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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1937-07-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 26 juillet 1937

Description : 1937/07/26 (Numéro 204).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k508842t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 28/03/2008

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EN 2* PAGE: 'jTf. Les tenBMs ~a tMvaU.

L<t Semaine drantattque. André BeUessort EN 3'PAGE:

La semaine financtète~– H. T <- G!adys "r'. y Revue des hebdomadaires.

PARIS, LE 25 JUILLET

A propos de !a grève detabateUerie

Le conflit de la batellerie s'aggrave des .barrages nombreux ont été établis Sur la Seine et ces barrages deviennent de plus en plus imposants. II y a ici une conséquence non négligeable de la folie de la réglementation, qui. est la caractéristique misérable de notre époque.

Quels sont les adversaires sur ces barricades d'un nouveau genre ? D'un côté, les artisans propriétaires de leurs bateaux de l'autre, les salariés. Les premiers réclament H6e~e <ht tra~o. L'un d'eux a fait à un rédacteur du fe<~ .P<M'Mï~ la déclaration suivante « Depuis le 1" janvier, j'ai pu, avec beaucoup de peine e~ beaucoup de travail, arriver à 642 heures de travail, sans m'occuper de la durée journalière de ce travail. Arriverai-je, en fin d'année, à 1.600 heures ? J'en. doute. Et pourtant, notre existence dépend de ce minimum d'heures de travail. Avec les quarante heures que l'on veut nous imposer, nous irons chercher dans les 800 heures par an. Autant laisser couler la péniche avep son équipage familial. Les salariés, au contraire, qui n'ont pas, ou du moins croient ne pas avoir à se préoccuper du rendement de l'entreprise, entendent que la loi aur la durée du travail soit la règle générale de la navigation fluviale. Les Mateaux ne doivent circuler que de sept à dix-huit heures. Les artisans ne prétendent pas empêcher les salariés de la navigation de travailler comme bon leur semble mais ils veulent la réciproque pour eux-mêmes. Et ils se mon-

trent énergiques à défendre leur Mberté.

Nous ne sommes pas encore au stade du régime soviétique, où l'individu n'est plus qu'un, pion, que, l'autorité place ou déplace à sa fantaisie. Charbonnier veut, en France, rester maître chez lui. Il a pu avoir des illusions sur le régime que les bateleurs lui, faisaient entrevoir, régime dont ceux-ci seront les seuls pronteurs aujourd'hui, il commence à comprendre où on voudrait le conduire.

Ceux qui veulent mener tous les tra'vailleurs de France à la baguette en assurant qu'ils les mènent ainsi vers un bien-être idéal, semblent devoir se heurter de plus en plus au bon sens de ces travailleurs. En l'espèce présente, les artisans ne peuvent pas oublier que les politiciens se sont fréquemment occupés d'eux que nombreuses ont été les harangues assurant que non seulement leur conservation, mais leur développement, importaient grandement à la vie économique du pays. Le législateur s'est occupé d'eux. Mais que pèsent toutes ces déclarations, devant les prétentions de la C. G. T. ? L'organisation syndicale, qui ne souffre aucune concurrence, qui .veut être l'organisme totalitaire du monde du travail, ne tolère pas qu'on veuille se soustraire à son joug. Elle affiche cette prétention orgueilleuse avec tant de cynisme, elle la traduit avec tant de brimades, qu'elle trouve aujourd'hui des hommes résolus à ne pas se laisser ifaire. La C. G. T. s'aifirme comme voulant être un véritable rouleau compresseur. To.ut doit se plier à sa règle. Cette règle n'est pas précisément douce. La liberté n'y a pas de place. Si on se reMie contre elle, les meneurs deviennent menaçants. M. Jouh'aux ne conduit pas au bonheur par un chemin de velours. Quant à ceux qui ont cru en la réalité des promesses faites, nombreux sont ceux qui commencent à en douter. Pour éclairer ces hommes, les manifestations, d'ailleurs, ne manquent pas. Tous ceux qui ont, suivant une expression qui ne devrait pas être périmée, du cœur'à l'ouvrage, se rebel- ] ïent contre toutes les lisières dont on ( les entoure, j La liberté individuelle est encore le meilleur facteur de l'intérêt général. t Ce n'est pas en entourant de lisières les travailleurs d'un pays qu'on assure ` sôn développement. On ravale ainsi ï tous ceux qui ont des qualités propres an niveau des médiocreis..On rend J& e t

v

VM 3e plus en plus tH'finciIe et on multip'Me l'es catastrophes. Quand on a eu, commua l'Exposition, je spécimen édta.tant des résultats obtenus par un gouvernement soumis à la C. G. T., il est insensé de souhaiter la généralisation d'un tel régime. Il paraît qu'on s'en rend de plus en plus compte, et la grève de la batellerie témoigne en ce sens.

Une opinion de A~. ~o/ozor Les rapporta de M. Salazar sur ]a gestion financière du Portugal sont toujours fort intéressants. Bans la conclusion de celui consacré aux comptes de 1936, Je premier ministre portugais fait certaines réflexions qui ne sont pas sans mériter

l'attention.

Après avoir dit que la situation générale du monde et tout particuMèrement celie de l'Europe était plus grave qu'il y a un an, que l'Europe se débat plus que dans il'tnquiétude, dans le danger, M. Salazar. passe en revue les remèdes proposés pour les uns, le mal ayant une origine économique, il faut s'en prendre au régime douanier pour les autres, le mal est de mature politique et M. Salazar ajoute qu'à son avis, ces .derniers feraient mieux de dire de nature morale et à ce propos il. écrit « Lorsque j'ai affirmé plus haut que le problème d'aujourd'hui est plutôt de nature morale, je voulais dire que les principes en crise n'ont pas trait à une institution ou à un organisme politique plutôt qu'à un autre, superficiel ou accidente!, mais surtout à l'essence profonde du gouvernement des hommes, de la vie des sociétés et des rapports entre les peuples, tant au point de vue spirituel que matériel. Ce qui est en crise et provoque la crise ce sont les conceptions de base de la société et de l'homme, l'usure, l'oubli ou le manquement aux règles qui s'imposent à la vie humaine, l'écroulement de l'armature morale de la civilisation, et, ce qu'il y a de pire, c'est que beaucoup pensent être capables d'en inventer d'autres encore pour essayer le les imposer au monde.

II me'semble tout d'abord que, tandis que certains peuples ont perdu par une lamentable régression les sentiments moraux communs à la vie civilisée, d'autres, qui .estiment indispensable et utile une collaboration aussi incertaine à la communauté internationale, ne font que courir;, après d~s.illusions: ensu~e., il_ me, Semble également que c'est ua<e exagération maladive que de croi.re aux vertus de l'internationalisme, car il est évident que le tout ne saurait difficilement reftéter autre chose que les faiblesses et les misères des parties. Il aurait mieux valu que cette conception de solidarité humaine dans le concert international se traduisît par des contributions positives à l'ensemble, au lieu d'attendre des viatiques qui n'arrivent jamais ou des plans concertés que les hommes sont incapables de poser convenablement et qui échappent même à la propre capacité d'exécution des peuples. Mais ne nous faisons pas d'illusions, c'est dans ce domaine que continueront à se concentrer les espoirs de ceux qui supposent ingénument que les autres doivent s'intéresser davantage à la vie d'autrui que chacun à sa propre existence. >

Les événements de Ch!ne

1 Mise en demeure japonaise

On mande de Pékin a. l'~eKm~ Stan<~tv~ que le commandement japonais dans Je nord de la Chine a notifié au général Sung Shek Yuan que, à moins que la. 37"armée chinoise ne reprenne sans délai ses opérations de retrait de la zone de Pékin, les troupes japonaises rouvriront les hostilités sans antre avertissement. Cette nouvelle mise en demeure du commandement japonais a.été notinée au gouverneur chinois par le colonel Mitsuni, le chef de la mission spéciale nippone. A l'heure actuelle, de nombreuses divisions chinoises occupent encore la province du Hbpeï dont l'évacuation n'a cessé d'être réclamée par les autorités militaires japonaises depuis l'incident de Lou-KouChiao.

Incident sine-japonais

Hier soir, à Changhaï, un, nouvel incident sine-japonais s'est produit un fusilier-marin japonais avait été enlevé, après une querelle, par des Chinois en auto, à là limite de la concession internationale de Changhaï. D'autre part, ce matin, à 1 h., le corps de débarquement japonais a avancé dans le quartier chinois de Chapeï, au nord de la concession internationale, et a occupé des points stratégiques sur le chemin de fer.

Aide éventuelle det'U. R.S. S. à !a Chine

On mande de Changhaï

La presse japonaise de Changhaï affirme que l'U. R. S. S. a promis d'aider la Chine, en cas d'hostilités généralisées avec le Japon, au moyen de l'envoi d'avions et de pilotes.

Elle ajoute que le généra! Lepin, attaché militaire soviétique, est parti pour Moscou, récemment, ann d'organiser cette aide.

Le prochain Conseil des ministres Les ministres se réuniront en conseil, à l'Elysée, dans le épurant de la semaine prochaine, avant le départ de M. Albert Lebrun pour Mercy-Ie-Haut.

Ce conseil doit être plus spécialement consacré à l'examen des projets du ministre des travaux publics sur la réorganisation des grândsi réseaux de chemins de fer et sur la coordination du rail et de la route. L'étude de cette question a été quelque peu retardée, M. Queuille étant en ce moment' souSrant et l'intérim du ministère des travaux .publics~ étant assuré par M._ Cam-

pmehi,'mi!u.5tre de'l~-maïmë.'

L~vo!ut!on de !a Hongne

Avec beaucoup de discrétion la Hongrie'est en train de modifier profondément les bases du régime sur lequel eîle vit depuis dix-sept ans. La Chambre a voté sans débat, le 1" juillet (et le Sénat le 9 juillet), la loi portant extension des pouvoirs du régent, dont la responsabilité vis-à-vis du Parlement est abolie, le droit de veto renforcé et la succession codifiée. Un projet de loi électorale sera soumis à la prochaine session législative pour faire disparaître cette « tare de la vie politique hongroise qu'est le vote public. Toutefois, le gouvernement a déjà annoncé que le scrutin secret serait accompagné d'un certain nombre de restrictions propres à garantir efncacement les « intérêt nationaux contre les « entraînements démagogiques Les députés seraient élus au scrutin d'arrondissement dans les circonscriptions rurales au scrutin de liste dans les circonscriptions industrielles. Enfin, une réforme de la Chambre haute, ou Table des magnats, est également en préparation on rendrait à cette Assemblée les droits dont elle jouissait avant-guerre. Elle demande l'égalité avec la Chambre basse et l'initiative~ en matière de pro-- position de loi.

Ainsi, les trois organes de la puissance publique auront subi, avant la fin de l'année, une transformation qui sufnra j à changer la structure constitutionnelle du pays.. La plus caractéristique de ces trans- ( Formations est évidemment celle qui 1 élargit les prérogatives du régent. L'ami- ( rai Horthy de Nagybanya a été nommé, I en 1920, gouverneur à vie. Il a déjà reçu i en 1933 les attributions réservées au roi ] en ce qui concerne la dissolution, la I clôture et l'ajournement du Parlement. r Devenu constitutionnellement irrespon- 1 sablé, il ne lui manque plus guère au- j ] jourd'hui, pour avoir l'autorité d'un sou- ( verain, que la collation des titres nobi- c liaires et le contrôle de la vie religieuse. r Il est bon de rappeler ici que la Hon- r grie est une royauté sans titulaire et que c la couronne de saint Btienne y repré- y sente, physiquement, et juridiquement, la t continuité de l'institution monarchique. .t La.. question d'une .egstapratMm ne p s'y pose donc point comme, par exem- j pie, en Autriche il peut seulement j

.Il 1, LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE 1.

Le problème de la non-intervention

Les intentions du gouvernement britannique sont maintenant exactement connues. M. Eden en a fait part vendredi à M. Corbin, qui est venu conférer à ce sujet avec M. Yvon Delbos et qui repartira ce soir pour Londres. Il s'est entretenu, d'autre part, hier avec M. de Ribbentrop, qui, en outre, a eu une conversation avec Lord Plymouth. Le sous-comité de non-intervention se réunira sans doute demain (au plus tard mardi) et recevra communication d'un texte élaboré avec le Foreign Office. Il s'agit, comme on l'avait annoncé, d'un questionnaire, qui sera adressé aux principales puissances intéressées pour les amener à se prononcer, d'une façon précise, sur toutes les suggestions contenues dans le projet britannique. Le gouvernement anglais espère les empêcher ainsi de se réfugier dans le maquis de la procédure. Les délégués/saisis de ce texte, devront évidemment consulter leurs gouvernements, ce qui peut être l'occasion de nouveaux délais. D'après certains, le Cabinet de Londres désire*rait être fixé sur le sort de ses propositions avant la séparation du Parlement. aui aura lieu vendredi, et crierait

donc les puissances de répondre à ses questions dans les trois jours. D'après d'autres, il se préoccuperait surtout de gagner du temps. Les journaux dominicaux de Londres paraissent pencher pour la première hypothèse. D'après leurs rédacteurs diplomatiques, les efforts de M.. Eden ont avant tout pour objet de ramener le débat sur le terrain des principes, car on est las des discussions sur la procédure. < Même si certains gouvernements répondaient evasivement, écrit le StHtdaï/ Ttmes~ la situation serait éclaircie, puisqu'il ne s'agirait plus de procédure, mais de savoir s'il y a accord, désaccord ou tergiversation sur les points importants les choses en viendraient ainsi plus vite à une décision, et c'est ce que désire le gouvernement britannique. »

Le même journal fait une invite à l'Italie. Rappelant les paroles prononcées au début de la semaine dernière par M. Eden à la Chambre des Communes, à propos de la Méditerranée, il dit que, si le plan britannique relatif à l'Espagne réussissait, de nouvelles conversations pourraient avoir lieu entre Londres et Rome et qu'elles auraient pour but de procurer aux deux parties des avantages dérivant de la déclaration anglo-italienne de janvier et peut-être même d'étendre la portée de cette déclaration. Il ne semble pas qu'il y ait là une réponse à l'article que M. Mussolini a fait paraître hier dans le Poppio d'ft~M .et

s!agir de pourvoir a la vacance chr troHe. Et c'est là le véritable sens du nouveau statut de la régence. L'amiral Horthy sera bientôt septuagénaire. Il lui faut trouver un remplaçant sur sa présentation, ce remplaçant sera élu par les deux Chambres réunies. On a mis déjà divers noms en avant sans parler du propre fils de Horthy, plusieurs archiducs pourraient être sur les rangs. Le prétendant qui paraît devoir rallier le plus de suffrages (à commencer par celui de l'actuel régent) serait l'archiduc Albert, fils de Frédéric de Habsbourg et de la princesse Isabelle de Croy, descendant de l'empereur Léopold II. Il avait renoncé à ses droits en faveur d'Otto, chef de la famille. Mais il n'esta plus question d'Otto que pour le trône impérial ou la dignité plus modeste de LanRe~m-st d'Autriche. L'archiduc Albert a obtenu. le 2 juin dernier, la dissolution du mariage qui l'unissait à Mme Lélbach, déjà divorcée de Rudnay. En intervenant personnellement dans cette affaire, il n'est pas exclu que le régent ait eu l'arrière-pensée de se donner l'archiduc pour successeur.

Quoi qu'il en soit, la Hongrie vient de franchir une nouvelle et décisive étape sur la voie du retour à ses institutions traditionnelles. Le plus curieux, c'est que la chose soit, à l'étranger, passée presque inaperçue.

Cette évolution signifie que les Hongrois sont las du provisoire dans lequel ils ont vécu depuis 1920. Ils avaient considéré comme transitoires le statut donné alors au pouvoir suprême tout autant que les frontières que leur assignait le traité de Trianon. Ils ont vécu depuis ce jour dans l'attente d'un événement miraculeux qui leur rendrait, avec leurs institutions millénaires, les territoires de la Couronne de saint Etienne. Cet événement ne s'est pas produit. Il leur faut maintenant se mettre en face des réalités, organiser leur vie politique et leurs rapports internationaux sur des bases définitives. Au point de vue intérieur, cette organisation se poursuit en ce moment. Et il n'est pas exclu que le renforcement du pouvoir suprême et la coloration plus démocratique de la représentation nationale facilitent des initiatives extérieures propres à faire soriiirda Hongrie de l'état d'inhibition diplamaiique auquel elle s'est condamnée jusqu'ici.

Albert MOUSSET.

qui a été sans doute connu trop tard à Londres pour que les journaux de dimanche aient pu le commenter. Cet article ne saurait d'ailleurs guère susciter des observations utiles. M. Mussolini n'a peut-être pas tort de dire qu'on a abusé des fictions au cours des dernières .années, mais, de ces fictions, l'Italie a pris largement sa part quand elle a jugé que c'était avantageux pour ?es desseins parfois assez machiavéliques. Pierre BERNUS.

Un discours de M. Duff Cooper Prenant la parole à Winton Castle, M. Dulf Cooper, premier lord de l'Amirauté a tenu à réaffirmer que le gouvernement avait toujours tout fait pour maintenir la nom-mgérence la plus complèté en ce qui ~concerne les affaires de l'Espagne. A ce sujet, il a blâmé l'attitude de l'opposition travadiliste.

<: Si le gouvernement, a-t-i! ajouté notamment, avait écouté l'opposition en ce qui concerne la guerre civile espagnole, nous nous serions trouvés entraînés dans 'une guerre, non pas contre les n&tiona.ttstea, mais contre une grande puissance européenne

Par ailleurs, s'attachant à définir la politique étrangère de la Grande-Bretagne, Je ministre a déclaré, en concluant son discours

« Le gouvernement britannique, tout en restant dévoué à la cause de la paix internationale que la S. D. N. s'efforce d'obtenir, entend maintenir la liberté et 1 intégrité de l'Empire britannique. On pourrait prétendre que les deux causes s opposent, mais je suis convaincu qu'elles se confondent

LES OPERATIONS MILITAIRES

Combats autour de Brunete

Dans son allocution d'hier à la radio de Séville, le générât Queipo de Llano assure que les forces nationalistes encerclent Brunete, petit village d'une importance capitale pour assurer les communications avec l'Estramadure et avec la province d'A-viIIa. Les gouvernementaux auraient perdu 50 de leu'rs effectifs et les nationaux auraient fait un grand nombre de prisonniers et auraient pris un important matériel, N~uf avions rouges auraient été abattus.

D'autre part, un communiqué officiel de Sa)amanque assure que les troupes nationalistes ont.oecupé Brunete, sans doute les positions fortifiées du village. De leur côté, les rouges publient à Madrid une note dans laquelle on peut se rendre aisément compte du grand échec qu'il ont dû subir dans la journée d'hier dans cette partie du front de Madrid. Les nationalistes, disent-ils, ont prépa- ré avec précision une attaque extrêmement violente et les combats ont duré tout l'après-midi. Plus loin, on enregistre l'aveu <: L'adversaire gardant l'initiative des attaques, les insurgés ont pu améliorer Jours positions. les troupes gouvernementales ont dû se repHer légèrement

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sous le feu intense dea insurgés. Ïa mut n'a pas arrêté les assauts des nationalistes

Les rouges affirment que Brunete ai été prise par les troupes du généra! Franco, puis reprise par les républicains. En dernière heure, ils annoncent que le résultat de Ja- bataille n'est pas encore connu, ce qu'i marque une fois de plus leur défaite dans ce secteur des opérations militaires.

Sur les autres fronts; les nationalistes ont amélioré leurs positions et continuent leur avance victorieuse. Tortosa a ~été bombardée p'ar une escadrille d'avions'nationalistes. On signale d'autre part quelques tirs d'artillerie.

Ajoutons que, ce matin, vers 3 h. 45, des avions .nationalistes ont lâché des bombes sur Barcelone.

