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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1939-02-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 23 février 1939

Description : 1939/02/23 (Numéro 46).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5093551

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/01/2008

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Eh af PAGEfs -•

JL'a mission de M. Bérar3 et rentrée de Franco à Barcelone.

Nouvelles de l'étranger.

Echos de partout et nouvelles mondaines. En 3* page

Grandeur des élites. Maurice Muret. Le problème des réfugiés civils et militaires. {Chronique des sciences « Organisateurs » et « Eyocateurs ». René Sudre.

EN 4* page

iLa défense du petit commerce devant le Sénat.

En ç" page

La Bourse.

L'actualité financière.

Le Fiancé disparu, par Pierre Ladoué.

PARIS, LE 22 FEVRIER

Les aîlaires d'Espagne M. Léon Bérard reprend demain ses entretiens avec le général Jordana. Les négociations continuent, pomme il convient, avec calme et discrétion. Rien n'est plus contraire à MU travail diplomatique que l'habitude des informations sensationnelles, comme si à chaque heure il y avait une nouvelle optimiste ou pessimiste. L'opinion française attend avec confiance elle a bien discerné tout de suite d'où venaient les polémiques excessives, les rumeurs inexactes, et les invitations à la nervosité.

Les données du problème francoiespagnol sont très claires, et recevant, à Saint-Jean-de-Luz, un de nos Confrères du « Matin », M. Léon Bérard s'est exprimé sur ce sujet avec autant de mesure que de netteté. Le gouvernement du général Franco existe, et il est même seul à exister en Espagne. Il a duré, il a assuré l'ordre, il exerce son pouvoir sur presque tout le territoire espagnol, et l'accueil fait hier à Barcelone au général Franco prouve que la population est soulagée depuis qu'elle est délivrée de la tyrannie affreuse des

~~uges .r~

Tous les pays ont reconnu» ou s'apprêtent à reconnaître, le gouvernement qui existe en fait. Et c'est après l'avoir reconnu qu'ils peuvent traiter avec lui les affaires qui les intéressent. Plus que tout autre pays, la France, voisine du gouvernement Franco tout le long de la frontière des Pyrénées, a besoin d'être en relations officielles avec lui, d'avoir un Représentant auprès de lui, de faire entendre sa voix selon les coutumes diplomatiques. Entre les nations ayant chacune leur souveraineté, iëurs institutions, leur régime, il y a des manières de communiquer consacrées par l'expérience, dans l'intérêt de toutes et pour le bien de la sécurité européenne.

Il faut une époque troublée comme •fla nôtre pour que des vérités aussi évidentes soient oubliées. La frénésie de nos marxistes s'est naturellement déchaînée contre les négociations. Elle a montré une fois de plus jjusqiifoù la haine et la passion peuvent entraîner. Ce n'est pas un beau spectacle. Il est compréhensible que les Etats totalitaires voient sans un "grand plaisir l'Angleterre et la France se préoccuper d'avoir avec l'Espagne de Franco des relations normales. Il est paradoxal et insensé que les marxistes antifascistes, qui prétendent combattre les Etats totalitaires, viennent à leur, secours et leur fournissent des arguments. Nous n'en sommes qu'à demi surpris nous répétons sans cesse que Moscou travaille régulièrement pour Berlin. Dans ce désordre, il y a eu un épisode qui ne manque pas de fantai• sie. Madame *Tabouis et M. Brossolette ont attaché un grand intérêt à Un prétendu manifeste des monarchistes espagnols qui auraient été prêts à une sorte de médiation entre le général Franco et M. Negrin. L'auteur du manifeste, paré par ses admirateurs de toutes les qualités, avait un défaut il n'existait pas. Il signait marquis de Canada-Hermosa, v inais il a tout l'air d'appartenir à la s'érie des héros imaginaires, dont Hégesippe Simon fut jadis un des plus -Célèbres.

L'intérêt français est que la mission de M. Léon Bérard aboutisse prochainement. L'intérêt français est de reconnaître le gouvernement national et de traiter avec lui les problèmes complexes qui sont en suspens, en, particulier celui des réfugiés. Hors de là, tout est manœuvre marxiste, combinaison soviétique, et "desseins contraires à notre pays.

Des pleurs pi se trompent d'adresse

Le; maire -d'Alger vient de- frapper* de révocation les sept membres du bureau syndical qui avaient donné l'ordre de faire la grève des services publics de la ville d'Alger, le 30 novembre dernier. Cet ordre avait été partiellement suivi. Il y avait eu cent dixsept absences. Allàit-on frapper en masse tous ces pauvres subalternes, dont beaucoup avaient obéi sans enthousiasme, au nom de la discipline ou simplement par timidité ? M. Rozis, maire d'Alger, a préféré la bonne voie. Il a compris qu'il faut s'attaquer aux « responsables », à ceux qui donnent la consigne, quitte parfois à ne pas la suivre personnellement par prudence.

Ces « responsables » ne peuvent se plaindre de n'avoir pas été prévenus. Ils avaient d'abord publié dans la presse locale un communiqué, dont voici le dispositif essentiel « Les « municipaux » d'Alger, se conformant à la décision de la C. G. T., observeront avec la plus grande discipline l'arrêt du travail pendant toute la journée du 30 novembre. » Le maire aussitôt faisait afficher le décret du 28 novembre, portant réquisition des agents et ouvriers des services publics et concédés par l'Etat. En même temps, il convoquait lès « responsables » de l'ordre de grève pour leur montrer la\gravité de leur attitude. Ils répondirent que « tout le bureau était solidaire et aux ordres de la C. G. T. ». Pour que nul ne pût ignorer les conséquences et les sanctions à envisager, le maire signa un ordre du jour, rappelant qu'en vertu du décret de réquisition, toute cessation de travail dans les services publics rendait les grévistes de cette catégorie « passibles de la révocation immédiate ». Sur quoi, le 29, à six heures du soir, le bureau syndical maintenait son ordre de grève en ces termes « Entre les ordres de la C. G. T., le décret de réquisition et les avertissements du maire, nous n'hésitons pas une seconde nous ne connaissons que la C. G. T. »

Donc, situation claire, tout le monde était prévenu de la gravité de la grève et de la gravité des sanctions. Alors ? De quoi se plaignent aujourd'hui les sept « responsables » révoqués ? De l'être seuls ? Mais c'est justement par un scrupule de justice et d'humanité que le troupeau des moutons de Panurge est laissé hors de cause. Les révoqués invoquent l'avis du Conseil de discipline, d'abord saisi de leur cas, et qui s'est déclaré incompétent. S'il est incompétent, d'autres sont compétents, et en particulier l'autorité municipale, qui a la charge d'assurer les services communaux. Elle a été élue à cet effet. La cause des « responsables » paraît, du reste, si difficile à plaider qu'on y renonce. Leurs défenseurs se replient sur la ligne du sentiment. Ces révoqués ont des femmes et des enfants dont on reproduit dans la presse révolutionnaire les attendrissantes photographies. Ces excellents pères de famille auraient bien fait d'y penser avant. La C. G. T., dont ils ont suivi les ordres, a, du reste, les moyens de les aider et de les caser. M. Jouhaux était ces jours-ci dans l'Afrique du Nord. Il a des crédits à sa disposition. Le parti communiste n'est pas non plus dans la misère, M. Thorez vient de faire en Algérie une tournée de propagande sur un grand pied.

Il est facile de s'attendrir sur les sept révoqués d'Alger. Pourquoi n'ont-ils pas fait leur métier ? Les gens qui réfléchissent s'attendrissent plus volontiers sur les milliers de pauvres diables qui ne demandent qu'à faire le leur, à gagner honorablement leur vie et celle de leurs familles. Voilà ceux qu'il faut plaindre et aider. L'agitation révolutionnaire ruine à plaisir le monde qui travaille. Au profit de qui ? Pas au profit de la France, n'est-ce pas ? ni au profit de l'Algérie. A. Albert-Petit.

LIRE EN DEUXIEME PAGE

La mission de M. Léon Bérard et l'entrée de Franco à Barcelone Après la manifestation nazie de New-York On télégraphie de Washington

Les sympathisants nazis peuvent-ils être autorisés sans inconvénients à se livrer à des manifestations paramilitaires ? Cette question soulevée à l'occasion des scènes tumultueuses provoquées, hier, à New-York, par le meting du « Bund », est aujourd'hui matière à des conversations dans les milieux parlementaires. Ceux-ci, unanimes à désapprouver l'idéologie qui inspire ces manifestants du « Bund sont cependant divisés sur le point de savoir si les principes démocratiques de libre discussion permettent de les interdire. Certains parlementaires, comme le sénateur Downey, font valoir que la maturité politique du peuple américain est trop avancée pour qu'il soit sensible « au poison de la propagande nazie » et ajoutent que le meilleur moyen de la combattre est de la traiter avec indifférence et ironie.

D'autres sénateurs, notamment le sénateur Hollman, membre de la commission de l'immigration, font remarquer que le peuple américain est composé de citoyens dont les origines ethniques sont les plus diverses et que la doctrine raciste du sang et du sol ne peut pas être prêchée parmi eux sans mettre en cause l'existence même des Etats-Unis.

Le sénateur Bankhead a déclaré

Je suis contre toute tentative de diffusion des théories fascistes et hitlériennes aux EtatsUnis. Je ne suis pas partisan de laisser des étrangers résider aux Etats-Unis, même s'ils sont naturalisés quand ils viennent à manifester leur intention de détruire notre forme de gouvernement.

Nouvelles eompIicâMoB^CTExtoême^OrfeTit

LE BOMBARDEMENT DE LA ZONE DE HONG-KONG

PAR L'AVIATION NIPPONE

Nous avons annoncé hier, en Dernière Heure, le bombardement de la zone de Hong-Kong par des avions japonais.

On mande de Hong-Kong V On compte jusqu'ici onze tués et 'de nombreux blessés dans la zone de Hong-Kong à la suite du bombardement effectué hier matin par neuf avions japonais, en bordure du territoire de Hong-Kong, au cours duquel plusieurs bombes sont tombées en territoire britannique. Le poteau-frontière de la zone militaire a été démoli.

Le nombre des victimes des villages chinois situés en bordure du territoire est très élevé la ville de Shoum-Choung a été complètement détruite. Des milliers de réfugiés, parmi lesquels se trouvent des blessés très graves, affluent vers Hong-Kong. Les hôpitaux regorgent de blessés, parmi lesquels on compte de nombreuses femmes et enfants. Deux infirmières de la Saint-John Ambulance de Hong-Kong ont été blessées par des balles de mitrailleuses. Le gouverneur de Hong-Kong et'le commandant en chef de la place se sont rendus sur lès lieux. Ils ont dressé;- -un- rapp^rî, qui serg. envoyé- à Londres. ̃

On annonce, d'autre part, que .les avions japonais ont mitraillé en territoire britannique un train transportant des voyageurs et survolé un camp militaire anglais.

Protestation britannique

et regrets nippons

On mande de Londres

Le conseiller d'ambassade britannique, M. J. L. Dodds, s'est rendu hier, à dix-huit heures, au ministère des affaires étrangères, pour protester contre le bombardement, par des avions japonais, du territoire britannique de HongKong, près de Chom-Tchoung.

D'autre part, on mande de Tokio, que le ministère de la guerre a publié, à seize heures, un communiqué, disant que des avions militaires japonais ont attaqué mardi, vers onze heures, la ville frontière de Choum-Tchoung, sur la ligne du chemin de fer de Canton à KéouLoung les bombes lancées par un avion japonais sont tombées, par erreur, en territoire britannique. Une bombe est tombée sur la locomotive d'un train arrivant à Choum-Tchoung. Le communiqué ajoute que les autorités militaires japonaises ont immédiatement chargé le consul général du Japon à Hong-Kong d'exprimer leurs regrets pour cet incident auprès des autorités britanniques.

'|ÎE^ -»TTgNTATS TERRQWS^ES

A CÉlANGHÂi ̃•̃•• ̃' Réaction nippone

II y a quelques jours, le ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire à Pékin (constitué en mars 1938) était assassiné par un étudiant chinois antinippon.

Hier, nous annoncions, en Dernière Heure, le meurtre du marquis Li, ancien ministre de Chine à Bruxelles, rallié aux Japonais. Hier matin, également, un groupe de policiers municipaux de la Concession internationale patrouillant sur la route de Singapour, c'està-dire hors de la Concession internationale,

AU JOUR LE TOUR Le prochain pape d'après les prophéties Dans quelques jours, le Conclave va désigner un nouveau pape. On se livre un peu partout au jeu des pronostics. Pourquoi, à notre tour, ne cheroherionsnous pas dans les vieux grimoires où sont incluses les prophéties de l'avenir ? Dernièrement, un érudit, le docteur de Fontbrune, s'est attelé, après beaucoup d'autres, à la tâche ardue et passionnante d'expliquer les fameuses Centuries de Nostradamus. Les sceptiques se sont souvent moqués de l'astrologue de salon, en raison de l'obscurité voulue de ses vaticinations. Pourtant, certains de ses quatrains sont d'une clarté éblouissante, comme celui-ci, par exemple, qui se rapporte à Napoléon I" et que l'on cite naturellement un peu partout

Un Empereur naistra près d'Italie

Qui à l'Empire sera vendu bien cher. etc.. Et comment ne serait-on pas troublé, en lisant dans son Epître à Henri second, écrite au milieu du seizième siècle, cette allusion en toutes lettres et et si l'on ose ainsi s'exprimer en tous chiffres, à la Révolution française ? Nostradamus, parlant en effet « de la plus grande persécution à l'Eglise chrétienne », ajoute « et durera ceste icy jusques à l'an mil sept cent nonante deux que l'on cuydera être une rénovation de siècle. » Vous avez bien lu L'année 1792 a été prévue vers 1568, par un érudit que le roi Charles IX avait nommé son médecin ordinaire. Npus n'avons rapporté ces quelques prophéties, dont on a pu vérifier l'exactitude, que pour donner confiance en celles que l'avenir se chargera ou non de justifier.

Dans son intéressant ouvrage (1), lé docteur de Fontbrune cite un quatrain (Centurie V, 92) relatif à la mort de Pie XI: Après le siège tenu dix et sept ans ̃

Cinq changeront en tel révolu terme Puis sera l'un esleu de même temps

Qui des Romains ne sera trop conforme. Ces termes, à vrai dire assez embrouillés et sibyllins (mais la- Sibylle était encore moins claire) signifient d'après le (1) Les Prophéties de Maître Michel Nostradramus, expliquées et commentées par le docteur de Fontbrune. (Michelet, éditeur, Sarlat.)

mais sous le contrôle de sa police, a essuyé, dans la matinée, des coups de feu provenant d'une bande de rôdeurs, à- proximité de la filature, japonaise « Kungdah Cotton Mills ». Un sergent chinois de cette patrouille a été tué, ainsi qu'un policier chinois appartenant à la police du Grand Changhaï sous l'égide du Japon.

La multiplicité de ces attentats terroristes encouragés par les éléments responsables chinois, crée une atmosphère de tension entre les autorités nippones locales et étrangères. De pius, la nervosité de la population augmente. Tokio, de son côté, se demande, non sans raison, ce que signifient ces attentats dirigés contre des personnages chinois considérables désireux d'une collaboration sino-nippone. Déclaration de M. Arita

sur la situation à Changhaï

Dans la déclaration qu'il a faite devant la Chambre japonaise hier après-midi, M. Arita, ministre des affaires étrangères nippon, s'est exprimé en ces termes

Les autorités japonaises ont eu connaissance, au début de janvier, de l'organisation d'un complot visant à troubler systématiquement l'ordre et la paix dans les concessions internationales et française à Changhaï, et elles ont fait demander, le 10 février, aux autorités de ces concessions, de soumettre à un strict coñtrôle- Tactivité de ces éléments irresponsables. L'administration des concessions a répondu favorablement à cette demande, mais, malheureusement M. Chang Loh ministre des affaires étrangères du gouvernement de Nankin est tombé il y a deux jours sous les coups des terroristes.

M. Arita a précisé que des négociations étaient en cours depuis le milieu de novembre entre le consul général du Nippon et le conseil municipal de Changhaï sur la question d'une réorganisation du corps de police.

Le ministre a enfin dit que si la situation ne se développait pas favorablement, « rien ne pourrait empêcher le Japon d'exercer son droit de légitime défense, là où la nécessité s'en ferait sentir ».

D'autre part, d'après le journal Hochi, à l'issue de la conférence des quatre ministres (président du Conseil, ministres de la guerre, de la marine et des affaires étrangères), qui a eu lieu, hier après-midi, le gouvernement japonais a envoyé par câble les instructions suivantes aux autorités japonaises de Changhaï D'abord, le gouvernement japonais demande l'arrestation immédiate des autorités de la concession internationale qui aident les terroristes, auteurs de l'attentat perpétré contre M. Chengloh et un officier japonais et de ceux commis dans le passé.

Ensuite, le gouvernement japonais désire la collaboja^ion. sincère ..des, autorités; policières de 5à" concession pour empêcher le renouvellement de pareils incidents.

/Enfin, le Japon emploierait la force si les coupables n'étaient pas arrêtés et si d'autres attentats étaient perpétrés, car le gouvernement japonais serait ainsi obligé de reconnaître l'incapacité des autorités de la concession pour préserver la paix et assurer l'ordre dans la zone soumise à leur contrôle.

Un aviso français

dans les eaux de Haïnan

L'aviso français Rigault-de-Genouilly, de l'escadre d'Extrême-Orient, qui a reçu l'ordre de se rendre dans le golfe du Tonkin, mouillera dans les eaux de l'île de Haïnan.

docteur de Fontbrune que cinq pays changeront d'état après un pape qui aura tenu le siège pendant dix-sept ans. Or, Pie IX ayant été élu pape le 6 février 1922, dix-sept ans pleins cela fait au minimum février 1939. Par conséquent, Nostradamus a prévu exactement la date de la mort du Souverain Pontife.

Maintenant, que veut-il signifier en disant; que le nouvel élu ne sera pas trop en conformité avec ses prédécesseurs. romains ? Cela veut-il dire que le pape ne sWà 'pas romain, c'est-à-dire italien, ou qu;ë sa politique différera de celle de ses prédécesseurs ?

Si Nostradamus n'est pas très explicite en ce qui concerne le prochain chef de la chrétienté, saint Malachie l'est beaucoup plus. Malachie était archevêque d'Irlande au treizième siècle. Il a laissé sur les papes une succession ininterrompue de devises latines caractérisant leur règne. Ce qui est encore plus surprenant, c'est qu'au dixhuitième siècle un commentateur inconnu, qu'on, désigne sous le nom de Moine de Padoue, n'a pas craint de donner le nom porté par les papes. Il ne s'est trompé qu'une fois, pour le pontife dont la devise était: Religio depopulata. Il l'avait appelé Paul VI, alors qu'il porta en réalité le nom de Benoît XV. Mais il ne se trompa ni pour Ignis ardens. id est, Pie X, ni pour Fides intrepida. qui n'était autre que Sa Sainteté défunte Pie XI. Orisait que la prophétie de saint Malachie désigne le pape, qui sera élu dans quelques jours, par la devise Pastor angelicus. Le Moine de Padoue l'appelle Grégoire XVII. On verra bientôt si ce mystérieux commentateur s'est trompé. U semble bien que le quatrain 41 de la Centurie V se rapporte au Pastor Ange'̃iicwi' £}; ̃̃

Par décès du très vieillard pontife Sera esleu Romain de bon aage

Qu'il sera dit que le siege debiffe e

Et long tiendra et de picquant ouvrage. On pourrait croire si l'on s'en rapporte au commentateur du prophète de Salon que le nouveau pape sera jeune. Sera-t-il Romain ? Cela paraîtrait en contradiction avec le quatrain précédemment cité. En tout cas, il- sera accusé de nuire au Saint-Siège, mais il vivra longtemps pour accomplir une œuvre remarquable. Pouvons-nous espérer que, sous ce pro-

•-

̃h'JU*MiN DU DÉBAT AUX COMMUNES

Toutes les ressources de la Grande-Bretagne entreraient en jeu en cas de guerre

La Chambre des Communes a achevé hier la discussion commencée la veille sur les crédits de la défense nationale. Cette seconde séance a présenté un très grand intérêt. Si des critiques ont été formulées par certains orateurs, elles n'ont porté que sur des questions d'application. On peut dire que ce qui ressort essentiellement de ce débat, c'est la volonté unanime de poursuivre jusqu'au bout l'effort de réarmement, de l'accélérer par tous les moyens possibles, de ne se laisser arrêter par aucune considération financière, enfin et surtout de jeter la totalité des ressources dans la lutte, si, par malheur, la politique agressive de certaines puissances devait provoquer une guerre. On a pu constater, en outre, que les résultats déjà obtenus sont assez grands pour que les Anglais aient confiance dans l'instrument qu'ils possèdent et qui se perfectionne de semaine en semaine- et que, dé ce fait, ils sont de plus en plus résolus à ne céder à aucun chantage. Chacun a désormais le sentiment que l'ère des capitulations diplomatiques a pris fin. C'est par une énergie inébranlable que la paix sera maintenue et en quelque sorte imposée. Tout fléchissement ne pourrait que la compromettre. Du discours de M. Neville Chamberlain, il y a surtout à retenir le passage où il a résolument écarté toute idée de confé- rence. La position qu'il a prise à cet égard marque un réel progrès, puisque, récemment encore, il paraissait croire que quel- que grande réunion internationale pour- rait donner d'heureux résultats. C'était une grande illusion. Le premier ministre britannique s'en rend aujourd'hui compte. Il a déclaré qu'une conférence ne saurait actuellement avoir un bon effet, parce que son succès ne serait possible que si l'on avait des raisons de croire à la bonne vo- lonté de tous ceux qui y participeraient. Il s'est enfin aperçu que l'état d'esprit du Fùhrer et du Duce ne permet pas de penser que cette bonne volonté les anime. Une conférence ne pourrait aboutir qu'à un fiasco, qui aggraverait la situation, ou qu'à une capitulation des pays pacifiques, deux conclusions qui ne feraient que rendre la guerre fatale par la, suite. Félicitons-nous de voir rejeter une procédure dont nous avons bien souvent montré le danger.

Tous les députés qui ont pris la parole ont insisté sur l'absolue solidarité de la Grande-Bretagne et de la France. C'est un fait aujourd'hui acquis. On n'a plus peur maintenant de prononcer le mot d'alliance. Le travailliste Attlee a dit, par exemple « Le premier ministre a été l'autre jour plus explicite que jamais auparavant au sujet de notre solidarité avec la France c'est l'alliance française. Par conséquent, ce qui menace la sécurité française menace aussi la nôtre. »

M. Winston Churchill, de même qu'avant-hier M. Amery, a souligné l'importance de cette alliance franco-anglaise. Il a constaté que la déclaration qu'a faite récemment à son sujet M. Neville Chamberlain a été accueillie avec faveur tant dans les Dominions qu'aux Etats-Unis. Il a ajouté qu'elle contribuerait à tenir en respect ceux qui exercent des pressions et qui pourraient être tentés de recourir ensuite à une action violente. Puis il a insisté sur la nécessité pour la Grande-Bretagne d'engager, le cas échéant, toutes ses forces, non seulement matérielles, mais aussi humaines, aux côtés de la France. « Per- sonne, a-t-il dit, ne pourrait tolérer un seul instant l'idée insultante qu'un des alliés payerait seulement de son or, tandis que l'autre payerait de son sang. » Il ne croit pas qu'il soit utile de créer tout de suite une grande armée sur le modèle continental, mais il considère qu'il fau- •drait cependant dès maintenant constituer < une force militaire capable d'agir en atten- dant que, comme ce serait le cas, toutes les ressources humaines de l'Empire britan- nique soient jetées dans la bataille. M. Churchill n'est donc pas du tout op- posé à des mesures immédiates de recru- tement au contraire. Ce n'est que sur le système à appliquer que subsiste dans son esprit une certaine obscurité. Il a demandé chain pontificat, le monde jouira de la paix? Le quatrain 42 (Centurie X) nous répond,

Le règne humain d'angelique géniture Fera son règne paix union tenir. Captive guerre demy de sa closture 1 Longtemps la paix leur fera maintenir. Si l'on admet qu'Angélique geniture se j rapporte au Pastor Angelicus, on peut en déduire que la paix et l'union seront main- tenues sous son pontificat. L'esprit de guerre sera captif dans sa citadelle et le pape imposera longtemps la paix parmi les hommes. 1 Puisse Nostradamus ne s'être pas 1 trompé. ou puissent du moins ses com- mentateurs avoir fidèlement interprété sa pensée cachée J. DNE.

aussi que des accords soient conclus entre les états-majors pour arrêter avec précision des plans communs d'action. M. Amery, dont on n'a pas oublié le discours récemment prononcé à Paris, s'est exprimé encore plus fortement sur ces deux questions. Il estime, lui, qu'un service militaire obligatoire devrait être établi sans retard. ô Le débat s'est conclu sur des déclarations extrêmement importantes de M. Morrison, chancelier du duché de Lancastre, qui a été chargé de répondre au nom du gouvernement aux divers orateurs qui avaient pris la parole après M. Chamberlain. Il a annoncé, ce qui est fort intéressant, que les conversations militaires réclamées par M. Churchill étaient déjà commencées et qu'elles continueraient. « Elles ont naturellement trait, a-t-il dit, aux rôles respectifs pendant la première période de guerre. » fi à éïudé la question de conscription, mais il a prononcé ces paroles qui montrent l'extraordinaire évolution qui s'est produite en Grande-Bretagne « Toutes nos ressources seraient jetées dans la lutte et la seule question qui se poserait serait celle de savoir comment on pourrait les utiliser le plus efficacement. Ce que nous avons à considère* maintenant, c'est la préparation à faire pour la première période de la guerre, si celle-ci avait lieu. » On peut être sûr que cette évolution se poursuivra. Le moment n'est pas très éloigné, croyons-nous, où l'Angleterre prendra les dispositions nécessaires pour être en mesure d'agir sur. 1* continent dès le premier instant. On a beaucoup parlé de la guerre Met aux Communes. Il ne faut pas s'en émouvoir, mais au contraire s'en réjouir. L'horrible catastrophe d'une guerre, dont les auteurs responsables seraient voués à la malédiction de l'humanité, sera épargnée, au monde dans la mesure où les peuples pacifiques se montreront résolus à ne pas* laisser toucher à leurs territoires et à leurs droits et seront prêts à la lutte. Tout c# qui manifeste leur résolution de résistance absolue et tout ce qui prouve la puissance de leurs préparatifs militaires doit être considéré comme salutaire. C'est en montrant par des actes que leurs paroles ne sont pas de simples mots que la Franco et la Grande-Bretagne empêcheront toutes les entreprises de rapine, de domination et, finalement, de guerre. Une séance comme celle qui s'est tenue hier aux Communes sert admirablement la cause de la paix. PIERRE Bernus..

Discours de M. Chamberlain

La deuxième journée du débat sur la dé* fense à la Chambre des Communes, a commencé par une intervention de M. Neville Chamberlain qui se félicite de constater que l'opposition apporte beaucoup moins d'animosité que naguère dans les discussions. Notant en particulier que M. Dalton n'a parlé hier, ni de la sécurité collective ni de lai S. D. N. il ajoute

Ceci paraît indiquer que le Labour Party S compris qu'il était inutile dans les circonstances présentes de faire appel à la S. D. N. et que nous devions compter sur d'autreé moyens pour préserver la paix et la sécurité de l'Angleterre.

Après avoir rappelé les efforts faits par Grande-Bretagne en faveur de l'institution de Genève et déclaré qu'on avait cherché à imposer à la S. D. N. une tâche complètement au-dessus de ses moyens, le premier ministre affirme que la seule chance que la S. D. N. ait de devenir un facteur efficace de préservation de la paix est dans l'abandon de l'idée que la paix peut être imposée de force. M. Chamberlain souligne que l'accroisse- ment considérable de la production particu-< lièrement en ce qui concerne l'aéronautique! prouve que le gouvernement eut raison de ne pas créer de ministère des fournitures. Il prévoit que d'ici peu les mesures prises en ce' qui concerne la défense civile commenceront également à porter leurs fruits.

M. Chamberlain constate que la somme 580 millions de livres que le gouvernement demande pour le programme de la défense nationale en 1939-40 n'est pas éloigné du total de la dette nationale en 1914. Cependant il croit qu'on pourra être obligé de demander davantage avant la fin du programme quinquennal. Il se demande si le financement de ces dépenses, le paiement des intérêts de la dette et l'amortissement des emprunts pourront être assurés par les ressources fiscales. Il faudrait donc y mettre un terme, mais il ne croit pas actuellement à la possibilité de succès d'une conférence du désarmement, et un échec serait pire que le mal actuel.. Je ne pense pas, ajoute-t-il, que la confiance' soit encore suffisamment bien établie pour qu'une telle conférence présente un intérêt pratique à l'heure actuelle.

Peut-être, poursuit toutefois le premier mi» nistre, ne serait-il pas mauvais que nous-mêmes montrions un peu plus de confiance et ne nous laissions pas aller à croire tout ce que l'on raconte sur les intentions agressives des autres.

Développant cet argument, il se défend de" traiter ses adversaires politiques de fauteurs de guerre, mais il pense que la politique qu'ils paraissent recommander mènerait probablement à la guerre. Or, il est persuadé qu'aucun d'eux, s'il se trouvait à sa place, ne songerait à entreprendre une guerre préventive contre un pays quelconque, pas même M. Winston Churchill, qu'il traite en souriant, « d'époui


vantail numéro Un ?•, provoquant les rires de l'assistance.

Intervention de M. Attlee

M. Attlee qui succède au premier ministre lui reproche d'intervertir les données du problème ciest, à son avis, parce que lui et ses prédécesseurs ont tué « la sécurité collective » que des sommes formidables doivent être consacrées aujourd'hui au réarmement. « Ces armements donnent la mesure de votre échec et noh de Votre succès », s'écriê-t-il. Passant ensuite à la modification de la situation stratégique européenne et à la position de la France à cet égard, M. Attlee observé $ue le « premier ministre a pris l'autre jour l'engagement plus explicitement que jamais d'assister la France. Ce qui est contraire à la sécurité française est contraire à la nôtre ».

