SOMMAIRE
Au dehors La démission de M. Gladstone et son remplacement par lord Rosebery. Elisée Reclus â Bruxelles. Mondanités L'empereur d'Autriche à Monte-Carlo.
I.a séance d'aujourd'hui M. Denys Cochin contre M. Dumay.
41ES IMIMKS
Alors? | »- J'ai très bien répondu, avec dignité, s tandis que mon cœur battait à se rom- » pre.
Qu'as-tu dit? 'l k
Qu'il n'est pas permis de parler sur <; ce ton à une femme comme moi, à moins i'ôtre décidé à l'épouser. f Alors? q t
Il a dit « Je suis prêt. »
Ah Il a dit cela comme ça. tout r de suite? < Tout de suite, ma chère, sans hésiter i un instant. Ah i Micheline, tu ne peux J pas savoir, toi qui n'a pas aimé. t
Qu'en sais-tu? 'l c Dame tu le cries sur les toits. Soit cela n'a pas d'importance. 1 Continue.
Tu ne peux pas savoir ce que cest t que de voir tout à coup le ciel s'ouvrir t avec toutes ses gloires, toutes ses délices ( au moment où 1 on doute s'il y a seulement un ciel. J'en étais là; je doutais, 1 je désespérais.
-Bastl. Je t'ai toujours prédit que ï cela finirait ainsi, en idylle bourgeoise, devant M. le maire et M. le curé. A quand la noce? 'l
Oh! nous n'en sommes pas là. J étais si troublée, si interdite, que je n'ai su que répondre. J'ai ri niaisement. com- me s'il plaisantait. puis j'ai parlé d'autre chose.
Petite sotte! Il fallait le prendre au mot. Je ne te comprends pas. Voilà nn homme que tu adores depuis. Com- bien y a-t-il de temps que tu l'adores? Q Ne me le demande pas. C'est là mon remords. Je crois que je l'ai toujours aimé; seulement, je ne me l'avoue que depuis que je suis veuve;
A. cause de tes principes! Je sais. Enfin, il y a une éternité que tu penses à lui, rien qu'à lui. au point d'en être fatigante. soit dit sans reproche. et, quand il te tend la main. Ah! non. cest trop maladroit.
1 II a dû me trouver stupide. Que veux-tu? la joie, la surprise ont été si grandes, si stupéfiantes, que c'est à peine encore si j'y crois.
Quelle drôle d'amoureuse tu fais Si j'avais été à ta place, les bans seraient déjà publiés.
Oh toi, Micheline, tu as l'esprit d'entreprise, l'esprit conquérant. Tu l'as montré assez en enlevant haut la main, malgré l'opposition de la famille, ton mari. avec ses millions.
Péuh j'aurais pu faire mieux. Brave homme, ce bon Pierre, mais d'un commun. d'un terre-à-terre. pas le plus petit rayon d'idéal entre nous. Et avec ça, une façon d'aimer bourgeoise, appliquée et régulière. Brrr. ça ne répond guère aux libres aspirations de ma belle ame. Si je n'avais pas mes deux filles,! j'ai idée que je lui dcnnerais de la tablature, à M. Grignou, mon solennel époux. Mais, à cause de Lotte et de Bette, il faut être sage. Et je le suis, sage, comme une image dans un missel. 1
Quand on a des enfants, on n'est pas à plaindre, Micheline.
Parbleu tu vas faire, toi, un mariage d'amour, tu te moques pas mal qre j'étouffe, que je suffoque sous le couvercle de plomb de la marmite conjugale. Tu te tâches! ce n'est pourtant pas ma faute si tu as épousé M. Grignou.
Ne sois pas trop fière, toi, Françoise. Ton premier choix ne valait pas mieux que le mien. « Seulement, tu as eu la chance de devenir veuve. »
Tu dis cela d'un ton Comme si je l'avais fait exprès.
Mais non. Tout le monde sait que tu as été parfaite, admirable de soins et de dévouement. Mais enfin, tu as ta récompense te voilà libre, jeune encore, suffisamment riche. et tu es aimée 1 Ne crie pas cela si haut. Le bonheur a l'oreille fine et n'aime pas qu'on parle de lui. Rien n'est sûr encore.
• VW
Le fait est, ma pauvre chérie, que je ne vois pas trop comment tu t'y prendras pour renouer l'entretien si maladroitement interrompu par ta -faute 1
Hélas 1 je n'en sais rien non plus. J'espère que Gontran y reviendra de luimême.
Probable! Mais s'il n'y revient F as. Je ne te vois pas, timide comme tu es, faisant des ouvertures.
Moi non plus. Il faudra qu'il y revienne, ou bien. c'est qu'il ne m'aime
pas. « ̃
Ht tu t'en consolerais, ]e pense ? 'l Non, Micheline. Je e crois plutôt que j'en mourrais 1
Quelle exagération! Il y a dix jours, tu ne croyais pas à son amour et tu vivais pourtant. tu vivais parfaite-
ment.
Oui, mais depuis cela j'y ai cru. je me suis enivrée de cette pensée. Je le crois encore, qu'il m'aime, et je sens que je ne pourrais plus vivre dans ce vide, ce néant, ce rien de rien, dont la seule idée me fait horreur.
Un silence entre les deux amies, rêveuses l'une et l'autre puis, Françoise répond d'une voix émue J'en suis sûre, vois-tu je mourrai I.
Dans ce cas, ma petite, il n'y a pas à hésiter. Rappelle-le. et recommence ton petit travail. Tâche seulement d'être moins gauche au dénouement.
Tu as l'air de croire que j'avais prémédité mon effet. J'en suis bien incapable quand sa voix seule, le bruit de son pas dans l'antichambre me rendent toute tremblante. C'est à peine si j'ose le regarder.
Mauvais cela, ma petite. Avec les
hommes il faut toujours tenir le haut du n pavé. Veux-tu que je lui parle T 1 Ah t Micheline, tu es un ange 1 l r
ci
t)ame! je fais ce que je peux. Ce s n'est pas que cela me semble facile, cet <] abordage. Je le connais à peine, ton e Gontran, et il ne me plaît guère. Un air fat, hautain. Avec cela une réputation € de libertin. î On le connaît mal, on le calomnie. Il est délicieux, vois-tu, tendre, spiri- c tuel, avec des mots qui n'appartiennent t qu'à lui. Tu n'imagines pas comme il est ( aimable, que de ressources dans la conversation. Impossible de s'ennuyer un instant. s Allons 1 tu es emballée Il n'y a pas à s'y méprendre. Je vais jouer serré, avec ee séducteur. Adieu, mi- gnonnè s Ne va pas me le prendre, au moins I Bécasse! 1 est-ce que je suis de taille ] à lutter contre toi, quand même j'en au- rais l'envie? Avec deux gardes-du-corps i comme Lotte et Elisabeth, on est bien j forcée de marcher droit. C'est que tu es terriblement dangereuse, quand tu t'en mêles 1
Je te répète que je ne me mêle plus de rien. que de l'éducation de mes filles. Mais, après tout, si tu préfères traiter toi-même tes petites affaires.
Mais non. mais nont. Je plaisante.
Alors, tu le veux t. J'entre en pourparlers avec l'ennemi. A bientôt, chérie. A bientôt. Ne me compromets pas trop et tiens-toi sur tes gardes. Il est charmant, je te dis.
Sois tranquille. Je suis née' diplomate.
Effusions et baisers.
Monsieur Gontran Delamarre, boulevard Malesherbes, n" 150.
Monsieur,
S'il vous était possible de passer chez moi demain, entre quatre et cinq heures, j'aurais à vous faire une communication fort intéressante.
Laissez-moi ajouter que je me féliciterais grandement d'une circonstance qui me permettrait de causer avec vous quelques instants.
Micheline Grionou.
Madame Orignou,avenue Montaigne, 87 Pourquoi ne m'écris-tu pas? Que se passe-t-il? J'attendais Gontran, hier; c'était son jour. Il n'est pas venu Toi, tu ne me donnes pas signe de vie. Je sais pourtant qu'il est allé te voir; on l'a rencontré sortant de chez toi. Lui as-tu parlé? Qu'a-t-il dit? C'est cruel de me laisser dans cette angoisse. Je me suis présentée deux fois chez toi, on ne m'a pas reçue. Viens ou écris. Oh! Micheline, Micheline, je meurs d'inquiétude et de tristesse!
̃•
Madame Martiguez,
rue de Varenne, 66.
Ma bonne Françoise,
J'ai tardé à te rendre compte de ma mission, parce que je n'avais pas à t'annoncer d'aussi bons résultats que je l'avais espéré. Je crains que tu ne te sois fait un peu d'illusion sur les sentiments de Gontran, non pas qu'il ne te trouve charmante, adorable, seulement, tes principes, tes grands principes l'effarouchent, le tiennent à distance. Et pour le mariage, il ne se sent pas encore mûr. Il s'étonne même que tu aies pu prendre au sérieux un mot de galant badinage que tu lui avais, pardonne-moi de le dire, assez adroitement arraché, car, enfin, pressé comme il l'était, il ne pouvait guère répondre autrement qu'il n'a fait, conviensen. Plus tard, quand la vie de garçon aura épuisé pour lui ses capiteuses ivresses, il fera comme tout le monde, il se mariera et sera trop heureux de trouver alors une femme jolie et tendre telle que toi. Pour le moment, il en est encore aux amours profanes.
Voilà ce qui, pour moi, résulte des ̃ quelques entrevues que nous avons eues ensemble. Il' en résulte encore autre chose, une bonne et cordiale amitié entre nous, je veux dire entre Gontran et moi. Il y avait affinités secrètes, évidemment, nous nous sommes plu tout de suite. s C'est que tu avais bien raison, il est exquis. tout simplement exquis 1 Viens dls ner demain, il y sera et tu nous feras t plaisir à tous deux. Quel bon trio d'amis, n'est-ce pas, chérie ? Q
A propos, t ai-je dit que je me suis décidée à mettre Charlotte et sa sœur au • couvent pour y faire leur première communionf Des fillettes de cet âge, c'est trop gênant quand on veut recevoir un peu.
A demain, n'est-ce pas? Tendres bai) sers en attendant,
Micheline.
M
Vous êtes prié d'assister au convoi, service 1 et inhumation de
Mme Françoise Martignez, t NÉE DTJMÉNIL
1 décédée subitement dans son domicile, rue de Varenne, 66, le 13 mars, à l'âge de vingthttit ans, qui se feront le mardi 15 mars, à e midi très-précis, en l'église de Saint-FrançoisXavier, sa paroisse.
Priez Dieu pour le repos de-son dme. 6 De la part du colonel du génie en retraite Duménil, son grand-oncle, et de Mlle Gé£ cile Martignez, en religion Sœur Ignace de it ;t Lovola, 3 sa belle-sœur. PAULINE CARff
Ce qui se passe GAULOIS-GUIDE
Aujourd'hui
Visite au musée Grévin.
ÉCHOS DE PARIS
Le prince de Galles, accompagné de son aide de camp, l'honorable Seymour Fortescul, capitaine de vaisseau, est arrivé, hier matin, à Paris, par le train de Calais.
Son Altesse Royale est descendue, avec sa suite, à l'hôtel Bristol, et contrairement à l'itinéraire précédemment fixé, Elle passera quelques jours à Paris avant de se rendre à Cannea, son yacht le Britai*
nia n'étant pas encore arrivé à Marseille. IjPLe prince, après quelques heures de repos, est sorti, hier, vers midi, pour aller inopinément s'inscrire chez le président dé la république et pour rendre visite à l'ambassadeur et à l'ambassadrice d'Angleterre, avec lesquels il a déjeuné ensuite chez M. et Mme Standish. Après le déjeuner, Son Altesse Royale est allée faire une promenade au bois de Boulogne.
Pendant son absence, M. Carnot, accompagné du-général Borius, est allé, à trois heures et demie, déposer sa carte chez le prince, à l'hôtel Bristol.
Le prince de Galles, après avoir dîné, hier soir, à l'hôtel Bristol, avec les personnes de sa suite, a passé la soirée au théâtre du Palais-Royal.
Son Altesse Royale déjeunera demain à l'ambassade d'Angleterre. La date de son départ n'est pas fixée.
Inutile d'ajouter que la présence à Paris du prince de Galles, bien qu'elle n'ait aucun caractère politique et qu'elle fût prévue depuis quelques jours, doit aider à calmer certaines émotions de ces jours derniers.
S.jGr. Mgr Pagis, évêque de Verdun, présidera, lundi prochain, à huit heures du soir, au Cercle catholique des étudiants de Paris, 18, rue du Luxembourg, une réunion en l'honneur de Jeanne d'Arc, organisée par MM. Terrât, président de ce cercle; R. de Roquefeuiï, président de l'Association catholique de la jeunesse française; Papillon, président de la réunion des jeunes gens de la rue de Sèvres; C. de Calan, président de la conférence Ravignan, et L. Rousseau, président de la conférence Olier.
M. Charles Jacquier, avocat à la cour d'appel de Lyon, prendra la parole. Mgr Pagis prononcera, après lui, une allocution.
La soirée se terminera par la lecture d'une adresse des étudiantsàN. S.-P. le Pape Léon XIII, pour le remercier de l'introduction de la cause de Jeanne-d'Arc. Les étudiants catholiques de Paris avaient, il y a quatre ans,le 21 février 1890, adressé à Sa Sainteté une pétition pour la supplier de hâter la solution du procès de la libératrice d'Orléans, conformément aux vœux de la France catholique tout entière.
INTERVIEW-EXPRESS
Rencontré, hier, un statisticien. Croyant lui poser une « colle », je lui demande à brûle-pourpoint
Combien a-t-on dépensé hier en confetti ? 't
Une centaine de mille francs. Et le chiffre exact de ces rondelles ? i' Vingt milliards.
???
L'homme à la statistique tire de son étui une minuscule balance, cueille un confetti égaré dans sa poche et le met dans le plateau.
Cinq milligrammes, fit-il deux cents font un gramme, deux cent mille. un kilogramme, et vingt milliards donnent cent mille kilos, soit 100,000 francs prix courant.
» Représentez-vous en pièces d argent de vingt centimes la rançon payée à 1 Allemagne et vous aurez une juste comparaison. Ces petits ronds, enfilés bout à bout dans le sens de leur diamètre, auraient une longueur de plus de 120,000 kilomètres, trois fois le tour de la terre et couvriraient un espace de un million de mètres carrés. C'est la quantité de papier que dévorent chaque jour à Paris nos journaux quotidiens.
» Le caissier le plus expéditif, travaillant nuit et jour à raison de dix confetti par seconde, mettrait cent cinquante ans à retrouver ce stock de vingt milliards. » Si maintenant vous désirez une autre comparaison, et sachant qu'il y a de la Terre à la Lune. »
Je cours encore.
Le 1er mars a cessé l'essai du plumet de grande tenue, qui se taisait au 29e bataillon de chasseurs à pied, depuis 1891. Les chasseurs se trouvaient fort bien de leur plumet et, puisqu'une coiffure de grande tenue s'impose, c'est la plume de coq retombante qui avait toujours paru pour l'infanterie l'ornement préférable entre tous.
Pouaquoi a-t-on renoncé à cet essai ? f
PARADOXES ET VERITES
Le droit sans la force, c'est l'œil de l'aveugle.
Cn. Puinot.
Les coups d'épingle font, entre femmes, des blessures plus profondes et plus inguérissables que n en font, entre hommes, les coups dépéG" L'abbé B. J. V. Je voudrais savoir si l'amour crée autant d'existences qu'il en gâche.
Henri Lucenay.
VINGT-SIX ANS APRÈS £ Il nous a paru intéressant de recher- i cher et de résumer le programme de la 1 visite officielle que l'empereur d'Autriche i fit à la France, pendant l'automne 1867, t dans les derniers jours de l'Exposition. S. M. François-Joseph voulut être le dernier des souverains qui visitèrent Paris, à cette époque; il avait voulu surtout ne pas se rencontrer, même sur une terre £ amie, avec le roi de Prusse et M. de Bis- ¡ marck, quelques mois à peine après Sa- ( dowa. ̃
Le 22 octobre, François-Joseph arn- ( vait à Strasbourg, en compagnie de ses ̃, deux frères, les archiducs Charles-Louis et Louis-Victor, du comte de Beust, chan- celier de l'Empire austro-hongrois; du comte Andrassy et du duc de Grammont, notre ambassadeur à Vienne.
A son arrivée,le monarque était reçu, au nom de Napoléon III, par le prince de la Moskowa, aide de camp, et par M. de Metternich, ambassadeur d'Autriche à Paris. La réception fut des plus cordiales, tant de la part des autorités que de celle de la population.
A Nancy, François-Joseph voulut visiter la fameuse Chapelle-Ronde où sont enterrés les princes de la maison de Lorr* ine C'est une construction fort curieuse (Tuid'à** du quinzième siècle et qui fut élevée par fiS2* «> d,uc de £f r?ia-e' aprAès sa victoire sur Gh&rlSS le Téméraire. Au fronton de la chapelle se trouve 1 inscription suivante
î Passant, arrête et admire sous ces, tom- » îjeaux, dans ces ducs de Lorraine autant de 1 héros, dans les duchesses autant de femmes J 'fortes, dans leurs enfants autant de princes nés pour le trône, plus dignes encore du ciel.
Le 23 octobre, arrivée à Paris. François- Joseph était reçu à la gare par Napoléon III; les deux monarques s'embrassèrent cordialement.A travers les rues et les boulevards pavoisés, le cortège, fort beau, se dirigea vers l'Elysée, où le souverain autrichien devait habiter pendant son séjour. Le soir, François-Joseph allait à l'Opéra où l'on jouait le Trouvèrent le
Corsaire.