NouveHes de ~Etranger

EMPIRE BRITANNIQUE

< Une victoire socialiste signifierait la fin de la confiance », déclare Sir John Simon.

La' division qui s'est récemment révélée parmi les socialistes au sujet des crédits de la défense nationale, a été hier mise à profit par Sir John Simon, qui, dans un discours prononcé à Nprfhwich (Cheshire) a affirmé qu'une victoire socialiste aux élections générales signifierait la fin de la confiance. < II est impossible, a-t-il notamment déclaré, de prédire quelle sorte de politique ces messieurs nous offriraient car ils sont eux-mêmes divisés sur le point de savoir s'ils doivent appuyer ou reruser nos dépenses nécessaires de réarmement. H n'y a vraiment rien dans leur programme déclare-t-U, ni dans leur action au parlement qui doive encourager la nation à leur donner sa confiance. > Suicide de la comtesse de Cardigan La comtesse de Cardigan, âgée de 33 ans et mère de deux enfants, s'est précipitée, en robe de soirée, du septième étage du Savoy Hotel, où elle avait récemment pris un appartement, la mort a été instantanée. Lady Cardigan, qui était la fille de M. Stephen Salter, s'était mariée en 1934.

ALLEMAGNE

La production du fer est nationalisée On mande de Berlin e Le général Goermg, commissaire au plan de quatre ans, a promulgué une ordonnance nationalisant la production du fer en Allemagne.

L'ordonnance annonce la fondation, d'une entreprise nationale (Reichswerke) pour les mines de fer et les hauts fourneaux. L'entreprise reçoit la forme d'orne société Bar actions et s'ajppellera. <: H?tmann Goering. Le Reich reçoit le droit de grouper des sociétés ou des participations à des entreprises et d'y participer lui-même.

L'impôt militaire

Les premières modalités d'application de la loi introduisant- l'impôt militaire en Allemagne sont publiées. Elles stipulent que < les Juifs sont,. naturellement, astreints au paiement de cet impôt. &

Là loi ne connaît qu'une raison d'exemption si le contribuable devient incapable de servir pendant sa période de service de travail ou de service militaire.

A partir du premier septembre, les patrons devront retenir automatiquement la taxe militaire du salaire des ouvriers des classes 1914, 1915 et 1916. Les parents sont responsables du paiement de l'impôt pour leurs enfants mineurs pu ceux qui sont à leur charge.

AUTRICHE

L'anniversaire de la mort

du chancelier Dollfuss

On mande de Vienne

A l'occasion de l'anniversaire de la mort du chancelier Dollfuss, la première pierre de la maison du Front patriotique a été posée en face de !la chancellerie fédérale.

Dans un discours prononcé à l'hôtel de ville, le chance!!ier Sehuschnigg a évoqué la mémoire de son prédécesseur, <: l'un des fils tes plus glorieux de l'ensemble du peuple allemand

POLOGNE

Une déclaration de M. Chautemps au ~«rfcr War&~KM~t

On mande de Varsovie

Le journal Kwier WaMzfMcsM commence aujourd'hui la publication d'une série d'articles consacrés à t'armée française. Le journal ouvre cette publication par une déclaration du président du Conseil, M. Camille Chautemps, dont voici les passages principaux < L'espoir de nos deux peuples ofEre à 'amitié des témoignages d'un long passé, mais le lien cordial qui nous unit repose aussi bien sur, des afnnités 'profondes, sur une estime réciproque, que sur le souvenir de luttes ardentes soutenues en commun. On a cependant mille fois tenté de rompre ces liens. L'opinion publique française a su, à travers des critiques niéressées et décidées, garder intacte sa confiance dans les destinées du grand peuple poonais-

En sens contraire, il n'est pas moins nécessaire d'éclairer vos compatriotes sur la véritable situation intérieure de la France. Il a été dit que la récente crise ministérielle française avait accru à l'extrême les divisions qui naissent dans notre pays de la lutte des idées et des partis. On a voulu faire croire que la France était aKaiMie.

Qu'on me laisse dire à nos amis Polonais deux mots d'une situation qu'on ne distingue peut-être pas trop clairement du dehors. On oublie, en effet, qu'au Parlement français s'opposent constamment et parfois avec passion les thèses les plus diverses. Ces débats permanents, loin d'affaiblir la démocratie française, lui ont permis de former progressivement son jugement politique. Les luttes où s'affrontent la majorité et la minorité et qui se dénouent en France sous la forme de crises ministérielles n'ont pas le caractère semi-catastrophique qu'on leur prête. On disait que la dernière de ces crises serait génératrice de trouMes. Elle a été résolue rapidement et tran- ] quiNement. Cette tranquillité et cette rapidité signinent que fie peuple français est tout à fait sur de soi. Au surplus, il suffit qu'à une crise i d ordre intérieur vienne se superposer chez 1 nous 'une crise d'ordre extérieur pour que ] 1 opinion publique fasse bloc. L'attachement du peu~e français à la paix est tel qu'à partir du moment où la paix pourrait être en danger, 1 la nation est unanime. Point de cris, point de 1 meetings. L'amour profond de la paix se < confond en tout Français avec un sentiment 1 de ïa ioree du pays. r

YOUGOSLAVÏE L'EgUse orthodoxe demande au r.egent !a démission de M. Stoyadinovitch v Selon des renseignements .parvenus de Belgrade, Je Saint Synode de l'Église orthodoxe serbe a adressé un télégramme au prince ré-' gent demandant que le concile électoral pour l'élection du nouveau patriarche ne soit pasr convoqué avant que le gouvernement' de M: Stoyadinoviteh ne présente sa démission. Le Saint Synode considère que M. Stoya-~ dinovitch et les autres membres orthodoxes de son gouvernement ne pourront faire partie du concile électoral, parce qu'ils ont porté gravement atteinte au prestige de l'Eglise or-~ thodoxe par leur, attitude dans la question du. concordat.. On apprend que le 'ministre de la justice, M.~ Soubotitch, étant arrivé hier soir à la Cja-' thédrale pour s'incliner devant la dépouille morteHe du patriarche Vamava, la foule a proféré des cris particulièrement violents à. son adresse, et c'est grâce à l'intervention de certams prêtres qu'ifi a pu quitter l'église. sans être lynché.. La mort et la succession du patriafche Deux officiers polonais abattus Le Saint Synode s'est réuni pour procéder aux préparatifs des funérailles. ~Le prince régent Paul, actuellement en SIo-~ venie, a adressé au. Saint Synode un télé-. gramme de condoléances de même les deux autres réeent- f

Le successeur du patriarche Varnava sera élu' par le concile électoral, conformément aux' dispositions de la loi du 6 avril 1930, Le concile sera convoqué par décret royal. Il eomprend actuellement 55 membres, à savoir: tous les évêques et métropolites/les doyens archiprêtres de Belgrade, Petch et Carlovtsi, i. le président du Conseil et les membres du' s gouvernement de confession orthodoxe, les présidents des Hautes Assemblées et recteurs de, 1 Université s'ils sont orthodoxes.

i Le concile vote à scrutin secret et H doit élire trois candidats, parmi lesquels le régent choisira le nouveau patriarche. Le candidat qui paraît avoir le plus d< chances est Mgr Gavrilo Dozitch, archevêque de Cettigné.

RUSSIE

Deux officiers pilonais abattus par des gardes frontière soviétiques On apprend que, le 5 juillet dernier, deux otnciers polonais ont été abattus à coups dt 'fusil par des grades frontières russes alor~' qu'ils essayaient de pénétrer de façon clandestine en territoire soviétique.

Des documents très compromettants auraient été découverts dans les poches des deux oMciers polonais, notamment une lettre de service révélant qu'ils appartenaient au serviesd'espionnage de la Pologne.

A la suite de cet incident tragique, le gouvernement des Soviets a décidé de protester ofSciellement auprès du gouvernement polonais. LIBAN

L'Assemblée législative est dissoute r La situation intérieure du Liban qui en raison de l'équilibre à peu près absolu des forces représentées au Parlement, s'avérait de plus en plus délicate, est à la veille d'être résolue.

président de la- République, a décide d avancer de quelques mois la date des élections, normalement prévues pour le début de l'année prochaine, et de dissoudre l'Assemblée législative.

Le décret de dissolution, pris hier, est publie aujourd'hui au JotM-tM: o~icie!. Les nouvelles élections seront fixées au 24 octobre. Toutes les dispositions nécessaires seront prises pour assurer la consultation électorale du pays dans une entière indépendance. PALESTINE `

Requête du Comité supérieur arabe r.' Le Comité suprême arabe a envoyé à It commission permanente des mandats à Ge- nève et au <: Colonial office un mémorandum exposant le point de vue arabe à l'égard des recommandations de la commission royale ti enquête et soulignant ses raisons de rejeter la solution préconisée. Le Comité demande le bénéfice d'un traité avec la Grande-Bretagne, analogue aux traités franco-syrien, irako-anglais et anglo-égyptien. Un tel traité déclarerait la Palestine Etat souverain et garantirait la protection des minorités, ainsi que les intérêts <: raisonnables britanniques. Le me- morandum demande en outre que, pendant la période de négociations du traité, les parties observent la cessation de l'immigration et l'interdiction de la vente de terrains. CUBA' '<

Saisie-arrêt sur les biens

du comte de Covadonga

Suivant un télégramme Router de la Havane, la Cour cubaine qui, récemment, a prononcé au profit de Mme San Petro Ocejo la dissolution de son mariage avec le comte de Covadonga, fils aîné de l'ex-roi Alphonse Xni, a rendu hier, un jugement portant saisiearrêt sur le tiers de tous les revenus du comte.

Les sommes ainsi saisies seront aHectées au paiement des arriérés de la pension alimentaire, qui n'a pas été régulièrement versée par le comte depuis que la Cour lui en a impo~ la charge.

Le roi des Belges

a regagné Bruxelles

Après le dîner qu'il a offert hier soir, au Pavillon belge de l'Exposition, en l'honneur du président de la République et de Mme Albert Lebrun, S. M. le roi Léopold III a assisté, de la terrasse du Pavillon, à la fête lumineuse. Le roi et le comte de Flandre sont partis ensuite pour la gare du Nord, salues par les chaleureuses acclamations de plusieurs milliers de Parisiens..

A l'entrée des quais de départ qui avaient été décorés de tapis d'Aubusson et de plantes vertes, le roi Léopold III a été salué par le colonel Marsaud, de la maison militaire de la présidence de la République, représentant M. Albert Lebrun par M. Yvon Delbos, ministre des Affaires étrangères; le comte de Kerchove de Denterghem, ambassadeur de Belgique le colonel Raquez, aide de camp du roi, attaché militaire à Paris, et tout le haut personnel de l'ambassade, ainsi que par le baron Vaxelaire, commissaire belge à l'Exposition M. Pierre Mortier, commissaire généi~l adjoint à l'Exposition, représentant le commissariat général français M. Villey, préfet de la Seine M. Langeron, préfet de police M. Carré, directeur adjoint du protocole M. Marchand, directeur général de la police municipae, etc. etc.

Le souverain avait exprimé le désir que les honneurs militaires ne lui soient pas rendus. Après avoir pris congé des personnalités qui étaient venues le saluer, il est monté dans le train spécial qui a quitté Paris, à 22 h. 25 pour Bruxelles. -1~l:-


LES CONFLITS DU TRAVAIL

I/extenshm de ta grève de la batellerie Les artisans mariniers continuent à multiplier les barrages de péniches sur tous le' Canaux de France. Le mouvement s'est étendu hier aux régions du Centre, du Sud-Ouest e< du Sud-Est, ainsi qu'aux Ardennes et à l'Alsace. A Paris, le barrage établi entre les ponts SuHy et d'AusterIitz qui ne comptait, l'autre après-midi, que vingt-quatre péniches, est maintenant triplé. Tous ces bateaux ar~botsnt le pavillon tricolore. A Rouen, la Seine est complètement barrée en -amont du pont ..Corneille, et cent-cinquante bateaux sont immobilisés dans le port fluvial, notamment les châteaux à moteur de la ligne régulière Paris~jLondres.

A BougwaI, où cinq cents péniches d'artt<:ans forment un quadruple barrage, les maritStuers cegetistes ont établi à leur tour deux tBtutfes barrages, l'un en aval, l'autre en .amont de ceux des artisans.

Ajoutons que le décret instituant les 40 heu.!?!) dans la batellerie, contre lequel protes~ttent les marinions propriétaires de leurs pé~niches, sera envoyé mercredi prochain au conseil national économique.

En Setne-et-Mame

j ta moisson est faite par dés votontait'es i Si, au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), les ieuvnets agricotes en grève ont, ainsi que nous ~'annoncions hier, repris le travail, il n'en est 'pas de même à Mitry-Mory, à cinq kilomè.tres de là.

Cependant, résolus ê ne pas céder devant Ses menaces qui leur sont prodiguées par les municipalités communistes voisines, les propriétaires et fermiers de la région, ayant à Jeur tête M. Têtard, président du syndicat patronal du Nord-Est, ont coordonné leurs ~jeSorts, réuni leur matériel tracteurs et majChines, et commencé la moisson, sous la pro<teetion efficace du service d'ordre, grâce au personnel qui leur est fourni par le Comité Mationait des volontaires pour l'agriculture._ Ce personnel improvisé comprend des employés d'usine, des comptables, d'anciens comntereants, des étudiants et jusqu'à un ingêpieur de l'Ecole Centrale.

Fin de !a grève des étaHissements de credM S' au Maroc

Le ministère des Affaires étrangères cotn.pumique

< La grève des établissements de crédit jtU Maroc vient de prendre fin à la suite j-de la. médiation- de M..Fransois de Tes§aan, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

i < Le ministre a pu constater, au cours des ~(entretiens qui ont eu lieu, la volonté réci~jproque des deux parties d'en arriver à une i~olution de conciUation, qui a favorisé l'issue 'tte ces négociations. s

Le travail reprendra lundi matin. Manifestation d'employés Ioek-out6) <; place de la République

Un certain nombre d'employés lock-outés ides Magasins Réunis, place de la République, Mucquels s'étaient joints de nombreux sympathisants au nombre de 700 environ, ont défilé hier après-midi devant les magasins en chantant l'jfmteMMtttOMÏe. Une ,trentaine d'entre eux purent s'introduire dans ifétaMissement, mais furent refoulés par le service d'ordre .Les manifestants se sont ensuite rendus à Ia~3oucse du Travail; Wil,iMm Bertrand sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, doit arbitrer le conflit.

Le colonel Guillaume 'i. est victime d'une agression Le colonel Guillaume, directeur de Choc, jCiUégmture actuellement au château de la Motte, à Saint-Servan. Il a été, hier, un peu xvant midi, victime d'une agression. H était occupé, dans le parc de son château, a sarcler un massif de fleurs, lorsqu'un homme, élégamment vêtu, se présenta à lui et lui remit un pli. Comme le colonel déchirait l'enveloppe pour prendre connaissance de la Jettre, le visiteur lui décrocha un violent coup de poing derrière la tête, le projetant à trois mètres de distance, puis il lui martela le cme de plusieurs coups de poing.

Le jardinier du château, entendant du bruit, accourut, mais il n'eut que le temps de voir l'agresseur traverser le pare et monter dans une automobile où se trouvaient deux personnes semblant faire le guet à proximité et qui prit aussitôt la fuite.

Le colonel Guillaume a reçu les soins du docteur Derrien, qui doit procéder à une radiographie et lui a prescrit un repos de vingtguatre heures.

H pense être victime d'une vengeance politique, à en juger par des lettres anonymes contenant des menaces et qui ont été adressées dernièrement, tant à lui qu'à sa femme et ses enfants.

Bagarres politiques

` A la suite d'une bousculade survenue hier, <~ers 16 heures, rue Rennequin, à l'angle de la rue de Fourcroy, une bagarre a éclaté entre

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS t.i i du 26 .juillet 1937

La Semaine dramatique

THEATRE DES DEUX MASQUES Boccace, eortte 19, trois actes et cinq tableaux, de M. Julien Luchaire. THEATRE DE L'ETOILE Omba~o., pièce en trois actes et six tableaux, de M. Jean Targuy.

J'aime Boccace, cet éloquent Tite-Live des ïnfortunes conjugales italiennes et des comédies du hasard et de l'amour, qui tantôt s'achèvent dans un éclat de rire, tantôt se noient dans le sang. Mais la dix-neuvième nouvelle de son Decftmerott ne compte pas parmi ses ~neilleures.

Des marchands italiens, logés dans la même auberge à Paris, tous mariés, s'entretiennent un soir de leurs femmes. Ils admettent, en désespoir de cause, qu'à leur propre exemple, elles mettent à pro&t ces mois de veuvage. Un seul, un Génois, Bemaro, ne partage ni leur scepticisme ni leur indulgence; il se (Batte de posséder la plus honnête femme de l'Italie, la plus incapable de commettre une infidélité. Un jeune homme de la compagnie, Ambrogio, éclate de rire. < Tenez-vous ce priyUège de Sa Majesté Impériale ? demande-t-il à l'heureux mari de Ginevra. Non, riposte le Génois, je le tiens de Dieu. Les deux hommes font assaut d'éloquence, s'irritent et unissent par conclure un pari si, dans l'espace de trois mois, Ambrogio n'a pas rendu Gmevra docile à ses désirs, il paiera à Bernaro mille ducats; si, au contraire, elle a été sa maîtresse, Bernaro en paiera cinq mille à Ambrogio. Vous avez reconnu le Cymbeline de Shakespeare et la Barbette de Musset. Mais voici qui n'est pas en faveur de Boccace. Ambrogio court à Gênes on lui représente la femme de Bernaro encore plus austère et plus farouche que son mari ne l'imaginait H ne tente même pas de l'abordera il achète une vieille femme, qui allait souvent la voir, et obtient d'être introduit par elle :< dans la chambre de ~M-tuose dit la traduction de Sabatier de Castres. La vieille, ~proeCMctt&n. MttercHte.

de<t Btembres de la société de musique <: l'Espérance de l'Est de Bobigny, et des membres du parti populaire français. L'UB de ces derniers qui, au passage de la musique, avait levé la main droite ouverte et crie <: Vive la France a reçu un coup de clairon sur la tête. Plusieurs musiciens ont étf blessés.

A .SaMti-DettM, une trentaine de membre!; du P. P. F. qui sortaient d'une réunion, on< été attaqués par des communistes. Au coun de la bagarre, deux des partisans de M. Doriot ont été frappés M. Henri Martin, 40 ans, conseiller municipal de Saint-Denis, a été Messe légèrement à la jambe droite et conduit à l'hôpital de Saint-Denis M. Georges Saint-Philippe, 35 ans, a été également contusionné aux jambes, mais a pu regagner son domicile après avoir regu des soins. La police, qui a mis fin à l'échaunourée, n'a procédé à aucune arrestation.

ACTUAUTÉS

L'Exposition sera-t-elle prolongée d'un an ? C'est la question que l'on se pose en présence de l'inachèvement de certains travaux. A ce sujet, M. Camille Chautemps, président du Conseil, a reçu, hier après-midi. M, Watson, commissaire général pour l'exposition américaine de 1939. Au cours de cet entretien, la possibilité de prolonger l'Exposition française < Art et Technique en 1938, a été envisagée 'par le président du Conseil. On croit savoir qu'une commission spécialisée se préoccupe de la question.

~~<).

