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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1897-07-27

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 27 juillet 1897

Description : 1897/07/27 (Numéro 7578).

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5182549

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 19/02/2008

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HYGIÈNE D'ÉTÉ Chaque année, dans nos chaudes journées caniculaires de juillet et d'août, qui sont comme les coups de feu de la saison estivale, nous voyons se produire des accidents mortels dus à l'influence d'une température axoessive sur des organismes souvent surmenés, ainsi qu'il s'en rencontre beaucoup dans les agglomérations urbaines.

Entrainés que nous sommes par les habitudes de la vie courante, il ne nous vient pas à l'idée de modifier notre régime de travail et d'alimentation lorsque ces chaleurs nous accablent. Partout ailleurs on prend des précautions contre elles. En Italie, tout le monde fait la sieste au milieu de la journée; les affaires se traitent le matin et le soir seulement. En Turquie, en Perse, on va jusqu'à s'installer une partie du temps dans les caves, tout labeur étant interrompu. Aux Indes, on suspend au plafond ties chambres deséventails gigantesques qui s'agitent mécaniquement et dont les oscillations rafraîchissent constamment l'atmosphère. En Afrique, on ne sort guère que la nuit et les vêtements sont appropriés au cHmat.

En France, on les chaleurs sont d'autant plus accablantes qu'on s'y trouve peu préparé, rien de tout cela. Quelle que soit la température, on continue à travailler aux heures les plus chaudes, on marche en plein soleil, on s habille comme de coutume. Que le thermomètre marque jusqu'à 36 et même 38 degrés comme il le lit en 1874 et en nous ne sortons pas de nos habitudes. Que des insolations multipliées se produisent dans les rues, que le chiffre des morts par congestion s'éiève d'une manière inquiétante, nous continuons toujours à sortif de midi a deux heures, à nous saturer de liquides, à nous sangler dans nos vêtements trop étroits, sans tenir aucun compte des leçons cruelles qui nous sont prodiguées. Notre état moral lui-môme, qui subit les conséttueuces des variations atmosphériques, qui est en relation constante avec les modalités thermiques dont s'enveloppent nos corps, ne nous préoccupe pas davantage. Il y a des recrudescences fatales dans la criminalité; les suicides augmentent en des proportions singulières; nous pouvons constater les signes certains d'un échauffement du sang provoquant une véritable poussée d'ardeurs passionnelles. Ce sont ies phénomènes qui ne nous frappent pas autrement, bien .qu'ils indiquent manifestement une rupture d'équilibre dans l'exercice des organes et qu'ils témoignent d'un Sérieux détraquement de l'action vitale. Il est cependant une hygiène d'été qui devrait nous intéresser et sur laquelle les modifications profondes que subit périodiquement l'atmosphère ambiante devraient chaque année ramener notre attention. Au moins, puisque nous refusons de rien changer durant l'été à nos habitudes sociales, songeons à faire entrer dans notre régime alimentaire les changements qu'imposent les élévations subites de la température.

On publiait, il y a quelques jours, la formule d'une boisson à conseiller dans les usisines et les ateliers pendant la saison caniculaire, formule que M. le docteur Gilles de la Tourette vient d'indiquer aux ouvriers des chantiers de l'Exposition. Un pou d'acide nitrique, de glycémine et de teinture de gentiane (50 centigrammes des deux premières substances et i gramme de la dernière pour un litre d'eau) composent, ajoutés i. l'eau, une boisson bienfaisante qui étanche la soif, qui coûte fort peu et qui a t'avantage de ne pas renfermer d'alcool.

H est facile de comprendre combien est justifiée la sollicitude du médecin pour les hommes dont on lui a confia la santé lorsque ses grandes chaleurs transforment en étuve les chantiers où ils travaillent. La chaleur cause des congestions dont les boissons rafraîchissantes éloignent le danger. En revanche, le danger ne ferait qu'augmenter si pour réparer les pertes en eau et en oxygène que subit le sang, les boissons spiritueuses étaient employées. L'alcool enlève aux parties du corps t'oxygène inspiré qui est indispensable aux fonctions de nos organes. Une faut donc adopter en été comme boisson que des bières très légères, des vins qui contiennent peu d'akool ou mieux encore de simoles boissons acides rafraîchissantes fabriquées avec des jus de fruits.

No 17. Feuilleton du Petit PARISIEN SACRIFICE D'API GRAND KOMAN 1NÉD1I

PREMIÈRE PARTIE

LE SERMENT DE MARCELLE XII (suite)

Pauvre Harcelle!

