SOMMAIRE
.Mondanités.
JElection sénatoriale de l'Eure.
ta catastrophe de la rue des Apennins Une maison qui s'écroule 5 morts, 12 blessés.
liés cérémonies d'hier Le monument de SidiBrahim.
Extérieur: En Autriche-Hongrie.
Musique: Le second acte de « Tristan et Isolde », au cirque d'Eté.
] LES fiancés DU
CAMPO^ANTO Le jour où mourut sa fiancée Daria, André Balduino pensa que mourrait aussi son âme. ly Il l'avait choisie entre toutes les beautés de l'aristocratie génoise, parmi ces filles d'orgueil et de richesse qui portent si haut la superbe de la ville et forment une glorieuse couronne à son
front.
Il l'avait choisie telle pour que, dans l'éphémère suite des jours, leurs deux noblesses, leurs deux opulences unies fissent une chaîne durable et forte il l'avait choisie encore parce que sa vie à lui était vide d'amour et triste comme un rivage que nul phare n'éclaire.
Leurs noces devaient être magnifiques le velours et la soie, les diamants et les gemmes tout ce qui sur les bustes élancés des femmes et dansla splendeur des salles héraldiques rend ostensible le pouvoir secret de l'or fleurs rares et vapeurs de myrrhe et d'encens, chants des prêtres à l'église et harpes effleurées à peine, comme par les doigts célestes de séraphins, s'ajouteraient, pour les mieux fêter, à l'ordinaire pompe nuptiale.
Date heureuse oà s'accomplirait leur alliance I Mais, par une cruelle ironie du. destin, le jour •fixé pour les noces avait été celui deafunérailles. Daria, frappée par un implacable mal, s'était endormie dans sa beauté, et les mêmes fleurs, les mêmes fumées d'encens et de myrrhe, les mêmes voix mêlées au son des instruments avaient accueilli le corps de la vierge devant l'autel; le même cortège de parents et d'amis l'avait accompagnée à travers la route grise jusqu'au champ • du repos, là-bas, au pied des premiers contreforts des Apennins. C'était l'hiver, et des gouttes ,de pluie larges et lourdes perlaient de larmes le drap immaculé du cercueil.
u Depuis lors, le Campo-Santo était devenu la promenade quotidienne d'André. Il y savourait Je goût de la mort et se délectait au parfum de sa douleur. Les parents de Daria lui avaient fait élever un monument somptueux dans un bloc de marbre blanc de Carrare le buste de la jeune fille s'en détachait à demi, comme si elle eût voulu sortir du tombeau un col de dentelle semblable à celui qu'elle portait de son vivant entourait d'une onde légère son visage les boucles de sa chevelure dénouée flottaient à l'entour de ses oreilles, telles qu'au temps où le regard amoureux de son fiancé y suspendait des espoirs; une .fleur épanouie entre ses seins ouvrait des pétales "fragiles sous les plis du corsage, sa taille souple s'amincissait; mais le bas de son corps restait incrusté dans le bloc de marbre, comme im- puissant à se dégager de la mort. Et André ne se lassait pas de la contempler ainsi.
Cependant à force de fréquenter la nécropole, £1 avait fini par lier connaissance avec tous les habitants de cette ville des Morts, avec tous ceux flu moins qui par leur qualité et leur naissance méritaient qu'on les regardât. Il y avait des hommes, des femmes, des enfants qui, debout ou assis sur leur tombeau, semblaient continuer la vie. Un grand vieillard dressé contre le fût d'une colonne interrogeait l'horizon, la main aux yeux avec le geste d'Ovide une jeune femme descendait les degrés de sa maison de marbre, son livre de messe à la main, comme pour se rendre à l'église; deux frères j umeaux jouaient sur le couvercle de leur mausolée, le torse infléchi en des attitudes familières des époux que la mort avait réunis échangeaient un baiser dans le grand silence de leur éternité commencée. Entre les arcades des portiques, chacun avait là sa demeure, riche et close, à l'abri des intempéries; et cela se continuait sur les quatre côtés du quadrilatère, tandis qu'à'l'intérieur un espace où le sol n'était recouvert d'aucun pavement recevait lés cercueils des pauvres gens sur lesquels l'averse tombait.
Mais jamais André ne tournait les yeux de ce
0ôté-là.,
Peu à peu la douleur d'André Balduino s'était changée en un habituel état de découragement ou plutôt il était retourné à cette morosité som>i>re qui naguère l'avait poussé à embellir sa vie par le sourire d'une épouse. Véritablement l'existence lui semblait plus décevante et plus redoutable que la mort le poids de sa fortune, l'ordre eavant de son luxe qui ne laissait aucun imprévu 6 ses désirs, l'accablaient et aussi cette atmosphère de cruel dédain et d'orgueil que la ville exhalait au milieu du froid de ses marbres. Dans tes rues bordées de palais, comme sous les portiques du Campo-Santo, c'était les mêmes façades faillées dans le pur carrare, les mêmes colonnettes, les mêmes terrasses, les mêmes guirlandes. Oh. la blancheur et le froid de ces marbres, flepuis ces palais jusqu'à ces tombes 1 André en ressentait la reconduction dans son propre cœur. Même le buste de Daria, avec son sourire jamais atténué, avec sa fleur jamais défaillante entre les seins, lui semblait un pitoyable mensonge. Et tous ces gens en habits.de gala, dont on pouvait compter les cheveux de la tête et les boutons des vêtements, tous ces gens figés dans un geste perpétuel l'exaspéraient à la fin. Mais tout bouge, tout se transforme sans cesse dans la vie t Ellemême, Daria, quand elle le recevait au seuil de la salle, ce n'était jamais d'un égal accueil. 0 stupidité de vouloir fixer ce qui est éternellement changeant, immobiliser ce qui est- éternellement mobile I 0 dérision, petitesse, d'enfermer dans le fini du marbre la vie et la mort, la mort elle-même, qui remue et travaille au fond des tombeaux!
Et, comme le printemps était venu, André sentait davantage le contraste de ce qui est libre et éternel avec ce qui est convention et vanité. X)u portique il apercevait un carré de ciel bleu et, au-dessous, le champ de terre inculte où les tombes des pauvres refleurissaient. Il y croissait des jasmins et des églantines il y avait des jasmins çt des églantines parmi les tombes. Les croix de bois, soulevées par la poussée des sèves, avaient des gestes d'espoir les lanternes de* verre s'allumaient aux reflets blonds du soleil.
Or, sur une de ces tombes, par un clair matin d'avril, André vit une jeune fllle qui priait sa tête et ses épaules étaient recouvertes de l'ample voile de mousseline, mais son profil suave transparaissait sous la trame vaporeuse de l'étoffe, tes mains jointes, le front incliné, elle priait et sa douleur ne semblait pas retomber lourdement sur la terre fraîchement remuée de la sépulture elle semblait plutôt, cette douleur, s'élever vers les hautes clartés du ciel, portée par la }>rise légère et les parfums. André, sans y réfléchir, descendit les degrés du portique et s'avança dans l'area. Et comme, en passant près de la jeune fille, il s'était découvert, celle-ci, ayant reîevé la tête, lui avait souri dans l'éclat de ses iarïaes, qui semblaient douces.
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• Gomme elle revenait tous les jours dans l'area. tandis que lui errait silencieusement sous tp* portiques, ils se retrouyaieat. De loin, ils
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échangeaient ua regard rapîîe, quelquefois un aflectueux salut.
Un jour il s'était décidé à lui parler et il avait appris qu'elle se nommait Geronima. Cette tombe, où les fleurs qu'elle avait semées commençaient à naître, était celle de ses parents. Elle restait seule au monde, pauvre, résignée à son sort ce- pendant. -•̃"•. Sabeauté était mer veilleuse. Même dansleselasses inférieures, les filles de Gênes ont gardé cette élégance fière qui est la caractéristique de toute la race. Est-ce le résultat de l'organisation ancienne de la ville, où chaque année sept plé- béiens étaient agrégés à la noblesse ? Est-ce le voisinage de la mer qui communique à tout ce qui l'entoure un peu de sa calme majesté? Geronima brillait autant sous le simple mezzaro de mousseline que Daria n'avait jamais brillé dans ses plus somptueuses parures. André, quand il la voyait paraître, sentait une chaleur inconnue lui remplir la poitrine. Il oubliait son orgueil pour lui sourire il oubliait même la froideur des palais de marbre, et la glaciale blancheur des sépulcres. Il oubliait la mort décevante et la cruelle ironie de la vie.
C'était l'un pour l'autre maintenant qu'ils se rendaient au cimetière. Le premier arrivé attendait à l'entrée, sous le dôme, et doucement, à petits pas, ils se promenaient ensemble à travers les tombes. Geronima posait quelquefois sur le bras d'André sa main frêle et palpitante comme un oiseau quelquefois ils cheminaient sans rien se dire, baignés par un même rayon de lumière.
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L'été avait reverdi les collines derrière la ville orgueilleuse, des maisons de campagne, peintes à leurs murailles extérieures de fresques claires, s'étageaient parmi l'ondulation des feuillages. Ces maisons étaient simples et douces, aussi différentes des glorieux palais de marbre que l'étaient les humbles tombes fleuries des glaciales sépultures du portique.
A les regarder, tandis que Geronima marchait à son bras, un grand désir de paisible bonheur entrait dansj'âme d'André un grand désir de respirer,le parfum des choses, de briser les conventions étroites, de fuir l'esclavage de la richesse, la dureté des marbres, l'orgueil de la ville.
Cependant, un matin, Geromina n'était pas venue. Longtemps André se désola à l'attendre. Etait-elle malade à son tour, et allait-elle comme l'autre, Daria, quitter la vie, mourir, mourir avant qu'il ait pu rafraîchir ses lèvres à ses lèvres ? Du moins, elle aurait des fleurs vivantes autour de sa tombe; et les larmes versées sur elle seraient transformées en rosée bienfaisante par la terre avide.
Deux jours encore elle ne parut point. André ne quittait plus le cimetière. Oh qu'elle revint, qu'elle lui accordât de nouveau la douceur de sa présence, le bienfait de son sourire I Jamais il n'avait senti à ce degré le néant de tout devant un fragile rêve de bonheur. Oh 1 qu'elle revtnt, et il abandonnerait pour elle jusqu'à son nom 1 Quand le troisième jour il l'aperçut enfin qui venait à lui sans hâte, avec la grâce balancée de sa démarche, il s'élança vers elle il lui prit la main et lui montra une des maisons, petite et bleue, sur la colline.
Aimerais-tu vivre là ? fit-il.
Sous le voile, les yeux de Geronima brillèrent Que je sois votre servante, et je serai heureuse, dit-elle.
Mais il l'attira contre son cœur, où un large flot d'humanité venait d'entrer.
Enfant Tu seras mon épouse la douceur de vivre, ce sont tes baisers qui me l'apprendront, et je renaîtrai par toi dans la nature et dans l'amour.
Jean Bertheroy
Ce qui se passe LA POLITIQUE
DÉCLASSEMENT
Je n'étonnerai personne en déclarant que je n'appartiens pas à cette religion révélée qui honore dans le colonel Picquart le verbe d'un dieu de justice et de vérité.
Cependant, je ne suis pas loin de croire à la prédestination de ce Messie des intellectuels, et si l'on me poussait un peu, j'avouerais sans embarras que la Providence me paraît lui avoir confié un rôle important dans la direction des affaires humaines. Picquart et son client Dreyfus sont des agents de division et aussi de reconstitution.
Ils servent à briser les cadres étroits dans lesquels chaque parti ae renfermait obstinément; ils abaissent et suppriment les anciennes barrières qui séparaient les Français professant des opinions différentes, en élèvent de plus hautes entre gens qui jusqu'ici s'accordaient au mieux, brassent violemment notre pays, et opèrent les mélanges les plus hétérogènes et les sélections les moins prévues. 0
Assurément, mes concitoyens se réclament encore de la république, de la royauté ou de l'empire, mais ils sont avant tout dreyfusards ou antidreyfusards, et ce nouveau classement domine l'autre, influe de façon plus décisive sur les relations sociales.
Tandis que M. de Pressensé fraternise avec les anarchistes, M. Rochefort fait commerce d'amitié avec les catholiques et patriotiquement se range du côté de ceux qui défendent le prestige et l'autorité de nos chefs militaires. p 'e
Les radicaux font l'éloge de l'un de nos confrères dont les sentiments conservateurs ne sauraient être suspectés, alors que les modérés se détournent de M. Poincaré ou lâchent mélancoliquement M. Barthou.
Prenez les deux listes rivales que publient le Siècle et Y Aurore d'une part et la Libre-Parole
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ue 1 aune.
Voua y verrez, marchant sous la même bannière, confondus dans une commune aspiration, des hommes appartenant à tous les partis, à toutes les religions, à tous les mondes.
Les uns « s'aiment en Picquart », les autres se réconcilient sous les voiles de crêpe de Mme Henry.
Et que l'on ne s'imagine pas que ces groupements extraordinaires sont purement accidentels et qu'ils cesseront avec la cause qui les a fait naître.
Les divisions sont plus profondes, elles seront malheureusement plus durables qu'on ne le devrait supposer. De vieux amis se tournent le dos, et. quand l'affaire se terminera si jamais elle se termine ils ne se retrouveront pas. L. Desmoulixs.
ÉCHOS _DE_ PARIS
Déplacements princiers.
Le grand-duc Alexis, le duc et la duchesse Eugène deLeuchteuberg, ainsi que l'archiduc Ferdinand, héritier présomptif de la couronne d'Autriche-Hongrie, sont incessamment attendus à Monte-Carlo.
La princesse Clémentine de Belgique, atteinte de laryngite aiguë, ira, dès les premiers jours du printemps prochain, passer quelques mois dans le midi de la France. A cette occasion, et pour ce voyage seulement, il serait question de lui créer une maison dont la duchesse d'Ursel serait grande-maîtresse et le baron Gofànet, grandmaître..
La duchesse Alexandrine de Saxe-CobourgGotha vient d'arriver à Nice et s'est rendue au château de Fabron, sa résidence habituelle. Le transatlantique la. Gascogne, qui est arrivé hjer, de New- York, avait à son bord don Raphaël Iglesia, président de la république de Gosta-
ïtica •̃
A l'arrivée du paquebjjj» celui-ci a été reçu par le ministre de la république de Coata-Rica à Paris et par son consul au Havre. Puis c'est M. Hendlé, préfet de la Seine-Inférieure, qui lui a souhaité ensuite la bienvenue au nom du gouvernement français.
Don Raphaël Iglesia, qui est accompagné d'un secrétaire particulier, d'un aide de camp et de son médecin ordinaire, s'est immédiatement rendu à l'hôtel Frascati, où un déjeuner, auquel assistaient M. Krantz, ministre des travaux publics et toutes les autorités civiles et militaires, lui a été offert.
Il a pris le soir le rapide de 8 h. 20 pour Paris.-
La nouvelle de demain.
Il parait qu'on vient d'acheter un terrain, place Vendôme, à l'effet d'y installer un Théâtre Ly- rique. L'argent serait versé, les plans acceptés, et on mettrait la main à la pioche d'ici quelques jours.
Les noms très connus à Paris des parrains de cette entreprise artistique lui assureront toutes les sympathies.
Un grand nombre de personnes se sont rendues hier au domicile de M. Déroulède, souffrant comme nous l'avons annoncé.
Avec une vive satisfaction, tout le monde a appris là que l'état de M. Déroulède n'a rien de réellement inquiétant et que le repos qui, avant tout, lui est prescrit par le médecin lui permettra de se rétablir rapidement.
i M. Edouard Hervé dont la santé laissait à désirer depuis bientôt un an, va beaucoup mieux, et l'on espère qu'avant peu l'éminent académicien sera complètement rétabli. M. Hervé vient de se réinstaller dans son hôtel de la rue de Lisbonne, qui est un des centres littéraires parisiens.
Par contre, M. Paul Bourget, qui avait retardé son départ pour le Midi afin de prendre.part à la dernière élection académique, vient de quitter Paris, ainsi que Mme Bourget, allant s'installer pour tout l'hiver à Costebelle, près d'Hyères. Parmi les académiciens absents en ce moment, il faut citer aussi M. Emile Ollivier, qui est à sa villa de la Moutte, à Saint-Tropez; M. Pierre Loti, qui ne renoncera jamais absolument à ses pérégrinations lointaines enfin M. Guillaume, retenu à Rome par ses fonctions de directeur de l'Académie de France, qui termine son discours de réception, éloge du duc d'Aumale, et viendra à Paris, en février, pour le prononcer sous la coupole du bout du pont.
BILLET DU SOIR
Avant-hier soir, au théâtre du Châtelet, un farceur a crié au feu l Une panique s'est tout de suite déclarée et déjà des entassements se faisaient aux portes. Le sangfroid d'un comédien rassura le public et tout a pu finir bien, mais il était temps. Notez qu'au Châtelet,- la Poudre de Perlinpinpin faisant de belles recettes; les conséquences de la facétie pouvaient être plus graves qu'elles ne -t'auraient été à î'Odéon au temps de ma jeunesse.
D'où il suit que mon désappointement a été vif en voyant que le récit de cette « bonne farce » n'était pas suivi, dans les journaux qui le publient, par cette sim-pie mention « Le mauvais plaisant a été arrêté. » Mais non. Aucun spectateur ne l'a désigné à un sergent de ville. L'eût-il fait, d'ailleurs, que ce sergent de ville ne lui aurait pas aisément mis la main au collet. Les, bonnes âmes se seraient interposées. Les amis de la vieille gaieté française auraient réclamé la liberté du farceur. Je les entends d'ici «Laissez-le. Il voulait rigoler. On ne peut pas arrêter un homme qui veut rigoler. »
Je suis d'humeur moins accommodante. II me semble, au contraire, que ce serait faire œuvre de protection nécessaire que de mettre au moins pour quelques jours à l'ombre un monsieur qui crie: « Au feu 1 » dans une salle de spectacle. Si obtus que puisse être son cerveau, il ne peut pas ignorer que les paniques ont fait de tout temps de nombreuses victimes dans les salles de spectacle. Sa farce, qui peut causer là mort de nombreux innocents, est donc un véritable crime qui ne doit pas rester impuni. Qu'importe que cet acte scélérat n'ait ni l'argent ni la vengeance pour mobiles. Il faut que le coupable soit châtié avec la même rigueur que l'individu qui, également a pour rigoler», met des pierres sur le passage d'un train.
A qui seraient destinés les 91 exemplaires c'est le chiffre officiel du livre contre l'arm ée dont le conseil municipal, dans sa dernière séance, a décidé l'achat? `!
Aux bibliothèques communales, tout simplement. Oui, c'est dans cet ouvrage gratuitement mis à leur disposition que les jeunes gens, les élèves des écoles chercheraient à apprendre la meilleure manière d'acquitter leur dette la plus sacrée envers la patrie, la dette du sang. Cette délicate prévenance du conseil municipal 1 n'aura pas son plein effet,' hâtons-nous de le dire les réserves formulées par M. de Selves au cours de cette discussion ne permettent pas de douter que cette antipatriotique délibération sera annulée par le gouvernement.
Ironie non moins singulière l'ordre du. jour spécifie qu'un exemplaire de l'ouvrage sera offert au préfet de police, un autre. au préfet de la Seine 1
La majorité radicale socialiste de l'Hôtel de Ville n'aura pas le droit de s'en plaindre, car ses porte-parole les plus autorisés ont déclaré qu'il s'agissait avant tout de faire une manifestation. La manifestation est un fait acquis, et malgré toutes les réticences, l'opinion publique la considère comme dirigée contre l'armée, contre l'esprit militaire.
Mais c'est égaU 91 exemplaires à 2 fr: 35, soit 213 fr. 85 centimes pour apprendre aux petits Français à haïr l'armée, c'est encore trop cher 1 L'Inde anglaise chargée de reliques.
Le gouvernement de l'Inde anglaise a gracieusement offert au roi de Siam, qui est le seul souverain bouddhiste existant, les reliques authentiques de Bouddha Sàkiamouni, qui ont été découvertes, il y a quelque temps, sur les frontiè- res du Né paul.
Le Roi a envoyé dans l'Inde anglaise un délégué spécial pour recueillir ces reliques, dont il fera distribuer des fragmenta aux bouddhistes de Birmanie et de Ceylan.
La « vierge du Deuil ».