M. Attlee formule alors Une série de critiques sur l'état insuffisant des préparatifs défensifs au cours de la dernière crise, les lenteurs administratives, Discours de M. Winston Churchill et de M. L.S. Atnery

M. Winston Churchill qui succède à M. Attlee déclare que le premier ministre ne doit pas parler avec' tant de détachement de l'échec de la S. D. N., car il est le fait du gouvernement qui obtint la victoire aux dernières élections en promettant de rester fidèle à la politique genevoise. Quoi qu'il en soit, il approuve le programme actuellement soumis à la Chambre et estime qu'un équilibre satisfaisant est établi entre les sommes devant être obtenues par recours à l'emprunt et celles que fourniront les ressources fiscales. M. Churchill affirme que la grande majorité de l'opinion anglaise et américaine est en faveUr de l'accumulation des éléments de nature à décourager les fauteurs de troubles. Les mesures de défense en sont un, la déclaration récente promettant l'assistance à la France en fut une autre qu'il accueille chaleUreUSernent. t.

Cette déclaration n'a pas, que je sache, été désapprouvée le moins du monde dans les Dominions et elle a certainement été cordialement accueillie aux Etats-Unis. Elle constitue un facteur essentiel de découragement pour ceux qui auraient l'îhtention_ de recourir à l'actlbU violente dans une période où la pression s'élève inévitablement et où elle doit continuer à s'élever encore pendant quelque temps.

Il ajoute que là contribution de l'Angleterre dans" une guerre européenne devrait être totale, et que si on ne peut envisager une armée sur le modèle continental, le rôle de l'Angleterre devrait être mieux défini

Personne ne tolérerait, une fois que l'honneur du pays serait en jeu, qu'un des allies payât principalement le prix en or et l'autre êfl sang. « -r..

Je suis sur que si, ce dont Dieu nous pré«erv'e, nous devons être entraînés dans Uîie guerre mondiale, la Grande-Bretagne 'et l'Empire interviendront non seulement avec leur puissance navale, aérienne et financière, mais avec toutes les ressources humaines de la race britannique dans toutes les parties de l'Empire.

Aussi une force militaire plus importante doit-elle être constituée et le gouvernement doit faire une déclaration précise à ce sujet. Après M. Winston Churchill, le conservateur L. S. Amery appuie sur cette demande d'engagement de la part de l'Angleterre à envoyer un corps expéditionnaire dès les premiers mois d'une guerre, engagement qui doit être, complété par « la détermination de la part de l'Angleterre de faire quelque chose 0bUr adapter les forces militaires britanniques à la tâche qu'eles auront à accomjplir M. ». Amery préconisé ÈfêatiOn ̃ » d'une ̃ fëServë Spéciale permattenie de Cent mille Homnies accomplissant chacuh une période d'entraînement militaire de six mois. L'idSe générale de M. Amery est d'instituer l'entraînement obligatoire universel en temps (lé paix et de laisser aux citoyens la liberté du choix eh temps de guerre. A son avis ce élioix ne serait pas coûteux et l'entraînement de la population éviterait toutes lenteurs dangeureuses au début d'un conflit. Après de nombreux autres orateurs, M. Morrisonj r.épôndâht au nom du gouvernement, déclare, d'accord avec M. Churchill, que. l'Angleterre ne saurait assumer, en cas de guerre, une responsabilité limitée. Toutes nos ressources, dit-il, devraient entrer en jeu et la seule question susceptible de se poser est de savoir comment elles pourraient Utilisées avec le maximum d efficacité.

Le gouvernement doit considérer comment 11 convient de se préparer aux premiers temps d'Utie guerre éventuelle. Le gouvernettlÊ.ht, poursuit-il, n'éprouve aucune difficulté à donner à M. Churchill l'assurance qu'il ckftiânde, à savoir que les conversations déjà commencées entre notre état-major et celui de 5a France se poursuivront et couvriront naturellement les rôles respectifs des deux pays pendant les stades initiaux d'un cotltlit. Nous n'enyisaseons pas, déclare le ministre, l'accumulation de réserves ou de potentiel de guerre en temps de paix dans des proportions comparables à celles de la tin de fa grande guerre. Le secrétaire A Etat a la KUerre traitera de cette auestion à propos du budget de son ministère. Nous avons 1 intention d'exécuter un plan cohérent et complet, dans lequel hommes, munitions, matériel et potentiel de guerre occuperont leur place appropriée par fapport les uns aux autres. Aptes cette déclaration, faite au nom du gouvernement, l'amendement travailliste de réduction symbolique des crédits est finalement repoussé par 3to voix contre 127. A l'Elysée

Le Président de la République a reçu, hier «près-midi, M. Marchandeau, garde des sceaux, ministre de la justice, accompagné de M. de Vogué, adjoint au maire de Reims. La session du baccalauréat

Les examens commenceront

au plus tôt le 15 juin

La première session des examens du baccalauréat aura lieu, suivant un arrêté du ministre de l'éducation nationale, au plus tôt le jeudi 15 juin.

Les registres d'inscriptions seront ouverts; Académie de Paris du mardi 14 mars au mardi 28 mars inclus.

Académies d'Aix, Besançon, Bordeaux, Caen, Clermont, Dijon, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Poitiers, Rennes, Strasbourg, Toulouse du vendredi 24 mars au samedi 1" avril inclus.

Académie d'Alger du lundi 20 mars au Vendredi 22 avril inclus.

Pour faciliter à un plus grand nombre de candidats au brevet militaire de langue anglaise l'accès du cours préparatoire organisé par l'Institut britannique, un généreux donateur, M. Edward Esmond, a offert dix mille francs qui permettront de couvrir les frais d'inscription au cours des plus aptes et des plus méritants. Rappelons que ce cours, destiné aux sous-officiers et hommes de troupe, commence le 20 février et durera six semaines. Un cours d'officiers interprètes de réserve est en préparation. Il commencera le lundi 6 mars et durera dix semaines, avec interruption du 2 au. 16 avril. S'adresser, 6, rue de la Sorbonne, sauf le samedi après-midi

Nouvelles de l'Etranger

EMPIRE BRITANNIQUE

Le lancement du cuirassé « George-V » Le roi George VI a présidé, hier après-midi, à Newcastle, au lancement du cuirassé de 35.000 tonnes King George V, du programme de 1936-37, mis sur calé en 1937* L'opération s'est faite sans incident et a pris moins 4e deux minutes du moment où le souverain a appuyé sur le levier d'argent qui a déclenché le mécanisme jusqu'à celui où l'immense coque du bâtiment de ligne s'est trouvée à flot dans là Tyne. Avant la cérémonie du lancement, le roi et la reine avaient visité l'usine de Scotswood, de la maison Vickérs, et avaient, notamment, inspecté des affûts de marine et des canons qui doivent être montés à bord du nouveau cuirassé. Ils avaient aussi assisté à divers stades de la fabrication d'obus de marine et de divers types de canons.

Pendant le lancement, le roi avait, à ses côtés, outre la reine. Lord Stanhope, premier lord de l'Amirauté, et M. Ernest Brown, ministre du travail. Une bouteille de vin de l'Empire a servi au baptême du vaisseau au lieu du champagne habituel.

Les souverains ont ensuite visité diverses œuvres sociales de la région. Sir Roger Backhouse, premier lord de la mer, a annoncé, après le lancement du cuirassé, que l'un des bâtiments de ligne du programme de 1938 serait mis sur cale dans le chaiifier libéré par le lancement du King-George-V.

La prochaine visite de M. Stanley à Berlin L'ambassadeur d'Allemagne à Londres, M. de Dirksen, prenant la parole, hier soir, au diner de l'Association minière de Grande-Bretagne, dans un grand hôtel de Mayfair, en présence de M. Oliver Stanley, ministre du commerce, a fait allusion à la prochaine visite de ce dernier à Berlin.

Je n'ai aucun doute, a-t-il déclaré, qUe cette visite donnera au ministre l'occasion de se mettre au courant des problèmes économiques de la grande Allemagnej et que les échanges de vues qu'il aura avec les membres principaux du gouvernement et de l'industrie allemands auront un effet heureux sur le développement futur des relations économiques âtiglo-allemattdes. Répondant à M. de Dircksen, M. Oliver Stanley, président du Board of Trade, a déclaré que la visite en Allemagne des délégués britanniqties leur permettrait noit seulement de faire la connaissance des personnalités de la vie économique allemande, mais encore de se rendre compte des problèmes du Reich tout en permettant eh même temps atix AUemands de voir exactement ce que sont les problèmes de la Grande-Bretagne.

Faisant ensuite allusion au succès des pourparlers anglo allemands sur la question des charbonnages, le ministre â déclaré que c'était là un enseignement en même temps qu'un encou*ragement aux négociations qui vont s'ouvrir. Mais pour le succès de ces dernières, a-t-il souligné, il faut que l'industrie britahriiqué soit organisée de telle sorte qu'aucune voix discor^dante ne se fasse entendre parmi Ses représentants.

Ce soir, a poursuivi M. Stanley, nous sommes en droit de célébrer la conclusion des négociations .charbonnières, mais je me demande si, par la suite, nous n'aurons pas lieu de penser que nous avons célébré, ce soir, quelque chose de bien plus important encore et de bien plus grande portée, autrement dit, que nous avons célébré ce soir le tournant non seulement des progrès des industries houillères des deux pays, mais encore de l'histoire et de l'espoir du monde. BELGIQUE

Le nouveau Cabinet

Le nouveau cabinet de M. Pierlbt, dont nous avons dbtiiié la composition hier, -en Dernière heure) est composé ait total de six parlementtaires (trois catholiques et trois socialistes) et de cinq non-parlementaires. Au point de vue politique, c'est un gouvernement « bipartite ». Théoriquement, il a uiie mâjofité, lés socialistes disposant de ?o sièges et les catholiques de 62 sièges, soit ensemble l32 sièges sur un total de 202. Mais obtiendra-t-il les suffrages de tous les catholiques ?

Une déclaration de M. Pierlot

A la fin de l'après-midi, M. Pierlot a réuni ses collaborateurs afin d'arrêter lés bases d'une déclaration ministérielle. Celle-ci, selon les déclarations de M. Pierlot aiix journalistes, sera brève et d'Un programme limité, car il lui paraissait inutile d'inscrire datiS ce programme une série de réformes dont la réalisation doit prendre du temps.

La formalité de la prestation de serment doit avoir lieu ce matin et le cabinet se présenterait demain devant les Chambres.

M. Pierlot a ajouté qu'il avait l'intention, après avoir exposé le programme du gouvernement, de ne pas demander au Parlement un Vote de confiance préalable,. qui serait dohiié, en quelque sorte, dans le vide.

Si la Chambre Veut manifester la confiance nécessaire pour gouverner dans des condition? normales, a dit M. Pierlot, le gouvernement s'en apercevra à la manière dont seront accueillis les projets soumis aUx votes ,de l'assemblée. Le gouvernement veut s'aptmyer sur une majorité parlementaire, sur la droite prise dans son ensemble et sur la gauche Socialiste prise dans son ensemble. Si cette condition n'était pas obtenue, il ne pourrait pas assurer la charge du pouvoir.

ALLEMAGNE

Le séjour de M. Ashton Owatkin M. Ashton Gwatkin, conseiller commercial du gouvernement britannique, a poursuivi hier ses entretiens avec diverses personnalités allemandes des milieux économiques et industriels en manière de pourparlers préliminaires en vue d'éventuelles négociations commerciales angloallemandes.

Selon les dispositions prises, M. Ashton Gwatkin quittera Berlin samedi, après avoir pris contact avec les milieux intéressés aux négociations en question.

Dans les milieux britanniques de Berlin, on souligne le caractère non officiel de ces pourparlers qui, dit-on, ressort du fait que M. L. H. Mac Gowan, conseiller commercial de l'ambassade de Grande-Bretagne, est actuellement absent de Berlin, en congé.

ITALIE

La visite du comte Ciano à Varsovie On mande de Rome

C'est demain que le comte Ciano partira directement pour Varsovie, où il sera pendant trois jours l'hôte de Joseph Beck.

A ce voyage, dans les milieux politiques romains, on attribue une importance spéciale en raison des événements récents dans le bassin danubien.

On sait les efforts de la diplomatie fasciste pour défendre les positions italiennes dans cette partie de l'Europe, efforts pour réaliser en particulier, par un rapprochement hungaro-yougoslave, sous l'égide de l'Italie, une .sorte de trinôme Rome-Belgrade-Budapest, dont Varsovie devrait être le prolongement naturel.

Il s'agit là d'une question qui s'encadre dans la politique dite de l'axe, mais dont l'Italie attend un renforcement de sa position vis-à-vis de l'Allemagne.

On pense donc, dans les milieux informés de Rome, que les entretiens italo-polonais de ces prochains jours porteront essentiellement sur la situation en Europe centrale.

Egalement, le chef de la diplomatie fasciste

profitera de son séjour en Pologne pôUf ÉSnder le terrain quant aux intentions et à l'attitude éventuelle du cabinet de Varsovie dans le cas d'une aggravation de la situation méditerranéenne ett fonction des revendications de l'Italie à l'endroit 'de la France.

D'autre part, on mande de Berlin à l'Agence

Reuter

On apprend de source bien infôrsiée que ie comte Ciano n'interrompra pas son vayoge d'Italie à Varsovie, ni son voyage de retour pour s'entretenir avec lés dirigeants allemands, comme il en avait été question.

SAINT-SIEGE v

Les travaux pour préparation dit conclave

Les travaux pour la préparation du conclave se poursuivent activement, et l'on pense avoir terminé l'installation des bi appartements car*dinalices ce soir.

Dés clôtures en bois et en briqués se dressent déjà tout autour des locattx affectés au conclave. Elles sont destinées à interdire rigoureusement toute communication avec l'extérieur. Une cloison de briques a été dressée sur la terrasse située au-dessus de la colonnade de droite de la basilique.

Dans la chapelle Sixtine où les cardinaux se rassemblent pour la vqtation, le plancher a été recouvert d'une estrade de 70 centimètres de hauteur afin de le porter au niveau de l'autel. Tout autour, on, a commencé à installer les baldaquins qui surmonteront les sièges des 62 cardinaux.

Les vêtements pontificaux que le cardinal élu pape devra revêtir après l'élection ont été déjà préparés. Trois collections de taille différente ont été prévues.

Le cardinal Baudrillart

devant la tombe de Pié Xi

Le cardinal Baudrillart qui est arrivé lundi soir à Rome, est allé hier, s'agenouiller devant la tombe de Pie XI, dans la crypte, de la basilique vatkane, après avoir assisté à la Congrégation des cardinaux.

Le dernier décret de Pie XI

Notre correspondant de Genève nous mande Le Cauisanium » d'Innsbruck avait dû chercher un refuge en Suisse, à Sion (Valais), lors des difficultés que le Reich fit à certaines organisations catholiques après le rattachement de l'Autriche. Mais les professeurs, qui avaient suivi les étudiants de cette institution, étaient tous des Jésuites et en vertu de la constitution suisse qui, à son article 51, interdit leur ordre, ils devaient s'abstenir d'enseigner dans le pays. Des pourparlers entre l'Etat du Valais et ie Conseil fédéral ne réussirent; naturellement, pas à supprimer cet obstacle juridique. Aussi, l'évêque du diocèse intervint-il auprès de Pie XI, quelques jours avant sa mort, pour lui demander de trouver une solution.

Or, on apprend que le pape, dans un dernier .décret, avait réglé la situation en signant l'acte de sécularisation de l'Institut. Les ecclésiastiques qui le dirigent ne faisant, dès lors, plus partie de l'ordre des Jésuites, ne tombent plus sous le coup de la Constitution fédérale. SUISSE Ed. By.

L'Italie fasciste et la Suisse

Notre correspondant de Genève nous écrit Les journaux suisses n'ont pas cru devoir laisser passer sans les signaler et, parfois aussi, sans lès commenter, les désobligeantes observations que le Giornale d'italia a publiées sur la Suisse, dans un article intitulé « Suisse 1039 ». On sait que ce journal s'en est pris, subitement. à la Confédération helvétique, parce qu'il n'a pas trouvé l'opinion publique suisse suffisamment favorable à l'axe et à l'Italie fasciste. Il a même osé émettre certaines appréciations sur la propagande italienne qui, d'après lui, s'emploierait de son mieux, par une action intense, dans le pays, à en modifier l'état d'esprit, mais qui se heurterait, de façon irréductible, à un' « sentiment profondément enraciné dans les masses populaires et dans les individus, pour des raisons historiques, pour des considérations

La mission de M. Léon Bôrard

et l'entrée du général Franco à Barcelone

On mande de Saînt-Jean-de-Lu* i 1

M. Léon Bérard, qui est arrivé hier soir à Saint-Jean-de-Luz. venant de Burgos, a eu un court entretien téléphonique, ce matin, avec le Ministre des affaires étrangères.

Le compte rendu des premières négociations à Burgos entre les représentants de la France et de l'Espagne avait été porté dès hier soir, h Paris, par M. Charles Saint, chef adjoint du cabinet du ministre des affaires étrangères. M. Charles Saint, qui avait quitté Saint-Jeande-Luz hier soir, à 22 heures, a vu hier le ministre des affaires étrangères. Il est attendu ce malin, à S heures, à Saint-Jean-de-Luz il apportera à M. Léon Bérard les dernières instruetions du gouvernement français.

M. Léoh Bérard s'est rendu, hier matin, dans les anciens bureaux de l'ambassade de France, qui avaient été installés à Saint-Jean-de-Luz au début du siège de Madrid.

Le sénateur des Basses^Pyrénées a été ensuite reçu à l'Hôtel de Ville par le général Lambrigot, maire de Saint Jean de Luz, entouré de ses adjoints, MM. Reboul, Duhart et Petit de Meurvillé.

Accompagné de M. Pierre Baraduc, M. Léon Bérard s'est rendu, à midi, à Biarritz, chez <îes amis, où ils ont déjeuné. Ils ont regagné, ù la fin de l'après-midi, Saint-Jean-de-Luz où un dîner a été offert à la municipalité par le sénateur des Basses-Pyrénées.

Le sénateur des Basses-Pyrénées s'entretient par téléphone avec M. Daladier M. Léon Bérard a eu hier, en fin d'après- midi, une conversation téléphonique, de Saint- Jean-de-Luz, avec M. Edouard Daladier, au cours de laquelle il a mis le président du Conseil au courant des premiers résultats de sa mission

Une mise au point de M. Léon Bérard I On mande de Saint- Jean-de-Luz y Je n'ai aucune déclaration à faire. Mon seul souci, actuellement, est de mettre l'opinion en garde contre une interprétation fausse de l'objet de ma mission, a dit M. Léon Bérard à l'envoyé spécial de l'agence Havas.

La reconnaissance de jure du gouvernement nationaliste par la France est un acte unilatéral du gouvernement français et relevant de sa libre détermination. Il ne peut donc pas s'agir de négocier une telle reconnaissance. Il ne peut pas être question pour la Franie d'y mettre des conditions.

Toutefois, la réconciliation qui doit précéder une reprise des relations normales entre les deux pays soulève une foule de problèmes aux- quels il faut donner une solution. Ces problèmes sont d'autant plus nombreux que nos djeux pays sont voisins et ont une frontière commune étendue.

Entre la France et l'Espagne, des questions se posent qui ne se posent pas entre l'Espagne et d'autres pays. Des malentendus existent, qu'il faut examiner et dissioer. c'est là l'objet orincipal de ma mission. C'est le but des conver-

politiques, par incertitude de l'avenir, par petit collective et par le pressentiment très répandu qu'une guerre causée volontairement Ou involontairement par les puissances de l'axe doit aboutir au démembrement te la Confédération ».

Et* le Giomalé d'italia de conclure « Tel est le résultat de cette démocratie, personne ne gouverne et personne n'insuffle une volonté et une idée à l'âme populaire. »

On se doutait, depuis longtemps, que la Suisse manquait d'ui. dictateur. Mais malgré le Giornale d'Italûi, elle ne sent nul besoin de s'en donner un.'

Elle estime, en revanche, rendre pleinement justice, contrairement à ce que prétend le jouinâl italien, à l'Italie fasciste.

Dahs un article de fond, la Gasette de Lausanne repousse vivement le reproche que l'opinion suisse marquerait une hostilité systématique à celle-ci

Mais ajoute^t-ëlle, fofee est bleh ,de Constaterque, depuis quelque temps, la politique fasciste, étroitement conjuguée avec celle de Berlin, perd graduellement son contenu constructeur et social. pour devenir une doctrine d'expansion et de conquête qui tend à placer l'Europe sous l'hégémonie d'une grande puissance. Or, l'intérêt vital de la Suisse lui commande de souhaiter en Europe une politique d'équilibre entre les grands Etats. De même, la Suisse, pour jusiifier son existehee, doit rester fidèle à son idéal national, qui est celui d'un Etat dont les constantes historiques et spirituelles softt la négation même du racisme et du totalitarisme. De là, d'après la Gazette de Lausanne, le fait qu'il y a, « depuis quelque temps, un peu plus de réserve, peut-être aussi quelque inquiétude, dans la sympathie que de nombreux Suisses éprouvent pour l'Italie fasciste ».

îl est clair que des articles comme celui du Giornale d'italia ne sont point propres à donher confiance au peuple suisse, à qui l'on avoUe l'inutilité de sa propagande active qui est faite chez lui, pour modifier du tout au tout sa mentalité. Ed. Bauty.

PAYS-BAS

Le ministre la défense nationale est gravement blessé

dans une collision d'auto

On mande d'Amsterdam

Plusieurs accidents graves, dus au brouillard, bc sont produits hier.

Près de Montfœrt, province d'Utrechtj l'auto du ministre de la défense nationale, M. Van DyCkj s'est jetée contre une auto militaire. Le ministre et le baron Van Lynden, chef du service des bâtiments gouvernementaux, qui perdaient du sang en abondance, ont été soignés dans une ferme proche. Leur état est assez grave.

D'autre part* M. de Wilde, ministre des finances, a été également blessé dans une collision d'automobiles.

Le ministre a des blessures sâtis gravité au front et a pu être transporté à La Haye dans une voiture particulière.

ETATS-UNIS

Une mission hollandaise

pour achats d'avions militaires

On télégraphie de Washington

La mission hollandaise, dirigée par l'amiral en retraite de Dulm, qui est actuellement aux Etats-Unis poitr acheter ûci avions militaires, S'est rendue, hier, au département de la guerre, pottr y faire Ufie visite de courtoisie. La mission désire acheter des bombardiers destinés au renforcement de la défense des Indes néerlandaises.

M. Aranha signale les méthodes de pénétration allemande au Brésil Parlant devant l'Association presse féminine, M. Aràiiha a Signalé les méthodes allemandes de pénétration au Brésil, soulignant surtout le fait qu'un certain nombre de journaux appartiennent à des Allemande, la supériorité technique de la radio allemande et les activités de l'attaché agricole allemand, qui organise le parti fasciste brésilien.

M. Aranha a conclu à la nécessité de renforcer les liens du panaméricanisme, ajoutant qUC le peuple brésilien est plein de sympathie pour M. Roosevelt, qu'il applaudit dans les cinémas, alors qu'il siffle et manifeste à l'apparition sur l'écran de MM, Mussolini et Hitler,

sations que j'ai eues à Burgos avec le général Jordattà.

Quand, monsieur le ministre, comptez-vous regagner l'Espagne ?

Seulement jeudi, car le général Jordana ne rentrera à Burgos que ce jour-là. Ainsi pourrai-je prendre quelque repos dans ce pays (Saitit-Jean-de-Luz) que je représente au Sénat et où j'ai tant d'amis.

L'impression que l'on recueillait hier soir, auprès de la délégation française est qu'elle demeure confiante dans l'issue des pourparlers.L'ENTREE TRIOMPHALE

DU GENERAL FRANCO A BARCELONE On mande de Barcelone

Depuis hier après-midi, le général Franco est à Barcelone; en son honneur, les troupes qui ont participé à l'offensive de Catalogne ont réalisé hier un impressionnant défilé. On avait choisi pour cette revue la grande voie diagonale qui coupe Barcelone et qui était déjà entièrement décorée. Le généralissime présidait le défilé installé dans une maison dont la façade était ornée d'un dais magnifique et de tapis de valeur.

A dix heures commença le défilé, les légionnaires ouvrant la marche, conduits par le chef de corps d'armée, Gaston Gambara, accompagné de tous ses chefs de divisions et de son état-major à cheval. Le corps légionnaire, formé en premier lieu de la division Littorio, mit quarante-cinq minutes à défiler. Venaient ensuite l'infanterie, l'artillerie, le génie et le service de santé. A la suite des troupes légionnaires venait le corps d'armée d'Aragon qui fut acclamé par la foule; son chef, le général Moscardo, le précédait, entouré de son état-major. Les autres forces espagnoles passèrent en masse compacte derrière l'armée d'Aragon et dans l'ordre suivant le corps marocain, le corps de Navarre, le corps d'Urgel et de Maestrazgo, conduits par les généraux Yague, Solchaga, Munozgrande, Valino, avec leurs chefs de divisions et leurs états-majors, tous à cheval à la tête de leurs formations.

Vint ensuite la division de cavalerie commandée par le général Monasterio qui précédait les groupes de chars de combat, le génie, l'artillerie, le service de santé, les automobiles, les services de terre de l'aviation.

Le défilé dura jusqu'à 13 h. 45. Quatre-vingtdix mille hommes avaient défilé au total. On estime que plus d'un demi-million de personnes ont assisté au défilé des troupes qui ont participé à l'offensive de Catalogne. Après le défilé, des hymnes du mouvement ont été chantés au milieu des ovations,

Le général Franco et ses ministres, accompagnés des autorités, se sont ensuite rendus au palais de Pedralbes, .où un déjeuner intime a été servi. Dans l'après-midi, des manifestations spontanées se sont formées dans les rues, que parcouraient des sections de Fléchas et de Pe-

Les Échos de partout

Il y J CENT AN®

Joutriùl des Débuts

du samedi 23 février l8â§

Paris, 22 février. On lit dans les journaux anglais du 19 février

« Le Révérend M. Abdy, ministre de SaintJean-Southwark, comparaissait cette semaine k ToWn-Hali devant Sir John Vecy, prévenu d'avoir battu une femme très respectable nommée Mrâ. Deamer. La plaignante déposait en ces termes

« Mon mari est un news mon (marchand de journaux). Dimanche; à quatre heures de l'après-midi, Monsieur ici présent entra dans notre boutique et, s'écriant que je profanais le sabbat, rrtë défendit de Vettdre mes jOuHiâux. » Sir John Vecy « Vous n'avez pas le droit de vendre des journaux le dimanche. » Mrs. peamer « Si je ne vends pas le dinianche les journaux du diniâhche, ie ne les vendlai jamais. D'ailleurs, toutes les boutiques sont ouvertes ce jour-là dans la paroisse. » Sir John Vecy « Vous devez célébrer dignement le saint jour du Seigneur. »

Mrs. Deamer « Le Révérend M. Abdy jeta à terre tous mes journaux et, essayant de fermer la porte, il me blessa assez grièvement à l'épaule. »

Le Révérend M. Abdy « Sir John, J'ai quelques mots à répondre à cette accusation. C'est avec une profonde douleur que je vois le sabbat profané comme M l'est aujourd'hui. Si les officiers de police faisaient leur devoir, l', je n'aurais pas eu besoin d'intervenir. J'ai fermé la porte de Mrs. Deamer, je l'avoue. Mais, sur mon honneur, je n'ai pas jeté de journaux à terre et je n'ai pas levé la main sur elle. >

Après avoir entendu cette défense, Sir John Vecy a renvoyé le Révérend M. Abdy des fins de plainte, en regrettant avec lui que le joui du Seigneur né soit pas plus dignement célébré. »

De M. Thiers à Marcel Proust w, Sous ce titre, M. Robert Dreyfus vient de réunir à quelques articles consacrés à des amis disparus: Marcel Proust, Èlie Halévy, Charles Péguy, quatre excellentes études qui éclairent l'histoire de la Ï1P République à ses débuts. Après avoir expliqué les faisons qui, entre 1873 et 1875, ont fait passer Gambetta de la doctrine radicale à une conception plus large des grands intérêts nationaux, M, Robert Dreyfus montre comment là défiance des royalistes à l'égard de M. Thièrs les poussa à lui retirer la nomination des conseillers d'Etat pour là conférer à l'Assemblée nationale, puis par quel revirement lé choix de ces hauts fonctionnaires fut rendu au chef de l'Etat quand celui-ci s'appela le maréchal de Mac-Mahon. La troisième étude de M. Robert Dreyfus est consacrée à Gaston de Saint-Valry, remarquable journaliste qui jugea avec sagacité l'évolution de la politique française, il y a une soixantaine d'années, et dénonça les erreurs de la droite au moment du 16 mai. Un tableau des bouleversements mu* nicipaux et administratifs pendant la première décade du régime termine ce livre clairvoyant et nourri, dans lequel l'historien de « Monsieur Thiers » manifeste une fois de plus ses dons de psychologue, sa sûre érudition et sa parfaite probité scientifique. Cet esprit essentiellement libéral s'est choisi comme maîtres Montaigne et Fustel de Coulanges. Un tel parrainage n'est pas injustifié.

Jean Diètz.

(1)' Un volume. Librairie Pion.

Le dîner dès « Débats »

.~y.u'

Au dîner mensuel ttu Journal dés Débats, qui a eu lieu hier soir au restaurant Lapérouse, a été fêtée l'élection de notre collaborateur, M. Edouard Payen, à l'Académie des Sciences morales et politiques.

Tous les amis du nouvel élu avaient tenu à lui témoigner leur sympathie et à lui apporter leurs félicitations.

Autour de lui se pressaient notamment: MM. André Bellessort, de l'Académie française Albert-Petit, Adrien Blanchet, DupontFerrier, André Liesse, Firmin Roz, baron Seillière, de l'Institut, etc.

Notre directeur, M. E. de Nalèche, en une allocution émue, rendit hommage à son collaborateur. Il laissa parler son cœur et rappela la longue et fidèle amitié qui l'Unit au récipiendaire.

Puis M. André Liesse exposa le caractère de la collaboration de notre ami au Journal des Débats, et insista sur les principes de libéralisme qu'il n'a cessé de servir.

Enfin M. Edouard Payen, dont l'émotion était visible, prononça un remerciement d'une simplicité charmante, croquant les souvenirs de sa collaboration de près d'un demi-siècle à la vieille maison de la rue des Prêtres-Saint-Germain-rAuxerrois et insistant sur les solides amitiés qui se nouent entre les anciens et les jeunes qui transmettront, à leur tour, le flambeau des Saines traditions.

i .||| 1 ,̃, j.

