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Titre : Le Gaulois : littéraire et politique

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-03-01

Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication

Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication

Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 94503

Description : 01 mars 1895

Description : 1895/03/01 (Numéro 5411).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k529040b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/03/2008

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LES PEINTRES A BERLIN

Je n'oublie rien. Je neveux, je ne peux rien oublier. Né sur la terre si douce qui nous a été prise, je conserve fidèlement en un repli du cœur l'âpre douleur de cette séparation. Et puisque l'on parle des peintres, qui doivent ou non accepter l'invitation de Berlin, je songe à Henri Regnault.

Regnault est mort à Buzenval, dans le plein de son talent, de son amour pour une fiancée et de sa passion pour la patrie il avait pris le fusil, l'heure était sombre, et à la jeune fille qui l'attendait, du bivouac, dans la veillée silencieuse du camp, il écrivait ceci

a Je vous aime, j'aime mon pays, et rela me soutient. »

Deux lignes qui sont simplement les plus belles que je connaisse. Il y a là tout ce qui fait un homme. En peu de mots s'expriment là le programme, la raison d'être d'une existence entière, et de la plus noble.

Et la veille même du jour où Henri Regnault tombait, une balle au front, pendant une nuit interminable d'angoisse, alors que le ciel était lugubre, la terre dure aux pauvres soldats, et qu'on trouvait des mains gelées sur les crosses, il envoyait à un ami ces pensées qui devaient être immortelles

Ne nous laissons pas amollir par des plaisirs faciles. La vie pour soi seul n'est plus permise. Il était, il y a un certain temps, d'usage de ne plus croire à rien qu'à la jouissance et à toutes les passions décevantes. L'égoïsme doit fuir et emmener avec lui cette fatale gloriole. Aujourd'hui, l'honneur nous commande à tous une vie pure, honnête, sérieuse, et nous devons tous payer à la patrie, a l'humanité libre, le tribut de notre corps et de notreâme.

En vérité, ce sont là d'admirables paroles, et coirîme hier précisément je ies retrouvais dans la correspondance d'Henri Regnault, ,te livre a glissé de mes doigts, et longuement, au coin du feu, je me suis pris à rêver, à revivre les heures troubles, les colères, les martyres, les résolutions aussi de ce passé.

1 Ne pas céder un pouce de notre très sainte haine, demeurer farouches devant la vie avec notre blessure toujours saignante, et dans le cerveau, dans les muscles, sous la peau, n'avoir qu'une force, un frisson, celui du souvenir et de l'espérance Quel spectacle donnerait ainsi au monde un peuple d'airain, capable de garder jalousement la mémoire de l'ou-v trage subi, de l'amputation faite, des larmes versées, étranger à tout ce qui n'est pas son souci, fermé à toute autre joie, à toute autre fierté que celles qui naîtraient d'un pas en avant ou d'un tel mépris. Oui, ce serait admirable comme de l'antique, ce serait une sublime gloire de souffrance, bien digne d'émouvoir les aspirations et de tenter l'efiort d'un peuple épris comme le nôtre de toutes les raretés et de toutes les grandeurs.

Mais, tandis que se déroulait devant rnoi cette vision héroïque, une autre se dessinait, s'accentuait, s'imposait. Inquiétante vision de ce qu'est devenue la réalité d'aujourd'hui. Partout, où que l'on regarde, c'est comme une vie étrangère qui s'est installée dans le cadre qui nous appartient, et cette vie-là, c'est 1% vie allemande.

Vingt-cinq ans après, cette chose impossible a pu se produire l'entichement du vainqueur, l'acclamation presque sur les talons de ses lourdes bottes et sur l'empreinte encore qu'elles laissent çà et là, de tout ce qui vient de lui.

Ne parlons plus des victoires de ses houblons, elles sont acquises depuis si longtemps, le règne s'est établi et consacré de la brasserie et de la saucisse gothiques, qu'un étonnement même à ce sujet, hélas! ne serait plus parisien. Mais voici que des maisons de commerce ou d'industrie française, tranquillement, en rendant hommage à leurs qualités de longue endurance, installent en leurs bureaux des gens qui demain pourraient nous revenir, le casque miroitant; à la Bourse, c'est Francfort au quartier Latin, c'est la Jeunesse à qui des maîtres éminents vantent Heidelberg et Iéna, et si Bernerette ou Mimi d'aventure s'échappaient du recoin où elles dorment sous des fleurs jetées par les poètes, c'est à Schopenhauer que se heurterait le cristal de leurs rires et c'est Wagner qui étoufferait leur chanson au laboratoire, ce n'est plus la vieille méthode de chez nous, c'est le microbisme à outrance, c'est le divin bouillon de culture qui nous arrive tout droit, et solennellement, du pays de Marguerite et de Dorothée, et on voit maintenant aussi des gens à lunettes professer la petite bête du pédantisme là où a passé le souffle puissant de Michelet. Et que diraient le sergent Fricasse et le brave capitaine Goignet, que diraient Dumanet lui-même ou Pitou seulement, de l'idéal nouveau modèle que l'on se fait de la grandeur et de la servitude militaires ? Et que penseraient les inspirés ardents,' qui par de belles oeuvres voulaient nous élever les cœurs, s'ils entendaient de quels bravos ou accueille à cette heure les Ge- rard Hauptmann et les Sudermann I Par contre,un ou deux musiciens, puis des théories, ont fait tournée dans l'Allemagne M. Joncières y a récolté des enthousiasmes M. Saint-Saëns y a joué de ses œuvres sur le piano, avec lesrapsodies de Liszt.

) Puis, dans ce libre échange d'encens et de guirlandes, sous les regards souriants des Muses, est venu le tour des peintres. Ils ont ex'posé d'abord en sourdine, ils sont allés ensuite par fractions de corps à Munich la moitié du chemin, du calvaire, est faite, dès lors ils n'ontplus qu'à aller à Berlin après cette vue d'ensemble, on se demande pourquoi ils n'iraient point I

En présence d'une telle situation et puisqu'il en est inéluctablement ainsi, refermons le livre d'Henri Regnault, et laissons-le pieusement reposer. Il renferme, aveeun exemple indélébile, le cri sublime d'une époque, d'une autre. Souhaitons que celle-ci n'ait, ea effet, ja-

mais besoin de l'écho d'un cri pareil, et, d'ailleurs, cela peut être toute une consolation, que de se dire que les temps sont changés.

Aussi bien, la France d'aujourd'hui n'est plus celle qu'a connue notre jeunesse. Nous, nous l'aimons, en gardant obstinément d'Elle le souvenir d'une grande et pâle meurtrie, d'une mère que nous avons vue pleurer. Et, de cette apparition, il nous reste au coeur, malgré nous, Une déchirure.

Ceux qui viennent maintenant la voient sous un autre aspect.

Elle a repris sa sérénité, sa force, sa belle figure sa parole, à nouveau, est écoutée, son geste commande, il y a sur son front une clarté réallumée, et qui brille.

Ce qu'elle n'aurait pu faire sans défaillir, sans s'humilier, il y a quelques années seulement, elle le peut; et je ne contredirai point la conviction de ceux qui prétendent qu'elle le doit.

̃ Que si elle se juge assez forte pour résister à l'envahissement des idées, des choses, des mœurs, des personnalités de l'Allemagne, Vaillant lui-même pour sa défense invoquait M. de Humboldt 1 il est juste, il est naturel qu'en retour elle fasse connaître ce qui est son bien propre, qu'elle le répande et l'impose làbas. Puisque tout est à la paix, puisque les circonstances revêtent une signification particulière, prennent un cachet exceptionnel, c'est dit, qu'ils prennent donc, avec leurs toiles et leurs dorures, la route de Berlin, les peintres français 1 Mais à une condition pourtant, c'est qu'ils nous feront grâce de ce sophisme très en faveur, de cette justification favorite et qui n'en est point une, que l'art n'a pas de patrie.

Oui, l'art a une Patrie, proclamons-le bien haut. Je ne vois- pas que le souffle qui a produit la Wacht am Rhein puisse servir aussi à cette terre vibrante, fière, avec une flamme sans rivale, d'oùla-Aîarseillaise a jailli. L'art en vérité n'est pas une chose flottante sans couleur ni forme il a des lumières qu'on ne distingue pas ici et qui là éblouissent il a des sanglots qu'ignore le Kamtchaka et qui ailleurs bouleversent.

Si l'art n'a pas de Patrie, pourquoi l'Allemagne ne comprend-elle pas Molière dans son plein, pourquoi Shakespeare tel qu'il est nous échappera-t-il toujours ? L'art n'est jamais aussi grand, et c'est son honneur, que lorsqu'il vit de la vie propre à chaque nation, qu'il s'élance vraiment de ses entrailles, se confond avec elle, la représente, la personnifie. Que ce soit donc de l'art français, très français, et non un autre, qui parte de chez nous, avec sa marque, son inspiration françaises 1 Qu'il ait même la préméditation d'être français avant tout 1 C'est notre sauvegarde.

Cet art-là, je m'en remets à lui avec toute confiance. En nous couvrant d'éclat, il saura bien donner à comprendre et à songer que derrière nos paysages il y a des forteresses blanches, que sous nos paysans accotés aux haies fleuries il y a des soldats et sous nos sourires des pensées 1

ALEXANDRE HEPP

Ce qui se passe G&ULOJS-QUIDÏ

Aujourd'hui

Visite au musée Grévin.

ÉCHOS DE PARIS

Le président de la république, accompagné de Mme Faure et de Mlle Lucie Faure, a inauguré, hier, une exposition de portraits ouverte au profit de la crèche du 16° arrondissement, dans les salles encore inconnues du musée Galliera, gracieusement concédées à cette bonne œuvre par l'administration municipale. A son arrivée, M. Faure a été reçu sur le seuil du palais par MM.Levraud, remplaçant le président du conseil municipal; Poubelle, préfet de la Seine; Brown, chef du service des beaux-arts les conseillers municipaux du 16" arrondissement, MM. Davrillé des Essarts, Gay, Caplain (M. Perrichon s'était fait excuser), notre confrère Formentin, conservateur du musée, et enfin par Mme Cremnitz, présidente de la' crèche, et M. de Dramard, président de la Société française des amis des arts, qui a organisé cette collection de portraits comme il avait, en 1891, organisé l'exposition de peinture française à Moscou et à Saint-Pétersbourg.

Le cortège s'est rendu dans la salle des fêtes où, sur une estrade, Mlle Auguez, entourée de petits enfants, a fait entendre quelques-unes de ses jolies rondes et M. Haraucourt une de ses vibrantes poésies.

Le succès de la journée, malgré l'énorme valeur des portraits exposés, a été pour les merveilleuses tapisseries que la Ville a sorties de ses magasins. Ces panneaux provenant de la manufacture de Saint-Marcel, antérieure à celle des Gobelins, ont été vendus 8,000 francs, il y a vingt ans. Réelamés par la Ville, ils lui sont revenus sans leurs bordures. Ils sont estimés tels quels, 780,000 fr. les cinq.

Voici, d'après de derniers et très certains documents, où en est la question du monument à élever au maréchal Canrobert.

La municipalité de Saint-Céré, sa ville natale, s'est, après sa mort, empressée de voter l'érection d'une statue au héros de Saint-Privat.

Elle s'est aussitôt adressée à M, le lieutenant Marcel Canrobert, et à* M. le lieutenant de vaisseau de Navacelle, lesquels ont répondu au maire « Veuillez exprimer aux habitants de Saint-Céré toute notre reconnaissance vous ne pourrez pas l'exagérer ».

Elle a ensuite demandé à M. le ministre de la guerre de vouloir bien accepter la présidence d'honneur du comité chargé de mener l'œuvre à bonne fin.

Mais le général Zurlinden, tout en autorisant l'armée* à participer, dans les conditions d'usage, à la souscription publique, a décliné l'offre personnelle qui lui était faite, « s'âppuyant, dit-il, sur la coutume établie, en l'espèce, par ses prédécesseurs, qui ont cru devoir laisser les officiers à l'abri de toute ingérence de l'autorité supérieure ».

Le maire de Saint-Géré a alors ~çri6 à

M. le général de Colomb et à M. le général Vincendon, pour inviter le premierà présider le comité d'organisation, et le second à enfaire partie. Ces deuxgénéraux ont accepté, très flattés, très touchés de cet honneur.

Indiscrétion littéraire.

M. Georges Clemenceau, qui s'est révélé journaliste de premier ordre, nous prépare une surprise. Très prochainement, en effet, nous aurons un livre signé du directeur de la Justice.

Titre la Mêlée sociale.

A ceux que ce titre pourrait effaroucher, disons qu'il n'y aura pas du tout de politique proprement dite, mais plutôt des discussions d'art, de littérature et de sociologie.

On parle, pour ce premier livre, d'une préface retentissante de M. G. Clemenceau lui-même.

Rappelons enfin que ce soir, au banquet Goncourt, l'ancien chef de l'extrême-gauche prononcera un discours littéraire. C'est le début de M. Clemenceau orateur. en dehors du Parlement.

Le banquet qui aura lieu ce soir, en l'honneur de M. E. de Goncourt, sera suivi d'un dîner, plus intime, offert par M. et Mme Charpentier à l'auteur de la Faustin.

Le clou de ce second dîner, suivi d'une grande réception, sera la lecture d'une pièce de vers, à laquelle a bien voulu se prêter Mme Sarah Bernhardt.

Nous serons pleinement indiscrets l'auteur de ces vers à Goncourt est M. Robert de Montesquiou»

.Qui sait même si ce dernier ne dira pas ses vers ce soir même, au Grand-

Hôtel ? ̃

PETITS COUPS DE CRAYON

Louise Abbema

Elle vient d'aquarelliser un luxueux ouvrage la Mer.

Un drôle de gamin à cheveux frisés, un gavroche mâtiné de miss anglaise, ou mieux américaine, à cause de la désinvolture libre du langage et des gestes, un Parisien très boulevardier, au courant d'un peu tout, jetant sur chaque chose un grain d'esprit qui poivre et qui fait rire une sténographie des « cinq heures » de Louise Abbema, rue Laffitte, serait un joli chapitre pour la Vie parisienne, une causerie à bâtons rompus, multiple, courant ça et là sur tout et sur tous, une très vivante chroniquette de ce temps. Loulou, comme l'appelle familièrement sa grande amie Sarah, a appris la peinture avec Carolus et Henner; le comte Lepic fut aussi un habitué de la maison.

La divetto du pinceau a la haine vivace, la dent cruelle aussi, elle a des mots à l'emporte-piôce, des flèches acérées dans son carquois, au demeurant une alerte, étrange petite femme, très aimable, trè;; artiste, vivant en famille avec son papa et sa maman, dans une mansarde coquettement arrangée. Petite, le corps mince, dessiné par des vêtements étroits, le buste emprisonné dans un veston d'homme, un col et une cravate plastron, des cheveux courts, coupés en garçon, la figure, au type très accentué, est énergique, les yeux noirs auréolés de bi&tre; le nez busqué et les lèvres serrées indiquent une volonté ferme; au rdtste, la devise de l'artiste est « Je veux. » °

Rien que ça 1

Ruse de guerre japonaise

Quand les Japonais ont voulu entrer à Weï-Haï-Weï, l'amiral japonais a fait peindre un de ses vaisseaux en toute hâte de la même couleur que les vaisseaux chinois. Jour et nuit, trois cents coolies étaient occupés à cette besogne.

Celle-ci accomplie, le navire arbora le pavillon chinois et se dirigeaen toute hâte vers Weï-Haï-Weï, poursuivi en apparence par un vaisseau japonais dont les canons tiraient à blanc sur lui.

Ce que voyant, les Chinois de Weï-HaïWeï, sans méfiance, firent immédiatement des signaux au vaisseau poursuivi, nouveau cheval de Troie, pour 1 engager à se sauver dans le port de guerre. L'autre n'y pensa pas, mais rebroussachemin dès qu'il eut constaté la force exacte de la flotte présente dans le port ennemi. On se croirait au temps de l'industrieux Ulysse.

Voici une appréciation qui fera lire la Philosophie du vingtième siècle par bien des gens. Elle est d'Alexandre Dumas, qui vient d'adresser la lettre suivante à Albin Valabrègue

« Mon cher ami,

» J'achève à l'instant la lecture bien attentive de la Philosophie DU VINGTIÈME siècle. C'est de premier ordre. Venez donc, un de ces matins, causer de ce livre, qui doit faire un gros tapage. Bien à vous.

» A. Dumas. »

Le monocle des Berlinoises.

