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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1941-10-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 07 octobre 1941

Description : 1941/10/07 (Numéro 529).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5101466

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2008

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Clermont, le 6 octobre 1941. La ie~on de notre histoire Le secréta;re général à l'Information et à la Propagande, M. Paul Marion, faisait hier une conférence à Lyon « sur la France et les travailleurs français devant 1 Europe Ce fut une belle synthèse historique, un o: discours s dans le sens du xvn", sur la foi patriotique au long de notre existence nationale millénaire. A ta suite de la lignées de nos héros et de nos rois qui à travers les siècles, ont maintes fois, sauvé l'unité de la France, Pétain, le refuge de la détresse nationale, à l'heure de l'effondrement, le survivant des vainqueurs de 1918, et & qui, toute sa vie, disait M. Paul Marion, a exercé un métier de vainqueur demeure le grand architecte de l'œuvre de salut Maintenir la France. Sauvegarder notre empire. Gagner la paix Son nom restera éternellement associé à une des plus grandes gloires de la nation française, et à une de ses plus grandes douleurs. I) ne sera pas moins lié, au relèvement, à la résurrection, le chef s'étant engagé sur un nouveau chemin, plus dur à parcourir que ne l'était cette voie sacrée, qui i aida à sauver Verdun. Quel enseignement pour nos descendants que cet exemple du soldat aux yeux clairs, se donnant tout entier à la rénovation et au salut de son pays et dont l'âme magnifiquement trempée a atteint son point culminant en se surpassant dans le malheur. Comment les enseignements et les consignes qu'il donne au peuple français directement, ou dont la claire expression est transmise fidèlement par ses collaborateurs, pourraientils être mis en doute et en discussion ?

M. Paul Marion rappelle dans sa conférence que l'Europe nouvelle s'est formée dans la violence des luttes civiles, < et qu'elle se dégage maintenant dans les rigueurs d'un conflit presque mondial La guerre, hélas remplit toutes les pages de (histoire. Mais dans les temps modernes la violence des combats intérieurs a donné une figure plus dure et amère à cette Europe dont se préparent les destins nouveaux. Et le secrétaire général à l'Information nous montre qu'à t'origine de la force du national-socialisme, qui a redressé f'AIiemagne, dominé l'Occident et fait reculer les immenses armées soviétiques, il y a la foi politique, traduite en réaction énergique contre le règne exclusif de l'argent, et contre le bolchevisme russe, forme nouvelle d'une invasio~ asiatique.

Dans son message du 11 octobre 1H4U, le maréchal disait < L'ordre nouveau ne peut pas être une imitation d'expériences étrangères. Certaines de ces expériences ont leur sens et leur beauté. Mais chaque peuple doit concevoir un régime adopté à son climat et à son génie Et il ajoutait < l'ordre nouveau est une nécessité française. Nous devrons, tragiquement réaliser dans la défaite, la révolution que, dans la victoire, dans la paix, dans l'entente volontaire de peuples égaux, nous n'avons même pas pu concevoir. » Dans chacune de ces révolutions, on retrouve « l'exaction du travail, la tendance à la créa Lion d un Etat hiérarchique et populaire, et d'une communauté nationate, les classes sont tondues en vue du salut collectif L'ordre nouveau qui est une nécessité française, converge vers ces buts.

Dans son périple à travers l'histoire, M. Pau) Marion met en lumière des faits qui attestent que jusqu'au siècle de Louis-PhiHppe, les hommes d'argent étaient loin d'être considérés comme les premiers dans le pays. Sans remonter aussi loin, on peut se rappeler quà la fin de l'autre siècle, dans les milieux mondains, la révérence pour les gros brasseurs d'affaires n'y était pas formidable, et qu'on faisait cercle autour d'un explorateur ou d'un grand savant, ou d'un philosophe, d'un romancier, ou d'un avocat de talent, fussent-ils peu fortunés, beaucoup plus qu'autour d'un négociant milliardaire. Dans le présent siècle, il en fut parfois autrement, et la primauté de l'esprit se vit, souvent, offusquée par l'éclat des fortunes colossales qui faisaient impression. Il faut reconnaître que, en opposition avec le caractère chevaleresque de notre longue tradition, où le talent, l'art, la science, l'héroïsme, et toutes les valeurs spirituelles et intellectuelles, dominaient de haut l'esprit de lucre, le sentiment du beau et de 1 )dèn~. comme :itsnit j'autre iour 'Mgr Gerlier, et qu'il faut redonner à la jeunesse, était bien souvent écrasé par le règne de l'esprit du gain pour le gain.

I) est des pays où les hommes sont désignés par leur chiffre de fortune < Un tel vaut tant de minions tel autre trois fois plus de millions. a La France n'est pas un pays de cette mesure Seuls l'intelligence, le talent, le travail hiérarchisent les hommes. Le Maréchal a remis en place les vraies valeurs, du point de vue historique, religieux, national, fa-

« Le Marecha! veut maintenir !a France, sauvegarder notre empire, gagner !a paix )) P~OCL~ME P~L M~MOiv LFOIV

Lyon, 5 octobre. M. Paul Marion, secrétaire général à l'information et à la Propagande, a fait ce matin, à 9 h. 30, à la Bourse du Travail de Lyon. une conférence sur La France et ies travailleurs français devant l'Europe qui a obtenu le plus vif succès. La place Guiehard, où s'élève le bâtiment massif de la nouvelle Bourse du travail, en plein quartier populeux, connaît une affiuance qui rappelie celle des très grandes réunions ouvrières d'il y a quelques années. Au-dessus de l'entrée de la Bourse du travail, un imm&nse panneau annonce la conférence. Bien avant 9 h. 30 les auditeurs venus des milieux les plus divers de la population lyonnaise ouvriers, employés, commerçants, industriels, avocats et médecins se pressent danh la vaste salle de style moderne. La salie forme un grand carré de grandes tribunes s'avancent vers son milieu. M. Paul Marion prendra tMit à l'heure place sous un portrait d'une grande fi'nes&e artistique du Maréchal, de Claude Verseli, élève des Beaux-Arts de Paris et des Arts décoratifs de Lyon. Au milieu des tentures tricolores, un médaillon portant la francisque et les mots Travail, Famille, Patrie orne le pupitre de l'orateur. L'élément ouvrier forme une proportion importante de l'auditoire les travaiiieurs sont chez eux ici, da'ns cette maison qui a été témoin quoique de construction assez récente de tant de ic'urs luttes épiques. C'est aussi un des leurs qui viMtt vers eux leur dire comment la révolution nationale entend donner une solution aux problèmes qui les préoccupent. Qui pouvait mi&ux. leu'r parler de cette nouvelle révolution qui s'accomplit que l'auteur de ~< Leurs combats «, ce livre où M. Paul Marion étudie le déroulement des révolutions qui ont secoué chacun des pays d'Europe.

Il y a aussi dans la salle des auditeurs friands d'éloquence aftirés par la réputation d'orateur du secrétaire général à l'Information et à la Propagande, des curieux que les affiches ou appels de la presse ont décidé à venir. Tous serciut gagnés tout à l'heure par la chaleur communicative de l'orateur. A 9 h. 30. M. Paul Mario-n fait son entrée dans la salie sous un ton'nerre d'applaudissements. Sur la tribune ont pris place MM. Angeli, préfet régional Viiiiers, maire de Lyon Roux, président de la Légion Perrette, délégué régional, et Lansac, délégué départemental a la propagande. Uans les premiers rangs de l'assistance ont pris place MM. le général représentant le gouverneur militaire de Lyon les inte.ndan.ts de poiice Mauléon et Lattmm Sennebier, procureur gé'néral Caln.ier, inspecteur générai de la production. représentant le ministre Le H en, inspecte'u.r divistonnaire du Travaii. M. Angeii. préfet du Rhône, présente l'orateuf et définit sa mission, qui est de grouper autour du Maréchal toutes les bonnes volontés.

M. Perrette, délégué régional à la propagande, demande aux Français de donner leur adhésion à l'oeuvre nnmense entreprise par le Maréchal. de se grouper derrière le chef en apportant leur part de travail, de sacrifices, de don d'eux-mêmes. U présente M. Paul Marion comme un journaliste éminent, un écrivain éloquent et un polémiste vigoureux, dévoué aux idées du Maréch!t< Pétaîn.

M. Paul Marion a commencé son discours par la définiticn données par le maréchal Pétain, sur le destin européen de la France

Qut peut se pT'etenare s'est écrié le secrétaire général, pfM~ patnofe que <e AfaT'cc/tat ou! a exerce <ou<e sa vie un métier ae ua!n?ueu7' 7 Le A~arec/tat ueut 7na;n<eKtr te franco. sauvegarder notre e~tptre. aa~ner ta pat-B. (Vifs applaudissements).

St nous t'outons comprendre t'E'urope noufettc. !t /au< nous souvenir </M'eite s'est pr~o~t<!e htcr aan. ta ftotence aes luttes cottes et au'ette se dégage ma'nteRa?)! dans tes r~(yMeuT's d'un coK~ttt presque MOKat'at. M est aMC tneu!tahte </M'"tfe se présente <} Mous afec un Msa.~e dur. ~.a a?ffafure du naKonat-soctah'sme ne su//t< pas d ej'pf)'yuer rearessement !Kteneu7' de f'~He~a~ne et ta /o)'ce au!, après cvo!f aomtMe l'Occiacnf et /'f!'??t!Me fa Poto~ne. peut ~atre. sans cesse. recMtef chnaue jour tes troMpes de t'U??!'on sot~et/aMe. rt'r/te de ](!0 mettons o'ah!ta7)ts, et tentr en ec/)ec. ~o?re fatfe t)'em''fe7- SM7' <eMr base, les puissances conju~Mees aes empt'res an.ato-sa.ron. OM!. ~b7-<s au taheuf ae 60f) Tnt'thons a'/tommes et de rtcTtesses wa~r;eHes <n?menses. représentent pr~s ae fa n?o?f!e des sn'~rees de pr~aMc/?on <e <'Mn7!)ers.

A ror~'ne de ce~e ~07'ce. ?/ a t/ne ~0?' poh<t'a!/e qui se <raau~< pa)' une ~aff'on !~otenfe ron~e .Bs aeM.T caMses ae aec~~npos?'f!on ae no<re ~!e;'t Orr/aen~ /e ~ane e.re!us!/ ae t'ar.aen< e~ !e no<<'hc?)?'s7ne russe. ~orMe moderne de /')n);aston osta~aMe.

7'o?~es !es re~ofM~ons juropeennes au xx" s!'Me <?'aMen~ !e <)'afa!'t. fenaenf 4 fa rr~a~on. r"?~n Eia~ /)!efa)'<'h?aMe e/ popt/fatre e~ ff'Mne com~MnaMfe nah'ona!e o?< tes russes son< /onaMes en uue aM sah~ <-oHec!

Ce que !a France peut apporter à l'Europe

~ons te courage de regarder de ptus près ee~e Europe et de ~o: si, entre nos traditions <es pius enraonees. nos uer<u.! tes noeu.T acaufses, nos tne~na~ons tes ptu. pro/onaes et ce au'ette nous propose, tf y a anfag'ontsn? trreaMcttote ou posstot'h'tes a'accord !o?/at.

Est-ce que, ~usaM'au premier Mers du xtx' steete, ~usau'aM règne de J[.OM~s

LE MARECHAL PETAIN A PROCEDE A LINSTALL~ON DU COKSE!L DE JUSTICE POUTRE

Vtchy. 5 octobre. Le Maréchal a procédé samedi à l'instaUat:on du Conseil de justice potitique. Etaient présents MM. AudoUent Autois. Brouat. Josse, de Peretti della Rocca, Ripert et VaH:n.

milial et social. Nui travailleur ne sera rivé à la condition prolétarienne. Et dans sa conférence riche d'aperçus et d'évocations, le secrétaire générât a t'Information et à la Propagande, déduit éloOUf')'" tS n ) <)UP <tt' toute notre histoire, il nous faut retirer une immense expérience et les plus hautes leçons.

Marcel BASTIER.

Philippe au moins, notre société ~raneal~e n'a pas été une société tes hontmes d'araent étaient foin d'être ccnsMeres cowme tes premiers dans te pOMs7 T

Est-ce que te chevalier. te prêtre. t'artisan. te laboureur n'ont pas été, pendant des siècles. des /i~ures ptus autnentiouement yrancaises que te ~rand marcnand, te manu~cturier et te ~nancier 7

Est-ce que tes pères de t'E.atise chrétienne de cette E.ofise qui est <i ta /o1s ta source et ta base de notre vie spirituette et de notre ciritisation. même chez ceu.r qui s'en. croient détachés n'ont pas été les premiers A annoncer le re.ane totat d~ l'esprit du .aain pour te oain 7

Est-ce oue no!~s ne sommes pas te pays des che~s d'o'u~'re du traualt artisanat du mo?/en dae 7 Est-ce oue tes corporations, ~atOMsement de~e/tdMes par ta uotont~ rot/aie, n'ont pas trouvé notre terre Mne t~rre d'etectton 7 Et n'est-ce pas o?~c Jeanne fa lorraine. <i ta ~ots sainte, paysanne et française. que ta commp/naMt~ natton~ s'est, pour ta première /ots. man.~es<ee7 7

Westce pas avec ~oufs X/~ aMe tes bases des Etats natton.aM.T modernes ontet<et~es7 7

~e nattonnttsme contemporain, c'est notre première re~otMtton aMt fa cre<? ~.a franee peut et doit apporter a fa r~oh'Hon européenne une triple contribution.

A'ous nt'ons to?~1o?/rs eM tendance o comMner f'ind~pendance et le respect de ta personnelle a?'ec .'es nécessaires disciplines cotteetifes.

«C'est !a leçon de notre Msto!re~ue nous pouvons cffnr aux autres )' A'ous ne sommes pas que des jardiniers, des tat'cureurs, des artisans sédentaires, nous auons ~eM vers toutes tes terres du .otohe des aventuriers, des na~lf/atet~rs. des marins, des pionniers. f.a ~orce de .'a pensée n'a pas tou~OMrs et~ séparée. chez nous. du caracter et de faction. f.e marechat Petain en est chaque ~our te ui~ant temot.nnaae.

En/~ln. c'est fa fccon de notre ntstoire que nous pouvons otfr1r aua: autres.

t.a France a et<? chrétienne et rouate afec tes Capétiens, patriote a?~ec 7ean ne d'/frc. conquérante afec f,ou1s JMr. passionnée et renuoticalne at'ec les con'~enttonnets. démesurée avec ~apo feon. sa~e et européenne a~ec fa restauration. oouraeolse aMec Louis ftti t'7'pe. fédère et défaite o?'ec A'apoteon /t/. décadente Incapanfe d'exploiter sa ?~'cto1re a~'ec ta Mt" t?enuhf1~ue. ne cet immense tôt d'expérience, ette peut 11 rer pour elle-même, et not~r tes autres. tes p/us ttautes leçons.

7'ou< ces apports, cetui de fhuman1s?7?e chrétien, ceiul de t'1n1ttat1))e per.sonnette. cet!/i de notre histoire. ff''?~rone aurait te plus arand fort de fe.< nef/tiaer.

Fette contrihMtton sera particulière tnent précieuse pour ta construction d'une société sans efasse o?t !e tra ?'ait!cMrnesera pas ri"?'a ta condi tion profetarienne. et o?) ct)afyMe an prenti trouvera dans sa hofte 4 outHs son Mton de che/ d'entreprise. Rt M. Pao) Marion a cunctu

S: ta Fronce, guidée par le Atarechat. servie par fomiraf. sait s'en.aa aer resotument dans son destin, d ta /o1s européen et africain, nuf doute aM'efte ne connaisse demain Mne nou !)ette floraison oue nos IntetM.oences ne peuvent encore conceuoir. mais oMi est dc.?<t Inscrite dans fesprit de nieu. C'est devant une salle enthousiaste que M. Paul Marion t.ermina sa conférence. La vigueur de pensée et d'expression du conférencier avait conquis l'assistance des applaudissements nourris saiuèrent de nombreux passages du discours.

Les passages sur ta coopération européenne furent .particulièrement appiaudis et lorsque M. Pau) Marion évoqua la figure du Maréchal et do celui qui, près de lui, coila.ij&re à son oeuvre de rénov.'ition nationale, )es applaudissements se firent plus chaleureux encore. La fouie voulait ainsi marquer son adhésion à la pensée du conférencier, qui montrait !e devoir comme la nécessité de i'umon de tous les Français derrière le chef iUustre qui a sauvé l'honneur français, et derrière, l'amiral en qui il a mis sa confiance.

La péroraison du conférencier, qui unit le Maréchal à l'amiral dans une mpme pensée, fut longuement accjamée.

nés que !es appfaudissements eurent pris fin, )a fouJe cria à plusieurs reprises T Vive le Maréchal « Vive i'amira) i o, « Vive ]a France t Alors. d'un seul mouvement, l'assistance se leva et entonna une vibrante t Marseiltaise".

A i'issue de sa conférence, te secrétaire généra.1 à I'!nformation s'est entretenu avec les journaMstes des questions intéressant la presse..

Le secrétaire général

à l'Information visite !a foire Lyon, 5 octobre. Après avoir déjeuné à la préfecture, M. Paul Marion, accompagné de MM. Ange)!, préfet régiona) Gondrand, directeur du cabinet. et des délégués à la propagande, a visité cet après-midi la foire de Lyon pour )aquei)e il a manifesté un très vif intérêt.

M. Pau,i Marion a été reçu à son arrivée au palais par les membres du comité. En quittant la foire, le secrétaire général a visité les services de la censure régionale et locale. li repartira pour Vichy dans la soirée.

Depuis sa première réunion, lie Conseil, qui a désigné ce matin son president, M. de Ppretti della nocca. aniba~ sadeur de France, poursuit sans interruption ses travaux dans les locaux du Conseil national.

Le général Manfztger re~ctf te générât <te VerJttAac

Vichy. 5 octobre. Le général de Verbuihac, qui a présidé aux opérations de rapatriement de t'armée du Levant et qui a rejoint Marseille avec le dernier ba.teau. est arrivé ce matin en avion à Vichy.

It a été aussitôt reçu par te générai Huntxi~er. ministre secrétaire d'Etat à la Guerre, avec qui il a eu un long entretien.

Apres ta conférence de Moscou

Au cours de la semaine qui vient de se terminer la Conférence de Moscou s'est tenue et a achevé ses travaux. On sait que sa réunion avait été décidée peu~ après le commencement de 'la guerre germanorusse et qu'elle avait pour mission de prendre des décisions sur les meilleurs moyens d'organiser l'aide anglo-américaine à l'U.R.S.S. Il a fallu des semaines pour la préparer; cette lenteur a paru un peu surpre-. nante, le facteur temps ayant sans aucun doute une grande importance.

.Le communiqué qui a été publié est naturellement fort vague. Il en résulte que les problèmes suivants ont été examinés meilleure façon d'aider l'U.R.S.S.; conditions d'une bonne répartition et d'une bonne utilisation des ressources communes. D'après une déclaration faite par les chefs des délégations britannique et aeméricaine, Lord Beaverbrook et M. Harriman, la Russie aurait reçu l'assurance que l'essentiel de ce qu'elle demande lui sera. envoyé; elle aurait « de son côté, à fournir aux deux puissances anglo-saxonnes des matières premières qu'elle possède en grande quantité et dont celles-ci ont besoin. Ces renseignements n'apprennent rien de neuf. II y aurait eu d'ailleurs quelque .naïveté, ~e~attendre d'autres.

Il va de soi que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont tout intérêt à soutenir autant qu'ils le peuvent la Russie, une résistance prolongée de sa part étant à leur avantage. Dans une déclaration qu'il a faite au moment où s'achevait la Conférence de Moscou et qui, du reste ne s'appliquait pas particulièrement à celle-ci, le secrétaire américain de la marine, le colonel Knox, a dit « Si la guerre doit venir, il est préférable de la faire au loin plutôt que sur notre propre territoire. Les armes actuelles étant ce qu'elles sont, si nous devons nous battre, nous décidons que nous nous battrons ailleurs que sur notre sol H. La prolongation de la guerre en Russie ne pourrait qu'aider à la réalisation de ce désir

Washington et Londres ont donc les motifs les plus sérieux pour fournir à la Russie, dans toute la mesure où ils le peuvent, les moyens de poursuivre le combat. Le matériel envoyé à l'U.R.S.S. diminue assurément d'autant celui dont la Grande-Bretagne peut disposer et cela n'est pas sans causer aux dirigeants britanniques un certain souci, mais, tout bien pesé ils estiment que cet inconvénient est amplement compensé par l'avantagé que procure la lutte germano-russe. Il est toujours préférable de ne pas laisser s'éteindre un pareil foyer. Telle est certainement la pensée directrice.

Le matériel qui doit être ainsi envoyé à la Russie pourra-t-il parvenir à celle-ci en suffisante quantité et assez rapidement ? C'est là une question à laquelle il n'est pas possible de répondre. La voie de Mourmansk et celle des Détroits n'étant pas utilisables, celle d'Arkangel ne l'étant pas en hiver, c'est seulement par Vladivostok et le transsibérien et par les golfes Persique et le transiranien que les armes, les munitions et les ravitail- lements de toutes sortes peuvent être expédiés. Lacheminement ne saurait donc être prompt. L'utilité et l'efficacité du secours dépendront de la puissance de la résistance russe.