La Semaine sociale de Clermont-Ferrand a pris fin hier. Après les conférences très intéressantes de MM. Henri Guitton, de la faculté de droit de Strasbourg, et enfin de Mgr Mathieu, évêque d'Aire et de Dax, M. Duthoit, président de la commission générale, a donné lecture des conclusions de la Semaine. Le thème de la prochaine session qui se tiendra à Rouen en 1938 sera < Discipline et liberté

M. François de Tessan, sous-secrétaire d'Etat aux ASaires étrangères, a présidé un déjeuner en l'honneur des délégués du congrès international de l'enseignement primaire et d6 l'éducation populaire. H a fait ressortir la nécessité, pour les Etats démocratiques, de l'enseignement civique et de l'éducation basée, dès l'enfance, sur les principes libéraux. Il a poursuivi < En France, tous nos efforts tendent à la réalisation de cet idéal. Plusieurs de nos ministères ont changé de nom pour bien marquer notre dessein et pour in- diquer le sens profond, de notre effort. Le ministère des ANaires étrangères n'a pas changé d'appellation. Vous pouvez cependant considérer qu'il est, en réalité, le < ministère de la paix et de l'amitié internationale car, notre raison d'être dans cette maison est de favoriser tout ce qui peut rapprocher les hommes de bonne volonté et réaliser la concorde universelle. »

<~<~

Le secrétariat général de la Confédération française des travailleurs chrétiens ayant pris connaissance de l'information publiée dans un certain nombre de journaux, sous le titre < Pour l'unité corporatiye et concernant un manifeste qui aurait été élaboré par des <: adhérents de différentes organisations, tient à apporter, cet égard,.la précision suivante. :.la C.'F- T. C.~est absolument étrangère à cette initiative, dont elle ignore à la fois l'origine et les mobiles. Aucun de ses dirigeants responsables ne s'y est associé, de près ou de loin. La C. F. T. C. proteste, une fois de plus, contre l'abus qui est fait de son titre et rappelle qu'aucune communication, en dehors de celles qui émanent de son secrétariat général, ne saurait l'engager. -<>

La Semaine d'études pour l'organisation et la défense des classes moyennes a pris En. Au cours de ses travaux, l'assemblée a adopté diverses motions,, portant notamment sur les participations de la future confédération à la préparation à l'application des lois sociales enfin sur la représentation obligatoire dans tous les organismes officiels à égalité avec la C. G. T. et la confédération générale du patronat français.

< 't

Quand on est affilie à la C. G. T., il est prudent de ne la pas quitter. C'est ce que ioit penser M. Michel Bernard, manœuvre à Raimbeaucourt, dans le Nord, qui, ayant abanionné l'organisme de M. Léon Jouhaux pour adhérer à un syndicat chrétien, a été victime l'une agression. Des ouvriers se sont précipités sur lui, l'ont roué de coups et blessé.

sous prétexte d'un petit voyage, demande à la dame de lui garder, un jour ou deux, dans sa chambre un coffre rempli d'objets qui lui sont précieux. Le galant s'y était enfermé. La nuit, il en sort, examine tout, découvre la dame qui dormait nue, remarque sous son sein gauche < un grain de beauté entouré de poils blonds comme de l'or et prend une bourse, une ceinture, un anneau et une méchante robe.

Une fois libre, il se hâte de revenir à Paris. Il rassemble les marchands et leur dit, en présence de Bernaro, qu'il a gagné; il décrit la chambre, montre les bijoux, et, ce qui est plus grave, cite le grain de beauté. Bemaro part pour Gênes. D'une maison de campagne, à dix lieues de la ville, il écrit à sa femme de le rejoindre et donne l'ordre au valet qui la lui amènera de l'assassiner dans un endroit solitaire. Le valet n'était pas un bon assassin il se laisse fléchir par les supplications de la victime. Ginevra, déguisée en homme, entre au service du maître d'un vaisseau qui appareillait pour Alexandrie. Le soudan remarque le serviteur de ce riche négociant italien et le prie de le lui céder. Favori du prince, capitaine de ses gardes, le faux Sicuran c'est le nom que la jeune femme a pris reconnaît un jour dans une boutique la bourse, la ceinture et l'anneau qui lui ont appartenu jadis. Elle en interroge le possesseur. Ambrogio lui raconte qu'une jolie Génoise les lui a donnés dans une nuit d'amour. Le mari de cette femme avait parié cinq mille ducats contre mille qu'elle ne le tromperait pas. L'imbécile H a dû verser la somme; et on dit qu'il .a fait assassiner l'inndèle. Ginevra comprend tout. Par ses soins, son mari, qui la croit morte, débarque à Alexandrie. Amorogio et lui comparaissent devant le soudan, et Ambrogio est contraint d'avouer son crime. L'innocence de Ginevra éclate elle déchire j ses habits, < perd sa voix d'homme avec la volonté de le paraître et demande justice. Le soudan ordonne que l'infâme calomniateur soit attaché à un pal, tout nu, le corps enduit de miel, proie vivante et immobile des insectes. Ainsi se termine sur une hideuse image cette nouvelle qui sent la barbarie.

Boceace l'avait reçue des conteurs du treizième siècle. Après Shakespeare, après Musset, M. Julien Luchaire l'a reprise, et, comme ses prédécesseurs, l'a modifiée en y ajoutant

Le congrès 3e Ï'Union socialiste et républicaine

Le congrès de l'Union socialiste et républicaine. s'est ouvert hier sous la présidence de M. Paul-Boncour.

Auprès que M. Claude Bonnier eut développé le rapport de la commission technique. M. Corcos déclara qu'il serait désireux que les parlementaires ne considérassent par l'U.S.R comme tellement intégrée dans le Rassemblement populaire, qu'elle constitue simplement un parti qui suit un parti de capitulation, comme un parent pauvre frappant timidement à la porte et s'asseyant sur le bord d'un fauteuil.

< Notre parti, dit-il, doit avoir sa vie propre et pour cela le groupe parlementaire doit multiplier les contacts avec la commission technique.

M. Marcel Déat développa ensuite le- rapport moral. `

L'élection de Sète

Apres une intervention de M. Sehoeengrun et d'un délégué d'AubervilIleis, M. Féîix, ancien député de l'Hérault, parla des incidents qui ont marqué l'élection de Sète et démontra la pression électorale qui s'est manifestée en faveur de M. Jules Moch. Le congrès acclama M. Félix.

M. Barthe, député de l'Hérault, protesta ensuite de ses sentiments socialistes et républicains et se porta garant de la correction absolue de la campagne électorale.

Violemment mis en cause au sujet de ses interventions en faveur de M. Moch, M..Viollette, ministre d'Etat, reconnaît avoir écrit à M. Jules Moch non pas une mais deux lettres dont le caractère personnel aurait sauté aux yeux si elles avaient été reproduites dans leur intégralité.

Ces explications ne ramènent pas le calme dans le congrès dont l'atmosphère demeure passionnée et houleuse .au point que le ministre d'Etat en vient à s'exclamer Si vous estimez que cette lettre doit entraîner mon départ, dites-le 1

M. Félix dit en s'adressant à M..VioUette Ce que nous aurions voulu, c'est, à l'égard de nos mililtants, un geste d'amitié au moins égal à celui que vous avez eu pour M. Jules Moch.

~Chaleureusement applaudi, M. Montagnon dénonce une dernière fois la <: pression scandaleuse et officielle dont en avril dernier, à Sète, aurait bénéficié le candidat S.F.1.0., et l'incident est finalement clos.

L'incident Fret

M. Frot, mis en cause au sujet de la discipline de vote, s'éleva contre ce qu'il appelle la déloyauté politique, le mensonge constant. Jamais de dévaluation dit-on l'avant-veille du jour où on la faift. Pas de transaction avec les forces d'argent, ajoute-t-on avant de faire la pause. Et après avoir été acharnés contre les Rueff et les Baudoin, les avoir dénoncés comme des ennemis publics, on les reporte soi-même au pouvoir

J'ai voté contre les pleins pouvoirs, dit M. Frot, parce que j'ai estimé que. depuis un an la confiance de la Chambre envers le gouvernement était totale, et qu'il n'était pas besoin d'avoir recours à des moyens antidémocratiques.

On aborda ensuite la question de fusion avec la S. F. I. 0.

M. G.-L. Thomas (Seine) s'éleva contre le retour à la S. F. I. 0.

L'ouverture de ta chasse

Le JoMftm! o~ïcte: publie ce matin l'avis relatif à l'ouverture de la chasse en 1937. Celle-ci aura lieu aux dates ci-après Le 15 Mut dans le département de la Corse. Le 22 août dans la première zone constituée par les départements suivants Alpes-Maritimes, Basses-Alpes, Ardèehe (partie sud), Bouches-du-Rhone, Drome, Gard (partie est), Hérault, Landes, Lozère (partie sud-est), Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Var et Vaucluse.

Le 29 août dans la deuxième zone formée des départemen.ts ci-après Ain, Hautes-Alpes, Ardèche (partie nord), Ariège, Aude, Aveyron, Charente, Charente-Inférieure, Dordogne, Gard (partie ouest), Haute-Garonne, Gers, Gironde, Isère, Loire, Haute-Loire, Lotet-Garonne, Lozère (partie mord-ouest), Pyrénées-Orientales, Rhône, Savoie, Haute-Savoie, Tarn, Tam-et-Garonne.

Le 5 septembre dans la troisième zone comprenant les départements suivants Aisne, Allier, Ardennes, Aube, Belfort, Calvados (sauf partie sud-ouest). Cantal, Cher, Corrèze, Côted'Or, Creuse, Doubs, Eure, Eure-et-Loir, Indre, Indie-et-Loire, Jura, Loir-et-Cher, Loiret, Lot, Maine-et-Loire sauf communes de la Chaussaire, duPuiset-Doré et de Lire), Mamie, Haute-Marne, Mayenne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Nièvre, Nord, Oise, Orne (partie est), Pas-de-Calais, Puy-de-D&me, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Sarthe, Seine, Seine-Inférieure, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, DeuxSèvres, Somme, Vendée, Vienne, HauteVienne, Vosges, Yonne.

Le 19 septembre, dans la quatrième zone formée des départements ci-après Calvados (partie sud-ouest), Côtes-du-Nord, Finistère, nie-et-Vilaine, Loire-Inférieure, Manche, Morbihan, Orne (partie ouest), Maine-et-

ce qui manquait au modèle italien, les caractères. La sottise du mari est restée la même on ne fait pas de pari comme le sien, et sa cruauté est horrible quand il ordonne le meurtre de sa femme sans l'avoir entendue. Ce personnage n'est sympathique que dans Musset. Dans Musset aussi la vilenie du séducteur est remplacée par la présomption du jeune homme, herbe folle qui pousse sur un fond de candeur et de noblesse. Chez M. Luchaire, elle se transforme en une sorte de perversion intellectuelle..Ambrogto o<t !e iSctCKca du p~trffKt SMbot-MtM- Mais c'est' surtout l'héroïne que chacun a imaginée selon son cœur et son esprit. L'Imogène de Shakespeare unit en elle la tendresse passionnée de l'épouse et le romanesque de la guerrière Barberine, l'amour, la fantaisie, le bon sens et la gaieté de la jeune femme française. La Ginevra de M. Luchaire est dans le même état que la femme d'un roman de 1929 qui fit quelque bruit, L'Amour, terre !?M;otMMte. Elle aime son mari et ne s'est pas complètement éveillée dans ses bras. Le demi-sommeil qu'elle y garde rentre pour lui dans les vertus conjugales et légitime sa confiance. M. Luchaire a exploité sensuellement un sujet qui jusqu'ici n'avait prêté qu'à la fantaisie et à l'aventure. Boccace nous a dit qu'un soir, après souper, des négociants italiens, plus gais qu'à l'ordinaire, se mirent à raconter des histoires de galanterie. M. Luchaire nous les représente au début de sa pièce en compagnie de courtisanes. Ce n'est guère le moment pour eux d'aborder le chapitre de leurs femmes. Mais l'auteur nous offre, dès les premières scènes, un spectacle qui crée l'atmosphère de sa pièce. Dans cette société de plaisir, le pari d'Ambrogio et de Bernaro, sérieusement eonclu, produit le même effet que la menace d'un malheur. Les autres marchands et les femmes prient Ambrogio de ne pas y donner- suite rien de bon n'en peut sortir. Ambrogio refuse de. les entendre. Il part.

Nous le retrouvons à Gênes, devenu le familier du palais de Bemaro, fort étonné de ce qui lui arrive; il reste des heures entières près de Ginevra sans éprouver un instant le désir de l'embrasser. Serait-il réellement amoureux d'elle ? II n'a jamais rencontré de femme semblable elle est vive, enjouée, spirituelle et l, pure. L'idée du séducteur pris à son propre piège était charmante M. Luchaire ne l'a pas suivM. Une amie de Ginevra dit à Ambrogio

Ivoire (communes de la CIiau5saire,'3u PuisetDoréetdeLiré).

Le 17 oetobfe daas la zone aoacMe constttuee par les !!es de et d'OIeron. H est rappelé que dans les départements recouvres du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, et de la Moselle, la date .de it'ouverture générale de la chasse continue à être Bxee par la loi locale.

Les milliards de !a Défense nationale

Une lettre de M. Jean Montigny aux présidents des conunisions des finances du Sénat et de la Chambre.

M. Jean MonbigDy, député, a. adressé aux présidents de la commission des finances du Sénat et de celle de ]a Chambre des députés la lettre suivante

Monsieur le président,

M. le ministre des Finances a ts!t connaître, le 30 juin, en prenant possession de ses services, que le Trésor ne disposait plus que de 20 millions, et il n'a pu assurer l'échéance de juin, qu'en contractant un emprunt précipité à la Caisse des dépôts et en obtenant l'autorisation d'exiger de la Banque de France une nouvelle avance de 15 milliards.

Aujourd'hui, il annonce qu'il est indispensable de réduire à l'extrême les charges incombant à la Trésorerie, notamment les dépenses d'armement.

Une question qui paraît avoir été insuffisamment éclaircie par les débats parlementaires se pose les huit milliards souscrits lors du dernier emprunt de défense nationale ont-ils été atfeetés intégralement à cette destination, ou ont-ils été partiellement détournés pour subvenir, en avril, mai, juin, aux besoins d'une Trésorerie aux abois ?

J'ai le souci de le savoir comme membre de la commission de l'armée et comme signataire de l'appel en faveur de l'emprunt.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m'indiquer si l'état de vos informations vous permet de me donner des renseignements précis à ce sujet.

GUERRE ET MARINE

Dans rëtat-TTMt.jor pëttcr~. Parmi les nominations et les mutations qui viennent d'être prononcées, nous relevons les suivantes Le général de division Mareseaux, inspecteur de la défense contre aéronefs, est nommé commandant supérieur de l'artillerie de défense contre aéronefs, avec résidence à Paris. Le général de brigade Rouais, rapatriable de l'Afrique équatoriale française, est nommé au commandement de l'infanterie de la 2* division d'infanterie coloniale à Rabat.

Le colonel d'infanterie coloniale Gibert, du centre des hautes études militaires, est nommé commandant des troupes coloniales au Maroc, à Rabat.

Le colontel Hurauilt, commandant ite 186* régimen.t d'artillerie, est nommé directeur du service géographique de l'armée.

L'affaire d'espionnage de Pailly M. Frotté, juse d'instruction à Chaumont, a fait subir hier un premier interrogatoire à Jean SeMier, cet éleveur de volailles au PaiNy chez qui ont été découverts divers objets et documents établissant qu'il se livrait à l'espionnage.

Sellier sera dirigé sur Besançon, où un juge d'instruction militaire doit instruire e<?tte affaire.

Ce n'est pas la première fois que fia police a à s'occuper de lui. En décembre 1920, il était arrêté à Dijon pour s'être livré à des actes odieux sur une fillette de dix ans. Mais la cour d'assises de Dijon, ite jugeant irresponsable, l'acquitta.

Peu après, N. déroba une automobile à Langres et une motocyclette à Lyon- Mais ses parents indemnisèrent les victimes et ces affaires n'eurent pas de suites judiciaires

En 1934, le Parquet de Bocroy l'inculpait d'espionnage, mais, faute de preuves, Sellier bénéficiait d'un non-lieu. En6h, dernièrement, il fut mêlé à 'une affaire de faux passeports et échappa une fois encore à la condamnation. D semble dès maintenant que [L'affaire pour laquelle il est actuoNenient poursuivi aurait des ramifications à Metz, Dijon, Strasbourg et Chamonix Déjà, de graves soupçons pèsent sur deux adjudants de la base aérienne de Dijon et sur la femme d'un officier supérieur de cette viMe, que il'on aurait vue à plusieurs reprises en compagnie de SeiHier.

Hier après-midi, le commandant de gendarmerie Deihnas s'est rendu à Metz pour enquêter sur certaines complicités parmi les ofËciers de la base aérienne de cette ville.

Un dépôt clandestin d'armes

à Marseille

A la suite d'une perquisition effectuée au domicile de Victoire Be-rna)!, aile gâtante, habitant rue de la Loge, à MarseNIe, les policiers ont découvert tout un attirail de perceurs de caf&e-iorts, ainsi que des fusils Mauser, des mitraiUettes, 'une quarantaine de brownings et 100.000 cartouches. Les policiers se sont ensuite rendus chez ttn parent du protecteur de Victoire Bernai, un certain Poggi, tenancier de bar, chez qui ils ont trouvé un mécanisme d'horlogerie pour bombe et des outBs de cambrioJeurs. Poggi et ila RHe Bernai ont été arrêtés. Quant au protecteur de cette dernière, le nommé PhiMppe Puceini, qui a, para!t-N, des relations dans les milieux politiques de la viile, il a pris ta fuite.

que, pour la jeune femme, le plaisir amoureux n'existe guère. Précisément, dans cette fin d'après-midi, sur les degrés du large escalier qui mène aux jardins, Ginevra tient une cour d'amour. La question posée est: < Qu'y a-t-il de meilleur quand on aime ? Et Ambrogio sent aux paroles que prononce Ginevra que l'amie a dit vrai. Ces débats ont ému la femme de Bernaro, et, pendant que les groupes s'éloignent et se perdent sous les bosquets: < Rentrons, dit-elle; le jardin, ce soir, a une odeur de Rèvre. Mais Ambrogio la retient il insiste sur la différence de la volupté et de l'amour il lui fait tendrement, insidieusement, l'éloge de cette volupté que les maris n'enseignent pas à leurs femmes. Ginevra aperçoit des couples, entend des baisers. Bile se ressaisit. <: Nous resterons toujours de grands amis j*, dit-elle. Ambrogio réprime un mouvement de mauvaise humeur. Battu sur la théorie, il appelle à son secours la jalousie. « Votre mari vous est inndèle lui dit-il. Elle lui répond < Vous me révoltez. & Mais une amie, certaine que Ginevra l'a vue suspendue aux lèvres de son cavalier, complote de la perdre et promet à Ambrogio de l'introduire cette nuit dans la chambre de sa belle.

La soirée a été fort animée on a bu, on a dansé Ginevra monte se coucher un peu grise. A mesure que la sensualité gagne dans l'œuvre d'art, la délicatesse y décroît. Je songe à Imogène, à Barberine, créatures délicieuses. Etourdie du vin qu'elle a bu, des propos qui l'ont caressée, des plaisirs qui l'ont frôlée, la Ginevra de M. Luchaire a perdu cette exquise décence qui excusait l'imprudence de son mari. Elle ne veut pas demeurer seule elle appelle sa nourrice, elle la questionne sur ses anciennes amours; elle se fait chanter une chanson de son enfance en&n, elle s'endort. Ambrogio entre, et la scène se passe comme dans Boccace. Il soulève la couverture, examine la dormeuse, s'empare de la chemise qu'elle a ôtée, et s'en va. A partie de ce moment, la pièce appartient tout entière à M. Luchaire. Les marchands sont de retour. Ambrogio les joint hors de Gênes. II a gagné son pari et il en assène les preuves au mari, la chemise et surtout la connaissance du gain de beauté. Puis, brusquement, comme si ses mensonges 1 écœuraient, il crie la vérité il a perdu son pari il a volé la chemise il s'est glissé frauduleusement dans la chambre de Ginevra; il n'a fait que la regarder donnir; elle était

fL Y CENT !~NS

JfMMtMt! des Débats -~i~

r' du du mercredi 26 juillet 1837.

