Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1896-08-27

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 27 août 1896

Description : 1896/08/27 (Numéro 5408).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k529614p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 03/03/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 80%.


SOMMAIRE

Mondanités.

Le Beau et l'Utile Opinions de MM. Carrière et Dalou.

JLes Souverains en chemin do fer.

intérieur Guillaume 11 vaincu par Hohonlohe. Un ami de Napoléon IH.

Micolas 11 à Vienne.

Feuilleton « Joies d'amour n, par Gyp.

mn)Mo D~îCîrmc 1

MmiM lAfiiMMM~ 1

MOUNET-SULLY ET Lt «BRÈVE DES FORGERONS" La Comédie-Française vient, dit-on, d'inscrire son répertoire la <?r~e des for~erots, et c'est âne hardiesse, car il s'agit ici non pas d'une pièce de théâtre, mais d'un simple monologue sous tonne de récit. Il est vrai que ces trois cents vers, isans réplique, contiennent toute une action dramatique, d'une émotion poignante, qui est peutêtre du « théâtre )' quand même, et alors la Comédie a bien fait.

C'est Mounet-Sully qui jouera le vieux forgeron et dira les vers de François Coppée, et ce m'est pas d'aujourd'hui que le célèbre tragédien a ~abantisedecerôle; il y a bien une trentaine ~'années, ou peu s'en faut, qu'il y songe, qu'il J'étudie et le désire.

La Grève des /0~6?'o~ date de 1869, toute de circonstance, au lendemain de la loi sur les grèves, elle avait pris sa place, dans un volume de poésies de François Coppée, à côté d'un autre petit poème dramatique, la -BgMedtc~o~, et n'aurait probablement jamais vu la rampe, si n'était survenu Beauvallet, l'ancien sociétaire de la Comédie-Française, qui fut jadis, au Conservatoire, le professeur de Sarah Bernhardt et aussi celui de ~Mounet-Sully, et ce fut grâce à lui que la Grève des/'or~'er&~s s'échappa du livre pour monter pur les planches.

C'est une curieuse figure que celle du tragédien Beauvallet, dont la reprise de Charles P77, au Théâtre-Français, a réveillé le souvenir, car il 4ut un Yacoub incomparable, et c'est une personnalité pittoresque et intéressante à étudier et, d'ailleurs, déjà oubliée à demi ) ce qui est le sort fatal pour les ombres fugitives que sont les comédiens, qui se reQètent-sur la toile de fond, ne laissant, derrière eux, qu'un souvenir vague et bien vite eSàcé. 0

De Beauvallet on se souvient à peine; il a joué cependant duranttrenteannées. 1~ premier emploi dramatique et tragique à la Comédie-Française, où il prit grande part à l'évolution romantique, ce qui ne l'empêcha pas d'être dans la tragédie classique, le partenaire souvent heureux de Rachel, qu'il domina même, une fois, dans Po~eMc~e, où le martyr chrétien s'éleva plus haut que Pauline.

Le procédé de Beauvallet chaque artiste a le sien était singulier et bien personnel. Il jouait surtout avec sa voix, qui était d'un timbra admirable, simplifiant l'art du comédien.il supprimait pour ainsi dire le mouvement de l'action, qu'il remplaçait par Fart de dire, les modulations et les éclats. Il jouait presque immobile, remuant à ..peine, ne donnant que les gestes indispensables, 'arrivant quand même à l'effet, malgré cette sobriété voulue, et l'impassibilité de son visage. t Se costumant avec grand art, il avait à la scène une distinction héroïque, qu'il perdait à la ville, où il se ressentait plus visiblement de son origine, qui fut l'échelle de peintre en bâtiment. Il avait, en effet, commencé la vie, brosse en main, .couvrant les murailles de teintes plates c'est .ainsi que cela se dit puis le goût de théâtre lui était venu, comme à tant d'autres, ce goût irrésistible, vocation sans pitié. Avec des origines diSérentes, ne semble-t-il pas que tous les artistes ont eu "la même histoire avec peu de variantes celui-ci étudia et s'instruisit luimême jusqu'à devenir presqu'un érudit, car il fut auteur dramatique, et commit plusieurs pièces, médiocres, il est vrai; puis, après avoir passé par tes théâtres de banlieue qui, en ce temps-là, étaient une sorte d'école, il avait débuté, et le succès était rapidement venu. Cette voix superbe, 1 qn'il maniait à sa volonté, lui demandant des éclats de tonnerre, ou des notes d'une douceurinËnie, étonna et charma, et comme, par surcroît, facteur avait du talent, il fit glorieuse carrière.

]

:1: 1

Lorsque l'heure de la retraite eut sonné, Beau- ] vallet jeune encore, et en pleine possession de < lui-même, ne voulut pas renoncer à son art, il chercha comme bien d'autres, comme en ces temps derniers Coquelin, à jouer en dehors de ia maison-mère, et sans difficulté, le ministre lui ~en donna l'autorisation. Il n'y avait donc plus qu'à .trouver un théâtre, ce qui n'était pas facile, son genre de talent le limitait. Il vint alors à l'Odéon, il joua quelques rôles classiques, entre autres, 'ie grand-prêtre Joad, dans ~~af:e, où il fut tout à fait remarquable; mais il était hanté par l'idée ,d'un rôle moderne, un rôle « peuple a, ainsi qu'il .le disait lui-même aujourd'hui, on dirait « réaliste », car il n'y a jamais que les étiquettes qui diS'èrent.

Les artistes sont tous les mêmes, lui disait le comédien Chilly, alors directeur de l'0déon. Tu veux jouer ce qui n'est pas dans tes moyens. Avec ta voix superbe, ta rigidité, ton Immobilité voulues, le répertoire moderne est fermé pour toi, il faut te contenter de la tragédie ou c du drame romantique. ï Et Beauvallet, nerveux et peu patient à son or- dinaire, sacrait, arpentant furieusement le cabinet du directeur, affirmant que s'il avait un rôle 'e peuple)) » il saurait bien en tirer les effets, me- s me avec sa sobriété tragique. seulement, où -était le rôle ? 9 0 s Unsoir,ilvintjoyeux,disantcommeArchimède, < j'ai trouvé)), et sortit de sa poche le petit vo- t lume de poésies de François Coppée, qui venait d de paraître chez l'éditeur Lemerre. <~ Voilà mon drame <f peuple », dit-il.

Mais, répliquaChilIyaprèsavoirlu,c'est une pièce de vers cela, un petit poème, ce n'est pas t' du théâtre. L ce n'est pas s Ça, c'est un drame poignant et terrible: .laisse-moi faire et tu verras. 1' Quelques jours après il jouait la Grève des /br- peroMs. i! L'effet fut considérable. Très simple, très tou- n chant et d'une grande réalité dans son action, ce poème un peu selon l'ancienne manière, mais sai- Bissant de vérité émue, est, en enet.dansses trois cents vers, un drame bien complet. On en con- Dait la situation, elle est, d'ailleurs, facile à rap- ''< peler en quelques mots Les forgerons se sont mis en grève, et un vieux compagnon dont la JSemme et les enfants crèvent de faim au logis dé. q sole, a provoqué,dans un cabaret,le meneur.etl'a tué, en une sorte de duel au marteau --il y a huit P' ~ours à peine, il y eut un duel semblable dans un pillage de la banlieue de Paris et le meurtrier, traduit en cour d'assises, calme, résigné, raconte à ses juges comment il a été amené à commettre ie crime, ne s'excusant pas, ne demandant ni P' .grâce, ni pardon, disant simplement la vérité. BeauvaUet, seul en scène, transformé en vieux et forgeron, s'adressant à des juges imaginaires, rusait le récit de sa voix vibrante, qui s'assom- P~ bnssait parfois, et le cœur se serrait alors qu'il I achevait sa terrible confession.

Mounet-SuIIy.tout jeune–il sortait à peinedu P~ 'Conservatoire et venait de débuter plein d'en- si thousiasme, suivait des yeux, l'oreille tendue, accoté contre un portant, dans la coulisse, les phases du drame, que Beauvallet détaillait avec un art admirable, et ce n'était pas lui le spectateur le moins ému. La (??~e des /b~e~~ fut de aneceat~o;sde suj~e, et pendant cent soirées, de

toujours à la même place, Mounet écoutait, étudiait, répétait en quelque sorte, prêt a jouer à son tour, si on le lui avait demandé.

<

Aussi, après vingt-sept ans, parvenu au plus haut degré de sa carrière, le tragédien a eu le désir de jouer ce rôle du forgeron, qui est, pour lui, comme un rajeunissement, et l'un des meilleurs souvenirs de sa jeunesse.

Paris n'aura pas, toutefois, la primeur de la création ce rôle, il l'a joué déjà, une seule fois, il est vrai, et avec quel succès, jamais on n'en vit pareil.

Ce fut, il y a deux ans et demi, au mois de janvier 1894, en Russie,à à Saint-Pétersbourg, sur la scène du Petit-Théâtre, le soir d'une représentation à son bénéfice. Il venait alors de donner la série de son répertoire ,B~M~, ŒMtpe, ./ZerMtMM, Antigone, .KM!BJ<M, le Cid, et, sous quelquesjours, la troupe devait partir pour Moscou. Avant le départ, il est d'usage de réunir en une sorte de représentation d'adieu, des actes choisis des pièces déjà représentées, mais pour donner plus d'attrait à la représentation, il fallait, comme l'on dit, « un clou », soit quelque chose de nouveau et d'inédit. Mounet proposa à son impresario de jouer la Gre~e ~es /b~eroMS. Il y a plus de vingt-cinq ans que cette idée me hante, dit-il.

Je trouve l'idée excellente, répondit l'impresario, j'y vois une seule difnculté le public devant lequel vous allez jouer ne comprendra pas, il faudrait lui expliquer ce qu'il va voir, il faudrait le saisir par un artifice de mise en scène, frapper à la fois ses yeux et son esprit, matérialiser en quelque sorte le drame qui n'est que raconté. Parbleu) nt-il au bout d'un moment'de réuexion, j'ai mon idée, j'ai, je crois, trouvé le moyen.

Qui est'?

Vous verrez.

Avant toute chose, il fallait se procurer le volume de Coppée; on battit la ville, ce fut en vain néant chez tous les libraire le temps manquait pour télégraphier à Paris.

Comme toujours, ce fut le hasard qui vint en aide.

Il avait pris cette fois la forme peu gracieuse d'une vieille Anglaise à grandes dents, dont les sourires ressemblaient à des morsures. La bonne dame habitait hôtel de France et possédait le volume au fond d'un cabas, sans doute elle avait cru que c'était une bible. On lui demanda de le prêter, elle consentit à le vendre. Cela valait quarante sous, elle en tira dix francs. Il n'y a pas de petits proSts ) Elle encaissa la somme et donna un sourire par-dessus le marché. Quand Mounet-Sully vint répéter en scène, pour la première fois, il trouva installé tout l'appareil d'une cour d'assises, avec les jugesjes avocats, le grefËer, le ministère public, les jurés, les gendarmes, la foule. c'était la mise en scène imaginée et promise, le drame devenait ainsi vivant, le monologue était compréhensible, il se faisait <f théâtre)). Et lorsque troisjours après, le rideau se leva devant le public, celui-ci, dès les premiers mots, comprit de quoi il s'agissait, la mise en scène l'avait frappé, l'avait, comme on dit « Mis dans l'action du drame. » La salle du Petit-Théâtre celui-ci, situé sur le quai de la Néva, grand, comme, chez nous, la Porte-Saint-Martin étincelait, ce soir-là les loges et l'orchestre occupés par une société des plus élégantes, des femmes en toilette habillée, toutes en cheveux; les hommes en habit noir, tenue de soirée; de ci, de là, un peu partout, des uniformes aux couleurs vives, relevées de dorures les grands-ducs assistaient à la représentation.

Le succès de la Grève des forgerons dépassa tout ce qu'on pourrait dire, et le tragédien y fut admirable. 0

Au baisser du rideau, la salle en délire applaudissait à tout rompre, tout le monde était debout, les femmes agitant leurs mouchoirs, les étudiants jetant leurs casquettes rondes sur le théâtre. C'est ainsi que là-bas s'exprime le maximum de l'enthousiasme.

La mise en scène avait on'ert quelques difficultés, on n'avait pu trouver ni costumes pour les magistrats, ni uniformes pour les gendarmes. On habilla les magistrats avec de vieilles robes de popes, sur lesquelles on avait cousu des épitoges en andrinople, ornées de peau de lapin blanc en guise d'hermine; on improvisa des gendarmes avec des uniformes réformés de douaniers.

:1<

Les costumes de la Comédie-Française seront plus exacts, mais ils seront certainement moins pittoresques; et retrouvera-t-on sur les bords de la Seine, l'émotion des bords de la Neva ? p Félix Duquesnel

Ce qui se passe

GAULOÏS-GUtDE

~M/OM~tM:

Déjeuner à la tour Eiffel.

Courses à Dieppe et à Neuitty-LevaHois.

Dîner-concert, satte des fêtes du Gr~ad-Hôte), 8 fr vin compris (petites tabte.<).

LA POUTtQUE

QUEL VILAIN BOURGEOIS QUE CE M. VAILLANT t M. Vaillant, député de Paris et collectiviste de quelque renommée, possède une coquette villa non loin du cabaret où se réunissent d'ordinaire les membres de son comité électoral.

Cette villa, fort bien meublée, est en outre ornée de bibelots artistiques -c'est la retraite d'un sage qui ne dédaigne pas un luxe intime. La semaine dernière, des cambrioleurs peu scrupuleux l'ont dévalisée.

Je dis « des cambrioleurs », parce que c'est le terme dont se servent les « capitalistes N pour désigner les citoyens qui appliquent à leur préjudice la théorie de « la reprise sociale ». Au fond, les malfaiteurs contre lesquels M. Vaillant a porté plainte sont des collectivistes trop pressés, qui refusent d'attendre l'heure désignée par les chefs du parti pour le partage des biens, meubles et immeubles que détiennent injustement les infàmes privilégiés.

M. Vaillant, qui est méthodique, réprouve leur impatience, et les défère sans vergogne aux tribunaux de son pays.

Il me paraît que le député de Paris donnerait un salutaire exemple, en félicitant publiquement ces précurseurs audacieux, qui devancent les temps ûxés par le destin pour le triomphe des revendications collectivistes. Ce ne sont pas des cambrioleurs, ce sont des pionniers, et le choix qu'ils ont fait de la villa Vaillant pour ce que l'on pourrait appeler les expériences de laboratoire, prouve, à mon avis, qu'ils ne manquent pas de discernement.

Mais que penser de M. Vaillant, qui fait appel au bras capitaliste pour protéger sa propriété individuelle ? 0

Lorsque Çakia-Mbuni voulut.prêcher le me- pris des grandeurs et des richesses, il descendit du trône de ses pères, abandonna tous ses biens et se condamna volontairement à la pauvreté. Je crois que le député collectiviste trouverait profit à méditer la vie du grand réformateur de l'Inde.

S'il prétend combattre avec autorité la propriété, qu'il commence par se dépouiller de la sienne.–L. DESMOULINS.

ÉEHQS DE PARIS

Monsieur le duc d'Orléans, accompagné du duc 1 de Luynes, est arrivé hier matin à Vienne et est descendu a. l'hôtel hnperial.

Le Prince a été reçu, à deux heures de l'aprèsmidi, par l'empereur François-Joseph. M. Hanotaux est rentré hier soir à Paris. Le ministre des affaires étrangères vient d'arrêter, d'accord avec le général Tournier, délégué de M. Félix Faure; les hauts fonctionnaires de la Compagnie de l'Ouest et le directeur de la Compagnie des wagons-lits, l'itinéraire pour le train impérial et le cortège de LL. MM. l'empereur et l'impératrice de Russie à travers Paris. Cet itinéraire, qui ne sera adopté que s'il est ratifié par le Tsar, est le suivant débarcadère à la gare Dauphine, avec construction d'un escalier monumental qui donnera accès au boulevard Lannes. Le cortège montera l'avenue du Bois-deBoulogne et, sans passer sous l'arc de triomphe, traversera la place de l'Etoile suivant la route dea voitures au retour du Bois, puis descendra l'avenue des Champs-Elysées.

:1:

Une dépêche de Pétersbourg que nous communique la Correspondance ~M~e, qui l'a reçue hier, nous apprend que, d'après ries dernières dispositions prises à la Cour, l'empereur et l'impératrice de Russie arriveront en rade de Cherbourg le 5 octobre prochain, entre neuf heures et dix heures du soir, et que, à leur débarquement, les souverains prendront immédiatement le train pour Paris.

Simple question.

Est-ce qu'on ne pourrait pas nettoyer un peu, a l'extérieur, l'ancien Hôtel-Dieu ? Tel qu'on le voit du parvis Notre-Dame, ce vieux bâtiment, souvenir démonstratif de toute la saleté des hôpitaux d'autrefois, apparaît misérable. Il n'est pas impossible, n'est-il pas vrai? que l'empereur de Russie ait l'idée de visiter, à son passage, l'église métropolitaine de notre capitale francaise.

Or, tous les souvenirs médicalement glorieux qui peuvent s'attacher au vieil hôpital, même désaffecté, de la Cité, n'empêcheront pas qu'il n'ait l'air, actuellement, d'un mendiant fangeux étalant sous l'ceil du public l'ignominie repoussante de ses purulences.

Quelques coups de pompe, s. v. p., et surtout des carreaux aux fenêtres!

BILLET DU SOIR

D'un peu partout « s'amènent à Paris les c/Mt~ela-chasse. C'est le moment.

Ce sobriquet aussi bizarre qu'expressif a été donné, il y a déjà quelques années, à une vingtaine d'hommes de tout âge généralement très adroits tireurs, en tous cas très passionnés pour l'art cynégétique, comme dit Prudhomme, et qui n'ayant pas de chasses à eux font la cour à ceux qui en ont.

Les «chauffe-ta-chasse~ sont de date relativement actuette. !ts ont poussé et grandi avec l'étrange passion pour ta chasse qui s'est développée depuis la guerre chez un tas de braves gens riches d'ancienne ou de récente date. D'aucuns ayant manié pour la première fois un flingot comme garde national avaient pris goût à l'escrime du fusil. Il leur a plu d'envoyer aux perdreaux le plomb dont ils n'avaient pas pu cribler suffisamment les soldats de l'empereur Guillaumé. D'autres tenaient simplement à faire de belles connaissances et its ont jugé avec clairvoyance qu'il n'y avait pas un meilleur moyen pour se pousser dans le monde que de posséder de beaux tirés, où l'on fait lever en moyenne un ami bien posé pour dix faisans. Les uns et les autres sont aujourd'hui payés de leurs frais d'élevage et des gardes par le plaisir d'avoir autour d'eux'des «chaufïe-ta-chasse~. Le~chauSe-ia chasser digne de ce nom est leur joueur de nûte, mais un joueur de ftùte jamais importun, riant de leurs bons mots et des mauvais, s'informant anxieusement de leur santé et du dernier état des sarasins et des luzernes, pleins de douceur pour eux et de douceurs pour leurs bébés, un ange du ciel en knickerbockers, quoi t Avec cela, comme je l'ai dit, bon tireur, permettant à celui qui l'invite de s'enorgueillir d'un plus beau tableau que le voisin. Vive le « chauffe-ta-chasse~ 1

Le GaM~s-Tourne.

Le Gaulois ne se contente pas d'être, à domicile, l'ami et, au besoin, le conseiller de ses lecteurs. Sa sollicitude les accompagne hors de chez eux; elle les suit dans leurs déplacements, en France et même à l'étranger.

A l'étranger, plus encore qu'en France, le compagnon le plus utile est un bon guide, clair, pratique, aisé à consulter. C'est M compagnon que nous voulons assurer à nos lecteurs.

Et comme la Belgique, avec l'Exposition qui se prépare à Bruxelles, sera, l'année qui vient, le but favori des voyageurs, c'est à elle que nous avons pensé tout d'abord.

Le G~M/o~-yoMr~s/e, guide du voyageur en Belgique, n'est pas seulement la nomenclature méthodique et complète des curiosités du pays où il escorte son lecteur. Orné de nombreuses illustrations en couleur, c'est un véritable album portatif où le texte s'anime de l'image des choses et des êtres qu'il dépeint.

Edité avec le goût le plus artistique, volume de luxe autant qued'usage pratique, le G'aM~oïS-ToMWs<e réalisera cette innovation tout à fait inédite d'être également à sa place dans une valise et sur la table d'un salon.

On a changé, hier, les plaques d'une partie du boulevard de Vaugirard, qui portera désormais le nom de boulevard Pasteur.

L'autre partie, celle comprise entre la rue du Château et l'avenue du Maine, reste boulevard de Vaugirard.

Le gagnant du gros lot.

C'est bien, ainsi que nous l'avons dit hier, M. Jouvel, négociant en chiffons à Dunkerqup, qui a gagné le gros lot de 500,000 francs du premier tirage de l'Exposition.

M. Jouvel n'est que le co-propriétaire du numéro 3,796 de la 14" série et le lot de 500,000 francs devra être partagé entre un syndicat de trois personnes M. Jouvel et deux de ses amis. M. Jouvel n'aura donc à toucher, pour sa part, que la somme de 166,686 francs 66 centimes. Ce n'est tout de même pas à dédaigner ) l On sait que Balzac, qui connut rarement la fortune, avait recours à tous expédients pour battre monnaie.

Pendant les représentations des Ressources de ÛK!s, à l'Odéon, il vendait lui-même ses billets d'auteur, s'imaginant que sa présence personnelle pourrait attirer le public et augmenter la vente.

A cet effet, il s'était installé au café Voltaire, au coin de la place et de la rue de l'Odéon, et là, tous les soirs, assis à un petit comptoir, il débitait, lui-même, sa marchandise celle-ci, d'ailleurs, n'eut que peu d'amateurs, car la pièce, qui fut une chute mémorable, disparut de l'affiche après un nombre très limité de représentations. La dernière qui fut donnée, un samedi, produisit la recette fantastique de « soixante-seize francs ?.

En ce temps-là, Balzac, qui avait parfois des fantaisies singulières, portait un habit bleu à boutons d'or guillochés, avec cette particularité que les boutons étaient en or massif, chacun d'eux représentant une valeur d'une cinquantaine de francs; mais il avait eu la précaution de faire faire en même temps une garniture absolument pareille de boutons en cuivre doré, de telle sorte que lorsqu'il était par trop gêné il enlevait un bouton en or et le remplaçait par son jumeau en cuivre.

Or, il avait compté beaucoup sur les droits d'auteur des Ressources de ÛM:MO~. Ceux-ci furent tellement misérables qu'à la dernière représentation il coupa son dernier bouton en or, et le célèbre habit bleu eut alors sa garniture de boutons en cuivre au grand complet.

Le château de Courbevoie, construit par M. de Fontanes, qui fut sénateur et grand-maître de l'Université, va être démoli.

Situé rue Victor-Hugo, à Courbevoie, il devint plus tard la propriété du baron Dupuytren, qui ~Ht premier ch;rurgien de Louis XVHI, et qui

offrit à Charles X, exilé, le tiers de sa fortune qu'on estimait à trois millions de francs. A la mort de Dupuytren, en 1835, le château fut vendu et fut acquis par M. Larnac. Sa veuve, Mme Larnac, dont la charité était universellement admirée, est morte récemment. Ce domaine, qui a une contenance totale de 45,000 mètres et qui est estimé 900,000 francs, possède un escalier en fer forgé d'un travail remarquable. Le parc en est magnifique; on y remarque un platane plus que centenaire qui n'a pas une tare et dont la circonférence mesure 3 m. 60 à sa base et 4 m. 20 à 1 m. 50 du sol les arbres de toutes essences, excepté le chêne, croissent dans ces jardins on y remarque également un petit oratoire placé sur un rocher et une glacière qui domine toute la propriété.

Le château appartient aujourd'hui à MM. le vice-amiral Zédé, au colonel Larnac, qui commande l'artillerie au Mans; à M. de Bouchemaux et à Mme Jers, héritiers de M. Larnac.

L'Exposition de 1900. Par arrêté du ministre du commerce, rendu sur la proposition de M. Picard, commissaire général, M. Edmond Moreau est chargé du service du contentieux de l'Exposition universelle de 1900.

Extrait d'une très intéressante lettre de M. Alphonse de Calonne, à propos de l'écho que nous avons publié hier, sur la mort de M. Brest. « Ce n'est pas M. Brest, mais M. Voutier, élève de première classe de la marine, qui vit le premier les morceaux brisés du chef-d'œuvre, et qui en signala l'existence en conseillant au paysan Yorgos de les mettre à l'abri. C'est Dumontd'Urville qui les vit plus tard sous cet abri. Une lettre de M. Brest lui-même, en date du 12 avril 1820, et que M. le marquis de Vogué a retrouvée dans les archives du consulat de France, à Smyrne.Ie prouve surabondamment '). M. Alphonse de Calonne désire fort justement que nous rendions à César ce qui appartient à César.

Nous le faisons bien volontiers.

Chaque jour amène sa surprise dans le monde des explorateurs. Voici qu'on annonce le retour en France de M. Maurice Versepuy et du baron de Romen, qui étaient partis au commencement de l'année dernière pour l'océan Indien. M. Versepuy a traversé l'Afrique de part en part. C'est un tour de force égal à celui de Livingstone, et accompli dans d~s circonstances exceptionnellement périlleuses..

Si certains artistes doivent leurs succès à l'usage d'une boisson spéciale prise au moment d'entrer en scène, c'est également à l'emploi de l'eau salutaire de la source Saiat-Léger que sont dus tous les succès, toutes les victoires remportées sur les maladies d'estomac les plus rebelles.

MOUILLES A LA MA!N

Je suis allé, hier, à la ménagerie, mais j'ai été bien attrapé. On avait annoncé que les lions déjeuneraient avec leur dompteur.

Eh bien ? `?

Eh bien t j'avais entendu ces mots dans le sens où on dit « Déjeuner avec une côtelette. )) Un Domino

MSEZ BEMSS&CMS! 1

Nous félicitons aujourd'hui le gouvernement, et nous le félicitons d'autant plus volontiers qu'il nous en donne moins souvent l'occasion et que nous avons à le féliciter d'un acte qui est en parfaite conformité avec les traditions françaises, la protection des chrétiens en Orient. Notre consul a fait savoir, en effet, aux autorités musulmanes de la Crète que si elles étaient impuissantes à protéger les chrétiens de cette tie, son gouvernement prendrait les mesures nécessaires. Nous avons la confiance que le Sultan, qui a déjà donné tant de preuves de sa haute intelligence et de sa vive sollicitude pour ses sujets de toute nationalité et de toute religion, saura faire exécuter ses ordres par des agents qui arguent quelquefois de leur impuissance pour ne pas répondre aux libérales intentions de leur maitre et laisser libre cours au fanatisme de leurs coreligionnaires.

