Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1924-10-04

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 04 octobre 1924

Description : 1924/10/04 (Numéro 17166).

Description : Note : supplément littéraire pages 3 et 4.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k539932s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/03/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 100%.


Isa Mérité

en marche

Il est prématuré, et dangereux, de devancer les jugements de l'histoire quelle place tiendra dans l'opinion fu-' ^ure la dernière législature, celle du ;ïiloc nationale, et comment son œuvre Bera-t-elte appréciée? Je n'ai pas dessein tci3 me livrer à un pronostic sur ce point je voudrais seulement marquer .finie, dans un domaine, tout au moins, 'jet non le moindres, la dernière Chambre 'la marqué yn heureux pas en avant et qui orientera sans douto l'action sociale tle demain.

,Depuis 1789, la législation s'était insiuée de principes nettement individulistes et il était réservé au Parlement de 11919 de faire, enfin, sa place à la fahniilte. Deux exemples suffiront à illusjtrer.-ce que je veux faire entendre c'est en matière d'aide aux familles nombreuses et en matière d'impôts.

Notre législation d'assistance ne le (cède a aucune, et nous avons été des premiers, si je ne me trompe., il comprendre non seulement les enfants, les malades, les vieillards, mais aussi les familles nombreuses La loi du 14 ju,illet 1913 a eu, le souci de venir en aide aux familles qui n'avaient pas les res;sources suffisantes pour élever leurs entfanits. Mais cette loi se plaçait sur le terrain de l'assistance et n'envisageait que les indigents.

Ce qui appartient en propre à la derinière législature, c'est d'avoir élargi la ïiration trop étroite de l'assistance. A côté, au delà des familles nécessiteuses qui justifient un secours, il en est d'autres qui, par le seuil fait qu'elle; sont Inombreuses, méritent un encouragement de la part de l'Etait. Elles rendent ¡un service au pays en lui fournissant leurs bras, dans tous les domaines, et par une anomalie fâcheuse elles acquit[tent une part plus que proportionnelle ides impôts indirects. Elles ont droit tout iaaf moins à une péréquation péréejuatiom impossible à effectuer par voie ds dégrèvement et ne pouvant s'aecom- iplir qu'à l'aide d'une allocation.

Sur la proposition de M. Delachenal, la dernière Chambre avait adopté un ,texte qui attribuait une allocation de francs pour le quatrième enfant des familles qui ne sont pas inscrites au ,rôle de l'impôt général sur le revenu. Le Sénat, pour des raisons financières, à réduit cette allocation à 90 francs et qui a ainsi enlevé la majeure partie de son efficacité pratiques. Nous n'avons pas, cependant, hésité à voter la loi, Jajfin d'inscnirre dans nos codes un principe juste. Nous espérons faire produire, demain, à ce principe tourtes ses coinsé• qiuences, mais d'ores et déjà il est placé îiors de contestation c,e n'ust pas rien. En matière fiscale, la législation a fait un. autre pas. Jusqu'ici, pour la déteriini nation des impôts directs, célibataire ou père de familles, le contribuable était (un individu dont le fisc n'avait rien à connaître que ses facultés contributives. Sous le prétexte d'assurer la proportion- aialité matérielle d'un imp0t fondé sur les choses, on aboutissait à une progres- sivité à rebours, au détriment de la famille.

Désormais, depuis la, réfornne de 1920, le contribuable n'est pins t'individu, anais la famille. S'agit-il d'évaluer le revenu ? On fait entrer en ligne de compte tous ceux qui vivent de ce revenu, et le dégrèvement à la base varie selon le nombre de personnes qui constituent la familles. Il en est de mêmes pour l'impôt foncier et les impôts cédulaires.

Ces essais sont encore fragmentaires, mais la question reste posée et nous e.n viendrons, plus ou moins vite, mais assurément, à la règle juste et féconde du quotient familial.

La vérité est donc en marche à nous ;de veiller à ce qu'aucun obstacle ne la fasse dévier de sa voie.

Trop longtemps nous avons envisagé, selon la fausse logique des droits de il'homme, l'individu seul nous en venone maintenant' à une meilleure conception du droit social, celle qui s'appuis sur la famille. Les disciples de L" Play ne sont plus seuls à envisager Ha famille comme la cellule sociale. Les .partis politiqués les plus inféodés à la doctrine individualiste commencent à abandonner une position dont l'expérience démontre la fausseté. NI. Herriot a écrit- et nous espérons qu'il s'en souviendra « Une nation, ce n'est pas une collection d'individus qui se juxtapo» sens c'est un groupement de familles !» qui s'enchaînent. L'unité orgànique (» n'est pas l'individu, c'est la famille. » Ce que l'on appelle la politique, c'est l'art de traduire en actes et en lois les principes vitaux de la saciété. Pour être saine et stable, la société doit s'appuyer sur ses éléments primordiaux et travailler pour les familles, c'est travailler pour elle-même. Vérité banale, dira-ton soit, mais vérité trop longtemps négligée. Il est urgent de revenir à la forque donnait, voici près de quatre siècles, Jean Bodin « Il est impossible » que la République vaille rien, si les familles, qui sont les piliers d'icelle, !» sont mal fondées. »

François Saint-Maur,

Sénateur de la Loire-Inférieure.

La Révocation de M. Lallemand M. Bignon, président du conseil général de la Seine-Inférieure, chargé par ses collègues d'entretenir le ministre de l'intérieur de l'incident qui s'est produit à l'assemblée départementale et qui a

motivé la disgrâce de M. Lallemand, préfet, a été reçut, hier matin, par M. Ghautemps.

M. Bignon, en quittant le ministère de l'intérieur, a rapporté en ces termes le sens de l'entretien qu'il venait d'avoir avec M. Chautemps

Le ministre de l'intérieur a tenu tout particulièrement à indiquer qu'il n'y avait aucun conflit entre lui et le conseil général de la Seine-Inférieure. Il a simplement déclaré qu'il était regrettable que M. Lallemand n'ait pas quitté la salle .des délibérations du conseil général lorsque fut déposé par M. le sénateur Bouchot le voeu le concernant.

Au surplus, a dit M. Chautemps, il est inadmissible qu'un fonctionnaire se couvre vis-à-vis de ses chefs par une délibération d'une assemblée. C'est ce grief qui a déterminé le ministre de l'intérieur, d'accord avec le président du conseil, à la mesure dont vient d'être frappé M. Lallemand. M. Chautemps m'a déclaré en terminant qu'il se proposait de m'envoyer une lettre dans laquelle, après avoir mis l'incident au point, il se réservait d'exprimer à l'assemblée départementale ses sentiments de déférence.

L'iniquité de la mesure prise contre le préfet d'e 'la Seine-Inférieure subsiste tout entière après cette entrevue. qui viennent de Venise. C'était celles dont Elstir nous avait

annoncé la prochaine apparition.

MARCEL PROUST.

Il faut le dire: Mariano Fortuny est à la mode! Ce n'est pas un hasard. Ce n'est pas non plus de la réclame, car cet homme n'en a pas besoin, et mon émerveillement me suffit. Mais, étant arrivé à la page 227 du dernier roman de Marcel Proust, je trouvai ceci:

a Ces robes de Fortuny, dont j'avais vu l'une sur Mme de Guermantes, c'était celles dont Elstir, quand il nous parlait des vêtements magnifiques des contemporains de Carpaccio et du Titien, nous avait annoncé la prochaine apparition, renaissant de leurs cendres, somptueuses, car tout doit revenir, comme il est écrit aux voûtes de Saint-Marc et comme le proclament, buvant aux urnes de marbre et de jaspe des chapiteaux byzantins, les oiseaux qui signifient à la fois la mort et la résurrection. Dès que les femmes avaient commencé à en porter, Albertine s'était rappelé les promesses d'Elstir, elle en avait désiré et nous devions aller en choisir une. Or, ces robes, si elles n'étaient pas de ces véritables anciennes dans lesquelles les femmes aujourd'hui ont un peu trop l'air costumées et qu'il est'plus joli de garder comme' pièces de collection (j'en cherchais, d'ailleurs, aussi de telles pour Albertine), n'avaient pas non plus la froideur du pastiche, du faux ancien. A la façon des décors de Sert, de Bakst et de Benoist, qui à ce moment évoquaient dans les ballets russes les époques d'art les plus aimées à l'aide d'oeuvres d'art imprégnées de leur esprit et pourtant originales ces robes de Fortuny, fidèlement antiques, mais puissamment originales, faisaient apparaître comme un décor, avec une plus grande force d'évocation même qu'un décor,, puisque le décor restait à imaginer: la Venise tout encombrée d'Orient où elles auraient été portées, dont elles étaient, mieux qu'une relique dans la châsse de Saint-Marc évocatrice du soleil et des turbans environnants, la couleur fragmentée, mystérieuse et complémentaire. »

Quel enthousiaste, pensais-je, a piqué Proust? Mais, poursuivant ma lecture, j'ai trouvé, trente pages plus loin, cette description:

« La robe de Fortuny que portait ce soié-là Albertine me semblait comme l'ombre tentatrice de cette invisible Venise. Elle était envahie d'ornementation arabe, comme les palais dissimulés à la façon des sultanes derrière un voile ajouré de pierre, comme les reliures de la Bibliothèque ambroisienne, comme les colonnes desquelles les oiseaux orientaux qui signifient alternativement la mort et la vie se répétaient dans le miroitement de l'étoffe, d'un bleu profond qui, au fur et à mesure que moirTegard s'y avançait, se changeait en or malléable, par ces mêmes transmutations qui, devant les gondoles qui s'avancent, changent en métal flamboyant l'azur du grand canal. Et les manches étaient doublées d'un rose cerise qui est si particulièrement vénitien qu'on l'appelle rose Tiepolo. »

Il me sembla aussi que, aux flambeaux du Palais rose, la marquise Casati, l'autre soir, m'avait nommé ce magicien qui, captant tous les secrets et toutes les couleurs, impose la magnificence du passé aux étoffes les plus modernes.

Mariano Fortuny est le fils du célèbre peintre espagnol. Il grandit en France, fit de sérieuses études, mania la palette, puis, jeune encore, se spécialisa dans les choses de théâtre. Ceci l'amena à imaginer, à créer et à s'occuper des velours imprimés. Il se passionna, poussa ses recherches aussi loin qu'il put, puisa aux sources des belles époques et s'installa à Venise. Sa demeure est le magnifique palais Orfei. Les gondoliers et les guides vous y conduisent avec plaisir et fierté. Pour eux, Venise éblouissante des Doges et des fêtes ressuscite sous les doigts des ouvriers de Mariano Fortuny et sous ses pinceaux. Les belles Italiennes, les riches étrangères ne se font plus habiller que par lui et tapissent leurs palais de ses féeries d'émeraude, de pourpre, de nacre, d'ivoire et d'or. Le palais Orfei est devenu un atelier et un musée. On s'y donne rendez-vous, on s'y retrouve. On prend même l'habitude d'y revenir.

Mais Venise et Paris sont sœurs. Les étoffes de Fortuny exposées rue Pierre-Chanron commencent de séduire Paris comme elles ont séduit Venise. L'art et l'élégance y trouveront leur part. Marcel Proust les a rendues immortelles en trente lignes, les Parisiennes les rendront immor'telles -tous les jours. C'est un délicieux passetemps que d'aller plonger ses mains et ses regards dans les grands coffres de bois sculpté où les créations du palais Orfei se mêlent et s'harmonisent. Des manteaux du soir aux rideaux de soie, des coussins aux robes transparentes, des capes romantiques aux mantilles impériales, la perfection de tant de souples splendeurs vous éblouit et vous enchante. Une flore de jardin des Mille et une nuits se mêle aux battements d'ailes des pigeons et des colombes sur qui veillent les lions de Saint-Marc et le tendre azur d'Ile-deFrance. C'est un peu du mystère de l'Adriatique prisonnier des Champs-Elysées. On sent Que ces étoffes vénitiennes sont aussi jolies à Paris que sont jolies les Parisiennes sous l'air limpide de Venise. Les unes sont faites pour les autres, voilà tout. La mode, qui est une grande coquette, le sait bien. Et, cette année, les Parisiennes auront un charme de plus. Pierre-Piessis

Contre les nouveaux abus du Fisc M. Georges Ponsot commençait hier son article sur le budget, dans l'Ere Nouvelle, journal de lentente des gauches, par cette déclaration fantaisiste « Le Gaulois est bien heureux. » La cause de notre béatitude? les explications de M. Clémentel devant la commission des finances. Pardon, mon cher confrère. Le Gaulois a déclaré tout net jeudi dernier qu'il regrettait de ne pouvoir joindre ses louanges au concert de bénédictions qui accueillait les déclarations du ministre des finances, et l'article qui s'élevait ce jour-là contre les projets ministériels était intitulé Les mauvais impôts!

Tout comme vous, mon cher confrère, nous nous sommes indignés que l'homme des professions libérales, l'avocat, l'ingénieur, le médecin, le journaliste, le romancier, le peintre, le sculpteur, l'architecte, l'artiste et l'artisan fussent visés et particulièrement accablés par la loi de finance proposée par les ministres du Bloc des Gauches. Gte que vous écriviez si justement hier, nous l'avions dit le jour précédent car nous nous refusons comme vous à mettre chapeau bas devant Turcaret et Isidore Lechat, et il nous semble fou, de la part d'un gouvernement qui se dit attaché à la gloire et à la prospérité de la France, de faire supporter le poids des impôts à la classe moyenne, de demander aux citoyens les plus touchés par la dureté des temps un effort fiscal qui dépasse leurs moyens. Vous avez bien raison de vous scandaliser devant la licence donnée au fisc dont les agents pourront légalement fouiller dans les papiers de l'avocat et du médecin, évaluer l'effort de la pensée du philosophe ou du génie de l'inventeur, la valeur de l'art d'un Rodin, le rendement de la poésie d'un Verlaine Mais ce scandale, le Gaulois l'avait dénoncé deux jours avant l'Ere A'ouvelle!

Nous sommes trop persuadés ici que les Français qui se consacrent encore aux professions libérales, en dépit du médiocre sort qu'elles leur réservent, sont les véritables représentants de notre esprit naturel, de nos mœurs, de notre moralité, les grands créateurs d'une richesse dont ils ne profitent pas, pour ne pas prendre leur déferlse et protester contre les charges dont ils sont écrasés.

Vous .nous, reprochez, mon cher confrère, d'offrir des fleurs aux ministres. Vous nous lisez mal Il nous serait agréable de tresseur des couronnes pour nos gouvernantes s'ils savaient faire passer les intérêts de la France avant ceux de leur parti, avant leurs détestables préoccupations électorales. Hélas nous ne pouvons que constater les funestes conséquences d'une politique financière qui mène notre pays à la déchéance et, ce qui est plus grave encore, à la dépopulation et nous n'hésitons pas' à l'écrire.

Les Échos Nous avons le regret d'apprendre que l'état de santé du vicomte d'Harcourt, actuellement en villégiature dans son château de Castries, donne les plus sérieuses inquiétudes à son entourage. S. M. la Reine Amélie de Portugal, en apprenant avant-hier cette pénible nouvelle, s'est aussitôt rendue à son chevet.

Nous formons les vœux les plus sincères. pour que la robuste constitution de notre éminent ami, qui est, on le sait, membre du conseil d'administration du Gaulois, ait, raison de cette crise douloureuse.

Dernier numéro. Depuis le jer mars 1923, le bureau de presse et d'information de notre étatmajor publiait, à Dusseldorf, un journal quotidien en langue allemande, destiné à faire connaître aux gens du pays « la France des Français », par opposition à cette France singulière que la presse berlinoise leur avait toujours placée devant les yeux.

Ce journal, qui s'appelait Nachrichtendiènst (service d'informations), vient, sa mission étant terminée, de faire paraître son dernier numéro. C'est un numéro de luxe, sur papier couché, comme il convenait à un journal qui veut prendre honnêtement congé d'un public parmi lequel il avait trouvé d'innombrables et bénévoles collaborateur. La presse d'outre-Rhin faisait courir ,1e bruit que le Nachrichtendienst avait pour inspirateur M. Matthes, le séparatiste rhénan. Pure calomnie, cela'va de soi. Il était, en réalité, rédigé par des officiers et des fonctionnaires connaissant à souhait les choses d'Allemagne, et illustré par un dessinateur alsacien qui, déjà avant la guerre, avait donné maintes preuves de son talent et de son patriotisme.

Le jeu savoureux des étymologies. Tout le monde sait que le mot faquin vient du « facchino » italien, et tout le monde sait, pour avoir traversé une gare d'Italie, ne fût-ce que celle de Vintimille, ce que sont les « facchini ». Ils s'empressent, portent des paquets, bourdonnent, ronchonnent, et, du mieux qu'ils peuvent, récoltent des sous et des lire. Leur métier de vigueur et de paresse n'a rien d'aristocratique, ni même de reluisant.

Or, les philologues ont travaillé pour savoir d'où venait le mot « facchino » on vient toujours de quelque part. Mais

Curtius

d'où ? De l'arabe « fakir », disaient les uns. Impossible. Alors les autres ont voulu le faire sortir ô horreur du latin « fascis ». Mais Littré intervient et déclare que le latin « fascis » ne saurait donner un mot italien avec « ce ». Et voilà le fascisme et Mussolini encore une fois sauvés

Retardons cette nuit nos montres d'une heure.

En raison du retour à l'heure normale, la journée d'aujourd'hui samedi aura vingt-cinq heures. Il ne faut pas oublier, en effet, que cette nuit, d'après la loi, il nous faudra revenir à l'heure normale et à minuit retarder d'une heure nos montres et nos pendules.

LE PROFESSEUR BROCA

était vivant, alerte, brusque et charmant. La même semaine, la Mort emporte avec indifférence deux chirurgiens d'élite Hallopeau, jeune encore, et Broca, qui commençait à peine de vieillir. Petit-fils de Lugol,. fils du grand anthropologiste Broca, de qui la statue, devant l'Ecole de médecine, interroge le crâne de l'un de nous, il avait grandi parmi les mystérieuses attirances de l'anatomie et de la physiologie humaines. Ses succès, dans un tel milieu, furent rapides. Dès longtemps chirurgien de l'hôpital des Enfants malades qu'on appelle aussi doucement l'Enfant-Jésus il s'y était acquis d'année en année une situation éminente. Son Traité de chirurgie cérébrale avait été couronné jadis par l'Académie de médecine, dont il devait devenir un membre influent, et son dernier ouvrage fut sa Chirurgie de guerre et d'aprèsguerre. Polémiste ardent, contradicteur parfois agressif, passionné pour la littérature classique et familier de toutes ses heures, il garde une place de choix parmi les figures originales de son époque. E. B.

La scène se passe au club

Les joueurs, mollement étendus, qui sur un divan, qui en un fauteuil bien capitonné, se racontent leurs prouesses au baccarat, récapitulent les coups heureux ou malheureux dont le hasard les a favorisés ou poursuivis. Tout à coup l'un des partenaires de cette conversation demande la parole pour un fait personnel et dit

Eh bien, moi, j'ai fait venir cinquante mille francs avec cent sous. C'est presque impossible, réplique l'un.

Gascon, va dit l'autre.

Vous ne me croyez pas ? reprend le joueur soi-disant heureux. Je vais vous donner mon système il est d'une simplicité élémentaire j'ai envoyé à mon notaire un télégramme pour qu'il m'expédie d'urgence cinquante mille francs le télégramme m'a coûté cent sous. Osez maintenant soutenir qu'avec cent sous on ne peut pas faire venir cinquante mille francs

Tête des pontes 1

Mieux, meilleur marché.

C'est « Au Châtelet », Etablissements Allez Frères, que doivent s'acheter batteries de cuisine, articles de ménage, de cave, brosserie, porcelaine, cristaux, coutellerie, vannerie, lessiveuses, boîtes à ordures, poubelles, échelles, quincaillerie, outillages, serrurerie, grilles, portes, clôtures, marquises, serres, bacs et caisses à fleurs, cages, entourages de tombes, jardinières et porte-bouquets, voitures d'enfants, bicyclettes, machines à coudre et tous accessoires, chauffebains, baignoires, appareils sanitaires, toilettes, lampes, suspensions, pendules, régulateurs, candélabres, cheminées en marbre, galeries, chenets, garde-feu, paravents bois et tôle laquée, cylindres, chauffe-pieds, appareils de chauffage au bois, au charbon, au pétrole, au gaz, iL l'électricité, poêles calorifères, cheminées fixes et roulantes, poêles faïence de Sarreguemines, radiateurs, cuisinières en fonte fine et fonte émaillée, fourneaux de cuisine au bois et au charbon, réchauds à gaz, au pétrole, à l'alcool, à l'essence, meubles de cuisine, office et lingerie, meubles de salon, salles à manger, chambres à coucher, bureaux, tapis, tentures, linoléum, lits cuivre, 'fer et cuivre, lits-cages, lits de pension, literie complète, couvertures, couvrepieds, édredons.

Les Etablissements Allez Frères fabriquent, dans leur usine d'Ivry-Port, leurs fourneaux de cuisine en tôle et fonte. A signaler la série des modèles émaillés.

Les Etablissements Allez Frères ob- tiennent un grand succès en assurant, avec un minimum de frais d'installation, la distribution de l'eau chaude pour-tous les usages domestiques, grâce à un four- < neau de cuisine d'un type spécialement s étudié.

Succursale à Bordeaux, allées de Tourny.

Catalogue franco sur demande.

Les Etablissements Allez Frères livrent franco en gare, dans toute la France, tout achat de 25 francs sans exception. Magasins fermés le lundi jusqu'à 1 Le coup de téléphone tragique Un haut fonctionnaire hongrois i tue un lieutenant-colonel

Budapest, 3 octobre. £

A Budapest, comme partout ailleurs, les J demoiselles du téléphone ont des distrac- tiens et il arrive qu'elles vous donnent une ligne déjà occupée. C'est ce qui est arrivé t à M. Stephen Kosztka, un haut fonctionnaire de la ville. 1 Il fut mis en communication avec sa femme, au moment où celle-ci était en con- t versation avec le lieutenant-colonel Sig- I mund Valerian, un officier des plus connus 1 de la cavalerie hongroise, ami d'enfance de M. Kosztka. I La conversation ainsi surprise apprit à t ce dernier que sa femme était la maîtresse 1 du colonel et qu'elle s'apprêtait à fuir la

nuit prochaine. Une demi-heure plus tard, M. Kosztka.parvint à rencontrer le colonel Valerian dans la rue et l'abattit de trois coups de revolver. M. Kosztka s'est immédiatement constitué prisonnier.

LE SORT DE LA MECQUE Le roi Hussein a abdiqué

Une courte dépêche du Caire annonce que le roi du Hedjaz Hussein vient d'abdiquer. On se souvient qu'il avait fait appel à l'Angleterre pour sauver la Mecque des horreurs de la guerre et les dépêches de la journée d'hier ne faisaient pas prévoir son abdication.

Elles annonçaient, en effet, que la situation était sans changement et que les Wahabites n'avaient pas encore attaqué la Mecque, où le roi Hussein avait l'intention de résister jusqu'au bout.

Elles ajoutaient, cependant, que si le ,roi abdiquait, la principale cause des trouhles disparaîtrait.

Alexandre Hepp A quelques jours d'intervalle, un nouveau deuil frappe notre maison. La semaine dernière, c'était Joseph Crébassa, ce fidèle collaborateur, ce brave garçon que nous aimions tous et dont nous apprenions la mort soudaine aujourd'hui, c'est Alexandre Hepp, l'écrivain délicat, l'esprit charmant, le causeur exquis, dont les lecteurs du Gaulois, depuis plus de trente ans, goûtaient trop rarement, à notre gré, les fines et pénétrantes chroniques c'est Alexandre Hepp qui est à son tour brusquement enlevé au seuil d'une vieillesse à laquelle ses apparences de belle et saine vigueur devaient conserver, semblait-il, un aspect d'ardente maturité. Avant-hier soir, il était encore là, en face de moi, dans ce fauteuil, me confiant ses projets littéraires et me proposant un sujet d'article. Il était, selon son habitude, éloquent, alerte et confiant. Pourtant, la crispation de ses traits indiquait parfois chez lui un malaise qu'il cherchait à dominer. Comme je m'en inquiétais « Ce n'est rien, me dit-il en souriant, c'est mon cœur qui me joue des tours. » Et dans son regard si clair passait une fugitive angoisse. Je ne devais plus ni l'entendre ni le revoir. A minuit, le mal qui ne pardonne pas l'abattait à l'instant où il rentrait chez lui.

Je n'ai point à rappeler sa brillante et féconde carrière d'écrivain et de journaliste. Il était, dans ce Paris intellectuel, étincelant et léger, l'un de ceux qui en personnifiaient avec une séduction rare, avec un scepticisme bienveillant et une élégance un peu hautaine, l'esprit, l'indulgence et la grâce.

Voyageur passionné, attiré par les horizons lumineux, il avait beaucoup appris et beaucoup observé sur les grandes mutes d'Orient qu'il avait parcourues et où il avait rencontré des princes en exil, des révolutions en marche, des ministres, comme Stambouloff, qui pratiquaient la manière forte, et des sultans, comme Abdul-Hamid, qui possédaient l'art de se débarrasser de leurs ennemis.

Alexandre Hepp était aussi un subtil psychologue il savait, dans ses Quotidiennes du Figaro et du Journal, qui jadis eurent tant de succès, ramasser en quelques lignes toute la philosophie dt l'événement de la veille.

