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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1936-07-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 26 juillet 1936

Description : 1936/07/26 (Numéro 205).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5084806

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 09/01/2008

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SOMMAIRE

les invalidations systématiques. A. ALBERTPETIT.

'Au Jour le Jour. Réfugiés espagnols d'il y a cent ans. ALBERT Mousset.

Un témoignage précis.

Le crime sera-t-il commis ?. Pierre BERNUS. La guerre civile en Espagne. L'état d'esprit à la veille de la rébellion Jacques ChevaLIER.

2' page

nouvelles de l'Etranger.

Les Echos de partout. 3' page

Le Sénat vote le projet sur l'office du blé. L'indépendance de la magistrature. MAURICE GARÇON.

4* page

Revue de la Presse.

Les forces de l'Italie. Joseph AYNARD. 5' page

L'aviation. -r- La ligne française d'Amérique dn Sud. PHILIPPE Roland.

lux et nous sur un bateau. [81. Guy ChanTMPLEURE.

Les invalidations systématiques

II est absurde de laisser à une assemblée: politique le soin de valider les élections de ses membres. On ne le fait pas pour les conseils généraux ni pour les conseils municipaux. Il »*y a pas de raison avouable pour faire autrement quand il s'agit de la Chambre et du Sénat. Il ne faut pas exposer à la tentation des hommes qui ne demandent qu'à y succomber. Encore le Sénat se fait-il un point d'honneur d'opérer avec une discrétion, que facilite du reste le mode de scrutin dont il est issu. La Chambre elle-même, au temps jadis, n'abusait pas souvent de son droit. Sous l'Empire, le Corps législatif n'invalidait pas les Gambetta ou les Rochefort, et les Chambres modérées ont toujours eu beaucoup de complaisance pour l'extrême gauche. Mais avec la baisse des mœurs publiques, avec le cynisme grandissant dont les partis avancés se font gloire, on ne se donne même plus la peine de sauver les apparences. La majorité en est arrivée à dédaigner ce minimum d'hypocrisie qui, suivant le mot célèbre, est un hommage que le vice rend à la vertu. L'invalidation est prononcée sans autre raison que la raison politique, qui est justement tout le contraire de la raison sans épithète.

Nul ne prétendra, nul n'a essayé 'de prétendre que M. Philippe Henriot a été élu par fraude, par corruption électorale, par pression administrative. Il est un orateur remarquable, un père de famille comme il nous en. faudrait beaucoup; il n'a pour capital que son travail et son honneur. On ne trouve, dans le dossier du scrutin, aucune urne subtilisée, aucune liste électorale falsifiée, comme c'est le cas ordinaire, et pour ainsi dire normal, dans un certain nombre de circonscriptions que tout le monde connaît, où les morts votent avec une constance admirable et décisive, sans qu'aucune invalidation soit jamais prononcée ni même considérée comme possible. M. Henriot et on ne s'en cache pas est invalidé parce qu'il n'est pas de la majorité, qu'il a le courage de ses opinions et qu'il n'est pas facile de le faire taire, encore moins de lui répondre. On se débarrasse de lui pour trois mois, ce qui est énorme par le temps qui court. C'est la guillotine sèche d'aujourd'hui, en attendant celle de demain, celle plus expéditive de Moscou.

Les ennemis du régime parlementaire se consolent aisément du discrédit, pour employer un terme plus que courtois, où s'enfonce misérablement la Chambre. Il est évident que, au point où nous en sommes, un scandale de plus ou de moins ne peut guère aggraver l'usure morale de la machine gouvernementale. Une spectatrice a éclaté de rire au moment pathétique où M. Fiorimond Bonté parlait de « détruire une légende ». Il n'en a pas fallu davantage pour ameuter les communistes, gardiens vigilants et impeccables des convenances parlementaires. La séance a été levée; M. Herriot s'est couvert, moins philosophe que César de Bazan, qui aimait à « faire rire les dames ». Nous n'excusons pas le geste irrévérencieux de la dame inconnue on nous permettra, cependant, de remarquer qu'on voit à la Chambre des incidents plus graves et moins justifiés. « Pour obéir à votre consigne vous désobéissez à votre

conscience, vous êtes plus à plaindre que moi », a conclu M. Heririot. Au fond, c'est un compliment, une hypothèse obligeante, car un conflit entre la consigne et la conscience suppose que les 236 invalideurs ont tous une conscience, ce qui, au moins en politique, n'est pas démontré.

A. ALBERT-PETIT.

*̃'̃̃'̃ mwi

Ml JOTTR LE JOUR Réfugiés espagnols d'il y a cent ans « Les nouvelles d'Espagne sont très souvent inexactes, incomplètes ou contradictoires. Souvent même' un événement annoncé comme certain a été démenti par des nouvelles postérieures provenant de la même origine. La fin de cette épouvantable crise ne peut tarder. »

Voilà ce que i'on pouvait lire dans la Journal des Débats du 26 juillet. 1836. Les guerres civiles de 1836, marquées d'incessantes fluctuations en Nayarre, en Aragon, en Andalousie ce sont encore aujourd'hui des centres d'insurrection ont revêtu un caractère de cruauté qui dépasse l'imagination. Le général carliste Cabrera ayant usé- de procédés inhumains à l'égard des prisonniers, ses adversaires firent, par représailles, fusiller sa mère. A cette nouvelle, Cabrera chancela. Mais il se ressaisit aussitôt et, montrant les cimes qui avoisinent Valderrobles, il proféra lentement « J'élèverai, pour venger ma mère, une pyramide de cadavres qui montera jusque-là » II tint parole. C'est le genre d'opérations que, sans doute par antiphrase, on appelle « guerrilla » stériles hécatombes, règlements de comptes féroces, folle prodigalité d'héroïsmes. Comme aujourd'hui, la presse française était submergée de communiqués contradictoires d'où ne se dégageait avec netteté qu'une seule conclusion c'est qu'une lutte fratricide, jalonnée d'épisodes atroces, ensanglantait la Péninsule.

Comme aujourd'hui, encore, des vagues de réfugiés espagnols déferlaient sur la frontière pyrénéenne. Cet aspect des guerres carlistes, vues des postes frontières français, a été étudié avec une documentation de première main (provenant surtout des archives des Basses-Pyrénées et de la sous-préfecture de Mauléon) par M. Lucien Porte dans un livre récent Aux écoutes du carlisme.

Le général Harispe reçut le commandement des troupes échelonnées le long de la frontière et la police eut mission de surveidler les agissements des rebelles. Ce n'était pas une sinécure. Tandis que des banques de Bayonne avançaient de l'argent aux factions, nombreux étaient les Basques qui s'adonnaient à la contrebande d'armes, de munitions, d'effets, etc. Il fal- lait remonter au dix-huitième siècle pour trouver d'aussi audacieuses équipées et d'aussi épiques collisions entre douaniers et contrebandiers. Un de ceux-ci réussit à faire passer d'un seul coup 1.500 chevaux aux insurgés opération risquée mais ré- munératrice.

Les agents carlistes pullulaient dans nos départements du sud-ouest, transportant à la barbe de la police des messages ou des fonds et recrutant des volontaires pour la « cause ». La junte insurrectionnelle de Navarre effectuait ses paiements en argent français

Le comte d'Argout, ministre de l'intérieur, craignait que le prétendant Don Carlos s'avisât de pénétrer en territoire français. Il avait fait donner son signalement aux postes frontières « Agé de 46 ans, taille, 5 pieds un pouce cheveux blondroux moustaches blondes peu de favoris dents fausses un peu d'embonpoint. »

Le signalement de l'infante Marie, épouse du prétendant, n'était guère galant « 35 ans, de l'embonpoint, de légères moustaches noires, un visage hommasse. »

Ces précautions n'empêchèrent pas Don Carlos de traverser notre territoire pour passer d'Angleterre en Espagne. Il s'était fait teindre les cheveux et raser la moustache. A Paris, il croisa sur la place de la Concorde Louis-Philippe et sa famille, qu'il salua le plus respectueusement du monde. Alertée d'un bout à l'autre du territoire, la police n'eut vent de son passage que' lorsqu'il avait déjà franchi la frontière.

Albert Mousset.

.=.

L'ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU CHANCELIER DOLLFUSS

Toute l'Autriche s'apprête à commémorer le deuxième anniversaire de I'assas.3inat du chancelier Dollfuss, par de grandes cérémonies religieuses et patriotiques.

Dès hier matin, Vienne présente l'aspect d'une ville en deuil. Tous les édifices publics, ainsi qu'un grand nombre éc maisons privées, ont arboré des drapeaux noirs. La province participe aussi, plus encore- que l'an dernier, au deuil national. Hier soir, le chancelier Schuschnig-ç a prononcé, devant le microphone de Vienne, un discours coirriméanoratif.

Dans la journée d'aujourd'hui, anniversaire de la mort du chancelier Dollfuss, des « Requiem » solennels sont célébrés dans toutes les églises d'Autriche.

Augmentation du prix des "Jéûrnàux La commission executive,- dé- la -Fédéral ion nàtionile des journaux français, qui groupe les syndicats de journaux suivants

Syndicat de la presse parisienne

Syndicat des quotidiens régionaux

Syndicat des quotidiens départementaux

Syndicat des journaux d'opinion

Syndicat de la presse hebdomadaire française

Syndicat de la presse périodique

Syndicat de la presse technique

Syndicat des directeurs de journaux sportifs,

Réuni-; le mardi 21 juillet 1936, a pris, à l'unanimité-, la résolution suivante Considérant que la presse française n'est pas en état supporter les charges nouvelles de toutes sortes qui lui incombent

Considérant d'autre fart que les.recettes de publicité commerciale, qui, seules, dans le passé, lui ont permis de se vendre au-dessous'- -de son prix de revient, ne cessent de diminuer de mois en mois, par-. suite .de la ctise 'économique

Considérant qu'une presse, dont les exploitations seraient déficitaires ne pourrait conserver longtemps son indépendance, que cette indépendance, dans un régime démocratique, est la condition essentielle d'une: vie normale du pays

Considérant qu'à l'étranger les journaux se vendent à un prix très supérieur au prix français Constatant qu'il n'y a pas d'autre solution que l'augmentation du prix de vente, décide

Le prix de vente sera porté à 30 centimes,- à -dater du Ier août 1936, cette augmentation ne compensant pas d'ailleurs la totalité des charges nouvelles. Les abpnttfmfftts seront augmentés da.ns la même 'proportion..

Selon les décisions de la Fédération, au cuti journal ne saurait être vendu à vn prix inférieur à 30 centimes. Le Journal des Débats et notre confrère Le Temps, q%ù étaient vendus respectivement 30 et 40 centimes, se voient dans l'obligation de demander à leurs lecteurs et abonnés un nouveau sacrifice, qui est encore loin de compenser les charges nouvelles. Ils seront vendus, à dater du Ier août, respectivement 40 et 50 centimes..

Le tarif des abonnements au Journal des Débats sera publié ultérieurement.

Un témoignage précis

Dans les premiers jours de juillet, la Chambre syndicale- des fabricants et constructeurs de matériel pour chemins de fer et tramways a ténu son assemblée générale. Sous l'influence de la crise, cette industrie a perdu, en cinq ans, les trois quarts de ses effectifs ouvriers. De 32.000 en 1931, cet effectif est tombé à 8.500 en 1936. Les prix ont, dans la même industrie, fléchi a.ujour-,d'hui de façon considérable.

« C'est donc, dit le rapport lu à l'assemblée, sur une industrie profondément déséquilibrée, que viennent de s'imposer brusquement les hausses considérables de salaires et de .traitements résultant des grèves récentes. A cette poussée massive du coût de la maind'œuvre doivent encore s'ajouter les effets 1 des lois sociales sur lés congés .payés et la semaine de 40 heures. »

Après avoir fait cette constatation, le document que nous citons ajoute que « même en admettant que les prix de vente puissent s'adapter progressivement à ces nouvelles circonstances, il ne s'en posera pas moins pour, vos trésoreries, de redoutables problèmes immédiats qui peuvent placer certaines sociétés dans des situations catastrophiques. » ̃ Aussi, certaines décisions urgentes s'imposent-elles pour atténuer les premiers effets de la hausse massive et absolument imprévisible des salaires que subit la production. Les mesures envisagées par la Chambre syndicale des fabricants et des constructeurs de matériel de chemins de fer sont la revision des marchés en cours, l'aide financière et la détente fiscale.'

Cette conclusion n'est pas particulière à l'industrie dont le rapport vient de paraître, elle est celle de toute la production française jetée dans un désarroi profond du fait de l'adoption précipitée de toute une législation qui, représentée comme d'une extrême. urgence pour le bien du pays, le jette immédiatement dans un chaos inextricable.

La preuve de la vérité des observations ici rapportées est aujourd'hui, d'ailleurs, donnée officiellement. Le ministre du commerce, en exposant les projets destinés à venir en aide au commerce et à l'industrie, a accusé de façon irréfutable combien les réformes réalisées étaient néfastes. Il faut secourir l'industrie et le commerce comme un noyé; avec cette différence que c'est le sauveteur qui a commencé par jeter la victime à l'eau. Une telle manière de procéder est ahurissante. ̃

Âprès la réunion de Londres L'impression en Italie

On mande de Rome à l'agence Havas Dans les milieux politiques, les conelusions de la réunion tripartite de Londres ont fait une impression favorable, et l'on pense généralement que l'Italie r.e répondra pas par un refus à l'invitation de principe qui lui a été adressée en vue de participer à une conférence à cinq.. Son attitude a été nettement définie dans Ja réponse qu'elle avait faite au moment où elle était invitée à se joindre. à !a France, à îa Grande-Bretagne et à la Belgique elle avait alors refusé sa participation

Tant que l'Allemagne ne serait pas invitée; 2° Tant que les « parasanctiôns » ne seraient pas levées et qu'une atmosphère normale ne serait ipas complètement rétablie dans la Méditerranée.

La première condition est maintenant réalisée, puisque la démarche à trois faite ce matin à Rome. doit se compléter d'une démarche identique à Berlin.

Il est possible, sinon probable, que Palais Chigi et la Wilhelmstrasse se concertent avant de donner une réponse. Il est certain qu'un refus catégorique de l'Allemagne influencerait l'attitude de l'Italie, puisqu'à Rome on estime qu'il est vain de vouloir bâtir quoi que ce soit sans l'Allemagne. Mais ce refus catégorique n'est, pour l'instant, pas envisagé.

Quant à la seconde condition posée par l'Italie à sa participation, c'est-à-dire la levée des parasanctions, il est certain que le gouvernement fasciste la maintient intégralement, mais tout laisse prévoir que la Grande-Bretagne lui donnera satisfaction. Déjà l'on a appris avec plaisir, à Rome, que la flotte britannique qui demeurera dans la Méditerranée ne sera pas plus forte que celie prévue antérieurement à l'affaire éthiopienne.

Le seul obstacle oui subsiste est le -maintien

des accord's méditerranéens. On croit savoir que la Grande-Bretagne serait disposée à les abandonner.

