Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-12-18

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 18 décembre 1895

Description : 1895/12/18 (Numéro 5696).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5293408

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/03/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81%.


SOMMAIRE

Mondanités.

Au dehors Les Italiens en Afrique.

Kevues militaires et navales.

L'arrestation de M. Dupas.

L'AFFAIRE DE LA BLANCARDE

Je me trouvais tout justement à Marseille au moment de cette affaire de la Blancarde, qui revient, aujourd'hui, sur l'eau, et dont tous les journaux parlent déjà comme d'une cause célèbre. J'envoyai même, à l'époque, à un journal de Paris un article où je disais l'émotion énorme que ce procèssoulevait dans toutleMidietl'impression générale qui était favorable à l'accusé. Mais l'émotion du-Midi, comme mon article, se perdirent dans l'indifférence boulevardière la Blancarde est joliment loin de la place de l'Opéra, et Paris, d'ailleurs, ne prête quelque attention aux bruits du dehors que lorsqu'il ne lui est plus possible de ne pas les entendre, comme pour ces pièces et ces acteurs qu'il ne va chercher à l'étranger ou en province que lorsqu'ils ont d'eux-mêmes forcé la porte des fortifications.

Donc, aujourd'hui, l'affaire de la Blancarde redevient d'actualité j'en suis bien aise pour les Marseillais qui se convaincront ainsi qu'en ce monde, il ne faut jamais perdre courage. La. Blancarde, si vous ne l'avez déjà lu dans les feuilles, est un joli vallon, tout rempli de ces propriétés qu'ils appellent là-bas des bastidons, et ou l'on va, le dimanche, manger des oursins avec les amis. Comment, en ces endroits bénis, soùs ce bon soleil, devant la mer si calme dont le bleu se confond avec celui du ciel, des pensées mauvaises, des idées de vol et d'assassinat peuvent-elles naître ? R

On n'en sait rien c'est le secret des misères humaines, le contraste entre l'éternelle splendeur de la nature et nos passagères et tristes existences. Tous les dimanches, et même en semaine, des bandes s'en vont là, en parties campagnardes, et, sous les tonnelles, c'est un grand bruit de verres, de chants et de baisers, qui donnent la sensation ou le mirage de la jeunesse et de la vie..i

C'est à la fin d'une de ces journées bruyantes qu'on apprit, dans Marseille, qu'un crime avait été commis à la Blancarde. Dans un de ces bastidons ensoleillés, aux volets verts, aux fleurs grimpantes, vivait une vieille femme de quatrevingts ans, la veuve Mouttet, possédant un petit magot que son train de vie, calme et simple, ne faisait qu'augmenter chaque jour. Elle n'avait pour toute compagnie qu'une jeune bonne de quinze ans, Marié Michel, et son unique parent, son seul héritier, était un neveu, nommé Cauvin, > employé dans une Compagnie d'assurances, et qui la venait voir le plus souvont possible.

Un certain soir, la veuve Mouttet fut trouvée étranglée dans son lit et, tout de suite, les soupçons se portèrent sur la jeune bonne, d'une force physique au-dessus de son âge, et d'une intelligence aussi très délurée. On arrêta Marie Michel qui, au bout de quelques jours de secret, après toutes sortes de versions contradictoires, finit par avouer son- crime, mais en se donnant seulement pour complice et en rejetant la principale culpabilité sur Cauvin, qu'elle désigna nettement comme l'assassin.

Ce fut, à Marseille, un tapage de tous les diables et, les cafés s'étant emparés de" l'affaire, on ne parla plus que de cela sur la Canebière. Ce Cauvin y était très connu, il avait de nombreux amis sa famille était des plus honorables et qUelques-uns mêmes de ses parents appartenaient à la meilleure société marseillaise. C'était donc, en ville, une grosse affaire, et, à l'heure du domino, dans ce café Glacier où je fréquentais, il n'était question que de Cauvin, Marie Michel et la Blancarde. Heureux les milieux où l'on a le temps de s'intéresser, huit jours durant, à use affaire 1 Nous n'en sommes plus là, à Paris, où, fliaque matin, il en sort une nouvelle 1 « Cauvin, cependant, avait été immédiatement arrêté. La justice, de peur de se tromper, commence toujours par là. En vain sa mère, sa femme, son domestique, tous les siens, affirmèrent-ils, jurèrent-ils, qu'il n'était pas sorti de chez lui le soir du crime, rien ne prévalut devant le témoignage accusateur de la jeune bonne qui, froidement, sans se laisser troubler par aucune objection, sans être démontée par des contradictions que ses interrogatoires eux-mêmes faisaient ressortir, maintenait, envers et contre tous, ce fait matériel que Cauvin avait commis le crime, qu'il avait étranglé la vieille femme, et qu'elle l'avait simplement assisté dans certains détails qu'elle précisait.

L'affaire vint à Aix, devant la cour d'assises. C'était Me Jourdan, du Var, aujourd'hui député, qui plaidait pour Cauvin, et, dès le début de l'audience, on put voir qu'il y avait de l'orage dans d'air. Le public était très houleux l'avocat, pas sionné pour sa cause, eut, avec îo président, une « empoignade » de3 plus vives; les incidents se multipliaient, et, une ou deux fois, on fut sur le point de faire évacuer la salle. Le procès, autant que je me rappelle, dura trois jours, pendant lesquels on s'arrachait les journaux de Marseille; il n'y était plus question ni de Paris, ni de la Chambre, ni de rien du tout; l'affaire Cauvin remplissait les quatre pages.

Finalement, Cauvin fut condamné aux travaux forcés à perpétuité, et, par un comble d'ironie, Marie Michel, qui de toute façon se trouvait être la complice, fut acquittée comme ayant agi sans discernement. Il n'est que juste d'ajouter, dans cet impartial récit, que si la plaidoirie de M0 Jourdan fut admirable, pleine de chaleur et d'ardente conviction, Cauvin, par contre, au dire des personnes présentes, ne sut pas surmonter l'affaissement où il était plongé, et il ne trouva pas de ces cris du cœur, de ces accents victorieux qui forcent la vérité et font, soudain, la lumière dans les consciences.

>1<

Les choses, cependant, n'étaient pas terminées; un cas de nullité fut relevé par l'avocat et accueilli par la cour de cassation, qui n'était peutêtre pas fâchée de soumettre à une seconde épreuve ce procès aux dessous si mystérieux et qui avait si vivement ému l'opinion. L'affaire revint devant la cour d'assises de l'Hérault. Marie Michel, cette fois, était hors de cause acquittée par la cour d'Aix, elle ne pouvait plus être entendue que comme témoin. Mais, sur le banc des témoins, elle fut plus énergique encore que sur le banc des accusés. Elle fut le témoin terrible et impitoyable qui raconte non pas ce qu'il a entendu, non pas ce qu'on lui a dit, mais ce qu'il a vu, de ses yeux vu. Il fallait ou la croire ou l'arrêter sur l'heurepourfaux témoignage. On la crut, et, de nouveau Cauvin fut condamné aux travaux forcés à perpétuité.

Alors, peu à peu, le silence se fit, et puis ce fut l'indifférence, l'oubli des choses finies, irréparables. Ceux même qui croyaient encore à son innocence se découragèrent deux fois condamné, c'était décidément de la malechance, et il n'y a rien à faire contre la malechance. Cauvin s'en alla donc au bagne, et il s'y trouvait depuis deux ans, il s'y trouve encore aujourd'hui, quand brusquement cette vieille affaire vient de se rajeunir. Les coups de théâtre les plus curieux ne se passent pas toujours au théâtre.

Marie Michel, qu'on avait placée dans une maiSon religieuse, fut, unbeau jour, prise de remords. Le remords est, paraît-il, un plat froid, comme la vengeance. Dans l'isolement où elle se trouvait,

sa conscience, sans doute, se faisait mieux entendre. Un sermon de circonstance, entendu à l'église, fit le reste. Avec la même décision qu'elle avait accusé Cauvin, elle écrivit au procureur de- la république pour le disculper, et elle assuma sur elle, et sur elle seule, le crime déjà oublié de la Blancarde, l'assassinat de la vieille Mme Mouttet. Ce fut, cette fois, dans le monde judiciaire que se produisit un beau vacarme les juges n'aiment pas ces affaires-là, et il faut reconnaître, d'ailleurs, qu'il y a bien de quoi. Il fallait agir, cependant la lettre de Marie Michel était claire, nette, précise, il était impossible de la mettre au panier. On s'en tira en convoquant les médecins aliénistes on fit examiner l'état mental de la jeune bonne c'est encore une opération à laquelle la magistrature aime assez à recourir, quand aile est dans l'embarras.

Les aliénistes déclarèrent que Marie Michel était parfaitement consciente de ses actes, et le juge d'instruction considéra alors l'affaire comme terminée. Décision assez bizarre, car ou bien cette fille était folle, et il fallait l'enfermer, ou bien elle avait tout son bon sens, et soit aujourd'hui, soit il y a deux ans, elle avait trompé la justice. Il semblait donc que, de toute façon, l'affaire dût avoir d'autres suites, et c'est ce qu'a pensé la famille de Cauvin qui s'est pourvue en appel contre l'ordonnance du juge d'instruction. C'était, normalement, la chambre des mises en accusation de la cour d'Aix qui aurait dû juger cet appel, mais la famille Cauvin a soulevé l'exception de suspicion légitime, elle a demandé à aller devant des magistrats moins mêlés à l'affaire, et, une fois encore, la cour de cassation a fait droit à cette requête. C'est à retenir, et fort louable, assurément, ce soin de la cour suprême, cette préoccupation évidente de rechercher la vérité qui lui fait accorder tous les moyens qui sont en son pouvoir pour faire la lumière deux et trois fois plutôt qu'une.

C'est'devant la cour de Riom qu'est maintenant renvoyée l'affaire. Non pas devant la cour d'assises, comme le croient certains confrères, mais devant la chambre des mises en accusation de la cour. On sera donc allé à Aix, à Montpellier, à Riom. Si la vérité ne sort pas de toutes ces épreuves, ce sera vraiment à désespérer, et c'est pour le coup que les Marseillais crieront à la déveine, la déveine noire D'autant que les bons avocats n'auront pas manqué à Cauvin c'est, cette fois, Félix Décori qui lui prête le concours de sa science approfondie et de son expérience consommée.

Les paris, à Marseille, ont recommencé de plus belle, car, hélas les pires douleurs elles-mêmes sont les enjeux de nos querelles et de nos passions. Ce vallon de la Blancarde, toujours pareil, et où tant de belles journés ont refleuri depuis 1 que Cauvin est au bagne, doit retentir encore des mêmes discussions que jadis. Le temps, pourtant, a passé par là-dessus, et la nature humaine est ainsi faite, le Midi si variable en ses impressions que, peut-être, à mesure que Cauvin semble plus près de se tirer d'affaire, l'opinion, làbas, se passionne un peu moins pour lui. Nous ne sommes, à paris, ni pour ni contre lui, n'ayant pas en mains, pour apprécier, les éléments décisifs; mais les juges de Riom se diront que voilà tout de même une affaire bien tourmentée, bien peu semblable à toutes les autres ils se rappelleront que le doute bénéficie toujours à l'accusé, et ils évoqueronteette maxime qui n'est pas inscrite dans le Code, parce qu'elle est la loi même du cœur humain, qu'il vaut mieux relâcher dix coupables que de s'exposer à retenir un innocent

Emmanuel Arène

`3~~`~

@$ S)

tt POUR NOS ABONNES C&

8 -0- 8

g Le Gaulois-Noël g 8 2 FR. 50 A PARIS |j « 3 FR. 25 (FRANCO) EN PROVINCE 8 P »

0~»~~

Ce qui se passe GAULOIS-GUIDE

Aujourd'hui

A l'Opéra, première représentation de Frèdégonde. LA POLITIQUE

DANS L'UNIVERSITÉ

Nous demandions, avant-hier, s'il entrait dans les vues du ministre de l'instruction publique de « désosser » lès établissements libres, le jour où le baccalauréat serait supprimé en obligeant leurs élèves à passer un examen devant les professeurs de l'Université.

Renseignements pris, il parait que les choses ne sont pas aussi avancées qu'on avait semblé le croire jusqu'ici. M. Combes se propose, il est vrai, de réaliser un vaste ensemble de réformes universitaires, mais rien ne sera tenté avant l'étude approfondie du projet, et d'ailleurs, le Parlement en sera saisi, l'heure venue.

Pour ce qui est spécial au baccalauréat, on assure que le ministre désire, sinon le supprimer, du moins le remplacer par une sorte d'examen qui serait le complément du certificat de scolarité. Les examinateurs seraient choisis, non plus parmi les professeurs de l'enseignement supérieur, mais parmi ceux de l'enseignement secondaire.

Il semble acquis, d'après des informations de très bonne source que les examinateurs seraient choisis à la fois parmi les membres de l'Université et les professeurs des établissements libres. M. Combes ne nourrit point, dit-on, des projets homicides contre ces derniers, et il estime, au contraire, que l'enseignement secondaire n'a qu'à gagner à l'émulation qui résulte fatalement de l'existence d'établissements rivaux.

Donc, de même que les établissements libres sont représentés dans les conseils académiques, de même ils le serontdans les commissions d'examen.

On ajoute que M. Combes, qui s'est, dès l'origine, rendu compte des polémiques qui naîtraient autour de son projet de réformes, est convaincu qu'on pourra le réaliser, après étude, par le consentement général et l'entente des intéressés. Nous souhaitons, sans oser trop l'espérer, que le grand maître de l'Université ne démente point les intentions libérales qu'on lui prête.

Si d'ailleurs la disparition du baccalauréat et son remplacement par une cérémonie"' scolaire quelconque ne doivent pas aboutir à une tentative sournoise dirigée contre la liberté de l'enseignement, nous nous y résignerons sans trop de larmes: J. Counély.

P.-S. La plaisanterie Dupas continue et se corse. On a procédé, hier, à l'arrestation du plé- nipotentiaire, en vertu de l'article 248 du Code pénal contre le recel. M. Dupas est allé à Venise et à Bucarest exercer, sa coupable industrie de receleur d'Arton. Après celle-là, il faut tirer l'échelle. J. C.

ÉCHOS DE PARIS

La présence du général Dragomiroff à SaintPétersbourg, en vue de rendre compte au Tsar de sa mission militaire en France, aurait pour conséquence, d'après certaines informations, d'amener un renouvellement sensationnel au ministère de la guerre et à la tête de l'armée russe. Le ministre de la guerre, général Wanowski, et le général Obroutcheif, chef de l'état-major

général, se retireraient pour raison d'âge et seraient nommés conseillers de l'Empire. Une lettre très flatteuse du Tsar, proclamant leurs longs et loyaux services, les accompagnerait dans leur retraite..

Le nouveau ministre de la guerre désigné serait le prince Imeritinski, ancien compagnon d'armes de Skobeleff, et les fonctions de chef du grand état-major seraient attribuées au général Kouropatkine, un émule de Dragomiroff comme écrivain militaire.

Si ces nouvelles se confirment, on peut dire que c'est la rentrée en scène de l'école d'offensive des Skobeleff et des Gourko, école dont le général Dragomiroff a été le théoricien incomparable. Lettre de province

A-t-on dit qu'en arrivant au ministère de la guerre, le général Boulanger employa les premiers fonds dont il put, légitimement, d'ailleurs, disposer, à rembourser les dettes faites par son père et dont il n'était pas légalement responsable ?

C'est que le général, qui nourrissait déjà des projets ambitieux, pensait que, si les fautes sont personnelles, les gens qui s'élèvent ne doivent laisser traîner derrière eux aucun cordon par lequel on puisse plus tard les tirer à' bas. BILLET DU SOIR

M. Cornues, ministre de l'instruction publique, n'est pas un orateur. Lors de l'inauguration de la statue d'Emile Augier, il n'a rappelé son prédécesseur Guizot que de loin, de très loin. Mais cet homme d'Etat m'a l'air, ce qui est rare chez un homme d'Etat, d'avoir l'esprit pratique. Lui aussi, comme un autre de ses prédécesseurs, M. Jules Ferry, il a dressé sa liste de « destructions nécessaires », et dans cette liste figure en tête le baccalauréat. Voilà qui est de la bonne démolition.

Il nous la baille belle, en effet, le fameux parchemin avec ses prétentions à durer. A quoi sert-il ? Pas même à établir une situation entre jeunes élèves. Le plus souvent, ce n'est pas un diplôme, c'est un simple numéro de tombola. Alexandre Dumas, qui vient de mourir, n'a pas pu passer son bachot. Comptez autour de vous tous les ânes qui ont franchi ce pont et concluez Ledit bachot n'a même pas le mérite do stimuler le zèle des cancres, de les forcer à un emmagasinement de connaissances qui leur restent bon gré mal gré dans l'intellect.

Nul n'ignore que la préparation au baccalauréat pourrait être effectuée aussi bien que dans les « fours » par les modestes fonctionnaires du jardin d'Acclimatation qui nourrissent à force 'les canards. C'est le même procédé. Et encore, les canards gavés engraissent, tandis qu'au candidat bachelier le gavage ne profite pas.

A peine sorti de la Sorbonne il se dégage tout de suite du peu de science enfourné pour un quart d'heure déterminé, celui de l'examen, et son ignoranec redevient, comme a dit Bismarck à. je ne sais plus quel diplomate français et sans doute archibacheïier, encyclopédique.

Et puis ce qui condamne définitivement le baccalauréat, c'est que beaucoup de jeunes élèves s'obstinent, pour le décrocher, à user leurs fonds de culottes sur des bancs de collèges jusqu'à dix-huit ans, autant de temps perdu. La moyenne des jeunes gens qui ne mordent pas aux études classiques a tout intérêt, à l'âge do quatorze ou de quinze ans, à laisser les forts de la classe se perfectionner in omni re scibili et à planter là le collège pour une école commerciale quelconque. Là elle apprendrait entre autres choses ces trois langues plus utiles que le latin et le grec, pour quiconque ne veut ni professer ni écrire, mais commercer l'anglais, l'allemand et, en vue du grand marché de l'Amérique du Sud, l'espagnol Comment M. Paul Meurice devint le collaborateur de Mme Sand.

C'est un de nos abonnés qui nous écrit pour nous raconter l'anecdote, à la suite des souvenirs que nous avons publiés, l'autre jour, sur l'auteur de Fanfan te Tulipe.

C'était au lendemain du succès de cette pièce. Paul Meurice destinait un rôle à Bocage dans un drame nouveau, le Maître d'école. Bocage, enthousiasts au début, s'était quelque peu refroidi une lois la pièce terminée. L'auteur en profita pour proposer le rôle ù Frederick Lemaître, qui l'accepta d'emblée.

Fureur de Bocage.

Vous ne m'aviez pas co mpris Je n'ai jamais refusé le rôle Vous me devez une compensation.

Eh bien je vais vous le donner, dit l'auteur sans plus s'émouvoir.

Vous me rendez le rôle ? `t

Non 1 mais je vous en donnerai un autre dans une autre pièce. La Presse publie en ce moment en feuilleton un roman de Mme Sand, les Beaux messieurs de Bois-Doré, qui me paraît contenir un drame fort intéressant. Il y a là un personnage, celui du vieux Bois-Doré, qui ferait merveille à la scène. Si Mme Sand est du même avis que moi,nous ferons la pièce ensemble. Bocage alla voir Mme Sand, qui répondit aussitôt

Dites à M. Meurice que je l'autorise à tirer une pièce de mon roman, mais qu'il le fasse tout seul, par exemple, car moi je ne veux plus écrire pour le théâtre.

Et MM. Meurice et Bocage se mirent à suivre le feuilleton dans la Presse. Mais il arriva que plus le roman allait de l'avant, plus il s'éloignait du drame. Cependant, la pièce fut faite tout de même. Elle eut un grand succès auquel prit part Mme Sand, qui assista à la première et fit ainsi la connaissance de M. Paul Meurice, destiné à devenir son collaborateur, plus tard, dans Cadio et dans le Drac.

Car Mme Sand, malgré qu'elle en eût, n'avait pas dit son dernier mot au théâtre.

Le musée napoléonien d'Ajaccio s'enrichit successivement de legs et de dons. Il y a quelques jours, c'étaient les héritiers du ducdeTrévise qui faisaient remise d'une précieuse collection que leur glorieux ancêtre leur avait léguée. Aujourd'hui, c'est Mlle Juliette Dodu, chevalier de la Légion d'honneur et décorée de la médaille militaire, qui se dispose, étant légataire universelle et filleule du baron Hippolyte Larrey, d'accomplir une des dernières volontés de son parrain et de porter elle-même à Ajaccio une collections de tableaux et de divers objets se rapportant à Napoléon Ior, qu'elle est chargée de remettre au musée de cette ville.

Deux jeunes étudiants portugais, MM. José Quarte Quartin et Florindo Galles de Almeida, entreprennent à pied le tour du monde. Ils sont partis sans un sou de Lisbonne, le 20 août dernier, et viennent d'arriver à Paris après avoir traversé le nord du Portugal, l'Espagne et le sud de la France.

Ces deux jeunes gens ont fait le pari d'achever leur voyage en trois ans. L'enjeu est de quatrevingt mille francs et, aux termes de leur engagement, ils doivent vivre de leur travail, sans cependant être contraints de refuser les offrandes qu'on pourra leur faire.

MM. Quartin et de Almeida vont séjourner quel: que temps à Paris, dans l'espoir d'y amasser quelques économies pour parer aux difficultés qu'ils pourront rencontrer en Russie et surtout en Sibérie.

L'Association des étudiants a fait aux deux jeunes gens le meilleur accueil et leur a offert l'hospitalité jusqu'à leur départ.

Les animaux du jardin des Plantes sont, cette année, particulièrement favorisés. Ce commencement d'hiver leur était toujours fatal et le mois de décembre était pour les pensionnaires un mois de deuil.

Il en est autrement cette année où, depuis la mort de Virginie, aucun décès n'a été signalé. L'orang-outang Paul, qui partageait sa cage avec Virginie, ne semble nullement affligé de la perte de sa compagne. Il se porte à merveille et ne cesse de faire ses clowneries. Toujours très entouré de spectateurs, il passe la majeure partie de son temps à.déchirer les couvertures qu'on lui donne et à vouloir 6e construire une cabane

avec la paille d'orge qui garnit le fond de sa cage.' Une fois parvenu à éparpiller sa litière, il s retend comme un pacha et se couvre la tête avec les lambeaux qui restent des Couvertures.

Nous l'avons vu, hier, s'en faire un tricorne. Un gendarme qui s'était arrêté auprès de sa cage lui avait donné cetteidée. simiesque.

Si Paul passe l'hiver au Muséum, ce qui parait probable, ce sera la première fois qu'un animal de son espèce aura résisté aux rigueurs de notre saison froide.

Saïb, l'éléphant, se porte à merveille, ainsi que son jeune camarade du Congo, Coutch, furieux que l'on ne le laisse pas, comme en été, se promener dans son parc, où le public lui offre des petits pains et des gâteaux.

Les otaries, dont l'heure des repas fait toujours la joie des habitués du Jardin, vont également très bien.

Aucun nouveau pensionnaire à signaler au Muséum mais nous savons que quelques animaux très rares sont en route. Nos lecteurs seront avertis de leur arrivée.

Le chagrin est le plus terrible poison de l'organisme, il mine sourdement la constitution, amoindrit toutes les fonctions et, par son effet délétère et meurtrier, amène préventivement la mort de tous les tissus. On s'excuse de s'abandonner au chagrin en prétextant un excès de sensibilité, ce n'est la plupart du temps qu'une coupable faiblesse. Dans les grands comme dans les petits assauts de la vie, nous exagérons les coups qui nous frappent personnellement, et nous maudissons la destinée. Bien peu ont le courage de la résignation et cependant la résignation est le premier point de toute règle d'hygiène, morale et physique.

PARADOXES ET VÉRITÉS

II est inutile d'expliquer ce qui est clair.

Proverbe PERSAN.

Grande affluence d'équipages, à l'angle de la rue Royale et du faubourg Saint-Honoré. Tout le monde élégant s'empresse d'aller chez Pihan, avant les bousculades obligées des derniers jours, pour commander les exquises créations dont le grand chocolatier a le secret et qui sont toujours accueillies avec une faveur de plus en plus marquée par nos charmantes Parisiennes. Au nombre des cadeaux de Noël et du jour de l'An, il faut signaler les verres de Venise de Salviati, 16, avenue de l'Opéra. Tous les objets actuellement exposés sont d'un goût exquis et de l'art le plus pur. On ne saurait offrir d'objets plus distingués et plus gracieux que les ravissantes créations de Salviati.

La dernière nouveauté des violettes sur cuir nuances claires dépasse comme succès tout ce que l'ancienne maison Auguste Klein, 6, boulevard des Capucines, a jusqu'à présent créé. L'arrangement de ces jolies violettes sur mille objets différents est tout à fait gracieux. On s'explique aisément l'affluence chez Klein, où se trouve réuni tout ce que l'art et le bon goût peuvent inspirer. Le choix d'un parfum est chose importante chez une coquette..11 en est un que sa ^délicieuse senteur impose à l'élégance féminine. C'est le Supra Violet (a « Delettrez », boulevard des Italiens. NOUVELLES À LA MAIN

A l'Ecole de droit. Le professeur (très bienveillant)

Voyons, mon jeune ami, combien distinguez-vous de créanciers ?

L'élève balbutie.

Voyous, ne vous troublez point. il y a les créanciers chiro.

Ah I oui, les créanciers qui.

Les- créanciers chi-ro-gra-phaires. Ah t oui, monsieur, parfaitement.

Et puis après ? `?

Et puis après. ceux qui ne rografèrent pas.

L'élève a été ajourné.

1 1 1 1 1 1

LA MUSE QUI TROTTE L'ENCENSOIR

L'Encensoir, plein d'indolence,

Se balance

D'un mouvement éternel,

Versant, entre « gens du monde »,

A la ronde,

Le compliment mutuel.

Il est rempli d'épithètes

Toutes prêtes,

De madrigaux bien tournés,

Qu'en souriant on agite

Et que vite

On se lance dans le nez.

Il est débordant d'extases

Et de phrases

Aux termes étiquetés,

Qui, bouillonnantes de flamme,

Vont à l'âme

Des gens les plus dégoûtés.