4

Paris, 25 juillet. On. lit dans le JounMt! dM Ho.uTe du 24 juillet: 1

<: Le fameux serpent de mer n'est plus une fable. Dans une des dernières traversées du paquebot américain Le-H<mre, allant de notre port à New-York, le serpent a été vu dans toute son horrible réalité par l'équipage et les passagers du paquebot qui se trouvait alors à la hauteur des Acores.

A très peu de distance du bord, on vit d'abord se dérouler à la surface des Sots légèrement troublés le chapelet mobile que formaient, comme une chaîne de barriques nottantes, les vertèbres ondoyantes du reptile. Cette suite d'anneaux épais s'étendait sur une ligne sinueuse qui paraissait embrasser quatre à cinq fois la longueur du bâtiment. Personne ne parlait à bord, tant l'eHroi était général. Le capitaine ordonna de veiller à ce qu'on ne jetât rien à la mer. Le serpent, après avoir longtemps couru dans une direction parallèle à celle du cavire, disparut pour replonger. Alors, tout le monde respira. o

Le protestantisme français à l'Exposition

La Fédération protestante de France a reçu, sur la passerelle de t'Aima, la concession d'un magasin consacré à !a vente de bibles et d'ouvrages religieux. Ce magasin est ouvert depuis le début du mois.

D'autre part, }e bateau-missionnaire « La Bonne-NouveUe a été amarré en Seine, en amont~ du pont de Passy, sous le pavillon de l'U. R. S. S. Les visiteurs y auront une vue d'ensemble~de la vie et de l'action religieuses, Tnorales, intellectuelles et sociales du protestantisme dans notre pays. Ils pourront aussi chaque jour, à 17 heures, y entendre mie courte méditation de~ l'Evangile. Le culte sera célébré, sur La Eonne-NouveUe tous les dimanches, & M heures.

Le pasteur Marc Bœgner, président de !a Fédération protestante, présidera Mnauguration efNcieUe de La Bonne-Nouvelle mercredi 28 juillet, a 11 heures. Cette cérémonie sera honorée de la présence de M. Labbé, commissaire générât de l'Exposition.

<

Le (Hom.ptetM' debfMWure. Le docteur H. Hunier, professeur d'anatomie et d'embryologie à la <: Queen's University s. de Belfast, n'est pas un dompteur cruel. Il vient de renouvaler, au Zoo de Be-IIevue, à Belfast, les exploits du prophète DanieL

Devant des centaines d'hommes et de femmes en toilettes de soirée, le professeur, un gros homme, petit et débonnaire, en veston, entra dans la cage des lions, n'ayant pour toute arme qu'une mince'baguette.

Gentiment, il fit faire à Trixée et Dot, deux magnifiques lionnes aux yeux d'or, quelques exercices, qu'elles effectuèrent très docilement. Dites <: Ah commanda le docteur. Et Trixée ouvrit la mâchoire et obéit, tandis que Dot grognait fort aimablement. Le professeur, ravi, fit ainsi la démonstration qu'en matière de dressage, comme en beaucoup d'autres, mieux vaut douceur que

violence

wrue~e! '«'

.A !<t mémoMie des ~OM'nMt~es ~tctMMM dtt de~oif. Un. comité vient d'être constitué en vue d'élever un monument à la mémoire des journalistes victimes du devoir.

Les connits de 1914, d'Ethiopie et d'Espagne ont démontré combien il faut de désintéressement, de courage et d'abnégation pour exercer cette profession si décriée de ceux qui n'en comprennent pas la beauté.

Actuellement en formation, ce comité réunit déjà un grand nombre de personnalités françaises et étrangères, sans distinction de teintes politiques-

Ont accepté d'être membres d'honneur M. Luis Araquistain, ancien, ambassadeur d'Espagne, et M. Bojidar Pouritch, envoyé extraordinaire de Yougoslavie MM. les envoyés extraordinaires et consuls de Lituanie, d'Uruguay, de Coata-Rica, d'Honduras, du GuatéLuis Araquistain, ancien ambassadeur d'Esmala et du Mexique S. E. le cardinal Verdier; M. Langeron, préfet de police; MM. Henry Bordeaux, Gabriel Hanotaux, Louis Bertrand, Georges Goyau, Georges Duhamel, Abel Hermant et Mgr Grente, de l'Académie française; MM. J. Renaitour, Brandon, Mendès-France, Ybamégaray, de Tinguy du Pouët, Scapini, Bossputrot, Jacques Dudcs, Pierre Cot, Paul Bastid, Victor Boret, Boivin-Champeaux, etc.. Les fonctions du secrétariat général sont assurées par .notre confrère Christian Dorey. Les souscriptions doivent être adressées au <: Comité du monument aux journalistes 52, rue des Dames, Paris. Chèque postal n- 2.126-67, Paris.

ARTS ET LETTRES

Pour les artistes français. Le consulat royal d'Albanie porte à la connaissance des artistes français que son gouvernement organise un concours pour l'érection d'un monument dans la capitale du royaume d'Albanie, à l'oc-

nue. H se sauve et laisse Bemaro, qui, ne sachant plus que croire, en proie aux doutes et convaincu qu'il ne s'en délivrera jamais, ne tient pas encore à revoir sa femme. Les deux marchands qui l'accompagnent se chargeront d'interroger Ginevra. Elle apprend le pari et le considère comme un outrage. Ah ce mari, qui ignore si complètement la femme pourquoi la croyait-il plus forte qu'elle ne l'était ? Elle se sent le cœur navré, et si seule! <; Dites-moi de bonnes paroles murmure-t-elle au premier des deux marchands. Aucune parole ne vaut un baiser; et Ginevra, qui e repentait d'en avoir reçu un d'Ambrogio, en reçoit un autre de ce consolateur imprévu. Elle en recevra un troisième du second marchand qui, uniquement préoccupé de savoir si sa femme l'a trompé et ne pouvant rien faire dire à Ginevra, la saisit de rage et lui écrase les lèvres sous les siennes. Nous nous sommes demandé si la chaste Ginevra n'allait pas devenir à sa fason une FMtMee fht rot de Garbes. Heureusement, le second marchand s'enfuit l'endroit est désert; et deux hommes, deux marins, surviennent, qui enlèvent la femme de Bernaro.

A l'acte suivant, le dernier, Ginevra, qui s'est mis une paire de moustaches et a endossé une cuirasse, passe pour le plus joli capitaine des gardes de toute l'Egypte. Le Soudan n'a de faveurs que pour ce jeune officier. Elle plaît aux hommes autant qu'aux femmes. L'auteur a vraiment abusé des sous-ent&ndus que le travesti favorise et des espérances ou des déceptions dont il est la cause. Ambrogio l'a reconnue, et il court encore une fois sa chance. Feignez de dormir, lui dit-il, comme la nuit où j'étais dans votre chambre. Et il fait tout haut cette fois le monologue qu'alors il a fait tout bas il la regarde, il la contemple, il lui donne la plus grande preuve d'amour en maîtrisant son désir. Ginevra ne peut feindre le sommeil elle l'écoute ses paroles, ses images sont autant de flammes autour d'elle. Succombera-t-elle ? Pas ce soir demain. Ce soir appartiendra à Bernaro. Il vient; il réclame sa femme. Elle se redresse « Allezvous-en (Dans cette nouvelle version, il n'a pas donné l'ordre de l'assassiner, mais' il a douté d'elle.) Aussi, quand il lui dit: <: Je t'ai pardonné! s répond-elle, indignée « Il m'a pardonné ]. Qu'avait-il à pardonner ? Et lui, qu'a-t-il fait depuis qu'elle a disparu ? ?l' D l'a certainement trompée. Bernaro l'avoue.!

easion des fêtes du 25' anniversaire de l'indé-* pendance de ce pays.

Ce concours est doté de trois prix s'élevant respectivement à 4.000, 3.000 et 2.000 francs-or. Le dernier délai de la présentation des pr<~ jets est le 31 août 1937.. Pour renseignements, s'adresser au consulat royal d'Albanie, 3, rue Le Nôtre, Paris (IM.

D/1MS LE MONDE

Cours

S. M. le sultan du Maroc a quitté VitteÏ hier, pour se rendre Evian en automobile. FtançaiUes

On annonce les fiançailles de Mie Marguerite dHumieres, nièce du comte et <.? la comtesse Henry de Dampierre avec M. Chartes-Armand de Vaugclas.

Mariages

.–En l'égEse de Merville (Calvados) a été célébré ces jours derniers le mariage de Mlle Anne-Marie de Lavaissière de Lavergne. fille du vicomte Alex de Lavaissièro de Lavergne et de la vicomtesse, née de Lalande, avec M. Maurice Dognm, fib de M. Etienne Dognin et de Mme, needeVaumas.

La bénédiction nuptiale leur a été donnée par le n. P. Louis Dognin, des Missions d'Afrique. Deui! Deuil. La mort de M. Hemy Simond La mort de M. Henry Simond a été apprise dans le monde de la presse avec une douloureuse émotion. Ce matin, les journaux rendent un hommage ému au directeur de L'Epoque et soulignent l'activité et le dévouement Mont ir fit preuve, tant à la tête de L'Echo de ~tns que dans les œuvres de presse auxquelles il se consacra.

Les obsèques de M. Henry Simond, directeur de L Epoque, président de la Fédération nationale des journaux français, président du conseil d'administration de la caisse générale des retraites de la presse française, pieusement décédé dans sa soixante-quatorzième année, en son domicile, 2 rue de la Ferme, à NeuUIy, seront célébrées le mardi 27 juillet, à 10 heures précises, en l'église Saint-Jean-Baptiste de Neuilly (158, avenue de Neuilly), sa paroisse où l'on se réunira. Après la cérémonie le corps sera déposé dans les caveaux de l'église.

De la part de

Mme Henry Simond, sa veuve de Mlle Andrée Recipon de M. Paul Michelez, notaire à Paris, chevalier de la Légion-d'Honneur, et de Mme Paul Michelez de M. et Mme Guy Récipon, ses beaux-enfants de M. et de Mme Emile Michelez et leurs enfants de M et de Mme Jacques Viguerie et leurs enfants de Mlles Antoinette, Christiane et Thérèse Michelez, de MM. Jean, Yves et Claude Michelez, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants de Mme veuve Faugère et ses enfants M. Louis Mollard, chevalier de la Légion-d'Honneur, croix de guerre, ses belle-sœur, beau-frère, neveux et nièces de M. et Mme Brosse et leurs enfants de M. et Mme Gilles, ses cousins des familles Mollard, Lequime.

Un service funèbre a été célébré hier matin, à 10 heures, en l'église Sain-PhiEppe-duRoule, pour le troisième anniversaire de l'assassinat du chancelier Dollfuss.

Le ministre d'Autriche, M. Volgruber, les membres de la légation et du consulat, ceux' du commissariat au pavillon autrichien à l'Exposition et nombre de personnalités de la colonie y assistaient.

Nous apprenons la mort de M. Gaston Lelièvre, avoué honoraire, secrétaire permanent de la Fédération générale des avoués de France, chevalier de la Légion-d'Honneur.

On annonce la mort de l'intendant gênerai de première classe Willotte, décédé à Paris. On annonce la mort de Mme Nicolas Delyanni, titulaire de la médaille de la Reconnaissance française, veuve de l'ancien ministre de Grèce, à Paris. SAIMMÉ.

Un monument à !a mémoire

du roi Georges Ï~ de Grèce

Devant l'étaMissament thermal d'Aix-IesBains a été ina~ujguré un buste du roi Georges I" de Grèce, dû au ciseau d'un jeune seuitpteur grec, élève de Bourdelle ,M. Apartis. Apres que M- Contomichalos eut 'remis le monument à la municipalité, et que M. Simon, premier adjoint au maire, l'eut remercié, M. Jimet, qui siégea à la mairie d'Aix de 1884 à 1900 Ha. quatre-vingt-d<mze ans et qui fut maire de cette cité pendant huit ans, égrena ses souvenirs, car il connut parfaitement le roi Georges, et rappela que le nom du monarque fut donné à la voie d'Aix que Georges I°'' suivit pendant vingt ans, à chaque séjour qu'à fit ici.

Après lui, M. Pdiitis, ministre de Grèce a Paris, prononça une aitiouetion au cours de laquelle H déclara notamment:

<: Bien qu'il eût connu la France impériale et qu'il eût reçu à la cour de Napoitéon 111 le plus aimaMe accueil, il avait été, pour la Troisième République, un ami de la première heure, et ses sentiments à son endroit restèrent, jusqu'à la fin, invariables. s

Un second discours fut pronomoe par M. Campion, préfet de la Savoie.

Le gouvernement grec était représenté & cette cérémonie, à laquelle ta fanfare du 13° bataillon de chasseurs alpins prêta son concours, par le prince André, un des ms de Georges I" et oncte de Georges II, le roi actuel .ainsi que par M. Pclitis, ministre de Grèce à Paris.

Avec qui ? < Avec Lisa dit-il. Lisa ? n ignore sans doute qu'elle a été la maîtresse dun Vénitien? Et la jalousie la jette dans les bras de l'infidèle.

Pourquoi cet acte nous a-t-il paru si médiocre ? Nous y tombons dans une turquené dopera~bouné avec des allusions à la politique qui n'ont rien d'offensant, mais qui sont ici parfaitement inutiles. A l'expression de la volupté a succédé l'équivoque graveleuse dont on se lasse si vite. Enfin, entre la donnée du sujet et le dénouement, le désaccord est tel que ce dernier acte, qui n'est 'olus du. tout dans le ton de l'ouvrage, semble avoir été pris d'une autre pièce. La valeur littéraire de Boecftce, co~te 19 est remarquable. La mise en scène et le jeu des acteurs, excellents. On félicitera tout particulièrement Mme Solange Moret (Ginevra).

La pièce de M. Jean Targuy, au théâtre de 1 Etoile, Ombarha, est supérieurement jouée par Mme Kissa Kouprma. dont le triste et farouche amour menace l'avenir de M. Samson Fainsilber, qui joue aussi bien qu'elle, par Mme Jeannette Choisy, fiancée de M. Famsilber et accourue de France pour le sauver, enfin, par leur ami, M. Géo Leclercq, commissaire de police. Je me garderai d'oublier les danseuses Ouleds-Naïls de Bou-Saada et les musiciens arabes ce serait méconnaître l'importance de leur rôle il consistait à nous transporter très loin de l'avenue Wagram et à masquer de couleurs éclatantes une histoire qui se passe tous les jours au milieu de nous. Prestige de l'exotisme! Comment un jeune homme en Algérie se laisse prendre un soir, dans une maison de plaisir, par la grâce hautaine, à la fois dédaigneuse et provocante, d'une danseuse indigène, et comment il risque d'y gâcher toute sa vie comment cette femme s'éprend de cet hôte éphémère et souffre mort jet passion de voir une femme de sa race à j lui le reprendre et l'emmener à jamais c'est ) le sujet d OmbtM-~a, qui emprunte sa nouveauté au décor et à la rencontre de deux races. Et quand je dis <: sa nouveauté Mais la pièce de M. Targuy est bien faite, d'un intérêt xoutenu et le dénouement n'en est pas banal. André BELLESSORT.


Revue des hebdomadaires

M. LEON BMJM ET LA BEVOLUTÏON M..AwM Sttbto, de Vendémiaire, poMe que, )p<Mtfr t'tt~stattt, M. Léon BttMtt otetH~ttre wte! MMOTMMtC potttique 0: !a ~OtB p<tM<MMMMtte et damgereu~e

Cet homme qui voit de plus en plus clairement !e msilleur, suit encore trop souvent le pire. Il résiste et il est à la remorque. Il avertit, mais }1 subit. Il ne se libère pas de son parti et ne libère pas son parti de ses vices. Il a eu une grande responsabilité dans la suite des bouleversements sociaux qui se succèdent depuis un an, et il a eu aussi à quoi bon le nier ? le mérite et le courage à la chute de son gouvernement de résister a la pression que ses militants ont exercée sur lui pour déclencher la révolution et ouvrir l'ère tragique de la guerre civile. A ceux qui l'avaient sollicité d'agir ainsi, on ne peut tout de même oublier qu'il a répondu à Marseille < Que serait devenu notre pays ? Mais on ne peut oublier non plus que le pays n'aurait jamais été en situation de risquer teile aventure si le cri de < Vive BImn! n'avait jamais signifié et ne signifiait malheureusement encore la révolution partout

Tetrible tunique de Nessus, collée à la peau <te cet homme complexe.

LA SEMA!NE F!NANCtÈRE

-l,.

JLa réaction des rent t et du franc devant le second train de redressement

Nos rentes avaient perdu 6 à 7 points la semaine passée. Elles en ont regagné 4 à 5, cette semaine. Leur reprise a salué l'annonce d'un programme d'économies, le l'empilement du gouverneur de la Banque de France et aussi la conatîtutiM d'un ionds de soutien de leu.r marché. Par contre, le franc, qui avait été atteint en même temps que les fonds publics, n'a inullement bénéficié de leur redressement. Au comptant, comme à terme, la pression qui s'exerce sur notre monnaie ne s'est pas relâchée. Au comptant, il a même fallu eue le fonds de stabilisation intervînt assez énergiquement en fin de semaine pour arrêter un glissement qu'il avait d'abord laissé s'effectuer à peu près librement. A terme, les reports sur livre et dollar se sont encore tendus jusqu'à représenter des taux d'intérêt, évidemment anormaux, de près de 20 l'an. Les opérations de change n'ont cependant jamais revêtu une très grande ampleur. La défense ~u franc hormis l'intervention qu'a exigée une pointe de la livre sterling vers 135 paraît donc n'avoir pas rencontré de dfifncultés particulières. La pression persistante que supporte notre monnaie ne montre pas moins que ses niveaux actuels n'attirent pas encore des acheteurs en quantité suffisante pour compenser les ventes qu'entraîne notamment un déficit commercial qui' avoisine 10 milliards pour les six premiers mois de l'année. Le rapatriement des capitaux, ébauché au début de juillet, me s'est pas poursuivi. Manque persistant de confiance ou croyance que le franc n'a pas e.t.-ere retrouvé son niveau d'équilibre econoir~tie ? L'une et l'autre de ces considérations commandent sans aucun doute l'attitude des capitaux. La seconde paraît d'ailleurs s'effacer devant la première, plus accessible certainement a. l'opinion moyenne. Au surplus, un regain de confiance avec le retour à l'ordre dans la rue et dans le travail qu'il suppose –faciliterait, dans une mesure considérable, l'établissement du franc à un niveau économique aussi peu déprécié que possible.

!t <t

Un point est acquis. On connaît, sauf dans certains détails, le programme de redressement de M. Georges Bonnet. Les 49 milliards que la trésorerie devait primitivement demander à l'emprunt en 1938 seront réduits à 24 milliards. La différence de 25 milliards provient à concurrence de 10 milliards 1/2 des impôts supplémentaires ou des relèvements de tarifs et de 14 milliards 1/2 des compressions de dépenses sur les charges propres du Trésor.

H était chimérique de prétendre à exiger de l'emprunt 49 milliards en un an. L'impôt, sous quelque forme que ce fût, m'y aurait pu davantage suffire. Les 8 milliards que lui demande M. Bonnet constituent un plafond, plutôt optimiste dé'jà en l'état actuel de notre activité économique. Et les 24 milliards de dépenses hors budget qui subsistent posent encore 'UH problème de financement très délicat. Une dette déjà excessive et une fiscalité poussée à l'extrême ne nous permettent plus de supporter que des déficits à caractère très temporaire. Ce n'est pas encore le cas. Il n'était donc pas très indiqué de fermer la voie aux économies qui s'imposeront, d'une façon ou d'une autre, en qualifiant, comme l'a fait M. Bonnet, de :< dépenses normales c'est-à-dire incompressibles un budget ordinaire qui vient d'être inconsidérément gonflé. Sur un autre plan, et à partir du moment où ïa politique financière sou's-entend une expansion de la matière imposable, donc de la production, il fallait éviter la faute de risquer de faréner, voire de bloquer les transactions. Cette faute, le décret-loi sur tes prix qui accompagna l'abrogation de la l'imite métallique inférieure que la ïoi du 1~ octobre 1936 avait fixée au franc l'a commise et ses effets se font déjà sentir.