LéS hommes politiques et les fox. Notre confrère belge L'Eventail nous révèle que les fnv Ips nmnsnnts. les malins fox à ooil dur

layos (groupements des tout jeunes phalangistes et carlistes).

A 22 h. 12, le général Franco a pris la parole devant le micro de Radio-Naciotial d'Espagne pour adresser un bref message à la Catalogne « libérée et aux troupes qui, « en 44 jours, ont battu l'ennemi et porté le drapeau nationaliste jusqu'aux dernières limites des provinces catalanes, ».

L'orateur a déclaré notamment que jamais on n'oubliera « le sang généreux qui a été offert pour l'unité de la patrie ».

DECLARATIONS DE FRANCO

A LA PRESSE, RAPPORTEES

PAR UN JOURNAL ITALIEN

On télégraphie de Rome au Matin

La presse italienne annonçait hier soir que le général Franco a reçu à Burgos les journalistes étrangers et qu'il a fait les déclarations suivantes sur l'attitude internationale de l'Espagne franquiste

II est dégoûtant de constater avec combien d'hypocrisie certains milieux politiques étrangers abusent du mot « humanité ». Ce sont les mêmes qui sont restés indifférents devant l'assassinat de 500.000 personnes innocentes et sans défense, parmi lesquelles 62.0000 enfants de moins de quinze ans.

Je n'ai pas exercé de représailles, et les prispnniers qui sont dans nos camps de concentration en sont témoins. Je désire toutefois que la justice suive son cours. Les coupables seront punis et la rigueur de la condamnation sera en rapport avec les délits commis. Il faut être cynique. comme le sont nos ennemis ou ceux qui sont de leur côté pour venir nous dire aujourd'hui « Assez de sang. Nous déposons les armes. Oubliez tous les délits que nous avons commis. Quant au produit de nos vols, il nous permettra de vivre largement à l'étranger ». Maintenant, ils n'ont plus personne à tuer et plus rien à voler. La guerre n'a plus aucun but pour eux.

Que la presse des nations voisines, qui s'est faite comnlice de ces délits et de ces vols, ait du moins la pudeur de se taire.

Ses adulations d'aujourd'hui m'offensent plus que les injures d'hier. Et c'est cette presse qui ose me donner des conseils de sagesse.

sont en train de prendre une large place dani notre vie publique. ̃ Une photographie publiée par les Journaux nous en montrait récemment deux, précédant gravement, au pas cadencé, un détachement dé chasseurs- ardennais.

Mais le chien, ou les chiens du régiment. c'est la tradition.

Ce qui est nouveau, te sont les chiens, leë fox, accompagnant fidèlement les hommes po* litiques dans .leurs démarches. On connaissait celui de M. Max, qui suit partout le bourgmestre Et voici que, en pleine crise .ministérielle, on a vu M. Spaak arriver rue de la Loi escorté, lui aussi, par un charmant fox qui paraissait très familiarisé avec le grave décor de l'hôtel des Affaires étrangères, et conscient de l'importance- de la tâche confiée à son friaître.

#*

Le Palais de justice de Pâris^ château roval, Dans l'originale collection « Châteaux, décors de l'Histoire », de l'éditeur Calmann-LévV, M. Pierre d'Espézel, qui avait 'déià donné un- excellent volume sur le Palais-Royal, vient de faire paraître une histoire du Palais de jus* tice de Paris.

L'histoire du Palais, n'est-ce pas l'histoire tout cour*? Après Julien, qui s'y fit proclamer empereur, si l'on passe à saint Louis, qui édifia la Sainte-Chapelle, et à Philippe le Bel, qui le fit reconstruire, toute l'histoire de notre pays s'y marque ensuite à chaque étape.

Dans cette riche matière, M. Pierre d'Espé* zel a su puiser et conserver une étonnante imité, saiis disperser l'intérêt. Son ouvrage prendra une place de choix parmi les si nom^ breuses publications d'histoire de Paris. Le Palais de tant de nos rois est devenu celui de nos tribunaux l'histoire entière du Palais, conclut M. Pierre d'Espézel, atteste que. la sottise de notre espèce, plus grande encore que sa méchanceté, est immortelle en livrant à la justice leu: château, nos rois l'ont assuré de la pérennité l'édifice actuel peut brûler, on le reconstruira, les noms des tribunaux et les robes des juges peuvent changer, on plaidera toujours. 0.

DANS LE MONDE

Cours LL. AA. RR. la princesse Juliana et 1* :r prince Bernard des Pays-Bas sont arrivés à Grindclwald, dans l'Oiberland bernois, où ils feront un séjour de trois semaines.

Arnbassades

A l'occasion du séjour en Pologne dit •comte Félix de Vogué, venu faire une série de conférences sur le maréchal Lyautey, l'ambassadeur de France en Pologne et Mme Léon Noël ont offert un déjeuner et un dîner, auxquels ont pris part

La comtesse Szembek, la comtesse Hélènai Potocka, la princesse Casimir Lubomirska, S. Exc. le ministre de Portugal et Mme de Souza Mendes, S. Exc. le ministre de Belgique et Mme Paternotte de La Vaillée, le comte et la comtesse Benoît Tyszkiewicz, le baron de Vaux, le comte et la comtesse Joseph Potocki, la comtesse Sobanska, le comte Edouard Krasinski, lfl comte Eric Kurnatowski, le comte Dunin-Bor* kowski, le comte Renaud Przezdziecki, M. G0-1 siewski, le prince André Lubomirski M. et Mme Ruy Barbosa, M. Perlaky-Kassa, M. et Mme de Seguin, M. et Mme Gauquié, M. et Mme Guyon, M. et Mme Burthe-Mique, comté de Lagarde, M. Sebilleau. s

Informations Mme la maréchale Lyautey est arrivée X Casablanca à bord du Djenné, courrier de Mar- seille, et a été saluée par M. Hutin, chef secrétariat du résident général, M. CoUrtii», contrôleur en chef de la Chaouia, et diverses u 'personnalités. < ̃ La maréchale, qui compte passer plusieurs se--f< ̃"•' maines au Maroc, a gagné Rabat immédiatça ment.

Bienfaisance

Les Pères Blancs du cardinal Lavigerld organisent, les Ier et 2 mars, 76, rue des SaintsPères, Paris (6e), leur vente de charité, au pro^fit de leurs missions françaises de Kabylie, du Sahara, du Soudan, de la Haute-Côte-d'Ivoire* de la Haute-Guinée. A l'occasion de cette vente, l'Exposition Sahara, qui fut inaugurée, l'an derj nier, à l'Ofab.c, par le général Gouraud, serai présentée. Elle forme un ensemble document taire de premier ordre, sur cet immense désert» où tant de Français se sont dévoués pour lai liaison des diverses parties de notre empire C(H ionial d'Afrique.

Le Ier .mars prochain, dans toute la France^ la quatrième pochette de cartes postales, dessi-i nées spécialement par le grand artiste Poulbot, sera mise en vente par la Ligue nationale contre le taudis, dont Mme Georges Leygue« est présidente fondatrice.

Cette campagne est placée sous le haut pa« tronage. du gouvernement. Le bénéfice en sera consacré à la destruction des taudis meurtriers et à la construction de maisons saines et claires. Ces pochettes contenant 5 cartes postales se* ront vendues sur tout le territoire au prix de 3 francs, au profit de la Ligue nationale contre le taudis et seront déposées dans les bureaux des P. T. T., les perceptions, les débits de ta* bacs, les établissements scolaires.

Mariages

Le lundi 27 février, à midi, sera célébré, en la basilique Sainte-Clotilde, le mariage de Mlle Paule Barthélémy, fille de M. Joseph Barthélémy, membre de l'Institut, professeur à la Faculté de droit de Paris et à l'Ecole des scieu*ces politiques, et de .Mme Joseph Barthélémy, avec M. Jean Schmidt, sous-préfet de Brîey, officier de la Légion d'honneur, croix de guerrd fils de M. Eugène Schmidt, préfet honoraire,et de Mme Eugène Schmidt.

Deuil

Nous apprenons la mort du général àè Clayièrc, commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre.

On annonce la mort du baron de Mandell d'Ecosse, décédé à Paris, le 21 février. Nous apprenons la mort, survenue à Mar-* seille, à l'âge de soixante-deux ans, du commandant Charles Valat (en littérature Henry Daguerches), officier de la Légion d'honneur, croix de guerre. Romancier très connu, le Grand Prix des Français d'Asie lui avait été décerné pour un de ses nombreux ouvrages sur les colonies.

Avis de Messe

L'Association «La Djellaba», qui compte parmi ses présidents d'honneur Mit. les mare- chaux Pétain et Franchet d'Espérey, fera célébrer dimanche 26 février, à 10 h. 30, à SaintLouis-des-Invalides, une cérémonie religieuse solennelle « à la mémoire des mille officiers et des trente mille sous-officiers et soldats morts au Maroc, et à celle des deux cent mille des né*» a' tres, gardiens éternels de l'Empire français, pour la fondation duquel ils sont tombés ». L'oraison funèbre sera prononcée par le T. R. P. Gonsalve de Beliainsr, et la cérémonie sera placée sous la présidence de Mgr Drayer, premier évêque du Maroc français. SAIa~Pa~ ";̃ Saimprê..

Déplacements et villégiatures

de nos abonnés ·

Paris. Mme la comtesse d'Orglandes 5 M. Sonnier.

Départements. Mmes Chantrell, à Fon* tainebleau de Lander, au château du Vernay

MM. le professeur Chauviré, à Neuilly-sur»Seine comte R. de Fleurieu, au château de Danyeul.


« Grandeur des Élites » Notre éminent collaborateur M. Maurice Muret va publier aux Editions Albin Michel un livre intitulé Grandeur des Elites et qui démontre, par des exemples typiques, le rôle déterminant que les élites jouèrent dans la civilisation européenne.

Il faut sauvegarder les élites, il faut les défendre contre l'influence croissante et malfaisante des masses.

Grandeur des Elites comprend cinq études ou portraits intitulés l'Athénien beau et bon, le Citoyen romain, l'Homme de h Renaissance, l'Honnête homme français, le Gentleman anglais.

Voici Un fragment émpruhtê à la conclusion de cet ouvrage. ̃

Les élites dépeintes ou esquissées dans les divers chapitres de mon livre offrent à tout le moins, comme je le faisais pressentir dans mon Introduction, quelques traits communs et dont on peut déduire les conditions indispensables à leur succès et à leur rayonnement. Les membres de ces grandes élites, échelonnées au cours des, âges, étaient naturellement portés vers ce qui est beau et bon. Ils étaient d'esprit libre et de cœur généreux. Ils tenaient le plus souvent, soit naissance, soit par suite d'un travail récompensé, à un certain niveau de vie matérielle infiniment propice, quoi qu'on ait prétendu, au développement de l'intelligence, à son élévation, à son raffinement, à sa transmission d'une génération à l'autre. Ils veillaient avec un soin égal aux satisfactions de leur corps et aux aspirations de leur âme. Ils attachaient un grand prix à l'équilibre, fruit de là raison et du raisonnement. Le dix-septième siècle français n'est si parfait que parce qu'il mariait dans son élite le rationalisme et le spiritualisme.

L'homme du peuple parvient rarement du premier coup à un tel état d'esprit. L'étape est nécessaire. Et il semble que le devoir social consistât non pas tant à appeler les masses à des fonctions qu'elles sont incapables de bien remplir qu'à préparer des ascensions individuelles, à faciliter par de prudentes mesures ces passages d'Une classe à une autre. Qu'on élargisse Tes cadres, mais en évitant de les briser Les déclassements sont désirables, indispensables, mais scabreux. Une élite racpléc au petit bonheur, une élite formée d'éléments de fortune, rassemblés au hasard, n'est qu'une fausse élite. Il semble ̃ et j'y insiste que la démocratie moderne n'ait pas conscience de ce danger. Le grand malheur du monde contemporain, c'est le prestige de la Révolution sociale, c'est l'irïfluence exercée par l'esprit de subversion, par la folie égalitaire et nommément par la Révolution russe, cette victoire de l'Orient sur l'Occident, Nous voyons sous nos yeux une idéologie l'emporter, dont les principes sont rigoureusement incompatibles avec les normes des sociétés civilisées d'où sortirent les élites cinlessus décrites. Tout porte à croire, malheureusement, que la Révolution russe va jouer en Europe, au vingtième siècle, le rôle de la Révolution française au dix-neuvième. Si celle-ci, en répandant, a bien vite sofhbfé dans le culte des masses, elle n'en était pas moins individualiste dans son principe, dans son aspiration fondamentale. Elle a proclamé les Droits de l'Homme et lés Droits de l'Homme, honnêtement observés, auraient favorisé l'avènement d'élites nouvelles- L'idée ne serait pas venue aux théoriciens, restés raisonnables, de cette époque effervescente qu'on pût confier les destins d'un grand peuple à la partie la plus basse et la plus inéduquée de la société au prolétariat. La classé la plus pauvre et la plus inculte d'une nation est digne d'égards. Il est du devoir des classes supérieures de s'efforcer d'adoucir son sort, mais rien na la désigne pour commander.

C'est à la Russie tsariste qu'on doit cette folie, folie du reste en déclin, mais qui ne demande qu'à renaître ailleurs. La Russie n'avait pas d'élite. On y rencontrait des propriétaires et des marchands, mais nullement comparables, sous le rapport du développement intellectuel et de l'affinement du sens social, aux grandes élites historiques de la vieille Europe. Aristocratie et bourgeoisie ne représentaient aux yeux du peuple russe, quand il balaya la société tsariste, rien de respectable, rien qui méritât d'être conservé. Cet état d'esprit a fait tache d'huile. L'Europe ne guérira que si elle revient aux élites et remet en honneur les hiérarchies. Quelques écrivains, en pleine maturité de leur

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 23 février 1939

CHRONIQUE DES SCIENCES « Organisateurs » et « évocateurs »

M. Maurice Caùllery est un des hommes de science français qui comprennent le mieux leur devoir social. Il pense, depuis longtemps, que les travaux professionnels ne sont pas tout et qu'il convient d'en communiquer parfois la substance, dans la langue commune, à ceux qui sont curieux de connaître les progrès de la recherche scientifique. Je regrette de répéter que nos savants français sont en général des mandarins qui ne se préoccupent guère des besoins spirituels des gens du monde, comme on disait jadis, c'est-à-dire des profanes plus ou moins instruits. Bien différents sont leurs collègues anglais, et le nombre des livres de haute vulgarisation qui paraissent en Angleterre est considérable. C'est de l'autre côté de la Manche que le philosophe doit aller se renseigner sur l'état actuel de la science. Les spécialistes anglais s'honorent tous d'écrire pour le grand public des ouvrages qui sont bien souvent de petits chefs-d'œuvre d'exposition. Parfois ils s'assemblent pour résumer les différents aspects d'un problème, ou même sans intention de confronter leurs recherches particulières, simplement pour le plaisir de composer de petites encyclopédies temporaires si profitables à l'exercice de l'intelligence. Les dernier de ces ouvrages est un symposium de dix conférences faites à l'Université de Cambridge à la demande du Comité d'histoire de la science, sous la direction de MM. Joseph Needham et Walter Pagel. Tl embrasse les principales sciences, depuis l'archéologie jusqu'à la génétique, et les plus grands experts y ont contribué (1). (1) Background to modem science, dix conférences de Cornford, Dampier, Rutherford, Bragjr, Aston, Eddin^ton, Rvle, Nuttall. Punnett, Haldane (Cambridge University Press). Reproduction interdite.

talent, parvenus à la grande notoriété depuis le succès du bolchevisnie, s'en fendent compte et mènent le bon combat. De ce nombre est en France M. Georges Duhamel, à qui Sa formation scientifique donne une autorité toute particulière et qui s'efforce vaillamment de démontrer les nécessités qu'ici j'affirme « Ce qu'il ne faut pas se lasser de dire, écrivait récemment l'auteur de la Chronique des Pasquier, dans la présente confusion des idées, des doctrines et des partis, c'est que tout l'ëffôrt d'un peuple sain, pourvu de bonnes institutions et bien goUverné, tend à constituer des élites, c'est-à-dire une aristocratie intelligente dont la fonction est de conserver et d'accroître le trésor des connaissances, d'administrer le pays, de faire les lois, de rendre la justice, d'assurer la sécurité de la nation, de prévenir ou de guérir les maladies, de diriger les travaux de la multitude sur les chantiers et dans les fabriques, de 'composer des œuvres d'art, d'écrire l'histoire et de tenir les comptes, » Cette croyance tient tellement à cœur à M. Georges Duhamel qu'il l'a de nouveau proclamée dans son discours de réception à l'Académie française. C'est elle qui lui inspira les meilleurs passages de ce beau morceau. Les élites sont nécessaires, affirmait une fois de plus M. Duhamel, et il ajoutait ceci qui, sur les lèvres d'un écrivain si peu suspect de fétichisme à l'égard du passé, prenait une extrême importance les élites ne se forment que dans le culte de la tradition on ne forge un avenir propice .que dans le respect et l'amour du passé.

A célébrer les élites anciennes, à montrer le rôle initiateur et fécondant qu'elles jouèrent, ne fait-on pas aujourd'hui œuvre pie ? Il faut remonter le courant asiatique ou eurasien, il faut repousser communisme et bolchevisme, il faut revenir à l'humanisme, à son idéal, à ses méthodes.

L'humanisme, c'est la conscience continue et constante de l'humanité. Il nous invite à nous mieux connaître, il nous invite à mieux aimer notre prochain. Il est à la fois le fils de Platon et de Jésus-Christ. Il rétablit l'homme dans sa dignité, il lui donne la conscience de ses devoirs. Entre le passé et le présent* il jette un pont solide et sûr. ̃•̃̃̃-̃ :•> t: ̃- Maurice MURET.

Un discours de M. Taittinger. sur les relations franco-espagnoles Au cours d'une réunion politique organisée dans le 4e arrondissement par les comités républicains nationaux du quartier, MM. André Failllot, ancien président du Conseil municipal et conseiller municipal de Paris, et Pierre Taittinger, député de Paris, ont pris la parole. Ce dernier a déclaré notamment

Dans les difficultés qui s'élèvent présentement entre le gouvernement de Burgos et celui de Paris, il faudrait écarter délibérément celles qui nous ont été imposées par un certain nombre de considérations d'ordre politique.

Moins nous nous mêlerons des questions intérieures de nos voisins, mieux cela vaudra. Ainsi que j'ai eu 1 occasion de m'en rendre compte au cours de l'entretien qu'a bien voulu me réserver le général Franco, il y a quelques semaines, le mouvement nationaliste espagnol à une politique bien établie, une doctrine solide il ne déviera de sa route sous aucun prétexte. problème franco-espagnol est un problème simple. Ne le compliquons pas. La nécessité de la nomination aussi rapide que possible d'un représentant officiel et permanent de la France en Espagne apparaît aux yeux de toUS;

En faisant précéder la reprise des relations diplomatiques avec l'Italie de multiples considérations idéologiques, nous avons placé notre actuel représentant à Rome dans une situation particulièrement délicate. Ne procédons pas de même en ce qui concerne l'Espagne. Sur le terrain sentimental comme sur celui de la raison, nous devons aboutir rapidement dans un sens favorable l'intérêt de nos deux pays l'exige.

Le vrai visage de l'Espagne Demain jeudi, à 21 heures, salle des Centraux, 8, rue Jean-Goujon (8e). métro ChampsElysées, grande réunion privee, sous les auspices des Amis de l'Espagne nationale. Présidence de M. Abel Bonnard, de l'Académie française.

Orateurs MM. le chanoine Polimann, député de la Meuse Xavier Vallat, député de l'Ardèche, qui parleront de leur voyage à Barcelone des prisons rouges de la liberté religieuse en Espagne marxiste, et de M. Pierre Taittinger, député de Paris. Cartes à l'entrée de la salle.

On nous prie d'annoncer que l'Association philanthropique pour le dépistage précoce du cancer, dont le siège est 30, rue de Vaugirard, Paris (VI"), donne gratuitement tous renseignements utiles aux familles (centres anticancéreux, hôpitaux, cliniques, etc.).

Pour revenir à M. Maurice Caullery, nous lui devons déjà d'excellents ouvrages sur l'hérédité, la sexualité, le parasitisme et la symbiose, le problème de l'évolution. Il a voulu nous initier cette fois à un sujet qu'il connaît admirablement et qu'il a enseigné il y a deux ans en Sorbonne dans sa chaire d'évolution des êtres organisés, à savoir l'embryologie expérimentale (2). C'est une science, toute jeune, qui a fait d'énormes progrès depuis quinze ans, et qui a eu les honneurs du prix Nobel dans la personne d'un de ses pionniers, Hans Spemann. Les embryologistes étudient sous le microscope le développement de l'œuf des animaux inférieurs. Ils ne se bornent pas à regarder, ils expérimentent avec des outils à l'échelle de leur objet. Ils dissèquent, percent, cautérisent, irradient aux rayons X, amputent, greffent et recollent, bref, pratiquent une chirurgie lilliputienne, sur des cellules dont les plus grandes ont un à deux millimètres de long (l'œuf humain ne mesure pas deux dixièmes de millimètre). Leurs plus belles trouvailles sont dues à leur virtuosité, mais le progrès scientifique n'exige pas seulement un bun cerveau, il demande aussi souvent des mains habiles.

~~s

Les fameuses expériences de Driesch, qui datent de plus de quarante ans, avaient révélé un fait étonnant. Quand on prend un œuf d'oursin en train de se diviser et qu'on isole une des cellules ainsi formées aux premiers stades du développement on s'aperçoit que chaque cellule est capable de donner, en continuant à se diviser, un oursin entier. Il n'y a donc pas de prédestination dans les cellules embryonnaires, disait Driesch. Chaque partie peut construire le tout, et c'est la preuve qu'un organisme n'est pas un système mécanique. On a montré depuis que, chez d'autres espèces, cette équivalence (appelée par Driesch, êquipotence) des premières cellules de l'embryon n'existait pas. Chacune correspondait aux parties d'un tout dès l'origine et justifiait ainsi la doctrine de la « mosaïque » d'après laquelle l'individu est complètement préfiguré dans le germe. A cette doctrine s'oppose la doctrine, plus généralement adoptée, de l'« épigenèse » qui considère le développement comme une suite de créations strictement enchaînées. Hœrstadius a répété, en lès variant de toutes les (2) Les progrès récents de l'embryologie expênmtntalt (Flammarion, Paris).

Le problème des réfugiés civils et militaires

La France est seule à héberger les réfugiés Répondant à certaines critiques parues dans des journaux étrangers, on souligne que le problème des réfugiés espagnols a surgi en quelques-heures et que c'est en quelques heures que les autorités françaises ont dû s'efforcer .le résoudre. Près de quatre cent mille personnes sont venues demander à la France l'hospitalité. Par" contre, les gouvernements de Londres et de Washington se sont catégoriquement refusés à recueillir même une fraction infime des réfugiés venus d'Espagne. Quant à l'U. R. S. S*, qui avait été également pressentie par le gouvernement français, elle n'a voulu recevoir aucun Espagnol et n'a même pas daigné participer aux frais d'hébergement.

La France se trouve avoir a faire face presque uniquement par ses propres moyens à un problème sans précédent dans l'Histoire. Le général Ihler à Perpignan

Le général Ihler, commandant la 31" division d'infanterie à Montpellier, est arrivé à Perpignan.

Il prendrait la direction générale des camps de concentration et installerait ses services à Perpignan, dans la caserne des Esplanades. Le colonel Ramel, du service du train des équipages, a inspecté les parcs où sont garés tous les véhicules automobiles venus d'Espagne; un recensement sera vraisemblablement opéré. Par ailleurs, le docteur Leclinche, inspecteur général de la santé publique, chargé des services d'hygiène dans les Pyrénées-Orientales, est parti hier soir pour Paris.

Des députés radicaux ont inspecté les hôpitaux de Perpignan

On mande de Perpignan

MM. Dézarnaulds, député du Loiret, Mairie, député du Tarn, et François Delcos, député de Perpignan, ont visité les hôpitaux et les centres d'hé'bergement de Perpignan.

Les trois parlementaires rendront compte de leurs observations au chef du gouvernement. Enfin, à Marseille, venant de la frontière espagnole, 250 'miliciens espagnols blessés sont arrivés en cette ville. Ils ont été dirigés, les uns sur les navires-hôpitaux Pairia et Providence, les autres sur l'asile départemental. Des prisonniers civils nationalistes rentrent chez Franco

Les prisonniers civils nationalistes qui, au nombre d'un millier, ont traversé la frontière lors de la déroute de l'armée républicaine, avec les gouvernementaux, ont été séparés, sur leur demande, de ces derniers.

Cependant, leur internement en France ayant soulevé quelques difficulfés avec le gouvernement de Burgos, cinq cents d'entre eux ont été rapatriés par le Perthus, à la suite d'une démarche de l'ambassade de France, dont les services fonctionnent à Perpignan.

Il ne reste donc, à Amélie-les-Bains, que 500 hommes environ qui, d'ici peu, auront également

manières, les expériences de Driesch sur les œufs d'oursin. Il a formé des embryons composites en accolant des cellules ou des groupes de cellules appartenant à deux embryons différents et il a constaté que le principe régulateur du 'développement, attribué par Driesch à une mystérieuse « entéléchie », provenait de l'influence réciproque des différentes cellules. L'harmonie du développement est la conséquence d'un équilibre matériel qu'on peut rompre et modifier autant qu'on veut par l'expérience. De simples produits chimiques, comme les sels de lithium, sont capables de provoquer de grands changements de structure. Spemann a opéré surtout sur des animaux plus élevés en organisation, des amphibiens, qui avaient été déjà étudiés par un illustre embryologiste du siècle dernier, William Roux. Grâce à la méthode des greffes dont il fut l'initiateur, Spemann obtint des résultats du plus haut intérêt. Le principe est d'échanger deux fragments prélevés sur deux embryons et qu'on greffe à une place différente. On suit leur développement et l'on voit ainsi si le greffon est influencé par le porte-greffe. Si un fragment qui devait devenir normalement du tissu nerveux se change en épiderme, au lieu de dégénérer et se résorber, 'c'est que sa destinée n'était pas fixée dès l'origine. Or, Spemann a constaté qu'il en était ainsi dès les premiers stades du développement. C'est beaucoup plus tard que le greffon suit le développement imposé par la nature, créant ainsi un monstre qui a, par exemple, une paire d'yeux supplémentaire à un endroit quelconnue du corps. Dans ces expériences délicates, Spemann découvrit que si le greffon était emprunté à une zone particulière de l'embryon, près de la bouche, il ne s'intégrait pas au portegreffe mais provoquait chez celui-ci la formation d'un nouvel embryon, une « chimère ». Il bouleversait ainsi le plan de développement de son hôte, l'obligeant à faire une autre construction dont on peut dire qu'il était l'« organisateur ». A vrai dire, cette construction se bornait le plus souvent à la corde dorsale, une partie du cerveau et des organes des sens mais elle révélait clairement le phénomène de l'induction. Spemann et ses collaborateurs le réussirent entre des animaux d'espèce et même de genre différent.

A

Dès que cette découverte fut publiée, tous les laboratoires d'embryologie essayèrent de

regagné leur pays d'origine. La question se trouvera ainsi définitivement réglée. La plupart de ces réfugiés étaient des? prêtres, des avocats, des médecins.

Parmi eux se trouvaient Daniel Zarzuella, secrétaire .'du ministre de l'agriculture de Franco, Francisco Braso, trois fois condamné à mort après avoir vu son fils assassiné, et le commandant de marine Verdujo, commandeur de la Légion d'honneur pour avoir servi la France à Salomque pendant la guerre.

Tous pleuraient à grands sanglots en quittant la France au Perthus pour retrouver l'Espagne franquiste. Tous ces réfugiés sont dans la' plus grande mission ibérique.

M. Philippe Henrîot va interpeller sur la scandaleuse attitude

de certains réfugiés

M. Philippe Henrîot, député de la Gironde, interpeller'a'Ie ministre de l'intérieur sut les mesures qu'il compte prendre « pour mettre fin aux scandaleux abus que font de l'hospitalité et de la générosité françaises les Espagnols qui, exploitant leurs titres de réfugiés, se livrent chez nous à des déprédations, à des pillages et à des attentats dont les contribuables devront d'ailleurs solder les frais ».

M. des Isnards demande la suppression d'une agence rouge de tourisme M. Charles des Isnards, conseiller municipal, vient de faire parvenir au préfet de police la question suivante

Sous l'enseigne d'Office national de tourisme espagnol, une agence étale à sa devanture,' en plein boulevard, à défaut de paysages, des photographies savamment choisies, des télégrammes, des proclamations, des extraits de discours d'hommes politiques ces manifestations n'ont rien à voir avec le tourisme, mais constituent une propagande politique inadmissible sur notre sol, de la part d'étrangers quels qu'ils soient. M. Charles des Isnards a l'honneur de demander à AÏ. le préfet de police s'il compte couvrir plus longtemps cette officine d'une tolérance qui, déjà scandaleuse, devient singulièrement inopportune au marnent où le gouvernement poursuit des négociations avec le chef national des deux tiers de l'Espagne.

Que faire de nos Enfants ? L'apprentissage d'un .métier apparaît aujourd'hui cofntfte une des garanties les plus sûres d'avenir.

Nombreux sont les parents qui voudraient en faire bénéficier leurs enfants, mais faute des renseignements indispensables renoncent à leurs projets.

# C'est en vue de leur permettre d'orienter judicieusement leurs enfants vers la profession qui leur convient, et les diriger vers les écoles techniques ou les ateliers d'apprentissage appropriés que 'le Musée Social a fait paraître son guide pour l'apprentissage d'un métier.

Ce guide qui a pour auteur M. Henri Aubrun, secrétaire général du Musée social, est préface par M. Georges Rislcr-, membre de l'Institut. Il s'adresse d'abord aux parents, mais aussi aux éducateurs en contact avec la jeunesse de nos écoles ainsi qu'aux conseillers de vocations, aux employeurs, aux administrateurs d'eeuvres d'apprentissage de même qu'à tous ceux que préoccupe l'avenir de notre pays.