Le 24, dans la matinée, visite à l'Ex position, en compagnie de l'impératrice Eugénie. L'après-midi, visite au prince Napoléon et aux princesses Clotilde et Mathilde. Le soir, dîner intime à SaintCloud.
Le 25, grande revue des troupes de Pa-
ris, à Longchamps.
Le 26, grande chasse dans la forêt de Saint-Germain.
Le 27, visite aux Invalides, en compagnie du gouverneur, le général marquis de Lawœstyne. Dans l'après-midi, cour-"ses à Vincennes.
Le 28, visite aux Halles centrales, où François-Joseph est l'objet d'une chaleureuse ovation de la part de ces dames, et au Louvre. Le soir, grand dîner à l'Hôtel de Ville, offert par la Ville de Paris. Parmi les assistants, outre François-Joseph, Napoléon III, l'impératrice Eugénie, la reine, des Pays-Bas, le roi Louis de Bavière, etc.
Le 29, visite à Versailles et à Trianon, où l'on déjeune. Le soir, dîner officiel à l'ambassade d'Autriche. François-Joseph termine la soirée au théâtre Lyrique, où l'on donne Roméo et Juliette.
Les 30 et 31 octobre, 1er et 2 novembre, visite aux principaux monuments et grands établissements de Paris musée d'artillerie, Luxembourg, G-obelins, Monnaie, etc.
Le 3 novembre, départ pour Comptegne où François-Joseph reste jusqu'au lendemain soir, et chasse à courre. Le 5, le souverain autrichien est à Strasbourg, dont il visite en détail la cathédrale, et d'où il repart directement pour Vienne.
Il y a cinquante ans aujourd'hui que M. Eugène Veuillot, directeur de l' Univers, écrit à ce journal.
On sait qu'il a avec lui ses deux fils, M. Pierre Veuillot et M. François Veuillot, qui continuent les traditions paternelles et avunculaires.
Cette famille de journalistes, formée par le célèbre Louis Veuillot, est un spécimen assez rare dans notre corporation. Quelques-uns d'entre nous, cependant, ont eu leur père journaliste, M. Paul de Cassagnac, par exemple; mais nous ne connaissons pas d'autre famille entière adonnée à notre profession.
M. Eugène Veuillot a soixante-quinze ans.
Un premier mai avant la date
Ce soir, à huit heures et demie, dans les salons (?) de l'Elysée-Ménilmontant, 8-10, rue Julien-Lacroix, les socialistes vont se livrer à une sorte de répétition générale du 1" mai.
C'est sur l'initiative de la commission d'organisation qui fonctionna l'année dernière à la salle Léger, que cette « grande fête des travailleurs de Paris » aura lieu.
Les citoyens Dejeante, Prudent-Dervillers, Jules Guesde, J. Jaurès, Ernest Roche, E. Vaillant et la citoyenne Paule Minck prononceront une allocution, dit le programme.
Ce dernier sera complété par l'audition d'un nombre très sérieux de chanteurs et de chanteuses, voire même de monologuistes, et complété par une superbe tombola (sic) et un bal de nuit.
Rien de bien dangereux, on le voit, pour le moment.
Ainsi que nous l'avions annoncé, à la suite de la recrudescence de l'épidémie diphtérique, qui a causé de nouveaux décès dans ses rangs, le 2» hussards va quitter Melun, pour venir camper à Satory, en attendant qu'un casernement soit vacant à Senlis.
LETTRES RETROUVÉES
Voici une lettre que les circonstances rendent assez piquante, écrite par M. F. Brunetière, au mois de mai dernier, à l'occasion du banquet de l'Association des étudiants, que présidait M. Emile
Zola
Zola Paris, le 11 mai 1893.
Monsieur,
C'est avec le plus grand plaisir que j'aurais accepté votre aimable invitation, si je n'avais déjà un engagement pour le jeudi 18. J'aurais été heureux de me trouver au milieu de vous pour quelques heures, et, au besoin, si l'occasion me l'avait permis, après avoir échangé jadis tant de horions avec M. Zola, il m'eût eté doux, au champagne, d'échanger avec lui quelques toasts Veuillez donc croire à tous mes regrets, et, avec l'expression de ma reconnaissance pour votre bonne pensée, recevez, etc.
F. Brunetière.
l'esprit d'autrefois
Un étranger dit à Denys le tyran, en -présence de tout le monde, qu'il lui enseignerait en particulier un moyen infail- lible pour connaître ceux qui oseraient conspirer contre lui.
Denys le pria fort de le lui apprendre. Cet étranger alla vers lui et lui dit à l'oreille
Donne-moi un talent afin qu'il semble à ton peuple que je t'ai appris le secret et que tu en es content, et qu'ainsi il n'ose rien entreprendre contre toi. Denys le crut et lui donna, en présence de tout le peuple, la somme qu'il lui demandait. '̃
NOUVELLES A LA MAIN
Le fils Champoireau racle abominablement du violon.
Laisse-là ton instrument, lui dit son père, en voilà assez.
Vois-tu, papa, c'est le si bémol que je ne réussis pas.
Je ne sais si tu arriveras à faire un si bémol, mais je doute que tu tasses jamais un Sivori I.
MIH OOMIN*
ÉLECTÏOMÉRÉDITÉ Notre aimable confrère le Temps trouve amusante la thèse que je me suis permis de soutenir ici, à savoir que la forme élective étant en train de faire faillite et incapable d'assurer la sécurité publique, serait bientôt forcée de céder la "place à la forme héréditaire, qui a fait ses preuves et qui est à la fois scientifique et nécessaire.
Il prétend que le principe électif et le principe républicain tont corps. C'est absolument vrai.
Mais il ajoute que si le pays se dégoûtait dé la forme élective, il le prouverait en votant contre la république. C'est absolument faux.
D'abord, notre confrère sait aussi bien que personne que le suffrage universel, instrument de règne, a toujours voté et votera toujours pour le gouvernement qui tient les urnes république, empire ou monarchie, indifféremment. ·
Il devrait bien ne pas embarrasser une thèse philosophique d'une question de fait brutal. Le suffrage universel est une force, il n'est pas une raison. Il n'est pas la raison.
Notre confrère pensait ainsi au monient où le suffrage universel s'emballait pour Boulanger.
Il nous permettra de ne pas trouver dans les allées et venues électorales des motifs de renoncer à notre thèse, quelque amusante qu'elle lui paraisse.
Nous avons voulu dire que les nations étaient ballottées entre les pouvoirs élec- tifs et les pouvoirs héréditaires. Cela est incontestable.
Nous avons voulu dire aussi qu'a cette heure, les pouvoirs électifs ne faisaient pas très bonne figure en France, et notre confrère le contesterait difficilement, car alors il se résignerait à ne plus enregistrer ni les bombes qui n'impliquent pas une grande sécurité, ni les statistiques judiciaires qui ne révèlent pas une grande moralité.
Et nous avons conclu que, puisque la forme élective avait prouvé son impuissance, l'instinct des" masses les pousserait fatalement vers la forme héréditaire. Le Temps nous répond qu'on vote pour la république. C'est possible. Mais cela ne prouve que pour aujourd'hui; cela ne prouve ni pour hier, qui n'a pas appartenu à la république, ni pour demain, qui ne lui appartiendra certainement pas non plus. J. CORNÉLY
LA CHANTEUSE ET LE PROFESSEUR
JANE HARDING
On chante à l'Opéra-Comique.
FERDINAND BRUNETIÈRE
A la Sorbonne on fait un cours.
JANE HARDING
On vise un grand but artistique. FERDINAND BRUNETIÈRE
On ne songe qu'à ses discours.
JANE HARDING
On entre en scène, on est heureuse. FERDINAND BRUNETIÈRE
On monte en chaire avec ardeur. JANE HARDING
Ah quel plaisir d'être chanteuse 1 FERDINAND BRUNETIÈRE
Quel plaisir d'être professeur! II
JANE HARDING
Monsieur Danbé bat la mesure. FERDINAND BRUNETIÈRE
Monsieur Gréard est satisfait.
JANE HARDING
On roucoule d'une voix sûre.
FERDINAND BRUNETIÈRB
On tape un peu sur Bossuet.
JANE HARDING
Mais la salle est tumultueuse.
FERDINAND BRUNETIÈRE
Et le public est tapageur.
JANE HARDING
Ça n'est pas gai d'être chanteuse. FERDINAND BRUNETIÈRE
C'est triste d'être professeur.
III
JANE HARDING
Ah qu'ils sont donc cruels, les hommes 1 FERDINAND BHUNETIÈRE
Que les étudiants sont fous 1
JANE HARDING
Pourquoi m'ont-ils jeté des pommes? 't FERDINAND BRUNETIÈRE
Et m'ont-ils bombardé de sous ? 't JANE HARDIN3
Malgré cette cabale affreuse,
FERDINAND BRUNETIÈRE
Malgré ce scandale oppresseur,
JANE HARDING
Je suis une grande chanteuse.
FERDINAND BRUNETIÈRE
Je suis un parfait professeur.
QUELQU'UN
«.
Bloc-Notes Parisien
LA CHAMBRE DES LORDS
M. Gladstone, le « grand vieil homme des Anglais, pourrait dire à Bismarck: « jeune homme », comme le burgrave Job au burgrave Magnus. Mais l'âge ne l'empêche pas d'avoir solide son poignet de bûcheron abattant les chênes dans son parc, et dure sa dent d'orateur. Dans son dernier discours, il a « empoigné » la Chambre des lords avec une vigueur de jeune homme. S'il n'aime pas la Chambre des lords, celle-ci le lui rend bien. M. Gladstone est là bête noire de la Chambre haute. Car M. Gladstone s'est tait le protagoniste d'idées hostiles aux tendances traditionnalistes et conservatrices des lords.
La Chambre des lords, si elle ressemble à notre Sénat par ses attributions, en diffère par sa composition. Elle n'est pas purement élective. Elle se compose de tous les pairs d'Angleterre et d'un certain nombre de représentants des pairies d'Ecosse et d'Irlande, dont plusieurs siègent en raison de leurs pairies anglaises. Ainsi le duc dé Buccleuch siège en qualité de comte de Doncaster, et le duc de Leinster comme vicomte Leinster.
A l'exception de i3 pairs mineurs et d'un
baron dont les' droits ne sont pas établis, h Chambre des pairs se compose de quatre princes du sang (le duc d'Edimbourg, devenu duc de Cobourg, n'en fait plus partie), de deux archevêques, de 21 ducs, de 20 marquis, de n5 earls (comtes), de 27 vicomtes, de 24 évê«ques, de 287 barons, de 16 pairs écossais élu» par le Parlement écossais, de 28 pairs irlandais élus à vie (un pair écossais et deux irlandais siègent comme pairs anglais). En tout, 537. Les évêques et les deux juges d'appel en fonctions siègent à la Chambre des lords. Seuls, les chefs des familles des pairs siègent à la Chambre. Toutefois, les fils aînés siègent quelquefois du vivant de leurs pères, lorsqu'ils représentent une pairie .du côté maternel. Mais les lords mineurs né peuvent siéger à la Chambre qu'à leur majorité.
A citer parmi les pairs les plus riches :« Les ducs de Fife, de Westminster, de Manchester, de Marlborough, de Norfolk, de Portland, de Sutherland, d'Argyll les marquis d< Breadalbane, de Bristol, de Bath les comtes de Durham, de Chesterfield, de Shrewsbury. de Westmoreland les vicomtes de Canterbury. Clancarty, etc.
Parmi les barons lord Rothschild.
Parmi les pairesses la baronne Burdett. Coutts.
:ka* u'
Les pairs sont eux-mêmes organisés selof un principe hiérarchique.
La préséance appartient aux pairs anglais, dont les titres datent d'avant l'union législa- tive avec l'Ecosse (1" mai 1707).
La pairie de Grande-Bretagne comprend en outre
Les pairs d'Ecosse, créés avant l'union, dont 16 seulement sont élus pour siéger dans U Chambre des lords
Les pairs de la Grande-Bretagne, créés avant l'union législative avec l'Irlande (1" janvier 1801);
Les pairs d'Irlande, créés avant l'union, dont 28 sont élus pour siéger à la Chambre des lords
Les pairs du Royaume-Uni, créés depui* l'union législative entre la Grande-Bretagne et l'Irlande;
Des pairs d'Irlande de création récente.
Par les articles de l'union, le souverain a Ift pouvoir de créer un pair irlandais lorsque trois des anciennes pairies sont éteintes. La création la plus récente a été celle du duc d'Abercorn, qui siégeait déjà comme marquis anglais.
Il y a des pairs à vie, au nombre de cinq lord Blackburn, Watron, Mainaghten, Morris et Hannen. Ils ne siègent pas à titre héréditaire.
Les pairs écossais sont élus par chaque nouveau Parlement. Ceux d'Irlande sont élus à vie. Tout pair ne faisant pas partie du Parlement peut être élu pour siéger à la Chambre des lords et pour représenter des bourgs, des comtés ou une université d'Angleterre ou d'Ecosse, mais non d'Irlande..
Il y a sept ladies qui sont pairesses de droit, En voici les noms Louisa M. Milman, baronne Berkley Emma Harriet Tyrwhitt, baronne Berners; Augusta Mary Elisabeth Cavendish-Bentinck, baronne. Bolsover Angela Georgina Burdett-Coutts baronne BurdettCoutts Emily Smith, vicomtesse Hambleden; Susan Agnes Macdonald, baronne Macdonald d'Earnscliffe.
Inutile d'ajouter que les pairesses ne siègent pas à la Chambre des lords, bien que la coutume anglaise soit plus libérale pour les femmes que notre fameuse loi salique.
La Reine peut conférer la pairie à un homme éminent. Ainsi, le romancier Disraëli devint lord Beaconsfield et fut un homme d'Etat de haute envergure. Ainsi le poète Tennyson fut créé lord et siégea à la Chambre haute. La pairie confère un certain nombre de privilèges.
Les pairs et les pairesses ne peuvent être arrêtés à la suite de procès civils. Ils ne peuvent pas être mis hors la loi, ni soumis à la prise de corps..
Les pairs sont exempts du service de jurés seuls lés pairs peuvent les juger en cas de félo»nie.
Les pairs donnent leur déposition sur leur honneur et ne prêtent pas serment. Ils doivent seulement prêter serment lorsqu'ils sont appelés en justice comme témoins.
Traditionnel, fidèle aux anciennes coutumes, formaliste à un degré qui étonne souvent la vivacité et la mobilité françaises, tel apparaît l'Anglais dans toutes ses institutions. Plus qu'aucune autre, l'aristocratie anglaise garJe l'observance des anciennes coutumes.
La Chambre des lords ne se réunit pour les débats parlementaires qu'à quatre heures un quart. Les seules séances d'ouverture et de clôture de la session commencent à deux heures. Avant quatre heures un quart, il arrive souvent que les lords siègent, mais pour constituer une cour d'appel.
A quatre heures un quart, la séance s'ouvre par les prières. Et ce n'est que lorsque les prières sont dites que la galerie, des étrangers est ouverte au public.
Le lord grand-chancelier, auquel est confié le grand sceau de l'Etat, est de droit le président de !a Chambre des pairs. Il est, presque toujours, pair de droit.
Lorsque le souverain ouvre ou clôt luimême la session, le lord chancelier prend plaça à droite du trône et délivre au souverain U discours d'usage.
1 Le pair qui siège au fauteuil présidentiel ou dans la chaire du comité n'a d'autres devoirs que de poser la question. Il n'est ni juge, ni gardien de l'ordre. Si plusieurs pairs se lèvent en même temps pour demander la parole, la Chambre décide qui doit parler le premier. Le règlement de la Chambre des lords diffère de celui de la Chambre des commune. L'orateur, pendant les débats, s'adresse à tous les lords et non au seul président de la Chambre. Un lord fait une motion sans avoir besoin qu'aucun de ses pairs l'appuie. Depuis 1868, il ne lui est plus permis de déléguer son droit de vote à un de ses pairs.
La juridiction de la House of tords, comme cour de dernier appel, fut constituée par une loi de 1874.
Cette cour d'appel se compose du lord chancelier, en fonction de président, et de deux iords. On les choisit parmi ceux qui ont fait ou font partie de la magistrature judiciaire. Ces lords reçoivent le titre de baron et la pairie. qui leur confère un siège dans la Chambre r» des lords pendant la durée de leurs fonctions. [1 Telles sont, en leurs grandes lignes, la com- position et ic mécanisme de la Chambre des lords, Parlement aristocratique d'un pays où l'aristocratie se renouvelle par l'infiltration d'é*s léments nouveaux et dont l'état social actuel le est ce qu'on appelle aujourd'hui une emporofe cratie, à peu près semblable à celles que l'hisir toire nous montre à Venise et à Carthage. es TOUT-PARIS
C'~BMF~C CE?~tOS?f*~
FONDS SECRETS M. Camille Pelletan, qui est, lui aussi, un «pugnace» a résolu de mettra sur la sellette le président de la Chambre, auquel il reproche d'avoir mal dis.posé, lorsqu'il était minit re de Tintérieur, d'une partie des fonds secrets mis à sa disposition.
It s'agit, on le sait déjà, de l'histoire de M. Edouard Ducret.
M. Ducret, condamné à l'emprisonnement, en compagnie du mulâtre Norton, dans les conditions qu'on n'a pas oubliées, a raconté que, pendant, sa déteo«
tion, le ministre de l'intérieur M. Charles Dupuy– aurait versé à son journal, la Cocarde, une subvention mensuelle de 2,500 francs.
Est-ce vrai? Telle est la question que pose M. Camille Pelletan, et à laquelle M. Dupuy, jusqu'à présent, se retuse à répondre,
M. Pelletan va la porter aujourd'hui à la tribune.
Sous quelle forme? Hier encore, M. Pelletan l'ignorait lui-même. Mais il sera sans doute décidé cette nuit, et l'on peut compter que, à la tribune, de nouveau, des flots d'éloquence vont couler pendant toute une séance à l'occasion des fonds secrets.