Finaud n'aimait pas, oh! non! qu'on s'approchàt de lui ou de ses provisions.

Dès qu'il voyait quelqu'un qui ne fût ni Célestino ni le vieux Thîbaudier faire mine d'entrer dans son cabanon, c'était aussitôt une fureur d'aboiements.

11 s'èiançait tirant sur sa chitine, comme s'il avait voulu dévorer l'intrus qui se permettait d'envahir son domicile; -et, comme Il avait fait à la petite Marceite aussi mauvais accueil qu'aux autres étrangers passant àportt>e de sa mauvaise humeur, elle avait de cette béte, que d'ailleurs elle trouvait monstrueusement grosse et féroce, une terreur profonde.

C'était même devenu un des expéditifs moyens d'intimidation de Ceiestiue, quand l'enfant n obéissait pas assez vite au gré de celle qui, maintenant, avait reporte sur la fille toute l'aversion quelles s était autrefois sentie pour lit mère.

Je vais t'enfertuer avec le Finaudl

Il suftisait de cette menace pour que la pauvre Marcelle, toute pâle \le frayeur, obéit mana mot dire. Tst Dieu sait sr Célestine en uutit et en abusait de ce muy«a-là.

Des indications données pour la nourri- ture ne seraient certamement pas moins utiles que celles dont je viens de parler pour les boissons. Il est vrai qu'elles intéresseraient moins l'ouvrier, dont les muscles ne se reposent jamais et qui, soit dans les champs où il arrache aux entrailles de la terre le salaire qui nourrira sa famille, soit dans les chantiers où il martèle le fer et la pierre, ne redoute ni la chaleur ni la fatigue.

Par contre, dans les professions sédentaires où la vie du cerveau est plus active, ne recevrait-on pas avec intérêt et reconnaissance des notions relatives à t'alimentation spéciale qui convient à l'économie lorsque, grâce à l'atonie qu'entraîne une transpiration abondante, la digestion est plus lente et que la transformation du sang et la nutrition des tissus perdent de leur activi té ?

Les savants qui se sont occupés de chimie alimentaire conseillent de prendre en été une moindre quantité d'aliments, ou mieux encore des aiiments moins nourrissants, mais plus digestibles, comme la viande des jeunes animaux, les légumes nouveaux, les racines riches en sucre, les fruits et les salades.

Instinctivement, d'ailleurs, nous bannissons volontiers de notre table, pendant l'été, les graisses dont nous faisons un si copieux usage durant la saison froide. C'est qu'en hiver, comme le dit Moleschott, la combustion qui transforme la graisse en acide carbonique et en eau s'opère plus facilement, comme le prouve l'augmentation de l'acide carbonique expiré en cette saison. L'oxygène que nous inspirons a alors une action plus puissante. Mais il en est autrement en été; la graisse des aliments est à ce moment plus difficilement élaborée par l'organisme, qui a quelque peine à trouver les vingt litres d'oxygène qu'il peut absorber par heure.

C'est pourquoi, dans les régions tropioales, on préfère aux graisses les féculents qui sont plus assimilables. Chez les nègres, les aliments ordinaires sont le riz, le millet, le maïs, les racines riches en amidon. Le riz, on le sait, est la principale nourriture de tous les peuples des tropiques. Il y a dans ce choix une coutume basée sur une loi naturelle. C'est de même par un juste pressentiment de cette loi que dans la basse Italie, pendant l'été, et chez les juifs, en Palestine, l'usage de la viande de porc est défendu. Notre mode d'alimentation doit aussi dépendre du climat du pays que nous habitons. L'Arabe des plaines brûlantes de l'Afrique qui absorberait une nourriture animale trop substantielle s'exposerait à des congestionsetàdes maladies de toute espèce, de même que l'usage de l'alcool serait pour lu: très pernicieux. Aussi, est-il sobre; .il ne fait souvent qu'un seul repas par jour et peut se contenter de quelques figues et de quelques dattes fraiehes. Les Bédouins nomades se nourrissent rarement de viande ils se contentent de riz et de grains de blé pilés. Aux grands jours seulement ils mangent le mouton rôti et font la soupe, à la vapeur de laquelle cuit leur fameux couscous.

