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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1927-03-19

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 19 mars 1927

Description : 1927/03/19 (Numéro 18062).

Description : Note : supplément littéraire de 2 pages à l'intérieur.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5408285

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/03/2008

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LES DEUX PROPAGANDES Nous publions aujourd'hui le troisième article de M. André d'Ollivier sur les impressions qu'il rapporte du long séjour qu'il vient de faire en Chine. Il accuse nettement, comme on le verra, certains émissaires de l'association américaine Y. M. C. A. de collaborer à l'active propagande antieuropéenne que Moscou- a organisée là-bas. Nous sommes, en France, trop insuffisamment informés des événements qui se succèdent dans l'ancien empire asiatique pour ne point accorder à ce témoignage oculaire la valeur qu'il mérite. Nous publierons toutefois avec une égale impartialité les assertions contradictoires qu il pourrait suggérer à nos amis d'AméL:s missionnaires ont accompli en Chine un travail immense, ils ont fait pour la Chine plus que toutes les nations européennes, silencieusement, dans l'ombre loin des agitations politiques et des futiles querelles diplomatiques, les missionnaires poursuivaient inlassablement une tâche ingrate. J'ai un jour rencontré-à Yerkalo, ipetite bourgades acoiochée au contrefort du Thibet, un missionnaire qui, depuis quatre ans, n'avait pas vu un Européen il recevait rarement des nouvelles, car son poste se trouvait à plus de trente jours de cheval de Yunan-Fou perdu aui milieu de cette Chine centrale, inquiétante 'ét ingrate, inlassablement, il poursuivait son œuvre, soignant, éduquant et, aimant les Chinois qui l'entouraient. Ce missionnaire était seul et cependant il ne se décourageait pas, et j'en ai vu dans toute la Chine de ses semblables, qui vivaient isolés dans des bourgades perdues et qui accomplissaient une œuvre admirable.

Le R. P. Emile Licent me, disait un tjour « Voyez-vous, ce qui fait notre. force, c'est que nous aimons les Chinois, nous nous mettons à leur portée, nous respectons leurs coutumes, et c'est pourquoi ils arrivent à nous aimer. Cette œuvre immense accompli* par les missionnaires est maintenant en .péril, car ici on trouve encore la IIP Internationale et son auxiliaire; peut-être inconsciente, là Y. M. C. A., qui ont accompli en Chine une œuvre néfaste certains missionnaires du'Nou-veâii Monde,, en effet, ont excité les Chinois contré les Européens et contre les mêhibus. J'ai rencontre, un jour, l'un d'eux dans une bourgade de Vlandchourie cet homme tenait aux habi• tants un discours que Ton peut résumer ainsi « Les missionnaires vous voient vos enfants pour les tuer, ils veulent s'emparer de vos terres, de vos biens chassez-les. » Et, pour appuyer son discours, il distribuait des Bibles imprimées en chinois, et on en trouvait aussi une traduction au manifeste communiste de Ka,rl Marx. Alors que les missionnaires accomplissaient partout une œuvre de bonté, les envoyés d'une association américaine semaient la haine sur leur passage.

A snangnai, u y a aeux ans, iors de la guerre du Chantoung contre le Chan-Si, des émeutes violentes éclatèrent, et les émeutiers se portèrent à L'assaut de la concession internationale je' me trouvais dans une maison en bordure de la concession, et je vis ces singuliers propagandistes exciter les ChiDois à attaquer la police qui barrait la rue le résultat, c'est que la police débordée fit usage de ses armes et qu'il, y eut de nombreux morts. Quelques mois après, je me trouvais à Pékin, lorsque le général Féng, Yw Sang oceuprit la capitale, et je vis ce dernier défiler en ville avec les étudiants, réclamant l'abolition des concessions, et encadré par des envoyés de la Y. M. C. A. Partout, ces émissaires ont accompli une couvre nocive ils se sont mis à la solde de Moscou, et on a vu leur grand cher, l'évêque Blake, aller faire des conférences pour Moscou aux Etats-Unis et déclarer froidement que la famille avait fait faillite et que les enfants ne devaient rien aux parents

1.a pupagande de cette secte américaine a été très efficace par le fait qu'elle dispose de ressources financières formidables. En moins de cinq ans, elle a créé en Chine des foyers dans presque toutes les ïilles elle a inondé le pays de tracts 'bolchevistes, elle a subventionné les mouvements de grève xénopliobes, elle a importé des armes et des munitions. C'est par millions de dollars que se chiffrent les dépenses des missionnaires américains.

̃ J'avoue que ce n'est pas sans un peu de mélancolie que j'ai vu tant d'argent ne servir qu'à cerner la ruine et la haine, quand je pense aux difficultés qu'a rencontrées et que rencontre toujours le R. P. Emile Licent pour accomplir ses missions scientifiques, aux dé- copiions qu'il a eues, en France, il y a deux ans, à son dernier voyage. J'avoue que parfois on n'est pas fier de voir le mépris extrême que professent trop d'Oc- cidentaux vis-à-vis de la Chine. De 1914 à 1925, le.R. P. Emile Licent parcourt plus de 30,000 kilomètres en Chine, il explore toute la Chine du Nord, dans une seule de ses campagnes il rapporte kilos de fossiles tertiaires et i quaternaires il fonde un musée à TienTsin avec des moyens de fortune, et ce a musée est maintenant un des premiers du monde en 1925, l'inventaire s'éta- jblissait ainsi plus de 8,000 plantes cataloguées, et des collections 2,500 peaux d'oiseaux, 300 reptiles, pois- sons, sans compter ies objets d'antropo- logie, les insectes, la faune marine, les

araignées, etc. Eh bien. tout cela, a été réalisé avec des moyens de fortune, sans aide, sans appui, et c'est livre à lui-même que le R. P. Licent a dû travailler. C'est avec amertume qu'il me racontait son voyage en France, et qu'il me disait n'avoir rencontré qu'indifférence. A l'heure où j'écris il est reparti de nouveau pour les sources du YangTsé et le Thibet sa caravane, il l'a formée avec d'extrêmes difficultés, livré à lui-même et sans^appui officiel, Et pourtant c'est grâce aux missionnaires catholiques que la France doit de ne pas être trop attaquée, c'est grâce à eux que nous devons d'avoir encore un peu de prestige. Mais, hélas 1 notre in-^ fluence décroît pendant qu'augmente la prépondérance des soviets. L'œuvre des missionnaires est splendide ils ont porté dans tous les domaines une activité admirable savants ou missionnaires, ils ont toujours travaillé loin du bruit, loin des agitations stériles, et aujourd hui, par notre' faute, tout ce travail est en péril.

Un de mes amis de Chine m'a écrit peu de temps après mon départ et en terminant sa lettre il disait ceci « La sécurité des Européens. ne peut plus être garantie en dehors des concessions, nous sommes à la merci des agitateurs soviétiques quant aux missionnaires qui se trouvent à l'intérieur du pays, nous ne savons ce qu'ils sont devenus, la situation est d'une gravité sans précédent. »

A Shanghaï, des navires de guerre dressent leur silhouette menaçante, des tanks gardent les concessions à TienTsin, des navires de guerre eux aussi défendent l'entrée de Peï-Ho, les diplomates anglais essayent encore une fois de sauver l'influence occidentale, mais ils ont contre eux l'U. R. S. S. et les auxiliaires américains du bolchevisme. A l'heure où une crise terrible s'ouvrait l'ambassadeur américain partait en congé et ̃ Borodine disait un jour à Canton

« C'est l'Europe que nous attaquons, rien d'autre » Il nous appartient de nous défendre.-

André d'Ollivier

Les grandes performances aériennes Rotterdam, Marseille, Rotterdam 2,200 kilomètres, 16 heures de vol

Rotterdam, 18 mars.

Les ilotes hollandais Bèckman et Tepas, partis ce matin à 2 46 de Rotterdam pour transporter à Marseille quatre passa'gars .et leur permettre déprendre le paquebot pour les Indes, sont rentrés à leur point de'départ ce soir, il. 18 h. 55, après avoir fait escale à Marseille de 9 h, 42 à 11 h. 55.

Ce voyage de 2,200 kilomètres, effectué avec une régularité extraordinaire, est unique dans les annales de l'aviation commerciale.

LA VIE QUI PASSE

La Balle au bond

Jouez-vous au basketiball ?. Non. Moi non plus. Mais je le regrette. j'appartiens à la catégorie des imbéciles en flanelle. » que méprise un grave critique littéraire et je ne puis assister à un, sport où se déploient simultanément l'adresse et la vigueur sans éprouver un âpre désir de m'y essayer.

Sur un terrain, à peu près des dimensions d'un court de tennis, deux équipes, chacune de cinq joueurs, s'efforcent à lancer un ballon dans un panier situé à trois mètres au-dessus du sol. « Ça, me dira-t-on, mon bon monsieur, vous regagnez l'enfance, et bientôt on vous découvrira à cloche-pied transformant les trottoirs en stade de marelle. » Que les ironistes aillent donc un beau soir au gymnase de l'Elan, où je vis l'Hindu-CIub de Buenos-Aires matcher et battre le Stade Français, et nous reparlerons ensuite de jeu d'enfants et de puérilité.

Du faite,d'un vaste hall, de «belles lumières pures, implacables, tombent de la verrière des gares, sur les tennis couverts et les piscines dès que règne l'électricité et, en accusant les méplats des visages masculins, leur confère une sobre énergie, tandis que leurs compagnes semblent un peu se soumettre. Un parquet ciré de salle de bal et, autour, ce public attentif et discret où, puisque l'Amérique du Sud domine, les jeunes hommes surgissent miraculeusement habillés et chaussés tandis qu'une jeune femme parle à mi-voix comme un ramier dans les jasmins.

Chaussés d'espadrilles silencieuses, tigrés jaune et bleu ou bleu à parements rouges, selon qu'ils défendent l'honneur de Buenos-Aires ou de Paris, dix athlètes évoluent, s'étirent en bonds félins, s'entrecroisent, fugaces, dans un quadrille étourdissant où une balle de cuir file insaisissable. rebondit de mains en mains, trouvant aux quatre coins du terrain un joueur déjà arrivé et prompt à la passer à son coéquipier. Tout n'est qu'élégance, vitesse;- les adversaires se frôlent sans se heurter, se gênent sans brutalité, échangent au vol des sourires, et cependant ces quarante minutes hachées de coups de sifflet de l'arbitre ne sont qu'une longue tension nerveuse., qu'une succession de courses folles.

Buenos-Aires vainqueur forme une ronde pour acclamer son adversaire malheureux. Je me souviens maintenant qu'un jour d'avril, tout écharpé de soleil nouveau, j'aperçus à la Croix-Catelan dix belles jeunes filles court vêtues dansant sur une pelouse, les bras tendus vers une balle fugitive. Un poète aurait supposé une incantation juvénile à la lumière retrouvée. Passant trop rapide, je pressentais, un sport séduisant dont nul ne pouvait médire, puisque provoquant des gestes antiques. Le basket-ball convient aussi aux femmes; que les dieux soient loués! CV il faut applaudir, aux jeunes filles sportives qui conservent ainsi un esprit lucide dans un corps harmonieux et promettent de devenir des i.as incomparables.

Onze heures nocturnes, place Denfert-Rochereau, où le lion de bronze veille sur la nuit ànmobile et prend figure de Sphinx belliqueux. Comme un terrible appel vers la vie nouvelle, le printemps sourd déjà d'entre les pavés. La lune pleine s'accroche au ciel, balle lancée par un joueur herculéen, et l'on comprend soudain, en hélant un taxi, qu'il importe que chacun de nous soit fort pour que la race s'impose belle. Lucien Farnoux-Reynaud

Le hameçon

soviétique

Aujourd'hui, reprise' après quatre mois de clôture de la comédie des négociations franco-soviétiques qui, sans le moindre succès, a tenu l'affiche pendant deux années au cours desquelles le gouvernement français a eu tout le loisir d'apprécier la bonne foi et la bonne volonté -des soviets à l'égard de la France.

Des gens qui se prétendent bien informés assurent que M, Rakowski, ambassadeur de l'U. R., S. S. à Paris, est revenu de Moscou avec des'instructions beaucoup plus conciliantes que par le passé. On dit même que M. Tchitcherine, commissaire du peuple aux affaires étrangères, viendrait très prochainement en France pour renforcer l'action de la délégation soviétique en vue d'un accord sur la sempiternelle question des dettes de l'ancien Etat russe.

Sans doute, les dirigeants des soviets ont-ils exagéré à dessein les inquiétudes que leur causa l'attitude de l'Angleterre, à Genève, après l'échange des notes désobligeantes de février dernier. C'est un excellent moyen de propagande, à l'intérieur comme à l'extérieur, pour l'U. R. S. S, que de dénoncer de; prétendues tentatives britanniques d'encerclement hostile de la Russie bolcheviste. La crainte n'en subsiste pas moins, à Moscou, de voir l'Europe, à la lueur de l'incendie chinois, s'éveiller à la conscience du péril et s'organiser en prévision d'une ruée possible des hordes asiatiques armées, subventionnées, encadrées et conduites nar les agents- des soviets.

Il est donc naturel que la politique de l'U. R. S. S., démasquée en Angleterre, évolue dans un sens plus favorable à un rapprochement avec la France. Quel triomphe pour la diplomatie de M. Tchitcherine si elle réussissait à suggérer au gouvernement français les illusions de profitables relations économiques et financières avec la Russie nouvelle, qui ont coûté si cher à l'empire britannique, mis à deux doigts de sa perte par les grèves révolutionnaires et le boycottage de ses produits en Extrême-Orient

L'appât offert à la France serait, à défaut de reconnaissance des dettes tsaristes, trop impopulaires en Russie, un règlement partiel dédommageant les petits porteurs français de titres de l'ancien Etat russe. On cette parodie de consolidation, sans garantie ni contrôle financier, quelques ëimulacres d'indemnités aux détenteurs d'actions russes de commerce ou d'industrie, et aux titulaires de biens français en Russie, confisqués par les soviets. Mais ces faibles concessions légères pour le budget de l'U. R. S. S., assurant en francs papiers le service des intérêts d'emprunts versés par ta France en monnaie or devraient avoir pour contre-partie des crédits commerciaux français consentis aux soviets pour la réorganisation de leur outillage éconoQue et, sans doute aussi, pour leur

propagande révolutionnaire.

Toutefois, l'expérience du passé et les faits présents démontrent jusqu'à l'évidence l'impossibilité de contrats normaux avec un gouvernement si nettement hostile à tous les principes et à toutes les règles qui président aux relations internationales.

La Russie doit à la France. La Russie peut payer. Qu'elle paye si elle juge ces paiements utiles à son crédit moral et matériel. Mais donner, sous quelque forme que ce soit, dé l'argent aux soviets serait donner, aux dépens de l'épargne française, des subsides aux organisations communistes qui s'effoov cent de détruire la France.

René Lara

Guillaume II rentrera-il

en Allemagne?

Une dépêche de Berlin fait ressortir que dans l'exposé qu'il a fait au Reichstag, à l'occasion de la discussion du budget de l'intérieur, le ministre, M. von Keudell, n'a fait aucune ,allusion à la prorogation éventuelle de la loi sur la protection de la République, qui expire le 2 juillet 1927. Or, l'article 23 de cette loi stipule que le séjour en Allemagne de membres d'anciennes familles régnantes peut être interdit ou limité s'il en résulte un danger pour la République.

D'autre part, on se souvient que lors de la conclusion de l'accord entre la Prusse et les Hohenzollern, le cabinet Marx s'était refusé à autoriser un retour de GuilLes temps sont changés, si l'on en croit la Gazette de Voss. Ce journal annonce, -en effet, que les membres nationalistes du gouvernement proposeraient un projet de loi aux termes duquel un retour de Guillaume II ne lui serait plus interdit en Et, selon certains bruits, l'ancien empereur n'attendrait que l'expiration de la loi sur la protection de la République pour transférer son domicile de Doorn à Ranibourg.

Que feront les alliés ? Admettront-ils cette rentrée et les conséquences qu'elle ne saurait manquer d'a.voir ? J.-H..C. LES ÉVÉNEMENTS DE CHINE Les cantonais auraient l'avantage La chute de Nankin est imminente La défection des généraux nordistes La bataille pour Shanghaï, qui dure depuis quelques jours, comme nous l'avons annoncé, semble tourner à l'avantage des Cantonais.

C'est ainsi qu'on annonce et la nouvelle est confirmée qu'ils ont capturé les villes de Wou-Kiang et de iishui, ce

qui les a mis à moins de vingt milles de Nankin dont, la chute- est attendue d'un jour à l'autre..

Les troupes de Chang Tsoung Chang seraient devenues très impopulaires auprès de la population-dé Nankin, qui se plaint amèrement du pillage dont elle est victime. Des milliers, de Chinois prennent la fuite de peur des excès de la soldatesque du Chantoung.

Du reste, celle-ci n'offre pas de résistance sérieuse aux Cantonais. Trois généraux nordistes ont, en outre, fait défection et sont passés aux nationalistes. On dit même que le général Pu Su Chen, qui command directement l'armée chargée de la défense immédiate de Shanghaï, aurait fait cause commune avec les forcés cantonaises, affaiblissant encore la défense de la ville. On prétend que Chang Tsoung Chang réserverait ses moyens et ménagerait ses troupes pour imposer aux sudistes un marchandage plus serré dans les négociations que ceux-ci entameraient ultérieurement avec lui pour obtenir le retrait de ses troupes de la vallée du Yang-Tsé. Enfin, l'ordre de grève générale lancé à Shanghaï par le syndicat général du travail, bien que n'ayant pas été complètement suivi, n'a pas été sans causer des troubles. Hier, trois ouvriers chinois, soupçonnés d'avoir dénoncé l'activité des agitateurs, ont été assassinés. La police assiste impuissante à ces désordres. Du reste quand elle arrête des coupables, les tribunaux les acquittent.

Le. comité de grève a lancé un manifeste proclamant que le mouvement durerait jûsqu'à l'entrée de l'armée cantonaise dans Shanghaï et qu'il avait un caractère nettement politique.

Denys Meulhan

Les Échos Le réfectoire du collège des Bernardins.

Parmi les trésors que le moyen âge a. légués au Paris moderne, figurent les bâtiments de l'ancien collège des Bernardins. Il ne subsiste plus des bâtiments du treizième siècle que le réfectoire et la sacristie, affectés à la caserne des sapeurs-pompiers de ia rue de Poissy.

M. Pierre Godin, président du conseil municipal, estimant que le réfectoire, par l'élégance des voûtes et la noblesse des lignes, mérite un effort qui dégagerait le faîte et le socle des colonnes, ainsi que tes anciens soupiraux, demande que l'administration établisse un devis des dépenses que nécessiteraient ces travaux.

"̃;̃ ̃•ccoip ÏE crayon

DANS UNE BAIGNO1RE

•̃• de

MAX ar ALEX FISCHER

Max et Alex Fischer se sont divertis il être, pendant trois an$, vous le savez, critiques dramatigues de la Liberté ils avaient accepté d'aller sagement entendre toutes 1es pièces, les meilleures et les plus exécrables.

De cette incursion dans le monde des théâtres, ils ont rapporté un livre délicieux, d'une exceptionnelle qualité: Dans une Baignoire. Dans une Baignoire est une oeuvre pleine de fantaisie et d'irnnip. dnnt ie ne saurais assfi?

vous recommander la lecture Max et Alex Fischer sont des observateurs amusés et amusants; ils sont, par surcroît, des couteurs extraordinaires.

En lisant Dans une Baignoire, vous prendrez, j'en suis sûr, le plus vif plaisir à passer, comme au théâtre, quelques heures avec ses auteurs. Les bruits de Paris.

Il n'y a pas seulement les hurlements des sirènes de fabriques, contre lesquels proteste notre confrère M. Louis Forest. Il y a aussi, urn peu partout, les trompes d'autos.

MM. les chauffeurs de taxis, dès qu'ils s'impatientent d'une trop longue attente à un carrefour, se livrent à un concert assourdissant. Même concert la nuit, alors que les gens aimeraient dormir, en montant ou en descendant les rues qui conduisent à Montmartre.

A Londres, les chauffeurs n'ont droit qu'à un « seul » coup de trompe en manière d'avertissement. S'ils enfreignent ce règlement, ils ont affaire à Bobby.

Notre police, sur ce point, ne pourraitelle imiter celle de nos voisins? A propos d'un succès théâtral.

'Pour donner à sa pièce nouvelle, Le Venin, dont le succès s'affirme chaque jour, un cadre digne de l'action dramatique qui s'y développe, M. Bernstein a demandé, comme il le fit pour Félix, les décors de cette pièce à un jeune maître de Primavera, l'atelier d'art du. Printemps.

M. Louis Sognot en a composé l'architecture générale, le mobilier, et jusqu'au moindre objet figurant dans la décoration, qu'il a su réaliser tout à la fois élégante, sobre et gaie. Le Coq DERNIERS COURS DES CHANGES Uwe, 124 01. (- 0 03). Dollar, 25 .5425 (- 0 005). -Belga, 354 75 (– 0 50). Lire, 118 (+ 0 95). Franc suisse, 490 50 (– 0 75). Peseta espagnole, 447 50 (+ 0 50). Florin hollandais, 1022 25 (– 0 25).

Après Bourse, à 18 heures. Livre, 124 Dollar. TEMPÉRATURE

probabilités pour la journée du 19 mars Région parisienne vent de sud-ouest faible; temps.-nuageux à belles éclaircies; un peu de pluie. < Température stationnaire.

AUJOURD'HUI

• 14 heures. Courses à. Saint-Cloud. ( -17 -heures. ~r Perchoir: Répétition générale de la nouvelle revue.

:>A.LA^ 0H.AM.BRIÎ

UNE SÉANCE MOUVEMENTÉE

La commission d'enquête repoussée par 375 voix contre 36

Un bel étalage de scandales Bonne journée hier, à la Chambre, pour les bolcheviques. Nos députés se sont jeté le scandale à la tête et je doute que la vertu ait gagné quoi que ce soit à l'étalage de toutes ces vilenies. Querelles de personnes, querelles d'intérêts indignes d'une assemblée française Nous ne nous en mêlons pas. Mais il ressort de cet affreux débat deux constatations navrantes. La première, c'est que notre démocratie a été incapable jusqu'ici de se donner une politique coloniale. Cet héroïsme, ce goût de l'aventure, ce besoin de se dépenser, de se sacrifier, qui vit encore si fortement dans notre pays, a trouvé dans l'expansion coloniale de belles occasions de se dépenser.

La conquête de magnifiques territoires en Asie, en Afrique forme une des épopées de notre race. La colonisation! de ces territoires est une opération infiniment moins brillante. Pour organiser un empire colonial, les bonnes volontés individuelles, l'intelligence personnelle, le courage ne suffisent pas. Il aurait fallu un gouvernement. Nous n'en avons plus depuis un demi-siècle, et cela se voit. L'art de l'administration, lui-même, comme dit un bon observateur, a tué la science du gouvernement.

La seconde constatation que nous avons pu faire durant la séance d'hier n'est pas moins douloureuse. Ce qui perçait sous les mouvements tumultueux de cette assemblée, c'est la haine farouche de la plupart de ces politiciens de gauche, aigris par la médiocrité de leur position et de leur intelligence, pour tout ce qui réussit, pour tout ce qui s'élève, pour tout ce qui triomphe. En Angleterre, un cadet qui a fait, par son travail aux colonies, une immense fortune, dont profitent nécessaire. ment la métropole et toute la civilisation, est anobli, admiré; fêté; Nos politiciens n'ont pour lui que de bas sentiments de jalousie et d'envie. Quiconque est allé eni Afrique ou en Asie sait bien la force d'âme qu'il faut pour vaincre là-bas une nature hostile et des difficultés de toute espèce alors qu'est-ce que cette indignation contre les hommes qui sortent trempés de cette fournaise ?

