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Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir

Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)

Date d'édition : 1894-03-19

Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 126844

Description : 19 mars 1894

Description : 1894/03/19 (Numéro 6352).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse

Description : Collection numérique : BIPFPIG15

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : BIPFPIG37

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k517032z

Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/04/2011

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Dernièra Edition

UN VOEU TOUCHANT Je lis volontiers une publication spéciale, la Gazette, des Sourds-Muets, qui s'occupe de tout ce qui se passe dans le monde des silencieux », qui est un monde rualheureusement trop.nombreux bien intéressant. Ce que nous y pouvons constater et, ma foi, admirer, c'est la philosophique résignation de'ces déshérités. Ils ne veulent point être plaints, ils déclarant qu'ils ne souhaitent qu'être traités en citoyens capables d'être utiles qu'ils sont. ils savent ddilleuis prouver leur intelligence et leurs aptitudes aux arts principalement.

J'a,jouterai qu'ils ne sont, en général, nullement mélancoliques. J'ai eu le plaisir, récemment, d'assister au bal que donne leur Association, tous les ans, et ce bal, encore que les assistants ne s'y entretiennent que par signes, est plein d'enlram. Une question a, cependant, été soulevée par un certain nombre de jeunes sourdsmn'its. Ils s'étonnent d'être dans l'obligation payer la taxe appliquée à tous les exempdu service militaire.

Leurs raisons ne sont pas sans valeur. De par leur surdi-mutité, ils ont assurément plus de ditïicutlés use oa^er que les autres ,teunes gens, ils ont dû rester aussi plus longtemps dans les éeoles et, à vingt ans, tous ne sont pas encore en état de gagner leur vie.

J'avoue que c&3 arguments me semblent bons pour justifier de la part des autorités, de larges dispenses.

Pourtant, et voici qui me semble touchant, et c'est pourquoi ia leiùve le fait, la <•< "ve des Hoh)-(1>, 0 soutient pas très et,ergi«ruement t _j -damation. Elle fe borne à désirer que les sourds-muets vraiment pauvres puissent obtenir aisément ces dispenses dans le paiement de la taxe. Mais le principe de la taxe ne parait point lui déplaire.

« En agissant comme il l'a fait, dit le rédacteur, M. Gaillard, en ne nous gratifiant pas d'une exclusion méprisante, le législateur a montré qu'il considérait les sourJsmuets comme égaux aux autres hommes et dignes de supporter tous les devoirs qui incombent aux citoyens de la nation. Il y a de quoi réjouir notre fierté. »

Mais, ajoute-t-il en substance, il y aurait un autre moyen de dispenser tous les sourdsmuets de la taxe, ce serait de les appeler, eux aussi, sous les drapeaux. C est un de leurs vœux les plus chers. Ils ne peuvent servir, sans doute, comme combattants et encore! Mais ils peuvent être employés comme infirmiers.

û'est une thèse qui avait déjà été soutenue, avec ermerie, par M. Gaillard, qui est lui-même sourd-muet. Il y revient, et, en ce temps où chacun réclame « des droits il n'est pas banal de voir des gens réclamer avec instance leur part de devoirs. Leurs sentiments patriotiques ne sont pas moins vicaces que ceux des autres hommes, et ils s'affligent il l'idée d'être dédaignés, en cas de guerre, et, bien que valides, de demeurer inutiles, tandis que tout le monde serait sous tes armes.

« Et encore 1 disais-je tout il. l'heure, en résumant ce curieux article, d'après lequel il ne s'agirait pas de faire des combattants des sourds-muets.

C'est que je pensais qu'il y a des exemples de sourds-muets ayant été au feu. Sans rappeler l'histoire légendaire de ce jeune comte de Solar, recueilli par l'abbé de l'Epée, ballolté parles tribunaux auxquels il réclamait ses droits il son nom, et, tinalement, s'engageant comme dragon dans les armées de la République, on pourrait citer le sourd-muet Lamazure, qui fil la guerre de Vendée, et un autre, Deydier, qui se battit dans les armées du premier Empire. Dans la défense de Paris contre les alliés, dss sourds-muets se rirent remarquer. Beaucoup plus près de nous, le peintre René Prineeteau, ne pouvant, en 1870, supporter son inaction, parvint à se faire admettre

N" i6. Feuilleton du Petit Parisien. | HONNEUR DE SOLDAT GRAND ROMAN LNÉD1Ï

PREMIÈRE PASTIS

VU (suite) f

Après un moment d'attenta. le timbre résonna.