Mais s'il est aisé de supporter sous l'équateur une demi-diète et même la faim, la faim et le froid dans les climats voisins du pôle épuiseraient vite les forces de la vie. L'appétit glouton du Kamtchadale et de l'Esquimau, dit M. Husson, la puissance de leur appareil digestif peuvent étonner celui qui ne réfléchit pas aux conditions différentes de la vie dans des latitudes opposées; ce qui semble- rait monstrueux dans le midi de la France ou en Italie est très physiologique en Laponie. loi, sur les bords des mers glaciales, l'indigène a besoin do graisse et de viande. Ainsi, il faut à un Esquimau de l'île de Mftlvillo dont les abris sont des huttes de neige, 8 kilogrammes do viande crue contenant un bon tiers de graisse à laquelle vient s'associer une forte quantité d'huile de baleine congelée. Au contraire, une gousse d'ail et un morceau de pain suffisent souvent à l'habitant du Midi.

A l'Anglais, il faut la viande saignante. L'Allemand demande une grosse nourriture, des ragoûts avec des monceaux de légumes, des salaisons, des rôtis à la contiture ou au jus de pruneaux; il a besoin de remplir un estomac vaste et exigeant. Mais transportez un Anglo-Saxon, habitué aux ingestions de victuailles arrosées d'eau-devie sur les côtes de l'Afrique, un séjour de quelques années aura raison de sa solide

D'ailleurs l'enfant était à présent domptée matée, comme disait la servante, bien triste et bien malheureuse, pour dire la vérité vraie.

Du temps où son oncle était là, elle avait encore quelques bons moments. quand il l'emmenait. quand elle pouvait, loin de la maison, respirer, parler et rire sans contrainte–

hiais depuis trois mois. depuis qu'un jour, brusquement, il avait disparu sans seulement lui dire adieu. comme sa vie, pauvre petite, était devenue morne, isolée, étouffée.

Ce vieillard qui n'y voyait guère plus que par les yeux de Célestine, ne lui adressait la parole que pour grommeler des plaintes ou des reproches dont elle ne comprenait pas seulement la signification.

Cette femme semblait, chaque jour davantage, prendre plaisir à la rudoyer.

On aurait dit qu'il y avait en cette créature grossière et sournoise, la haine de tout ce qui rendait la pauvre enfant si naturellement gracieuse, jolie et charmante. Elle avait la haine de sa délicatesse fluette. de ses instincts de petite demoiselle. de sa frêle beauté brune, envahie, hélas chaque jour davantage, parle dépérissement et fa pâleur.

Êîie haïssait l'élégance de son corps mignon, elle haussait les épaules de ses répugnances d'enfant habituée à tous les soins du corps comme à toutes les attentions. à toutes tes sollicitudes. elle se moquait de sa jolie propreté de petit oiseau.

Tout cela, c'était la rancune dé celles qui détestent ce que jamais elles n'ont pu posséder. ce qu'elles ne posséderont jamais. C'était la revanche brutale de la grossièreté et de la laideur contre la délicatesse, la

constitution s'il ne renonce pas au régime qu'avait adopté sçn robuste appétit. C'estle milieu dans lequel on se trouve, c'est la climat, c'est la température, qui décident du mode d'alimentation qui nous convient. On s'élève vivement, aujourd'hui, contre l'abus des boissons spiritueuses. Pu a raison de dénoncer les graves désordres qu'elles apportent dans l'organisme sous 1 influence de la chaleur. Mais on ne peut nier que, sous les latitudes glaciaires, l'alcool joue un rôle très ulile; sa consommation développe une nouvelle source de chaleur, par suite de laquelle les aliments sont plus longtemps conservés de plus, elle préserve l'agglomérat de graisse qui est sous la peau et qui, comme mauvais conducteur de la chaleur, protège efficacement les organes contre le froid extérieur. Les voyageurs qui ont visité les mers polaires sont unanimes pour assurer que les Européens, dans ces parages, ne sauraient se priver de boissons spiritueuses. Dans les contrées basses, froides et humides, l'expérience de tous les temps eu a prouvé l'utilité (Molescholt).

Mais la science aussi biea que l'expérience proscrivent l'excès, et o'est un excès que nous signalent les statistiques lorsqu'elles nous montrent que que la consommation de l'alcool s'élève en France à 4 litres 08 par habitant, lorsque cette proportion n'est que de 4 litres 15 pour la Suède, de 4 litres 58 pour les Pays-Bas, de 4 litres 50 pour la Belgique, de 3 litres 40 pour la Russie, et seulement de 2 litres 50 pour l'Angleterre. Nous nous trouverions mieux, physiquement et moralement, de l'adoption très rigoureuse d'un régime alimentaire d'été qui proscrirait l'ingestion des boissons fortes comme contraire à l'hygiène et à la transformation normale du sang dans l'économie. JEAN FROLLO

ÉLECTION LÉGISLATIVE DU 25 JUILLET JURA

ARRONDISSEMENT DE SAINT-CLAUDS Inserits 1.5,356; Votants 10.U6

MM. Jobkz, rallié 4 921 voix Gauthier, rad 3 257 MARPEAUX, soc, 1 976

Ballottage

(Cette élection avait lieu en remplacement de M. Vuillod, député radical, récemmeut élu sénateur. M. Vuillod avait été élu dépoté, aux élections générales de 1893, par 6,395 voix contre à M. lteverchon, ancien membre de l'Assemblée nationale, républicain libéral.)