La spéculation ? Le jeu ? Il faut, c'est entendu, les réprimer, les étouffer. Mais tout est-il spéculation et jeu dans ces heureuses réussites contre lesquelles M. Cachin et ses amis s'élèvent avec tant de vertu ? Qu'ils noua démontrent donc que les terres d'Afrique ou d'Asie que nous colonisons peuvent être mises en exploitation! sans l'apport de capitaux considérables qui courent, à se' dépenser là-bas,' des risques innombrables 1. Il nous déplairait singulièrement de passer pour les laudateurs de certaines réussites scandaleuses, desquelles l'abus de* confiance, l'exploitation et le vol paraissent être les agents efficaces. Mais que penser d'une société où la réussite, si honnête qu'elle soit, paraît un crime, où s'enrichir devient un acte honteux, qu'il faut à tout prix dissimuler? Une telle société se condamne fatalement à la médiocrité. Là où les mobiles de l'activité humaine disparaissent, il n'y a plus que la stagnation et la mort. Curtius

LA SÉANCE PAR M. GEORGES FOUCHER

Au Palais-Bourbon, comme en d'autres salles de spectacle, il suffit, pour réunir une brillante chambrée de la perspective de quelque gros scandale. C'est le cas aujourd'hui, où vont être mis en cause un administrateur colonial, représenté sous les couleurs d'un sinistre bandit, tortionnaire et bourreau de ses administrés, et encore, à côté de lui ou au-dessus de lui, comme on voudra le gouverneur général de l'Indo-Chine, accusé d'avoir soustrait M. Sabatier à.l'action de la justice et, en outre, de tripotages pour lesquels, s'ils étaient établis, on trouverait difficilement un qualificatif assez sévère.

Ajoutez à cela que ce gouverneur général est M. Alexandre Varenne, député du Puy-de-Dôme que M. Alexandre Varenne, qui n'appartient plus au groupe. socialiste, a pris place à côté de son chef hiérarchique, au banc des ministres, et qu'on a annoncé son intervention dans le débat qui va s'ouvrir, en. qualités de commissaire du gouvernement.

C'est plus que suffisant pour expliquer l'affluence inusitée des députés dans l'hémicycle et aussi la foule de curieuses plus encore que de curieux qui, avides d'émotions, s'écrasent dans les. tribunes.

La discussion, ^évidemment, sera longue. Laissons donc la parole, sans autre préambule, aux interpellateurs. Il y a deux interpellations

L'une, de M. Marcel Cachin, sur la oolitique du gouvernement en Indochine

Vautre la première en date de VI. Outrey a) sur l'attributiont à M. Sa-

batier, administrateur des serviceS ci., vils de l'Indoi-Chine, de la croix de che« valier de la Légion d'honneur b) sur les motifs pour lesquels le ministre des colonies a refusé d'entendre le procureur, général Colonna sur les graves accusations portées contre cet administrateur c) sur la corrélation qui existe entre ces faits et l'affaire de l'Agricole de l'Annam.

M. OUTREY

qui ouvre le débat, précise, dès ses premiers mots, l'objet de son intervention

Une lettre particulière du procureur général Colonna, publiée à son insu, ayant ému M. le ministre des colonies, le procureur général fut rappelé et revint en France, mais il n'a pas pu obtenir, depuis 50 jours, d'être reçu par le ministre. Pendant ce temps, M. Sabatier, objet des multiples accusations dont M. Colonna avait été saisi, recevait un avancement de classe et une promotion dans la Légion d'bon.' neur.

M. Sabatier a obtenu en sa faveur certains témoignages. C'est assurément un fonctionnaire qui a fait preuve d'une grande activité dans sa province. Mais il y a eu des plaintes.

Ces (plaintes sont-elles justifiées? Voilà la question.

L'orateur rappelle que déjà, alors; qu'il était résident supérieur au Laos, il avait eu à relever contre M. Sabatier des faits d'une incontestable gravité. Sans doute, M. Sabatier a construit 600 kilomètres de route, mais comment ? En imposant à la population du Dar-Lac des corvées excessives. Il a formé un centre, Ban-Mé-Thnot, avec électricité, hôpital, école, cinéma, etc. Mais les infirmières de l'hôpital sont les danseuses du résident et, quand on visite l'école, on y trouve de nombreux enfants la cangue au cou.

Dans les plaintes portées contre M. Sabatier, poursuit rinterpellateur, on voit comment celui-ci fait exécuteur un prisonnier par les soldats d'escorte, qui avaient l'ordre de dire que ce prison- nier avait tenté de s'évader. Deux autres prisonniers mois auraient été exécutés, également sur son ordre, dans des conditions vraiment sommaires l'un étranglé, l'autre à coups de fusil, devant une fosse aussitôb comblée sur leurs corps.

Voilà les faits sur lesquels M. Colonna peut éclairer le ministre et le ministre refuse de le recevoir.

Une enquête a été faite, mais l'enquêteur, M. d'Elloy, a fait son travail en collaboration étroite avec M. Sabatier. On en a ordonné une autre, soit Mais une enquête administrative ne suffit pas il faut une instruction judiciaire.

Ayant ainsi exposé le cas SabatierCoilonna, M.. Outrey passe à la seconde partie de son interpellation, celle quï vise l'affaire de l' Agricole de l'Annam ».

Ici, c'est M. Alexandre Varenne qui) est sur la sellette.

Ecoutons M. TJutrey

Un homme que l'on assure être l'ami 'de M. Varenne, M. Mailhot, vint en Indochine et obtint un bail emphytéotique de 8,000 hectares de terrain pour une durée de 99 ans. On ne sait pas bien à quel pris. Le bail fut approuvé huit jours après !,la; signature par le gouverneur général. Et à ce bail fut joint un contrat pour lai main-d'œuvre.

il aucure, mise en société, devint « l'Agricole de l'Annam », au capital de 25 millions de francs, puis de 50 millions, avec 100,000 parts 'de fondateurs. Le titre fut introduit à la « hors cote » en décembre, avant même la deuxième assemblée constitutive., Quand il fut introduit en coulisse, l'affaire se capitalisa à 175 millions.

Ou bien les apports ont été exagérés de» façon scandaleuse, ou bien les 8,000 hectares de terres représentent bien cettè grosse valeur et il est un pu fâcheux què ce soit un ami du gouverneur général qui ait obtenu la concession.

Il y a dans cette histoire, ajoute M. Outrey, des faits qui méritent de retenir l'attention de M. le garde des sceaux. Après quoi, il revient sur le cas de M. Sabatier, pour rechercher le rapport qu'il peut y avoir entre ce cas et l'affaire de 1' « Agricole de l'Annam »..

M. Sabatier s'était toujours refusé aux aliénations de terrain. On l'avait relevé de son poste, écarté autant qu'on l'avait pu., Il fallait éviter qu'il parlât. C'est pourquoi on a étouffé les plaintes portées contre lui et pourquoi on l'a renvoyé en France, puis promu et décoré.

Et comme conclusion

Les plaintes existent; on le reconnaît aujourd'hui, après avoir d'abord prétendu qu'elles étaient imaginaires. Or, jamais l'opinion, en France comme en Indochine, n'admettrait que tout cela-né- fût pas l'objet d'une enquête sérieuse. Avec l'intervention de M. Marcel CACHIN

le débat va prendre la tournure qu'on pouvait prévoir.

Les communistes, en effet, se trouvent aujourd'hui assez embarrassés alors qu'ils considèrent, a priori, tout fonctionnaire colonial comme un flibustier de profession, vont-ils donc être obligés de marcher d'accord avec M. Outrey qui est, à la Chambre, une de leurs bêtes noires ?

Que non pas 1 M. Marcel Cachin ya


se tirer d'affaire en s'attaquant à M. 'Aymard, directeur de la Liverté, qui a mené contre l'administration de M. Varenne une campagne des plus vives Wssi à M. Taittinger, qualifié par le leader communiste de « fasciste notoire » à M. Outrey également, cela va sans dire, et, bien entendu, au « capita-'Jisme », dont les fonctionnaires, même d'un rang subalterne, « disposent à leur fantaisie de la propriété des centaines de milliers d'hommes qu'ils ont mission de. civiliser ». ;C'est' ce que M. Cachin ap-' pelle « le colonialisme à la trique » Après avoir passé en revue quelquesunes des sociétés caoutchoutières et autres qui détiennent en Indochine des concessions qu'il estime à 250,000 hectares, M. Marcel Cachin évoque, d'après une description de M. Dorgelès. « la pauvre humanité qui vit, là-bas, sous la domil1ationdes puissances d'argent ». Et il poursuit

M. Sabatier a eu le mérite d'empêcher qu'on prit aux Mois les terres dont ils ont hesoin pour vivre.

Les assassinats d'indigènes, les exécutions sommaires ne datent pas d'hier. Au1 refois, tout le parti socialiste et une grande partie des radicaux-socialistes soulignaient ces actes abominables.

Toutes les injustices, conclut-il, finissent par écoeurer les indigènes, si doux et si patients qu'ils soient.

« N'attendons pas, pour donner à l'Indochine son indépendance, qu'elle nous 'y pousse par la force !» • La Chambre, qui a écouté fort attentivement les deux interpellateurs, paraît accorder beaucoup moins d'intérêt à la réponse de

M. Léon PERRIER,

ministre des colonies

Il faut dire que celui-ci, dans son désir de ne prononcer ni un plaidoyer ni un réquisitoire, de n'apporter à la tribune qu'un exposé objectif des faits signalés, se lance dans une lecture de documents bien faite pour fatiguer l'auditeur.

Résumons

L'affaire Sabatier, tout d'abord. Voici comment la présente le ministre

Le par-Lac est. une des régions les plus sauvages de l'irido-Chtae et, avant M. Sabatier, l'insurrection y régnait en maltresse.

Ce nouvel administrateur prit contact avec les indigènes, et en quatorze ans, il les a. amenés à la civilisation, française. C'est pour cette œuvre qu'il a été décoré, après vingt-six ans de services, sur la propostion chaleureuse de ses chefs, notamment de M. Merlin en 1923.

Suit la lecture du rapport Merlin. Après quoi, le ministre, continuant son exposé, en arrive aux plaintes déposées contre M. Sabatier et au dossier constitué par le colonel Sée.

Il a,.aussitôt qu'il en a été saisi, câblé pour demander des renseignements. Le gouverneur général par intérim a répondu, par câblogramme, que les allégations du colonel Séé étaient ,sans fondement, et qu'il n'y avait pas lieu d'ouvrir une procédure.

S'attachant à démontrer l'inanité des plaintes dirigées contre M. Sabatier. et qui n'émanent que de .jeunes indigènes âgés de moins de vingt ans, le ministre dit qu'il est inexact que ces plaintes aient été étouffées, comme l'a prétendu le procureur général Colonna, par M. Alexandre Varenne. Ouant au procureur général, il a été renvoyé pour avoir livré « à tout venant » les pièces d'un dossier à une juridiction disciplinaire. Le ministre, dans ces conditions, n'avait pas à le recevoir.

On n'aperçoit pas, d'ailleurs, les renseignements qu'aurait pu fournir ce magistrat. Une enquête minutieuse a été poursuivie sur place et elle a démontré que rien ne peut suMpter à rencontre de M.. Sabatier. ̃ ̃̃̃̃̃ Plus graves seraient les faits apportés par le colonel Sée, mais de ceux-là également le ministre l'affirme les investigations du résident supérieur d'Annam en ont établi le mal-fondé. D'autres témoignages sont venus confirmer ces investigations ils émanent d'hommes qui ont vu sur place l'œuvre réalisée par M. Sabatier au Dar-Lac. et lui rendent un éclatant hommage. A la Chambre de dire si, dans ces conditions, le ministre a bien fait de défendre l'honneur d'un fonctionnaire « aussi injustement attaqué »̃ Parlant de l'affaire du contrat Mailhot, M. Léon Perrier rappelle que la Chambre a disjoint un texte déposé par le gouvernement en vue de mettre à l'abri de la spéculation les titres des sociétés d'exploitations coloniales. Ce texte, il faudra le reprendre et le voter, ajoutet-il, si l'on veut donner au gouvernement les armes qui lui manquent. Sur les contrats Mailhot eux-mêmes, conclus, déclare le ministre, conformément « aux règles actuellement en vigueur au Dar-Lac », le gouverneur général s'expliquera lui-même.

Le ministre, en terminant, adresse l'expression de sa confiance la plus absolue a ses collaborateurs, que ne saurait atteindre « l'abominable réquisi- toire prononcé contre la mise en oeuvre de nos colonies.

Lorsqu'il descend de la tribune, le ministre est accueilli par les cris de « Démission Démission

Tout à l'heure, dans les couloirs, lui crie M. Ernest Lafont, vous disiez que Cachin avait fort bien parlé! Je réclame l'affichage. dit M. François, car je n'ai rien compris.

Et cela suffit pour lui valoir un rappel il. l'ordre. Déjà, un peu auparavant, M: Blaisot s'était fait rappeler à l'ordre pour avoir constaté; cependant que parlait le ministre

Plus nous écoutons, moins rious comprenons.

Mais voici

M. Alexandre varenne

à la tribune.

Et c'est pour proclamer, tout d'abord, le sentiment dans lequel il a acoepté, en juillet le redoutable honneur du gouvernement général de l'Indochine Aucune pensée politique, assuret-il, n'a jamais hanté, là-bas, son esprit. Accusé; par les uns, d'être l'homme des soviets par les autres; d'être l'homme des missions, il a été, exclusivement, l'homme de la France. Pour répondre aux attaques dont il a été l'objet, il a attendu son heure. L'heure, la voici venue

On ne iri'accuse plus d'avoir emporté ''des trésors d'Indo-Chine

M. Outrey. *Si 1

M. Alexandre Varennè". En effet, -vous disiez naguère, monsieur Outrey «Ou. vrez les caisses Or, j'ai la nomenclature des objets que je possède, et je tiens les factures à votre disposition.

Une voix à l'extrême gauche. M. Ou- trey ne pourrait pas en dire autant t M. Alexandre Varenne. On ne m'ac- cuse plus d'avoir fait un trafic d'armes '? 'M. Outrey. Si

M. Alexandre Varenne. Eh bien I j'af- j firme avoir été entièrement étranger au passage d'armes dont il a été question. Abordant, après ce rapide dialogùe, certaines accusations portées contre lui par M. le procureur général Colonna, M. Alexandre Varenne en conteste formellement l'exactitude, et il ajoute Son grand grief contre moi, c'est le refus d'une automobile 1 Mieux vaut ne pas insister "̃̃̃ D'autre part, il n'y a pas de comparaison possible entre l'état du Dar-Lac et celui des autres provinces, et cela grâce à l'administration de M. Sabatier On a dit que le résident Sabatier avait fait une grosse fortune au Dar-Lac et naturellement que je l'avais partagée avec lui. Or, comment les indigènes, qui n'ont pas d'argent, auraient-ils pu en donner à M. Sabatier pour avoir refusé des concessions ?

Quant aux plaintes contenues dans le dossier de M. Colonna, je les ai connues elles sont datées du même jour elles montrent que les plaignants étaient très au courant de la procédure elles étaient évidemment dressées par quelqu'un.

Une enquête a été cependant ordonnée, et elle a démontré que ces plaintes ne comportaient pas de suite.

M. Alexandre Varenne en arrive à l'affaire des contrats, et c'est pour affirmer qu'on ne trouvera jamais sa signatùre au bas de contrats complaisants ou contraires aux intérêts généraux de la colonie. Il a même décidé qu'une commission des contrats serait nommée pour examiner toutes les demandes de concessions, et dont l'avis doit être obli- gatoire, ce qui ne s'était jamais fait en Indo-Chine.

La dernière campagne contre moi porte sur l'octroi d'une certaine concession au Dar-Lac. J'en prends l'entière responsabilité, bien que ce contrat ne m'ait pas été soumis.

M. Outrey. Pourquoi ?

M. Alexandre Varenne. Parce qu'il n'avait pas à l'être. Il a été conclu par un de mes subordonnés qui a toute ma confiance.

Les baux Mailhot ont été régulièrement passés, en vue de sauvegarder les intérêts des indigènes, et la forme des contrats que l'on a critiquée est fort ancienne le bail emphytéotique est la règle pour la province du Dar-Lac.

Et, maintenant, la question de personne. Qui est M. Mailhot

On dit « Cet homme, un financier, c'est votre agent électoral. votre collaborateur Un financier ? Non. C'est un prospecteur, payé à l'hectare, comme les autres, et il reçoit de la société 2 0/0 des 'parte de fondateurs.

Si je l'ai reçu ? Bien sûr, comme tous les Français.

Mon agent électoral ? Il n'a jamais été électeur dans mon département.

Mon collaborateur ? Jamais. Il a seulement, à son retour, fait. quatre ou cinq articles didactiques sur l'Indochine, dans un journal de Clermont.

Que si la concession dont il s'agit'a pu donner lieu à des opérations financières à Paris, c'est l'habitude, mais s'il y a un remède, c'est l'affaire du Parlement.

Cela dit, M. Alexandra Varenne d'accusé va se faire accusateur. Laissons-le parler.

Quant à M. Outrey, il était résident supérieur au Cambodge en 1912, lorsque se fonda une société, dite de Tantuya, dont la concession fut donnée à un de ses cousins.

De cela, M. Outrëy ne disconvientpas, d'ailleurs. Il a, depuis 1902, en Cochinchiné, préconisé les plantations de caoutchouc, et se félicite d'avoir pu persuader nombre de Français, qui ont apporté là-bas de l'argent

M. Outrey. Mon cousin est venu avec des capitaux fournis par les membres de ma famille deux millions. La Société a mis 750 hectares en valeur et j'ai eu des parts de fondateurs, oui, pour mon argent. N'a-t-on plus le droit d'engager des capltaux aux colonies ?

M. Alexandre Varenne. Tout le monde en Indochine se souvient de la vigueur avec laquelle vous avez combattu certaine affaire Alais

Mais quatre mois après, vous étiez 'du conseil ^administration et vous ne disiez plus ri

On se rend compte de l'allure mouvementée qu'a prise le débat sur ce terrain des personnalités. Il la conservera jusqu'à 'la fin de la séance.

M. Alexandre Varenne, avant de descendre de la tribune, déclare qu'il ne saurait reprendre sa tâche en Indochine, même avec la confiance du gouvernement, sans l'estime de ses collègues du Parlement.

M. TAITTINGER

prend, alors, ia parole pour rappeler, en réponse à certaines allégations de M. Alexandre Varenne, que M. Aymard a exposé lui-même, il y a quelques jours, dans son journal, comment on lui avait offert, pour acheter son silence, des actions qu'il a refusées.

Et d'ajouter

Un petit ouvrier de Clermont a trouvé, lui, le moyen de ramasser en Indochine quelques millions en quelques mois. Voilà qui est un peu rapide.

Une question de moralité se pose. Il y a deux sortes de coloniaux ceux de Paris, qui excitent légitimement la méfiance et ceux qui s'usent, vieillissent et meurent aux colonies.'

Que M. Mailhot soit ou non l'ami de M. Varenne, peu importe. Mais les scandales coloniaux se reproduisent trop souvent. Malgré la bruyante et persistante obstruction des communistes, M. Taittinger poursuit en réclamant la suppression de toute politique coloniale de qomplaisance et de clientèle, et conclut Il faut donner à tous ceux qui, outre-mer, ont besoin de notre protection, le sentiment que tout procédé condamnable en France l'est aussi aux colonies. C'est ainsi que nous donnerons à fous les Français, ceux d'ici et ceux de là-bas, un même coeur et une même âme.

Après quoi, la séance il est 8 heures et quart est suspendue jusqu'à 10 heures.

On trouvera, en Dernière Heure, le compte rendu de, la séance de nuit. Georges Foucher

AU ,SÉNAT

Les crédits supplémentaires

Le Sénat a consacré, hier, une interminable séance de 14 h. 30 à 19 h. 45 à la fin de la discussion et au vote du projet de loi adopté par la Chambre des députés, portant 1° régularisation de crédits ouverts par décrets au titre de l'exercice 1926 2° ouverture et annulation de crédits sur l'exercice 1926 au titre du budget général et des budgets Disons seulement au'un certain nombre de modifications avant été apportées i au texte de la Chambre par la haute ¡' Assemblée; le projet de loi, après un ;i nouveau débat et un nouveau vote l'au Palais-Bourbon, devra revenir, au, 'Luxembourg. < L'ensemble du projet de loi a été adopté par 194 voix contre 16.

Séance mardi.

Cathelineau

Coulisses Politiques La réglementation de ia profession de banquier

M. Antériou, député de l'Ardèche, a déposé sur le bureau de la Chambre une proposition de loi tendant à réglementer la profession de banquier. Le principe posé est double

1° Incapacité d'établissement pour tous ceux qui ont des antécédents judiciaires, soit qu'ils veuillent exercer par eux-mêmes ou par personne interposée

2° Incapacité pour les étrangers s'ils n'ont pas cinq ans de résidence. • L. L. La Vie religieuse Nominations dans le clergé

A Paris, M. l'abbé Georges Ménard, second vicaire de Sainte-Marguerite, a été nommé premier vicaire de la même paroisse, en remplacement de M. l'abbé Jean Toupin, en congé.

M. l'abbé Vasson, vicaire à Saint-PaulSaint-Louis, a été nommé second vicaire de la même paroisse.

Le sacre de Mgr Grimault

On annonce que le nouvel évêque du hénégal sera sacré le vendredi 25 mars, jour de la fête de l'Annonciation, en la chapelle de l'Orphelinat d'Auteuil 40, rue La-Fontaine (XVI0), mise sous le vocable, on le sait, de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus, patronne des missionnaires;

La cérémonie, qui commencera exactement à 8 heures, sera présidée par S. Em. le cardinal Dubois, archevêque de Paris. Le prélat consécrateur sera Mgr Le Hunsec, prédécesseur immédiat du consacré sur le siège de Dakar, et aujourd'hui supérieur général des Pères du Saint-Esprit. Il sera assisté de'Mgr Crépin, évêquo titulaire de Tralles, auxiliaire de Paris, et de Mgr Friteau, vicaire apostolique du -Loango (Congo français).. académie des Inscription Le prix Brunet, de 3,000 francs, a été partagé hier par l'Académie des.inacriptions 'entre MM. Polain et Montandô» (deux prix de i,000 francs) et MM.: Tailliaïf et Grenier (deux' prix -de 500 francs) pour divers ouvrages.

MM. Lafaye, Lefranc, Marçais et Merlin posent leur candidature au fauteuil de membre titulaire vacant par la mort de M. B. Haussoullier. Election le lor avrM.

M. Meillet a fait une savante communication sur les genres masculin, féminin et neutre, ou plutôt·sur le genre animé masculin et féminin et inanimé neutre dans les langues indoeuropéennes.

M. J. Loth, à l'occasion du centenaire de Laënnec, a tranché la question si controversée de l'étymologie et de la forme du nom du célèbre médecin on doit écrire et prononcer, non Lennec, mais bien Laënnec, avec ou sans tréma. Adrien Dubreuil

LA QUESTION DE LA VIANDE La sous-commission chargée de mettre au point le barème de la viande s'est réunie hier après-midi à. la préfecture de police. L'accord s'est fait sur les chiffres dudit barème celui-ci sera soumis aujourd nui à la signature du préfet de la Seine et du préfet de police.

NOUVELLES MILITAIRES Retour de Syrie

Châteauroux, 18 mars.

Les deux dernières compagnies du 90e régiment d'infanterie qui étaient restées en Syrie sont rentrées à Châteauroux où la population leur a fait un accueil enthousiaste.

Cinq mille personnes les attendaient à la gare où se tenaient le général Rondeau, le préfet de l'Indre et le maire de Châteauroux, entourés de. nombreuses prsonnalités.

Le général Rondeau a souhaité la bienvenue aux arrivants et les a complimentés pour leur belle tenue en Syrie.

Musique en tête, les soldats ont regagné ensuite leur caserne.

La médaille de Syrie-Cilicie

Le JoUrnal officiel publie ce matin un décret aux termes duquel la médaille commémorative de Syrie-Cilicie est attribuée aux militaires ayant pris une part effective au combat du col de Fallouze, le 2a juin 1926.

