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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1938-02-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 23 février 1938

Description : 1938/02/23 (Numéro 45).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k509042m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2008

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J~ .B..

EM3'PAGt!.t

A travers les revues. Hors de France La fortnation de Raitier Mari% Rilke. Maurice Muret,

EN PAGE: L'Europe et la question al!emahde. Pïerre de QuirieIIe.

EN 5' PAGE

La Bourse.

Terres Rouges, par Jean Foy&i.

PARIS, LE 22 FEVRIER

La politique extérieure r de l'Angleterre

Commentant ce matin le débat qui a eu Heu hier soir à la Chambre des Communes, le Times croit pouvoir aiBrmer qu'il n'y a rien de réel dans l'opposition qui a mis aux prises MM. Neville Chamberlain et Anthony Eden et qu'il ne s'agit que d'un heurt de personnalités. Sa. conclusion est qu'aucun changement de principe ïf~~t' intervenu dans la politique extérieure de l'Angleterre. Cette dernière constatation est certainement juste. Mais il n'est pas exact de dire qu'il n'y a rien de réel dans ïe conflit du premier ministre et de son ancien collaborateur. Le conflit est très net il a trait aux méthodes. Or, dans la situation internationale actuelle, la question de méthode est primordiale. Tout en, ayant en vue le même but, deux hommes peuvent être entrâmes dans des directions contraires par des divergences de' méthodes. La confusion des idées, qui est une des marques de notre temps, empêche malheureusement beaucoup de gens de voir clair à ce sujet. Toutes sortes de notions, qui devraient être maintenues distinctes, se trouvent embrouillées. M. Chamberlain luimême a donné un exemple de ce mélange ide conceptions 'diverses dans les paroles amicales, dont nous lui savons gré, qu'il a prononcées à propos de la France. ;<: Nous sommes liés à la France, a-t-il dit, par l'idéal commun de Ja démocratie, de ta liberté et du gouvernemen.t parlemen"taire. La. France ne doit pas craindre que la démission de M. Ëden, à propos de cette question italienne, signine aucun changement de la politique d'étroite amitié franco-anglaise qu'il a toujours défendue avec ~tant de distinction. Je suis autant l'ami de 'ta France que lui. L'amitié franco-anglaise demeure intacte, nous en sommes (convaincus. L'erreur de M. Chamberlain, erreur qu'il commet en compagnie de beaucoup de personnes, consiste à croire que l'entente des deux pays est créée et itégitimée par une certaine analogie d'institutions elle tient à la nature des choses, t'est-à-dire au fait que la France et la .Grande-Bretagne sont menacées par les mêmes pénis et que la défaite de l'une enttraînerait celle de l'autre. Leur sort est lié. Si elles se divisent, elles courront l'une et ,1'autre leur perte.

On observe d~ailleurs chez nous, en particulietr dans les opinions exprimées sur les affaires britanniques, bien des jugements confus et faux. Ainsi, dans le cas actuel, beaucoup de gens demeurent attachés à des Idées toutes faites, sans s'apercevoir qu'elles ne correspondent plus aux circonstances. Des hommes qui ont à juste titre critiqué M. Eden lorsqu~il s'est opposé à une liquidation, opportune de l'affaire éthiopienne et a fait avorter le projet Hoare-LavaI ne paraissent pas capables de comprendre qu'aujourd'hui, quelles qu'aient pu être ses fautes passées, il semble se montrer clairvoyant. Pour envisager sainement les affaires diplomatiques, rendues, précisément obscures par des idées préconçues, il faut se libérer de celles-ci. Cela exige un effort assez pénible, qui peut seul, toutefois, permettre de juger intelli" gemment les faits.

Entre M. Chamberlain et M. Eden l'opposition des méthodes est en ce moment la suivante. Le premier estime qu'il faut Immédiatement négocier avec l'Italie et, sans trop s'attacher à obtenir de sûres garanties, lui faire tout de suite des concessions. Le second craint que cette précipitation n'ait de mauvais effets. Il ne s'agit pas seulement de l'Italie. L'un et l'autre voient derrière l'Italie l'Allemagne, et c'est peut-être à propos de celle-ci que le désaccord final s'est produit. <: Je me suis trouvé en désaccord récemment avec le premier ministre, a dit M. Eden, sur une grave question qui ne concernait pas l'Italie. » II semble bien que le conflit alt"eu l'eu au sujet de la politique du Reich à l'égard de l'Autriche. Au lendemain du coup de Berchtesgaden, l'ancien ministre des an'aires étrangères pensait qu'on ne servirait pas la cause de la paix en donnant une impression de faiblesse. < A la lumière J des circonstances internationales présentes, a-t-il déclaré très clairement, c'est le mo- ment pour la Grande-Bretagne de prendre une attitude de fermeté et non de s'en- 1 gager dans (les négociations non préparées avec la pleine connaissance que le princi- 1 pal obstacle au succès n'a pas été écarté. a H avait déjà dit, le 13 février, dans son s discours de Birmingham < Ce n'est pas en cherchant à acheter une bonne volonté I temporaire que nous assurerons la paix. ~T. NevIUe Chamberlain, lai, considère i

qu'il faut tout de su;te négocier en. grand sans au préalable prendre certaines précautions. Il ne se berce sans doute pas de l'illusion de pouvoir en ce moment détacher de l'Allemagne l'Italie, qui est étroitement attachée au fameux axe et qui l'a montré en abandonnant l'Autriche. Il se propose, en commençant par elle, d'arriver à une négociation à quatre, dont il a formellement parlé hier. La rupture s'étant produite entre MM. Chamberlain et Eden, c'est cela, sans aucun doute, qui va être tenté. Nous devons donc nous y préparer et prendre les choses telles qu'elles sont. L'opération nous paraît assez risquée, surtout après la retraite de M. Eden, qui est considérée comme un succès non seulement à Rome, mais aussi à Berlin. Dans tous les cas, elle exige que la France et l'Angleterre se mettent tout de suite d'accord sur un certain nombre de points. Nous devons, en particulier, nous entendre avec les Anglais au sujet de ce qu'il y aurait lieu de faire si l'Allemagne exerce sur la Tchécoslovaquie, un jour qui peut être relativement prochain, une pression analogue.à celle à laquelle elle s'est livrée sur l'Autriche. On ne doit .pas oublier que certains traites.nqus lient et~engàgéût nôtre honneur. Il faudrait être insensé pour se laisser une fois de plus surprendre. De même, il n'est pas admissible que la Grande-Bretagne accepte éventuellement, sans accord avec nous, au sujet des colonies, une conversation quelconque qui, forcément, ne laisserait pas intacte notre propre position.

Les méthodes diplomatiques que veut appliquer M. Chamberlain seront extrêmement périlleuses si un front franco-anglais solide n'est pas constitué. Il n'y a pas de temps à perdre. Malheureusement, nos circonstances intérieures ne sont pas favorables à une action cohérente et avisée. Quels sont nos guides et sont-ils capables de se diriger d'une façon habile au milieu de si nombreux écueils ? Notre ignorance demeure complète à ce sujet. Comme toujours, on en revient à ce problème intérieur qui domine tout.

PIERRE BERNUS.

!.amiseMmarBte~)aMMMt!Ba

'< TEir.avo' 'Les mineurs "ont '~cc(~):e.Ïes dérogations, le travail et production vont s'intensifier > Telle était, hier matin, l'impression. On chantait la discipline syndicale. I! a fallu vite déchanter. Tout de suite s'est montrée la tyrannie de la minorité. Une vingtaine de cheminots ont paralysé à Lehs la première application de la décision prise au vote par le congrès syndical de Lens. Ils ont empêché les locomotives de sortir du dépôt, d'où un embouteillage du charbon sur le carreau des puits et nécessité d'arrêter le travail. Faudra-t-il un arbitrage pour résoudre ce conflit, si on peut appeler conflit ce sabotage artistique tl'une poignée d'énergumènes, habitués à ce jeu inoffensif pour eux d'empêcher tout essai de conciliation ? Nous nous étonnons de n'être plus un objet d'admiration. Nous nous plaignons d'être méconnus au dehors. De petits faits comme celui-ci, quand ils se répètent tous les jours, finissent par faire un gros effet. C'est une spécialité qu'on ne nous envie pas. Que 14.000 ouvriers aient été mis dans l'incapacité de travailler parce que vingt cheminots ne l'ont pas jugé bon, c'est un <: spectacle bien français en ce sens qu'il n'est concevable qu'en France. Les 14.000 chômeurs malgr.é eux ne toucheront peut-être pas leur journée de travail les vingt qui ont tout saboté toucheront sans doute la leur, car ils ont bien travaillé ils ont fait le travail dont ils ont l'habitude ce sont des hommes de tradition.

Effervescence en Autriche

Afin d'assurer l'exécution dans le calme des mesures de réconciliation décidées à Berchtesgaden, le Conseil des ministres autrichiens a décrété hier que toutes reumons et autres manifestations politiques seraient interdites durant quatre semaines. Les réunions du Front patriotique et des sections affiliées demeurent toutefois autorisées.

Cette interdiction a été Imposée par l'état d'effervescence que les décisions de Berchtésgaden, suivies du discours du chancelier Hitler, ont amené en Autriche. Des manifestations publiques de plus en plus passionnées ont mis sur pied jm nombre toujours plus grand de citoyens. Quel que fût leur sens, eMes ont provoqué presque toujours une réaction du parti adverse et des rixes qui, en se prolongeant et en s'amplifiant, auraient pu compromettre gravement la paix du pays, se sont fréquemment produites. Nous avons signalé, hier, des désor'dres qui avaient éclaté à Vienne la veille au 'soir. Hier, à Gratz, malgré les cordons de police séparant le cortège nazi, estimé à plus de !0.ooo participants, et le cortège du Front patriotique, les adversaires en sont venus aux mains.

H y aurait douze blessés. On avait cru qu'il y avait aussi un tué, mais cette nouvelle est 'déclarée Inexacte.

A Linz, les nazis ont manifesté contre le journal démocrate local, qui avait critiqué l'accord de Berchtesgaden. Aussitôt, la milice patriotique contremanifesta en uniforme. A Vienne même, il y eut, hier soir aussi, des démonstrations populaires aux abords de l'Opéra.

Cependant, le gouvernement reçoit de tout le pays de nombreuses adresses où s'exprime une solidarité Inspirée par la réaction du sentiment patriotique que provoquent les événements.

Le chancelier Sohuschnigg a reçu des témoignages d'approbation et d'encouragement de la part de personnalités légitimistes autorisées. Le 24 février au soir, après le discours que M.~Schuschnigg doit prononcer à la Diète, une grande manifestation du Front patriotique aura. lieu à Vienne

t projtos du statut moderne du Travaii

La !ég!siatlon ouvrière en U. R. S. S.

Largement colonisée par les communistes, la C. G. T. s'estime qualifiée pour dicter à la France une législation ouvrière de sa façon. Or, depuis vingt ans, des syndicats professionnels communistes (p~o/~oyoK~y) opèrent en U. R. S. S. sous l'œil d'un gouvernement qui, par dénnition, n'existe que pour le travailleur groupés en 163 organisations syndicales, ils comptent 21.614.700 membres (82,6 des masses ouvrières). Une expérience de cette durée, de cette envergure, s'accomplissant dans des conditions aussi favorables, nous édihe pleinement sur les bienfaits que l'ouvrier peut attendre de l'action syndicale communiste. Ces bienfaits, que!s sont-ils ?

Durant une première période de l'ère bolchevique (1917-1928), les dirigeants syndicaux le camarade Tomsky en tête se bercent de l'illusion qu'ils ont le droit et le devoir de faire prévaloir les intérêts du travailleur, alors même que !e gouvernement c'est-à-dire le parti.bQichevtque. –juge que ceux de l'Etat communiste s'y opposent. Mal leur en: "prend! Accusés de « trade-unionisme contre-révolutionnaire ils sont, en 1920, chassés des syndicats avec <: un balai de fer et, bien qu'il ait fait en 1930 amende honorable, <: l'ennemi du peuple Tomsky », traqué, se voit acculé au suicide. Chvernik, homme de confiance de Staline, prend le commandement des syndicats avec ce mot d'ordre « La production avant tout II s'agit désormais pour les syndicats <: courroie de transmission entre le parti et les masses ouvrières d'assuré: la discipline du travail, d'en accroître le rendement, d'en accélérer le rythme, et, entre temps, de marcher contre le paysan récalci-i trant pour'lui arracher son Né.

Quel est le bilan syndical de cette seconde période (1929-1937)?

Du contrôle syndical des entreprises, de l'idée puérile et simpliste de l'usine gérée par un soviet d'usine, il ne reste exactement rien l'expérience l'a condamnée et le dernier vestige en disparait en 1937, lorsque est exclu de toute participation à la direction de l'entreprise le président du ~o~oM (comité syndical d'usine).

En revanche, discipline du travail et sur~veiJI.ance. exercée; .sur .j'ou.vrier de-nennenj~ d'une rigueur extrême témoin l'institution du passeport obligatoire (rappelant nos livrets d'ouvriers créés en 1854 et abolis en 1890), ou l'article 47 du Code du travail soviétique ainsi conçu < L'ouvrier qui manque un seul jour de se présenter au travail sans motif légitime (chômage volontaire) encourt le congédiement », avec retrait de sa carte alimentaire, quand elle existait, et, s'il est logé, expulsion de son logement. Toute grève, cela va sans dire, est tenue par les syndicats pour illégale ce n'est pas que l'envie ni les raisons de faire grève manquent aux masses elles l'ont maintes fois prouvé, depuis les grèves des ouvriers affamés du textile à Ivanovo-Voznessensk (1931), jusqu'à celle qui vient, en ce mois de févriM 1938, d'agiter pour la même cause le bassin minier du Donetz. La presse bolchevique observe en cette matière un silence de mort mais les soldats armés postés en permanence dans les usines, les arrestations et les exécu tiohs sommaires parlent pour elle et. disent assez comment, en U. R. S. S., sont sanc-

~M yo~ lE yo~

Ombres sur le scoutisme

Certaines rumeurs, depuis quelque temps, vont, viennent, s'apaisent, pour reprendre avec une intensité plus forte. On ne leur prête d'abord qu'une oreUle distraite; on s'efforce même de ne pas !es écouter, tant la surprise est grande de ce que, maigre soi, on se trouve dans l'obligation d'entendre. L'admirable harmonie qui ..règne entre tes trois grandes associations scoutes aurait, paraît-il, cessé de plaire à l'Etat il ne tolérerait qu'impatiemment de les voir unies, malgré leurs différences fondamentales, sous la même loi; il donnerait à l'une d'elles une situation privilégiée, afin de rompre !e rythme de l'ensemble.

Une circulaire, en date du 6 décembre, adressée aux recteurs d'Académie, interdit, en effet, l'introduction, dans les établissements scolaires du second degré, de troupes scoutes, à l'exception de celles <: relevant de la Fédération des Eclaireurs de France. Le caractère de stricte neutralité confessionnelle et politique de cette fédération assure, affirme-t-elle, toutes les garanties désirables

L'Etat connaît-il si mal le scoutisme qu'il invoque, pour s'immiscer dans ses, affaires, le respect de la neutralité con-, fessionnelle et politique? Quand donc les scouts ont-ils essayé de s'annexer l'école? Ignore-t-il que leur mouvement est, au contraire, une méthode d'éducation indépendante et en marge de cette école qu'il tremble de les voir conquérir? Quant à la politique, il n'en saurait être question chez eux. Ils s'occupent de ce qui unit et non de ce qui divise ils travaillent, en jouant, avec bonne humeur, le sourire aux lèvres, pour leur patrie et non pour des partis. Ne nous faisons pas d'ailleurs d'illusion, ne comptons pas trop sur son ignorance, ~'Etat est averti; il connaît l'idéal du scoutisme,-et c'est bien ce qui le gêne. Il n'est

tionné~l'i'Iljég~lité,, et :ce que l'organe, offiael des syndicats (T')'OM<~) 'nothme~ < l'é~Otsme bestial-dés éléments arriérés de la classe ouvrières. `

L'inspection du travail incombe aux syndicats et à rieurs 6.000 inspecteurs or, du rapport fait-par Chvernik, en avril 1937, il résulte que, par leur incurie, le nombre des accidents du travail va croissant dans certaines branches de l'industrie 85 de ces accidents auraient pu être évités Les syndicats n'assurent pas davantage le respect de la durée légale du travail (journée de sept heures).

Ce sont encore ]es syndicats qui, depuis 1033, gèrent les assurances sociales et le même Chvernik nous apprend que « filous et escrocs pullulent dans ce service que les caisses de l'Etat y sont mises aupillage; l'organe officiel des syndicats connrme (avril 1037) que, dans les budgets syndicaux des assurances sociales, « recettes et dépenses, tout est faux

Pour ce qui est des salaires, jamais en U.R. S. S. les syndicats n'ont réclamé l'institution d'une échelle mobile ni de rien qui 'y ressemble, quoique le gouvernement soviétique ait la haute main sur les salaires et sur les prix. La seule proportionnalité dont il y soit~question depuis des années est celle du salaire au rendement du travail encore n'est-ellë pss assurée :-c'est aiMi que, dans l'iarM~trie lourde, en onze mois de l'année de 1036, le rendement du travail a augmenté de 25 et le salaire moyen de 22 seulement. Aussi bien, lorsque le premier plan quinquennal (1028-1032) prévoyait une augmentation du salaire réel de 70 en cinq ans, prévoyait-il une augmentation concomitante du rendement du travail de 110 en fait, ce fut une baisse verticale des salaires réels qui eut lieu. De 1032 à 1037 (deuxième plan quinquennal), le salaire nominal a doublé, mais les prix ont quadruplé c'est donc l'échelle mobile à rebours. Tout récemment, les mines du Donetz, pour combler leui déficit d'exploitation en 1037 (300 millions de roubles), n'hésitaient pas à abaisser les salaires. Quant au mouvement dit « stakhanovisme », suscité, soutenu et contrôlé par les syndicats, il ne tendait qu'à relever les nor- mes de travail, autrement dit à exiger des masses ouvrières un rendement plus élevé. Quel est donc, en dénnitive, le résultat Je ces vingt années d'action syndicale en U.R. S.S.? ?

Une bureaucratie syndicale luxuriante s'est développée, qui (fin 1936) comptait de 71.000 à 76.500 fonctionnaires syndicaux payés, dont !es traitements, frais de bureau, etc., absorbaient.415 millions.de roubles sur 489 milJ~onsyBTpduits .parles cotisations des syndiqués, parasitisme tellement scandaleux qu'ordre a été donné l'an dernier de réduire de moitié cette onéreuse légion syndicale. Mais .sera-t-il exécuté ?

Par contre, le pouvoir d'achat (mesuré en kilos de pain de seigle) du salaire mensuel de l'ouvrier russe moyen, qui avant la guerre s'élevait à 600 kilos, n'était plus, l'an dernier, que de ~60 kilos On concevra mieux encure le peu que cet ouvrier trouve à acheter sut le marché, si l'on songe que l'industrie soviétique produit, par an et par tête d'habitant, moins d'une paire de chaussures, environ o m. 50 de tissus de laine et moins de 2 mètres de tissus de lin. Enfin, dans son pays, le plus vaste du monde, il doit s'estimer privilégié si un lui attribue, pour se loger, 6 mètres carrés de surface habitaNe

Le syndicalisme communiste a donc surabondamment fait ses preuves de nocivité aux dépens du travailleur russe. Il importe que le travailleur français en soit averti.

VERAX.

pas de ceux qui s'imaginent encore qu'il n'es't qu'un prétexte à promenades en commun, une association sportive pour faire, en amateur,, du: camping; non, certes, il 6ait et c'est ici que le bât le blesse que, contrairement aux théories sociales à !a mode du jour qui sacrifient l'individu à la collectivité, il exalte le développement de l'individu pour le plus grand bien de la collectivité. L'ampleur du mouvement t'inquiète. H ne peut tolérer, en dehors de ses cadres, cette nouvelle <: chevalerie x'. II lui faut au moins la contrôler.

I! intervient donc, obliquement encore, sans presque avoir l'air d'y toucher, en faisant miroiter des avantages, afin de l'asservir plus facilement, à l'une des trois fédérations. Le principe est toujours te même diviser pour régner. Bah diront les optimistes impénitents, il n'y a pas périt en la demeure. Non, évidemment, et !1 convient de ne rien exagérer. Mais ce premier geste crée un précédent qu'il est bon cependant de signaler, car d'autres, plus impératifs, à l'occasion de la fameuse théorie des « loisirs surveillés pourraient bien se manifester bientôt. Un scoutisme d'Etat? Mais c'est la négation même du scoutisme II n'existe pas dans les pays totalitaires, car il ne pratique ni l'esprit de caste, ni l'esprit de parti; il s'efforce de rallumer partout les ftammes qui vacillent, de l'idéal, du patriotisme et de la foi. Le scout s'engage à demeurer jusqu'à son dernier soupir homme d'honneur, de vérité, de charité. Pour qu'il ne dévie pas de sa route, pour qu'il garde intacte sa passion de servir son prochain, H doit se discipliner luimême, mais non pas obéir à des disciplines de clan. Quelle que soit sa fédération, quel que soit son insigne la croix de Lorraine, l'arc ou le coq, le jeune garçon est pêne-~tré de cette vérité, et c'est pourquoi il est permis d'espérer que l'emprise officielle sera vaine, et que l'union continuera de régner dans la grande famille française des scouts.

JEANRENOUARD.

APRÈS LA DÊMïSSïON DE M. EDEN

Le débat à la Chambre dés Communes sur ta situation Internationale

La démission de M. Eden

est acceptée par le roi

Bien que M. Eden n'ait pas été reçu par !e roi, hier, on sait que le souverain a accepté sa démission. La requête officielle du premier ministre lui recommandant de le faire ayant été approuvée et signée, hier matin, M. Eden a cessé d'être ministre des affaires étrangères, bien que la formalité d'usage, la reddition du sceau au roi, n'ait pas encore été faite. Lord Halifax expédiera les an'aires courantes du ministère, mais pendant toute la période des négociations anglo-italiennes qui va commencer, suivant l'annonce faite par le premier ministre, c'est lui-même qui exposera sa politique et répondra aux questions à la Chambre des Communes.

La séance d'hier

II faut se reporter à la séance où se produisit la démission de Sir Samuel'Hoare pour retrouver une atmosphère aussi dramatique que celle de la séance d'hier.

A vrai Sire,H est peu de.-députés.-quL-.ne fassent un rapprpehem.ent entre la prése-nce alors.de Sir Samuel Hoare au banc réservé aux ministres démissionnaires, et celle de M. Anthony Eden, aujourd'hui, à la même place. Une seconde fois, souligne-t-on, ce sont les relations entre Rome et Londres qui font partir un ministre des affaires étrangères britannique du gouvernement et l'amènent à défendre seul une conception qui M'est pas ratifiée par le premier ministre.

M. Eden est acclamé a son arrivée au Parlement par une foule de plusieurs centaines de personnes.

Sir John Simon est hué par l'opposition quand il se lève pour faire, à la place de M. Eden, une déclaration sur les affaires d'Autriche, déclaration optimiste qui accorde toute confiance, apparemment, aux promesses de nonimmixtion du Reich dans les affaires intérieures de l'Autriche.

De nombreuses autres questions ont été alors posées au chancelier de l'Echiquier, plusieurs députés demandant si ile gouvernement <: allait accepter cette nouvelle technique d'agression de la part de l'Allemagne ?.

Sir John Simon s'est borné à répondre aux questions figurant à l'ordre du jour, notamment à celle posée par Miss Wilkinson qui demandait quelles garanties de protection et de l'indépendance de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie avalent été données à ces nations Les obligations du Kouvernement britannique envers l'Autriche et la Tchécosjpvaquie. a ré- pmKlu ~Sir' John 'SMNoh,. ~sont~ëHes de tout membre de la S. D. N. envers les autres membres. A part cela. le gouvernement britannique n'a donné aucune Karantie spéciale à ~nnn des deux nations.

L'expose de M. Eden

M. Eden qui, des son arrivée à la Chambre des Communes, en compagnie de lord Cranborne, a été salué durant plus de deux minutes p~r les applaudissements de l'opposition et d'un certain nombre de députés de la majorité, développe, à la fin de l'heure des questions, le& raisons de sa démission, exposées dans sa lettre d'hier.

Il rappelle que le gouvernement britannique s'était engagé au principe de négociations avec l'Italie: depuis l'échange de lettres Chamberlain-Mussolini, l'été dernier.

Quel est le but des échanges de vues anglo-Italiens ?

En fait, le gouvernement anglais est engagé, en principe, à ouvrir des conversations, depuis que le Premier ministre en personne a procédé à un échange de lettres avec M. Mussolini l'été dernier. La question se posant immédiatement est de savoir si ces conversations doivent s'ouvrir maintenant à Rome.

Or, je suis convaincu que l'attitude du 'gouvernement italien devant les problèmes internationaux en général, et envers l'Angleterre en particulier, n'est pas de nature à justifier une telle procédure. (Acclamations.)

A aucun égard le terrain n'a été préparé. La propagande du gouvernement italien contre notre pays sévit toujours dans le monde entier. (Applaudissements.)

Rappelant qu'il a pris l'engagement devant la Ch mbre de;: C'ommums de ne pas entrer en négociations avec l'Italie avant que cette propagande ait pris fin, M. Eden, saus vouloir insister sur l'aspect personnel de :a question, fait entendre à la Chambre qu'il lui suratt été personnellement difficile d'annoncer à ]a Chambre t'ouverture de cea nénociatioas.

En outre, très peu de progrès ont été faits en realité, bien que beaucoup de promesses aient été faites, en vue d'une solution du problème espagno).

Loin de moi, dit en substance M. Eden, de suggérer que nous devons refuser de causer avec le gouvernement italien mais il faut, du moins, être convaincu que ces conversations s'engagent dans des conditions permettant de prévoir leur succès. or, ces conditions n'existent pas.

H faut non seulement des promesses mais des résultats

M. Eden rappelle alors qu'immédiatement après l'accord de janvier io37, des forces italiennes importantes ont été envoyées en Espagne, ce qui était contraire à l'esprit sinon à la lettre de l'accord, qu'il y a eu ensuite des incidents en Méditerranée, l'exaltation par le chef du gouvernement italien des victoires italiennes en Espagne.

< J'estime donc qu'avant d'engager des conversations ofncieDes à Rome dont l'objectif n'est pas seulement l'amélioration des relations anglo-italiennes mais l'apaisement dans l'ensemble de la Méditerranée, des progrès doivent être enregistrés en ce qui concerne le problème espagnol.

Nous ne devons pas seulement nous mettre d'accord sur le retrait des volontaires et les conditions de ce retrait; nous avons eu assez d'assurances là-dessus il faut aller au delà de ce point, et montrer au monde non seulement des promesses mais des résultats.

La question d'Espagne n'est qu'un exemple: elle doit s'intégrer dans l'ensemble de la situation mondiale.

Au cours de ces derniers mois, de ces dernières semaines, de ces derniers jours, nous avons assisté à de nouvelles violations d'accords internationaux et à de nouvelles tentatives

d'obtenir des décisions polit~jufs par la force. Nous sommes en présence d'une disparition progressive du respect des obligations internationales. A la lumière de la situation Internationale actuelle, le moment est venu où ce paya doit faire preuve de f<~rmeté (acclamations prolongées), et ne pas se tancer dans des négociations qui n'ont pas été préparées, sachant par-< faitcment que le principal obstacle à I~ff <uccès n'a pas été supprima. >

On ne suit donc plus les méthodes traditionnelles de la diplomatie. Les accords de quelque valeur ne sont jamais conclus sous la pression d'une menace, jamais la Grande-Bretagne n'a accepté de négocier dans de telles conditions.

En tout cas, M. Eden ne peut plus diriger ces négociations et peut-être sa démission les facilitera-t-olle.

Il précise ensuite que d'autres divergences de vues le séparaient 'du premier ministre: les relations anglo-italiennes ne sont pas l'unique cause de désaccord.-<Àu cour.s des dernières semaines, sur une des plus importantes décisions de politique étrangère et qui ne concerriait pas l'Italie, ces divergences se révélèrent fondamentales Elles portaient sur la méthode mais qui peut dire, en ce domaine, où commencent les principes et où finit la méthode ? M. Eden rend hommage à la fermeté des vues du premier ministre en matière de politique étrangère: mais ses vues à lui sont également fermes. L'intérêt national exige que l'unité de direction soit rétablie.

L'ancien ministre termine par un appel & !a fermeté nationale. <: Récemment, affirme-t-il, je me 'suis convaincu graduellement que nous désirions beaucoup plus vivement composer avec les autres qu'amener les autres à composer avec nous. Or, les événements de ces derniers jours prouvent qu'un apaisement européen ne saurait être réalisé si l'impression se répand que l'Angleterre cède devant la pression des autres nations.~ n

M. Eden est très applaudi par Foppo.sition, les conservateurs sont plus froids et on a l'impression que leurs applaudissements vont plutôt au courage de l'orateur qu'à sa conception de la politique à suivre actuellement par l'Angleterre.

La réponse de M. Chamberlain

Apres le. discours de M. Eden, dès que les 9})plpudiMements' et'Ies acclamations' .se sont calmes, lord Cranborne se love à son tour pour affirmer sa solidarité avec son chef. Le principe de la bonne foi dans les relations internationales est en jeu. II ne partage pas la confiance du gouvernement dans la possibilité d'inaugurer une ère nouvelle par des négociations avec Rome.

Dans les circonstances actuelles, declare-t-i], « l'entrée du gouvernement britannique en conversations officielles avec l'Italie serait considérée, non comme une contribution à la paix, mais comme une reddition devant des manœuvres de chantages. (Acclamations de l'oppo'sition).

Le premier ministre prend ensuite la parole pour proposer l'ajournement de la Chambre~ Les députés de la majorité l'acclament lorsqu'il se lève. M. Chamberlain exprime d'ailleurs la surprise et le chagrin qu'ont dû éprouver la plupart de ses concitoyens lorsqu'ils ont appris la démission du. secrétaire d'Etat. Il croyait lui-même qu'aucune divers gence grave ne les séparait, mais il n'a qu'à s'Incliner devant la décision de son collaborateur. II tient cependant à rappeler les principes de sa politique étrangère: d'abord, la protection des intérêts et des vies britanniques. En second lieu, le maintien de la paix et, dans la mesure du possible, un règlement pacifique des différends existants; enfin, l'établissement de relations pacifiques avec les nations qui sont disposées à s'en tenir aux règles de conduite internationale assurant la sécurité et la stabilité dans le monde.

En un bref historique, M. Chamberlain rappelle que, malgré le Gentlemen's agreement de 1937, les relations n'avaient fait qu'empirer au cours de l'année, que l'accord de Nyon avait encore apporté une-déception.