Les Berlinois s'amusent en ce moment des progrès que fait parmi les belles mondaines de la capitale prussienne le port du monocle.

Aux « Kaffee-Krsenzchen », aux tasses de thé, aux soirées, on ne voit que jeunes femmes ajustant gravement le verre sur l'œil gauche.

Naturellement, on trouve cette mode ridicule, aussi bien que celle que vien- nent d'adopter les hommes pour sortir à cheval les cavaliers portent des bottes en cuir jaune, ce qui ne manque pas d'at- tirer les lazzis des « Gassen-jungen » (titis) berlinois à l'adresse des écuyers aux bottes jaunes.

Bien touchante la lettre de faire-part que nous avons sous les yeux et dans la- quelle M. Louis Lambelin, ancien payeur général de la Mayenne, et M. Roger Lambelin, notresy mpathique confrère, conseiller municipal de Paris, annoncent la mort d'une vieille domestique âgée de quatre-vingts ans et qui reposera « dans le caveau de la famille qu elle a fidèlement servie et aimée pendant soixante- quatre ans ».

Ces vieux serviteurs qui finissent par faire partie de la famille sont de plus en plus rares.

La souscription organiséeen Anjou pour l'érection d'un monument à Mgr Freppel apleinementréussi. L'exécution de l'œuvre a été confiée à M. Georges de Chemellier, appartenant à une vieille famille roya- î liste angevine. Un de ses frères a été sous-prefet du maréchal Mac-Mahon. Un autre avait épousé la veuve du vicomte Walsh de Séran. M. Georges de Ghemellier us s'est livré que relaJiyeBieat tard

à une passion ancienne chez lui pour la sculpture. Il a vite regagné le temps perdu.

Un autre Angevin appartenant également à une vieille famille, le comte de Ruillé, est, lui aussi, sculpteur de talent. Il a exposé cette année au cercle de l'Union artistique.

On a souvent, à propos des maîtres répétiteurs qui font parler d'eux en ce moment, fait le dénombrement des pions devenus plus tard célèbres dans des carrières différentes. Mais aujourd'hui que les maîtres répétiteurs saisissent le Parlement de leurs doléances, ils pourraient exciter l'intérêt de la Chambre, en rappelant qu'un ancien pion, Armand Marrast, présida l'Assemblée nationale de 1848. Le frère de Marrast a, du reste, été pion également. Il mourut préfet des études au lycée Henri IV.

Jeanne d'Arc et les Anglais.

Nous finirons par voir les Anglais professer le même enthousiasme que nous pour Jeanne d'Arc.

Les livres consacrés par des historiens anglais, ces derniers temps, à la glorification de notre héroïne sont nombreux, et la poésie s'y allie à la prose. Citons parmi les femmes miss Manning, miss Henriette Parr, miss Tukrey, miss Florence Caddy et mistress Charles. Parmi les hommes lord Gower, le cardinal Moran, leR. P. Wyndham, le R. Stephenson.

Enfin, les poèmes de M. Henry Grey et de M. Robert Steggal.

L'ESPRIT d'autrefois

Pour faire suite à « l'Esprit d'autrefois » du Gaulois d'avant-hier.

Aux beaux jours de l'Assemblée nationale à Versailles.

Je prends un Chesnelong, j'en lais un Buffet avec Decazes/et- je Fourtou dedans.

A travers les livres

La Revue de Paris, publie aujourd'hui la curieuse pièce de Jules Lemaitre, le Pardon la fin de la magistrale étude d'Ernest Lavisse sur Victor Duruy, le beau roman d'Annunzio, Y Enfant de .volupté, un amusant récit du colonel Monteil, Chez le roi du Bornou; les Lettres à l'Etrangère, de Balzac; des vers de Jacques Normand, le 'lhéâtre de Jules Lemaitre, par Emile Faguet, etc.

NOUVELLES A LA IV3Â8N L'oncle de M. Totor a un chien bien dressé lorsqu'on lui met sur le bout du museau un morceau de sucre, il ne l'attrape que lorsqu'on a compté « Un, deux, trois. »

Tu vois, disait l'oncle, mon chien sait mieux compter que toi.

Oh! pour compter, je ne dis pas, mais.interroge-le un peu sur la géographie.

Tout est relatif en ce bas monde On ne sait pas encore au juste si les pommes se conservent plus longtemps an sec qu'à l'humidité la chose dépend du nombre de petits garçons qui sont dans la maison.

EPILOGU

Lies trois millions

Nous avons rencontré, hier, un de nos amis qui a bien voulu compléter les renseignements du lemps et les autres renseignements qu'ils ont provoqués relati- vement aux trois millions que Mme la duchesse d'Uzès a donnés pour l'action parallèle des monarchistes dans l'affaire boulangiste

A la mort de Monsieur le comte de Paris, Monsieur le duc d'Orléans a trouvé, dans les papiers de son père, les divers actes et documents de sesaétions po- litiques.

» Lorsqu'il a eu pris connaissance de l'engagement contracté par Monsieur le comte de Paris de rembourser ces trois millions à Mme la duchesse d'Uzès après la restauration de la monarchie, Monsieur le duc d'Orléans s'est empressé de lui écrire que, respectueux des actes et des engagements de son père, qu'il ne se permettrait jamais de discuter, il se faisait un devoir do respecter cet engagement de remboursement et d'y souscrire; qu'il regrettait que sa fortune ne lui permît pas de l'effectuer tout de suite, pour montrera Mme la duchesse d'Uzès combien il avait à cœur et de remplir les obligations de son père et de lui témoigner à elle-même sa reconnaissance pour les sacrifices qu'elle avait cru devoir faire pour servir, a sa manière, la cause monarchiste qu'il espérait que, Dieu aidant, il se trouverait un jour en mesure de le faire dans les termes de l'engagement, mais que s'il était à même de le faire plus tôt, il s'empresserait de s'acquitter de cette dette d'honneur.

» Mme la duchesse d'Uzès s'empressa de répondre à Monsieur le duc d'Orléans qu'elle était très reconnaissante ellemême de l'honneur que le Prince avait daigné lui taire en lui donnant ce témoignage de son loyalisme à la cause qu'il représentait, et qu'elle lui était bien plus reconnaissante de cet honneur que de la consécration qu'il croyait devoir donner à cette dette qu'elle avait été trop heureuse de faire ce qu'elle avait fait pour le bien de la patrie et de la cause monarchiste qu'elle n'accepterait jamais du PrinceJe remboursement de cette somme avant l'époque fixée, mais qu'elle serait trop heureuse encore d'y renoncer en faveur des malheureux si elle pouvait par ce voeu en hâter la date, en appelant ainsi la bénédiction de Dieu sur la cause qui lui est chère comme la France ellemême. »

L'ami qui nous a donné ces renseignements est en situation de les puiser à bonne source. Nous les reproduisons néanmoins sousles réserves convenables. S'ils sont vrais, comme tout porte à le croire, ils font un égal honneur et à Monsieur le duc d'Orléans et à Mme la du- chesse d'Uzès. '1

Cet ami ajoutait qu'en ce moment la fortune de Monsieur le duc d'Orléans

n'atteiatpas deux cent jaûlle francs <ïe

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Bloc -No tes Parisien

UN DOM'NO

~"YP

La Comédie-Parisienne, on le sait, va mettre en scène une comédie de Gyp, Mademoiselle Eve, dont le roman a paru, il y a quelques années, dans la grave et pondérée Revue des Deux Mondes, au grand ébahissement, mais aussi à la satisfaction de ses lecteurs. Bob en riait sans doute, à cette époque, et il devait dire à l'abbé

Dites donc, m'sieu l'abbé, c' qu'ils doivent faire une tête en lisant ça t

C'est assurément une des personnalités les plus étranges et les plus marquantes de notre époque que celle de cette femme écrivain, artiste, femme du monde, chez qui le passé, le plus aristocratique se confond avec le modernisme le plus « épatant ». Son pseudonyme est devenu presque aussi célèbre que l'était, il y a un siècle, le nom de son grand-oncle Mirabeau simple différence des temps 1

Ce que Desclée était au théâtre, Gyp l'a été dans la littérature moderne. Elle est arrivée avec un petit rire cristallin et nerveux, parlant vite, à mots coupés, dans des phrases hachées, et trouvant toujours le mot juste et drôle pour analyser ou synthétiser une situation: Elle a passé en revue toute la société moderne, et son rire s'est égrené tout le long de la scène, comme les lumières dissimulées de la rampe. C'est qu'elle ne s'indigne, ni n'accuse; elle montre des marionnettes et les fait parler comme parlent les personnages représentés, groupant des faits et des caractères, créant des types et se défendant de désigner telle ou telle personne, malgré ce qu'en veulent les gourmets de romans à clefs. Pas méchante, Gyp; c'est même une amie très fidèle et très sûre, et nous qui admirons son talent, nous sommes heureux de la défendre contre ceux qui voient des attaques personnelles dans ses écrits. Parfois elle exagère; souvent elle ridiculise à plaisir, toujours elle s'en tient au burlesque ds la vie moderne, mais jamais elle n'est à court d'esprit.

La comtesse de Martel-Janville est de race, tant au point de vue aristocratique qu'au point de vue littéraire. Petite-nièce de Mirabeau, elle est fille de la comtesse de Mirabeau, qui a, la première, créé, à la Vie Parisienne, le genre qui a fait la réputation de Gyp. Mme de Mirabeau est elle-même fille du colonel comte de Gonneville, dont on vient de publier les curieux et très intéressants Souvenirs militaires, et nièce de M. de Bacourt, qui fut ministre plénipotentiaire, secrétaire du prince de Talleyrand, et son exécuteur testamentaire pour les fameux mémoires dont le public fut si longtemps impatient et si vite déçu.

On a publié, il y a quelques années, les courts mémoires de M. de Bacourt sur sa mission aux Etats-Unis, et ils marquent autant d'esprit que de finesse d'observation. Tels sont les quartiers de noblesse et de lettres de Mme de Martel. Elle avait pourtant débuté dans la vie sous d'autres couleurs que celles de la Société des gens de lettres. Jolie à ravir, élégante avec un goût exquis et tout personnel, écuyère consommée, elle avait épousé toute jeune, le comte de Martel, qui, nommé officier pendant la guerre, ne pouvait, malgré les remontrances de son général, porter la moustache, par cette raison qu'il n'en avait pas encore.

Fixé ensuite à Nancy, le jeune ménage vivait de la vie mondaine et sportive, faisant de courtes apparitions à Paris. Puis, un beau jour, vers 1878, M. et Mme de Martel revinrent à Paris et allèrent se fixer à Neuilly, dans ce petit hôtel du boulevard Bineau qu'ils n'ont plus quitté, et c'est alors que commença la vie littéraire de Gyp.

Très curieux, le salon de Gyp, avec ses tapisseries mariées à des tentures empire et à des meubles de toute sorte. Au coin du feu, un majestueux et profond fauteuil à roulettes. C'était le fauteuil favori du prince de Talleyrand, et son legs à M. de Bacourt. De l'autre côté de la cheminée, un singe en majolique grimpe au cordon de la sonnette. Ça et là des tableaux, des bibelots de toute sorte. Sur une petite table, des photographies, des souvenirs devant un paravent anglais garni d'aquarelles célèbres; ce sont des caricatures signées Bob, exposées il y a quelques années à la Bodinière et dont un" romancier très connu fait tous les frais.

Ici apparaît une autre*phase de la personnalité de Gy. Gyp n'est plus tout à fait la comtesse de Martel, et Bob n'est plus Gyp, sans qu'on puisse toutefois nier la proche parenté. Le talent artistique de Gyp a commencé par la caricature, puis il a pris'goûl au pastel, et voilà que Gyp expose, tout comme M. Bonnat ou M. Carolus Duran. Gyp fait des portraits adorables, depuis son chien La Trouille jusqu'à ses amies, comme Mme Maurice Barrés elle semble née pour réussir tout ce qu'elle entreprend.

Où trouve-t-elle le temps d'écrire et de peindre, de caricaturer en prose et en couleurs, de monter à cheval et de recevoir, de voir le monde avec ses travers et d'écrire pour les journaux, les revues et le théâtre? Elle doit même perdre beaucoup de temps à écrire, car elle n'a point de secrétaire et elle remplit une ligne avec trois mots, une page avec quatre lignes. Qui ne connaît l'écriture de Gyp? Elle rappelle celle des rois d'Espagne quand ils signaient Yo, el Rey. Et, de fait, Gyp est un peu reine de par ce monde sautillant qu'elle amuse et qu'elle cingle de sa fine cravache. Et son genre, qui syjthétise le nervosisme, « la rigolade », le chic et l'esprit caustique de l'époque, a fait de nombreux élèves. On l'imite, les uns avec plus de profondeur dans la critique, les autres avec plus de variété dans les ressources théâtrales, mais personne n'écrit comme Gyp, parce que personne n'a résumé à ce point cette personnalité complexe et absolument moderne. Cela ne s'invente pas. On dira plus tard en voyant certaines choses de notre époque « Ça, c'est du Gyp » Et, au fond, pourquoi ne pas le dire toute notre époque, c'est du Gyp I TOUT-PARIS: C IL TOUT-PARIS

CHAMBORD Dans une guerre comme celle qu'il fait au vandalisme, depuis de longues années, nulle satisfaction plus grande que celle de voir son labeur parfois couronné de succès, ne saurait, il faut en convenir, être donnée au critique. Après Versailles etïrianon, voici que Chambord renaît à son tour, dans la série des richesses architecturales en faveur desquelles nous avons si souvent plaidé. L'œuvre immense et merveilleuse de Gourdeau, Trinqueau et Coqueau, ces trois géants qui s'intitulaient modestement « maîtres-maçons du Roi », s'élève aujourd'hui majestueusement dans les airs ses tours et ses cheminées redressées, chef-d'œuvre de la Renaissance, semblable au plus grandiose des décors d'opéra soudainement hissé du sol qui l'enfermait.

Pendant la tourmente révolutionnaire, Chambord avait subi, outre le pillage d'un somptueux mobilier, des mutilations indescriptibles. Tout autre château en eût été anéanti, mais les puissantes

constructions de François Ier, résistant k la rage des démolisseurs, étaient arrivées jusqu'à nous, conservant leur aspect forteresse féodale d'une incomparabla grandeur, malgré leur état de délabrement. Les couvertures en plomb des terrasses, celles des lanternes et des tourelles, avaient disparu la pourriture avait altéré la solidité des charpentes en chêne des combles et des grands planchers; ceux-ci avaient subi des flexions effrayantes. Et à ces dévastations venait s'ajouter l'acte incompréhensible déjà commis par Mansart au dix-septième- siècle, en faisant placer des étag*es autour de l'escalier central à doubles rampes«superposées, pour y installer le théâtre de Louis XIV et faire jouer là Monsieur de Pourceaugnac et le Bourgeois gentilhomme.

Ce n'était donc pas une mince besogne que de s'attaquer à Chambord, d'autant plus que la suppression nécessaire du malencontreux travail de Mansart pouvait nuire à la solidité actuelle du monument. «

Il faut avouer, à la louange de MM. Desbois père et fils, architectes du domaine, que ceux-ci, aidés des conseils des architectes des monuments historiques, y ont réussi au delà de toute espérance. Les coupoles supérieures, aux caissons décorés d'F et de. salamandres gigantesques fouillées dans la pierre, apparaissent aujourd'hui dans toute leur "pureté et dans toute la splendeur de leur exécution primitive. Les grilles et les piliers de pierre des portes de jardin ont été remis à neuf; les cours ont été assainies et dépouillées de leurs taches verdâtres; les voûtes ont été consolidées, les carrelages refaits et les souches de cheminées restaurées. Les grands planchers ont été reconstruits au moyen de poutres armées d'une âme en fer, et, comme les lorêts d'alentour ne pouvaient donner de pièces dé chêne assez puissantes pour exécuter ce travail, ce sont les vieux bois équarrissés et autrefois employés par Mansart qui ont trouvé là leur utilisation. Les corniches mouliirées, les plafonds, les caissons, les niches élégantes, les balustrades d'escaliers sont en bonne voie d'avancement et traitées' avec savoir et intelligence. Les lucarnes et les sculptures de leurs frontons sont achevées les terrasses supérieures, les couvertures, les couronnements des tours, les lanternaux et en particulier la haute lanterne du grand escalier entièrement reconstruite sont redevenus ce qu'ils étaient autrefois. Quand auront disparu, ce qu'il faut espérer, les affreuses mansardes recouvrant les terrasses du côté sud et masquant l'une des plus belles façades de la bâtisse, Chambord sera redevenu le plus beau des châteaux de France.