Par conséquent, on peut être certain que la Conférence de Moscou n'a pas dû s'occuper exclusivement de la fourniture et du transport du matériel, mais aussi de questions stratégiques. L'envoi du matériel ne servirait en effet à rien, si les Russes n'étaient pas en mesure d'opposer à leurs adversaires une résistance sufnsamment prolongée. Il paraît extrêmement probable que les Anglais ont envisagé un concours militaire direct dans la région caucasienne. C'est à cette question qu'ont dû être consacrées les conversations que le général Wavell a eues en Iran au moment même où siégeait la Conférence de Moscou. Un télégramme de Téhéran a d'ailleurs indiqué que les troupes britanniques qui se trouvaient dans le Moyen-Orient seraient en partie utilisées pour la défense du Caucase.

On doit s'en tenir à ces considérations d'ordre très général, aucune information précise ne permettant d'en dire plus. Seule la suite des événements montrera si les décisions qui ont dû être prises à la Conférence de Moscou auront un effet sur le développement de la guerre qui, à la veille de l'hiver, se poursuit avec acharnement.

Pierre BERNUS.

â~~ ®

Un neveu de ta reine

d'Angteterre est tué

au Moyen-Orient

Londres. 5 ocUtbre. Do neveu de ta. reine ie fUs a!n6 de tord GIan)is, l'honorable John Patrick Bowes-Lyon. est manquant et doit être considéré comme tué ~en Moyen-Orient.

DE VIOLENTS COMBATS SE DEROULENT DANS LE SECTEUR DE PEREKOP Les Allemands annoncent avoir fait plus de 12.000 prisonniers

Quartier gênerai du Fuhrer. 5 octobre. Com?HUK:f/u~ ctu /MMt coMmandemen!

Les opérations offensives à l'Est prennent un développement favorable. En Ultraihe du Sud, au cours de v)o.lents combats pour la possession de positions ennemies à Perekop. dans la -presqu'île au sud de l'embouchure du Dniepr et da.ns différentes îles de la mer Noire, des divisions d'infanterie allemandes ont fait, pendant la période du 24 au 29 septembre, plus de 12.000 prisonniers, 34 chars, 179 pièces d'artillerie et 472 mitrailleuses ont été détruits ou pris.

Partant de l'îte d'CEset, des troupes du génie ont occupé, grâce à des bateaux d'assa.ut. l'île. Abrouka et ont fait prisonnière la garnison.

En Caréiie orientale, les troupes-finfandaises ont continué leurs opérations avec succès.

Des attaques aériennes ont été effeetuêtes la nuit dernière contre une importante usine de guerre au sud-est de Kharhov. ainsi que contre des installations militaires à Moscou et Leningrad.

Les marins russes participeut à !a bataiïïe d'Odessa

Moscou. 5 octobre. ComMMK<?M'' ~u grand <?MO)-~g)- f~n~at e~ date du 5 octobre au 7Ka<!K

Au cours de la nuit, nos troupes ont combattu f'adversaire sur toute l'étendue du front.

Sur le front central, une de nos unités d'aviation a détruit 33 camions, décimant une unité motorisée allemande et un escadron de cavalerie. 5 avions de chasse ennemis ont été abattus au cours de ce raid.

Sur le front sud, une unité a remporté un important succès sur l'ennemi, tuant ou bles&ant 900 soldats et officiers et s'emparant de 9 canons, 45 mittrailleu&es 9 lance-mines, etc. Un groupe d'aviation a détruit sur le même front 15 tanks et 30 autos chargées d'i.nfanterie.

Un sergent-chef a ahattu un avion d'une rafate de mitrailleuse. C'est le

LA SITUATION

EN BOHEME-MORAVIE ALLOCUTtOM RADtOD'FFUSCE DU CHEF DE LA COMMUNAUTÉ NATIONALE TCHEQUE

Berlin. 5 octobre. On mMf!e Oe Pra'</Me au D.)V.D.

M.Fousek.chetdetacotnmunauté nationale tci)eque. s'adressant au peuple du protectorat dans une allocution radiodiffusée, a déclaré notamment !) y a peu de jours, je vous ai demandé de ne pas écouter les appels insensés des émigrés de Londres. ).!ne semaine pins tard, vous vous êtes aperçu combien justifié était t'avertissement que je vous avais adressé.

'La victoire jeur échappant sur le champ de bata}).le, ies grandes puissances de t'Onest et de l'Est ont excité les petits peuples de l'Europe. Alors que par le passé eiies. ne venaient en aide à leurs alliés que par des protestations flamboyantes et de vaine promesses, ces mêmes puissances demandent a présent an peuple de mettre toute son existence en jeu. Il est criminel que des actions pareilles soient entreprises. à Londres et à Moscou, par des gens qui ont quitté ieur patrie et )pnr peuple aux tours du plus grand danger. « Souvenex-vous que les émigrés de Londres et de Moscou ont entraîné d'autres peuples A des actes qui éouiva)aipnt au suicide. Frères et soeurs. je vous demande donc de vous rassem.Mer autour de votre président, qui travatlie pour votre peu.pJe et pour votre bonheur.

ARRESTATtON A PRAGUE

D'UN CHEF DE SERVtCE

DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE Berlin, 5 octobre. 0~ mon~e de Praf/MeaM-D.B.

Le journai Prahv Vecer rapporte que !e Dd Frankenberger, chef de service au ministère de l'Agriculture, a été arrêté.

!) aurait, d'après ce journa). abusé de son poste é)evé dans l'administration du protectorat pour rendre plus difficile le ravitaillement de la poputation et créer ainsi un état d'esprit hostile à t'AHemagne.

Le journa) quafifie te Dr Frankenber~er de saboteur qui aurait lésé par ses procédés les milieux de travailleurs.

LA GUERRE AERONAVALE ANGLO-ALLEMANDE

BOMBARDEMENT DES COTES BRITANNIQUES

Ueriin. 5 octobre. Ct)/;t.mMn~uë du haut commaKttemen!

Des avions de combat allemands ont bombardé, au cours de la nuit dernière. des installations militaires sur les côtes est et sud-est des [les britannniques.

BOMBARDEMENT DU NORD

DU JUTLAND

BerUn. 5 octobre. 0~ <an<ïe <ïg Copen/ta~Me aM « O.A'.R. «

Dans la nuit de vendredi à samedi, ques bombes au-dessus de la partie sepdcs bombardiers anglais ont lancé queitentrionates du Juttand.

M. Xavier VaHat participe à ta fête de !a jeunesse

du Gévaudan, à Mende

Monde. 5 octobre.- Le rassemblement des jeunes de tous les mouvonents et de toutes les écoles du Gévaudan a eu lieu aujourd'hui à Mende. M. Xavier Vallat, commissaire généra) aux questions juives, y a assisté inopinément, aux côtes du Dr de Framond, président départementai de la Légion.

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/t <t-at)ers te.! )OtM'n<HM'.

S~an~h< t)t!!e ~Ttta:cu!~t're. E.-M. M a thé y.

En 3'page

L~ Pérouse CM ~e~ t~MS!')o?n p< ~M~ André Mévit.

La me d ParM. 0. P.

PoM!r ta d.em<Mre pa~a~ne. Edouard de Be'ttex.

FVotes <Z'Œ)'c/t<'o<o~te e< d'e~~o~o~!eL. B. et comte Hegouen.

Cht'o?!u.e (~e ~M <Kte{te'(?{u.aUe. M. BL

deuxième appareil abattu par ce sousofficier.

Sur le front d'Odessa, les marins se sont couverts de gloire au cours d'une bataille où ils ont infligé à l'ennemi des pertes sévères, tuant ou blessant pius de 1.000 hommes. Un bataillon ennemi a été a.neanti dans un seul engagement et 200 soldats ennemis ont été tués ou blessés dans un autre engagement.

Une division a!!emande a pris un tota! de 1.000 canons

Beriin, 5 octobre. Le DJV.B. t commMn~ue

Une division blindée aliemande a percé ie 4 octobre les lignes ennemies dans le secteur sud du front oriental elle a détruit des forces importantes. Les chars allemands ont poussé jusqu'aux positions de l'artillerie ennemie et ont capturé ou détruit 23 canons soviétiques. dont 14 pièces à longue portée.

Depuis le début de la campagne de l'Est cette division blindée a ainsi pris ou détruit 1.000 pièces d'artillerie ennemies.

Les Finlandais repoussent

de viotentes contre-attaques Berlin, 5 octobre. La radio ai!emande communique que, sur le front finlandais, de viotentes contre-attaques de t'infanterie soviétique, soutenue par des chars, ont été repoussées. Au cours de ces combats ]1 chars ont été détruits et un autre capturé. Un arrière petit-fils de Pouchkine est fait prisonnier

Berlin, 5 octobre. On nmnde (!'Het.~nM a'/ DJV.R.

La presse finlandaise annonce qu'un lieutenant d'artillerie soviétique, arriérg-petit-fils du célèbre écrivain russe Alexandre Pouchkine, vient d'être fait prisonnier sur le front de Finlande.

LE IORP)LLME OU PETROUER AMERtGA)Md.C.WmiE)) LES DECLARATIONS DE M. HULL ~u.~ii-ii~ U~~UiJiU. UctiiO ~C!B duciu.nn.iuiiB qu ii d laneù au cuuis uc an cunit:teuce ue pieaat: au aujet du Lui'pi~a~c de i « i. C. \\iiin~ m. Lui ami tILui a sumi~Iie i'~Uttir<;t cuiiaiUtii'<i.J~K que pt'eaeilum pour ies h.mtB-LIus m pt.n.H ce penutitil' aineric-iiti, uu pu~uL ae vue de iem pu~Uque ti ii~c, et in Ulimae-t~utaohe. e)., pins ~eueia ieulunL, de leur piupif delHiise. La ponuque un ëu~v~tiiemein dea ~ttUB-tjtna, a-ii du, NUtju uue a~eaitu mmerteilt: tomea les loni qu'ua tiavire nanapurtat.), des tumunuted ittuencal tie~ ue guene est HUVuyH pat' ~e iumi. i\on'e a.ae a la Lifandu-Breta~itH [utubHi'au au tuuinnuitt s. nous uis.uus que itqus ne puuvoiib rieu tau'e chaque lu~ que des Dateaux uaiisportatit ce ma.)etiei, uiats banain paviii~n ueuu'e, soUt torpities.

C'est en l'épouse à une question retu. uve au connuuilique pubiie par la ;Staudarct UU. pt'upftetaue de r'I.C. ~iuLe*. cuuuuutuque pfec~saut que ce pettoher, bien que sous pavUuu pauanieett, avan' e[e cédé à la (-i)ande-bt'etaëiie, que ic secrétaire d'Etat a t'ait ce.te déclara tion.

Un journa)is)e lut ayant encore demande s'U etait exact que des navires appartenant aux Etats-Unis mais bat. tant pavillon panaméen, tussent sur )e point d'être armes, sans que le gouvernement de Panama en ait été avise. M. Cordeii Huli a répondu qu'il ue possédait pas de renseignements à ce sujet.

La question du respect du droit international. ayant été soulevée, le secrétaire d'Etat a fait observer qu une réflexion semblable lui avait été ta:te à plusieurs reprises déjà alors qu'il se trouvait devant des commissions parle mentaires.

Dans ce cas, a-t-il ajouté, ma réponse est ceiie-ci nous nous trouvons actuellement en présence d'une situa tion exceptionneUe, peut-être sans pré.cédent dans l'histoire du monde. Dans ces conditions, ce qui importe n'est pas tant de savoir si le droit internationa: est toujours respecté que d'agir sous l'impérieuse nécessité d'assurer notre propre défense faute de quoi. nous pourrions avoir à non-: repentir' »

La repression du marche noir DE NOMBREUX DELINQUANTS ARRETES EN ÏONE OCCUPEE Pans. 5 octobre. Un communiqué de la délégation générale du gouverne ment fiançais dans tes territoires occupes momre par des faits que l'action du servjce de contrôie des prix et de la répression des fraudes s'intensifie. Au cours de la semaine dernière, de nombreux délinquants ont été mis en état d'arrestation et des stocks importants de marchandises ont pu être saisis.

C'est ainsi notamment, que chez un nommé Michel Berger, domicilié à Patis. 5, rue de Stockofm, 18445 bouteilles de Champagne, représentant une valeur d'environ 8I1.MO francs, ont été saisies. Chacune de ces bouteities était vendue 70 francs, a!ors que la taxe iimite le prix de vente a 44 francs.

Chez un sieur Grinberg, rue Lauriston, la police a pu sa:s~r 50 coupons d<tissus représentant une vateurde 200.000 francs. Ces tissus, dont la valeur réeiie ne dépassait pas 200 francs le mètre. étaient revendus 700 francs.

Chez un autre trafiquant du marché noir, la police a saisi une trentaine dp tonnes de savon noir représentant une valeur approximative de 150.000 francs. Chez un épicier d'une commune de Seine-et-Marnp. 6 tonnes de farine de sarrazin ont été saisies. EUes étaient revendues à raison de 1.500 francs le quintal.

Enfin, de nombreux procès-verbaux ont été dressés pour hausse iUi&ite contre divers commerçants de Paris et de han]:e))e.

UN ABATTOIR CLANDESTIN

DECOUVERT A NEUtLLYPLAtSAMCE Versailles. 5 octobre. On vient de découvrir à Neuiiiy-Piaisance une importante affaire d'abattage efandesun de bétail. Un tanneur, Isidore Gau, 59 ans. avait mis a la disposition d'une band& de trafiquants les locaux désaffectés d'une usine 37 ter, rue Pasteur, à Keuiiiy. Dans ces locaux, les animaux étaient amenés par une bouchère, MmtLouise Laidet. 33 ans, avenue Joffre, à.

La 39~ escadre du Levant

reçoit son drapeau Toulouse, 5 octobre. Sous la présidence du général Pastier, commandant ta région aérienne, accompagné du générai Jannekyn. commandant en chef des forces aériennes du Levant, du général de brigade Seiaiert et de son ëtatrmajor, une prise d'armes a eu lieu h:er à la basa aérienne de Touiou.se-ftat'caza! pour la remise à l'unité de cette base du drapeau de la 39" escadre aétienne du Levant, dont les unités, aujourd'hui dissoutes, ont héroïquement combattu en Syrie.

Après la remise des décorations, pré.cédée du serment de fidéfité au Maréchal prêté par les récipiendaires pt la revue des troupes, le général Jannekyn a prononcé une vibrante aitocution < DepM<s pré.! d'Mn oK et <ïem:, a-t-ii dit à ses troupes, f<M~ avec t'oMs. C'est p07/r MO< Mn /)0nne?/7- d'cuo~r à t)0<e M<e atan~ tes moments tes ptM< n~t-o~t/es de notre M~o~e.

Ma!K<en?~ op~ t'a?'m:s«ce comme [Kn <<?.<: éléments de <<! et~/ense de .'?<"e contre toM< agresseur, t)~M~ e<tez T'e~Ms. malgré te.<! ~OM?-s nombres o!/e ~M.< <!M~7:~ <7'a'!)er.<e. 7MO?-o;e7KeH< prg~ a con~~re. 0&e~Mn< en MM.a~ <} ta ~o~ du defo~T. !;OMj; aue~ utctorteuse.~r~wpH :o. m:M<M ~m uoM<

était C~n/2ée.

Le générai Jannekyn a termine en dtsant avec quel héroïsme. que!ie foi dans ia. patrie, quelle fidélité dans son chef. poussés jusqu'au suprême sacri.[tce, cette mission a été aceomp])e ~pr~s f'appel des morts, la remise du drnpcau a eu Heu avec le cérémonial

'H~outum~.

CÛLUS!ON ENTRE UN CROISEUR ET UN OESTMYER AR6ENT:NS LE CONTRE-TORPtLLEUR A COULÉ Buenos-Aires, 5 octobre. Le Ministère de la Marine annonce que le destroyer argentin Corrientes a coule dans des eaux peu profondes, au largo de la côte sud de l'Argentine, à la suite d'une eoiiision avec Je croiseur < Aimtrante-Brown Sa cheminée émerge seule encore.

D'âpres les dernières informations, )''Ain)irante-Brown qui jauge 6.800 tonnes, est encore à flot. Des remorqueurs s'efforcent de le ramener au port.

LE CHOC FUT EFFROYABLE. Buenos-Aues. a octobre. On précise que la eoiiision entre le Corriente D et l'« Almirante-Brown s'est produite lors d'un simulacre de combat naval. La manœuvre tirait ù sa fin. lorsque ie hrouiUard vint supprimer presque eomp!etetnent la visibilité. La proue du croiseur Aimirmite-Brown fiiait à toute v)tesse. enfonça ie fianc qui était sensë attaquer t'ennemi et qui du torpilleur Corriente

Malgré ie choc, qui fut effroyable. les équipages des deux navires ne perdirent pas leur sang-froid et réalisèrent dans e nnnimmn de temps tes opérations de sauvetage.

M. Myron Taylor rapporte à Washington des renseignements « de la plus haute importance H New-York. 5 octobre. M. Myron C. Tayior. représentant personnel du président Hooseveit auprès du Saint-Siège. est arrivé à ~iew-York par ie Chpper I) a déclaré qu'i) aDait rendre immédiatement compte a MM. noosevett et Cordell Hu)t du résultat de sa mission et qu'ii leur t;ansmettra:t des renseignements d.e la pius haute importance recueiiiïs au cours des entretiens qu'ii a eus à l'étranger avec un grand nombre de personnalités

L'échange de prisonniers

btessés anglais et allemands Londres, 5 octobre. On confirme dans les milieux officiels, annonce l'agence Router, que l'échange des ptlsonniers maindes et blessés anglais et aliemands ne pourra commencer avant demain fundi au plus tôt.

Les nég'oeiations sont toujours en cours.

Dtx trafiquants de cartes

d'atnnentation sont arrêtés

à Sa!nt-Et!enne

Saint-Etienne. 5 octobre. Uiy [ndividus qui faisaient Ip trafic des car. tes d'alimentation viennent d'être dé- ferés au parquet à la suite d'une enquête [upnÉe par la police mobile. Ce sont Gaucher, ancien directeur d'usine à Bourg-Ar~entai Jt'an A!magno, 28 ans, coiffeur Baptiste .Rouchouse. marchand de prin.eurs Emi~a Crozet, 37 ans, forain, qui achetaient pour les revendre des feuilles de coupons aux employés d'imprimerie Jean Ftevet. 25 ans Eugène Bonnet, 37 ans André Faugero))es. 21 ans. Mme Hitc~pt. femme d'un autre ou" vrier, dérobait pour son compte des feuilles de ticitets qu'elle cédait Mm'e Juliat, épiciere & Bourg-Argentai. Gaucher et Almagno. les deux grossistes de la bande payaient jusqu'à 10.000 francs le paquet de 500 feuilles.

Trois forçats évadés terrorisent t'Etat de Géorgie

CotOtnbus ((.eorgie). 5 octobre. Con. duits par un jeutM bandit de la trempe de John nitnngpn, trois forçats évades et une f~mme ont parcouru e'n automobi]e. durant toute la journée d'hier, tes routes de Géorgie ~s transportatfnt avec eux un vér)tah)p arsenai composé de quatre fusits-nnttaiHenrs. de trois fusi!s d'une valise pleine de revolvers et d'une caisse de dynamite.

SECOURS MT!O~L Vous n'avez pas d'enfants? t! y a des entants

qui n'ont ptus de parents CROtSADE DE L'ENFANCE ËT6lMt

Neuiliy, et abattus 'ar un coannîs bou. cher, HaymundPatuden. La viitHd)

'). f)ur ~.it)uu.'hM'~

à de nombreuses personnes et surtou' à des restaurateurs. Sont e~aiernen! incuipes dans ce :raf!(:ie cultivateur Pierre Lonce. de nationahté beige, qu fournissait des animaux. Mme Laide et !e restaurateur François Herger. 4' ans, 37, rue Popincourt, à Paris.


LES GERMANO-ROUMAINS ONT-ILS ENFONCE LES FORTIFICATIONS DE L'ISTHME DE PEREKOP ?