En Allemagne

Les milieux officieux allemands précisent leur point de vue au sujet du communiqué de la Conférence des 'trois puissances à Londres. La Correspondance politique et diplomatique de la .Wilhelmstrasse déclare que le Reich suit « avec sympathie ï> les tendances en vue de résoudre les problèmes internationaux en susipens.. ̃

« Mais, pour y parvenir, souligne la feuille officieuse, les puissances intéressées ne devront jamais se départir de l'esprit de Bbre collaboration proclamé par le communiqué. On ne pourra aboutir, que si, de prime abord, on évite de toucher à des sujets- incompatibles avec ia pleine égalité des droits de tous les participants. » Au sujet de la Conférence à cinq, qui aurait pçmr tâche d'élaborer un nouveau Loearjip, 'a "feuille' Officieuse se prononce1 contre toute tendance qui viserait à laisser des « influences étrangères » s'exercer lors de négociations. La Correspondance se prononce contre « des références éventuelles au principe de la sécurité collective, lors de négociations ».

Faisant indirectement allusion à l'accord germano-autrichien du m juillet, elle déclare « On est tout surpris de constater que des ententes existantes ou en formation ont été ressenties par certains gens comme une perturbation de leurs « efforts collectifs pour la paix-. » En Belgique •̃̃'̃;

La conférence anglo-franco-belge, dit le Peuple, a abouti à un résultat dont tous les participants se félicitent.

« L'invitation aux deux absents, à l'Allemagne et à l'Italie, a été faite en termes tels que ni l'un ni l'autre ne puisse trouver la moindre excuse valable de se dérober. •»

$ La réunion de Londres a été menée de main de maître, estime l'Echo de la Bourse, on ne peut que s'en réjouir. Là rapidité avec laquelle on à abouti à un accord indique que la préparation diplomatique de la Conférence avait été suffisante, ce que l'on n'a que trop rarement constaté au cours des nombreuses, conférences qui ont été convoquées depuis quinze ans. » Le document pondéré qu'est le communiqué dep trois puissances prouve amplement que l'inVitation qui va être faite à l'Allemagne et a l'Italie est un geste sans arrière-pensée et que personne ne peut douter de la. sincérité qui l'ins-

P-re. •» ̃ ̃ ̃̃̃̃•

Satisfaction de la Petite Entente Dans les milieux autorisés de Prague, on se montre fort satisfait des résultats de la Conférence des Trois et notamment du cinquième point du communiqué relatif aux questions intéressant la paix de l'Europe en général.

On rappelle que la Tchécoslovacjhie a toujours ̃défendu le principe de sécurité collective et préconisé l'organisation de la paix par la voie d'un règlement général.

L'officieuse Prager Presse écrit, en faveur de la grande Conférence européerne en perspective

Autant la division de l'Europe en groupes ennemis serait dangereuse, comme le souligne avec raison le communiqué de Londres, autant serait grave la division de l'Europe en des zones de plus ou moins grande sécurité.

Et à Bucarest la plupart des journaux se félicitent que ia Conférence anglo-franco-belge de Londres ait repoussé l'idée d'un directoire des grandes puissances.

« Le passage du communiqué concernant la collaboration de toutes les puissances intéressées, écrit Epoca (constrvateur), constitue une réponse claire au /projet mussolinien sur la hiérarchie des Etats. L'Italie veut disloquer la Petite Entente. Le communiqué de Londres a, du ïftôins, le mérite de faire connaître à Rome qu'elle n'a pas de chances d'atteindre son but. »

r, •• A Varsovie

Les milieux polonais intéressés jugent que le communiqué publié hier, à l'issue d;es entretiens de Londres, est satisfaisant. On se réjouit particulièrement du désir exprimé par ce communiqué d'éviter que l'Europe soit partagée entre deux blocs hostiles.

En ce qui concerne l'organisation ultérieure de la sécurité collective, ies miiieux polonais iniéressés tiennent à souligner qu'on ne saurait établir de distinction entre l'est et l'ouest de ̃l'Europe. Ils se réjouissent de constater que Je communiqué de Londres prévoit l'invitation des puissances intéressées à une déscussion élargie.

La conférence des évêques allemands. La conférence annuele des évêques allemands, dite « Conférence de Fulda », aura lieu cette année du 18 au 22 août. Mgr César Orsenigo, nonce apostolique, séjourne actuellement à Fulda pour assister à une réunion du chapitre canonique.

Le crime sera-t-il commis? C'est par erreur que le titre de « démenti a été donné hier à la note de l'agence Fournier qui a été publiée en tête de notre Dernière Heure d'hier. Il ne s'agissait pas, en effet, d'un démenti, mais d'une sorte de communiqué officieux, d'ailleurs bizarrement rédigé, par lequel le Quai d'Orsay cherchait à dégager sa responsabilité dans l'affaire des livraisons de matériel de guerre. Le ministère des affaires étrangères voulait sans doute indiquer par là, tout en se gardant des foudres socialiste»-- et communistes, en recourant à des formules alambiquées, qu'il n'était pour rien dans l'opération scandaleuse qui est en préparation. Effectivement, c'est à la présidence du Conseil et au ministère que tout s'est traité.

Au sujet de la réalité des pourparlers qui ont eu lieu et des ordres qui avaient été donnés, on ne saurait plus avoir de doute. Depuis quarante-huit heures la presse es! remplie d'informations précises: ni M. Léon j3him ni M. Pierre Cot n'ont été -en mesurewde les démentir^-De nouvelles indications sont fourni et* ce rnatîn. Toutes les dispositions avaient été prises pour l'expédition de bombes (qui, semblet-il, devaient être embarquées à Marseille) et l'envoi d'avions Potez, pour la conduite desquels un personnel français a été recruté. Les fournitures devaient être réglées au moyen d'un chèque qui, M. de Cardenas ayant eu soin de remettre ses lettres- de rappel, et ayant été, par là suite, frappé par le gouvernement espagnol, a été soumis à la signature du conseiller de l'ambassade, devenu chargé d'affaires, M. del Castillo y Campos, qui a refusé de signer et a donné sa démission; on trouvera plus loin la déclaration qu'il a faite à la presse. "Notons en passant que l'attaché militaire, le commandant Barroso, a hier également donné sa démission, de même que le consul général d'Espagne à Marseille. C'est bien, en dépit de démentis tendancieusement inexacts, M. de Los Rios, plus particulièrement aux ordres de M. Companys, de Barcelone, qui a conduit toute l'affaire dans la coulisse et qui a négocié directement avec M. Pierre Cot. Le gouvernement va-t-il, en définitive,

Le gouvernement va-t-il, en dénnitive,

accomplir! un acte de folie ? Si c'est le cas, il agira en toute connaissance de cause. M. Léon Blum et ses collègues, s'ils compromettent la France dans la bagarre espagnole, établiront aux yeux de tous qu'ils ne sont au pouvoir que les agents de l'Internationale révolutionnaire, comme le dit ce matin, au Figaro, M. François Mauriac, dans un article cité plus loin à

La guerre civile en Espagne LA BATAILLE CONTINUE AUTOUR DE MADRID

Les informations qui nous parviennent d'Espagne par la voie de la radiodiffusion sont toujours contradictoires. Une nouveïle officielle du gouvernement de Madrid annonce que la station Radio-Séville, qui était aux mains des insurgés, a cessé d'émettre, mais, d'autre part, on annonce que la station de Madrid a essayé toute la journée de troubler les émissions de Séville et il est possible qu'elle y ait réussi. Dans cette guerre civile, on attache trop d'importance à la possession des postes de radio, qui' servent à la propagande, pour qu'on puisse se fonder sur des nouvelles forcément tendancieuses. L'ambassade d'Espagne à Paris communique la note suivante

Selon des informations de source officielle, les attaques dont a été l'objet la province de Madrid ont été complètement repoussées par les troupes loyales qui, en deux endroits, SomoSierra et Guadalajara, ont défait les forces adverses.

La colonne victorieuse de Guadalajara se prépare à rejoindre, afin d'opérer de concert avec celle-ci, la colonne envoyée de Barcelone pour délivrer Saragosse.

̃ Tout le littoral de Barcelone à Malaga est maintenant au pouvoir des gouvernementaux. Les Asturies, à l'exception d'Oviedo, qui est d'ailleurs encerclé par 40.000 gouvernementaux, sont également aux mains des forces loyales, ainsi que la ville de Saint-Sébastien. A Bilbao, k travail a repris.

L'état d'esprit dans toute l'Espagne républicaine est magnifique à Madrid l'enthousiasme est grand devant la victoire acquise et la population continue de rivaliser d'abnégation et d'héroïsme.

Tout le sens de ce dernier paragraphe dépend évidemment de celui qu'on donne aux mots « Espagne républicaine ». Il est loin d'être certain que tous les insurgés soient monarchistes. Il est probable, au contraire, que leur faiblesse réside dans le fait qu'ils sont une coalition de carlistes catholiques et monarchistes et de républicains partisans d'un gouvernement fort, mais libéral au point de vue religieux et conservateur au point de vue social.

Dans les combats au nord de Madrid, il paraît certain que les insurgés ont subi un échec à Somo-Sierra, dans la Sierra de Guadarrama, mais ils n'ont pas beaucoup reculé et se sont sans doute fortifiés dans l'attente de renforts et d'artillerie, comme le général Mola l'a déclaré, à Burgos, au correspondant du Daily Mail.

Le point le plus important établi dans cette correspondance est que les insurgés n'ont devant eiix; sur ce point, que des miliciens, c'est-à-dire des ouvriers armés, qui se sont battus très bravement, mais qui paraissent manquer de discipline. Les insurgés, d'après

la revue de la presse. Après que tous les principaux éléments du Front populaires ont affirmé avec éclat leur solidarité totale avec le Front populaire espagnol, la livrai-* son de matériel aurait le sens très clair d'une intervention en faveur de celui-ci. On annonce, du reste, que deux communistes espagnols ont été reçus le 23 juillet par le Politbureau du parti communiste français, qui, à leur demande, a décidé de recruter en France un « bataillon de choc » qui serait envoyé en Espagne. Nul ne peut ignorer, ni en France ni à l'étranger, l'action que le parti communiste exerce dans la majorité ministérielle sur le gouvernement. C'est à la guerre que tend à nous mener la politique dont la fourniture d'armes affirmerait la direction. Les révolutionnaires ne s'en cachent même pas. Le Populaire écrit ce matin que la guerre civile d'Espagne n'est qu'un épisode de la lutte internationale. Dans Paris-Soir d'hier on pouvait lire, d'autre part, une interview accordée à l'envoyé spécial de ce journal par M. Largo Caballero, le socialiste extrémiste espagnol, qui a dit entre autres choses « La lutte (en Europe) se fera entre le front des Etats démocratiques et le front des peuples SOUS les dictatures. » II est donc clair qu'on veut entraîner la France dans une espèce de croisack révolutionnaire.

Va-t-on laisser faire ? On parle d'une démarche de sénateurs auprès du ministre de la guerre pour protester contre la livrai- son de matériel de guerre. Nous souhaitons que la nouvelle soit exacte et que la démarche soit énergique, voire comminatoire. Il n'y a pas un instant à perdre si l'on veut empêcher l'accomplissement de l'acte criminel.

PIERRE BERNUS.

La déclaration de M. del Castillo M. del Castillo y Campos, chargé d'affaires d'Espagne, qui. a donné hier sa démission, a fait la déclaratior. suivante qu'il a communiquée- à la presse

J'ai servi loyalement l'Espagne, la République et tous ses gouvernements même l'actuel. dans.l'exercice de mes fci;ctions, et si je quitte mon poste c'est uniquement parce que ma conscience m'interdit de collaborer à un envoi d'armes destiné à tuer mes malheureux compatriotes. Je n'ai rien à ajouter, si ce n'est que ma décision ne signifie à aucun égard un jugement quant à l'attitude des personnes intervenant dans cette affaire. Ja-ne fais qu'obéir à:. ma çoriscience. ̃̃' Les bateaux espagnols à Marseille On sait qu'un cargo espagnol, La Ciudad de Tarragvna, et le torpilleur espagnol n° 17 sont arrivés à Marseille. Tout porte à croire qu'ils ont été envoyés pour embarquer les munitions demandées au gouvernement français. Interrogé par un journaliste, le commandant du cargo a dit

Nous sommes ici pour, exécuter une mission, mais je ne puis vous en- parler car il s'agit d'une mission secrète.

les correspondants, ont employé l'aviation et l'artillerie les miliciens n'avaient que' des fusils, des pistolets et des mitrailleuses. Un autre point important qui paraît établi, c'est que les insurgés ont les communications à peu près libres en Méditerranée, ayant endommagé la flotte gouvernementale, qui n'a pas paru depuis 48 heures. On signale aussi des redditions de navires de guerre aux insurgés sur la côte nord.

L'état d'esprit

à la veille de la rébellion

Voici la troisième lettre que nous a adressée. M. Jacques Chevalier, doyen de la Facidtê des lettres de Grenoble, à son récent retour d'Es~pagne

Le malaise, depuis cinq jours, était partout. Cependant, rien ne le décelait au dehors. Samedi, vers 11 heures, on sut que les communications avec Madrid étaient coupées. Un voyageur arrivé de la capitale nous apprit qu'une insurrection militaire venait d'éclater au Maroc, qu'elle était maîtresse de Séville, que la Navarre s'était soulevée, que lé gouvernement de Madrid était menacé, au sud par les troupes du général Franco, au nord par celles du général Molla. Je donnai sur l'heure ma dernière conférence consacrée à la métaphysique de Bergson (qui, entre parenthèses, exerce une profonde influence en Espagne, notamment dans les milieux catholiques) et je pris le train de 2 heures pour Bilbao et Saint-Sébastien. Le calme régnait partout dans le nord. Pourtant, le terrible réquisitoire de Gil Robles aux Cortès, ou du moins ce que la censure en avait laissé passer dans le Montanes de Santander et la Constdneia de Bilbao, prouvait que le gouvernement était en mauvaise posture. A Saint-Sébastien, où j'arrivai tard, je descendis chez un ami. Vers 3 heures du matin, je fus réveillé par un fracas épouvantable on eût dit qu'on levait ou baissait avec violence les devantures des magasins. Il fallut bientôt se rendre à l'évidence fusils et mitrailleuses étaient entrés en action et balayaient les rues et les avenues de la ville. La gare était paralysée, le consulat de France fermé. Je demandai par téléphone une voiture pour me conduire à la frontière impossible, me dit-on. 11 y a partout des barricades. Un chauffeur, qui s'était offert pour tenter l'expérience, dut rentrer chez lui, la main traversée d'une balle. L'église voisine, qui fait face au palais de la Deputacion, était occupée par les gardes d'assaut je m'y rendis.