Il faut, en attendant, savoir gré au duc de Parme et au comte de Bardi d'avoir affecté à la restauration de cette demeura seigneuriale la totalité des revenus de leur propriété, et l'inscription suivante, qui se voit aujourd'hui sur la plus haute lanterne du grand escalier,

LL. AA. RR. Robert de Bourbon, duc de Parme Henri de Bourbon, prince do Panne

Infants d'Espagne

ont fait restaurer ce monument

1891 1893

est bien, dans sa simplicité, l'expression la plus exacte du témoignage de reconnaissance que pouvaient leur décerner les artistes français.

HENRI VUAGNEUX

r

PRECIS JE_ ROMAN

MINISTRESSE"

Par M. François de Nion

I

C'était une de ces jolies, fines et charmantes filles comme il en naît souvent dans le demi- peuple des villes. Depuis l'aïeul paysan, encore serf, venu de la glèbe quelques années avant la Révolution, la race s'est cultivée, affinée, éliminant les rusticités, se perfectionnant en forme, en intellectualité. Au seuil de la bourgeoisie, dont la possession de l'ar-.gent l'écarté, elle est prête à tout, disposée à s'adapter aux milieux, en ascension ou en réversion suivant qu'on l'oriente. Elle, Marie-Louise Bastide, fut délicate dans l'enfance, gâtée durant les années de virilité du père, moment où un petit patron gagne de l'argent quand même s'il veut travailler, devenue énergique et vaillante plus tard aux heures de gêne, habile à ces travaux menus et bien payés qui adoucissent encore les mains, à ces œuvres pour riches qui donnent aux ouvrières le reflet des élégances auxquelles elles participent.

Le père mort, elle se maria à seize ans avec un voisin qu'elle n'aimait pas. Besoin de protection et de force, sensation de faiblesse et d'isolement. Elle ne s'assimila rien de Jean Leroux, étant déjà d'autre race que lui. Lui fut un mari amoureux, rigoleur et brutal. Quand il mourut, la laissant avec une petite fille à peine sevrée, elle avait, à vingt ans, toute sa vie devant elle.

Elle était née, elle avait grandi à Lyon, la double cité, sur qui les deux courants de ses rivières, l'un tumultueux et rapide, l'autre majestueux et lent, semblent avoir influé, la ville de soleil et de brouillard, royaliste et républicaine, mystique et athée, midi et nord. Elle fut double aussi, mêlée de passion et d'indifférence, dominée de violentes et d'inertes volontés, avec des faces brusques d'ombre et de lumière.

Une maison de soierie qui l'avait employée lui offrait une situation à Paris. On lui donnait un poste de confiance, de surveillance; le logement et la table. Mais il ne fallait pas songer à emmener sa fille, la petite Marie Leroux.

Les pauvres savent qu'il faut durcit son cœur.

Elle envoya l'enfant à Saint-Etienne, r chez la mère de son mari. Elle était sûr» qu'elle serait soignée.

Cinq ans elle vécut à Paris dans ua ` constant travail, un travail intéressant, élevant, de direction, de correspondance. de comptabilité. Et ce fut un nouvel échelon gravi, une autre personnalité: conquise. Sage parfaitement, malgré sa taille ronde et ses jeux longs, eite


eut des camaraderies d'hommes. Un peu homme elle-même, dans l'indépendance digne et fière de sa vie, daas le jeu de son activité développée, progressante. Elle fut associée, chargée d'autorité et de responsabilité.

Mme Bastide, comme on l'appelait, car on. ne sait pourquoi, par un souvenir d'antipathie peut-être, elle avait renoncé au nom. de son mari, vécut de la sorte dans une pureté alerte, en concentration d'énergie. L'égoïsme se cristallis e ainsi. ̃

Elle ne désira point revoir sa fille, et quand la grand'mère, blessée de l'indifférence, jalouse de garder l'enfant, affirma Bon intention delà prendre à sa seule charge, Marie-Louise laissa faire. Elle gagnait déjà assez d'argent pour ne pas comprendre le sacrifice de sa belle-mère, pauvre cabaretière de mineurs, avec sa cantine en planches, au bord d'un trou noir, dans un pays vide.

D'ailleurs elle était à un tournant de la vie. Un cousin du chef de sa maison venait de lui demander sa main. Ancien élève de l'Ecole normale, professeur de philosophie au lycée d'Orléans, ArchainLarfineur piétinait sur place, cherchait •ea voie, se sentant assez de convoitises et d'inquiétudes pour devenir quelqu'un. Il l'avait aimée pour son intelligence, pour sa grâce, pour ses* refus parce qu'il sentait qu'elle était tout ce que la vie lui avait réservé de désintéressement et de jeunesse. Peut-être pour les mêmes rai•eons, elle l'aima. Leurs deux égoïsmes^se fondirent en un seul qui fut doux, violent, isolant comme l'amour.

II

Les appartements privés du ministre donnent sur la place de la Concorde, au premier étage de l'hôtel de Grillon, transtormé en secrétariat d'Etat. De ses fenêtres, à l'angle de la rue Royale, en cette heure gris-rose d'un joli matin printannier de Paris, Mme Archain-Larfineur voit en face d'elle la grande place tragique et fastueuse où <se jouent et se dénouent les drames de la nation. Des fontaines y jaillissent une eau pulvérisée dont les nappes s'épanouissent comme les pétales blancs de grandes fleurs fébriles, et le bitume des plates-formes reluit de ce vernis joyeux et pailleté de joie qu'ont seuls les bitumes de Paris. Des voitures légères filent vers le Bois et des groupes de cavaliers passent, au pas lent et nerveux de leurs montures. Sous la porte voûtée du ministère, on entend sonner les fers d'un cheval et le sabre d'un planton qui porte une dépêche. Elle a quarante-quatre ans et parait toute jeune encore. Aucune ride n'a gravé sa peau fine, nulle grisaille n'altère ses beaux chevaux châtains, et sa grâce esttoujours .pareille, seulement plus aisée et plus, noble. En se penchant à son balcon, elle peut remonter de l'œil cette Toie royale, une des plus belles du inonde, où coule la vie de Paris elle voit flotter le drapeau tricolore sur le ministère de la marine, le collègue en face, de l'autre côté de la Seine, le lourd palais Bourbon assoit sa masse carrée, et elle se dit que son mari est un des premiers partout où ses yeux se posent, un des douze qui tiennent tous les fils de la France dans leurs doitgs et la sentent tressaillir entre leurs mains comme un poisson dans un filet.

Et sa pensée, éventaillée en rêverie, en eouvenirs, parcourt l'histoire de cette rapide conquête, de la brusque montée. La révolte du professeur contre une circulaire ministérielle, la révocation, la dôputation aussitôt. Les premiers pas dans la mêlée parlementaire, la hissée pour sortir de la foule et monter sur le dos des autres; l'autorité qui vient, la notoriété qui s'affirme, et la crise soudaine, le coup de sonnette, un soir, dans l'intimité modeste du petit appartement, le portefeuille offert, imposé par un homme effaré, pressé, qui court en fiacre depuis le matin.

Et maintenant l'avenir, le pouvoir. pourquoi pas la Présidence un jour. Reine.

Une ombre passe devant le jour, une voix parle

Madame.

Elle lève la tête, s'éveille

Qu'est-ce que vous voulez, Julie ? R Madame, il y a une femme, en bas, qui désire parler à madame. L'huissier ne voulait pas la laisser passer; mais elle a dit, comme ça, qu'elle connaissait madame. Madame ferait peut-être mieux Je ne pas la recevoir elle a l'air si drôle, lue dit M. Augustin.

Elle a donné son nom î

Oui, madame.

Mme Archain-Larfineur lut

« Femme Dumont. »

Et au-dessous

« Marie Leroux. »

Elle recula un peu le papier qui éblouissait ses yeux et dit

Faites monter.

Elle demeura cinq minutes presque Inerte dans l'éparpillement de ses pensées accélérées; puis elle entendit sa femme de chambre:

Voilà la personne qui demandait madame.

Marie-Louise regarda.

Debout devant elle, avec des gestes gauches, se tenait une grande femme, forte et maigre, pommettes rudes qu'une peau bave bridait. Elle était coiffée du petit chapeau, à bavolet des femmes d'Auvergne, et un fichu noir, en pointe, épingle dans le dos, s'aplatissait sur sa poitrine.

Marie-Louise lui demanda doucement, avec un rassurement au fond du cœur Qu'est-ce que vous voulez, ma bonne femme?

Car cette femme semblait vieille avec sa bouche vide où des bouts de dents tremblaient dans les gencives. Elle répondit avec un dur accent d'Auvergne: -r- C'est bien vous qu'êtes Mme ArchainLarfineur, la femme du ministre? i' Oui. Qui êtes-vous? 2

Je suis Marie Leroux, votre fille. Vous ne me reconnaissez pas?

Des idées, du sang palpitaient dans le cerveau de Marie-Louise, diapraient ses yeux pendant qu'un froid aigu faisait mourir son cœur.

Vous êtes Marie?. Vous voulez me tromper, ce n'est pas possible t

Et pendant qu'elle disait cela, ses yeux, qui maintenant dépeçaient l'effrayant visage, reconnaissaient soudain dans un angle de la bouche un trait, une crispation familière à Leroux, le père, l'ouvrier, l'oublié, le mort! Et ils reconnaissaient aussi l'ovale des paupières, le joli ovale qu'on vantait chez elle. Elle se vit et elle vit dans le' visage de cette femme. Ils étaient deux fantômes et ils se tenaient devant elle.

La femme parlait, pendant ce temps, avec une voix âpre et dolente

Mon homme, qui est facteur à la gare de Thiers, a eu le pied écrasé pai# un colis qui est tombé. La Compagnie dit que c'est un accident arrivé par sa faute et ne Teut pas lui donner d'indemnité. Alors, comme on dit que votre mari est dans le gouvernement, je suis venue voir s'il ne peut pas parler pour nous, va que l'inajeetenresi trè* dur «t quegoac an pro.

ces nous n'avons pas d'argent pour le faire.

Mais je croyais que votre mari était employé au chemin de fer.

Et elle se rappelait en même temps le rêve romanesque avec lequel elle endormait son remords, excusait son oubli. Marie mariée de bonne heure, par sa grand' mère, avec un employé d'une grande compagnie. Employé cela pouvait vouloir dire chef de gare. Quelquefois elle voyait le toit rouge de la station, au bord de la voie, la femme heureuse et tranquille, le mari affairé, et actif joyeux dans l'affolement des trains quipassent. Elle disait à Archain-Larfineur

Je suis sûre qu'ils sont plus heureux et plus tranquilles que nous.

La femme répondit

Oui, facteur aux bagages, six cents francs par an. Oh! mais je ne vous demande rien, si seulement votre mari pouvait faire dire à l'inspecteur. 4?. FRANÇOIS DE NION

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BjN~IMS'~jaB~a'~B~

CHRONIQUE DE L'ÉLÉGANCE Toilette non décolletée de dîner ou de théâtre

Jupe unie en ottoman blanc nacré, corsage Louis XVI en pékin maïs et blanc, fait à plat, cambrant extrêmement la taille, avec pointe arrondie, ayant, comme dans les anciens portraits, le devant droit et comme bourré, bien que très ajusté à la taille. Les rayures de la partie de côte sont entièrement de biais, le devant en travers.

Une courte basque rapportée, très ondulée, haute de quatre doigts environ, entoure le bas du corsage. Elle est comme drapée sur les hanches. Manches longues, très pincées au bras jusqu'au-dessus du coude, enlevées et formant deux larges plis dans le haut; chiffonné artistique en vieilles malines jaunies autour de l'échancru're du corsage, qui n'est ni ouvert ni fermé, mais libre du haut.

LES COURS

L'empereur et l'impératrice de Russie, ainsi que l'Impératrice-mère, sont attendus le iermai prochain à Copenhague.

Les augustes souverains comptent faire un séjour de deux mois à la cour de Danemark, L'empereur d'Allemagne a quitté Vienne mercredi, à huit heures du soir, pour Berlin. Il a été accompagné à la gare par l'empereur d'Auche. Les souverains se sont embrassés à deux reprises.

Parmi les personnalités qui ont assisté au dîner en l'honneur de l'empereur Guillaume, se trouvait le maréchal Martinez Campos. Le maréchal a quitté Vienne hier.

Avant son départ, l'empereur Guillaume a nommé l'empereur François-Joseph feld-marécha! prussien, et lui a fait remettre les insignes de cette dignité.

Le grand-duc Vladimir est parti à midi pour Saint-Pétersbourg, par la voie de Varsovie le grand-duc portait l'uniforme des hussards autrichiens.

Le dernier bulletin médical de la santé de la reine-régente d'Espagne est ainsi conçu La Reine, qui était légèrement earhumco depuis huit jours, a éprouvé, dans la nuit de mardi un certain mouvement febrilo qui s'est accentué pendant la journée de mercredi une éruption parut au visage qui, par son caractère, permet d'affirmer que c'est une rougeole dont le cours est jusqu'à présont régulier et exempt de toute complication. L'infante Isabelle, tante du Roi, recevra aujourd'hui l'ambassade marocaine en audience de congé et se chargera pendant la maladie, de toutes les communications entre la Régente et les ministres.

On a installé le Roi et ses sœurs avec leur suite dans des appartements à l'autre extrémité du palais.

DANS LE MONDE

La marquise de Lévis, née d'Hinn!sdal, qui a ouvert, hier, les salo-ns de son élégant hôtel de la rue de Lille, sera chez elle les jeudis 7 et 14 mars.

Second grand dîner chez Mme Jarislowsky. Parmi les convives

Baronne de Saint-Didier, M. et Mme de Munkacsy, marquis ot marquise do Castrono, Mme Krauss, baron Imbort de Saint-Amand, M. et Mme Blumenthal.

Dans la soirée, M. de Munkacsy,qui est aussi excellent musicien qu'excellent peintre, acharné des chansons hongroises. On a applaudi éralement la maîtresse de la maison et M. Milfot.

Les réceptions du mardi après-midi chez la princesse de Brancovan, en son ravissant hôtel de l'avenue Hoche, sont toujours très élégantes. Mais on regrette que la princesse de Brancovan qui, comme on sait, est une artiste des plus brillantes, se refuse à fournir à ses invités l'occasion d'applaudir son beau talent. Mardi dernier, on a fait un peu de musique dans les salons de la princesse; grand succès pour un artiste étranger qui a fait entendre plusieurs œuvres musicales de sa composition. On espère qu'après le carême, la princesse de Brancovan, mise en goût par le charmant bal des roses qu'elle a donné l'an dernier, organisera encore une fête empreinte de ce cachet si original et si personnel.

Soirée musicale et littéraire très réussie, mardi, chez M. et Mme Ciampi-Ritter. Le programme, fort bien compris, réunissait les noms de M. et Mme Ciampi-Ritter, Mlle Gabrielle Ciampi-Ritter, Mme Alice LoJy, MM. Hirch, Jules Moys, Fighicelli.

Les invités de M. et Mme Ciampi-Ritter ont fait un grand succès à chacun de ces excellents artistes.

Reconnu ·

Général et Mme Parmentier, M. et Mme Domol, comte et comtesse de Baousset-Soumabro, M. et Mme E. Daudet, docteur Love, MM. Teissonnière, Dubois, Ch. Rcns-Auzende, Ch. Puslor, Falkenborg, Mme et Mlle de Rodays-Minflifford, M. et Mme Silvers, M. Ed. Millaud, sénateur, ot. Mme Millaud, etc.

Matinée de contrat, le 12 mars, chez la vicomtesse de Courcy, née Fay 4de La TourMaubourg, à l'occasion du mariage de sa fille, Mlle Jeanne de Courcy, avec M. d'Acher de Montgascon, fils du baron d'Acher de Montgascon, ancien ministre plénipotentiaire, et de la baronne, née de La Loyère.

La cérémonie religieuse aura lieu le 14, à Saint-Pierre de Chaillot.

Soirée des plus brillantes chez M. et Mme de La Villestreux, en leur villa de Clagny, à Versailles.

Au nombre des invités r

Capitaine et Mme do Gambacdrès, colonel, Mme et Mlles de Sesmaisons, comte et comtesse de L'Hcrmite, comte et comtesse do La Londe, comte et comtesse de Pareevaux, colonel, Mme et Mlle Lefrançois, M. de Lemud, M., Mme et Mlle de Schonen, Mme et Mlles Borel, lieutenant Henri Lefrançois, comte de Callac, capitaine do Vignières, colonel et Mme de Maistre, capitaine et, Mme de Margerie.