On a dit que le peintre Edouard Sain avait terminé son tableau, la Vierge du Diuil, don t le Gaulois a parlé naguère et qui doit être placé dans la chapelle de la rue Jean-Goujon. Rien n'est moins exact, nous a déclaré, hier, M. Edouard Sain. Mon tableau, loin d'être terminé, n'est pas encore commencé. Il comprendra, en effet, un panneau principal, la Vierge du Deuil, dont j'ai exposé une réduction au Salon du Champ de Mars, plus deux panneaux annexes. Lé tout formera un triptyque, dont les dimensions ne sont pas encore arrêtées.
-Et, ouvrant un carton, l'aimable peintre nous montre deux esquisses, d'une conception très artistique. Ces esquisses représentent les principales victimes de l'incendie du Bazar de la Charité, vêtues, non pas des vêtements qu'elles portaient le jour de la catastrophe, mais d'étoffe3 légères et flottantes..
Ce sont des âmes que j'ai voulu peindre, nous explique M. Sain.
La figure principale du panneau de droite est l'infortunée duchesse d'Alençon celle du panneau de gauche est le courageux docteur Feulard, qui rentra plusieurs fois dans la fournaise pour sauver ses enfants.
M. Edouard Sain se mettra à l'œuvre dès qu'il aura recueilli, parmi les familles intéressées, un nombre suf usant de souscriptions, dont quelques unes lui sont déjà assurées.
L'architecte de la chapelle de la rue Jean-Goujon réserve une.place au triptyque de M. Edouard
Sain. •
La restauration. des monuments.
En présence de M. Cogordan, agent diplomati- 1 que de France, et de plusieurs notabilités, M. 1
rLçgrain, inspecteur des antiquités, a inauguré à Louqsor les travaux de restauration complète de la salle ùypostile de Karnak.
La première opération, qui consistait à redresser la célèbre colonne penchée, dont la chute eut compromis l'existence du temple tout entier, a parfaitement réussi.
On estime que trois mois suffiront pour mener à bien les travaux.
Nos arbres.
Nous parlions, l'autre jour, de la toilette de nos arbres; à ce propos, et au moment où l'avenir du Palais-Royal préoccupé les amis du vieux Paris, rappelons que c'est le 15 octobre 1781 que fut donné le premier coup de hache aux arbres séculaires du « jardin d'Orléans », dont le toutParis d'alors raffolait, pour l'édification des galeries nouvelles.
Parmi les arbres qui furent jetés bas, il en est un qui eut sa petite page d'histoire; nous voulons parler du « marronnier de Cracovie ». On l'avait baptisé de ce nom parce que des amis ardents de la Pologne se donnaient rendezvous sous ses rameaux lors du premier démembrement de ce pays on y lisait à haute voix le Courrier de l'Europe et la Gazelle de Leyde, et l'on y maugréait en liberté contre la tsarine Catherine II.
Goldoni, dans ses Mémoires, rappelle ce fait et ajoute qu'il fut assez heureux pour s'emparer d'une branche fleurie de « l'arbre de Cracovie », qu'il porta dans une maison amie, où, à sa vue, les femmes se mirent à pleurer, tandis que les hommes entraient en fureur.
De nos jours, on prend plus philosophiquement les choses l
Les rayons de lampes, suspensions, chenets, galeries, écrans, pare-étincelles, pendules, candélabres, des Etablissements Allez frères, 1, rue Saint-Martin, sont réellement uniques à Paris par l'incomparable modicité des prix et l'infinie variété des modèles.
Tous les jours, chezPihan, il y aune foule considérable. Toutes nos belles mondaines et tous nos élégants s'empressent d'y venir commander les exquises créations du roi des chocolatiers. Ses dernières de l'avis de nos jolies gourmandes les plus expertes sont absolument délicieuses. Tout Paris a passé ou passera chez Pihan, dans les célèbres magasins du Faubourg-Saint-Honoré.
Raoul Hideux, le déjà célèbre émailleur de la rue Meyerbeer, 4, ne sait dès maintenant plus qui entendre, tellement les gens de goût, on pourrait dire tous les Parisiens, sont désireux d'avoir ses délicieux émaux-miniatures. Il n'y a que Paris pour faire si rapidement une réputation aux artistes qu'il a adoptés. Il est 'vrai que cette réputation est largement méritée.
̃ II est utile, pour offrir un cadeau vraiment sérieux et artistique, de visiter la collection de s petits meubles, vitrines, tables à thé, lampes fines, paravents brodés, objets d'art, etc., exposés dans les quatre étages, de magasin de la maison Perret-Vibert, 33, rue du 4-Septembre. • .'Valeurs. et bonbons I cadeaux éphémères ou indigestes de jour de l'An sont aujourd'hui rempla- cés par les paniers artistiques de Cusenier, qu'on trouve dans toutes les grandes maisons de comestibles.
NOUVELLES A LA MAIN
Noce de banlieue. La mère de la mariée, prenant son gendre à l'écart, avec des sanglots dans la voix
Promettez-moi de la rendre heureuse I Le jeune homme, facétieusement
La rendre ? jamais de la vie 1 La garder heureuse, à la bonne, heure 1
Un Domino
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VISION ÉLÉGANTE
Le petit code des usages mondains M. Le Bargy s'est marié hier en redingote. On ne prétend pas ici critiquer cet excellent acteur, doublé d'un parfait gentleman on ne franchira pas, en son honneur ou à son détriment, le fameux pfitit mur de la vie privée. Il s'habille comme il lui plaît et on ne lui conteste pas ce droit. On ne proteste même pas contre l'initiative qu'il s'est décidé à prendre.
̃Mais peut-être l'occasion n'est-elle pas inopportune de rappeler brièvement en s'excusant auprès des lecteurs du Gaulois, de leur répéter des choses qu'ils savent mieux que personne et de s'exposer ainsi à énoncer de fâcheuses banalités le3 petites règles mondâmes auxquelles une tradition déjà longue à donné jusqu'à présent force de loi.
Depuis le matin où il se lève, jusqu'au soir où il se décide à prendre un repos, parfois bien mérité, car les obligations mondaines lui imposent des fatigues que ne soupçonnent pas ceux qui souvent le jugent et le critiquent sans le connaître, l'homme du monde passe régulièrement par une série de métamorphoses prévues et nécessaires.
Le matin, si un temps pluvieux le condamne à une inaction forcée et s'il reste devant son feu à lire tranquillement ses journaux, il porte son costume d'intérieur, négligé élégant, dont la forme dépend un peu de sa fantaisie et de son imagination. Pourtant, les vêtements de soie, souples et commodes, sont le plus généralement adoptés. S'il sort de chez lui, tenté par une atmosphère favorable et un radieux soleil, il revêt le veston, même sous le paletot ou la pelisse hivernale, et se coiffe du petit chapeau. De même, s'il galope son cob sous les acacias un peu dépouillés en cette saison. p P
Dès midi, première transformation Qu'il déjeune chez lui, ou chez des amis,ou au restaurant, l'homme »du monde devient « d'après midi », c'est-à-dire qu'il revêt la jaquette, ou s'il a, comme il est probable, l'intention de faire quelques visites et de conduire au Bois son phaéton, la redingote. Il ne faut pas oublier l'étymologie de ce mot « reading-coat », vêtement de cheval. Bien entendu, la redingote ou la jaquette se complètent de l'indispensable et irremplaçable chapeau haut de forme. p
Et puisque nous en sommes là, signalons tout de suite quelques très heureuses innovations ou rénovations, qui doivent rajeunir notre élégance en la vieillissant, par le retour de modes un peu surannées, un peu oubliées et savoureuses. p
Qu'on se rassure 1 Nous n'en sommes pas encore au pantalon de nankin! Mais le gilet est en train de subir une très aimable et très gracieuse évolution vers la fantaisie. ^On en porte de toutes étoffes et de toutes couleurs en velours, en soi*, en damas, à petits dessins; on revient aussi béaucoux>, le soir, à la mode des boutons de métal I quelques jeunes gens très chics les portent même enrichis de pierres précieuses et en général on assortit aux boutons du gilet la parure de la chemise. Pour le soir, la tenue n'a pasvariée.Toujours l'habit avant le dîner, le smoking ne se portant qu'à la campagne, et encore tout à fait dans l'intimité. L'homme du manda est toujours censé rendre quelques visites vespérales et traverser tout au moins un ou deux salons. Donc, la cravata blanche. Le claque tombe de plus en plus en désuétude, sauf, au bal, où il sert au cavalier à marquer la place de sa danseuse. S'il va seulement au théâtre dans les petits théâtres la cravate noire, généralement rachetée par un gilet blanc. Pour les cravates, faire ses nœuds ou ses plastrons soi-même. Na jamais porter des cravates toutes préparées.
Cependant, tous les jours ne se ressemblent pas entre eux. Il en est de plus solennels, de par les circonstances. En principe, on ne porte l'habit dans la journée, que lorsqu'on se marie ou qu'on est témoin dans un mariage, quand on conduit un deuil, et enfin. mais le cas devient de moins en moins fréquent depuis que nous sommes en république. quand on doit être présenté à un souverain, ce qui, n'est-ce pas, ne se produit pas tous les jours. En cas <Te duel, une tenue élégante, mais sobre, aussi bien pour les combattants que pour les témoins. Au pistolet, particulièrement, puisqu'on ne se dévêt s;. pas," la redingote et le pantalon noirs. C'est le chic et c'est aussi la prudence.
Et voilà, en attendant que la Mode, souveraine capricieuse, ait changé tout cela, le pétit code abrégé.– des usages mondains d'à présent. Smart
GEORGES F DE GRÈCE 1 ET
GEORGES I DE CRÈTE Ç « Vous avez la chance d'avoir un roi bien apparenté », disait un des ces derniers jours, en parlant des affaires Cretoises, le ministre dès affaires étrangères d'un grand Etat européen au représentant diplomatique de la Grèce.
C'est là une grande vérité, c'est l'explication de ce qui s'est passé en Grèce depuis la bataille de Domokos, l'explication, surtout, de ce qui se passe en Crète à l'heure actuelle. Si le prince Georges, quittant, pour le moment, ses appartements du palais royal d'Athènes, ses promenades favorites à travers les rues de la cité de Pallas, ses amis, ses camarades, va s'installer dans un autre pays grec, dans une grande île ayant un passé dont les premières pages historiques se confondent avec les dernières pages mythologi- ques si les soldats turcs ont évacué cette île, conquise par leurs aïeux après tant de sacrifices et au prix de tant de sang, il faut en rechercher la première cause dans le fond de cette vérité exprimée par le ministre européen au diplomate hellène..
Je dis la première cause, car il y en a bien d'autres certainement, et toutes ces causes réunies ont décidé ies quatre puissances à agir à l'égard de la Crète comme elles viennent de le faire. Mais un des éléments qui ont joué un rôle considérable dans la solution de la question crétoisé, c'est l'habileté déployée par le roi Georges. En ce qui concerne tout particulièrement la Grèce, les trois grandes puissances, la France, l'Angleterre et la Russie, les fondatrices et protectrices du petit royaume, ne pouvaient cas l'abandonner dans le malheur. Si la petite Grece a eu tort de faire la guerre avec un grand Etat militaire, elle a expié assez cruellement sa faute le vainqueur ne devait pas, ne pouvait pas l'anéantir. Mais le roi Georges a su profiter des circonstances avec une rare clairvoyance, et mettre à profit avec beaucoup d'à-propos ses relations personnelles, et la Grèce présente maintenant au monde ce phénomène bizarre d'avoir en définitive gain de cause, après une guerre où elle a eu le dessous la Crète, pour laquelle elle avait entrepris une lutte si inégale, est libre.
Au lendemain de la guerre, l'Europe eut des raisons sérieuses de craindre que la dynastie du roi Georges ne reçût un coup fatal. Le peuple hellène a été assez sage cependant pour ne pas commettre cette folie qui serait le commencement de la ruine du pays. Il a compris que le salut de la Grèce imposait à la nation le, devoir de se grouper autour de son Roi et de sa dynastie. Le peuple hellène présente ce contraste frappant c'est le peuple le plus démocratique de la terre mais le plus royaliste aussi. Il a le bon sens de com§ rendre qu'une république serait impossible en ̃rèce. Ce serait le chaos, la désagrégation complète. Georges Ier est maintenant un homme heureux. Il rentre en Grèce de son voyage à travers l'Europe en apportant à son peuple un parchemin sur lequel est gravée en lettres d'or l'émancipation de la Crète. Il est plus puissant que jamais. Il peut tout il lui suffit de vouloir.
Le peuple attend beaucoup de lui. S'il osait se prévaloir de toutes les prérogatives que la consti tution hellénique confère à la couronne, le peuple serait avec lui. Il le lui dit, ii le lui cria en ovations, en acclamations lors de sa dernière « tournée » en Péloponèse. Partout le roi Georges recevait des témoignages éclatants de loyalisme, d'attachement à sa personne et à sa dynastie. C'est là un événement où le roi Georges peut puiser du courage, de la résolution. C'est là une indication, presque un nouveau programme politique.
Le prince Georges, second fils du roi Georges, est né à Corfou le 12/24 juin 1869. Comme, tous •.ses frères et ses soeurs, il a reçu une éducation des plus soignées. Le palais royal d'Athènes, en dehors des jours de fêtes et de réceptions offi- cielles, est simplement une maison privée où une famille patriarcale vit le plus tranquillement du monde. Le roi Georges et la reine Olga ont euxmêmesprésidé à l'éducation de leurs enfants. Ces derniers, intelligents tous, ont hérité de leur père la prudence politique, qualité dominante chez le roi des Hélènes; etde leur mère, qui estlabonté et la douceur personnifiées, un cœur d'or, et du sol natal cette imagination vive, cet esprit toujours en activité, cette indépendance qui sont les signes distinctifs des Grecs modernes et anciens.
Sous la direction de professeurs grecs et étrangers le prince Georges a fait des études solides et se perfectionna dans plusieurs langues. Son frère aîné, le prince héritier, étant entré dans l'armée, il préféra, lui, la marine. Après avoir suivi les cours à l'Ecole navale du Pirée, il alla compléter ses études en Danemark où il resta pendant quatre ans. Puis il voyagea beaucoud a bord de navires de guerre danois. Rentré en Grèce, il fut nommé « chef de la défense sousmarine » du royaume avec le grade de capitaine de frégate. Travailleur infatigable, il s'adonna avec passion au perfectionnement de son service si important et si difficile. Conduire des torpilleurs et lancer des torpilles constituait pour lui une occupation agréable, un divertissement, un sport. Tout contribuait à le rendre populaire en Grèce. Sa taille athlétique, sa forcenerculéenne, un parler franc, des manières simples.
Il était considéré à Athènes comme le princepeuple par excellence on le voyait partout se promener ou seul ou en compagnie de camarades, officiers de l'armée de terre ou de mer, un énorme gourdin à la main. Et dans cette main de géant ce bâton devenait une arme terrible. Le Japonais qui s'avisa à Tokio de faire un mauvais parti au Tsarévitch le tsar Nicolas actuel lors de son voyage autour du monde en' compagnie du prince Georges, son cousin germain et camarade d'enfance, et qui fut terrassé par un seul coup de ce gourdin, pourrait, s'il était encore en vie, témoigner de la force du bras du prince hellène. on
Lors de la dernière guerre, le prince Georges commandait la flotte des torpilleurs qui était attachée à l'escadre de l'Est, placée sous les ordres 1 du commodore Sachtouris. On a reproché à cette escadre son inaction pendant la guerre, et comme une partie de ces reproches allait au prince Georges, la popularité de celui-ci en fut atteinte un peu. Mais la lumière ne tarda pas à se faire sur 'ce malheureux épisode de la guerre grécoturque. Lors du fameux procès Sachtouris, il a été donné lecture d'une longue déposition du prince Georges. A vrai dire, ce n'était pas une simple déposition. C'était un travail savant, dé- i taillé, circonstancié sur ce que pouvait faire la 1 flotte et sur ce qu'il lui était impossible, d'accomplir.
Ce fut un plan de campagne navale qui dénotait chez l'auteur une grande expérience et de profondes connaissances des choses de la mer. Et les journaux d'Athènes, sans en excepter ceux qui, à cette époque, se piquaient d'un certain antidynastisme, avouaient sincèrement que cette déposition révélait dans le prince Georges le meilleur officier de la marine hellénique.
Tel est l'homme, tel est le prince qui sur la proposition des quatre puissances, la France, la Russie, l'Angleterre et l'Italie, et avec le consentement tacite de l' Autriche-Hongrie et de l'Allemagne, va occuper le poste difficile et délicat de premier gouverneur de la Crète autonome. C. Chryssapaédi&s
Bloc-Notes Parisien SUR LA BUTTE
Il ne faudrait pas s'imaginer qu'on ne s'occupe au Palais que de l'Affaire. Fort heureusement, on y a également souci de la vieille gaieté française. « Messieurs les juges », comme dit le gréviste de François Coppée, en ont donné la preuve samedi dernier.
Deux chansonniers très connus sur la Butte, M. V. Meusy, l'auteur du Fromage, et M. Delmet, se plaignaient qu'on les eût renvoyés sans façon de l'un des établissements monmartrois où ils se faisaient entendre l'hiver dernier. Il parait que les directeurs leur repro»chaient de ne point renouveler suffisamment un répertoire décidément trop vieillot, et ils s'étaient séparés d'eux sans tambours ni trompettes.
Qui avait tort ? Gravement la Cour chapeau bas I en a délibéré. Elle a même consacré à ce débat plusieurs séances, et, en fin de compte, elle a attribué quelques milliers de francs de dommages-intérêts aux chansonniers. La Butte illumine 1
Et pourtant, il faut bien le dire, on a l'haleine courte là-haut, et on y manque un peu d'inspiration. Il n'y a pas à le nier: la vogue est à Montmartre. Combien plus on s'y presserait si de temps en temps les chansonniers se renouvelaient ? Il ne faut chagriner personne cependant comment taire, par exemple, qu'un des' plus amusants parmi eux en est encore à l'entrevue de M. Félix Faure avec la reine Victoria? Le voyage du Président en Russie est toujours d'actualité à Montmartre, ainsi, d'ailleurs, que Bruant et les Petits Pavés, de Vaucaire. Sans doute tout cela«st spirituel, tendre ou tragique à souhait. Mais vraiment un peu antédiluvien 1
Montmartre ne se renouvelle pas suffisamment. C'est peut-être qu'on n'y paie pas très cher les chansonniers ? Ceux-ci se plaignent. Pour deux ou trois qui gagnent cinquante louis par mois, combien reçorvem à peine 5 ou 10 francs chaque soir ? Très peu vont jusqu'à 20 francs, et leurs directeurs, chansonniers eux-mêmes, s'arrangent de façon que les salons s'adressent à ceuxci et non aux « bons poètes » directement c'est autant de perdu pour les uns et de gagné pour les autres I Puis, avouons-le, on les a trop vus, on les a trop entendus, et ce sont toujours trop les mêmes. Et enfin, le nombre des « boîtes à musique » ou à chansons, ce qui est la même chose, augmente dans des proportions inquiétantes. C) A côté du Tréteau de Tabarin, où triomphe justement la verve satirique de Fursy de la Roulotte, du Carillon, où la vogue va à Delmet et à Paulette Filliaux, vivent et vivottent surtout le sinistre Grand Guignol, le Divan Japonais, les Quat-z-Arts, et tutti quanti. Ici et là on entend M. Hugues Delorme, qui a écrit ce Requiem Mes chers amis, quand je mourrai
N'allez pas jusqu'au cimetière
Surtout si le soleil doré
Réchauffe la nature entière.
1 · 1 · 1 · · · 1 1 1 f /·.
Pour moi, je ne crains pas l'oubli
Ou sombre un mufflo qui digère;
Et sûr du devoir accompli.
La tombe me sera légère.
Ce n'est pas de la grande poésie, mais on s'en contente sur la Butte. On y entend Jehan Rictus, aux cheveux flaves, dont les solilogues ont fait frissonner tout un mois beaucoup de névrosées Botrel, qui a écrit cette jolie chanson de la Paimpolaise
Quittant ses genêts et sa lande,
Quand le Breton se fait marin,
En allant aux pêches d'Islande,
Voici quel est le doux refrain Que le pauvre gas
Fredonne tout bas
s J'aime Paimpol et sa falaise,
Son église et son Grand Pardon.
