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Titre : La Presse

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1874-06-16

Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication

Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 124274

Description : 16 juin 1874

Description : 1874/06/16.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5147075

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/01/2008

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DERNERS COCRS BE LA mTE

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Uaasse Baisse

Compt.,defR. cours. 5985 05 Fmcour.,d~ern.cours, 5995.05.J/~ S 0/0 Libéré

Hausse Baisse

Compt.,dem.cour'.j. 9478. 15. y. Fmcou.r.,dern.cor.rs. 94721/2 071/2

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DER~iÈRES NOUVELLES Np.ag recevons de nos correspondants pai~iculiers les nouYeUes suivantes A la gare Saint-Lazare, H ne reste plus de ftraces de l'émotion des jours passés; la place du Havre et la salle des Pas-Perdus ont repris leur physionomie accoutumée. Plus de déploiements fte troupes, le service ordinaire de la police. L'ordre le plus parfait règne au moment du departdesdéputés.

Une très grande a.nima.tion règne dans les couloirs et aux abords de l'Assemblée. On s'y entretient très vivement du grand évéTiementde la journée, c'est-à-dire de la question que va soulever à la tribune M. Casimir Sérier.

On pense généralement qu'une partie du 'centre droit s'est ralliée au programme du 'centre gauche et oh en conclut que la proposition de M. Casimir Périer pourrait bien K&treadoptée.

On .suppose, dans tous les cas, que l'ur-gence sera votée, et l'on s'attend à. une séance Ttrèsorageuse.

Le bruit court, mais je vous donne cette 'nouvelle sous toutes réserves, que les présidents du tribunal et de la chambre de commerce ont résolu de faire une démarche au-ptès du président de la République pour le prier de vouloir bien agir résolument en, conformité des promesses et des assurances qu'il a données au pays, lors de sa visite aux magistrats consulaires de la Cité, de faire paitout respecter ses pouvoirs par tous les partis.et~demettre un terme aux agissements des bonapartistes.

On assure que, dans le cas où l'urgence me serait pas votée aujourd'hui par l'AssemMée, au sujet de la proposition du centre ;gauche, les chefs des principaux groupes de ~'Assemblée se réuniraient immédiatement ~)our rédiger une proposition tendant à faire affirmer de nouveau le vote de déchéance du )6 mars 1871.

Le centre droit s'est réuni à une heure, à Thotol Vatel, pour délibérer sur la ligne de conduite à suivre relativement à la discussion de la proposition Casimir-Périer. On/assure que le'gouvernement n'inter-, viendra pas dans. la discussion relative à l'urgence, et que si le ministre de l'intérieur est appela à la tribune, il ne fera. que redire qu'a déjà. déclaré M. de Broglie,.c'est-àfdire que le gouvernement désire que les lois constitutionnelles soient votées le plus tôt ~possible..

L'extrême droite est réunie rue Colbert, m" 18.

On afnrme q<ie ce groupe parlementaire est décidé à appuyer l'urgence, afin de fournir à M. Dahirel l'occasion de réclamer la proclamation de la monarchie légitime.

Bermitirehenre

,Le bruit court que M. le duc Decazes prendra. la. parole au cours de la discussion. pour déclarer que le gouvernement ne s'oppose pas à l'urgence de la discussion sur la proposition du centre gauche, tout en se réservant sur le fond de la question. Mais je vous fais cette communication sous toutes réserves.

On assure que lés membres de l'extrême droite sont divisés d'opinion les uns voudraient voter l'urgence, et les autres reclamer un gouvernement dënnitif.

A trois heures, M. Casimir Périer monte à la. tribune et expose les motifs qui l'engagent à réclamer l'urgence de la discussion de sa proposition.

FEUILLETON DE LA PjR~~jE DU M JUIN. 1874

LA

QUINZAINE SCIENTIFIQUE L'éclairage des navires par l'électricité.– Lefusi! Mauser.– Le tunnel du chemin de fer du mont Saint Gothard.– Nouvelle machine' à comprimer l'air, du capitaine Ericsson. Ijê frein à air comprimé de M. Westinghouse. Influence des chaleurs printanières sur le FA.t/HoT6ra.

Depuis la iréquence des abordages arrivés en mer, la nécessité d'un bon mode d'éclairage pour les navires s'est manifestée plus impérieuse que jamais. La solution de ce problème se trouverait, d'après M. Niaudet, qui vient de publier sur ce sujet un très intéressant article dans la jRe~Me MMSMcMe de MM. Fontaine et Buquet, dans la machine Gramme, mise en action par la pt~ secoHc<atrc de M. Planté. Cette pile permet d'approvisionner d'électricité une pile ordinaire d'une iaible intensité, laquéHe,uneiois montée, ne consomme rien par elle même. La provision d'électricité ainsi accumulée pendant un certain temps, peut être dépensée en un temps très court, en produisant par intervalles les effets d'une puissante pile, et donner le moyen de développer la lumière électrique.

La pilè ~coHc~M'e peut rendre de grands services, pourvu qu'on la recharge pendant les intervalles d'inactivité, quand on n'a besoin que d'un courant intermittent. Si, par exemple, on veut produire des éclats lumineux périodiques toutes ~es minutes, avec une durée de deux secondes pour chacun d'eux,

Nous recevons de J'Agence Havas les nouvelles suivantes ) Le conseil des ministres est réuni pour arrêter la. ligne de conduite que doit suivre le gouvernement vis-à-vis de la proposition du centre gauche.

On croit que le gouvernement n'interviendra pas dans la question.

Tous les groupes parlementaires doivent tenir des réunions avant la séance.

On assure qu'une fraction du centre droit (M a 25 membres) serait résolue à voter l'urgence sur la proposition du centre gauche.

Dans les réunions de la droite, on examinera s'il ne convient pas de voter unanimement l'urgence en renvoyant la proposition du centre gauche à la commission constitutionnelle.

Paris, te 1S Juin

C'est aujourd'hui que M. Casimir Périer doit donner lecture à l'Assemblée de la proposition du centre gauche relative à l'organisation des pouvoirs publics, nous avons donné le texte de cette proposition. ·

M. Labadié, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, adresse à la commission chargée d'examiner le projet de loi concernant ce conseil un mémoire détaillé que la jR~MM~MC /7-a?!pa~e de ce matin reproduit dans son entier.

M. Labadié s'efforce de justifier le corps électif dont il tait partie des graves accusations qui pèsent sur lui. En réalité,il ne réussitpas adonner lechange sur l'attitude que le conseil général des Bouches-du-Rhône a constamment prise vis-à-vis des délégués de l'autorité. Dans les conflits qui se sont produits notamment ent-'e le conseil et M. de Kératry au sujet de l'interprétation d'un article de la loi sur les conseils généraux ainsi conçu a Le préfet ou son représentant assiste aux séances de la commission départementale, »le conseil d'Etat a donné gain de cause au préfet contre lacom mission qui exigeait la présence du préfet lui-même à toutes ses réunions. Il n'est sorte d'arguties de procédure dont le conseil général des Bouches-du-Rhône ne se soii servi pour entraver l'action du représentant de l'autorité. Les récentes difficultés soulevées contre M. de Tracy démontrent surabondamment ce parti pris.. Nous avons établi en temps et lieu les raisons de droit qui ont déterminé M. de Tracy à exiger que les ordres donnés aux agents de la force publique passassent par son intermédiaire. Le conseil d'Etat, nous n'en doutons pas, donnera' une interprétation analogue à celle que nous avons soutenue. Quoi qu'il en soit, le'conseil général, pour une question de dignité plus ou moins bien entendue, a jugé à propos .d3 suspendre ses séances publique. On voit aisément le préjudice qu'une pareille mesure devait porter à un département aussi industrieux et aussi commerçant que celui dés Bouches-du-Rhône, et voici que M. Labadié prétend aujourd'hui .que si les affaires sont en souffrance la faute en est à «l'ordre moral.

Nous ne nous étendrons pas sur les arguments présentés par M. Labadié pour amnistier ses collègues et lui-même de la part que M. de Fourtou leur a justement attribuée dans toutes les luttes engagées contre l'administration. Ce qui ressort pleinement, même de son exposé, c'est que depuis la paix, aucun préfet n'a trouvé grâce devant le conseil général du département; nous nous trompons, un seul, M. Salvétat n'est pas compris dans la réprobation générale, mais il faut se hâter d'ajouter qu'il est mort et peutêtre à la peine. Les autres, MM. de Kératry, Limbourg, de Tracy n'ont pas eu l'heur de plaire à ce conseil qui se targue pourtant de modération et de sagesse.

Il faut que le gouvernement ait eu la main bien malheureuse, et nous serions disposé à plaindre les collègues de M. Labadié s'il ne nous était pas aisé de voir en jetant les yeux sur le fonction-

on se servira d'une batterie secondaire qu'on rechargera pendant les cinquantehuit secondes complémentaires. La machine Gramme, mue par la machine à vapeur du navire,, pourra être employée à charger la pile Planté. De cette manière, le navire étant annoncé à tout l'horizonpar la lumière électrique.toutes les mi- nutes pendant deux seconder, se trouvera garanti de .tout abordage. Si l'on fait tourner la machine Gramme avec une vitesse double, la pile secondaire sera chargée deux iois plus vite,et l'éclairage durera quatre se- condes par minute..

Avec un pareil système d'éclairage in- termittent, ou pourra faire diverses com- binaisons. Si, par exemple, la Compa- gnie transatlantique adopte deux secondes d'illumination toutes les demi minutes, une autre Compagnie pourra adopter une seconde tous les quarts de'minute, etc. On reconnaîtrait ainsi facilement à quelle Compagnie appartient tel outeLbâtiment.

Si un navire est en détresse, il l'indiquera au moyen d'une périodicité d'éclat qui sera commune a toutes les marines. Ce genre de signaux serait certai nementplusefûcace que des coups de canon ou le bruit du siiHet, qui trop souvent, se perdent dans le bruit de la tempête.

Les ordres du commandant d'une escadre se transmettraient, parce système, aux capitaines des bâtiments avec la plu s grande facilité.

Ce qui vient d'être dit se rapporte aux navires à vapeur, à cause de la force motrice dont ils disposent. Mais il serait possible de mettre les mêmes procédés eu usage sur un navire à voiles. Un homme tournerait la machine Gramme, en se servant de l'appareil de M. Salicis. Cet appareil est formé d'un volant et de deux pédales qui utilisent le plus complètement possible la force de l'homme. Un mousse pourrait, sans se fatiguer, fournir pendant une heure la force nécessaire pour iaire marcher la machine Gramme, laquelle, chargeant la pile Planté, donnerait les éclats intermittents dont ilest question.

Sans vouloir imposer aux bâtiments à voiles la condition de s'éclairer réguliè-

nement des autres conseils généraux de France que presque partout l'administration et les délégués des populations vivent en bon accord. Nous n'ajouterons donc qu'une foi médiocre dans les allégations du mémoire de M. Labadié, et jusqu'à plus ample informé, nous ne nous arrêterons pas à ses plaintes. La commission de l'Assemblée nous offre les plus complètes garanties d'indépendance, elle a promis de taire la lumière sur le débat, nous attendrons avec confiance, le résultat de son examen et la décision qu'elle prendra en connaissance de cause.

Les dépêches d'Espagne sont toujours très sobres de détails sur les opérations de l'armée du Nord. La lutte n'est pas encore engagée autour d'Esteila; toutelois, un sérieux engagement ne saurait tarder longtemps. Les différents corps du maréchal Concha continuent de se rapprocher de la place. On annonce de Santander que le commandant en chef des troupes régulières est dans le voisinage de Peralta avec 30,000 hommes et 60 canons. Un télégramme, ayant annoncé, sans autre explication, que M. Mantillo, ministre d'Espagne à Washington, avait reçu l'ordre de partir immédiatement, quelques journaux avaient pensé qu'un nouveau conflit venait de s'élever entre l'Espagne et les Etats-Unis. Il n'en est rien. M. Mantille a simplement reçu l'ordre, disent aujourd'hui les dépêches anglaises, de se rendre sans délai à son poste.

Ainsi que nous l'annonçait une dépêche que nous avons publiée, M. Casimir Périer devait déposer sur le bureau de l'Assemblée, dans la séance de samedi, les résolutions adoptées par le centre gauche.

Ce n'est qu'au dernier moment que, sur la proposition des membres inûuents de plusieurs groupes parlementaires, le bureau du centre gauche s'est déterminé à attendre la séance d'aujourd'hui lundi pour faire cet important dépôt.

On sait que l'article 1~ de cette motion constitutionnelle n'est rien moins que la proclamation dénnitive de la République. Mais il est juste d'ajouter qu'un des articles suivants apporte un tempérament à cette proclamation en consacrant le droit de révision.

On ne peut absolument rien prévoi' de certain sur l'issue de cette proposition considérable.

Le centre droit se seindera-t-il et une partie de ce groupe, les cinquante-trois, par exemple, qui ont signé le manifeste récent dont nous avons parlé, considéreront ils comme suffisantes "les garanties conservatricesinscrites dans le programme du centre gauche ?

On peut supposer, sansl'afnrmer, que les cinquante-trots ou du moins une partie des cinquante-trois s'unira au centre gauche. Mais une note publiée hier par le JoMfMS~ de Paris donne lieu de croire que les orléanistes du centre droit repoussent les propositions du centre gauche.

« Le moment nous paraîtrait aussi mal choisi que possible, dit le JoMrMa< de Pans, pour une discussion de ce genre. Les mêmes raisons d'ordre public qui nous ont i?it considérer comme très regrettable la tentative faite samedi dernier par le centre gauche pour renverser le ministère nous paraissent s'opposer à ce qu'on agite, à l'heure présente, la question du gouvernement dénnitit de la France, qui peut soulever tant de passions diverses.~ »

D'autre part, la gauche radicale se montrera-t-elle aussi éloignée qu'autrefois de voter l'article 1~ du projet de loi du centre gauche?

Nous le saurons ce soir, mais ce que nous pouvons atnrmer d'avance c'est que

rement toutes les nuits par l'électricité, on pourrait employer ce système sur les navires chargés d'une importante cargaison et d'un nombreux équipage, au moins pendant les nuits de brouillards. La dépense à faire pour l'établissement de la lumière électrique, à bord. d'un navire à vapeur, serait de 1,000 à 1,200 Ir. Avec 200 ir. de plus, on se passerait de la vapeur et on utiliserait la iorce de l'homme pour obtenir le même résulta! grâce à l'appareil mécanique de M. Salicis.

Il n'est pas inutile de faire observer que l'on peut appliquer le système dont il s'agit à la transmission des signaux entre les différents points d'une place assiégée ou d'un camp retranché. Certains phares à éclipse pourraient même l'utiliser, en économisant une dépense journalière correspondant à la durée des éclipses.

Nous trouvons dans la .BeuMe M:c!Ms~ne~e, qui vient de nous iournir les indications précédentes, des renseignements que nous allons également emprunter à ce recueil, pour faire connaître à nos lecteurs le nouveau iusil que les armées allemandes ont récemment adopté nous avons nommé le /?!< MaMsef.

Sous les initiales Em. R., la ReeMe in6<M~h6Me décrit à peu près en ces termes le nouveau fusil Mauser, qui se charge par la culasse comme le fusil Chassepot, mais qui en diifère par des particularités que nous allons essayer de faire comprendre.

Le système de ce fusil est à charge successive. Sa culasse est mobile et renferme un cylindre destiné à recevoir une cartouche métallique à innammation centrale.

Le tonnerre, la boîte de culasse ec la culasse mobile présentent extérieurement à peu près la forme des mêmes pièces du fusil Chassepot, modèle 1866, saut l'absence de dard à la partie antérieure du cylindre, la diminution considérable du levier qui est devenu un simple pommeau,et.la suppression du chien, qui est remplace par un écroa et qu'on

le vote, quel qu'U soit, ne diminuera point le prest'ge, n'aQ'aiblira pas l'autorité du maréchal de Mac Mahon dont l'a personne estplacee par l'acte irrévocable du 19 novembre au-dessus de toutes les compétitions.