INFORMATIONS POLITIQUES L'Election Sénatoriale de la Seine Dans l'élection sénatoriale qui a eu lieu dimanche a Paris, M. Strauss, conseiller municipal, radical, a été élu par 337 voix contre 324 accordées à M. le docteur Bourneville, ancien député, radical.

On sait qu'au premier tour de scrutin M. Strauss diats, M. Bassinet, conseiller général, 125, M. Bourneville, 119, et M. Jacques, dénuté, ttt. Au second tour M. Strauss avait eu 318 voix, M. Bourneville, 172, et M. Jacques, 141.

Etections au Conseil général

M. Cruppi, progressiste, avocat générat à la Cour de cassation, a été élu dimanche conseiller générai du canton de Cadours (Haute-Garonne), par 595 voix, sans concurrent.

D'autre part M. de Montureux, réactionnaire, a été élu conseiller général du canton d'Arracourt, contre M. Aiolitor, rallié.

Dans rille-et-Vilaine, M. de Montgermont, réactionnaire, a été élu conseiller général pour le canton de Saint-Méen.

Dans la Manche, M. Grente, républicain, a été élu conseiller général pour le canton de Percy, en remplacement de M. Blouet, républicain, décédé.

Le Ministre de l'Intérieur

M. Barthou. ministre de l'Intérieur, est arrivé hier matia à Pau. Il a été reçu par le préfet et des amis personnels.

A une neure, il est reparti pour les EauxBonnes.

Questlons agricoles

Le Conseil supérieur de l'agriculture s'est réuni hier matin soua la présidence de M. Méline, président du Conseil.

M. Méline a communiqué au Conseil les nouvelles propositions du Ministre du Commerce en ce qui concerne l'admission temporaire des blés. Cas propositions consistent dans l'adoption en principe des conclusions du Conseil supérieur de l'agriculture prises dans sa dernière reunion, mais à condition que l'on rétablisse la faculté d'option pour le meunier d apurer les acquits en totalité avec des farines à 50 ON. Dans ce cas, l'apurement devrait sé faire par 62 kilos 500 de farine à 50 0/0 et 35 kilos 500 de son.

Avant toute discussion, M. Caze a soumis au Conseil des observations ayant pour but démontrer les inconvénients qui résulteraient, notamment pour les agriculteurs du bassin de la Garonne, de l'application du système de l'admission temporaire, c est pour y remédier qu'il a déposé sur le bureau de la Chambre une proposition de loi à laquelle il se réfère.

grâce. tout ce qui bientôt deviendra de "exquise beauté.

Et cette servante mafflue en voulait surtout à cette enfant de ne pas devenir, comme elle, une lourdaude hâlée par le soleil- et de rester, toujours et quandmôme, la petite Paris:enne à la peau blanche et aux mains fines,-qui lui obéissait en tremblant, mais qui, dans le jardin où elle la contraignait à rester silencieuse et morne, gardait toujours l'air d'une petite princesse en captivité chez les barbares.

Et cependant, il y avait des moments où elle ne pouvait pas contenir Fesser de sa croissance, cette pauvre enfant qui étouffait d'ennui et d'immobilité dans ce grand jardin baigné de soleil. cette fillette qui n'avait pas encore quatre ans. et à qui on interdisait ce qu'on ne peut pas même faire oublier aux oiseaux étroitement emprisonnés dans leur cage le gazouillement de son babillage et de sa chanson.

Malgré son dépérissement, ce dépérissement qui amaigrissait ses pauvres joues et creusait un cercle bleu, toujours plus large, sous ses pauvres grands veux tristes, Marcelle avait quelquefois des oublis de gaieté. des fusées de nre.

Elle les expiait bientôt.

Et, plus brutalement rudoyée par Cétestine plus rudement écartée de son chemin par le vieux Thibaudier qu'impatientait qu'exaspérait cette cristalline voix d'enlant, elle éteignait son rire broyant en dé silencieuses larmes:

Au moins, faisait Célestine, quand eilo pleurniche, elle ne fait pas de bruit et eUe me laisse tranquille.

