L'échec subi parles flottes anglaise et française aux Dardanelles, le 18 mars a été, par lui-même et par ses conséquences, un des épisodes les plus douloureux de la grande guerre. Les alliés ont éprouVé là un dommage matériel et ;une diminution de prestige dont le résuljtat le plus évident a- été de prolonger, les ;hostilités au lieu de les raccourcir, comme on l'espérait. Et l'avortement de cette grande entreprise offre une preuve i nouvelle d'un fait déjà plusieurs fois vé'.rifié, à savoir que les conceptions les !plus raisonnables et les plus fécondes en ¡apparence ne valent que par le métrite concret de leur exécution.
C'est de celle-ci, que, dans deux articles publiés par la Revue de's Questions ^historiques, vient de s'occuper le géné̃rai d'Amade, premier commandant du corps expéditionnaire orientaL, Il décrit avec précision et exactitude la série des opérations maritimes et terrestres dont l'aboutissement fatal fut une retraite heureusement exécutée à temps. Et-je crois bien que c'est/la première relation complète qui nous ait été donnée de ces événements sur lesquels ont été souvent portées des jugements passionnés ou téméraires. Mais surtout il s'attache à en exploser la genèse, à en rechercher les causes, à démontrer l'impérieuse logique des faits méthode qu'il conviendrait.de recommander à certains annalistes qui, aiguisant leur esprit critique dans les loisirs du cabmet, déversent en cataractes le blâme, sinon quelquefois l'outrage, sur des actes dont l'origine leur échappe, ou dont ils n'ont pas pris la peine de sorutér les secrètes raisons. Pour procéder du système inverse, le travail du gé-.néral d'Amade s'impose bien davantage à. notre attention. fr-j.' Il nous ramène en premier lieu aux prolégomènes de l'aventure, qui sont contenus, comme beaucoup d'autres, dans une parole de Napoléon. L'Empereur avait dit à Sainte-Hélène « Celui qui possédera Constantinople gouvernera le monde. »'Diverses tentatives ont 'été faites au siècle dernier pour réaliser cette prédiction. Une seule s'effectua méthodiquement et pratiquement. C'est celle de l'Allemagne, qui a pour habitude, comme chacun, gait, de s'approprieir, en le poussant jusqu'aux conséquences tout ce qui, clans le domaine de. la pensée ou dans celui de l'action, semble pouvoir lui être profitable.^ Et voici alors comment,, dès 1846, le, futur maréchal de Moltke, après un séjour de quelques années en Turquie, traduisait, fort objectivement, l'aphorisme napoléonien
« Constantinople doit renaître à son rang dès que les pays limitrophes auront été arrachés à la barbarie turque. Elle sera toujours la capitale d'un empire indépendant qui pourra revêtir l'un des trois caractères néo-grec-byzantin, ro- umain-byzantin, germano-byzantin, » jMoltke était jeune alors et ne prévoyait point Sadowa, même dans ses rêves les plus audacieux. Aussi chargeait-il .'l'Autriche, plus à 'portée d'achever « l'homme malade )', d'opérer le dépècement. Seulement, il voulait que ce fût au profit de la Confédération germanique, que la Prusse aspirait à dominer celle-ci, par conséquent, devait en savoir sa grande part.
Avec lui, et après lui, l'idée,fit son phemin, lentement mais obstinément, .comme toutes celles qui germent dans les cerveaux germaniques. Et ce fut alors la création du chemin de fer de,Bagdad, la mission de vont der Goitz et de Liman von Sanders, la mainmise, grâce à la icomplicité des Jeunes-Turcs, sur toutes les forces de l'empire ottoman, enfin le défi jeté aux alliés par l'achat simulé du Gœben et du Breslau, qui s'étaient réfugiés à Constantinople après avoir passé au travers des mailles trop élargies dé nos escadres.
A ce moment, la Russie, presque isolée des puissances occidentales ses alliées, ne communiquait plus àvec elles que par lès, ports insuffisants, lointains et intermittents de Wladivostock et d'Arkangel. Il fallait rétablir les relations courantes avec elle, et, par la même occasion, porter au principal satellite des empires ^centraux un coup dont ceux-ci fussent atteints par choc en retour. Mais ce ;coup, qui visait directement la capitale ottomane, pouvait être frappé sur tertre pu sur mer..
Ici, écoutons le général d'Amadel « On a jugé et dit, écrit-il « Les Dardanelles sont la clef de Constantino» pie. » Il me semble qu'il eût été plus juste de dire Constantinople est la » clef des Dardanelles. » Pour ouvrir une porte dont le verrou est poussé, estil expédient de se heurter de front contre, les panneaux jusqu'à ce qu'ils cè;dent? N'est-il pas préférable d'agir sur le verrou quand on peut l'atteindre plus facilement, au prix de moindres risjques ? Et il conclut que non seulement il fallait aborder Constantinople par jterre, mais qu'on le pouvait sans efforts excessifs.
Il a très probablement raison. Seulement, le gouvernement britannique tient dans ses mains le sceptre de Neptune, et c'est avec lui qu'il entend frapper. Une victoire de sa flotte eût flatté l'orgueil national et peut-être évité le service obligatoire, fort antipathique dans le Royaume-Uni. Aussi bien, des forcements dé passes avaient autrefois réussi, dont les derniers ne remontaient pas à plus de trente ans. Ils étaient, il est vrai, beaucoup moins difficiles- ne fût-ce que par l'absence des mines flottantes. Mais
qui ne risque rien n'a ^èn. De Londres 'vint donc l'ordre de franchir les détroit --de guerre, et cet ordre fut obéi.. •̃ II n'avait pas été, cependant, accepté sans- réserves. L'amiral Carden du* céder son commandement à l'amiral de Robeck. D'autres, qui n'étaient point 'des timides, envisageaient l'opération avec une certaine inquiétude. « Avant de quitter le salon de l'amiral de Robeck, écrit d'Amade qui,, le 17 mars, était monté à bord du vaisseau-amiral anglais pour assister à « l'ordre »,̃ j'abservai son chef d'état-major, le contre-amiral sir Robert Kéyes, dont le regard scrutait tous les vaisseaux sur rade. En même temps, > ses doigts tapotaient contre le hublot où le magnifique décor des Dardanelles était noyé dans les feux du soleil couchant »' Un beau tableau, amiral, et de glorieux espoirs 1 » Je regarde autre chose, mon général. Je cherche'à deviner quels navires seront demain, pareille heure, au fond de l'eàu:
Il y. en eut trois, un français et deux anglais, plus deux autres gravement blessés, sans compter les torpilleurs. Malgré le courage admirable déployé par. les officiers et par les équipages,' l'affaire était complètement manqùée. Si elle n'a point-tourné au désastre, « c'est lé fait heureux qui, dit le général d'Amâde, surgit toujours,. je l'ai remarqué, quand le prestige et la sécurité de l'Angleterre- sont .en jeu».
Du récit qui suit, et qui a trait aux opérations terrestres ou combinées, je ne relaterai qu'un fait. C'est le désintéressement de nos alliés russes à l'égard d'une entreprise vitale pour eux: Le général. d'Amade croit même que le rôle de spectateur, auquel .le gouvernement de Pétrograd s'est astreint n'est point étranger à l'insuccès de.l'expédition. Et nouvelle Sturmer et de Protopopoff.
11 signale aussi une autre cause'pe' mécompte c'est l'absence du secret, quant au lieu choisi pour les attaques. Les préliminaires de celles-ci furent autant d'avertissements et de coups de cloche dont l'écho s'entendait jusqu'à Berlin. Donc il y eut des fautes, qui se payèrent, comme toujours. Mais il n'en reste pas moins que cette campagne excentrique -dans le sens mathématique- du mot-était la matérialisation d'une idée juste, dont la victoire'de Macédoine fut plus tatd. l'épanouissement définitif, et que, co,mme écrit encore le général la pre.mier©, sur la front; des DardarteTlQB, à cette impérieuse nécessité de l'unité de commandement qu'elle était ainsi d'autant mieux fondée à faire appliquer un jour sur le front français ».
Lieutenant-colonel Rousset
Le centenaire de cî^pnsqrd
Mignonne, allons voir si la rosé.
Eh quoi! Ronsard, dont tant de vers harmonieux chantent dans tous les cœurs, Ronsard, père de l'ode et créateur de notre langue poétique, Ronsard, au front couronné de roses et de.: lauriers, n'avait pas Paris une statue, un sïmple buste, une inscription commémorait sa gloire et celle des poètes de la Pléiade groupés autour de lui ?
Il a «lu l'approche. du quatrième centenaire de sa naissance pour que l'on s'avisât d'un oubli, qui ressemble fort à une ingratitude envers le lyrique dont la grâce, la fraîcheur, 1 élégance, la sensibilité fine et la claire, vigueur furent la première et la plus pure incarnation du génie poétique de la France
On croit rêver. Mais nan C'est M. Pierre de Nolhac, de l'Académie française, l'historien même de Ronsard, qui nous informe de ce déni de justice à l'égard du poète des amour de Cassandre, de' Marie, d'Astrée, d'Hélène et de' Francine.
Comment rester indifférent: à cet. émouvant appel du comité de poètes et d'écrivains, réunis pour dédier, l'an prochain, à Ronsard et aux maîtres de la Pléiade une fête de la poésie associant la musique et tous les arts cultivés à la Renaissance? Et quel ami des lettres françaises refuserait son obole à la souscription au monument si longtemps attendu par le père de la poésie nationale et ses satellites au firmament de. la gloire?
Le comité, installé 1,-rue de vice-présidents la comtesse Mathieu de NoaiMes et M. Henri de Régnier, de l'Académie française; M: Abel Lefranc, professeur au Collège de France, et M. Paud Laumonier, professeur à la Faculté des lettres de Bardeaux.
Naturellement; M. Léon Bérard, ministre de l'instruction publique, a accepté la présidence -d'honneur. Il faudrait citer toute l'Académie d'aujourd'hui et celle de demain pour dresser la liste des poètes et des écrivains de ce comité, dont M. Edouard Champion, éditeur, 5, quai Maîaquais, s'est fait le trésorier bénévole.
Hâtez-vous donc de souscrire aux fêtes et au monument en l'honneur de Ronsard, pour mettre fin à ce paradoxe d'un poète de génie à qui la vie fut si clémente et la postérité si rigoureuse.
Ronsard, né sous une bonne étoile, se donne pour ancêtre un marquis de:Ronsart hongrois, «riche d'or et de gens, de villes et de terres », et précise, la date de sa « nativité » dans -une épitre à son ami, Rémy Belleau:
L'an que le Roi François jut pris devant Pavie, .Le jour d'un samedy Dieu me presta la vie, L'onziesme de septembre et presque je me vy Tout aussitôt que né par la parque ravy. En effet, une note de 'l'édition de 1560 nqus apprend que «la demoiselle'qui le portoit quand on l'alloit baptiser le laissa tomber sur un pré La même épitre parle des séjours successifs de Ronsard «en Avignon», où il fut « pege au Ducd'Orléans », et «en l'esçoissoise terre», où il fut trente mois «et. six en Angleterre», puis «en Flandres et Zélânde», en Ecosse encore, où il faillit périr dans une « tempeste grande », enfin «en la hauts Allemaigne », où le surprit la grave maladie qui devait le laisser « demy sourd
Ce fi$ « cette dureté d'oreille que Ronsard,
devenu l'élève de Dautat, dût ;sa passion :pour l'étude, et ces sept années de retraite au collègue de Coqueret, ,où il se lia avec Baïf Rémy, Beleau, Lancelpt de Caries, Muret :et Joachim du Bellay, dont, la Défense et Illustration 'de, la Langue française, publiée en devait être le manifeste de la nouvelle école de poésie. Les Quatre premiers livres d'odes, publiés la même année, valurent i Ronsard l'âpre: critique des anciens, que Mellin' de rSaimt-Gelais représentait la cour., Mais le chancelier de L'Hospifal défendit la Pléiade naissante,, et. Guillaume des Autels, ami des poètes rivaux, fit « là; paix .immortelle,' de Saint-GeiWs et de Ronsard ». Heureux, temps, où l'on pouvait .encore réconcilier des poètes .dans une commune ferveur des muses Les faveurs princières et royales, ne, tardèrent point à combler. Ronsard, quittes envieux reprochèrent «d'être prêtre, d'être athée et.de mener une vie licencieuse».
Prêtre, Ronsard ne le'fut point, mais simple «,capelan» H portant la chappe et l'aumusse, chantant les vêpres, et-bientôt pourvu de; prébendes et.de bénéfices, qui ne; l'empêchaient: point, à l'occasion, de guerroyer contre .les huguenots pillards. :̃ Sentant. Sa,.fin Ronsard se fit transiporter à son prieuré de Saint-Cosrne, pjrès^ de Tours, où il expira pietisement le 27 dé- cembre 1585. .̃̃ Je seray sous'la terre et, fâniosme sans:os,' Par les ombres my rieux je prendray mon repos Vous serez -au fôuyer lune vieille accroupie, Regrettant mon amour et .yostre fier' desdâin. Vivez,' si m'en croyez, n'attendez a demain: Cueillez dès aujourd'huy les rosés de la vie. La gloire de Ronsard subît ilinjuste oubli de deux siècles puristes, régentés.par l'art poétique de Baileau; qui portait: aux nues la froide perfection de Malherbe et jugeait « incorrect et « obscur)''le doux poète des'amours. Seul, Fénelon fut clairvoyant, qui écrivait' dans sa lettre à l'Académie « L'excès choquant de Ronsard nous a un peu, jetés dans l'extrémité opposée :• on a -appauvri/ desséche et gêné notre Lé dix-nèuyième siècle a vengé le génie de Ronsard et dés 'maîtres ̃ de ̃ la Pléiade du mépris du grand siècle. 'Les romantiques lui ont emprunté ses rythmes et ses rimes.. La -poésie française d'hier ne jurait que par lui. Il fut le dieu de Moréas et de-Mallarmé. H reste l'idole de la poésie contemporaine. -Demandez .plutôt à Tristan Derème, à Paul Fort, à Fernand Gregh, à Vinçent Musellj, à Paul Valéry,, à :Fre«cis .Vdeilé-Griffin, et à tant de- poètes qui ont tenu, à honneur de s.'inscTire'au comité de justice tardive. rendue à Ronsard et la Pléiade! Marcel Pays
L'affaire des -Ligueurs d'Action française M. Chartes Maurras est inculpé
réquisitoire introductif d'infetanoe visant M. Charles Maurras, co-directeur de l'Action française,; sous l'inculpation de complicité de voies de fait avec préméditation. M. Charles Maurras sera interrogé aujourd'hui par lé juge.'
On sait que M. Charles Maurras avait revendiqué très nettement, pour lui.la responsabilité des actes reprochés aux ligueurs contre MM. Sangnier, Violette et Moutet, la suite de l'inculpation dirigée contre M. Maxime Réal del Sarte, président des camelots du Roi. M. Maurras fit même l'autre jour une démarche personnelle au, parquet. Les -.Échos LA SANTÉ DE M. LE MARÉCHAL LYAUTEY M. le maréchal Lyautey a dû être transporté, mardi, à la clinique de la rue Bizet. C'est sans doute pour lui porter ses vœux que le président de la république s'était rendu auprès .de lui, avant qu'il ne quittât son appartement de la rue Bonaparte-,
Les médecins ont reconnu que la maladie de fcie dont souffre le maréchal exigeait une intervention chirurgicale. On nous communique le bulletin de santé suivant
Le maréchal Lyautey a été opéré ce matin.'L'opération s'est faite- dans do -bonnes conditions.
Signé .-Professeur Gosset;'
Professeur Widai;;
Docteur Mauté
c. • Docteur. Maurras. Note Les personnes désireuses de prendre des ncuveltes du maréchal Lyautey sont prisées de s'adresser à l'Office du Maroc, 19,' rue d'Argehteuil.
L'opération a consisté en un-drainage du cholédoque et du pancréas.
Nous croyons savoir que dans l'aprèsmidi d'hier l'état de M. le *maréchal Lyautey était satisfaisant. L'illustre malade n'avait pas de fièvre et, ce qui ne surprendra pas tous ceux qui connaissent son énergique tempérament, son moral était très bon..
Avea tous les Français nous faisons des vœux ardents pour le prompt réta^, blissement du grand soldat, de l'admirable ^organisateur.
L'Académie des- science morales es politiques procédera demain samedi-à 1'électton d'un membre dans la section de morale, en remplacement de M. Alexandre Ribot, décédé.
Les candidats présentés, parla section sont en première ligne M. Raoul Pé'l'et, président de-, la Chambré en deuxième ligne MM. Chardon, conseil- ler. d'Etat, et Jacques Bardoux, professeur à l'Ecole des sciences morales et politiques.
Demain, également, .l'Académie des Beaux^ Arts donnera un successeur au maître François Flameng.
La section de peinture a présenté une liste de .cinq candidats ainsi -elaggés ̃
MM. Lucien Simon, Friant, Maxence, Saint-Germier et Auburtin.
Elle a ajouté à cette liste MM. Schommer; Royer, Gorguet et Renard. Conseil aux bibliophiles.
André Maurois, l'auteur dés Silences du colonel Bramble, va prochainement publier un roman, Arièl, que l'on annonce comme l'œuvre la plus parfaite de ce- délicieux; écrivain.
4?"^paraîtra, d'abord, en édition originale, dans les « Cahiers verts ». Ce tirage;,des. « Cahiers verts »,-qui.fait déjà prime sur le marché du livre, vaut quotidiennement un accroissement considérable; d'abonnements à la si intéressante collection) de Daniel Halévy.
Nous conseillons aux bibliophiles de s'abonner sans tarder aux « Cahiers verts » s'ils .veulent être- certains de posséder l'édition originale û'Ariel. dont le tirage,, limité à. trois mille quatre cent quarante exemplaires, est déjà, presque entièrement épuisé par les abonnements. La Société des Gens de Lettres de France organise pour le samedi 9 juin, dans les salons du ministère des travaux publics, une soirée en l'honneur de la littérature régionaliste.