C'est vous, Husson? interrogea Jous•elin.

Oui; qui me parle? Jousselin. • .x Vous êtes à Paris? Dame! Venez me voir immédiatement au Continental, chambre 17.

Dans dix minutes j'y sais.

Jousselin n'avait pas encore achevé sa toilette qu'on frappait à la porte du salon. Entrez, asseyez-vous, je viens.

Quelques instants après, le, père de Solanges rejoignait son visiteur.

Bonjour, Husson, comrâent va ?

Bien, merci, monsieur. Je ne vous tt.tendais guère.

Kappelé subitement tar une dépêche. Rien de grave ?

Si. très grave, au contraire je marie ma fille.

Mes compliments, monsieur.

Et j'ai besoin de vous.

Vous savez que je vous suis dévoué. C est pour cela que je m'adresse à vous. I-coatez-moi bien pour ce soir, vous m'entendez., U we faut des.renseignemems aur le

dans l'artillerie, et, tout privé de l'ouïe et de la parole qu'il fût, se signala dans les Vosges. C'est un fait grandement à l'honneur de cet artiste.

Il faut bien se rendre compte, pourtant, que, dans la guerre moderne, où le courage individuel ne surfit plus, les non-entendants se trouveraient dans de trop sensibles coinditions d'infériorité. Les sourds-muets ne veulent pas faire de rêves utopiques, ils se piquent de rester sur le terrain de la raisons.

Soldats, oui, mais soldats ambulanciers, voili ce qu'ils ambitionnent d'être, aux heures tragiques, et, dés maintenant, en vue d'une préparation régulière à ces fonctions, ils sollicitent leur admission dans les cadres de l'armée, ils réclament le droit de faire un stage dans les services de santé.

11; reviennent avec une insistance qui est faite pour frapper, et je dirai mème pour émouvoir, sur ce désir. Les sourds-muets refusent leur exemption complète du service-militaire. Y a-t-il un sentiment qui soit mieux fait pour leur gagner toute noire sympathie?

Un médecin militaire, le docteur Bourras, ayant par conséquent autorité pour parler, n'estimait point.l'idée irréalisable. Les objections de détail paraissent, sans doute, se présenter en foule, à première vue, mais la question vaudrait la peine d'être étudiée sérieusement et sans parti pris. Il peut y avoir des moments tels que le concours d'aucune bonne volonté ne paraisse superflu. En fait, un sourd-muet peut, tout comme un autre, transporter des blessés, faire des pansements, servir d'aide dans une opération.

C'est vraisemblablement notre routine qui les soulève, ces objections, qui nous fait un monstre de la dji'fteulté de se comprendre vile, en Ùes circons'ances où on sera terriblement. pressé, entre entendants et nonenlendanLs.

Il y a. en tout cas, de, tâches purement matérielles que les sourds-muets sontparl'aitement aptes accomplir. Au reste, mêlés à des infirmiers ordinaire, les connaissant, ils eraiént habitués, avec eux, à suppléer à la parole.

Et, du reste, quelque étrange que cette assertion puisse paraître, un grand nombre de sourds-mue!s parlent et comprennent, s'ils n'entendent pas leurs interlocuteurs. Le Petit Parisien a raconté, il y a quelque temps, les résultats merveilleux auxquels !es professeurs de l'Institution nationale de la rue Saint-Jacques sont arrivés. La méthode mimique imaginée par l'abbé de l'Epte n'est plus, actuellement, chez l'éducateur des sourds-muets, qu'un souvenir du passé.

En quatre années, l'en'ant qui ne siit rien, absolument rien, qu'un mal incurable semblait avoir condamné au silence éternel, arrive à parler d'une façon intelligible et peut squienir n'importe quelle conversation.

La méthode orale, l'exercice et la gymnastique raisonnée de la langue- et de la mâchoire, arrivent à réaliser cet immense progrès.

Il serait cruel de répondre à la demande qui vient d'être renouvelée par un refus péremptoire.

Des expériences peuvent être tentées, avec des sourds-muets s'offrant volontairement à l'épreuve, aux prochaines grandes manoeuvres.