C'est un lettré do race qui disparaît et, ce qui est plus encore pour nous, c'est un ami d'une qualité rare que nous perdons d'ans un brutal adieu. René Lara

Le Super-Zeppelin ne suruolora pas la France On mande de Stuttgard que le Zeppelin destiné aux Etats-Unis est prêt à partir. Le départ probable est fixé à jeudi ou vendredi prochain. La direction de la société Zeppelin fait connaître qu'elle renonce à tout survol, des territoires fran- çais et belge pour éviter tout incident, mais le trajet définitif n'est pas encore fixé. Il est cependant probable que le zeppelin suivra la grande courbe marquée par Friedrichshafen, Stuttgart, Francfort, Il prendra alors la direction de l'ouest, puis du sud-ouest, pour passer au large de Calais, suivre la côte française, laisser à gauche le cap Finistère de France et le cap Finisterre d'Espagne, pour faire alors la traversée par les Açores et les Benmides, d'où il gagnera Lakekurst, point d'atterrissage américain.

LA NOURRITURE DU SOLDAT On devra manger du poisson

une fcis par semaine

Afin d'apporter un peu de variété dans les repas, et aussi par mesure d'économie, il avait été prescrit aux corps de troupe de consommer du poisson de mer. Ces prescriptions ayant été perdues de vue, le ministre vient de rappeler aux chefs de corps les avantages que.présente pour l'armée la consommation du poisson de rner dont la valeur alimentaire n'est pas inférieure à celle de la viande.

En conséquence, les corps sont invités à procéder à la passation de marchés en s'adressant directement à des mareyeurs ou armateurs des lieux de pêche et ein utilisant, au besoin, les corps de troupe qui y tiennent garnison, en vue de servir d'inIl y aura avantage à n'intervenir sur le marché que lorsque la clientèle normale sera servie, afin de profiter des bas prix, tout «n prévoyant la fourniture de gros poissons de 200 grammes au plus, y compris.les poissons moyens.

Sur ces bases, le ministre estime que le poisson devra figurer, par exemple, une fois par semaine, et pendant tout le cou- rant de l'année, aux menus des ordinaires.

Le Salon'

de l'Automobile LA VISITE PRÉSIDENTIELLE ° PAR M. GEORGES BRUNI

Pour le publie comme pour les exposants, un Saloin de l'Automobile n'est pas ouvert aussi longtemps qu'un haut personnage politique ne l'a point ho-,noré de sa visite officielle. L'usage veut que le chef de l'Etat, entouré itè quelques ministres, consacre au Saloin une demi-matinée. M. Gaston Doumergue" suivant l'exemple de ses prédécesseurs,, s'est acquitté de cette mission avec une bonne grâce souriante. Lentement, -s'iiK téressant aux belles choses que lui montrait le baron Petiet, présidant du comité d'organisation, le plus techniquement disert des cicérones, M. Gaston Dauimergue a longuement parcouru les stands, les beaux stands où reposent les châssis, brillants comme des mi' roirs les moteurs merveilleax, qui semblent être de monumentales horloges îles carrosseries, salons et boudoirs les rapides engins de sport, à la manière des Bugatti, tonte la gamme des cent modèles, où s'affirme .encore un progrès sur l'an dernier.

M. Doumergue, les ministres, ont vu cet effort gigantesque d'une industrie qui, sûre désormais de ses directives, n'en est encore qu'au début de son dé-.veilop peinent, dont les possibilités d'accroissement sont inimaginables, qui représente une source de richesse nationale et doit assurer le mieux-être de chacun.

Quelques problèmes troublants crise du loyer, vie chère peuvent être en partie résolus par l'augmentation accélérée, style Citroën, de la production automobile. L'exemple de l'Amérique nous montre que, grâce à l'usage populaire, de la voiture automobile, on peut décongestionner les agglomérations, permettre à chacun d'habiter la maisonnette de son choix, de tirer parti des produits du jardin et de l'élevage, de s'emplir les pommons d'un air épuré, de vivre mieux, en réparant les méfaits de nos existences citadines. Ainsi l'auto est-elle, pour reprendre l'expression de Pierre Giffard, le girand vulgarisateur, parlant naguère de la bicyclette, « un bienfait social ».

Voilà pourquoi il convient que les pouvoirs publics facilitent le développementde l'industrie automobile, en évitant de nous surcharger d'impôts et surtout en nous donnant de bonnes roites.

Mais cela est une autre histoire.

Un peu avant dix heures, l'entrée principale' du Grand-Palais présente une animation considérable agents affairés, gardes imposants font « circuler » les curieux. Petit il. petit d'impeccables huit-reflets émergent de la foule, et petit à petit les officiels se trouvent au grand complet massés en retrait des marches du Temple sur lesquelles un beau tapis a été jeté.

A dix heures trente, un « garde à vous » très militaire fait se raidir sous leur casque les superbes gardes sabre au clair, et le président de la République, descendant de sa Renault, monte rapidement les degrés du Grand-Palais. Le Président, accompagné du lieutenant-colonel Denain, de sa maison militaire, est reçu avec le cérémonial habituel à l'entrée du Grand-Palais. Il est salué par MM. Ghautemps, ministre de l'intérieur Peytral, ministre des travaux publics Reynaldy, ministre du commerce Laurent-Eynac, sous-secrétaire d'Etat à l'aéronautique Benazet, haut-commissaire à l'éducation physique le général Gouraud,. gouverneur militaire de Paris M. Morain, préfet de police les membres du comité d'organisation du Salon les présidents et le bureau de l'A. C. F., des chambres syndicales de l'automobile et du cycle MM. le marquis de Vogué, président de l'A. C. F.; le marquis De Dion, président de la Fédération nationale de l'automobile le baron Petiet, président de la chambre syndicale de l'automobile Renault, président d'honneur de la chambre syndicale de l'automobile-; Cézanne, commissaire général Granet et Loysel, architectes et décorateurs du Salon.

Parmi les personnalités présentes, on remarque MM. Citroën, Robert Peugeot, Kellner, de Lavalette, de Knyff, Robert Delaunay-Belleville, Blum, Morane, docteur Montprofit, Crochat, Boulogne, Donney, Lacoste, Gabriel Voisin, Ber;ougnan, Michelin, Weyder, Pilain, Brasier, Paul Panhard, E. Loste, etc.. Alors, protégé par un cordon d'agents qui lui frayent difficilement un passage à travers la foule, la cortège officiel pénètre dans le Grand-Palais.

Le Président, en redingote et gants clairs, souriant, affable, s'arrête d'abord au stand Voisin, où le maître de céans, le constructeur Gabriel Voisin, lui prér sente la nouvelle 10 CV Voisin, si curieusement carrossée, et la nouvelle transmission, qui est une des choses sensationnelles du Salon. En face, au stand Hispano-Suiza, les honneurs sont faits au cortège par M. Lacoste, le directeur général de la célèbre marque aux puissants châssis. Puis, le Président et sa suite passent devant le stand Th. Schneider, où l'on peut admirer une 10 GV sport particulièrement bien conçue le cortège officiel s'arrête au stand de Gottin-Desgouttes, vainqueur à Lyon. Le


baron de Turkheim accueille le chef de l'Etat au stand Lorraine-Dietrich. Nouvelles haltes aux stands Excelsior de Saventhem (Belgique), Rochet-Sc.hneider de Lyon, Rolland-Pilain, où est exposée la voiture type Select qui vient dj couvrir 2,497 kilomètres en vingtquatre heures. Les stands Motobloc et La Buire sont également honorés de la visite du cortège officiel, ainsi que les stands Fiat, où NI: E. Loste reçoit le Président. Corre la Licorne, la marque si réputée Talbot, où MM. Owen, Clegg et Coatalen sont félicités par M. Doumergue Brasier, etc.

Nous voici au stand Ariès. Le baron Petiet délaisse un instant ses fonctions officielles pour Drésenter au président Ida la République le stand de l'Ariès dont il est l'administrateur délégué. Le Président s'arrête devant la nouvelle 8-10 CV Ariès, dont le brillant palmarès sportif prouve les qualités de vitesse et d'endurance M. Doumergue examine avec un vif intérêt la 3 litres « Grand Sport » et félicite le baron Petiet du succès que vient de remporter cette voi- ture à Saint-Sébastien, où elle a brililamment défendu les couleurs françaiArrêts aux stanus'Farman et Hotch̃ kiss, Delaunay-Belleville, où M. Robert 1 Delaunay-Beleville montre au Président la « voiture qui dure construite dans les grandes usines de Saint-Denis.

Le marquis de Dion présente au Président les types 10, 12 et 22 CV de DionBouton, si appréciés du public. Nourveaux arrêts au stand du constructeur strasbourgeois Mathis et au stand R. Sénéchal, puis visite prolongée au stand de la grande marque italienne Lancia, où M. Segard administrateur de la imarcjue, fait admirer au Président et à sa suite les fameuses voitures aux lignes basses et fuyantes si curieuses.

Nous voici revenus au centre du Grand-Palais, après avoir fait un premier tour complet dans la grande nef. Nous sommes au stand des automobiles Delahaye, où M. Morane reçoit le Président, qui lui assure qu'il a eu maintes fois l'occasion d'apprécier la construction de cette marque, une des doyennes de l'industrie automobile française.

L'arrêt du Président se prolonge chez Peugeot, où l'état-major de la grande firme, MM. Robert Peugeot e. les administrateurs délégués, MM. Kœchlin et Rosengaert, s'entretiennent avec M. Doumergue. Lorsqu'il quitte le stand Peugeot, où l'on voit la 18 CV victo!rieuse du Grand Prix de Tourisme de li924, ainsi qu'un châssis 10 CV ingéinieusement présenté qui, monté sur deux axes, pivote de manière à être vu sous toutes ses faces. En se retirant, le Président emporte le premier exemplaire d'un curieux catalogue édité en anaglyphe d'un goût délicat et dont il •remercie les dirigeants de la célèbre tnarqjue.

Arrêt aux stands Panhard-Levassor, Chenard-Walcker, Renault où M, Louis Renault accueille le cortège, Citroën ensuite où l'inventeur de la première voiture française construite en grande sérite montre au Président une curieuse voiture 10 CV conduite intérieure quatre places, coupée par le milieu et entièrement métallique idée heureuse, car elle est une excellente leçon de choses pour .de nombreux visiteurs du Salon qui un jour auront une voiture, s'ils ne Font déjà.

A côté de Citroën est le stand Louis Delage. Le cortège s'y arrête avant de pénétrer sur le stand du carrossier Ernest Boulogne, dont l'exposition, à l'entrée de la coupole d'Antin, est une des plus dignes d'attention du Salon. Nous sommes maintenant dans la partie réservée aux carrossiers. Citons Henri Labaurdette, Kellner, Ansart et Tesseire. Au premier étage, le cortège fait halte au stand des fameuses roues détachables métalliques Rudge Whiiworth, où M. Coquille, administrateur -délégué, s'entretient avec le Président.

Par les galeries latérales, le cortège regagne la grande nef, tourne à gauche et se dimigo vers le stand de la firme triomphatrice du Grand Prix d'Europe en 1924, la jeune et déjà célèbre Alfa Romeo. Très aimablement, M. Doumergue exprime à M. Nicola Romeo, qu'en,tourent le comte M. di Carrobio et l'ingénieur Rimini, ses compliments pour la grande victoire du 3 août. Le bolide de Oampari sera, croyons-nous, expo.i au Salon à partir du 6 octobre, car il a terminé ses essais à Milan en vue du Grand Prix d'Italie.

Alors commence une longue visite des stands du premier étage, où se trouvent les fabricants de pneumatiques M. Bergougnan, avec qui s'entretient un moment M. Doumergue Dunlop, Hutchinson, Goodrich ceux des fabricants d'accessoires la bougie Gilardoni, les amortisseurs Hartford et Hcudaille. On s'arrête.

A ce dernier stand, le Président est reçu par M. Maurice Houdaille, le cons- tructeur bien connu du célèbre amortisseur hydraulique, universellement connu et à qui il pose différentes questions d'ordre technique. Le Président tient à lui dire qu'il avait toujours été extrêmement satisfait de ses amortisseurs qui équipaient la plupart de ses voitures, Il écoute avec attention la description de l'appareil/et ne ménage pas à M. Maurice Houdaille ses félicitations on sait, en effet la relation qui existe entre l'amortisseur Houdaille et le célèbre canon de 75.

La longue visite que fait le chef de l'Etat au stand Houdaille est, certes, une consécration officielle dont on apprécie la valeur elle ne fait que renforcer la faveur dont l'entourent sportsmen et techniciens, qui depuis longtemps apprécient l'appareil qui « nivelle la route » et transforme, en les améliorant, les conditions du tourisme automobile.

La gaîne Jcavons, les carburateurs Zenith et Solex retiennent encore l'attention du Président. Puis, redescendant dans la grande nef, le cortège s'arrête à nouveau chez Voisin.

La visite a duré une heure et demie.

La Marseillaise retentit alors, comme lors de l'arrivée. Prenant congé des organisateurs de ce magnifique Salon, le Président, après les avoir félicités, s'éloigne dans sa limousine Renault, respectueusement salué par l'assistance. Il est midi. Déjà la foule est moins dense. Petit à petit, le Salon ce vide. Puis, dès après déjeuner, c'est l'invaI Bion. Les stands sont pris d'assaut, les

constructeurs et leurs collaborateurs sont débordés, les catalogues disparaissent comme des feuilles que chasse un impitoyable zéphir, et sur les carnets de commande s'allongent des noms et encore des noms.

Maintenant, le Salon de 1924 est ouvert.

Georges Bruni

D'UN STANJDA L'AUTRE Pour voir ce Salon dans ses détails, il faudrait des semaines. Aussi bien n'avo'ns-noius pu que rassembler à la hâte quelques notes et recueillir quelques renseignements sur les principales expositions. Les voici

RENAULT

Quel nom 1 C'est toute l'histoire de l'industrie automobile française à laquelle il est lié depuis toujours. Avec quelle sympathie on voit Renault reparaître au Salon

Renault expose cette année la gamme de ses châssis 6, 10, 15 CV de série et 15, 18-22 et 40 CV de luxe, tous de conception identique, et présentant les mêmes qualités de simplicité, d'accessibilité des organes, de durée, de robustesse et de rendement, et extrêmement légers, puisque la 40 CV Sport ne pèse que 1,650 kilogr.

Au reste, une réputation comme celle de Renault ne s'établit pas sans raisons le succès commercial d'une marque est l'indication de la qualité technique de sa construction. On connaît les principes fondamentaux de celle-ci moteur à soupapes latérales, bloc de culasses en fonte, graissage par circulation, démarrage par dynastart, assurant l'éclairage avec la batterie d'accumulateurs. Le carburateur à gicleurs de forte section se démonte en dévissant un simple écrou. Le radiateur, en deux éléments, est derrière le moteur, l'eau y circule par thermo-siphon. Sans ventilateur, le refroidissement s'opère d'une manière parfaite. L'embrayage, chez Renault, rendant le démarrage si souple, coïpprend un cône à lèvres et ne nécessite ni entretien ni graissage. La boîte de vitesse et l'essieu arrière sont d'un seul bloc dans les modèles de 1924. Un cardan unique assure la transmission du mouvement. C'est, en somme, la réduction au strict minimum du nombre des organes.

De l'ensemble de ce qui précède, on conclut que tout est combiné dans la construction Renault en vue de rapprocher le centre de gravité du centre du châssis condition idéale pour assurer à la voiture une remarquable tenue de route. Celle-ci est en outre assurée par des ressorts particulièrement bien étudiés, quelles que soient leur forme et leur disposition suivant les types et par des amortisseurs à friction pour les petits châssis, à liquide pour les grands. La direction est irréversible et tous les modèles sont vendus avec freins sur les quatre roues. Celles-ci sont démontables et sont en bois sur les types 15 CV et au-dessus. La construction Renault est en vérité une véritable sélection de types longuement éprouvés et dont le meilleur dans chaque catégorie a été gardé pour être en toute conscience livré à la clientèle.

DE DION-BOUTON

Comme toujours, présentation parfaite de modèles sur lesquels la critique n'a pas de prise.

Pour 1925, trois modèles 10, 12 et 22 C. V.

Le type 10 C. V. x 120) a deux variantes, suivant que son moteur est à clapets latéraux ou à soupapes au-dessus des cylindres.

Chaque variante a son application rationnelle la seconde est plus moderne, la première reste indiquée chaque fois que le client ne recherche pas plus de vitesse et une puissance supplémentaire. La 12 C. V. (78x120) est le type de la voiture ultra-rapide, grimpant toutes les côtes sans ralentissement appréciable. Elle domine la route.

La 22 C. V. (95x140) offre à ses occupants un confortable maximum. Sa suspension lui permet d'affronter à toute allure les routes les plus défoncées. Cependant, elle n'est nas un monstre et reste tout à fait en dehors des exagérations aussi ruineuses qu'inutiles. Toutes ces voitures sont des 4 cylindres, toutes unissent aux conceptions scientifiques les plus modernes les enseignements pratiques de quarante années d'expérience et de succès. DELAHAYE

A tout propriétaire d'une voiture Delahaye, il est parfaitement inutile de demander ce qu'il pense de sa voiture. Sa réponse, dans son laconisme, sera péremptoire Si je n'avais plus ma Delahaye, j'aurais une autre Delahaye. » Il n'y a point de meilleur éloge à faire d'une voiture. Il n'en est pas auquel Delahaye, maison de très solide réputation et d'une conscience professionnelle absolue, soit plus sensible.

Cette année, la Société des Automobiles Delahaye construit la 10 CV à soupapes latérales (type 87) ou en tête (type 97), la 12 CV, type 92 la 15 CV, type et la 18 CV, 6 cylindres, type 82 au total, quatre types également appréciés, dûment éprouvés, dont nous aurons à donner les caractéristiques techniques. ARIÈS

Ce que tous les visiteurs aimeraient à trouver au Salon 1924', c'est une voiture à 4 placés aussi confortable, aussi ro- buste, aussi rapide qu'une grosse voiture et néanmoins d'un usage économique et d'un prix modéré. Quelque paradoxal que ce programme puisse paraître, c'est pourtant ce que réalise la 8-10 CV à 4 places Ariès. Une voiture de ce type vient de gagner pour la deuxième fois au dur Circuit des routes pavées, à plus de 70 de moyenne.

En outre, l'Ariès expose une gamme complète de voiturettes 2 et 3 places, et des voitures de ville, de tourisme et de sport 15 CV.

CHENARD ET WALCKER

Comme chaque année, le président de la République n'a pas manqué de rendre visite au stand Chenard et Walcker où il a longuement félicité M. Donnay, administrateur-délégué, qui le recevait, sur l'impressionnante série de victoires remportées par la célèbre marque de.puis moins d'un mois la Coupe Boil.

lot que Léonard enleva de haute lutte à 100 kilomètres à l'heure, suivi par Sénéchal, deuxième à une minute, et par Lagache et Pisart, quatrième et cinquième le Circuit des routes pavées gagné brillamment par R. Sénéchal sur 3 litres Chenard et Walcker, établissant le record de l'épreuve Côte de Gaillon, où Pisart sur 2 litres Chenard et Walcker se classe premier du classement général au rendement. Il s'est en outre vivement intéressé aux modèles exposés sur le stand Chenard et Walcker, une des plus anciennes firmes de l'automobile, les fameuses 2 litres et 3 litres coutumières des grands succès, la classique Il CV de tourisme et la splendide 16 CV que tous les amateurs de belle mécanique viennent admirer au stand Chenard et Walcker.

R. SENECHAL

champion de France

Le président de la République s'est arrêté un long moment au stand R. Sénéchal pour féliciter le jeune et sympathique constructeur-coureur de ses victoires qui dépassent la centaine et qui l'ont fait champion de France vitesse et tourisme et le recordman du monde vitesse. Le vainqueur du Bol d'Or, du Grand Prix des Voiturettes de Boulogne, du Circuit des routes pavées, de Gaillon et de tant d'autres dures épreuves, a montré au Président, qui s'y est vivement intéressé, les splendides voituireittes rapides at confortables qu'il expose, et plus particulièrement un cabriolet très remarqué par les visiteurs. Rappelons que les voiturettes R. Sénéchal sont construites par la Société Industrielle et Commerciale, fiHale de Chenard et Walcker.

TH. SCHNEIDER

Le constructeur de Besançon est un de ceux dont la réputation s'étend de leur région à toute la France, de la France à l'étranger.. Th. Schneider a pour principe de ne faire qu'une ehose, mais la bien faire. La 10 CV Th. Schneider est l'illustration de ce principe.

C'est une quatre cylindres de 72x120, extrêmement robuste, nerveuse, bien freinée, un engin de tout repos. Il en existe un type sport fort bien étudié sur lequel nous reviendrons.

FORD

C'est une sensation de voir Ford au Salon où nous n'avions pas coutume de rencontrer le célèbre constructeur américain. Les populaires Ford style français à châssis surbaissé ont, on le sait, une grosse clientèle en France en raison de leur consommation ramenée à 10 litres. Le stand Ford se présente sous une forme originale. Sur le devant, un immense capot Ford porte un cadran d'horloge et une fenêtre où passent des Ford miniature. Et cela nous rappelle que toutes les 10 secondes, jour et nuit, une Ford est jetée sur le marché mondial. Dans une autre partie du Salon, la puissante et majestueuse Lincoln nous prouve qu'en Amérique aussi 1. plus gros coudoie le plus petit.

Le Carrossier E. BOULOGNE Fils Le stand E. Boulogne fils nous révèle tout l'art du carrossier. Le coupé de ville sur Renault 12 CV, la conduite intérieure Rochet-Schneider 18 CV, la limousine Peugeot 18 CV sans soupapes qu'expose le maître carrossier du 148, rue de Courcelles, sont ce que l'on peut imaginer de mieux comme confort, solidité, pureté de lignes. Quant aux désormais fameux cabriolets à décapotage instantané système E. Boulogne qui habillent les châssis-Panhard 1G CV, Renault 18 CV et Peugeot 18 CV sans soupapes, ils sont de pure tradition française par leur ingéniosité, leur, chic et leur goût.

La Carrosserie Française

PAUL AUDINEAU

fut favorisée d'-iuie langue visite du président de la République qui qe fit montrer en détail, ainsi que M. le ministre du commerce, la conduite intérieure extra-légère Paul Audineau, qu'elle expose et qui allie à la légèreté, au confort et au silence- une vision aussi parfaite que dans un torpédo, grâce à un dispositif mécanique breveté et à l'emploi du nouvel alliage d'aluminium Alpax.

Tous ceux qui désirent une conduite intérieure extra-légère, confortable et silencieuse, viendront au Stand de la Carrosserie Française Paul Audineau (galerie B, Stand n°3), où il leur sera fait une démonstration convaincante. COMPAGNIE FRANÇAISE

DU CAOUTCHOUC

S'il y a eu des amêts plus longs, il n'y en a pas qjui aient intéressé plus vivement le président de la République que celui fait au Stand de la Compagnie Française du Caoutchouc, où M. DelaunayBelleville, (président du conseil d'administration, et M. Charles Pochette, adminisbmtebr-directeuir général de la Société, lui ont montré les caractéristiques et les avantages de l'Automatique Ducasble, le pneu de travail, et Lui ont expliqué le mécanisme de l'assurance, couverte par l'Urbaine et la qui garantit contre tous risques pour 18,000 kilomètres (la distance de Paris à Tokio), la vie de l'Automatique Ducasble. La prime de cette assuramiCe étant prise en charge par la Compagnie Française du Caoutchouc.

Cette innovation sensationnelle est la garantie la plus complète qu'une maison puisse donner de la qualité de sa fabrication et de sa probité commerciale.

Le président de la République n'a pas caché son contentement de constater que cette initiative était le fait d'une de nos grandes firmes françaises.

LE PROTEX

supprime les crevaisons

;Tous les automobilistes, qui connaissent peu ou prou les ennuis de la crevaison, feront une visite au Stand du Protex (galerie G., Stand n°3) pour se faire faire une démonstration de l'efficacité de ce merveilleux produit qui supprime radicalement tous les risques de crevaisons.

Le Protex est on produit semi-liquide qui obtuse instantanément tous les trous il est vendu en tube et s'introduit facilement par la valve sans rien démonter,.

C'est un produit nouveau, n'ayant aucune analogie avec aucun produit connu jusqu'à ce jour, et qui ne modifie en rien les propriétés de la chambre à air qui peut être gonflée, dégonflée, réparée et même vulcanisée, tout en laissant le liquide à l'intérieur. Il conserve la souplesse de la chambre à air et en augmente la résistance et la durée. LA BOUGIE NERKA

Le président de la République a suivi avec beaucoup d'intérêt la démonstration qui lui a été faite des caractéristiques et avantages de cette nouvelle bougie.

La bougie Nerka possède une électrode centrale creuse qui lui permet d'aspirer l'air frais à l'admission, alors qu'à la compression la bille qui fait valve assure une fermeture hermétique. Ce dispositif et son électrode spéciale en nickel pur en forme de champignon assurent une intensité maximum d'allu- mage et évitent l'encrassement et l'auto- allumage.

MM. Deschamps et Hoffmann, 21, rue Le Peletier, garantissent leur bougie contre tous vices de construction et de fonctionnement. Salon d'honneur, stand n° 18.

Rappelons que le Salon ouvre à 9 heures et ferme à 18 heures 30. Un excellent orchestre s'y fait entendre pendant l'après-midi.

Ce soir, -au Palais d'Orsay, a lieu le banquet Delage. Demain, le président de la République présidera le banquet officiel dé la Fédération nationale, aux 'destinées de laquelle veille paternellement M. le marquis de Dion.

Les Incidents de la Guadeloupe M. Candace, député, vient d'aviser le président de la Chambre de son intention d'interpeller le ministre des colonies « sur les mesures qui ont été prises contre les instigateurs, les auteurs et leurs complices des récents attentats criminels à la

LES MONDANITÉS

LES AMBASSADES

S. Exc. M. Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats-Unis à Paris, ne regagnera son poste qu'après les élections de novembre.