Ce combat fut livré par deux compagnies du bataillon de marche colonial et une compagnie du 18e régiment de tirailleurs. Etat-major particulier du ministre Le capitaine d'infanterie coloniale de Faure de Jonquières a été affecté à l'étatmajor particulier du ministre de la guerre.

LA NOUVELLE BOULANGERIE DE L'A. P. L'inauguration de la nouvelle boulangerie industrielle de l'Assistance publique a eu lieu hier, en présence de MM. Godin, président'du conseil municipal A. Rendu, président de la commission, et Bouju, préfet de la Seine.

Le docteur Mourier, directeur général de l'Assistance publique, a reçu MM. Queuille, ministre de l'agriculture, et André Fallières, ministre du travail, qui avaient répondu à l'invitation de la municipalité. Le rendement actuel est de 10,000 kilos par jour. Avec trois équipes, grâce aux perfectionnements de la nouvelle boulangerie, il pourrait être porté kilogrammes.

LE'S MONDANITÉS

LES COURS

̃>̃ S. M. le Roi d''Angleterre a reçu en audience le colonel Henry Needham, à l'occasion de sa nomination au poste d'attaché militaire à l'aris. On mande de Rapallo que S. M. la Reine des Belges, accompagnée de son fils, S. A. R. le Prince Charles, et de sa suite, est arrivée. La souveraine,' qui voyage dans le plus strict incognito, est descendue dans un hôtel de la ville: On mande de Madrid que, sur l'autorisation des médecins de la chambre royale, le souverain, .dont l'amélioration se poursuit pleinement, s'est levé hier pendant quelques heures.

LL. MM. le Roi et la Reine de Yougo,fSjavJe sont* arrivés à Belgrade, 4e> retour de ^ucarest. Les souverains partiront dans quelques jours pour Paris, où ils séjourneront dans de plus strict incognito.

LES AMBASSADES

Le ministre du Pérou et Mme Cormjo viennent d'offrir un déjeuner en l'honneur de personnalités péruviennes de passage à Paris. Y assistaient M. et Mlle Correa, Mme et Mlle Aspillaga, M. et Mme Lozada Puga, M. et Mme Chueca, M. et. Mlles Idiaquez, M. Varela Orbegoso.

On mande de Sofia que le nouveau ministre de France, M. Cambon, est arrivé, venant de Constaritinople.

DANS LE MONDE OFFICIEL

Le garde des sceaux et Mme Louis Barthou ont offert, hier, un déjeuner, au ministère de la justice, en l'honneur des délégués italiens de l'Union législative entre les nations alliées et amies.

Assistaient à ce déjeuner: M. d'Amçlio, premier président de la cour de cassation d'Italie, et te conseiller Barone; les professeurs Ascoli, di Ruggiero, Bonfante, Segre, Marof et Azara; MM. Fre et Barda, ainsi que des maîtres éminents de la science juridique française.. DANS LE MONDE

,t– LL. AA. RR. le Prince et la Princesse Nicolas de Grèce, LL. AA. RR. les Princesses Elisabeth et Marina de Grèce et LL. AA. le Prince et la Princesse Christian de Hesse honoraient de leur présence un élégant déjeuner cliert par le baron de,Zuylen de Nyevelt, en sa villa <i « Il Paradiso », à Nice.

Parmi les convives: le préfet des Alpes-Maritimes et Mme Benedetti, Mme Douine, M. et Mme Jacques Stern, amorale Makaroff, Mme Léon Narischkine, comte de Reinach-Cessac, Mme Rogers, le jonkheer van der Hoeven, comte et comtesse Mortimer Mégret, M. Hend-Ge.orges Manuel, etc.

S. M. lç Roi de Suède a daigné assister, ces jours derniers, à Nice, à un grand dîner donné par, M. Nelson Morris, ancien ministre suédois.

Soirée de musique, le samedi 2 avril, chez Mme Gaston Haardt. Au programme: La Forêt bleue, de M. Louis Auber, qui dirigera luimême son œuvre.

La note parue hier, concernant une conférence faite par M. H. d'Amfireville, doit être considérée, comme non avenue. Elle se réfère à une simple communication faite devant tes membres de la « Conférence Ollivaint ». CARNET DE LA CHARITÉ

Une conférence du R. P. Leseur aura lieu aujourd'hui samedi 19 mars, à trois heures, en la salle, "dè'V Société de géographie, 184, boulevard Saint-Germain, au profit de l'Aidé spirïAu profit de la construction d'une église dans le quartier de la Roquette, dont l'abbé Godet, décoré de la croix de guerre, s'occupe avec un dévouement inlassable, Mme Marguerite Herleroy, de l'Opéra, toujours prête à apporter son charitable concours, fera, le jeudi 24 mars, à huit heures et demie, 51, rue de la Roquette, une conférence sur La famille », avec chants appropriés.

Les ressources de ce quartier sont des plus modestes; aussi tous les dons seront reçus avec reconnaissance. L'assemblée générale de l'Adelphie a eu lieu le 13 mars, au siège social de la Société, 85, boulevard de Courcelles.

En présence d'une nombreuse assistance, Mme 1a maréchale Lyautey, membre du comité, a bien voulu faire une allocution avant la lecture des comptes rendus annuels.

Etaient présentes: MMe Bucquet, Mlle Ober- kampf, Mme André Boivin, Mme H. Roux, Mlle de Justis, Mlle Murât, Mme Guiard, Mme Picot, Mlle Lemaire, Mme Touchard, membres du comité; princesse de La iMoskowa, Mme de Meslon, comtesse de Roussy de Sales, Mmes Bourgeois, Mme André Vincent, Mmç Jean Braun, Mme Roullet, Mme Excoffon, Mlles Peti- teau, Mme Lutcher, Mme Boland, vicomtesse d'Orval, MHe d'Airil, Mme Tierce, etc. MARIAGES

Avant-hier, dans l'intimité, a été béni, en la basilique Saintç-Clotilde, le mariage, du comte Léon d'Andigné avec Mlle Henriette de Lubersac. Les témoins étaient, pour le marié: le comte Charles d'Andigné, son frère, et la marquise de Mortemart, sa .tante pour la mariée: Mlle. d'Hinnisdal, sa tante, et le comte de Blacas, son cousin.

Le mariage de Mlle Monica Avery, lellefille et fille de M. et Mme H.-J. Levée,' avec le comte Gaston de Béarn, fils du prince de Béarn et de Chaiais, sera célébré le mardi 26 avril, en l'église Saint-Honoré d'Eylau. Ainsi que nous t'avons annoncé hier, Mlle Denise Lehideux-Vernimmen, fille de M. A. U;hideux-Vernimmen, décédé, et de Mme, née Le Liepvre, est fiancée au comte'Sosthène de Fleurieu, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre, fils du comte Jean de Fleurieu, décédé, et de la comtesse, née Fleurieu. On annonce le prochain mariage de Mlle Simone De.molliens, fille de M. Demolliens, chef de bureau à la préfecture de police, avec M. Lucien Dufresne, ingénieur des Arts et Manufactures, décoré de ta croix de guerre. NECROLOGIE

En concordance des funérailles officielles, à Riga, de M. /• Tschakste, président de la République de Lettonie, un service funèbre était cellebré hier, à six heures, en l'église Saint-Jean, rue de Grenelle.

Le Président de la République avait délégué pour le représenter le lieutenant-colonel Philippe. Le président du conseil était représenté par M. Ribière, chef adjoint de son cabinet; b ministre des affaires étrangères, par M. Pierre de Fouquières, directeur du Protocole.. Les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, ta plupart des départements ministériels, le président du conseil municipal, par M. V. Bucaille, étaient également représentés.

M. Schumans, ministre de Lettonie, et les membres de la légation étaient au premier rang de l'assistance.

On notait, parmi celle-ci le marquis de. Crewe, ambassadeur d'Angleterre; M. Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats-Unis; les ambassadeurs du Japon et d'Allemagne; le comte Ehrensyard, ministre de Suède; un conseiller de la légation représentant le ministre de Norvège; le chevalier Loudon, ministre des Pays-Bas; le prince Charoon, ministre du Siam; le baron Lehmann, ministre de Libéria M. Enckell, ministre de Finlande M. Diamandy. ministre de Roumanie; le ministre du Portugal, le chargé ^affaires de Danemark, M. Morloff, ministre de Bulgarie M. A. Tchenkeli, ministre de Géorgie les représentants diplomatiques des Républiques voisines, l'Esthonie et la Lituanie, et de nom-

breux autres membres du corps diplomatique. Noté égale.ment: général Le Rond, lietftenantcolonel Delègue, au nom du ministre de ta guerre; colonel Duffour, commandant en second l'Ecole de* guerre; général Héring, M. et Mme Edouard Soulier, colonel Dumont, comtesse H. de Reinach, baron P. de Thoisy, M. Padovani, lieutenant de Kerraoul, etc., etc.

Une messe anniversaire pour le repos -le l'âme de M. Paul Corbin sera dite le mardi 22 mars, à dix heures et demie, en l'église Saint-Phidippe du Roule, chapelle de la SainteVierge.

Nous apprenons la mort de Mme veuve Armand: Teillard, née Louise Hallays Dabot, pieusement décédée à Lourdes, le 9 mars. Elle était la mère de Mme Georges Valeix et de M. Adrien Teillard, et la sœur de Mme de Pellerin de Latouche.

Nous apprenons la mort, survenue à Sarajevo, de M. Gligorie Jejtanovitch, grand patriote serbe, véritable artisan dç la libération de la Bosnie, père de Mme Miroslav Spalaïkovitch, femme du ministre des Serbes, Croates et Slovènes à Paris.

A midi, hier, en l'église Saint-FrançoisXavier, ont eu lieu les obsèques de M. Paul4éon Gouzien, médecin inspecteur général des colonies, commandeur de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre.

Le deuil était représenté par Mme Gouzien, sa veuve Mlle Gouzien, sa fille; M. et Mme Heûde, ses beau-père et belle-mère; le colonel Gouzien, son frère, et les autres membres de la famille.

Le ministre des colonies, était représenté par le lieutenant-colonel Foucher Je service de santé des colonies, par le médecin inspecteur Audibert, et le général Gouraud, gouverneur militaire de Paris, par un officier de son étatmajor particulier. La place de Paris et la grande chancellerie, de la Légion d'honneur avaient envoyé une députation d'officiers rendant les honneurs militaires.

Sous le porche de l'église, des discours ont été prononcés par le professeur Marchoux, au nom de l'Académie des sciences coloniales; par le médecin inspecteur Audibert, pour le service de santé et le ministère des colonies, et par le médecin principal Abbatucci, ami personnel du défunt.

L'inhumation a eu lieu en présence des seuls membres de la famille.

Les obsèques de Mme Réal del Sarfe, artiste peintre, ont été célébrées hier, à midi, en l'église Saint-Fnançois de Sales.

La levée du corps a été faite, au.nom du chanoine Loutil, curé de la paroisse, par le premier vicaire, l'abbé Watin; l'absoute a été donnée par le curé de Saint-Pierre du Gros-Caillou, le chanoine Richard.

Le deuil a été représenté par le sculpteur Maxime Réal del Sarte et Mme Maxime Réal del Sarte, MM. Yves et André Réal del Sarte, M. et Mme André Boups, ses fils, fille, belle-» fille et gendre.'

Le ,baron Tristan Lambert représentait Mgr le Duc est Mme la Duchesse de Vendôme. M. Raymond Poincaré avait fait exprimer ses condoléances à la famille.

Une assistance empressée et nombreuse était présente.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.

Le service funèbre pour les obsèques de M. Luis Gonçalves da Cunha a tté célébré ..1er, à midi, en l'église Saint-Philippe du Roule, où la levée du corps a été faite et l'absoute donnée par le curé de la paroisse, le chanoine Colombel. Le deuil a été représenté par la comtesse Le Bret et Mlle Gonçalves da Cunha, ses sœurs. M. de Souza Dantas, ambassadeur, et M. J.-B. Lapez, consul général du 'Brésil, étaient au premier rang de l'assistance.

L'inhumation) a 'eu; lieu au cimetière Montmartre.

Valfleury

L'amour est enfant de Bohême. « Si tu ne m'aimes pas je t'aime. » Il est, ce fameux air, toute la morale du drame que jugeait hier la cour d'assises. Donc il y avait une fois à Varsovie un jeune homme nommé Isaac Machover et une jeune fille nommée Sonia Najman. Le jeune homme aurait bien voulu épouser la jeune fille, mais la jeune fille ne tenait pas du tout à épouser le jeune homme. A telle enseigne qu'après plusieurs séparations ils s'en furent chacun de son côté. Mais le monde est petit comme disent nos bons amis les Américaines. A peine Paris, le hasard les remet en présence. Et bien entendu Isaac Machover reprend ses instances. Peine perdue

Alors, vous devinez le reste. Un beau jour il achète un revolver, guette sa fiancée, et, pan lui loge une balle dans la région du Or, cette balle causa un double miracle, tant il est vrai que le coeur des jeunes filles est insondable Non seulement Sonia Najman est aujourd'hui guérie, mais ce que n'avaient pu faire les tendresses et les prières du pauvre Isaac, son geste de mort l'accomplit.

La jeune fille fut tellement touchée de cette magistrale preuve d'amour que, lorsque Machover dût être mis en liberté procar il se mourait en prison, sa rebelle fiancée lui tomba dans les bras. Et, quelque temps après, guéris tous deux, ils convolaient en justes noces. Si bien qu'hier, toute jeune et fort jolie. Sonia Najman devenue Mme Machover est venue supplier le jury de lui rendre son bon mari.

Vous pensez qu'on ne résiste pas à pareille plaidoirie.

Sur quelques mots excellents de M8 1-authier; Machover, meurtrier raté, mais mari exaucé, est acquitté.

Félix BeUe

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A l'agrément d'une eau gazeuse, la Source Badoit joint des qualités médicales reconnues depuis des siècles elle est le régulateur des reins et l'ennemi de l'acide urique.

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Les fumées de Paris

Les secours de chômage

On a renvoyé à l'administration les conditions de la mise en adjudication du droit au bail de la maison communale sise route du Bord-de-l'Eau,au bois de Boulogne. Puis, on s'est occupé des fumées qui salissent l'atmosphère de Paris.

Comme l'on faisait remarquer que des établissements de l'Etat et des compagnies de chemins de fer émettent dans Paris des fumées abondantes et qu'on devrait poursuivre l'électrification des lignes de chemins de fer, le préfet de la Seine a déclaré qu'il serait désirable qu'un vœu fût voté par l'assemblée et transmis au gouvernesment.

En fin de séance, adoptant le vœu de M. Moriette, on a invité l'administration à verser aux chômeurs les secours pendant les 120 jours légaux, à dater du 1er janvier 1927, ce qui implique la continuation de la dé;livrance des secours.

La Michodière

Le RESIDENCE. PALACE DE BRUXELLES

Dans quelques semaines sera inauguré £ Bruxelles le Résidence-Palace.

Le Residenee-Palace est une imposant construction édifiée en forme de quadrilatère, sur une superficie de 'un hectare et demi, délimité par les rues de la Loi, JusteLipse et la chaussée d'Etterbeek, en plein Bruxelles.

Une telle construction n'existe nulle parti en Europe, pas même à Paris.

Residence-Palace ne comporte pas moins de 160 appartements de 5 à 22 pièces chacun, pour familles, tous aménagés avec laconfort le plus pratique. Il y a 44 aiscen- seurs, monte-charges électricité, eau chaude, gaines à détritus, escaliers de ser, vice. i,e L'imposant immeuble comporte 'un' '̃̃ ï luxueux restaurant qui sera inauguré à. Pâques, des salles de réunions, de correspondance et de lecture, un bassin de natations-un théâtre, un restaurant d'été aménagé sur la terrasse qui coumonne le bâtiment' principal car il y en a trois,à une hauteur de 48 mètres au-dessus dus niveau du sol.

Ajoutons que Ttcsidence-Palace est encore doté d'un bureau de change, d'urne salle de coffres-forts, de magasins d'alimentation, de fleurs, d'un salon de coiffure, d'une pharmacie, d'un dispensaire, d'un débit de journaux, d'un bureau de tabac,; d'un bureau des postes, télégraphes et téléphones, d'un garage qui peut contenir; 120 autos, etc.

Cette construction obtient un succès de curiosité non dépourvu d'un sentiment d'admiration. En réalité, Ilesidence-Palace est une nouvelle cité dans la grande Cité bruxelloise.

Avant la mise en location des appartei ments, plusieurs de ceux-ci sont déjà occupés, notamment par des étrangers ravis de- trouver dans la capitale belge un « hame aj confortable, moderne, et combien pratique. Pour conditions de location et renseignements, s'adresser à Résidence-Palace, 155,; rue de la Loi, à Bruxelles.

L'AMÉRIQUE LATINE ARGENTINE ?

'A Mme Teresa M. C. de Basualdo, M., Eduardo de Basualdo, M., et .Mme Francisco Dellepiane, Mlle Dora Gonzales, M., Pedro Jauregui, M. et Mme Lucien Klein,. M. Marcel Lagarde et Mlles Lagarde, M.! Oswaldo Pala.cios, Sœur Durand, Sœur Renault, M. et Mme Ponciano Vivanco, s'em.barquent aujourd'hui à Bordeaux, sur le. Lutetia, à destination de Buenos-Aires. Buenos-Aires, 18 mars.

'.¡[* Les recettes fiscales pendant le mois de février s'élèvent à 44,200,542 pesos contre 43,749,656 pour le mois de février 1926., Le « Banco de la Nacion » vient d'au- toriser les sièges de province à consentir des prêts au taux de. 7 0/0, aux fermiers, sur la récolte de maïs.

Le match de boxe en douze rounds entre le champion belge poids coqs Harry Scillie et l'Argentin Iloracio Roldan a été déclaré nul.

Le bureau de la bourse de commerce est renouvelé avec les mêmes membres qu'en 1926, sous la présidence de M. Guillermo Padilla.

Les obsèques de Mlle Victoria Aguirro ont donné lieu à une grande manifestation, à laquelle ont pris part de nombreuses dé- légations de. bienfaisance et de sociétés. Le gouvernement était représenté par le mï-' ''t lustre' des affaires étrangères et Ae liiinis- "̃ tre de la marine. (La Nacion.)

Le docteur Daniel Muïios, ministre de l'Uruguay, a présenté, dans les formes protocolaires, ses lettres de rappel au président Alvear. Les ministres ont assisté à la; cérémonie, à l'issue de laquelle le docteur, Alvear a offert un banquet au docteur Mu. fioz.

Le mariage de Mlle Mercedes Jacobé avec M. Rafael Culen Crisol sera célébré demain.

On annonce la mort de Mme Maria, Van Praet-de Bustamante.

A Cours

Maïs.

Lin 1410

Avoine.

Céclules hypothécaires. 97

sur pied (de kUo).

(La Prensa.)

Cours d'achat du peso argentin pra- tiqués dans la journée du 18 mais 1927. par le Banco Espailol del Rio de La Plataq 8, avenue de l'Opéra (adresse télégraphi- que « Spainbank Il)

Plus haut 10 77

Plus bas 10 75 x Clôture 10 76

*Le Banco Espaftol del Rio de La Plats} se charge de toutes les opérations bancaires (lettres de crédit, cheques, transferts,; escomptes, avances, comptes courantsi, changes, ordres de Bourse, etc., etc.), et par, ses nombreuses succursales en Europe et Sud-Amérique, peut assurer à sa clientèle un service parfait et les plus grandes faMEXIQUE

Rappelons que le ministre du Mejfi-« que et Mme Reyes donneront aujourd'hui,; de 5 à 7 heures, à l'Association Paris-Amérique-Latine; une réception à leurs nombreux amis, à l'occasion de leur départ pour Vera-Cruz.

PÉROU

Jeudi a été signé au quai d'Orsay urj traité entre le Pérou et la France, par M., Aristide Briand, ministre des affaires, étrangères, et M. Mariano H. Cornejo^ ministre du Pérou à Paris, sur l'arrangement relatif au service militaire.

Le gouvernement de la Réppblique fran- çaise et le gouvernement de la République du Pérou, désireux de régler, dans un esprit. d'entente amicale, les difficultés afférentes à la situation militaire des personnes qui sont à la fois de nationalité française, d'après les lois françaises, et de nationalité péruvienne, d'après les lois du Pérou, ont convenu des dispositions suivantes

Article premier. Les individus nés sur, le territoire de la République khi Pérou ̃> seront considérés comme ayant rempli les obligations du service militaire qui leur serait imposé en temps de paix par les? lois françaises s'ils ont satisfait aux oblige,tions de la loi militaire péruvienne et s'ils le justifient par la production d'un document officiel des autorités péruviennes.

Article 2. Les individus nés sur le ter.ritoire de la République du Pérou seront considérés comme ayant rempli, en cette République, les obligations du service militaire qui leur serait imposé en temps de paix par les lois péruviennes, s'ils ont satisfait aux obligations de la loi militaire française et s'ils le justifient par la production d'un document officiel des autoçi-* tés françaises.

Article 3. Les dispositions du présent arrangement ne touchent en non à la condition juridique des individus visés aux articles précédents en matière de nationalité.

Fait il: Paris, en double exemplaire, 17 mars 19?7.

A. Briand, M. H. Corsejo.

Franco


A LA CHAMBRE Les scandales dindoehine Séance de nuit

M. Bouisson, décidément infatigable, ouvre la séance à 22 heures 5.. C'est avec une grande amertume, dit M. Valude, mandaté par le parti radical et radical-socialiste, que nous avons suivi co débat.

Il regrette que, « soit entêtement, soit maladresse », le ministre des colonies ait décoré trop vite M. Sabatier. Mais il pense que le prestige même de la France exige le retour de Varenne en Indochine, et nécessite, d'autre part; le contrôle rigoureux des cotations hors cote.

M. Poincaré reconnaît qu'il faut surveiller de près les parts de fondateurs des valeurs coloniales, comme aussi les cahiers des charges des concessions.

Pour M. Daladier, le mieux serait d'oublier tous ces scandales pour affirmer la foi profonde du Parlement, dans l'avenir des colonies françaises.

Comme M. André Hesse essaie d'exposer tout un programme de colonisation, M. iYbamégaray lui crie

Qu'est-ce que vous avez fait quand vous étiez ministre des colonies ?

Le président donne lecture de quatre ordres du jour, dont l'un, de M. de Warren, flétrit les monstrueux bénéfices de M. Mailhot. Les autres ordres du jour sont signés l'un de M. Marcel Cachin, coinmuniste l'autre de M. Fontanier, socialiste le troisième enfin de M. Eugène Lautier, qui réclame pour l'épargne française toutes les garanties nécessaires. Sous prétexte d'explication de vote, on entend M. Ernest Lafont suggérer l'envoi en ïndochi'ne d'une mission d'enquêteurs parlementaires, dont il est prêt à faire partie.

Encore deux interventions sans intkrét l'une de M. Fontanier, l'autre de M. Berthon et les urnes commencent à circuler. M. Poincaré. Le gouvernement pose, 1 !bien entendu, la question de confiance contre toute'demande de commission d'enquête.

L'ordre du jour communiste est repoussé par 375 voix contre 36 et l'ordre du jour > socialiste par 343 voix contre 198.

Quant à l'ordre du jour de M. de WarSren, le gouvernement le juge trop limité. M. Poincaré. J'ai l'intention de généréaliser la thèse trop particulière à mon sens, exprimée dans l'ordre du jour de M. de Warren. Il est inadmissible que des spéculations puissent se produire sur des titres de sociétés coloniales avant même 'que ces sociétés aient commencé d'exis̃ ter. Il faut qu'à l'avenir toutes les concessions protègent, sous le contrôle rigoureux du gouverement, et les droits des indigènes et l'épargne française.