Tous les écrivains habitant la- province y ont .été conviés et ont répondu ,en:nombre-à l'invitation' de la Société. Ils assisteront à un concert où des artistes de la Comédie-Française et de l'Opéra feront entendre des poèmes et des pages, > où' de glorieux écrivains morts ont évoqué. la beauté de leur pays 'etles airs. que leur; œuvre sut inspirer à de grands musiciens. Des danses régionales termineront la soirée: :M.,rGeorge Chaumet, joaillier, dont l'exposition à Nice a remporté un si vif succès, vient' d'ouvrir ses salons 7au 20, -rue 'de la Paix, et présente, à cette occasion, de très importantes collections de joyaux à des prix très intéressants, n'ayant pas les" frais que nécessité l'installation coûteuse d'un 'Téléphone Gutenberg 21-22.r LA; COMEDIE-FRANÇAISE REÇOIT M. PAUL' REUMERT
La .'Maison de Molière se devait de recevoir M.. Paul Reumert, le grand artiste danois, ami fervent de la France et qui vient d'interpréter, en' ffa'nçais, à' l'Odëon, avec le magnifique suc«ès que l'oit sait, Le Professeur Klenow, l'œuvre 'admirable de-Mme Karen Bramson. C'est hier, :à cinç}. heures*, et demie, q'UétOuS' les comédiens fêtaient Jèu^jlJustre camarade-
̃̃ l|n ieune'Homme grand, mince, très élégant, montait rapiUemertt l'escalier de la ComédieFrançaise à l'heure convenue: comment reconnaître en lui ce vieillard boiteux, difforme et contrefait 'qu'est le professeur Klenow? Aussitôt M. Paul Reumert rencontra des visages amis: le premier est M. Roger Monteaux, qui fut reçu à Copenhague chez M. Paul Reumert. Mais M. de Féraudy, qui fit également cette tournée au Danemark, réclame M. Paul Reumert, il l'attend dans la salle du comité, et tous deux se rendent presque aussitôt dans le cabinet de l'administrateur. général.
Quelques instants après toute la maison est réunie au foyer des artistes; citer les comédiens présents est inutile, on ne remarque que de très rares absents. M. Emile Fabre accompagne M. Paul Reumert: c'est l'instant des présentations. Puis l'administrateur général, dans un toast très chaleureux et très vivement applaudi, souhaite la bienvenue à ce grand artiste et à ce sincère ami de la France. Le doyen prend à son tour la parole: il ne prononce que quelquels mots des plus éloquents et, en finissant. M.. Silvain déclare que s'il était quelque chose dans le gouvernement il s'empresserait de nommer M. Paul Reumert sociétaire honoraire. Enfin, très ému, ce dernier répond: il remercie la Maison' du grand honneur qu'elle lui fait. « Lorsqu'il y a dix-sept ans, dit-il, -j'arrivai pour la première fois' à Paris, un soir, à minuit, après avoir déposé mon bagage dans un modeste hôtel de la rue Papillon, je me rendis aussitôt, ayee l'aide de quelques agents, place du ThéâtreFrançais. J voûtais que ma première visiite fût pour cette Maison unique au monde, et je ne pensais pas alors y être reçu comme je le suis aujourd'hui. n
̃ M. Paul Reumert fut' très chaleureusement applaudi et Mme Webar, -Ja doyenne, tendit à l'invité de la Maison la première coupe de Champagne. J. B.-O.
La Maison Jeanne Lanyin, 22, faubourg Saint-Honcré, soldera demain samedi, toute la journée, une importante collection, de robes', manteaux, chapeaux, lingerie et costumes d'enfants. Prix exceptionnels. Vente exclusivement au comptant.
Le lion et l'avion.
Ce pourrait être le titre d'une fable à la manière de La Fontaine, s'il était possible d'imiter la manière du Bonhomme avec un tel anachronisme Mais ce n'est point une fable. Le roi des animaux s'est bel et bien initié aux joies de l'aviation.
Marcel, le plus moderne des dompteurs, recevait hier, à l'aérodrome du Bourget, livraison de trois superbes lions, qui.lùi étaient expédiés d'Amsterdam par avion des Messageries aériennes. ̃;̃••̃̃ lueurs Majestés léonines interviewées, confine il sied, par les représentants de la presse parisienne, ont rugi le plus convenablement du monde en atterrissant, pour exprimer leur satisfaction de ce voyage dans le royaume des aigles. Beaucoup de malades, se lassent des régimes, alimentaires qu'on leur impose et. l'inappétence qui s'ensuit contribue souvent'à augmenter leurs maux. Mais ceux qui prennent des -potages ou des entremets la farine Riza-Bana se féljcitent de ce régime aussi bien au3 leur entourage, qui se régale avec eux de ces mets sains nutritifs.
Le'Coq Lire en Dernière Heure
LE JUBILE D'EDOUARD. BRANLY AU TROCADERO
Ovations au grand savant
Petite Feuille
LITANIES DE SAINT MEDARD O vous, dont dextre s'appuie
Sur des nuages entasses,
Qui pouvez déchaîner la pluie •: Ou bien lui dire: C'est assez »,
Grand, saint Médard, souverain maître
Des mouvements, du barbmèfre,
Voyez, nous sommes à genoux:
Ayez pitié de noufrl
Déjà, sans aucune ingérence
De votre sceptre officiel, Nous subîmes l'intempérance
Des torrents vomis par le ciel; Ça dura, plus d'une semaine..
Aujourd'hui, ;vous, entrez en scène; Notre avenir dépend de. vous.
•" Ayez pitié de nous! ̃ En ce huit de juin fatidique,.
Sans limite, est votre pouvoir.
Soit'qu'il s'affirme ou qu'il -abdique,,
Qu'il commande ou non dé- pleuvoir,
• C'est- pour nous: les, belles journées Ou bien, les durables ondées:
Avec. leurs énervants glouglous,
Ayez pitié-de nous ̃
Les nouvelles Offres de l'Allemagne POURQUOI LES ALLIÉS^NE PEUVENT LES DISCUTER
La Question
Préalable
lia: montagne vient encore. d'accoucher d'une eou ris.: 4elle" est -l'impression qui se dégages, semble-t-il, de la lecture des nouvelles .propositions allemandes, re;mise§ Ijier aux gouvernements alliés. I1' eût été sans .'doute, excessif de s'attendre à ce, que le Reich cette fois encore, nous fît des' offres à peu près acceptables cela supposerait une évolution qui ne peut ^'accomplir, chez ce peuple qui'se nourrit d'illusions puériles-. et* d'espoirs chimériques,- que sous la pression de nécessités impérieuses qu'il n'a point en-' core suffisamment éprouvées jùsqu'ici.'Il était' perois de penser q\\e les .lamenta-, note du?g mai l'auràït. 'mieux' écliàiriT&ur cèiïàifi'es'fealifés qu'il persistait à méconnaître, et qu'il aurait compris notamment qu'il y. avait des principes sur. lesquels la France ne- transigéiràit pas. Ainsi n'avions-nous pas'déclaré dans notre précédente réponse que nous n'accepterions en aucun cas d'examiner des propositions émanant du gouvernement ;de Berlin, tant que celui-cri n'aurait point auparavant renoncé à la résistance passive qu'il nous oppose dans, là Ruhr.?
Or, de cette renonciation, il n'est fait aucune mention dans le document que nous avons sous les yeux. Cette omission..suffit à elle seule pour nous dispenser surtout au lendemain des décisions de Bruxelles de.répondre à la nouvelle note dés Allemands; II se peut cependant que nos alliés estiment qu'il est préférable de montrer,au chancelier Cuno l'insuffisance de -ses offres et de lui expliquer les raisons pour'lesquelles nous ne saurions les' accueillir. En ce cas, nous lui ferions remarquer qu'outre la tare originelle dont sa note est frappée par su'te :du' silence qu'elle observe sur la suppression indispensable de la résistance passive, ellé persiste à ignorer les stipulations du traité de Versailles, du fait qu'elle suggère que le montant de-,sa dette soit fixé par une conférence internationale, alors que la commission des, réparations a été précisément chargée de ce soin par le traité de i9i8. De plus, consentir à la réunion d'une nouvelle conférence équivaudrait à consentir à la revision de ce traité ce serait.ouvrir la porte à d'interminables débats autour du tapis vert, d'où il résulterait qu'il n'y aurait finalement plus ni vainqueurs ni. vaincus. Nous luii ferions encore remarquer que les garanties qu'il est disppsé à nous fournir sont plus apparentes que réelles, puisque le Reich prétend conserver la gestion de ces gages, tels que chemins de fer, et qu'il n'en réserve aux alliés que les revenus or, rien ne lui sera plùs facile que de s'arranger pour les rendre déficitaires, du moment que le contrôle nous en échappera..
Nous n'insisterons pas enfin sur sa, demande de moratoire pour, une durée de- quatre années auquel il fait discrètement allusion en déclarant simplement que les revenus qui nous seront attribués commenceront à nous revenir à partir du Ier. juillet 1927 nous n'insisterons pas, ai-je, dit, sur cette clause, parce que nous estimons qu'elle est à la rigueur discutable, à condition que nous conservions, jusqu'à complet paiement, notre'gage productif ,̃ c'est-à-dire la-Ruhr..•• ̃' Mais là n'est point, pour l'instant, la question il s'agit auparavant de savoir si l'Angleterre et l'Italie se décideront, à s'associer avec nous pourfier à l'Allemagne-que nous considérons ses propositions comme nulles et non avenues, du moment qu'elle n'a point adhéré à nos stipulations préalables' concernant le renoncement à sa résistance passive. L'accord que nous venons de conclure à. ce sujet avec-la Belgique n'implique pas, comme on le saint, pour les deux, gouvernements, l'obligation d'attendre pour exprimer leur refus que nos autres alliés y, aient souscrit. Néanmoins, combien la portée de notre ma- niîestation serait -plus efficace sur J'es-- prit; de" nos débîteù.rs, si. cette pianifes-
Car, s*fl plaît votre caprice,
,Nous. supporterons, sans recours.
L'averse continuatrice
Pendant plus' de quarante jours.
Oui, quarante jours de déluge, >
Sans répit comme sans refuge.
Saint Médard, suspendez vos coups f
Ayez pitié de nous 1
Ayez pitié de nos cultures
Sur quoi veille monsieur Ohéron. Etoignezde nous les froidures Pourvoyeuses de l'Achéron.
Puissions-nous partir en voyage
Vers la forêt au .noir feuillage,
Un palace ou les petits trous 1
Ayez pitié de nous
Dans la maraude langoureuse
Que nous ferons aux alentours, ̃
t Ah faites que notre amoureuse Ne craigne pas pour ses atours!
Adieu,, tendresse t Evanouie, Dès que l'on ouvre un parapluie ̃-
Et qu'on chausse des caoutchoucs.
Ayez pitié de nous l ̃ ̃̃̃̃̃[ Si, de par votre fantaisie,'
Notre espoir se trouve imbibé,-
̃ Redoutez notre apostasie! Nous irons à saint Barnabe
Avant que notre déférence
Se tourne vers la concunrence,
Réfléchissez, et tâtez-vous. ••'̃' Adrien Vélj
tation était unanime et si par conspuent l'Allemagne se voyait en présence 'd'uhèf volonté commune
Quoi qu'il en soit, les propositions, def Berlin, si- décevantes qu'elles soient marquent néanmoins une nouvel!^ étape vers une solution, car pour que( le Reich se soit décidé à apporter de?* modifications à ses offres précédentes,) il faut qu'il ait senti que sa situation' était devenue plus critique et que dans la Ruhr même il commençait à perdref pied, ainsi que le démontre un lumi. ',eux rapport du général' Dégoutte, dbnt' M: Poincaré, a .donné connaissance Bruxelles et dont il doniléra aujourd'hui la substance à la commission des affaires extérieures' du' Sénat.
Laissons donc faire le témps il tca-1 vaille pour nous,
f foa pèmisè dé la $ofp La remise de la note allemande il serait plus exact dë dire le mémorandum allemand, ainsi qu'on le verra dans 'la lettre d'envoi a été faite hier, à ,1a fin de l'après-midi, aux gouvernements alliés. A Paris, cette remise a eu lieu à six heures, au cabinet du président du conseil, ministre des affaires étrangères, -par un secrétaire de l'ambassade Ajoutons que, comme il avait été fait pour la note du 2 mai, copie de ce mé-' moiré a été remise également au seçèé-' tariat général de la commission ;des réet- au nom de la Kriegslastenk kommjssion..
Avant de'lire le texte de ce mémoran- dum, n'est-il pas intéressant de connaître iar lettre d'envoi ? D'après une dépêi che de Berlin, il y est dit notamment Le gouvernement allemand a reçu de la: part dés gouvernements alliés des réponses différentes à sa note dvc 2 mai. En vue d'éviter tout ce qui pourrait être de nature à rendre plus difficile la continuation de l'échange de vues, le gouvernement allemand a limité sa répmase aux points qui font l'objet commun des réponses des {¡ou. vernements alliés. En conséquence, le-mé-rf moire suivant, destiné à interpréter et compléter la note du 2.mai, a été transmis aujourd'hui aux gouvernements de londres,'de Rome, de Paris, de Bruxelles, dé Washington et de Tokio..
Voici le texte de la note allemande; 1° Le gouvernement allemand a fait con4 naître loyalement, à la suite d'une enquête menée avec soin et avec conscience, ce qu'à eon avis l'Allemagne est capable d'accomplir en fait de réparations. Il n'agirait pas avec sincérité et n'avancerait pas le problème vers sa solution réelle si, dans le but unique d'aplanu- d'une façon passagère les difficultés politiques du moment, il voulait promettre plus que, d'après sa conviction, le peuple allemand, employant toutes ses forces, n'est en état de tenir.
Pas de fixation du chiffre global
dé.la dette
Recours à une conférence international Cependant, la question de la capacité allemande de prestations est une question due fait, siir.laquelle on peut avoir des opinions, différentes. L'Allemagne n'ignore pas quel- daats la situation actueLle, il est extraordi.naireement difficile d'arriver à une évaluation sûre. Pour cette raison, le gouvernement allemand s'est décaré prêt à accepter en ce qui concerne le montant et les modalités des paiements, la décision d'un organe international et impartial. La volonté' de l'Allemagne de réparer ne saurait trouver, de preuve plus manifeste.
Le gouvernement allemand est prêt à fournir tous les documents et toutes les données nécessaires pour l'appréciation exacte de la capacité alLemande de prestation. Il admettra sur demande, qu'il soit pris intégralement connaissance de la gestion financière de l'Etat et donnera tous les renseignements voulus sur les ressources, de l'éc6nomie nationale allemande.
2.-}– Le gouvernement allemand avait prévu l'émission de grands emprunts afin de pouvoir verser, le plus tôt possible des capitaux considérables aux puissances ayant droit aux réparations. Tant qu'il apparaîtra que la voie de l'émission d'emprunts s'élevant à de grandes sommes n'est pas. praticable, le gouvernement allemand consentira à ce que les versements de capitaux soient remplacés par un système de prestations annuelles.
.A Vu que les gouvernements alliés tiennent à recevoir dès maintenant des irwj
dictons plus détaillées sur le choix et les modalités des garanties envisagées par l'Allemagne, le gouvernement allemand propose pour l'exécution du plan définitif des réparations les garanties suivantes Garanties économiques
a) Les chemins de fer du Reich avec toutes leurs propriétés et installations seront ,séparés du reste des biens du Reich est transformées en un bien spécial qui, pour ses recettes et ses dépenses, sera indépendant de l'administration générale des finances et aura sa propre administration. L'adminis,tration des chemins de fer du Reich émettra 10 milliards de marks-or en obligationsor Celles-ci seront sans délai inscrites sur ,le bien spécial comme gage de premier rang et rapporteront à partir du 1er juillet 1927 5 0/0 d'intérêts, par conséquent elles assureront une prestation annuelle de 900 millions de marks-or.
b) Afin d'assurer una seconde prestation annuelle de 500 millions de marks-or, à partir du 1er juillet 1927, le gouvernement allemand engagera, sans délai l'ensemble de 'l'économie allemande l'industrie, les banques, le commerce, le trafic, l'agriculture à fournir une garantie qui sera inscrite, pour la somme de 10 millairds de marks-or, 'comme gage de premier rang sur la proipriété immobilière, industrielle, urbaine, agricole et forrestière. Les 500 millions de marks-or de cette prestation annuelle seiront prélevés ou bien indirectement dans le cadre d'un impôt général frappant aussi les autres propriétés, ou bien directement sur les objets grevés..
c) En outre, seront mis en gagiei comme gairantie des prestations annuelles les droits 'de douane sur les objets de consommation 'dits de luxe (Genussmitfkl),, les taxes de consommation sur le tabac, sur la bière, sur le vin et sur le sucre, ainsi ,que les reivenus du monopole de l'alcool (b) (brenntweinnonopol). Le rendement brut de ces i'droits de douanes et de ces taxes de conIsommation qui, dans les dernières années l'd'avant-guerre, s'élevait une moyenne de 800 millions de marks-or, en chittre rond, 1a, il est vrai, rétrogradé à un quart envi1 l'on par suite de la perte de territoires, 'd'habitants, ainsi que du fait de la diminution de la consommation. Il se relèvera '(cependant automatiquement avec 1"assuiiiussement de la vie économique.
Plus de notee écrites
Des négociations orale»
4) Pour conclurè, le gouvernement croît* devoir souligner ce qui suit
Dans une question avssi vaste et aussi compliquée, des progrès décisifs ne sau,raient être obtenus par des exposés écrits, mais uniquement par un échange d'idées oral à la table de conférence,. La capacité 'de paiement de V Allemagne dépend de la rature de la solution donnée l'ensemble 'du problème. La méthode de paiement ne veut être réglée que par une discussion directe avec tes ayants drott. La fixation des détails des garanties requiert le concours de ceux à qui ees garanties devront servir. La solution de toutes ces questions néces''site'des négociations orales.
L'Allemagne reconnaît son obligation de réparer. Le gouvernement alternand réitère ,sa demande de convoquer une conférence,, afin de convenir de la meilleure voie à suivre pour réaliser cette obligation.