Demain dimanche, à l'occasion de la fête nationale portugaise, le ministre de Portugal et Mme da Fonseca recevront les membres de la colonie, de quatre à cinq heures, en leurs salons, 4, avenue de Camoens.

DANS LE MONDE OFFICIEL

Le Président de la République a reçu, hier dans l'après-midi, le sirdar Allah Mahomed Nadir Khan, qui lui a remis les lettres l'accréditant en qualité d'envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire d'Afghanistan à Paris. Le sirdar Allah Mahomed Nadir Khan a été conduit au palais de l'Elysée avec le cérémonial accoutumé. M. Elias Calles, le nouveau président de la République du Mexique, arrivera à Paris ce matin, à onze heures, par la gare du Nord. U se rendra lundi, à onze heures, sur la tombe du Soldat inconnu, et l'après-midi à l'Ecole militaire de Saint-Cyr.

Mardi, M. Elias Calles déjeunera chez le Président de la République. Mercredi, à quinze heures, il visitera les Invalides, et jeudi il sera l'invité du ministre des affaires étrangères. DANS LE MONDE

Mrs MabeHe Gilman Corey vient de donner un très élégant dîner en l'honneur de LL. AA. le Prince héritier et la Princesse B. de Kapurthala, ainsi que du Rajah et de la Ramée de Mandi, gendre et fille du Maharajah de Kapurthala. Le duc da Marlborough était parmi les convives.

Le Maharajah de Bikami a donné, à Londres, un dîner en l'honneur du prince Aga Khan. DANS LES CHATEAUX

Mme Gabriel Piers de Raveschoot a donné, récemment, au château de Cruyshautem, un élégant dîner auquel assistaient: comte et comtesse t'Kint de Roodenbeke, baron et baronne délia Faille d'Huysse, comte et comtesse H. de Limburg Stirum, vicomte et vicomtesse de Ghellinck Vaernewyck, comtesse Yolande du Chastel de La Howarderie, Mme Béhaghel de Bueren, M. et Mme Conrad Vergauwen, comte et com- tesse Cari de Kerchove de Denterghem, baron et baronne Idès délia Faille d'Huysse, chevalier et Mme Christian de Ghellinck Vaernewyck,' baronne de Rosée, baronne Agnès délia Faille d'Huysse, baronne van Hoobrouck d'Aspre, Mlle A.-M. Behaghel de Bueren, chevaliers Charly et Mare de Ghellinck Vaernewyck, M. Franz Vergauwen, baron Jacques Ruzette, M. Baudouin Piers de Raveschoot, etc.

CARNET DE LA CHARITÉ

Rappelons que la grande partie de pelote basque qui sera donnée au profit du Foyer basque de Paris aura lieu demain après-midi, 2, quai du Point-du-Jour. Chiquito de Cambo, champion du monde, et Eloy, champion de la Havane, disputeront une partie en 60 points. Le 11, partie entre l'équipe française et les joueurs navarrais.

LA SAISON

Très brillante réunion, dimanche, aux courses de Chantonnay (Vendée), dans le parc du château de Pally, à la comtesse de SaintPierre.

Le soir, on a dansé et soupé chez M. Morand, sénateur.

Le lendemain, les jeunes ménages et la jeunesse des environs ont organisé une suirpriseparty au château de Châteauroux, où les aimables châtelains, M. et Mme Henri de Béjarry, ont fait danser leurs hôtes jusqu'au jour aux sons d'un orchestre excellent.

Reconnu à ces diverses réunions: M. et Mme de Chantreau, vicomte et vicomtesse de La Vidlesboisnet, comte J. de Saint-Pierre, M. et Mme Doyen, M. et Mme Querqui, marquis et marquise de Lézardière, baron et baronne d'Arexy, capitaine et Mme Colonna, lieutenant et Mme Doyen, comte J. de Tinguy, député; vicomte et vicomtesse de La Bassetière, M. Louis Marchegay, président des courses de Chantonnay, et Mme L. Marchegay; vicomte Pierre de Chabot, comte et comtesse Espierre, docteur f P. Marchegay, vicomte et vicomtesse Jean de Béjarry, baron et baronne de Meyronnet SaintMarc, M., Mme et Mlles Périer, comte et comtesse de Lambilly, M. et Mme Perreau de Launay, comte et comtesse de Jansac, comte de Kervanoël, M. et Mme Duchaine, Mme Guiet, M. Blanpain de Saint-Mars, M. et Mme L. Esgonnière du Thibeuf, M. et Mme Tascher des Combes, M. et Mme de Ponsay, commandant de Montillet, M. Pequin, M. Delmàs, M. Fayot, M. et Mme Loyau, vicomte et vicomtesse Yves de La Roche Saint-André, comte et comtesse de Beauregard, M. et Mme F. Marchegay, comte de Rouault, Mme Bethmont, Mlles Marchegay, de Beauregard, Périer, Doyen, de Jansac, Perreau de Launay, de Lassence, Berjonneau, de Monseignatj Guinebertière, de Mauras, Pequin,

Guadeloupe, et sur les moyens employés par le gouvernement pour sauvegarder l'autorité du gouverneur de la colonie, en face de quelques éléments de violence et de désordre ». -L. L.

FAITS DIVERS Le guef-apens du Prieuré

Gisèle de Gisors est arrivée hier soir à huit heures à Saint-Malo, par un train omnibus, entre deux gendarmes qui l'avaient accompagnée depuis Rouen. L'amie du faux marquis de Champaubert a été conduite à la prison de la Victoire. Après les formalités d'écrou, la jeune femme, vêtue avec une élégance discrète, a été enfermée dans un local voisin de celui occnpé par Mme Passai.

On sait que l'amie et la femme légitime sont inculpées également de tentative d'assassinat et d'escroqueries.

La semaine prochaine seront expérimentés par le prcfesseur Bourdinière, de Rennes, au castel du Prieuré, les effets du chloroforme que le bandit se proposait d'administrer aux joailliers qu'il avait honorés de son choix.

la'escroc Balensi

a été écroué à la Santé

L'escroc Jacques-Louis Balensi, arrêté avant-hier aux Lilas, sur mandat du parquet de Pont-l'Evêque, pour émission de chèques sans provisions, a été conduit, hier, devant M. Warrain, juge d'instruction, qui, après interrogatoire d'identité, l'a fait écrouer à la Santé, sous l'inculpation d'escroquerie et d'abus de confiance. En mai dernier, M. David Calvo, concessionnaire de théâtres, avait confié à l'ancien. aviateur M. André Darche, chevalier de la Légion d'honneur, médaillé militaire, un bracelet de platine et brillants d'une valeur de 37,000 francs, avec mission de le vendre.

M. Darche eut l'imprudence de remettre ce bijoux à un habitué d'un cercle parisien qu'il fréquentait, un nommé JacquesLouis Balensi, demeurant avenue Niel, qui se faisait fort de négocier le bracelet pour 42,000 francs

Mais Balensi s'empressa de liquider le dit bracelet pour 23,000 francs à un bijoutier de la capitale, après quoi, il s'empressa de disparaître.

Duchaine, Foquedey, Rocheteau, Guiet, Pilastre, de Barbentane; MM. de Maupeou, Morand de Villeneuve, de Nicolay, de Villedieu, de Beauregard, de Jansac, Guiet, d'Ambelle, Duchaine, Péquin, E. Dahl, Chéquillaume, de Bouille, Chaigneau, Bahut, de Pontac, E. de Béjarry, Grandcourt, Gendreau, Verquem, etc.

PETIT CARNET

Le vicomte Guy de Rosbo et la vicomtesse, née de La Cour, sont heureux d'annoncer la naissance de leur fille Anne, le 22 septembre, au château de MarcouviUe, Pontoise.

M. Robert Lacour-Gayet, inspecteur des finances, est nommé attaché financier à l'ambassade de France aux Etats-Unis.

Le comité directeur du Robert-Club donnera, dimanche 5 octobre, sa première matinée de réouverture. Le professeur reprendra tous les jours, de onze heures à midi, ses cours d'ensemble de démonstration de toutes les danses nouvelles.

MARIAGES

On annonce les fiançailles de Mlle Lepic, fille du comte Lepic, décédé, et de la comtesse, née Whitcomb, avec le vicomte de Rochechouart, fils du marquis de Rochechouart et de la marquise, née Malestroit de Bruc.

En l'église de Montfort-l'Amaury a été célébré dernièrement le mariage de M. François Gondinet, ancien élève de l'Ecole polytechnique, fils de 'M. Pierre Gondinet et de Mme, née de Malet, avec Mlle Hélène Vavin, fille de M. Edouard Vavin, conseiller référendaire à la Cour des comptes, chevalier de la Légion, d'honneur, et de Mme, née de Malherbe.

Les témoins étaient, pour le marié: ses oncles, M. Michel Gondinet, avocat à la cour d'appel de Paris, et le colonel Martin du Theil pour la mariée le général de division Andlauer et M. Philippart, maire de Bordeaux.

NECROLOGIE

Le lor octobre ont été célébrées, en l'église de Creys-Pusignieu (Isère), les obsèques de Mlle Pauline de Quinsonas, décédée subitement le 27 septembre dernier. La défunte était la fiffle de feu le marquis de Quinsonas et de la marquise, née Oudinot de Reggio.

Au château de Lalongue (Basses-Pyrénées) vient de mourir le comte Michel de Burgues de Missiessy, lieutenant en congé du service des renseignements du Maroc, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre avec six citations, âgé de vingt-sept ans.

De Buenos-Aires on annonce la mort de Mme Malvin Vernet de Cilley.

Valfleury

Académie des Inscriptions et Belles Lettres

M. Gustave Jequier mentionne un emblème figurant dans les représentations égyptiennes. Il s'agit d'une sorte de casse-tête appelé sekhem et qui n'est autre que le fétiche primitif de l'ancien dieu des morts d'Abydos-Khoutament, divinité qui se présente aussi sous la forme d'un chien et qui fut absorbée très anciennement par Osiris.

M. Ernest Chatelain signale à l'Académie un numéro de The Illustraied London News donnant un fac-similé de quatre lignes du prétendu manuscrit de Tite-Live, découvert par M. Fusco. (Il n'est plus question de M. di Martino.) Un seul étranger, le docteur Funcke, de Leipzig, semble avoir pénétré, à Capri, dans la cachette du professeur italien il a pu, là, examiner la merveille (1) et en prendre un court extrait, qu'il s'est empressé de. publier dans le Leipziçer Tageblatt du 12 septembre. Le journal anglais reproduit le même facsimilé, exécuté d'après un calHue défectueux néanmoins, en corrigeant quelques traits inexacts, on peut lire Ubi ̃mullitudo hominum insperata occurit audire Gallum de sancti Martini virtutibus loculero (?) Cela suffit.

La mention d'un fait postérieur d'au moins quatre siècles à Tite-Live et le latin d'allure mérovingienne prouvent que le docteur Funcke a été victime d'une supercherie et n'a tenu en main qu'un manuscrit hagiographique. En comité secret, le général Gouraud a lu la communication intitulée L'Archéologïe française en Syrie, qu'il fera au nom de l'Académie des inscriptions et belles-lettres à la séance annuelle de l'Institut de France, qui aura lieu le 25 octobre prochain. G. W.

Petites Informations Le Président au Salon

Au cours de sa visite d'hier au Salon de l'Automobile, M. Gaston Doumergue n'a pas manqué de s'arrêter au stand des usines Fiat, où il a- été reçu par M. Ernest Loste.

Le président de la République s'est vivement intéressé à la très belle exposition de Fiat, qui comporte toute la gamme des voitures, depuis la populaire 10 chx jusqu'à la 6 cylindres de grand luxe.

bes Théâtres On raconte que.

Avant-hier, à la répétition des cou- turiers du Chien qui rapporte, M. Jean Chariot avait décidé, conformément à la demande de M. Paul Ginisty, de commencer la représentation à l'heure indiquée. Celle-ci était annoncée pour neuf heures, et à neuf heures cinq le rideau se levait. devait une centaine de personnes à peine. Lorsque le rideau baissa, à la fin du premier acte, il était dix heures moins le quart. et le public arrivant encore. Cruelle énigme Hier après-midi, le théâtre de la Madeleine était un véritable chantier. Tous les corps de bâtiment travaillaient avec une égale ardeur. C'était à croire qu'on ne serait jamais prêt pour aujourd'hui. Mais après une soirée, une nuit et une matinée, à quatre heures le derrnier clou sera enfoncé et la dernière lampe posée. La veille d'une répétition générale n'en est-il pas de même?. On pense que rien ne sera prêt, mais au troisième coup frappé miracle de la scène tout est au point. Et maintenant « place au théâtre. de la Madeleine ».

J. B.-O.

t>an.» les Théâtres

Les matinées d'aujourd'hui

A la Comédie-Française, à 2 heures (au nouveau tarif des matinées classiques), Francitlon (MM. Siblot, Dessonnes Alexandre, Jacques Uuilhène, Roger Gaillard, Ledoux, Ho, gnoni, Marcel 1)ufresne Mmes Gabrielle Ro. binne, Huguette Duflos, Bretty, Roseraie). Les, Précieuses ridicules (MM. Georges Berr, Groué, Lafon, Roger Gaillard Albert rteyval, Rognoni, Pierre Bertin, M. Dufresne Mmes Uus.sane, Jane Faber, Lherbay, Suzanne Rouye-). A l'Odéon, à 2 heures, La Petite Vhocoia. Hère ,{MM. Fabry, Lucien Dubosq, Georges Ci' sin, Guy Uerlan, Louis Raymond Mmes S Rissler, Cazaux).

A l'Ambigu, à 2 h. 30 aux Deux-Masques, à 3 heures au théâtre Albert-I"- à 2 h. 30 a la Scala, à 2 h. 45; au Châtelet, à 2 h. l-iO, même spectacle que le soir.

Les premières et la reprise de ce soir

Aux Capucines, à 9 heures, première rc-t présentation de Ça comédie en trois actes de M. Claude Gevel, dont voici la distribution MM. Harry Baur (Plantin), Robert Arnoux (Francis de Noyelles), Fenonjois (Robert Franck), Georges Rocher (Maurice Tissier), Louvigny (Gaston Sorbier) Mlles Marguerite Pierry (Mme Plantin), Pierrette Caillol (Luoienne Sorbier), Madge Derny (Miss Marvey), Pascaline (Mariette), M. Bernard (Mélanie) et Mérindol (Mme Emile).

Au Théâtre Esotérique, à 8 h. 30, première représentation de Babytone, tragédie wagnérienne de Joséphin Péladan, interprétée par Mme Berthe d'Yd, MM. S. Fainsilber, EtienneArmand, Vidalin et la danseuse Nadja dans les principaux rôles.

MM. les critiques et courriéristes qui n'auraient pas reçu leur service seront placés su; présentation de leur carte.

Au Théâtre Daunou, à heures, première représentation (à ce théâtre) de fi je voulais, comédie en trois actes de MM. Paul Géraldy et Robert Spitzer, interprétée par Mlle Martle Régnier, MM. Victor Boucher, Henry Bosc, Gravey, Vattier, Mlles Meg Degaral, Simone Sandré et Yolande Laffon.

Ce soir

A l'Opéra, à 8 heures, Samson et ûaiVa (Mme Lyse Charny MM. Dutretfx, Lantèri, Narçon, Peyre, Magdeleine, Guyaru Ernst Mlles Y. Uaunt, Y. Franck). La Nuit ensorcelée (Mlle Anna Johnsson, M. Léo Staats, Mlles de Craponne, Roselly, Lorcia, Constans, Brana,i Simoni, Bourgat, Kerval MM. Ryaux, T'iariat, Uenizart, Peretti, Férouelle). Chef d'or. chestre, M. F. Ruhlmann.

A la Comédie-Française, à 8 h. 30, Le Mariage forcé (MM. Dehelly, Siblot, André Brunot, Croué, Uorival, Rayval, Pierre Bnrtiu: Mlle Bretty). Monsieur Brotovneau (MM. dé Féraudy, Dessonnes, Roger Monteaux, Paul Numa, Lafon, Drain, Rosnioni Mmes Andrée de Chauveron, Catherine Fcnteney, fliai'ie Bell).

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 15, Les Contes d'Hofmann ,(Mmes Emma Luart, Jeanne Weit, Roger, Ducuing MM. Oger, Dupré, –esmaecker. Roussel, Azéma). Chef d'orchestre, M. Fernand Masson.

A l'odéon, à 8 h. 30, Monsieur ,B eveney (MM. GGmier, André Varennes, Rozet, Pasquali, Lucien Dubosq, Pierre Monin Mmes Charlotte Clasis, Germaine Rouer, Viéra Koretzky, Yvonne Mirval).

A la Calté-Lyrique. à S h. 45, Les Cloches de Corneville (Mmes Rachel Lauwers et Dhamarys MM. Robert Jysor, Pagnoulle, Détours, Darriet, Letemple et Berley).

Aux Variétés, à 8 h. 45, 7'a bouche (Mme Jeanne Cheirel M. Pauley Mlles Yvonne Noria, Mary-Hett MM. Gabin et Lucien Baroux).

Au Gymnase, à 8 h. 45, Les Vignes au Sei. gneur <Mmes Flora Dehon, Daubray-Joly, Solange Sicard, Marthe Rienzi, Teïïiier MM. Ville, A. Nicolle. Tréville ills, A. Lancien). Au Palais-Royal, à 8 h., 45, Le Monsieur de Cinq heures (MM. Albert Brasseur, Le Gallo, Duvallès, Charles Lorrain Mmes Marguerite Templey, Denise Grey, Andrée Guize). A t'Athénee à 8 h. 45, ua Dame ae chambre !M. Luci n Rozenberg, Mue. Andrée Méry, Yvonne Hébert. Dartigue, Prieur et M. Bender).

Au Théâtre de Paris, à 8 h. 30. L'Ecole des Cocottes (Mlle Spinelly. MM. Raimn, Pierre Etchepare, Mlle Marcelle Monthil, MM. Pierre Juvenet et Harry-Baur).

A la Renaissance, à 8 h. 4j, Le Geste (Mlle Gaby Morlay, MM. Grétillat, Pierre Blaiichar et Mme France Ellys).

Aux Boutfes-Parisiens, à 8 h. 45, Troublei.moi (MM. branem, L. Baroux, Ad. Larny, Harry Wills et Gabin Mmes Davia, Renée Duler, Christ. Dor, Suz. O'Nil et Alice Beylat). Au Théâtre Femina, à 8 h. 45, La ChauveSouris de Nikita Balieff Stenka Razine, Le Rendez.vous d'Amour, Urt Soir d'hiver, Amour et Hiérarchie, etc.

A Marigny, 9 heures, La pettte bonne d'Abraham (Mme Cassive MM. Georges Alilton, Jose Dupuis Miles J. Hopstein. Pascaline MM. Fenonjois et Féllx Oudart).

Au théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 45, Les Nouveaux Riches, pièce gaie (MM. H. Decœur, Chameroy, Deneubourg Mmes Jeanne Delys, Alice Tissot). Dim. et fêtes, mat. Au Théâtre Michel (Gut. à 9 heures. Le Mari d'Atine ,M. Signoret, Miles Mad Guitty, L. de Mornand, L. Scott MM. Arvei. Jacquin et Mlle Suzy Prim).

Au)' Nouveautés (24, Bd Poissonnière), x 8 h. 45, La Guitare et le Jazz-daad (MM. Arquillière et Paul Ccpellani Mmes Régina Ca. mier et Betty Daussmond).

A la Potinière, à 9 heures, Un Chien </«i rapporte (Mlles Marguerite Deval, Maud Lotv,


La Rosé de Mai L'alouette matineuse déjà conte au vent ses amours. Pierre de Ronsard descend au jardin. La gloire non plus que les plaisirs de la Cour où les dames, au fredon des beaux luths d'Italie, chantaient ses vers à la fière Cassandre, ne lui faisaient oublier naguère la Touraine et ses prieurés. Saint-Cosme était de bon revenu. il y revenait. Mais chagrin, aujourd'hui, le chef grison et quelque goutte à la jambe, il ne demande à son « isle » qu'un baume de silence, de poésie et d'oraison. Le roi Charles, que ses chirurgiens déclarent pulmonique », traîne dans le Louvre, depuis la nuit d'antan, son ombre et ses remords. Ses rêves sont marqués de sang. Passés le doux temps de la mascarade, les aprèsmidi de chasse et de paume champêtre, vers et présents échangés. Les melons du. prieur, ronds et dorés comme des prébendes, répondaient benoîtement au don royal- d'un gerfaut d'Islande, sonnette au tarse et chaperonné de cuir. Ronsard semble encore tout brouillé de songes par bonheur la matinée s'ouvre fraîche à ses yeux brûlants. Au loin, sur la rive, des cloches bénédictines déclinent un rosaire d'argent ici, les feuilles versent aux fleurs le reste d'une ondée nocturne. Unie aux arômes du sol, la frisque odeur de ces corolles l'emporte cent fois dans le coeur sur tous les parfums florentins de la petite bande et de l'escadron volant. Voici des rosiers greffés de sa main il se plaît, soucieux des lunaisons, à l'art subtil des semis, des boutures et des entes. Tels plants 1 proviennent des jardins de Blois, de Saint-Germain ou Fontaine-Belle-Eau. Cette blaisoise pourprine, née au pays de Cassandre, est dédiée à Marie. Ainsi les amours, dans notre âme, unissent leur sève et leur parfum. Vingt lieues alentour, les eaux et les bois mènent dans ses souvenirs une tendre ronde de mai. Le monde renaît ce matin comme sa jouvence, cependant, a l'accent de la mélancolie!

Toujours avec la liesse'

Se mêle secrètement.

| Ronsard s'arrête près du mur et, par un ordre secret de son cœur, porte ses regards au loin devers Bourgueil.

IL &e retrouve, à neuf îieues d'ici, à quelque douze ans en arrière. La soi, rée luit, rouge et dorée, comme la pomme angevine. Il chevauche en compagnie du gentil Belleau, ayant traversé botte à botte tout le printemps. Et dans un jardin, et près d'un bois solitaire », ils ont aperçu trois filles. Ronsard, du bout de son gant, leur envoie -un baiser elles rient, jeunettes toutes trois, parmi les boutons et les tiges et portant de la salade dans leur devantier. L'hôtellerie est toute proche, avec ses murs roux à pans de bois sous une coiffe d'ardoise fine. Au linteau de la porte, un rameau de pin arbore son enseigne parlante l'hôtelier a nom SDupin. Or, tandis qu'un valet mène les chevaux à l'avoine, rouges, un peu décoiffées par le vent, les trois jeunes es>piègles paraissent sur le seuil. On sait Mentôt leur prénom, c'est !a première confidence Marie, Anne, Antoinette. Marie, « aux cheveux couleur de chasftaigne», passe-t-elle en grâce et en ris ses jaunes soeurs? On ne sait le dire encore, mais, versé de sa main, le vin de Bouirgueii est digne des dieux. Brinon, Conseiller du Roy, seigneur de Medan et Villennes, n'emplit jamais d'un plus doux feu ses belles coupes d'ambre et Ronsard et Belleau s'attardent à la chandelle. Ils disent les fêtes de la cour et les nouvelles chansons. Un peu de raucité dans la voix de Ronsard, mais il est beau avec son fier profil et sa barbe blonde. Et il a fait de si merrv:eil1eu:&: voyages dans la suite des princesses et des rois. Il peut encore donmer le pnix des dernières brocatelles, indiquer par quel joyau le corsage, dehuit jours, s'agraffe à la vertugade. Ravies, les trois soeurs l'écoutent de tous leurs yeux et, semble-t-il, le regardent de toute leur bouche. Pour retenir les jeunes filles, goûter à loisir le plaisant de leur visage, à chaque récit, d'un galant tour d'aiguillette et de fil, P. de Ronsard en noue `un autre. Cependant l'heure est tardive. La flamme, qui se noie dans les cires, jette de grands coups d'aile sur les flacons et les pots lors, la mère de Marion élève une (voix sans merci La chandelle est faillie, il est temps de dormir. »

La nuit, Ronsard rêve de la jolie échansonne ». La lune bleue porte dans la chambre l'odeur des premiers boutons déclas. Et, quand vent l'aube, (tous les oiseaux du monde chantent kians le jardin.

Las il a bien fallu poursuivre le voyage, gagner la Possonnière, reprendone, après une halte nouvelle (jours tissus de migootlses et de baisers), le chemin de l'Ile de France. Les bals, les tournois, les vers, « la musique et te luth ennemis- du souci », les faveurs id<u Roi et la grâce des dames n'ont pw toutefois lui ôter du cœur le regret et l'amour de la douce angevine. Baïf fThoinet pour les bergères lui voyant grise mine, l'emmène un jour à SaintCosme-en-l'Isle. Ronsard n'a cure, alors, «lu prieuré. Marie est venue aux noces J1'une cousine. Au son du rebec et de pa vielle, les invités dansent sur le pré, là-bas sous ces vieux saules que le vent rebrousse ei trempe d'argent. Vis-à-vis fde la Francine de Thoinet, balle la Mafrion de Pierrot. Las 1 Francine est sans pitié quant à Marion, sa mère, à la lypa de Ronsard, se hâte de gagner l'eau

« et sa fille emmener avec elle en bateâu Et Marie effeuille au courant les fleurs de son corsage.