Là, on m'apprit que Pampelune était aux mains de l'armée et que le gouverneur mili-


taire avait envoyé la nuit des émissaires auprès de la garnison de Saint-Sébastien pour l'entraîner dans le mouvement. De là le combat qui faisait rage dans les rues, sans d'ailleurs qu'on pût voir d'où partaient les coups de feu cependant qu'à l'ég-lise une foule innombrable, pleine de ferveur et de recueillement, priait. Vers 10 heures, on apprit par la radio que l'Espagne avait enfin un gouvernement, (ce fut l'éphémère gouvernement de Martinez Barrio) et que les trains allaient circuler à nouveau. Je trouvai un petit Basque qui, pour 10 pesetas, consentit à m'accompagner à pied, avec mes valises, à la station du Nord. Après quatre heures d'attente, un train électrique le dernier, nous rapatria.

Je pus enfin, à Hendaye, prendre quelque nourriture dans un petit hôtel, où j'avais vu, il y a huit ans, mon grand ami Miguel de Unamuno, le père de la République espagnole, attendant en exil que la dictature prit fin. Je demandai de ses nouvelles à une vieille Espagnole qui me dit « Don Miguel vient de m'écrire Hc pedido la Repnblica, no la Inquisition. » (J'ai voulu la République, non l'Inquisition.)

Les faits sont là. Je le dis sans nulle acrimonie à l'égard du gouvernement espagnol, qui a été pour moi d'une extrême courtoisie la République espagnole, si elle veut se sauver et sauver avec elle l'Espagne, n'a plus une faute à commettre et elle en a beaucoup à réparer. Elle a d'abord à secouer le joug de Moscou. Si elle ne le fait pas, l'Espagne se sauvera tout seule.

Car Calvo Sotelo l'affirmait avec raison elle le peut. Du souvenir des heures tragiques et merveilleuses que j'ai vécues, une image surgit, la plus émouvante de toutes au moment la mitraille faisait rage dans les rues de Saint-Sébastien, dimanche, entre 7 et 8 heures du matin, je vis quelques femmes et quelques jeunes filles espagnoles, sous !eur mantille noire, un missel à la main, qui se rendaient à l'église avec tranquillité. Vision inoubliable L'Espagne héroïque, l'Es- pagne du Cid et des conquistadores, des vainqueurs des Maures, des découvreurs de '.l'Amérique, des conquérants dît" royaume de Dieu, de saint Dominique et de saint François-Xavier, de saint Jean de La Croix et de sainte Thérèse, était là. sous mes yeux, avec eon trésor de forces spirituelles et de foi. invincibles à toutes les forces matérielles conjuguées. Les Moscovites, aveuglés par leur matérialisme, ont commis une erreur de cal- cul lorsqu'ils se sent attaqués à ce peuple. Ils n'ont pas fait entrer en ligne de compte les puissances de l'esprit. Il est à prévoir qu'ils s'y casseront les dents. Et, ce jour-là, qui n'est peut-être pas éloigne, l'Espagne, pour la seconde fois dans son histoire, aura sauvé l'Europe de la barbarie.

Tacques Chevalier.

Nouvelles du Maroc espagnol, de Gibraltar et des Baléares

On télégraphie de Lisbonne

On a capté ici hier soir, le message suivant du général Franco, diffusé par le poste de T. S. F. de Tétouan

Larévolution continue son avance victorieuse. La situation n'est plus indécise que dans quelques provirces, qui sont encore sous l'autorité du gouvernement de Madrid.

Les villes d'Almeria et de Malaga sont martyrisées sous le régime de la terreur rouge. On télégraphie de Gibraltar ̃- De nouveaux contingents de troupes insurrectionnelles, venant du Maroc espagnol, seront prochainement envoyés dans la direction de Malaga, afin de reprendre cette ville des mains des communistes.

On apprend que le général d'aviation Kindelan, qui est aux côtés du général Franco, a télégraphié d urgence au nom des généraux rebelles aux ministres des Affaires étrangères d'Italie et d'Allemagne, insistant pour qu'ils fassent une démarche auprès du gouvernement britannique er. vue de faire cesser toute activité dans le voisinage de Gibraltar des navires de guerre espagnols.

On apprend de bonne source que le croiseurécole Galatee vient de passer aux rebelles et est arrivé aux îles Canaries où il s'est mis à la disposition du général Franco.

Il se confirmt: que l'escadre du gouvernement r. subi des dégâts importants au cours de ses engagements avec les insurgés; elle a informé par radio le gouvernement de Madrid qu'elle demeurait dans le port de Malaga pour y être réparée.

On télégraphie de Tanger

A 14 heures, le croiseur italien Eugenio-dii>avota a jeté l'ancre à Tanger.

Les bateaux de guerre espagnols, à l'exception de trois petites unités, manquant paraît-il de combustible, ont quitté Tanger la nuit dernière Se trouvent actuellement en rade un torpilleur anglais, un contre-torpilleur français, un torpilleur portugais, un torpilleur et un croiseur italiens. ̃••-

Une nouvelle unité française est attendue. On annonce que le contre-amiral britannique Horton, comme le plus élevé en grade des officiers de marine présents a empêché le croiseur iialien Montecucv.lli de bombarder la ville de Barcelone en représailles de l'incendie du consulat et des locaux fascistes italiens de la ville. Aux îles Baléares, Majorque est aux mains ces insurgés, Minorque au gouvernement de Madrid. Les avions s'arrêtent toujours dans l'île de Majorque mais ne peuvent y déposer de passagers.

D'après le correspondant du Daily Telegraph à Rome, M. Mussolini a envoyé quatre unités navales, un paquebot et un navire-hôpital dans les eaux espagnoles afin de protéger et d'embarquer le-; citoyens italiens. ·

Les croiseurs Fiume et Montecuculli sont en jade de Barcelone.

Le navire-hôpital Tevere enlève les blessés, les femmes et les enfants, à Barcelone, et le raquebot Pnncipessa-Maria, de 8.000 tonnes, est en route pour ce port.

Les navires de guerre Eugenio-di-Savoia et Aitendolo sont à Tanger et à Malaga respect\\ ement. Les combats au Nord de Madrid Un écrivain américain, M. Eugène Schachner, a fait k récit suivant de la bataille qui s'est livrée jeudi, dans ks monts Guadamarra au i»rd de Madrid, dont il a été le témoin J'étais au col de Somo Sierra. J'ai vu une ̃poignée de jeunes hommes de la milice à^és tout plus de 25 ans, repousser un régiment ï de fascistes, avec une seule mitrailleuse.- tandis que des avions bombardaient, d'une hauteur de moins dte 3oo mètres.

Après bombardement aérien, j'ai vu les ni;hciens ramper sur les corps dte leurs camarades et atteindre des rochers mieux situés pour consonder leurs positions.

Un lieutenant de l'armée régulière, qui conisrandait les miliciens, m'a dit <jue les rebelkï déjà «poussés deux jours avant," après avoir suibi de lourdes pertes, se préparaient à lancer une grande attaque à tout montent.

Le correspondant ajoute qu'après le bombardement car avions, qui a fait de nombreuses victimes T.armi .les miliciens, la situation de Ja défense était « meilleure qu'auparavant » 1 Il n a, vu, au col de Somo Sierra que des rnihoems dm côté du gouvernement. Ce -point important est confirmé par la corres- 1 pondance adressée au Daily Mail par M Ca"- d'ozo, qui est au quartier' général du g'éné-àl Moïa. maintenant a Burgos et datée d'hier soir i vendredi. j ] Sur le point où il se trouvait, il a assisté à i

très peu de résistance des miliciens. Il dléclare que tout. le Noré die l' Espagne est non seulement dans les mains des insurgés, mais enthousiaste pour leur cause. Presque tous les volontaires sont catholiques et carlistes, mais ils se îesignent à l'alliance avec les militaires fascistes. Il ne croit pas exagéré le chiffre de 30.000 volontaires ayant rejoint les troupes du générai Mola.

D'autre part, le gouvernement de Madrid n'aurait pour lui que des milices recrutées dans les partis ^communiste et anarchiste, sans troupes régulières, tans artillerie, et avec des aviateurs volontaires seulement.

On signale cependant l'emploi de canons de 155 venant .de Villalba du côté des troupes gouvernementales. Il faut noter une erreur de transmission signalant qu'une bataille décisive pourrait être livrée, sur la route de Leon, qui est très éloignée de Madrid. Il s'agit de l'Alto de Léon, col qui domine une grande vallée descendant de la Sierra de Guad'amarra, à 80 kilomètres de Madrid'.

Proclamation du général Mola A Londres, plusieurs journaux publiaient, hier soir, une proclamation faite à Burgos par le général Mola.

Voici le texte de cette proclamation Les huit dixièmes dm territoire espagnol sont déjà entre nos mains.

Une Espagne libre doit immédiatement reprendre sa place dans le concert des nations civilisées.

Le gouvernement de la République a lâché et a remis ses pouvoirs à des éléments inspirés par la haine.

Le patriotisme nous a obligé à recourir à 1 action que nous avons entreprise.

Cet après-midi, dans cette ville de Burgos, nous avons constitué un gouvernement provisoire. Le chef de ce .gouvernement est le général San Miguel Cabalellas, un grand patriote, qui a déjà rendu d'es services immenses à la nation.

En ce jour de résurrection, vous ne' devez pas refuser d'accomplir un devoir quelconque, aussi simple soit-il, aue le .patriotisme exige. Vive l'Espagne I

Nouvelles de Saint-Sébastien et du Nord de l'Espagne

On télégraphie de Hendaye

On apprend d'une source paraissant bien infoimée que la gare de Saint-Sébastien n'a pas

Nouvelles flic ^Étranger i.

EMPIRE BRITANNIQUE

L'attentat contre le roi d'Angleterre Le procès du journaliste MacMahon. auteur de l'attentat contre le roi, a continué, hier, toute la journée devant le tribunal de police de Bow Street. De nombreux témoins ont défilé pour dire ce qu'ils avaient vu au > cours de la scène rapide qui se déroula dei va-nt eux. Pendant totttes des dépositions, MacMahon ne cessa pas de prendre des notes qu'il passait à son avocat-conseil, M. Kerstein.

Ce dernier qui écoute attentivement les différents témoins déclare, à un moment, qu'il n'a jamais vu dans un procès d'une telle gravité tant de contradictions dans les dépositions. Néanmoins, selon M. Kerstein, il résulteraient d.î celles-ci que MacMahon n'avait pas eu un seul instant l'intention de blesser même le souverain. Le prisonnier a voulu se livrer seulement à une manifestation. Dès que M. Kerstein eut fini de parier, Sir Rollo pHt la parole. Selon lui, les accusations sont fondées, et MacMahon devra en répondre devant un tribunal.

Après consultation avec le prisonnier, M. Kerstein déclare que MacMahon désire témoigner et interroger les témoins.

M. Kerstein demande donc une remise à huitaine qui est accordée immédiatement. Un peu plus tard, MacMahon a été conduit à la prison Se Brixton.

ALLEMAGNE

Mort de l'ancien chancelier Dr Michaèlis L'ancien chancelier du Reich, Dr. Georg Michaelis, est mort, hier matin, à Bad-Saarow, près de Berlin, des suites d'une crise cardiaque.

Le Dr. Michaèlis, qui était âgé de soixantedix-neuf ans, avait succédé, le 14 juillet 1917. à M. Behmiann Hoihveg. Il avait démissionné le Ie* novembre de la même année.

Ouverture du Congrès international de l'aviculture

Le Congrès international de l'aviculture a été ouvert hier matin, à Leipzig, sous la présidence de M. Carl Vetter, et en présence du ministre du Reich pour l'agriculture et l'alimentation, M. Walter Darré, qui a exprimé au Congrès les souhaits de bienvenue du Fiihrer-chancelier et du gouvernement allemand.

Une exposition comprenant 20.O00 animaux sera ouverte pendant toute la durée du Con- grès. Des télégrammes ont été échangés entre le président de la Fédératon internationale de l'aviculture, le professeur Alersandra Ghigi et M. Adolf Hitler.

DANTZIG

T -~i'· v ">4.

L'évolution de l'affaire de Dantzïg*Notre correspondant -de Varsovie nous' mande

M. Beck, ministre polonais -des affaires étrangères, qui séjourne en ce moment près de Gdynia, continue les conversations au sujet du conflit polono-dantzicois. D'après le « Wiesczor Warzawski », M. Beck a eu, i! y a quelques jours, un long entretien avec M. Greiser, président du Sénat dantzicois. D'autre part, ce dernier a conversé avec M. Papée, commissaire de la Pologne à Dantzig, qui, selon la presse nationale-socialiste, a déclaré que la Pologne ne s'intéresse pas à la politique intérieure de la Ville Libre, ce qui, d'ailleurs, n'est pas confirmé par la presse polonaise. On dit également que, le 28 juillet, M. Gcebbels, ministre de la propagande du Reich, arrivera à Dantzig et donnera des instructions aux dirigeants nationaux socialistes de la Ville libre concernant leur activité ultérieure. Il n'est pas impossible qu'on profite de cette occasion pour un entretien entre M. Beck et M. Gcebbels. Donc un contact direct est intervenu entre la Pologne 'et Dantzig, contact qui serait probablement porté jusqu'à l'Allemagne.

Mais dans quel sens se déroulent ces conversations ? Personne ne peut se flatter de savoir exactement où on en est avec les pourparlers. Cependant il est certain que la Pologne fera le possible pour régler ce conflit de manière à ne pas être obligée d'aller à l'extrême. Ainsi on peut remarquer que la Pologne continue à proclamer que l'action du Sénat dantzicois relève de la politique intérieure de la Ville Libre. C'est pourquoi le gouvernement polonais ne prendra pas de mesures pour défendre les intérêts de l'opposition dantzicoise. Il en est de même quant à l'oppression par le Sénat des organisations catholiques, qui ne comptent que sur l'intervention du Vatican à ce sujet.

La situation du haut-commissaire

de la S. D. N.

M. Sam Lester, haut- commissaire de la Société des Nations à Dantzig, s'est entre- tenu jeudi avec M. Papee, commissaire général de Pologne dans la Ville libre, qui a re- t laté son entretien avec M. Arthur Greiser, c président du Sénat. M. Lester n'a envoyé jusqu'ici au sécréta- riat de la S. D. N. que le texte des décrets ] pris le 18 juillet par le Sénat dantzicois. i M. Beck, ministre des affaires étrangères

été incendiée comme on l'avait annoncé tout d'abord.

On relate, d'autre part, l'engagement qui a mis aux prises, hier, les fascistes de Saint-Sébastien retranchés dans l'hôtel Marie-Christine et les troupes du Front populaire. Après une fusillade, le drapeau blanc fut hissé sur l'hôtel. Les réguliers s'approchèrent alors sans méfiance, mais une violente décharge partie du bâtiment fit plusieurs victimes dans leurs rangs. T)es renforts accoururent aussitôt et la fusillade «•doubla d'intensité. Quand les partisans du Front populaire purent pénétrer dans l'hôtel, ils dénombrèrent parmi les tués et blessés 27 corps de rebelles qui. de toute évidence, s'étaient suicidés pour éviter de tomber entre les mairts de leurs adversaires.