On rejette volontiers le souvenir de ce qui embarrasse, et si rien ne se fixe mieux dans la mémoire que ce qui nous flatte, rien ne s'en détache plus aisément que ce qui nous gêne.

Par bonheur, les procès verbaux des séances de l'Assemblée nationale subsistent, et ils sont à la portée des mémoires les plus rebelles, les moins propres à conserver des traces du passé. Certaines paroles des députés de la gauche se sont envolées même de leur esprit, mais l'oeuvre des sténographes reste et nous allons la feuilleter à la plus grande édification de nos lecteurs. On sait qu'au moment de la première lecture de la loi électorale, plusieurs députés de la gauche entr'autres MM. Louis Blanc et Brisson sont montés à la tribune pour protester contre toute modification introduite dans le suffrage universel. C'est en vain qu'on leur a démontré que le projet de la commission des Trente réglemente plus qu'il ne mutile et que le principe de l'égalité n'y est violé en rien. Les défenseurs-nés du suffrage universel ont protesté non-seulement contre toute mutilation, mais encore contre ce qui serait une simple modification du droit de sunrage.

Cette attitude n'a étonné personne. 'Elle était pourtant de natureàvivement surprendre ceux qui se seraient rappelés la séance ded'Assemblée nationale du 9 mai 1871.

Dans cette séance, en effet, a été discutée une proposition de loi déposée sur le bureau de l'Assemblée le 12 avril 1871 par MM. Edgar Quinet, Tolain, Langlois, Brisson, Peyrat, Tirard et Louis Blanc.

Or, cette proposition tendait à accroître singulièrement la représentation des villes au. détriment des campagnes, à constituer au profit des premières un privilège incontestable, à créer, en un mot, un système aristocratique dans notre législation électorale.

Cette proposition fut défendue successivement par MM. Edgar Quinet, Langlois et Tolain, La lecture de leurs discours est des plus instructives. On y apprend, entre autres choses, que l'Assemblée a le droit et le devoir de faire une distinction entre les villes et les campagnes., et ~50,000 A~Ma~s (<M ~:Hes OM~ ph<x o~ espacée po~r gercer des eh'O!~ poH~MM ~Me 50,000 /ttï&H~ o!~ca?Kpa<jfHM.. On y apprend, de M. Totain, que le suffrage universel, tel qu'il a fonctionné jusqu'à ce jour, n'est pas parfait qu'il pOMtMë de lui apposer cer~tK~ ?MoeH. ~ca~oM~ poMr M permute e~ ~py~ë~er p6K/s ~'M~ façon p~ exacte <~ p~

JM~C.

Nous n'avons pas à tirer de cette proposition de loi et des développements contenus dans sa discussion toutes les conclusions que le sujet comporte. Elle a eu le sort qu'elle mérite et a été rejetée à une grande majorité. Il est donc superflu de rappeler ce qu'il y avait d'étrange à voir ces prétendus démocrates demander un système aristocratique, violer l'égalité et faire des habitants de la campagne de véritables parias. Nous ne voulons tirer de tout ce qui précède que ce qui pourra avoir son application dans quelques jours au moment de la seconde lecture de la loi électorale.

Ceux des signataires de la proposition de loi du 12 avril 1871, qui siègent encore à Versailles, tels que MM. Tolain,

n'a plus besoin de presser avec Je pouce pourarmer.

Le calibre du canon est de 11 millimètres les rayures sont au nombre de quatre, exactementcomme dans le chassepot. Comme dans le fusil français, la boîte de culasse dans laquelle se meut le cylindre obturateur, est vissée au canon elle porte sur le côté droit une échancrure qui permet de loger la bande de fermeture (reniort) du cylindre, d'introduire et de retirer facilement la cartouche..

L'ouverture supérieure de la boîte de culasse sert de conducteur au cylindre pendant la charge. 'A l'intérieur de la boîte, à gauche,~se trouve une rainure qui n'existe pas dans le fusil français, et qui ne contient jamais de résidus c'est la ramure conductrice de l'~fac~Mr. La cM~M~ et le ressort de g~c/te~e sont nxés à l'aide d'une vis,, au-dessous de la boîte de culasse. Là partie renforcée du ressort dé gâchette :forme arrêt dans l'intérieur de la boîte, figurant.à peu près, avec un cran en plus, la tête de gachette du fusil chassepot. Ce renfort forme ainsi arrêt à la pièce de percussion et au mouvement en arrière du cylindre.

Le cylindre obturateur se compose de quatre parties la tête du cylindre, la pièce armante, la pièce de percussion et l'écrou.

La pièce armante est la seule qui tourne dans le logement de la boîte.EMe est percée concentriquement avec poignée et bande d'un côté, le support de la pièce de percussion et la construction excentrique du percuteur, d'un autre côté, l'extracteur glissant dans sa rainure, empêchent les autres pièces du cylindre de tourner.

La tête du cylindre est pourvue d'uù tenon,dont s'empare la bande de la pièce armante et qui forme crochet, en ouvrant. La pièce armante est pourvue à l'extrémité postérieure, d'une hélice. La pièce de percussion contient l'embase conforme à l'hélice, le support et les crans de départ. L'écrou se fixe par un tenon et ne peut sa tourner; le percuteur est nxé dans l'écrou par sa partie filetée. Un ressort à boudin, servant de

Langlois, Brisson et Louis Btànc, persisteront-ils à-mer le droit qu'a l'Assemblée de réglementer le suffrage uni-'versel? Eux qui demandaient il y a trois ans de sàcrinerle sucrage des campagnes à celui des villes, eux, qui reconna'ssaient à l'Assemblée le droit de créer un ~privHégè électoral au profit de ceux dont les demeures sont agglomérées en grand nombre et au détriment des malheureux qui ont le tort d'habiter une maison isolée au milieu des champs, eux qui proclamaient alors, et bien haut, l'autorité absolue, le pouvoir entier de l'Assemblée, voudront ils continuer à contester aujourd'hui cette autorité et ce pouvoir ? Après avoir demandé à l'Assemblée de faire la plus, lui dénieront ils le droit; de faire le moins ?

G'est ce que nous attendons avec une certaine impatience.

Nous reviendrons d'ailleurs bientôt sur ce sujet lorsque recommencera la discussion de la loi électora'.e. Nous demanderons alors de nouveau à MM. Tolain, Langlois, Brisson et Louis Blanc si c'est être conséquent avec soi-même que de reconnaître la puissance modificatrice d'une Assemblée si cette puissance s'exerçait dans un sens, et delà nier quand elle s'exerce en sens contraire. MARIUS TOPIN.

Hier matin, le préfet de police a été reçu à Versailles par M. le maréchal de Mac Mahon.

M. Léon Renault portait avec lui un rapport contenant les renseignements les plus précis et les plus détaillés sur tous les indiyiduaarrètésA.I~are Saint-Lazare.

On annonce l'arrivée à Paris du préfet des Alpes-Maritimes, appelé par le ministre de l'intérieur à l'effet de fournir des renseignements complémentaires sur l'affaire Bergondi.

M. Weiss, conseiller d'Etat, vient d'être chargé du rapport concernant le vaste projet de réglementation d'administration publique dont le conseil d'Etat est saisi depuis longtemps déjà.

Ce règlement nouveau assurera à tous les employés d'administration en France (mairies, préfectures, services financiers., etc.), les mêmes droits qu'aux employés des ministères.

Une retenue sera exercée sur leurs appointements, et une retraite leur sera acquise, proportionnelle au bout de vingt ans, et complète après trente ans de service. Une lettre publiée par le ~o!M'M~ o/~<<~ nous apprend queM. Charbonnier de laGuesnerienis.aadrt.ssëà ~Assemblée nationale une demande tendant à obtenir l'autorisation de poursuivre,devant le tribunal de police correctionnelle, M. Ledru-Rollin, membre de l'Assemblée, lequel, dans la séance du 3 de ce mois, se serait rendu coupable de diffamation envers la mémoire de feu M. Charbonnier de Guesnerie père, ancien officier de la garde royale.

M. Charbonnier de la Guesnerie reconnaît lui-même que les immunités parlementaires qui couvrent les paroles prononcées à la tribune s'opposent à ce que sa demande soit communiquée à l'Assemblée.

Le F~M ywMM a reçu le Communique su~ · vaut: ique si-li-

Le Bien ptt~Hc a commis une erreur en annoncajit, dans son numéro ù'avant-hier, que la garde républicaine avait, aux abords de la gare SaintLazare, dispersé quelques groupes, le sabre au poing et le mousqueton chargé.

r Les militaires de cette garde, appelés à concourir au maintien de l'ordre, n'avaient ni le sabre au poing, ni le mousqueton chargé.

Le ministre des Rnànces a transmis diQereBts documents à la commission du budget, aSn de l'éctairer sur la question du rendement des impôts et de déterminer le chiffre approximatif que donnera le nouveau demi-dëcime. Ces documents, qui seront mis sous les yeux de la. Chambre, indiquent ce qu'ont rapporté les impôts en question pendant les quatre premiers mois de 1874 et ce qu'ils ont produit pendant les quatre mois de 1869. C'est demain mardi que la commission doit se réunir pour examiner, et voter,

ressort de percussion entoure le percuteur.

Telles sont les pièces qui comnosent le fusil Mauser. Pour tirer, il faut retourner de droite à gauche la culasse mobile, introduire la cartouche, pousser en avant et remettre en place la culasse mobile. En dressant la poignée~ l'hélice fait reculer la pièce de percussion parce qu'etie comprime le ressort à boudin; un arrêt au-dessus de l'héhce mai"tient le système à l'état armé.

Quand on a introduit la cartouche dans la chambre, la bande de la pièce armante du cylindre, s'appuyant contre la paroi postérieure à la boîte, nxe l'obturateur. En tournant la poignée pour fermer, le maintien de l'arme est transmis à l'arrêt du ressort de gâchette. Quand on presse la détente., on fait baisser cet arrêt, et par ce dégage ment,Ie percuteur, lancé en avant par le ressort à boudin devenu libre, provoque l'inflammation de la cartouche.On ~aitque le même mécanisme se produit .dans l'abaissement de la tête .de gâchette du fusil Chassepot, par suite de l'action du doigt sur la

détente.

La. tige de percussion du,.iusil Mauser diSere essentiellement de celle des systèmes Dreyse, Frédéric et Chassepot, en ce que l'innammation de la poudre ne s'opère pas par une aiguille ou tige pointue pénétrant dans la masse iulminante, mai s bien par un coup donné sur une capsule qui se trouve dans le iond métallique de la cartouche.

Le maniement de l'arme et son démontage sont aussi faciles que sa construction est simple et solide. Pour démonter la culasse mobile, on presse la détente et l'on retire le cylindre obturateur. Pour démonter le cylindre obturateur, on tourne et on sépare la tête du cylindre de !a pièce armante et on enlève l'extracteur. Après avoir désarmé le ressort de percussion, on dévisse l'écrou, en le repoussant préalablement pour le dégager de la pièce de percussion. Broche et ressort à boudin s'enlèvent alors en avant. Aucun instrument n'est nécessaire pour effectuer ce démontage.

s'il y a lieu, les recettes nouvelles proposées pat lommistredes&nances. h

Le chiffre exact de ce qui resterait à voter, pour équilibrer le budget de 1875, d'âpres le projet du ministère serait de'' M,6M,000 fr. Les motifs du projet sont d'aUleurs ceux-ci: le denii-décime additionnel donnera des recettes certaines, sans augmenter les frais de perception, et parla diffusion, même, il n'occasionnera qu'un renchérissement piesque insensible dans le prix des matières de consommation. Ces motifs assez raisonnables en eux-mêmes n'empêcheront pas de'vives récriminations contre ce système d'impôt qui persévère dans les sentiers tuttus, qui ne cherche aucune solution nouvelle, et ne fait qu'aggraver les charges si lourdes qui existent déjà.

Le conseil d'Etat a lui-même reconnu que cea aggravations étaient trop lourdes au moins pour les droits d'enregistrement, et son avis qui va eH'e également rendu public, fournira une base sérieuse aux résistances que soulèvera inévitablement dans la Chambre le vote du demi-de'cime additionnel.

Nous devons ajouter, dit le ~otM<eM?', que ce projet ne comble d'aiilours le déficit du budget de 1874 qu.'â. 12 millions près.

Il est regrettable qu'on ait tant tardé à voter des impôts additionnels. Ce retard de six mois cause un grave,préjudice à nos nuances.

Peudepublicistes ont eudenotre temps une réputation égale à celle dont a jout. M. Stuart Mill. Parmi les Anglais illustres dont la renommée a franchi la. Manche, il est un de ceux dont les œuvres ont trouvé en France le plus d'admirateurs éclairés. Sans doute, il n'est pas devenu populaire chez nous; il n'est ni un romancier, ni un poète, ni un tribun. Mais il est difficile de s'occuper d'économie politique ou de politique pure sans connaître et sans apprécier hautement les .ouvrages qui lui ont acquis une place si honorable pai'mF les successeurs et les disciples de Montes-: quieu et d'Adam Smith. Les théories de !a Z~e~e et du ~oMt~~meM~ r~r~eHi'a~/ ont produit une profonde impression sur les libéraux français, à une époque où les théories étaient, il faut l'avouer, plus à la mode qu'aujourd'hui.

Il y a quelques années, quand l'opi'nion publique se portait avec une ardeur si confiante et un élan si unanime ver~ les idées de réforme politique, l'aut'orité de Stuart Mill était fréquemment invoquée par les partisans du progrès.Maintenant, hélas, nous sommes aux prises avec des difficultés pratiques que les philosophes ne pouvaient prévoir, et les discussions personnelles' et les passions des partis tiennent plus. de place dans nos préoccupations que les doctrines et les principes. Nos désastres de tous genres nous ont'rendus prudents et timides, et nous nous défions volontiers des spéculations d'un homme de cabinet. Toutefois Stuart Mill ne mérite pas d'être enveloppé dans la disgrâce dont les théoriciens sont généralement trappes aux époques de réaction ou de lassitude. Elève de lécole dite M~~aM'p, il est libéral par raison bien plus que par sentiment, et les motifs qu'il aliègue à l'appui de ses opinions n'ont rien de commun avec les déclamations creuses et vagues de la rhétorique politique. D'ailleurs, il a le mérite, assez rare aujourd'hui chez nous, de soutenir la cause du gouvernement représentatif démocratique sans s'inquiéter le moins du monde du nom que porte ce gouvernement. C'est un avantage que les Anglais ont sur nous. Sauf de très rares exceptions, les plus radicaux d'entre eu.s-ne pensent point à soulever d'irritants débats sur la question de monarchie ou de République. On en fait volontiers honneur'àleur sagesse, et l'on invoque souvent leur exemple pour nous faire rougir de nos futiles discussions. La vérité est que la royauté anglaise est si peu gêaante et joue dans la constitution un rôle si eftacé que les libéraux britanniques ne songent pas à s'en plaindre, et que les monarchistes français n'en voudraient pas. Stuart Mill aurait probablement été républicain en France, comme beaucoup de nos républicains actuels seraient de loyaux sujets de la reine Victoria si le

(1) ~MMM-M. Paris, Germer-Baillière. Trad. Gazelles. i

Une intéressante conférence sur le tunnel du mont Saint-Gothard.a été faite, à Venise, par M. Lazare Fubiai, professeur à l'Institut technique de cette ville. Le gouvernement italien a fait des efforts considérables pour relier entre euxles principaux centres commerciaux politiques et industrieis, et pour réunir les lignes italiennes aux principales voies étrangères.

Aujourd'hui, les lignes de Sœmmering et du Brenner réunissent le réseau italien à l'Allemagne, et la grande galerie du Fréjus ainsi que la voie ferrée de la côte ligurienne établissent sa communication avec la France.Il parai!, que les intérêts commerciauxexigeraient encore une ligne reliant l'Italie à l'ouest de l'Allemagne, la Hollande, la Belgique et l'est de la France, à travers la Suisse. Mais la grande question, c'était le percement des Alpes helvétiques pour réunir les chemins de fer italiens avec ceux de l'Allemagne.