Dans le bois ou le jardin de Bourgueil, il sait pourtant la retrouver encore. Il vient, dès qu'il le peut, passer une saison entière en Vendômois. Marie connaît le pas de son cheval. De, signaux convenus apprennent à Ronsard qu'elle est seulette au logis demeurée ou encore avec Annette et Toinon, complices et un petit peu jalouses. Elle agrée de simples et rustiques cadeaux une quenouille ménagère, un rossignol déniché dans l'aubespin verdissant, et il enclôt le souvenir de ces menus événements où tout son cœur se déclare, dans des vers tremblant d'amour et de rosée qu'elle écoute, sans les trop entendre, les yeux mi-clos de plaisir ct de coquetterie. Il ferait si bon, aux côtés de Marie, vivre sur ces rives, paître les moutons autour du port Guiet. Et ce sont bientôt de nouveaux baisers.. De grand matin, parfois, il s'avise de lui donner l'aubade, non point en benêt sous la fenêtre, mais au bord de l'oreiller, « car elle n'est sévère qu'au point que l'honneur lui défend ».

Mignonne, levez-vous, vous êtes paresseuse. Ni la gloire, ni les bénéfices ne s'assurent aux champs. Il convient da rejoindre le Roi, la Cour, la Brigade avec ses bons harpeurs et ses gais biberons, de surveiller l'impression des premiers sonnets pour Marie que les musiciens de Paris, d'un pouce harmonieux, essaient déjà sur leur luth. On se jure, le soir, un souvenir fidèle on songe aux ivresses du retour dont la promesse illumine l'adieu.

A la Cour, le beau triomphe Dames et muguets sourient du poète et de ses rustiques amours. Les vertugadins moquent les cottes plates, les luths raillent les chalumeaux. Ces dames de haute guise, lavées à l'eau de fève et englués de fard, ces mignons en fraise e^ frettés de musc ne l'ont point vue « sa toute simple et toute fine », quand elle éveille le jour, fraîche dans sa coiffe Manche comme une rosé dans un lys. Ils n'ont pas adoré dans ses yeux lès soirs divins de la Loire. Ils ne savent pas ses abandons, ses soupirs, ses doux refus. Et le' poète, après trois mois de

Louvre, s'en retourne au pays d'Anjau, à Bourgueil, où il est en servage. Voilà six ans, sept ans peut-être. Il s'attarde, dolent, à revivre l'instant de la rencontre., « Eh 1 quoi, m'amie, d'où vient cette rougeur et ces yeux qui me fuient?. Nenni, votre mère ne vous appelle point. Quel est ce bel anneau ?. Allons soyons-nous dessous l'ombrage. cruelle, et me déchirez le cœur. ), Il sourit il espère encore. Et l'on s'assied, on se rapproche pour se séparer à jamais.

Durant qu'il était à la Cour, « un beau seigneur du voisinage », jeune, avantageux, bragard, s'est arrêté, lui aussi, à l'auberge du Pin pour y boire le bourgueil et l'amour. Il est resté.

.Ce matin, dans le jardin de son prieuré en l'isle, Ronsard se souvient étrangement des moindres émois et des plus fous Marie parmi ses sœurs le soir à la chandelle où se brûlaient tant de contes et de désirs, les plaisirs et les voluptés de la maraude, les rêves qu'elle filait devant son huis dans le crépuscule plein de fumées, de chalujneaux et de clochettes. Il songe à la danse sur le pré, à la mère si malgracieuse et Jarronnesse.

Or, sur la Loire bleue, à cette heure, de tout l'azur des blasons royaux, làbas, un bachot noir chemine. La rame, par intervalles bien scandés, luit au soleil comme une rime au bout d'un vers. Quel visiteur matinal se rend à SaintCosme-en-l'Isle ? P. de Ronsard frissonne. C'est le vent. Le prieur est sans fraise et son pourpoint bâille sur une chemise de soie. Comme ce passé, toutefois. lui fait battre le cœur dans ce jardin où, de prime à none, les fleurs ont reçu confidence de ses plus secrets pensements 1 Et comme des moindres replis du paysage et du souvenir les images accourent, agnelets portant au col leur clarine 1

Le bachot, à la pointe d'une grande flèche d'argent, aborde entre les saules. Puis, de la retombée des branches, un rustre émerge, s'arrête et, la main en abat-jour au-dessus des yeux, regarde vers le prieuré.

Le jour plus chaud pèse sur les corolles. Voici, dans le pur silence, un soupir, une lassitude qui succombe. Ronsard baisse les yeux. A ses pieds, une rosé alourdie de pluie et de soleil vient de s'effeuiller d'un coup dans l'herbe perleuse. Tout meurt, et surtout les roses. Il faut cueillir dans leur fleur éphémère les grâces de la saison et des cœurs. Collige virgo rosas.

Comme ce rustre en habit sombre entache ce paysage au fin contour 1 Ses sabots ferrés battent d'une hâte vulgaire les pierres du chemin, meurtrissent ce matin frais et bleu comme la fleur de la, pervenche. Ronsard regarde la rosé. Le bruit des pas s'est tu. Le silence est une attente, une respiration suspend'ue.

La cloche de la porte tinte. Des pas dans le corridor, le sable crie. Un servi- teur conduit le messager, lequel s'ex- cuse, porteur d'une triste nouvelle. En- tre ses mains d'argJle, il tord avec em- 1 barras son bonnet de laine et ses pau- vres mots il avançait d'un élan plus dru sur le fleuve. Enfin. Anne et Toi-' nette Dupin, de Bourgueil, mandent M. le Prieur que leur sœur Marie. 1 Ah I. Ronsard ferme les yeux. Il comprend, en cette minute -aiguë, son j réveil, ses souvenirs, toute sa joie en pleurs dans la rosée, le signe mystérieux de la mort.

Le valet a conduit le messager, à la dé>ense. Et le poète s'afflige près du vieux nur. Certes I il avait l'esprit chargé de riaine erreur quand il prit congé de Ma'ie ) car, à la fièvre de ses yeux, à l'accent de son soupir, il eût bien vu qu'elle ui disait

Or, soule-toi de mon visage,

Si jamais tu en eus souci:

Tu ne me verras plus ici,

Je m'en vais faire un long voyage.

Un Manuscrit inconnu de Ronsard

Les autographes de Ronsard sont à l'heure actuelle d'une extrême rareté. Si l'on met à part quelques signatures, ils se réduisent en effet à trois lettres originales (la plus intéressante a été publiée en septembre 1923, par M. Pierre de Nolhac, dan« le Bulletin du Biblioplaile) à une attestation en faveur de Nicolas Goulu, conservée au Collège de France, et à une supplique, en vers latins, à Christophe de Thou, premier président au Parlement de Paris. Nul chercheur n'a été jusqu'ici assez heureux pour découvrir le moindre fragment autographe de l'oeuvre poétique de Ronsard. La collation minutieuse des éditions originales et collectives, entreprise avec tant de fruit en ces dernières années, a prouvé que Ronsard avait soumis ses poèmes à une revision incessante dont l'édition posthume de 1587 marque le dernier état. Combien plus instructive eût été cette étude si elle avait pu s'accompagner de l'examen de quelques manuscrits originaux. Un document inconnu, dont les admirateurs de Ronsard n'apprendront pas sans intérêt l'existence, permet en tout cas de le présumer.

Il s'agit du manuscrit autographe du discours en prose'de la joie et de la tristesse, prononcé par Ronsard on

1575 (1), à l'Académie du Palais que Henri III réunissait au début de son règne « deux fois la semaine en son cabinet » du Louvre. Fait surprenant, cette pièce, qui appartint jusqu'en 1879 à Benjamin Fillon, n'a jamais été décrite. Toute trac3 en était perdue depuis quarante ans, époque laquelle elle entra dans la collection d'autographes de M. Alfred Morrison, lorsque nous avons pu la retrouver à Londres à la fin de l'année 1918. Ce:; un cahier in-folio de dix pages, que Ronsard a couvert d'une écriture cursive, anguleuse et irrégulière. Au début, l'auteur a moulé soigneusement quelques lettres (notamment les cc 1 » majuscules, les « s » ou les « d »), puis il a laissé courir sa plume il a même remplacé par un signe certains mots fréquemment repétés (cœur, c'est, etc.). L'emploi des abréviations et la multiplicité des ratures rendent assez malaisé le déchiffrement de plusieurs passages. A la. cinquième page, un paragraphe entier a été biffé. Visiblement, nous sommes en présence d'une rédaction de premier ,t, qui devait être mise ultérieurement au net, comme l'attestent certaines indications de renvoi destinées (1) C'est sur le témoignage d'Agrippa d'Aubigvé (Histoire Universelle, éd. A. de Ruble, t.V.1891, p.3) que nous nous fondons pour faire remonter à 1575 l'origine de l'Académie du Palais, au lieu de 1576 qui est la date traditionnellement acceptée. Puisque nous savons qu'Aubigné assista au débat sur les vertus intellectuelles et morales avant sa fuite de la Cour avec Henri de Navarre, le 3 février 1576, l'Académie était certainement formée en 1575. Il résulte de plus d'une phrase d'Amadys Jamyn que les deux « disputes » sur les vertus intellectuelles et morales d'une part, et sur la joie et la tristesse de l'autre, se succédèrent à quelques jours de distance. Notons encore que c'est en 1575 que Ronsard adressa à Pibrac, « entrepreneur » de l'Académie, son Hymne des Estoilles. Etant donné de ce que l'on sait par Pierre de l'Estoile de la tiédeur des rapports d'Henri III avec le poète, et de l'irritation le ce dernier devant l'ascendant pris sur le Roi par les « mignons », il n'est pas téméraire de supposer que Ronsard délaissa de bonne heure les séances de l'Acalémie. Il dira en 1584 « Je hay la Cour :omme la mort. Néanmoins Ronsard reçut de Henri III, outre la pension de iouze cents livres servie à vrai dire assez ^régulièrement par le trésorier de l'Espagne Pierre Mollan, une somme de deux nille écus pour des vers composés à l'ocîasion des noces du duc de Joyeuse, en septembre 1581, et un autre don de six ;ents écus le 18 mai 1583, provenant de la rente d'offices de marchands de poisson lu Mans (Arch. Nationales K. 101, n-

Ronsard essuie ses yeux toujours luisants et s'agenouille de-vant la fleur. Et tandis que, pétale à pétale, il la recueille, son cœur chante avec son souvenir

Comme on voit sur la branche, au mois de mai, [la rosé.

Ainsi Marie, « la toute petite Angevine », morte la nuit, au matin devenait immortelle. 1

Léon Lafage

à guider le copiste. Au surplus, aucun doute n'est permis quant à l'authenticité du manuscrit. En effet, si l'on confronte avec attention les trois lettres autographes de Ronsard actuellement connues, on observe, bien qu'elles aient été écrites à trente-deux ans d'intervalle (i), que le tracé du pronom « je » ne varie pour ainsi dire jamais. Chaque fois, l' « e » final est surmonté d'une sorte de point ou d'accent. Or, cette particularité se remarque précisément dès la cinquième et la sixième ligne de notre pièce. Passons maintenant à l'examen du diseurs qui n'a été encore recueilli dans aucune édition des œuvres de Ronsard. Son existence a été ignorée par E. Gandar, qui eut le premier le mérite d'attirer l'attention, en 1854, sur les deux discours moraux du poète, consacrés aux Vertus intellectuelles et morales et à L'Envie. Seul, M. Ed. Frémv a connu ce texte, g1râce à un recueil manuscrit de la Bibliothèque de Copenhagrue, et l'a reproduit dans son ouvrage, intitulé L'Académie des derniers Valois (1888), Mais il n'a pas soupçonné la personnalité \lable de l'auteur. L'ne phrase du Discours; mal comprise, l'a induit à penser qu' « il avait été prononcé soit par Miron, soit par Gabrian, Soit par un autre des médecins lettrés

ctu Roi ». Plusieurs indices auraient pu cependant le mettre en garde contre une hypothèse aussi erronée.

Dans un exorde plein de charme, l'orateur annonce à l'Assemblée qu'il n'abusera pas de sa patience « Sire, cette docte compagne, qu'il vous plaist honorer de vostre présence, ressamble un festin garny de toutes sortes de viandes exquises et bien aprestées. Moy qui viens le dernier sur la fin du banquet, je ne vous puis apportell rien de nouveau, sinon un peu de dragée que je vous présente pour le dessert. Vous avez les oreilles pleines, soulées et rassasiées de tant de viandes spirituelles, que, vous en aprester davantage, ce serait vous ennuyer et fâcher. Pour ce, en cent parolles, je dlray ce qu'il m'en semble, sans rechercher autre chose que la vérité. Il

Un peu plus loin, après avoir finement analysé le plaisir causé par la vue d'une peinture ou l'audition d'une douce symfonie de cordes », s'adressant toujours à Henri III, qui avait désigné le sujet de la contraverse, il poursuit

« Le plaisir,se prend par trois sortes par l'espérance, par la fruition et par la souvenance. D'avant que vous eussiez été à la guerre, lorsque vous fustes désigné pour estre lieutenant général du feu roy, votre seigneur et frère, par l'espérance vous conceviez déjà la guerre, l'ordonnance des soudars, l'assiette du camp, le commandement des capitaines, canons, tabourins, estendars, et déjà vous jouyssiez du plaisir de la guerre par l'espérance imaginative, A la bataille de Momcontour, vous jouissiez (2) de ce plaisir par effait, et, après la bataille, racontant au feu roy (1) La lettre de Ronsard à Jean de Morel (planche hors texte de l'édition de luxe du catalogue A. Bovet no 650) a été écrite en décembre 1552 celle à Jean Antoine de Baïf probablement en 1580 après la publication des deux premiers chants de la Paedotrophia (ou l'art de nourrir les enfants à la mamelle) de Scévole de SainteMarthe (Bibliothèque de feu M. Arthur Meyer, n° 130) et enfin à celle de Scévole de Sain le 5 juillet 1584. Bibl. Nationale, nouv. acquis. franç. 22938, fol. 117.)

(2) On remarquera que Ronsard écrit ce mot de deux façons différentes dans le corps d'un même paragraphe. En général, il respecte la règle qu'il avait lui-même tracée dans l'Abrégé de l'Art poétique françois Il Tu éviteras toute orthographie su-

votre frère, et à la reyne votre mère ce qui s'estoit passé, vous jouyssiez par la souvenance de vostre plaisir. Mais la souvenance est la meilLeure partie du» plaisir, car l'espérance n'est que par imagination, la fruition est pronte et soudaine, et la souvenance dure longuement (1). »

On voit que ce passage a été écrit par un auteur ayant vécu dans l'intimité de Charles IX et de ses frères. L'allusion à la victoire de Moncontour, remportée le 3 octobre 1569, sur l'armée de Coligny par Henri III, alors duc d'Anjou, est significative. Non seulement Ronsard fut toujours admis dans l'intimité de Charles IX, « Charles, qui fut mon tout, mon bien et mon honneur, et qui, selon Guill. Colletet, l'aimoit jusques au point de luy escrire souvent et mesme de ne pouvoir vivre sans luy », mais il reçut le jeune Roi, accompagné de Catherine de Médicis et du duc d'Anjou, dans son prieuré de Saint-Cosmeles-Tours, en novembre 1565. Après Montcontour il composa un hymne L'Hydxe de f'aict à la louange du duc d'Anjou, qui fut traduit en latin par Dorât, et que le prince reçut avec faveur (2). D'autre part, le discours n'a pu être rédigé que par un écrivain versé dans l'étude de la philosophie. Cette condition est remplie parfaitement par l'auteur des Hymnes. Sur ce point encore, il existe une preuve décisive. Une phrase du discours offre une analogie si frappante avec quatre vers de L'Hymne de la Hort (1555) que l'origine commune ne peut être mise en doute

Aussi ce grand saint Paul jadis desiroit estre Desllé de son corps pour vivre avec son Maistre Et ja luy taraoit trop qu'il n'en sortoit d-hors Pour vivre aveque Christ, le premice des morts. Voici ce que devient, dans le discours cette réminiscence de l'épitre de saint Paul aux Philippiens (chap. I, verset 23)

« Mesme se grand saint Paul dit « Je » vouldrois estre dissous de ces agita» tions et perturbations matérielles, » c'est-à-dire du corps pour contempler » parfaittement Dieu. »

La doctrine platonicienne sur les rapports de l'âme et du corps était si familière à Ronsard qu'il avait esquissé sa réfutation dans un des « Sonnets pour Hélène » (livre I, sonnet XLI)

Bien que l'esprit humain s'enflé par la doctrine De Platon, qui le chante influxion des cieux Si est-ce sans le corps qu'il seroit oci:eux Et auroit beau vanter sa céleste origine. Enfin, et ce sera notre dernière remarque, il est impossible de ne pas reconnaître « la verve et l'éclat du style » que Sainte-Beuve admirait justement chez Ronsard prosateur, dans la péroraison du Discours.

« Or, Sire, de cela que nous sentons en nous mesmes et qui est en nous mesmes, il n'en fault parler à Aristote ny à Platon. Car il fault en cela se servir de tesmoing. Nous pouvons bien tromper les autres, mais nous ne sçaurions nous tromper.

» Or pource que, mille foys, j'ay senty des joyes extremes et des tristesses, j'en parleray comme de mon fait. » Je confesse avoir été plus esmeu, plus tourmenté de la tristesse que de la joye, car volupté, plaisir, resjouissance, joye sont totalement amies de nature qui m'ont fait rire, sauter, danser, jouer et tressaillir d'aize.

M Au contraire, la tristesse ennemie de nature m'a rendu chagrin, despit, hagard, farouche et refrongné.

» Or pource qu'entre deux extrémités il n'y a point de comparaison, toutesfois, Sire, pour obéir à vostre comnandement, je concluray que la joye, d'autant qu'elle est dilatée et respendue, n'est pas si violente, si forte, si aigue, si véhémente que la tristesse qui nous aporte une grande perturbation tout soudain et, tout à coup, nous presse, nous serre et nous estoufe le cœur. Nous sommes persuadés que l'études de ce document rarissime intéressera tous les amis de Ronsard, ainsi que les amateurs de manuscrits et d'autographes. Qui sait si un jour on n'exhumera pas d'une bibliothèque quelques pages de l'écriture de Molière, dont on ne connaît, hélas 1 que la signature? Nous tenons à remercier ici M. Gaucheron", l'érudit et distûngué archiviste paléographe, qui dirige actuellement la publication du catalogue de notre collection d'autographes, pour les recherches qu'il a faites sur ce manuscrit de Ronsard, et les indications bibliographiques qui nous ont permis d'identifier un document demeuré si longtemps anonyme,

André Pascal

perflue et ne mettras aucunes lettres en tels mots si tu ne les profères, au moins tu en useras le plus sobrement que tu pourras en attendant meilleure réformation. » Rien qu'à ce point de vue, le Discours mériterait une étude spéciale.

(1) On retrouve la même pensée dans l'Elégie VII, à Genèvre

Soit que la volupté soit trop tost périssable, Soit que le souvenir d'elle soit plus durable; Bref je ne sçay que c'est, mais certes je sçay bien Que j'aime mieux absent qu'étant près de mon [bien.

(2) Le poète ne manqua pas d'évoquer la bataille de Moncontour dans une des pre-' mières pièces qu'il dédia à Henri III, à son retour de Pologne

Celui qui la chanta, ravi d'esprit alla

Sur les bords de Permesse, aux Muses nl parla, Les entretint de vous, et vous fit un tel hymne Que la langue superbe et gregeoise et latine Tournèrent son français. fécondant par ses vers Votre nom admirable en ce grand univers.

Turkey-Cockl

Un harem emplumé dindes, poules, pintades. Un petit coq y glissait des œillades;

Et, sous son grand frac noir rougi du grand S'y pavanait maître Dindon [cordon, n Glouglouglouglou Pardleu, vive la vie 1 De moi seul,- aussitôt que je m'entends ou vois, Mon oreille est charmée et ma vue est ravie. Le paon lui-même envie

La basse chromatique où sait rouler ma voix; Et mieux que lui je fais la roue 1

L'amoureuse nature a semé sur ma joue Des constellations de lapis-lazuli;

L'or bruni du soleil en mes yeux pers se joue; Et mon beau jabot noir est encore embelli De votre gloire, ô caroncules rouges!

Toi, méchant petit coq, qui viens rôder autour Des Dames de ma Cour,

Glouglou glouglou! Gare à toi, si tu bouges Se gobant, se gavant, se bouffissant de soi, Ainsi du poulailler maître, seigneur et roi, Glougloutait notre personnage.

Midi sonnait alors au clocher du village « Dinn, din, don! répétaient les cloches. Dinn; [din, don »

« Pardon, Sire, pardon 1

Votre (Majesté d'Inde a-t-elle ouï l'hommage "? Risqua le petit coq.

Dinn, din, don Dinn, din, dont l »

Et, d'un geste de grâce, aux voix de la prière « Merci, Cloches, merci répondit le Dindon. Tout fat est, comme lui, Grand-Turc à sa manière De la gent dindonnière.

Achille Paysant

UNE LETTRE DE_y.WEISS

La Revue des Deux Mondes, dans son dernier numéro, publie, en même temps que l'étude de M. Léon Bérard sur les humanités dont notre excellent collaborateur M. Louis Gillet a si magistralement traduit l'esprit, des lettres de J.-J. Weiss, qui ont ce tour charmant que ce délicieux lettré savait donner à la moindre phrase sortie de sa plume. Ces lettres sont adressées à MEe Sophie Raffalovich. Nos lecteurs nous sau.ront gré de leur donner une idée de cette aimable correspondance, en plaçant soua leurs yeux un de ces morceaux d'une littérature si délicate.

Fontainebleau, 2 janvier 1886.

C'est la Dame. Je l'avais laissée, à Fontainebleau. C'est encore une autre. J'ai ouvert ce matin mon tiroir à Fontainebleau pour prendre un papier à lettre de la Dame. Elle regarde quelqu'un qui part du côté de la mer et elle se demande avec mélancolie quand on reviendra, ou neut-être elle vous envoie tous les vœux profonds que je fais pour votre bonheur en cette année et en toutes celles qui viendront. Tout ce qui peut vous rendre heureuse m'est doux. Je suis venu ici pour mon service d'aujourd'hui samedi. Je suis parti jeudi soir de Paris, je voulais jouir du jour de l'an dans ma petite ville de province. Naturellement, j'étais debout à cinq heures du matin. Le général commandant l'Ecole d'artillerie et du génie demeure au château, dans le même pavillon que moi, la glacière à côté de la mienne. J'attendais avec impatience la musique des chasseurs à cheval qui ne pouvait manquer de venir donner une sérénade au général. J'étais un peu surpris qu'à cinq heures et demie du matin elle ne fût pas encore arrivée. La neige tombait. Mais c'était tant mieux. Par la neige, la musique du jour de l'an est bien plus jolie. A six heures, j'attendais toujours la musique. A sept heures, le gardien de la bibliothèque entre chez moi pour prendre mes ordres. « Et la musique? lui dis-je. Quelle musique ? La musique des chasseurs. Elle ne vient donc plus donner la sérénade dans la cour d'honneur? Oh I Il y a dix ans et plus que cela ne se fait plus. Monsieur va-t-il se jointdre au cortège pour aller chez les autorités ? » J'étais tout dépité et tout colère. C'était mon intsntion 1 Mals pourquoi irais-je faire un cortège pour me rendre chez les autorités quand il n'y a pas de sérénade? Pas de musique, pas de cortège 1 Tout s'en va, tout, tout Plus de processions Plus de sérénades au jour de l'an. Et dls croient, là-bas, à Paris, qu'il vont pouvoir trouver un président du conseil des ministres? » Je suis resté chez moi, à lire. J'ai décroché dans la bibliothèque de Fontainebleau un roman du temps passé dont le titre m'a plu. Devinez le titre ? Sophie ou le Triomphe des grdces sur la beauté. J'ai passé ma matinée à le lire. Ce livre n'est pas aussi joli que le titre. C'est un roman comme un autre, avec seulement des scènes honnêtement agréables. Une jeune fille pauvre est aimée d'un lord puissant et, après beaucoup d'histoires, elle l'épouse. Le livre est de vers l'an 1770 il est traduit et imité de l'anglais par un anonyme qui écrit la langue solide et coulante de ce temps-là, de' sorte que, malgré l'insignifiance du fond et à cause du nom, qui sert de .titre, ce m'a été un charme de le lire. J'ai fait quelques recherches sur l'auteur qui s'appelait Mme Lennox. C'est un des auteurs anglais qui ont le plus écrit avec succès au dix-huitième siècle. Elle a eu entre autres une idée que j'ai connue autrefois. J'en aurais tiré bon parti du temps que j'écrivais sur le théâtre. Elle a fait un Shakespeare illustrated. Cela veut dire, jo pense, Shakespeare expliqué. Elle recueille et conte en ce livre toutes les légendes dont Shakespeare a tiré ses pièces, et voici l'idée elle s'attache à démontrer que Shakespeare n'a fait que gâter ces légendes simples et dramatiques, en y ajoutant toute sorte de fadeurs grossières et grotesques de son cru. Ah le bel article


que j'aurais fait, si j'étais venu plus tôt à Fontainebleau, si j'avais connu plus tôt les aventures de Sophie si Sophie m'avait fait rechercher ce qu'était Mrs Lennbx, et que Mrs Lennox m'eût donné l'opinion d'une savante anglaise du dixhuitième siècle sur Shakespeare

La tentative de séjour que je viens de faire à Fontainebleau n'est pas gaie. J'avais fait installer une couchette dans mon cabinet, qui est la pièce la moins, froide de l'appartement. J'y ai fait un feu d'enfer et j'ai eu froid tout de même la nuit, malgré quatre couvertures de laine. Tous mes vœux à vos parents et jouissez de ma part au soleil qu'en ma Sibérie je ne vois point. J.-J. Weiss Courrier

des Lettres

j$j Les études.romanes en France viennent de marquer un coup heureux avec la publication des poésies complètes du troubadour Peire Vidal, due à M. Joseph Anglade, qui n'avaient été éditées jusqu'ici qu'en Allemagne. Peire Vidal, qui appartient au douzième siècle, est classé parmi les plus grands troubadours, C'est de plus une figure originale, autour de laquelle la légende a brodé mainte aventure amusante.

