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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1943-01-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 30 janvier 1943

Description : 1943/01/30 (Numéro 937)-1943/01/31.

Description : Note : un seul numéro pour samedi et dimanche.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k510555d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/01/2008

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Clermont-Ferrand, le 29 janviei Après la conférence II a été constaté que la conférence de Casablanca n'occupait pas dans le presse anglaise unE place notoire. Les éditoriaux des grands journaux traitent de tous autres sujets. Est-ce par hasard, ou est-ce une volonté de discrétion concertée par suite de la moindre Importance qu'on veut affecter de lui attribuer? La réforme des services des affaires étrangères fournit la matière de ces articles. Le Daily Express parle du danger des sousmarins, qui menace gravement la liberté des mers. L'agence Reuter souligne que les ex-généraux de Gaulle et Giraud ne sont pas arrivés à l'accord qu'on attendait, et qu'ils- ne parvinrent pas « à rapprocher leurs propositions politiques respectives. » A la Chr.m'pre des lords, l'aggravation ae la situation navale provoquait un débat assez animé. Au cours de ce débat, la R. A. F. et l'amiraucê se sont rejeté mutuellement les responsabilités du manque de réaction contre la campagne sous-marine. En paix comme en guerre, la possession et l'activite, d'une flotte nombreuse constituent pour une nation comme la Grande-Bretagne une nécessité vitale. Quelque puissante que soit cette flotte, l'action des sous-marins ne laisse pas d'être meurtrière. La facilité qu'ils ont de se dissimuler pour frapper et de disparaître après avoir porté des coups mortels leur permet de faciles succès. On a vu per le communiqué du quartier général anglo-américain â Casablanca qu'au cours de ces, conversations le champ complet de la guerre fut examiné théâtre par théâtre d'opérations, à travers le monde entier. Il y était dit que les chefs des deux pays et leurs étatsmajors respectifs étaient arrivés à un accord complet sur Jes pla.ns de guerre et sur les actions à entreprendre pendant la campagne de 1943. L'ex-général Giraud avait été invité à conférer avec les chefs d'état-major, et à se ménager une rencontre avec Tex-général de Gaulle. C'était hier, qu'un comité gaulliste devait étudier la composition d'une mission permanente de liaison qui, â la suite des conversations de Casablanca, serr.it accréditée auprès de l'ex-général Giraud. Une mission de même I6rte~serait constituée par celuici pour être déléguée à son tour auprès de l'ex-général de Gaulle. L'agence Reuter déclarait que ces tfeux commissions se cantonneraient dans le domaine des questions techniques d'ordre militaire et économique. Elles pourraient pourtant être appelées à servir d'intermédiaire aux communications de caractère politique qui pourraient être echangées entre les quartiers généraux dissidents de Londres

et d'Alger.

Si la question politique a été abordée entre les chefs des deux dissidences francais.es, il semble, au dire de l'agence Reuter, qu'il ne leur a pas été possible de trouver un terrain d'entente. Leurs points de vue respectifs sont en effet sensiblement écar^tés l'un de l'autre. De Gaulle fait figure de révolutionnaire qui ne reculerait pas devant les reformes et les mesures les plus directes, alors que Girauu, 6 en tenant -aux réalités locales, inclinerait vers un réalisme moins violent. Quant à présent, l'unité de commandement et d'administration des forces dissidentes n'a pas été consacrée par un accord décisif.

L'on ne peut mesurer, d'autre part, dans quelles proportions ont été exactement réduites les divergences anglo-américaines. Le député Herbert Williams avait dénoncé l,a volonté des Américains de démembrer l'empiré britannique. Avant-hier le ministre des Colonies, M. Olivier Stanley, invitait les députés à accepter que des voyages d'inspection fussent effectués par les Américains, dans les principales colonies anglaises. Sur notre sol africain, la prééminence de l'un ou l'autre des deux Etats s'était posée. Cette question de prééminence se prolongerait-elle plus avant. C'est ce que suggérait le député Herbert Williams. LES AUDIENCES

DU CHEF DE VET AT Vichy, 28 janvier. Le maréchal dê> France, chef de l'Etat, a accor» aujouid'hui audience à une délégation venut du Tain et représentée par M. Boulouis, l'abbé Terme et deux S.O.L. qui lui ont remis un fanion richement brodé et timbré à ses armes. (O.F.l. LES AUDIENCES

DU PRESIDENT LAVAL Vichy, 28 Janvier. Le président Laval, chef du gouvernement, a reçu aujourd'hui, a l'hôtel Matignon, MM. Cathala, ministre secrétaire d'Etat a l'Eco'iomio nationale et aux Finances i Bonnalous, ministre secrétaire d'Etat à l'Agriculture et au Ravitaillement de Brinon, ambassadeur de France, secrétaire d'Etat auprès du chef du gouvernement Bousquet, secrétaire général à la Police In- grand, préfet délégué au ministère de l'Intérieur Gaudard, préfet de Belfort î Hurnbcr, préfet de la Somme Chaigneau, préfet de Seine-et-Marne Llnaris, préfet du Doubs Mallier, préfet de l'Oise ̃ Quertette, préfet régional de Rennes M arage, préfet du Morbihan de Bolsanger, gouverneur de la Banquo de France Couve de Murville, direot&ur du mouvement des fonds au ministère des Finances Leroy-Beauliou, directeur des accords commerciaux au ministère des Finan.ces, ainsi que les inspecteurs régionaux de la Ligue des volontaires fran-

«nia é*nr*tra la twilnfoawimOTft ̃ IC\ V I

1. DANS UN DISCOURS DEVANT LA DIÈTE

Le général Tojo désigne Tannée 1943 comme l'année des batailles décisives 1.

Tokio, 28 janvier. Le général Tc-jo. premier ministre, a prononcé un" discours devant la Diète. Il a fait le point de la situation militaire et poli tque et a indiqué les mesures économiques et administratives qu'il compte prendre pour parvenir à la victoiî-e finale.