Elles combleraient de joie et de fierté de braves gens qui s'affligent profondément de n'inspirer qu'une pitié dédaigneuse, quand ils se sentent capables, malgré la fatalité qui pèse sur eux, de jouer dans la société un rôle si actif.

J'affirme, personnellement, pour avoir pénétré dans ce monde des sourds-muets, qui n'est pas aussi dissemblable du nôtre qu'on est porté à le croire, qu'on exagère beaucoup l' « abîme» qu'il y a entre eux et nous. Ceux-là même qui n'ont pas bénéficié des nouvelles méthodes d'renseignement ont une merveilleuse aptitude à lire sur la physionomie de ceux avec qui ils se trou-

baron de Lautrec, général de division en retraite honorabilité, fortune, nom du notaire. C'est très facite c'est un nom connu. Et sur un M. Mauclair, son gendre. Je vais m'adresser a l'agence.

Adressez-vous à qui vous voudrez, ça m'est égal. Et les affaires, ça marche? Tout doucenient, monsieur. Lorsque, comme nous, on ne veut faire que des opérations sérieuses et parfaitement honorables, on en fait peu, car le nombre en est restreint. C'est vrai, Husson; mais aussi, on jouit de la considération générale, et cela vaut mieux que les gros bénéfices. Rappelez-vous ce que je vous ai dit, mon ami, quand je vous ai commandité ',Ne me donnez pas de dividendes, ne me payez même pas l'intérêt de mon argent, cela m'est égal, mais ne me faites jamais participer à un gain mal acquis. Notre honnêteté, à nous autres manieurs d'argent, c'est notre honneur il ne faut pas que l'on puisse même le soupçonner. Ces principes ont toujours été la règle de ma conduite, monsieur.

Je la sais, Husson, je le sais. Allez, mon ami, ne perdez par une minute; c'est pour ma fille que nous travaillons. Ce soir, à six heures, je passerai à votre cabinet. Et vous aurez vos renseignements. Très complets

Aussi complets que possible.

Dans la journée, Jousselin fit des courses, acheta divers cadeaux pour Sciages et pour la comtesse, et à six heures il entrait dan: les bureauxde la banque Husson, Robert et CI.. dont Il était le commanditaire et à l'aide de laquelle Il traitait toutes ces opérations fXQAû-

vent la pensée qui s'ébauche, et on ne se doute pas du tout de ce qu'on peut se dire sans parier.

N'était-il pas à relever, ce vœu des sourdsmuets aspirant à seruir, dans de très humbles ronditions, sous les drapeauv ? Ne méd-éj/ harPour le moment, jaloux dë revendiquer une plus complète égalité avec les autres hommes, ils demandent seulement qu'on les mette à l'essai.

JEAN FROLLO

LE MIfflSTÉREJES COLONIES On sait que le Sénat s'est séparé samedi sans avoir examiné la proposition de création d'un ministère des colonies, adoptée dans la journée par la Chambre des députés.

A l'issue de la séance du Sénat, les présidents des groupes républicains de cette assemblée se sont rendus auprès du président du Conseil pour lui donner l'assurance que le Sénat, en a'abstenant de fournir au gouvernement l'indication que celui-ci avait sollicitée, n'avait en aucune manière voulu atteindre te Cabinet.

Le Président du Conseil a remercié les délégués, mais il a déclaré qu'il ne pourrait conserver le pouvoir que si le Sénat consentait à donner au Cabinet un témoignage de ses sentiments. A la suite de cette démarche, le. président du Conseil, s'autorisant d'un précédent, a écrit au président du Sénat, pour le prier de convoquer le Sénat pour aujourd'hui'lundi, à deux heures de l'apr.S-midi.

Les sénateurs vont être avisés par dépêche de cette convocation, qui sera insérée ce matin au Jottrnal officiel.

Hier soir, à cinq heures, les ministres se sont réunis en conseil de cabinet au Ministère des Affaires étrangères, sous la présidence de N. Cieimir-Perier.