J'aime surtout la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton. »
On y applaudit l'ironiste Feney, le mordant Dominique Bonnaud, qui trouva sa voie au défunt Chat-Noir. On y vit beaucoup autrefois Georges Auriol et Alphonse Allais, maintenant bourgeoisement rangés, et d'ailleurs fantaisistes comme au premier jour. C'était l'époque joyeuse où Allais, qui n'avait pas encore écrit « On n'est pas des bœufs », se. donnait aux provinciaux comme le véritable Francisque Sarcey, tandis que l'autre, disait-il, n'était qu'un usurpateur.
En ce temps-là, M. Maurice Donnay préludait à Georgette Lemeunier et à Amants par cette adorable Pkrynê qui fit courir tout Paris rue Victor-Massé, anciennement rue de Laval, disaient les écriteaux. Emile Goudeau, qui avait abandonné les Hydropathes, dirigeait le journal hebdomadaire de la maison, et le Chat-Noir faisait désormais un bruit d'enfer à travert le monde. ·
̃-̃̃̃̃ >\ ̃; ̃̃̃.•*̃'̃̃•̃ ̃.
Les vieux jeunes disent que c'était le bon temps, l'époque fortunée où les chansonniers et les poètes se contentaient d'une hyperbole de Salis, d'une pipe bien bourrée, de cent sous et d'un bock, ce qui était beaucoup. N'en croyez rien. Les chansonniers d'aujourd'hui, s'ils sont plus nombreux, n'ont pas moins de talent Hyspa et Fursy, les maîtres du jour, et même M. H. Delorme valent tout autant que leurs devanciers. Seulement la plupart d'entre eux ne se renouvellent guère. Quand ils ont fait une bonne chanson, il la chantent éternellement, ce qui est fâcheux pour eux autant quepour le public. Avec un peu de bonne volonté ils pour-, raient nous en donner deux ou trois excellentes par sai- son on n'en demande pas davantage. Sinon, gare à la Butte Elle suivra la dégringolade de plus d'un théâtre qui, pour n'avoir pas renouvelé son affiche avec esprit, sombra dans une noire guigne.
Tout-Paris
LES
AVEUX DE DREYFUS Sous ce titre, le Petit Journal publie, ce matin, l'article suivant, dont l'intérêt nous paraît tel qua nous n'hésitons pas à le reproduire en entier. C'est la simple histoire des aveux de Dreyfus, travestie par des adversaires sans foi, incomplètement présentée à la tribune par M. Cavaignac, laissée dans l'ombre par ceux qui fuient les responsabilités historiques da notre politique extérieure.
Son importance est telle qu'elle doit être enûa dégagée de toutes les ambiguïtés apparentes dontles uns s'étaient plu à l'entourer par timidité, les autres par déloyauté. p
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L'histoire complète des aveux de Dreyfus e»t ignorée du public.
Le récit détaillé des circonstances dans lesquelles le traltre avoua son crime le 5 janvier 1895, quelques instants avant sa dégradation, n'a pas été écrit. Les noms de tous les témoins de ces aveux– témoins immédiats, témoins du jour même, témoins du lendemain n'ont pas encore été publiés. Un silence commandé par des scrupules légitimes a été gardé jusqu'ici. Ces scrupules, les amis de Dreyfus en ont abusé. Le devoir est aujourd'hui de rompre ce silence et de tout dire.
Ce premier article fixera les circonstances dans lesquelles Dreyfus avoua. Nous exposerons demain les raisons pour lesquelles, en 1895, on ne tira pas tout le parti utile de cette preuve capitale, décisive, de la culpabilité de Dreyfus.
I
LES TÉMOÎXS
Le nombre est grand de ceux qui peuvent témoigner des aveux de Dreyfus.
D'abord les officiers qui recueillirent de la bouche même du condamné, le 5 janvier 1895, quelques instants avant sa dégradation, l'aveu de son crime.
Ensuite ceux à qui ces officiers répétèrent immédiatement, pendant la paradé même de dégradation, les confidences qu'ils venaient de recueil»lir le colonel Guérin, le capitaine Barbade, le capitaine Anthoine, le sous-intendant militaire Peyrolle, Je général Risbourg, les officiers de la garde républicaine, etc.
Enfin ceux à qui, le jour même, ces confidences furent directement rapportées le général Saussier, M. Picquart, le commandant de Mitry, de nombreux journalistes, etc. ̃ D'autres, le lendemain, vérifièrent officiellement les propos tenus par Dreyfus le général Mercier et le général Grônsé.
Nous voulouTaous en. tenir aux témoin? db ik
yREMiÈRB heubb. Nous allons les passer en reYU6.
JLe commandant d'Attel,
Le capitaine Anthoine,
Le commandant de Mitry
Deux ofâciers ont reçu de Dreyfus l'aveu de son crime.
Ces deux officiers, par leurs fonctions, étaient responsables du condamné quand, le 5 janvier 1895, il fut conduit à l'Ecole militaire pour y subir la peine infamante de la dégradation. L'un est le commandant d'Attel; l'autre le capitaine Lebrun-Renaud.
Ce sont les deux seuls officiers qui, de sept heures trois quarts à neuf heures moins quelques minutes, furent en contact avec Dreyfus. Tous deux ont rapporté, dans des termes identiques, la phrase" capitale des aveux que leur fit Dreyfus « Si fai livré des documents à.» L'identité des paroles rapportées, immédiatement, mais indépendamment l'un de l'autre, et à des confidents différents, par ces deux officiers, qui ne se connaissaient pour ainsi dire pas, ne constitue-t-elle pas la preuve indiscutable de leur ° absolue sincérité et de la réalité des aveux ? Le commandant d'Attel représentait durant la dégradation l'état-major de la place de Paris. A «e titre, il eut à s'occuper de Dreyfus entre le -moment où le condamné arriva à l'Ecole militaire et celui où il fut dégradé.
Le commandant d'Attel est mort dans des circonstances tragiques, en 1896. Son témoignage personnel ne peut plus être invoqué. Restent les officiers qui reçurent, sur le moment même, ses qonfidences. L'un d'eux, le capitaine Anthoine, a signé la -léclaration suivante Le jour de la dégradation de Dreyfus, le capitaine Anthoine s'est rencontré, h îa sprtie de la salle où Dreyfus avait été enfermé, avec le capitaine d'Attel, son ami, lequel avait été de service comme appartenant à l'état-major de la place. D'Attel a dit au capitaine Anthoine que Dreyfus venait de dire devant lui « Pour ce que j'ai livré, cela n'en valait pas » la peine. Si on m'avait laissé faire, j'aurais eu daû vantage en échange. »
Le capitaine Anthoine rapporta sur-le-champ le récit du commandant d'Attel à son ami le commandant de Mitry qui en a témoigné en ces teraies
Le commandant de Mitry a l'honneur de rendre .compte qu'aussitôt après la dégradation de Dreyfus, je capitaine d'artillerie Anthoine lui répéta une "conversation qu'il venait d'avoir avec le commandant d'Attel au sujet de révélations faites en présence de ce dernier par Dreyfus. Le, capitaine Anthoine lui dit, en substance, que Drevfus avait tenu, en présence du commandant d'Attel, après: sa dégradation, des propos desquels il résultait que, s'il avait livré d.es documents, c'était dans le but d'en obtenir d'auttB§ eu. éçhituge tic ceux qu'il (tonnait.
%iç capitaine L.aiii"uu-ïtei»tiud
La mort du commandant d'Attel fait actuellement du capitaine Lebrun-Renaud le seul té*- moin immédiat des aveux de Dreyfus. Aussi les défenseurs du traître se sont-ils acharnés avec férocité sur ce dangereux témoin. Ils s'efforcent surtout d'opposer à ses confidences empressées du premier jour Je silence, gardé par lui depuis, bien qu'ils sachent les raisons pour lesquelles J'ordre de se taire lui fut imposé."
Nous les expliquerons.
Le capitaine Lebrun-Renaud, contrairement 'aux affirmations .de .MM. Bard et Mornard devant la cour de cassation, n'«st pas resté seulement quelques instants avecDreyfus. Il le garda, dans le bureau de l'adjudant de garnison, depuis sa descente de voiture cellulaire jusqu'à îa dégradation. Il est resté avec Dreyfus pendant plus d'une heure.̃-•'•«--•
Dès qu'il eut remis le condamné à l'officier -chargé de conduire Dreyfus sur le terrain de la dégradation, il se hâta de rapporter au commandant Guérin, représentant le général Saussier aujourd'hui lieutenant-colonel et sous-chef d'état-major du gouvernement militaire de Paris les aveux de Dreyfus. Son récit, renouvelé à pluBieuis "reprises, fut entendu par de nombreux officiers, parmi' lesquels on peut nommer, entre tant d'autres, le capitaine Bàrbade, officier d'or- j flonnance du général Saussier, et le sous-inten- î dant militaire Péyrolle.
Ces incidents sont consignés dans le rapport f rédigé le 14 février dernier par le colonel Guérin, invité à cette époque, par le ministre de la guerre, à relater par écrit les divers entretiens sur les aveux de Dreyfus auxquels il fut mêlé ce jour-là: entretiens avec le capitaine Lebrun-Renaud, avec Te général Saussier, avec l'ex^lieutenant-colonel Picquart. Ce rapport diffère totalement du texte Ju à la cour de 'cassation par M. Bard, tel du moins, qu'il a été reproduit par la sténographie il .en diffère surtout en ce qui concerne le rôle et l'attitude de M. Picquart. Voici le texte exact: Rapport dn colonel Guérin
Ayant été mis, le 5 janvier 1895, par le gouverneur jnilitaire de Paris, à la disposition du général Darras, commandant les troupes qui assistaient à la parade d'exécution de la dégradation militaire du capitaine Dreyfus, je me rendis ce jour-là, à sept heures et demie du matin, à ï'gçple militaire, cour Morlâhd."
Le capitaine Barbade, de l'état-major du gouvernement militaire de Paris, était chargé de vérifier les cartes des- représentants de la presse française et de tes disposer en ordre sur remplacement qui leur était réservé.
..Le capitaine d'Attel représentait l'état-major de la place de Paris'.
La voiture cellulaire amenant. Dreyfus, escortée pir un demi-escadron de la, garde -répuÉlicaine com-rmandé ̃ par le capitaine Lebrun-Reaaud, entra à l'Ecole militaire vers sept heures, quarante-cinq, et fut arrêtée cour Morland, devant le bureau de l'adjudant de garnison. Dreyfus en descendit, fut conduit dans ce bureau, et y fut gardé par le ;capitai&e commandant l'escorte, jusqu'au moment où toutes les troupes étant en position, le capitaine-ad.judant.de. garnison vint le relever, cinq minutes. environ avant neuf heures, pour conduire lui-même», au premier .coup de neuf heures, le condamné à la place marquée pour l'exécution.
B|e rencontrant à la sortie du bureau, le capitaine Lebrun-Renaud me rendit compte, aussitôt 3è son entretien avec Dreyfus. Dés lès premiers mots, cet entretien me'parut ne pas devoir rester circonscrit entre nous deux et comme un groupa d'officiers se trouvait tout près de nous, je priai le capitaine Lebrun-Renaud* de leur raconter les confidences que lui avait faites Dreyfus, en raison de leur importance-©* de laur intérêt.
Cet officier nous dit alors qu'il avait causé avec Dreyfus de Taïti, lieu où il serait probablement envoyé,lui en avait vanté le climat, qui conviendrait très bien à sa femme et à ses enfants s'il pouvait les y faire venir. Cette idée lui avait souri. Ainsi mis en confiance, Dreyfus, lui montrant les galons de son àolman, lui avait avoué que c'était son orgueil de «es galons qui l'avait perdu et avait ajouté cette grave déclaration •" « Si j'ai livré des documents, ces documents étaient • sans aucune valeur, et citait pour en avoir d'auto très plus importants des* »
Je garantis la rigoureuse exactitude des mots soulignés et le sens strict de ces paroles. Elles étaient trop caractéristiques pour que je les oublio jamais.
Dreyfus avait dit encore que, dans trois ans, on lui rendrait justice, etc.
Le premier coup de neuf heures sonna. L'entretien cessa, Dreyfus lut dégradé, protesta de son innocence, passa, devant le front des troupes et monta «ans la voiture cellulaire qui l'attendait. Cette voi-. tùre, escortée par la gendarmerie, partit aussitôt, et Dreyfu* fut remis à l'autorité civile.
Je me rendis sans tarder au bureau de l'adjudant de garnison, y rédigeai un télégramme au général Saussier pour lui rendre compte que la parade était terminée, et assistai au défilé des troupes devant le général Darras..
A quelques officiers qui me questionnaient, je répétai le récit du capitaine de la garde républicaine, ce récit n'.étant nullement confidentiel.
Après lo départ des dernières troupes, je quittai moi-même MScola-Militaire et vins rendre compte verbalement au gouverneur militaire de Paris des incidents de la matinée, ainsi que de la déclaration et des aveux faits par Dreyfus au capitaine Lebrun-Renaud.
Le soir du même jour, vers six heures ou six heures et demie, le commandant Picquart, de l'état-major général de l'armée, chargé par le ministre de suivre les débats du procès Dreyfus et ayant assisté à la parade d'exécution, à pied, en arrière du général Darras, vint à mon bureau, 28^ rue Cambon, me demander des renseignements but l'entretien et les confidences de Dreyfus avec le capitaine de la garde républicaine qui l'avait escorté le matin j'ignorais son nom et ne le sus que le lendemain. Je répétai au commandant Picquart la déclaration ci-dessus, et comme il me. demandait si Dreyfus avait indiqué la nature des documents qu'il avait livrés en vue de l'échange qu'il voulait obtenir, je ne pus rien lui préciser â ce sujet et lui proposai de faire venir à mon bureau le capitaine Lebrun-Renaud, soit le lendemain, soit mieux le surlendemain matin, le lendemain étant un dimanche, et de lui faire écrire sa conversation avec Dreyfus, sans omettre aucun détail pouvant intéresser le ministre et l'état-major général.
Nous partîmes ensomble-de la rue Gambon le commandant Picquart m'emmena dans sa voiture jus-
qu'au Gours-la-Reine, où je le quittai, puis j& regagna le ministère.
N'ayant reçu aucun avis, Je ne convoquai pas à mon bureau le capitaine Lebrun-Renaud. Cette convocation eût été, d'ailleurs, inutile. M. le général Gonse, sous-chef d'état-major général de l'année, était venu le dimanche 6 janvier, à quatre heures du matin, à l'état-major du gouvernement militaire de Paris, demander son adresse, avait été le chercher chez lui et l'avait amené chez le ministre de la guerre, qui avait reçu ses déclarations
° Lieutenant-colonel Guéris l<e général Saussîer
De ce document si explicite et si probant ressortent deux conséquences très importantes. D'abord, il y est constaté que le général Saussier connut aussitôt après la dégradation les aveux de Dreyfus par le récit du commandant Guérin. L'ancien généralissime de l'armée française n'hésitera pas, s'il y est invité, à confirmer le récit de son représentant à la parade d'exécution.
l' M. Picquart
II y est constaté ensuite que M. Picquart a eu connaissance des aveux. M. Picquart ne songeait pas à s'étonner de ces aveux, encore moins à les contester. Il les estimait si naturels et si exacts, qu'une seule chose le préoccupait: savoir si Dreyfus avait révélé les documents livrés par lui, afin que le ministère de la guerre parât aux dangers résultant de la trahison. Et aujourd'hui, il qualifie ces aveux de « manœuvre ».
Nous serions, d'ailleurs, curieux de savoir pourquoi M. Picquart ne mit pas à profit l'offre que lui fit le commandant Guérin d entendre le capitaine Lebrun-Renaud et de lui faire écrire sa conversation avec Dreyfus.
Sans doute, il jugea la chose inutile il était, ou semblait alors si convaincu de la culpabilité de son client actuel que personne ne s'exprimait aussi durement que lui à l'égard du traître. On possède le compte rendu d'une conversation que M. Picquart eut précisément, le jour même de la dégradation, avec le capitaine Tassin, et au cours de laquelle il se livra aux pires violences de langage contre celui qu'il défend aujourd'hui. La note du « Temps »
Ce ne sont pas seulement des officiers qui ont connu sur l'heure les aveux de Dreyfus. Plusieurs journalistes présents connurent ces aveux immédiatement. Le Temps publiait le soir même de la dégradation, dans son numéro daté du 6 janvier, cette note
©ans la foule, on raconte qu'Alfred Dreyfus aurait fait allusion à sa conduite en parlant à ses gardiens, alors qu'il attendait l'heure d'être conduit dans la cour où il devait expier. Nous avons pu contrôler ses patdles. Les voici à peu près textuellement .« Je. suis innocent. Si j ai livré des documents à » retr.ao.ger, c'était pour amorcer et en avoir de plus » considérables. Dans trois ans, on saura la vérité, >> et le ministre lui-même reprendra mon affaire.» m Nous appelons l'attention sur ces mots de la note du Temps « Nous avons pu contrôler ses paroles. » Les paroles de Dreyfus, en effet, furent rapportées à plusieurs journalistes par des officiers venant de recevoir les confidences du capitaine Lebrun-Renaud. Ces officiers, avant de les dicter aux représentants de la presse, allé* rent en vérifier de nouveau la teneur auprès du capitaine Lebrun-Renaud.
La note du Temps doit donc, à juste titre, figurer parmi les témoignages DU premier jour auxquels nous voulons nous borner.
Les officiers de la garde républicaine» le général Râsbourg
Le jour même de la dégradation, au mess, le capitaine Lebrun-Renaud raconte à ses camarades de la garde républicaine réunis les aveux de Dreyfus. Voilà, j'imagine, quelques témoins, et du premier jour
Le; colonel de la garde républicaine Risbourg, aujourd'hui général, connut ainsi les aveux.. Le lendemain, informé de l'émotion causée par là reproduction de ces aveux dans les milieux gouvernementaux émotion qui s'était manifestée, ainsi que nous le raconterons demain, dans les violents reproches adressés au capitaine Lebrunpenaud par le président de la république çt le président du conseil, en raison des difficultés diplomatiques que faisait justement redouter la divulgation Officielle des aveux dans leur teneur complète le colone;! Risbourg fit appeler: le capitaine et lui donna l'ordre de se taire « Un » Bon capitaine de gendarmerie, lui dit-il, ne » doit rien savoir de ce qui lui a été dit à l'occa» sion de son service. » Puis il l'invita a répondre désormais qu'il ne savait rien aux curieux qui le questionneraient.
̃ Et voilà pourquoi, depuis lors, sauf peutêtre à des infimes, le capitaine Lebrun-Renaud a déclaré aux interrogateurs qu'il ne savait rien,
Le général Gonse, le général Mercier La dépositio n du capitaine Lebrun-Renaud fut officiellement recueillie le 6 janvier 1895. De grand matin, le général Gonse alla chercher- Je capitaine Lebrun-Renaud, le conduisit au ministère de la guerre où le général Mercier l'interrogea. Le capitaine répéta ce qu'on sait. Le jour, même, le général Gonse mit au courant le général de Boisdeffre, chef d'état-major général, par une lettre qui est bien un témoignage écrit GONrEMPORAiN. Elle était ainsi conçue
Mon général, je m'empresse de vous rendre compte que j'ai conduit moi-même le capitaine de la garde républicaine Lebrun-Renaud chez le ministre, qui l'a envoyé, après l'avoir entendu, chez le président. D'une façon générale, la conversation du capitaine Lebrun-Renaud avec Dreyfus était surtout un monologue de ce dernier, qui s'est coupé et repris sans cessé. Les points saillants, étaient lés suivants « Ea somme, on n'a pas livré de documents origi» nâux, mais simplement de3 copies. » Pour un individu qui déclare toujours ne rien sa- voir, cette phrase était au moins singulière. •:Puis, en protestant de son innocence, il a terminé en disant:
« Le ministre sait que je suis innocent, il me Ta » fait dire par le commandant du Paty de Clani.dans » la prison, il .y a trois ou quatre jours, et il sait que » si j'ai livré des documents, ce sout des documents » sans importance et que c'était pour en obtenir de » sérieux, »
Le capitaine a conclu en exprimant l'avis que Dreyfus faisait des demi-aveux ou des commencements d'aveux mélangés de réticences et de mensonges.. Oui, en effet, ce sont bien dans la forme des demi-aveux, puisque Dreyfus proteste encore de son innocence. Mais en réalité ce sont des aveux complets.