Il est farci de formules

Sans scrupules,

De mensonges sans pitié,

Dont chacun s'il était sage t

Au passage

Ne prendrait que la moitié.

Tout amateur qui s'essaie

Et bégaie

Les vagissements d'un art

Montre déjà quelque chose»

Qui le pose

Et l'illustrera plus tard.

Tout débutant est un maître

Qu'on peut mettre

Au rang des premiers auteurs

Tout talent est qu'on le nie

Un génie

Qui s'élève des hauteurs!

Toute femme est adorable,

Désirable

Tournure, grâce, maintien.»

Et même mal fagotée,

Est citée

«omme s'habillant très bien.

Sur tout marmot gauche et bb%

Dont la tête

Promet un pur sapajou,

On s'extasie, on se pâme

« Ah madame! I

̃' » C'est un auge un vrai bijou! » Au sortir d'une soirée

Consacrée

A « débiner » dans les coins:

« Un triomphe, votre fête

» Qu'on s'apprête

» A recommencer, au moins!»

Quandl apièce discutée,

Cahotée,

D'un confrère tombe à pic

« Bah 1 laissez la Presse rire

» Et médire.

» Vous verrez le vrai public

A l'amie un peu lassante,

Agaçante,

Et qu'on brûle. d'espacer

a Vous quitter Quelle pensée

» Insensée 1

» De vous puis-je me passer ? »

A l'ami défait et pâle

Qui s'affale

Dans un fauteuil, êreinté

« Teint fleuri Bouche vermeille! <

» Mais, ma vieille,

» Tu débordes de santé I »

Ainsi dans sa course lente,

Nonchalante,

Passant aux mains de chacun,

L'encensoir mondain, tout rosé,

Nous arrose

D'un sempiternel parfum. r

Mais que la Vérité nue

Inconnue

De la pauvre humanité

Jette un seul grain de franchise

Par surprise

En cet encens frelaté,

Et la suave fumée

Embaumée

Tout à coup se noircissant

De nos paupières meurtries

Et flétries

Fait jaillir des pleurs de sang I «

Jacques Normand

LE

PLAN DE L'ELYSÉE On a fait courir le bruit, depuis quelques jours, de la démission possible de M. Félix Fauïe. Nous croyons pouvoir affirmer, d'après des renseignements puisés à bonne source, que telle n'est point, tant s'en faut, l'intention du président de la république.

M. Félix Faure aurait, au contraire, manifesté"à ses intimes sa résolution bien arrêtée de remplir jusqu'au bout le mandat qu'il tient de l'Assemblée nationale.

Cette résolution ferait partie, nous assure-ton, d'un plan mûrement réfléchi dont le premier point consisterait en certaines modifications à introduire, pendant les vacances du jour de l'an, dans le cabinet Bourgeois.

Nous avons déjà dit que M. Berthelot ne conserverait pas le portefeuille des affaires étrangères, et qu'il serait remplacé au quai d'Orsay par M. Hanotaux. On a démenti notre information les événements diront de quel côté est la vérité. Nous pouvons ajouter qu'un ou deux autres ministres radicaux disparaîtront également qu'un portefeuille sera offert à M. Poincaré et que le cabinet, ainsi modifié, cabinet de concentration républicaine, se donnerait pour mission de gouverner à la fois et contre les ralliés et contre les socialistes.

Tel serait le plan de l'Elysée. · Faut-il ajouter que nous nous attendons à un nouveau démenti ? `?

Il est inévitable, mais nous laisserons aux faits le soin de justifier nos renseignements. X. X.

Bloc-Notes Parisien LÉGENDES MÉROVINGIENNES

N'est-il pas vrai que cette époque mérovingienne ressuscitée à l'Opéra dans Frédégonde nous apparaît comme plus éloignée de nous que la guerre de Troie ou la fondation de Rome ? r*

C'est un effet d'optique qui n'est pas rare. Les héros de l'épopée napoléonienne sont déjà revêtus d'un caractère légendaire, pour un rien nous les confondrions avec les paladins de Charlemagne.

Quant aux légendes mérovingiennes, elles nous frappent par un caractère tout particulier d'horreur et d'atrocité. Il y règne quelque chose d'indiciblement farouche. Cet amas d'empoisonnements, de massacres, de châtiments sans pitié, de vengeances sans merci, nous laisse une glaçante impression de surprise et d'épouvante.

Les traditions si tragiques de l'antiquité grecque sont assurément moins sinistres. Le resplendissant soleil de l'Elias les dore de ses reflets. J^es flèches dont l'impitoyable Apollon perce Œdipe et ses autres victimes sont des traits de feu ils tuent, mais ils flamboient.

De toutes les légendes mérovingiennes, la plus exploitée par les arts et la littérature est celle de la rivalité de Frédégonde et de Brunehaut ou Brunehilde. Chacun sait cela, mais ce que presque tout le monde ignore, c'est que certains contes relatifs à ces deux sanglantes héro'ines subsistent encore en 1895, tout près de 1896, dans l'Ile-de-France et en plein Paris.

Ceux qui les racontent ne soupçonnent d'ailleurs pas leur origine, et le temps les a souvent modifiées au point de les rendre presque méconnaissables. Il y a tout près de Soissons, en un village qui porte le nom de Mercin, un amas de pierres énormes, reste d'une voie dans le genre des voies romaines, et que tout le pays désigne sous le nom de chaussée de Brunehaut.

Cette chaussée, qui dut être fort belle, est-elle vraiment l'œuvre de cette Reine aussi intelligente qu'impitoyable ?. Rien ne prouve le contraire. Cependant il paraît que les ingénieurs qui en ont visité et étudié les vestiges assurent qu'elle doit être fort antérieure au rè,gne de Chilpéric et qu'on lui donna le nom de Brunehaut pour faire honneur à la Reine, comme on a donné le nom de rue Bonaparte à une rue bien plus ancienne que le règne de l'Empereur.

Dans le pays, on ne s'aventure guère, la nuit, sur la chaussée de Brunehaut. Il y a, du reste, deux raisons pour cela, une raisonnable, l'autre. qui ne l'est guère. La première c'est que l'on peut très bien s'y rompre le cou lorsqu'il fait sombre. La seconde c'est qu'on y rencontre tantôt un cheval sans tête qui galope éperdumen't et risque de vous broyer sous ses sabots, tantôt une femme toute vêtue de blanc qui a la tête renversée, c'est-à-dire que sa bouche est en haut et les yeux en bas, ce qui produit un effet des plus bizarres, comme bien vous pensez.

On ne voit pas souvent le cheval sans tête mais presque toutes les nuits on l'entend galoper ce qui s'explique d'ailleurs fort aisément par les nombreux et curieux échos qu'il y a dans le pays.

Cette superstition du cheval sans tête est à rapprocher de ces vers du vieux poète Basselin

Et tant pour bestes quo pour gens,

Brunehaut se monstra cruelle.

Il paraît, en effet, qu'elle faisait décapiter ses chevaux indomptables et écorcher vif ses chiens indociles.

Quelle est l'origine de la légende de la femme à la tête renversée ? Je l'ignore absolument. Peut-être ne se rapporte-t-elle pas à Brunehaut.

Demandez à un paysan de la contrée s'il croit aux spectres de la chaussée de Brunehaut, il vous répondra assurément ce qu'un d'eux nous a répondu J'y croyons et j'y croyons point J'savons ce que j'savons et je disons rin sur ce que j'savions point. Vous allais bin, et moi de même.J'ons bon pied bon œil et ma femme itou l

Comme cela vous serez renseigné.

Cela me rappelle le mot d'un paysan du Finistère à qui je demandais s'il croyait aux Corrigans. Notre monsieur, quand on vous interrogera làdessus à Paris, le mieux ça sera de dire que vous n'en savez rien 1 "'̃••

Malgré les progrès de l'instruction, il y a peu de gamins de Montmartre qui sachent que sa colline originelle fut le théâtre de l'affreux supplice de Brunehaut, torturée de mille façons, puis attachée à la queue d'un cheval indompté, qui l'entraîna jusqu'où se trouvent nos boulevards. Mais, en revanche, ii y en a peu qui ignorent que par les nuits d'orage on entend, aux environs du Moulin-de-la-Galette, des gémissements lamentables qui partent on ne sait d'où.

Quelques vieux bonshommes se souviennent encore du temps où l'on disait

Ce sont les cris de la « brune ».

Or, d'après M. de Saint-Victor, père de l'illustre critique et auteur de travaux extrêment remarquables sur l'ancien Paris, la brune serait ici par contraction pour Brunehaut ou Brunehilde.

Il est vrai que Sébastien Mercier, i'auteur du Tableau de Paris et du Nouveau Paris, dit quelque part qu'un vigneron de Montmartre il y avait alors des crus assez cotés sur la colline sacrée ayant égorgé sa « brune maîtresse » dans un moment de jalousie, les habitants du pays croyaient encore entendre ses cris dans les nuits d'orage. »

est la vérité ?

Restons dans cette incertitude qui n'est pas sans charme. Résoudre les problèmes historiques c'est leur ôter t ce qui faisait leur agrément, comme disait Talleyrand. Tout-Paris

Un Domino

I PEETEII SCÂ1ALE v

1 1 II s'agit d'un scandale auquel plusieurs de nos confrères ont prêté leurs colonnes et dont l'auteui ne serait autre que M. Guillot, le juge d'instruction.

M. Guillot aurait fait arrêter une femme Larget, sous la prévention d'un délit plus ou moins imaginaire, l'aurait gardée pendant quinze jours à sa disposition, lui aurait fait subir les forma-1 lités d'un dispensaire spécial et finalement l'aurait remise en liberté de la matière la plus bourrue.

Pour ceux qui connaissent M. Guillot, qui ont approché ce magistrat, qui n'a rien des nouvelles couches pour ceux qui l'ont suivi dans toutes les œuvres de sauvetage et de relèvement dont il est le créateur ou le collaborateur, pour ceux qui ont lu quelques-uns de ses plaidoyers en faveur de l'enfance malheureuse ces racontars n'avaient pas besoin d'être démentis. Mais il en reste d'autres pour qui il peut ne pas être superflu de ramener les faits à leurs proportions véritables.

Sur la plainte de la préfecture de la Seine, qui accusait la femme Larget de se livrer et de dresser des enfants à la mendicité, et d'accoster, dans les couloirs de l'Hôtel de Ville, les préfets et les conseillers municipaux pour que justice lui soit rendue, M. Guillot décerna contre elle un mandat d'amener. Elle arriva au Dépôt le 26 novembre et fut amenée à l'instruction le lendemain 27 novembre.

En entrant dans le cabinet de M. Guillot, elle jeta un cri d'étonnement et de. satisfaction. C'est que M. Guillot était pour elle une ancienne connaissance. M. Guillot l'avait fait placer, il y a quelque temps, comme femme de charge dans un établissement religieux de Grenelle, où fut également recueillie sa fillette, qui depuis a été envoyée à Avon, près de Fontainebleau, dans un asile dirigé par des sœurs.

M. Guillot l'interrogea naturellement avec une grande bienveillance, la bienveillance que l'on éprouve pour une personne dont on s'est déjà occupé.

Elle se défendit de mendier ou de faire mendier, et se répandit en récriminations contre « seâ persécuteurs ». Son mari est mort il y a deux ans. Il était gardien de la paix; il s'est suicidé. Mais elle prétend qu'il est mort d'une maladie mystérieuse. D'autres fois, pour se rendre inté*ressante, elle raconte volontiers qu'il est mort victime de son devoir professionnel en arrêtant un malfaiteur. Elle réclame une pension, des compensations qu'on lui refuse. Son arrestation est le couronnement des machinations ourdies contre elle, et non seulement contre elle, mais aussi contre. le préfet de police.

Les ennemis du préfet de police l'ont poussé à cette arrestation pour le faire tomber, tout comme les républicains, en 1870, ont poussé l'Empereur à la guerre pour amener sa chute.

M. Guillot, après avoir entendu son ancienne protégée et après s'être efforcé de la calmer, ne trouvant pas le délit qui lui était reproché suffisamment établi, donna séance tenante l'ordre de mise en Ubei'té.

En même temps, comme il en avait l'obligation, il prévenait l'administration de l'état d'agitation où se trouvait la femme Larget et dont son interrogatoire indiquait suffisamment le diapason. A partir de ce moment, M. Guillot n'avait plus à se préoccuper d'elle.

U est probable cependant qu'il la reverra. quand elle viendra à nouveau solliciter son appui, qu'il lui accordera avec sa générosité habituelle et un oubli tout chrétien.

Paul Roche

AU TBANSVAAL^

AU e AAl (1) v

L'INDUSTRIE DE L'OR

Johannesburg, oc'.obrc.

Après les « Africains » qui sont les fondateurs, les chefs ou les agents de l'industrie de l'or, après les Boërs qui en sont les spectateurs étonnés et maussades, après les noirs qui en sont les utiles instruments, voyons l'industrie elle-même. Après les hommes, les choses.

L'industrie de l'or, au Transvaal, est maintenant une des plus grandes industries du monde. Elle met en œuvre des millions et encore des millions qui, additionnés, font des milliards. Elle donne du travail à une population qui, jusqu'à notre temps, avait croupi dans la misère de la plus abjecte barbarie, elle fait vivre, directement ou indirectement, plus de cent mille colons elle civilise un continent. En Europe et en Amérique, par les machines qu'elle fait construire, par le mouvement d'exportation déjà si grand qu'elle a provoqué, elle contribue puissamment à entrete*nir l'activité laborieuse des usines et des manufactures.

Enfin elle donne à ceux qui s'y sont intéressés avec à propos les plus appréciables profits. L'argent chez nous,ne nous occupons pas des autres, ne rapporte guère plus de 3 pour cent. Un placement africain, quand on le tait judicieusement, doit donner au moins 10 ou 11 pour cent, amortissement compris.

:1:

Cette grande industrie aujourd'hui si régulière, si rangée, si « bourgeoise » n'a pas touj ours été aussi sage. Comme la plupart des êtres vigoureux elle a eu une jeunesse un peu orageuse, elle a fait des bêtises. Il fallait bien jeter sa gourme. Les premiers filons furent découverts dans le district de Barberton, où il était le plus facile de les trouver, car For y est visible à l'œil nu. U coule en larges et longues larmes sur la roche. Les auteurs des premières découvertes avaient dû éprouver bien des déconvenues avant de mettre la main sur la fortune. Les noms qu'ils donnèrent aux premiers gisements aurifères qu'ils reconnurent, accusent le trouble de leur âme. Eurêka (j'ai trouvé) 1 Nil desperandum (il ne faut désespérer de rien), s'écriêrent-ils. Ces cris du cœur sont maintenant des appellations géographiques. Ils sont écrits sur la carte à côté du nom de la reine de Saba « Sheba » disent les Anglais.

On croyait et quelques-uns soutiennent encore que la reine de Saba, qui partagea avec le roi Sa- lomon les trésors de son cœur et de son budget, tirait ses richesses de l'Afrique australe. Getta légende fit donner le nom de Sheba à la première des mines qui fut en vogue, à celle qui est restée, malgré tout, la plus belle à voir, la plua séduisante.

Mais dans ces temps déjà bien reculés, huit ou neuf ans il n'existait sur les choses d'AIrique aucun contrôle. Pas de chemins de fer, pas de moyens, d'information, pas de chambre des mines pour faire connaître aux intéressés la vérité. La spéculation, que rien ne réfrénait, prit vite le mors aux dents. Ce fut alors une course folle.

La pauvre Sheba fut poussée à des hauteurs vertigineuses, d'où elle fit une affreuse culbute. A Barberton, la Bourse se tenait presque jour et nuit. On se préoccupait peu de savoir quelle était a richesse des gîtes d'or. La vraie mine d'or était dans la crédulité publique, dans a l'emballement » général. Chaque jour on inscrivait plus haut que la veille des cours qui, envoyés en Europe, s'inscrivaient encore plus haut. Les mauvaises choses comme les bonnes ont leur fin. Par un chaud après-midi de l'été de 1889, tout craqua. En vingt-quatre heures, la Sheba passa la dignité de diamant au rang dédaigné d'un simple caillou du Rhin. Disgrâce injuste dans son (1) Voir le Gaulois das 30, 25, 27 novembre et du 4 décembre 1893.


ejecès, car la Sheba est aussi riche qu'elle est belle à voir! Elle le prouva quand la spéculation voulut bien ne plus s'occuper d'elle, en vivant, en produisant de l'or et en payant son personnel.

$*~

Après ce premier accès de fièvre, Barberton fut délaissé. On s'aperçut enfin que ce district était montagneux, que les communications y étaient difficiles, qu'avant d'y chercher de nouveaux filons et d'en faire l'exploitation, il fallait le doter d'un réseau de routes, d'une voie ferrée. Présentement ces ouvrages sont faits, et nous verrons que Barberton, entré en sommeil après le krach de 89, est enfin réveillé avec une force renouvelée par le long repos qu'il a pris.

L'activité détournée de son premier champ d'action se reporta sur Johannesburg. Là encore on alla trop vite, c'est-à-dire qu'on escompta trop lot la richesse du gisement aurifère. Il ne faut pas croire que quand on a trouvé une mine d'or il n'y a qu'à se baisser pour ramasser du métal, le metfre dans ses poches et venir s'amuser à la ville. Une mine n est pas un tas de louis tout frappés où on n'a qu'à puiser. Si riche qu'elle soit, elle ne peut produire qu'au bout d'un certain temps, quelques mois au moins, un an^ un an et demi même. Il faut creuser les puits, percer les galeries, y poser les rails sur lesquels courront les bennes, construire les monte-charges. Ceci est ̃ pour le sous-sol, pour le fond. A la surface, il faut établir les appareils de broyage de la roche, les pilons qui la réduiront en poussière, les machines à vapeur qui actionnent toute cette mécanique. Il y a encore bien d'autres travaux indispensables à l'exploitation constructions de maisons potii' le personnel, de réservoirs pour les eaux et pour les résidus, etc.. Tout cela ne se fait pas en un jour et tout cela surtout ne se pouvait pas faire bien vite en 1889 et 1890, quand Johannesburg était, sous le rapport de la viabilité, presque aussi mal pourvu que Barberton. On n'accédait alors au Rand que dans des chariots à boeufs. Les hommes, les machines, les approvisionnements, la houille n'avaient pas d'autre moyen de transport.

La prudence conseillait que l'on tint compte de tous ces obstacles, aujourd'hui aplanis, que l'on maintint les actions à des cours d'attente, qu'on ne les cotât pas, alors qu'elles ne donnaient en- core que des espérances aussi haut que si déjà elles avaient donné les plus beaux dividendes. Mais la spéculation de Londres ne sut pas se contenir. Elle tira tant et si bien sur la corde qu'à la fin elle se cassa. Il y eut donc un krach nouveau. Mais ce krach ne fut aucunement préjudiciable à l'industrie en elle-même. Il ruina à Londres beaucoup de spéculateurs mais ses ravages furent circonscrits à la Bourse.

Plutôt même qu'un krach dans lequel tout Eombre, ce fut une liquidation désastreuse pour les joueurs qui avaient compté sur une série trop longue. Il y eut relativement peu de victimes dans le public anglais il n'y en eut pas en France. Johannesburg, c'est-à-dire le Rand, la mine, l'industrie, ne fut pas ébranlé par cette commotion. On y continua le travail, et bientôt, devant les résultats obtenus, la confiance revint. Les actions, un moment abandonnées, furent de nouveau recherchées. De nouvelles compagnies «e formèrent. Peu à peu, toute la colline du Rand fut achetée, distribuée en parcelles plus ou moins grandes. Enfin, en trois années, toutes les mines dites de surface dans le Rand furent en exploitation, exploitation régulière faite par les procédés les plus scientifiques et qui justifie maintenant les calculs que les plus optimistes, en 90 et "91, taxaient de chimériques. Ces mines de surface sont pour la plupart main- tenant hors du champ de la spéculation. Elles sont passées dans le domaine du public. C'est que la spéculation recherche la prime, c'est-à-dire l'é- cart entre le-prîx où elle achète et le prix où elle revend, et non pas le coupon d'une action. Au contraire, l'épargne, qui ne dédaigne certaine- inent pas la prime, est surtout séduite par le dividende, le bon dividende qui arrive à jour fixe, tous les trois mois ou tous les six mois. Or, beau- coup des mines de Johannesburg en sont à la j période du dividende. Elles sont « classées », somme on dit à la Bourse. C'est pourquoi leurs actions sont dans les portefeuilles des rentiers. Ceux qui les possèdent les gardent, et c'est aussi pourquoi les coulissiers et les agents de change r- employons encore l'expression de ces mes «deurs n'en « font » presque plus.

Nous avons dit que. jusqu'à ce jour, dans le ftand, à Johannesburg, toutes les mines en pleine exploitation étaient les mines de surface. On leur donne ce nom– mines « de surface» pourles distinguer d'autres exploitations minières qui Commencent maintenant, qui sont la grande affaire du moment dans tout l'univers et qui s'appellent les mines de Deep Level, c'est-à-dire, en français, les mines de « bas niveau- ».

Ici, il faut être très clair, car la moindre obscurité rendrait le sujet incompréhensible. Quittons donc, pour un moment, Johannesburg et le Rand allons à Paris, à la butte Montmartre. Supposons que l'on découvre dans la butte Montmartre un filon de roche d'une épaisseur de deux mètres, par exemple, dans lequel il y aurait de l'or. Admettez que ce filon, parallèle au pied de la butte, s'enfonce dans la terre vers le sud en descendant vers la Seine avec une inclinaison de vingt centimètres par mètre. Au bout de cent mètres le filon sera à vingt mètres en profondeur, p.u bout de mille mètres à deux cents, au bout de deux kilomètres on le trouvera seulement à quatre cents mètres sous la surface du sol. Supposons que deux Sociétés se soient formées, que l'une ait acheté tout le terrain compris entre le pied de la butte et l'église Notre-Damede-Lorette, par exemple c'est à peu près un kilomètre et que l'autre soit devenue propriétaire de l'espace compris entre Notre-Dame-deLorette et le Théâtre-Français c'est un peu plus d'un kilomètre. La première Compagnie ayant le terrain où le filon court le plus près du Bol sera la Compagnie de surface la seconde Compagnie, au contraire, possédant la partie du terrain où le filon est en profondeur le plus loin de la surface, sera la Compagnie du bas-niveau, ta Compagnie du « Deep-Level ». Ces deux Compagnies exploiteront par les mêmes procédés. La seule différence entre elles, c'est que la première, la Compagnie de surface, celle qui sera située entre la Butte et Notre-Dame-de-Lorette, n'aura à creuser que des puits peu profonds pour atteindre le filon aurifère. Au -contraire, l'autre Compagnie opérant sur un terrain où ce filon ne 6e rencontre qu'à une plus grande profondeur aura à creuser un puits plus profond. L'une et l'autre travaillant sur la même matière, ayant à broyer la même roche feront probablement d'aussi bonnes affaires si la continuité du filon est bien reconnue.

Seulement les frais de premier établissement de la Compagnie du «Deep-Level »,dela Compagnie dont les chantiers devront s'ouvrir à une plus grande profondeur sous le sol, seront un peu plus considérables que ceux de la Compagnie de surface, puisque la première aura à creuser des puits plus profonds, à déplacer plus de mètres cubes de pierres que l'autre. Mais une fois ces premières dépenses d'installation payées, la Compagnie du «Deep-Level» se trouvera sur un piedd'égalité presque parfait avec la Compagnie de surface. Peutêtre lui faudra-t-il dépenser un peu plus de force motrice pour monter à la surface ses bennes qui seront chargées plus bas. Mais ce sera pour elle une majoration de frais insignifiante. La main û'œuvre de ses noirs, les salaires de tout son personnel blanc ne lui coûteront pas un centime' de plus par jour qu'à sa voisine, la mine de surface.

De la butte Montmartre, dont vous connaissez la topographie, transportez au Rand cette explication et vous pourrez définir les « Deep-Level » en disant Les Deep-Level sont le prolongement des profondeurs du filon aurifère du Rand, prolongement en plan incliné en dehors des limites des terrains appartenant aux Compagnies primi-tives.

Celles-ci s'étaient tout naturellement établies au pied de la colline du Rand, là où le filon qu'on appelle le reef « affleurait », était le plus près du sol. Arrivés à la limite de leurs concessions, leurs mineurs ont dû s'arrêter. Mais le terrain adjacent au leur a été acheté par d'autres Compagnies qui, creusant de grands puits, vont rejoindre là où il se trouve, là où des sondages et des expériences scientifiques ont démontré qu'il se trouvait, le a reef enfoncé dans les entrailles de la terre.

Ce fameux « reef » de Johannesburg, d'où sortent tant de mil ions chaque année, ne paie pas d'apparence. C'est une masse d*e cailloux bruns ou blancs entre lesquels on trouve l'or adhérent aux cailloux blancs. Dans l'ensemble, un frag- ment du «reef» aUnevagueressemblanceavecuu

morceau de nougat de Montélimar. L'or n'y est pas très visible, il se cache à l'intérieur. Si la chimie ne nous avait pas donné les moyens certains d'analyse, si elle n'enseignait pas à reconnaître et à séparer les uns des autres les éléments des co rps composites, les hoîDmesn'auraienf probablement jamais su gue l'humble colline africaine s'élève maintenant Johannesburg et végétaient quelques fermiers boëcs contenait dans ses flancs autant de ce métal jaune dont l'attraction sur l'humanité est aussi puissante que celle du pôle sur l'aiguille aimantée de la boussole.

(A suivre.)

Menaeix

<»_ MONDANITÉS «

CHRONIQUE DE L'ÉLÉGANCE

On hésite parfois h nouer des relations avec des personnes appartenant à un milieu différent du sien, mais qui ont une maison agréable, qui offrent à leurs hôtes des attractions de haut goût, .qui cherchent en un mot à relever leur situation mondaine par les agréments que l'on peut trouver, chez elles, grâce à de. grosses fortunes ou à des relations artistiques exceptionnelles. La parfaite éducation impose, dans ce cas, une ré- serve absolue. On ne saurait en effet se rendre à une invitation quelconque sans être décidé à ouvrir sa maison aux personnes dont on l'a acceptée.'