Le professeur J. Anglade, auquel on devait déjà une édition du troubadour Rigaut de Barbezieux, un volume sur Les Troubadours, une Histoire de la poésie méridionale au mopen dge, une Grammaire des ïangues romanes, est un de nos plus brillants romanistes.

gjy M. Gustave Simon publie, dans la » Revue de France, un poème inédit sur la mort, adressé à Victor Hugo en 1858 par Paul Verlaine, alors âgé de quatorze ans. En voici le quatrain finâl

Mais, tout en dédaignant la mort et ses alarmes, Hugo, tu t'apitoies sur les tristes vaincus;

Tu sais, quand il le faut, répandre quelques [larmes,

Quelques larmes d'amour pour ceux qui ne sont [plus.

Comme, à quatorze ans, le grand poète ne pouvait être maître de sa forme, on peut croire qu'il n'était pas encore très fixé sur les règles de la prosodie.

(& Parmi les commandeurs de la Légion d'honneur de la dernière promotion militaire figurait le colonel du génie P. Gros- Long. Tout le monde ne sait pas que le colonel Gros-Long n'est autre que l'écrivain Pierre Devoluy, qui fut « capoulié » du Félibrige. Très beau poète et orateur provençal, Pierre Devoluy a publié en langue française un très beau roman, Le Psaume sous les Etoiles. Installé à Nice, il collabora régulièrement à l'Eclaireur, où il donne des articles littéraires très goûtés. $sj Un prix médico-littéraire.

Il y aura, le 9 octobre, un an qu'ont eu lieu les obsèques du docteur François Belme. Quelques-uns de ses amis ont eu la pieuse pensée, pour perpétuer son souvenir, de publier tout d'abord un choix de ses meilleures chroniques. Ils ont pris, en outre, l'initiative de fonder un prix (annuel ou biennal suivant l'importance des sommes recueillies), ..qui. posterait .son nom eU serait attribué à la meilleure œuvre de vulgarisation médicale. Ils oeuvrent à cet effet une souscription parmi tous ceux qui ont aimé l'homme et admiré l'écrivain. j$j M. André Reuze va publier ces jours-ci La Vénus d'Asnières ou Dans les ruines de Paris, anticipation satirique dont l'action romanesque des plus mouvementées se place en 2924. Cet écart de mille ans permet à l'auteur de juger nos mœurs avec quelque ironie.

j$j Iwan Gilkin, grand poète et grand critique, était parmi les directeurs de, la Revue Belge. Vivante et agissante, cette jeune revue se signale chaque quinzaine ,par des articles où la vie contemporaine est étudiée dans toutes ses manifestations. Le dernier numéro nous apporte, établi par M. Pierre Goemare dans un substantiel article :.Le Jeu des Pensées et des Maximes, le bilan critique de tous les recueils de cet ordre parus ces temps-ci. M. Emile Char'dome définit l'oeuvre du peintre belge Louis

« LA CHATELAINE DU LIBAN n

Deux ouvrages viennent d'être inspirés par lady Stanhope un roman de M. Pierre Benoît, qui transpose l'histoire vraie, de la nièce de Pitt, et une étude de Mlle Henry Bordeaux.

Le roman de M. Pierre Benoit, récit contemporain, est fait avec cette adresse et ce charme qui surprennent èt éveillent la défiance. On en est' arrivé, aujourd'hui, à redouter un récit trop plaisant, de lecture facile, et qui ne demande que de l'attention et de la bonne volonté.

Littérature de chemin de fer, dit-on, qui n'éveille aucun intérêt véritablement intellectuel. L'hédonisme est mal vu. L'hermétisme est comme une garantie de la valeur d'un ouvrage.

Certes, Guy de Maupassant ou Alphonse Daudet ont bien fait d'écrire il y a quarante ans. Jack, Bel Ami, Le Nabab sembleraient manquer de densité. Quelques ësprits d'élite ont mis à la mode l'effort intellectuel. Mais pour un Valery, et parmi les plus jeunes, un Cocteau, 'un Montherland, un Drieu La Rochelle, que de romanciers et de poètes aussi difficiles, comprendre que des techniciens dw verbe ou de l'idée métaphysique, qu'il s'agisse de psychologe où'simplement de langage. Parmi les meilleurs, quelques-uns sont à michemin de la science et de l'art, Mauriac, par exemple, Mac Orlan, Alexandre Arnoux, ou s'enfoncent dans la nuit dédaigneuse, comme Aragon avec ses Paramètres. Si l'on veut plaire tout sim- plement, amuser, créer cette ambiance qui rend tout vraisemblable, on est rapidement suspect, surtout si l'on a du succès. Paul Morand a très adroitement mêlé ces éléments de pittoresque, de isingularité, qui permettent de séduire en donnant au lecteur une impression d'art. Il y a aussi les cas exceptionnels d'Hemon et de Radiguet.

Pierre Benoit a conquis l'opinion par j ta fantaisie, ses inventions qui demeu- 1

Reckelbus, et la critique littéraire d'Iwan Gilkin sa dernière est un long éloge du livre de M. F. Ossendowski Bêtes, hommes et dieux. Enfin, M. Ernest Jaubert y donne Trente-quatre quatrains moraux, dont celui-ci

Le bonheur dresse dans l'azur

Un palais où nuLm,pénètte,

Car ce palais est clos d'un mur

Qui n'a ni porte ni fenêtre.

Les Quarante-Cinq

Les Souvenirs

de M. Henri Gervex M. Henri Gervex vient de publier ses Souvenirs qu'a recueillis et rédigés notre collaborateur M. Jules Bertaut.

On sait combien le grand peintre a été mêlé à la vie parisienne depuis cinquante ans et l'on se doute de la quantité d'anecdotes, de petits portraits et de savoureuses histoires que peuvent renfermer ces alertes mémoires. On sait aussi que M. Henri Gervex' avait été chargé de peindre le tableau officiel du couronnement du Tsar Nicolas II. Invité à la cour de Russie, il a pu approcher dans l'intimité le dernier Tsar et l'Impératrice, et l'on trouvera dans son livre les pages les plus curieuses sur l'entourage de l'infortuné souverain. C'est un épisode de cette partie de ses Souveuirs que nous donnons ci-dessous. Le grand-duc Wladimir, directeur des Beaux-Arts, ayant aimablement mis à ma disposition une grande salle dans l'Académie de peinture, j'allais, chaque jour, de l'autre côté de la Néva, travailler dans ce magnifique édifice. Que de fois l'aurai-je fait, ce trajet en traîneau sur la glace, dans le silence infini de l'immense ville endormie sous son manteau de neige

Un.jour, je fus averti par le grand-duc lui-même que l'Empereur me ferait l'honneur de venir.voir mon esquisse. Vous jugez quel intérêt j'attachais à cette visite qui était de la plus haute importance pour l'accuoil que la Cour et la ville réserveraient à mon travail. Nicolas II arriva, très .simple, dans son unciforme de Préobrajenski, accompagné d'une dame de tournure fine et gracieuse qu'une vague ressemblance me fit prendre pour la sœur de Sa Majesté. Elle me parla longuement, s'informa de malle détails, et ce n'est que lorsqu'elle fut partie que j'appris que c'était l'Impératrico mère qui avait daigné s'intéresser à mon oeuvre.

J'ai su, depuis, qu'on lui avait conté mon erreur et qu'elle avait été à la fois flattée et amusée d'avoir été prise pour sa fille. Il paraît qu'elle s'écria d'un ton comique « Oh pauvre Xénia » J'eus d'ailleurs, dans la suite, l'occasion de revoir l'Impératrice au PalaisRouge, où elle m'avait donné rendezvous pour une séance de portrait. Et c'est même un des souvenirs les plus amusants de mon séjour à Pétersbourg. Imaginez-vous que Sa Majesté avait eu l'extrême obligeance, afin que je pusse avoir des documents très-exacts, de faire venir du musée de Moscou le manteau, la robe et les bijoux dont elle était parée le jour du couronnement, et elle s'en était revêtue pour la séance de ..pose qu'elle m'accordait, Et moi, .je. trouvai le moven d'arriver en retard Il est vrai que ce ne fut pas tout à fait ma faute comme on va voir.

J'étais parti de bon matin en habit, cravate blanche avec toutes mes décorations, ma toile et ma boîte à la main. Arrivé à la porté du palais, un factionnaire me barre le chemin, intrigué sans doute par mon attirail de peintre. J'essaie de me faire comprendre, d'expliquer ma présence à cette heure insolite, mais le soldat me répond par des Niel Niet de plus en plus énergiques. Puis, devant mon insistance croissante, mes gestes et la volubilité de mes paroles, il finit par me faire signe de le suivre, me conduit dans une petite salle et m'y enferme tout simplement.

Vous concevez mon affolement à la pensée que je suis là, que l'heure passe et que l'Impératrice m'attend. Je tape è la porte comme un sourd, tant et si bien qu'on finit par accourir, mais, encore une fois, il m'est impossible de me

rent dans 1a lignée traditionnelle, ses types de femmes étranges et baroques, l'arrangement des péripéties. De très notoires personnalités lui gardent rancune, mais le public le recherche. Je ne crois pas que La Chatelaine du Liban vaille L'Atlantide ou Mademoiselle de La Ferlé. Telle qu'elle est, cette romanesque aventure séduira beaucoup de gens, même parmi les lettrés. D'ailleurs, Pierre Benoît est lettré lui-même. Il choisit un genre d'apparence, populaire, mais on sent bien que seul un écrivain peut accomplir ce tour ue force de; retenir l'attention car des fables dont on a pu faire jusqu'à des romans-cinématographiques, montés comme un mécanisme d'horlogerie. Il joue avec ses lecteurs comme. le. chat avec la souris. La souris proteste, mais elle finit par être mangée. Et Pierre Benoit, indifférent aux réserves, se contente d'amuser avec un art qui paraît simple, mais qu'il ne faut pas confondre avec tel épisode de audex ou de Fantomas.

Cette fois-ci, le sujet est double et fort beau. Lady Stanhope, curieuse figure du xixe siècle, plane sur le récit. Elle ne ressemblait pourtant guère à l'héroïne qui est chargée de la rendre vivante à nous, contemporains, qui l'avons ou-' bliée.

Mlle Pàule Henry Bordeaux, qui est une de nos plus jeunes écrivains'et qui l'avenir sourit déjà, nous monire la personne vivante, avec ses particularités, sa puissance mystérieuse et ses ridicules. C'était une vieille fille éternelle, férue de poétisme, impérialiste de la première heure et que sa jeune biographe ne peut se tenir de railler. Elle passait pour belle, mais elle mesurait plus d'un mètre quatre-vingts, et était robuste comme un homme. Son pied, dont elle était fière, était mince, cambré, mais si long, qu'un petit chat pouvait passer entre le alon et la semène. Instruite, érudite même, enragée de politique, dévorée du désir du pouvoir, elle méprisa le mariage, sinon le succès. Elle savait plaire. Après la mort de son illustre parent, dont elle était ou voulait être l'Egérie, elle émigra en'

faire comprendre et les soldats qui m'entourent me regardent avec une défiance de plus en plus grande lorsque, heureusement, un nègre, cuisinier au palais, vient à passer. Il sait le français je suis sauvé 1

Effectivement je puis m'expliquer, et quelques minutes plus tard je suis conduit avec de grands signes de respect dans les appartements de Sa Majesté. Je suis en retard, j« afaxcuse en contant mon aventure qui fait la joie de la grande-duchesse Xénia et du grand-duc Michel, très jeune alors tous les deux, et qui ne peuvent retenir leurs éclats de rire malgré les observations de leur précepteur française.

J'ai connu plus tard un détail bien curieux sur mon sauveur nègre. C'était un descendant authentique des noirs amenés par Napoléon Ier avec ses mamelucks pendant la campagne de Russie et, de père en fils, on avait conservé l'usage du français dans sa famille. Quelques jours après cette séance mémorable, une lettre du ministre de la Cour me prévint que la jeune Impératrice m'accordait, elle aussi, l'honneur de plusieurs séances de pose. Encore ur,a fois il me fallut endosser mon habit de grand matin, après avoir fait, la veille, à l'aide de photographies, une esquisse de Sa Majesté.

Tous ceux qui, comme moi, ont connu l'impératrice Alexandra à ses débuts dans le rôle écrasant de Tsarine de toutes les Russies et qui l'ont vue si peu audacieuse, si effacée, n'aimant que la vie bourgeoise entre son mari et ses enfants, ont eu peine à imaginer qu'elle ait pris pifus tard une part si active dané les affaires de 1 Etat et joué un rôle si important'à la veille de la Révolution.

Lorsqu'elle devait faire avec l'Empereur une entrée dans une fête, elle rougissait jusqu'aux épaules. Il est vrai qu'elle avait une peau d'une finesse remarquable, exagérée, état vraiment maladif se communiquant dans na famille par les femmes et provoquant chez les enfants mâles des hémorragies souvent mortelles. On sait que c'était l'affection dont était atteint l'infortuné Tsaréwitch et qui causa tant d'angoisse à son entourage.

Des preuves de cette timidité, on en avait tous les jours à la Cour, et il me fut donné, pour mon compte, d'en connaître une.

Un jour où elle daignait poser pour moi, je croyais pouvoir peindre sans souci de l'heure. Or, elle devait assister à un déjeuner officiel et commençait déjà de se trouver en retard, mais elle craignait de gêner mon travail en me donnant congé et réprima seulement quelques gestes d'impatience. C'est moi qui, les ayant aperçus, me levai tout de suite en m'excusant.

De caractère très doux, l'Empereur avait le souci de plaire en certaines occasions. C'est ainsi que dès son arrivée en France, à Cherbourg même, il dit au président Félix Faure

Je vous serai très obligé, monsieur le Président, de m'indiquer tous les usages nationaux et toutes les habitudes, afin d'éviter tout ce qui pourrait chojjuer,les. Français. Pendant une des premières promenades à travers Paris, où il fut acclamé avec délire, il regardait rêveusement cette jolie foule parisienne faite de midinettes, de femmes élégantes, de gavroches, de gens corrects et d'ouvriers endimanchés. Et soudain, songeant sans doute à ses moujicks de là-bas, il dit au Président assis à ses côtés, dans le carrosse de g ala

Mais où donc est le peuple de Paris ?

Et Félix Faure de répondre

Mais autour de vous, Sire.

J'ai été témoin aussi, une autrefois, de la grande simplicité du ménage impérial. C'est encore à propos de mon tableau. Le Tsar m'avait accordé une séance de pose, mais avait négligé d'endosser l'uniforme exact qu'il portait le jour du couronnement. Je me permis de le lui faire observer, et j'osai lui demander s'il ne lui serait pas possible de changer de vêtement.

Asie-Mineure, et ne quitta plus ces ré- gions enchantées et dangereuses. Une légende s'est formée autour d'elle. On en fit une sorte de reine due Palmyre, travaillant à reconstituer un royaume, et travaillant surtout pour assurer le prestige de l'Angleterre en pays islamique. Elle se déguisait en homme, ce que sa stature, sa santé, son courage lui rendaient faciale. Elle agita les peuplades arabes, diruses, syriennes. Dans un château désert et romantique, elle fut une sorte de Monte-Cristo femelle et anglaise. Mais il lui manqua, la grâce et la poésie des aventures amoureuses, qui sont la gloire des femmes. On n'a pour elle qu'une médiocre sympathie en lisant l'ouvrage de Mlle Bardeaux, qu'elle a pourtant intitulé (d'après Lamartine) La Circé du Désert. Circé, sans véritable adorateur, et dont le rôle demeure incertain. Ce .lui être une bonne Anglaise. Ce ne. fut pas une héroïne de roman. M. Pierre Benoit a senti le point faible de nette trop robuste dame il en a fait en la situant à notre époque et en modifiant bien des détails une ravissante, une séduisante aventurière. Tout de suite, et malgré ses fautes, elle conquiert le cœur. C'est bien ce qu'une femme a de plus intelligent à faire. L'aventurière anglo-russe sera belle, vulnérable, dangereuse à la fois. Elle aimera, ce qui !a conduira à deux doigts de sa perte. On l'imagine de taiLle moyenne, blonde, éclatante etparée, victime d'un destin plus fort qu'elle.

Mais l'intérêt de cette Chatelaine dru Liban, ce sera l'évocation du monde qui l'entoure, des personnages secondaires qui, pour la. plupart, sont admirablement compris. Evidemment, Beyrouth, aux environs de 1924, est un singulier endroit qu'évoque, lui aussi, avep vigueur M. Edouard de Keyser, dans Quand l'Amour a passé, livre que toutes les femmes goûteront et qui mérite cette faveur. La Beyrouth, de M. Pierre Bénoit, un peu plus complexe, peut-être moins exacte, semble un champ clos où Anglais et Français luttent, non plus botte contre botte, mais ruse contre ruse. Le rêve de lady Hester Stanhope semble repris par les officiers délégués

Mais certainement, me répondit-il avec sa bonne grâce habituelle. Et il passa rapidement dans la cham«bre voisine, laissant la porte entr'ouverte. Je vis ainsi l'Impératrice qui, sans plus de façon, l'aidait à enfiler les manches de son nouvel uniforme ̃ Cette petite scène très bourgeoise était soulignée étrangement par la présence de deux cosaques, sabre au clair, qui se tenaient devant la porte. Un tel appareil militaire se retrouvait à chaque pièce du palais et il paraît qu'il avait lrort impressionné l'Impératrice dans les premiers temps de son mariage. Du moins, elle-même m'a raconté qu'ayant voulu passer de son appartement' dans celui de l'Empereur, elle s'était heurtée à chaque porte à des cosaques et qu'elle r'avait pas osé sortir de clzez elle Je la vois encore, lorsqu'elle assistait aux séances de\pose de son impérial époux, debout devant les larges fenêtres regardant rêveusement la. Néva couler sous ses yeux, ou bien regardant distraitement la forteresse Saint-Pierre-etSaint-Paul.

Un jour, le peintre Becker, qui avait peint le couronnement d'Alexandre III, obtint la permission de venir avec moi photographier Nicolas II. Nous apportâmes un appareil et, aidés d'un spécialiste, nous nous mîmes en devoir d'opérer, afin de posséder un document précis sur l'Emnereur.

Becker, qui était haut comme une botte, se baissait chaque fois qu'il passait devant l'objectif, croyant qu'il gênait l'opérateur. Cette mimique me paraissait si cocasse que je ne pus m'empêcher de lui crier

Tiens-toi donc droit, tu n'as rien à craindre

Amusés par cette petite scène, Leurs Majestés éclatèrent de rire.

Ils étaient si jeunes, tous les deux, et ils avaient si peu l'occasion de se divertir 1

Comme je me sens vieux' dit devant moi Nicolas II le jour de,ses Une autre fois, le soir, à la sortie du théâtre, comme nous passions près de lui, il m'interpella familièrement Vous allez maintenant prendre du thé autour d'une table ronde, n'est-ce pas ? me dit-4il. Et moi, savez-vous ce que je vais faire ? Je vais signer des permissions une partie de la nuit. Car on lui donnait à signer les permissions des officiers de sa maison, tout comme à un capitaine I Et ceux qui quittaient la Russie ne disaient pas qu'ils s'en allaient en France, en Allemagne ou en Angleterre, mais bien en Europe 1 On saisit la nuance, elle expliqué bien des choses.

Comme la vie de cour et les exigences du protocole devaient leur peser, à l'un et à l'autre L'ennui, la timidité, la tristesse même se peignaient sur leurs traits à chaque instant.

L'Impératrice évitait les fêtes le plus possible, ce qui occasionnait bien- des regrets autour d'elle.. On soupirait en songeant au règne si brillant due l'Impératrice mère, où les dîners, les bals, les grandes réceptions se succédaient pendant tout l'hiver et une partie de l'été, où les souverains, étaient pleins d'entrain pour le plaisir et façonnés, pour ainsi dire; de longue date, d'apparat.

A ce propos, la grande-duchesse Wladimir nous contait une anecdote amusante. Elle nous parlait de l'éducation que les princesses appelées à régner devaient recevoir pour éviter toute gaucherie et toute timidité. Elle nous disait, en particulier, comment, dans sa jeunesse, on la forçait à faire le tour d'une des salles du palais de son père, le duc de Mecklembourg, à s'adresser il chaque chaise vide garnissant les murs et à dire un mot aimable à chacune, comme si ces sièges étaient occupés par des personnages de cour, des princes ou des ambassadeurs

Etait-ce le résultat de cette éducation ? J'ai rarement vu recevoir avec une aisance et une grâce comparables à celles de S. A. la grande-duchesse Wladimoir. Ceux qui ont eu l'honneur d'être de ses amis n'oublieront jamais son bienveillant accueil, non plus que la noblesse de son maintien.

aux missions britanniques. Et le bureau de renseignements militaires français se donne beaucoup de mal pour ne pas se laisser tourner, abuser par certains amis de la France, qui vendent à l'occasion des balles anglaises aux indigènes, parfois nos ennemis. Le capitaine Domèvre, le héros principal du récit, est convalescent d'une de ces balles qui s'est logée dans son épaule. Dès la page douze, le duel s'engage entre lui et le major Hobson, un compagnon d'arme du temps de la grande guerre, que Pierre Benoit décrit ainsi galant homme, beau bridgeur, solide buveur, un vrai gentleman. Nous sentons passer tout de suite le frisson qui vient de notre enfance, et qui nous secouait au récit des luttes de d'Artagnàn et d'Athos, servant, l'un la Fronde et l'autre Mazarin, ou plus exactement nous voyons s'évoquer dans notre mémoire le Noir-Commin du Capitaine Fantôme, et César de Cabanel, héros d'un raman d'aventure qui est presque un chefd'œuvre, quoique de Paul Féval. Mais à ce frisson, à cette réminiscence, se joint un je ne sais quoi d'ironie, d'intelligence consciente, qui classe Pierre Benoit très à part. On se dit qu'un P.-J. Toulet, s'il en avait eu la patience, eût parcouru avec un contentement sarcastique La Chaussée des Géants ou L'Atlantide. Ne persistons pas à voir en Pierre Benoit un romancier populaire. Ptus serré dans sa forme, plus ramassé dans son élan, il eût évoqué Stendhal ou Mérimée. S'il a du succès, s'il est fait pour plaire, disons-nous qu'il est la victime de ce don que le ciel accorde aux vrais conteurs.

Donc, Domèvre et Hobson sont amis, mais l'un l'Anglais est à la hauteur de sa tâche l'autre, le gentil capitaine Domèvre, demeure très handicapé il n'a pas le goût passionné de servir. Pourtant, il est bon Français et bon soldat. Mais Benoit a finement indiqué la différence. Ces qualités ne sont pas de même valeur chez l'Anglais, féru d'impérialisme, soutenu, poussé par un puissant empire (déguisé parfois sous les apparences du socialisme, un socialisme aboutissant à la revue de Spithead), et chez le Français, républicain, qui vaut

L'Impératrice fit à Mme Gervex le grand honneur de lui accorder une audience particulière. Sa réception, fut pleine de bonne grâce et de simplicité. Elle s'informa de notre fillette laissée à Paris, de mes travaux, du tableau du couronnement, dont on commençait à .parler beaucoup à Pétersbourg. Elle fut charmante comme toujours, mais avec cette nuance de tristesse qui la caractérisait. Cependant, le départ de sa visiteuse fut marqué d'un petit incident qui amena sur le visage de la souveraine un sourire amusé.

Le protocole était de faire trois révérences à reculons en prenant congé et à aucun moment bien entendu il ne fallait tourner le dos à Sa Majesté. Consciencieusement, Mme Gervex s'occupait à faire ses trois révérences en reculant de plus en plus, mais, ayant aperçu en entrant une multitude de petites tables encombrées de bibelots qui se trouvaient maintenant derrière elle, la terreur lui vint d'en renverser une et de provoquer une catastrophe. Aussi, tout en regagnant la porte, jetait-elle entre ses saluts des regards inquiets à droite et à gauche, ce qui parut divertir beaucoup Sa Majesté.

Henri Gervex

LES LIVRES DU JOUR

Les Miracles de l'Antéchrist

par Selma Lagerlôf

Stock, éditeur

Dans l'excellent avant-propos qu'il a mis en tête de la traduction de T. Hammar, M. Lucien Maury, l'un des écrivains de Franche qui connaissent le mieux la littérature scandinave, dégage, avec une netteté et une profondeur de critique et d'historien, le caractère particulier de cet ouvrage dans l'oeuvre du grand poète romancier de la Suède, Selma Largelôf.

Dans les autres écrits, déjà traduits, de Selma Lagerlôf dominaient naturellement les caractères essentiels de l'imagination et de l'âme Scandinaves le rêve, l'inquiétude intérieure, le scrupule, une austérité mystique dans la conception du monde et de la vie. Mais vous avez vu, au matin brumeux, le soleil dissiper, en quelques rayons, les nuages?. Ainsi furent soudain illuminées les âmes d'un Beethoven, d'un Goethe, d'une Selma Lagerlôf par la clarté du midi de la France ou de l'Italie. Alors la tiédeur des mers, la netteté des contours, l'intense vitalité des êtres, toute la païenne sensualité éparse se découvrirent en une fulguration.

Il est un point, d'ailleurs, par où la précise imagination latine et le rêve Scandinave se peuvent rapprocher la légende. Un poète venu de Suède en Sicile, par exemple, malgré le changement de climat physique et moral, se retrouvera donc, au moins en partie, en pays de connaissance, s'il se plaît à in- terroger les humbles et à se documenter par le folklore.