On peut se procurer ce guide pour l'apprentissage d'un métier au Musée Social, 5, rue LasCases, Paris (7°). Prix 7 francs.

la répéter et de la varier. On constata bien vite que cette induction exercée par la greffe sur un organisme étranger se manifestait pareillement dans le développement de l'embryon. Il ne restait qu'à découvrir son mécanisme. On vit aussi que l'induction dépendait parfois de l'endroit de la greffe, de la région du greffon, de l'âge relatif des em.bryons. Elle cessait toujours à partir d'un certain stade avancé du développement où les organes sont localisés et se développent automatiquement. Mais le fait le plus surprenant, découvert en 1927, est la transmission du pouvoir inducteur par contact. D'abora ce fut en greffant une partie indifférente de l'embryon dans la région de son propre organisateur qu'on la rendit organisatrice. On en conclut que cette action de contact était due à l'imprégnation par des substances sécrétées dans la région de la bouche embryonnaire et qu'il ne s'agissait pas d'une action vitale proprement dite. Spemann, en J93i> réalisa l'induction avec une bouillie des cellules organisatrices. D'autres chercheurs obtinrent le même résultat avec des organisateurs tués par la chaleur, ou par le froid, ou par l'alcool. Mieux, encore, Mangold parvint à conférer le pouvoir inducteur à des substances inertes par le seul contact avec une bouillie cellulaire active. Après lui Hoftreter a conduit toute une série d'expériences montrant que la propriété inductrice résiste à un chauffage à 135° et à une ébullition avec l'acide chlorhydrique. Enfin, on s'aperçut, il y a trois ans, qu'une foule de tissus d'animaux broyés et même cuits sont efficaces des viscères de scuris, du foie de veau, des -fragments de cadavre humain et jusqu'à des tissus cancéreux ont donné des résultats positifs.

Ainsi se trouve amplement démontrée la nature chimique de l'organisateur, qui ne diffère en rien d'une hormone. Needham et Waddington viennent d'ailleurs de suggérer que cette substance appartient au fameux groupe des stérols, comme les hormones sexuelles. Toutefois, ils pensent qu'elle ne suffit pas à provoquer tout le phénomène de l'induction. Ils la nomment un « évocateur ». L'organisateur naturel ne serait même pas, rapporte M. Caullery, un composé chimique. Et pourquoi pas ? A moins de raisons expérimentales décisives, H est logique d'admettre que la construction de l'embryon soit sous la dépendance d'un phénomène chimique. La physiologie moderne y est habituée depuis la découverte des hormones de crois-

BEVUE DE LA PRESSE-

i

L'Espagne et nous

Toujours la mission Léon Bérard et ses conséquences éventuelles. La majeure partie de la presse se prononce four la reconnaissance de Franco. M. Lucien Bourgitès, par exemple, écrit dans le Petit Parisien Lorsque, après de longues hésitations, la France a reconnu, en 1924, le gouvernement soviétique, elle- n'a nullement adhéré au credo politique de Lénine.

Sans doute, la pré°snçe de forces étrangères eh ËSDagne oose le problème de la reconnaissance du général Franco sur un plan un peu différent. Il est logique et prudent de s'assurer de l'indépendance complète de l'Espagne en reconnaissant son nouveau gouvernement. Mais on peut, en l'occurrence, tenir compte du fait certain dite le général Franco aspire plus que quiconque à cette indépendance, faute de quoi son gouvernement serait, la paix revenue, rapidement compromis aux veux du peuple espagnol. De plus, comme l'estiment à juste titre nos amis anglais, le plus sûr moyen d'affermir cette indépendance, n'est-ce pas de fournir au général Franco de nouveaux appuis ?

Beaucoup de pays ont déjà reconnu le gouvernement nationaliste d'Espagne. Ils l'ont fait spontanément, sans pourparlers préalables et sans attribuer à cet acte une gravité hors de propos. C'est là une bonne méthode et digne de servir d'exemple. Quant au gouvernement britannique, il désire depuis longtemps procéder à cette reconnaissance. Il y est maintenant absolument résolu.

Nos dirigeants étant, eux aussi, convaincus de cette nécessité, le moment est proche où l'Angleterre et la France prendront de commun accord leurs décisions.

Faut-il reconnaître Franco de jure ou de facto ? M. Pierre Dominique répond, dans la République

Que ne consulte-t-on, sur le sujet, le président Azana qui a, pour le moins, autant que nos partisans d'extrême-gauche souci et grand souci de la vie des Espagnols ? Or, le président Azana ne veut pas retourner en Espagne. C'est qu'il sait la partie perdue et qu'il attend la reconnaissance de Franco par la France et par l'Angleterre pour donner sa démission. La vérité est que la France et l'Angleterre ont en mains la possibilité de terminer cette guerre d'Espagne dont certains les communistes en premier lieu ont voulu faire le prélude à la guerre d'Europe.

Qu'elles en profitent. En Espagne comme ailleurs, le sang coûte cher.

Dans Excelsior, M. Maurice Colrat estime que le gouvernement français n'a plus qu'à suivre la voie dans laquelle il s'est engagée M. Léon Bérard est trop bon juriste pour ne pas savoir que nul Etat ne peut être reconnu s'il n'est pas souverain et que la souveraineté suppose l'indépendance.

Et il est troo bon logicien pour ne pas conclure de là que si nous avons le droit de demander à Franco d'affirmer son indépendance, Franco a le droit de nous demander de ne pas empiéter sur sa souveraineté. Mais la reconnaissance est essentiellement un acte politique. Du jour où il a envoyé M. Léon Bérard à Burgos, le gouvernement français a choisi sa voie. Il n'a olus qu'à la suivre.

Quant aux autres questions pendantes entre la France et l'Espagne, il tombe sous le sens que le meilleur mo'ven de les régler est de nommer un ambassadeur.

Le Bulletin quotidien écrit

Si force est de constater que la rupture des conversations de Burgos ne conduirait qu'au pire, et qu'elle serait précisément l'éventualité que les adversaires de la France pourraient désirer, comment expliquer l'attitude de ceux qui cherchent, par tous les moyens, à rendre infructueuse la mission singulièrement épineuse dont M. Léon Bérard a eu le courage d'accepter la Charge ?

Mais M. Frossard affirme, dans la Justice, qu'il ne faut pas se presser Ne montrons pas de hâte inutile.

Le sens de notre intérêt et le souci de notre dignité s'accordent à écarter une précipitation qui apparaîtrait comme un aveu de faiblesse ou un acte de contrition.

Le Populaire et l'Œuvre ont publié une communication qui voulait être sensationnelle du « marquis de Canada-Hcrmosa », agissant au nom d'une Association monarchiste espagnole. Le fameux marquis est un successeur lointain d'Hcgésippc Simon, de l'imagination de feu Paul Èirault. S'il ne s'agissait que de choses insignifiantes, on pourrait se borner à rire. Il n'en est pas de même dans les circonstances actuelles, et Sirius remarque à ce propos dans le Journal Une fois de plus, c'est donc une fausse nouvelle évidente et préméditée qui aura été lancée comme une bombe par les partis de révolution acharnés à poursuivre leur œuvre d'agitation internationale. On imagine l'effet d'unç telle manœuvre à Burgos, à Rome et à Berlin. Ces pratiques ne sont pas tolérables. Si elles ne disqualifiaient que leurs auteurs, il n'y aurait pas grand mal. Mais elles ne peuvent que jeter le discrédit sur notre pays.

Il est déjà invraisemblable que des Français, des organes de langue française, ne cessent de s'employer à nous procurer des inimitiés solides et à nous faire des ennemis. Dans cette affaire d'Espagne, les partie d'extrême-gauche visent

sance et des transmetteurs nerveux. On ne | doit pas plus s'étonner de voir un embryon supplémentaire s'édifier dans les tissus d'un autre qu'on s'étonne aujourd'hui de voir la folliculine féminiser un coq au point de lui ébaucher des ovaires. Cela ne résout nullement le problème de la nature de la vie, et on aurait tort d'y voir le triomphe de la doctrine physico-chimique. Telle est, cependant, la tendance d'un petit livre parfaitement clair et ordonné que vient de publier M. Jean Rostand sur La Vie et ses Problèmes (3). Il y a une disproportion capitale entre la simplicité de l'agent chimique le plus complexe et la complexité du plus simple phénomène de la vie. Personne n'oserait soutenir aujourd'hui que ces hormones construisent réellement des organes et des individus, et le terme d' « organisateur », qui gardait toute sa plénitude mystérieuse au moment de sa découverte, nous paraît aujourd'hui bien usurpé. Le siérol en question n'organise rien il déclenche un processus monté d'avance, de même que le révélateur photographique fait apparaître une image qu'il n'avait point dessinée.

A

Parmi les embryologistes, M. Paul Wintrebert a fait un grand effort pour se dégager de la lutte assez vaine entre partisans de la préformation et partisans de l'épigénèse, en donnant le pas aux explications physiologiques sur les explications anatomiques. L'œuf n'est pas pour lui une collection de territoires mais une chaîne de fonctions qui se suivent dans le temps et qui commandent tous les phénomènes matériels du développement. Il étend le mot de Lamarck « La fonction fait l'organe », en disant « La fonction fait l'organisme. » Il n'y a donc pas, au début de l'évolution de l'œuf, d'organes préformés, parce qu'il faudrait supposer qu'ils peuvent changer de destinée, et alors c'est une contradiction dans les termes. On distingue seuls deux centres d'organisation l'un pour le germe, l'autre pour le reste de l'individu. Ils existent dans l'œuf, avant tout développement. L'organisateur de Spemann n'est qu'une création secondaire qui naît et disparaît à son heure. L'hormone qu'il sécrète et qu'on peut transporter n'importe où n'est qu'un stimulant. Il est d'ailleurs probable que chaque organe embryonnaire, dès qu'il est déterminé, réagit (3) La vie et ses problèmes (Flammarion, Paris),

exactement le même objectif que les dictatures totalitaires. Socialistes et communistes, tout comme le fascisme et l'hitlérisme, multiplient leurs efforts pour empêcher la France de se rapprocher de l'Espagne nationaliste. >

Comment appelle-t-on, en bon français, le fait de travailler pour les ennemis de la patrie? Aujourd'hui, ce crime s'aggrave d'un faux et de l'usage d'un faux. Ne serait-il pas temps, à 'la fin, de réprimer sévèrement la publication des fausses nouyfelles ?

La recherche de la vérité

M. Germain-Martin, membre de l'Institut^ s'élève, dans le Capital, contre les nouvelles > tendancieuses et fausses que l'on a vu trop souvent surgir ces temps derniers, et qui ..constituent un danger redoutable pour la paix. L'ancien ministre des finances écrit Les partisans les plus résolus de la liberté d'opinion et de pensée conçoivent mal le maintien d'une impunité aui laisse toute quiétude à des hommes sans responsabilités et dont les fautes créent un péril national.

Chaque jour, on entend de vives protestations contre les campagnes de fausses nouvelles qui ont des répercussions sur le crédit et facilitent des opérations boursières dont les conséquences sont désastreuses pour les épargnants.

Certains aucaient-ils conçu le projet d'affaiblir le moral de la nation et de la lancer ensuite dans une ère de luttes qui. fatalement, ébranlerait les formes de la civilisation reposant sur les concepts de justice et de liberté ?

N'y aurait-il pas des hommes plus préoccupés d'organiser une expédition punitive des démocraties contre les Etats totalitaires, sans aucune considération de ce qui est possible, utile et humain ? 0

Aurait-on oublié, dans certains milieux, le vœu des victimes de la guerre de 1914-10.18 qui donnèrent leur vie avec l'espérance d'éviter aux générations qui les suivraient les désastres d'un nouveau conflit ?

Les réfugiés espagnols

Le gouvernement de Moscou n'a pas répondu à la demande qui lui était adressée d'ouvrir sa frontière à quelques contingents espagnols. M. Léon Bailby remarque a ce propos dans le Jour

Quoi, c'est la Russie des Soviets qui a voulu* qui a préparé et déclenché l'affaire espagnole on retrouve sa main dans les premiers massacres d'Oviedo comme dans la conduite de la guerre civile, dans les hideuses répressions, dans les fusillades de masses, dans les exécutions sans jugement, dans les prisons tchékistes et autres horreurs. C'est Moscou qui a pris à son compte la Révolution; elle est, dès lors, responsable de son échec, comme elle se serait donné le mérite de la victoire. Et aujourd'hui elle ferme la porte aux vaincus de sa guerre sans même avoir trouvé un prétexte décent qui justifierait son attitude I

Tournons-nous vers les citoyens français, à quelque parti qu'ils appartiennent, et demandons-leur s'ils trouvent équitable d'avoir à entretenir de leurs deniers pendant de longs mois, pendant des années peut-être, ces voyous sanglants qui occuperont leurs lits dans les hôpitaux, les places de leurs gosses à l'école, qui prendront leurs femmes et leur commerce, raflant tout, dégradant tout, comme ces sauterelles dont le vol noir ne laisse après lui que des squelettes d'arbres et des champs rasés.

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Le banquet des quotidiens régionaux Nous avons publié hier le discours prononcé par M. Paul Reynaud au banquet du Syndicat des quotidiens régionaux auquel assistaient notamment MM. Paul Marchandeau, René Mercier, Fernand Destin, Léon Rénier.

Avant le ministre, M. Georges Soustelle, président du Syndicat, avait prononcé une brillante allocution, disant notamment

Le Syndicat des quotidiens régionaux veut donner au ministre des Finances, j'en suis sûr, une audience réfléchie et sympathique. C'est que < nos journaux régionaux sont le miroir de la vie de nos provinces, qui laisse {tardons ce privilège le loisir de méditer, le temps de se recueillir, la faculté de classer les idées et les faits et d'en prendre une exacte mesure. Voilà bien, dira-t-on, d'orgueilleuses pensées dans ce dessein, qui fixe les termes de l'éducation publique, appropriée au développement d'une démocratie. Ils ne sont pas excessifs. J'atteste que nos lecteurs, dans le silence de nos campagnes, dans le calme de nos petites villes, donnent leur attention aux problèmes, si abstraits pour les profanes, que pose la vie budgétaire et économique du pays.

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Pour les enfants du Chili

victimes du tremblement de terre

Le Chili vient d'être ravagé par un séisme d une violence sans précédent qui a fait près de 100.000 victimes dont 3o.ooo morts.

Emi par ces tragiques circonstances, et fidèle à sa tradition de secourir les enfants sans distinction de race, de nationalité et de confession, le Comité français de secours aux enfants, 44, rue de Lisbonne, Paris (8e), chèque postal Paris 384-65, fait appel à la générosité des hommes et des femmes pour secourir les malheureux enfants victimes de cette catastrophe.

Bien indiquer « Pour les enfants du Chili >,

en produisant d'autres hormones qui stimulent l'apparition des organes nouveaux. De toute façon, ces organes correspondent à de» individualités successives qui représentent elles-mêmes une suite de fonctions se déroulant dans un ordre rigoureux.

On s'élève à un degré supérieur d'intelligence de la vie quand on substitue aux grossières représentations « par figure et par mouvement » des interprétations plus raffinées et qui s'apparentent mieux à l'expérience psychologique. Cesser de voir l'organe pour considérer la fonction c'est, par un effort d'abstraction, atteindre à une réalité plus profonde que la simple donnée des sens. Lamarck avait bien compris que le besoin est antérieur à l'organe et il appartiendra à la biologie de l'avenir d'apporter la démonstration satisfaisante qu'il était dans l'impossibilité de fournir. L'a-t-on assez ridiculisé pour cela Lorsque M. Wintrebert déclare que le développement de l'œuf est une chaîne de fonctions, il croit affirmer une vérité expérimentale. Mais, philosophiquement, on peut lui objecter que cette vérité est abstraite, car une fonction est incompréhensible sans son organe. La fonction est un acte et non pas une substance. Affirmer la réalité « en puissance » d'une fonction dont l'organe n'existe pas encore, c'est donner dans la métaphysique d'Aristote, et c'est une grande témérité pour un homme de science moderne.

Avec les préventions contemporaines, on sera sévère pour cet enchaînement rigoureux de fonctions qui sont inscrites dans l'œuf et qui n'attendent que le déroulement du temps pour apparaître à l'expérience. On trouvera étrange qu'un auteur qui repousse avec tant d'horreur la préformation des organes, n'ait aucun scrupule à imaginer une préformation des fonctions. Certes, il y a un support c'est la substance de l'œuf. Mais pourquoi se différencic-t-elle en suivant la loi des fonctions ? Nous n'en savons rien et le mystère demeure "ntier. Croiré que la chimie le dissipera, c'est une illusion que les embryologistes eux-mêmes s'appliquent, contre leur gré, à détruire.

René Sctre.

P.-S. Sans attendre davantage, je signale I apparition du dernier ouvrage de Pierre-Jean la Science et les hommes. Il est consacre à la Psychologie organique des systèmes nerveux et est rédigé avec le même sentiment de défiance contre les explications mécanistes et phisicochiaûques (Editions Correa).


La défense du petit commerce devant le Sénat

Séance du mardi 21 février.

Présidence de M. Jules Jeanneney.

La Haute Assemblée a consacré son aprèsmidi d'hier à la discussion de l'interpellation de M. Victor Constant sur les mesures que le gouvernement compte prendre pour assurer le salut du commerce de détail.

Après les réponses des deux ministres intéressés, MM. Gentin et Patenôtre, le débat se terminait par le vote d'un ordre du jour de confiance au gouvernement.

M. VICTOR CONSTANT

Dès le début de son exposé, l'interpellateur rappelle qu'il a déjà précisé dans une lettre adressée au ministre de l'économie nationale l'objet de son intervention, la sauvegarde des petits commerçants en butte à la concurrence des braconniers du commerce, aux exigences du fisc et succombant sous le poids des lois sociales, etc.

M. Victor Constant reconnaît que, par décretslois, le gouvernement a tenté de venir en aide aux détaillants. Mais des taxes restent encore •très lourdes pour le petit commerce celle sur le chiffre d'affaires, notamment. La patente, dont on avait dit qu'elle était morte, est encore à tuer elle produit 2.992 millions pour la France entière, le chiffre payé par les commerçants de la Seine représentant les 2/3 de cette somme. Aussi n'est-il pas étonnant de voir, non seulement les petits commerçants, mais les gros euxmêmes, cesser leur exploitation. Tel fut le cas pour un grand magasin occupant plus de trois mille employés.

Le sénateur de la Seine insiste ensuite sur la concurrence illégale que font subir au petit commerce ceux que l'on appelle les braconniers, la plupart étrangers venus de partout qui esquivent l'impôt et dont il importe de réglementer sévèrement l'activité. A côté de ce-, étrangers, il y a les camelots qui vendent sur la voie publique à des prix défiant toute concurrence des marchandises dont il est souvent impossible de connaître la provenance. Ces camelots ne sont passibles que de contraventions or, la plupart du temps, ils sont insoh.bles. La mesure qui s'impose donc contre eux, c'est, la saisie immédiate des marchandises qu'ils débitent irrégulièrement. En tout cas, le gouvernement doit libérer le commerçant loyal et régulier de cette concurrence déloyale.

Après avoir souligné que les commerçants, à son avis, ne fixent pas leurs prix, mais qu'ils les subissent, M. Victor Constant demande que soit prorogée la durée d'application des lois sur le commerce de la chaussure et sur les magasins à prix unique. Il faudra également régler la question de la propriété commerciale pour la• quelle un terrain d'entente devra être trouvé qui assure sa part aux droits de chacun.

En terminant, l'orateur observe que, depuis quelque temps, 16.000 commerçants du département de la Seine ont été contraints de fermer boutique

Je rappellerai, dit-il, ce mot de Louis XIV au duc d'Anjou allant prendre possession du trône d'Espagne « Mon fils, songez au commerce. >

Eh bien aujourd'hui, le commerce est en péril chez nous je vous demande, M. le ministre de l'économie nationale, de songer au commerce

M. FRANÇOIS-SAINT-MAUR

On entend ensuite M. François Saint-Maur, Qui proteste contre le fait que le petit commerçant soit traité de façon scandaleuse en ce qui concerne les allocations familiales. Il paye pour celles de ses employés, et il ne reçoit que l'encouragement national aux familles nombreuses. Enfin, le sénateur de la Loire-Inférieure rappelle que les élites du pays viennent des classes moyennes. Laissera-t-on ces dernières périr ? M. GENTIN

,Le ministre du commerce, M. Gentin, répond alors à l'interpellateur. Il énumère les mesures prises par le gouvernement pour protéger les intérêts légitimes des petits commerçants suppression des camions-bazars, réglementation des groupements de consommateurs, prorogation, jusqu'au 1" avril 1939, de l'interdiction d'ouvrir de nouveaux magasins à prix unique. Ces derniers, précise le ministre, sont au nombre de 130 à 140 dans toute la France, et font un chiffres d'affaires de I milliard, ce qui est peu de chose par rapport au chiffre d'affaires total du commerce français.

D'autre part, le gouvernement a réglementé sévèrement l'ouverture de fonds par des commerçants étrangers. Divers décrets ont facilité le crédit au petit commerce, et la législation relative à la revision des prix de vente de fonds 'de commerce s'est révélée comme très souple. Cependant, la situation du commerce de détail reste difficile. C'est qu'elle dépend de la situation économique du pays.

La politique, dit en terminant M. Gentin, entreprise tant en matière monétaire qu'en matière économique commence à porter ses fruits. La production s'améliore. Les commerçants verront leur situation s'améliorer aussi. Ils peuvent compter, en tout cas, pour leur venir en aide, sur toute la sollicitude- du- gouvernement. M. patenôtre;

Avant la fin de ce débat, le ministre de l'économie nationale, M. Patenôtre, donne les indications suivantes sur le problème des prix Le gouvernement a appliqué un contrôle sévère des prix pour éviter l'élévation des prix au lendemain d'un décalage monétaire. Ce contrôle nous a permis d'éliminer les fluctuations spéculatives et restaurer le jeu de l'offre et de la demande.

En principe, toute majoration des prix de détail est interdite, sauf une hausse des prix de gros sauf quelques exceptions justifiées. C'est ainsi que nous avons invité les comités départementaux à tenir compte des moyennes commerciales et des prix de remplacement. Les infractions aux prescriptions concernant les prix ne donnent lieu à des poursuites pénales qu'en cas de récidive.

Mais ces mesures prises en faveur des commerçants, nous avons veillé à ce que le prix de la vie ne monte pas d'une manière excessive. Le prix de la vie ne s'est élevé que de 24 depuis 1930, tandis que les salaires se sont élevés de 60 dans la même période. N'est-cg pas dire que le comité de surveillance des prix a fait tout son devoir. Nous continuerons dans le même esprit avec le même zèle et la même ténacité.

L'interpellation se termine par le vote l'ordre du jour suivant, présenté par MM. Victor Constant, Fiancette, Jacques Bardoux, Moïse Lévy, Amat, Edouard Néron, Manceau et Ulysse Fabre, et. accepté par le gouvernement, Le Sénat, considérant les difficultés qu'éprouvent les commerçants de détail, artisans et petits industriels, à continuer leur rôle économique et social et à faire face à leurs lourdes obligations fiscales, fait confiance au gouvernement pour prendre, dans l'ordre administratif et législatif, les initiatives que commande la situation présente, et passe à l'ordre du jour. Prochaine séance demain jeudi.

M. Charles Reibel a déposé, sur le bureau du Sénat, une demande d'interpellation adressée au ministre des affaires étrangères afin de savoir si le décr"t récemment publié par le gouvernement espagnol comme pris à l'ambassade d'Espagne à Paris est authentique ou s'il constitue un faux et quelles mesures a prises ou compte prendre le gouvernement français, soit pour protester contre ce faux, soit, au cas où le document serait authentique, pour empêcher que S'institue, en France, une sorte de Coblence à

rebours, aussi contraire à nos intérêts nationaux qu'au principe de la non-intervention. D'autre part, M. Veyssière a déposé, également, une demande d'interpellation au sujet des poursuites exercées contre les agriculteurs qui préparent eux-mêmes les farines nécessaires à 1 leur consommation familiale.

La retraite des vieux

(levant le groupe radical -socialiste Le groupe radical-socialiste qui se réunissait hier après-midi, à la Chambre a entendu M. Pomaret, ministre du travail, sur la retraite des vieux travailleurs.

Après un long échange de vues, il a été décidé qu'une commission du groupe établirait d'un commun accord avec le ministre du travail un nouveau texte, dit texte transactionnel, permettant à « la retraite de devenir enfin une loi viable. Il s'agirait de faire une cote mal taillée entre le projet du ministre du travail et un projet tel qu'il est déjà mis en application dans la ville du Havre par son maire M. Léon Meyer. Sans doute, toutes les questions ne se trouveront-elle pas forcément résolues dans ce contreprojet radical, en particulier la seule mais quand même importante question concernant les moyens de financement.

Une nouvelle réunion du groupe radical-socialiste avec M. Pomaret s'imposera donc pour mettre au point cette retraite qui donne tant de soucis à nombre de groupes parlementaires. C'est mardi prochain que les radicaux-socialistes fixeront définitivement leur attitude.

Une réunion privée

de la Fédération républicaine La Fédération du 12" arrondissement de la Fédération républicaine donne une grande réunion privée, ce soir mercredi, à 20 h. 45, dans les salons Vianey, 1, avenue Ledru-Rollin. Cette réunion sera présidée par M. Ch.-M. Bellet, ancien député, président de la F. R. de la Seine, et par M. E. Tercinet, président du comité du 12°.

Prendront la parole MM. Trochu, TixierVignancour, Taittinger et Vallat.

Le sujet traité sera «-Contre le marxisme, pour le redressement du pays ».

M. Albert Milhaud candidat à l'élection sénatoriale de l'Hérault Sollicité par de nombreux élus et amis de l'Hérault pour être candidat à l'élection sénatoriale qui doit avoir lieu le 2 avril, M. Albert Milhaud, ancien député de l'Hérault et ancien sous-secrétaire d'Etat, a accepté d'être désigné par le congrès des électeurs sénatoriaux radicaux lors de la réunion qu'ils tiendront le 5 mars prochain.

-M 8

Deux élections législatives

auront lieu le 19 mars

Les électeurs de la première circonscription de Nice sont convoqués pour le dimanche 19 mars, à l'effet d'élire un député en remplacement de M. Médecin, élu sénateur. Les électeurs de la circonscription d'Aubusson sont également convoqués pour le dimanche 19 mars, à l'effet d'élire un député en remplacement de M. Chambonnet, élu sénateur.

Une commission parlementaire en Tunisie La commission parlementaire venue étudier la radiodiffusion en Tunisie vient de visiter le poste de Tunis P.T.T. Elle s'est rendue, hier matin, à Kairouan les membres de la commission ont été reçus à Sousse par M. Beaufils, contrôleur civil. Après avoir passé la nuit à Sousse ils ont poursuivi leur voyage dans le Sud tunisien. L'ANNIVERSAIRE DE WASHINGTON Le bureau du Conseil municipal a décidé de faire flotter le drapt:au américain sur l'Hôtel de Ville, aujourd'hui '22 février, jour anniversaire de la naissance de Washington. Le drapeau qui sera hissé est celui qui a été offert à la Ville de Paris en 1923 et transmis à M. Louis Peuch, alors président du Conseil municipal, par le président du Conseil, ministre des affaires étrangères. Ce drapeau, où figurent, étoilés, les quarante-huit Etats qui composent aujourd'hui la République des Etats-Unis, et qui porte les noms de Foch et de Pershing, a été remis par M. W. Alexander, le plus ancien reporter de Philadelphie, ardent patriote et sincère ami de notre pays, à M. l'ambassadeur de France aux Etats-Unis, pour être hissé le 22 février, jour anniversaire de la naissance de Washington, sur l'Hôtel de Ville.

Dans la pensée du donateur, cet emblème commémoratif de la dernière guerre constitue « comme l'anneau final de la chaîne d'or unissant jusqu'à la fin des temps la France à Philadelphie, ville de l'amour fraternel, ville qu'aima Lafayette ».

La caisse dans laquelle était enfermé ce drapeau a été fabriquée par les élèves de Girard College, à Philadelphie. Dans ce collège, fondé et doté par un Français, Etienne Girard, que l'attrait de la mer avait arraché, enfant, à sa province bordelaise. la ville de Philadelphie donne asile et instruction à plus de quinze cents élèves. Douze mille citoyens américains y ont été élevés depuis la mort de Girard beaucoup sont allés en France combattre le bon combat sous le maréchal Foch les cendres de plusieurs se mêlent aujourd'hui à la terre maternelle de leur bienfaiteur.

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Mise en garde

L'archevêché de Paris fait savoir, contrairement à toutes les recommandations dont on pourrait se prévaloir, qu'il est absolument étranger à l'entreprise de souscription en faveur d'un Livre d'or des Chantiers du cardinal.

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M. Léon Blum n'a pas l'intention d'aller prochainement aux Etats-Unis Il a été annoncé que M. Léon Blum était sur le point de s'embarquer pour les Etats-Unis. Dans les milieux socialistes, on déclare que cette nouvelle est inexacte. (Radio.} La Coupe Drac 1939

Pour la 14' fois la Coupe DRAC annuelle va être disputée, entre les institutions et collèges de l'enseignement secondaire ou les groupes des lycéens catholiques.

Lyon a déjà eu son éliminatoire le 19 février. Le jury a désigné comme lauréat régional, M. Pierre Dupuy, de l'externat Sainte-Marie, de Lyon.

Jeudi 23 février, auront lieu les éliminatoires de Quimper et de Toulouse. Puis, le 2 mars, celles d'Amiens, Tours, Saint-Omer, Nancy, Bordeaux, Strasbourg; le 4, celle de Cannes; le 5, celle de Versailles; le 9, celles de Rennes, Rodez. Nimes, Moulins, Pau, Grenoble; le 12, celles de Reims, Caen, Nantes; le 16, celles de Paris, Laval, Marseille, Besançon, Rouen, Troyes, Annecy, Périgueux; le 19, celles de Saint-Etienne, Issoudun, Clermont-Ferand le 23, celles de Toulon et Dijon.

Les trente-trois régionaux viendront prendre part, à Paris, à la demi-finale du 15 avril 1939. La finale solennelle se disputera le 16 avril 1939, à Paris, dans la salle de l'Alliance française, 101, boulevard Raspail.

Le tirage de la 2e tranche 1939 de la Loterie Nationale

Voici les résultats du tirage de la deuxième tranche 1939 de la Loterie nationale qui a eu tieu, hier, au Salon de la machine agricole: Le numéro 781.360 gagne 5.000.000 de francs. Les quatre numéros suivants gagnent chacun 1. 000.000 de francs: 678.569; 698.825; 025.317; 1463437.