Le retour de M. Poincaré à Parti
M. Paincaré était de retour à Paris, ̃à 13 heures, à la gare du Nord.
Georges Darnac
ACADÉMIE FRANCAISE
M. de Nolhac, directeur par intérim, préside. 'Il dépose sur le bureau, au nom ,de M. Hanotaux, le tome XIII de l'Histoire de la Nation française. Ce tome est consacré à l' « Histoire des Lettres », de Ronsard à nos jours. Il a pour auteur 'M. Fortunat Strowski.
L'Académie a accepté le legs de Mme ,Dumoulin, d'une valeur de 950,000 francs environ, dont les arrérages seront ainsi employés la moitié sous forme de secours à des hommes de lettres vieux et infirmes un quart aux œuvres de protection de l'enfance un quart aux mères de familles nombreuses résidant plus spécialement à la campagne. Au nom de l'Académie, M. de Nolhac était allé porter à M. le maréchal Lyautey, le matin, même, ses sentiments de sympathie et ses vœux de prompt rétablissement. G. ,W.
Chambre des Députés. LES LOYERS COMMERCIAUX
Dans sa séance du matin, la Chambre 'a continué la discussion du projet sur la propriété commerciale.
La suite du débat a été renvoyée a ce matin.
LES PENSIONS
L'après-midi, on continua le débat sur le nouveau régime des pensions. Une discussion intéressante s'est engagée sur un amendement de M. Bouyssou demandant que les anciens retraités aient le même traitement que les nouveaux. Cette péréquation est prévue pour les retraités depuis le i" juillet 1919. Pour les autres; M. Bouyssou réclame également la péréquation intégrale, tout au moins pour les militaires. En ce qui concerne les fonctionnaires civils, il demande par son amendement que leurs retraites soient augmentées par le système des coefficients.
Le rapporteur répond que 1b. péréquation est acceptée par la commission en ce qui concerne les militaires.
Mais le travail de péréquation, ajoutet-il, matériellement possible, sera long et compliqué il faut que les intéressés le sachent.
La Chambre statuera ultérieurement sur les amendements concernant les retraites des anciens retraités civils. UNE DEMANDE D'INTERPELLATION Le président fait connaître qu'il a reçu de M. Ybarnegaray une demande d'interpellation sur la politique intérieure du gouvernement, mais que l'interpella- teur est d'accord avec le président du conseil. pour que ce débat soit fixé au vendredi 15 courant.
Des voix s'élèvent à gauche Demain demain et M. de Moro-Giafferi propose formellement que le débat soit flxé à aujourd'hui.
M. d'Aubigny, sous-secrétaire d'Etat 'aux finances, demande à la Chambre, au nom du gouvernement, de s'en tenir •à la date du 15, désirée par le président du conseil.
On vote. La date du 15 est maintenue ) par 336 voix contre 207.
Aujourd'hui, suite du 'débat sur l'enseignement.
r Au début de la séance de l'après-midi, 'la Chambre a adopté une proposition^
de loi, adoptée déjà par le Sénat, qui abroge la disposition interdisant le mariage entre des époux divorcés, quand l'un d'eux a contracté un nouveau mariage suivi d'un nouveau divorce.
Le projet de loi portant approbation de la convention commerciale, signée le 12 mai 1923, entre la France et la Belgique, a été déposé sur le bureau de la Chambre par le gouvernement.
Jules Véran
Les croix de lexpoeition de Mareeille Autour d'une rosette Votée par la Chambre, elle eet refusée
par le Sénat
Mardi, la foule des amateurs d'émotions parlementaires s'était précipitée à la Chambre avec l'espérance d'un orage qui n'a pas. éclaté. Elle eut hier, au Luxembourg, une déception analogue. Tribunes combles pour entendre M. Flaissières questionner le ministre de l'intérieur sur l'affaire des Camelots du Roi incidents probables, et violences au moins de langage.
Ni tempête ni cyclone. La question n'a pas été posée puisque la gauche démocratique veut l'élever à la hauteur d'une interpellation et qu'il faut, pour grimper à; cette échelle, une entente préalable avec le gouvernement. Or, la prochaine séance est fixée à mardi.
II y eut cependant un discours de M. Flaissières, mais ce fut à propos des croix de l'Exposition de Marseille le gouvernement demande, en effet, un contingent exceptionnel, afin de récompenser les services rendus par les coloniaux le rapporteur, M. Philip, estime le contingent exagéré et n'admet pas, par exemple, que l'on donne la rosette à M. Artaud, commissaire général, parce qu'il est, en même temps, député. M. Flaissières, avec sa coutumière véhémence, s'élève contre cet « ostracisme ». Il y met du temps et de la vigueur.
Je voterai la croix de M. Artaud, déclare M. Louis Michel.
Je voterai contre, riposte M: Milliès-Lacroix je reste fidèle au principe d'après lequel aucun parlementaire ne peut être nommé ou promu dans la Légion d'honneur aussi longtemps qu'il siège au Parlement.
Attendons, proposa M. Dominique Delahaye, que M, Artaud ne soit plus député.
M. R.-G. Lévy estime qu'en votant le texte de la Chambre, le Sénat ferait acte de courtoisie à l'égard de l'autre assemblée.
M. de Selves soutint au contraire que déroger au principe de non-décoration des membres du Parlement serait ouvrir la porte aux plus fâcheux abus. Malgré les efforts ministériels de M. Strauss, qui intervint plusieurs fais dans le débat, l'article 2 fut repoussé par 168 voix contre 10& .iàgs -.̃'̃̃' Puis; interminables palabres sur une disposition additionnelle présentée par M. FranÇois-Àlbert. et quelques-uns de ses collègues demandant d'exclure les candidats mobilisables mis en sursis pendant la guerre ou ayant réalisé des bénéfices à l'occasion des marchés conclus à cette époque.
Le gouvernement déclara M. Strauss, fera un choix après une étude sérieuse des dossiers.
Disjonction, renvoi de deux ou trois amendements la commission. Nous en reparlerons à la séance prochaine. Georges Huillard
Petit incident au Luxembourg
M. Pujo, rédacteur en chef de l'Action française, est venu hier au Sénat dans l'intention d'assister à la séance et à la question n de M. Flaisaières. Comme il n'avait pas la carte réglementaire l'entrée lui fut refusée. Il se rendit alors à la questure puis, le refus lui ayant été confirmé, il quitta le Luxembourg.
L'Association « France-Grande-Breta- gne » a tenu le 7 juin son assemblée annuelle, sous la présidence de M.^ Philippe Crozier, ambassadeur de France.
M. Camerlynck, secrétaire général, donna lecture du rapport moral. Ce rapport expose les travaux de l'As- sociation, dont l'activité diverse contribue à resserrer les liens qui unissent la France et l'Angleterre.
M. Crozier prononça un discours, qui fut très applaudi, sur les relations franco-britanmigues.
M. Philippe Crozier conclut ainsi: C'est au gouvernement à déterminer, d'un commun accord, quelles assurances certaines pour le maintien de la paix peuvent être substituées à celle que constitue notre occupation de la Ruhr. Cette tache n'est pas aisée, mais il y est aussi indispensable qu'il sera glorieux et profitable d'y réussir.
Notre devoir, à nous est plus simple il n'est pas moins impérieux. Nous devons développer l'amitié franco-britannique, pierre angulaire de la paix en Europe nous contribuerons ainsi, dans notre modeste sphère, à transformer la paix actuelle, précaire et n'ayant que la garantie un peu primitive de la possibilité de représailles, en une paix établie sur l'accord unanime des intentions, la véritable paix, celle des bonnes volontés.
Un messager de lord Derby
Lé secrétaire de l'association soeur « Gréât Britaioi and Franche » donna énsuite lecture du messager suivant de son président, lord Derby
Je suis très heureux de savoir que vous allez assister à l'assemblée de notre assosiationnsœur à Paris, et je voudrais vous prier de transmettre à tous les membres présents nos remerciements les plus reconnaissants pour tout ce qu'ils ont fait et font encore pour entretenir les relations amicales entre nos deux pays et rapprocher encore plus étroitement les deux peuples.
Nous rappelons (} nos abûnnès qu'ils peuvent effectuer leur renouvellement d'abonnement par versement à note Jpotnjrte CfeQStie Postal Paria.
LES MONDANITÉS
Le Grand Gala des Ballots russes Le mercredi i3 juin, en soirée, aura lieu, au théâtre municipal de la Gaîté, une représentation de grand gala donnée par la Compagnie des Ballets Russes de Serge de Diaghilew, au bénéfice des 'œuvres de bienfaisance russes en France placées sous le patronage de S. A. 1. la Grande-Duchesse Marie de Russie et des Foyers féminins de France.
Un programme exceptionnellement brillant réunira sur l'affiche Pètrûuchka et les danses du Prince Igor, deux des plus grands succès des ballets russes, et une œuvre inédite de Stravinsky Noces, qui sera la révélation de la saison inaugurée par ce gala. Cette fête est placée sous le patronage d'honneur de S. A. S. le Prince Louis de Monaco, S. À. I. Ha Grande-Duchesse Marie de Russie, S. A. S. lia Princesse héréditaire de Monaco, S. A. I. le Grand-Duc Dimitri de Russie.
Comité de patronage S. A. la Princesse Irène de Russie, Princesse Youssoupoff, S. A. la Princesse Murat, S. A. le Prince Pierre de Monaco, S. A. le prince Aga Khan, S. A. le Maharadjah de Kapurthala, comtesse d'Alsace, Mme Avril de Sainte-Croix, M. Bailby, princesse de Bassano, comtesse E. de Beaumont, comtesse de Béhague, princesse Jacques de Broglie, duchesse de Camastra, marquis Robert de Flers, Mme Achille Fould, marquise de Ganay, comtesse Greffulhe, duchesse de Guiche, lord Latham, comtesse de La Rochefoucauld, Mme Paul Lébaudy, Mme Pierre Lebaudy, marquise de Ludre, duchesse de Luynes, Mlle Maklakoff, duchesse de Marchena, Mme Georges Menier, M. Arthur Meyer, Princesse Lucien Murat, comtesse de Noailles, M. Carlos de Olazabal, princesse de Poix, marquise de Polignac, Mme Sophie pQlovzof f comtesse Paul dé Pourtalès, princesse L. Radziwill, comtesse Rehbinder, duchesse de Rohan, baron Ed. de Rothschild, baron Henri de Rothschild, baron Maurice de Rothschild, baron Robert de Rothschild, comtesse de Roussy de Salles, Mlle de Saint,Sauveur, Mme I. M. Sert, Mme Edine Sommier, princesse de La Tour d'Auvergne, lady Trévor, Mme Tyler, duchesse d'UMs, prince Youssoupoff,. sir, Basil Zaharow. Gabriel Astruc.
LES AMBASSADES
M. Léon Mêlas, premier secrétaire de la légation de Grèce, a quitté Paris hier soir, se rendant au Havre, où il présidera aux obsèques de M. Marius Cromer, depuis trente-quatre ans consul de Grèce dans cette ville. M. Cremer était le neveu de Félix Faure, auquel il avait succédé comme consul de Grèce au Havre, sur la proposition de l'ancien président de la république.
DANS LE MONDE
biner d'Une extrême élégance, avant-hier soir, en limneur de LL. AA. RR. le Duc et la Duchesse de Guise et des Princesses d'Orléans. Ce dîner a été suivi d'une réception restreinte au cours de laquelle on a beaucoup applaudi les admirables chanteurs russes du comte Tolstoï. La marquise de Riencouot a donné, avanthier, dans les salons du Cercle Interallié, une brillante et très élégante réception dansante. Au hasard parmi les personnels présenhes duchesse de Bisaccia, Mlle de La Rochefoucauld, princesse P. d'Arenberg, princesse de Fauci'gny^Luçirige, duchesse d'Audiftret-Pasquier, vicomtesse et Mlle de Pomereu, prince et princesse 0. de Broglie, comte et comtesse de Kerg9rlay, comte et comtesse Georges de Chabannes, comte et comtesse H. de Kergorlay, duchesse de Duras, comtesse de Montholon, marquise et Mlle de Nadaillac, baron et baronne de Bertoult, comte et comtesse de Sayve, marquise de Talleyrand-PérigoW, comte et comtesse
A. de Goutaine, comte et comtesse de Kosanco, vicomtesse et MI-le de Curel, marquis et marquise Dadvisardj comte et comtesse H. de GcjitautrRiron, marquise de Pontoi-Pontoarré, comte et comtesse de Laubespin, marquise de Chabananes, marquis et marquise de Partz, marquis et marquise des Isnards, comtesse E. de Castra, Mme de La Haye-Jousselin, vicomtesse de La Riboisiàre, comtesse p. Costa de Beauregard, marquise de Barbsntane, Mme André et Mlle de Neuflize, baron et baronne Charles d'Huart, comte et comtesse Gabriel de Chabannes, vicomte et Mlles d'Alton, comtesse Emilie de Forceville, baronne Jean et Mlle d'Huart, M. et Mme Jean d'Aillières, comte et comtesse L. de Berengec, marquis et marquise de Marescot, comte et comtesse G. de Pourtalès, vicomte et vicomtesse £t CasteHane, comtesse et MM6 d'Havrincourt, vicomtes et vicomtesseç G. et R. de Dampierre, vicomte et vicomtesse F. de Vilîsutrjys, comte et comtesse de Boury, vicamtesse et Mlles de ViHeneuve-Bargemont, baron et baronne de Guerre, comtesse Jean d'Aligné, vicomte et vicomtesse de Killy d'Qysonyille, marquise de Chabrillan, baron et baronne Ed. de Barante, M'iles de Luçay, vicomte G. de Rochefort, comte Ernest de Ganay, ,marquis de Brazais, comte de Virieu, comte Jacques de La Rochefoucauld, comte Jean de- Rougé, comte Jean de Cossé-Brissac, vicomte Jean de Brécey, comte Bernard de La Rochefoucauld, comte 'de Poléon' Saint-Georges, vicomte Louis de Cure1, prince Charles de Broglie, M. A. de Fouquières, baron Jean d'Arcy, baron Jean de Bony, baron de Grovestins, baron Antoine de Forceville, comte de Forcevills, comte Jacques Coppens de Fqntenay, vicomte A. de Méhérenc de Saint-Pierre, marquis de Broc, comte de Mosmordu, comte de Tocqueville, vicomte d'Orgiandes, comte de Vaulserre, comte de Rougé, etc., etc.
Charmante réception; ces jours derniers, chez Mme Dussaud. Au programme: visions d'art, avec poèmes, chant et musique, brillamment composées et interprétées par Mlles de Bonneval, Pathé, d'Aligny et jellet.
Dans l'assistance: S. A. R. le Prince don jalme de Bourbon, duchesse de Rohan douairière, Princesse Pascal de Bourbon, comtesse Greffulhe, duchesse de La Roche-Guyon, comtasse de Bonneval, comtesse de Caraman-Chimay, marquise de Montesquiou-Fezensac, marquise d'AudiMret-Pasquier, eorntesse de SaintRoman, marquise de SalVifgo-Raggi, comtesse Sala, comtesse de Liedekeake-Beaudort, vicomtesse de Gaigneron, comtesse de BoisgeUn, marquise et Mlle d'Estumpes, baronne d'Aligny, comtesse de Bagneux, professeur et Mme Braoty, comtesse de Chabatines La Palice, M. et Mme Pathé, Mme Ancel, marquis et marquis de Dion, M., Mme et MHe de Mély, S. Exe. et Mlle Tcheng-Loh, Mme Le Sourd, comtesse de Pierredon, professeur et Mme Marie, comtesse Savigny de Moncorps, Mme et Mlle Camille Duguét, cointesse Tucquet de La Boisserie, Mme et MJle Dastre, comtesse Hocquart de Turtot, baron et -baronne de Grandimalson1, MBes de Luçay, de La Ville Le Roulx, d'Agoult, Se Lambertye, marquis de Groîlier, Aî. Edouard Schuré, baron Gaibet, comte de Reilhac, comte Robert de Clermont-Tonneirre, comte de PSancy, vicomte Benoist d'Azy, baron de Mandat-Grancey, margujs de Villahermosa, M. Edmond Hesse, prince
Ouroussoff, M. Patricot, prince de Leca Colonnfl, baron Sautereau, etc.
Rappelons qu'aujourd'hui M. et Mme Carlos de Olazabal donnent une réception dansante.
Une autre réception dansante est annoncée au Robert-Câub pour le 12 juin. CARNET DE LA CHARITÉ La fête du Pï é-Catelan a obtenu, mercredi et jeudi, le plus vif succès. Donnons les noms des personnes qui composaient les danses: Vive la Rosé Mlles CappieLlo, Chandon-Moët, de Lucinge, Oitowska, Stem, Thayer, MM. Champin, Harth, de La Barra, comte de Montrichard, ̃M. de Peyerinhoff, marquis de Selve. Montagnards et Bourrées d'Auvengne: Mlles de Boigne, de Candé, de Curel, de Oramedo, de Maussabré, Gppenheim, de Segonzac, Thayer, MM. France, de Lignac, comte de Portes, comte C. de Rosanbo, MM. de Salverte, F. de Seynes, Thuret, Vernhes.
Danse bretonne Mmes F. Darcy, de Kergorlay, Pierre Larcher; de La Laurencie, comtesse Jean Pillet-WM, marquise de Piolenc, Mme de Virel, comtesse G. de Vogué, marquis de Bflemond d'Ars-Migré, comte Jean de Vesins, vicomte A. de Montlivault, MM. J. Coppens de Fontenay, Ingrain, Bourdelle, Ctempin, Thuret. Branles du Poitou Mlles de Caraman-Chimay, de Estetoan, Palacios Villagran, de Rocheohouart, dé Schweitzer, de Ranst de Saist-Brisson, comtesse de La Reuriaye, Mme Alexandre Singer, MM. Bourdelle, Chaçeée, comte P. de La Chauvinière, marquis de La Fadaise, MM. Plameng, Gomez Cibils, de Martignan, d'Origny. Valse alsacienne: princesse Nathalie Paley, MUes Bouvard, de Waldner, de Leusse, de La Cornillière, marques de Bremond d'Ars-Migré, M. Estevez, baron de Vendeuvre, MM. Vèrnhes, Maubourguet.