De même source, on déclare qu'un train blindé muni de mitrailleuses, avec deux locomotives, une à l'avant et une à l'arrière, serait prêt en gare d'Irun à soutenir l'action des troupes fidè-

les.

les. Enfin, tout serait normal à Salamanque et à à Biibao restés soumis au gouvernement de Ma-

crid.

Nouvelles gouvernementales

Ce matin, le gouvernement de Madrid annonce qu'ii a remporté une victoire décisive dans les montagnes qui se trouvent au Nord de Macirid et s'est déroulée hier soir une sérieuse tataille.

3.000 hon.ine: de troupes loyalistes renforcés ('hommes de la police, de gardes civiles, et de 3.000 hommes de la milice des travailleurs, auraient défait l'armée des rebelles qui descendait du Nord.

Le fait que les troupes gouvernementales étaient fortement retranchées dans les cols montagneux de Guadarrama, Somo-Slerra et Navacerrada, a sauvé la capitale de tout danger de siège.

D'autre part, les rebelles prétendent que l'attâque principale contre Madrid n'a pas encore été déclenchée. Les rebelles attendraient de nou-. veaux renforts.

D'après les informations reçues par la radio, le croiseur Cerbera aurait été capturé par les rebelles.

On atfirmait hier soir, dans les milieux officiels, que le gouvernement était maître de 22 provinces.. ̃̃•

de Pologne, a regagné sa villégiature sur le littoral polonais, non loin de Dantzig. On apprend que la visite à Dantzig de M: Gœring ou de M. Gcebbels, annoncée pour le 28 juillet, n'aura pas lieu.

e

s ITALIE

t Augmentation des salaires

Un nouveau contrat de travail collectif a été signé entre la Fédération des industriels du bâtiment et la Fédération des travailleurs' du bâtiment, en vertu duquel les salaires des ouvriers sont augmentés de 10 augmentation qui entrera en vigueur à partir du 16 août.

Le contrat règle également quelques questions de vacances, indemnités de licenciement, t etc. Il intéresse 26.000 entreprises et plus de 800.000 ouvriers.

Il semble que ce contrat collectif soit le premier d'une série qui conduira, dans un avenir prochain, à une augmentation générale des salaires.

Cette augmentation serait de l'importance de 8 à 10 cependant, au lieu d'être provoquée j.ar un décret unique, comme le fut la diminution des salaires en 1934, elle serait le résultat d'accords intéressant les différent tes catégories de travailleurs. ̃̃•̃ Cette augmentation rétablit l'équilibre ên> tre les salaires et le coût de la vie qui: sfésf s-ensi'btement -relevé depuis 1935.

AUTRICHE l

Manquement à l'accord austro-allemand Le journal allemand le'« Vcelkischer Beobachter » a publié dernièrement un manifestï du parti national-socialiste proclamant la nécessité d'une unité complète du mouvement national-socialiste en Allemagne et en Autriche. La « Reichspost » voit déjà dans ces déclarations un premier manquement grave à l'accord de réconciliation du il juillet, par lequel l'Allemagne acceptait de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Au- triche. Toute propagande devait être punie après comme avant l'accord.

On insiste dans les milieux compétents autrichiens sur la volonté inébranlable du gouvernement autrichien de s'oipposer, par les moyens les plus énergiques, à toute tentative de reprise de l'activité des hitlériens sur le territoire de l'Autriche.

On croit savoir à Vienne que, tout en s'abstenant d'engager au lendemain de la signature de l'accord une polémique de presse contre l'organe officieux berlinois, les milieux compétents autrichiens ont manifesté auprès de certaines personnalités allemandes l'impression pénible causée en Autriche par la publication du « Vcelkischer Beobachter ». ?-: -v. ̃•̃-̃- POLOGNE "••̃̃'•.̃̃ "̃*•»&̃ Pourquoi le congrès des légionnaires n'aura pas lieu cette année Notre correspondant de Varsovie nous mande

La décision du général Rydz-Smigly de ne pas convoquer cette année le congrès des légionnaires, qui devait avoir lieu le 6 août à Cracovie, fut inattendue même pour les milieux qui touchent de près au gouvernement. Dans la lettre de l'inspecteur général des forces armées que publie la presse polonaise, il est dit que les légionnaires ne doivent pas venir au congrès avec des mains vides. Or, comme cette année la Pologne traverse un certain nombre de difficultés dans le domaine de la politique intérieure et extérieure, aussi bien qu'économique et social, le congrès des légionnaires ne pourrait pas se dérouler dans l'atmosphère qui lui est nécessaire. On pensait que le général RydzSmigly prononcerait au congrès un important discours politique dans lequel il indiquerait les points essentiels du nouveau programme du gouvernement. Cependant il semble bien que ce programme, qui comporte entre autres une réforme agraire, n'est pas encore définitivement élaboré. C'est pourquoi force a été au général Rydz-Smigly d'ajourner sa nouvelle déclaration. Néanmoins, d'après une partie de la presse polonaise,' l'inspecteur généra! des forces armées prononcera un grand discours politique cet au- ̃ tomne il profiterait, à cet effet, soit de l'inauguration d'un monument quelconque', soit d'une autre manifestation nationale. M. Mod.

YOUGOSLAVIE

La condamnation d'Arnaoutovitch et de ses complices ]

Hier, le tribunal pour la protection de 1 1 Etat a prononcé sa sentence contre le dé- ̃ puté Arnaoutovitch et ses complices impli- t qués dans l'attentat du 6 mars dernier con1tre le président du Conseil, M. Stoyadino- vitch. c Arnaoutovitch a été condamné à 15 ans de travaux forcés et le député Draguicha Stoya- l dinovitch, qui lui a fourni le revolver, à cinq ans de travaux forcés; le- député Tribitch à quatre ans de travaux forcés et le député f Milovanovitch à dix-huit mois de travaux I e forcés.. ? Arnaoutovitch perd ses droits civils pour «

toujours et les autres condamnés pour le laps de temps qu'ils passeront en prison. Les trois autres accusés, Voukanovitch, Nènadovitch et Ourochevitch, sont libérés. Le tribunal a compté les mois passés en prison comme devant être déduits de la peine prononcée.

Les. condamnés devront payer les frais du procès.

La sentence a été lue par le président du tribunal, M. Outsovitch. Il y est dit que le tribunal a retenu contre les condamnés l'acte d'excitation au meurtre contre la vie du président du Conseil, peine punissable en vertu de l'article premier, alinéa 7 de la loi sur la protection de l'Etat.

Le public qui remplissait la salle ne s'est livré à aucune manifestation. Mais la presse j et l'opinion considèrent ce matin cette sentence comme l'épilogue judiciaire d'une .affaire criminelle qui a révélé les velléités dictatoriales de certains éléments politiques yougoslaves d'extrême droite, à l'encontre du sentiment résolument démocratique des masses paysannes qui forment l'immense majorité du pays.

EGYPTE

Signature de la clause militaire

du traité anglo-égyptien

La clause militaire du traité anglo-égyptien, qui a fait l'objet des négociations de ces dernières, semaines, a été sigr.ée à une réunion plénière des deux délégations, au palais de Zafaran, par Sir Miles Lampson, haut commissaire britannique, et par Nahas pacha, premier ministre. A l'issue de cette cérémonie, le communiqué suivant a été publié

II est enregistré avec plaisir que les discussions sur la clause militaire ont été menées à bonne fin et que le texte de cette clause a été paraphé par les chefs des deux délégations. La clause relative au Soudan sera maintenant abordée conformément à la procédure agréée. Bien qu'aucune déclaration officielle n'ait été faite sur ce point, on croit que les grandes lignes de l'accord intervenu sont les suivantes Transfert des troupes britanniques actuellement au Caire vers la région d'Ismaïlia et réduction graduelle de l'armée britannique en Egypte, cette réduction ne devant cependant pas être complète tant que les forces égyptiennes n'auront pas été accrues;

20 Création d'une importante base navale à Alexandrie, base dont le loyer, sera payé- à l'Egypte par le gouvernement britannique; 3° Augmentation considérable des forces de l'aviation militaire britannique

4° Construction par le gouvernement égyptien de routes stratégiques appropriées pour permettre le déplacement rapide des troupes britanniques en Egypte en cas de besoin.

En ce qui concerne la question du Soudan, qui va maintenant être abordée, on croit que le gouvernement britannique pourrait faire quelques concessions aux vues égyptiennes en faisant du condominium une réalité alors qu'actuellement il n'est que nominal.

Le retour à Paris de M. Léon Blum

M. Léon Blum, président du Conseil, est arrivé au Rourget, à 19 h. 4, à bord de l'appareil Wibault, piloté par Codos, venant de Londres.

Se trouvaient également à bord, Mme Léon Blum, MM. Rochat et Massigli.

M. Léon Blum a été reçu à sa descente d'avion par MM. Chautemips.. ministre d'Etat; Moch, secrétaire général à la présidence du Conseil; Pierre Viénot, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères; le commandant Domine, représentant le ministre de l'air, et M. François de Tessan.

Au « Journal officiel »

La loi tendant à modifier et à compléter les lois et statuts qui régissent la Bancue de France.

Economie nationale. Deux décrets dont l'un détermine lés groupements chargés de désigner les membres des sections professionnelles du Conseil national économique, et l'autre portant désignation des organisations et associations nommant des délégués à l'assemblée générale du Conseil national économique.

Travaux publics. Par décret,, M. le lieutenant-ccukmel Jars, de l'inspection permanente des fabrications du génie, est nommé tneimbre du Conseil supérieur de l'électricité, au titre des représentants des intérêts généraux de la nation, en remplacement de M. le général Redon, passé dans la section de rérerve du cadre de l'état-anajor général de l'armée.

Education nationale. Par décret. M. Louis Germain, professeur de la chaire de malacologie au Muséum national d'histoire naturelle, est nommé directeur de cet établissement pour une période de cinq années.

La délégation olympique d'Egypte sur la tombe du Soldat inconnu

Une délégation de sportifs égyptiens, présidée par Pahel pacha, cousin du roi d'Egypte, se rendant à Berlin pour les Jeux olympiques, s'est rendue hier à midi sur la tombe du Soldat inconnu, pour y déposer une gerbe de fleurs. L'ambassadeur d'Egypte à Paris était représenté" à cérémonie par Sadel pacha, conseiller d'ambassade, et le capitaine Clayeux, du cabinet de M. Dezarnaulds, représentait le soussecrétariat de l'Education physique.

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FRANCE D'OUTRE MER CAMEROUN

A la mémoire des explorateurs Maisire et Mison. Le commissaire de la République vient de décider l'érection, à Gjproua, d'un monument devant perpétuer le souvenir des explorateurs Maistre et Mizon.

Partie de l'Oubangui en juin 1892, la mission Maistre, par la Kemo, le Gribingui et le Clnri (après avoir traversé le Logone au prix de iniKe difficultés), atteignit la Benoué et le Niger en avril i8o3. Parti de Yola'en 1890, le lieutenant de vaisseau Mizon avait remonté la Bénoué, traversé l'Adamaoua et rencontré, le 5 août 1802, la mission de Brazza au confluent de la Boambi et de laMarnbéré.

Ce mémorial, qui rappellera le passage au Cameroun et l'héroïsme des explorateurs de la mission de la Bénoué, sera composé d'un bloc de grès, sur lequel sera apposée une plaque ccmmémorative qui portera l'inscription suivante « A la glorieuse mémoire des explorateurs français Maistre et Mizon (missions de la Benoue; 1S90-1893). »

NOUVELLES DIVERSES

Dans le but de faciliter l'établissement des passeports et d'en hâter la délivrance aux étudiants Indochinois, M. Marius Moutet, ministre des Colonies a récemment provoqué des services compétents l'adoption de la procédure suivante: Le sujet ou protégé Français désireux de se •rendre à l'étranger, ou voulant retourner dans son pays d'origine, devra s'adresser au service de contrôle et d'assistance en France des indigènes des colonies au ministère des Colonies, rue Oudinot, à Paris ou s'y présenter, s'il réside dans la région parisienne. Cet organisme ]ui délivrera immédiatement ou lui fera parvenir, sans retard une autorisation qui, annexée à la demande de passeport, permettra à la' préfecture intéressée de lui établir, rapidement et sans intervention du ministère de l'Intérieur, le titre de voyage sollicité.

M. Geismar, administrateur supérieur du Togo, chargé de mission au cabinet du ministre dos. Colonies, est arrivé récemment à Paris. L'intérim de ses fonctions est assuré à Lomé par M. Martinet, inspecteur des affaires administratives de la Côte-d'Ivoirc.

La mission d'inspection en Afrique Occidentale, dirigée par l'inspecteur général des colonies Demongin, a quitté Dakar pour rentrer en France. La mission comprenait, en outre, les inspecteur des colonies Le Gregam, Mongiûllot, et Aussel.

1-Il1

Les Échos de partout

IL Y A CENT ANS

` Journal des Débats 7

du mardi 26 juillet 183Ô

Paris, 25 juillet. On sait que le vice-roi d'Egypte, cédant à de stupides conseils, avait donné l'ordre d'examiner les moyens de déj truire une des pyramides. En apprenant cette décision, M. Mimant, consul de France à Alexandrie, il a déjà rendu les plus grands services à la civilisation et aux sciences, s'est empressé d'adresser à Mehemet-Ali une lettre qui a heureusement atteint son but, puisque i'idée de cet acte de vandalisme est maintenant abandonnée.

« A Son Altesse Mehemet-Ali pacha, » On a conseillé à Votre Altesse de faire démolir une des trois grandes pyramides de Dsizé pour en faire servir les pierres à la construction des barrages du Nil.

» Vous vous êtes fait un nom glorieux par les grandes choses que vous avez entreprises. » Plus d'une fois l'ignorance et la'cupidité ont dicté à des princes crédules ou barbares ̃la pensée de détruire les grandes pyramides. La seule tentative qu'ils en ont faite a suffi pour flétrir leur mémoire.

» Les grandes pyramides sont un dépôt que l'ancien monde a laissé sur le sol de l'Egypte. Les maîtres du pays doivent, en se succédant, le transmettre intact à la postérité après les courts moments de leur passage sur la terre. » Votre Altesse s'empressera d'épargner cette honte à l'Egypte. A Elle-même et à Elle seule j'en appelle au nom de la France et de l'Europe. »

Hier, dans l'après-midi, M. le prince de Talieyrand a eu l'honneur d'être reçu par le Roi.

