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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-10-13

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 13 octobre 1895

Description : 1895/10/13 (Numéro 5630).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k529272r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/03/2008

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L&

MAMFOMBRE

CONTE D'AU-DELA

Quand éclata l'imprévu scandale du meurtre de comtesse d'Orthyse, mon ami Jacques et moi tt'en eûmes aucun étonnement, car nous savions depuis longtemps à quelle nn trafique cette adorable femme était destinée, et d'irréiutables signes dussions-nous nous fairejtraiterde tous–nous avaient révélé quelle matn brutale appuierait sur le cœur de la comtesse le revolver dont ~H& devait mourir.

~'était il y a deux ans; la comtesse d'Orthyse, veuve du marquis de Strada et dans toute la neuf de sa beauté longue et souple, commençait déjà à emplir le monde du bruitdeses fantaisies et de son élégance hardie. Un portraitde Whistlerexposéau Champ de Mars venait d'en faire la femme à la mode de la saison; ses robes, taillées dans d'introuvables étonës de meubles achetées che~ Morice, à Londres, et exécutées par un costumier de théâtre d'après des dessins inédits de Purne Joncs, révolutionnaient à Par~a le ban et l'arriërebandes grands, couturiers; on citait dans les clubs et dans les boudoirs l'ameublement de certain cabinet de toilette aux sièges laqués vert, incrustés chacun d'un trèûe de diamants, et l'extravagance symbolique d'une baignoire de porcelaine do Saxe soutenue en trépied par trois grenouilles japonaises, presque humaines de taille et toutes tes trois en bronze vert.

Ses déjeuners et ses dîners d'artistes, de poètes, de peintres, et dont les femmes semblaientpresque exclues, faisaient alors l'objet de toutes Ïes conversations c'était un honneur, une conséieration de talent délicat et rare, que d'y être admis. Le petit hôtel de la place des Etats-Unis et son antichambre de laque blanche et de neigeuses fourrures faisaient rêver alors le clan des reporters le comte de Montesquieu lui-même arrivait bon dernier avec ses C/MMMM-<SoMr~ et ses .Sor~eM~as MeMS. La petite classe avait désappris le chemin de Versailles, et le pèlerinage à la mode était désormais le salon si tendrement Louis XVI, avec ses tentures de pékin rose morte et ses meubles de Riessner de rhôtel Strada.

Nous avions dîné, ce soir-là, chez la marquise, un dîner tout intime dont le poète Pierre de Lysse et Henri Tramsel étaient les seuls convives avec Jacques et moi. La marquise, délicieuse dans une de ces robes collantes et souples dont elle avait le secret, nous avait fait ce soir la surprise d'un couvert tout orné de tulipes jaunes tulipes en faisceaux autour des candélabres, tulipes en gerbes dans le surtout d'argent, tulipes éparpillées par jonchée sur la nappe, et après une conversation voltigeante, toute d'art et de littérature, qui était allée des dernières illustrations de Walter Crane pour les Contes de Grimm aux récentes acquisitions du Louvre, les .AoeM~es de Breughel, et les quatre enrayants cauchemars d'OuKousaï, le tout en passant par Maeterlinck, Concourt, Ibsen et Outamaro, nous avionssuiviau salon l'onduleuse et bruissante traîne de la marquise, une traîne couleur hortensia mauve, mais d'un mauve presque rose, nuance d'aurore en larmes et qui se violaçait délicatement dans l'ombre; et, tout on mordillant du bout des dents une tulipe à longue tige qu'elle avait prise sur la table, la marquise, à demi-couchée dans les coussins d'un étroit tëte-à-tëte, nous racontait je ne sais quelle mystérieuse histoire de son enfance, une impression plutôt de petite 611e que déjeune fille, toute frissonnante de terreur et d'au-delà.

Sur ce terrain, la conversation glissait vite à l'occultisme, au spiritisme, à la magie, à toutes les sciences de l'inconnu et du mystère qui passionnent cette fin de siècle énervée et lasse l'un d'entre nous prononçait le mot de tables tournantes et, brusquement dressée de son siège, la marquise sonnait la livrée, demandait un guéridon. Une animation singulière colorait sa pâleur et soudain intéressée, amusée, tout le côté chimérique de sa nature enfantine remué à l'idée d'évocations et d'incursions dans le merveilleux, elle arpentait maintenant, avec des gestes brusques, toute son indolence devenue fébrile, ce grand salon lumineusement rose, où des esprits et des morts peut-être allaient se manifester. Mais voilà la marquise était trop esthétiquement meublée, on ne trouva pas le guéridon nécessaire, toutes les tables étaient anglaises ou du siècle passé, et après quelques essais intructueux sur une petite table à galerie de cuivre ajouré, il fallut y renoncer. D'ailleurs la marquise, avec son éternelle tulipe à la hauteur des lèvres, rompait d'elle-même la chaîne, préoccupée qu'elle était de tenir sa fleur, et notre belle hôtesse énervée commençait à donner les signes évidents d'une très méchante humeur, quand Henri Tramsel proposa le jeu de la AM~ <foMt&re.

La M6!t~ d'ogre, qu'était-ce cela ? Un des plus sûrs moyens d'entrer en communication avec les esprits, mais il lallait pour cela des, conditions de local toutes particulières. Le salon de la marquise les remplissait justement avec sa grande baie vitrée communiquant à la salle à manger, mais l'épreuve était des plus impressionnantes et demandait des nerfs solides, des caractères trempés. «Impressionnante? Oht cela allait être délicieux ) Mais que fallait-il faire ? )) Et quand Henri Tramsel eut éteint successivement, sauf une, toutes les lampes ennuagées de dentelles de la grande pièce claire et qu'il nous eut fait asseoir tous les cinq devant la large baie drapée de soie molle donnant du salon dans la salle à manger « La première condition, ditil d'une voix un peu sombrée, est de croire. Aucun de nous ne met en doute, n'est-ce pas ? 3 l'immortalité de l'âme, la réalité d'esprits et d'êtres invisibles rôdant autour de nous dans l'espace, la possibilité d'un au-delà, d'un monde inconnu côtoyant le nôtre et auquel nous désirons tous être plus ou moins initiés ? »

Nous acquiescions tous d'un mouvement de tête, un peu gênés par le grand silence établi tout à coup dans ce salon tout à l'heure encore si lum-neusement gai, maintenant obscur et vide, et qui s'enfonçait envahi dé grandes ombres que la seule lampe demeurée allumée faisait vaciller étrangement. L'abat-jour de gaze bleuâtre, surmonté d'une tête de chouette, mettait autour de nous comme une clarté lunaire et le grand store de soie molle qui nous séparait de la salle à manger, absolument noire, se gonûait par places, avec des plia qui faisaient songer. Nous étions assis tous tes cinq sur un rang devant la baie mystérieuse, comme devant un rideau de théâtre, et la harpe Empire de la marquise, debout dans un angle, confirmait cette impression de spectacle improvisé.

« Voici ce dont il s'agit, reprenait Henri Tramsel. Je vais invoquer l'invisible, le prier de se manifester par une sensation de froid, et celui qui la ressentira le plus vivement sera l'élu, l'appelé il devra se lever, tendra sa main dans le vide, derrière la draperie de soie, et attendra ainsi jusqu'à ce qu'une main vienne lui serrer les doigts, et alors, à lui d'interroger. » Et, après un petit frisson, Henri Tramsel conjurait en quelques mots les esprits ou les âmes des morts auxquels nous pouvions être chers dans le présent ou le passé. Chose étrange) comme un courant d'air venu de la salle à manger déserte nous montait maintenant aux jambes. Illusion ? appréhension? je me sentais, pour moi, le cœur étreint, le sang glacé, mais aucun de nous ne bougeait, personne n'osait se décider. Henri Tramsel se dévouait et, s'étaatapproché de la baie, il enfonçait

hardiment la. main sous la draperie de soie pâle. Nous noua entendions maintenant respirer cela duFa,bien dix minutes. «Je sens bien ma main un peu pesante, disait-il toat à coup, mais rien de plus. A un de voua d'essayer. ? u

.7

,EtPierre de Lya et la marquise elle-même, et

pu a, u 1 angle de la ba~e,

.puis moi, vînmes tour à tour a l'angle de la baie,

tendre dans la pièce obscure nos trois mains hor-

ripilées. La sensation de froid augmentait, nos mains devenaient lourdes, mais aucun contact ne vint les effleurer Jacques seul se refusait à l'expérience avec une énergie obstinée et, amusés de son effroi, nous recommençions, cette fois presque en riant, l'épreuve de la main glacée, quand soudain nous le voyions pâlir, se lever de son siège avec de grands yeux fixes, faire quelques pas en avant; puis chanceler et venir tomber au pied de la harpe, dont toutes les cordes rendaient un gémissement sourd.

Il avait vu certainement quelque chose l'invisible s'était manifesté. Nous nous pressions maintenant tous autour de lui, les lampes avaient été rallumées, et dans le salon, redevenu lumineusement rosé, nos questions l'obsédaient, le harcelaient mais il n'avait rien vu, c'était un simple éblouissement il y était sujet d'ailleurs ,'bre~ il ne voulait pas parler.

A quelque temps de la, comme j'étais dans son atelier « Tu as connu la mère de la marquise? q me demandait-il assez brusquement. N'allais-tu pas, enfant, chez elle?') Et sur ma réponse afQrmative <t L'autre soir, quand j'ai eu cet éblouissement, placedes Etats-Unis, lors de cette séance imprudente de spiritisme, j'ai eSectivement vu quelque chose, mais je ne pouvais le dire sous peine d'enrayer, de frapper peut-être irrémédiablement quelqu'un. –Etquoi? qtL'asrtu vu'?–Pendant qu'Henri Tramsel renouvelait l'expérience, une forme de femme –-je crus d'abord à une .fumée –m'est nettement apparue, appuyée

sur la harpe, la harpe Empire que tu sais elle

était vêtue à la modo d'il y a cinq ou six ans et regardait fixement la marquise. La marquise de Strada? Elle-même, et tu sais ce que signifient ces longs regards de spectre attachés sur un être vivant? Non. C'est, à n'en pas douter, un signe de mort prochaine. La figure apparue avait d'ailleurs une expression d'infime tristesse, d'inunie pitié, et j'ai si peu rêvé que cette figure, je l'ai peinte depuis de souvenir et vais te la soumettre. Toi qui as connu la duchesse d'Esparre, la mère de la marquise, tu ne pourras pas t'y tromper. )) Il venait de retourner brusquement une toile; une jeune femme en blanc y souriait, mais ce n'était point la ressemblance de la duchesse d'Esparre, et le nom d'une autre femme, que j'avais bien connue, m'échappa « La comtesse d'Orthyso t )) la première femme de l'homme que la marquise a depuis épousé.

Qu'est-ce que cette morte pouvait alorsavoir de commun avec l'élégante et charmante veuve du marquis de Strada ? Cette inexplicable vision prenait un terrible sens six mois après, quand la marquise nous apprenait son mariage avec le beau comte Emery de Montenor, comte d'Orthyse et autres lieux.

Je n'oublierai jamais les circonstances dans lesquelles ce projet d'union nous fut annoncé; le hasard nous avait réunis, Jacques et moi; à une des cinq heures de notre belle amie. Elle était vêtue de blanc comme une fiancée et, taut en nous versant le thé brûlant du samovar, mordillait selon son habitude une rose rouge à longue tige, prête à s'effeuiller. Comme, avec une insouciance espiègle, elle nous apprenait son prochain mariage.telle elle nous eût annoncé un dtner,trois pétales de la rose se détachèrent lentement et vinrent, comme trois larges taches de sang, se poser au relief de son corsage elle prononçait justement le nom d'Orthyse a ce moment, et nous eûmes, Jacques et moi, un brusque heurt au coeur. Jacques, d'ailleurs, avait étrangement pâli et je crus que j'allais être obligé de le soutenir, mais le salon de la marquise était, ce jourlà, plein de monde et nous pûmes nous retirer sans attirer l'attention.

« II la tuera, me dit Jacques a peine dehors le fantôme de l'autre, de la première comtesse d'Orthyse, était encore derrière elle aujourd'hui, et il la tuera la, d'un coup de revolver au cœur. As-tu vu les trois gouttes de sang de la rosé ? Ce ne sont pas là des hasards, a

Les événements, hélas 1 ne devaient pas nous tromper.

Jean Lorrain

Ce qui se passe GAULO!S-GUtDE

~M/OM~tMt

Courses à LoDgchamps.

A la gaferie des Machines, fête populaire au profit de nos soldats de Madagascar.

t-M tr<-Pt-)t)<jU&

MIOUSICt I

Hier, M. Ribot, au conseil des ministres, a indiqué que le rapport de M. Cavaignac sur les adjudications avait touché juste, puisqu'il a proposé et fait adopter la nomination d'une commission chargée d'étudier l'ensemble des cahiers des charges et de les reviser.

Pour le cas invraisemblable où cette commission aboutirait, on peut espérer que, dans quelques années, les fournisseurs de l'Etat ne seront plus condamnés à la fraude et à l'achat des consciences, coïncidant avec la vente de leurs produits.

De son côté, M. Camille Pelletan, au sein de la commission du budget, a continué à juguler la marine, qui décidément passe un mauvais quart d'heure. Les pauvres amiraux se sont entendu déclarer qu'ils étaient infiniment trop nombreux et qu'ils seraient avantageusement remplacés par des négociants a la tête des préfectures maritimes. Et la commission, pour indiquer sa volonté de voir réduire le personnel administratif, a rogné 74,000 fr. sur les fonds destinés à le payer. 0 Ce, malgré la judicieuse observation de l'ancien garde des sceaux, M. Antonin Dubost, qui, né natif de la Tour du Pin, a déclaré que le séjour de ce port de mer n'avait pas réussi à lui donner une compétence maritime suffisante pour qu'il s'abstint d'entendre le gouvernement. Dans l'après-midi, M. Pelletan, continuant son massacre, a abordé la question des musiques de la flotte. « Vous n'aimez donc pas la musique ? a » lui a dit M. Abel, qui empruntait cette réplique au Méphistophélès de MM. Gounod et Barbier. La question devenait a la fois br&lante et palpitante, car ce n'est pas seulement les amiraux qui tiennent a leur musique, c'est aussi la population, et la population contient des électeurs autrement intéressants que les amiraux. Et puis, du moment que les rois et les princes se mettent à fréquenter la république, quelle ûgure ferait-elle.grand Dieu si elle était à court de trombones et de pistons pour jouer les hymnes nationaux étrangers? "t

Cela constituerait à notre préjudice une infériorité marquée sur les nations étrangères. Cette réflexion péremptoire a sauvé les musiques de la flotte.

On s'est rattrapé en supprimant un million aux dépôts qui regorgent de canotiers destinés à promener MM. les amiraux et leurs familles. Oh t les amiraux t Je ne sais pas s'ils aiment beaucoup la république. Mais la république le leur rend bien t J. CoRNËLY.

ËCHOS DE PARIS

LA. LÉGION D'HONNEUR

Le gétiéra.î Février, grand-chancelier de la Légion d'honneur, (nu devait rentrer, hier, à

Paris, a remis son départ du Dauphiné à la semaine prochaine. Sauf nouvel avis, il n'est pas attendu à l'hôtel de la rue de Mïle avant vendredi 18 courant.

De même, général Rousseau, secrétaire général de là chancellerie, ne reprendra son service que verscette date. 1.

Pour combien de temps ? Nul~ ne pourrait le dire, pas même le gardée des sceaux, qui n'à.paa encore terminé le travail préparatoire du projet de loi qu'il compte cependant déposer sur te bureau de la Chambre à bret délai.

Tout ce qu'on pourrait dire au sujet de ce projet serait donc prématuré. Nous savons pourtant qu'un échange de vues a eu lieu, jeudi dernier, au conseil de cabinet tenu au ministère des finances sous la présidence de M. Ribot.

Ajoutons enfin que le conseil de l'Ordre aura à ae prononcer, dès îa semaine prochaine, suf les propositions du ministre de l'intérieur dans la Légion d'honneur. On sait que cette promotion a été retardée d'abord & cause des élections au conseil général et des vacances ensuite.

On assure que la liste, qui comprend environ trente-cinq noms, pourra paraître au ToMr/Kï~ o/tCte~, soit mardi, soit samedi prochain. En tout cas, elle paraîtra avant la rentrée du Parlement.

POUR LES SOLDATS DE MADAGASCAR

Le comité des fêtes a reçu les nouvelles souscriptions suivantes

Compagnie du Canal de Suez. 5.000 a M. Michel Ephrussi. 3.000 H M. Henri Schneider. 1.000 H MM. Velay, Heutsch, Odier et Oie. 500 » MM. Perier, Mercet et Cie. 1.000 x Soei&M d'Obock (Société d'affrètements). 500 H Anonyme. 100 )' M. Georges Bercer. 350 M M. Pousset (boulevard des Italiens). 100 M M.QhandeIlier (Paradis des Dames, 8

et 10,ruedeRivoIi). 50 x Mme Mainville (dont 20 fr. versés par

le directeur des ateliers de la Beîle-

Jardinière). 4C M Anonytne. 10 x (Souscriptions recueillies sur l'hippo-

drome d'Auteuil, parmi les donneurs

au livre)

M. J. Dumien. 500 Ses employés. 80 H M. Mathyssens. 500 )' M. AlbertLévi. 100 H M. Isidore Lëvi. 100 M.DavidThouvenel. 100 M 12.530 .)

Résultat des listes précédentes. 150.943 75 Total. 163.47375

M. Arthur RaSalovich a adressé à M. Jules Simon, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques, et à M. Gaston Boissier, secrétaire perpétuel de l'Académie française, une somme de vingt mille francs, soit dix mille francs à chacun d'eux.

Cette somme est destinée par le donateur, non à être placée, mais a venir au secours de certaines infortunes, comme au cas où, par exemple, la mort d'un membre de l'une ou l'autre de ces académies mettrait sa famille dans un embarras momentané.

& En vous demandant de recevoir cette modeste somme, dit M. Raifalovich à M. Jules Simon et a M. Ga'ston Boissier, je désire surtout créer unprécédent et encourager ceux qui seraient dans ces dispositions à alimenter de temps à autre ce que j'appelle vos fonds secrets, »

LE MONDE DES ARTS

A la direction des beaux-arts.

La note que nous avons publiée, il y a quelques jours, au sujet des échafaudages de l'Arc de Triomphe a été diversement commentée. Il est un point cependant sur lequel tout le monde est tombé d'accord c'est l'urgence absolue où l'on se trouve de faire à l'Arc de Triomphe des réparations aussi indispensables qu'importantes.

Renseignements pris à la direction des beauxarts, la situation est exactement celle-ci les travaux de toute nature à accomplir sont évalués à la somme de 378,000 francs. Une provision de 137,000 francs est des à présent inscrite au budget de 1898.

Il n'est pas douteux qu'elle soit approuvée par la commission du budget et le Parlement. Il serait, en effet, dangereux à la fois pour l'Arc de Triomphe et pour la sécurité publique de ne point procéder sans délai aux premiers travaux de réfection.

Les 153,000 francs de travaux restant pourront ensuite être exécutés après inscription de cette somme au budget de 1897. A ce moment, mais à ce moment seulement, on pourra répondre de la solidité des divers ornements de l'Arc de Triomphe.

D'autre part, la direction des beaux-arts s'est si bien préoccupée de cette question qu'on se propose de remplacer les échafaudages actuels par un échafaudage roulant et par conséquent moins compliqué -qui choquera beaucoup moins l'oeil des promeneurs.

Désireux de donner satisfaction aux Parisiens, M. Henry Roujon n'attend plus que le vote du budget pour faire pousser très activement les travaux. On peut être sûr, d'ailleurs, que l'architecte de l'Arc de Triomphe, M. Esquié, fera l'impossible pour que les échafaudages disparaissent très rapidement.

Frontons de ce que nous sommes a la direction des beaux-arts, pour annoncer la réunion très prochaine du grand jury chargé d'examiner les projets de réédification de la cour des comptes sur les ruines du quai d'Orsay.

Nous croyons savoir que plus de vingt projets seront examinés par le jury. Ils sont déposés en ce moment à l'Ecole des beaux-arts.

TRAVERS LA. VILLE

Nous avons fait hier soir une nouvelle visite aux chantiers de reconstruction de l'Opéra-Comique. Pour si invraisemblable que cela paraisse, on continue à travailler de nuit; il y avait même un plus grand nombre d'ouvriers que la veille. Il faut croire que des ordres sont venus d'en haut. Toutes nos félicitations à l'autorité dont ils émanent.

Un gardien de la paix veille au coin de la rue Marivaux. Sa consigne est de faire circuler les nombreux curieux qu'attire cet intéressant événement.

On a dit que les rhétoriciens de Janson deSailly avaient déposé, il y a quelque temps, sur la chaise d'un de leurs professeurs pour l'anniversaire de la mort du uls de celui-ci, un cercueil avec quatre bougies allumées.

Nous sommes heureux de pouvoir déclarer aujourd'hui que cette bassesse n'a jamais eu lieu. Les élèves de rhétorique de Janson-de-Sailly ont la prétention, justinée d'ailleurs, d'être des jeunes gens bien élevés incapables de se livrer à une plaisanterie aussi inconvenante que celle qu'on leur avait attribuée.