La Lorraine: Mîtes Jeanne de Boigne; Nicole de Boigne, Solange de Curel, G. de Meussabrê, A. de Monteynard, May de Sinçay, MM. E. de 'Beauverger, Constantin Isratzoff, vicomte J. de Lignac, vicomte de Montlivault, comte C. de Rosapfbo, M. de Seynes.
Danse provencaSe: Mlles Diane de Broglie, de Castüleja, de Fouquières, Mallet, Millerand, de Neuflize, Ralfalovltch. Tambourinaire M. Nicolas Holmson.
avoir lieu à Samt-Cloud-Val d'Or le 9 juin, dans Ua propriété de M. et Mme Grelin (Mme Bériza, de l' Opéra-Comique), au profit des aveugles, est reportée au 17 juin.
La première journée sera donc le 16 juin pour ta création de Aucassin et Nicolette,- de M. Lfr Hew.
t DANS LES CERCLES fj y- /Au tir aux pigeons du Bois-de-Bowlogne, .le Grand Prix de Paris (27 mètres) a réuni soixante-treize tireurs. Résultats: 1, M. Stéfy Salvago, 19/19; 2. M. Déhél, 3. M. Eufiène^ Laibiche, 16/17; 4. M. Colombel, 14/15. Les poules au doublé ont été gagnées par le due d'Aven, MM. Eugène Labiche et Edel. Jeudi 7 juin, Grand Prix du Cercle, 5,000 francs et une médaille de vermeil. Un pigeon, handicap.
PETIT CARNET
la première de Phasdre, le plus élégant coup ti'œil que -l'on 'puisse 'imaiginerr On se serait cru un lundi, jour de grand abonnement. Donner tes noms due toutes les personnalités présentes est taip6s*it>leî Essayons"' cependant de" noter celles que nous avons reconnues pendant le dernier entr'acte: tout d'abord, l'ambassadeur d'Italie, la baronne et Mille Avezzana, le comte Vanuteili Rey, conseiller de l'ambassade M. BoscarelHi, M. le maréchal et Mme la marechale Pétain, Je chef d'état-major général de l'armée et Mms Bu.a.t, duchesse de Rohan, née Verteillac; marquise de Pontoi-Pontcarré, comtesse B. Costa da Beauregard, comtesse PilletWill, prince de Leca Colonna, baron et baronne G. de Dorlodot, Mme Louis Stem, Mlle Mavrocordato, marquis et marquise de Riehcourt, baron et baronne de Guerre, baron et baronne de Villiers du Terrage, vicomte d'Arjuzon. vicomte de Boissieu, comte et comtesse de Villefranche, comte et comtesse L. de Bérenger, Mme Jacques de Lapisse, docteur et Mme Ballerin, baron et baronne de Barante, baron d'Arqilinvilliers, Mme André de Gournay, Mme •Watel-Dehaynin, comte et comtesse de Rostang, baronne d'Huart, vicomte de Rostang, Mme Madeleine Lemaire, M. et Mme Perry Belmont, vicomtesse de La Riboisière, M. et Mme Klotz, baronne G..Reille, M. et Mme Georges Kohn, Mme Chase Casgrain, Mme Willy Elumenthal, M. et Mme A. Fauchter-Magnan, comte Jacques de La, Rochefoucauld, comte et comtesse A. de Malar.tic, M. Henry de Sandol-Roy, M. Gaston Lemaire. M. Edmond Hesse, baron Jacques Coppens de Fontenay, vicomte A. de Méhérenc de Saint-Pierre, etc.
On répète déjà dans le mystère les sept grandes entrées qui doivent avoir lieu uur la scène de l'Opéra au cours du Bal du Grand Prix. Cependant, une indiscrétion nous permet de dévoiler que l'une d'elles a pour thème le théâtre chinois. Elle donnerà lieu à une figuration très nombreuse, pour laquelle M. Guy Arnoux a dessiné tous les costumes que la maison Christaud exécutera. M. R. Quinault, qui n'est pas seulement, le danseur que l'on sait, ,mais encore un metteur en scène plein de goût, a accepté de composer et de régler cette entrée. Il aura comme partenaire l'exquise Mlle Rowe, qui a bien voulu prêtor son gracieux concours au divertissement dansé.
La résurrection de Versailles.
Qu'est-ce que la « cartx des cinq galas » ? La carie des cinq galas est le n Sésame, ouvre-toi » de la saison de Versailles. C'est le talisman qui donne droit à une place d'honneur dans toutes les festivités de ce cycle incomparable.
Fauteuils réservés pour les galas organisés le 17 juin aux Colonnades, au Bosquet de la Reine ou à la Grotte d'Apollon par l'Opéra, l'Opéra-Comique, la Comédie-Française et ,1'Odéon pjece d'honneur pour la '« Fête merveilleuse » du 30 juin, dans la galerie dss Glaces (ballet russa et bal de gala); place réservée au souper des Candélabres, dans la galerie des Batailles; places assises aux premiers rangs pour lés concerts grandioses, fêtes de nuit, les feux d'artifice historiques et les grandes eaux de Louis XIV voilà les privilèges réservés aux seuls titulaires de la carte des cinq galas, dont le prix forfait est de 500 francs. Grands amis de Versailles, réclamez votre carton au siège du comité, rue Scribe, derrière J'Opéra, avant que la spéculation ne s'en empare.
NÉCROLOGIE
On annonce la mort de M. Edgard Servois, ancien avocat à la cour d'appel de Paris. Cérémonie demain samedi 9 juin, à dix heures, à Saint-François de Sales (rue Brémontier). Ni fleurs ni couronnes.
On annonce la mort de Mme Christen, née Gromont, décide,' munie des sacrements de l'Eglise, 29, rue Sainte-Sophie, à Versailles. Ses obsèques auront lieu demain samedi 9 juin, à dix heures, en l'église Notre-Dame de Versailles, où l'on se réunira. Le présent avis tient lieu d'invitation.
Nous apprenons la mort du lieutenant François-Joseph Jaûbert, commandant le corps franc du 63"- tirailleurs marocains, tombé au champ d'honneur le 29 mai, au combat de Récifa (région de Taza. Maroc), Un service solennel
esrn célébré le mardi 12 juin, en l'église SaintJoseph, à Angers, pour le repos de son âme. Valfleury, Le rôle alimentaire du sucre, comme agent de développement de la force musculaire, est bien connu depuis quelques années. La façon la plus agréable d'absorber du sucre est, sans contredit, de prendre, après chaque repas, un verre à liqueur d'Anisette Marie Brizard, qui contient environ 21 grammes de sucre. LAB.I.C.ENCORRECTIOHHELLE QIDATRIÈME AUDIENCE*
Reconnaissons-le nettement l'audience d'hier a été particulièrement favorable à la défense. Rien d'étonnant à cela. Comme l'a dit M" Léouzon le Duc, « on n'improvise pas à l'audience ». Or, sur les trois derniers chefs d'accusation retenus par le ministère public absence de réserves métalliques correspondant aux billets mis en circulation absence de réserves correspondant aux bénéfices de guerre enfin, bénéfices personnels qu'auraient réalisés les membres du conseil d'administration, aucune instruction, aucune expertise, aucune information contradictoire n'a eu lieul chez le magistrat instructeur. C'est à l'audience qu'on improvise le débat. Sur le premier chef, M. Berthelot avait lumineusement répondu à la précédente audience en regard des 42 millions de billets émis en Chine, la banque avait en réserve 36 millions de dollars et lingots, et ne pouvait pas ne pas les avoir, tout billet étant payable à vue et immédiatement. Toutes choses que l'instruction eût facilement mis en lumière. Hier, on a abordé le second point. Le substitut Cauvès reproche aux inçùlpés de n'avoir pas, dans le bilan de 1919, fait figurer les réserves en vue des bénéfices de guerre, réserves qui eussent dû diminuer le bilan.
Et c'est une première et quelque peu ironique observation de M. Bèrthelat. Vous nous reprochez aujourd'hui de n'avoir pas constitué une réserve sur les bénéfices. Or l'accusation affirme que ces bénéfices étaient inexistants. Singulière contradiction 1
Cette réserve faite, M. Berthelot entre dans le fond de la question.
Nous n'avons pas, dit-il, de bénéfices de guerre à déclarer 1° parce que la plus grande partie de. nos bénéfices fut réalisée hors de France 26 parce que les bénéfices réalisés en France n'ont jamais atteint les bénéfices d'avant-guerre.
Que prescrit, en effet, la loi? i° elle ne vise que les bénéfices pendant la guerre 2° elle ne vise que les bénéfices en France et non hors de France 3° le bénéfice normal est établi par comparaison avec les dernières années d'avantguerre 4° seuls sont visés les bénéfices supérieurs à ceux d'avant-guerre 5° en cas d'absence de bénéfices supérieures, aucune déclaration n'est à faire.. -Toutes ces prescriptions, pense M. Berthelot, «nous; les avons observées. J'ai tefc des entrevues successives avec la direction des contributions directes. Il avait été étj^, bli avec. celle-ci., que -de, déclaration à faire au-dessous d'un bénéfice de .2 millions. Ce chiffre n'ayant jamais été dépassé en France nous n'avions donc ni déclaration ni réserve à faire. Et il conclut
L'instruction a commencé en 1921. On avait largement le temps de m'interroger, de nommer des experts, de procéder à toutes vérifications qui eussent prouvé ce que j'affirme. On n'a rien fait, W Fourcade. En résumé, l'administration a certifié qu'au-dessous de 2 millions de bénéfices la B. I. C. n'avait pas de déclaration à faire. Et c'est pour avoir fait foi à la parole de l'administration que nous sommes poursuivis ici, et cela sans instructions, sans vérifications, sans expertises. (Sensation.)
Dernier chef d'accusation les bénéfices personnels qu'auraient réalisé les membres du conseil d'administration. Nouvelle série d'erreurs qu'eussent mis à néant cinq minutes d'interrogatoire, riposte M. Berthelot. Rien n'était plus facile que de vérifier mes opérations, tous les titres étant nominatifs.
Et M. Berthelot précise que s'il a vendu 458 actions anciennes, il en a racheté 458 nouvelles et souscrit 667, d'où un déficit et non un bénéfice alors que rien ne lui eût été plus facile que de vendre s'il avait voulu réaliser des bénéfices.
Quant aux 2,000 actions souscrites par lui à la Banque d'Indo-Chine, c'était une opération normale qui ne donna qu'un bénéfice normal de 30,000 francs. M. Perncrtte, lui, aurait en un an touché 1,800,000 francs.
Ne trouvez-vous pas, demande le président, que c'était exagéré ?
Tout est-relatif, riposte M. Pernotte. Demandez à Rothschild et aux directeurs des grands établissements ce qu'ils gagnent en un an Je possédais 5,700 actions de la B. I. C. je les ai encore. Si j'avais été de mauvaise foi et je les aurais vendues. Ellea valaient 10,000 francs chaque.
Et l'on puasse aux commissaires aux comptes, MM. Favareille et Meilhan, à qui on reproche d'avoir approuvé le bilan frauduleux » de 1919.
Tous deux répondent qu'ils n'avaient que vingt-cinq jours pour apprécier le bilan, et ne pouvaient donc que vérifier les écritures et non rechercher la valeur de chaque créance.
M° de Monzie fait d'ailleurs observer, arrêts de .cour en main, que la loi ne leur permet que de s'assurer de la par- faite concordance des divers document produits, et qu'ils n'avaient aucun droit de s'immiscer dans le détail des créan- ces. Les interrogatoires sont finis. M. l'expert Doyen rend compte de sa mission. En ce qui concerne la double augmentation dit-capital, l'expert conclut qu'elle fut régulière en la forme et correcte au fond, à l'exception d'un certain nombre de souscriptions reçues sans versement, mais dont celui-ci fut régularisé par la suite.
Pour le bilan de 1919, l'expert constate que le conseil a méconnu le principe de la. division des risques en accordant des créances trop considérables à quelques Sociétés récentes et n'ayant pas fait leurs preuves. Le bilan, toutefois, était-il un bilan sain?
Examinant d'abord la valeur du portefeuille titres, M. Doyen conclut que sa valeur a été « exactement évaluée n. Continuation de sa déposition aujourd'hui.
FéUx Beii.
La Critique
dramatique
A l'Opéra iPTiœdre, tragédie en trois -actes, de Gabriele d'Annunzio.*
Phèdre. Le moins qu'on puiisse dire d'un tel sujet, c'est que, pour en oser l'escalade, après Racine, il faut être titan, ou demidieu.
Incontestablement M. Gabriele d'An»nunzio était qualifié pour cette tenta- tive. Je n'aperçois guère, dans la lïtfcé-, rature contemporaine, que trois hommes qu!i soient tout à fait au-dessus de tous les autres Rudyard 'Kipling, Pierre Loti et Gabriele d'Annunzio. Je les nomme, je l'avoue, dans l'ordre de ma préférence. Mais si Kipling m'apparat' comme le plus épique, celui qui descend droit d'Homère Loti comme le plus original, le plus neuf, celui qui s'est soi-même engendré, Annunzio, lui, me semble procéder de Pindare, et résumer en) soi tout le lyrisme. Voilà qui suffit. Et Gabriele d'Annunzio a bien fait d'iéterire une Phèdre, il en avait le droit.
Tout de même, cette Phèdre-là eût été sage en ne rien rappelant de la Phèdre. de racine. Pindare toujours se gardai d'imiter Eschyle. Et il eut raison. Pas-»' sons,
Au premier acte, nous sommes dans le palais de Thésée, où Phèdre (pour·'quoi, diable Phœdre ? si nous parlons français.) où Phèdre, donc, attend la retour de Thésée, vainqueur et coequérant de Thèbes. Autour d'elle, tes sept mères des Sept Chefs pleurent on sait déjà que la victoire a coûté cher. La; flotte est signalée. Mais les voiles sont noires. Les Sept ont donc vécu. Tumulte de sanglots. Seule Phèdre, sourdement radieuse, offre à Thanatos ses colliers.! C'est qu'elle, n'aimait plus son époux, Alors, qui aime-t-elle ? Nous n'en savons rien. Elle non plus, qui sait ?
Et tout ce début, d'un lyrisme à la fois échevelé et sage, dépasse toute l'espérance que nous avions fondée sur le génie de l'auteur.
Soudain, voici venir le messager naval, Eurytos. Non I Théséa n'a pas péri. Il revient, invincible. Et le messager! raconte les batailles. mais non pas celles de Thésée lui-même celles d'autres héros, dont le spectateur n'a que faire, et se 'soucie infiniment peu. Première faute, capitale. Le lyrisme de l'auteur l'a jeté hors les limites de sa tragédie: C'est tant pis pour lui, et pour nous. Mais, patience 1 jamais un grand homme ne se trompe, longtemps. Nous étions sortis du sujet, nous y rentrons, impétueusement Thésée vainqueur envoie à son Als Hippolyte trois présents somptueux, un cheval sauvage, un vase d'argent, une vierge royale. Phèdre, prostrée depuis qu'elle sait que Thésée n'est pas mort, bondit cette vierge, quelle est-elle ? où est-ellè ? Qu'on la- lut amène- L'amour a parlé. C'est Hippolyte qu'aime Phèdre. Et la vierge royale à peine .devant la reine, 'celle-ci se jette sur elle, la terrasse et la tue. Cette fois nous avons compris. Et, de ce premier acte, magnifiquement im- prévu, tout le drame en puissance surgit, fabuleux et formidable.
Phèdre est rentrée dans ses propres demeures, les plus prodigieuses, les plus cyclopéennes de tout ce que vous imagineriez pour la Titanide, fille de Minos et de Pasiphaë. M. Léon Bakst est un maître qui grandit de jour en jour Et Phèdre commence à se débattre contre l'inexorable amour quai la pousse, irrésistiblement, vers Hippolyte. En vain le messager naval, Eurytos, l'ennuie-t-il de chants très vides et de soupirs très inopportuns. En vain le pirate phénicien Chéloub (quel nom imprévu pour un homme de Tyr 1) la suppïie-t-il d'accepter dix mille marchandises, qui sont autant d'éblouissantes merveilles. Hippolyte seul compta aux yeux de Phèdre. Phèdre n'a de regards que pour Hippolyte. Car il est venu, et nous le voyons. Il n'est pas du tout le Chasseur Terrible de la légende. Et moins encore le héros adouci de Racine, celui qui offrait, avec des mots de Versailles, à la vierge Aricie, sa tendre amante, un amour que lui seul osa nommer sauvage. Non. L'Hipp6lyte de Gabriele d'Annunzio est infiniment plus vivant et plus simple moins intéressant, peut-être plus proche de nous tous, en tous cas il est, en effet, le plus banal des jeunes garçons vierge, parce que, tout bonnement, trop jeune et il n'a pas pardonné à Phèdre le meurtre de la vierge royale qu'elle a tuée,tandis que lui la convoitait d'avance. Des mots violents s'échangent. Soudain, l'homme-enfant s'endort. Et Phèdre, folle de désir, oublie tout, pour ne sa rappeler que la bouche qu'elle veut, cette bouche d'Hippolyte endormi. Phè· dre se penche. Hippolyte se réveille « Holà ? ceci n'est point un baiser de mère? Certes, non 1 suis-je aa mère ? » Fureur réciproque. On se bat, homme qui ne veut pas contre femme qui veut. La femme vaincue, déçue folle furieuse, reste. L'homme s'est enfui. Et la hache d'Hippolyte, la hache- de sa mère l'Amazone, qu'il a d'abord' brandie sur le front de l'ennemie, puis jetée bas, demeure à terre, témoin muet de l'incestueux duel.
Thésée arrive alors. Et Phèdre, ivre de vengeance, accuse Hippolyte. Thésée, trop vite crédule, appelle sur le fils de l'Amazone la vengeresse colère de Po» séidon, le Dieu bleu.
Voulez-vous que nous nous arrêtions^ le temps de souffler?