Après un cotillon très animé, conduit par le baron de Sauville et Mlle Weber, on a soupé par petites tables.

Le même soir, ba! chez M. et Mme Serre, en leur château de Glatigny.

La veille, matinée dansante chez le colonel de Maistre, commandant l'Ecole d'artillerie de Versailles.

Dîner suivi d'une soirée, à Fontainebleau, chez la baronne de Montfort.

Musique très intéressante deux comédies, très bien jouées par Mlles de Bourjolly, d'Anchald et plusieurs autres amateurs, dont le gé-t néral de Montfort.

Enfin, un cotillon très gai clôturant cette jolie fête, dont la baronne de Moatfort faisait les honneurs avec sa grâce habituelle.

Le carnaval a été particulièrement morne, cette année, à Bruxelles, les nombreuses indispositions en étaient cifese.-

Cependant le bal du mardi gras au concert Noble a fait exception et a été assez animé. Le comte et la comtesse de Flandre, la princesse Henriette et le prince Albert i'nonwaient de leur grésençf,

La grande salle, resplendissante de lumière, était comble. On y remarquait de ravissantes toilettes, toutes en demi-deuil à cause du deuil de Cour prescrit par suite de la mort de l'archiduc Albert.

Mme la princesse Henriette, en satin blanc, ceinturc de velours noir comtesse de Jonche, en satin broclio blanc garni de violettes, diadome do lierro dans les cheveux Mile de Liédckcrke, robe de soie gris perlo princesse Constance do Groy, toute en satin blanc Mlle de Borgravc, satin blanc garni de rosés rouges comtesse de Garaman, ravissante en blanc avec des lilas nainrcls sur les épaules Mlle d'Orsay, en satin blauc, baronne Paul Pyeke, en moire blouo comtesse de Briey. en velours frappa do pensée princesse de l'uni ot Taxis, on moire blanche, do superbes diamants dans les cheveux, etc., etc.

Le bal s'est terminé à minuit.

PETIT CARNET

Le président de la république et Mme Félix Faure ont donné, hier soir, un dîner en l'honneur desmembres des bureaux des deuxChainbres.

Assistaient également à ce dîner tous les ministres, à l'exception de M, Poincaré, indisposé, les cinq anciens présidents du Sénat et de la Chambre MM. Léon Say,Le Royer,Floquei, Méline et Charles Dupuy, tous les membres de la maison civile et de la maison militaire du président de la république, M. et Mme Berge, Mile Lucie Faure.

La table, dressée dans la grande salle des fâtes, comprenait cent couverts environ. Une réception, à laquelle ont surtout pris part les membres du Parlement, a suivi le dîner.

Bulletins de santé

La duchesse de Doudeauville, presque entièrement remise de son indispositon, partira lundi prochain pour Cannes.

Elle sera accompagnée par son fils et sa belle-fille, le duc et la duchesse de Bissacia. Nous apprenons avec regret que le comte Gaston de Gontaut estdangereuseinent malade d'une fièvre 'pernicieuse.

Malgré la grande inquiétude que cause son état, les dernières nouvelles étaient un peu meilleures.

L'état de la comtesse Horace de Choiseul s'est amélioré dans la journée d'hier. Le dernier bulletin portait

« Légère amélioration. »

Nous faisons des vœux pour que cette situation, persiste et pour que nous ayons bientôt à enregistrer l'entrée en convalescence de la comtesse Horace de Choiseul.

Nous sommes heureux d'annoncer le complet rétablissement de la comtesse François de Nion, qui, depuis près d'un an, était-assez gravement malade.

Mme Tancrède de Scitivaux, née Rivocet, a quitté son château de Remicourt pour rentrer à Paris, son merveilleux hôtel de l'avenue Victor-Hugo va redevenir, comme chaque année, le rendez-vous de ses nombreux amis. Arrivées à Cannes

M. Gaston Menier, Mme Borget, marquis do Lareinty do Tholozan, comte Johan do Pulli, vicomte do Sayve, prince et princesse- Koudaeheff, M. et Mme Wiadîmirde Gawrondski, lord et lady Ilelieiter, colonel lîeutern, M. et Mine Mayer. Nos confrères belges croient savoir que le célèbre peintre Alfred St'evens serait décidé à accepter la succession de feu Portaels à la direction de l'Académie des beaux-arts de Bruxelles. vSNEafs

Malgré le mauvais temps et le sol encore gelé, l'équipage Olry a repris ses laisser-courre en forêt de Compiègne depuis samedi dernier.

Un assez grand nombre de cavaliers au rendez-vous, à la Brévière, hier, mercredi. Reconnu

MM. Olry père, Menière, Victor et Léon Olrv, capitaines de Nozelles et Duchêne, lieutenants do Fadattc, Gossart, do Gominges, M. do Bussy, vicomte do Quénétain, Mme do Nozelles, etc., e'tc. Le marquis de L'Aigle et le vicomte de Chézelles, qui chassent également le sanglier et le carf en forêt de Compiègne et en forêt de Laigue, doivent recommencer à chasser la semaine prochaine si le temps le permet. Pendant l'hiver de 1890, deux cygnes avaient été tués dans le département d'Indre-et-Loire, par MM. Vautibault.

La semaine dernière, une bande de cygnes s'est de nouveau abattue sur la Vienne, près du château de Prézeaux.

Quatre de ces oiseaux ont été tués, dont deux encore par MM. de Vautibault. L'un mesure 2 m. 20 d'envergure, 1 m. 5o de haut et pèse dix-neuf livres.

Dans les Landes, la saison des grandes chasses n'a pas été interrompue par la gelée. L'équipage du baron Maurice Gérard alterne avec celui de M. de L'Eprevier.

Lundi dernier, le lièvre attaqué au carrefour de la Bsstide s'est fait prendre, après une chasse de deux heures, dans la grande avenue de Gamparouy.

Mme de L'Eprevier a fait servir un lunch très élégant dans ce joli rendez-vous de chasse Louis XVI, meublé avec un goût exquis. Etaient présents

Baron Maurice Gérard, comte de Poyferré, baron Raymond de Bavignan, comte et comtesse de Muret, baron do Bouglon.

C'est au château d'Arengosse que le baron Gérard reçoit ses invités les jours de chasse, aidé de la baronne, née de Dampierre, dont le charme et la beauté sont célèbres.

Le baron Gérard surveille lui-môme, pendant une grande partie de l'année, l'exploitation de cet immense domaine, de plus de 6,000 hectares, le plus grand qui soit après le domaine impérial qui appartient encore à l'impératrice Eugénie.

Le baron Gérard a refait entièrement sur les anciens plans "le château d'Arengosse, imposante construction Louis XIII.

MARIAGES

On annonce pour le mois d'avri le mariage du comte Hippolyte de Parscau avec Mlle Le Gonidec de Traissan, fille du feu comte Paul Le Gonidec de Traissan.ancien zouave pontifical, frère du député de Vifté, et de la comtesse, née de Vaujuas-Langan.

Le frère aîné du fiancé a épousé, il y a quelques années, Mlle de La Gournerie.

Nous apprenons les fiançailles de M. Gaston d'Argoubet, arrière-petit-fils du général de ce nom, avec Mlle Henriette de Pons, arrière-petite-filla du comte de ViHèle, ministre, et du général marquis de Puivert.

NÉCROLOGIE

Les obsèques du capitaine de Liégeard, dont nous avons annoncé la mort, ont été célébrées au Mans. Les honneurs étaient rendus par la batterie du 26e d'artillerie qu'il commandait. En tête du cortège

Général Mercier, commandant du corps général Jollivet, commandant la 8* diflsion général de Geoffre, commandant la brigade d'artillerie du 4" corps le général do Brye, commandant la 15* brigade d'infanterie.

Le corps a été transporté à Lamballe (Côtesdu-Nord), où il sera inhumé.

Nous apprenons ia mort:

De la baronne Jacobs de Kantstein, née Caroline de Gavenda, mère du consul d'AutricheHongrie à Paris, qui vient de succomber, à Vienne, à l'âge de soixante et onze ans. Elle était la mère des barons Frédéric et Charles Jacobs de Kantstein, lieutenants-colonels dans l'armée autrichienne.

De M. Edmond Randouin, membre du comité du cercle de l'Union artistique et Parisien aussi connu qu'apprécié dans tous les mondes. Il vivait retiré à Arcachon, où il surveillait l'éducation de son fils. Il avait été secrétaire général de la préfecture de Nice, sous l'Empire.

De la baronne de Chambaud, née de Sêgur-Montaigne, décédée à Versailles après une longue et cruelle maladie. Elle était veuve du baron de Chambaud, qui fut consul général à Rostok, à Alicante, à Saint-Sébastien, etc. De M. Edouard Pinet de Maupas, décédé à Nevers à l'âge de soixante-huit ans. «• Pu baroa Jieorges Rosen Harea,

bourgmestre de la commune de Schaesbergh (Belgique), ancien zouave pontifical, décoré de la croix de .Mehtana, qui vient de succomber au château de Strythagen.

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RHAHIRRF W% Itf PIITÊS

Nous croyons devoir donner un sage avis aux architectes qu'ils se préparent! La Chambre a adopté, en effet, hier matin, un crédit pour frais de concours de l'installation de la cour des comptes dans les ruines du quai d'Orsay, appelées naturellement h disparaître. Après cet effort, on a abordé le budget des conventions. 0

Voilà des contrats qui, depuis quelques semaines, ont fait couler beaucoup d'encre on pouvait donc s'attendre à ce que la discussion sur ce point, ouverte hier matin et close hier soir, provoquât de sérieux incidents; il n'en a rien été. Tout s'est borné à une sorte d'échange d'observations que n'a pas autrement troublé une attaque assez vive de M. Jourde contre M. Raynal à propos d'une gare à Bordeaux. Tout s'est terminé par le vote, sans discussion, d'une résolution en six articles proposée par la cotnsnission. M. des Rotours s'est montré assez méfiant en ce qui touche les résultats pratiques de ces sortes de votes; son ancienneté dans le Parlement justifie d'ailleurs la réserve de l'honorable député du Nord. Aussi en ce qui touche les chemins de ter algériens et tunisiens a-t-il voulu une indication plus positive des desiderata, en somme logiques, de la Chambre. Sous forme d'une réduction de 1,000 francs au titre des garanties d'intérêt pour l'Algérie, M. des Rotours a fait triompher sa manière de voir, malgré le gouvernement et la commission.

La Chambre a ensuite passé au budget des colonies.

Nous n'avons eu, à la vérité, qu'un avant-propos 'de' la discussion qui tiendra vraisemblablement les deux séances d'aujourd'hui, un discours fort substantiel de M. Deloncîe a servi d'entrée en matière l'orateur a passé rapidement en revue notre situation coloniale tant en Asie qu'en Afrique, en exprimant l'espoir que le nouveau ministre n'abandonnera aucun des efforts accumulés et que l'on s'abstiendra de tout acte de défaillance « qui ne profiterait qu'à des rivaux ».

M. Couchard, qui a succédé àM. Deloncle, s'est cantonné dans la question de l'Afrique occidentale. Il était considérablement documenté et son discours parait avoir produit quelque impression, comme il se trouve toutes les fois qu'un député se transforme, à la tribune, en ministère public. Il ne faut pas avoir une grande habitude du Parlement pour se défier de ces feux de paille. M. Delcassé, que M. Couehard a visé presque avec une intention personnelle, répondra probablement aujourd'hui, ce qui permettra de vérifier une fois de plus le proverbe « Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son. »

Séance ce matin à neuf heures.

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Citas jrtintairfls

juSk. décentralisation

Le problème do la décentralisation administrative vient d'être officiellement posé. Ce n'est pas la première fois, du reste; mais, jusqu'à présent, l'oeuvre de 1700, pour parler plus justement, de la Constitution de l'an VIII, est toujours debout.

Il impoiic de rappeler, en effet, que si lo décret du 26 février 1790 disloqua les anciennes provinces pour les distribuer en département, l'œuvre centralisatrice par excellonca fut réalisée par Sieyès. Les deux se complètent, d'ailleurs, au point que beaucoup d'espriis les confondent dans la même réprobation. Il a falln Dupont-Whito pour se faire le protagoniste de cette organisation gouvernementale, qui eut, à coup sûr, son heure de grandeur «t d'opportunité. Mais, combien d'autres, Royer-Collard, de Barante, dfiïocqueville, Guizot, Louis Blanc, etc., etc., essayèrent de briser ce. moule dans lequel les exigences révolutionnaires coulèrent l'ancienne France I

II n'est pas malaisé de voir que le mouvement auquel d'aussi remarquables talents ont donné le branle va s'accélérant. La réaction provinciale contre la centralisation à outrance à Paris, timide d'abord, a marché à pas de géant. Avant peu, et les circonstances aidant, il nous sera donné devoir la province choisir ce terrain comme plate-forme électorale et, ma foi, il en vaut bien d'autres. Ce qui jusqu'à présent a malheureusement empêché l'esprit décentralisateur d'avoir raison de la vieille machine révolutionnaire, c'est que si l'on est d'accord sur les gros inconvénients de la centralisation, on est loin de l'être sur l'organisme administratif qui doit lui être substitué. On ne compte pas moins de cinq écoles qui se subdivisent au surplus en petites chapelles.

C'est à l'une d'entre elles, l'école provincial?, que peut se rattacher le projet à M. de Croissy, le sympathique secrétaire général du comité d'études parlementaires, projet qui viant do nous être communiqué. Qu'il nous soit permis, en passant, de rendre hommage au labeur incessant de ce comité de la rue de Bourgogne, dont l'œuvre et l'action parlementaires sont aujourd'hui considérables.

Le principal objet de l'école provinciale est de reformer les provinces pareillement, M. de Croissy propose de supprimer les départements actuels et de créer vingt-deux régions administratives. Si, pour la clarté de son texte, M. de Croissy a donné à chacune de ces régions le nom de l'une de nos anciennes provinces, il n'y a là qu'une simple indication on sait, en effet, qu'avant 17S0 le_nombre des provinces était de quarante. En réalité, le projet dont nous parlons est plutôt calqué sur les régions actuelles de corps d'armôe,#en modifiant toutefois cellesci suivant certaines affinités de population. Cette manière de voir était celle de M. Hovelaque, dont la proposition de loi à cet égard, dit M. de Croissy, « est la plus complète de celles présentées depuis vingt ans ». Mais le projet élaboré par M. de Croissy maintient les préfets et les sous-préfets, qu'il juge indispensable de garder comme représentants du pouvoir exécutif. Un préfet à la tête de chaque région, un sons-préfet à la tête de chaque subdivision de région qui seraient au nombre de 124.

Le conseil général fait place à une commission régionale, sorte de parlement au petit pied comptant autant de membres que la région comprend de circonscriptions législatives électorales. Son rôle, ses fonctions, sa compétence peuvent se comparer à ceux des conseils généraux actuels, et M. de Croissy s'est sur ce point sagement inspiré de la loi fort libérale de 1871 sur les assemblées départementales. Il n'y a là qu'une adaptation agrandie de l'administration existante de nos départements. Peut-être est-ce là un des points faibles du projet. Peut-être conviendrait-il de soulager au profit des administra- teurs et des assemblées de région les bureaux surchargés des ministères ou les ordres du jour écrasants du Parlement.

Mais le côté original du projet de M. de Croissy est dans l'accroissement du rôle du conseil d'arrondissement et des sous-préfets. Le nombre de ceux-ci est considérablement réduit, puisqu'il n'y en a plus que 124. Par suite, les conseils d'arrondissement, recrutés à raison d'un élu par canton, se trouveraient considérablement accrus. M. de Croissy part de ce principe, qu'il oppose aux conceptions de MU. Louis Bkac, Aatonia Pubost, Goblet

DANTIN

E. M.

et autres, que le système des municipalités cantonales est une utopie dangereuse. La commune, selon lai, doit rester ce qu'elle est en tant que territoire; administrativement, elle doit être absolument émancipée, maîtresse de son budget, et surtout à l'abri de ces dépenses obligatoires imposées aujourd'hui par les préfets, devenus les fauteurs do la ruine de la plupart des communes. Dès lors, le conseil d'arrondissement devient une sorte de syndicat de communes, exactement comme aujourd'hui le conseil général. En lui donnant la personnalité civile, M,, de Croissy en fait un rouage important, qui grandit le rôle, effacé aujourd'hui, du sous-préfet. On ns saurait méconnaître qu'il y a dans tout cet appareil du bon, et nous croyons que la commission de décentralisation instituée par M. Ribot fera bien de l'approfondir. Nous attendons avec quelque curiosité les amendements que le comité d'études do la rue de Bourgogne apportera, sans doute, à l'avantproiet de M de Croissy. Il nous a paru utile de le signaler comme étant la première manifestation actuelle du travail*"qui s'est fait dans les esprits et du concept administratif de nos libéraux.