On éait au commencement de'septembre. Voilà bientôt Quatre mois que Marcelle était

Le rrr.'siflrnf rln à rait remarquer que 1-; en discussion, Ai )-aire ayant été ïlepuis iongt;mi<s aami*. îu. Meline croit donc devoir ramener la discussion sur la» propositions du Ministre du Commerce.

Après un échange d'observations, le Conseil supérieur a adopté les propositions du Ministre du Commerce.

En prës<»ncs de cette décision. M. Méline a fait connaîtra au Conseil qu'un décret conforme à ses résolutions serait soumis très prochainement à la signature du Président de la République.

Dans la même séance, le Conseil supérieur a écarté une proposition tendant à apurer l'entrée de blés étrangers par une sorte correspondance de blés ou farines.

L'Anaeïioa d'Uawaî aux Etats-Unis Ne\v-"York, 26 juillet. La Ilerald publie le texte de la répons* faite par le Japon, le 10 juillet, à la note que M. Sherman adressa au gouvernement japonais à la suite de ta protestation de ce dernier lors de l'annexion d'Hawaii.

Dans sa note, le Japon dit qu'il continuera la lutte par la voie diolomatique et qu'il ira plus loin, sil est nécessaire, pour empêcher l'aunexioa.

Il est impossible, dit cette note. que le Jaoon envisage cette annexion avec indifférence et qu'il acquiesce moralement aux conséquences qui résulteraient probablement de la disparition de l'indépendance ti'Hnvaï.

On estime, à New-York, qu'il est possible que la note ne signifia pas que la Japon résisterait jusqu'à la dernière extrémité. Cependant, la ton génëral semble indiquer que l'annexion sans le coûBeutement du Japon entraînerait la rupture des relations entre le Japon et ies Etats-Unis. JMYELLES OEJIAD4GASC4R (De notre correspondant particutier)

Marseille, juillet.

Le paquebot Sindh, courrier de Madagascar, est arrive hier soir dans notre oort.

Voici les nouvelles les plus intéressantes qu'il a apportées de notre graude colonie de l'océan Inmen

Le résiàsnt général a achevé son voyage et a débarqué à Tamatave le 27 juin. Son impression est quoi reste beaucoup à faire pour assurer les communications et le commerce avec l'intérieur du pays. Nous occupons un grand nombre de points du littoral, mais les affaires sont entravées par l'état de trouble intérieur à quelques kilomètres des côtes, le pays est livre à une complète anarchie.

Pour compléter la panification en Emyrne et assurer l'occupation définitive de 111e, il est indispensable de poursuivre le programme de pénétration par. fraction militaire méthodique. Le général GalUSnl a donné des ordres en cours de voyage. Plusieurs comnagnies ou détachements ont été dirigée sur divers points du littoral, en particulier sur Maintifano, Tulear et Fort-Dauphin. Ailleurs, les effectifs de la milice seront renforcés.

En débarquant à Tamatave, le résident général a reçu des nouvelles très satisfaisantes, Les deux les plus importants de l'insurrection dans le Nord et dans !c ^'H, Kainibestsimis;4raLa. aat 1" i ̃ i après avoir été chassé* de 11' Il Ci, A .̃̃vnt, un seul chef impartaat, Uabozako, beau-frère de Rabazavana, tient encore la campagne. A bout de forces, il tombera bientôt entre nos mains. Les télégrammes confirment que le massacre de MM. Scande etMiuault constitue un incident absolument isolé.

Le résident général a quitté Tamatave, le 3 juillet, pour remonter à Tanananve. 11 profitera de son voyage pour inspecter les travaux do percement des lagunes entre Tamatave et Andevoranto et ceux de la route carrossable en cours de construction sur quarante kilomètres à partir le la côte.

Le 2 juillet, la société tamatavienne a offert un grand bal au résident général.

Cette fête, très. brillante, a duré fort avant dans la nuit.

La Grèce et la Turquie Athènes, 2G juillet.

Suivant des informations absolument dignes de foi, la paix sera signée dans deux jours. L'évacuation de la Thessalie commencera immédiatement après.

Constantinople, 26 juillet.

A la conférence d'hier, les ambassadeurs ont ptésenté Il Tewftk-pacha un contre-projet en réponse à ces propositions concernant l'indemnité de guerre et les capitutatioas.

Ce contre-projet a été discuté, mais les points Soulevés n'ayant pas été réglés, la discussion sera continuée aujourd'hui.

A cette conf.'rfince, les ambassadeurs ont présenté à Tewflk-pacha tes articles relatifs à l'indemnité et aux capitulations.