Passant en revue les divers projets qui sont restés longtemps en présence, M. Fubini a fait ressortir les avantages et les inconvénients du trajet par Lukmanier.le Simplon et le mont Gothard. Le passage des Atpes helvétiques était étudié par des hommes comnétents, en Italie, en Allemagne et en Suisse, lorsqu'un fait décisif se produisit L'Italie et TAllemag<e informèrent le gouvernement suisse qu'elles donneraient une subvention pour le tunnel du mont SaintGothard.

C'est en 1869 que fut adoptée la résolution de pratiquer le tunnel à travers cette montagne. Une réunion de banquiers allemands, suisses et italiens, fournit un capital de 102 .miilions pour cette entreprise.

L'exécution du tunnel du mont SaintGothard est suivie par les Italiens avec une véritable anxiété. Ce travail est dirigé par l'un des pins habiles entrepreneurs de la Suisse, M. Favre, de Genève, auquel est adjoint, pour la partie scientifique, M. Daniel Colladon.

Les travaux géologiques de Sismonda. pour le col de Fréjus, et ceux de MM. Giordano et de Fritsch pour le mont Samt-Gothard, ont déterminé la nature, l'épaisseur et l'inclinaison des roches


ciel les avait fait naître de l'autre côté du détroit. Mais nous n'avons pas à nous occuper ici des doctrines politiques de ce publiciste illustre, nous ne voulons parler que de ses Mémoires (1).

Nous l'avouerons sans détour; il. ne iaut pas chercher dans l'autobiographie de Stuart Mill l'attràH qu onrent en général les ouvrages analogues dont notre littérature est si richement pourvue. Un Frayais qui raconte sa propre vie en ~ait presque toujours un drame intéressant. Il s'y réserve un rôle brillant, mais il y introduit à côté de lui de nombreux "personnages. Les anecdotes et les portraits tiennent une large pJace dans son récit. Il aime à faire savoir à la postérité qu'il a été en relation avec beaucoup .d'hommes iameux et qu'il les a très bien connus; pour le prouver, il donne au public leur confession tout entière, et met ses lecteurs au courant de leurs défauts, de leurs faiblesses, de 'leurs ridicules. Cette indiscrétion nous plaît; l'histoire y puise de précieuses indications, _et le commun des mortels y trouve une .agréable distraction. Nous pardonnons facilement à un auteur de Mémoires de parler beaucoup de lui-même.pourvu qu'il nousparleaussibeaucoup desautres; nous excusons son amour-propre en faveuc de sa médisance; noua ne pensons pas à reprocher à Saint Simon la haute opinion qu'il a de lui-même, tant nous sommes charmés des méchants propos qu'il tient sur autrui. Saint-Simon est un homme de génie, mais il est même des gens médiocres dont les Mémoires nous amusent et nous intéressent vivement parce qu'ils satisfont notre curiosité et nattent nos plus malins penchants. Il n'y a rien de pareil dans l'œuyre posthume de M. Stuart Mill. Il ne parle guère que de lui-même, de l'éducation extraordinaire qu'il a reçue, de ses idées et de leur développement, des motifs qui l'ont porté à embrasser tetle opinion, à écrire tel livre. En pariant de lui-même, il s'interdit tout détail trop familier ou trop pittoresque, toute confidence trop intime il est à cet égard d'une sécheresse plus que philosophique, et d'une sévérité tout anglaise. Mais, demandera-ton, où donc est l'intérêt de. son livre? » Il s'est lui-même adressé cette question, et il y a répondu avec une modestie admirable, mais peu encourageante < Je ne m'arrête pas un seul instant, dit-il, à la pensée que ce que je vais raconter puisse exciter l'intérêt du public, soit par le charme du récit, soit parce que ma personne en iait le sujet. » C'est là un premier trait de caractère; Stuart Mill ne prétend amuser personne. Cet utilitaire veut laisser un livre utile, un commentaire intéressant de ses autres ouvrages, et rien de plus. Ses mémoires sont la biographie d'un esprit pur, et ne nous intéressent que parce qu'il s'agit d'un esprit élevé, dont les idées ont exercé une grande influence sur notre temps. Le père de Stuart Mill, .James Miit, administrateur distingué, historien estimé, psychologue éminent, donna à son fils une éducation exclusivement intellectuelle. Dès sa plus tendre enfance, le futur auteur de la Z:ber/e fut mis aux prises avec toutes les difficultés de l'histoire et de la philosophie; à l'âge de douze ans il savait déjà. infiniment plus de choses que n'en sait un bachelier de dix-huit. Il n'avait point d'autre maître que son père, point d'autre distraction que la promenade; H ne connaissait au- cun camarade. En un mot, il n'eut pas d'enfance.Comme James Mill était librepenseur, et incapable de transiger avec ses opinions, il ne donna à son fils aucune notion religieuse, et l'éteva comme un petit stoïcien. IL lui apprit à tout connaître et à tout critiquer, à se défier de ce qu'on apoeUe le sentiment, à dédaigner les opinions vulgaires, à détester les préjugés, à chercher tout son-bonheur dans les plaisirs de l'esprit, à vivre dans le monde des idées bien plus que dans le monde des hommes, à ne connaître d'autre passion que l'amour de là vérité abstraite et du progrès social. Tout autre que Stuart Mill eût été écrasé par une éducation aussi exclusivement intellectuelle; mais son esprit vigoureux et son caractère paisible s'accommodaient de ce régime singulier.

Comme il n'avait pas eu d'enfance, il n'eut pas non plus de jeunesse à l'âge où presque tous les hommes cèdent aux penchants de leur cœur, il se consacrait exclusivement à l'étudeetà la discussion des plus grands problèmes d'économie politique; il prenait part à la fondation d'une Revue destinée à propager les doctrines utilitaires et radicales. Plus tard, il est vrai, il en vint à reconnaître que le sentiment n'est pas une chose,si méprisable, et que cette vie tout intellectuelle avait quelque chose de borné et

que l'on a rencontrées dans l'excavation de la grande galerie du Saint Gothard. Le tunnel coupe les Alpes en-un sens presque perpendiculaire à leur direction générale; il tait un angle de près de 5 degrés avec le méridien. La gâterie aura une longueur de 2.667 mètres de plus que celle du Mont Cenis.

M. Fubini décrit la machine pérforatrice de MM. Dubois et François, qui travaille avec 4 ou 5 atmosphères de pression et une vitesse de 300 à 400 coups à la minute.Cette machine,doit d'ailleurs, être remplacée prochainement par une autre appelée à donner de meilleurs résultats.

L'emploi .de la dynamite économise le temps et L'argent.

Pour diriger le travail et le maintenir dans la bonne direction, la galerie étant rectiligne, on a placé une lunette devant chaque bouche da tanne).Le percement avance dans le sens convenable, lorsque les images des mâts placés sur les crêtes de la montagne etceUesdes lampes situées au milieu du tunnel coïncident avec le réticule de la lunette. M. Fubini donne la description des nouveaux compresseurs à grande vitesse, inventés par le professeur Colladon. Ces compresseurs ont été définitivement adoptés.

Si des obstacles imprévus n'interrompent pas le succès qui a jusqu'ici couronné- tant d'efforts, en 1880 cette immense galerie permettra à un train de chemin de fer de traverser la barrière naturelle oui sépare les peuples de la Suisse, de l'Italie et de l'Allemagne. La force destinée à mettre en action les machines perforatrices, dans les travaux du mont Cenis, a été empruntée à l'air comprimé. Cette force a, depuis, été employée pour les machines qui sont en service dans les mines, les tunnels et les travaux souterrains. Au mont Cenis, les ingénieurs qui disposaient d'immenses

d'insufnsant.Il aima, mais à sa manière, et son unique amour ïut celui d'un pur esprit. Il se lia intimement avec une dame do.nt il goûtait surtout la haute raison. il l'épousa, cruànd elle devint veuve, après vingt ans d'une liaison toute philosophique et parfaitement pure, et jouit.. quelques années dans cette union d'un bonheur sans mélange. Elle lui inspirait ses meilleurs ouvrages, et l'aidait à les revoir. Devenu veut, il reporta une partie de son affection sur sa belle-nlle, de qui l'intelligence n'était pas moins éle-: vée, et qui l'aida aussi de ses conseils. On éprouve en lisant les Mémoires de StuartMiIl une impression de tristesse dont l'auteur serait sans doute assez surpris car il ne se plaint nullement de cette existence décolorée. Il aimait ses idées, et il était heureux de les soutenir avec quelque succès; il était zélé pour la cause du progrès, et il éprouvait une véritable joie à combattre pour le progrès il aimait la gloire, et la gloire ne lui a pas manqué. Son caractère était des plus .estimables; si l'on peut luire-;procher des erreurs, on ne saurait lui reprocher aucune faiblesse. Démocrate convaincu, il avait horreur de la démagogie sa carrière politique fut courte et pure de tout compromis avec ce qu'il regardait comme des préjugés. Il prit en main les causes les plus impopulaires en Angleterre, la cause de l'Irlande, la cause des Etats-Unis du Nord il ne redoutait même pas le ridicule, et se fit le champion le plus ardent de l'émancipation des iemmes. Au Parlement, il ne demandait la parole que quand il croyait avoir à soutenir une opinion généralement repoussée, et les vérités auxquelles il était le plus attaché étaient celles qui ne trouvaient point d'autres défenseurs. S'il avait toute lasécheresse d'un stoïcien, il en avait aussi la fierté. Dans une réunion électorale où la plupart de ses auditeurs, étaient des ouvriers, on lui reprocha d'avoir dit que les classes ouvrières de l'Angleterre étaient généralement adonnées aux mensonges, et un adversaire lui demanda s'il avait en effet écrit et publié cette phrase a Oui,~ » répondit-il sur-le champ. Toute la réunion éclata en applaudissements irénétiques, et cette franchise presque hautaine fit plus pour lui concilier les suffrages que toutes les apologies du monde.

Assurément, c'est là un beau et grand caractère; ce n'est pas tout à fait un caractère sympathique. Nous admirons les talents, mais nous voudrions, trouver en eux quelque chose de plus humain. M. Stuart Mill n'est pas d'une austérité revêche et farouphe,mais il est trop calme, trop exempt des faiblesses communes, trop au-dessus ou en dehors de la nature. Sa vie ressemble à une année sans printemps. Cette haute et froide sagesse nous déconcerte et nous inspire presque de l'éloignement. Et s'il y a dans la philosophie et dans la politique de Stuart Mill des erreurs, des illusions, nous serons portés à croire qu'elles viennent de ce qu'U ne connaissait pas très bienl'humanité, iaute d'avoir eu l'occasion et le moyen de l'étudier, comme tous les grands moralistes, en lui-même., RAOUL FRARY.

La commission du budget a. examiné hier'le budget des Beaux-Arts~ dont M. le comte d'Osmoy est le rapporteur. Ce budget se solde par un chinrede 6,47[,000 fr.de dépenses.'D'n'erentes augmentations demandées sur le budget de 1874 n'ont pas été accordées, et avec raison. 11 en est ainsi notamment d'une augmentation relative à rétablissement'd'un service medica.1 dans les musées du Louvre, et au nettoyage des statues de marbre qu: décorent nos jardins public. On se rappelle avec quelle prodigalité le service des Beaux-Arts s'était accru dans.les derniers temps de l'empire, alors surtout qu'on en avait fait .un ministère speciai. Nous ne sommes pas dans une situation .financière qui nous permette de renouveler ces prodigalités..

Le conseil supérieur dé l'ordre national de 'la. Légion d'honneur, (Ht le ~oM'Ka~ des Débats, réuni sous la prés!dence du général. Yinoy, grand chancelier aurait, parait-il, résolu d'user largement des nonveaux pouvoirs que lui confèrent la loi du 2S juillet 1873, le règlement d'administration publique du 14 avril 1874 et le décret présidentiel du 9 mai dernier, pour exclure de l'ordre tous ceux de ses membres qui, par leur inconduite habituelle ou leurs défaillances coupables,: auraient plus.ou moins gravement compromis leur dignité personnelle en même temps que le prestige de la Légion d'honneur.

C'est ainsi qùe~ sur la proposition du grand chancelier de l'ordre et sur le rapport du garde des sceaux ministre de la justice, le maréchal-président de la République vient de rendre plusieurs décrets prononçant non-

chutes d'eau/s'en sont servis pour comprimer l'air, en employant des appareils de M. Colladon, de Genève, si bien utilisés par M. SommeiUier. Des conduites d'un grand diamètre, par conséquent difficiles à entretenir et d'un prix de révient considérable, servaient à transporter l'air depuis les compresseurs jusqu'au fond de la galerie. Au tunnel du Sàint-Gothàrd, on utilise les compresseurs duMont-Cenis, mais comme ils ne peuvent être appliqués avantageusement qu'avec l'air comprimé, on a dû construire des machines à comprimer l'air mises en mouvement par la Tapeur ou par une force hydraulique.

Jusqu'ici, les résultats fournis par ces machines ont été peu satisfaisants. La grande difficulté à vamcre réside dans les effets fâcheux résultant de la chaleur développée par compression de l'air à l'intérieur du cylindre, ainsi que dans l'impossibilité de lubréfier convenablement les surfaces trottantes. La nouvelle machiné à comprimer l'air. proposée par M. le capitaine Ericsson, vient résoudre cette difficulté. Les deux cylindres servant à la compression de l'air sont placés au milieu d'un réservoir d'eau, avec un courant du liquide qui se déverse sur la face externe des pistons, avant de se rendre au réservoir. Ces cylindres sont ouverts à leur extrémité supérieure. L'eau est amenée par un tuyau avec orifices de décharge au dessus de chaque cylindre. Sur le bâtis de la machine se trouvent deux montants pour guider les tiges des pistons; ils portent en haut les coussinets de l'arbre du volant. Ce volante qui est très lourd, reçoit la poulie motrice et doit équilibrer les différences de pression produites dans le travail des pistous compresseurs. On introduit l'air à comprimer dans les cylindres par des soupapes placées dans le piston. L'échappement de l'air comprimé se fait par d'autres soupapes, situées à la partie inférieure des cylin-

seulement des peines disciplinaires entraî-

nant la suspension pendant un temps plus ou moins long des droits et prérogatives at- taches soit à là croix, soit à la médaille militaire, mais encore.otdonnant de très pomBrëuses radiations des matricules des chevaliers de la Légion d'honneur.

Parmi les légionnaires ainsi exclus de l'ordre ngure notamment le célèbre général de Lipowski, qui, après avoir été lieutenant au 10° bataillon de chasseurs à pied, devint successivemnet colonel et général au titre auxiliaire pendant là campagne de 1870-1871, fut nommé, le 28 octobre 1870, chevalier de la Légion d'honneur pour sa belle conduite devant l'ennemi et s'illustra à l'armée de la Loire sous les ordres du général d'Aurelle de Paladines et sous ceux du général Chanzy.

Malgré tous ces titres à l'indulgence, le. conseil de l'ordre n'a point Cru en enet qu'il lui fût possible de soustraire M. Ernest de Lipowsky à la mesure rigoureuse qui. vient de l'atteindre, l'ex-général ayant été condamné, le 17 octobre 1873, par le tribunal de police correctionnelle, à un mois de prison et 80 fr. d'amende pour escroquerie.

On lit dans le CoMfhe~ de ~Mrc L'époque du renouvellement partiel des conseils généraux n'est toujours pas fixée, mais il parait certain que le gouvernement considère comme expirés dès maintenant les pouvoirs des conseillers dont le mandat a été limité par le sort à trois années, et se propose de convoquer leurs électeurs avant l'ouverture de la prochaine session. S'il en était autrement, le gouvernement n'eût point laissé passer, sans appeler au scrutin les électeurs du canton de Bernay, le délai légal de trois mois dans lequel devait être nommé le successeur de M. le marquis de Croix.