IL» commission des conventions M. Raynal a passé presque tout son aprèsmidi à la commission des conventions, où il a été interrogé sur certains points de détail. M. Raynal a repris et précisé ses réponses antérieures il a renouvelé son affirmation que jamais il n'était enlré dans sa pensée d'accorder aux compagnies d'Orléans et du Midi la garantie d'intérêt au-delà de 1914. EDMOND MICHEL

SÉHAT

Il y a des gens pour se plaindre que des vestiges des anciens régimes ont subsisté et subsistent encore en dépit des révolutions qui, depuis un siècle et plus, se sont produites en France.

De ce nombre est l'impôt dit des prestations l'antique corvée dont tout le monde a entendu parler, mais que beaucoup de contribuables acquitte autrement qu'en nature.

Ici, en effet, on a le choix casser, trois jours durant, chaque année, des cailloux sur les routes, ou verser, entre les mains du percepteur, une redevance déterminée.

De par le Sénat et la Chambre des députés, l'antique corvée est près de sa fin. Sa transformation. a été votée, hier, au Luxembourg, en première délibération elle le sera certainement, d'ici huit jours, en deuxième lecture, et, au 1" janvier 1896, on comptera une réforme de plus.

Il nous faut constater que M. Buffet, qui la trouve mauvaise, a mis quelque coquetterie à ne point trop la mettre à mal.

Ceci fait, le Sénat a adopté la proposition de loi qui étend aux étrangers, en matière commerciale, les dispositions de l'article 168 du Code de procédure civile sur la caution judicatwn solvi puis il s'est ajourné à lundi, après le dépôt par M. Isaac, de son rapport sur la réforme judiciaire en Algérie.

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SALQIE eUaLoïe Fnller

L'acteur et l'auteur applaudi Pierre Berton, le Louis XVI du Collier de la Reine,va. inaugurer sa direction àlaGomèdie-Parisienne, par une comédie de Gyp, Mademoiselle Eve, et un mimodrame d'Armand Silvestre, Salomé. Le succès est fait de contrastes, et après la psychologie et le parisianisme de G-yp, on ne pouvait mieux choisir qu'une légende biblique de l'auteur de Griselidis.

Nous avons donné déjà une avant-première de Mademoiselle Eue; parlons aujourd'hui de Salomé. Armand Silvestre a renoncé cette fois à la magie des vers et fait mimer son œuvre par Loïe Fuller, qui a eu l'idée de nouveaux jeux de lumière pour éclairer ses danses et a demandé elle-même au poète une action « où la datise eût un rôle » »

Je visitais Notre-Dame, nous a-t-elle dit, attirée par un souvenir de ma vie de théâtre, le souvenir d'un rôle créé en Amérique dans les Deux Orphelines. Je remarquai la lumière multicolore qui tombait des vitraux de la cathédrale et j'en fis immédiatement la première expérience en tirant mon mouchoir et en l'agitant dans les rayons du soleil qui traversaient la nef.

» L'idée était trouvée. Le suisse, qui croyait avoir affaire à une folle, me mit respectueusement à la porte. »

La chose, en effet, était plus que ris-

quée.

Salomé avait été reçue tout d'abord aux Bouffes, mais le succès de l'Enlèvement de la loledad fit craindre- à Armand Silvestre un ajournement trop lointain. Gomme nous demandions au poète de Rimes neuves et vieilles s'il était satisfait de son interprète

Enchanté, nous dit-il, et Salomé n'est pas la pantomime comme on la comprend d'ordinaire. La grande préoccupation de Loïe Fuller a été de se rapprocher des tableaux vivants, de s'éloigner des procédés de mimique où tout s'exprime par une langue conventionnelle.

» Selon elle, la gesticulation ne doit pas suivre servilement la musique, en scander le rythme; elle doit en interpréter l'esprit.

» Gabriel Pierné, dont j'avais été ravi dans Izeyl, a accepté gracieusement d'écrire la partition de Saiomé en adoptant les idées de notre interprète.

» Loïe Fuller a adapté rapidement à sa musique ce qu'elle voulait faire.

Quel est le caractère de ses danses nouvelles?

La première est purement plastique. C'est la pose d'une enfant heureuse d'être bien parée et de danser devant un grand seigneur. La chasteté y domine. » Même caractère dans la seconde, avec un élément de nervosité et d'inquiétude. La troisième, de beaucoup plus importante, commence par la terreur, se continue par l'angoisse, exprime la lutte entre deux influences et l'effort pour échapper à une fatalité entrevue. C'est ce que Loïe FuJler appelle la danse religieuse. » La dernière danse, très courte, a pour décor un orage, sur la terrasse d'un palais, d'où s'aperçoit le panorama de la Jérusalem antique. La muette action tragique se déroule et la danse traduit à la tois la lassitude et la folie.

» Lors de la présentation de -la tête saignante de Jean, Salomé tombe épouvantée.

» Loïe Ftiller se montre, non seulement une danseuse, mais une comédienne, et la plus grande des mimes, selon l'expression d'Alexandre Dumas, qui l'aime beaucoup. »

Détail curieux Loïe Fuller, qui a une voix charmante et est excellente musicienne, eût voulu chanter dans Salomé. On a eu peur de son accent anglais. La Salomé d'Armand Silvestre ne suit .1 pas absolument la légende c'est une entant inconsciente du crime, qui aime et véaôre saint Jean-Baptiste; elle reste

passive, sympathique, .instrument dou» loureux de la vengeance d'Hérodiade. Hérodiade, ce sera Mme Renée de Pon«try, la Madeleine de la Passion d'Harau*court Krauss, l'un des créateurs dir Pain du péché, de Paul Arène, créera Hérode. Saint Jean-Baptiste sera personnifié par Raymond, de l'Ambigu. Il serait injuste de ne pas mentionner les véritables nègres qui conduiront saint Jean au supplice. Leur recrutement a, paraît-il, été fort difficile..

LÉON BP.iSIL

AU DEHORS

A BERLIN.

Quelques nouvelles d'ordres différents, mais toutes assez intéressantes, nous arrivent de Berlin.

C'est d'abord un,e déclaration de M. de Bismarck,, qui, recevant une délégation de Leipzig, s'est exprimé ainsi au sujet du projet de loi sur les menées subversives

« J'ai toujours dit à vos ministres si vous combattez les socialistes par tous les moyens, vous enrayerez la maladie aiguë; mais si vous refusez d'aider les classes moyennes, vous provoquerez une maladie chronique difficile à guérir. Lorsqu'on veut pactiser avec les partis révolutionnaires, cela me fait le même effet que si nous.voulions, le jour où la France nous déclarerait la guerre, lui envoyer ua avocat pour négocier. »

La boutade est plaisante.

Il y a quelques jours, nous parlions du développement du mouvement féministe.

Une dépêche nous annonce la suppression, par mesure de police, du comité d'agitation féministe à Berlin. Ce comité, parait-il, dirigeait la propagande socialiste parmi les femmes dans toute l'Allemagne. L'activité du oomiléavait été jusqu'ici paralysée en partie par le "manque de ressources et, dans les derniers temps, cet obstacle promettait de disparaître, paraît-il, grâce à la générosité de quelques donateurs.

Le comité d'agitation féminine était fort ingénieusement organisé; Bftbel et Liebknecht lui prêtaient un chaud appui, et l'un des plus zélés membres du comité, Mme Ihrer, la femme d'un pharmacien, s'était adjoint quelques femmes d'action, tellesque Mines Baaderet Wengels, qui avaient toutes les qualités d'infatigables agitatrices.

Le comité disposait aussi d'un journal rédigé pour sa clientèle spéciale par Mme Clara Zetkin, dont l'a face à main d'écaille faisait sensation au dernier congrès socialiste de Francfort. 0

Le comité, qui perdit l'année dernière la célèbre Agnès Wabnitz, la Louise Michel berlinoise, est la première victime de la politique antisubversive de M. da Kœller.

Il est assez curieux de voir comment s'y prendra le parti socialiste pour échapper aux effets de cette mesure, qui tend arrêter la propagande parmi les femmes du prolétariat, ces auxiliaires précieuses du mouvement socialisle parmi les masses ouvrières.

Enfin, c'est de Berlin que nous parviennent les télégrammes les plus intéressants au sujet de la guerre de la Chine et du Japon.

Le vicomte Aoki Siuzo, ministre du Japon à Berlin, a déclaré à un rédacteur du Lokalanzeigcr que le Japon ne ferait pas la paix avec la Chine sans que celleci fit une importante cession do territoire et payât une forte indemnité de guerre.

« Le Japon, a dit le diplomate, envisage sans inquiétude l'intervention des puissances européennes et déclare fièrement que la question de l'Extrême-Orient regarde exclusivement les Asiatiques. Le Japon a fait tout ce qu'il a pu pour éviter la guerre,.j ustement à cause des complications qui pouvaient naître avec les puissances européennes au sujet du règlement de la question de la Corée.

»Ma\sses tentatives conciliantes ont échoué en présence de l'obstination de la Chine. »

Le vicomte Aoki Siuzo croit, en tout état de cause, que son gouvernement est ptêt à entamer les négociations d'une paix acceptable.

PIER3E-QUI-SAIT

NOS DÉPÊCHES

UN BUSTE

En Italie

Les agents de la sûreté publique ont perquisitionné, hier, au domicile du jeune princa sicilien Cuto, qui professe des idées socialistes.

Le prince a dû subir un interrogatoire dans lequel il a déclaré qu'il combattra de toutes ses forces la candidature de M. Crispi à Palerme, où l'on veut faire réussir Bareato, un des condamnés des tribunaux militaires. La perquisition n'ayant pas amené la découverte da papiers compromettants, le prince a été re-

iàché.

A Palerme, il avait fondé un journal qui fut supprimé pendant l'état de siège.

Le successeur de M. de Giers

On s'est trop pressé, parait-il, d'annoncai la nomination de M. de Staal au poste- de ministre des affaires étrangères de Russie. D'après une dépêche de Berlin, la succession de M. de Giers serait dès aujourd'hui dévolue au prince Lobanof, ambassadeur da Russie à Vienne.

En Egypte

Le Caire, 23 février.

M. Cogordan a eu une longue entrevus avec le Khédive et l'a entretenu de la situation.

L'indignation provoquée par le décret instituant un tribunal spécial pour juger les crimes et délits commis par les indigènes contre l'armée d'occupation persiste. On fait remarquer l'arbitraire de la rédaction grâce à laquelle le tribunal, composé ea majorité d'Anglais, peut, par un? simple procédure orale, et sans tenir compte des Codes existants, condamner à mort, sans appel, les inculpés traduits devant lui.

Le calme le plus complet règne partout.

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BRÉSIL. Le gouvernement brésilien a consenti, sur les réclamations du gouvernement français, à payer un domi- million de francs aux familles de M. Buette et d s autres Français fusillés pendant la dernière ré» volution.

LONDRES. Lord Rosebery a passé hiaî une meilleure journée. Son état s'améliora, bien que l'insomnie persiste.

BERLIN. M. de Bismarck est de nouveau malade il souffre de convulsions dea muscles du visage.

LONDRES. L'influenza s'étend de plus en plus à Londres. Trois cents employés du Post-Office sont en ce moment malades. Lord Rosebery va mieux malgré ses insomnies. M. Balfour est complètement réta« bli.

ROME. M. Giolitti, qui avait reçu ua mandat de comparution, a été interrogé en matin, à onze heures, par le juge d'iustrue* tion, au su'et des plaintes portées contre lut par M. et Mme Griapi ôê par d'autre gtei-saa* nea^


A TMVEBSJA PSESSE lies trois millions et les quatre millions Le Journal publie une interview de notre directeur, M. Arthur Meyer, au sujet de l'incident, aujourd'hui clos, des trois millions de la duchesse d'Uzès

II m'avait semblé, dit le Journal, que le •directeur du Gaulois pouvait me fournir des décisifs renseignements sur l'histoire même •des négociations.

Mais M. Arthur Meyer est circonspect, on le sait.

Après la dépêche de Mme la duchesse •d'Uzès, nous dit il, il m'est impossible de tous répondre. Cela serait tout à fait superflu, vous le comprendrez. Vous savez, -d'ailleurs, que j'ai pour principe de ne jamais me prêter à l'interview ù propos d'événements auxquels j'ai été mêlé, à moins, toutefois, qu'il n'y aille de l'intérêt d'un -tiers.

Ne pourriez-vous, au moins, me parler •des quatre millions du comte de Paris 1 Je puis vous parler de cela, oui, en véTifê.

Les renseignements fournis par le Temps, îiier, venant d'être absolument confirmés par le télégramme de- Bonnelles, chacun sait, maintenant, à n'en plus douter, que trois millions furent, en effet, donnés par Mme la duchesse d'Uzès. Ces trois millions constituaient la caisse de l'action boulangiste pãrallèle.

De son côté, Monsieur le comte de Paris mettait plus tard, à la veille de la période •des élections, quatre mi lions à la disposition •d'un grand comité électoral. L'action de ce comité devait être et resta purement conservatrice. Des sénateurs et des députés en formaient seuls la composition. Je n'eus donc pas, pour ma part, l'honneur d'en faire partie, et c'est bien pourquoi je me laisse aller à vous en parler. Ses opérations furent des opéTations strictement électorales.

M. le comte de Martimprey, mort depuis, fut le délégué de ce comité. Il avait établi «es bureaux dans la rue des Mathurins, en face le monument expiatoire.

Ainsi que le Gaulois le disait ce matin, les ̃renseignements du Temps semblaient puisés A bonne source, et mon ami, M. Paul de Cas•sagnac, ne me paraît les avoir contredits que par suite d'une confusion qu'il aura faite entre lès trois millions donnés par Mme la du•chesse d'Uzès et les quatre millions versés par Monsieur le comte de Paris.

Il semblerait que tout est dit après -cela, et cependant M. Charles Laurent, •dans le Jour, affirme que Monsieur le comte de Paçis n'a rien versé de sa caisse personnelle et que les fonds qu'il est censé avoir donnés deux cent mille francs ̃d'abord, puis quatre millions lui ont ̃été gracieusement donnés par un financier bien connu, « pour la cause monarchique », sans autre explication. Nous rappellerons à notre confrère, M. •Charles Laurent, que cette version fut déjà donnée après l'échec boulangisme et lut l'objet d'un démenti autorisé. Nous. tenons donc pour notre première •explication, que nous avons tout lieu de •croire la bonne.

L'impératrice Eugénie en Corse

Du Figaro

L'impératrice Eugénie, qui se trouve depuis ̃quelques semaines au cap Martin, vient de décider de mettre à exécution un projet qu'elle caressait depuis longtemps. La veuve ie Napoléon III va se rendre en Corse, où tlle visitera surtout Ajaccio, et j%fera un séiour de quelque durée.

L'Impératrice partira sans doute samedi ou undi au plus tard.

Des précautions sont prises en prévision le manifestations toujours à redouter en ^orse.

CH DEMAILLV

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Nouvelles Diverses I-A TEMPÉRATURE

Des pluies sont tombées dans l'est de la Baltique et l'ouest des Iles-Britanniques, en Allemagne, sur les Pays-Bas et l'Italie, En France, quelques neiges dans l'est et le sud-est. ·

Le thermomètre marquait, hier matin, 24» ù Kuopio, 0 à Paris, -j-4<> à Valentia et 15° à Malte, au puy de Dôme, 10° au pic du Midi et –r 14° au mont Yejitoux.

En France, le temps est au beau avec température un peu basse.

Quelques chutes de neige sont encore probables dans les montagnes de l'Est. A Paris, beau temps.

Moyenne, 8°, inférieure de à la normale.

La mer est agitée sur nos côtes. Elle est très houleuse à Marseille.

Faits da jour

Un groupe de littérateurs, de savants et d'artistes a eu l'idée de donner, dans un élégant local, spécialement aménagé à cet effet, une série de conférences appelées au plus grand succès.

L'emplacement choisi pour ces « Nouvelles Contérences » est la salle du Nouveau-Cirque, qui subira, chaque fois, une transformation des plus ingénieuses. Toutes les personnes qui s'intéressent aux manifestations intellectuelles formeront le public des « Nouvelles Conférences », dont le programme sera celui de l'éclectisme le plus absolu.

Ces contérences auront lieu deux fois par semaine, à.partir du 19 mars, tous les mardis et tous les vendredis, à trois heures et demie.