Mais il est temps que cet état de choses prenne fin. L'Europe ne pourrait pas tolérer plus longtemps que des chrétiens soient ainsi massacrés chez elle, et que leur gouvernement ne puisse donner pour toute explication que l'impuissance de ses agents. Nous n'insisterons pas sur un sujet dont la conclusion se déduit d'elle-même. Nous félicitons donc le gouvernement, et nous le félicitons sans réserve, de s'inspirer de la vieille tradition de notre politique, qui a toujours fait notre force et notre gloire au dehors, et de prendre en main la défense des chrétiens de Crète, et nous l'engageons à montrer toute la fermeté, en même temps que toute la bienveillance possible, pour obtenir de la Porte une satisfaction nécessaire.

HtSTMRE i DE CHASSE i

t)0:MpO:tr~MOt ~0<t'6 chienne est WM~Ke. C'étaft à l'époque lointaine

Où le Mammouth avec le Renne

Paissaient sur les bords de la Seine Qui sentait bon.

Avec des petits airs tranquilles

La Nature entre des argiles

Faisait mijoter des fossiles

Et du charbon.

Le troglodyte en sa caverne

Menait une existence terne,

Ignorant jusqu'à la lanterne

De Boquillon,

Quand un jour, à la fin, malade

De ne souper que de salade,

Il rêva de ulet poivrade

Et de bouillon.

Avec une branche equarrie,

II s'en alla par la prairie

Rêvant déjà de vénerie

Cuite à l'ogaon,

Mais pour suivre un lièvre à la trace Ayant moins de nez que d'audace, II se donna le chien de chasse

Pour compagnon.

Après une journée entière,

Il revint couvert de poussière

N'ayant dedans sa carnassière

Qu'un vieux faisan,

Et plus tard autour de la table,

Rongeant sa carcasse indomptable, Un mangeur dit pour être aimable « Parlez-nous-en t ))

Il n'en fallut pas davantage,

L'autre raconta le carnage

De bêtes à poil ou plumage

Qu'il avait fait

Lapins, perdreaux, biches et caillea S'étaient perdus dans les broussailles, Qui devaient être des victuailles

Pour leur buu'et.

Il détailla telle prouesse,

Raconta quelques coups d'adresse

Accusant seul de maladresse

Le cauvre chien.

Qui soudain sauta sur la table

Et fit ce discours mémorable

(Les chiens en ce temps admirable Parlant très bien)

« Puisque l'on me traite d'andoùille, Sachez que mon maître bredouille, N'a pas même tué de grenouille

Quant au gibier,

Au faisan qui vous met en nage,

Bien trop avancé pour son âge Nous l'achetâmes au village,

D'un braconnier a

Vous vous doutez quelle tempête

Eclata soudain sur la bête

Qui longtemps garda de la fête

Un corps pelé.

Et depuis cette époque vague,

Même après la plus forte blague,

Les pauvres chiens, craignant la schlague, N'ont plus parlé t

Miguel Zamacoïe

C<9 Q~ j~

~M~~

CONVERSAHOS aVEC LE PRËSiDEHT D!J CONSEIL Luxeuil, 25 août.

M. Jules Méline, président du conseil des ministres, est à Luxeuil depuis cinq jours venu dans cette ravissante station de la Haute-Saône une sorte de Suisse revue et corrigée par Co- rot pour y trouver le repos et la réparation de forces dépensées dans la direction du gouvernement et dans les luttes parlementaires singulièrement aiguës qui précédèrent la clôture de la session, M. Méline vit ici dans une retraite absolue il n'a emmené avec lui ni chef de cabinet ni secrétaire; on ne le voit guère qu'aux heures des repas, accompagné de sa fille, ou sur les grandes routes, aspirant à pleins poumons l'air vivifiant des forêts et des montagnes qui complète si bien la cure thermale.

Le chef du gouvernement a bien voulu faire trêve à l'étroit incognito dont il s'environne en faveur du représentant du C~M~OM, et je veux résumer aussi fidèlement que possible l'intéressante conversation que j'ai eu l'honneur d'avoir avec lui

L& sitaa~tion politique

En dépit du congé que je me suis donné, m'a dit le président du conseil, je suis consciencieusement les événements d'intersession qui se déroulent dans le pays. Le voyage de Bretagne, que j'ai fait à la suite de M. le président de la république, fut excellent en tous points. Les paysans, les travai)leurs des villes et des campagnes, ont rendu justice aux efforts du gouvernement pour mener à bien l'œuvre de labeur et de pacification qu'il a entreprise.

)) Dans le Nord, le socialisme subit de rudes échecs et, là, le peuple se fait justice lui-même en maintenant haut et ferme contre les intrigues collectivistes les fortes traditions patriotiques des vaillantes populations de cette région.

)) La session des conseils généraux a été marquée, de toutes parts, par un calme parfait les rares vœux politiques émis proviennent uniquement des ennemis du ministère et ne sont qu'un écho atténué de l'agitation fomentée sous le cabinet précédent.

» La situation du cabinet me semble donc,de ce fait, consolidée, et j'ai le meilleur espoir que tout ira bien lors de la session d'octobre. Nous sommes des hommes de bonne volonté qui mettons tous nos soins à permettre à l'immense majorité du pays de travailler et de vivre dans l'ordre et dans la paix.

tje voyage dm Tsa.p

» Rien n'est encore définitivement arrêté quant aux détails du voyage de Leurs Majestés l'empereur et l'impératrice de Russie dès mon retour à Paris, c'est-à-dire dans une quinzaine de jours, les dernières décisions ~ont être prises. Je n'ai pas besoin d'ajouter combien je suis profondément heureux de ce grand événement je sais que la patriotique population de Paris prépare aux souverains une admirable manifestation d'enthousiasme dans laquelle se fondront tous les partis, et le gouvernement accueillera avec joie cette trêve des partis.

L'impôt sar lu rente

» Les déclarations fiscales que j'ai faites à Remiremont ont été tout naturellement vivement commentées dans la presse et dans l'opinion les uns ont voulu y voir une reculade, d'autres une accentuation de nos précédentes déclarations a la Chambre. La vérité est que je n'ai pas dit que j'abandonnais l'impôt sur la rente, mais $Me nous M'eM /'aM!0?M ~a.s MMe coMe!OM essentielle de j MO/rg 5?/~e~e /;MaMC!er rien de plus, rien de moins. L<e monopole de r&tcool

x Au sujet du monopole de l'alcool, dont M. Charles Dupuy vient, me dites-vous, de se déclarer le partisan, je reconnais que ce système est fort séduisant en théorie; mais est-il d'une appli*cation aussi facile que l'on veut bien le dire? '? Toute la question est là. On nous objecte volontiers que la Suisse se trouve fort bien de la mise en pratique du monopole de l'alcool; on pourra répondre qu'il est facile àlaSuisse d'acheter toute la production d'alcool de ce petit pays, alors que cela paraît bien difficile en France, où la production de l'alcool se fait sur une très vaste échelle. ))Pense-t-on qu'il soit possible d'éviter la fraude et qu'un producteur possédant chez lui un petit alambic ne soit pas en mesure d'échapper au contrôle enëctif de l'Etat ? Décréter un monopole, s'est bien; mais rendre ce monopole enëctif, lui faire donner son plein effet dans un pays aussi étendu, aussi actif au point de vue industriel que la France, c'est là que peut se poser le gros point d'interrogation. En tous cas, je le répète, c'est une question des plus intéressantes, que nous avons étudiée et que nous étudierons encore de très près, avec le vif désir de donner satisfaction aux légitimes désidérata de l'industrie et de l'agriculture.

La~ sa~atê de M. Mêline

? Enfin, pour rassurer ceux qui, avec une bonté d'âme dont je leur sais le plus grand gré, s'inquiètent de ma santé qu'ils déclarent précaire, je vous dirai ce que j'écris à l'instant même à M. Barthou, ministre de l'intérieur, pour lui donner de mes nouvelles. ))

Et M. Mé)ine me lit alors le passage de cette lettre encore inachevée dans laquelle il écrit textuellement K Ma santé est e~ce~gM~e J'ajouterai, si la déposition d'un témoin peut être agréable à M. Léon Bourgeois, que j'ai constaté moi-même l'excellent état physique de M. Méline et sa remarquable activité, le président travaillant de six heures et demie du matin à dix heures et de trois à sept heures du soir, sans préjudice des longues excursions qu'il fait chaque jour dans les villages environnants, où les paysans, qui reconnaissent facilement le grand pontife de l'agriculture, ne cessent de lui prodiguer de touchantes marques de sympathie et d'enthousiastes ovations qu'il ne cherche pas.

Au surplus, j'ai reproduit consciencieusement les intéressantes déclarations que le président du conseil des ministres a bien voulu me faire, en m'autorisant à les reproduire dans leur stricte authenticité. Il m'a semblé qu'elles étaient susceptibles d'apporter à la situation politique et économique actuelle une clarté et une franchise officielles dont on ne manquera pas d'apprécier la portée. GastoiL Pollonnais

Caston Pollonnaia

L L.

~A?c-~fM P~f/~e~ ..LE BARON JEROME PICHON

Lé baron Jérôme Pichon est mort hier, dans sa qua. tre-vmgt-troisteme année, en cet hôtel de Lauzun, quai d Anjou, qui avait été aussi l'hôtel de Pimodan, etqui était devenu une sorte de musée où s'entassaient de merveilleux trésors d'art et de bibliophilie.

C'est une curieuse physionomie de collectionneur qui vient de disparaître. Le baron Pichon n'était pas le vulgaire den.cheur de curiosités qui furète entou: coins pour montrer avec ostentation ses découvertes et ses richesses. C'était un amoureux de i'art, et il ne col. lectionnait qu'en grand seigneur et en érudit, pout instruire une cause obscure, mettre en lumière une œuvre ou un ensemble d'oeuvres émanant d'une même profession, 1 orfèvrerie ou t'émaillerie, les médailles ou les tapisseries, les incunables ou les beaux livres illustrés du dix-huitième siècle.

M n'emprisonnait pas ses trésors dans les vitrines il les prenait, les maniait, les étudiait, en cherchait la marque, l'origine, l'époque, se rendait compte de toute e chose sur chaque objet, et ne laissait rien à gtanet après lui sur le chapitre de l'érudition

De taille moyenne, P~ôt mince, un peu voûté, il était simple d'atture et de manières, très accueillant quand it s agissait de donner un renseignement technique ou de rendre service, mais fuyant les curieux et se détournant de la publicité. On te consultait de partout et à tous il répondait avec autant de sûreté que de bienveillance. Quand il s'agit de la fameuse coupe émaillée des ducs de Prias, dont personne ne voulait à trente mille francs, parce qu'on la croyait fausse, le baron ~n l'acheta et personne ne douta plus de son authenticité. Il faisait loi.

Il voulut bien nous faire voir cette coupe, quelques leurs après t'avoir achetée, mais en nous pr~an'h~ tamment de n'en pas parler dans la presse. C'était dans son cabinet de travail du rez-de-chaussée, tout plein de livres et de tableaux, au delà du salon blanc qui lui servait aussi de bibliothèque et de musée. Point de savant arrangement. Sauf les livres, qui étaient en ordre, le reste était placé un peu au hasard, et l'on sentait a~cedem~desordre l'effort persévérant de l'érudit qui s enfermait là pour travailler et non pour faire ad-

mirer.

Comme bibliophile, c'était aussi un connaisseur infaillible, et il n'avait d'égal à ce point de vue que M Paillet, conseï ter à la Cour. La Société des bibliophi'les français t'élut pour président, et quand it demanda. forces, ~'S~r ces fonctions, t.i Société des bibliophiles n'y consentit que pour le remplacer par Mgr le duc d'Aumale, et le P~-

dent honoraire.

:1:

"?. comte d'Armaillé pour reconnaître comme lui 'origine et la valeur d'un meuble, d'un ou il n'a pas eu d'égal dans l'h~toire de t orfèvrerie, si ce n'est Al. Germain Bapst. Deux fois dans sa vie était-ce caprice ou raison d'amateur qui veut rechercher autre chose que ce qui qui t'avait d'abord charmé r il vendit une cott~tion de livres rares, et plus tard d'admirables orfèvreries, dont les catalogues et les préfaces, rédigés sous son inspiration, sont plus précieux que jamais à consulter et intéressants à relire. Ne rappetient-its pas l'origine des poinçons de maitres ? N'indiquent-its pas les poinçons dus de maison commune ou d'originePQuant aux pièces d'or ou d'argent, pièces de vaisselle, pour la plupart, dont se composait cette seconde vente, qui eut ieu les .2 et i3 juin 1878, elles montraient avec éclat le goût °~ français q"' baient nom Pierre Alangot, Thomas Germain. Balin, Besnier, Au.. guste, Dany, Pau) Soulaine, Simon Bourguet, J-B Loir, Nicolas Delaunav, etc.

Il avait commencé à~coitectionner en t838; c'est dire qu'il arrivait au bon moment, et qu'il fut un précurseur. Il commença par les livres rares, puis il acheta des estampes, des dessins, des monnaies, et son coup ~T~ sûr que son Soût. Enfin, il coflectionna les bijoux anciens, l'argenterie, tout ce qu: avait à ses yeux une valeur historique ou artistique. et il était au premier tang parmi nos grands cotiez tionneurs qui ont bien mérité de l'art et aussi du pays ils ont sauvé les chefs-d'œuvrefrançais que ta Révolution avait dissimmés et avilis; ils ont relevé le niveau du goût public et ont développé les études archéologiques. Collectionneur! Le mot semble avoir pour le vulgaire, le sens de « spéculateur en bibelots ». Combien ce sens est éloigné de la vérité! Plusieurs se sont ruinés à ce métier de bénédictin, et quand on nomme des. cottectipnneurs comme le baron Pichon, la cottection disparaît derrière la qualité d'érudit et de savant. Sa place eût été à l'Académie des beaux-arts.

Sa mort est une grande perte pour l'art de l'archéologie.

Homme du monde par sa naissance, son éducation, ses alliances, te baron Pichon n'avait que des amis et des amis sincères. Sa douceur et sa bonté étaient absolues, et il n'avait pas de plus grand bonheur que de réunir autour de sa table, chaque semaine, ses enfants et petits-enfants, ses parents et quelques intimes. Et c était alors des causeries charmantes, où son esprit naturel se faisait jour aussi bien que ~on cœur. Sa mémoire était restée ndète, et il avait l'air de raconter avec une bonhomie charmante.

H va falloir quitter ces belles choses 1 C'était le cri du cœur de Mazarin, quelque temps avant sa mort, en passant mélancoliquement à travers ses galeries pleines des chefs-d'œuvre de l'antiquité et de la Renaissance. Il va falloir quitter ces belles choses t C'est le cri du cœur de tout collectionneur qui se sent mourir. Toutes ces œuvres d'art recueillies à grand'peine, réunies avec amour, contemplées si souvent, sont devenues une seconde famille

Eiles ont pris une vie, une expression; elles ont leurs souvenirs et leur histoire que sait le maitre et qu'il se ptait à répéter. Son âme s'est attachée à ces marbres, à ces tableaux, à ces encoignures, à ces chutes admirables. Peut-être erre-t-elle après la mort, dans la satte déserte, dans les vitrines, ou parmi les livres poudreux où se trouve encore le dernier sinet et la dernière annotation.

Il a fallu quitter ces belles choses

Mais non, c'est t'àme sereine et réconfortée par de meilleurs espoirs, que le baron Pichon s'est éteint entre ceux qu'il avait aimés par-dessus tout. Il avait travaillé pour l'histoire, pour les siens peut-être et, la ta. chennie,ilnes'esi plus souvenu que de la foi qui donne le beau immuable et suprême. Tout-Paris

Tout-Paris

9 PATRIOTISIB SELON

T'OI-.STOi

Un M. Paul Fournier injurie la France dant un journal d'outre-Rhin. Et ce n'est pas un Aile.mand, mais bien un Français de France. II est même méridional, ce qui permet de croire que l'expression a quelque peu dépassé sa pensée. H s'est battu hier avec uo de nos confrères de la Z~re ~~e et on trouvera plus loin le compte rendu de leur rencontre.

II n'y a pas très longtemps encore M. Fournier habitait la république argentine où il publiait un journal hebdomadaire. Ayant donné récemment ala.ReuMe&~M.c/tsun article sur la littérature hispano-américaine, qui a passé inaperçu, il a tiré un coup de pistolet en l'air, et sans doute le voici maintenant très surpris du bruit qu'il a fait..

Déjà, il y a trois ou quatre ans, un autre «jeune')) s'était avisé que le patriotisme était un « joujou )) et, à son gré, un joujou dangereux. Quelque peu fonctionnaire a la Bibliothèque nationale, on le pria d'aller chercher ailleurs son pain quotidien.

Est-ce besoin de se singulariser ou bien ces jeunes gens sont-ils sincères ? Ils ne sont pas anarchistes, ils ne sont pas internationalistes, ils sont pires que tout cela ils sont antipatriotes. Et, à les bien prendre, ils suivent tout bonnement un maître les idées qu'ils émettent ne sont pas leurs ce sont les idées de Tolstoï. x

La jRe~~e Ma~c~e a publié naguère plusieurs articles du comte Léon Tolstoï sur le patriotisme. J'ai eu tout naturellement l'occasion de m'en entretenir il y a trois mois avec Tolstoï, dans la visite que je lui fis à Yasmaïa-Poliana et je vois encore l'eifarement de ses yeux quand à cette question

Vous n'êtes pas dans ces idées ? R

je répondis

Pas du tout, et je puis vous afnrmer qu'~


n'est pas un Français qui professe que le patriotisme est une mauvaise plaisanterie. Tolstoï, qui ne parle qu'après mûre réflexion, se tut un instant, puis il reprit

Si pourtant vous aviez raison ? On ne comprend donc pas?. On ne veut pas comprendre?. Clemenceau a répondu à un de mes articles, e.t il s'est élevé contre mes théories. C'est pourtant un homme avancé, Clemenceau Si l'on ne s'entend pas avec des hommes eomma Clemenceau; avec qui s'entendra-t-on?. `- Avec personne en France.

.Oui, continua Tolstoï. Behel disait a Fribourg, jl n'y a pas si longtemps qu'on ne saurait parler du désarmement général, ni de la grève générale la France n'attendant que cela pour reprendre l'Alsace et la Lorraine.

)) Que voulez-vous que je vous dise, c'est de lafolie,.de la folie toute pure. Ne voyez-vous pas que vous allez contre l'idée essentiellement religieuse ? Ls Christ s.'dit: n Tu ne tueras point, a Le patriotisme, au contraire, dit « II faut tuer. )) Vous n'êtes pas chrétien, si vous oubliez les enseignements du seul vrai Dieu et de son uls Jésus-Christ.)) »

Tolstoï, on le voit, ramène le patriotisme à ceci un peuple rival d'un autre peuple se rue' sur lui,–ce qui est une compréhension au moins étroite du patriotisme. II estime que, en cas de guerre, celui-là est un vrai chrétien qui déserte la cause de sa patrie et refuse de tuer.

Vous voulez que je devienne un meurtrier et moi je ne le veux pas, parce que Dieu et ma conscience me le défendent. Faites de moi ce que vous voudrez, mais n'espérez pas me rendre complice de vos projets d'assassinat. Telle sera la réponse, nous dit Tolstoï, que feront bientôt tous les hommes, parce qu'aujourd'hui la conscience humaine se soulève contre la violence qui a écrasé si longtemps le monde.

Au fond, c'est la rébellion contre les pouvoirs établis que prêche Tolstoï. Cependant, comme il aime les saints Evangiles et qu'il les lit avec assiduité, il n'ignore pas que saint Paul a écrit & Que toute personne soit soumise aux puissances supérieures car il n'y a point de puissance qui ne vienne de Dieu et les puissances qui subsistent ont été établies de Dieu. ? C'est pourquoi celui qui s'oppose aux puissances s'oppose a. l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui s'y opposent attirent la condamnation sur eux-mêmes. »

Mais, à ces textes, Tolstoï oppose volontiers d'autres textes, du même saint Paul, de saint Jean, de saint Mathieu st de saint Luc, qu'il commente à sa façon. Si lui-même discute les Evangiles, qui donc suivra, leurs enseignements ? Il n'est pas jusqu'à ce mot de Jésus: « Rendez à César ce qui appartient a César; rendez à Dieu ce qui est à Dieu s, que Tolstoï n'envisage à sa façon: «Au souverain terrestre ce qui vient de lui la monnaie. A Dieu ce qui vient du ciel la conscience. Ne pas faire pour César ce que Dieu défend à la conscience. Ne pas tuer pour César ou pour la patrie, puisque Dieu !e défend. » Bien des personnes, dit-il, soutiennent que te patriotisme est bon qui consiste à n'avoir pas l'esprit de conquête du moins il ne peut se départir de l'esprit de conservation, c'est-à-dire que les hommes tiennent à conserver ce qu'ils ont une fois conquis.

» C'est l'origine même des Etats. On ne peut conserver les conquêtes que par des moyens de conquête, autrement dit par la violence et par le meurtre.

sLe patriotisme ne peut pas être bon.Pourquoi ne dit-on pas que l'égoïsme peut être bon ? Ce que l'on pourrait affirmer à plus juste titre, l'égoïsme étant un sentiment nature!, inné, tandis que le patriotisme n'est pas naturel, c'est un virus qu'on nous a inoculé. »

II n'est pas un patriote qui ne bondisse à la lecture de ces déclarations, ce qui ne saurait effrayer Tolstoï. Pourquoi un Français préférera- t-il à tout un Français, un Russe un Russe, un Allemand un Allemand ?

Simplement, répond Tolstoï, en vertu de ce sophisme qui fait que nous confondons ce qui est avec ce qui devrait être. Ce n'est pas ainsi qu'il fautcomprendre l'amour. L'amour doit être universé!. Nous devons aimer notre prochain d'un même amour et être indifférents aux origines, puisque nous venons tous de Dieu. Et s'il en est autrement, la faute en est à notre éducation, qui est mauvaise.

))Au contraire: le devoir de l'humanité, comme celui de tout homme isolé, consiste à étouffer ses préférences et ses antipathies, à les combattre et à traiter résolument les autres peuples, les hommes des autres nations comme des compatriotes. Considérer le patriotisme comme un sentiment qu'il est désirable de cultiver en chaque homme est absolument superûu. Dieu lui-même, ou la nature, a si bien enraciné ce sentiment dans nos âmes qu'il est devenu inhérent à chacun. C'est donc prendre un soin inutile que de chercher à l'acclimater en nous et chez les autres.

» Ce dont nous devons nous préoccuper, ce n'est pas du patriotisme, mais de" cette lumière qui est en nous il nous faut la projeter sur notre vie, que nous pourrons ainsi modiûer en 'a rapprochant de l'idéal qui est devant nous. » Or l'idéal qu'a devant soi tout homme éclairé par la vraie lumière du Christ, ce !est pas que ressuscitent la Pologne, la Bohême, l'Irlande, l'Arménie, ni que se maintiennent l'unité et la grandeur de la Russie, de l'Angleterre, de l'Allemagne, de l'Autriche il doit souhaiter, au contraire, la ruine de cette unité, de cette grandeur l'anéantissement de ces groupements oppresseurs et antichrétiens appelés Etats, qui entravent la marche de tout progrès véritable, suscitent de la sounrance chez les peuples qu'ils oppriment et assujettissent, causent ennn tout le mal dont souSre l'humanité entière. a

=i:

C'est de ces balivernes irréalisables et des sentiments étroits et méchants qu'elles font naître chez les esprits médiocres, au. lieu. des aspirations de paix, de liberté et d'amour, qu'ils engendrent chez un rêveur de génie comme Tolstoï, que procèdent les idées antipatriotiques de M. Paul Fournier et des jeunes sans-patrie, idées qu'il faut iuir comme la peste, car ne pas aimer sa patrie c'est comme ne pas aimer sa mère; une société où n'existerait plus l'amour de la patne serait commo une famille d'où aurait disparu l'amour Slial, elle se dissoudrait d'elle-même et rien n'y tiendrait plus.

Honry Lapauzo

MONDANITES

CHRONIQUE DE L'Ë1.E'3AMOE

La harpe, )a mando~ne, la guitare tendent à reprendre !ur place dans !e concert dss insirn'nents mondains. L'épinette, et'e-niéme, es: re-nisc en faveur et on la recherche de préférence a :out pour exécuter ies gracieux rondeaux de LuHi, de Hameau, tomes ces simples mélodies chères à nos a'icux e: dont ies accents nous charment encore. L'étude du v:o!on, du violonceiie tente aussi ies jeunes person:<s. et en dehors de quelques cé!ébr:tés m'jsicaics dont !e latent est tout fait hors ligne, on étudie !c piano maintenant beaucoup pius au point de vue de l'accompagnement que de {'exécution.

I) est certain que la musique gagne beaucoup à être exécutée sur les instruments pour lesquels elle a été écrite. Le génie du compositeur consiste à tirer tout Fertet possible des sons qui varient du tout au tout, se!on que l'on se sert d'un instrument a. corde ou d'un instrument à vent. C'est trahi:' !eur pensée que de transposer teur œuvre. On peut attribuer cette réforme des études musicales au goût des ouvrages classiques qui se répand de plus en plus parmi les fervents amateurs de fart harmonique.

LES AMBASSADES

Le duc de Mandas, ambassadeur d'Espagne à Pans, depuis quelque temps en viitégiature à Saint-Sébastien, qui devait rentrer hier à Paris, a été rappelé à Madrid par M. Canovas.

On croit que io duc de Mandas, qui est sénateur, a été rappelé pour prendre part au vote sur !cs projets Snamiers qui doivent venir en discussion ces iours-ci devant ie Sénat.

PARIS HORS PARIS

B~cH-Bttt/i'M. La fête des F)eurs qui a eu lieu hier a été un gro.. succès. Du reste, la semaine des -courses a amené un monde fou.

Reconnu, soit dans les allées de Lichtentaht, soit sur l'hippodrome d'Irfezheim

Prince le SaM-Wonnar, duchesse de Suth''r!aod, Mme de Scheeatshy, comtesse Andrassy, comtesse Moth, gënëralo ï'ojtchia, cojUe et comtesse TassUo Festetics, MM. Lafareue, de Longao?!)! baron de Saint-André, générât BonvilËer, comte U'Bri*n, baron Spriager. M. de Stoyanovsky, ttc., etc.