Vichy, o octobre, Hien qu'une information de source allemande ait donnÉ la nouvelle que les formations blindées de l'armée du maréchal von Rundstedt sont parvenues à. percer les lignes fortifiées soviétiques dans un des secteurs du front sud, le communique officiel du commandement supérieur de la W:*rmaeht, fidèle son habitude de prudence, n'a pas confirmé cette information et se borne à constater que les opérations se déroulent toujours favor&btement pour ses armes. Il convient oo'jo d'attendre des précisions complémentaires pour se rendre compte de la portée exacte de la percée obtenue et pour savoir même dans quel secteur les positions soviétiques ont été enfoncées. Jt est possible cependant qu'il s'agisse ~fs fortifications de l'isthme de PereKOp, qui sont attaquées depuis une quinzaine de jours par un corps mixte germano-roumain, sur toute l'étendue du front sud, on ne peut, en effet relever aucun secteur particulier ou les forces allemandes peuvent actuellement se heurter à des lignes de fortifications autres que des aménagements de campagnes. à part la ligne de Perekop, dont l'importance stratégique a certainement attiré depuis longtemps l'attention des ingénieurs, soviétiques. S'il en était ainsi, s'il venait à se confirmer que les forces germano-roumaines ont pénétré profondément en Crimée, il ne peut s'agir là que d'une partie des grandes opérations annoncées par le ehance!ier Hitler au cours

La gcerre en Méditerranée et en Afrique

BOMBARDEMENT DE TOBROUK ET DE MARSA MATROUH

Berlin, 5 octobre. Corn/KMn~/Më du à des matsons et des lignes électriques. TtaMt cotKmandeTKCKt

En Afrique du Nord, des avions de bombardement en piqué ont attaqué les quais et des dépôts de matériel du port de Tobrouk. Marsa Matrouh a été également attaquée avec succès. Deux chasseurs anglais ont été abattus en combats aériens.

BOMBARDEMENT DE MALTE ET DE CHYPRE

Rome, 5 octobre. Co~muni'~M~ du Srsnd quartier générât

En Afrique du Nord et en Afrique orientale, des engagements focaux se sont déroulés à notre avantage. Apôtre autatïOH a e//eetM~ d':Hte7Mes oOM&arde~eHts coTttre tes tHstattattons et les quais dM port de T'obrou/c, a:ns: OMe contre des ~nstattatto~s et des conMKHemeHts de trouves da;!s ta ïo~e de Marsa A/stroM/t, od des <?tCeKd<es ont été attumës et des e~ptostons se sont produites.

Au cours d'une nouvelle incursion aérienne sur Benghazi, 2 autres avions ennemis ont été abattus en flammes un troisième appareil a été abattu par des chasseurs allemands.

Les bases seneKKes de Matte ont été e//tcaee~e?!t bombardées par notre aMcttOH. D'autres at)!o?)s ont atfa~Me a!;ec sMccés tes aéroports de Mcostc et de LarMca gt ont coM~ des nau:res <ttKCMis da?!s te port de Pop~os d; rt!e de C~pre.

MARINA DI CANTEZARD

ET BARD)A BOMBARDÉS

Le Caire, 5 octobre. CommMn~Me dM com??nmde?Kent de !<t ~F. Un important nœud de voies ferrées, une centrale électrique et une usine de munitions ont été attaqués avec succès le vendredi 3 octobre, a Marina di Cantezaro, par des bombardiers de la R. A.F. L'attaque a été effectuée à basse altitude et des coups au but ont été observés sur tous les objectifs. Des dégâts considérables ont été causés. Un frain de ravitaillement arrêté a l'embranchement des voies ferrées à également été mitraiilé.

Le port de Bardia et des objectifs militaires dans la même région ont été soumis à une violente attaque au cours de la nuit du 3 au 4 octobre et au cours de la journée du 4. Une escadrille sudafricaine a participer & ces raids efficaces et a également effectué une attaque contre un camp ennemi près de Sollum.

De nombreux vols de reconnaissance et des patrouilles de protection ont été faits par des chasseurs, mais il en est résulté peu d'engagements, et aucun de c~ux-ci n'a eu un caractère décisif. Un de nos appareils a été porté manquant à la suite de ces opérations. LA GUERRE SUR MER

LE OUtRASSE « NELSON )), AVARtE EST A OBRALTAR

Tanger, 5 octobre. L& Phare de Ceuta annonce que le cuirassé britannique Nelson o est entré dans le bassin Idu port de Gibraltar. Il précise que le navire présente à la proue une déchirure de 7 mètres de long sur 7 métre de large.

Le pont du Nelson est également endommagé par une torpille aérienne.

ORSOU'O~V paa-te de !'E.ct?-e-

t m~-Ot'~ent, oït a Mtte tendance J. t?'op tH.argM.ce surtout maintenant a pN~er de pu~~sa~ces ~ëo~t'apt/t.~M~nMHt, eeonontt~M.e~t€7tt et !t?t7?tedMte?)~eMt tK'téressées d ces t-e~tons. L'NC<Ma~<ë H'e.E:~e'(-eHc pas, ett e/'ye(, ~u~ Japon, te~ E<a~-UK:s et ta GroMdeB~<ac?te ~ote~t Dettes de ces an<:pode~ 7

0~ ou&e, par co~re, MK peu trop, te r<3te de tout pt-emM!- p!aH ~Me ta France a joMe et co?tt:tMte d'</ ~OMer, tTtaepetKiamm~Ht de l'Indochme, depMM pfes d'M~e centaine d'années.

M Mt est ainsi de S~an~ha!. Il existe, M fît vrai, ~Mr cette gigan(e~~K.e t)Hte, ~~r ce poTt ?Ka<ynf/t~ue stfue sur !e WNMS'-Poo (em&ouchMre dM yaK~-7'se-~Mng' t'um de~ p!MS longs ~et~ues du moTtde) to'M<e une Httera~re p!M~ CM ?no!K~ romanes~Me. J! s. d'autre ~arf et cet<7 de'pm.! M~e gt~Tna~e d'années toute Mne $ene d'tK/ormfttMtM, de reporta~e~ d< ~UftoMt au faM que !e Japon a xerM'u~ement &a<a!Tt!e et !!t<te e?tcore ~arnuchemeKt pOM~ as~ttrer son A.e~ëmoHM. soK « espace Mttct x d~ti~ ce~ t?KTHetnes port~ et yeyyoHx du Pao~u~ cMno:Ce ~ue !'<yK m'a peut-etT-e pas assez dit, c'est la vie de l'Européen, du FraKca:s, e~ parttcuKe?', a 5hctn<yha!. Cect me~teratt Mn.e !o?t~Me etu~fe. ()u'tÏ Tne so!t per~MS rc~mo- :c; ~Me!~9~e.! &?'et)es nnf~s de D0t/a<ye.

<!

C'est à la suite du siège de Pé,in, en 1860, que la France. grâce 1 une habile poHtique. obtint du gouvernement importa! chinois, des concessions tant à Shangha.! qu'à Tientsin, .ékin et Hang Kéou, pour

de son récent discours du Sportspalatz. Il est également possible que l'information radiodiffusée de source al)emande se rapporte a un autre secteur du front sud, par exemple I& secteur situé entre le Dniepr et la mer d'Azov, où l'on signalait hier, de source roumaine. que les forces soviétiques, durement attaquées, battaient rapidement en retraite vers l'est.

Des mesures sont prises

en Bessarabie contre

tes parachutistes et tes terroristes Bucarest, 5 octobre. Le gouverneur militaire de Bessarabie a publie une ordonnance invitant i-t population à aider les autorités militaires à s'emparer des parachutistes et des terroristes. Les familles des civils tués au cours des attaques des parachutistes recevront une propriété de deux hectares des primes en argent seront accordées à ceux qui dénonceront les parachutistes ou terroristes ou qui contribueront à leur capture.

D'autre part, des mesures sévères ont été prises contre ceux qui commettront des actes d& sabotage. Les coupables seront exécutés dans les M heures. En cas de flagrant délit, l'exécution aura lieu sur place. Un certain nombre d'ota"s on' été arrêtés parmi la population des villes. Ils répondront sur leur tête des attentats et des sabotages qui auront lieu éventuellement.

L1M060RAHOM OU MONOMEMI M MORTS 00 92 R. t. Nous avons relaté brièvement hier t'inauguraiton, à Clermont-Ferrand, d'un monument aux gtoheux morts des deux guerres du 92" régiment d'infanterie.

A l'issue de la cérémonie religieuse, toutes les personnalités civiles, militaires et religieuses, entourées des fa.miHes d'officiers, de soldats et d'anciens du 92", ainsi que de très nombreux invites, se groupèrent autour du m.onument. On remarquait notamment: les généraux Frère, commandant !e 3" groupe de divisions Gérodias, inspecteur de l'infa.nterie Campet, chef de la maison militaire du chef de l'Etat Roton, commandant la XIIle division Conquet, commandant d'armes Debeney et Caaseville ies colonels Peragallo, commandant milita.ire du Puyde-Dôme Perré, commandant l'infanterie divisionnaire Armengaud, commandant le 92" R.I. Chaudessolles, commandant militaire de la Ha.uteLoire MM. Sauzet, président du conseil de préfecture, représentant le préfet le Dr Grasset, président départemental de la Légion Marchaud, recteur Gendraud, adjoint, représentant le ma.ire Chazal. président du tribunal civil tRoux, procureur de la République Bémol, inspecteur d'académie Juilhard. doyen de la faculté librée de droit de Fétigonde. président de la Croix-Rouge les chefs des Compagnons de France Tariez, du commissariat général, et Colla.rd, du camp de Châtet-Guyon Pochette de Lempdes, bâtonnier des avocats de Rioni, etc.

Le 92e était représenté par de nombreux officiers ou anciens officiers. une compagnie du régiment et son Amicale entourant son président. M. ~rarieux. La Légion éta.it aussi largement représentée.

Mgr Piguet. eveque de Clermont, bénit le monument, prononçant les prières rituelles auxquelles I.a foule, dans un silence respectueux, 6'associa. Dans une brève allocution, M. Herment, président de l'Amicale des anciens du 92e et du 292', a remis la ga.rde du monument au coJonel Armengaud. Puis ce dernier a prononcé un émouvant discours de remerciement. La cérémonie se termina par le défilé de tout le régiment aux accents de t Sambre-et-Meuse

A 9 heures, au temple protestant, M. le pasteur Charreyron avait présidé un cuite commémoratif, auquel assistaient les autorités locales présentes ou représentées.

LES ENFANTS POURRONT OBTENIR DES VETEMENTS NEUFS CONTRE LA MÊME QUANTITÉ DE VÊTEMENTS USAGÉS

Vfchy, 5 octobre. Le < Journal officiel publie &e matin un arrêté du secrétariat à ia Production industrielle aux termes duquel ies enfants de 3 à t5 ans pourront désormais acquérir des vStenMnts de dessus à base d.e laine en remettant au fournisseur, a titre gratuit, un article usa~é de même nature, susceptible, après des réparations courantes, d'être & nouveau affecté à un usage vestimentaire.

La remise de la lettre A de la carte provisoire de vêtements est obtiga.t~re, si ies enfants désirent acquérir 'm mantsau ou un pardessus.

La remise de la lettre B est obtt~atoire s'ils désirent acquérir un article figurant au barème spécial autre qu'un manteau ou un pardessus.

ne citer que les principales d'entre elles.

Mais, se rendant compte de l'importance de Shangbaï. tant pour son commerce d'exportation que pour celui d'importation des soies notamment la France, seule de toutes les puissances obtint sa concession à elle, & Shanghaï même. Toutes les autres nations, y compris le Japon ne purent qu'obtenir une concession généraie. dénommée concession internationa)e avec droit de séjour et jouissance de certaines prérogatives équivalentes à eeiies accordées par le système des capitulations en Orient et dans le Moyen Orient.

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!)'

Lorsque venant de Hong Kong je vous ai laissé la dernière fois, vous arrivez à Shanghai, après quelques 24 heures en mer, rien, au premier abord ne vous fait deviner la présence proche du port et de la vi))e immenses. Seules, des eaux plus saum&tres. plus limoneuses, vous indiquent que vous avez pénétré dans le Wang-Poo. Du paquebot aucune rive n'est vi)SJb!e et, cependant, i! y a déjà longtemps que vous êtes dans )es eaux ehanghaïennes.

Et puis. tout à coup, une bourgade bizarre surgit, dirait-on, du limon du fteuve. C'est Woo-Sang, point terminus de la seu'ie route convenah!e qui relip l'entrée du YangTsé & Shanghai a lf!0 kilomètres de là et qui cert de véritable autodrome aux Chinois fiers de leurs bettes autos américaines.

Remontant le fleuve, tes rives se resserent elles sont jntonnécs des énormes réservoirs à mazout des compagnies américaines, de bateaux

A travers les journaux

« Renouveau d'un sentiment ie Chef payé d'amour ))

Da~ « <e Pett~ Jo?.r~~< )), M. Louis Made~îK, de FAcade~ie yraKpa~e, constate <?Me <e tHsreeha! P~tatm a re<N&t! <a com?ft.MK!'OK en~'e !a nation et <e c/

Ce qm fra.ppe tous ceux qui voient circuler, dans les villes qu'il visite et les provinces qu'il parcourt, le Maréchal, chef de l'Etat, c'est la o communion qui s'établit si vite entre la foule et lui un des grands titres du maréchal Pétain à notre reconnaissance est d'avoir ressuscité l'amour de notre peuple pour le Chef.

Cet amour existait séculairement. Il éta.it même. aux yeux dé l'étranger, une des marques du Français, mais il avait cessé d'exister, et l'historien de l'ancien régime j'entends le régime qui vient de crouler s'éton.nera sans doute, entre bien d'autres phénomènes, de ce divorce constant entre la nation et J& gouvernement que, cependa.nt. elle était censée s'être donné elle-même.

On ne se rappelle génera'iement pas (la grande guerre de 1914-1918 a effacé ce souvenir), que Raymond Poincaré avait, aussitôt élu, décidé de prendre contact avec les populations provinciales, par des promenades en automobile à travers la France. Il en fit bien une dizaine mais les pontifes du Parlement fronçaient les sourcils, parlaient sévèrement de cette < fantaisie ti qui, peut-être, cachait de fâcheuses pensées. On eût vite fait de le renfermer dans ce qu'il appelait sa. geo~e élysêenne

Au fond, II y avait défense de se faire aimer le peuple, découragé, n'a réellement aimé personne entre 1875 et 1940, que les soldats vainqueurs, que, dans la célèbre journée du 14 juillet 1919. il acclama éperduement. C'est l'un d'eux qui vient enfin de rétablir ta communion entre la nation et le chef.

Il n'est pa.s < l'élu du peuple < au sens qu'on donnait & ce mot lorsqu'étaient ouvertes les urnes des scrutins. I) est bien plus ne devant rien au pays, qu'il avait jadis couvert de gloire, il lui a tout donné de lui et par là il est < le père du peuple o. Ce n'est pas son âge qui le fait proclamer tel. Déjà des vieilles gens disaient du jeune Consul Bonaparte « C'est notre père t.

Le père est celui qui assume le soin de guider et de protéger. C'était te rôle des souverains, ce sera toujours le rôle du vrai chef c'est, présentement le rôle du nôtre.

Et, derechef, le peuple paie les services en amour.

« Sur !es fronts d'Ukraine et de Crimée ))

M. ~TMîn; C/MUMCM:. ae t'/lca~Mte ~OKCOtse, /<nt, dans Ca~Mttde ces sages f<e;E<OKS f!My !a; campagne de nusMe

Beaucoup de gens s'étonnent, selon leur imagination ou lieurs voMLX, de voir les guerres modernes se prolonger et s'étendre sans que les perspectives des évolutions futures du conflit se dessinent à l'horizon Tour & tour les mêmes sont stupéfaits que les Russes aient pu combattre trois mois ou qu'en trois mois ils n'aient pas reculé jusqu'à l'Oural. L'opinion gagnerait beaucoup à se tenir aux faits exacts et vérifiés, et à n~e pas faire imtervenir dans les commentaires des éléments de sensibilité ou d'imagination aussi étrangers aux réalités militaires qu'aux réalités politiques.

Les grands comfllts comme celui qui secoue l'Europe ont tant de causes et mettent en jeu tant d'intérêts que les notions luttent aussi longtemps qu'elles.peuvent. Rien n'est plus vain que les considérations sur les pertes ou sur l'usure de telle armée ou d<e telle autre, Seuls peuvent en juger les commandements qui disposent des informations et des chiffres. Ils n'(M)t pas l'habitude de les communiquer, ce qui s'explique. H's ont le souci d'être vêridiques. et 11 y a. selon les circonstances, des moments où il est superflu de répandre des renseignements. C'est dire que personne n'est à même de former des appréciations très précieuses. Surtout quand il s'agit d'opérations se passant sur un front de deux mille kilomètres. au delà de la Finlande et au delà de l'Ukraine.

Evitons donc de tirer de !a campagne de Russie des conclusions dans un sens ou dans un autre. Constatons ce qui est certain les Russes se sont battus avec courage et ténacité, mais its n'ont pa.s cessé de reculer. Aucune autre conclusion ne peut-être tirée de là pour le mome.nt. Les conflits modernes sont tous caractérisés par la durée, parce que seule cette durée permet de conno!tre s'il y a équilibre ou s'il n'y a plus équilibre entre les forces morales et matérielles en présence. De la persistance ou de la rupture de cet équilibre dépend le prolongement, ou la 'fin des guerres. Les autres conaidératio.ns ne sont que romanesques et il nous faut les négliger. Elles ne serviraient qu'à fatre entrer des hypothèses gratuites dans nos c'alculs.

Ili Shanghai, vi!!6tentacu!ai~

pétroliers, bordées d'une forêt de grues métaMiques et de ponts transbordeurs le fleuve fourmille de jonques, de sampans, de petits vapeurs et de remorqueurs. VoUtS sentez le grand port et aa fiévreuse activité.

Et tout à coup, c'est Shang'haï. A gauche et à droite, des docks géants et innombrables autour desquels s'agite et se bouscutle une humanité .hurlante et grouillante, où croisent de somptueuses autos rutilantes de vernis, nickels et cuivres. C'est à celui qui en aura le plus, signe de richesse, paraît-iti, dont les Chinois sont très fiers de lourds camions frètent. à les écraser de misérables « rickshaws (pouss-pouss choléra! en Indochine) inénarrables, qui roulent encore parce que c'est la mode, probablement.

Dans le milieu du fleuve, majestueux. sont ancrés les navires de guerre de toutes les nations pour protéger le:- intérêts de teuM nationaux et futtcut les richesses d'un ahracadabrf)"t trafic internationafl. Et puis c'est la ville immense, européo-américaine d'abord, chinoise ensuite.

Rive gauche, en remontant le fleuve, le port français et la eonconcession française séparée de la concession internationale par l'ave-

Une vi!!e orientale. décevante Téhéran

Dans !e m~Me hebaomaaatre, AfM. Jerdme et 7eaH 'T/taraua, de t'~caae?tue /raKcatfie, dëptorent tes dMtrucMoTM opérées d rehëraR par tes urbanistes. Bien avant d'arriver à Téhéran on voit de loin, dans le ciel bleu, une haute montagne en forme de dôme couronné de neige, le Demavend dont les anciens Iraniens faisaient le toit du monde. Cette vue merveilleuse fait un peu oublier la tristesse poudreuse de la plaine que nous traversons. Comme on comprend que cette montagne ait frappé l'imagination des hommes, et qu'ils en aient fait une divinité Elle est belle, -elle est bienfaisante. De ses neiges s'écoulent sans fin les ruisseaux qui vont fertiliser et rafraîchir, dans la plaine, les champs et les vergers. Avant que la religion de l'Iran fût devenue ce grêle et fanatique culte d'Ali auquel elte se réduit aujourd'hui, quand on conservait encore la vénération des forces naturelles, les poètes adressaient des hymnes, les prêtres des sacrifices de lait et de fruits à la montagne sacrée. Il y avait là un profond accord entre les choses insensibles (au moins en apparence) et l'esprit vif et Imaginatif des anciens Iraniens, ces purs Aryas. Et comme, je préfère l'adoration de la belle montagne à la dévotion pour cet AU, personnage assez piètre, qui n'a pris d'intérêt que dans !es rêves qu'une folle piété a rassemblés autour de lui

Je ne connais pas de ville orientale plus décevante que Téhéran.

Vous n'êtes pas en Asie, vous pouvez vous croire n'importe où, du moins dan-' les quartiers neufs. Et du train dont y vont les urbanistes du chah, les quartiers neufs seront bientôt toute la ville Les remparts ont été dêmoUs les portes monumentales décorées de fa'ences bleues, presque toutes abolies. Vous traversez dans le soleil, la poussière ou le vent. de longues. de larges, d'ennuyeuses avenues plantées d.e tilleuls et de platanes bordées de villas européennes au milieu de leurs cours et de leurs jardinets. Tout ce qui faisait le charme de la vieille ville. les rues étroites, ombreuses, serpentines. les écho.ppes qui notaient que des placards, les mosquées minuscules, le bazar et ses profonds caravansérails les petites places avec leur fontaine et leur arbre où se réunissaient, a la tombée du jour, les fumeurs de Kalian. tout cela n'a pas encore complètement disparu, mais tout cela est d'ores et déjà condamné. Le palais des anciens schahs. l' Ark royal lui-même, n'échappera pas à la destruction. Ain~i l'a ordonné le schah Rexa Pahlevi. qui montra d'ailleurs en cela un sentiment profondément oriental.