M. de Warren. Devant de telles déclamatirons, je retire mon ordre du jour. M. Outrey. Alors, moi, je le reprends. On vote sur l'ordre du jour de M. Outrey. Il est repoussé par 385 voix contre 90. Reste l'ordre du jour de M. Lautier, ainsi conçu

CI La Chambre, confiante dans le gouvernement pour poursuivre une politique d'étroite collaboration avec les populations indigènes, comptant sur lui. pour, réaliser les mesures d'ordre matériel et moral sans.

dans un programme d'ailleurs renouvelé en partie.

GAITE-ROCKECHOUART Une revue fine. spirituelle, écrite pour les délicats, et dont le succès est constaté par toute la presse, c'est

F BAGATELLES! de José de Bérys, A. Mycllo et J. Yveline Le spectacle à la mode

bes Conférences

Aujourd'hui

A l'Université des Annales (au Colisée, Champs-Elysées), à 3 heures De la dame romantique. à la danse, conférence par M. Fernand Divoire. Danses par Mlle de Rauvera, Mmes Lisa Duncan, Ghanda Seevasti et l'école Kummer.

A la Maison dea A. T. I. (10, rue Tholozé), à B h. 15, concours des poésies « I -«s Bêtes », avec Mmes Suzanne Devoyod, Exbrayat, Renée F. Masson, Jeanne Ronsay. Madeleine Sève, Kornhold Diana-Géla Meunier MM. Jacques Fenoux. F. Masson, les élèves de Mlle du Minil et de M. Wague. Nicolet

A propos du Centenaire de Beethoven On sait que le gouvernement a décidé de prendre une part active à la commémoration du centenaire de Beethoven; M. Herriot a, en effet, accepté de présider le comité de patronage qui vient de se constituer en vue d'élever, à Paris, un monument digne du génial musicien. Ce monument, dont le socle est déjà achevé et installé dans le bois de Vincennes, est dû au sculpteur José de Charmoy, qui a réalisé à cette occasion une œuvre d'une hardiesse et d'une beauté incontestables.

M; Heariot, en tant que ministre de l'instruction pubjique et des beaux-arts, et aussi à titre Personnel, a donné immédiatement son adhésion en une lettre dont voici les passages essentiels: ci Il faut que le peuple lui-même, dit-il, sanctionne, de son adhésion votre noble entreprise. né s'agit pas de célébrer un musicien officiel comme il y en a eu tant.

Il faut honorer Gœthe l'impassible, il faut aimer Beethoven qui s'e.st consumé de génie à vouloir traduire tous les motifs éternels du drame humain. » Les admirateurs de Be.ethoven ne manqueront pas de répondre à l'appel du comité, afin que soit rapidement réunie la somme nécessaire à l'érection 'de ce monument.

Un comité d'action a été constitué, qui comQrend les noms de M. Raymond Charpentier, président; M. Emile Drain, secrétaire; M. Pierre Lambert, secrétaire adjoint; M. Arthur Dandelot, trésorier; M. J.-G. Prod'homme et M. Edouard Schneider.

Toutes tes souscriptions doivent être adressées à M. Dandelot, 83, rue d'Amsterdam, à Paris, et seront régulièrement publiées dans les journaux..

Aujourd'hui

Aux Concerts Colonne (théâtre du Chatale!); 5 heures, vingt et unième concen. sous la direction de M. Georgesco. chef d'orcliestre de l'Opéra de Bucarest, et de Mlles H. Pignarl, L. Descaves et Y. Saint

Ugmont, ouverture (Beethovcni Symphonie en mi bémol (Mozart) Comerto, pour trois pianos, en ut (J.-S, Bach) Mlles H. Pignari, L. Descaves, Y. Saint Divertissement, pre. mière audition (F. Lazar) Titt Uulens-plegil fft Strauss)

•Uef d'orchestre, M. Gabriel Pierné.

lesquelles il ne peut y avoir d'œuvre colonisatrice équitable et durable, ainsi que pour assurer, dans l'octroi des concessions et la mise en valeur des colonies, toutes les garanties nécessaires à l'épargne française, et repoussant toute addition, passe à l'ordre du jour. »

Vote de l'ordre du jour

M. Renaudel demande la division après les mots La Chambre, confiante dans le gouvernement. » afin de permettre au parti socialiste de marquer qu'il n'accorde pas sa confiance à M. Poincaré.

M. André Hesse déclare qu'il s'abstiendra, lui et ses amis, parce qu'il ne trouve pas dans l'ordre du jour le blâme sévère que méritent les agissements scandaleux de l'Agricole de l'Annam.

La première partie est adoptée par 360 voix contre 150.

Quant à la seconde partie, elle recueille 368 voix contre 28.

Et la Chambre s'ajourne à mardi matin. Préparatifs militaires de la Sarbie ? Rome, 18 mars.

Le Giornale d'Ilalia reçoit de Belgrade l'information suivante que nous ne reproduisons qu'à titre documentaire

Il résulte de renseignements puisés à une source absolument sûre que l'état-major, sous la direction personnelle du Roi, réalise actuellement un vaste plan que l'on pourrait qualifier de mobilisation avec des préparatifs extraordinaires qui, d'ailleurs, ont un évident caractère d'urgence. Tout fait croire qu'on a pris des mesures ton-, dant à mettre hâtivement les armées sur le pied de guerre.

Le correspondant du journal italien se dit en mesure de confirmer les bruits selon lesquels des.préparatifs de mobilisation seraient en cours le long de la frontière d'Albanie.

« L'état-major a transmis des ordres pré, cis pour l'emploi des différentes forces aux diverses frontières.

» Les forces principales doivent être employées aux frontières albanaise et italienne. Sur la frontière bulgare, on a pris en considération une forte couverture et sur Les frontières grecque et hongroise on envisage des mesures de sûreté.

» Dàns les bureaux de l'état-major, on procède depuis quelques semaines à un travail intensif avec doublement des heures de travail. Le roi Alexandre intervient personnellement en contrôlant les travaux». Les dettes de guerre

New-York, 18 mars.

Commentant les termes de la réponse adressée par M. Mellon au président de l'Université de Princeton, le New-York World fait ressortir que le gouvernement américain a toujours refusé d'admettre qu'il puisse exister une relation quelconque entre la question des. dettes de guerre interalliées et celles ds réparations à payer par l'Allemagne et que, par conséquent, M. Mellon a commis une grosse erreur en déclarant aux professeurs signataires du manifeste que les alliés pourraient facilement payer leurs dettes aux Etats-Unis en consacrant, pour cela, une partie du montant des réparations qu'ils reçoivent de l'Allemagne.

Aux Concerts Lamoureux (salle Caveau). 14 4 h. 45, vingt-deuxième concert, avec la concours de Mme Myra Hess

1. Symphonie inachevée (Schubert) Il Concerto en ré mineur, pour piano et orchestre (Mozart) Mme Myra Hess 3. Tannhauser (Le Venusberg) (Wagner) 4. Petite SuM.e (Debussy, orchestrée par Busser) 5. Capriocio espagnol (Rimslcy-Korsakow).

Chef d'orchestre, M. Paul Paray.

Aux Cenoerta Pasdeloup (théâtre Mogador), à 5 h. 15 (soliste M. Eugène Reuchset, pianiste)

Prélude de L'Ouragan (A. Bruneau) Concerto en ut mineur, pour piano et orchestre (Saint.Satins). Chef d'orchestre, ni. Rhené Baton. Chansons populaires russes (chœurs de l'Opéra russe de Paris).

Chef d'orohestre, M. Slaviànski d'Agrenetf. Ce soir

A la Salle des Agriculteurs, troisième séance de l'audition intégrale des Quatuor de Beethoven (huitième, neuvième et dixième) par le Quatuor Capet. (Places d'estrade KO francs à l'entrée.)

Une généreuse initiative

Ce soir, Germaine Bertal, avec le concours de Mmes Garnier, Plichon, Auffray-Robet et de MM. Louis Aubert, Krettly, Moutia, Aumonier, Delmas-Boussagol ainsi que du quatuor Krettly, donnera un concart, salle de l'ancien Conservatoire. iL 9 heures, au profit de la cantine 4de l'Association des anciens élèves du Conservatoire. Places, de 50 à 30 francsi à la salle et chez M. Durand.

Aux concerts Poulet, salle Comœdia, 51, rue Saint-Georges, demain soir, à- 9 heures, dixseptième concert, dirigé par Gaston Poulet, avec le concours de Mmes Moreau-Leroy et Andrée Fasclzolin Nocturnes (Debussy), Concertino (Honegger) œuvres de Wapner, Mozart. Chausson et Chabrier. Places de 5 à 20 francs.

A la salle Erard, ce soir samedi 19 mars, deuxième récital par Maurice Servais (ChopinDebussy). Location à la salle, chez M. Durand et. chez M. ûandelgt.

Janine-Weill (Mme Léon Rapoport) et .la Société Taîfanel donneront un concert mardi soir 22 mars, à la salle Majestic, où l'on peut retenir ses places.

Mlle Lucette Chrétien, du Casino municipal de Cannes, donnera avec M. Jean Sorbier un concert très éclectique dans la'soirée du. vendredi 25 mars, à 9 heures, salle Comœd'o. Au programme figurent des œuvres de Haydn, ̃Schuniann, Ravel, Debussy, Grieg, César Franck et G. Hue. Cette séance, fort intéressante, promet le plus grand succès aux deux jeunes artistes.

De Cannes

Voici le pronramme de la journée du di- manche 20 mars au Casino municipal A 2 heures précises, au théâtre La Fianct*. en loterie (Mir.as Marthe Davelli, Bouffe, k'er.rier, Laure, Meunier MM. Mazzo, Claudlus, A. Friant, Borel, Massart, Flavion, Harvent, Philippe, Mourier, Heurtier. Darvez). L'orchestre sera diripé par M. Reynaldo H'aho. Mise en scène de M. Lé'o Devaux.

A 8 heures précises, au théâtre Bornéo t Juliette (Mmes Mireille Berton, Gianini, Borde MM. Rogatchewsky, Beckmans, Payan. Couzinou, Heurtier, Gauld, Flavien, Dhariourt). Au premier acte, valse réglée nar Mme Sherna, dansée par les dames du ballet. L'orchestre sera dirigé par M. Nestor Leblanc. Mise en scène de M. Charles Faber.

Taniri

LES CINÉMAS A la Chambre syndicale française

de la Cinématographie

La chambre syndicale française de la cinématographie a tenu avant-hier son assemblée générale annuelle. Entouré de tout le .comité, M. Louis Aubert présidait.

M. Chartes Delac, vice-président, a donné lecture du rappor tmoral qu'il avait été chargé d'élaborer. Après un échange d'observations, ce rapport a éJé adopté l'unanimité.

Les événements de Chine La marche en avant des sudistes

Londres, 18 mars.

On mande de Shanghaï à l'agence Reuter

Suivant les dernières informations, les sudistes, en même temps qu'ils dirigent leur mouvement principal sur Nankin, harcèlent les troupes du Chantoung se portant vers l'est du lac Taihou et notamment à Sou-Tcheo_'u et Sungkiang.

Cette tactique oblige le général Chang Sun Chang à laisser des forces considérables à la garde des lignes de communication entre Shanghaï et Nankin. il est probable que, dans l'éventualité d'une chute soudaine de Nankin, ces forces seraient complètement isolées, ce qui donnerait aux nationalistes le contrôle absolu du Fleuve Bleu,

L'agitation antianglaise

On mande de Pékin à l'agence. Reuter Une bande de coolies appartenant à une société dite « vengeresse » a saisi hier, à Hungking, les approvisionnements que transportait' une canonnière anglaise à la cantine située sur la rive du. Fleuve Bleu, et, traversant le fleuve, les a emportés jusqu'à la ville.

Les fusiliers marins sans arme, accompagnés du consul anglais, se lancèrent alors dans un canot automobile à la poursuite des coolies qui abandonnèrent leur butin. Cependant lorsque le groupo anglais, ayant repris son bien, voulut remonter dans le canot automobile, il se trouva en présence d'une foulé qui l'attaqua à coups de bâtons et de pierres, l'obligeant à abandonner les approvisionnements. Personne n'a reçu de blessure sérieuse. Le consul anglais a protesté auprès des autorités.-

Attaque à main armée

d'une maison de commerce anglaise On mande de Shanghaï à l'agence Reu-i Quatre Chinois armés ont attaqué hier, dans sa maison, l'ancien directeur d'une ''maison- de commerce anglaise, et l'ont obligé, sous la menace du revolver, à signer des chèques pour le montant total de 8,000 taels.

On signale à ce sujet le mépris croissant de la loi qui se manifeste à Shanghaï et on l'attribue en partie au fait que la police étrangère, depuis la remise des pouvoirs de la commission mixte, n'a plus les moyens d'expulser l'essaim de criminels qui infestent actuellement la concession in- terrtationale. Londres, 18 mars,

Suivant des informations reçûtes à Lon- dres, le généralissime cantonais Chang Kaï Shek est arrivé à Kioukiang venant de Manchang.

La situation au Yunnam

Marseille, 18 mars.

Le journal France-Indochinee d'Iianoï, arrivé aujourd'hui à Marseille par le Sphinx, signale que dans la province chinoise du Yunnam, limitrophe do l'Indo- chine, les généraux sont entrés en luttoj contre le maréchal Tang Ki Yao, dictateur; Une sorte de Directoire aurait remplacé le pouvoir absolu de Tang Ki Yao.

L'assemblée générale, sur la demande de M. Paul Léon, directeur des beaux-arts, a désigné les membres de la chambre syndicale qui doivent la représenter à id commission du cinéma qui va être instituée par le mi- nistre de l'instruction publique.

PETITES NOUVELLES

Europkin, tel est le nom d'une société qui vient de se fonder avec des capitaux allemands, américains, français et italiens. La France y est représentée pa,r M. Pierre Vasseur, secrétaire adjoint de la chambre de commerce internationale l'Allemagne par le docteur Karl Ketzenberg, vice-président de la chambre d'industrie et de commerce de Francfort l'Italie par le général Paolo Pizzani. Le metteur en scène français, Robert Bon- drioz, en est le directeur artistique il tour- nera cette année deux films pour Europkin. H. C. Grautham-Hayes et Fred LeroyGranville, les réalisateurs de Lady Harringtort viennent d'arriver en Algérie, où ils vont filmer les extérieurs d'une nouvelle pro. duction dramatique, Sous le ciel d'Arabie, La distribution du film comprend les noms de Olga Day, Flora La Breton. JacWe Cobra, Joe Hammam, Gaston Modot; Maurice Sibest, Reginald Fox, Charley Sov. Jacques Heuley, Enzo Corsard, René Nirvana, Martial est Xavier Farnèse. En outre, une importante figuration doit être recrutée sur place, et c'est en plein air, parmi des sites de toute beauté, que sera tournée la plus grande partie du film, les intérieurs y étant particulièrement rares. MM. Léon Mathot et Caamine Gallone ont fait un court voyage cette semaine, accompagnes de Mmes Marcya Capri et Soava Gallone, dans un de nos* grands ports de guerre, afin de tourner une fête de nuit sur un croiseur.

Une nombreuse figuration évolua sous les feux des projecteurs de marine qui ce soir-là éclairèrent un bal entraîné par un jazz endiablé au lieu de chercher un périscope de sous-marin émergeant des flots.

̃j- Eric von Strohem vient de terminer La Marche nuptiale, qu'il a adaptée à l'écran d'après la pièce célèbre d'Henry Bataille. On n'ignore pas que ce n'est pas la la première version cinématographique que l'on réalise de l'oeuvre de l'auteur des Flambeaux. li, V.

LA GRANDE LIQUEUR FRANÇAISE BENEDICTINE TONIQUE DIGESTIVE CONCERTS DU MARS

12 h., Radio-Paris (1,750 m.). Musique spirituelle Chœurs par la Cantoria, sous la direction de M. Jules Meunier. Sermon de carême pae le R. P. Lhande La Lumière du inonde Il lui sera beaucoup pardonné. 12 h. 45, RADIo-PARis (1,750 m.). Concert. 14 heures. P. T. T. (458 m.), Concert. 15 heures, P. T. T. (458 m.). Concert 1. Ouverture des Maîtres Chanteurs (Wagner) 2. Anniversaire de la naissance de J.-S. Bach (1685) a) Concert n° 2 pour trompette et orchestre allegro, andante, allegro essai trompette M.. Albert Adriano b) Air de la Cantate pour la Pentecôte Mme Renée Tournie-Herb c) Arioso pour violoncelle M. Joseph Tzipine 8. Siegfried, idylle (Wagner; i. Audition, intégrale du troisième acte de La Walkyrie (Wagner) Wotan, M. Peyre. de l'Opéra Brunnehild, Mlle Marcelle Demougeot, de l'Opéra Sieglinde, Mme Faye, premier prix du Conservatoire huit walkyres élèves du cours d'ensemble de Mlle Marcelle Demougeot Mmes Jullien. Davorny Viala, Storly, Costa, Allaird, Grégoire et Galissier au piano d'accompagnement M. Jean Clergues.

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Les rapports franco-italiens Rome, 18 mars.

Durant ces quinze derniers jours, plusieurs personnalités françaises et notamment MM. Coty, Pierre de Nolhac, etc., ont été reçus par M. Mussolini, avec lequel elles ont eu de longe entretiens. Le ton de ces entretiens a été franchement cordial. M. Mussolini s'est plu à renouveler l'expression de ses sentiments d'amitié pour la France et sa- conviction que la France et l'Italie peuvent et doivent aller d'accord. Ces assurances et ces déclarations semblent faites pour contredire fort opoortunément les bruits qui circulent de plus en plus fréquemment à travers Italie et qui attribuent de prétendues intentions belliqueuses au gouvernement italien. LA POLITIQUE ITALIENNE Une note de l'agence Stefani

Rome, 18 mars.

L'agence Stefani publie la note suivante Certains journaux étrangers continuent à publier des informations sur de prétendus préparatifs belliqueux de l'Italie qui seraient la conséquence de situations spéciales observées dans la péninsule balkanique.

Ces nouvelles sont complètement dénuées de fondement et appartiennent au genre alarmiste antifasciste.

La vérité est que l'Italie qui, d'ailleurs, l'a universellement démontré, suit une politique d'ententes pacifiques et n'entend adopter et n'adoptera aucune initiative directe ou indirecte pour troubler la paix dans un endroit quelconque en Europe. Ceux qui affirment le contraire sont mal informés ou de mauvaise foi.

La ,question de la Haute-SUésie Rupture des accords

Berlin, 18 mars.

Les journaux de Berlin annoncent la rupture prochaine par la Pologne des accords touchant la Haute-Silésie.

Suivant une information de Laura Hutte, deux cent cinquante mineurs, appartenant à un syndicat du Reich, auraient été licenciés pour la seule raison que leurs enfants fréquentent des écoles allemandes. Les mineurs auraient manifesté l'inten- tion de soumettre leur cas à la commission mixte de la Société des Nations.

La Conférence du désarmement naval La fin des travaux préliminaires

Londres, 18 mars.

Les délégations à la conférence préparatoire du désarmement qui se réunira lundi matin mettent la dernière main à leurs travaux préparatoires.

A ce sujet, on annonce que.le représentant du gouvernement' britannique, lord Cecil, déposera dès lundi nratin sur la table de la conférence, un projet de désarmement. L'annonce de ce projet et principalement ce qtie l'on a apprise de son

19 h. 15, TouR EIFFRL (2,740 m.). Concert 1. Faust, sélection (Gounod), l'orchestre des Amis de la Tour 2. a) La Tosca, prière (Puccini), b) Hérodiade. air de la Prison (Massenet), Mlle Yvonne Vasel, cantatrice 3. a) foie passée, b) Marche triomphale (René Noly) par l'orchestre 4. Le Chemineau, sélection (Xavier Leroux) par l'orchastre 5. a) Carmen Je dis que rien ne m'épouvante (Biz-et), b) Werther, Du gai soleil (Massenet), Mlle Yv. Vasel, cantatrice 6. a) Méditation (Béfrard), b) Berceuse de Jocelyn (Benjamin Godard;, Mlle Madeleine Gauthier, violoniste 7. Castor et Pollux, sélection (J.-P. Rameau) l'orchestre.

20 h. 30. RADIO-PARIS (1,750 m..)- Concert. 20 h. 45. P. T. T. (458 m.). Concert 1. Les Amis des cathédrales. Trois organistes de la cathédrale de Paris a) Pérotin le Grançt (13<> siècle), b) Anonyme, publié ché/V Atteignant (16o siècle), c) Calvière siècle}; Titelouze. organiste de la cathédrale de Rouen siècle), Gilles Jullien, de Chartres (18° siècle), Georges Muffat, de Strasbourg (18° siècle) 3. Prélude et fugue à trois su.jets,en mi bémot (J.-S. Bach) 4. La Bonne Chanson (Gabriel Fauré) a) Une sainte en son auréole', b) Puisque l'aube grandit, c) La Lune blanche luit dans les bois, d) J'allais par des chemins perfides, e) J'ai presque peur en vérité, f) Aroattt que lit ne l'en ailles, g) Donc. ce sera bar un clair jour d'été, h) N'est-ce pas ? i) L'hiver a cessé, par Mme Jane Arger 5. Pièces nouvelles pour orgue, première audition a) Andante, h) Finale (Henri Letocaii), par l'auteur. ,̃̃, Lire tous les MARDIS

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contenu ont produit à Genève une assez vive émotion.

Le projet de lorct Cecil

Le projet dont lord Cecil se propose de saisir la conférence du désarmement reproduit les thèses les plus extrêmes soutenues jusqu'à ce jour par la délégation britannique en matière de désarmement. 11 est infiniment probable que le projet de lord Cecil;'s'il est'maintenu, se heurtera à une opposition des Etats continentaux. Il est permis encore de se demander ti en élaborant et en déposant ce projet, le représentant britannique n'a pas eu seule-- ment en vue de provoquer des initiatives des autres délégations et une nouvelle confrontation entre les points de vue.opposés en vue d'un compromis final.

La question de Tanger Madrid, 18 mars.

Le journal Et Debate souligne le fait qu'aucune ambition ni aucun sentiment de vanité n'inspire l'Espagne dans ses revendications concernant la question de Tanger et il reproduit un article d'un journal londonien, le Daily Telegraph, dont l'auteur estime que parmi les demandes c!e l'Espagne, deux pourraient être accordées sans le moindre tort pour les intérêts européens à Tanger, savoir la désignation d'un mendoub, autorité chargée de veiller sur les intérêts des indigènes, en même temps que représentant du sultan du Maroc à Tanger, par le khalifat de Tétouan et la gestion des douanes tangeroises.

« Le khalifat de Tétouan étant, dans la zone espagnole, le. représentant du Sultan, le prestige de celui-ci ne serait nullement amoindri si la désignation du mendonb de Tanger était confiée au khalifat, ce qui est absolument logique, la zone internationale étant voisime de la zone de protectorat espagnol et l'existence de bonnes relations entre les deux zones étant d'un intérêt vital. »

La Ligue nationale républicaine Une conférence de M. Maginot

Bordeaux, 18 mars.

M. Maginot, ancien ministre, président ide la Ligue républicaine nationale, a fait ce soir, à Bordeaux, une conférence sur les buts de la Ligue.

Aprs avoir exposé son programme, l'orateur s'ést attaché à démontrer les raisons pour lesquelles la Ligue combattait « Ligue de défense de l'ordre, de la liberté de conscience, de la propriété,, elle veut, a-t-ij dit, une République saine, exempte de corruption et de sectarisme, assurant aux èitoyens de bonne volonté la paix et la paix dans le travail et la sécurité au dehors,

«Ligue d'action, elle compose une armée capable de faire respecter le pays, sa préoccupant entre toutes choses des grands problèmes sociaux assurances sociales, logements ouvriers, liberté de conscience, d'enseignement elle se déclare partisan du service d'un an, de l'accord franco-allemand, à la condition que son sol soit resdans, la pais .fit le travail, sources de pros-

INFORMATION^ D'ITALIE Peut-être n'a.t-on pas perdu le souvenir d'une soi-disant découverte qui fit un bruit énorme dans le monde entier. Un chartiste, au cours de ses recherches dans le sud 4e l'Italie, avait trouvé, dans le grenier d'un ancien couvent désaffecté, celles des œuvres de Tite-Live dont la trace était perdue depuis l'antiquité.