C/!<Gt<yo);. Avec te remarquable appoi~ qu'apporte t'éiément étranger à Châtet-Guyon, la station entre dans une période de prospérité qu< t'amènera, en peu d'années, à i'apfgée de sa gtoire. Parmi les arth'éesjournatiereSjCitoas:

Mme de LaCharIottrie, MM. A. et E. dePoligna.c.Mmede Lachassagne, Mlle de Sinçav, M. de Béhague. M. d'E3ront, M. N. de ChUty: baronne de PfeHe!, Mme E de Leymarie, etc., ctc,

D/fjt~pe. A l'exception de quelques journées, la température ne s'est pas montrée très clémente jusqu'à présent à Dieppe. H pteùt presque cphtinuette" ment. Malgré cela, tout le monde se remue, se divertit, s'amuse.

Le tir aux pigeons attire sur !a ptage un grand nombre de tireurs. Citons parmi !és ptus assidus comte Guy de La Rochefoucauld, baron de Dortodot, de Brémond, comte des Renaudes, comte de Museita, prince de Caraman-Chimay, prince Poniatowski; M~A. Maurice Bernhardt, Fisher.

Le prix de Dieppe a été partagé par te baron de Dorlodot et 'e comte Musetia pour la première place: te prince de Cariirnan-Chimaya obtenu la troisième place: les autres poutes ont ctc gagnées par' MM. Maurice Bernhardt, Fisher, de Dortodot, des Penaudes, Zootz. Le Casino, dont t'instattation est remarquabte, est chaque jour envahi par une foule étégante qui vient assister aux concerts, aux représentations théâtrateset aux autres spectacies de tous genres. L'Fft-M~t'f a été jouée hier, au théâtre, devant une salle comble. Les interprètes, Mmes du Mini! et Matvau, MM. Pau! Mounet et Lagrange père; ont été très applaudis. Hier, dans t'aprés-midi, bal d'enfants dans la sai'e des fctes le soir, au théâtre, )cs AfoH.~t~rcx <i!e la Rc'utC.

L'escadre, du Nor.J, conmiajidée .par l'amiral Regnauit de Prémesni), est venue mouiti.er dans la rade de Dieppe hier à une heure et demie. Une tempête étant signalée, les officiers ne sont pas descendus a terre pour assister au bal donné au casino en leur honneur et tes navires ont repris le large à six heures et demie du soir. La population a été consternée de ce contre-temps, car de grands préparatifs de fêtes avaient été faits en vain. 0

.Mb~f-Dore. Les touristes et tes baigneurs du .Mont-Doré voient !es fêtes se succéder.

Un assaut d'armes a été donné au théâtre, sous 'a présidence de M. le générât de France, commandant te ter corps d'armée. Les assesseurs étaient ie baron de Ladoucette, ancien député des Ardennes, et te cotone! de Vijiers. Les maîtres d'armes de Clermont, de R:om, du Mont-Doré et de la Bourboute ont été fort npptaudis. Deux gracieuses jeunes uites, AUies Cutcrrier, ont fait également une passe d'armes.

Une représentation extraordinaire de Z-Kc~ de Z.a/):McrMOor a permis d'apptaudir le ténor M. Cossira, Les pauvres n'ont point été oubliés. Un appel à la bienfaisance a été fait et permettra probablement de doter l'an prochain, même pendant t'hiver, le MontDoré de Sœurs gardes-matadcs. Une quête fructueuse a été faite pour cette bonne oeuvre par Mme ta princesse de Croy et le baron de Ladoucette.

On remarquait ces jours-ci au Mont-Doré, entre autres visiteurs

Duchesse do Bedfort. marquise de Croix, comtesse de Reculot, vicomtesse de Vilarmin, baronne de Ladoucette, générale comtesse de Jessé, comtesse de ChevigM, comtesse de PIoesquettcc, vicomtesse Amelot, comtesse de Ferré, baronne de Jouvenel, baronne de Canuran, Mmcs MaxwcUneddtf; Marne, do Tours Morin-Pons. de Lyon, etc., etc. Prince de'Groy, comte de.LancMtre. comte do Crcssac, M. Pavio, l'explorateur; M~r Marchai. M. Lcfcvre-Pontalis, vicomte Brosfdn de Mère, M. Ratkow-Rajnow, fds du maire de Saint-Putcrsboarg; comte de n!urM'd, vicomte Amelot, comte de Beaumont, cointe de Gonhmt-Biron, M. Fould, M.Laborie.comtedo Siluvago, baron Sipière,etc.,otc. ~oy~f. -,Le nombre des baigneurs et des touristes dans la coquette vallée de Royal, avec ses trésors d'eaux bienfaisantes, d'air pur, de frais bocages, d'excursions charmantes et des promenades pleines d'attraits, a atteint jusqu'ici un chiffre plus éievé que tes .années précédentes. Une société d'étitc est en ce moment à Royat, citons

M. Domicio da Gama, M. de Boisneury. R. P. O'DonneU, M. et Mmo Bérard des Glajeux, M. Bardoux, sénateur vicomte de Bussy. lord, iady et miss Cottcsioé, abbé d'AngcIy, comte de Borchgrave d'Attona, M. et Mme de La SaMif-rc, M. Paul do Chambray, M. A. de TaiHa.ndier, comtesse PIoësqueIIee, etc., etc.

Ze;')Mt!/<. Parmi nos compatriotes en villégiature dans ce délicieux coin du Valais, citons

Comte et comtesse de La Forest, M. etMmeQuontinBauchard, M. et Mme Le Dentu, marquise de Saint-Péru, comtesse Joltrain, marquise de Chauvclin, MM. SchcurcrKestner, comte de Ctapiers, de Fontenay, de Gaursac, capituinedcCivrieux, notre confrère Judot, etc., &t~

MARIAGES

Le mariage de Mlle Gertrude Vanderbi)t et de M. Whitnet, ministre de la marine sous la présidence de M. Cleveland, a été célébré hier à New-Port. Nous apprenons !es fiançailles de Mlle Elisabeth Cahen d'Anvers, nlle du comte t.ouis Cahen d'Anvers, et de la comtesse, née baronne de Morpurgo, avec le comte de Forceville, attaché au ministère des affaires étrangères.

Le mariage du comte Raoul de Sampigny avec Mlle Jeanne de Saint-Guiihcm aura lieu dans la plus stricte intimité, par suite d'un deuit de famille, à ta chapeUe des catéchismes de la paroisse Saint-FrançoisXavier. La messe sera dite par dom du Bourg, et la bénédiction nuptiale sera donnée par A{gr d'Hulst, recteur de i'Université catholique, tous deux cousins de la jeutK'. fiancée.-Les témoins seront pour le marié, le m&rquis de Longuet!, son oncle materne), et le comte de Sampigny, son cousin-germain~ et pour la mariée le baron de Courcel, ambassadeur de France, et le baron de Silvestre, son cousin-germain.

NOTRE ENQUÊTE

LE 81%JEAU sun L'UTILE

S S* S~E~~NS B~~P t )9B~BFBt! ?

B" ~~Ê!! FT B atTs~

!Lë- ~E. EL g L!~ asLE.

C~M~e~

OpittioM de M. Eagêne C&rn&re

Je pense que ce qui donne la sensation du beau dans l'utile est la subordination logique de la forme des objets ou des choses à leur destination. Chaque fois que l'artisan a eu cette conception, il a atteint l'harmoaie'que donne l'accord avec la vie.

C'est en travaillant pour le luxe seul c'est-àdire pour le superflu, en dehors des besoins de l'homme, par exemple pour garnir des murs dont le propriétaire n'a pas reçu de son éducation ou de son instinct le don de voir et ds comprendre la nature et celui de refléter dans les objetsqui l'environnent les habitudes de son esprit que les artisans ou les travailleurs d'art ont déformé et leur propre goût et, par surcroît, celui de leur clientèle.

Je dis cela pour l'art industriel. Je pense qu'il nécessite un entraînement de milieu. Un artisan ne peut concevoir la forme d'un meuble dont il n'aurait pas lui-même le besoin ou le désir. Si on a vu des pâtres sculptant des madones danles montagnes, on n'en a pas vu encore fabriquant un canapé ou une bibliothèque.

Les grands artistes, qui peuvent agir par l'instinct, créent des atmosphères de goût et de pensée, comme les poètes, et ainsi ils rayonnent mystérieusement sur leurs semblables et agrandissent leurs conceptions des formes de la vie. Cet exemple est frappant, comme vous le savez, est commun à toutes les belles époques d'art, où l'artisan était fécondé par les génies de son temps. Délaies belles formes de l'ameublement, gothique ou renaissance, jusqu'au dernier sièclePour le nôtre, je ne pense pas que l'artiste doive redevenir artisan, mais bien au contraire que l'artisan doit devenir plus artiste. Plus l'artiste verra le .BeaM comme but, M~e par lui même, plus l'artisan sera excité par cet exemple et voudra mettre une partie de ce beau dans son travail.

En résumé, mon cher Morice, que ceux qui se croient artistes cherchent à l'être le plus complètement possible qu'ils donnent l'exemple de la pureté de pensée d'art et le spectacle de leur sensibilité toujours en éveil; qu'au lieu de chercher à plaire au public ils soient conscients de leur rôle d'initiateurs et de la responsabilité de celui de corrupteur: par leurs œuvres, alors, ils serviront plus à l'émancipation et à l'élévation de l'esprit de leurs semblables que par toutes les théories possibles.

L'opintan do M. Daïom

Lcs~ intentions des modernes artistes qui s'efforcent de régénérer Fart industriel sont excellentes. Je doute pourtant qu'elles aboutissent avant longtemps à un résultat pratique. Beaucoup d'idées, pas une grande idée trop de tentatives, certes instructives et curieuses, mais sans une suffisante corrélation or, il importerait, pour quelque sécurité, que l'on procédât d'une idée générale vers les particularités. II en est aujourd'hui de l'art comme de toutes choses comme de toute la vie toute à la hâte I Voyez-vous, les hommes do cinquante ans ont vu de quoi être déconcertés, de quoi s'effrayc-r pourtant, aussi de quoi espérer. Ces vingtcinq dernières années seulement oifrent le spectacle, moins d'une évolution que d'un bouleversement.

L'art est chose de' réflexion, d'ordre incompatible avec cette hâte, avec la fièvre contemporaine. Les espritssontailleurs.Notredémoeratie est dans l'enfance–enfance turbulente'II faut lui laisser le temps de s'organiser. Toute la vie sociale, économique est aux prises avec le machinisme. Comment concilier le be~u et l'utile ? Comment concilier le sens ~ra~:Mo~Ke~ de la beauté avec la mécanique? La mécanique, c'est nouveau; c'e~i beau ou laid question d'appréciatioa, en

tous cas, elle est d'essence imperiectible c'est à prendre ou à laisser on peut difncilement contester /a &ee:t~e d'un steamer ou d'une locomotive, choses étrangères à l'art et auxquelles l'artiste ne peut rien.

On ne peut certes que féliciter M. Roger Marx pour l'initiative qu'il a prise d'une réforme des monnaies et timbres-poste. Eh bien ) pour les monnaies, sst fort difficile d'obtenir le résultat revs avec la y~a~e moderne. Les pièces ancien'nes avaient un re~ey sufûsant, qui permettait au graveur des enveloppes un certain gras de modelé et. puis ces pièces étaient frappées lentemet coup par coup, on ne se pressait pas. Aujourd'hui, avec le récent outillage, la frappe se fait d'un coup. II a fallu pour cette machine nouvelle un art nouveau, le rabais du relief jusqu'au méplat, lequel permet aussi l'entassement par piles. Le méplat comporte nécessairement des sécheresses et le talent de M. Chaplin n'y peut rien quoi qu'il fasse, ce sera toujours inférieur, et pour cause, aux monnaies d'autrefois. Remarquez pourtant qu'on s'est adressé, pour ces médailles/à des artistes connus –aux meilleurs on a pour une fois renoncé au concours 1 Ah les concours Vous avez vu celui des timbres-porte. Eh bien voyez résultat il est, à mon sens, très instructif. C'est la preuve qu'on ne peut sans. danger demander à quelqu'un, morne a un artiste, d'improviser une /b.rMM pour une cAose.

Uae belle époque, de belles choses, l'art, tout cela est indivisible. Un âge donne ce qu'il peut. Tout se tient, doit se tenir. Il faut de l'architecture, d'abord pour tout eo~MM il faut un coR~MC[M/. Le bibelot ou n'importe quel objet c'est du contenu qui doit garder son harmonie avec le tout, avec le contenant. Tel est le secret de tous fes s~ proprement dit, qui ~rocc~e~, se modulent, se succèdent, mais non plus ne s'improvisent pas, ne se créent pas. Cet enfantillage d'une recherche d'un style a notre époque ) Le style caractéristique du dix-neuvième siècle, mais c'est peut-être de n'en avoir point.

Apres la nature, le pays, la géographie, le milieu, lesmœurs.Iareligion,une certaine matière contribuent à la manifestation d'un style. Les Egyptiens eurent le granit, les Grecs, le marbre la pierre plus malléable se prête à l'inspiration des Gothiques, fouilleurs, psychologues, moins plasticiens, moins heureux, plus chrétiens. Notre âge rompt avec ces traditions. Quelle matière choisira-t-il ? Sera-ce le fer ? Il est permis d'en douter. On ce sait peut-être trouvera-t-on autre chose avant d'avoir expérimenté tout ce que le fer peut donner. On bâtit avec tout ce qu'on veut, ça dépend du prix; on construit encore avec la. pierre de taille, mais croyez-vous qu'on ait garde les secrets des coupes savantes des Gothiques et de la Renaissance qui permirent ces prodiges, ces cathédrales éternelles, inébranlables ? On ne sait plus couper, ni tailler. Il faut tout prendre, tout utiliser, ne rien perdre.

Jadis, on choisissait, on « ébousillait a la pierre, on en gardait le meilleur, les carriers savaient ce qu'il fallait prendre et laisser. Ils ne lo savent plus. « Question de facture )), me disait un contre-maître expérimenté. Et l'outillage aussi a changé.

Il en est de même pour toutes les industries. Ainsi, les prospectus partent d'une fonte dite « artistique a il n'y a que la fonte industrielle On fond des chandeliers, des pendules, des bustes. des statues, des canons de !a même façon. Il fut un temps ou le sculpteur modelait, inventait, interprétait en vue d'une reproduction spéciale, d'un type voulu. Aujourd'hui, l'industriel propose pour n'importe quel sujet, n'importe quel genre et n'importe quelle qualité de reproduction. Comparez les bronzes anciens, d'une si belle patine, avec nos statues enfumées.' Et la sculpture ? N'est-ce pas la fille aînée de l'architecture ? Elle doit être la saillie, l'accent ordonnant le rythme total. C'est la complémentaire. Mais encore à ce contenu, quel contenant ?

Ah ) revenons a l'architecture, c'est le point de départ. C'est l'abri, l'habitation, la maison, le calais, enfin le temple;'c'est l'art; protecteur où îes arts protégés doivent trouver leur place. Il faut un abri commun à la grande communion des hommes, des êtres et des choses. La sculpture, la peinture, etc., c'est l'embellissement de l'abri, sa décoration t

Les esprits, tout au verbe depuis la Renaissance, ont perdu le sens du contenant, de l'architecture c'est pourquoi ils sont errants. Oui, nous errons.Laissons faire. Le verbe précède, l'esprit procède en dépit de nous-mêmes. Le verbe est trop puissant, l'art s'en ressent il n'a point de sécurité parce que point d'abri. Et pourtant, voyez-le parfois conquérir cette sécurité et l'éterniser voyez Wagner Il rêva pour son œuvre, pour sa musique, un théâtre, un eo~~e~a~~ et voilà Bayreuth

Ne blâmons pas tant nos architectes on ne se les représente pas assez aux prises avec les adjudications, les commissions, toute la bureaucratie artistique. Et à cet état d'j choses, le ~ministre ne peut rien.

Un ministre ne pourrait pas fermer la manufacture de Sèvres.pas plus que l'Ecole des beauxarts, ni les Gobelins, ni Beauvais. où cependant ta production coûte le double que dans l'industrie privée pour faire moins bien.

II n'y a que l'individu qui compte est-ce pour cela qu'il ne compte pas? 1

Et, en eftet, comment se faire entendre ?

:1:

Bouchardon a pu seM~ faire la fontaine de la rue de Grenelle. Aujourd'hui, il faudrait nécessairement conner le même travail a neuf sculpteurs, puisqu'il y a neuf figures. Quel directeur des beaux-arts oserait donner les douze panneaux d'un monument à décorer à moins de douze peintres?

Il reste l'intérieur, le chez soi, l'en soi. L'artiste se fera de plus en plus solitaire, longtemps encore.

Est-ce sa condamnation? Pourquoi? Il y aura des artistes tant que l'art sera et l'art ne peut mourir.

Momentanément, il sommeille.

Inutile de le tirer parles pieds, sa léthargie est profonde. Ça durera ce que ça durera. Ce n'est pas la première fois que cela arrive.

L'art, c'est un luxe trop coûteux. C'est la ruine aux yeux de l'économiste. L'art on a bien d'autres choses à penser.Les grands esprits le considèrent comme le but, la Qoraison d'un état social, un total, ? ~ewo~K6K7e. Or, je vous l'ai dit, notre société est en pleine enfance. Est-ce de vieillesse? Est-ce une aube nouvelle ? La laideur de ses aspects témoigne précisément des laideurs de son organisme. Mais c'est ua beau malade la lutte est énorme, la souffrance est algue, de cet enfantement, de cet avortement peut-être. Je crois avec Proudhonque «nous vivons dans a une ère génésiaque où tout s'élabore, où rien M de ce qui se produit ne durera. M.

En résumé, pour l'instant, nous sommes e<~ Mtargre, nous autres artistes. La vie a préalablement d'autres besoins, plus urgents que nos rêves et nos réalisations ces dernières, au reste, s'en ressentent. Que parlons-nous de beauté, de décoration t Hé, cet Age est sans abri.

Laissons-le construire sa maison. Tout le monde souffre, pleure de froid et de faim dehors toute la vie n'est qu'extérieure, errante. Elle désire le foyer, le recueillement, l'intérieur. Et qui sait ? La Maison du Peuple, la mairie, cette chose si petite, encore embryonnaire, peutêtre sera-ce un jour le palaisoùchauterontles poètes, où les artistes pourront enfin réaliser leurs rêves.

Alors seulement nous interviendrona.

Mais nous n'y sommes pas. EMes sont lointaines ces espérances.

(A sMtï'reJ C. M.

LES

SOUVERAINS 1 EN CHEMIN BE FER

Intérim

On comprend avec queiie minutie le gouvernement français se trouve obligé d'étudier dans les moindres détails, de concert avec les personnalités compétentes, la question de l'arrivée à Paris des souverains de Russie. Que d'encre a déjà fait couler à elle seule l'organisation probable du train spécial danstequetdoiventmonter, en descendant de !eur yacht le .S~Ma~, Leurs Majestés, les hôtes de !a France ) 1

Ce n'est pas une mince affaire, en vérité, que de préparer avec minutie, av<e soin et aussi avec te bon goût que l'Europe envie beaucoup plus à Paris que son. administration tout ce dont se composera l'aménagement impérial. Et d'abord comment sera composé le train dans tcquet ie 5 octobre monteront les souverains de Russie, lorsqu'ils auront touché la terre française dans notre beau port de msr P

A ce sujet, nous avons puisé, hier, aux meilleures sources, des renseignements circonstanciés. H est d'ores et déjà décidé que l'empereur Nicolas !I et l'Impératrice feront te trajet de Cherbourg à Paris dans ta nuit du 5 au 6 octobre, et arriveront à )a porte Dauphin )e matin, vers huit heures. Ensuite, il n'est pas moins certain que le train impérial, aménagé par tes soins du gouvernement, se composera d'un nombre de wagons très restreint. On s'est hâté d'annoncer que ia Compagnie de l'Est fournirait tes deux wagons qui ont jadis servi au président Carnot et qui avaient été spécialement construits pour le défunt Président, ces voitures devant être transformées à l'intention de nos h6tes. On avait également raconté et nous nous sommes fait l'écho de ces bruits que d'autres Compagnies fourniraient chacune un wagon.

La vérité, c'est qu'à l'heure actuelle des ouvriers, sous !a direction d'ingénieurs habitués à la décoration intérieure ?t extérieure des trains de luxe, sont en tj'ain de pousser avec hâte les travaux d'installation du train impéria!. Le train comprendra environ cinq o!: six voitures, avec un fourgon, et sera trainé par deux locomotives. Y monteront l'Empereur et ['impératrice, accompagnés de leur suite immédiate, composée d'environ douze personnes, sans compter ies domestiques. De plus, M. Félix Faure y aura également un wagon, qu'on construit à l'heure actuelle et qui sera suivi d'un autre destiné aux ofnciers de sa maison militaire sa suite, en en'et, sera aussi exactement que possible du même nombre que celle du T~r.

Le wagon dans loquet voyagera ie Tsar appartenait jadis à un souverain qui règne sur un Etat voisin de la France et qui était notre note il n'y a pas encore bien longtemps- L'appartement de l'Impératrice sera aménagé tout près de celui de l'Empereur et sera, on peut en être sûr, d'un goût exquis. Tout le train sera peint à l'extérieur d'une couche de couleur vert clair. M. Félix Faure arrivera donc avec nos hôtes à Paris dans un v/agon-salon qu'on prépare depuis quelque temps et que le président de la république a manifesté le désir de pouvoir inaugurer en se rendant aux manœuvres d'Angoulëme. Mais on n'est pas sur de pouvoir déjà le livrer à ce moment.

Tous les souverains d'Europe ont leurs trains spéciaux, qui leur sont exclusivementréservés et qu'ils ont fait construire d'à près la dernière formule de ta commodité etdu confort pour Ieurusagepersonnel.GuiHaume!I,qui se met en route avec une étonna-nte facilité, qui a déjà visite l'Europe en tous sens, sauf la France, possède un train qui est un modèle, sinon de goût parfait du moins de commodité luxueuse. Son train se compose d'une terrasse, d'une antichambre où se tiennent à tour de rôle ses aides de camp, d'un cabinet de travail, de sa chambre à coucher, contiguëà celle de l'Impératrice, –d'un salon de réception, du bureau où il écoute les rapports, du salon etdelachambre à coucher de son chef d'état-major militaire, le général de Hankc, et de son chef de cabinet civil, M. de Lucanus.

L'appartement de l'Impératrice se compose d'une terrasse, d'un immense salon tapissé en blanc et rosé, se [rouventaccrocitésdes tableaux psints pardesmaitres allemands et représentant des membres de td famille impériale, Guillaume 1~ Frédéric 111 et les souverains actuels.

En~n le fit à colonnes où repose l'Impératrice est en chêne contigus à sa chambre se trouvent les chambres de ses dames d'honneur et de ses femmes de service. De plus, un wagon du train impérial allemand est réservé aux jeunes princes, un autre aux fonctionnaires supérieurs, un quatrième à la police personnelle de l'Empereur, un cinquième aux chefs de train, un sixième aux cuisines impériales.

En tout, j'ai compté récemment à Berlin douze wagons à huit roues. A l'extérieur, le train est peint en bleu de ciel. Le prince Henri, frère de Guillaume II, ne possède qu'un modeste wagon-salon, comm°, du reste, tous les princes allemands.

=~- :t.

La reine Victoria d'Angleterre possède également un train spécial peint en gris et construit à son intention, il y a une dizaine d'années, par ta maison Pultmann de New-York. On sait que lorsqu'elle voyage en France officiellement, la Reine fait usage d'un wagon spécial, dans lequel elle est entourée de ses secrétaires et de ses ndèles Ecossais et Indiens.

L'empereur d'Autriche possède un train spécial de même l'impératrice Elisabeth. Les souverains ne voyageant pas souvent en même temps se sont fait construire deux trains, il y a bien longtemps de cela.

Quant à l'empereur Nicolas II et à la Tsarine, ils se servent actuellement du train spécial d'Alexandre III il est peint en gris. L'Impératrice douairière avait fait usage lorsqu'elle vint en France au commencement de l'année pour rendre visite à son jeune fils l'héritier présomptif du trône de Russie, d'un wagon faisant partie du train impérial. C'est dans ce wagon que monta M. Félix Faure à la station de Frouard pour saluer l'auguste veuve d'Alexandre 111 à son retour en Russie. On sait que les lignes de chemin de fer russes sont plus larges que les autres lignes européennes. C'est ce qui a empêché jusqu'à ce jour les trains impériaux de franchir la frontière: heureusement, grâce à l'intervention d'un ingénieur français, on a trouvé moyen d'adapter les wagons russes aux autres lignas européennes mais l'opération demande du temps,et c'est pourquoi les souverains de Russie arrivent aujourd'huià vienne dans le trainimpérial autrichien qui est prêt à les recevoir à la frontière.

En France, il n'existe pas de train présidentiel spécial. Les wagons servant aux déplacements de M. Félix Faure peuvent être loués par n'importe qui a le moyen d'y mettre le prix. Sous l'Empire, l'Orléans et l'Ouest possédaient seuls un train impérial et le prêtaient aux autres réseaux en cas de besoin les six voitures dont il était composé étaient d'une grande richesse et particulièrement confortables. Elles comprenaient un grand salon pour l'Empereur et sa suite, un autre grand salon pour les réceptions, ce dernier tout en glaces; une salle à manger, une chambre à coucher pour l'Empereur, une chambre à coucher pour l'Impératrice, une autre pour le Prince impérial.

Les tapissiers et les décorateurs de l'époque avaient rivalisé de goût pour capitonner et embellir les voitures du train impérial. Lassé d'entretenir coùteusement ce matériel sans emploi, l'Ouest le vendit à la Turquie, il y a vingt ans. Quant à la Compagnie d'Orléans, elle a patienté jusqu'à ce jour. Et on peut voir les carcasses des wagons aSectés à ta salle à manger et aux chambres à coucher de l'Impératrice et de son Uls gisant, délabrées, misérables, au dépôt de ta Souterraine. Quant au mobilier, il a été disséminé on n'a conservé que le lit de Napotéon 111.

Seul, en erfet, le wagon de l'Empereur a été maintes et maintes fois reverni et ajouté pour nos Présidents aux autres voitures de luxe de la Compagnie. Ah si on avait su que te Tsar allait venir nous voir'

Marcel Hutin

–<a>

UN AMI

DE

NAPOLÉ III

Le comte Arese, d'après des documents inédits t&' Le comte Joseph Grabinski consacre dans leprochain numéro du. Cor~c&pOM~a~une très substantielle étude au comte Arese, qui fut, on le sait, un ami intime de Napoléon III, de son enfance à sa mort. Arese était à Gênes quand il apprit l'élection à la présidence du prince LouisNapoléon.

Naturellement les ministres de Charles-Albert q~ji connaissaient les relations affectueuses du président et du comte Arese, firent appel à celuici. Ils le chargèrent, d'une double mission auprès de Louis-Napoléon il s'agissait d'abord de le féliciter, ensuite, et surtout, d'obtenir qu'il fit quelque chose en faveur du Piémont.