Ce principe, appliqué d'une façon constante, permet aux maîtresses de maison d'établir chez elles le droit de sélection, que l'on perd si l'on se laisse entraîner par la curiosité ou par tout autre motif, car, sous peine de montrer une hauteur blessante et qui vous fait des ennemis,les personnes qui vous ont reçu ont acquis le droit d'entrée dans votre cercle et doivent être traitées par vous comme toutes vos autres connaissances mondaines. ̃

La meilleure façon d'éviter des relations gênantes est de répondre aux visites par des cartes déposées à des jours où l'on sait que Ton ne sera pas reçu aux lettres d'invitation par un refus libellé dans une forme de politesse très concise, et de recevoir toutes les avances avec la froideur la plus cérémonieuse et la plus polie. Il n'est pas d'importun dont on ne parvienne à se défaire ainsi sans exciter l'animosité et sans s'exposer à faire une impolitesse, ce qu'une femme aimable et bien nëe redoute par-dessus tout.

LES COURS

LE TSAREWITCH SUR LE LITTORAL

Il y a deux mois, on apprenait que la villa Les Terrasses, dont le jardin longe la route de la Corniche sur une longueur de deux cents mètres, au-dessus de la gare de la Turbie, avait été retenue en vue de la prochaine arrivée du grand-duc Georges de Russie sur le littoral.

Depuis cette époque, le bruit avait couru que le Tsarewitch se refusait à quitter Abbas-Tuman, où il séjournait, pour venir panser l'hiver sur les côtes de la Méditerranée.

Les nouvelles pessimistes répandues chaque jour depuis deux mois, sur l'état de santé du Tsarewitch comme celle de son refus d'hiverner sur la côte d'azur, sont absolument inexactes.

Nous apprenons, en effet, qu'une sensible amélioration semble s'être produite dans la santé de l'héritier présomptif de la couronne impériale russe et que son arrivée à la villa Les Terrasses est officiellement annoncée pour après-demain vendredi.

A la villa, qu'un fil téléphonique relie à Nice, les travaux d'installation sont entièrement achevés. Le grandduc Pierre et le duc Georges de Lcuchtenberg, qui se sont rendus dans le courant de la semaine à la future résidence du grand-duc Georges, ont été très satisfaits de leur visite.

Ajoutons enfin qu'on a loué les chevaux et les voitures nécessaires au service du grand-duc et de sa suite.

L'Impératrice douairière passera également l'hiver à Ja villa Les Terrasses.

Lorsque le grand-duc Georges sera installé à la Turbie, l'amiral Gervais, commandant en chef l'escadre de la Méditerranée, ira le saluer au nom du gouvernement français.

Bientôt vont commencer à l'hôtel de Cimiez, à Nice., les travaux pour l'ouverture de l'allée qui traversera le jardin de la villa Coleman pour aller aboutir au-dessus des Arènes. Cette allée servira d'entrée à l'hôtel durant le séjour de la reine Victoria.

M. Dossé, courrier de Sa Majesté, quittera Nice dans le courant de la semaine pour se rendre à Windsor, d'où il reviendra dans le courant de janvier,, veiller aux travaux d'installation de la future résidence de la souveraine britannique.

Le princj et la princesse Charles de Hohenzollern sont attendus à Bruxelles, où ils passeront les fêtes de la Noël au palais de la rue de la Régence.

Toute la iamille du comte et de la comtesse de Flandre sera réunie le 25 décembre prochain à Bruxelles.

On sait que le prince Emmanuel d'Orléans, fiancé de la princesse Henriette, est également attendu à cette date au palais de la RégencejOù sera donnée une grande fête de famille.

LES AMBASSADES

M. Georges Cretziano, premier secrétaire de la. légation de Roumanie en France, est arrivé, hier matin, à Paris, venant de Bâle.

La comtesse de Montebeilo, femme de l'ambassa- deur de France en Russie, a quitté Paris, hier matin, j se rendant à Saint-Pétersbourg.

Le comte de Cabrera Morella, premier secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Londres, vient d'arriver à Paris, accompagné de sa femme.

DANS LE MONDE

Hier, diner très élégant et très intime donné par la duchesse de Valence en l'honneur du duc de Mandas, ambassadeur d'Espagne-

Parmi les convives

Duchesse do Mandas, duchesse de Moiiteagudo, comtesse Brunetti, marquis de <2asariera, baron et baronne de Baye, MM. Fornandez Cuellar, commandant Ducros, J. Cornély.

Aime Lefebvre, belle-mère de M. Escudier, le sympathique conseiller municipal du neuvième arrondissement, fera danser le 28 décembre.

PETIT CARNET

Le baron et la baronne Viard, le comte et la comtesse de Chalot, Mme de Fontange et M. Eugène de Blazon, le comte et la comtesse Constantin Le Lutke et le marquis du Rouret viennent de prendre leurs quartiers d'hiver à Nice.

Le baron de Witte, venant de Belgique, est arrivé à Paris.

VÉNERIE

Equipage du Francport en forêt de Compiègne. Le dernier rendez-vous était à la maison forestière de Bailly, forêt d'Ourscamp.

Attaqué à une heure une compagnie de sangliers au Petit-Chapitre, elle saute la route de l'Ecole, va au chapitre où l'on découple les chiens de meute sur un ragottin, traverse la route de Noyon, les Ventes-Mayeux et les Gadiffers, va aux Abatties et à la voierie de Laigle, y fait plusieurs randonnées hallali-courant et débuche par les bois de Pontoise au bois du Breuil, traversé 1 Oise, va jusqu'au canal, revient au bois du Breuil et donne au change, se sépare au bout d'un instant, repart hallali-courant au milieu des débordements, retraverse l'Oise et va jusqu'à la ferme de Parvillé il est porté bas par les chiens à cinq heures.

Laisser-courre par Renard et Laforêt. Un chien de noyé.

Présents

Marquis et comte de L'Aigle, comte et vicomte Foy, prince Pierre d'Arenberg, comte M. Pillet-Will, vicomte de Quénètain, comte A. Le Marois, comte J. Gabriac, comte d'Eseayrac-Lauture, MM. R. d& Devise, do Roucy, général Theillai'd, lieutenant Trutot, de Tanlers, Pournier-Sarlovèze, Léman, Debruxelles et beaucoup d'officiers du cuirassiers marquise de L'Aigle, comtesse M. Pillet-Will, miss Gordon, comtesse de ianlers, Mmes Loonen, Debruxelles, Mlle de Devise, etc.

Lundi 23 décembre, rendez-vous au Hourvari, forêt de Compiègne.

Jeudi 26 décembre, rendez-vous au carrefour d'Antin, forêt de Compiègne.

CARNET DE LA CHARITÉ

Le concert au profit da la crèche Madeleine Brès a eu lieu, avant-hier soir, au milieu d'une très nombreuse assistance.

On a fort applaudi Mmes Wilbrod-Lantier, Verdie de Saula et Odyle, de même que MM. Kerrion, Davrigny et Rozemberg.

Mentionnons particuliculièrement le grand succès obtenu par notre confrère Renaud, dans sa conférence sur les amoureuses lyriques, Eisa, Thaïs, Elisabeth, et les auditions de la marquise de Queylard.

MARIAGES ·

C'est au milieu d'une nombreuse assistance qu'a été célébré, hier mardi, en l'église Saint-Honoré-d'Eylau, le mariage du' docteur Aumont, petit-fils de Berlin de La Hautière, régent de la Faculté de médecine, avec Mlle Blanche Girard-Pellier, petite-fille de M. Jules Pellier.

Les témoins étaient pour le fiancé, M. Mathias Duval, professeur à la Faculté de médecine, et M. SAyann; pour la fiancée, M. Oscar Falateuf, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, et M. Gatine, notaire honoraire. M. l'abbé Marbeau,curé de Saint-Honoré-d'Eylau, a donné la bénédiction nuptiale.

La fiancée a été conduite à l'autel par son père. Le fiancé donnait le bras à Mme Aumont. Venaient ensuite

Mme Pellier et M. Gatine, Mme Beugoot et M. Pellier, Mme Mathias Duval et le général Fabre, Mme Fabre et M. Falateuf, Mme Deneuse de Varonnes et M. Mathias Duval, Mme Lafiargue et M. Swann, Mme Derois et M. Gabriel Paillard, Mlle Lewis Brown et M. Beugnot, Mme Durville et M. Tony Faivre, MM. Alfred Swann et Prunet. La -iuête a été faite par Mlle Juliette Girard-P.ellier et

M. Maurice Davanne, par Mlle Jeanne Guérin et M. Pierre Girard-Pellier, par Mlle M. Sturel et le baron Vuillet, par Mlle Durville et le. docteur Simon, par Mlle M. Léyy et le chirurgien Benoit, par Mlle Prunet et M. G. Miret.

Pendant la messe plusieurSïiBorceaux ont été exécu- ̃ tés par l'excellente maîtrise de Saint-Honoré d'Eylau entr'actedu Tannhcsuser un Pater noster chanté par M. Hettich; Nocturne de Chopin, joué par M. Dressen, violoncelliste Panis Angeliçus, de Dubois, chanté par M. E._ Clément et joué par M. Dressen, accompagnement "de harpe par Mme Hettich.

Long défilé à la sacristie; reconnu dans l'assistance Comte et comtesse de Cossé-Brissac, M. et Mme de Saint ̃ Léger, général baron Taverpt de Kerbredi, M. et Mme Gréfr, Mme Faîateuf, M. E. de Gatine, M. et Mme G. Gain, H. Caîn,M. Maurice Faure,marquisedeLuppé, M. et Mme Paul Helleu, comtesse et mie de Jja Penâ,M. et Mme Mandard, M. Paulmier, député; Mme Lebey, Mme ÏYouard-Biolle, Mme .Leroy 4'ElioIIes, comte et comtesse Failly, comtesse du Gnaffault, Mme Jules Cohen, docteur Churchill, docteur Brouardel, Mme Pozzi, M. et Mme de Marcilly, M. Carvalho, comte de Grouchy, comte et comtesse de Lamenta, Mlle de Gourlet, M. de Heredia, Mme Hospitalier, Mme d'Estainville, M. Godefroy, Mmes Bardac, Kurtz, Jourjiault, Bertrand, «te., etc.

Après la cérémonie, Mme Pellier, grand-mère de la fiancée, a ouvert les salons de son hôtel du boulevard Maillot, à Neuilly,u# lunch a été servi aux parents et amis des deux familles. On nous annonce le prochain mariage de M. Renaudin avec Mlle Leroy-Beaulieu, fille de M. Paul Leroy-Beaulieu, notre éminent confrère, membre de l'Institut, et de Mme Paul Leroy-Beaulieu,, née Michel Chevalier.

NÉCROLOGIE

Le docteur Fauvel, le célèbre spécialiste, a succombé, hier après-midi. Vers la fin de sa villégiature, à Ville-d'Avray, il y a deux mois, il s'était senti assez fatigué. Un commencement de paralysie s'était déclaré, greffé sur une dégénérescence cérébrale que les soins éclairés du docteur Albert Robin avaient pu enrayer. Malheureusement une phlébite s'est déclarée il y a un mois et tout espoir dut être abandonné.

Le défunt était le fils d'u n médecin célèbre de la Somme, qui fut directeur du service de santé d'Amiens. 11 vint à Paris achever ses études et il fut successivement interne à Lariboisière et à la Charité.

Reçu docteur, en 1861, sur une thèsetraitant de l'utilité du laryngoscope, il s'adonna spécialement à l'étude et au traitemeut curatif des maladies du larynx et du nez. Il obtint vite une grande réputation et en même temps qu'il voyait défiler dans son salon toutes les notabilités parisiennes, il était souvent appelé à l'étranger pour soigner des souverains ou les premières personnalités des différents Etats. C'est ainsi que la reine Isabelle, le shah de Perse, le bey de Tunis furent ses clients.

Le docteur Fauvel était membre correspondant de beaucoup d'académies ou de sociétés savantes à l'étranger. Il était chevalier de la Légion d'honneur depuis 1876.

Il était très répandu dans la société parisienne. Très aimable, très accueillant, il recevait le tout-Paris des arts et de la littérature en ses salons de l'avenue de l'Opéra, puis dans l'hôtel qu'il avait fait bâtir, rue du Rocher, et qu'il inaugura il y a deux ans.

Ajoutons, comme dernier trait à sa physionomie, qu'il était fort charitable et qu'il tint, pendant trente ans, rue Guénégaud, une clinique gratuite, dirigée, 'aujourd'hui, par son élève, le docteur E. Blanc. Le docteur Fauvel, qui avait épousé une jeune fille appartenant à une notable famille de Cherbourg, Mlle Hamon, ne laisse qu'un fils, M. Robert Fauvel. Les obsèques seront célébrées vendredi, à midi, en l'église Saint-Augustin; l'inhumation aura lieu au Père-Lachaise.

Nous apprenons la mort de Mme de Bruyn, née de Conquére de Monbrison.

Avant-hier ont été célébrées, en l'église de Lachaise (Aube), les obsèques du marquis de Compiègne, ancien officier de cavalerie et maire de cette commune.

La famille du Pont de Compiègne, originaire du Béarn, s'est établie en France à l'avènement de Henri IV.

Cette famille de noblesse militaire a prodûitplusieurs lieutenants-généraux sous l'ancien régime.

Le marquis, père du défunt, jouissait d'une grande popularité en Champagne, où la charité de la famille est proverbiale.

Son fils a constamment suivi ces saines traditions, et sa serviabilité était connue de tous, ce qui explique qu'une foule immense se pressait pour lui rendre les derniers devoirs.

Le deuil était conduit par ses deux fils aînés, par le vicomte de Balincourt et le comte d'Elva, député de la Mayenne, ses beaux-frères.

Cette mort met en deuil les familles Dumont, de Balincourt, d'Elva, de Meyronnet, Dugon, de Montmarin, de Broc, Pastré, de Guitaut, de Montaigu, de Wendel, etc.

M8r CAR MENÉ

Yl VJl V

On lisait hier dans là Politique coloniale Nous demandions précédemment si Mgr Carmené, évêqvie de la Martinique, avait retiré sa démission. Il l'a, en effet, retirée sur les indications venues de la cour de Rome il est rentré à ses frais à la Martinique, le ministère des colonies n'ayant pas cru devoir lui allouer les frais de voyage, auxquels il n'avait pas droit, paraît-il. Mais le dernier mot de cette affaire ne serait pas dit, croyons-nous, et il se pourrait que la question de l'évêché de la Martinique fût agitée de nouveau à bref délai, soit en ce qui concerne Mgr Carmené, soit en ce qui touche au vicaire général, l'abbé Riou, qui a été la cause directe du conflit entre l'évoque de la Martinique et son clergé.

Nous sommes allé aux renseignements, et voici ce que nous avons appris au ministère même des colonies

Mgr Carmené n'a pas retiré sa démission, pour l'excellente raison qu'il ne l'avait pas donnée. Mais il est vrai qu'il a oâe'rt, à plusieurs reprises, de la donner, dans le cas où le Souverain-Pontife aurait jugé que cette décision extrême fût nécessaire.

Le conflit entre l'évêque de la Martinique et son clergé n'est pas aussi grave qu'on a bien voulu le prétendre. Il ne s'agit guère, en effet, que du mécontentement causé à plusieurs ecclésiastiques par l'avancement, trop rapide à leur gré, du neveu de l'évêque, M. l'abbé Riou, jeune prêtre dont Mgr Carmené avait fait le secrétaire général de l'évêché et le vicaire général archidiacre de Fort-de-France.

De ce côté, d'ailleurs, Mgr Carmené a fait proprio molu un sacrifice très méritoire à la paix de son diocèse. Il a en effet prié M. l'abbé Riou de se démettre de ses fonctions de vicaire général,5 et il a immédiatement présenté an gouvernement son successeur, qui a été agréé.

C'est dans ces conditions que Mgr Carmené, après être venu à Paris et avoir fait ensuite un assez long séjour dans sa famille, à Agen, vient de s'embarquer à Bordeaux pour regagner son diocèse.

Mais s'il est exact que l'évêque de la Martinique ait'entrepris ce voyage « à ses frais », il n'est point vrai que le gouvernement « n'ait pas cru devoir lui allouer des frais de voyage auxquels il n'avait «pas droit ». Mgr Carmené n'a adressé aucune demande de ce genre au gouvernement et n'a eu par conséquent à essuyer de ce chef aucun refus.

Auguste Dives

REVUES ET PUBLICATIONS MILITAIRES ET NAVALES

L'œuvre militaire écrite, à l'exemple de l'œuvre militaire réalisée, depuis vingt-cinq ans, en France et à l'étranger, peut passer pour la plus considérable qui se soit vue dans l'histoire. Tout l'explique les révélations, les enseignements des victoires allemandes, les commentaires, les récits des vainqueurs, ceux des vaincus les jugements des spectateurs de la lutte, des Russes par exemple puis la transformation s'ensuivant dans l'état militaire de l'Europe par la substitution du principe de la nation armée à celui des arméespermanentes.

Livres, brochures, revues, journaux se sont multipliés sur les choses de la guerre, armée et marine.

La France et l'Allemagne ont marché concurremment dans cette voie, l'une voulant reprendre à l'autre la préséance militaire arrachée, l'autre visant à ne pas se laisser distancer. La Russie y est venue à son tour en produisant cette école d'écrivains militaires originaux, dont le général Dragomiroff est le type.

Là-dessus, nouvelles transformations de l'armement qui ont entraîné des transformations parallèles de méthodes de combat. D'où poussée nouvelle d'études et de publications.

Notre tâche, à partir de ce jour, va être de suivre régulièrement ce courant de travaux, courant qui a reçu ces derniers temps chez nous, sous forme de mémoires, de récits, de biographies, l'affluent impétueux des souvenirs de l'épopée napoléonienne.

Et pour ne pas nous attarder à de plus longues considérations d'ensemble, tenons-nous en à cette remarque précieuse pour une nation vaincue par surprise, comme nous l'avons été, et qui sait d.u moins tirer de la défaite des leçons courageuses c'est que la tête travaille autant que lea muscles, c'est que l'effort moral est à la

hauteur de l'effort matériel dans la reconstitution de nosforces et de notre confiance en nousmêmes, reconstitution poursuivie sans trêve ni recul depuis un quart de siècle déjà.

Le courage dans l'examen du passé, le commandant Rousset, professeur à notre Ecole supérieure de guerre, en donnait naguère un exemple dans son Histoire, générale de la guerre franco-allemande de 1810-1811. Ouvrage considérable, six volumes, qui n'est que la dissection scientifique et minutieuse des causes de nos revers Nous ayons été battus, dit le commandant Roasset, parce que nous avions désappris la guerre, parce que nous ne savions plus ni marcher, ni nous garder, ni combattre autrement qu'avec courage; parce que nous .employions mal notre cavalerie, et aussi mal notre artillerie déjà inférieure par elle-même parce qu'enfin, une fois la véritable armée disparue par la faute de certains de ses chefs, nous n'avons pu opposer à des masses aguerries que des éléments insuffisants qui, s'ils possédaient résignation et bravoure, manquaient, en revanche, de forée de résistance, d'éducation militaire et de cohésion. Nous avons ainsi payé la faute d'avoir laissé tomber les institutions militaires, et négligé l'étude, dont le génie lui-même ne peut pas se passer.

Confession qui revient à l'idée-mère que nous exprimions tout à l'heure la tête ne travaillait plus dans notre armée en 1870, nous parlons, bien entendu, d'une manière générale; le corps marchait automatiquement, mais la pensée, mais l'esprit en recherche incessante avait cessé de l'animer.

Aujourd'hui, au contraire, il y a non seulement un corps qui fonctionne par le jeu naturel de tous les organes il y a le travail cérébral, et la tension vivace de tous les ressorts de la volonté.

La première préoccupation de tous nos écrivains militaires, officiers ou non, mais des officiers principalement, est de nous comparer et de comparer notre organisation de guerre à celle du vainqueur, c'est-à-dire de l'Allemagne. Tel fut l'intérêt notamment des six études publiées successivement dans la Nouvelle Revue par le capitaine Gilbert, études qu'il vient de réunir en volume.

Condenser en quelques appréciations ou ex- traits cette série d'aperçus, d'analyses, de jugements, ce serait les affaiblir. Nous ne pouvons qu'en donner une impression à traits rapides. La deuxième étude le ministère de la guerre et le haut commandement, s'inspire avec assez de clarté de l'épigraphe qu'elle emprunte aux Mémoires du maréchal Marmont « II faut que » celui qui commande ait une supériorité sociale » constante et déterminée sur ceux qui lui obéis» sent tel est le principe fondamental de la hié» rarchie. »

De même, la quatrième étude la loi sur le recrutement de l'armée, procède de cette maxime « Le problème est d'amener un peuple à baser » son existence même sur son organisation mili» taire. » Maxime empruntée carrémentà un adversaire, au général allemand von der Goltz, dont l'initiative nous fut si redoutable sur les champs de bataille de 1870, et qui, après s'être montré homme d'action de premier ordre, s'est manifesté comme écrivain militaire doublé d'un profond penseur.

Mais l'étude la plus attractive et la plus opportune est celle qui a déjà fait un bruyant chemin sous ce titre Les dessous de la loi militaire allemande. Le capitaine Gilbert n'hésite pas à formuler les conclusions suivantes

Les institutions nouvelles de l'Allemagne, d'accord avec ses traditions et ses préférences hautement professées, accusent nettement une arrière-pensée offensive.

Ce sont des visées offensives qui, seules, peuvent expliquer la dénonciation prématurée du pacte du septennat.

C'est en vue de l'offensive qu'ayant déjà l'avantage sur nous, l'Allemagne cherche à acquérir brusquement une supériorité écrasante; qu'elle crée un formidable.instrument d'agressiou, une armée permanente de 600,000 hommes.

Ce sont non seulement les aptitudes guerrières des forces actives, mais encore les facultés offensives du pays tout entier qui se trouvent accrues par le rajeunissement de l'armée. La guerre, qui exempte de son sanglant tribut tous les hommes âgés de plus de trente-deux ans, peut être acceptée ou recherchée d'un cœur plus léger.

C'est encore dans un sens offensif qu'il faut interpréter certaines mesures, comme le rajeunissement des cadres opéré par des coupes sombres dont l'effet ne paraît valable que pour un temps donné. C'est, enfin, le secret espoir de sortir par un coup de force d'une situation inextricable qui légitime l'énormité des sacrifices budgétaires consentis par nos adversaires dans le cours des six dernières années. Ces sacrifices, ils peuvent les supporter longtemps encore mais ils ne s'y résigneraient pas si on ne leur en laissait entrevoir le terme. •*

Cette offensive préconçue et fatale, j'ai cherché à en déterminer l'échéance probable et maints indices m'ont amené à dénoncer comme menaçante lapdriodede 1896-1897. Ces indices sont les suivants La création hâtive et mystérieuse d'un nouveau matériel d'artillerie, alors que le type du canon à tir rapide ne saurait être réalisé chez les Allemands, non plus que chez nous. C'est un matériel de circonstance qui sera prêt en 1896 et bon pour cette année ou la suivante.

La présentation, hâtive également, de la loi en novembre 1892, alors qu'on aurait dû régulièrement attendre novembre 1893.

La constitution effective et immédiate des nouveaux contingents, qui assure pour l'automne de 1898 ou de 1897 la réalisation des principaux avantages de la loi. Dès 1896 l'armée active, avec la seule classe en congé du Roi, atteindra son effectif de guerre et pourra être brusquement mobilisée pour quelque coup de surprise.

En 1897, disposant de deux classes de complément, elle sera au pied maximum, exclusivement formée de jeunes hommes, tandis que la masse des réserves, toujours suffisantes en nombre, conservera la qualité du service de trois ans. Entré date de présentation de la loi, celle d'achèvement du matériel et celle du plein développement de l'armée, il existe une coïncidence qui ne saurait être fortuite. Il semble que les Allemands aient pris conscience des progrès rapides de la Russie et réglé les leurs en conséquence. Dans dix ans, en 1903, toutes les chances seront du côté de l'empire russe. D'ici à quatre ans, au contraire, l'Allemagne reste maîtresse de prendre l'initiative stratégique.

Il n'est, certes, pas douteux, pour l'observateur attentif et compétent, que dans la période de 1896-1897, la force de la machine militaire allemande ne doive atteindre son plein. Toutefois, il serait prématuré d'en inférer telle ou telle hypothèse pessimiste.

La supériorité, par exemple, de la cavalerie allemande sur la nôtre n'a cessé d'être un article de foi depuis des années. C'est maintenant un article de discussion.

La cavalerie française, depuis deux ans au moins, s'est révélée égale aux meilleures son patient et silencieux entraînement, sous des chefs imbus de la passion de leur arme, a porté fruit. Le spectacle par elle offert aux manœuvres de la Beauce de l'année dernière, et dont, elle n'a fait que donner une réédition aux manœuvres de cette année, ce spectacle est plus que rassurant il est plein de promesses.

La Revue de cavalerie, qui n'a pas été étrangère à cette réfection de l'arme, veut en aviver l'amour-.propre et en fortifier l'instruction par l'historique des exploits accomplis, des espaces franchis par Une division de cavalerie légère en 1805.

La même revue commence une étude très fouillée sur les reconnaissances d'officiers Le rôle et l'importance des reconnaissances d'officiers, dans la « guerre moderne », ne sont plus à démontrer, surtout à des officiers de cavalerie. On ne s'étonnera donc pas que nous fassions l'économie d'un préambule, et entrions, de plain-pied, dans le vif de notre sujet.

Occupons-nous, tout d'abord, des reconnaissances à longue portée, de longue durée, ayant une grande importance quoiqu'un faible objectif, jouissant d'une indépendance presque absolue, telles enfin qu'on se les imagine au début d'une campagne ou au commencement d'une nouvelle période d'opérations. Point n'est besoin de dire qu'elles réclament de la part de l'officier un maximum de vigueur, d'intelligence et de connaissances militaires qui résume les plus belles qualités de l'officier de cavalerie. Il ne suffit pas d'être un lecteur de cartes assidu, de connaître imperturbablement tous ses règlements, d'avoir un tempérament exceptionnel, de posséder un cheval hors de pair il faut encore avoir l'esprit de méthode, l'imagination vive, la décision prompte et ce goût des responsabilités qui a été reconnu rare, même dans la cavalerie. Toutes ces qualités se révèlent à l'usage il faut donc exercer à ces reconnaissances tous les officiers chez qui on a des chances' de les trouver et de les développer. Nous serions trop heureux si ces quelques notes pouvaient guider les débutants et leur donner le goût de cette prévoyance de tous les instants et de cette ̃ préparation de tous les moyens qui assurent la réussite d'une aussi délicate entreprise.