L'artic!e 22 de la loi du 10 mai 1871 prescrit en ejffet que, dans le cas où le renouvellement partie] de la série à laquelle appartenait le conseiller défunt doit avoir lieu avant la session d'août, l'élection pour la nomination de son successeur ne se fe.a a qu'à l'époque du renouvellement.

Les élections pour le renouvellement partiel devraient donc avoir lieu avant la session d'août; mais comme ces élections doivent se faire d'après la loi électorale, actuellement en discussion devant l'Assemblée, il ne parait pas possible qu'on soit en mesure de convoquer les électeurs avant le mois d'août. prochain.

En effet, la loi électorale pourra pas être votée avant la première moitié de juillet il faudra ensuite dresser les nouvelles listes électorales et donner le temps aux réclamations de se produire; il faut compter pour cela environ trois mois. Les élections ne pourront donc pas avoir lieu avant le mois d'octobre.

En conséquence, le gouvernement proposerait à l'Assemblée l'adoption d'un projet de loi, par lequel la session budgétaire de 1874, au lieu de se tenir au mois d'août, serait renvoyée au.mois d'octobre, après le renouvellement.partiel. Il Si des afîaires urgentes nécessitaient la réunion de .quelques conseillers généraux dans un délai plus rapproché, ces conseils seraient convoqués en session extraordinaire, et les membres soumis au renouvellement pourraient y siéger sans que la loi fût violée~

Nous avons tout lieu de croire, d'après nos renseignements particuliers, que cette marche, qui nous- parait la seule à suivre, est à peu près décidée au ministère de l'intérieur.

Quant aux élections' pour le renouvellement des conseils municipaux, elles auraient lieu aussitôt après. la session des conseils généraux, c'est-à-dire vers le 1S novembre, et se feraient d'après les listes dressées conformément à la nouvelle loi. LeC'oMMttM'~f.~M~ nous apprend que lé. ministère public et l'évoque de Carcassonne ont interjeté appel du jugement rendu ~dernièrement par le tribunal de cette ville, dans le procès intenté à la .FM~MM<e. C'est devant la cour de Montpellier que comparaîtront à nouveau les prévenus déclarés indemnes par les magistrats de Carcassonne.

"MTTRE.DE PRtfSSE

On écrit de Berlin, le 10 juin:

Le meilleur ami de l'Allemagne, ainsi qua les organes officieux de Berlin appelaient naguère. l'empereur de Russie, n'aura décidément fait à la cour-de Prusse .qu'une visite de parent.

Depuis quelques jours, on remarque dans les journaux qui reçoivent les confidences du gouvernement quelques légers symptômes de désappointement, qui, sans rien trahir à l'égard, du czar, n'en laissent pas moins deviner ce que l'on ne dit pas. Ce nest encore qu'à l'Autriche et à la Hongrie que l'on en a. On commence à s'apercevoir~ en effet, que la visite de l'empereur François-Joseph à Saint-Pétersbourg pourrait bien avoir les résultats dont on avait écarté jusqu'ici la perspective avec tant de confiance, et que l'Autriche et la Russie &ont, depuis cette visite, liées peut-être par autre chose que de simples promesses.

drës; elles donnent accès dans une chambre qui communique directement avec le réservoir d'air. Les cylindres ont à leur partie supérieure, des ouvertures latérales telles que, quand le piston est en haut, sa face supérieure n'atteint pas le niveau inférieur de l'orifice. Par cette disposition, l'écoulement de l'eau qui remplit une partie du cylindre a lieu, en laissant une couche sur la face extérieure du piston.

Lorsque l'air est comprimé dans les cylindres, il est en contact avec des surfaces métalliques toujours refroidies par l'eau courante.De pluspendant la course du piston, l'eau aspirée par ce piston lave la surface interne du cylindre, avec la vitesse de 50 mètres par minute. Le cylindre est donc refroidi intérieurement et extérieurement d'une manière

très simple.

Le principal avantage de cette machine consisté dans le refroidissement t de l'air pendant sa compression; ce qui économise la force vive qui se perdrait parsa dilatation. Il est certain qu'avec un tel appareil les machines à comprimer l'air fonctionneraient avec tous leurs avantages, pour lés travaux du percement du mont Saint-Gothard.

Un nouveau irein applicable aux wagons de chemin de fer et actionné par l'air comprimé, a été expérimenté par la Compagnie anglaise .MtaHsKc< Ra!<M)OH/. Une série d'expériences avec ce nouveau ireiu, ont été faites récemment devant une réunion nombreuse d'ingénieurs et d'administrateurs de chemins de fer. Le train a circulé entre Bediort et SàintPancras. Il était composé de la machine avec son tender, de deux fourgons à bagages, et de douze voitures à voyageurs, son poids était de 162 tonnes. Pour le tender. et les fourgons, les ireins ordinaires avec sabot en bois étaient reliés au mécanisme du irein à air, mais ils pouvaient être également manœuvres à

Qu&les plans ou projets prêtes à 1~.Prusse en Orient, et dont il a été fait grand, bruit, il y a quelques mois, soient vrais ou faux, il n'en est pas moins certain que la Russie et l'Autriche paraissent _s'être. rapprochées, pour suivre, dans ce mëms Orient, une politique commune, dont l'objet serait précisément de détourner les effets de toute autre influence.

La visite du prince de Serbie à Constantinople et puis à Bukarest; l'agitation très marquée des Slaves du Sud en ce moment, agitation que l'on se plait ici à attribuer, comme, toujours, quoique dans des vues différentes de celles d'autrefois, aux manœuvres des agents russes, et enfin le ton tout nouveau de la presse officieuse austro-hongroise à l'égard de la Turquie, entièrement conforme au ton de la presse russe, tout semble concourir, aux yeux de nos diplomates berlinois, à confirmer le soupçon qu'il, y a bien entente réelle, sur la question orientale, entre le gouvernement du tzar et celui de l'empereur François-Joseph.

C'est là ce qui "explique le langage devenu tout à coup acerbe des journaux allemands envers la Hongrie et les principautés danubiennes et slaves. Il n'y a pas de jour où les organes ofncieux n'aient quelque chose de désagréable à dire à ces anciens amis. Peu s'en faut que M. le comte Andrassy, l'intime d'autrefois, ne soit aujourd'hui un traître. On a remarqué, il y a peu de jours, un article très caractéristique de la (7o?'oM~aMM AoM.OMe, qui passe pour l'organe autorisé de ce ministre, article où l'action commune de l'Autriche et de la Russie dans la question d'Orient était accentuée en termes très clairs et l'on en a inféré avec une très grande ap parence de raison que le ministre des affaires étrangères austro-hongrois voulait bien effectivement, ainsi qu'on l'avait craint, inaugurer une politique toute nouvelle. Quelle que soit cette politique, notamment en ce qui touche l'Orient, où l'on ne voit pas trop l'intérêt si grand que peut avoir la Prusse, le fait seul d'une entente del'Autriche~etde la Russie en vue d'un but commuh'à poursuivre, en tenant à l'écart le gouvernement de Berlin, serait quelque chose de tout à fait capital. Cette entente peut, en effet, dans la situation des puissances à l'égard les unes des autres, déplacer, à un moment donné, le centre d'action européen et solliciter le groupement des alliances dans des conditions qui pourraient bien ne pas être tout. à fait du goût de la Prusse. I! y a. maints grands Etats, en ce moment isolés, que ce centre nouveau ne tarderait pas à tirer de leur isolement. Sans parler de la France on peut aussi considérer comme hors de leur propre assiette et désireux, par conséquent, d'y rentrer, ceux de ces. Etats que la violence des événements a contraint de graviter autour d'un soleil qui n'est point le leur et l'on conçoit très bien que l'on ait ici des inquiétudes sur ce que peut amener l'accord de deux grandes puissances entre elles~sansque la Prusse y soit pour rien ou même sans que son intérêt dans l'affaire soit un intérêt de premier ordre.

Un Etat qui veut rester prépondérant et qui le doit, comme l'Allemagne en ce moment, sous peme de déchoir bien vite, ne peut se maintenir dans cette situation qu'à la condition d'avoir la haute main dans toutes les questions politiques importantes. Or, il y a telles questions d'ordre tout à fait supérieur, comme, par exemple, la question orientale où, parle seul fait de sa position géographique, la Prusse, qui d'ailleurs n'est point une puissance maritime, ne saurait avoir qu'un intérêt médiocre et par conséquent un rôle secondaire à jouer.

Le jour où une de ces questions se pose, la prépondérance se déplace et le groupement des Etats se fait sur un autre terrain. C'est ce que la force des choses ne .tardera pas à amener en Europe. Unité allemande, unité factice 1

LETTRE MTAME

On écrit de Rome, le 10 juin:

On remarque que Mgr Meglia, en présentant ses lettre de créance, a affecté de parler du « gouvernement pontifical )), et que le maréchal de Mac Mahon n'a parlé, dans sa réponse, que du pape, sans même faire allusion à ses « douleurs )), dont il avait été question dans l'allocution du nouveau nonce..

Le monde italien attache une certaine importance à. tout cela.

Il est hors de doute que les rapports entre les deux p~ys et les deux gouvernements n'ont jamais été aussi amicaux qu'actuellement, depuis la chute de l'empire. A Gagliari, le jour de la fête du Statut, les officiers de l'escadre française ont applaudi, au théâtre, une cantate en l'honneur de l'Italie'uninée, et l'amiral a invité à dîner, à son bord, les autorités locales. Les feuilles gallophobes, comme le Z't~i'o, ne sont plus aussi âpres.

Beaucoup d'Italiens qui -tenaient la France pour abîmée dans ses désastres, se ravisent en voyant la promptitude avec laquelle elle se relève. Ajoutez à. cela la morgue des journaux allemands dans leurs articles sur les anaires d'Italie et le maintien de M. Decazes aux affaires étrangères, et vous vous expliquerez sans peine le remaniement d'opinion qui s'est opéré ici.

Le ministre pontincal M ~a~M de l'inté-

main. Pour les voitures à voyageurs, on avait appliqué des freins à simple ou à double sabot, et dont les divers mécanismes étaient mus par l'air comprimé. Le mécanicien ou le conducteur du train mettait en œuvre les freins à air qui s'appliquaient sur toutes les roues du train.

La moyenne de quatre essais a donné les nombres suivants: vitesse démarche, 65 kilomètres; arrêt en 19 sëcondes.après 268 mètres de parcours.-Ces essais avaient pour but de constater le mode d'arrêt aux stations dans les conditions ordinaires.

Trois autres arrêts du train furent faits à l'aide des-ireins manœuvres à la main par les gardes-ireins obéissant au siinet de la machine. L'arrêt iut obtenu en 33 secondes après 600 mètres de parcours. A la huitième expérience, le mécanicien manœuvrant le frein à air, l'arrêt du train se produisit en moins de 22 secondes. Une seconde expérience du mê,me genre produisit l'arrêt en 19 secondes.

On détacha lés onze derniers wagons elle fourgon-arrière, pour un autre essai.Le frein étaut mis en actionja partie détachée du train fut arrêtée en 27 secondes.

Le frein à air fut manceuvré en montant une rampe de 1 sur 200, la machine fonctionnant à pleine vapeur, l'arrêt eut lieu en 25 secondes,après un parcours de 380 mètres.

On fit encore des essais pour démontrer avec quelle facilité on peut appliquer ou relâcher les freins au signal donné. Le mécanicien arrêta le train au bout de dix-euf secondes sur le signal d'un voyageur; ensuite le train lancé à toute vapeur fut arrêté à un mètre d'un point désigné.. Des wagons furent détachés et attelés, afin de connaître le temps employé pour établir le raccord entre les tabès du freinà air. Pour l'une ou l'autre de ces manœuvres, il fallut dix secondes de plus

rieur, Mgr Negroni, vient de partir pour Amiens, où il entrera au noviciat des Jésuites. Il frise la cinquantaine. Sa. résolution est d'autant plus méritoire qu'il avait un certain droit au chapeau de cardinal, comme ministre.

Le cardinal Simor est attendu aujourd'hui ou demain. Mais il n'est pas encore certain que le cardinal Do Nascimiento, indisposé, à ce qu'il paraît, arrivera a temps pour le consistoire du 1S.

Les pèlerins américains n'attirent pas trop l'attention publique. Ils ont été reçus hier par le pape et communieront demain de sa propre main.

Deux adresses ont été lues au saint-père, dans l'audience la première, en latin, par l'évoque de Fort-Wayne; la seconde, en français, par un magistrat de la NouvelleOrléans, M. Théard.

Vous aurez remarqué cette phrase de l'évêque Z~M~MM a ~M'Mc~~M ~n'<s M! c<:<'c<M eo!M~M<wM, etc.

Pie IX a remercié en termes aSectueux, sans allusions scabreuses à la politique contemporaine.

Naturellement, ces bons pèlerins ne se présentaient pas les mains vides. L'un d'eux, un curé, apportait un°. canne à pommeau d'or, remplie de pièces d'or, présent de sa paroisse.

Jusqu'à preuve éclatante du contraire, tenez pour bien certain que la devise des cléricaux italiens, en fait. d'élections politiques, est toujours une abstention absolue. Au reste si, contre toute attente, ils se décidaient tout à coup à descendre dans l'arène, leur apparition guérirait le parti libéral de sa torpeur et de ses divisions et il triompherait encore dans la grande majorité des collèges.

L'Italie se fera représenter sans difficulté au congrès de Bruxelles.

Des personnages passablement naïfs ou facétieux viennent de lancer, à Florence, le numéro-programme d'un grand journal intitulé l'~oea, quf paraîtra, disent-ils, qu&nd ils auront recueilli CM~ ~M~s abonnements. En Italie

Le Sénat continue à approuver tout ce qu'on lui donne à discuter. Ses travaux touchent à leur terme.

HENRI ROCHEFORT A NEW-YOR&

On lit dans le ~ofM, de New-York, dul~juin:

Henri Rochefort a passé la plus grande partie de lajournée d'hier au Grand-Hôtel central.

Il a été sur pied pendant presque toute la nuit du samedi et a déjeuné à la maison Astor. Avant de se retirer dans sa chambre, il avait donné des ordres précis à M. Powers de ne laisser entrer personne jusque dans l'après-midi, et quoique beaucoup de gens fussent accourus pourlevoir,"personne n'a.. été reçu. Tout ce monde a attendu en vain pendant la journée entière, les uns pour l'inviter à un dîner public au nom de diverses Sociétés françaises de New-York, les autres purement et simplement pour avoir le plaisir de le voir. En désespoir de cause, ils ont tous quitté l'hôtel les uns après les autres, se réservant d'y revenir le lendemain matin.

Après quatre heures, M. Rochefort est sorti pour aller rendre visite à M. Pelletier, à sa résidence de Wooster Street.Il est lesté longtemps avec lui, devisant de choses et d'autres etTentretenant de ses projets d'a-

venir.

Un grand nombre de compatriotes de. M.' Rochefort voudraient obtenir de lui qu'il donnât une ou deux conférences .au profit des Sociétés françaises de la ville, mais bien qu'il .ait exprimé son bon vouloir à cet égard, aucun jour n'a été arrêté pour .les conférences.

Son départ pour l'Europe est fixé à la semaine prochaine. Dans une entrevue qu'il a eue avec l'un des reporters duï~'M, Roehefort aurait laissé entrevoir, qu'il, se soucie fort peu qu'on lui fasse une réception publique et quant à.ce qu'il comote faire, il répondit qu'il n'avait rien à ajouter à ce qu'il à déjà dit et à ce que tout le monde sait déjà..