Le président du Conseil a annoncé à ses col- lègues que, conformément à la demande qu'il avait adressée au p)r*8Jd«pt du Sénat, la haute assemblée était convoquée pour aujourd'hui, deux heures. Les Ministres ont alors discuté le sens des déclarations qui seront faites par NI. Casimir-Perier, dès le début de la séance. Le président du Conseil exposera que le refus du Sénat de discuter la proposition de création du Ministère des Colonies a mis le gouvernement dans une situation dans laquetle il lui est impossible de rester. Il indiquera qu'en eflet la démission de M. Maurice Lebon comme sous-secrétaire d'Etat étant irrévocable, l'administration des Colonies ne peut pas rester pendant cinq semaines sans titulaire. Dans ces conditions, le gouvernement sollicitera da Sénat un vote, soit par un ordre du jour, soit sur le fond même de la 'lues, tion, qui lui permettra d'instituer le Ministère des Colonies.

Nous croyons pouvoir indiquer que NI. Casi mir-Perier posera très nettement la question de confiance.

Si nous croyons les renseignements que nous avons recueillis auprès d'un certain nombre d'hommes politiques autorisés, le Sénat, après discussion, émettra un avis favorable. Mais il faut s'attendre à un débat d'une certaine am pleur: on annonce notamment qu'après les explications du gouvernement, M. Isaac. sénateur de la Guadeloupe, prononcera un discours contre la création du ministère des Colonies. Happetons, en terminant, que la question déjà examinée au Luxembourg avuit été accueillie favorablement, sous la condition toutefois acceptée par M. Delcassé, alors sous-secrétaire d'Etat aux colonies, que la Sénat serait saisi d'un projet complet, organisant dans toutes ses parties le ministère des colonies.

LA RÉVOLUTION BRESILIENNE Rio-de-,Taneiro. 18 mars.

Le bruit ayant couru que le vaisseau portugais Mindel/{¡ doit conduire à Buenos-Ayres les insurgés qui se sont réfugiés à son bord, le gouvernement brésilien a ordonné à son représentant à Buenos-Ayres de demander anx autorités de la République Argentine déconsidérer les réfugiés comme des pirates et de s'opposer à leur débarquement.

Lisbonne, 19 mars.

Une dépêche du commandant du Mindelln au Ministre de la Marine confirme que l'amiral da Gama, ses officiers et ses marius sont à bord du MindtUo.

Rio-de-Janeiro, 18 mars.

La censure gouvernementale empéche de télégraphier aucun renseignement sur les événements.

L'escadre de l'amiral fei1:oto est restée dans la baie de Rio-de-Janeiro.

La révolution tient toujours dans le Sud. Les insurgés fortifient leurs positions sur la frontière de fEtat de San-Pauîo.

Dand la province de Pernambuco les élections

Eh bien? demanda-t-il à Husson qui se levait pour le recevoir.

J'ai tout ce qu'il est possible d'avoir sur des gens qui ne sont pas commerçants « Le baron de Lautrec, homme des plus honarablea, issu d'une vieille famille de militaires, a épousé en secondes noces, il y a environ vingt-cinq ans, une demoiselle de Bourgane, dont il a eu un fils actuellement lieutenant d'infanterie, décoré, à la veille de passer capitaine et depuis peu de retour du Tonkin. Il y a vingt ans, Mme de Lautrec a été assassinée la justice n'a jamais pu découvrir le meurtrier.

Trois ou quatre siois après la mort de la baronne, Mlle de Larttrec, fille du général, née d'un premier mariage, a épousé un M. Gaston Mauclair.

Très bien, mon ami, continuez, approuva Jousselin.

Le baron de Lautrec possède une grosse fortune deux cent mille livres de rentes pour le moins, en juger par le train de maison et les biens fonciers; en tous cas, fortune très solide. Le notaire du général est M» Malon de Longperret, rue de Grenelle. Parfaitement. Et sur M. Mauclair, avezvous été aussi bien informé ?

A peu près, monsieur. Gaston Mauclair, quarante-neuf à cinquante ans, directeur au Ministère des Travaux publics, conseiller d'Etat, officier de la Légion d'honneur, Mauclair est des environs de Besançon, où il a fait ses études, et son droit à Grenoble. N'avait rien lorsqu'il a épousé Mlle de Lautrec. Vit tres grandement, entretient une actrice du nom de Léa d'Asting, à laquelle il a payé yu btttel, Vi2a.»veauede Viliiar*.

législatives ont été favorables aux candidats autonomistes. Les gouvernementaux ont complètement érhou<\ mais les chefs autonomistes sont toujours en prison.