Voilà, qu'on le veuille ou non, un acte exactement extrait ou soustrait de Racine. Rien ne pouvait être plus dan- gereux. Rien dans le fait ne fut plus regrettable. Car le duel d'Hippolyte éfc de Phèdre, imaginé Dar d'Annunzio, na tient pas contre le duel de Phèdre et d'Hippolyte, réalisé par Racine.
L'héroïne française, en effet, fut et demeure si prodigieuse que personne, jamais, n'en approchera. Pourquoi ? Parce que tout est en elle toute la vie tout le crime tout le remords et toute pureté: Ce mot-là, ne l'oublions ja-, mais, est même le dernier qu'elle mup-< mure, à l'instant de son dernier soupir I] L'héroïne de d'Annunzio n'a pas cette; humanité totale. Elle n'est, en sommer qu'une femelle assez sommaire, amorti-*
ÉDITION 'EDITION,' CE 5 HEURES OU MI %Z DE 5 HEURES OU MaTÎI
A LONDRES
1Ç (La note allemande qui a été remise à :ife ix. 30 par le docteur Sthamer à lord iiCurzou lui-même 'et rendue publique par l'ambassade d'Allemagne à 16 heures, n'à 'cause aucune surprise ici où l'on s'attendait à la substance du. texte reçu. Les mi-, ,lieux gouvernementaux, dont d'ailleurs aucune opinion, n'est donnée, considèrent ïa situation comme trop délicate pour .qu'ils puissent faire aucun commentaire avant que soit connu le point de vue des :alliés, notamment celui de la France, La note sera d'ailleurs examinée dans un conseil de cabinet qui peut se tenir incessamment.. Cependant, selon des renseignements très autorisés parvenus indirectement des [milieux gouvernementaux, l'opinion qui y i domine très nettement est que la note 'semble constituer une base de discussion, que, d'ailleurs, elle doit être examinée ¡par les alliée et qu'elle comporte une réjponse commune. On fait remarquer que l'Allemagne ne relève pas cette fois l'occupation de la Rhur et qu'elle offre des garanties plus satisfaisantes, encore qu'on jne les considère généralement, pas comme suffisantes puisqu'elles restent au-dessous de celles proposées par M. Bonar Law en janvier et qui étaient regardées elles-mê-? mes comme' un minimum. Eïi somme le* 1 document est considéré dans les milieux gouvernementaux non certes comme un Projet à accepter ou rejeter, mais comme un ensemble de suggestions susceptibles d'ouvrir aux alliés la voie aux discussions.
Voici comment l'opinion des différents milieux politiques paraît nuancer l'impression des eplïères gouvernementales exprimée.plus haut chez les conservateurs, qui reflètent naturellement l'opinion officielle, i on est assez satisfait de la note dans son ensemble en ce sens qu'elle leur paraît enfin constituer un point de départ pour des i pourparlers. Il est cependant remarquable que pour un groupe particulièrement nattionaliste de ce parti, gruupe qui relègue .ordinairement les intérêts de la France [très en arrière de ecux de la Grande-Bre'tagne,il est très compréhensible que la ^France repousse les nouvelles propositions .allemandes, 1 étant donné qu'elles ne satis- ,font pas, à ce qu'elle considère comme son 'droit ij ,i.v Les libéraux varient dans leur apprécia^ ,tion sur la valeur des paiements proposés, ̃(quoique même ceux qui les trouvent insufjfisants soient satisfaits que l'Allemagne soumette sa capacité de paiement à l'examen international.,
D'ailleurs, d'une façon générale, on est convaincu que les divergences de vues 'qui pourraient subsister entre alliés sur la f-note qui est considérée comme un memoconversation franche et amicale et qu'avec conversation franche et amicale et qu'ave -la bonne volonté et le respect des prin;cipes de chacun on doit pouvoir concilier les points de vue anglais et français.
"reuse, certes mais ne nous révélant, de son' amour, que les traits les plus essen-r ,tiels, j'ose dire les plus primitifs. Oh 1 vous allez m'objecter la couleur locale, !et l'observance» exacte des temps. PhèIdre, fille de Minos, date indiscutableiment d'à peu près le quinzième siècle, avant le Christ. Et les subtilités psychologiques n'étaient pas son fait. Il se peut. Et Gabriele d'Annunzio peut être plus près que Jean Racine de la réalité historique ou préhistorique. Mais il lest plus loin de nous. Et voilà pourquoi ;je préfère, de très loin, le troisième acte 'de Racine au deuxième acte de d'Anjnunzio.-
Poursuivons, cependant.
Poséidon, Racine nous l'avait fait pré:voir, ,vient d'exaucer Thésée: Hippolyte lest mort. Nous le voyons, sanglant et [froid, au milieu du théâtre. Autour du. ait funèbre, Trezène entier se désespère /et pousse de longs hurlements. Thésée, i oubliant sa première fureur, hésite et ne sait plus. L'aède Eurythos arrive, chancelant. Il a tout vu, lui seul. Et il iraconte la mort du héros, qu'a tué l'étaloin terrible, donné par Thésée. crui luimême l'avait reçu d Adraste. Relisez )le, récit de Théramène ici. d'Annunzio a de loin dépassé Racine. Rien m'est plus magnifique, parce crue rien ne pouvait être plus lyrique que la mélopée funèbre du vieil aède, tournant autour du cadavre qu'il chante, comme un corbeau autour du cadavre qu'il va dévorer. Racine s'est trompé quand il a cru qu'une telle lamentation pouvait se déclamer loin du mort. D'Annunzio, profitant de l'expérience acquise, a superbement corj-rigé Racine. Et M. Capellani; qui jouait IfThéramène, c'est Eurytos que je veux [dire, s'est ici taillé le plus juste suc'cès de la soirée. Il fallait qu'on vît le ca-. Mavre, et que Thésée n'eût aucune raison db ne pas écouter, d'un bout à l'autre, sans broncher ni ciller, ce nouveau récit mortuaire, qui prend ici toute sa place, et toute sa grandeur. Après quoi Phèdre n'a qu'à mourir. Et c'est ce ¡.qu'elle fait. Non par le poison, comme {Racine avait choisi. Mais sous les flèchefs d'Artémis. Soit dit en passant, les déesses ont le mauvais rôle dans la pièce e M. d'Annunzio: Artémis, qui tue Phèdre, n'a pas su préserver Hippolyte. Hippolyte, d'ailleurs, tellement avide Ses captives que lui offrait son père, avait-il été pour Artémis un adorateur tout de bon respectueux? –.Aphrodite, l'instant d'après, s'entend nommer « la ¡'déesse, aux mains molles. » J'ose ici \'l'envoyer Gabriele d'Annunzio à Pierre 'jLouys, qui sut mieux qualifier la formi¡dable Anadyomène. qu'on appelle aussi il'Hétaïre ou l'Astarté « Celle qui naquit de la sanglante aurore et du sourire écuimeux de la mer celle qui est la combattante aux mains acharnées, qui mêle les corps et les bouches celle aui creuse la 'cambrure des reins et crispé les genoux ^raidis.
N'importe. Tout cela n'est que myithologie. Hippolyte mort, Phèdre [morte, la tragédie finit, faute de tragé,diens.
E^nous n'avons plus qu'à nous taire. Dîrai-je, tout de même, que Mme Ida Ttubinstein « Reine des attitudes » jfut, comme toujours, une statue .vivante, ta plus pure et la plus
Dans les milieux diplomatiques anglais on considère que la note était plutôt destiwée à l'Angyeterre qu'à la France. L'A RÉDUCTION DES ARMEMENTS Un plan français Genèye, 7 juin.
La commission permanente militaire de la Société -des nations a, estimé à l'unanimité que le projet de lord Robert Cecil « ne constitue pas », du point de vue militaire, naval et aérien, une basa solide pour un plan de réduction des armements. Mais le projet de lord Robert Cecil aura eu du moins l'avantage de susciter d'au-, tres initiatives est en particulier une initiative française. C'est ainsi que le colonel Requin a préparé un projet de convention générale d'assistance mutuelle, dont. M. Jean Fabry a exposé aujourd'hui même l'économie.
La commission du désarmement constate que le projet du colonel Requin est présenté en $on nom personnel. On ne saurait oublier cependant que l'auteur du projet est le collaborateur ordinaire du grand état-major français et du conseil de la déf ence nationale.
LE TEXTE DU PROJET
Voici le texte de çà projet de convention
« Les hautes parties. contractantes, désireuses d'établir le plan d'.une organisation d'assistance mutuelle eh vue de donner ef.fet aux obligations inscrites à l'article 10 du Pacte de respecter et de maintenir contre toute agression extérieure l'intégrité territoriale et l'indépendance politique des Etats membres et afin de pouvoir en conséquence réduire leurs armements nationaux, conformément à l'article 8 du Pacte dans la mesure compatible avec la sécurité nationale et l'exécution des obligations internationales imposées par une action commune, ont convenu des dispositions suivants
Les hautes parties contractantes pourront conclure soit deux à deux, soit entre un plus grand nombre des accords créant des groupements à caractère exclusivement défensif, et réglant à l'avance l'assistance qu'ils se prêteraient mutuellement, conformément à l'article 10 du Pacte, dans des éventualités d'agressions qu'ils estimeraient possibles contre l'une quelconque d'entre elles. '•'•̃ hautes parties contractantes qui tère prescrit à l'article précédent, s'engagent si la convention militaire destinée à assurer l'exécution des dits accords leur permet d'envisager des réductions d'armements, à faire connaître au conseil de la Société des nations, les réductions qu'ils estiment proportionnées aux sécurités que ces accords leur apportent et qu'elles se proposent en conséquence d'effectuer.
» 3° Les hautes parties contractantes signataires des accords ci-dessus définis s'engagent à mettre, à exécution les réduc-. tions d'armements visées à l'article précédent et, communiquées au conseil dès
[mobile que t'on- puisse rêver ?i,vQusi ses ^camarades, et surtoat -'̃ Mmes-Sttzaime Desprès, Moreno, Sylvie, Maud Berry, MM. Desjardins, Chambreuil, Yonnel," Capellani-, surent l'entourer harmonieusement et nous bien détailler la prose de M. André Doderet. qui traduisit d'Annunizio aussi parfaitement qu'il est possible ? Seuls, les vers du grand poète-de l'Italie nous manquaient. Mais sa pensée était présente. Claude tatrècè
Sur la rive français du Léman Le « Grand Hôtel au Parc de Thànon, dont la "Société des Hôtels Royal et Splendide d'Evian » s'est assuré désormais la direction, annonce pour le 15, juin sa réouverture. IL vient d'être l'objet d'une entière restauration et ce fort bel établissement, admirablement situé en un parc de quatre hectares, sera cette saison un séjour idéal pour familles.
Petites Informations Exposition Alex Rzewuski
C'est aux Galeries Georges Petit ,que. depuis le 1er juin, M. Alex Rzewuski. montre quelques pointes sèches d'une infinie délicatesse, quelques dessins curieux d'arabesques et de signification, des costumes de théâtre d'un concept brutal mais d'une indéniable originalité, et des miniatures sur parchemin pour des illustrations Pierres préciçuses, Légende polonaise et Nouvelle de Boccace. Ces feuillets sont d'une spirituelle truculence de dessin et un véritable enchantement de couleur l'imaginationl quai s'y révèle est audacieusement moderne c'est là une exposition devant laquelle il convient de s'arrêter longuement et, qui nous provoque au rêve. Exceptionnellement, elle restera ouverte dimanche 10 juin, devant être clôturée le vendredi 15 juin. Les taxis verts t bande blanche »
La Compagnie générale deJ' TaxisTransports (taxis verts à bande blanche) rappelle que, par jugements de la douzième chambre correctionnelle en date, du 15 juini 1922, confirmés par la cour d'appel en date du 2 novembre 1922, elle a obtenu contre différents contrefacteurs utilisant les couleurs de ses voitures des condamnations allant de 5,000 à 8,000 francs, avec amende de 500 francs.
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qu'elles auront rendu possible l'exécution sans discussion ni délai en cas d'agression du plan d'assistance mutuel prévu par les dits accords.
» 4° Dans tous les cas- d'agression prévus par l'accord constitutif d'un groupement défensif, les hautes parties contractantes, parties à ce groupement, s'engagent à mettre automatiquement à exécution le plan d'assistance convenu entre elles. Dans tous les autres cas d'agression elles se concerteront .avant d'agir. Les hautes parties contractantes s'engagent à fournir aux membres du groupement, en toutes circonstances, l'assistance que le conseil de la Société des nations recommandera, comme dans tous les cas prévus à l'article 5 ci-après.
» 5° Les hautes parties contractantes s'engagent à prêter à celles d'entre elles victimes d'une agression et qui n'appartiendraient pas à un groupement défensif l'assistance militaire, navale, aérienne, économique et financière que le conseil de la Société des nations recommandera comme la plus efficace, après avoir reconnu la légitimité de l'action défensive entreprise par lesdites puissances.
A la gloire d'Edouard Branly LE JUBILÉ DE L'ILLUSTRE SAVANT Une foule considérable lui fait une, ovation au Trocadéro
En fêtant, dans la plus vaste salle de la capitale et encore était-elle bien insuffisante le jubilé du génial et modeste savant qui fait tant d'honneur à l'humanité, la France a noblement rempli Son devoir. Accomplissons le nôtre, en rendant compte de cette manifestation magnifique et vraiment digne de son objet.
Un monde fou, cela va sans dire. Sur l'estrade, des membres de l'Académie des sciences, M. Picard, secrétaire perpétuel de l'illustre compagnie en tête Mgr BaudriUart, recteur de l'Institut catholique le professeur Berget, M. Bigourdan, de l'Observatoire de Paris, etc., ont pris place aux côtés de M. Léon Bérard, ministre de' l'instruction publique ,et de M. Laffont, sous-secrétaire d'Etat aux P. T. T. • C'est M. Laffont qui parle le premier. En quelques mots vibrants, il célèbre, la gloire d'Edouard Branly et déclare avec force qu'en matière de télégraphie sans fil, la France est en avance sur toutes les nations. Il mentionne spécialement le gigantesque poste "de avec ses pylônes monstres, dont la construction est l'orgueil du génie français.
C'est maintenant M. Daniel Berthelot qui prend la parole.
Avec sa clarté coutumière, et de cette voix sonore que connaissent bien les habitués de l'Académie des sciences, de l'Académie de médecine et de la Faculté de pharmacie, M. Daniel Berthelot, dans une conférence d'une belle tenue littéraire, nous parle de Branly et de ses découvertes. « Il ne s'agit plus ici, dit M. Daniel Berthelot, d'expériences de laboratoire. La télémécanique est assez perfectionnée pour
On raconte que,
Il y a quelques jours un matin, M. Alphonse Franck remontait le boulevard Haussmann tenant en main un charmant, petit carton très joliment décoré. Un ami le rencontre et immédiatement remarque l'élégant paquet. « Tiens, tiens, dit cet ami, un petit cadeau ?. » « Vous l'avez dit, réplique le directeur d'Edouard- VII. C'est un kimono que je viens d'acheter pour Marthe Ferrare. c'est elle qui doit remplacer Yvonne Printemps dans U Amour masqué et je viens de lui acheter un ravissant saut de lit oriental. n Et comme M. Alphonse Franck a du goût, Mlle Ferrare a dû être fort satisfaite du choix de son directeur. Dernièrement, un petit théâtre convoquait la critique et la presse à la répétition générale d'un nouveau spectacle, aussi y avait-il une animation inaccoutumée dans ce quartier paisible et tranquille. Les voitures déversaient sur le. trottoir les invités qui venaient troubler ja quiétude des indigènes de cette contrée ceux-ci semblaient surpris et troublés qu'on vînt ainsi les déranger sur un banc, un vieillard an pantoufles, qui fumait tranquillement sa pipe, désigna la foule qui entrait à un voisin « On voit bien, lui dit-il, que ce soir ça no coûte rien. » Ce vieillard, qui en avait tant vu, n'est-il pas un observateur avisé ?
A. H.'OF^3ieA.
lae Festival d'Annunzio C'est hier soir que la Phœdre tant attendue de M. Gabriele d'Annunzio fut interprétée pour la première fois devant le public au cours d'une représentation de gala au profit de l'Union des arts. La vaste ealle de l'Académie nationale de musique était comble et les spectateurs firent un accueil chaleureux à l'oeuvre nouvelle de l'illustre poète et à sa principale interprète Mme Ida Rubinstein. Le succès personnel de la grande artiste, fut considérable. Son étrange beauté, sa grâce merveilleuse, sa science parfaite des attitudes, enfin sa diction'si remarquablement prenante et le charme puissant qui émane de'toute sa personne produisirent la plus grande impression. L'enthousiasme fut à son comble à la fin du dernier acte après lequel on dut relever cinq fois le rideau au milieu d'applaudissements frénétiques partis surtout du « paradis "où l'on est toujours sincère. Lorsque M. Desjardins vint faire l'annonce, de longues, ovations saluèrent le nom de d'Annunzio ainsi que ceux du compositeur, M. Pizetti, et du décorateur le maître Léon Bakst dont les décors sont un enchantement. La recette fut magnifique et il convient de féliciter une fois de plus Mlle Rachel Boyer pour ce beau succès.
Bans les Théâfres
Aujourd'hui
A la Comédie des Champs-Elysées, à 3 heures, trente-troisième vendredi de la danse, par Mlle Jeanne Ronsay.
permettre la distance de manœuvres destructives, telles celles de submersibles pouvant torpiller des cuirassés ou d'avions bombardant des villes. Et il faut bien l'avouer, ,les détails dans lesquels est entré l'orateur sont de ceux qui font parfois regretter les incessants pro-.grès, de la science, surtout quand certains peuples les font servir à la destruction 1 » Vous allez voir, s'est écrié en terininant M. Daniel Berthelot, ce qui a été fait depuis dix-huit ans, mais avant, je tiens à. rappeler que le produit de cette grande manifestation servira à constituer une fondation .qui permettra à l'Académie des sciences d'encourager les chercheurs qui consacreront leur temps à tentér d'élargir le do''mains déjà considérable de la T. S. F. Ici l'orateur s'arrête, puis, désignant une loge découverte, s'écria « Je salue Edouard Branly dont nous fêtons ce soir le glorieux jubilé. »
Ce fut alors une ovation indescriptible. Profondément ému, Edouard Branly se leva, salua la foule en délire, et cette mi- nute inoubliable, on pourrait dire historique, le paya, de tous ses travaux, de toutes ses peines et aussi de toutes ses souffrances.