Feuilleton du « Gaulois » DU 1" MARS 1895

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PREMIÈRE PARTIE

̃ ̃' VI

(Suite)

Ouil.Te ne pouvais t'écrire tout cela J'y aurais mis des mois. Monsieur, et Will Forster désignait le prince Varka, monsieur, que j'ai fréquemment rencontré, faisant la fête à Paris, est venu me trouver ces derniers jours et m'a dit ceci

Nicko Varka avait opiné de la tête. « Vous êtes très lié avec M. le duc de Prémaillan ?

« C'est un de mes amis intimes. Le meilleur, à coup sûr.

«Eh bien Vous pouvez lui rendre un signalé service. Un service dont il vous sera certainement reconnaissant toute sa vie. Il s'agit de son honneur. Sourdement, la colère grondait dans le cœur de Philippe-Hector. Elle éclata. Qu'est-ce que mon honneur peut avoir affaire avec. monsieur?

Le dernier mot claqua comme un soufflet.

Rien ne saurait rendre l'écrasante insolance débordant de ce simple vocable. Traduction et reproduction interdites pour les journaux qui n'eut paa éa traité avec la Société

dw gs~' àolo~a~

L'assemblée générale annuelle du cercle Volney a eu lieu hier.

Après le discours de M. Tillier, président du cercle, qui a été très applaudi, on a adopté à l'unanimité tous les projets qui étaient à l'ordre du jour.

C'est lundi et mardi que sera ouvert le scrutin pour le renouvellement partiel des membres du comité.

A partir d'aujourd'hui, M. l'abhé Lacroix, aumônier du lycée Michelet, lera, à Sainte-Clotilde, tous les vendredis de carême, à l'issue de la messe de neuf heures, une conférence sur la « Passion de Jésus-Christ ».

L'état-major de la place de Paris vient de supprimer au Luxembourg plusieurs sentinelles permanentes, notamment aux portes du jardin et autour des bassins.

L'autorité militaire a pensé, avec raison, que le service fait par ces sentinelles, et qui consistait à empêcher les chiens errants d'entrer au Luxembourg ou à surveiller les canards des bassins, incombait plutôt aux gardes du Luxembourg qu'à des soldats. C)

M. le duc de Broglie présidait, hier, la séance de l'Académie française, assisté de M. Lavisse, chancelier, et de M. Camille Doucet, secrétaire perpétuel. Il a été donné lecture d'un décret aux termes duquel l'Académie est autorisée à accepter le legs à elle fait, par M. Léon Echalié, d'une somme de dix mille francs dont les intérêts serviront à fonder un prix de vertu « à décerner à la personne de l'un ou de l'autre sexe, sans distinction de culte, ayant réalisé ia plus grande somme de dévouements et de sacrifices pour venir en aide aux siens ou à ses semblables aux prises avec les duretés et les misères de la vie. »

(Et dire que M. Echalié a peut-être payéfortcher l'homme d'affaires auteur de cette rédaction !)

M. Camille Doucet a donné lecture d'une lettre par laquelle Mme veuve Emile Augier annonce qu'en souvenir de son mari elle s'occupe de fonder un prixde cinq mille francs, qui serait décerné tous les trois ans, par l'Académie française, à l'auteur de la meilleure pièce, comédie ou drame, soit en vers soit en prose, ayant été jouée dans l'espace de ces trois années, au Théâtre-Français ou à l'Odéon, et n'ayant pas moins de trois actes. Cette fondation aurait pour titre Prix Emile Augier.

L'Académie a chargé le secrétaire perpétuel de remercier Mme veuve Emile Augier de ses intentions généreuses. Types de collectionneurs

Ce sont de singuliers collectionneurs que les deux Yankees qui ont élé arrêtés à New-York après avoir profité delà sensation causée par l'arrivée triomphale de la Gascogne pour faire main-basse sur divers objets.

Ils ont, en effet, déclaré qu'ils avaient voulu s'offrir des souvenirs du voyage accidenté de la Gascogne.

Le fait est que, en Amérique, les chercheurs de souvenirs sont capables de tout.

Ils n'en ont pas moins été mis à l'ombre, où il leur restera la ressource de collectionner leurs souvenirs.

Faits divers

UN DRAME NAVRANT

Les passants qui suivaient, hier, dans l'après-midi, vers quatre heures, la rue NotreDame-des-Champs, étaient fortement intrigués en voyant un gardien de la paix qu'escortaient cinq jeunes enfants dont l'aîné n'avait pas dix ans.

Tous pleuraient à chaudes larmes, qu'ils essuyaient de leurs petites mains rougies par le froid. L'agent portait dans ses bras, l'abritant dans sa capote avec des soins paternels, un tout jeune bébé de deux ans environ, qui riait, inconscient de sa misèro.

Emues, de nombreuses personnes suivirent l'agent jusqu'au commissariat de police du quartier, où il pénétra avec ses marmots, depuis le matin orphelins.

Leur mère, Mine Laforgue, veuve d'un ancien employé de la Compagnie de l'Ouest, avait été emportée en trois jours par un accès de variole.

Mme Laforgue habitait, au quatrième étage, uo petit logement, 103, rue de Sèvres. Agée de vingtrhuit ans, après la mort de son mari, elle n'avait pas voulu se séparer de ses enfants, que l'on voulait placer dans un orphelinat, et elle s'était mise à travailler courageusement. La pauvre femme ne gagnait que 2 fr. 50 par jour, mais elle arrivait à nourrir sa petite famille, quand la variole noire l'a frappée.

Les six orphelins ont été conduits aux Enfants assistés.

NOTRE SALLE DE DÉPÈCHES

Nous exposons un très beau tableau dû à S. Frundt, le peintre regretté, et qui nous a été gracieusement prêté par un de ses amis. Aux actualités, on trouvera la reproduction de la plupart des graphiques qui illustrent le texte dj la Revue encyclopédique de ce jour et qui est, ainsi que nous l'avons annoncé, consacré auxGoncourt.

Nous devons à M. G. Camus, l'habile photographe de la rue Vivienne, une série de portraits d'hommes politiques.

On trouvera aux théâtres des .groupes qui nous viennent de chez Reutlinger et de chez Benque.

M. Paul Boyer nous a remis une suite très intéressante du Collier de la Reine. Aux illustrés les originaux de Vlllustra-

Le prince courba sa tête efféminée, la rentrant dans les épaules.

Oh monsieur le duc, fit-il avec une tristesse très humble, si vous débutez sur ce ton, je vous déclare qu'il me sera impossible de continuer. Je préfère de beaucoup me retirer.

Et se levant, se dirigeant vers la porte, il simula une fausse sortie.

Hector sursauta; il était déjà sur lui, l'empoignant par le bras et lui barrant brutalement la retraite

Ah mais non Il est trop tard, et vous en avez trop dit pour ne pas continuer. et sur l'heure Vous allez donc parler. Je vous en réponds I.

Ça! appuya Will Forster, impossible de vous y soustraire, mon cher monsieur. Il faut vous expliquer. J'ai bien voulu, du moment qu'il s'agissait de mon ami Prémaillan, vous écouter et vous croire. Mais, à cet instant, vous nous devez des précisions absolument catégoriques.

Je ne demande pas mieux, et quelque chose comme un pâle et ironique sourire passa sur les lèvres du Slave, mais, vous devez bien le comprendre aussi, je ne voudrais cependant pas. comment dirai-je?. me heurter à. des violences inutiles. Je désirerais donc être. assuré. de toute la patience. la longanimité de M. de Prémaillan.

Je m'engage à écouter monsieur. jusqu'au bout. je lui en donne ma parole. mais. faites vite.

Maintenant. je crois que la. présence de notre ami commun M. Forster. est. je n'emploie pas le mot. inutile. superflue. oui, cela. Je prie d'excuser mes incorrections, elles par donner à un. étranger qui ne possède pas. toutes les finesses de la langue française. Ce, que j'ai à révéler à M. de Prémaillan., ne regarde que lui seul. C'est use affaire. une affaire très grave. qqô affaire d'ora*A tout intime. Je j&Bse qa'il vaudrait

2(3

tion, du Taonde illustré, et le Rire, le Pilori, le Journal amusant, etc.

LE DRAME SE U RUE BOGHECHOTJA.RT Un drame s'est déroulé, hier, après-midi, rue Rochechouart.

M. D. âgé de quarante-cinq ans, plaidait depuis quelque temps en divorce contre sa femme, demeurant 51, rue Rochechouart. Depuis leur séparation, M. D. habitait un petit logement dans le quartier des Halles et vivait d'une modeste pension de 80 francs par mois.

Il rôdait souvent dans les environs de la rue Rochechouart, afin de voir ses enfants à la dérobée.

Hier, vers quatre heures, après avoir bu de l'absinthe dans une brasserie voisine, il monta à l'appartement de sa femme et sonna personne ne lui répondit. Il redescendit alors dans la loge de la concierge et s'écria « Je vais vous donner le spectacle de la mort. » Puis il tira de sa poche un flacon de cyanure de potassium, en but une forte gorgée et tomba inanimé. On le transporta aussitôt dans une pharmacie où des soins énergiques lui furent prodigués mais sans succès. Le malheureux ne tarda pas à expirer. L'EMBACLE DE LA SEINE

La débâcle de la Seine est actuellement à peu près partout terminée, et la navigation pourra recommencer demain dans le bief de Paris.

Les bateaux parisiens reprendront leur service entre Auteuil et Charenton.

A la Compagnie des bateaux parisiens, les pertes sont considérables et dépassent deux cent mille francs depuis le 27 janvier, date où l'on dut interrompre toute navigation sur la Seine.

Les équipages de sept cents chalands qui parcourent le fleuve se sont trouvés du même coup inoccupés, et les compagnies de transports durent réduire de moitié la solde de leur personnel.

La « Compagnie française » a pei'du cinq mille francs par jour, la Compagnie HavreParis-Lyon dix mille francs, et cas compagnies ne représentent que le tiers environ du commerce de la Seine.

Les débardeurs et mariniers ont perdu en un mois plus de cent cinquante mille journées de travail. Ceux qui, par milliers, vivent de la Seine et autour de la Seine se lamentent Sous sur les conséquences terribles de l'embâcle.

Seul, le poisson n'a pas souffert de la gelée, la couche de glace n'ayant pas cette fois complètement isolé le fleuve de l'atmosphère.

Bien plus, cela l'a affamé, nous disait, hier, un fervent pécheur û la ligne.

MENUS FAIT3

Un marchand de tableaux, M. 0. demeurant rue Saint-Lazare et précédemment établi rue Le Peletier, s'est brûlé la cervelle, hier, au moment où un commissaire de police se présentait chez lui, porteur d'un mandat de M. Albanel, juge d'instruction.

Plusieurs plaintes, jusliûées ou non, avaient, en elïet, été déposées contre M. C. Un violent incendie a éclaté,- hier, dans l'après-midi, 4, place Monge, dans l'hôtel occupé par MM. Bellier et Ce, éditeurs, dessinateurs.

Le feu, qui avait pris naissance dans un amas de papiers placés pris du foyer d'une cheminée, a gagné aussitôt l'étage supérieur et atteint la toiture.

Il a fallu deux heures de travail aux pompiers de la rue .Jeanne-d'Avc pour se rendre maîtres du sinistre, et les dégâts sont très importants.

On n'a à déplorer aucun accident de personnes.

WILL-FURET

4,

Les obsèques de M. Willy Aufîm Ordt auront lieu, samedi 2 mars, à onze heures du matin, en l'église américaine, 19, rue de l'Aima.

On se réunira au domicile du défunt, 10, rue de Marignan. Les personnes qui n'auraient pas reçu de lettre de faire-part sont priées de considérer le présent avis comme une invitation.

«*̃

EN PROViNCE

LE HAVRE. La Gascogne, revenant de New-York, arrivera probablement sur rade la nuit prochaine.

Si l'heure de son arrivée sur rade permet au steamer de rentrer au port à la marée de midi, demain, la municipalité se propose de se rendre à bord pour féliciter le commandant Baudelon et son état-major, dont l'attitude pendant la mémorable traversée de janvier-février fut admirable.

Une délégation de la chambre de commerce se joindra probablement à la municipalité. TARBES. Le bureau de poste de Tarbes recevait, mercredi, à onze heures du soir, un paquet à l'adresse d'un officier retraité, demeurant à la Cieutat, près de Bagnères. Le colis étant tombé, se défit trois employés, voyant que le paquet contenait des gâteaux, mangèrent ceux qui étaient brisés. Une demi-heure après, l'un d'eux, Borromée, étant couché, ressentit des douleurs atroces dans les entrailles il- se leva, mais ne Larda pas à expirer sans secours.

Les deux autres n'ont été que légèrement indisposés ils sont sauvés.

On croit que les gâteaux étaient empoisonnés avec de la strychnine.

Le parquet a ouvert une enquête pour découvrir l'expéditeur.

Le destinataire, interrogé, n'attendait aucun envoi de ce genre.

A la poste, on a saisi une lettre arrivée le même jour à son adresse et ainsi conçue « Je vous envoie les gâteaux, et si vous les trouvez bons, je vous en enverrai d'autres. » JOSÉPHINE. »

peut-être mieux. je pense qu'il serait. préférable. Mille pardons. de cette imperfection. Cependant. vous êtes meilleurs juges que moi, messieurs. Mais, pourtant, si M. le duc le préfère. De ces réticences, de ces hésitations, de ces mots entrecoupés, prononcés d'une voix douceâtre et blanche, s'échappait une abjection révoltante.

X-'agitation contenue de Forster laissait transparaître l'impression ressentie par lui.

Àh! bien, semblait-il mâchonner, si je m'attendais à' malpropreté pareille!

Ayant engagé sa parole, Hector demeurait complètement maître de lui. C'est bien! William! Ta me permets Tu m'entends! Je prends tout sur moi, étant seul en cause, ainsi qu'il a été dit. Retire-toi. je t'en prie. Laissenous seuls!

Et quand le châtelain, qui ne demandait pas mieux, du reste, eut soigneusement refermé la porte 0

Maintenant,-dit Prémaillan sur un timbre très posé, parlez,-je vous écoute, J'irai droit au fait, commença le prince, dont la physionomie féline exprimait une satisfaction croissante. Je sais venu à vous par l'entremise complaisante de M. William Forster, parce que de nombreux côtés j'ai appris que vous étiez dans l'intention d'épouser prochainement une personne d'origine américaine, Mlle Henriette Demoraines.

Carrément, tenant son homme bien à l'œil, Philippe-Hector répondit C'est parfaitement exact. Je suis engagé, avec Mlle Henriette Demoraines. No.iïe union doit avoir lieu dès que le deuil que je porte aura pris fin. Làl je vous ai répondu. Mais, à présent, voulez-vous me dire de quel droit vous vous permettez, vous que je ne connais pas, vous qu'à aucun prix jeneveuxconnaltre, –vous vous permettez,– je répète,– de

MELUN. Le Gaulois avait tout dernière- f ment attiré l'attention du ministère de la guerre sur l'état sanitaire du 18» dragons, en garnison à Melun. A ce moment, sept cavaliers avaient succombé à la typhoïde. Trois nouveaux décès se sont produits depuis samedi, et il est urgent, en présence de cesfdix morts si rapides, venant s'ajouter à celles déjà si nombreuse survenues en 1893, parmi les cavaliers du 2" hussards, de prendre un grand parti.

Le quartier Augereau est, depuis des années, reconnu comme contaminé au dernier point et inhabitable

Il doit être Ivacué sans délai si on ne veut pas voir l'épidémie gagner tout le régiment, contaminer la ville elle-même et les pays environnants, où les malades vont en convalescence ou en permission.

Toutes les précautions possibles de soins et de propreté ont été prises par l'autorité militaire elle n'a pu arriver à éviter cette funeste série de dôcô3, qui sont navrants et démoralisants au dernier chef.

yERVIERS. Un sergent de ligne a tué aujourd'hui une jeune femme avec laquelle il avait entretenu des relations.

Il a tué ensuite un sergantde son régiment, puis il s'est brûlé- la cervelle. Ce drame s'est déroulé dans un café habité parles parents de la jeune femme.

NICE. M. G. inspecteur de police, s'est suicidé d'un coup de pistolet, dans le commissariat, à la suite de la découverte de détournements.

Un surveillant du lycée a été arrêté comme pickpocket pendant la bataille de fleurs.