Quoi qu'il en soit, même entaché d'er-

FEUBLLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 26 juillet 1937 (17)

GLADVS <td<tpt~tïet'<MtgMs

par Louis d'ARVERS

En ce cas vous avez bien fait de vous abstenir, petite fille. H ne faut jamais ennuyer un homme. si bon qu'il soit. Nous sommes d'irritables créatures avec plus de nerfs que tes femmes bien que nous prétendions le contraire. Mais dites-moi, Gladys, qu'est-ce qui vous gênait ou vous peinait le plus ? Je ne sais pas très bien. Je ne suis pas ~ure d'avoir éprouvé aucune peine précise Beulement j'ai toujours la crainte de n'être pas la femme qui lui convient. pas celle qu'il désire.

Le sourire de Vernon se figea. H ne pensait pas que ce fût si grave.

< Si tôt > pensa-t-il alarmé. Puis, tout .haut:

C'est pure imagination, petite princesse. ,Les premières at~eurs de l'amour lais6emr toujours un vagrfa désappointement parce que ~a fièvre de ces premières ardeurs ne peut Nepfpdttction. îniertHte.

LEDBLEMME

Ott Ht d<fM Aux Ecoutes

C'est un grave dilemme qui se pose pour M. Chautemps.et pour M. Bonnet. Vont-ils retomber dans l'erreur qui fut celle de M. Lavai ? Consultera-t-on le corps électoral sur le goût d'une médecine avant qu'il en ait ressenti les effets ? Le gouvernement doit avoir le courage d'ajourner les émettons cantonales. II n'y a pas eu d'élections pendant la guerre. Il ne doit pas y en avoir quand la guerre civile menace et que la paix du monde est en péril. Livrée aux misérables jeux des dissensions politiques, la France est en danger. Ceux qui savent cela n'ont pas le droit de capituler.

D'aMtfe pftft, om Kt d<MM Demain

Décidément l'extrême-gauehe a une conception bien curieuse de la loyauté et de la solidarité. Pendant des années, communistes et socialistes ont contribué à renverser les gouvernements successifs. Pendant des années, il ont « gêné au maximum le relèvement nuancier de ce pays. Aujourd'hui, après un an de ministère < à direction socialiste et à c l'impulsion communiste la France est dans un état tragique de détresse financière, économique et sociale. Et voilà que S. F. I. 0. et moscoutaires, loin de se

reurs, graves certes mais qui peuvent être corrigées si la politique, qui les a commandées, ne s'y oppose pas l'effort de redressement qui vient d'être accompli est méritoire. Le remplacement de M. Labeyrie par M. Fournier à la tête de la Banque de France ne témoigne pas moins d'un changement d'esprit et de méthodes. Mais on ne rétabli pas en quelques semaines, ni même en quelques mois, une situation très compromise. L'entreprise est de longue baleine. M. Georges Bonnet l'a compris, puisque ses prévisions s'attachemt surtout à l'année 1988. Il importerait donc, avant toute chose, que le payw fut assuré que dans les dix-huit mois à venir le ministre des Finances pourra poursuivre l'exécution de son programme. En va-t-il ainsi ? Les tumultueux débats du Congrès socialiste de Marseille ne permettent déjà guère de le croire. Nous avons signalé aussi le plan de marxisme pur que la C. G. T. a jugé opportun d'opposer, dès le premier jour, aux conceptions de M. Bonnet. A son tour, la Commission administrative permanente du parti S. F. I. 0. vient de proposer, par lettre, aux partis et organisations du Rassemblement populaire <: d'élaborer un programme complémentaire et plus étendu permettant de libérer les nuances de l'Etat et d'assurer par là-même la continuité et la fécondité de son action réformatrice C'est signifier clairement que le programme gouvernemental ne satisfait pas la S. F. I. 0., et indiquer non moins clairement le sens dans lequel cette dernière entend s'engager. Quant au parti communiste, il a été plus net encore. Par la voix de M. Duclos, i! condamne « l'injustice et l'inefficacité des mesures financières prises par le gouvernement il réprouve <: la politique de dénation qui recommence quoi qu'on en dise Le ministère Chautemps est une formation de front '-populaire. Son chef d'à déclaré. Socialistes et communistes s'en réclament. Mais trois des partis ou organisations du Rassemblement, et les plus agissantes, manifestent ouvertement leur désaccord complet avec son action. La confiance, dont l'expérience en cours a un besoin impérieux pour réussir, ne peut s'accommoder d'une politique à double visage. Elle ne demanderait certainement, qu'à répondre à l'aspect actuel de cette politique. Elle redoute son aspect de demain, si socialistes et communistes l'emportent. Elle se réservera et on ne saurait s'en étonner aussi longtemps que l'hypothèque ne sera pas levée. Le malheur est qu'elle ne le sera pas, selon toute probabilité, avant le Congrès radical-socialiste, c'est-à-dire avant la fin d'octobre, et que le temps perdu se mesure par semaine.

Le /OM~s f?e so~MeK des rentes Parmi les mesures de redressement financier, nous avons consacré, dans nos Ac<M<~ttes quotidiennes une place particulières à la création du fonds d~ soutien des rentes.

Le fonds constitue, en effet, la partie la plus hardie de l'expérience. Son but est à la fois de relever le niveau de nos rentes et de régulariser leur marché pour éviter les écarts excessifs qu'elles ont coutume d'enregistrer depuis quelque temps et qui en écartent effectivement la clientèle de placement. Ce rôle a été longtemps dévolu à la Caisse d'amortissement. Par ses achats en Bourse, la Caisse contribuait à maintenir le cours de nos fonds d'Etat. Son action est devenue insuffisante pour deux raisons l'une profonde, à savoir la crise du crédit public que provoquent toujours de mauvaises finances l'autre accessoire, à savoir l'amenuisement des ressources disponibles de l'organisme, en raison de la diminution de ses recettes, d'une part, et de l'accroissement de ses charges d'amortissement contractuel, d'autre part. Désormais, le fonds de soutien juxtaposera ses efforts à ceux de la Caisse.

L'action sera unique, puisque la ges-

pas être soutenue. Vous subissez en ce moment la réaction qui les suit aussi invariablement que les jours succèdent aux jours, ditil pitoyable.

Elle resta quelques secondes sans réponse, puis, repoussant son fauteuil et se levant, elle vint tout près de son père.

~e voudrais que vous me disiez comment je peux savoir s'il m'aime vraiment. Ma chère petite, quelle, idée!

Certes Vernon avait douté du bonheur de cette union et il avait tout fait pour l'empê!cher, mais il n'avait cependant jamais pensé que l'ombre du doute viendrait si vite effleurer le bonheur de sa fille.

Il resta une seconde sans voix, puis très

vite

Comment pouvez-vous douter de l'amour d'Hubert, petite folle ? Aucun homme n'a donné plus de preuves de son amour qu'il vous en a données!

S'il ne vous avait pas aimée, il ne vous aurait pas épousée sans fortune, sans situation, sans rien de ce à quoi il pouvait prétendre.

Votre doute est une dSense pour lui, ma chérie

Elle eut un soupir. Blé restait incrédule et triste.

H pouvait se tromper, murmura-t-elle croire qu'il m'aimait et reconnaître son erreur plus tard. Père, dites-moi comment les femmes peuvent savoir ?

repentir relèvent la tête et dressent des embûches sous les pas des radicaux qui tentent de réparer leurs fautes.

Apres avoir joué les apprentis sorciers, l'extrême-gauehe change de rôle et joue maintenant les Ponce-Pilate.

LA NATION NE PEUT PLUS S'ENDETTER C'est M. He7M-)/ Lemer~, ancien ministre, qtM !e coTMtate d<MM !e Cri de Paris. Et tt ajoute

Elle ne peut plus s'illusionner sur ses facultés par les émissions de papier-monnaie. Elle est à la limite de ses capacités contributives. Dévorer ses dernières réserves par la spolation des possédants ne serait qu'un suprême déjeuner de soleil. Il faut vivre avec ce que l'on a, dût-on s'imposer de grandes privations. La prodigalité a fait faillite. Elle no peut plus continuer. L'œuvre du gouvernement Blum est condamnée. Elle ne survivra point.

Il faut que le pays comprenne que non seulement nous venons de subir une seconde dévaluation, mais qu'avec le franc détaché de l'or, nous sommes en risque de dévaluation continue et progressive. Il,y a désormais une solidarité de fait entre le taux de l'unité 'monétaire et le comportement du budget, de tous les budgets, et de la Trésorerie. Le déséquilibre ne peut être éternel.

"BLUM AU POUVOIR. n

La Lumière, qui se qtMtK~ie ntodMtemtent de gfMMÏ hedboMMU~Hfg des gâches ne

tion du fonds est confiée à la Caisse autonome. Mais les moyens diffèrent essentiellement. Ceux de la Caisse Lui sont fournis par l'excédent de ses' recettes (produits du monopole des tabacs et des allumettes, droits de succession et de première mutation) sur ses dépenses. La Caisse travaille donc avec des capitaux existant, prélevés pour la majeure partie par l'impôt. Le fonds travaillera, au contraire, avec des capitaux créés de toutes pièces.

On sait que sa dotation sera constituée par le produit de la réévaluation de l'e-ncaisse-or et des avoirs en devises de la Banque de France, sur la base d'un franc à 43 milligrammes d'or, au lieu des 49 sur la base desquels or et devises sont calculés depuis le F' octobre dernier. L'opération dégagera un bénéfice comptable de l'ordre de 7 milliarus.

Il est normal que l'Etat s'attribue ce bénéfice. Mais l'Etat a déjà envers la Ban. que une dette importante formée par les 24 milliards d'avances que l'Institut d'émission lui a consentis à ce jour et qui ont la possibilité de s'accroître de 12 milliards supplémentaires. Une rigoureuse gestion, à défaut d'un texte précis la convention du 23 septembre 1936 prévoit seulement que le produit de la réévaluation complémentaire ne pourra être affecté qu'à l'amortissement de la dette publiques eut exigé que le bénénce de réévaluation fût employé à assa.'nir le bilan de la Banque de France en amortissant à due concurrence les avances.

II n'en ira pas ainsi, au moins pour l'instant. La nouvelle convention stipule bien que lorsque les opérations du fonds de soutien prendront fin, le solde en espèces restant disponible sera consacré au remboursement des avances. Elle stipule même que ce solde sera complété, à concurrence de la dotation initiale du fonds de soutien, par un prélèvement sur le produit de la liquidation du fonds de stabilisation. Sur ce point, la nouvelle convention est plus précise que celle du 25 septembre 193.6. Mais il n'en demeure pas moins que, p<MM' !'t)M<<M~, le bénéfice de ~évaluation ..es't..distrait.de son.emp!oi normal. <,

Comme, d'autre part, son utilisation exigera la création de signes monétaires (billets ou crédits), il en résulte que l'action de soutien des rentes entraînera un effort supplémentaire de la couverture métallique de la monnaie. En bref, le fonds de soutien sera alimenté par l'innation ou, si l'on préfère, la rente s'appuiera davantage sur le franc.

Mettons les choses au pire, pour montrer les dangers du système. Supposons que le fonds de soutien épuise sa dotation en achat de rentes. Il aura amorti la dette publique de 7 milliards, soit de 2%, et réduit les charges budgétaires de quelque 300 millions, ce qui n'est pas considérable. Mais il aura accru les engagements de la Banque de 7 milliards, soit de 7 ce qui représente un inconvénient beaucoup plus grave que l'avantage obtenu par l'allégement du service de la dette.

C'est là une hypothèse extrême, dont la réalisation serait cependant à redouter si la rente ne trouvait dans une politique saine son seul soutien efficace et durable. Il en ira du fonds de soutien comme il en est allé du fonds de stabilisation. L'un et l'autre sont des artifices techniques, d'ailleurs quelque, peu faussés au départ par leur mode de dotation. (N'oublions jamais à cet égard que le fonds d'égalisation anglais a été alimenté par l'em.prunt.) Ces artifices n'ont pas de vertu propre. Ils sont des armes à double tranchant. Ils peuvent être utiles. Ils peuvent surtout être nuisibles, s'ils servent comme a servi le fonds de stabilisation jusqu'au début de ce mois à masquer la situation réelle. H. I.

CAISSE CENTRALE DE CREDIT HYPOTHECAIRE. Les porteurs d'obligations 6 1929 et 4 réunis en assemblées générales, ont approuvé le remboursement qui leur était proposé de 50 francs par obligation, et le versement d'un acompte de 16 fr. 65 sur les intérêts, déduction faite de la taxe de transmission, et la reprise d'un service d'intérêt variable basé sur les revenus nets de la société.

Mais vous, l'aimez-vous ? demanda-t-il brusquement en plongeant au fond du regard limpide.

–Oui.

Elle avait rougi et ses yeux s'étaient détournés

Pour la première fois, il ne pouvait pas lire pleinement dans sa pensée.

H mit une main sur son épaule et l'embrassa.

Alors, mon enfant, dit-il très grave, ne vous demandez pas quelle est la mesure de son amour. Faites-vous très grande, très patiente et souvenez-vous que l'amour comme ~îe bonheur ne se pèsent pas aux balances ordinaires.

L'amour peut durer un temps dans une sotude à deux. Le mariage non. Il a ses devoirs, ses charges, ses distractions. Il s'incorpore dans !a vie normale et il faut s'en accommoder sans rêver l'impossible.

Gladys quitta Christelas tout aussi indécise qu'en y arrivant.

xvm

Vingt et un ans'demain Il me semble que je suis très vieille, fit Gladys rêveuse. Son cousin Aubrey, assis en face d'elle, sur la terrasse de Guilroy, la regarde et sourii à son étincelante jeunesse.

Mais la jeune femme parait si désenchantée qu'il n'ose pas trop protester.

t~f pM qtt'o~t cf!e < B!ttm. ett p<MH)p{f Léon Blum faut-il redire qu'il est exempt des ambitions subalternes qui ne savent pas attendre ? n'éprouve pas le moindre désir de reprendre la direction des affaires dans la conjoncture actuelle il s'y résoudra lorsque les conditions favorables seront réalisées. En attendant, il pratique, sans restriction d'aucune sorte, la participation. Il fait tout ce qui dépend de lui, pour assurer la durée du ministèra. Le départ du gouvernement actuel ne ramènerait pas un Cabinet de Front populaire à l'image du premier. C'est dans l'autre sens que la crise évoluerait le Président de la République s'emploierait à l'orienter vers le conservatisme. Il a, diton, son candidat

Les vrais amis de Camille Chautemps sont à gauche. Sur sa droite, même si on lui prodigue des éloges, on conspire sa perte. Le président du Conseil n'est dupe d'aucune apparence. Son existence ministérielle est 'fonction du Front populaire. Son intérêt coïncide avec son devoir et sa conviction. Il faut, avec Léon Blum, lui faire confiance.

L AVENTURE ESPAGNOLE

M. Ju!es RoMMMM, de Marianne, tte veut pas qMe !a France se !<ttMe eKg<tger dans i'ftuetthfre espagmote

On essayera de nous avoir écrit-il, des deux côtés, et par tous les moyens. Et il se trouve que, des deu.x côtés, les mêmes moyens peuvent

REVUE DE L

Rentes et fonds d'Etat

Au cours de la semaine écoulée, nous avons assisté à un revirement complet de la tendance. Les rentes, qui n'avaient cessé de baisser la semaine précédente, ont gagné plusieurs points et les valeurs internationales, stimuilées par la tension de la livre, ont accentué leurs progrès~ se mettant automatiquement à la parité des places étrangères. Les valeurs françaises, entraînées par la reprise des rentes et des Fonds d'Etat, ont eu, dans leur ensemble, une bien meilleure tenue. Cependant, vendredi, quelques prises de bénéfices, à la veiNe de deux jours de fermeture de la Bourse, ont fait perdre un peu de terrain à certaines valeurs.

Coura Cours

du ~6 juillet du 23 juiHet

~u.r~Wv

Terme Cpt Terme Cpt

30/0 M M 72 60 72 50 30/0 amort. 73 50 73 85 40/01917.. MM 66 35 72 25 7215 40/01918.. M 65 a 70 90 71 15 50/01920.. 89 70 89 70 MM 93 95 40/01925.. 97 50 97 60 102 102 » 4 1/2 1932 A 67 70 67 75 7420~7410 4 1/2 1932 B 69 25 69 25 7490 7480 41/21937 (P.C.) 94 85 94 80 100 05 98 50 ObHgfttions du Trésor:

41/20/01933 738 734 ? 787 ? 783 a 40/01934 N7 677 726 ? 729 » 5 0/0 1935 755 755 801 795 4 1/20/01932 684 680 733 725 » Bons du Tt-~sor

4 1/20/01933 860 850 880 » 875 r 5 0/0 1933 950 950 963 961 » 5 0/0 1934 920 919 932 931 f 4 1/20/01934 924 921 934 934 t 4 0/0 1935 966 964 966 967 » CftMsc autan. 695.~ 700 747 733 a

Parmi les fonds étrangers, le Yottng n'a guère varié à 389 contre 392, Dames est incoté. le Be~e 5 1/2 1934 s'avance de 1818 à 1840. Le Serbe 4 0/0 amort. est un peu moins bien tenu à 231 contre 236, de même que le 5 0/0 1913 à 217 contre 225. Le Turc 7 1/2 1933 est irrégulier à 272 contre 277, alors que le 7 1/2 pour cent 1934 (2* rang) progresse légèrement de 220.50 à 222. Les Bons Meatc<titts s'avancent de 295 à 299.

Banques et établissements de créd!t Ce compartiment a fait, dans son ensemble preuve d'excellentes dispositions. La Banque de France a progressé de 6.525 à 7.000. Aucune modification importante n'est à signaler dans la situation hebdomadaire de jeudi, si ce n'est que le pourcentage de couverture s'est amélioré de 48,23 0/0 à 49,58 0/0. La BfHtOMe d'A!gerie s'est négociée à 5.050, la BfMKjjtte d'J?Mtochnte s'est améliorée de 3.525 à 3.690, la Ba~gMe de Pons de 1.155 à 1.212 et l'Umott PfMTsietme, moins discutée, de 410 à 420.

Meilleure tendance dans les étaMiIssements de crédit leCredtt Lt/oMmoix passe de 1.342 à 1.425, le Cowtptotr JVotwtta! d'Escompte de 690 à 710, le Cfedtt Co~met-ciat de 450 à 475. La Société Générale est bien tenue à 703, de même que la B. JV. C. f. à 562. Cet établissement vient d'absorber trois banques régionales, ce qui augmentera d'autant son inBuence. Le CrefKt Fo~cief est en vive avance à 2.310 contre 2.135. Le CredUt Fomc:e)- d'Azérie et de TttMsie est un peu irrégulier à 442 contre 450,

Dans les banques étrangères, la BtMtqtte OttOKMme progresse de 464 à 483. M. Charles Rist a été appelé à la présidence du comité de Paris en remplacement de M. Raoul Mallet, décédé. La BanqMe Nationale d'Egypte s'avance de 5.175 à 5.345, ainsi que le Crédit Foneter jEg~ptiett de 4.800 à 4.715.

Chemins de fer Transports

On constate peu de variations dans les cours de nos grands réseaux. Si le Nord progresse de 655 à 675, l'Est répète à peu près son cours de 514 contre 515, de. même que le P.-L.-M. à 622 contre 625 et le P.-O. à 630 contre 625. Le MicH a été ipcoté.