Depuis quelques années, grâce à leur esprit de combativité, les mineurs occupent la curiosité publique. La vie dans la mine a été souvent décrite, elle nous a même valu un des plus célèbres livres de M. Zola, et il y a toujours une grève en cours pour nous rappeler l'existence des travailleurs du pays noir.

Les plus curieuses de ces mines sont, assuré- ment, les mines de sel gemme de Wieliezka, en 1 Galicie, où vivent à plusieurs centaines de mètres i de profondeur, mille individus, hommes, femmes et enfants, tous mineurs. Les galeries de Wieliezka s'étendent, sous terre, sur une longueur de 82 'diomètres. Dos maisons, un hôtel de ville, dss s~Uesde réu- jt

mous et un théâtre sojit construits a. nt~nM te sot. Lea-fues, bien nivelées, les places spacieuses, sont éclairées à lalumière ~iectrique. La petite égHse, dont les statues sont sculptées dans des blocs de gel, passe pour être une des nterveillës deTarchitecture européenne.

Dans ces entrailles de la terre, les habitants vivent heureux et longtemps comme conservés dans lesel–- et l'en cite des familles qui, depuis une.ou deux générations, ne sont jamais montées à la surface du sol.

PARADOXES ET VÉMTBS

Si Machiavel avait fait une politique pour l'amour, il aurait dit aux hommes « Faites aux femmes ce que vous ne voudriez pas qu'elles vous nssent, a Arsène HoussAYE.

,Savoir bien danser, c'est donner une âme & des jambes; Bavoir parler, c'est donner une âme à des mots. Un bon danseur a donc autant de peine qu'un bon parieur, et il a sur ce dernier l'avantage énorme qu'il ne blesse jamatit~personne, hormis soi-même. VESTN3.

Peu de personnes savent que la reine Amélie de Portugal se livre, depuis quelque temps, à des études de médecine. Bien plus petit encore est le nombre de celles qui en connaissent la raison qui n'est pas banale, d'ailleurs.

Depuis quelques années, le roi Dom Carlos, malgré la vie très active qu'il mène, se voit menacé d'un enbompoint. quelque peu inquiétant, Les médecins de la Cour, consultés, ont prescrit un régime assez sévère, mais Sa Majesté trouve toujours moyen de s'y soustraire.

La reine Amélie ne l'entend pas ainsi, et elle est décidée a prendre elle-même en. mains .la guérison du royal malade récalcitrant. ''Nul doute que le Roi ne se soumette avec bonne grâce aux soins aSëctueux de l'auguste adepte d'EscuIape.

Les travaux de Paris.

Après avoir été interdite longtemps à la circulation des voitures, la partie de la rue de Vaugirard entre les rues Monsieur-le-Prince et de Médicis vient d'être complètement restaurée, égout, pavé, trottoir ont été réparés. 0

Au 2 de cette rue s'est réunie longtemps une société littéraire, le « Dîner Marpon )), fondé par l'éditeur de ce nom. Ce diner avait lieu tous les mois, beaucoup d'écrivains et d'artistes y assistaient régulièrement.

De la dynastie des Marpon, il reste un frère, François, qui, avant d'être libraire, avait longtemps travaillé avec M. Denis Poulot, l'auteur du SM&M~e.

Il donna également de nombreux renseignements à M. Zola pour son livre ~ssoMM~o~r. Au n° 11 de la rue de Vaugirard est mort, le 8 février 1778, Le Kain, le célèbre artist.e des Français. Le Kain avait joué à la salle de la rue de la Comédie aujourd'hui de l'Ancienne-Comédie en face du café Procope.

L'ESPnn' D'AUTREFOIS

Le comte Daru, le premier du nom, avait souvont son franc-parler avec Napoléon 1' dont il fut un des plus utiles collaborateurs dans la vie civile. On sait que l'emplacement de l'arc de triomphe du Carrousel avait été assez vivement critiqué.

Un jour, l'Empereur ût, devant Daru, allusion a cette question.

N'est-ce pas, demanda-t-it à son ministre, qu'on dit beaucoup de mal de mon arc de triomphe ?

Pardon, répondit Daru, j'ai entendu deux personnes qui en faisaient l'éloge.

Et ces personnes ?.

Sire, c'était Votre Majesté et son architecte.

C'est ce soir qu'a lieu, au Palais-Sport de la rue de Berri, le bal du Grand-Prix cycliste du Conseil municipal.

Les attractions de cette soirée sont telles, sans parler de la splendeur bien connue de la salle, que l'on peut prédire à cette fête un des plus éclatants succès de la saison.

Les s3h'ées sont déjà très fraîches et ia voilette protège insuffisamment le visage de nos jolies Parisiennes contre l'air vif et pénétrant. C'est alors que le Fluide iatif de Jones, aux bienfaisantes propriétés, devient précieux. Les mondaines soucieuses de la fraîcheur de leur teint en font un continuel usage et sont les clientes assidues de la Parfumerie anglaise du boulevard des Capucines.

MOU~ELLES A LA MAIN

A l'école primaire

Elève Lacruche, comment appelle-t-on le résultat de la soustraction ? q

–???

Voyons. jesuppose que vous avez trois poires; vous en mangez deux, la troisième comment l'appellerez-vous ? q

.–Je la mangerai sans la pe!cr, comme les deux autres.

Un Domino

GAZETTE RIMEE

C'EST ~L'AUTOMNE

La.Foret se rccueiUe et va fermer ses portes Aux passants.

Elle couvre de ses tapis de feuiHes mortes,

Entoussens,

Les coins nous aimions nous avancer ensemble. Au revoir, châtaigner, cJH'ne, tilleul et trcmbte Car elle est

Le musée éternel, divers, multicolore,

Qui se p)ait

A combiner pour l'an prochain une autre nore. Il lui faut

Travailler en repos au radieux programme

Du renouveau. Z)

En somme, iaissons-)a tranquine avec notre âme. Elle a bien

Assez de ses soucis, ma chère, sois discrète, Ah combien ) 1

J'en fais mon deuil d'un cœur résotu, quoique triste. Donc attends

Rêveuse et patiente qu'elle reexiste

Au Printemps.

Nous resterons chacun dans un ~oc~tM~-c/~tr souple, Au milieu

De notre Pa~MtrtM~, comme un bon petit coup)e Du bon Dieu.

L'imagination aidant, quetques fougères,

Trois oiseaux,

Evoqueront en nous des heures passagères

Près de Sceaux. a

Les jets d'eau, t'herbe fratche et de vagues brouissaittes, Non ou oui

Seront le Triauon et le parc d'un Versailles

Inouï.

Les bambous, les ricins, les agaves, les plantes Qui poussent vite et sont en huit jours opulentes, Et te roc

Qu'on dirait en carton comme un truc de fëerie, 0 Maroc!

Nous t'avons sous la main avecque t'Atge.rie. C'est l'Eté

Chez nous durant l'Hiver, E;race au calorifère D'à cote,

Qui mijote une tiède et tegerc atmosphère.

Pas d'écart

Brusque, les vingt degrés nécessaires aux rosés Lors des Brumaires gris et des froids Pluviôses Pteurons,car

La Foret se recueille et va fermer ses portes Aux passants,

EUe couvre de ses tapis de feuiHes mortes

En tous sens

Les coin= '): nous aimions nous promener ensemble. Au revoir, chataigner, chêne, ttiteui et tremble Maurice VtHMaire

PAYSAGES MALGACHES

L& forêt déposa:

Le vaisseau trépidant à chaque coup des pistons de sa puissance machine glisse sans oscillation sur la mer lisse. Du miroir bleu-noir la proue soulève un ûot qui s'épand au~loin en longues rides arrondies, sans frangea derrière, le sillage clapote pendant trois cents mètres a peine, étale et se fond dans l'immobilité ambiante. A gauche, le cône régulier de Nossi-Comba, surmonté des baraques en bois de son sanatorium à droite s'avance, des flancs de Nossi-Bé, un gros promontoire boisé.

Dans le crépuscule qui tombe, la forêt prend un air de mystère troublant. Le rideau de verdure sombre descend en étages compacts du haut du pic abrupt jusqu'au niveau de l'eau même, où les derniers arbres trempent leurs racines. Du plus loin que s'étendent les regards, on ne perçoit que des végétations d'apparence bizarre ou fantastique, où tranchent les fougères-arbres, les rafias, les ràvinalas, les ncus aux larges feuilles. Les macaques se sont tus, les cacatoès s'endorment. Un vol de colibri rompt à peine l'immobile silence, que berce un roulement vague de lame brisée sur quelque rocher lointain. Parfois, cependant, le calme majestueux de cette solitude est troublé par la brise marine, qui fait courir comme un immense frisson dans l'épaisse chevelure de la forêt. Un murmure confus arrive du rivage, bruissant un moment avec des sons étranges, et court s'éteindre dans la profondeur des bois. Le grondement du récif se mêle à T;es voix mystérieuses, comme si des génies puissants, habitants invisibles de ce désert, dialoguaient à voix basse.

JL& grande caafca~de <te ~a~ Betsiboktt La nappe énorme d'eau se précipite d'une hauteur de quarante mètres au moins. Elle descend avec un bruit de tonnerre etses ondes écurneuses se déroulent avec des ondulations lentes comme un grand voile de mousseline que l'on déploie l'air adoucit leur chute elles semblent flotter plutôt que tomber. Les rayons du soleil y jettent mille étincelles et irisent brillamment la brume légère qui s'en dégage et monte de l'abîme. Le long des falaises descendent des arabesques, des girandoles de lianes recouvertes de ileurs roses, blanches, bleues.

Des guirlandes de clématis et de grenadilles aux fleurs étoilées, transparentes comme de la cire rosée, s'élancent de branche en branche et recouvrent de couleurs gaies les vieux arbres séculaires penchés sur le gouffre ou accrochés à ses flancs de leurs énormes racines; des orchidées aux fleurs semblables a des oiseaux, des fougères parasites, déliées comme de la dentelle, se suspendent en grand nombre aux troncs rugueux des ficus, des tatamakas, des ébéniers, des tambanikos, se cachant à l'abri de leurs feuillages des sauges tapissent le bas du rocher, se pressant jusqu'au bord de l'eau leurs feuilles en forme de cœur, deux fois larges comme'la main, sont agitées d'un perpétuel mouvement, comme si elles voulaient secouer les gouttelettes perlées. que le rejaillissement de l'eau lance sur elles. Par-dessus, en arrière, on aperçoit le dôme sombre de la forêt, à travers un arc-en-ciel permanent qui couronne la crête de la cataracte, comme pour achever de donner une apparence surnaturelle a. la grandeur de ce spectacle. Un orange

Une chaude journée du décembre tropical de gros nuages couleur de plomb enveloppent le ciel & travers, la rondeur rouge du soleil perce quand même. Dans la rade, de longues lames, couleur de plomb aussi, ondulent lourdement, paresseusement, avec des reflets métalliques, et déferlent, sa.nshâte,surlesgaletsnoirsdelagrève. La chaleur moite afiaisse choses et gens. Parfois une nuée trop chargée crève et laisse épandre de larges gouttes de pluie tiède. Quelle torpeur ) Tout est gris ) I

A quelques encablures, Dzaoudzi, tassée dans ses lataniers, ses cocotiers, ses rafias immobiles, leurs feuilles courbées en bas, semblent taillées dans l'ardoise goutte à goutte, suintent le long de leurs nervures, la sève qui déborde et l'eau du ciel qui les alourdit. Sur les toits, en ravinala. pourri, des cases, une végétation sombre cxubère. C'est une scène du vieux monde.

L'orage vient. La rafale rase le not trop lourd pour être soulevé elle étire les cordages, ronfle, souffle, siffle, faitplierles mâts sans voile; lapluie se précipite compacte en nappes obliques et la foudre éclate La. foudre des tropiques ) Elle est au tonnerre européen ce qu'est le canon à la crécelle.

Un déchirement monstrueux avec une lueur aveuglante puis l'horrible fracas s'étend, gronde, roule, se heurte, se répercute en ricochets indéfinis, dont l'écho n'est pas. encore éteint quand le grand orchestre recommence le tintamarre terrifiant et ainsi des heures de suite.

Puis la nue se déchire, fuit on lambeaux aux quatre coins de l'horizon et le soleil radieux, vient pomper du bout de ses lances d'or f~ndu toute cette orgie d'humidité.

On descend dans la pirogue, sur la mer, bleue maintenant on accoste au rivage, et du. sol noir, suant de végétation fermentante, où le pied s'enfonce, s'élève une buée malsaine qui pénètre le cerveau de pestilence.

Horvë du Hecqùet

~C-~fM Pcf~/6~ LE SYNO)C DES AGENTS DE CHANEE

Vive émotion, hier, à l'ouverture de la Bourse. Les conversations étaient animées et les commentaires allaient leur train. On venait d'apprendre que, la veille, te syndic, M. Herbault, avait annoncé à ses cottègues son intention formelle de donner sa démission. Cette démission arrivant dans un moment où de grosses questions financières sont à l'ordre du jour et réclament une constante attention, ne pouvait manquer de prendre, en Bourse, les proportions d'un événement. Aussi, quand' ii arriva à la Bourse, M. Herbault fut-ii l'objet de ta plus sympathique manifestation. Très aimé, très estimé, sa retraite était regrettée de tous, et tous tenaient à lui exprimer ~es regrets si honorables pour lui.

Mais pourquoi cette démission quasi subite? Quetques-uns cherchaient déjà des dessous. Or, voici ta vérité. Un de nos amis a eu l'honneur, hier, de voir M. Herbault, qui )ùi a donné les motifs de sa résolution. Je suis fort souffrant depuis longtemps déjà, a-t-it dit, et j'ai même dû subir uue opérauon.J'ai passé l'été chez un de mes gendres, en Bretagne; ma santé s'était améliorée et je rentrais à Paris il y a une douzaine de jours. J'ai cru pouvoir reprendre le harnais. Mais mes forces semblent trahir ma volonté. Et comme j'ai une haute idée de la mission qui m'incombe, comme le rote de syndic exige un effort continu, je préfère, me voyant empêché de le remplir comme je l'entends, me retirer. Là est tout le secret de ma retraite. !t est assez grave pour exclure tout autre motif.

Nous savions.en effet, que l'état de santé de M. Herbault avait inspiré quelques inquiétudes aux siens. C'est son gendre, M. Tuffier, chirurgien, qui lui a fait l'opération. On sait que son autre gendre est M. Delahaye, agent de change également. On espérait toutefois qu'il resterait en fonctions encore pendant les deux mois qui le séparaient de la réélection de ta chambre syndicale.

M. Herbautt, de taille moyenne, maigre, portant toute la barbe grise, a une allure énergique que n'ont pas démentie ses actes pendant sa présidence. Plusieurs réformes utiles l'auront signalé utiles au point de vue officiel, tout au moins, sinon au point de vue pécuniaire. Il aura traversé notamment la période orageuse de la, discussion de ia loi de finances sur les affaires de Bourse, dont on se rappette l'acuité. Comme syndic, M. Herbault peut se caractériser ainsi it était pénétré du sentiment du prestige et des intérêts de ta compagnie des agents de change. Au dedans, it imposa strictement le règlement au dehors, il mena ta guerre contre le marché tibre. Ce qui n'était pas une petite aSaire.

M. Herbautt est te beau-frère de notre confrère fe-

grettê.AtbertDelpit.n avait remplace, tt y&env!ro< .troisans, M. Hart, successeur lui-même de M. MoreM. quifutsilongtemps syndic. Si la place ne nous était mesurée, H ne serait pa< sans intérêt de faire revivre ces ngures. originales dct gràndssyndics.

M. Moreau ~éte connu du tout-Paris potitiquc et

mondain. tout-Pàris politique ~eR

Se rappelle-t-on tS?! ? On dressait une liste de ican. didats à l'Assemblée hationàte et, par un sentiment d< très habile et très légitime déférence, on y avait port< le président de la chambre des notaires et les prés~ dents de divers grands corps te choix de M. Moreàw s'imposait. Il fut battu cependant et arriva après teres' taurateur Bonvalet. N'approfondissons pas tes ironie! et les énigmes du suffrage universel, et ajoutons qu< M.Moreau fut plus heureux un peu plus tard. Une élection partielle le fit entrer à t'Assemblée nationale, où sa haute compétence lui donnait une place. C'est M.deVerneuilquiapris sa charge. M.Moreau étai) propriétaire du magnifique château d'Anet.

Son successeur, M. Hart, n'est point oublie cêtiba.taire et aimé de tout le monde, il est le ~ac~e/or anglais, te gentleman accompli. Déjà sous l'Empire, it avait marqué sa place dans les rangs de cette brittante pléiade de l'élégance dont Fleury était le type. M. Hart avait un frère, administrateur de la Compagnie du gaz, mort depuis. P8 g v

Comment est organisée cette compagnie des agents de change dont les privilèges sont si discutés et si combattus?

Elle a ses lettres de noblesse, car elle remonte t Charles !X. C'est en t5;72 qu'un édit créa des « courtiers de change, deniers et marchandises ». Cet édit fut confirmé par Henri IV en !5g5. Sous Louis XIV, ii< étaient au nombre de cent seize et avaient le titre suggestif de ~conseillers du Roi, agents de banque, de change, commerce et finances ». Vint la tourmente révolutionnaire. L'Assemblée nationale supprima les agents de change en fyoi, mais une toi de v'ehtô&e an IX (ta mars t8ot) les rétablissait.

Depuis, la Compagnie a vécu avec 'ses traditions et son organisation. Sa chambre syndicale exerce la discipline intérieure, représente la Compagnie et agit dans son intérêt. Elle connaît des contestations entre ses membres, vérifie les livres et prescrit telles mesures qu'elle juge utiles à ta collectivité.

Or, comment se nomme la Chambre, comment se choisit ce syndic, qui apparaît comme le Deus ex M<t* china de ce tempte qui s'appelle la Bourse r* Très simplement c'est te suffrage universel qui prononce.

Chaque année, au mois de décembre, les soixante agents de change qui forment la corporation se réunissent et nomment la chambre syndicale, qui se compose du syndic et de quatre adjoints. Le syndic est élu te premier; it t'est pour un an, mais est rééligible. Les quatre adjoints sont nommés pour deux ans une tradition s'est établie, en vertu de laquelle deux d'entre eux se retirent chaque année il s'est créé ainsi un roulement qui est devenu une loi.

Ce sont les adjoints qui assurent le service de quinzaine, d'une liquidation à l'autre, qui se chargent de tous les actes intéressant la corporation. Mais le syndic a son rôle et non des moindres, il dirige et préside, il représente officiellement la Compagnie dans les rapports avec les pouvoirs publics qui sont de tous les instants, it signe les actes collectifs, etc.

Hya, on le voit, cinq scrutins successifs, dont la premier pour le syndic, et il n'est pas impossible que ce dernier soit nommé par 35 voix par exempte, alors qu'un adjoint en obtient quarante.

Aussi bien, ce n'est point une sinécure que le métier de syndic, et il doit avoir un peu de la triple cuirasse d'Horace. H doit être avant tout administrateur, attentif à sauvegarder l'exécution des règlements et les intérêts .dont ii a la charge. Ses relations avec le ministère sont de chaque instant. Parfois, on l'a vu, il prend l'initiative de faire afficher en Bourse telle ou telle nouvelle encore ignorée. C'est un vrai officier ministériel et l'on comprend l'importance de son rote.

Les dernières années ont été marquées notamment par la lutte engagée avec le marché libre que M. Herbault menait militairement.

Un délai) Le Syndicat vaut génératemeut la rosette a son titulaire. C'est une tradition.

Qui va recueiHir te lourd héritage de M. Herbautt ? P Je n'ai pas qualité pour faire des pronostics, mais ja ne crois pas me tromper en donnant deux noms sur lesquels se portera, un de ces jours, le choix des agents de change celui de M. Bacot et celui de M. Gadala.

M. Gadala a été décoré l'an dernier et est très apprécié. M. Bacot est très administrateur, et son élection serait très favorablement accueillie par la haute banque. Je viens de parier de lourd héritage. Il l'est, en effet. M. Herbault s'est trouvé aux prises avec des difficultés que ses prédécesseurs n'avaient pas connues. Que sera-ce pour son successeur f

Les conditions économiques se modifient du tout au tout, et nous assistons à une transformation sociate dont il est difficile de prédire les conséquences. Parmi tant de facteurs qui se heurtent, la question des mines d'or est venue apporter un nouvel élément d'activité au marché, et en Bourse le marché libre, dépouillé de certaines opérations, s'est rejeté sur les valeurs minières, dont seul il peut s'occuper, la loi in-' terdisant aux agents de change la négociation des actions de moins de 100 francs. Or, les actions de mines d'or émises en Angleterre l'ont été originairement à a5 francs.

De quoi demain sern-t-it fait? Le gouvernement songe-t-it à modifier la situation en présentant un nouveau projet de !oi ? Les agents de change verraient-ils cette loi d'un œii favorable?' i'

Nous ne savons, et ils sont eux-mêmes, sans dottt* très divisés d'opinion.