Qu'est-ce donc que les fonds secrets ? Q A proprement parler, ce sont des fonds 'mis par le Parlement à la disposition du gouvernement, dans les mêmes conditions que tous les autres, c'est-à-dire figurant au budget des dépenses, mais de l'emploi desquels les ministres qui en ont le maniement ne doivent compte qu'au chef de l'Etat.
De tout temps, les fonds secrets ont existé maintes fois on en a demandé la suppression mais il nous souvient d'a- voir entendu, il y a quelques années à peine, M. le baron de Mackau expliquer qu'il: ne lui paraissait pas possible de refuser, même à un cabinet d'adversaires, les crédits demandés à titre de fonds secrets, ces crédits étant indispensables au bon fonctionnement de tout gouvernement régulier.
Pour l'année courante, comme pour les innées précédentes, le total des fonds setrets inscrits au budget s'élève à la somne de 3,265,000 fr., ainsi répartis
Ministère de l'intérieur. 1,600,000 fr. Ministère des affaires étran-
gères. l,000,000fr. Ministère de la guerre 600,000 fr. MinistAfA dfl la marine. 65.000fr.
Le ministre de l'instruction publique5 dispose, lui aussi, d'une somme: de 325,000 francs, dont 145,000 francs pour « voyages et missions scientifiques», et 180,000 fr. pour «encouragement aux savants et aux gens de lettres ».
Dans la pratique, ces 325,000 francs peuvent être considérés comme les fonds secrets du ministre de l'instruction publique, mais. dans la pratique seulement. Ils ont, en effet.une affectation bien déterminée et la justification de leur emploi doit être faite dans les formes ordinaires. Les seuls fonds secrets, véritablement tels, sont donc ceux des affaires étrange? res, de la guerre, de la marine et de l'm-i térieur.. Pour les trois premiers de ces quatre départements ministériels, la nature des dépenses secrètes s'explique suffisamment sans qu'il soit besoin d'insister. En ce qui concerne le ministère de l'intérieur, les 1,600,000 francs sont inscrits sous la rubrique « agents secrets de la sûreté générale».
Le ipersonnel officiel cle la direction de la sûreté générale est payé, en effet, sur le chapitre premier du budget de l'intérieur, qui s élève à 1,436,792 fr. pour tout le personnel de l'administration centrale; ïin chapitre spécial de 2,180^000 fr., est réservé aux commissaires de police; une somme de 1,469,246 fr. est affectée^ à la police de l'agglomération lyonnaise. Le ministre peut donc disposer pour « dépenses secrètes » de la totalité des 1,600,000 fr. qui lui sont attribués, et dont il ne doit compte, nous., l'avons déjà dit; qu'au président de la république* .-<Bien que, pour donner satisfaction à certains scrupules, le crédit soit inscrit sous la rubrique « agents secrets de la sûreté générale », personne n'ignore que la plus grande partie en est employée à des dépenses « politiques » »
On sait que le président du conseil, lorsqu'il n'est pas a la tête d'un département à fonds secrets, peut faire appel, pour les besoins de la politique gouvernementale, à la caisse de ses collègues de l'intérieur, des affaires étrangères ou de la guerre.
C'est ce qui est arrivé, on s'en souvient, à M. Rouvier, qui, président du conseil et ministre des finances, dut s'adresser à MM. le général Ferron et Flourens, pour rembourser à M. Vlasto quelques centaines de mille francs, dont celui-ci lui avait fait l'avance.
Les fonds secrets peuvent rendre des services dans toutes sortes de circonstances. On a vu, il y a quelques semaines à peine, M. Casimir-Perier prélever, sur le million mis à la disposition du. quai d'Orsay, les 400,000 fr. accordés par le gouvernement français à l'Italie, à la suite des incidents d'Aigues-Mortes, puis se faire voter par les Chambres un nouveau crédit d'égale somme. Il a conservé ainsi la disposition de son million, et il a évité la discussion d'une ouverture de crédit sur un terrain dangereux.
Un dernier détail bien que les ministres disposent à leur gré des fonds secrets, il est d'usage, et même de règle, 1 que les dépenses ne soient faites, chaque mois, que par douzième, de telle sorte qu'il ne soit pas possible à un ministre de donner sa démission au mois d'avril, par exemple, en ne laissant pas un sou en caisse à son, successeur pour finir l'année.
Cependant, en ce cas comme en tous autres, c'est le président de la république qui est seul juge de la situation.
Et, puisque nous parlons du président de la république, ne pourrait-on pas dire qu"il a lui aussi ses fonds secrets, puisque la Constitution lui alloue, en dehors de son traitement de 600,000 francs, 300,000 francs de frais de voyage et 300,000 francs de frais de représentation, dont il ne doit compte à personne 1
LOUIS LAMBERT
MONDANITÉS
A TRAVERS LA MODE
LES COLLETS
L'an dernier, les formes de collets se faisaient très longues on les portait jusqu'à mi-jambe l'ampleur était surtout sur les épaules pour laisser aux manches la place nécessaire les cols étaient garnis de volants d'étoffe pareille au collet, de grands revers ornaient le deïant.
Pour le printemps, la longueur s'est modifiée ces collets ne dépassent pas la taille; plusieurs formes même s'arrêtent aux coudes, l'ampleur est égale tout autour, les garnitures sont faites de volants de dentelle bise en forme « Loïe Fuller », ou d'empiècements de guipure écrue presque jaune la moire antique noire obtient un grand succès pour ces vêtements. On les double de damas crème, ciel ou rosé les cols sont garnis de plusieurs volants et de bouillo.nnés de mousseline de soie assortie à la doublure.
Une autre forme, très élégante également^est composée de deux pèlerines très courtes en velours noir, de mênie longueur, doublées de satin blanc et garnies intérieurement d'entredeux de guipure de venise crème. Ces pèlerines vont jusqu'à l'épaule, et comme elles ne Seraient pas suffisamment longues pour couvrir le corsage, on ajoute une troisième pèlerine ea satin ou moire noire qui va â la taille. Cette pèlerine est beaucoup plus anlple que les deux autres; on la double de satin blanc; l'encolure est faite de têtes de plumés noire* très fournies et asses montantes.
Pour l'été, le collet se portera en gros tulle noir avec des ruches de dentelles noires, ou en barège noir avec des applications de guipure écrue bordée de jais il sera très court et toujours avec beaucoup d'ampleur, les manches des corsages se faisant plus bouffantes que jamais. _v
RÉCEPTIONS
Hier, brillante soirée chez M. et Mme. Froment-Meurice pour la signature, du contrat de mariage de Mlle Rosé, leur fille, et de M, Marcel Gelbert, lieutenant au 6e hussards. Très admirés la corbeille et les cadeaux, qui étaient exposés dans un salon tout orné de ca- mélias blancs.
Citons parmi les plus beaux présents M. et Mme Froment-Meurice: un collier de perles noires avec barettes en saphirs et émaux; une rivière en diamants et un surtout- de table en argent ciselé.
M. Grault une cheminée Louis XVI en bois de rosé et cuivre avec pendule et flambeaux Louis XVI en argent Mme O. Ullmann croissant en diamants et rubis; M. et Mme François Froment-Meurice service de table vieux Sèvres; M. Jacques Froment un bronze représentant Charles-Quint; M. et Mme Gelbert pendule et candélabres en argent et émaux, etc.
La bénédiction nuptiale sera donnée aujourd'hui par M. l'abbé Le Rebours, curé de la paroisse. La messe sera dite par M. l'abbé Gombert, ami de la famille Froment-Meurice. Les témoins du fiancé seront: le colonel Isidore Slanas, son cousin, et M. Prosper Gelbert, son oncle; ceux de la fiancée: M.Théodore Corrard, notaire honoraire, son oncle, et M. François Froment-Meurice, conseiller municipal du huitième arrondissement, son frère. M: et Mme Emile Froment-Meurice, parents de la fiancée, donneront une grande réception, au retour de l'église, dans leurs salons de la rue d'Anjou.
Très jolie matinée, hier, chez Mme Walden Pell, dans ses salons de l'avenue Montaigne, où l'on a exécuté un très beau programme musical et littéraire, dont les interprètes étaient Mlle Lind, Mme Fourton, M. Duchesne, de l'Opéra-Comique, et Mlle Dudlay, de la Comédie-Française.
L'assistance, nombreuse et élégante leur a fait un très grand succès.
Mme Jameson donnera aujourd'hui sa dernière matinée musicale.
Un five o'clock tea, agrémenté d'un programme musical, sera donné jeudi prochain par Mme Beulé, dans ses salons de la rue Jean-Goujon.
Mme la vicomtesse de Trédern ouvrira vendredi prochain son hôtel de la place Vendôme pour une série de soirées musicales.
Thé en petit comité, vendredi prochain, chez Mme la duchesse de Bellune, dans ses salons de la rue de Logelbach.
Miss Gertrude Auld, élève de Mme Marchesi, donnera une matinée musicale le jeudi i5 mars, dans les salons de l'ambassade d'Angleterre, que lady Dufferin a bien voulu mettre à sa disposition.
Prendront part au programme Mlle Renée du Minil, de la Comédie-Française; Mlle Mendelssohnt petite-nièce du grand compositeur M. Hollmann, le célèbre violoncelliste, M.Paul Plan, etc.
Le comte Arthur de Gabriac a promis d'y faire entendre sa splendide voix de baryton, Mme Gabrielle Krauss, la grande cantatrice, donnera,- le samedi 17 mars, une soirée musicale dans ses salons de l'avenue Friedland. BULLETIN
Arrivées et départs ° ..Le prince Charles d'Arenberg, venant de Bruxelles, est descendu à l'hôtel Meurice. Lady Prinsep, arrivée de Londres, mercredi dernier, est partie pour Cannes. Sir Myles Fenton et lady Fenton, descendus à l'hôtel Bristol, sont partis pour Londres. La baronne d'Orsan, dont le dernier volume;, Nuit de noces, vient de paraître chez Havard, n'a pas, comme on l'a dit par erreur, perdu sa mère. Celle-ci, heureusement, est pleine de vie et en parfaite santé.
Mme Martin de Roquebrune, qui est morte, était la belle-mère de son frère.
Du cap Martin
L'empereur et l'impératrice d'Autriche sont sortis ce matin, à sept heures.
jls ont fait une promenade le long de la mer et dans le bois du Cap.
Ils sont rentrés à l'hôtel à neuf heures, par l'avenue de Monte-Carlo. A midi, Leurs Majestés ont reçu* la visite de l'archiduc Louis-Victor, frère de l'Empereur, qu'Elles ont retenu à déjeuner.
Dans l'après-midi, Leurs Majestés ont reçu les visites du duc de Beaumont, du duc de Choiseul, du général Récamier de Montgomery et de la maison militaire du prince de Monaco.
A trois heures, l'Empereur et l'Impératrice se sont rendus en voiture au quartier Mortola, sur le territoire'italien, où Leurs Majestés ont visité la superbe villa de M. Hambury. Elles y sont restées une heure un quart.
Le service d'ordre était fait par deux carabiniers italiens.
De nombreuses voitures avaient conduit déjà d'autres visiteurs venus de Menton et des environs, qui ont salué l'Empereur et l'Impératrice.
Le yacht autrichien le Greif, qui était en rade, a levé l'ancre ce matin pour se rendre à Gênés, afin de se soumettre aux réparations nécessitées par suite d'avaries survenues pendant son passage dans le golfe du Lion. Le dîner des souverains a eu lieu à sept heures.
Voici quelques détails particuliers sur la visite de l'Empereur à Monte-Carlo L'Empereur, accompagné du prince de Lichtenstein, s'est rendu au casino, mais à la porte des salons de jeu, il fut arrêté par le concierge, qui lui demanda sa carte. L'Empereur fut conduit au secrétariat, où il lui déposa une carte portant en français; << Comte Hohenembs, cap Martin. » Le secrétaire remit immédiatement à Sa Majesté une carte d'entrée et avertit le personnel de la visite impériale.
• L'Empereur joua, \à deux tables, quelques louis qu'il perdit. Ces incidents l'amusèrent fort et il en parla longuement à table. Les bureaux de l'hôtel sont envahis par une nuée de reporters de journaux allemands et autrichiens, mais aucune communication ne leur est faite. Par contre, les journalistes français se montrent très discrets.
Le général Gourko, qui relève d'une grave maladie, va incessamment venir achever sa convalescence sur un point de notre littoral méditerranéen.
NÉCROLOGIE
Le comte Emery de Narbonne-Lara est mort, avant-hier soir, en son hôtel de la rue des Bassins, à l'âge de cinquante-huit ans. Le comte de Narbonne-Lara, marié à Mlle Ghalen, ne laisse pas d'enfants.
La mère du défunt est la comtesse douairière de Narbonne-Lara, née de Caussans. Les obsèques seront célébrées à Saint-Pierre de Chaillot. La date n'en est pas encore fixée. Mme Jules Auffray, femme de M. Jules A.uffray, le distinguée! .sympathique avocat, ancien auditeur au conseil d'Etat, secrétaire général du comité des droites à la période boulangiste, est décédée, hier, en son appartement de la rue d'Assas.
Un praticien réputé, le docteur Adolphe Cazalis, s'est éteint, la dernière nuit, à l'âge de quatre-vingt-dix ans.
Il laisse un fils, le docteur Henry Cazalis, décoré de la Légion d'honneur.
Les obsèques seront célébrées aujourd'hui, à neuf heures et demie, au temple de l'Oratoire, rue du Louvre.
L'inhumation aura lieu au cimetière du Père-Lachaise.
Mme Ôzenne de Bôismôrel, d'Une ancienne famille de l'Ile-de-France, s'est éteinte, en son appartement de la rue Treilhâfd, à l'âgé de soixante-quatorze ans.
On nous annonce, de Nantes, que lés obsè-
ques de M. le vicomte de Becdeliêvre ont été célébrées ~avec solennité à La Chapelle-BasseMer, en présence d'une brillante assistance. M. de Becdeliêvre s'était engagé, en 1870, dans les volontaires de l'Ouest, ou zouaves pontificaux.
A la bataille du Mans, il reçut une balle prussienne qui lui brisa la mâchoire.
Après la guerre, le vicomte de Becdeliêvre épousa Mlle de Laval, qu'il eut la douleur de perdre presque aussitôt.
Il était maire de La Chapelle-Basse-Mer depuis plusieurs années.
Une dépêche de Blois nous apporte la nouvelle de la mort du comte 'de Malrôy, qui a succombé au château de Villetard, à une maladie de cœur dont il était atuint depuis longtemps. Il était le frère du général de Malroy, neveu de M. Thouvenel, qui fut ministre des affaires étrangères de 1860 à 1862.
On annonce d'Hvères la mort, à l'âge de soixante-treize ans, du. général de brigade en retraite Féline, commandeur de la Légion d'honneur.
GANT DE SAXE
Coulisses parlementaires
La question de M. Denys Coehin C'est au cours de la séance d'aujourd'hui que M. Denys Coehin posera une question à M. Spuller à propos du langage tenu par M. Dumay, directeur des cultes, devant le conseil d'Etat, qui avait à juger le recours du curé de Saint-Denis contre un arrêté du maire socialiste Walter interdisant les conduites religieuses au cimetière.
Cet arrêté du citoyen Walter remonte à un an et demi l'article attaqué est. ainsi rédigé
» Art. 1er. Sont interdites sur la voie publique 1° les cérémonies religieuses, à quelque culte qu'elles appartiennent 2° l'exhibition servant à ces différents cultes. »
Le vénérable curé de Saint-Denis, l'abbé Iteney, se soumit à cet arrêté il se contenta d'adresser au maire une lettre de protestation très ferme et très digne, se réservant de porter la question devant le conseil d'Etat.
Il y a quelques jours, le 'conseil d'Etat était saisi de cette affaire. Le directeur des cultes, M. Dumay, qui représentait le gouvernement, s'est ouvertement prononcé en faveur .du maire socialiste mais après examen du dossier, le conseil a donné tort, en partie, aux théories de M. Dumay, en annulant la deuxième partie de l'arrêt.
Il a déclaré qu'il serait attentatoire à la liberté de conscience et à celle des cultes que les agents des maires pussent porter la main jusque sur la croix qui décore le drap mortuaire.
Le sympathique député du huitième arrondissement a eu à ce sujet deux entrevues avec M. Spuller, qui lui remettra, ce matin seulement, le texte même de la décision du conseil, qui, en la matière, fait l'objet d'un décret soumis à la signature du président de la république, et inséré au Journal officiel.
M. Denys Coehin ne réclamera pas la révocation de M. Dumay; nous croyons, savoir qu'après avoir brièvement rappelé les faits, il priera le ministre de lui dire si l'attitude que l'on prête au directeur' dés cultes devant le- conseil d'Etat est exacte. Dans l'affirmative, il demandera à M. Spuller s'il approuve cette attitude.
Enfin, M. Denys Cochin posera cette question,
Gômmenflê'mnîistre entend-il ap_ pliquer la décision prise par le* conseil d'Etat?
En effet, cette décision est assez difficile à comprendre et à interpréter. Alors que, sur la voie publique, « les cérémo*nies religieuses, à quelque culte qu'elles appartiennent,»restent interdites,» l'exhibition ̃des objets servant à ces différents cultes » est autorisée.
Considère-t-on comme, «cérémonie religieuse » la conduite d'un convoi par le curé, entouré d'un sacristain et d'un enfant de chœur portant la croix? Ou bien l'exhibition des emblèmes religieux serat-elle uniquement tolérée, à condition que le curé ne fasse pas partie du cortège, sinon en voiture ? `?