Apres une visite au musée Lamartine, à Aix

Dans Ca?KMe e~atemenf. M. JacOMM de taf;7'e(eHe, de !cadem<e ~rancatse. après avoir ~stM !e MMs<?e a'~<;E, consacré au po~e ae Joce~/n parte en ces <er7?tes ae t.aMafMHe. /to?7?.me poHM~Me

Entre toutes ces équipée's, celle que notre temps ne lui pardonne pas est l'équi,pée politique. Cette « Histoire des Girondins x il a exalté 89, a fait une tache non seulement sur les draps de son voisin de campagne., mais sur sa carrière. Et s'il s'était contenté de louer l'autre révolution Mais il est l'auteur de 48, il a réclamé le suffrage universel, la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Enfin, son lamentable échec, une fois au pouvoir, est un argument pour ceux le mot serait <1& Chateaubriand qui l'ont jugé en tout < un grand dadais

A-t-on remarqué comme l'opinion est sévère pour les écrivains qui ont joué un rôle politique ? Ils agissent toujours par ambition, par vanité la moindre erreur de vue devient chez eux une faute énorme. On les poursuit. on les accable, Hugo est un vil opportuniste qui a fini sa. carrière en Jocrisse. Barrès a été surnommé le littérateur du territoire Or, je crois bien que si l'on épluchait de la même façon « les programmes et les actes des hommes d'Etat patentés, on trouverait, la plupart du temps, autant de fautes de jugement. et beaucoup moins de noblesse.

Dans la carrière politique de Lamartine. qui, au surplus, n'a pas fait la Révolution de 48 à lui tout seul, il y a pourtant sa sagesse en ce qui concerne nos relations extérieures, sa défense de ta petite propriété, son vœu de donner une charte au travail, enfin son horreur de l'anarchie et sa fameuse apostrophe contre le drapeau rouge. Tout cela n'est pas mal pour un hurluberlu et un bas démagogue t

Bref si l'on demandait à un de nos jeunes gens d'aujourd'hui « Qui voudriez-vous être parmi les grands hommes de notre 19~ siècle ? et qu'il choisit Lamartine, il me semble qu'il révè\'ê!era!t là le tempérament le plus riche, la sensibilité la plus masculine et la plus d&Ucat&, le cerveau le mieux ouvert aux nobles aventures de l'esprit.. et aussi le caractère le plus désintéressé, si l'on songe à la ftn misérable du châtelain <1& Saint-Point et il

nue Joffre. Rive droite et [Mu-tout ailleurs, la concession internationale et la viMe chinoise construites sur les bords de nombreux arroyos Seule, comme nous l'avons dit, la concession française jouit de sa propre autonomie. Elle y a sa municipalité, son corps de pompiers, ses services publics, et sa police faite par des agents tonkinois en uniforme sous l&s ordres de chefs et de sous-chefs français, tout comme dans n'importe quelle vifle de France. Des « marsouins )' et des fusiliers marins en forment la garnison. Cette concession a la valeur superficielle d'une doli~me d'arrondissements parisiens.

Les avenues y sont larges, bien aérées, bordées de beaux immeubles et de somptueuses villas. Les administrations siègent dans des bâtiments confortables, clairs et nets. d'une méticuleuse propreté. Tout, dans cette concession respire l'ordre. la santé, la vie et l'activité, bien comprise. Véritable havre de prâee dans cette viUe perpétuellement enfiévrée, temple de la spéculation, où des fortunes s'échafaudent en un jour comme elles s'effondrent en moins de temps qu'H ne faut pour t'écrire.

Ce qu'i.1 y a de plus remarquable, peut-être, dans ce'te concession de Shanghai, c'est le Cercle sportif.

la petite soucoupe placée a l'entrée du Musée d'Aix.

Dans te Bosphore,

avecPierreLoti,

commandant te Vautour ))

M. F. Ch<M'!es-.Rou;B, a~nbassadeur ae FraMce, eoytttnue dans « te Ft~aro n ta: pMbHcaMoK de ses passtOHKants « sou~entfs dtptontatïQues

Les descriptions de Loti m'avaient fait rêver des sites, scènes, monuments, que j'avais désormais sous les yeux. Mes camarades et moi avions lu et relu ,< Axyadé et « Fantôme d'Orient Nous étions de fervents admirateurs de ce grand écrivain, et un heureux hasard voulait qu'il tût parmi nous. Lors de mon arrivée à Constantinople, notre premier « stationnaire x le < Vautour B était encore commandé par le capitaine de frégate. Julien Viaud. en littérature Pierre Loti. Tout aussitôt je lui fus présenté, avant un d!ner que notre conseiller d'alors, M. Edmond Bapst, offrait pour le départ de mon prédécesseur, Marcel Guilard, qui avait entrepris de mettre à la scène le roman dernier paru de Loti « Ramuntcho Je me trouvai en présence d'un petit homme grisonnant, sanglé dans son smoking, cambré à la taille, dressé sur d.es talons démesurés, qui, sans le grandir beaucoup, Je faisaient reposer sur la pointe des pieds et ne laissaient sortir du bas de son pantalon que Le bout de ses souliers. De sa tête et de son visage frappaient une forte moustache brune, des cheveux drus, des pommettes saluantes rehaussées d'un peu da rouge, et d'admirables yeux rêveurs. Son physique ne prévenait poifnt en sa faveur. Son abord n'avait rien de distant, mais paraissait vouloir décourager, à force de reserve, la curiosité qu'il devinait chez quiconque l'approchait pour la première tois. Il était .en garde contre le raseur ou le bavard qui pouvaient se révéler en tout nouveau venu. Une timité natureDe. honoraNe et toute à son éloge, chez un homme de son talent et de sa renommée littéraire, exagérait encore son volontaire effacement.

Le dîner, ce soir-J~. était servi par petites tables, et n'étant pas assis à la sienne, je n'eus pas l'occasion de me faire mal juger par lui en lui parlant trop ou hors de propos. C'est peutêtre ce qui me va)ut d'être bientôt invité par lui à déjeuner sur « Le Vautour <. avec M. Bapst, le comte et la comtesse d'Arnoux et un enseigne de son bord. Le comte était directeur général de la Dette ottomane. la comtesse une femme cultivée et inteHigente. Là, en compagnie d'hôtes peu nombreux, qui, sauf moi, étaient de ses amis, dans le minuscule salon de l'aviso qu'ornaient des étoffes orientales et la copie en bois d'une stèle tomhaie. qu'on me dit être celle d'Azyadé, Loti fut particulièrement naturel, loquace sans prolixité ni banalité, et charmant. L'on m'avait prévenu qu'il affectait de n< jamais lire, et par suite, de ne jamais connaître un ouvrage nouveau. Mais quand je lui parla! de l'enseigne Ohnrips Bargone. en Mttératnre C)aude Farrère. qui venait de publier <r Fum.ées d'opium*, ce. fut lui qui fit passer la conversation de l'auteur au livre. te quittai le « Vautour enchanté de i'aubaine. en prenant indûment ma pa.rt de la sonnerie de cjairon dont le commandant Viaud fit saluer )e départ de M. Bapst, chargé d'affaires, pendant une absence de M. Constans. « Quelques mauvaises pensées ') GtonoTM-en. pMC~Mes-Mncs. iT!!es sont de M. faut VaMry, de !'<4ea<MH)<e /)'ancaMe, et paraissent aan. <' te Fi~aro":

Aujourd'hui ce qui est parfait retarde.

II &st des personnes dont il est à souhaiter qu'elles pensent de nous tout te mal du monde. Car il est bon de parraitre laid sur un miroir bossué.

Hugo est uu milliardaiM. Ce n'est pas un prince.

Tout ce que tu dis parle de tôt singulièrement quand tu parles d'un autre..

<t

On dit aujourd'hui Napoléon ET Stendhal.

Qui eût dit & Napoléon que l'on dirait Napoléon ET Stendhal ? f

Qui eût dit à Xoia, ~) Daudet, que ce très petit homme si aimable et si bien parlant, Stéphane MaHa.rm.é. aurait par ses rares petits poèmes, bizarres et obscurs, ptus profonde et durable influence que leurs livres, leurs observationsdeIaviie,le((Vécu*.Iearen- du de leurs romans ? Un diamant dure plus qu'une capitale et qu'une civilisation. La volonté de perfection vise à se pendre indépendante d.es tem.ps.etc..

Si un parfumeur eût adopté l'esthétique « naturaliste o queUes odeurs eûtHembouteiU&es? P

Le roman voit les choses et les hommes exactement comme le regard ordinaire tes voit. Il les grossit, les simplifie. etc. Il ne les transperce ni ne les transcende.

Figurez-vous persqu'en plein centre, un espace plus vaste que la place de la Concorde. Là, 32 courts de tennis, 2 terrains de foot-ball, 1 terrain de rugby, des pistes de course à pied et des emplacements pour sports athlétiques une somptueuse piscine couve~e avec eau chaude et froide et tout le système hydroth~rapcutique désirable. Enfin une merveille de alub-house avec ses cinq salons, chacun d'un style français différent qui vous repose de la somptuosité des ors. laques et boiseries sculptées chinoises si beHes, mais souvent par trop tarabiscotées 1 Bar, bien entendu, salles de boxe. d'escrime, de jeux etc. rien ne manque. Nous n'avons pas en Europe et peut-être dans le monde, que bien peu de clubs sportifs qui puissent scu~rir la comparaison avec celui de &hanghaî.

«

Et maintenant, la. vie, à Shanghai. comment est elle ?. C'est la vie de New-York assaisonnée à la sauce chinoise- Affaires, affaires, rien qua des affaires ) El)e commence à 9 t'eures pour se terminer à 1'' sauf les jours de départs des longs courriers où H n'y a point d'heurf. Le matin, sur le « Bund M vaste quai qui ion~e le Yang-Tsé, en concession internationale, sur quoi donnent toutes les banques et grosses

Rapcfnemenf~s mem&res personne ~anïtoïre ~PreMM ~e ~Hr ~Mo~~

Vichy, 5 octobre. Co~mMn~Me o~/Ciet n' 7< de ta <t<7'cc!toK du seru:ce des prisonniers de guerre

La convention de Genève pour l'amélioration du sort des blesses ~t des malades dans les armées en campagne prévoit le rapatriement des membres du personnel sanitaire dans la mesure où les exigences militaires le permettent.

En conséquence, seuls peuvent être rapatriés les sanitaires que les autorités allemandes n'estiment pas indispensables pour les soins & donner aux prisonniers de guerre français.

Mais certaines pièces fournies par les militaires susceptibles de bénéficier de ces mesures ne présentant pas un caractère d'authenticité indispensable. les rapatriements de cette catégorie de militaires commencés en novembre 1040 ont été interrompus par décision des autorites allemandes. Des négociations engagées à ce sujet ont abouti à un accord qui a défini les conditions dans lequeUes il serait désormais justifié de la Qualité de sanitaire. Ces conditions sont exposées ci-dessous. PREMIER CAS

Membres du personne! snnf<N<fe qui sont porteurs de teurs pteccs d'MenMM de sanittMres e<aoHes auanf t'armisHce, c'est-à-dire, pour les officiers d'activé carte d'identité de sanitaire délivrée par les directeurs régionaux du service de santé, pour les officiers de réserve livret individuel pour les sous-officiers et hommes de troupe. Aucune démarche n'est à faire en ce qui concerne les sanitaires de cette catégorie-

Cependant, tl est nécessaire que leur rapatriement puisse être contrôlé, les familles devront à cet effet signaler ceux des sanitaires encore retenus dans les camps de prisonniers. Elles doivent écrira t* Au ministère de la Guer'f,, direction de l'infanterie, Royat au ministère de la Guerre, direction de la cavalerie, du train et de ta garde, Royat au ministère de la Guerre, direction d6 l'artiUerte. Chamalières au ministère de la Guerre, direction du génie. Chamalièrcs au ministère de la Guerre, direction des troupes coloniales, Royat, selon l'arme & taqut'IIe appartient l'intéressé quand tl s'agit d'un infirmier, d'un brancardier ou d un conducteur sanitaire de corps de troupe. S' Au ministère de la Guerre, direction du service de Santé, Royat, quand 11 s'agit d'un militaire appartenant à un organe ou une formation sanitaire rattachée à cette direction.

Les renseignements suivants devront être fournis nom, prénoms, date de naissance adresse complète de t'intéressé en captivité (numéro matricule, camp et éventuellement hommando) formation ou organe militaire auquel U appartenait au moment de sa capture.

Pour les sous-officiers et hommes de troupe (y compris les médecins, pharmaciens et dentistes auxiliaires) il y aura lieu d'ajouter aux renseignements ci-dessus t'indication a) De la section d'infirmiers militaires à laquelle étaient affectés ceux qui accomplissaient leur service b) De la section d'infirmiers militaires qui a mobilisé ceux qui étaient réservistes. DEUXIEME CAS

Memt)fes dM personne: MntMfre oui ne sont pas en possession <M ff'ut's ptcccs d't.(tenMM de sanifatres

Les attestations de ]a qu-H!té de sanitaire établies après l'armistice, qui ont été adressées aux militaires maintenus dans les camps, soit par les familles des intéressés, soit par une MdUtinisuat.'on française, ne sont pas "econnucs vt-ib'es par l(is autorites allemandes.

Afin de permettre, aux intére.~és de fat re la preuve de ;eur qualité de sanitaires, les familles sont invitées à se conformt'r aux indications -iuivantes

EUcs doivent écrire <* Au ministère Je la Guerre, direction de l'mf.lhKTie. Royat au ministère de la Guerre, duection de la cavalerie, du train pt de ia garde, à Royat au ministère ')" ia ~uerrp. direction du génie. ChamaDére;) au ministère de la guerre, directt.if; de i'artillerte, Chamalières au ministè. de la Guerre, direction des troupes cnlonia.es. Royat, selon l'arme & laquelle ar,r~rtip.,t t'intéressé quand il s'agit d'un in''i''m)cr d'un bancardter ou d'un conducteur sanitaire de corps de troupe.

2* Au ministère de la Guerre, dirMtion du service de santé, Royat, quant tl s'agit d'un militaire appartenant È un organe ou une formation sani'? '"«tâchés A cette direction.

Les renseignements suivants ne'vront être fournis nom. prénoms date de naissance adresse "omptete de l'intéressé en captivité (numéro ntatrtcuie. camps et éventuellement kommando) formation ou organe mtUtaire auquel a~parMn.ut au n'cmcnt de sa capture.

Pour les sous-otticicrs "t ~~mmes de troupe (y compris les :r<'d~ns. j.)rmac'ens. dentiste auxiliaires), il y aura h(U d'ajouter aux renscig)~ nb~ns c'-OtS! l'indication a) De la section d'infirmiers militaires à 'aquelle datent aff'ttcs cfi'~ qui accompliss'jient )fu" ~ervire b) De la section d'infirmiers m')ta'rcs mi a mobilisé ceux qui ctn'~ e.v'<rft.. A ia lettre seront jointes, dans la mesure du possible, en original ou en copie conforme, toutes les pièces diverses que les familles peuvent posséder certificat de présence au corps, certificat de bonne conduite, diplôme de ".id):i.~ cit.. ¡

Les directions d'armes et la direction du service de santé établiront, chacun en <.p

maisons de commerce européennes, c'est le défilé ininterrompu des brookers )'. courtiers qui vendent de tout, depuis du doUar, de la livre, du yen et des francs etc. jusqu'à de~ cordages de Manille, du riz et du caoutchouc d'Indochine, des soies de porcs, de la soie, naturellement et même des cheveux de femmes ou de mandarins à tressea, ancien régime, qui n'ont .plus que cela pour payer leur cerceuil en bois de camphrier

Drôles de types ces courtiers européens ou yankee t Us circulent dans de petites victorias attelées d'un petit poney mandchou, descendent en marche, entrent, pipe ou cigare au bec dans les bureaux, crient un ou deux chiffres (taux de change, quantités de matières premières, prix, etc t.). Ceux-ci notés sur les carnets d'employés spécialisés sont discutés à la conférence des patrons entre 1) heures et midi on décide si l'on achète ou pas, vend ou ne vend pas selon les lois de J'offre et de la demande et de la concurrence. Puis, chacun se retrouve, entre 12 et 13 heures au Shanghaï-Club. C'R~t le bar le plus long du monde 200 mètres de tung sur 20 à 25 de profondeur (le comptoir) ou 120 barmen chinois vous servent toutes es mixtures imaginables connues sous le nom de cocktails, sans compter le whisky. C'est là la véritable bourse où, sur les données des courtiers passés le matin dans les bureaux, s'achètent ou se vendent toutes les richessea du monde. On entend des chiffres fabuleux dans toutes les monnaies du g)obe. C'est )a où en cinq minutes se font et se défont des fortunes, où l'argent ne compte guère, pas plus que la yie d'ail-

qut tes concerne, des attMttttocs qui '-&ront remises ensuite aux 't'r.'rites allemandes par les soins du -ie~L~ dtpJomatt(juo des prisonniers de guerre.

La direction du '.erv'ce des prisoci-ters de guerre a retourne aux familles pour que celles-ci puissent h's utiliser scion IM indications ci-dessus, J~s afttf stations Qu'elle n'a pu transmettre aux intéresses. Elle attire, l'attention sur !e fait que ce communiqua répond .t toutes les <ju<'MioM qu'ont déjà posées les famfUes à ce put?.il ne sera pas drm.ie de repoma partn. re aux demandes 'le renseignements ~~T~rieures à la publication de ce communiti~ La reprise des rapatriements des mux~brcs du per&onnel sanitaire ~tant liée la honne exécution des mes'tr<'s [.rescrita* les familles sont invitées t ~e conformef strictement et sans délai aux inxtruct'.<-ns ci-dessus définies.

Le présent communique n Mt valable que pour la zone libro. Un commuruque ~t*eUal sera publié en zone occupes.

<

Le commandant du TH!y

fait à Lyon une conférence sur « te drame syrien H

Lyon, 5 cctobpe. Le commandant du Tilly, vice-présiden.t de la Légion de Syrie, a fait ce soir, à Lyon, sous les auspices de la Légion des combattants du Rhône et sous la présidence de M. Lassus, président de la Légion de Syri, une conférence sur « le dra.me syri&n en présence d'une assistance nombreuse, au premier rang de taquelle avaient pris place tes personnalités civiles et* militaires.

Le conférencier a montré toutu d'abord dans un bref exposé historique. que t'influence traditionnelle mitienaire de la France en Orient avait' toujours été combattue par tes Anglais, qui organisèrent, préparèrent et armèrent périodiquement les soulèvements.

Puis l'orateur a décrit la genèse de t'a.gression la campagne de fausses nouveites, les appeis à ia désertion. monayes, soudoyés, d'où certaines trahisons aussi retentissantes que rémunérées (tieutenant-cotone) Cotlet). Ces trahisons trompent de Gaulle, qui trompe-les nAgkiis. Aussi, le s juin, tes Angio-gauUistes envahissent 1& pays. croient qu'ils seront accueiitis en hbera.teurs. Une fois de plus, Us ont commis une erreur de psychologie qui se traduira par des miniers de tombes parsemant les champs de la Syn~ et du Liban l'héroïque armée ioyale, magnifiquement galvanisée par un grand chef, le genera.i Dentx. sauva t'honneur.

Aujourd'hui, l'Angleterre est parvenue provisoirement à ses fins. Des navires qui ont ramené les rapatriés ont pu emporter quelques lamb&aux d'uns certaine présence materiefie de la France, mais ceiie-ci dememe e.nttere et biessee ia-bas dans les cœurs et da.ns les âmes. La France, avant que de partir, est déjà regrettée des mantfestations courageuses et touchantes se produisent au départ des Français rapatriés. w

Et c'est par un acte de foi dans les destinées conjuguées de la Fra.nce et de la Syrie et du Liban que termine le commandant do Ti!)y. L'a~i-i.tance, unanime, s'associe par de longs applaudissements à la penseo d<; conférenciers et exprime ainsi confia.nce dans le destin de la patrie, unie derrière son chef, te Marécha).

Les fonctionnaires prêteront serment de fidélité

au chef de l'Etat

Vichy. 5 octobre. Un nouvel acte constitutionnel, n" 10, parait demain. au Journai officiel sous la signature du maréchal Pétain.

!i étond aux fonctionnoires de tous ordres et au personnel de direction des services publics concédés (chemins de fer, etc..) i'obtigation de prêter serment de fidélité au chef de t'Etat. Des tcis prises ultérieurement fixeront i.e moment l'acte constitutionnel sera appiiqué.

Rappeions que l'acte constitutionnel n° 7 engageait déjà la personme et les biens des secrétaires d'Etat, hauts dignitaires et hauts fonctionnaires de t'Etat. tandis que les actes n°' 8 et 9 s'adressaient aux officiers et aux magistrats.

La charte de ia charcuterie

est remise au maréchat Pétain Vichy 5 octobre. Le maréchut Pétain a reçu hier les délégués patronaux et ouvriers de charcutiers de France venus tu) remettre la charte corporative qu'ils ont étahtie en exécution de ces messages sociaux.

Le chef de t'Etat les félicités de cette anticipation sur l'organisation corporative que sanctionnera la charte du travail et les a remerciés du concours que leur corporation apporte ainsi au gouvernement dans son entreprise de réorganisation sociale et économique de )a nation.

leurs. C'est là où s'échafaudeat. les combinaisons les plus abracadabrantes, les plus folles et où l'homme le mieux équilibre risque perdre tout contrôle de lui-même.