Pour la première fois, eh effet, il invoquait l'exeuse d'une tentative d'amorçage qu'il avait précédemment toujours écartée avec énergie. Il mentait en prétendant avoir voulu amorcer, comme il mentait en prétendant que le ministre savait qu'il était innocent et le lui avait fait dire. Une seule chose reste formelle, précise, l'aveu du crime, contenu dans la phrase reproduite d'identique façon par tous les témoignages « Si j'ai livré des documents. »
JLe rapport écrit du capitaine LebranRenaatl
Cette phrase capitale se retrouve dans le rapport que certains osent impudemment nier écrit le 20 octobre 1897 par le capitaine LebrunRenaud. Celui-ci, au moment où se dessina l'a Bôminable campagne en faveur de Dreyfns, fut invité à consigner par écrit ses déclarations déjà recueillies officiellement, le 6 janvier 1895, par les généraux Mercier et Gonse.
Dans ce rapport, le capitaine Lebrun-Renaud certifie, sous sa signature, que le jour de sa dégradation, Dreyfus lui dit <c Je" suis innocent; » Dans trois ans, mon innocence sera reconnue. » Le ministre sait que si j'ai livré des renseigne» ments sans importance, c'était pour en avoir de » plus sérieux. »
Le carnet du capitaine Lebrun-3temnud Cette phrase, qui constitue un aveu formel, définitif, on la retrouve enfin sur la feuille de son carnet^ où, le 6 janvier 1895, en sortant du ministère de la guerre, de la présidence du conseil et de l'Elysée, le capitaine Lebrun-Renaud ins-> crivit cette note
Hier, dégradation du capitaine Dreyfus.' Chargé de le conduire de la prison du Cherche-Midi à l'EcoleMilitaire, je suis rasté avec lui de huit à neuf heures. Il était très abattu, m'affirmait que, dans trois ans, son innocence serait reconnue. Vers huit heures et demie, sans que je l'interroge, il m'a dit « Le mi» nistre sait bien que si je livrais des documents, ils » étaient sans valeur, et que c'était pour m'ea pro» curer do plus importants. » II m'a prié de donner l'ordre à l'adjudant chargé de le dégrader d'accomplir cette mission le plus vite possible.
Cette feuille de son calepin fut remise par le capitaine à M. Cavaignac quand celui-ci, ministre de la guerre, convoqua à son cabinet cet officier. Est-il utile d'ajouter que, dans cette entrevue avec M. Cavaignac, le capitaine Lebrun-Renaud renouvela ses déclarations ?
Antres témoignages
Ainsi, il résulte d'innombrables témoignages
CONTEMPORAINS que Dreyfus a avoué son crime. La démonstration est faite dès à présent de façon irréfutable.
Est-il possible désormais à un homme de boone foi d'hésiter ?
Nous n'avons exposé que les témoîgnagfls qui nous sont connus, dont nous sommes sûrs. Il serait peut-être facile d'en réunir d'autres encore aussi probants. N'est-il pas vrai, par exemple, que, le 5 janvier 1895, Dreyfus n'a pas seulement avoué au capitaine Lebrun-Renaud et au commandant d'Attel à l'Ecole militaire, mais qn'?7 a de même avoué, et dans les mêmes termes, au gendarme qui le surveillait dans la voiture cellulaire ï
Il snrait facile de faire apparaître à côté des témoignages déjà connus de nouveaux 'témoigna- ges tous concordants.
Mais, dès à présent, les témoignages connus forment un faisceau contre lequel se brisent toutes les arguties «intellectuelles». Pour tout homme de bonne foi, Dreyfus est bien coupa- ble, car il a avoué. V
VOICI NOËL
Noël qui vie'nt ramène avec lui la « saison des cadeaux » et, chaque année, Paris improvise en quelques jours une véritable Exposition dans ses merveilleux magasins où se retrouvent toujours son goût si sûr et son ingéniosité particulière. C'est, rue de la Paix, comme une répétition générale de la future Exposition universelle section des bijoux, objets d'art, étoffes, fleurs et parfums.
Nous avons, en passant, remarqué le mouvement qui se faisait chez Mme Blanche Leigh et n'ayons pu résister au vif désir d'aller faire une visite à l'aimable fée qui nous a rendu les exquis et suaves parfums de la reine Marie- Antoinette, et qui voit, dans ses salons, 4, rue de la Paix, défiler-toutes les plus élégantes et les plus jolies femmes de Paris.
Vous arrivez bien, me dit Mme Blanche Leigh, je veux vous montrer ce que je' prépare. Quelque merveille, assurément.
Je ne sais pas. Une idée à moi. Dites.
Présenter pour Noël et les étrennes mes poudres, sachets et parfums..«
L'idée est excellente.
Attendez donc Bien ornés, gentiment et artistiquement décorés, avec, dans des écrins tout à fait élégants, les parfums préférés de MarieAntoinette le «Jeu de la Reine », le « Lys Royal ».
Et puis?
Inviter à voir tout cela le Tout-Paris élégant et mondain.
Parfait! Et à quand l'inauguration? Demain.
J'y viendrai. Mais il y aura foule Je l'espère bien
Et voilà comment les Parisiennes auront, cette année, de nouvelles et charmantes étrennes Emile Berthet
MONDANITÉS GAULOIS-GUIDE
aujourd'hui
Les musées du Louvre, du Luxembourg et de Cluny sont fermés le lundi.
De 1 1 à 4 h. Visiter les salons de l'Hôtel-de-Ville..• De io à 5 h. Visite à l'hôtel des Invalides. De midi à 5 h.– Visite à l'hôtel des Monnaies.̃ De midi à 5 h. Visite aux ateliers et galeriçs du iiïtf- sée de Sèvres. A 8 heures. A la Comédie-Française, première représentation de le Berceau, pièce en
trois aete-s. ̃
,A 8 h. i/2. Au théâtre. de la Renaissance, repré,j" sentations italiennes de M. Novelli.
CHRONIQUE DE L'ÉLÉGANCE
̃ Dans la période où nous sommes, nombre de jeunes femmes et de -jeun-ës filles se plaisent à confectionner elles-mêmes des objets, .et souvenirs pour étrennes. Les coussins de toutes formes, de toutes grandeurs, boites à mouchoirs, boîtes à gants, abat-jour sont Ç au nombre des charmantes fantaisies que l'on créa dans cet ordre d'idées. Nous signalerons comme très recherchées les anciennes broderies, les anciennes guipures, dentelles de Venise et de Cluny, dont on peut utiliser, en les encadrant avec goût, jusqu'aux moindres morceaux si usées qu'elles soient, elles auront encore beaucoup d'apparence et même de durée en les tendant avec des transparents de satin sur des boîtes en carton. Pour tous ces petits ouvrases on emploie beaucoup moins que les années précédentes la mousselinede soie ou le chiffon. Nous conseillons de donner la préférence à des entourages et torsades de satin coupé en biais. Le rosé vif et frais, le cerise, la couleur orange sont particulièrement à la mode. C. LES COURS
r ,~» L'Infante Eolalie d'Espagne assistait hier à un déieuner donné en son honneur par la marquise d'Anglesey en son délicieux hôtel de Versailles.
Etaient présents
Princes Alphonse et Louis d'Orléans, comtesse de Barny, dame d'honneur de l'Infante Eulalîe princesse de Limar, comtesse de Casa-Miraada, comte Bruoe.Ua d'Usseaux, etc., etc.
Le Prince Albert de Belgique rentrera à Bruxelles ce soir et repartira mercredi pour l'Allemagne, où il séjournera pendant quelques jours à Potsdam chez le Prince et la Princesse de Hohenzollern.
Là Princesse douairière de Bade, veuve du Duc Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha, dont plusieurs de nos confrères avaient à tort annoncé là mort, se trouve actuellement à Nice.
La Princesse est dans un excellent état de santé et, dans son entourage, on se. perd en conjectures sur ce qui a pu taire naître ce bruit..
La Princesse se propose de passer l'hiver et une partie du printemps sur le littoral, où elle se plait beaucoup. -j, Le Grand-Duc Michel Mikaïlowitch de Russie; et la comtesse Torby ont quitté l'hôtel Ritz avant-hier, retournant à Cannes.
Le Prince Malik Mansour Mirza s'est rendu hier, dans la matinée,à Notre-Dame, qu'il a visitée avec beaucoup de curiosité; en quittant la cathédrale, le Prince a exploré les alentours de la vieille cité, puis est rentré déjeuner à l'appartement qu'il occupe avec sa suite, avenue Marceau.
Dans l'après-midi, le Prince a reçu un grand nombre de notabilités de la colonie persane, puis, quel que peu fatigué, n'a pas quitté ses appartements de la soirée.
LES AMBASSADS3
C'était hier en Russie la fête de saint Nicolas, patron de l'Empereur et de plusieurs membres de la .famille impériale, les Grands-Ducs Nicolas Nicolaiévitch et Nico-las Mickaïlovitch.
..A cette occasion, un Te Deum a été chanté higr matin à onze heures, à l'église russe de la rue Daru, en p/êsence d'une nombreuse assistance, aux premiers rangs de laquelle se tenaient les membres de' la famille impénale de Russie actuellement à Paris, le général Bailloud, secrétaire général de la présidence, représentant M. Félix Faure M. Delcassé, ministre des affaires étrangères le prince Ouroussof, ambassadeur de Russie M. Philippe Crozier, directeur du protocole M. Kartzoff, consul général de Russie, de nombreux membres du corps diplomatique et le personnel de l'ambassade et du consulat en grand uniforme. A l'issue de ta cérémonie, une réception a eu lieu à l'hôtel de l'ambassade de Russie.
DANS LE MONDE
A Lyon, soirée intime donnée par Mme Paul Grand, en l'honneur de sa petite-fille, Mlle de Vil1ers.
Dans les salons, les merveilles artistiques disparaissaient sous les fleurs rares. Des artistes mondains Ôfit représenté une scène du vieux Guignol lyonnais, dont les personnages étaient figurés par les acteurs eux-mê- ° mes des tableaux vivants, reproduisant des gravures de Watteau et de Lancret, puis la pantomime de Gaston Lemaire, Fleur d'Amourr où le souple éclat des étoffes du Japon donnait des grâces de mousmés à ses élégantes interprètes.
Après un cotillon de fleurs, conduit par Mlle de Vil1ers et M.. Madamet, lieutenant au i3« dragons, que commande le colonel de Villers, un souper par petites tables a terminé cette brillante réception.
Très brillante réunion musicale, hier, chez Mme M.-A. Bisetzka. On a particulièrement apprécié et applaudi les œuvres de la maîtresse de la maison, parmi lesquels nous citerons une ravissante valse pour piano, exécutée à ravir par Mlle M. Moreau un caprice, une bluette et trois jolies mélodies l'Etoile filante, Demandes, Au fil de l'Eau, chantées d'une façon charmante par Mlle Deville-Audouard et accompagnées par l'auteur. Très grand succès aussi pour le violoniste Gravraud et pour Mlle Ballagny, dans ses monologues. Très brillante matinée, hier, chez Mme Emile Herman, où le programme comportait, outre la sonate de Saint-Saëns, une audition d'oeuvres de BurgaultDuco.udray, dont les interprètes étaient Mlle Eléono re Blanc, MM. Auguez, Loeb, l'auteur et là maîtresse de la maison.
Dans l'assistance, nombre de notabilités financières et artistiques,
DANS LES CHATEAUX
La saison mondaine a été, cette année, particulièrement brillante dans l'Entre-deux-Mers, charmant et pittoresque pays situé aux environs de Bordeaux. Jeudi dernier, au château de Lausbecq, a eu lieu une réunion fort originale chez la baronne de Guyonnet: un dîner poudré.
Au nombre des convives î
Baron et baronne de Guyennet, robe et coiffure sjtyle Louis XV avec plumes noires, 4ans les cheveux Mlle de Gayonnet, clîarmaate sous sa coiffure très haute anguirlandée de rosés, autour du cou un ruban de velours rehaussé de diamants M. et Mme de Boussiers, coiffure Pompadour avec rosés dans les cheveux comtesse de Clinchamp, superbe robe de style rehaussée de choux parraes et d'applications de jais; M. et Mme de Boissac, coiffure avec' bonnet et fichu Charlotte Corday Mlle de La Seiglière, à laquelle convient à merveille la coiffure MarieAntoiaeite Mlle de Boaieuf, m princesse^ de Lamballe M. de La Seiglière, etc.
Après dîner, charades jouées par tous avec autant d'entrain que d'esprit, et tour de valse.
On s'est retiré fort avant dans la nuit,charmê de l'accueil reçu,en se donnant rendez-vous à Bordeaux, dont le carnaval promet, pâraît-ili de s'inaugurer d'une iaçon extrêmement brillante. ̃̃̃̃' ̃ •: .̃.MARIAGES '̃ ~:>r- Nous, avons annoncé les fiançailles de Mlle Victorine de Langsdorff avec le baron Maurice Vuillet. Mlle de Langsdorff est la fille du baron Bertrand de Langsdorff, ancien officier de marine, àide^de camp du maréchal de MaCrMahon.
II est propriétaire de l'antique château de Fumel (Lot-et-Garonne), qui lui vient de sa grand'mère, la baronne de Langsdorft, née Fumel.
Le grand-père de la jeune fiancée a été ministre plénipotentiaire sous Louis-Philippe et épousa la fille de notre ambassadeur, comte de Sainte-Aulaire. Le baron Maurice Vuillët est un grand propriétaire de la Loire, où il jouit d'une, hauts situation. 11 possède le beau château de Néronde.
En l'église Notre-Dame de Bordeaux a été béni ces jours derniers le mariage de' M. Gaston GadenWaëjten.fils de M. et de Mme H. Gaden, née Waëjten, avec Mlle Marie-Louise Thirion, petite-fille de M, Ch. Lecomte, ancien président d'âge de la ChamDre des députés, et fille de M. Eugène Thirion, ancien consul, et de Mme Thirion.
Les témoins étaient pour le marié, MM. Ch. Gaden et P. Devès; pour la mariée, MM.. G, Devès et R, de Lestapis.
Après la cérémonie religieuse, M. et Mme Thirion ont reçu leurs invités dans leurs salons du château des Arts où un lunch était dressé par petites tablçs.
NÉCROLOGIE |
• Mme Augustine Blanchard, veuve du membre de l'Institut décédé il y a quelques mois à peine, vient de mourir dans sa soixante-seizième année.
Elle était la mère du 'colonel d'artillerie Georges Blanchard, et de MT Enîlle Blanchard, architecte du gouvernement. Ses obsèques auront lieu mardi, à dix heures, à l'église Notre-Dâme-de-LoreUe, et son cercueil sera transporté à Luzarches (Seine-et-Oise).
• M. du Courthiai de Lâssiichette, capitaine de frégate en retraite, officier de la Légion d'honneur, est décédé dans sa quatre-vingtième année.
̃ Le commandant et M. Henri de Lassuchette sont ses fils.
Les obsèques auront lieu demain mardi, à midi, à l'église Sainte-Clotilde, et le cercueil, déposé dans les caveaux de l'église, sera ensuite transporté à Villennes (Seine-et-Oise).
Nous apprenons la mort de la marquise Bégon de Larouzière, qui a succombé à Versailles, dans sa soixante-deuxième année. Elle était la mère du marquis Bégon de Larouzière et du comte de Larouzière, capitaine au 6o« d'infanterie de Mme Burat, veuve de M. Amédée Burat, ancien professeur à l'Ecole centrale des arts et manufactures; de M. Rataud, professeur honoraire de la Faculté de droit de Paris, frère de M. Rataud, curé de Notre-Dame-des-Victoires –du comte Paul de La Ferté Senecterre, décédé en son hôtel de la rue de l'Archevêché, à Tours du bafon 'de Hochschild, ancien ministredes affaires étrangères de Suède et de Norvège. Le baron de Hochschild appartenait à une très vieille famille noble; sa mère était- Danoise. Il a publié plusieurs volumes, surtout d'études historiques. Son principal ouvrage, publié en français, est une étude $ur la reine Desideria. Raoul Cberol1
Raoul Che-roa
A voir à partir d'aujourd'hui l'exposition que l'éditeur Jules Hautecœur a organisée dans ses magasins, 172, rue de Rivoli» à l'angle de la rue de Rohan; gravures, eaux-fortes, fac-similés d'aquarelles avec ou sans cadres.
Le rayon des albums photographiques, de maroquinerie fine en porte^monnaie, porte-cartes, portefeuilles, porte-cigares et cigarettes, trousses et coffrets de travail, ainsi que les bibelots artistiques, statuettes bronze et simili, les objets en émail cloisonné, etc., forment un assortiment sur lequel il est facile de fixer son choix. Tout objet portant la marque de la maison est' une garantie de bon goût. Catalogue illustré, franco. ÉLECTION SÉNATORIALE DU 18 DÉGEMBBE
--V" jeurje •?• Inscrits 1,050. Votants 1,046
MM. Thorçl, député, rép., maire de Louviers 677 ELU Duoy, ancien maire d'Evreux, rad. 356 11 s'agissait de remplacer M. Guindey, sénateur républicain, décédé,- qui-avait- été élu pour la première lois en 1891 par 556 voix contre 497 données à M. Pouyer-Quertiçr. Jjj, Guindey avait été réélu en 1894 par 843 voix, au premier tour, sur 1,038 votants. LA CATASTROPHE
DE LA,
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MISONS
v UP MAISONJOI S'ÉCROULE
CINQ MORTS. DOUZE BLESSÉS ilno épouvantàhle' catastrophe, qui a causé dans tout le -quartier des -Batignolles une émotion indicible, s'est produite hier, à trois heures de l'après-midi, rue des Apennins, 40, à quelques mètres de l'avenue de Cliehy.
Tout à coup, un craquement formidable mêlé à des cris de détresse se fit entendre, et comme les habitants de la rue se précipitaient effrayés aux fenêtres, un épais nuaga de plâtre et de poussière les empêchait au premier abord de distinguer la nature du sinistre.
On crut tout d'abord, dans le quartier, soit à l'explosion d'une machihe à vapeur, soit à un attentat anarchiste. Pendant cinq minutes, en effet, un terrible roulement de tonnerre s'était fait entendre. C'était un bâtiment à six étages d'une vaste maison en construction qui venait de s'effondrer. Ce bâtiment était construit enfer et en briques. Les armatures de fer avaient cédé et les cinq étages s'étaient effondrés.
Le bâtiment anéanti était perpendiculaire, sur la cour, et tout d'abord on pouvait redouter que l'autre bâtiment en façade sur la rue ne fût ébranlé par la chute du premier et ne s'eflondràt également. • • •
A l'heure où la catastrophe s'était produite, et bien que ce fût hier dimanche, le chantier, qui occupe quatre-vingt-quatre ouvriers, dont soixante-dix maçons, était en pleine activité. De nombreux échafaudages étaient adossés à l'immeuble effondré, et la plupart des ouvriers travaillaient aux différents étages de la maison. ̃ Ce fut aussitôt un sauve-qui-peut général. La plupart des ouvriers, meurtris et contusionnés, réussirent à se sauver par- les échelles intérieures et extérieures.
Le chef du chantier, qui n'était pas blessé, rallia les hommes ^valides et courut briser la glace d'un avertisseur d'incendie. De tous côtés d'ailleurs arrivaient des secours, et un service d'ordre était établi immédiatement par M. Rouffaud, commissaire de police..
M. l'abbé Ambler, aumônier militaire, vicaire à la paroisse Saint-Michel, se trouvait un des premiers sur le théâtre de la catastrophe, ainsi qu'un dragon du 28e, en permission à Paris, M. Lemoury, qui passait, à ce moment-là, rue dés Apennins. Tous deux se sont prodigués pour porter secours aux blessés.
Quatorze blessés
Dès queles pompiers furent arrivés, on commençais déblaiement.
Pendant ce temps, M. Blanc, préfet de police, assisté de M. Lefèvre, adjoint au maire du dixseptième arrondissement de M. Bunel, architecte de la Ville de Paris de M. Touny, directeur de la police municipale, faisait étayer les parties de l'immeuble encore debout.
La consigne la plus sévère est donnée. Personne ne peut pénétrer sur le théâtre de la catastrophe. Un détachement du 36e de ligne prête main-forte aux agents et contient la foule massée à l'angle des rues environnantes.
De tous côtés arrivent des voitures des ambu-
lances urbaines avec leurs infirmiers et infirmières,
Quatorze ouvriers sont relevés grièvement blessés et transportés aux pharmacies de MM. Brideux et Menard, rua Gauthey et rue de Glichy. Les docteurs Banoîst et Lendinger leur donnent les premiers soins et les envoient à l'hôpital Bichat.
Voici les noms des blessés, qui n'ont été connus «m'a une heureavancée de la soirée. 1° Pierre Robièr§,-Ç7, rue Chevallier, àLevallois.