Les six numéros suivants gagnent chacun 500.000 francs: 1.048460; 231.072; i.302.36i; 053495; 1. 301.059; 1.242.332. Tous les billets se terminant par:

33.686 gagnent 100.000 francs ]

42.285 80.000 ;i

28.782 80.OOO •–

51.693 50.000 •– ,0

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Académie de Médecine Séance du 21 février

Nécrologie M. Milian lit une notice nécrologique sur M. E. Boisset (de Marseille), correspondant national.

Sérothérapie. M. Weinberg affirme qu'il existe, dans certaines conditions, une impossibilité matérielle d'opérer les malades atteints d'appendicite aiguë. Ces cas concernent les habitants des îles d'où le transport d'urgence sur le continent est souvent irréalisable, les habitants des colonies où les centres chirurgicaux sont très distants les uns des autres ainsi que les voyageurs en pleine mer. Dans ces cas, il faut recourir à la sérothérapie pré-opératoire, qui calmera la crise aiguë d'appendicite et permettra d'attendre le transport du malade dans un centre chirurgical. Il en est de même pour tous les cas d'appendicite, ayant dépassé les premières quarante-huit heures lorsque le chirurgien décide de retarder l'opération,. Hypertension paroxystique. MM. Bensis et Codounis (d'Athènes), en exposant en détail les données cliniques et anatomo-pathologiques, les recherches biologiques et les épreuves pharmacodynamiques qu'ils ont pu faire sur un cas très rare d'hypertension paroxystique du au développement d'un médullo-surrénalome gauche, croient apporter une contribution importante à l'individualisation de cette maladie. Celle-ci touche à l'ensemble du problème de la pathogénie de l'hypertension artérielle en démontrant le rôle essentiel, au moins dans les cas de l'hypertension paroxystique, joué par la surrénale et plus spécialement sa substance médullaire.

La brucellose. M. Mourier présente un tra-> vail de MM. Ch. Dubois et N. Sollier, qui insistent sur l'inefficacité de la législation sanitaire contre la brucellose et sur la nécessité de la vaccination préventive de l'homme en milieu infecté,

LA CURIOSITÉ Toujours avec succès et dans la même animation, M° Roger Walther a poursuivi, hier, la vente importante commencée la veille. Dans cette seconde vacation, quatre fauteuils et six chaises gondole ont atteint 18.800 fr., une petite commode de Jacob, 7.800 fr., un ensemble de meubles du maître ébéniste Montbron, première moitié du xix" siècle, comportant un lit, un secrétaire, un petit bureau et un meuble d'entre-deux fut payé n.500 fr., deux petites tables Régence, 3.000 fr., une pendule surmontée de l'awle impérial, 2.250 fr., un portrait de l'époque Louis XIV, 1.950 fr., etc. De son côté, dans la vente de la bibliothèque Pauley. M8 Etienne Ader eut à adjuger l'Histoire du Chien de Brisauet par Ch. Nodier, aux compositions de Steinlen, avec un dessin original de l'artiste à pleine page, 3.8oo fr., les Fleurs du Mal de Baudelaire, édition originale, Pouîet-Malassis 1857, avec une lettre autographe de l'auteur, 4.150 fr., et Madame Bovary, de G. Flaubert, édition originale, Michel Lévy 1857, exemplaire avec envoi autographe, 3.200 francs. C. P.

Prochaines ventes

Jeudi 23, Hôtel Drouot, salle 6, collection de M. Etienne Accarry, vente d'objets d'art et d'ameublement, gravures du xviii" siècle, tableaux anciens et modernes. Etienne Ader, MM. Pape, Bonne foy, Ferai, 'Catroux et Rousseau. Salle 10, en vue de cessation d'indivision et en exécution d'un jugement du tribunal civil de la Seine, vente de manuscrits de Montesquieu (l'Esprit des Lois, Réflexions et Pensées, Voyages, Considérations sur les Romains, etc.), dossier sur les Lettres Persanes, correspondance de Mpntesquieu et à lui adressée. M" Henri Baudoin et Etienne Ader, M. P. Cornuau. A

LIVRES, ESTAMPES, AUTOGRAPHES Quatre vacations intéressantes à suivre et s'adressant. selon leurs goûts ou préférences, aux bibliophiles aussi bien qu'aux curieux d'autographes ou aux collectionneurs d'estampes sont annoncées par M. R. Boisgirard pour, avoir lieu du lundi 6 au jeudi 9 mars, salle 8, avec le concours des experts respectivement spécialisés, MM. Ch: Bosse et Giraud-Badin. P. Prouté et P. Cornuau.

Très varié, en effet, et d'un bien agréable éclectisme, sera l'ensemble ainsi dispersé, et nous ne saurions guère faire un choix parmi les 800 numéros que nous avons à parcourir au catalogue. Qu'il nous suffise d'indiquer que les livres anciens comptent les meilleurs de nos grands classiques et un choix rare de mémoires, relations et recueils de voyages, atlas, livres d'histoire, recueils de lettres, poésies, chansons ou pièces de théâtre, etc., en éditions originales ou recherchées et en exemplaires le plus souvent revêtus de leur reliure d'époque; Plus considérable encore la part faite aux livres modernes, avec nombre de collections ou publications de grandes sociétés de bibliophiles, des suites rares, les principaux chefs-d'œuvre de nos écrivains les plus célèbres en éditions originales ou à tirages limités, beaucoup avec envois ou notes autographes, et certains, même, en exemplaires de luxe. les illustrés parmi les plus remarquables dont auelques-ùns sur grands papiers, etc. C'est enfin quantité d'estampes, anciennes et modernes, avec portraits, vues, costumes. scènes de théâtre, une curieuse suite d'estampes et dessins relatifs aux chats et tout un choix intéressant de photographies anciennes, des lettres autographes du jésuite D. Bouhours, célèbre grammairien et critique, de Marceline Desbordes-Valmore, A. France, Mme Geoffrin, V. Hugo, Lamarck et Ampère, Lamartine, Mlle de Lespinasse, etc., des lettres de médecins savants, des documents précieux sur Sainte-Beuve, Saint-Simon et les Saint-Simoniens, etc. Dès maintenant et jusqu'au 28 février, de 14 heures à 17 heures, les livres peuvent être examinés à la librairie Ch. Bosse, 18, rue de l'Ancienne-Comédie, les estampes chez M. Prouté, 74, rue de Seine, et les autographes chez M. P. Cornuau, 22. rue Laf fitte:

Le congrès de la Fédération des étudiants catholiques

Dans la salle d'œuvres de Saint-André à Lyon, M. Robert Boudet, président des étudiants, a ouvert la dernière réunion du congrès de la Fédération des étudiants catholiques en remerciant Mgr Bornet des aiargues de bienveillance et d'amitié qu'il a témoignées au congrès, puis a salué les délégations etrangères venues se joindre aux étudiants catholiques français pour développer et défendre avec eux une certaine conception de la civilisation qui leur est commune.

Ont pris successivement la parole MM. Mathew, au nom de ses camarades anglais Sallin, qui a apporté aux congressistes le salut de la Société des étudiants catholiques suisses et

les a invités en son nom à participer au congrès interfédéral qui se tiendra en Suise centrale à Pâques et Guy Duffourt, au nom des Jocistes.

M. Robert Boudet a donné lecture d'un télégramme de paternelle bienveillance que le cardinal Gerlier a bien voulu envoyer de Rome au congrès.

Un banquet a réuni ensuite les congressistes sous la présidence de Mgr de la Serre, aumônier général de la F. F. E. C.. Y assistaient, notamment, Mgr Lavallée, représentant le cardinal Gerlier les doyens Garraud, de la faculté de droit de Lyon Kleinclausz, de la Faculté des lettres Rivet, de la Faculté catho-; lique de droit Mgr Rouchouze et l'abbé Galland, les professeurs Petit, Aulagnon, Pallières, président de l'A. C. J. F. régionale, etc. Union des associations catholiques de chefs de famille

Hier soir avait lieu, au Musée social, la réunion trimestrielle de l'U. A, C. C. F., sous la présidence de M. Jean Guiraud, président de l'Union.

M. Jean Lerolle, président de l'Association « Joie et Loisirs », y fit un excellent rapport, traitant de l'utilisation des loisirs au point de vue familial.

Une citation des Mémoires d'outre-tombe, curieusement opportune, illustre la prescience des événements futurs que Chateaubriand a plus d'une fois manifestée « Supposez les bras condamnés au repos en raison de la multiplicité et de la variété des machines. Que pensez-vous du genre humain désoccupé ? Que pensez-vous des passions oisives en même temps que l'intelligence ? »

C'est cette oisiveté qu'il faut à tout prix combattre. Les politiciens d'extrême-gauche l'ont très vite compris en cherchant à l'accaparer à leur profit; le sous-seorétariat aux Loisirs créé par M. Blum ne lui a pas survécu, mais a laissé à la Santé publique un Comité de liaison avec quantité d'organismes de banlieue et de province, tous plus ou moins inféodés au communisme et à la C. G. T., avec colonies de vacances pour adultes autant que pour les jeunes. De 5.000, ces « centres de culture » car on y pratique l'enseignement que l'on peut imaginer sont passés à 73.000 Le péril moral est donc réel, il faut le contre-balancer de façon énergique. Le patronat a créé des organismes excellents mais restreints.

Les catholiques ont, depuis longtemps et partout, créé patronages et colonies de vacances. C'est ainsi que l'Action catholique a créé récemment, sur l'initiative de Mgr Courbe, le Comité National des Loisirs (3i, rue de Fleurus). M. J. Lerolle a créé, voici deux ans « Joies et Loisirs » qui a pris pour but de rechercher des loisirs familiaux qui ne séparent pas, les jours de repos, les enfants de leurs parents et comprend aussi la période des vacances l'œuvre s'étend au seul mais combien vaste diocèse de Paris.

Après oet exposé très écouté des chefs de famille, M. Jean Guiraud développa le thème de la représentation proportionnelle scolaire, question de vie ou de mort pour l'enseignement libre, pour lequel a déjà consenti le formidable sacrifice de 700 millions de francs en ces dernières années pour que le fruit n'en soit pas perdu, il faut l'intensifier encore, pour faire échec au totalitarisme» scolaire.

PUBLICATIONS RECENTES Alfred de Musset (John Charpentier), Tallandier 18 fr. Albion perfide ou loyale (Geneviève Tabouis), Payot.

Les petits hôtes de mon jardin (Hugues Lapaire) Floury.

Le balcon sur le désert (Marie Barrère-Affre), la Bonne presse.

Louis Jouvet (Louis Jouvet)1, Nouvelle revue critique.

L'Incorrigible TJoseph Emiliani), René Debresse 10 fr. La petite Mme Fauvel (Anne Hardouin), René Debresse 12 fr. Bankoville (Marc Julienne), René Debresse 15 fr.

Littérature lithuanienne (Jean Maùclère). Edition Sagittaire 20 fr. Anthologie de la prose hongroise (Jean Hankiss), Edition Sagittaire 35 fr. Sèves (Jean Vincent), Edition Sagittaire 25 fr.

En el Pais de la Mujeres Sin Senos (Octavio de la Suaree), Novela de la Vida Francesa. Conflits sociaux et psychoses (Maurice Leconte), G. Doin et Ç° 40 fr. Recherches expérimentales sur le phototropisme des Daphnies (Gaston Viaud), Société Edition les Belles-Lettres.

Le Phototropisme animal (Gaston Viaud), Société Edition les Belles-Lettres.

Les pays du Nord dans l'économie mondiale. Les guerres d'Enfer. (Alphonse Séché), Editions Denoël.

Le pétrole mexicain (Paul Boracrès). Editions Internationales 30 fr. Manuel pratique du corporatisme (Maurice H. Lenormand), Librairie Félix Alçan. Annuaire militaire.

Cri d'alarme (Eugène Raiga), Librairie du Recueil Sirey 3 fr. 50. Amant ou tyran (Han Ryner), Albert Messein. De Cavour à Mussolini (Ernest Lémonon), Editions A. Pédone 15 f.r. Pierron (François Myécaze)1, Fernand Lanore 14 fr. Compagnons d'éternité (le Père Carré), Editions du Cerf 6 fr. Les abeilles d'or (Albéric Cahuet). Bibliothèque Charpentier, Fasquelle, éditeur. Juifs et catholiques (H. de Vries de Heekelingen), Grasset 18 fr. La guerre juive (Paul Ferdonnet), Editions Baudinière 15 fr. Notre pays et tes autres pays (Nèvïlle Chamberlain), Flammarion 12 fr. Jeunes gens, apprenez d nous connaître (Mlle A. Lefay Alaux). Edit. famil. de France 12 fr. La Psychplogie des filles pour l'instruction (Marie-Madeleine de France), Editions familiales de France 12 fr.

LE CONGRES DU METAYAGE Le Congrès du métayage a clôturé ses travaux en adoptant les deux résolutions suivantes Première résolution. Le Congrès du métayage, oi'ganisé par la Société des agriculteurs de lu'ance, décide de nommer une délégation chargée de présenter les points de vue du Congrès au ministre de l'agriculture, aux commissions d agriculture du Sénat et de la Chambre des députés.

Le Congrès se prononce contre toute pensée et projet tendant à assimiler le métayage au salariat, en particulier contre le projet de loi portant réforme du statut juridique du métayage, qui aboutirait à saper le droit de propriété A annuler certains articles du code civil, et en tout cas la loi du 18 juillet 1889;

A faire litière des usages locaux

A interdire aux parties d'inscrire dans les baux les clauses particulières qui seules peuvent donner satisfaction aux associés que sont bailleurs et preneurs

A diminuer la valeur foncière du sol en en restreignant la libre disposition

En bref à ruiner un mode d'exploitation du sol en honneur dans de nombreux départements, ce qui aurait pour conséquence de retarder l'accession du métayer à la propriété, au lieu de l'y pousser plus vite, comme le législateur paraît le vouloir.

20 Pour une adaptation de la loi de 1889, conformément aux propositions des Chambres d'agriculture et des associations agricoles des régions intéressées.

Sans aborder le problème général des allocations familiales, qui dépasse le cadre de ses attributions, le Congrès, devant les répercussions financières de l'article 7 du décret du 31 mai 1938 et du décret du 14 juin 1938, qui entraîneraient la ruine du métayage, se projionce pour une adaptation de la loi sur les allocations familiales au régime particulier de la propriété à métayage, adaptation mettant sur un pied d'égalité les enfants de l'agriculture et les enfants des autres professions.

Deuxième résolution. Le Congrès se prononce pour la création d'une commission permanente du métayage, au sein de la Société des agriculteurs de France, comprenant des représentants qualifiés des diverses régions..

LE SPECTACLE A PARIS

THEATRES

Aux Folies-39, à 21 heures, réception du service de presse pour le spectacle d'inauguration Folies 39, revue de M. Louis Hillier. A l'Opéra, à 20 h. 15 Aida (Mmes G. Hœrner, L. Anduran, Lalande v MM. E. Kriff, Beckmans, Médus, Pactat, Deshayes). Orchestre M. L. Fourestier.

Demain relâche.

A la Comédie-Française, à 20 h. 30 Cyrano de Bergerac (MM. André Brunot, Yonnel, Lafon, Ledoux, Pierre Bertin, Pierre Dux, Escande Mmes Marie Ventura, Catherine Fonteney, Irène Brillant, Marcelle Gabarre, Lise Delamare, Denise Clair, Dalmès).

Demain, matinée et soirée Le Mariage de Figaro.

A l'Opéra-Comique, à 20 h. 15 Le Sicilien ou l'Amour peintre (M. Pujol, Mlle Thelin MM. Hérent et Tubiana). Les Pêcheurs de perles (Mlle Lillie Grandval MM. A. Seguy, Musy, Morot). Orchestre M. G. Cloez. Demain Le Rêve.

A l'Odéon. à 20 h. 40 La Dame de chez Maxim (Mlle Spinelly M. Marcel Simon MM. Paul Amiot, Raoul Marco, René Barré, Marcel Bourdel, Raymond-Girard, Baconnet, Gautier-Sylla Mmes Antor.ia Bouvard, Lily Mounet, -Suzanne Courtal, Simonot, ReinhaiMt). Demain, matinée Amphitryon, 11 ne faut jurer de rien en soirée Le Rosaire, La Nuit d'octobre.

Au Théâtre de la Madeleine, à 20 h. 45 Un Monde fou, comédie de M. Sacha Guitry (M. Bonvallet Mmes Jeanne Boitel, Madeleine, Suffel. Parelly et M. Walther).

Au Théâtre Michel, à zi h. 15 L'Amant de paille (M. Tramel Mlle Meg Lemonnier MM. A. Bervil, B. Blier et J.-P. Aumont). Au Théâtre de la Michodière (Rie. 95-23)', à 20 h. 45 Trois valses (Mme Yvonne Printemps, MM. Pierre Fresnay et Pasquali). Au Proscenium d'Europe (Th. Pigalle), jeudi, à 16 h. 45 Les Sœurs, de J. Shirley, par le Théâtre de. l'Equipe.

THEATRES DU CARTEL

Atelier-Charles-Dullin (21 h.)' La Terre est ronde, de M. Armand Salacrou.

Athénée-Louis-Jouvet (21 h.) Knock, de M. Jules Romains (pour 30 représentât.). Mathurins-Pitoëff (21 h.): La Mouette, pièce en quatre actes d'Anton Tchékov. Montparnasse-Gaston-Baty (21 h.) Manon Lescaut, de Mme Marcelle Maurette. Vieux-Colombier-René-Rocher (20 h. 45)" · La Première Légion.

Abri (21 h.)'. Radikayaga.

Antoine (21 h.). La fille Elisa.

Arts (21 h.). Sur les Marches du Palais. Bouffes-Paris. (21 h. 15). Les Parents terribl. Capucines. Relâche.

Ch.-de-Rochefort (21 h.)\ Le Monde est petit. Châtelet (20 h. 30). Le Coffre-fort vivant. Daunou (21 h.). Le Nid.

Déjazet (21 h.). Le Petit Frère.

Empire (21 h.). Le Mar. de Mlle Beulemans. Etoile (21 h.).- Le Doyen des enfants de chœur Gaîté-Lyrique. Relâche.

George-VI (21 h.). J'ai dix-sept ans. Grand-Guignol (21 h. 15). Epouvante et rire. Gymnase. Relâche.

Marigny (21 h.). Les Trois Joseph. Mogador. Relâche.

Nouveautés (20 h. 45)'. Vive la France I Œuvre (21 h.). L'Homme de la nuit. Palais-Royal (21 h.). Saisissez-moi. Pigalle (21 h.). Les Vacances d'Apollon. Porte-Saint-Martin (21 h.). Quand Madelon. Rideau de Montmartre (21 h.). Epouv. et rire Saint-Georges (20 h. 30). Duo.

Th. de l'Humour (21 h.). La Chair de poule. Th. de Paris (21 h. 15). Les Jours heureux. Variétés (21 h.). Revue.

-f- Les répétitions en scène au Théâtre national de l'Opéra, de La Chartreuse de Parme, sont maintenant activement poussées et l'œuvre de MM. A. Lunel et Henri Sauguet passera, dit-on, dès les premiers jours du mois de mars. -r- C'est vraisemblablement à la fin du mois prochain qu'aura lieu, à la Comédie-Française, la reprise de la pièce de M. André Lang, Les Trois Henry, qui fut représentée pour la première fois sur cette scène le 19 mars 1930. La pièce a été légèrement remaniée depuis et augmentée d'une scène importante, au deuxième acte, entre Henry III et le duc de Guise. Nous reverrons Jean Yonnel dans sa saisissante composition du dernier des Valois. Maurice Escande jouera Henry IV, créé par Albert Lambert. Le rôle du troisième Henry sera tenu comme en 1930, par Chambreuil, Gisèle Casadesus sera la reine Louise de Lorraine, que créa Marcelle Romée et Irène Brillant tiendra le rôle de Marguerite de Navarre, campé en 1930 par Madeleine Renaud.

-r- Salle Favart, au lieu de Gargantua qui avait été annoncé, on donnera vendredi soir Werther. On sait que M. Matatchitch, directeur de l'Opéra de Belgrade et chef réputé de l'orchestre philharmonique de cette ville, actuellement à Paris, montera au pupitre pour diriger cette représentation. Rappelons qu'il conduira également Louise, dimanche prochain, en soirée.

SOIREES. Ce soir mercredi, vendredi 24 et samedi 25 Cyrano de Bergerac .jeudi 23 Le Mariage de Figaro dimanche 26

1

madame aans-uene mnQi 27 J-. utage mardi 28 Le Maître de son coeur. MATINEES. Jeudi 23 Le Mariage de Figaro vendredi 24 Cyrano de Bergerac dimanche 26 Ruy Blas.

«.

SPECTACLES DIVERS

Alcazar (21 h.)'. Revue.

A. B. C. (21 h.). Spectacle de variétés. Bobino (21 h.). Spectacle de variétés. Casino de Paris (21 h.). Amours de Paris Cirque d'Hiver (21 h.). Spectacle Bouglione. Cirque Medrano (21 h. 45). Attractions. Coucou (21 h.). Tea. pour tous. Deux-Anes (21 h.). Dorin, P. Dac, Mireille. Dix-Heures (22 h.). Vive l'Empire 1 Folies-Bergère (20 h. 30). Madame la Folie. Folies-39. Spectacle permanent Revue. Lune-Rousse (21 h.). 0. K. d'Orsay. Noctambules-37 (21 h.). Folie Duce. Perchoir (21 h,). Encadrons 1

Tabarin (20 h. 30). Les Heures sont belles.

-7- Le nouveau théâtre dit « du Trocadéro » se nommera le Théâtre national du Palais de Chaillot. Son adresse sera néanmoins place du Trocadéro. Téléphone Kléber 74-27.

LA MUSIQUE

Concerts et Récitals Le Triptyque.

Le 102' concert du « Triptyque », fondé et dirigé par M. P. d'Arquennes, a eu lieu le. 18, à la salle de l'Ecole normale. Trois artistes en furent les principaux auteurs et parurent tour à tour sur l'estrade. M. Edmond Parade a évidemment travaillé son instrument. Mais, pour l'heure, son mécanisme aurait besoin d'être réglé. Si ses succès sont très mélangés, c'est pour la raison que nous venons de dire et aussi parce qu'il montre une fantaisie d'esprit originale dont les mouvements l'entraînent souvent hors du royaume du goût. C'est dans la Romance en fa dièze, de Schuman» et le Nocturne en sol de Chopin qu'il se montra le mieux à son avantage. Il augmenta sa matière d'an Prélude du Polonais. La violoncelliste Mlle Adèle Clément, dont on sait les grands voyages par elle accomplis, son instrument sous le bras, à travers les pays extrême-orientaux et dont les. programmes ma-

\iif estent la curiosité de son intelligence, fit connaître un Concerto pour basse, quatuor^ d'archet et continuo exécuté en 1711 à la cathédrale de Francfort à l'occasion du sacre de l'empereur Charles VI, précise une notice, et à un certain Giovanni Perroni. Nous ignorons tout de cet auteur et ne le trouvons même pas mentionné dans un important ouvrage spécial. Son Concerto en ré mineur comprend un premier Allegro brillant, un Grave expressif lié à un Allegro qui a de l'entrain, puis mm second Grave ayant le caractère d'une cadence et précédant le Finale. Mlle Clément présenta cette vieille nouveauté avec la collaboration de Mmes H. Wolff, M. Cléray, L. Mailaum M. Maurice Gendron, aux divers pupitres d'instruments à cordes, et de M. E. Alban, à gui est due la réalisation de la basse chiffrée, au piano. En fin de séance, secondée au Pleyel avec talent par Mme R. Dobos, Mlle Clément communiqua le Concerto moldave de M. Stan Golestan qui est maintenant au répertoire d'un grand nombre de cellistes. Accompagné par Mme Maroussia Orloff, qui a, non seulement bien de l'habileté, mais aussi de charmants pouvoirs, Mlle Marguerite Fricker chanta l'immortelle Bonne chanson fauréenne et trois très musicales Chansons de Bilitis de Mme Jeanne Bernard Les contes, Berceuse et Les petits enfants. Mlle Fricker a un bon souffle. Elle émet le son avec des bonheurs inégaux, mais d'ordinaire fort heureusement. Il est le plus souvent posé. Cependant, il arrive que la consonne le fasse vaciller. En d'autres cas, il est placé de façon incertaine (sur les n, le soleil d'or). Mlle Fricker observe la justesse et module son chant non sans une appréciable souplesse que je t'aime », « n'est-ce pas > final). Son organe a un timbre agréable, coloré et qui porte. Mlle Fricker articule avec 'une remarquable clarté. Ses interprétations sont plus artistiques que sensibles.

Maurice Imbert?

-r- Ce soir, mercredi, à 21 heures, chez Gaveau, festival Brahms-Fauré (chant, cordes, piano), par la Sonate, directeur Heinz Jolies. -t- Demain, à 21 heures, salle Erard, quatuor à cordes de Paris (quatuors de Haydn, Fausto Magnani, Brahms).

A

CONCERTS PASDELOUP. Cette semaine derniers galas sous la direction du Maître FELIX WEINGARTNER. Samedi, Fest. Beethoven, avec Léonore, ouv. et Symphonie Pastorale et Héroïque dimanche, le violoniste Henry MERCKEL (Mozart, Mendelssohn, Brahms). Loc. au Théâtre de l'Opéra-Comique de 11 heures à 18 heures.

SALLE PLEYEL (Dandelot)

Mardi 28 Février, 21 h.

Soirée de Gala

JACQUES

BRONSTEIN avec le concours de

l'Association des Concerts Pasdeloup sous la direction d'Albert Wolff

LE CINEMA

Actualités Cinéma. Spectacles permanents. Agriculteurs. Entrée des artistes,

Apollo. La Vallée des géants.

Aubert-Palace. Capitaine Benoit.

Avenue. Monsieur Tout le Monde. Balzac. < Trois camarades.

Biarritz. Madame et son cowboy.

Bonaparte. Adieu pour toujours.

Caméo. Madame et son clochard.

César. La Famille Sans-Souci.

Champs-Elysées. Le citadelle.

Chézy. Retour à l'aube.

Ciné-Opéra. Entrée des artistes.

Colisée. Accord final.

Courcelles. Les Montagnards sont là. Ermitage. Remontons les Champs-Elysées, Gaumont-Palace. J'étais une aventurière. Impérial. Trois valses.

Le Paris. Patrouille en meft, ••̃tiS Lord-Byron. On s'est bien amusé. Lutétia. Mon curé chez les riches.

Madeleine. La Bête humaine.

Marbeuf. La famille Hardy en vacances* Marignan^ Noix de coco.

Marivaux. L'Esclave blanche.

Max-Linder. Raphaël le Tatoué.

Moulin-Rouge. Conflits.

Mozart. Retour à l'aube.

Normandie. Snow white.

Olympia. Trois de Saint-Cyr.

Pagode. Remontons les Champs-Elysées, Panthéon. Je chante.

Paramount. Les hommes volants,

Péreire. Retour à l'aube, .;̃. r!

Régent. Cet âge ingrat. |*>; Rex. Marajo. Studio de l'Etoile. Adieu, valse de Vienne» Studio-28. New-York-Miami.

Ursulines. Le dernier milliardaire. Victor-Hugo. Mon curé chez les rkhes,

Harry Baur fera sa rentrée à l'écran 3an3 L Homme du Niger, que J. de Baroncelli réali* sera en Afrique occidentale.

-r- Jean de Limur a terminé les extérieurs d«| Le Père Lebonnard, dont les deux principaux interprètes sont Madeleine Sologne et Jean Mui rat.

-t- Bernard Deschamp réalisera prochaine-'ment un film d'après un scénario original de Charles Robert-Dumas, intitulé Face au Destin. -t- Abel Gance travaille à la préparation de son prochain film Le Paradis perdu, dont les deux principaux rôles seront interprétés pal Elvire Popesco et Fernand Gravey.

Jean Renoir vient de donner le premier tour de manivelle de son film La Règle du jeu, dont il est, nous l'avons dit, le producteur, le réalisateur et aussi, l'un des principaux inter* prêtes.

« Le droit nouveau »

Notre excellent confrère le Droit nouveau vient de se transformer. C'est ainsi qu'en dehors de la jurisprudence commerciale, financière et d'assurances, dont ses lecteurs et abonnés ont déjà pu apprécier la sûreté de la documentation, il publie désormais quatre pages nouvelles consacrées, l'une, « Aux grands procès en cours » l'autre, « A la vie des magistrats » la troisième, « A la vie des avocats », et enfin, la quatrième, « Au tribunal de commerce ». Le Droit nouveau, qui jusqu'alors comportait 12 pages, paraît désormais sur 16 pages, la plupart agrémentées de croquis qui en font à la fois un organe sérieux à la lecture et agréable à l'œil.

Rappelons, enfin, que le Droit nouveau se tient à la disposition de tous ses abonnés pour leur fournir le texte intégral des jugements qui présentent pour eux un intérêt particulier et pour répondre aux demandes de renseignements juridiques qui lui sont adressées impôts sur le revenu; bénéfices industriels et commerciaux, chiffres d'affaires, assurances, loyers, etc. Le premier numéro du Droit nouveau transformé paraîtra le 31 janvier, avec un article de M* Pierre Masse, sénateur, avocat à la Cour. Le Droit nouveau, 6, rue de Constantinople, Paris (VIIIe). Téléphone Lab. 10-60. Prix de l'abonnement annuel SS francs. Prix du numéro (avec son supplément économique et financier) 2 fr. 50. Compte de chèque postal Paris 514-91.

Nb$

Le syndicat rouennais du pétrole condamne l'immixtion politique dans la corporation

Une assemblée générale du Syndicat professionnel du pétrole de la région de Rouen vient de tenir ses assises.

Au cours de son rapport, le secrétaire général a notamment déclaré

Nous estimons que le syndicalisme politique, en liant son sort aux vicissitudes d'un parti, quel qu'il soit, se condamne lui-même à des attitudes trop souvent contradictoires où les intérêts professionnels se trouvent fatalement sacrifiés aux intérêts d'un parti.


LA BOURSE

'P*irf»> 32 février.