Il a déclaré

No'is sommes en train de renforcer puissamment notre position stratégique dans le? territoires occupés. Ces territoires sont maintenant équipés et fortifies tant en vue de la .défensive que d3 l'o lenslve. Les matières premières qui, au cours de la première année de la puerre, sont tombées entre nos mains constituent un appoint formidable à notre appareil de guerre, nous permettant de oontinuer la lutte alors qu'elles commencent à manquer oruellement a nos ennemis. C'est la ra'son pour laquelle l'ennemi cherche des batailles décisives, au risque d'affaiblir sa situation stratégique.

Nous pouvons dès maintenant désigner l'année 1943 comme celle des batailles qui amèneront la victoire finale. Le Japon est décidé a renforcer ses opérations offensives, d'accord aveo ses alliés, jusqu'au moment où l'adversaire ne sera plus en mesure de continuer la lutte.

Le premier ministre, après avoir abordé les relations amicales- entretenues par le Japon avec le Marulchoukouo. la Chine nationale et la Thaïlande, a déclaré que l'Allemagne, l'Italie et les autres alliés, de l'empire font partout montre d'une force comhattlve qui leur permettra, en collaboration avec le Japon, de maîtriser toutes le» difficultés.

Les événements d'Afrique n'y Nord ne doivent être considérés que comme un entr'acte sans aucune Influence sur le cours normal de la guerre et comme une occasion de plu« d'asséner des coups vigoureux et décisifs aux forces anglo-américaines.

LA COLLABORATION DE8 PAYS DU PACTE TRIPARTITE

Le général Tojo a poursuivi L'amitié entre les puissances trlpartites augmente en cordialité d'année en année elle trouve son expression dans une collaboration qu'on ne peut imaginer plus étroite, alors que le monde entier doit constater les divergences existant entre l'Angletesre et les Etats-Unis.

DANS LES TERRITOIRES OCCUPES PAR LE JAPON

Le premier ministre, après avoir exprimé les vœux de la Diète japonaise aux alliés, a remercié ceux-ci de leur aitlive collaboration.

"11 a ensuite parlé de la politique suivie par le Japon dans le? territoires du Sud où, a-t-il constaté, la population de ces pays manifeste avec enthousiasme sa. volonté ~de participer avec le Japon à. la construction du nouvel ordre en Extrême-Orient. Le peuple birman, en particulier, apporte une précieuse, collaboration à l'ordre asiatique en vole de construction et d'organisation. C'est pourquoi le Japon es oécldé à reconnaître cette année la création d'un Etat birman inrléncndant composé de tous les ter-

M. TÂNI AFFIRME QUE LE JAPON RESPECTERA LE PACTE DE NEUTRALITÉ AVEC LU R. S. S.

Toldo, 88 janvier. La politique 1 nipponne, qui consiste â rcspecter le pacte de neutralité conclu entre i l'fl.H.S.S. et le Japon, n'a pas subi a de changement, a déclare M. Ma- s saytiku Tani, ministre-, de? Affai- (, res étrangères, dans un exposé de politique extérieure qu'il a fait ? i aujourd'hui à la Diète. r Le ministre a ajouté que le res- j. pect, par l'U.R.S.S., du pacte de q neutralité conclu entre l,es deux pays conditionnait évidemment la d position japonaise. l Parlant ensuite de la situation 1- des pays neuSres, M. Tani a souligné les difficultés énormes avec lesquelles ces puissances étaient c aux prises. q Presque tous les Etats amëri- a cains, a-t-il précisé, ont succombé à c la pression des Etals-Unis.- Si la t

Les deux aviateurs français enfuis d'Afrique du Nord racontent à Vichy leur odyssée

s Vichy, 28 janvier. Le 11 jan- t i vier dernier, deux aviateurs fran- J çais abandonnaient l'Algérie et traversaient la Méditerranée à bord t de leur monoplace de chasse qu'ils s ù posaient », à bout d'essence, sur c s le littoral languedocien. Les voici i. aujourd'hui, à .Vichy. Bien sanglés j1 s dans leur veste de cuir, le visage l' s clair et très jeune, ils répondent T avec décision aux questions qui B 0 leur sont posées.

Notre projet date du Jour où le Ma*chai nous dicta notre devoir.' Nous avons, 1 en 1941, signé oar écrit un serment de fidélité inconditionnel à sa personne et à ses ordres. Aussi, quand son mes- s sage nous est enfin parvenu, nous n'eu- S mes plus qu'une idée rester fidèles h. J 1 notre parole et lui faire honneur. f i Nous portons dans nos corps les traces é do nos blessures. Nous sommes fiers des j avions que nous avons descendue. Mais c si nous nous sommes battus, en France b g d'abord, puis à Dakar, comme à Casa- r blanca; pour le drapeau français, il ne c nous était plus possible de nous battre x en Tunisie pour les couleurs américaines. a i En effet, le Jour du nouveau baptême f de l'escadrille dite Lafaj'ette » de A 5e escadre de chasse unité de tradition é de celle des premiers volontaires améri- c cains 1914-1918 i'ex-sténeral Bergeret. c recevant une immense bannière élotlée c I des mains du général américain, la con- a fia à la garde de notre chef comme si- s gne de ralliement et de combat. C Or, nous n'oublierons Jamais les sacn- v fices payés le 8 novembre par nos ca- f g marades dans le ciel du Maroc. L'ex-gè- h t néral Bethouart, arrêté puis relâché oar s l'ex-résident Noguès. intercepta à l'aube n e les messages du guet côtier. Nous nous d envolâmes au dernier moment, et nos s 15 Curtiss P-36 (datant de 1937) furent n accueillis et t coiffés par plus d'une n centaine de Grummann-Martinet lances n par les porte-avions du corps expédition- d naire d'invasion. t INCIDENTS AVEO LES AMERICAINS i A tout moment, et au fur et à mesure d que nous mûrissions les plans de notre t évasion de nouveaux incidents venaient forcer notre conviction. d 3 L'invasion des troupes américaines yc- le cupant sans vergogne les hôtels, les bâti- a ments publics, s'emparant, au détriment f: de la population civile, du ravitaillement a et des moyens de transport, la spécula- bi l1

î ^=^ ia

i La section de la coar d'Aix f| prononce des condamnations j. Aix-en-Provence, 28 Janvier. La sec- n Mon spéciale de la cour d'appel d'Aixen-Provence vient de juger à huis clos ç, une affaire d'atteinte à la sûreté de V( l'Etat L'inculpé a été condamné à 6 p ans de réclusion. & La cour a également examiné une af- b faire de reconstitution de cellule commu- r: niste, qu'elle a canctionnée par une p condamnation à 5 ans de travaux forcés. a

ritoires se trouvant actuellement sous I administration centrale de Bir-

manie.