Etudiant la psychologie des relations angloitaliennes, l'orateur ajoute que, tandis qu'à Londres on était persuadé que ce fâcheux état des relations anglo-italiennes était dû à l'action de l'Italie, à Rome «croissait le soupçon que nous ne voulions pas, après tout, de conversations et que nous étions en train d'exécuter un plan machiavélique destiné à maintenir les Italiens dans l'inaction, tandis que nous achevions notre réarmement dans l'intention de prendre notre revanche à la suite de la conquête italienne de l'Abyssinie. Une telle supposition nous semble à tous fantaisiste. Jamais elle n'est entrée dans nos esprits, s-

Or, une occasion s'est présentée de sortir du cercle vicieux. Le 10 février, le comte Grandi a rendu visite à M. Eden et lui a déclaré que des conversations anglo-Italiennes seraient bien aocueiMIes à Rome, qui désirait tes voir s'élargir autant que possible, s'étendant à !a reconnaissance de l'Empire Italien et n'excluant pas l'Espagne. C'est alors que M. Eden répondit, au nom du gouvernement, que la Grande-Bretagne était liée par son adfhésion à la S.D.N., mais que l'attitude de la S.D.N. serait évidemment Influencée par toute. contribution de l'Italie à la cause de la paix. ` C'est alors qu'on décida l'ouverture des négociations, d'accord avec M. Eden.

L'Italie n'a exercé aucune pression qu! puisse être interprétée

comme une menace

Contestant un point de l'exposé de M. Eden, M. Chamberlain dit qu'il n'y eut, à aucun moment, de menace italienne destinée à faire engager les pourparlers. <: Rien dans aucune des communications qui ont été échangées entre le gouvernement italien et nous ne saurait être à mon sens défini comme une menace. Ll n'est donc pas tout à fait juste de faire croire que l'on a cherché à nous faire accepter des exigences d'un autre gouvernement qui auraient entraîné un abaissement de notre dignité. Le ministre des affaires étrangères demanda ensuite à M. Chamberlain de ne s'engager en rien dans les conversations avec l'ambassadeur, Après les conversations de vendredi


apparurent les premières divergences profondes entre les deux hommes d'Etat.

J'étais convaincu, poursuit l'orateur, qu'une rebuffade infligée à l'Italie serait considérée par elle comme une confirmation des soupçons que j'ai mentionnés, il y a quelques instants. J'estime que, si nous avions rejeté les avances italiennes, les résultats auraient été désastreux. Il en aurait résulté une intensification des 'sentiments antianglais en Italie, à tel point que la guerre entre les deux nations aurait pu devenir mévitaHe. Le premier ministre s'est donc décidé à ouvrir immédiatement les négociations sans attendre le retrait des volontaires,' comme l'aurait 'voulu M. Eden.

La communication faite dimanche par le comte Grandi

M. Chamberlain en vient à la partie la plus importante de son discours: la Chambrel'écoute avec une attention concentrée. Il relate la visite que lui a faite, hier matin, M. Grandi. Ce dernier a reçu de son gouvernement le message suivant:

L'ambassadeur d'Italie informe le premier ministre qu'il a soumis au gouvernement italien les propositions présentées lors de leur rencontre de vendredi dernier et il a le plaisir de lui remettre l'acceptation par le gouvernement italien de la formule britannique concernant le retrait des volontaires étrangers. En remettant cette communication, l'ambassadeur d'ItaJie a déclaré qu'il fallait la considérer comme la preuve de l'esprit d'amitié et de sympathie dans lequel il désire commencer les conversations.

Cette communication., ajoute le premier ministre, a été reçue à l'ambassade d'Italie dimanche matin, plusieurs heures avant la démission du ministre. M. Chamberlain a alors informé l'ambassadeur que le Cabinet avait décidé d'engager les conversations: cependant, l'ambassadeur d'Angleterre à Rome, qui sera chargé de la négociation, devra rentrer à Londres, afin de recevoir ses instructions. En même temps, M. Chamberlain a insisté sur divers points auprès de M. Grandi <: Je lui ai dit tout d'abord que le gouvernement britannique considère le règlement de la question espagnole comme un point essentiel de tout accord auquel 'nous pourrions aboutir. Aucun accord ne saurait être complet sans ce règlement.

< Je lui ai, en second lieu, répété que nous sommes des membres loyaux de la S.D.N. et ~ue, si nous aboutissions à un accord, nous 'souhaiterions le voir approuver par la S.D.N. 11 serait indispensable, si nous aHions fecomhiander à Genève l'approbation de notre accord, <que la situation en Espagne pendant les con'versations anglo-italiennes ne soit pas substantiellement modifiée par l'envoi de nouveaux renforts à Franco, ni par la non-exécution des dispositions prévues par la formule anglaise. > II ne s'agit pas encore, d'ailleurs, de discuter les termes d'un accord, mais de savoir si on veut négocier cet accord ou prolonger une vendetta. Le premier ministre est sûr du bien fondé de la décision qu'il a 'prise. La paix de l'Europe doit dépendre de l'attitude des quatre grandes puissances l'Allemagne, l'Italie, la France et l'Angleterre.

M. Chamberlain maintiendra

autant que M. Eden

une étroite amitié franco-anglaise Avec une certaine solennité, et avec une émotion qui est d'autant plus remarquée par son auditoire que c'est la première fois qu'il change de ton de façon perceptIMe, M. Chamberlain parle de la France

Nous sommes liés à elle par l'idéal commun de la démocratie, de la liberté et du gouvernement parlementaire. La France ne doit pascraindre que la démission de M. Eden à propos de cette question italienne signifie aucun changement de la politique d'étroite amitié franco-anglaise qu'il a toujours défendue avec 'tant de distinction. Je suis autant l'ami de la France que lui.

Parlant de l'amitié Italp-allemande, M. Chamberlain conclut en demandant à la Chambre-si ces deux groupes de nations européennes doivent continuer de se regarder avec amertume et soupçon ou si la paix de l'Europe ne peut pas être sauvée < pour une génération par des discussions amicales entre les quatre grandes puissances.

Après les discours de l'opposition M. Chamberlain

fait de nouvelles déclarations On entend ensuite, au nom de l'opposition, M. Attlee, qui rend hommage à l'attitude de M. Eden et de Lord Cranborne. L'action de M. Chamberlain lui paraît un abaissement, une reddition de la plus grande puissance du monde devant le plus faible des dictateurs, car il doute de la puissance italienne. Sir Archibald Sinclair, M. Harold Nicolson déplorent également la démission de M. Eden. Après d'autres orateurs encttre, notamment M. Greufell, travailliste. qui redoute la conclusion d'un pacte à quatre, contraire aux principes de la S. D. N., M. Chamberlain se lève à nouveau et est acclamé par la majorité. Il précise qu'il n'est pas qusetion de ~'engager d'tvtutce à accepter tout ce que l'Italie peut demander. II rappelle qu'il a spéciné au comte Grandi certaines conditions essentielles sans l'accomplissement desquelles aucune entente ne peut Intervenir. Un accord sur l'Espagne est au nombre de CM conditions. < Nous ne sommes pas disposés/ajoutet-11, a faire la paix à tout prix. y

Passant à l'Espagne, il répète, une fois de plus, que le peuple espagnol doit être libre de régler sa destinée comme il l'entendra. Il précise enfin que, dans sa première intervention, il n'a pas désiré parler d'un pactes quatre tt a simplement voulu dire que si les autres grandes puissances peuvent régler leurs diffiïérends un pas considérable aura été fait vers l'établissement de la paix future.

La suite du débat

aura lieu aujourd'hui et demain Aux Communes, le débat a été suspendu un peu avant 23 heures sans que la motion d'ajourM'ment ait été mise aux voix.

La discussion se poursuivra aujourd'hui et demam et la motion de cepsure travailliste sera mise lux voix mercredi soir.

En voici le texte

La Chambre déplore les circonstances dans lesquelles l'ancien secrétaire d'Etat aux affaires étrangères a été oblige de démissionner et n'a aucune confiance dans la façon dont les conseillers actuels de Sa Majesté dirigent ie* aSa'res étrangères.,

--00- 0 1'"

Au Qua: d'Orsay

M. Xvon Delbos, ministre des anaires étrangères, a reçu, hier après-midi, M. Souritz, ambassadeur d'U. R. S. S., et M. William BuIIitt, ambassadeur des Etats-Unis à Paris.

Les opérations mïHta!res en Chine

On mande de Pékin à l'agence Domd que les colonnes japonaises Kudo et Nakamura qui avaient passé la frontière entre le sud du Chansi et le Hopel ont occupé Luan-Fou position c!e sur la grande route allant de Sin-Tsiang (nord, du Honan) à Ling-Hsih (au sud du Chansi). Les forces nippones qui marchent vers le Sud en longeant le côté sud du chemin de fer de Tatoug-Pou-Tchêou se sont emparées de Chih-Tsiou d'où elles bombardent Ling-Hsih qui est à 15 km. plus au sud et à no km. au eud de Tai-Yuan.

Les troupes japonaises du sud du Chantoung ont résisté aux contre-attaques chinoises à Tsining et bombardent actuellement la vitte de Kia-Tsiang à 15 km. à l'ouest de Thimns;.

N~uveUes de FÊtranger

ALLEMAGNE .1

Le service obligatoire pour tes femmes I On mande de Berlin

Le maréchal Gœring, commissaire au Plan de quatre ans, a pris des mesures pour combattre le manque de main-d'œuvre dans l'agriculture et pour les travaux ménagers. Dorénavant, les femmes non-mariées, âgées de moins de vingt-cinq ans, ne pourront être engagées dans les entreprises et administrations ofncielles ou privées que si elles ont servi un an au moins dans l'agriculture ou dans le menace. Les femmes nées à la campagne devront fa~re une année de service agricole. En pratique, ce service obligatoire est donc, des maintenant, appliqué à toutes les femmes allemandes. SUISSE `

Les soeiato-communistes en majorité à l'exécutif et au législatif bâlois Notre correspondant de Genève nous écrit Les Bâlois n'ont pas su s'inspirer de l'exemple que leur avaient donné les Genevois et )ns Vaudois. Non seulement, ils ont laissé les socialistes se maintenir en majorité au gouvernement cantonal, mais encore ils ont permis aux socialistes et aux communistes de conquérir. dimanche, la majorité au corps législatif, .t gouvernement cantonal (Conseil d'Etat), Ifs quatre socialistes sortants ont été réélus, tandis que, pour les trois derniers sièges, tous les candidats natiohaux sont en ballottage. Les partit nationaux, qui sont au nombre de huit. marchaient au scrutin en ordre dispersé, sauf tfoi: d'entre eux.

Pour ce qui est du corps législatif (Grand Conseil)'. les socialistes y occuperont cinquante et un sièges, alors qu'ils n'en avaient que qtM- · rante-six dans la précédente législature, et !< communistes quinze. Ceux-ci perdent un siè~e. Mais, ensemble, les sociale-communistes disposant désormais de soixante-six sièges, alors que les partis nationaux n'en ont plus que soixaNtequatre.

L'art de légiférer sera, ainsi, soumis à n'de épreuve au Grand Conseil bâlois.

En revanche, comme cela a déjà été annoncé, le parti communiste se voit exclu, depuis dimanche, du canton de Schwyz. En effet, ce canton, qui. appartient à la Suisse primitive, a accepté, par 5.438 voix contre 3.5<7, un projet stipulant l'interdiction sur son territoire du parti communiste et des autres organisations dangereuses pour l'Etat.

On s'attend à voir d'autres cantons alémani- ques suivre cet exemple, qui, également, avait été donné, avant le canton de Schwyz, par trois cantons de la Suisse romande, Neuchâtel, Genève et Vaud. Ed. By.

HONGRIE

Chefs nazis arrêtés à Budapest

Le commandant François Szalassy, le comte Louis Szechenyi et plusieurs autres chefs du parti national-socialiste hongrois ont été appréhendés par les autorités hongroises. Soixante à soixante-dix agitateurs nazis auraient été écroués dans une prison spéciale de la police. POLOGNE

La Question juive

La camp de l'Union nationale s'opposera à toute campagne antisémitique, portant atteinte à l'honneur national, a déclaré, hier soir, le général Skwarszynski, le nouveau chef du Ca.mp national, au cours de la séance commémorative du premier anniversaire de la proclamation de l'O. Z. N.

Le problème Juif, rajouté le général Skwarszynski, ne peut être résolu que par l'émigration régulière et systématique. L'assimilation des Juifs en Pologne ne saurait être le but de la politique polonaise. Cependant, les représentants de la minorité juive qui ont prouvé leur attachement pour la Pologne sont considérés comme membres de la communauté nationale polonaise. par le Camp de l'Union nationale. Cette déclaration s'oppose nettement à celle faite, il y a un an, par le colonel Koc, premier chef du Camp de l'Union nationale, qui excluait totalement l'élémfnt juif.

On mande de Varsovie

La Nowa Prawda signale aussi quelques nouvelles moin: tristes. C'est ainsi qu'on reparle du rétablissement de ta chaire de la. civilisation .polonaise, qui fut la principale a l'Université des JageIIons de Cracovie, cette vieille et célèbre ~Mft Mater de la Pologne. L'ancien ministre de l'instruction publique, M. Jedzzejewicx, a supprimé cette chaire uniquement pour priver le professeur Stanislas Kot, son détenteur, d'un laboratoire de travail qui était l'honneur et la gloire de l'Université. Depuis le départ du professeur Kot la civilisation polonaise n'est plus enseignée dans aucune haute école du pays, et cette situation révolte le monde universitaire tout entier. Le professeur Kot est un historien savant d'une célébrité européenne. II y a quelques années, il a fait une série de cours au Collège'de France. Son tort était d'être libéral. Maintenant on voudrait bien, paraît-il, lui restituer sa chaire, mais à l'Université de Var.sovie.et non à celle de Cracovie. Le monde universitaire attend cette restitution avec la plus anxieuse impatience.

Le général Sikorski ajourne son voyage en France

Le /o«nt0< <H«~ Cracovie (gouvernemental) annonce eue, pour des raisons indépendantes de lui, le général Sikorski a renoncé provisoirement à son voyage en France qu'il avait l'intention d'entreprendre pour mettre au point la traduction française de son nouvel ouvrage consacré à la guerre moderne et à la défense militaire de la Pologne.

RUSSIE

L'épuration se poursuit

La Cour suprême de la République autonome d'Ossetie du Nord, siégeant dans !a ville d'Ordjonikidzé, a condamné à mort onze vétérinaires, accusés d'avoir, sous la direction de Tsallagov, ancien commissaire, et Gladiline, ancien vicecommissaire à l'agriculture, destitué antérieurement, systématiquement organisé la propagation d'épizooties.

La Cour a commué la peine de mort de deux des vétérinaires en vingt-cinq ans de prison estimant devoir tenir compte que ces deux condamnés avaient confessé pleinement leurs crimes et vaient reconnu la gravité exceptionnelle de leurs actes. Un autre accusé a été condamné à vingt-cinq ans de prison et deux autres à quinze ans.

ROUMANIE

La nouvelle constitution

donne un pouvoir iMimité au roi

On mande de Bucarest

La nouvelle Constitution dont le texte intégral a été publié dans chaque journal et la proclamation du roi qui est affichée sur tous les murs n'ont pas provoqué de réaction sensible dans l'opinion publique roumaine. Après un examen attentif, on souligne surtout, dans les milieux politiques, l'extension presque illimitée du pouvoir royal. Le roi seul aura désormais l'Initiative des lois, lui seul pourra demander la modification de la Constitution et la nomination de 50 des membres du Sénat lui donnera un contrôle efncace .sur le corps législatif.

En politique extérieure, U pourra déclarer la

guerre, conclure la paix, négocier des alliances, des traités ou des conventions militaires. Enfin, le statut de la famille royale, ayant désormais un caractère constitutionnel, ne pourra être modifié que par la volonté du roi. Un plébiscite aura, lieu jeudi. On croit qu'il donnera une importante majorité en faveur de la nouvelle Constituttion.

Le capitaine Codreanu

dissout ta « Garde de îer »

Le capitaine Codreanu, chef de la <: Garde de fer », a réuni, hier soir, les journalistes et leur a déclaré qu'il se retirait de la scène politique et qu'il déliait ses légionnaires de leur serment de fidélité. Le parti <: Tout pour le pays est désormais dissent et le siège de l'organisation ïermé. Le capitaine Codreanu se retirera à Rome. ETATS-UNIS

Le programme de réarmement nava! On mande de Washington

Le contre-amiral William Dubose, directeur des Chantiers de constructions navales de la marine de guerre, a déclaré, devant fa commis*sion de la marine de la Chambre des représentants, que le projet de réarmement naval nécessiterait huit à dix ans pour être mené à honne fin.

Le programme de réarmement qu'étudie la commission navale de la Chambre prévoit la construction de quarante-sept unités supplémentaires et de vingt-deux unités auxiliaires. L'exécution de ce programme nécessitera une dépense d'environ un milliard de dollars. Une délégation du Board of Trade britannique à Washington

On mande de New-York

Une délégation du. Board of Trade britannique est arrivée à bord du G' Mary, en vue de collaborer avec les autorités de Washington à la négociation d'un traité de commerce sur la base de la réciprocité entre les EtatsUnis et la Grande-Bretagne.

M. Overton, secrétaire de la délégation, a déc!aré Ce traité Concernera non seulement les échanges entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis, mais aussi ceux entre les Etats-Unis et le~ parties de l'empire colonial britanniaue.

.r.rolr.w.a:

Les nationalistM

occupent de nouveau Terue!

A quelques semâmes 'de distance, la situation a. changé de tout au tout dans la région de Teruel. Alors, c'était les gouvernementaux qui s'emparaient de la place aujourd'hui, ce sont les nationalistes qui y rentrent. Les communiqués de cette époque-là pourraient, à la rigueur, resservir, à condition d'attribuer à Salamanque ce qui venait de Barcelone. Voici le communiqué du G. Q. G. nationaliste publié l'autre nuit Notre avance a continué hier, dans le secteur de Teruel, où nous avons brisé partout la résistance opposée par l'ennemi. La ville de Teruel est maintenant complètement encerclée par nos troupes. Nous avons déjà occupé les arènes d'E) Ensanche et le quartier neuf. Nous poursuivons l'occupation méthodique de ta ville où existent encore quelques itôts de résistance constitués par les restes de la division.. des < Campesinos > complètement détruite. D'autre part, nos troupes ont occupé la < Maison des Syndicats et quelques hauteurs de grande importance, r. En combinaison avec la cavalerie, nos forces ont atteint les environs du village de Castralvo. Nous avons fait hier plus de 1.500 prisonniers et l'ennemi a abandonné sur le terrain plus d'un millier de morts. Les armes et matériels tombés en notre pouvoir sont très Importants et comprennent un nombre très élevé de mitrailleuses.

Le communiqué gouvernemental annonce La lutte sur le front de Teruel s'est continué hier avec une extrême violence. Pendant toute la journée l'infanterie et l'artillerie ont combattu avec une énorme intensité. A l'extérieur de la ville de Teruel, nous avons repoussé, hier matin et hier après-midi, toutes les attaques ennemies, spécialement une particulièrement forte qui, partie du Mansueto, se dirigeait vers le village de Castralvo. L'ennemi a largement utilisé la cavalerie, mais celle-ci a. dû se replier en désordre avec de grandes pertes. L'ennemi qui, la veille, à la dernière heure, avait pu traverser la route principale en direction de la <: Maison d'Urrez n'a pu remporter d'autres succès. Uniquement, quelques petits groupes venant du cimetière de SantaBarbara et de l'Abuela ont pu s'approcher à la dernière heure de Teruel, où ils ont été arrctés par nos troupes. Les forces républicaines défendent le terrain pied à pied, causant à l'ennemi des pertes énormes. Hier, notre repli s'est limité à. deux bataillons qui occupaient encore la région de la Muela et qui couvrent actuellement les accès de la ville par la vallée du Turia. Fermeture des consulats autrïcMens en Espagne gouvernementale Le gouvernement autrichien a ordonné la fermetur& des consulats d'Autriche à Madrid, Bar'celone et Valence. L'Espagne gouvernementale n'étant plus représentée à Vienne, l'Autriche n'a désormais de relations officielles qu'avec l'Espagne nationaliste.

ARTS ET LETTRES

Le prix de cinq mille francs que Mrs. Will Gordon offre pour le meilleur livre sur l'Angleterre actuelle et les Anglais écrit par 'un Français en io38 sera donne le 10 janvier 1939.

Les envois en manuscrits en quatre exemplaires doivent être adressés à la secrétaire, Mlle Roselyne Bernard, 16, avenue Niel, jusqu'au J5 novembre 1938. Les candidats peuvent aussi appartenir au journalisme et le prix peut également être donné à une série d articles réunis en volume parus dans 'une revue ou un journal. Le nombre des paj;es est limité entre

150 et 300.

Le jury de lecture se compose de M. Edmond Jaloux, de l'Académie française Mlle Hélène Vacaresco M. André Maurois Mme 'M.-L. Cazamian; Lord Derwent; M. Gérard Bauër M. Sisley Huddieston M. Jules Sauer<wein; M. René Lalou. Déplacementt et vHtégiature* de noe abonnés

Paris. –Mme la comtMse R.. de Vienne. Dëpartements. Mlles Odile Chabert, à Saint-Jean-Cap-Ferrât S. Déroche, au Mans Tixier-Aubert;!er. aux Mornes. MM. Frédéric Lefebvre. à Merck.SaintLiévin Marc Pouly, à Cannes J. SaintMartin, à Nice.

Paris. Mme la comtesse Pierre de Che'vigné.

Mlle J. Marque.

M. Marcel Guitard.

Départements. Mmes Aimé Barbier, a Lava! William de Billy. à Campet Arnaud de Cazenove, au Cateau Fqntana, au Cannet comtesse François de Pange, à Solesmes Zimmermann, à Levallois-Perret. Mlle J. Quilici. à Cannes.

MM. Jean Boucher, à ViroHay~ R. Bruneton. à Oullins G. Fouque, à Montras" truc-la-Conseillere dn Mesnil. à Bergerac; P. de La Pradelle. à Aix-en-Provencc Turquais, à Serres.

Nouvelles de Defniefe Heure

Arrivée à Maraeltle de M. Jean Zay Marseille, le 22 février. Mme et M. Jean Zay, ministre de l'éducation nationale, rêve* nant d'Egypte, sont arrivés à Marseille par le <: Champollion courrier du Levant, des Messageries maritimes.

M. Jean Zay, qui a fait un excellent voyage, a fait au représentant de l'agence Havas les déclarations suivantes Je viens d'effectuer en Egypte, comme l'an dernier en Grèce, un voyage d'amitié inteHectuelte. Je me suis rendu sur les bords du Nil à la fois pour inaugurer l'exposition d'art français du Caire aux côtés de S. M. le roi Farouk, et pour visiter nos oeuvres françaises d'Egypte. Notre exposition connaît au Caire un succès sans précédent qui constitue le brillant couronnement de la grande saison française que j'ai eu à cœur d'organiser eu Egypt.e grâce aux crédits spe.étalement votés, sur ma demande, lau dernier. par le Parlement.

Quant à nos œuvres françaises que j'ai longuement visitées, je les ai toutes trouvées en plein essor, qu'il s'agisse des lycées de la mission iaïque ou de nos écoles, de 1 Institut français d'archéologie orientale ou de l'Ecole française de droit.

J'ai vu nos champs de fouilles en activité sous l'ardent so)cil de la Haute-Egypte et ] y ai admiré une vaiUante équipa de ieunec savants, dignes successeurs des ChampoHion~ des Mariette et des Maspéro.

Aussi, je rentre de ce voyage convaincu que l'avenir de la collaboration franco-égyptienne ne sera pas moins brillant que sou passé, si riche de pages glorieuses. Mme et M. Jean Zay sont partis pour Paris par l'avion du service quotidien d'AirFtttnce.

L'élection sénatoriale `

de la Seine du 10 avril

Par arrêté du préfet de la Se;në, les conseils municipaux des communes du département s'assembleront le dimanche 10 mars J93S, à M heures, à l'effet d'éUre dans chaque commune les détégués et suppléants eu vue de l'élection sénatoriale du lû'avrii .prochain.

À Paris, le conseil municipal se réunira à 10 heures à l'Hôtel de Ville.

Si la majorité des membres en exercice ne se rend pas à la séance du 6 mars, le maire convoquera le jour même le conseil pour le mardi 8 mars. A cette deuxième séance, l'élection aura lieu quel que soit le nombre des membres présents.

L'ann!versa!re de la naissance de Washington

A l'occasion de l'anniversaire de la nais- sance de Washington, le drapeau oftert à la Ville de Paris par Philadelphie, a été érigé sur le campanile de l'Hôtel de Ville.

4>

L'Intron!sat!on du patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe Belgrade, !e 22 février. L'Intronisation solennelle du patriarche Gavrilo a eu lieu ce matin a la cathédrale orthodoxe de Belgrade en présence. du prince régent Paul, des régents royaux, MM. Stankovitch et Perovitch, du président du Conseil, M. Stoyadinovitch, des membres du gouvernement, du corps diplomatique, des hauts dignitaires de l'Etat civils et militaires. S. S. le patriarche Cavrilo est arrivé. la cathédrale, accompagné de tous les membres du Saint-Synode, revêtus de riches ornements sacerdotaux.

La cérémonie a commencé à 9 heures par un service solennel d'actions de grâce célébré par le patriarche Gavrilo assisté de douze évêques, de vingt-quatre diacres et de nombreux sous-diacres. Apres que le chœur eut entonné l'~4<M«t'o le patriarche a été conduit, par les deux plus anciens évêques devant l'iconostase. Le plus ancien évêque a présenté au prince régent Paul le collier des saints serbes que le prince a passé ensuite au cou du patriarche. Le deuxième évêque a présenté au prince fégent la crosse de SaintMaxime qui l'a remise ensuite au patriarche qui a été alors conduit au trône patriarcal par deux évêques suivi de tous les membres du SaintSynode tandis que les cloches de toutes les églises sonnaient à toute volée.

Le patriarche Gavrilo a prononce une première allocution et a donné la bénédiction pastorale à l'assistance et à tous les fidèles. On remarquait également dans l'assistance let représentants de tous les cultes et une foule considérable s'était massée sur le parvis et dans les rues avoisinant la cathédrale pour acclamer le nouveau chef de l'Eglise serbe après son intronisation solennelle. (Havas~

!<e nouveau m!n!stre su!sse

BerUn

Berne, le 22 février. Le Conseil fédéral a nommé M. Hans Froelieher, actuellement détaché au département politique, ministre à Berlin en remplacement de M. Dinichert, appelé à un autre poste.

L'agraire des fraudes du Havre Aujourd'hui ont commencé devant la Cour d'assises de la Seine-Intérieure les débats de l'affaire des fraudes du Havre qui remonte au mois d'août if)35, et avait amené trentesept inculpations; certaines furent jugées en correctionnelle, d'autres furent abandonnées.

L'inculpation est celle d'importation frauduleuse de marchandises. Quinze témoins sont cités dans cette affaire qui occupera plusieurs audiences.

Apres la mort de JuMus Barmat Bruxelles, le sa février. Le professeur Delaet, qui avait été chargé de l'analyse des viscères du financier Julius Barmat, mort subitement en décembre dernier, quelques jours après son incarcération, vient de déposer son rapport. Le résultat de son examen a été absolument négatif il n'a découvert aucune trace de poison.

La municipalité de Paris inaugurera le vendredi 25 février à il heures, le buste d'Emile Chautemps, 292, rue gaint-Martin. A l'issue de la cérémonie, te président du conseil municipal recevra dans son cabinet, à i'Hotel de Ville, les membres de la famille d'Emile Chautemps.

90 a -008» à en

A !a Chambre de commerce

brttanmque

Le comité de la Chambre de commerce britannique de Paris, a procédé à la nomination du bureau de la Chambre pour 1938.

Ont été étu: président M. H. Norman, en remplacement-de M. A. V. Clark, parvenu au terme de son mandat vice-présidents MM. A. V. Clark et C. F. Court trésorier honoraire M. G. R. Booty secrétaire honoraire M. Wm Jermit'

Les Ëchos de partout

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/<M/7M! des Dépars

du jeudi 22 février t837

Paris, 21 février. Le monde savant vient de faire une perte immense le plus illustre des orientalistes européens, le vénérable M. Silvestre de Sacy, est mort aujoutd'hui. Après avoir fait son cours au Collège de France, i! s'était rendu à la séance de la Chambre des Pairs et il avait pris part à la discussion. En sortant du Luxembourg, il a été frappé d'une attaque d'apoplexie. M. Silvestre de Sacy était âgé de quatre-vingts ans. Un journal anglais donne les détails suivants sur la vie privée de la Reine: <: Sa mère, fidèle aux lois de l'étiquette, s'est habituée depuis l'avènement de sa fille a ne se présrnter devant elle que sur son invitation. A midi, la Reine passe dans un appartement où l'attendent pour )a recevoir avec le ptus grand respect les membres du Cabinet. La discussion s'engage sur les questions à l'ordre du jour. Un seul regard de la Reine suffit pour mettre les conseillers d'Etat dans le secret de sa décision. Quand S. M. n'est pas contente, son regard tranquille, mais désapprobateur, est ptus difficile à supporter pour le chef des ministres que ne le seraient toutes les clameurs de l'opposition.

Un taire-part

Nous recevons la lettre de faire-part suivante, dont nos lecteurs ne manqueront pas de remarquer l'humour.

La Ligue des ex-droits de l'homme Les Amis des survivants de l'U.R.S.S. Les Amis de Litvinoff

Les Groupes du rassemblement impopulaire, Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en les personnes de

MM. Enoukidze, ancien secrétaire du Comité exécutif de l'U. R. S. S.

Karakan, ancien ministre d'U.R.S.S. en Chine; Khelachvill, ancien présMent'.du Conseil des commissaires du peuple .) CheboMaef, ancien membre du. Comité central

Tzoukerman, ancien directeur du PorcheOrient

Steiger, Larine et Meytelef, ancien hauts fonctionnaires.

Tous anciens amis de Litvinoff et de ses amis, décédés subitement des suites d'une opération judiciaire et d'un jugement à huis clos, le 16 décembre 1937, à Moscou.

Les obsèques ont eu Heti dans la plus stricte intimité.

Il n'y aura ni service de neuvaine, ni procès en révision, ni soulèvement de la conscience humaine, la politique de Front populaire ne l'exigeant pas.

Les Amis de Litvinoff absents aux obsèques se sont excusés, ainsi que les cinq cent mille citoyens arrêtés arbitrairement en 1937, et retenus dans les prisons de la. Russie libre, ~of<c et /t<'f<fc«.ff.

Pnc~ ~OKf ct<.f

Et au verso on lit

i)e la part également des Amis de Litvinoff dont les noms suivent et qui ont tous représenté l'U. R. S. S. à Paris

Ambassade des Soviets

Chliapnikov, ambassadeur adjoint, déporté. Racovski, ambassadeur. Arrêté (fusillé ?). Davtian, conseiller d'ambassade. Arrêté. Nachatyr, attaché de presse. Déporté. Arossiev, secrétaire d'ambassade. Arrêté. Dovgalevski, ambassadeur. Décédé. Arens, conseiller d'ambassade. Arrêté. Tchlenov, jurisconsulte. Arrêté. Neiman, conseiller d'ambassade, Arrêté. Rosenberg, conseiller d'ambassade. Arrêté. Laehkevitch, jurisconsulte. Arrêté. Loukianov, Agence Tass. Arrêté. Raievski, Agence Tass. Arrêté. Victor Kin, Agence Tass. Arrêté.