Plustard~da~s l'après-midi, M. Rochefort s'est promené en voiture avec ses compagnons MM. Pain et Bénédict, puis il est allé souper chez Delmonico. ` M. H Rochefort désire ardemment partir le plus tôt nossible pour aller rejoindre sa fami)Ie qui nabite Londres. Jusqu'à présent il ne sait pas s'il Ëxera sa résidence dans cette capitale ou s'il n'ira pas plutôt en Suisse. Il nie avoir placé une partie de ses fonds en immeubles dans ce dernier pays. Il se fait passer pour très pauvre, bien qu'il avoue avoir de nombreux et riches amis tout disposés à l'aider de leurs bourses. Le capitaine qui l'a transporté de la Nouvelle-Calédonie en Australie au prix convenu de 10,006 dollars, n'a reçu, dit-on, qu'un léger à-compte en argent. Pour le reste, Rochefort asouscrit des billets et donné la garantie de son nom pour l'acquit de ses engagements dès qu'il pourra voir ses amis.

New-York, 2 juin.

Henri Rochefort a passé la matinée d'hier à écrire des lettres; puis il a donné séance aux photographes; enfin, il est sorti pour visiter les magasins de la ville. Dans Taprës-

que pour exécuter la même opération avec les autres voitures auxquelles~ ces appareils n'étaient pas adaptés. Les derniers essais ont prouvé que la communication établie par un seul des deux tubes latéraux qui servent au passage de l'air comprimé, suturait pour manœuvrer le irein avec régularité. Il est un'point important à signaler, c'est que les voyageurs ne se sont pas plaints des secousses provenant de ces brusques arrêts cependant le matériel étant entièrement neui, les appareils devaient présenter une rudesse exception-

netle..

Non-seulement les ireins à air comprimé sont employés par la Compagnie du Af~ropo~aK o~'nc~ jRa!~ay, mais ils

fonctionnent aussi entre Londres et le

Cr!/s<a< P~ace de Sydenham.

M. Cô'Tiu, délégué de l'Académie des sciences de Paris pour l'étude du FA~~<M?~, a étudié l'influence que les chaleurs printanières exercent sur cet insecte dévastateur. .c

Au printemps, lorsque le sol se réchauffe et que la végétation s'active, le F/n/Moa;e?'a, qui était de couleur brune, très petit et engourdi, se montre tout à coup aux regards. Il est alors de couleur jaune; il est devenu ptus gros, et il se déplace sur les racines avec rapidité. M. Cornu a étudié spécialement cet état. Selon lui, ce changement est produit par une mue, la première que subisse l'insecte depuis son éclosion.

Le jP/n/Mo.Kera, d'après M. Cornu, hiverne à l'état de jeune et non à celui de larve. Il dépouille la peau du jeune et continue à s'accroître. La température seule, et non la modification de composition des liquides nourriciers, suffit à amener ce changement d'état. On peut, en etfet, peu de temps même après l'engourdissement hiverna! de l'insecte, produire son réveil par une chaleur ar-

midi, il a reçu. divers comités des sociétés françaises de New-York qui venaient l'inviter à accepter un banquet. M. Roehefort a serre auectueusement la main aux délégués en remerciement de l'invitation, mais il a refusé toute réception publique. La députation s'est alors retirée. <1

Aujourd'hui, Roehefort et ses co-exilea passent la journée à la maison de campagne de M. Pellstier, à Yonkers. M. Rochefort y préparera la conférence qu'il va donner au bénéfice des transportés de la Nouvelle-Calédonie. La conférence aura lieu vendredi soir à Neimvay-hall. Le prix d'entrée est Sxé a deux dollars..

DEPECEES TËLËËRAPHMtnES

'Espagne

Azp~itia,12juin.

La princesse Marguerite, femme de don Carlos, est arrivée ici aujourd'hui pour y établir un hôpital destiné aux carlistes et dont eite gardera le patronage.

Madrid, 12 juin (arrivée seulement

lel4juin).

La Gcc~s publie ]e décret accordant aux banques des provinces un sursis de trois mois poer seiiquider.

D'après la JFpoc<M. Carnacho aurait fait payer hier une indemnité de 20.000 piastres aux Allemands dont les marchandises avaient été saisies par les cantonalistes de Carthagëne.

L'7?!tpsrcM~ annonce que les nouvelles de Londres laissent espérer la prochaine reconnaissance du gouvernement espagnol par l'Angleterre. Madrid,!3juin. La Gsce<a publie un décret rétablissant le conseil de l'instruction publique.

L'/mparcM~ annonce que le maréchal Concha. prépare son attaque sur Ëstella, qui avait été suspendue par suite .des pluies.

Les batailtons carlistes du Guipuzcoa refusent d'obéir aux ordres de leurs chefs.

Madrid, i3juin.

Le Diario «paKo! assure que don Carlos, pour arrêter l'indiscipline dans son armée, a fait fusiller 18 sous ofEciers qui excitaient la garnison de Tolosa à la rébellion.

Santander,14juin,soir.

Le maréchal Concha et son armée ont avanc§ dans la direction de Sisina. Le maréchal a commencé ses opérations contre les lignes carMstes, près de Peralta, avec 30,000 hommes et 60 canons.

La circulation sur le chemin de fer de Venta: de Banos à Madrid est interrompue par suite du mauvais temps.

ttaUe

Rome,4]uin

Les pélerins américains ont visité la vieiDe basilique des saints Nérée et AchiIIée découverte' récemment dans une propriété appartenant &' Mgr de Mérode. Ils étaient au nombre d'environ 200. Un autel avait été élevé au milieu des rui-nes et des catacombes ornées de Seurs. L'enceinte avait;.été couverte par un yelarium. Le cardinal Franchi a dit la messe et prononce un discours' à la place où saint Grégoire le Grand parlait au, peuple.

Cette basilique, connue aussi sous le nom de basilique de Ste-PétroniIIe.se trouve à dix mètres sous terre. Elle est situes dans l'ancienne eatacombe de Domitilla.et fut construite dans les premiers tempsthrêtiens.

La fête présentait un aspect magninqne. Les pèlerins ontété très satisfaits.

Les pèlerins ont été invités ensuite à déjeuner' par Mgr de Mérode. r; Le cardinal Franchi était assis.à plàc&' d'honneur entre Mme de Corcellesetmiss Peters qui à) fait le pèlerinage malgré ses soixante-qua. torzeans. Plusieurs toasts ont été portes au papëet dùx pèlerins.

Mgr de Mérode s'exprimant en français a dit « Permettez-moi, a. moi petit-fils de Lafayette de saluer les pèlerins américains. )) Après déjeuners les pèlerins sont retournés à la basilique où le cardinal Sossi leur a donné des explications sur le monument. La réunion s'est séparée au milieu des cris de Vive le pape! On n'a fait dans ces discours aucune allusion poUtique. ) Le pape a reçu aujourd'hui le cardinal Simon, primat de Hongrie, en audience particulière. Démain, Sa Sainteté préconisera dix nouveaux' évêques.

Venise, 14 juin.

Des dépêches annonçant au congres catholique l'adhésion du duc de Norfolk, de M. Louis Veuillot ef. du baron Lohé ont été accueillies avecenthousiasme.

Mgr Nardi a parlé en faveur de la sancti&cation des fêtes.

L'assemblée a décidé de donner une vive impulsion à cette idée.

Mgr Massara a parlé contre les catholiques dits; libéraux.

Le congrès a pris quelques décidions concernant les sociétés catholiques et l'enseignement dé la doctrine chrétienne.

Rome, 14 juin,soir.

Le consistoire est ajourné au M juin. Lepap&

tijRcieUe, et lui rendre l'activité organique de la saison d'été.

Pendant l'hiver de 1874, on a observé à Montpellier quelques œufs, les journées étant souvent à cette époque éclairées par un soleil radieux.

L'état d'hibernation du F/iMMo~r~ n'est qu'un arrêt de développement de 1 insecte, qui a lieu .quand la tempéra- ture descend au-dessous de 10 degrés environ. Cet arrêt cesse quand la tem- peratuf es'élève au-dessus de cette limite. Ce changement d'état s'eSectùe a' .des époques diverses, selon les conditions du sol, sous-so], profondeur, climat, année, etc. Lemotr<~< n'a pas ici, d'ailleurs une précision très grande. Quelques m~sectes sont encore à l'état de repos quand d autres ont déjà pondu ..quelques œufs. Il convient donc, dit M. Cornu, de prendre comme moyenne, l'instant où les plus avancés ont déjà pondu et où lies retardataires vont opérer leur première mue.

Toutes choses égales d'ailleurs, on pourrait assigner comme date moyenne e probable du réveil, le 15 avril pour les plaines de l'Hérault et des Bouchesdû-Rhône. Dans la Gironde et la Charente, ce changement se produirait le 1~ mai, mais ces dates comportent probablement une semaine de variation dans un sens ou dans l'autre.

La mue du Phylloxera est précédée d'un gonnement tout particulier de l'insecte. Au lieu d'être aplati et un peu, concave, il devient dodu et gonné, un~ peu transparent et non mat, ce qui modine légèrement son apparence.

C'est au gonnement de l'insecte que 1 on juge l'imminence de son réveil. LOUIS FIGUIER.


y donnera le chapeau aux cardinaux Uhigi.Simor et&uibert.

H préconisera aussi des- êvêques, entre autres desëvêquesespagnols.

Des artistes appartenant aux sociétés cathoiiques, commenceront aujourd'hui a présenter au pape des cadeaux artistiques a l'occasion de l'anniversaire de son avènement au saint-siége apostolique.

Les députés de l'opposition eut constitue un comité en vue des prochaines élections. Angleterre

Londres, t4 juin.

L'O&Mt'M)' dit que le duc et ta duchesse d'Edimbourg partiront pour Ingenheim, le 23 juin. M. Flewart, conservateur, a été élu à Wig'town avec une majorité d~ huit voix.

t'ortmg&t

Lisbonne, 12 juin, 4 h. 45 soir.

(Arrivêeenretard.)

Des nouvelles de Rio-de-Janeiro, en date du 23 mai, portent que Mgr de Ma-cedo Costa, évêque de Belem (Para), a été arrêté et conduit'à bord d'un navire. 11 n'a pas protesté contre le mandat d'arrêt. I). a débarqué ici et a été-entoure par la police et conduit à l'arsenal.

La réponse du Parlement au discours du trône à l'ouverture du congres, dément les rumeurs do guerre. Le Brésil regrette que des haines anciennes aient fait douter de ses déclarations pacifuruesqu'iirenouveile.

Une tranquillité parfaite règne à Baenos-Ayres.

Suisse

Berne, 14 juin.

L'association des vieux catholiques suisses s'est réunie à Berne pour constituer son EgUse. Elle a décide à l'unanimité de maintenir l'épiscopat «selon les traditions apostoliques, s HoHande

LaHaye,14juin.

Un rapport du gouvernement a la seconde Chambre contient les communications financieressuivantes:

Le déficit du budget néerlandais, pour l'année 1874, s'élève à 3 millions et demi. Ce~déncit pourra, être couvert par une émission facultative debonsdu Trésor..

Quant au budget des Indes; là ~guerre contre les Atchinois a coûte 13 millions environ, elle en coûtera probablement encore 6 et demi. ]1 restera 20 millions pour faire face aux dépenses nécës!iaires,on n'a donc pas à craindre de dinu- mutions dans le revenu colonial pour cette année. Etats-Unis

.Washington, t3jum.

La Chambre des représentants a rejeté le bill de circulation recommandé par le comité du Congrès et voté par le Sénat.

La Chambre des représentants a décidé la nomination d'une nouveile commission qui sera chargée de conférer avec le Sénat.

Philadelphie, juin.

Le Congrès paraissant décidé à ne -voter d'autres lois financières que ceUes augmentant la circulatiou fiduciaire, lë'président a 'déelarè qu'il ferait usage de son droit de M<o à rencontre de toute loi de ce genre. Il préfère inaction à législation, si législation doit être synonyme de papier-monnaie. Washington, 1< juin..

Le Sénat a confirme la nomination de M. Bancroft Davis au poste d'ambassadeur a la cour de Berlin.

ACT~ OFFtCrELS

Le JotM'Ks! o/~cte~ publie une loi autorisant la -ville de Niort à emprunter 1,415,000 fr. etâs'imposerextraordinairement.

LE SALON DE 1874 .XXV DESSiNS ET AQUARELLES

MM. Allong-ê, –Âppian. Maxime Lalanne. –BeHel.– Lhermitte. Bida. –Eugène Deshayes. A.' Ragu. Zacharie Astruc. Pierre Gavarni. 0. Cortazzo. M"' Gabrielle Le More. J.-B. Millet. Ribot. Léon Mage. Poliet. M*" Nathaniel de Rothschild.–Tàùvrey.– M"' Toudoùzë. M. E. Relin. La place réservée aux dessins, aux aquarelles, aux gravures ainsi qu'aux miniatures n'est point choisie pour attirer la iou!e; reléguées dans les petites galeries extérieures qui longent les vas-tes salles réservées à la peinture, ces œuvres ont l'air d'être abandonnées; ce sont des invités avec lesquels on ne se gêne guère, qu'on tait dîner à la petite table avec les enfants la ioule qui ne juge que d'après les apparences et qui en masse est incapable d'un jugement sain, la ioule pense que les œuvres reje- tées sur le balcon, presqu'en plein air, ne doivent être dignes d'aucune considération, aussi ne hasarde-t-elle jamais les pieds dans ces galeries extérieures. Pourse perdre dans ce désert, j'ai vu rester une heure sans apercevoir une û~ure humaine, il faut aimer l'art dans ses manifestations les plus variées. Parmi les œuvres déportées dans cette sorte de Calédonie, il y en a beaucoup de très intéressantes il y a des talents' très remarquables qui méritent l'attention et qu'on ne doit pas négliger. ` Pour mon compte, j'avoue que j'ai un iaible pour les dessins, de même que pour les esquisses. J'ai une horreur protonde du léché, du nni et du convenu j'aime surtout et avant tout ce qui est nature), s ncére, hardi, primesautier; je connais d'admirables dessins dont les artistes n'ont iait que de détestables tableaux et j'ai toujours placé une improvisation bien au-dessus du travail de patience d'ud Chinois.

Dans l'oeuvre des maîtres les plus admirés à ju~te titre, souvent les dessins, sont encore plus intéressants que les tableaux terminés. Prud'hon, par exemple, dont les 'œuvres sont exposées au palais dès Beaux-Arts, est encore plus admirable comme dessinateur que comme peintre et il y a tel petit cadre qui m'arrête plus longtemps que la plus grande de ses toiles. r Du reste, le goût des .dessins a iait de très grands progrès depuis quelques années, le iusain, particulièrement, s'est très popularisé daus'ie monde des amateurs presque tous les artistes l'ont abordé et quelques-uns le traitent avec une supériorité incontestable ;~MM. Allonge, Âppian, Maxime Lalanue, par exemple, marchent toujours en première ligne.

M. Allongé a trois dessins dont un, les FeM~ers, est très beau; le CAern~ ~Mr <a T'OM~ c<e .BoM~, de M. Âppian, vaut tous ses tableaux; la ~M<? e<s Bor~ea?~, prise des Chartrons, de M. Maxime Lalaane, est magainque.

M. Bellei, qui a peint d'excellents paysages, a dessiné des centaines de dessins d'un style et d'une beauté remarquables. Le jRaMMe~ C~e-Vo~ un

fusain, qu'il expose cette année, est admirable. J'en dirai autant de M. Lhermitte dont le jBa<caM, largement et vigoureusement dessiné, fait oublier la MoisMM, une toile charmante, cependant, exposée dans les,grandes salles de peinture.

Après lés magnifiques dessins qu'il a faits pour les jE~aHf~es de la maison Hachette, le plus beau-livre, le chef d'oeuvre de la typographie moderne, M. Bida .entreprend une série de grandes compositions destinées à orner une J9i.&<e qui sera le digne pendant des JEt~M~s. Les trois dessins qu'il expose sont admirables, comme composition, comme style, comme perfection de dessin et comme couleur.

Enfin, je citerai le MsrcAe f~DtCjope, un fusain très vigoureux de M. Eugène Deshayes, ainsi que trois charmants paysages de M. A. Ragu, études d'après nature très bien vues et très largement exécutées.