2> Siberiot, demeurant à la Garenne-Colombes, soigné 27, rue des Apennins.
3°JeanLanty, âgé de trente-quatro ans, demeurant 5, passage Legendre.
4° Marie Bethuel, demeurant 117, rue des Dames.
5° Emile Chatou, trente-aept ans, rue Angélique Compoint.
6° Charles Billot.
7° Louis Cuisinet, demeurant 188, avenue de Clichy.
8° Audouard, adresse inconnue.
'̃ 9° Bouet, demeurant 46, rue de Sablonville, à Neuilly.
10° Millet (Jean), 55, rue des Epinettes.
11° Yernaudet (Edouard), 17, rue de la Jonquière.
12° Caillaud, 55, rue Dulong,
13° Guilloix, 46, rue Bachelet.
14° Marie Nu, demeurant rue des Dames. Le préfet de police est allé, à neuf heures du soir, à l'hôpital Bichat, prendre desnouvelles des blessés, dont plusieurs donnent de grandes inquiétudes..
Trois morts
On comptait malheureusement trois morts, dont voici les noms
1° Sigotte (Jean), 23 ans, demeurant 75, rue des Moines, marié, sans enfant.
2° Chevallier, demeurant 46, rue de Sablon,ville, à Neuilly, mort à Bichat.
3° Un inconnu, décédé che? le pharmacien Esmard. Cadavre, transporté à Biehat. On croit que c'est celui d'un nommé Moreau.
On espère qu'aucun autre mort ne se trouve dans les décombres.
Pendant toute la soirée, des agents se sont rendus au domicile des ouvriers indiqués par l'entrepreneur. Cinq d'entre eux avaient disparu. Lie déblaiement
A son arrivée rue des Apennins, M. Bùnel, architecte de la Ville de Paris, est descendu dans les caves de l'immeuble, accompagné du préfet de police et du lieutenant-colonel des pompiers. A la lueur des torches, il a examiné les fondations et décidé qu'il fallait suspendra le déblaiement en raison de l'état d*e rimmeuble.il y aurait danger à continuer les recherches.
On n'entendait plus d'ailleurs aucun appel et tout autorisait à espérer qu'il n'y avait pas d'autre ouvrier enseveli sous les décombres. Ce n'est donc qu'aujourd'hui que l'on saura si le nombre des victimes dépasse celui qui a été donné ofâ^ciellement dans la soirée à la préfecture de police.
li 'aspect des lieux
La maison où s'est produite la catastrophe de la rue des Apennins appartient à M. Giot, demeurant 25, rue de Seine. M. Giot est un marchand de couleurs d'Auteuil, qui gagna il y a un an, le gros lot de 500,000 francs à la loterie de l'Exposition. Il acheta les terrains situés 25, rue des Apennins,entre les numéros 38 et 44,qui for-,ment un rectangle dont les façades donnent sur les rues des Apennins, et Lacroix. Il confia la construction à M. Lagatte, entrepreneur, et à M. Blanc, architecte, rue du Cardinal-Lemoine. Les matériaux employés dans la construction étaient pour la façade de la pierre de taille et de la brique et pour les murs mitoyens de la meulière.
Après l'éboulement, la cour extérieure présente un aspect lamentable. De l'aile droite il ne reste que lés deux façades, qui laissent pendre des poudres tordues. Tous les autres matériaux, dont le poid,s a perforé la voûte des caves, forment un amoncellement s'élevant à un mètre du sol. E.es earases de la catastrophe
Les causes de la catastrophe sont inconnues jusqu'à présent. L'enquête a été remisa à aujourd'hui.
• Dans la soirée, M. Vignon, substitut du prorcureur de la république, s'est rendu rue des Apennins pour commencer l'enquête qui établira les responsabilités.
C'est M, Aubry, juge d'instruction, qui a été commis par le parquet.
Nous avons pu voir, à dix heures, M. Blanc, l'architecte de la maison effondrée. Mon avis, nous a-t-il déclaré, est que l'effoñffrëmënt ést'dQ a un tassement subît du sol, qui a provoqué des lézardes dans les murs du rez-dechaussée et du premier étage,
» J'estime que ce tassement du terrain a été occasionné par la récente construction des égouts dans les rues Lacroix et des Apennins. » L'agent voyer de la Ville proteste contre les assertions de M. Blanc.
• –r Les travaux, déclare-t-il, ont été terminés depuis longtemps.
Ajoutons que le maître-compagnon Billot avait remarqué, il y a trois jours, qu'une fissure s'était produite dans l'un des murs du rez-de-eliaussêe et qu'une brique avait cédé.
Il prévint l'entrepreneur et celuwi avertit l'architecte.
M. Félix Faure a envoyé dans la soirée un secours de 300 fç. aux blessés. ̃ ""̃' DERNIÈRE HEURE "̃ -̃̃̃̃' ̃̃̃̃̃̃ Hcux uonveaas moi'ts
Siberiot, qui avait été transporté chez Mme Cartier, rue des Apennins, a succombé dans la soirée.
Lanty, qui avait été transporté à l'hôpital Bichat, est mort à minuit.
̃ M. Laurent, secrétaire général de la préfecture de police, s'est rendu à minuit rue des Apennins. On avait entendu, en eï'et, vers onze- heures des plaintes qui semblaient s'échapper des décombres. Tout travail de déblaiement a été reconnu malheureusement impossible, souspeine de compromettre la sécurité des sauveteurs. On a donc dû y renoncer, ̃'
Louchet, ciseleur, 3, rue Auber. Bijoux, bronzes..
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LES
CÉRÉMONIES. D'HIER
~t'jK&M~iTiH~ M x
La ciaquième sestion de Paris de3 « Vétérans des armées de terre et de mer 1870-71 » resevait solennellement, hier après-midi, le drapeau qui lui était oitert par son président, M. Simon-Juquin, avocat à la cour d'appel.
La grande salle de l'hôtel des Sociétés savantes avait été choisie pour cette réunion patriotique à laquelle assistaient plus de trois co.its personnes. M. Chaneerolle, directeur au miaist':re de la marine, présidait. La ministre de la guerre s'était fait représenter: par M. le capitaine Gérard, du 130» de ligne.
M. Simon-Juquin a commencé par prononcer un discours conférence sur le patriotisme civil, vertu cfont les Français ont tant besoin pour ropouss-er l'élément étranger qui cherche à nous diviser. Après lui, M. Chancerelle, au nom du ministre de la marine, a prorioncé quelques paroles. Puis il a été procédé à la remise du drapeau.
Inutile d'ajouter que cette cérémonie a profondément ému l'assistance qui s'est séparée aux cris de « Vive la France Vive l'armée !»
*fi*
Les patriotes de Bèziers viennent de prendre une éclatante revanche de la caiférença Pi-easensé. Hier matin, le sous-préfet a remis à la section des Vétérans de l'armée son drapeau, en présence de la municipalité et de toutes les autorités civiles et militaires.
Gette cérémonie a donné lieu à une manifestation de dix mille personnes, criant « Vive l'armée; Vive la France A bas les traîtres !»
Dans une allocution très applaudie, le sous-préfet a parlé du drapeau, qui doit réunir dans ses plis tous les eafants de la France.
Les ennemis de l'armée se sont bien gardés de bou-
ger: ~.e mounencnt de Sidü-~rahim
ger. Le monument de Sidi-ISraliîm
Le momHment de SMi Bf~hiam
Oran, 18 décembre.
La cérémonie de l'inauguration du monument él evé à la mémoire des héros de Sidi-Brahim a eu lieu aujourd'hui, au milieu d'un grand enthousiasme patriotique, en présence des survivants du combat de SidiBrahim, des délégations des régiments qui y oat pripart, ainsi que de toutes les autorités civiles et milis s taires.
Le gouverneur général a présidé la cérémonie d'inauguration et a prononcé un discours dont voici le passage le plus applaudi
Je veux d'abord saluer l'armés. Oui, cette fête est
t
Léon Bré3il
avant tout la sienne, celle de la vaillance et de la haui vertu qui honorent surtout le soldat, presque toujours ie, conscient de sa propre grandeur jusqu'à ce qu'elle se tw vèlepur un triomphe héroïque «a par une catastrophe plu* héroïque encore.
Ces chassears d'Orléans du 8» bataillon, ces hussards du 2* régiment, dont nous voyons ici les camarades veniMt de France pour saluer la glorieuse mémoire de leurs amisï ils étaient des humbles pour la plupart, venus de l'atelie* ou de la charrue, »t il a suffi d un souffle de fierté natio-v nale, de la grande image de la patrie et du drapeau as dressant devant eux, dans l'angoisse d'une lutte désespé* rée, pour en faire des héros.
Salut donc à l'armée, à cette armée d'Afrique qui a cou»quis Alger et qui au besoin saurait le garder. t Une salve d'applaudissements et les crïs de « Vive l^armêe » accueillent les paroles de M. La* ferrière. Le général de Ganay a rappelé ensuite* en' termet émus, les hauts faits des héros de Sidi-Brahim. « Soldats d'aujourd'hui et de demain» s'est-il écrif en térriiinànt, imitez vos devanciers de Sidi-Brahip^ et sachez, quand il le faudra, mourir silencieuse» ment pour le pays. » ;•
P PY Saint-Béal
-*» > -4
LA SOMATOSE
Est le plus énergique des reconstituants, `- Celui dont les effets sont le plus durables. Tous les débilités, malades ou convalescents Doivent se soumettre à ce régime facile. ° Il est préconisé par l'élite du corps médical.. La Somatose est dans toutes les pharmacies, 4, À l'Extérieuf Eft AUTRICHE-HONGRIE ̃- Après une interruption de quelques jours, l& Chambre hongroise reprend le cours de seï séances. Est-ce à dire que le conflit existant en-* tre le gouvernement et l'opposition soit à la veille de s'apaiser, et que l'anarchie parlemen- taire qui en est résultée ait des chances sérieuses de cesser à bref délai? Rien n'indique que le& choses prennent cette tournure, et tout porte à; croire, au contraire, que la situation tend plu toi. à s'aggraver.
L'opposition a profité, en effet, des courtes va* cances de l'Assemblée pour publier un manifeste virulent qui déclare la Constitution en_ péril eî rejette toute la responsabilité de ce fait suriG cabinet. Bien plus, le parti catholique, représenté par son chef, l'abbé Molner, est venu surenché»' rir sur ce document, qu'il avait signé en commun avec les autres groupes opposants, en lançant, à son tour, une proclamation qui insiste surtout sur la politique religieuse et préconise une i'é? sistance acharnée aux tendances de la majo* rite. A quoi les libéraux oa,t, naturellement, ripostti par un contre^manifesfce,* adressé aux électeurs» réfutant les allégations de leurs adversaires et les accusant de compromettre, eux-mêmes, par des actes illégaux, l'ordre et laiiberté.
Tant et si bien qu'il ne paraît guère possiblt que la Chambre puisse délibérer valablement su.^ l'élection de son président, mise en tête de sori ordre du jour, et poursuivre paisiblement ses travaux.
Il est à remarquer, d'ailleurs, que la fraction, du parti ministériel qui s'est récemment déta-< chée de la majorité, pour être numériquement sans grande importance, n'en pèse pas moins d'an certain poids dans la balance, par la qualité et la valeur de ceux qui la composent. De mêm» que le désaccord qui semble régner entre un grand nombre de membres gouvernementaux de la Chambre des magnats et le baron Banffy, au sujet de la proposition Tisza, n'est point fait pour aplanir les difficultés et faciliter une solu* tion amiable.
Pendant ce temps, la commission du Reichs* rath cisleithan, à laquelle les projets de prolo n< gation du traité commercial avec la Hongrie e? de la fixation de la quote-part afférente aux deux parties de la monarchie avaient été renvoyés sans discussion la commission de la Chambra autrichienne a considérablement avancé sa be< sogne, qui serait, dit-on, à peu près achevée. On espérait même à Vienne que cette tâche s'accom^ plirait sans encombre jusqu'au bout, lorsque soudain, à propos d'une question incidente, la. charivari parlementaire a recommencé de plus belle et a provoqué des désordres, auxquels W, président, malgré l'invitation formelle du comte îhun, n'a pu couper court, faute d'être suffisant* ment armé par le règlement.
On se demande ce que deviendront, avec dé telles mœurs, les institutions représentatives, aussi bien au delà qu'en deçà de la Leitha, et» dans le cas, qu'il n'est pas interdit de prévoir, où; elles secomberaient, ce que deviendrait le dua* lisme lui-même. C'est décidément une crise de!, plus graves que traversa en ce moment l'Au< triche-Hongrie. A. de Maugny ESPAGNE
Imminence d'une crise ministérielle. Le( journaux déclarent qu'au conseil d'hier au soir, les ministres ont résolu à l'unanimité de présenter leur démission. ̃ M. Sagas ta a exposa qu'il lui était nécessaire de conférer aujourd'hui aves M. Montero Rios, avant d'adopter une résolution définitive. Il croit également nécessaire de réunir à nouveau lundi les ministres? en conseil. M. Montero Rios ira prohablemant au Palais cetta après-midi pour saluer la Régente. • Tous les ministres sont d'avis que le cabinet actuel ne doit pas s« représenter devant les Gham* bres. '•̃ On croit que M. Sagasta, demain aprôs le coar seil, portera à la Régeate la démission du ca* binet. La" solution de la crïsé sera probailemedt labo? rieuse.. • ̃ >̃̃'̃' ̃ La Régeate consultera les présidents des Cham* bres, les chefs des divers parti» et des groupas pari lementaires et les anciens présidents du conseil. Il est probable toutefois, que la crise sera terminé» la semaine prochaine.
Ê'TATS-trMfS'
Délicat homnaga à la rains-régante d'Espa^ae. Au cours d'un banquet à Savànnah, M. Loipr, la ministre de la marine, répandant à un discours dï M. Mac-Kinlej', a prononcé une allocution dans laquelle il a parlé en termes émus do l'amour maternelle éprouvé pour son fils par la reine Christine. Il a décrit les angoisses par elle ressenties au cours ds la guerre dont l'issue a brisé toutes ses espérances. Les épreuves parlesquelles elle est passée, a dit M. Long, mériteat la plus profonde sympathie de chaquft mare et de chaque femme américaine. Gss paroles ont été accueillies av.ee enthou-siasm.9 et la Reine-Régente a été acclamée. L'Informé
mus iwàMAfiôM Lundi 19 décembre. Saint Darius L.i TMMPÈaiTUaS (DipiQhis ds nos cjmspo.'idt'ils spkiz'tw) "Brest. Thermo m jtro -f- 131. Veat S.-a Toinpie brumeux. Mer belle.
Le Havra. Theraiométi-3 + 12°. Vent S.-(X Temps couvert et brumeux. Mer houleuse. Marseille. ̃– Tix9r!nr.u.itra: +15'». Va:it N.-E, Ciel pur. Mer calme. Temps. radieux, mais humidéi foulon. Thermamàtra :+.. 14?. Ve.it Qb, Ciel serein. Mer calme.̃̃-̃ ̃ ̃; :̃̃' *?* ̃̃̃̃• •• « Les dépressions passeat toujours dans l'extrèma nord du contineat. Le baromètre reste élevé sur le centre et le sud. ̃ Vent faible sur nos côtes. Pluies sur la moitié nora de l'Europe.
En France, on a recueilli 3 mm. d'eau àBalfort, 2 à Boulogne. •' A Paris, le thermomètre marquait hier dans Ta* près-midi -f- 10. Le régime d'ouest va persister. Temps pluvieux et brumeux reste probable, avec température élevée» Faits du jour
La souscription de la Libre Parole pour Mme Henry atteint, aujourd'hui, la somme de 57,300 francs
On nous communique la. note suivante Les Français réunis salle des Agriculteurs d« France, le 18 décembre 1898, au nombre de huiÉ cents, ayant adhéré au programme de la Ligue des intérêts de la défense nationale, ont adopté l'ordre du jour suivant
Considérant que l'anarchie parlementaire, l'insta» bilité et l'impuissance des pouvoirs publics, conséquence de la Constitution de 1875, sont un danger permanent pour la paix sociale, pour le développe* ment de l'activité économique dans toutes sesmani* · festations, pour la sécurité de la défense nationale^ pour la dignité de notre politique extérieure Qu'il est temps de porter remède à ce mal Nous acclamons la convocation d'une assemblé» constituante, librement élue, chargée d'établir un gouvernement stable, responsable dans ses actes, craî; saura inspirer le respect, uaciner les esprits, rend»
la «onfiance à l'agriculture, a» commerce, à I'iïî4u«- trio, au travail, perpétuer enfla à la face du monde I«§ traditions glorieuses de la patrie française. ̃ ̃̃ i Vive la Constituante 1 `
Vive la Franca i
̃j La Société des "Wagons-Lits a été bien inspirée quand elle a adopté pour ses wagons-restaurants l'eau de la célèbre Source Cachât d'Evian-les-Bains. (Dépôt 18, rue Favart.) Depuis ce jour, les voyageurs de marque sont sûrs de ne jamais- manquer d'eau Cacbat, cette reine dés eaux de table. Exiger le nom de la Source Cachât en rouge sur l'étiquette. (Gh.-A. Besson, directeur.)
Nouvelles religieuses
Le R. P. Cbubè a donné Mer, à la Madeleine, 'sa deuxième conférence sur le judaïsme. La première avait soulevé dans une certaine presse quelques attaques fondées sur une fausse interprétation de ses paroles. II a débuté en mettant les choses au point, affirmant de nouveau sa volonté de rester sur le terrain doctrinal et théologique, et do laisser par conséquent les questions de personne et de race en dehors du débat
.L'église était absolument comble, et jamais peut-être lsmment Jésuite ne fut mieux inspiré. Sa conférence d'hier est un vrai chef-d'œuvre au double point de vue de l'élévation des idées et de la perfection du style.
lie Père Coubé a montré d'abord dans le peuple juif, survivant à la perte de sa nationalité propre par une sorte de teiracle permanent, le gardien vigilant de la Bible et le témoin irrecusable, quoique involontaire, du christianisme. • Il a prouvé ensuite, par les Ecritures mêmes dont se ré«amentles juifs, que le Messie promis est venu, et que le Messie est le Christ. D'où il résulte que le judaïsme aciuef n est -que le schisme, l'hérésie de l'antique et glorieuse religion juive. Les grands juifs qui ont illustré l'histoire du neuple de Dieu sont avec les chrétiens, non avec les rabbins qui opposent le Talmud à la Bible.
Le Père Coubé a terminé son magnifique discours par une ardente prière pour la conversion' des juifs au catholi-
cisme. ̃
Nouvelles militaires
Les sociétés rêgimentaires Hier a eu lieu, h Tours, une conférence patriotique faite par le colonel de VilleboisMareuil sur l'union des sociétés régimentaires.
Aux premiers rangs, on remarquait le général Riff, commandant le 9° corps d'armée, les généraux Fayet et Audren de ,£-erarel. tous les colonels et un grand nombre d'officiers de Tours, des représentants de la municipalité, do la magistrature et des sociétés patriotiques du département. ̃ C est a un auditoire de plus deux mille personnes que le président, le commandant Maupas, a présenté le conférencier et lui a donné la parole, après avoir rappelé ses brillants états de service.
Le colonel de Villebois-Mareuil, après avoir parlé de l'armée, de son passé, de son avenir, et l'avoir comparée à l'armée allemande, fait la critique de notre mode de recrutement et fait ressortir Iç danger d'une période de service trop courte.
Il ajoute qu'il y voit un remède c'est la formation des sociétés rfigimentaires, qui, prenant le soldat à sa libéraUpn le maintiendra longtemps dans une sorte de fraternité militaire et dans l'amour du drapeau. Soixante-douze sociétés ont déjà été formées et celle de Tours le seaa prochainement.
L'orateur a été très applaudi.
A la sortie du théâtre, une manifestation en faveur des généraux et de l'armée a eu lieu, et les cris de « Vive l'armée » ont été poussés par une foule nombreuse. Nouvelles navales
Essais à Rochefort.. Des efforts sont faits par tous les ports militaires, pour effectuer dans le plus bref délai possible, les essais réglementaires des bâtiments en terminaison.
Le Erotet à Rochefort vient de terminer ses essais, eom* mencés seulement depuis le 1" décembre.
L'épreuve de vingt-quatre heures; qui a clôturé lès essais de ce croiseur de 9,000 chevaux, a donné les résultats suivants Force développée, 6,500 chevaux, soit 500 chevaus ao plus que la force spécifiée.