Même eatme dans les compagnies exploitant en République Argentine ,S<Mtta-Fe passe de 810 à 816, Rosarto a Puerto Be:gr<Mto reste ferme à 230, alors que Btte~os-AM-M revient de 955 à 931.

Parmi les autres valeurs de transport, les Wftgoms-Ltts s'avancent de 97,50 à 105. L'augmentation de capital va être réalisée dans la première quinzaine d'août. Cftnadiott Pact/tc, dont les recettes depuis le 1' janvier sont en augmentation de 4.792.000 dollars sur l'an dernier, progresse de 308 à 315. Les TraMMat/s de Shftttghaï sont bien orientes à 1.036 contra 1.030. Le M~tro faiblit de 942 à 909. La T. C. R. P. est restée ferme à 530.

Je suppose, poursuit Gladys, qu'une femme qui n'est pas. elle allait dire t qui n'est pas heureuse », mais elle dit seulement qui a perdu son enfant ne peut plus se sentir jeune.

Pas jeune à vingt ans! Quelle vilaine plaisanterie.

Je ne plaisante pas.

Le regard d'Aubrey s'appuya sur elle, chargé de sympathie.

Le bonheur est aSaire de tempérament. et de volonté.

C'est possible.

< C'est même certain Qui pourrait s<* sentir si jeune, si ce n'est vous! Dieu vous a comblée, ma cousine, vous avez la beauté, la jeunesse et la santé. Par surcroît, Guilroy vou? comble de prévenances.

Oui.

Elle pensait que le lendemain, à son réveil, son mari lui ferait porter quelque merveilieux bijou dont elle n'avait aucun besoin pour fêter son anniversaire. Puis, quand ils se rencontreraient, à l'heure du déjeuner, elle subirait l'indinérenee de son baiser et la banalité de ses eomplimentts.

Combien plus chaud de tendresse et plus réconfortant serait le petit poème en vers latins que ne manquerait pas de lui dédier son père comme il le faisait chaque année t Pensez-vous, mon cousin, que no: désira sont quelquefois réalisés?

Aubrey héaitth

serv!f grèves incessantes chez nous, bagarres. petites ou grandes, agitation des < masses (quel mot commode pour certaines opérations !), crisas ministérielles, exaspération des classes moyennes, panique financière! hors de chez nous, incidents militaires ou diplomatiques. D'où que nous viennent pas cadeaux, à quelque intention qu'ils répondent, ils tendent pratiquement au même but nous jeter malgré nous, directement ou indirectement, dans la bagarre, pour ique l'Europe sache enfin si elle sera fasciste ou communiste, et pour qu'en tout cas soient balayées de la surface de l'Ocident la liberté et la démocratie.

Si-nous nous laissons faire dans les fameux six mois qui viennent, en particulier si la classe ouvrière ne voit pas le péril, et ne le mate pas, dans la mesure où, précisément en ce moment, il passe par elle, où il est pour elle une question de police intérieure, nous sommes de pauvres types

Les recettes des P. T. T.

M. Jean Lebas, ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones, communique les renseignements suivants relatifs aux recettes dans les P. T. T.

Pour le mois de 'juin, les recouvrements ont été de 152 millions et demi pour la poste et les services financiers 17 millions et demi pour

Navigation, Ports et Canaux

La plupart des valeurs de ce compartiment ont pronté de l'allure satisfaisante du marche au cours de la semaine dernière. Les ChargeMrs Rendis passent de 405 à 450. Les Messageries Maritimes sont fermes à 50 et la Tr<Mtso.t!atttiqtte est bien tenue à 46,50. L'Auxi!iaire de Navigation. est en sensibles progrès à 1.419 contre 1300.

Parmi les ports, Rosine s'avance ds 5.400 à 5.500 et Be~roMth de 1.200 à 1.250. Le Sttex, qui devrait profiter au premier chef de l'amélioration du trafic maritime, est aussi très recherché, l'action de capital à 25.830 contre 25.600, la jouissance à 23.965 la part de fondateur, par contre, est revenue de 21.860 à 21.650.

Charbonnages

La tendance a été meilleure dans M compartiment et un peu du terrain perdu la semaine précédente a été regagné-

A terme, BethtMte est en progrès à 4.280 contre 3.975 et le dixième à 428 au Heu de 400 J-<e?ts s'est avancé à 266 contre 245, Vicoig~e à 425 contre 375 et Marïes à 355 venant Je 321.

Au comptant, An.iche a faibli à 725 contre 740, alors que A)M'in s'avance de 355 à 365, Dottrges de 551 à 585, Ostricourt de 770 à 730. La Sarre n'a pas bougé à 460, mais Commentr!Fonrc~amba~t s'est affaibli à 425 contre 440. Les CharboMMges d~ To~Mm ont peu varié à 3.218 contre 3.200.

En Coulisse, nous trouvons .A!bi indécis à 436 contre 440, Brua~ en progrès à 153 contre 144, de même que L:e!~m à 153,50 contre 148. MétaHurgie, Constructions mécaniques La ha-dsse a été presque générale parmi les valeurs de ce groupe. Forges tht JVord et de !'Est, très demandées, se sont avancées de 685 à 764, MicheuiHe a progressé de 725 à 755, Marine et HomeeoMrt de 465 à 485, CMtiHo~Comnt.en.frt; de 1.480 à 1~650, Denaim et Anzin de 1.330 à 1.400. Pomt-a-Monssott, incoté la semaine dernière, s'est traité à 3.810, Fives-Lille s'est avancé de 630 à 640. jSehMeider a passé de 1.065 à 1.155 et HctchMss, dont les indemnités n'ont pas encore été réglées par l'Etat, ce qui retarde le paiement du coupon, progresse de 690 à 706.

Parmi les valeurs de transformation, si les MctatM- perdent 10 points à'2.090, les Trëf certes dM Hacre, par contre, en gagnent 40 à 870. Dans les valeurs d'automobiles et de moteurs, Peugeot est ferme à 498, Citroën B s'avance de 510 à 529 et l'action N de 594 à 630. Les Motettrs Gnorn~ sont bien orientés à 645 contre 630.

Mines métalliques

La tendance générale a été excellente dans ce compartiment.

Si le Rio est resté un peu indécis à 2.690 contre 2.695, et la Tharsis à 295 contre 302, Bor priorité s'est avancée de 2.516 à 2.690 et l'ordinaire de 2.530 à 2.690, Kctmmga priv. de 3.780 à 3.855, l'action de capital de 3.750 à 3.800 et la dividende de 3 750 à 3.820. Roan Atttetope est restée bien orientée de 428,50 à 430 et l'unité de 448 à 450.

Dans un autre groupé, PoMtrroT/ct est mieux tenue à 371 contre 366. L'assemblée générale vient de se tenir. Le Conseil a fait connaître, en ce qui concerne les exploitations en Espagne, que la vente de la production des mines et des usines à Penarroya, Puertollano, Carthagène et Linarès permet, même actuellement, d'assurer l'équilibre des dépenses et des recettes. VieiHe Montagne s'est avancée de 2.475 à 2.520 et Guo-gour de 1.682 à 1.700.

En ce qui concerne l'étain, l'Association des producteurs d'étain indique dans son rapport annuel que la production mondiale s'est élevée en 1936 à 178.226 tonnes contre 148.819 l'année précédente .La consommation a atteint 162.738 tonnes contre 148.713 en 1935. Tekkah a faibli de 1.174 à 1.150, Kiwta jouissance de 1.105 à 1.080, Lotufott Tw ordinaire est restée ferme à 36.

Eau. Caz et Electricité

C'est l'irrégularité qui domine dans ce compartimetit.

La Compagme Gewera!e des Eat~: continue à baisser à 1.131 contre 1.200 la Lt/otMMise des Bfntx capital réactionne à 1.204 contre 1.230, alors que la jouissance progresse à 925 contre 900.

Dans un autre groupe, Le&o~ jouissance faiblit à 1.100 venant de 1.120, la Française d'Ec!<ttTftge s'est négociée à 600 et la jouissance à 485. Ecïeirsge, Chômage et Force Motrice passe de 536 à 545, Gaz pour !a FraKee et :'J?tr<mger de 955 à 1.000 Gaz et EaM.K n'a pas varié à 402.

Parmi les valeurs d'électricité, la C.P.D.E. s'avance de 511 à 558, l'Umiott d'E!ectrieite de 350 à 375. La Compagne Gf~~era~e d'E!ecfri(tte a peu varié à 1.208. L'Nectricite de Paris dont on annonce le maintien probable du dividende, progresse de 480 à 520 la part se

Je le crois. mais il peut arriver que nous n'y tenions plus au moment de leur réalisation.

Vous avez vu, vous, personnellement, :a réalisation de vos désirs ?

N rit.

A vrai dire, non- J'ai toujours rêvé une vie strictement privée, indépendante du monde et de ses commentaires, et j'ai dû accepter d'être l'un de ces hommes qui ne peuvent faire un pas sans avoir des reporters a leurs trousses ? Rien n'empoisonns alus sûr<ment l'existence

La popularité est jumelle de la gloire, railla Guilroy qui entrait sur ces mots. Et tout de suite

Vous enseigniez, je crois, à Gladys, un peu plus de philosophie, afin qu'elle s'accoutume au monde tel qu'il est. Puissiez-vous y

parvcni:!

Gladys fêtait levée pour arranger une Seur dans un v~sc et s'avançait vers la portefenet'"e dans !e~ rayons du soleil couchant. Mon cher Guilroy, les femmes senier.t plus vivement que nous. Elles se font parfois une sounrance d'un simple malentendu. Je veux bien l'admettre, mais cette sensibilité ne doit pas tourner à la maussaderie. Gladys est jeune, elle devrait être plus gaie, le monde n'aime pas les femmes~ trop graves Est-elle si grave ?

Je ne pense pas que vous en doutiez. Elle prend tout au sérieux plaisirs mondains, de-

le télégraphe 122 millions pour le téléphone t. 18 millions pour la radiodiffusion.

Il y a phts-cfthte de 15 millions de francs (soit 15 %), par rapport aux évaluations et <tttt;Mer[tfttton de 32 millions (soit 11 %) par rapport aux recettes du mois de juin 1936.

Pour l'ensemble des recettes depuis le l" janvier la plus-value est de 79 millions de francs (soit plus de 4 %) et, par comparaison avec la même période de l'année dernière, on enregistre une augmentation de 128 millions de francs (soit 7 environ).

BIBLIOGRAPHIE

Quand une femme

a quarante ans

Comment une femme de quarante ans, âge redoutable, peut-elle organiser sa vie ? Mme Sarah Trent, avec 'une franchise absolue, mais avec le tact le'plus parfait, enseigne les moyens de faire des jours, à partir de la quarantaine, une suite d'années dorées pour toute la vie. (QMMtd MKe femme a quarante m~. Albin Michel, Edit:).

LE JOURNAL DES DEBATS

EST VENDU 40 CENTIMES

DANS TOUTE LA FRANCE

négocie à 7.620. L'E:ecMc:te de :<t Sewe est en bonne tendance à 350 contre 345 et la part à 1.025 contre 1.010. ~VoT-d-L~MMe~-e regagne un peu de terrain à 665 contre 645, le LKtM-tA Medtter~MteM. à 485 contre 475, l'Est-Lumière à 199 contre 185. L'EMer~ig htdMtnette reste bien tenue à 123,30.

Caoutchoucs

L'alourdissement du caoutchouc qui revient à 8 7/8 n'a pas eu grand effet sur les cours des valeurs intéressées on astime, art effet, que cette réaction n'est que temnoraire et due à des dégagements plus ou moins volontaires de la spéculation.

Au Parquet, les CtMMttchows de rjmdocMme gagnent 10 points à 700, les Te~es Rouges passent de 537 à 553.

En coulisse, la FuMUM-tére est ferme à 312,50 et l'action V revient de 1.033 à 1.020. Cftmbodg'e maintient son cours à 630, Padang faiblit à 612 contre 626, Maïaccft ord. est indécise à 231 50 contre 236, de même que la préférence à 252 contre 255. Gu:<t est faible à 266 50 contre 271.

Au groupe hollandais, .Amsterdam. Rubber s'avance de 4.160 à 4.200, Tenj<M)oet:e ca~. reactionne de 1.820 à 1.730. StMMtm cap. ne varie guère à 2.325 contre 2.370.

Parmi les valeurs-de caoutchouc industriel, HMtchmsoM est un peu moins bien tenu à 1.205, MtcheHn revient de 1.325 à 1.315. DtM:!op est ferme à 480.

Pétroles

D'après les évaluations du Bureau des Mines, la consommation américaine de pétrele brut et d'essence battra en août tous les précédents records.

La Ro~<t! Dt~tch progresse de 6.034 à 6.190 et la Sh.eH de 722 à 736. Mea-tcoK Ecg!e a faibli de 117 50 à 114 50, un nouveau mouvement de grève venant d'éclater dans une de ses plus importantes exploitations. La C<KMMr.Mt)t Ea~te revient de 112 50 A 108 50. Petro~M, mieux tenue, passe de 600 à 609, Coneot-dm de 102 50 à 104. Co:o~bio perd un peu de terrain à 163 contre 168.

Parmi les sociétés franaçsies, Lille-Bonnières est restée ferme à 250, les HM!:es de Petro!e ont peu varié à 262 contre 267, la Cie frcntCfHse d~e Peh-o!es s'est avancée de 860 à 888.

Phosphates, Produits chimiques Tëxti) es

La tenue a été en général excellente, parmi les valeurs de ce compartiment, dont beaucoup sont en grands progrès sur leurs cours de la semaine précédente.

Ga.fM progresse de 768 à 810. Les Phosphates de CotMto~tMte sont en bonne tendance à 285 contre 281 et les T~w~e~ à 128 50 contre 122.

Kfdt Ste-Therèse a largement progressé à 1.326 contre 1.175.

Dans le groupe des produits chimiques, KttMma.tm s'est avancée de 600 à 642, PeehiWt/ de 1.780 à 1.910, St-GoboMt de 1.845 a 1.960, RMM-Potdettc de 1.012 à 1.069 et l'~tr LtouMe de 980 à 1.032, Moi.tecftthtt a passé de 215 à 222.

Par aiDeurs, nous voyons au contraire RipoKm tomber de 2.195 à 2.080, CoteHe et Foucher revenir de 790 à 755.

Dans les valeurs de soie et de textiles TubMe progresse un peu à 178 contre 172, Giuet-fxtetM- s'est négociée à 647, la NatiotMt!e VtsccMe a progressé de 455 à 466. Do!.fu~-Mieg, dont les transactions sont rares, s'est négociée à 4.500 l'action de capital et à 3.900 la jouissance. Peremchies est revenue de 319 à 306.

M!nes d'or ~t de diamants

La Chambre des Mines du Transvaal fait connaître que, pendant le mois de juin, le total des bénéfices d'exploitation des mines d'or s'est élevé à £ 2.628.611 contre £ 2.216.587 en mai et £ 2.634.086 en juin 1936. D'autre part, les valeurs de mines d'or bien influencées par la tension de la Hvte, ont montré d'excellentes dispositions. ·

Au Parquet, la Centra! Mt'~M~ s'est avancée de 2.775 à 2.907 et la GedttM de 1.033 à 1.060.

En coulisse, AreM a progressé de 195 à 203, BTa?cp<Mt de 302 à 320, Crou~ Aft~s de 1.642 à 1.710, GoM~eMs de 464 à 487, Rand Mmes de 882 à 910, Stto Ntge! de 1.195 à 1.254 et l'UMton CorporatiMt de 954 à 1.030~ Aux diamantifères, la De Beers a progressé de 2.155 à 2.235 l'ordinaire, et de 2.015 à 2-085 la préférence. Jagers.foMteKt a coté 219 contre 215.

Valeurs diverse*;

Marché très irréguJier dans ce compartiment.

Dans l'industrie sucrière, ,Sa~ dont les actions avaient été injustement dépréciées, regagne du terrain à 573 contre 533. Les SMcrertes d'Egypte progressent de 675 à 702. Au groupe de l'alimentation, Dftmo~ est un peu moins ferme à 939 contre 951, OKdc revient de 2.957 à 2.715. Decra~ par contre, passe de 711 à 800.

Parmi les affaires de brasseries et de dis-

voirs et même son mari ce qu'aucune autre femme ne s'est jamais avisée de faire n riait. Aubrey ne s'associa pas à sa gaîté. Gladys se rapprochait.

Elle paraissait, en eSet, plus vieille que son âge, cette jeune femme <s sacrée reine de beauté f à la Cour d'Angleterre depuis deux ans sans qu'aucune rivale ne lui ait été opposée.

Ce succès niattait son mari en même temps qu'il ~'irritait de l'indin'érence qu'elle en témoignait.

D ne savait pas qu'il lui manquait simplement d'être heureuse et que lui seu! pouvait le faire.

Convaincue maintenant de FmdiSérence de son mari et de ses trahisons constantes. Gladys avait jugé sa vie sans but quand elle avait perdu, presque à sa naissance, l'enfant en qui elle espérait trouver une rmson de vivre. Mais, en apparence. le ménage semblait uni

Vemon ne s'y trompait pas, Aubrey non plus. En revanche, Hilda trouvait normal eue son frère ne passât pas sa vie aux pieds de son. insignifiante épouse.

Quelle nigaude elle est! disait-elle. EHe se plaint d'être trop he<u.euse. N'ayant pas le plus petit grain de sable dans son soulier, elle fait des kilomètres jusqu'à ce qu'elle ait reuasi à en trouver un

(A sMtoreJ


iHleries, QMthnes ne varie guère à 5.780 contre 5.760, de même que St-Raphnë: à 5.9°0 eûntt~~ 5.975. CtMeMer cap., oâ'erte la semaine d&miêre. s'est avancée à 1.976, Pernod est revenue de 1.910 à 1.868:

Dans le groupe des ciments, PoHet et Chaussott. s'avance de 390 à 420, les Ciment;: Frcttcats de 1.350 à 1.365. Les Cime~tts d'htdocMne faiblissent de 420 à 396.

J'armi les grands magasins, le Bott Marche est mieux tenu à 140 contre 135, le PriMtemps à 120 contre 113. Le Lettre est en légère réaction à 670 contre 699. La Grande MaMo~t de BhKtc faiblit de 1.345 à 1.290. Dans les affaires de casinos, Mottaco a continué ses progrès de 1.145 à 1.160.

Informations financières

_CAISSE AUTONOME D'AMORTISSEMENT Le conseil d'administration de la Caisse autonome de gestion des Bons de la Défense Nationale d'Exploitation industrielle des Tabacs et Allumettes et d'Amortissement de la Dette Publique s'est réuni, le 22 juillet 1937, sous la présidence de M. le sénateur Milan, pour arrêter les termes du rapport qui sera soumis au ministre des Finances sur les opérations effectuées en 1936.

Ge rapport montre qu'au cours de l'exercice écoulé, la Ct~sse a pu, malgré le resserrejnent qui s'est produit sur le marché monétaire/assurer de façon satisfaisante la gestion des bons de la Défense Nationale'dont la circulation a été réduite à titre définitif d'un milliard elip a, d'autre part, porté à plus de 41 milliards le chiffre des amortissements quelle a réalisés depuis son institution. En ce qui concerne l'exploitation du monopole des tabacs et des allumettes, le rapport dont '.iF s'agit signale que, si la crise économique, traversée par le pays depuis plusieurs années, a néeessatrement entravé le développement' de la: consommation et si, par ailleurs. es-charges sociales nouvelles imposées à toute l'industrie française ont augmenté dans des proportions importantes le prix de revient des divers produits, la Caisse s'est efforcée de compruner les dépenses d'exploitation dans tout la mesure du possible et de maintenir & .un niveau élevé le rendement des services industriels ~confiés à sa gestion, en introdui" sant '.tous les perfectionnements susceptibles d'améUorer les conditions de culture, d'achat, de. fabrication et de vente des produits du monopole.