Telle fut l'aventure de Selma Lager- lôf.

<EMe a- fait un voyage en Sicile. Elle a découvert en Sicile le monde méditerra-'néen, le soleil et la mer, l'antiquité giréco4atine aussi et sa survivance légendaire. C'est avec ses impressions qu'elle a composé urne sorte de roman dont l'analyse ici trahirait la beauté, car le thème léger qui assemble les chapitres n'est point l'essentiel. Il faut lire ce livre comme un recueil de vers, presque comme un journal alors, il n offre pas seulement l'intérêt de la poésie et de la vérité il constitue encore un curieux et pathétique document de psychologie littéraire, puisqu'il exprime, dans un être d'élite, la rencontre du génie nordique et de l'âme latine.

Le Prince et le Pauvre

par Mark Twain

Fasquelle, éditeur

Dans l'antique cité de Londres, un certain jour d'automne du second quart du seizième siècle, un enfant naquit

surtout par lui-même et non par son gouvernement. Et puis Hobson aime, en dehors du bridge et du whisky, le jeu avant tout. Domèvre, soldat loyal, aime trop les femmes. D'abord Michelle, sa fiancée, qui mourra de chagrin, dénouement un peu excessif à mon gré. Puis la comtesse Orlof alias lady Hester Stanhope ou plutôt son mirage, incarné dans une nature de « petite femme », exotique, mi-anglaise, mirusse, travaillant pour le Service dont elle demeurera l'esclave, sous le nom de comtesse Athelstane. Elle habite dans le Liban, demeure d'été, le Kalaatel-Tohaia, qu'Hester Stanhope ha.bita également. La comtesse Athelstane-Orlof bénéficie de cette atmosphère de légendes. Elle y gagne un prestige que Pierre Benoit lui confère, comme on met, aux joues d'une femme trop pâle, un peu de rose, sur ses épaules quelconques un magnifique collier de perles. Comme il poétise le Kalaat-el-Tohaia en nous traduisant les mots arabes Château de la Pureté. Ce mélange de réalisme, qui rappelle le talent du reporter, et de signification symboliste des choses, ces rapprochements, ces concordances secrètes, forment avec l'art de se moquer sans en avoir l'air, l'essence même du génie mal défini de Pierre Benoit, romancier.

Quand la comtesse Athelstane dit que la vie de lady Hester Stanhope a comporté de telles singularités grandioses, que sa vie à elle, comtesse Orlof, n'en sera jamais qu'un pâle reflet, elle dit vrai. Mais le souvenir de l'extravagante Anglaise ajoute à la silhouette de Athelstane un je ne sais quoi d'émouvant. On oublie que ce n'est, après tout, qu'une coureuse d'aventures médiocres, ayant l'amour pour moyen, pour fin l'argent. Et le Liban enveloppe le capitaine Domèvre et cette véritable Circé d'un caractère qui élève leur petite histoire et lui donne quelque chose de plus général, de plus pathétique. Le drame, et je le trouve fort émouvant et fort beau, c'est que Domèvre, pour avoir assez d'argent, cet argent que la comtesse Orlof réclame comme son dû en arrive à s'adresser à Hobson, son rival. La scène est très em-

dans une pauvre famille du nom de Ganty. Le même jour, un autre enfant*anglais naissait dans une riche famille l'autre était pauvre. Le hasard fiC d'abord, que les deux enfants se ressent blaiént, et ensuite que, un jour,' 1. deux enfants s'étant trouvés rapproché le prince prêta ses' vêtements au .pàiU* vre, et réciproquement si bien (ju^OÔ les confondit et que le pauvre devint to prince, et réciproquement. A la cour asdglaise, on expliqua les bizarreries dÛ' nouveau prince par une maladie d'4 prit.

On voit donc le développement de ce. roman d'une part, on suit le petit paiïvre, qui réussit très bien dans son ap* prentissag-e royal, et, d'autre part, la série d'aventures par lesquelles le petit prince se. retrouvera enfin sur son trône. L'intérêt de cette fiction?. Pour la bien saisir, n'oublions pas que Mark Twain est un humoriste et un Améri- cain. Comme humoriste, il se plaît aux divertissements die la. satire et, comme Américain, il a voulu donner à cette satire un sens particulier c'est une satire de l'Angleterre.

Evidemment, à lire le livre loyalment, on peut supposer que la moquerie 'porte plutôt sur l'époque que sur le pays. Par exemple, voici un charmant épisode le petit pauvre, qui fait ses dé- buts comme roi, aperçoit de son palais une foule compacte suivant trois condamnés à mort un homme et deux femmes. Il donne l'ordre de faireo comparaître devant lui les coupables il les interroge et découvre qu'ils ont été condamnés sans preuves, l'un pour avoir empoisonné un malade qui éla't mort de sa maladie, les dieux autres, une vieille femme et une petite fille, pour avoir vendu leur âme au diable et avoir, par ce satanique pouvoir, provoqué un orage ravageur. Il les fait mettre en liberté et entreprend de réformer les pratiques judioiaires du royaume. Mais, dans l'ensemSle, on s'aperçoit bien de l'opposition profonde qui', existe entre la. tradition anglaise et l'improvisation américaine. Mark Twa'n ne manque jamais l'occasion de railler le principe héréditaire, puisqu'on le ver' même faire instituer par son pauvre la charge héréditaire de « l'Enfant de fouet ». Chacun sait, en effet, que le prince de Galles, quand il ne travaille pas bien son grec et son latin, doit être puni d'autre part, sa divine personne ne saurait être touchée par quiconque il lui faut donc un camarade qui reçoive le fouet pour lui

Histoires de bonnes et bonnes histoires par Jacques des Gachons

Boudinière, éditeur

Ceux qui connaissent personnellement Jacques des Gachons et qui ont pw apprécier le charme sûr de son amitié' savent combien son caractère et sa vie le prédisposent à une observation à la fois pénétrante .et souriante des intimités, Il sait que les conditions du bonheur ne sont pas, dans nos classes bourgeoises, uniquement morales et qu'il est certaines sortes d'ennuis contre lesquels aucune philosophie ne saurait prévaloir tels sont les soucis du service.

.1 .,Le fait -et- apparu, dans* toute sa bru2" talité, au lendemain de la guerre il n'y avait plus de bonnes. Par une liaison assez naturelle des effets et des causes dans la vie sociale, du moment qu'elles diminuaient en quantité, elles devaient diminuer plus rapidement encore en qualité. Le constat de cet état de choses a été fait officiellement par un discours de M. Marcel Prévost à l'Académie française sur les prix de vertu.

On trouvera donc dans cet amusant et divers recueil de contes nombre d'anecdotes sur cette misère toute nouvelle de la vie bourgeoise et l'on verra avec agrément, dans l'escalier de service », la lutte des Durlurand et des Durlupont à propos d'Anaïk, qui apporte de son pays toutes les exigences. On trouvera aussi d'autres récits, empreints de bonne humeur, faits avec verve et qui parfois nous rappellent quelque grand principe de controverse.

Gaston Rageot

poignante dans sa sobriété. Hobson promet l'argent contre des renseignements qui feront, une fois donnés, de Domèvre un traître à sa patrie. avant de quitter la victime, Hobson résume sa morale d'officier du service secret, avec une cruelle impertinence.

Les conditions pour réussir, c'est d'abord d'aimer beaucoup, d'aimer tau- jours, quelles que soient les circonstances, son pays la seconde, c'est d'être intelligent la troisième, c'est d'être fort, sportif la quatrième, la plus importante, c'est d'être riche.

Hobson assène ces vérités sur la tête du Français heureusement, Domèvre, y gagne une accès de fièvre chaude, et puis est sauvé par le capitaine Walter, chef de poste dans l'extrême Sud, face aux étoiles.

Ces différents caractères d'officiers sont admirablement observés par Pierre Benoit. On peut même découvrir une pensée philosophique et nationale derrière son récit, banmi d'incidents romanesques. Mais le romanesque n'est pas exclu de la vie. La pensée philosophique est la vieille maxime de Démocrite « Le caractère de chaque homme est son Dieu et son Destin ». La pensée ethnographique, si l'on peut dire, c'est que l'Anglais, avec ses rudes disciplines, son idéalisme concret, peut se servir de n'importe quel moyen il sera un misérable, mais il demeurera gentleman. Le Français, mo'ns assuré dans sa foi, moins fermé aux grâces de la vie, d'esprit plus souple, doit être un héros, il y en a beaucoup parmi la petite bourgeoisie ou bien il dégrin- gole et n'est plus qu'une loque humaine. On pense avec émotion aux SaintrCyriens qui chargèrent en casoar au schako, en gants blancs. Ce fut sublime et absurde, mais il représen- taient, comme Péguy, comme tant d'autres qui pratiquent la morale de Cyrano1 Oui, mais c'est bien plus beau lorsque c'est [inutile.

l'essence même, parfaite, magnifique, de notre génie national, où le Gaulois l'emporte parfois sur le Grec. ou le Ro main.

André Chaume!»


AU CONSEIL DE LA S. D. N.

Pour -1a Conférencedu désarmement

Séance du matin Hier matin, à Genève, le conseil a tenu une séance, au cours de laquelle M. Briand a présenté un rapport sur l'offre par laquelle le gouvernement italien proposait de fonder un institut international, dirigé par la Société des nations, pour l'unification du droit international, dans les termes de la résolution de l'Assemblée. Puis il a ajouté

J'ai l'honneur de proposer au conseil 'de voter la résolution suivante

« Le conseil de la Société des nations, 'ayant pris connaissance de l'offre faite par le gouvernement italien en vue de la fondation d'un institut international destiné à unifier le droit international privé, sous la direction de la Société des nations, le conseil se joint à l'Assemblée pour exprime au gouvernement italien sa profonde gratitude pour l'offre généreuse qu'il a bien voulu faire et qu'il a l'honneur d'accepter, au nom de la Société des nations, ainsi qu'it y a été invité par l'Assemblée. » Le conseil accepte la proposition qui figure dans la résolution de l'Assemblée à ces fins. »

Les mesures prises

Genève, 3 octobre.

Au cours d'une dernière réunion qu'il a tenue cet après-midi, le conseil de la S.D.N., après s'être occupé de la question des frontières albanaises, a, sur la proposition de •M. Benès, arrêté les mesures suivantes pour l'application des résolutions votées par T-Assemblée dans la question de la réduction des armements.

En vue de la préparation de la conférence pour la réduction des armements, le conseil a décidé de se constituer en comité du conseil. Les membres titulaires du conseil qui ne croiraient pas pouvoir siéger à ce comité enverront au secrétaire général les noms de leurs suppléants éventuels. Le comité tiendra une première séance le 17 novembre afin d'établir le programme général ides travaux relatifs à l'application de l'article 12 du protocole et à la réduction des armements. Les gouvernements des Etats représentés au conseil sont priés de donner à leurs représentants les instructions nécessaires pour que les grandes lignes de ce programme! puissent être établies le 17 noyembre.

Le secrétaire général invitera- les gou,vernements des Etats membres de la Société, non représentés au conseil, à faire parvenir au comité les suggestions qu'ils estimeraient utiles pour l'établissement de ce., protocole.

Le secrétariat est prié de réunir les matériaux nécessaires aux études économiques et financières. Il puisera ces renseignements dans les documents officiels mis à la disposition de la Société ou qui pourraient lui être fournis par les gouvernements.

La, commission temporaire mixte sera réorganisée et portera le nom de commis-

Mad. Linval, Irma Genin, Ysane MM. DebuBélières).

Aux Mathurins, à 9 heures (Louvre +lJ-66), Bébet et Quinquin, opérette en trois actes ,(ï..Al. Vallée, J. Gaudm, E. Roques Mlles P. Morly, R. Dyane).

A la Comédie Caumartin. à 9 heures, la Fleur d'oranger (MM. Jean d'Yd, Armand Morins, Uamary Miles.Cath, lordaan, Mady Berry, Alice Parys, i. Fernay et Marg. Pierry). Au Théâtre de l'Avenue (Elysées 49 34), à 9 heures, La Grande-Duchesse et te garçon d'étage, comédie en trois actes du M. Alfred Savoir (Mme Charlotte Lysès, M. J. Berry). Aux Deux-Masques, ,;th. Fontaine), à Il heures, Une Nuit d'Amour Le Roi des cocus Le Droit de tuer, drame de MM. Ch. Hellem et Pol d'Estoc, et Le Dindon de ta farce.

A l'Opéra

La prochaine représentation de Parsifal est fixée au mercredi 8 courant.

''̃' La Fiûte enchantée sera reprise lundi soir. A la Comédie.Française

Ce soir, M. Drain jouera pour la première fois le rôle de Lardler dans Monsieur Brotonneau.

Le dimanche 12 octobre, la Maison de Molière donnera en matiné'e une représentation de L'Ecole des femmes, avec MM. Silvain, Dehelly, André Brunot. Léon Bernard Mmes Berthe Bovy et Dussane. Le spectacle sera complète mr Les Fausses Confidences, que joueront MM. ueorges Berr, Siblat, Dessonnes, Croué et Mme Berthe Cerny dans les principaux rOles. (

Mlle Marie Leconte et M. Léon Bernard joue_roiït ce soir à Biarritz Jean ae La Fontaine, .la comédie de Louis Geandreau et M. buillot de Saix, qu'ils ont créée il y a un an et à laquelle l'Académie française a décerné le prix ïoirac.

A l'Opéra-Comique

A la matinée de demain, Mmes Reville, Sibille, MM. William Martin Bourdin, Rousseau, Uupré, Guénot et Mesmaecker seront, sous la direction de M. Fernand Màsson, les protagonistes de La Y'ie de bohème. Le spectacle commencera par Paillasse, avec Mlle Maurey, MM. Fraikin et Henri Albers. A l'orchestre, M. Cotien.

Aux Deux-Masques (théâtre Fontaine) Le Droit de .mort, avec Mlle Djem Dax, et l'hilarant Roi des cocus continuent leur glorieuse carrière. Aujourd'hui et demain, matinée à 3 heures.

Jeudi soir, la Chauve-Souris fêtait, dans un restaurant des Champs-Elysées, l'ouverture de sa saison par un banquet. Portant un toast a J la France, M. Balieff remarqua au fond de :a salle voisine Mme Yvonne Printemps et M. Sacha Guitry. Le directeur de la Chauve-souris alla aussitôt les inviter et but, en leur personne, à tous les artistes français, M. Sacha Guitry félicita M. Balieff de son succès, ajoutant que lui-même était ne en Russie et qu'il aimait la Russie et les Russes. La compagnie de M. Balieff répondit par l'exécution d'un choeur tzigane en l'honneur des deux vedettes parisiennes. Et les soupeurs d'alentour s'associèrent de tout cœur à cette manifestation franco-russe.

C'est M. Baudry qui remplacera feu M. Collen à la co-direction du théâtre de l'Avenue. Pour la répétition générale du Singe qut Parle, M. René Rocher, directeur de la Comédie-Caumartin, maintient la soirée du 8 octobre, date retenue par lui le et depuis dix jours déjà.

Outre La Scintillante, de M. Jules Romails, M. Louis Jouvet se propose de représenter cette saison à la Comédie des Champs-Elysées Topaze, de MM. Léon Régis et François de .Veynes. avec une partition de M. Rolanrl-Mr,- • puel Mariborough s'en va-t-en guerre, de M. § Marcel Achard, avec une partition de M. Geor. ces. Aune La Gonfle, de M. Roger Martin Uu jDard Le Mariage de Monsieur Le Trouhadic, de M. Jules Romains, avec une partition dp M. Auric enfin des pièces de MM. Emile Ma- laud. André Obey, Pierre Lost, etc.

Ajoutons que c'est à notre aimable confrère M. Pierre Scize qu'ont été confiées les délfcates fonctions de secrétaire général.

sion de coordination. Elle sera composée provisoirement de la façon suivante a) Le comité du conseil (10 membres), assisté de

b) Le président ou éventuellement deux membres de chacune des trois organisations économique, financière et du transit (6 membres)

c) Les membres désignés par la commission permanente consultative (6 membres)

d) Deux membres du groupe patronal et deux, membres du groupe ouvrier du conseil d'administration du B. I. T. désignés par lui (4 membres)

e) Eventuellement, un certain nombre d'experts juristes et autres désignés par le conseil.

Le secrétaire général est prié de s'adresser au moment opportun aux organismes ci-dessus visés par la désignation de ces représentants.

M. Hymans a remercié M. Bénès pour le grand travail qu'il vient de faire. Il a remercié aussi le conseil de tout le travail accompli et a déclaré la session close. La prochaine session du conseil aura lieu au mois de décembre, à Rome. A la commission des réparations Dans une réunion tenue hier, après l'expédition des affaires courantes, la commission des réparations a pris connaissance d'un rapport de M. Owen D. Young, agent général des paiements de réparations, dans lequel celui-ci déclare qu'à son avis tous les efforts ont été faits pour prendre les mesures indiquées dans l'annexe III de l'accord de Londres afin que le plan des experts soit mis à exécution dans le plus bref délai possible.

La commission des réparations pourra le constater toutefois, comme les études juridiques nécessaires pour permettre d'adresser un rapport à la commission et aux négociateurs de l'emprunt ont pris plus de temps qu'on ne l'envisageait, M. Young demande que«la date de constatation soit retardée du 6 au 13 octobre.

La commission y a consenti.

L'AFFAIRE MATTEOTTI

Arrestation d'un des assassins

Marseille, 3 octobre.

Il y a un mois, une note du consul général d'Italie à Marseille avisait le service de la Sûreté qu'un des assassins du député socialiste Matteotti, nommé Félippo Panzeri, s'était réfugié à Marseille avec un de ses complices, le nommé Auguste Malacria.

Malgré toutes les recherches effectuées par la police, Panzeri ne put être retrouvé, mais son complice, Malacria, a été arrêté cet après-midi avec sa maîtresse Antoînetta Dogeria. Malacria, qui était arrivé de Nice depuis vingt jours, était descendu dans un hôtel de la rue Poids-de-la-Farine, sous le nom d'emprunt de Georges Robert.

Il s'est refusé à donner aucun renseignement sur Panzeri, mais il aurait avoué être compromis dans l'assassinat du député Matteotti.

M. Jacques Copeau vient d'adresser une lon·gue lettre à M. Louis Jouvet. Certains passa. ges, tel celui qui va suivre, donnent une id:?e à peu près exacte de l'état d'esprit du fondateur du Vieux-Colombier. Ce ne sont pas les moins émouvants

« .Et moi,, déjà éprouvé par de grandes luttes dont tu as été plus que tout autre le témom, mais capable encore de cre'ation, et ins. truit par de profondes expériences, je vais essayer de pousser plus loin l'expression due ma pensée et l'éducation de quelques,jeunes gens, entlammés d'ardeur et de foi, qui sont mes élèves depuis leur premier âge. Je voudrais que cet exemple que nous donnons aujourd'hui de coordination dans l'erfort, de solidarité dans l'indépenance pût être suivi par tous ceux qui, comme nous, ont à cœur une rénovation dramatique sincère. Je voudrais que, faisant litière d'un amour-propre haïssable, mettant au-dessus du succès personnel et d'une originalité souvent factices les intérêts d'une grande cause commune, tous les bons ouvriers du théâtre unissent un jour leurs talents et leurs forces, non plus seulement pour montrer la bonne voie, mais pour atteindre et conquérir la grande majorité da public.

Je n'ai pas besoin d'ajouter que mes vœux t'accompagnent. Si je t'ai fait confiance, c'est que je crois à ta réussite. Puisses-tu, au mopient de tenter ta fortune, en te sentant tout à fnit, libre ne pas te sentir tout à fai seul. Il v a toujours un vieil ami auquel jamais tu ne feras appel en vain. »

Par déférence pour la critique, que l'Odéon convoque le mercredi 15, en matinée, M. Léon Volterra avarice d'un jour la répétition générale de l'œuvre de M. Charles Mère, dans laquelle Mme Vera Sergine fera sa rentrée. La Tentation passera donc irrévocablement en répétition générale le marc.. 14 octobre en soirée.

La -remière repré'sentation aura lieu le mar.credi 15.

Rappelons que c'est aujourd'hui qu'aura lieu de 4 à 6 heures, le « vernissage » du thfâVrs de la Madeleine.

Dans la soirée du courant, le groupement « La Phalange donnera, à la salle Jviaub^l, une unique représentation des Petits Bourgeois, de Maxime Gorki. Cette pièce, dont la traduction est de 1\1, Aucouturier, n'avait encore jamais été jouée en France.

'Dans les Wusïc-Jîalls, Concerte et chez les Chansonniers

La répétition d'aujourd'hui

A la Cigale, à 2 h. 30, répétition générale de Tu perds la boule, revue interprétée par Miss Pearl White, M. Dorville, Mlle Nita Solbès et Mme Suzanne Després dans les principaux rôles.

Les matinées d'aujourd'hui-

Aux Folies-Bergère, à 2 h. 30 à l'Olympia, à 2 heures à l'Alhambra, à 2 h. 30 au Palace, à 2 h. 30 à l'Empire, à 2 h. 30 au Cirque Médrano, à z h. 30 au Cirque d'Hiver, à 2 h, 30, même spectacle que le soir. Les premières de ce soir

A la Gatté-Rochechouàrt, à 8 h. 30, Dremière représentation de C'est un Enfaii de l'amour, opérette-vaudeville en trois actes de MM. Eugène et, Ed. Joullot, musique de M. C. Attic.

A la Cigale, à 8 h. 30, première représenta.tion de Tu perds la boule.

A ta Chaumière, à 9 heures, première représentation de Salade de saison, revue. Ce soir

Aux Folies-Bergère (Gut. 02-59), i. 8 h. Coeurs en folie, super-revue de M. L. Lemar. ctiaurt, jouée par les plus grandes vedettes dc Paris. Londres et New-York.

A l'Olympia (Central 44-68), à 8 h. 15, Mayol Jane Marceau France IViartis lifrs. mova la Desiderati Line Dangès; Yamamoto et Koyoshi Fredani, etc. De 5 à v, dancing. Au Casino de Paris, à 8 h. 3U, i a Grande Revue olympique .(Mlle Parysis, Saint-Granier; les danseurs Alperoff et Vrouska, Dutard ei Serjius).

A l'Alhambra (Roquette 0-10), à 8 h. M,

L'élargissement

du cabinet allemand

Lee pourparlers

9 Berlin, 3 octobre.

Au cours de ses pourparlers d'hier avec l'es délégués des partis gouvernementaux et de ce matin avec les chefs socialistes, le chancelier n'est pas encore parvenu à obtenir une réponse précise.

Du communiqué circonspect publié, il ressort bien que M. Marx est autorisé à poursuivre ses efforts en vue d'élargir son cabinet à la fois vers la droite et vers la gauche, mais il n'en ressort point que ses vues aient été observées formellement. D'après les indiscrétions commises, les délégués des partis gouvernementaux auraient déclaré au chancelier qu'ils ne pouvaient prendre d'engagements formels avant d'en référer à leurs groupes et qu'ils devaient se borner à prendre connaissance des projets du chancelier et à le laisser libre de continuer ses efforts.

Les délégués démocrates et du centre auraient insisté auprès du chef du gouvernement pour qu'il obtienne des nationalistes des assurances formels relativement à la politique extérieure et à l'exécution du Les populistes se seraient bornés à écourter.

Dans leur entretien de ce matin avec le chancelier 'Marx, les socialistes se sont gardés de prendre un engagement quelconque. Ils. ont fait dépendre leur réponse de celle des nationalistes. Dans ces conditions, il faut s'attendre à de nombreuses séances de groupes la semaine prochaine, et à des conversations dans les coulisses.

Une solution rapide de la crise n'est possible que si les nationalistes font cet après-midi une réponse satisfaisante et précise, mais on n'en a guère l'espoir. L'idée d'une collaboration possible avec les socialistes a déconcerté les populistes qui envisagent, dans ces conditions, une réponse négative des nationalistes. Dans ce cas, comme les populistes se refuseraient à ressusciter la grande coalition avec les socialistes et comme ils considèrent le cabinet MarX comme non viable sans la collaboration des nationalistes, ils n'envisageraient qu'une dissolution du Reichstag.

Du reste, on recommence à parler de dissolution du Reictostag jusque dans les journaux d'extrême droite.

Berlin, 3 octobre.

Le communiqué suivant est publié « Cet après-midi ont eu lieu des négociations entre les délégués de la fraction nationaliste et le chancelier au sujet de l'élargissement projeté du cabinet. Les délégués nationalistes ont déclaré qu'ils considèrent le projet de faire entrer les socialistes dans le gouvernement comme un fait entièrement nouveau. La situation qui résulterait d'un élargissement du cabinet a, été discutée en détail. La fraction nationaliste, à l'exemple des autres fractions, arrêtera son attitude définitive au cours de la semaine prochaine, u

M. Jusserand, de retour de Paris, est arrivé aujourd'hui à bord du France. Il va rejoindre immédiatement son poste à Washington. • -f

Rigoletto Bros et les Swanson Sisters Du-For boys Mlle Primevère Gaston Palmer et Georgel, le chanteur populaire, etc.

Au Concert Mayol, à 8 h. 30, Toute nue (Mlles Gaby Montbreuse, Jane Aubert, MM. Mansuelle, Serge, Thano les danseurs Jenny et Jimmy M. Balder, etc.).

A l'Empire (avenue Wagram. Tél. Wagram à 8 h. 30, le célèbre comique Max Dearly et sa compagnie les éléphants et vinjrt attractions.