Il y a une tendance chez les aquarellistes français à revenir à l'aquarelle. Après l'Exposition universelle de 1855, où l'école anglaise avait obtenu un si grand succès dans ce genre, il était de mode de faire des aquarelles qui ressemblassent à des tableaux à l'huile par l'intensité, la chaleur et l'énergie du ton; on empâtait, on gouachait, on traitait l'aquarelle avec ce fini de miniature si admiré de la foule. Aujourd'hui, on revient à la vérité, à la sincérité l'aquarelle s'aborde franchement, en artiste, largement, hardiment, par teintes plates, lavées rapidement, dans une gamme harmonieuse et claire,

Parmi les plus hardiment et les plus spirituellement traitées, je citerai les ~tgles de i~MO~ra à Tolède, et la Rep~~tOM p<M<r MM &a<~ de M. Zacharie Astruc. C'est charmant d'effet et d'un sentiment très original et très personnel.

M. Pierre Gavarni, le Ris de Gavarni, expose trois aquarelles qui lui ont valu une médaille et qui sont lavées avec autant de franchise qu'elles sont dessinées avec esprit.

Signalons encore la Fe~MM japoHs~e de M. 0. Cortazzo, les F~otMes et .Mas de Mme Gabrietle Le More enfin i~pr~ <a mo!MOM, la Ferme de jBar&MOM et le Chemin de ~eMr< trois aquarelles par M. J.-B. Millet, le frère et l'élève de Millet, toutes les trois touchées d'une manière libre et spirituelle qu'on ne saurait trop louer.

M.Ribot.enoutredeses magnifiques toiles, a envoyé trois aquarelles. Sa-Zecon de <nco~ est une merveille de mouvement, dé caractère et de couleur; il y a aussi une ~!C:Me /emme, aquarelle à la manière noire, étudiée, modelée comme une eau-forte de Rembrandt, l'œuvre d'un maître, un chet-d'œuvre.

.Nous n'avons pas signalé tout ce qu'il y a d'intéressant dans cette galerie citons encore trois aquarelles d'une facture tBès large et d'un effet très pittoresque de M. Léon Mage; la Fafesxe de M. Follet, aquarelle un peu précieuse de touche, mais charmante de finesse et de ton; ~CM MM ~M<~e ~M pa~s &(M?M6, trè~ largement et très hardiment touchée par Mme baronne-Nathamel de Rothschild;, trois gouaches de M. Vauvrey; dés f~M~ de Mile Toùdouze, et en 6.n un dessin au crayonnoir, f/Me 2~e ~e/erner aM~~s~, finement et consciencieusement t mudeléëparM.E.Relm.

EMILE CARDON.

Gazette du Jour

On s'attendait à beaucoup do tapage Jiier soir à Mabille, à la suite de la -victoire des Anglais; aussi avait-ou commandé un très fort détachement de gardiens de la paix, placés sous les ordres directs de l'dfueier de paix de l'arrondissement. Ces précautions n'étaient pas inutiles, comme vous avez pu le voir par les journaux du matin, car il a été opéré neuf arrestations, et on a bien cassé pour cinq ou six -cents francs de chaises et objets divers dans le bal. Toutes lès personnes arrêtées ont été du reste relâchées ce matin. Il paraît que M. Marshall, l'heureux propriétaire de Trent, ne gagne pas moins de cinq cent nulle francs de paris, en dehors des cent mille francs qui constituent le prix.

II a. donné hier, à la Maison-Dorée, un grand souper à plusieurs de ses compatriotes pour célébrer son triomphe.

Le ministre de l'instruction publique et Mme la vicomtesse de Camont donneront ce soir, lundi, un grand dîner de 80 couverts. On cite, parmi les convives, le maréchal et la maréchale de Mac Mahon, M. Bun'et,les ministres, l'évêque d'Orléans, le duc d'Audinret-Pasquier, le .duc de Broglie, le comte Daru et d'autres députés.

On sait que les .Birmans assistaient aux courses d'hier dans la tribune de M. le maréchal de Mac Mahon:

Entraînes par 'l'exemple, ils se sont mis à parier comme des Européens, et le premier ambassadeur a perdu 500 fr. qu'il avait mis surSaKarelIe.

Le gagnant est M. le comte Marescalchi. Un très grand nombre de pick-pokets ont~ été arrêtes aux courses d'hier.

Les Anglais ne nous envoient pas qù&leurs chevaux'

A six heurea du soir, le nombre des arrestations s'élevait déjà à 21.

Un détail curieux sur Trent, le vainqueur de la course d'hier. C'est un buveur de Champagne enragé. Quand son maître veut le rendre heureux, il n'a qu'à lui verser une bouteille âe Champagne dans un seau.

Vous pensez bien qu'hier son Trent a eu sa bouteille, et du Cliquet, encore

L'Académie des Sciences morales et politiques, dans sa séance de samedi 13 juin 1874, a rendu son jugement sur le concours qui avait pour sujet C~t <nK'<e ~6NMM~M'< droit /~aMÇ<!M.

L'Académie a décerné ]e prix de la valeur de 4,000 fr. à'M. Alfred Jourdan, professeur à la Faculté de droit d'Aix, auteur du Mémoire n° 8, portant pour épigraphe ~FAa< a M:(~w~ o/' ~M:~ ~r~ a~ M a (Que de choses dans une loi !)(Bentham.) Le second prix, de la valeur de 1,800 fr.a a été décerné à M. Ernest Glasson, professeur agrégé à la Faculté de Droit de Paris, au teur du Mémoire n° 8, portant pour épigraphe Cujus M~e.<~M nos MC~<~M O~eJetc.

Une ~mention très honorable a été accordée au Mémoire 10.

C'est hier dimanche que le square Montholôn, fermé pour cause de réparations, a rouvert. ses portes.

Suivant ]e progrâmme'adopté par nos édiles, le bassin du milieu a été comblé et -remplacé par des pelouses et des corbeilles

de ûeurs.' C'est moins dangereux pour les enfants.

Quant au groupe G'~M CM<M qui doit orner ce jardin public, il sera posé sur son piédestal aussitôt après la clôture de l'exposition'desChamps-Etysêes..

On annonce la mort à Genève de M. André Cherbùliez, professeur à la Faculté des lettres de cette 'ville, et père do M. Victor Cherbùliez.

Le comte de Sainte-Croix a reçu hier, en prison, la visite de son père, qui se montre extrêmement affecté de sa condamnation et des commentaires de,certains journaux. Plusieurs autres personnes ont également demandé à voir le prisonnier, mais elles ont été évincées.

M. J.-S.-T. Grant, cousin geimain du président de la Répubtique américaine, et l'un des négociants de New-York les plus colossalement riches, est arrivé hier à Paris. C'est au Grand-Hôtel qu'il est descendu.

Reprenons l'enrayante statistique des suicides.

Pendant les quatorze premiers jours de juin, ils se sont élevés au nombre de quatrevingt-dix-neuf, en y comprenant les tentatives non suivies de mort.

Cela fait à peu près sept p<w c<~ en moyenne.

Nous apprenons qu'à Londres cette moyenne est encore plus élevée.

Rien ne saurait donner une idée de l'effroyable cynisme dont continue à faire preuve dans sa prison Thouriot, l'assassin de la rue Cujas.

Il a passé une partie de la journée d'hier & chanter et à insulter ses gardiens, demandant qu'on lui fit son procès tout de suite et qu'on lui coupât la tête.

Il va subir aujourd'hui un examen médical, relatif, son état mental.

M. le préfet de la Seine vient de prendre une mesure qui va quelque peu exaspérer le conseil municipal.

Apprenant que nombre de conseillers faisaient garnir par la Ville leurs serres et appartements de plantes rares, il vient de prier M. Alphand de mettre un frein à cette orgie florale, et de ne plus accorder de fleurs à l'avenir qu'avec la plus extrême parcimonie.

Ce matin ont Heu, à Paris, les obsèques de lord Henry Leweiley, mort, il y a deux jours, de la fièvre typhoïde.

Lord Henry Lewerley, pair d'Ecosse, n'était âgé que de trente-huit à trente-neuf ans.

Une supplique à M. Ferdinand Duval. Qu'il fasse donc interdire aux arroseurs municipaux d'inonder, sans raison, comme ils le font, sept ou huit fois par jour, le petit pavé de la rue de Châteaudun et de la rue Tronchet.

Grâce à ce trop grand luxe -de propreté, trois c~c<KM! ~!M* ~glissent et s'abattent dans ces rues.

11 me semble qu'arroser le matin serait bien suffisant.

A propos de la représentation aux colonies, le G<K<!oM pnMie une anecdote intéressante que nous lui empruntons

En 't848, M. de L. riche créole de la Martinique, avait à son service un domestiqueintendant nommé, si nos souvenirs sont exacts, Mazuline.

Mazuline jouissait d'une certaine popularité auprès des nègres de Saint-Pierre. Il leur était supérieur de tout point. Nous n'allons pas jusqu'à prétendre qu~il sût lire et écrire, mais il pouvait dire son âge à dix ans près. Cela suffisait pour justifier sa candidature. Il se porta et fut élu.

Le jour où il connut le résultat du scrutin, Mazuline, qui était au fond un assez brave homme, prit un bain prolongé dans la piscine de la case et se rendit chez son maître. M. de L.. l'attendait de pied ferme.

Maître, dit Mazuline, je viens d'Être nommé député pour la France.

Je t'en fais mon compliment, mon garçon, dit philosophiquement M. de L. C'est' très bien, cela.Et quand pars-tu?

Quand je pars ?.

Mais c'est là, maître, ce qui me gène, reprit Mazuline en tournant péniblement son chapeau de paille entre ses doigts. C'est que. voyez-vous. je voudrais bien. –Quoi? parle.

Ici le nouveau collègue de Lamartine poussa un soupir; Et puis, il reprit d'une baleine

–C'est que,, maître, je voudrais bien ne pas me séparer de vous. Si monsieur est contentde mon service. –Enchanté, mon cher ami, satisfait de tout point, désolé de le voir cesser; mais cette recommandation n'aurait que peu de prix aux yeux du président de l'Assemblée nationale,. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Tu es député, tu ne peux plus me cirer les bottes. Ce serait inconvenant pour la majesté du snnrage universel. Quant à t'accompagner en France, tu n'y songes pas. Je suis bien convaincu qu'une fois là je ne serais pas en peine de billets de tribune, grâce à. toi; mais j'ai mes àSairesiciqui me retiennent. Ainsi, bon voyage, mon ami, et fais de ton mieux. Je vais songer à te trouver un remplaçant.

MazuHne essaya en vain~ de faire revenir son maître sur sa détermination. Il eut beau étaler cbmpla'samment ses petits talents spéciaux, l'art avec lequel il délayait la farine de manioc et coupait en deux les couleuvres, le parti de M. de L. était bien pris. Le député des Antilles avait ses huit jours. Ilsaluaetseretira. v

Le lendemain, l'élu de la Eàrtinique faisait voile pour la France. A peine débarqué à Paris, il se rendit chez Schœlcher, qui- se hâta de l'endoctriner

Mon ami, lui dit-il en débutant, tu vas siéger à l'extrême gauche.

Mazuline ouvrit de grands yeux, et, pour essayer de comprendre, il passa à deux reprises sa main dans sa tignasse crépue. –Tu n'as pas besoin d'en savoir plus long, dit Schcetcher. Laisse-toi faire et ne .réplique pas~Je t'aidéjàchoisita place. Tu seras assis sur un gradin juste au-dessous de moi. Tu n'as pas besoin de prêter grande attention aux débats. Je t'en fais grâce. Je t'autorise même à dormir si le cœur t'en dit pendant les discussions d'aSaires, à condition de ne pas ronfler. Mais pour le reste je compte sur toi. Dès qu'un de nos amis sera à la tribune, je te donnerai le signal des ~A/ des M~' et des applaudissements. Tu n'auras qu'à te retourner pour voir comme je procède et tu m'imiteras servilement. Maintenant un dernier conseil, j'allais dire un ordre, si tous les hommes n'étaient pas frères:juré-moi par tout ce que tu as de plus sacré que jamais, au grand jamais, quoi qu'il arrive, quelque incident qui se produise, tu ne souffleras un mot, un seul mot. Tu en tends bien, me le jures-tu? 1

Je le jure, dit solennellement Mazuline, et il se retira en mettant sa main noue dans la main blanche de Schœlcher, une tache d'encre dans une tasse de lait.

Pendant longtemps, Mazuline tint parole. .11 ét~it, du reste, aidé dans l'exécution de son engagement par une impression de frayeur salutaire. Schœlcher lui imposait. En outre, le compatriote de Toussaint-Louverture _eut, dès son arrivée à l'Assemblée, tous les yeux braqués sur lui. Le public des tribunes et ses collègues de l'Assemblée, semblaient se donner le mot pour le dévisager à qui mieux mieux. Cette universelle curiosité ne lui était pas désagréable et il

se laissait volontiers, comme la véritable grandeur, 'toucher et manier.. D'ailleurs Schœlcher était là, derrière lui, épiant ses moindres gestes, lui rappelante chaque instant sa recommandation suprême et le gourmandant presque s'il s'avisait d'ouvrir la bouche pour demander un porte-plume à son voisin.

En soldat docile, Mazulinè exécutait aveuglément les prescriptions du futur artilleur de la garde nationale. Il prenait de ses mains les boules noires ou blanches et les.remettait consciencieusement aux huissiers chargés du service. Jamais la formule sacramentelle « C'est par erreur que l'honorable X. a été porté au scrutin comme ayant voté pour, etc., » n'a été appliquée au bon nègreDéjà Schœtcher se félicitait de son œuvre. Il montrait orgueilleusement à ses amis ce glorieux produit de son industrie. R commençait même à se relâcher un peu de sa surveillance, lorsqu'un jour la tempête éclata.

Ce jour-là, l'ordre du jour portait la discussion sur le suffrage universel dans les colonies. Les excès commis à la Martinique et à la Guadeloupe avaient éveillé l'attention de nos législateurs, et une proposition avait été émise dans le but de revenir sur l'acte de folie du gouvernement provisoire et de supprimer ou tout au moins de restreindre dans son application le vote universel aux Antilles.

La question était palpitante. Un député conservateur étaiL à la tribune, où il développait en bons termes les arguments les plus solides en faveur de la proposition. Mazulinè, dès le début du discours, s'était peu à peu arraché à la douée somnolence qui lui était habituelle. Aux premiers mots prononcés par l'adversaire des petits blancs, il ouvritses deux yeux tout grands et dressa l'oreille. Tout à coup ses dents grincèrent. Par un mouvement brusque, il se retourna et ne vit pas Schœlcher. Schœlcher s'était retourné lui-même et causait avec un collègue placé derrière lui. Alors Mazuline n'y tint plus. Il se leva, d'un coup, de toute sa hauteur, et, au moment où l'orateur reprenait haleine, il fit entendre au milieu d'un silence presque religieux ces paroles mémorables

Moi di Tous les M~M sont bons. Tous les blancs sont M~MK~.

Puis il se rassit. A ce moment, un formidable coup de poing s'abattit sur son omoplate.Sehoelcher s'était vengé..

Mazulinè est rentré depuis à la Martinique. Après l'insuccès de son maiden ~)McA, il consentit à renoncer aux palmes oratoires et déserta peu à peu la salle des séances, où son absence ne fût pas remarquée. Un beau jour, sans congé régulier, il s'éclipsa. Revenu à Fort-de-France, il alla de nouveau retrouver M. de L. et M. de L. touché de* sa mésaventure, ne refusa pas de le reprendre à son service. Tous les blancs ne sont pas M~<!M~.

GASTON JOLLIVET.