Il faudrait s'entendre. Sur ce point, M. Denys Cochin demandera des explications, afin que, par la suite, l'abbé Iteney ne soit plus sujet aux tracasseries de la municipalité dyonisienne. Il va sans dire qu'il plaidera contre l'assimilation delà conduite au cimetière à une cérémonie religieuse sur la voie publique. Au reste, il aura parfaitement raison, étant donnée la situation toute particulière de Saint-Denis. En effet, un aumônier n'est pas attaché au cimetière de cette ville, et la classe pauvre, qui ne peut payer une voiture pour le transport du curé, est obligée de voir inhumer ses morts sans que les dernières prières soient dites sur la tombe.
Cet état de choses doit cesser il faut que, comme par le passé, le curé de Saint-Denis puisse librement accompagner les convois mortuaires; car il est juste de faire remarquer que, dans ce pays, considéré pourtant comme absolument inféodé au parti socialiste révolutionnaire, il y a à peine dix pour cent d'enterrements civils.
M. Spuller donnerait satisfaction à l'opinion publique en faisant respecter la liberté de conscience.
SÉHAT
Voici enfin que les ruines du quai d'Orsay dernier vestige des exploits de la Commune vont disparaître et abriter de nouveau la Cour des comptes. Le Sénat en a décidé ainsi, hier; quant à l'Union centrale des arts décoratifs, l'avis de la haute Assemblée serait de lui offrir, au pavillon de Marsan, une fastueuse hospitalité.
Le projet de loi relatif à la réparation des erreurs judiciaires a été adopté tel qu'il était sorti des débats en première lecture, après quoi le Sénat s'est ajourné à jeudi, non sans que l'infatigable M. Griffe eût déposé une proposition de loi ayant pour objet de prohiber l'alcoolisation des vins.
L'ordre du jour portait, cependant, la deuxième délibération sur le projet de loi relatif aux caisses d'épargne; mais M. Burdeau, ministre des finances, qui désire être entendu sur l'article 1", avait fait prévenir le président qu'il était malade et dans l'impossibilité de se rendre au Sénat.
Le projet a donc été reporté à la fin de l'ordre du jour.
UN BUSTE
AU DEHORS
La démission de M. Gladstone. Les élections brésiliennes M. Gladstone. La retraite de M. Gladstone, qud nous avions fait prévoir comme imminente, est devenue un fait accompli.
Les dernières dépêches de Londres an-
noncent que M. Gladstone a remis, hier soir, sa démission entre les mains de la Reine, qui l'a acceptée, en lui exprimant ses regrets» Il a, dit-on, recommandé à la Reine le choix de lord Rosebery pour lui succéder. Toujours est-il que lord Rosebery a reçu, a Epsom, l'ordre, de la Reine, de se rendre à Windsor, aujourd'hui, dans l'après-midi. On peut dire que le great old mah ne se sera pas arrêté de combattre jusqu'à son départ du champ de bataille le discours qu'il a prononcé, hier, à la Chambre des communes et sur lequel nous avons appelé toute l'attention des lecteurs du Gaulois en disant qu'il faisait du 1er mars 1894 une date fameuse dans l'histoire britannique, est la plus énergique attaque qu'il ait encore dirigée contre l'assemblée des législateurs héréditaires.
M. Gladstone a fait là son testament politique. A son successeur il a désigné lui-même lord Rosebery il lègue comme mot d'ordre, ainsi qu'aux libéraux, la lutte contre la pairie il est assez curieux de voir que celui qui est désigné par M. Gladstone pour recueillir ce lourd héritage soit un lord.
Aussi bien, la tâche de celui-ci ne sera pas très aisée. On a déjà vu qu'un certain nombre de radicaux doctrinaires protes taient contre le commandement en chef d'un pair. On assure que, depuis hier, ce groupe de mécontents a singulièrement grossi.
Or, si les libéraux, avec lord Rosebery, perdent une trentaine de voix ou tout au. moins ne peuvent plus compter sur elles, il n'y aura plus de majorité et il ne resterait plus qu'à, recourir à des élections générales.
C'est pourquoi quelques personnes doutent que lord Rosebery, avec son scepticisme intelligent et pratique, accepte le pouvoir dans des conditions aussi éphémères. Beaucoup en doutent et pensent qu'il conseillera généreusement à la Reine d'appeler lord Kimberley et que luimême, sûr des hautes destinées qui l'attendent, se réserverait pour prendre effectivement la direction du parti libéral lors des élections prochaines.
Telle est la situation. Elle est fort compliquée, de l'aveu de tous, et le plus sage est de suivre les événements à mesure qu'ils se déroulent.
Les élection brésiliennes. Les élections présidentielles et législatives ont eu lieu, hier, dans tout le Brésil, à l'exception dès Etats de Parana, de SantaCatharina et de Rio-Grande-do-Sul, où domine la révolution. Ces élections étaient- elles très sérieuses ?
L'état de siège avait été certainement suspendu à partir du 25 lévrier; mais ce n'était là qu'une suspension fictive tous les chefs de l'opposition monarchique, toutes les personnes suspectes de sympathie envers les révoltés, sont en prison depuis plusieurs mois; la presse est bâillonnée ou supprimée; le moindre écart de parole, la simple expression d'une, opinion indépendante sont aussitôt signalés à et sévèrement punis.: ̃• Les électeurs n'ont été convoqués par le maréchal Peixotp que parce que la Constitution l'y obligeait. ̃ v
Cette même Constitution dit formellement que le président sortant ou le viceprésident ayant exercé les fonctions de président pendant la dernière année de la période présidentielle., sont inéligibles. Devant cette clause, le maréchal n'a pu que choisir un candidat à son goût; C'est le docteur Prudente de Moraes qu'il avait choisi. Un télégramme donne son élection comme infiniment probable: le résultat dgfin-itjf ne pourra être connu que beaucoup plus tard. M. Prudente de :Morâes, président du Sériât, est un républicain modéré; il s'est déclaré contre la révolution et s'est prononcé pour le président Peixoto, qui, a ses yeux, représentait la légalité.
M. Prudente de Moraes élu, quelles seront les conséquences dé cette élection ? Il n'y en aura pas d'immédiates. Car:, toujours en vertu de la Constitution, le nouveau président ne doit prendre le pouvoir que le 15 novembre prochain.. D'ici là, que feront les insurgés ? C'est ce qu'il est le plus important de savoir. PIERRE-QUI-SA1T
A. V.
NO3 DÉPÊCHES
Anniversaire du Pape
Rome, 2 mars.
A l'occasion du quatre-vingt-quatrième anniversaire de sa naissance et de la seizième année de son régne, le Pape a reçu les souhaits des cardinaux.
Le cardinal Monaco la Valetta a lu une adresse au Saint-Pére, rappelant les gloires et les bienfaits do son pontificat
Le Pape a répondu par un discours dont voici les principaux passages
« Les actes qu'on vient de rappeler sont, plutôt que les Nôtres, les œuvres de l'Eglise, la manifestation de sa vertu surnaturelle, toujours grande, toujours universellement bienfaisante.
» Cette, action régénératrice de l'Eglise est plus vivement sentie, plus opportune, plus désirée à notre époque où sont déplorablement gâtées et quasi éteintes les idées de justice, de rectitude, d'autorité, de liberté, de civilisation, de progrès ainsi que Ie3 sentiments moraux et religieux, la notion des droits' et des devoirs sociaux. De cette reconnaissance dérivent des conséquences très tristes.. » Mais l'Eglise, pleine de pitié pour les nations malades, les rappelle à la vie chrétienne et aux principes immuables de la foi, de la morale, de la justice, leur offre les remèdes les plus salutaires dont elles ont besoin.
» Elle signale les vraies causes de tant d'erreurs et de malheurs, arrache lé voile aux perfides intentions des sectes maçonniques, travaille à mettre l'harmonie dans les institutions civiles, inspire un souffle chrétien aux familles, la charité mutuelle aux classes sociales, la rectitude aux chefs et aux législateurs, la conscience, le devoir et la soumission aux peuples, et à tous l'ardent désir de cette paix qm vient de Dieu. »
Le traité russo-allemand
Berlin, 2 mars.
Le Gaulois a annoncé le renvoi du traité de commerce russo-allemand à une commission. Cette commission se compose de 5 coriservateurs, 3 membres du parti de l'Empire, 4 libéraux-nationaux, 8 membres du centre. 3 libéraux, 1 Polonais, 1 antisémite et3 3 socialistes. Parmi les membres delà commission 14 sont favorables au traité, 11 sont défavorables et 3 sont douteux.
Les délibérations commenceront demain.
Nouvelles d'Italie
(De notre correspondant particulier)
Rome, 2 mars
Malgré les manœuvres du président du conseil, -ce sont les listes des., diverses oppositions qui triomphent dans la nomination, des deux commissions 1<> La commission de quinze membres qui doit étudier les projets de M. Sonnino, et 2° celle de neuf metnbïes pour le projet des pleins pouvoirs. Le résultat n'est pas complet, mais il est suffisant pour donner une idée des dispositions de la Chambre,
Pour la première commission, huit membres ont été nommés et sept sont en ballottage. Sur les huit ngiainêB, six sont résolument contraires aïïx projets de M. Sonnino, et Mit sbai douteux. "Sur les sept qui ont le plus de voix et qai probablement seront ^lusr
la majorité est hostile aux mesures de M. Sonnino. •
Pour les pleins pouvoirs, il y a deux, élus qui sont hostiles au projet pour les sept autres, qui sont en ballottage, la majorité est également hostile. 9
Le bruit court que M. Sonnino n'attendra pas la discussion pour démissionner, et "que M Crispi a adressé une circulaire aux préfets leur ordonnant de reviser sérieusement les listes électorales.
L'opinion générale est que la dissolution est certaine. Le cours de M. Reclus
̃ {Par téléphone)
Bruxelles, minuit.
M. Elisée Reclus a repris, ce soir, à la loge maçonnique des Amis philaftlhropiques, son cours, qui avait été ajourné à l'Université libre.
De nombreuses demandes de cartes d'entrée avaient été adressées mais on n'en a délivré que cinq cents, étant donnée l'exiguité de la salle.
Rue du Persil, une foule nombreuse stationnait des anarchistes criaient leur journal le Libertaire à part quelques cris, aucun incident important ne s'est produit d'ailleurs, des mesures d'ordre très rigoureuses avaient été prises.
Dans le local, la plupart des assistants étaient des étudiants, cependant nous avons remarqué plusieurs hommes politiques, parmi lesquels MM. Paul Janson, Emile Féron, membres de la Chambre des représentants Edmond Picard, Hector Denis, ancien recteur de l'Université, etc.
L'arrivée de M. Elisée Reclus a été saluée par des acclamations enthousiastes. Un étudiant a pris aussitôt la parole; après avoir rappelé les incidents récents provoqués par la mesure prise contre M. Reclus, il a souhaité la bienvenue à celui-ci, l'assurant de toutes les sympathies de la jeunesse universitaire de Bruxelles.
M. Elisée Reclus s'est levé à son tour il s'est abstenu de parler de ses démêlés avec l'Université libre, et il a annoncé que son cours se rapprochera davantage de la sociologie comparée que de la géographie. Malgré C£t aveu, qui prouve combien était t justifié l'ajournement du cours ..de géographie 4e M. Reclus, de nouveaux applaudissements ont éclaté sur tous les bancs. A la sortie, des jeunes gens très bruyants ont voulu escorter le conférencier, en poussant des « vivats frénétiques » mais M. Reclus, qui ne désire pas être renvoyé à la fron^ tière, les a priés de s'abstenir de. toute manifestation.
Petites Nouvelles Je f ïittrieiir
VIENNE. La Nouvelle^ Presse libre publie un article très sympathique ù la France, à l'occasion des télégrammes échangés hier, entre le président de la république et l'empe^ reur François-Joseph. La Nouvelle Presse insiste particulièrement sur ce point qu'il n'existe aucun obstacle à l'amitié sincère de l'Autriche-Hongrie et de la France, bien que les amis de l'Autriche soient les rivaux de la France, et que la grande amie de la France soit la rivale de l'Autriche en Orient. Le journal viennois fait remarquer que l'empereur François-Joseph est peut-être le seul souverain des Etats de la triple alliance qui puisse se permettre de venir en France, parce qu'il figure réellement dans la- triple alliance comme le paladin delà paix. En terminant, le journal constate que la France joué un rôle éminent dans le monde et que sa disparition serait une perte irréparable pour la civilisation.
MADRID. Une dépêche de Tanger an-* nonce que la question de l'indemnité que le Maroc devra payer à l'Espagne est réglée. Le Maroc paierait 15 millions de pesetas, dont immédiatement 5 millions en espèces et le reste de la somme dans deux ans. BELGRADE. On assure que le gouvernement russe aurait décidé le rappel de son, ministre h Belgrade et aussi la suppression de la légation. Gela équivaudrait ;=à. Hae^TUp' ture complète entre les gouvernements russe et serbe.
BARCELONE. Une dépêche a annoncé la destruction quasi complète, par un incendie, de l'hôtel de ville de Palma, dans l'île Majorque, la plus grande des Baléares. Uayuntaniienlo ou casa eonsislorial était un des plus beaux monuments de Palma. Selon la description qu'en ont faite plusieurs voyageurs, notamment George Sand, il semblait par son architecture appartenir au seizième siècle. La façade, avec ses fenêtres à frontons cou'pés et le luxe de ses sculptures, était fort belle. Mais ce qui donnait surtout son caractère à ce vieil édifice, c'est la saillie extraordinaire de son toit. Ce toit s'avançait en auvent de trois mètres environ, soutenu par des caissons à rosaces sculptées dans le bois et par de longues cariatides couchées, qui semblaient porter ce fardeau en gémissant, car la plupart d'entre elles se voilaient la face de leurs mains.
L'auvent; tout en bois sculpté, était autrefois doré et peint de brillantes couleurs. Ces boiseries étaient devenues fauves.
La salle des séances était décorée d'une série de peintures représ jntant les hommes illustres de Majorque, et entre autres le roi dom Jaime 1" le Conquérant, par les artistes du temps.
Dans une autre salle se trouvaient un magnifique tableau de Van Dyck, le Martyre de saint Sébastien et le portrait d'Annibal qui, d'après les traditions de Majorque, naquit dans cette île, clans un temple dédié à Lucine, alors qu'Iiamilcar se rendait d'Afrique en Catalogne.
L'incendie de Vayuntamiènto de Palma est une perte très sensible pour l'art, qui a surtout à déplorer la disparition d'un remarquable monument de la Renaissance espagnole.
A TRAVERS LA PRESSE L'indisposition de M, Clémenceau Premiers détails du Temps
M. Clémenceau a été atteint d'une crise hépatique très douloureuse. M. le docteur Debove a dû lui faire plusieurs injections de morphine. Le Soir dit à son tour
Nous sommes allé prendre, dans les bureaux de la Justice, des nouvelles de la santé de M. Clemenceau
Il est vrai, nous a-t-on répondu, que M. Clemenceau souffre en ce moment d'une crise hépatique très douloureuse et d'un lumbago contracté il y a une quinzaine de jours. Auant-hier, il avait fait un véritable tour de force pour assister au mariage de sa fille il l'a payé, car en rentrant chez lui il a dû s'ah>ter immédiatement. Voilà ce qui vous explique comment son article n'a pas paru ce matin.
Va-t-il mieux, aujourd'hui?
Beaucoup mieux. Le docteur Debove lui a administré quelques injections de morphine qui l'ont soulagé. Néanmoins, il est probable que ce soir encore nous ne recevrons pas son article.
La Justice, en effet, ne publie pas d'article de M. Clemenceau ce matin. La passion des confetti
Les Débats font un plaidoyer pour les confetti, dont ils expliquent ainsi la faveur auprès des femmes Les femmes ont adopté le confetti, non seulement parce qu'il est gracieux, mais parce qu'il leur jpermet,: deux fois par an, de satisfaire le désir de gaminerie qui sommeille au fond du cœur des gens les plus graves. Songez combien rarement les honnêtes femmes ont l'occasion de faire un peu les folles. Toutes ne connaissent pas les joies du cotillon. Certaines petites bourgeoises n'ont jamais pu aller à un bal travesti à cause des frais qTle cela entraîne,
Et c est pourquoi, un sou de confetti étant à la portée de toutes les bourses, vous avez pu voir, hier, tant dé braves mères de famille, aui, le restant de l'année, ont des attitudes de sphinx derrière leur comptoir de commerçantes, s'approcher, avec des airs de conspi.rairices, de passants inconnu»» et s'enfuir,
avec de grands éclats de rire, après leur avoif jeté dans- le cou des rondelles d'afliches éleo» torales.
La préfecture de police .estime qu'il a été jeté, jeudi, 250,000 kilos de confetti sur le seul parcours de la Madeleine à la Bastille. Cinq mille camelots .vendaient des confetti. ̃
Des maisons de gros, avaient été obligées, la veille, de refuser des commandes. Les revendeurs en demi-gros ont surtout fait d'énormes bénéfices. Ils payaient, en effet, le kilogramme de confetti 65 centimes et le revendaient 1 fr. 25.
Quant à la revente au boisseau (le verre), ejle a donné aux camelots un bénéfice de 100 pour cent.
Dès trois heures du matin, les boulevards avaient été envahis par des camelots qui ramassaient dans des sacs les confettis jetés. Ces camelots ont revendu leur butin en gros au prix de cinq franc3 les cent kilos.
Il paraît qu'on expédiera tout cela en Belgique et en Suisse, où l'on doit célébrer seulement demain la mi-carême. A quatre heures du matin les balayeurs ont déblayé les trottoirs, tandis que les balais-rouleaux rejetaient les confettis sur les côtés de la chaussée.
Pendant toute la matinée, on a remarqué, sur les boulevards, dès camelots qui cherchaient dans les confettis nfouillés et accumulés le long des ruisseaux les pièces de monnaie jetées ou perdues la veille.