Le général Tojo a poursuivi Quant aux Philippines, le suis prêt a répéter mes ancienne déclarations, o'est-a-dlre que le Japon est prêt à leur reconnaître la pleine indépendan. ce, dès que leur population comprendra les vraies buts de la politique japonaise et si montrera décidée à collaborer à la création d'un eipaoe vital oommun. Il est d'ailleurs encourageant de voir que l'esprit de collaboration y fait des progrès et que la paix et l'ordre commencent à s'y stabiliser.

L'INDE ET L'AUSTRALIE

Le uénftral Tojo a parlé ensuite de l'Inde dont le peuple, a-t-11 dit, conti- nue d'être soumis a l'oppression étrangère. Des soldats hindous, cependant, combattent en première ligne aux côtes des Japonais contre l'ennemi commun. Et le général Tojo d'exprimer une fols de plus sa sympathie aux chefs hindous.

Quant à notre attitude envers l'Australie elle ne changera pas Jusqu'à ce que les Australiens se soient réveiflés de leur sommeil rempli d'illusions. a AUGMENTER LA PUISSANCE COMBATTIVK DU PAYS »

Enfin, revenant aux problèmes Intérieurs Japonais, le général Tojo a déclaré

Pour gagner cette guerre, nous devons mobiliser toutes nos forces du front et de l'arrière, afin de pouvoir à tout moment satisfaire aux besoins des farces armées du pays. Toutes nos mesurrs n'ont qu'un but ï augmenter la puissance combattive du pays pour gagner la guerre. L'administration sera simplifiée pour devenir plus efficace. La structure Intérieure du pays sera également simplifiée. Le gouvernement proposera aussi diverses mesures tendant à augmenter la production du matériel de guerre.

Des mesures spéciales seront prises pour Intensifier les constructions navales, pour augmente?1 la production d'acier et de fer. Le général Tojo prévoit, aussi l'Introduction de .nouvelles méthodes qnl seront employées dans tous les pays 3e l'Extrême-Orient. De plus, afin de garantir l'efficacité de toutes ces mesures et de pouvoir au besoin aboli' les prescriptions législatives qui s'y opposent, il est nécessaire d'augmenter les pouvoirs du premier ministre. Le général Tojo a conclu | Et ainsi, nul doute ne sera plus possible quant à l'issue victorieuse de oette guerre. Il va de soi que oe but ne sera atteint qu'au prix de nouvelles incommodités et de nouvelles dostructions Le peuple japonais doit s'habituer fc une vie simple adaptée nui circonstances et être prêt à prendre sur lui toutes les privations qu'une telle guerre entraîne.

Dans oa sens, le gouvernement a déposé devant la Diète le budget de l'année nouvelle et certains projets de loi dont II demande l'adoption aussi rapide que possible.

lépublinue argentine a réussi -1 naintenir ta politique de n-eutraité, nous ne lui en devons que plus le respect. Le Japon, de son cûlé, ouharte pouvoir maintenir des reation* cordiales avec l'Argentine. De même, en Europe, malgré /es ntrigiies de l'ennemi, quelques lays ont su maintenir leur indé>end.ance et notamment la Tur<uie, l'Espagne et le Portugal. J'ai a ferme conviction que les sages 'irigi'imts de ces pays sauront ègaement â l'avenir éviter à. leurs icupies de faire fausse route. Le ministre a conclu

La guerre actuelle est sans précde.nl dans l'histoire. C'est pouruoi notre diplomatie doit, elle us*i, apporter inlassablement sa ontribulion à l'obtention àe la vicaire finale.

ion effrénée sur le dollar, estampillé de aune pour marquer avec délicatesse qu'il 'agit d'un dollar « occupation », le ma- aise effroyable des Français partagés iar des sentiments contraires, les prions ouvertes sans discrimination, tout e!a augmenta notre rancœur.

En restant dans le cadre étroit de ce lont nous fûmes les témoins directs et es acteu-rs, nous fûmes encore plus raildement édifiés. Aux promesses du prenier Jour succéda bientôt une réalité noms séduisante.

DES AVIONS PRIVES DU SYSTEME RADIOELECTRIQUE

point de vue matériel, nos chets .valent demandé pour nous tin avion oe hasse de fabrication britannique, 'e ïpitHre. Il fut répondu que nous devions ervir la propagande américaine et non a propagande britannique..

C'est pourquoi notre escadrille tut qui^ee de Curtiss P-40 Kittyhawk, auourd'hui nettement surclassés par :hasse allemande., Nous devions nous iattre en première urgence sur ces appa- eils, cependant que les pilotes anienains. et seulement pour les cas de deu- rlème urgence, montaient les appareils inglais Spitfire qui nous avaient été reusés.