Le texte allemand concernant les propositions d'indemnité a subi de grandes moducations.

Pendant la discussion, l'attitude de Tewlfbpacha a favorablement impressionné les ambassadeurs.

Aujourd'hui, lundi, les ambassadeurs se réuniront dans. la matinée chez le baron Calice. Il y aura, dans l'après-midi, conférence à TopHané.

Constantinople, juillet.

De nombreuses arrestations d'ulémas et de personnes aopartenant à la classe moyenne ont été opérées à Constantinoote.

Aorés un interrogatoire minutieux, les priaonmers. escortés par des Albanais, ont été dirigés sur les casernes' de Pcra.

Ou désarme la population musulmane de Cons-

à Brunoy. Voilà près de trois mois qu'elle n'était pas sortie depuis le départ d'Alexandre, depuis que le père Thibaudier avait signifié

les- chemine oetto- bâtarde. qui .nous dit monr trer au doigt dans le pays. L'air est aussi bon dans le jardin que dans la rue. Et, ce jour-là. comme tous les autres jours. la petite, depuis quelque temps déjà, languissante et apathique, s'était blottie dans un coin, regardant avec indifférence ces espaliers dont on lui défendait de toucher les fruits. 11 n'y avait plus que cela qui ne lui fût pas interdit de promener autour d,elle ses grands yeux tristes. Tout à coup, elle eut un petit cri de surprise et de joie. un cri étonné.

A côté tout près, sur la branche d'un poirier chargé de grosse poires qui la faisaient plier sous leur poids, elle voyait quelque chose de merveilleux.

C'était un de ces capricornes si élégants dans la sveltesse de leurs longs élytres d'un vert métallique, qui semblent recouverts d'une sorte de poussière d'or.

L'insecte qui se guidait avec ses grandes antennes flexibîes-et minces s'avançait avec précaution. Il était encore presque à portée de la main de l'enfant.

Marcello ne résista pas au désir de s'emparer de ce joli jouet.

D'ailleurs, cela ne lui était pas défendu, ce qu'eue ailait faire.

Quand le père Thibaudier la surprenait contemplant avec admiration quelque grosse cétoine aux reflets démeraude qu'elle avait prise au cœnr d'une des roses que le vieux bonhomme laissait pousser au bord d'une plate-bande.. « pour les bouquets de Célestine », il se contentait de ronchonner

̃îfmeni mnsnimans est

r>" sens d'une Prochaine conclusion de Ce rirait Izzet-bey qui aurait c-onsc;1

tan ce désarmement, afin d'éviter

auxquels pourraient donner lieu les eunccs^ims faites aux puissances.

ACCIDENT AUX COURSES notre correspondant particulier)

Châions-sur-Mirnc. S6 joi'let.

Pendant les courses or$ïRni*éPS snr l'hippodrome 0e Verroire, :̃̃ ̃ ;i:TPTnp!f fsr le 15* rr

c"t uuifjt .-ut le ui!i.ui'ui\-u\ cavsljOri'.fon relevé horriblement b!es?é; il un pied démis et !a hase du crâne tri: s ?oins les plus empressés ont éui irnn. tit prodigués au sousoftlcier Bocquet par le,; médecins militaires qui assistaient aux courses. Le mart-ouat des logis a été transporté sans avoir repris q_na«tosance à l'uonitft.1 de notre villa. état est extrêmement grave. VIOLENT INCENDIE A CABOURG (De natre con'tspondant particulier)

Cabourg, 26 juillet.

Un incendie d'une extrême violence s'est dé. claré hier soir dans notre ville.

Vers six heures du soir, un magasin <\v l'avenue de la Mare, le Bazar parisien, a

Construit tout en bois. ce bâtiment

bientôt qu'un immense brasier.

Au premier sipnal d'alarme, les pompiers, les habitants de Cabourg et les baigneurs en Viil.jgiature sur notre plage accoururent etTorts surhumains pour enrayer l'inr <

le feu trouvait un trop faciie alimeni m?ns ics planches avec lesquelles le pâté de maisons avait été édifié et rien ne put Otre sauvé.

L'hôtel du Casino, situé en face du Bazar, a été atteint par !es flammes et a beaucoup soulfert; on a eu grand'peine 11 le préserver d'uue destrucPlus de quatre mille personnes étalent présentes sur le lieu de l'incendie, ainsi que toutes les autorités, ayant à leur tête M. Gougy, adjoint au maire, qui dirigeait les secours avec le concours des gendarmes.

Les pertes matérielles sont considérables et, de plus, onze ménages se trouvent sans abri. LES FÊTES DE LIMOGES (Dt notre correspondant particulier)

Limoges, 26 juillet.