Au" cours de la même séance, le conseil d'administration a donné son assentiment al'-] gestion par la Caisse d'Amortissement, pour le compte ~et sous la responsabilité du Trésor, du. fonds de soutien des rentes qui vient d'être

créé..

` A Les recettes

des Chem:ns de fer frança!s Les'recettes des grands réseaux, pour la 27' semaine de .l'année, du. 2 au 8 juillet, se tdnt -établies à 233.974.000 francs contre 203.010.000. francs pour la.se.mame eorrespon'dante de 1936, soit une augmentation de 30.964.000 francs ou de 15,25 pour cent. Du premier janvier au. 8 juillet, les recettes se.s<)nt élevées aux chiffres suivants, comparativement à celles de la même période de

1936 (eh mi)lio!M de. francs).

1937 1936 DiS. Alsace et'Lorr.. 393.540 317.047 +76493 Est 785.044 686.541 +98.503 Etat 848.656 766.626 +81.990 Nord 852.100 742.201 +109.899 P.-O.-Midi .1.023.951 977.534 +46:417 P.~L.-M. -1.500.070 .1.331.230 +168.840 5.403.32l -r,<!?i'.2

''D~uis'Ie. début-de l'année, l'augmentation ressoft donc a 12,07 pour cent. D'autre part, le nombre des wagons chargés pendant le 27* semaine, du 2 au 8 juillet, ressort à 286.746 contre 277.164 pour la semaine. correspondante de 1936, en augmentation de 3,45 pour cent Le total des wagons chargés à la fin de la 27* semaine s'établit tdnsi à 7.780.476 contre 7.522.594 pour la même période de 'an dernier. L'augmentation est de 3,43 pour cent.

OERWERE HEURE

La guerre civ!!e en Espagne La bataitte de Brunete

Nav~Ica.rnero, le 25 juillet. Le champ de bataille de Brunete et des secteurs du nord démontre l'âpreté des combats d'hier.. `

Le terrain était, hier soir, couvert de cadavres. Des blesses gémissaient dans tous .les coins et ie commandement nationaliste dut donner l'ordre aux unités de réserve de se porter en arrière de la ligne de feu pour enterrer lés cadavres qui se trouvent par centaines en certains en-

droits.

C'est entre les deux lignes de position qui se trouvent au sud de Brunete que les gouvernementaux semblent avoir eu le plus de pertes. Des deux brigades Lister, les deux plus fortes unités de choc que compte-l'adversaire, une a été complètement détruite et plusieurs de ses bataillons ont été entièrement anéantis, le restera, été fait prisonnier parmi ceux-ci se.trouve un des deux chefs de brigade. ~Le .chiifre des prisonniers atteignait hier soir, .déclare-t-on dans les milieux compétents, plus de 2.000.

Parmi le matériel mis hors de combat p.ar les nationalistes, on note sept avions <)e'chasse, huit tanks lourds dtb dernier modèle. dont trois ambulances que, contrairement à leur habitude, les gouvernementaux n'avaient pas eu le temps de dé-

traire.'

Navalcamero, le .25 juillet. Les prisonniers qui ne cessent d'afnuer à Navalcarnero, après avoir été ravitaillés sont immédiatement dirigés, par camions, sur leg localités de l'arrière ou des camps de concentration ont dû être construits en hâte." --Tous sont exténués de fatigue et très peu vêtus. Ils ont déclaré qu'il tiennent les~ lignes depuis nn juin et que depuis le 6 juillet, jour de départ de l'on'ensive républicaine, il ne se passait pas de journée qu'ils n'attaquassent trois ou quatre fois. Ce sont les bombardements d'avions qui les ont le plus impressionnés. t'armi les prisonniers faits~â à Brunete on a note la présence de miliciens d~ Ciu. dad Real, de Jaen, Murcie et Valence ainsi que de quelques soldats de la brigade internationale. (Havas.)

Brunete serait abandonné

par les gouvernementaux

Madrid, le 25 juillet. Durant toute Ia'_nutt dernière les combats ont continué a BTunete et dans les enviroas d'i village Les nationalistes s'étaient déjà retranchés dans les maisons.

Le clair de lune a permis aux combattants' de poursuivre, avec le même acharMment. la lutte qui durait depuis plus de 12 heures. A l'aube, les nationalistes ont déclenche une violente attaque avec le matériel qu'ils avaient pu accumuler en quelques heures. Des combats acharnés qui se livrent depuis quelques jours, celuilà fut peut-être le plus violent et .!es-ré-

Les Speetactes

THEATRES

A l'Opéra, ce soir relâche.

A l'Opéra-Comique, à 8 h. 15 Mamon. A la Comédie-Française, à 9 heures MadantejStKtS-Géne.

A l'Odéon, à 9 heures La Petite Chocotaticre à partir de demain, clôture annuelle. Anfottte (8 h. 45). Macbeth, Œdipe-Roi. AteHer (8 h. 45). Le Faiseur.

Athénée (9 heures). Electre.

Bou~es-Paristens (8 h. 45). Trois valses. CapMcimes (9 h.). La Nuit du 7.

CMt6:et (8 h. 45). Yana.

Cotn. des Ch.-E~séfs (9 h.). Le Roi Cerf. Dation (9 h.). Pamplemousse.

DéjMet (9 h.). Tire au flanc.

Dettx-Masques (9 h.). Boecace, conte 19. Gr.-GM~not (9 h.). Le Bâtard de Vauru. Marign~ (9 h.). La Belle Saison.

Mathttnns (8 h. 45). Hirika.

M!che! (9 h.). Cie des English Players. Patais-Ro~at (9 h.). Madame est avec moi. Saint-Georges (9 h.). L'Ecurie Wàtson. Th.de!'Etoi!e(9h.).–Ombarka.

Théâtre de Paris (9 h.). La Fessée. LA SEMAINE PROCHAINE

Lundi

Au Théâtre des Champs-Elysées, en soirée concert de gala avec l'orchestre et les chœurs de Radio-Luxembourg.

Mardi

Au Théâtre des Champs-Elysées, en soirée, premier spectacle du Théâtre du Jorat. Au programme La Seruante d'Buoiene. `

Jeudi

Au parvis Notre-Dame, en soirée, répétition générale de Le Vrat/ Aïtstere de !<t Pasîiom, d'Arnoult Greban.

–A la Comédie des Champs-Elysées, répétition générale de Dom QtMchotte.

Vendredi

Au parvis Notre-Dame, première représentation de Le VTa{/ Mystère de !a P.assibm. Au Théâtre des Champs-Elysées, en soirée, spectacle du Théâtre du Jorat Lft Biomcte .Marie.

LA SEMAINE DANS LES SUBVENTIONNES Opéra:

En soirée lundi, /ltt(t!tg mercredi, ATerott~, Stmetter du Caire vendredi, Rtpotetto. Le .Spectre de h Tpse samedi, Hftm!et, Le .Lac. des Ct/snes.

Comédie-Française

En soirée lundi, Les Corbenua; mardi, mercredi, vendredi et dimanche, JModfMte Qtttnze jeudi. H foMtqtt'utte porte sott oM~erte OM ~C! mee. Le Gendre de M. Poine)' samedi, I! .ffmt Qu'une porte sottonuerte ou fermée. Le Vot/ape deM.Pen-tc?tOK.

En matinée jeudi, ~.Tleq~itt poH par !'amottT, BajMet dimanche, Madnnte Sans-Gette. Opéra-Comique

En soirée mardi, Pe!!éas et MeKMîtde jeudi, Lchmé, DeM-rIéme Rhapxodte vendredi, La Toscn.'Lft Rosière du Vi!!nge samedi, Carmen; dimanche, MireiHe.

Odéon: En soirée lundi, L'Aucre, Les Préciettses rtdtcu!es mardi, La Rosftire mercredi, AmdTO* maqtte. Le Médeetn n;a!grë hti jeudi. La Pettte C!t'ocb!attere vendredi, et dimanche,'La jOsnte fttt.fcnméHas. En .matinée jeudi, Le Jeu de tfamour et dtt hMftrd, Le Ma!ade unagMKtire samedi, litt Petite Chocolatière.

SPECTACLES DIVERS

A. B..C. (9 h.). Spectacle de variétés. CnsMto de Pans (9 h.).– Paris en joie. DeMT-Anes (9 h.). Aneries 37.

PiT-HeMres. Martini. Jean Rieux..ete. yoHes-Berpere (9 h.). En Super-Folies.

EINEMAS_

'Acttf[t!ttes-C't!emtt. Spectacle permanent. Apollo. Lumière verte.

Attbert-Pa!nce. Feu Jim Btake.

Avenue. –L'Enigmatique M. Moto. `

j3n!Mc.– Sur t'Avenue. Bonaparte. Le Grand Jeu. Chantps-E!j/sees. May time..

CtMe-Operft.' Faisons un rêve.

CoHsee. Quality-Street.

Cource!!es. –Trois jeunes fiUes à !a page.

publicains furent obligés de rectifier légèrement leur ligne..

Sur les nouvelles positions où se déroule maintenant la bataUte, la lutte se, poursuit âprement. L'aviation nationaliste a participé activement à l'action. De leur côté, les avions républicains ont bombardé les nouvelles lignes adverses.

Dans les milieux officiels, on ne donne aucun communiqué sur le sort même de Brunete. On a l'impression toutefois que le village a dû être abandonné entièrement par les troupes gouvernementales. (Havas) L'attaque de Terres

Front de Terue!, le 25 juillet. On connaît aujourd'hui les détails de l'attaque que les républicains ont déclenchée avant-hier sur le village de Torres, sur ta route d'AIbaraein à Noguera et au nord des monts Universaies.

Ce sont deux bataillons de dynamiterps asturiens, au total 800 hommes, qui furent chargés de cette mission. Ils devaient descendre de la Sierra d'Albaracin directement sur le village et le prendre par surprise. Le combat dura cinq heures. Jamais les dynamiteros lie purent descendre plus bas qu'à mi-pente de la Sierra. Une fois, les assaillants repousses, les nationalistes trouvèrent le terrain couvert de cadavres et dans un élément de tranchée long d'une cinquantaine de mètres, notamment, on a découvert plus de cinquante Asturiens tués.

On apprend ce matin que les troupes nationalistes du front de Terud et de celui de Guadalajara ont effectué cette nuit leur jonction.

L'arraisonnement des navires

Valence, le 25 juillet. On mande de Gijon que le navire marchand français <: PoMo~tce et le vapeur anglais <: ~OK&rocA ? sont entrés hier matin dans ce port. Tous deux ont réussi à échapper à la surveillance des bâtiments nationalistes A~M'aK~e-Ccr~M'~ et Ph<s!7~<t qui, depuis quelques jours, se sont postés dans tes parages, avec J'intention d'empêcher le trane.

Les navires nationalistes sont accompagnés des bateaux à moteur C~c~-de-Va~Mc:'(t et CMKMe-~e-Pa?K:tt, ainsi que de plusieurs petites barques armées. La consecratipff épiscopale

du cardinal Tisserant

Rome, le 25 juillet. Le cardinal Eugenio PaeeUï, secrétaire d'Etat de la Cité du Vatican, a procédé ce matin, en la basilique patriarcale de Saint-Pierre, à la consécration solennelle du cardinal Eugène Tisserant, secrétaire de la Congrégation pour l'Eglise orientale.

Lss assistants étaient Mgr Migone, aumônier secret du Saint-Père, et MgrRuch, évêque de Strasbourg, assistés par Mgr Mella di San Eiia, maître de chambre du souverain pontife, et Mgr FonteneIIe, protonotaire apostolique, tous les deux chanoines vatieans.

La cérémonie a commencé à 8 h. 30, après que le cardinal Tisserant eut fait a la sacris-

EdotMfd-VM.Sixheu.re.st terre.

Efmitagc. Le Destin se joue la Nuit. GatMNOTtt-Pahtce. Quelle drôle de Gosse Le Pof's. Visage d'Orient.

Made!ët7:e. –-Troïka'sur la piste Manche. MarbM[:f. A Paris tous les trois.

Marignan. Les Perles de la Couronne. Marivaux. La Grande Illusion.

Miracies L.-Byron.– Madame poursuit Monsieur Normandie. Le Chemin du retour.

0!t/!npia. La Dame de pique.

OrMtta-Ctme-htj'ormatioms. Aetual. mondtale& Pagode. Three Smarts Giris: 11 .1

Pamtheom. Crimes en haute mer.

Paratnotfnt. Le Fou des îles.

PereiTe. Boissière,

Rea-. Rivaux du raneh.

Studio 28. Monnaie de singe.

Studio de !'Eto!!e. < Pfemière s.

Victor-Hugo. Imprudente Jeunesse.

RADIO

DEMAIN LUNDI

Théâtre lyrique

19 heures (Tour EifM.Lyon-P.T.T.) Fa:s~, de Verdi (relais de Sa)zbourg).

19~ h. 45 (Radio-TouJôuse) La Mascotte, d'Aùdran (sélection).

20 h. 30 (TouIouse-P.T.T.) Le BayMer de r)-oMUtHe/ opérette de Lecoeq.

21 h. 10 (ne-de-France) Les Sa!(Mtb(tKqMM, de Ganne (sélection). Concerts symphoniques

20 h. 45 (Radio-Paris, Toulouse-P.T.T., Bordeaux-P.T.T., Nice-P.T.T ) Concert depuis le Casino de Vichy. 21 heures (Luxembourg) Orchestre et chœurs (théâtre des Champs-Elysées).

Musique de chambre

17 heures. (Lyun-P.T.T.): Œuvres de Liszt, Beethoven, Lekeu, Chabrier.

17 h- 45 (Marseille) Œuvres de Saint-Saëns, Beethoven.

18 heures (Paris-P.T.T.): Pièces pour piano. 22 h.'05 (Rad'o-Cité) Festival Ha'ndel. Conférences:

16 heures (Radio-Paris) Les dessous réels des romans célèbres.

18 heures '(Radio-Paris) Demi-heure artistique.

L'incident du théâtre Sarah-Bernhardt

0)t rnotM contt)tttn:qtte !o !tote sut~amte Au sujet de l'occupation immédiate du Théâtre Sarah-Bernhardt, les < Comédiens de Paris a s'obstinent à envoyer, aux journaux des communiqués qui. contiennent des assertions erronées que le rapporteur des subventions théâtrales au Conseil municipal ne peut pas laisser publier sans. y apporter les rectifications formelles qu'elles appellent.

Jamais le Conseil municipal et la quatrième commission, seuls compétents en la matière, ni le rapporteur qualifié n'oht promis à qui que ce soiL.une subvention pour les. <t Comédiens de Pans

Il est exact que sur les insistances pressantes de ces derniers, et pour seconder leurs efforts malheureux,' des billets pour les représentations de pièces classiques ont été achetés sur les fonds spéciaux affectée aux écoles de la Ville de PaTis, selon une innovation instituée par le président Georges Contenot:et. moi-même et ratifiée par l'Assemblée municipale. Mais il n'a jamais été question moindre acompte versé sur une subvention promise et. il'n'a. jamais été promis de subvention.

Signé Armand'MtssARD,

Rapporteur des subventions théâtrales < au ConseU municipal.

"U" témoin de la défense · Í

au procès Fauveau est interné On se souvient qu'un des témoignages qui contribuèrent à faire acquitter le pompier Fauveau, fut celui de Mlle Marthe Delaeour.aui, à la barre, afnrma que, !e 2 septembre, il n'y avait pas de tàupieine sur la table de toilette de Fauveau. Ce témoignage fut, du reste, confirmé par celui -du commissaire qui avait, perquisitionne lui-même dans la chambre'jde l'inculpé. Ot-, à lafequête d'une ~âmëMùUrrissan, demeurant 83, rue de Rennes, se plaignant d'avoir été menacée par Mlle Delacour d'être vitriolée, cette dernière vient d'être arrêtée et internée à Samte-Anne..

M.DODEMAN.imp.

I. P. 16, rue du Croissant, Paris (2*) .Le Gérant A. PECUfr.

tie capitulaire sa profession de foi. et prêté serment..

La consécration 'a eu lieu dans l'abside de la basilique, près de l'autel de la chaire, ou une tribune avait été dressée pour les cardinaux. D'autres tribunes accueillaient les délégations 'de la Cour pontificale et des divers services de la Cité du Vatican, ainsi que les membres du. corps diplomatique, parmi lesquels bh remarquait, notamment: M. François Charles-Roux,. ambassadeur de France près du Saint-Siège; ie conseiller Rivière et tout Je personnel .de l'ambassade.. Etaient également présents les membres de l'ambassade de France prèsdùQuirina!.

Le clergé du rite oriental était aussi largement .représenté.

De Nancy, ville natale de Mgr Tisserant, étaient venues de nombreuses personnes et plusieurs délégations du diocèse.

Le lancement du V~orfo-VfHe<o"

Trieste, le 25 .juillet.– Le <! V~Mono VeKe~o premier cuirassé italien construit depuis la guerre, a été lancé ce matin en mer en présence du roi, de la reine, de nombreux princes royaux et d'une foule de plus de 3S.OOO personnes. Les souverains, venus de Venise sur le yacht royal <s Savoia ont débarqué à 9 heures devant la place de l'Unité. Reçus par le préfet et les? autorités, ils se sont dirigés en automobile à travers la ville vers lea chantiers de San Marco, où se trouve le puissant navire.

A 9 h. 30, les automobiles du cortège royal font leur apparition au milieu des acclamations enthousiastes. Le roi et la reine, descendus de voiture, se dirigent à pied vers la tribune. Le roi passe en revue les troupes du service d'honneur et inspecte les chantiers San Marco, passant au pied du <: Vittorio Veneto s. Mgr Bartoloma&i, aumonier général, mitre en tête, portant la crosse épiscopale. donne sa bénédiction au navire.

Puis une équipe d'ouvriers ôte les traverses qui retiennent prisonnier le vaisseau. Quand le travail est presque achevé, Maria Bertuzzi. femme d'un ouvrier des chantiers, appuyant sur un bouton/baptise le <: V~Mo~o VeKeto avec h traditionnelle bouteille de champagne, et le navire, enfin libéré,.glisse lentement sur son vaste traîneau. Les sirènes hurlent, les canons tonnent, la musique retentit, la foule clame son enthousiasme, le roi saluer militairement. Le <: VtMo~o VeKeto a commencé sa carrière.

II jauge 35.000 tonnes et mesure 2SO mètres de long. Il est armé de canons de 381 et de 152. de canons antiaériens, de 91 mitrailleuses. Il sera également doté d'une catapulte pour le lancement des avions. Son moteur sera constitué par quatre groupes de turbines à engrenage qui lui permettront une grande vitesse. La puissance de son installation électrique sufnrait-aux besoins d'une ville entière.

Traiiéentre l'Iran et l'Irak

Téhéran, le 25 juillet,– Un traité pour le règlement pacifique des différends entre l'Iran te l'Irak a été signé, hier, par les ministres des Adaires étrangères des deux pays.

')~' TRIBUNAUX

Les poursuites pour hausse illégitime 'Devant la 11* chambre correctionnelle ont été appelées, hier, 'les premières poursuites pour infraction au décret du 1" juillet 1937, créant le délit de hausse illicite pour toute majoration des prix sans autorisation.préalabl'a, sauf pour les produits agricoles ou périssables, où l'autorisation préalable n'est pas nécessaire, mais le Parquet, admettant la thèse de l'administration, exige du commerçant un avis concomitant à là hausse et dont les motifs sont reconnus justifiés par la commission administrative.

En fait, c'est donc la suppression pure et simpl'a de la liberté commerciale, et la possibilité de poursuivre n'importe quel commerçant, puisque. même s'il effectue des achats en hausse, il sufni du bon plaisir d'une commission, composée de fonctionnaires et.de concurrents, pour le ruiner et même le déshonorer en donnant un avis défavorable aux justifications présentées, ce qui entraîne par contre-coup une condamnation atitomatique, 1-3 tribunal n'ayant pas même le droit d'acquitter un commerçant qui vendrait à perte, si la commission lui a refusé d'autoriser ou d'admettre son prix.