M. Léon Bérard, ministre de l'instruction publique, ne prononça que quelques paroles. Il salua avec respect au nom lu gouvernement et de l'Université le découvreur de la T. S. F., et l'ovation dont noue [venons de parler se renouvela plus intense encore. G. W.
L'UNIVERSITÉ DE GAND Les votes du Sénat belge Bruxelles, 7 juin.
Aujourd'hui le Sénat a repris la discussion de la question de l'Université flamande de Gand et a abordé l'examen de la proposition de loi de M. de Brocqueville. ;I1 a adopté par 92 voix contre 48 et une abstention l'article premier disant que l'enseignement sera donné en flamand dans tous lés cours de la Faculté, de droit, de philosophie et lettres, de médecine, des sciences, de l'école du génie civil, des arts et manufactures et dans les autres cours existant actuellement et dans ceux jugés ultérieurement nécessaires.
Puis il a adopté par 72 voix contre 65 a 3 abstentions un amendement de MM. Braun et Baudouin qui fait dire à l'article 2 que l'enseignement en langue française sera donné simultanément dans les écoles du génie civil, des arts et manufactures et dans les cours aux grades de docteur en droit, de docteur en -sciences physiques et mathématiques et de docteur en philologie classique de plus, dans les autres sections, si les titulaires actuels ne consentent pas à enseigner en flamand ils peuvent continuer à professer en français. L'ensemble de l'article 2 est adopté par 72 voix contre 65' et 2 abstentions. Les troubles communistes s'étendent en Çaxe, où le gouvernement, composé de socialistes- extrémistes, n'agit pas avec graude énergie pour les réprimer.
Aux dernières nouvelles, il y aurait eu 10 morts et 97 blessés, dont 37 très griève-
La répétition et les reprises de ce soir A la Comédie des Champs-Elysées, a 8 h. 30, répétition générale de Lidiorn pièce en sept tableaux et un prologue de François Molnar, traduction de Mile' de Comminges, musique de NI. Henry Breitensteiri, interprétée par MM. Georges Pitoeff, Peney Mmes Lùtlmilla Pitoeff, Maison, Sylvère et,Parrot. A l'Odéon, à 8 h. 30, première représeutation (à ce théâtre) de Le Petit Cajé, comédie en trois actes, de M. Tristan Bernard, dont voici la distribution
MM. Georges Adet (Vaucherve) Georges Cusin (Albert) Fabry (Bigredon) Gabrio (Philibert) Saint-Jean (un monsieur) Dumontel (le facteur) Girard (Jabert) Cailloux .(un client) Diver (un client) Léon Chaumont (le plongeur) Viéville (Pézard) Darras (l'huissier) André Carnège (le gérant) Rozet (un monsieur) Nell (maître d'hôtel) Robert Guilen (le garçon) Jean Fleur (Arthur) Jacquin (Bouzin) Robert Arnoux (Gâchons) Raoul Marco ,(Plouvier) Balpétré (le sommelier) Roz (sergent de ville) Dervigny (Xavier) Girard (le journaliste)'; Raoul Henry (le général) Mmes Tàlour (la caissière) Martal (Isabelle) Henriette Moret (Edwige) Renée Deviliers (Yvonne) Germaine Duard (une dame) Bolti (Amélie) Ruef (une dame) Gazaux (Agathe) Betty (Irma) Roanne (Bérangère), et Béatrix Varenne (Jacqueline). Au Théâtre des Ternes, à 8 h. 45, puremière représentation (à ce théâtre) de La Petite Chocotatière, comédie en quatre actes de M. Paul Gavault, interprétée par Mlles Maguenat, J. Maylianes, G. Lançay MM. Marcel Sablon, A. Colas et Argentin dans les principaux rôles.
Au Théâtre de Montraugs, à 8 h. 45, première représeniation (à ce théâtre) de Véronïque, opérette en trois actes de Duval t-t Vanloo, musique de M. André Messager. Ce soir
A l'Opéra, 8 8 h. 30, Phxdre (Mmes Ida Rubinstein, Suzanne Després, Moreno, Sylvie Mady Berry, Greyval MM. Desjardins, Capellani, Yonnel et Chambreuil). Chef d'orchestre, M. Philippe Gaubert.
A la Comédie-Française, à 8 h. 45, Les Honnites- Femmes (M. Jacques Guilhône Mmes Bretty, Nizan, Lherbay). Les Deux Trouvailles de Gattus (MM. Raphaël Duflôs, Denis d'Inès, Roger Manteaux, Paul Numa, Guilhène, Fresnay, René Rocher, Roger Gaillard, Dérivai, Drain, Ledoux, Fàlconnier Mmes Piérat, Bretty, Huguette Duflos, la petite Sarazotti).
A J'Opéra.Comique, à heures, ,Carmen (MM. Muratore, en représentation Audoin, Roussel, Mesmaecker Mmes Brohly, Yvonne, Brothier, Monà Païva). Chef d'orchestre, M. Albert Wolff,
A la Gaité-Lyrique, à 8 h. 30, Les Saltimbanques (Mmes Renée Destanges, S. Denay MM. Hirigaray, Pagnoulle, Willy Myral, Frédiani, le dompteur Darius et ses lions, les Den..tix bros.).. Aux Variétés, à 8 h. 30, Ciboulette, opérette de MM. Robert de Flers et F. de Croisset, musique de M. Reynaldo Hahn (MUe Edmée Favart, MM. Jean Périer, Henri Delreyn, etc.). Au Vaudeville, à heures, La Revue du Vaudeville (Mlle Marg. Deval, M. Signoret, Mlle Thérèse Dorny, MM. Morton, George, H. Quinault, Mlle Spinelly et M. Vilbert). Â la Porie-Ssint-Martin, 8 h. 30, La Dame de. Monsoreau (MM. J. Coquélin, J. Gré. tillatv Laroche, Maxime Léry, Bourdel Mmes Nobià, Romanne, Claire Clerc, Mad. Clary), Au Gymnase, à Les Vignes du Seigneur (MM. V. Boucher, A. Lefaur, A. r.uguet Mmes J. Cheirel, Betty Daussmon(*, Ellen André, Bl. Montai).
Au Palaîs-Hoya.li h. 30, Cent millions qui tombent (MM Max Dearly, Prince, Duval.lès, Mordos J. Ayme, Saint-Bonnet, Delivry Mmes Maua Loty Bl. Bilbao, Fusièr-Gir). Au Théâtre de Paris, à 8 h. 45, L'Homme qui assassina {H, André Brûlé Mlle Made•leine Lély, MM. Jean Toulout. Gaston Séverin Mmes de Pouzols, Marie Marcilly). Aux Bouffes-Pat isions, i 8 h. 45; Là-Haut (MM. Maurice Chevalier et Dranem,. Louis Blanche et Gabin Mmes Mary Malbos, Yv. Vallée, Moiitallet. NI. Duguet. S. O'Neill) Au Théâtre Femlna, à 8 h. 45, spectacle
Les Journaux du matin
LE MEMORANDUM ALLEMAND
Le Figaro, M. Henri- Bidou
On ne'peut guère douter que le gouvernement français considérera pimetoent et simplement comme inacceptables les propositions allemandes du 7 juin.
En'effet, ^après la résolution prise avanthier à Bnuacelles de subordonner les négociations à la suppression par l'Allemagne des ordonnances qui ont organisé la résistance dans la Ruhr, il'est bien évident qu'aucune discussion ne peut, être entamée par la France et par la Belgique avant que. ,le gouvernement allemand ait fait connaître ses intentions en ce qui concerne cette résistance. Le chancelier se rend demain à Munster. II doit prononcer un discours politique. Il aura l'occasion de se déclarer. L'abandon de la politique de résistance dans la Ruhr est très douteux, l'opinion. allemande-étant unanime à la poursuivre.: Le Petit Parisien
Le moins qu'on en puisse dire, c'est que, contrairement à ce qu'il y avait lieu d'espérer, les nouvelles propositions du Reich constituent plutôt un recul qu'un progrès sur les précédentes, celles du 2 mai !dernier et qu'elles sont par suite aussi inacceptables. •
L'Eolair
Nous connaissons'enfin la; deuxième noté allemande elle est plus ridicule encore que la première. Ridiéule, le mot est de M. Pôincaré lui-même.
M. Cuno' fait la partie belle à M. Poincaré. Et la réponse de notre président du conseil sera facile. Et, nous l'espérons, courte.
Le Petit Bleu, M. Alfred Oulman Tant que l'Allemagne ne se sera pas mise à genoux, la situation demeurera inchangée, pour employer le style des communiqués, et même la vis lui serrera de plus en plus les poignets, car de nouvellles mesures sont envisagées « pour accentuer la pression et contraindre l'Allemagne à exécuter ses obligations n. Cela durera ce que l'Allemagne voudra.
La Victoire, M. Gustave Hervé
Tant que le chancelier n'aura pas ordonné la fin de la résistance passive, ordonné à ses cheminots de réintégrer leur travail, cessé d'entretenir les mineurs de la Ruhr à ne rien faire, c'est-à-dire tant qu"il n'aura pas capitulé sur toute la ligne, dût son orgueil pangermaniste en souffrir, comment peut-il s'imaginer que nous allons causer avec lui de réparations 1 LA REVISION DE LA CONSTITUTION La République française, M.U. Bonnet, député de l'a Seine
Gambetta avait fait, le 28 février 1873, à la tribune, cette déclaration catégorique Nous disons qu'à aucun degré nous ne saurions nous associer à la création d'une seconde Chambre qui ne peut s'expliquer que par de très mauvais desseins contre le suffrage universel. Et le 2 juillet 1873,
delà « Chauve-Souris » Malbrough s'en va-t(parodie), kàttnka, etc. A l'Athénée, à 8 h. 45, La Sonnette d'alarme (Mmes Augustine Leriche, Madeleine Soria, Marcelle Praince.; MM. Lucien Rozenberg, Pierre Stéphen, Arnaudy).
Au Nouvel-Ambigu, à 8 h. 45, Le Grillon du Fo)ier (MM Vârgas, M. Lamy, Saillard, Jacquelin Mlles Guéreau, Mag. André, Barsange, Y. Hébert).
Au Théâtre Marigny, à 8 h. 45, La Revue de Marjgny (Mlle Cassive, miss Florence Halton et Mme France Martis MM. Georges Milton. Palau, Gallet, Gilbert-Battaille, etc.). Aux Capucines (Gut. à 9 h. 15. Madame: est saisie .(Mlles Germaine Risse, MM. Berttiez, Etchepare, Nicolle, etc.). Au Théâtre Sarah-Bernhardt, à 8 h. 30, La Dame aux camélias (M. Victor Francen, Mlle Simone Frévalles hu~. Decœur, Chameroy, etc.)., Dim. et fôtes, mat. 2 h. 30. Au Théâtre Daunou, à 9 heures, Le Petit Choc (Mlles Régine Fiory, Christiane d'Or MM. Adrien Lamy, Philippon, Faurens et Paul Ville).
-A la Potinière, à 9 heures, L'Humour masqué (Mmes Gabaroche, Germaine Charley MM- Gabarpche, Carol et Lerner). Aux Nouveautés, à 8 h. 30, Les Linottes (Mmes Clan¡.Tambour, Natacha, Jenny Racltson et Andrée Alvar MM. Barrai, Marcel Vallée, Jean Signoret et René Bussy).. Au Théâtre des Champs-Elysées, à 9 heures, ballets suédois de M. Rolf de Maré (M. Jean Borlin).
A la Scala, à 8 h. 45. Dédé (M. Henri Laverne, Mlles Mona Givry, Maud Strassel, MM. Despaux et Jean Calain).
A la Chimère, à 8 h. 45, Martine (Mmes Jamais, Michel, Fillacier MM. Vierge, Defaitre). intimité (Mme Greta Prozor, M. Henry Crômieux).
Au Théâtre Michel (cycle « Grimace-Pan. tins é 8 Il, 30, Le Loup de Gubbio, pièce de ni. A. Boussac de Saint-Marc.
Au Tria.non'Lyrique, à 8 h, 45, Véronique (Mmes Yvonne Faroche, Maltes. Jane Ferny, Odette Miryl, Laurière MM. Sainprey, José Théry, Cardon, J. Arbeau, Laurière). A l'Opéra
Le ballet Les Chimères, composé et réglé par Mme 'Loïe Fuller et exécuté par ses élèves, montrera, sur,un thème aussi simple que poétique, la recherche du bonheur parmi les illusions de la terreur et du plaisir, jusjusqu'au moment où, les puissances du mal enfin conjuréos, tout se termine par la plus lumineuse apothéose. Malgré le succès considérable qu'a obtenu devant la critique et devant le public' la somptueuse tragédie de M. Gabriele d'Annunzio, les représentations de Phsedre, qui exigent un nombre de concours exceptionnel, ne pourront être prolongées au delà du 12 juin, A la Comédie-Française
Le spectacle de demain soir samedi, qui commencera à 8 h. 30, se composera de Un Caprice et Aiuourcuse.
-A l'Opéra-Comique
Durant -les mois' de février 'et mars prochains, Mme Ritter-Ciampi donnera une série de représentations de Cosi Fan Tutte et des Noces de Figaro, qui seront exclusivement réservées aux abonnés.
C'est mercredi prochain que Mme Maria Kousnezoff fera sa rentrée dans Afanon, aux côtés de MM, Marcelin, Bourdin et Alïard. M. Ruhlmann dirigera l'orchestre.
La répétition générale de Nausïcàa et de Pepita amenés, qui devait avoir Heu dans l'après-midi de lundi prochain, sera vraisemblablement, remise au lundi suivant 18 courant.
Au théâtre Marigny
Qu'aime-t-on dans une revue Des scènes et des couplets spirituels, une mise en scène et des costumes luxueux et de bon goût, une interprétation parfaite. Tous ces éléments se trouvent dans la Revue de Marigny 1923 où sont acclamés Mlle Cassive. M. Georges Milton, Miss Florence Walton et son danseur M. Léon Leitrim, MM. GaUet, Gilbert Battaille, Noël Laut, Hardoux, Donnio avec M. Palau et Mlle France Martis.
en réponse à, M. DUfaure, Gambetta avait) affirmé ci Nous ne voulons ni de près de loin vous tailler une besogne constittiw tionnelle et nous associer à ce que noua considérons comme une usurpation contre les droits de la France. » Et cependant, en février 1875, il fallait', choisir ou la République avec un Sénat' élu dans des conditions antidémocratiques} et pourvu de prérogatives exorbitantes OÙ: la dictature et la pire réaction.
Paderewski à Paris Paderewski, est à Paris. Il tenu à arri-f ver discrètement, et est descendu hiei( simplement du Simplon-Express accom- pagne de Mme Paderewska.
On sait qu'il va jouer demain soir âii Châtelet pour le monument à Colonne et lundi au Français, à la soirée de retraite- de Leitner. La mort du professeur Alfred Croiset! MEMBRE DE L'INSTITUT
Avec le professeur Alfred, Croiset, qui vient de s'éteindre, à l'âge de eoixante-dixhuit ans, disparaît l'un des plus brillante hellénisés de la Sorbonne. M. Alfred Croiset- frère de M. Maurice Croiset, administrateur du. Collège dû France était membre de l'Institut et, grand officier de la Légion d'honneur. Elève du lycée Louis-le-Grand, puis da 1 Ecole normale supérieure, agrégé de lettres, M. Alfred Croiset professa, pendant dix années, dans les lycéens de province, U entra, en 1880, comme maître des conférer ces à la Faculté des lettres de Pariez, où :il' fut nommé professeur adjoint en 1883. Il devint professeur d'éloquence grecque en 1885, et doyen de la Faculté des lettres en On doit à M. Alfred Croieét, en collaboration avec son frère M. Maurice Croiset,1 une Histoire et un Manuel d'Histoire de Ici littérature grecque. Il..publia, en 1881; un ouvrage sur la Poésie de Pindare et les lois, du lyrisme grec et de nombreux articles et) études hellénistiques.
PETITES NOUVELLES DE LA NUIT,. De Montpellier M. Carrière, maire de Fabrigues, ayant interdit la procession' que le curé de la commune voulait orga-'niser en l'honneur de la visite de l'évêque^ a soulevé l'indignation de la population*! qui l'a fortement molesté.
De New-York On annonce que Criqui défendra son titre de champion du monde contre. Johnny Dundee le 30 juillet à NewYork.
Criqui rentrera ensuite en France pour, boxer au bénéfice des laboratoires.
De Dayton (Ohio) Le dirigeable mi.litaire D.-G.-L, le plus grand des Etats-1 Unis, a été détruit pendant un orage. )
apporte un som particulier à la présentation^ ^a1^}18,?61- ses spectacles, se devait d'enga- ger Mlle Marie Ricotti, dont les remarquables^ mimes avaient retenu son attention. On pourra applaudir cette artiste dans le pre-1 mier spectacle de l'Atelier Music Hall avec une mise en scène tout à fait inédite.. Depuis deux jours les artistes des ballets russes travaillent matin et soir à la Gaîté-; Lyrique où l'activité était ,particulièrement grande dans l'après-midi d'hier. Tandis qu'au foyer des artistes Mmes Tcherchineva, Sokolova, Nemchinova, MM. Idzikowski et Voizi.' kowski répétaient Pulcinella, M. Igor Stra-* -winsky surveillait, au foyer du public lai mise au point de la chorégraphie de sa nou·velle œuvre, Noces, dont la très curieuse exé-' cution musicale comporte un orchestre très réduit et des chœurs nombreux et importants. La saison de la Chimère, qui devait prendre fin lundi dernier, se prolongera jusquîau, 15 courant inclus. La « baraque ne rouvrira ses portes que le 15 octobre.
o Les Artisans ° donneront le 21 courant, au théâtre Michel, -la répétition générale de leur nouveau spectacle qui comprendra Penf if>'&¥;PÙG- Courant Halte à l'auberge de M. Michel Maurieu, et Télépathie, un acte, -de M. Emile Roudié.