Le Pascal de Vinet

La librairie Payot, de Lausanne, publie une îtouvelle édition des F.ludcs sur Biaise Pascal, d'Alexandre Vinet, édition augmentée de fragments inédits et pourvue d'une ample et savante préface par M. Pierre Kohler, professeur à l'Université de Berne. On sait que SainteBeuve, qui avait pour Vinet une estime touchant à la vénération, le rapprochait volontiers d<; l'auteur des Pensées « M. Vinet émane surtout de Pascal, sa haute admiration et son grand modèle. Il y a en lui beaucoup de Pascal, mais d'un Pascal moins abrupt, plus apprivoisé au salut et plus doucement acceptable. »

Pendant sa courte carrière ici-bas, l'écrivain protestant est revenu maintes fois à parler de l'illustre janséniste. Excellente me semble en particulier sa discussion des très contestables sentiments de Victor Cousin sur Pascal philosophe, qui, prétendait l'inventeur de l'éclectisme, a jugé la raison incapable de s'élever à l'idée de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme, à ce qu'on appelait alors ia religion naturelle. Mais, ripostait Vinet, c'est le christianisme qui nous a familiarisés avec i'idée du Dieu personnel et unique la philosophie, dont notre religion éclairait désormais la route, a eu beau jeu, dès lors, pour raisonner ce dogme nécessaire et pour regarder comme spontané ce qui lui était suggéré du dehors.

Très frappant aussi est le commentaire sur le fameux passage « Prenez de l'eau bénite, faites dire des messes, etc. » Vinet estime que Pascal conseillait de prendre l'attitude morale au chrétien en même temps que son attitude rituelle. Mortifiez vos convoitises, a-t-il voulu dire, essayez de vivre dans la pureté, éteignez le feu de vos passions, faites taire la tempête de vos pensées mondaines et soyez sûr alors que, dans le silence de votre âme, la voix de Dieu se fera entendre.

Enfin, son hésitation devant tous les essais contemporains de reconstitution du plan des 'Pensées me paraît légitime « Les premiers éditeurs de ces fragments, a-t-il écrit, n'avaient pas seulement l'avantage d'avoir connu l'auteur du livre. Bien que peut-être ils n'aient compris ni tout le péril de certains passages^ ni toute la portée de quelques autres, ils avaient la clef de la pensée de Pascal parce qu'ils avaient la même foi et la même expérience que lui. Les suppressions, les additions, les changements qu'ils se permirent sont une espèce de commentaire auquel, en général, on peut se fier. Et disons-nous bien qu'il n'est pas sur que, privé de ce commentaire, le livre de Pascal eût jamais vu le jour. Commentaire pour commentaire, je préfère le leur. Désormais (grâce au texte original retrouvé), on pénétrera plus avant dans l'âme t'u grand homme mais, comme Pensée, le Pascal des premiers éditeurs est du Pascal vrai et complet. » J'ajoute que celui de Vinet se dégage de quelques-uns des plus beaux textes chrétiens qu'ait vu naître le siècle dernier. E. Seillière.

*:r

La vigne en Picardie. M. Albert Chamberland, attaché à la bibliothèque de Reims, nous communique son opuscule sur les « Variations météorologiques », de 1708 à 1815, dans les régions de Reims, d'Epernay et de Châlons, d'où nous extrayons le passage suivant « qui paraît bien prouver, observe M. Chamberland, qu'au moins en Picardie, ce n'est pas le -changement de climat qui a tait disparaître là culture de la vigne » « Le vin de Picardie n'a jamais été sauf ds rares exceptions que médiocre, quand il n'était pas à peine buvable, et il a été très avantageusement remplacé par les vins du Bordelais et du Languedoc lorsqu'ils ont pu être transportés plus ou moins rapidement et sans frais excessifs par mer, canaux et surtout ̃chemins de fer (1) des cultures mieux appropriées au climat, le jardin maraîcher et le verger de pommiers, cerisiers, noyers ont remplacé la vigne dans le Nord, comme la vigne â, dans le Midi, pris la place des céréales, de l'olivier, du mûrier.

» Ce sont des causes scientifiques et économiques qui ont fait disparaître de la Picardie le plus grand nombre de vignes ce n'est ni le changement de climat, ni les tremblements *4.e terre et encore moins le déplacement de ̃l'axe de la Terre. »

(1) C'est ce que M. Diochaussoy a démontré, dans deux gros volumes d'un très long et patient labeur, admirablement documentés, qui forment !es tomes 41 et 42 (1927 et 1928) des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie (tirage à part Paris, Picard). A

*;e

Les fermetures du lundi. A la suite de notre article « Vers la paralysie de la vie », un de nos abonnés parisiens nous écrit pour y ajouter cette confirmation pratique

« Monsieur le Directeur, 1 « Je suis l'père d'une nombreuse famille », cela se chantait autrefois. Aujourd'hui, hélas! je déchante.

» Personnellement, j'ai eu le bonheur .de neuf garçons. Sur les sept qui me restent, six pent mariés, m'ayant déjà donné neuf petits- enfants. On attend le numéro 10. » Voyons. Ces enfants, distribués aux qua- tre coins de la France, par la nécessité professionnelle, de Dunkerque à Marseille, on ne va pas plus loin, sont susceptibles de venir me voir, même sur avis télégraphique, à deux 1 ou quatre. Ils savent que le vieux papa est toujours heureux de les recevoir. Et si la dé- pêche arrive un lundi, rien à leur mettre sous la dent. Evidemment, une fleur (les fleuristes sont tolérés) pourra orner la table, mais cela ne remplira pas l'assiette 1 » Et je vais plus loin. Les étrangers, veut- j on les éloigner de Paris, en attendant qu'on < en fasse partir les Parisiens?. » j j

BANS LE MONDE

Cercles

Un groupe d'étudiants yougoslaves licenciés de français de l'Université de Belgrade, a été reçu, au Cercle Interallié, par le ministre des Affaires étrangères. M. Yves Châtaignéau, chef de section au ministère des Affaires étrangères, lui a souhaité la bienvenue de la part du ministre.

Mariages

Mardi prochain 28 juillet, à midi, S. E. M_gr Grente, évêque du Mans, bénira, en l'église Saint-Louis des Invalides, le mariage de Mlle de Caumont de La Force, petite-fille de la vicomtesse de Noaiiles, née Gourjault, et. fi!!e de notre éminent collaborateur le duc de La Force, de l'Académie française, et de la duchesse de La Force, avec le marquis de Noailles, fils de la marquise de Noailles, officier de la Légion-d'Honneur.

A Nantes, en h basilique Saint-Nicolas, a été célébré le mariage de Mlle Annie Bonnafont, fille de M. Georges Bonnafont, mort pour la France, belle-fille et fille de M. et Mme Julien Binet, avec le vicomte Stanislas de Mentque, fils du vicomte et de la vicomtesse Robert de Mentque.

Les témoins étaient, pour la mariée Mlle Jeanne Clicquot de Mentque, sa tante, et M. Henry Ménager, son oncle; pour le marié la marquise d'Escayrac-Latiture, sa tante, et comte S. A. de Girardin, son oncle.

A Fribourg (Suisse), a été célébré le ma?riage de Aille Marcelle Aeby., fille de M. Henry Aeby, décédé, et de Mme, née de Week, avec M. Joseph Auphan, fils de Al. François Auphan, décédé, et de Mme, née Tavernier.

Les témoins étaient, peur la mariée: M. Pierre Aeby, professeur à la Faculté de droit, syndic et député de Fribourg, et membre du Conseil national helvétique, son oncle; pour le marié, notre confrère M. L.-F. Auphan, son frère. Le 22 juillet' a été célébré, en l'église SaintJean de Troyes, le mariage de Mlle Suzanne Broquin-Lacombe avec le capitaine de Gonfréville, chevalier de la Légion-d'Honneur, crois Je de guerre, détaché à l'Ecole supérieure de guerre.

Les témoins étaient, pour la mariée M. Armbruster, sénateur de l'Aube, et, pour le marié le général de Lannurien, commandant l'Ecole supérieure de guerre, et le général vicomte Portalis.

| Deuil

̃ Devant une très nombreuse assistance, parmi laquelle M. Gaudard, sous-préfet, représentant le gouvernement; l'amiral Straub, préfet maritime de Cherbourg, représentant le ministre de la Marine; M. Godai, maire de Granville, ont été célébrées, en l'église Saint-Paul de Granville, les obsèques du vice-amiral Levavasseur, qui s'est noyé au cours d'une partie de pêche aux environs de Donville, où il habitait depuis sa mise à la retraite.

Les honneurs militaires ont été rendus par une délégation de l'Ecole des sous-officiers de Granville, sous le commandement du colonel Paille, et de marins de l'aviso Gaston-Rivière. sous le commandement du capitaine de corvette Mathelin.

Au cimetière, un discours a été prononcé, au nom du ministre de la Marine, par l'amiral Straub, qui rappela la belle carrière du grand marin, originaire d'Avranches.

A Saint-Remi de Reims, en présence de ̃ délégations de toutes les armes de la garnison, de la il" brigade de Courcy, des centres aériens de Metz, Chartres et Pau, des généraux Pujo, Armengaud, Tulasne, Vuiilemin, Pennes, Mordacq et Villemond, de nombreux officiers et des autorités civiles, ont eu lieu les obsèques du colonel Louis-Marie Tédenat, originaire de Montauban, commandant le centre aérien de la base 112, et de l'adjudant Jean Alleyrat, tués au cours d'une manœuvre aérienne de nuit, entre Reims, Troyes et Nancy, près de BatibereySaint-Sulpice (Aube), et cités à l'ordre de .Ja-' = nation.

Les absoutes ont été données par Je cardinal Suhard, archevêque de Reims, assisté de Mgr Neveux, évêque auxiliaire.

Devant la basilique, le général Pujo, chef de l'état-major général, et le colonel d'Harcourt, commandant la 11* brigade aérienne, ont évoqué les belles carrières et les citations des disparus.

Le corps du colonel Tédenat a été dirigé sur Montloué (Aisne); celui de l'adjudant Alleyrat, sur Saint-Jean-de-Braye.

Nous avons annoncé la mort accidentelle de Mme Audemard d'Alançon, née Jacqueline Razsovich, épouse du lieutenant Eric Audemard d'Alançon.

Les obsèques ont été célébrées en l'église de Pierrefitte-en-Auge, en présence d'une assistance douloureusement émue.

Le colonel de Causans, ainsi que plusieurs

I officiers du 4* régiment de cuirassiers et de la I 54e escadre aérienne, assistaient à la cérémonie. Saimpré.

Nous nous permettons de rappeler que nos abonnes bénéficient du prix de faveur de 15 fr. la ligne au lieu de 25 fr. pour ^insertion des avis de naissances, fiançailles, mariages et deces.

Déplacements et Villégiatures de nos Abonnés Paris. MM. L. Bonnaious, G. Risler, A,

Ohapuis. ̃ ̃" ̃£: >"r^v-

( Départements. Mimes G. Bécot-Willotta, à Aix-les-Bains; la baronne de Berckheim, à Massacan; E. Blain, à Evian; Camille Bonnet, à Lourdes; Bousicaux, à Vichy; Cardenau, à Confis; Jean Champy. à Saint-Bon; E. Chancorelle, à Ploaré DesroiuiS'Seaux, à Lys-Chantil'iy; Devillers, à Bourbonne-lesBains Dinet-Rollinge. à Bourbonne-ksBains P. Fqurnier-Soyer, à Mayet; LaurentDuvpin, à Châteî-Guyon; Obry, au Prieuré; la baronne Seillière, à Mello; Thamin. àNeauphle- Château; Tixier-Aubergier, à Beauimont; Voila, au Foiirezon.

Mlles d; Cadoudal, au château de Parenti- gnat; Renie Godart, à Gérardmer; Lauzanne, à Samoëns; Malbos, à Magalas; Montagnon, à La SeMe-ui-Morvan; M. Rollin. à Des-sy Williams, à Treignac.

MM. Barnier, à Moatoire-sur-le-Loir; Barthélémy, à Morzine; Baudry. à Cannes; de Beaufort, à Vichy; le général Bontenips, aux FonteneMes; le comte de la Borderie, à La GlayoUe; R. Bouvaist. à Graisse; le marquis de la Bretesche, au château de Tréfontaines; Brunhes, à Vittel; A. Chatin, à Givet; L. Chevallier, à Calitcho; le capitaine du Close!, aa château de •Mailily; L. Coloimlbier, à SaintPierre G. Constancis, à Arthez V. de Courcel, à Montcourcel; le baron H. de Courtois, à Montfavct; Coutan, à Duclair; le capitaine ̃. Crépin-Lleblond, à Saint-Pair; Fr. Delage. à Saint-Gerniain-de-Confoilens; Delxon, à Carteret L. Dumont, à Cancale; Fr. Afarsal, à Carqueiranne; Frey. à Guebwiller; A. Gadeau, au Tuquet; Gratreau, à Surgères; L. Homoille, à Houlgat-1.; l'abbé Kalbach, à Lyon; Kerch;ner, à La BourbouJe; l'abbé J. Lathélize. à Polminhac; Leroy, aux Bossons; l'abbé Magne, an Val-d'Isère; i'abbé lean Mandrqn. à ",•>. Louvignies-Bavay; l'abbé T. Marotte, à Auzeilles; l'abbé G. Maugars. à Châteaudun; E. •" Millou, au château de Saint-Père; le colonel Miquel, à La Chaux-des-Crotenav; l'abbé Misermont, à Vichy; G. Monnet, à La Preste: Paris, à Carteret; le marquis de Polignac, à Reims' Jean Rocca. à Uriage; le pasteur Paul Schmidt, à Belfahy Schneider, à Gérardimer Schulz, à Giromagny; le cotmimandant f. Le Seigneur, à Montgacon; le général Silhol, à ° Saint-Victor-de-Malcap; M. Tassin. à Bar-surAu'be; le colonel de Tugny, à Dourdan; Bniley des Varannes, à Montisrné-le-Briliant Pierre Vassei à La Villatte; T.-T. Marquet de Vasselot. à Moisson; Veillet-Lavallée. à Mortagne; Vivier, à La Rochelle; le comte Gilbert de Voisins, à La Sympathie.

Etranger. Mmes la comtesse de Bonne val, à La Pensée; Gcdinet, à Vésenaz ̃ Masson, à Hall.

Mlles Dreux, à Célérina; Jeanne Guary, k ° Alilerford de Ro'main. à Fribourg Vaucher. à Simmenral.

MM. Ëauty, à Grimentz; Paul Ferrus, k Spa; Dvornick, à Londres; Léon Detrigne. à Lucerne M. Trembley, à Colopny.


Le Sénat vote le projet sur l'office du blé

Séance du vendredi 24 juillet.

PRÉSIDENCE DE M. JULES JEANNENEV, PRÉSIDENT Après une séance de nuit, la Haute Assemblée en a tenminé avec le projet d'Office national interprofessionnel <ki blé. Mais le texte qu'elle a adopté a été si profondément modifié par d'innombrab'Jes amendements que \°. ministre de l'agriculture doit, comme M. CailJaux pour l'impôt sur le revenu, avoir quelque peine ù reconnaître son enfant. Le projet de M. Monnet, en effet, tendait à mettre dans les mains de l'Etat tous les moyens de contrôle possibles du marché du bléj depuis le producteur jusqu'au minotier. On allait, pour cela, jusqu'à supprimer le commerce libre des marchands de grains. Celui-ci a été rétabli, et les moyens ds contrôle ont été singulièrement adoucis.