M. Drouyn de Lhuys, ministre des affaires étrangères, ne pouvait, quant à lui, encourager la politique belliqueuse du Piémont. De même le Prince-Président se garda de tenir un langage autorisant des espérances que ni l'Assemblée nationale iii le ministre n'approuvaient. Cependant Arese, en revenant à Turin, était profondément convaincu que, le jour où LouisNapoléon serait le maître en France et n'aurait plus à rendre compte de ses actes à une Assemblée, il n'oublierait pas ses engagements de 1837. Sur ces entrefaites, le Piémont déclara la guerre à l'Autriche et vit son armée écrasée à Novaro. Le moment eût été mal choisi pour intervenir en Italie. Néanmoins, le comte Arese espérait toujours, et les lettres que lui écrivait le docteur Conneau étaient bien faites pour le laisser dans cet état d'esprit. Le comte Grabinski cite cette lettre de Conneau

J'ai tardé à t'écrire parce que vraiment j'avais le cœur opprime. L'Italie, et Rome surtout, me tenaient dans de continuelles angoisses. Ce siège fait par des Français, quoique j'en comprisse le but, me tourmentait beaucoup cependant, parce qu'il mettait en conflit deux peuples si faits pour s'aimer et se défendre. Espérons qu'après !a reddition de Rome tout s'arrangera. Je t'assure, mon cher ami, qu.a j'aurais eu. plus de plaisir à avoir une autre fois le choiera que de voir les Français et les Italiens aux prises. Je suis Français parce que les circonstances m'ont fait tel, mais je sens qu'au fond du cœur je suis, j'ai été et je serai toujours Italien. Plus je vois les choses de près et plus je suis dégoûté, plus les hommes me deviennent antipathiques. Ceux qui vous attaquent, comme ceux qui vous défendent, sont des hommes d'un caractère vil (dt pt~ <ewpra).

Peut-être les socialistes doivent être considérés comme le parti qui est le plus à craindre à cause des horribles doctrines qu'ils professent et de l'avenir terrible qu'ils préparaient à la France et a l'Europe, s'ils eussent réussi; mais, d'autre part, je vois si peu de vertu dans les soi-disant modérëa, je vois tant d'égoïsme, tant d'exagération à vouloir faire prévaloir leur parti et leurs intérêts que je n'ai aucune confiance en eux. Parmi tout cet essaim d'hommes

corrompus et égoïstes, je ne vois qu'un seul homme que j'estime et que j'aime, et c'est notre prince. Oh l s'il pouvait, combien la France et notre Italie seraient changées t Mais il lui faut traîner à sa suite une foule de mauvaises gens (MMŒ ca<g)'ca tH ~e~~tcctn) si eHcroMtM dans leurs habitudes surannées, qua tout ce qu'il propose de bon trouve un obstacle insurmontable dans les agents ou est annuté par l'addition d'une foule de détails et de mesures les plus contradictoires.

Mon bon ami, combien j'étais plus heureux en prison qu'à la Présidence Alors je croyais les hommes bons et désintéresses, et maintenant je les vois tels qu'ils sont, vils, égoïstes et lâches. Tous les amis du prince se ressentent plus ou moins du. sale (.so~ro) contact des personnes qui les approchent. J'entends souvent sortir do certaines bouches des principes et des idées qui me font frissonner; si ce n'était par égard pour le prince, j'aurais pris le parti de quittar Paris et de me retirer dans un endroit éloigné, je n'aurais pu entendre parler ni de politique ni d'aucune chose semMabIe. Mais laissons* de côté un tr:l sujet. Espérons encore, parce que si l'esprit dos sommités est gangrené, il y a. encore dans la massa de ]a nation assez d'honneur et de vertu pour nous permettre de no point désespérer entièrement ds l'avenir.

Quand survint le 2 décembre, !e comte Arese écrivit à Napoléon III. Nous n'avons pas sa lettre sous les yeux, mais nous savons, par la. minute qui est restée dans ses papiers, que c'est un feuillet « plein de ratures, de phrases profondément modifiées, de changements de pensées )). Arese était visiblement gêne pour approuver pleinement son ami. L'Empereur comprit l'état d'esprit du comte. Pour le ramener il lui écrivit Elysée, le 16 décembre.

Mon char Arese,

Votre lettre m'a fait grand plaisir comme tout ce qui me vient d'un ami comme vous.

Vous savez que ce que j'ai fait l'a été on vue d'éviter à la France des années de trouble et de lutte. Je suis heureux de penser que mes efforts et ma conduite sont appréciés par les opinions les plus diverses. Fais ce que dois, advienne que pourra.

Vous savez combien je serais heureux de vous revoir lorsque vous reviendrez à Paris. Le succès ne e me fera jamais oublier ''ami des temps de l'infortune, qui traversait la mer pour me porter des consolations.

Adieu, a revoir,

Croyez à mon amitié,

Louis-NAPomoM.

Napoléon III n'oublia pas davantage les promesses d'antan, et l'on sait avec quelle ténacité il poursuivit l'exécution de ses projets de 1831. Le sentiment public en France était défavorable à la guerre d'Italie. On en trouve la constatation dans une lettre que l'Impératrice écrivait plus tard à Arese

JetravaiHetantquojepuisa. devenir Italienne. Ne craignez-vous pas de prouver à l'Europe que lo métier de rédempteur est un métier de sots ?. L'Empereur m6me a été un instant contre le sentiment do son propre pays, et i' lui a fallu raviver des sentiments de générosité et de gloire pour faire accepter à ce pays, encore fatigué des duras épreuves par lesquelles il a passé, une lutte dont la reconnaissance était le seul bien à attendre et dont un revers aurait pu Je frapper cruellement.

Après I'M//<~M~M~ au roi de Sardaigne et le passage du Tessin par les troupes autrichiennes, Napoléon 111 intervint. Arese fut chargé de le recevoir à Gênes.

Il est inutile d'insister sur l'émotion que ressentit le vieil ami de Napoléon III en allant a sa rencontre, au moment ii descendait en Italie pour réaliser précisément ces ptans politiques que les daux personnages avaient discutés, et on peut dire aussi, préparés en exil, à Arenenberg et à New-York. Ce qu'il importe de dire, c'est que les premières paroles de Napoléon III a Are.~e prouvent clairanisnt la maladresse et l'incapacité du cabinet do Vienne « Mon cherArese, s'écria l'Empereur en débarquant a Gènes, nous devons ramorcier Dieu d'avoir permis à l'empereur d'Autriche de passer le Tcssin, car autrement comment uurais-je pu être ici? ))

Areso accompagna le quartier impérial jusqu'à la bataille de Magenta. A ce propos M. Bonfadini, qui a écrit l'histoire du comte Arese, raconte que ce dernier se trouvant aux Tuileries en 1S64, l'Empereur le présenta au maréchal de Mac-Mahon.

Le maréohals'éeria aussitôt: « C'est a vous, monsieur le comte, que je dois mon titre de duc )) Voyant la surprise du comte, il lui raconta que, ayant passé la nuit du 3 juin 1859 dans une ferme da Robecchetto,ct ayant entendu le canon le matin a l'aube, il avait demandé aussitôt un guide sûr pour se porter avec ses troupes la où l'on se battait qu'on lui avait onert un individu du pays, auquel il demanda qui il était. Il eut pour réponse <( Je suis le régisseur du comte Arese ?. « Ce nom, ajoutait le duc de Magenta, m'enleva tout soupçon; de telle sorte que, me confiant entièrement à un tel guide, j'arrivai a temps à Magenta pour combattre et décider la victoire )). U

=!:

Des froissements survinrent, dès la paix de Viltafranca, entre l'Italie et Napoléon III. Cavour, qui lui reprochait de n'avoir pas tenu tous ses engagements, donna sa démission et fut remplacé par le ministère La Marmora-Rattazzi. Les journaux attaquaient l'Empereur, qui s'en plaignit a Arese.

Biarritz, le 3 octobre 1859.

Mon cher Arese,

J'ai reçu les lettres originales que vous m'avez envoyées.

Je vous écris aujourd'hui pour vous communiquer un des nombreux rapports que je reçois d'Italie et qui, tous, dénotent lo manque de fermeté du gouvernement piémontais. On no régénère pas un peuple avec des lampions et des Quurs il faut de la fermeté et de la justice. Comment expliquer que le gouvernement, qui est si patisnt lorsqu'on inculte la France et son chef, se montre si décidé en Savoie contre )a. presse lorsqu'elle demande l'annexion a la France? Je vous prie de faire des recommandations sérieuses auprès du ministère.

J'écrirai bientôt au Roi au sujet dos grandes affaires qu'il faut bien terminer. Croyez :'). masincèro amitié.

NAPOLMOX.

Et encore °

Biarritz, le 4 octobre 1859.

Mon cher Areso,

Je vous écris de nouveau aujourd'hui pour vous communiquer une nouvelle note que je reçois de Milan. Je vois avec peine, je vous le répéta, l'incurie d!t gouvernement sarde, car cela doit amener nécessairement un refroidissement entre nous, et je vous le dis MK.! OM~'ecM~SMCf?, mais il n'y a que Mtût sei~ ici qui suis dévoué a la cause italienne.

Le gouvernement sarde no peut arguer d'impuissance vis-a-vis de la presse, puisque en Savoie il sait très bien supprimer les articles (.'u les j juraau x qui no lui conviennent pas.

Il est triste do penser que, pendant qna je lutte ici tous les jours en faveur du Piémont, on me laisse outrager de toutes les manières de l'autre côté des Alpes.

Agréez, mon cher Areso, etc., etc.

Cavour fut rappelé aux an'aires au début de l'année 1880. Il allait jouer au plus un avec Napoléon III, celui-ci demandant plus que celui-là ne voulait donner. Arese fut envoyé en mission à Paris. Cette mission se termina par )a cession de Nice et de la Savoie a la France, tandis que le Piémont annexait les duchés, les légations et la Toseane.

Arese quittait Paris pour Evian quand Garibaldi entreprit l'expédition des Mille, qui mécontenta beaucoup Napoléon III. « Je suis navré, écrivait-il, de la conduite de votre gouvernement vis-à vis de Naples, car on est toujours très sensible aux fautes de ses amis mais réellement aucun honnête homme ne peut approuver une politique qui a tous les caractères de la faiblesse, c'est-à-dire de la ruse et de la duplicité. Et puis où cela vous conduira-t-U ? A un autre Novare ? a

Gavour mourut le 6 juin 1861. Nous saurons par la suite de l'étude du comte Grabinski ce que furent à partir de ce moment les relations du comte Arese et de l'Empereur.

C. D.

FIVE O'CLOCK

Nous recommandons aux gourmets de demander un échantillon du Thé Meirose qui leur sera adressé à titre gracieux, 34,rue d'Hautevi!le,Paris.

.A rj~x~r~Hr

emmjiaE n va)Ncu PAR HOHENLOHE Par un de ces brusques retours sur lui-même et sur sa politique personnelle qui lui sont familiers, l'empereur Guillaume II vient d'arrêter court la crise ministérielle latente depuis la demission du général Bronsart de Schellendorf, et les bruits de plus enplus alarmants qui s'y rattachaient.

Le premier jour j'ai, dit, à cette place, qu'il s'a-

NAPOLKO~.

giasait de savoir qui des deux triompherait 6nalement. Serait-ce le cabinet militaire de l'Empereur ou le ministre de la guerre constitutionnel et légal d'Allemagne ? Si celui-ci succombait, c'était la perspective de la démission forcée du chancelier de Hohenlohe.

Or, une note du jRe:c/t~M~e!~6r, cette foia claire, nette et catégorique, a fait connaître que l'Empereur consentait à ce que le Conseil fédérale fût saisi, en automne prochain, d'un projet de réforme du code de procédure militaire, conformément aux déclarations faites en ce sens, devant le Reichstag, le 18 mai dernier, par le chancelier de l'empire.

Le sxc ro~o, S!C.?M6eo s'est donc cette fois produit au gré de l'opinion publique et au soulagement universel de ses sujets. Le voici donc maté, pour une fois, le ~&e~M~~«M, l'arrogance du cabinet militaire impérial, et le général von Hahnke doit, a l'heure qu'il est, ~e mordre les pouces d'avoir a la légère provoqué cette crise qui finalement a tourné contre lui. Da même coup et par cette simple note du A~OK~eMr o/7?c~ ~g f~~ptre, la position du prince de Hoheclohe s'est de nouveau rauermie, par cette particularité du caractère de Guillaume II, qui le fait s'arrêter cour!; au moment où il sernbta disposé à quelque coup de tête.

Tous les hobereaux ambitieux qui assiègent l'Empereur avec l'espoir de l'accaparer à leur profit sont assurément désillusionnés paj ce revirement subit et, à coup sûr, imprévu du souverain cette nouvelle, d'autre part, a été accueillie en Allemagne avec un véritable soulagement, elle augmentera la conuance dans la prudence de l'Empereur, au détriment de ceux qui avaient fait du maintien de la procédure secrète en matière de procédure, dans les conseils de guerre militaires, une afMre d'Etat.

Nons autres. Français, nous ne ferons qu'une simple constatation Guillaume II, quelle qu'ait été son opinion primitive, a cédé devant l'opinion publique de son pays. Il a bien fait mais en6n il a cédé.

L'opinion lui a dit qu'il se fourvoyait et il a changé de route.

C'est le mot de la 6n de cette crise.

Internat

B~SSÏtj

Zes tMC:JfM<s <~e StM-.PaM~o. La situation s'améliore. On compta a. l'heure qu'il est six morts et une cinquantaine de Messes dans les conflits entre Brésiliens et Italiens de S~-o-Paulo.

La légation italienne à Rio est toujours gardée par des troupes, quoique les désordres ne se soient pas renouvelés.

Le correspondant du Stc~t~rd a Rome annonce que le président du conseil a eu hier une longue conférence avec les diplomates étrangers relativement à la situation des nations au Brésil.

Le ministre des anaires étrangères remettra, sa démission aujourd'hui on exposant les motifs de sa détermination.

CRÈTE

fc .!t<M<ï~OK. Tewfick-Paoha, ministre des affaires étrangères, a. informé lundi !es ambassadeurs de l'acceptation par la Porte du projet de règlement de la question Cretoise dressé par eux, sauf quelques amendements, dont un seulement aurait quelque importance.

Les représentants des puissances réunies hier matin ont décidé de maintenir te texte primitif de l'artido auquel la Porte demande qu'une moditleation. soit apportée.

Le projet rédigé par les ambassadeurs et sur lequel les cabinets sont ploinomant d'accord se rapproche de la convention de Halepa, dont les <'isposit-iohs sont reproduites, qui lui a servi de base. ,'shus cette convention a reçu une certaine extension,nu point do vue financier, en faveur de la Crète, dont une grande partie des revenus serait désormais employée dans rile.

Mais pondant qu'au point de vue. diplomatique les affaires de Crète sont en voie d'arrangement, voilà que les choses sont en train de se brouiller à nouveau dans la partie insurgée de l'ile.

On télégraphie d'Athènes, a la date du S5 août, que les chrétiens du district d'HérakIeïon ont incendié plusieurs villages musulmans après avoir livré combat contre les Turcs. Ces derniers ont eu 80 tués et 47 Liasses. Les portes des chrétiens sont sérieuses mais moins considérables.

Les chrétiens se sont emparés de 200 fusils, 300 bœufs et 3,500 agneaux. Dans les recherches faites à Annpolis on a découvert huit cadavres décapités. Le correspondant du Dan/</ A~'if~ a Athènes envoie à son journal les renseignements suivants « Ls gouverneur d'HérakIeïon a ofnciellement déclaré qu'il était impuissant & contenir les musulmans: c'est alors que le* consul français a déclaré que la' Frar.ce prendra les mesures nécessairfs pour protéger les chrétiens dans la province d'HerakIeïon. M On sait que depuis dix jours Is gouverneur d'Hcrakieion a ouvertement fourni aux musulmans des armes prises & l'arsenal.

)) A Staoraki, a eu lieu un combat samedi dernier, quatre chrétiens ont été tués.

M L'église du viï!age a été profanée.

B Les chrétiens ont tué onze musulmans.

)) Tout un régiment turc a été envoyé a Selino-Ka.S' teUi où les soldats turcs sont assiégés; mais les assiégeants, do leur côté, reçoivent des renforts, a L'attitude prise par la France a été hautement appréciée dans les cordes diplomatiques de Vienne et de Berlin.

N'ayant aucun intérêt direct dans les événements de Crète, la France a pu employer ses bons ofûces sans éveiller aucune susceptibilité. On estime qu'elle a pris en main de la fanon la plus active la cause de la paix.

Dans sa séance do l'après-midi, le congrès a. discuté la question des droits du collaborateur sur les œuvres littéraires et musicales, ainsi que lea droits dss créanciers d'un auteur sur ses œuvres. Cette dernière question a été renvoyée au prochain congrès.

o ESPACEE

AM.r.PAt~pF~f. Une dépécha officielle de Manille annonce que de nouvelles arrestations ont été opérées. Parmi tes prisonniers se trouveraient plusieurs Espagnols. On prévoit encore d'autres arrestations. 1 ETATTS-~N~S U~e ut~g cMrMt~. La ville d'Outonagan, daM l'Etat de Michigan, a été détruite mardi soir par un incendie. Les trois cents maisons qui composaient la. vitle ont presque toutes été brûlées. L'établissement Diamond-Match Company a été détruit. Une grande quantité de pièces de bois ont été brûlées. Les pertes sont évaluées à deux millions de dollars.

Les poteaux télégraphiques ayant été brûlés, les communications avec Ohtonagan sont interrompues. On craint qu'il y ait de nombreux morts.

SUISSE

~s coM~'M t!s -S~'Ke. Lo congrès de la protection artistique et littéraire, dans sa séance d'hier matin, a accepté l'invitation que lui a adressée le prince de Monaco de tenir le prochain congrès à MonteCarlo des remerciements ont été transmis au prince. Après un rapport de M. Paul Gd.ye et une discussion à laquelle ont pris part MM. Bataille, Chaumat et Lermina. le congres s'est déclaré partisan de la protection illimitée pour tous les articles de journaux.

Par contre, la question de la protection des infof* mations et des articles politiques fera l'objet d'une étude approfondie et sera discutée dans Je prochaio congrès.

Mt~/g soM~ 6oMe. La circulation sur It ligne du Brunig, près do Kienholz, a été rétablit hier.

La route est encore impraticable.

La situation ne s'est pas modi!iée et le danger de nouveaux dégâts n'est nullement écarté.

'TRA.I~SVAA.Îj t/Mg /~?7n~s eo?M?Ks o~ CM f0!< pc!<. On an nonce l.'t mort, & Rustenberg, dans ta république SudAfricaine, do Mme du Ple&sis, ta dernière sœur survivante da président Kruger, président de la république.

Cet te vénérable femme, qui avait atteint l'aga de soixante-quinze ans, laisse ce~t sot.MM~-c: descendants.

Le Momtu-e des descendants du président Krfiger âgé de soixante et onze ans, est do quarante-deux. Cru; vraie famille patriarcale, quoi t

ZA~ZÏBAR

Sat'e: A'~M AM~a~. La mort du Sultan a été subite. On prétend même, a Londres, qu'il a et< empoisonné.

Son frère, Saïd Kalid, fit ensevelir le corps & deux heures du soir et immédiatement après so proela.ma successeur du Sultan.

Dans une conférence qu'il a eue avec !e consul anglais, Katid refusa absolument de quitter le p&Iais, disant qu'il préférait mourir.

Il dépose de 3,500 hommes bien armés dont 990 forment sa ~arde particulière. Il était impossible à 150 Anglais d'attaquer le palais. Bien que le croiseut ~coo/: soit arrivé hier matin, le consu) préféra attendre l'amiral Ranson qui est. arrivé dans l'aprèa" midi et a débarqué des marins.

Los Anglais sont d'avis que la moment est propica pour hisser le pavillon hiitanniquo, abolir 1~ puis' sanca .trabe et proclamer l'abolition do l'esclave go.

Un ultimatum a été envoyé ù. Said Kalid d'avoir à amsiitir son p&villon et à se rendre demain, & neuj heures du matin, sinon son palais sera bombardé. Les sujets anglais sont invités à s'embarquât A toute hem'e sur les navires do guerre anglais.


MTs~ mms H 'V~BITN'E!

Nqug avons publie hier les premiers renseigne~~ts qui nous étaient parvenus sur les préparatifs de la capitale viennoise, en vue de la réception des souverains de Russie, qui arriveront ce matin à Vienne.

Complétons, aujourd'hui, notre article par les détails suivants

La gare du Nord est complètement décorée, aussi bien du côté de sa façade extérieure que du cote du perron, par des faisceaux de drapeaux aux couleurs russes et autrichiennes ~t de guirlandes de verdures.

À l'entrée et à la sortie de la salle d'attente réservée aux souverains, on a placé de superbes baldaquins ornés de draperies en peluche ronge. L'empereur François-Joseph et l'impératrice dAutnche, de retour depuis avant-hier soir à Vienne, attendront, comme nous l'avons annonce, leurs hôtes à la gare. L'Empereur, portant t uniforme russe, l'Impératrice, les archiducs et tesarchiduchesses traverseront toute la ville avec le Tsar et la Tsarine pour se rendre à la Hofparcours du cortège, la voie tfioitiphale est complètement achevée une succession d'arcs de triomphe, d'obélisques et de e mats reliés entre eux par des drapeaux des deux pays s'élèvent sur le Prater et dans la Rin~strasse. ° Les souverains feront leur entrée en ville dans ~eux superbes équipages attelés en danmont, peits chevaux blancs, escortés de piqueurs porlivrée jaune et noire de la maison de Mabsbourg~ tandis que toute la garnison, en tenue de parade, fera la haie et que les musiques entonneront l'hymne national russe. Par suite de ~e grand déploiement de troupes qui seront:). t Vienne, pour la circonstance, de près de 80,000 hommes, les curieux les trains regorgent d'étrangers qui viennent prendre part aux solennités ne trouveront que fort peu de place pour entrevoir le Tsar et la Tsarine.

Sitôt arrivés à la Hofburg, les souverains se t'eunii-ont dans la salle Pietradura pour les présentations d'usage des grands dignitaires de la Cour et des hauts fonctionnaires austro-hongrois.

Le Tsar et la Tsarine se rendront ensuite à i ambassade de Russie, au Renneveg, oùlecomte I~apnitz donnera en leur honneur un déjeuner intime. Le soir, comme nous l'avons dit, dîner de de gala, représentation à l'Opéra; vendredi Hiatin, grande revue, déjeuner au château de Lainz, promenade dans Je Thiergarten, et enSn concert dans la salle des Redoutes, à la Hofburg. aamedi matin, les souverains repartiront pour Kl ew, tandis que le prince Lobanof restera encore quelques jours à Vienne, pour conférer, diton, avec le comt jhiLmj .v~i.

Les princes Rodolphe Libkowitzet Dietrichstein, attachés à la personne du Tsar pendant son séjour à Vienne, ainsi que le prince Nicolas PanSy et le comte Trautmansdorf, attachés à la personne de la Tsarine, se rendront ce matin à ? rencontre des souverains russes à la station de Gœnsersdorf.

Les places aux fenêtres sur le parcours impérial se paient un prix fou. On les met aux enchères et elles atteignent jusqu'à 50 et 100 florins. Les journaux consacrent des articles très sympathiques aux souverains de Russie. L'.4&po~ fait ressortir les qualités qui distinguent t empereurMcolas en tant que souverain et ajoute que, tout comme François-Joseph, il se fait une haute idée de sa mission.

Cette ressemblance entre les deux souverains, poursuit I.46eKdp(M<, a crée entre eux un lien d'ami~ he qui a été consolidé encore par le fait qu'une entente très heureuse s'est manifestée euhe les deux questions qui intéressent Europe. Cette circonstance assure à l'Europe un de- < veloppement pacifique. La visite de l'empereur de Russie est une fête de la paix. i~p~ur ao t e& préparatifs à Bresïsm `I

L'empereur Guillaume II'a fait exprimer a la municipalité de Breslaule désir que toutes les maisons de la ville fussent ornées et pavoisées [\ aux couleurs russes en l'Honneur de la visite du isar et de la Tsarine. Le prince Henri, frère de ç 1 empereur, assistera également a la réception et recevra, a Kiel, la visite de l'empereur et de l'im- peratnce de Russie avant qu'ils ne s'embarquent l~ pour Copenhague. cl Guillaume II sera accompagné à Bre.'fiau par le chancelier de Hohenlohe, le nouveau ministre de q. [a guerre, le prince Radolin, ambassadeur d'Alle- o' magne à Saint-Pétersbourg, et les anciens am- bassadeurs de Werder et de Schweinitz. ?( Les dispositions pour la réception à Gœrlitz pi des souverains d'Allemagne et de Russie vien- <" nentdetre modifiées.. Ils se rendront directement à la revue sans passer par la ville.

II est probable que le vin d'honneur à l'hôtel de viUe de Bresiau sera remplacé par le coup de ietner que l'Empereur acceptera sans descendre ftechevaL On sait quelea souverains russes sont attendus à Breslau le 5 septembre à huit heures cuarante du matin. tM M. H. rit

Nous appelons, d'une façon particulière, l'attention de nos lecteurs sur la Chronique Immobiliàre qui paraît le mardi de chaque semaine.

/~M~77~ /et~t ~7 aoM~. Na!tM< C'MS«'g

LA TEMPËRATURE

_~eot violent et mer très houleuse sur nos côtes Rn signale des pluies à Charleville, au Havre, à DunKerque et A Bordeaux.

La température s'abaisse partout. Le thermomètre marquait hier, dans l'après-midi, à Paris + 13o Le temps a averses va continuer.

F&its <tn jony

Notre confrère M. Aug. Chevrot, qui a publié aaus la ~e~Me (<OMM~Me des articles très remarqués sur te Portugal, vient d'être nommé commandeur de l'ordre du Christ.

Nouveaux services de voitures-re&ta.urants.

A partir du samedi 29 août une grande voiture-rpstaurant de la Compagnie des wagons-lits spécialement destinée à MM. les chasseurs se rendant en Sologne, sera ajoutée tous les samedis au train express quittant la gare d'Orléans à

FEUILLETON DU « GAULOIS DU ~7 AQUT 1896

w"'

JMES B AMMR vm

Le père Qoziin répondit, avec bonhomie Mais oui. ainsi, moi. tel que vous me ?oyez, j'aurais donné beaucouu pour avoir un

Ktre.

–Ça n'est pas difncile!

Oui. je sais bien. mais ces titres romains.ça n'a vraiment aucun prestige. j'aurais voulu avoir à moi un vrai titre, des vraies srmea.

L'idée de « monter un bateau au vieux Goz!in, qui le rasait depuis un quart d'heure, traversa, l'esprit de Jean. II répondit:

Comment, des vraies armes?. mais les vôtres sont superbes).