SUICIDE DRAMATIQUE (De notre correspondait: particulier)

'"t-w" Toulon, 18 man. La population de Barjols vient d'être mise en émoi par un suicide accompli dans des circanstances dramatiques.

Un cultivateur, le sieur Hurles, âgé de trentecinq ans. partait hier après-midi à la campagne avec sa femme et un de ses deux enfants, une fillette de quatre ans; arrivé à sa propriété, Burles, dont l'air égaré préoccupait vivement sa compagne, appela 1 attention de cette dernière sur une pareille de terrain qu'il avait préparée pour le jardinage et ajouta brusque tuent:* C'est" bien fini, il faut nous séparer* je vais me noyer! » A peine avait-il prononcé ces mots qu'il pnit sa course vers un puits situé non loin de là; sa femme se précipita à sa poursuite, parvint ie le saisir et l'implora, au nom de leurs jeunes enfants, de ne pas mettre à exécution sa. funeste Toutes les supplications furent vaine*» «' Il faut que meure Laisse-moi ne cessait de répéter l'insensé, et se débarrassant de 1 étreinte de son épouse, il eajamba la margelle dupuits et se jeta dedans. j Aux cris poussés par Mme Burles. des voisins accoururent; l'un d'eux descendit dans le puits mais il était trop tud; il ne put remonter qu'un cadavre.

üN MARI Qui_tde SA FEMME (De notre correspondant particulier)

Grenoble, 18 mars.

Hier, à Saint-Clair de La Tour-du-Pin, une dame Franquet, femme d'un, ancien maire de la commune, a été trouvée assassinée dans sa maison.

La rumeur publique accusa tout de suite le mari de la victime, les époux Franquet vivant en très mauvaise intelligence depuis longtemps. En effet, ce dernier, après avoir commis son crime, s'était rendu dans la matinée à La Tourdu-Pin: aprt·s quelques stations dans dès cabarets et au buffet de la gare, il s'engagea sur la voie ferrée et se jeta sous la machine du premier train qui vint à passer.

Kranquet a eu la tête broyée et le buste coupé en deux.

LES TRAVAUX DE PARIS Aujourd'hui lundi commencera au Conseil municipal la discussion des projets de travaux de voine qui seront effectués au moyen du produit de l'emprunt de 200 millions.

On sait que sur ce produit il doit être prélevé des ressources pour construire des écoles et continuer les travaux d'égout et d'adductiou de sources, de manière à compléter l'assainissement de Paris. Une somme de près de 70 millions, sans parler de celle de 50 millions affectée à la rue Reaumur, doit être distribuée en opérations de voirie.

M. Rousselle, président de la commission, dans un rapport qui vlent d'étre distribué, a présenté au Conseil un tableau contenant les projets dont l'exécution serait, d'après le rapporteur, plus particulièrement urgente. Ces travaux seront entrepris successivement en 1S94, et 189tS, d'après le degré d'urgence que nous indiquons ci-dessous.

En premier lieu, parmi les opérations à réaliser immédiatement, figurent

La construction d'une passerelle sur le bassin de l'Arsenal;

Le prolongement de la rue Choron jusqu'à la rue des Martyres

Le redressement partiel de la rue des PetitesEcuries

L'élargissement partiel de la rue de Charenton

Celui de la rue Lévis;

Le prolongement des rues de la Bidassoa, Ortila et Piat

La couverture de la-Bièvre au droit de la rue de Valeuce

L'élargissement de la rue des Ecoles 'ne$ 2 bis et 4)

L'ouvertured'une voie nouvelle entre le carrefour Tolbiac et la gare d'Orléans ceinture; L'ouverture de la porte Didot entre les portes de Vanves et de Cliûlillon

L'élargissement du cOté pair de la rue de la Tombe-Issoire, etc.

Viennent ensuite, pour être effectuées, de à 1896, vingt opérations dont voici les principales Elargissement de la rue du Four, entre le bou- levard Saint-Germain et la rue de Rennes. Prolongement du boulevard Raspail, entre le boulevard Saint-Germain et la rue de Grenelle. Elargissement de la rue d'Alésia dans la partie ouest du quatorzième arrondissement. Achèvement de la rue de Vouillé.