Gros éinoi. On. se précipite. On interroge l' « inventeur », c'est le cas de le dire, de la trouvaille merveilleuse. On le presse de questions. Il reste d'abord introuvable, puis se renferme dans un mutisme absolu. A peine donnera-t-il quelques indications vagues^ disant vouloir se réserver la primeur de la publication de ces documents inappréciables. Ses déclarations font le tour du monde, les journaux publient son portrait, le voilà célèbre. Puis, un beau jour, on apprend que l'on a été berné par un mystificateur.

Or, cette histoire recommence sous une autre forme et c'est toujours d'Italie que le canard prend.son vol. On aurait mis au jour, dans un .couvent, cela va sans dire, situé près de Casale, de nouveaux manuscrits. Il s'agirait, excusez du peu, de compositions restées jusqu'ici inconnues des musiciens les plus notoires. On cite les 'noms de Gluck, de Stradella, de Rameau, de Galuppi et l'on en donne la nomenclature. Il y aurait vingt et une compositions instrumentales, vingt-deux morceaux de chant, des oratorios par dizaines et quarante-quatre opéras

Ceux qui lancent de telles nouvelles ne craignent-ils pas d'exagérer un peu et leurs prétentions ne dépassent-elles pas la mesure ? On sait bien que Turin est plus au sud que Marseille et que, par conséquent, les « galéjades » y doivent être plus énormes, mais l'invraisemblance de celle-ci lui retire toute chanoe d'être prise au sérieux. Et puis, disons-le tout net on se méfie depuis Tite-Live.

EXPOSITIONS D'AUJOURD'HUI On annonce Galerie Talleyrand, 1, rue Talleyrand, une exposition de peinture la détrempe de M. Walter Beck, du 21 mars au 3 avril. Inauguration 21 mars, trois heures.

Au Palais de Marbre, 77, Champs-Elysées. Exposition de tableaux et pastels de Henry Grosjean.

VENTES D'AUJOURD'HUI

Hôtel Drouot. Salle n° G. Vente. Collection de 31. L. Tableaux anciens et modernes. Antiquités, Plaquettes Italiennes de la Renaissance. LAIR-Dubreuil et DESVOUGES, commissaires-priseurs Schœller, Féral et Léman, experts. Hôtel Drouot. Salles nM 7 et 8 réunies. Vente. Collection de Mmes J. Première vente.- Pierres Dures de la Chine, Objets d'Art d'ExtrêmeOrient. Me Henri Baudoin", commissaireprieeur M. André Portier, expert. Curiosa

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UN PEUPLE LIBRE

L'Action française, M. J. Bainville

En somme, le gouvernement américain reste fidèle à sa doctrine, celle de George Washington, celle qui lui interdit de se laisser mêler aux affaires des autres pays. Il ne veut pas de responsabilités en Europe. Il entend d'autre part être libre chez lui, armer comme il lui plaît et, quant aux armements navals, qui l'intéressent directement, car les mers sont communes, les' limiter dans la mesure qui lui convient. C'est de l'égoïsme d'homme fort, et de l'égoïsme loyal. Car tout ce que dit le mémorandum respire un esprit de vérité, DE QUELQUES NOUVEAUX

TÉMOIGNAGES

La Journée industrielle, M. C.-J. Gignoux: Autre lioint que MM. Duchemin et de; Lavergne ont mis l'un et l'autre en lumière « la nécessité pour les producteurs de s'entendre dans le cadre national pour éviter 'les concurrences mutiles et répartir entre eux, dans les conditions optima der fabrication, les différents éléments de la production. » Et M. Duchemin d'ajouter « S'ils consentent ensuite, ce premier régime d'entente nationale étant réalisé, à re-o chercher des accords avec leurs conçu?* rents étrangers afin de limiter la produo tion aux besoins et de se répartir les m&r-.chés, l'équilibre serait, de cette façoai, ai.sé· ment retrouvé. » ̃

PETITES NOUVELLES DE LA NUIT De Rome Le gouvernement soviéti- que a fait remettre au ministre des aff aigres étrangères, par l'ambassade de Russie à Rome, une note de protestation contre la ratification par l'Italie du traité de Paris» relatif à la Bessarabie, De Berlin La commission desaffai.res étrangères du Reichstag a poursuivi la discussion sur les pourparlers de Genève. Aucune décision n'a été prise. Les débats ont été confidentiels.

De Boston (Arkansas) Une tornade s'est abattue sur la région, causant d'importants dégâts aux environs de la vile, Il y a huit tués et quinze blessés.

De Berne La cour d'assises de Zurich a condamné à la réclusion à perpétuité Max Kaufmann, assassin de deux femmes d'âge mûr auxquelles il avait promis le mariage dans lue but. de s'emparer de leurs épargnes.;

De Berlin Les négociations économiques entre l'Allemagne et la Tchécoslova- quie ont repris hier à Berlin. On escompté qu'elles dureront environ six semaines. De Rio>-de-Janeiro Les journaux bré- siliens publient des dépêches contradictoî- res sur lee mouvements de l'aviateur dé Pinedo on ignore encore si l'aviateur italien a réellement quitté San Lulis de C ace res.

De Londres L'avion détruit par les flammes, près d'Elham, appartenait à l'es· cadrille de bombardement de l'école d'aviartion de Netheravon. Il effectuait un vol travers la campagne et avait à bord deux

Curiosité

HOTES D'UN rableaux, antiquités, objets d'art

La collection de M. L., dont M" Lair. Dubreuil et Desvouges, assistés des experts Schceller, Féral et Léman, commençaient hier la dispersion à l'hôtel Drouot, dans la. salle 6, chevauchait sur plusieurs siècles. Elle comprenait, des antiquités égyptiennes, grecques et romaines, des monnaies grecques et romaines, des plaquettes italienne de la Renaissance, des médailles artiet'- ques, des. tableaux anciens, des modernes, et enfin des objets d'art et dq curiosité d'époque moins lointaine.

La première vacation nous a montré url carton de l'école française du dix-neuvième siècle, Etude de Femme de profil ci' gauche et lisant, qu'on paya 1,350 fr.; une toile signée J.-B. Olive, 1887, Entrée du port de Marseille, 2,300 fr.; une peinture sur bois de Mlle Aimée Duvivier, La Brodeuse, 3,600 fr.; Portrait d'homme, école de Mi4 gnard, 3,000 fr.; Vue d'un port, attribué à Zuecarelli, 4,400 fr., et enfin, pour en ter.miner avec la série des tableaux, notons une toile signée de Trinquesse et datée de Portrait d'un architecte, qui a été poussé à 21,000 francs.

Parmi les antiquités, nous avons retenu une Tête de chat, en bronze, patine verte, Egypte, hauteur 13 cent., adjugée à 7,100 francs et, dans la céramique, un bassin en faïence à reflets métalliques orné d'un écusson chargé d'un poisson et au pourtour de frises d'inscription, diamètre 41 cent., 10,700 francs.

Dessins anciens

Hier, M0 Lair-Dubreuil et les experts Godefroy et Huteau achevaient la vente des dessins anciens de la collection Calando. Un dessin, pierre noire, plume et lavis da sépia de J.-B. Tiépolo, Vénus et Adonis, a obtenu la plus haute enchère de la vacation on en a donné 11,000 francs.

Uiz portrait de gentilhomme, étude d'An: toine Van Dyck, a fait 4,000 fr.; une composition allégorique, de l'école de Bâle, seizième siècle, La Destinée foulant aux pieds une fesrvne nue et un sq2relette ren.versé, 3,000 fr.; une pierre noire de W* Lancret, Bêitnion galante dans un parc, 2,220 fr.; un dessin de Cl.-J; Natoire; Villa Farnèse (daté 20 octobre 1764), 2,300 fr.; Une Route à la lisière d'un bois de Van Ruysdaël, pierre noire et lavis d'encre de Chine, 2,310 fr.; Un groupe, de figures, plume et lavis de sépia, attribué à Tiepolo, a,000 francs.

Porcelaines, tapisseries

Vie Henri Baudoin continuait, hier, la dispersion de l'importante .collection de Mme J. dont nous aurons à reparler encore pendant plusieurs jours.

Ce vendredi fut consacré à la vente des .porcelaines et des tapisseries.

Comme la veille, MM. Mannheim et Pour- tier occupaient la table des experts.

Mentionnons dans les anciennes porcelaines de Sèvres un vase pot-pourri avec couvercle, orné de deux médaillons sur fond jaune clair, daté 1770, décor par Xrowet, 14,100 fr.; un encrier en bronze doré, garni de plaques en porcelaine offrant des oiseaux dans de petits paysages, 10,100 fr.; une soupière ronde avec couvercle, ornée de réserves à fleurs sur fond vert, 12,900 francs. Dans les anciens saxes dix figurines représentant des Amours en costumes variés prit réalisé 5,100 francs,

La vacation s'est terminée avec la série des tapisseries' flamandes.

Une tapisserie du dix-septième siècle 4


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Mises en liberté

M. Bacquart, juge d'instruction, vient, à la demande de Mcs Joseph Python et PradoGaillard, de mettre en liberté provisoire Albert Para?, dit Jésus-Christ, inculpé d'escro'quéfie et banquéroute.

D'autre part, M. Duvoir, juge d'ins^truction, il la demande de M" Fabien AIbertin. a mis en liberté provisoire, sous caution de 3,U00 francs, Mme Bigoi-Guniher, directrice d'une maison de confection pour dames dans le quartier du Sentier, inculpée d'avoir détourné pour un million de marchandises.

L'Exposition Culinaire et Gastronomique de Pans

..L'animation est vive en ce moment. à .Magie-City, où doit s'ouvrir en avril prochain l'Exposition culinaire et gastronomique de Paris. Dans un immense chantier où règne la plus fiévreuse activité, tous les corps de métier sont l'oeuvre afin que tout soit prêt il .la date fixée. 1)es charpentes s'édi- fient, des tranchées se creusent, des marchandises s'entreposent en vue de l'importante manifestation il laquelle non seulement la capitale, mais encore la -province Ji Sabafier. l'aimable commissaire -géïu-f-nl. mie nous avons pu joindre un court

bulletin financier > ̃. La tendance du marché n'a guère varie d'une séance a l'autre de nouveaux dégagements se sont produits sur les titres internationaux, qui ont encore cédé du ter- rain sur presque toute là ligne il semble que ce mouvement rétrograde doiye être attribué en partie aux mauvaises nouvelles du marché de Londres, inquiet de la tourJ' nui p. que prennent les événements de Chine. D'autre- -part- ii est incontestable que la clientèle, en présence de la stabilité ̃ îles. 'changes,, tend de plus en plus à dé> ivAss-er les valeurs d'arbitrage au profit des sociétés françaises. Celles-ci; sans être très actives, consen*nt toute leur fermeté. On parle toujours d'une diminution prociiauie du taux de l'escompte le marché îve pourrait que profiter des nouvelles dis̃ {lositupns qu'entraînerait cette mesure. .L.'a.scehsidn de nos rentes a marqué un tenius d'arrêt le 3 perd quelques frac1 ".T 70 le i 0/0 1918 de 58 45 à 58 Je 5 0/0 de G9 a (i9 70 le 5 0/0 amortissable de !)r2 ji 81 le i 0/0 de 98 45 95 le Nos grands établissements do crédit ont peu varié la Banque de France à 14,050 la Banque de Paris à 1,796 ï Union Parile Comptoir National d'Escompte à 1,289 ('l'édit Foncier h 2,095 et 2,125 la SoNationale rie Crédit à 790 le Crédit Commercial à 1,060 et 1,065.

Les chemins de fer français sont activement traités le Lyon de 1,195 à 1,205 et ̃ lo Midi û'e 1,179 VQrléans de 1.0:!0 à le Nord de à 1.655 Y FM de 965 à 963.

Les fonds russes sont calmes le Consolidé à 30 05 et 30 35 le 5 0/0 à 28 et

Les fonds ottomans se sont relevés l'Unifié, de à 117 le 5 0/0 de 79 60

Le 'Serbe est à peu près inchangé à 168. Nouveau repli du Suez de 13,320 il :13,125

PHâNfiS-Ç sur Cours de la ïei"£ >:ors cote Cours de la matinée hors cale COURS OFFICIELS DU JOUR UunliUUU sur de 15 h. i 18 heures de D h. à 12 fitms COTES PENDANT LA StAHCE Londres ̃ m'Oi Of iîi'mm. ̃; iîj'ji

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instant et qui va réaliser le joli, tour de force d'avoir tout organisé en trois mois, est partout et à tous.

La première Exposition culinaire et gastronomique de Paris se révélera un succès brillant, et particulièrement mérité. Au Soldat Ineonnu Une délégation des étudiants américains Un groupe de 550 étudiants américains, qui effectuent une croisière autour du monde s'est rendu hier sur la tombe du Soldat inconnu.

La professeur James E. Lough, qui a'ccompagnie ces étudiants, a prononcé une allocution à laquelle a répondu le général Gouraud.

La'fraternité d'armes franco-américaine a été célébrée en termes chaleureux. Les grands raids en préparation LA TRAVERSÉE DE L'ATLANTtQUE L'aviateur italien di Bernàrdi, qui l'an dernièr gagna la Coupe Schneider en Amérique, procéderait actuellement aux essais d'un nouvel hydravion à bord duquel il tenterait' .prochainement le raid RomeNew-York sans escale. PARIS TOMBOUCTOU

Les lieutenants aviateurs Girardot et Cornillon. du 34e régiment d'aviation, n'ont pu quitter hier matin le Bourget pour tenter lé raid sans escale Paris-Tombouctou. Ils ne partiront que hmdi.

Nouvelles en peu de mots De Lyon Un triste individu, Xesar Barraghi, qui avait cyniquement vendu sa femme pour la somme de 20,000 francs au nommé M. Beney, a été tué par' celui-et auquel il cherchait éhicane en le menaçant d'un couteau.'

De Mulhouse On a trouvé hier dans un.bois, à proximité de Mulhouse,, un corps de' femme en train de brûler. A proximité du brasier était une bouteille vide ayant dû cc-ntenir du pétrole ou de l'essence, une boîte d'allunipUcs ainsi que les vêtements dé fa Kiàlheurou.=e. On croit qu'il s'agit d'un De Beira (Mozambique portugaise) Une inondation formidable s'est produite dans la vallée de la, Shiri par suite des pluies récentes. Des villages entiers ont été tral africain sur une grande distance. près de Chiendo.Ps pertes en bétail sont consi-

B V E^DRED 118 M 4RS 19 27r

du Hio de- ̃ -1,975 à 1,953 la Penarroya est fermé' il 1.278.

Les charbonnages ont progressé Courrières de 788 à 803 Gens de 458 Les banques étrangères -perdent -du ter"rain le Crédit Foncier Egyptien de 4,005 1,525 la Banque Nationale du Mexique de 1,016 à 1,015 la Banque de Londres et Mexico' de 281 à 277. La Central Mining est ramenée de 2,309 à 2,260 \sx' Norvéqicnnede l'Azote de 1,200 à 1,185 le Lautaro Nitrate de 441 à 437. Les "valeurs industrielles françaises conservent une bonne orientat.ion la Kuhlmann. à 752 et 75fi .Pécliiueii. à 1,718 et 1,720 -l'Air liquide à 483 «t 487- le j Phosphates de Gafsa à 1,164 et 1,155 .PathôCinéma à 710 et 749 le Platine à 1,435 et 1,4-40 Y Electro-Métallurgie de Dive$ à 2,020 et 2,005 Saint-Gobain à5;O0O. Les Chargeurs sont discutés à 907 et 905 la Transatlantique à 298 et 293 les Voitures à 1,060 et le Métropolitain, iL 74U et 735 lès Chemins de fer de Santa-Fè

Les Wagons-Lits sont très achalandés de 1,670 et 1,690.

Aux valeurs dé sucre, la llaflinerie Saij est bien tenue de 2,3i2 à 2,345, tandis que les Sucreries d'Egypte s'abaissant de

Les vnreui's d'électricité "ont été résistantes la Compagnie Générale d'Electricité de 2,215 à 2,219 ia Distribution Parisienne de

Marché en banque. Même tendance qu'au parquet.: les .valeurs françaises, sont fermes les titres internationaux sont en recul.

Exception faie pour la qui s'avance contre 39,900, les valeurs péti-cliïèK'S ont ilëchï- in-^Shell de il 608 \aMalonolska de 632 fî?5 'la

La De Beers réactionne de 1,991 Les mines d'or se sont tassées la Itand Mines de 458 à 452 de 26't ,50 à 259 50 la Crcncn Mines de & il 423. Las caoutchoucs .sont lourds la Financière de la Malaccn de 519 ù ôl-î la Padang de 1,585 ù 1,578"; les Tcrres-Iïouge.s de 1,165 à

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FOOTBALL

Hier, v l'Institut médico-légal, eut li'oir'iâ le.vée du corps du regrette gardien de but Lebidois. mort \dimanche dernier des suites d'un accident qui se produisit au cours d'un match entre le S.O. Est <?t l'H.S. Suisse. Une foule nombreuse accompagna Je char funèbre du malheureux joueur du S.O. Est jusqu'à la gare Saint-Lazare, d'où le corps sera dirigé siw Rouen, oit l'inhumation aura lieu ce matin.

AUTOMOBILISME

te Ttalljie.des carbnranis nationaux. -'Les concurrents sont arrivés hier ir Lyon, venant de Grenoble.

L'une, des voitures qui, au cours de cette nouvelle étape, se fit le plus remarquer, est là Ch-enard et Walcker, dont le moteur utilise comme carburant un .'mélange constitué de 0/0 de « kétol ,et' de 50.0/0 d'alcool il 800. ̃ Le. « lcétol » est. un. carburant remarquable. Ses qualités ont été révélées au grand public au cours'-du. Rallye des carburants natioiia\ix de l'année dernière. Précédemment, Je « -Jjè-, toi carburant, avait subi des essais qui.' efectués'en .mars 1926, au laboratoire de;rAutomobile Club de France,, avaient été en,touspoints satisfaisants. Aujourd'hui, journée de repos pour .les concurrents. ̃ HOCKEY

Le match France-Belgique, dames, se dispute.ra aujourd'hui, pour lâ cinquième fois, sur le terrain du Racing Club, à .Bruxelles;. La Fédération française'a ainsi composé notre équipe .But, Mlle. de Fourneaux (S. F.) arrières: Mlles. Maulton (R.C.F.), Duchesnë (L.H.C.) demis :'Mllc Havy- (PJ.î.C). Mme BauchardDeneux 'R.C.f:).' MUe Turpin (L:H.C,)'; avants Mlle Pnttin^Sil'Y,. 'Mme. Vanier 'S. F,.). Mlle P. dp Crpize. (R.C.F.i. Mme C. Canivet (S.C.C.). Mlle- Duriez (L.H.C). '"̃

En 1923 et en 1925 cetfe rencontre ai été p-agnée ,par la Belgique. En et en Georges Bruni LES COURSES 1 A SAINT-CLOUD • | 'Sàiiicdi 19 mars

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Vendredi 18

Les averses ont été fréquentes et l'après,midi n'a pas été agréable.; aussi, malgré un programme '.plutôt' attrayant, le publie n'était, pas venu nombreux. An programme figurait comme épreuve principale Je prix ̃ Delatre sept compétiteurs d'assez bon ordre, se. sont présentés

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et tous en conditipn, assez avancée, aussi peut-on admettre le résultat sans restrictions: La course, disputée en ligne droite, a été menée sans grand 'train jusqu'aux tribunes, puis le train s'est accentué et au poteau des* 1,600 mètres, Le Grand Frisson, venant en dehors, a démarré brusquement et l'a emporté très facilement devant Roi d'Yvetot et Chéramy, qui se sont déjà montrés .en grands progrès sur leur récente première sortie mais le vainqueur a affirmé une grande supériorité toits ses adversaires, bien qu'il soit encore ioin d'être à l'apogée de Isa condition.' On peut encore noter Turkestan, le vainqueur du prix de Neaufles.

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Capucinps. 9 h.. Le Chapon feint.

Antoine. 8 h. 45, La Reine de Biarritz. Michel. 9 h.. Le Croupier de la 3e table, Mathurins. 9 h., Baccara. i Madeleine. 8 h. 45, Pluie. MOGADOR no, Lb- Nouveautés. 8 h. 45, Un bon Garçon.

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Œil de Paris. 9 h. Paris à l'ceil.

Cirque d'Hiver. 8 h.30, J'*rateMni.Mat.J., s., d. Cirque de Paris. 8 h. 30, Trio Guerre, etc. (IRÛUË MEDRANO O^St^. Musée Grévin. Décapité parlant (cah. fantast ) CINÉMAS' -•

MàdeiSittôrifflare Nostrum .(Aiiee ïërryy. Omnia. Colette, Le Pèlerin (Chartie Chaplin) Corso (Opéra). Le Cheik (Rudolpb Vaientinoj. Marivaux. Mécano de la génerale (B. Keaton) Aubert-Palàce. Faust.

Electrx-Aubert. Calvaire des divorcés. J.Bakei Carillon. Lucrèce Borgia Charlot l'Evadé. Caméo. Vive le Sport 1 (Harolll Lloyd). Studio Uraulines. Jazz, Le Rail. Pour les matinées d'aujourd'hui, consulter le Courrier des Théâtres..


NOS ACTES

MOUS SUIVENT

M. Paul Bourget publie cette semaine en librairie son grand. roman Naa Actes nous suivent, dont nous avons déjà signalé la publication dans l'Illustration. C'est un magnifique livre, qui s'apparente étroitement au Disciple et 4 L'Etape. L'étude des milieux sociaux y est poussée à un degré tel que nous croyons donner la note domimante de ce volume en publiant ces réflexions du héros après la lecture d'un livre que le romancier attribue à un autre de ses héros, Edouard Péreuse, mais qui pourrait bien être attribué en réalité à Georges Sarel, Nous aurons à revenir sur uu livre d'un si puissant intérêt. Nous nous contenions de livrer aujourd'hui ce passage à la méditation de nos lecteurs, persuadé qu'il les conduira 4 la lecture complète du C'était maintenant le «dévoué social », ïe social worker, comme ils disent làbas, dont le généreux utopisma se dressait contre l'apologiste de la violence et de la destruction. Mais quel apologiste, e.t dont la prodigieuse subtilité d'esprit, l'immense érudition, l'évidente bonne foi contrastaient étrangement avec ces féroces appels à l'insurrection qui, dans ïe journal la Luttc, avaient dégoûté, la veille, l'homme de haute culture qu'était Patrick Au cours de cet ouvrage qui demeure son chef-d'oeuvre, Edouard Péreuse appuie sa condamnation radicale de la bourgeoisie sur cette thèse fondamentale que la valeur humaine fait toute la valeur de la civilisation. En cela, il se rattache à ces deux maitres Proudhon et Georges Sorel. Le livre ouvre par un raccourci de l'histoire du travail à travers les âges, saisissant de vérité dure. Il continue par une analyse d'une acuité rendue plus cruelle par un ton d'ironie contenue, du Credo capitaliste. Les vices, les mensonges, les médiocrités surtout de la société actuelle -y sont dénoncés avec des exemples ù l'appui, tirés des événements publics, de la littérature, des procès, et choisis avec la plus partiale mais aussi la plus sagace entente de la signification. A ce tableau, l'auteur en oppose un autre, non moins martial, mais non moins spécieux, de râtelier et de ces vertus prolétariennes .exaltées dans la dédicace. Ici, par un illogisme qui déconcerte chez lui, comme d'ailleurs chez Proudhon et chez Sorel, de critique. Edouard Poreuse devient prophète. Il oublie que les classes sociales, ailles sont en lutte, n'en font pas,moins partie d'un même organisme. Une des classes est-elle malade, les autres le iisont, Il en est d'elles dans la mesure où ces comparaisons physiologiques peu¡vent s'appliquer aux phénomènes de la ijnature politique comme des cellules .d'un corps empoisonné de diabète. Toutes sont atteintes. Pour Poreuse, le prolétariat porte en lui c'est toujours la formule de la dédicace une sève régénératrice » d'une efficacité qu'il n'hésite pas à qualifier de miraculeuse. Il en est si absolument persuadé qu'il en (vient à préconiser une destruction to';tale, et par la force, de cette séculaire entreprise d'avilissement et de dégradation que les bourgeois d'aujourd'hui osent appeler l'ordre, Que risque-t-on ? De deux choses l'une ou bien la bourgeoisie est capable de se défendre. et elle apprendra, en se défendant, à valoir mieux. Ou bien elle n'en est pas capable, «et alors qu'elle disparaisse.