[1 s'ensuit nécessairement que cet'te tension d'esprit continue, cette fièvre est penératrice deo pires démences comme des plus belles choses.

Une fête au CarIton-HOtet, à Shanghaï ou même chez de amples particuliers dépasse tout ce que l'on peut imaginer comme luxe, fantasmagorie, fantaisies de toutea sortes.

Quelques années à Shanghai usent plus un homme que vingt ans d'Europe. et l'on n'y peut rien 1 La concession française, dans ce tourbillon quotidien, par son équilibre, par la sagesse de ceux qui l'administrent, par tout ce qu'elle offre de confort, d'apaisement, de parfaite ordonnance, fait non seulement figure mais constitue réellement i'oasis après la tempête. Aussi le rêve de tous ceux qui résident sur la concession internationale est d'y avoir leur chez-soi. Mais, s'il y a beaucoup de postulants, il n'y a que peu d'élue, une sage discrimination présidant à ces élections.

Et c'est peut-être, un peu pour tout cela qu'au cours des événements qui depuis tant d'années ensanglantent cette partie de la Chine, que la concession française de Shanghai a été a peu près totalement épargnée par les belligérants.

Ne serait-ce déjà que pour ce résuttat. jamais on n'admirera suffisamment l'œuvre de la Franre làbas et des Français qui y sont. E. M. MATHEY.


.1 LA PEROUSE OU LES !LLUS!ONS PERDUES ¡

C'est, certes, une touablel initia. twe qu'a prise notre gouvernement que de commémorer le 200* anniversaire de la naissance de La Pérouse. On ne saurait, en effet, trop honorer ces admirables pionniers, qui, au péril de !eurs vies, tracèrent la. voie de notre expansion coloniale future, et saluer ces hommes qui se lancèrent dans l'aventure au gré des vents et des flots, entreprenant de longs et périlleux périples au cours desquels, à chaque instant, ils exposaient leur vie. Parmi eux, La Pérouse et ses compagnons comptent parmi les plus glorieux. 'On a dit que les instructions donriées à La Pérouse avaient été écrites par Louis XVI. C'est inexact, car ces instructions furent rédigées par de Fleurieu, à l'époque directeur des Ports et Arsenaux.. A ce titre, il avait été chargé, lors de la guerre de 'l'Indépendance des Etats-Unis, de tracer le plan des opérations navales de nos escadres envoyées dans les eaux américaines pour y soutenir le mouvement insurrectionnel. De FIeurieu, qui passa sans dommage la période révolutionnaire, devint ministre de la Marine en 1790 et il finira comme gouverneur des Tuileries sous l'Empire. Ce qui, par contre, est wrai, c'est que le roi, qui s'intéressait beaucoup aux questions de marine et de navigation, a.vait lu ces instructions. On assure qu'il les avait anotées. Elles avaient un côté humanitaire. « Le sieur de La Pérouse, disaient-elles, dant toutes le.e occasions, en usera avec beaucoup de douceur et d'humanité envers les différents peuples qu'il vj~itera. au cours de son voyage o. Ces sentiments généreux répondent bien à la pensée et aux sentiments personnels de Louis XVI en même temps qu'elles étaient conformes à l'-esprit de l'époque.

'Quand on songe aux moyens précaires dont disposait la. navigation, à~ta fin du XVIII* siècle, aux risques mui.tiptes auxquels elle était exposée on demeure stupéfait, devant le large périple de l'expédition La Pérouse qui double le Cap Horn –'opération redoutée encore aujourd'hui remonta toute la côte américaine du Pacifique jusqu'au drétroit de Behring, pour s'engager ensuite dans la difficile exploration de toutes les îles et ilots du Pacifique. On sait que ce fut dans les parages de l'un d'eux, l'îlot de Vanikoro (archipel mélanésien), que la courageuse expédition trouva la mort dans des circonstances demeurées inconnues. D'Entrecasteaux, envoyé à la recherche de La Pérouse, se livra a d~es investigations infructueuses. Ce ne fut que plus tard, par un heureux hasard, que le capitaine anglais Dilion retrouva les traces des infortunés Français et qu'on acquit la certitude qu'ils avaient péri dans lés eaux de Vanikoro.

Au cours de son voyage, La Pérouse envoya des rapports au ministère de !a Marine relatant les péripéties, les découvertes et l&s travaux de l'expédition. Le dernier de c~s rapports, daté du 7 février 1788, avait été écrit à Botany Bey (Nouvelle Gotte du Sud). Ce fut grâce à un de ces rapports qu'on avait appris le massacre par les habitants de Mouna (Iles des Navigateurs) du capitaine comte de Langle, commandant de I'« Astrotobe o, une des deux frégates composant l'expédition la seconde, « La Boussole était commandée par La Pérouse lui-même du naturaliste Lamanpu et de neuf marins. On suppose que le capitaine, ayant donné des verroteries à quelques chefs avait oublié d'en faire don aux autres, ce qui avait excité leur fureur. La Pérouse, cruellement détrompé des idées favorables qu'on )ni avait dnnnpf" sur if rnmntc dps

'EST avec beaucoup de plaisir, un plaisir dont les raisons sont diverses, qu'on lit le bref essai que M. André Gide vient d'écrire sur Henri Michaux et qui a gardé ta forme de la conférence qu'il devait d'abord lui consacrer. La conférence n'a pu avoir lieu. La publication demeure. Les circonstances ont conduit à sa véritable destination ce texte que son auteur réservait au plaisir de quelques uns et de quelques instants et qui, sous cette forme nouvelle, durera malgré lui.

!Le titre de cet essai Découvrons .HeMf: Mc~au: pourrait être l'occasipn d'un malentendu. Henri Michaux est loin d'être ignoré. Si sa réputation n'est pas celle qui se fonde sur la facilité de lecture et le goût du plus grand nombre, elle a depuis plusieurs années la cantion de cinq à six ouvrages dont les effets ne dépendent point du consentement d'un vaste public. L'influence d'un art est souvent fort étrangère à la connaissance qu'on en a ou- même ù. t'originalité qu'on lui attribue. H y a parfois dans une époque quelques vers ou quelques pages ignorées de presque tous qui exercent une action dont personne n'est d'abord conscient. On la subit sans en découvrir l'origine. On la propage alors qu'on l'ignore. Lorsqu'on en surprend la forme, on est tout prêt à )a rejeter car il semble <]uo d'autres œuvres plus connues ont tous les caractères qu'elle paraît avoir et qu'eUe-même en dépend. Mais cette remarque vient trop tard. L'influence persiste. Elle s'accroît au contraire de t'iniïuence exercée par toutes les autres oeuvres qui tui ressemblent, qui sont peutêtre sa cause et qui sont injustement absorbées par elle.

Il est nature) bernent impossible de savoir si les ouvrages d'Henri Michaux auront ce sort un jour, recevront d'autres œuvres dont on peut grossièrement les rapprocher, un supplément de renommée, ou au contraire leur apporteront la part

sauvages, a. écrit à ce propos « Je suis mille fois plus en colère contre les philosophes qui préconisent Jes sauvages que contre les sauvages eux-mêmes. Le malheureux Lamanou, qu'ils ont massacré, me dit encore, la veille de sa mort, que les Indiens valaient mieux que nous '). (Voyage de La Pérouse, t. !V, page 439). Un tel jugement était la condamnation de toutes les idées ayant coups, en ce moment, en France, chères aux philosophes de l'époque.

Quelque temps auparavant, nos compatriotes avaient pourtant reçu des habitants de Mouna un très cordial accueil. Aussitôt leur mouillage devant l'île, nos fégates avaient été environnées de deux cent pirogues remplies de différentes espèces de provisions, consistant en oiseaux, porcs, fruits. L'île était très fertile et couverte de cocotiers, d'arbres à pain, d'orangers. Les bosquets, où murmuraient de nombreuses cascades, étaient peuplés de ramiers et de tourterelles. Les femmes étaient très jolies et de mœurs libres. Une écharpe de feuilles leur servait de ceinture un ruban vert s'enlaçait dans leur chevelure ornée de fleurs. « A la couleur près, on croyait voir des nymphes et des driades )).. Quant aux hommes il étaient d'une stature et d'une force peu commune et d'une grande férocité. Ils méprisaient la petite taille des Français. Ils traitaient les femmes en esclaves. Rien n'était plus délicieux que la situation de leurs villages on les entrewoyait comme perdus au sein de riches vergers qui croissaient sans culture. Les indigènes se nourrissaient de la chair de leurs porcs, du produit de leur chasse et des fruits du cocotier, du bananier, du guava et de l'oranger. Ils faisaient peu de cas du fer et des étffes, et n'estimaient que les verroteries.

La Pérouse et ses compagnons furent d'abord séduits par ce pays idyllique assez semblable à ceux rêvés par Jean-Jacques Russeau et ses disciples. Ils devaient, hélas 1 bientôt déchanter t Au même moment, la France, séduite par les mêmes rêves, était à la veille de la. tourmente révolutionnaire. Le rapprochemenî est curieux et a quelque chose de symbo'IKjue.

André MEVIL,

Un recuei! des causenes

radiodtffusées de M. Guerdan M. Guerdan, attache au cabinet du secrétaire dEtat au Travail, vient de taire publier. & la demande de nombreux auditeurs, ie premier ton-,e du recueil des causeries qu'il tait régulièrement aux postes de la radiodiffusion nationale les lundi et samedi de chaque semaine (1).

Chacun y retrouvera comentees les nombreuses lois sociales que le gouvernement du Maréchal a prises depuis juillet 1940, et les moyens de faire utilement val&ir ses droits.

Ce premier tome traite, entre autres, des diverses mesures prises pour réserver aux salaries ies plus nécessiteux les en.piois disponib)&s (répression du travail noir, regtementation du travail .féminin, priorités d'embauchage des dumL.blUses, des pères de famiiie nombreuse, des inutiles de la guerre l'J14U)l8), de celles destinées à améliorer le sort des chôm&urs (indemnités de chômage total, de chômage partiel), de celles enfin qui amélioreront le sort de ceux qui ttavaMl&nt effectivement (indemnités de congés payés, de maintien à disposition, d'évacuation sur ordre, prestations nouvelles des assurances sociales).

Chaque travailleur comme chaque chef d'entreprise pourra ainsi s'y reconnaitre faciieme'nt dans notre nouvelle législation sociale que les nombreuses difficu)tës présentes ont rendue souvent a&&ez complexe.

(1) < Travaitteurs mes émis n* 1, éditions Fftsquette.

de bizarrerie, d'étrange force, de singularité téméraire qui fait leur charme et nourrit leur action. Tout ce qu'on peut rechercher aujourd'hui, c'est le sens d'un art dont le caractère authentique est incontestable et. qui est plus connu qu'il ne le paraît. Comme il appartient à ces formes de création qui représentent une rupture, au moins apparente, avec les cnventions traditionnelles, le moment semble assez favorable pour en recommander )a connaissance et pour démasquer les vérités obscures et les beautés voilées dont il a composé les formules. L'expression de M. André Gide Découvrons Henri Michaux, redevient très exacte, s'il s'agit de restituer u;. art insolite & des valeurs plus communes qui permettront d'en prendre une conscience claire, de le découvrir en lui retirant ce qui le cache et le rend invisible.

D'une manière générale, on peut dire que l'intérêt d'ouvrages comme La n.Mtt fe?Hu.e, Vo)/o~<' en j~K~Ce CoMba~e, Ptuwe, vient d'un certain sens du bizarre, d'une alliance avec les figures singulières, de l'accès qu'ils ouvrent à des mondes qui sont entièrement différents du notre. Cette ambition n'est pas nouvelle. EUe est à l'origine de la littérature et elle a depuis un siècle donné naissance à quelques chefsd'œuvre, dont l'influence prodigieuse a bouleversé les perspectives littéraires. On ne saurait suivre les courants qui sont sortis de ces tentatives, ni même citer les noms qui les ont illustrés. Si on pouvait se livrer à une pareille étude on verrait que la plupart des écrivains qui ont poursuivi la recherche de l'étrange 1 ont été avant tout maîtres du naturel. Obsédés par la pensée de rendre commun l'insolite et réel l'imaginaire, i)e se sont efforcés, par les moyens les plus variés, de donner un caractère rigoureux de vraisemblance, mieux que ceta. une véritable force de nécessité à des inventions délirantes ou incroyables. Ils ont recherché comment ce qui ne

LA V 1E A PARIS

Une croisade contre

!a grande misère des artistes Les temps sont difficiles, ilt: sont .plus durs qu'ils ne t'ont jamais été et s'il est une profession qui en souffre plus particulièrement c'est bien celle des artistes.

Au travers des siècles, i'art n'a qu'exceptionnellement enrichi son homme; plus nombreux ont toujours été ceux auxquels U a tout juste, bien juste, permis de vivre quand it ne les condamnait pas à mourir d'inanition. Combien de talents s'en sont allés dans la prime jeunesse, à l'instant souvent où la renommée, qui eut pu être pour certains la gloire, commençait à les frôler de son aile capricieuse. Les écrivains ont maintes fois révélé la triste odyssée d'artistes qui disparaissaient ainsi prématurément après avoir lutté en vain contre les atroces affres de la misère.

Cette lutte dénotait chez ceux qui la soutenaient un courage, une ténacité, voire une résistance qui pouvait surprendre et d'un caractère si spécial. Ces lutteurs ne se laissaient pas abattre par le mauvais sort qui les étreignait c'est avec le sourire sur des lèvres que n'entr'ouvrait pas la pfupart du temps la plus mince parcelle de pain, qu'ils subissaient leur martyre. Leur gaîté demeurait quand même et avec une résignation, dont ils ne se rendaient peut-être pas compte euxmêmes, ils s'en allaient le carton ou la toile sous le bras, les pinceaux dans la poche, dans un attirail vestimentaire qui les distinguait parfois et étrangement parmi leurs concitoyens et leurs pareils, courant après l'improvisation ou la révélation fréquemment insaisissable.

Qu'il s'agisse de peintres, de dessinateurs, de poètes, de prosateurs, de graveurs, et même de journalistes, car l'art est dans tous les domaines où règne la pensée, la course à la pièce de cent sous était toujours la même, avec la même physionomie chez les concurrents expectants. Je lisais encore ces jours derniers dans un livre émanant de l'un d'eux, Paul Yaki. cette phrase qui résume bien des choses <' Que de fois, ai-je diné d'un de ces petits pains aux raisins, à deux sous, dont j'a.i encore le goût délicat d'amandes grillées dans la bouche On n'en fait plus ainsi aujourd'hui ').

Ceux qui ont pu échapper aux atteintes de cette harpie moderne, la misère, se plaisent, sans forfanterie, à évoquer ces souvenirs, cependant douloureux, de l'époque où ils dînaient d'une brioche de la « Lune » & un sou qu'ils arrosaient d'un gobelet d'eau puisé & la fontaine WaHace )a plus proche. Les jours de <' richesse ils allaient diner dans l'un de ces restaurants d'où, comme l'annonçait Murger, ils avaient si faim en sortant.

Eh bien, aujourd'hui, ils n'ont pas même cette ma.igre ressource. II n'y a plus.de petits pains ni de brioches un sou. puisque les sous eux aussi ont été frappés par l'intraitable et terrible démonétisation, comme les centimes qu'aux temps, à présent bien lointains, on pouvait échanger contre quelque modeste aliment, coupeur de la fringale. Les « Wallace elles-mêmes ont disparu quelqu'un, un jour a estimé qu'elles encombraient les trottoirs, et on les a reléguées dans quelque magasin aux accessoires, à. moin" qu'on ne les nit mises en morceaux pour en recueillir le bronze. sans pitié pour les nymphes, peut-être les naïades qui soutenaient le dôme, idéalement seulement, protecteur contre les poussières de la rue. Le nnuvre n'a nlus cette ressource de

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CHRONIQUE t)E LA V!E INTELLECTUELLE

L'ANGE DU BtZARRE

pouvait susciter par sa propre nature que refus et dégoût de la raison deviendrait, grâce aux ressources de fart, un objet d'adhésion absolue. Leur préoccupation les a donc portés à réfléchir d'une manière particulièrement efficace sur le sens que pouvait avoir en littérature, la ici de la nécessité et ils ont beaucoup contribué à détruire les conventions habitue'Hes qui tendaient à faire de l'ordre littéraire un simple décalque de l'ordre des choses. Alors que les auteurs dont le souci était d'exprimer le monde de tous les jours, pouvaient croire que leurs oeuvres devenaient nécessaires dans la mesure où elies imitaient minutieusement leur objet, les écrivains, pour qui l'objet de leurs écrits était l'incroyable, le saugrenu, le factice. savaient que la nécessité, la vraisembla.nce, le naturel, venaient d'une ordonnance tout intérieure, de )a mise en œuvre de r&ssources purement littéraires, d'une création dont Ie-s dispositions du langage donnaient la clé. Us ont ainsi aidé l'art à se libérer de l'esclavage du naturaJisme et de la psychologie. non seulement parce qu'ils se sont appliqués à des objets fort éloignés de l'observation immédiate, maif surtout parce qu'ils ont obligé l'oeuvre Httéraire à se constituer selon ses lois propres, à s'ordonner d'après ses conventions, à demander sa consistance à une forme indestructibLe.

On sait qu'Edgar Poe a consacré ~à. ce problème de la nécessi~ en lit-

se désaltérer au mince filet d'eau qui semblait descendre sans cesse, nuit et jour, d'un ciel peu élevé r~ais rafra.îchif~nt-

Combien d'artistes ont été les clients assidus de ces établissements de plein air Combien se sont assis à ces tables de l'impécuniosité et, s'ils le pouvaient, s'y donneraient encore rendez-vous

Bohèmes ? Non. Chômeurs ? Oui, en fait, mais non en principe, car le travail de artiste n'a rien de comparable à l'oeuvre de celui qui se met à son établi, qui entre dans l'atelier à l'heure que sonne le pointeau. L'inspiration est une souveraine mais capricieuse maîtresse aux lois de laque! Je il faut se soumettre ou se démettre.

C'est à ces artistes qui portent dans leur sac, s'ils possèdent un faisceau de ces rayons qui ont fa,it la g)oire de la France, que vient de penser M. Charles Magny. Le Préfet de la Seine s'est souvenu qu'un administrateur averti doit se penener sur tout ce qui intéresse la vie d'une grande c'té qui compte plus fie quatre millions d'habitants et dont l'exigence comporte de multiples compartiments. Les questions purement techniques, essentiellement administratives ne doivent pas, .sentes, accaparer son activité. I! doit songer également à ce qui fait la beauté. le charme de l'immense agglomération qu'il dirige et qu'il ne faut pas laisser péricliter sous peine d'anéantissement. Les artistes font partie de ce compartiment de la pensée et de l'exécution rayonnantes sur tout le pays. Les circonstances actuelles ont inspiré à M. Charles Magny une très heureuse idée qu'il a mise immédiatement en pratique.

Un double objet compose cette innovation demander à l'Art de réveiiïer par l'image l'amour de la Patrie déchirée et, en même temps, venir en aide aux artistes éprouvés. D'où l'institution d'un concours de vignettes, de la forme, d'un timbre, de deux centimètres et demi de hauceur sur quatre de longueur qui interprèteront, aussi bien pour les Parisiens, que pour les provinciaux et les étrangers, les plus chatoyants aspects, les plus beaux monuments de la capitale. Ces vignettes accompagneront sur les enveloppes les timbres postaux. Dans cet ordre d'idées, on avait, jusqu'ici fait appel à la photographie, à la typographie, & l'héliogravure. Les futures vignettes. véritables œuvres d'art, seront en taille douce et leur composition portera la marque du goût de la touche artistique et personnelle de leur auteur, puisqu'il y aura une signature différente par petit tableau.

Le concours s'est ouvert le 19 juillet dernier et a été clos le 1" septembre. Plusieurs centaines de m:ni)"~t'~ c,)t été déposées t je jury siégeant à l'Hôtel de Ville va statuer, De son jugement, il appert que, son classés en tête, pour exécuter

Z.a CoM)~e aM;r <t?Hbe~. et te Pont A~eu~ de M. Paul Emile Leeomte le f~e!;e< de F'o~'e Dame, M. Paul Baudrier le <om6eau de A~poMom, M. Marcel Perdrieux; !e C'arroM~e!, M. Emilien Barthélémy; le Pomt Neu~, M. J. Le Tournier; les eheuaM~- de ~a!'h/. M. Maurice Achener; !a p!ace de~ Vo.~e~, M. Georges Bruyer; le S<!cre C~M?', Mme S.B. Champavier; ~a ~fo~Kee, M. Magnard; )'H<~e! de 5eM.<, M. Chartes Forget; l'Rco~e mt!<a!')'e.M.AmédéeMuseIier-

Les artistes avaient le choix entre vingt sujets. Aucun n'en n'a été retenu parmi les neuf suivants qui, aussi, étaient proposés Cluny. la colonnade du Louvre, les tours du quai de l'Horloge, Saint Séverin.

térature une analyse si complète qu'il pu en utiliser les résultas aussi bien dans l'ordre poétique que dans l'ordre romanesque et que &a méthode est à l'origine à la fois du conte fantatisque et du poème symbolique moderne On sait aussi que dans sa construction de l'imaginaire il a eu le plus souvent recours à un ordre double de moyens, son souci étant d'une part de trouver à des effets d'une étrangeté complète, d'une invraisembance insoutenable, des causes toutes naturelles et ordinaires et d'autre part, par l'usage d'un art verbal extraordinairement efficace, de stupéfier les esprits, de les enchanter, de les soumettre à l'influence d'une conviction incroyable et irrésistible. Il a ainsi à presque chacune de ses inventions apporté un double fondement, obligeant le lecteur à les accepter à la fois parce qu'elles s'expliquaint naturellement et .Xirce qu'elles donnaient & l'esprit frappé de vertige le sentiment de l'exceptionnel. Les contes fantastiques doivent s'imposer comme vrais et comme invraisemblables. Ms obéissent et ils échappent à la !o!.