A cette première déception devaient 'en ajouter bien d'autres. En partlulier témoignage de confiance touhant nos avions ne furent pas dotés, omme ceux des formations anglaises et .méricaines, du système de reconnaisance radioélectrique « tree and two ». !e système est fondé sur le principe sui- ant les postes de guet émettent un aisoeau d'ondes électro-magnétiques dans a diection de l'avion déjà repéré par te on. La masse de l'avion intercepte à un îoment donné ce faisceau et le reflète ans la direction du poste émetteur au ol. Or, cette réflexion s'opère différem- lent selon que l'avion est ami ou enne- il. Car l'avion ami possède un agence- lent radioélectrique qui autorise sans éfaillance possible son identification. A dut moment, nous étions en l'air conidérés par la D. C. A. comme des enne- lis, puisque nos avions avaient été privés e cet agencement. Le blindage de nos sièges s'avéra insut- sant il fallut le renforcer. Nous allions e surprise en surprise. Un Jour, un bul- ?tin de renseignements très secret nous nnonça que l'aviation «anglaise venait de lire une découverte sensationnelle elle doptait pour liaison téléphonique de 3rd le système du laryngophone. Dans aviation française, nous utilisons le iryngophone depuis plus de six années, i Ainsi donc, a notre volonté de rester dèles, s'ajoutaient sans cesse de nouelles -raisons de rejoindre la France. iuand l'occasion se présenta, nous n'eûîes pas la moindre seconde d'hésitation. Sans doute aurons-nous de cette tasn inspiré à nos occupants et à nos enihisseurs une salutaire méfiance. Ainsi, eut-être, la vie de plusieurs de nos ca- î larades aura-t-elle été épargnée, aussi ï ien au sol que dans les airs, le génè- I al Eisenhower avait une trop naturelle c ropension à les employer de préférence t ses propres formations. (O.F.I.-Havas,). 1

La réorganisation du service d'ordre légionnaire

LE CHEF DARNAND CHARGÉ DE L'ETUDIER

Vichy, 28 janvier. Par une décision prise le 5 janvier, devant les présidents départementaux de la Légion française des combattants, le service d'ordre légionnaire a été rendu autonome.

De nouveaux statuts, fixant le rôle et l'action du S.O.L.. ont été mis â l'étude.

Le chef du gouvernement, après avoir conféré avec M. Joseph Darnand, chef national du S.O.L., lui a demandé d'étudier de nouveaux statuts et un nouveau règlement fixant le rôle et l'action de cpt organisme.

A la suite de ces entrevues, les chefs régionaux et départementaux du S.O.L. se réuniront samedi 30 janvier, à Vichy, autour de leur chef Joseph Darnand.

Cette réunion commencera à 9 heures, dans la grande salle do l'hôtel Thermal. A son Issue, 'in déjeuner réunira les membres du gouvernement et différentes hautes personnalités avec les chefs S O.L., à l'hôtel Majestic.

Enfin, dans l'après-midi, une deuxième séance de travail aura lieu, au cours de laquelle le chef Darnand donnera ses ordres à ses chefs départementaux.

Le nouvel organisme Issu du S. O.L. va constituer dans notre pays une force politique révolutionnàlre^ permettant au gouvernement (l'atteindre les buts fixés pour la rénovation de notre pays et son intégration l'Europe nouvelle (O.F.I.-Havas.)

APRES L'ASSEMBLÉE

DES CHEFS LÉGIONNAIRES Vichy, 28 Janvier Le maréchal de France, chef de l'Etat, et le chef du gouvernement avaient 'décidé, lors (le l'Importante assemblée des chefs légionnaires du B janvier dernier de prendre à l'avenir des contacts directs et fréquents avec les chefs départementaux de la Légion..

I^es entretiens avaient pour but d'examiner, et si possible de résoudre Immédiatement, les Importants pr«bl(>mes en suspens dans chaque (léparlement.

Au cours de ses audiences, les 13, 20 et 27 Janv er, le Maréchal a reçu MM. Dillenseger, chef départemental de la Légion de l'Allier Sardier, chef de la Légion du Puy-de-Dôme Bouyala, délègue régional de Marseille Clanzolles. chef de la Légion des Bonohes<lii-llhône Chabre. chef de la Légion du Var de la Chesnale, chef de la Légion de Saone-et-LoIre > I.ouhet. chef de la Légion de l'Arlège, Chabert, chef de la Légion du Tarn. De son côté, le président Laval recevra le samedi 30 janvier MM. Emile Roux. délégué régional du Lyonnais et chef de la Légion du Rhône Vergain, chef de la Légion de la Haute-Savoie Balleidler, chef de la Légion de l'Ain Costa de Beauregard, chef de la Légion de Savoie. Le» décisions prises le s Janvier entrent ainsi dans la voie des réalisatloiw et iermettent à la Légion d'exercer plus efficacement sa mission civique. (O.F.I.-Havas).

APRÈS LES CONVERSATIONS ROOSEVELT-CHURCHILL

Commentaires de la Wilhelmstrasse

Berlin, 28 Janvier. Du correspondant particulier de l'O F.I.

Les milieux politiques de Berlin ont accueilli avec b'onne humeur la nouvelle que c'est finalement à Casablanca qu'a eu lieu la rencontre entre MM. Clmrchlll et Uoosevelt. et uoii à Washington.

Somme toute, Casablanca, disaiton ce matin a la Wilhelmstrasse, c'est encore. la Maison Blanche. Les mômes milieux estiment d'ailleurs que le lieu do la rencontre, si symbolique qu'il veuille paraître, est .1 peu pr6s équidistant de Washington, de Londres et dé Moscou et qu il est, au surplus situé en terre de discorde Ce qui n'cmpûcue pas la prease britannique elle-même de constater que le but recherché n'a pas été atteint et que tout Je malaise subsiste.

Une depCche Reuter cite les premiers commentaires de la presse londonienne de ce matin sur le communiqué officiel et peut Etre considérée, ajoute-t-ou a la Willielmstrasse, comme le compte rendu le plus fidèle que l'on puisse faire de l'entrevue Churahill-Koosevelt.

LES CINQ POINTS D'UN BILAN Le bilan véritable peut, d'après les éléments fournis par cette dépêche, être dressé de la manière suivante 1. Staline avait été invité a Ca- sablanca, mais 11 u'y est pas venu. U n'a même pas délégué un sous-ordre quelconque pour le représenter. Les regrets, exprimés à ce sujet par le communiqué officiel sont assez éloquents. 11 est bien évident que Staline ne veut pas se mêler personnellement .aux combinaisons politiques. <8. Le choix de Casablanca en Afrique du Nord française avait pour Ont de tromper l'opinion mondiale en lui dissimulant les dissentiments qui divisent Londres et Washington au sujet de l'administration des ces ter, ritolres. La mise en scène etnimatographique qui a entouré ces rencontres ne résout pas le problème politique, comme le constate d'ailleurs le « News Citron Ici e ».