Délégation des dettes

Sokolnikov. Arrêté, condamné. Preobrajenski. Arrêté, déporté. Reingold. Fusillé. Navachine. Assassiné.

Représentation commerciale

Mdiviani, chef de la R. C. Fusillé. Piatakov, chef de la R. C. Fusillé. Lomoski, chef adjoint. Arrêté, déporté. Toumanov, chef de la R. C. Disparu. Lomov, directeur Naphte. Arrêté. Kossior, Banque Européenne du Nord. Déporté. Gourevitch, chef adjoint. Disparu. Ostrovski, chef de la R. C. Arrêté. Mouradian, chef adjoint. Arrêté. Adamski, chef adjoint. Arrêté. Slivkine, chef des Transports. Arrêté. Moscalev, secrétaire de Piatakov. Arrêté. Paponine, Achats militaires. Arrêté. Hbicbbarg, jurisconsulte. Arrêté. Zatoulovski, directeur de l'exportation. Arrêté. Mejlaouk, commissaire à l'Exposition. Arrêté.

Cette fantaisie a le mérite de nous rappeler bien des noms, que nous avons connus.

Une expression d'argot cAez les < c~cMfiy~ex Dans une loge, l'autre soir, au Théâtre-'Français, un spectateur à plastron blanc s'étonnait, avec son voisin en soutane, esprit fin et cuttive, d'entendre l'excellent sociétaire Pierre Bertin prononcer, dans son rôle du fermier Thibaut, un mot qu'il croyait récemment échappe de Montmartre ou du <: faubourg Antoine

Parlant de « )a disgrâce dont on ne plaint personne comme dit SganareHe, ie madré paysan s'exprime ainsi < Bon est-ce qu'on sait jamais ça ? Pour s'en douter, passe; mais pour en être sûr, nifle. J'aurais, morgue bieau le demander à Parrette, aHe ne l'avouerait jamais a))e est trop dessalée. »

Eh! quoi, ce vocable, si nouveau d'aspect, chez un des premiers auteurs du Grand Siècle, alors qu'on l'aurait volontiers rattaché au plus moderne langage parisien ?

Mais parfaitement, car un non moindre auteur de ia même époque, Moiiere, met ces mots dans la bouche de Georges Dandin <: Vous faites la sournoise, mais je vous connois il y a tongtemps et vous êtes une deMcMe. 2, De son côté, Voltaire écrit dans une de ses tettres <: Ce monsignor me paraît bien dessalé je me forme beaucoup avec lui. > Enfin, Littré conjecture <: que, la morue ayant besoin d'être dessaiée pour être mangée, l'esprit a saisi cette circonstance pour donner à dessalé le sens de bon à Ja chose, fin, rusé 3'. Et voilà comment un terme sinon <: sauvage e et bas du moins en apparence issu de l'argot, prouve, grâce à son rapprochement fortuit avec les admirables vers d'un grand drame sacré, l'existence d'authentiques lettres de noblesse, inscrites aux meilleurs monuments de notre tittërature classique.

i. PIERRE JOUVENHT.

t/ HOHf<MU /oHrn< /ronfajs en Pofo~c. Un nouveau journal français, le Courrier de f/Wtcc, vient de faire son apparition à Varsovie (Frascati 3).

Rédigé par des journalistes français, ayant un bureau à Paris d'où lui sont envoyées d'excellentes correspondances, cet organe bimensuel qui paraît sur 4 ou 6 pages est spéciatement destiné à la jeunesse studieuse de Pologne. En le lisant, écoliers et étudiants du pays de la Vistule se perfectionneront dans t'étude de notre langue tout en s'initiant, avec plaisir, à notre culture.

D'excellents artictes sur les r&pporta de Na-

poleon avec la Poiogne, sur !a vie tpique de t'aviateur Mermoz ou sur le rô!e apostctjque et colonial du Père Charles de Foucauld voisinent avec des chroniques consacrées au maréchal Pilsudski et à divers autres sujets chers sfux cœurs polonais, ainsi que nous l'avons constaté en parcourant l'un de ses premiers numéros. L'initiative qui a présidé à )a fondation de cette publication vivante, attachante et d'une belle tenue morale et littéraire, s'avère donc des plus méritoires et rendra des services signalés à la cause de l'amitié îranco-poionaise. R. Cn..

~u~ <: ~mt's ~u Aïon~-SaM~-M/cAe/ Lb dîner annuel des Amis du Mont-Saint-Michet a eu lieu hier sous la présidence de M. Duhamel, de J'Académie française. M. Paul Labbé, qui a remplacé M. Levatois, décédé au cours de l'année, a rendu hommage aux longs services de son prédécesseur. M. Duhamel a briHamment célébré la Merveille de l'Occident, qui va échapper, par le dérasement partiel de Ja digue, enfin obtenu, au péril de i'ensabtement qui menaçait de lui faire perdre son caractère insulaire.

A

Le r<rm<MM~e des déchets en AHema~nc. Les ménagères allemandes ont reçu des cochons en carton qui doivent leur rappeler i<* devoir de ne pas jeter les ordures pou.vant servir à nourrir les porcs.

L'an dernier, les cochons ainsi distribués portaient l'inscription <: Je mange tout. > Cette inscription a disparu, des mauvais plaisants l'ayant prise au mot et ayant jeté tes objets les plus hétéroclites dans les caisses réservées au déchets de cuisine.

On espère engraisser un miMion de porcs par an par le ramassage systématique de ces dcchets.

D'autre part, un appel a été adressé par l'organisation de 9a presse du Reich à toutes les maisons qui ont des stocks de vieux c!ichés en zinc ou en cuivre afin qu'eHes les livrent aux ramasseurs.

A l'Elysée

Le président de la République a reçu, lucr après-midi, MM. Guy La Chambre, ministre de l'air; Duroux, sénateur; Mistler, président de la commission des affaires étrangères de !a Chambre des députés; Fochier, président de section au Conseil d'Etat, qui lui a remis ]e rapport de la commission de survei]!ance des banques coloniales d'émission.

MA~~MO~M

Cerctet

Le comte Max de Chamberet. présenté par le marquis de Beaumont et le baron Roser de Dampierre. a été admis membre permanent du Nouveau Cercle. au ballottage d'hier.

Bienfaisance

Les ingénieurs, les élèves-Ingénieurs et les anciens élèves de l'Ecole spéciale des travaux publics donneront leur bal annuel, au front de leur caisse de secours, sous la présidence de M. le ministre des travaux publics. le vendredi 25 février à 22 heures, au Cercle militaire, place Saint-Augustin, avec le concours de Mistinguett. On peut se procurer des cartes à la Société des ingénieurs diplômés E. T. P., 10 ~M, rue du Sommerard, Paris et à l'Association amicale, 4. carrefour de Ï'Odéon.

Le bal annuel de <: La Versaillaise > aura.. lieu le samedi 26 février, à 2Z heures, ` au pront de. sa caisse de secours, dans les salons du Cercle militaire, sous la présidence d'honneur de M. le Président de la République. On trouve des cartes (30 fr.) et des billets de tombola ( 5 fr.) au siège social. 6. rue de Porto-Riche, Paris 14'; chez le commandant Guesdon, 10. rue GeoS'roy'Marie, Paris o*; au mess des officiers de l'Ecole militaire, Paris y* et au Cercle militaire, Paris K°. Une vente de charité, au profit des Œuvres paroissiales et sociales de saint Pierresaint Paul d'Ivry-sur-Seine, aura lieu les mercredi 23 et jeudi 24 février, de 14 heures à 18 heures, en la salle de la Société d'encouragement. 44, rue de Rennes, Paris (6*). Compte C. P. Paris 1.764-14.

Mariages

Le R. P. de Reviers de Mauny, S. J. a. béni. en l'église Saint-Louis des Invalides. le mariage de Mlle Sabine de Bazelaire. nlle du colonel de Bazelaire, commandeur de la. Légion-d'Honneur. croix de guerre, et de Mme. née de Forcade. avec le lieutenant Jean Ramière de Fortanier. du 16° bataillon de chasseurs, fils de M. Henry Ramière de Fortanier, directeur honoraire de la Banque de France, chevalier de la Légion-d'Honneur, et de Mme, née Castel.

Les témoins étaient. t)our la mariée le général de Bazelaire, ancien commandant du 7* corps d'armée, grand ofncier de la Légiond'Honneur. croix de guerre, et le commandant de Ricard, officier de la Légion-d'Honneur, croix de guerre, ses oncles, pour le marié M. Emmanuel Ramière de Fortanier, son frère, et le chef de bataillon Waringhem, commandant le i6* B. C. P.. officier de la Légion-d'Honneur. croix de guerre. Deuit

Mort de M. Yves Le Trocquer

M. Yves Le Troequer, sénateur des Côtesdu-Nord, ancien ministre des travaux publics, est mort hier après-midi à son domicile. 52, avenue de Tokio, à l'âge de 61 ans.

Fils d'un officier de marine il était entré, à sa sortie de Polytechnique, dans les ponts et chaussées. Devenu ingénieur en chef, il avait été directeur du cabinet technique de plusieurs ministères MM. Louis Puech, Charles Dumont et Augagneur. Pendant la. guerre, il dirigea l'exploitation militaire des voies navigables.

En novembre 1919. devenu député des Côtes-du-Nord. il fut aussitôt choisi comme sous-secrétaire d'Etat aux finances par Clemenceau, et chargé de la liquidation des stocks.

Il fut ensuite ministre des travaux publics pendant quatre ans. dans les cabinets de MM. Millerand. Leygues, Briand, Poincaré et François Marsal. ·

Elu sénateur en octobre 1929. il était pré'sident de l'Union démocratique et radicale. Son nom reste attaché à l'occupation tech~ nique de la Ruhr et à la réorganisation des chemins de fer.

Nous apprenons la mort de M. René Benoist, vice-président d'honneur de l'Association de la critique dramatique et musicale, à laquelle il appartenait depuis 1890. M. René Benoist était l'oncle de M. Roland Marcel, commissaire général au tourisme. Récemment ont été célébrées, en l'é* glise de Domblans (Jura), les obsèques du colonel vicomte de FroIssard-BroIssia, ancien colonel du cuirassiers, commandeur de la Légion-d'Honneur. croix de guerre.

Le général Blanehard. commandant le 7* corps d'armée, s'était fait représenter par le lieutenant-colonel Huet.

Les cordons du poêle étaient tenus par le vicomte de Villeneuve-Bargemont. le marquis de Froissard, le comte Etienne de Foras et M. Yves Le Gorrec.

Le deuil était conduit par la vicomtesse de Froissard-Broissia, sa veuve; le vicomte et la vicomtesse Gérard de Froissard-Broissia, Mme Pierre Vermot et Mme Olivier Puiseux. ses enfants, et par les autres membres de la famille.

L'inhumation a eu lieu à Domblans, dans !e caveau de famille.

On annonce, de Bruxelles, la mort de la baronne Vinçotte veuve de Thomas Vinçotte, sculpteur du roi, et mère du général Vincotte, décédée a l'âge de quatre-vingt-huit ans.

SAIMPR&


A TRAVERS LES REVUES

REVUE TDES DEUX MONDES: Lettres à J.-A. ~~K~. REVUE DE PARIS: En Egypte. REVUE DE FRANCE: Z.M o~aH~M ow&r~ du Théâtre passé, AfJ/e Mo~. MERCURE DE FRANCE: /«/M Vallès et -t4M~t~H ~'cAo/<.

La ~e~<c des D~«.r Mondes publie, dans son numéro du 15 février, une série de-lettres du comte de Paris à J.-A. Asseline, lettres écrites de juillet 1870 à février 1871.

Depuis la. fin du xvn* siède, un Asseline fut toujours attaché à chaque prince de la branche cadette des Bout<bons. Celui dont il s'agit ici, nommé, en l837, secrétaire des commandements de la duchesse d'Orléans, devait lui rester fidèle après la Révolution de 1848; elle morte en 1868, tl continua sa mission de dévouement auprès de ses fils, le comte de Paris et le duc de Chartres.

Exilé, le comte de Paris !ui écrivit, et cette correspondance de cdui qui aurait dû être Philippe VI nous révèle, < surtout en cette tragique année 1870-1871, combien fut désintéressé, ardent, total, l'amour qu'il donne à la France

C'est ainsi que, d'Angleterre, le prince écrit le I" août 1870:

< Cette attente anxieuse dans !e vide de l'inaction me tue, lorsque je songe que l'existence même de mon pays se joue en ce moment. Je pense à mon père, à ce qu'il aurait fait; à ma mère, à ce qu'elle aurait souffert; à mes enfants, à leur avenir. J'ai besoin de causer avec un ami qui sente comme moi et Me soit pas cependant l'écho. de ma propre voix. »

Et plus tard, en date du 15 octobre < Quant à moi, je n'ai, pour le moment, qu'un regret: c'est de ne pouvoir m'associer, au titre le plus humMe, à la défense nationale, afin de pouvoir dire, même si cette défense n'aboutit qu'à des revers < J'en étais

La guerre se poursuit, hélas avec les revers, en effet, que l'on sait. Le prince apprend la capitulation de Bazaine.

< Elle était devenue inévitable, écrit-il, mais je ne puis comprendre comment une armée de 150.000 hommes s'est ainsi laissé enfermer sans pouvoir rompre la ligne tracée autour d'elle. I! y a là quoique chose d'étrang'e~~ En novembre, le comte de Paris songe à se retirer aux Etats-Unis. < Mais, avant de pren' dre cette résolution extrême, confie-t-il à son fidèle Asselin, je tenterai l'impossIMe pour re*conquérir mes droits de citoyen français et les assurer à mes enfants. Pour cela, si la cinquantième place m'était offerte, je l'accepterais. Je ne crains nuNement, je l'avoue, un rôle secondaire qui, dans certaines circonstances, faciliterait mes tâtonnementt: je n'y serais pas plus éclipsé que si je n'étais rien du tout. x En novembre, succès pour l'armée de la Loire. < Que! malheur, s'écrie le prince, qu'Orléans n'ait pu être délivré par un de ceux qui en portent le nom Mais l'exclusivisme des répuMicains devient plus fort tous les jours. et, à la fin de cette môme lettre: < Quant à moi, un seul désir me tourmente. Rentrrr ep France pour prendre part à la guerre. Si vous apercevez un moyen pour me mêler ceux qui combattent, indiquez-le moi.~ a

Et voilà quelques lignes d'une mélancolie particulière « Vous savez que je n'avais jamais regardé ce qu'on appelle en masse < nos amis comme un point d'appui sérieux, mais je n'aurais jamais cru en venir à les regarder, presque MM M-c~t'oM, comme un assemblage d'esprits égoïstes, étroits, incapables de coniprendre un sentiment désintéressé et qui ne sont qu'un poids mort pour ceux auxqueis ils s'attachent. b Aux élections de l'AssamNée nationale, l'oncle du comte de Paris est élu par 97.000 voix dans la Manche, mais le gouvernement de Bordeaux lui substitue un certain Malicorne n'ayant obtenu que 26.000 voix.

Le prince écrit à Asseline: <: Nous allons voir ce que fera la Chambre, ce que feront nos amis, qui sont mis, cette fois, au pied du mur. Il y en a beaucoup, je le sais, qui, sous l'inspiration de votre petit voisin (Thiers), ont fait tout ce qu'ils ont pu pour nous écarter. Mais le moment des équivoques est passé et, maintenant, il faudra que chacun se prononce ou pour nous, ou contre nous, sur cette question de .l'exil.

Sous la conduite de M. CamiMe Mauclair, nous faisons, dans !a..R<'MM de Paris du ï5 février, un beau voyage en JEpy/

Noua voici à la pyramide de Zoser, dite < à degrés Nous descendons avec lui parmi des gravats, car le puMie n'est pas admis encore; nous arrivons devant un bas-relief où un pharaon s'entretient avec un dieu. < <7est beau, s'écrie M. Cami!!e Maudair, d'une autre beauté que la seu!(pture grecque, à une époque où l'HeMade n'existait point, et cette tnerveiUc me parait encore pjus raffinée par son isolement dans ce labyrinthe de pierre brute. >

Avant de quitter ce chef-d'œuvre et d'aller vers la maison d'où, jadis, Mariette dirigeait tes fouilles de Saqqarah, notre guide adresse des actions de grâces au seigneur Sable: < souverain non reconnu que nous devrions honorer, car il nous a conservé un monde encore beaucoup mieux que la cendre du Vésuve ne l'a fait de Pompéi.~

Nous arrivons au Serapeum, nous admirons la chapelle funéraire de Ti qui date de la cin-

FEUILLETON DU JOURNAL DES MBATS du 23 Kvder 1938

HORS DE FRANCE

La formation

de Ramer Maria RHke

L'auteur du I.K~ d'/Mto~, des .E~te-f de D«tHo et des .SoMK~ à O~p/t~ passe pour le plus ~rand poète lyrique de langue allemande au commencement de ce siècle, mais il y a lieu de signaler la part minime qu'il doit à la culture proprement germanique dans sa formation intellectuelle et son sénie pos. tique.

II était né en 1875, à Prague, mais d'une famille de san~ allemand, d'une famille, en tout cas, où le sang allemand se mêlait étroitement au san~ slave, d'où ce tempérament singulier qui contribua si largement à son inquiétude intellectuelle. Assez prétentieux de nature, et, pour tout dire, un peu snob, i! tenait fort a. se donner des ancêtres. Il s'était découvert une ascendance carinthienne, des aïeux gentilshommes, un ~rand-père châtelain mais si son ~rand-père, en effet, habitait un château, c'était comme intendant, ce qui n'est pas, si honorable que cela soit, un titre de noblesse. En réalité, les ancêtres de Rilke étaient d'honnêtes paysans. loyaux sujets des Habsbourg. Son père l'avait d'ailleurs destiné à devenir officier dans l'armée de François-Joseph mais Rilke, placé dans une école de cadets, s'insurgea d'emblée contre la discipline militaire et quitta au plus vite ce lieu qu'il tenait pour un enfer. Tout contribuait aussi bien, en dehors même de sa famille et de l'incompréhension qu'eUe lui .R~MA<f<tOM <M<ef~<

quième dynastie. Ah nous murmure à l'oreille M. CamiNe Mauctair, < combien fut heureux pour notre curiosité d'art et d'histoire le dogme qui persuada les Egyptiens d'accompagner le défunt, dans l'au-delà, par la figuration, la présence fidèle de tout ce qu'il avait possédé et aimé dans son séjour terrestre, de tout ce qu'il devait réanimer à volonté en prononçant quelques formules de résurrection Ces mystiques ont enfermé la vie avec la mort, et c'est la vie qui réapparaît triomphatement. Au reste, qu'était cette mort pour eux, sinon la continuation de la vie sur un autre plan invisible ?

Nous continuons notée voyage et nous'voici devant tombe de Tout Ank Amon, marié à dix ans à Ankhes qui 'en a neuf. < A seize ans, Tout Ank Amon est un adolescent charmant, très amoureux de sa femme de quinze ans, et qui aime les sports, la chasse et même les combats, car il dirige une expédition contre les Asiatiques envahisseurs du Detta. Ne pourrait-on pas confondre cette expulsion, se demande M. Camille Mauclair, <:avec ce que les Juifs ont présenté comme un départ volontaire, comme l'Exode libérateur ? x

Notre guide nous raconte de charmante façon l'histoire de ce roi et l'histoire des fouiltës, trente-deux siècles plus tard, sous la direction de Maspero et grâce aux largesses d'un Anglais riche et désoeuvré: lord Carnavon. I) ne croit pas au mystère des décès successifs qui ont suivi ces fouilles. D'après lui, lord Carnavon est mort d'une piqûre d'un gros et venimeux frelon égyptien.

Mais on a laissé tranquille la momie. Le roi continue < de dormir dans l'alvéole sacrée qui avait été creusée pour lui avec les fleurs baignées des larmes d'Ankhes, la femme-enfant. t

..A-

Et pour ne pas quitter les Ombres, retrouvons, à la jR~tfF de FnmM du 15 février, celle de Mlle Mars, que nous évoque de nouveau M. Jules Wogue.

< L'année j838, dit-il, marque le dernier défi de Mlle Mars défi heureux aux outrages du temps: eMe joue la jLot«'M de .Lt~o~M de Legouvé, en compagnie de Firmin, le fameux < lion ~d'Hemani, et, à eux deux,' ces respectables interprètes d'un jeune couple totalisent sinon cent vingt-cinq ans, comme le dit Legouvé avec une pointe d'exagération, mais du moins cent treize, sur lesquels la part de Mite Mars est de cinquante-neuf ce qui ne les empêche pas d'être incomparables de grâce et de vivacité. a

Très attachée à ta Comédie-Française, mais très éprise d'argent aussi, elle démissionne au moment de la crise financière du Théâtre. EMe revint, privée du sociétariat, mais avec un traitement fixe de 3o.ooo francs, ce qui, avec les nombreux accessoires, tui faisait de 55 à 70.000 francs par an.

Nous la suivons, grâce à M, Wogue, dans une tournée en France: à Strasbourg, ette refuse le logement préparé pour elle, en l'appelant une < cage à poulets Les Strasbourgeois, au courant, lui font grise mine. A Dijon, autre incident. Laissons pader l'auteur. < Elle doit jouer Suzanne du ~t~onc~ë de Ft~aro; pendant qu'on répète, grand remue-ménage dans les dessous; que se passe-t-il ? Il paraît que les machinistes nettoient pour l'arrivée imminente d'un éléphant prodigieux Kiouny 1 Deux attractions à la fois pour Dijon, c'est trop. Mlle Mars n'aime pas la concurrence. Elle s'efface devant son rival à quatre pattes et, après avoir adressé un gracieux sourire à Kiouny, elle quitte Dijon sans avoir joué la comédie de Beaumarchais. p

Elle sait défendre' ses intérêts. Lui demande-t-on un service ? Elle en sollicite aussitôt'un autre. Donnant donnant. Elle règne sans conteste au théâtre et sur la mode. Elle est discrète; eMe cache sa vie. Son grand amour fut fart dramatique. EUe connut pourtant une tendre et fraîche idylle. Elle aima un officier suisse: Bronner, et en eut trois enfants. M. Wogue nous parle ensuite des sentiments bonapartistes de la grande actrice, dont Napoléon, d'ailleurs, était un enthousiaste. Il la fit jouer à Dresde avec toute la Comédie. Napoléon tombé, Mlle Mars ne !e renie pas, elle parsème ses robes de violettes symboliques. Et nous arrivons pourtant au crépuscule de sa vie et de sa gloire. En 184.1, elle donne sa représentation de retraite. Elle est acclamée. Elle meurt le 26 mars 1847.

< Charmeuse jusque dans son agonie, nous dit M. Jules 'Wogue, le prêtre qu'on appela pour la confesser n'avait jamais eu de pénitente aussi exquise. >

A

Continuons notre voyage chez les ombres, plus modernes cetles~à, et avec M. Jules TMercdin évoquons, dans le M~f<:«~ FfaMf~ celles de /M/M P'a~M ~«r~~M ~'<-Ao~. Aurélien Schait et Jules Vatles, ayant à un an près le même âge, se connurent, entre l8$3 et t8s6, dans les bureaux d'un journal: La ~oïod~. Ils se retrouvèrent en 1856. Aurélien Schoit était témoin d'un certain Louis Davyl qui fut, d'ailleurs, grièyement blessé. Mais c'est au .Ft~o, en 1858, qu'Us devinrent amis. M. Thiercetin nous raconte la vie mouvementée de Jutes VaHès, son passage dans divers journaux, son action dans la politique. Il est < candidat de la misère > contre l'Empire sa condamnation à mort après la Commune; sa fuite en Angleterre où il va passer huit an-

marquait, à le retourner contre ce peuple tchèque au milieu duquel il avait vu le jour. Les Tchèques se distinguaient, à la veille de la guerre, par une foi ardente en la démo. cratie universelle. Ce peuple de petits bourgeois, plein de qualités bourgeoises, médiocrement estimé, d'ailleurs, du souverain régnant, se plaisait à faire à celui-ci et à son administration mille niches. Les Allemands de Bohême, à qui appartenait la famille du poète Rilke, représentaient, dans ce groupe, un élément plus conformiste et plus loyaliste, mais Rilke, personnellement, se sentait à peine plus Autrichien que Tchèque. Si l'esprit démocratique des Tchèques lui déplaisait, le militarisme et le pédantisme autrichiens ne le rebutaient pas moins. I! y a lieu pourtant de distinguer chez ce génie si complexe des traits qu'il tient de sa formation autrichienne et d'autres qu'il doit à son ?é' jour en pays tchèque. Rilke était d'une politesse et d'un rafSnement de manières qui rappellent les meilleures qualités des Autrichiens d'autrefois. II marquait, d'autre part, et spontanément à la civilisation russe une sympathie instinctive qui ne s'explique que par des afënités ethniques.

Rilke a dit lui-même que < le moment décisif de sa vie avait été un voyage qu'il fit en Russie, alors qu'il était encore fort jeune, en 1890 et 1900. Rilke subissait alors très vivement l'influence d'une femme, morte récemment, et qui avait ioué dé{à. dans l'existence de Nietzsche un rôle capital Lou Andrcas-Salomé. Elle avait accompagné Rilke en Russie, elle était à ses côtés à YasnaïaPoliana, chez le comte Léon Tolstoï. Celui-ci, qui était parfois d'humeur maussadCt reçut fort mal ces visiteurs étrangers, ce qui semblerait, d'ailleurs, attester chez lui plus de jugement qu'on ne serait tenté de lui en attribuer. I! saute aux yeux qu'un entretien sincère de Tolstoï et Rilke aurait dévoilé chez le poète, aux yeux du prophète, et dans tout son horrible éclat, cette mentalité <: esthétique que l'auteur de !a -S'o"o~ à

LesconHits du travail

Aux mines de Lens le travail

de ï't.ooo ouvriers est paraty~

par quelques meneurs

Nous avons rapporte que les délégués des sections syndicales des mineurs du Pas-deCalais avaient décidé, au cours du congrès qu'ils tinrent avant-hier, d'accepter les 62 heures de dérogation. C'est à une forte majorité que cette mesure avait été adoptée. Hier, une journée supplémentaire devait être effectuée, mais dès les premières heures du jour, a)ors que les ouvriers du dépôt du chemin d$ fer de la Compagnie des mines de Lens venaient prendre !e travail et mettre sous pression les locomotives, !e délégué des ouvriers ordonna une manoeuvre qui eut pour eH&t;de provoquer un embouteillage considérable dans les carreaux des puits.

Dans ces conditions, le travail ne pouvant se poursuivre utilement, la direction des mines en ordonna l'arrêt.

Quatorze mii!e ouvriers durent remonter de !a mine et regagner leur domicile~ La direction a déposé une p)ainte contre tes meneurs.

Les mineurs du Nord acceptent

les dérogations

Répondant à l'appel du souvernement, les délégués du Syndicat des mineurs du Nord ont décidé, au cours d'un congrès extraordinaire qui s'est tenu hier, d'accepter la dérogation de soixante-deux heures de travail supplémentaire par an dans les mines, en vue d'accroître la production.

Le eonnit des Laiteries modernes On se rappelle que trente-huit ouvriers et employés des Laiteries modernes, à RueilMalmaiscfn, s'étaient emparés, au cours de la nuit de jeudi à vendredi, du matériel et des voitures. Sous le contrôle de la direction, un nouveau dépôt avait été installé à MaisonsLafntte. Ainsi le travail, interrompu par quatorze grévistes, a pu recommencer hier. Mais dans l'après-midi, les meneurs, auxquels s'étaient joints des camarades des dépôts de Drancy et de Bagneux, arrêtèrent deux camionnettes qui desservaient Rueil et Sèvres, pilotées par MM. Paul Rixam et Kléber'Lanze. Apr.ès..avo!r oNige les chauffeurs à abandonner. leurs voitures, les grévistes conduisirent celles-ci au. dépôt de Prancy.

Ces deux non-grévistes ont déclaré qu'un des leurs aurait été enlevé par des adversaires.

Note de ta Confédération de l'alimentation La Confédération nationale des commerces et des industries de l'alimentation communique

Depuis le 25 janvier l'activité de la Société des « Laiteries modernes est paralysée par une urève déclenchée en violation de la convention collective et de la loi.

L'engagement d'évacuer les dépôts pris par le Syndicat ouvrier de l'industrie laitière envers le ministre du travail, engagement qui conditionnait la solution du dinércnd, n'a pas été respecté.

En présence de cette situation, la direction a créé de nouveaux dépôts qui ont commence à fonctionner ce matin. Sur les 24 tournées remises en marche plusieurs ont été l'objet d'attaques de la part des grévisteo qui se sont emparés des véhicules et les ont emmenés vers une destination inconnue. Ainsi non contents d'occuper les locaux. les grévistes ~prétendent s'opposer par la force et la confiscation des moyens de livraison à la liberté du travail et à l'exercice des droite de propriété.

Le gouvernement taissera-t-i! se perpétuer ces attaques multiples et de plus eh plus graves~ la légalité républicaine.? 1/emevement de l'ouvrier boulanger Nous avons signalé, il y a quelques jours, comment trois individus ont appréhendé M. Henri Rémond, ouvrier boulanger, alors qu'il se rendait à son travail chez M. Rastoul, 133, avenue Emile-Zola. Après l'avoir bâillonné ils le jetèrent dans une camionnette pour l'emmener dans un endroit désert de la campagne où ils le rouèrent de coups, le menaçant de mort en lui reprochant de travailler plus de 40 heures par semaine. MM. Rémond et Rastoul ont déposé une plainte, se portant partie civile par l'organe de .M* Pierre Masson.

Signalons que des inspecteurs du travail, chargés d'enquêter, ont rapporté que l'ouvrier ne travaillait que durant le temps légal, comme tous les ouvriers de M. Rastoul.

nées; sa misère. Aurélien SchoII !e sauve alors, en lui ouvrant un journal pour la publication de sa ~«~ o Z-o~fM.

Accusé par Henry Fouquier, dans le X~X* ~<M~, d'être un agent provocateur à la solde de l'Empire, SchoH ie défend avec beaucoup de courage. Mais l'écrivain proscrit prenait sa revanche par la publication de son /a<-gt«'.f P'o~<fQ~ édité grâce à Scholi, toujours lui, chez Charpentier.

VaHes !ui ecrivatt & cette* occasion <; Vous avez sans doute reçu de 'Charpentier mon volume /oc<?t<M ~F~a-f. Que vous l'ayez reçu ou non, je veux vous en envoyer un qui porte écrit de ma main un souvenir d'ami. Vous a.vex été un camarade si dévoué et si net xVallès rentre à Paris après l'amnistie de 1880 et jusqu'à sa mort, en j88s, 4: ses relations avec SchoM restèrent intimes~.