>̃̃ Faits divers
TENTATIVE D'ESPIONNAGE
Les individus arrêtés, ainsi que nous l'avons dit, pour une nouvelle affaire d'espionnage sont les nommés Victor Decrion,- ancien soldat au 8e régiment • d'artillerie; le brigadier d'artillerie de forteresse Graux, en garnison à Givet. Deux civils, Eugène Le Rendu .et son beau-père Bonafé.. -• Victor Decrion était entré en 1893 comme agent â la Sûreté générale. Il s'était fait bientôt une spécialité des affaires d'espionnage et travaillait constamment pour le ministère de la guerre. En réalité, il inventait des affaires dans le but de se faire remarquer et de se faire payer les frais.
Pris sur le fait pour avoir imaginé un prétendu complot anarchiste à la gare Saint-Lazare, il fut révoqué et vécut à partir de ce moment d'expédients. On a saisi une lettre de lui, dans laquelle il demandait à Graux de lui procurer le nouveau mousque-
ton.
Graux affirme qu'il n'a rien livré. Decrion a été arrêté près de la place de la République, A son domicile, M. Çochefert a saisi des lettres de Le Rendu et de Bonaié indiquant leù,rs rapports avec Decrion Leur arrestation fut alors opérée-
Deerion ne paraît pas avoir livré grand'chose à rétranger. Il a'promiâ plus qu'il ne pouvait tenir. Gomme nous l'avons dit hier, il se trouvait en con* tact avec des agents internationaux dont le centre est à Bruxelles,
Pour sa défense, on affirme que Decrion a inventé qes romans ridicules. Il prétend qu'il voulait « amoiv cer », pour mieux servir le ministère de la guerre, et qu'il a opéré un moment pour le compte du- lieutenant-colonel Henry et_dulieutenan>cojoael Piçquart. Ce sont des fables, et Deerion n'a jamais été mêlé 4 l'affaire Dreyfus-Piequart.
nÉRÀILkEMENT
Le traia Orient-Express, parti de Paris, avant-hier soir, à sept heures dix minutes, a déraillé près de la gare de Nogent-L' Artaud, dans le département de l'Aisne,
On n'a aucun accident de personnes à déplorer. Le déraillement a eu lieu, par suite d'une défectuosité de la voie.
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L'avant-dernière nuit, à minuit et demi, une explosion s'est produite dans les ateliers de M. Mourot fils, entrepreneur, rue des Gravilliers. Presque -en r même temps,, un in.ce.ndie se déclai^ait, portant- à son J comble l'effroi du quartier. I
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panique n'a cessé qu'à l'arrivée des pompierl. oui en peu de temps, se sont rendu? maîtres de l'in-
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LE MONUMENT HENRI FEULA.HD
Hier matin, à dix heures et demie, dans la salle de la bibliothèque de l'hôpital Saint-Louis, a eu lieu la remise, à l'administration de l'Assistanee publique, du monument élevé par souscription à la mémoire du docteur Feulard.
Quelques personnalités assistaient a cette cérémonie, parmi lesquelles MM. le docteur Belières, président du comité Napias, directeur de l'Assistance publique; Lampue, conseiller municipal le haut personnel de lbopital Saint-Louis, etc., etc.
M. Belières a retracé en quelques mots la viepleine de dévouement et d'abnégation du docteur Henri Feulard, puis a fait la remise du monument à 1 administration de l'Assistance publique,
̃ M; Napias a félicité les membres du comité de leur idée et de l'œuvre de reconnaissance envers un des hommes qui doivent être donnés en exemple à toutes les laborieuses générations de docteurs gui se succéderont â l'hôpital Saint-Louis.
-̃̃••'• ̃.̃•• L. B.
MUSIQUE
Les Concerts symphoniques. Le second acte de Tristan et Isolde, au cirque d'Eté. o ds Les artistes du concert Lamoureux nous ont offert le second acte de Tristan et Isolde comme, il y a quelques semaines, ils nous avaient offert le premier. Il faut savoir un gré infini à cette association symphonique de son zèle pour l'exécution des œuvres. On ne trouverait, je crois, nulle part un orchestre mieux affermi, plus sûr de soi, plus discipliné, plus souple. Les séances du cirque d'Eté ont quelque chose de net et de vivant qui lès distingue de tous les autres et les place hors de pair.
Le second acte de Tristan est une pa<*e de tout point extraordinaire. Cependant, ce n'est qu au théâtre qu'elle prend tout son caractère et toute sa beauté. Richard Wagner excelle à préciser, en sa-symphonie même, les mouvements des personnages, les jeux variés de la mise en scène, ce qui constitue, en un mot, les dehors de la vie. Tandis que les profondeurs des âmes s'éclairent, toutes les ressources du pittoresque sont prodiguées.' C'est pourquoi ses drames, poignants et puissants réclament impérieusement le milieu scénique, le décor, les costumes, les lumières, 1 action, sous peine de n'être pas pleinement intelligibles à tout le monde.
Plusieurs personnes n'ont pas paru très bien saisir, par exemple, la première, scène de l'acte, la scène superbe durant laquelle Isolde guette le retour de Tristan parmi les bruits de la chasse nocturne. Il est certain qu'un tel épisode n'est pas conçu pour l'audition de concert, car la musique se développe en commentaire incessant non pas seulement des paroles entendues, mais aussi des gestes,des allées et venues des acteurs, et de toute l'ambiance expressive.Dans l'audition de concert, au contraire, rien n'est franchement sensible que la musique prise en elle-même et dégagée de toute extériorité.
Fort heureusement, le duo d'amour s'impose plus froid par la hauteur et la vérité de sapassion, la violente poésie de ses accents et la magie de ses sonorités. L'art musical ne peut, assurément, pas aller plus loin dans la compréhension et,la peinture .des. sentiments humains. Je regrette seulement qu'on ait cru devoir nous priver de la scène finale, la plainte du roi Marke, le duel de Tristan et de Melot et l'incomparable Lamento triomphal qui accompagne la chute du rideau ..Lorsqu'on fait tant que de s'attaquer à de pareils blocs, il conviendrait de n'en rien retrancher. •••̃̃̃
Une des raisonp qui modifient le plus étrangement les effets musicau^ rêvés par le maître, quand on exécute au concert. d£s fragments de ses œuvres vocales, c'est l'inévitable rupture d'équilibre entre les voix -et les- instruments, Au théâtre, les chanteurs sont -sur la scène, à une certaine élévation, et les instruments au pied de la scène, à une certaine profondeur: Au concert, rien de tel les chanteurs' sont en avant de l'orchestre, lequel les enveloppe et, derrière eux, s étage en gradins. Les positions normales sont renversées par suite, les effets sont dénaturés. Heias! Nous n'y pouvons rien, sauf déplorer 1 obligation où l'on est, du fait de notre mauvùse organisa' ion théâtrale, de donner des fragments ou aes ensembles dramatiques, là où l'on devrait entendre surtout des conceptions de symphonie, C'est M, Camille Gheviîlard qui a conduit avec sa grande franchise de compréhension cette audition brillante. Les deux artistes chargés des deux rôles principaux étaient M. Cossira qui possède un sens de l'expression et un art de déclamation aujourd'hui très rares etMme Ghrétien-Vaguet, très belle voix insuffisamment rompue au style vagnérjen. Mme Eléonore Blanc personnifiait la nourrice Brangœne, à qui sont confiés quelques chants délicieux. Le succès, en somme, a dépassé toute attente.
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Une Religieuse Marie Lécônte
un commencera â 8 heures 1/2 par la Cigale chez les Fourmis.
Ce soir, aux Variétés, à 8 h. 3/4 précises, répétition générale du Voyage autour au Code, comédie en quatre actes, de MM. Georges Duval et Maurice Hen-
Hsçruio,
Demain soir mardi, première repiésentatîoa- '̃̃ A l'Opéra, la Valkyrie sera chantée, ce soir, par Mmes Picard -(Brunebilde), et Dufrane <Fricka), MM. Courtois (Siegmound), et Fournets (Wotan). Ce soïr, au Gymnase, cinquième spectacle d'abonnement, troisième série des lundis (cartes grises),
Rosine. "̃'̃ )
Le direction du Palais-Royal vient de distribuer en double les rôles de Chéri! l'amusante pièce de MM. Gavault et de Cottens. Le Contrôleur des Wagons-Lits, qui atteindra pro- | chainenient, aux Nouveautés, sa 35Qe représentation, triomphe non seulement à Paris, mais partout en province, en Europe et en Amérique. Ainsi, chose rare en Belgique, le théâtre du Vaudeville de Bruxelles vient de fêter la cinquantième représentation de • la désopilante pièce de M. Alexandre Bisson, dont le succès est loin d'être épuisé.
Papa la Vertu, comme l'avait prédit toute la critique, marche allégrement vers la centième et continue a attirer à l'Ambigu non seulement le p iblic populaire qui aime plus que tout autre spectacle les drames solidement charpentés où l'on rit et où l'on pleure, mais aussi les si nombreux qui ont encore le culte de l'Armée et du drapeau.
C'est, par le temps de défaillances qui court, donner courageusement l'exemple que d'avoir montré, comme l'ont fait MM. Decourcelle et René Maizerov, tout ce qu'il y a d'abnégation, de générosité, de dévouement dans le métier de soldat, d'avoir opposé à la tristesse d'une faute d'amour la grandeur de l'expiation, •
Ajoutons que Papa la Vertu est toujours admirablement interprété par la belle Mlle Lender, MM. Duquesne, Léon Noël, Ravet et la si émouvante MlLe Georgette Loyer.
Au théâtre de la République, M. Emile Raymond reprend ce soir son rôle de Rouss&lane dans Kosahs qu nue indisposition subite l'avait forcé à céder à M. Saint-Charles. ,_o.,Jo
Aujourd'hui à -une heure et dernier à la salle Charras, assemblée générale de la Société des auteurs, compositeurs, et éditeurs de musique.
La première chambre -du tribunal civil, présidée par M,Planteau,arendusamedison jugementdans un procès engagé par les chansonniers Delmet et Meusy contre les directeurs de Trianon-Concert. MM. Delmet et Meusy, engagés au concert Trianon pour interpréter leurs œuvres sur la scène demandaient à MM. Chauvin et Veysset des dommages-intérêts pour rupture brusque d'engagement sans mise en demeure préalable. _d'engggçment sans
Le tribunal a décidé que les conventions interve- nues entre les: parties ne stipulaient pas que l'engagement des artistes serait résilié de plein droit au cas ou.ces derniers ne satisferaient pas à leurs obligations, et qu'en conséquence MM. Chauvin et Veysset ne pouvaient pas leur donner congé, mais auraient dû faire prononcer cette résilia.t'ipn. en partie, conformément aux prescriptions de l'article 1184 du [ 9° ^.f"1 En agissant comme ils. l'Qijj fait à l'égard de MM. Delmet et Meusy, les directeurs de Trianon, ajoute le jugement, leur ont causé un véritable préjudice en les privant du droit qu'ils avaient toujours d exécuter leurs engagements après avoir été mis en demeure. 0
En conséquence, le tribunal a condamné, conjointement et solidairement, MM. Chauvin et Veysset à payer à M. Delmet une somme de 2,500 francs et à M. Meusy celle de 1,800 francs à titre de dommages-mterets.et les a condamnés, jen outre, aux dépens, ̃• Nousrecevons la lettre suivântet
̃ VT. 18 décembre 98.
̃• ̃ Mon cher Nicolet, ̃ ̃ > i Rétablissons. Lorsque notre excellent camarade Decori > s est courageusement élancé pour rassurer le publie hier soir, pendant la petite panique encore inexpliquée du Châtelet, jl y avait déjà deux minutes que Mme Mily-Meyer et M. Baron en scène à ce moment –y étaient parvenus. Donc, si vous avez une médaille à décerner, le ruban a Mily, et a Baron. le chocolat.
Bigre j'oubliais, il y avait aussi les régisseurs, les machinistes, les ours, le sergent de pompiers et moi, D. PotTGACD,
votre servituer.
On nous écrit de Marseille:
Le succès de Jeanne Granier dans le Nouveau Jeu a été immense, mais par suite du départ de Galipaux pour Monte-Carlo, la pièce a dû être brusquement interrompue l'étoile parisienne se produira, mardi, d.ans Amants, avec Henri Mayer et Marguerite
Caron..
• On répète activement au Grand-Théâtre l'Idylle â l'Etoile, opéra comique en un acte de M. Bastide cette œuvre inédite aura pour interprètes Mlle Walter et M. Edwy, bien connus des Parisiens. Pierre d'Aragon, grand opéra inédit, passera irrévocablement le 28 décembre. On dit beaucoup d e bien, non seulement de la mélodie et de l'orchestration, mais encore du livret, dès plus empoignants. Quant à l'auteur, le bruit court qae -ce serait une femme, mais le mystère plane sur sa véritable identité.
On nous écrit de Monte-Carlo
Au nombre des représentations de comédies qui, occupent actuellement le programme théâtral de Monte-Carlo, on a monté avee un- soin tout partieu- 1
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lier la dernière comjdie de M, Jules Lemaîtré, Y Aînée. Sa comédie lé l>arââlb voilà deux ans, y avait été accueillie avec la plusgrâude favetir l'accueil fait à l'Aînée est plus flatteur Encore. Mme Suzanne Desprès et M. Henri Mayer jouaient à Monte-Carlo les rôles qu'ils ont créés au Gymnase^ Mj}3£ilS2P©e Desprès est une Lia très charmante à qui sa simplicité, sa vérité, sa discrétion ont valii un succès du meilleur aloi M. Henri Mayer est un délicieux pasteur Mikils, de niaiserie exquise, de pâdantisme ingénu et de sincéritàifcon a vivement apprécié ce fin comédien. Le reste de l'interprétation n'était en rien inférieur a celle de la création le rôle de Norah a été pour Mme Marie Duran l'occasion d'un grand succès personnel pour sa vivacité, sa verve et son charme. M. Dieudonnè a composé avec son autorité habituelle le personnage de JDursay, qu'il a eu l'heureuse idée de rajeunir; Mme Marie Délia, une digne pastoresse Mlle Hélène Reyé, une Dorothée très maligne M. Dumeny, de belle allure en hussard casse- cœurs M. Lagrauge, vieux célibataire spirituelle- ment gâteux Mlles Soris, Moore, Mil ville, Brisard et MM. Rablet, Garon, Baudhuin, complétaient une interprétation d'élite.
Quant à la mise en scène, des plus élégantes, elle fut bien celle qui convenait à .ce spectacle de délicats. P
Grâce à tous ces éléments, la comédie de M. Jules Lemaitre a été chaleureusement applaudie et sincèrement admirée comme elle le mérite.
a ,^f, Mawagnï. à peine son Iris représentée,s'occupe e déjà d'un nouvel ouvrage. Reçu par la reine Marguerite au Quirinal, il le lui a annoncé, en lui disant que cet ouvrage, intitulé le Uaschere et écrit par lui sur un poème deM.Luigi niica, serait représenté pour la première fois à Rome, l'année prochaine.
SPECTACLES DIVERS
A la Bodiniére, aujourd'hui, à trois heures, les expériences de M. Ninoff, le liseur de pensée. A quatre heures et demie, conférence de M. do vis Hugues sur l'Ame française à travers la chanson, auditions par Mme Graindor.
Tous les soirs, à neuf heures, théâtre de la nature.
Première représentation ce soir, aux Mathurins, du Prince des poètes, de Francis de Croisset. A cette occasion, tous les chansonniers renouvelleront leur répertoire. Fragerolles, Bonnaud, Battaille, Baltba, J. Meudrot, Henriette Dangeville rivaliseront d'entrain,
Au Casino de Paris, ce soir, troisième journée du Grand Championnat international. Lutteront Léon, iiondoux, Mazm, Henri Alphonse, François Le Farinier, Charles Poirée, Edgard Joly, Jaccavail, Jean Schackmann, Gabriel Berry, Sabès.
̃̃̃̃̃' Nicolet
r
PROVgfVCE & ÉTRANGER CARLSBAD. Une délégation des médecins de cette station vient de se rendre en France pour étudier sur place les progrès accomplis dans nos principales stations balnéaires et en particulier visiter en détail Pougues-Bellevue, où se trouve installée, pour la première fois en France et d'une façon si pratique, la double cure d'air et de terrain dont, jusqu'ici, nos voisins pensaient avoir le monopole.
Paul Bartel
Sur la liste de nouveautés pour étrennes de la librairie Hachette et Ce, nous citerons Léonard de nnci, par Eugène Müntz; Le Dix-huitième siècle, les mœurs, les arts, les idées, récits et témoignages contemporains; Histoire de l'Art dans l'antiquité, par MM. Georges Perrot et jCh. Chipiez. Tome VII La Grâce de l'épopée, la Grèce archaïque (le Temple); La Photographie est-elle un art? par Robert de La bizeranne; Champs de bataille de France, par Charles Malo Charles VII et Louis X/la Première Guerre d'Italie, par Mme de Witt; Trois ans de luttes aux déserts de l'Asie, par M. le Dr Sven-Hédin, AuChiliA par M. C. de Cordemoy; l'A Isace, par M. Charles Grad..
Rappelons les périodiques Tourdu monde, Mode pratique, Journal de la jeunesse, Mon journal, et les Lectures pour tous, la Nouvelle Revue populaire illustrée. '̃̃.
N'oublious pas la collection de la jeunesse/ les bibliothèques des Voyages ^illustrés, de la Famille, Rosé, Ecoles et Familles, non plus qqe l'Almanach Hachette, dont le succès va grandissant d'année en année.
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Cette année, à l'occasion des étrennes, la librairie Ernest Flammarion vient "de mettre en vente plusieurs nouveautés- signées des noms des auteurs les plus connus et les plus aimés du public.
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SPORT
NOUVELLES SÎ>OfiTiVJBS ̃
Le duc d'Àoste et le duc de Vendôme se sont rendus hier a Chantilly pour visiter quelques écuries d'entrâîneiaent.
• Nous avons le regret d'apprendre la mort de Th -F Carter, frère de l'excellent entralneus Willy Carter, do Red House; les obsèques auront lieu aujourd'hui à Chantilly. ̃/̃̃̃
La dernière vente de pur-sang pour 1898 aura lieu au Tattersall (porte Maillot), le 34 décembre elle comprend l'écurie de course de M. Le Brie (vente après décès) Mil'imètre, Lord Cerilly, Manola, puis Tapin né en 1894, Mélomane né en 1895, Mimouche, Grillon,* Tempête, plusieurs poulinières pleines de Pytliagoras, et une dizaine de hacks. Les courses de janvier à Marseille ont réuni un grand nombre* d'engagements, elles s'annoncent comme devant être très brillantes.
Le Tattersall inaugurera l'année 1899, par une grande vente exceptionnelle de chevaux de luxe. Cette" importante vacation aura lieule 5 janvier et comprendra sept chevaux de l'écurie LéonThome, vendus pour excès de, nombre et départ dans le Midi.
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u
6, KSiSÈntE
7 Le banquet offert, tier soir, par l'Académie d'armes au c" i?J'7le,'nï?-nre KMïhhofler a rénni de nombreux convives à 1 hôtel Continental.
lt Au dessert, on a applaudi les toasts de MM. Vigeant, \-i président; Ducrèux, Chânveau, et de jolis vers de M. Tiercelin dits par M. Janvier, de l'Odéon,
n °* AUTOMOBILISME
J_ .Beaucoup d'entrain, des vitesses étonnantes, une orga)- nisation excellente, tel est le résumé de la course organisée par la France Automobile au parc agricole d'Aoheres, et ir qui s est disputée hier matin. Malgré le temps peu engair géant, quelques centaines de personnes venues par le train spécial ou par automobiles, voire même à bicyclette s'é[_ taient cependant rendues au départ.
e Le public s'achemine sur deux kilomètres, entourant les fî trois contrôles de la course organisés de la façon «ui-
e vante:
Départ M. de Perrodil, chronométreur': Schild, cornl- missaire.
s- Premier kilomètre M. Louis Mors, chronométreur Lefevre, commissaire.
j Arrivée M. Eiguelle, chronométreur; Maurice Chérie, e commissaire.
e Nous reconnaissons çà et là MM. Launay, in"énieur des ponts et chaussées; Diébold, chef de section du parc agri° eple; baron de Diétrich père, prince Orloff, René de Knyff Pierre Gîffard, Balaceano, G. Hnillier, Abeniacar, comte Boson de Perigord, baron de Turckheim, Jeantaud, Mis chdin, etc..