Dans toutes les branches de notre armée, dans tous les esprits, le travail est le même. Nous n'en avons pu donner, aujourd'hui, qu'un aperçu préliminaire, portant sur quelques points plus par-

Dantin

ticulièrement lumineux. Nous poursuivrons, à intervalles réguliers, cette tâche d'auscultation de Pintellectualîté, ou, si l'on aime mieux, de l'étude militaire, en France et à l'étranger. Il n'en pourra résulter qu'un sentiment de confiance plus grande chez les lecteurs patriotes, d'émulation plus vive chez les auteurs et éducateurs de notre armée nouvelle.

<». LA FIN DE L'ANNÉE La question délicate en matière d'étrennes réside surtout dans le choix des .objets à offrir. Cela nécessite des courses nombreuses et fatigantes dans les divers magasins de Paris à la recherche d'une bonne idée.

Aussi le Garde-Meuble des Champs-Elysées vient-il de réunir dans une ravissante exposition un choix très heureux de petits meubles, chiffonniers, bureaux de dames, bronzes, objets d'art et bibelots de toutes sortes.

Tous ces objets, tout en ayant l'absolue fraîcheur du neuf, proviennent de ventes forcées et représentent, par conséquent, de véritables occasions de bon marché.

Une visite au Garde-Meuble, 72, avenue des Champs-Elysées, paraît donc s'imposer. Ajoutons que tous les grix sont marqués en chiffrés connus et l'entrée est absolument libre. Concert de 3 à 5 h. au premier.

L'ARRESTATION *DE M. DUPAS La journée au Palais.– Déposition de M. Ribot.–M. Laguerre chez le juge d'instruc-

tion. M. Dupas au Dépôt. ̃

Nous avons dit, hier, que le parquet avait commis M. Espinas pour poursuivre l'enquête judiciaire ordonnée par le garde des sceaux et la plainte portée par M. Ribot, ancien président du conseil.

Le jpremier acte du magistrat avait été de faire procéder à diverses perquisitions au domicile de M. Laguerre, à Paris et au Vésinet, chez M. Wolff, ancien banquier, et chez un secrétaire de M. Laguerre.

Ces perquisitions n'ayant donné aucun résul- tat satisfaisant, puisque M. Laguerre, ainsi qu'il nous l'a déclaré, avait brûlé la correspondance échangée entre lui et Arton, M. Espinas a décidé dans la soirée d'entendre M. Dupas, hier matin, dès huit heures, et il a délivré aussitôt un mandat de comparution contre l'ancien secrétaire de la Sûreté générale.

C'est M. Leproust, commissaire de police, chargé du service des recherches, qui a reçu l'or- dre d'exécuter la décision de M. Espinas. CHEZ M. DUPAS

Nos lecteurs, jour par jour, ont été tenus au courant des phases dans lesquelles semble entrer l'affaire Arton, depuis l'arrestation du contumax. J'ai été un des rares journalistes à qui M. Dupas ait confié ses impressions depuis que les événements l'ont mis en vedette.

Lundi soir, à dix heures, je me promenais encore avec lui sur les grands boulevards. Naturellement, il fut question des perquisitions opérées dans la journée, et du bruit, toujours persistant, de sa prochaine comparution devant le juge d'instruction, M. Espinas.

Je quittai M. Dupas place de la Madeleine, en lui demandant si je le reverrais le lendemain. Demain? Qui sait ce qui se sera passé avant demain soir 1

Il est donc certain que l'ancien fonctionnaire du ministère de l'intérieur était préparé à tout événement. Prévenu de ce qui pouvait s'opérer contre lui, il avait, tout naturellement, eu le temps de mettre en sûreté tous les papiers destinés à le justifier et à établir la véracité de toutes les allégations produites par lui contre les personnalités que aous connaissons.

« Ce qu'il y a de sûr, ajouta-t-il, c'est que je ne suis pas homme à me dérober. »

Voici les détails complets, et d'une exactitude que nous pouvons garantir, de ce qui s'est passé, hier matin, au domicile de M. Dupas, qui habite, au numéro 21 de la rue du Cirque, un appartement situé au quatriième étage et meublé avec le meilleur goût.

Il était sept heures quinze du matin, quand la domestique de M. Dupas, au bruit de la sonnette, courut ouvrir. Deux messieurs, demandèrent à parler à M. Dupas. Mais la bonne, s'imaginant avoir affaire à deux journalistes, de répondre Monsieur est sorti et je ne sais quand il reviendra.

C'est bien dit l'un de ces messieurs, nous reviendrons I

Et ils descendirent l'escalier. Ceux que la domestique avait pris pour des journalistes n'étaient que des agents de la brigade des recherches..

Cependant, en descendant pour faire ses emplettes, la bonne apprit par la concierge de la maison que les deux hommes qui venaient de descendre l'avaient prévenue qu'ils venaient de la part du procureur de la république.

A cette nouvelle, la domestique remonta immédiatement et alla prévenir M. Dupas. Celui-ci, qui achevait sa toilette, lui ordonna aussitôt de descendre au plus vite et de prier ces messieurs de remonter et de les introduire auprès de lui.

L'un d'eux, posté au coin du faubourg SaintHonoré, revint avec la domestique, fut aussitôt introduit dans le salon où se tenait M. Dupas, et lui dit qu'il venait de la part de M. Espinas, juge d'instruction, le prier de se rendre à son cabinet.

Vous êtes convoqué, lui dit-il, pour huit heures.

M. Dupas demanda la permission de mettre son pardessus et partit aussitôt avec l'agent delà Sûreté.

Ils suivirent la rue de. Rivoli mais là, ayant constaté qu'il avait oublié son porte-monnaie, M. Dupas s'en revint chez lui, toujours accompagné de l'agent, qui le conduisit ensuite définitivement au Palais.

Une demi-heure venait à peine de s'écouler quand on sonna de nouveau à kv porte de M. Dupas. Deux nouveaux visiteurs demandèrent à Mme Dupas, venue pour les recevoir, à s'entretenir avec son mari.

C'étaient MM. Atthalin, procureur de la république, et Espinas, juge d'instruction.

Mais, messieurs, leur dit Mme Dupas, mon mari vient de se rendre au palais de Justice, en compagnie d'un agent venu pour le chercher. Et les magistrats reçurent l'explication du retard apporté par M. Dupas à se rendre à la convo-.cation, par suite de la méprise la bonne qui avait pris les deux envoyés du parquet pour des journalistes.

Pendant que le juge d'instruction demeurait dans le salon, le procureur de la république sautait dans un fiacre et se faisait conduire au palais de Justice d'où il ramenait, une demiheure après, M. Dupas.

En sa présence, les deux magistrats, accompagnés de leurs greffiers, procédèrent à une perquisition minutieuse dans tout l'appartement. On chercha partout, dans le salon, la salle à manger, la chambre à coucher du jeune fils de M, Dupas. On. fit des recherches aux quatre coins de la chambre de Mlle Dupas.

Veuillez nous excuser, mademoiselle, dirent les magistrats à Mlle Dupas; nous remplissons un mandat.

Faut-il ajouter qu'on n'a rien trouvé dans les papiers de M. Dupas ? R

A onze heures, la perquisition était terminée et M. Dupas était prié par MM. Atthalin et Espinas de les suivre au palais de Justice.

m_™o~™. M. H.

AU PALAIS DE JUSTICE

Arrivé au Palais vers neuf heures, M. Dupas a subi un premier interrogatoire, qui a duré une demi-heure environ, et à la suite duquel les perquisitions signalées plus haut ont été opérées. Ce n'est qu'au retour de ces perquisitions que M. Dupas a déjeuné dans une chambre du service de la Sûreté.

Pendant ce temps-là, une conférence avait lieu à la préfecture de police entre M. Lépine et M. Atthalin, procureur de la république.

A la suite de cette conférence, M. Leproust, commissaire de police, recevait de M. Atthalin l'ordre de partir ce soir même pour Bucarest. Il s'agit, dit-on, de faire une enquête à Bucarest sur le séjour d'Arton dans cette ville. Vers deux heures, M. Ribot se présentait au palais de Justice et était aussitôt reçu par M. Espinas, tandis que M. Dupas attendait dans le couloir des détenus en détention préventive. La déposition de M. Ribot a été très longue. Ce

Gregore

n'est qu'à quatre heures que l'ancien président du conseil est sorti de chez M. Espinas. Il paraissait très préoccupé d'éviter les regards curieux des journalistes et a gagné l'escalier très rapidement. Une voiture l'attendait au coin du boulevard du Palais et du quai des Orfèvres.

Je n'ai rien à répondre, dit-il à l'un de n03 confrères qui l'aborde. Je n'oublierai pas le rôle dont ne doit pas se départir un témoin, au cours d'une instruction commencée.

Quelques secondes après la sortie de M. Ribot, M. Dupas était introduit. Aucune confrontation n'avait eu lieu par conséquent. Deux gardes républicains avaient remplacé auprès de M. Dupas les agents des recherches.

Ce détail suffisait pour faire comprendre aux initiés que l'arrestation de M. Dupas serait maintenue.

t'IMCU-PATIOW

A sept heures, M. Dupas était écroué au Dépôt. M. Bourgeois, président du Conseil, avait été pré-1 venu de son arrestation.

M. Dupas occupe une des cellules spéciales du rez-de-chaussée. Il a dîné de fort bon appétit, et a obtenu que son repas lui soit apporté d'un restaurant voisin.

11 est poursuivi en vertu de l'article 248 du Code pénal, visé dans la lettre de M. Ribot. Aucune opération de police autre que l'arrestation de M. Dupas et la perquisition effectuée chez lui n'a eu lieu hier. MM. Bernard, Martin et Clément n'ont pas quitté leurs cabinets. A cinq heures, M. Bernard a été appelé chez 1 e juge d'instruction. Il a reçu une mission qui sera exécutée ce matin. Il s'agirait d'une perquisition. M. Cochefert, chef de la Sûreté, appelé dans le cabinet de M. Espinas à cinq heures et demie, n'en est sorti que deux heures après. On ignore les motifs de sa présence, et l'on affirme qu'il a été cité comme témoin.

Déposition de M. Laguerre

M. Laguerre n'a été introduit chez le juge que fort tard dans la soirée. Il a renouvelé sa déposition d'hier et a protesté au nom du secret professionnel contre les perquisitions faites chez lui la veille.

M. Laguerre a ensuite répété au juge ce qu'il lui avait déclaré, avant-hier, à savoir « que les lettres qu'il avait reçues d'Arton et qu'il regrettait d'avoir détruites, avaient trait, non aux affaires du Panama mais à l'affaire de la Société de dynamite ».

Commissions rogatoires

M. Espinas a prévenu M. Laguerre, qui est inscrit au barreau de Figeac et qui y possède un pied-à-terre, qu'il venait d'envoyer une commission rogatoire dans cette ville pour qu'une perquisition soit effectuée à son domicile. Me Carbonnel, bâtonnier de l'ordre des avocats à Figeac, assistera à cette perquisition.

Une commission rogatoire a été également expédiée à la Réuhion, où M. Soinoury, ancien directeur de la Sûreté générale, est actuellement trésorier payeur. M. Soinoury sera appelé à déposer sur les faits reprochés à Dupas, son ancien agent.

Uïte nouvelle instruction

Enfin le bruit, courait hier soir qu'une perquisition dont on n'a pas parlé avait été effectuée avanthier, et avait amené la découverte de documents de nature à compromettre un personnage politique important les découvertss faites nécessiteraient même l'ouverture d'une nouvelle instruction.

Ajoutons que la chambre des mises en accusation a rejeté hier l'opposition de M. Souligoux contre l'ordonnance du procureur de la république refusant sa mise en liberté provisoire M. Espinas va décidément être le juge d'instruction le plus occupé du Palais.

L'article 2 4 S et la, question de B3q de jLainiii-EeïIe

La nouvelle de l'arrestation de M. Dupas est arrivée à la Chambre en même temps qu'on apprenait que M. de Lamarzelle adresserait aujourd'hui au Sénat une question à M. Bourgeois sur les suites que le gouvernement compte donner à l'affaire Dupas.

L'honorable sénateur du Morbihan compte donner à son intervention quelques développements politiques, mais surtout juridiques, intéressants.

Il demandera en effet au gouvernement comment il enten'd appliquer à M. Dupas l'article 248 du Code pénal, et il se propose de prouver que cet article, visé dans la lettre de M. Ribot, ne trouve pas sa place dans l'espèce en question. Rappelons que cet article 248 est ainsi conçu Ceux qui auront recelé ou fait receler des personnes qu'ils savaient avoir commis des crimes emportant peine afflictive seront punis de trois mois d'emprisonnement au moins et de deux ans au plus.

M. de Lamarzelle parlera aussi de la fameu se entrevue de Venise et des photographies qui en ont été prises, entrevue et photographies do nt il a été question à la tribune, mais sur lesquelles nulle explication n'a jamais été donnée et qui ne sont que visées, du reste, dans l'instruction de M. le juge Espinas.

Il est vraisemblable que la question de M. de Lamarzelle amènera M. Loubet à la tribune, et le débat sera sans doute fort intéressant. CHEZ M, RAOUL ROYÈRE

Le bruit avait couru que M. Raoul Royère avait été convoqué dans la journée, chez M. Espinas.

L'avocat conseil d'Arton a fait à un de nos confrères du Soir les déclarations suivantes Il est absolument inexact qu'on ait perquisitionné chez moi, ni que j'aie été appelé nulle part. Vous pouvez démentir ces bruits catégoriquement.

» Maintenant si vous voulez du nouveau, voici ce que je puis vous dire

« Je n'attendrai pas qu'on vienne ici si tant est qu'on doive y venir. Damain, à midi précis, je me ppésenterai chez M. Espinas et je lui remettrai une liasse de papiers qui ne manquera pas de l'intéresser et le public aussi. »

II est à souhaiter que les papiers que produira aujourd'hui M. Royère jettent enfla un peu de lumière sur cette inextricable affaire.

Léon Brésil

C0N7£ESAïïQîTa?ËG Mme DUPAS Mme et Mlle Dupas m'ont reçu dans la soirée. Naturellement la conversation n'a roulé que sui l'événement du matin et les causes qui ont pu le provoquer

Vous êtes la seule personne que j'aie reçue aujourd'hui, me dit Mme Dupas vous comprenez que je n'ai pas le cœur, après ce qui s'est passé, de m'en entretenir avec tous ceux qui viennent se renseigner ici.

» Mais que veut-on donc à mon mari ? Il a cependant dit tout ce qu'il avait à dire, et ce n'est pas trois ans après la publication de son récit qu'on va l'incriminer pour n'avoir dit que la vérité, et après quelles humiliations t

» Tenez monsieur, je n'ai jamais été mis au courant par mon mari de ses affaires lui-même n'aimait pas me voir lui demander des renseignements à leur sujet. C'est vous dire que je ne consacre mon temps qu'au soin de nos enfants et c'est bien assez.

» Vous comprenez avec quelle surprise j'ai vu arriver, ce matin, chez nous, MM. Atthalin et Espinas, ainsi que leurs greffiers. M. Dupas ma semblait ne pas s'attendre davantage à la visite de ces magistrats et si, vraiment, comme vous le pensez, il s'y attendait, c'est qu'il avait eu le don ou le courage de me dissimuler sa pensée. De toute façon, je sais que sa conscience n'a rien, rien à lui reprocher.

» Mais est-il arrêté définitivement ? J'"ai peina à le croire, car je cherche dans ses actions ce qui pourrait motiver cette mesure. Si on ar- rête mon mari, c'est à désespérer de la justice I

» Cependant, je dois convenir que MM. Atthalin et Espinas ont rempli leur mission avec une politesse et un tact parfaits.

» Messieurs, leur disait mon mari, je n'ai rien à vous cacher

» Tous les tiroirs, que nous nous empressions d'ouvrir nous-mêmes, ont été minutieusement fouillés, les bouts de papier soigneusement examinés. Ces messieurs s'en excusaient de la meilleure façon. Enfin, comme l'heure du déjeuner était proche, ils ont emporté une douzaine de lettres des plus insignifiantes, écrites soit par des amis, soit par ma fille quand elle était en pension. Vous comprenez que si mon mari avait la prévision de ce qui devait arriver, il a mettre en lieu sûr ses papiers importants. Depuis la publication de la brochure, je n'ai vu aucun document.

» M. Dupas a beaucoup d'amis, tant à Paria qu'à l'étranger, et il ne manque pas de personne»


gui aient.cansettfci- avec jôiê, ë'ileât vrai qu'il en ftit, à les prendre en Jépôt. Je suis Beaucoup trop iEapressioimaîrte pour q-ù'jl ait laissé dès papiers importants chez nous.

B. était près de midi quand H. Dupas, qui n'avait encore pris aucune nourriture, est reparti avec ces messieurs.

» Je m'attendais à le voir rentrer v-ers cinq heures. Aussi nie suis-je absentée dans la jôuraée.

» A sept heures, un agent 'de la Sûreté, le même, parait-il, qui était venu ce matin, à sept heures, s'est présenté chez notre concierge pendant notre absence. Il était porteur d'une lettre dont il lui a été donné reçu.

» Mon mari m'écrit trois lignes pour médire eh substance

» On me retient pour l'instruction. Ne vous inquiétez pas. Je suis bien ici.

»ll nous a écrit ce billet pour nous tranquilliser, car personne ne nous a mises au courant de ce qui s'était passé dans le cabinet du juge d'instruction. J'avais même, en prévision des événements, préparé une valise contenant des effets de première nécessité et des objets de toilette, tellement je croyais que mon mari, dans le cas où il serait obligé de rester au Dépôt, d'où est daté son billet, viendrait lui-même nous prévenir. .le me suis rendue dans raprès-mïdi,avec ma fille.chezdesamisquidemeurentrueSaint-Lazare, à la 'hauteur de la Ghaussée-d'Antm eh bien 1 des agents en bourgeois, postés au coin du faubourg Saint-Honoré, ont suivi notre voiture. Les amis chez qui nous nous rendions nous ont prévenus en effet, ils étaient devant ia maison. » Pour les dépister, j'ai dit au cocher de nous conduire avenue Marigny, et chemin faisant, changeant de direction, nous nous sommes fait conduire chez Potin, boulevard Malesherbes. Eh bien il y a deux portes de sortie, nous sommes sorties par le côté opposé, ils étaient là, mais voyant qu'ils étaient brûlés, ils nous quittèrent pour nous retrouver près de l'Elysée où ils arrivaient en même temps- que nous.

« Je ne m'occupe pas d'affaires politiques, ni mes enfants non plus. Pour l'amour de Dieu, que le préfet donne l'ordre à' ses agents de ne pas nous inquiéter de cette façon Les rares personnes que je vois finiraient par se croire compromises par ma présence »

Mme Dupas, que je quitte à minuit, affirme qu'à aucun moment son mari n'a songé à publier autre chose que ce qui concerne l'affaire du Panama, qui, seule, l'a contraint à démissionner. Aujourd'hui, elle espère voir son mari.

Marcel Hutîn

A.XJ DEHORS EM ORIENT

Les événements de l'Abyssinie, si importants qu'ils soient, ne doivent pas détourner l'attention de l'Orient et de ce qui s'y passe.

Au point de vue intérieur, tout d'abord, la rentrée en grâce de Kiamil-Pacha est confirmée par les journaux officieux turcs. L'arrivée au pouvoir Ho Kiamil-Pacha avait été, en général, favorablement accueillie on le donne comme un homme 1 à la fois ferme et prudent. Les Etats n'ont jamais trop d'hommes de ce genre.

Les journaux turcs ont publié, aussi, une sorte de communiqué qui doit expliquer à la population musulmane de la capitale la promulgation du firman impérial autorisant l'entrée des seconds stationnaires des puissances par les Dardanelles.

Ce communiqué, démentant le bruit répandu gur l'arrivée prochaine de toutes les flottes européennes en vue de Constantinople, ajoute « Ce qui peut avoir donné lieu à ces faux bruits est probablement la demande formulée dernièrement par les ambassadeurs des grandes puissances à l'effet d'avoir à leur disposition, dans le port, un second petit stationnaire, afin de ne pas s'en trouver complètement dépourvus lorsque ies avisos actuels partent pour le Danube où ils vont, chaque année, se mettre successivement à la disposition de la commission européenne du Danube. » Il faut avouer que cette explication donnée à la population musulmane de l'entrée des seconds stationnaires est curieuse dans son ingéniosité. Actuellement, de par le fait de l'arrivée du stationnaire russe le Donietz, cinq des grandes puissances ont fait usage du firman. L'Allema"gne seule, mais par des raisons de pure technique navale, et non par politique, ne s'est pas encore prévalu du droit qu'a accordé le Sultan.

«c*

Voilà pour les faits. Ils peuvent se résumer ainsi calme à Constantinople, agitation dans les provinces, particulièrement en Albanie, sur l'instigation d'émissaires italiens.

Il reste à constater l'état des rapports diplomatiques des puissances avec le Sultan et aussi des rapports existants, en ce qui concerne la question d'Orient, entre les puissances elles-mêmes. Sous ce dernier point de vue, il est plaisant de voir avec quelle vivacité les journaux de la triple alliance prennent à partie M. Gladstone, dont les interventions répétées en faveur des Arméniens les exaspèrent et auquel ils ne pardonnent pas ses commentaires sur le discours du trône de Guillaume II.

Le Lloyd, de Pest, souvent inspiré par le ministre des affaires étrangères, le comte Goluchowski, prétend que ce sont « les agitateurs ar- méniens de Londres et leur ami M. Gladstone » qui sont responsables de tous les massacres en Asie-Mineure.

Ces reproches ne découragent pasM. Gladstone, qui vient d'adresser une nouvelle lettre aux Américains où il fait appel à leur charité en -faveur des Arméniens. Tous les journaux libéraux reproduisent cette lettre et, à la voix de leur chef, entrent en guerre.

TjC Westminster Gazette publie un sonnet enflammé de M. William Watson, le poète qui aspire à l'héritage de Tennyson et de Wordsworth, dénonçant les abominations du régime turc, et somme, dans un article de tond, lord Salisbury de se départir de son inaction, masquée sous le prétexte d'une entente européenne.

Le Daily A eios résume ainsi la situation, au point de vue de la diplomatie britannique « Lord Salisbury avait fait deux propositions aux puissances la première, de déposer le Sultan la seconde, d'établir en Anatolie un système de contrôle.

» Ces deux. propositions ont été rejetées par la France et la Russie. Dès lors, qu'a-t-on fait ? Rien. Que reste-t-il à faire ? Tout » n

Enfin, le Daily Chronicle lui-même, qui n'a certes jamais passé pour sympathiser avec la politique russe, s'exprime ainsi

« S'il était possible de former une confédération balkanique, nous ne voyons pas pourquoi, en dernier ressort, nous n'accorderions pas (sic) à la Russie un débouché sur la Méditerranée. Cet arrangement serait du reste en harmonie avec la création d'un port franc à Constantinople. » Mais si la Russie reste les bras croisés pendant que les Turcs commettent toutes sortes d'atrocités, alors nous avons le droit de demander à lord Salisbury s'il compte continuer sa coopération à un concert qui est devenu une cause d'hor*reur pour les hommes bien pensants. »

Et les Anglais, après de tels articles, s'étonnent que le Sultan résiste à leurs insatiables prétentions et se tourne plutôt vers les puissances qui lui garantissent l'intégrité de son Empire l Pierro-Qui-Saît

ITALIE

La demande de crédits. M. Crispi a déposé un projet de crédit de 20 millions pour les dépenses d'Afrique et retiré en même temps le premier projet de crédit de 7 millions déjà déposé dans le même but. Sur la proposition de M. Crispi, le projet a été ren- voyé à la commission du budget.

̃ Celle-ci a approuvé à l'unanimité, moins une voix, le projet de crédit pour l'Afrique qui est inscrit à l'ordre du jour de demain.

Dans le crédit pour les dépenses d'Afrique est comprise une somme de 500,000 francs demandée par la marine, pour envoi de navires dans la mer Rouge. L'exposé des motifs précédant le projet ministériel îles crédits d'Afrique dit « les renforts militaires seront proportionnés au but que nous voulons atteindre, savoir défondre les provinces par nous occupées et affirmer de nouveau le prestige de notre drapeau en le plantant où il avait été hissé, non par d'ambitieux désirs d'expansion, mais par la nécessité do la défense et pour nous établir solidement sur les territoires baignés dans le sang de nos fils et assurer notre suprématie sur le Tigré ».

De l'avis des autorités militaires les plus compétentes, les 20 millions demandés par le gouvernement ne seront pas suffisants pour repousser l'ennemi, reconquérir le territoire perdu, se fortifier et éviter de nouvelles surprises. Une centaine de millions suffiraient à peine.

Le Diritlo prétend savoir, de bonne source, que les derviches en nombre marchent sur Atbari,

Les cerclés de l'opposition sont unanimes à déclarer que le prestige du cabinet est très ébranlé à la suite des événements d'Afrique et des derniers incidents de la Ghambre ils prévoient une criée à brève échéance.

Dans les sphères officielles, on se montre calme et on y est convaincu que la majorité, bien que légèrement ébranlée^ continuera à soutenir le gouvernement.

Le langage peu courtois du Populo romano et celui belliqueux de VItalia militare, à l'égard de" la France, impressionnent les cercles impartiaux, qui y voient l'expression des idées de certains cercles politiques.

L'entourage du président du conseil et celui du ministre de la guerre désavouent une semblable attitude et déclarent que ces écrits intempestifs ne répondent nullement aux idées du gouvernement. ETATS-UNIS

question du Venezuela. Le président des Etats-Unis vient d'adresser au Congrès, sur la question du Venezuela, un message accompagné de la réponse de lord Salisbury à la note du gouvernement américain.

M. Cleveland affirme que l'interprétation donnée par l'Amérique à la doctrine de Munroô est juste et forte, malgré les appréciations anglaises, et qu'elle ne saurait tomber en désuétude.