~n'~cr haïssait par.dessus tout. Dans l'entretien rapide qu'il finit par accorder à RUkc et à Mme Andréas. le comte Tolstoï condamna sévèrement !a fausse piété du peuple russe; mais l'évanKélisme des Moscovites, incarné dans leurs grands romanciers, était alors à la mode. Sans se soucier davantage des propos sévères tenus par le comte Tolstoï, Mme Salomé et le poète, à qui e!!e servait d'ange gardien, poursuivirent leur route. Ils arrivèrent à. Moscou pour !cs fêtes de Pâques et gardèrent des cérémonies religieuses auxquelles ils assistèrent un ineffaçable souvenir. Rilke, qui avait appris le russe pour mieux se reconnaître dans ce pays, parla volontiers désormais -s de son cœur de Slave Aussi bien son œuvre ne s'explique-t-elte, encore une fois, que par la double nature de celui qui la conçut et l'accomplit ce mélange d'un léger apport d'éléments germaniques (plus exactement autrichiens qu'allemands) et d'éléments slaves, bien plus nombreux et consistants.

'A;

On se ferait, toutefois, une idée incomplète de cette richesse spirituelle qui caractérisait Rainer Maria Rilke, si l'on ne notait point, en plus de l'apport germain et slave, ce qu'il devait à ses contacts prolongés avec le Renie latin. Et sur ce point spécial, on consultera avec le plus grrand profit non seulement les pages très fines d'Edmond Jaloux, mais encore le livre pieux, d'ailleurs sincère et rigoureusement documenté, de M. Maurice Betz ~i~e M~a)!< (i). La gloire de Rilke doit beaucoup à M. Maurice Betz, bon poète et bon romancier luimême. C'est M. Maurice Betz qui traduisit en français, pour ainsi dire sous les yeux mêmes de l'auteur et avec son sévère concours, ces Co~Mf-f de Af(!~ Lo!<n~ jSno< qui valurent à Rilke tant d'amis en France. <i) Paris. Editions Emile-Paul, 1937. `

Assemblée générale annuelle du Syndicat central

des agriculteurs de France Le Syndicat central des agriculteurs de France a tenu, le 21 février, sa 53° assemMëe générale annuelle, so~s la présidence de M. le comte de Montureux, président. II était assisté de .MM. Desjardins, thuteau-Dangin, v'ce-présidents Lemaigre-Dubreui), trésorier comte de Cossé-Brissac, comte de Gontaut-Biron, Maurice Guyard, baron de Ladoucette, Laniel, comte de Mateissye-Metun, Mbnnier, Potron, colonel de Puineuf, administrateurs Ch. Brillaud de Laujardièrë, directeur généra!.

Apres une allocution t/ès applaudie, dans laquelle il. examina ta situation du monde agricole à l'heure actuelle, le président donna ta parole au directeur générât qui passa en revue les principaux événements survenus au cours de l'année et le rôle du Syndicat central.

M. Hibon, président de la commission de contrôle des comptes, donna ensuite lecture du rapport de la commission ainsi que des comptes et du bilan. Ceux-ci ont été unanimement approuvés.

M. Joseph Capus, ancien ministre de l'agriculture, sénateur, entretint l'assistance des appellations d'origine contrôlées. Cette conférence, très documentée, a obtenu un complet succès et a été chaudement applaudie. M. Triboulet, pubUciste agricole, parla de la fiscalité agricole et principalement df l'impôt sur les bénénces agricoles. La conférence de M. Triboulet, particulièrement intéressante, a obtenu un succès mérité. Les agriculteurs de toutes les régions d~ la France étaient représentés à cette assemblée et ont prouvé, une fois de plus, l'étroitesse des liens qui unissent à ses membres cette association plus que cinquantenaire.

«0 --Ooo- i 00-

Le statut moderne du travail au Sénat .Le gouvernement doit déposer cet après-midi sur le bureau de la Haute Assemblée le projet sur le statut moderne du travail, voté vendredi dernier par la Chambre.

M, Jacqu!,er, désigné comme rapporteur, fera dès aujourd'hui un premier exposé d'information .~ur ce.'projet devant la commission du eommerK.

Par la même occasion, U étudiera l'état -de la question en ce qui conceme te projet relatif au renouvellement des conventions collectives, texte toujours en instance devant la Chambre, et qui devrait être ypt6 au plus tard le s8 février.

II. semble que. le débat en séance publique du prenuer de ces projets ne puisse pas venir avant vendredi prochain.

MM. Chautemps et De!boa

ont conféré hier de !a situation MM; Chautemps et Delbos se sont réunis. hier à 7 heures, au Quai d'Orsay et ils ont confère tant sur le discours d'Adolf Hitler que sur les dissentiments ministériels britanniques. A 20 h. 30, i Is ont mandé auprès d'eux sir ~rio. P~ipps, ambassadeur d'Angleterre qui, après un quart d'heure de conversation, & regagné en toute hâte son ambassade.

Le parti communiste propose à !a S. F. I. 0. la convocation d'une conférence internationale Prenant acte du discours de M. Hitler à BerH~ et' de'' la dëmisston de M. Eden à Londres, !e secrétariat du parti communiste vient d'adresser au parti socialiste S. F. I. 0. une lettre dans laquelle il propose que les deux partis, < unis depuis longtemps déjà par un pacte d'unité d'action, prennent l'initiative de convoquer !cs représentants des partis socialistes et des partis communistes d'un certain nombre de pays les p!us directement intéressés aux événements actuels 360 de discuter tous ensemble des mesores qu'il conviendrait de prendre pour assurer ~a sauvegarde de la paix Le parti communiste laisse au parti socialiste le soin de fixer le jour où cette proposition pourrait être examinée par le comité d'entente dont il suggère la convocation dès cette semaine.

Le Conseit supérieur

des assurances privées

M.. Pau! Ramadier, ministre du travail, a procède à l'installation du Conseil supérieur des ( assurances privées, institué par te décret-loi du a~ août)1937.

Dam: son discours inaugural, le ministr:, ( après avoir souhaité la bienvenue aux membres du nouveau Conseit et tracé la tâche des cinq sections constituées dans son sein et qui seront pressées, respectivement par MM. Mounié, Bienv~u-Martin, Valadier, sénateurs,. Bedouce, déput~~et M. '!e doyen AMix, s'<st'<xpnmé notanm~ntainsi:

Dans l'exercice quotidien du contrôie, j'exigerai des. sociétés une exacte application des textes en vigueur et une scrupuleuse correction dans la présentation, de leurs comptes. Mais je ne refuserai jamais d'examiner leurs suggestions.

Comme tant d'écrivains au cceur malade, fuyant une patrie hostile, comme Oscar Wilde, comme Auguste Strindber~, Rilke était venu fixer ses pénates à Paris. Ses souvenirs de Russie étaient encore très présents à sa mémoire, l'exaltation qui s'etait emparée de lui dans ce pays n'était pas étemte. Ses premiers mois sur les bords de la Seine furent tristes et abandonnés <: Je suis une seule attente, écrivait-il alors, que deviendrai-je ? L'admiration qu'il éprouvait pour Rodin le rapprocha de ce ~rand homme. II devint son secrétaire, mais Rilke n'était apte à. aucun service exact, et, pour avoir oublié dans sa poche une lettre destinée au maître, il perdit sa situation. Rodin, par la suite, lui pardonna. L'illustre sculpteur devait beaucoup à son secrétaire, notamment la « découverte de. l'hôtel Biron, si l'on en croit M. Maurice Betz. Rilke, qui avait le ~oût très 'sûr, adorait cette vieille demeure et son jardin~II~v. avait élu domicile luimême et s'y comporta, d'ailleurs, comme a soin de spécifier M. Maurice Betz, le plus honnêtement du monde. Le < lotissement p de l'hôtel Biron et cet aménagement d'une chapelle en salle de bains, fantaisie de l'acteur de' Max et source de mémorables complications, se passèrent en dehors de toute participation de Rilke. Cet homme, rigoureusement correct, qui disait à M. Betz <; Monsieur mon éditeur ce ~rand timide qu'épouvantaient les battements d'aile de Mme de Noailles et ses gazouillements éperdus, était. en dépit de sa vie errante et incertaine, le plus ordonné des hommes. C'est sa mauvaise étoile qui fit de lui un bohème malgré lui. II ne faut pas né~M~er, dans le tableau des influences latines qu'il subit, tout ce qu'il dut à la Suisse romande, plus particulièrement à ses lon~s séjours dans ce petit château de Muzot, au-dessus de Sierre, qu'avait aménagé pour lui un généreux ami et mccène, M. Werner Reinhart. Il m'a paru que M. Maurice Betz, si bien renseigné sur Rilke à Paris et sur les influences qu'il subit dans

REVUE DE LA PRESSE

jUne po!it!que extMeufe

ToM~ KO~ COK/r~C~ COWWCK~eM~ disCOMf~ (ht C/tOKCeHe~- ~ft~C~ ~(t JcMM~OM de Af. ~JCM, ~M ~MCOM~ prononcés hier à C~aM~~ <~ CoMKHWf~. A~OMt&~e d'entre <?M~ ~QM~MCM< ~0 Mecg~t~ /'OMf France ~arofr Ht!~ ~oH<<(f«c ~<~n~M~ M~<c et MtOMtrent ~Mc Mt~tM~M~e garantie ~c ~'at.f, fM <*<? <!Mt KOtM COMC~W:~ serait d~<f~ /0f~ et MHM. De <f~0t~ d .~OMCA~ voici /M ~n'HCt~ofM O/'tKtO~~ C.f/'fMKCM

Pc ~od)'M~ ~OfMteMOM. doM~ Figaro

Nous n'avons, quant à nous, qu'à observer les événements avec un entier sang-froid. Nous a.voM toute confiance dans la loyauté de M. Chamberlain et de Lord Halifax. Nous fouhaitons le retour de relations amicales avec l'Italie, un voisinage honorable et paisible avec !e Reich. Nous voulons que l'indépendance de l'Espagne soit assurée sans ingérence étrangère d'aucune sorte. Sur tous ces coints. nous sommes d'accord avec Londres. Mais nous entendons aussi que le statut européen reste intact et, si l'on se figurait qu'à cet égard la politique française a changé ou failli, l'on se tromperait singulièrement.

De M. ~.coa Bailby, doM Jour Les puissances démocratiques traversent une mauvaise passe. La France parce qu'elle n'est pas gouvernée. L'Angleterre du fait eue son gouvernement, beaucoup plus profondément divisé qu'on ne l'avait jamais dit sur sa politique extérieure, n'a su ni prévoir ni empêcher. Ainsi, Londres et Paris, et l'un autant que l'autre, ont un sérieux redressement & accomplir s'ils'veulent résister à une coalition dont le premier mérite est de savoir ce qu'elle veut. De M..H'ettft de Kerillis, d~M ~Epoque Les Anglais ont toujours été plus tentés de se solidanser avec une France calme et forte qu'avec une France veule et tremblante. Soyons donc calmes. Soyons donc forts. Armons-nous, faisons taire nos querelles et, tout en cherchant à sauver la paix le plus longtemps possible, préparons-nous à jouer le rôle historique, le rôle tragique et glorieux qu'un destin inexorable cous impose une fois de plus prendre la tête des nations qui ne veulent pas être dévorées vives par l'ogre aUemand.

Dt< Bulletin quotidien °

La temporisation n'est ni une faute ni une abdication. L'Allemagne naziste elle-même a temporisé pendant trois ans avant de prendre de Krps risques. La maxime ~nHc<~«y obsta e~t profondément juste; non moins respectable est le principe qu'il faut, dans l'intérêt de la France, de l'Europe et de l'Allemagne ellemême, s'opposer obstinément à la reconstitution d'un grand empire romain germanique. Mais l'attachement qu'on peut avoir pour ces deux adages ne dispense pas de tenir compte d'abord des faits.

Il ne faut pas oublier que la grande faute de la France entre t866 et 1870, faute dont elle supporte encore aujourd'hui les conséquences, a moins été d'oublier ces enseignements de la sagesse et de la tradition, que de s'en souvenir brusquement et de prétendre les appliquer a-près s'être obstinée d'abord à les négliger, ensuite à ne rien faire de ce qu'il fallait pour pouvoir matériellement fonder sur eux sa politique. De ~e~tKO.)-, dans ~Echo de Paris Rien ne saurait être plus déplorable que le dénouement de la querelle ChamberIain-Eden et que le jour choisi pour changer le titulaire du Foreign Office. L'Angleterre a l'air d'obtempérer aux reproches véhéments du Fùhrer. Comme l'a observe M. Eden, elle se comporte comme si elle venait à composition. Elle fléchit, alors que huit jours à peine se sont écoulés depuis les scènes brutales de Berchtesgaden. Elle gaspille le dynamisme de son réarmement. Elle décourage. les Etats nationaux en lutte contre le pangermanisme qui avaient attendu plus de résolution de la part de l'Europe occidentale. IJn redressement est indispensable et i! faut espérer que, de l'autre côté de la Manche, l'opinion publique saura l'imposer, à moins que M. Chamberlain, 'après Avoir "fait ses classes. ne !a. devance.

De .M\ G. de Mo~t'Uy, ~MM Petit Bleu C'est, tout d'un coup. la question de .gouvernement qui nous prend à la gorge sans crier gare. Il est parfaitement oiseux de prétendre l'éviter.

Avec Londres, pour une solution pacinque d'attente en < causant avec les dictatures. Avec Moscou, pour une solution belliqueuse imminente, en se rejetant dans le camp bolcheviste.

A M. Chautemps de choisir, s'il le peut. Au Front populaire de décider, s'il l'ose. De ~'Ere nouvelle

II est capital que pour le triomphe de leur politique commune ta France et la Grande-Bretagne soient également fortes.

La Grande-Bretagne le sait et ne perd pas de temps.

Nous, nous en avons à certains égards beaucoup perdu notre aviation, ne l'oublions pas, est en retard de dix-huit mois.

Il faut rattraper ce retard et réparer cette erreur terrible.

C'est le meilleur moyen de travailler à la coopération franco-britannique et de la cousulider.

De ~'Œuvre

Pour nanquer un coup d'arrêt aux forces belliqueuses qui se dévelonpent en Europe, M. Chamberlain estime que l'opinion publique anglaise et celle des Dominions n'est pas mûre. M. Eden estime qu'elle est prête. Le premier pense, semble-t-il, que gagner du temps, c'est, selon la vieille tradition anglaise, « gagner tout court. Le second, plus jeune, pense qu'à laisser gagner du temps aux autres, on perd tant de points qu'un jour viendra vite où il faudra tout céder, ou recourir à des moyens extrêmes comme en 1914 auxquels on pourrait encore éviter de recourir.

Voilà le drame.

la sra~de ville, méconnaissait quelque peu le rôle de Muzot et la p!acc que tint dans la vie du poète le contact avec le Valais. M. Maurice Betz pense pouvoir écrire que Muzot, manoir médiéva), aux murs épais, < avait d'abord effrayé le poète Je rapporte d'un entretien que j'eus l'été dernier, à Muzot même, avec M. Werner Reinhart, une opinion assez différente. Rilke souhaita de vivre à Muzot (c'est, d'alHeurs, l'impression qui se des-a~e aussi du Hvre de M. Jean de Salis sur Ritke en Suisse), dès que les hasards d'une excursion le mirent en présence de cette bonbonnière médiévale. Et sans doute son amie, Mme Baladine KIossovska, lui rendit-elle un ~rand service en l'aidant à s'installer dans !a vieille demeure si généreusement à lui offerte par M. Reinhart. Sans doute encore, Rilke si habitué qu'il fût à la pauvreté, une pauvreté que la guerre avait encore accrue mit quelque temps à s'acclimater mais ses nostalgies aristocratiques étaient flattées par ce privilège qu'il avait d'imprimer en tête de ses lettres; <; CA(!~OM <<c M!Mo~, ~or ~'<cn'e et puis, le chateau était agréablement meuNé. Un prédécesseur t'avait muni d'un certain confort. Enfin et surtout on ne saurait rien imaginer de plus flatteur aux yeux que le site sierrois et de plus a~réab)e que le climat de cette région bénie du Valais, plaine et montagne. Rilke séjourna dans ce pays de 1921 à 1927. C'est Jà, c'est dans le jardin de Muzot, qu'ii se blessa si cruellement en cueiHant des roses qu'une infection s'ensuivit, à laquelle son organisme ravagé ne résista point il alla mourir à quelques kilomètres de là, à Valmont, paradis des neurasthéniques. Le séjour à Muzot fut, tout bien considéré, un srand bonheur pour Rilke. It en a fait maintes fois l'aveu à M. Reinhart luimême. Quand il s'y fixa, il soudrait depuis longtemps d'une stériHté poétique qui commençait à !'afï!i~er. Dans ce calme et ce repos. il composa rapidement ces JE~t'M ~c OMt'Mo et ces ~'OH)tc~ à O~Ace qui dormaient

Du C<MK(M'<K~ ~~K<~ Gabriel Péri, JoK< ~Humanité

Les vrais artisans de l'entente franco-anglaise étaient en France ceux qui'ont combattu Samuel Hoare en J935, ce sont aujourd'hui ceux qui dénonceront avec le plus de force la politique du clan dirigeant du Cabinet britannique. Il y a un axe Chamberlain-Flandin-Hitler-Mussolini. Nous lui opposons l'entente ('< démocraties pour la défense de la paix. Fiscalité et revenu national

DoM Capital, M. P< Bc~cy tt!d~M< ~Mc Mo~'c r~uKe /Mca~ devrait être a~o~~ aM.y Mtodt/t'co~tOM~ <jf«t se ~OM: ~<-odM</M Jc/'M<f /a <j'ftc~~ daMj ~arh'<tOM ~M fc~KM )to<t'oMa~.

C<<o<M /'a~o<7<' ~KWO)!~ =

Chiffres en mains, j'ai moi-même montré ici que le possesseur en t9i4 de 13.174 francs de valeurs françaises rapportant net 500 francs, n'a p]us aujourd'hui, exprimés dans la même monnaie (francs de Germinai), qu'un capital de 96~ francs et un revenu de 34 francs. Or, les valeurs mobilières représentent une part considérable de la fortune publique et les immeubles, les terres, les fonds de commerce, s'ils n'ont pas baissé dans la même proportion, ont tout de même perdu beaucoup de leur ancienne valeur. La fortune acquise, les < posédants ont ainsi été très durement touchés.

Dans le même temps, les classes laborieuses ont vu, grosso modo, ieurs salaires et traitements multipliés par huit à dix. Leur situation pécuniaire, par rapport aux possédants, s'est donc considérablement, et très heureusement, transformée. Plus encore peut-être leur situation politique; les travailleurs jouant désormais le rôle que l'on sait dans les conseils du gouvernement. Dans ces conditions, n'est-il pas équitable que cette classe, qui s'est justement émancipée, prenne la part des dépenses publiques qui lut revient désormais ? Les seuls possédants, dont les revenus ont diminué de nlus de 80 depuis 1914, ne peuvent plus satisfaire aux besoms, d'ailleurs croissants, de l'Etat et c'est de l'erreur commise en le croyant que sont nées les difficultés budgétaires.

L'Association de lu presse de l'Institut et des Sociétés savantes a tenu son assemblée géaérate annuelle, hier après-midi, au Palais de l'Institut. Son bureau est ainsi constitué pour 1938 président docteur Henri Bouquet; vice-présidents MM. Edouard Deglif-e et C. M. Savant; secrétaire général M. A. Chesnier du Chesnp; membres du comité MM. le docteur Darras, Jean Jouquey. le co!one! Godchot, Henri Bourgeois, le docteur Garnies et KimpHin.

Congrès d'action catholique

Le troisième congres diocésain d'action catholique s'est ouvert sous la présidence de Mgr, Delay, évêque de MarseiUe. La nombreuse assistance a entendu divers rapports sur la coHaboration des laïcs et du clergé, et l'activité des groupements catholiques dans le cadre de la vl* régionale et nationate.

Les « Amis des cathédrales a

Le samedi 26 février, à 14 h. 30, les A. D. C. visite; ont l'élise Saint-Jean-Saint-Francois. Conférence de M. Lan~evin, critique d'art. membre du comité des Amis des cathédrales. A l'issue de la conférence, quelques vieux hôtels du quartier du Marais (hôtel de Juigne, hôtel des Ambassadeurs de Hollande, etc.). Pour tous renseignements, s'adresser à M. Ewald, secrétaire, 4, rue Edmond-VaIentia.

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Cérémonie patriotique

Une émouvante cérémonie a eu lieu dimanche 20 février à l'église des Invalides. Un certain nombre d'Associations groupant des veuves de guerre avaient fait célébrer un service solennel pour les morts au champ d'honneur, sous la présidence de S. Em. le cardinal Baudritlart. M. le président de la République s'y était fait représenter ainsi que M. le président du Conseil, M. le président du Conseil municipal, M. le préfet de police. MM. les ministres de la guerre, de la marine, de l'air et des pensions. Au premier rang de l'assistance, on remarquait Mme Lebrun, Mme Poincaré, le général Billotte. Etait représentée aussi, par des délégations des grandes écoles et des groupes de jeunesse, la jeune génération élevée par les veuves de guerre.

M. le chanoine Cordonnier, en une vibrante allocution, évoqua les longs sacrifices qu'eurent à s'imposer !es veuves, pour continuer l'osuvre de leurs maris, en élevant leurs enfants dan: la fidélité au souvenir des pères morts au service de la France.

Le même soir, à l'Arc de Triomphe, c'étaient tes veuves de guerre qui ranimaient la flamme, et déposaient sur la tombe du soldat Inconnu une couronne de Bleuets de France, la fleur symbolique du souvenir, fabriquée par têt grands blessés et les victimes de la guerre. L'organisation de cette < Journée des veuves était due aux Associations suivantM Œuvre des bons enfants, Soutien mutuel. Mutuelle des veuves, :e Souvenir, Union spirituelle des veuves, Veuves de militaires de carrière, Veuves et orphelins victimes de la guerre.

dans son cerveau et son cœur, mais qui n'en jaillirent qu'à la faveur de la paix du cœur enfin trouvée a Muzot. Dans ce pays si latin, avec ses aspects italiens et je ne sais quoi d'espagnol, Rilke acheva de s'assimiler le français comme langue poétique. C'est là qu'il écrivit la plupart des pièces françaises, si délicieusement françaises dans leur gaucherie, qui forment le recueil intitule t'C~r.

On possède, d'ailleurs, sur le bonheur qui fut celu) du poète à Muzot une lettre du poète lui-même à une de ses nombreuses amies la princesse de Thurn et Taxis. Ce qm l'empêche, avoue-t-i!. de l'aller voir, « c'est ce merveilleux Valais, c'est la ma~ie que ces lieux exercent sur lui, depuis le iour où il les vit pour la première fois, au tempt de la vendante. ? »

On comprend que ces séjours du < plus ?rand poète lyrique allemand hors des paya de langue allemande, on conçoit que sa préférence avouée pour des régions latines et slaves aient déçu certains critiques d'Allemagne. M. Maurice Martin du Gard, ayant publié dans les ~Vo«t~Hc~ Lt~c~rM un arti. cle reproduisant divers propos tenus pat Rilke lui-même, la revue Der T'«twcr for. mu!e cette menace « Le plus ~rand poète lyrique de l'Allemagne contemporaine flâne a Paris avec ses paradoxes et trouve là seu~ement et non en Allemagne, sur les visa~e< des hommes, toutes les nuances du bonheur, du malheur et de la solitude. Il sera bon d< se souvenir de cette sotte étourderie d'es~ thète. L'Allemagne n'a pas de chance avec ses grands lyriques. Déjà Heine lui avait brûlé ]a politesse. Dus près de nous, Spitte< ier se distingua et s'honora en 1014 par una frasque mémorable. Stefan Geor~e, en6n~ refusa la pourpre académique de Berlin., Rilke n'est pas plus exclusivement Allemand' que ses frères par le laurier. Il n'en est pas,' à nos yeux, tn~UM grand ni moins sympathique.

.MAURtCE MURET.


L'enquête sur le C. S. A. R. Interrogatoires de MM. Asiangui

Roger Duramd et Henry Deloncle

M, Joseph Asiangui,; fabricant d'imperméables, a été interrogé, hier, par M. Pottier. juge d'instruction.

Un ami. M. René Pêlissier. m'a mis en rapport avec <! La Bûche qui m'a acheté, à plusieurs reprises, des vestes et des culottes de cuir. a-t-il déclaré. J'Ignorais. leur destinationet suis de bonne toi c'est ainsi que mes vêtements portaient mes étiquettes et que les achats figurent sur l'un de mes livres comptables mon brouillard.

<: La Buche c'est Corrèze, mais M. Joseph Aslangul a affirmé l'ignorer. Il sera bientôt confronté avec M. Pélissier. M. Bourguignon, juge d'instruction, a interrosé M. Roger Durand. L'inculpé a nié avoir participé à l'affaire des bacilles, reconnaissant seulement qu'il s'était livré à des exercices de tir dans une carrière, à Gardeneige, en compagnie d'autres ~miliciens nationaux~. M. Henri Deloncle, inculpé le 28 ianvier pour recel de livrets militaires disparus du camp de .Sissonne, a affirmé à M. Béteille qu'il ignorait comment ces livrets avaient Du être retrouvés dans ses papiers et tue ce ne pouvait être que par le fait d'une main étrangère.

D'autre part, M°* Xavier Vallat, Ch.-Marie Chenu, Laurent-CéIy, Jean-Louis Majol, Pierre Geouffre de Lapradelle. Robert Castille, Mosny et Emile Meaux viennent de faire tenir à M. Béteille, juge d'instruction, une lettre dans laquelle ils demandent l'audition de MM. Pierre Bonny, ex-inspecteur de la Sûreté nationale et du colonel de La Rocque.

Le dépôt d'armes du château de Glisolles Poursuivant leurs recherches dans le préventorium inoccupé installé au château df Gtisolles (Eure) les inspecteurs du commissariat spécial d'Evreux ont découvert dans une dépendance 30 caisses contenant chacun" 24 grenades chargées, et de nombreuses boïtes de fulmicoton.

H est à noter que la police fut alertée par la concierge du château. Celle-ci, passant dans un couloir, entendit du bruit dans une p'ièee; ouvrant la porte, elle vit un homme' qui s'affairait autour de caisses. Comme elle lui demandait ce qu'il faisait, l'mconnnu répondit Il

Je viens chercher du matériel que j'avais laissé il y a quelques années. Ne touchez pas au contenu de ces caisses. Et surtout ne dites .rien.

L'inconnu, qui avait pénétré on ne sait comment dans le château, s'esquiva aussitôt. Puis la concierge entendit au loin le bruit d'un moteur d'automobil'

Le colonel de La Rocque

à Angoulême

Le colonel' de La Rocque a fa!t tenir h!er, à !a presse, le rectificatif qui suit, relatif àson discours d'Angoulême

Rapportant le discours prononcé, samedi soir, devant la section du P. S. F. d'Angoulême. par le colonel de La Rocque. certains journaux ont attribué à cetui-ci. au sujet du C. S. A. R., des propos qu'il nous demande de rectifier. Après avoir rappelé à ses adhérents qu'un grand nombre parmi eux ont été sollicités d'entrer dans des organisations dangereuses du seul fait de leur caractère clandestin et arme. le eolonel de La Roequë a conclu

< J'avoue être peu au courant des différents Organismes mentionnés au cours de l'enquête quels que soient les titres par initiales qu'on leur donne. Mais je ne peux croire que. dans .tous ces agissements où la révolution rouge ~espérait trouver un prétexte, il n'y ait eu, audessus des personnages de deuxième zone emprisonnés actuellement, de plus hauts responsables, conseillers, protecteurs. Je ne puis croire <]ue. le gouvernement les ignore.

Faudra-t-il donc. pour la paix et la mora!ité publiques, exiger toute la vérité sur les instigateurs comme sur les bailleurs de fonds ? Si l'intérêt général l'exige, le P. S. F. n'y manquera pas. D

L'ordre de la santé publique

Nous avons annoncé brièvement hier, en Derttière Heure, la création de l'Ordre de la santé puMIquc.

En prenant cette décision, M. Marc Rucart a Voulu réglementer l'attribution des diverses distinctions honorifiques relevant du département de la santé publique. C'est ainsi que seront supprimées trois catégories de médailles comportant chacune de.s degrés (bron2e, argent et or)' médailles de l'Assistance publique, de l'hygiène pu de la protection des enfants du premier âge. Pourront être encore attribuées les médailles ,& destination très spéciale celle des épidémies tt ce!!e de la famille française.

Le nouvel ordre comprendra des chevaliers, ~es officiers et des commandeurs, comme pour te mérite agricole, le mérite social et le mérite jmaritime.

Les contingents annuels ont été nxés de façon ;{~. augmenter, .l'importance des distinctions ac-

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 23 tévnef 1938

L'Ear~e et )a gestion attemanfe

ci~

Des événements comme ceux du 4, février <En Allemagne, de l'entrevue du 12 février à Berchtesgaden et de ses suites en Autriche, du 20 février à Berlin et à Londres, avec toutes les conséquences qu'ils peuvent avoir. donnent au livre de M. F. W. Foerster qui porte ce titre un intérêt d'actualité profonde qu'il est à peine besoin d'indiquer. L'éditior allemande, à propos de laquelle M. Albert Rivaud a publié dans ce journal des réflexions personnelles sur la question des origines et des responsabilités de la guerre, a paru. l'été dernier, en Suisse. C'est de là qu'elle doit toucher les lecteurs de langue germanique qu'elle est en mesure d'atteindre. On se demande l'effet produit sur ceux du Troisième Reich jusqu'auxquels elle aurait pu arriver.

L'édition française et !'édit!on anglaise, auxquelles il faut souhaiter le public le plus étendu possible, viennent de paraître simultanément. La première est présentée, avec une brillante préface de M. André Chaumeix, par deux traducteurs que nous connaissons bien pour avoir été ceux des Mémoires de Bù!ow et des Papiers de Stresemann. Le livre de M. Foerster est un document d'un autre crdre leurs rares qualités de conscience et de compétence se montrent ici avec un plaisir que l'on sent dans d'excellentes notes qu'on trouve le long du volume, à côté de cellex de l'auteur et dans la manière dont sont rendus <n notre langue tant de beaux morceaux qui rehaussent la valeur morale d'un pareil ouvrase.

f) e<t plein de richesses singulières dont i:e!)c de la personnalité de son auteur, telle qu'elle se manifeste d'un bout à l'autre, n'est pas moirx grande et la moins remarquait) Fnednch-Wilheim Foerster: I.«ro~< Ïo OKf.fftOt aMfMicM~, traduit de l'allemand par Henri Bloch et Pau! Roques. Préface d'André Chaumeix. t vol. in- écM (P!oa).

~~O~UC<tOM ttt<<'f<~<<<-

cordées ils sont, en eNet, inférieurs aux attributions annuelles de l'ensemMe des médailles supprimées.

Ajoutons encore qu'un conseil de l'ordre est prévu par le décret. Tous les titulaires de la médaille d'argent d'une des distinctions supprimées seront de droit chevaliers du nouvel ordre. A titre transitoire, les titulaires de médaille de bronze continueront à porter leur insigne.

Académie des Sciences

Présidence de M. Cotton.