Quoi qu'il en soit, la question est posée et elle n saurait être traitée en quantité négligeable par le tempt de profonde transformation économique qui court. On dit que, précisément hier, M. Bacot se serait en* tretenu avec M. Délateur, directeur du mouvement des fonds au ministère des finances, à propos de t'introduction au parquet des actions de la Banque Robinson, qui ont été émises, si nous ne nous trompons, à 8 livres, soit 200 francs, c'est-à-dire dans des conditions légales pour le parquet.

La démarche de M. Bacot est de pure courtoisie, puisque le gouvernement n'a qu'à veitter au respect de la loi sans avoir à apprécier la valeur des titres dont l'admission dans les limites légales ne dépend que du parquet.

Mais le fait n'en est pas moins significatif et est le prétude d'une transformation prochaine. Le nouveau syndic des agents de change se trouvera en face d'une Situation nouvelle et de besoins nouveaux. Des intérêts nombreux sont en jeu. Il aura à s'en préoccuper, à imprimer une activité nouvelle au parquet, à faire respecter les droits de la Compagnie tout en montrant une grande correction et un grand esprit de conciliation dans ses relations avec le marché libre. Ce sera là un vaste champ ouvert à son activité, à son énergie et à sa clairvoyance.

Tout-Paris

CHEZ

SÎR CHARLES BtLKE

Les événements de Turquie. Madagascar et l'annexion. La paix européenne

Sir Charles Dilke, l'éminent homme d'Etat anglais, est de passage à Paris.

Nous avons eu la bonne fortune de causer longuement avec lui, hier soir, des questions de politique internationale à l'ordre du jour. Sur les événements de Turquie, les reformes arméniennes, l'ancien ministre des affaires étrangères de S. M. la reine Victoria nous a donné très nettement son sentiment.

Cette question, nous a-t-il dit, ne me pas< sionne pas parce que la solution m'en parait dès à présent tout indiquée, malgré tout le bruit qu'on cherche à faire autour de cette intervention de la Russie, de la France et de l'Angleterre, dont on tente de dénaturer le sens et la portée, particulièrement en ce qui concerne l'Angleterre, et qui est cependant la chose la plus naturelle dn monde.

» Une clause du traité de Berlin existe qui ré-' clame ces réformes en Arménie. Les puissances signataires du traité de Berlin ont eu le désir, & propos d'incidents regrettables, de faire respecter cette clause; il n'y a la rien que de conforme à la raison, au bon sens, aux usages diplomatiques. C)

» Les observations d&la Porte sont évidemment dépure forme et elle cédera, soyez-en certain, sur tous les points visés dans la note qui lui a été re* mise par les ambassadeurs des puissances intervenantes, puissances auxquelles se sont jointea, moralement ou en fait, l'Italie, l'Autriche et l'At-


lemagne manifestation unanime qui écarte toute crainte de conftit~

)) Encore une fois, la question ne me passionne pa.s, parce que j'en vois, j'en attends le dénouement avec connance. Mais, excusez-moi de vous interrompre, pouvez-vous me donner les raisons de cet optimisme? –Je n'ai pas suivi aye.c assez d'attention les phases du conflit actuel et son développement jusqu'à période critique de ces derniers jours pour être en mesure de déduire un jugement de tels.ou tels faits récents, politiques ou diplomatiques, patents ou secrets, mais ma conviction intime est que tout s'arrangera à la. satisfaction générale.

a La question arménienne a eu d'ailleurs un précédent, ityà quelque trente ans, au Liban. ))Au Liban, la même agitationrégnait alors qui règne aujourd'Sûi en Arménie. Il y eut des chrétiens massacrés. Les puissances européennes tombèrent d'accord pour intervenir ct.mettre le holà.

))Le commissaire choisi par toutes lespuissan..ce~ réunies pour traiter avec la Porte, obtenir d'e'§ .Turcs une administration -et des règlements qui pussent empêcher le~ retour de pareils désor-~ dres., fut précisément lord Dunërin aujourd'hui ambassadeur d'Angleterre à Paris –ap<pav'é'pardés'troupës,franc3;ises. .)) La Turquie céda sur tous les points. Elle eut raison, car le Liban est devenu une province modèle, admirablement organisée au point de vue administratif, les impôts se paient et rentrent régulièrement et intégralement au trésor. a Rien n'autorise a penser que la question d'Arménie, malgré les tiraillements de ces derniers jours, malgré les échanges de notes diplomatiques aigres-douces, malgré les forces navales déployées et le ton comminatoire d'une certaine presse, no se résoudra pas de la même heureuse M.çon.

Et Madagascar? Je sais que vous vous êtes beaucoup occupé de choses militaires, et je serais très heureux de donner aux lecteurs du 6'aM~o~ votre opinion sur l'expédition.

Pour l'expédition en .elle-même, nous répond vivement sir Charles Dilke, ce qui a trait a famarche de la colonne Duchesne, il n'y a rien à dire. Ce n'est pas à distance qu'on peut apprécier des opérations aux prises avec des dimcultés d'ordres divers comme, par exemple, le manque de voies de communication et le climat. ))Au surplus, l'entrée triomphale des troupes françaises à Tananarive, les hostilités suspendues, le traité de paix signé par le général Duchesne, le succès sur toute la ligne, cnûn, ne justiue-t-il pas tout?

a Un oflicier, cependant, m'a paru hors de pair dans cette campagne, le colonel BaiUoud, qui a~ fait peu de bruit, qui ne sera sans doute pas aux honneurs comme il le mérite, après avoir été remarquable a la peine– et qui a admirablement dirigé son difficile service des communications et' ravitaillements.

D'une façon générale, que pensez-vous de l'expédition ?

Je crois qu'elle était inutile. Que fallait-il a ta France a Madagascar, en somme? L'extension vers le nord de sa colonie de Diego-Suarez et quelques établissements sur les côtes, ports de ravitaillement ou de transit.

M Eile pouvait obtenir cela et beaucoup plus encore, le protectorat même qui eût pu être transformé avec le temps en annexion, sans tirer un coup de fusil.

B II suffisait de jouer cartes sur table avec le premier ministre hova, homme fort intelligent et! très pratique, et de lui tenir à peu près ce langage « Vous avez pour vous vos fièvres et vos a montagnes nous avons, nous.des troupes à dis? crétion.bien organisées et braves,qu'aucun obs') tacle n'arrêtera. 'Evitons une guerre qui serait ? meurtrière pour les deux peuples partageons ) l' N A vous f'intérieur, a nous les côtes, a

w Avec un peu d'adresse, cstteproposition n'aurait pas manqué d'ôtrc acceptée. Deux ou trois a.ns après, un habile agent diplomatique à Tananarive aidant, Madagascar tombait sans coup férir sous !a domination française.

Et au sujet de l'annexion ou du protectorat, tar les avis :). cet égard sont assez partagés,. troyez-vous que l'Angleterre soûle vera. des difneultés.a'n.'i qu'on i'a dit?

Madr.gs.&cHf, nous répond sir Charles Dilke, t cessé d'être une question internationale. )) luternalionalemen~ parlant, Madagascar n'intéresse plus aucune puissance, pas même l'An- gleterre.

s Un arrangement était survenu, naguère, en- tre !e gouvernement français et le gouvernement britannique, qui interdisait à la France et à l'Angleterre te protectorat ou l'annexion, mais cet arrangement r.yant été retiré, la France peut faire de Madagascar ce que bon lui plaira; l'Angleterre n'a plus aucune attache avec la courd'Emyrne et se désintéressera, complètement dos Événements qui pourront se produire a la suite du complet succès de l'expédition française. M

9:

La. conversation nous amène sur la situation générale de l'Europe, les chances de paix ou de guerre. Sur ce dernier point, sir Charles Dilko a une opinion très arrêtée.

Je crois, nous dit-il, que jamais, depuis vingt ans, la situation de l'Europe ne fut meilleure.

). Depuis 1875, depuis le jour où )e Tsar intervint aidé en cette excellente besogne, on ne le sait et on ne le dit pas assez, par S. M. la reine Victoria qui écrivit des lettres personnelles a Guillaume I"~ pour arrêter l'Allemagne prête à fondre sur la France, jamais la paix ne parut plus certaine ni plus durable.

)) Tant que les alliances, les groupements de ..nations subsisteront, les dangers de guerre, a moins d'incidents qu'on ne saurait prévoir, demeureront nuls. Ces groupements mêmes sont, en effet, les plus sûrs garants do la paix. De telle sorte qu'il est permis de dire que la paix pourt'ait être menacée le jour où se produirait une dislocation de la triple ou de la double alliance. ? Toutes les nations, quelles que soient les charges écrasantes de leur vaste appareil militaire, désirent le maintien du s/a~M ~Mo, sauf une, peut-être, la Russie, qui n'a rien à perdre a un conQit. La Russie, en eifet, ne craint pas l'invasion elle est le seul Etat parmi les Etats européens qui n'ait pa.s a faire son testament en déclarant la guerre ou en acceptant la guerre. Mai s, fort heureusement, la Russie elle-même parait devoir suivre avec le tsar Nicolas II la politique sage, prudente, pacifique d'Alexandre III. Les conseillers du père sont ceux du 61s. Le prince Lobanoif, qui est appelé à devenir le bras droit, le conndent éclairé et écouté du jeune Tsar, est de l'école du Tsar défunt.

)) D'où je conclus, nous dit en terminant sir Chartes Dilke, que votre Exposition universelle de 1900 s'ouvrira sous les mêmes auspices, dans ta même atmosphère sereine que l'Exposition de 1889 si d'ici là, ajoute-t-il, souriant, la ville de Nancy et M. Barrés, qui lui font la guerre, n'ont pas triomphé ? »

Daniel Cloutier

MONDANITES CHRONIQUE DE L'ÉLÉGANCE

La vu)garisation de i'éciairage électrique a donne l'essor à une foute de combinaisons ingénieuses pour Fornementation des giqbes et ia diffusion de ta cjarté, dont )'éciat trop vif demande à être habitementvoifé. Une verrerie nouvette et spéciale s'est créée. La variété des nuances et des formes produit des eSets merveitleux. Ce ne sont que ïleurs et corottes tumineuses. Le bianc opafin, tes ptus douces colorations rosées, b!euâtres, vertes, animent de miHe iueurs différentes ies appartements cet éclairage est instailé, variant à t'in<ini seton que )a )u.miere est destinée à frapper têt ou te! objet! La Loïa FuHer n'a pas p!us de fantaisie dans ses muttipies effets qu'on en peut tirer d'un éclairage artisternent disposé.

L'on croit, en entrant dans certains « homes~ très se!ect, pénétrer dans un de ces patais auxquets )a iampe d'Atadindonna.itunevie magique. La dernière innovation est un chapetet de feux étectriques contenus dans de grosses perles multicolores de forme ovoïde que i'on dispose en girandoles pour relier entre eUes tes neurs de feu.

LES COURS

Le prince et ta princes'se de Saxe-Weimar ont quitté Paris hier matin, se rendant à Londres. Un service funèbre a été célébré, vendredi matin, en ['égiise paroissiale de Laeken, à i'occasion du quarante-sixième anniversaire de !a mort de Louise-Marie, !a première reine des Bejges.'

Dans !e cheeur avaient pris piac& )c roi Léopoid et ta princesse Clémentine, accompagnés du comte John d'Ôuitremont, grand maréchat de ia Cour !e tieute- ngnt générât Nicaise, aide de camp te coione! BriMH~ et te lieutenant Cumont, officiers d'ordonnance

du Roi, et la baronne d'Otdonnee!, dame d'honneur de ta princesse. < On remarquait, en outre, tous tes membre d~s maisons civiles et militaires de Leurs Majestës~'e$~ Leurs Attesses Royates le comte et la comtesse de Flandre. Citons encore tous !es minjgi.res, MM. de Burlet, De Bruyn,.Begerem, Nyss~e~ts, -Seh'ollaert, deSmët;de Naeyer, général Brassine et Vandenpecrebobm;; M. Vergeté, gouverneur du Brabant des dëtegatiorts d'of- ficiers des régiments delà garnison, t'état-màjor de fa' garde civique, colonel Théodore Lammens, colonef Taymans, commandant De Ro, etc. Depuis quoique temps, il règne Verba(ea, frontière russe, un véritabte encombrement de co!rs'et bagages, de caisses et ballots Ne marchandises,.tes uns et les autres venant de France, et ptus particutiè.rement 'de Paris. Un grand nombre de caisses, contenant des toilettes somptueuses, sont adressées à des grandes-duchesses ainsi qu'à des personnes de la Cour. Ce sont les préparatifs en vue des fêtes du couronnement impérial.

PARIS HORS PARIS

La princesse Jeanne Bonaparte, marquise de Vitteneùve,'après-un court séjour à Paris, est partie pour son domaine d'Aix-en-Prbvence, 'où le marquis n'ira ta rejoindre queptustard.

Le marquis de Vi-ttcneuve passe en ce moment tourtes ses journées à ta Bibliothèque nationale, amassant tes matériaux d'un très~tmpdrta'n't~ ouvrage historique sur t~ Provence, où'sa famille comMe. parmi~lM 'ptus illustres. –.Favorisé par un temps jiptendid~, te premier, taisser-courre du marquis de L'Âigte a été très suivi. De nombreux cavaliers et de charmantes femmes au rendez-vous au puits d'Orléans.

Suivaieniàchevat:

Marquis et comte de L'Aide, marquis do Viltoptaine, baron de Mundett,.comte PiUet'-WiU, comte do Tantay.géneraux d~s Roys, deL~. Salle, HabriR. Teittard, colonel Pau. commandnnt Councau, capitaines do Carne, do Loisy, Barbier Heutenants de Vaux, Trutat, de Roha.n-Chabot, Berthelin, Gossart, do-Boisaubin, .Fournier-Sarlov'za; MM. Loonen.do Roger, baron do Seroux. comte do Sah'cr.e. Comtesse PilIet-Wilt. comtesse de Communes. Mlles Forges,desRoys, de Mandeli.

En voiture:

Marquise de L'Aide, baronne Rambourg, Mmes de Varanvat.Bindor, Sallandrouzo de Lamomaix, doSeroux,. etc., etc.

Hier, premier taisser-courrcen forêt de Fontainebleau le rendez-vous était à midi, à Franchard. Attaqué un cerf à sa troisième tête qui a fourni une chasse très mouvementée de trois heures. L'équipage Lebaudy,, admirablement entraîne par trois chasses d'essais, s'est montré à la hauteur de sa réputation. Remarqué MM. PauletPierra Lobaudy, mai très d'équipage; comte GoueMin, comte do Brissac, comte Lionel do Montesquieu. et do nombreux officiera du 7' dragons. Très admirées Mme Paul Lebaudy, dans un costume de drap beige, et la' comtesse Jean de Ganay.

L'équipage Lebaudy chassera' le mercredi et le samedi jusqu'au f'' janvier et ensuite tous Jes cinq jours.

PETIT CARNET

Le prince Pierre de Garaman-Chimay, secrétaire â~ ta légation de Belgique, est rentré en son h&tet du quai: d'Orsay, venant de Biarritz., où il a passé quelques semaines. La princesse de Caraman-Chimay est auprès de sa mère, ta comtesse Verlé elle n'est attendue à Paris que vers le t5 de ce mois.

Le comte et la comtesse de Fets, A leur retour de ieur domaine de Voisins, habiteront leur nouvel hôtel du faubourg Saint-Honoré, qui était autrefois la demeure de la marquise de Talhouët défunte. D'importants travaux de réfection ont été exécutés, surtout au rez-de-chaussée où les appartements de réception seront magnifiques.

Le comte Joseph de Bremond d'Ars vient de se rendre acquéreur du cotre Petrel, qui appartenait au comte René de Beaumont. Ce yacht, qui prendra te nom de D/a~e~e, aura comme port d'attache Gonearneau et portera le guidon de l'Union des Yachts français.

Le beau temps qui a favorisé la réunion extraor- dinaire d'hier à Auteuil a permis à plusieurs de no& élégantes de faire admirer quelques toilettes d'automne. nouvelles.

Nous avons remarqué que tes manches tendent à diminuer, surtout en hauteur. Hétas ettes seront encore bien amples cet hiver. Les jupes, au contraire, ont; perdu quetques-uns de leurs godets et nous ont paru~ revenir à des proportions plus raisonnables. Le collet de fourrure a retrouvé son règne triomphât. La zibeline, te chinchilla,'l'astrakan et la loutre paraissent en faveur. Grands chapeaux garnis d'ailes et de rubans.

Comme teintes, te marron et le gros vert, en velours et en gros drap.

Reconnu dans les tribunes

Duchesse de Brissac, jupe dn drap Mou clair, jaquette: croisée bleu marine, chapeau mousse garni de rosés vicomtesse d'Marcourt, jupe rayée noire et blanche, jaquette' noire, canote garnie de velours rouge avec plumes noires bM'onnedoLustrac.jupe do drap grenat, jaquette beige, capote noire garnie de tbut~rd avec aigrette noire baronne~ Leonino, jupe de drap btcu.mMina, jaquette de drap noir avec revers en dcntefte, ctt:tpeau garni de plumes noires et. deite~u-s.

Vicomtesse de Sonis, robe de drap gros vert, capote garnie de satin hla.!ic et do p!umcs noires vicomtesse de Yeauce, rono do velours noir. to~r de cou en satin vert,. chapeau garni do velours violet aves aigrette violette, rchnusse par derhèro par deux gros bouquets de violettes; Mme Greger, en marron et non'; Mme THdgway, costume tailleur beige, devant et tour do cou en satin rouge, capote garnie de satin rouge et de velours noir, etc.

Le prince Lobanoff-Rostowsky, ministre des affaires étrangères de Russie, arrivé, hier soir, a Bertin, demeurera dans cette vitte pendant trois jours atln de tier plus ample connaissance avec le personnet de l'ambassade'de Russie.

Au cours de son séjour, le princeéchangerados visites. de convenance avec le prince de Hohentohe, chancelier de t'empire allemand, et le baron de Marschall, secrétaire d'Etat aux aiTaires étrangères. C'est à titre absolument privé que le ministre des affaires étrangères de Russie séjournera à Berlin.

L'état du général Menabrea, ancien ambassadeur d'Italie en France, est toujours grave. Le générât n'éprouve cependant aucune douleur et a quelques heures de bon sommeit. Le malade refuse de prendre aucun aliment.

Depuis qu'il est matade, le générât se trouve dans sa villa de Saint-Cassin, près de Chambéry.

MARIAGES

Mlle de L'EscaiHe, petite-cousine de Mgr de L'Escaitte, le doyen du chapitre métropolitain parisien, est nancéeaM.deLaForét.

Le mariage est fixé au 3o de ce mois, à t'egtise Sainte-Ootiide.

Le mariage de M. Paul Tribouiitet, Heutenant' d'infanterie, avec Mite Jeanne Davrillé des Essards, a été célèbre, hier, en )'ég!ise Saint-Augustin au mifieu d'une nombreuse assistance.

Mercredi prochain sera ceiebré à Saint-Augustin ie mariage de M. Pierre de Pianterose, lieutenant au tz" régiment de cuirassiers, fils de M. de Planterose, chef de la division des titres au Crédit foncier de France, avec Mite Madeleine Chabrot, fille de Mme Chabrot. Réception et lunch après ta cérémonie religieuse chez Mme Chabrol, dans ses salons du boulevard Haussmann.

NECROLOGIE

Hier ont eu lieu, à Saint-Pierre de Chaillot, les obsèques de M. Pouiain de Corbion, qui était non seulement un peintre de.tatent, mais encore un musicien distingué.

Un grand nombre de personnalités du monde et des arts assistait à ses obsèques.

M. Delsart, ami du défunt, a joué avec une émotion pénétrante t'~ri'a de Bach, et )e Dernier sowtf;/ de /a Vierge, de Massenet. M. Nadaud a fait entendre un air deRaff.

L'inhumation a eu 'ieu au cimetière Montmartre. Dantin

LA JOURNEE

DU

RO! DE PORTUGAL: Dans la matinée d'hier, Dom Carlos, après avoir reçu la visite de M. Billot, ancien ministre de France à Lisbonne; du baron Alphonse de Rothschild, du marquis de Beauvoir, etc. a fait à pied une promenade, accompagné de son secrétaire, le comte d'Arnoso.

Il a déjeuné à l'hôtel Bristol avec le ministre de Portugal, l'amiral Texeira-Pinha, le comte d'Arnoso, le lieutenant de vaisseau Pinto-Basto et le commandant Germinet.

A deux heures, le Roi, accompagné des personnes qui avaient assisté au déjeuner, s'est rendu au Louvre. Il a été reçu par M. Kœmpfen et les conservateurs qui ont fait les honneurs du musée avec une bonne grâce et un soin dont Sa Majesté s'est montrée particulièrement touchée. Le Roi est revenu vers quatre heures à l'hôtel, d'où il est ressorti avec le comte d'Arnoso pour faire une promenade au bois de Boulogne. Rentré à six heures, Dom Carlos a reçu la visite du nonce.

Iladînéal'hôtel.

Le président de la république avait envoyé pour le soir sa logo a la Comédie-Française, mais le Roi, qui avait passé la soirée d'avant-hier au Théâtre-Fra.nçais, a chargé de tous ses remerciements pour le Président le commandant Germinet, et a invité celui-ci a venir assister à la représentation de Ata~Ke ~a~-G~Me.