3. En se rendant à Casablanca, Roosevelt a voulu montrer â l'opinion américaine qu'il prenait personnellement possession, au nom des Etats-Unis, des territoires africains qui lui ont été livrés par la trahison. 4. M. Roosevelt a clairement manifesté qu'il entendait maintenir sur l'Afrique française l'autorité a«min.strative et militaire, qu'il s'y est arrogée. En effet, M. Murphy et le général Elsenliower demeurent eu place. Quant à la nomination de de Gaulle comme quelconque proconsul, il n'en est pas question, et le général Marshall n'a même pas. paru sur la scène de Casablanca.

5. Parmi les personnages militaires qui composaient la suite de MM. Churchill et Roosevelt, se trouvaient bon nombre de marins. Ces Messieurs n'ont pu, évidemment, passer sous silence, au cours de leurs réceptions, des questions aussi graves que celle de la guerre sous-marine. Or, le communiqué officiel ne mentionne pas ces indictions, mais 11 parait Indiquer que les Intéressés n'ont pas réussi à tomber d'accord sur les solutions à envisager.

Un radioreporter américain est tué en avion

par la D.C.A. espagnole Casablanca. 28 Janvier. M. Edde Baudry, correspondant du Coiumbia Broadcasting Systèm, a été tué par la D.C.A. espagnole alors que son avion se dirigeait vers Casablanca pour y faire un reportage sur la conférence interai-

LA GUERRE EN AFRIQUE ib Duels d'artillerie et mouvements de troupes en Tunisie Activité des patrouilles en Tripolitaine

\EsTlin, 28 Janvier. On fournit les précisions suivantes sur la situation du front de Tunisie

Sur les points principaux du front de Tunisie, les Américains et les Britanniques- ont installé, depuis onze jours, de nombreuses batteries qui leur ont permis de déclencher, le 26 janvier, de vifs duels d'a.rtillerie. Dans les secteurs de Medjez et Bab et de Bou Arada, ont continué à observer d'importants mouvements de troupes angio-amêrlcaines.

En Tunisie centrale, où, il y a quelques jours, l'ennemi a subi une cuisante défaite, on signale une vive activité de patrouilles appartenant aux 70° division et 38° brigade d'infanterie britanniques, amenées en hâte pour colmater la brèche créée par l'attaque germano-italienne.

Plus au sud, les patrouilles et les éléments de choc de la lr« division blindée américaine ont été partout. repoussées. Selon toute apparence, le commandement américain pno-

L'ARMÉE ROMMEL OCCUPE DE NOUVELLES POSITIONS

Berlio, 28 janvier. Les chars t et les unités motorisées qu,e la 1 VIII" armée anglaise a disposés 1 dans les secteurs très avancés vers •le sud du front de Tripolitaine occupent leurs positions depuis plusieurs jours sa.ns avoir progressé vers l'ouest.

p L'agenae Transocéan déclare, h ce propos, que d'après des infor1 mations parvenues à Berlin, quel1 qu-es patrouilles britanniques ont 5 seules réussi à s'infiltrer dans les 2 confins tripolitano-tuntsiiens. Les s efforts entrepris par le général Montgomery dans le but d'entrer

KAlDd dUK ALULK, 1 COMMUNIQUE ALLEMAND

3 Quartier général du Fuhrer, 28 janvier. Communiqué du haut J commandement

3 En Afrique du Nord, vive activité de patrouilles de part et d'autre. Le port d'Alger a été à nouveau grave- ment atteint par l'aviation du Roich. Un l navire marchand et un Dépôt de carbu- rant ont pris feu.

l Des avions de chasse allomanda ont dispersé au-dessus de la frontière 4e la Libye at de la Tunisie une formation de ̃ chasseurs britanniques i ils ont abattu sans subir de oertes 5 appareils anclais. COMMUNIQUE ITALIEN

î Rome, 88 jatiTier. Communique du grand quartier général On m signale aucune activité notable dans le. secteur de la Trlpolitalne. Des chasseurs allemands ont abattu 5 apua reils du tyoe Curtiss en combat aérien. En Tunisie, intense activité de reconnaissance de part et d'autre des forces

Le seul point positif du document i officiel qui a clos cette rencontre est l'affirmation par les deux partenaires que les alliés sont résolus à mettre dans la balance la totalité de leurs ressources en vue de la poursule.de la guerre et à prendre pa;t':it 1 ini- tiative militaire. On coiii"i;e, ̃> 'a Wilhelmstrasse, que c'est là un bien maigre résultat pour une manifesta- tion aussi théâtrale.

Les journaux de Londres expriment leur déception Londres, 28 Janvier. La conféren ce de Casablanca occupe une place très minime dans les Journaux de co matin, constate l'agence gaulliste de Londres, qui ne peut cacher la déception de la presse anglaise à la suite de cette entrevue.

Les édHoriaux des principaux journaux, « Times », « Daily Tclegraph », News Chronlcle ». « Uaily Herald », traitent de la rôfprme des services des affaires étrangères, et le « Daily Express se penche sur la gravité de la menace des sous-marins, qui domine la situation de la guerre. Il en est de même du « Daily Mail dont l'éditorlal traite également de cette question avant de revenir, seul de tous les journaux britanniques sur la rencontre Giraud-de Gaulle". L'auteur de cet article estime que celte rencontre n'a pas rendu ce que l'on en attendait. Il rappelle qu'il y a quinze Jours M. Mac Millau, ministre britannique résidant à Alger, a déclaré qu'une entente entre deux soldats peut et doit amener un certain nettoyage. Il rBmaique que, de- puis iors, le seul changement impor- tant a été la nomination de M. Peyrouton comme administrateur civil et local, ajoutant pour terminer jusqu'à présent aucun signe de nettoyage.