Décès de M. Mesnil. Le président a annoncé le décès de M. Mesnil qui était membre de la section d'anatomie et zoologie depuis 1921. Il a rappelé la carrière de ce savant qui était un des plus anciens collaborateurs de l'Institut Pasteur et qui, avait étudié plus particulièrement les maladies à protozoaires.

Z.M /'fo<K&en!)tCM ~o/atfM. M. Esclangon présente un nim obtenu à l'Observatoire du Pic-du-Midi, par M. Lyot, un de ses collaborateurs. Ce film représente, à une cadence 600 fois plus rapide que celle du phénomène, l'aspect des protubérances solaires tel qu'on le photographie, en dehors des éclipses, avec le <: coronographe inventé par M. Lyot. Ce sont de formidables projections de matière fluide, dont la hauteur atteint 500.000 kilomètres, et qui retombent en gerbes paraboliques sur la surface du sole;l. Les photographies étaient prises deux fois par minute. Non seulement elles constituent un document scientifique encore inédit, mais elles aideront sans doute à trouver les lois de ces singuliers phénomènes.

Les ~M&~<OMfM ~'O~C<)'tCM dans /M a/MM~)t~ (M. Achard). –r M. Lassablière et ses collaborateurs, MM. Uzan et Mornet, continuent leurs recherches sur les <: trophophylaçtines ou substances contenues dans les aliments et qui protègent l'organisme contre les intoxications. Ils montrent aujourd'hui l'action protectrice des huiles comestibles contre différents toxiques amanite, venin de cobra, sulfate de spartéine, cyanure de mercure, etc. Cette action n'est pas détruite par le chauffage et les substances nouvelles ne sauraient être confondues avec les vitamines.

~4M<~M coMt~tMKtca<tOM. De M. Boutaric, sur l'action dilatométrique des résines (Dejépine). De MM. Dujarric de la Rivière et Gamal, sur la toxicité des spores de l'amanite phalloïde pour le lapin, et la souris (M. Louis Martin).– De M. Busnal, sur l'influence du régime alimentaire sur le doryphora (M. Portier) –De M. Wintichert, sur de nouvelles preuves de l'epigenèse physiologique (M. Caullery. De M. SchoeSer, sur l'action dynamique spécifique des protéides (M. Lapicque). M. Guillet présente un ouvrage de MM. DonyHénault et Decroly, sur la metallurgie du zinc. Présentations de cctt~tJa~. L'Académie a désigné les candidats à deux places d'astronome titulaire à l'Observatoire de Paris pour la première, en première ligne, M. d'Azambuja, en seconde ligne, M. Mineur pour la seconde. en première ligne, M. Baldet, en seconde ligne, Mlle Chandon.

Le banquet de l'Association des anciens élevés du lycée Lakanal, suivi de l'assemblée générale, aura lieu vendredi 25 février, à 20 heures. dans les grands salons de la Rive-Gauche,

99. rue d'Alésia. Il sera présidé 'par M. Marcel-

(Henri Jaspar, députe de Bruxelles, ancien ministre. Adresser les adhésions à M. Aragon, 'secrétaire sénéral. 4, rue Lo4)au, à Paris. (TéM)phone: Archives 92-00).

maee.

Pouvoir présider, comme général, après plus de quarante ans écoulés, une table réunissant vingt-sept des <: dispensés de l'article 23 que l'on a, comme lieutenant, instruits jadis, est un cas peu courant.

Le général de division Tabouis, du cadre de réserve, grand officier de la Légion-d'Honneur, l'a souvent déclaré <: unique s* dans sa carrière. Il le répétait, ces jours derniers encore, avec une émotion débordante, à ses anciens soldats du peloton de Chartres 1804-1895, dont la Mêle affection lui parait constituer pour lui une récompense suprême.

Parmi ces <: dispensés de la loi de ~889 se trouvent deux membres de l'Institut, l'un de l'Académie française, que les Dc&a<~ connaissent tout particulièrement, l'autre, des Sciences morales un préfet honoraire un conseiller et un greffier honoraire à la Cour de cassation deux magistrats de Cour d'appel, dont un à Paris un professeur honoraire au Lycée Condorcet un ancien directeur de grande Société financière de hauts fonctionnaires d'administrations publiques des ingénieurs, des artistes, des officiers ministériels, des médecins, des agriculteurs, des industriels et de grands négociants.

L'autre soir, celui des convives qui prit, il y a trente-quatre ans, l'initiative de ce cordial dîner, en principe annuel, évoqua la mémoire de quatre excellents camarades décédés depuis la dernière réunion Paul Legrand, commissaire de police honoraire Georges Caussade, professeur au Conservatoire Georges Dauvert, chef honoraire à la préfecture de la Seine, et Henri Darets d'Ardeuil.

Puis le général Tabouis, lauréat du Concours général, camarade de promotion et ami intime de Gouraud, fit, en termes précis et imagés, l'attachant récit de sa récente traversée, en auto, de toute notre Afrique Occidentale Sud-Algérien, Sahara, Soudan, Guinée, Sénégal, Mauritanie et Maroc.

Le brillant causeur a prouve qu'en dépit de ses soixante et onze ans, il est resté aussi jeune, actif ~et vaillant qu'autrefois.

--PiNMEjoUVENET.

ble. Le professeur Friedrich-Wilhdm Foerster n'a pas à s'excuser d'entrer devant nous dans des détails et des précisions qui sont nécessaires, nous ne dirons pas pour son apologie ou sa défense dans la position où il se trouve à l'égard de son pays originaire d'Allemagne, mais pour comprendre l'œuvre qu'il nous donne aujourd'hui et l'homme qui l'a écrite. Elle apporte, à l'heure actuelle, en même temps qu'un avertissement grave et prophétique, Je témoignage et l'expérience de toute sa vie.

On ne saurait dire que le professeur Foerster est, hors de l'Allemagne hitlérienne, un réfugié au sens présent de ce mot il est essentiellement un pré-réfugié, un réfugié d'avant le nouveau régime, on pourrait dire d'avant la guerre. Quoique dressé contre l'Allemagne prussienne, bismarckienne, wilhelmienne, weimarienne, rejeté par elle avant l'avènement du Troisième Reich, il tient à s'affirmer citoyen fidèle de l'AIlemagne.parce qu'il croit fermement que la sienne est la véritable, qu'elle doit triompher un jour, quelque lointain que ce jour puisse apparaître. Il y a du prophète chez M. Foerster il y a aussi un psychologue très pénétrant, un moraliste inattaquable. Il est impossible de n'être pas d'accord avec lui sur le terrain des jugements moraux, même si on ne l'était pas toujours sur quelques points d'histoire. Nous savons que, né à Berlin, d'un père d'origine silésienne, savant astronome, directeur de l'Observatoire, et d'une mère qui était une nièce du grand feld-maréchal de Moltke, bien curieux apparentement pour cet adversaire implacable du bellicisme et du militarisme prussien, il a été élevé dans l'opposition à la politique de Bismarck, dans un positivisme étranger à toute religion. Bien loin de reprocher à M. Foerster le tour personnel que prend très souvent son ouvrage, nous serions capable de souhaiter qu'il l'eût encore davantage. On aimerait connaître un peu mieux d'autant phis qu'il nous dit que ce n'a pas été sans de longs et pénibles efforts comment, parti de là, il est arrivé au christianisme profond qui domine et inspire toutes ses idées, toutes ses convictions morales et politiques,

Jusqu'à !a guerre, i! a été un philosophe moraliste et pédagogue, enseignant aux ttni-

LE SPECTACLE A PARIS

LES REPETITIONS GENERALES

VIEUX-COLOMBIER (Théâtre René Rocher)': L~o- TfMt/f. comédie en trois actes de M. Charles Vildrac.

Sur cette ~c~M~. 0!< la c~oftOM Paquebot Tenacity MM~Mft wagM~e une date t~Qf/aM~ d<M.f feï'0/«<tOM de notre art dfOMO~!M, f~tour de M. C/toWM Vildrac e<at< o«eMdt< avec une vive CMftO~t~. Ce titre MMM~ l'Air du Temps, et quelques fMM~M~ d'aMM~MMf~, faisaient espérer «M~ étude fl~OM~'MM'C des /aCOtM de vivre des .9CM~ ~Ot<yoM~Mt et de cer<SMM fléchissements de conscience QMt .MtHH~tf Jt 6t'e)t ~M~ ~OM~ nos MtQ'W.f ~MC'eMOMHf tte ~OM.<7C ~fM 0 fM.9tf. L~7!ece!< contée ~0~ ces trois actes laisse /'onK~, en <?~<,~s' '~cOCCM/'O~'OMj CM ne saurait ~tfë C~OH< CM'cMe ait ~fO~Mt< l'effet décisif QMC foM 0~o!ot<.

Z.c ~CM~feM~ 7«H<?M Co~cHaM, jfKyoH< ~<! gloire ~a~Mt~MM~, s'est retiré dans !M;C ~0/<<M~? COM/)a~Ma~c CM d ~Mtoc/tf le c/ta.~fM QMf ~t<t a causé le départ de sa .feMtMtg Pot<7c«c avec t«t de ses <?Mz' 7/ est tiré de cette retraite par «Hf lettre de /'tM/tde/<? <;MC ~<t apporte son <MHt DeftMef, qui est c~a/~Mt~t~ <'edtti'Mr de ses Q7«vres. T-'C/'Ott~e est fCt.ttfe au foyer, )'~)'C«OM( une escapade qttt fut ~CffeKf d~MM MO!MfM< de ~oHf Cc~eHoM, ~Mt M'N CM.M de fOMtCf, « CO)M~t<t à )'f~eMd~ /a Ï/M COMMKMM~ COMMC si ~Mt: ne ~'C<0t< /'O.MC. Le voici de MOK!7MK /'OfMt les petits MtCMJOM.~M, les petites ~C/!MO)!J;. << COtH6t')!OMûn~ /OMC/!M, les COM~tM/tO! <M<~<~M de ~0«< ~OM <')t<OMrs~< Sa f~MOtf, ~OM fils, ~OK edt<c!(f, ~cn<cMdc~< ~oHr !/o~f, par le t);oy~)t d'MM <tM</<? c/a)!d~<ttt de l'une de ses ~<0<MC«M, /;M<Ot~ /OM.9HMM~!< eA'O~ COMt~Ot'<OM< M!t CO~ <CC/M!<g!<~ dont le détail .M?:0.!C mal à ~O~CMh'OM dM ~CC~<e!<f. Il ~M~<< de dire (!«c <'e«g escroquerie est ~fe/cc à Capellan par le /t<MO)'d et /OfOQM<' MHC )'6Z/0/<C doM/OMrftt~ d'/tOtMte~ /towM~ c«t ~at< o/afa!<fc <'M.f<M le véritable ~~M de la /'tccg. Mais Paulette, par les artifices ~M!'<t~ d'{<MC detMt-~M!Mft~ envelop/'M d'HHc tendresse /;cM<-c<~ véritable, o~tf~ à C~do~Mt)' Co/Mot doM~ «Mf sorte d'acceptation de ces M<r!<)'~ qu'il ~~ot<t;<? <?!<: ~M OM< fait tant de Hta/. I.M d~Mt~M JCMtM ne ~HOMquent ni de /'tK.f.M)tM. Kt d'CMt~~KWe, ni d'CHtOtion. On regrette ~CM~M~H~ CMC l'auteur ait été trop <tHM'df CM face d'XM MO.~MtjftqKC sujet, Q!<t et<< M~t<c d'être <nM<c avec d~aM~/cM~. M. G~ftMat est feM!a~gtM&~ dans ye fo/e ~M tfc do~ de /«~t Ca/'e//t!H, <OK~M~ sincère ei' toM~M<f~ dx~ et dpttt ~< oce?,y de /t<KMf OMCMOt< des caj!'t~O<t'OM.! JtfCCM~fCJ ;?t!t' ~~odc/~te Lambert, P(K<M~ ~d!<MOH<c < <ftdc MM. POM/ Œt~y, ~<&F~, J~OM ~~Mf. et Af~e G. I.(Mfa:y, cc~t~<eM< M"c ~ay~<!t~tM<~ji'~<0<tO)i. < GustM'e FRÉJAVtLLË.

THEATRES

Au Vieux-Colombier, à 21 heures, première représentation de <<M TeM~y, comédie en trois actes de M. Charles Vildrac.

A l'Opéra, relâche.

Demain Don /MOM.. A la Comédie-Française, a 21 heures L'Bco~ des /~fWHM (MM. André Brunot, Lcdoux, Pierre Bertiu, Dorival Mmes Denise Clair. Renée Faure)..La Cft~Mc l'école des ~)tMM.f (MM. Maurice Donneaud, Martinelli, Clariond Mmes Béatrice Bretty. Dclamare, Marziano).

Demain <4~MO<~M.

A l'Opéra-Comique, à 21 heures Zc PoMvre wa~~o< (MtneJ. Rolland, MM. Couret, Morot et Musy) B~t/tff t~e Carpentras (Mmes Renée Gilly, Drouot MM. P. Vergnes. Arnoult.Balbon. Guénot, Héraut, Pujol) 5')«<c ~'o~eMfO~ (Mlles Byzanti, Juanina M. C. Tcherkas). Orchestre M. R. Desormiére. Demain La T)'aM'aht.

A l'Odéon, à 20 h. 45 La f~Kf ~o~o)tae<' (MM. André Wasley, Guy Parzy, Bacohnet Mme Paulette Marinier. Dars, Courtal). /< n'est j'etwaM-~o~ tard (MM. Marcel Boarde!, Schneider Mmes Ehnire Vautier, jFrwtoise Delille, Neith-BIanc). ';?= Demain Pcc~ Cy<t<.

Au Gymnase, à 20 h'. 45 I.e C'a/' des T'eM~c<M, de M. Henry Bernstein (Victor Francen, Jeanne Crispin, Claude Dauphin. Jean Wall, Lucy Léger, Hélène Gerber, Georges Pally et Betty Daussmond).

Au Théâtre de la Madeleine (Anjou 07-cx)~, relâche pour répétition.

Au Théâtre Miche! (Anjou 35,02)', relâche pour les dernières repétitions de I/.5M/fM~ de ~Mo~y (première samedi soir).

A la Michodière (Richelieu 95.237. relâche pour les dernières répétitions de Le i~o~< mot~c (.première représentation le mardi I" mars, en soirée)~.

~m6aMO<fe<<~ (21 h.?. Pac!IiQUe.

~M<OtHc (21 h.). J'hésite.. ~f~ (20 h. 45).. Sixième éta~e. Atelier (21 h.). Plutus.

~<MM (21 h.)'. Knock.

BoM/Ponf. (20 h. 45).– Les Petites Cardin. Co/'t<c<HM (21 h.). La Nuit du y. Ch. de ~oc/ie~Oft (21 h.). Frénésie. Châtelet (20 h. 30). Le Chant du tzigane. DoMMOK (21 h.). La chaleur du sein. Dt~'OMt (21 h.). Jules couche-toi 1 DcM.v-Mo~KM (21 h.). L'Emprise. ËM~t'fe (21 h.). La Fessée. jE<ot/c (21 h.). Le Monde à l'envers, ~e Goï~ft~xc. Relâche. :{~ E GfOM~-GM<.9):o/ (21 h.). Epouvante et nrt.. ~MMOK~ (21 h.).. La Chrysalide. ~S- t Ma</t!<)-t'M~ (21' h.)' La. Sauyage. jj. ~o~o~Of (2ï' h.'). Féerie blanche.. f

versités de Zurich, de Vienne, de Munich, auteur d'ouvrages Interdits par le régime hitlérien qui avaient une grande diffusion malgré sa position indépendante à l'égard de l'Allemagne officielle. Sa doctrine pédagogique était dirigée contre l'abus de la technique. Ainsi jusque sur le terrain où il avait acquis alors dans son pays une autorité incontestée, cet Allemand singulier s'opposait nettement à tout ce que représentent pour nous le nom et l'idée de l'Allemagne telle qu'elle est aujourd'hui.

C'est la guerre où il adoptait d'abord, parce qu'il aimait sa patrie, le point de vue allemand, en t'arrangeant un peu à sa manière qui a découvert pleinement aux yeux de M. Foerster, en regard de cette Allemagne et en contraste avec elle, l'Allemagne idéale dont il devait devenir désormais le champion intrépide et obstiné. C'es'. alors que, suivant l'appel impérieux de sa conscience et de ses réflexions intimes, il se tourne vers la politique, une politique que t'en pourrait appeler, comme une philosophie du Moyen âge pour la théologie, une servante de la morale chrétienne. C'est alors seulement, semble-t-i!, qu'il découvre aussi les ouvrages de ce Constantin Frantz, .écrivain antibismarckien, dont les idées fédéralistes, inspirées par la connaissaj;e~de l'histoire de l'ancienne Allemagne, o~t eu une innuence sur les siennes en leur permettant de se fixer. C'est alors que commencen' !es luttes qu'il a décrites dans un livre attachant qu'il intitule Mcw Aa!):~ il a précédé celui d'Adolf Hitler.

II passait ces années de la guerre en Allemagne (où il trouvait contre les attaques qui pleuvaient sur lui de précieuses protections), en Suisse, à Vienne où, par l'entremise de son ami Lammasch, il entrait en rapports avec l'empereur Charles d'une façon qui a pu inquiéter un peu ceux qui travaillaient, à Paris, à l'affranchissement complet des nations opprimées de l'Autriche-Hongrie. C'est sous le régime weimarien et des gouvernements de gauche qu'il est obligé, en 1020. de quitter définitivement son pays (en continuant d'y exercer son action par ses vaillantes petites revues D~ MeM~c/tf~, Die Zc~. Il vit en Suisse jusqu'en 19~6, et depuis, en France. C'est d'un village savoyard,

MoM~o~ta~e (21 h.7. Madame Capet. A~ot~~aMtM (21 h.). Le Train pour enise. Œ!f~e (21 h.). Les Indifférents.

Po/oM-jRoyo~ (21 h.). Bizons-les-Dames. P.-St-Martin (20 h. 45).–La Marg.du bataillon. ~~<;otMa)t< (21 h.). Via l'travail t ~at!!<-G<'o!9M (20 h. 45). Barbara. .Sat-oA-.B~to~t (20 h. 45). Font aux Cabres. 77t. de MtMMtf (Pie:al!e). Virage dangereux. T/!M~c de Pan~ (2 h.). La Chance. Variétés (20 h. 45). Revue.

~M'M.f-C'o~pM&t'?)' (21 h.).– L'Air du temps.

A',

Aux côtés de M. Sacha Guitry dans Le CoMteo~M, au Théâtre de la Madeleine, joueront Mmes Jacqueline Delubac, Pauline Carton, Jeanne Boitel, Josselyne Gaël. MM..Jean Périer, René Fauchois, Drain, Seller et Morton. Nous verrons, par ailleurs, au Théâtre Michel Mlle Elizabeth Nizan qui. depuis son départ de la Comédie-Française, abordera pour la première fois le théâtre dès boulevards dans Z/.ËM.foM< de Mafy.

Pour le Théâtre de l'Humour, M. Pierre Chaine a écrit un prologue original et quatre actes, .R«y .B/<M 38, in&pirés de la pièce hongroise ./MM, de Bus Fikete.

J

~-f,~ SOIREES. Ce soir mardi et jeudi 24 L'Ecole (~(l680)>) des Femmes, La Critique de \c~ l'Ecole~ des Femmes mer~J>- credi 23 Asmodee vendredi 25 La Brouille, Le Pain de ménage samedi 26 Hernani dimanche 27 Madame Sans-Gêne lundi 28 Les Trois Sultanes. Trois proverbes de Carmontelle, La Paix chez soi.

MATINEES. Jeudi 24 Les Trois Sultanes. Trois proverbes de Garmontelle samedi 26 IX° matinée poétique: La Prose poétique aux XIX' et XX" siècles dimanche 27 Asmodee.

MUSIQUE

Les concerts symphoniques CTtM Co/OHKf, ~~OHfC .M)M /)~<0~ ? MMa<)t< passée. Ce qt<t Mg ~t'~Ht~'e pas q«c /f~ oMdt<ct<~ ne ~K~CMt y trouver MCM!~ WtOh~ de ~OMt~. Le 19, M. Ga.~tOM B/<MgM<M-<. fM<e .M~o de ~Mocto~tott remporta un !n<a&~ <r!OM/tc dou Concerto pour son tH~MWCM< de Mo.:o~<. 7~ était dans la MM'H~M~ ~0?-mc. ~OH e.TMMh'Ot! jftft parfaite et ~fC par les C/:on)tM de JO ~OKOft~. ~OM tM~f/'rc~Oh'OK M~ s'écarta pas de ~C~CMt~. M. Paray ~OKMo ses ~OMM otf Vocero de M. T'OMtO~t ~OKf MOtM 0!0)M /M~C:<~ fois parlé à cette /OM. /MCM<S fO!K'nK?C~aH.y«MCMM'tOM f~MOKt~ toy ~OM~Kr. Le d~coK~ y ~ft fOMaM~ et /'M!~fMMCMfa<tO)t ~t/t/~C. faut S MM COM/'O~t~M?' tfM courage ~OM~MM par MM~ noM~ conscience ~Ottr ~M~<~ otK.M -MM- <Me<tf7~- «MC ~Of<t<t0)t qui 0 COHMM /C ~MCC~. ~{' 'DofftCM.v /M< c.90~ à h<t-mcM<? da~M /s Danse macabre de .?OtM<S'OC)M' dot!f ~Md <OK/OM~ les aspects avec c«<OK< de Mtordo)t< ~Me de /'<t<o~MQMC.

Le dMKOMc/M, M. Navarra, ~f<'MtM~' ~n-t' dM eottcOMM t<t<~Ma<tO)to/ de Ft'eMMf, <)'ot<<! un <fM /<e!<reM.f CM/Ot de ses riches .~OCtt~M de !r<MMc et de wtMtCten doM~ le ~to/oMf~H<y<<f?M< Concerto de Ho'ydM. Sa sonorité a <Mte grande &M<t<C. Quand il ~Mt OC/MZ'C, accueilli par des a~/axdt.s'.f~HfM~.f chaleureux, M. Paray abandoMte MM instant ~ot M~adc dt'n'e~on'a/c à Af. D.-B. /M~C/&~C/t< pour ~(~ pût ~/0td~ luiW~Mg la cause de ses évocations ~M/tOKX~MM t El Greco. M..Ponry <c~tKMs par les d~M.r ~f~wt<?f~ Nocturnes de D~&KMr. 9M~ ~~t'oMt~ o ~o«/:ot< à /'t~M.9tMO<<o!<. /'«M /)Sr <c Boiero de 7?0~e~ OMf ~OK~~O; .MM /0~ de ~/M~, .~ttt/:OM~t'O~MC dK ~!<MtC. JVoK.f M~y 0~0f!.f pas f~~OM~ cette ~Mt~M/tgM fMOMMC~ /M)t?&fC ~M MO!M OT.0!M C~K ~efcefOt'r QKOM~ /<? ~S!;t~dt 0!K ~!MM< la woft de /'t'H<M~e <Ma! M. faroy /e ~t< eK*<fMdfi' o:t CAc~/f~,

M'aurice IMBEN.

l-e Comité <Jes abonnes, amis, artistes et coDaborateurs de l'O.pera remercie tous ceux qui ont'contribue à la réussite de la souscription au buste (en voje d'achèvement par le maître Despiau) de M. Jacques Rouché auquel il sera offert à l'occasion du 25' anniversaire de sa direction. Le livre d'or des souscripteurs restera au siège, 2, square de l'Opéra, pour justification et signatures, jusqu'à la clôture de la souscription qui aura lieu d'ici peu de temps.

<' Aux CONCERTS COLONNE (Th. <Iu Châtelet). Sam. s6 tév., à 17 h., av. Mme BLEUZET-TREIZENEM et le QUATUOR KEDROFF OBERON, ouvert. (Weber) SYMPH. n° 4 (Schumann) CONCERTO 'UT MIN. piano-orch. (Mozart); 5 PIECES, Quatuor Kedioff LA GRANDE PAQUE RUSSE, ouverture. (Rinisky-Korsakow). Dim. a?, à 17 h. i' av. M. EDWIN FISCHER SYMPH. EN RE (Haydn) CONCERTO EN UT MIN. (Beethoven) SONGE D'UNE NUIT D'ETE, Nocturne, Scherzo (Mendeissohn); 3 SOLI piano seul (Mozart) INVITATION A LA VALSE (Weber). 'DIRECTION M. PAUL PARAY.

aux flancs du Salève, qu'il nous adresse ce beau témoignage, cet utile avertissement, Z/.E«~e et ~Mf~tOM oKemaH~e. Dans ce livre, qui n'est pas rassurant et qui n'a pas pour but de l'être, il glisse un bien joli passage sur la S. D. N. à propos de ce palais qu'il voit, de Monnetier-Mornex, s'achever <: au moment de la crise la plus grave de la Société L'admirable prophète qu'est M. Foerster avertit avec force les Français et les Anglais trop peu prévoyants sur les dangers formidables qui viennent de l'Allemagne. Il peut aussi avertir doucement ceux qui, chez nous et ailleurs, raillent sans retenue ni sagesse dans ses échecs présents l'institution genevoise. Il dit aux uns: «Veillez et armez-vous agissez vite. II rappelle aux autres < l'indestructible idée chrétienne qui a inspiré la construction de ce palais et qui semble dire aux sceptiques <; Je puis attendre. x

Le charme je n'hésite pas à employer un tel mot le plus grand pour moi, d'un livre aussi grave que celui de M. Foerster, est le mélange naturel et spontané d'une sorte d'inspiration prophétique, qui peut d'abord étonner, et d'une psychologie très sûre dont la qualité, parfois très nuancée, donnerait l'envie d'égaler cet Allemand si particulief à nos bons moralistes. Mais il ne ;fait pas de l'observation morale désintéressée. Le .livre débute par des <: Réflexions d'après l'Apocalypse que j'avoue avoir eu quelque peine à goûter entièrement du premier coup. J'ai mieux compris, au cours du livre où le thème revient par endroits, la signincation profonde et émouvante qu'elles ont dans l'esprit de M. Foerster. II dénonce la pire perversion qu'il y ait pour lui dans le monde, comme pour l'auteur de l'Apocalypse les qualités les meilleures, quelquefois celles de la vertu, mises au service des puissances obscures et démoniaques du mal. Tel est le cas de cette Allemagne contre laquelle il se dresse en lui opposant la sienne, de l'Allemagne conquise par la Prusse, pervertie par le militarisme prussien auquel il est capable de reconnaître, çà et là, des mérites, tournés, eux aussi, vers la perversion.

Dans un tableau vraiment admirable d'autant plus admirable que les traits sont fournis par un Treitschke, il retrace l'ceu-

SPECTACLES DIVERS /4. B. C. (21 hj. La revue de la jo!e. Co~tKo d~ PorM (21 h.). Féerie de Pans. C~Mf ~'Ht~f (21 h.). Spectacle Bouglione. Ct~iM Mc~oMo (21 h.). Attractions. DeMjr-~KM (21 h.). –Chansonniers, revue. CoMfOM (21 h.). Les Coucoulais sont là t Dt.r-~cw~y. Martin! (en exclusivité). EM~o~c~M (21 h.). Au Soleil de Marseille. fo/t'M-B~crc (20 h. 45). Folie en fleurs. LtOt~ \RcM~e (21 h.). Y a des ileurs t ~Vocfow&M/M (21 h.). Drôle de r'vue. Pefc/tOtf (21 h.). Au fil des heures. T/!M<n' ~o~o (2i h.). Mystères et Illusions. LE CINEMA

« Lég!ons-d'Honneur »

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Ott K'O ~0~ <0<M /M ./OXM ~OCCa-KOM ~t'~Ha~)- M)t &OM /<hx. C~/Mt (7MC ~f0/e<~ O~M~M<'K< <o jaHe dM Co/MM o <~<M< o ~M e/o.9~~ ~< t< )M~t<f /CtM~M<'M< .9~0~ /'W.f dM CtM~HO ~OMfa; 10.~8 qMt fte~t ~e /Mt e~c.ce~ 1-éRions-d'Honneur MOM~ <faM~of<c CM ~4/ftCMf, QM C~Mr ~< ~M<'f< ~tC~<t/~ 0!f )'MM cn<C~e ~C~ ~MOMMtJ' e< /0 ~Otf M)~)tSCCM< fOt!~<OM?)t~M< <;0~ ~<OC/)KCn<.f MC/MfM~J. CM MO~M ffO~~tt~~ d'O~MC.? /Oft)teK< ~OfMt HO~ <fOM~M e< KO~ 0~'Cter~, OM COM<a<:< </M dOM.<~M gMO~tdt~Mj'.

0~ efOOtiC Ka<!<f~MemeM< ~'CM<?'M 0?MffM Jt MCMc o)'o?-e Le Grand Jeu, La Bandera, Patrouille perdue, L'Escadron blanc. ~o«<et<f, MHMnec G<< MOK.f ~)tf<? ~'O~MMM&/M M!0.~M, MMf /!t~<0t~'<' ~tMt~/C, (~<nMO<tg«C, JO)~ OK<<'OMce, <OM< s ~at< T/fat~cM&~at'/c, coM~Mt~ YM~QM'aM !'OM< OfCC ~O&n'e~. JO)M /OMf~Mf, )M ~OM~M~Mf, c< QM<? yM~h'~M ~o~at<<'MteMt ~0~ KOMt, cor e/<f HtOM<M /M JCM<tm~)t~ ~M /M e/C~M. Z.~M<<?r/oh'o)t e~t c-yc~M~M~ ~e .~OM~c MMe MoWg BeH. MM. Pte~c Rettot~. ~&~ /oc<7M<M ~< C/ta~/M Fo)!e/. M ~efMtcr (!)'ott< d~ot< o MK~ MCH<tOtt <OM<C ~~FCM~ ~OKr ~CtMOh'OM e< Ma<MfC/ 9M'</ (t ~M ft/0f<ef ~O~M COttt~O~t<<0)t f~e ~OM ~O/C. G. C.

Actualités C'MteMs. Spectacle permanent. <4.(7ncM/~t< Charmante famille. Apollo. Le sous-marin D.-I.

~M~Po~o~. Tamara la complaisante. ~fMKc. Kidnappez-moi monsieur i Ba~oc. Yvette, Yvette 1 Bonaparte. J'accuse.

C/MMt~B/M L'or et la chair.

C/t~y. Désire. Ct~c-O~n~–Lamortducy<!ne. C'oH~'M. Légions d'honneur. '{ ` Co~c~M. Un jour aux courset. BdoMn~-F/Cette nuit est notre huit. .5fMK'<a.9e. J'accuse. `

GoMMOH<-Payof-e. Aloha, le chant des îles. Z.c Po~. Laurel et Hardy au Far-West. Lutétia. Désiré.

Mo~c~M~. L'Occident.

Afa~~M~. La force des ténèbre:.

MaW.çMaM. L'Innocent.

Monc~y. Vivere

.MawoM.t'. Quadrille.

Mo.r-Z.Mtt~T'. Prison sans barreaux. Miracles .Lof~-B~oM. Cette sacrée vérité. .~o~Ma~t'g. Mollenard.