Lettre du cardinal Rampolla à Mgr Servônnet
Le cardinal Rampolla vient d'adresser à Mgr Servonnet, évoque de Digne, une lettre dont plusieurs journaux citent les passages suivants: 0 • En apprenant que le zèle avec lequel Votre Seigneurie s'applique à suivre la direction donnée aux catholiques par les- récentes encycliques et lettres pontificales lui a occasionné quelque désagrément, l'Auguste, Pontife m'a chargé de l'exhorter à ne pas perdre courage, mais à se souvenir que toute bonne cause a toujours été contredite et contrariée dans la personne de ses plus chauds défen-
seurs.
D'ailleurs, Votre Seigneurie, en s'inspirant des- enseignements du Souverain-Pontife et en travaillant efficacement à les propager dans son diocèse, doit trouver dans ses efforts cette satisfaction qui accompagne toujours l'accomplissement d'un devoir positif et peut attendre en paix le jour où la vérité sera rendue manifeste, même aux yeux de ceux qui, aujourd'hui, sont les moins disposés à 1 accueillir.
Le Saint-Père m'a, en outre, confié le soin d'annoncer à Votre Seigneurie que, comme gage de particulière bienveillance, il lui accorde une bénédiction spéciale.
CH. demaiu.* ̃
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Classe a|Hflareiistes
Lies recherches ,'•'̃̃
Hier encore, les agents dés brigades de recherches ont procédé à vingt-deux nouvelles arrestations d'anarchistes;- Une trentaine de perquisitions ont été;opérées. On a constaté la fuite de huit ou dix anarchistes, contre lesquels étaient délivrés des mandats.
La plupart des arrêtés et. perquisitionnés sont des journaliers ou des ouvriers. Presque tous sont mariés et pèreis de famille. ̃
Parmi eux se trouvent plusieurs étrangers un Suisse, Alfred Vua.gnia.ux, ouvrier cordonnier; deux Italiens, Jean Villa, garçon maçon, et Michel Borla, terrassier trois Allemands, Frederick Haudrogk, doreur 'Louis JParisot, garçon boulanger, et Victor Bahr, ouvrier peintre.
Ils seront tous l'objet d'arrêtés d'expul- sion, à moins que des faits graves, ne soient relevés contre eux.
Parmi les anarchistes arrêtés certains habitaient Choisy-le-Roi et appartenaient au groupe constitué par Vaillant.
̃•• ̃̃̃ V;
Une entrevue a eu lieu entre M. Puibaraud, délégué du ministre de l'intérieur à la préfecture de police, M. Roullièr, procureur de la république, et M. Meyer, juae d'instruction. v
Bien que le plus grand secret ait été gardé sur cette conférence par les trois fonctionnaires, on affirme qu'il s'agissait d'une entente au sujet des arrestations de certains anarchistes, connus comme militants, et qui ont déguerpi vers la çrovince. et l'étranger, depuis que les opérations générales sont commencées.. M. Meyer a signé, hier, un.certain nombre de commissions rogatoires, qui ont été envoyées à différents parquets des départements, à l'effet de rechercher et de mettre à la disposition du parquet de la Seine les anarchistes en fuite qui habitent ordinairement Paris et la banlieue. Emile Henry et l'instruction L'anarchiste aux assises
M. Espinas, juge d'instruction, avait convoqué, hier, à trois heures, Emile Henry dans son cabinet. Il voulait, une dernière fois, l'interroger sur ses complices.
Mais-Emile Henry a refusé de quitter sa cellule de la Conciergerie.
Que M. Espinas se dérange, a-t-il dit à ses gardiens, j'use de mon droit I M. Espinas s'est donc rendu à la Conciergerie, où il a demandé à Henry d'affirmer de nouveau s'il avait commis seul l'attentat de la rue. des Bons-Enfants. Nous connaissons les noms de vos complices, et rien ne vous sert de les dissimuler.
Si vous les connaissez si bien, a répondu Henry, laissez-moi la paix. J'ai sacrifié ma tête. Prenez-là, mais je 110 vous répondrai plus.
M. Espinas, ne s'est retiré qu'après avoir acquis la certitude que la résolution de l'anarchiste était inébranlable. Il a également interrogé, hier, Bonaard et Cretot, les complices présumés d'Henry. Ceux-ci continuent à nier énergiquement, et on ne possède contre eux que des preuves morales.
M. Espinas a reçu, hier, un plan de l'immeuble de l'avenue de l'Opéra, n° 11. Ce plan a été établi par M. Descaves, architecte-expert au tribunal civil. Antoinette Cazals, dite la Trognette, la maîtresse d'Ortiz, arrêtée il y a trois jours, ainsi que nous l'avons annoncé, a été interrogée par le juge d'instruction. Ses réponses sont tellement étranges qu'on se demande si on n'a pas affaire à une folle. Elle a été placée « en observation » à l'infirmerie du Dépôt.
M. Espinas et le parquet sont sur la point d'abandonner l'accusation contre les complices présumés d'Emile Henry. Il est impossible, en effet, de rien établir de précis contre Bonnard, Cretot et la fille Chailley.
Le juge déposera aujourd'hui, ou lundi au plus tard, au parquet, le dossier d'Emile Henry en ce qui concerne l'explosion de la rue des Bons-Enfants; Des révélations nouvelles retarderaient, seules, si elles se produisaient, la clôtura de l'instruction, et les deux affaires da café Terminus et de la rue des Boas-Eo-
fants pourront être portées aux assises dans la seconde quinzaine de mars. La chambre des mises en accusation^rendrait son verdict à son audience de; jeudi.
Ortiz, le complice d'Emile Henry, qui, aux yeux de M. Fédée, ne serait autre que le mystérieux' Rabardy, reste introuvable. Les uns affirment qu'il est à Londres, où la police anglaise l'arrêterait aussitôt que la demande d'extradition lui serait parvenue les autres qu'il n'a pas quitté Paris.
Un journal du soir affirmait même, hier, qu'un de ses correspondants avait eu une conversation, jeudi matin, avec l'anarchiste «. au moment où celui-ci se disposait, après avoir vendu deux cents francs sa "bicyclette, à gagner la gare Saint-Lazare ».
A la préfecture de police, on riait beaucoup de cette prétendue conversation, qu'on déclarait, naturellement, être apocryphe.
JLa retraite de M. Paul Reclus On nous communique une information qui semble justifier le peu de succès des recherches faites par la préfecture pour retrouver M. Paul Reclus.
M. P. Reclus est hors de toute atteinte; il habite Londres depuis les premiers jours de sa disparition, alors même qu'on le croyait caché en province, voire à Paris.
M. Paul Reclus habite, non loin de Bow-Street, un modeste local loué par un tiers très lié avec certains membres du club « Autonomie », sous un nom de fantaisie.
LEON BRÉS IL
3^ û n y e lies D iver s e$ LA TEMPÉRAtURÈ
Hier, journée de pluie et de boue .à Paris. Le vent est violent de l'Ouest en Ecosse et assez fort ou modéré sur la Manche. On signale des neiges et des pluies en Autriche, sur les Iles-Britanniques et le nord de là France. Une forte perturbation magnétique a eu lieu, le 28 février, à Saint-Maur, et une tempête de sud-ouest a sévi aux Açores, dans la nuit du 28 février au l" mars.
Faits du joui
Le comité des Ambulances urbaines a décidé de faire remise complète de l'œuvre» avec biens et charges, à la Ville de Paris. Cette donation fera l'obj*et d'un rapport de la commission de l'Assistance publique. Dans sa séance de l'autre jour, le conseil municipal a voté des remercie- ments au comité des Ambulances urbaines et à son dévoué secrétaire général le e' docteur Na.chtel.
` Quelques fêtes de ce soir
Dîner suivi de bal au ministère deUa marine. A Fhôtsl Continental, bal au profit des pauvres du premier arrondissement, donné par le choral de la Belle-Jardinière. Douzième bal de l'association des anciens élèves de l'Ecole alsacienne. Le Club alpin français organise, pour les vacances .de Pâques, à l'intention des élèves des lycées et collèges, une ex- cursion en Bretagne.
Ce voyage durera du mardi 27 mars an lundi 2 avril (inclus).
Les excursionnistes visiteront successive- ment Ploër'mel, le champ' de combat des Trente, Josselin et son château, Saint-Pol -de- Léon, Roscoff, Morlaix, Brest," Lorient, Auray et Carnac.
Au retour, arrêt à Angens,.
La dépense approximative sera de 90 fr. M. Bippûl^te'-Hériér'rn'ôtaire h,onotfiÉBte, cotféeiller général de la Dordogne," a succombé, hier; à l'âge de cinquantesept ans. .̃ On annonce la mort, à l'âge de vingtquatre ans, de Mme Oulier, femme du docteur et sçeur de M. Verdier, de la Maison-Dorée. ̃ "̃
La santé de Mlle Baïhaut, la deuxième fille de l'ancien ministre est toujours stationnaire.
Mme Baïhaut compte, dès que la saison sera plus clémente, quitter son appartement de l'avenue La Bourdonnais et aller s'installer, avec sa fille, dans s,a propriété de Courcelles (Haute^Saône). Faits divers
LA. BIBLIOTHÈQUE DU COMTE DE LIGNEROIXES Davis quelques jours, les bibliophiles rẽprcndi'ont le chemin, de l'hôtel Drouot, où ils vécurent, il y a, un mois, des jours pleins d'émotion devant la bibliothèque du comte de
Lijjnei'olles.
Manuscrits, œuvres scientifiques et artistiqr.es, de théologie et rie jurisprudence, forv niaient,' on 075 « numéros», le bilan de la première partie de la vente- qui produisit 'à'àl, 500 francs.
La seconde partie de la vente dispersera, en douze vacations, dû 5 au 17 mars, quatorze cent quatre-vingt-quatre ouvrages appartenant essentiellement aux « belles-let-
tres «.
11 serait peut-être utile d'examiner le catalogue avec la passion attentive d'un ardent bibliophile pour en" comprendre tout l'intérêt; 'mais mi rapide coup d'œil permet cependant de noter,, de-ci, de-ià, des « numéros » parti'Ctiliëvement rares.
Voici, par exemple, un exemplaire unique des Qr(tisonn funèbres, de Bossuet, imprimé feu 1S62 pour JBtjrrycr, par les typographes
parisiens.
Feuilleton du a ©aulois » DU S MARS 1894 ̃
LE
FILLE~L U1nAII~
DEUXIÈME PARTIE
Là VIEILLESSE D'UN GRAND ROI XXI
LE SACRIFICE
(Suite)
Elle avait vu passer sur le visage du Roi comme le vent de ce courroux brûlant dont, parle David, et qui réduit en cendre tout ce qu'il touche..
Cependant, dompté par une puissance surhumaine, ce courroux ne fit pas explosion.
Rendez grâces à cette jeune fille, ré-.prit Louis en se maîtrisant; elle s'est perdue pour vous sauver. Car, sans elle, jl m'eût fallu avouer votre indignité aux yeux de tous, et ce scandale eut été le coup mortel pour votre mari, pour mon ̃ fils,"pour l'unique héritier du trône t. Puis, avec un attendrissement subit Quand je vous ai aimée comme une fille Quand vous étiez la joie, le charme, la consolation de ma vieillesse 1. Quand je rêvais la future reine de France la plus honnête comme la plus belle Traduction "M reprodactioa intoiiteS. S'adresser i l'aateui-, au Gaulois.
On sait que, lors de la grève de 1862, les ouvriers typographes furent traduits en cour d'assises, et défendus par Berryer, qui ne vou-. lut pas recevoir d'honoraires; c'est pour remercier le grand orateur de son bon procédé qu'ils décidèrent d'imprimer, à leurs frais, cet exemplaire des Oraisons.
Le volume contient le portrait de Bossuet, parEdeling, d'après Rigault, et une lettre- autographe de Berryer au prince de Poli-* gnac.
On se disputera également un superbe exemplaire des Œuvres diverses, de Balzac, orné d'une superbe reliure aux armes et chiffre d'Anne d'Autriche, ainsi quîu'ne édition du Dêcaméron, de Jean Boccacé, orné de 5 frontispices, l.portrait, 110 figures et9Tculs-' '( de-lampe, dessinés par Gravelot, Boucher, Cochin et Eisen, et gravés par Bàquoy, Le-- mire, Saint-Aubin, Târdieu, etc., édition recouverte d'une magnifique reliure du dixhuitième siècle.
L'édition originale d'un Remercyment au Boy, de J.-B.-P. Molière, dont on ne connaît' que deux ou trois exemplaires, publiée, en 1663, chez Guillaume de Luynes et Gabriel Quinet, ne laissera pas d'exciter un intéressant concours de « jalousies ».
Il serait indiscret de supputer les convoitises que feront naître tous les ouvrages de genre « léger, » poésies gaillardes et burlesques.
LE SUICIDE DE LESTEVEW
A la suite du suicide de Lestaven, une enquête a été faite à la prison de la GrandeRoquette par un inspecteur du service pénitentiaire et par M. Duflos, le -directeur de ce service au ministère de l'intérieur. La scène du suicide de Lesteven a été reproduite devant eux. Cette enquête a établi que la responsabilité du personnel était très faible et que la possibilité d'un pareil fait, unique dans l'histoire de la Grande-Roquette où ont passé tant de condamnés â mort, était due surtout à certains vices de construction de la prison. Un rapport dans ce sens a été adressé au ministre de l'intérieur, concluant à la nécessité de certains travaux d'aménagements de la prison.
?̃-• • ̃
Les deux sœurs* de Lesteven se sont présentées, au cabinet du procureur de la répùblique, pour réclamer le corps de leur frère et "demander l'autorisation de le faire inhumer à leurs frais dans un cimetière de leur choix. M. Roulier leur a déclaré qu'aussitôt que les formalités judiciaires seraient remplies, il serait fait droit à leur demande.
Lesteven ne sera donc pas inhumé au cimetière d'Ivry, dans le terrain spécialement affecté ù la sépulture des suppliciés.
UN TROUPEA.U DE MOUTONS DANS UNE MAISON Il s'est produit, hier, à Clichy, un incident des plus comiques, qui a fait pendant toute la journée la joie des habitants de la localité. Un bouvier conduisant un troupeau de 250 moutons, passait vers neuf heures du matin, dans la rue Reflut, lorsque tout à coup l'un des animaux pénétra dans l'immeuble portant le numéro 30.
Bientôt tout le troupeau envahit la maison: il y en avait dans le vestibule, dans la cour, dans les escaliers, et jusque dans le grenier au quatrième étage 1
Plusieurs locataires qui avaient ouvert les portes de leurs appartements pour voir ce qui se passait, reçurent également la visite de ces singuliers hôtes.'
Ce ne fut qu'au bout d'une heure environ que l'on parvint, et à grand'peine, à faire sortir les moutons de la maison.
MENUS FAITS
̃ M. Leaeornel, libraire, établi boulevard Montparnasse, no 147, s'est tué, hier matin, en se tirant un coup de revolver dans la tête.
M. Lescornel, âgé de soixante et onze ans, était marié ù une jeune femme de vingt ans, dont il était très jaloux.
Ces jours derniers, Mme Lescornel déclara à son mari qu'elle ne pouvait plus vivre avec lui.
Cette nouvelle exaspéra le vieillard, qui menaça de mort la jeune femme et la bonne, qui prirent la fuite.. ̃ ̃•
Avant-hier soir, M. -Lescornel alla chercher un de ses amis et le retint a dîner. Le libraire avait acheté une bouteille de vin fin. C'est la dernière fois que je boirai, dit-, il ii son ami.
Celui-ci essaya de dissiper les idées noires du vieillard, qui, d'ailleurs, très gai d'apparence, affirmait de plus belle qu'il se tuerait dans la nuit.'
Après avoir joué aux cartes une partie ,de la soirée, l'ami s'en alla, laissant M. Lescor* nel seuil. Celui-ci arma alors un revolver qu'il- avait acheté le matin même, s'étendit sur son lit et se log.?a une balle dans là tempe -droite. La mort fut instantanée. ̃ Le suicide a été découvert, hier matin, à neuf heures, par des voisins.
M. Lescornel avait la manie du suicide. Déjà trois fois, il avait tenté de se donner la mort en dernier lieu, il y a un an, il s'é- tait porté un coup de rasoir a la gorge. Nous avons dit, hier, qu'une plainte avait été adressée au procureur de la république par Mme veuve Périer, femme de M. Pérkr, assassine par son frère à Gennevilliers, contre M. Cotillon, commissaire de police d'Asnières. Mme Périer se plaint que le magistrat n'ait pas arrêté Louis Périor, à la suite du vol commis chez son frère. Or, il résulte de l'enquête à laquelle nous nous sommes livré que, lorsqu'il y a quinze jours, M. -Charles Péi'ier s'est rendu au commissariat, il accusait son frère de lui avoir volé 70 francs et voulait absolument qu'il fût arrêté, pour « en être débarrassé ». Mais lorsqu'il s'est agi de faire une déclaration écrites par procès-verbal, Charles Périer devint moins afûrmatif et déclara simplement qu'il « soupçonnait » son frère de ravoir volé il ne formula point de plainte formelle contre lui.
Ensuite, afin d'instruire Faiïaire, M. Cotillon, qui avait l'intention d'interroger Louis Périer, demanda son adresse.
Le plaignant répondit qu'il habitait quelque part à Ménilmontant, sans pouvoir indiquer la rue ni le numéro il devait revenir le
La duchesse fit mine de tomber à genoux
Sire, vous me brisez 1. Pardon! Oh pardon
Le Roi la retint.
Il l'avait jamais su, il ne pouvait, même en ce moment, se défendre contre l'ascendant que la ieune femme exerçait sur lui.
C'est plus tard que je pardonnerai, murmura-t-il lorsque vos actes m'auront prouvé que cette cruelle leçon n'aura pas
été perdue.