Il déplore le refus d'arbitrage de l'Angleterre et déclare quo, une fois l'exacte frontière entre le Vene- zuela et la Guyane britannique connue, les EtatsUnis résisteront par tous les moyens en leur pouvoir, quoi qu'il doive arriver.

Le Sénat, qui généralement ne se livre à aucune manifestation, a applaudi au message.

A Londres, les personnes qui ont eu connaissance de ce message le considèrent comme une manifestation électorale, mais relèvent aussi son caractère qu'elles jugent trop belliqueux.

àfk Mk Râ,H B^S^%i EP^ ̃DéslnfeehtRtBSM0tar.AnHîïpBi(U8

^Sî i% *HS i f§® « US?' iofaaSiile. KM VENTE PARTOUT. *EPiF«a WW I I ^# B%. Dépôt: 68. Bout. St-ltlarcel. fuit.

CHOCOLAT in CHAT NOIR «JLJft*

Cjp.

Aux premiers froids, demander à la maison L. Jacquard et son tarif de bois et charbons. 26, rue de Flandre (Paris- Villette).

Biniatures siirEiaax, Banque, 33, rue Boissy-d'ÂïgUs 1108 I LA TEMPÉRATURE

La mer est belle sur les côtes de la Manche, très agitée sur celles de l'Océan. Le baromètre se relève rapidement.

Des pluies sont signalées sur le continent, excepté en Allemagne et sur les Pays-Bas. En France., on a recueilli 20 mm. d'eau à Bordeaux, 16 à Cherbourg, 12 à Lorient, 4 à Nice.

Le thermomètre marquait, hier matin, à Paris, et dans l'après-midi 7«.

Le temps va rester ù, la pluie avec température voi- sine do la normale.

̃ Faita du joui1

M. Félix Lecler, sénateur de la Creuse, est mort la nuit dernière en l'établissement hospitalier des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, rue Oudinot.

Son cercueil sera transporté aujourd'hui à la gare d'Orléans, pour être dirigé sur Aubusson, se feront les obsèques et l'inhumation.

M. Alexandre Weill, le généreux philanthrope, vient d'adresser à M. Jules Simon un nouveau don de 15,000 francs pour l'œuvre de l'Union française pour le sauvetage de l'enfance.

L'exposition de Lachenal, dans les galeries de Georges Petit, sera continuée jusqu'au 80 décembre, malgré les trois jours de vente de l'Orphelinat des Arts, et la salle gothique, innovation curieuse du brillant céramiste, servira de buffet.

A cette époque de l'année, une visite h la très complète exposition de Lachenal est tout indiquée quel plus joli cadeau d'étrennes et d'art que ces jardinières aux tonnes capricieuses, ces plats aux teintas chatoyantes, ces vases aux reflets merveilleux Reconnu hier parmi l'assistance très sélect Mme Sarah Bernliardt et Mme Maurice Bexnhardt, MM. Roujon, Goquclin aîné, etc.

Le Journal officiel publie aujourd'hui les décrets relatifs à la réorganisation du comité consultatif des chemins de fer.

L>e monde savant

Académie de médecine! A la séance d'hier, lecture a été donnée de l'ampliation du décret approuvant l'élection de M. le docteur Charles Monoa comme membre titulaire de l'Académie dans la section de pathologie chirurgicale, en remplacement de M. le professeur Verneuil, décédé.

Le président adresse au nouvel élu quelques paroles de bienvenue et l'invite à prendre place parmi ses confrères.

Il a été ensuite procédé au renouvellement du Bureau de l'Académie pour 1895.

M. le docteur Hervieux, vice-président en exercice, passe de droit et selon l'usage, au fauteuil de la présidence en remplacement de M. le docteur Empis, président sortant.

Il a été ensuite procédé à l'élection d'un vice-président, en remplacement de M. Hervieux, nomme président.

M. Cavcntou, trésorier en exercice, a été élu viceprésident par 61 voix sur 63 votantants.

Procédant ensuite à l'élection de deux membres annuels du conseil d'administration, l'Académie a nommé, pour 1896, MM. les docteurs Constantin Paul et Guéniot, en remplacement de MM. les docteurs Léon Colin et Tillaux, membres sortants. Parmi les diverses communications faites, nous remarquons les suivantes

La lecture faite par M. le docteur Henri Monod d'un rapport dressé, à la demande du ministre de l'intérieur.sur les effets du sérum antidiphtérique. De ce rapport, il résulte que, dans les dix-huit villes de France ayant une population de plus de 20,000 habitants, la mortalité qui, de 1888 à. 1894, était de 2,700, est tombée, pour les dix premiers mois de 1895, à 905 ce qui donnerait une diminution de 65, 6 pour cent. Quoique ces "renseignements ne soient pas d'une exactitude rigoureuse, on peut estimer à environ 15,000 les victimes sauvées en France par l'emploi du sérum antidiphtérique.

Une étude de M. le docteur Ducazal sur les modes de propagation des maladies contagieuses et particulièrement sur celles provenant du papier.

Un livre souillé, dit l'auteur, peut être véhicule de la diphtérie. Aussi faut-il bien recommander aux enfants de ne plus mâcher de papier pour en faire des boulettes qu'ils se lancent de 1 un à l'autre. Le meilleur moyen de désinfecter ces livres souillés, c'est de les soumettre à l'action de la vapeur d'eau maintenue à haute pression.

L'Académie se formera, mardi prochain, en comité secret pour entendre la lecture du rapport de M. le docteur Duclaux sur les candidats au fauteuil de membre associé libre vacant par décès de M. le docteur Marjoliu. G. P.

Nouvelles religieuses

Le cardinal Perraud a fait, hier mercredi, à une heure, son entrée solennelle dans sa ville épiscopale d'Autun.

Le chapitre de la cathédrale, le grand et le petit séminaire, le clergé des paroisses, les écoles et les pensionnats l'attendaient à la gare.

L'apparition du nouveau cardinal sur le quai de la gare a été saluée par de nombreuses et joyeuses acclamations.

La processon s'est aussitôt mise en marche. Son Eminence avait pris place sous un dais, derrière lequel marchaient un grand nombre d'hommes. Aux côtés de Son Eminence se tenaient Mgr Sardi, ablégat; l'abbé Rodolphe Caroli, secrétaire de Mgr Sardi, et le comte Datti, garde-noble.

Le cardinal Perraud a été reçu à la porte de la cathédrale et complimenté par le doyen du chapitre. Dès l'arrivée du train, les cloches de toutes les églises d'Autun avaient été mises en branle et sonnaient à toute volée.

Mgr Perraud a prononcé, à l'intérieur de la cathédrale, un grand discours; après quoi il a reçu l'obédience du clergé et a donné lui-môme le salut dn Saint-Sacrement.

Puis le grand séminaire, le clergé et les membres du chapitre se sont reformés en procession pour escorter Mgr Perraud jusqu'à l'évêché, dont la terrasse était déjà envahie par la foule. Le cardinal, debout sur le perron de la porte principale, a donné une dernière fois la bénédiction, et est rentré dans ses appartements aux cris millo fois répétés de « Vive Léon XIII Vive le cardinal Perraud »

Le cardinal Langénieux, archevêque de Reims, se propose de publier, au moment des fêtes de Noël, une lettre que lo Souverain-Pontife vient de lui adresser au sujet du quatorzième centenaire du baptême de Clovis, qui sera célébié à Reims, l'année prochaine, avec un éclat exceptionnel.

Le R. P. Verdelet, Jésuite, ancien aumônier en Syrie, qui s'était embarqué récemment sur le Massilia pour donner les secours de la religion aux malades que ce vaisseau allait chercher à Madagascar, a succombé aux fièvres en débarquant à Majunga, C'est le sixième aumônier qui meurt à Madagascar depuis le commencement de l'expédition.

Le gouvernement vient d'agréer la nomination faite par Mgr Hugonin, évêque de Bayeux, de M. l'àbbe Labutte, en qualité de vicaire général. M. l'abbé Millau», curé de Saiat-Roeh, dont

nous annoncions hier la grave maladie, a passé une meilleure journée. Il a recouvré l'usage de la parole et a tout de suite exprimé la conviction qu*il serait bientôt guéri.

Nous pouvons même ajouter ce détail caractéristique, que le -vénérable malade a commandé, quelques heures après avoir reçu l'extrême-onction, un millier de cartes de visite "pour le jour de l'an.

*•*

L'inauguration de la nouvelle église grecque ortho* doxe de la rue Bizet aura lieu dimanche prochain à onze heures du matiû.

La solennité sera présidée par S. Gr. Mgr Germanbs, évêque d'Héraciée.qui doit arriver à Paris demain jeudi et qui officiera, assisté de trois archimandrites et de deux diacres en effet, il ne se trouve point d'évêque grec orthodoxe à Paris c'est un archimandrite ou archiprêtre qui est à la tête du clergé.

L'archimandrite Palamas, orateur distingué, pren^dra la parole.

La musique qu'on entendra pendant la cérémonie sera la môme que celle dont s'accompagnent les offices de la chapelle royale à Athènes elle sera sous les ordres de M. Spathis, qui a dirigé pendant plusieurs années la musique royale à Athènes.' La fête s'annonce déjà très belle et la haute société parisienne, le monde des lettres et des arts y prendront une large part.

Enoffet,les solennités religieuses du culte orthodoxe ont un éclat extraordinaire qu'elles doivent à la magnificence des temples, à la splendeur des vêtements des officiants et à la sévère et majestueuseordonnance d'une musique incomparable.

Le plain-chant, d'où est exclu tout instrument, se développe et s'amplifie jusqu'à une imposante solennité par la seule masse des voix il n'est chanté que par des voix d'hommes, les femmes n'étant pas admises dans la musique religieuse orthodoxe. p Dans Pégliso, aucune statue on sait quo le culte grec ne le permet pas la forme est considérée comme impuissante à reproduire la vérité religieuse. On n'y voit donc ni or, ni argent, ni marbre représentant les images sacrées, mais des croix ciselées fort riches, des tabernacles, des vases sacrés.

Les costumes de's officiants sont d'une rare magnificence une sorte de chasuble en damas or et argent, à peu près comme celle dont nos prêtres se revêtent, figure en première ligne des ornements sacerdotaux. Les évoques portent une mitre en toile d'or, de la forme d'un haut chapeau carré les diacres, une calotte de velours noir et une large étole à épaulettes rappelant la dalmatique.

La messe, qui est fort longue, a été réglée par saint Basile et saint Grégoire le Grand; mais, malgré cette longueur des ofiiees, il n'y a dans le temple aucun siège apparent seules quelques chaises, comme dissimulées dans les coins, peuvent être mises à la disposition des personnes incapables de supporter une station debout trop prolongée.

Cette pieuse fondation est cpmoiémorée par l'inscription suivante

« En l'an 1890 Sa "Majesté Georges étant roi de .Grèce, M.. Sadi Carnot étant président de la république française, cet édifice a été érigé par Démétrius Stéfanovich Schilizzi. »

Démétrius Stéfanovich est décédé l'année dernière ̃pieusement associé à ses intentions, M. Paul Stefa'noT vitch, son frère, a consacré tous ses soins à l'achèvement de ce vœu sacré.. L'édifice, qui a coûté trois millions de francs envi- = ron, reproduit les dispositions do l'église Sainte-Sophie M. Vaudremer, membre do l'Institut, en a dressé et exécuté las plans les murailles ont "été décorées de peinturas par M. Lameira.

Ajoutons que la générosité do M. Paul Stcfanovich .se manifestera bientôt sous une forme qui nous intéresse plus directement.

̃ ̃ Kotiveîîas ixaiiStaires

Les listas de classement. On tient essentiellement au ministère de la guerre à ce qu'il n'y ait pas d'erreur sur les listes attribuées à la commission supérieure do classement, listes donnant lo travail de sélection de nos commandants de corps pour l'avancement dans toutes les armes.

Il n'y aura de listas définitives et officielles quo celles qui seront communiquées ou publiées par le ministère de la guerre, et rien ne sera négligé, en rai» son môme des divulgations avant la lettre, pour quo le classement visé par le ministre paraisse au Journal officiel d'ici fin du mois.

Nouvelles navales

Service hydrographique. Un décret, précédé du rapport conforme de M. Lockroy, ministre de la marine, place dans chaque arrondissement maritime le service hydrographique, archives et carte, sous la surveillance de l'état-major de l'arrondissement chargé de transmettre les renseignements et spécialement les modifications de l'état. des côtes au service central hydrographique.

Nous n'avons pas besoin de signaler la relation en'tre la mesure prise et la défectuosité des anciennes cartes qui a été soulignée par les échouages de la Badine. ̃

Nominations. Sont nommés le capitaine de vaisseau Vidal, major de la marine à Toulon. Le capitaine de frégate Noël, au commandement du le dépôt des équipages de la flotte à Cherbourg. Service sanitaire de Madagascar. Le médecin principal Couloaud, du cadre de Cherbourg, est appelé à servir à Tananarivo comme chef du service médical du corps d'occupation de Madagascar. La défense des côtes. Une délégation, composée d'un adjoint au maire et de trois conseillers municipaux, est partie, hier matin, pour Paris afin d'obtenir une audience des ministres de la marine et de la guerre au sujet de l'achèvement des travaux de défense des côtes et du séjour de l'escadre du Nord. Cette délégation doit se réunir à Paris aux délégués municipaux de Dunkerque, Calais, Boulogne, Dieppe, Fécamp, etc., et sera accompagnée aux ministères par les sénateurs et députés des ports de la Manche et de la mer du Nord.

Marine russe. L'amiral russe Heiden a célébré, il y a quelques jours, le soixante-quinzième anniversaire de son entrée au service.

Né le 18 janvier 1806, entré dans la marine en 1820, il assista en qualité de lieutenant de vaisseau à la bataille navale de Navarin, en 1827. Son père commandait l'escadre russe. La conduite du jeune lieutenant à cette occasion lui valut d'être décoré de l'ordre russe de Saint- Vladiiaiï-etd& ia Légkm d'honneur française.

L'amiral Heiden est aujourd'hui le vétéran de la marine et de l'armée russe..

V escadre de la Méditerranée. L'escadre active qui devait rentrer sur rade à Toulon samedi n'y ren- trera que lundi.

Elle quittera le golfe Juan jeudi se rendant à Villefranche, elle passera trois jours.

On croit que l'escadre restera à Villefranche jusqu'à l'arrivée du Tsaréwitch.

Faits cliver»

LES PJîRRUCHBS INFECtlËySES

La question des perruches infectieuses, qui fit tant de bruit, il y a deux ans, se pose de nouveau. A Versailles, à Maisons-Laffitte, on signale la m^rt de plusieurs personnes frappées par ce mal mystérieux. On sait que les perruches malades sont les facteurs de cette infection, déterminée par un micro- coque spécial.

M. Nocard, directeur de l'école vétérinaire d'Alfort, vient d'entreprendre à cet égard des expériences minutieuses, et le conseil d'hygiène de la Seine a été avisé.

ESCROQUERIE AU MARIAGE

Mlle Blanche B. âgée de vingt-trois ans, gouvernante dans une maison bourgeoise de la rue de SaintPétersbourg, faisait récemment connaissance du premier garçon de l'épicerie X. avenue de Clichy, elle se fournissait. Mlle B. avait fait quelques économies, une dizaine de mille francs. Elle eut l'imprudence de le faire savoir au jeune homme, un sieur Auguste Laroche, qui, peu de temps après, la demandait en mariage,

La jeune fille accepta et la noce fut fixée au mois de janvier prochain.

Au commencement de ce mois, Laroche persuadait à sa fiancée de joindre ses économies aux siennes pour monter une grande épicerie. En attendant, la garçon épicier louait un apparte- ment, et menait joyeusâ vie avec l'argent qui lui était confié.

Laroche a été arrêté, hier, sur la plainte de la gouvernante, qui n'a pu rentrer en possession que de deux ou trois mille francs.

VOL AU NARCOTIQUE

Un jeune homme d'une honorable famille, M. Charles X. dont le père est un des grands. négociants du quartier des Halles, sortait avant-hier très tard de ses bureaux, l'on dresse l'inventaire do fin d'année, quand il se laissa entraîner par deux jeunes femmes dans un des « caveaux ». qui avcisinontles paviUons de la marée. ,-̃̃̃•

On s'attabla, on but, on causa mais bientôt M. Charles X. était pris d'un sommeil invincible. Il ne tardait pas à tomber sous la table. Il eut cependant conscience qu'on le dévalisait et il se mit à crier avec rage. Deux agents se précipitèrent dans le caveau et arrêtèrent les jeunes femmes, mais des individus qui se trouvaient là avaient réussi à prendra la fuite. Ces malfaiteurs ont enlevé à Charles X. huit mille francs et un carnet de chèques sur le .Crédit lyonnais. Il est probable qu'ils seront arrêtés dans un bref délai, car la police possède leur signalement. TENTATIVE DE SUICIDE

Une jeune femme âgée de vingt-quatre ans, Louise H. s'est tiré hier soir un coup de revolver dans la région du cœur, 49, rue de Rivoli.

La malheureuse a; agi dans un accès de jalousie.

Elle a été transportée dans un état grave à l'HôtelDieu.. ̃"

Les Uvres d'étrennes de tous les éditeurs sont -vendus, avec une réduction de prix importante, aux librairies Arnaud, 26, avenue de l'Opéra, et 215, Palais-Royal.

MENUS FAITS

Hier matin, à six heures, deux agents de service sur le Pont-Neuf apercevaient un individu qui se te- nait debout sur le rebord extérieur du pont. Que faites- vous ? dirent les agents.

Cela ne voù's-regarde pas, puis, zut s'écria l'inconnu qui se jeta aussitôt dans la Seine.

Malgré toutes les recherches on n'a pu repêcher ce singulier personnage.

Un incendie assez violent s'est déclaré dans une fabrique de gutta-percha, 66, rue du Faubourg.rSaintMartin. Les pompiers de la caserne du Chàteau-d'Eaj} se sont rendus maîtres du feu après uae demi-heure de travail.

Un étudiant, originaire de la Réunion, le nommé Louis C. âgé de vingt-quatre ans, est activement recherché.

Louis C. est accusé d'avoir, pendant son sommeil, coupé les cheveux d'une jeune femme, Irma B. ^demeurant rue du Cardinal-Lemoine.

Un sieur Gain Dujardin, demeurant rue Rennequin, qui chantait depuis quelques jours dans les cours au profit des blessés de Madagascar, est mort, hier, subitement chez un marchand de vins de la rue Jean-Goujon, au moment où il buvait un verre de menthe.

On a trouvé sur lui un carnet constatant que Gain Dujardin faisait, chaque jour, avec ses amis, des recettes variant entre quatre et cinq cents francs. Léon Brésil

C&8SISFT 81 il S BÇ£i1R

MHSHES yy LldEUil

La librairie Hetzel a fait aussi de grands progrès dans l'illustration du livre. Nous sommes heureux de pouvoir lui rendre cette justice, car c'était la seule critique à lui adresser.

Naturellement, elle nous apporte un nouveau volume de Jules Verne, dont l'intarissable' imagination et l'humour endiablé ont trouvé cette fois encore un succès assuré d'avance. Ulle à hélice est une folie telle que peuvent l'exécuter certain s milliardaires d'Amérique. C'est une grande île composée de cubes en fer creux et supportant une petite ville où rien ne manque. Des hélices font avancer l'île sur le Pacifique et la promènent à travers l'Océânie. Un drame inattendu 'termine cette histoire comique.

Allantis est aussi une œuvre d'imagination, mais d'imagination pure. M. André Laurie nous ̃faitassister à la découverte, au fondde lamer des Sargasses, de deux survivants de la célèbre Atlandide engloutie, il y a deux mille ans environ, si toutefois elle a existé.

Je préfère, pour ma part, les Dompteurs de la mer, par M. E. Neukomm; c'est l'histoire des Normands en Amérique et de Jean Cousin découvrant le Brésil, cinq ans avant que Christophe Colomb découvrît les Antilles. A l'intérêt du récit se joint un ensemble de documents qui paraissent irréfutables, et le livre plaira à tous. Contes et Légendes d'Egypte, de M. G. Nicole, nous initie aux traditions de l'Egypte contemporaine, qui n'est pas sans séductions, même après la gloire et les splendeurs de l'antiquité. Le livre est illustré par l'excellent dessinateur Riou. Pour les enfants, les Petits Robinsons de RocFermé, par A. Gennevraye, qui sait toujours intéresser, on pourrait dire passionner, ses petits lecteurs la Famille de la Marjolaine, traduction comique et ingénieuse du proverbe « Pierre qui roule n'amasse pas mousse». Le Magasin illustré d'éducation et de récréation est le résumé de tout cela, et il ne nous reste plus qu'à faire mention des albums et petits livres pour les tout petits enfants.

<$.

Le numéro de décembre du Monde moderne contient 20 articles illustrés de plus de cent gravures, panui lesquels nous citerons

Louise, délicate nouvelle des Sensations du maquis très exactes une belle critique sur le peintre Faustin-Latour un article scientifique sur le Grisou; le musée d'art décoratif du Château de Versailles; YAéroslalioii militaire l'Enseignemenl agricole en France une étude sur la Folie une description du Couvent des Carmes des impressions de voyage à Venise et la relation bien curieuse de la première visite faite par un Français au champ de bataille d'AusterlitSi

CHBQIQBE DES TR1BDHAPI NOUVELLES JUDICIAIRES

L'été dernier, un agent d'affaires s'en alla souper au café de Paris 'avec deux jeunes femmes et 50,000 fr.

A la lin du repas, l'une des invitées prit congé et les 50,000 fr.

Hier, la dixième chambre l'a condamnée par défaut à cinq ans de prison, ainsi que son mari, poursuivi comme complice, car la soupeuse était mariée.

A qui se fier, grand Dieu. I

Terrains & -vendre à l'amiable, à partir de 200 francs le mètre, entre avenue Rapp, avenue Bos- quet et rue Saint-Dominique. S'adresser à la Société immobilière de l'hôpital militaire du Gros-Caillou. M. L. Cissay, président, 23, rue Chauchat. EN PROVINCE- LA QUESTION DU 14» CORPS D'ARMÉE GRENOBLE. Le conseil municipal a voté la motion de protestation suivante, contre le refus du ministère de la guerre de transférer à Grenoble le quartier général du 14c corps

« Le conseil municipal proteste énergiquement con- < tre la décision du ministre de la guerre qui refuse de transférer à Grenoble la résidence» du général commandant le 14° corps, alors que, cependant, cette ville reste légalement le siège de ce corps. Il regrette de ne pouvoir traduire sa protestation par une démis- ] sion collective, décide de suspendre toutes négocia- tions quelconques, actuellement pendantes, entre la Ville et l'administration do la guerre, et invite la municipalité à prier les représentants de l'Isère au Par- j lement d'appeler officiellement l'attention du gouvernement sur la situation anormale faite à Grendble, f contrairement aux dispositions, formelles des lois du ( 6 août 1874 et du 5 janvier 1875. »

Paul Bartel

LA PHTISIE fl TMEBS LES AGES j Tel est le titre de l'étude à la fois savante et inté- i ressante que Wittpl, le distingué feuilletonniste mé- c dical, publie aujourd'hui à la quatrième page du ] journal, à l'intention des lecteurs, qui y trouveront 1 rémunération des traitements préconisés contre la ] phtisie et les maladies chroniques de la poitrine, de- puis les remèdes excentriques jusqu'à la médication antiphymique, d'une remarquable efficacité. ]

–tJSo 1 j

PoiiFPipp ûh ^ppîarlpt i i

uUiillluI liuu Ujluuluuluu

Ce soir i A l'Opéra, première représentation de Frédégonde, drame lyrique en cinq actes, de M. Louis Gallet, mu- < siquo de Ernest Gniraud et M. Camille Saint-Saëns. ]- En voici la distribu tioa: J Hilpério MM. Renaud Morowig Alvarez } Forlunatus Vaguet Prétextât Eournets ] Landcric Ballarcl Brunhilda Mines Lafarguo

Frédégonde Hëglon Danse Ailles Hirsch et Sandriui; M. Ladam. l On commencera à huit heures.

A la Comêdie-Françàisb, la comité s'est réuni hier, à quatre heures et demie, sous la présidence de M. Jules Glaretie. Etaient présents MM. Mounet-Sully, Prudhon, Silvain, Baillet, Le Bargy, Boucher, Truffier et Lcloir. Ces messieurs ont écouté lesrapportsde MM. Edouard Cadol et Paul Perret. Trois ou quatre- ouvrages en un acte ont été retenus pour la lecture. D'autres grandes pièces de jeunes auteurs ont été spécialement appréciées et l'objet de félicitations encourageantes. Le comité ne s'est séparé qu'à six heures et demie.

INTERVIEW-EXPRESS

Rencontré, hier, M. Emile Rochard, an sortir d'une répétition de la Mendiante de Saint-Sulpice Eh bien vous nous préparez du nouveau, et très prochainement, paraît-il Y

Parfaitement, un vrai mélodrame, comme les aime le public de l'Ambigu. Car vous savez, quoi qu'on dise et qu'on fasse, l'Ambigu a été, est et res- tera toujours et quand même le théàtro du mélodrame. A la Comédie-Française, on joue la comédie ·

Cadillac

G. M,

à la Porte-Salût-Martin, on donne du drame, avec ou sans panache moi, directeur de l'Ambigu, je donne du mélodrame.

Et la Mendiante de Saint-Sulpice est-elle tirée d'un roman ? 9

Oui. et même d'un roman populaire, publié par la Petit Journal.

Et à quelle époque se' passe l'action de votre drame?

Le prologue. au commencement de la guerre 1870-1871, et le drame lui-même dix-sept ans après. Au commmencement de la guerre? Diantre! C!est là une époque délicate, et où toutes les classes de la société se sont un peu trouvées confondues. Justement. Mais, il n'y a jamais de danger quand les choses sont traitées sincèrement et avec un grand esprit de justice.

Ah vous m'intriguez.

Et vous avez raison. car j'ai, dans le drame de Montépin et Dornay, des scènes assez typiques et prises sur le vif. Ainsi, dès le premier tableau, j'ai aux prises un communard du lendemain avec un vénéranle prôtïe. qui rappellera à beaucoup la figure si touchante et si populaire du brave abba Croze, car c'est lui qui a servi de typ'e à l'ecclésiastique de notre pièce, .et le caractère des deux rôles peut se résumer dans les deux, répliques suivantes que je vous cite de mémoire « Les voilà ceux qui gâtent la république, s'écrie le futur communard en désignant l'abbé d'Arey no. «Et celui-ci réplique avec tranquillité «Ce sont les hommes comme vous qui pourraient la perdre, monsieur. Respectez chez les autres ce que vous voulez qu'on respecte chez vous. » Mais c'est très bien cela. A vendredi alors ? A vendredi irrévocablement, première représen- tation de la Mendiante de Sainl-Sulpice.