Le ton des séances de Bourse est si neuire depuis quelques jours qu'aucune différence appréciable ne permet en ce moment de les distinguer les unes des autres. C'est toujours même insignifiance au point de tnie du volume dés transactions comme à celui des fluctuations dés touts. Le Chroniqueur qui doit, quotidiennement, rendre compte de l'ambiance, en est dont réduit à expliquer par des rumeurs politiques, qui d'ailleurs ne varient guère, elles non pltus, l'attitude toujours aussi réticente des opérateurs, qu'ils appartiennent à catégorie des professionnels ou à celle des capitalistes. -Aujourd'hui, par exemple, -on formulait des "hypothèses sur le but réel dul prochain voyage du comté Ciano à Varsovie,' et sur. tes échanges de visites diplomatiques entre la Roumanie, la Grèce et la Yougoslavie.- On soulignait, S'attire- part, l'imminence- probable de la reconnaissance du gouvernement de Burgos pur Londres et par Paris. ̃•'̃••

Enfin- la solution de la crise ministérielle belge était accueillie avec satisfaction d Bruxelles, et les valeurs en. relations avec cette place figuraient parmi les plus résistantes si. gnalons qu'il était question de l'éventualité d'une dévaluation du belga.

y avait ilne onibre du coté d'Amsterdam le nouveau glissement du florin '(26 17 contre 20 24) s'accompagnait d'Uiie Recrudescence de bruits quant aux difficultés financières aile'- mandes, lesquelles seraient susceptibles de con dùire Berlin, disait-on, à l'adoption d'un mora toire pour les paiements extérieurs. On ésti mait tout au moins que la menace d'une tHesiift de cet ordre ne Manquerait pas d'être brandie au moment des marchandages qui se préparent concernant les revendications germaniques. Toujours est-il qu'après une séance nulle, la clôture s'est effectuée sitr une note indécise au Parquet, et plus soutenue en Coulisse, diverses mines d'or et titres espagnols se sont fi- nalement raffermis.

L'a o t.uàl i é> fi n. atic i è &

wiiifbdâriotiâ ééoîtôflifojties

anglo-allemandes

L'ambassadeur d'Allemagne à Londres, M. von Dirk^en, a déclaré au dîner de l'AssociatibH. rftinière de Grande-Bretagne, en présence de M. Oliver Stanley, ministre britannique du commerce « je n'ai aucun doute que cette visite donnera au ministre l'occasion de se mettre au. courant des problèmes économi-

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«" tERMB "m «iSote TERME 'ttttUi ÏEftMB «HM-d.tHi.3t AU COMPTANT clôture eojr. AU COMPTANT uttun court AU COMPTANT eiôtonj non

83 10 3 83 82 85 744 Nickel (La), action 250' fr 742 7âô 169 Bfuajf (1000 d'aetloil orlgln.) 169 170 FONDS D'ETAT inddnhitiniafe rt'Flprti.|i<it« A*0 43* o » 1 Sn@

85 35 3 amortissable. 332 Pellarroya C 331 331 1735 Cairo-Héllopolls 1735 1736 Zdaïu Flirt? ,4trt i S $11 tla O«est-Afrlcal« 308 309 84 70 4^1917.84 60 84 75 '6 64 7B Stè httBo; inU. Uoittm. fMtoM*. 65.! 64 50 458. CamBoofl/ 45fl 462- g $.. ••̃̃•••••̃ "•« £8 82 75 ^ustr. E ectr StéCentr. 52S. 630 Tabaos Maroc 7450 7500 83 80 4% 1918. 83 60 84.. 820 Française des Pétroles 811.. 811. 180 000' do part)* 16» 160 50 i J^'VjfA'JhU inn ?? 5 8 orralne Sctrlclte 210 209 114. 5 1920 amorUSSàBle.. “< 114 10 1 14 1485 Electr. Chimie rt'Uglne 1475 ..1475.. 80 50 Canadian EaBle. 81» ?5 ̃ 82 50 | f k.a7 s '»« ra 7n Nantaise d'Eclalrane il' 380 380 FONDS D'ETATS ETRANO. 157 60 4 1925 (garantie de change).. 156 90 156 66 1190 Kall Sainte-Thérèse 1192..1192., 212 Caoutchoucs tFInanÇlerê). 212.. 214.. i 1 6? îaïl «ton 11 uest-Lumlère 781 780 All-nn .no 7 », iqyd n,» 4205 42nn

87 40 4 M %1932, tranche A 87 25 87 45 637 KuhlmahtuEtabllMBmWit») 635.. B32 818 (Action »V»).v. 818. feJ7.. é \l\\ WmnrtV.Vàhu' )?f Sh tfî is H.d Lumière oriorlté "̃̃ 88 90 A hli atAJa 2 Û l?.inn ?fivr 1228î' 1232s

88 15 4 y,% ?932. tranche B 88 «0 83 30 1 084 Matières Col. Saint-Denis, caji.i. 1088' 1085 211 50 Chartered 'l,A, ct,loh 2(0.. 212.. 5 g3 920 amortissable. 14 30 114 15 ;«» •.Ses,' P"ome" •• »| ,|»- ÎShie.Ji^n? Pan nJ; 3550 12326

88 15 4 ¡~ 1932.tr_a~chea. 8820 88 3~ 1~84 Matletes COI.Salllt-oèhls,clI!i. 1085 085 211 50 Chart ered 210 ~12 5 l~25 157 80 156 76 éléi)11011es 368 58 Argentine 5 ~l, 1907 120 livr. 3550

153 75 4 «i 1937 .fî-rstit. chàliobl 153 90 153 55 693 Phosphates et Chemin Fer Gaf»B 700. 693 1089 Olntano > 1061. 1061.. lb l^Urt'innrhi'À alln It II Ooïfus-MiSd tâbltài 4850 4801 B 4^' <? 1«11 1 IBflO iftflii

104 85 CalèSB A. Déf. Nat. 5 1938. 105 05 105 20 1710 Péchlney, Alais, FrogBSi Camard. 1710 1702 345 9 City DBep 346 50 347.. ÎP Sm' S«B Il ?S la « 01~ t8 loulssancë 4261 4299 AntHnhe a »'M^<! FilMd'i 17

104 85 Otllhe A. Déf. Nat. 5 1939. 105 05 105 20 1710 Péchlney, Alals, l''rolle8, camarlj. 1110 1 '/02.. 345 City la 346 !il! 347 4 4 932 tranche B.i 88 15 88 31\ Jouissance 4261 4299 Atit~Ictie 5 5, 1 23 Ftilid.). 17

1007 Obi. Trésor 4 1933. i.. 100B 1007.. 808 Rhône-Poulenc. 808.. 809- 84 Colomb!» *,»*> 84 84 25 î 0 é Min' tranche B- Mil ,1% II Ulliet fhaon lomsïance" *2»' *2|2 g»1' «e | '? 2A;,™d0± il aA Xk ̃

930 Obi. Trésor 4^-1^4 928. B29. 19?7 Saint-Gobaln I960 1*6$ 67 75 Concovdla 5775 58.. \t&h inl) «li'Voy iiiï !n! «« ni S? Perenohles Y. 373" 37B 3?é!ï a o- ï'q'oq .p/rn- 510 *nB

973 Obi. Tfçsor.5s| 1935 971. 874. 344 Salines de DJIbôtKÏ.* ;».. 339.. S3§ 2788 Crowii MIHBS 2740 2755 s9TrA"o?i-u .V^% inns linq 5 CentH'EclalragèLebon'' 1815 1812 CWP 6 »/°1930 20?" BDB-

883 Obi. Trésor 4 1932 ». 883 8S5 4485 Port de Rosarlo. Jouissance 4488 448S 364 Daflyatonteln, 350 352 ïfS!SI ï é \îîï 'HS? *S92 louiss. 377 376 Oanêma'rU 3 Îk\S9Ï/Y' 2570 2?8o 140 60 Obi. Trésor 3 1936 A. 140 70 140 70 541 Chargeurs Réunis. 540 547 J|63 De Beers. ordWlre 1270 1268 Hm Trésor 6 935 q?2 li% Continentale du Cm.. 232 228 HattVsT 1 910 820 820 123 70 Obi. Trésor 4% 1936 B. 124 20 123 80 1065 Afrique Opcld. (Ole Frané.). 1063 1063 »77Û tlfeiërence 176T) 1766 I cb I Trêwr 4 & 932 883" ftB4 Rn Fran«' Eclair Chaufî. Gaz. 645 640 ta l" 3 Û V Y" 84 50 1050 SotiâTrësor4 H 1933. 1052 1051 1186 Air Liquide 1188 11B0 .85 60 DOng^Trleu s. 66 85 50 £5' f ,J.Ï, 4 i, 1 q|i in!« 1n!â Rn Êuslun ties ]6"lss. 4f«j 4s7 lanon 4^ 19Ï6 iicB'côur-V 599 fino

1028 Bons Trésor 5 1934.^ 1031 1032 4986 Brasserie Argent. Qullmês 4B50 4950 W Durban tlpodopoort 510, 610 *nns ]nsl" £ "3 048 049 50 ^uslon ae9 Gaï, Ofdlnairfl 660 645 !!oi.n"anl^4 si 1922 142

1047 Bons Tréaor-4K -K.193* 1051.4«l(k>v. ̃*«» &> Caoutchouc» Indoehln»^ 6«4 08Ï- _4|S> East fiâ«4-- -•- *tt;l-, 477 y°ns lr<ts0 ait' ]nlî tnl* Gaz France et Étranger 1125 1126 îefillb 5 »¥l à àl9 ai*' 103g fions Trésor; 4& 1935. 103,7 50 10.38. Ç45, Citroën (Stè, André), action 543 650 1*5 EqiiatëurT ,4? l4? I Bons Trésor 4 )f 934. 045 4048 aM MUV0U» “?" 356 "&i .-tounoslavf e 7 «I i 03 i i I I 376 I Ul

1010 i; Bblis Trésor 5% Septerrib. 193r 10Î5 10)8 8lë -afctIBH N.» 614 620 113 Estrellas Mlhlng ii.. TlW-'i, 112 50 &ons fcs°r.40¥ l9?5;iVi' nnq inià "ai de Paris 168 190 'BUB081avl8 l8»1 «8 .». ,375

1010 Bntià Trésor 5 tepteiii~ 1015 Io s 61 -aétidfi N~ï 6t4 l~3 1>.Ing~ fila~ 112 50 BonsTrésOt50/S9Jt,19S7. 1009 1018 ~az de Paris 198 190 il à i

1032 dons Tlésor 5 «r, 1937. 1031 ip33 609 CûmDt «t Mattr. Usine i Oaï 603.. 603.. 231 Franco-NéerlândâUé 2H 234 34 g0"8 ^801- 5 %]*̃ 937. 009 018 A ,èrles tonBwy, 318 32" ï V '• 1033 i. Bons du Trésor g «%fév. 1938 1034..1035.. 368 », Distillerie indOcnlué, act. 600 fr. 361.. 385,. 242 50 Franco-Wy0mlnBi ordinaire 840- 240 50 I?S! JflX'^X,'1^ \V 033 ^4 de MlcMvl Ile .Y. VoÙ 7oÔ" '1 iit'imé 'ètbiÛrtôcQ

913 Caisse autonome 914 914 58 60 Ford .Société tranealsei.. 58 58 768 General Mining *»,. 766 769 SPn«HéA°Jè,? 4 J*f1938 a?a ??f AlsaBIBhlie da Construction 709 tiO VALEURS ETRANGERES

7/90 Banque dB France 7780 7800 411 IndOchlholse Plant. Hévéas. 410 410 650 Goldflelds. 552 553 j Chemin f&r Etat 4 373 373 Cnftti|Ion.Conunentry ,4,^ t^5 ?hénlx Espayh. 1 Union et).. 915

J400 de l'Alf'fifie .ii 6400 6400 270 Cinquième de parts. 273 267 165 •• Gula t 186 187 1^. ,anB ° ïgi -n ÎXi ̃• Klves-LIlle 607 610 'anque Rèut. Intehialloll. 4250 4440

1295 de l'Indochine 4250 4215 479 Peugeot (Automobiles) 481» 480 615 Notchklss 619 ». 619 ̃ ̃ P-TT' X (? »/taàL lr,t 111 Pontglbaud 1250 1250 fho La»d Bank 470 1198 Paris et Pays-Bas ii88 1 196 423 Poilet ot Chausson, action. 423 423 560 La Houve 560 660 7 « o/itfoi ,i nopHniiàrs'i 40il 4oso Forges et Aciéries Marina. 360 ['. 362 Crédit Franoo-Canadieii 3481 3490 610 Transatlantique 600 600 620 Kaltlneries Ci Sucreries Say 620 622 43 50 HuBlichaea. 43 75 45 ? S %,Ôa 1 nn'n rtm^rl a«n l^n JeumOht 326 326 Inanc. et Industr. d'Ougréc 470 466 466.. UHIoh Parisienne 471.. 466.. 451 Terres Rouges, action 100 fr. 451 450». 308 60 HuIIcb de Pétrole 311 Sl, 60 j 7 1924 ll.OOO dollars). 4330 4330 etCh Hédlbrranéê' 1038 1100 lociéto Générale Belgique.. 3790 3815

1153 Compagnie Algérienne. 1163 1163 961 Union Elirop. IndUStr. et Flnanc. 947 635 | '63 Jagersfonteln 165 50 166 50 *• '• pont-à-Motisson 2415 2310 ^ongo-Grands Lacs 484 483

875 Comptoir nat. d'Esc, de Paris. 867 870 321 Allemagne 5 iPlan Young, 323 323 60 374 50 Johannesburg 376 376 ..j '• Louvro I-Montbard 382 384 "élégr. du Ncrd 65B0 6606

544 Crédit Commercial de Franco. 535 535 820 Argentino iCred. Int.) 4 34 820 8ïO ..I 385 KàtaWga .1/60').». 367 371 b Métaux 2190 2215 ugrée-Mtttlhaye 1240 1232

2970 -Foncier de France 2935 _~30 939 Autriche ¡Credo li 1033-53. 946 940 365 1 82 5 IK( àu tial tal g.a ,t¡al.l ).H. 181 183 VALÈ#JRS FPÂN~. (actions Métaux 630 646 Ollgroi8e Cliarbblli 499 490

2970 Foncier de France 2935 2330 939 Autriche Int. B H 1933-53. 948 940 ]82 50 Kuala 181 183 VALEURS FRANC, (actions Senelle-Maubéùde. 830 646 ongrolse Charbon 499 490

174 50 Foncier Indo-Chine 172 173 2ii»8 >. Belgique 5 §32 2596 2600 170 Lake View and Star i 169 169 50 Assufaiir.es Gén. Incendie.. 839 831 iéthune 5405 5600 ist-AsIallque Dâhols 6105 6200

1827 Lyonnais 1630 i625 2625 5 1934 2628 2620 109 60 Lanalaftgte .»»» 113 112 60 Nationale Vie 640 B45 Commentry-Fourch I 641 643 i' Ville de Toklo 500 500

814 Société Générale 810 816 2899 Egypte (Dette unifiée 7 %). 2881 3692 <?g •. Llévln 177 177 50 Préservatrice Accidents 96 95 Ilaute-Lolro 220 Mm Franco-Canadien 3 3845 3810 715 Foncière Lyonnaise 707 707 1560 japon 5 1907 1645 ..( 27 50 London Tin, ordinaire 27 75 28 | Prévoyance Accidents 483 489 isarre et Moselle. 548 643 3,40 4010 4000

360 Rente Foncière 360 380 6 60 ftussle consolidé 4 %(. 6 50 622 Mal» Reef 622 622 I Union Incendie 702 714 iMInos d'Anlche 1125 1103 Sucrerie Egypte Ohllg 2850 2885

72 Société Générale Foncera 73.. 74.. 273 Serbie 4 amortissable 273.. 272 50 j 164 50 Malacca, ordinaire 165.. 164 50 Union Vie 1.. 385.. 380 I d'Anztn Y. 43g 430 3uererle Egypte ôhllg.. 28510 28815 16615.. SUez (Canal), act. capital. 16600.. 16485.. 290 Turquie (Dette 7 H 33< »" ''<» 292 293 ..i 211 préférence 21s 216 i Banque Afrique Occidentale 885 885 de Carmaux. 654 654 I" !4ï23- T J<*w»Bnco..4. 14050.. 14000.. 186 Turquie (Dette 7 «i V, 34. 2' r.l. 187 190 ,l| §3 75 Mexican Eagle, ord., estampillée 63 50 63 25 Uuadoloupè 30D5 ..2975 de Dourges 790 778 L> r«n~ 13525w Parts de fondateur. 13570.. 13570.. 185 Banque Nationale au Mexique. 183 80 183 80 "ïf Michelin et CIS, do part 1186 1172 MadagoBcar. 410.. 425.. d'Ostrlcourt 1267 1285 COULISSE ComptantlPrec clUt. 4700 Société civile, cinquièmes. 4605 ,.4630 589 Ottomane 081 584 235 Mlmot 234 236 | B.N.C.l 615 615 Omnium Algérie-Tunisie.. é. 515 V «eUa.3« 622 Est, action 500 fr. 621 621 3620 Crédit Foncier Egyptien 3596 3580 B63 Mines et Produits Chimiques. 689 686 i Crédit Algérien.. 1775 1770 Bor priorité 2102 2101 905 Lyon, action 500 fr gil 911 (82 Caliadlan Pacific (25 dollars). 183 182 495 Minière Grands Lacs 50O 495 1 Crédit Industriel non llb 314 316 ordinaire 2125 2 22 672 Midi, action 500 fr 689 689 69 50 Wagons-Lits. 69 69 80 720 •̃ Moteurs Gnome et Rhône, A. 718 714 lib 710 710 Guergour, action 1005 1015 Foncier Egyptien. 10* nsrts. 7250 7300 889 Nord, action 400 fr. 891 891 ..3070 Philips (dixième d'action ordin.). 3050 3050 .l 39 ..Mozambique 39 25 39 75 Crédit Foncier d'Algérie. 482 482 Mokta-«l-Hndld capital 4475 A495 Franoo-Cnn.. Unit. 13400 13200 835 Orléans, action 500 fr.i. 830 830 435 Gaz et Electricité de Lisbonne. 434 434 166 50 M'Zaïta 166 1G7 Société Cuivre et Pyrites. 225 226 jouissance. 3990 3985 Monts-Piété Egyptiens 2370 2260 598 Indo-Chine et Ylinnan 594 7130 Arbed, parts sociales. TU5 7180 17& Naltagua 174 50 176 Générale Als. de Banque, 407 407 TexKan action 816 815 Bëthuholso d'Eclairage 179 178 477 Santa-Fé. action 500 fr 479 477 2745 S.K.F., action B, 100 cour. 2758 2745 73 50 Naraguta Tin 73 50 73 50 Marseillaise de Crédit. 646 647 Transylvanie 60 ^0 àl Electricité et Gaz Pyrénées. 221 226 854 Métropolitain de Paris, act. 250. 852 857 13220 Central Mining 3240 3210 208 Navujation Afrique du Nord 208 208 1 Nancélenne de Crédit 235 236 Pechelbronn Y.Y. 360 3^2 Gaz Franco-Bolçie 550 547 645 Joules. 652 652 |1935 East Geduld. 1940 1935 .1 «3 New State Areas 46D 466 Sous-Comptoir Ehtrepr 350 346 Cotelle et Fouchêr.«!!« 631 520 o Roubalslenne d'ECInlraue. 1435 1430 369 Parisienne Electrique. 369 369 1579 Cecluld 1576 1575 ..|571 ̃• Padang 570 567 Union des Mines. 175 175 Ovnamlte Centi.i .I..1 9S5 930 Aciéries du Chili 4975 4920

86) TratMwaysdeShanahaî. 845 842 t49 Ce, )4t )46 964 Pernod. 946 952 immobilière Marseillaise. 2063 ..2061 Gtvet-tzteux actta)) ~85 M7 CocXorm. )2SO )250

851 Tramways de Shanahaï. 845 842 149 Montecatlnl. 14* i46 954 Pernod 946 952 Immobilière Marseillaise. 2063 ..2061 Givet-lzleux action 585 597 Cockerlll 1250 1250

•̃;• ̃̃ ». 2438 Rlo-Tinto, Company Ltd ».. 3433 2407 ..I 295 Phosphates Constantlne. 293 294 (produits chim Lion Noir 786 786 Providence Belge 17100.. 17000 *f?S ̃• Eaux et l'Eclàlr. (Lyon, des), àct.O 1386 1395 1365 Union Corporation. 1360 138a ..] 168 Phosphates Djehel-M'Dilla 156 60 158 50 Annuités Lérouvllle 358 367 Rlpolln, action' 2105 2105 3Jeb. Ojerls., jotilss 3470 3470 1110 joulss. 1130 1130 I2O6O Azote (Norvégienne de I1). 2Û60 2053 ï?l 60 Phosphates Tunisiens 172 50 174 Buènos-Atrès. 495 495 "lpu" 4350 4200 Souarla 484 488 730 £aux et Electricité IndocliM cap. 734 734 ..610 Pétroflha.. BOB 621 ..I 395 Pointe a Pitre, action 399 v 400 ̃.» Maroc. 468 465 Onrt n,Y£h LùV^.îh "1235 1230 Klnta, jouissance. 732 720 740 Distribution d'Electr. (Cle Paris. 740 737 6228 Royal Butch < 10' d'aetloh Ofdln.) 8326 6235 335 Randfonteln 335 336 Ouest. 780 768 ?^^ nt RmXn?miîrtV' 129 128 Hutchlnson 1105 1106 755 Electricité de Paris, action A. 753 757 4020 Amsterd. Rubber (10' açt. ordln.) 4020 3989 ..|1450 Rand Mines 1*50.. 1470 Rosarlo à Puerto-Belnrano.. 131 138 T?.hil,M«»lîfi ,1 ,A* fiî*ïn 40 39 BO Sumatra, capital i. 1760 1783 385, Electricité de.)a Seine, act. 385 390 41850.. H.V.A.. a«lon 600 florins. 41800 41950.. 139 BOati AHlelope 138,80 139 Parisienne ElBCtr. ;p«t). 1523 rf««lnnrt« S™ P«i.itm.«.' 627 628 TapattOélle 145T 1456

,||7 •̃ Electricité, Gaz du. Nord. 257 380 S675 Lléblg's Extract .> 2710 602 Sobinson Deep. ioC, ..602 Trtm#ay«-|ndoohln«. I 707 750 votZs à Paris 30 32 VUcose Alhlneolse 678 573

1430 Electricité (Cle Géneiaie d.'). 1415 .< 1410. 8S00 Nestlé, action ordinaire. 9780 9780 317 ̃̃ B«nnah Rûblief. ai7, 218 Docks Entr. Havre. 920.; =987 n2ÎSrf?p»iS# 8394 8161 Cercle de Monaco 1218 1229

661 Elfërgie Electr. du tlHùïoliflèdlti 656 556- ÏS2! Portuguesa de Tp.bàcosr. 02J2 622- Al 75 S.hârjsi ,».». a>0.flS 1 22 ;fiau»L.iGénérale «OSl).v. 1194 j.; I19ô nimov (E^aWlisëniènts'i' 535 521 ••••'

56è .Ener\lIO Electf. diti' àz- 6 5~6- t'21 i. Portuguesa de Tr-bacos; 02~à ~l 7.5 4hao~si Itp.~ 22 ¡'f!.t\l\IL,IGé,nerale, 11434 l, H!!) oamoy Etablistem ente).

328 EnargleEl. Nord Franee, act,250 330 Ï30 792 Sucreries et Raffln. d'Eavme. Ï93 792 "2 Shell-Transport. 734 733 Eaux pour I Etranger..V.». 101 105 50 10K Etâb I sséments 398 412 –•–••– •••••

815 .». Forces Motrices de la Truyère. 818 811- ̃̃̃̃̃ 235 Sllva Plan* 335. 236 Vichy (Et. thorina ). 1560 1575 nuilliLa Cusanler ordln"" 2050 2049

860 .Nord-Lumtere.acttbnUb. 8S2. 852. t64 80 StmnwandJacH. i85,. t65.A!rCompr)me. !869'8t0: DstmoMeCMaMer.ordtn.

860 Nord-Lumière, action llb. 852 852 -j ̃̃ ̃' ̃̃ i" m 164 50 Slmmar and Jack Ï8B 165 I Air Comprimé. 1869 181O S mis Cusômer' ordln. ^000 joim M imj

509 T.S.F., action B 511 511 prècM. rnin ISSR 1 «reauer I .0»re 2+9 Springs Mines ».»..4. 249 :B0 25050 lAlsthom. 17050 175 sôint nânhÀsi 5402 B400 I FS rHAMrîîS A dàdic

138 Thomson-Houston 138.. 136 50 cittutt COULISSE terme L,Us 3U 298 Steaua Française 296.. 895 i Eclairage et Foroe 480 480 ^mnnt?PMaVs<>ïiié I"" 237 238 CMAMÇJ1J.S A PARIS

138. 'Thom8op-Houstoll: 138.. 136 50 clOture cours Id@ 14 yi. 3b 290 Stenua Française 296~~ 295 Ectairage et Force 480 90 Ciments Mi\rsellle. 237 236

474 Union d'Electricité 468 60 472 ̃̃̃̃̃ L ̃- ,7.. 8048 Sub NIgel 8043 2048 i Edison, action 733 751 Francas Y 11B0 nia ̃>̃

765 Eclair. Chauff. Force Motr. 764 764 ,| 47 75 Tanganyikù ». 48 49 Electricité de Beyrouth 519 529 indôeh ni 356 358 uEvibks ïree. clJt. | Der cours

489 gaz et Eaux. 478 480 35 25 Mexicain ô 34 25 3* 50; 160 Terres Rouges (100' de part). 161 50 161 Electr. et Gaz du Nord, part 4700 ..4710 pnllet et Chausson,' uàii"" 4000 4000 ̃

689 Forges et Acléf. Nord et Est 685 683 2ÏV5 3% *».» 27 25 »7 78 302 Tharsls .V. 303 50 304 60 Electricité Paris, part. 11500 11550 Bon Marché 125 120 176 97 cours 1345 ài Deiialri-Anzln 1348 1340 95 6 (bons) 93 03 50, a30 Transvaal Land 228 228 ..j Selnc.part 1B50 noo «onMarche i|| 120 ..ondres ,1 livre sterling; 176 97 176 99 761 Hauts-Fourneaux de Saulne* 772 772 571 Albl 571 571 78 25 Trepca Mines 78 75 79 I I Electricité Loire <A Centre 264 255 Louvre" V. 290 ;f,w-Vorlt dOO dollarsi. 3777 3776 60

1260 Schneider et Cle (Creusot) 1255 1250 380 Anglo-Anîerlean COrp. 391 50 393 50; 160 Tubes Sosnowlce.. 161 161 50 Energie Eleclr. (Centre d').. 523 522 PrintMnnv'ardiiiài» 80 "fio ^ll,emaane, <10g marks) 1517 1516 50

760 Tréfilerles et Laminoirs du Havre 755.. 782 247 60 Areas (Covernmentl) 350. 281.. 96 Tublze, privilégiée 95 50 97 50 Energie Sud-Ouest, ordinaire 686. 689!' AnÂnce Havas 445" 445 ^l£S»ï 'n5 belflfS) g3| 50 636. 545 Béthune(lO') 541.. 548.. 95 75 Astra Romana 96 25 r 95 3840 Union Minière Haut-Kat, part. 3830 .3875..] Energie Industrielle 684. 684 nPdot Bottln 820 iXïrt° l innp«"itMI aSÏ25

2850 Charbomi. du Toiikln 2620 2602 5267 Banque Nationale d'Egypte 886? 52« ..1841 vieille Montagne 1820 1825 Est-Lumière, ordinaire 214 214 a unuide nart 4555 4570 m?11"1"1 2Û2* 2017 ?0

229 mines de Courrières 227 50 229 256 Barcelone Traction 286.. 262.. 241 Vins et Spiritueux (Hellénique).. 244.. 244 .-orce et Lumière 110 10 c ranes Français 262 263 w 1°,°, nasl": l8f ï5 198 70

229 Mines de Courrières 227 50 929 256 Barcelone Traction. 256 262 241 Il ne et Spiritueux (Hellénique).. 244 244 force et Lumière., iio ilo Cirages Français 262 263 ,Grvège (100 cotironnes). ,890 887 7

31150 de Lens 311 313 £0 *f g ̃ gïakPa>) 439.. 443.. 348 viscose (Nationale de la). 350.. 349. ] Force Motr. du Haut-Rhln. 385 385 r Soin uart 1 rinn 163" 162 îS.l,3» (f .?n ,Ci°^onne8)– S90- 887 75

430 de Marie 432 429 815 Brasserie Palettno 812 813 316 Wesl Rand 315 314 50' du Rhône 480 471 Eun?o» I 487 490 î 8 ,nn'.ot.ysi m

906 -V)Cotgne.N<Btt!t,Droo. 60< 604.. 309 Brasserie Sohtau. la 12 3t0.. 392 ..WestSprtnaa. 393 583 50 deSvMne. 276 289 c~dS'Trtv~Mar6'e)')ie 76t 765 ~maneOOO te)). 27.

506 Bj r@M Vltoigne, Nceùx, E a,râ» 1815 504 309 Brasserie Schiau., 309 310 392 West Springs, .i. 393 393 ,,1 de la Vienne.. 276 28 Grands Travaux blgrr-ellle 761 765 'aède (100 cottronnes) 910 78 -Dio

1908 BOr (Mines Sei. action ordinaire. 1875 1867 874 BMtlsh American Tobacco 872 873 ..1 Havralse d'Energie Electr 779" 779 Grands Travaux Marselle. 761.. 765 ,aèd idOO couronnes) 810 75 910 50

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 23 février 1939 [13]

LE FIANCÉ DISPARU

MA'

PIERRE LADOUÉ

-«. Vpus étiez là tout seuls, en cet endroit .désert, lui et vous?

OUI. -̃•; J .'̃

Et vous a-t-il manifesté, comme qui dirait du mécontentement, et. des intentions d'en finir avec la vie ?

Du chagrin, peut-être. Mais, des idées de suicide, non i

Il vous a seulement signifié, sa résolution de quitter le pays, et cela ne vous a pas fait plaisir ?

Il m'a dit qu'il ne savait pas encore quelle résolution il prendrait à ce sujet-là. N'empêche que vous avez eu, ensemble, une explication. un peu vive 1

M. Meyssier et mci? Pas du tout. Et pourquoi donc est-ce qu'on a retrouvé sa boîte à couleurs renversée, ouverte, et tous les bibelots qui étaient dedans éparpillés sur l'herbe, comme si l'on s'était battu alentour ? Je ne sais pas. Je n'ai rien remarqué. J'ignore ce que vous voulez dire.