SEANCE DE L'APRES-MIDI

On reprit tout d'abord la discussion de l'article 8. On rait qu'un amendement de M. André FaMières, portant sur 'les alinéas 2 et 3 de cet article, avait été .renvoyé à la co/mmission d'agriculture, qui présenta un nouveau texte.

En ce qui concerne le financement de la différence entre le prix de vente des blés excédentaires et leur prix d'achat, cette nouvelle rédaction établit que le Conseil central pourra fixer une taxe progressive à la production moyenne à l'hectare pour les cultivateurs produisant plus de dix-sept quintaux. ,M. Fallièies retira son amendement, M. Jacqûes Benoist, au contraire, s'éleva contre ce texte. Enfin, après interventions de MM. Paul Germain, Borgeot, CafMier, Monnet et Dormann, les alinéas 2 et 3 furent adoptés dans la rédaction de la commission, ainsi que 'les suivants, et l'ensemble de l'article S. On passa au suivant, portant le numéro 9, concernan: l'admission temporaire. Le texte en était à la cammisision de l'agriculture. |< Les six premiers alinéas furent votés sans j modification. M. Jean Bosc demanda la suppression du septième, qui établit que les blés importés seront écrasés par des moulins spéciaux. M; Patïzeî protesta contre cetamendernentVx Comment, ai l'on supprime ces moulins spéciaux, répri.mier la fraude, qui atteint des proportions telles qu'en Seine-Inférieure, un seul délinquant a été condamné à une amende de 72 millions ?

M. Borgaot fit alors observer que îa règle de l'exportation préalable donnait toutes garanties. Ce fut aussi l'avis de M. Chapsal et i de M. Veyssière. Et, finalement, l'alinéa 7 fut

supprimé.

A l'alinéa 8 (attribution des droits de douane sur les blés importés à l'Office), M. fTournan demanda, par voie d'amendement, Sa reprisse du texte du gouvernement, qui étafblit que le prélèvement en question sera fixé chaque année par la loi de finances. Pour des raisons d'opportunité, M. Vincent Aurio!, mi) nistre des finances, soutint ce point de vue. Mais M. Donon, au ndm de îa commission ide l'agrioulture, réclama pour l'Office la totalité des droits de douane, qui sont des droits ̃compensateurs et non pas des droits fiscaux. En cas d'excédents, d'ailleurs, Ue ministre des finances pourrait s'en saisir. Il l'a déjà fait (pour l'Office de l'alcool. Finalement, l'amen<kment fut adopté, et l'on vota ensuite sans débat l'alinéa 9 et l'ensemble de l'article 9. On en arriva à la question de l'achat oibli2 gatoire du bile par les coopératives, objet de 1 l'article 10. Après avoir réglé des cas spéciaux concernant les établissements hospitaliers et les cessions de blé de propriétaire à métayer, cas pour lesquels le régime- ancien fut maintenu, on examina un amendement de M. iOuvré, tendant à permettre non seulement | aux coopératives, mais aux marchands de grains, dont l'intervention avait été acceptée !a veille par l'assemblée, l'achat du blé au producteur. La commission accepta ce texte, à condition que les négociants fussent tenus, comme les coopératives, de se porter acquéreurs des blés offerts. Le ministre acquiesça <>̃ égalelm/ent. Mais M. Fcmrcade estima qu'une telle innovation en 'matière commerciale avait || de quoi effrayer. Enfin, après un débat dans lequel intervinrent MM. Raynaldy, Borgeot, Donon, Ouvré, Fourcade et Guillemot, l'amendement fut adopté. En conséquence, le premier alinéa fut voté, amputé de sa prei mière iphraso, et avec l'addition des marchands de grains aux coopératives, étant entendu que *i le commerçant qui ne pourrait plus prendre ide blé n'aurait qu'à prévenir l'Office. Un amendement de MM. Benoist et 1 Queuille, obligeant les coopératives à régler .1 le prix du blé à la livraison jusqu'à cinquante quintaux et, pour le surplus, par un acompte 1 des deux tiers, fut adopté sans débat. < Un nouvel amendement, à M. Charles Dumont, et permettant aux coopératives de s warranter 'Les blés qu'elles ne sauraient stoc- < ker, provoqua un débat si ardu que, de guerrî < lasse, la question fut renvoyée à la commis- 1 sion de législation, et l'article 10 réservé. 1

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS a du 26 juillet 1936 ]

hWmlm k la magistrature

Au lendemain des dernières élections, un.. jeune député qui, étant avocat, ne peut invo- quer le prétexte de l'ignorance, proclama qu'on allait asister à de grands bouleverse- ments dans ia magistrature, et que, notamment, il s'emploierait à supprimer son inamovibilité.

Le projet n'est pas neuf. Jusqu'à présent, f il n'a, en général, recueilli que des hausse- 1 ments d'épaule. Cette fois l'idée paraît pren- 1 dre corps. Il convient donc de jeter l'alarme. ( Le degré de civilisation d'un pays s'appré- 1 cie selon l'indépendance et l'impartialité des ( jugements qu'on y rend. La justice ne peut 1 être au service d'aucun parti politique et doit dominer les passions. C'est à elle qu'on s'en 1 remet pour s'opposer à l'arbitraire. On ( compte sur elle pour maintenir l'ordre et c non pour molester les citoyens. 1 On conçoit aisément qu'un tribunal vrai- 1 ment libre est rarement du goût du gouver- 1 noment lorsque celui-ci projette d'utiliser le a pouvoir judiciaire pour sanctionner ses excès. c II est pourtant indispensable que les magis- trats ne puissent recevoir aucun ordre. Char- f gés exclusivement d'appliquer la loi, ils ne l peuvent la faire servir à des fins intéressées, -s et, parmi les moyens proposés pour donner aux juges la sérénité nécessaire à l'exercice ̃' de leur fonction, l'inamovibilité, qui les met ( à l'abri des tracasseries, apparaît comme un c des plus sûrs. Elle les protège contre les lâchetés complaisantes. Il faut une grande r force d'âme pour juger en conscience, si l'on r sait qu'au lendemain de la décision juste s qu'on veut rendre on peut être envoyé en disgrâce ou révoqué par un maître impérieux r et mécontent. Lorsqu'en juillet 1830 les Or- donnances furent promulguées, le président ° Debelleyme refusa de sanctionner leurs pres- friptions illégales et donna le signal de l'in- l surrection. N'y a-t-il pas là un bel exemple d'indépendance dont il conviendrait de ne pas perdre ie souvenir ? Au cours de notre histoire, les gouverne- a

•– ̃ i,

Reproduction interdite.

L'article 11, dont on entreprit ensuite l'exat men, concerne les modalités d'approvisionnement des minotiers et semouliers auprès des i- coopératives. Le premier alinéa fut voté, avec 1- v.n amendement de M. Raynaldy qui en modie fiait le début dans les termes suivants

i-

Les minotiers et les semouliers devront, en ?<e conformant strictement aux prescriptions du^ Comité départemental, s'approvisionner aue près des coopératives de blé et des négociants e patentés tels qu'ils ont été définis à l'artis oie 4.

Sur la proposition de M. Desjardins, on ajouta à la suite de ce paraigrap'he/ un nouvei .1 alinéa ainsi conçu

̃s Le Comité centrai! procédera à la répartit tion des ordres d'achat et dés offres de yenti entre les départements dans des conditions telles que le rytbrr.ie des livraisons des différents organismes vendeurs soit le même proportionnellement à 'l'importance des quantités dont ils contrôlent la vente.

3 Après quoi le dernier alinéa et l'ensemble de l'article il furent votés.

1 L'article n A concerne l'échange du blé contre de la farine ou du ipain. A la suite de 1 l'adoption d'un amendement de M. Deihoume, 5 la liste des bénéficiaires de cette mesure, étafolie au premier alinéa, se trouva légèrement 1 rdmianiée. Un autre amendement de M. Harent, qui aurait eu p-our effet d'étendre le bénéfice de ce texte à des départements où cette coutume n'est pas en usage, fut repoussé au scrutin public par 169 voix contre 124.

Puis, après une discussion siir la consommation de blé du Français, que le projet, à propos de l'échange, fixe à 4 quintaux par an et par tpersonme. mais 'que M. Hervey voulut, sans succès d'ailleurs, ramener à 3 quintaux, on ajouta, sur la demande de M. Delhoume, au ipreimier alinéa, la disposition suivante Cette mienne faculté d'échange sera accordée aux père^ et mère qui auront abandonn-i letir propriété à leurs enfants, sous rérerve qu'ils en recevront annuellement le blé nécessaire à leur consommation.^ à aili.,v Les deux alinéas suivants furent acceptés sans modification.

Quant au quatrième et dernier, concernant l'échange de la farine contre le pain, il fut supprimé à 'la demande de M. Gadaud, et l'ensemble de 'l'artiole 11 A fut adopté, ainsi que l'article 11 bis.

L'article "12 (vente du blé aux minotiers) fut voté, augmenté du paragraphe suivant rédigé par M. Ouvré

Les livraisons de blés tendres et durs à faire par les coopératives, grottpetaients ou organismes commerciaux de l'Afrique du Nord, aux industriels métropolitains, pourront être effectuées par les commerçants exportateurs dont le rôle sera de servir d'intermédiaires entre la production nord-africaine et l'industrie métropolitaine, pour assurer les conditions de transport, d'affrètement et de réception.

Un article nouveau, portant le n° 12 bis, fut alors. mis en discussion. Mû à M. Caillier, il est ainsi rédigé

Afin d'assurer le contrôle des opérations découlant de la présente loi, tous les blés seront accompagnés pour leur circulation, depuis les magasins des coopératives ou des organigmies visés à l'article 10 jusqu'aux moulins, d'un titre de mouvement délivré par l'administration des contributions indirectes. Une vive discussion s'engagea autour de ce texte entra son auteur et MM. Donon, Patizell, Neuville, Delboarme, Paul Germain., le ministre et M, Joseph Faure. On put en conclure que le titre de mouvement 'tië serait exigible qu'entre la coopérative et le mouilin, et permettrait ainsi de contrôler le taux de blutage. Finalement. ramendarr.ent de M. 'Caillier fut acceipté, et, à 10 h, 30, la séance fut suspendue.

LA SEANCE DE NUIT A la reprise, à 21 h. 40, on en revient à l'article 10, précédemment réservé pour permettre à la commission de législation de donner son avis sur un amendement de M. Charles Dumont. 1 Ce fut M. Pernot qui présenta cet avis. Le rapporteur posa nettement les termes dut pro- t blèttrae toute la difficulté portait sur les ga- 1 ranties à donner à la coopérative en cas de livraison différée. M. Charles Dumont suggé- rait le warrantage; M. Bourdeatix proposait < le privilège général sur tous les biens du dé- biteur. Abandonnant ces deux systèmes, ia 1 commission suggérait de préciser que ie pro- r diuicteur serait, dans ie cas considéré, traité ( camnie le dépositaire de la marchandise non < entièrement payée par la coopérative. ,1 M. Charles Dumont et M. Bourdeaux avant < alors retiré leurs amendements, les alinéas 2 .( et 3 de l'article 10 furent votés dans le texte de la commission. j Entre le troisième et le quatrième alinéa, t un aiiuendement de M. Israël accepté avec f

ments autoritaires ont toujours 'redouté une magistrature sans servilité. Par elles ils perdent l'espoir hypocrite de faire donner à leurs abus l'apparence de la légalité. Aussi une lutte sourde s'est fréquemment établie entre les libéraux, d'une part, et ceux qui détiennent le pouvoir et craignent les critiques, lusqu'aujourd'hui les premiers ont le plus souvent triomphé. Devrons-nous nous répoudre à voir ceux qui n'ont accédé au pouvoir qu'à raison du libéralisme des institutions, se montrer plus audacieusement autoritaires que les gouvernements despotiques dont le pays s'est débarrassé ?

A la fin du dix-huitième siècle, le système de la vénalité des charges était condamné et ne trouvait plus de défenseurs. Sans doute, le Parlement avait, au temps de la Fronde, montré une courageuse indépendance. Plus tard, il avait encore bravé le pouvoir royal par d'audacieuses remontrances. Au dernier état, c'est lui qui avait réclamé et amené la convocation des Etats Généraux. Mais, après cette dernière initiative, il avait définitivement perdu son prestige en proposant de suivre les règles des Etats de 1614, ce qui était une manière de combattre le Tiers Etat.

Les novateurs du début de la Révolution hésitaient entre deux tendances. Les uns, avec Sieyès, voulaient l'établissement de deux degrés de juridiction, composés de juges professionnels les autres, sous l'influence des œuvres de Montesquieu et de 'ptiblicistes imbus de l'admiration des institutions anglaises, préconisaient une justice rendue, même au civil, par un jury présidé par des juges ambulants. Les premiers l'emportèrent et la Constituante n'institua le jury qu'au criminel.

Le choix des juges causa quelque embarras. On avait voté, le 24 mars 170.0, qu'ils rendraient gratuitement; la justice et seraient salariés par l'Etat, mais on n'avait pas dit qui les nommerait. On craignit de voir le roi mettre sous sa dépendance une justice nommée par lui, et la loi du 17 août 1790 décida nue les magistrats seraient élus par les justiciables. La formule était d'ailleurs inexacte, Car ils n'étaient élus que par les' citoyens actifs ou les assemblées électorales. Le roi n'avait qu'un pouvoir d'entérinement des procès-verbaux d'élection. L'élection était faite pour six ans. Les juges étaient rééli- gibles et inamovibles pendant le temps de leur mandat.

La condition d'éligibilité était d'avoir

[ aine modification de la commission permit j l'insertion des dispositions suivantes D'autre part, sur demande dm producteur n'ayant pas bénéficié des dispositions du paragraphe iirécédent. la partie de la récolte ̃" non immédiatornient vendue ou retenue, soumise obligatoirement à l'échelonnement, s pourra, en srage d'une avance que consentira c la Caisse nationale do' crédit agricole, faire l'objet d'un warrant sur simple déclaration au greffe de la justice de paix.

Cette avance, garantie par l'aval de la cooi pérative dont dépendra le demandeu; sera s égale aux deux tiers de la valeur de la quantitc warrantée.

Les deux alinéas suivants_ furent adoptéj dans le texte de la comrfffssion, avec une légère modification due à M. Lebert. i Enfin, après le vote <JU dernier alinéa, l'eni semble de l'article 10 fut adopté.

A l'articie 13 (effets créés par les coopératives de blé), le premier alinéa fut voté, tnk>difié par un amendement de M. des .Rotours, qui en rédigea ainsi la dernière phrase v ̃Ces effets seront réescomptés par la Banque de France ou la Banque de l'Algérie ri ia de3 mande desdites caisses ou de la Caisse nationale de crédit agricole ou de la Caisse al-frérienne ds crédit agricole.

Après quoi, le deuxième alinéa et l'ensemble de l'article sont adoptés.