Hier a été inauguré au Conservatoire, rue: ele ^?Adridl le monument élevé à la mémoire des élèves morts au champ d'honneur. De Lyon
Une pièce nouvelle de M. Pierre Maudrur sera créée dans le courant de l'hiver prochain, au théâtre des Célestins. C'est sans doute Mlle Berthe Bovy, de la Comédie-Française. qui en interprétera le rôle principal.
Dans les Concerte eî chez les Chansonniers
Aujourd'hui
-̃ Au Oulstiti-Marigny, de 5 il 7 heures, thés dansants. A 11 h. 45, souper-dancing la célèbre Florence Walton avec Léon Leitrim; le; fameux jazz band Red De vils le réputé1 orchestre argentin Carlos Arolas.
A l'Olympia, ,en matinée à 2 h. mêm» spectacle que le soir.
La répétition de ce soir
̃- A la Cigale, à 8 h. 30, répétition générale de hxtra-hry, revue de M. Battaille-Henri, in·terprétee par Mmes Jane Pierly, Mérinâol M. H. Julien et Pizani dans les principaux; Ce soir
folie (MM. Bach, Constant Rémy, J. Gerlys ;1 Miles Exiane, H. Delannoy, Nina Payne Ly'1- dia, Johnson, Miss Flo, etc.) J"1"3»1* A l'Olympia (Cent, 44-68), à 8 h. 30, Per- chicot Emma' Magliani et Marcel Bergé; Odette Darthys Franck Pichel Maria Axai rma Bowden et Garden Perezoff.
Au Casino de Paris, à 8 h. 30, En douce 1 (nouvelle version) (MM. Dorville, Mlles Boria Lily Mounet; MM. Jack Edwards et Ro^; A Marigny, à 8 h. 45, La Revue de MartA gny 1923 (Cassive, Georges Milton, Miss Flo- rençe Walton et Mme France Martis; MM. Palau, Gallet, Gilbert-Battaille, Noël Laut). Au Concert Maya) (Gut. 68-07), à 8 h. 30. Oly quel nu revue en deux actes et trente tableaux (MM. Chris Richards, Montel Mlles Delmarès, J. Myro, Nikitina et 150 artistes).. Au Patace. à 8 h. 30, Toutes les Femme. (Mlles Polaire, Nina Myral, Peggy Vere, Ran-. na M. Harry, Pilcer, Dutard, Audifrred et Baggeasen). ̃̃ Aux Ambassadeurs, à 8 h. 45, Paris sans: voues, revue en deux actes et quarante tableaux de MM. Léo Lelièvre et Varna (les Dolly sisters, 300 artistes, 900 costumes). A l'Alhambra (Roquette 0-10), à 8 Il. the Great Carmo nllle Valentine Calzelli Hiawatha et Minnehaha Malvy Brothers Alex; les Sashoffs; Jolly Johnny Jones and C°. A la Pie qui Chante, à 9 heures. Chants d'Amis, revue de M. André Dahl (Mlle MarieThérèse Berka, MM. Léonce Paco, Mauricet,, Noël-Noël, Mlle Feyrou et M. Tarquini d'Or) Au Cirque Médrano, à 8 h. 30, le trio Fortunello Cirilisco les Hermine les Aunel-
bos Miss Ruth Ryle Mme Yelding Chocolat et Porto les Fratellini la troupe Frilli. A lT01ympia
Aujourd'hui aura lieu, à 2 h. 30, la répétition générale des danses de Magliani et Berge. Au programme également figurent Odette Darthys, Axarina, Frank- Pichel, Perchicot;: Péfezoîî, Bowden et Garden, etc., etc. Le cbn_cours de danses, qui commencera à 5 heures, sera présidé par Mlle Bilitis. Le prix d'entrée demeure fixé à 2 francs.
.L'ALHAMBRA
seul pouvait offrir à son public un spectacle aussi fastueux et formidable que celui présenté par THE GREAT CARMO, magicien anglais, conjureur chinois, néoromancien persan, sorcier indien, avec sa troupe de 40 personnes et ses animaux sauvages (lion, tigre, éléphants, singe, serpents, etc.). Cette attraction, unique au monde, occupe presque toute la soirée.
ftaîas les Cinémas
Aujourd'hui
A Madeleine-Cinéma, à' 2 h., à 5 h. 15 et à 8 h. 45, La Traversée du Sahara en autochenilles -Eug. Criqui dans Une bonne petite affaire. Les « Filmparlants » Gaumont. "•Madeleine-Cinéma maintient à son programme les deux éclatants succès actuels a Traversée du- Sahara en auto-chenilles /Mission Haardt et Àudouin-Dubreuil et Une donne petite affaire, interprétée par Eugène GAqui, le- nouveau champion du monde, ainsi que les intéressantes auditions des Filmparlants Gaumont, de plus en plus appréciés. JVi. André Hugon vient de tirer un film d'une, nouvelle de notre'excellent confrère M. Raymond Genty, intitulée Le Saphir blanc, dont MM. A. Toulout, -Max'de Rieux et Mlle Gray tourneront les trois rôles principaux.
Mmç de Elisseief, cantatrice, prêtera son concours au concert. Tecktonius, jeudi soir .14, courant, 9 heures, à la salle Gaveau. Les billets sont en vénte à la salle et chez -M. Du'.< C'est bien le célèbre violoniste Mischa Elmain, dont le nom a été avant-hier précédé, par erreur, de Mlle, qui donnera un unique concert à la salle Gaveau, le mercredi 13 cou.T«nt, en soirée..
M. Pablo Casals jouera, avec l'orchestre amoureux dirigé par M. Paul Paray, les conceitps de Boccherini, Haydn et Schumann mardi soir 19 juin, au théâtre des Champs-Elysées. On trouve des billets au théâtre, chez M; Durana et chez MM. Kiesgen. et Delaet, 47, tue Blanche.
On annonce le concert de deux remarquames virtuosas, Mme Valérie Schroeder, pianiste, et M. Paul Da Costa, violoniste, qui aura lieu dans la soirée du vendredi 15 courant, à t9:heures, au théâtre Raymon Duncan, 34, rue du Colisée. • M. 'Roland Hayes, le célèbre ténor, donnera un récital salle Gaveau, vendredi soir 15 juin. On-trouve de$ billets de 4 à 25 francs, à la Salle, chez M. Durand et chez MM. Kiesgen et Pelaet.
'Les sociétaires des concerts £amoureux viennent d'élire, à l'unanimité, M. Paul Paray, président chef d'orchestre de la célèbre société. M. Paul Paray succède donc à M. Camille Chevillard, le maître regretté.
tes Concerts par T. S. F.
-r Radiola, à midi ,45, dernières informa-tions de la matinée. Cours des èotons du Havre, Liverpool et Alexandrie.
,A inidi Concert par l'orchestre tzigane Radiola.
"A 5 •Iteuf'ee. Cours de la Bourse dd commerce de Paris, du Havre, de New-York, de Liverpooi et -t-s sA 5 h. 10. Informations financières de Paris et de Londres. Cours des changes. A' 5 h. 20. -Radio-dancing par l'orchestre spécial Radiola.
A' 8 h.- 45. Ouverture du Cosi Fan Tutti, (Mozart). Informations.
A; 9 heures. Festival Mozart, avec le concours de Mlle Estelle Seyman. Au programme Allegro, de la Symphonie de Jupiter Final du 'Premier. Concerto, flûte Air des Noces de Figaro, chant ;'ldoménée, violon Danse des Clpchettes de la Flûte enchantée Air de Zerline de Don Juan, chant Menuet, violoncelle Air dû \Cosi Fan Tutti, chant Marche turque. Tour Eiffel, à 6 h. 10, concert avec le concours de Mlle Suzanne de Chaumesnil, violoncelliste Mme Matrat, pianiste M. Jean Wiiikopp, de l'Opéra-Comique, et M. Robert L'aTpue, compositeur.
Au programme Bourrée (Bach-Saint-Saëns); 'Maggio (Boccherini) L'Eau du fleuve a trop içaûlé (R. Laloue).; Danse norvégienne (Grieg);Allegro (Boccherini) Air de L'Aveugle serbe ̃ ̃ '̃ Nicolet U'Affaire des Ligueurs d'Action française
'•'̃'tai police judiciaire continue son enquête à l'effet de retrouver les agresseurs de MM. Moutet, Viollette et Marc Sannier, députés.
Plusieurs camelots du roi ont été convoquées hier quai des Orfèvres et confrontés ayec des témoins.
-Ceux-ci ne les ayant pas reconnus ils ont été. remis aussitôt en liberté.
FEUILLETON DU « GAULOIS » ''̃•' DU 8 JUIN 1923
Le Métier
de Pénélope PREMIERE PARTIE
:̃• ?̃ 'xïi
Sans -souci de là vraisemblance, le ohevrier, les yeux ouverts, les regardait. mais s'empressa de baisser les paupières dès que Paule, apaisant les satyres, leur expliqua que le pâtre, trop fatigué probablement pour poursuivre ses chèvres, elle les priait, elle, leur fée et leur amie, d'aller rassembler le troupeau sur le Luberon, pendant qu'elle bercerait le sommeil du pauvre enfant lymphes et satyraux répondirent par une galopade folle, et Paule vint s'asseoir auprès du chevrier.
Douce, elle le regardait dormir. Alors un invisible archer fit vibrer la rotnance en sol de Beethoven.
Nicole passa son bras eous celui 'de Dotée,
–'C'est atroce, ce sanglot dans la nuit, soupira Nicole.
Chut. siffla timidement Dorée. Et leurs cœurs disparates na réspirèrent que lorsque, aux dernières mesures, la lointaine clarine du troupeau se mêla au chef-d'œuvre,
Le Clnêitia CONTRE.JOUR.$
Un critique dramatique disait « Il n'y a pas de mauvais sujet de pièce. Il n'y a,que de mauvais auteurs » Paradoxe;à part, on en pourrait dire autant des ̃ scénarii de- films. Le scénario, comme tout motif d'ouvrage d'art, tient sa valeur de la façon dont il est traitée
D'autres ont parlé comme il convenait, bien avant moi,, des, adaptations toujours si nombreuses à l'écran. Il est incontesta- ble que presqu tous les romans, presque toutes les pièces de théâtre contiennent des éléments cinégraphiques, et il suffirait d'extraire ces éléments particuliers et de les développer pour faire de bons films. Adaptation deviendrait alors un terme impropre. Il faudrait dire transposition. Est-ce à dire que n'importe quel sujet peut convenir à l'écran ? Non certes. C'est même une des noblesses de cet art que de n'être pas apte à tout avaler tout cru indistinctement. Pour trop l'oublier, que de cinégraphistes, ou de ceux qui jusqu'ici se sont déclarés tels, contribuent largement à maintenir le cinéma dans ces régions inférieures où il stagne encore Dût M. de La Palisse en frémir dans sa tombe, considérons comme sujets vraiment cinégraphiques, (j'allais écrire photogéniques, mais. mais ceci est une autre histoire !) les seuls sujets impossible traiter avec des moyens différents de .ceux de -la Ciné£rapnie, c'est-à-dire autrement qu'en images' animées et silencieuses.
A- ce compte, songez-y:bieh/ peu; de> films sont encore aujourd'hui établis sur des scénarii vraiment cinématographiques. Cela tient* sans doute à ce que les cinégraphistes n'ont pas encore tous une'idée suffisamment puissante de leur art, ni une imagination suffisamment adaptép au nouveau moyen d'expression que la science a mis à leur disposition.
Il faut d'abord concevoir cirtématbo-raphiquement.
Ce qui aura été cinérnatographiquement conçu s'énoncera de soi-même cinématogra- phiquement. Nous en avons, eu déjà, Dieu merci plus d'un bel exemple
Marcel Silver
D.es Nouvelles
D'après miss Lucita Squiers de Hollywood qui revient d'un voyage en Russie, les salles de cinémas pousseraient comme des champignons. Ce sont généralement les Palaces que l'on transforme ainsi mais la vie d'hôtel ne s'en trouverait pas augmentée, puisque miss Squiers a pu faire un excellent dîner à Moscou pour une vingtaine de francs 1 M: Walter Heape vient de perfectionner un appareil par lequel il peut prendre jusqu'2 10,ON photographies à la seconde. Une des expériences faites avec cet appareil montre .exactement ce .,qui- arrive lorsque le verre d'une lampe électrique est cassé par un .coup de marteau,. et aussi les contorsions extraordinaires' d'une balle en caoutchouc plein tirée par un fusil contre une cible en acier.
Notre excellent confrère Duvivier partira incessamment tourner Credo. Le scénario qu'il a construit d'ap,rès un argument de Georges d'Esparbès nous promet un film plein d'intérêt, dans lequel nous verrons Henri Krauss, Gaston Jacquet, Denise Legeay, Rolla Norman, Lorette. Decori, Deneubourg, etc. Julien Duvivier a confié la photographie de son film à Thomas et l'administration à Fabian.
François-Robert
Au Conservatoire L'inauguration ûu,mcnun\eni guerre
ilne belle et touchante cérémonie a eu lieui' hier après-midi au Conservatoire il s'agissait' d'inaugurer le monument commémoratif en l'honneur des victimes de la guerre. C'est un groupe de trois pleureuses, oeuvre du sculpteur Pierre Lenoir les trois femmes sont appuyées l'une contre l'autre sur le fond sont gravés les noms de tous les jeunes héros qui ont sacrifié leur existence à la patrie.
La cérémonie était présidée par M. Léon Bérard, ministre de l'instruction publique, assisté de M. Paul Léon, directeur des Beaux-Arts. Le conseil supérieur de l'enseignement du Conservatoire était représenté par la plupart de ses membres de la section musicale et de la section dramatique. Le gouvernement militaire de Paris s'était fait représenter. ̃
Dans ,la grande salle d'orgue, las élèves de la classe d'orchestre et ceux des classes. de chant, sous la baguette autorisée de M. Henri Rabaud, ont fait entendre deux beaux fragments du magnifique Requiem de M. Gabriel Fapré, en présence du maître qui se déclarait enchanté de cette exécution.
Puis, résistance s'est transportée dans la cour du Conservatoire, où avait lieu l'inauguration. Des places avaient été réservées ,aux parents des victimes de la guerre, et bien des yeux se mouillèrent de larmes quand le directeur, -M. Henri. Rabaud, énuméra leurs noms par groupes de classes, noms qui étaient entrecoupés par l'interjection de deux élèves des classes de comédte « Morts au champ d'honneur M. Henri Rabaud a prononcé une patrioti-
Oh Dorée, Dorée, disait Nicole près de pleurer. Je voudrais tellement être belle
Un hautbois se mariant à la sonnaille étouffa la réponse de Dorée et leur émo-, tion s'apaisa dans le souffle de la montagne qu'apportaient nymphes et satyl'aux tirant sur des chaînes de fleurs pour entraîner les chèvres vers la rampe. Ahuries de lumière, suffoquées par les applaudissements, les bêtes résistaient, menaçant d gâcher la scène finale. Alors, un acteur qu'on n'avait pas «convié, Max, l'admirable chien de la Forêt Noire, bondit au secours de la petite Paule et, magnifiquement repris par son métier, rangea les chèvres autour d'elle.
Au milieu des aboiements furieux, le. chevrier sauta sur ses pieds, nymphes et satyraux l'entraînèrent dans une ronde endiablée pendant que le public déchaînait ^'ovation et que Jacques, dissimulé derrière un arbre, promenait la lumière des apothéoses sur le petit monde qui trépignait autour! du grand chien fou d'ivresse.
Moirans rejoignit ses camarades. Lapresle délirait, Gibert pleurait d'attendrisse,ment, Sylvestre Thibaud, le ministre à la rude mâchoire, se sentait un .coeur parfumé Dorblet, le critique, jetait dans un tumulte de bravos le nom de ceux qu'il eût voulu à ses côtés. Moirans riait de son plus beau rire. comme si la joie ambiante se résumait en lui. La foule, un moment dispersée dans les bosquets où circulaient des boissons fraîches, fut rassemblée une seconde fois devant Polymnie et, guidée par les tambourins, se dirigea vers le parc aux fontaines. Des rampes au mercure bleuissaient le massif d'où émergeaient, pareilles aux nymphes de Lapreslé,
que et vibrante allocution, dans laquelle il a rendu hommage à ceux qui sont tombés et dont il a exalté l'exemple. M. Sylvain, de la Comédie-Française, a lu ensuite un beau poème de notre éminent collaborateur et ami Jules Truffier. Puis, M. Léon Bérard a' pris la.parole pour associer le.gouvernement à la noble pensée qu'avait eue le directeur du Conservatoire d'honorer les aï·.tistes :morts à l'ennemi, La cérémonie s'est terminéa par la Marseillaise, qu'ont chantée les enfants des classes de solfège, soutenus par l'orchestre des élèves. Et la foule nombreuse qui assistait à oette inauguration s'est écoulée très émue par ce pieux'souvenir accordé à la brillante jeunesse qu'attendaient de glorieuses destinées dans l'art de la musique.