Sa Majesté, qui occupait l'avant-scene de gauche,.était accompagnée de M. de Souza-Roza, mi-

nistre de Portugal de l'amiral Texeira Pinha, du comte d'Arnoso, du lieutenant Pinto-Basto et du commandant Germinet.

Parmi les spectateurs de l'orchestre: M. Hanotaux, ministre de~aîfaires étrangères.

Don Carlos a paru s'amuser ~beaucoup des intèmpestives sorties de Mme Sans-Gêne, si spirituellement ren'dues par Mme Rcjane, de même qu'il a sans réserve admu'& la, luxueuse mise en ~.scène de la Cour impériale..

;i Ilest cei~tain qu'aujourd'hui il n'est aucune .Cour ou l'on puisse rencontrer d'aussi beaux panaches que ceux qui ornentles chapeaux de quelques-uns des ofnciers de l'Empereur eh représen-

tation au Vaudeville.

A

Demain le Roi assistera'au concert Col'o~ne;' Lundi il chassera à Clairefontaine.

Mardi, déjeuner a la légation de Portugal et réception de la colonie portugaise.

Mercredi, chasse à courre à Dampierre, chez Mme la duchesse de.Luynes.

G.daMa.iEièra

Bit S <~ <~ tf* ~t 9 1Ir~S ~H B 8 F*

CSwDSSES rOL)!

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ConseHdestm!mistfest

Le consëit des miûistt'es' a. Hiseute MeT la.' qHestioîï del~ lot d'&bonueTaant,. dont le dëlai de six mais expire mardi 15 octobre. Le ministre des Rnances a fait connaître que les déclarations de soumission a. la loi oontinu.ent. a lui arriver. Les congrégations qui, tout en se soumettant au paiement de rarrierë, ont le caractère d'associations charitables font des maintenant la demande d~exomption. du droit pour l'avenir.

Pour lo droit d'accroissement de 1895, un délai de trois mois étant donné & partir du le'' janvier 1806, le ministre a ajouté que la question du payement'he se pose pas encore.

M. Ribot a également lu un rapports motivant la création d'dne commission de revision des cahiers des charges des administrations publiques, dont l'industrie s'est plainte a diverses reprises.Cette commission sera présidée par M. Boulanger, premier président de la cour des comptes.

A l'ouverture du conseil, le ministre des travaux publics avait fait signer un décret réglant l'exploitation des phosphates en Algérie, qui, on se le rappelle, furent l'objet d'une interpellation au Sénat. Ije b!M!get de ta~ MiSM'ine

Nous entamons la discussion du rapport Pelletan. La commission va de toute évidence continuer ses réductions. Mais, sur le rapport en iui-meme, on est d'accord qu'il no révèle rien de nouveau. On M dit qu'il y a là à boire et à manger, .et l'on voudrait trouver au milieu de ces critiques une phrase moins noire.

La commission du budget a tenujhier deux séances. Nous passons sur la discussion et donnons les réductions votées':

50,000 fr. pour diminuer le nombre des ofûciers et agents détachés a Paris.

3,030 fr. sur le service géographique, 50,003 sur les équipages, 75,030 sur les corps administratifs, 73,000 sur la gendarmerie, 10,003 sur les troupes de la marine, 20,000 sur les ouvriers des arsenaux, CH.OOO sur les escadres des mers d'Europe, par la vente de vieuxnavires 570,000, par celle do croiseurs en bois; enûn, de 1,351,000 par le désarmement do bateaux transports et la suppression des transports de la marine en Indo-Chine.

So'SMce de MMt~

Troisième séance, hier'soir, à neuf heures, qui s'est prolongée jusqu'à minuit.

La commission a discuté les divisions navales hors de l'Europe, dont le rapporteur demande la réduction comme nombre et importance. Ci, réduction da 1,500,030 francs, puis de 303,003 sur !.es navires de remplacement, de 340,000 sur l'école des torpilleurs, de 503,000 francs et de 300,000 sur les écoles des gabiers et dos mousses.

Sur les constructions neuves, le gouvernement demande un supplément de huit millions. On en accorde sept, dont quatre pour constructions du nouveau plan et trois pour l'achèvement des b&timents en chantier.

?pn P)M!~ ~f MA~AfAP~AB

L&S F&fM CE M&B&~ASC&E

D~M~~M/Ot~

Les fêtes de Madagascar auront aujourd'hui leur secondé journée. De deux heures à minuit, une fête populaire aura lieu dans la Galerie des Ma-

chines.

Le Champ de Mars recevra certainement aujourd'hui une grande partie de la population parisienne. Le président de la république assistera à la fête.

La première partie de la fête comporte un grand défile de toutes les sociétés patriotiques et musicales de Paris.

Un grand nombre de soldats de retour de Madagascaret actuellement en convalescence a Paris ont décide de se joindre à ce défilé avec la Société de secours aux militaires coloniaux.

Après le défilé le festival musical.

Une attraction sera la première exécution de G~or~ Wc~/ poésie du sergent BobiMot, musique de Paul Darthu, par 1,200 exécutants. La seconde partie de la fête poputaire, qui durera jusqu'à minuit, comprendra un concert de jour et de soir par les artistes des principaux théâtres et concerts de Paria: MM. Giraudet et Manoury, de l'Opéra Paul Mounot, de la Comédie-Française Horwitz, de l'Opéra-Comique MllesYvetteGuilbert.EugénieBuilet et sa troupe, Mme Bob Walter, les chansonniers de Montmartre, une foule d'autres artistes aimés du publi c et des numéros à sensation une kermesse avec boutiques, kiosques, tenus par d'aimables vendeuses, attractions diverses, etc., etc. Ennn, tout t ce qui peut constituer une fête populaire aussi variée, aussi attirante que possible, Les Parisiens s'y rendront en foule, et s'amuseront en faisant oeuvre patriotique.

Le prix d'entrée, d'un franc, donnele droit d'assister a la tête tout entière, de deux heures à minuit.

LE

mmBnmmm y Le sport vélocipédique, dont notre collaborateur BIossac s'est fait l'apôtre dans ces colonnes, est aujourd'hui trop universellement goutô par tous pour qu'il soit nécessaire d'en. affirmer l'intense vitalité. La bicyclette, considérée il y a quelques années comme un simple jouet, est en passe de détrôner tous les modes de locomotion ses adeptes augmentent dans d'.incroyaMes proportions, et ceux qui s'attaquent à la « petite Reine ?, comme on l'a nommée, s'exposent u. provoquer le rire ou la pitié.

Les cyclistes ont depuis tantôt deux ans deux organes quotidiens, le Ve7o et .P~M'ts-Ve~o, qui chaque jour les tiennent au courant de tout ce qui intéresse leur sport favori. Us ont deux fédérations qui ont enrôle sous leur bannière plus de cinquante mille membres l'Union vélpcipédique de France, à qui incombe l'organisation des grandes épreuves annuelles et le contrôle de ces records qui sont l'objet de luttes épiques, et le Touring-Club do Franco, qui a surtout pour but de propager le tourisme a l'exclusion du sport pur. Ils ont enun une société d'encouragement au cyclisme, l'Omnium, composé des membres du high-life qui pédalent, dont les réunions sont suivies par le tout-Paris sportif.

Les pouvoirs publics, devant cette vogue universeile, se sont intéressés a la velocipëdie. L'année dernière, le conseil municipal vota, sur laproposition de l'Association de la presse cycliste, une somme de deux mille francs pour être consacrée à une course vélocipédique. La réunion donnée à cette occasion réussit au delà de toute espérance malgré le mauvais temps.

Devant ce succès, nos édiles ont augmenté la somme et le Grand Prix de Paris cycliste qui se court aujourd'hui comporte une allocation de 10,000 francs, dont 6,000 attribués au premier. C'est la première fois qu'en France une course do vitesse est dotée de prix aussi importants.

Aussi cette course a-t-elle réuni un lot remarquable de coureurs français et étrangers, de sprinters, pour employer le mot technique.

Notre collaborateur Blossac an a donné la~list~ hier et nous n'avons pas à y revenir. Disons seulement que la victoire ne doit pas échapper à l'un des coureurs suivants l'Américain Banker, le Belge Protin ou le Français Morin, trois jeunes athlètes aimés du public.

La réunion de cet après-midi, qui commence a deux heures précises à la piste municipale du bois de Vincennes, promet donc d'être splondide. Elle classera )e sport cycliste comme le plus important après le sport hippique et constituera un de ces « events a parisiens dont l'avenir s'annonce aussi brillant que la journée du Gr~nd Prix à Longchamps. q M.C.

Les domaines de Bessemont et de Royal-Lieu (Oise.) rappellent à nos lecteurs qu'ils garantissent naturels. et purs de tout mélange, le lait et le beurre qu'ils livrent a leurs clients. Leur dépôt, 54, FaubourgMontmartre, est chaque jour directement approvisionne de ces produits, ainsi que de poissons vivants, truites,, c.a.rp'is, brochets, etc.

L.B.

A *S*T TT~TET'T–B'E~

jnL <LJ! .B~J!c~JE~<L~~r~

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OÉCL&RMOM OU PRiNCE L08ANOFF

Le prince Lobanolf, recevant dernièrement un. rédacteur du 'F<es, commença par lui faire la. déclaration suivante

«Je n'aime pas les interviews. Même'lorsqu'elles sont faites &<M<Me, on vous fait dire des choses que vous n'avez pas dites et, quand une fois eUes entêté publiées, il n'est plus possible de reetiSer. Il est vrai qu'une rectincation paraîtra dans le journal à qui vous l'enverrez, ;mâis les autres journaux qui .ont reproduit les 'déclarations erronées'ne reproduisent pas cette rectification et c'est comme si l'on n'avait rien fait. 'De plus, avec la meilleure foi du monde, quelqu'un qui rapporte une conversation commet d2s méprises. ))

Cette déclaration sert de préambule~ une très longue conversation, qu'aurait tenue, devant la même personne, le prince Lobanoiï,

Nous avons cru prudent de la reproduire, avant de reproduire aussi les propos prêtés au prince Lobanoû' par notre confrère de Londres.. 1: Le prince. Labanou', après.de longues considé~ rations sur la condition de la Russie àuraitdonné ses vues sur les questions frança.ises-dans Icster.-mes.suivants: Jt'aiété frappe par l'impression de force; pacifique, de calme et de confiance en'ses.destinées qui 'est actuellement donnée par la France. J'ai eu l'occasion d'observer et d'admirer son organisation militaire, mais je ne crois pas me tromper en disant que 'la principale et la plus constanta occupation de ceux dos Français dont l'opinion a quelque poids, c'est maintenant la grande Exposition universelle de-1900. Ils comprennent que l'industrie française sera alors aux prises avec la concurrence du monde entier, et leur but est de triompher dans cette compétition, La. France est vouée à l'industrie. Les œuvres da la paix. fontsosdélicM.

Elle cultive presque avec passion les ressources qui! sont à sa disposition. Vous, vous vivez pour la plupart du temps a Paris. Eh bien 1 Paris et les provinces, en ce moment, ne pensentpas de même. Quant a moi, j'ai jadis résidé, en.province et je viens préoisémentd'y passerquetque temps. J'aime aparler avecplusieurs personnes, avec des gens de toute espace, et j'ai été: frappé par l'indiuérencs avec laquelle les provinciaux envisagent les changements qui se produisent dans le personnel politique. Ils savent que dans ces dernières années il a émerge, comme aux Etats-Unis, une classe d'hommes que l'on peut appeler des « politiciens)).

Ils se disputent et ils obtiennent tour a tour leur part des places et du pouvoir. Mais i[ est tout a fait t. mdiuérent aux provinciaux da savoir qui, de ces hommes, perd ou obtient des places ce qui leur importe, c'est qu'on leur donne un gouvernement qui leur permette de travailler, de produire, de s'enrichir en produisant, et d'épargner.

Les provinces ne suivraient pas. aujourd'hui Paris avec la docilité de jadis, et je suis convaincu que, si la Commune avait dure,, quelques-grands centres comme Lyon ou .Marseille, auraient bien essaye de la soutenir, mais le reste de la Franco ne les aurait pasuuivis.

L'expédition de Madagascar, comme toutes celles qui l'ont précédée, a montré que les Français, encore qu'ils se puissent quereller entre eux, savent mettre: un a ces disputes quand l'honneur, du drapeau est on jeu, et qu'alors tous les cœurs battent avec le même enthousiasme et même avec frénésie.

Le prince Lobanolfaurait ensuite abordé les affaires allemandes

La chute du prince de Bismarck a été uu des incidents historiques les plus frappants do notre temps, mais non l'un des plus inattendus. L'Empereur et lui ne pouvaient vivre ensemble, et des que ce fait devint évident, ce fut naturellement le prince qui dut. succomber. Je ne connais pas l'Empereur actuel, car, quand j'étais a Berlin, il n'était pas ne mais j'ai: connu son père comme prince royal, et je sais que: l'empereur Guillaume II et son père sont aussi dissemMants qu'il est possible pour deux hommes de l'être. Le jeune Empereur vole maintenant de ses propres ailes. Il aime à consulter le prinne de Hohen- toho, dont le tempérament sage et conciliant est uu grand avantage. J'ai récemment vu le prince de Hohenlohe, qui occupe son poste actuel avec une résignation patriotique.

Son motif n'est pas l'ambition, car il avait toujours.. envisagé sa position en Alsace-Lorraine comme le terme brillant d'une illustre carrière. Mais il est des situations et des circonstances dans lesquelles un homme ne peut pas dire non quand son maître fait appel a son dévouement.

La guerre de 1870 a été un malheur pour le monde, car elle a laissé derrière ella das ressentiments qui pèsent lourdement sur l'Europe et qui la maintiennent dans un état d'inquiétude permanente. Un autre élément de trouble, spécialement pour l'Allemagne, mais dont personne en Europe ne paut se désintéresser, c'est que le prince de Bismarck a institué un Parlemont élu par le suffrage universel. Par cet acte il a ouvert t'uccès du Parlement aux démocrates socialistes, qui sont maintenant a juste titre une cause d'inquiétude pour l'empereur Guillaume II.

Il est.difficile de prévoir comment celui-ci réussira à écarter un tel péril. Si les socialistes allemands recouraient A la force, on pourrait les maîtriser ioar la force, mais cela est impossible en l'espèce. La'force no peut être employée contre des gens qui ne se laissent point pousser à la violence et qui déclarent leur résolution de triompher par des méthodes légales. Je peux comprendra que ce soit le principal souci de l'empereur Guillaume, et cela montre sa sagacité. Et l'Angleterre ? Le prince Lobanoif n'a point parlé d'elle? Comment notre confrère anglais n'at-il pas tenu a savoir l'opinion du ministre russe sur les questions anglaises ? Elle eut été intéressante à connaître.

Pierre-Qui-Sait

A.MSLETE~tïE

Une s~Me ft~g V:c<ort6B. La statue de la Reine qui est destinés & la ville de Rangoon, en Birmanie, sera exposée a Londres à partir da demain, dans l'ateHer du sculpteur Thornycroft, et pendant une semaine environ, en attendant sou départ pour les Indes. Cette statue, en marbre de Sicile, mesure 1 m. 80 et reposera sur un piédestal de 2 m. 10. La Reine y est représentée en robe da gala recouverte da dentelle d'Honiton, couronnée du petit diadème d'Elisabeth, tenant un sceptre dans la main droite et un mouchoit' de dentelle dans la main gauche. Elle porte les insignes de l'ordra de la Jarretière, c'està-dire la Jarretière en bracelet au bras gaucho, deux bracelets et son célèbre coHierdf diamants dont la valeur est estimée a 3 millions do francs. Il exista déjà plusieurs statues de la reine Victoria trois à Londres, deux à Windsor, une a Balmoral, trois au Canada, doux en Australie, quatre aux Indes, une ù. Gibraltar.

CORÉE

L'amiral amélicain Carpenter a télégraphié au ministre de la marine que la situation en Corée est très inquiétante.

Des officiers soi-disant partisans du roi se sont réfugiés au siège de la légation américaine.

Le bruit court que la Reine aurait été assassinée. La dépêche ajoute quo sur la demande du chargé d'aiïaires des Etats-Unis, on a envoyé a Séoul un détachement d'infanterie de marine appartenant aux croiseurs Y(M'/t<o:oM, mouillé à Chemulpo, et au .Pe~.

ESPAGNE

~*tKSMt')'ec<tOM CM&aMM. Le gouvernement se préoccupe de l'éventualité de la reconnaissance aux insurgés cubains par les Etats-Unia du droit de belligérance, bien qu'il espère que le congrès américain y regardera à doux fois avant de décréter une pareille

ënormité.

De toutes façons, c'est en vno de cette hypothèse qu'on se prépare a armer en guerre 16 des navires de la Compagnie transatlantique. Ce sont des paquebots de 4 à a,000 tonnes de déplacement. Ils recevraient, si l'on décidait l'armement, 6 canons système Hontoria chacun, et l'équipage et le commandement seraient fournis par la ûotte militaire.

Cette nouvelle a produit une vive impression sur le public.

SAmf-StECtE.

~M~<ad:MfŒpe.– Le bruit d'après lequel le Pape serait malade et ne pourrait plus prendre d'aliments solides, mais seulement liquides, est absolument faux.

M. Lapponi, médecin du Pape, interrogé, a déclaré que le Pape était aussi bien portant qu'il y a uu an. Léon XIII prend sa nourriture habituelle et vaque a toutes ses occupations.

Le Pape qui a donné plusieurs audiences, hier et avant-hier, présidera, aujourd'hui, la commission cardinalice des Eglises d'Orient.

P.R.

& TBA~PBC tA B~t?

& iR&V&Rb rà&Mi

Sépultures en dehors dos cimetières

De l'Ec/~M', à propos de la sépulture de M. Pasteur à l'Institut Pasteur. C'est ua fonctionuajre de la Ville qui parte

II n'est pas douteux, nous a-t-il dit, que t'illustre savant reposera, selon le désir exprima par sa veuve, à l'Institut, si, comme tout le iaisse supposer, le m'nlstre accorde une autorisation.

Il y a. d'aUteurs & Paris des précédents ce sont d'abord les archevêques qui, selon une coutume coustante, sont enterres dans leur cathédrale. Il faut, cependant, chaque fois une autorisation nouvelle, mais jamais le ministre ne la refuse. Le dernier archevêque, le cardinat Guibert, demanda, a être enterre au Sacré-Cœur. Je n'ai pas souvenir si sa demande fut agréée en tout cas, l'autorisation nécessaire a son inhumation dans la cathédrale a certainement été donnée.

M. Cochia, l'ancien pref&t, est enterre dans l'hu-

pita) qui porte son nom. Pour cette inhumation en dehors d'un. cimetMfe,; l'autorisation du ministre sufntégalement.

La supérieure ducouvettt de l'Assomption de Passy, la. propriété la plu& ét&ndua dans l'intérieur de Paris, 'est enterrée dans le pa.p: du couvent. Le préfet de police, sans qu'il soit même .besoin d'en référer au -.ministre, a autorisé l'érection d'un monument. t. Le supérieur des' moines espagnols de l'avenue ~Frie'diand est également' enterré dans le cloître, sur là-demande de l'ambassadeur d'Espagne.

Cuisine chinoise

Des Dg'&a.~

Nous croyions jusqu'à ..présent ~ue les bambous étaient surtout boas pouf faire des cannes'ou l'abri-. qu'er des meubles. Ils sont aussi, parait-il, excellents à manger. Un médëcin'français, qu~les cultive dans le département do Maine-ot-Loh'e, a fait cuire le s plus jeunes et les plus tendres pousses de ces végétaux il les a accommodées a lasauce blanche,comme des asperges, et a fini par leur trouver'une saveu.r. analogue à colle des choux de* Bruxelles; mais plus une un autre avantage de ce comestible serait d'être sain, facile à digérer et émmemmsat économique.. Les Chinois et les Japonais, enfin, tes consbfn.ment, nous dit-on, d'une manière habituelle et ne s'en trouvent pas mal; ce qui nous semble fort possible, mais c'a qui'constitue tout'-de même nno faible recommandation. D.~puis'.qMC-las'voyàg&urs-o.at' ra.optité cornr ment les Célestes no dédaignaient pas de jeunes chiens de lait confits dans T'huile ou des sangsues -accommodées à'Ia S'a.uG'e'to:m:tté,' bo-aueoùp; da"'gens ont gardé .quelque- défiance' on ce 'qui .'ocne.arno: les mérites .culinaiMS. de. la .nourrituro sino~tpQn~isB. L'Epi d'Dr-

Du ~o~ On a parle des décorations et des récompenses honorifiques de Pasteur. On a oublié l'Epi'tl'or. qui lui fut décerné enl8SS par.la ville d'AIbi: L'E~id'or provient d'un legs Rodiare. II constitue le prix de l'amour du travail, qui, suivant la. volonté du donateur, doit être donné a celui qui aime le travail, pour.iuimeme, sans intérêt.'L'Epi d'or fut-voté a l'unanimité à M. Pasteur par le conseil municipal, sur la proposition de M. Grimaud, alors adjoint an ina.ire d'Albi. Les bicyclettes en chemin de fer

Du-Pe~-TOM~tS~ Le ministèra des travaux publics se préoccupé) en' ce moment, de faire supprimer la clause de non-responsabilité inscrite sur les bulletins des voyageurs. qui coniien!: leurs bicyclettes aux Compagnies,utitro. da bagages.. Le ministre se' préoccupa également,d'obtenir des Compagnies qu'elles aménagent une partie de leur matériot en vue du transport dë$ machines cy~' clistos.