0/fM~M. La Marseillaise.

,OMMKa-CM!e-/M/o~to<tMM. Actual. mondiales. ~Po~octe. –TJn jour aux courses.

PsM<fOM. Ces dames aux chapeaux verts. Po~-OMoMM~. Le voilier maudit.

Pereire. Regain.

P«iroH<7.–J'accuse. .RM*. Sœurs d'armes.

6'fM~M de fB<otJf. La femme X.

,S'<McHo-28. Avant-garde et surréalisme. Ftetof-HM~o. Désiré.

RADtO

DEMAIN MERCREDI Théâtre !ynqu<!

18 !t.'35-(Radto-37)! ta PeMM :o~Wf (:Seetion).

20 heures (Rome): Le~ Pcc/MKM de perles, de Bizet,

Théâtre

20 h. 3o '(Strasboutig): Orchestre mumc!pa!. 20 h. 45 (Rennes) ~Œuvres de Bizet, Rave!, Bachelet.

Concerts symphoniquett

18 H. 45 (Pans-P.T.T.) Pièces pour violon. 20 heures (Tour-Etffel) Chant et piano, Musique de chambre!

20 heures (Pans-P.T.T.) ~4« Coj~ <h< CoMXtercp,sketoh.

20 h. 3o (Tour-Eiffel): Quatre proverbef) de Leolercq. Emissions parMes ~T~~)~

M h. 40 (Radio-37): Le Bar des Vedette*. J3 heures (Radio-Cité)~ Autour de ia table.

A.

Le Club de ta radio et du disque annonce que sa 26' soirée aura lieu le jeudi 24 février courant à la Kfande saUe Marcelin-Berthelot, 28 ~t.r, rue Saint-Dominique, à 20 h. 4. Au programme l'orchestre Maurice Duval Charles Winkûfpp, de l'Opera-Conuque. et Geneviève Tburaine Riandreys. Alina de Silva. Jaki et Popy, Charlotte Mutel, Bob Gelmi, Charles Trenet, Dominique Jeanes. Serjius et

--MaMeI-Laperte, et ~ne operette~de'<Ro!beBt tVa-

f eel-laparte* et- ~~upe ,c -Rober-t, a-

!ette :BoMg«c~d<Fant. de

vre des chevaliers teutoniques. Ces Teutoniques, n'est-ce pas, à ses yeux, la perversion du christianisme ? Et n'est-ce pas dans leurs châteaux de la Prusse orientale que se forme aujourd'hui l'élite de la jeunesse hitlérienne, les futurs chefs de l'Allemagne de demain ? II les montre se formant eux-mêmes en Orient dans la lutte contre les peuples d'Asie, achevant cette formation à la cour sicilienne de Frédéric II, pénétrée d'influences byzantines. N'y a-t-il pas du byzantinisme dans cette administration prussienne sur laquelle s'est édifiée, cumme sur l'armée, la force d'un pays ? Les voilà maintenant transportés sur la Vistule pour y accomplir leur œuvre terrible, abominable, et pourtant constructive. Chevaliers teutoniques de Prusse, colons de la Marche de Brandebourg, exterminateura des Slaves, créateurs de la Prusse maîtresse de l'Allemagne, ce n'est pas, si l'on veut, une histoire nouvelle présentée par le moraliste Foerster, elle prend un relief saisissant.

A côté de cet étincelant raccourci de psychologie historique, il faut placer les passes, d'une valeur égale, quoique bien différentes, consacrées aux rapports anglo-allemands d'avant la guerre on leur souhaite de nombreux lecteurs dans l'Angleterre d'aujour.d'hui. La question des origines et des responsabilités du conflit mondial est a'u centre du livre de M. Foerster. Il l'aborde et la traite sur le plan moral qui est le sien. Il se garde de mépriser l'histoire complète et documentaire, de contester son utilité, s'il lui arrive de sourire légèrement de quelques historiens auxquels fait un peu trop défaut cette psychologie qui est sa qualité maîtresse. H donne une large place, parce qu'elles ont une portée morale incontestable, aux lettres échangées entre les deux chefs d'état-major allemand et autrichien, Moltke et Conrad. Il n'en tire pas la conclusion, qui ne serait pas conforme à la réalité historique, que, de 1009 à 1914, la politique de l'Allemagne a constamment appuyé et encouragé celle de l'Autriche à l'égard de la Serbie. Aurait-tt une tendance, dans cette question des responsabilités, à décharger un peu l'Autriche ~our faire peser le poids plus lourd sur l'Allemagne ? Elle n'a qu'une importance relative quand elle n'altère pas la vérité de l'histoire. L'important pour celle-ci, c'est la col!us:on7

BIBLIOGRAPHIE

ALFRED JUEROTT

ZOMS' J~V

L'HOMME ETLE RO! son caractère et sa w!e UnM).in-8°~u,iusM:25fr. ALB!N M!CHEL, ÉD!TEUR

LA CURIOSITÉ Peu de prix bien importants ont pu être notés, hier, à l'Hôtel Drouot. Dans la vente après décès de la Comtesse de R. confiée aux bons soins de M** Bellier et Charpentier, une commode en placage de bois de rose, époque Louis XV fut payée 15.000 francs, une bibliothèque, en marqueterie, à fleurs, style hollandais, 3.000 francs, un meuble vitrine, également style hollandais, 2.000 francs, un panneau en tapisserie d'Aubusson, époque Louis XV, 8.500 fr., et un fragment de tapisserie flamande du xvi° siècle 5.000 francs. De son côté, M' Etienne Ader terminant la dispersion de l'ensemble d'objets d'ameublement dépendant de la succession F. Mallet eut à adjuger six chaises gou" doles en acajou, début du xix" siècle, recouvertes en tapisserie au point, 3.100 francs, six au~ tres chaises, en acajou, à dossier ajouré, 2.4.50 francs; deux fauteuils en bois naturel, époque Louis XVI, 1.650 francs. C. P.

Prochaines ventes

Mercredi 23, Hôtel D~pKO<, salle 6, vente dti tableaux anciens et dessins, objets d'art et d'ameublement, argenterie; bronzes, meujbles et sièges des-époques Louis XV et Louis XVI, tajtissenes .anciennes. .HcMft jSo«doM, MM. Ma.f-XoMH, CMtNfKtMtC et D<~&.

.?oH<' io. collection de Mme Paul Gémeau, exposition de porcelaines anciennes, objets d'art d'Extrême-Orient, miniatures, objets de vitrine, groupe, en bronze, de Barye, belle orfèvrerie, principalement du xvni' siècle et de la Monnaie de Paris. M~' H~MW BoMdotK et .Mo-c~ ~o~e~ MM. ~Mfe/, ft/~OM et ~oMf~MtM~c/t. .SoHc o. exposition d'objets d'arts d'Extrême' Orient. M* .6<w)!~ Ader et M. Portier. Salle il. vente de meubles anciens et mo~ dentés, objets d'art et d'ameublement, porcelaines anciennes et modernes, argenterie, bronzes, cuivres, étains, objets de vitrine, tableaux anciens des écoles française, hollandaise, italienne, etc., gravures, tableaux en perles et broderie, châles, étoffes anciennes, tapis d'Orient. M* G. ~Mt~etM.G.I.e/c&M-f. v

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Pèlerinage Victor-Hugo au Panthéon Dimanche matin 27 février, !a Fondation Victor-Hugo déposera des fleurs sur le tom< beau du grand poète. Le comité de direction in' vite les admirateurs de Victor Hugo à vou' loir bien se joindre à sa délégation qui se grf'u< pera, à 10 h. 30, sous le péristyle du Panthéon.

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Le nouveau maire

de Saint-Germain-en-Laye

;;T,e Conseil cMm!e!pal de Samt-Germa!n-en* Laye a élu son nouveau maire. Par 10 voix sur 25 votants, il a désigné M. Jean Seignette, en remplacement de M. Bonin, démissionnaire.

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Le général de brigade André, adjoint au général commandant le secteur fortifié de Savoia et le groupe de subdivisions de Chambéry, est placé dans la section de réserve.

des Empires centraux à date dédsivt du 5 juillet 1914.

Dans ta masse formidable des discussions historiques que pourrait soulever un livre qui remonte à Charlemagne et au traité de Verdun de 843, le seul reproche un peu sérieux que nous ne nous retiendrons pas de faire à l'auteur est d'avoir négligé la guerre de 1864. Elle est pourtant le point de départ de l'œuvre géniale et diabolique d'un Bismarck, comme elle est à l'origine de cette guerre de 1866 qui prend une si grande place dans son système historico-politique. Que de choses à dire au sujet de tout ce qui en découle, du pangermanisme sous toutes ses faces, de la façon dont M. Foerster voit la physionomie et l'œuvre de Bismarck, puis celles de Hitler! Hitler pour lui parachève le prussianisme en Allemagne mais il est Autrichien ce sont là des phénomènes qu'il faudrait un peu expliquer.

Que de choses au sujet de !a question d'Au. triche, rendues plus actuelles à l'heure présente, au sujet du traité de Versailles, que M. Foerster voit un peu trop sous !a forme simpliste du duel entre Wilson et Clemenceau, de la httte allemande pour la démolition du traité et des appuis qu'elle a rencontrés, du désarmement et du réarmement de l'Allemagne, de l'après-guerre en France et en Allemagne, de ce qui est résumé en quelques pages très dures, mais assez belles, sous ce titre < La tragédie d~s chrétiens allemands! Que de choses à dire au sujet de l'Alsace, une Alsace où M. Foerster re< trouve les traits de son Allemagne idéale d'une manière qu'on peut contester, mais en reconnaissant qu'elle est pour nous très émouvante II y a, à la 6n de ce chapitre, une appréciation d'une justesse parfaite de l'autonomisme alsacien. Que de choses à pro. pos de cette Tchécoslovaquie que l'ancien confident de l'empereur Charles, qui déclare aujourd'hui que < la restauration des Habs~ bourg est impossible >, aime et juge d'une façon que nous aurions mauvaise grâce à. critiquer Nous aurions surtout voulu marquer ici tout ce qui doit entrer, dans la, sympathie qu'inspire un homme tel que le professeur F. W. Foerster, d'admiration et de respect.

J?IERRE DE QUIRIE!.LË<


LA BOURSE

Pans.Iezz~vner.

CAott~M~Kt à t/H'ef eMCCfe, <~ ~~oe.CM~~e ~af les ~AtCM~M~ de ~oK<tgMc extérieure et .!<M'<OM< ~Of ~0 (fcMMMOM de M. Eden, la Bourse M MtOM<M <!K/0<<ft<'A«t fOM~Mf~ et la fermeté M)t <<! note S~Mjc.

De <oM<e cft~MC~ MafeA~ '~Mt s'est con~of~t~ ~<?~M~< daM /o e~coM<<M<'<' aux <~O~tOM mCMt/'M~M ~0~ ~OC~ ~.fC/tOn~C de LoM~M par /M aM<fM ~~CM e~a~e~ ~e CMtt ~M gMC <f~f!~ <fc Jt~. Eden doive ett~cM~r tfxc en~ ~oK<f9«c CM GfOMt~-Bff~Mf. C~~< MM&y<<-<~ ce g«! o ~~M con<f!&!<~ o ~aM~/t'ofa~ott Je faMtMMce boursière. K'a~<tM~ ~.HOM'~M~ Qt~' /S perspective d'MM t-0~?-OfAMM<'tt< ~~r~ Mn~C~TC C< ~<0~tB ait e<C M}<~fP~e COMM~ MH Ct!e~C~tf))< /Of/tfM.V at<t-Mt!~c/t<

~M /0; ~M MtH~«.)- boursiers sont hantés ~~MMJo<<cm~~ par ~s cfOMt~ ~«M~ aggrava~OM continue de la ~t<Ma<<OH M!<<HO<<OMO~ et, a tort OK à raison, ils voient ~atM changeMtCHf /0)t< opéré ~0~ gouvernement de ~.oH~M «M fait de HO~re à c~a~)- ~/K<o< 9t~<t a~oM;&nr cette ~~<M<<OM.

T'cM~ ~a'-oK être, û~c~MmeM~ /tM<<o)t du raffermissement F~M~O~ des marchés. Il /0t~ OyOM< à cela la bonne <CM«C de Wall Street, hier, la MOMM~c /taMMc des M:~<a!<.r, ~!)OM~HcMtO!< des accords de fM~nch'OM ~M ff ~Mt CMtC~'C CaO!«<tOMC, ~<C.

Q«S):< <!M-t' ~t'0&~MM ~oh'<t'~M~ et /t'MOHCMM qui <!oMM!CM< ~~0~f<<0)t de la ~t<!M<<0)! dans MO<~ ~'oyj', semble QMe ~a Bourse ait eu o«~'OM~/tMt ~M~cHc~ /M considérer par ~'o/o~ CM.r e~M~M~ ~omi'c«.)- aM' viennent d'être in~offttt~ dans la politique M<enta<<oMa~. De ce point de M<e, OM a<~ttd avec <M<~< débat qui doit .~K~O~er vendredi à la C/tOM&fC. A noter une assez &f«~9«C tension <i~ /S HM~ sterling ~<M feo~tt contre JOtt <!CCM de dé~f~M!OM Je ~0 M<'Mc.

L/actualit~ fiML&nci~x'e

Pasd'impôt~nouïeaux

-te ministre _de5~nao.ee?ct)nt!Muniq~

1~'brùit.ayant couru que & gouvërnMnent tSouge,rait .a a'ug!~enter :cert~tn.s itnpQts -afiti de Jàirefa.ce.aux.besoiùs de la ~eienae nationale et qu'il envisagerait notamment des surtaxes progressives sur les différents impôts cedulaires, on dédare, dans les milieux autorisés, qu'il n'entre pas dans les intentions du .gouvernement d'aggraver l'a fiscalité ou de modi!fier les barèmes des impôts sur le revenu. Un accord commercial franco-japonais Nous avons défini, hier, !a. portée et les modalités de l'accord commercial conclu avec l'Argentine.

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cl6tM ~ttMB *°"* TERMB < TERME MM Mt<]..30 AU COMPTANT ~M* f" AU COMPTANT eMtu. eeM) AU COMPTANT <="<' CMM 68603~ 6890 6890,754 Française aesfetrotes. 76) 765 80 canadtanhagte. 8250 50 8596 25 FONOS D'ETAT Lon~a)ned'E)e<'M<'tt<! t88 <87';o~ no. 281.. 72503%amorMssaMe. 7330~30 Etectr.Ch)mted'Ugtne.)246 t257 264 Caoutchoucs (Ftnanctere). 270.. 275. 'A' 45 .ia~~anS~ed'E~Me 335 340 S' 65 66 4 ~!9t7. 6575 65 95 "08 KaUSainte~hér&se. l]30 H22 909 (Actton.V.). 920.. 930. 3~ ~~Sue~-Lumtère 576 580 Produits Lion Notr.089 64354~t9!8 6485 6465 590 Kuh)mann(Etabi)ssements). 609 608 242 Chartered 245 247 3 %amort!ssab)e. 7330 7330""esT-Lumtere_ o<o aau Tabacs Maroc. 7~25 7125 92605~920"amortssab~ 9290 93~990 Matières Cet. Satnt-Oents, cap. )0)2 )020 222 MyDeep: 2235022550 3~,amortissab)e. 95 60 é~ Sud~Lu~e, priorité. 88 88 pONDS D'ETATS ETRANG.

104 10 4 6,~ 1925 (~arantie de change).. 104 60 104 75 1722 Phosphates et Chemin Fer Gàf$a 738 737 89 50 e mb 92 61 92 25 26 45,, 1918 64 30 64 65 DOI[ILLs-Mieg, capital 4790 4790 Allemagne 7 1924 (Daw). 6000 6040

'~H~ 71 25 71 2 al5 Péchiney, Alais, Froges, Camarg. 1963 ~~2i~S~ 75 61 25 5 1920 amortis S~ !H~ 4430 ~=~ 6000 ~o

1 754 Yi 1937*( nt.de chance) 104 75 104 70 1910 Saint-Gobain 1950 1948 296 Dagtafontain. aul- 2452 4 1925 104 104 Gillet Thaon.0.1 71 71 Argentine 5 Ou 1907 (20 livr. 3005

04 10 4 -ra' 933 104-75 790 4950 Port de Rosarlo, jouissance 5000 500 296.. Daggafontoln. 301. 302 4 1932, tranche A. 70 90 71 10 Pérenchies 330 333 4k 1911 1800 1812

7 89 Obl. Ï*rôsor 4 1 790 790.. 4950 PCohrt de ROsl!rlo¡ Jouissance. 5000 0 1683 De eors, ordinaire 1691 1719 9.. 4 1932' trancho B: 71 ,65 71 Centr. d'Eclairage Lebon 1621 1638 Autriche 5 1 3, (Fund.). 45 40

705 Ob]. Trésor 4 1934 707 705 430 Chargeurs Réunis .0430 43 1965 pyéférence 1996 2006 4 ~2 1932 tranche 71 65 71 95 jouiss. 1*.97 1204 Belgique 3 Vu 3, série (100) 91 89 50

792 Obl. Trésor 5 1935 791 791 939 AfriqUeL Oceld, (Cie Franç.) 946 9568 74 60 Dong-Trleu 17,6 50 79 4 1931 104@15 104 65 'continentale, du Gaz. ~25.. 825. Brésil 5 IV09 (Pern.). 257 89 50

708 Obi Trésor4~1932. 711.. 710.: 1098.. rLlqul e'HI5.. 1017.. 425.. Durlian Roodepoort. 426..427.. Ob]. Trésor 4 1934. 706 706. Fmnç. Eciair. Chauff. Gaz.. 540 642 Cillil 6 1930 232 220

131 65 Obi. Trésor 3 X 1936 A. 131 7i 131 40 4885 Brasserie Argent ullmèl 41)25 5015 1553 East Coduld. 156e, 1565 Ob]. Trésor 5 ~4 1935 .790 790 joul$Ï 395 400 Danemark 3 Yo 1894 2473 2485

~~O~T~ 100 4 ~?~ 423.. 4~ ~0 !qua~ -708 710 Ga~~e~E~~ 570 ET~~O. 526 '630

905~60 Bons Trésor 4't~ 1933 908 1" 42? .»- Citecô~ (Sté André), action 8. 423, 423 .1790' Equateur t7w -161 Bons 'trésor 4 906- '0 l'O Gaz France et Etmngtr. 1056 10" 5 Italie 3 84 50

972:~T~934: 973~ 9 2 48 C.mot:etMater.Us.ne~ ~6 3~6 Fran~N.r?& 50 99 P~ 991' 991 Ga~t~ 313 313 'ES~ 310 Î6.

972 Bons Trésor 5 1934 973 972 50 575 COtnot. et Matér. Usine à Gaz. 570 576 875 Franco-Néerlaiidais~ 3s5. 389 Bons Trésor eu 1933 991 991 Gaz de Paris 200 200 Roumanle 4 1922 145 150

~T~6:927 323 0~ act. 100 Ir. 327 ~7:~ =. 50 294 Bons Trésor 4 1934 947 960 288 294 5H' 377

927 Bons Trésor 4 1935 927 997.. 58 50 Ford (SOclét6 Française). 59.. 58 7. 745,. n., Mlnlng. 748.. ~:Jl Rons Trésor 4 1935 926 50 927 de Mlcl1evUle. 590.. yougoslav 7 1931. 377 381

727 Catsseautonome. 729 729 306 h)dochino<teP)ant.H<véM. 3)4 3t6 5 579 GajdM.Xts. 588.. 593. ~T~t)837 87! 0 883 Atsactenned. Construction 290 0 299 Y'9ostavie7~)93t. 377 38! ~6 .d.=~ ~6 4 P~M~ 436 4~: 211 & 214 218 C~~r~ F~.?. ~,7 ~'URS'-ETRA~

9 Ban ue de France 6080 6000 412 Follet et Chausson, action 411 411 728 Hotchkiss .743 746 Chemin fer Etat 4 > 308 307 Fives-Lille 435 447

5 20 Banque de France Algérie 60 80 4r.25 576 Raffineries et Sucrerie$ Say 57S 583 526 La Houve 524 528 5 324 324 Pontgibaud 1038 1040 Phénix Espagn. (Union et) 915 407'

~P~P' 4625 ~R'S~ 100 fr. 426 425:~8 H~ P.T.T. 445 449 Fo~~i~ Ban~m~ 4.7. o.. 530 TransattMaaM. 5)5 525 565 UntonEurop.<nduetT.etF)nM)e. 590 692 272 HH))MdeP<tro)e. 975.. 278. ,A~t!~tS~ -)?~ hument. 333 339 Thé Landëanit. 758 762 378 Ùnton Paris ënne~~ 388 385 365 AUemMM6)<.M(P)MYo)tM). 376 380 223 Jagertfontetn. 299.. 232. !?°°.,?°"??~ ttCh.Medtterra~e. 696 7t0 CrédttFranco.Canad)en.3440 3467 870 CompaanteAoërfenne. 889 902 73 AraenMne<CrSt.tnt.)4K~S4. 733 739 476 Johannesburg. 477 479. 7%<923(t.000do))ars).3t05 3060 Ftnano.ettndustr.d'Ougrte 748 790 647 Com~to'trnat.~EscdePa~ 642 647 78t ~~t~)!KKt933. 780 780 '67 Kantroy. ,6. t63. VALEURS FRAHÇ.(acttoM) pont-à-Mou.~on. a~66 9525 Soc)ëteCenera).Be)gtqM..39t5 3990

464 Crédit Commercial de France. 463 l' 468 2045 Belgiqu 11&2 2oS2 2065 445 Katanga 1453 Il 457 Assurances Gén. Incendie.. 638 626 Louvrell-Idontbard 266 265 Il Congo-Grands Lacs 442 455

.,i64 Crédit CommetOa) de France. 463 468 3048 Betgtqxe 6 KK'Ma. 2052 2066 445 Katanga(t,60'). 453.. 457. Assurances Gan.tncendte.. 638 626 LouvraU-Montbard.?. 266 265 Congo-Grands Lacs. 442 456

Fonctet-de France. an4 9!30 an7 ,A~'934. 2~7 2t40 229 Kuaia~ 23360 237. PréservaMeeAcc'dents. 35 MtaM.?.9tO ]9:5 TeMBr. du Nord. 6530 6600 )23BO FOMtertndo-Chtne. 1M t3t ~06 0 Egypte{Daf(eunMXe7M.3t43 3t58 ;26 ~LakeVfewand Star. t2650 t26. Un)on)ncond)e. 884 S75 SeneUo-MMbeuge ~1 540 648 Ougrée-Marthaye. )246 t270 Lyonnats.t368 t370 '690 Japon 6 ~t907. "3 OLangiaagte. t24.. t2650 Union Vte. 3!0 306 BÉthune.4466 4625 Hongroise Charbon. ]275 lan 669 soc)6t6eën6ra)e. 671 673 s Russie cons~tdé 4~ 82 26 895 !64 Ltévin. t6450 t57 Nattonaie Vie. 402 402 Commentry~ourch~496 489 Est.AstattqueDanots.6250 63)0 741 Foncière Lyonnatee. 730 735 279 Serbie 4~ atnortts<ab)e. 982 983 28 t.ondonTia.OtdtnatM. 29.. 2960 Prévoyance Accidents. 380 379 Haute.Lotre.I 237 vnje de Tokfo. 442 466 346 Rente Fonctère. 349 368 343 Turqu)e(Dette7M~33,t-tr.) 347 60 346, 634 Ma nReef. 544.. 543. Banque Afrique Occtdentaie 720 72S Sarre et MoseUe~ 460 441 Crédit Franco-CaMdten 3% 3625 3696 ,83 SoctetéGtnëKdeFonOtM. 84 84 ~21 90 T trame (Cette 7 S~ 34.9't.). 22450 22450 182 Wa)acca,ordtna)re. 18350 18660 tndochtne. 2540 2670 Mines d'Aniche..J: 768 770 3,463620 3630 24450 SMttCMah.Mt.captta). 24640 24800 sia BMqueNattonate du Mexique. 210 215 .213 préférence. 217 22! Guadetoupe. 2400 2405 d'Anïtn. 330 328 Sucrerie Egypte ObHa. 3926 2960 22460 toutsMnce. 22660 22650 544 ottomane. 546 545 8025Mex)canEai)te,ord.,ettan)pmee 82.. 8660 Madagascar. 300 305 deCarmaux. 497 495

0460. parts de fondateur 20560.. 20480. 4696 Crédit Foncier Egyptien. 4740 4770 1029 MliCheliD et -Cle, irdï part. 1040 1061 562 563 -de Dourges 564 673 ¡

6636 -SocMMctvt)e.ch)qmtmet.6610 6640 a08j~CMadtanPactftc(2Sde))aM). 214 21560 164 Mtmot. is9.. 162. CréditAtgérten. t475 1477 d'Ostrtcourt. 767 770 f~T~tccc clilt De: ce 687 Est,actton600f)- 586 586 9a""S';a°'h'45 50 7650 398 MtnesetProduitsCMmtquet. 392.. 399. CredtttndusMeInonUb. 266 270 OmntumA)gerfe-Tuntste.520 ~OULISSEeomptantFree.NM.Der.ttttn 784 Lyon, actton 600 fr. 782 799 3920 Ph)f!p!(d~)eme d'action Mdtn.). 4020 4050 640 Mtnt&re Grands Lacs. 650.. 645. Hb. 705 7)0 Bor,pr)or)t6.2580 a6!6 697 Mtdt.acttonBOOfr. 69t 691 43& ÇttetËtectricttedeUtbonne. 439 439 674 Moteurs Gnome et Rhône, A. 576 68t Cr<d)tFo)!cterd'A)g<r)e. 405 405 ordtnatre. 26t5 MM 760 0 Nord, action 400 fr. 757 765 '450 Atbed, parts teetatas. 7620 7400 35 26 MoMmbtque. 3675 372 Société Cuivre et PyrKes. 290 290 Gueraour, action. t207 1207 '0"' 9150 750 Orteans, action 600 ff. 750 750 ~240 S.K.F,, action B,!00 cour. 9264 9263 65 M'Zaïta. 6860 7t CénéraieAis. de Banque. 404 405 Mokta-e)-Hadtd.cacitat.4225 4~00 ''OBC)erE9ypt)en,tO'paMS.S!25 9:SO 43& tndo-ChineetYunnan. 438 438 3730 Centra!M)n)ng.3780 3780 96 NaragutaTtn. 99.. t0!. MarsenfàtsedeCrédft. 606 507 'jouissance 3540 36?o Franeo.Can.,part.0750 n850 458 Santa-Fë, action 600 fr. 468 474 '366 Gedu)d.t394 <392 t96 Navtgatton Afrique du Nord. 198.. t9850 NancétennedeCréd)t. )79 )80 Tekhah.acUon. ioot t028 Monts-Ptet6Egypt)ens.786 tSOO 864 M6tropo)fta)n de Parts.aot.960. 867 867 'S5 Montocattnt. t94 )96 436 New StateAreas. 434.. 436. Sous-ComptotrEntrepr. 295 295 Transytvante. 38 a7 Bethunotsed'Ectatrage. '62 t66 650 )omss. 650 659 '632 mo.Tinto,CompanyLM.96ao 2670 6t6 Padang. 625.. 640 Union des Mjnes. !39 t36 Péchetbrenn. 32: EtectrtcttéetCazPyrenées. 208 aos 30) PatlstenneEtectrtque. 304 309 '470 AMte(NoryégteMe de )'). t480 I486 t098 Pernod. noo..no6. <mmobi)tereMarsoi))a)se.2052 2036 Cotette et Foucher. 640 s-n Gaz Franco-Betge. 416 413 645 Tramway* de Shanohaï. 660 674 .4o Petroftna. 662 6S2 246 Phosphates Constanttne. 25) 256 tMnM..t*M<u*m<t 3t3 300 DynamttefCentr.). 799 ?ao Roubatstenned'Ectatraae. ~36 U36 tl04 EaMett'Ec)att.(Lyon.<!e<).Mt.on25 n42 60t6 Roya)nutchno'd'aet)onMd)n.)6t40 6139 t49 Phosphates DJobet-M'DMta. t5t t53 BS~n~~r 439 466 Gtvet-izteu~aeUon~ 496 ~ag Aeiërtes du Ch)U. 4t00 4)75 r

849 ctiMe~cum.H.yo~oMhMi.u' 3670 Amsterd.Rubber(tO'Mt.erdtn.)38t2 38<6 t22 Phosphates Tuntstens. t2660 t29 Buenos-Atres. ~g R)penn.acdon.7.~oi7K o! Cockert)). n60 1230

660 EauxetEtectMcttetndoch-can 676 67t 37)86 H.V.A..acttpH600«et)nt. 37470 37700. 386 Pef.teàPttre.acUon. 392. 397 Maroc. 3~ paA. ~g PW~nceBe)g(.ta600 ~700

6ÇO Eaux et Etectricité Indoch cap 675 71 37186 H.V.A,e, action 500 233747,1. 37700.. 386 Pointe à Pitre, action. 392 397 Ouest 635 621 Part- 4465 4600 Djeb. DJerls, jgulas. 2495 2475

680 BMrtbut&nd~ectnfCteParS 590 59) '340 Uëb)a<t Extract. 2346 2345 2)! PreX-Chtong. 2t3 217 S~oTp'uartaB.~MM" '0) t07 ~°'° Djeb.DJerfs.,joutss. 2496 2476 567 EecthcttÉdePar~.acUonA. 856 663 S560 gest)e,act)ot)ord)Ba)re.8680 8680 385 ORandfontetn. 34) 342 ~S~?, 1210 t220 .tn~t.n.u~th 960 iaoa Douarta. 620 B!0

284 OEecthctédetaSetne.act. 385 292 554 PartugueMdeTabMOt. 558 558 .t286 Rand Mmes. t303!306 ??~~i~)nS" 65t 565 ~n~ t2? ?9) K)nta,jou)Mance. 975 976

293 EecMctë.~MduNord. 297 298 St! SacreDes et Rafftn. d'Egypte. 820 W25 !45 OHoanAntetepe. ~48 ~49 A~ 't00! )00t ~E~ 30 o 'n"M" ~3S

293 E ElectrlcltéGu du Nord' 297 .298 Sll' Suçrerles et Raffln. t :l 820, 32,î 145, 50 Woan-Antëlope .14$ 149 'Docks Entr. Hevrë. 04. 10DI, 1001, Transatlantique (Cle Céilér). 30 50 32 50 Sumatra ca Ital 1970 2000

U66 Etectr!ct6\c!eCenëra~~ 1177.. 1182, .472 Rob)hs.nDeep,48?:' 484: ~~Gen~r~ede.1068 052 TSM~'Pa?~ 536 542 §'P' ?~

4~,5 E ner du 476 ~488 232 Sennah Rllbber. 241. 244" l Eaux pour l'Etranger. 100.. 94. Vf?ltures à Paris. 18.. le.. ,panoé 1515 1545

Littora L édit~ ~T' =L- 241 244 aux pour l'Etmnger.e Voitures ù arts 18 6 50

262. F orées motrices de la lwyèro.w. 500 509 pré" ftager 2,6. Air Comprimé 772 ,u.' Bénédictine. 578 6893 Clnzano' ge 958. ,960

436 685 ~-S~ 693 4 ,1 COULISSE ~e~ Sh. 718 Air Comprimé. 89 90 ~y~=~ 4-81 480 ~~onac-o: 1335 1330

685 T.S.F., action Ub. 430 700.. ClOlurt u terme co 14. 99" Silva Plana 100- 100 Eclairage et Force 405 4*.2~ I)Iilbmtrioilyylile Cusenier, ordln. 2130 2160 o'.

t?' .S-F..act)pt)B.M 430 430 tt'm MMa.« 99 SttvaPtana, t00.. 10060 EeMraaeetForce. 405 4:2 [))sMterteCusenter.ord)n.2t30 2!60

~no-d~ 116.. S=M?ne.226::226~ Edison, action. 47. S~.R-aphaen: 5240

363 Union dl Electricité 378 380 219 Springs Mines 226 226 50 Electricitè de Beyrouth.. 473 470 SRint-Raphaël. 5190 5240

595 Motr 605 72 77 &~e- 292 302 Etecty. et Gaz du Nord. part 4050 7800 ~a'.s:: ~264 280 LES CHANGES A PARIS

413 Gaz et Eaux 413 414 166 52 50 30010 6 53 50 55 1617 SUb Niget 1625 1633 Elactrtelté Parts. part 7740 7800 Français. 1" 264 1280

< en~n~ 636 1200 A~ 477 Terre~ug-es-~O.-d.-pa~ 7o E.ectr~Lo'~Ce.tr.?75 ~75 Po..ete.C"h±.n:p~:3450 450 DEVISES j~

1170 Denain-Anzin 1186 1200 472 Albi. 476 477 135 Terres Rouges (1001 de part). 139 143 Electrlclte Loire et Contre.. 175 175 Pollet et Chausson, part. 3450 3450

'S°i SchneideretCte<CreMOt).tO!t 1020 429 Angto-AmerteanCorp. 443 449 276 ThaMis. 282.. 284. Energie Etectr.tCentred').. 477 482 Bon Marche. t3! !3Ï

745 Tréfileries et Laminoirs du Havre 763 775 201 50 Areas (Government) 202 50 203 263 Transvaal Lanth .L. 282 284 Energie Electr. icentre dl 477 482 Bon Marché 131 131 Londres (1 livre sterling). 162 '15 163 40.