Bien d'autres grands écrivains ont examiné ce problème des rapports entre le naturel et l'incroyable. Les uns ont fait comme s'ils s'attardaient dans la description dps choses banales et des événements ordinaires, ils ont habitué l'esprit du lecteur à suivre des chemins tout tracés et des voies sans péril, puis, [par une révélation d'une prompti-

POUR LA DEMEURE PAYSAMME

Il est indispensable de reconstituer la population agricole par des apports nouveaux, mais plus pressé est d'entreprendre l'action nécessaire pour retenir aux champs ceux qui jeur sont demeuras fidèles jusqu'ici.

Consenver les uns, attirer les autres.

Les moyens sont, du reste, les mêmes. Ils ,se résument à ceci améliorer la condition paysanne. Notre ministre de l'Agriculture, M. Pierre Caziot. qui poursuit avec beaucoup de cœur et de persévérance, le programme qu'il formulait déjà, dans ses ouvrages, après la grande guerre, s'y attache. Il ne faut pas, pense-t-il, qu'il y ait de différence dans les avantages que doit trouver le cultivateur à la campagne, et ceux dont bénéficie l'ouvrier de la ville.

Le paysan a toujours « tenu par son M héroïque patience H, sa sobri&té, son souci d'épargne, qu'il tire de son amour de la terre. Pour conserver à celle-ci l'ouvrier agricole il faut en faire aussi un petit exploitant.

« Pour refaire une paysannerie puissante, il faut, disait l'autre jour, à Chauvigny, le ministre, que le travail de la terre soit au moins aussi rémunérateur que le travail des villes, que les conditions d'existence soient aussi bonnes dans les campagnes que dans les cités. Pour obtenir le retour aux champs des familles d'origine paysanne et créer une paysannerie nouvelle, 11 convient que le travail de la terre, que la vie rurale semblent, à tous, aisés et désirables.

Dans certaines régions déshéritées, la condition paysanne apparaît très misérable. On ne peut imaginer que, malgré tous les progrès réalisés, et alors que l'on célèbre, si volontiers, le respect dû à la personne humaine, des hommes vivent à peu près comme leurs animaux. C'est, en vérité, l'exception, et nous devons nous souvenir que nous avons encore, en ville, le taudis, si difficile a faire disparaître comptètemant._ Mais il suffit qu'elle existe pour notre con-

Saint Germain des Prés, Saint Etienne du mont, la Sorbonne, un aspect du Luxembourg et l'Hôtel de ville de Paris.

Les onze artistes dont les projets sont retenus, reçoivent une première prime de mille francs et devront accomplir la deuxième étape du concours, c'est à dire l'interprétation 1 en taille douce sur acier des maquettes. Les vignettes devront porter cette légende Aide aux ArtistesParis 1942 '). Les artistes auxquels jury aura décidé de confier la gravure d'une vignette recevront une somme de 8.000 francs pour prix de ce travail.

Il convient de souligner que d'autres récompenses de 500 et de 300 francs ont été décernées à un certain nombre de concurrents, car dans son ensemble, la présentation a mis en vedette des œuvres remarquables entre lesquelles le choix a été fort délicat.

Nous croyons savoir que vers la fin de !'année, probablement au mois concours sera organisée au musée de novembre, une exposition du Galliera et sur laquelle nous aurons à revenir. On y pourra juger de la distance qui sépare le résultat obtenu par cette première tentative, de placer la philatélie sous l'égide de l'Art, de ce qu'avait produit l'essai du fameux et unique timbre de la Guyanne ~<ng)aise. le célèbre '< one cents », dont, comme l'on dit maintenant, on connaît la valeur astronomique, qui est bien ce que l'on pourrait appeler t'antithèse de la houchép dp pain.

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jtude bouleversante, ils lui ont soudain, découvert que ce monde si vraisemblable, si calme, si conforme à la règle était en réalité un monde de désespoir, [ivre au désordre et à l'extravagance. D'autres. entrainant l'imagination dans un monde absolument étranger au nôtre, monde du faux et de l'absurde, ont maintenu le contact avec le naturel en appliquant à ce réseau de hasards les lois de la iogique et de la cohérence. Rien ne provoque plus l'esprit au vertige qu'un mélange de méthode et merveille, une combinaison de rigueur et de bizarrerie, que l'effort suprême de la logique pour porter l'absurde. Le plus haut degré du pathétique est dans ce scandale que l'inteUigence s'inflige à elle-même par une imitation aussi i fidèle que possible de ses moyens, par une parodie sérieuse de ce qu'elle est et de ce qu'elle peut. Dans tous ces cas l'écrivain ne renonce pas à tendre des relations entre l'extraordinaire et la réalité de la vie courante. Nous savons que nous pouvons passer de l'un à l'autre et nous conservjns au cœur des ténèbres le souvenir du jour qui semble n'en être que l'aspect propice. Cet univers où nous ne sommes pas, c'est tout de même notre univers. Tout autre est le souci d'Henri Michnux. Dans ses ouvrages les p)us significatifs, particu!ièrement dans ~o?/og~ en Gramme Ca?'a&a<y~e, nous nous trouvons en présence d'une volonté complète de dépaysement, d'une invention que ne justifie au-

damnation.. Elle prouve que l'on a tolère, sans réagir, un abandon qui compromet la santé et la vie d'êtres humains.

Le cultivateur, si absorbé par sa besogne et vivant en piein air, à moins à se soucier et à. souffrir que l'ouvrier des conditions de~ son habitat. Cependant la négligence à cet égard n'a guère d'excuse. L'exode de La jeunesse rurale ne vient-il pas, en partie de ce mépris de tout confort ? Y

Alors qu'il y a selon certains la moitié de la France à reconstruire, le village peut-il refuser de se « mettre à La page ? L'Etat l'y invite, l'Etat lui apporte son concouns. Par la loi sur l'habitat rural d'amélioration des bâtiments de l'exil participe au montant des travaux ploitation agricole. Et constatons que ce n'est pas en vain, puisque les demandes des intéressés affluent dans toutes les préfectures. Par une loi du 21 novembre 1940, l'Etat a porté sa subvention, pour la construction de bâtiments sur des domaines nouvellement créés, jusqu'à àI cent mille francs; enfin, pour l'amélioration du logement des travailleurs agricole, il autorise les caisses régionales du Crédit agricole mutuel à concéder des pr&ts à long terme ju&qu'à deux cent mille francs. L'Etat se met donc en avant pour cette transformation nécessaire de l'habitat rural.. Qui l'aime le suive Le paysan ne doi-il pas vivre avec aisance dans un décor digne de sa condition sociale, digne de son noble labeur ? ?

Il semble qu'il en ait eu, au moins et assez longtemps, le sentiment. Partout des fermes au noble aspect, les demeures rustiques de l'île de France escaladées par les roses ou tapi&sées de pampres, les maisons éclatantes des Flandres aux fenêtres fleuries et aux rideaux ornés de dentelle et les grandes et délicieuses chaumières de la vallée d'Auge, qui paraissent échappées d'un wieux conte, en témoignent. Ce souci de tenue extérieure ne se reproduit-il pas à l'intérieur ?

La famille paysanne se plaît dans une demeure claire et accueillante. N'est-ce une tradition de nos campagnes de conserver avec fierté de beaux meubles fabriqués, autrefois, pour les nouveaux mariés, dans le style et avec les bois fruitiers de la 1 province ? Ces meubles familiaux ont trop souvent, aujourd'hui, déserté la maison, à laquelle ils étaient attachés par tant de liens sentimentaux, pour orner des intérieurs étrangers. L'art rustique aux lignes pures, aux courbes harmonieuses, au naïf décor, a tenté les g&ns de goût. Le trafic s'en est établi et i'1 est important. Les ancêtres savaient se meubler pour longtemps et les maîtresses de maison, qui se succédaient, entretenaient pieusement ce.s armoires, ces bahuts, ces panetières, ces lits-clos, ces tables-coffres qui fon.'t prime chez l'antiquaire. Le gouvernement veut restaurer l'artisanat rural mais voilà le moyen de l'y aider, en ramenant au village l'ébéniste qui fera les meubles de vrais, de solides et beaux meubles aux nuances naturelles si attachantes, que le temps patinera amoureusement et qui demeureront, au domaine, chers témoins de la vie familiale, comme un exemple de prévoyance et de goût sûr, pour l'édification et la joie des générations nouvelles.

Notre paysannat est assez riche de passé pour se parer iui-même. Qu'il renoue cette heureuse tradition et que les générations se la repassent fidèlement.. La pacotille n'est pas de France t Le progrès est précieux, mais pour faciliter et embellir ia wie des êtres et développer les possibilités de richesse d'un pays. Edouard de BETTEX.

cune comparaison, aucune arrièrepensée d'intelligibilité- L'auteur visite des peuples étranges, les Emanglone, les Omobuls, les Ourgouilles dont il décrit avec précision les mœurs, la flore, la faune, et leur étrangeté est absolument gratuite. Comme le remarque M. André Gide, ses voyages sont tout différents de ceux de Swift ou des imaginations de Butler il ne s'agit ni de noms instruire, ni de nous édifier, ni même de nous éveiller il ne s'agit pas davantage <~e nous attirer dans un piège où, une fois tombés, nous nous apercevrons avec malaise que nous sommes toujours chez nous. En fait, s'il y a un piège, il est dans l'absence de stratagème nous sommes dupés par l'apparente signification que ces récits nous offrent, nous croyons qu'ils sont destinés a éclairer notre bizarrerie par leur singularité et nous cherchons passionnément à quoi tout cela peut rimer. Mais nous nous interrogeons en vain. La clé de cette étrangeté, c'est qu'elle n'a pas de sens pour nous, c'est que littéralement, elle ne rime à rien.

Un tel parti-pris, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'apporte à l'auteur qui l'accepte, aucune tentation de facilité. Il suppose un art surveillé, un grand équilibre d'invention, une imagination qui travaille sans cesse contre ellemême. Où est la structure de cet imaginaire ? Quelle idée directrice peut lui donner une structure et lui imposer une forme ? Comment intéresser le lecteur à un récit où il n'est pas intéressé ? Par quelles ressources éveiller en lui la curiosité ou plus encore l'anxiété et même l'angoisse à propos d'êtres qui ne lui sont rien. il ne reconnait rien de lui-même et dont les sentiments échappent à toute représeatation ? Nous ne prétendons pas qu'Henri Michaux ait poussé le paradoxe jusqu'à son terme. Il n'a été que rnrement tenté par le mirage de la pure invention et les quelques tentatives qu'il a faites l'on.t amené des essais de langage entièrement

NOTES D'ARCHEOLOGtE

ET D'ETHNOLOGIE

LA GROTTE DE LABAUME-t-ATMNE, par le comte Begouen. 1 vol. in--4° avec planches. Mémoires de la, Société archéologique du Midi de la France. Toulouse. Privât. Éd. 1941. Nous avons a.nnoncé ti y a quelques mois la curieuse. découverte de cette grotte dans le Gard. Avec la collaboration de son coltegue, Astre, profes- seur de géologie à la faculté des sciences, et de ses etëves l'abbé Glory et Fitte, notre coHaborateur et anu, le comte Begouen. directeur de la Société archéologique, vient de lui consacrer une importante monographie'. Cette caverne s'avère en effet des plus intéressante, car elle apporte des éléments nouveaux a l'histoire de l'art préhistorique. Ainsi, en effet, que le fait remarquer le professeur Begouen, avec l'autorité que lui donnent sa science et son expérience des grottes, tes animaux figurés sur les parois sont des éléphants à pea.u glabre et non des mammouths c'est-à-dire l'< elephas antiquus aux défenses divergentes, qui est un animal de faune au moins tiède, et non froide. II faut donc faire remonter l'époque de ces peintures à une période plus ancienne que celle qu'<on prêtait jusqu'à présent à l'a.rt préhistorique et admettre que la vallée du. Hhône jouissait d'un climat plus tempéré que le reste de la France, analogue à celui du sud de l'Espagne. où se trouve la grotte de la Pileta qui présente de grandes a.na)ogies avec Labaurne-Latrone. Des différences de technique sont aussi a noter. En somme, l'oeuvre de M. Begouen est remarquable et fait grand honneur à Ist science pré'histonque française. L. B.

PATUA. Scènes vécues de Moorea Tahiti, par C. Chabbert. Les livres nouveaux, Aubanel, éditeurs

Quant on a prononcé le nom de Tahiti, on voit aussitôt surgir en imagination une végétation luxuriante, fleurie et parfumée, et surtout au milieu de cette verdure, un essaim de jeunes f<.mmes. aimables et lascives. Or voici qu'un voyageur nous apporte de ces lies des mers su sud une note nouvelle, plus atténuée, plus reposante, pfus morale même pourrait-on dire, sans que cependant cette transposition nuise à l'expression de charme et de douceur que vous éprouvez en lisant ce vivant récit de voyage. M. Chabbert, comme le chevalier de la légende, a séjourné clans cette !le de volupté sans avoir subi l'enchantement des sirènes. Aussi ayant conservé toute' sa raison. il a su voir et, sortant des clichés ordina.ires. il nous donne une description parfaite de paysages exquis et de mœurs sociales agréables. Nous n'y voyons guère les charmantes Vahinés a avec leurs couronnes parfumées .de a Traré qui comme des figurantes occupent modestement la. toi!e de fond et non les devants de la &cëne. Ceux-ci sont réservés aux habitants et à leur vie simple et modeste. Peut-être que le pittoresque y perd un peu. H est évident que les indigènes « en loques affublés de pantalons et de chemises Lacoste ne les valent pas lorsqu'ils étaient simplement vêtus de paréos et de Tapas d'fcôree d'autrefois. Mais leur bonhomie leur délicatesse, l'honnêteté de leurs mœurs qui n'ont pas changé nous paraissent comme à l'auteur, essentiellement sympathique. On peut même se demander si celui-ci n'en est pas revenu à la conception du « bon sauvage o de tean-Jaeques Rousseau, perverti pa.r la civilisation. Avouons d'ailleurs que nous sommes souvent responsables de certaines décadences. La vie indolente dans ces pays où la nature produit tout presque sans trava,il ne vaut-elle pas mieux que l'agitation fiévreuse et parfois malsaine d'autres régions. M. Chabbert ne manque pas de nous dire que c'est la sagesse.

A Tahiti, la. nature n'est pas seulement bonne, elle est belle aussi, et M. Chabbert qui a un sens artistique très développé, nous donne des descriptions charmantes, plus d'une fois par une simple touche de couleur évoque des tableaux aux colorations variées. soit qu'il nous parie de la lumière tra.nsparente et irréelle dans la forêt ou dans le lagon, soit que, plus précis, il nous décrive a travers la limpidité des eaux claires des fonds de tnor avec leurs coraux et leurs polypes multicolores, où fotâtrent des poissons non moins brillants et vifs.

Ce. n'est pas un mince éloge que je ferai à ce charma.nt récit de voyage en disant que s'il est la contre-pa.rtie du livre de Loti, il en est surtout le complément presque indispensable, si l'un en effet, par ses capiteuses évocations, vous montre un monde sensuel et charmant l'autre, c~me et doux, vous fait pénétrer dans une nature reposante et plus prometteuse d'avenir.

Pourquoi faut-il que cette !Ie qui avait si bien défendu son indépendan" ce pendant ia guerre 1914-1918, soit momentanément couverte de brumes étrangères ? °. Comte BEGOUEN.

fictit o" il a cherché à exprimer dana des mots qui ne sont plus à la mesure de ['homme une histoire qui doit lui rester étrangère. Mais même quand des êtres, assez proches de nous, dont les réactions ne semblent pas impensables, circulent à travers ses récits, il arrive presque toujours un moment où ils entrent dans une région qui échappe à tout intérêt humain, où happés par une péripétie d'une étrangeté toute gratuite' ils nous font intellectuellement nous heurter au vide, nous donnent le sentiment du néant dont ils sont chargés de nous montrer l'impossible image.

Telle est, semble-t-il, la principale originalité d'Henri Michaux qui, soit dans ses poèmes, soit dans de brefs tableaux ou des récits plus étendus, a su mêler sous toutes les formes possibles l'imaginaire et le réel, mais a eu en outre l'ambition d'isoler l'imaginaire et, en dehors de toute référence au destin de l'homme, 'er) exprimer la poésie mystérieuse. H en est résulté des œuvres d'où presque tout pathétique direct est exclu, mais que déchire un humour désespéré, une bouffonnerie dont le sens ne peut être découvert. L'emploi d'un langage volontairem(n banal, la recherche d'une syntnxe sans beauté particulière retonahart sans cesse sous te poids de ses propres inventions, viennent encore accu&er le caractère frivole, non sé<e"x de ces rêveries qu'aucun fi! ne relie à une possibilité de justification. Tout dans ce monde de l'extravagance est clair. Tout, d'une certaine manière, s'y explique, mais la raison d'être, par rapport & nousmême en est complètement détachée. Ces fictions que nous comprenons ne sont paR écrites pour nous. Ainsi se forme l'idée d'un mystère totalement dépourvu d'énigme, d'un fantastique nouveau, sans finalité, p!ua capable qu'aucun de e dépayser l'homme, de hu donner une profonde imn~p dp f)f''c,'))'rfi pt '1u r:i~)ni.c" 'foi !te saisiraient s'il pouvait longtemps 'soutenir la pensée d'un mr~ ,1~ il i ne serait pas. M. BL.


EN AFRIQUE DU NORD

LE GÉNÉRAL NOGUES PROCEDE A MEKNES A UNE REMtSE

DE DËCORATtONS

Meknès, 6 octobre. Le générai Noguès. accompagné du commandant Piatte. chef de son cabinet [Militaire, s'est rendu hier à Meknès par avion, où il a été reçu par le général Dody, commandant la région, entouré de ses coitaborateurs.

Au cours d'une prise d'armes, le résident génera.l a procédé à une remise de décorations. En particulier, il a décoré de la médaiUë du mérite militaire chérifien le fanion de l'école des élèves officiers marocains de Dar &i Beida, en témoignage de la vaillance dont firent preuve les anciens élèves de cette école sous les drapeaux français.

Le géneral Nogués a reçu ensuite, au siège de la région, les bureaux de la Légion française des combattants, des chambres de commerce et d'a.gricutture, ainsi que les notabilités françaises et musulmanes de Mehnès et de la région, avec lesquelles li s'est entretenu longuement.

A al fin de l'après-midi, ii a visité la' Médina. Dans la soirée, le général Nogues et sa suite ont gagné Fès. DES TROUPES INDIGENES

RAPATRIEES DE SYRIE

DÉBARQUENT A CASABLANCA Casablanca, 6 octobre. Le 17" régiment de tirailleurs sénégalais et un bataillon de pionniers maiga.ches de retour de Syrie ont débarqué au Maroc.

A Rabat, le général Juin, commandant en ctief des troupes du M'aroc, a passe en revue ces glorieux soldats et leur adressa la parole pour les féliciter.

Les Malgaches et les Sénégalais doivent s'embarquer à Casablanca pour Dakar.

L'AMN)VERSA:RE DU CHANT'ER DE LA JEUNESSE DE BOULHAUT Casablanca. 6 octobre. De gra.ndes manifestations se sont déroulées à Casablanca en présence des autorités régionales, à l'occasion du premier anniversaire du cha.ntier de la jeunesse de Bouihaut.

Hier matin a été baptisée, sur la p!ace Lyautey, ta promotion du drapeau 'des élèves chefs d'équipe. Après la prestation de serment le fanion fut remis a.u major de la promotion, puis les jeunes défilèrent aux accents de la musique du chantier.

Les jeunes de la Légion française des combattants et tous les mouvements de jeunesse participèrent à cette beiie manifestation qui, très bien organisée, aya.it attiré une foute énorme.

Le soir, une grande veiitée termina cette fête anniversaire sur un stade dans le centre de la ville, devant une assistance considérable.

Un ouragan se dirige

à 160 kitometres à l'heure vers !a cote de ta Floride

Mian.i, 6 octobre. Un ouragan tropical, atteignant une vitesse de 16U kilomètres a l'heure, se dirigeant vers la côte de la Floride, est passé hier dans la soirée sur les U'<e Bahamas. Les rues de Kassau sont jotictMfs de déhri's. Jusqu'à présent, t. ~n ne signale pas de dégâts importants. Des centaines de personnes habitant les < Keys (chapelet d'Dôts bordant la côte de Floride), ont évacué leurs maisons, sur les conseils de la Croix Houge américaine, et se sont réfugiées à l'intérieur des terres.