Un dernier chapitre, mis en appendice, était rédigé sous la forme d'une lettre à un personnage énigmatique, désigné simplement comme Il le Vieux », C'était le surnom donné, en ces temps-là, au futur dictateur de Russie, Ulianow, dit jLenine, cause de son extraordinaire ,maturité d'esprit, et la preuve des ï'ela'itiona secrètes qui l'unissaient aux P6teuse durant ses séjours Paris, On se souvient dans quels termes Martial en parlait h Marie-Jeanne, ib l'occasion du procès Stinikoff. Cette lettre esquissqit un plan d'assaut de la société, résumé, étai il dit, de longs entretiens entre les deux théoriciens du catastrophisme, Elle indiquait, comme première étape, le reerutement de petits groupes révolutionnaires, compostés de dix membres seulement, appartenant à un même milieu et rassemblés par les soins d'une per.sonne de ce milieu et très sure. Ces pe. -,tits groupes, pour lesquels le Vieux syg.gérait le nom de cellules, approuvé '.chaudement par Péreuse, devaient se réunir en une sorte d'agglomérat qui «porterait le nom fcuriérista de phalange. Dans le système de Fourier, la, phalange comprenait cent familles. Edouard Pémise, lui, constituait sa phalange par l'amalgame de cent cellules, toutes empruntées au même métier. Ces phalanges une fois réunies elles-mêmes en légions,, l'armée d'attaque serait prête. Il :ne restait qu'à choisir le moment. 'Etait-ee là le rêve exalté d'un chimérique,? Patrick l'aurait pensé en toute autre circonstance, mais il se rappelait son propre étonnement devant la présence successive de plusieurs domestiques dans cette librairie, où trônait le fils du visionnaire, leurs allures d'initiés, leur ton fervent pour réclamer « leur Lutte u. Il se demanda, en fermant le volume, s'il n'y avait pas là, dans ce coin de la rue Las-Cases, un essai d'application de co système d'enrégimentement, un effort pour'créer une cellule de gens de seravecgacomplicité.

Cette idée le fit sortir de la bibliothë' que en proie à un véritable cauchemar, Etatt-il possible qu'en Europe, et dans un pays de vieille civilisation comme la France, de telles doctrines fussent professées, de telles expériences tentées ? Précisément parce qu'il s'était beaucoup occupé de questions sociales, il savait que les classes ouvrières sont les pré. mières atteintes par tout désordre général. Quelle, immense aggravation de mi-

sères individuelles représente une guerre sociale, du type de celle dont un Edouard Péreuse attend une régénération L'agnostique dans Patrick en appelait de nouveau à la méthode du fait et à l'empirisme. L'humble action sociale n'est pas très puissante, mais elle diminue le malheur et c'est là une certitude. La révolution sociale augmente effroyablement le malheur présent avec le mirage d'un bonheur futur, mais ce bonheur est incertain. Elle traite la société comme une machine dont elle brise ou arrache les ressorts pour les remplacer par d'autres, soi-disant d'un métal et d'un fonctionnement supérieurs. Mais si la société est une machine, c'est une machine vivante. Les ressorts ne sont.pas en métal. Ils sont en chair humaine et qui saigne.

Paul Bourget,

de l'Académie françaiee

LA CAPITALE» Sous ce modeste titre La Capitale, M. Gaston de Marcieu vient de nous donner trois tableaux excellents de ce qu'on pourrait appeler les grandes heures de Paris au siècle dernier 1814-15, puis 1870-71, enfin qui évoquent troia moments tragiques de notre histoire municipale.

Par le récit très simple mais saisissant de ces grandes heures, par l'évocation .brutale des dangers qui nous menacèrent, M. de Marcieu fait sentir combien Paris a toujours été visé de plus en plus par ses ennemis et quelle chance ce fut pour notre cité de résister h tant de convoitises multipliées par *ant de haines. C'est un problème qui a été longuement discuté et qui le sera encore souvent, croyons-nous, de savoir si la possession d'une ville telle que Paris vaut un effort gigantesque pour la .conquérir et si, dans une lutte à outrance, sa chute amène nécessairement celle du pays entier. Remarquons, en tous cas, que cette question se pose avec d',autant plus de force que la capitale grandit, que son rôle augmente d'importance, que l'effort de centralisation se poursuit plua méAinsi, en i8l4, première année du siè.cle dernier qui vit l'invasion étrangère franchir les portes de notre ville, il ne semble pas que les alliés se soient attachés d'une façon toute spéciale à la possession de Paris, Peut-être le désir de goûteur aux plaisirs réputés, de la capitale, de visiter ses théâ'res, de s'amuser au Palais-Royal, fut-il la principale irai' son qui poussa l'état-major du Tsar à camper aux Champs-Elysées, L'on sait, du reste, que cette première occupation très courte ne ressembla en rien à celle qui eut lieu l'année suivante, après Waterloo, et M. Gaston de Marcieu l'a rappelé en évoquant maints détails caractéristiques. Si, dans les quartiers de la périphérie, le peuple demeura sombre et menaçant tant que les cosaques circulèrent dans nos rues et sur fnS boulevards, il n'en fut pas de même des centres de la vie élégante. « Les magasins se rouvraient, l'or des étrangers y coulait à flots. Les cafés, restaurants et théàtres se remplissaient. Le 2 avril, il y eut, à l'Opéra, représentation de gala pour les souverains. L on fit une recette de 9,085 francs, près de quatre fois ce que les soirées rapportaient depuis le début de l'année. » Le sentiment qu'une guerre interminable allait finir, que la paix allait enfin rentrer avec les Bourbons était certainement la source de cette allégresse, que la majorité des Parisiens ne cherchait plus il. dissimuler. Alexandre, en tout cas, fut magnanime jusqu'au bout il ne demeura dana nos murs que le temps strictement nécessaire pour terminer les négociations. Le traité da paix, signé le 30 ntüi, annonce aux Parisiens par des hérauts d'armes dans la journée du lendemain, le Tsar quitta lu capitale le 2 juin, emmenant avec lui le roi do Prusse, Il n'en fut pas de même, hélas de la seconde occupation, celle de i81o. L'histoire nous a conté les tergiversations et les trahisons des défenseurs de Paris, la bonne volonté de la population prête à prendre les armes pour repos' ser l'envahisseur, le simulacre de résistance, les épisodes héroïques de ce premier siège, qui n'en fut pas un. Ce qu'il faut souligner ici, c'est [ Importance que prend déjà la figure de Paris en t.ant que capitale, centre de résistance suprême de la France. Sa possession vaut titre de la nation entière, pourrait-on dire. C'est, du moins, ce que pensent Wellington et Bluoher, lesquels s'y renferment comme dans un camp retranché, prêts il. fondre sur une partie du territoire qui donne' rait des signes de résistance ou de rébelmieux il voudrait faire sauter le pont d'iéna. et, sans doute, après celui-ci, tous les ponts et les monuments de la capitale française, Si les Anglais n'arrêtaient ce forcené, il réduirait la ville en cendres. Quelle épreuve tour les Parisiens que les longs mois de cette occupation Avec l'accroissement formidable de la capitale sous la Restauration et sous le Second Empire, se développe encore son importance stratégique. Maintenant,c'est vraiment la. tête que prétend viser l'ennemi. On le voit bien aux jours sombres de 1870-71, lorsque les Allemands mettent le siège devant l'héroïque cité, « Paris tient encore Quel soulagement et quel espoir répandent dans le pays entier ces trois mots saisissants, colportés de bouche en bouche ) Malgré qu'on dise et qu'on puisse penser, cette image de Paris inviolé sous les bombardements de plus en plus -intenses, c'est l'image même de la patrie menacée, mais non vaincue. Et quel désespoir le jour où l'on apprend enfin la capitulation de la grande ville C'est dans ces moments tragiques que. l'on mesure l'importance vraie de notre ville..

L'inauguration de l'Institut d'optique

Le président de la République et le ministre de l'instruction pubique ont inauguré, hier matin, l'Institut d'optique de Paris. Il faut marquer cette date dans l'histoire de l'organisation du travail scientifique en France.

Tout le monde sait que, pour les travaux d'optique, la France était tributaire de l'Allemagne. Ce sont des Français, des individus français, une élite de citoyens français, qui ont voulu affranchir notre pays de ce servage. Avec l'appui des pouvoir publics, mais en dehors de l'action gouvernementale, ce petit groupe d'hommes de bonne volonté a fondé une Ecole d'optique, l'a développée, en a fait le digne Institut inauguré hier.

On dit que la vieille aristocratie française a abandonné le gouvernement des esprits prenez la liste des membres fondateurs de l'Institut d'optique, vous y trouverez les plus beaux noms de l'armorial, en tête le promoteur même de l'idée, le véritable créateur de cette institution le duc de Gramont

Qui ne se souvient de la magnifique campagne de Maurice Barrés pour les daboratoires ? Voilà un de ses vœux comblés, une branche importante des sciences physiques dotée de laboratoires, d'instruments, d'appareils, et servie par un personnel de choix. Barrès, qui n'avait pour l'étatisme qu'une médiocre estime, eût été ravi de,"voir un tel résultat cherché et obtenu par l'initiative privée. Il se fût plu à rapprocher le nom du duc de Gramont de celui de ce La fui. chefoucauld qui fonda les premières écoles d'arts et métiers. Il se serait félicité de voir autour de lui tant de souscripteurs donner un témoignage de leur intelligence et de leur compréhension de la valeur de la recherche scientifique et du rôle supérieur des laboratoires. Ce sont de curieux bâtiments que ceux qui abritent, boulevard Pasteur, l'Institut d'optique simples, rectilignes, à la fois massifs et légers, ils ont une beauté frappante qui consiste, pour l'oeil te moins exercé, à sembler parfaitement adaptés à leur office. La lumière entre à flots par des baies proportionnées. Nulle gêne, tout paraît aisance. Dans les Mlles intérieures, sur les terrasses, ces instruments qui donnent immédiatement l'impression du merveilleux mocien, le,palais du spectre de la lumière blanche I. Votre œil ce viseur, et vous voyez, en même temps que la pointe de la tour Eiffel, la distance exacte qui vous éu sépare, Penchez-vous sur cet autre instrument, et le morceau de verre que vous regardez devient aile dé papillon. Prodiges de l'invention qui me charment, et que je ne saurais vous Je préfère faire parler M. de Gramont. Voici ce qu'il disait hier matin au président de la République

Le 21 octobre 1916, M. Paul Painleve. 'alors ministre de l'instruction publique et des inventions intéressant la Défense nationale, réunissait à déjeuner tog «AiMnes du commerce, de la guerre et de 1& marins MM, ClémenteJ, te génial Roquas et VaxaU rai Laçage,

Devant cet auditoire complote par queldues techiiicieTis, j'avais l'honneur d'exposer dans ses grande lignes la conception d'un Institut d'optique,

Sans plus attendre, la création d'une commission. interministérielle était décidéa et sa présidence confiée à M. le général Bourgeois, alors chef du service géographique de l'armée, on se trouvait centralisée toute la production de l'industrie optique en France, L'Institut d'optique allait naître.

Pourqupi fallait-il créer un Institut d'optique et quels devaient être ses éléments ? Ces questions, depuis que ce bâtiment est achevé, nous les entendons poser journellement devant notre, façade, Pour y réponare il suffit de remarquer que H science est l'industrie de l'optiniiô présentent pamH les branches dn l'activité humaine une phy. sionomie spéciale l'optique touche tant de problèmes, l'ind««fria de l'optique répana des béguins si divers qu il doit se former entre le savartt dans &on laboratoire et l'ouvrier dans son atelier un échange constant d'idées et de conseils.

Encore faut-il, pour réaliser leurs ba«sotof ou guider leur ingéniosité, un technicien .averti de ce que Je .calcul 'et la matière peuvent fournir.

Rapprocher le savant du constructeur, le laboratoire de 1'us!ne, tel était le problème. Au début de j'exposais le projet d'un Institut d'opaque appliqua dans un article du jouraml La Natu1'e, dont je vous demand* la permission de lira quelques ex- traits

n Tel que nous le comprenons, l'Institut d'optique appliquée sera divisé en trais se c- Une École supérieure d'optique quai formerait (les ingénieurs opticiens au cou- rant de$ théories optiques les plus wo(i«*« lies et répandrait chez les étudiants le gQiït des recherches d'optique

» 2« Un laboratoire central d'optique où se ferait, pour le compte des savants, des pouvoirs publics et des industriels, Vexa' Mien. des appareils et des verres ainsi, que des recherches d'intérêt générale

n 3Q Une J^coU professionnelle qui formerait des ouvriers connaissant toutes les spécialités do leur métier.

n L'institut publierait, sous forme d'annales, une Revue d'optique instrumentale. » il aura sans doute intérdt dans l'ave* nir, quand, les besoins de l'Institut seront mieux connus quand, te nombre de ses éleves sera déterminé, et ,,¿unir ces diverses sections en un local unique.

Les élèves de t'Ecole supérieure d'optique seraient recrutés dans un milieu, iniel< lectuel eultivé, mais leurs origines pour' raient être diverses officiers des armées de terre et de mer, élèves ou anciens élèves dea facultés et des grande» Ecoles, astrono'mes, fonctionnaires chargés des services d'éclairage public, constructeurs d'instruments touchant par quelque point d l'optU ,que, médecins faisant de t'optique physiolo)) Il semble que renseignement pouirait

comprendre deux cours fondamentaux l'un d'optique générale, l'autre d'optique instrumentale. Ces cours seraient complétés par des conférences portant sur les questions d'optique les plus actuelles. » La durée des études serait fixée ci urte année. Un diplôme d'inaénieur siavé des viinistrcs du commerce et de l'instruction publique serait accordé aux élèves ayant subi l'examen de sortie. D'autre part, une chaire d'Optiq ue appliquée pourra être t'ondée à l'Institut d'optique itar l'Université de Paris, laquelle créerait, en même temps un certificat correspondant dans les mêmes droits que les certificats de licence habituels,

» Le laboratoire central serait à la fois laboratoire de mesure pour les éons tructeurs et les verriers, contre àe. rnanipulations pour les élèves, laboratoire de rocher. cites pour le personnel de l'Institut. » L'Ecole professionnelle s'adresserait à d,e tout jeunes gens qui, pendant une durée de trois ans au moins, a prendraient dans une section toutes les spécialités du travail du verre, et dans une autre la construction et le montant des instruments d'optique. Les meilleurs parmi ces élèves pourraient être orientées vers l'Ecole supérieure, où ils aeraieut susceptibles d'entrer après avoir complété leur éducation scientiDix ans se sont écoulés depuis que ces lignes ont été écrites. L'établissement que vous inaugurez aujourd'hui, monsieur le président de la République, réalise très exactement le projet de 1916, réalisation tardive, sans doute, mais n'oublions pas que l'exécution du programme ne fut abor.dée -qu'après l'armistice.

A la, fin de, 1919, l'Institut d'optique s'était installé dans l'ancienne Ecole; du génie maritime, où l'Ecole supérieure d'optique et le service de documentation fonctionnent dès Je commencement de

Le 10 août de cette même année, l'Institut d'optique est reconnu d'utilité publique. Le budget de l'Etat contient en 1921, pour la première fois, une subvention destinée à assurer son fonctionnement. Cette subvention a été, depuis, régulièrement renouvelée chaque année.

Le i" janvier 1922, paraît la Revue d'Optique théorique et instrumentale, organe mensuel qui n'a cessé depuis cinq ans, sous l'heureuse impulsion, de M. Guadet, d'enregistrer les progrès de l'optique française. Enfin, la troisième section de l'établissement, l'Ecole professionnelle, ouvre. ses ateliers en octobre 1922 ils devienment bien vite trop étroits.

En sur ce terrain même mis à la disposition de l'Institut d'optique par, la Ville dèvPa'ris et augmenté d'une parcelle voisine due & la générosité de Mme Cha% nouveau; local,,est commencée. Grâce la diligence édlàivée do notre architecte, M. Hemiequin, les laboratoires ont pu fonctionner dès 1 été dernier. Le premier cours a été professé ici le 3 novembre

Telle est, en quelques mots, l'histoire de l'Institut d'optique. Si cette oeuvre a pu être réalisée, noua le devons pour beaucoup h tous ceux qui ont contribué à notre fonds de premier établissement pliilaatthropes, industriel, constructeurs ou verriers je veux citer aujourd'hui, parmi da longue liste de nos donateurs, M. Corbin, dont le bel exemple a entraîné un large mouvement de générosité les établissements de SaintGobain et ceux du Boussois, dont le directeur, M. Georges Des^ret, nous a constamment aidés de toutes façons.

Puis, la souscription* nationale, si magistralement organisée sous le nom de « Journée Pasteur », nous apporta une aide puissante. Enfin, nos amis américains, toujours prêts il souscrire aux oeuvres qui nnt une portée scientifique et sociale comme la nôtire, ne sont pas restés en arrière, Sur nos listes s'inscrivent, parmi les premiers, les noms de MM, Edward Tuçk, Georges J31uimenthal, James Hyde, Perry Beltnont, et je n'aurais garde d'oublier quel tribut d6 gratitude nous devons pour ses largesse au ministère de l'intérieur.

Mais ces laboratoires, ces salles de cours, tl fallait les animer, les rendre fécdndg, et c'était sans doute la partie la plus ardue de notre programme. Dès l'armistice, le co. loncl Dève, qui avait dirigé les services d'optique des ateliers de Puteaux et qui, par se? créations personnelles, avait tant fait pour notre optique militaire, prépare l'installation du futur, Institut.

MM. Dunoyer et Chrétien jettent les ba- ms de nos deux cours principaux le» instruments d'optique et le calcul des combinaisons optiques, M. Chrétien, préparé à sa. tâche par ses recherches personnelles et

étrangers, assure un lourd labeur, car il fallait créer de toutes pièces une théorie française de l'optique appliquée M. Chrétien a formé des élèveg qui dirigent déjà les bureaux d'étude de nos principaux consDes cours du soir sont professés à l'usage des contre-maîtres par M, Roux, pour les opticiens détaillants par les docteurs Haas -et Joseph.

Des conférences sont données ¡sur des sujets spéciaux par les techniciens ou les savants les plus autorisés les regrettes Arnaud de Gramont et André Broca, MM. Nicoiardot, de La Bauroe-Pluvinel, dle Broglie, Cotton, Croze, Mouton, Yvou, le doc.teur Polack.

Pour cooudonner .ce,a études, pour diriger les l'echerehes des laboratoires, nous avons eu la bonne fortune de pouvoir placer no» tra tête une dea gloires de" la science fran.çaise, M, Charles Fabry. Notre éminent ami vous parlera tout à l'heure de l'activité scientifique do l'Institut d'optique. Ce qu'il ne vous dira pas, c'est la part qu'il a prise a toutes nos recherches, les conseil? dont il a éclairé nos élèves, mettant son expérience la disposition de tous eu une affectueuse collaboration H a fait régner ici un esprit de travail et 4m confiance qui m s'est ja- mais démenti.

Qui ne comprend que le, rôle d'un Institut de recherenea comme celui-14 est capital dans noire vie national? « Les sciences, aimait à dire Barrés, ne doivent plus être fermées comme les Mystères d'Eleusis. » Noue devons tous nous intéresser à de pareilles fondations, les doter, les entretenir, les soutenir non seulement de nos contributions pécuniaires, mais moralement, avec notre esprit et notre cœur. « Il ne suffit pas d'avoir des laboratoires, disait encore Maunice Barrés. Tout viant de quelque Lucien Corpechot

L'Italienne de France « L'Italiaria di Francia », ainai Gabriele d'Annunzio q-t-il surnornmé Camille Mallarmé, depuis quelques jortrs chevalière si nous osons ce néologisme de la Légion d'honncur, apres avoir assumé depuis quinze ai-s, en compagnie de Nolhac et de Vaudoyer, le rôle d'être un lien spirituel entne la yrancc et l'Italie. Au surplus, AIsacienne d'origine son père, avocat Strasbourg, s'en exita au lendemain de l'Année terrible pour ne point subir la dominatiort allemande.

En 1912, au cours d'un voyage, Sienne l'émeut au point qu'elle fait de cette ville toute chargée d'un antique passé le personnage principal d'un roman, Le Ressac, couronné l'année suivante par l'Académie. Un art cncore, et La Casa seca commence d paraître dans le Mercure de France. le lftl août 1914, à la veille de la mobilisation et de l'arrêt généraL de toute activité littéraire.

Pertdant la guerre., Camille Mallarmé vc at cc servir », elle aussi, et, d'un bout à l'autre de l'Italie, répète des conférences sur « V Alsace-Lof 'raine », « Les Eléments de la victoire « Mme de et gne y « Paul Claudel n. Celui-ci lui doit de j voir son jgénie corttrasté reconnu dans l'harmonieuse Italie, de même que Piran.dello fut pour la première fois traduit et joué en France par Les soins de Camille Mallarmé.

Un recueil de contes, La Légende dorée de Mie-Seulette, uat roman psychologique d'une valeur profonde; L'Amour sans visage, complètent l'œuvre écrite de L' « Italiana di Franeia ». Son œuvre parlée est innombrable: n'est-ce pas haer encore, en qu'elle donnait à Florence urte série de conférences sur nos lettres d'aujour.d'hui, sur Colette et Mme de Noailles, dont elle est la soeur intellectuelle sur Stéphane Mallarmé, dont elle est authentiquement la nièce par le sang'?

Fixée en Italie, où elie a 'épousé vers 1920 l'écrivain et homme politique Paolo Orano, Camtitie Mallarmé y est peut-être connue plus encore qu'en France, où un publie nombreux suit cependant avec attention, dans les colonnes mêmes de ce 'journal, ses Lettres d'Italie. Que nos félicitations lui parviennent ait delà des monts et lui attestent la respectueuse admiration de ceux qui vent cornbien elle a là-bas charmé Les esprits et servi efficacement le renom de André-M. de PoncheviUe

LES PETITS COINS DE L'HISTOIRE vers les siècles, je ne crois pas qu'il se trouve une époque où la circulation des métaux précieux, or et argent, fut universellement interdite ou suspendue comme moyen d'échange.

L'or et l'argent ont été donnés par la Providence pour faciliter le trafic en représentant sous un petit volume les objets difficilement transportables par exemple, à l'origine, une pièce d'or était l'équivalent d'un bœuf et une pièce d'argent d'un mouton. On sait également que le bld est une troisième urmé transactionnelle, parce que sa valeur est constante, Comme celle du numéraire, ne dépendant que des fluctuations de la disette ou de l'abondance. On peut le constater de notre temps, où le pain est l'unique denrée dont le prix ait subi régulièrement les variations du change, augmenté exactement de 4, 5, 6, 7 fois, suivant que le taux du franc s'abaissait d'autant.

Alors qua les valseurs flduciaires ont seules cours maintenant, et mê'me cours forcé, on .supposerait logiquement que le papier-monnaie en circulation vaut ce que vaut la nation qui l'endosse valeur de richesse et valeur d'honneur, Partant de ce principe, on peut en déduire que la signature de la France devrait tenir la première place sur tous les marchés du monde, parce que 19 la France possède encore de grosses réserves métalliques, qu'elle détient le sol arable, proportionnellement à son étendue, le plus vaste de la terre que son travail ,agricoie, industriel, artistique sous toutes ses formes, est le plus intense et le plus achalandé qu'on connaisse 20 nnmn nna l'hnnriAiiy £lA la

France fut toujours et reste au-dessus de toute suspicion et que la richesse d'honneur est un gage de crédit, sou- vent plus précieux et plus avantageux que l',autre.