Hier, cinq des premières victimes de cet étrange décret étaient déférées devant le tribunal correctionnel. Deux, dont la Société laitière Maggi, qu'assistait M* Pierre Rambaud, ont vu les débats renvoyés pour eux, à raison de l'irrégularité de la citation. Trois, un charcutier, une charcutière et un p~tit épicier ont été appelés à s'expliquer. Aux deux premiers, qu'assistait M* Peschaud, on reprochait d'avoir appliqué, le 1" juillet, la hausse qu'ils avaient supportée sur leur prix d'achat; à l'épicier,, on reprochait une hausse de 0 fr. 20 sur le kilogramme, de sucre, dont la cote a subi des hausses très considérables durantlemoisdejuin.

Tous. très étonnés des poursuites, se sont bornés a dire qu'ils ignoraient le fameux décret, que, ayant acheté plus cher, ils n'avaient pu penser qu'il leur était prescrit de vendre au même prix, qu'au surplus, la hausse qu'il avaient pratiquée les 1" et 2 juillet, le fut à une date où même la loi ne 'pouvait avoir d'effet.

Le président, M. Contencin, leur a fait observer que: le tribunal était seulement chargé d'appliquer Ia\Ioi et que l'avis de la commission technique était l'élément caractéristique du délit. Aptes un réquisitoire sévère de M.le substitut Milhac, le jugement a été renvoyé à mardi. Ce jour-là, sont poursuivies deux grandes maisons d'alimentation parisiennes et huit petits détaillants.

Il est à prévoir que, dès que l'application du décret va être connue des commerçants, elle provoquera de très graves réactions.

Le gouvernement s'est d'ailleurs si bien rendu compte du caractère inique du décret-loi qu'il projette, par un prochain décret, d'aménager l'application du texte actuel qui risque d'entraîner prochainement l'arrêt d'une grande partie de l'inr dustrie et du commerce.

A L'INSTRUCTION

L'escroc des avoués et avocats. Profitant de l'homonymie de son nom avec celui d'un avocat et d'un avoué de Reims, Antoine Pelletier, trentesix ans, escroquait des sommes d'argent à des avocats et avoués parisiens. M. de Moissac, juge d'instruction, vient de lui faire subir un premier interrogatoire.

Apres-ta grève des garçons de café. Onze garçons de café, arrêtés à la suite d'incidents relatifs à leur grève, viennent d'être remis en liberté par ordonnance de M. Combeau, juge d'instruction. Il en reste trois sous les' verrous. La. manette aux bijoux. Une mallette contenant trois, cent mille francs de bijoux, appartenant à M. Wolf, a disparu' alors qu'elle était déposée chez Séguino, marchand de bijoux. Séguino aLprétendu qu'il était en Italie au moment du vol, mais une fiche d'hôtel semble bien prou-. ver qu'il était, au contraire, à Paris. Une expertise en écriture a été ordonnée .par M. Ducastaing, juge d'instruction, afin'de sa- voir si la fiche est de la main de Séguino.

Un restaurateur tue son' propriétaire safetnmeetleurfits

Au lieudit les Quatre-RoUtes, près de Limoges~ le restaurateur André-René Delor était locataire de M. Fraaogis Rabier, ~gé de soixante et un ans, qui habitait'la locHité~veè sa fenune et le ménage' d~ son Sis; âgé de trente.ans.

Le propriétaire lui avait intenté un procès, lui reprochant'de faire de son immeuble une maison de rendez-vous. Delor fut condamné, mais comme il avait reçu son congé da M. Rabier, un nouveau procès devait etie plaidé le 29 juillet- Vendredi soir, vers 19 h. 30, Delot se présentait chez M. Rabier et avait

t mportante dédaratîon du pressent du Conseil Prenait !a parole au cours d'une-fête locale dans le département de Loir-etCher, dont il est sénateur, le président du Conseil en a proAté pour ~airë allusion aux polémiques suscitées par les propositions du Parti socialiste, en vue d'un nouveau programme du Rassemblement popu-

laire.

Après avoir résumé l'action du gouvernement pour l'Établir l'équilibre budgétaire et alléger la trésorerie, en même temps que~ pour enrayer la hausse des prix, apaiser les çonHits sociaux et maintenir l'ordre public, M. Camille Chautemps s'est exprimé en ces termes .Je, puis affirmer qu'un tel programme, assurément sévère, a pourtant reçu l'approbation de Ja nation qui en connaît l'inéluctable nécessité. Tous nos concitoyens, de quelque parti qu'ils se réclament, savent en effet qu'il n'est pas de progrès social durable sans l'ordre dans les finances, sans la tranquillité dans la rue, sans l'activité dans la production. Mais ma tâche n'est pas facilitée par les manifestations politiques des partis, habilement exploitées par des polémiques tendancieuses.

Je dois donc m'expliquer clairement sur les buts du gouvernement afin de ne pas laisser se développer des rumeurs absolument injustifiées qui risqueraient d'affaiblir la nécessaire confiance des épargnants dans l'avenir de notre situation financière.

Il est parfaitement légitime que les partis politiques s'efforcent de justifier leur action, de développer leur propagande, d'offrir à la faveur des foules, en vue des compétitions électorales, de séduisants programmes. Mais, à côté et au-dessus 'de la vie des partis, il y a celle de la nation, dont le gouvernement est comptable.

~Quand j'ai pris le pouvoir, j'ai clairement défini mon programme dans un document pu- blie qui est et qui demeurera la charte du gouvernement: c'est la déclaration ministérielle approuvée par la majorité des deux assemblées constitutionnelles elle guide l'action solidaire des ministres qui y ont engagé en commun leur responsabilité. C'est ce que mon ami Léon Blum a tenu d'ailleurs à rappeler loyalement il y a quelques jours au nom de :ses collègues socialistes.

Or, que disions-nous dans ce document? Que la situation finan.cière commandait plus que'jamais la & pause annoncée par le précédent Cabinet que notre premier devoir était d'établir l'équilibre budgétaire et de. comprimer les dépenses de trésorerie; que nous ne renoncions nullement aux réformes, mais que nous étions contraints de différer celles d'entre eues qui seraient trop onéreuses pour Je budget et que nous entendions réaliser et appliquer les autres dans une atmosphère de paix et de travail.

Têt demeure aujourd'hui notre programma, et il faut que l'on sache, en France et à l'étranger, que nous y demeurons Mêles et tre souci que celui de bien servir la nation. que nous le remplirons avec fermeté, sans auM. Albert Lebrun, président de la République, présidera, le 1" août, l'inauguration du monument américain de Montfaueôn. II sera accompagné de M. BuIIitt, ambassadeur des Etats-Unis, dugénéral Pershing et du maréchal J fetain.

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avec M une violante discussion à la .suite de 'laquelle'il rentra chez dui pour prendre un .fusil et'cinq cartouches et revint sur les Heux de la dispute. A bout portant, il abattitt successivement M..Rabier, sa iemme et son &!s. qui furent tues'sur le co~.p.

Son crime contmis, Delor s'est rendu à Limoges pour .se constituer prisonnier., L'AVIATION

Une lettre

( du personnet navigant de l'Attantique-Sud au ministre de l'air

Les pilotes, radios, navigateurs, mécaniciens et chefs de base de la ligne aérienne de l'Atlantiqu'a-Sud, ont adressé au ministre de l'air une lettre où.ils signalent'que c'est avec une <: douloureuse surprise t. qu'ils ont appris l'accord qui devait être conclu pour l'exploitation de la ligne de l'Amérique du Sud.

Us précisent l'hostilité envers France montrée puv.ei'tement.par. les Allemands en Amérique latine, et espèrent que le ministre de l'air ajournera sa décision.

Cette lettre, qui. porte 62 signatures, a été remise au ministre de l'air par Sadi-Lecointe. NOUVELLES DIVERSES

-r Parties de Omsk, Maryse Bastié et sa compagne Suzanne Tillier ont couvert hier une nouvelle étape de leur.randonnéc en Russie. Elles ont atterri'd'abord & Novosipirk d'où, après une courte escale, elles ont pris leur vol pour Krasnoyarsk du elles sont arrivées a 11 h. 33 (heure locale).

-)- Le Potez 63, avion d'accompagnement à la chasse et de bombardement léger, bimoteur Htspano-Suiza, vient de terminer une série de tirs a Cazaux.

Le retour Cazaux-VilIaeouMay s'est. effectué en 1 h..35 m., soit à une vitesse moyenne supérieure à 360. km. à l'heure.

+ Un avion est tombé hier à.!a mer, dans le goif ~de Cannes, Le pilote, M. Valette,' blessé, .a été repêché et transporté dans une eHnique. L'appareil a coule..

+ Les; Usines Dewoitine de Toulouse ont actuellement en construction une vingtaine de cellules Dewoitine 338 destinées au renouveHement du matériel d'Air-France. Ces appareils seront achevés au début de l'année prochaine. Le Dewoitine 338 est un avion de transport de passagers de gros tonnage, équipé de 3 moteurs Hispano-Sui~a à refroidissement par air. Il peut être aménagé, soit en avion à 22 places pour les lignes continentales, soit en avion à 12 places pour les lignes coloniales.

Le prototype baptisé < Clémence Isaurs s as- sure depuis plus d'un an le service régulier de la ligne; Toulouse-Dakar, exploitée par AirJ~ranee..

LES SPORTS'

teToutdeFranee

L'avant-dernière ` étape a ,vu la. vietoiré de

L'avant-dem:ère étape a vu la victoire de

Passat dans Rennes-Vire (114 km.) et cène d'Amberg dans Vire-Caen (59 km.).

Lapébie est toujours en tête du classement générât devant Vieini. et. Amberg.

LaHnaIedeIaCoupeDavfs

Austin ayant, battu Parker en-trois sets 6-3, E-2, 7-5, et Budge ayant vaincu Hare par 15-13, 6-1, 6-2, Angleterre et Etats-Unis sont à égalité après cette première journée de la finale de la Coupe Davis, à WimbeMon, >

° 'A Colombes, t'Angleten-e bat la Ftanee Par 12 points d'avance, l'Angleterre a battu la France, hier, à Colombes, dans la rencontre d athlétisme. Résultats

MO mètres.–1. Holmes (A.).

2M mètres. 1. Holmes (A.).

400 métrés. 1. Roberts (A:).

SOO mètres.–l.HandIey (A.).

1.500 mètres.–l.Woodersôn (A.).

5.MO;metr€S.l..Ward (A'.); 110 mètres haies. 1. Thornton (A.). 3.000 mètres steeple. 1. Cuxol (Fr.). Saut en longueur. 1. Breaeh (A.), 7 m. 18. Saut en hauteur. 1. Mentrau (Fr.)., 1 m. 85. Saut à la perche. 1. Ramadier (Fr.) 3 m. 85. Poids. 1. Dreeq (Fr.), 14 m. 50.

Relais (800, 200, 400).– 1. Angleterre, 3 m. 27 s.

LES COURSES

AU TREMBttAY

LMtMït2CjMt!tet

MMNOHMS °

Prix Cuiver. L'Industrieuse, Lianon. Prix Brpwn Bess. Paix des Dames, Inspecteur.

Prix Mémoir. Bonhomme, Hétival. Prix La Flèche. Trissino, Pylos.

Prix Muskot. Darsine, Passe-Partout Prix Tramp. Palmette, Kabarda.~

t

~Un discours du secrétaire généra! y du Parti radicat-sociaiiste

Tarbes, le 25 juMIet. Prenant la parole au cours de la réunion de la Fédération radicale des Hautes-Pyrénées, à Lanemezan, M. Maze, secrétaire. général du parti radical-soetaliste,. exposant la situation. Rnaneière, a notamment déclaré

La situation économique reste très sérieuse Les derniers indices de la production et de l'activité des affaires marquent sinon une régression du moins, un.palier très-net. Le déficit de notre balance commerciale reste préoccupant.

Aussi le pays doit-il se rendra à l'évidence. Des mesi~Es exceptionnelles correspondant à une situation d'une gravité exceptionnelle ont été prises. Elles ont été acceptées sans difficultés par 1 opinion, qui montrait ainsi sa compréhension et son courage. Ce n'est pas suffisant, il faut que le public comprenne qu'il ne doit pas se livrer a un geste, à un acte, qui compromettrait lœuvreontreprise.

_Le seul recours est le calme, l'ordre et surtout le travail, le travail producteur. Si ces'conditions ne sont pas réalisées, il sera impossible à mmporte' quel ministre des finances d'éviter la chute du franc stir le marché des changes avec sa conséquence naturelle qui est la hausse vertigineuse des prix; avec .tout son cortège de misère et de souffrances pour les pauvres gens, avec les dangers.quellecomportepourje régime et la

liberté.

Donc, pas d'agitation sociale contre un gouvernement qui, ne l'oublions pas. s'est formellement engage a < défendre et améliorer les récentes reformes Moins encore de ces violences honteuses si energiquement condamnées par le président du Conseil. Nous ajouterons pas d'agitation politique non plus. Ces réformes ont été votées et acceptées par avance par tous les partis de la majorité qui reconnaissent leur nécessité et. leur urgence. Il serait inadmissible que l'on vienne maintenant les contester ou les critiquer. Election sénatoriaïe

Perpignan, le 25 juiUet. Voici les résultats du premier tour de l'élection complémentaire sénatoriale qui a ]ieu, aujourd'hui, dans les Pyrénées-Orientales, pour pourvoir au remplacement de M. Payra, décédé Inscrits, 506; votants, 504; majorité abso-

lue, 253.

Ont obtenu MM.:

FernandBouyonnet, maire d'OdeHIo,

.radical-socialiste. 215 voix Joseph Parayre, sociailiste S. F. I. 0.: 198 Joseph Rous, député, socialiste dis. 68 André Gendre, adjoint au maire de

MiUas, communiste 20 ~ttba!!ot<age

Les légionnaires étrangers en France Un voyage est organisé sur l'initiative de l'As- 1 sociation nationale d'expansion' économique, du 28 août au 13 Mptembre, à l'intention des membres étrangers de la Légion-d'Honneur et à l'occasion de l'Exposition de 1937.

Ils seront accueillis par un important comité) de patronage placé sous la haute présidence du! président .de la République, du général Noilet grand chancelier d'à la Légion-d'Honneur, et. sous! la présidence active de l'amiral Le Bris, prési-i dent de la Société de la Légion-d'Honneur. Un grand nombre de légionnaires français se .joindront d'ailleurs à leurs camarades étrangers) dans leurs déplacements à travers la France placements destinés, à renforcer lés liens de ça- ` maraderie entre lesmembres de la grande fanulle de la Légion-d'Honneut, s uc ~d

~s~

La Loterie des régions libérées- R Hier, à Charleville, a eu lieu le tirage de la 7' série de la. Loterie des régions libérées. Les billefs dont les numéros du haut se termment par 8 gagnent 120 francs. Les' MUets. dont 'Jes numéros du haut se terminent par 016, 5.1S, 011, 290 gagnent 1.000 francs. Les billets dont Ise numéros du. bas se terr minent par 669, 028, 872, 494 gagnent 1.000 francs. Les billets dont les numéros du bas se.'ter- minent par 007 gagnent 3.000 francs. Les billets dont les numéros du lias se ter'< minent par 252 gagnent 5.000 francs.. Les billets portant dans le. haut les numéro!! 121.030, 122.522, 090.490, 030.088, 040:046, 024.845, 063.369. 014.757, 023.663, 023.249 gagnent 100.000 francs. Les billets portant les numéros 066'.258 e< 020.885 gagnent 250.000 francs.

Le billet portant le numéro 070.944 gagne un million de francs.

Le biHet portant le. numéro 117.751 .gagnw un million et demi de francs.

'S! P.-O–MÏDI

LA COTE BASQUE LES'.PYRENEES -TRAIN SPECIAL (2' et 3' classes)' Départ de Paris-Orsay, le 6 août à 22 h."M Arrêt de queues heures a ARÇACHON .-Arrêts facultatifs à l'aller et au retour entre Labetme et Hendaye

Prix des MUets AR, valables 8 jours 2- classe 2M fr.; 3' classe 150 fr. <;

Location gratuite des places.

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Be~pur individuel ·

.par les trams du service régulier

BILLETS D'EXCURSIONS

ttour Pau, Pierretitte-Nestalas. Bagnères-de.B:. Korre, Luchon et retour !5 fr. en 2' classe! = 50 fr. en 3" classe. Une réduction de 50 est accordée au départ des principales gares P.-O MIDI pour rejoindre ce traiti spécial.

Rense:gnements aux gares et-agenMs P.-O.-Midi.

Le Grand Prix automobile d'AHemagM Berlin, ]e 25 juillet. Le grand prix automobHe d'Allemagne, qui s'est. disputéaujourd'hui sur la piate d.u Nuerburg Ringdans.l'Eifei. a été gagné par R~ dolf Caracciola, sur Mercédès-Benz Apres divers chasses-croisés -dans !e groupe de Caracciola a pris la tête ? M~' conservée jusqu'à la nn. dè~B~ Brauschitz, sur Mei.cé<

dès-Bénz:

3. Berns Rpsemayer, sur Auto-Union. 4. NuvoJaTi, sur Alfa-Rbm-eo.

~-ÎT~i~c~es-BeBz.qui avait de cour~ a

été handicapé par deux c~.evai~sons de

pMus crevaisons de

La !igne téléphonique

Ja plus longue du g!obe

~Moscou, ]e 25 juillet. D'ici quelques !semames~sera mauguree la ligne téléphomque deIOiabaMvsk_a. Moscou, longue de 9.000-Iulomeires. Elle. détiendra le record mondial de li~~i~P~~àla ligne Halifax-Vancouver, avec 6.700 kilomètres. Ê~ Co!!ision d'autocars

,a:

Six motts

AmMns,,Ie 25 juiUet. Une collision ~P~~ ce matin sur la ~d'Ha'Sers.'

four d'Hatttvillers.

Un autocar venant 'de Boulogne et <!a ~~t vers Paris, dan~equ~se So~ vaient 54 personnes,, est entré en collision. ave~m autre autocar se rendant à Bo~~gne,. transportant, un patronage Jaïque d Amiens comp~najt 23 personnes. < a été extrêmement violent et ce dernier a eu sa carrosserie

arrachée,

co~ a retiré !c corps de Mme Dargaïase, née GabrieIJe L'eîpye, âgée. de 44 ans, habitant à Amiens, qui a été tuée sur le coup ainsi qu'une quinzaine de blessés, gr~ven~ ~~Se~ ~S

Dieu d'Abbeville.

Parmi ceux-ci, 5 personnes, dont on

~?~ ont succombé. Il s'agit nomme~ fillettes, de deux ~~es et d~.n

hommé.

La fausse gentiane

Albertville, le 25 juiHet. Mme vauve Combe et son gendre, M. Robert, employé aux P. ~T de Grenoble, se promenant à Notre-Dame~de. Vaux, firent la eueiUette de racines dege~iane qu'Us crurent comestibles. Rentres chez"ux~ s'en firent une infusion qu'ils absorbèrent furent Mentôt pris de maux de ~°~d~lentes coliques. Les docteurs diagnostiquèrent ~n empoisonnement par de la fausse gentiane. L'état des victunes semble désespéré. ° "s~t PREVtSIONS METEOROLOOiQUES Cette nuit .ciel nuageux, quelques ondées suf. vies de très belles élaircies vent d'Ouest, faIMë' température en légère baisse, ~'c~, Demain belles éelaircies matinales, su!vie: ~el plus nuageux avec quelques averses .vent d Ouest faible à modéré; température en. hausS de la3 degrés, '.uaua.~