Ensuite, se reprochant déjà de s'être laissé aller à cette lueur de sensibilité, et reprenant son masque et son accent de commandement.
Mais, brisons-là, madame, et avisons au plus pressé. Votre carrosse, je suppose, doit vous attendre quelque part non loin d'ici. Eh bien, rejoignez-le sans retard et rentrez à Meudon à toutes brides il faut que votre époux vous y retrouve tout à l'heure.
La duchesse montra Viviane
Sire, c'est pour cette généreuse amie que j'aurais voulu vous prier.
Nous allons nous occuper d'elle. Mais encore une fois partez. Et veillez sur vous désormais.
Puis, avec ce visage qui faisait trembler toute la Cour
Autrement, nous n'hésiterions pas à nous rappeler que nous avons un double devoir à remplir, et comme chef de l'Etat et comme chef de famille, et nous vous renverrions au duc votre père, dont nous n'avons déjà pas tant à nous louer, à moins que nous ne fermions sur vous les portes d'un couvent.
Sûfloquée, palpitante à ce langage e qu'elle n'avait jamais entendu 4ans la bouche de Louis,: la princesse sortit en tâtonnant comme Mathari dans Athalie.
~M
lendemain ou le surlendemain donner cette adresse.
M. Cotillon transmit son procès-verbal à la préfecture et il attendit vainement la visite de Charles Périer.
Celui-ci, entre temps, adressait une plainte au procureur de la république, qui fit rechercher le coupable p*ar le service de la Sûreté.
L'affaire en était là lorsque survint le drame dtt 25 février.
La plainte portée contre M. Cotillon par Mme veuve Périer est, on le voit, absolument mal fondée.
W1LL-FURET
LES PREMIERES
Théâtre Cr-UNY. L'Oncle Bidochon, vaudeville en trois actes par MM. H. Chivot, A. Vanloo et P. Roussel.
Le cabotinage délirant qui déprime à cette heure nos cerveaux déséquilibrés multiplie ses foyers de contagion. Tous les jours, nous recevons des carrés de papiers, verts, rouges ou blancs, nous conviant à assister à l'autopsie de petits morts-nés dramatiques, sur lesquels s'aç- cumulent les stigmates de la tératologje^ intellectuelle. Le théâtre ou plutôt l'anp phithéâtre importe peu. L'entrée étant gratuite, la foule se presse à ces spectacles inquiétants.
Notre devoir serait de dissimuler à l'Europe ces graves symptômes de la dégénérescence de notre génie national. Tout au contraire, nous nous mêlons aux exhibitionnistes. Nous tenons à paraître « compréhensifs » à faire preuve de pénétration et de perspicacité en feignant de découvrir dans la logomachie des déments de lettres, un verbe, une sensation, une impression d'art. Nous n'avons pas le courage, facile pourtant, d'entendre lés hydrocéphales nous traiter de crétins. Même, nous nous complaisons dans nptre rôle de dupes et de complices volontaires. Nous sommes asse'z renseignés pour savoir à quelle dose exacte entre le puffisme dans les incohérentes manifestations de ces délirants roublards, assoiffés de publicité. Nous ne pouvons pas même nous méprendre sur leur sincérité,. ni croire à l'intransigeance de leurs convictions esthétiques, car dès qu'ils écrivent dans un journal où la copie s'échange contre de l'argent, ils pensent et écrivent comme tout le monde, dédaigneux du « devenir » et de « l'incréé ». Malgré tout, nous cédons à la mode, ou, plutôt, nous subissons les atteintes de l'épidémie régnante. Les meilleurs d'entre nous, ceux que leur talent incontesté font écouter, minaudent avec ces dangereux aligneurs de mots. Ils les flattent dans leurs manies morbides et dans leurs appétits bien pottants en paraissant les comprendre et eh les accablant de réclames.
Oa verra, dans quelques annéeè, ïe résultat .de ce .dilettantisme bénin de la critique. En attendant, j'ai éprouvé, hier soir, au théâtre Cluny, une sorte .de joie féroce à voir se démener, en des attitudes très drôles de clown, un aimable garçon, victime de la maladie régnante. Ce jeune •comédien, que aon physique et son organe ont marqué pour les emplois comiques et qui fait bonne figure dans l'Oncle Bidochon, s'était improvisé récemment directeur d'un théâtre anonyme. Les lauriers de M. Antoine rempechail@njt.de dormir .11 a monté une pièce inédite, s'èst distribué un rôle important et grave, a été j« emboîté » et s'est retrouvé, sur les planches de Cluny, allégé de ses économies.
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Sa déconvenue lui sera, du reste, bienfaisante, s'il prend son parti de jouer désormais les Bataviens excentriques dans les pièces gaies, et sil renonce à l'honneur de servir de marchepied à de plus malins que lui. Il a contribué, pour sa part, hier soir, à assurer le succès du bon vaudeville de MM. Chivot, Vanloo et Roussel. Il y joue le rôle d'un nigaud, fils d'un placide Hollandais et d'une ardente Javanaise, et les. combats que se livrent, sous sa peau, la lymphe paternelle et le sang embrasé de sa mère lui fournissent l'occasion d'attitudes vraiment plaisantes. Il symbolise à la perfection, inconsciemment, la physiologie et la psychologie de nos candidats littéraires à la paralysie générale. Il est enragé et atone. Ilades velléités de conceptions énormes et des réalisations nulles. Il est grand, éloquent et diseur de riens. Il crie si fort qu'il effraie, et il est si vaniteux, que dès qu'une farceuse lui passe la main dans la tignasse, il l'épouse.
Mais revenons à l'Oncle Bidochon; vaudeville de bonne humeur, arrangée par des gens de métier, qui savent se borner et se contentent modestement de leur fonction d'amuseurs.
Le docteur Lestoquoy va épouser Mlle Gabrielle des Bassins de la Villetaneuse. Le père de la jeune fille, ridicule gardien des traditions familiales, a pourtant subordonné la signature du "contrat à la présence chez lui de M. Bidochon et de sa sœur Dorothée, oncle et tante du futur. Ces deux Bourguignons sont les seuls représentants de la famille des Lestoquoy et l'austère des Bassins considérerait comme une souveraine inconvenance l'absence, à la célébration des justes no«es, des deux parents campagnards. Mal-
Pendant tout ce qui précède;, Mlle, de Château-Lançon avait conservé son silence et son immobilité iaroucb.es. Autour de sa lèvre, il y avait un amer sourire qui répondait au feu sombre de son regard.
Le Roi la considéra un instant; puis avec un bienveillant intérêt
Vous semblez souffrir, mademoiselle, lui dit-il. Certes, je comprends tout ce qu'a pu avoir de pénible pour vous la scène qui vient de se passer. Mais maintenant que, grâce à YOtre héroïque abnégation, tout est rentré dans l'ordre, du moins, en apparence, ,je me demande, en véritéj^quelle cause je dois attribuer la douleur et l'effroi qui se peignent sur votre visage.
Sire, bégaya-t-elle, ce mariage. J'admets qu'il vous paraisse un peu bien impromptu. Mais le moyen de dénouer autrement votre généreuse comédie et d'en assurer le succès aux yeux de mon fils, aux yeux du monde ?. Comme aussi de réparer le tort que cette belle action vous faisait à vous-même?
Mais, Sire, je. u'airae pas M.- de Nangis, et M. de Nangis ne m'aime pas En dépit de sa tête folle, M. de Nangis est un bon et brave gentilhomme qui saura apprécier à leur j uste valeur les éminentes qualités de votre esprit et de ^VQtrecgeur. Quand il sera guéri d'une passion insensée, quand il aura appris h vous connaître, je ne doute point qu'il ne se montre un époux empressé, aûectueux et tendre. Vous-même, vous vous attacherez à lui en travaillant à. le rendre sé^ rieux et sage et vous me remercierez plus tard d'avoir brusqué un événement qui aura fait votre bonheur à tous les deux.
Viviane se redressa
Sire., prononça-t-elie d?un -ton résolu; ce mariage- est impossible.'
heureusement, les Bidochon ont boudé longtemps les Lestoquoy, et il est probable qu'ilsserefuserontàvenir assister leur neveu.
C'est alors qu'un ami du docteur, l'acteur Frontignan, de passage à Paris, s'avise de se présenter a des Bassins avec sa camarade la cabotine Clara Valmont, sous l'aspect de l'oncle et de la tante Bidochon. Idée géniale et qui mettrait fin aux embarras du docteur Lestoquoy, si l'arrivée des vrais Bidochon ne compliquait par d'interminables méprises et des quiproquos à répétition la situation déjà embarrassée de Lestoquoy, qui ne peut ni désavouer Frontignan ni reconnaître Bidochon. Car, par malechance, ce Bourguignon au sang chaud s'est heurté dans la rue à des Bassins, qu'il ne connaissait pas, et lui a administré de vigoureux coups de poing. Après une série de cascades dont quelques-unes f sont très plaisantes, l'actrice Clara Valmont se charge du dénouement. Elle séduit l'austère des Bassins et se fait surprendre avec lui au moment où le noble vieillard, oublieux de son écusson, esquisse en matador un pas espagnol. Cette folie est enlevée joyeusement par MM. Véret, Lureau, Allard et Mufiat, avec l'aide de Mmes Cuinet, Azimont, Giverny et Melzer. Je reconnais que ces bonnes bêtises conviennent surtout aux cœurs simples et que les mystiques, les occultistes et autres pervertis de l'intellect n'y prendront aucun plaisir. Je confesse même que ce régal, où dominent le chou banal, et la vulgaire pomme de terre, est un peu lourd aux estomacs d4licats et aux palais exercés. Mais tout le monde, heureusement, n'est pas dyspeptique.
HECTOB PESSARD
La Soirée Parisienne L'ONCLE BIDOCHON
L'infâme 'vaudeville à quiproquos est truqueur comme pas un. Se voyant injurie, bafoué, honni chaque fois qu'il se montre sur la rive droite, il est tranquillement allé s'installer sur là rive gauche, où" 'le théâtre Cluny ne demandait, d'ailleurs, qu'à l'accueillir. Pour traverser les ponts, il a pris deux guides autorisés. A sa droite marchait Henri Chivot, à sa gauche se tenait Albeit Vanloo. Par derrière s'avançait timidement M. Roussel, dont le nom n'est pas encore aussi connu que celui de ses brillants collaborateurs mais il faut un commencement à tout.
G'est-ainsi que l'Oncle Bidochon fit son entrée dans l'immeuble de M. Léon Marx. Le somptueux directeur n'hésita pas à le mettre aussitôt dans ses meubles, et lui fournit sans tarder trois salons de la plus pure modernité.
Pas grand chose à dire du premier ni du troisième salon. Ce sont des salons, voilà tout. Mais le deuxième salon Combien il nous a éblouis par sa disposition ingénieuse, par son ameublement confortable et surtout par son merveilleux éclairage 1 Qu'elles étaient belles, ces deux dames en bronze qui supportaient sans faiblir des grappes de lumière électrique 1 Après la poitrine de Mlle Otero, je ne croispas qu'on puisse rien voir de plus éblouissant. II s'agit d'un bal vous l'avez déjà compris d'un bal où les laquais poudrés font circuler les rafraîchissements les plus coûteux, où les invitées portent des robes du bon faiseur ou de la bonne faiseuse, je ne sais pas au juste, où les hommes paraissent qui en habit noir, qui en habit rouge, qui en pompier. Non 1 on ne se doute pas assez de l'effet gracieux qu'un costume de pompier peut produire dans un bal du grand monde. Quand on le saura, la mode prendra tout de suite.
Ace moment,le bal.étaitdansAonplein.M-Allart, un déplumé épique, polkai.t avec l'élégante Mlle Azimont M. Véret, le pompier ci-dessus, remplissait le buffet à lui tout seul M. Muffat, très -digne en cravate blanche, masvurkait avec la gentille Mlle Melzer, et M. Lureau, que la destinée nous réservait de voir plus tard en Espagnol, dansait. avec Mme, Cuinet, tout à fait exquise dans une délicieuse robe d'indienne. Remarqué- encore parmi les invités: MM. Bour, Montaubry, Chevalier, Mmes Giverny, Nollier et Bertoux.
La. plus franche gaieté n'a cessé de régnerdans cette fête de famille. Au baisser du rideau, on dansait encore, ou, pour être plus exact, M. Véret administrait une danse à M. Allart sur l'air la danse n'est pas ce que j'aime. Mais, au troisième acte, ces messieurs se sont reconciliés., ce qui a occasionné plusieurs mariages.
J'ai remarqué que tous ces danseurs ne savent pas danser. Comme ils sont pleins de bonne volonté, ils n'ont qu'à s'exercer pendant trois mois, et, si l'on danse au souper de centième, ils iront peut-être en mesure.
FRIMOUSSE
LA BOURSE Du 2 mars 1894
La caractéristique de la journée a été la fréquence des déports cotés sur un grand nombre de valeurs. L'existence d'un découvert considérable a donc provoqué de nombreux rachats qui ont eu pour conséquence d'entraîner toute la cote dans un vif mouvement de hausse. La rente Italienne est seule à ne pas participer à la reprise. Son marché est moins agité; mais les cours sont faibles, malgré le déport de 7 à 11 centimes qui a été coté. L'Extérieure d'Espagne reprend le cours de Ci grâce à la dépêche arrivée en Bourse à point nommé ponr fixer un cours de compensation avantageux pour les acheteurs. On l'aurait fait exprès qu'on n'eût pas mieux réussi.
Le 3 0/0 se tient au comptant à son cours de clôture delà veille, 99 50. J-'in courant, on
Impossible s'exclama Louis, en se cabrant comme chaque fois que quelque obstacle se dressait devant une de ses volontés ou de ses fantaisies.
r- Impossible, répéta la jeune fille avec la même énergie.
Et pourquoi cela, je vous prie ? Parlez sans crainte. On ne court jamais aucun risque à dire la vérité au Roi. Parce que non seulement je n'aime pas M. de Nangis, mais encore parce que j'en aime un autre.
Un autre?
Un vaillant et loyal gentilhomme, lui aussi, à qui j'ai engagé ma foi. Mais, alors, comment, aimant, étant aimée, avez-vous pu tout à l'heure. J'avais perdu la tête. Je ne voyais que le désespoir de ma maltresse, que la douleur dont une affreuse certitude allait accabler Mgr le Dauphin. J'ai obéi à un élan irraisonné. Une fièvre subite m'a poussée. Hélas I je n'avais pas calculé jusqu'où allait m'entralner ce que Votre Majesté a bien voulu appeler mon héroïque abnégation.
Louis était embarrassé.
–̃ Mademoiselle, reprit-il, je vous plains. Car vous allez devenir la victime de vos charitables intentions. A l'heure présente, toute la cour est instruite de ce qui a eu lieu ici ce soir. -Oh! i
Ce mariage en est l'éclatante confirmation. Y renoncer serait défaire ce qu'a fait un dévouement sublime dans son inconscience. Vous ne la voudrez pas.
Elle le regarda avec égarement Mais c'est notre mort à tous deux, à M. de Jussac et à moi, que Votre Majesté nous demande 1
M. de Jussàc.?. Un de mes gardes? C'est lui que vous aimez ? `f
Oui, Sire; et, il n'y a qu'un moment,
finit à 99 60 après 99 70. Les primes dont 25 >• se traitent de 100 05 à 100 20. Les retardataires ont eu encore à payer de 5 à 6 centimes de déport. ` L'Amortissable progresse à 99 50 et le 31/2 à 105 82 1/2.
L'Italien fléchit à 73 fr. an comptant et à 73 30 à terme après 73 20. Déport, 7 puis 11 centimes. Cours de compensation, 73 25. Parmi les fonds russes, le 3s Emprunt d'Orient ne s'écarte guère de ses cours précédent à 69 65. Le Consolidé se fixe à 100 10 à ter^e et 100 75 au comptant.
Le 3 0/0 or continue ses progrès à 85 60 On a coté 8 cent. de déport et le pair.
La Banque de France a été compensée à 3,985. Le report a varié de 15 à 25 fr. La Banque d'Escompte se retrouve à 10 fr., avec 25 cent. de déport. Amélioration de la Banque de Paris à 625 fr.
Le Crédit foncier se tient à 982 50, avec un déport variant de 1 30 à 7 fr.
Le Crédit lyonnais a été compensé à 775. On a coté 20 cent. de déport après le pair. Banque Internationale, 460, avec 50 cent. de report.
Nos grandes lignes de chemina de fer ont été compensées en hausse, à l'exception du Nord, qui perd 40 fr. dans le mois. Sur ce dernier, on a coté le pair et 1 fr. 50 de report. Sur le Lyon, on a coté le pair et 1 fr. 50 de déport.
Chemins espagnols toujours faibles. Les Andalous se traitent à 207 50, le Nord de l'Espagne fait 96 25, le Saragosse 140.
L'obligation Salonique-Constantinople fait un nouveau pas en avant à 325.
Le Gaz parisien qui avait été compensé 1,355, il y a quinze jours, l'a été, aujourd'hui, à 1,312 50, avec 1 franc de report après le pair.
Le Suez a été compensé à 2,765 avec 1 fr. de report après 3 fr. de déport.
Marché en banque
L'argent a été très abondant en cette liquidation et a facilité beaucoup la liquidation aussi les acheteurs voient-ils des cours de compensation qui sont grandement en leur faveur.
L'Extérieure espagnole monte à 64 3/16 après 63 19/32 au début le report avarié entre 1/8 et 3/16. Elle a été compensée à 64 fr. Le Portugais se tient à 20- 3/4, cours du début.
Le Hongrois reste à 96 3/8.
Les fonds turcs sont fermes la série C passe de 24 75 à 25 80 avec 06 1/2 de report; la série D finit à 24 45 avec 06 de report. La Banque ottomane s'inscrit à 618 75. Le report varie de 0 95 à 1 25.