745 TréfUertesetLamtnotrsdttHavM 763 775 20! OAreas~Govemment). 2029 203 263 DransvaatLana. 259.. 259. EnergteSftd-Ouest.ordtnaiM 639 526 Coty.J~I~I t64 tM LondresdUvreste~n) <R-:7K <fi'<*c

.~S Bathune<t0'). 469 460 "2 AstraRomana. n6 t)8 t32 TrepoaMines. t34.. t36. Energie tndusMeUe. H950 123 Lo~re. ~111~ 325 326 New-~flOOd~ aa~ 'S~ Charbonn.duTon)dn.t960 <960 5890 Banque NaMon~e d'Egypte. 6800 6900 3t Tubes SoMOwtce. <33 60 t34. Est.Lumtère.ordmatre. t805 t80 OPttntemps'ordtnatM~~ 98 99 A~emaaneno0m~i~"7~' 208 "SeLep- 266~ 149 147 80 lôô 5n~C. 118 120 Force ~d'u~ut7R-~ 87 308 ~"t~ 449 belges) 517 62 519

256 de Lens 264 265 50 446 Brakpan 449 450 1284 Union borpora~leon 13oo lao5 Force blotr. du Haut-Rhin 308 808 Dldot-BotUn 1080 1130 Es~lagne (100 pesetas) 207 25

405 ,-Mn'e. 362 408 50 850 ~au' 323 326 28 ~n~ part. 3718 3760 d.enne:23. 235 C.'rage~M~ 3200 ËSS~ 1703 50 11.1

405 13 O.Vleolone, Noeux, Droc 407 408 317 Brasserie Schlau 323 326 2180 Vieille Montagne 2222 2230 0 de la Vienne. 230 236 cirages F Y aiiçais 268 265 Italie (100 lires) 160 40 161

2265 °~M. 125 2280° 800 806 386 ~e~on~M~ 260 26 ~h!n.~EM~ 682 329 ~p. 72 72 Ën~ 765 25 769 5C

2265 Bor (Mines de), action ordinaire. 2270 2280 148 Bruay IODO'd'acuon origin.) 150 11,53 '38"5 Viscose (Nationale de la). 23,,Igl 39, Indochinoise d'El.ctricité. 328 329 O lop 478 503 Pologne (100 zlotys) 578* 582

85t N)che)(Le),act)on250fr. 858 860 .6 Cairo-MeUopoMs. 1796 !796 266 WestRand. 268 27t industr.Etectr.(StéCentr.). 430 43t GtandsTravaMMarsetUe~ 43? 432 9ouS5niafioo~ ~~c;:nd:-comm7p-et~ 6 ~9 ~<0"d. Î7660 Î78 ~?~ 415 50 413 Electrique. 550 SSo~n~ 785 791 50

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 23 février 1938 t30]

TERRES ROOCES

FAR

JeanFOYAL

La légende prit corps, avec <!cs variantes 'de détails selon les villages, mais tous furent d'accord pour afnrmer que Vuong Sung avait été victime du Dragon. L'absence de Futaurie qui commençait à se prolonger alimenta aussi les conversations et l'on ne tarda pas à conclure qu'avec ses compagnons il avait été victime de la vengeance de la Bête. Chacun était convaincu que jamais plus on ne les reverrait. I!s ajoutaient même que le monstre sacre, dans sa co!ere, avait tué le douanier comme Vuong 'Sung, pour le punir d'avoir été l'âme des tna!heurs survenus à son ami le maitre à la viole harmonieuse.

Les veillées aux vi!!aa'es s'animaient de t:es légendes. Bientôt le bruit courut qu'âpres un court silence, le Chinois se manifesterait à tous grâce à l'appui toujours Re~fodxcftûM M~H~.

MARCHE OFFICIEL

R~fMMweMt g<M~< Z.M K<n<M feoH~Mt des ~oy~. Le dividende de <a BoMa~ de Poris (on a aMHOMcc tt~e répartition de 25 par titre) /<!tt ~OMMC tMt~~MtOM. Z.~fofetf~ tM~M~<n~MM, ~of~oMMo~M, électricité, c<c. ~~<H~< MO~a6~M~ Mo<t ~a«cH<tOM ~e pof<<' ~<tout ~r ~<o (+ 40), /o Xcyo< D«<cA (+ ï04)', le .S'MM (+305), la C<')'~a~~tM~(-t- gO), etc. DO!M <0«~ 7M ~~OM~M, ~M ~C/tOM~M ~OM< ~e« nombreux.

MARCHE EN BANQUE

oM.Mt, <<! jf~~<f<e est la <t0~ générale ~< /C MtOff~ Mt ~e«eWt~)'< /'J'K~ Of<t/. Mines d'Cf, Ct<t:VM, /'f~O~M e< MOMtC/tOMM <<OH))eH< ~t< d ~M OC/M~ et MC~O~ O~M :)0«~f< PRINCIPALES FLUCTUATIONS

HAUSSE

4 1917. 6595+ 040 5 %J9~Q 93io-r 050 4 1925 .s. 104 75 + o 65 4 1/3 1937 104 70 + o 6o Suez 24.800 + 330 Royal Dutch .) 6.139 + 104 Banque de 'France. 6.000 -t- 80 Péchiney .M J.968 + 53 Central Mm:ng 3.780 + 50 Saint-Gobain 1.948 -r 38 Banque de Paris. 1.043 + 32 Air Liquide.i 1.117 + 19 Générale Eiectricité 1.182 + !7 Lyon. 799 + ~5 Azote .r.) 1.485 + 14 Lens. 265 50 + 950

LES RECETTES DU CANAL DE SUEZ Le 21 février. 27.300

Un autre accord vient d'être signe parla France avec le Japon. J" L'échanËe'~dejiettrcs'd~ 15: février' ne' ~!se, devant Jes, jestriction.s japonaises, :qu' mainten!r au chinfr~, de 10~6 –so!t lt7 tnil-, !!ons de francs actuels–-le chtSre de nos exportations, gonné à,161 mUlions ett 1937~ Les nouveaux textes prévoient essentieilement l*' que si les restrictions japonaises défavorisent les produits français et entraînent une diminution de leurs ventes, le gouvernement japonais devra compenser en~etivement cette diminution par la passation de commandes publiques à l'industrie française; 2° que tes permis de change pour les achats en France devront être satisfaits rapidement

Edele du Dragon. Pour l'Instant, il était occupé à fabriquer une nouvelle viole. Il y fallait du temps, car le corps de l'instrument était fait d'essences très rares que seule la Bête pouvait l'aider à découvrir dans la forêt. Les cordes présentaient des difficultés plus grandes encore pour leur confection. Il fallait d'abord trouver l'oiseau fabuleux porte-lyre qui niche au sommet du plus haut et du plus ancien des arhres de la forêt. Malgré les indications du monstre, cela exigeait de la peine, de l'attention et de la ruse. Cet oiseau ne devait pas être pris au piège, m tué. II était indispensable par ruse, ou par charme, de l'amener à s'offrir de lui. même en victime pour que son âme demeurât dans les cordes de !a viole faite de ses boyaux. Et chacune de ces cordes une fois ce sacrifice consenti par l'oiseau rarissime, devait être soumise, dans une direction déterminée, d'Est en Ouest, pendant des heures aux effets de la brise, pour qu'à son tour l'âme des vents s'accordant à celle de l'oiseau fit na?tre et se Ëxer dans la viole l'esprit même de la musique. Toutes ces difficultés néanmoins, disait-on aux veillée~, seraient relativement vite surmontées grâce au secours du Dragon impatient d'écouter en-icore les concerts célestes que lui offrait son ami. Quand, dans les villages, on apprit le danger qu'avaient couru les officiers et les deux légionnaires, au cours d'une partie de chasse, nu! n'hésita à attribuer au monstre la responsabilité de cet incendie mystérieux. Et si l'on était pMigé d'admettre qu'ils en étaient sortis sains et saufs, l'on n'oubliait pas d'affirmer que c'était grâce à l'oiseau de

et au taux le plus favorable. Si l'une de ces obligations n'est pas remplie, le gouvernement français pourra suspendre les contingents de conserves de poisson et de porcelaines japonaises, qu'il accepte de renouveler aux termes de l'accord.

Rappelons que M. Hymans, sous-secrétaire d'Etat aux finances et en même temps président do la commission des Douanes, a de. claré ces jours-ci évaluer, compte tenu de la <: balance coloniale et de !a <: balance invisible à plus de !0 milliards de francs l'excédent annuel de nos paiements en devises étrangères sur nos recettes. Il a proposé, pour le réduire, la solution de la compensation bilatérale complète.

Une solution consisterait, a-t-il dit, à nous orienter vers une politique douanière tendant à imposer à chaque pays l'achat de nos produits en compensation de la vente des siens. Pour obtenir ce résultat, il faudrait que le législateur décidât que la France ne doit pas, en principe, verser à un Etat quelconque plus d'argent qu'elle n'en reçoit.

Il est vrai que M. Hymans affirme n'avoir parlé qu'à titre personnel, en qualité de membre de l'Union socialiste et républicaine, à un banquet de son parti, dont il venait de présider un congrès régional. Il s'est prononcé en faveur d'une solution conforme à l'esprit général du < Plan adopté par ce parti.

Le caoutchouc

L'accord international du caoutchouc, qui réglemente, depuis !934, le marché de la matière et qui arrivait à expiration n la fin de 1938, vient d'être renouvelé pour une période de cinq ans, du janvier 1930 au 31 décembre. 1943, avec faculté de prolongation pour une nouvelle période.

Les modalités du nouvel accord reproduisent celles de l'accord de 1934 en ce qui concerne la réglementation de la production. Toutefois, les chiffres de base (potentiel de production) ont été modifiés, à l'avantage des Indes néerlandaises, dont le potentiel (déjà modifié a la nn de 1935) et fixé à 540.000 tonnes longues pour 1938 s'élèvera de 631.000 tonnes en 1939 à 65t.ooo tonnes en !943. Les Indes Néerlandaises sont donc maintenant traitées de façon à peu près identique a la Malaisie, dont le potentiel a été évalué à 632.000 tonnes <n 1939 (contre. 602.000 tonnes en jo38) ~a~gi.goo tonnes en. 1043. R n'est.pas inutile de rappeler qu'en *:934, lors de la conclusion du premier accord, il

n'avait été attribué que 352.000 tonnes aux

"ItUtM'néerlandaises 'contre 'ooo a la .Ma-.

laisië.

L'Indochine continuera à être soumise à un régime spécial analogue à celui auquel eUe était assujettie depuis 1934, mais plus avantageux pour cite. La quantité qu'elle peut exporter librement est, en effet, élevée de 30.000 à 60.000 tonnes longues, soit environ 61.000 tonnes métriques. Au delà de 66.000 tonnes longues, et seulement pour cet excédent, l'Indochine est te;nue?non pas de téduire sa production, mais de payer une indemnité (en gomme ou en espèces)

feu, à qu! l'on attribuait une existence et un pouvoir propres, capable de faire pièce aux volontés des génies souterrains. Mais, ajoutait-on, si les hommes aux visages pâtes sont parvenus à maîtriser l'oiseau de feu, i!s n'ont rien pu jusqu ici contre le Dragon des dragons. A telles enseignes qu'ils subissent, comme le commun des mortels, tremblements de terre, typhons et pluies torrentielles sans parvenir à les empêcher et à éviter leurs effets. Les ponts eux-mêmes, ces ponts en ciment armé, ne résistaient pas toujours à la fureur des eaux et au déchaînement des vents et des pluies qui les balayaient comme fétus de paille.

Ces légendes, qui faisaient fermenter l'esprit des populations, demeuraient inconnues des autontes compétentes. Certes, les fonctionnaires indigènes ne les ignoraient pas. Bs n'étaient pas les derniers à les écouter avec autant de plaisir que le plus humble de leurs administrés; ils contribuaient même, inconsciemment, en vertu du branle donné et de la vitesse acquise, à leur faire prendre corps, à les étoSer, à les accroître même. Mais i!s n'eussent jamais pensé à en informer le résident, sous l'autorité duquel ils étaient placés. Ils eussent craint de provoquer le sourire moqueur du chef de la province et même de se faire mal noter, comme étant encore arriérés et imbus de préjugés puérils. Donc, l'administration franca!se ignorait absolument cet état d'esprit et poursuivait, avec une logique et un esprit de suite tout occidental la tâche qu'elle s'était assignée.

Un soir, un typhon sou f Ha dans la région

représentant la valeur de la quantité dont 'h production aurait dû être réduite.

En 1937, les exportations indochinoises ont porte sur 47.000 tonnes. L'excédent de 17.000 tonnes par rapport au contingent libre, alors de 30.000 tonnes, a été frappé par l'indemnité spé ciale. Il en ira de même en 1938. Mais, en 1939, seul l'excédent par rapport à 60.000 tonnes! sera atteint. Bien que la production se développe rapidement dans notre colonie et qu'elle dépassera légèrement 60.000 tonnes longues en 1939, le nouveau régime l'avantage incontestablement. Si, par exemple, en 1941, l'Indochine produit So.ooo tonnes, et si, à ce moment, le pourcentage de restrictions en vigueur est de 20 l'Indochine aura à délivrer au comité les 20 de son excédent de 20.000 tonnes, soit 4.000 tonnes. Ce qui revient à dire qu'elle subira alors un pourcentage de restriction de (sur l'excédent au delà de 60.000 tonnes) con~trc so aux autres pays.

''Le'nouvel accord règle enfin lés pl&ntations nouvelles et les replantations.

En 1939 et 1940, les plantations nouvelles ne pourront pas dépasser 5 des superficies existantes (évaluées à 8.200.000 acres) en outre, le comité a prévu un volant supplémentaire de i soit So.ooo acres environ qu'il se réserve d'attribuer en juillet 1939 aux pays qui auront préparé les plantations sur les superficies à eux attribuées. L'Indochine se trouve encore placée sur ce point dans une situation privilégiée, car les sociétés disposent de terrains libres. Les replantations sont également permises pendant deux ans, mais beaucoup de producteurs hésiteront à user de cette faculté, car il s'agit de détruire immédiatement des arbres qui donnent environ 500 kilos à l'hectare pour les remplacer par des plants .greffés qui donnent 1.200 kilos à l'hectare, mais dans sept à dix ans seulement.

Banque de Paris et des Pays-Bas Dans sa séance de ce jour, le Conseil d'administration de la Banque de Paris et des PaysBas a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale ordinaire des actionnaires de fixer le dividende .de l'exercice J937 à 25 fr. '< Distilleries de l'Indochine

.Deux, assemblées extraordinaires se sont réunies,~ hier, ai février. Elle avaient pour objet, .l'une, de vériner. Ja sincérité de l'augmentation .de.capital~de. 49.500.000 francs a 7g m!]Môns,

:t'autre, d'apporter 'un.certain; TMmbtç ~e;mpdl-

~cations -aux statuts~ t'iatérêt de-ces réuni.oh. a surtout, résidé dan.s les. déclarations du président au sujet- du. dividende de l'exercice 1937.

Un bref, malgré l'accroissement du nombre de titres à rémunérer, la-répartition pourra être maintenue à 25 francs-par action ancienne, les actions nouvelles qui ne sont libérées que d'un quart recevant 20 fr. go.

D'autre part, le conseil déciderait de commencer, cette année, à procéder à la libération complète des titres nouveaux par un premier appel de 37 fr. 50 sur 'les 75 francs restant à libérer. Ce versement de 37 fr. 50 par action

où la légion étrangère campait. Kompong Thom et les villages des environs souffrirent durement des trombes d'eau entèrent tes torrents desséchés qui balayèrent sur leur passage furieux, bétail paillotes et gens. Toute la nuit le vent et la pluie unissant leurs efforts, ravagèrent la plaine ~t le lendemain, le chef de la province en tournée ne put constater que l'anéantissement des récoltes, la destruction de villages entiers, la disparition d'enfants, de femmes et de vieillards. Et comme dans un ou deux villages quelques-uns des aveugles rescapés avaient disparu, les passions se déchaînèrent. Ce fut d'abord une rumeur sourde qui s'éteignit dès l'approche des autorités françaises. Bientôt, il fallut les en avertir. Les autontés indigènes comprirent qu'il serait imprudent de tenir plus longtemps le chef de la province dans l'ignorance de l'état des esprits. Maigre le dévouement des légionnaires qui dès les premières menaces du typhon s'étaient, sous les ordres de leurs of8ciers, dépensés sans compter, malgré les blessures reçues par certains d'entre eux, au cours de leurs opérations de sauvetage, à cause même de ces blessures, la population tout entière accusait les hommes au visage pâle d'avoir, par leurs agissements, en violant la forêt, en occupant le domaine du maître aux cinq cents esclaves, provoqué la colère du dragon. Il fallait, coûte que coûte, laisser le monstre en paix, évacuer la zone occupée, adresser des prières à Bouddah et lui offrir des sacrinccs de porcs et de poulets pour tenter d'apaiser sa juste colère. Cette effervescence préoccupa fort le résident de Kompong Tho:f-

nouvelle serait appelé à une époque qu! colne! derait avec la mise en paiement du prochain dividende.

La même opération pourrait vraisemblablement être effectuée l'an prochain. Aussitôt après, les actionnaires auraient !a faculté de mettre au porteur les titres provenant de la dernière souscription et les deux types d'actions seraient alors unifiés.

Le dividende total exigera 17,6 millions au lieu de 12,~ millions l'an dernier. Il faut donc s'attendre à une intéressante progression des benéËGes.

La répartition nette des actions anciennes au porteur ressortira à 17 fr. 46. Au cours actuel, de l'ordre de 320, le titre assure ainsi un rendement de près de 5 l/z intéressant eu égard à là qualité de l'aitaire.

ÏnformaHons et Communiques LES BONS DE LA DEFENSE EN CIRCULATION. La Caisse autonome d'amortissement publie que les bons de la Défense en circulation s'élevaient, le 30 novembre 1937, à 26.524 millions. Leur montant était de 26.280 millions à la fin du mois précédent et df 25.975 miHions le 30 novembre 1936. COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DE L'EST. Le Conseil d'administration de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est proposera à l'assemblée générale des actionnaires du 30 mars prochain de fixer le dividende de l'exercice 1937 a 40 francs par action de capital et a 20 francs par action de jouissance. Cette répartition est égale à celle de l'exercice précédent.

DOCKS ET ENTREPOTS DE MAR.SEILLE. Les recettes de l'exercice 1937 se sont élevées à 71.588.125 francs et les dépenses à 68.146.938 francs, de sorte que les produits bruts ont atteint 3.441.187 francs. Le bénéfice distribuable ressort à i million 641.118 francs, y compris le report antérieur de 182.226 francs. Comme nous l'avons indiqué dans nos feuilles d'hier, le Conseil proposera à l'assemblée de fixer le dividende à 25 francs par action de capital contre 15 francs et de reporter à nouveau 199.418 francs.

FRANÇAISE INDUSTRIELLE .ET

C DM MB R G lAL~Ë DES PETROLES (Groupe Malopolska). Les 'actionnaires étaient 'convoqués, hier, en assemblée, ordi- na'iré pour examiner et statuer sur les comp-~ tes et le bilan de l'exercice J93S-I936. Ce bilan est le premier établi sur les bases nouvellÈs fixées par les assemblées générales extraordinaires des 12 juillet et 27 décembre 1935. Il consacre, indique le rapport du Conseil, ;les mesures qu'il a été décidé d'appliquer en sàcrmant une partie du capital afin de pouvoir amortir le passif et assurer l'avenir de la Société. Le Conseil qui avait établi ce bilan, ayant_ sur les entrefaites démissionné, M* Pioton, qui a été nommé par le tribunal

XLI

Investigations au royaume !nconnu Futaurie et Be sortirent ennn de la grotte redoutable et n'eurent ~as trop de toute leur volonté 'pour réprimer leur joie. Avec une prudence que commandaient les circonstances, ils se mirent en mesure d'explorer t'endroit par où ils étaient parvenus au royaume inconnu. Ignorant tout de cette contrée, préoccupés de ne pas révéler leur présence aux indigènes, Hs se blottirent d'abord derrière le tronc d'un immense sralao qui dressait sa haute cime en face de l'entrée de la grotte. Ils observèrent que le .royaume s'étendait dans un cirque fermé par des montagnes aux arêtes presque perpendiculaires au sol. En somme, cette immense plaine qui paraissait à première vue si fertile avait ses défenses naturelles plus efSeaces sans doute encore que celles que le monarque pouvait trouver dans le nombre et la vaillance de ses troupes. Futaurie remarqua avec une joie réelle que la topographie des lieux faciliterait ses investigations. Ce cirque entouré de hauts sommets était ceint dans toute sa circonférence d'une bordure d'essences diverses, sur trois ou quatre rangées, qui formaient comme un écran entre le royaume inconnu proprement dit et ses limites externes. Un silence impressionnant régnait au moment où les deux hommes, à une heure très matinale il est vrai, prirent pied dans cette contrée curieuse. Ils mirent à profit ta solitude du lieu pour, avec une prudence extrême, envisager comment ils pourraient observer et circuler sans être aperçus. Et tout d'abord, ~aissant le soin à Be de surveiller les alentours immédiats, le jeune

civil administrateur ad-hoc, a pris la prés! dence de cette assemblée.

L'assemblée a décidé qu'il convenait de réserver jusqu'à une prochaine assemblée ordinaire l'approbation du bilan et des comptes, ainsi que le quitus au Conseil d'administration pour les actes relatifs audit exercice. Les membres du nouveau Conseil ont été mandatés pour convoquer une nouvelle assemblée ordinaire dans les délais les plus rapprochés et avant le 30 septembre 1938. BOURSES ETRANGERES NEW-YORK, le 22 février.

Watt Street fermé. Washington Day

LONDRES, le 22 février.

Prëc.ctût. TENDANCE FERME C. du jour 103t/16. WarLoan3t/:o/e.M.M..1033.'lG. M) tnternationa) Nicket. 399. Courtauds. 971/2 MexicanEaete. 10. SU 1/4.. RoyatDutCh. 393/4. 125/32 ~C. 4i/2.. SheU. 419/32.. 24)/4.. Centra) Mtntng. Ml/S. S3/S.. Rand Mines. 1N76. 325/32 Gotdfietds. 7571/2.. 1513/M Crown Minet. 157,'S. fi 10)/2.. De Heers. 107/8. 17. RfOTtnto. 171/4. _BRUXELLES, !e 22 février.

Fr~C. citt. TENDANCE FERME C. dt jour M so Kents beige 30/0, sorte. 84 2S J. sofina.oi-a. 7.375.. 1.140 JohnnockeriU. 1.18').. 1.22.) CharbLimburgetMeuse.c. 1.1S5.. 'S.5..0 Giaceriesd'Auveiais. 1S.SOO.. 29.000 Cie Katan~a. phvUegiee. 29.250 .t S.475 ChadeA.B.C. S.SOO.t BERLIN, !e 22 février.

PrëC. Cl6t. TENDANCE IRRÉGULIÈRE C. da jour 1M60 Retchsbahn.prtv. 13075 12775 DeutsCheNs~onto. 12775 119 30 A. E. G. 119.. 160 3& L e. Farbentndnsme. 160 3~ ~69.. Sahdetfurth. MARCHÉS COMMEROtAUX coarstr Der.cou' B)és. Prix nap. D6p. eut ]S7 1:7 Mes. LiverpoJi. Mars. 737/! 733/t Avotnet. Parts.courant 12260 IN.. .Proch.. 12376 76 124.. FMtnes. .courant 270.. 270..

.Proeh.

Oraes .tourant 1H. pi-och. 166 Cafës.Haïre. ConraM 17676 176.. i. proch. 17626 177.. Cotons. .Courant 402.. 404.. –Proch. 403.. 406.. Liverpoo). Courant 6 Cl ..Proeh. 603 503 Cacao.N.-York.. Mars. 602

Sucre. ..Dispon.. 316

..Mars. 221 21 .Paris. Courant. 293.. 292.. .proch. 293.. 291 M Caoutchouc Londres Dispon. 7 3/16 7 3/16 Cuivre stand. Compt. 40 6/0 41 3/9 .Terme. 409/<K 417/6 Etatt). .Compt. 1)!67/b 1:7 Ptombetrano. .Compt. 1610/0 1616/10 Zinc. .Compt. 1411f10~ 1416/10 AraenKHB). .Compt. 211/2 112 Orffnd'oneej. .Compt. 13910. 1399~

douanier, sans hésiter, grimpa an faîte d'an sralao. Là, caché dans le feuHIage très dense, il tenta de S'orienter. A première vue le royaume lui sembla d'une importance assez considérable, plus considérable même qu'il n'avait imaginé. Dt son observatoire il évalua à une quarantaine de kilomètres car. rés la superficie de ce pays qui se montrait à lui comme une seule et grande ville dont les caractéristiques et les singularités de* vaient progressivement retenir son attention. Elle était entourée d'un immense fossé, et même d'un cana! qui semMait assez profond. Là régnait une certaine animation par suite du va-et-vient de petits sampans condaitt par un seul homme. Il apparaissait que ceux qui avaient dessiné le plan de ia ville entendaient lui assurer une deuxième ligne de défense moins redoutable que la .première empruntée à !a nature 'elle-même, mais sufSsante pour permettre aux indigènes de lutter avec de grandes chances de succès contre un envahisseur assez hardi pour avoir osé affronter l'escalade et l'ascension de pics et de sommets Inconnus. De loin en loin de petites passerelles en bambou, très légères, reliaient une berge a l'autre.

Futaurie nota que les sujets de ce royaume, à son grand étonnement, ne laissaient voit aucune trace d'une race orientale connue 3 plutôt grands, d'une taille et d'une corpulence rappelant celles de l'Européen, ils avaient aussi les traits des Occidentaux. Leur teint blanc et leurs yeux beaux et grands évoquaient à n'en point douter plutôt une racti d'origine moscovite qu'asiatique, f

(~ .H<K~


Le mystère de !a viita de Chevreuse M. Mestre. juge d'Instruction à Rambouillet. noursuivant son information au sujet de la mystérieuse idispMitiea de M. Rid)nowski. s entendu, hief. Mme B!ahova, oui habite Paris, et qui a~ait été en relations d'atRaifes~tvee le Jispam. < Le dernier jour que je vis M. RichnpwsM. a déclaré le témoin, à son domicile, avenue de la Porte-Brunet, j'avais retnarqué .ta présence d'un homme dans la pièce, dont le signalement pouvait correspondre avec celui de Sigoyer. e

Mme Blahova. fut alors confrontée avec l'assassin présumé de Richnowski, mais ene ne te reconnut pas.

DERNtËRE HEURE

Le débat aux Communes et opinion

M. Eden au Foreign Ofnce

Londres, le 22 février. M. Anthony Eden s'est rendu ce matin au Foreign OMce. C'est pour faire ses adieux à ses collaborateurs et au haut personnel de son ancien départenient que M. Eden s'est rendu au Foreign Office: L'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères à été l'objet des acclamations discrètes df la foule, moins nombreuse que celle des derniers jours, qut stationne aux alentours de Dow* ning Street. Lord Perth sera à Londres jeudi Londres, le 22 février. Lord Perth, ambassadeur de Grande-Bretagne à Rome, arrivera à Londres jeudi, pour recevoir les instructions de M. Neville Chamberlain en ce qui concerne {'ouverture officielle des négociations avec l'Ita-

tie.

.De Rome a l'agence Radio

.On annonce officiellement, cet après-midi, que le comte: Ciano, ministre italien des affaires étrangères, a longuement reçu, ce matin, Lord Perth, ambassadeur de Grande-Bretagne auprès du Qmriaal.

Trade Unions et travaitHstes se réuniront demain

Londres, le 22 février. Le Conseil national du travail, au cours de sa réunion d'aujourd'hui, a décidé de convoquer, pour demain ïl heures, une réunion conjointe du Conseil général des Trade Unions, de l'exécutif national du parti travailliste; et de l'exécutif du parti travailliste parlementaire, .a&tnde discuter la situation politique actueUe. crémières nëgbctations

tnglo~ita!iennés

L'ondres, le 22 février.' On apprend dans les milieux bien informés que les négociations déjà envisagées depuis quelque temps, en vue de la revision de l'accord de clearing angloitalien du 6 novembre io36 s'ouvriront aujourd'hui entre les fonctionnaires du Board of Trade et des représentants du ministère italien compétent..

L'accord de clearing de io36 avait pour objet de régler la question des dettes italiennes envers l'Angleterre à la suite du retrait des sanctions. En vertu de cet arrangement, vingt-sept pour cent du produit des importations italiennes en Grande-Bretagne étaient consacrés au règlement de ces dettes qui ont été maintenant payées. Les négociations actuelles, qui sont d'ailleurs d'ordre proprement technique ont pour objet d'accroître le chiffre des exportations britanni ques en Italie. (Havas.)