Le Gymnase donnera, dès dimanche prochain 22 courant, une matinée de Marcelle, la nouvelle comédie de Victorien Sardou. Le service de seconde, bien entendu, ne sera reçu que le soir.

A la Renaissance, ce soir, 50° représ entatiojx d'Âmants.

Comme complément du très intéressant article de notre collaborateur Félix Duquesnel, paru avant-hier au Gaulois et intitulé «Lapremière représentation de la Dame aux camélias », il nous a paru curieux de rechercher ce que sont devenus les divers artistes qui ont créé, en 1852, les rôles de la pièce d'Alexandre Dumas, et de dire quels sont ceux qui sont encore debout, et ceux, plus nombreux, qui manquent à l'appel.

Du côté des hommes, les survivants sont René Luguet (Gaston Rieux), octogénaire, je crois, ce qui ne l'empêche pas d'être encore régisseur général au théâtre du Palais-Royal Lagrange (Gustave), qui joue la comédie au nouvea'u Vaudeville, il était, il y a peu encore, le duc de Rovigo de Madame Sans-Gêne et Allié (le comte de Giray), retiré à .Nîmes après avoir été longtemps directeur de théâtre de province.

Du côté des femmes, il reste deux survivantes seulement, d'aljord l'héroïne du drame, la créatrice de Marguerite Gautier, Mme Eugénie Doche ensuite, Irma Granier (Nanino), dont la création ia plus intéressante a été celle de sa lille, Jeanne Granier.

Mais, d'autre part, Fechter est mort en Amérique, il y a déjà pas mal d'années. Il avait, depuis bien longtemps, quitté la France, et comme il parlait admirablement l'anglais, avait joué, à Londres d'abord, en Amérique ensuite, le répertoire anglais, entre autres le théâtre de Shakespeare, avec une énorme récolte d'argent et un immense succès. C'était, paraît-il, un Hamlet incomparable.

Puis la pauvreté était venue, par suite de désordre et, dit-on, d'alcoolisme, et la mort misérable dans un coin ignoré. Mort aussi Gil-Pérès, dans le cabanon d'une maison de fous. Morts Delannoy (Duval père), et Dupuis (comte do. Varyille), un brave homme et un homme brave, un comédien décoré pour acte de courage pendant les journées de juin lS'i8 otMmos Worms (Nichette), qui avait quitté le théâtre pour tenir un magasin de bijouterie boulevard Saint-Martin Astruc (Prudence), Clary (Olympe), etc. Quant à Bouffé, le directeur du "Vaudeville, il mourut, dans l'année qui suivit la première représentation, du diabète, conséquence inévitable des soupers du café Véron.

̃

Voici les noms dos principales artistesqui.ont joué, depuis 1852, le rôle de Marguerite Gautier, créé à l'origine par Mme Doche ce sont Mines Rosé Chéri, Adèle Page, Duyerger, Jane Essler, Aimée Desclée, Pierson, Tessandier, Tallandiera, Jane Hading, Sarah Bernliardt et Eleonora Duse.

A Paris, la Dame, aux Camélias en est à sa millième représentation, à huit ou dix près, et en Amérique, ou elle se joue presque en permanence, un peu partout, sous le nom de Camilla, simple corruption' de Camélia, le drame d'Alexandre Dumas fils a fourni une carrière de plus de deux mille .représenta^tions.

Les répétitions des Sept châteaux dit Diable sont activement poussées. Cette grande féerie, très' amusante, un des modèles du genre, a été somptueusement remontée par la direction du Châtelet décors, costumes entièrement neufs, et ils sont noihbreux vingt-cinq décorations, plus de douze cents costumes, donneront à cette brillante reprise l'éclat d'une création importante. La mise en scène, très développée, ne comportera pas moins de trois cents personnes. La première représentation reste fixée à samedi prochain.

Dans la prochaine reprise des Sept châteaux du diable, au Châtelet, le rôle de Régaillette servira de début à une jeune comédienne, inconnue à Paris, mais qui, certainement, fera sensation nous voulons parler de Mlle Sauvaget, une jolie femme, chanteuse d'opérette comme il y en a peu, musicienne consommée, qui possède une voix excellente. Fille d'un professeur du Conservatoire de Toulouse, Mlle Sauvaget a chanté, avec très grand succès, tout le répertoire d'opéra comique, à Genève et à Marseille, elle est très appréciée elle est toute jeune, vingt-trois ans à peine-, d'une figure très aimable et 1res gaie, et rappelle singulièrement sa compatriote, Mlle Schneider, qui fit autrefois les beaux jours des Variétés, elle créa tous Jes grands rôles du répertoire de Meilhac et d'Halévy.

Aux Bouffes-Parisiens, c'est Mlle Favier, qui obtint aux derniers concours du Conservatoire un premier accessit d'opéra comique et à qui nous prédisions alors les destinées d'une diva d'opérette, qui reprend demain dans Miss Helyell le rôle créé par Mlle Biana Duhamel.

On continue à répéter à ce. théâtre l'opérette nouvelle de MM. Maxime Boucheron et Antoine Banès, sous le titre provisoire de l'Amour fantôme. Ensuite viendra une brillante reprise de l'Orphée aux enfers d'Offenbach.

Par suite d'une indisposition subite de M. Roux, chargé du rôle du compère dans la' revue du théâtre Déjazet, la direction se voit dans l'obligation de retarder de quelques jours la répétition générale et la première de cette pièce.

Aux Folies-Dramatiques, demain soir jeudi, répétition générale du Baron Tsigane. Première représentation le vendredi 20; le bureau de location est ouvert pour les huit premières représentations. SPECTACLES DIVERS

Les habitués des fêtes de nuit du Casino de Paris jouiront, ce soir, du nouveau programme si brillamment inauguré hier devant une salle comble. Cette fois encore, la direction a eu la main heureuse, et c'est vraiment ua spectacle original et amusant au plus haut degré que celui qui, entre autres attractions, compte des numéros tels que Keller avec ses bras d'acier Constance et Aida, ces acrobates sans rivaux et le Bon oncle, ce divertissement monté avec le cachet d'élégance qui est la marque de la maison. Faut-il citer encore le géant Wilkins et le tireur Loris, et les deux fantaisistes Corty and Rappo ? q

Au Nouveau-Cirque, aujourd'hui, matinée à deux 1 heures et demie, avec Paris-Parade.

La vente de l'Orphelinat des Arts s'annonce comme un gros succès.

Nous pouvons déjà citer, au nombre des artistes qui vendront les 22, 23. 24 décembre, salle G. Petit, Mmes Marie Laurent, Kraiiss, Réjane, Sisos, Bosman, 1 Delna, Jane Hading, Lloyd-Vibert.

La Comédie-Française aura un comptoir spécial, tenu par Mmes Bartet, Reichenberg, Barretta, Dud!ay, Broisat, Rachel Boyer, Frémaux, assistées de MM. Paul Mounet, Le Bargy, Baillet, Truffier, Laugièr, commissaires.

Aucun objet ne sera majoré, et les acheteurs, payant à une caisse spéciale, n'auront à redouter aucune surprise et ne dépenseront que ce qu'ils voudront.

ÉTRENNES ÉLÉGANTES ET PRATIQUES

GÂLDJTN ~PERRIN

6 on 12 Paires km le Boîte riolie OFFERTE GEACISIE1EIT PARIS 45, Avenue de. l'Opéra, 45 PARIS

!E § ë! '~B ~o~ dra de Riz spéciale préparée s~ ~ism~~b

fe&aUSJi S l'UllË Eygiéaiq.'aa, Adhérente, ïaTisiWs

Donne à!a peau uuo Beauté et une FraFcheur naturellse,

9e§i ësSs \|jg? '?3l2S' [H §g fïïj^ÇÏj iigi Donne à la peau uuo Beauté et une Fraîcheur naturelles

tëT^TSSS" ̃grtti ^& *^SL7" SEULE Récompensée a. l'exposition universelle se 1S8& %*fM3ËL9 JËS JïÊ*. a& 9 Parfumeur, s», ~ue E=s.-u.e a.e la K»aiac · BOiUt it$ imitations et contrefaçon». Ufuaement Tribunal civil de ia Seine du S mal A8VSJ

W ~JBNâa jNBt a& au ~VUI HA, SUCde 1lIATd 6 E et 6ACT0-PHOSPHATEdeCHAld~

de est un modificateur puissant

¥BAB & SMWt au de I'organfsme dans toas les cas da ~éatttté péuérata

̃kSIUm Halffi IH "15/rXI'a" de "VIAXj est un modificateur puissant

|Os| KM* îfi» la iO-S H de l'organisme dans tous les cas do nevmté généraia

EiK3 WÈ3 Bbp" SïSj §9fP£|& EîhOTsa Croissance» difficiles, lonaues Convalescence»

mm m ma, Wl Her® f^m Anémie, emorosi, eert» de l'Ap»êm et aeaffore«9-

A la Bodimère, aujourd'hui, à trois heures, pre.miêre cpnférence de l'abonnement. M. Hugues Rouxparlera sur d'Annunzio etsurson dernier ouvrage. les Vierges du rocher (sensualisme et mysticisme^' dont l'apparition a produit en Italie un si grand retentissement et dont il n'existe pas encore de traduction française.

Le duc de Fife, gendre du prince de Galles, vient de donner au Garrick-Club, dont il est membre, un portrait du grand comédien anglais, Garrick, qui avait été offert par celui-ci à Talma et que le duc a racheté le mois dernier à Paris pour 15,000 fr. Rappelons qu'il y a aujourd'hui matinée au théàtru Isola, ainsi que tous les mercredis.

` PETIT COURRIER

Vient de paraître, chez M. G. Voiry, les Lettres d'amour, de E. Marh, poème de MM. P. Eosario et J. Duroc, illustrées par M. L. Oury.

Le Théâtre-Minuscule annonce deux soirées pour cett» semaine, vendredi et samedi. Au programme: Jean Lorrain, George Vanor, Jacques des Gâchons, Henri Piazza; pour ia musique, Massenet, Gaston Paulin, Ch. Silver, Henri Quittard. Interprètes Mlles Julia Depoix, Marthe Mellot et M. Monrose.

Kicolet

<£».

1& plus grande réputation LIQUEUR

f Dfi&Sra PJI&DRUCD TRIPLE ORANGE

uKAircU EilAHroi&K fine champaqne

C~' T"3 '~3

spobt

Automobile-Club de France

La commission chargée d'organiser la course de 1896 vient d'être nommée par le comité de l'Automobile-Club. Elle se compose de MM. le baron de Zuylen,comte de Dion, Henri Menier, PaulMeyan, comto de La Valette, Levassor, Jeanteaud, Pierron, Barbet, Varennes, Peugeot, Ravenez, Serpollet, marquis da Chasseloup-Laubat, Clément, Giffard, Bennett, Récopé, Lemoine, Pozzi et Gaudry.

La liste de souscription en faveur de cette coursa vient de s'ouvrir elle porte en tête le nom de M. Bennett, qui s'est inscrit pour une somme de dix mille francs M. Singer, pour huit mille, etc. Le total acquis dès maintenant dépasse déjà le chiffre do 30,000 francs.

Mardi prochain, scrutin de ballottage, auquel se«ront soumises 145 candidatures nouvelles.. NOUVELLES SPORTIVES

Jeudi 19 décembre, au Tattersall, rue Beaujon, vente très importante de harnais, voitures, chevaux. provenant de chez M. Jacques Lebaudy, vendus sans réserve et pour cause de départ.

Tir aux pigeons de Monaco

Ouverture très brillante, beaucoup d'amateurs pré sents. ·

La Poule d'Essai a été remportée par MM. Farina et le marquis d;Asti.

Le Prix d'Ouverture est revenu à MM. Farina, Rollet et Bégule.

Fontangy

ESCEIME

L'assaut annuel de la salle Mimiague a attiré un» brillante réunion, tsous la présidence du comte Potocki. On remarquait dans l'assistance

MM. le comte do Bari, les généraux Gervais et Faverot de Kerbrech, comte de Rougé, Carolus Duran, colonel Rousset, Chevilliard, Bétolaud, docteur Cham" pionnière, R. Cottin, Guignard, Rigault, et à côté l'un de l'autre, Mérignac et Pini.

Bon assaut de début entre MM. L. de Montesquiou et Filippi fils.

La première partie a été fort bien terminée par MM. le lieutenant Sénat et Lami, Bcauvois-Devaux, et Corlctli, professeur à Rome.

Une belle série est à mentionner à la fin de la deuxième partie. Les adversaires étaient MM. Bétolaud, fils de l'avocat bien connu, et adjudant Senille, maître d'armes de l'Ecole polytechnique; Georges Rouleau et Lefèvre, un jeune professeur qui a eu sa part de succès dans un assaut bien joliment disputé A. Rouleau et adjudant Sauze, maître d'armes à l'Ecole de Joinville.

E. C.

*•

SPORT VÉLOGSPÉDIQUE

M. le président de la république a accepté la titre de « Haut Protecteur » du Touring-Club de France.

̃ Le Touring-Club met à la disposition des sociétaires.ies deux cents cartes à demi-droit qui lui ont été remises par l'administration du Salon du Cycle, en raison de l'emplacement occupé à l'exposition. Ces cartes d'entrée, valables tous les jours, sauf la vendredi, seront délivrées au siège -social, 5, rue CoqHéron, sur présentation de la carte de sociétaire. Tous les touristes qui se sont dirigés de Paris vers Fontainebleau ont dû chaque fois éviter la grande route et ses mauvais pavés pour gagner la forêt. Au printemps prochain, ils pourront suivre cette voie plus courte sans craindre aucune désagréable trépidation le trottoir cyclable est en effet terminé. Cette piste est achevée jhsqu'au bout du pavé qui traverse le territoire de Juvisy et vient se terminer sur celui de Vitry-Chatillon. Elle a une largeur do 1 mètre 20 et une longueur de cinq kilomètres dans sa traversée du département de Seine-et-Oise. Les travaux ont été soldés par le Touring-Club et dirigés par M. Regimbeau, ingénieur des ponts et chaussées, à Corbeil.

Entre toutes les attractions que la Métropoîa offre au public vélocipédique pour la saison 1896, la changement de vitesse en marche que MM. Marié et G" ont établi rencontre de nombreux amateurs parmi les touristes. »' Le problème si longtemps posé paraît enfin résoluet l'on pourra maintenant monter les côtes sans fati gue tout en repartant à vive allure sur terrain plat. Several

RHUM Exig.bout"carrée,revêtuedusceau

<&j AMES et cachets du Territoire Stjame*

~s·e~t~~s dM r<Mt-e ~l

Rimnkis UTILES DÉPLACEMENTS ET VILLÉGIATURES des abonnés du « Gaûlois s

Mines la marquise d'Anglesey, à Nice.

De Clavières, à Angers.

Vicomtesse de Coupigny, à Aire-sur-la-Lys. De Cotignon, à Nevers.

Gérard des Grottes, à Périgueux. Le Thiéré, à Evreux.

Baronne de Méneval, à Montauban.

Henri de Montaigu, au château de Pasmoulet. Mlle de La Garde, à Nice.

MM. le comte H. d'Angîars, au château de !• Lauvie.

Marquis d'Assas, à Montpellier.

Comte d'Aubigny d'Assy, au château d'Assy. Comte de Boisrenard, à Rennes.

De Clauzade de Mazieux, à Rochefort-sur-Mer. De Fontaines, à Fontenay-le-Comte.

Baron Gourgaud, au château du Gué-Robert. Baron Léon du Mesnil, au château du Champ-du» Guet.

Vicomtesse de Montlivault, à Moulins.

Alexandre de Neufville, au Caire.

Baron Jeau Roissard de Bellet, à Nice.

De Saint-Thomas, à Nice.

RENTRÉES A PARIS

Mmes Couppa. Arthur Warocqué.

MM. le comte d'Anthouard. Jean Bournisien. Marquis de Castollane. Comte R. de Castellane. Comte d'Espeuilies. Marquis de La Jonquière. Comte Henry Minangoy. Vicomte de Potiche. Baron Gustave de Rothschild. –> Saglio. Paul Schneider.

<8» Il

(OASinPC nOMSTI IA Talisman cte Beauté

«$^_

EAD GAZEUSE SCHMOLL viïfïï'âSSL

«^»

̃*§»̃ ̃ ̃

?hm SeiiLE yâe^ET. 82, rue Bicheltea Vmi^GHEVBIERJSRSSftASSSI


PROGRAMME DES SPECTACLE8 DU MERCREDI 18 DÉCEMBRE 18Ô5

THÉÂTRES

OPERA, 8 h. Frédêgonde.

FRANÇAIS, 8 h. 1/4. Le FiiB de l'Arétin.

OPERA-COMIQUE, 7 h. 3/4.– Xavière.– Galatée. ODEON, 8 h. 1/4. Pour la Couronne.

VAUDEVILLE, 8 h. 1/2. Viveurs!

FEUILLETON MÉDICAL DU 18 DÉCEMBRE 1895 LA

PMidp a m i anpc

Pltisie à Mers les âges

lia tuberculose est-elle fatalement héréditaire? Quelques remèdes excentriques. Une curieuse ordonnance. Les brillants résultats obtenus par la médication antiphymique. L'homme, soumis aux lois générales qui régissent l'univers, est voué d'une manière fatale et nécessaire à la destruction et doit, à son tour, à son heure, céder comme individu la place à d'autres individus de son «spèce. Et cependant le médecin philosophe s'efforce de rechercher et d'approfondir les causes déterminant les maladies, et, en y portant remède, semble tenter, espérer tous les jours parvenir à une sorte d'immortalité qu'il poursuit par ses labeurs, par ses décoùvertes.

Parmi les maladies innombrables qui affligent l'espèce humaine, il n'en est pas qui ait donné lieu à plus d'études, d'expériences diverses que la phtisie ou tuberculose, ainsi que les affections chroniques de la poitrine et des bronches. Jusqu'à ces temps derniers, les praticiens les considéraient comme soumises à la loi d'hérédité, loi fatale qui donne à l'organisme le triste privilège de recevoir, au moment où il se forme, le germe du mal qui non seulement entraîne la mort, mais qui, plus tard, se reproduisant, fera périr ainsi la génération future ou causera de graves dégénérescences du corps et de l'espèce humaine, sans cependant la détruire.

Aujourd'hui, au contraire, il est démontré que l'homme ne reçoit pas infailliblement, de ses ascendants, le germe de la tuberculose et que, le plus souvent, le mal provient du sujet lui-même ou des mo-

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU NORD DE L'ESPAGNE Le Conseil d'administration de la Compagnie a l'honneur d'informer MM. les porteurs d'omigations qu'il sera payé, à partir du 2 janvier prochain «

1° Sur les obligations Nord de ^Espagne 3* série, le coupon n" 25, à raison de Réaux 28 50, soit Pesetas 7 125 4e série, le coupon 21, à raison de

Réaux 28 50, soit Pesetas 7 125 série, le coupon 15, à raison

de Pesetas 7 50 Sur les obligations Priorité Barcelone: Le coupon 31, à raison de Réaux

28 50, soit Pesetas 7 125 3° Sur les obligations Spéciales Pampelune: Le coupon n° 36, à raison de Réaux

28 50, soit Pesetas 7 125 4° Sur les obligations Ségovie à Médina del Campo: Le coupon n° 22, à raison do. Pesetas 7 50 A Madrid à la Gare du Nord et à la Société Générale de Crédit Mobilier Espagnol, 17,Paseo de Hecoletos;

Les porteurs d'obligations qui préféreraient pré.senter leurs coupons à l'étranger pourront les toucher par l'intermédiaire des banquiers de leur choix. Les porteurs qui présenteront leurs coupons en Espagne seront assujettis au paiement des impôts fixes par les dispositions légales.

AVIS AUX OBLIGATAIRES

de la. Compagnie des chemins de fer du Nord de l'Espagne

Les Etablissements financiers ci-après désignés ont l'honneur d'informer MM. les porteurs d'obligations que, pour leur faciliter le recouvrement de leurs coupons, ils les recevront à leurs guichets et en escompteront le produit à présentation, sans aucun frais ni charge, au cours moyen du change de la veille à Paris.

Pour l'échéance du 2 janvier, les porteurs pourront donc présenter leurs coupons à partir de cette date

A' Paris au Crédit Mobilier Espagnol, 69, rue de la Victoire et au Crédit Lyonnais;

A Lyon au Crédit Lyonnais et à la Société Lyonnaise (palais Saint-Pierre)

A Bruxelles: à la succursale de la Banque de Paris et des Pays-Bas.

La Société générale de Crédit Mobilier Espagnol rappelle à MM. les obligataires qu'elle a fait auprès de la Compagnie du Nord de l'Espagne toutes réserves de droit relativement au recouvremont en pesetas de tous les coupons ou remboursements d'obligations.

MM. les porteurs d'obligations peuvent donc être assurés en présentant leurs coupons ou obligations amorties aux guichets des Sociétés ci-dessus désignées, que leur perception en pesetas n'impliquo aucune déchéance de leurs droits éventuels, et qu'ils participeront à tout avantage, compensation ou arrangement qui pourraient être convenus au bénéfice dos porteurs d'obligations de la Compagnie du Nord de l'Espagne, soit par voie amiable soit autrement.

Avis aux Porteurs d'Obligations

de l'Est de l'Espagne

MM. les porteurs d'obligations de l'Est de l'Espagne sont informés que le coupon n° 18 des obligations de: 1" hypothèque de l'Est de l'Espagne, estampillées, leur sera payé à raison de Fr. 7 25 k partir du 2 janvier prochain

A Paris à la Société Générale de Crédit Mobilier Espagnol, 69, rue de la Victoire, A Lyon: à la Sociéié Lyonnaise.

Précéd 1 RENTES ET ACTIONS Prem, Dem. RENTES & ACTIONS Précéd Dera OBLIGATIONS Précéd Dern. clôture AU COMPTANT et à TERME (c®ura officiel) cours cours AU COMPTANT et à 2Fdtnts (COtusof.) clôture court OBLIGATIONS clôture cours

'M! 'M-MMMMt

101 85 87 0/0. .c â t tOC 85 5U 0 IOll;iO 75 Banque de l'Algérie, ·7~0;· .ï~ Ville de Paris 1855·60. fi3d ·, 632

10l 3 tm me !SE 85 10U 5 Mé~ux 500 ir. t. 307 .iU 3DS 1865. 558 558

1 é^ux 500 Ir. P p 3b~ 1865 558 558

1~ 70 U O amorWae.Deru, ana,f959. .o t 100 30 100 d5 Foncière Lyonnaise 500 p. 3 5.. gE5 1869. d2g 50 4S:

Sg3~g: isE !s Rente Foncière. E S"

1019U 3 tme LOD fi5 JOU 55 Société des Immeubles 144 144 = 187f dE2 d24

105 106~ a5 I~x 0/D 189d.ept 1D5 BO 1 05 90 5ous-ComptoirdesEntrepr. 5ul 88.. 510 90., 1875. 563.. 5615D

;M g ss S~?-S'F: S!' = N~E~ !S" 50 !H

3 1/2 taie IUDUl 7 1U5g5 95 Banquehypoth.d'Espagne. 7876.i,· 55B6U 55B

105 US tme 1000 5 Docks de Marseille. 4~3 bU 411 18g6 3 0/0" 4l4 ·, 4l3 25

497 · Obligat. Tuiaisionne» 3 0/ 0. opt 493 3438 Vo~tures. nouveau. 50,

Oblignt. Tauieiennee SOJO.cpt 493 ·. qJg G47 (i0 647 50 1892"2~2~/b: s-s50

~lU 8 10 ·. Bouqaodc Franco.· ..c p t 361U 3510 ·. Da4ar à Saint-Loui~ 645 6ifi.. 189E 2 1/2 O10· g iB 60 379

?: Achan nominative. tmo 36IU 3fi10·~ P artementnuxlibér.25D, ~-O:: t d i. àIOD fr,g5 75 .95 5U

?70.. "T'cde)t'a.s.ept 7~ _60. guddel~France. 235.. 235.. ViUedeBordeaux. u4.. H2.

770 5001r.t.tme 770 ïtp Sud de la France. au. Ville de Bordeaux, llq 112

686 ·· Compa~ûie·Aléérienno. ~cpt 585 ·~ 585 ·' Eaux<C.a~ I890.. 1b90 VB~ ~e 186D 3 0/0. 117 50 117

5~5 Compagnie Algérienne 585- 585 Eaux (C- générale) 1890 IS90 Ville de Illle ]8i~O 3 0/0 117 UO 117

6i0" Com tuirnatiouald'E®com te.c t biU ·· ;,GB ·, 1 1 2 2d0.. aU6 5DJ

b6D·· 50Dir.t.tme p P p P 565., :.GU~~ -Pomlétrnnger. IDOU lcUO 189331E. 5U7 75 507 7S

4E1 ep 421 421 Gaz de Bordeaux. 1600 l~(10 Ville de Lyon. 100 50 100 5U

C.Fnncieret.4~ricolod'Alôbrie.cpt 4E1.· 4E1 · "az con'rnl '·' 1~5U" I3oU,. Ville do Roubaix ot Toul'caino" "50.H 75

.696· Crédit Foncier.cpt .b90:· .6J75D Gaz contral. ,635.. fi8,i ~illedo BoubaixetTourcOing. q45D .4475

Gaz poui- Fi-ane.L et étranger Ville de Roubaix et Tout-coin, 44 50 .44 75

.6887~ 500 fl~. 637 tu (iso Gaz ourFraneeetéVan er. 63;) 1t;sj Foncières 1577 3 0/0, t. p. 403 40L

ifi0 5U0 fr. t. p.tme .687 5U ItgO Gaz de Aiarseilla. 8 1175 1175 1879 30 l 0, t. p P ·. dg;, dD3 d93 4pl

l:rédit l,yonnaie. ,Cpt 795 · ïi~5 ·· Union des Gaz 1DU0.. 1DOU..

i55·· StiUfr.30Dfr.payés.tme 7a75O ïg5., UniondesGar. 13D,. 13U,. 18B33010t.p,sanslots. 451.. 45t..