Des fourgons~qui-peuvent recevoir trois'rangs ds~ bicyclettes superposées existent déjà l'étranger, notamment en Angleterre. o Les Compagnies, devront proposer des dispositio na analogues pour leurs fourgons do bagages. Lavocaiion doM..H.MeHhac M. Henri Meilhac destine' à' la Comédie-Pra.nçaise une piècs en quatre actes intitulée': P~e: Grosse /'or.<MMe, et il fait répéter à la Ga-lté uns opérette .P~Mr~e. Mais M. Meilhaca aussi l'intention d'écrire une pièce pour Mme Rcjane,eh rauteur de A~a C'<)MS~Me, dans une interview que; publie le Ms~ raconte sa. vocation pour loi théâtre ° J'avais fait des mathématiques bien malgré moi, et! je fus refusé a l'examen do l'Ecole potytechnique,. comme cela devait être. J'essayai du dessin; mais'ja! faMais de très mauvais Gavarni. Ja voulus faire des; vers, mais je faisais du mauvais Musset. Alors je fus, pris do la tarentule du théâtre, et j'eus la chance, en. 1856, de faire jouer au Palais-Royal ma première pièce.

Etia était intitulée G'a;)'a!g-/o:, ~'e MM .f/ff)'~e, ot fut affreusement siftiéa. Il est vrai que lo lendemain j'avais'une très bonne presse. J'avais été reçu tout de'. suite, ce qui me donna une très grande conQance on. moi-mcme. Je croyais cette faveur due a mon seuL mérite, mais depuis, bien dca années après, j'ai! su quo ma pièce n'avait été jouée que grâce a l'intcrvention toute-puissante d'Arsène Houssaye, ami in-. time de Dormeuil. Ce bon Arsène Houssaye est resté vingt ans sans me le dire.

Vous souvient-il au moins des émotions de cette: première soirée ? q

Je n'en ai ou aucune. J'avais la belle con&ance, de la jeunesse; tandis qu'aujourd'hui j'ai un trachorrible. Je ne me sens mémo pas le courage d'assister a une répétition générale. Dss qu'on lève lo rideau, je me sauve aussi loin que je puis.

Enun, disons-nous en terminant, sorait~H possible de vous demander les idées particulières que vous, pouvez avoir sur le théâtre?

–Ea deux mots, je cherche toujours & faire des pièces vraies, mais qui ne laissant point le spectateur' sous une impression pénible. J'ai horreur du }héatre. triste, et, pour rien au monda, je ne voudrais forcer les autres a entendra ce qui m'eanutc moi-mmna. PRESSE ÈTR~MQÈRE..

Les journaux russes et la question armênienaoi La presse russe est unanime a féliciter la France; du succès qu'elle a remporté a Madagascar. Los ~Vouos<t disent quasi r'Angleterro dépassait, dans la question d'Aï-mémo, les limites de la raison,. elle soulèverait par cette imprudence ta question d'Egypte avec toutes ses désagréables conséquences. Los ~Vocos~ espèrent qna la Porto acceptera finale-i ment le mémorandum des puissances; car, autrement, la France et la Russie devraient prendra de sérieuses mesures pour que l'Angleterre no renouvelle. pas a Coastantiuople ce qu'elle a fait on 1S82 a. Alexandrie.

Le procès Liebknooht

D'après une dépêche adressée do Berlin au TVgioyo~ .Bey'sM, M. Liebknecht, accusé du crime de' lèse-majesté, passera on jugement avant la réouverture du Reichsta.g.

LE ° COLONIAL:

7 1 ~j B ,I

Ma.<Ba.ga,sesn' et Jt'afïMée ct~onia.Se:Tananarive est en notre pouvoir. L'objectif de' l'expédition militaire, dirigée contre le gouvernement nova, est atteint. Tout est bien qui unit. bien, dit-on avec la sagesse des nations. Ce n'est pas tout a fait le cas. Le succès dennitifdo la.~ campagne aura son effet sur l'opinion publique, très surchautîée depuis quelques semaines, exas-. perée par le rccit, un peu ampline peut-être, des soull'rances de nos soldats, inquiète, a bon droit, sur le résultat ûnal, au to,tal assez disposée à ne; voir et juger les choses que par le mauvais côté. Les dernières nouvelles ont quelque peu modifie ces impressions lâcheuses.

Mais U n'est pas vraisemblable que l'entrée du gêné rai Duchesne dans la capitale des Ho vas apaise complètement les choses. Il est, en tous les cas, hors do doute que le Parlement demandera compte au gouvernement d'une victoire trop chèrement payée, exigera des explications sur tels ou tels faits dénoncés par la presse, sur les fautes: des uns, les erreurs des autres, les mécomptes de tous. Aussi bien, il n'est pas inutile qu'un débat public s'engage sur ceci et sur cela et que la lumière se fasse sur quelques points demeurés obscurs malgré le luxe de renseignements, d'ailleurs contradictoires, que les ministres intéressés dans~l'aû'aire de Madagascar nous ont distribués sans compter, avec le désir bien plus de se décharger sur autrui de responsabilités trop lourdes que d'éclairer utilement l'opinion publique. Si la discussion prochaine permet de discerner la. vérité, de mettre au clair, ou a néant, certaines accusations graves qui pèsent sur les uns et les autres.de faire la part de l'erreur ou de l'exagération, de blâmer ce qu'il peut y avoir de blâmable dans les préparatifs de l'expédition, dans la formation du corps expéditionnaire, dans l'insufcsance des moyens de transport, dans l'incurie qui paraît avoir présidé à l'organisation des colonnes de marche, dès le début, dans le rapatriement t des soldats malades, dans l'absence à peu près complète, d'hôpitaux et de médicaments, non seulement il ne faudra pas s'en plaindre, mais, dans l'intérêt même du pays, il faudra s'en féliciter. Ce sont, après tout, moins peut-être, les hommes qui sont en cause, que les organes mis à leur disposition pour accomplir une tâche déterminée.

Les chefa militaires qui ont assumé cette tâche ont-ils été à la hauteur de leur mission ? On se plaît a le dire.Les moyens d'action qui leur ont été fournis étaient-ils sufnsa.nts ? Ou plutôt étaient-ils bien appropriés a la besogne complexe qu'il s'agissait d'accomplir? C'est plus que douteux, et c'est ce qu'un débat approfondi pourra vériuer.

Dès aujourd'hui, il paraît clairement que ce qui nous manque )e plus, c'est l'instrument de la politique spéciale que l'on suit depuis quinze ans, c'cst-n-dire une armée coloniale, tl n'est pas bien sûr que l'on sache exactement l'on va depuis que l'on s'est embarque dana les expéditions lointaines il est manifeste que l'on marche un. peu a l'aveuglette et non pa.~ d'après un program- '1 me mûrement étudié, avec t'unité, la sûreté de vues qui guide tes Anglais dans ces sortes d'en- 1 treprises, il faut bien le reconnaitre. l,

Mais il est hors de conteste que l'on n'a pas su se munir des outils indispensables à ia. réussite

Ch. Demailly

des plans de conquêtes que les divers gouverna ments ont été.,poussës& exécuter. Ces pians 01~ été, pour ainsi dire, improvises, 'et improvia&t aussi ont été les moyens de les exécuter. Ce n'es!, point une découverte que je prétende avoir faite depuis quinze ans, pareille constatation a été.faite .cent fois, les événements do Madagascar n'ont apporté qu'un argument de plus, mais celui-là bien décisif,' en faveur de la création d'une armée coloniale. Il est à croire, tout au moins à espérer, que la dernière.expérience aura convaincu ceux qui ont fait obstacle jusqu'ici à cette innovation de plus en plus nécessaire. Je n'ai pas a examiner ici, de façon incidente, ni comment peut et doit être organisée cette armée d'un genre spécial pour-qu'elle remplisse, le mieux possible, le rôle qui lui incombe, ni à 'quel-ministère; guerre, mafine ou colonies, elle doit être rattachée administrativement. Ce .sont des questions qui demandent être étudiées', avec beaucoup de discernement, sans parti pris, sans mêler les rivalités de ministres, les compétitions de ministères à la question de principe, la seule -qui soit importante; c'est un sujet a. réserver pour le moment- opportun.~ Aujourd'hui, ce que l'on peut dire, ce qu'il faut, avoir la franehise:de ..dtre.Gs!que'. }.'oppositio!l qui/subsiste, encore contre les entreprises coloniales et' qui, après s'être assoupie après--le- 'Tonkin, vient de Se réveiller av&c Madagascar, cet.to opLpo.sition trouve un prétexte dans l'absence''d'une armée spéciale.

Au fond, les détracteurs de la politique coloniale ne sont pas irréductibles, ils discernent parfaitement la' nécessité immédiate a laquelle la Franco cède, comme les'autres grandes nations, en cherchant, au dehors, les champs nouveaux d'activité, qui manquent aux peuples de la vieille Europe.

Ils aperçoivent'-presque aussi nettement que les apôtres mêmes de cette même politique l'importance qui s'attache, dans l'avenir, a lu création d'établissements français en Extrême-Orient, en Afrique et a Madagascar. Ils combattent beaucoup moins la politique elle-même que les procédés employés pour la faire prévaloir. Ils s'y rallieraient ou, pour le moins, ils cesseraient de la contrarier s'ils n'étaient point gênés par des considérations d'ordres divers.

Le jour où il sera acquis que ce ne sont ni l'es ûls, ni les neveux d'électeurs influents qui vont endurer, forcés, contraints, les fatigues et les dangers d'une expédition militaire au Dahomey ou n Madagascar, d'autres qui protestent si fort, au" jourd'hui, contre lea aventures coloniales, dcvien* dront plus calmes. Il faut tenir pour certain que leurs protestations cesseront le jour ce ne seront plus les .enfants du sol natal, mais bien les mercenaires d.e'tontes" couleurs, qui accepteront,'moyennant salaires, la mission de défendre au loin le pavillon de la France.

Je no prétends point que cette conception soit de large envergure. Nos aïeux des siècles passés enavaiéatune autre, parce qu'ils obéissaient a .des sentiments plus chevaleresques. Nous sommes ce que nous sommes il faut raisonner sur ce qui est.

Donc, la création d'une armée coloniale s'impose. Si le gouvernement a l'intention de garder ses conquêtes anciennes et récentes, s'il veut être soutenu par l'opinion publique .et aidé par le Parlement dans l'exécution du projet d'organisation rationnelle de ce domaine colonial, il lui appartient de prendre lui-même, sans s'y laisser contraindre, l'initiative d'un projet de loi organisant l'armée coloniale. Il n'est pas admissible .qu'il n'ait pas une opinion faite a cet égard. Si oui, il faut que cette opinion se manifeste, et le plus tôt ce sera le mieux.

Ilestdéjaenrctard.M.Cavaignac a pris l'avance dans son rapport sur '1e budget de la guerre l'honorable député de la Sartho propose a la fois une forte réduction des dépenses, portant notamment sur la composition du 19" corps d'armée, que l'on appelle couramment l'armés .d'Afrique, et la création d'une armée coloniale, au moyen d'éléments empruntés aux troupes africaines, comme la légion étrangère, par exemple. Je n'ai point qualité ici pour discuter la. valeur des réformes militaires proposées par. M. Cavaignac mais il me sera sans doute permis de retenir.de son projet ce qui a un .caractère colonial. A ce point de vus tout spécial, la proposition de l'ancien ministre de la marine présente un vif intérêt, car il est visible que M. Gavaignao a tra-duit dans son rapport le sentiment :') peu près général qu'inspirent les événements de Madagascar et auquel j obéis moi-même en présentant les observations qui précèdent.

II y aurait bien des réserves à formuler, non point sur le principe do la proposition indirectement. faitc..par M. Cavaignac, mais sur certains détails de l'organisation'conçue par lui. Je n'insiste pas sur ce point, non plus que sur la forme même qu'il a donnée a ce projet. Vouloir légiférer par voie budgétaire me paraît ime méthode absolument fâcheuse c'est la plus courte, la plus mauvaise, la plus sure pour aboutir vite à un résultat quelconque d'accord ce n'est point la. plus régulière, ni la meilleure pour arriver à une solution mûrement étudiée et aussi près de la perfection désirable.

Il n'eut tenu qu'au gouvernement de ne point L se laisser devancer par les membres do la commission du budget dans cet ordre d'idées. On peut regretter qu'instruit par l'expérience du passé et par les événements récents de Madagascar, il n'ait pas pris soin de faire connaître ses vues particuItères à cet égard.

Mais ce qu'il y a de plus grave et de plus fâcheux, c'est que le gouvernement, le ministre de la guerre en particulier, non seulement n'ait pas fait montre d'initiative dans la circonstance,mais encore se déclare hostile à la réforme à double effet préconisée par l'honorable M. Cavaignac. C'est, du moins; ce qui résulte des communications discrètes faites à la presse à ce sujet. Le ministre do la guerre rejette-t-il en Moe les propositions du rapporteur de son budget? 'l N'en rejette-t-il qu'une partie? Accepte-t-il le principe d'une armée coloniale ? Entend-il sa prêter à son organisation ? A-t-il le désir d'en être le chef, comme le propose M. Cavaignac ? Autant de points d'interrogation, autant de questions a poser.

On devrait être nxé la-dessus, et je ne puis vraiment féliciter le gouvernement de son attitude expectante. Je sais bien que cette posture d'attente est celle qu'aS'ectionne le président du conseil; je sais bien que, pour ne désobliger pcrsonne.il préfère prendre lèvent plutôt qu'un parti. S'il m'était permis, à moi chétif, de donner un. bon avis à M. le président du consci), je lui dirais

« Vous redoutez les conséquences d'une interpellation sur l'expédition de Madagascar. Vous avez une belle occasion de montrer que voira cabinet n'est pas responsable de l'organisation défectueuse qui vous a été léguée par vos prédécesseurs. Prouvez que vous savez faire miaux en créant, à l'usage de vos successeurs, l'instrument qui vous a manqué. Faites l'armée coloniale. Vous serez plus fort pour répondre aux attaques qui vous guettent à la rentrée des Chambres. H Mais voilà, si je lui tenais ce discours, il heme croirait pas.

Henri de Genoste

~M ~Mn~ LA TEMPERATURE

Uuo nouvelle bourrasque est signalée en Norvëga et le baromètre descend rapidement en Ecosse. Vent assex violent et mai' agitée sur nos côtes.

Le thermomètre marquait hier matin 10~ & Paris et dans 1:). soirée 16°.

En France.. te temps est au beau et va rester frais. Quetques averses sont encore probables dans io pas. do Calais.

Faits dm j om*

M. André Lebon, ministre des postes et télé-graphes, vient de prendre une mesure donnant une facilité nouvelle à la correspondance télégraphique.

Aux termes du décret qu'il a fait signer, le 11 octobre 1891, par le président de la république, sont abrogées les dispositions du décret antérieuf du 13 janvier 1894, qui interdisaient à l'expéditeur d'un télégramme /'a~'s ~M:u~s d'auranclu)' d'avance une réponse à ce télégramme.

–Demain lundi, inauguration des nouveaux agrandissements des magasins de la place Clichy. A signaler, parmi les nouveautés élégantes. une très jolie robe en satin broché noir, corsage largos revers eu velours turqnoi~e brodé mat, iupe trea ample à godets, entièrement doublé; taffetas, au prix exceptionnel de 375 francs,


On sa.it que le~~OO millions nécessaires ~oùr inener à bien l'Exposition de 1900 sont demandés partie à l'Etat, partieMa ville de Paris et partie au public. Deslcdébu.t,:I'administration de l'Exposition décida de ne pas demander pour 1900, à l'Etat, plus qu'il n'avait donné en 1889 ;-k).- Ville a accordé la même somme, soit 20 millions; il ne restait donc plus qu'a trou ver 60 millions~. Après s'être mis d'accord avec lés grandes Compagnies de chemins de fer~ le commissariat généraîdécida. la création de 3,250,000 bons de 30 fr. donnant droit à la remise de 20 tickets d'en- trée à l'Exposition, puis à des rédactions de 35 0/0 soit sur les prix d'entrée aux spectacles de l'Exposition, soit sur les prix des. transports, par chemins de fer et bateaux enfin, chaque souscripteur participera, de 1896 à 1900 inclus, à 29 tirages de lots pour 6 millions de francs, notamment de-5 lots de 500,000 fr. et 24 lots de 100,000 francs. Les cinq grandes Sociétés de crédit de Paris ont accepté de iournir les 60 millions nets, mpyMinant 3 millions représentant à 5 0/0 l'inlérêt.de la garantie et 2 millions pour le rembour.,sèment de'leurs frais. Mais l'accord intervenu entre le commissariat et la haute-banque ne sera dénnittf que le 31 octobre, celle-ci ayant besoin d'avoir recours à.des«. sous-garants,))..

~Aujourd'hui, ~a-u'-Tivoli-Wau-x-Hali, aura

Heu une. grande réunion, présidée par M. le baron Legoux, pour fêter l'anniversaire de la victoire d'iéna.

Plusieurs orateurs prendront la parole au jours de cette réunion,à laquelle les femmes sont

admises.

–A partir du 16 courant et pendant toute la -durée des .travaux de réfection du pont de Bezoas, les trains de la ligne de Paris a. Mantes, par Poissy, emprunteront la ligne d'ArgenteuiletIa Grande Ceinture et reprendront:, à Sartroùville, 'eur itinéraire normal et-vice versa. Cette déviation n'augmentera pas sensiblement la durée du trajet poui'Maisons-Latntte et les au delà les heures d'arrivée le matin a Paris-SaintLaxare et de départ de Saint-Lazare, le soir, se" rônt a. peu prés les mêmes; de sorte que les gens il'anaires n'auront leurs habitudes troublées que .par un léger avancement de leurs heures de départ et un léger retard dans les heures d'arrivée Meurs résidences suburbaines.

Pour Houilles, un service de navette sera établi entre la gare de Houilles et Sartrouville.où 'es habitants de Houilles retrouveront les trains qui les amèneront à Paris (ou les ~mmén.eront) les mêmes observations que ci-dessus pour lés heures d'arrivée a Paris le matin ou les départs du soir sont applicables sauf pour les allongements de trajet qui varient entre 15 et: 20 minutes.

L'Association sténographique unitaire, dont le siège est à Paris, rue Tronchet, 25, va repren- dre dans le courant de ce mois l'enseignement de la sténographie Prévost-Delâunay, qu'elle poursuit depuis dix-neuf ans, avec un succès toujours croissant, attesté par le nombre de ..ses cours, la plupart publics et gratuits, qui s'est élevé en-1895, & 87, et par le chiKre de 558 concurrents inscrits à ses examens d'avril der-

nier.

–Nous avons le plaisir d'annoncer a nos lecteurs l'apparition de l'M?ïac?t <sace et de Z~o~'OM~c pour 1896.

Cette publication sera bien accueillie par tous les patriotes, car elle ~st très vibrante, très courageuse, et, ce qui ne la dépare pas, très artistique.

I-.e monde snva~t

AcaK%e)KM(?M &ë<ïMa7-~f<s.– La séance ~t présidée par M. Ambroise Thomas, assisté de MM. Bonaat et comte Delaborde.

M. Guillaume, directeur do l'Académie de France à Rome, écrit au secrétaire perpétuel pour lui communiquer un télégramme qu'il a reçu au sujet de M. Bertone, pensionnaire architecte de la villa Mëdieis, qui était allé à Palmyre pour y relever les monuments encore mal connus do cette ville. M. Bortone a consacre à ce travail cinq mois entiers sous un. sojeil do feu.

M. Guillaume a reçu à son sujet la dépêche suivan.to « Bertone est à 'Damas. Travail terminé et très réussi. Santé bonne-B

.L'Académie a procédé ensuite à l'élection d'un membre dans la section d'architecture en remplacement de M. Ancelet, décédé.

M. Nenot, l'architecte de la Sorbonne, a été élu, au cinquième tour, par 19 voix. contre 16 à M. Guadet. .-G. P., v

MomveHes rcMgiemses

On assure que la nomination -du cardinal Bourret, évequc de Rodez, à l'archevêché de Toulouse, peut être considérée comme chose faite. Aujourd'hui dimanche, a Saint-Lambert de Vaugirard, sous la présidence du R. P. Rivalain, de la Compagnie deJésus.réuniondes Bretons-Bretonnants de Vaugirard, Grenelle et Plaisance.

A l'issue des vepres.lePèreRivalainprononceraune allocution en langue bretonne.

A l'occasion de la fête de saint Denis, S. G. Mgr Cazet, l'apûtre xéléde Madagascar, présidera pontincaiement les vêpres à Saint-Honoré d Eyiau, aujourd'hui dimanche, à trois heures.

MomveHes mitîtai~es

Le ministre de la guerre a fait part, hier, au conseil des ministres, de son intention de placer le général Duchesne & la tête d'un corps d'armée, des qu'un commandement sera vacant.