Le concert-festival auquel ont pris part trois artif'te3 de l'Opéra a eu lieu hier soir au Cirque en présence de plus de trois mille personnes. Mme Héglon et M. DuHaux, ténor, ont obtenu le plus vif suceès; durant toute la soirée, une fouie énorme a circulé dans les rues que parcouraient les musiques militaires et les uorrU*

ciétés musicales venues pour le cent

la matinée d'aujourd'ttui, lo concouru ,<>> continué.

L'inauguration du monument élevé il la mé- moire du regretté Président Carnot a eu lieu à quatre heures.

L'muvre, d'un très bel aspect, est due à la collaboration du sculpteur Clausade et de l'architecte Godefroy il a été érigé au rond-point Garibaldi.

Le Président Carnot est représenté debout; l'artiste a se réserver au pied du monument une place pour la Patrie qui, le drapeau en main, veille sur la France.

Sur une estrade très bien décorée avaient pris place le préfet, représentant le gouvernement, M. Ernest Carnot, tes députés et sénateurs dG la Haute-Vienne, la municipalité et les membres du Conseil municipal, les sous-préfets du département, les membres de ta magistrature, les membres du Comité du monument, etc.

M. le docteur Uaymondaud père, président du Comité, fait à la ville la remise du monument « Dans cette ville, dit-il, où la grande majorité des habitants vit de son travail, ce monument proclame la dignité, la puissance du travail dont notre grand concitoyen fut toujours un fervent adepte, dont il avait reçu la tradition de son aïeul et de son père, quila lMùiement transmise à ses fils; du travail qui a porté si faut la fortune sociale des Carnot. »

Lorsque le voile recouvrant la statue tombe. une immense acclatnation retentit.

En recevant le monument au uum de la ville, M. Borde, adjoint, s'exprime dans les termes suivants

Si les fonctions publiques entraînent trop souvent après elles tout tin cortège d'amertumes et de désillusions, il est cependant des moments où elles procurent à ceux qui ont le périlleux honneur de les exercer d'inümes et d'inappréciabits satisfactions c'est lorsque. se voyant l'mterprète de toute une population, sentant les passions se taire, les cœurs battre il l'unisaon, on se voit appelé à prononcer J'éloge d'un homme de bien, d'un citoyen qui, par sa probité iiicurruiitible, sa prauque de ta justice dans sa rigueur la plus scrupuleuse, a su mériter l'estime et l'af·fecuon de toute une nation.

» En recevant aujourd'hui, au nom de la ville de Limoges et des mains du Comité, le monument élevé Il la mémoire ae M. le président Sadi Caraot, j'éprouve, je l'avoue, une profonde émotion.

Le Préfet,au nom du gouvernement, prononce un discours dont voici le passage prin« Je manquerais d'autarité pour répéter après tant d'autres, et des plus émiaents, combien par

Tant qu'elle ne fera que détruire, ces sales bêtes qui abiment tout, je ne lui trouverai pas à redire.

Et alors, doucement, doucement, elle s'était levée. elle s'était approchée du coléoptère. Mais on aurait dit que le capricorne avait l'instinct du danger qu'il courait.

Voilà qu'il avait grimpé plus haut. sur une branche où déjà. en se haussant sur la pointe de ses petits pieds, elle ne parvenait plus à atteindre.

Oh non. Elle ne pouvait pas le laisser échapper.

Le poirier en Pspalier allongeait tout près de la terre ses premières branches hori/tales.

Cela formait un échelon ai commode. Elle posa le pied sur la branche. et, saisissant une autre branche à pleine main, celle justement où tout à l'heure était posé le capricorne, elle prit son élan pour s'élever.

Ah pauvre petite 1

Un double craquement sinistré épouvantable se Ht entendre.

La branche trop faible sur laquelle elle venait de mettre le pied s'était cassée net. Dans sa chute, Marcelle avait entrainc avec elle l'autre branche qu'elle tenait à la main.

Et maintenant l'enfant. les branches arrachées. les fruits tombés, tout gisait pèle-mêle sur les légumes écrasés de la plate-bande!

Au cri de l'enfant, Célestine avait tourné la tête.

Qu'est-ce qu'il y a.. qu'est-ce qui lui arrive'

Maia quand elle eut vu. quand elle se fut rendue compte du dégât.

Ah 1 petite soomotse, petite Voleuse.

par su cne, I.-

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MENACES DE BANDITS Kourrnies, ?d juillet.

i"n !S<>Ï*, titala' iiibrtuses < s, e et coups, ,:•-

Pau! i'uur^uy, originaire a •), condamné à mûri, il y a ir i, i à la bande de repna de 1̃•̃ iriHPf par le ftmetix !<!