Les miennes?.balbutia le bonhomme ahuri lès miennes?.

Hersac demanda négligemmenf:

Vous êtes bien dea Goziin de Bretagne, a est-ce pas?. ] –Oui.je.je.sans-doute. ] Jamais il ne s'était connu d'autre famitie qu'un < c cousio beaucoup plus âgé que lui, un vieux gar- ] pon, mort depuis longtemps, qui l'avait élevé par i charité, Is traitant plutôt en domestique qu'en ( parent et qa'it soupçonnait d'être Bon père. H <

7.b. 30 du soir. Arrivée à Vierzon & 10 h. 30 et retour tous les dimanches à 6 h. 43 de Vierzon amy&~Pa.risà9h.43.

A dater du 31 septembre, le retour de Vierzon se fera, les dimanches, par trainspécial, à 6 h .37 soir, qui desservira toutes les gares de Sologne, sans exception.

D'autre part, et depuis le 21 août, a été inauguré, sur le réseau du Nord, un service de voitures-restaurant entre Paris et le Tréport. Le dining-car fait partie du train partant de Parjs-Nordâ7h.dusoir tous les lundis, vendredis, samedis et veilles de fêtes.

Le retour se fait à 8 h. 30 du matin du Tréport, les lundis, mardis, samedis et les lendemains de fêtes; arrivée à Paris à 11 h. 30 soir, Beauvais.

Une rencontre à l'épée a eu lieu hier, aux environs de Paris, entre MM. Vernier et Fournier, l'auteur de l'article de la G~nre~e Francfort, dont nous parlons d'autre part.

A la deuxième reprise, M. Vernier a été atteint a l'avant-bras droit.

Ce duel était motivé par un article paru dans Ia~!&re PQ:roJ& et que M. Fournier avait tugé offensant.

–On annonce de Londres la mortdeM.Léopold Herz, père de M. Cornélius Herz.

M. Léopold Herz, arrivé de New-York il y a huit jours, a succombé aux suites d'une opéra;tion de la pierre.

t~e tmonde savent

La théorie de l'irresponsabilité des criminels perd décidément du terrain. Le chef de l'école criminaliste italienne, le fameux Lombroso, vient ~ui-même de la renier, ou à peu prés, au congrès anthropologique qui se tient en ce moment à Genève. 0

On sait que cette école a longtemps essaye de soutenir qu il existe un type anatomique en dehors duquel il n y a pas de criminel et qui suffit à lui seul à le caractériser. Au contraire, les écoles criminalistes française, belge et allemande, s'appuyant sur les observations faites dans ces trois pays, se sont toujours refusées a admettre la théoris du « criminel-né ». Sommé de s'expliquer à ce sujet, le professeur Lombroso a été tiré d'embarras par un de ses disciples, également présent au congrès, M. FerrJ, qui a renie la doctrine de son maître en prétendant l'exnJiquer.

D'après M. Ferri. i'ëcolo italienne n'entend pas faire du criminel-né un type exclusivement anatomique elle admet qu'au homme né avec les stigmates du crime peut faire mentir son horoscope s'il trouve dans son milieu une force de résistance suffisante. Cette conclusion est la négation évidente du principe qui constituait l'originalité, mais aussi la faiblesse des doctrines professées par Lombroso et ses adeptes.

LR

'~Mve~esiMïtMta.ipeat'

~CesMMwœuci'esa~ueMM.– Au 1er: corps d'arn- mec (Lille)', manœuvres de division qui dui-M-ont du .'29 août au 19 septembre.

Au 3e corps (Rouen), manœuvres en cours de la 3e brigade de cavalerie dans le quadrilatère formé par Verneuil, Eiflieros~sur-Avre, Grandviiliers et SaintJ\icolas dAssw.

Se corps (Bourges), manœuvMs des 29e et 30e n brigades, formant la 15e division d'infanterie, du 5 au .s 13 septembre. Après combat contre un ennemi 11a gure, revue finale aux environs de Nuits (Côted'Or.. [e Au Ile corps (Nantes), manœuvres de la 32e division d infanterie au commencement de septembre sur les confins du Morbihan et du Finistère.

Au corps (Clermont-Ferraud). manœuvres de la 13e brigade de cavalerie, du 27 août au 30 septembre, près bamt-Pourçain (Allier), sous les ordres du séné) rai Bousson.

Au 15e corps, manœuvres de la 30e division à eft fectils complets, du 6 au 18 septembre.

e 7)ee~sseMteM~~F~cM.–IIya déjà quelques e ]ours qu'a paru, en conformité des projets de loi votes par le Parlement, le décret rayant les places d'Antibes et d'Auxonne du tableau de classement des places de guerre.

-~OMMMe CM-cM~M-c. Inépuisable, le gênerai Poillouë de Saint-Mars, commandant le 13e corps t d armée à Limoges, vient d'adresser, comme préface des grandes manœuvras, la nouvelle circulaire suii vante aux corps d'infanterie placés sous ses ordres circulaire ou il institue en définitive un nouveau type militaire, le soldat-tender.

Pendant lea prochaines manœuvres, comme en campons les of&eiers de tous grades, ainsi que tes sous-ofScfers et les hommes de troupe. devront emporter chaque jour avec eux leur dRJeuneritdividue!, pour te manger sur le terrain a leur guise et suivant les circonstances.

Les officiers montés ont leurs vivres sur leurs chevaux

Leso/tifjcrsâpiedfoHt parter Jcur déjeuner itMr ~Hr

.<oMa/df)-.

.L'appe~aMoM (~onnëe cet hoM~c eMpt-ccm* fonc) ho; .n doit ~ft'e d ro/~ciC! co~Mtc feM~er est d j foco!y:o<tf~.

Le gênerai commandant le M' corps d'armée autorise chaque officier à pied à choisir dans sa compagnie un homme dans le havresac duquel il placera ses vivres et quelques enets. Cet homme sera exempté du port de tout objet commun a la compagnie et l'ofËcicr l'allégera autant que possible. il ne sera pas nécessairement le soldat-ordonnance habituel son rôle se restreindra aux marches et aux combats. Il .sera robuste, alerte, il sera le plus dévoué et le pfus sympathique a son officier, et il le suivra comme s'il était son ombre.

.Cette institution si facile, si simple et si juste a des résultats considérables pour le maniement et pour la puissance de l'infanterie.

En campagne, ia mission du tender s'accentuera et s'agrandira. Il aura le droit de s'arrêter si son officier tombe blesse. U 1 assistera au'ectueusement, lui remettra son paquet do pansement, le connera. aux brancardiers et, pour 1e venger, il courra ensuite rejoindre les combattants. La valeur intrinsèque do tout ofnciar est assez grande pour légitimer cette infraction a la règle qni défend de quitter les rangs pour relever les btessës ordinaires. D'ailleurs, si le tendera ote bien choisi, il ne restera pas longtemps en arrière de.3 qui) aura, avec intelligence, donné les premiers soins a son o~Scier, ctceini-ci n'aura pas besoin de lui ordonner de rentrer dans la bataille.

.S!/Md<ca< dM FuM:e:s~ Mt~:<an'M. Une l'eu- nion des publicistcs militaires provoquée par M'e/to d'e ~A~Mec dans le but de former un syndicat pro- feasjtonnel s'est tenue hier dans les bureaux de ce journal.

Quarante-trois journaux quotidiens ou périodiques ] étaient représentes. L'assemblée a voté à l'uaanimit& le principe de l'association et a du. un bureau provisoire, compose de MM. Ma.ssard, directeur de l'.E'c/t0 de ~'A)-:aM Paul Marin, rédacteur en chef de rA~KM' Mt~sM'g, et du Perron, rédacteur au 7~-ts et à la ~-a~ce MM/t~-e. Elle a donné mandat à son bureau de lui présenter un projet de statuts deunitifs a la prochaine rëumon, ûxëe au mercredi 2 sep- tembro. 1 Le 7'M~' NM~ MfMtBMPt'.M a~MfM~ L'empe- s reur (juillaume vient de désigner le gênerai de Li- 1 gnitz, commandaut le 3e corps d'armée à Breslau, e pour être attache à la personne du Tsar pendant sa t visite en Allemagne. Le gênerai de Lignitz est resté pendant dix ans à Saint-Pétersbourg, en qualité v d attaché miutaire. 11 a pris part à la guerre turco- u russe, ou il eut-plusieurs fois l'occasion de se signa- n 1er. ° t –L'attaché militaire français, lieutenant-colonel 8 de Foucauld, suivra les grandes manœuvres en Si- lesie. r~

r~

Nonvettes na~v&tes

Z't~OK~t-teJe~artKeŒMa; MsM<BMt?)'M. –Les ci et 8e d'infanterie de marina stationnes à Touton ti ont reçu chacun 1,600 réservistes les troupes qui la doivent fournir ces deux régiments pour participer

26

avait d'ailleurs assez mal reconnu les soijis sommaires qu'il en avait reçus.

L'histoire du rafnneur était courte et heureuse. Il avait grandi chez ce cousin qui vivait seul avec une vieille bonne dans une toute petite maison d'un faubourg de Bordeaux, ne recevant chez lui personne.

Le petit Joseph qui était son nlleul allait d. 1 école des Frères, et, le reste du temps frottait les cuivres, lavait les planchers ou raclait les carottes, sous la direction de la vieille bonne. Il ne connaissait pas les grands plaisirs, mais il ignorait les chagrins et les rebunades. Il était bien logé, bien nourri et convenablement vêtu, et si le nettoyage des cuivres et des légumes le laissait plutôt froid, le lavage des planchers l'amusait follement,

La veille du tirage au sort, le cousin lui remit « ses papiers )), qui consistaient en son acte de naissance et l'acte de décès de sa mère Il vit qu'il était nls de la demoiselle Marie-Marguerite (jozhn et de père inconnu. C)

Dans sa toute petite enfance, il entendait un vieil homme, sacristain de la paroisse, qui venait quelquefois visiter la bonne, raconter que M. Joseph Gozlin lorsqu'il était venu, d'Auvergne, croyait-on se nxer à Bordeaux, avait amené une sœur, avec laquelle «il avait eu des vilaines histoires a. Cette sœur était morte peu après, vers 1830.

Or, sur les actes qu'il venait de recevoir il voyait que cette date était précisément celle de sa naissance et de la mort de sa mère. Il questionna son parrain, et ses réponses ambiguës no le satisfirent pas. 0

Il tira un bon numéro. Le lendemain, le cousin 1 appela dans sa chambre et, lui mettant un rouleau de mille francs dans la main, lui expliqua ` comme quoi il devait, à présent qu'il était un homme, «se faire une position tout seul)) Convaincu que des liens très intimes l'unissaient à celui qui le traitait avec une telle désinvolture, il s était promis de se venger un jour.

et ) aux ïhaao~vres dans la Charente partiront de Toutien dans les premiers jours de septembre. CoMN:t.MMMc!MpA~'<'x. M. Godron, inspecteur n gênerai du gén;e maritime, est nomme membre de la !7 commission des phares, en remplacement de M. }, ~enairné, admis à faire valoir ses droits à la. re-

traite.

t. CoMM~ de ~Ms~'<' M~t~M~. Le conseil de guerre maritime de Toulon se réunira le 5 septembre pour juger le lieutenant de vaisseau Testot-Ferry, commandant du torpilleur de haute mer AM~ac:eM.y, coulé devant les côtes de la Corse à la suite de son L- abordage avec le C~gua~er.

.E's<Md~e du ~Vo)' Le vice-amiral Re~nault de Premesmi, commandant en chef l'escadre du Nord, a e télégraphié au ministre de la marine que l'escadre appareillait à Dunkerque. La première division de 1 escadre arrive au mouillage de Boulogne. Le mauvais temps a force la division à passer la nuit au large. La deuxième division a mouille à Calais. AeC!'cZfM< <T.M~ M:fMa?MM'<M KacaJM oHgMaK~M. Dans une collision avec le cuirassé .Fra~eKÛM~, l'aviso Sagd a éprouve de graves avaries. Le .BfSM~M&Mr~, qui avait reçu te choc au dessus de la uottaison, a eu sa paroi défoncée sur un assez grand s espace. Néanmoins, il a pu continuer les manœuvres. .SSotea) scient!Nqmeat

Les hygiénistes, depuis de longues années déjà, prédisent à tout fumeur le terrible empoisonnement par la nicotine. Personne n'ignore, d'ailleurs, la présence de la nicotine dans le tabac.

Récemment, le docteur William Mnrrol nous apprenait un fait plus extraordinaire les'paquets de tabac et de cigarettes renferment de l'arsenic. Ce n'est pas hâtons-nous de la dire dans l'herbe à -Nicot elle-même qu'on a décelé le subtil ~t néfaste poison, mais bien dans le papier qui l'enveloppe. Ayant soumis à l'analyse 17 spécimens de paquets do tabac et de cigarettes, M. William Murrel a trouvé six fois de l'arsenic dans le papier qui l'enveloppe. Les fumeurs peuvent donc facHemnnt s'empoisonner, car leurs doigts humides s'imprègnent de la matière colorante à base d'arsenic et en imprègnent à leur tour la cigarette.

Les ouvrières qui confectionnent les paquets peuvent do même_ absorber de petites quantités d'arsenic. Voilà un argument bien inattendu pour la lin-né contre l'abus du tabac. °

Mais n'était-ce pas Raspail qui se' faisait fort de trouver des traces d'arsenic jusque dans les bâtons de chaises ? P

Faits dives'a

UN SCANDALE ËVITN

Nous avons dit, hier, qu'un ancien magistrat avait été arrêté et conduit devant M. Orsatti, commissaire de police, sous l'inculpation d'outrages aux mœurs. M. R. avait été arrêté rue Montmartre, sur la plainte de deux jeunes gens, les frères W. et le procureur de la république s'était réservé, nous l'avons dit., de statuer sur cette affaire délicate.

Après une enquête dirigée par M. Boucart.ju~e d instruction, M. R.qui avait nie-énergiquomBntles -faits arhcufés contre lui et afiirmé être l'objet d'une ¡ tentative de chantaga, a. été mis en liberté. 11 a porté plainte contre ses deux dénonciateurs.

L'ESCROC DES HÔTELIERS

Le COMp du &C~'67f?;'MM

Les propriétaires des grands hôtet~ de Vichv, Aix, SaIies-de-Béarn, Mont-Doré, La Bourboule, Royatet autres stations thermales et balnéaires sont actuellement exploités par une bande d'escrocs audacieux dont le refuge est à Londres.

La plupart de css hôtehers ont reçu une lettre signée d'un psrso:inago étranger, connu pour sa grosse fortune, dans laquelle le soi-disant miinonnaire annonce son arrivée prochaine avec une suite nombreuse et des colis considérables il demande qu'un vaste appartement lui soit réservé.

Pour capter la conliance de l'hôtelier, les escrocs ont le soin d'adresser à l'avance quelques lettres au nom du futur arrivant.

Quelques jours apr~s, une lettre d'avis, émanant dunconstgnataired'un port de débarquement an- nonce à l'hôtelier que de nombreux colis sont arrivés par un paquebot à l'adresse d'un personna"e do mar-

que et qu'ils doivent être ~'U~ -sur I'LIL)tel de.

que et qu'Us doivent être dirigés, sur l'hôtel de. La lettre contient un bordereau d'expédition, avec la désignation des colis, leur contenu, leur poids; .comme il est nécessaire, pour avoir livraison des colis, de verser le montant de différents frais, une invitation est adressée à i'hôtencr d'avoir a avancer à 1 l'agence oonsignataire une somme de quelques cen- taines de francs. Les malheureuses dupes s'empressent d'adresser les fonds et le tour est joué. G L'un de ces Clous prend le nom de Géo-Bordier et r les en-tete de ses enveloppes sont ainsi formulées g « International star Limited Géo-Bordier, 17i, Shirland Road-Paddmgton-London W. a Une enquête est activement menée par la Sûreté' pour découvrir les cjupabtes.

LES RÉVOLUTIONNAIRES A LA SALLE DU COMMERCE Une réunion organisée par la Ligue intransigeante socialiste a eu lieu hier soir, salle du Commerce 94 faubourg du Temple. Orateurs les citoyens Boicervoise et Bonvalet. Un ordre du jour approuvant la conduite de la majorité française au congrès de Londres a été voté par acclamation.

L'action parlementaire, a déclaré le citoyen Bol- r; cervojse,ne doit ôtre acceptée que comme moyen pré- B curseur du soulèvement populaire.

Les six cents révolutionnaires présents ont couvert ces paroles signiGcativcs d'applaudissements.

LE CRIME DE LA RUE FOXTAKE

Onestnxë maintenant sur l'identité exacte de la femme Saint-Arnaud. Elle est née en 1826, le .1 septembre, à Grandrupt (Vosges), où son père. Fortune de Bnsson do Saint-Amand, était garde-forestier Elle a exerce autrefois la profession d'huîtj-ière dans le Morbihan.

La Suint-Amand et Armandino Lepetit ont été extraites hier de Saint-Lazare et confrontées chez le juge d'instruction avec divers témoins, notamment un marchand de viu de Montmartre dont le débit porte comme enseigne « A l'Œil crevé ».

Ces confrontations n'ont donne aucun résuttatanpréciablo.

VOLEURS DE GLACE w

M. Mùller, t'antreposi taire de bière bien connu avait eu l'idée de faire lui-même la glace nécessaire a. la consommation de ses clients et avait installe une usine à glace rue Damrémont, 114.

Un garçon, Jules B. qu'il avait engagé pour apporter deux et même trois fois par jour la glace ainsi fabriquée dans ses divers étabtissemonts, b'était, dès son arrivée dans la maison, entendu avec un sieur E. L. fournisseur lui-même de glace pour les grandes brasseries parisiennes, installé rue LouisBlanc.

Arrivé au coin de la rue La-Bruyéro, le garçon livreur se rencontrait, a chacun de ses vovages', avec un nommé Desvois, et tous les deux faisaient rapidement passer dans une voiture à bras, que ce dernier traînait jusque chez le recéleur, 400 à 500 kilos de glace, que celui-ci lui payait un franc les 100 kilos et qu'il revendait à sa valeur réelle, soit cinq francs. II y a quelque temps, Jules B. fut congédié et

remplace par un nouveau garçon nommé BoUand

rempface par un nouveau garçon nommé Bolland

qui, sur les propositions du complice de son prédécesseur, consentit & continuer ce petit commerce. Mais M. Muller s'étant enfin aperf.u que ia quantité de la glace livrée no correspondait pas à celle de la glace produite, porta plainte a la potics. Les voleurs ont été arrêtés hier. L'ancien ~arcon et

Ne sachant que faire, il partit sur un bateau qui allait au Brésil. Dès son débarquement, sans misère,sans lutte,avec ses quelques cents francs, il joua sur les sucres, acheta, revendit, toucha des commissions, et, sans aucun travail réel, fut bientôt en possession de cent mille francs. Alors, il se découvrit le. génie. de la spéculation. A la ruse auvergnate, il joignait l'à-propos, le sannfroid, le flair K du coup à faire », et un tempérament de beau joueur: En dix ans, il garna vin~t millions. ° Pendant ces dix-années; il avait volé sans vergogne. Un vol plus qualiSé que les autres le fit poursuivre. Il se sauva, revint en France avec ses millions, et apprit en y arrivant qu'il était condamné p&r contumace à cinq ans de prison, On avait mis arrêt sur les biens qu'il laisait derrière lui dans sa fuite. S'il ne purgeait pas sa condamnation, il perdait une partie de l'argent t acquis.

Goziin chercha, une combinaison et, quajid il 1 eut trouvée, il partit pour Bordeaux. Le cousin vivait toujours avec sa. bonne dans la petite maison du faubourg. Comme son filleul avait, depuis dix ans, négligé de lui donner de ses nouvehes, le bonhomme fut stupéfait et ne reconnut pas dans ce monsieur cossu, décoré d'ordres étrangers, qui parlait tort et portait beau, le pâle gamm qu'il avait mis dehors jadis avec mille francs dans la main. Goziin arrêta les effusions que la vue de son succès allait probablement amener. Il expliqua a son cher parrain que de graves intérêt le retenaient en France pendant quelques mois, et qu'il lui fallait au Brésil un gérant qui fût un autre lui-même. Il avait songé à lui. Il toucherait une indemnité de cinquante mille francs et tous ses frais de voyage et de résidence seraient payés.

Le vieux cousin, fou de joie, accepta et partit avec ses papiers bien en règle. La police, avertie ofnciellement du retour du coutumace, l'attendait. Elle cueillit Joseph Goziinàla descente du bateau. Ce n'était pa.s le bon, il est vrai, mais elle

M- la femme du dépositaire de glace, qui payait journellement le prix dérisoire auquel on lui livrait la ~j. marchandise dont elle connaissait la valeur réclie, ont été laisses en liberté provisoire, mais seront poursuivis en police cprrectionneile. re·

Tous les chasseurs se donnent en ce moment rende dez-vous chez Léon, le grand chapelier de la rue )re l~nnou, qui tient encore un nouveau succès avec ses ,y: chapeaux pour chasse et voyage, très légers, ventilés et imperméables.

On PAUVRE PETIT MOUSSE

dp Hier matin, des gardiens de la paix de service rne t de ReuiUy, étaient abordés par un jeune mousse qui leur avouait qu'il n'avait pas mangé depuis deux jours.

On conduisit l'enfant au commissariat voisin, où il déclarait se nommer Raphaël Beurtonnier, a.gë de lu dix-sept ans, mousse à bord de l'AM~er~, actuellement en rade de Brest.

Ayant été malade ces derniers temps, aiouta-t-il, j avais obtenu un congé de convalescence de six mois, et j'en avais projeté pour me rendre chez mes parents à Belvert, dans l'Oise.

td "Avant-hier, j'eus l'idée de venir voir un de mes s. oncles, qui habite Paris. J'avais juste l'aro-ent nécessaire pour payer mon voyaga à l'aller. Mon oncle qui est riche devait payer mon retour.

» Arrivé à Paris, je courus au domicile de mon oncle, mais j'appris avec étonnement qu'il avait déménage depuis plusieurs mois.

H Personne ne pouvait mn renseigner sur son nouveau domicile. Pendant toute la journée et toute la r nuit dernière, j'errai à sa recherche. Maintenant, je meurs de faim, et je n'ai pas un sou. »

L'auiori'é maritime, avisée, a fait le nécessaire. a Un bon conseil. Au moment où tout le monde s apprête a quitter Paris, ne pas oublier d'aller acheé « R~soir-Bijou )), le plus parfait, chez André Autard, 6, rue CastigUonc. Prix 8 fr.

8 LE DRAME DE LA RUE CURIAL r Un sieur Eugène Gaillard, âgé de trente-cinq ans demeurant rue d'Allemagne, se trouvait l'avant-der~.mère nuit dans un débit de vins de l'avenue Curial Rn état d'ivresse, Gaillard insu~a plusieurs cone sommateurs qui le jetèrent à la porte de l'établissement avec une telle violence que le malheureux se e fractura la crâne et ne tarda pas à rendre le dernier e soupir.

Cinq arrestations ont été opérées. Les individus arrêtés se rejettent mutuellement Fun su'- l'autre la responsabilité du drame.

t MENUS FAITS

Hier matin, vers six heures, en pleins ChampsMysees, à la hauteur du palais de l'Industrie, une jeune ouvrier, Céline B. a été attaquée par un rôdeur, frappée, terrassée et dévalisée, sans que personne vint à son secours on tentât de poursuivre son

agresseur.

Un garçon.épicMr, Louis V. âgé de vingt-deux .ans, a été assailii, boulevard Ney, par des individus qui le frappèrent a coups de canne et de casse-t6te `, Les agrasseurs ont été arrêtés. Ils avaient voulu ont-ils déclaré, se venger de V. qui avait enlevé une iemmo à l'un d'eux, 'u

Léon Brésil

~AP~9~

Vient de paraître la deuxième édition, corrige et augmentée du C/MM~, ~o: pra~MM, par le comte de Lommmges, lieutenant au 5o dragons, ancien ecuyoi- à Saumur, illustrations de M. de La Nézierc < imprimé chez Quentin, 7, rue Saint-Beuoist, et égale- 1 ment en vente chez Legoupy, marchand d'estampes, 7, boulevard de ia Madeleine, Paris. ( La rapidité avec laquelle s'est enlevée la première édition de ce manuel si pratkfue nous dispense de C tout éloge et prouva combien ce livre, dédié* aux débutants dans la carrière hippique, est utile à tous I, ceux qui, par goût ou par devoir, ont à s'occuoer du d cheval.

–< r

CHROI~IQUE MRi Q d P p

P

NOUVELLES JUDICIAIRES

La neuvième chambre correctionnelle du tri- bunal de la Seine avait à juger, hier, M. Guyard, gérant, du .r/a~c, poursuivi pour « apologie de faits quaUnés crimes )), à raison de deux arti- l oies, parus les la et 21 a:oût, et concernant Ca.se' rio, a la glorification de qui cette prose était con- sacrée, ti .M. Guyard a été condamné à un an de prison et cinq cgnts francs d'amende, m

G. M.

:LE GR~~B-~QTEL~

,'LE GRAN ® 8 VE

sa

DiNER DU 27 AOUT (898 fe'

~C$, ~iM co,nr~. Sg/'i;<c3 d (!M p~~t'~s ~6!g.{. et MENU

Potage MuttonBroth. Melon, ~i c- Hors-d'œuvre Saucisson, Concombres, Olives. Beurre. K" Poisson Saumon de la Loire sauce Hollandaise Pommes de terre au naturel.

Entrées Aloyau du Bourbonnais à la broche garni à la Mantoue, Bouchées des Princes.

Rôt :Pou'aide de la Flèche au cresson. po Salade de saison. 3~ Entremets: Petits pois à la bonne femme. Gâteau nr Guernesey, Barquettes Algérienne. p

Glace Mousse aux avelines. nri Dessert. P~'

VOE

et

Au dessert, T~-ipïs-Ssc Camts-ea.~ « Augsrs n ma

p~j

DE~T!F~~CE@duo.PETERSO~ P~ eM'jE.B.fjEp.ES MM t~ eoMM~no~ cK ~jEA'Ts car me Pour de belles couronnes mortuaires pressées s'a- 861 dresser chez Lion, seule maison faisant S5 0/0 do l'a'! 1 remise. 4 couronnes, 1 croix j'00 ~cs. Ëxpëdi- bons garanties /r~eo. 19, boulevard de la pat t Madeleine. j"

EN PROVINCE ACCIDENT DE MOXTAG~E

BOURG-SAINT-MAURICE. Un chasseur alpin vient d'être victime d'un terrible accident. S'étant aventure dans les gorges de Bonneval-les-Bains, sur la rive gauche du torrent le Versoven, ce malheureux, nomme Praz, natif de la Loire, est tombe au fond d'un ravin.