Le général Zurlinden a ensuite fait approuver les nominations suivantes `

McM RENTES ET ACTIONS Prom. Dcrn. RENTES & ACTIONS Fr~cM D.~n. f)MT~ATTn~<! D.rn. OBLIGATIONS pr~M Dorn tUturo A~J COMPTANT et à TERME (cours ofSciet) cours cours AU COMPTANT et&TBmjM (COUTS of.) clôture coûta U~~iUA.tiUMb cours OBLIGATIONS clôture cours o~ ~,6 r~ ~50

3 0/0 amorties. I)ern. ann. 1953 tept lou ou 25 20 10025 jou 2u Foncière L3,onnaise 500t..p 347 50 317 18 54e299 50 b. 3- sbeio 80 29 80 25

3 o.a~ SRS~ E = E i~

~3~ Ë~SË?~ E s3~ <4./o:

1 0/01894 Cpt 106 .0 So%iB-Comptoir dû% Liitrepr .86 :86.. 1875 775 ]OS ~O Bons à lois 210 fi-. p. 282 282

.ÇbG¿OO 3 -1 18D4.cpt 1O~ 1{1~ ~o DocKs de Ma"cille 490 488 1886 3 0/0 71 50 5jo 50 C£édit -Foncier 69YPtic" 4 0/0 470 Zo

16'0 true 106 l, lu.. 17 Docks de Mal'seille, 490.. 4g~ 412 413 25

4-J7 Obligat. Ttlaîniontiels, 3 0/0.. 497 497 Voitures 5 lio 554 1- nouveau

OMiga<.Tr..n!e:onnea 30/0.cpt 407.. 49?. ~saint-t.ouis; ~65~ 665~ IS~T~~O. 3.6" ~n"

~0" ~odeF.-ance.cpt 3bb0.. ~U.. g~t~M. 655.. S55.. ~4'r.aMOtr. MARCHE EM BANQUE M-! Acti.nnom.nativc.tme 3.)0.. 3_t0.. OuMt-Atgwe. M5.. b0~. ViUe~MMMiH. ~,23 4M 'Vt~HUMt~ UN H~NUUti ~M B~~det. Suddeh~.c. !t5.. ~50 Vm.dcBorde~ ~f? 3C/OR.ntePfan.ai..(midi&3h.t/2). 1005S M06[ 5' eoma''SieA!er.enne" tM.? MO. i9M 19*0 ViHed.HUeM~SO/O. ug.. ~g.. 30/0 Ext<;r:eureEsp..gnote. 673/< 67)t/t6 6~- ~S'~<nuptc"t '.M Eaux (C'~ra).). '9M.. '9~ MM Jt/2. S0723 EO~S 40/0 Portugais.°. M 3/8 S7S/16 655.. *'o"'P"<M<P'c.t -pour)'étranget' 18~3]/2. soti.. SM.. 40/OHong..ois, or. 1023/4 102S/4

4S2.. c~n.ic~etAsMeo!cà'~erie'cS S" 420 Gazd.Bot.dMux. Vit de Lyon. ~25 103 ?5 FoncierCMtr~ d'Autriche. 6M.. 660..

SM ~.F«nctcretAgr<eo!eaAtge)te.cpt < Gazeentfa). 13'0.. t~'O VtUe de Roub&txet Tourcoing. 45 «; 40/0'i'urc fscricE~ 4~S) 6j <6!. 65 ~M~" G~po~.Fr.n.e.t~angcr. ~0. Foncée. ~0 t. p.?. < 40'OT~~ë: -15 ~U~ 82

8~15 b(JO fi'. t. p ttile b22 '~O ~2(b Gaz de Marseille 121t) 1210 3 0/0, t- P. 5fj2 50 bo-.1 4 0/0 Turc (sér;c D) 2,1 15 2i 87

1~~ s; s: srKH'F: E N -E~ ?:: s- s~ËS ~s 37 ~S ~~S! J~ M 25 S~=~F:; –F:.F S. –MiS~ S"

527 Société Générale ept 522 62, 25 deMaitidano,act.de25O 94t) ,:40. 1892 1891 3.20 3 0A 0/0 t. p. t. 394 50 397 PriN,ilégièe, Douanes Ottomanes. 501 37 505

5ZS75 sStraM~Bnom' tn'e!~2SO 5~60 doMokta. 'M. ,M lS9X3.200/Ot.p. so3.. 902.. Ottomane.4 0/OConsoUdée. <662S <67SO ~O.-KtSque~&e~MO!?: ~0 4M E~M.~m~Deca~itie. 20750 B.nqueHypotht.de~-ance. ggosO SS2-. nouveUe, 40/0 1891. <Gt37 4~37 g~s~:=~f.i g g »* Ë5S~EL~F. 670 67b. --K-~ ~,i 1,000. s;, s& s;! s s

nait?,Uc luti.~ruation.d(b Paris opt 617 '0 tia-4 LO Chargeurs-Réunis 1 ~'9 5- 1295 4 0/0 i-emb. à 500 fr 155 180 ..1 154 ~.5 ..Obligation Salonique-Mon,,istir 301 49125 25 301 490 25 62

SOOtr.t.p.tme 6.0.. M~50 EtâuSMementsDuya). 2600.. ?00. FonaereLyonnuM.39/Oaneien. ~so ~so Obf.gationChemiMSmyrne-Kassaba. 4t0. 4M.. Lits Militaires. KXU.. 30/Onouveau. 4)7 go 4~SO Ot]!igationCt'emibsSmytM-Cassabaf)OttYeIte.. 3S7SO 3!)125 970.. ~cf f-nt t'f) MO Wa~ons.Lits. ~jB&ne-Guatma. 46t. 46~50 Ëgypte.60/0. S3750 5287S ~OOtr"t"D"t~ 9,0.. !I. Anci-.nneC.Rieher.325..tMO.. s EstKO/0. 4~73 ,P'giM.3 1/20/0. 5H37 5t37S ,tS5.. B~<M~!t~smpn" ~.t ttm ti9f)" La Fcocière.7a.. 5<0 .EstSO/OnouveUes. 46S50 46SSO ~estt.OucstdeMtnas, 50/0. SS. 8S. ~TM~oO~r~ 't~~ 1487 ùO 1487 50 Canat de Corinthe.tSO 70.. g EstAIgénen. 430.. 4SO. Espir.toS.~t..obt.gation500fr.50/Otoutpayé. 4t2s0 <tSSO )X6Z Bwn.t.p.n.~ iz-n 50 ~Grande-Ceinture. 4':oSO 4(io50 J"raStmpfon. ~250 nZSO ?: 50 l~M Sue~SMietéciviM. 2MO.. 22)a.. ~Lyon3 0/0. ~7.. 469. P~Espagnoi. 50S SOS.. ~SO MOt..t.P. i~j.. 1~~ Parts deFondnteur. UW.. ~97.. -5 Bourbonnais. 4~90 ~S.. Afpm~ 22t2S 2237S

t78Ï s~nr"t"B"remb"&4o6'f" tSs )~t" r~ Panama.partM'S5.. t. Dauphine. ~S.. 4~ Re<-huana)aad(EYpt.Cy). 60.. 6S2S

MM" o.Ï- "M)î ~~n. Tour Eufet. 360 300.. -Genèvel855. ~so 4S9SO BtackMagproprietary. SO.. StZS

tMO" PartsTourEiM. 27!).. 2SO.. g Méditerranoe30/0. ~925 4É'M Bunetsdo.rn&tate. 197SO 209X7 M75" m.~Jt'~fr'L'T. SoHietugènér.dMtMéphoMs. 2S2.. 260.. ~<p.-L.-M. fusion aMienne. 471 50'4~ Bui'etsdoorn centrât. S6Z3 2625 ~i3..euest50(th.t.p.LptM.g..M~ -r~.graph.ParisàKewYork.70.70.. « -'nouvel. 467So! 46850 CapoCopper. 6875 7t2S 712 mA~~<2n<.tm.~Mf)trtT))-&6no eut -o" Tf:tégraphes60))s-ma"ins. 29u.. ~0- S Victor-EmmMueHS62. 463..j 465.. Champ d'Ur.7873 .80.. 1~ ~~S~ t. p, .«. ePt 6~O ?~ 36. i-To~o~u: 46- ~37 ~37 '3.r- S~S~ S~ 828 825 ~T'S~ ~~r~cy; ~!7

34! Trant4atianticlue. p* ept 340 340.: Charbon~,ig,e,s,de, Sodnovn"ce.. 1015 1020 'Nôi-d-Est 469 481 486 75 Durban l~codepdoi@t Deep Level, à l'émission. IaG 25 142 29 37 50

~M~cp. 4-il 468 ,6 gt 18S4. 4~0.4To7S EastHand. 25250 2tit75

t2!'5 on~i~e ~t -)Mn -)?tn ACNÛ!<SDEJOU!S3ANCE Centra). 46S.t6T50 EerstefabnekendistiUery. J07SO t'625

237S6 S~actmns. cpt 3240.. 3240~ ACTIONS DE JOUISSANCE Ouest. 4~50'471~ 50 F~e.raGoidfaaporteur). 500.. S07SO ;.U 7S ~0!i.<?.tme 3240. 3~S, gn/OnouveUes. <69 I'fserRtve<-Bnt.CoIomMa. 6t37 72SO

77â anaina (Canal interocéanique, ept .7 75 75 Suez 2i6o 2460 46J 473 South -Vi-ica deN-Qlopp. 54 37 637

~=~ OPt 8~'& 4en (au porteur) 75 ~S~ centrale de) cpt ~4~ ~0~ ~!o ?: Ni,-el 3~ eoi~ 6UUh.t.p.tma 660.. t.j8.a Ortéans. MJO Ui2;:0 Lyon50/OremboursaMeat250. 1~2. 1MS ~ersonsTranswMi Estâtes. JOO.. tû0.. t0230 ~~n~'M/2nr!vi)<.m~p ~nt tM- t0:"r. Ouest. 590 S94SO M'editcn.an6e50/OremboursaNea635. 6?9.. 639 "?'aea. too63 !00<i2

102 30 ]Egypte. 3 1/2îrivilégiée .cpt 102 25 102 35 Gaz Parisien 845 ~4~ 50 Di~ésilien 4 1/2 0/0 remboursable à 500 f. 430 430 Nieintonteiri (Ne,,v). 145 .148 75

10.30 ~60 ~560 ~n~ ~0/Or~our~e~OO. 4,0.. ~0, ~nr~ '~o- ~7§

,tme. Mines de Malfidano 15 620 Autrichiens 1--hypothèque~ 464 75 465 l.an,~laagte E-,tates 167 5o 169 37

N~ !~o ËSë~

68 55 ll>spagnemxtfflourc. 4 0/0 Cpt 68 5~ï GS ü. série A' 45L 452 Marie%-ale Ni~,el gold mines .87 50 .89 37

g~ g~ ~3~~ ~T~ de -) ~FFFE. j~ =~ ~EE::F~ !§~ i!. S~F; i!~ ? 72 E~ëÈ- f 95 j~ ~15 ~~S~~F~ ~ëS 50

Dos Obli, des Doti'an cpt 506 ;jo8 50 obligat. Domaniales. 1()*/ 90 los 50 2!4 4 21i' flagd~onte1n Estates GoJd.?1 ~5 10? ~I

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Le gênerai de Saint-Germain, commandant la. 39<! divisidn d'in~nterie, est nomme au commandement supérieur de la défense du camp retranche de Paris et cbmmandaDt la place do' Pans, en remplacement du gênerai Goste, placé'dàns~ la section de réserve. Le général de brigade de La Faille, commandant du génie de là sixième régNn, est promu gênerai de division. 0

Ces nominations porteront à partir du 13 du mois courant.

La commission supérieure de classement pour l'année 1895 se réunira au ministère de la guerre, le mardi 13 novembre prochain, sous la. présidence de M. le général Saussier; gouverneur militaire de Paris, viceprésident du conseil supérieur de la guerre. M. le général Godart, commandant la 7?c brigade d'infanterie, remplira les fonctions* de secrétaire de la commission, et M. le lieutenant-colonel QuéviIIon, secrétaire du comité technique d'état-major, en sera le secrétaire adjoint. t.

Les commissions générales de classement se réuniront le mardi 22 octobre et auront pour présidents, savoir lo cavalerie et remonte, M. le général dp. Jessé artillerie et train des équipages, M. le général Ladvocat 3" génie, M. le général Peaucellier 4o gendarmerie, M. le général Potelleret; 5" intendance, M. le général Coiué service de santé,, M. le

..général dp Négrier.

'Les commissions spéciales de classement .seront .constituées ainsi qu'il suit: l" Archivistes MM. les généraux de France, président; de 'VauIgrenant,Pierron,'Varaigne et Gonse; ae-recrutemen't et personnel administratif de Harméa territoriale MM. les généraux Fabre président Vosseur, O'Neil, de Poilloùe de Saint-Mars et de Traversay 3" justice militaire: MM. les généraux d'Aubigny, président; Mercier, Brugére, LarchoyetFarny: service vétérinaire :.MM. tes généraux de Nismes, président; Faverot de Kerbrech,Farny,Daloy& et TreymuiUer 5" commission régionale du comité technique et des écoles d'infanterie MM. tes généraux Giovanninelli, président; Gallimard et Arvers. ConBrmons ce que nous avons dit déjà, à savoir que lés .visites «académiques~ sont supprimées et que les membres de la commission supérieure de classement ne recevront cette année aucun des a~fuciers supérieurs proposés pour le grade de général.

Notre correspondant de Toulon nous télégraphie que le sanatorium du lazaret est prêt et confortablement installé pour recevoir les soldats malades rapatriés de Madagascar.

Le directeur du service de santé de la marine a Toulon, qui a eu à conduire et a surveiller cette installation, a même fait acheter divers jeux pour la récréation des convalescents.

Le lazaret sera particulièrement affecté aux rapatriés qui, n'ayant pas de famille, ne pourraient profiter utilement d'un congé de convalescence.

Le ministre de la guerre a donné l'ordre de mettre en expérience à l'Ecole de gymnastique de Joinvittele-Pont cinq bicyclettes pliantes du modela imaginé par le colonel Gérard, .du 87o de ligno. Depuis plusieurs mois, un peloton de '~ingt-cinqhommes, montés sur ces machines, a pris part à toute une série de manœuvres exécutées d abord aux environs do Saint-Quentin, puis sur différents points. du territoire du deuxième corps d'armée.

Le général d'Aubigny, qui commande ce corps d'armée, a été vivement frappé désavantages d'un engin que chaque fantassin peut replier et porter luimême sur son dos, quand il veut combattre ou que le terrain n'en permet plus l'usage, tout en s'en servant sur les bonnes routes, pour se procurer une vitesse de circulation qui le rond l'égal et même le supérieur du cavalier.

It s'agit maintenant d'établir ofûcieHement que les bicyclettes pliantes sont aussi solides et aussi pratiques, au point de vue vétocipëdique pur, que celles du modèle actuellement réglementaire, fabriquées par l'artillerie, aux ateliers de Puteaux.

Tel est le but des expériences ordonnées par le ministre. Elles dureront plusieurs mois. Les machines des deux systèmes devront parcourir concurremment et par tous les temps un total de six mille kilomètres.

HfottVfMes m:M'!tïmes

L'escadre active de la Méditerranée, partie hier matin de Toulon, sous les ordres de l'amiral Gervais, est arrivée le soir a Saint-Tropez, elle a fait, pendant la nuit, des exercices d'embossage et d'attaque parles, torpilleurs.

L'amiral Gorvais rentrera mercredi a Toulon, avec le ~Vep~MKe, pour arborer son pavillon sur le -Fo'HM- da6~ et rallier le golfe Juan.

NfonveMea) c<~I<mi~tea

M. de Brazza, commissaire général du Congo français, termine ses préparatifs de départ. D s'embarquera avec sa j&uno femme soit le 2o octobre à Marseille, soit le 10 novembre à Bordeaux, la date n'est pas encore déunitivement fixée.

M. René Millet, résident général de France & Tunis, qui était & Paris depuis quelques semaines, est à la veille de rentrer en Tunisie.

M. Paul Bourde, directeur des contrôles et de l'agriculture du protectorat, accompagnera le résident général.

Faits divers

CURIEUX CAS D'AMNËSIE

Une aventure assez désagréable causée par un curieux cas d'amnésie est arrivée, hier, à M. Noël Parfait, ancien député d'Eure-et-Loir, dont l'état de santé laisse depuis plusieurs mois beaucoup & désirer.

M. Noël Parfait, qui est âgé de quatre-vingt-deux ans, s'était rendu, dans la matinée, dans une maison de la rue de Rennes pour porter un secours à une famille.

Arrivé dans l'escalier, il fut tout à coup frappé

d'amnésie.

Impossible de se rappeler lenomdëspersonneschez qui il se rendait. Il sonna vainement à la porte de tous les appartements.

Le concierge intervint, et comme le malade ne par-

Mag..sin!tgé!Mrau~deParis. 579.. 576.~ ~-l/4r.àMOfr. i~ ~275

venait pas a s'exprimer, on le conduisit au commissariatdepolice voisin..

Je demeure 61, .rue de Rennes, nnit par dire M. Noël Parfait, qui ne faisait pas connaître son nom. Mais, à cette adresse, l'ancien député était inconnu. Ce n'est que deux heures après que son identité a été établie.

La famille de M. Noël Parfait, qui demeure 71, rue de Grenelle, a été prévenue et est venue aussitôt le chercher au commissariat de la rue de l'A.bbé-Grégoire..

DISPARITION D'UN GARDIEN DE LA PAIX

On fait grand bruit de la disparition d'un gardien déjà paix du dix-septième arrondissement, nomme Ryckwaert, âgé de trente-deux ans, qui n'a pas reparu à son domicile, 18, rue Rennequin, depuis plusieurs jours.

Cet agent habitait le même logement depuis six ans.

Nommé, en 1890, gardien de la paix, il avait~ envoyé dans I'IU&-et-'Vilame, chez ses beaux-parents, sa femme et ses trois enfants, et leur adressait tous les mois une partie de son traitement.

Jeudi, sa femme qui n'avait reçu ni argent ni nouvetle de son mari, écrivait à sa belle-sœur, rue de Fourcroy, mais celle-ci n'avait pas vu Ryckwaert, M. Gaillot, chef de la police municipale, est beaucoup,moins inqui'et que la famille de la disparition du gardien de la paix. Ryo~waert n'est, pas des mieux nqtës.et on suppose' qu'ayant touche ses appointements le 5 octobre, il a éprouve le besoin d'aller passer:quelques jours à la campagne. En. un mot, on le'crdit <( en bordée Qu'il l'entre ou continue à être absent, nous croyons savoir que Rickwaert sera rér voquc.

YOLEURS DE CHEVAUX

A~es~t'OM. d'MKe bande

La Sûreté a mis la main, hier, sur une bande d'individus qui avaient pour spécialité da voler les ûacresauxstations Le vol accompli, ils abandonnaient la voiture et vendaient les chevaux en province ou à l'étranger. Le chef do cette bande était un ancien cocher'do l'Urbaine, qui lui-même avait pour lieutenant un loueur, Baptiste Curt, demeurant rue Championnet, 178. Dix arrestations ont été opérées. Chez l'un des voleurs, un sieur Jean Lhôte, demeurant passage Tougalin, on a retrouvé six chevaux volés. p

Cette bande avait causé un préjudice de plus .do trente mille francs aux diverses compagnies de voitures de Paris.

L AFFAIRE DE LA RUE VMTIMIU.E

II y a quelques mois, un sieur H. demeurant rue Vintimille, était arrête.Le malheureux, qui venait do perdre sa femme, était l'objet d'une accusation abominable, portée par sa propre Elle, une enfant de douze ans.

M. H. après enquête, fut écroué à Mazas. L'affaire était inscrite à une prochaine session de la cour d'assises, quand, avant-hier, à la suite d'un supplément d'instruction sollicitée par l'inculpe, M. H. a réussi à démontrer son innocence.

L'enfant a avoue qu'elle avait accuse son père d'un crime imaginaire, et cela à la suggestion dea époux B. Ceux-ci espéraient, après la condamnation du père; être nommes tuteurs de Marguerite H.et s'approprier ses revenus. s.

Les époux B. ont été arrêtes: ils ont fait des aveux complets.

LE DERNIER CRI DE LA MODE

C'est le « Racing Coat '), pardessus en beavor auberKine, marengo, beige ou bleu à 100 francs. Maison Coutard, 4 et 6, boulevard Montmartre.

MENUSFAÏTS

Un jeune homme de vingt-cinq ans, M. Henri G. habitant Buzançais (Indre), s'est br&lé la cervelle, hier, dans un hôtel de la rue Duphot. Cause du suicide desespoir d'amour.

On a arrête, hier, dans une brasserie de la rue de Rivoli, un sieur Morel, sur lequel oh a trouvé 2,400 francs provenant de paris et un grand nombre de Cches qui ne laissent aucun doute sur son industrio.