Reproduction interdite.

MARCHE OFFICIEL

Tendance très calme sur tes rentes le 3 $ ptri o 25, 4 toi8 gagne 6 so. Au* ban±ques, glissement du Pondit (** 40), Lès élit triques réaetianneni de s à 20 francs. Produit* chimiques soutenus.

Aux étrangères, le Rio s'effrite, la Ctnlràl Mining est indécise. La Royal Ùutth se redresse en séance du soir.

Reçut du Foncier égyptien.

MARCHE EN BANQUE

transactions plus suivies sur Ùe Ëëirt, recherchée en dernier' Heu i il en eit de -mêttiè pour quelques ftiines :sud-africaineit cotnwe h Hand .Mûtes. Des,detnanàessiir la Barcelona Traction.. ̃Caoutchoucs délaissés, mais résistants.

PRINCIPALES FLUCTUATIONS

HAUSSE

$ °~o IgI$ -i- 0 20 41/2 1932 8. $$ ~rr 0 Ig 1-T. V. A, 41.950 -i- Iüti Lit~ig's .a. 2.710 + 35 rvflai 6ag + 17 Saulnés 773 + II

hnlSSlé

4 tg2g ÎgÔ dy' j- b g~' J %n $2 $~ o~5 4 1/2 1937 i53 55 0 20 Charbonnages Tohkih 2.502 ~$ Crédit Foncier 2.g3o 40 Rio Tinto 2.ça7 33 Amsterdam RGbbér g.g8g ..r- gt Crédit Lyonnais 1.395 Union Européenne g35. afi SainY·Gobaiu r,9fiÿ ra

LES RECETTES t>U CANAL Ï)Ë SUEZ Le 21 février ir.-w 31.800

ques de la grâttde Allèmaghé, et que les échanges de Vues qu'il aura avec les membres principaux du gouvernement et de l'industrie allemande auront un effet heUreux sur le développement futur des relations économiques anglo-allemandes. ».

Dans le discours qu'il a prononcé en ré- ponse à l'ambassadeur d'Allemagne, M. Oliver Stanley, a déclaré notamment.: « Ce soir nous soinmes en- droit de célébrer la conclu-

Ah 1 vous ne savez pas ? continua le brigadier en observant du coin de l'oeil Mlle Ducoqueret, qui s'était assise, accablée par ce qu'elle entendait. Mais vous pourrez me dire au moins pourquoi vous avez regagné votre domicile en courant, et cela avec tant de précipitation que vous avez renversé une vieille femme qui portait un faix d'herbe, la veuve Néraud ?

J'ai couru parce que j'étais pressée de rentrer, n'ayant pas dit que je sortais. Je n'ai pas renversé la veuve Néraud. Si j'ai failli seulement la heurter en passant, je l'ai regretté je m'en suis excusée.

Bouderou s'était croisé les bras. Durosier écrivait, en mouillant de temps en temps la pointe de son crayon. Mlle Dyçoqueret semblait de plus en plus mal à l'afse et sa pâleur augmentait.

Le brigadier réfléchit encore un instant, puis

Vous n'avez rien de plus à déclarer, mademoiselle ? Bien. Le parquet fera ce qu'il voudra. Je vais remettre mon rapport. Vous êtes la dernière personne qui ait été vue avec le disparu, dans un endroit solitaire et particulièrement dangereux. Voilà ce qui est établi. Pour le reste, vous ne savez rien, ou vous ne voulez rien dire.

Je ne sais rien.

C'est bon. Nous nous retirons. On ne vous demande pas autre chose aujourd'hui Mais vous ne quitterez pas, surtout, votre résidence. Sous aucun prétexte C'est compris? Si vous ne tenez pas à a&çraver votre cas. Tandis que Tranquilîin reconduisait les gendarmes. Mlle Ducoqueret voulut se lever,

siçti des négociations charbonnières, mais je me delmandé si, par la suite, nous n'aurons pas lieu de penser que nous avons célébré ce soir quelque chose de bien plus important en* core.et de bien plus grande portée. ». Il y a quelques semaines, M. Hitler a déclaré qu'il désirait une longue période de paix. Nous également, nous désirons une longue période de pais plus que toute autre éhose au monde. Je me demandé s'il y a pour cela un fondement plus sûr que la possibilité pour les deux grandes puissances commerciales d'ajuster lés nombreuses questions relatives à leurs relations industrielles flans un esprit d'entente mutuelle etbon vouloir réciproque. » » Ce colloque officiel est plus qu'un échange de propos de courtoisie et nous avons des raisons de croire que l'Allemagne et la Grâhdé'Èfètaghê se préparent à pousser activement leurs négociations économiques et

commerciales.

Chàrbpnrtàges du Toiikln L'assemblée extraordinaire du 21 février a approuvé l'augmentation du capital de 59 millions 178.750 francs à 85769.250 francs par prélèvement sur les réserves et distribution d'actions gratuites, puis à 100.064.000 francs par émission en riùrnéraire.

Les précisions suivantes ont été données à la réunion La distribution d'actions gratuites commentera le 1" mars, contre remise du Coupan h" 4a pouf, les actions âù porteur Elle s'èffectiierai à raison d'une action « O » nouvelle de 250 francs entièrement libérée pour deux actions « O » actuelles ou pour 30 actions « I* »> Le Conseil a l'intention de décider en même temps la mise en paiement, contre remise du coupon n' 44, d'un nouvel acompte de dividende de 46 fr. 23 brut par action, soit net 37 fr. 91 aux actions nominatives appartenant à des personnes physiques depuis plus de six mois et 33 fr. 75 het aux autres actions « 0 ». Cette somme permettrait à ces défhfères actions les plus frappées par l'impôt cédulaife relatif à l'attribution des actions nouvelles de compenser exactement paiement de cet impôt.

L'augmentation de capital par souscription en numéraire à raison, à titre irréductible, de i action « O nouvelle de 250 fr. libérée du quart (soit 62 fr. 50 à verser) pour 6 actions «. D >eu « P » pôsséd-dés ày -montent de I'ôu*. vertur'e de la souscription (les actions «.O » nouvelles provenant la première opérâtiori auraient donc droit à y prendre part) commencerait dans le courant de juillet, la sous» Ci'iption restant ouverte vraisemblablement jusqu'au 25 septembre.

Ajoutons qu'en réponse a Un actionnaire, le président a signalé, à l'issue de rassemblée que léè événements d'Extrême Orient n'avaient pas apporté, jusqu'à présent, de déb.oires à la société. En 1938, le tonnage sorti de la- mine a été de. 1:647,000 tonnes de ehar-

faire un geste, protester encore. Mais, soudain prise d'un vertige, elle s'affaissa, perdit connaissance. Lalie se précipita pour assister sa maîtresse. Gisèle courut chercher du vinaigre.

Le second coup des vêpres sonnait. Par le chemin raboteux qui descendait vers la grand'route et vers le village, Bouderou et Durosier s'en allèrent, en devisant. Le gendarme partageait absolument l'avis de son brigadier. Il leur paraissait, à l'un comme à l'autre, qu'on tenait la bonne piste. La clé du mystère, c'était là, au château, qu'elle se trouvait. On faisait, aujourd'hui, un pas vers la lumière. Cette jeune personne n'avait pas dit, sans doute, tout ce qu'elle savait. Ces messieurs du Parquet parviendraient bien à lui délier la langue.

Curieux, tout de même, dit Durosier, si ce garçon est tombé dans ce puits, volontairement ou non, qu'on ne retrouve pas son cadavre.

Evidemment. Evidemment. On devrait le retrouver. On devrait. avec les moyens modernes. Allons jusque-là, Durosîer. "Comme ils s'engageaient dans le sentier, ils rencontrèrent la Nouéraude. Elle les avait vus arriver et s'en venait tout doucettement au-devant d'eux, dans l'espoir d'apprendre du nouveau.

Elle entama la conversation, mais elle en fut pour ses frais. Les gendarmes ne parlèrent que de la sécheresse de la saison et du prix des lapins au marché du chef-lieu de canton. Comme la bonne femme hasardait une question, Bouderou lui lança un regard soupçonneux, menaçant

Mais, dites-donc un peu, la mère,

Lon et de 125.000 tonnes d'agglomérés. Le tonnage vendu, y compris le coke et les ag- glomérés, a été de 1.596468 tonnes.

Le trafic du Canal de Suez en 1938 Le « Bulletin décadaire » de la Compagnie vient de publier un Supplément consacré à la revue du trafic du Canal pendant l'année écoulie. Ce document expose que le trafic ne pou- vait manquer de subir en 1938 les effets de la crise économique qui s'est développée de façon assez générale dans le monde. Mais la régression considérabl du trafic italien et le resserrement très' marqué des importations, en Chine et au Japon, de produits européens, ont été les deux facteurs essentiels de la diminution du tonnage.

Le mouvement maritime du Canal ne fut toutefois atteint que dans une. mesure aêsefc faible, puisque les 6.171 traversées de IQ38 lui ont apporté 34.418:000 tonnes de jaugëtiette si ce chiffre est inférieUrde 2 millions 73.00O tonnes, ou 5,7 à celui de 1937, il n'en demeure pas moins supérieur à tous les résultats .précédemment enregistrés.

La diminution est imputable, à concurrence de 58,9 au ralentissement accusé par le e trafic que l'Italie entretient avec ses possessions africaines 2.31&.000 tonnes, en baisse de i. 220.000 totlHes, soit de plus du tiers, sur t937 et de plus de moitié sur 1936. Le raleti- tissemétit du trafic italien explique notatn- ment la perte de 887.000 tonnes, ou 55,9 constatée en 1938 sur le tonnage des navires de guerre et des transports militaires. Passant à l'analyse du mouvement des matchâttdises, le supplément du « Bulletin décadaire » donne les renseignements suivants ce trafic devait être, comme à son ordinaire, plus sensible que le mouvement maritime aux influences déprimantes de la conjoncture ëcc- homique 11 a porté seulement sur '28 millions 779.000 tonnes poids (- 3.997.000 tonnés bu 12,2 par rapport à 1937). 1 Mexican Eagle `

Contrastant avec l'atonie générale de la < Bourse, le marché de la Mexican Èagle en- J traînant celui de la Canadian fait. preuve, t depuis le début du mois, d'activité et de fermeté. Sur notre place, l'action Mexican Ëagle, i qui avait longtemps végété entre 40 et 45, s'est 1 avancée jusque vers 651

Nous avons dit récemment les causes de ce î t&8l$IX d'intérC't .perur le-marehé' dès Eagim En I bref, on paraît s'acheminer, à travers il est vrai, t de nombreuses difficultés, Vers un règlement du. conflit né de l'expropriation des Sociétés pétre_lières étrangères installées au Mexique.. ] « Si les espoirs de règlement sont devenus t plus tangibles, écrit le Times, la raison en doit J être ,che£chée dans la situation actuelle du Mexique, La production de pétrole pendant les 1 neuf premiers mois de iq3S (les propriétés ont été gérées par le gouvernement mexicain pen- ] dant six mois) s'est élevée à 4.669.234 mètres 1 cubes, accusant ainsi une diminution de plus ï

qu'est-ce que vous faites, vous, à rôder, comme ça, dans ces parages-ci? Vous ne cueillez pas d'herbe, aujourd'hui dimanche?. Alors, la Nouéraude s'écarta, non sans grommeler qu'elle avait bien le droit de se promener où bon lui semblait, que le finage était aux gens du pays d'abord, qu'elle surtout, dont la maison se trouvait là, tout près. ;̃:̃

Le brigadier, sans perdre de temps à l'écouter, examinait le puits et ses alentours. Il observa que l'herbe était piétinée, « comme s'il y avait eu lutte », et nota aussi qu'à un, certain endroit, deux pierres de la margelle étaient tombées, l'une à l'extérieur, l'autre, "apparemment, dans l'eau. Une brèche s'ouvrait ainsi dans le parapet, et cette brècj»ej;;f était toute fraîche » à preuve, l'absénee" de mousse sur la terre roùgeâtre qui" servait de ciment.

r– Tu vois, Durosier. ici, à cet endroit, c?ést"éboulé. Importante constatation. Supposons que je veuille te pousser dans l'eau, tu te raccroches, instinctivement. Et ton pied fait, comme ça, une entaille dans le rebord. Instinctivement, Durosier se reculait. Puisque nous supposons, continua Bouderou, on peut très bien imaginer le drame. Le drame de la rupture. C'est connu. Un coup de colère. Elle est rageuse, cette petite-là. Tu as remarqué ? Un paquet de nerfs. Et de la poigne!

Oh vous croiriez, brigadier, qu'elle aurait été capable, cette demoiselle.

Je ne crois rien. Mais tout est possible, Durosier. Quand tu .auras un peu plus d'années de service dans la gendarmerie, tu verras que c'est rudement vrai, ce que je te dis

de 20 0/0 sur la période correspondante de l'année précédente. Mais la diminution des exportations qui, pendant les onze premiers mois de iç38, ont été ramenées de 3.585.1 13 mètres cubes à 1455.233 mètres cubes, a été plus grande encore. En raison de l'embargo auquel les grandes compagnies internationales ont assujetti le pétrole mexicain, le gouvernement a été obligé de conclure des transactions de troc avec de» Etats comme l'Allemagne et l'Italie, qui ne peuvent payer qu'un petit pourcentage de leurs achats en espèces.

Les conditions économiques au Mexique devenant de moins en moins satisfaisantes, le gouvernement éprouve déjà des difficultés à assurer aux ouvriers les mêmes salaires qu'ils touchaient avant l'expropriation. Au cas où les troubles ouvriers s'accentueraient, les chances d'un accord avec les Compagnies s'amélioreraient.

« En attendant, la politique des Compagnies ésf de tenir ferme, de n'abandonner aucune de leUrS revendications, car lé temps travaille pour elles. » ̃̃

Signàlàns, d'autre part, que dés jurisconsultes de sociétés américaines expropriées arriveront à Mexico la semaine prochaine.

Ils soumettraient au présideht Cardenas un projet comportant la restitution des propriétés aux Compagnies. Le gouvernement mexicain obtiendrait le droit d'acheter une participation de 50 0/0 dans ces propriétés ail moyen des taxes que paieraient les Compagnies. Les terrains pétrolifères seraient restitués sans aucune restriction ni engagements nouveaux. La question du remboursement des pertes subies par les Compagnies serait également soulevée.

Informations et Communiqués SOCIETE NANCEIENNE DE CREDIT INDUSTRIEL ET DE DEPOTS. Les bénéfices de l'exercice 1938 sont légèrement supérieurs à ceux du précédent. Le Conseil d'administration a décidé de proposer à l'assemblée générale du Ier avril, la distribution d'un dividende de 6 contre 5 précédemment.

SOCIETE VERSAILLAÏSE DE TRAMWAYS» Le Conseil proposera à l'assemblée convoquée pour le 17 mars le maintien du dividende à soa montant de l'an dernier. Rappelons qu'en plus de l'intérêt statutaire, il .avait été payé net à toutes lis actions 19 fr. 95 par titre.

SOCIETE FRANÇAISE D'ETUDES ET D'ENTREPRISES. Une assemblée extraordinaire est convoquée pour le 15 mars en vue d'une augmentation du capital (3 millions) par l'émission d'actions à souscrire en numéraire.

MINIERE DU DJEBËL-FËLTEN. Par jugement du tribunal de commerce de la Seine du 2t février, cette Société a été admîse au bénéfice dfe la liquidation judiciaire.

là. Au début d'une enquête, il faut tout croire et ne rien croire. Ne se baser que sur les faits, c'est-à-dire les choses qu'on voit, qu'on touche du doigt, comprends-tu? Et puis, tirer de ça des conclusions. Se rendre compte d'abord, soi-même; rendre compte, ensuite, aux supérieurs hiérarchiques, voilà le métier de gendarme enquêteur. Et c'est ce qui me reste à faire, à présent un rapport écrit, détaillé et circonstancié. On boit une canette, on' saute sur nos machines et on file. S'il faut revenir, on saura le chemin.

Le soir de ce dimanche, il y eut grand concert de commérages sur la place, chez les commerçants, dans les rues et dans les maisons du village. Nul n'ignorait où en était l'enquête. Le bruit courait que, durant la visite des gendarmes au château, ils avaient « fait des constatations » et qu'il « ne tarderait peut-être pas à y avoir du monde d'arrêté et de mis en prison ».

A la boulangerie, une femme fit sensation en racontant comment avait-elle pu le savoir ? que les gendarmes, sortant de chez Mlle Ducoqueret, étaient « passés par le puits et qu'ils avaient relevé la preuve que le malheureux peintre avait été poussé dans l'eau. Et qui avait fait le coup? Mlle Gisèle, du château. Ça ne pouvait pas être une autre personne qu'elle..

A l'épicerie, on épiloguait surtout sur le fait que Mlle Ducoqueret en était malade. Il paraît qu'elle a eu une espèce d'attaque, qu'elle est tombée raide et qu'on a eu toutes les peines du monde à la faire revenir avec du vinaigre.

L'émotion, ça peut donner un coup de sang.

COMPAGNIE SUCRIERS SIEGE SOCIAL'.

22, rue de l'Arcade, à Paris

Les actionnaires tout convoqués en auem* blée ordinaire, pour le mercredi 8 mars i&Jù, à it heures, 15, rue Blanche, \a vue de l'approbation des comptes qui comporteront, cette «o- née, la distribution d'un dividende 5%. Dépôt des titres (5 actions minimum libérée! des versements exigibles), cinq jour! au moin» avant la date de la réunion au Crédit Lyon- nais, à la Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie (à Paris et dans leurs agences de province), et au siège de la Société. Les pouvoirs devront parvenir au siège social, 22, rue de l'Arcade, à Paris, jusqu'au 6 mari iy39, inclus.

sera aldoué d ta,~t actionnaire, ayun! asslsté ou s'etant fait valablement représenter à l'Assemblée, un jeton de présence de 3 francs par titre présent ou représenté.

BOURSES ETRANGERES

t LONDRES, le 22 février.

Prec. clôt. tendance soutenue Au jour 97 5/16. War Ijoan 3 1 8 0/0.». 97 3'S, 54 3,8. International Nickel. 54 5/8, M 3. Crjunaalds 7 1 IIS.. Mexlcâii Kiigle 7 11/8., :!5 1/2. Royal Dutch 353 g,. 1 6/82.. "C 4 5/32. Sholl 4 5/32. 18./ Getutal .Niiiilng 18 1/4. 8 1M. nniid Minci 105 3 i/s. fioldiidds 6110 1,2. I5 8/I(i. Crown Mines.». 15 t)/lO. 7 1/18. l)e Beer-s 7 1/8. 13 6/8. Rio Tti.ln )3 5 8 BRUXELLES, le 22 février.

PrSc. clôt. TENUANCE FERME C. ttO ]0Uf 70 25 KiMUn nrlpe 3 0/0, 8" ierlo 70 *S* G. 900 Sollna ord 6.925 970.. John riuclicrill US3 1.015.. Cli;irb Llmbul^et Meuse C l.o-'O 17.101).. iiloi:f.«i.'S d'AUvelals 16. HW 2O.77D c r Ivmansro. prniliigiàe..», gi.oao ». 7.U75 'i-'H" A H ru 7.350 MARCHÉS COMMERCIAUX cours pr. Der. cou- plés Prix iinp. [)ép. cul. 2.7 50 207 60 Blés., Mrerpool. Mars 4 5 1/8 4 4 1/2 Avoines Paris Courant. 96 75 98.. Procll. 96 76 89 Farines. Gourant. 303.. 508.. Orges i,i,. -r Cquratu. 115». 118 60 Proch. 112 75 116.60 Cafés .Havre. Coiu-Hiit. 222 5J 222.. ̃ ;'»̃•< PMCU. 221)76 220 26 Cotons. Gourant. 403 50 4J3 50 Hro-,h. 402.. 402.. Uverpool. Février.. 4 86 85 Mars.. t., 4 85 A 84 Cacao N.'Vork.. Mars. 4 33 Sucre uuptm. 2 90 Mars 1 79 >>> Paris >•>>> Courant. 83G'». 337., Procll. 336.. 337 60 b0 Caoutchouc Londres Dispon.. 8 1/8 8 1/8 Culvris stand. Compt. 4) 16,3 *1 16/3 Terme. 42 3/1 Ji 42 2,6 Etaln Compt. 213 8,9 213. Plombetrang. Compt. 14 6/7% 14 4,4 Zinc Compt. 13 10 0 13 10/0 Argent (fini.. Compt. 22 1 8 Or fin H'oncej. Compt. 148 4 1/2 148 4

Voir les gendarmes chez elle et apprendre, comme ça, que sa filleule avait eu~ cette fréquentation

Moi, disait l'épicière, je crois plutôt qu'il s'est suicidé, ce garçon-là. Il se sera jet'- dans le Puits. La marraine n'aura pas voulu qu'ils se marient.

C'est vrai qu'il y a des gens qui ne peuvent pas supporter d'être contrariés. Ainsi, moi, mon gendre.

Au café, dont, en cette après-midi de dimanche, toutes les tables étaient occupées, M. Dardillat, debout, dans la fumée du tabac, comme un oracle dans un nuage, parlait de la Fosse-Verte. Il récitait son article, dont il annonçait la prochaine publication il était allé tout à l'heure le mettre à la poste, à l'adresse du rédacteur en chef du Phare -de l'Aube. Marnot et les Pierrin revenaient sur les recherches effectuées dans le Puits et sur les difficultés qu'elles présentaient.

Ce qu'il y a, voyez-vous, c'est cette eau, qui monte et qui descend. Pas moyen d'agripper quelque chose. Ça remue, là de. dans, comme dans un pot-au-feu qui bout.» Mais celui qu'on écoutait surtout, c'était l'Empereur. Il n'annonçait rien moins lui qui devait être bien renseigné qu'une prochaine « descente du Parquet ». Pour voir clair dans cette affaire-là, proclamait-il, il faut que la justice s'en mêle sérieusement, comprenez On ne trouve pas. On ne sait pas. Faudra bien qu'on trouve, faudra bien qu'on sache 1

(A suivre,).


L'AVIATION

ta première ligne postale aérienne de nuit en France fonctionnera le 7 mars La première ligne aérienne postale de nuit id'Air-Bleiî fonctionnera en France entre Paris et Tarbes le 7 mars. Le service sera assuré par un bimoteur Caudron Goëland, qui atterrira à l'aérodrome, de TarbeS-Laloubère, vers minuit, pour repartir une heure plus tard. Une escale à Bordeaux permettra a l'avion d'emporter pour Paris tout le courtier du sud-ouest de la France, qui sera distribué le matin dans la capitale.

Le réarmement aérien des Etats-Unis La Chambre des représentants a abordé la discussion du projet de loi autorisant la construction de douze bases aériennes pour la marine de guerre, entraînant une dépense 'de 52 millions de dollars ce même projet prévoit une dépense de 1.800.000 dollars pour permettre des recherches dans le domaine de l'aviation.

Les débats à la Chambre ne dureront que 6 heures, mais le vote interviendra jeudi. La discussion de ce projet fournira l'occasion à l'opposition d'aborder les questions de politique extérieure. Dans les couloirs du congrès, on s'attend au vote de cette loi à Une forte majorité, une seule question, en effet, offre matière à controverse celle de l'établissement d'une base aérienne dans l'île «de Guam.

NOUVELLES DIVERSES

ji1 Le quadrimoteur Farman de la Compagnie Air-France, « Ville-de-Natal, n° 2 », qui avait quitté Natal, hier matin, à 8 h. 30 (G.M.T.), ayant à bord les 272 kilogrammes de poste du 181* courrier 100 Amfra. est arrivé à Dakar à 32 h. 25 (G.M.T.). Equipage Espitalier (56) Dupont (8) Cornet (96) Thomasset (87) Clavier (41). Des manœuvres aériennes de grande envergure se sont déroulées, hier, dans le désert, à 30 milles au sud du Caire, en présence Idu lieutenant-général Sir Robert Gordon Fuilayson, commandant en chef des troupes britanniques en Egypte, du major Hobart, commandant la division mobile, du vice-maréPETITES ANNONCES

COURS ET LEÇONS

ANGLAIS PARFAIT conversations s par Jeune Londonienne. Tél. Jasmin 64.70.

DERNIÈRE HEURE

M. Bérard regagnera Burgos demain jeudi

Saint-Jean-de-Luz, le 22 février. M. Léon Bérard, envoyé extraordinaire du gouvernement français auprès du gouvernement du général Franco, dont le départ de Saint-Jean-de-Luz où il se trouve depuis lundi soir avait été annoncé pour aujourd'hui, ne regagnera Burgos que (dans la journée de demain jeudi.

Le prochain entretien

avec le général Jordana

Burgos, le 22 février. Le nouvel entretien entre le général Jordana et M. Léon Bérard, qui était prévu pour cet après-midi, aura lieu demain jeudi, dans la soirée.

Le général Jordana est attendu cette nuit à Burgos, retour de Barcelone, où il a assisté, aux côtés du généralissime, à la grande parade militaire.

M. Léon Bérard reviendra en Espagne, par Irun, demain matin, et arrivera à Burgos au (début de l'après-midi.

Les conversations reprendront, également, idemain, entre les collaborateurs de M. Léon Bérard, MM. Saint et Baraduc, et les hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères de Burgos, M. Ginez Vidal et le comte -«ib Casarojas. (Havas.)

M. Charles Saint

de retour à Saint-Jean-de-Luz Saint- Jean-de-Luz, le 22 février. M. Charles Saint, secrétaire d'ambassade, retour de sa mission auprès de M. Georges Bonnet, ministre des affaires étrangères, mission dont il avait iété chargé par M. Léon Bérard, lundi soir, à son retour de Burgos, est arrivé, ce matin, à Saint-Jean-de-Luz, par le rapide Pyrénées-Côte jd'Argent, venant de Paris.

M. Charles Saint s'est rendu aussitôt auprès ide M. Léon Bérard, pour lui rendre compte de fa mission.

̃ La frontière

conventionnellement fermée

Hendaye, le 22 février. La frontière espa- gnole d'Irun est conventionnellement fermée. Il convient d'entendre par là que les personnes étrangères, en possession de passeports visés par les consuls et agréées par les autorités na,liqnalistes, sont seules autorisées à passer en.

"Espagne. –-̃• ̃–̃–̃ ,».

A certaines heures de la journée, la barrière ^espagnole se lève, toutefois, pour laisser entrer Bn territoire nationaliste des camions et des fourgons venant de France et chargés de produits alimentaires et de marchandises nécessaires au ravitaillement de la population civile ide la région frontière. (HavasJ

Entretien entre M. Didkowski et le gouverneur de la province de Gérone

Perpignan, le 22 février. M. Didkowski, préfet des Pyrénées-Orientales, a eu, dans les bureaux du commissariat spécial du Perthuis, un entretien avec le gouverneur de la province de Gérone. Cette prise de contact a été empreinte de cordialité.

Mise en liberté provisoire

de M. Stanley Golding

Londres, le 22 février. On annonce officiellement que M. Stanley Golding, consul ho'iioraire de Grande-Bretagne à Saint-Sébastien, qui avait été arrêté par les autorités nationalistes, vient d'être mis en liberté provisoire, ainsi que sa femme. M. Golding ne devra, toutefois, pas quitter le territoire espagnol pour le fpoment.

La Turquie

reconnaît le gouvernement Franco Burgos, .le 22 février. Le ministère des affaires étrangères annonce que le gouvernejnent turc a reconnu officiellement le gouvernejment Franco.

C'est la première reconnaissance du gouvernement Franco par une puissance appartenant à l'entente balkanique. (Havas.)

Echange de télégrammes

entre M. Mussolini

et le général Franco

Rome, le 22 février. M. Mussolini a reçu J3u général Fianco le télégramme suivant Au moment où se termine la campagne de Cataiogne, et après avoir passé en revue, à Bartelone, l'armée victorieuse dont font partie les valeureux légionnaires italiens, le .peuple espagnol a acclamé l'Italie et son Duce, au passage de troupes si glorieuses.

Avec l'enthousiaste salut de l'armée espagnole

chai de l'air-' H.1- R. Nicholl, commandant- desf unités de la R.A.F. du moyen Orient. Trentehuit appareils dont 14 bombardiers Vickers Wellesley participaient à ces exercices. De nombreux accidents^ ont marqué les manœuvres aériennes qui se déroulent enr Floride en présence de M. Roosevelt. Une douzaine d'appareils affectés à la marine deguerre se sont perdus dans le brouillard. Huit d'entre eux se sont écrasés en plusieurs points de la côte. Cinq aviateurs ont été tués et trois autres ont disparu.

LA VIE SPORTIVE Sports d'JiLver

Aux jeux internationaux des étudiants à Lilie- Hamer, concours d'estafettes à skis a été gagné par la Finlande, devant la Norvège et la

Suède. ̃

:Y Yachting.

Résultats de la troisième journée des régates de Cannes

Série des 8 mètres (Coupe Folly-II). I. Gaulois, à Mme Léon Cotmareanu, I h. 36 m. 2. Folly-II, à Mme Duff, 2 h. 6 m. 25 s. 3. Li-Bizawe, à M. d'Andrimont, 2 h. 10 m. 22 s. Série des 6 mètres (Co.upe Qu'Importe). 1. Eole-HI, à M. Piquejez; 2 h. 14 m. 11 s. 2, Ylliam-IV, à M. Firmenich, 2 h. 14 m. 55 s. 3. Borêe-H, à M. Bigar, 2 h.. 15 m. 16 s. 4, Norma, à M. Corte, 2 h. 16 m. 3 s.

AYIS DIVERS

ifTEIHir Pondra

i Ct~i~.CiBM-ettM

^OPPRESSION <ht GAZÉS >18. Eut ie BUaheya. PJ«IS | iy<H'3f »%"#

Les Courses

A VINCENNES

V Jeudi 23 février ̃

PRONOSTICS

Prix Gaston. Mendiant, Mon Gamin. Prix du Pré-Catelan. Salva Rosa, Nador. Prix Amadou. Djeff, Buzzard.

Prix Voltaire. Rosetrico, Château Chinon. Prix Trinidad. Bellemoise, Quadrantal. Prix de Colombelles. Ghambourg, Lan-; caster.

pour ses camarades italiens, je vous envoie le mien, le meilleur.