Ouverturede la rue Beaubourg 'de la rue Ram buteau à la rue Grenier-Saint-Lazare). Prolongement de la rue de Mogador, entre la rue de Provence et la rue Joubert.

Ouverture de l'avenue Ledru-Rollin entre la rue du Faubourg-Saint-Antoine et la rue de Charonne et achèvement de la partie ouverte entre la rue de Lyon et le quai.

Achèvement de la rue Mozart.

Elargissement de la rue de Belleville (ne,, 117 il. 123 et no

Elargissement de la rneSecrétan dans sa par-

C'est tout?

Non, monsieur ce Mauclair a dû faire de grosses pertes à la Bourse o au jeu, car il cherche à contracter un gros emprunt; on m'a cité le chiffre de cinq cent mille francs. Il s'est adressé à plusieurs de ces courtiers véreux qui se chargent, moyennant commission, de mettre les emprunteurs en rapport avec des maisons aussi véreuses qu'eux, avec des banques interlopes et des agences louches. Il a frappé sans succès à toutes les portes.

Merci des renseignements, ils sont on ne peut plus complets mais celui sur Mauclair m'effraie.

Le fait est qu'il n'est pas brillant. Et qu'il concerne le beau frère de mon futur gendre. C'est cinq cent mille francs que cherche .\L Mauclair, m'avez-vous dit ? C'est le chiffre que l'on m'a indiqué. J'ai bien envie de prêter à ce M. Mauclair l'argent dont il a besoin il ne peut me convenir qu'un des membres de la famille dans laquelle ma filie va entrer traîne son nom dans toutes les maisons auxquelles vous taisiez allusion.

C'est une forte somme.

J'exigerai des garanties, soyez sans Inquiétude, mon aoi, et c'est là oh votre concours va m'être indisperisable.

A vos ordres, monsieur.

Pour rien au monde je na veux qne ce monsieur se doute que c'est moi qui lui prête de l'argent. C'est la banque qui fera l'opération.

Ces impossible, monsieur! Si l'on apprenait que la maison Husson, Robert et C"J lait de semblable* opdratianr

ne intérieure vacces au parc ces ouues-miaumont'.

Les opérations h entreprendre de 1S96 à 1899 sont au nombre de onze, dont nous citons les plus importantes.

Achèvement de la rue du Dante qui va du carrefonr de la rue Saint-Jacques et du boulevard Saint-Germain jusqui la rue Laferaug» «tau Achèvement de la rue Danton (diagonale de la place Saint-André-des-Arts à l'Ecole de médecine!.

Ouverture du boulevard Raspail entre les rues de Varennes et de Sèvres.

Elargissement de la rue Mondétour (près des Halles;.

Ouverture de la rue Beaubourg, de la rue d« Rivoli à la rue de la Verrerie.

Elargissement partiel de la rue de la BoStie. Prolongement de la rue de Buzenval, jusqu'à la rue d'Avron.

ÉLECTIONS législatives Du is mars" 80MME

ARRONDISSEMENT DF. DOl'LLFNS

Inscrits U.SJS. Yotanlt 13,09S

MM. Saint, rép 7 069 voir Bus DE Bovrdos, r«act M. Saint est éla

fil s'agissait de pourvoir au remplacement de M. Dusevei, décédé. M. Dusevel, républicain, avait été élu par 0,774 voix contre A M. Blia de Bourdon.)

TARN

PREMIÈRE CIRCONSCRIPTION DE CASTRES

Inscrits Votants OOOOO

MM. André Heillb, rai 9 332 voit Vieu, rép 3175

̃ CUraguel, soc 2.960 Il. Iteille est fia

(Il s'agissait de pourvoir au remplacement de M. Abrial, décédé. M. Abriat, réactionnaire, avait' été réélu par voix contre 7,289 a M. Canguet, socialiste.)

LES ANARCHISTES Nous avons dit, hier. que Joseph PauwebS avait travaillé dans une usine de produits cbimiques à Varangeville, près de Nancy, sou? le» or-. dres de Paul Reclus et qu'il était employé là, sous le nom de Meunier.

A cette époque, il avait comme ami un sieur David, qui professait également des idées anarchistes.

D'après l'enquête faite à Varangeville, David ne serait autre qu'un individu actuellement détenu à Mazas, le nommé Elisée Baatard, l'anar- chiste bien connu à Saint-Denis.