Procès-verbal a été dressé également contre le gérant. Le matériel de la brasserie a été saisi. Léon Brésil

Z'~&o~aMce~es MM~eres MOMSo&~ea re~~0!/er à ~e~MH~ suite de Mo~e très t~~ë~essant /'eM!~e<OM: MADEMOISELLE DE T. ~a/* Af. Z)K&M~ ~e Za/br~

LES PREMIERES AMBIGU. Reprise de l'As de <r~e, drame en cinq actes et huit tableaux de M. Pierre Decourcella. L's~e~e est le type heureux de ce que, jadis, on appelait le mélodrame de boulevard, et nous ne ferons pas l'injure au public de l'Ambigu, qui sait ses classiques sur le bout du doigt, de lui servir à nouveau, l'analyse d'une pièce consacrée par le succès et chevronnée par les reprises il connaît mieux que nous, d'ailleurs, les aventures de l'ancien policier Maurevert poursuivant sans relâche les assassins de Julia d'Auberval, n'ayant pour les découvrir d'autre indice qu'une carte tombée de la poche de l'un d'eux, un as de trèfle, et, grâce à ce talisman, les confondant au cinquième acte, et les livrant à la justice, ainsi qu'il convient au dénouement salutaire, où le crime doit être puni et la vertu récompensée.

Il est vraiment bien composé, selon la formule, ce drame où on a réuni a plaisir, comme en un bouquet, toutes les herbes de la Saint-Jean, car on y trouve à rire et à pleurer, comme dans tout bon drame qui se respecte, où le succès doit être pétri de larmes et de rires.

Et quelle variété dans les tableaux tracés de main habile II y en a pour tous les goûts. Pour ceux qui veulent du triste ou de l'horri-

ble, voici d'abord le meurtre de l'infortunée Julia. d'Auberva! « Demandez le crime du jour ). v'ia c' qui vient d'paraître, détails de l'horrible assassinat.I.es derniers moments delà victime. l'arrestation du meurtrier )) Et il est si bien réglé ce tableau, d'ans son réalisme sanglant, qu'on dirait que Pranzini ou Marcbandon.deux maîtres incomparables en. l'art' de tuer, en ont été les metteurs en scène.

Voici, ensuite, « le cabinet du juge d'instruction » dans sa nudité froide, avec le vieux greffier morne et glabre, avec le juge impassible, onctueux, d'une exquise politesse, qui interroge, avec des égards, s'eSbrçant de crocheter la confiance de celui qu'il soupçonne, et, lorsque ses soupçons ont pris un corps, disant de sa voix la plus douée, une voix meûitlue et altérée de regrets « Je suis désolé, monsieur, et vous fais toutes. mes excuses, mais je suis dans la nécessité douloureuse de vous conserver à ma disposition, jusqu'à nouvel ordre ». Ils la connaissent cette phrase doucereuse et terrible, et ils l'ont entendue, tous ceux qui, entrés libres dans le cabinet vert, en sont sortis, tenus en main, par le garde, les poignets rpugia au contact de l'ignoble cabriolet. « Puis « la confrontation )),cette-eHroyaMe cérémpnie judiciaire oùlejuge,. accompagné de përsonnages ténébreux, gens de justice ou de police, interroge du haut de son sang-froid~proiessionnel les inculpés et les témoins, sur le lieu même du crime, les mettant en présence du cadavre encore tiède et sanglant de la victime.

Quel cauchemar que ce musée Grévin vivant i Mais, pour ceux qui veulent rire, nous avons le tableau du café-concert, le .H~M~g~OM, un beuglant immonde de la butte Montmartre, où se réunit l'écume des boulevards extérieurs Elles en,rupture de trottoir cochers de fiacre en maraude ;.jeunes=seigneurs à rouflaquettes, portant sur leurs crânes chenus la casquette maritime, a tous les ponts une société vraiment charmante et le patron de l'endroit pourrait s'écrier, comme le Père-Lunette « Quelles canailles, que mes pratiques » Et tout cela s'agite, grouille, « gueule » et se trémousse, tandis que' les chanteuses descendues de leur cadre, vêtues de « décrochez-moi ça aux couleurs criardes, circulent, le plateau à la main, à travers ce parterre d'ivrognes, recueillant plus de baisers à l'alcool que de pièces de vingt sous.

Voici, maintenant, le tableau du.« Tripot pour dames a, avec ses tricheurs fantaisistes, ses rastaquouères étonnants, ses demoiselles d'occasion et son baccara aux cartes pipées.

C'est enfin le « Point-du-Jour a, proche le pont de Grenelle, retour des courses, avec ses joueurs de bonneteau, ses tire-laines, ses chanteurs ambulants, où chansons et boniments se croisent et se confondent dans" un concert à déchirer les oreilles.

C'est bien le type du drame populaire que l'~s de ~e, mais c'est amusant, c'est vivant et, vraiment, je vous le dis, on y trouve, à la fois, l'émotion et le rire.

La pièce est bien jouée, dans un bon mouvement d'ensemble où chacun est à sa place. P. Berton est plein de dignité et d'une conviction sincère dans le rôle de Maurevert le policier Volny très digne et très resigné dans celui de Marcel Bernier, l'honnête homme injustement soupçonné. Quant a Décori, c'est un excellent agent de police qui se transforme à volonté; c'est l'agent idéal, celui qu'on ne rencontre qu'à l'Ambigu, car il découvre les criminels et les arrête ce qui est simple fiction de théâtre, car nous savons que dans la pratique ce n'est pas ainsi que. vont les choses.

L'artiste, pour la circonstance, s'est fait la tète de l'inspecteur Jaume, celui qu'on appelait autrefois le «Père Jaume )), et dont l'agent Briolet semble être une silhouette découpée sur le vif. Chelles a donné à Narcisse, l'assassin par persuasion, car il n'opère pas lui-même, une bonne figure de gredin.

Nini-Gendarme, le seul rôle de femme qui soit un peu important, a été distribué à Féiicia Mallet, très intéressante, très variée, qui chante, par surcroît, trois chansonnettes le Cra&e, le ~e o- JM~w'~e~e .8oM~Me< et l'ess<? de .TeaM~e, cette dernière avec un accent bordelais à vous faire venir les cëpes à la bouche.

Eh bien, mais il me semble et à vous aussi, n'est-ce pas, que 1'~ ~e ~'e/!c c'est un véritable ~4~ d'a/OM~ pour l'Ambigu.

Félix Duquasnel

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EN RROVINCE INAUGURATION DU MONUMENT DU COMTE'DE MONTALIVET

VALENCE. L'inauguration du monument do Jean-Pierre Bachasson, comte de Montalivet, maire de Valence, ministre de Napoléon le' a eu lieu hier.

Le monument se dresse boulevard d'Alsace. Il mesure dix mètres cinquante de hauteur. La statue, en bronze, et mesurant treize mètres de hauteur, a été exécutée par le sculpteur Crauk.

De Montalivet est représenté debout à la tribune, en costume officiel.

Le piédestal, dessiné par MM. de Gisors, architecte a Paris, et Tracol, architecte à Valence, est remarquable d'élégance.

Sur la face sud du socle, on lit l'inscription suivante « La ville de Valence à Jean-Pierre Bachasson, comte de Montalivct, maire do Valence, ministre de l'intérieur, pair de France, 1766-1823. H L'ensemble du monuTient est du plus bel euet. LANCEMENT D'UN PAQUEBOT

MARSEILLE. Hier a eu lieu, dans les chantiers de la Ciotat, sous la présidence de M. Deffès, préfet des Bouches-du-Rhône, le lancement du paquebot Cordt~o'e, des Messageries maritimes. L'opération a réussi dans des conditions parfaites.

La bénédiction a été donnée par Mgr Jauffret, évêquo de Bayonno.

LA GRÈVE DES VERRIERS

CARMAUX. Le personnel embauché à la verrerie atteint prés de trois cents ouvriers, dont une proportion importante d'ouvriers de Carmaux. Le four 5 a commencé mardi matin, le four 3 commencera à la un de la semaine prochaine, et un troisième four sera allumé dans le courant de la même semaine. w L'administration se contentera do ces trois fours pendant un temps qui n'est pas déterminé. Parmi les ouvriers qui ont commencé d'arriver aujourd'hui, les uns seront logés & la verrerie, d''aut['os dans des maisons privées.

BANQUET RADICAL

TOULOUSE. Le parti radical socialiste a invite' M. Goblet a un banquet qui aura lieu & Toulouse samedi 15 octobre et dans lequel le député de la Seine prononcera un grand discours.

L'ELECTION DE M. MERRY A GIEN

ORLÉANS. Le conseil de préfecture a annulé l'élection de M. Merry, comme conseiller municipal, se fondant sur ce qu'il avait été privé de tout droit. électoral par jugement du tribunal correctionnel de Gien.

Paul Bai-tel

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LA E~OUR SE

Paris, 13 octobre 1895.

Sur de bons avis de Londres, concernant la liquidation de mi-OGtobro qui commençait aujourd'hui pour les valeurs minières, notre marché s'est rauermi. Les reports, disaient les dépêches, ne dépassaient pas le taux de 6 à 8 0/0, )a place était visiblement allégée par les ventes opérées de gré ou de force depuis quelque temps et par les titres levés en grande quantité par la clientèle.

Aussi avons-nous assisté à une véritable résurrection sur les valeurs aurifères sur beaucoup d'entre elles la plus-value acquise est considérable et en rapport, d'ailleurs, avec l'excès de dépréciation dont elles avaient été victimes durant la quasi panique qui avait frappé les spéculateurs.

Avec un peu de modération et do prudence, on pourra aisément consolider d'abord l'avance reconquise, puis se remettre à marcher de l'avanti L'amélioration s'étant concentrée sur le marché libre, les valeurs du parquet ont été plus calmes que pendant les séances précédentes. Elles ne manquent cependant pas de fermeté dans leur ensemble. Le 3 0/0 cote 100 55 au comptant au lieu de 100 50 la veille, et 100 G5 au lieu de 100 60 a terme. L'Amortissable ust mieux à 100 25. Le 3 1/3 perd 2 1/3 centimes à 106 77.

Le Chinois 40/0 reprend 10 centimes & 100 40. L'Italien, qui avait repris le cours de 90 au 15 courant, ne peut le conserver en clôture et revient à. 89 80, tandis que le comptant s'aSermit a 90 05.

De nouvelles olïros ramènent le 3 0/0 russe à 90 10 et le 3 1/3 à 95 45. Le 4 0/0 Intérieur est un peu' mieux à 66 60.

La Banque de France fléchit de 10 fr. à 3,710 et le Foncier de 5 fr. à 820. Nos autres Sociétés de crédit progressent avec les valeurs aurifères la Banque de Paris a 893 50, le Comptoir national à 660, le Lyon.nais à 810, la Banque internati'onale à 643 50. y La Banque dos,Pa.ys autrichiens remonte a 616 25. Rien à dire des actions de nos grandes lignes. Peu, d'auaires on chemins étrangers Espagnols et Autrichiens lourds Lombards et Méridionaux fermes. Variations de 1 25 sur quelques valeurs industrielles. Très peu d'affaires, cours bien tenus Suez 3.S38 75 Sels Gemmes de la Russie méridionale 825 Charbonnages de Sosnowice 1,020 Bec Àuer 1,575 BeeOberlé~pO. .MSfC/i.8 8M &&MQ'Me

Les fonds internationaux ont fait bonne ligure. L'Extérieure, après avoir progressé à 68 3/32, est revenue à 67 11/16 avec 1/lb seulement de diEférence sur la veille.

Fonds ottomans en légère avance Turc B à 42 65, Turc C à 26 83, Turc D à 24 87. La Banque ottomane reste demandée & 744 68, en avance de 3 fr. sur hier. On a coté l'Egypte 60/0 à 52875, en progrès de 125.

L'annonce du dividende du Rio ne lui est décidémont pas favorable, nous enrcGistrons un nouveau recul a 487 50.

La De Beers progresse de 778 75 à 796 25. Quant aux valeurs aurifères, c'est de la. hausse que nous avons à constater sur toute la ligne De 6 25 sur la Bechuanaiand à 66 35, de 12 fr. sur la Buuelsdoorn à 209 37, de 5 fr. sur la Charterland à 41 25, de 20 fr. sur la Goldtieids à 490, de 8 fr. sur la Fraser River a 73 50, de 9 fr. sur la Randfontein à 100 31, de 5 fr, sur la Robinson Mine à 275. de 30 fr. sur la Simmer à 660, de 6 fr. sur la Transvaal Land & 100 63, et sur la Western Kleinfontein a 102 50. Au comptant on échange la Gondo à40fr., la Lyonnaise Mexican à 67 80, la Rebecca. à 33 50. A. CLEMENT

tMf<Mmations Sïtaneiëfe~

IjG bruit court que le rapport de ht Compagnie Consoli- datod GoIdHetds of South Africa indiquerait liv. 2 demilions do ben6Ëces pour ('exercice de 189M895. Le porto-. ,fe')iUe de la Gompagaie montr~ut uu nombre considérable

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LES FUG/T/FS

C'était l'époque de l'entente cordiale. L'Angleterre et la France, la main dans la main, l'Angleterre la main dans celle de la France,avaient cueilli des lauriers dans les plaines de la Crimée et sous las murs de Pékin. Puis vint la grande révolte des cipayes, suivie d'une répression sanglante. A ce moment (1857)~ quelques esprits chagrins se permirent de remarquer que ce soulèvement pouvait bien avoir été causé par la dureté avec laquelle les Anglais administraient l'Indoustan.

Pour répondre a ces malveillantes insinuations., un journal fit paraître en feuilleton un émouvant roman, dans lequel on voyait une famille ruinée et persécutée par les révoltés, et protégée et sauvée par l'héroïsme des troupes anglaises. Ce roman contenait l'embryon d'un drame pathétique: Anicet Bourgeois et M.. Ferdinand Dugué nrent ce drame de leur propre chef. Je vous dis que c'était l'époque de l'entente cordiale.

'Les F~f(/'x, représentés en i858, eurent un succéï immense. Ils furent repris de nombreuses fois, et tou-. jours avec une brillante fortune-~ et, hier au soir encore,'i)s ont paru émouvoir profondément ie public im< pressionnableduChâtefet.

H faut dire que ce drame, vraiment touchant, exige en outre une somptueuse mise en scène, ce qui esmn puissant clément d'attrait en plus. Cette mise en scène, MM: Floury l'ont rendue avec leur goût habituel. Les décors sont vraiment très bien, et les costumes d'un indoustanisme chatoyant; M y a même un orchestre sur la scène, celui de la garde municipaye, sans doute. M. Léon Noël, un artiste que devraient réclamer des scènes plus importantes, est excellent de bonhomie et de vraie gaieté dans le rôle de Thomas, dit Bastringue, un loup de mer comme on n'en voit que dans les drames. M. Rosny est d'une aimable nonchalance en ofncier anglais spleenétique, sec et téméraire. M. Emile Albert est très élégant et très sincère en lieutenant amoureux et malheureux en amour. M. Daurival donne une moins bonne idée des dïnciers de la marine française.

Mme Tessandier est superbe de profonde et réelle émotion, en mère qui défend ses enfants Mlle Julie Avocat est très naturelle et très touchante; Mlle Gàudy très gentiment mignarde.

N'oublions pas le ballet de l'avant-dernier acte, bruyant et aveuglant, mais tout de même fort agréable aumiHeude ce sombre drame, lequel d'ailleurs pourrait bien retrouver un nouvel et nombreux pu" blic. Adrien Vély.

T:H:;Ë! .A-TIRES~

Matinées d'aujourd'hui

Comédie-Française, 1 h. 1/2. La Be~e .Sat'K~'o! e. Œ'<~(pe 7~0!.

Opsra-Comiquo, 1 h. La V~~MdtO'g et les ~Voees Je Jeannette.

Odëon, 1 h. 1/2. La Vt'e a!g .BoM~te.

Vaudeville, 2 h.; Gymnase, '5 h.; Nouveautés, 1 h. 1/2; Palais-Royal, 1 h. 1/3; Bouffes-Parisiens, 1 h. 1/2; Gaïté, 1 h. 1/3 Folies-Dramatiques, 1 h. 1/8; Cluny, 3 h.; Déjazet, 2 h., mêmes spectacles que la soir.

Chaielet, 3 h. 1/4.. 1" concert Colonne. Programme ouverture de .P/i.<M/-e (Massenot) concerto en M< mineur pour piano (Saint-Saëns), exécuté par Mme Berthe Marx-Goldschmidt prélude de l'Apt'esMM~t <MK /(Mg, première audition (Debussy); ~ymjo/tOMte espa~/Ko~e (Lato), exécutée par M. Sarasate première symphonie en M< majeur (Beethoven) MeMMt'MMf (Lisz!,)ot .Pres<o (Scarlatti),par Mma Berthe Marx-Goldschmidt; Ca~'tce (Guiraud),par

M. Sarasate fragments de Ro?Meb et VK~'e~e (H.

Berlioz). o ictcette (H.

Nouveau-Cirque, 2 h. 1/2; Cirqpe-d'Hivor, 3 h. 1/2, représentations équestres.

Folies-Bergère, 3 h. 1/3; Scala,3h.; Eldorado, 2 h.; Casino de Paris, 2 h., spectacles-concert.

Spectacles de la semaine

A l'Opéra lundi. r/M:'s et la ~o~MS mercredi, AMs vendredi, raMM/t~M~' samedi, ~Ms~. A la Comédie-Française lundi, mercredi, vendredi et samedi, les ye~a~es mardi et jeudi, l'AMM des /CMMM.

d'actions Goldueids Deep et Simmer and Jack. Il est probable que le solde do dividende sera do M shillings palaction ordinaire, ce qui, avec l'acompte de 5 shillings précédemment paye, ferait un dividende total de SOshillinaa ponr l'exercice da 1894-1895.

Mines d'or sud-africaines. Rendements do septembre (en onces) :Wemmer. 7,119 (contre 7,699 en'août) Goldcnfuus Maiu Reof. 3,083 (contre 3.163). Bénéfices, liv. st. 3,074 (contre 3,3.M).–Priucess, 2,000 jcontro 2,150).–Lancaster, 318 (contre 3M).

Berlin, 11 octobre. M. Koch, président do !a Ban. quedel'cmpn-e,au cours d'une réception, a déclaré qu'i) combattrait pour le maintien du système monétaire allemand et s'opposerait A toutes tentatives faites pour le mo. ditler.

BoMfscs étrangères

STOCK EXCHA.NGE

Londres, le 13 octobre 1895.

On s'est occupa aujourd'hui do la liquidation qui a som lève quelques difficultés. Les specuiateurs levant leurs titres sont peu nombreux, sauf en ce qui concerne les valeurs où il existe un découvert, telles que la Charterod. Les reports sur cette valeur, cotes 6 pences à l'ouverture du marche, ont dans le courant de la seanco entièrement disparus. En clôture, la tendance est ferme; ia plupart des valeurs enregistrent une hausse qui, pour quelques-unes, atteint des proportions considérables, notamment la GuldËeids qui regagne a peu près tout le terrain perdu depuis le commencement do la réaction et clôture & 19. La Chartered fait preuve d'animation; mais elle ne clôture qu'a 73/16, soit une hausse très lé~ëro sur hier.

'Les valeurs aurifères montrent également une tendance très ferme. La Bun'olsdoorn cote 8 1/8, la. Primrose 7, la GIencairn-41/8. !aLanf;)aa!;t& Royal 31/8, la Croesua 211/16,laRaudfontein3U/m,l'East Rands 101/16. la Durban 8 1/1H, ta Jumpers 7 3/8 et la Langlaagte 61/2. Les valeurs Barnaio sont fermes sans variations importantes. ConsoMdated4U/l(;, Banque 3 3/16, Johannesburg Investment51/i!,et London Paris 23/4. LaWorId'a Treasure est très demandëc a~/16 prime. La African Gold Properties, qui était lourde depuis quelque temps, tait preuve d'une activité subite et clôtura ferme en hausse de 3/16 sur hier

MINES D'OR ET EXPLORATfONSt

(GoMt-~c~~oM~rM~

Fermeture.

Amender. ït/4'Kn:!thts. 9. AngioFrénebExp! 69/<6 LxnglaagteEstate. 67/t6 BarnatoBattk. 3[/t6 Langtaa~te Royal. 33/K BamatoConsoL. 49/16 LoadoB?in.corpot. 23/4 Beehuanatand. 2t/2 LydenburgEstate. 8!i/< Bonanza. Modderfonie!:). t25/8 'Bufreisdoorn. 83/t6 New PrimMso. '?t/S ButfaisCoBsot. ïl/16 NewMayconsoh. Xt/3 Centrât Bntfetsd. KewAfroa S5/S Chartered. 7t/4 NewCoK)<'t.31S/[9 Champd'ordeop. 3t/S KewHands. CityutSubHrban. 6~4 New He.ttbntein. SS/ie Coetzeestroon. 9/0 Ni~e! 6(/2 CrownReùt. H. N~gc-tDcep. 33/S 8 Cous.GoldFiQ!ds. 19S/S KorthKar.dfontein. S3/4 Crœsus. 2S/ Oceana. 3!/S .DurbanHoodeport. S. Har.dtontein.31;)/[9 ËastKMd. 10)/8 Kand Mines. <01/4 Ferreira. t')t/2 Rob.nson. 10S/8 GetdenhutsDeco. 93/< HobinsonBank. 9/ GeIdenhuisEstate. 57/f Sheba. 2/ Ginsbet'g. t9/)6 Simmeret Jack. 25 Gtencairn. 4t/4 St-Anceio. 47/s Gréât Brit&in. <[/2 SonthWcstRan<is. lt/2 Henry Noutse. 6)/< TransvaatGotdf. S. .Heriot. lOt/4 Treasufy. :5/t Jagcrsfonte'nnows. M 5/8 Van Kyc. Sl/< Johannesburgeons. 53/8 ViUage. 7t/2 Johannesburgw.tt. S 3/4 Wontwoorth. 7/S Jubi'ee. !)!/j6 Wammer. t0!/2 Jumpers. 73/8 West Rjnd Minas. Zt/S KimberieyRooilep. 33/8 UmtodMatabeie. tt/: Kteinfontein. 5'S Gordondiamand.l39.t/2

BOURSE DE VtEKNE

Vienne, 13octobrel89&

Crédit Mobilier autrichien. 401.