Paul Roche
ItA VIE SPORTIVE LES GRANDES ÉPREUVES DE GOLF La Coupe Fémina La coupe Femina occupe une place à, part dans l'histoire du golf en France. L'heureuse initiative de M. Pierre Lafitte a fait naître chez nos joueuses une émulation dont nous pouvons apprécier chaque année les heureux résultants, et les seores réussis hier à Saint-Cloud par- nos golfeuses autorisent les plus belles espérances. Mlle Janine Gaveau conserve la Coupe qu'elle enleva brillamment l'an passé à la Boulie. Son score de 83 est excellent et dénote d'inoontestables. progrès; ses approches en particulier sont jouées dans un style remarquable. Enfin elle possède à un haut degré une faculté de concentration particulièrement précieuse sur les greens. Mlle Pauline de Bellet, sa partenaire, nous fit également assister à une superbe partie. Elle se dessina dans les neuf derniera trous après qu'elles furent l'une et l'autre dedans en 43. Mlle de Bellet avait un second malheureux au 10, montrait quelque timidité dans ses putts et avait tendance à puller ses drives. Son retard ne dépassa jamais trois, mais ne,descendit jamais' au-dessous de deux et une superbe approche au 18 permit à Mlle Gaveau de
terminer en,83 contre 86 de son adversaire Gétté sensationnelle partie avait entraîné à sa suite presque tous les spectateurs de Saint-Cloud et' l'on pouvait supposer que les deux premières places se disputaient entre Mlles Gaveau et de Bellet. Il appartenait aux quatorze printemps, la plus jeune des concurrentes, Mlle Simone Thion do la Chaume, de venir se classer entre les deux successives titulaires de 'la Coupe Femina. Mlle Thion de la Chaume possède un style très plaisant, elle a de plus la chance d'appartenir à une famille où le golf est particulièrement en honneur et qui n'a rien négligé pour tirer parti de ses remarquables dispositions. Elle représente très brillamment la jeune école de Saint-Cloud qui a permis au remarquable enseignement des Boomer de nous donner un nombre de joueuses de classe chaque année plus considérable. Dehors en 45, Mlle de la Chaume terminait en 40, et son 85 était le second meilleur, score de la journée.
Une autre élève de Saint-Cloud, Mlle Pétin, dont nous pouvons également admirer le style, venait ensuite avec 90 son long jeu lui permettait de faire beaucoup mieux, mais elle fut constamment malheureuse sur les greens., Mlle Balézeaux, Mmes Courtois, Kuhlman, Maneuvrier, Garlhian, pour ne citer que les plus heureuses; firent aussi preuve de véritables qualités. Une fois de plus fut mise en pratique l'aimable tradition qui réunit autour d'une collation 'somptueuse' concurrentes et invités, et après que les lauréates eurent reçu de fort be'àux"'prix?': ctià'cUih' 's'enfuit;' heureux d'avoir pu assister à du beau sport dans un aussi plaisant décor.
Les meilleurs scores ont été les suivants Mlle Janine Gaveau, 83 Mlle S dé La Chaume, 85; Mlle P. de Bellet; 86- Mlle Pétin'i 90 Mlle Balézeaux, 93; Mme Courtois, 94 Mme Manœuvrier, 95 Mme Kuhlman, 95 Mme Carlhian, 96 Mlle Le Bla,nt, 100 Mme Baer, 101 Mlle Durand, 102 Mnie.Borel de Rinkelin, Mme Gentien, 100, etc.
DIVERS
La chambre syndicale de l'automobile et des industries qui s'y rattachent a tenu mercredi son assemblée générale annuelle au cours de laquelle furent réélus à. l'unanimité les membres sortants du comité.
Le .comité a ensuite procédé à l'élection de son bureau.
M. le marquis de Dion, dont on sait le dévouement, a été réélu par acclamations à la présidence de cet important groupement, dont M. Citroën est le vice-président, M. Monprofit le secrétaire général, M. Loisel le trésorier et M. Monard l'archiviste.
M. Henry Pâté, haut commissaire à l'éducation physique, présidera le 16 juin, à lâ plage de l'Isle-Adarn, la fête sportive et nautique donnée par l'Association des journatraites.
• M. 'André de Fouquières remplira les fonc- tions de .starter.
Le caricaturiste Joe Bridge assurera, avec son humour coutumier, l'important emploi de régisseur parlant au public.
Mme Irène Popard, avec ses charmantes
deux longues formes vaporeuses'. Une autre forme, rouge celle-là, souple, fuyante, errait à peine visible, sruettant les nymphes sur les branches. L'inquiétant personnage masaué de velours rampa°t, paraissait et disparaissait, gagnant de, proche en proche le massif où les nymphes priaient. Un violon pleura quelque part en pleine ombre. L'angoisse s'empara du. public. Ou'allait faire cet être sournois, avec cette allure d'assassin, son masque, sa maigreur, sa cautèle, son air de Méphisto traqué dans le feuillage ? Quel crime allait-il accomplir
Il avait rejoint les deux jeunes femmes, se traînait à leurs pieds les mains jointes. et. alors. prodigieuse, la voix de Moirans sean da, les nost-aigies, les désolations de l'intelligence. Jamais peut-être le prodige lyrique ne recevra',confirmation plus éclatante. Le souci d'un -cœur corrompu de pensée, Je sceptique désir d'une, délivrance empoisonnée de doute tout le complexe, le savant,; le caressant, l'ailé. et le triste aussi.. de ces aspirations tout cela qu'ils n'étaient pas dix à comprendre,' n'accomplissait pas moins les destinées quin éperdu, à genoux qui pleurait, en appelant à son secours l'aube improba-' ble, oni avait peur. une peur magnifique et régénératrice.
Moirans avait disparu'. Vainement on l'avait appelé. Nicole anxieuse vint re- joindre Dorée. Paisiblement, devant Polymnie, la; jeune fille disait adieu aux paysans, récompensant d'un baiser petits faunes et petites nymphes que les mamans enveloppaient dans des châles de laine.
'Lapresïe, Dorblet, sous la direction du
élèves, exécutera, sur les terrasses de la plage, des exercices de gymnastique harmonique.
LES COURSES A SAÎNT-CLOUD
Vendredi 8 juin
Les coursés commenceront à 2 heures. NOS PRONOSTICS
Prix de Port-Marly. Mourad, Sans Pose.
Prix Ténébreuse. Jabourg, Rajnondie. Prix de Corbière. Ganimède, Chdtelaine.
Prix Macdonald II. Le Revoir, Franfais.
Prix Le Hardy. Rocantin, Animateur. Piix de Fexcoq. Rose d'Orsay, Arrouhead.
A CHANTILLY
Jeudi 7 juin
RÉSULTATS
L'après-midi a été agréable, et la réunion eût paru charmante si les favoris avaient été un peu plus heureux seul Epinard a justifié la confiance qu'il inspirait, et c'est dans un style magistral qu'il s'est adjugé le prix du Gros-Chêne Le poulain de M. Pierre Wertheimer a, je crois, battu hier tous les records du kilomètre établis avant lui, en couvrant sans le moindre' effort les 1,000 mètres de l'épreuve en l' 0" 3/5. Sao Paulo n'a pas été aussi brillant, il s'en faut, dans le prix du Lys, en se faisant battre sans avoir opposé la moindre résistance, par Grand Guignol que jusqu'à présent on a toujours considéré comme un poulain de second ordre.
Après, l'Ondée, complètement transformée depuis dimanche, enlevé au petit galop le prix de La Morlaye, battant de loin Samara et Bellona, derrière lesquelles elle n'avait pas existé dans le prix de Royaumont:
ÇJoisyle Roi, dans le prix de Courteuil, et .Happât, dans le prix de la Route-Millard, ont au contraire confirmé leurs performances récentes, d'ailleurs honorables.. OÉTAILS
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docteur Corbières, s'apprêtaient à explorer le parc quand Gaston de Mireval, revenant d'accompagner quelques jeunes gens, les prévint que Moirans, l'ayant prié de l'excuser, était parti à grandes enjambées, un bâton à la, main, et devait être déjà loin.
Dans la salle il manger, le désappoin. tement fut grand. Que t'a-t-il dit exactement ? demanda Nicole à son frère.
Il m'a dit « Je suis complètement suggestionné, impossible de dépouiller mon personnage. ». Et il court sur la route à la,recherohe de lui-même. Ce qui n'est pas; d'uni cabotin, duit Corbières. Depuis que je le connais c'est ainsi, répondit Jacques, il se donne toujours tout entier à la chose qu'il fait.
C'est peut-être sa sincérité aui me touche le plus, dit Gaston. Quelle âme généreuse Il croit en tout.
•̃̃̃ ̃ Et même à rien! jeta Thibaud. C'est une conscience verbale. Mais qu'il est charmant
En tout cas,: dit Lapresle, ir,p«s» aède une force de persuader que je n'ai vue qu'à lui. Quel type
Et-quel homme politique il pourrait être, soupira Thibaud, c'est fantas- tique d'arriver à suggestionner des pay- sans avec des vers d'une cérébralité pa- reil©, Quel dommage qu'il ne croie à rien! ̃ Allons donc, protesta M. Durtys, une telle équipée n'est pas le fait d'un sceptique 1
C'est un lyrique, dit Gibert, le plüs futile prétexte déclanche le délire sacré. L'aventure de tout à l'heure dégage fun parfum d'hiéroïsme intellectuel, si j'ose dire. et je trouve magnifique Moirans
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et ce Champagne- qui nous donneront peut-être de l'esprit.
Moi, dit Ravarîh, lé graveur, il m'effarera jusqu'à mon dernier, jôur Encore que ie lui doive beaucoup, je reflète souvent à son endroit ces discussions où tout -le monde se chamaille à cause de lui.
Cela n'a rien de surprenant monsieur, laissa tomber le docteur Corbières,: Pierre Moirans est, avant tout, un philosophe les artistes sont trot» préoccupés de sensibilité et d'émotion pour ne pas être déconcertés par un cerveau qui, par définition, comprenant tout, aime tout.
Jusqu'à l'auteur de la formule exclusivement, dit Dorblet. Ne vous avisez pas de discuter « Résurrection » ou '« Qu'est-ce que l'art avec Moirans. J'ai eü déjà le plaisir de discuter avec lui des problèmes terriblement ardus. Nous avons, même abordé les arcanes de l'occultisme, sa science m'a étonné, L'ésotérisme.
-'Patatras! dit Lapresle, le voilà magicien à cette heure c'est irrésistible! Je crois que jamais pareil'déluge d'épithètes n'est tombé sur un seul nom Ravarin, vous pourrez transmettre l'opinion de M. Corbières à ceux de vos amis qui appellent Moirans une brute et, par surcroît, vouségaierez les autres Lesquels? Voyons, Lapresle. choisissez.
Passons-les en revue. Il v a ceux qui crient Il spécule sur l'arb du paùvra monde » et ceux qui répondent Sa bourse est à tous. »,Il y a ceux qu'il a éreintés, qui l'appellent « Cette canaille n et ceux qu'il a trop vantés, qui l'appellent « Ce farceur. » Ceux qu'il a repêchés sur le bon du suicide qui le traitent de « Force primitive ». Ceux
Pour les Poilus Y a-t-il une crise de la manvd'œttvre parmi les Barmen ? Ne voilà-t-il pas, e e effet, qu'on nous annonce que les grande vedettes suivantes Bach, Biscot, Boucét,' Maurice Chevalier, Dorville, Dutard, Milton, Harry Pilcer, Raimu, Saint-Graniei) ont résolu d'embrasser cette carrière 1 Ajoutons toutefois ce détail qui a son im portance ils n'ont pris cette résolution qua pour un après-midi et dans une intention charmante ils confectionneront un déli* cieux café-filtre qu'ils vendront samedi èi partir de midi et demi au Bar Vapor, 17; rue du Helder, à 0 fr. 30 la éasse. La recette qui sera abondante on peut en être sûr, sera entièrement réalisée au profit des Poilus de'la Ruhr.
On ira samedi 9 courant boire une tassa' de café, 17,- rue dü Heldeir. ̃ ̃ ̃ ̃ he Temfas qu'il .faiî
Pluies, 7 heures traces à Paris, Orléans} 1 mm. Lyon, Dijon, 4 mm Compiègne, Nancy. 9 mm. Amiens, Metz, 12 mm. Hier matin, un peu de pluie au nord-est. Beau, nuageux, brumeux ailleurs.
Le ciel resté nuageux avec éclaircies et tem^ pérat\1re én hausse sur la veille dans l'après.' midi d'hier à Paris rares gouttes d'eau patj places. Nuit assez claire.
Le minimum de la nuit à Paris est de 70.
Probabilités pour la journée d'aujcUrd'hui Région parisienne Vent nord-ouest à sud* ouest -faible, plus doux, nuageux et éclairî clés. Pluies prochaines. Beau et nuageux avec rosées moitié sud ei moitié est, pluies Bretagne et Manche.
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Et peut-être bien, dit Jacques en riant, que si nous jouions ici, autour de cette table, nous tous qui l'aimons, la petit jeu de le définir, nous serions 'pas mal étonnés. Il ne l'a pas volé d'ailleurs»- les absents ont toujours tort Pourquoi. a-t-il connu le plus démodé des romantiques, ? Tant. nis pour lui, mettons-10 sur la sellétte
Il est sympathique, en tous cas, af« firma M. Durtys.
Ne vous y fiez pas. répliqua Ravarin, je me connais pas de tigre plus fé- roc© 1
Ça non, -alors Il est la bonté et délicatesse mêmes protesta Gaston de Mireval. S'il est féroce, c'est pour ceux qui l'ennuient.
Mettons alors que la souffrance lui porte sur les nerfs, siffla Thibaud.
On ne peut être un sensitif et up mâle laissa tomber le docteur Corbfè* res.
Merci du renseignement
Quel incomparable ami que ce sefiw sitif dit Gibert. Oui, mais quelle salade dans la? rencontre de ses élus on ne sait jamais? avec qui or» va le trouver 1 soupira Dors? blet. M L'épatant, dit Lapresle, c'est quel les gens les mieux faits pour se haïs s'aiment autour de lui. Ce sacré Moi'Jrans, ce n'est pas un homme, c'est un»1 atmosphère l Il est de fait qu'il est réconfort-aat'l dit Ravarin. jji MARIE GASQUETj'
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Comtesse J. de Dampierre au château de Etienne Enault, à Ablon.
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Comtesse Giulio Senni, à Badia Prataglïa. Mlle Larhière, au Mont Dore.
MM. < J. Bérendorf, au château de Pintray. ,Vicomte Elion de La Celle, à Crémone. Pierre Chevrier, à Saint-Jean-de-Braye. Albert Delacour,'à Sérans.
Vicomte de Dreux-Brézé, à Vichy. Baron de Fleury, au château du Plesaià. Ch. de Dompierre d'Hornoy, au château dé Champromain.
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Opéra. 8 h. 30, Ph«dre.
Français, 8 h. 45, Honnôt.Femm., Deux Trouv. Opéra-Comique, 8 h., Carmen.
Odéon, 8 h. 30, Le Petit Café.
Gaité. 8 h. Les Saltimbanques.
Variétés. 8 h. 30, Ciboulette.
Porte-Saint-Martin. 8 n. 30, Dame de Mpnsor. Vaudeville. h,. La Revue du Vaudeville. Gymnase. 8 h. 45; Les Vignes du Seigneur. Palais-Royal. 8 h. 30, Cent millions tombent. Renaissance. 8 h. 45, Monsieur Le Trouhadec. Bouffes-Parisiens. 8 h. 45, Là-Haut.
Athénée. 8 h. 45, La-Sonnette d'alarme. Théâtre de Paris. 8 h. 45, L'Homme qui assas. Fertiina. 8 h. 45. spectacle de la Chauve-Souris Châtelet. 8 h. 30, Michel Strogoff.
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BULLETIN FINANCIER *,̃̃. Paris, 7 -juin 1923., iLiea opérations préliminiaires ont continué, en vue de l'échéance du 10, à laquelle les positions des commis doivent, être régunant dans une séance assez indécise, ont-ils damné au marché officiel une allure irréEn coulisse, on était un tant soit peu mieux, disposé à la faveeur de la tension des changea dans l'ensemble, toutefois, la Bourse n'avait pas une tenue bien plaisante..
.'̃ II. semble, régner, dans les milieux financiers, unie sorte d'hésitation, de peur du lendemain, en présence de tout ce -qu'il y a à mettre au point dam,s les problèmes de politique extér-ueuire. Nous paraissions cependant d'accord avec la Belgique sur les conditions préalables à l'étude des offres allemandes; ce fait acquis, qui n'est pas à négliger tant s'en faut, s'il laisse éventuellement à régler le morceau de résistance les réparations elles-mêmes, coupe froidement l'aile aux bruits répandus cancernant dés divergences de vues entre nos amis belges et nous.
Nos rentes sont très bien tenues le 3 0/0 perpétuel s'avance à 57 70 et le 60/0 à 87 05. Les fonds turcs sont lourds, sur les nouvelles' moins favorables de Lausanne. ,Le 4 0/0 énifié revient à 70 90 et le 5 0/0 1914 à 42 85. La Banque Ottomane abandonne égaLes fonde mexicains restent animés et formes. Le groupe français, du comité, international aurait décidé, d'accord avec les groupes des autres pays et l'Association nationale, de mettre en application le plan d/e règlement de la dette mexicaine. D'autre part, les négociations pour la reconoiaiesance du gouvernement mexicain par les Etats-Unis se poursuivraient dans des conditions très favorables. Le ^'inscrit à 56 05 et le 4 0/0 or 1910 à 129. .Quelques prises de bénéfices ramènent la Banque Nationale du Mexique à.915. Banque de Londres et de Mexico bien ..ténue à 421.
Nos grandies banques sont toujours peu animées. la Banque de Paris se présente Il1,405 l'Union Parisienne se relève à 825 le Lyonnais s'inscrit à 1,547 et la Sociëté Générale à 731 Crédit F'oncier d 'Algérie-Tu- nisie 517 Soeiété Marseillaise 555. Nouvelle avance delà Banque de'Crédit de Prague à 349.
L'action Nitrate Railways est résistante à495.
Le Suez est stationnaire à 8,700.
Parmi les cuprifères le Rio, qui s'était avancé revient en clôture à, .2;616 le Boléo varie peu à 567, ainsi que la Thar*. sis à 254 et la Utakk. 1,025.
Les valeurs industrielles russes sé can.tonnent dans,leur^ cours de la précédente clôture le Naphte s'inscrit à 311, la Ba- kou à 2,325, la Lianosoff à 372, là Maltzoff à 355 et le North Caucasian à 57 75. Les pétrolifères sont de nouveau lourdes, sauf la Royal Dutch qui s'avance à 23,100, sur la bonne impression causée par la dé-, claration de son dividende final de 16 1/2 pour 0/0, supérieur aux prévissions. Les roumaines font également bonne contre- nancè, notamment la Columbia à 473
LISTE des HOTELS où se trouve le «GAULOIS»
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