L'Ottomane consolidée fait 443 75, et les Tabacs montent à 449 37.
Les fonds égyptiens se tiennent fermes le 6 0/0 se traite à 527 50; le 3 1/2 esta il 511 25. -̃•̃̃ L'action Rio-Tinto est délaissée à 367 50 et a été compensée à ce même cours. Le report s'inscrit à 60 et 90.
La De Beers est calme à 383 12. Le report a été assez élevé; de 1 fr. il passe à 1 40. Elle a été compensée à 382 50.
Petit marché en banque
Le lot turc est en demandes suivies à 111 25, ayant sa part du vent favorable qui enfle les cours des valeurs ottomanes. On a coté 0 10 de report.
Callao est abandonné à 24 50.
Huanchaca est lourd à 103 75.
L'obligation méridionale est lourde à 252 5Q. L'obligation Ville de Madrid continue; ù être en bonne tendance à 34 75. On a l'espoi r que l'excès des inactions de la 'municipalité aura pour conséquence l'intervention. du gouvernement. •
L'obligation Bahia é Minas ne montre aucune tendance à la reprise et reste délaissée à 115. Les porteurs ne savent encore à quoi s'en tenir sur la véritable situation de la Compagnie. Un comité de défense s'est bien formé à Bruxelles, mais on n'en a plus enteiidu par-
ler.
Le marché des parts Pont jsur la Manche est toujours fort suivi, et le titre s'est avancé jusqu'à 132 fr., pour revenir à 125 fr. C'est l'adoption du projet en première lecture, par 1« Parlement anglais, qui a été le tremplin de la hausse. Les promoteurs de l'affaire voudraient bien repasser au public quelques parts; mais celui-ci a fait maintenant son éducation, et il est peu probable qu'il se laisse séduire.
La part Tube sous la Manche" reste ù 43 fr. Ce projet serait moins cher à établir et, en tous cas, il ne présenterait pas les mêmes obstacles à la navigation dans le canal. A. CLÉMENT. ̃-
PETITE BOURSE DU SOIR (Cours de 10 heures)
3 0/0 99 60, 62,60
Turc 24 60
Lots turcs. 111 50, 112 25
Banque ottora. 619 37, 626 25, 625 Extérieure 64 1/16, 11/32, 8/lf Rio 366 25,365 62
Hongrois. 96 7/16
Tabacs. 418 12, 452 50. 451 25
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ce cri qui a irappé mon oreille. Ce malheureux dont a parlé M. de Brissac. S'il avait entendu ce que je ne pensais dire que pour le Roi et pour Mgr le Dauphin ?. S'il allait croire à mon prétendu déshonneur, à ma fausseté, à ma trahison ?. S'il allait me haïr, me maudire, me mépriser? R
Cependant, mademoiselle, il me paraît douteux qu'après un telscandale, M. de Jussac consente encore.
A me donner son nom?. Oh! je suis bien tranquille mon Hélion est juste et bon autant que fort. Je luiavouerai ce qui est.
Vous lui diriez.
Et il me comprendra il ne me repoussera pas; nous quitterons la cour tous les deux et nous irons cacher notre félicité dans quelque solitude, loin de l'œil railleur du monde et sous le regard de Dieu qui me sait pure.
Le monarque secoua son front assombri
Encore une fois, cette sorte de fuite n'est pas possible.
Pourquoi donc? Est-ce parce que, dans un moment de folie, je me suis accusée d'une faute que je n'ai pas commise ?. Eh bien, je crierai la vérité je la crierai si haut qu'il faudra qu'on m'entende, et, à moins qu'on n'étouffe ma voix entre les murs d'un cloître ou d'une prison.
Louis se posa majestueusement, comme il faisait d'instinct dans les circonstances solennelles:
Mademoiselle, dit-il, je crois que vous menacez votre maître.
La jeune fille tomba à genoux t
Non, je ne menace pas, je prie. Cemariage attesterait ma faute aux yeux de l'homme pour qui je suis tout. Ne me contraignez pas à prononcer devant l'autel un serment qui glacerait mon
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A. G.
cœur en passant par mes lèvres. Tant que ce cœur battra, tant qu'une peaséo germera dans mon esprit, tant qii'une goutte de sang coulera dans mes veines, j'aimerai Hélion de Jussac. Sire, détournez de notre tête l'orage qui engloutirait notre avenir Sire, ne nous séparez pas Sire, ne nous sacrifiez pas Sire, soyez miséricordieux
Les sanglots l'empêchèrent de continuer.
Les larmes roulaient sur ses joues. Ses mains se tordaient. Sa beauté revotait un caractère tragique.
Si cuirassé d'égoïsme qu'il fut, Louis ne put se défendre d'une réelle émotion aux accents déchirants de cette suppliante. Il la releva, la fit asseoir et, prenant place à ses côtés.:
Voyons, reprit-il, calmez-voua et écoutez-moi.Comprenez-moi. Ecoutezmoi avec tous vos bons sentiments. Comprenez-moi avec toute votre saine intelligence. Et oubliez vos peines ppur regarder un instant les miennes. Les vôtres?.
Pour envisager les conséquences d'un acte que je pourrais imposer ù -votre résistance, mais que je préfère obtenir par la persuasion.
De même que vous avez bâti toute votre vie sur la tendresse de M. de Jussac, mon petit-fils a échafaudé la sienne sur celle de la femme que je lui ai donnée.
(A suivre.) PAUL MAIIALIN
Nous rappelons à nos abonnes g us toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée d'une des demie» Tes bandes du journal et de G0 centimeg
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ment à M. l'administrateur.
CHROWPE DES TRIBUNAUX NOUVELLES JUDICIAIRES
La chambre des appels correctionnels a infirmé, hier, le jugement du tribunal civil, qui avait condamné à huit mois et à quatremois deprison MmeFereira et sa domestique pour avoir, au cours de l'enquête relative à l'instance en divorce des époux Rochesson, produit un faux témoignage. Toutes deux, après plaidoirie de M0 0. Falateuf, ont été acquittées.
EU PROVINCE^ MARSEILLE, La femme d'un pêcheur, d'un petit port de notre arrondissement maritime, vient de donner naissance à un enfant mort-né et qui a les extrémités semblables à celles d'un poisson.
Ainsi, les bras sont deux nageoires et les pieds se terminent en forme de queue. Le petit cadavre a été soumis au corps médical de notre ville.
Il est probable que ce phénomène sera conservé dans un de nos musées.
Avec la mi-carême les mariages dans le monde militaire commencent à reprendre à Marseille.
Mlle Morin.une jolie et riche héritière, vient d'épouser M. Charles Pringuet, lieutenant au 40» de ligne Mlle Millot a également épousé M. le capitaine Compagnon, du 8e cuirassiers. Sur des ordres venus de Paris par voie diplomatique, la police a arrêté un nommé Chiaramonte, qui a été le principal instigateur du meeting italien de protestation contre la politique crispinienne, tenu ici le 24 janvier dernier.
Au cours de cette réunion, Chiaramonte, très exalté avait affirmé sa résolution de partir pour Rome, dans le but d'assassiner M. Crispi.
EL avait cependant promis au gérant de la brasserie de Noailles, eh lui louant sa salle, que la réunion serait calme.
Çhiaramonte exerçait, ici, la profession de maître d'armes; mais il n'avait que très peu d'élèves, et l'opinion générale est qu'il avait de subsides mystérieux. C'est un Sicilien fanatique.
Son arrestation a causé une grande émotion dans la colonie italienne.
ROUBAIX. Cet après-midi, un anarchiste, nommé Edouard* Mario, ouvrier tisserand congédié de l'établissement où il travaillait, il y a quinze jours, a tenté d'assassiner son ancien patron, M. Cauchies, tisseur à façon; au moment où ce dernier sortait de l'atelier, il s'est élancé sur lui et lui a porté trois coups de tranchet à la tête.
Arrêté, il n'a pas dissimulé que c'était ses opinions anarchistes qui l'avaient porté à tuer son patron.
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>in?7s o» 17 ̃ & tme! 99 |>0 99 55 _500ir.t.p. tme K70 •̃ 668 75 I Victor-Emmanuel 1863 245 î«2.. Chemina ide fer Economiques. «06 25 406.. I
Î25™ »2 "•• Ô 0/0 1883 cpt| W595 l03 77 Sud-Anjfnche lomb..cpt 236 50 240 I Portugais 1888 4 1/î 143 146 25 Sud de la France s78 '•• 380.. I
105 70 "08 g “£ J0595 ,05S2 SOO.fr. t. p tme 236 25 240 I 1890*0/0 ?26 128. Est 5 0/0 remboursable à 650 ir 663.. 664.. I
,=. i 3 2/1 0/0 1883., Kn Méridionaux cpt: M7 50 515 I 1891 4 l/3(Tabacs). 355 .360.. Lyon5 0/0 remboursable à 1250 ;13!0 1312 50 I
l«ïrt 2û" Obligat. Tunisiennes 3 0/0 cpt «U 50 48s. Howl-iespasne.cpt .97 50 .95 I Russe 4 0/0 1867-1869. toi 101.. Sediterranéo 5 0/0 remboursable à 625.1 663 666 50 1 ÏSX W- Banque de France opt 398s 3U80 500 fr. t. p tme .95.96 25 1 5 0/0 1878 (2« Orient) 69 68 70 Brésilien 4 1/2 0/0 remboursable à 500 f 307.. 31(1 Il W"*1 Action nominative tme ̃̃̃•̃• So^s<î8"0 CP' 136 w 139 I 5 0/0 1879 (3« Orient) 69 80 Andalous 27».. 275 I ̃2" 27- Banque d'Escompte de Paris.opt .Ul2j> .10.. 500ir.t.p tme 137 50 140 I 40/01880 1(10 20 10020 Autrichiens 1~ hypothèque 43150 432501 ^9" "snn 50 ° 600 Ir t.p tme -.6 20 6 2o I 4 0/0 1889 100 92 10112 12 2» hypothèque 418 50 418 50 1 617.S»0 Banflue de Paris cpt 615 •• 622 50 «̃i?wtï?q rT,Tn1vro I 4 0/0 1890, 2« et 3t 101 10 101 10 3» hypothèque 402.. 402501
«20 ·· 5 • • 500I.t.p tme •̃ RENTES & ACTIONS- 1 4 0/0 1890. 4. émission. loi 35 102 sériel.?. 419 50 420.. I
itï" kh S0 Compagnie Algérienne cpt 480.. 47!) 50 AU COMPTANT (cours offic.) g 4 0/0 1893 99 an .9990 Beïra-Alta 3 0/0 74.. 72 50 1 iïlik Comptoimationald'Eseomptecpt 489 50 489 50 50 AU C:OW'TANT (cours Of1iC.>! I 3 0/0 1891 85 10 -85 55 55 CacèrèsMadrid 133.. 134.. I
;488?5 ·· · 600fr.t.Eme .630.: ,635.. ConsOlid4001·>,2·aérie·. IN 95 100 75 Lombardes 30875 31~1..
'*£!?£ · · i JA SOOIr.t. p tme Rnnn.iB d'Aigrie .630.635.. Consolid.4 0/01", 2. série 100 qX 100 75 Lombardes 302 75 302 I
399.0 •4 50 c.FoncieretAsricoled'Alseriecpt 395.. 395.. CoS oird'Escomiteaiauid) -60" -68-- 3° série 100 70 100 90 90 nouvelles 803.. 305 50 I
• t Crédit Foncier. cptj .985 .985 £S| T (01" 4lu •• Serbe 5 0/0 350 349 Nord-Espagne 1" hypothàque 268.. 270 I
.983.· .5 '· Crédit Ponoier.cpt1.983.D85 Métaux 500 fr. t. p,q d07 4tU Serbe 5 D/0. 350 349 Nord-Espagne 1·· hYPothàque. 268 270
.98250 -5. joofr.t.p Ime .975 .985 FoSe Lyonnaise 5Ô6V d 3fl9" 369 •• Emprunt Suédois 1878 4 0/0 107 2«. 237.. 238 25 1
.98E50 -5 C bUOfr.t.p. .tme:.9?b.J85·. FonciéreLyonnaise500t:~p.. 3h9., 369.. Emprunt Suédois 1878 4 0/0. 107., 2· 237., 23825
f§5 5 •• Crédit Industriel. 125 tr.p.nom.. cpt 562 50 560 ..I Rente Foncière u° •• l<>3-- 18S0 JXg 3« 217 50 217 50 1
'̃$£" '?kk ••̃ BanqueTran9.500Ir.250p cpt 370.. 370.. Société des Immeubles -3(i 25 •«•• 1890,3 1/2 1U* *° 4« 212.. 213.. I
«?« M ̃" •• Crédit B.yonnnis cpt 777 50 777 50 |2us ComrtoïïlsEnteeor" î42 Emprunt Brésilien 4 0/0 '57 i k •«"' 5». 209.. 210 25 1 I'I
«|75 600 fr. 250 fr. payés tme 773 75 773 76 BanTuehypoth .^ispa^e!" «6 *»0 «88 4 1/2 0/0. 59*06175 Asturies, Galice et Léon lr-hypothéq. 238 23S
:175 C.Foneicro de 1''ranee t. p,cpt 76 Docks déPhiwseilié 0 519 52l 50 Argentin 5 0101886. 325 326 Cordone·Séville .· 3l0 31d
^II" •; iA ̃" C.roncicre de France t. p cpt DocRs do MarseillS S'»- 52180 Argentin 5 0/01886 3« 396 Cordoue-Séville .f. 310.. 314.. |
.86 -150 crédit Mobilier f. cpt .87 50 .87 50 "watins Rénéraui deParis' 558.. 553.. Mendoza 6 0/0 1888 Sf ? Portugais 3 0/0 104.. 104 I d~bG 83 75 500fr t. p. "ame .8E 5p .R7 50 Voitures. 6U0 50U ·- Cordoba 60/0 1888. 1U9,. I08.. 4 0/0. l25 l25 i t60 Hociétè Céuérale .cpt 459 46050 Dakar à Saint-1·onis. 65U 815 Saragoase,· 279 219
î?2 500fr. 250fr. p., nom. tme Départementaux Hbér. 250. «75.. 575.. S* hypothèque 26750 268.. I
358 BanqaePnrieionae 500 ir.p.ept .Ouest-Algérien 6U4 5U 603 OBLIGATIONS Transcaucasien 3 0/0. 33 60 83 87
.g:: SS^SïïïïSrJtïia;® «:: 265:. iàï^^e:v.r. S88??.S:: obligations ï=^$eGé^ïo}<>. 5o!60 5H
;1· ,2 ·· ·· ·· Baoquoloternation.de Parie.ept 49U 430 Eaux (C^ générale). 178U 1790.. de ri 1 55-60 582 5B2 Foncier Colonial 42D fr. 5 0J0. 362 50 36â
;|h 500 fr. t. p,·tme ourJ,éhan er. 200, 2U0 Ville de Paris 1855.60. r 350 fr. 5 0 8. !oo::
959 .t 500 fr. t. I 980 9GU Pp POUI' g IBIO.. 16p6 1865. 549 a4y Com a uie Générala des Eaux 8~0 0., ;85 f~
:?*?•• "l E-t cpt 960.. 960.. Gaz Se Bordeaul 810.. 1806.. J|| 432'1 ^| I Compagnie Générale des Eaux 3 0/0.. W2.. 460.. I
~1531.2 5003r.~t.~ t. ..·t é~ Gaz central t3U5.. 1869. 418 50 420 5 0 0- 547 50
0 P ï ;1a34 t;,32 187t. a1850 42U.. 4 50/0.. 0 0.. 5475D
1531 25 10 Gy'on Médtterranée,cpt,l; t 2 i 1 Gaz pourFranceet~étranger.. 16D2 MIS 1J4 r. à l00 fi', tll l12 Gaz Parisien, ~2a ·
~E~ Gaz de Marseille. 1i75U · ,,3050 5302b
i 133g 50 .1 50 5~ fr.t. p,tme 4 5 34 2' -,20.. I 1875. J52 25 5â3 50 ·
'1345. lBidi.·cpt 134U I 40.. Union des Gaz. 17 20 70D .· 18'G. 5535U 553y Gel Central 5 0/0 · 3l0 308
:1860 5 500fr.t.tmel. Gaz de Madrid 170 175 4E7 -5() 4 5(1 Fives-Lille. 480 480
Î2*5. •; 5O0fr"t-D tme •̃̃ Gaz de Madrid 170.. 175.. i«86Ïn/n 427 50 428 I F,'?res"LlUe 480.. 480.. |
Îr«^A «ii •• Word P '"I1 1870.. 1865.. Mines de Laurium 530.. 550.. irtViVofifr H 50 lll« Métaux. 437.. 43525!