AUCUN ACCORD POLITIQUE N'A ÉTÉ RÉALISÉ ENTRE DISSIDENTS,

Stockholm, 28 Janvier. On mande do Londres à un Journal suédois qu'à Casablanca les Anglo-Américains n'ont pas réussi à obtenir un accord politique prévoyant l'unité de commandement et d'administration des forces dissidentes françaises.

De Gaulle s'est catégoriquement opposé à toute collaboration avec l'entourage de Giraud et a- même refusé de rencontrer M. Peyrouton ou M. Lemaigir-Dubrueil, premier conseil civil de Giraud, celui-ci étant le seul Français avec lequel il eo soit entretenu à Casablanca.

Pas d'accord secret entre Giraud et de Gaulle

Londres, 38 Janvier. Le rédacteur diplomatique de l'agence Reuier précise que les informations d'Afrique du Nord française selon lesquelles Giraud aurait été reconnu, à la conférence de Casablanca, comme étant le «. gérant des Intérêts français, semblent être fondées sur un malentendu. La seule décision prise, ajoute-t-il, est celle de l'envoi de missions de liaison et il n'est aucunement question de la reconnaissance à Giraud d'une puissance politique en deliors de sa sphère actuelle.

Il n'est tas non plus fait mention d'un tel tait, précise la dépêche, dans les déclarations faites par le président Roosevelt et M. Churchill. Les milieux gaullistes de Londres confirment qu'il n'y a pas d'accord secret entre les deux chefs dissidents Pour le moment, Giraud assume les fonctions de haut commissaire en Afrique du Nord et en Afrique occidentale de Gaulle, celles de chef du comité crauîliste. et rien de nlus

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jette en cet endroit une entreprise de plus grande envergure, appuyée par les troupes britanniques des secteurs de Medjez et Bab et de Bou Arada.

En Tunisie méridionale, vive activité de" patrouilles et de corps francs des deux côtés. Les formations mobiles des avant-postes de l'axe ont anéanti ou fa.it prisonmers plusieurs détachements ennemi.; dans le golfe de Gabès et le chott El Djjerid.

La situation aux confins tripolitaho-tunisiens

Rome, 28 janvier. Un commentaire.de la situation politique et militaire diffusé par la radio iialienne souligne l'activité limitée des forces en présence à !a frontière libyenne, où le maréchal Rommel a occupé de -nouvelles positions et déclare que cette accalmie durera vraisemblablement quelque temps.

en liaison avçc les troup.es angloaméricaines ou françaises dissi' denties de Tunisie' pour tomber dans le flanc ou le dos de l'armée du général ftommel sont, de ce fait, restées sans succès jusqu'à présent

Dans la région de la route littorale, l'a,rrière-gardie du général R'ûmmel a pu retarder l'avance des c'hars et des formations motorisées 'britanniques. L'installation des détachements germano-italiens sur leurs nouvelles positions a été opérée a.insi une fois de plus sans grand dommage pour Les forces de l'axe.

,A VALETTE, L'ITALIE cuirassées ennemies ont été repoussées par le tir de l'artillerie.

Une formation aérienne Italienne a bombardé la base navale de La Valette (Malte).

Des appareils britanniques ont survole Bocceila, Marina, Sigeanu m Gifiuau '(Reggio Calabria) et ont lancé quelques bombes i ils ont en outre mitraillé deux trains. On signale un mort et treize per- sonnes blessées par des balles explosives. Un train a été également •mitraillé entre Casslbile et Avola (Syracuse), ainsi que la gare de Baolo (Messine) on signale on mort et quelques blessés. Un appareil ennemi, qui avait mitraillé 'a route de Vittoria (Raguse), a été abattu "en flammes par la D. C. A

Deux appareils italiens n'qnt pas regagné leurs bases.

La perte du navire" marchand ennemi do moyen tonnage, dont le communique d'hier avait signale le torpillage par un avion italien, a été confirmée. L'apunml torpilleur était commandé par le lieuunant pilote Battista Mura.

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Londres, 23 Janvier. C'est aujourd'hui que le comité gaulliste doit étudier la composition d'une mission permanente de liaison qui, à la suite de la conférence de Casablanca serait accréditée suprès de Giraud. Le rédacteur diplomatique de l'agence Reuter croit qu'une mission, constituée sur le môme modèle, serait envoyée aussi par Gifaud auprès de de Gaulle.

Ces deux commissions, ajoute-t-il, limiteraient leur activité d des questions techniques d'ordre militaire et économique elles n'auraient pas de fonctions politiques. Elles pourraient cependant servir de canal aux communications de caractère jiolillque qui pourraient être Échangées entre jes quartiers généraux dissidents de Londres et d'Alger.

Ce passage du télégramme confirme bien l'impression recueillie, dès hier, après les entretiens de Casablanca, qu'aucun accord n'avait été réalisé, sur le plan politique, entre Giraud et de Gaulle.

La question politique a été évident- ment abordée par eux, ajoute d'aillerus le rédacteur diplomatique de Reuter, mais il ne' leur a pas été possible de franchir le fossé qui sépare leur position respective. De Gaulle considère l'Afrique du Nord sous un anfjle plus large que celui qu'on a d'Alger et s'en tient d son point de vue. Giraud, aux prises avec les réalités locales, ne volt sans doute pas comment il serait possible d l'heure présente d'introduire des réformes aussi révolutionnaires que cel- les qui sont souhaitées par son parte- naire.

Mgr LOUIS PENICAUD EST MORT

Limoges, 23 janvier. On annonce la mort de iMgr Louis Pénicaud, des missions étrangères de Paris, évoque titulaire d'Assus, ancien vicaire apostolique de Pakhoi (Chine méridionale), décédé à Saïgon à I âge de 69 ans. Né à Limoges,11. avait commencé ses études, Mgr Pénlcaud fut ordonné prêtre à Paris en 1898 et partit aussitôt pour les missions de Chine. Nommé vl:aire apostolique de Pakhoi en 1929, 11 fut sacré à la cathédrale de Limoges par Mgr de Guébriant le 9 novembre 1930. Après avoir exercé un second apostolat, t. il fut obligé de se retirer a Saigon pour raisons de santé. (O.P.I.-Havas). En page

Déchets de poissons ou de cheval, moutarde des champs énigmes alimentaires. Paul Burnat.