Au Palace, à 8 h. 30, Yo l'aime, revueoperette viennoise à grand spectacle (Mme Raquel-Meller dans ses nouvelles créations). Au Cirque de Paris (Ség. 31-90), à 8 h. 30, (mat. jeudi et dim. à 2 h. 30), La chasse aux lions, sketch fantaisie à grand spectacle, et 20 attractions. fr. 50 à 12 francs.)

Au Cirque d'Hiver, à 8 h. 30 les meilleurs clowns, 11es et Loyal les Fratellini Antadze, le cavaler le plus téméraire du monde, et vingt numéros sensationnels.

Au cirque Médrano

Débits de Miss Camilla de la troupe Eivira Lillan Orloff de l'athlète Titania des Waison et des Doley.

Au programme également Harry Carré, jeux romains à cheval les six Bastiens Jost les seize chevaux en liberté de M. Albert Carré les clowns Chocolat et Cerrato ie trio Carlo-Mariano-Porto, etc.

Une fois de plus, la répétition générale de la revue Tu perds la boute, qui devait avoir lieu la nuit dernière à la Cigale, a dû être remise. Ainsi que noud l'annonçons d'antre part, elle sera donnée cet après-midi. 'Dans les Cinémas

Aujourd'hut

Au Ciné Carillon'(30, bd Bonne-Nouvelle). Les Hommes nouveaux, de M. Claude Farrère; Dudule chez les brigands. L'excellent orchestre Gason-Karrter. (Spectacle permanent.) Au Cinéma Delta-Palace (17 bis, Bdchechouart), 2 h. 40 et 8 h. 40, Nazimova et Ru. dolf Valentino dans La Dame aux camélias Alice Brady dans L'Emigrée.

Nicolet

1 AU MADELEINE-CINEMA § RAMON NOVARRO et ALICE TERRY SCARAMOUCHE I METRO-FILM de REX INGRAM 1 Location Téléph. Louvre S6-7S 1 CONCERTS DU 4 OCTOBRE

RADIO-PARIS (longueur d'onde 1,780 mètres). 13 heures Concert 1. Prétude (J. Porret) 2. Jusqu'aux Cimes (Denistyi 3. Au Poys des Sphinx (Barbirolli) 4. Berceuse, violon (Ch. Allen) 5. Gavotte (Tesorone) 6. Parisienne (L. Manbourj 7. Arabesca (Jacopetti) 8. Mazurka de TarassBoulba, violoncelle (M. Rousseau) 9. Voici t'heure, barcarolle (H. Mouton) 10. a) La Chanson du Rouet (M. Pesse), b) La Rêverie de l'Aïeule. (M. Pesse) IL Sérénade à Riette (Dearly) 12. Gavotte, violon (Lefort; 13. Danse des Fakirs (Flament) 14. BrooklynBridpe (L. Dacette) 15. Chant crépusculaire (Brusselmans) 16. Chanson Printanière, violoncelle (P. Vidal) 17. Marche Printanière (H. Mouton) 18. La Muette de Portici, d'Auber, trio par Adler.

17 heures Concert Premier mouvement et Menuet de la Sonatine (Ravel), piano Maurice Camot; 2. Sonate à Kreutzer (Beethoven), violon Jeanne Tronche, Adagio sostenuto, Presto, Andante et Variations, Presto 3. Fleur des Champs (Grenet-Dancourt), poésie dite par Radiolo 4. Introduction et Allegro flûte (L, Aubert) 5. Bruyères, piano (Debussy) 6. Sous la blanche lune, violon (L. Cocquer.iaux) 7. Romance, flûte (A. Bruneau) 8. L-t Théâtre (Zamacoïs), monologue dit par Rafliolo 9. Cinquième Arabesque, piano (E. Laurens) Sonatine. violon (Léo

Les négociations pour l'emprunt allemand Arrivée de M. Parmentier

Londres, 3 octobre.

M. Parmentier, représentant le ministre des finances français, est arrivé aujourd'hui à Londres. Il vient s'entretenir avec les experts financiers anglais de la question de l'emprunt de 800 millions de marks-or prévu par le rapport Dawes. Départ du docteur Luther

Londres, 3 octobre.

M. Luther, ministre des finances allemand, venu à Londres afin d'entrer en contact avec les principaux banquiers intéressés à l'émission de la tranche anglaise de l'emprunt allemand, est parti pour Berlin, mais il reviendra à Londres dans le courant de la semaine prochaine pour signer l'accord relatif à l'emprunt. Londres, 3 octobre.

Le départ de M. Luther, assure-t-on dans les milieux allemands, ne signifie nulle-' ment qu'un échec soit intervenu dans les négociations. Le ministre des finances allemand se rend à Berlin pour affaires urgentes.

M. Schacht, actuellement parti pour Berlin, doit assister demain à une réunion des directeurs de la Banque d'empire il sera de retour à Londres dans le courant de la semaine prochainé pour la signature de l'accord relatif à l'emprunt. L'admission de l'Allemagne dans la S. D. N.

Les pourparlers entre Londres et Paris Londres, 3 octobre.

On déclare dans les milieux autorisés de Londres que jusqu'à présent M. Mac Donald n'a reçu aucune communication de M. Herriot au sujet de la réponse commune que les gouvernements de Paris, de Londres et de Bruxelles doivent faire à l'Allemagne concernant son admission au sein de la Société des nations.

Par contre, l'ambassade d'Angleterre à Paris est actuellement en pourparlers avec le gouvernement français à ce sujet et un échange de vues entre les deux premiers ministres sur ces questions en saurait tarder. On assure du reste que la Grande-Bretagne désire ne prendre aucune décision sur ce point sans l'assentiment de la France.

Le Tour du Monde

des Aviateurs américains M. Weeks, secrétaire à la guerre aux Etats-Unis, vient d'envoyer le télégramme suivant au général Nollet, mi,nisbre de la guerre, en réponse aux •félicitations qui lui avaient été adressées à l'occasion du retour à leur point de départ des aviateurs américains, terminant le tour du monde

Au ministre de la guerre français, Au nom de l'armée des Etats-Unis, je yous remercie pour les félicitations que

d'Autezac) il. Suite extraite des Poèmes virgiliens, flûte (Th. Dubois) 12. Havanaise, piano (Paladilhe).

21 heures Concert Fragments de Mamzelle Nitouche, opérette d'Hervé, avec le concours de Mme Rosalia Lambrecht. TOUR EIFFEL (longueur d'onde 2,600 mètres). Pas de concert.

ECOLE SUPERIEURE DES P. T. T. (longueur d'onde 450 mètres). 15 heures. Transmission du concert symphonique donné au Concours Lépine. Programme Marche gauloise (Filipucci) Ouverture des Diamants de la Couronne (Rossini) Les Cigalettes (Filipucci) Fantaisie sur Si j'étaia Roi (Audran) Un Soir de fête à la Havane (Filipucci) Elévation (Chaminade; Yankee (Filipucci) Lentement, lentement (Filipucci); La Mascotte (Audran) Fleurs et Femmes (G. Radigade) C'est la Mode (P. Chagnon). 20 h. 45 Concert Programme Air des Roses de la Damnation de Faust (Berlioz), M. Benharoche Prélude (Couperin) Menuet (Rameau-Feuillard), Mme Fromont-Delune Deuxième et Troisième Romances (Schumann), M. Boisseau Pièces pour violon (André Pascal), par l'auteur Romance à l'Etoile du Tannhauser (Wagner), M. Benharoche Par la Fenêtre ouverte (Delune), Mme Framont-Deluno) L'Invitation au Vofage (Duparc) Au loin (Schumann), M. Benharoche Les Papillons (Schumann), Mlle Mireille Renoult Pièces pour vioton (André Pascal), par l'auteur Farandole (Guilbaut), M. Boisseau Sous Bots (Staub) piano, Mlle Renoult violon, M. A. Pascal violoncelle, Mme Frûmont-Delune. Au piano, Mlle Mireille Renoult.

Attaqué et dévalisé M. Soyer, un jeune homme de seize ans, demeurant 137, rue de Versailles, à Villed'Avray, passait hier, vers sept heures du soir, rue de la Justice, dans cette localité, lorsqu'il fut attaqué par un individu qui lui tira un coup de revolver.

Atteint à la cuisse gauche, le jeune homme s'affaissa. Son agresseur se jeta sur lui, le dévalisa de son portefeuille, contenant, avec ses papiers d'identité, une somme d'argent heureusement de peu d'importance, et prit la fuite.

M. Vermersch, commissaire de police à la première brigade mobile, et l'inspecteur Norest recherchent le malandrin. M. Soyer a dû être transporté à l'hôpital de Versailles.

fcfl VIE^ORTIVE AUTAMOBILISME

Le record du monde de vitesse sur piste vient d'être battu, sur la piste de l'autodrome de, Montlhéry, par le pilote anglais Elridge. Parry Thomas, sur Leyland, et Elridge, sur Fiat, améliorèrent successivement, apres plusieurs tentatives, le record mondial. Enfin, celui-ci resta, à Elridge avec la moyenne horaire de 210 kil. 230.

GOLF

Aubray Bosmer champion de France en 1922 et en 1923 et classé dans les tout premiers au dernier championnat d'Angleterre, vient d'accomplir un nouvel exploit. Jouant sur les links de Saint-Cloud, en compagnie d'un des membres du club, il a établi un nouveau record de parcours avec l'invraisemblable score de 62, composé comme suit Déhors 4, i, 4, 4, 5, 2. 3, 2, 4 = 32. Dessous 4, 4, 2, 3, 4, 2, 3, 4, 4 = 30.

Aubray Boomer, qui a magnifiquement joué

vous m'avez adressées à l'occasion du tour du monde aérien. Ce tour du monde n'aurait pu être accompli sans l'assistance des nations, sur le sol desquelles nos aviateurs ont atterri. Les aviateurs et l'armée à laquelle ils appartiennent se souvien, diont avec reconnaissance de l'hospitalité qu'ils ont trouvée en France.

Weeks.

LA LETTRE DES CARDINAUX Adhésion de l'évêque de Saint-Flour Saint-Flour, 3 octobre.

L'évêque de Saint-Flour vient d'adresser aux cardinaux une lettre dans laquelle il apporte son entière adhésion à la lettre que Leurs Eminences ont adressée au président du conseil. L'évêque de Saint-Flour écrit notamment

« Vos Eminences ont exprimé dans un langage fait de clarté et de sincérité l»s inquiétudes de nos populations avides de paix religieuse et sociale. Résolues à travailler, dans l'union de tous, à la reconstitution du pays, elles ne comprendraient pas et elles n'accepteraient pas qu'après la guerre on reprit les procédés d'avantguerre qui avaient si malheureusement divisé la patrie. »

LA MORT DE m! DE KERNINON Lannion, 3 octobre.

M. Truchelut, juge d'instruction, a chargé la gendarmerie de s'informer s'il était exact que la comtesse de Kerninon s'exerçait souvent à tirer au revolver. Le brigadier de gendarmerie a reçu du nouveau propriétaire du château, M. de Villars, une quinzaine de cartouches de revolver trouvées sur une cheminée du château. Dans le parc, les gendarmes ont relevé sur une vieille porte de nombreuses traces de balles. Ils ont même enlevé deux de ces projectiles et ont constaté qu'ils étaient du même calibre que ceux trouvés dans le château.

Le magistrat instructeur se propose d'interroger à nouveau la comtesse sur ce point. Mme de Kerninon a déclaré qu'elle ne s'était pas exercée au revolver. L'ÉTAT DE SANTÉ D'ANATOLE FRANCE Hier, l'état de santé d'Anatole France ne s'est pas aggravé, tout en restant très faible. Le malade n'a pu supporter au- cune nourriture cependant les médecins n'ont constaté aucun progrès de la ma- ladie. Le pronostic reste réservé. Au JOURNAL OFFICIEL Le Journal officiels publie ce matin un décret rendu sur la proposition du ministre de l'intérieur, aux termes duquel M. Lalle- mahd, préfet de la Seine-Inférieure, est mis en disponibilité.

Le Journal officiel publie ce matin le tableau de concours des réserves pour le grade de chevalier de la Légion d'honneur. En raison de l'importance du travail matériel, les inscriptions concernant l'infanterie seront publiées ultérieurement.

ces temps derniers, sera un des grands favoris au concours annuel des professionnels, organisé le dimanche 12 octobre, à SaintGermain.

NATATION

La Coupe Pierre de Crawliez, qui se dispute aujourd'hui et demain à Bruxelles, met aux prises les meilleures équipes européennes de water-polo.

Les Enfants de Neptune de Tourcoing, victorieux de l'épreuve l'an dernier, nous re- présentent officiellement dans cette épreuve. ATHLETISME

Le record du monde du lancement du disque vient d'être battu, aux Etats-Unis, par l'Américain Tom Lieb, qui réussit un jet de 47 m. 609.

L'ancien record appartenait à Jim Duncan avec 47 m. 582.

les records du monde des 4 et 5 milles viennent d'être battus, à Viborg, par l'extraordinaire coureur à pied finlandais Paavo Nurmi.

Ce sont ses propres records que Nurmi a améliorés en couvrant les 4 milles en 19 m. 15 s. 5/10 (ancien -record 19 m. 18 s. 7/10) et les 5 milles (8,046m.) en 24 m. 6 s. 1/5 (ancien record 24 m. 13 s. 2/5).

Georges Bruni

I Reins,Foie,Vessie I La plus ancienne réputation /CONTREXÉVILLE PAVILLON La plus active contre lArthritisme Eau de Table et de Régime prescrits par Je. Cocp.s Médical ^jepula l'année 176OX

PADEREWSKI, le plus célèbre pianiste

contemporain

vous recommande le

"PianolaPiano" MARQUE DÉPOSÉE

THEAEOLUN &Çt. Société Anonyme Française (au Capital de 5.000.000 frs) 32, Avenue de l'Opéra PARIS

HIGH LIFE TAILOR Manteaux. 112, rue Richelieu et 12, rue Auber Complets PARIS Pardessus .̃# if Fr,

Les malin LES RESULTATS DE GENÈVE

Le Figaro, M. Henry Bidou

Voici les délégués rentrés chez eux. La cinquième assemblée de la Société des nations est achevée. La trait le plus cai-acté-* ristique de cette assemblée a été sans doute la foi qui l'animait. On a cherché d'un; coeur sincère le moyen de prévenir les guer-* res. En fait, on croit avoir réussi à les ren~ dre plus difficiles. S'il en était ainsi, le temps employé n'aurait pas été perdu. Sans doute, les moyens concrets d'agir sont à peu près inexistants. Mais on espère que la Société des nations agira par sa seule présence, et on se persuade qu'elle agit dejà. C'est possible. Dans certains différends qui ne sont pas très loin de nous, il se peut que,; la Société des nations, quoique son intervention fût officiellement repoussée, ait cependant tait office de modérateur. Qui sait ? la Société des nations n'ayant pas existé, si les Italiens ne seraient pas encore à Gorfou ?

AUTOUR DU PLAN DAWES

L'Action française, M. Bainville

Ce qui est à remarquer, c'est que le budget allemand actuel, sur la base dru mark-or, s'équilibre grâce à la suppression du service de la dette. Cette purge héroïque a servi, si l'on ose employer de telles métaphores, à l'assainissement. Alors que deviendra le budget du Reich si le service; des dettes publiques est repris en or, même partiellement ? C'est une question. C'en est une autre de savoir si les rentiers allemands sont condamnés à périr et même s'ils sont les seuls condamnés périr. C'en est une troisième de savoir à quel titre la France ou un autre pays reprocherait ou interdirait à l'Allemagne. de payer en bonne monnaie les coupons de ses rentes.

La quatrième question est de savoir si l'argent qui sera prêté à l'Allemagne pour son relèvement ne servira pas à la rétablir aussi exactement que possible dans son état d'avant-guerre, état dont nous commes nous-mêmes fort loin. Et, pour, toutes ces raisons, il sera difficile de trou* ver en France des souscripteurs à l'emprunt de 800 millions.

LA DECENTRALISATION

L'Eciair, M. Emile Buré Une heureuse décentralisation devrait permettre à nos régions françaises et à nos colonies d'émettre des emprunts pour la réalisation de grands travaux d'utilité put blique, et nous aurions alors des obliga' tions d'Etat qui d'abord soulageraient no» tre budget et lui procureraient ensuite de nouvelles ressources. L'étatisme, la lutta contre les gros » relèvent d'un « socialis. me petit bourgeois » suant l'envie et ennemi de tout progrès. Les vrais socialistes, tout comme les défenseurs intelligents du capiq talisme, ne peuvent que l'avoir en horreur* N'est-ce pas, en effet, d'un capitalisme plei- nement développé que les socialistes doi< vent être les joyeux héritiers ?

De Charolles La neige est tombée abondamment hier sur les monts du Cha- rollais. ,.f.V 7.

Transactions Immobilières

FONDS DE COMMERCE

A céder cause santé Centre minier lï«4 Déposit. Hachette. Matériel neuf. Loyer avan» tag. Beau chiff.d'aff. Prix fonds et mat. Banque Petitjean, 12, r. Montmartre, Paris. LES REVUES

ABONNEZ-VOUS A

LA REVUE HEBDOMADAIRE qui publie dans son n° du 4 octobre 1924 LES MENACES DE L'HEURE

POUR SAUVER L'ALSACE Par Georges MANOEL

L'AME DE PASCAL: Par, GUSTAVE MICHAUT "•̃'̃ T

ABONNEMENT

FRANCE. Un an, 60 fr. Six mois, 34 Ir. Trois mois, 18 fr. ETRANGER 75 fr. 40 fr. 22 fr. PLON, 8, rue Garançière PARIS

LE NUMERO 2 FR. ommb» CHANGEMENT D'ADRESSE

Nous rappelons à nos Abonnés que toute demande de changement d'adresse doii être accompagnée de la somme de 1 franc en timbres-poste pour "rais de réimpression. BENEDICTINE

facilite la digestion


PETITES AN NONCES Paraissant le MERCREDI

Les PETITES ANNONCES sont reçues Au "GAULOIS 2, rue Drouot, PARIS (9) DANS LES LIBRAIRIES ̃ PAPETERIES ?

A. MARTIN, 7, rut de rjUboni (16e) j: J.MARTIN, 72, bd de !a Tour-Maubourg (7e) BOPFY. M, me de Bdkchaw (7«) CHEVILLET, 114, rue U Fontaine (16e) CORNUAT, 11, boulevard de Ccurecttes (17e) |: PELLIGRY, 2, avenue Bugeaud et l'OFFICE CENTRAL DES PETITES ANNONCES, rue Réaumur (21)

OFFRES & DEMANDES D'EMPLOIS 3 francs la ligne

CAPITAUX courtier antiquités, lorte clientèle,, désire eo|- \J lnboration financière pour agrandir affai- l'es. eohviendrait hûmine jeune, -eherchànt situation ou personne voulaut s'assurer gros revenus •'•̃ ̃ Ei:V;rs M, rua:CrébiUonv V9, .̃̃ à Vincennes (Seirie).i

CHAMBRES MEUBLEES

Bamc irançaise dèm. d. fam. distinguée chambre jueub., chaufl., bel immeuble, préKr. 36e. prix, modérés.: Envisagerait -également a» sociation avec dnine; Ëcxire Mme Massy, Bile louo ctornl)., cuis. meiibL banlieue. Petit, avenue ̃Républkiue, Yïtry (Seinrj).

LES COURSES! AU BOIS DE BOULOGNE

Samedi à. octobre

Les courses commenceront il. 2 heures NOS PRONOSTICS

Prix du Moulin.' Ninon, M atz.

Prix de'Nèxon. –'Yçovioleva, Vésuve. Prix dès Fortifications^. Hippocrate, iMstucni.. Prix des Coteaux. Millet, Erizo. Prix du Rond-Point; Nvor Jahan ,Néïhou. ̃ ̃ ̃ '̃̃̃̃̃ Prix de Saint-Cloud, Bestléss, Sylvia Jthéa.. ̃ • ̃ A MA1SONS-LAFFITTE-

RÉSULTATS .?. Prix de Canieres (a. vendre aux enchères, t, 400- mètres)

1. GueniUou, à M. M. Porte .(Rabbe) 2. l'haiysie, M. L, Fabre (Jennings) 3..Pier.-efitto XI, à M. J. Fantihi (Semblât)', il partants:, r longueur tète. ̃̃' ̃ Prix de la Loubère (international, 10,000 fr., 8,600 mètres) .̃•̃

Amédé.e, au rnarguis ue Triçmerville (ft. Ogez) 2. ippécourt,,âu! comte de La Cimera (Jennings) Lorette VII, à M. L. Montacheff ^Semblât). 8 partants, lloqg. 1/2 3 long. Pèsiige 'Gagnant,. 74. Placés, U 00; 11 50; 1G Prix du Gué Charraud (handicap, à réclvjnor, international,' 6;000' fr:, !ï, 000 mètres) ,1\ la, à }̃̃ A. Deleau (Clay) S. Petit Suisse, à il. R. Guittet (Kreel) 3. Usage, au ̃ Courte d'Elva (Vatartl). v ̃ partants. longueurs ;'l long.

•i'e.sage • .Gagnant, 53. 'Placés* 159 • IK-.ijï).

Prix ̃ Antivari-- (international, francs, mètres)

j. Sultana,à '!2: Colin '.(O'-Neill) îî.Thamy-

BOURSE DU VENDREDI 3 OCTOBRE 1924

BULLETIN FINANCIER Paris, :1e 3 octobre 192-i. Pour terminer la semaine, la Bourse nous oiïre une séance, indiscutablement mieux orientée que ('elle de-la Veille. Puisque, hier, la tendance «.Hait déjà plus favorable, on semble assister à --ivn réel eftort de redressement. auquel' 'travaillent.' les. professionnels et qui devrait inciter la clientèle il' reprendre goût aux affaires.

Il ne faut pas, toutefois, se dissimuler le mai que les intermédiaires éprouveront pour faire revenir- le public la Bourse ce dernier, auquel- la réserve a étt, recommandée depuis 'que la campngne des vacances annoncée partout et par tous a si piteusement échoué, ne doit pas être pressé de se remettre ri u travail. Qu'il y soit incité sous peu. s'il ne ̃̃̃l'a déjà été, nous le croyons sans peine, mais le courant sera peut-être difficile à remonter et. alors il se produira une fois de plus, sans doute, que la clientèle se montrera, lorsque le mouvement sera bien en- qu'eUe s'est affirmée réïraetaire quand elle aurait pu -enrayer -la baisse. ̃

Les changes se tendent quelque peu. Nos rentes sont forcement pins indécises. Légère amélioration des fonds ottomans, l'unifié. à 57 95, le 5 0/0 -à. 35,85.. Les fonds russes, cédant ù l'-ambionce, sont. mieux.

Nos grandes bancme.s se montrent irrésn11ères. La Banque de Paris rétrograde tarinis que l'Union Parisienne s'améliore ;) 1,020 et que le Lyonnais reste stationnaire ù Société Générale; 772; la Société Marseillaise est tr$s ferme à 506.

Dans le compartiment étranger. la Banque ramassée par les initiés, progresse ,il la Manque Ottomane, qui est l'objet .d'un très gros marché, ferme et primes, poursuit son avance à Crédit Foncier a' Autriche le Crédit Foncier Egyptien, passe de fi,231 ù 'Le Sue. largement échange pendant toute la semaine, tant ferme qu'à primes, gagne plus de pointa il La Ttente Foncière ne varie pas sensible- ment à 3,190. Dans le compartiment des valeurs d'élec- 1 tricite, la Parisienne de Distribution poursuit son avance a 961, en attendant beaucoup gne près de cent points à ̃ '•

bzr.emark ̃“ Espagne 2S2.aU 25ï S32.Ï5 50 7ii Honarie I O.CÏS. i Norvège Poiofl"® Y. Y. Y, Y. Y. Y. Y. Y Y. Y. isiYY.Y.YY. "Y.YY.YYY". Y. ^ragi» Su.îjo si'.W 70." f, Y. -aiî-J.Ï,1! 1

Famille distinp., dans hôtel particulier, louerait belles chambres, grand confort, avec ou sans pension. 47, rue Nicolo, Paris (16°). COURS ET LEÇONS

Anglais diplômé, donnant leçons .particuliéres, cherche élèves. Christié. -i'J, bouleyard Victor-Hugo, Neuilly-snr-Seine.

C tours de chant (méthode italienne) par Mlle > Falkenberg chez Maquaire, -'6t>, FaubourgSt-H nore, le samedi, de il fr. pt mois. DAMES DE COMPAGNIE

Dajne Vve, 46 a., lion., exe. réf., brev., music, ungi., cap. dir. int. veuf av. enf., ou secret., dame Cie. Kc.Reynaud,O,r.Chap il.Levi-Perrot.

ris, à M. H. Iiarnsell (Kcogh) 3. Sea Queen, au 'baron Baeyens (Brierre).

15 partants. 3 longueurs- 1 long. 1!i. Pesage Gagnant, Ec. Oohn, 50. Placés, ai su au.

Prix de Houlbee (mixte, fr., 2,100 m., 1 Samarkand, à lord lierby (Itottequin) -i Fire Tongs, à M. J. de Anchorena Allemana); 3. Mehdia, à. M. G. Philidor (Leroy). 1U partants. 1 long. t/2 1 longueur.

Pesage Gagn., 66 50. Placés, 27 50 16 28. Prix de l'Ermitage (handicap, 8,000 francs, mètres)

1 Timur, il M. R. Kahn (Martz) 2. Cicérone, M. R. Guittet (Kreel) 3..Bricolier, il M. H Blum (Vatard). 1C partants. Courte encol,; î^îe. pesage Gagnant, Ec. Kahn, 410 50. Placés, ail 91 50 24.