Crédit Fonder d'Autriche, 5HO 1/3.

Banque des Pays Autrichiens, 385 3&.

Autrichicns,39:).

Lombards. 113.

Lots turcs,74 70..

TabMsottoina.ns,333.

Aipiues.lOlaO.

'Hongrois, 131 60.

Change sur Parig,4?75t Calme.


At'Opéra-Comique: lundi, C~fMMtt; mardi, j&udi et8Mnedi,la~p~tf<tMe; mercredi, la VtMMuKcrc; vendredi, la rt'o:~t<K<t: · La Comédie-Française se préoccupe d'organiser la aoirêe qui aura lieu le 35 octobre pour la célébration du centenaire do l'Institut.

Elle avait l'intention de remonter .Bbrace, avec M. Mounet-Sully, et en donnant à cette représentation un caractère théologique et militaire spécial mais les répétitions de l'Arec, qui prennent tout le temps disponible, ne lui en laissent pas le loisir.

La commission de l'Institut a d'ailleurs fait observer que la pièce c type a de Corneille est le Cid, at qu'il y aurait comme une galanterie posthume de la part de l'Académie à venir, en applaudissant le <~tf, faire amende honorable et effacer, après plus dé Ueux siècles, les fameuses polémiques et critiques àcaaénruques à propos du Ctd et contre le CM. La Comédie-Française donnera donc le Cid ou plutôt, comme la pièce est longue (c'est la plus longue tragédie du répertoire) et que, donnée tout entière, avec lés vers de M. SulIy-Prudhomme, elle retiendrait toute l'affiche, la représentation comprendra seulement des fragments du C:<< et des fragmenta également de l'~co~e des /~NtMtcs et des F'etKtKes sa<~K<M.

A l'Opéra-Comique, signalons un changement dans la distribution des rôles.do X<:mterc, le drame lyrique de &f. Théodore Dubois. 'Le rôle de Benoîte, la. jmèrê de Xàvièrë, qui devait être créé par Mlle Wyns, est échu déunitivementà Mlle Lloyd.

Au théâtre des Nouveautés, aujourd'hui, & une heure et demie, dernière matinée deY'jHt~ du Libre-

B~fMttt~e;

Coupons les ailes à certain canard qui est en train de prendre son vol.

La censure n'a pas fait une seule observation à propos de DM~/MescHK, –et elle n'en fera pas. L? drame de M. Paul Déroulède n'a, en effet, absolument rien de subversif, et on ne désire, en aucune façon, rue de Valois, soulever le moindre incident.

Le bureau de location fonctionne déjà pour les représentations de .Mesure DM~MMC~'M, au théâtre de fa Porte-Saint-Martin.

Hier, un étranger, qu'~ son accent on pouvait prenire pour un Anglais, se présentait au guichet et, avançant quelques louis, dit à la buraliste –Médème.vôlez-vo. donner à moa une loge pour une représentation de Messire CoQ'MeHM.

Et comme la buraliste le reprenait en avançant le titre véritable de la pièce en vers de M. Paul Déroulède

–Oh! yes. je disais bien. ajouta-t-il.JMMsn'c Co<yMeKM. °

Et la buraliste lui donna une loge pour la septième représentation.

Un de nos aimables confrères démentant, hier matin, une nouvelle donnée par nous au sujet de la pièce en cours de répétition au thê&tre do la Renaissance, àf8rmait~quo cette pièce, contrairement à ce que nous avions dit, était entièrement terminée et avait même été écrite tout d'une baleine par son auteur.

Nous nous ferons donc un plaisir de lui apprendre que trois actes sur quatre d'A~MïM~s ont seuls été lus aux artistes que le quatrième reste encore à lire gué les interprètes ne sont pas encore en possession de leurs rôles dans ce quatrième acte, et enfin que nous tenons la chose d'un interprète même de M.

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Donnay, qui avait promis d'apporter le manuscrit de son quatrième acte à la fin de la semaine qui vient de se terminer.

La première représentation de l'As de tre/~ & l'Ambigu n'ayant eto donnée qu'hier samedi, la matinée d'aujourd'hui a été supprimée pour ne pas surmener les artistes.

La première matinée de'FA~ <ïc <fe/!g est donc remise au dimanche 20 octobre.

Au Casino de Paris, ce soir, représentation particulièrement brillante à l'occasion de la grande fête vélocipedique.

De notre correspondant de Marseille

« On s'attend à des scènes de désordre au sujet de l'admission de certains artistes du Grand-TheMre, protèges, dit-on, par la commission municipale dont tes verdicts sont fort contestés par le pubhc il y a nueux à faire que de mobiliser la police, c'est de réformer l'institution de cet aréopage peu populaire, sinon des conflits sont à redouter, x P P p

SPECTACLES D!VERS

«~Glissex, mortels, n'appuyez pas t)* telle pourrait être la devise inscrite à rentrée du Palais do Glace, & qui nous devons une expression nouvelle « Les jolies patineuses du Palais de Glace. H C'est amsi qu'on désigne maintenant toutes les femmes élégantes qui a'y'donnent r~no.ez-v.ous. Ilcst probable que'a demi* patineuses H sera accordé aux mondaines de seconde catégorie qui fréquentent des établissements d'ordre inférieur. Aujpurd'nui dimanche, il y aura grande afuuence au Palais de Glace de deux heures a sept t heures at de huit heures a minuit.

.Nicolot

G'-T~r~r-T-t

J- JT~ JL

COURSES A LONGCHA.MPS

DtMaMche~3oc<o6rs

Les courses commenceront a. une heure et demie. Nos prévisions

frta? du ~foM~M. Danubienne.

Prix ~c 'S'N;<M<-C!/t'. Hodierno.

F~M~ea~p/t&fe.–Addy.

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COURSES A AUTEHIL

SstKsdt 4~ oc!o&rs

(Résultats)

Lu journée d'hier comptera parmi les plus brillantes offertes par la Société des steeple-chases de France sur son magniûque hippodrome d'Auteuil, dont la piste rivalisait avec les meilleures. La présence du président de la république, tout un parterre des personnalités mondaines les plus en vue de Paris,'une foule d'officiers de tous-grades et ennn tous ceux qui avaienttenuà participer a cette manifestation patriotique, ont donne a cette réunion'un cachet inoubliable.

Cette journée d'Auteuil a ëtë une véritable fête parisienno, prolongée, le soir, sur lés boulevards animés par le retour des courses et par toutes les gaietés d'un jour férié inattendu.~

Par ordre du président de la république, un congé avait été accordé aux employés do ministère, mais

TPaina~Ta~ot~c "°"' ~o's. bonnes Qr-

-Et aille Tafetas 'q,Ï. tout foie, 2.45 et 1.95

~d.lUe et laiieCHS quai. f.e 2 9S, 2.45 et &b

Ratïn ~nfhnecn °°" toutsoio, très bettes quatitM. Oct~lU U.Ume:)be~MeurO'~63ctO°'HC. ~)~ M:e~-e 6.75 et 0.4U Vaille conteur pom' fonds de jupes, tout soie, tt'èa beUcs i. a<nio qualités, toutes !es nuances. 90 _e M~~ 2 95. 2 45 et .90 &T'TtiUT'ao tramées faine, toutes les nuoncei! pures Ai mures et changeantes. nzètt,e 4.75 et ~.)-

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Us n'ont été prévenus de cette bonne fortune que le matin, entre dix et onze heures. C'était un nouveau contingent pour la journée d'Auteuil. 0 A deux heures, la tribune publique de l'hippodrome d'Auteuil était noire de monde, et le pesage e présentait l'activité d'une fourmilière.

M. Félix Faure est arrivé à deux heures cinquante. Il a été reçu par M. Mollard, chef adjoint du protocole par M. Lëpine et par une délégation du comité des Fêtes, ayant & sa tête le président du comité, M. FernandXau.

Le président de la république a assisté aux trois épreuves les plus intéressantes de la journée le prix do Mévatanana, le prix de l'Imérina et le MiHtary. Le général Saussier. arrivé peu après M. Félix Fauro, a pris place également dans la tribune ofilcielle, où se trouvaient les ministres, l'amiral Rieunier, les généraux de Boisdeffre, Billot et Renouard, et de nombreux officiers supérieurs.

Le ateeple-chase militaire avait jéuni quarante-six engagements, et l'on se demandait avec eSroi comment la course pourrait avoir lieu, si tous les chevaux se présentaient au départ. Vingt-deux seulement ont pria part à cette épreuve à sensation et l'on est en droit d'être 8ér de l'exhibition que nous ont donnée ces jeunes officiers bien en selle, qui ont abordé tous les obstacles, rivières et barres nxes, montés sur des chevaux inférieurs, avec une cr&neri*! et une précision remarquables.

Deux chutes seulement se sont produites sur ce .long parcours, et vingt cavaliers ont passé le poteau 'd'arrivée. Le président de la république, accompagné de M.. le prince de Sagan et des commissaires.. s'est mêlé d la îoule et a témoigné lé désir de se faire présenter tous les ofnciers prenant part au military. Le passage e devant le.s tribunes, dès le départ, a été l'objet d'une longue ovation patriotique. p 1

Ajoutons qu'on a fort admiré les objets d'art formant les prix du Military, qui avaient été exposés devant les tribunes. Y q p

Au premier, un groupe en biscuit de Sèvres, le CAsMSMr, offert par le président de la république, plus un surtout en argent avec corbeille,milieu de table et candélabres de style Louis XV deuxième, un service à thé en argent troisième, un légumier et son plat en vermeil, copie d'un très joh modèle Louis XVI quatrième, un broc cristal monté en argent, style Louis XVI.

Une ovation a été faite au lieutenant Lanne, du 17e dragons, le vainqueur de cette épreuve, et le président Je la république a tenu, avant son départ, & féliciter le jeune officier, qu'il s'est fait présenter, ainsi que les autres gagnants.

<

Les autres épreuves de la journée ont été également pleines d'intérêt, réunissant des champs très nombreux.

Les débuts des trois ans, sur les gros obstacles d'Auteuil, rendaient ce steeple-chase particulièrement attrayant, comme nous le pensions, la supériorité que Voilier avait montrée à Saint-Ouen le désignait nettement comme le vainqueur do la course; il est ~enu progressivement pour gagner très facilement.' Austerlitz était en tête lorsqu'il s'est dérobé.. mais nous pensons qu'en tout état de cause, il eût' été battu sur la fin du parcours.

Le handicap a donné lieu à une bonne fin débourse, Vélum, encore un peu court d'ouvrage, n'a été battu que d'une encolure par Sans-Guiotte.

La course de haies finale a été pourFaultIoss, quia nettement battu Le Volga et Le Tartre, se classant ainsi parmi les meilleurs chevaux de la spéciatité. La course de haies pour trois ans a réuni dix-neuf

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IJour

garç~neta 11. M 12.50 12.75 13.75

partants. Le Duc et Banque M sont bousculés au départ, et sont mal partis ça dernier n'a du reste jamais pu améliorer sa position.

Le prix à réclamer a été.pouF Moustiers.

Les chiures officiels de la recette et des opérations du pari mutuel ne sont pas encore connus, cependant nous pouvons annoncer que les entrées se sont élevées à environ 66,000 francs, sur lesquels ily a lieu de défalquer le montant des prix, sauf celui du prix de l'Imerina. dont l'allocation de 25,000 francs a été offerte par la Société des steeple-chases.

Les guichets du mutuel ont fait plus d'un million d'affaires

D'autre part, les démarches faites par les organisateurs ayant réussi, il sera versé & l'œuvre le montant intégral des 7 0/0 de prélèvements, et le produit de la fête au pront de nos soldats a Madagascar dépassera certamement 80,000 francs. Comme nous l'avons dit hier, plusieurs propriétaires gagnants se proposent d'abandonner & l'oeuvre le montant des prix.

DËTAH.S

~Wa' Tamatave (steeple-chase, à vendre aux enchères publiques 3,000 fr., 3,400 mètres) Moùstiers, 3/1 (Weech), à M. A. Jorel, 1 Xaïma, 4/1 (F. Morris), 3; Diable-Vert, 30/1 ~Banller),3. Non placés: Crojcq Manola, Incognito, tombés. Gagné de quatre longueurs te troisième à sis: lon-

gueurs. .4~

-P&ri mu~Ml àlOfr.: l'?~41 fr. 6t Si fr. placé 3e,_

2k fr..

PrM? de ~!M<~M<MM (course de haies 10.000 fr., 2,700 mètres)

Castelvieilh, 6/1 (Horn), à M. Stern, 1 Académie, 7/1 (A. Johnson), 2 Fantassin, 10/1 (A. Clay), 3. Non placés Monsieur-d'AMouviIle, Neufchateau, Eylau, Catapan, Mazarin, Chamois. Cyclaire, Banque, Frières, Vaière, Le Rappel Mag, Domingo, Séducteur, Flamberge (tombés) Le Duc (arrêté). Gagné de trois longueurs le troisième à quatre longueurs. g q

Pari mutuel 1er, 117 fr. 50 et 43 fr. placé 3e 34 fr. 3e, 77 fr.

~M? de !tKef~<ï (steeple-chase, 35,000 fr., 3,100 mètres)

Voilier. 13/4 (Roberts), à M. G. Ledat, 1; La Douce, 10/1 (Boon), 2; Country, 3/1 (Alb. Johnson), 3. Non placés Néréide, Byron, Montmartre, Old Chap, Le Malpropre, Orthodoxe Elfin Queen, Barinia, Carmen, tombés; Austerlitz, dérobé.

Gagné de trois longueurs, le troisième à une longueur.

Pari mutuel le- 44 fr. 50 et 18 fr. 50 placé 3e, 31 fr. 3", 16 fr.

.Pt'M?c!<' T'~M~Mit'tM (steeple-chase militaire, première série Un objet d'art de 4,500 fr. et souvenirs, 3,100 mètres)

Frise-Poulet, 6/1, à M. Lanne (le propriétaire), 1 Banderillero, 8/1 (M. Faré), 2; Royal-Cdndé, 30/1 (M. de Ganay), 3.

Non places Syh-ia, Eloi, Germanicus, Graham, Mal-Fichu, Tapir, Misaine, Tyrconnel, Le Bellay, .Gutemberg, Bastille, M'tio, Batlerine, Jaguar, Serpentin. Raglan, Frégate; Tramp.Bras-de'Fer, tom-

hés..

Gagné d'une longueur et demie; dead-hoat pour la;

deuxième~place.

Pari mutuel Icr, 93 fr. 50 et 37 fr. 50 placé Banderillero 150 fr. 50 Royal-Condé 111 fr. 50. .P~'M' de ~'J?MM/)'Me (steeple-chase, handicap –30,000 francs, 3,500 mètres)

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Gagne de trois quarts de longueur le troisième à une t&te.

Pari mutuel 1er, 39 fr. 50 et 12 ff. 50 placé 3<, 14 fr. 50; 3e, 13 fr. Fo~tfmgy

SPORT VÈLOC)PÈD!QUE

Aujourd'hui, au vélodrome municipal de Vincennes, se court le Grand Prix de Paris. La réunion commencera à deux heures.

–S.A.R. le prince Nicolas de Grèce a accepté le titre de membre d'honneur du Touring-Glubde

.France:

–Lefe<!ard,du:m'iHe ~ienLf d'être ba.ttu en Amérique, sur la piste de Hartford; par Berlo, en 1'46"4/5. Le. précédent record appartenait à Johhsoa, en

1'47"3/5.

La Société d'amateurs de l'Union athlétique du premier arrondissement organise, pour le 20 octobre, une grande réunion sur piste réservée à ses membres. Les engagements sont reçus par M. Paul Bor, 19, rue de Richoheu.

_BloBsao

RENSH6NEMENTS BT!LES ~DÉPLACEMENTS ET VII.LÊGIA.TURES ~M abonnés dM « CaM~OtS »

Mmes la vicomtesse de Bourqueney, à Angers. Marquise du Fresnay, à Fontainebleau.

Armand Hamelin, aux Andelys.

Lavailey, au manoir du Bois-Thillard.

Le Joindre, & Nancy. Vicomtesse de Reiset, au château d'Anet.

Marquise de Richeteau, au château de o la Tom'-duPin.

VaIery-Masquelier, au ehMeau des Planches. Lady Alexander Paget, & Londres.

MM. le comte d'Anthenaise, au château de Fline. Général de Biré, au château de Kerdrain. L. Bonamy, à Nantes.

Duc de Conégliano, au château de la Gidonniére. Marquis de Courcival, au château de la. Rivière. DeFarconnet,àOi'ango.

René Firino, a~ château de S~int-Maigrin. .yicomteG.de_GateUiej';àSaumut'.

Capitaine Hurlin, à Bourges.

Comte Jacques de Puysegur, a.u château de SaintMartin. Comte Raoul de Virieu, A Dijon.

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PROGRAMME DES SPECTACLES DU DIMANCHE 13 OCTOBRE M95

THÉÂTRES

OPERA. Demain Thaïs.– La Korrigane.

FRANÇAIS, 8 h. l/3.–Socrate et sa Femme~Le Juif Po< lonais,

OPERA-COMIQUE, 7 h. 3/4. L'Amour médecin.Lt Traviata.

ODEON, 8 h. La Vie de bohème. VAUDEVILLE, 8 h. 1/2. Madame Sans-Gêne. NOUVEAUTES, 8 h. 1/2.–Dame et valet–Hôtel du Libre. Echange.

GYMNASE. 8 h. 8/4. Los Demi-Vierges'

VARIETES. 8 h. 1/4. La Périchole. -je PALAIS-ROYAL, 8 h.–Le Bibelot.–Le Train de Ptaiain BOUFFES-PARISIENS, 8 h. 1/4.–Les Trois Cousines.La Dot de Brigitte.

PORTE-SAINT-MARTIN, h.t/x. Rel&che.' GAITE, 8 h 1/2. Les 88 jours de Clairette. AMBIGU~COMIQUE, 8 h; 1/4. –L'.As de Trèfle. GHATELET, 8 h. "/X.– Les Fugitifs.. FOLIES-DRAMATIQUES, 9 h. François les bao J..

6teMs.

THEATRE DE LA REPUBLIQUE, 8 h.l/4–LesEtot. !es do Parie.

DEJAZET, 8 h. 1/4.–La Leçon de danse.- Tous criminaU CLUNY, 8 h. Coup double.–Mam'zeHe Bëmot. MENUS-PLAISIRS. 8 h. 1/2.– La Pension Tpchonnet. SPE.CTACLES DIVERS

CtRQUE-D'ETE. 8 h. 1/3. Le Lycée sans gène, pM<<t< mime en 4 tabteaux.

NOUVEAU-CIRQUE, 8 h. 1/3. Troupe nouveUe. La Petite Plage, bouffonnerie nautique. Mercredis, jeudis, dimanches et fêtes, matinées à 2 h. 1/3.

FOLIES-BERGERE. 8 h. 1/2. Tous les soirs, spectacte varié. La Belle et la Bête, ballet. Les Sunboams. Le jongteur Kara. Les Cragg's. jeux icariena.

ELDORADO.–Ouvrard. Clovis, Villé, M. Richard.Mathiaa Poquelin, Chambot, Chavat-Girier. MUos Dora, SteMy, Yvonna, Forte. Le Bain de Monsieur, opérette.

SCALA. Yvette Guilbert. A. Thibaud, A. Held, Potin. Sutbac, Libert. Maurel, Plébins. Les Derouvilte-Nancey. Dimanches et fêtes, matinëo à 2 heures et demie. CASINO DE PARIS et NOUVEAU~THEATRE.–Tous tea soirs, concert-spectacle. VassUissa, grand baUet en3taM. Sergent Simm's et ses douze cadets Cotombiens. Berthot<di. Le ventriloque Nobet. Neiss et Weida.

PALAIS DE GLACE (Champs-Elysées).–Tous les joura patinage sur vraie glace.

LE POLE NORD, 18, rue de Clichy.– Patinage sur vraia glace. Ouvert de 8 It. du matin à midi, de 3 h. & 7 h. et do 8 h. 1/3 à minuit.

TRETEAU DE TABAR1N, 58. rue Pigalte.– 9h. 1/3. Aux badauds, Paris sur le pont. G. Chat-ton, H. Fursy, BotreL MUSEE GREVIN.– Madagascar, Panorama de Tanana< rive. Lourdes. Crdnstadt. Les Coulisses de l'Opéra. Pantomimes lumineuses. Orchestre de tziganes.

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PALAIS-SPORT. 5, rue de Berri. Le plus beau manoga vetocipcdique da monde, de 8 h. a midi, de 2 h. & 7 h. et de 9 h. a Il h. 1/3. Orchestre de dames d'Anna Rohn.

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