« Neuf hommes dans un bateau ». E.-M. M.

Paul lïourgct en Provence. Maurice Hicord.

En page

Le jubilé de Saint-Jean de Lyon. Martin Basse

Le relevé des lieux-dits" d,e la France, Jacques Levron. Les pétroles russes. G. de Korl'f.

Sur deux statuaires français. Ulysse Bouchon.

La richesse intérieure. Jean Benouard.

En page

LA SEMAINE FINANCIERE. La réforme fiscale. Jacques Gascuel.

LA GUERRE A LEST Batailles acharnées à l'ouest de Voronej, dans le Caucase, au sud du Manytch et du lac Ladoga i

Quartier général du Fuhrer, 28 Janvier. Communiqué du haut commandement

Aux endroits cruciaux de la bataille défensive A l'Est, nos armées opposent une résistance Inébranlable a la pression des forces ennemies, bien qu'elles combattent dans des conditions très dif- ficiles et par un temps défavorable. A Stalingrad, la résistance héroïque des défenseurs n'a pas été brisée. Des attaques soviétiques dirigées contre les secteurs méridional et occidental du front ont échoué avec de lourdes pertes pour l'ennemi.

Do violentes attaques soviétiques ef- fectuées dans le Caucase occidental ave'o l'appui d'avions de combat et de chars ont échoué.

Dans les steppes situées au sud du Manytch, des forces blindées allemandes ont repoussé de violentes attaques ennemies. L'état-major d'une division d'infanterie soviétique a été fait prisonnier. Des unités motorisées du Rclch ont nettoyé le confluent du Manytch et du Don des derniers restes des forces ennemies. Les conjbats achgrnés à l'ouest de Voronej se poursuivent aveo la même intensité. Après avoir repoussé toutes les tentatives d'encerclement ennemies, les forces allemandes se sont retirées en combattant sur leur nouveau front raccourci. Des formations importantes de l'aviation du Reich ont participé aux combats terrestres et ont infH2A auv unltrig «nviéti-

COMMENTAIRES ALLEMANDS SUR LA LUTTE A STALINGRAD

x Berlin, 28 janvier. nu correspondant particulier de VO.F.I. j Les héroïques défenseurs de Stag lingrad tiennent toujours. Mètre à mètre, Ils défendent avec tous les j moyens qui restent en leur pouvoir que ce soit la baïonnette ou la bêche t– l'étroit espace où les enserre l'impitoyable étau soviétique. Les milieux militaires allemands soulignent de nouveau l'Importance du sacrifice consenti par cette poignée d'hommes

i' Grâce, à eux, les divisions soviéti- ̃ qui devaient apporter un concours s précieux aux assaillants dans la ré- gion du Caucase, sont toujours fi- a xées devant Stalingrad. La résistance 0 de cette « forteresse humaine » aura permis au commandement du Reich e de poursuivre sans encombre la retraite ordonnée de l'armée du Cau« case sur la ligne stratégique Qui lui a été assignée.

I". D'autre part, l'état-major allemand a pu renforcer le « verrou » placé par |j lui entre le Manytch et le Don, et j. qui couvre la route de Bostov. C'est

Le D Goebbels annonce la mobilisation totale de la main-d'œuvre allemande 1

Berlin, 28 janvier. Regard vers l'avant, tel est le titre du dernier article que le Dr Goebbels vient de publier dans l'hebdomadaire « Das Reich ».

Engageant la population allemande à participer de toutes ses forces à la guerre» totale, le ministre de la Propagande du Reich écrit notamment que le conflit actuel en est arrivé à son stade le plus grave.

Chacun doit être prêt à donner le maximum.

Le public allemand a en réserve beaucoup plus de force qtc'il ne semble le croire aujourd'hui, et il en emploie actuellement, pour conduire la guerre vers sa phase décisive, moins qu'il n'en possède en réalité. Si aujourd'hui tous les Allemands âgés de 16 à 65 ans et toutes les Allemandes de 17 à 45 ans so?it obligés par la loi de contribuer par leur travail à l'effort de guerre pour remporter la victoire, il ne faut pas voir dans cette mesure qu'un impératif dicté par la morale nationale. Dans d'autre pays belligérants, la même mesure est -en vigueur depuis longtemps.

Nous devons mettre à la disposition du Fuhrer une « réserve opérative » qui soit à la havteur de toutes les possibilités de la guerre. Les hommes et les femmes, notamment, qui ne participent pas encore activement à l'économie de guerre, doivent sans délai prendre la place des soldats qui partent pour le front.

Le ministre de la Progagande du Reich fait remarquer dans le même ordre d'idées qu'il y a depuis longtemps en Allemagne des millions de femmpR mïi travaillent rtann lpa dif-

RECRUTEMENT DES HOMMES DE 16 A 65 ANS ET DES FEMMES DE 19 A 45 ANS

Berlin, 28 janvier. Pour donner le plus grand essor possible a la volonté de vivre et de vaincre du peuple allemand, le gauleiter Sauckel, directeur général à la répartition de la maind'œuvre, a publié une ordonnance relative au recrutement des hommes et des femmes pour les besoins de la défense nationale.

D'après cette ordonnance, tous les hommes âgés de 16 à 65 ans et toutes les femmes âgées de 19 & 45 ans doivent se faire connaître à l'office du travail le plus proche de leur résidence, dés qu'ils y seront Invités. Les hommes et les.femmes qui travaillent déjà ne so*t naturellement pas visés par cette ordonnance, tout comme les écoliers et écolières, ainsi que les prêtres et les étrangers de même les mères qui ont un enfant n'allantvpas encore à l'école ou qui ont au moins deux enfants de moins de 14 ans ne sont pas soumises à l'obligation de se faire inscrire. Les mères d'un seul enfant en âge de fréquenter l'école ne seront d'aillvn-s obligées de se faire inscrire que lorsque aucune femme mariée sans enfant ne sera plus disponible. Les offices du travail seront chargés d'établir par un examen dans quelle mesure les personnes Inscrites pourront être employées pour la défense nationale.