L'article 13 bis (Caisse de garantie) fut ensuite voté dans le texte de la commission, sauf pour le premier alinéa, pour lequel 0:1 adopta l'amendement suivant de M. Chauimié: II est créé: entre les coopératives de vente de blé et 1er- organismes prévus à l'article 10 de la métropole et de l'Algérie et iss sociétés indigènes de prévoyance, une Caisse de garantie destinée à couvrir 70 des pertes éventuelles. La Caisse de garantie ne fonctionnera à pilein que pour les ipertes résul- tant de cas fortuit et de force majeure. Le texte primitif ne tenait compte que des pertes non imputables à une faute lourde de l'administrateur.

La taxe progressive à la prodtiction fait l'objet de l'article 14, Le premier alinéa en fut adopté dans la rédaction nouvelle suivante

II- est établi une taxe à la charge des producteurs s:ir les quantités récoltees par eux, déduction faite des besoins de l'exploitation déterminée par décret.

Cette taxe sera perçue au vu des déclarations de récolte par les soins du comité départemental pour le compte et au profit de l'Office national du blé. Le Comité départementail pourra exercer à cet effet la procédt'.re prévue en matière de contributions indirecte;.

Toutefois, le recouvreftilent devra être effectué en trois fractions au minimum au fur et à mesure de l'écoulement des blés.

Au deuxième alinéa, M. Bachelet défendit un amendement tendant à établir que la taxe soit fixée uniformélnrent à 60 centimes par quinta1!. Après intervention de M. Borgeoî, du ministre et de M, Harent, l'amendement fut repoussé au scrutin public par 104 voix contre 71. Et !e deuxième alinéa fut adopté dans le texte de la commission.

Le troisième alinéa provoqua une intervention de M. Le'bert, qui signala la situation défavorable faite au propriétaire qui loue, comme on le fait en certaines régions, au quintal de

M.é.

Après un bref débat, dans lequel intervinrent le ministre, MM. de Berny, Jacquy et Borg'eot, l'article 14 fut réservé.

La taxe à la mouture, réglée par l'article 14 bis, provoqua égalarment vn débat assez vif. M. Jean Bosc, en effet, au lieu de ia taxe progressive par 'tranches prévue par le texte en discussion, proposait une taxe fixe de quatre francs par quintal de farine, avec exonération à la base de deux mille quintaux par an pour les moulins produisant moins de huit mille quintaux. W

M. Vincent Aiirïol défendit alors la taxe par tranche: il fit valoir les raisons financières qui militaient en faveur du texte de la commission et obtint le rejet de l'amende'inent de M. Jean Bosc.

Enfin, après adoption de divers amendements d'ordre secondaire, l'ensemble de l'article 14 bis fut adapté sans modification au barème de la taxe.

On vota sans débat l'article 15 (exemption dit droit de timbre).

L'article 16, concernant l'application de !a loi, fut tout d'abord l'objet de quelques mi- nimes modifications dues à M. Saint, et con- cernant notamment les blés importés de Tu- nisie et du Maroc. Mais, à la suite du dépôt d'un amendement de M. Duroux au dernier 1 alinéa, il fut réservé. Les pénalités infligées 1 aux infractions à la loi font l'objet de i'ar- ticle 17. Un premier amendement de M. Caillier, tendant à réprimer la fraude sur les fa- ] rines, fut adopté. Il en fut de même d'amen- [ déments de M. Pernot, concernant le cas du t délinquant minotier, en état de récidive, et j J les amendes infligées en vertu de la loi en c discussion, ainsi que d'un amendement de M. I Chauveau, relatif à l'application des pénalités. r L'article 17 ter (le 17 bis ayant été sup- c primé par la convmission), qui interdit la co- £ tation des oies dans les bourses de commerce, F fut adopté après une brève intervention de n

trente ans accomplis et la justification d'un stage de cinq ans, soit antérieurement comme juge, soit comme homme de loi.

La Convention changea tout. La magistrature existante lui parut encore trop indocile. Un décret des 22-25 septembre 1792 ordonna le renouvellement de tous les magistrats, sauf à réélire ceux qui auraient bien mérité de la patrie. Le 14 octobre 1702, on alla plus loin en supprimant les conditions de capacité professionnelle. Pouvait être élu tout cttoyen âgé de vingt-cinq ans. Rapidement, d'ailleurs, même la garantie électorale fut enlevée aux justiciables. A raison de sa qualité d'Assemblée souveraine, la Convention destitua des juges, cassa des jugements et nomma des magistrats sans élection. On sait la docilité de ceux qui rendirent ainsi une parodie de justice.

La Constitution de l'an III rétablit le système électoral. Il dura jusqu'au Consulat. A cette époque, il ne subsista que pour les juges de paix et pour la Cour de cassation, dont les conseillers furent élus par le Sénat parmi des candidats présentés par le Premier Consul. La Constitution de l'an VIII précisa: « Le Premier Consul nomme les juges criminels et civils autres que les juges de paix et les juges de cassation sans pouvoir les révoquer. » Cette dernière garantie fut d'ailleurs assez illusoire. Deux senatus-consultes de floréal an XII et du 12 octobre 1807 apportèrent des tempéraments qui mirent la magistrature aux mains du dictateur. Pendant îa première Restauration, la charte du ro juin 1814 ayant proclamé, que toute justice émane du roi, le système électif partiel qui demeurait fut définitivement supprimé. Touç les juges furent nommés par le souverain et, à l'exception des jugés de paix, inamovibles. Napoléon, pendant les Cent Jours, révoqua les magistrats nommés par 'Louis' XVIII et rétablit les anciens. L'acte additionnel aux constitutions de l'Empire porta, le 22 avril 1815, que les juges seraient désignés à vie par l'Empereur et inamovibles.

L'ordonnance des 7 et 12 juillet 1815 réinT tégra les magistrats chassés par l'Empire et reprit le principe du 10 juin 1814. En* fait, l'inamovibilité fut suspendue quelque temps, puis définitivement admise, et l'état de choses persista jusqu'en 1848. Aucun gouvernement ne fut plus respectueux que celui de LouisPhilippe de l'inamovibilité et de l'indépendance de la magistrature. Le roi bourgeois

M. Georges Monnet, ainsi que l'article 18 et dernier, qui étend 'la loi aux département." recouvrés et à l'Algérie.

On en revint alors aux articles réservés. Les deux derniers alinéas de l'article 14 (taxe à la production), ainsi que l'ensemble, furent adoptés dans le texte qui avait fait l'objet de la discussion.

Puis M. Iveibd défendit un article additionne^ portant que la loi ne serait applicable qu'à partir de la récolte de 1937. Mais cet amendement fut repoussé au scrutin publiî par 183 voix contre 99.

Et, après les inévitables explications de vote, on passa au scrutin. L'ensemble du projet fut adopté par 165 voix contre 86. Prochaine séance mardi matin pour l'exa- men du collectif et la discussion du projet sur la prolongation de 'la scolarité.

La commission de l'air s'est réunie hier sous la présidence de M. Bénazet, pour un premier échange, de vues sur le projet de loi concernant la' nationalisation de la fabrication des matériels de guerre. La commission, à l'unanimité, a décidé de prévoir à bref délai la réunion des trois commissions de la défense nationale pour entendre M. Léon Blum, président du Conseil; M. Daladier, ministre de la défense nationale et de la guerre; M. Gasnier-Duparc, ministre de la marine, et M. Cot, ministre de l'air. La commission estime, en effet, que dans les questions qui lui sont soumises ressortent des considérations qui doivent être traitées d'ensemble.

La commission des affaires étrangères a entendu hier le compte rendu que son président, M. Henry Bérenger, lui a fait des entretiens qu'il a eus cette semaine avec M. Yvon Delbos, ministre des affaires étrangères, et des communications qu'il a reçues du gouvernement français à propos des négociations de Londres. Elle a chargé son président de faire part au ministre des affaires étrangères, dès son retour de Londres, des questions qu'elle désire lui poser et des éclaircissements qu'elle désire recevoir de lui. La commission a ensuite entendu un exposé de M. Hachette sur la situation franco-italienne à Djibouti et les intérêts français à la Côte des Somalis par suite des événements d'Ethiopie, notamment la question de l'emploi du chemin de fer et du port. Au nom de la commission, le président a remercié M. Hachette 'de, _son exposé, très ̃ documenté et il a été décidé que communication en serait faite à M. le ministre des affaires étrangères. Enfin, la commission a entendu et approuvé: 1° un rapport de M. Marcel Plaisant sur le proiet relatif au statut international des réfugiés; 2' un avis de M. Georges Portmann sur le projet concernant une convention entre la France et l'Union SudAfricaine. Les deux rapporteurs ont été invités à déposer leurs rapports sur le bureau du Sénat et à en demander l'urgence.

La commission de l'armée s'est réunie, -hier après-midi, pour entendre M. Daladier, ministre de la défense nationale et de la guerre, sur le projet de loi relatif à la nationalisation des fabrications de guerre. Après un échange d'observations entre le ministre et les membres de la commission, celle-ci, sous réserve des modalités à examiner, a conclu à l'adoption de principe du projet de loi.

La commission des finances s'est réunie hier, sous la présidence de M. Caillaux. Une longue discussion s'est instituée sur le projet relatif à la prolongation de l'enseignement primaire. Le rapporteur spécial, M. Jean Philip, exposa quelles seraient le.- lourdes répercussions financières de la réforme envisagée par le gouvernement. La commission se montra unanime à reconnaitre l'intérêt, et même l'urgence, d'une prolongation de la scolarité. Mais plusieurs de ses membres firent observer qu'avant d'étendre encore les besoins de' ^caux et de personne!, il eût été indispensable de remédier aux lacunes d'ores- et- déjà constatées dans ce do- maine. Il eût en outre paru opportun d'inclure une telle réforme dans un plan mûrement étudié de refonte des programmes scolaires. de développement des cours professionnels et de l'éducation physique. En définitive, se ra!liant aux conclusions de son président, la commission a décidé de prendre le projet en considération et d'entendre le ministre pour lui faire part de ces préoccupations et obtenir de lui les explications et les précisions utiles. Avant d'aborder l'examen du collectif, M. Abel Gardey, rapporteur général, a rappelé quelles étaient les conséquences financières des diverses lois récemment votées. Avec l'approbation de la commission tout entière, il a annoncé son intention d'insister auprès du gouvernement pour que les dépenses prévues en application de la politique nouvelle fussent clairement groupées de façon à permettre au Sénat de se prononcer sur un ensemble et de veiller à l'équilibre entre la capacité d'emprunt du pays et les charges qui sont envisagées. Enfin, le collectif a été adopté avec diverses modifications ayant notammant pour objet de reporter à la discussion du budget général l'examen de tous les articles comportant création de nouveaux emplois, et plus généralement de toutes dispositions qui ne doivent pas trouver place dans un cahier de crédits additionnels exclusivement consacré soit à combler les insuffisances de dotation, soit à couvrir des besoins qui n'avaient pas été prévus lors du vote de la loi de finances.

admit sans s'indigner les critiques de l'ordre judiciaire. Lorsque après l'émeute de 1832 Louis-Philippe proclama l'état de siège, dessaisissant ainsi la justice régulière, la Cour de cassation décida, contrairement aux conclusions cie l'avocat général Voysin de Gartempe, que les règles de la compétence avaient été violées, et obligea à retirer les accusés du jugement des conseils de guerre pour les soumettre au jury. Le^roi dut s'incliner.

La Révolution de 1848 se montra moins soucieuse de liberté. Par un décret du 17 avril 1848, le gouvernement provisoire décidait « Le principe de l'inamovibilité de la magistrature incompatible avec le gouvernement républicain a disparu avec la charte de 1830. Provisoirement, et jusqu'au jour où l'Assemblée nationale se prononcera sur l'organisation judiciaire, la suspension ou la révocation des magistrats peut être prononcée par le ministre de la justice comme mesure d'intérêt public. » Dès le lendemain, le Journal des Débats publiait la lettre de démission et de protestation du conseiller à la Cour de cassation Quenault.

Ce fut l'arbitraire absolu. On voulait moins des juges que des domestiques du nouveau gouvernement. Là Constitution républicaine n'admit pas cette réforme. Son article 87 rétablit l'inamovibilité et un décret du 10 août 1849 réintégra les magistrats révoqués par le gouvernement provisoire.

Le Second Empire ne changea rien. La Troisième République revint pour son début à l'erreur de 1848. Les décrets des 28 janvier et 3 février 1871 déclarèrent déchus de leurs fonctions quinze magistrats qui avaient siégé dans les commissions mixtes. Tout digne de flétrissure qu'était le rôle joué par ces magistrats, l'Assemblée nationale estima que leur révocation portait atteinte au principe de l'inamovibilité et annula les décrets.

Depuis 1871, l'organisation judiciaire fit l'objet d'un très grand nombre de projets. En 1875, Dufaure avait institué un concours d'entrée, mais on ne persista pas. Nommés par le gouvernement, les magistrats furent inamovibles. A chaque période troublée on élabora des modifications qui n'aboutirent pas. Seule la question de l'inamovibilité ne fut jamais sérieusement discutée. Après la chute de Gambetta, Douville-Maillefeu proposa, le 10 juin 1882, un amendement ainsi conçu « L'inamovibilité est supprimée, les