L'agio international a temporairement faussé cette vérité, et c'est peut-être sur ce point spécial que l'on peut trouver quelques analogies dans le passé. Je prendrai comme exemple la situation monétaire à la fin des guerres de religion, époque qui offre, à beaucoup d'égards, des ressemblances frappantes avec la nôtre.

Les devises étrangères faisaient aux françaises une concurrence des plus actives, est déloyales, parce qu'elles cassaient pour être d'un titre supérieur.- Le jiisloHet ou simple d'Espagne pesait 3 gr. 35 cent., un peu plus que no. tre pièce de 10 francs, et valait 400 maravédis. Il y avait des doubles, des quadniplçs pistollets, et même des écus d'or de 15 doubles, équivalant presque à une pièce de 300 francs, toutes espèces fr&p* pées |i Sévilla de 1566 à l'envers ,aux armes d'Espagne e', l'endroit la croix de Jérusalem, avec comme exergue Ph, Il, Dei gratta rex.

Les Espagnols payaient leurs alliés, les ligueurs, avec leurs -pistollets de toutes dimensions, de même que les Anglais subventionnaient les royaux avec leurs guinées et leurs livres sterling. Ligueurs et royaux répandaient ces monnaies étrangères dans le public en réglant avec elles la solde de leurs mer. cenaires et les mémoires de leurs fournisseurs. Beaucoup de ceux-ci les conservaient précieusement, espérant les re- vendre plus cher après le rétablissement de l'ordre.

Or, la plupart étaient fausses. Les faux-monnayeurs do profession profl-

taient de l'engouement de ce public spéculateur pour les contrefaire, et, sauf le poids, réussissaient assez bien. Les chefs de la Ligue, Mayenne en tête, considérant combien ce métier était lucratif, ne rougirent pas de se mettre de la partie et d'acquitter leurs dettes avec ces pis- tollets de cuivre. et de singe.

Longtemps on n'y prit garde, mais les royaux, qui, peut-être, mésusaient, de leur côté, de la monnaie anglaise, s'arrangèrent à les prendre en flagrant délit.

Les ligueurs avaient expédié Tours, dès lors au pouvoir d'Henri IV, une» somme soi-disant énorme, destinée ti payer la rançon de plusieurs de leurs capitaines prisonniers. L'expertise démontra qu'aucune pièce « n'estoit de la bonté des antiennes ».

Les royaux firent un beau tapage de cette découverte. Le 27 octobre 1589, la Cour des monnaies de Tours lançait un réquisitoire qui débute ainsi

« Ordre au procureur général du Roi à Amboise de faire transporter au siège de la Cour des monnaies les monnaie fausses à type d'Espagne, qui avaient été envoyées au capitaine d'Amboise par la Ville de Paris, pour le paiement de la rançon de plusieurs ligueurs détenus au chàteau d'Amboise, somme que le capitaine d'Amboise avait fait saisir par le bailli de cette ville. » Le réquisitoire, trop long pour être reproduit, continue en flétrissant l'acte monstrueux des faussaires, qui « ont violé tout droit humain est divin », et considère que la bonne monnaie Il seule donne la loi au commerce et que c'est sur sa bonté et valeur qu'est fondée la; foi publique de tous les commerces, sans lesquelles la société humaine seroit du tout éteinte et abolie ».

Il Les ligueurs, ajoute l'auteur, ont donné la preuve de leurs pernicieux desseins et sinistres intentions. »

II termine en faisant connaître que '1 pistollets, escus, doubles, quadruples saisis. ont été czaillés et trouvés tous de cuivre par le dedans et seulement do.rés par le dehors

Enfin, défense est faite aux particuliers de garder des nièces d'Espagne, sans les avoir montrées aux orfèvres qui les vérifieront d'un coup d'oeil ou au simple toucher ».

La France est sortie-de cette terrible guerre civile et de cette guerre monétaire, aussi terrible, peut-être, plus glorieuse, riche et triomphante que jamais. Qu'en conclure, sinon que la devise gravée en exergue sur nos pièces d'or et d'argent n'était pas une vaine formule « Dieu: protège la France. » Martial de Pradel de Lamase

« LE ROI JiEPREUX i PAR M. FÉLICIEN PASCAL

On s'attend, sur ce titre du nouveau roman de M. Pierre Benoît, à quelque légende toute angoissante de mystère d'un lointain moyen âge asiatique. Et cette disposition dans laquelle on ouvre son! livre est toute naturelle on se souvient que l'an dernier, tout comme son camarade Roland Dorgelès, il s'engagea aussi sur da route mandarine, vers l'ExtrêmeOrient.

Il n'y a pas que les cœurs inquiets d'un renouvellement de vie intérieure et les aspirantes à la sérénité théosophique à subir l'appel de l'Orient. Nos romanciers, en quête d',une originalité d'a.ventures et d'émotions, d'une splendeur, de spectacles que ne leur offrent plus la platitude et le positivisme mercantile d'une Europe. toute asservie au machinisme, n'y sont pas restés sourds. On peut donc croire, sur la foi de son titre, que M. Pierre Benoit va nous ouvrir la féerie invraisemblable et fascinante de quelque nouvelle Atlantide,

Le Roi Lépreux est bien, en effet, une autre féerie, non moins imaginaire et non moins prestigieuse. Cependant au bout du compte, ce n'est que le récit du mariage de Raphaël Saint-Sornin avec l'opulente Miss Maxtence Webb, opulente par sa beauté autant que par ses dollars, et du mariage aussi imprévu qu'impromptu de son ami Gaspard Hauser avec Apsara de Mirapour, descendante du dernier roi de Biraiania et antiquaire notable de la rue La-Boétie, à Paris, précisément à l'enseigne du Roi Lépreux.

On sait qu'à une rondeur et à une bonhomie toutes cordiales, M. Pierre Benoit unit lie goût de la mystification. Il aime à semer des pièges loups dans la; trame de ses romans. Quelle mystification nous ménageait-il, dans celui-ci? Eh bien mais il me semble que la mystification est dans tout le livre.

Dès le début, Raphaël Saint-Sornin rappelle à son ami Gaspard Hauser, qu'il n'a plus revu depuis des années et qu'il retrouve, par hasard, dans un café à Nice. qu'une nouvelle condition à son mariage avec Annette Barbaroux, fille d'un riche marchand de soieries à Lyon, après la conquête dip ses grades universitaires jusqu'au doctorat ès lettrés,' avait été un stage d'une année à la conservation des Antiquités indochinoises, à Arigkor, Sûr de la fidélité d'Annette, Raphaël s'est soumis à dette nouvelle épreuve- Mais ce café de Nice, où le hasard a réuni les deux camarades de la Sorbonne et du Collège de France, est peu propice aux confidences. Raphaël emmène son ami dans sa villa, où tout est d'un luxe si impressionnant que Gaspard n'a pas besoin que son ami lui vante la générosité en laquelle le papa Barbaroux a changé ses résistances au mariage d(3 son Annette. Et Mme SaintSornin est allée passer la soirée avec une amie, à Monte-Carlo,

Nos deux amis sont donc seuls à dîner. Et, pendant qu'ils absorbent lies mets les plus succulents, les vins les plus savoureux, accompagnés des li-


quettrs les plus capiteuses, Saint-Sorniri fait le récit de sa mission à'Angkor. Quel artiste en breuvages merveilleux est M. Pierre Benoît Mais c'est peutêtre encore durant le séjour de, Ràphaël en sa résidence d'Angkor qu'éclate le mieux sa maîtrise:de biberon sans rival. L'amiral américain Jeffries conduit une croisière de. vingt-cinq unités dans les mers \le Chine. Il a, à, son bord, sa nièce,; -.Miss Maxenc«- Webb. Elle est d'une'beauté que M. Pierre Benoit ne se 'risqua même pas à décrire. Elle est la beauté. Elle est passionnée d'art khmer. Et elle retrouve, à Angkor, Raphaël Saint-Sornin, qu'elle n'a fait qu'apercevoir à une réception donnée à son oncle par les autorités françaises de Saigon. Tout le confort d'une milliardaire américaine en voyage l'accompagne, dans l'une, de ses deux automobiles. Et comme Saint-Sarnin lui offre le logement dans sa propre résidence, aucune délicatesse- ne manquera, à leur vie matéleur vie intellectuelle et sentimentale ne sera pas plus dénuée. Miss Webb a toutes les connaissances en art khmer, que Saint-Sornin a encore à acquérir. Elle-' lui communique, son savoir elle rédige même le premier rapport que Saint-Sornin doit fournir à son administration. Et nous n'aurions aucun doute sur l'innocence de leur intimité, puisque Saint-Sornin est tellement féru d'Annette, si Maxence, par-ci par-là, n'abandonnait si aisément sa tête sur l'épaule du novice archéologue.

Quoique M. Pierre Benoit glisse, avec une magnifique désinvolture, sur les préliminaires d'une ardente inclination mutuelle, nous ne pouvons nous interdire des doutes. Mais nous n'avons guère le temps'de nous y appesantir. Voici la danseuse Apsara, du corps de ballet du non roi Sisowath, en qui Sàint-Sornin a la stupéfaction de découvrir une énigmatique étudiante du quartier Montparnasse, durant qu'il préparait lui-même ses grades universitaires. Elle devient son amie et, l'amie de Maxence et s'offre à point nommé, à M. Pierre Benoît, pour qu'il puisse satisfaire, à la fois son goût du merveilleux tragique et son animosité contre les Anglais.

̃'Miraeuleusement'Sauvée du massacre de toute la'famille des rois de Birmanie par 'les Anglais, elle a été élevée secrètement parmi les danseuses du roi Norodom-. Mystérieusement, elle a été envoyée en France, pour y apprendre tous les moyens de supériorité des Européens sur les' Asiatiques, afin de pouvoir les combattre par leurs propres armes. De nouveau cachée parmi les danseuses du roi Sisowath, elle assemble des caisses d'armes et d'explosifs, qu'elle fait passer en Birmanie, en vue d'un soulèvement du peuple contre les Anglais'. Vouée it lâ mort, pour l'indépendance de sa patrie, elle devait faire sauter elle-même le palais de Rangoon, un jour oÙ tous'les fonctionnaires anglais seraient réunis.

Mais M. Pierre Benoit nous laisse ignorer, à' jamais comment son projet a écftoue. Il se contente dé nous apprendré,jpar!le retour de .Monte-Carlo de Mme Sâinl-Sornin et de son amie, que l'archéologue a épousé Maxence, retrouprrd Hauser va épouser Apsara de Mirapour, antiquaire, rue La-Boétie, à renseigne du Roi Lépreux. La tour. du Roi lépreux, à Angkor, était, en effet, le dépôt secret où Apsara accumulait les armes et les explosifs qui n'ont pas encore eu l'occasion de rendre, l'indépendance à la Birmanie.

En voudrons-nous à M. Pierre Benoit d'avoir surpris, dans une certaine mesure, notre naïveté ? A Dieu ne plaise Il rnou's- trouvera plutôt disposés à lui en savoir gré. La mystification d'un homme d'esprit, le. plus souvent, ravit ses dupes, au lieu de les offusquer. On connaît, la malice de M. Pierre Benoit, une malice bon enfant et infinie en ses ressources. Et qui se plaindrait ici d'e tant d'agréments dont il l'a fleurie ? Ne sommes-nous pas d'un -pays où ont pullulé les contes merveilleux ? Pierre Benoit maintient admirablement la tradition de nos-vieux conteurs de prodiges, Félicien Pascal

Entre Montmartre

ef Montparnasse

« De Montmartre au Quartier Latin » N'est pas le nom, quoi qu'on en pense,

D'un métro, d'un tram ou d'un train:

C'est carco dans ses souvenances.

Max Jacob, Dorgelès, Salmon,

:Warnqd, Pellerdn, La Vaissière,

'Meunier, Benoit, Gazanion,

,Derème, Frick, Apollinaire,

•t Et cœtera, et cœtera.

'A tour de rôle ils. déambulent,

C'est moins coûteux qu'au cinéma,

'Plus amusant qu'aux.'('Noctambules Au petit jour, dans tes maisons,

Quëlqùesruns grimpent les- étages,

Débarrassant les paillassons

Oe lait, de croissants, de fromages.

Au restaurant Cayalotti,

lUn bull-dog est de connivence

Sur l'ardoise avec appétit

.Sa langue efface la dépense..

.Entendant un méchant propos, 'L'un, que sa myopie égare,

Va, boxer le., porte-chapeaux;

Satisfait, revient dare-dare.

L'autre se saoule de bitter

!A la santé des camarades.

Et c'est l'argent pris au, poker

Qui' sert à payer îes rasades. Un autre, encore vient prêcher

Dans un bar les rôdeurs, les filles.

Survient un nègre mal léché

Qui tùi fracasse la chèville.

Au Salon des Indépendants;

'Alibôron montre une toile.

Son succès est si grand. si grand,

(Que tous les exposants se voilent.

«Au Voltaire », près l'Odéon..

Au cours d'un banquet d'épousailles,

(Vagit un joufflu nourrisson:

C.'est le petit « Jésus-La-Caille ».

Il attire l'attention

De, Rachilde, bonne nature,

Qui lui donne le biberon

Et l'accueille dans le Mercure.

C'est là qu'il fait, ses premiers pas

Et qu'il s'élance dans la vie.

Croyez que du train dont il va

Il atteindra l'Académie.

Joseph Farès

Paris,, novembre 1926,

Courrier

des Lettres

{$i Le Crépuscule des légendes.

M. Hugues Lapaire, qui publie vn beau recueil de légendes berrichonnes, nous avons .demandé pourquoi, folkloriste qui se soũV. U d'être romancier, il avait patiemment recueilli ce butin rustique et nous l'avons interrogé pour savoir si, dans sa chère pro- vince qu'il connaît si bien, l'imagination des gens de la terre est encore accueillante aux fables ingénues, émouvantes ou terribles que, de génération en génération, on se transmutait sous le chaume.

« Si George Sand revenait, nous a répondu Lapaire, elle se, préoccuperait sans doute davantage de la transformation qui s'est opérée chez le paysan de la Vallée noire qu: de l'agitation qui se fait autour de son n-~i Germaine, de. La Mare au Diable, est devenu un bon bourgeois,, un gros propriétaire. L'illustre romancière, chercherait en vain parminos campagnards ce pittoresque qui lui permit de façonner des chefs-d'œuvre il n'existe plus. Le paysan, enrichi, a brisé les, liens du passé il s'est débarrassé de tous les témoins, coutumes, costumes, croyances dans, lesquels il croyait voir les marques de son ancienne servilité. Sa situation nouvelle en a fait un hornme nouveau. Il fait l'esprit fort sans avoir complètement perdu son esprit superstitieux. Sans doute, ses, sens hallucinés se refusent voir apparaître dans la carcasse des vieux saules, les soirs de lune, des apparitions fantastiques les chemins ne s'effacent -plus devant lui au crépuscule pour l'égarer dans quelque brande solitaire et le livrer à des génies malfaisants ou à de sinistres lavandières mais les empiristes, les « jeteux d'sorts », qui flairént son bas de laine bien garni, savent encore exploiter son dmc inquiète et sa crédulité. La superstition est donc toujours debout au vingtième siècle. Ce qui a disparu, c'est le merveilleux, avec sa poésie ce sont les légendes fantastiques, terrifiantes, pittoresques, puériles ou gracieuses. Le paysan n'est plus un poète. La civilisation a tari la source de son imagination, d)où sor. tirent des thèmes charmants qui -inspirèrent tant de poètes et d'artistes. La civilisalion a éteint la flamme créatrice qui était en lui il ne voit plus la nature avee ses mystères il la considère comme une matière grossière, tangible et 'productive. » C'est pourquoi j'ai pensé qu'il était nécessaire de com.poser une, sorte d'herbier dé toutes ces jolies fleurs éparses dans no;re vaste folklore berrichon avant que le progrès, ce terrible verrl de galerne, ne les ait complètement dispersées. La plupart de ces Légendes berrichonnes ont été recueillies par d'éminents devanciers, qui les ont récoltées au cours de ces pittoresques ieiUr'inàûd'es à cause des flammes que projetaient dans la nuit les grands feux de bruyères, et d'ajoncs autour desquels nos paysans s'assemblaient dans les carre- fours, à l'orée des bois, jusqu'au déclin de j l'automne. »

Le. Salon de Juliette..

Il vient de nous être rendu ce'Salon de: Mme Réeamier, i ou du moins quelques-unsde ses précieux vestiges. A l'exposition du musée Carnavalet, les mains diligentes du meubles, tableaux, bibelots qui ornaient. la modeste et illustre demeure: Le»souvenir du grand'René plane syrôesreliques et l'on cherche, errante au milieu d'elles, l'ombre du tendre Ballanche, qui doucement expira les yeux fixés sur les fenêtres de l'Abbaye-au-Bois.

Tous les contemporains célébrèrent à l'envi la divine Juliette Sainte-Beuve, qui r,endit si délicatement hommage à « l'une de ces hautes renommées de beauté auxquelles nul n'est insensible, puissance indéfinissable que le temps lui-même comaers et dont il fait une muse » et surtout Lamartine, dont trois entretiens du Cou rs familier de littérature sont dédiés à eette .gracieuse mémoire.

Mais qui donc aujourd'hui songe il. feuilleter le Cottrs familier ? Et pourtant, que d'.admirables pages M. Louis Barthou, qui aime Lamartine; eu pitié des lettrés pusillanimes qu'effraient les vingt-huit volumes in-8° des Entretiens il en a extrait et préfacé pour eux quelques chapitres de choix (Mme Réeamier, Balzac, Mme de Girardin, Alfred de Musset).

Et les amoureux de llme Réeamier. en feuilletant Portraits et Salons romantiques, pourront sans effort, grâce à ce livre maniable, illustré avec art, continuer l'enchantement du musée Carnavalet en contemplant à loisir les délicates lithographies de l'Abbaye-au-Bois, de la Vallée-auxLoups et de la suave figure de Juliette, que Cosway dessina souriant à travers son voile.

Pour l'amour des jardins.

Comme le Gaulois l'a annoncé, le comte Ernest de Ganay fera le 22 de ce mois, à l'Union interalliée, su/ les Jardins de France, une conférence dont des projections de clichés autochromes seront le commentaire illustré.

Le culte fervent de M. Ernest de Ganay pour les jardins se manifeste .ainsi une fois de plus. De cet* fidélité; qu'attestent ses poèmes et ses essais, l'on voit une cu- rieuse preuve dans son récent roman Embarquements.. L'auteur de ce délicat Décameion ne s'est pas contenté de composer et d'évoquer parjses descriptions un décor de jardin à l'ancienne où il a fait agir et rêver'ses héror. Il a donné pour frontispice à son ouvrage une vue cavalière de ces jardins que sa scienee du passé lui avait permis d'inventer, une vue dans le goût du dix-huitième siècle, exécutée il la manière de Blondel par NI. Albe.rt Laprade N'est-co pas là un trait d'une fantaisie charmante à. l'actif de l'historiogra- plie des jardins de France

l3£ M. Henri Duvernois va donner un petit essai sur Je Boulevard. Ce volume fait partie de cette collection nouvel-le que dirige M. Georges Oudard. et où a paru déjà le Palais de Justice de 'le Henri Robert.

Cette collection se propose de montrer les aspects vivants du Paris actuel, ses mœurs, ses particularités curieuses ou mal connues. Les prochains volumes seront signés de Maurice Donnay, François Mauriac, Pierre Mac-Orlan et Paul Reboux. \& Dans '-son livré sur l'impératrice Charlotte, la, comtesse H. de Reinach Foussemagne a signalé le grand intérêt de l'ouvrage du comte Corti Maximttien und Charlotte von Mexico, paru à Zurich et à Leipzig en 1924. « Cet historien d'une haute érudition, 'écrit-elle,- a été le premier à dépouiller, aprè^s la guerre, les

correspondances et documents concernant le drame mexicain, si jalousement conservés,' depuis octobre 1866, aux Archives im-. périales de Vienne et livrés aas curieux par le gouvernement républicain d'Autri- che. Le comte Corti en a tiré une œuvre de tout premier ordre, »

Le premier tome d'une traduction de l'ouvrage du comte Corti va paraître 8n France.

Les Quarante-Cihq^

Les Livres

de Ia Semaine L'Ange et la Coursonne

par Pierre Frédérix

Calniann-Lévy, éditeurs

Un soir, dans un club de Londres, le docteur Hale rencontre un de ses amis, Dubost, qu'il n'avait pas vu depuis des années alors que l'un et l'autre habitaient Tanger.

Le docteur, qui vient de passer quelques mois dans' Un quartier lointain et misérable de Londres, déclare à Dubost qu'il a vécu au milieu d'une population de gens si simples que cela fait peur ». Et il ajoute « On dirait des machines qui ne vivent qu'autant qu'on les alimente, qui ne peuvent fonctionner par elles-mêmes. » Le docteur Hale se demande si son compagnon et lui, par exemple, habitués au travail de la pen- sée et à la réflexion, diffèrent beaucoup de ces malheureux qui semblent, agir comme ots sortes d'automates.

A l'appui de ses paroles, le docteur raconte l'aventure qui lui est arrivée aucun détail de l'existence du docteur dans* sa maison d'épreuve de Chisenhale Road ne nous échappe, et voici les personna-'ges du drame la servante Maisie, belle et bonne fille d'une rare, inconsistance d'esprit Dan Phillimore, ancien marin dont le bonheur consiste à évoquer ses souvenirs en se lançant dans des-récits; interminables et le Chinois Ningo-Chol. Pourquoi Ningo-Chol s'amourache-t-il de Maisie que Dan aime passionnément? Féroce, le Chinois, pour se venger aussi de certaines tueries auxquelles Dan a pris jadis part, en Chine, au cours d'une expédition, le frappe à la tête d'une façon telle que le marin perd ,en grande partie la mémoire. Il ne se rappelait rien de ce qui précédait son débarquement à Londres. il y avait à peine dix-huit mois!, Adieu les. récits fantastiques, adieu les auditoires attentifs Pour Dan tout ce qui embellissait ses'jours a disparu.

Lé Chinois mort, Dan guérira-t-il grâcè'-aux soins de Maisie ? Tel èst ce roman assez étrange et dont le principal' mérite réside dans cette atmosphère très spéciale, engrisaillé'e et lamentable il tant d'égards, que l'auteur a su réaliser et qui, dès le début, nous environne, nous prend, nous poursuit.

La Véritable Histoire

de la belle Madame Tiquet

par Paul Ginisty

r.v.t Eugène Fasquc-lle, éditeur Plus que jamais l'histoire est. A la. s'efface un peu devant la faveur qui accueille aujourd'hui un volume de mémoires ou un simple recueil d'anecdotes se rapportant à une curieuse époque Certes, la belle Mme Tiquet eut le tort grave, soit par le poignard, soit par le poison, d'essayer à diverses reprises de se débarrasser d'un mari qu'elle exé.crait. Avouons-le, d'après le portrait tracé d'elle par Paul Ginisty, ce conseiller au Parlement de Paris, soupçonneux, rapace et d'humeur désagréable, ne devait pas rendre sa femme très heureuse, et c'est pourquoi, malgré l'énormité du crime, l'opinion publique finit par plaindre Mme Tiquet. A la fin du règne de Louis XIV, ce procès eût un retentissement considérable ses péripéties occupèrent la cour et la ville à tel point que Saint-Simon n'oublie pas â'en parler et que Dangeau en note les détails dans son journal.