Les.départs sont donnés par M. Paul Meyan et calculés de façon qu'aucun concurrent ne trouve la route -encombrée par celai qui ;ie précède.
Le vainqueur de l'épreuve, M. le comte de Ghasseloupi Laubat, a réalisé une vitesse de 65' kilomètres â l'heure avec sa voiture électrique. C'est la revanche de la course S de Chanteloup, où un accident de chaîne l'avait empêché de f se classer. Quant aux voitures â pétrole, elles ont montré j que c était un jeu pour leurs moteurs de faire cinquante kilomètres a l'heure- Les étonnants petits tricycles arrivent en excellente place dans le classement général, le premier d entre eux se trouvant après Loysel, le vainqueur des
gros poids.
Voici du reste le classement final
̃ ,X?ittïre électrique. 1", comte de Chasseloup-Laubat. ,[' départ arrêté en 112" 3/5 départ lancé en 57". Temps
total, 2'09" 3/5.
.IS'i1!?3 à Pétrole. 1", Loysel 1 kil., départ arrêté en 126 .3/o départ lancé en 1'3". Temps total, 2'29" 3/5. • S*' Giraud en S'34" ?'' Breuil en 3:37"; 4«, Mouter en 2'39"; o«, lurckheini en S'50" 4/5 6», Levegh; 7«, E. Mors; S", Ijefebvre 9«, Eoscoff 10», Perrot 11«, Sphinx 12«, Chameroy 13", Vacheer.
i«M?î?£yc1??- lcr> R'Sa1' titomètro départ arrêté en 120 2/5 départ lancé en 1'13" 2/5. Temps total 2'33" i/b. 2«, Baras en 2'38" 3/5 S», Farman en 2'49" A°, Marot • 5» Duamp 6e, Bar 7«, Léonard (motocyclette).
Apres la course déjeuner très animé à Saint-Germain où s est conclu-entre Baras et Marcellin, un match sur 20 kilomètres, à courir aujourd'hui même. Baras tient 1,003 fr. contre 100 fr. la lutte pourra être intéressante.
Ch. de Sarcj
SPORT VÉLOCIPÉOIQUE
Le record de l'heure en tricycle vient d'être battu sur piste par M. Boyer qui a couvert 41 kilomètres 607 m. Le recordman était entraîné par Baras en motocycle. De toutes les marques qui se disputent la faveur du public, la Kymris est l'une des plus avantageusement connues. Voir les modèles au magasin, 2, boulevard EmileAugier.
L'Union vélocipédique de France, par l'entremise de son consul, M. Vicart, à Bagnères-de-Bigorre, avait demande à M. le préfet des Hautes-Pyrénées que pendant la durée assez longue dos travaux d'empierrement dos routes nationales et départementales, on réservât sur les bas-côtés un espace suffisant pour la circulation des cyclistes. M. le préfet des Hautes-Pyrénées vient de transmettre à 1U. V. F. le rapport fourni par MM. les ingénieurs, en date du 2 décembre, et fait savoir que satisfaction serait I donnée aux cyclistes.
Dans la journée d'hier, 325 francs de secours immédiats ont été délivrés par le Touring Club à des cantonniers ou à des veuves de cantonniers des départements suivants Aveyron, Corréze, Isère, Loire, Haute-Marne, Morbihan etc.. ·
MM. Gary et Borsier, 34, rue d'Hauteville, sont les seuls à offrir, payable par mensualités égales, la bicyclette la plus populaire..
RENSEIGNEMENTS UTILES
PUBLICATIONS DE MARIAGES Du dimanche 1 8 décembre 1898
M. Bertrand-François de Gùeroye, lieutenant au 8° régiment de dragons, et Mlle Marguerite-Olcra Houssaye.
M. Sigismond-Charles, baron deReinach, âHurtzbath (Alsace-Lorraine), et Mlle Charlotte-Jeanne de e Salverte.
M. Edmond-Marie Gautier de Charnacê et Mlle Marie-Henriette de Grandmaison.
M. Henri-Pierre Gharlet, rentier, et, Mlle Marie-.Louise Herbin.
M. Oçtaye-Marcel Herbert, -rédacteur en chef du Contentieux, et Mlle Julie-Ida Fiorentini. M. Gustave Wéissmann, ingénieur des constructions navales,' et Mlle Gabrielle-Julie Kahn. M., François-Jean Armand, chef du portefeuille à la Société Générale, et.Mlle Emilie-Jeanne de Jermon. ̃̃•̃*̃.
M. Louis-Eugène Mocguart, journaliste, et Mlle Louise-Jeanne Quenot.
M. Armand-Paul Cousteau, attaché au cabinet du ministre des travaux publics, et Mlle Louise-Marie Folliot»
«çp-
DÉPtACBMBNTS ET VILLÈGIATUHB8
des abonnés du « Gaulois >
Mmes la princesse da Metternich-Sandor, à Munich.
Veuve Et. Bigot, à Orléans.
Vicomtesse de Chalus/. au château d'Ainay-le-
Vieil..
J. de La Fleuriaye, au château du Roullet. Gilles, à Toulon.
Vicomtesse de Grassin, à Glermont-Ferrand.. Roger de Monbrison, à Chirk-Castle.
Henri Noualhier, au château de Moutiatin. •• '̃̃̃̃ Vicomtesse. Etienne de Rességuier, à Toulouse. ̃ ̃ MM. Bastid, àNàrbonne. I
Bruley des Varannes, à LavaL F
De Francqueville, à Amiens. |
C. de Laujardière, à Nantes.
Comte- Jean de Mathan.au château du Thuit. Joseph Maurel, a Marseille.
Comté Maurice du Parc, au château de Chatenay. S. Ex. le prince Piombino-, à Rome.
Priestley, à Vincennes.
Georges Ouest, à Charentan, -̃
Ségris, à Angers-.
-Baron Joaeph.du Teil, à Areachon;
i sauea manger comprenant buffet à niches panneaux sculptés dans la masse, 6 chaises noyer et cuir àpessorts, table 3 rallonges assortie, valeur 980 fr., à 615 fr.
1 dito Louis XV, buffet petits carreaux, servante et table, valeur 1,400 fr., a 910 fr.
3 salles à manger complètes à ^40 fr. l'une. 1 superbe salle à manger Fi «nçois I", panneaux sculptés dans la masse, noyer deux tons, buffet panetière, 6 chaises maroquin et table à 4 rallonges d'accompagnement, valeur 2,503 fr., à 133» f r. 1 lot de 88 buffets panetières-, servantes, tables a vendre séparément.
4 chambres à coucher complètes noyer frisé, armoire à glace à biseaux (Saint-Gobain) et sommier à soufflet, valeur 650, à 395 fr.
1 chambre Louis XVI, 2 portes acaj pu ciré et bronze doré et ciselé, pièce d'exposition, valeur 6,500 à 3,800 fr..
1 chambre, armoire à 2 glaces, lit de miliau grand modèle, valeur 1,050 à 675 fr.
1 charabre, armorreà 2 portes, panneaux-galbés et bombés, sculptures fines, intérieur en érable satiné, tiroirs à bijoux (Exposition), valeur 2,500, a 1,400 fr.
1 chambre Louis XV, armoire à 3 portes, côtés galbes, tables de nuit, valeur 3,000, à 1,800 fr. 1 superbe lavabo, valeur 1,800, à850fr.
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Warrants 7,310 à 7,233. Vins en cercles Tous ces vins sont garantis naturels Vins de Bordeaux à 123 fr. la barrique. ̃ à. 63 50 la 1/2 bar. Vins blancs extra à 135 fr. la barrique. Grand vin Château-Leyran â 230 (Droits d'entrée en sus)
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Mmes G. Bapst. Marquise de Boisgelin. Baronnt de La Boissière. Comtesse de Bresson. Da'* loz. Baronne Evain. Lucien Millevoye. -i Comtesse André Pastré.
MM. Adeline. J. Meurinne. Prouvé.
-«*
PROGRAMME DES SPECTACLES DU LUNDI 19 DÉCEMBRE 1898 THÉÂTRES
OPERA, 8 h. »/»•– La Valkyrie.
Demain Soirée de gala. FRANÇAIS, 8 h. 1/2. La Cigale chez les Fourmis, -i Le Berceau.
Demain-: Le Berceau.
OPÉRA-COMIQUE, 8 h. »/». Manon. Demain Lakmé.
ODËON, 8 h. »/». La Reine Fiammette. JJ i VAUDEVILLE, 8 h. 1/2. Georgelte Lcmennier. &YMNASE, 8 h. 1/2. Eosine.
NOUVEAUTÉS 8 h. 1/2. Le Jeu de l'Amour et du Bazar. Le Contrôleur des Wagons-Lits.
VARIÉTÉS. Relâche.
RENAISSANCE, 8 h. 1/2. Il Mcrcante di Venezia (Shylock).
BOUFFES-PARISIENS, 8 h. 3/4. Véronique. CHATELET, 8 h. »/». La Poudre de Perlinpinpin. PALAIS^ROYAL, 8 h. 1/2, Caillette. Chéri 7 GAITÉ, 8 h. 1/3. La Fille de Madame Angot. PORTE-SAINT-MARTIN, 8 h. »/». Cyrano de Bergorae AMBIGU-COMIQUE, 8 h. 1/4. Papa la Vertu. FOLIESrDRA^lATIQUES, » h. »/». Relâche. THÉÂTRE DES NATIONS, 8 h. 1/2. Le Gamin da Paris. Lo Devoir.
THÉÂTRE" DE LA RÉPUBLIQUE, 8 h. 1/2.– Kosaksl CLUNY, 8 h. 1/2. L'Agneau sans tache. Char-' mant séjour.
THÉÂTRE ANTOINE, 8 h. 1/4. Résultat des courses. DÉJAZET, 8 h. 1/2. Mam'zeUe Paris. La Turlutaino de Marjohn.
NOUVEAuTrHÉATRE, 8 h. 1/2. Nuit de Noces. La Br,iguedondaine.
SPECTACLES DIVERS
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LA -ROULOT'fElTeléph. 235:27), 9 h. 1/4. -Le Voyaga" Cellulaire. Les 3 Mousmés. Monsieur,- Madame et Bébé. La Garçonnière.
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hMîHtM<:Mlfi«K»i«WKi
On dit de tous côtés que les craintes d'un renohérissement de l'argent doivent être abandonnées, et cependant la liquidation de mi-décembre a été assez onéreuse pour les spéculateurs qui ont eu à faire reporter leurs engagements. I Au point de vue de la politique, tant extérieure Su'intérieure, on ne peut nier qu'on soit entré ans une voie d'apaisement. A Paris, à Londres surtout, on songe plus aux fêtes de fin décembre qu'aux opérations financières, et nous pouvons compter sur la tranquillité que nous apportera la traditionnelle trêve des confiseurs.
C'est dans ces conditions que le marché prépare de bons cours pour la confection des bilans de fin d'année. La plus grande partie des rentes et des valeurs consolident les progrès accomplis, quelques-unes, comme l'Extérieure espagnole, les augmentent, et l'animation de ce marché spécial donne de l'entrain au reste de la cote. Il ne faudrait cependant rien exagérer et rester sur la bonne fermeté que nous avons acquise plutôt que de tendre vers une hausse qui serait aventureuse. Il faut autre chose que des probabilités pour obtenir un relèvement sérieux, large et efficace.
C'est ce qui se produit en ce moment dans le groupe des valeurs aurifères transvaaliennes. Les rendements mensuels joints aux nombreux dividendes distribués ou annoncés ont ramené aux mines d'or une grande partie de la clientèle qui les avait abandonnées. C'est une des bonnes «surprises que nous aura réservées la fin de cette pénible année. Il faut souhaiter que le mouvement se continue durant celle qui va s'ouvrir.
Nas fonds d'Etat
10 décembre 17 décembre
S0/0, ,o. 40â ?'7 102 10e-c Amortissable. 10130 101 55 34/2. 10F'72 10457
Nos Rentes ont conservé une fort bonne attitude pendant toute la première partie de la seihaine, mais il est survenu ensuite un peu de tassement. Le 3 O/O perpétuel, qui a détaché son coupon à l'échéance du 1er janvier, s'inscrit à 102 1B, ce qui, en tenant compte des 75 centimes du coupon, le met à son niveau du samedi 10 courant. Entre temps, il avait fait 103 fr. au plus haut. "L'Amortissable, que la spéculation néglige de plus en plus, termine à 101 55, et le 3 1/2 à 104 57 après 104 80. D'une façon générale, les spéculateurs qui opèrent sur nos fonds nationaux se montrent enclins à réaliser promptement leurs bénéfices sans s'éterniser sur des positions que la cherté des reports rendrait onéreuses.
Fonds étrangers
10 décembre 17 décembre
Argentin 5 0/0. 460 » 458 » Autriche 4 0/0 or 102 » 102 » Brésil 4 0 0 ,53 GO 55 40 4 4 2. 5525 5650 Egypte 6 0/0 107 50 107 » 3 4/2 10330 103 80 Espagne il 0/0 (Extér.) 41 90 45 05 Chinois 4 0/0 105 » 105 45 Hongrois 4 0/0. 103 » 103 2,i Italien. 95 27 9520 Portugais 23 72 23 95 Russe 4 0/0 1889 101 20 ex-c. 101 70 1890 101 30 ex-c. 101 70 Consolidé 103 » 103 60 3 0/0 or ancien. 9550 95 75 Turc 3 0/0 nouveau. 95 50 95 50 B. 48 45 48 15 C. 27 25 27 10 D. 22 9D 22 95
Les Fonds austro-hongrois ne se sont pas modifiés. On remarque à Vienne de meilleures tendances au point de vue des conditions de l'àrfènt et un retour d'animation surles valeurs inustrielles, malgré l'agitation dont le Parlement hongrois est redevenu le théâtre.
La Rente Italienne garde prudemment le statu quo, à fr. 95 20. Mais on fait des primes dont 1/2 pour le 16 janvier à fr. 96 40, soit avec plus d'une unité d'écart. C'est beaucoup de confiance en l'esprit bénévole des capitalistes français.
L'apaisement des bruits d'agitation carliste, des achats et des rachats expliquent le relèvement de l'Extérieure espagnole à. 45 05. La paix est signée par les plénipotentiaires des deux parties, et il n'est pas. douteux qu'elle ne soit, plus ou moins péniblement, ratifiées par les Cortès espagnoles. Elle ne fera que consacrer des pertes et ouvrir un nouvel état de choses. On laissera au cabinet Sagasta le sacrifice et les amertumes mais c'est sur ce nouvel état que les discussions commenceront acharnées. Les partis è'j préparent déjà par des remaniements et des combinaisons dans lesquels les ambitions per-
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̃H flawk Eh ̃̃ BfioaBmSP ̃B^tfHH :~Bb^bWBm*Hh BlBi BH B^l9
BARQÎE ffllATIOMI DE PARIS (société ànontme) Capital 40,000,000 de francs Le Conseil d'Administration de la Banque Internationale de Paris a décidé le paiement d'une somme de 12 fr. 50 par action, à titre d'acompte sur le dividende de rexercice 1898.
Ce, paiement s'effectuera au siège social, à partir du 2 janvier prochain, contre remise du coupon n° 19, et sous déduction des impôts résultant des lois de finance, soit à raison de ilZ francs nets pour les actions nominatives ,11 fr. 40 nets pour les actions au porteur. A Paris: au siège social, rue Saint-Georges, 3 et i 5, et au change du jour sur Paris;
A Bruxelles et a Genève aux succursales de la Banque de Paris et des Pays-Bas;
'A Londres à The London Joint Stock Bank Ld .(Lothbury office) 6, Lothbury.
la Maison E. VORMUS, 5, rue Cam ban, Paris. iTELEPH. 250.44 (Maison de Confiance, 8' année)
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depuis 3f5O d'intérêts, à Paris et Province sur IMMEUBLES jusqu'aux 3 quarts de leur valeur MUES-PROPRIÉTÉS AV^ Obligations dont une antre personne a la jouissance Jnsqn'à son décès) sans le contours et & l'issu de t'usa4ruitier; sur TJTBBS WOWTM'ATFIgS déposés chez ,nn notaire ou une antre personne et à son tnsn pendant ia 'Marée da prit, sur TITRES grèves de BESTiTUTlOBT oa frappés de BSSOUltt sur SUCCSSSXOXra et JBXBXrS zmMCVXS sans le concours des co-néritiers, sur ̃3T*utmlf, Sentes trtasères.Créances hjrpotbê* -«aires, etc. Aucuns fiais avant solution ni indemnité en cas de non téossite .Avance» Immédiates .Discrétion absolue CHEMIN DE FER DU NORD
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sonnelles semblent tenir plus de place que le dévouement au pays. On peut donc s'attendre, même carlistes à part, à une ère de compétitions et de luttes peu favorables aux affaires. Aller beaucoup au delà des cours actuels serait dangereux, d'autant plus qu'ils paraissent assez bien représenter la capitalisation du revenu auquel l'Espagne sera obligée de réduire ses créanciers.
Les obligations Cuba 6 O/O et 5 O/O font meilr leyre contenance également.
Une nouvelle amélioration du change due à des manœuvres d'un financier trop connu, aidés d'une presse à sa dévotion, soutiennent les fonds Portugais. La prudence est de rigueur, car rien d'officiel n'a été conclu jusqu'ici. On parle de la convocation prochaine des créanciers du gouvernement portugais.
La tenue des fonds russes ne subit aucune modification. La Rente Russe 40/0 1889 a récupéré à fr. 101 70 une fraction de son coupon de décembre et les deux 3 0/0 de 1891 et de 1896 restent à fr. 95 75 et fr. 95 50.
Les Fonds grecs ont réussi à se maintenir à leur précédent niveau. Mais on ne paraît pas disposé "à aborder plus haut l'échéance de janvier, à moins qu'un autre effort ne soit fait au dernier moment."
Le mouvement qui avait favorisélesfonds ottomans s'est calmé, plus spécialement sur la Rente Turque qui en avait le plus bénéficié. Les trois séries B, C et D se retrouvent à 48 15, 27 10 et 22 95. Les obligations sont demeurées très fermes, avec quelques progrès encore, à 400 fr. la Consolidée, 480 fr. la Priorité,A99 fr. la. Douanes et 467 fr. VOttojnane 5 O/O 1890 dont le revenu est le plus avantageux du groupe.
Les Fonds égyptiens ne présentent pas de changements bien appréciables.
L'Obligation argentine 5 O/O de 1886 revient à 458. L'agio sur l'or continue à baisser sous l'influence des exportations et la situation financière s'améliore considérablement.
Les Rentes brésiliennes 4 1/2 et 4 0/0 ont raffermi leurs cours précédents. Il semble qu'on tende maintenant à les stabiliser plutôt qu'à les pousser plus loin, en attendant les mesures financières du gouvernement de Rio. La création du Funding Loan a permis de ne pas accroître la circulation fiduciaire du chef des arrérages de Rentes à paver. Mais cela ne suffit pas. Il faut la
réduire.,
Sociétés de cpSIU
10 décembre 17 décembre
Banque de France. 3.680 » 3.770 » Banque de Paris 945 » 980 ». Comptoir National. 590 » 592 » Crédit Foncier 735 » 735 » Crédit Lyonnais 864 » 8G6 » Société Générale 542 » 542 » Banque française de
l'Afrique du Sud. 85 » 83 » Banquelnternationala 543 » 550 » Banque des Pays-Au-
trichiens 507 » 510" >» Banque Ottomane. 555 » 555 » Robinson Banking 75 » 81 » Crédit foncier d'Au-
triche r 1.270 » 1.230 »Crédit Mobilier Espa-
gnol. 52 » 55 »
Le marché des sociétés de crédita un peu ac- centué sa hausse précédente, mais il a surtout consolidé les cours acquis.
La Banque de France s'est avancée à 3,785 fr. au comptant et elle a été l'objet do nombreuses transactions à terme, où les primes s'échelonnent jusqu'à 3,825 fr., dont 50 pour fin prochain. On commence à lui tenir compte de l'augmentation de ses bénéfices qui atteint maintenant près de 2 millions et représente une dizaine de francs par action. lui dé-
La Banque de Paris et des ï Pays-Bas qui déclare un acompte de dividende de fr. 20. par action, payable en janvier, est très ferme à fr. 960.
Le Crédit foncier clôture à fr. 735.
Le Comptoir national cote 592 fr.