PAUL BARTEL

«e»

Lr. gran^. Marsala de l'Annoneiade, cru des Altesses, privilège exclusif, jusqu'à ce jour, d'un petit nombre de tables princiôres, en vertu de traités expirés, est en vente à Paris, au Dépôt de la Société des Grands Marsalas,89,rue des Petits-Champs, etda*hs toutes les bonnes maisons de spiritueux, au prix de faveur de 4 fr. la bouteille jusqu'au 15 mars.

« «ss»

-GDRONÎQDE _»_ TRIBUNAUX

l'ancien MAIRE DE GIEN

La neuvième chambre correctionnelle a rendu hier soir son jugement dans cette affaire.

M. Merry a été condamné à quatre mois de prison et 500 francs d'amende. L'ex-maire pharmacien était, comme on sait, poursuivi pour avoir, au mépris de l'article 175 du Code pénal, participé à des fournitures faites à l'hospice de Gien.

Les droguistes parisiens, MM. Serre et Cruet, qui lui avaient servi de prste-nom et qui étaient impliqués dans la poursuite, se sont vu infliger 100 francs d'amende chacun, mais avec application de la loi Bérenger.

NOUVELLES JUDICIAIRES

On se souvient du procès intenté, au mois de juin dernier, contre M. Gontran Montaland-Davray, fils de la regrettée sociétaire de la Comédie-Française. M. Gontran Montaland-Davray, ayant fait appel, s'est présenté, le 25 courant, devant la cour, assisté de M0 Ployer. Sur le rapport de M. le conseiller Mirande, le ministère public a abandonné la prévention et la cour a rendu un arrêt acquittant purement et simplement M. Gontran Montaland-Davray.

MAITRE Z.

«g*-

Regard de feu à l'ombre de sourcils et de cils épaissis, brunis par la Sève sourcilière. Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre.

O

LA BOURSE Du 28 février 1895

Après un bon début qui a permis de fixer le cours de réponse à des prix encore à l'avantage des acheteurs, le marché s'est alourdi, d'abord sur l'Extérieure, puis sur l'Italien, et eafin sur nos rentes, de telle sorte que la clôture n'a pas tenu tout ce que l'ouverture de la séance semblait promettre. On verra, cependant, par les cours de réponse, que l'incident viennois du commencement de la semaine n'aura pas eu des effets aussi déterminants que les pessimistes ont voulu le faire croire tout d'abord.

Répondu à 103 17, après avoir ouvert à 103 30, le 3 0/0 finit à 103 10. On a payé 22 centimes de report par anticipation.

L'Amortissable se tient à 101 30, son cours de réponse; le 3 1/2 à 107 75. On a payé sur ce dernier un report anticipé de 23 centimes. L'Italien, compensé, le 16 courant, à 89 10, a été répondu à 88 25 et reste à 87 80, après 87 C0..

Les fonds russes sont encore en avance sur les cours de compensation de la quinzaine. Cependant, nous signalons un recul de 10 c. sur les cours de réponse pour le 3 0/0 à 92 70, le 3 1/2 à 98 60 et le 4 0/0 intérieur à CG 90. Banque de France 3,840, Banque de Paris 730, ù leurs cours de réponse.

Le Foncier répondu ù 910 finit à 907 50, le Lyonnais clôture ù 831 25 avec 3 fr. de reprise sur son cours de réponse.

Aucun mouvement important sur les actions de chemins de fer français.

Un psu d'activité sur les lignes espagnoles: Andalous 180, Nord de l'Espagne 115, Saragosse 168 75.

Les Méridionaux italiens reprennent de 2 fr. 50 à 645 et les Autrichiens 5 francs à 81750.

L'obligation Salonique-Constantinople s'élève à 342 50.

vous occuper de mes affaires et d'entrer ainsi dans ma vie privée ?.

Les yeux du prince se dévoilèrent. Un regard de basilic jaillit de ses vipérines prunelles, et, très nettement, cette fois Je vous ai posé cette question, monsieur le duc, parce que je me trouve dans la nécessité de vous faire connaître l'impossibilité absolue de ce mariage. vu que je possède des droits absolus, imprescriptibles sur. Mlle Demoraines. Longuement, très longuement, il avait insisté sur le mot demoiselle. Impossible à Prémaillan de ne pas sentir cette nuance voulue. Dans la traînante prononciation de M. Varka sourdait à la fois de l'ironie et du dédain.

A l'instant même, une lueur de vérité illumina le cerveau d'Hector.

Cet homme est le dernier des misérables, se dit-il, mais il ne doit pas mentir. Il sait, il sent que je l'étranglerais vif, s'il osait porter une accusation déshonorante et fausse sur la femme à laquelle je vais donner mon nom. Chose étrange 1 une rage froide lui serrait la gorge, soumettait ses membres à un tremblement nerveux, mais il ne ressentait pas cette douleur atroce de la saignante déchirure au cœur que cause toujours la trahison imprévue d'une femme aimée. La colère Rien que la colère; mais ni chagrin, ni torture 1

II était bien certain, cependant, que l'homme qu'il avait devant lui était dans le vrai en proférant contre Henriette l'une de ces accusations mortelles qui décapitent l'honneur et, du même coup, égorgent un amour, quelque violent qu il puisse être.

–C'est bien 1 fit-il, se contenant toujours, mais vous avez saisi, sans aucun doute, la menaçante gravité d'un tel propos?.

Parfaitement. Et le prince eut un charmant sourire, constatant qu'il n'avait élus rien à craindre de sou redoutable

f On retrouve à 1,125 le Gaz parisien, 3,302 50 l'action de Suez, 2,330 la Part civile. Le marché continue à être mouvementé sur les obligations k lots de Panama.

Marché en banque

On a beaucoup parlé d'une indisposition de la Reine-Régente d'Espagne, et le'marcllé de l'Extérieure s'en est ressenti. Les fluctuations ont été assez larges entre 77 3/32 et 77 21/32, pour finir à 77 9/32. La réponse s'était faite aux environs de 77 3/16. Le Portugais, répondu à 25 3/8, finit à 251/4.

Hongrois 101 13/10.

Fonds turcs très fermes par continuation série C 29 67, série D 29 92. Chemins ottomans 136 50.

La Banque ottomane, répondue à 702 50, clôture à 702 81.

Les Tabacs, sur l'imminence du détachement de leur coupon, montent 513 12. Le Rio reperd les 5 fr. qu'il avait repris la veille et s'inscrit à 320 62. La De Beers accentue sa fermeté à 526 25.

Excellente tendance des mines d'or Robinson 221 87, Langlaagte 118 12, Randfontein 28 75.

La Ferreira poursuit sa marche en avant à 447 50.

La Geldenhuis se tient à 159 37.

Simmer et Jack en progrés à 314 37. De Lamar 32 81, Goldfielda en hausse à 104 37.

Au comptant, la Marguerite progresse à

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Banque ottom. 703 12, 703 81

Extérieure 77 3/16, 77 1 /4, 77 3/16 Rio. 32125,319 37,32125

Robinson 323 50, 231 87

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ont l'honneur de donner avis que l'Exposition générale et la grande Mise.en Vente des Nouveautés d'Été commenceront

LUNDI 4 MARS

adversaire, Tenez pour certain que je puis, instantanément, vous fournir les preuves de ce que j'avance. Je suis incapable, croyez-le bien, de calomnier ainsi une femme. Ce serait la plus immonde des infamies f

sont-elles ces preuves ? `1

Lorsque Mlle Demoraines se trouvera en tace de nous deux, elle sera la première, elle-même, à reconnaître que j'ai dit la vérité. J'en prends l'engagement formel. a

Ah fit simplement Prémaillan. Le drôle était sûr de son fait. Evidemment, il disait vrai.

Je vais d'ailleurs continua-t-il vous démontrer que je suis au courant des faits et gestes de cette personne. -Ah!

Tenez 1 en ce moment, par exemple, Mlle Demoraines est absente de la Bitardière. Elle vous a dit qu'elle se rendait à Orléans ou à Paris, peu importe, d'ailleurs. Ce qui est intéressant pour nous deux, c'est de savoir que Mlle Demoraines ne nous a pas dit la vérité.

Qu'en savez-vous? demanda Hector, les poings fermés.

M. Varka avait vu le mouvement. Je vous en prie, monsieur le duc, ne vous emportez pas 1 Cela ne servirait de rien. Bien au contraire Comment vous le répéter encore Je ne me suis pas embarqué en cette affaire à la légère. Je ne suis pas un enfant. Je tiens simplement à démontrer que toute alliance entre vous et Mlle Demoraines est impossible. Voilà tout. Mon rôle se bornera a vous mettre en face de la vérité. Rien de plus I Sûr de son fait, le mâtin Et calme Et posé Tandis que, réellement, Philippe-Hector se tenait à quatre pour ne pas bondir.

Et la vérité demanda-t-il. Rien de plus simple que de voua la faire connaître. Vous vous trouvez chez vu* ami intime. Il vous est très commode

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Courrier des Spectacles Ce soir, aux Folies -Dramatiques, répéti- tion générale de la Perle du Cantal* opérette en trois actes, de MM. Ordonneau et Toul'mouche.

Demain samedi, irrévocablement, première représentation.

La reprise de Sigurd, qui devait avoir lieu ce soir, à l'Opéra, est renvoyée ù la semaina. prochaine, par suite d'indisposition. A la place de l'ouvrage de M. Ernest Reyer, oa donnera la Valhyrie, do Richard Wagner. Hier soir, ù la Comédie-Française, changement de spectacle par suite d'une indisposition de M. Pierre Laugier.Audcrnier moment on a dû remplacer les Petites marques et le médecin malgré lui annoncés, par Mademoiselle de la Seiglière.

C'est M. de Féraurty qui jouera ce soir, dans la Petites marques, le i\% de Grellechamp, à la place de M. Laugier.

A l'Opéra-Comique, on* a commencé à répéter, hier, en scène, la Vivandière, l'œuvre posthume de M. Benjamin Godard, écrite sur un livret dj M. Henri Gain.

Le théâtre, du Gymnase donne, ce soir, pour son spectacle d'abonnement- du vendredi, la Provinciale, comédie en trois actes, de MM, Paul Alexis et Giacosa, avec la distribution suivante

De Ponthieu MM. Dicudonnô

Georges Martini Maj'or

Maurice Grand

Ardisson Numa

Berthe Mmes Marie Logarûl

Mclanie Luco Colas

Georgette Petilo Scnmidt

et les Sonnettes, com;die en un acte, d'Henri Meilhac et Ludovic -Halévy, jouée par M. José Dupuis et Mlle Cécile Caron.

On nous fait savoir, à la dernière heure, que par suite d'une indisposition de MlleDux, la répétition générale de la Comédie-Parisienne, qui devait avoir lieu, aujourd'hui vendredi, est remise à dimanche, n 1 h. 1/2; la première aura lieu lundi, à 8 h. 1/2. M. Décori, qui a fait avec grand succès d'intéressantes créations à l'Ambigu-Comi»que, vient d'être engagé par M. Grisier pour interpréter un des rôles principaux de Deua> Patries, le nouveau drame en répétition de M. Léon Henuique.

Le programme du concert Colo'nne de dimanche prochain contient deux nouveautés signées Gabriel Faurô et Gustave Charpentier.

Impressions fausses, tel est le titre l'œuvre que M. Charpentier a écrite sur ua poème de Paul Verlaine et que l'on dit ôtr^ des plus curieuses.

Le Dragon vert, la pièce franco-chinoise à grand spectacle qui vient d'obtenir nu si vif succès-de curiosité nu Nouveau-Théâtre, sera donnée pour la première fois en matinée dimanche prochain, à deux heures.

Pour permettre aux familles d'assister à cette représentation, les prix des places ont été fixés comme suit: loges (la place), 3 fr.; fauteuils d'orchestre et de balcon, 2 fr.; galerie, 1 fr. fr.

Les Folies-Bergère renouvellent, à partir d'aujourd'hui, leur programme.

Le spectacle se composera, outre les ballet3 si superbement montés, de Brunin, le chanteur excentrique; des Edouardo, dans leur quadrille réaliste; de Marzello et Millay, deux désopilants comiques, et de Groniu l'Australien, dans ses jeux des clubs, une nouveauté véritablement nouvelle.

Au Nouveau-Cirque, les représentations des jours gras ont produit la jolie somme de 29,545 fr. 75.

C'est au programme particulièrement soigné et toujours si attrayant qu'est ce magnifique résultat. 1.

A la Bodinière, aujourd'hui

A 3 heures, les Naïves chansons. Conférence par M. Maurice Lefôvre. Audition par Mlle MathildeAuguez.

A 4 heures 1/2, Au clair de la lampe. La fête cycliste des Increvables, qui; s'annonce comme un très grand succès, aura lien au Moulin-Rouge, le 7 mars et comportera le programme suivant

Training school, pantomime de MM. Minart et Davin de Champeter, musique de Jo-

de donner des ordres et de faire atteler un cheval vigoureux à une voiture. Et, à quatre lieues d'ici, vous saurez quoi vous en tenir.

Mais, comment savez-vous tout cela?. à quel espionnage?.

C'est mon secret, et vous comprendrez tout de visu, monsieur le duc. Deux minutes encore de patience.

Allez !vou3 voyez bien que je voas écoute. Et, ma foi, Philippe Hector ajouta, grondant entre les dents

Oui, je vous écoute, puisque je ne vous ai pas encore étranglé

L'autre n'eut pas l'air d'entendre, bien qu'il eût parfaitement compris.

Voilà reprit-il d'un air vague, cherchant à sa donner une indifférente allure, je dis donc, à quatre lieues d'ici, l'endroit se nomme la Cervoise. Un très petit hameau. Un peu plus loin, uu« maison de garde détachée.

Et alors?.

Alors. à la Cervoise, j'ai l'intima conviction que, sans la moindre difficulté, "nous rencontrerons Mlle Henriette Demoraines. Et, .dès lors, je m'ea rapporte simplement à vous. Je crois que vous serez à même de vous rendra compte que ce que je vous affirme est da la plus scrupuleuse exactitude.

Formelles Précises les affirmations du rastaquouère Refuser ?. Impossible 1.

Cependant, il y avait là, dans cette course ainsi proposée, une sorte d'acte d'espionnage qui, violemment, répugnait à Philippe-Hector.

En outre, se trouver durant plus d'una heure tout auprès de ce ruffian Getta promiscuité inévitable le révoltait et l'écœurait tout à la fois.

Et pourtant, il voulait en avoir le cœuf net, et, comme le disait l'excellent prince^ savoir à quoi s'en tenir.

{A suivref Georqss PBADlft


aeph Archainbaud, jouée par MM. Matrat, Numa, Fordyce et Mlle. Sidley.

Un record, fantaisie cycliste de 25' 3" 2/5, de MM. Oudot et H. de Gorsse, musique de Joseph Archainbaud, jouée par MM.* Matrat, P. Achard et Mlle Berthias.

Intermède par MM. Saint-Germain, Galipaux, Regnard, Polin, Maurel, Fragson et Yvette Guilbert.

Les Bicyclistes espagnols (quatuor), par Mme Simon-Girard et MM. Huguenet, Guyon et Lamy.

L'Impromptu de la Porte-Maillot, scène cycliste de M. Zamarois, jouée par MM. Duard, Peutal et Mangin.

Paris au pied du mur; de MM. Oudot et et H. de Gorsse, par M. Périer et Mlle Emma George.

Voici une curieuse lettre de Mme ArnouldPlessy, adressée aux membres du comité du Théâtre-Français, à la suite des pourparlers engagés entre Régnier et la spirituelle comédienne, en vue de faciliter sa rentrée à la maison de Molière qu'elle avait quittée, comme on sait, pour contracter un engagement à Saint-Pétersbourg. Le procès Coquelin donne à cette lettre une piquante actualité.

« Mes chers camarades,

» Je suis prête, aujourd'hui, comme dans le premier moment qui a suivi mon départ, racheter par les sacrifices qui me sont possibles la place que j'occupais parmi vous. Aucuae fortune, aucun avantage ne m'empêcheront de venir la prendre si, après ce que je vais vous dire, vous consentez à me la conserver. Si vous refusez, je n'hésiterai pas, je treaoncerai à la France je perdrai l'espoir de revoir ma famille ot mes amis.

» J'ai maintenant huit années à faire pour (iavoir droit à la pension. Je vous demande la 'faculté de ne rentrer au théâtre, de n'y reprendre ma place que dans deux ans, à 'compter du septembre prochain et si

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loi 0/0 amortiss. Dern. ar-n. 1953.. 101 10 10 p, 111 ls obligat Domaniales 189 105 ()5 89 50 Ouest, 4-,4 4i3 50

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10t E5',3 tme 10127 1U13(I ~ad-.4ettriebo·6ofn~b.: ,c t 233., 241 Portugais 1890 400. b 9G/0 nouvelles. d79 dr9bU

M'SS~ tme 10127 ICI 30 B~-Au&iehe~on. cpt 233.. 24t. 1SSO 40/0. ~5" !m~~L?