Arrestation d'Ortiz

On sait qu'Emile Henry, l'auteur de l'attentat du café Terminus, a avoué que c'était lui qui avait apporté le 8 novembre sur le palier des bureaux de la Société des Mines de Carmaux, avenue de l'Opéra, la bombe qui a fait explosion au commissariat de la rue des BonsEntants, et qui a causé la mort de cmq personnes.

Emile Henry était, à cette époque, employb chez M. Dupuy, sculpteur ornemaniste, 5, rue de Hoeroy. Il était entré dans cette maison sur la recommandation d'un sieur Léon Ortii.

Ce dernier, d'une rare intelligence, était parti le 15 novembre 1892 et, prétextant des affaires de famille, il avait demandé son patron que ses fonctions de comptable fussent, jusqu'à son retour, confiées à Emile Henry, et M. Dupuy avait consenti ù, cette combinaison.

On soupçonnait Ortiz d'avoir inculqué EmUe Henry des théories anarchistes.

Un jour, en à une époque qu'on n'a pu nous préciser, la police était venue perquisitionner chez Ortiz.

Il habitait, rue Lepic, au numéro 65, tin petit appartement d'un loyer annuel de 40 francs. Au moment où les agents se présentèrent, ils trouvèrent le logement vide. Ortiz et sa maltress* s'étaient enfuis par un jardin donnant sur la rue Girardin et avaient, disait-on, quitté la Francs pour se rendre en Angleterre. li^H Le Repaire du Boulevard Brune

Le couple était-il réellement parti pour l'An* gleterre? Toujours est-il que. surtout depuis l'arrestation d'Emile Henry, la police avait recherché sans relâche Léon Ortiz et, hier matin, l'anarchiste était arrêté.

C'est la conséquence de plusieurs arrestatiiiH que nous avons relatées,

Nous avons annoncé, en effet, que des malfaiteurs soupçonnés d'affiliation à « l'anarchisme • avaient été surpris dans une masure, boulevard Flrune, près des fortifications, par des agents des brigades des recherches.

Des agents du même service établirent une souricière autour de la bâtisse improvisée qui servait de repaire aux bandits et dans laque la étaient recelés un grand nombre de bibelots de valeur.

Ortiz a été pris dans ce coup de filet.

Cette arrestation n'a pas eu lieu sans diffi- cuité.

L'anarchiste et, dit-on, trois de ses complices étaient armés de revolvers et leur capture été des plus périlleuses.

Rappelons que le nom d'Ortiz n'est pas cet de l'inculpé. Il aurait pris les papiers d'un valet de chambre, dans 1 intention de dépister la. police.

En 1892, le prétendu Ortiz était toujours vêttt

J'ai prévu votre objection, mon cher ami: ce n est pas la banque qui fera le prêt, c'est moi. Vous prendrez les fonds à mon compte, seulement, c'est vous qui traiterez avec Mauclair, car il ne faut pas que je paraisse. Vous lui ferez souscrire des billets au nom de la banque qui me les repassera immédlatement en échange du remboursement de. l'avance.

Vous y tenez beaucoup

Enormément, vous devez le comprendre.. Jusqu'à concurrence de quelle somme faudra-t-il prêter à M. Mauclair?

Eh bien, la somme qu'il demande: cinq cent mille francs.

Comment saura-t-il qu'en venant [et ?. Il a déjà eu affaire à des courtiers véreux la visite de l'un d'eux ne sera pas pouf éveiller ses soupçons.

C'est vrai quelles garanties faudra-til lui demander ?

Comme, d'une part, je ne veux rien perdre dans cette opération, et que, d'autre part, je ne veux pas que notre homme soit surpris des facilités que vous pourriez lui accorder. il faut commencer par être très exigeant sur les garanties je m'en rapporte vous pour cela. Ensuite, vous deviendrez plus coulant et vous accepterez à la rigueur. Voyons» par exemple, un billet payable à la mort de son beau-père, dont le paiement serait garanti par la signature de sa femme, Mme Maa1 clair, car ce monsieur, qui n'avait .rien, doit être marié sous le régime doW. Ah monsieur! il faut que ce «oit VOMI' pour que je consente à jouer ce jeu-là! Euun, croyez que je le jouerai de mon mieux. 1 Je voua remercia. iiuuoo. et J* veo*