.··w C.E'oncieredeFrattce·t.~p.cpt Gaz de Afadrid. ïn.. iU.. -r 188530(Or.5UDfr.t.p. d91.. 490..

69 50 Crédit Mobilior,cpt 52 50 à ·52 liébao. 5J4 5UU Comaron, Id79 0: 3 0/O r.500f. t. p. d15 475 60350 ~ociétéGéucrale.cpt 50U · 5U3·· 5 deMalridano,act.de25D. ï15·. ît5.. P 38g,. SS9,. 43U · · Dan uo parierenne 500 fr.c t 4ED ·, Etablissements Decauville. Banque Ilypothoca re do France. 532 ·. 555

290 l6su q uo commcrc. et indudtr.·c P p t 27U 420 2y0 · · Aciéries de France. ~42 Od;ï 3 0 U 1881, 4~L 450

5GD · BauqqueIntornation.do Pario.c P t â6a ;iGS.. Fives-Lille. 1E~0.. lzSU.. Itnmeubles France, lib.r.è1,D00. 14g 14S

lil!O Banque lnternation. de ]Paris .cpt 565 ;65 Fives -Lille ours-Réunis 1250.. -4 0/0 i-emb. à 500 fr' 174.. 174..

M. 500?r.t.p. ~2. u ~.5 a EtablissomentsDut·al. Foncière Lyonnaise, 3 0/0 ancien 515·· 515.. Lits Militaires. 11i0.. lli0.· 3 0/0 nouveau q35., 435

5DOfr.t.·p ,tme Ancienne C°Ilicher. 5fi7 50 5îU IEst 3UJ0. 46050 460..

t4S:60 iLyonM~ttiterranee.cpt H50.- U~ La Fonciore. ".EstSO/OnouveUes. 46375 46t..

ld5250 Lyon Rléddorrauée.cpt 1450 ·· 145E ·· La Foociére. 56 ,55.. Est.Algérien. S63 75 dfi4

1260·· Midi 1,~55. °r.. o. Grande.Ceinture. d695D d74..

l2fiD,. 500Ir.t.tmo IE(ID lé~;i Suez (~Société civile?. 2f85 2'85.. Lyon 3 0/0. 464 25 465 50

1260.. 50011'. p · 1_.0 'z pa'e deci~~nd~ië~ I203.. 1290.. c BOIll'bonnais: 467.: .67..

17b5,. Nord Iïr;S,. I~BO~· Parts deFOndateur. ,7t .it Bourbonnais 467.. 4G7..

1i85.· 500fr.t.p~,eemb,~L·dODf.·tme 1~g5 lïc5·· I'anama,partlU°. 3U7,~ 301" I Dauphiné. gg82;ï d6!)..

15d5 Orléaue.cpt 1545., 1515 ·· Tour Eiftel. w Gcnèvo 1855.· d64 25 4ti7 50 1547 5D 50Pfr. t. p.tmo 155U 15;.0 Parts Tour Eiffei. E8U.. 2~0.. Méditerranée 3 0/0 qG7 d66 50 1078,. Ouest 5DOft:·t.p.cpt 10ï5.. lU7U Sociétégénér.destéléphones. 13p.. 12~ P.-L.-M. fusion ancienne. 47E d7! 7a 1012.. Ouest 500 fI'. t. p.cp lu75.. 'félé,raph.ParisàNev·Yotk. nouvelle, 46750 466..

712 Bône-Guelma 500fr.t.p.r.AGOD Cpt 12 712 Télé,,ral)h~s sotis-ma,ins 2J0 29U m Victor-Emmanuel 1862 467 461 46 4(ii

712.. BOno-Guelma 500ir.t.p.r.â6D0,ept î12., 712 ·- Télé~raphessous-marins. ;îU., 570" m Victor-Emmanue11862. 461 4U1

b05 ·· Eat-Atgérien 500 fr. t. p.cpt cpt 60,i 605 Tabacs des Philippines. 28t 2,U midi .1. dG8 50 468

n eazfa*aic"cpt 1(~5.. !o9-. t'~ *"I- a 0/0 nouveau 465.. 465.. 1085·· 25Dfr.t.p. ,·tme 1090·· 108~·· ""ci'r"'lac°udie. 56.U 57U.. Nord 3 0/0 479,. 48150 3à! .-C·Tranaatiantiquo.t.p.cp6 350.. 35t1·· SelsGemmes,Bussleméridionale. filUi, 610" Nord-Est. qîg.. 47950 6d0 àlossagorioe Ofttritimos.·cpt fi35 GaE 5D Charbonaages do Sonnowice. t2io ·~0 12d5 ·~ Nord-Est 467 50 4fi7 5U Société d'incandescence (Bec Auer). 0 ·· · Ovléans.··· dTl E5 47l 25

S212 b0 500 fr. t. p.tme 5280 gyl5 3 nouvelles. 410.67.. paaa111a ( Canal interoeéani~ 1 ue · .c · P t 6 2r .6 5 Suez 2475., 2dî5.. Ouest-Algérien 3 0/0. ~25 ?:

1015 Omnibus de l~nris.c P t ;OGS lDi5 Est. 426 42à Ouest-Algérien Economiques. q47 25 447

tUl125 50Pfr.t. p. ·tma ;U7125 midi 42G 42b Cpomins de fer Economiques.I35 43;ï ·

515 cpt 510 ~~05 Midi. fiti0., U61.. Sud de la France. 425 424

5U7 60 500 fr. t. p.tme 510 ·. ;;OE 5U · IStO 1310.. Est 5 0/0 remboursable à GiU fr. 658 50 50 GGO

501 50 500 fi'. t. p.tme 510.. W2 50 Orléans. IIiU.. IIEU.. LyonS 0/0 remboursable il 1250. 1285. 12S5.

ouest 583 588 Méditerranée rnmboursable à 1250.i,u, 1285 l3Sâ

ItlO 95 F eyP te.S 1/2privilé E iée s .c · · P t 100 45 IDG 95 Gaz.Parisien. f30 f~89 Méditerranée 50/Urembours<'tble. z5, 64D GdU 108i5 E~ypEe'jlnl$le.······cpt It'325 10530 Omnibus .·· ~5 Andalous. 4I:8.. d10.. Mines de Malfidano. 233 50 ^20

10t 35 A,dO(Dor.cpt 101,35 »b 101 40 V .,t0 aUD.. Autrichiens 1,- hypothèque dfii 46L

IU: i0 Hlmrgi~ois.40J6or.cpt 1021ë io2SO voitures à Paris i), 9, 2'hypothèque. 449.. 14').. 6b 1U lCApagne)Batbriearè.·4·0/D,cpt CPt 65 35 65 ~O 3'hypothèque. q41 î5 4S2

66!0 Esp~gne 1!\1Itt~fteQre.. 0/0.cpt 65 35 65 ÉTRANGERS série A. 452.. 450..

85 95 Italien. 5 OJO.cpt g5 5U g5 5p FONDS LTINNCiEits série A. d5'. 450 85 60 .tme 85 fiU 85 53 Bcïra-Alta 3 0/0. 76 ï6 5U 2560 Portugais 3 0/0.ept 25 65 25 8b getôe 3 I/2. too,s .nnn Gacérès~Atndrid. 128 12â 3t 40 Turc. 50 1 0 ( série B ) .c P t 31 3U G5 Autriche 5 0/0 argent 185 d9 1a 10U 85 15 4U Lombardes .355 35~

19 7U (série C).cpt t9 75 19 6U Domaniales d'Autriche. 833 331 -nouvelles 3~1 î~ 35l i5

19 0~ (série 1l.Cpt 19 35 19 15 Egypte·Daïra-Sanieh: *"°~ Nord-Espagne 1·^ hypotliàque. gt3 Eï6

ddï Obli .Ottom. riorité,·c t 450.. 4~ Obli at. Domaniales. tU'.185 1026U, 2 ° LJ" ~o 1~9 c

447 P P d;i0 d.;U 6 Domaniales r 5D

470.. Obhg.desDouanes.cpt 485.. 485.. portugais 1888 4 1/2 2U1,. 2U1.. 4a.······ lU' lyl.. 37750 ObIig.Consolidation.cpt 385.. 383.. i8U0 d0/0. lGfi.. 1ti95p 5°, 1~6., I9U.. fl6 Obliô, 4 0/0 Chom. Orient.cpt 415 422 1891 4 1/2(Tabacs). f95 189 5p

520., n 520 ~20 r Russe 4 0/0 4807-18G0. 100 20 1lN E5 Portugais 3 0 0. l'?G 12B E~, BanquedosPaysAutrlchro s,cpt °20.. 520~. d0/01880. 1UU1,~ 100E5 fot~ais~u/o. ~b.. ~6~

61E 50 500 fr. t.p.ttne a12 5U 5U7 5U t0075 )0150 carrosse 159 L~7 2a

550.. du 1 1 rr 545 40/D 1890; et3°. lül 2,ï lUt J5 hypothèque. 2 27~) --0

5001r.2U0ft.tme P ··· ~°U 5,~0 9 OJU 189U, 4 ° émission. 1U3.. lOS 2- hypothèque i9 2ïO 5p

5aO 500 Ir. 200 II'. p. tme ~~O.. -41890, 4- émission lo~i lo3 Transcaticasien 3 0/0 .». 89 25 8~ 39

558 Banque Ottomano.cpt ~55 · 5 55 4 0/0 1893, 5'émission. 102 10 lUt 35 Transcaucasien 3 0(0. 89 25 89 3)

SM.. 5DOfr.25Ufr. ,tme 555 551 25 t0325 1'ramways Compa nie Généraie5 D/D. 51E 51a

1260.. réait 5~il!l tme Cpt ,t · 1250 551 25 9 0(0 1894, émission. 103 IU3 2~ Foncier Colonial $20 fr: 5 D/0.· 235 233

1260" Crédit Fonerer·d'Aatriciro.c P t i·5o 1250.. Cousolid.40/01r°,2°série 102 3J 102 la 75 350 fr. 5 0 0. <, 45t r Crédit Foneier E~Yhtieu.cpt 45250 451 3- série iU2 90 103.. Gaz Parisien. 1J5 19.'i

512a Crédi6141obilier Es a nol.c t 5t 5t 1891 .89 103 80 Gaz Parisien 5t4 5U 514 50

6125 Act. de jouiss.hne 51 25 5125 2i 4 U/O Intér:eur 189t:65 90 .65 80 80 Fives-Lille. dSU 4ao 6U porttt~ais50Ufr. t.p. ww'w'··'w··' ,c p t fi0 60 ·. Serbe 5 0/0. 31é 310.. Omnibus. 518 5lp ~0 519 GIO 77E 50 Autricbiens.cpt 1î0.. ~i0 Emprunt Suédois 1878 4 0/0 Voitures. r 22150 500fr,t.p: .tme 76150 2 760.. 1880. 103., 103 Voitures Urbaine 5 0/0 269 50J 5U 288 5U5 25

227 5(y 9ud-Autriche Lomb.·cpt 2"7 50 37 50 1890, 3 f/2. fi3U fi3U Su,, 135~. ~3! 50

2E5.. 500fr, t,p.s"tmo 225.. 22125 Emprunt Brésilien 4 ·O~D. 69 îU 68 80 Suez. 13,ï 137 50

88 î5 Méridionaux P Q 60. 1858 4 1/2 0(0. 73 2~ î810 3 0/01r°série. 483 50 d93

llord-Espa"no.cpt 88 75 88 Argentin 5 0/U188G,· 35a 50 354 -3 0/0 2- série. 50

9D.. 500 fr. t. "tme 88 75 SI 50 -ndo 176.. :76.. Bons de 8 0/0 série. 482 50 4S2

1225D I daregoeso.ept ~fr.t.p. "tme 12U 121 25 11î l19.. 50 COrdoba GU/0 1886. 110 Il() Panama 5 0/0 t. P, 22 50 2. o 50

¡ 500fl'. t. 121 -95 117 Madagascar. :·. 5;;3 5E12U 2o Il t. p. 15 15

I ~alpp.-Cuuetaotiaopto·e.r.ÇDt .E50 25D Tabace Portu ais. act" 63 U "fi r 4 0/0 t, p. I7 iG 5D

ROPVE^TJÏES, 8 h. 3/4.– Le Capitule.

QYMNAèÊ, 8 h. 8/4.– Lçb Demi- Vierges.

VARIETES, 8 h,. 1/2. –Fort en X.– Le Carnet dn Diable. PALAIS-RdYAL,8 h.1/4.– Monseigneur.– Le Remplaçant. RENAISSANCE, 8 h. 1/2. Amants.

PORTE-SAINT-MARTIN, 8 h. »/»̃ Fanfan la Tulipe. BOUFFES-PARISIENS, » h. »/»̃ Relâche. GAITE..8 h. 1/4. Panurge.

AMBIGU-COMIQUE, » h. »/».– Relâche.

difications qui constituent le milieu ambiant. On ne saurait trop répéter quéîè microbe infectieux ne naît, se développe, ne se propage que lorsque l'organisme appauvri pu épuisé est propre à sa réceptivité et à sa propagation d'où il faut nécessairement conclure que la phtisie ne saurait être guérie sans l'action thérapeutique de remèdes d'une puissance teUi que l'organisme, revivifié et transforme, sojt Vendu réfrâctaire à la réclptivité du bacil~ v.~

II n'est pas très éloigné le temps .où les praticiens combattaient le mal par des remèdes excentriques, et au siècle dernier, le fameux. Helvétius, médecin du duc d'Orléans, préconisait les emplâtres au moyen d'avoine fricassée tandis que quelques-uns de ses confrères avaient foi en les applications, sur la peau, d'un chat que l'on avait ouvert tout en vie On croit rêver en lisant l'ordonnance suivante, écrite en 1710

« Prenez le poids de quatre onces de fiente de mu» let, ou à son défaut de cheval entier; mettez-le » dans un pot de terre; versez-y dessus un demi-sep» tier de bon vin blanc faites-le infuser sur des cen» dres chaudes pendant six heures, ensuite vous la » passerez par une étamine; puis faites avaler ce » breuvage au malade 1. »

Les expériences de ces dernières années, qui ont tant passionné l'opinion publique, sont résumées ainsi au Journal de la Phtisiologie, à qui j'emprunte le passage suivant

« Tour à tour des médecins distingués préconisèrent le soufre, l'arsenic, l'hydrogène sulfuré, etc., donnés aux malades par les voies pulmonaire, stomacale, hypodermique, rectale. Puis survint la trop mystérieuse lymphe de Kock qui, un instant, éblouit le monde médical, fascina, hypnotisa, suggestionna les malheureux malades. Alors, des quatre coins du monde, on les vit accourir à Berlin, emportant avec eux leurs espérances, courant à la vie, alors que trop souvent ils devaient y rencontrer la mort 1 » Pour nous, partisans du progrés, nous tenant à égale distance des détracteurs passionnés du système

Lumière blanche, superbe, par le gaz, Economie eo o/», .11 BREVETÉ S.Ct.DM. SilSï S0CI1L 41,r.deParadis,Paris. Sicearula B, An COOPTOIR CEHTBAL d'OPTIQUE, 26, r. VîTienne et r.Feydean, 20. Lumière blanche, superbe, par le Gt.a.25. Economie 6O o/Q. BREVETÉ S.O.D.Ch

RIE REIRUIZ Système FRANÇAIS ~S OLIDITL EXCEPTIONNELLEduMANCHON,procédé brevetê.L'ESSAVER Peu LIADOP T ER L E Système FRANÇAIS

Lumière blanche, superbe, p onomle 00 olo. BI?EVBTÉ S.O..b.g. Slirl So CIIL: 4 1, r.de Paradis, Paris. Succursale B, in COMPTOIR CENTRAL d'OPTIQUE, 26, r.Vivieniie et r.Foldeau, 20. Lumière blanche, superbe».pa le Economie eO a/o. BRE V.N S. 0. D. 0.

Ï/SMTI7 au Palais de Justice, à Paris, le mer» Ml 1 J!/ credi 8 janvier 1896, do UNE '.MAISON DE RAPPORT sise à Paris, quai Jemmapes, 74.

Revenu net: 16,630 fr. Mise à prix: 175,000 fr.

UNE GRANDE PROPRlM

UNE GRANDE P~mOPDIPTC

sise à Paris, r. de la Pompe, 89. Cont. 1,925 mètres Mise à prix 150,000 francs.

S'adresser à Paris, à M" Pineau, avoué à Paris, rue des Capucines, n° 22; Escarra, avoué; et à Me Panhard, notaire.

Fabr. Meubles spéciaux brevetés appelés à grand avenir dem. Capitalistes comme commandit. ou associés. Fera pour 1" année 300,000 fr. avec bon. net 25 0/0. Defaucainberge et G; 82,r.Hauteville. Gde Fabrique de boites et caisses Paris demande pr affaires augmont. s.c. command. ou empl. intér. av. 50,000f. Posit. garant, au début lO.OOO.Bella occ. Agence de l'Industrie, 78, r. Eichelieu,48» année, flUTA dernières parts à prendre dans brillante lllllw affaire financière. Aucun aléa. Revenu 20 0/0. Ecrire Eichard,

17 bis, rue Campagne-Première, Paris.

CESSSONS DE FONDS

Aljdem. 20,000 fr. en commandite, ville Est, pour Ullextension Cce vins liqueurs, gros. On fera 100,000 fr. Bonnes client, et réf. Labat, 1, r.Baillif.

AVIS flUX RENTIERS flCTIONNflfBES ET OBLIGATAIRES

Tout porteur de titres est intéressé <X lire le KOUVELLISTE FINANCIER paraissant le dimanche il renseigne impartialement sur toutes les valeurs de Bourse* indique les meilleurs placements, signale les dangereux et les douteux; tirages, coupons, etc. il est indispensable aux capitalistes petits et grands. Abonnement B fr. par an, 30, rue Drouot. Un mois d'essai gratis sur demande affranchie. La B^iaUE de CRÉDIT 32, Avenue de l'Opéra, JParis

réalise les opérations suivantes Prêts hypothécaires à partir de 3 75 0/0, même sur immeubles Indivis et sans le concours des cohéritiers; Prêts ou Achats concernant les usufruits de toutes valeurs de Bourse, même Indivises ou incessibles (non dotajes) et les nues-propriétés de ces mêmes valeurs, sans le concours de l'usufruitier ni la remise du titre; Prêts et Achats de rentes viagères, droits successifs, créances; Dépôts a la Caisse des Consignations.

Bureaux ouverts de 9 h. à midi et de 2 h. A 4 h. (Téléphonai, Chauves! | fj 0s Q Q |J !$ggK

® lo coatraire

Reponsscdescheveux à tout âge, arrêt de la chute en 2 jours avec II CELEBRE EAU d'ANGE.Paris.Hed.d'Or, U.r.d'AroeiiteoiKOjiértl.brii

Mngesinsgénéraux do Paris. 5a4 ·. 541 104 U3 aD'

Chine d OJO or tout payé. lUl 464 6U 50 dGl 101 6U Asturies, Galice et Léon ~1 °h YP othé q 21D 2f0

Chine 4 0/0 or, tout payé. loi 6() 101 60 Cardoue.Séville, 3Z950 330..

CHATELET, » h. »/»̃ Relàoho.

FOLIES-DRAMATIQUES, » h. »/». Relâche. DEJAZET, » h. »/»̃– Relâche.

THEATRE DE LA REPUBLIQUE, 8 h.1/2,– La Belle Grêlée.

MENUS-PLAISIRS, » h. »/».– Relâche..

CLUNY, 8 h. 1/2. –Doux Chambres.– Durand et Durand. SPECTACLES DIVERS

CIRQUE D'HIVER, 8 h. 1/2. La Chasse au renard.

de Koch aussi bien qu^ â>g sceptiques aveugles ou des enthousiastes irréfléchis, nous ne pouvons que louer les essais 'Scientifiques et mûris de ceux qui, ayant lonç'^ement expérimenté, ont visé le microbe, orrt essayé d'enrayer sa multiplication, sa prolifération, et de le rendre, en un mot, inférieur, infécond. Mais nous estimons aussi, avec tous les professeurs, que les résultats thérapeutiques sont très incertains, pour ne pas dire nuls.

» Plus tard, Richet et Héricourt signalèrent la vaccination antituberculeuse ou transfusion du sang de chien, tandis que Picq et Bertin pratiquèrent l'injection sous-cutanée du sang de chèvre et que S. Bernheim transfusait ce même sang. En 1889, le docteur Brown-Séquard fit à la Société de biologie une intéressante communication sur la puissance dynamogéniante chez l'homme d'un liquide extrait des testicules- d'animaux vivants ou venant de mourir. Mais cette communication fut accueillie avec indifférence par un grand nombre de membres de cette société scientifique. »

LA. MÉDICATION A.NTIPHYMIQUE

Les affections chroniques de la gorge sont fort souvent liées à celles des poumons, et tout le monde a pu observer que chez les sujets atteints de la tuberculose ou de maladies de la poitrine, l'appareil de la phonation ne fonctionne généralement que d'une manière imparfaite, parfois même, la voix fait absolument défaut. C'est ainsi qu'à l'institut Drouet, où sont traitées avec succès ces affections, les praticiens furent amenés à rechercher les moyens propres à combattre la tuberculose. p p

Dans un article plein d'intérêt, le Journal de la phtisiologie donne egalement, au sujet de la médication antiphymique, les précieux, renseignements ciaprès

« S'inspirant des principes qui guidèrent les travaux de l'illustre médecin décédé, le docteur Drouet, les praticiens pensèrent avec raison qu'il était possible d'agir sur les bacilles, d'affaiblir leur propriété de

ATEU'R INCANDES,~rotc-NT Le Sa b ancheur et son éclat tic dêniturent est orures à to sont plus existe. lu ïa U,mak INCANDESCENT

THE LQMS-PÂRIS

FINANCIAL & MINING CORPORATION, LIMITED Capital £ 300,000 (12,500,000 francs).

Société pour l'étude, l'exploitation et la représentation des ctffaires minières, industrielles OU financières du Transwaal.

&OEHCB*DE~PABI8

9> Placo do l'Opéra, S

Adresse TéléerapUiquo L0NPAGÛU-PA1U3

Renseignements gratuits sur toutes les valeurs du Sud de l'Afrique. Paiement des Coupons.

Correspondances spéciales et dépêches du Transwaal. Vente et achat de toutes valeurs Sud-Africaines cotées a Joli anncsburg.Lqndrcset Paris et toutes opérations s'y ra! tachant, sans autre commission que le courtage usuel. Kchangc des Titres. La Société The London-Parls Corporation publie une circulaire hebdomadaire qu'elle adresse gratuitement à sa clientèle pour la tenir au courant des fluctuations des marchés et des nouvelles de toutes les Mines d'Or et Trusts. EJlo représente dus aujourd'hui Ic3 mines suivantes

NEW-PRIMROSE. -r BtrFFELSDOORM EST ATE. NEWcnœsus. gusncatrii. langlaagte-royai,. KIMBERLEY-ROODEÏ>ORT.. NEW CONSORT. PLEIADES. AURORA-WEST V. JOHANNESBURG CONSOUDATED INVESTMENT C- JOHANNESBURG! WATERWORKS. SPES BONA. GINSBERG. BAJLMORAI. SOUTH WEST RAND MINS3.

idreiie postait LOHDON-PABIS, 2, Place de l'Ope' ganiEEQt HSBB!SBif& >' Maieons.Loyors, Rentes, Usutraft»,

ElfiS'lSs^lS» H <<W& Nues-Propriétés, Successions, etc.

HrSl.& B «S?n0UV!LlE.55, r.deChâleaudun.Paris;

^qoe r*B«/p JMaisok ^ondéb en 1396 ra <iu Centenaire!

^*O^ FABRIQUE i

DE COUVERTS ET ORFÈVRERIE ARGENT, PIÈCES D'ART h COUTELLERIE RICHE g

Âm. TALLOSS I

MÉDAILLES ARÛENT et OR, DIPLOME D'HONNEUR S| MEMBRE DU JURY, HORS CONCOURS H

Expositions 1878, 18S6, 1889, 1891, 189i, 1893, 1894 S Maison de Vente et Ateliers Bould de Strasbourg, 19 Usine 107, Avenue Parmentior B

Téléphone PARIS S

Téléphone Frencn de Drvla. Deaalna et Cat.ataouae.

Envol Francn DpvIs. Dmiln» et Ca'alomie!». fi

yUFŒ3l'MBJ&WMÊ&jBB7£SPJB3&&%iréB&JBBf'£!l?nQp3£^

r~vm®

ÊBaUMEBERM~!)

ADOUCIT I,A I'EAû

PRÉVIENT XJES ENGMLZTRES &

ED.PINA&JD| 37, Bd de Strasbourg, PAR8S W

1884. dg875 467..

Les mystérieux XXX. Les Overgard. Dimanches et jeudis, matinée à 2 h. 1/2.

NOUVEAU-CIRQUE, 8 h. 1/2. Paris-Parade, revue à grand spectacle. Mercredis, jeudis, dimanches et fôtes, matinées à 2 h. 1/2.

FOLIES-BERGERE, 8 h. 1/2.– Les Braatg. Folaire, chanteuse. La Belle et la Bête, ballet. ies frères Hegelmann. Dimanches, jeudis et fêtes, matinées à 2 heures. ELDORADO.– Camille Stefani, Qtivrard, E. Lekain. ParisChanson. Mmes Diony, S. Dfiïval, Larive, Stelly.Mictte. MM. Villé, Clovia, Mathias, Chambot, Ducreux-Giralduc SCALA. Paris fin de sexe. Mmes d'Alençon, Thibaud,

sécréter des matières nuisibles et enfin de les éliminer. A la suite de longs travaux, de recherches patientes, après des expériences multiples sur des sujets de conditions différentes, les praticiens, par une habile combinaison d'éléments chimiques à action lente mais continue et puissante, créèrent l'Antiphymiqug^ qui constitue la base de la médication, et réalisèrent ainsi un des plus grands succès de la thérapeutique moderne. Ce spécifique, par l'imprégnation progressive des éléments qui en font la composition, diminue la virulence des microbes en amoindrissant leur vitalité, et sans réaction violente, sans que le malade éprouve aucune douleur, sans laisser aucune trace sur la peau, il opère leur élimination ainsi que celle des tissus nécrosés.