Les Obligations Foncières et Communales paraissent vouloir s'acheminer de nouveau vers les s plus hauts cours qu'elles aient jamais faits. Comme le porteur de ces valeurs a toujours la certitude de revoir ses prix d'achat, nombre de capitalistes les achètent même pour des remplois temporaires, profitant ainsi d'un intérêt rémunérateur et des chances de lots qui sont à prendre aussi «n sérieuse considération.
Les Obligations Communales 2 60 O/O 1879 qui restaient demandées à 497 fr. sont encore ainsi; Obligations Foncières 3 O/O 1879, 500 fr. contre 500 fr. 50; Obligations Communales 3 O/O 1880, 499 fr.
Les Obligations Foncières 3 O/O 1883, que
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Les Obligations Communales 3 O/O 1891 se traitent à 398 fr.; Obligations à lots 3 0/0 1892, estampillées,?>01îr. 75; Obligations Foncières 1895, 2 80 O/O entièrement libérées, 491 fr. 75.
Le Crédit Lyonnais n'a pas faibli non plus à fr. 866. On dit que, depuis le commencement de l'exercice, cette société a réalisé de plus importants bénéfices que l'an dernier. Mais on ne sait rien, à ce sujet, d'assez précis pour se livrer à des évaluations sur le prochain dividende qui sera proposé aux actionnaires.
La Société générale se départ peu de son calme habituel à fr. 540. Son bilan au 30 novembre dernier vient d'être publié.
Sa comparaison avec l'état de situation "du mois précédent fait ressortir au total des opérations une augmentation de 13 millions, augmentation qui se retrouve principalement au chapitre des effets, accru de 10 millions et demi et dans celui de l'encaisse grossie de 4 millions. De légères diminutions dans les reports, les avances sur garanties, les participations financières, sont compensées par un accroissement des comptes courants divers.
La Banque Internationale a. amélioré sa tenue à 550 fr. Son conseil d'administration a. décidé de distribuer 12 50 par action, à titre d'acompte, sur le dividende de l'exercice 1898. Ce paiement s'effectuera, à partir du 2 janvier, à raison de 12 fr. nets pour les actions nominatives et de 11 40 nets pour les actions au porteur. La Banque française de VA/riqu; du Sud est demandée à 86. Il 'se confirme que les résultats de l'exercice permettront la distribution d'un dividende. Le cours actuel est au-dessous de la valeur intrinsèque de l'actif.
La Banque spéciale des valeurs industrielles reste demandée à 251 francs. Cette Société procède à la constitution de la Société parisienne des eaux minérales et gazeuses, qui sera formée au capital de 4,500,000 francs et qui émettra, en outre, 1,500,000 francs d'obligations.
Le marché des banques étrangères n'accuse pas d'écarts d'une grande étendue. 0
LaBanque dès Pays Autrichiens s'est avancée, cependant, à 510 fr.,j3ur le bruit qu'elle aurait obtenu des pouvoirs publics l'autorisation de créer une loterie autrichienne.
Le Crédit foncier d'Autriche a maintenu sa hausse précédente à 1,290 fr.
hë. Banque ottomane conserve des transactions plus courantes et clôture à 555 fr., avec des primes dont 2 50 fr. pour fin courant à 563 fr., qui paraissent avoir des chances de ne pas être abandonnées.
Obligations de la Ville de Paris 1898 La conversion des obligations de la Ville de Paris 1886 en obligations 1898 est terminée depuis le 15 courant. Le succès de l'opération a été complet. Sur 689,000 titres soumis à l'échange, plus de 600,000 ont été présentés. C'est là un résultat que l'on considérerait comme satisfaisant en tout temps et si l'on veut tenir compte des circonstances au milieu desquelles la conversion actuelle s'est effectuée, on conviendra que la Ville n'a qu'à se louer de la fidélité de Sa clientèle, fidélité que de graves troubles intérieurs et de gros soucis relatifs à la politique extérieure ne parviennent pas à troubler. Il faut dire aussi que la nouvelle obligation. 1898 présente bien des séductions, avec son revenu de 2,30 0/0, ses 1,200,000 francs de lots annuels et la marge de 14 à 15 0/0 existant entre ses cours d'émission et son prix de remboursement.
Ckemins do fer français et étrangars :•̃ 10 décembre 17 décembre
Est. 1.054 » 1.050 » Lyon -1.915 » 1.913 » Midi 1.443 » 1.445 » Nord. 2.U5 » 3.116 » Orléans. 1.814 » 1.808 » Ouest 1.185 » 1.175 » Andalous 120 ». 133 » Autrichiens 778 » 776 » Lombards 155 » 154 » Méridionaux 690 » 689 » Nord do l'Espagne. 83 » 86 » Saragosse 162 » 167 »
Les cours n'ont pas, d'une semaine à l'autre, subi de modifications très appréciables sur le marché des actions de nos grands chemins, nos Rentes n'ayant pas elles-mêmes été très mouvémentées. Le niveau élevé de ces valeurs laisse, d'ailleurs, peu de marge à la hausse mais il faudrait, d'autre part, un concours de circonstan'ces inattendues pour les faire redescendre de ce niveau. Or, les recettes continuent à être très satisfaisantes pour toutes les Compagnies, et celles de la 48e semaine accusent» après déduction d'une
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diminution subie par le Midi, une plus-value globale de 790,000 fr., qui porte l'augmentation totale de l'exercice à 35,047,000 fr. environ. Ce chiffre dépasse de beaucoup les prévisions du début de l'exercice. Jamais, depuis que les tarifs de grande vitesse ont été abaissés, pareil résultat n'a été obtenu.
Le marché des chemins de fer étrangers accuse une tendance plus ferme dans le groupe espagnol; le groupe autrichien ne poursuit pas ses progrès. .Les Chemins Autrichiens finissent à 776, malgré une plus-value de recettes de 182,000 fr. environ, pour la quarante-septième semaine, qui porte la plus-value totale de l'exercice à 1 million 463,000 fr. C'est un résultat, en somme, si l'on considère que, à un moment donné, les recettes de la Compagnie étaient inférieures 4e plus d'un million à celles de la période correspondante de 1897, et que les exportations de céréales ont fait défaut-presque totalement cette année..
Les Lombards sont faibles à 154 fr.
En Espagne, le change ne perd plus, à l'heure actuelle, que 35 30 0/0, et si les carlistes laissent le gouvernement espagnol procéder en paix à la réorganisation des finances, il est probable que la situation monétaire de la Péninsule s'améliorera davantage. Il était temps, d'ailleurs, pour les Compagnies de chemins de fer, que le change se détendit, car le Saragosse qui, seul, avait pu éviter un convenir et qui va payer en or ses coupons, d'obligations qui échoient le mois prochain, est obligé, cependant; d'ajourner le tirage d'amortissement qui devait avoir lieu le même mois. En ce qui concerne l'agitation carliste, elle semble s'être calmée, depuis quelques jours. Néanmoins, la menace n'en paraît pas définitivement écartée.
L'obligation à revenu fixe, 3 0/0 de la Compagnie Sud de l'Espagne (Linarès-Almeria) dont nous avons déjà parlé, conserve un marché actif aux environs de 170 fr. ̃•̃ Les Obligations Ottomanes garanties de Chemins de fer sont bien tenues. V Obligation 3 0/0 j onction- Salonique-Constantinople reste à 271 ̃ fratics 50, contre 271" fr.; Obligations anciennes 4 O/O (série 1894) de la Société Smyme-Cassaba et prolongement, 411 fr., contre -442 fr. Obligations 4 o/G nouvelles {série 1895), 355 francs.
Valeurs indn~trielle~
40 décembre 17 décembre
Gaz Parisien 4:234 ~i i.275 » Ce Transatlantique., 31.i 50 330 » Messageries. 615 » G'~5 ~i Omnibus. i.8~0 >· 4.830 » VoituresâParis. G~ » » G'i2 » Malfidano. i.140 » 1.115 n Métaux. 6~0 » G~3~ » Dynamite. 501 exé.· 501 » Nickel. 335 » ,3,?,5 u Suez-Actions. 3.660 » 3.655 » Part de fondât' 4.308 u 1,370 » Part civile. 2.4f0 » 2.445 » Aciéries de France., 1.030 n 1.030 Il Parts. 157 50 168 » Cail. 400 u 410 » Fives-Lille; 450 » 509 50 Rio. 757 a 763 »
Les valeurs de Suez n'ont pas fait de nouveaux progrès. L'action finit à fr. 3,655. La part civile s'est un peu tassée à fr. 2,445 et la part de fondateur varie peu à fr. 1,370. Les dernières recettes du canal, sans avoir eu rien d'exceptionnel, ont continué cependant, à dépasser celles des journées correspondantes de 1897 et la plus-value grossitpeu àpeu.
La réaction que nous signalions il y a huit jours sur les titres du Canal de Panama s'est encore un peu accentuée en l'absence de toute communication officielle en réponse aux bruits défavorables qui l'ont provoquée.
Les Compagnies parisiennes de transports ont eu, cette semaine encore, un marché assez agité, à l'exception des Omnibus qui, sous l'influence de leurs bonnes recettes, se sont maintenus aux environs de 1,830 fr. La Compagnie annoncé la mise en paiement, à partir du 2 janvier prochain, d'un acompte de 25 fr. sur le dividende de l'exercice en cours..
Les Voitures à Paris ont accentué leur recul, mais finissent mieux à 642.
Dans le compartiment des valeurs de transports maritimes, les Transatlantique se sont un peu raffermies sur la déclaration d'un acompte de dividende de fr. 7 50, payable en janvier prochain. On appréhendait qu'à la suite des pertes occasionnées par le sinistre de la Bourgogne, la Compagnie ne pût rien distribuer à ses actionnaires. Il paraît que la guerre hispano-américaine lui a procuré une augmentation de trafic assez
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qu'est véritablement la Bourse, comment il doit corn- t
po&er, son portefeuille, le diriger, comment on juge une î valeur. "une entreprise nouvelle et enfin comment on doit opôrér, voilfi quel o été le but du créateur des Lettres
d un Capitaliste. <
Grâce h des études longuement préparées le fecteur ] des Lettres d'un Capitaliste tx eu des le début lin- < dlcation très nette des voleurs qu'il fallait acheter en vue < de la haussa. Chaque décade il a" eu sous les yeux une < chronique spéciale Conseils de Placements, contenant < un tableau de ces valeurs et une note sur chacune d'elles– t vinRt-quatre valeurs ont été ainsi signalées du 5 avril eu 15 juin, avec une analyse succinle des raisons qui jus- ( tlflalent la hausse qu'on juge du résultat par les >
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importante. Les Messageries Maritimes sont immobiles- à 645.
Parmi les entreprises d'éclairage au gaz, la
Compagnie Parisienne du Gaz a eu à supporter
Co np g a ~M <?a? a eu supporter
quelques réalisations qui l'ont ramenée a 1,275 francs. On en est toujours réduit aux conjectures au sujet des pourparlers qui seraient engagés entre la Compagnie et la Ville pour l'abaissement du prix du gaz.
Les valeurs métallurgiques n'ont pas été très mouvementées, depuis huit jours. Maintenant que les dividendes d'un certain nombre de Sociétés sont déclarés, et qu'on a pu constater la prudence qu'elles ont apportée dans la répartition de leurs bénéfices, les cours ont fait leur évolution, et la spéculation qui travaille ce compartiment n& peut plus guère s'y exercer avec profit. A Londres, les cours du cuivre demeurent hésitants à liv. st. 55 3/4 à terme et à 55 5/8 au comptant.
L'action Rio tinto ordinaire se maintient à 763 fr.
Les porteurs d'actions -Briqueteries de Vaugirard sont invités à se faire connaître au comité qui est en voie de formation et qui a pour objet d'arriver à la mise en valeur des vastes terrains appartenant à la société.
La Société des Briqueteries de Vaugirard possède dans son actif 272,800 mètres de terrains situés (intra et e vira-mur os) notamment rue Croix-Nivert, rue de Vaugirard, boulevard Brune, route d'Issy (dans la zone et hors la zone militaire) et dont la plus grande partie, inutile à l'exploitation industrielle, est rest ée improductive.
Cette fortune immobilière doit être réalisée au profit des actionnaires au moyen de la formation de la « Société foncière de Vaugirard », dont la Société des Briqueteries de Vaugirard trouvera dans son propre actif tous les éléments de constitution.
Les actionnaires de la Société des Briqueteries de Vaugirard n'hésiteront pas à se rallier à ce programme, qui aura pour résultat immédiat de dédoubler l'action de telle sorte que l'actionnaire aura droit 1
1° Au titre actuel purement industriel, susceptible d'augmentation prochaine,
2° A une action de la « Société foncière de Vaugirard », qui profitera, dès la constitution de la Société, de la plus-value acquise par les terrains depuis vingt ans.
La Compagnie générale de traction a passé avec la Compagnie de l'Ouest, et à des conditions avantageuses, un contrat pour la fourniture exclusive, pendant trente ans, de toute la force électrique dont l'Ouest pourrait avoir besoin. Il ne s'agit, pour le moment, que d'alimenter la nouvelle ligne électrique en construction qui va du Champ de Mars à Versailles.
L'usine située aux Moulineaux, aura une force de 8,000 chevaux et comprendra cinq groupes électrogènes. Il leur sera bientôt adjoint un sixième groupe, destiné à fournir la force motrice au chemin de fer de l'Exposition, dont la Compagnie de traction est l'entrepreneur.
6ünes d'oe
10 décembre 17 décembre
8uD'elsdoorn Estate, 12 75 12 25 Goldfields ordin,. 931 » 133 » Ferreira. 639 » 638 » Geldenhuis. 204 50 209 50 Langlaagte. 79 » 100 » Randtontein. 53 50 55 » Robinaon. 229 » 231 » East Rand. 155 50 160 » Transvaal Consol Land. 30 u 31 » Sheba. 31 » 35 » Mozambiqae; 5~ » 52 ·> Simmer and Jack. 43â n 1âr »
Le marché minier a montré toute la semaine de bonnes dispositions, malgré la légère diminu- tion de 10,000 onces qu'accuse la production totale du mois de novembre. Cette diminution, du reste, était généralement prévue, le mois de^ novembre ayant un jour ouvrable de moins que le mois d'octobre et plusieurs mines ayant souffert du manque d'eau jusqu'à ce que les pluies abondantes soient venues remplir les réservoirs. En somme, la production aurifère du Traàs? vaal se tient maintenant sur le pied de 420 millions d'or par an, et l'on a de bonnes raisons de penser qu'elle continuera à s'élever très rapidement pour atteindre 600 millions d'ici à deux ou trois ans. Il va sans dire que le nombre des mi» nes rémunératrices s'accroîtra en même temps,
DYNAMOS ARCS LAMPES CHARBONS
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< RÉSULTATS DU 1" SEMESTRE ) ctei Lettre* d'un Capitaliste.
VALEURS CANfaILLdBR Imars. cours uWd: dddriea de la 8ulna. i.33o 1:680 Eamplaara d Da: f.s~o 1.830 Forgoa dd Hord ot do Pfat. 1.330 1.385 D~utDlede Caoe6ier. 890 960 H66ldistins de Ftsamp, 3.950 6.000 Plaque.! Lumière. 6.000 7.500 CGrsic de Maparo. 3.!roD 4.500 Deléprovfeano. 7.700 9.100 Huta·Baakawa. 3.900 4.620 lirlooi·Rog. f.34o i.ô Q 6 Yorges do Sirreploak. 8.400 10.0Ôa
Comme on le volt les Lettres d'un Capitaliste s'en tiennent rlgoureuseraep.t aux valeurs s connues, classées et de négociation courante si beaux que soient les résultats acftuls, il ̃ est permis d'espérer que ia campagne i89S-lS99 sera au moins aussi brillante. En dehors 'des valeurs nouvelles qui mériteront d'être sljfialêes, voici un résumé des études préparées et qui paraîtront successivement CAMPAGNE 1898-1899
ttitumè dis (tildes qui paraîtront dans lus proclialnei J Lettres d'un Cai-îtÂliste
La Bnléprovlennc. La Huta Bankowa. ) La Dombrowa.
Le Cercle de Monaco. > Les Mines d'Or. i La Vélocitan.
> Forges et Cbajit.Méditerranêe.
r Deux Numéros sont envoyés gratuitement '· l sur imtstii M Directeur te LETTMS d'an CAPITALISTE ? *^tS«C S^, Hnf Csamartin, Paris.
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ce qui ne manquera pas sans doute d'exercer unf influence favorable sur la tenue des cours.
La Goldflelds est bien tenue à 133.
UEast Rand hausse à 160, venant de 155 50. On parle de la prochaine introdution de YAngelo à Paris à Londres, l'action est à 7 après 6 1/2. La production est passée de 6,902 à 7,298 onces. La Fermira est à 638, le dividende de fin d'année sera de 37 fr. 50. La production de novembre, a été de 12,568 onces, elle est égale à celle d'octobre.
La Geldenhuis Eslate s'échange à 210 50. La production de cette Compagnie en novembre a été de 12,842 onces contre 12,494.
La Langlaagte fait un bond, elle passe de 79 à 100, elle vient de déclarer un dividende de 15 0/0. Sa production de novembre, 12,329 onces, est eu progrès de 300 onces sur le mois précédent. La Randfonlein clôture à 55 et la Robinson Randfonlcin à 28. `
La Kleinfontein progresse de 72 à 76; le broyage de novembre a produit 5,747 onces, chiffre égal à celui d'octobre. On parle de la prochaine déclaration d'un dividende.
La Rand Mines se retrouve à 868. Elle vient de déclarer son premier dividende de 1 liv. st. On annonce, en outre, que le comité de Paris, saisi par les actionnaires d'un projet de division des actions, s'est mis en" rapport avec le comité d« Londres pour examiner la proposition. La Robinson passe à 231, sur la déclaration d'un dividende final de 11 fr. 25, ce qui porte à 20 fr. le montant des dividendes de l'année. La Sheba s'inscrit à 35. La production de novembre n'a été que de 4,229 onces contre 5,425 onces pour le mois d'octobre. La Compagnie annonce qu'elle a découvert une chute de minerai riche de 3 pieds de largeur dans l'étage n° 18. La Village Main Reef reste à 203 50. Les directeurs de cette Compagnie, qui avaient déjà distribué un acompte de 20 0/0, soit 4 shillings, à valoir sur le dividende de l'exercice en cours, déclarent, maintenant, un nouveau dividende complémentaire de 8 shillings.
La May Consolidated, introduite récemment à Paris, est à 96 50, elle annonce un dividende de 15 0/0, sa production est passée de 7,730 à 8,199 onces.
La Mozambique vaut 52. Cette Compagnie a pendant le premier semestre de 1898 des recettes douanières s'élevant à 946,000 fr. contre 749,000 francs pendant le. semestre correspondant de 1897, et le mouvement commercial a porté, pendant le même semestre, sur 40,833 tonnes contre 11,818 tonnes pendant le semestre correspondant de l'année précédente.
Divers
10 décembre 17 décembre
Tharsis.. 192 50 192 50 De Baers. 675 u 695 50 Laurium Grec. 92 u 90 Il
Les valeurs cuprifères sont sans grands changements avec cependant une tendance un peu meilleure. La Tharsis finit à 192 50,la Cape Copper à 129.
La De Beers continue son mouvement en avant, on clôture à 695 50 on a traité des primes pour fin prochain à 710 fr. et 714 dont 10 et 705 fr. dont 20 la prime dont 5 fin courant vaut 703 fr. Le Laurium Grec conserve une ferme tenue et une tendance marquée à s'améliorer encore, suivant les prévisions que nous avons faites. La New-Em?ralds gagne près de 20 fr. pendant la semaine, et s'inscrit à 80 fr. contre 60. Nous avons signalé ce titre il y a quelques mois, alors qu'il valait 40 fr. environ, et au moment où la conclusion de l'opération qui donnait, à la Compagnie la propriété des gisements de l'Oural, rendait son avenir plus certain. L'action de la Compagnie des Mines de fer do Rahhmanovha cote actuellement 747 50. Cette Compagnie se présente avec des éléments d'avenir sérieux. Sa situation, au milieu du développement énorme de l'industrie métallurgique en Russie, lui assure de faciles débouchés; à ce point de vue, d'ailleurs, les importants contrats qu'elle a en sa possession absorbent déjà plus de la moitié de sa production.
Dans ces conditions, l'action Rahkmanovha peut établir à des cours en rapport avec les résultats que l'on peut prévoir pour le premier exercice, résultats sur lesquels les cours actuels correspondent à un taux de capitalisation supérieur à 5 0/0. •'̃̃ À- CLEMENT
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