II est probable que le jeune soldat, qui fait partie du bataillon de chasseurs alpins, cantonné à SainteFoy, au point culminant de la vallée de Seez, la plus belle des Alpes françaises, a voulu se rendre de Séez a Bonneval-les-Bains en suivant un des étroits sentiers qui donnent accès dans les gorges, sur la rive gauche du torrent. Il devait, sans doute, ignorer que les sentiers sont coupM par des eboulis, très dangereux. à cause de la pente très raide du ravin et do°ia profondeur de ce dernier.

Dans sa chute, d'une hauteur de deux cents métres~ le malheureux, soldat s'est tue. Son cadavre

ne s'en aperçut pas, et les protestations du cauvre homm" ne servirent à rien. Il Sises cinq~ans de prison et reYint a Paris, voulant'dire au sucrier ce qu'il pensait de son procède. Goziin, qui bouclait ses malles pour le Brésil où il grillait de rentrer, le reçut assez mal et finit par lui offrir, pour se taire, douze mille francs de pension qu'à la première indiscrétion il perdrait. Depuis, il était mort, et le rafnnaur, déiinitivement installé en France, n'avait plus à redouter qu'on découvrît des origines connues maintenant de lui seul. Sa fortune dépassait cent millions. Entre temps il s'était marié, avait eu un Sis et était devenu veuf. Il possédait des maisons et des châteaux à n'en savoir que faire, de l'argent plus qu'il ne parvenait à en dépenserai, en sa qualité de grand rafnneur,– le plus grand de France, disait-on,–il avait été fait récemment commandeur de la Légion d'honneur. Son bonheur eût été complet si, au lieu de s'appeler Gozlin, il avait pu porter un de ces beaux noms sonores qui lui rontlaient aux oreilles, allumant dans son âme vaniteuse des. convoitises inënies.

H eût donné la moitié du temps qui lui restait a vivre pour avoir le droit de mettre des armoiries à ses livrées etsur ses portières.Il se demandait rageusement pourquoi, au lieu d'être l'enfant naturel d'une petite bourgeoise auvergnate, il n'était pasiebâtard-de quelque fille de grande maison. Et cette pensée ne lui venait pas que, issu d'une autre race, il fût probablement mort de misère depuis longtemps.

Jean demanda

–Comment se fait-il que ce n&s.oiiipasvoMS qui ayez racheté le château ?.

Le raffineur était stupéfait. Ainsi il y avait en

Breta ne d'autres Gozliâ 9: et un château Q et

Bretagne d'autres Goziin ?. et unchâteau ?. et

il ne le savait pas t. et ce château était vendu ? q Désireux d'apprendre et tremblant de gaifer. ii bafouilla

Alors. vous. vous connaissez mon. mes. mes parents de Bretagne ?.

Jean protesta

r- ) horriblement mutile, a été découvert quelques hei

ta. aprëa par des camarades qui, au péril de leur e, 1 ont transporte au hameau de Versoyesuruo~ r- viere de branchages.

CE QU'ON TROUVE DANS UN GRENIER

GUINGAMP. On se rappelle que, le 28 ju dernier, le coS're-fort contenant la caisse du 48s r. ,g ment de ligne, qui avait été transportée chez le ] .g tenant-colonel, pendant une absence du colonel, a~ été audacieusement volée en plein jour. Depuis, toutes les recherches les plus actives? la retrouver avaient été infructueuses.

g Une perquisition, opérée hier par le commiss! de potice, assisté de ses agents et de la gendarme dans le grenier de M. Lecat, lieutenant-colonel 48e de ligne, a amené la découverte de la caisse régiment, disparue depuis trois semaines. Elle ë< cachée au milieu de plusieurs malles et autres ça ses vides.

Le coiîro n'a pas été fracturé et la somme 7,000 francs et les bijoux de la femme du colo qu'il contenait ont été retrouvés.

A la suite de cette découverte, deux arrestatic ont é,té opérées.

VOL DE LETTRES CHARGEES BORDEAUX. L'enquête ouverte au sujet du .quoi de lettres recommandées trouvé-d.a,M la..( .( ronno est menée activement.

Elle a établi que les lettres et plis charges ont t< été ouverts. On a enlevé les billets de banque qu' contenaient, environ 2,100 fr., mais on a laissé mandats-posts qu'on n'aurait pu toucher. Le vol a du être commis on gare d'Orléans après le transbordement de la gare d'Orléans à la sa du Midi.

L'auteur du vol est connu, mais on ne veut p donner son nom, afin de ne pas entraver l'œuvre la justice.

Paul Bartel

ajJ~ BOM CO~SEM.

Êtes vous gourmands ?

Etes-vous constipés?

Buvez « ~fa ~t~MgMT' )) Laxatine-Boyor. Médie tion végétale, inoficnsive, d'un goût exquis, à ba tonique, :<. peine alcoolisée.

L'emploi habituel do ]a Laxatine-Boyer re~ journalières et faciles les fonctions digestives intestinales interrompues par la constipation, mun la plus invétérée.

Dix heures après l'absorption d'un petit verre liqueur, e~ SM)-.

Laxatine-Boyer en vente chez tous les pharm ciens. Dépôt Pharmacie Mariani, 41, bouleva] Haussmann, Paris.

LES C8NSE!LS EË~EMUX Pomfie Tsar

Les adresses continuent à l'occasion du voya~ e du Tsar. Dans l'Aube, sur la proposition de Rambourgt, sénateur, une proposition est voté envoyant au Tsar et à la Tsarine. « les sent: méats de respect et de sympathie du départf ment a.

En Corse, même formule. Dans les Côtes-dû Nord, « souhaits de bienvenue du conseil a~ Tsar avec ses vœux pour la prospérité de so; royaume et la santé do sa famille ?.

Dans la Loire-Inférieure, le conseil, sur la pro position de M. de Pontbriand, « salue respec. tueusement le Tsar au moment où son voyage et France resserre les liens de sympathie entre le. deux nations )).

Dans fa Seine-Inférieure, le conseil a voté l'a drosse suivante

Les membres du conseil général do la Seine-Info rieure tiennent H honneur de présenter, dans un élar de patriotique fierté, t'homma~o de leurs sentiment! de dévouement respectueux à LL. MM. l'empereur e l'impératrice de Russie, et les prient d'agréer l'ex. pression de leur reconnaissance pour le témoignage de haute sympathie et Je gage d'aUinnce quo IM souverains d'une grande nation amie veulent bien, par leur visite, apporter a la France.

A CIcrmônt-Fen'and, adresse de « respectueuse bienvenue a l'empereur et à l'impératrice de Russie, avec l'expression de sa vive sympathie pour le peuple russe w.

L'assemblée ajoute qu'il n'est pas possible que la vieille Auvergne, qui est, pour ainsi dire le cœur de la France, cette terre classique du patriotisme, des Vercingétonx, des Dësaix, des La. Tour d'Auvergne, ne s'associe pas au mouvement que ressentent en cette circonstance tous les cœurs français.

A Dijon, le conseil a voté le vœu suivant, revêtu de vingt-cinq signatures

Les membres du conseil général de la Côte-d'Or soussignés, à l'occasion de la prochaine arrivée sur le territoire de la république française de l'empereur et de l'impératrice de Russie, prient le ministre des affaires étrangères de vouloir bien être leur interprète auprès de Leurs Majestés et de leur exprimer tous leurs souhaits de bienvenue, ainsi que l'assurance des sentiments de respectueuse sympathie de la Bourgogne entière.

Parmi les autres vœux, signalons

Vaatix divers

Dans la Dordogne, vœu en faveur du monopole de l'alcool, accompagné d'un vœu favorable aux projets financiers du gouvernement, y compris l'impôt sur la rente.

Dans la Charente-Inférieure, le conseil, sur la proposition de M. Bisseuil, sénateur, a émis le vœu que, « par des mesures urgentes, rigoureuses et générales, comportant l'interdictiontemporaire mais absolue de la chasse des petits oiseaux et par une protection plus efficace de leurs nids, les pouvoirs publics assurent le repeuplement des campagnes par ces précieux auxiliaires de l'homme, ces bienfaiteurs méconnus dont le concours généreux et le plus souvent désintéressé est, de l'aveu de tous, indispensable aux cultivateurs D. A Rouen, le conseil demanda que la loi sur les patentes soit remaniée de façon à dégrever, dans la plus large mesure possible, les quatre dernières classes de patentes, en faisant supporter la différence par les grands magasins.

A Nîmes, vote d'un vœu tendant au dégrèvement de l'impôt foncier, motivé sur la longue sé- cheresse exceptionnelle de cette année. '> A Toulouse, la question préalable a accueilli sur la demande du préfet un vœu tendant a l'inéligibilité des fonctionnaires administratifs ou judiciaires à des fonctions politiques.

Dans la Gironde, enGn, un certain sombre de vœux ont été votés vœu favorable au projet de loi Turrel sur la répression de la fraude sur les vins vœu tendant à ce que l'époque de la convocation des réservistes territoriaux soit fixée a.ux éroquesles moins prejudiciablesauxintéréts agricoles à ce que les timbres quittances de dix centimes soient supprimés, et que des timbres ie vingt centimes soient appliqués sur les quit:ances des sommas dépassant cent francs; a ce i tue des coupures de permis de chasse valables c )our un jour soient délivrées. c Dans les Gûtes-du-Nord, les membres de la

Mais non du tout vous n'avez pas de pas rents en Bretagne, que je sache.

Le bonhomme dit avec conviction

t –Moi non plus!

Oh non afiirma Hersac, qui avait envie de rire–la famille a dû quitter le pays. il ne reste que le château.

A~t parfaitement'ut le sucrier, qui ha- letait–il.il doit être bien détabré?. ~t* pas trop. c'est un de mes cousins qui 1 habite et qui l'a assez bien restauré il l'a acheté il y a dix ans. c'était depuis très longtemps à vendre.

–Et je ne l'ai pas sut. balbutia le bonhomme navré, quel désastre Monsieur votre cousin ne le revendrait pas.voyons?. avec un gros. un très gros bénéSce ?.

Jean qui avait commencé par faire une farce tout simplement, entrevit la possibilité de rendre service à un de ses cousins qui habitait en effet une maison appelée le château de Gossiin. C'était une petite gentilhommière, située dans un pays ra-vissant, à quelques kilomètres de Locmanaker. On racontait qu'un chef chouan appelé Gossiin, y avait été brûlé par les bleus, après plusieurs jours de défense héroïque. Un cousin des Hersac, M. de BarBeur, l'avait acheté deux cent mille francs, avec la terre assez belle qui l'entourait.

Jean répondit, l'air indiCerent:

Mon cousin de Barfteur est assez riche, et très maniaque. il ne voudra jamais se déplacer. mais il vous laisserait peut-être enlever les armoiries qui sont sculptées au-dessus du portique d'entrée. et, comme je voo& le disais tout à l'heure. elles sont superbes.

Sans paraître voir l'air eSàrê da rafnneur. il ajouta >

–Vous les connaissez d'ailleurs mieux que moi

Le père Goziin, assoiné de sa-voir quelles armoines.on M attrt&uait, espérant peut-être trou-

yie, <ïr~s Déposent le voeu que si, plus tard, l'admi. nisiration préfectorale croit devoir faire dea laî* cisations d'écoles, elle s'inspire auparavant du désir des populations dont les conseils munici[let paux sont les interprètes naturels.

Le vicomte du Roscoat, en appuyant ce vœu. propose l'adoption d'un blâme contre le préfet.

eu p

ainsi conçu f

« Le conseil général, considérant que, sans ne. ,ur cessité ni utilité, le préfet, en laïcisant des écoles, a; sciemment violenté les populations des comire munes dans leurs convictions et leur liberté. » ~e. Le vœu est adopté et le blâme voté, maIsrS l'opposition de M. Jacquemin, député, et de la

gauche.

lit u gauc h e. L. B.

is- L. B.

S'HOUB~SÂ~T~

lel

nq t L~ L-~ME.~EuREEAU~TOfLETTB

nS faulp~~01 d Glë, Suc£, ~5, Rue La demander partout.

M PMï c. s.cc. M.M~r~. c~ ~~S~;

~INcoMMARIANI~

;A~~neconstitae!esForc~

la- R P61· üaussm2an.4l.

la- ~y

ejM~S~L~T ~BM~M~

21S -41> P8rlG-

's

es H H S LE <i'@~ EXTRA 3~ ~~?~

~u M M ~E <r0 M~E EXTR& 3~ E~

ra R g~~ç p

HM~Ed'OE~~E EXTRA 3~

t3 –s~

le e

d Ù ~S t dos S Il 0 c 1 ~f, 1 un S'

A l'Opéra, on presse, dans les foyers, les études du -Do~M~ds Mozart, que la direction veut taira passer du 15 au 20 septembre.

M. Renaud, qui a passé ses vacances en Bretagne, se a la Baulte, une délicieuse petite commune de In Loire-Inférieure, sera rentre à Paris lundi prochain. d Son camarade Delmas le suivra a deux jours d'intérêt valie, et l'Opéra ayant reconquis son Don Juan et son a fl, Leporelio, les études de scène commenceront immë'diatement. t.

a.

A la Comédie-Française, la première reprêsentaL- tion de C/MWM VII c7tg.r SM <7)'aM~s t'fMsatM-, qui [I avait été annoncée pour demain vendredi, est définitivement ajournée à la semaine prochaine, lundi on mardi au plus tard. C'est la question des décors e' des costumes qui a mis l'administration, presqua 1 la veiïïe de t'apparition du drame d'Alexandre Du. mas, dans l'obligation de prendre ce parti.

:n

Hier soir, M. Jacques Fenoux abordait pour la pré miero fois le rôle de Néron, dans .B~M/zKtCM.s De3 puis un an bientôt qu'il appartient à la Comédie. i'i-Mçaise, ce jeune homme qui avait très heureusement débute dans AM~'OM.a~Mg, outre qu'il a montré des qualités réeUes d'un talent naissant et qui se développera, a fait preuve d'un zélé infatigable. Il a joué, souvent au pied levé, des rôles imp'or. tants, et n'a pas dédaigné, comme c'est du reste l'usage dans la maison de Molière, de jouer les petits rôles du répertoire, soit dans la comëdio, soit dans le t drame, soit dans la tragédie. C'est ainsi que l'on faisait autrefois son chemin au Théâtre-Français et c'est parce qu'il le sait qu'il a voulu suivre la tradi. tion de ses aînés.

Physiquement, M. Fenoux nous a donné une bell~ imago de l'empereur de Rome. H était bien costumé, bien en tête, et il a fait œuvre d'artiste et d'artiste do goût en drapant le personnage comme il l'a fait. Ses recherches ne se sont pas bornées au côté plas~iqno du rjla. Ce rôle, il l'a étudié et fouillé avec soin. Il en a fait ressortir adroitement le caractère que lui prête le poèta tragique et sa voix, légèrement sombrée, en a malement exprimé les sentiments. Sa diction n'a peut-être pas toujours été très juste, ses mouvements ont été souvent désordonnés Mais tout cela se mettra en sa place. Nous devons tenir compte au jeune tragédien des conditions dans lesquelles~ a joue ce rôle, c'est-à-dire après de simples raccords sans les décors et les costumes. Ce sont là de vërita-'blés tours de force. En résumé il faut féliciter M Fenoux de cette épreuve nouveUe qui a tourné ton! a son honneur et lui a valu à plusieurs reprises le° applaudissements de la salte, que la fraîcheur df la température avait remplie du haut en bas

Cela nr~,tve bien qu'il y ~-1 toujours à Pari;; u-,

Ce~L prnuve bien qu'il y a toujours à Payig uR

pubtic pour l3 grand répertoire et qus lorsque l'occasion hu en est oGerte, ce public aime à v~nir écouter aussi bien une tragédie qu'une comédie classi-

que. q a~s1

Et la soirée d'hier se complétait par le YeM de MMM~ du /tasf«'d, la jolie comédie de Marivaux qui a été enlevée de verve par la troupe comique' Truffier en tête, qui nous a donné du personna~a do Pasquin une excellents et bouffonne interprétation.

Dans la tragédie, on avait beaucoup applaudi, à côte de M. Leitner, qui a bien compris et bien rendt, te rôle de Bntannicus, Mlle Moreno, qui fait uns bien touchante Junie, et M. Paul Mounet, un imno. sant'Burrhus.

Nous avons parlé hier de l'arrangement qui est sur le point d'intervenir entre M. Coquelin et la Comédie. Française, et nous avons dit sur quelles bases il pouvait se trouver un terrain d'entente, entente que toat le monde désire, et qui finira bien par devenir un fait accompli.

Ou n'en est toutefois qu'aux pourparlers. D'abord M. Waldeck-Rousseau, l'avocat-conseil de M Coquelin, est en ce moment absent de Paris, et il n'est paa probable que son client fasse rien sans avoir pris sor avis.

Ensuite, de l'autre côté le comité aura à se prononcer sur les propositions à lui faites par sou ancien coassocié et, comme plusieurs de ses membres sont er vacances, qu'il ne sa réunira par conséauant pas avant leur retour, c'est-à-dire avant les premiers jonrs de septembre, la solution da cette intermina.bio afiatM n'est pas aussi prochaine qu'on pourrait l'espérer.

Ce qui est certain, c'est que si l'a'f'aii-ade M.Cbquelin avec la Comédie-Française s'arrange, la première pièce que jouera le grand comédien au théâtre de la Porte-bamt-Martin sera une pièce en qua.tre actes de M Brieux,intituiée:~M.NM~M/.s. ReetiSons une inexactitude qui s'est glissëo dr.ns notre écho d'avant-hier sur les débuts de Mlle Lara Nous y disions que Mme Sarah Bernhardt avait joué jadis à la Porte-Saint-Martin dans la J?t'cAs ~M bois.Le fait est exact, car elle romptaca. au pied levé dansMtte pièce, pour le rôle de la princesse Désirée, MHo Delà y, prêtée par l'Odéon.

Toutefois, cUe n'a joué au théâtre de la Portebamt-Martin~ qu'après avoir débuté préalablement a la Cornecue-Francaisa, son premier rôle après pt sor'ie du Conservatoire fut celui d'Iphigénie, dans Ja tragédie de ce nom.

C'est donc par la tragédie, et non par la féerie, que ta grande artiste a commencé sa carrière.

Au cirque d'Eté aujourd'hui jeudi, à deux heures e lenue, matinée équestre.

VILLËGIATDRES D'ARTISTES

Aujourd'hui, c'est la gentille Mlle Lowentz, de r0)era, la Gilda de ~t'~o~~o, la Marguerite de F'<:MS< lui, après une excursion en Amérique, prend des vacances toutes parisiennes, dont' nlle nous conte Ica mpressionsdansia lettre suivante

ver un moyen de se les attribuer etTectivement.. répondit, avec rondeur

–Ma. foi non t. je ne les connais pas Le chef de la. famille, un original qui vivait u~. dans un château, aux environs do Bordeaux. ne portait ni armes, ni particule.

Je ne sais'pas s'il y a une particule ?.(~$ Jean qui s'amusait beauco up.

Et devant la. mi M désappointée du bonhomme, ij ajouta

–Mais il yena une.probablement?. Le rafuneur appuya

Probablement'mon vieux parent était de. mocrateetvolta.irien. et. vous comprenez. tous les titres. tous les papiers. toutes les preuves de notre origine.

Il les a étouffées?. a

Vous Pavez dit moi, j'ai rruitté la France. lorsque j etais.tres jeune. et au retour, pris pa! mes aitaires, le temps m'a manqué pour rechercher les traces de cette famille disparue. ou dispersée. mais je voudrais que. si Léon a. des en. tants.

Et, n'y pouvant plus tenir, il demanda, avide. ment:

Q'est-eo qu'elles représentent, ces arm~s-?. (~ SM~r~.) GrYP

&BOMMEMENTS OE SA!SOM

Le Gaulois, qui désire toujours être agréab!e.à ses lecteurs en déplacement d'été, accepte deat a~o~Me~îe~s de ~at~o~ partant de n'importe quelle date et finissant au gré de l'abonné. Le prix de ces abonnements se calcule à raison de 15 centimes par jour pour les départements et de 20 centimes pour l'étranger.

Toute demande d'abonnement de saigon-d<H< être accompagnée do. montant de l'abonnemea. en un mandat postal.


Cher monsieur Nicolet,

Mon service & l'Opéra me retient avec tas représentations du Faust, de Gounod, et les répétitions du DoM JM<M, de Mozart, et c'est simplement à Paris, à cette époque où tout te monde est parti, que votre charmante lettre, me parlant de vacances et de villégiatures, m'apporte quelques rêves d'horizons nouveaux, peut-être aussi un peu d'envie et quelques regrets. Mais tout cela s'envole si vite t Tout au plus, ces jours-ci, m'a-t-il été donné d'entrevoir la mer à Boulogne, où m'appelait un grand concert de charité au profit de l'œuvre si intéressante des marins naufrages.'Il est vrai que je l'ai vue plus longuement cet hiver dans la double traversée d'Amérique que j'ai dû faire lorsque je suis allée en représentation à Philadelphie, a NewYork, à Saint-Louis et dans plusieurs autres villes des deux Amériques.

C'est là, pendant six mois, que moi, une Française, et une Parisienne, s'il vous plaît! j'ai essayé de faire honneur à l'Opéra de Paris dans les grands rôles de notre répertoire. Ce n'était pas, à proprement parler, des vacances, mais vous savez mieux que personne que je n'ai rien à regretter, encore moins à me plaindre.

Votre bonne grâce, mon cher Nicolot, nous encourage à croire que notre grand juge, le public, aime assez les realités à côté des apparences et se plaît à vous suivre avec bienveillance et sympathie même quand les rampes sont éteintes. Peut-être y faudrait-il plus de mystère, et vaudrait-il mieux ne pas toujours céder aux curiosités qui cherchent, après les nobles fictions du théâtre, les petits côtés d'existence de leurs interprètes. J'aimerais qu'il suffit à vos lecteurs d'être assurés que je travaille pour eux et si j'étais partie pour prendre quelque repos bien gagné tLprès six mois d'Amérique, je doute qu'ils trouvent d< t'intérêt à me savoir baigneuse à la mer ou dans quelque ville d'eaux douces, dilettante ou apôtre à Bayreuth, fercnère en un coin de province ou touriste sur quelque sommet des Alpes.

En mettant si gracieusement à notre disposition la publicité dont vous disposez, vous avez compris que pour Kous la nécessité de n'être pas oubliées domine tout, et, personnellement, je vous en rends grâce. Quand la vie qui est la nôtre se passe tout entière à essayer de charmer et de plaire, il est assez naturel que nous cédions au besoin, & la tentation de nous faire connaître quelquefois mémo en dehors de notre art.

Vous n'avez pas à craindre des aveux trop sincères. Nous gardons notre fard pour cacher davantage ce qui n'intéresse personne en dehors des résultats, le travail obstiné, la lutte perpétuelle, les efforts de chaque heure à trouver grâce devant ceux qui nous écoutent et qui, si facilement, ou nous encensent ou nous dédaignent.

Veuillez agréer, mon cher Nicolet, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

de l'Opéra.

Dimanche prochain 30 août, trentième matinée des Deux Gosses, au théâtre de l'Ambigu.

Aux Folies-Dramatiques, la 150s représentation de la .FN!o<e a eu lieu devant une salle comble c'est un réel plaisir de voir chaque soir avec quel entrain se divertissent les spectateurs qui en sortent, fredonnant les jolis airs de Louis Varney. Pendant le spectacle, on applaudit d'ailleurs à to'ut rompre les interprètes de cette amusante opérette Mlles Cassive, tilma, Dulaurens; MM. Charpentier, Barré, Vavasseur et Louis Baron.

@os= JE.; At.. -T E..A..1U" JE:.A 11:7 Ut

» Ë:'DES DES on~ DES P FC

¡ BOT n CAR 18 BOY R CARIES. CL

SOUXER&fHE cMtM )e CHOLERA. BYSSENTEHtES. 'M MAUX D'ESTOESAC O'UN PM~pT SEOOUBS eootre L'AP07LEJt)E. :MMm;SEME!)TS. HAL~tSES EMPL.O) EN PRENDRE PURE. sun UN MORCEAU OE SUCRE, ou UNE GRANDE cu)n.EnÊE DANS UN DEMt-vERRE D'EAU TRÈS c~AUDJ

A. louer dansf)?? t nn!7 A M55 minutes de Pans,

t Oise,magnif. ~l~~trvs bien meublé. Parc

t Oise.magnif.~ilA t tjAtJtrés bien meuMe. Parc

200 hect. clos de murs très bon état. Dépendances grandioses. Vue splend. Chasse très giboyeuse sur 1,000 hect. moitié plaine, moitié bois. S'adresser à M'.DELApAniE, not. à Paris, 1&, Chaussee-d'Antin. i ~t7HIT~B)!?~° MaisonaParis(10'arr.)Rapport: A titt~MM 36,000 fr. Prix 535,000 fr. H" pprsie 3e 103 hectares (Ardennes). louée encore f neufMs4.100fr.par an. Prix- 110,000 fr. 3' propriété, ligne du Nord, quinze kilomètres de JT Paris, magninque habitation, parc, rivière, vastes bâtiments industriels, constructions neuves. Prix 70,000 francs. S'adresser à M. BucAULE, à ArnouviIIe-iM-Gonesse (Seine-et-Oise).

(Haute-Marne).A vendre jolie Propriété, 2 maisons eonfortab. parfait état, jardin anglais, potager, bois,eau de source.Prix: 65,000 &.Au besoin on diviseraitenl<'Maisonagrém.et 3' Industrie avecM°° Defaucamberge et C', 83, rue d'Hauteville. jHrfC1auxcapita!istes.Placement51/2net.ImA t tijmeuble sis au Havre, construit il y alO ans. Superncie 3~5'. 3 corps bâtiments. Prix 100,000fr. Defaucamberge et C", 83, rue d'Hautevilie. C!GARETTES~REG)E TURO.UE EN A'ALA. YAKA, BAFFRA, EROUSSA, MAZtf:.

BAM T30B t.E9 BORKADX DZ TABACS MN APPUëvfaïûNN~ ~f%!P~'@MrHypotheques,PAR!St<PROV!NCE tUKsE ?''<"npte S!)!nii?B. AtaoM: a~nt hrNiiité!.

t~t 6 TMUttAc~t~eCRt~ j.Sn):C:SSIMS.M-PM!'?.t:TK,ete.

ittirrmMtr~~T-t)~ t<iM«~M-n-« Ht~t~<iM.j~2AE~M.nM..ai.-t~-) ,~f.T~ ~t~t~<~mm~t~Mfm~Ttm.m~.M~iE.T~i~M~~t<Mfm~~ £1 tut~rtj.cLtjfHH ut: An jtUttisun \varnery trcroa ~LISTEDESI-~CDTEILjS~EC'C)'M:~d:A.ITI3ESFA.~LE GrA.TJ°IL,C)IS OM. tr'OM.~o I<e ~-A.tJ.L~TS ~aums -6~~L@ I~s E~ôtols t*<B~ozM.BNLSt~~B.~s

a L'ÉTRANGER j OpA (Belgique).–HOTEL DE FLANDRE, tout < Jj premier ordre, centre de la ville, beau et grand f parc avec villas. Sury père, propriétaire.