Un débat est envisagé

aux Communes

Londres, 28 janvier. M. Anthony Eden a déclaré aujourd'hui à la Chambre des communes qu'il ne pouvait annoncer la date d'un débat sur les conversations Churchill-Koosevelt en Afrique du Nord.

Ce débat aura lieu, a-t-il ajouté, dès que cela sera littéralement et matériellement possible.

ques assaillantes de lourdes portas en hommes et matériel; û' Dans le secteur centrai du front orien- tal, opérations locales seulement. Au^sud-est du lac llmen, les attaque* effectuées depuis le 22 novembre par des. forces ennemies supérieures en effectifs et en matériel sont restées vaines Jusqu'à1 présent. Conduites par le général Busch, des unités de l'armée de terre, opérant' en liaison étroite avec l'aviation du Reich. et combattant dans des candi-' tions très tifficiles par un froid glacial' et sous de violentes tempêtes de neige, ont repoussé les .attaques soviétique» après des combats acharnés et avec des succès alternés.

Les forces du Reich ont tenu partout leurs positions. Les récents combats de cette bataille défensive ont abouti & l'anéantissement d'un groupement de forces soviétiques encerclées. Depuis le 28 novembre 1942, les troupes allemandes ont détruit 515 chars d'assaut, fait de nombreux prisonniers et puis une grandtt quantité d'armes lourdes et légères d'Infanterie, ainsi au? la matériel de guerro divers. Les pertss sanglantes des uqltes soviétiques sont extraordinairement «lovées.

Au cours de la bataille du lao Ladoga. l'ennemi a renouvelé ses attaques de chars et d'infanterie sur un large front. Comme au cours des journées précédentes, les unités ennemies ont été repoussées et ont perdu 19 chars de combat.

encore aux défenseurs de Stalingrad qu'est due la réussite de cette opération. Le m verrou » tient, et W Wehrmacht a pu déjà, en s'appuyant sur lui, entreprendre des actions qui ont abouti d des gains de terrain. Il semble même que les soviets marquent une légère hésitation tt êprçttver la solidité de cette position, et il n'est pas impossible qu'ils renoncent à essayer de la forcer.

Les violentes attaques qu'ils lancent dans le secteur de Voronej, et dont parle le communiqué d'hier, parais? sent même répondre à la préoccupation du commandement soviétique de trouver un autre terrain pour poursuivre au mieux sa manœuvre, mais, ici également, il a rencontré une résistance qui doit lui donner à réfléchir.

Les milieux militaires de Berlin soulignent enfin que, dans le Caucase, les soviets se contentent prudemment d'occuper le terrain abandonné méthodiquement par les troupes allemandes.

férentes-wbrstpches-dieiril'siptlvlté économique, bien que le\?rs maris s6 battent sur le front et qu'elles aient de nombreux enfants à leur charge. Ces femmes ont le droit d'exiger qu'elles ne soient pas seules à porter le faix et que ceux qui ont à peine travaillé pour la g'ierre jusqu'à présent y participent également. Le Dr Ooebbels déclare en outre que si les mesures déjà prises et celles qui seront mises à exécution prochainement marqueront profondément la vie de famille, 11 ne faut pas perdre de vue les sacrifices énormes consentis chaque Jour par les soldats du front.

Nous autres de l'arrière, ajoutet-il, ne remplissons qu'un devoir élémentaire de gratitude en nous plaçant aux côtés des combattants et en, faisant tout ce qui est possible pour rapprocher la date de la victoire. Nous voulons vaincre nos ennemis et non point nous laisser dominer par eux. Nous ne voulons pas seulement les imiter. Nous avons les qualités qui nous permettent de faire mieux que nos adversaires. Plus la situation sera difficile et plus nous serons décidés à l'affronter. Y a-t-il dans l'histoire l'exemple d'un nouveau et grand Reich issu d'une sèrie de victoires faciles auxquelles seule une partie du peuple aurait participé ? Seule une génération d'airain pourra tenir dans la tempête actuelle. Son courage doit être inébranlable. Un peuple animé de pareils sentiments est à l'abri de tous les périls

Les crises ne sont que des épreuves derrière lesquelles apparaît déjà le grand soulagement de tous les soucis et de toutes les inquiétudes.

Dans la lutte pour la libertê et la sécurité de la nation, déclare le préambule de l'ordonnance, tous les hommes et toutes les femmes doivent mettre leurs forces à la disposition de la communauté et orienter tous leurs efforts vers le but de cette guerre l'obtention aussi rapide que possible de la victoire finale.

LA GUERRE A L'OUEST RAID SUR L'ALLEMAGNE DE L'OUEST

Quartier général du Fuhrer, 28 janvier. Communiqué du haut commandement

L'aviation ennemie a tenté de bombar. der de jour, sous le couvert d'épais nuages, des objectifs dans la baie d'Hollgoland. Cette tentative a échoué grâce à réaction des chasseurs et de la D. C. A. allemands. Les appareils de chasse allemands, ainsi que l'artillerie de O. C. A. de la marine de suerre, ont abattu 8 bombardiers quadrimoteurs, ainsi au'un autre appareil eneml.

Lors d'attaques nocturnes contre l'Alle- magne de l'Ouest, la population civile a subi des pertes. Des édifices publics, des monuments historiques, des hôpitaux, ainsi que des quartiers résidentiels, ont été endommagés par de» .incendies. 8 bombardiers ennemis ont été abattus. RAID BRITANNIQUE

CONTRE COPENHAGUE Berlin, 28 janvier. Quelques bombardiers britanniques ont dirigé une attaque contre la capitale danoise dans la soirée d'hier. Les bombes explosives lancées sur les quartiers résidentiels de la ville ont causé de9 victimes dans la population.

L'un des avions assaillants a été abattu par la U.C. A.