Canon a re a 1k douane par ra un par un les douaniers ou t< .•* chargées de l'arrêter; il .i a lettre qu'il fera sauter tt- .r» telles personnes de Fourmi-

<>!trt l>Htrft a été romm ..juela il "•" ii; dit-on» i< Canon et ce;v U-uri UJ8naces

Cett ~9. tous repn. de justice d.imes, u:s régions de Fourni. i

UN CRIME A BORDEAUX (De noire corres>>ondant j >•̃̃ ̃̃•

Hord"

Dos eamii .-imp cuuor plac ̃: iioup la i- > ,u i. 4^ niiura iU:nU tans aucune garde, oui fraoti i nuit d liiiT la porte d'entrée a t sont niu,r,< .m premier Otatçe dn la maison.

Une domestique, la nommée Jeanne lV"nssont accompagné ses vrit la purti; <i ,& ̃' ̃•vhisi les :'a:1 l'un d'ei; ci le,

̃ ti portant.! ;:> fnr-

fur.e sans rien emporter.

La iiliilhi'ir dant conna: luvant stiuie dans la maison, est jusqu'à une heure da l'aorès-niidi r-an* Mieuurs.

S'iis mari, qui est rocher dans une autrfi rn»iV. i «Je-

encore m on pourra la sauver, vu l'énorme quantité de s-insç qu'elle a perdue.

(jiunt aux camnriOifturs, on est sans aucun*. donnée sur leur compte la police 11 été moailisee pour ies recherener.

Exploration au Pôle Sud

Nous vivons et nous aimons. nou3 nous battons et nous faisons politique sur un patil g' ̃ ̃' 'Tidu dans c, .ut, avec uno vi,

k i l'tieure autour ->, dont les points d'aboutissement t opposés se nomment pôle.g et

la latitude d« &e :̃

semble les huit !̃̃•

ont lit forme d'une (

L'une et l'autre, ce: est au nord et celle qu. irar les rnôme« loif l utie iuûtn« auit de six mu, mirant le teste Je l'année, som façon par les rayons obiiqj i. L'une et l'autre *>̃̃-<̃-̃"̃̃̃ ,unouii di ̃ des milliers de siècles avec le mCrn

II sor- que leur conquête ait dû attirer noire une égale vivacité et susciter en noua »• .irs d'une égale violent Or>"ndant, nousavons presque négligé le p.V i1. surtout depuis rinquinte ans, si l'on <• le n" ;.•, ̃̃; faites et des nuliiiin» dép" Uns la zone nor1 avec les cil .i,.lf,- .t v.o u zone sud. Si bien que lorsqu'un dit le l'fitc, il est sous-entendu que c'est du pbie arctique que l'on parle, A lui tes voyageurs illustres, à lui N- i i Jcmnette, lui Naasen et mon ̃ a, à lui le

Adler! On ne s'occupe que de IUI daa» la pretise;

C'est aux poires qne tu en as maintenant' Non. non. protestait Marcelle en pleurant, je vom: ii ̃ !•̃> ̃Uj verte. Et puis, n: )̃̃' us lo man ché Tu voulais voier uus poires.

Ce n'est pas vrai!

Et ce n'est pas la première fois. Je ma demandais aussi comment il se faisait quo M. Thibaudier ne retrouvait jamais son compte de poires. Tu rny laissais accuser, petite vermine, pendant que c'était toi Non, je vous promets. Ce n'était pas moi

Mais c'est qu'elle le soutient encore Tu vas avouer. tout de suite. que c'est toi qui prenais les poires.

Non. ce n'est pas moi

D'abord, je t'ai vue.

Ce n'est pas vrai. C'ast vous qui êtes une menteuse. une méchante.

Petite gueuse, petite bâtarde, ta ne la diras pas deux fois.

Tu vas en tâter, du cabanon.

Non. non. cria la pauvre petite.

Et méfle-toi du Finaud. S il casse sa chaîne. tu auras fini de nous bouleverser notre maison.

Non non! Pardon !«»

Il n'y a pas de pardon.

Je vous promets

Rien du' tout. Il y a assez longtemps que je te promets, moi, de te faire tenir compagnie au Finaud. En route 1

Je ne veux pas! Je ne veux pas Oui, mais, moi, je veux.

Sans pitié, avec des bourrades, avec do» coups, 'portait.

enfant se faisait trainer.

Ah! tu refuses de marcher