M. Mussolini a répondu en ces termes Je vous remercie d'avoir consenti aux. trou-, pes légionnaires le haut honneur de défiler devant vous dans Barcelone reconquise à l'Espagne, une, libre et grande, que vous êtes en train de reconstruire. Je vous envoie en retour avec une profonde cordialité mon salut, en vous confirmant que les légionnaires italiens sont à vos ordres jusqu'à la victoire définitive.

LA SITUATION DES REFUGIES ESPAGNOLS DANS LE MIDI Une démarche des parlementaires des Pyrénées-Orientales

auprès de M. Daladier

Ce matin, une délégation composée des parlementaires des Pyrénées-Orientales, a été reçue par le président du Conseil et lui a exposé la situation des réfugiés espagnols dans le Midi. Elle a attiré l'attention de M. Daladier sur le fait que la région des Pyrénées-Orientales contenait 240.000 réfugiés espagnols, alors que le département ne compte que 217.000 habitants. Elle lui a transmis les doléances nombreuses des maires.

Les membres de la délégation ont demandé que le problème soit résolu le plus tôt possible et que, notamment, soit envisagé l'évacuation prochaine des réfugiés dans d'autres régions de la France.

M. Daladier a répondu qu'il espérait que le développement prochain de la situation espagnole lui permettrait de résoudre au mieux cette situation des réfugiés.

Saint-Sébastien, le 22 février. On annonce la mort de M. Mariano Marfil, ancien sous-secrétaire à la présidence du Conseil et à l'intérieur. M. Marfil avait été rédacteur en chef du journal monarchiste « Epoque ».

Les membres de l'Entente balkanique reconnaîtront

le gouvernement Franco

Bucarest, le. 22 février. En même temps qu'il donnait lecture du communiqué qui ter-' minait les travaux de la conférence du Conseil permanent de l'Entente balkanique, M. Gafenco, ministre des affaires étrangères, a annoncé que les membres du Conseil perma-

'nènttdèl'Ent«flte<ijalfcamiqu«%»«e^is»nï.(œuiir.ï

çipe, décidé la reconnaissance du gouvernement Franco, chacun des Etats de l'Entente demeurant libre de procéder à cette reconnaissance au moment qui lui paraîtra le plus favorable. (Havas.)

Après la conférence

de l'Entente balkanique

Un communiqué officiel

Bucarest, le 22 février. Voici le texte du communiqué officiel publié à la fin des travaux de la conférence de l'Entente balkanique Le conseil permanent de l'Entente balkanique s'est réuni à Bucarest les 20, 21 et 22 février 1939, sous la présidence de M. Gafencu, ministre des affaires étrangères de Roumanie la Grèce étant représentée par M. Metaxas, président du conseil et ministre des affaires étrangègères la Turquie par M. Saracoglou, ministre des affaires étrangères, et la Yougoslavie par M. Tsintsâr-Marko.vitch, ministre des affaires étrangères.

Les membres du conseil permanent ont examiné les différents aspects de la situation internationale actuelle et ont procédé à des échanges de vue détaillés sur les questions qui affectent spécialement les intérêts des Etats de l'Entente balkanique.

Les membres du conseil permanent ont été unanimes à constater qu'ils envisageaient d'une façon parfaitement identique la politique que poursuit l'Entente balkanique, profondément attachée à l'idéal de la paix qui n'a cessé de l'inspirer depuis sa fondation.

Le conseil permanent, réaffirmant l'étroite solidarité qui unit les membres de l'Entente balkanique, souligne leur volonté unanime de'continuer leurs efforts dans le mêtne esprit. A ce sujet. le conseil permanent a eu l'occasion de se féliciter de l'accord conclu à Salonique, le 3i juillet iç38. Cet accord témoigne d'une façon vivante la ferme volonté des Etats membres de l'Entente de ne rien négliger dans la recherche d'une confiante collaboration entre tous les Etats de la Péninsule sur les bases d'une égalité parfaite et du respect de leurs frontières.

Le conseil permanent a ratifié les décisions du conseil économique de l'Entente balkanique, réuni en dernier lieu à Istanbul, au mois d'avril 1938 et a exprimé son ferme espoir que les travaux de la septième session du Conseil économique qui se réunira à Bucarest, en avril !939i permettront de resserrer encore davantage les liens économiques entre les pays de l'Entente balkanique et de perfectionner les communications directes entre eux.

FAITS DIVERS T

Le monument de Victor Hugo à Villequier est barbouillé de goudron par .des inconnus L'autre nuit, des inconnus, renouvelant un acte malveillant et incompréhensible commis" en 1934, ont barbouillé de goudron le monu- ment des « Contemplations » qui, à. Ville-; quier, comporte un buste de Victor Hugo et les médaillons de Charles jacquerie et de Léopoldine Hugo.. V Une enquête est ouverte par. la gendarmerie" de Caudebéc..

Assassinat d'une débitante f On a découvert, hier, à Millery (Rhône)', assassinée à coups de couteau, dans son petit" café. une débitante de boissons, Mme Alle>- mand. La victime passait pour détenir aine certaine somme en pièces d'or. Celles-ci n'ont pas été retrouvées. Les soupçons des policiers. se portent sur deux suspects qui ont été aperçus, il y a deux jours, rôdant autour de la maison. -'̃ '̃̃ ̃̃•̃

Au cours d'un ̃-̃̃ ̃•̃ •̃̃̃ ̃• ?,n--

Au cours d'un cortège de carnaval,

deux hommes sont grièvement brûlés A Bohain, près d'Avesnes, une société de trompettes avait organisé, hier, un cortège carnavalesque, comportant notamment une cage dans laquelle se trouvaient dçux hommes déguisés en fauves. f

Tout à coup, une étincelle faillie "d'un pétard mit le feu à leur déguisement et les malheureux entourés de flammes se roulèrent sur le sol, ne parvenant' -qu'avec difficulté à vies éteindre.

Les deux victimes Jean Marlot, 41 ans. et Roger Villain, 18 ans, ont été grièvement brûlées.

Weidmann se défend d'être l'assassin du chauffeur Markof f

Weidmann, qu'on disait pressé de comparaître devant ses juges, semble, au contraire, assez disposé à provoquer un complément d'inforination, dont le résultat immédiat serait de retarder la date de son procès.

Dans le meurtre de l'agent de location Lesobre, on se souvient que l'agent de police^ qui avait aperçu l'assassin ne reconnut point ensuite Weidmann. Ce dernier, qui n'ignore pas lej détail, va peut-être en user pour jeter la suspiciori relativement à son rôle dans cette affaire."

:Ii^sticcèssiôïr :'dë -'Pîfet:

lS i:

Les élections commenceront < jeudi 2 mars, dans la matinée Cité du Vatican, le 22 février. Les élections pour le successeur de Pie XI commenceront jeudi 2 mars, dans la matinée. Les «cardinaux s'enfermeront, comme on le- sait, en conclave, la veille, r* mars, dans l'après-midi, (Havas.)

Réunion de la congrégation f des cardinaux

Cité du Vatican, le 22 février. La congrégation des cardinaux s'est réunie, de nouyeau, ce matin, dans la salle du Consistoire. Cinquante cardinaux étaient présents, dont le cardinal Granito di Belmonte, doyen du Sacré Collège, Les deux commissions spéciales pour la préparation du conclave se sont ensuite réunies, elles se sont occupées du choix des conclav.istes. Elles ont également entendu l'ingénieur Bec,chini, qui est chargé des travaux matériels pour tes séances du conclave.

O >

LES CONVERSATIONS ANGLO-ITALIENNES "f*"

̃̃ i-ifîX ci-

Misé au point britannique

Londres, le 22 février. Les milieux di- plomatiques tiennent à démentir certains bruits qui ont couru récemnient à ^Londres suivant lesquels M. Chamberlain. serait prêt à; proposer à l'Italie une solution pacifique du problème des revendications italLennÇSj,. en ce qui concerne la Tunisie, Djibouti et le canal de Suez. Les derniers en date de" ces bruits rapprochaient -même cette possibilité des négociations actuellement en-- cours pour -r la reconnaissance du gouvernement du.gçné-rai Franco.

Aussi bien, tient-on dans les jnêmes milieux à déclarer qu'aucun échange de vue» de ce genre n'a eu lieu entre Rome et Londres.^ Les conversations qu'ont eues récemment à Rome Lord Perth et le comte Ciano, ajoute-t-on, ont porté exclusivement sur la question des effectifs italiens en Libye.

–^r '̃:

La réunion hebdomadaire du Cabinet britannique'

Londres,, le 22 février. Le cabinet britannique a tenu ce matin sa réunion heisâiôma-,daire, sous la présidence de M. Neville: Chamberlain. On rapporte que M. Malcolm MacDooal<i.,p}iuistre des Dominions, a fait un exposé coijiplst de la question (Palestinienne^ à la lumière.. des_

'ratfetMrt^>^«tte^^®reM*^r-^

lementaire aux Affaires étrangères et lui-même ont eus, depuis le début de la conférence: 'de Londres, avec les délégations arabe et juive. Comme on le sait, les vues des deux parties! demeurent, sinon définitivement inconciliables,: du moins non conciliées et le gouvernement va avoir à se prononcer sur le règlement qui devra intervenir. Par ailleurs, on indique que lord Halifax a; fait part, à ses collègues de l'Etat, des poufparlers en cours à Burgos, sur les questions de l'amnistie et de la reconnaissance de jure du gouvernement nationaliste. (Havas.)

-L

Le réarmement

de Grande-Bretagne

Londres, le 22 février. L'unanimité ayèc laquelle le Parlement s'est prononcé, hier, sur la nécessité de poursuivre l'effort de réarmement se trouve, ce matin, dans la presse. ;Plui sieurs journaux placent, en exergue, la déclaration dans laquelle M. Morrison, terminant le débat au nom du gouvernement, a assuré la Chambre que « toutes les ressources britanniques seraient mises en commun, avec? les ressources françaises en' cas de. conflit. ̃«.. Le Daily Mail, conservateur, écrit, que « déclaration de M. Morrison <* généralehient été, interprétée comme signifiant qu'en cas 3e guerre la Grande-Bretagne enverrait un corps expéditionnaire en France x Le libéral. News Chronicle imprifhe ié^çtement la. même phrase. :v.' Les seuls points sur lesquels le désaccord subsiste entre les organes des divers partis; sont la politique passée et les moyens de financement du programme de réarmement. Mais ce que i'on retrouve dans tous les journaux, et ce qui devient la note dominante de la presse anglaise est la confiance en la force grandissante et déjà formidable de la machine de guerre britannique, ainsi que la volonté d'utiliser cette puissance pour éviter désormais toute capitulation diplomatique. Ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, que la presse prenne un ton belliqueux. Mais elle croit à la possibilité de forcer la paix s'il s'avère impossible de l'assurer par la politique d'apaisement. La manchette du Daily Express est caractéristique de ^çjet état d'esprit. On y lit d'abord une citation du discours du ministre des transports disant que « la tension diminue > et que « le baromètre

même, en ce qui concerne le crime qui coûta -la viev*au chauffeur Markof f, Weidmann nie formellement être' l'auteur de cet assassinat. Un détail -'• paraît certain, c'est qu'à l'époque où le meurtre fut commis, le < tueur de la Voulzie» a ne possédait pas de revolver du calibre 7 mm. 65, arme avec laquelle fut abattu Markoff. LA CIRCULATION

Un camion dans un ravin

Deux morts

Près de Bar-le-Régulier, sur la route nationale, entre Autun et Saulieu, un camion et sa remorque chargée de tonneaux de salaisons sont tombés dans un ravin profond de huit mètres. Dans la cabine du camion., se trouvaient MM. Jules $asso. âgé de trente et un ans, et Hugues Grumelly, âgé de vingtsix ans, qui ont été tués sur le coup. Automobile broyée à un passage à niveau,' Trois morts, trois blessés

Au passage à niveau de Sidî-Fâthallah, près de Tunis, un train ouvrier a broyé une automobile. La mère, la femme et une des nièces du conducteur, M. Antoine Amella, entrepreneur de battage, ont été tuées sur.le coup. M. Amella. son frère et son autre nièce, grièvement blessés, ont été transportés à l'hôpital.

MM, 8, ~.moo» 40

CONFERENCES

CÔNFERENCIA. Salle Gaveau, rue Boétie. Demain jeudi, à h. 45 « Deux Romantiques Viennois, deux chefs-d'œuvre Un quatuor de Mozart « Dissonanzquartett », et un quatuor de Schubert « Der Todt und das Maedchen ». Conf. par M. ADOLPHE BOSCHOT. Auditions du célèbre Quatuor Kolisch. A 5 heures, même séance avec le même pro-

gramme. i "̃̃' DEMAIN JEUDI

gramme. DEMAIN JEUDI

Cercle catholique, 21, rue d'Assas, à 14 h. 15 Problèmes de philosophie et d'histoire de la religion, par M; Zubiri. A 15 h. 30 Ethnologie des missions, par- le R. P. Tastevin. i-r A 16 h, 45 La politique missionnaire de la France, Louis XIV, par M. P. Lesourd. A 18 heures L'orfèvrerie religieuse dans les oratoires privés, par M. P. Verlet.

.?' Salle de la Société de Géographie, 186, boulevard Saint-Germain, à 21 heures, conférence de l'Institut catholique. « La morale, 1 l'éducation, par le comte Robert d'Harcourt

remonte > Puis, immédiatement au-dessous, en caractères énormes la' Grande-Bretagne met ira chantier deux nouveaux cuirassés de S. 500.000 livres chacun », (environ un milliard Soo millions de francs). (HavasO

o

UNE DEMARCHE OFFICIELLE JAPONAISE A CHANGHAI 1 Changhaî, le 22 février, r– Le consul général du Japon à (Shanghaï, M. Miura, accompagné de l'amiral et du général nippons commandant, les forces japonaises stationnées dans la ville, a- rendu visite aujourd'hui au président du Conseil municipal.de la concession internationale, M. C.-S. Francklin, auquel il a présenté les demandes nippones relatives à « l'ordre et à la sécurité intérieure de la concession internationale >.

On apprend de bonne source que les demandes japonaises seraient moins sérieuses que le faisait- croire la presse nippone. (Havas.) Nouvelles instructions

au consul général du Japon

Tokio, le 22 février. L'agence Domeï annonce que le ministre des affaires étrangères, M. Hachiro Arita, a câblé de nouvelles instruction au consul général du Japon à Changhaî, M. 'Miura. Ces instructions doivent guider le consul dans ses démarches auprès des autorités de la concession internationale de Changhaî, en vue de mettre fin au terrorisme antijaponais..

JJAsahi croit que ces instructions comportent trois demandes principales

1. Prompte arrestation des coupables. 2. Augmentation du nombre des conseillers municipaux japonais.

.3. Réorganisation de la Concession internationale..

L'Asahi ajoute que le gouvernement japonais envisage.. d'entreprendre une action indépendante si ces trois propositions étaient rejetées. Collaboration italo-nippone

Changhaî, le 22 février. Le porte-parole de la marine japonaise à Changhaî a annoncé aux journalistes que, àla suite de l'incident de ;ce matin, où un policier et un déective chinois ont été assissinés près de Singapore-Road, une dizaine de fusiliers marins japonais ont été envoyés dans ce district de la concession internationale. Cette région étant comprise dans le secteur défendu par les troupes italiennes, cette mesure a été prise d'accord avec les autorités italiennes. Les marins japonais participe'̃ ront aux ̃ opérations de oolicè. (Hâves.)

·

'i Le renforcement -:i:^«' v.

t *dn pacte antikomintern

a»jiiS<saf5jjfi'Tf^s^'l»»M '• wv- -•̃ ̃̃ ''̃'•^îfÇf^^

Tokio, le 22 février. Selon des renseignements puisés aux meilleures sources, M. Hiratiùma, président du Conseil privé, au cours de la séance secrète du, Comité du budget de la Chambre des pairs, le Vj février, a donné l'assurance que l'accord militaire destiné à renforcer le pacte antikomintem sera dirigé seulement contre le Komintern,

·

La crise ministérielle syrienne Damas, le 22 février. Après l'échec dé Mazhar Pacha Raslane, le président de la République syrienne, s'orientant vers la formation d'un ministère composé de personnalités neutres, a fait appel au président de la Cour de cassation, Mustapha Barmada.

Damas, le 22 février.. Les conversations entamées par Mustapha Barmada n'ont pas abouti à iin résultat positif. M. Barmada a fait connaître au président de la République que, dans ces conditions, il renonçait à continuer ses consultations. v V

l'V V". La reprise -̃̃ -̃̃ ̃'••.

̃ des relations diplomatiques J entre la France et l'Iran /Les relations diplomatiques entre, l'Iran et la France ont été officiellement reprises 21 février.

..Cette reprise des bonnes -relations ^traditionnelles franco-iranjennes aura,, entre autres, pour heureux effet de permettre à quarante étudiants iraniens, rappelés par leur gouvernement, de continuer leurs études à Paris, r– (Radio.)

̃̃" ,;̃ '*̃'̃•

Les Allemands s'engageant

dans la Légion étrangère française seront déchus de leur nationalité Berlin, le 22 février. Un décret du ministre de l'Intérieur du Reicn stipule que tout Allemand disposant de toutes ses facultés mentales et qui s'engage dans la légion étrangère française, ou qui contracte un nouvel engagement, doit être déclaré déchu de la nationalité allemande.

Les milieux politiques berlinois affirment que le décret n'a pas une portée de politique étrangère,

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TRIBUNAUX

Entre contremaître et délégué

Le 2 février 1938, dans un chantier de la porte Champerret. un délégué cimentier, Régis Passemard, déclarait à un manœuvre qui n'était pas syndiqué à la C. G. T. qu'il n'avait pas le droit de travailler et devait partir. Le contremaître Garda rappela que seul sur le chantier il commandait et donna l'ordre au manœuvre de continuer son travail. Une bagarre éclata entre les deux hommes. Un ouvrier intervint pour appuyer le contremaître, tandis qu'un passant prenait le parti du délégué. Le Tribunal a condamné ces trois ouvriers à quinze jours de prison avec sursis, et le passant, qui faisait défaut, à quinze jours de prison ferme.

L'escroquerie aux fausses traites de chicorée deuxième journée du procès des fausses traites1 de la chicorée s'est ouverte, hier, par l'interrogatoire de Ducrocq.Ex-caissier, fondé de pouvoirs, interprète, courtier ou associé, Ducrocq, homme de confiance de Hubert, raconta cfimplaisamment comment furent émises les fausses traites qu'il signa et dont il prit un certain temps la responsabilité. Demande d'extradition

La Chambre des mises en accusation a rendu un avis favorable à une demande d'extradition formulée par le gouvernement italien au sujet du nommé Arbino Lorenzo, âgé de 32 ans, se disant commerçant, qui, après avoir commis en Italie une série d'escroqueries, s'était réfugié en France. Arbino, qui avait éét arrêté à Marseille le 10 août dernier, sera remis aux autorités italiennes.

Nb a ««Ou» L on

A L'INSTRUCTION L'affaire de la S. E. B. A. G. I. L'affaire de la S. E. B. A. G. I. a été soumise, hier, à la Chambre des mises en accusation. Il s'agissait du maintien en état de détention des trois inculpés, Natan Tanenzapf dit Bernard Natan. Jean-Simon Cerf et Alexandre Johannidès. La Cour a décidé que les inculpés demeureraient détenus jusqu'à la fin de l'information de M. Ledoux.

Imprimerie du Journal des Débats 17, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois Le Gérant A. Péguet.

̃ te prochain Conseil des ministres n'est pas fixé

La réunion du Conseil des ministres qui avai» été envisagée pour samedi prochain et au cours de laquelle devaient être discutées les questions relatives à l'Espagne, n'est pas encore fixée d'une façon définitive.

M. Daladier prononcera un discours ce soir

C'est ce soir que M. Daladier prononcera un discours radiodiffusé à l'occasion de sa réception à l'American Club.

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M. Georges Bonnet

reçoit Sir Eric Phipps

Le ministre des affaires étrangères a reçu, ce matin, Sir Eric Phipps, ambassadeur de Grande-Bretagne à Paris.

Le contingentement des agrumes M. Daladier a reçu une délégation des parlementaires d'Algérie venue, l'entretenir du contingentement des agrumes. Le président Conseil les a remerciés des renseignement» qu'ils lui avaient fournis à ce sujet et leur a déclaré qu'il essaierait de leur donner satisfaction dans la mesure du possible.

Manifestation d'amitié

franco-musulmane

Alger, le 22 février. Les anciens combattants européens ont offert au Centre d'héber* gement des Invalides de Koûba un banquet à leurs camarades musulmans qui n'avaient pu assister au déjeuner du il novembre dernier, en raison du jeûne du Ramadan.

Le gouverneur général Lebeau a dit notam* ment

Après trois ans et demi de séjour en Algérie, j'ai acquis la certitude que les survivants de la grande guerre sont dignes de ceux qui sont morts et c'est pourquoi je leur apporte aujourd'hui le témoignage de mon affection, certain que, si demain, l'Algérie était appelée à défendre le territoire de l'Afrique du Nord, tous, Français et indigènes, seraient unis sous les plis du drapeau tricolore et se montreraient dignes de la génération du feu qui reste, pouf les jeunes générations, comme le vivant symbole du dévouement à la patrie.

Le gouverneur général a levé son verre à la fraternité franco-musulmane en souhaitant toujours plus de bien-être et plus de bonheur aux anciens combattants qui ïentburaient,

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Un discours de M. Queuille à la réunion annuelle de l'Académie d'agriculture de France

M. A. Queuille, ministre de l'Agriculture, a présidé cet après-midi la réunion annuelle de l'Académie d'agriculture de France.

M. Queuille a tout d'abord affirmé que s'il est un plan où l'entente soit facile entre la défense des intérêts professionnels et celle de l'intérêt général, c'est bien celui de l'agriculture. L'agriculture est .pour la France, a poursuivi le ministre, je n'ai pas besoin de le rappeler devant vous, messieurs, un problème fondamental, et plus fondamental encore qu'il ne paraît, puisque c'est de ses agriculteurs, de leur nombre, de leur richesse et de leur évolution sociale que dépend aujourd'hui le sort du pays. En ce moment même, devant le péril extérieur, n'entend-on pas dire que la France manque d'enfants, et qu'elle ne sait pas tirer parti de ses ressources ? Certains pays avides ne cherchent-ils pas, par ces affirmations cyniques, à justifier leurs droits à l'héritage de ce nouvel homme malade ? P

Si nous admettons qu'il y ait, dans ces déclarations menaçantes, un danger pressant, si nous sommes d'accord pour encourager une politique de natalité, il faut convenir que cette politique ne sera efficace que si l'agriculture nous apporte les solutions, nécessaires.

Pourquoi l'agriculture ? Ah! messieurs,, la réponse est facile.

Qu'il faille à France plus d'enfants ?D accorda Mais le Français répugne à n'envisager le problème de la natalité que sous la forma barbare d'une candidature à la guerre et à la mort. Une France forte, oui, mais pas une France qui, ne considérerait, dans la multiplication des foyers que le total des effectifs à mettre éventuellement en ligne.

Cette conception nous est profondément étrangère. La France a pu s'abandonner, dans la quiétude des lustres passés, à rêver pour tous ses fils, d'un bonheur moyen, sans excès d'ambitions et sans excès de risques. Il se peut qu'elle ait, sur ce point, cédé à des sollicitations égoïstes de bîan-être.

Mais ces mœurs ne sont pas le fruit d'un abandon délibéré comme on se plait à le dire hors de nos frontières. Elles sont nées du désir profond d'assurer à tous les Français ce minimum d'existence et cette véritable indépendance, qui permettent à chacun de vivre dignement de son travail, sans misère, c'est-à-dire sans swvitude.

LA RADIO v

DEMAIN iJEUDï

Théâtre lyrique

20 heures (Milan): Hernani. •̃̃̃

20 h. 3a (Bordeaux-P.T.T.) La Petite Marié* 21 heures (Radio-37): La .Petite Cafetièft, Théâtre

15 heures (Ile-de-France) Guignol. j, 16 h. 45 (Radio-Paris): La Mère et l'a Fille* 20 h. 3o (Paris-P.T.T.) La Sonate KreutBt~ 20 h. 3o (Lyon-P.T.T.): Le Bourgeois romo* nesque.

Concerts symphoniques

17 h". 45 (Lilile]> CEuvres de Chopin, Pieraé, Razigade.

20 h. 3o (Tour-Eiffel): Œuvres de Schumana< 20 h. 3o (Radio-Paris): Orchestre National, 20 h. 45 (Rennes): Concert du Çonservatoirsj du Mans.

Musique légère et variétés

17 K. 5 ORadio-Paris) Œuvres de Rameau, Hsendel, Ravel.

18 h. 3o (Paris-P.T.T.): Orgue.

18 h. 35 (Rég. Anglais) Mélodies de Poulenc. 19 heures (Tour-Eiffel) Chant et violon. 19 h. 3o (Paris-P.T.T.): Violon.

Musique de chambre

19 heures (Radio-Paris): Œuvres de Lecocq, Waldteufel, Guiraud.

19 h. 45 (Paris-P.T.T.) Fantaisie.

20 h. 3o (Toulouse-P.T.T.) Variétés, Emissions parlées

19 h. 3o (Radio-Cité): Le jeu des questions. 20 h. 7 (Radio-Cité) La famille Duraton. 21 h. 15 (Poste Parisien): Jeux radiophoniques< 22 heures (Radio-37): Match de boxe. PREVISIONS METEOROLOGIQUES

Pour la nuit du 22 au 23 février ciel très nuageux et légèrement brumeux, quelques éclaircies dans la seconde partie de la nuit, vent de sud-ouest modéré, température en: hausse de 3 à 5 degrés.

Pour la journée du 23 février ciel se couvrant par l'ouest, pluie intermittente, suivie d'éclaircies temporaires l'après-midi, vent de sud-ouest puis ouest modéré à assez fortj température en hausse de 2 à 4 degrés.

<'̃•••'̃•̃ L'anniversaire

de la naissance de Washington Un télégramme de M. Le Provost de Launa>[ au maire de New-York

M. Le Provost de Launay, président du Conseil municipal, vient d'adresser le télé» gramme suivant à M. La Guardia, maire New- York

En ce jour anniversaire de la naissance de George Washington, Paris adresse à NewYork, ainsi qu'aux cités américaines qui lui doivent leur indépendance, l'expression de sa fraternelle amitié et de son fervent attachement à la cause du droit et de la liberté. Espère pouvoir apporter bientôt à NewYork et à son maire le salut de Paris. (Signé) Le Provost de Launay, président du Conseil municipal de Paris.

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Une prise d'armes

Une prise d'armes a eu lieu, ce matin, sur le terrain militaire d'Issy-les-Moulineaux, à l'oc-i casion des remises de décorations suivantes Officier de la Légion d'honneur. Chef de bataillon Pirot, officier de liaison du ministère de la guerre décoré par le général Garchery, membre du Conseil supérieur de la guerre. Chevalier de la Légion d'honneur., Lieutenant Mahé, du cabinet militaire du ministre de l'air décoré par le général Bouscat, chef du cabinet militaire du ministre de l'air.

Les honneurs ont été rendus par une compagnie du bataillon de l'air 117, sous le commaiw dement du lieutenant-colonel Durand; le drapeau et la garde d'honneur de la 3" escadre du Bourget.

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Le jour des « Cendres »

La cérémonie de l'imposition des cendres aux artistes parisiens, suivant le vœu de Willette, ai eu lieu ce matin, à 11 heures, en l'église SaintGermain-l'Auxerrois.

La cérémonie a été présidée par Mgr Sudour,- vicaire général, archidiacre de Saint-Dénys, qui a prononcé une remarquable" allocution, paraphrasant le texte Ave domine morituri te sain-> tant, et a imposé les cendres.

La .messe a été dite par l'abbé Buffet, aumô* nier des catholiques des beaux-arts. Le chanoine} Bouvet, curé de la paroisse, assistait au chanta La maîtrise dirigée par M. Renard, avec M. Pergola au grand orgue, a exécuté les chants. Les artistes parisiens, de la palette, du ciseauj du burin, de la scène ou de l'écran, se sont présentés à l'imposition et ont prié «pour ceujj d'entre eux qui doivent mourir dans l'année f,

A la Cour de cassation

La Chambre criminelle de la Cour de cassa» tion, présidée par M. Caous, a examiné cet après-midi le pourvoi formé par l'enseigne de vaisseau de deuxième classe Aubert, condamné à la ipeine de mort le 10 janvier dernier par tribunal maritime permanent de Toulon pouf espionnage.. La Cour examine également le pourvoi d'Hel* muth Gruneberg, condamné également à la peine de mort le 4 janvier par le tribunal où* litaire de Nancy.

Disparition d'une jeune Anglais*

Une jeune Anglaise, Mrs Dorothy Joani Martin-Smith, née à Londres le 27 avril 1009, domiciliée à Windlesham, arrivée à Monte* Carlo le 12 décembre, a disparu au cours d«( la nuit du 1.1 au 14 février.

Son mari, Eric Martin-Smith, champion dt golf, serait actuellement à Cannes.

Drame passionnel. M. Albert Parmentier, 53 ans. a tiré cinq balles de revolver sur Mlle Laure Krantz, 36 ans, au domicile de celle-ci, 165, avenue de Neuilly, à Neuillysur-Seine, puis il s'est tiré plusieurs balles dans la tête et au ventre. Tous deux ont été admis dans un état grave à l'hôpital. «.

Le crime de Millery

La police lyonnaise vient de procéder à l'arrestation des nommés Laroze, 36 ans, et Boudet, 40 ans. Ils sont soupçonnés d'être les auteurs du meurtre de Mme veuve Allemand, âgée de 76 ans, trouvée assassinée dans le petit débit de boissons qu'elle tenai* à l'entrée du village de Millery.

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Des uniformes

pour les joueurs de tennis

Rome, le 22 février. Le Messaggiro an* nonce que le» joueurs de tennis italiens devront désormais porter l'uniforme au cours des maH ches.

D'autre part, écrit ce journal, la poignée d^ main « sera abolie, afin de déraciner, définitw vement la mauvaise herbe de l'intimité qui in« festait depuis longtemps les courts de tennis », Enfin, le comité directeur de la Fédération! italienne de tennis a établi une liste d'arbitres pour les matches nationaux et internationaux* d'où sont exclus ceux qui n^agpartiennent pa_< au parti fasciste,