Commuent Mme Tiquet, dont la beauté et l'esprit étaient célèbres dans les salons de la capitale Mme Tiquet fréquentait beaucoup Mme d'Aulnoy, sur laquelle Edmond Pilon a écrit des pa7, ges malicieuses en arriva-t-elle à 6e décider à supprimer son mari ? Ne cherchez pas, c'est l'aventure éternelle: Mme Tiquet désirait avant tout pouvoir se consacrer à son amant, le comte de Montgeorges, officier d'un grand courage et d'une rare élégance lequel d'ailleurs, fort honnête homme, ignorait les sinistres desseins de sa maîtresse. Ah si au lieu de verrouiller sa porte et de faire surveiller sa femme M. le conseiller avait été plus accommodant Quoi qu'il en soit, Mme Tiquet sùt mourir, et le récit de ses' derniers moments au pied de l'échafaud nous est conté par Paul Ginisty qui a mis la main sur des documents inédits dans une page profondément émouvante. Thérèse Desqueyroux

par François Mauriac

Bernard Grasset, éditeur

C'est le roman d'une empoisonneuse. Thérèse Desqueyroux a essayé à maintes reprises d'empoisonner son mari malade en forçant la dose de la potion arsenicale qu'il prend avant chacun de ses repas. Pourquoi Thérèse veut-elle se débarrasser de .Bernard ? Nous ne le savons guère. Sans doute s'est-elle vite rendu compte que, loin d'aimer Bernard, elle a horreur de ce presque rustre qui, mal tenu et par trop vulgaire; ne correspond en rien à ses besoins d'intellectuelle affinée et curieuse.

M. François Mauriac ne cesse pas de situer ses romans dans ce cadre de la forêt landaise, et il semble qu'il soit attiré par le silence qui monte, au crépuscule, du fond des landes muettes ou encore peut-être est-il permis d'établir une carrélation entre ses personnages,, anor- maux toujours, et cette solitude au milieu de laquelle peuvent germer à l'aise les iQées les- plus folles et les plus terribles. x Laissée, seule -dans ce- Paris tumul- tueux où, grâce à son charme, elle ne passera pas inaperçue, quel sort est ré- servé à Thérèse ? Je, gage que plus d'une fois, malgré l'existence trépidante au milieu de laquelle elle va s'enfoncer et qui lui procurera, des désillusions

MtOBEitT 1»E TKAZ

réeorché

•̃roman

l'angoisse, effroyable instrument

de torture aux mains d'une femme

chez GRASSET

Andrée de HÉVÉSY CHRISTOPHE COLOMB 'ou. :.̃

L'HEUREUX GÉNOIS ̃:̃< T.e ,film le- plus prodigieux EMILE-PAUL 12 fr

sans nombre elle raverra en esprit ce matin d'octobre où, dans la lumière qui tombait de La cime des pins, sans répondre a une question qu'elle lui posait, le jeune Jean Azévédo, d'un geste d'enfant, cueillit un cèpe qu'il approcha de son nez, de, ses lèvres.. Chistophe Colomb

ou l'heureux Génois

q. par André de Hévésy Emile-Paul, éditeurs

"Séduit comme. tanT3'autres car existe d'innombrables livres sur Christophe Colomb par la physionomie légendaire des l'amiral de la mer Océane, M. André de Hévésy nous conte à son tour la surprenante carrière de cet homme qui, après avoir connu la fortune 'la plus extraordinaire, mourut dans la gêne et dans la solitude, oublié volontairement par un souverain dans les coffres duquel il avait cependant fait affluer l'or des Indes.

Si l'ouvrage de M. André de Hévésy ne nous apporte, ou à peu près, rien d'inédit sur l'existence aventureuse de Christophe Colomb, il semble bien que les efforts de l'auteur aient tendu à nous montrer l'illustre Génois sous un jour plus humain. Grâce aux chapitres écrits avec une grande sincérité par M. André de Hévésy, Christophe Colomb s'est rapproché de nous et nous sommes tentés, après la lecture de cette étude, de nous incliner encore davantage devant la victime de cette effroyable bureaucratie espagnole, laquelle s'aeharna à perdre Colomb dans l'esprit de la Reine, sa protectrice.

Les Lettres de cachet

par Frantz Funck-Brentano

Librairie Hachette

Dégageant des brumes de la légende l'institution dès lettres de cachet -dont on a tant parlé a tort et à travers sans jamais vouloir exposer de façon exacte en quoi elle consistait, M. Frantz FunckBrentano démontre, à l'aide de documents irréfutables, extraits la plupart des archives de la Bastille conservées à la Bibliothèque de l'Arsenal, que loin d'avoir été un moyen d'oppression entre les mains du pouvoir royal, l'institution des lettres de cachet (car les abus furent rares) correspondait à une nécessité et a souvent rendu, des services, inappréciables.

La lettre de cachet était, en effet, le moyen unique qu'avait le Roi pour être obéi. Il est impossible de comparer la France de l'ancien régime à là France moderne et c'est là une idée qui, très simple, est cependant fort difficile à faire comprendre à nombre de personnes qui voudraient que les Français de 1730 aient pensé comme nous- pensons en. et si l'autorité royale était en principe absolue, dans la pratique, il en était tout autrement, et un ministre de nos jours pour assurer l'exécution immédiate de ses ordres a à sa disposition des moyens que ne possédait pas un secrétaire d'Etat du dix-huitième siècle. Aussi, dans des cas urgents et graves,; alors ,que le temps pressait et que la justice était trop lente à venir, le Roi se hâtait de signer une lettre de cachet ,afin que soit respectée sa volonté de « père de famille ». Ce livre n'est pas une apologie de la lettre de cachet, mais le devoir d'un historien consistant à corriger les er- reurs et àv faire .surgir la vérité. M. Frantz Funck-Brentano s'est efforcé j d'expliquer que dans l'organisation ad- ministrative de> la France de Louis XIV^ ou de Louis XV, où surabondaient les libertés régionales et locales, la lettre de cachet qui constituerait, à l'heure 'actuelle une abominable monstruosité répondait'à un besoin.social.

LE "GAULOIS" AU THÉÂTRE

Les Une Carrière bien rempli Désiré Pougaud, dontia représentation de retraite aura lieu mercredi prochain au Châtelet, est né à Paris en 1866 et appartient à une dynastie d'artistes parisiens. Le fait est assez rare et mérite, d'être signalé.

Sa..Rrand'mère était Rose Pougaud, de l'ancien théâtre des Variétés, créatrice du Père Goriot, d'Un Frère de quinze ans, des Sept Péchés capitaux, etc., etc. et son père, premier rôle de drame (1860-1875). Lorsque ce dernier effectua ses débuts au théâtre de la Gaieté du boulevard du Crime, Jules Janin écrivit dans son journal: « Rose Pougaud est morte, veillons sur son fils. »

Désiré Pougaud avait, comme on dit, de qui tenir: son entrain, sa gaieté, sa fantaisie uaïve mais toujours propre lui permirent d'aborder tous les genres avec succès: Le Roi de l'Argent, Mathias Sandort, Les Mystères de Paris (Tortillard), La Porteuse de pain (Tête-en-Buis), L'Ogre, La Policière, Le Drapeau, La Fermière,, Le Régiment, drames au. théâtre de l'Ambigu; au théâtre, de la République: La Grâce de Dieu Pierrot), Les Aventures de Thomas Plumepatte (Plumepatte) aux Menus-Plaisirs, aujourd'hui théâtre Antoine, il chanta Alexandrivore dans L'Œil crevé; aux Folies-Dramatiques: Le Papa de Francine.

Puis, au théâtre de la Porte-Saint-Martin, nous le retrouvons dans Le Voyage dans Paris avec Dailly et Mlle Marie Leconte; dans Le Voyage dans la Lune avec Mme Jeanne Granier, et dans Le Collier de la Reine.

Au Nouveau-Théâtre, devenu depuis le Casino de Paris, il joue La Pretentaine, opérette de Vasseur, livret de Paul Ferrier; au théâtre Cluny, il remporte un véritable triomphe dans La Marraine de Charley; certains se souviennent encore de la «Chanson des Houblons », que le public de ta générale lui fit recommencer trois fois. Mais c'est au théâtre du Châtelet, où, pendant quinze ans, Pougaud fit la joie, des petits et des grands, qu'il connut une véritable popularité: Le Trésor des Rajahs, les Sept Châteaux du Diable, Rothomago, La Biche au Bois, Les Pirates de la Savane, Le Juif errant, Les Pilules du Diable, Le Petit Chaperon rouge, Robinson Crusoë, Le Voyage de Suzette, La Poudre de Perlinpiapin, Tom Pitt, roi des pick-pockets Robert Macaire, Pif! Paf! Pouf! L'Oncle d'Amérique, Monsieur Polichinelle, Les Aventures du Capitaine Corcoran, La Princesse Sans-Gêne, Michel Strogoff, et surtout Les Cinq sous de Lavarède et Le Tour du Monde en quatre-vingts jours firent de Potugaud l'acteur préféré des familles.

Francisque. Sarcey ne l'avait-il pas surnommé le Coquelin des enfants ?

A son dénart du Châtelet, Pougaud joue des revues aux Folies-Bergère, à l'Olympia, aux Ambassadeurs, à la Cigale.

Au Moulin-Rouge, il interprète une opérette: Eglé oii l'Enfant de la vache; à la Porte-SaintMartin, Les 28 jours de Clairette, avec Mme Simon-Girard au théâtre Marigny, Le Planteur du Connecticut, opérette de M. Rip. Ensuite, il va créer aux Variétés de Marseille le rôle de Bumerly dans Le Soldat de Chocolat; et, à l'Odéon, Antoine lui fait jouer Indiane et Charlemagne, avec la regrettée Régine Flory. A Femina, il reprend Doit-on le dire ? de Labiche, et au théâtre Antoine, Panard, de Mlle 1osette, ma femme.

Au cinéma, il tourne Chantecoq, d'Arthur Bernède, qui en tire une pièce que Pougaud joue dans plus de trois cents villes.

En tournées Baret ou autres, il paraît dans Le Chapeau de paille d'Italie, Madame et son Filleul, Le Voyage de M. Perrichon, Là Petite Chocolatière, Seconde Nuit de Noces, Mon Bébé, Là -Merveilleuse journée, 'Le Mottsteùr" cfë -dïïif Heures, Ta Bouche, Phi-Phi, etc., etc. Dans la périphérie parisienne, il donne, une série de représentations avec Le Trombone de Madame, Maman et Moi, Toto la Purée, pièces dont il est l'auteur, car Pougaud appartient depuis longtemps à nos deux Sociétés des auteurs. Et nous venons de le revoir au Châtelet, dans Capoulade de Marseille, Michel Strogoff et La Foire aux Fiancés.

Telle est la. carrière, formidable de cet enfant de la 'balle mais Pougaud commence à sentir la fatigue. et il est pauvre.

Dans l'après-midi du mercredi 23 mars, au Châtelet, sera donnée la représentation de retraite du sympathique artiste; elle est organisée par MiM. Fontanes et Rivers, qui n'ont pas eu de peine à réunir les noms de nos grandes vedettes du théâtre, du music-hall et du cinéma, heureuses de pouvoir être utiles à leur vieux camarade. Si tous les gosses que Pougaud a fait rire, et qui sont aujourd'hui des hommes, assistent à cette matinée, la salle du Châtelet sera trop petite. C'est ce que nous lui souhaitons de tout cœur.

'Dans les Théâfres

Les matinées d'aujourd'hui

A l'Odéon, à 2 h. 30 (abonnement série orange), Le Dernier Empereur (MM. Danas, Paul Oettly, MawicG Donneaud, Fabry Baipétré, Gearges Cusin Raymond Girard, Cailloux, Clariond, Louis Raymond; Jacques Berlioz, Charpin, Robert Got, Baconnet, Pierre Morin, Portera*. Viclalin, Lehmann; Mmes Neith-Blanc, Anderson, Fanny Robiane). Au Trianon-Lyrique, à 2 h. 30, La Mascotte.

A la Gaîté-Lyrique, à 2 h. 30 à la Michodiére, à 2 h. 30 au théâtre Albert-I", ;1 2 Il. 30; au Nouvel-Ambigu, à 2 h. 45, même spectacle que le soir.

La répétition et les premières de ce soir

A la Petite Scène, à 9 'heures, répétition générale de Méprese su,r méprise ou Elle s'abaisse pour daminer, comédie en cinq actes de Goldsmith, traduite et adaptée pair M. F. de Heeckeren.

A la Comédie-Cautnartin, à 9 heures, première représentation (à ce théâtre) de La Fename Fatale, comédie en trois actes de M. André Birabeau.

A la Salle Adyar, à 8 h. 45, unique représentation de L'Enfer, de M. Henri Barbusse.

Ce soir

•–A l'Opéra, à 8 heures, Rigoletlo (Mme Haramboure, MM. Duclos, Ed. Rambaud, A. Gresse, Mme Tessandra, M. Narçon, Mme Doyen, M. Madlen, Mme C. Rex, MM. Ernst, Guyard. Cambon, Mme Llobères). La Maladetta. (Mlle Zambelli, M. A. Aveline, Mme J. Schwarz, MM. P. Raymond, Férouelle, Donizart, Mlles de Craponne, Lorcia, Damazio, Simoni).. Chef d'orchestre, M. H. Busser. A ta Comédie-Française, à 8 h. 30, Le Monde où l'on s'ennuie (MM. Jacques Fenoux, Bessonnes', Roger Monteaux, Lafon, Dorival, Drain, René Simon, Falconnier, M. Dufresne, Fouché Mmes Suzanne Devoyod, Jeanne Even, Nizan, Madeleine Barjac, Cathet'ine Fonteney. Madeleine Renaud, Mary Marquet, Madeleine Samary, Tonia Navar, Roussel). Les Fresnny (MM..Rognoni, de Rigoult, Marcel Dufresne Mmes Marcelle Servière, Tania Fédar).

A l'Opéra-Comique, à 8 heures (abonnement série B), Le Festin de l'Araignée (Mlles nlado Minty, Andrée Comte, H. André/Rosne:. Chef d'orchestre, M. Cloez. Pénélope (Mmes Balguerie, Calvet, Ducuing, Corney, Kamienska, Bernadet, Vacchino MM. Oaer, Vieuille, Niel, Bourdin. d'Arjac, Morturier, Gilles;. Chef d'orchestre, M. Albert Wolff.

A l'Odéon', à 8 h. 30, Le Ronheur du jour (MM. Maurice de Féraudy, A. Claxiond, Cailloux, Charpin Mmes Jane Briey, Charlotte Clasis, Louise Giron, Danièle Mony). A la uaitè-Lyrique, à 8 h. 15, Hans te joueur de flûte (Mmes Maryse Reybel et Jane Boyer MM. Gilbert-Moryn, Pernot, Allard, Détoures. Nabos, Schlegel et Henry Jullien). Aux Variétés, a 8 h. 30, L'Habit vert (Mme Jeanne Granier, MM. A Lefaur, Louvigny Mlle G. Baron, M. Lurville, etc., et M. Galipauxl.

Au Gymnase, à 8 h. 45, LE Venin (Mmes

Yvonne de Bray, 'Gaby Morlay, Yolande L'aï-' fon MM. Charles Boyer, Marcel André). A la Renaissance, à 8 h. 30, Madame nevueut pas d'enfant. (M. Tramel, Mme Cassive, M. Carpentier Mlles Mireille Perrey, Allems). A l'Athénée, à 8 h. 45, Maure Bôtbec et son mari (Mme Madeleine Soria. M. Lucien Rozenberg, Mlle Renée Rysor; Mlle. do- Mornand avec M. Pier,re .Stéphen et M.Arnaudy). Au Théâtre Femina.'à 8 8 h. 45, L'Eunuque (Mmes Jane Chevrel, Mady Berry, Simone Sandré, Rozille MM. André Berley, Berthier, 1 Burgère, Charlys).

Aux Capucines, à 9 heures, Le Chapon feint (Mlles Jane Renouardt, Roncianes et Su- zanne Dantès MM. Pierre de Guingand, Hie. ronimus, Fenonjois et Charles Dechamps;. Au Théâtre Michel, 9 heures, Le Ci,ou-.ptcr de la troisième table (M. Harry Baur, Mme Régina Camier',

Au Théâtre des Mâthurins, à 9 heures Itaccara (M. Jules Berry, Mlle Suzy Prim, 1\'Il\1. Henri Richard. René Worms et Pierre JuveAu Théâtre de la Madeleine, il 8 h. 45, Ptuie (Miles Jane Marnac, Madeleine Geotfcoy, Barsac MM. Vargas, Poger Iréviile, Barencey et Pierre Geoffroy;.

Au Théâtre Sarah-Bernhsrdt, à 8 h. 30, Mon Cnré chez les riclaes 'MM H. de Mont.eux: Maxime Léry Mmes Jehanno, Jeanne Delys et Marguerite Ducouret). Au Théâtre de l'Avenue, à 9 h 15 Masque et Visage (Mlles Betty Daussmond', Nadine Picard MM. Jacques Baumer, Jean Wall et André Dubosc). Au Théâtre Mogador, à 8 h. 30, No, no, Nanette (Mlles Loulou Hegoburu, Ristori. AIbani, Charley, Fusier, Flo MM. Félix Oudart, Dorval, A. Lamy et les 40 girls et boys). ii la SCala, à 8 h. L,. Pedite Grue au cinquième (Mlles Parisys, Germaine Miche!, Georgette Armand, Camille Vernades MM. Sinoël, Charles Lorrain et Robert Bossis). Aux Nouveautés, à 8 h. 45, Un bon Uar*' çon (MM. Milton, Urban. Gildès, Ancelim Sergy, Champell, Numès fils Mlles Pierrette- Madd, Davia et Reine Leblanc).

A la Potinière, à 9 heures, Passy 08-45 (Mmes Charlotte Lysès, Simone Ueguyse. Litviskaïa; MM. Debucourt, Cousin et Gobet).. A l'Opéra

Les études pour le drame lyrique de M. Philippe Gaubert, qui sera prochainement créé sur cette scène, viennent de commence. A l'Opéra-Comique

Voici les trois spectacles delà semaine prochai ne samedi. 26, Le Cloître, Quand la ̃' cloche sonnera dimanche 27, en matinée, Manon en soirée, Liis Coules d'Hoffmann. A l'Odéon C'est, dit-on, au second Théâtre-Français que sera représenté à l'occasion du cente- naire du romantisme, le Cromwell de Victor Hugo, dans la version de M. Gustave Simon. •' Au théâtre Mogador:

Le spectacle idéal des matinées du dimanche est bien la célèbre opérette No, no, Nanette, à laquelle prennent le même plaisir grands et petits. Demain, à 2 heures, et tous les soirs al 8 h. 30. (Location Gutenberg 52-03). A la Scala La Petitc Gruc du cinquième, avec Mlle Parisys, tirois heures de fou rire. Au -deuxième acte, la fameuse chanson Le.s Fraises et les, Framboises. Aujourd'hui matinée.

Hier soir, au théâtre Femina, Mme Mady -̃ Berry a repris possession de son rôle dans L'Eunuque, rôle qu'elle avant, du abandonner momentanément ù. la suite d'une légère indis^ position et dans lequel elle avait été remplacée par Mlle'Lily" Rito.

M. Max Heiuhardt, qni assistait ces jours derniers à une représentation de Son mari. au théâtre de la Michodière. s'est empressé de retenir la pièce de MM. Paul Géraldy et Robert Spitzer, qu'il a l'intention de monter bientôt à Vienne.

Aux théâtres que nous avons cités comme- prêtant leur ^conooors à la représentation de retraite de M. Pousraud, il convient d'ajouter -Lau, Scala,. ay.eft-JVllle.. P.aiàsys, MM. Prince- Rlgàdin et Poulet -1- 1(, théâtre Antoine, avec MM. Louis Gauthier et Bélières; le Gymnase, avec M. Jacques Baumer et Mlle Irma Génin le théâtre Mogador, avec MM. A. Burnier et Casa le théâtre Femina, avec M. Berley la Renaissance, avec M. Tsamel le Perchoir, avec Mlle Marguerite Pierry, MM. Vàllier et Martinelli le Cirque d'hiver, avec les Fra- tellini le Châtelet avec M. Biscot, Mlles Jano Montnnge, Suzy Verney, J. Dumont. et Pou- '1 gaiul lui-même.

On verra aussi les Union Girls, présentées par Mlln Marcelle Praince. Enfin, M. Fer- ••̃ nand Rivers sera le régisseur parlant :au «; A l'intention de M. Signoret, M. Paul ViaJ.sr ̃>/̃ écrit en ce moment une pièce intitulée Le Chauffeur de Fellxtern.

MM. Jean d'Yd. Paul Castan, J. d'Herville, Ruvat, Roussot; Mmes Jane Biais et Berthe d'Yd seront, le lundi 4 avril, en soirée, iL la salle Adyar, les interprètes rie, Tel père. la.pièce de M. Charly de La qui sert créée sous les auspices de la a Scène libre Dans les Music-Jralls, Concerts ef chez les Chansonniers

La répétition d'aujourd'hui

Au Perchoir, .à 5 heures, répétition ,7's-- nérale de La Cote des Fauchés, revue de M. Rip.

Les matinées d'aujourd'hui

A l'Olympia, à 2 h. 30 à l'Empire, à 2 h. 30 à la Cigale. à 2 h. 30 au Cirque d'Hiver, a 2 h. 30 au Cirque Médrano, à 2 h. 30, même spectacle que le soir.

Les premières de ce soir Au Concert Mayol, à 8 h. 30, première repré'sentation de La Aevue réaliste, en qua;t'ante-cinq tableaux, de MM. Léo Lelièvre, Henri Varna et Fernand Rouvray.

Au Perchoir, à 9 heures, première re· présentation-dû La Cote des Fauchés. Ce soir

Aux Folies-Bergère, relâclie lundi, pré. mière représentation de Un Vent de foltt, hyper-revu-j de M. Louis Lemarchand. Au Moulin-Rouge, à 8 h. 30, Ça. c'est Paris (Mlle Mistinguett MM. Randall. Earl Leslie, Cariel Mmes Cébron-Norbens. Mai-- the Berthy et Yvonne Legeay.

-Aux Champs-Elysées MusioHall, à 8 h. 30, Yvonne George dans son tour de chant l'illusionniste Horace Goldin Manuel Vega, excentrique Hank the Mule et 20 attractions, Au Palace, à 8 h. 30, Palace aux Femmes, revue à gland spectacle (MM Dranem. Harry Pilcer, Spadaro Miles Suzette O'Nill ft Aelen Hamilton. A la Gaité-Rochechouart, S 8 h. 30, :a revue Bagatelles (Gaby Dargelle, Tarquini d'Or, Max Révol, Primevère et Hénoc). A l'Empire (Wagram à 8 h. Singer's Midgets Iievtae, lilliputiens comé· diens, mimes, acrobates, danseurs, boxeurs, cow-boys, ballerines, virtuoses, etc.

A la Cigale, à 8 h. 30, café-concert. Jane Stick, Stephen Weber, Jane Meryem, Dorian, Chocolat, Coignac, Dalny, Delmens, Manfred. Bahy, Rosita Barrios et Caro-Martel.

Au Girque d'Hiver moq. a 8 t1. 30, Les Jeux romains présentés par M. Nouguès la cavalerie de Jean Houcke Idès et Walter. 20 attractions 3t les Fratellini. Mat. J. S. D.! Chez Fysher Il (21, rue d'Antin, Opéra), à minuit, soirée mondaine avec Charles Fallot, Yvonne George, Lucienne Boyer le roi du rire, Léo Bill, etc. Unique à Paris.

Il se confirme que le boxeur Georges Car- pentier ne paraîtra pas dans la prochaine revue du Palace. Mais l'affaire aura sans doute des suites judiciaires, car un dddit d'un million avait été prévu à la signature da l'engagement. Et M. Dufrenne n'est pas homme à y renoncer

Hier soir, le Théâtre du Boulevard a repré- sente pour la première fois une revue nou- velle de M. Jean Péheu.

Un couple de danseurs acrobatiques inonnus jusqu'ici à Paris a effectuë hier soir de brillants débuts au Cirque d'Hiver. Island et Kelty, tel est le nom de ces artistes figurant