GpT(Belgiqae). HOTELTD'ORANGErde tout 0 premier ordre et du plus grand confortable. Immense jardin. Cave et cuisine de réputation f européenne.

OPA. (Be)gique). –HOTEL DES PAYS-BAS. En < 0 face du Pouhon. Vaste jardin. Pension etarran- gements pour séjour prolongé. E. Boland, ppra. C(TAi.DEN (Valais, Suisse). HOTEL STALDEN, r tj très bien situé, près la gare, arrangements pour familles depuis 5 fr. par jour, cuisine soignée, che- vaux et porteurs à volonté, prix du cheval ]a fr. Lagger et Stampfer, propriétaires (mêmes proprié- taires pour l'hôtel Saas-Fé à Saas-Fé). OTRASBounc. HOTEL D'ANGLETERRE. Pre- 1 jj mier ordre, le mieux situé, speciajement recom- manJé par son confort et sa bonne cuisine, prix modérés. Ascenseur hydraulique. Emile Thoma, propriétaire. OTRASBÔUM. HOTEL DE L'EUROPE. Situé tj au centra de la viiie et des aSaires, cuisine fransaise, prix modérés. j

Précéd 1 RENTES ET ACTIONS. Prem. Dern. RENTES & ACTIONS Précéd Dern. OBLIGATIONS Pré éd Dern. OBLIGATIONS Pré,6d D~r..

.u~t~l) ~s .u~~t~of.) OBLIGATIONS D~ OBLIGATIONS

102 70 tme 5 102 67 Foncièi-a L~:onnaise 500 t. p 369.. 865.. 1865 572.. 57150 2- sér:e 23 25

}0110 Q O/Oamortiss.Dern.ann.1953.cpt ept 10085 10090 90 RenteFonoiére. 258.. 355.. 1869 433 43350 50 2'sér.e. 23.. 23.. Société des ImmeuMes. 30.. 30.. 1871' 41950 41950 3" série. 7525 M;0/~9f.cpt 35 0 Sous-ComptoirdesEntrapr. 14525 25 142.. -i/4ral00fr:: 112 1125 25 aiotst p. 140..Hù..

.10540 40 <3 tme 10a32 32 Mo3., 35 Banquehypoth.d'Espagne. 498. 18-!5. 58250 582.. M. 7~ ~4.. 284..

MagasinsgénerauxdeParis.. 600.. 599.. 188630/0. 411" 412 .C''°dtttoncteregyptten40/0. 4977: 49775 '°" 0))!:f:~<.TMnis:cnnea30/0.cpt Voitures. S69.. 569.. –l/4r.àl00fr. 10375 103 9050 'S-onhin,21/20/01896.cpt 9075 75 91.. Dakar à Saint-Louis. 689.. 669.. 189221/20/0. 39450 ~O 39350 50 3~1.. ttan<(nc<!ee'rancc.cpt 3.)60.. 3a99.. Départementauxliber.250. 675.. 675.. l/4r alOOfr. 9850 99 ) M Re H Ë E N BAN QUE

3575.. Actionnommative.tme3o75.. 3575.. SuddeiaFrance. 225.. 225.. ViHedeMarseifie. 413 MARCHE EN BANQUE 839.. B~Httuedet'tu-ia.cpt M.. 836.. Ouest-Afgérien. 63450 63450 ViiïedeBordeaux. H825 120..

MO" -~Ofr.t.p;tme 838.. S3G.. VitIedeLU!e]86030/0. 12250 124.. 30/ORenteFranfaise(midià3h.l/2). 10270 10267 6~ eon.).agnteAis;cr.e..no.cpt Eaux(C'générate). 1905.. 1930.. 189031/2. 50t.. 506.. 40/OExterieureËspagnote. 6t9/166il9/32 ~) ~?"<E''co!npto.cpt 572.. 572.. -pout-Pétranger. 23250 225.. 189331/2. 50150 503.. 30/OPortugais. 26. 26)5/16 S~n ,,MO!r.tp.tme 571.. 5tl.. GazdoBordeaux. 1S75. Vi!)edeLyon. 10350 40/OHon~rois,or. 1043/8 104t/2 ~S'cote.t'Atgcr.c.cpt Gaz centra).1355. ViUedeRoubaixetTourcoing. 4350 4425 40/OT~~rieB). 3475 34 t5 M" ~f<r.cpt 640.. 639.. GazpourFranceetétranger. 6?; '"2- 4070TurcsêrieC. 2tl7 21.. .P"tme 642.. 642.. GazdeMarseitte. 124a. Foncières 187930/O.t.p. 506.. 50S..40/OTarc(seneD). 2067 2052 7M" ~y.?'s.cpt ~85.. 786.. Union desGaz. 1500. 188330/Ot.p.sansIots. 4S8.. 458.. CheminsOttomans. 10350 10350 ~P~tme '84.. '84.. Gaz de Madrid. 140.. 188530/0r.500fr.t.p. 505.: 505.. Banqueottomane. 558.. 55550 ~6" Sa.. MinesduLaarinmfraneais. 642.. 642.. t8952.800/0. 486.. 48650 ObligationOttomaneprioritê. 136. -!))'? ~-t~i; P '-t.M r~M deMa)ndano,aet.de250. 1010.. 1010.. Commun. l)!7930/0r.500!.t.p. 509.. 5t0.. Friorité(Tombac). 425. ~) 50 ~~o~ 511 50 -deMokta. 760_ 765.. 18~030/Ot. p. 508.. 507.. Privilégiée, Douanesottomanes. 477.. 475.. SU.. 500fr.250ir.p.,nom.tme Métaux500!r.t.p. 53250 535.. 189130/Ot.p. 408.. 40775 Ottomane,40/0eonsolidêe. 376. i')7~n m~ r.. .f- c EtaMissementsDeeaaviHe. 17750 1.9.. 18923.200/Ot.p. 512.. 511.. OttomanenouveIIe,40/0189t. 420. 1?7 M!).ef.'an<set!ctAfrtqueda8n.tcpt 12~ 12~ Acieriesde France. 530.. 530.. BanqueHypothécairedeFrance. 56050 56!5t) Ottomano!Tribut),3-)/20/0. 48875 .1'Mtr.t.p.tme 12< 12; Fives-HUe. 74S.. 735.. 1 30/01881. 461.. 46250 50/01896. 4M50 43750 ~?''?' Chargeurs-RéMis. 1410..1420.. ImmeuNesFrancetib.r.al.OOO. 129.. 129.. TabaesOttomans. 3SS 335 '~2~ n~nnf EtablissementsDuyat. 3450.. 3400.. 40/0remb.à500ft- 148.. 14950 50 ObligationSa!oniqne-Monastir. 26950 50 4~250 BaHquol'ariSienne500f.p.cpt 4.<0.. 4..0.. Lits Militaires. 1250. FonciereLyonnaise,30/Oancien. 445.. 445.. Obligation Chemins Saiyrne-Kassaba. 390. 'n- n- n- Wagons.Lits. 553 3 0/0 nouveau. 445 445 Obligation Chemins Smyrne-Kassaba nouvelle.. 340 334 958" ~<_ .cpt 9~1. 971.. Anc~nneC.Richer. 1620..1600.. ~.Bons-Gudma. 46950' Egypte60/0. 530. 1590" ~tme La Foncière. 585_ ~Est30/0. 47950 50 47925 EgyptepnvHegiee.31/20/0. 519.. 518.. l~n" '~°"M<'d.tcrranee.ept 1;;90.. 1590.. Canal deCorinthe. 402a "Est30/OnouveUes. 485.. 484.. BKA,ÔaestdeMinas,50/0. IMl'iO M<F.tme 1~0.. 1~0.. ~Est.AIgérien. 4S6.. 453.. EspiritoSanto,obIigation500fr.,toutpayé. 412.

~;f;p-7. ~~t~ 50 3~ ~L~h% 48150 &~p~ 50

~r:t:p.7r~a-40.f" ~E'i~ 3~ 332:: ~È~ ~25 50 ~S~du),25.fr.paye. 1385.. 1383.. ~20'?"}~ P~tsTourEiffeI. 300.. 300.. -Geneve!855: 476.. 475.. AtpinM 175. ~s~oJ'fr't'D" ~5" ~950 Societégen~dosMIephones. 229. g Méditerranée 30/0 47650 50 477.. Be~naIand(ExpIor.Cy). 1 43.. 44.. YH< euest?00!t.p.cpt 111~ 1U950 Tdegraph.PansaNew-York. 73.. < "<P.-L.-M.fusionancienne. 481.. 47925 Btackaagproprietary. 13. '74~ nAnnr.mm5(mtrt~rfiRnn mt 74- TabacsdesPhiitppines. 660.. 6a0.. « nouyetle. 483.. 4S3.. BuffeMoornËstate. 78.. 7825 .50~ ept 745 ~tem~R~ 6~ 6~0:: ~M~ 4~ 476:: Capter. ~~0 ~950 ~03"r~t~ 03" Cha'.bonn?gcsdeSosno~ce. 84750 50 84750 '.0 -g 'u -30/Onouveau. 4SO.. 480.. Con~UêeMdËeYds~aetion.rdin~ 338. 337::

1103 2.50 fr. t. p tma 1103 1103 Société d'incandescence (Bec Auer). 1260 1285 ¡, Nord 3 0/0 notin~eau 480 8 Consolidée Gol(Ifield~, action ordinaire 338 337

328" <aa~t!an<it)uc'tp" 328" 328" SoMeted'.ncandescence(BecAuer). 1260.. 128o.. ËNord30/0. 4S3.. 482.. Consolidée GoldBetds.actionpreferee. 29.

'670:. Me8sage.-ics!ttn.-iH'mc~ept 667:: 665.: o 30/0 nouvetles. 49850 50 49450 De Beers. ':58.. 758.. 141 n(t!n< ~<<t~~<.<:itm;r'<f..t.n~.)~nt 1M iK ? r~ord-t'.st. 479 482 DeLamarnumngCy. 19 19 141" ~<<<C.)~pt 142.. 142-. ACTIONS DE JOU:SSANCE §0r)eans. 480.. 47975 DurbanRoodeportdeepIeveI. 108.. 109.. .141.. lOOft.t.p.tmo 140.. 141.. 1884. 4S8.. 4S6.. EasUeighdeep. 1050 50 Suez. 2610_ 2600.. Central. 47775 47775 EastRand. 20150 200..

3!,< -!<« ~~n Est 43350 50 Ouest. 480.. 480.. EerstefabriekendistiUery. S750 50 59.. 34!4" SMCzact.ons.cpt 34)1.. 3410.- Mid, 688.. 688.. -30/OnouveIIos. 48325 483.. FerreiraGoldfauporteu~ 530.. S2750 550 n~~r.r"ni. ~25 ~25 No'-d. 335.. 1335.. Ouest-A)gérien3 0/0. 46450 46550 FmserRiverBnt.CotomMa. 42.. 4250 :240 ~?'(Cana)interocHamque).cpt S25 5~ Orteans. H49_H42.. chemins~eferEconomiques. 460.. 460.. FrenchSouthA&icadeveIopment. 2550 2550 !2SS" *s<!cPttr.a.cpt 1243.. 1243.. Ouest. 59050 N95.. SuddeiaFrance. 438.. 438.. GeldenhuisEstate(auporteur). 96.. 100.. ?n~" 500fr.t.p.tme GazPansien. 825.. 829.. )7<.t'.n/nr<'mhntn'<h]c-T6Mfr 680 68050

i.S" Omnibus 660.. 670.. L..on~0~o~!e'13~ 13 Henderson~Ni~ 15.. H.. 500!t.p.tme 498.. 493.. ~n~~d~o. 715.. 702.. Mediterranéo50/0remboursableà625. 663.. 663- Henderson-~Transvaal Estâtes. 53.

105 75 Alitriehe. 1 o/o Voitures Paris. 118.. 118 118 665 605 Hatiderson's 'ânsvaai Estates 55

~20~ B~~41/20/0remboursab~a500f ~o.. ~(~ 9~

~~E~teUniuée.t ~615 ~20 ~-M ETRANGERS Au~ensl~hypot~ 83:: 48250 La~g~ates: 14250 142::

S~O~ ePt ~5 C~e40/0o.,toutpayé. 105.. 1.5.. r ~~qu'e: ~50~50 ~r±~ !2::

~5-?' 87 80 ~ni~d?A=~~ 3ÎO" 340" 70 Be.ra:AUa3~ 50 50 ~m~ mines 43:'

~0~3"0/0" 80 563 a Belge31/2. 1025010250 Ca~-és~drid. 132..131 ~ss?m. 1.: ~50 ~ho'<?à~ ~13 2!l5 Egypte-D~-Sanich. 106.. 10680 ~~nouveUes" 36825368'? 25 Pr~ 1 155::

21 40 (série C) ept 21 15 21 15 Obligat. Domaniales. 107 107 50 Nord-Espagne l~- hypotbàque 265 261 Raiidfontein Estates Gold 8 78 50

20 65 2. 60 pj;tu~888~2' 2!5. 2!3;25 ~e,Gold. ~8.. 785. := ~î=~ 50 = ~a~ ~50 498:: = ~b~ ~50 -0~40/OC~nt.~ Léon ire hypothèq S:: ËE~ J~J!~ SM..Ban~uo<!caPayaAutr!ch:ena.cpt 540.. 5U.. 40/01889. 104.. 10405 Portugais 30/0. 130.. i30: Tnars~ ~41" Ï40 S~ 500fr.p.t.ne 543.. 543.. 40/01890,2.et3. M450 10455 40/0. 170.. 170. Tobaccogen.ralcorpo.aton ]3" 15" ~67" B~"jt"e'Meï.<<ue.cpt 5.0.. 5~0.. 40/01890 4.em~,on. M563 10540 Saragosse. 320.. 322.. Transvaafconsolidatediand. BOM 5050 VM~ 500:r.200f~p.tme 4 0/0-)8t!3.5'emtssion. M455 55 10180 80 S'hypothèque. 31475 316.. TransvaatGotdSeld~ 88 89 ~6 BanqueOttomaue.cpt 5a2.. 55o.. 40/01894.b'emiss.on. 10585 10580 TranscaucasienYo/0. 9350 9320 WesternKIeinfontein. 30" 31" 500tr.250.r.p.tme boa.. S56.. 30/01896. 9325 9325. rramwaysCompagnieGenérale50/0. S2t 5~075

~R" Créait Fonc.er.t'Autr.chc.cpt 1249.. 1252.. ConsoHd.40/01r..2.série 10430 104 9S Foncier tolonia~ 420 fr. 5 0/0. 223 224 47S.. Crédit I.-oacterEgyptten.cpt 478.. 478.. 3'série. 106.. 10685 350 fr. 5 0/0. ion" J~A~ Espagnol, ept 55:: S.: =<0'/0~rieur'~ 30 ~~3 F~Lfu- 4~ MATIÈRES D-OB ET D'ARGENT

55 Act. de joui'SS I..tme 55 53 4 0/0 Intér'i ti 1894. 67 40 67 30 FI ves-LllIe.. 5 510 MATIÈRES D'OR ET D'ARGEINT

~0.~(Ch.de~ 28.. 123.5 6730 M~ageriesMaritimes~~ « Souverains. 2~7> 12

Serbe 4 0/0 amoi~tissable 1895 67 40 67 80 l~lessa.-eries Maritimes 4 11/0 509. Argentbar" pt. 0/00 488 a 493 Banknotes. 20 13

~0' 7~ ~~890~ S~~P~ 50 A~E~-U.is:

228 sud-Autriche Lombards opt 228 228 1890,31/2. 646. ~0!tu~es"5'O'0' 520 Colomb. et Mexic. 8050 Guillaume (20 marcs) 24 55

Sttd-Autrichct.ombartts.cpt 228.. 228.. 189,30/0. 10050 Voitures Urbaine50/0:tq~ –Colomb. etMexic. 8050 Guiilaume(30marcs) 3455 ~9"M~H~ ~i~n,n"" Suez. 137 i37:: Piastres mexicaines. 866 Impériales russes..2055 ept iio:: io8.50 5' 0' ~~889~0; a ;~0 70 r~3~1~rie\ ~3" SOO/r.t.j;).tme 108.. 108.. Argentin50/01886. 414 414.. 30/02'sére. 4~" 4<s"

'~50 t. p Cpt 169:: 168:: =: ~nï~ p~ 50 « RecettcsduSuez=S5~.300,OOOcontre 30,000enl895 ~J~ 'Pt 278M 277:: ~p~u~ ~î~ ~"t)j I?-: ~MJ~3~000~trc6:.590.000

Amélie LowEKTz,

La première représentation de Jtf~MtSM Gâleau, qui devait avoir lieu après-demain samedi, au théâtre de la République, est décidément ûxée à demain vendredi.

Aujourd'hui jeudi, à une heure et demie, répétition générale de ce drame nouveau.

L'Exposition du théâtre et de la musique donnera, demain vendredi, au palais de l'Industrie, son cinquième festival.

La première partie du concert est réservée à l'audi. tiond'œuvres de P.-L. Hillemacher qu'interpréteront l'orchestre, les solistes et les chœurs, sous l'habile direction de M. Achille Kerrion.

Parmi les autres attractions inscrites au programme, nous citerons les luttes olympiques, la tabarinade et le cinëmatogra.phe, qui excitent toute la curiosité des visiteurs. Signalons aussi l'innovation des « Conoerts-BuBet w, qui donnent une note nouvelle et ont réussi à merveille dès leur inauguration.

De Trouville

« Grâce à l'intelligente direction de MM. Stain-ville et Henriès, les matinées enfantines du jeudi, au Casino, ont cette année un succès sans précèdent, a Nicolet

F 0 :R T

COURSES A. DIEPPE

~e j'OMr. .TSM~t ~7 NOM<

Nos pronostics

Prix du Gouvernement. Frascati et Jeanne Brunette.

Prix de Normandie. Calendria et Isly. Grand Critérium. MagisLer et Quetteville. Prix de l'Escadre. LitUe-Monarque.

Prix Franc-Picard. –Saint-Serge.

Grand Steeple-Chase. Turco et Aileron. fontangy

ESCRIME

Le goût des armes ne désarme pas. Il suit les amateurs en leurs villégiatures, et la bicyclette elle-même est impuissante à leur faire oublier les nobles joies de l'épee et du fleuret. Témoin le superbe assaut qui, dimanche dernier, réunissait au casino d'Evian une chambrée aussi élégante que nombreuse.

Présidée par le prince Constantin de Brancovan, et organisée par M. Pierre Vigny, maître d'armes à Genève et professeur au casino d'Evian, cette séance a ravi les suffrages des juges les plus difficiles. Le programme, ingénieusement varié, comportait dans sa première partie un assaut au fleuret entre MM. Messy, professeur à la Villa des Fleurs d'Aix-

CAPITAUX PR~T~R

VArl Paris et Province

de 31/2 à 5 '6MttEC-B3f%!9MÉT6~

dd'intéréts sar~eil9dJ~S't~Ef~iël~T~~ qisee

d'intérêts sur MUË& rKU~n!ëtE~dere!:te,

aetieM on obligatitm dont tes revenM appartimcent à cne antre personne jusqu'à Mn dë<M) sans que l'usufruitier puisse connaître l'opération; ;snrtitres nominatifs de rente, actt'~M ou oHt~atto/ts, même si eea titres sont déposés chez an notaire ou un membre de la famille, à !'t/istt de ce détenteur ou avec faculté pour l'emprunteur de conserver ses titres pendant la durée du prêt, et d'en toucher les coupons sur successions ouvertes et biens indivis sans le concours des co-héritiers, même s'il y a des mineurs et sans obligation de partage; sur hypothèques a époques fixes M avec amortissement, snr créances hypothécaires, etc.; aHCH~rotts op<m< solution yn t~M/fn)rt[<~ e/t cas de no/t réussite. ~Ica~cM tmmedM<es. VORMUS, 5p Rue Cambon, de 1 h. à 6 heures. Afa~oft de co~t!/tee(5'année). CHEMINS DE FER DE L'EST

Train d'excursion d'Avricourt & Paris Le vendredi 28 août, la compagnie des chemins de fer de l'Est mettra en marche,

STRASBOURG. HOTEL NATIONAL. Premier J ordre, en face la gare, ascenseur, lumière électrique.

tiERRiTET (Montreux, Suisse). HOTEL DES t ALPES ET GRAND-HOTEL. Surleauurdsdu L.eman. HOO lits, 25 salons. Salles de théàtre et de )al.Electricité. Ascenseur. J. Schieb, directeur. tiEMtiTnT (Montroux, Suisse). HOTEL D'AN) GLETERRE. A trois minutes de la gare et du }ébarcadère de Territet et du funiculaire Territet31ion et Rochers de Vaye, grand jardin ombragé, me magnifique sur le lac et les Alpes bernoises, cuisine, service soignes. Portsch, ppre. ~ERRiTET-itOXTEEux (Suisse). HOTEL BRISTOL, à proximité des gares, situation spten)ide, vaste jardin ombragé, ascenseur, lumière ilectrique, billard et prix modérés. G. Jeannod. tiEimiTET. HOTEL MONTFLEURI. ait. 600-, t position unique, vue magnifique sur le lac et es Alpes. Confort moderne. Ascenseur, lumière 'lectrique. Prix modères.

tiERRrrET (Montreux, Suisse).- HOTEL RICHE) LIEU. Position tranquille, vue ravissante, terasse ombragée, installation de premier ordre, umière électrique.

MnouNE (Suisse). HOTEL DE LA' CROIXt BLANCHE. Maison de second ordre, prés des

Docks deMarseiUe. 394.. 393.. is:6 580 580 Tn«~.tT"°"°~ 1~- 145..

les-Bains, et Pierre Vigny, un assaut à l'épée de combat entre MM. Brunel, amateur, et Mouchet, professeur, une production avec canne par M. Pierre Vigny, et deux matchs au fleuret, l'un entre MM. Flavien, maître d'armes au 2e régiment d'artillerie, et Messy, professeur, l'autre entre M. Pierre Vigny et Mme'Pierre Vigny, qui s'intitule « professeur a comme son mari, et dont le jeu serré et savant Justine largement ce titre.

La deuxième partie se composait d'un assaut à l'épée de combat entre MM. Bruder et Brunel, amateurs, d'un match sensationnel de boxe anglaise entre MM. Albert Kiilmann, champion californien, et Pierre Vigny, champion du continent; de deux assauts au fleuret, l'un entre MM. Mouchet et Flavien, déjà nommés, l'autre entre M. Pierre Vigny et un amateur de Florence qui a désire garder l'anonyme, et, enfin, d'une séance de boxe française entre MM. Pierre et Eugène Vigny.

Tous les numéros de ce programme, enlevés avec un égal brio, ont été fêtés par des applaudissements unanimes. M. Pi°rro Vigny, maniant successivement le fleuret et la canne et passant de la boxe anglaise à la boxe française, a compté autant de triomphes que d'avatars, et, en s'alignant contre Mme Pierre Vigny, sa femme, a prouvé péremptoirement qu'en escrime les meilleurs ménages sont ceux qui se battent le mieux.

Pour couronner la soirée, une poule a été tirée et gagnée par M. Flavien, dont la haute correction a été très appréciée. Le prix, une très belle épingle (fer à cheval tricolore, rubis, roses et saphirs), avait été offerte par le prince de Brancovan, qui a présidé avec la sûreté d'œit et l'autorité d'un vétéran de l'escrime.

Le jeune maître Kirchhoffer, le vainqueur du tournoi international de l'escrime, organise, pour le 6 septembre, un assaut qui aura lieu au casino d'Ault, près le Tréport, avec le concours de MM Roger du Tranois, Pictory, Morin, Hazotte, Couturier, professeurs, et MM. Daudin, A. Monprofit, Ucciani, etc., amateurs.

YACHTING

Arcachon. Régates internationales de la Société de la Voile du 23 août. Résultats

1" série. ler prix .Ra<OMMe.

2e série.–le''prix C/nc/te«t.

3e série. le'' prix Yvonnette.

4e série. 1er prix ~tKce~g.-

5e série. 1er prix .K~pie.

série. 1er prix Joyeuse.

Le 22 août, charmante soirée artistique donnée par la Société de la Voile d'Arcachon, et suivie d'un Lai et souper.

SPORT VÉLOCSPÉDtQUE

Jacquclin, battu une première fois à Copenhague

spécial à prix très réduits, composé de voitures de troisième classe, dont le retour aura lieu dans la soirée du 2 septembre.

Ce train prendra des voyageurs à certaines stations comprises entre Avricourt et Oiry inclus.

Le nombre des billets est limité.

Les prix seront les suivants

D'Avricourt et Nancy, 3c classe, 1G fr. 50. De Bar-le-Duc, 3e classe, 11 fr.

De Châlons-sur-Marne et d'Epernay, classe, 9 fr.

Prière de consulter les affiches spéciales au sujet des prix des autres stations et des conditions du voyage.

CHEMIN DE FER DU NORD

Dimanche 30 août

Train de plaisir express, à prix très réduits, en deuxième et troisième classes, de Psris à Dunkerque, desservant Saint-D~nis, Chantilly, Creil, Clermont, Amiens, Albert et Arras.

(Aller et retour dans la même journée). Départ de Paris, le dimanche, 30 aout, à 5 h. 30 du matin. Arrivée à Dunkerque à 10 h. 48 du matin.

Départ de Dunkerque à 9 h. 10 du soir. Arrivée à Paris lundi 31 aout à 2 h. 30 du matin.