A ce spécifique externe, dont l'action microbïcide est prépondérante, il imDortait d'adioindre cella d'a-

iU.. 1,t,

les diverses diathèses ou états prédisposants, dans lesquels on rencontre les végétaux et minéraux doués de la propriété d'exciter la contraction capillaire, de raffermir les tissus en activant la nutrition moléculaire, de réveiller l'activité de l'organisme entier, associés à ceux capables de modifier d'une manière persistante, la nature des humeurs diverses et du sang. »

Je n'ai pas l'intention de parler ici longuement des merveilleux résultats acquis cependant, je citerai quelques exemples, parmi d'innombrables cures, afin de démontrer jusqu'à l'évidence les bienfaits obtenus par la médication antiphymique

I BAUME DQHMQUEl

^igfi3ïï|j|S53is> Inoflensif, d'une pu-

•i^SranhCvro^ ret^ absolue, guérit en

A^lïk'i ifiilk ^8 HEURES

les écoulements qui exi-

geaient autrefois des

semaines de traite-

ment par le copahu,

le cubèbe, les opiats et

les injections.

^^BiBtsiP'^ /j, fauli. St-Honorê, Paris

L'UNIVERSELLE

35, kue Boissy-d'Anglas

Succursale A (Salle des dépêches 'la Qauloit) 2, rue Drouot

TRAVAUX HYDRAULIQUES

L'Universelle rappelle aux abonnés du Gaulois l'organisation de son service spécial Recherches d'eaux souterraines. Aménagements des eaux de surface.

Distribution pour villes, formes et châteaux, arrosages de potagers, parcs et jardins, appareils d'élévation, résarvoirs, créations de chutes d'eaux, roues et turbines.

CHASSE ET VIE DE CHATEAU

L'Universelle tient à la disposition de ses clients chasseurs des armes de chasse et de tir spécialement avantageuses et comme prix et comme solidité.

Elle fournit et envoie à la campagne tous objets nécessaires pour la chasse cartouches porte-cartouches, carniers et gibecières, etc., etc.

Elle rappelle enfin aux maîtresses de maison qu'elle expédie aussi à la campagne tout ce qu'elles peuvent désirer pour les déjeuners et dîners de chasse (ou autres réceptions) poisson, fiuits, desserts, etc. P )

Panama Nouvelles 64JOIxegdrle. 26.. 25 25 2- série 2d 50 24 5D 30 série 78 80.. 8 lots, t. p. 127.. 129 210 fr. p, :67 267.. Hons â lote 1889. 135 125.. Crédit Foncier égyptien 4 0/0. 4G8 470.. MAÜCHÉ EN BANQUE

3 0/0 Rente Française (midi à 3 h. 1/2), 10) 88 100 78 40/0 Extér:eure Espagnole. 6t 3/d G311(IG 30/OPortugnis. 255/3 2511116 40/0 Hongrois, or. 102 3/8 l02 318 FonrierCentral d'Autriche. 0:0 G20 40/OTurc (sêrieR), 31 3l 40JO Turc (série C). 19 G5 19 60 4 0/0 Turc (sér a D). 19 15 19 03 Chemins Ottomans.613 .3 iG Iinnque Ottomane. 5rï 6: a52 50 Obligation Ottomane priorité. dt5 415 Priorité(Tombac). ~GO., 360.. l'rimlé~iée, Douanos Ottomanes. 461 465 Ottomana, 4 0/0 Coneolidée. 372 50 382 50 nouvelle, 4 0/0 1891. 405 405.. (Tribut), 3 1/2 0/0. 48062 i80 62 Tabacs Ottomane. 4 G ?5 402 50 Obligation Sulonique-Monast:r. 269 37 270 Obligation Chemins Smyrne-Kassaba. 3;'0 356 25 Obligation Chemins Smyrne-Cassabanouvelle.. 116 25 3!G 25 EgYPte, 60/0. 31;i 62 a15 G; ptivilégée~3~1/2~0/0. 5U:c0 5025'J Brésil, Lies Minas, 5 0!D. Esprito Santo, ob1 gation50D fr. 0(0 tout payé. 400 4G0 Jura Simplon. lî2 50 tî2 50 Plténx Espagnol. 505.. 505.. Alpines. 175.. 175.. l3echnanaland (Exul. Cy). 41 25 431E 131ackllagpro~nietary. 20., 2) Bullelsdoorn latate. Il, 11U Buf:'e;sdeorn central. :0., 20 Cape Co~per. 56 25 56 25 Champ dUr.GO G2 .62 bO ConsoLdéeGoldtields, action ordinaire. 315 320.. ° action préfèr. 50 22 50 De Beera. GiU ôSî 5D DeLnmar miain~ Cy. 24 37 2437 Durban Roodepoort Deep Level, à l'émission. 10: 5U 101 25 Eastleigli Deey. 13 75 12 50 East Hand. 140 138 12 h.erste fabricken dietiliery. î7 5p î8 Ferreira Gold /nu porteurl. 425 4v3 '5 Fraser It er lirit, Colombia. 35 31 37 hrench Sonth Africa developp. 30 30 Gc:deahuis Gstate (au porteur) l15 116 25 Gulf Lands. 5 25. Hendersan~s Ni^el. 12 50 Il 25 IienJerson'aTranswaaf Estates. .55.55., Huan°haca.75 î5 Kleinfonten(Newj. IDD6: .98 75 Lagunas Nitrate.47 50 .G8 75 Langlaagte Est2tes. t40 I40 Laur.um grec (ct· argenl). 33 î5 42 50 btarie-Lomse. 40 40 btarievale Niçel gold mines.2$ 75 .2750 Mines d'or (Compagnie française des). 1"0 12D hlozambique (Compagnie de). 29 06 28 75 Mossamédés. l5 6'3 15 62 Nltratea(Campagnegéndtaledes), ,75" ,75., Paccha et Jazpampa. 35 41 25 Primrose (New). 147 50 162 50 Randfontein Estates Gold,65 .64 37 Hebecça. 2 7 26. Rio-T;nto. 40.5D n 40. p5 D Robinson Gold (au potteur). 2t5 2i5 Sheba. 90 G: 39 37 S:mmeretJack. 5sG25 577:0 Thare s, 117 50 lt6 87 fo~acco;;dnéralcorporation. 2~ 25 25 2:i Transwaal Conso.idated land .42 50 .42 50 RosternKlcmfontam.60.. ,GO..

Or enbavre 0 à 0/00 Souverains 25 18 Arg. bar., p" 0/00 495 à 500 Banknotes. 25 20 Quadruple espagn. 80 50 Aigles Etats-Unis 25 80 –Colomb, et Mes. 80 50 Guillaume (20 marcs) 24 50 Piastres mexicaines. 2 70 Impériales russes 20 55

Recettes du Suez 16 déc, 170,000 contre 140,000 en 1894. Du janvier au 15 décembre 74,500,000 contre 70,760,000 en 1891

!F~=BaB~a~ taa,p~.uo SUR MAISONS, ~~·P~$®P~$I~~`~°',A~

Fi^iaasïKsa^fe! “,£$̃ sur maisons, ^U-PROPRBÊTÉS

,< iFPm'JfëL m ^B&fe" d OU/0 SUCCESSIONS, etc. l'insu de l'usufruitier).

B W-HBB H ^ar£BMQ[}lïRkRÇhm,18,B'lMontmartre,Pa,ri8.TËLÈPH0NE

Ad Pour les cadeaux utiles, allez chez B^riS, l'opticien si connu pour l'amélic* EgBgsasi 0m ration de la vue; vous y trouverez un choix considérable de JUMELLES, BAROMÈTRES, TFjg FACES-A-MAIM, depuis S fr. PIHCE-NEZ et LUNETTES ARGENT, depuis 6 fr., etc. V E<Çzr 3BS"VIt.60,ruedelaChaussée-d'Antin. N'a pas de succursale. Envoi franco dn Catalogua

~ie

ill~,2~)' CHOCOLATS 0- nu

QUALITÉ ©XJF>ÉFÎ.I3EXJE^E Tp^g QUALITÉ UNIQUE (QUALITÉ SUPÉRIEURE) JmL Jsàs Composée exclusivement des meilleures sortes de Thés noirs de Chine la Boîte grand modèle (SSSù 6 fr. Petit modèle Ciïiïù) 3 fr.

Entrepôt général Avenue de l'Opéra, 19, Paris DANS TOUTES LES VILLES, CHEZ LES PRINCIPAUX COMERÇANTS

Un \i il b b D b III Ktia E21 (£*" a a™ 033 vtff/?*^ a Bdg@> M

Tout Bec gai ne porte pas la Marque Ewflia&r av&j&%s& m ^r S. F. AUER 4r l|| f?!tf^TOfftfWi'ft!KiHB5*JTOg a <PWWW3gflffffg96fflg SB sur la tige du manchon et sur la galerie U “̃) B f T7 7T I

pov BORIS? ^nMTDECAOABJ II! vsnaent aes Becs a prix réduits g

–̃ .1^ _15_ 1111 1 sans vous "rer le remplacement des manchons. |jj

CHEMINS DE FER DU NORD

La Compagnie du chemin de fer du Nord, à l'occasion des Fêtes du jour de l'An, vient de prendre les dispositions suivantes Les billets d'aller et retour individuels (Tarif spécial G. V. numéro 2), délivrés à partir du vendredi 27 décembre inclus, seront valables, pour le retour, jusqu'au lundi 6 janvier inclusivement.

Ces billets conserveront la durée de validité déterminée par le tarif précité, lorsque, normalement, elle expirera après le 6 janvier.

OBLIGATIONS Prdcéd Dera

clôture cours

MATIÈRES D'OR ET D'ARGENT

Lidia, Held, Guitty. MM. Sulbac,Libert,Maurel,Plébins. Baldy, Mercadier. Dimanches et fêtes, matinée à 2 h.1/2. CASINO DE PARIS et NOUVEAU-THEATRE. Tous les soirs, spectacle varié les Agosti et Dikson, débuts; Constance et Aida; lo tireur Loris et le Géant Wilkins. Un bon oncle, divertissement; dimanches et fêtes, matinées réservées aux familles. Prix d'entrée un franc. THEATRE ISOLA, 39, boulevard des Capucines.– Attrac tions féeriques.

PALAIS DE GLACE (Champs-Elyssos).– Tous les jours patinage sur vraie glace.

LE POLE NORD, 18, rue de Glicb?' Patinage sur vrais

Lorsque j'ai eu connaissance de votre méthode, écrit madame yei'Ve Grand, de Lyon, j'étais alitée depuis le 10 décembre et abandonnée des médecins. Depuis quelques jours, mon état est tel que je me suis remise à faire mon ménage je descends facilement les cinq étages de ma maison et les remonte sans éprouver de la suffocation; la toux disparaît. ·

J'ai la plus grande confiance en la méthode de l'Institut Drouet, déclare M. Renaudet, huissier à la Martinique, car j'ai connu ici M. Théolde, négociant, qui, atteint d'une forte bronchite, a été radicalement guéri en peu de temps par la médication antiphymique dant vous êtes le créateur.

Plus de points, la respiration libre, l'appétit excellent tel est mon état, actuel. Je ne puis que vous adresser mes sincères félicitations et suis heureux d'avoir connu votre méthode, car vraiment j'étais désespéré. (Extrait d'une lettre de M. Emile Bariol, à la Voulte). retraité, M. de La; Roque, habitant

Un capitaine, retraité, M. de La- Roque, habitant

Bains-les-Bains, écrit Veuillez accepter tous mes remerciements pour les soins que vous m'avez si généreusement accordés, Vous avez réussi bien plus sûrement que n'avaierit pu le faire plusieurs médecins auxquels je m'étais préalablement adressé.

De M. Varenduf, à Paris Je suis très heureux d'avoir suivi vos conseils et agréablement surpris d'une guérison aussi rapide; je ne sais comment vous témoigner ma reconnaissance. Je me trouve fort bien, l'appétit est excellent, je dors toute la nuit et ne tousse plus que très rarement; la sécheresse de la gorge a cesse.

Mademoiselle Barreaud, après un traitement de quelques semaines, a écrit J'ai le plaisir de vo°us informer que je suis guérie, je ne souffre aucunement et de jour en jour je me sens renaître. Il y a deux mois, je ne connaissais pas l'existence de l'Institut Drouet, je suis fort satisfaite d'avoir pu en apprécier les bienfaits.

De M. Trutat. à Sainte-Savine Votre médication

Les billets collectifs de famille pour les vacances (Tarif spécial G. V. numéro 2 bis) présentant des réductions de 15 à 45 pour cent seront mis en distribution à la même date et ils auront la même durée de validité que les billets d'aller et retour individuels désignés ci-dessus.

/1A||5>C[ spéciaux pour les petits garçons, pré<Ll7ÏJl8l3 paration aux études classiques. Classes très aérées. S's>flr. Institution de demoiselles, 8, rue Vivienne, b, Paris. Leçons particulières Français, Anglais, Piano. Demi-pension.

LA BOURSE Paris, le 17 décembre 1895.

L'Italien et l'Extérieure ont, par leur faiblesse, enrayé les bonnes dispositions que le marché manifestait depuis quelques jours. Les offres nombreuses sur ces deux fonds d'Etat n'ont pas permis à la cote de reprendre l'équilibre vers lequel elle s'acheminait à petit pas. Cette fois, ce sont les places allemandes qui ont fait fléchir la nôtre. On a parlé de grosses ventes d'Italien d'origine berlinoise et de difficultés sur les marchés de Vienne et de Budapest, aussi toutes les valeurs qui se traitent de préférence sur ces places nous sont-elles signalées comme ayant une allure très défavorable. Le contre-coup s'est ressenti chez nous, l'amélioration du marché minier n'a pu en contrebalancer les effets.

Sauf le 3 1/2, qui conserve avec facilité son cours de la veille, nos rentes ont été plutôt offertes pendant tcute la séance.

Le 3 0/0 Perpétuel fléchit à 100 75 à terme, le comptant est plus mou à 100 50.

L'Amortissable recule de 100 90 à 100 55.

L'Italien a faibli de 85 80 à 85 35 pour finir à 85 55.

Le Consolidé russe montre les meilleures dispositions et clôture en hausse à 101 25, le 3 1/3 reprend 10 centimes à 95 75. Moins recherchés le 3 0/0 à 88 65 et le 4 0/0 Intérieur à 05 70.

Affaires rares sur nos Sociétés de crédit la Banque de Paris revient à 760, le Comptoir national à 560, le Crédit foncier à 680, le Crédit lj-onnais à 755. La Banque internationale est seule en progrès à 566 25. Terme ferme des actions de Chemins du fer français le Lyon s'avance à 1,455, l'Orléans à 1,550. Sur la tendance médiocre du marché viennois, les Autrichiens reculent de 11 25 à 760; les Lombards reviennent à 221 25.

Les lignes espagnoles subissent l'influence de la faiblesse de l'Extérieure, les Andalous sont ramenés à 113 75, les Nord à 87 50, les Saragosse à 117 50. Les valeurs industrielles sont généralement en réaction, le Suez de 15 fr. à 3,215, la Dynamite de 7 50 à 503 50, les Métaux seuls s'avancent" à 362 50, en gain de 6 25. ·

Marché en banque

Les médiocres nouvelles qui parviennent de Cuba» les besoins incessants d'argent que nécessite la cam"pagne entreprise sous le commandement du marécha* Martinez Campos, ont provoqué des ventes en 4 0/0 espagnol qui l'ont ramené à 63 11/16, en baisse de plus d'un point sur la veille. Ce recul a eu d'autant plus d'effet que jusqu'à présent l'Extérieure avait, contre vents et maree, admirablement résisté à la crise qui avait frappé successivement toutes les valeurs du marché.

Le Hongrois conserve sa fermeté, malgré les mauvaises dispositions du marché de Vienne, et se tient à 102 3/8.

Fonds ottomans calmes et tout prCts, croyons-nous, à se relever à la première éclaircie la série B fait 31, le C 19 60, le D 19 05.

On traite la Banque ottomane à 552 50 et les Tabacs à 402 50.

Le Rio se consolide à 402 50, la De Beers accentue son progrès à 647 50.

Bon nombre de valeurs aurifères bénéficient de demandes qui les font progresser la Buffelsdoorn à 110 fr., la Goldfields à 320, la Langlaagte à 140, la Primrose à 162 50, la Robinson à 245. Le reste est ferme.

A. CLÉMENT

Informations financière»

On annonce que les actions de la Banque française ds 1 Afrique du Sud vont être cotées sur le marché officiel

§laee. Ouvert de 8 h. du matin i midi* j,m » n u e 8 h. 1/2 à minuit. de 3 &. ft 7 h. et TRETEAU DE TABAIllN,58,ri»^ p; h, oh 1/9- Fleurs de moignons. O^^on^Xy^^LÎ LE CHIEN NOIR au 'oyer du Nouveau-Cirque. Toui Inr, T^vt H^Jnnie^s: Meusy< Delmet, Kny. Mas- son, Lefèvre.H^spa; Mlle Dariel, etc.

MUSEE GRB\VINi_ Madagascar, Panorama de Tanana-' rive. LOi'^eg. Gronstadt. Les Coulisses de l'Opéra. Pan_?!: -aa lumineuses. Orchestre de tziganes.

TOllii EIFFEL. Saison d'hiver. De midi à la nuit jus» qu'au 2. étage et par escaliers seulement. Bar au 1" dtag»

antiphymique a réussi au delà de mes désirs, et huit jours après avoir commencé le traitement quo vous m'avez prescrit, les douleurs de la poitrine avaient cessé; au bout de quinze jours, la toux n'existai^ plus.

Quel jour béni que celui où j'ai connu l'Institut Drouet, s'écrie madame Ailliot, de la Plaine-Saint-Denis. Je n'ai plus aucune faiblesse, je respire avec la plus grande facilité, et mon mari est si heureux do, changement survenu qu'il se joint à moi pour vou3 exprimer notre entière satisfaction.

De Philippeville, mademoiselle Ruf fait savoir que, devant l'incroyable efficacité de la médication antiphymique expérimentée par elle, elle autorise l'Institut Drouet à disposer de ses lettres dans l'intérêt de ceux qui souffrent, car, dit-elle, je ne pensais pas obtenir une guérison aussi complète en si peu de temps.

La mort frappe, tue le soldat, mais elle n'abat point le drapeau L'illustre Pasteur vient de disparaître, laissant à la postérité des découvertes fécondes qui ne perdront rien de leur force. L'œuvre créée en 1888 par feu le docteur Drouet lui survit et set disciples, suivant la marche constante que le Maître avait adoptée lui-même dans le cours de sa carrière, ont réalisé désormais, dans le traitement des maladies de la poitrine et des bronches, un progrès immense, car la médication antiphymique de l'Institut Drouet est appelée à rendre les plus éminents services à l'humanité.

J. Wittel.

P.-S. Pour recevoir à titre absolument gratuitla Journal de la Phtisiologie, les lecteurs n'ont qu'à envoyer leur adresse au siège de l'Institut Drouet, 112, boulevard Rochechouart, à Paris. Les personnes qui se présentent elles-mêmes ont le loisir de visiter la curieuse salle des autographes des malades guéris, ouverte tous les jours de huit heures du matin à cinq heures du soir.

SÂLLEJTÂiRSVIES

a t!e

ASSE, Professeur

36, RUE VIQIMOISI, 38 OUVERTE DE 7 H. DU MATIN A 10 H. DU SOIR HYDROTHÉRAPIE COMPLÈTE

RENSEIttNEfVIERiTS DIVERS HOTELS RECOMMANDÉS

VERSAILLES.– Hôtel-Kcslaurant des Bésorvoirs. PETITES ANNONCES

Reçues directement au bureau du Gaulois 2, rue Drouot, 2

Le prix des PETITES annonces publiées dans le Gaulois, sous la rubrique Offres et Demandes d'emplois est fixé ainsi qu'il suit

Tous les jours, la ligna » fr. »

Le J JEUDI, la ligne 1 fr. Les Annonces du jeudi devront être apportées, au plus tard, le mercredi avant quatre heures.

La ligne d'annonces comporte 38 lettres les abréviations sont admises, mais toute ligne commencée est jmptée.

Les PETITES annonces sont recues soit directement au bureau du jousnal, soit pat lettre, quand elles sont accompagnées d'un mandat sur la poste représentant le prix de T l'insertion.

DEMANDES ET OFFRES D'EMPLOIS

ON DEMANDE un très bon cocher de 30 ù 35 ans. Références verbales exigées. S'adresser 57, ruo Pierre-Charron, lo matin. g rae

On dem .placiers p-ia Pelote riche.A.,221,bJ Voltaire. IjNË bonne couturière demande jouïiïéësFbour|J gooiscs. Ecrire L. C. Al, rue Miromesnil. DAME veuve, symp.music.dem. place dame do ciopr pers.seulo,agee,mêmeinf.G.B.,4ï,r.d'Amstcrdam. VALET de chambre de grande maison, 35 ans,ayant beaucoup voyagé, parlant un peu l'anglais, connaissant très bien le service de table, désire place. Hautes références, 14 ans même maison. Voyage. rait. Ecrire E. P., au Gaulois.

DAMÉ très honorable, 25 ans, demande place dame do compagnie, lectrice ou gouvernante. Excellentos références. Ecr. Mme A.X.,16,r.Gge-Batelière. nEMOÏSELLE, 22 ans, distinguéeTTnstruite, deV mande place de demoiselle de compagnie ou lectrice. Mlle Maillard D., chez Mme Legris, 13, place Dauphine.

IEÙNË homme instruit, disposant de quelques O heures par jour, désire trcuver des travaux d'écriture à faire à domicile ou chez lui. Références les plus. sérieuses. Ecrire C. 0. M., Gaulois.

de Paris, au comptant et à terme, demain jeudi 19 dé- cembre.

Rappelons que la deuxième assemblée constitutive de cette Société a eu lieu le 26 novembre dernier que son siège social est à Paris, 50, rue de la Chaussée-d'Antin que son capital est de 50 millions de francs entièrement versés et divisés en 500,000 actions de 100 francs que son objet principal est de grouper dans une action commune les intérêts français actuellement engagés dans les afl'aires sud-africaines de renseigner le public français sur la valeur de ces affaires, enfin d'étudier, de créer et de s'intéresser dans les entreprises susceptibles d'avenir et favorables dans leur développement aux intérêts généraux français.

Bourses étrangères

STOCK EXCHANGB

Londres, 17 décembre.

Marché toujours inactif. Malgré le manque d'affaires, les cours sont soutenus. La Chartered monte à 5 11/16 sur quelques achats de portefeuille, puis recule en clôture à 5 9/1G, cours d'hier. East Rand se raffermit légèrement à

5 l/2-o/8.

Parmi les valeurs aurifères, qui sont généralement inanimées, la Bufl'elsdoorn avance à 3 1/2-5/8..Valeurs diamantifères fermes Jagersfontein 8 3/4-9. La Banque Barnato débute à 1 13/16-7/8 et finit à 113/16. Consolidated également en légère amélioration à 2 7/16. Ces valeurs subiront, selon toute probabilité, une reprise aussitôt que les affaires redeviendront actives.

KINES D'OR ET EXPLOrUTIOXS

` (Cours de Londres)

Fermeture.

Atrlkander. 11/2 TinlBhts" 6,l AaôloFrenchEspl. 3 3/81 Langlaagte Estato. 5 S!B Barnato Bank. 1 13J16 La~~taante Boynl. 1 l3Jli Bsrnato Coasol. 2 3!8 LondonPin.corpor. L IJf Bechuan~land. 1 It;IG I,y<lenburg Estate. 4 3/8 Bonanza. 2 3/lù biodrlerfontein. 8 5lB Bnffelsdoarn. 3!16 Newf'rimroae. 67/li Bure~s Con:sol. 3/4 New>lay consol. 2 7/g Central BuITelsd. 5~B New Afr:ca d 3/( Chartc:od. 5 !IlIG New Comet 2 3jg Champ d'or deop. Aeu· r Rands. I C~ty et Suburban. ~t 15/lô New tte;tfontein. 3 3/i Coetzeestroon. I;d Ni~·u! ~1/~ CrovnReef. 105~8 NigelDeep 21J8 Cons. Go:d Fields. 12 3jlG North Hanàlontein, 1 L(8 Cro3stts.113~16 Oceana.111/1i Darban!$oo~leport. î 1;2 Itandfontein. 2 5/g East Rand. 5 7J1G Rand Mines. 2~ 3/ Ferréira. 17. Iitbnson. 93/f Geldenhuis Deep. 6. liobinson Bank. G Geldenhms Estate. li2 Sheba. I 9/li Ginsberg. 7/8 Simmeret Jaok. 22 Glcncairtt. # ljiG St-An~~elo. 3 3/i Great Britain. 2 t(d SouthVVostRands. 5Jg Henry Naurss. 5 3j8 1'ransuaal Gol~lF. 3 1/ft & Herio: 8 l'reasury. 2 3/~ dager~fontein news 8 7J8 Vau Ryn. 5 3/S dohannesburry eons, 3 3/d Village. 5 I/à, Johannesburg wat. 2 1/8 lVèntwoorth. 1 IJ8 Jubilee. 8 1,2 Wemmer. 9 7/8 Jumpers. 71/2 Nest RandMines. 11/i Himberley ltoodep. 1 7/8 United \IatabeIe. S/~ Hleinfontein. 3 7/B Gordon diamand. 7 a.l/2

1-

11,1 Valeurs australiennes

Analo Continental Corporation. n 87

Elack Flag Proprietary. b 75

GivraltarUansolidated. u 81

GreatF:ngall Reef. 1 25

Hampton Plains. 3 62

Hannans Bro~hill. 6 »

3Senzies Gold Lstate, 1 08

London W Australian Exploration. 1 87

London W Australian Investment. 2 25

Pilbarra Gold&elds. u 87

West Austral Goldfields.s~ 5 87

WhiteFeathers. 225

Marché ferme.

Le Gérant responsable: Gh. MoïKfc

Imprimerie du Gaulais et do Paris-Jauraal tiiuôm J. LgeoTTE, 2, rue D ragot Caractères de la maison 'WarBeET frto»