18575p .8?5 ~o~cpt186U.: 18i0.. i$65.. t85875, Mines de Laurium..·. 2 5;iU.. 55U.. l4r,àlODfr. ilt., lli?5 Messageries ~····" 437.. 43â25
ÎkS££ '•> .2 •• 400 fi' V» $£11860.. 1858 75 de Malfldano, act.de 500. 2050 J l™ T ii S Messageries Maritimes 4 O/0 ^s_. 521 I
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112950~ -· .1 5p 500fr. p.: ,tmel ~11E9 1128 Etablissements Decauville. 203.. 20~ Ville de Bordeaux 118 Voitures Urbaine 5 0/0. -· 2E1 314 5p 5t4 22U
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gpt BBne-Gnefmn 500fr.t.p,r.~A6U0.cpt '693 b -Aciéries de France UO.: ·855 1890 3 1/2. 5U4 50 504 50 q 33l 33i
(il · OU('8$ érien 500 tr. t.c t w Fives-Lillo. 055:. 65U.. 504 ào $04 Suez, ni 142
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595 .1 C° Transntlanliyue.t.p.cpt 385 386 50 Lits Militaires 118,~) 117à Foncières 1882 4 0/0. 505 50 :~07 gons de Coupons. 4 ABl
g7· a5.. 2 I lDeseageriee llaritimea.cptl 59U 59U ~Va2ons-Lits, 3î9 50 1 318 ·. Foncières 16TT 3 0 D, t. P 3J6 Sp ,395 30 Panama 6 0/0 t. p. P · 94 93 50
t?b5 15 ,· 9uea actions.cpt. 12760.: 2n6 Anmanno C^ Rioùax. 1a52 üU aaD Foncières 1B79 30( t, p. 4d9 489 4G Panama 3 0 0 t. · 27 ü0~ I 27 25
2755 15 Suez actions La Foncrère. 525., 525.. 1$83300t. ,sanslots 427:. ,427.. P · 175U 1750
h8150 50 HélégaHôns.cpt 58:. 582 C»nai de Corinthe. 130 12G 1B85 3 0 p 5alfr.t.. i8B' 4 0/0 t. p. ···, f9 3U 19 50
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1039 50 50 Par-ama (Canal intei-océaniqu~)*. epti 15 -li Suez (Société 1925 1940 Commun. 18 19 3 0/0 r. 5W f. t. P. 492 75 493 25 Nouvelles60/01"s~rl! 31 30
1039 ;1 ~p Pacama (Canal interocéanique). cPt 1037 50 103? 50 Suez .i'arts do Fondatenr. 1140 1145 Commun id79 3 /0 r.500f, t, p. 49175 493 2· serie.· 81 w 3U
103750 .2 5tt Omnibus pe Parie.cpt 103750 1037 Panama, de Fondateur 1140 1145 18:0 3 OJO t. P··,·· 439 49u 3e aérie. 29.75 i5 5D 29 bD
5001r.t, p.tme 1040 Panama, part 10 145 t891 3 D/0 t. p. 398 398 a lote, t, p.
î^jA ..i OynamVe'rSociêïècéniraiède^cpt «W- *W Tour Eiffel 219 216 1! I Z }§£ ITo/O If. m fâ = Z AV V 101 loi .T II
4f2 50 '1" 5pp fr. t: p.tme 479 Parts Tonr Eifiel. · 20u 2118 -1892 3.20 0/0 t. p 698 210 fr. ,p (), -loi 75
lof fo ::2b E^J;eVi72PVMiéRiee *SS '«*» ïô« »b I^Jsr^â-téiiph^: g?- Banque HypothéesiradeFranca glg gl6 ,· Bons t lots 1889. 2t1 ?5 243 75 }<'»|9 10 • 05 Eg^Vn^"v.u?s.'?f:St ma Z\h Téiég.4h.parisàNef-York. î?I m«JLmWbtaai*JceW.àiw: în» «kolr6111^0110'711"9"4070 iSS i!g f? I i0i?» tme .98 10 ~98 GU~ -· Télégraphes sous-mams. 2u0 4 0/0 remb. à 500 fr" 215 zm I Salonique-ConsUntiii. oW.80/0.r.ft600, Jg? 75 m I
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S*?ii Banque des Pays Autrichiens. cpt 540.. 540.. R â 6 W é'^û = fe-Vc185 'V^ iÛ W f2§ -il Grand-Hôtel »00 910 I
8i125 Banque t.p. ,tme 540 040 r Ouest., IOl6.. 0. 1U15 6.5 5U Méditerranée 3 0/0 958 458 50 Obli g Ferrant. ( GI^N·Electricité a- 75
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i53 Crbdit Foneior Egypfreu .ept; 451 · 45D ô Nord-Est. 461 50 4 ? 6 Imprimerie du (iautois et dC Pa,'is-3ourtlat r811Gi
I?" Crédit Mobilier Espagnol cpt 60.. 60 Roi™» » t/o iim «w S Nord-Est 46150 463. I Imprimerie du Gaulois et de Parts-fournal réuni I
6î 58 .ACt. dC )CUlaa. tma · · '79 !o t6 464 L, J, LDCAT2&, E, rue Drouot I
£d: :L^«r^d.l. B^lSSEÏ B 5ü 32E b0 xlCeatral. t60 ,:I f60 ~'H~ ~9a
MAITRE Z.
Les blessures de M. Cauchies ne sont pas graves.
TOURS. Quatre candidats se présenteront dimanche devant les électeurs sénatoriaux, pour le siège laissé vacant par le décès de M. Guinot.
Ce sont MM. Pic Paris, maire de Tours; Bidault, conseiller général et maire de Bléré; Belle, ancien député, maire de Rouziers, et le docteur Guertin, de Chinon.
LEVALLOIS-PERRET. Hier soir, dans une réunion publique • tenue à Levallois, un électeur a fait le procès du maire, M. Trébois, qui vient d'être assigné en déclaration de faillite.
« II est impossible, a déclaré l'orateur, que M. Trébois puisse, dans ces conditions, conserver ses fonctions de maire, et conclure, comme tel, un emprunt de 2,800,000 francs. » La réunion s'est ralliée à cette manière de voir et a décidé d'adresser, à ce sujet, une pétition à la Chambre.
PAUL BARTEL
NICE.HOTELdu tOUVRE&Ë&Si^
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LE mmï DE L'AMATEUR UNE VENTE DE BIJOUX
Les joyaux n'ont pas abondé cette année à l'hôtel Drouot, et cependant de nombreux amateurs en réclamaient. Aussi pensons-nous que la vacation de lundi prochain, consacrée par Me Tuai, salle 7, à la dispersion des bijoux appartenant à Mmes T. et L. sera suivie comme elle le mérite du reste. Dimanche seront exposés, dans les vitrines, un collier de brillants avec onze perles poires suspendues à des chaînes de brillants, un brace-4 let à six rangs de perles avec traverses en a diamants, des branches de corsages en brillants, une superbe broche composée de trois grandes turquoises entourées, des bracelets, bagues, soleil, boucles d'oreilles, pendant de cou, épingles en rubis, saphirs et diamants. Pour les lecteurs du Gaulois, le catalogue est toujours gratuitement à leur disposition et envoyé franco sur simple demande adres- sée 25, rue de Chateaudun.
ARTHUR BLOCHE
Courrier des Spectacles "Parmi les fêtes de nuit de la mi-carême, le gala du Palais de Glace a été tout à fait hors de pair, non seulement à cause de l'aspect féerique que présentait l'immense salle des Champs-Elysées, toute étincelante de lumières, toute enguirlandée de fleurs, toute vibrante des sonorités des chœurs de l'Opéra, accompagnés par Wittmann, et toute chatoyante de costumes merveilleux et de toilettes éblouissantes, mais surtout à cause du
VENTE après décès, au Palais de Justice de Paris, le mercredi 4 avril 1894, à deux heures DOMAINE DE MONCBY HUIÈRES près Compiègne (ancienne résidence du maréchal
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Le tout d'un seul tenant et entièrement clos. Mise à prix 200,000 francs.
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public exceptionnellement élégant qui s'y trouvait réuni.
Dans les corbeilles du pourtour, nous avons reconnu
Prince Henri d'Orléans, duc et duchesse de Morny, prince de Sagan, baron et baronne Alphonse de Rothschild, Mme et Mlle Guzman-Blanco, Mme Paulmier, M. et Mme Ephrussi, duc de Brissac, M. Henry de Fleurigny et Mme de Fleurigny, prince Troubetzkoï, Uribarren, baron Lafaurie, M. Albert Ménier, baron d'Aymery, comte Legonidee, marquis de Noë, comte G. de Breteuil, comte de Dion, etc.
Et tandis que les incomparables Kurten et Harris exécutaient des prodiges d'adresse sur la glace, tandis que tout un essaim de jolies femmes, en tête desquelles Mlle Irma M. dans un inénarrable costume de diablesse noir et argent, décrivaient les plus gracieuses arabesques, c'étaient des applaudissements frénétiques, et, sur la piste, une avalanche de bouquets que, du haut de la galerie, les spectatrices enthousiasmées lançaient aux patineurs.
Le Palais de Glace a inauguré là un genr e de fêtes tout nouveau, destiné à prendre place parmi les grands divertissements mondains. n.
Lecture, hier, àlaComédie-Française.d'une pièce en quatre actes, en prose, de M. Edouard Franche tti.
Titre: Les Lâcheurs.
Le comité ne l'a pas admise.
M. Ganderax termine ainsi, dans la Revue hebdomadaire, son appréciation sur la pièce du Gymnase
« C'est à merveille Et Mlle Darlaud 1 Mlle Demarsy Mlle Fôriel Mlle Yahne l autour de M. Noblet il y a de la jolie femme dans ce théâtre, avec le plus gentil comique de Paris I »
Famille est absolument sue en double, #t rien ne pourra interrompre le cours de son succès.
MM. Ordonneau et Boucheron viennent seulement de terminer la pièce en quatre actes, qui succédera à la comédie de M.Auguste Germain.
Le théâtre des Variétés, d'accord avec les héritiers Clairville et Dumanoir, ne devait donner que dix représentations de GentilBernard.
Mais, en présence du grand succès dé ce chef-d'œuvre du répertoire et de sei excellents interprètes, Albert Brasseur, Gobin, Marguerite Ugalde, Mathilde Auguez, etc., M. Samuel a décidé de reculer la première de la pièce nouvelle jusqu'à vendredi prochain, afin de pouvoir donner cinq représentations supplémentaires de Gentil-Bernard. MM. Chivot, Vanloo et Banés doivent lire, très probablement aujourd'hui, aux artistes des Bouffes-Parisiens, l'Homme de neige, l'opérette qui succédera aux Forains, lorsque le grand succès de l'amusante pièce de MM. Boucheron, Mars et Varney sera épuisé.
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La seconde réunion des pensionnaires de M. Koning, au nombre de quarante-quatre, a eu lieu, hier, à la Comédie-Parisienne. Ainsi que nous l'avions annoncé, M. Koning leur a fait renouveler, par son homme d'affaires, les propositions qu'il leur avait faites précédemment, dans le but de favoriser la translation des pouvoirs à son successeur, M. Peyrieux, qui désire prendre le théâtre &ans obligation d'aucune sorte et surtout sans engagements d'artistes. En conséquence, il leur offrait de leur payer le mois de février et de leur rendre leur entière liberté.
Cette proposition, faite une première fois mardi dernier, n'avait pas abouti. Les artistes avaient désiré se concerter.
Ils se sont présentés, hier, et quarante d'entre eux ont accepté, à titre de transaction, l'offre de M. Koning.
En conséquence, en raison du petit nombre d'opposants, il a été pris acte de l'adhésion des quarante acceptants et il sera probablement passé outre.
Rien alors ne s'opposera plus à la signature du traité de cession par M. Koning à M. Peyrieux.
Notre confrère et ami Louis Gallet, l'auteur de nombreux livrets d'opéra et d'opéra-comique, vient d'être cruellement frappé dans ses plus chères et plus proches affections. Mme Louis Gallet, qui avait dû prendre le lit il y a huit jours, a succombé, hier, à cinq heures et demie, aux suites d'une affectiou cardio-pulmonaire.
Il n'y aura pas de cérémonie à Paris. Le corps de la défunte sera directement conduit à Wimereux, près Boulogne-sur-Mer, où seront célébrées les funérailles. L'inhumation aura lieu dans le cimetière de cette petite localité, où M. Gallet possède un caveau de famille.
En conséquence, il ne sera pas envoyé de lettre de faire part. M. Louis Gallet s'excuse de ne pouvoir répondre, dans son grand chagrin, aux sympathies qui lui viendront.
M. Duquesnel, ancien directeur de l'Odéon et de la Porte-Saint-Martin, vient d'avoir la douleur de perdre son frère, allié à la famille d'un ancien membre du Sénat, M. Célestin Lagache.
Mme Edouard Colonne donnera, le mardi 6 mars, à deux heures et demie, une matinée musicale pour l'audition de ses élèves.
La direction du Pôle-Nord nous prie d'annoncer que, pour répondre aux nombreuses demandes de sa clientèle du matin, elle a pu obtenir du champion norwégien Axel Paulsen, qu'il donnât une représentation supplémentaire, demain dimanche, à 11 heures du matin.
Le célèbre patineur fera, dans cette séance, ses adieux au public de l'élégant hall de la rue de Clichy.
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La représentation à'Alceste, de Gluck, organisée par Mme Pauline Savari, au théâtre Moncey, est irrévocablement fixée au vendredi 9 mars.
La répétition générale aura lieu le mercredi 7 mars, dans la journée.
Cinq cents francs sont offerts par miss Beckwith, l'héroïne nageuse de Ba-Ta-Clan, à la personne qui pourra rester autant de minutes qu'elle dans le fond de son aquarium sans venir respirer à la surface de l'eau. Une femme s'est déjà fait inscrire.
Un drame poignait s'est déroulé à SanFraccisco, où le dompteur Daniel Boone donne actuellement des représentations. Carlo Thiemann, un des aides du dompteur, venait d'entrer dans la cage aux lions, lorsque tout à coup l'électricité s'éteignit, et, dans l'obscurité, les spectateurs entendirent des cris déchirants.
Ce ne fut qu'au bout de quelques instants, que, plusieurs employés de la ménagerie ayant apporté des lanternes, on put se rendre compte de ce qui s'était passé.
Les lions, affolés par l'absence de lumière, s'étaient rués sur le malheureux Thiemann qu'ils s'apprêtaient à dévorer, après l'avoir littéralement mis en lambeaux.
Le dompteur Boone fit irruption dans la cage et parvint à leur arracher leur victime qui fut emportée à l'hôpital dans un état désespéré.
Les spectateurs, d'abord stupéfaits, firent au courageux dompteur une véritable ovation.
Thiemann ne survécut que vingt-quatre heures à ses blessures. Le lendemain, il mourait au milieu d'atroces souffrances.
De notre correspondant de Bruxelles « Le Conservatoire de Bruxelles, placé soua l'habile direction de M. Gevaert, le musicien éminent que tout le monde connaît, a eu dernièrement l'heureuse et délicate pensée de consacrer entièrement l'un de ses concerts à la mémoire de Gounod.
» Le programme de cette belle séance comprenait, avec la deuxième symphonie en si bémol, l'exécution complète des Chœurs d' Ulysse, et des fragments importants de la messe de Sainte-Cécile.
» L'orchestre, les solistes et les chœurs ont été dignes de leur chef, c'est-à-dire au-dessus de tout éloge, le succès considérable. » Concluons en disant avec l'Indépendance belge, « qu'en attendant la statue que l'on se » prépare à élever à Gounod, en France, M. » Gevaert et le Conservatoire de Bruxelles, » ont rendu au célébre musicien un hommage » qui vaut un monument en le glorifiant par » ses œuvres. »
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Français, 8 h. »/»• Les Cabotins.
Opéra-Comique, 8 h. 1/4. Cavalleria rusticana. I Fidès. Phryné.
Odéon, 8 h. 1/4. –Vieille maiion.– Le Ruban. i Vatoetclus, 8 b, 1/2. Madam» Sam-Géne.
SF>_QjRT
SPORT VÉLOCIPÉDIQUE
Le défi lancé par Schock, le coureur amé* ricain, dont nous avons déjà eu. l'occasion d'entretenir nos lecteurs, a été relevé, si nous en croyons une lettre adressée par MM. Biounier et Lefèvre à notre confrère Louis Minart, rédacteur en chef de Paris-Vélo. ° C'est M. Angenault, ingénieur électricien de Combe-la- Ville, qui l'accepte, à la condition que Schock vienne le courir sur une piste française, soit au vélodrome Buff alo soit a Combe-la-Ville.
Que va répondre le champion américain? If La mer lui est peut-être trop désagréable pouf supporter une traversée de huit jours. Noua lui proposons alors de venir de New- York à Paris en bicyclette. Ce sera pour lui une oc» casion magnifique d'établir ce record, le plu» grand et le plus original du monde.
Il' faudrait nécessairement attendre l'hiver prochain pour faire le trajet par le détroit d» Behring.
Qu'en pensent MM. les Américains ? Ga« geons que l'idée est assez. américaine pour qu'elle soit mise à exécution par l'un d'eux. Mlle de Savigny, la gagnante de la dernière course de femmes au Vélodrome d'hiver, s'entraînait ferme, hier, en vue des coursée qui sont organisées pour dimanche prochain à Courbevoie, et auxquelles elle compte participer.
–La Mi-Carême était tout à la bicyclette; en outre des chars cyclistes qui ont eu un grand succès, on s'amusait fort avec la. nouveauté qui se vendait sur tous les boulevards le pince-nez-bicyclette, les verres très petits occupaient la place des moyeux.
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INDICATEURS DUCHEjjINSai^m^a^
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des abonnés du « Gaulois »
Mmes la comtesse de Chavagnac, au château du Chazeuil.
Comtesse Le Marois, à Biskra.
Louise Parenteau, à la Rochelle.
Van der Straeten, à Chalon-sur-Saône. MM. le prince Amédée de Broglie, à Cannes. Vicomte Raoul de Brandt, au château de la Chapelle.
De Cissey, à Beaune.
Maxime de Coniac, à Rennes.
Comte de Hillerin, à Nantes.
Commandant de Lestapis, à Vendôme. Charles Pétin, au château de Vourey. RENTRÉES A PARIS
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Folies-Bergère, 8 h. 1/2. La Loie Fuller, la belle Otero, les soeurs Barrison. Fleur de lotus, ballet d A. Silvestre. Dimanches et fêtes mâtiné 0™"l2| boul. des Capucines. -Tous lea 3 W i, Beloni et ses perroquets, Rosco et ses cochons, le Fiancé de cire,pantom:me-ballet Las jeudis, soirée de gala. Dimanches et fêtes, matinées réservées aux familles.
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