Prix des places (Aller et retour compris) deuxième classe, 12 fr. 50; troisième classe,

< postes et télégraphes et du débarcadère. Omnibus r< ala.gare.Prix modères, ai f~HouKE (Suisse)– HOTEL ET PENSION DU i FAUCON, au centre de Thoune et sur l'Aare, vue magaiSque sur les AJpes. lumière électrique. t J.Matti, propriétaire. FtitiouNE (Suisse).– HOTEL FREIENHOF. Tout i prés du débarcadère des bateaux à vapeur, grand parc avec jardin, restaurant, concerts jour- naiiers. K. Fruttmann-Ocoet, nouveau ppre. m rTHOUNE (Berne. Suisse). GRAND HOTFL DE et t THOUNE. Entièrement remis à neuf, lumière ta électrique, grand confort, jardin, parc. p( r~RENTo (Tyro!). GRAND HOTEL TRENTO t vis à vis le parc, premier ordre, éclairage élec- trique, beau jardin, pension, séjour agreabie pour f priutemps et automne. A. G~tzschebauch, ppre. re BRIQUENT (Valais, Suisse). HOTEL PENSION S< t DU MONT-ROSE. Air sa!ubre, vue splendide, forêt de sapins à proximité, chambres très confor- tables, service et cuisine soignés. Prix modères. trETHBKM (près Zurich, Suisse). HOTEL ET tj PENSION UETLIBERG. Séjour de montagne P~ incomparabte, grand confort. Prix très modères. H,'AMSE (Lombardie). GRAND HOTEL VA- ?t RESE-EXCELSIOR. A 1,400 pieds a/m. Va- cc

:t-

par Bourrillon, et ensuite & Ostende par le coureur anglais Parlby, ne serait-il pas over (ratKed On serait tenté de le croire en apprenant que la course d'Ostende a été fort régulière et que Parlby l'a nettement battu d'une longueur.

Voici du reste les résultats de cette réunion Première demi-6nale 1. Jacquelin 2. Piette. Deuxième demi-Ënale 1. Parlby 2. De!e!ienne. Finale 1. Parlby 2. Jacquelin 3. Piette. La pluie a interrompu les courses qui ont été remises au lendemain.

Le fameux routier Edge vient d'entreprendre d'abaisser le record des 1,000 milles sur route. La pluie qui est tombée depuis quelques jours n'a pas refroidi son ardeur et nous apprenons qu'à Lancastre il avait cinq minutes d'avance sur le temps de Miils. En vingt-quatre heures il avait couvert 498 kilomètres. Huret n'a jamais pu digérer la défaite que lui infligea Lesna le 4 juillet dernier dans un match de cent milles. Battu ce jour-là avant les cent kilomètres, il prétend qu'il était hors de forme ainsi qu'en témoigna sa course du Vase d'or, où il se fit battre par Stocks. Depuis, il a fait en demi-fond des courses remarquables, et dimanche dernier, sur une distance un peu courte pour lui, il aurait menacé sérieusement Linton, si son service-d'entralneurs n'avait pas été aussi inférieur.

Dimanche prochain, Huret et Lesna se rencontreront au vélodrome Buffalo sur cent kilomètres, et l'administration, instruite par l'expérience de dimanche, a exigé que les deux matcheurs lui soumissent deux jours avant la course la liste complète des quadruplettes-entraîneurs et la composition des équipes. Ces précautions sont nécessaires pour assurer au match de demi-fond l'intérêt très vif qui en fait une des épreuves les plus appréciées du pub)ic. Une grande fabrique de cycles aussi importante que la New Howe doit pour se tenir à la hautear de sa réputation adopter tous les perfectionnements de l'industrie cycliste. C'est ce qu'a fort bien compris M. Reginald Swith, directeur de cette importante maison à Paris, et les machines New-Reginald que l'on peut admirer, 22, avenue de la Grande-Armée, sont d'une rare perfection et d'une élégance parfaite. L'administration supérieure du département de la Seine vient de prendre une décision qui sera bien accueillie de tous les cyclistes et surtout des habitués du Bois on va procéder à bref délai à l'élargissement de la grille du bois de Boulogne à la porte de

Suresnës~

On se rappelle, en enet, que son exiguïté avait été la cause de plusieurs accidents.

Société LA FRANÇAISE. MARQUE DIAMANT. 27, rue Saint-Ferdinand, Paris.

Bicyclettes et tandems nouveaux modèles.

m.umuc~ ··.`-m cn rnurunc runc. un un m.vns.cwv uc awnc, vu une ~nanue ~umeuee uRns un ucmi-vcnnc u~LNV If~CJ W wUU7

~S~' PâS &H @ §J~ ~~S E~~ B S~F~N ~9SS~ E.epIusoompIetdetonsleeyo~rna.Qxaatuaciefs 1 ENVOtCMTUtT

Fondém fS3f ,a~ ·^ "ua4U b d ~Nl~is~ dHIJ G4L656GUiGVd,~9~1 ~dl

L'AMI !JE SO Pa.~ to-~ les Dimaaehss L,.m~r~

fIaMLahyette,U6,P:n! a-'aEWaS tS?~ EB EBS ËfaSa~NStaË~On s'sbonncsanc {rais dana tous tes bareaux de pmtte. NUfnerObpeCtmeS

TUE L®~N E M ~.I~~JL

TUE LOIN LES RAYOMIS x TUE NET

° a et le Gibier atteint > ""l,. ~II' ~°` °

Spéciaux pour tes :E=o~d.ros pyroxyl~es.

On ne trouve les Fusils GREENER que 8, Avenue de l'Opéra, chez A. GUINARD. ~fF~o) SUR MAISONS, MU-P~O~F!!ËTË:3 i~sa S~ 358 ~SUCCESSIONS, etc. (a /ns;/ de /'M~/t'er). S W H ~ss~SBMSUEFR&HS&tSE.o~jBar~e.Faris.rEi.EPMM

!e'-M.i;s <La.xa..M.~ ~o~a.a.M A%3~ JE ;se. Lacs italiens. Endroit de séjour sans rival, Li centre des trois lacs. Premier ordre. 200 chamres et salons ascenseur hydraulique. E.-L. Bruelli, propriétaire.

~ENisE (Italie).- HOTEL D'ITALIE ET BAUER. Sur le grand cana), près delà place Saint-Marc. remier ordre. Electricité. Baucr-Grunwald, ppre. ~ERNAYAz (Valais, Suisse). HOTEL DES ALPES. En face des gorges du Trient, à dix imites de la cascade de Pissevache. Déjeuners dtners à toute heure depuis 2 fr. et à la carte, Me d'hôte, prix modérés. On proeure les billets ~ur les gorges, voitures pour Chamonix, Sainternard, etc. Lugon, propriétaire.

~ERNAYAz (Valais, fuisse) GRAND HOTEL DES GORGES DU TRIENS. Cet hôtel, bien commande, est situé à l'endroit des célèbres )rges du Trient et près de la cascade de Passevate point de départ pour Chamonix et le grand unt-Bernard. Voitures à l'hôtel à volonté. 'EVEf (Suisse). HOTEL PENSION BEAU SEJOUR. Très bien situe, confort, vue des Al;s, ouvert toute l'année. Prix mod. J. Cardinaux. 'EVEY (Suisse). GRAND HOTEL. Premier ordre, merveilleusement situé sur le lac. Grand ~nfort. Vaste parc, natation, 2 Iawn-tennis,con-

Several

La première marque de Paris.

paries célèbres FusHs

~t~

MAX!M de vitesse. ~!MUM d'efforts. CHAIN'uuq ® (CHAITsTE LEVIER)

L.-B. SPOE-E, Directeur pour la France

N.~tolS t*<B~OZM.BNLStM.~B.S

cert toas les jours, lumière électrique partout. E. Michel, propriétaire.

~zv'EY'(Suisse)7–"GRAND HOTEL DU LAC. t 1" ordre. 130 chambres et salons. Position magnifique jardin, terrasse ombragée, lumière électrique, ascenseur. A. Riede), propriétaire. ~EVEY~Smsse). HOTEL DU~PÔNT 'ET'TËR~ V MINUS, a côté de la gare et près des bateaux. Maison confortable avec vue sur le lac et montagne Jardin ombragé avec restauration. Prix modérés. tfEYEY (Suisse). HOTEL DES TROIS COUt RONNES, complètement réparé et agrandi, ascenseur, éclairage électrique terrasse ombragée avec vue sur le lac et les Alpes, grand confort, ouvert toute l'année. Alex. Hirschi, directeur. ~EVEY (Suisse).–HOTEL DES TROIS ROIS, f position centrale prés la gare et le bateau à vapeur. Café et restaurant. Arrangemeuts pour familles. Prix modères.

t/EYTAUX (Vaud, Suisse). HOTEL MASSON, t très belle situation à côte du bois de Chilien, nouvellement restauré, gare Veytaux-ChiIlon. Prix modérés Jardin et terrasses ombragées.

~lÈGE (Valais, Suisse). HOTEL DES ALPES ? Situé près de la station, chambres depuis 1 fr. 50, voitures pour toutes directions, on parle anglais, service soigne. In-Atbon, propriétaire.

Le marché des valeurs aurifères n'offre rien de particuiier. Londres absorbe toujours avec facilité les offres parisiennes aussi les cours ne varient-ils que dans des proportions minimes. Ce sont ceux de la veille, à une unité ou à une demi-unité près. A. CLEMENT

Bourses étfa~geras

6TOCKSXC!HA.rSE

) Londres, 96 août.

)) La ti~mdation ço~H~u~ son c~emm au~ourd'htu.dMS des

l /1 1 /1 7 1

RENSESNgENTS UTILES DÉPLACEMENTS ET VitLËGIATURES des abonnés du « GcMfO!S

Mmes Bachofen-Vischer, à Bâicf.

De Benoît, au château de Vaurs.

Marquise de Billiotti, au château de Chodieu. Bibo-Jnn.és, à Marseille.

De Chatenet, au château de Chatenay.

Marquise de Colbert, à Ballancourt.

Comtesse Dau'our de Raymond, à Lëognan. Léon Fould, au château de Gouvieux.

Comtesse de France, à Vienne.

Gustave Grincour, au domaine des Gauchers. Roger S. Henraux, au château de la Chute. De Job, à Lucerne.

Louis Kann, à Biarritz.

Comtesse de Lameth, au château de Londigny. Baronne Philibert Marochetti, au château de Chenailles.

Jules Porgès, à Baden-Baden.

Marquise de Sigy, au château de la Cour-Roland. Marquise de Richelieu, à Angers.

Comtesse de La Teillais, à Saint-Adresse. Mlle de Salignac-Fenclon, à Vichy.

MM.AugédeLassus.aChampignoIe.

Baron Baude, à Biarritz.

Baron de La Barre de Nanteuil, au château de la Chapelle.. Baudouin, 4 la Goupillère.

Vicomte de Becdolièvre, à Meslin.

Vicomte Blin de Bourdon, au château de Quesnel. Boiret, à Beaumont-sur-Grosne.

Brucy, à Saint-Aignan.

De Cheneviére, à Chartrettes.

Paul Cottin, au Val André.

Olivier Delacroix, à Saint-Gervais-les-Bains. Henri Fère, à Vevey.

G. de Flaghac, au château de la Pelote.

Vicomte de Gigord, au château de Magny. A. Guillaumet, &u château de la Tremblaye Comte d'Herbemont, au château de Charmois. Huchard, au château de Bornambusc. Comte André d'Ideville, à Saint-Germain-en-Laye. Comte de La Jonquiére, au château de Landres. Alfred La Vigne, à Tours.

De Laprade, à Paramé.

Amëdee Lefèvre-Pontalis, au château d'Aulnaie. Lemut, au château de Bienville.

Vicomte Henry de Louvencourt, à Doscares. Marquis de Luppé, à Macquigny.

Comte de Martel, au château de la Roche-Louherie. Maës, à Lille.

Fernand de Montai, au château de Ribaute. Comte de Montangon, au château de Saint-Hilaire. Odon de Gary, à Fonrquevaux. André Pécourt, à Précy-sur-Oise.

r CHEMINS DE FER DE L'EST

Train d'excursion de Petit-Croix et Belfort à Paris.

Le jendi 3 septembre, la Compagnie des chemins de fer de l'Est mettra en marche, au départ de Petit-Croix et Belfort pour Paris, un train spécial d'excursion à prix très réduits, composé de voitures de troisième classe. dont le retour aura lieu dans la soirée du 8 septembre,

Ce train prendra des voyageurs à certaines stations comprises entre Petit-Croix, Belfort et Romilly inclus.

Les prix des billets d'aller et retour, dont le nombre est limité, seront les suivants De Petit-Croix, Belfort et Vesoul, 16 fr. 50. De Chaumont 11 francs.

De Troyes et Romilly 9 francs.

Prière de consulter les affiches spéciales au sujet des prix pour les autres stations et des conditions du voyage.

Le Gérant ~e~poM~a& CH. MoiNE.

Imprimerie du CoiM~Ot'~ et de Paris-Journal réunis J. LucoTTE, 2, rùe Drouot

tfiÉGE (Suisse).–HOTEL DE LA POSTE. Mait son recommandée, belle situation, bon confort. Arrangement pour familles. Prix modères. Bonne cuisine. Lagger Stampfer, propriétaires (mêmes propriétaire pour l'hôtel do Saas-Fé à Saas-Fé). triÉoE (Valais, Suisse). HOTEL DU SOLEIL t Même maison que l'Hôtel de la Poste, à Zermatt, près de la gare hôtel recommandé et le meilleur marché de Viege, ouvert toute l'année, vue sur le mont Balverine. Ferd. Mathier, ppre. tftLLENicuvE (lac de Genève, Suisse). HOTEL t BYRON. Belle situation, vaste parc, à 5 minutes du célèbre château de Chillon. Omnibus à la gare et aux bateaux à Vil'eneuve. H. G~hrig, directeur. MTIESBA.DEM (Allemagne). NASSAUERHOF ET ?W BAINS, VILLA NASSAU ET~HOTEL ORANIEN. Tous If ordre. Goetz, propriétaire' M7IESBADEN (AUemagne). HOTEL ET BAINS f)' VICTORIA. Grand ordre, grand confort mo. derne. Prix modérés. Schweisguth frères, ppres. JTBRMATT (Suisse). HOTEL ET PENSION BELLE VUE. Près la gare, chambres confortables, service et cuisine soignes, vins excellents, omnibus à tous les trains, prix modérés. ~ËRMATT (Valais, Suisse). HOTEL DU GOR~NERGRAT. Ouvert toute l'année, près de la gare, arrangements pour familles, chambres et

LA BOURSE Paris, le26aoûtl896.

Le marche, un peu mouvementé pendant la première partie de la séance, s'est ressaisi par la suite. La clôture est calme sur nos Rentes, faible sur l'Italien, hésitante sur l'Extérieure.

Quant aux fonds ottomans, les quelques réalisations d'acheteurs en bénéfice n'ont pas compromis les plus-values qu'ils avaient acquises ces jours derniers. Au surplus, les nouvelles d'Orient, peut-être médiocres dans la matinée, étaient plus rassurantes dans l'après-midi et ont arrêté les réalisations. Les affaires espagnoles ne paraissent pas, par con-

tre, en voie de solution prochaine. M. Canovas a dû,

pour mettre fin à l'obstruction des libéraux, remettre à la session prochaine, c'est-à-dire aux calendes, la grosse question des chemins de fer, qui intéresse à un si haut degré les capitalistes français. On se demande comment, daus ces conditions, un appel au crédit pourra réussir et l'Extérieure subit la conséquence directe des réflexions que cet état de choses suggère.

Sans mouvement au comotant sur le cours de 102 55, le 3 0/0 oscille à terme entre 102 60 et 102 671/2 pour finir à ce cours. Le fin prochain dont 50 se traite de 10310 et 103 25, le dont 25 de 103 35 à 10340.

L'Amortissable perd quelques centimes & 101 de même que le 3 1/3 à 105 35.

Plus discuté que de coutume, l'Italien perd le cours de 88 fr. et reste définitivement à 87 90 après 8785 au plus bas. Le comptant ne dépasse pas 87 80. Le 30/0 russe ancien est c-ume à 94 25. le nouveau s'avance de 2 1/2 centimes à 93 32 1/2, Immobilité du 4 0/0 intérieur à 67 30.

Assez animée au comptant entre 3,560 et 3,559, la Banque de France ne voit pas un cours à terme. Nos autres grands établissements de crédit reproduisent leurs cours de la veille Comptoir 571, Foncier 643, Lyonnais 784, Banque Internationale 608. Toujours beaucoup d'animation sur la Banque française de l'Afrique du Sud à 127.

Robinson B~nking 139.

Nos grandes lignes de chemins de fer se tiennent à un bon niveau sans beaucoup d'affaires. Un seul cours à terme le Lyon s'y inscrit à 1,590.

Les chemins espagnols sont fâcheusement impressionnés par la remise à une prochaine séance de la discussion des projets qui les concernent; les Andalous sont ramenés à 123 35; les Nord à 108 les Saragosse à 168.

Le Suez est lourd à 3.407. Le bec Auer se négocie à 1.205. L'action Thomson-Houston fait un nouveau pas 1,385.

Afarc/tg en 6~Kg'MS

Après.différentes fluctuations d'une certaine ampleur qui lui ont fait toucher le cours de 64 4/8, l'Extérieure se retrouve en clôture à 64 19/32.

Quelques réalisations ont ramené les fonds turcs à quelques fractions au-dessous de leur précédente clôture, mais le recul est modéré la série C revient à 34 15, le C à 21, le D à 20 52. La Banque ottomane se retrouve à 555 50, l'action Tabacs à 355. Le Rio s'alourdit encore, sur la baisse des prix du cuivre et recule à 567. La De Beers voit peu d'afïaiMS à758.

L. Perraud, au château de la Palaissière. Comt~ Rostaing de Pracomtal, au château de Bn~

fau!t.

DeVarinay.&Aix-les-Bama.

Comte de Vaubëcourt, au ch~eau de Choiseul. Emile Vassa!, au château de Saint-Léger.

Baron de Velard, au château de Denainviluers. André de Waru, au château de Bellefontaine. RENTRÉES A. PARI'!

Mmes Faurot de La Chomette. Comtesse FerdI* nand de Lesseps. Alfred de Lessert. Baronne Van Loo. Jane Harding.

MM. Georges Asscher. Boilleau. Charles De* goulet. Ehret. Alfred Joire. Jean Nicolo* pulo. Maurice Thomas.

PROGRAMME DES SPECTACLES DU JEUDI 37 AOUT 139S

THÉÂTRES

OPERA, 8 h. f/t. Demain La Valkyrie.

FRANÇAIS, 7 h. 3/4. Les Femmes savantes. Le Depute de Bombignac.

Demain Charles VII chez ses grands vassaux. GAITE, 8 h. 1/2. Les Cloches de Corneville. AMBIGU~COMIQUE, 8 h. 1/4. Los Deux Gosses. CHATELET.S h. 1/4. Le Tour du Mond< en 80 jours. FOLIES-DRAMATIQUES, 9 h. D. La Falote. THEATRE DE LA REPUBLIQUE, 8 h. 1/3. –La BerUne de t'Emigrp.

CLUNY,8h.l/2.-La BoHe a Bibi.–L'Impôt su)- laRevut SPECTACLES DIVERS

CIRQUE D'ETE, 8 h. 1/3. Bobei-t-Macairo, pantomime. Les Sœurs Martynns. Dimanches et fêtes, matinées 3 1/~ AMBASSADEURS, 8 h. –Ta'Revue Manche. Mmes Lise Fleuron, JaaeMary, Gavrochinette, Brissot.MM.Sutbae. Bruni n, Ptdbins. Raiter. Lejai. Les Minstrels Parisiens. ALCAZAR D'ETË.– MM. PoUn, Baldy, Maure!, 51athia%' Marien. Mmes Ciriac, Gaudet, Miette, Verly. La troupe arabe. Petit' Binetto-Champs-Etysëes, revue.

PAVILLON DE L'HORLOGE. Aimée Eymard. Pans Voyant.

OLYMPIA. Tous ]es soirs, à 8 h. 1/3. La Rosé de St~ Ftour. Micheline. Tronpe Victor. Bains de dames, batiet. Dimanches et fêtes, matinées réservées aux fumUes. JARDÎNT)E PARIS, Tous les soirs, à 8 h. /3. Concert promenade. Montagnes russes nautiques. Dimanches et fêtes à 2 h. 1/3, matinée réservée aux familles. MUSEE GREVIN. Le Couronnement du Tsar. Madagascar. Les Coulisses de l'Opéra. Pantomimes lumineuset Orchestre de tziganes.

TÔUREIFFEL.–Ouvoro de 10 h. du matin a 11 h. JuMif –Grand restaurant au 1" étage. A 9 heure-: Théâtre: Bête comme. impôt!

THEATRE ISOLA, 39, boulevard dea Capucines-Attr~' tions féeriques.

Petites Annonces Prix de la ligne de 36 lettres: 1 fr. 50 Mariages.

r~AME distinguée, ayant quelque fortune, désira JL7 épouser M' de famille noble, ay. 50 ans, mêmea conditions de fortune. Ecr.B.de R.,bur. restant 3. Chiens.

CANICHES noirs, de 35 à 30 francs, 67 6m, bouleSJ vard Bineau, Neuiliy-sur-Seine.

Ventes et Locations. V--

f)HAMPS-ELYSHES,r.'LaBo5tie,M3.AIouer;l°G' Ljappart.avec tous tes porfect.2''petitrex.de-chausgëe DEMANDES ET OFFnES D'EMPLOtS tMOURRICE sèche, recom. p' maîtres, désire place. i~M°"TardiveI,Carbihantp.Ptenee-Jugon(C.-du-N.) tEUNK uhe atiemande, 28 ans, dem. piace bonne à Jtout faire ou bonne d'enfant.A.R.,24,r~e Visconti. tARDÏNIER,marie,s'enf..33ans,cap blé, sérieux, Jb.réf.dem. pi. Redou,S2, Grande rae.Argenteuil (SO na.milio disting,. haute race, habitant la campagne, f prendrait enfant en pension, même nouve'au-no, discrétion, pas d'agent. Avenue Ledru-Rollin, 22, appartem. 17, Paris.

Ménage s. enf., 45 ans, 10 ans même maison, dem. i!i place concierge. L.L.,140.aven.de Neuilly (Seine) A NCIEN sous-officier, méd. d'honneur, ayant fait A fonctions vaguemestre, garde-magasin, 36 ans. marié, sans enfant, connaissant chevaux, culture et droit usuel, demande emploi régisseur, garde prophète. Références exceptionnelles docteur Penasse, tycée Michelet, Vanves, ou Franquet, conseiller municinal au Raincv ~Seine-et-QiKeL

cuisine, très recommande, guides et chevaux d~ selle à volonté, prix modères.

r~ERMATT (Valais, Suisse). HOTEL DE LA &; POSTE. Même maison qué l'Hôtel du Soleil, à Viege, très bonne cuisine et cave, arrangements pour famille, prix modérés; chevaux, guides, porteurs à volonté. Mathier et Gattlen, propriétaires. rfERMATT (Suisse). HOTELRIFFËLALP. Altitude 3,237 mètres. Ouvert du 1" juin au 15 octobre, pension à partir de 10 francs, chapelle catholique et protestante, postes et télégraphe, lumière électrique. Atex. Seiler. propriétaire. )?ERMATT (Valais, Suisse). GRAND HOTEL t< TERMINUS, maison de 1" ordre, grande véranda couverte, salons particuliers, bains, grand confort moderne, entièrement éclairé à l'électricité. Dol-Lauber, propriétaire.

tyouc (Suisse). HOTEL DU CERF. Hôtel très confortable, au centre de la ville, ancienne réputation, station entre Lucerne et Zurich.

nfouG (Suisse).– HOTEL DU LION DU LAC, ~j an centre de la ville, au bord du lac, vue des montagnes, à l'arrivée des bateaux, grand restaurant, café, billard, arrangement pour familles. Prix modérés.

/A SMtW~J

~w.~r

conditions satisfaisantes les reports, quoiqu'un peu plus élevés qu'à la dernière liquidation, ne sont pas trop chers, si l'on considère que la quinzaine actuelle sera de dix-neuf jours. Les valeurs minières ont été calmes toute la journée; en clôture, les changements sont irregutiers et sans importance.

Goldfieids, Primrose, Langlaagte, East Rand, Chartered, sont en légère baisse, tandis que Rand Mines, City et Suburban et quelques autres, sont en hausse.

Valeurs diamantifères et cuprifères lourdes..

Mines d'or et Explorations

CoM)'~ de ZoM~t'es (Fermeture) Afrikander.113/16 LangiaagteEstate. 55/! AngIoFrenchExpl. 5 59 Langtaagte Royal. 2 1/16 BarnatoBank. 25/16 LonaonandParisFm 11/4 BarnatoConso[idated..3. LydenbergEstates. 17/8 Bechuanaland. 13/4 MayConso)idatednew 2 15/16 L Bunansa. 33/8 8 Modderfontein. 85/16 Buffelsdoorn. 3. New Africa. 37/S BuffetsdoornConsot. 11/)6 New Cornet. 3 1/8 Chartert!d.3t5/3Z Nige). 35/8 L CityandSuburt)!)Ln.5. Nigetdeep.tl3/)6 Coe~zeestroom. 6/6 Ocsana. 13/4 CrownReef. H3/8 Omeo. Crœsus. 13/4 Primrosenew. 61/4 DurbanRoodeport. 7!/4 Randfontein. 3 1/8 EastRand.tl5/tS RandfonteinNorth. 23/8 t Ferre;ra. 21. RandMines. 31 3/8 Getdenhuis Estâtes. 4. Riettonteinnew. 33/4 h L Gelde:)h<mdeeptevels. 57/8 i/8 Robinson. 815/X ll L Ginsberg. 21/4 Robinson Bank. 53/t & Stencairn.3t)/t6 Shcba. 21/16 GoIdiiedsConsotidated. 13 3/8 SimmerandJack. 63/4 GreatBritain. 2S/8 St-Angeto. 5. Henry Noarse. 71/4 TransvaatGotd. 39/H Heriot. 9 5/8 Treasury. 33/S t Jagersfonteinnew.10 13/16 Van Rynnew. 47/t 8 Johannesbu!'gcons.4. Village. 6. Johannesburg waterw. 25/8 Wentworth.ll5/l(: Jub:!ee. 9)/4 1/' Wemmer. 9. Jumpers. 7)/4 WostKatgurIi. KimberieyRoodepoort. 27/8 WestRaudMines.27/K K!em:bntein. 313/16 UnitedMatabde.A Knights.l3/t6 Gordondiamand. 7s.t/< Va~ienrs a~mstra~iienjma)

AngtoContinentalCorporatton. 1H BIackFtagProprietary. 06~ GibraIt~rUonsaUdated. 108 GreatFinga.UReef. 031 Hampton Plains. 4H7 HannansB;'ownhm. 625 MenziesGroIdE-itate. 075 London W Australian Exploration. 162 London.WAustraUanIavestment. 3 56 PilbarraGoldaelds. 050 Wesf Austral GotdËetds. 912 WhiteFeatiiers. 2 o

Marché ferme.

Valeurs e~mêfica~nes

Argent.Juniata..d°'. 046 Mo~ieGibson.d°'.042 Anaconda. 0 44 Porttand. 1 21 IsabeU~0441/2 Union. 0241/i Faible.

fa~- ~a~a~B~a~a~a~a

Le Gaulois ~j publie j~ j doux fois par mois <

S LE GAULOIS AUX CHAMPS

par

Y M.. <R~org~s P~Et. t,

~B~