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3 ¡ "I~r:e 10780110775 ~o~ypas.ae.cpt cpt tl5 112 50 4 bJ0 1880. 1D2 40 1U2 50 Eat 5 OJO rembonrasble à 650 fr. 61i9 6iG 50l Obli~nt. Tnnirtieatas6l 30/0.cpt G01 25 50l ~0 fr, t. p.ture 113 75 1l5 4 U/D 1889. 102 90 I02 ",0 L on 5 OJO remboursabla à 1250. 1299

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SSOO.. Actionnomtnative.?.938:0.3<4M.. MOn.t.p. tn.eI<i8?S16S7S 40/01890, 4.<imi.6.on.10t 10430 Brésilien 4 1/2 0/0 remboursable à 500

730 dapr'ue do 4~arid'cpt 730 î3D ~afon,-Constaatinoplo ept Sd2 50 34t 50 4 0/0 t88S, émieaion. 103 7p 103 70 Bréarhon 41/2 U/O rembonrsab1eà500 f. 430 4dU

730 Banque de Paria ,.imal 73`L 50 ï3U ept 342 50 341 50 4 0/0 1ë94, émission 104 25 104 25 Andalous 2i2 270

730.. MOtr.t.p.tme 732SO 730 t 40/01!!9<,e'émi66Mn. 1042'i 2~5 ]o42g '5 6 2<2.. 270..

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535 pa~;nio Algérionne,cpt Consotid.40/01ro,2·aérie. 10275 1U35a 2' hypothèque 45750

5G!) Comptoarnationald'JGSeoutptecpt 57,7 5t0 ~ElIjTES dC A.CTI01lis Se série. 103 8a 103 95 3' h lhëq:U 466 465

5G7 50 500fr. t. p.trnc 57U 5i2 50 RENTES & ACTIONS 3 0/0 1891. "92 55 .92 75 95 = hYP°t~Na: dG6 dG5

t;67 50 50 Ofs,. t. truc 570 572 AU C031PTANT (conrs offic.) 4 0 0 In 1891 55 .92 75 série A" 4G8 469

~0 C.FonoieretAérieoyâ'Apgériecpi 4UU 400 AU COMPTANT (cours offic.) Intérieur 189d. :.67 15 .67 d5 .Hefra-Alta 3 0/0. 74 93 50

,D U Crédit Foncior.cpt .~10 .J10 .1,98 50 79() Serbe 5 0/0 369 371 50 i 189 a r

r p '~5~;0 HanquedefAlgérie.î9850 790.. Emprunt Suédois 1878 4 0/0. ?~ G'o~'cs.Madrid. 189.. t6.a0

8..9,,U r Crédit ®,YOnneis.·cpt i e 30., 830., Afétanx 500 fr, t. p. 2dt 2d0 1880. 10385 Lombardes 350 3a6

e9 50 Crédit Il.onumis cpt $30 830 Foncièrc Lyonnaise583t:·p. 33G 337 I&qO, 8 1/2 142 nouvalles. 359 358 25

8:8 î5 5DOfr..OJfr.payéb.tme183U:. 83t.. Fonciè1'c'LyonnaiseSOOl.p. 336.. 337.. 189U, 34/2. G42" ln bypot.hàque. 269.. 26950

1i5 C.Ifoneiere do Fra~l,ya t: p.c tl Rente Foncière. 125 127 50 Emprunt BrL·silien 4~ OJO:·,· 7? 2tr ?7 10 Nord-Eepagne h ùypoihàqae. 269 269 50 ôD,. Cr&tit a8abitier.c p t Société des .Immeubles. 3d ~0 31 1898 9 1 2 0 0. ·· 81 4 81 7 235., 233.. ~S't~ Sons-ComptoirdesEntrapr, 112.. 1;ï5.· 0 3 215.. 221t.. 49â ·· 6oaiété(:énéraie. .·, d 495.. 495.. q YN P e al5 5l9 Mendozn 6 D l0 1E · ~6. 207.. 207..

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~p: de Paris. M~ Asbtries, Galice et Léon ir· L YP othé q 240 2 37 ,rU r

3,r5.auquoH°maasienne500ir.F.cpt 39;i.. 395.. hla$asinsgénéranadeParis. 57U,. 5i0" Madagoscar. 5.5., 525. 364

2'15 Banqaceormmore. et'industr. cpt Voitures · 56U 560 fabacs Portu B ais,~act. ·· 535 537 50 portugais 3 0/0

29.1 naucîue coturnere. et'inaustr. Cpt ï:" à Sai.t-l,.uis 665 40/0. 157.. 157

5I4;>O.~aurtuointernation.ùoParie.cpt cidt 515.. 515:. llalcar à Saint-I,anis. GGS. g 4 I 125.. 123..

p15:: f,DOIr: t. p. "tmo 51J 5t5 D~PaMementauxlibér.250. 63F OBLIGATIONS S q 0/0.··· 15~ 157

5" 5O,/J1IIaUlJu elnternatiou.do Par¡s.cPt¡ al?.. 51?'" Ouest-Algéricn. GOU OBLIGATIONS arag ae. · 31., 312

iiI: 5OOfr. t. p.lwo 51~ 5" Ouest-Algérien. 201 600 ViJJ cie P 1855-60 619 6t8 by.ue. 290 291

Sg9 –< Mt q-M Mn Suddef~Franco. 257M Mi" Ville de Paris 1855-60. 619.. 6i8..t phonothèque. s90.. 291..

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A'ord.ept 18U0..I1600., nion des Gaz, 1545 1 i~i · 1886 30/0. 4t8 50 419 50 Messageries Maritimes 41'/0. 517 50 42G 5D

IrJr G00 o0 I 500ir: t. p., remb. 8 400f.tme,1800 11 180U r Gaz de l~adrid, i6D 167 50 1/q r,â 100fr. 105 50 105 î5 Messageries Maritimes 4 010 517 50 5t8

1G00 500fr. t.tmo!1GU5 p ~1 G 0!1 xébno. 63a 620 nouveau 21/2D(0. 384.. 38S?5 Voiturea. · 5l 5

1p6 50 ~uest 500Ir. t. · j ·c Mines de 50 IOr Mines de Mines de Lanrinril. 545 · r 25 Voitures

~7U5 ouest F p 1 r deMalfidano,aat.de26D. W0, .996 1/4 r; à100 fr.96 75 .9G a0 Voitnres Urbaine 5 ü(D. 290 290

IBOno·~aehna 500fr.t.p,r.~âB00.cpt 705.. G9a.: da bfokta. 780 775 Ville de Marseille. 412., 41E..

61() Icst-Alzérien 5w Ir. t. p «!Pt 610 610 de Mokta 780 775 v Ville de marseibe 412 412 Suez l'n.. 'W. 1'0

B10 ~HL-Algérien 5U0 fr. t. p,ept Gt0 610 Decauville, v rq r Ville de Bordeaax. tIT.. 117 Snez. 140 140

liï!5 "I ~pz prarvsien.cpti1t34 tt27 Etablissemrnta Decanville. 2.8 2t, u0 Ville de Bordeaux 118 50 119 Obligations 5 0/0. G63 BG7 50 325 .C. grannatlanti p ao.t.· ,c t 387 5D 3:6 Fivns-Lilla. 630 18903I /2 ·'05·. ·· 3 0/0 1,- série 497.. 49650

5S7 8ffeeasa osio9 ~ai'ilxtnea:c q p p t Chardeur.>Réunis. 254 1258 1893 3 1(2. 5U2 50 Bons de Coupons 3 0/0 2* série. 494 49d 50

326 .(:o 8 P 50/3.6.. Etabtssontents Duval. 2720 2690 Ville de Lyon, 102 50 102 50 = Bons de Coupons. 95 60 95 50

8210.Naaz actiona"ept 33p1 3305., Lits Militaires. 131a;. 1308 V~lle de Roubaix et Toürcoin S · · · qpt 45 50 i ·' Patmma 5 0(0 t. p, 19 25 2 21

83U5., SpOfr.t.tme~3310..330250 Lits Militaires 3d5.. 3d8.. Fonciére,s 187730/O,t.p, 40 30JO t.p. 1425 ü50

u0,g~anama r P (Canaliatérocéaniqué). cpt~ .8 .9 Anctenao G a Rieher. 1435 1440Ï. 1879 3 0 0 t P 503 503 p 9 0/0 t. p. 24" 15

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lUUO 500ir,t. p.tmo Canal de Corinthe. 103 105 1885 3 0/0 r 500fc.t.p, *M e séné. · ~3 ~822 I g anmito Société ~centralo ~de ..c t I 6:3 625 Suez sobriété civile) 2340 2335 Cotnmutt, 1d79 3 0/0 r. 500f, G p, d95 50 49a ip Se série 78 75

B23 75; 50U fr. t. p. .tr ô 62?5p G22 50 t'arts de Fondateur:11360 t345 1880 3 U/0 t, p. 563 5D 503 50 H B lota. i. p, 122 50 127 26

104 103 Panama, part lt)·85 -ou ig91 3 0~0 t, p, U11 401 50 210 fr. p. .71 275

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105 tiiie 105 35 105 ko, Parts Tour 257 Banque Dypothécaim de France 471 469

IU385~Aatric5e.4O/Dor .cpt 10385 10385 Sociétègénér.destélGphones. 290. 30/O,I881"< 471'· i'9··

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fous ̃$ consentez, je vous donnerai, au lieu de huit années, onze années de service, après lesquelles j'aurai droit à la pension, c'est-àdire à cinq mille francs de rente seulement. •C'est l'indemnité que je vous offre pour le tort que peut causer mon absence momentanée.

» Recevez, mes chers camarades et toujours mes amis, j'espère, l'expression de mes sentiments affectueux et de ma parfaite estime. » Sylvanie Plessy. »

Le comité n'accepta pas cette proposition, et le procès fut engagé.

On sait que Mme Arnould-Plessy fut condamnée à la perte de ses droits et à cent mille francs de dommages-intérêts.

La Vraie Ghismonda, la désopilante parodie de Battaille, poursuit à Scala sa joyeuse carrière.

Polin, qui est revenu, et .cette fois définitivement, à la Scala, contribue lui aussi au fou rire. Ses dernières créations de tourlourou sont fort bien venues.

Les Edoards, l'étourdissant quadrille réaliste, débutent ce soir dans leur Noce à la Cour des Miracles. Ce soir, également, rentrée du chansonnier Charton.

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SPOHT VÉLOCIPÉDIQUE Le Cycle-Club cannois organise pour -le 3 mars une course de Cannes à Nice et retour (60 ML).

Comme on le voit, la saison sportive commence de bonne heure dans le Midi et promet d'être fort brillante cette année. Au bal des Increvables, 4 salons et 4 loges pour le concert seront réservés 1" aux membres de la presse aux membres de l'Omnium au Touriug-Cluh de France à l'Union Vélocipédique de France.

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Le grand Jjrix de là vélocipédïe. Suita deslettres publiées par notre éonfrère F. de Villemont.

Réponse de M. Strauss `

« La bicyclette n'est pas seulement un outil de luxe, un sport à l'usage des oisifs elle est appelée à devenir de plus en plus un moyen de locomotion, et, partant, un véritable instrument de travail. Plus nous irons, plus le cyclisme fera d'adeptes.

» Il sulfit d'en avoir fait l'expérieuce personnelle ne fût-ce que comme débutant, ce qui est mon cas pour rendre hommage à la vertu récréative et distrayante de la

bicyclette.

» Aucun sport n'est plus favorable aux intellectuels, aux laborieux, parce qu'aucun ne leur donne une récréation plus saine et aussi profonde.

» C'est dire que j'applaudis à la proposition de mon collègue Quentin-Bauchart et que je voterai de grand cœur le grand prix vélocipé-"dique de la Ville de Paris.

» Veuillez agréer, etc.

» Paul Strauss. »

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Houben est arrivé dans la nuit d'hier, à Paris il a commencé dés le lendemain sou entraînement au vélodrome d'Hiver. BLOSSAC

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Prière d'adresser les lettres contenant les solutions et les envois de problèmes inédits à M. Félicien Alexis, au Qaulois.

1683. ̃- MÉTAGRAMME DOUBLE Par M>e Eléonore M.

Après vous avoir confessée

On ajoute « et ne péchez plus ».

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Suffit. Point de mots superflus.

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Par M. Louis Thoinot, à Dreux.

Sans l'Un, le genre humain retombait aux abimes, Frappé par l'Eternel, qui châtiait ses crimes. Il nous a sauvés tous, mais il fit encor mieux, Il nous donna. mais chut Vous êtes curieux. Deux, quoique tout petit fait du bruit dans le monde Car il n'en manque pas dans Hamlet Joconde. L'Entier est une femme et sa grande beauté Lui valut, autrefois, quelque célébrité. 1690. MOTS EN TRIANGLE

Par M. F. A.

Lecteur, tu l'es peut-être.

Chose rare, dit-on.

La gaieté le fait naitre.

Un chef- lieu de canton.

Ainsi finit le maître.

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1691. MOTS CARÏHÊS

Par un Anonyme, à Douai;

Elément de l'arithmétique.

Deux est ville de l'angélique.

C'est J'affaire du pharmacien.

Puis, de la guerre au temps ancien

C'était un arrêt fort utile.

En Cinq le monde est très fertile,

La mer, la^terre en sont remplis

Jusque'dans leurs moindres replis.

N" 1693. CRYPTOGRAPHIE (Fin de mots) Par M. F. A.

f.rer.gé .e .qu'un, c't ,ent .ir ..n .gé.

1694. CURIOSITÉ

Par M. le docteur Alexandre.

Dans la mansarde, peu coquette.

Quelquefois se loge un poète;

Mais cherche bien, lecteur, et, par hasard, Peut-être tu pourras y trouver un lézard. SOLUTIONS

dit problâmes contenus dans le numdra du 19 janvier 1835

1681 Ourlet, loutre, rotulfiw

1682 Babel, babil.

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Le prix des PETITES ANNONCES publiées dans le Gaulois, sous la rubrique Offres et demandes d'emplois est fixé ainsi qu'il suit

Tous les jours, la ligne S fr. » Le JEUDI, la ligne i fr. Les Annonces du jeudi devront être apportées, au plus tard, le mercredi avant quatre heures.

La ligne d'annonces comporte 38 lettres; les abréviations sont admises, mais toute ligne commencée est comptée.

Les PETITES ANNONCES sout reçues soit t directement au bureau du jonrnal, soit par lettre, quand elles sont accompagnées d'un mandat sur la poste représentant le prix de l'insertion.

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Vicomtesse E. des Courtils, au château de Loueuse.

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Comtesse de Villeneuve-Esclapon, au châteaa de la Rourée.

Mlle Roland Gosselin, à Hyères.

MM. le vicomte de Boisrenard, au château ils Monthireau.

Baron de Candé, au château de Noyant. j H.-L. Dumont, à Menton.

René Firino, à Cognac.

Havez, à Villennes.

Baron de Marcy, à Etampes.

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Vaudeville, 8 h. »/»• –Ma Femme est doctaur.– Monsieur lo Directeur.

Nouveautés, 8 h. 1/4. Chiquita. Hôtel da Libre-échange.

Variété., 8 h. 3/4. Chiipéric.

Gymnase, 8 h. 1/2. Voilà Monsieur. La Provinciale. Les Sonnettes.

Gaitk, 8 h. 1/2. Rip.

PA_Ats-Ro-ïA_,8 h. l/4.-Lo Bibelot. –LeRévoillon. Renaissance. 8 h. »/». Phèdre. –Amphitryon. Porte-Saint-Maetin, 8 h. »/ Le Collier de la Reine.

Bouffes-Parisiens, 8 h. 1/4. Poste restante. La Duchesse de Ferrara.

Fo_i_3-_>r_tiqu_3, n h. u/n. ·- Relâche, AH8_uu, 8h.»/ Pour le Drapeau.– Los Gaietés de l'Escadron.

Cminy, 8 h. 1/4. Le Premier ai. La Ma*. raine do Gharley.

Déjazet, » h.». Relâche.

Nouveau-Théâtre, 8 h'. 1/2.– Le Dragon Vert. Menus-Plaisirs, 8 h. »/». Voyage en Suisse. Ceat_t, 8a. 1/4.– Don Quichotte.

Château d'Eau, 8 h, 1/4. Léonard

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