BfOBTT

CMH'ses au Bois de Bohtegne

GRAND PRIX DE PARIS

Hip! bip! hurrah! C'est avec ces cris que quelques Anglais ont accueilli hier la -victoire de Trent. Il y a eu peu d'enthousiasme et peu de bravos. Cela voulait dire que si nous avons succombé, cette année, devant l'infériorité de nos chevaux, cela donnait peu de mérite au champion anglais. Nous aurions voulu voir Georges-Frédéric, Atlantic, Couronne-de-Fer, Apology, miss Toto qui nous auraient d'autant mieux battus, car ces chevaux sont la neur de production chevaline d'outre-Manche, mais au moins nous aurions eu le plaisir de voir courir et gagner des chevaux vraiment remarquables; mais t.que dire de Trent? que c'est un joli petit cheval régulier, voilà tout. On l'avait dit à ce point méchant et d'un si mauvais caractère qu'il ne pouvait courir qu'avec des œillères; nous n'avons rien vu de tout cela; le poulain deM.Marschall était parfaitement calme et tranquille; il ne donnait, ainsi que son camarade, aucun signe d'impatience. Trent était dans une condition splëndide, il a battu très aisément la pauvre Saltarelle qui se consolera difficilement de cet échec. Cette course prouve suffisamment combien le résultat du prix du Jockey-Clubest exact. La pouliche de M. Fould est bien la meilleure de son armée.

Un seul cheval pouvait nous donner la victoire, c'est Figaro II qui vient de battre Franc-Tireur dans un canter; malheureusement le poulain de M. Aumoht, de même que les meilleurs chevaux anglais que nous avons cités plus haut n'étaient pas engagés. Il doit y avoir un vice dans les conditions des engagements auquel on devrait remédier.

Pourquoi par exemple les chevaux gagnants et placés dans les derby anglais et fiançais, dans le pri~ de Diane et dans les Oaks ne seraient-ils pas engagés de droit? De cette façon nous aurions chaque année dans ~a grande course internationale les meilleurs produits. `

La lutte.serait alors plus glorieuse, et le but qu'on s'est proposé en cléant le prix de 100,000 fr. serait véritablement atteint. S'il nous fallait raconter ce que nous avons vu et entendu hier aux courses du bois de Boulogne, il nous faudrait un volume. Disons, pour nous résumer, que la foule était immense et que nous n'avons jamais vu plus féerique aspect que celui de l'hippodrome de Longchamps, si ce n'est pour la grande Exposition de 1867. L'enceinte du pesage, les tribunes, les plates-formes, tout était comble au bas des gradins, on eût dit un véritable parterre de fleurs. Dans le ring, c'était un tumulte assourdissant; oh ne fait pas plus de bruit à la Bourse les jours d'orage. Les bookmakers anglais criaient à fendre les oreilles.

Il y avait bien cent~mille spectateurs entassés sur l'hippodrome de Longcbamps; la recette, dont nous ne savons pas exactement le chiffre, a dû dépasser 180,000 fr. C'est un beau denier. Que l'on dise donc maintenant que l'institution des courses n'est pas nationale et que les courses ne servent à rien? Le maréchal de Mac Mahdn et Mme la duchess& de Magenta assistaient aux courses dans là'tribune du gouvernement, qui était fort remplie dé jolies femmes et dans laquelle nous. avons remarqué Ali-Pacha~ M. de Moltke, le duc Decazes, M. de Fourtou. L'ambassade; Birmahe était de la fête.

M. le comte Hocquart de Turtot présidait au pesage et à l'arrivée le baron d'Etreillis donnait les départs.

Le.P~F~~MOMS! 2,000 fr., a été facilement gag'ié par Bohémien, à M. Delâtre, qui cette fois ne s'est pas trompé de piste. Idem, au comte de Berteux, était second et Gallia, au'major Fridolin, qu'on a accusé d'avoir été retenue, troisième.

Plusieurs chevaux retiras. Premier-Avril réclamé avant la course par M. de Dorlodot. LeFns-~M jP<:MJJ<MM, 8,000 fr., a été une victoire facile pour Figaro, à M. Aumont, qui a battu facilement Franc-Tireur, au major Fridolin, pour lequel on payait 2 et 3/1. Le F~ <~ Ville .P<M-M (handicap), 6,000 fr., a été gagné au petit galop par Bertrand, au vicomte de Montreuil. Destinée, à M. Aumont, était seconde, et Capitole, au baron de Rothschild, troisième. Bertrand, entraîné par PIannér, avait été réservé pour

cette course. A la cote de 8 et 6/1, cet entraîneur mystérieux et consorts plus mystérieux encore ont pu faire ce qu'on appelle vulgairement «un coup. s

LeG~M~.Pw~Pa~-M, 100,000 fr., distance 3,000 mètres, a. été très bien enlevé par Trent, à M. Marshall,monté par Cannon. Sattarelle, à M. Fould, était seconde à une longueur. Tomahawk, à M. Crowther, troisième à la même distance. Biéville, au baron de Rothschild, quatrième. Ensuite venaient Pasteur, Peut-Etre et Premier-Mai. La course, menée très vite par Emerance, a été fort. intéressante, et, jusqu'au dernier tournant, on ne pouvait deviner le vainqueur, car cinq à six chevaux étaient de front; mais à la distance le doute n'était plus possible, et Trënt se détachait facilement et sans eRbrt/ tandis que SaltareDe était à la cravache depuis près de 100 mètres, mais luttant avec beaucoup d'énergie.

Le prix s'est monté à 184,778 fr. Trent a touché 138,778 fr., Saltarelle 10,000 fr., et Tomahawk S,000 fr.

Comme on le voit, les deux chevaux anglais n'auront pas trop perdu leur temps, sans compter le bénéfice que leurs propriétaires ont pu réaliser en paris en donnant les chevaux français.

Le jf~-M! 4,000 fr., a été gagné d'une tête sur le poteau, par Faublas, à M.. Desvignes. Tartane, au comte de Juignë, était seconde, et Finistère, au major Fridolin, troisième.

Pianner et consorts ont du faire un second <s co!<p ~sur Faublas qui n'était qu'à 8/1, et qui, jusqu'à ce jour, avait été battu. Les courses de Paris sont terminées; les courses de province vont commencer. GONTRAN DE LORS.

COURRIER DES THEATRES DES LETTRES ET DES ARTS

Cesoir:

A ]a Comédie Française, première représentation de ï'a&anM, comédie en deux actes de M. Paul Ferrier.

A l'Opéra, Faust, pour les débuts de Mlle Fouquet.

Aux Variétés, reprise des ~t~s~ opérette en trois actes, de MM. Offenbach, Meilhac et Halévy.

Aux Bouffes, représentation de clôture.

Demain commencent aux Variétés les répétitions des.MornM?M à Fsr~, comédie en trois actes de MM. Delacour et Louis Leroy. Cette pièce fera la réouverture au mois de septembre.

Au Gymnase, on presse les répétitions de la comédie de M. Gustave Nadaud, .DM&OM, d'Aus<7'a;Ke, qui passera dans quelques jours.

On sait que cette pièce sera le début, au théâtre du joyeux chansonnier.

Un nouveau débouché est. ouvert aux jeunes auteurs. M.' Noël Martin devient directeur du théâtre de l'Athénée où il ne fera représenter que le drame intime, la comédie etie vaudeville. M. Rey, de l'Odêôn, sera ,1e régisseur de la scène.' ;11

L'ouverture aura lieu le 1" septembre avec une comédie en quatre actes intitulée ~6 Vt~noMe ~e~meftc/MM..

La lettre suivante vient d'être adressée aux membres du conseil municipal par les directeurs de' théâtre au sujet du droit des pauvres Messieurs,

Il y a trois ans, lorsque nous eûmes l'honneur d'être reçus par le président de la République, la seule et sérieuse objection qui nous fut faite, c'est que l'impôt des hospices ne pouvait être atténué qu'à la condition de trouver un équivalent à ta réduction demandée.

Ce n'était pas, en effet, la suppression absolue et complète que nous sollicitions, mais une répartition égale qui permettrait de faire une compensation.

Accueillis par le conseil municipal, autorisés à lui fournir des explications à cet égard, nous espérions que notre démarche ne resterait pas au moins sans réponse.

L'assistance publique, frappée de nos arguments, et mettant à profit les voies et moyens que nous avions ouverts, a commencé son oeuvre en faisant une application plus stricte de la loi à l'égard de ceux qu'elle avait jusque-ia favorisés au détriment des théâtres. Il en est résulté pour elle une augmentation de produits considérable; mais alors elle a tout gardé, sans faire aucune remise à ceux auxquels elle était redevable de ces accroissements de recettes. Il est à présumer que l'Assistance publique ne s'arrêtera pas en si bon chemin; et pourtant n'est-ce pas là un fait anormal?

11 s'agit, dans l'espèce, d'un impôt annuel de 1 million 800,000 francs à faire supporter par une classe spéciale de contribuables; ces contribuables sont donc fondés à demander que cet impôt les frappe tous d'une manière équitable et uni- forme, sans préférence, aux termes de la loi, sans que la réviHOn de l'assiette de l'impôt soit une raison pour l'augmenter et lui faire produire plus qu'il ne doit. Nous venons donc, messieurs, tenter auprès de vous une dernière épreuve, et vous supplier de vouloir bien prendre notre demande en sérieuse considération.

La situation critique des théâtres, à une époque de l'année plus ruineuse que jamais, justinée par la fermeture de plus des deux tiers des établissements dramatiques, demande impérieusement une solution que nous attendons de votre justice et de votra loyauté.

Veuiltez agréer, messieurs, l'assurance dé notre respectueuse considération.

Les directeurs délégués, CoMTE, des Bouo'es-Parbiens.–BERTRAND, des Variétés. PLUNKETT,CHOLER, .du Palais-Royal..

Un concours pour une place de flûte a l'orchestre de l'Opéra Comique aura lieu a ce théâtre le lundi M juin, à onze heures précises du matin.

Se faire inscrire chez le concierge, riie Favart.

.ï- .J~

Nous avons eu plus d'une fois l'occasion de parler ici de l'MM /or<e et~de'soh infatigable propagateur M. Cadard, l'éditeur.' Nous aurons sans doute à y revenir encore souvent.

M. A. Cadart vient de publier le deuxième catalogué illustré des collections qu'il a éditées; ¡ ce catalogue forme un résumé curieux de l'histoire anecdotique et morale de Paris contemporain.

Toute la vie parisienne &'y trouve représentée au vif en tableaux pleins d'élégance et clarté..

Douze eaux-fortes d'une exécution fine et précieuse, de véritables petits chefs-d'œuvres du genre, illustrent ce délicieux bijou typographi-

que.

Cette nouvelle publication coïncide avec l'apparition des 5' et 6° livraisons de IV~M~ty~MoM HOMfeHe, intéressante œuvre collective des meilleurs graveurs de notre école moderne. C. DE RILLE..

Le 5" volume de lW's<ot'?'e du second ~tpire, par M. Taxite Delord, parait aujourd'hui à la librairie Germer-BaiUière. Les volumes précédents nous avaient conduits jusqu'à l'année 1867, celui ci s'étend jusqu'à la formation du ministère OlUvier du 2 janvier 1870. Les événements les plus remarquables de cette périoae sont l'affaire du Luxembourg, l'Exposi.

tion universelle, la mort de Maximilien, l'aaairedeMentana.le ministère Pinard, l'apparition de la Zst~erne. la souscription Baudin, les élections générales de 1869, la préiace de l'empire libéral et le concile.

ANNUITÉS BUES PAR L'ÉTAT pour la subvention du chemin de fer d'Orléans à Châlons'(loi du20 janvier 1870).–Z'a~<c/el~ ~e /'e~e<ë ?H:n!stë?'6/ dM 8 Ma: 1874 est o.tMt concM < Est acceptée la transmission de la subvention faite par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Châlons à la ~oc:e<ë C!'U!7e poMr /e recoMU~emeK< de /<: .stf&ueM~'on de /? Co?Mpa~M/edMcAem:Mde /ë?' d'Océans ~C/tf:~on~, aux termes de l'a cte reçu par Dufour, notaire à Paris, les 11 et 13 avril 1874, dont une expédition demeurera annexée au présent arrête. ~–43.670 titres d'annuités, de 500 fr., rapportant 25 francs nets d'impôts, jouissancedu ~février 1874, sontémis a 435. Placement a 5.93 0/0. La souscription sera ouverte les 18.19 et20 juin, au Crédit industriel et commercial, au Crédit mobilier et à la Société de Dépôts et de Comptes courants.

FAITS DtVERS

Il a été perdu, hier dimanche, vers trois heures, à l'entrée du faubourg Montmartre, un porte-cigares noir contenant 11 billets de 100 fr., 3 de 50 fr. et 6 de 20 fr. Cette somme constitue toute la fortune d'une pauvre femme qui aban- donnerait bien 300 fr. à la personne qui la lui restituera, 6, faubourg Montmartre, chez le gantier.

–La série des suicides ne semble pas près de unir. Cette terrible épidémie vient encore de faire une victime.

Samedi soir & six heures, l'hôte) Montgoiner, rue Mon'golner, n" 6, était absolument tranquille. Presque tous ]es locataires étaient sortis. Tout à coup une faible détonation se fit entendre, suivie de cris déchirants. Mme Tisen, propriétaire de l'hôte), s'empressa de monter à la chambre d'où sortaient ces cris et recula d'horreur à la vue d'un homme gisant sur le parquet et tenant un revolver entre ses doigts crispés. Par suite de quelles circonstances Célestin Delpech (c'est le nom du malheureux) était-il arrivé à la fatale détermination de mettre fin a. ses jours ? C'est l'éternelle histoire, les mauvaises fréquentations, la vie déréglée, l'amour vénal, l'insuffisance de ressources.

Ces temps derniers, ce .jeune homme se lia avec une femme qu'il avait rencontrée au bal Bullier et il en devint éperdûment amouréuu. Il ne parait; pas cependant que cette femme ait cherche à entretenir cette passion; elle fit au contraire observer à plusieurs reprises à Delpech qu'il n'était pas assez riche pour deux et. qu'il ferait bien de retourner en province. .Enfin, .torturé par la jalousie, n'ayant plus au jeu ia chance qui l'avait .lontemps favorisé, il tenta une première, fois de se tuer en absorbant une forte dose de laudanum. Des soins énergiques le sauvèrent et on pouvait espérer qu'il avait renoncé à son funeste, projet quand il accomplit sa deuxiem'e tentative.

Delpech se levait habituellement a. six heures du soir. Par extraordinaire, il sortit samedi matin à huit heures, rentra plusieurs fois, parut très gai toute la journée, jusqu'au moment où il s'enferma dans sa chambre.

Alors il changea de linge et de vêtements, écrivit à sa maîtresse une lettre désolée, fit une autre lettre à l'adresse de son. père et se tira un coup de revolver dans la région du cœur.; La htessure ne paraît pas mortelle. Espérons que le pauvre garçon guérira de toutes les façons et que suivant enfin les conseils paternels, il s'en ira oublier dans le calme de sa province, tfs agitations et les orages de son existence parisienne.

Ua horrible accident est arrivé rue Marcadet, près de la route de Saint-Ouen.

Deux enfants, les nommps Antoine Russci et Jules Ozenne, marchaient derrière une lourde voiture chargée de pierres de taille, cherchant detempsen temps à grimper sur le véhicule, quand, soudain, par'suite d'un brusque cahot, la barre d'arrêt se rompit, et la voiture, entrainre par le poids de sa charge, bascula d'avant en arrière.

La chaîne qui retenait les pierres s'étant alors rompue, celles-ci g)is-èrent rapidement à terre, et le jeune Ozenne, atteint par l'une d'elles, eut les deux jambes littéralement écrasées au ras du tronc.

Le charretier, un nommé Chevert, au service deM.Pern.on, s'élança aussitôt au secours du malheureux enfant; mais à la vue de cet aifreux spectacle, il fut comme pris de folie et se sauva à toutes jambes.

Le jeune Russell, lui, ne perdant pas la tête, courut prévenir plusieurs personnes qui passaient sur la route.

Ce ne fat qu'au bout d'une demi-heure qu'on parvint à délivrer le pauvre petit.