Le d&rrner bulletin métcorologique publié à vingt heures (heure locale) annonçait qu'e l'ouragan devait atteindre la côte de Fioride. dans les environs de Mian.i. de bonne heure ce matin.

Tt–~ x) ,*D–~ T~T TT t–t* t" )L~~ TP–!r Tr T t"~ -!)f" <

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LAPmSP)J)SSANïEOFFENS)VEAER!EXNEDEDESïRUCHON ESI ENeABEE CANS L'EST PAR CES MiLDERS [)E BOMBARDtERS ALLEMANOS Cette action vise le réseau de communications ferroviaires et routières des armées Vorochilov et Boudienny

Frontière soviétique. 6 octobre. Cette 106° journée de la campagne de l'Est a été marquée par la plus puissante offensive am'ienne de destruction qui ait jamais été prononcée par la Luftwafte. Maigre le laconisme des renseignements officieux de source allemande, on peut considérer aujourd hm que Faviation du ne~ch vient d'engager une action d'immense envergure contre le réseau de communications ferroviaires et routières par lequel les armées Vorochilov, Timochenko et Boudienny reçoivent leurs ravitaillements et leurs .renforts.

Toutes les grandes lignes de chemin de fer partant de Moscou vers Smila et vers Kiev à l'ouest vers Katinine et Jaroslav, au nord-est et au nord vers Gorki et tUasan. à t'est vers Vorocht)ovgrad. vers Touia et vers Brian&k. au sud, ont été l'objet, au cours des journées d'hier et d'aujourd'hui, d'intenses bombardements dont les informations de source allemande constatent l'efficacité voies coupées, trains militaires et convois de munitions détruits par dizaines.

Les buts de cette offensive aérienne préparatoire peuvent être ainsi définis 1<* Dans l'axe vertical nord-sud, désarticuler les communcations soviétiques et priver de renforts de tout espèce l'ensemble du front russe tenu par les armées Vorochi)ov. Timochenko et Boudienny en particulier. couper de leurs bases de ravitaiilement les troupes soviétiques du maréchal Timochenko qui ont lancé une offensive contre Je rentre allemand

2° Dans t'axe transversal est-ou<'st. isoler Moscou de ses bases de ravitaillement et notamment des grandes régtons Intérieures de l'Est russe et de

l'Ourat

Prépaye' les conditions matêrieUes <-t le cl'mat moral pour un écrasement sur place des armées rouges

4" Ohiiger ce qui restera de t'armée soviétique A exécuter un rppti lointain vers l'est

Des centaines de groupes de bombardiers. protégés par des formations de chasseurs, s'emploient à la destruction des principales jonctions ferrovtairRS à l'arrière du front russe. H est prématuré, à t'henre actuelle, de dire dans ouftij mesure. l'ensftnMe d~s voies de cnnununifot'ons entre Moscou et t'intérieu ef: repliement paralysé par ces opérations de grand style. H semble toutefois que la ligne de chemin de fer partant de Moscou vers le sud a été l'f.u:Pt d'attaques particulièrement violentes "t efficaces.

Cependant, on signale une recrudesccnce de )'activ)té de l'artil!rie sur l'ensemble du front. En Ukraine, de v'olents crtntMts ont été engagé? avec grand dép'oiement de chars cuirassés le part et d'antro.

« Combats acharnes sur tout te front annonce Moscou Moscou, 6 octobre. Comm"H'?Mé ~u f~and f/Mcrt'f~ ~nërat fM <<u<e du 5 octobre Ma so:r

Au cours de la journée du 5 octobre. nos troupes ont continué a combattre l'en.ne'mi avec acharnement sur toute l'étendue du front.

Dans la journée du 3 octobre, H appareils ennemis ont été détruits. Nous avons perdu 18 appareils. Aujourd'hui,

AP~ES LE DISCOURS

DU CHANCELIER HITLER COMMENTAtRES DE LA PRESSE ALLEMANDE

Berlin, 6 octobre. Les journaux consacrent leurs commentaires au dernier discours du c'ha.nceiier Hitler. Le ZwœH-Uhr Blatt écrit

« Le monde a reconnu les faits suivants 1" les armements soviétiques visaient à assurer la boiehevisation de l'Europe 2" l'action allemande a écarté ce danger 3" les ploutocra.tes ne sont pas capables de réorganiser la résistance militaire des bolcheviques une décision nette est indispensable.

Le Montag écrit de son coté « Le général sir Hubert Dough a dit Si tes Soviets gagnent <;ette. bata.ille, leur succès sera décisif pour i'issue de la guerre. Si par contre ils ta perdent, cela ne voudra pa& dire qu'ils ont perdu la guerre Cette opinion est caractéristique de i'Ctat d'esprit des Anglais qui cherchent à se faire illusion dans les mo.ncnts les pius pénibles de leur histoire. Le§ paroles du général sont d'iUUenrs très significatives et montrent a. que' point l'opinion anglaise a fléchi depuis vingt-quatre heures. »

Le Vœtkischer Beobachter se reportant au commentaire de la presse londonienne sur la conférence de Londres, déclare « L'AngteMrre n'a pas encore compris, et elle. ne ~e comprendra. jamais, que ce sont tes actes et non les paroles qb: font l'hjstoire. D

Les conflits internationaux et !es Etats-Unis

M. ROOSEVELT DEMAWDERAtT SEULEMENT L'AUTORISATION D'ARMER LES NAVtRES MARCHANDS Washington, 6 octobre. L'Associated Press déclare qu'il est vraisemblable que la plupart des leaders du Sénat, convoqués mardi prochain à I& Ma.ison Blanche, demanderont au président nooseveit de s'efforcer de faire voter l'abrogation quasi-totale de la loi de neutralité.

Cependant, le président (Rooseveit ne semhie pas actueUement désireux d'obtenir a.ut.re chose que l'autorisation d'armer les navires marchands. Ses partisans les plus fidèles eux-mém~s reconnaissent, en eMet. que toute tentative en vue de permettre aux cargos américains de pénétrer dans les ports britanniques provoquerait une controverse des plus sérieuses.

Création d'une zone t!em)!!tar!see entre !'Equateur et te Pérou Lima, 6 octobre. Les journaux du matin publient les termes de l'accord intervenu entre le Pérou et ~'Equateur au sujet de la zone démiiitarisce. L'accord est contresigné par 'es six observateurs milita.ires des nations in~diatrices. U est entré en vigueur hier après-midi.

Du côte péruvien, la :.on? est titnitée par une ligne qui va de Pont Arenas au fleuve Baiadû, puis à Pitchuine, Panupaii, au pont de Puyago. au ravin de Cazadorcs. au ravin du Pilar, au fleuve Espindofa. Du côté equatori'en. la zone suit une ligne sensiblen.ent parallèle, en moyenne éloignée de dix à quarante kilomètres de la précédente.

Les hautes parties contractantes s'engagent réciproqueinfnt. à n'entreprendr)- aucune opeiati' n mLita.ire dans la ~one coin~t en.re cf.~ deux lignes. Des considérations d ordre militaire ont préside à la délimitation de cette zone. La zone dépend des autorités civi!es équatoriennes sous contrôle des puissances médiatrices.

2 appareils allemands ont été abattus aux approches de Moscou.

Dans un secteur du front e&ntral une unité, soutenue par i'artiiierie a déclenché une violente contre-offensive et a repoussé l'ennemi en lui infligeant de lourdes pertes. Près Ae 300 cadavres d'officiers et de soldats ennemis sont restés sur le champs de bataille. 13 chars ont été anéantis. Au cours d'une seule journée, une unité aérienne opérant sûr le front central a détruit 30 ~pareils aiiemands, 24 chars et plus de 40 camions transportant de l'infanterie et du matériel de guerM.

Le 4 octobre, une autre unité aérienne opérant dans u.n secteur du front sud a détru.it 17 chars, 50 camions transportant de l'infanterie, 1 auto blindée, 4 camions citernes et 2 pièces d'artiilerie.

Tentative de sortie

de ia garnison de Leningrad. Berlin, & octobre. La radio a!Jemande annonce que !es troupes soviétiques encerclées dans Leningrad ont cherché a briser l'étau qui les enserre au cours de la journée du 5 octobre. Toutes teurs attaques ont été reponssées par les troupes a!)emandes. .et de cette d'Odessa

Rer)in, 6 octobre. La. radio aiiemande annonce que les troupes rou maines continuent de contenir les contre-attaques d'un ennemi supérieur pn nombre et fortement jonc.. Les trou.pes soviétiques, après avoir subi de très lourdes pertes, refluent vers l'est. serrées de près par les unités motorisées et par ta cavalerie roumaine. Quelques tentatives de sortie des trounfs russes pnfptmées à OJessa ont été brisées. 3" tanks ont été capturés. L'ennemi a subi de lourdes pertes. Les attaques à !a bombe

des trains et voies ferrées

Berlin, G octobre. La radio a.ifemande annonce que la Luftwaffe a poursuivi hier ses attaques sur les voies de communication de l'ennemi. 44 voies ferrées ont été bombardées -20 trains ont été mis hors d'usage. 30 autres ont été endommagés.

La Luftwaffe a continué à apporter aux troupes qui se battent sur terre une aide aussi précieuse qu'efficace. [)<tns les secteurs on la nouvelle offensive ai!en)ande se développe, l'aviation a bombardé avec succès des coionnfs motorisa' des positions de campagne et d'artiUerie. des concentrations de troupes.

Les Stukas ont pris violemment à partie des unités de chars, des nids de 'nitrai!!euses el des hatte'i(:<- d'artitierie.

« 80 avions russes détruits H annonce Berlin

Bprtin, 6 octobre. La radio a!ietnande annonce que i'aviat'c j soviétique a pft'du hier.< of'toh'rf R avions. (;2 ant été abattus en combats aériens par ia Luftwaffe, !a D.C.A. aHemaJtde en a abattu )'~ enfin, 9 appareils ont I été détruits au sol.

Le docteur Schoppmann

fa!t à Paris, une conférence

sur te ravitaillement en France Paris, 5 octobre. Au cours d'une conférence faite hier matin devant les représentants de la presse parisienne, le docteur Schoppma.nn, conseiller supérieur de guerre, a parlé des causes des difficultés de ravitaillement de la France et a exposé les moyens a. prendre pour obtenir une amélioration. U a montre le mécanisme du rationnement en France et a souligné à quel point il était délicat. Il a donné l'exemple allemand pour prouver que, partout où nait une organisation, elle se heurte a l'incompréhension et a. ia routine et ne peut avoir droit de cité qu'au bout de plusieu' années. Si chacun fait l'effort nécessaire, on peut assurer dès à présent 150 kilogs de pommes de terre par têt~ d'habitant jusqu'à la prochaine récotte, c'est- à-dire en juijtet 19H.

Dans ses conclusions, le Dr Schoppmann est formel pour lui, il est absolument nécessaire, si nous ne vou- tons pas connaître la disette, d'avoir un rationnement aussi parfait que possible. c En Allemagne, dit-!I, je& débuts du rationnement n'eurent pas lieu sans protestations, mais aujourd'hui les consommateurs allemands sont fort aises de bénéficier d'un système qui leur permet de manger à leur faim. Il se- rait inadmissiMe que la ~rarice. pays riche, ne puisse obtenir un résultat analogue.. o Toutefois, le conférencier se montre bien d'accord, en dernière analyse, pour reconnaitre que les sévères critiques formutées contre le ravitaiûe- ment n'ëta.ient pas toujours injustifiées et pour admettre que, dans l'ave- nir, de bons résultats seront obtenus j à la fois par la discipline de tous et par l'épurement ligneux LP; bureaux nationaux de répartition. Le système est viable, mais ii &xi~e des hommes capables.

Mort de M. Danie! OHivier

fi!s du ministre de Napoléon 1!! Nice, 6 octobre. On annonce la mort, survenue à Grimaud (Var). de t M. Daniel Ollivier, avocat honoraire à la cour d'appel de Paris.

Agé de 79 ans, le dé.funt était le fils t d'Emile Olivier, ministre de Na.poiéon I!I et le petit-fils du compositeur Liszt. Libération de trois prisonniers de guerre français Paris, 6 octobre. Trois prisonniers ( français, Désiré Lemagnant, le lieute- nant Jean Drogon et Henno Outouilier. ont été libérés par les autorités a.)Ie- i mandes. Des parents ou des amis de ces pri- sonniers avaient sauvé la vie de sol- t dats allemands ils avaient dema.ndé 1 comme récompense de leur acte de t courage, la libération d'amis ou de f parents prisonniers. Le haut commandement allema.nd ¡ vient de faire savoir que satisfaction t leur avait été donnée.

t

La ration de matières grasses et tes restaurateurs Vichy, 6 octobre. Le .sfcr~oiT'e d'Etat au ~afi~îtieme~ comntM/i~Me La ration de matières grasses ayant été réduite à 450 grammes pour le mois d'octobre 1941, les restaurateurs pourront, exceptionneUement. ne réclamer le vendredi à leurs clients que 5 grammes de matières grasses, au lieu de 10, au repas de midi.

De viokntes contre-attaques sov!ét!ques sont repoussées

Herlin, 6 octobre. La rauiu allemande annonce que de vicient.~ combats sont en cours da.ns certains secteurs du trom oriental.

Sur un pont. les ttusses ~u: essaye de contre-attaquer l'infanterie était soutenue par des chai~ d.jnt quelques-uns du pius gros tonna~b. et par un train blinda.

Toutes ces attaques ont été repnussées avec de lourdes pertes pour )'a.dversaire. Au cours de ces engagements 5UU prisonniers ont été fath et J.! <tiars ont été détruits.

Toute ta zone du lac Onega est aux ma!ns des Finlandais Helsinki, G octobre. L'activité de l'année finlandaise ne s'est pas ralentie après la prise de PetrozavodsK. Les troupes finlandaises on~t poursuivi leur offensive, hn inen.e temps a été terminée l'oco'pation des territoires compris entre le lac Ladoga et le fleuve Svir et te fac Onega. Toute la zone de ce lac, de Petrozavodsk au Svir, est maintenant aux mains des Finlandais. La région ainsi occupée au cours de l'offensive d'automne est une demi fois plus grande qu'e l'isthme de Careue. Elle dispose d'un réseau routier assez développe et en bon état. Uans la zone située à 50 kilomètres au nord d~ Petrozavodsk, Uin trouve encore quelques routes plus au nord, au contraire, commencent de vastes étendues sans aucun moyer de communication. L'automne est, dans ces régions, la saison la moins favorable à la conduite d'une guerre oderne. L'hiver, au contraire, qui gelé les marais, permettra de suppiéer dans une certaine mesure à l'absence de routes.

LES EVENEMENTS D'IRAN LE RAPATR)EMEMT DE LA COLONIE ITALIENNE

Berlin, 6 octobre. 0/t mande <te S~~MfiM.!).D;

Les membres de la colonie ttatienne en tran, ayant à leur tète M. Perucci. )ninistre ditatie. sont arrivés à la frontière huigaro-turque.

LA S!TUAT!ON EN !TAL!E DEUX M)H-)ONS DE JEUNES

tNCORPORES OAMS LE FASCISME Ro)nf,6octot))'e.–Hfer,aLeui)en, dans toute I')taiie.)at5'"tev~e fasciste Deux mUiions environ de jeunes gens ont été incorporés daus les organisations fascistes.

D'importantes manifestations se sonî déroutées a ''e)te oMasion dans ies di.verses villes d'Xa~.e.ËHes se terminèrent par la prestation du serment des nouveaux enrôlés.

DANS LE MONDE FtAM(;AtLLES

Nous apprenons les fiançailles de Mlle de Nicolay, fille du Comte Roger de Nicolay et de la Comtesse, née Rosanbo, avec le Comte Georges de La Rochefoucauld, fils du Comte Pierre de La Rochefoucauld et de la Comtesse, née La Roche.

DEUILS

On annonce de Paris la mort du Docteur Louis-Charles Bailleul, officier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 1914-1U18, chirurgien de l'hôpital américain.

M. René Ferry, ancien conseillermaître à la Cour des Comptes, Commandeur de la Légion d'Honneur, vient de mourir à Méry-sur-Marne.

On fait part de la mort du Comte Henri de Pasquier de Franclieu, Lieutenattt-coione) de .cavalerie en retraite, officier de la Légion d'Honneur, croix de guerre, pieusement décédé le M septembre IMl.

Nous apprenons la mort de M. Joseph Arène, Officier de la Légion d'Honneur, Ministre Plénipotentiaire honoraire, ancien vice-président du Conseil Général de la Corse, pieusement décédé à Nice le 16 septembre 1941.

La Société Roger et Cie et la Maison Majoelie, de Nancy, ont la douleur de faire part de la murt de leur précieuse collaboratrice, Mme Veuve Georges Conor.

On annonce 1 décès de M. Eugène Regnault, survenu à Spumagnac (Haute-Vienne). M. Regnault, ambassadeur de France, était né à Boulogne-sur-Mer le 28 décembre 1857. Ce grand serviteur de la France termina sa carrière administrative comme i'.aut-commissaite de France en Silésie en 1918-M19. Il avait été, avant le maréchal Lyautey, résident général de France au Maroc.

RAD!OD!FFUSÏON NATIONALE MARDI 7 OCTOBRE

6 h. 30 Informations. 6 h. 35 Pour nos prisonniers. C h. 40 Disques. 6 h. 55 Radio-Jeunesse. 7 h. 03 Airs d opérettes et d'opéras (disques). 7 h. 95 Ce que vous devez savoir. 7 h. 30 Informations. 7 h. 40 Cinq minutes pour la santé. 7 h. 45 Emission de la FanUlie française. 7 h. &0 Salut à la France, par Jean Nohain 8 h. 20 Disque. 8 h. 30 Informations. 8 h. 40 .Nouvelles des vôtres. 8 h. 55 L'heure scolaire. 9 h 55 Heure et arrêt de l'Émission. 11 1). 30 Disques 19 h. Concert de musique variée par l'orchestre de Lyon. direct. M. M. BaMn. 13 h. i2 Concert donné par la musique de l'Air. sous la direction de M. Roger Fayeulle. 14 h. Rubrique du ministère de l'Agriculture. 14 h. 05 L'heure Saint-Saens 'disques). i5 h. Arrêt de l'émission. 16 h. Une heure avec Jacques Prévert, mise en ondes Roger Dathys. i7 h. Concert de solistes 18 h. Pour nos prisonniers. 18 h. 05 Sports, par Georges Briquet. 18 h. )0 Radio-Jeunesse Magazine. par Claude Roy. 18 h. 20 Initiation à la musique, par Emile Vuillermoz, avec le concours du grand orchestre de la Radiodiffusion nationale, dir. M. Jean CIergue. M h. 30 ne demi-heure sur l'automne. 20 h. Inform.ttions. 'H h. n 8B2e Concert de l'Orchestre national, dir. M. Henri Tomasi. M h. Informations. M h. 10 Bonsoir nos pro-

LA GUERRE AERONAVALE ANGLO-ALLEMANDE

FAIBLE ACTtV!TË AU-DESSUS DE L'ANGLETERRE

Londres, 6 octobre. CojnMMK~M~ des m<;t!s<<~es de t'~ir et de ta SëcMn~ HO<tOM<tte

Au début de la nuit dernière, l'aviation ennemie a fait preuve d'une faible activité au-dessus des districts côuers de l'Est et du Sud-Ouest de l'Angleterre. On ne signale pas que des bombes aient été lancées. On sait maintena.nt qu'un autre appareil ennemi a été détruit au large de la côte est de .'ArgJeterre dans la nuit de vendredi n'~hier.

US TUES, 390 BLESSES DURANT LE BOMBARDEMENT DE ROTTERDAM Berlin. 6 octobre. On mon~s Oe La Ho?/e CM e D.iY.H.

D'après les dernières informations parvenues au sujet du bombardement effectué dans ta nuit de-vendredi à samedi par l'aviation britannique sur le port de Rotterdam, 118 personnes ont été tuées 190 ont été blessées gravement et 300 autres ont été légèrement atteintes.

De nombreux bâtiments prives ou publics aucun d'entre eux ne présentant d'intérêt mi!itaire ont été atteints utM maison de retraite pour la vieillesse en particulier, a été presque entieremfnt détruite. Plusieurs églises, un presbytère, un musée ont également été bombardes.

Des navires-bôpita.ux, ancrés dans )e port, ont été atteints l'un d'eux, malgré les insignes de la croix rouge, a été coulé.

L'enquête effectuée par les autorités a permis d'établir que plus de cinquante bombes explosives de gros calibre et 500 bon.hes incendiaires, environ, ont été lancées.

La nuit était très claire et les avions assaillants ont, en outre, lancé de nombreuses fusées éclairantes.