Adhésion totale en Italie

Rome, le 22 février. La politique de M. Neville Chamberlain, apuyée par la majorité parlementaire anglaise, reçoit une adhésion qui, pour l'instant, est totale. La séance d'hier aux Communes a écarté les dernières incertitudes italiennes. La satisfaction causée à Rome par la démission de M. Anthony Eden ne s'était pas manifestée ouvertement tant qu'on ignorait les conséquences que ce geste du ministre des affaires étrangères britannique pourrait avoir. Aujourd'hui, on ne doute plus que la poétique du premier ministre ait la voie libre. On considère comme .< platoniques l'opposition que les travaillistes pourront faire. On estime que les possibilités d'agitation politique en faveur de M. Eden ont, dès maintenant, fait faillite. On se déclare certain que l'adhésion explicite des membres conservateurs des deux assemblées anglaises aux directives de M. Chamberlain est à la fois compacte et durable. Pour l'observateur italien, l'attitude de M. Eden était dictée par une rancune, personnelle à l'égard de l'Italie.

Aujourd'hui, écrit le Messaggero, cet élément passionnel .qui, faussait'tous'les aspects des raports entre, la Grande-Bretagne, et sur lequel spéculaient~ outrance-les diverses meutes antifascistes. a cessé d'avoir une influence décisive et constante sur les directives du gouvernement et sur les méthodes à suivre.

Le départ pour Londres de Lord Perth, ambassadeur de Grande-Bretagne, qui doit recevoir des instructions de son gouvernement, a donc été appris comme le signe certain d'uen ouver-

Demandez, par lettre ou téléphone, le quostionnaito spécial 2,a SOLEX. 190, Av. de Neuilly, NeulUv-B/Seino. Téléphone Maillot 63-71 (20 lignes).

De son côté, de Sigoyer affirme n'avoir jamais vu cette femme et a demandé au juge d'être envoyé dans un asile d'aliénés, car désormais <; je ne vous répondrai pas a-t-i! ajouté.'

Le juge tt'efnpMrsutt pas ih~tfta'siCc i!truction. L'enquête à. Orléans

L'inspecteur de police mobile Brëdin a appris, à l'hôtel des postes d'Orléans, que, nu novembre, un certain nombre de lettres étaient parvenues à l'adresse de Richnowski, poste restante

Plusieurs ont été retirées au guicHct'pâr un homme qu'on suppose être Bernard! de SIgoyer encore qu'aucun employé n'ait re-

ture de négociations prochaines. L'acceptation par le gouvernement fasciste de la prf'pMition 'britannique concernant le retrait des volontaires et la reconnaissance de la belligérance au général Franco est présentée comme une preuve de la bonne volonté italienne.

Mais on n'insiste pas sur ce geste, voulant laisser à l'opinion le sentiment que c'est avant tout l'Ang!eterre qui a pris l'initiative d'un arrangement et qui le désire.

Tous ces jours derniers, on déclarait que c'était Londres qui avait pris les devants. Quant au sens de la négociation elle-même, dont les conversations de Rome qui eurent l)tU en novembre 'et les récentes conversations de Londres ne furent que le préambule, elle devait, dit-on à Rome, liquider tout l'ensemble des problèmes italo-britanniques; elle devait vider complètement l'abcès.

Il semble bien, en réalité, que deux points surtout dominent dans les intentions italiennes la reconnaissance de l'empire et' le respect absolu de l'axe Rome-Berlin.

En aucun cas, la détentf souhaitée avec Londres ne devrait se faire au détriment de l'entente avec Berlin. L'allusion au pacte, à quatre faite hier par M. Chamberlain a donc été accueillie sans mécontentement. Déjà, certains journaux avaient vu dans le discours du chancelier Hitler un signe avant-coureur du retour à cette ancienne politique mussolinienne. L'opinion officielle italienne ne va pas encore jusquelà, mais ne critique pas cettte interprétatioi).

Conseil des ministres a Rome Rome, le 22 févn&r. Le Conseil des ministres s'est réuni ce matin sous la présidence de M. Mussolini. La séance a été entièrement occupée par des questions d'ordre administratif touchant les départements, des corporations, de l'agriculture et des travaux publics. La prochaine séance est prévue pour le 23 avril. (Havas.)

Satisfaction à Berlin

Ëérl;n,le M 'février. Êës déclarations

tes luer à la Chambre des Communes par M. Chamberlain ont été suivies avec beaucoup d'intérêt, déclare-t-on ce matin, dans les milieux politiques allemands.

Oh salue à Berlin avec une vive satisfaction le fait que les obstacles qui s'opposaient jusqu'ici à des entretiens anglo-italiens aient été écartés. L'Impression aux Etats-Unis New-York, le 23 février. Le ~!f York T~MM commente en ces termes la crise de la politique extérieure anglaise

Lé départ de M. Eden constitue le symbole évident du désir actuel de la Grande-Bretagne de se concilier l'opinion italienne. Sans aucun doute, l'idéalisme politique que M. Eden représentait est en recul, mais c'est une retraite stratésique et le résultat peut en être la fin de la menace pour la caix européenne inhérente à l'association italo-allemande.

Une proclamation radiodiffusée de M. Seyss-Inquart

Vienne, !e 22 février.–Les étudiants ayant, ce matin, effectué devant l'Université de Vienne des manifestations qui mirent en présence catholiques et nazis, M. Se;- Inquart, ministre de l'intérieur, a fait appel, dans une proclamation radiodiffusée, au sérieux .et à la discipline des nationaux-socialistes.

La voie est ouverte, dit. !e; ministre, à l'action efncace de toutes les forces pro-allemandes et nationales-socialistes vers la coopération du national-socialisme autrichien à la reconstruction de l'Autriche, sous la forme légale et sur le terrain de la Constitution, en vue de resserrer les rapports austro-allemands aussi étroitement que le commandent l'histoire et l'intérêt de l'ensemble du peuple allemand. 1 Le ministre recommande aux nationaux-socialistes autrichiens de ne pas abuser de la croix gammée à des fins de démonstration politique. Ils devront s'abstenir du salut hitlérien là où les citoyens d'idéologie diSerente peuvent y voir une provocation.

La voie d'une action légale est o,uvërte. Pour une action illégale il n'y a ni place, ni possibilité, ni compréhension.-

Le chancelier Sehuschmgg parlera en homme d'Etat responsable le 24 février. C'est alors que l'heure sonnera de mettre toutes les forces dans la balance pour l'ensemble du peuple allemand et pour la patrie autrichienne. (Havas.~

cqnnu la photographie de. l'assassin .présumé.' Les autres lettres, sur un. ordre écrit signe 's Richnowsky s', ont été réexpédiées au, bureau de poste du 14' arrondissement de Paris. j

On rettre de ta Sem~

te corps d'un chauffeur de taxi, ancien co!one! de t'armée russe

Cette aHaire se tapporte-t-etle. à l'entevement du générai d~ Mil~r ? Le corps d'un ancien colonel de l'armée; russe, Alexis Tehimerine, devenu chauffeur de taxi et disparu depuis un''mois,& été trouvé dans la Seine.'au p6nt de Sèvres. L'autopsie a établi qu'il, avait été étrange avant d'être jeté à l'eau. D'autre part. ie crime avait été commis à Paria, ;ear il faut' environ un mois pour qu'un cadavre puisse! effectuer, en Seine, le trajét de Paris' au; pont de Sèvres. r Une rapide enquête de M. Barthès, com- ` missaire de police, a montré -que le chauffeur, domicilié 65, rue Gide, à LevalloisPerret, avait été vu pour la dernière foia-'le! 23 janvier. Dans son portefeuille, on re- trouva une somme de 300 francs et des papiers qui semblent établir qu'il s'agit d'tfn crime politique, qui pourrait avoir quelque rapport avec la disparition du général de Miller. D'autre part, les recherches de !a première brigade mobile ont fait connaître que la vie de l'ancien colonel n'était pas dépourvue d'une certaine incohérence e~ qu'il était hanté par des idées de persécution. A l'hôtel qu'il habitait seul, à LevaDois, Tehimerine était considéré comme un excellent homme.

L'enquête se poursuit. La circulation '.t– t

A Pointe-Rbuge, près de Marseille, une automobile est entrée en collision avec un tram\yay. Deux des occupants de l'automobile, MM. 'F~rnand de Prouverelle et Henri Frambdh, ont été tués.

.r rw ïr.

.x-?' L'INSTRUCTION~. ~<!

'1' t.. y-

L~aife 'de ''tfaSc d~arBnes 'd~ Hb&nëbrt~

Pelletier. Goujon et Munn. arrêtés à Rochefort-sur-Mer pour tentative de trafic d'armes avec un agent de Franco qui n'était autre qu'un inspecteur de l!< Sûreté, f&t t~ hier. au juge d'instruction d'intéressantes déclarations. 7. D'après eux, ce sont des représentants des milieux antifascistes qui, .instruits deg~c~res d'un émissaire nattonaUste,; les cha.r~èreD~d'; l'enlever lorsqu'il aurait en main IM cinq

te consei! des ministres

examine ia situation extérieure crée une caisse d'amortissement pour la défense nationale

et réorganise Fetat-major de !'air

(Havas.)

Le Conseil a été principalement consacra & l'examen des affaires étrangères et des besoins de la défense nationale.

Le ministre des ASaires étrangères'a. fait un exposé sur les événements diplomath]ue$ très importants qui viennent de se produ!et sur les conséquences qui en découlent. Sur la proposition du ministre de la Dépense nationale, le Conseil a adopté un projet Mc~oi portant ouverture des crédits exceptionnels po~r la défense nationale.

En vue de pourvoir aux dépenses extraordinaires de la défense nationale, M. Paul Mar~ chandeau, ministre des Finances, a soumis à l'approbation du Conseil un projet de loi com- portant la création d'une caisse autonom~de la défense nationale qui, constituée selon'~es mêmes principes que la 'Caisse d'amortissement, sera chargée, à partir du i" mars !938, de pourvoir aux dépenses de la défense nationale. M. Paul Marchandeau a également fait approuver un projet de loi ayant pour objet, d'accorder des dégrèvements fiscaux en vue dé'fa- ciliter l'augmentation de la production, et la reprise économique.

M. Guy La Chambre, ministre de l'Air, a

*{ait approuver divers décrets .M-

t. Décret-modinant Je décret du i~ septembre 1936, portant réorganisation, du conseil .sufe' rieur de l'air et de.l'état-major de l'a)?ms~:de l'air. 2. Décret portant nomination du chef d'étatmajor généra! de l'armée de l'air. 3 A ce .poste a été nommé le général division Vuillemin.

SoBtnonime~.t 'o-' ïnspëeteur-générat techmque' r !génér!n~é division Féquant

Commandant -.da .HEcole <de- I!Mr't*ie général de division Mouchard

Inspecteur-général des f6rcësa~rIenh€§"*8eS théâtres d'opérations terrestres~et des réserves~ de l'air le général de division Houdëmtm~ Commandant le 1"~ corps aérien !e géhefat de division Pennes Commandant la première région aérienne !e général de brigade Odic

Commandant la troisième, région aérienne le général de brigade Pastier;

Commandant la quatrième région aérienne~ le général de brigade d'Astier de la Vigerie. Autour du ConseM

La plus grande partie de la réunion gouvernementale de ce matin a été consacrée,' comme l'indique le communique of6cie), à l'examen des problèmes extérieurs.

En ce qui concerne la création de !aCa!sse autonome de la défense nationale, jusqu'alors, on ne possède aucun renseignement préc!s sut la manière dont elle'sera alimentée. II est vraisemblable qu'il sera fait appel à l'épargne-publique. 1. Quant au débat de politique étrangère, i! est toujours prévu qu'il s'instituera vendredi prochain devant la Chambre à propos de la discussion des interpellations qui sont déposée~depuis déjà un certain.temps. ·, ~f..

v

M. De!bos devant la ebn~nMSHoa e~`, des aCa!res étran~efeai ~t

"j".

M. Delbos, ministre des affaires étrangères' se rend cet après-midi devant la commissiotf des affaires étrangères de la Chambre pour Mietin exposé de la situation extérieure. C'est au cours de la précédente réun!on..de la commission, que ses membres, ont exprimé le désir d'entendre le ministre avant le débat de politique étrangère qui doit s'ouvrir vendredi prochain.

Nom r, r.

L'agitation antibritannique

en Palestine

Jérusalem, !e 22 février. Une agression de grande envergure a eu lieu, la nuit dernière, à Djenine, où une bande, armée de deux cents hommes a fait irruption, dirigeant une fusillade nourrie contre tes bâ-

"misions nécessaires au paiement du stoc!: d'armes gu'its devaient lui vendre..Ils- de'vaient l'emmener à l'ambassade d'Espagne &

Pans.

Primitivement, une vingtaine d'hommes devaient préparer et accomplir l'enlèvement. mais on estima, par la suite, que trois hommes passeraient -mieux inaoeicus, et c'est .dans ces conditions, que Goujon et Munn furent adjoints à Pelletier.

La justice ne.poursuit pas, d'ailleurs, ces inculpes pour tranc d'armes. preuve d'un tel tranc faisant défaut, mais pour port et non déclaration d armes de xuerre. C'est sur ce chef qu'ils seront juRes mercredi.

~w. i

TRtBUNAUX

L~ Humanité ~condamnée pou)-* diffamation L~ douzième chambre correctionnelle à statué hier sur les -poursuites en diNamation intentées à )'« Humanité » et à son gérant par MM. Léon Daudet, Charles Maurras et Maurice,Pujo. pour diifamatiQn. Le journal communiste avait accusé les leaders royalistes d'être des agents hitlériens. )

L'auteur des. articles, Sampaix. et le ocrant

ont été. condamnés à deux fois.aop.françs d'.amende. M: Daudet a obtenu 4.006 francs de dômmaKes-intérêts M. Maurras et M. Pujo. 2.000 francs.

CONFERENCES

Cot/f~tna, SaUe Gavent!, 45, rue La-Boptie: Demain mercredi à 3 heures: Le bilan de la femme moderne. La jeune ~Françoise io38~, par .M..Mo!'< Pfcrc~t, de l'Académie fran-

çaise.

Lendemain jeudi, à 2 h~ 45 et à 5 heures: .Gala de musique De Couperin à Albert Rousse!, conf. par M. G. /<'aM-~M&/T..Concert par l'OfcAf.s~ /cM)Mtw 7ot<<* jEf~ofd, avec le concours, pour les <: Ténèbres de Coupenn, <!e ténors, solistes, orgue, clavecin, coryphées et Groupe vocal V. CoMfef~.

..abonnements et location: 2, rue de Pcnthievrë. Anjou l3-35.. Cott~Wttf'M publie toutes les conferencM. ~Y DEMAIN MERCREDI 'Institut 'catholique, 21. rue d'Assas. à h. 45 77tfo/o.9M MOM~, par le R. P. Webert: à ï7 heures L'~c<t'oM ca~oKottc et Mc<tCM ecoMOM.tco-~cct'c~. par M. le chanoine PastëaU à 17 heures jLo toe~c o~a! <) ~~CQM~ ~o/tow~f, par le' R: P. Abd. el JaLUI. Groupe napoléonien 'de conférences, à 21 heures, saHë a~'Ge~traux, 8, rue Jean-Goutoh~ ~3CK~K.~M<' i~ pa~Ie;~nefal'-A.A!tdrc; V~ "SaMe .~s"~êtes.de la-Faculté ."de't'.dMtt; 12.' plàee~ du~ Panthéon, .à 21 heures OMfrya~PM ~fr~/c fOMy/t'< ~to-jo~~MOt~ par M. Jean Escarra. professeur à la. Faculté de droit. –'Sous les auspices'de l'Institut britannique et <ie l'Association France-Grande-Bret.aKnet M. pesmond MacCarthy. fera. à la Sorbonne, amphithéâtre Richelieu, mercredi 23 février. a s6 h. 4' une conférence en anglais, tntitulée: ¡ LM ~OMWM ~C ~<fM .!OM.f .E'do~d t'~ ~< Cfo~oe

timents ofnciels et faisant- de nombreux dégâts dans la ville.

<Les troupes ont riposté à la mitrailleuse, mettant eu fuite les agresseurs que t'en recherche activement dans )es montagnes: environnantes. On ne-signalé aucune victime. Le gouvernement a o<ïert une recompense de 500 livres sterling pour toute indication pouvant permettre la capture d'AbdaHah Asbah, chef actuel des rebelles dans la Palestine du Nord.

L'évacuation de Teruel par les républicains Barcelone, !e-S2 fevner. I./évaeùatiom <le la place de Teruel, qui eut lieu, hier dans'ta soirée, n'a pas signifié un recul massif des gouvcr~nementaux, qui tiennent encore les positions qui en.t.qurënt la ville battue par le tir des canons installes.sur. les. hauteurs environnantes.. Malgré la violence des attaques adverses, les gouvernementaux ont pu céder le terrain pied à pied et permettre au gros de leurs forces de se consolider'sur la position de Puërto-Escandon, à quelques 'kilomètres au sud .de Teruel. Des batailles sanglantes se sont livrées autour des Sierra-Gorda, Santa-Barbara et le Mansueto, ayant pour objectif essentiel de retarder la marche en avant des troupes du général Franco.et permettre le repIL en bon ordre des forces gouvernementales sur les positions de résistance fixées par le commandement. Pendant trois jours, du 19 au 22, les .nationalistes, qui avaient passé le Rio-Alfambra et tourné JainstL'Ie.s.. positions défe&dant la ville à~J~Est~ se sont lances à l'assaut des hauteurs stratégique~ dans te.Mansueto, les plus Importantes. La .résistance 'énergique apposée par les gouvernementaux sur le Mansueto pendant' près' de deu?: jours permit, à leurs troupes de SE replier. au kilomètre 4 de )a route de Sagon~ Autour de;Castra!vo, située au sud-ouest, d~ !a 'ville, les escadrons de cavalerie nationalistes n& parvmrent pas à forcer le passage et. furent Mpoussés par:.le.fea-,des. mitraiHeuses'gouyern'ementales, pendant qu'à l'intérieur' de-'Tetue!; jtmB division :'enti~re empêchait les groupes qui ~'éta'IeM~~n~tr~s.!<daos.l€9t'pEeaneres' tnaison?,

d'avancer d.ans la'p&ee.

Alors'qû~, pendant lés deux premiers Jours. d.e l'attaque nationaliste;- là supériorité numériqne. de l'aviation adverse se fit lourdement sen,tir, hier et avant-hier, les avions gouvernementaux purent tenir tête dans les airs. Hier, onze avions nationalistes furent abattus au cours des combats aériens qui eurent lieu, et plusieurs autres endommagés. (Havas.)

Barcelone, le 22 février. Un communiqué officiel, publié tard dans. !a nuit annonce que les troupes républicaines, ont évacué complètement la ville de Teruel. Le commandant de la 46* division qui. occupait la place pour protéger la retraite du gros des forces républicaines reçut l'ordre de se replier dans la soirée alors que l'encerclement de la ville était presque tpta). I! forma une colonne d'attaque et parvint à forcer la, résistance ennemie et à sortir de la ville.

DERNtERE MINUTE

LesnatipnaHstes

occupent coBnpièteitnent la y!!Ie Bti~O~ 7F 22 Y~M't'Cf. OM OWtOMfC <!t<C fa M'Hc ~fc Ten«'< a c~ eoM/e<em< Of<-M/~ ~o<' {< <<'Û!<M MOh'OMoft~M gMt Ott< /0t'< «)t ~ÔM~ t)OM&~ ~fMOHMteM'.

Lèe Japonais s'emparent

° deHoaàt-KIng

Tokio, !e 22 tévner. Oti mande de Ch&ngTeh l'agence Donteï que !es troupes japonaises se sont emparées de Ja forteresse de HouaiKing, qui est située à 16 kilomètres au nord du Beuve Jaune.

Le drapeau japonais a été plante sortes ~tëux Kmpàrfs de !a vitte après un vio)<nt combat oui a coûté plus de 1.000 morts à la ganuson

chinoi'se.

'On iénore ce qu'est devenu .!e gênera! .Soung Tche Yuan, qui se trouvait encore dans la viUe àr .~entrée des troupes nippoaes.

Le généra! Noguea vent a Pans Rabat, !e 22 février. Le général Nogues,. accompagné de'M. 'Hutin, chef 'de son. sëet;etartat particulier, est: parti ce matin pour Paris par l'avion.

L'AVIATION

NOUVELLES DIVERSES

Le Morane < 405 moteur canon H~spanoSuiza. tête de série, est entré au C. E. M. A., à Villacoublay, pour accomplir ses essais. –Bruno, Mussolini, Paradis! et les équipages des <: Souris Vertes qui viennent d'accomplir te vol Rome-Buenos-Aires. sont passes, hier. à Alger. à bord du ~Vf~MM<a, se rendant à Rome. A bord, se trouvait également Stopan'tu. dont l'hydravion a coule dans l'Atlantique-Sud. entraînant dans la mort quatre hommes de l'équipage. Maryse Basile, qui vient d'effectuer un très beau voyage de propagande en Amérique du Sud. débarquera au Havre le 7 mars. Delmotte ~a'.ramènera en ~wtoKM jusqu'au Bourget, où aura lieu une réception ofncielle. La commission chargée d'étudier la route Londres-Siërfa Leone, Gamble et autres points sbr la cote de l'Afrique occidentale et du Portugal vient de l'entrer à Londres et remplira Incessamment son rapport. Cette commission était composée de représentants du British Air~vays et du ministère de l'air, ainsi que de pilotes sélectionnés. Ces derniers ont commencé de ~suivre des cours d'entraînement en vue d'une liaison éventuelle transocéanique Afrique occidentale-Amérique dû-Sud. I) ne semble pas que les quadrimoteurs Acmstrong .Et'.n'.9M des Impérial Airways puissent être mis en service sur Paris-Londres avant le mois de juin. La vitesse de croisière de ces apareits ne dépassera sans doute pas 240 km.-heure.

L'hydravion qui .doit effectuer le premier vol Rome-Amérique du Sud avec Tonini et Marescalchi et M. H. KIm~er. directeur de ï'Oca Littora, est en place à Orbetello. LA VIE AUTOMOBILE Miss Haig a gagné le Ratlye féminin. Paris-Sà'nt-Raphaël

Le classement général au rendement du rallye féminin Paris-Saint-Raphaël a été publié hier

t. Miss Haï;? (M. G., pneus Dunlop), 2.080 points 2. Mrs Lace. 2.324 3. Mme Descellas, 2.323 4. Mme Rouault, 2.237 Miss Stanley Turner. 2.213 6. Miss Amy Johnson, 2.176 7. Mlle Lamberjack, 2.008 8. Mme Simon, 2.07.~ 9. Mlle. CarsiRnoI. 2.057 10. Mlle d'Oncieù, 2.029 il. Mme Kraubauerroka. 1.767 T2. Mme Loerz. 1.025. Catégorie" B-t--tf~tme-LarReot-(Stmc.a Httit). /~S6; s. Mme Roux. :.889; 3. Mite DassonviUe, .1.791 4. Mme Bozchef. ï.764< §. ~mejourdan. 1.7.~ 6. Mme Prost. !.696; 7.'Mme 'Rëybcrt. t.689.; 8. Mme Dequeker, Ï.492 9. Mme BIandin. 1420. L'après-midi, à Cannes, a eu Heu le ~concours d'ëléKance.. v Les prix ont été attribués de la façon Suivante grands prix d'honneur Mrs An<y Jo'hhson (Talbot), Miss Stanjey Turner. Mme Jourdan (Peugeot). Gtands prix Miss Hai?, Mme .Fleury. Miss. RiddeII. comtesse Mov. Mrs Lace. Mme Sunon. ]?rix d'hon-

A LA CHAMBRE

Lasêance

La séance est ouverte à 15 heures sous h présidence de M. Bucos. L'ordre, du jour appelle la discussion des interpellations sur la politique agricole du gouvernement. La parole est à M. Buyat, sur le fonctionnement défectueux de l'Office du blé.

AU SENAT

M. Albert Mahieu, vice-président, ouvre !a séance à 15 h. 10. Il prononce l'éloge funèbre de M. Le Trocquer, décédé hier. Après avoir retracé la. carrière-de l'ancien ministre des travaux publics, .l'orateur déclare notamment Orateur disert et brillant, il cherchait à convaincre. Qu'il s'agisse de travaux publics, d'agriculture ou des relations étrangères, c'est .par la force des idées qu'il tentait et réussissait souvent à nous amener à le suivre.

L'assemblée aborde ensuite un ordre du jour dont le texte, le plus Important concerne le .statut du travail des concierges.

M. Ramadier a déposé sur !e bureau 'de !a Haute assemblée, comme nous le faisions prévoir d'autre part, le projet sur le statut moderne du travail. Démenti hongrois

Budapest, !e 22 février. Dans les milieux autorisés, on dément catégoriquement la nouvelle répandue à l'étranger, suivant laquelle !a Hongrie proclamerait prochàinemeïit son égalité en droits militaires., .On déclare, dans ces mêmes milieux, que ~~convocation .de la commission de la déÏense nationale, qui a provoqué ces bruits, s'explique uniquement par la préparation du budget pour l'exercice actuel.

ETt ce qui concerne également Jes bruits répandus, concernant un emprunt intérieur Susceptible'd'être Ht~igé pour un. programme '~e-~éarmement, on déclare que l'on ne disposa Ce. sujet. d'aucune .informatiQn _a~toe-

~sée. (H'a~s' .,<i':e' ~;c. 'c.

Prochame visité à Rome de M. Beck 'Rome, !e 22 février. La presse publie, Sous de gros titres, l.'annonce officielle de la visite prochaine de M. Beck à Rome., Protestation suisse au gouvernement de Rome

Berne, le 22 février. La légation suisse & Rome a fait des représentations auprès des milieux compétents au sujet d'une proclamation d'origine italienne, adressée à la population de dialecte ladin du canton des Grisons, contre la reconnaissance du romanche comme quatrième hngue nationale. (Havas.~

La moi't du chauSeur Tchimerine ancien colonel russe

Le commissaire de police de Sevrés a commencé son enquête au sujet de la découverte du cadavre de, l'ancien colonel russe et a déjà entendu plusieurs témoins.

Jusqu'à présent le parquet de Versailles n'a encore pris aucune décision, mais H est probable que, le crime ayant été commis à P~aris, c'est le parquet~de la Seine qui sera charge de poursuivre l'information. Des premières investigations il résulte que les enquêteurs n'ont pas acquis la certitude d'un crime. Il paraît en effet surprenant que des assassins aient laissé dans les poches de leur victime des papiers aussi compromettants que ceux qui y ont été trouvés. D'autre part plusieurs amis de Tchimenne ont. affirmé qu'il ne s'occupait aucunement de politique mais que, atteint par intermittence de crises de neurasthénie, l'ancien, officier se croyait persécuté.

.Le 20 janvier, étant de repos, Tehimerine était revenu à son domicile dans un assez piteux état ngure tuméfiée, vêtements déchirés. Nul ne sut ce qui lui était arrivé. Apres avoir déclaré qu'il allait prendre dans sa chambre le montant de ses économies (une dizaine de mille francs), il partit, en proie à une vive exaltation. On ne devait pas le revoir. De nouveaux témoins vont être entendus.

neur Mme Kronbauerova. Mme LatSeott, Mme DescoDas. Mme Boscher, Mme Bouf* fridi. M))e d'Qncièu. MUe Carsigno!. Mme Lefèvre, Mme Reybert. Mme Ptost. Mme Lambert/Mme Dequeker. Mme Loerz. Mm6 Vidalts. Mlle Baux et Mme Roux. LES COURSES r

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M~n'~t 23 /f

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AUJOURD'HUt DANS LE MONDE Deuil

Les obsèques de M. Yves Le Trocqueft sénateur des Côtes-du-Nord, ancien ministre, seront célébrées jeudi matin, an heures, l'église Saint-Pierre de Chaillot.

Déjeuner à l'Elysée

Le Président de la République et Mm<! Albert Lebrun ont offert aujourd'hui un déjeûner en l'honneur de l'émir Ssif u! Islam al Hussein, qui était accompagné du caïd Ali Alamry, sous-gouverneur de Hodeîdah, de Sayed. Hussein al Kibs, son secrétaire, et du professeur Ibrahim Moghi.

Assistaient à ce déjeuner MM. William. Bertrand, ministre de la marine militaire, Guy La Chambre, ministre de l'air, Charveriat, ministre plénipotentiaire, directeur de9 affaires politiques et commerciales au ministère des aSaires étrangères, de Hautec!oc< que, Gassouin, de la direction d'Afnquc-Levant au ministère des affaires étrangères. Si Kaddour ben Ghabrit, chef du protocole marocain, Massignon, professeur au Collège de; France, Conteneau, conservateur au Collège) de France, le lieutenant-colonel Liebray, chef de la section d'outre-mer, le capitaine interprète Guyot, de l'éta.t-majar de i'arm~

cte,

Pr!s dans le brouiH~rd

un avion postal aHemand s'écrase à Châtenay-en-France

L'équipage est carbonée' Un tnmoteur allemand de la .peutsche Lufthansa Junkërs Ju 52/3 m., qui avait quitté Cologne cette nuit, à 2 h, 41, s'est écrasé à Châtenay'èn'France, vers. 4 h. 50. L'appaMt~j f~u'transportait du fret'et de la

'p6's'B,~EES'p~&ïê'~psr-" Xi. "'a&~Ta~r'a&'

compagne d'un radiotélégraphiste et d'un mécanicien.

L'équipage, qui était seul à bord, a et6' carbonisé.

D'après les premiers renseignements re"cueillis. il semble que l'avion, pris dans un brouillard très épais, chercha pendant plus d'un quart d'heure le terrain du Bourget. C'est alors qu'il alla percuter dans une eolUne.

Les six « forteresses volantes » ont qattté Buenos-AIres

Buenos-Aires, le 22 février. Les six avions bombardiers américains ont pris Icu:' vol à 9 h. 10 pour les Etats-Unis. (Havas.)

CONFERENCES

Société des Conférences, 184, boulcvar~ Saint-Germain:

Demain mercredi, à 2 h. 45 Cours de M. André Maurois sur C/to<MM&na)!~ et ~ot <CW/ MMC de .BMKMOHt..S~Otff à .Ro)';< Le (fMC d'&)g/;tCM.

Employé indélicat. –Sur la plainte d'une fabrique de gants et peaux de MiUau, la police a arrêté le nommé Emile Noguier, chef de service dans cette usine, pour détournements dépassant un million.

Chargé du paiement des ouvriers. Noguiet majorait les bordereaux de paye et s'appro< priait la diSérence.

PREVISIONS METEOROLOGIQUES Région pansienne

Pour la nuit du 22 au 23 février de! eM<~ formation de brouillards, en fin de nuit. vent faible de secteur Est, température station~ naire.

Pour la journée du 23 février t<roun!aro matinal assez persistant, très ensoleille !'a,près-midi, vent variable faible Est domitMmtJt température en baisse faible.

Imprimerie du JoM~Ma! des DF6o<j

17, rue des Prëtres-Saint-Germain-l'Auxerf~~ ~e GefaHjt i A. Kcrnt