Transporté aussitôt chez ses parents, impasse Meuni, 14, il ne tarda pas à expirer.

Quant à Chevert, le charretier, il a été retrouvé quelqu'eshëures après, couché dans un terrain dit !e ï'erratH ~M.BaHM, et complètement privé de connaissance.

Revenu à lui, il donna des signes évidents; d'aliénation mentale, et refusa obstinément de conduire de nouveau sa voiture. 11 a été ramené chez M. Pernon, son patron.' Mme Gellé, demeurant, 46, rue Demourg, rentrd.it chez elle vers deux heures de l'aprè;– midi, lorsque, introduisant sa clef dans sa ser- rure elle fut étonnée de voir que la porte avait été ouverte.

Elle poussa cette porté et aperçut dans sou appartement deux individus qui avaient étende II au miiieu de la chambre une grande toile su ri laquelle ils entassaient des objets de toute sortf. qu'ils sortaient .de son armoire ouverte comme ,Ia porte, au moyen, d'un rossignol. Mme GeDé voulut pousser un cri, mais l'un des voleurs tira de sa poche un revolver dont il lui appliqua le canon sur la poitrine tandis que son"acolyte, prenant prestement la toite par les quatre coins, jetait son butin sur son dos et décampait. L'autre. le suivit, tenant toujours son. tenible revolver braqué sur Mme Gellé, qui n't" .sa rien dire.

Cène fut quelongtemps après leur départ que la pauvre femme terrifiée s'est décidée à aller, porter plainte an commissaire de police. Uno enquête'est commencée.

'LeFfQ~rM du rarn, de Castres, raconte: ainsi l'arrestation d'un forçat échappé de Caym-

.1

II y a quelques jours la police de notre ville faillit mettre la main sur un certain Latger, for-. cat, évadé pour la deuxième fois de Cayenne. Après avoir franchi une croisée de la maison qui le recelait, le forçat se jeta à travers champs et disparut bientôt aux yeux des agents qui le poursuivaient.

Depuis cette époque qui remonte à un mois, Latger était aperçu partout, dans la banlieue et dans les localités voisines, sans qu'il fût possible de le saisir.

Habitué à ces sortes da pérégrinations, Latger, doué d'une grande énergie, savait parfaitement dépister les agents de la force publique..

Nous apprenons que te signalement et les renseignements jetés à profusion dans les campagnes ont ann enfin l'arrestation de ce dangereux malfaiteur. Latger a été arrêté aujourd'hui dans 'les parages de Soual, où sa présence avait été signalée par les habitants de l'endroit.

Conduit à Castres, sous bonne escorte, Latger a été interné dans la prison de notre ville, où toutes les mesures ont été prises pour empêcher une évasion.

Cette capture e;t d'autant plus importante, que Latger était devenu un épouvantail pour les copulations rurales, qu'il visitait sur tous les points du département.

t Cet individu, familier avec Cayenne, où il a déjà fait plusieurs voyages, aurait laissé comprendre que, fatigué de vagabonder, il avait bien voulu se laisser atrêtsr, mais que, (fane deux ou trois ans, il reviendrait de son troisième voyage à Cayenne.


Pfëfeetm'e dm dëpartetaemt de la Seine ËTA.T SANITAIRE DE LA VILLE DE PARIS Population (recensement de 1872), l,8al,792 hat). Pendant la semaine iinissa.nt le 12 juin 1874, on a constate 814 décès, savoir:

Variole,. rougeole, 8 scarlatine, 1 nèvre typhoïde, 15; N'ysipèle.5; hronchiteaiguë, 28;' pneumonie, 73 dyssenterie, 4; diarrhée cholériIbrme des jeunes enfants. 26; cliolëra, 2; angine couenneuse, ;2; croup, 9 affections puerpérales, 7; autres affections aiguës, 240; aCTections chroniques, 336. dont 158 dues à la phthisie pulmonaire affections chirurgicales, 32; causes a.eci-' dentelles, 20.

Certifié Le m~~MK prëfechtre,

D' J.'WORMS.

H 18 TOI R El) U c'O,, Em PI RE

HISTOIRE DU SECOND EMPIRE

PAR M. TAX1LE .DELOKD; TOME ~CINQUIÈME ï 1 beau volume m-8" iaisant parde de la ~/M~M<' <f~M~re coMfc~or~M/ pnx: 7 fr. (/r~co par poste)_

aOJ!tD!CBT)OHS. JUGEMENTS ET VENTES Tmm DE msmMs Etude de M" Louis LEGRAND, avoue, a Versailles, avenue d.~ Saint C'o-'d, 4L

SUCCESSION BENEFICIAIRE

'VENTE sur baisse de mise à prix,

Le 2 juillet 1874, à midi, au tribunal civil de 'Versailfes,

En deux lots, avec faculté de réunion,

1° Des DOMAINE, FERME et CHAMP de ~MMS DE PMHEMmE sis à Vfrsai~es (Seine-et-Oise), comprenant. HABITATION ''e maitre, vastes bâtiments d'exploitation, tribunes et pistes de courses (course plate et i-teeple-chase).

TERRES cultivées en prairie, en grande culture et en culture maraîchère, contenant cinquante-huit hectares quarante-un ares quatrevinKt-dix-sept centiares environ.

SOURCES d'eau vive et d'Eau /6?TMs'tKetMe. Gtos en partie de murs et palis.

Mise à prix. 200.000 fr.

ft!T~HBAS!%f

"nÀNn TERRAIN conte-

d'un ~nA~U 6 RMM~ conte-

nant soixante-dix mil)e neuf cent.

quarante mètres environ, sis à Ver-

sailles, au même lieu. Mise à prix. SO.OOOfr.

Total des mises à prix, 230 000 fr.

«Nota.– poRCMEroNTAïNE est sur le 'o tracé du chemin de fer projeté de circonvallation. a

S'adresser à VercaHles

A Legrand, avoué poursuivant, avenue de Saint-Cloud, 41 2" A M~' Baratte, avoué présent à la vente, rue de [a Paroisse, 5[;

3" A M." Bigault, notaire, place Hoche, 3; .4° A MM. Ramin et Cortey, administrateurs de la. succession, rue de Gravelle, 6,

Et sur les lieux, à M. Vaucelle, régisseur. B~ MOK, mëmesurune enchère, enlach. desnot. ~.&ft!! de Paris, le mardi 7 juillet 1874, à midi, de ~MMS~.PÂm~NESLAÏ,~

,t v à PdRlS, rue de la Verrerie, 91,

2. ~True~nt'Bon~ Revenus bruts du 1~ lot. 23.590 fr. 2e lot. 7.200

Mise à prix du 1" lot. 240 000 lot. 80.000

Prêts du Crédit foncier sur le 1~ lot 92.000 sur le 2s lot 40.000

S'ad. aux not.:M~Pitaux,fg Poissonnière. 2, et Galin, rue St-Marc, 18, eMpo~stre ~e ~Ttc~M'e. « t ~ONt)t6nM~M.~itHceK.t.,enlach. des MAISONS not. de Paris, le 23 juin 1874, de Z itSApAMS CM'' arrond.) La première rue des Couronnes, 42. Revenu brut, 1,700 fr. Mise à prix 12,000 fr. La deuxième rue des Maronites, 39.

Revenu brut, 3,300 fr. Mise à prix 24,000 ff. S'adr. à M.' Pascal, not., r. Grenier-St-LMare, 5.

M HC~t PAMS-PASSY.r. Singer, 64, A ADJUGER

l A PARIS-PASSY, r. Singer, ô4, notaires

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de Paris, le 23 juin )874.– M)se à prix 25,000 fr. S'ad. à MeTrousselle, not., bd Bonne-Nouvelle, 25. 0 Propr!ét6s à vendre à 30 m. de Paris (nuest) Q de 10,000 à200,000 j'r. payab)es en )0 ans. Occasion rare. M. Ficquenet, boul. Poissonnière, 12.

BOURSE OEPM!S DU <5 JU!M

Que vous dire? ou bien, comment vous le tire ou plutôt, pourquoi ne -vous le dirions -nous pas ? Un moment, ce fut l'affaire t'un éclair, la nouvelle s'est répandue en Bourse que le centre gauche et le centre droit réconciliés et unis, marchant du même pas et s'avançant vers le même but, s'étaient assurés d'une majorité pour la. votation de ~'urgence en ce qcu concerne la proposition 4e la proclamation de la République. Jamais encore le nom de M. Casimir Périer n'avait servi de thème à plus d'interprétation et à plus de commentaires. Nous avons vu le moment où cet honorable rëpiésentant de ta nation courait la chance de personnifier te présent et l'avenir de la patrie. C'était trop excessif ou trop beau pour que cela durât longtemps.

Après une espèce de fougue de la part de la spéculation après que le 3 0/0 a eu trouvé beaucoup d'acheteurs à 60 fr., et que le S 0/0 se fut vu demander a 94 80; les cours ont fléchi: Sans perdre la foi dans le succès des deux centres, on s'est mis à regarder l'heure on s'est dit que la séance de la Chambre ne commence guère qu'à deuxhouies et demie et trois heures; que sur le turf parlementaire plus que sur tous les autres turff, il y a à compter avec l'imprévu et avec les accidents que ce qui pouvait être considéré, à midi, comme acquis à la proclamation de la République, pourrait bien venir en aide, à trois heures. et demie ou quatre heures, à toute autre combinaison. Or, petite pluie abat grand vent, et petites réflexions, dissipent grands enthousiasmes. Le 3 0/0 est descendu à 89 ijS et le 5 0/0 à 94 72. Les impressions chan geront-elles d'ici à la clôture ? On l'espère et on a tort de l'espérer.

Nous ne nous laisserons pas tenter par la tâche fastidieuse et tout ensemble pénible s nour un Français de consigner ici tout ce qui se raconte au sujet de l'action énergique des bluquiers-diplomates de l'Allemagne, s pendant ces quinze derniers jours à Constantinople. Nous no~is bornerons à condenser quelques renseignements sérieux et quelques dires suffisamment fondés. Le S gouvernement de S. H. le sultan a refusé définitivement de ratifier les conventions de Sa.dyk Pacha. Ce refus est notifié sur un ton ? de ner-à-bras qui fait un contraste absolu & avt-c les us et coutumes polis et même obs~quieu.x de la Porte Ottomane..

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2!<M~K~M<M<< MM* ~M~«M <!M~M Ct~M. Londres. Population, 3,400,701 habitants. Décès du 1"' au 6 .juin 1874, 1,257.

Variole, »; rougeoJe, 44 scarlatine, 32; Hevre typhoïde, 16; érysipèle,9; bronchite, 110; pneumonie,68; dyssenterie, 1; diarrhée, 22; choléra nostras, < diphthérie, 7; croup, 11; .coqueluche, 33; aifections diverses, ))*.

New-York. Population, 1,040,000 habitants. Décès du 3 au 9 mai 1874, 499.

Variole, 7; rougeole, 10, scarlatine, 16; Hèvre typhoïde, 2; ërysipèle, bronchite, 20; pneumonie. 55; dyssenterie, )); diarrhée, 18; croup, 7 ;.aH'ections diverses, M'.

Rome. Population, 248,307 habitants. Decea du 25 au 31 mai 1874,137.

Variole, )'; rougeole, ) fièvre typhoïde, 2 érysipète, 7; bronchite, t; pneumonie, 16,; diphtnèrie et croup, 8; affections diverses, xe.

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Que s'est-il passé? Sont-ce de simples banquiers, ou des gouvernements qui ont promis des écus au Trésor constautinopolitain ? On ne le sait pas au juste. Toutes les suppositions sont permises, et les plus insensées ne paraissent pas déraisonnables. Toujours est-il que, si le 8 0/0 Turc a failli se maintenir à 46 francs, et s'il ne se trouve descendu qu'à 4 60, c'est que de Berlin il vient en hausse marquée. Attendons quelques-jours encore les mystères de la situation ne sauraient tarder de s'éclaircir. Nous verrons si en dehors des places de Paris et de Londres, malgré ces deux places et contre elles, un gouvernement quelconque, le gouvernement ottoman surtout peut se procurer sérieusement des centaines de millions.' Pour l'instant, il ne nous en coûte pas de constater que le parti de la ~MM 7'w~M~, avec son mémoire dont nous avons eu adiré un mot, a remporté la victoire sur toute la ligne. Grand bien lui fasse 1

Une fois de plus les syndicats se seront fourvoyés. Samedi, le 8 0/0 italien clôturait fermement à 67 37 1/2. Ce matin, ses patrons habituels annonçaient le cours de 68 francs. Ils ont compté sans les porteurs des titres, lesquels, moins faciles a. séduire par le mirage des chemins méridionaux et des plans financiers de M. Minghetti, ont vendu à 67 -10etmêmeà669o.

H y a grande dutte sur les titres du Crédit Mobilier, et cela en vue de l'assemblée générale des actionnaires qui doit avoir lieu le 30 juin courant. Le report tombe à 40 centimes, après 80, ce qui prouve que bien des pe 'sonnes veulent assister à l'assemblée .et prendre part à ses délibérations. Quant au taux auquel se traite l'action du Mobilier, il est.modeste; il varie entre 281 et 283. Les autres Institutions de crédit et les chemins de fer sont sans grandes affaires. Cependant les transactions sont assez suivies sur les obligations de toutes les lignes et sur les Bons d'annuité. On nous assure que l'émission des coupons consolidés du canal de l'isthme de Suez verra le jour très prochainement. En attendant, les titras de la Compagnie languissent. L'action oscille péniblement entre 405 et 406., et les Délégations ont quelque peine à coter 400.

On parle vaguement, très vaguement, mieux vaudrait à notre sens ne pas en parler, del'intention où seraientMM. les régents de la Banque de France de décider, dans la réunion de jeudi, la reprise des payements en espèces. Attendez sous l'orme, la réalisation de la promesse.

Bruxelles. Population, 185,000 habitants. Décès du 24 au 30 mai 1874, 107.

Variole, rougeole, 1; Sevré typhoïde.)) bronchite et pneumonie, 19 croupit angine çouennouse, entérite et diarrhée, 10.

Nice. Population, 49,30 habitants.– Décès du 16 au 31 mai 1874, 66.

Rougeole, fièvre typhoïde. pneumonie, 2; bronchite, 5; diphthérie et croup, 4; dyssentene,)';aa'ections diverses, )'.

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La Pc9:e!s'e iBeM~ifMee de la Seciéiè Bay@iéHi<e a une action douce et toujours inoTensive. Eiie nettoie promptement les Dents )es plus négligées; etfe enlève Je tartre qui les recouvre et leur

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séant ta preuve de ces indications, )e puMic évitera )es :nM<n<o)!S qui, comme tes MKh'c- g

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DÉCLARATIONS DE FAILLITES v ~12~1874

Aschtgen frères, loueurs de voitures, passage Blanchard, 20, et actuellement sans domicile e connu. –J. c.. M. Groue; a. pr., M. Begis, bouI.Sebastopol.l6.

Richer, anc. limonadier, rue des Carrières, 14, &. C~arenton, et actuellement sans domicile connu. J. e., M. Crouë; s. pr., M. Bégis, déjà nomme.

§PECTMLES DU t5 JU!N

dpêM.Sh.Faust.

B')raNtats.7h.t/2.–TabMin. OpêM-Comtqme. 7 h. Le Chalet. La Dameblanche.

C~tê. 7 h. 1/2. Orpnëe aux Eniers.

"donne toute la Manche:])' de t'ivoiro; cite prévient et empêche ta carie et toute autre matadie des Dents, et en arrête.)es g

progrès; cHe fortifie tes gencives, bt. q'.ic) S

que soit. tour état de motiesse et de re- g tacitement, e!!e les rend fermes et ver- g

meiites, en)eve toute odeur, rend )'iia!eine p.

fraichc et suave, et entretient jusqu'à S rage te plus avance les Dents et tes autres' § parties de ia bouche dans Feiat de santé ë )e plus parfait. S EAUDENTtPRtCE.

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