L'AMENAGEMENT DE LA ZONE AUTOUR DE PAR!S

On lit, dans <-le Petit Parisien': M. Magny. préfet de la Seine, a inspecte d~.s chantiers de la zone où d'interessantf-s expériences sont tentées actuellement p&u.r résoudre le délicat problém'e de l'hébergement des zoniers. Boulevard Masséna. dans l'ancien bastion 89. reblanchi et pourvu de l'électricité, on prépare des logements d'une, deux ou trois pièces, destinés aux zoniers quj occupent encore, mais pour quelques jours seulement, les masures de l'îlot n" 10 tout proche. PamiUes nombreuses et familles de prisonniers trouveront là un abri provisoire en attendant d'être logées définitivement.

Un peu plus loin. près du pont national, en face de Bercy, de nombreuses baraques vont se dresser elles seront en bois, mais avec soubassement en ciment, dotées de distribution d'eau, et<

f.entemfnt. mats sûrement. Parts se libère de Fa ceinture misérahje et indigne vt'a:n)fni d'unp grande capitale. La « Nuit des étoites )) a rapporté 400.000 frs pour ies prisonniers Paris, 6 octobre. Les journaux annoncent qu.e la « Nuit des Etoiles organisée au Vélodrome d'Hiver e.n faveur des prisonniers de guerre avec le concours de sportifs et d'artistes, a remporté un vi't succès.

Plus de 400.000 francs ont été recueillis pou.r I&a stalags.

CB soM A CLERMONT

Programme des spectades A.B.O. Perm. de 14 h. à 24 h. Les 3 tambours. Pi)ms varies. CAMEO. A 20 h. 45 L'incendie de Chicago. Fiims varies.

CAftTOLE. Mar'age incognito. Actualités.

CtNE-GLOBE. t'erm. de M & M h Le roman de Marguerite Gautier. Le vieux pionnier.

CtMEMOMDE. Perm. de 14 à. 24 h. Angetica. Actuaires.

LUX. Perm. d& 14 h. à 24 heures L'amour en première page. Documentaire.

MOZART. Perm. de 14 à 24 H. Le Petit Chose. Actualités.

NOVELTY. A 15 h. et 21 h La bandera. Fi)ms variés.

REX. Permanent de 14 h. à 24 h, L'impossibte M. Bébé. Documen.taire.

RtALTO. 14 h. 45 et 20 h. 45 L'or du Oristobat. Fitms variés.

VOX. R&lache.

fHEATRE MUNICIPAL

Ce soir, 6 octobre, à 20 h. 45, le Grand Guignol de Paris, avec &a troupe et ses décors spéciaux, donnera deux des œuvres les plus caractéristiques de son répertoire « l'Expérience du Dr Lorde D et la Maison des Ténèbres

Location aujourd'hui, de 11 h. 30 à 18 heures Prix des places de 5 fr. à 25 fr.

UN « CM-CABARET à Chamalières

Le nouveau propriétaire d'un cinéma de Chamalières, le STAM c, Léo Brun, tu~i-memectians&nnier a eu l'heureuse idée d'organiser des spectacles qui relèvent a la fois du cinéma et du cabaret. Dans un cadre charmant qui rappelle aux replies les petites salies de Montmartre, l'hutnorLs't'e Maupoi'nt, pendant près d'une heure, avec une verve et un brio incomparables, act'ompagn.ë au piano par le gentil Devétuy, offre au public ravi ses dernières productions. Ce cabaret miniature, innovation à Chamalieres et sans doute aussi a CIerrnont. recr&e, avec toute la dignité qu'imposent les circonstances, un peu de l'ambiance des jours heureux d'autrefois. En aidant leurs concitoyens à supporter, avec le sourire. leurs grandes et petites misères actuelles, ses animateurs méritent d'être vivement'félicites. La formule originale qu'ils ont imaginée est une trouvaille qui aura son succès. M. CINE STAH. Documenta.ire Entrée des artistes sur scène le chansonnier Jean Maupoint. dans ses créations. Soirée à 20 h. 45. Au piano Christian Devémy.

vinecs. par Jean Nohain. M h. 20 Concert df musique l&gere, par t'orchestre de Lyon, dtr. M. Jean Matras.–23 h. Informations. 23 h. 05 Disque. 23 h. tO La Mnr&etUatse (disque.). M h. 15 Fin des émissions.

EN EXTREME-ORIENT

ARRtVËE DE RENFORTS

AUSTRALIENS A SINGAPOUR Londres. 5 octobre. On ma~de de S'~apoKr M t'af/ence neMr~er De nouveaux et importants renforts renfotts de troupes australiennes s&nt arrives aujourd'hui à Singapour, ainsi qu'un certai'n nombre de pilotes de l'aviation néo-zélandaise.

ARRtVËE D'UNE MISSION MILITAIRE AMERICAINE A TCHOUNG-K)NG Tchoung-Kmg, G octobre. Le général M. C. Cruder et une quarantaine d'officiers américains, chef et membres (l'une mission militaire, sont arrivés à Tchoung-King, venant de Manille, à bcrd de trois avions d'e bombardement de la marine américaine. UNE ~CONFERENCE ECONOMtQUE I ANGLO-S)NO-AMER)OA)NE SE REUNIRAIT A HONG KONG I Tokio, 6 octobre. Le journa) « Yo- I miuri dans une dépêche de Changhat annonce qu'une conférence econonunue tripartite (Grande-Bretagne, Etats-Unis et Chine) aura lieu prochainement à Hong-Kong, des la fin de la conférence militaire anglo-américaine qui se déroule actuellement à ManUte Elle s'ouvrira sans doute aussitôt après j'arrivée de M. Henry Grady, expert économique envoyé par le président Rooseveit, qui se trouve actuellement à Tchoung-King.

Sir Otto Neumeyer. l'expert financier bien connu, serait le déjégué britannique à cette conférence, qui discuterait des proMémes financiers et monétaires devant lesquels se trouve placé le gouvernement de Tchoung King.

RECRUDESCENCE

DE LA PROPAGANDE ANTtJAPONAtSE EN THAILANDE

Tokio, 6 octobre. Oft mande de To/tM o ;'o</e~ce DOme't

Le correspondant à Bangkok~ du journ.al Nippon Nichi Nichi c mande à son journal que les officiels japonais on Thaïlande observent av&c la. plus grande attention les manœuvK.s la propagande antijaponaise et probritannique d'ans ce pays.

Le correspondant et't que de nom breux fonctionnaires thaï, connus pour ieurs sentiments nippo.philcs. sont t objet d'attaques extrêmement violentes. et que la Grande-Bretagne redouble d'efforts pour amener la Thaïlande à s'écarter de la stricte neutralité fré quemment affirmée par le premier ministre Louang Piboul Songram. Le journal cite en exemple le cas du direeteu.r général du département du commerce, M. Nai Venjtch Paranand, qui est considéré comme directement responsable des négociations ni.p'pothaies, et qui est accusé par la presse et par des hauts fonctionnaires thais appartenant à des services divers d'avoir livré au Japon des secrets d Etat et d'avoir ainsi compromis i'ind'p<'n dnncp du pays. Le correspondant dit que cette propagande fait une impression profonde à Bangkok. ,i

"LAGUERR~ENCMNE SUCCES JAPONAtS

DANS LA PROVINCE DU TCHE-KtANG Tokio, 6 octobre. 0~. :nttHdt; de C/ian~ahc: ft t'agence Do/~et Les forces japonaises ont écrasé les éléments chinois appartenant à la troi~it'!)'f zfu~e d~ guerre qui tiennent la région de Chao.Ching-Hau, au sudus!. de Hftng-Tchéou. dans la province du Tche-Kiang. Cette opération, com?

BOURSE DE L~YO~ DU 6 OCTOBRE 104~ Il 1.

C'est dans une ambiance de fermeté générale que débute cette nouvelle semaine. Malgré les nombreuses demandes, écarts modestes en hausse, le règlement toujours en vigueur (un ordre par 6) ne permettant pas des écarts supérieurs.

Fonds d'Etat légèrement plus faibles da.ns un marché très animé. Banques recherchées Banque de France 14.300+100 Union Parisienne 1.140 +15 Banque de l'Algérie, Banque de Paris, Crédit Lyonnais, ne peuvent se coter faute d'offres.

Réaction du port de Rosario a 24.000

Cours Cours

Rentes et fonds d'Etat P~ced. du jour 3' M 00 9475 4'1917. '0'05 )0'00 4't918 '0035 10025 5't920 '3605 '3590 4 t/2' 1932 A. '0205 '0200 4 1/2-it'3-<B. '03)0 '0300 4 1/9't087. M! M M! M 5' 1939. )0300 )0300 Caisse Déf.Nat. 5'19J8 120 90 Obtigat.Trés.41/2't93~ 'OC5. Caisse Auton. 4 1/2 1933 )000 Bons Trésor 4 1/9' 1933 N05.. !!06.. 5' 1934. )030.. ))i30.. &sep.3'7.. '000.. iOOO.. &déc.37.. '025.. ~25 Banques et EtabHssements de crédit Banque de France ~4200.,)4300.. Banque de l'Algérie .t4200. Banque de Paris !378. Union Parisienne )!25.. U40.. Compagnie Atgerifnne 3080. Comptoir d'Escompte !222.. t230.. Crédit Commercial ~202. Crédit Lyonnais. 3)85. Société Générale (n. 1.).. ~365.. !368.. B.N.C. [. !038.. )039.. Société Lyonnaise 645 S~'ietéMarseitiafse. !475. Foncier Egyptien 4575.. 4500.. C.Fonc.d'Aigérie.Tunisie 920.. 935.. Ports. Canaux, Chem'ns de fer Port de Rosario. 24600..2<200.. Suez. capital .20050. Suez. )oM<Mat)c< 15000. Suez, p. fondateur.<5050. Suez.SteCiTHe(5"). 4500. Est, cap. 866.. 845.. Lyon, cap. '530.. )54G.. Oriéans.cap. !205.. ~em.. Nord. cap. !480.. t450.. Midi. cap. t475.. '460.. Métro, cap. 2056.. 2i00.. Santa-Fé !205.. )230.. Charbonnages

BetnuneOO~) i225. Charbonnages du T&nkU) 4000 Mines d'Anzin i385. Mines de BIanzy 3060.. 3060.. Mines de Ccurricrea 542 Mines de Lcns. 690. Mines de Maries '025.. 1050.. Vicoigne.Nœux. Drocourt i!25. Xtontrumbprt 2780.. 2750.. Roche La MoXére. cap. 3350.. 3400.. MëtaOurgie, constructions mécaniques Forges Nord et Est. 845.. 850.. nfnain.Anzin 2700. Louvroii-Mo.ntbard 776. Schneider 3'30. Tréfiieries du Havre 1255 !265 Aciéries Marine. 905. Aciéries Firminy. 355. Actérips St-Etienne. ord 1325 )345 Peugeot '040.. '045.. Moteurs r.ome. cap. '234. Eau, Gaz, E)ectric)t6

Générale des Kaux. cap. 3980.. 4000.. Honnaisedesi'~aux.e~p 2575. Electricité de Paris. 2250.. 2275.. n]ectr)citédeIaSeine. 930. Nord-Lumière '740. Littoral Méditerranéen '932. Forces Motrices Truyért 4600 Parisien. de Distribution '675. Généraiet'f'ftricité. 39!0.. 3975.. Union d'Etectricité. '075. Gaz de Banlieue. 2030.. 2045..

LES RELATIONS

N!PPO-AMER!CA!NES

VERS UNE REPRISE DU TRAFIC POSTAL ET MARITIME

Tokio. 6 octobre. Le journal <Asahi annonce que le gouvernement japonais a fait. le 3 octobre, des propositons a Washington concernant la reprise du trafic entre le Japon et .esEtatsCnis. pec~.e~nentdeia po~te et des transport'.nar'titues Ces propositions o' été communiquées par le conseiHer )<:ht et i'attacije financier Kistnyaina, de l'antbas 'mie japonaise a Washington. Cette i))forin:).tion est donnée par )'<. '\sahi » dans unf dépêche d<' Washinston, 0)') il est dit que tes représentaats japonais ont dcn)a.ndé qu'e des efforts soient faits pour que les négociations actueiïes. qui durent depuis deux mois, soient menées à bonne fin." b

Les syndicats chrétiens

du Sud-Est ont tenu à Lyon

!eur assembtée générale

Les délégués des unions départementales affiliées à l'Union régionale des syndicats chrétiens du Sud-Est se sont réunis en asseinb!ée générale le 5 octobre au siège de l'Union départementa.ie des syndicats chrétiens du tRhône, a Lyon. M. Alexis Delorn~e. secrétaire générât, a présenté un rapport trè~. complet de l'activité syndicale. qui a obtenu l'approbation unanime des délégués présents.

Au cours de la discussion qui a suivi, l'a&semMée s'est bornée a consacrer ia position traditionnelie du syndicalisme chrétien, touchant la. Hherté syndicale.

Apres le déjeuner, t'assemblée s'est de nouveau réunie sous la présidence de M. Henri Meck, seo'étairM génfrai de la Fédération des mineurs et de l'Union des syndicats chrétiens d'Atsace-Lorraine. pour examiner la situation actu&iie des trav~it~ur;- et .M bots que i'aetivité syndicaie devait se donner pour les aider à travers la crise qui .es frappe actucitement. Sur un rapport de M. Benoit Mayoud. secrétaire de l'Union des syndicats chrétiens ouvriers de Lyon. des vœux ont éte adoptés, ayant trait notamment

A la garantie pour tout travail leur -d un minimum vital de salaire en rapport avec le coût de la vie 2" A la r~sion des taux de salaires moyens départementaux servant de base au calcul des allocations fami liâtes et au recta-sement des tocatités urbaines et rurales

3' A la répartition des denrées atimentatres indispensables à l'existence et à la participation étargie de représentants des organisations, de salariés aux diverses commissions charges soi) de la répartition, soit de la taxation des denrées.

Enfin, l'asemblée s'est préoouppee des travailleurs prisonniers de guerre et les nssoré' de sa fraternelte syn) p!tth!p.

tmencée le 3 octobre, ~'e:-[ t~r'nmc" par ta. dércule df'- force- chinoises. On m&nde. (t acn'e ~t:. de C't' ~ue )ie: operatior.s enir~prise: p~r 1M fore.j;t.pon.a:'St's nu del.ut df sc-p~jtt~re dat.s )iei:<t dt: Canton, e: n.')tan)'n'-nt le long des nvicres d6 l'~u' et du hord, se son:, terminées par ~n ?;s c'i;))p]?t pou.r tes Jnponais' Les fc~ c'):m''?con! é~- Minout repou-f-. Htte~ nn; e': ('.W1 t~és et ont perdu ):n :');p~r::tn! m3tC'f-i ~'i guerre, nota'!imMt 4~ pi~ ces d.'at'iiUë:')e et M :fjit.raUlet~.es,

400. Les titres du Suez sont demandés, ainsi que les Charbonnages. Maries 1.050+25 Roche-Ia-Moiiëre 3.4u0 +50 seul le J~ontrambert revient un peu en arrière à 2.750–30.

Très peu de cotations aux Electriques, faute d'offres. Générale des Eaux 4.000+20 Etectrieit~ de Paris 2.275+25 Cotation très réduite éga-iement aux Produits chimiques Kati 1.760+20 Gafsa. 1.785+5; Salines Djibouti 805+5 Korv'ëgjenne de l'Azote offerte à 3 875 –25. Ugine Kuhfmann, Pëchiney. Rhône Poutenc et Saint-Gobain ne peuvent obtenir 'de cotation.

Eau, Gaz, Electricité Cours cours (suite) précéd. du~our

Gaz et Eaux. !605.. ~6t5

Energie Industrielle .3075..

Loire et Centre. 970~ Hyd.-Eiectr. d'Auvergne..3460~ ~~1~ Mines métalliques

RtoTIjito. 340)).. Boieo i67~')65'~ Penarroya 935. Roan Antelope )76. Le Nickel. 2)!0~ Phosphates, Produits chimiques Ugine 4300. KaM Sainte Thérèse. i740.. )760.. Kuhtmann ~560. Matières Colorantes. 26)0. Gafsa !/80.. )785.. Pechiney 4)00.< RhOnp-Poutenc 2605~ Saint-Gobam 5590.~ Salines Rjibouti. 800.. 805.. AirUqutde 2430. Air Liquide, part. N230. Phosphates ConstajtHne.. !305. Phosphates Tunisiens. HO. Norvégienne Azote MM" 3875.. CoteJteet Fouc.h<T. !t40" Pétroles

Française des Petroies.. )325.. !33t)..

RoyatDutchOOe). 7400.

Canadian Ea~te 78. Mexican Eagte !(i6 Shell 752. Franco-Wyomin!; 390. Caoutchoucs

Caoutchoucs tndochinc )850 Terres Rouges. )090.. U04.. Cambodge i055.. !075. Financ. des Caoutchoucs.. 385. Ma)acca.ord. 225 2)8.. Michelin 2i75.. 2250.. Mimot 530.. 570.. Padang !275. Dunlop )325. Bergougnan ~300. Mines d'Or et de Diamants

Central Minin! 2360. East Geduld 2900. · Gedu)d )730. · Ang)o Américain Corp. 3!0. Arcas. 3i8. nrakpan. 5i0. · Ohartered 2i0. Crown Mines. 3'SO. · naggafontein ~5 · De Beers. ord. · De Be<'rs. préférence · Goidfi<ds "0

Jagersfonteln I60 162 ..1

Jagersfontein.

Johannf'shnrg. ,"°°" Sub Kigel ~OC Springs. Simmer West Rand ~u WestSprings Rand ~'incs Vateurs diverses

Raffineries Sa) ~70.. !69!).. Afrinne Occidt'ntate Brasserie Quilmes 20200.. 20300.. Ouest-Africain ~90. Coty 462.. 470.. pernod 860.. 86! PoiietChausson 2635.. 265t).. S.K.F. 5000. Union Européenne i5u5..)

Le générai Dentz recevra

mercredi à Ar!es- !a plaque

de grand officier de ta Légion d'honneur

Vichy, 6 octobre. Mercredi prochain 8 octobre, ;*) 9 h 30 aura lieu à Arles une prise d'armes à laquelle pa.rtictperom les détachements de tous les corps de troupes ayant comhuUu au Levant, ainsi que de's u.nités de la ]a< division militaire. Au cours de cette cérémonie, des décorations seront remises aux officiers, sous-officiers et hommes de troupe qui se sont parUcuiierement distingues pendant la campagne de Syrie.

L'amiral de la Flotte Dar)an. vicepré-.ident du Conseil, ministre de la Défense nationale, remettra la plaque de grand officier de la Légion d honneur au général Dentz et au générât Artahesse.

Le général Huntzig&r, commandant en che.f des forces terrestres, ministre secrétaire d'Etat à la Guerre, et le sénéral Bergeret. secrétaire d'Etat à l'Aviation, assisteront :) la cérémonie. A 11 heures, une messe sera célébrée par Mgr de la Vitterahel, archevêque d'Aix.

La répression des menées communistes

SIX CONDAMNATIONS A POITIERS Poitiers, 6 octobre. La 'première chambre de la section spéciale de la cour d'app&i a jugé.dm'<t:. piusteurs communistes, dont trois par contumace.

Ont été condamnés ies nommas Ma)tet, à 7 ans de prison Uertin Richard. H. Hervat et Mathé. chacun à 5 ans de prison Hobreau et Baux Beaudoin, chacun à i a.n de prison. EN AFRIQUE DU NORD LE GENERAL NOGUES PROCEDE A FEZ A UNE REMISE

DE DECORATIONS

Raba.t. 6 octobre. Arrive à Fez samedi après-midi, le général Noguès a procédé dimanche matin à une remise de décorations au cours d'une prise d'armes.

Le résident général a visité ensu:t3 ies bâtiments du nouvel internat du cottége musulman Moutay-tdriss, ouvert depuis le 1~ octobre U a exprimé sa satisfaction a tous ceux qui ont participé à la réalisation de cette œu. vre si importante pour le déve.oppe ment de l'enseignement secondaire franco-musulman, auquel il s'intéresse tout particulièrement.

Les membres du bureau des anciens élèves musumans du cotiège. qui assistaient a cette cérémonie ont vivement ~emerci~ le général Noguès pour la sollicitude qu'it ne cesse de porter à cet enseignement.

De retour à la résidence, le général Noguès a reçu sucessn'emeut ie prés)dent du comité régional de td Légion ~ançaise des comamt.ants. ac<'ompa. !< d'une importante délégation de 'É.ionnair(; puis ics h')r.ai:x

.'hanibres de nommeree ?. d'a.iout.

'ure ffanc~ises je:; rep)és'&r! de .'a

pt'<'ss", diverses ~crsotin.M ff~'m'a~

r.~s du comme:?; da i'c!~rt:ut'ure (!

résic.u, a~.?c .'fs~ue~e- it ;'tSt en'

t-ptp~u i&t~i~:nmt.

'up:'<)n;di. t'; iéside'tu a p~(,r:'

ies p!'i'<(;:),ates arl"es df' M~ina.

non;' é<d!pr s!:r pia' c'~f'-t- qu')'

:iO:S i:)t'rc-)h! t!ect'jt)!t.)t 'a:xj

nr). pt 'e cc'n("'n< lr')'. g.)erai \.).?UL's e'. sa suii~- f'e;c-!ri''o'!t b& ~a~R l'i utat:uee d'aujourd'hui.