Prix de la Vendée (haies, 6,000 fr., 2,800 m.i: 1. Robert Guiseard, au marquis de Triqu?rville (Gottlieb) 2. San Rlas, à Ai. H. Blum (Bédeloup) The Pilgrim, à M. F. Chipauit (Romain). partants. 1 lnng.;1 long. Nesage Gagnant. 200. Placés, 33 oU 19 19

G. d'Bmiévillc

RENSSISNDÎSKTS UTILES DÉPLACEMENTS & VILLÉGIATURES des Abonnés du « Gaulois M

S. Exe. le prince Bianchi de Médicis, à Paris.

S. Exc. lI. Quinonès de Léon, à Paris.' '̃̃ Mmes

Baronne Eugène Auvray, au château de la Ronde v

Jules Le Boulch, à Versailles.

-Campeau pennes, au château de Belleurbre.

de Carayon La Tour, au château d'Hauterive.

Léon Caubert de Cléry, à Pierrefitte. Couclret, au château de Gatines. Guy Le Coutcuix de Caumont, à Saumur..

Parmi les valeurs de nitrate, notons la nouvelle avance de l'action Xitrate TtaUways 1 il lin .septembre, dernier, les recettes de la; Compagnie présenta Leflt une augmentation de 120,401' livres sterling sur celles de la période correspondante de

Au groupe des cuprifères, latendance reste satisfaisante. Le, llio enregistre une légère avance Ù. ainsi que le lioléo à 645 et la Ulah -à 1,492. Tliarsis 326. Ktliot en reprise il. fermes l'action do priorité gagne plus de cent, points 'à 2,239 l'ordinaire ne gagne que quelques unités 2,199.

Le C'omparlirnent des pétrolifôres se montro quoique peu irrègulier. Alors que VEaglc fait preuve de fermeté a 9;i 75 et reste demandée après Bourse il francs, la Boyul perd 150 points à Z'.i.hW. Shell sans changement il 331 Wyornhuj 300. Roumaines lour,des, sauf la lloitinano-Bclye qui progresse Financière de* Vriroles bien tenue 511, ainsi que les Pétroles « Premier » à 303 et la part ;i 329 Pélrolinn eu' reprise il 1,019; -tlafta. dividendi', signalée- hier, noursuit ses propres il hausse de la Frnneo-Polonaisc a 5S7 et principalement de la part qui gagne une nouvelle fraction de 200 points environ il 1,0-iô.

Ia De lieers demeure ferme 1,001. De nombreuses primes sont échangées avec des écarts de cours abordables.

Mines d'or snn.s grand changement. Bava Mines 240 50, Eralivan 286. Gold.fieUh 83 75. La Mozambique conserve ses bonnes dispo- sitions de ]a veille à 42 50.

Activité et fermeté des mines d'argent. La Mexico Et Oro passe de 413 à 436; la Huanehaca demeure ferme 347

éaoutchoutières fermes sur la nouvelle avance des nrix du produit Caoutchoucs de 'l'Indochine 639, la. part Padany 394. Aux valeurs de sucre, la tendance s'améliore, sauf en ce qui coiy-erne la S'a?/ qui, pour des raisons spéciales reste lourde à les Sucreries d'Egypte progressent il ainsi que les Sucreries Coloniales il 489.

L'action Dcniiiii-Anzin, très recherchée par les inities, s'avance il. 1.C05.

La part Allianci Tllaiics s'inscrit eu vicoureuse avance à 2.250. Ce n'est qu'un commencement,: car lorsque l'on connaîtira les résultats de l'exercice qui prend fin le 31 décembre, on verra des cours très supérieurs qui seront d'ailleurs iustifiés.

lln demande personne sérieuse pour s'occuper intérieur et de deux enfants 6 et 5 ans. Vie de famille. Bonnes références exigées. Ecrire Funcillon, au Gaulois.

Veuve, 50 a., anc. fme de ch., tr.cap., tr.prop., tr. or«., con. cuis., dem.place ch.pers.seuie, couch.ou non Ec. Blanche, 28, r.de l'Université. GOUVÉRNANTES-

n demande gouvernante pour fillette 7 ans, Suis :esse ou Française. S'adresser naoum, (J, rue du Sentier, Pi-ris.

INSTITUTRICES

nstitutrice cathol. cherche, si possible suite, 1 situât., d'institut. éventueilem. de gouvern. lnstr.' second., franc, et allem., piano. Lnverra sur demande renseignem. complémentaires est photographie. Ecr. Marie _tutz Linde, ieschberg Herisau, Canton Appenzell (Suisse). JOURNEES BOURGEOISES

Pxcell. lr0 gde mais. fait robes, mant., Iransij format. A. Saget, 66, rue Condorcet ('J1- pout.-ling., fais. neuf et transform., demande v journ. bourg. Borelly, 28, r. Salneuve. PENSIONS DANS FAMILLES

Chambre, salon, etc., dans bel hôtel partieu.\J lier. Confort moderne, salle do b. Pension Ha, au Gaulois (Annonces). On dem. dans famille chambre et pension très confort. (12 à l/*00 tout compris par mois), quartier ouest Paris, pour Mr sérieux, Ecr. M Kaury, ;ib. P. O. P., 50, rue Copernic (ifr1) Ds bel. prop.njou on prendrait jne gare. ou lljne fille bonne famille pr année scolaire. Ecr. Contant n° Sûfi-Ï64, r. Vi vienne, 15, Paris.

R. d'Elissagaray, a, Bordeaux. Comtesse Raymond d'Erccville, à Cherbourg..

Vicomtesse de Fontenay, à Madrid. Comtesse de Fraguier, au château Salé. Comtesse X. de Gontaut-Biron, à Beaupréau.

Comtesse Joseph d'Ilarcourt, au château Comtesse de Lapeyrouse-Vaucresson, au ̃̃ château de Montauve.

Comtesse Raoul de Leussc, à Lausanne. A. Paris, à Châlons-sur-Marne.

Comtesse A, de Pitrav, au château de PiMaurice Pouquet, à Capcau.

Bassal-Teissorenc, au château Biac. De Luynes, à Danipiorre.

Victor Biétrix du Villars, au château de Gaiun.

Cazalis de Fondouce, au château du Rey. Henri Chabeuf, à Dijon.

De Denainvilliers, à Orléans.

Dupas-Hamoir, au Zoute.

Pierre Dupuis, à Sa.inte-Foy-Saint-Sulpice.

Albert Giniez, à Montpellier.

V. Lefebvve. à Roussay.

Baron Alexandre de Néufville, au château de Vaux-le-Pénil.

RENTRÉES A PARIS

Mines

Roger Bouvard. Baronne Bro de Comères. Comtesse François de Chevigné. Comtesse de Fontaines de Logères. Le Goupil. Baronne Ch. d'Huart. Baronne de Mégille. Comtesse Pierre de Montalivet. G. Schwaeble. Duchesse de La Trémoïlle-. André Vagliano. Comtesse de VilleneuvéGuihert. De Wagner. de Warenghien.

Mite de Frémicourt.

TERME |pCS]Sr COMPTANT |gSjSr COMPTANT Clôture Dernier COMPTANT S cours MARCHÉ EN Banque de France.- FONDS D'ETATS OBLIGATIONS ACJ HONS INDUSTRIELLES del'Algérie ji-i"n I Bi-Métal 317 315.. deParis&Pays-Bas Crédit National S 0/0 1919.. | ;K Midi Bons décennaux 6 0/0. 4Ti 50 Chargeurs Réunis (parts). 83a 830 Dniéprovlenne de l'Union parisienne. 02 obllg. SOOt. 5 0/0 1920. 41 *Ï7 Y. ̃ 374.. 3tiS Havraise Péninsulaire 520 Y; .Y. ^ÏIJT.V^Io'uia" M-S Ji-H Compagnie --60/01921 «S.. ~S.°n'° Transportsen Commun SSS.. S95.. °u^ta,S' ^"L" SiS"Sîi!" Compagnie Algérienne 1 3 Bons déc. 6 0/0 ««: i «0 -•40/° S73.. SS1.. Transports Maritimes 96S Vieille Montagne 1990 ..2W9 Crédit Foncier ob France.?" ••••• 60/01922 Nord 6 0,0, série F.» m S5 Bénédictine. S.ilSC.. S3M0.. Omnium Pétroles 4SI.. 4W Mobilier Français i1';? "l'Sî Grosse Métallurgie 6 0/0. 0/0, série D Distilleries de l'Indo-Chine.. 7300 740O Société Générale I i\3, •• j SU 6 0/0 nouvelles. 400 rT,*30'0 i"'a-- Grand-Hôtel Roysl Outeh 23;Ç».. 23SiO.. Cail, Fives-Lille 6 0,0 /,)S O^ans Bons décen. 6 0, 0.. 47S Sucreries Brésiliennes S00 Shf" • .ÏÎJ 50 .^2! (Parts de Fondateur)..7050 i!00 Saint-Gobain, Chauny «98 80*93.. 31ii.. Ciments Français «S0 «HO Mon.a" Cl"? "'J T/°m Algérie 3 0/01902 3 3 0 0 anc 27C de Hndo-Chine. 5X7S 587S American Foreign Oil Corpcr 76.. 78.. Nord "?•̃̃̃ Ouest 3 0/0 anc. 2T1 Poliet et Chausson. ^m=s-Y- is§ii|| |iP^=:|i:i LONDRES o8S "i Chine 4 0/0 Or 1895 2:10 30 S9S.. Ouest-Algérien' ??2 Le Figaro S3 3/4 S3 3/« -orges et Aciér.du Nord et Est 392 l°J°n]lnl MagasinsGénérauxde Paris. oï!"L"" Haou|-(E^b|t"ements) (s 1/4 Penarroya 1570 1370 Privilégiée 22015 2!4 C3 Librairie Hachette 1G25 Argentin 1886 Financière des Pétroles 811 Hellénique 1881 Téléphones 1 Pétroles (Cie Industrielle) Chine 4 1/2 -g. 7« l's Financière des Pétroles 302 ^i 303 jl'on 4 0^ i?05 67 f0» Cuivre et Pyrites Tabacs (Cie Générale des). i86 Egypte Unifié» 753.4 76 1/2 Kuhlmann m0 j 6IÎ 5 M? «07 »5G S30 ^ô Dynamite (Sté Centrale) 1045.. iniî Tabacs au Maroc 597* Extérieure «. U4 ProduitsChim.d'Alais.Forges 97S M"K ^a" 90S Printemps 1S10 Un.pn Européenne 1175.. 1180.. Japon 1899 62 1,5 «2 mgmkm ^xmm^ rwêÈm TERME arsiasaa:»:; Mexique 4 0,,0 Or 1904, I s s r-^MSsiir;; Sâeë4--='B'B:: îB^==EïH?§ë 3 0/0 Or 1891-1894. 12 -Convertie 1910 3J«» «"• St-Nazaire.. 910 Caoutchoucs is.eHnanc.de) ïsl i.' ï" Itee^imonï.V/.V/.V i»*' -3 0,, 0 Or 1896. )SSOi Santa-F-50/°1910- Châ(illon.Comment ,-30 Chartered *> ïii Anaconda 8,1 ï/li U30i •• Commentry-Fourchambault" 1110 Chemins Ottom (Lots tures). Marconi.. 1 21,'32 1 5/8.. «5 soj »420 OBLIGATIONS Decauville i«2" Cil> Deep • -S3~ 5S0 North Cauwsi.n 7/6 716 -~n .-f Columbia 3S8 361.. Russian Oil 14/ lu/• 1 urc Uni, re !;C 18GS 4 0/0 ramhiwt ord i- Corocoro Malacca 33,9 V. 1 33 :i I 3380! 33 S5 1871 3 Ô/S remb à 400f 326^6 Fives-Lille.. HW «g0 Crown Mines 239.. 23S.. Kuala si' 't' 1875 4 0/0 rem b I 500 M.. Forg.etAciér/Huta-Bankowa Ï342 S Beers ordinaire *?? *22i | \V*i?g™ïius;- îSî tSI ioUi. «» ..|îï«s EasrRand.pré^ce. ^a'&a £«.(«) «. »n Nitrate Railways 1012 il030 2 1894 96 2 1 2 r à «ô ;j -J Forg.&Aciér.Marin.i Homéc. Estrellas Buenos'Àirês 44 06 443 Rio-Tinto 2865 ..I287S Ul ]||| 2 0 '0 M et r à 500 V 1J S Méditerranée (Forg.s, Chant.). 530.. Geduld Azote (Norvégienne; 785 794 •»«" Forg es et Fonder. Montataire 616 C03 Goldfields Consolidated », New-York. «,0 (.s 445 S7 Lautaro Nitrate I 717 I 113 1905 2 l^remb à 400 f' MatérieldeCh. ferfFr.-Belge) 1370 1410 Hartmann 263.. 271 Ardent (MétaU «i/if v « /i Le Naphte (Société Russe). 376 383. iiO'1'4 Métr r i 40aV «6 1S» °e™™" 1S0O.. iao3.. Hotchkiss I0S5 1105 Orien.alC.rpet | • 208 d 9 o' 0 »1nb à 400 f »9 75 99 30 Schneider et Cie(Creusot). 1210 ,22^ Huanchaca 347.. 347.. Escompte hors banque. 3 3/4.. 3 S/* Sucrer. & Raffiner. d'Egypte. 1001 1034 ..1 > 19]° 0 0 remb b 300 V i 180 Jagersfontein _c°MPtanT plsr pErpE-Il Créd.Fonc. d'Alger. Tunis. «S.. «S.. ° r°" ,11^1^0 ̃« Inn' Carvin nouv "i™ I 214 Navigat de l'Afrique' du Nord Chespeake et Ohio 85 3/8 83 3/S Banque de l'Indo-Chine «93.. 4i53.. %H~ Courrières 6'4 643 North Caucisian Chicago Milwaukee C Industrielle de Chine. 16S.. 5 fOIScfS-ï r-?!Snî" ZÏÏ ra t" Dourges 79.-j ÏJJ" Padang (Caoutchoucs') ̃(«' Chicago Rock Island c^t»n– ,S5 Lis 0 B Grand'Combe. -g::S:: S^STo£Ssi^- ^aSài=: ,S â Foncier Argent,, p. 203.. Co^O, Lens nou^ j3ol Randfontem Ç" FONDS O 43?" 4TÎ w, «S3 l!22.. Tabacs d'Orient 4 d'Outremer 4»g Union Pacific. 139 1/8 139 1/8 tl ÎS»:: cSrë.Tr: 5$ Sfê. S. 0i1920.s. 80 30 Mokta-e!-h»did 7270 Bristish American Tobacco.. 24 1/4 M 78 45 7S 00 Lyon 3 0/0 1855 Ïo2 255 Electro-Chimie Métal 713..J7J0.. OMPTANT Central Leather 13 S/i Bons du Trésor 6 1922.. 484 6 °/Q Bons décen. 500 f. '• ̃• 474.. Nation. Matières Colorantes. 609.. General Electric. 260 1923.. 486 J5 487 aô 6 °/° 387-- '«3.. Le Ripolin,jouiss 3430..3450.. Bethtehem Steel 43 S/4 « 5/S SO/0. 318.. 318.. Saint-Gobain, Chauny 5485 ..u4S0.. P?.u9eot U. S. Steel C 108 3/4 108 S/8 S?O1919. 3(0 310 B0 3 0/0Fus;on. SS1 • ̃ Ï33. Usines du Rhône Br«y '940 895» Ro«rDutcn « i'/» 'H ï'i

rcnaïuna uc rniviiLuc

C ôte d'Azur. Juan-le-Pins, près Cannes. Pens. vJBeauséjour. Jard.Eau cour.Central.Dep.25 fr. Hôtel-Pens. f. SéjTkléal. C. m. Pr. forêt. Prix m. Arrang. p. fam. Profess.' attache étah. c. franç.-angl. Pavil. Roy, St-Germain-en-Laye. Château Vieux de Groslay

PENSION DE FAMILLE RESTAURANT à Groslay (S.-et-0.), 25, rue de Montmorency, à 13 kil de Paris. Tout confort. Eau courante. Garage ,Tennis. Pare. Mobilier neut. pension de famille,49, boulevard VicorHugo. Neuilly. Excellente cuisine, installation, moderne, bains, jardin. A partir M-a 30 fr. par jour, tout compris. Tél. Neuilly 10-S? PRECEPTEUR

On demande précepteur, prêtre eu civil, licencié, latin, anglais, musique, pour deux garçons et 11 ans, Neuiily et campagne. Ecrire avec références rrat, château de Varengeville-sur-Mer (Seine-Inférieure). PROFESSEURS

professeur distingué, 30 ans, hautes refor., ̃L clés, leçons français, latin, littérat., philos., ou orécept. Roger P- 66, r. Pierre-Charron. CHAUFFEURS-MECAN ICI ENS

Chauffeur-mécanicien. Hôtel Majestic 214. Voiture Voisin. Mille francs, lavant voiture. Hiver à Nice, 400 francs extra.

rthauffeur-mècanicien 1912, <S6 ans. AugïïsVJtin, rue de la Tour, Paris.

On dem. chauff.-méc. con.serv.val.de ch.B.réf. exig. \i. gages 35, r. de Berri, de à j0 il.

Maurice Deprct. Paul Dulauis. Paul Gers. jean Guillemin. Inbona. Capitaine Pauls» d'Ivoy. Comte de Jimen.cz de Molina. Lejeune. Alexandre Millerand. Pages. Petit Bcrgonz. Piette-. René Thcctten. Vonoven.

PETITS COMMUNIQUÉS Univers al a Esperanlo-Asocio. Sous la, présidence d'honneur du général Sebert, membre de l'Institut, membre fondateur et à vie de l'U. E. A., les membres de cette Association (région parisienne) tendront leur assemblée annuelle le dimanche 5 octobre, à l'hôtel de ville de Versailles.' Depuis plus d'un siècle. La Porte Chinoise a su, grâce à ses importations directes de la Chine, conserver sa renommée aussi bien en France Qu'à l'étranger.

Ses thés sont uniques. Uniques parce que achetés aux sources mêmes, parce que mélangés', dosés, tamisés d'une façon parfaite, grâce à une longue expérience et à une organisation de tout premier ordre.

Le souci constant de chaque maîtresse de maison doit être de servir a ses invités un thé excellent. La Porte Chinoise, en offrant ses mélanges qu'une technique infaillible sait lui faire combiner, assure des thés exquis au parfum subtil et au goût immuable. Contre un mandat de 21 francs adressé la Porte Chinoise, 14, rue Rochambeau (Trud. vous recevrez franco One livre de îhè du matin « Haut mélange anglais » ou une livre de thé du soir Porte Chinoise ».

înauueur-mecanicien, xs ans, Donnes rereren- ces, demande place stable, nburri, loge ou extra. H. Juhel, 4, rue Guyot, Paris. chauffeur-mécanicien, veuf, 35 ans, recomm., e cherche place. Guillard, chez l'abbé Picard, la nlancelière, par Brezolle.3 (Lure-et-Loir). CHAUFFEURS

chauffeur, 30 ans, cclib., référ. verbales, charche,place maison bourgeoise. Indiquer con ditions. Renaud. 6, rue Tliéodule-Ribot. CUISINIERES-PATISSIERES

tiuisin.-pât., 45 a., fait mén., dem. pi., prêter. banl. Long. réf. Joséphine, 20, r. Mazarine. CUISINIERES

Dem. tr. bne cuis.-pât., pas mén. Sér. réf. MaD tin ou ap. 6 h. 1/2 101, av. Henri-Martin. FEMMES DE CHAMBRE

On dem. fme de ch., pas serv. table. S'adr. ::i, rue Berlioz (16U), matin ou de 2 à 4 heures. ftu demande femme de chambre, bonnes références, ménage, service table, couture. Se présenter de X à 4 h. 5 bis, rue de Bi'rri On dem. fme de chambre, serv. table, ménage, couture, référ. sérieuses. Se présenter de midi 2 h.:Morel, 4, rond-point de Longchamp MAITRES D'HOTEL

Maître d'hôtel-argentier, célibat., conn. bien service, taille im78, fiés, pi :s ou extra. Henri, 127, rue du Ranelaâh, Paris.

personne sérieuse désire place nourrice sècho, i- prêter, nouveau-né. 4 et 1 ans références.

Hôtels recommandés PROVINCE

UiiiNiNIiiO Croisette. Moderne. Jard. FamUl. C hantilly Hôtel du Grand Condé. 1" ord. \J P' fam. Pr. mod.On ne s'habille pas le soir. «Saison d'hiver. 00000® 0® 0000® 0O009S PROGRAMME DU 4 OCTOBRE THÉÂTRES?

Opéra. 8 h., Samson et Dalila, Nuit ensorcelée. Français. 8 li.30, Mariage force, M. Brotonneau Opéra-Comique. 8 h. la' Contes d'Hoffmann. Odéon. 8 h. Monsieur Ueverley.

Gaité-Lyrique. 8 h. 45, Les Cloches de Corne* Variétés. 8 h. 45, Ta Bouche.

Vaudeville. 9 h., Maman.

Gymnase. 8 h. 45, Les Vignes du Seigneur. Porte-Saint-Martin. 8 h. 30, Vieil Heidelberg. Palais-Royal. 8 h. 45. Le Monsieur de 5 heures. Athénée. 8 h. 45, La Dame de chambre. Th. de Paris. 8 h. 30, L'Ecole des Cocottes. Renaissance. 8 h. 45, Le Geste.

Bouffes-Parisiens. 8 h. 45, Troublez-moi. Femina. 8 h. 45. Chauve-Souris de Balieff. Antoine. 8 h. 30, Ma Cousine de Varsovie. Marigny. 9 h., La Petite bonne d'Abraham. Th. Sarah-Bernhardt. 8 h. 45, Les Nouv.Riches. Capucines. 9 h., Ça

Michel. 9 h., Le Mari d'Aline.. Daunou. !) h., Si je voulais.

Nouveautés. 8 h. 45, La Guitare et le Jazz-Band. Potinière. 9 h., Un Chien qui rapporte. Caumartin. 9 h., La Fleur d'oranger. Mathurins. 9 h Bebel et Quinquin.

Avenue. 9 h.,Gde-Duchesse et le garçon d'étage Edouard-VII. 9 h., L'Ecole des lemmes.

NOURRICES

VALETS-MAITRES U HOTEL.

Très bon valet-maître d'hôtel, 54 ans, propre, actif, rêf ér. verbales, demande place ou ex-,tra. L'Horst, 95, route de Pontoise, Bezon ;(Seine-et-Oise).

VALETS DE CHAMBRE

On demande 2o valet de chambre avec maître d'hôtel. Se présenter de 9 à 2 heures 1 12,. rue Christophe-Colomb, Paris.

On dem. valet de chambre, bonnes références. Concierge 45, boulevard Haussmann. OCCASIONS

pr cause partage fam.,à vend. pair.faut.L.XVI 1 auth.recouv.tapis.7, square Ch.-de-Mars,5 à 7, particulier vendrait un bon tableau du XVIIe, 1 Ecrire, pour prendre rendez-vous, a. M» Georges Foucher, au Gaulois.

Succession. Piano Pleyel 1/2 queue, 4,250 fr, 0 Bourse or, 350 fr. Ecr. Rey, Gaulois (Ann. IVame demande entrer rapport av. particulier L'des. céder meubles, bibelots, livres anc. ou beau mod.Ecr.Herrom, ab.P.O.P.,100,av.Klener, Américaine quittant Paris vend tout son mo< bilier, beaux meubles en partie anciens. –> Mrs Spangler, r.Etienne-Marcel.de 2 5 h4 RUSSIAN BARGÂINS

374, rue Saint-Honoré. Achat et Vente Spécialité zibeline, chinchilla, vison Tapisserie. Antiquités.

RENSEIGNEMENTS ET RECHERCHES RECHERCHES ET ENQUETES

L. GUILLAUME, ex-inspecteur de la Sûreté. Surveillance, Constats,Sépar.de corps,Missions mtimes,58 bis, Chaussée-d'Antin. Tél.Trud.14-03

Etoile. 8 h. 45, La Revue de Printemps. Ambigu. 8 h. 45, Le Lys.

Scala. 8 h. 30, La Gare régulatrice. Comédie Ch.-Elysées. 9 h., Knock.

Châtelet. 8 h. 30, Bouboule. Déjazet. S h. 45. Tiro au Flanc.

Deux-Masques. (th. Font.), 9 h.. Droit dé mort, Albert-I", 8 h, 45, Je veux un duc, Piquette. Trianon. 8 h. 30, Le Petit Duc. SPECTACLES DIVERS

Folies-Bergère. 8 h. 30, Coeurs en Toile. Olympia. 2 h. 30 et 8 h. 30, 15 attract. sensat. Casino de Paris. 8 h. 30, Gde Revue Olympiq. Mayol. 8 h. 30, Toute Nue.

Palace. 8 h. 30, Yo t'aime.

Empire. S h. 30, Max Dearly, 20 attractions. MPTYR A \TA 8 h.30 (Trud. 23-78).Mat.jeudi,r samedi, dim. et fêtes à 2 n. 30 Cirque de Faris 8 h. 30, Chasse aux lions, etc. Cirque d'Hiver. 8 h. 30, Les Fratellini, etc. Musée Grévin.Gds épisodes de la vie de Jésus. CINÉMAS

Madeleine. Scaramouche, de Rex ingram. Un. UIVIUIN 1 X K.iNovarro et Barbara la Mi. Carillon. Hommes nouv., Dudule ch. Brigands Delta. La Dame aux camélias, L'Emigrée. Omnia. Violettes impériales. Belle Famille. Le Corso. L'Américain, av. Douglas Fairbanks. Pour les matinées d'aujourd'hui, consulter le courrier des théâtres:

Les manuscrits ne sont pas rendus Le Gérant Sitoleux.

Imprimerie du Gaulois

G. LuiGEROME, 2, rue Drouot,