L'invalidation de M. Henriot à la Chambre

Séance du 24 juillet

PRÉSIDENCE DE M. HERRIOT, PRESIDENT

M. Henriot est un très bel orateur. D'autant plus dangereux. Au temps où l'on parlait encore des scandales, il avait manié de fameux dossiers. Des choses qu'on ne pardonne pas. M. Henriot se savait condamné d'avance. Il n'avait pas de ménagements à garder. Il a été invalidé par le Front populaire. Mais auparavant, i'. s'est donné la satisfaction de le cingler vigoureusement. Le Front en gardera longtemps la marque. Il ne faut pas croire que le Front ait réagi. Sa vengeance était au fond des urnes. Il avait épuisé toutes ses forces quelques instants avant contre une tribune occupée par des dames. Elles paraissaient cependant fort paisibles, ces dames. M. Quenette, le rapporteur, favorable à l'élection, venait de démontrer que les griefs apportés contre M. Henriot étaient imaginaires. Murmures railleurs des populaires. M. Bonté, un communiste, attaque l'élection. Mais d'abord, H accuse AL Poitou-Duplessy d'avoir dit la veille des choses fausses « Si vous les maintenez, vous êtes un malhonnête homme. » M. Herriot pontifie « Je vous rappelle à l'ordre. Vos paroles ne figureront pas au procès-verbal. » Mais M. Poitou-Duplessy n'encaisse pas l'injure de M. Bonte et lui répond « Vous êtes un renégat, traître à la religion, un apostat impénitent. » A droite, on avait applaudi M. Poitou-Duplessy. A gauche, c'est du délire pour M. Bonté. M. Herriot, toujours avec son coupe-papier, rend la justice de Salomon « M. Poitou-Duplessy, je vous rappelle à l'ordre. » M. Bonte remonte à la tribune « Messieurs, j'appartiens à une vieille famille catholique. » D'une tribune part cette exclamation timide « Ah », exclamation si timide que personne ne l'a entendue. Cette tribune est occupée par des dames. Les communistes, qui ont cette tribune juste au-dessus d'eux et ont l'oreille fine, se retournent menaçants, désignent la tribune au président, prennent des pose^ de représentants du peuple offensés. M. Herriot se dresse, et, avec toute la majesté d'un terribles vers les ^darnes. La gauche applaudit 'Jes'ijyux de M. Herriot..La..droite ricane et applaudit les dames. Mais laquelle a .poussé ce « Ah » ? On veut en faire, sortir une: « Mais je n'ai rien dit. » Elle fait signe qu'elle ne bougera pas. M. Herriot roule des yeux de plus en plus 'foudroyants. Les dames demeurent immobiles et calmes sous ces foudres. M. Herriot se dresse, et avec toute la majesté d'un Jupiter olympien, dit « Huissiers, faites évacuer la deuxième tribune. » Et Jupiter prend son chapeau haut de forme. A droite, on est galant « Des femmes, des femmes, vous vous en prenez à des femmes » Les féministes socialistes en sont interloqués. Dans la salle, contrairement à la règle qui veut que lorsque ht président a pris son chapeau les tribunes soient évacuées, tout 'le monde reste à sa place. Et les tri'bunes étaient garnies, on peut nous en croire. M. Bouisson suspendait la séance, mais sans prendre son chapeau. C'était moins solennel, plus sûr. On avait seulement vidé les deux tribunes soupçonnées. Probable qu'on ne trouva pas la coupale de lèse-majesté. Les dames furent réintégrées à leur place. D'abord on les mêla à quelques hommes. Alors, M. Boute nous conta qu'il avait été élevé dans une école catholique, qu'il n'avait jamais été au séminaire (mais le séminaire n'a rien d'avilissant, Renan y a bien été), qu'il a un vieil oncle curé de village, portant le même nom que lui, et que. d'ailleurs, il vénère, d'où la méprise, qu'il avait envoyé une rectification à un journal qui ne l'avait jamais insérée. Enfin M. Bonté est un .̃pe,lj t. saint communiste( et, fort comique. M. Herriot n'est peut-être pas un saint. Mais il est comique aussi. Quand M. Herriot se levait pour apaiser le tumulte, la droite lui criait « Asseyez-vous » Et quand il disait à la gauche: « Je vais vous donner un bon conseil », la gauche lui criait « Non! Non! » Le plus joli impromptu qui nous ait été donné depuis longtemps.

M. Philippe Henriot. Le 22 mai ig36, la presse régionale publiait une dépêche d'agence dans laquelle il était déjà question de mon invalidation. Or, la iplainte dont .la Chambre a à connaître est du 27 mai.

Ainsi donc, dès ce moment, la Chambre avait envisagé, demandé et exigé cette invalidation sans savoir seulement si elle était fondée. Je ne suis pas à la tribune pour un plaidoyer; mais je constate que c'est la première fois, depuis le début de la législature, que la Chambre va voter contre les conclusions de son bureau. Pas un de mes adversaires ne peut penser qu'il y a, dans le dossier, matière à invalidation. Beaucoup d'entre eux m'ont avoué qu'ils s'apprêtaient à commettre une action peu reluisante, mais qu'ils étaient obligés de l'accomplir. N'est-ce pas d'ailleurs ce qu'on appelle la dis- ciioline du vote? Or, en quoi est-elle compatible avec la justice?

Libre à eux de faire jouer la loi du nombre, < mais pourquoi ne pas le déclarer tout de suite? 1 La majorité est sûre de sa victoire, mais qu'elle se dispense de mots inutiles et qui ne seraient < qu'hypocrisie. 1 Certes, il faut un prétexte c'est le dossier. <

juges sont élus. » Par '274 voix contre 224, l'amendement fut repoussé. Le député Pontois ayant repris l'idée le 21 novembre 1889, la Commission déclara qu'il n'y avait pas à prendre la proposition en considération. Il en fut de même d'une proposition SaintRomme le 18 mars 1890.

La véritable ptéoccupation des esprits sérieux fut, avant tout, de choisir des magistrats offrant caution de conscience et de savoir auxquels on donnerait des garanties d'indépendance, qui sont indispensables à une bonne justice. Dès 1S94, Trarieux préconisa au Sénat que fût dressé chaque année un tableau d'avancement par une commission de classement, et Flandin demandait à la Chambre la création d'un concours d'entrée. Celui-ci, tenté en 1895, tomba rapidement en désuétude.

Ce n'est qu'en 1908 que ces projets aboutirent à l'institution d'un examen professionnel d'entrée. Sauf quelques dispenses en faveur des professeurs de droit, d'avocats ayant exercé de longues années et de quelques autres, tout candidat doit nécessairement se présenter à l'examen. En même temps, pour garantir les magistrats contre l'arbitraire, on institua un tableau d'avancement. Nul ne peut y être inscrit s'il n'a deux ans d'exercice dans le poste qu'il occupe. Les premiers présidents et procureurs généraux envoient chaque année leurs propositions, qui sont examinées par une commission composée du premier président et du procureur général à la Cour de cassation, de quatre conseillers à la Cour de cassation et de quatre membres du Conseil d'administration du ministère de la justice.

Cette réglementation a donné de bons résultats. Elle n'empêcha cependant pas l'intrigue. Le choix fait par le gouvernement dans le tableau d'avancement ne fut pas toujours étranger à la politique. Aussi, après le scandale Stavisky, décida-t-on de faire dépendre encore moins la nomination des influences parlementaires. Un décret du 20 février 1934 institua une commission de classement chargée de présenter à la nomination pour un siège égal ou supérieur des magistrats pris dans le tableau d'avancement. De cette manière, la magistrature était complètement indépendante son statut était complet. On avait créé, avant la lettre, un véritable contrat collectif comme on dit aujourd'hui. Pourtant, les hommes nouveaux qui sont venus au pouvoir en proclamant le règne

De quoi est-il composé? D'une plainte de M. Lapeyre, adjoint au maire de Bordeaux. C'est le 2. juin que la Chambre a désigné les commissions chargées d'examiner les dossiers. M. Bonte a, dit-il, étudié le dossier en toute objectivité. Or, le 3 juin au matin, l'Humanité annonçait que/M. Florimond Bonte rapporterait « contre » Philippe Henriot. Singulière objectivité, qui n'a duré qu'une nuit! (Applaudissements au centre et à droite.)

Ce dossier, ce milice dossier, qu'on me permette de le qualifier il s'agit ici d'un homme qui sait ce qu'il écrit, et quand l'adjoint d'une grande ville dépose une plainte, il est particulièrement coupable lorsqu'il rapporte des faits inexacts.

M. Lapeyre affirme qu'il y a eu Ii3 voix d émargement de plus que de bulletins. Or, les procès-verbaux disent tout le contraire. M. Lapeyre n'a pas dit la vérité. Tous les bureaux de vote étaient tenus par mes adversaires, et aucune mention n'a été faite de ces Il3 voix. Si la majorité commet une mauvaise action, il faut qu'elle n'ait aucune excuse.

On a parlé d'un directeur de l'enseignement libre; ce directeur n'a jamais, comme on l'a dit, convoqué personne ni menacé quiconque de lui faire perdre son gagne-pain. Or, l'infirmier qui a commis le crime de fournir un témoignage contre M. Bonafous, mon concurrent, sera renvoyé le Ier août prochain. (Vifs applaudissements au centre et a droite.)

Frappez le député mais ne privez .pas un pauvre homme die son gagne-pain. Le dépirté lui, reviendra.

( Les pressions sur les parents ? Je les nie On n'a .pu trouver aucun témoignage à ce sujet. C'est là-dessus que l'invalidation va être proiioncee ? Loi du nombre, soit. Mais que la majorité dise dbnc que si quelqu'un de la minorité gène, il doit être frappé.

Je m'adresse aux hommes encore libres de l'As semblée. Ja sais que ce qrfon veut me faire payer, c'est mon attitude passée. Aussi me permettrai-] de donner à mes adversaires un conseil amical ils doivent rendre la France libre et heureuse. J'ai l'impression qu'ils ne devraient pas perdre leur temps comme nujourd^hui, et comme je reviendrai, et comme il faudra me réiiTval-itier, qu'ils me déclarent inéligible, et qu'on n'en parle pins

Je ne demande ni igrâce ni faveur, j'estime avoir droit à la justice. La chose est simple tout le monde sait que le dossier est vide. Les membres de la majorité sont pris entre leurs coirrignes et leur conscience mais quand ils auront fait taire celle-ci ,pour obéir aux ordres, ils seront plus à plaindre une moi (Vifs applaudissements au centre et à droite.) L'invalidation, fût vo.tée par 236 voix contrç j6o. Tous les amis de M. Henriot protestèrent en quittant en masse la .séance.

De six heures et demie à sept heures, noi:s avons voté des ouvertures et annulations de crédit, le projet sur les avoirs à l'étranger, 3e projet sur la Banque de France (M. Vincent Awriol s'est félicité de sa victoire sur le Sénat)', un projet qui va sauver ia marine marchande, que M. Candace a fait « évoluer sur le terrain national » (110 millions) et qui a donné lieu à des discours rapides. M. Guérin, M1. Le Bail, M. Ta'sso, le ministre, qui filaient au moins trente nœuds.

Séance mardi matin.

Une protestation

de la Fédération républicaine

A la suite de l'invalidation de M. Philippe Henriot, le groupe de la Fédération républicaine s'est réuni avec une certain nombre de rnembres de l'opposition et a voté l'ordre du jour suivant

Les députés de la Fédération républicaine, les apparentés à ce groupe et un certain nombre de leurs collègues se sont réunis sous la présidence de M. Louis Marin pour féliciter M. Philippe Henriot de son admirable discours. Ils remercient MM. Quenette et Poitou-Duplessy pour leurs vigoureuses interventions, stigmatisent l'attitude de prétendus juges qui, comme le prouve la délibération du groupe socialiste, avaient résolu de voter 'l'invalidation avant que le dossier, d'ailleurs inconsistant, eût été ouvert devant eux.̃̃:̃

Ils dénoncent à l'indignation publique l'injure faite au suffrage universel ils affirment leur amitié pour M. Philippe Herriot, leur entière solidarité avec lui et leur confiance dans les électeurs de Bordeaux pour renvoyer à la Chambre avec une majorité accrue l'élu qu'ils ont choisi.

La commission des finances

examine le projet concernant

la retraite des vieux fonctionnaires Après avoir adopté le projet relatif au statut de la Banque de France, la commission des finances de la Chambre a donné un avis favorable au projet approuvant le programme de renouvellement et d'entretien du matériel aérien.

La commission a ensuite examiné l'avis de M. Thomas favorable au projet concernant les mises à la retraite par ancienneté. M. Petsche a demandé que la limite d'âee soit abaissée à soixante-cinq ans au lieu de soixante-dix ans, sous réserve de mesures transitoires. Il a insisté pour que soit respecté le droit des fonctionnaires anciens combattants ou pères de famille.

De son côté. M. Joseph Denais a proposé de tenir compte, dans le calcul des nouvelles limites d'âge, du nombre d'enfants élevés par les fonctionnaires et non des enfants à la charge du fonctionnaire au moment de sa mise à la retraite. Il préférerait que le texte du gouvernement fût précisé afin que celui-ci

d'une plus grande liberté, ne semblent, pas vouloir maintenir celle de la justice si péniblement acquise. Déjà le décret du 20 février 1934 est abrogé. Le gouvernement nomme seul les juges. Sans doute n'a-t-on point encore attaqué l'examen, le tableau d'avancement et l'inamovibilité, mais déjà on envisage un n-ovan oblique pour se débarrasser du personnel actuel sans recourir à la révocation.

Sous prétexte de faire place aux jeunes, sans tenir compte des droits acquis et du statut qui régissait la magistrature au moment les juges ont choisi leur carrière, l'âge de la retraite va être notablement diminué. Par un moyen détourné, on remplacera aussitôt les magistrats indépendants par de nouveaux venus plus souples. Le prétexte est mal choisi. Il n'est pas vrai que des jeunes gens soient actuellement évincés et se voient, en raison de l'encombrement, refuser l'accès des places. Comme nous l'avons dit, le recrutement se fait par examen et non par concours. Tous ceux qui se présentent peuvent être admis, à condition qu'ils sachent du droit, et souvent les candidats ne sont pas assez nombreux. Pour dire la vérité, ce sont d'autres hommes que ceux qui jugent actuellement qu'on veut, et l'on paraît ne pas oser le dire.

La réforme envisagée aura pour effet de faire disparaître 19 conseillers à la Cour de cassation et environ 347 magistrats des cours et tribunaux. C'est un bouleversement complet. Le justiciable en souffrira, mais il semble qu'on ne tienne pas beaucoup compte de son intérêt.

Oui nommera-t-on en remplacement ? Croit-on qu'on improvise un conseiller à la Cour de cassation comme on élit un député ou comme on embauche un terrassier ? Rien que pour Paris, quatorze présidents et viceprésidents de Cour d'appel disparaîtront. C'est l'organisation du désordre.

De pareils projets sont pitoyables. Nous avons besoin de paix dans les heures troubles que nous vivons et l'impartialité d'une sage justice est une garantie de bon ordre. Il faut respecter les lois et non chercher à les faire interpréter pour le profit de quelques-uns.

Ne serait-i! pas misérable qu'après avoir proclamé la venue d'une ère de justice et de liberté la première institution qu'on veuille mettre en servitude soit précisément celle ds la justice* t

MAURICE Garçon.


h|eut pas tous-pouvoirs de modifier le texte législatif relatif aux mises à la retraite. Quant à M.Pomaret, il a défendu un amendement d'après lequel en aucun cas la limite d'âge ne pourrait excéder soixante-dix ans. Enfin, M. Schuman attira l'attention du gouvernement sur les. droits acquis des fonctionnaires du cadre local d'Alsace et de Lorraine, ainsi que sur la situation des officiers ministériels dans les départements recouvrés. La commisison a décidé de rédiger comme suit le texte à soumettre à la Chambre: « Le gouvernement est autorisé jusqu'au Ier octobre IQ'36 à modifier par décret pris en Conseil des ministres, sous réserve des droits acquis par les anciens combattants, toutes dispositions législatives ou réglementaires relatives à la mise à la retraite, à la limite d'âge des fonctionnaires, civils et militaires, agents des services publics et concédés ou assimilés des collectivités publiques, du personnel .des offices et établissements publics bénéficiant 'd'un statut analogue au statut des personnels de l'Etat, sans qu'en aucun cas la limite d'âge puisse être mise au delà de soixante-dix ans. Un. exposé de MM. Bastid et Spinasse sur notre commerce extérieur

Les commissions du commerce et des douanes de la Chambre ont entendu hier un exposé de M. Paul Bastid. et de M. Spinasse sur la situation de notre commerce extérieur. Après avoir rappelé l'importance essentielle des ventes à l'étranger pour un grand nombre de nos industriels et la réduction massive qu'elles ont subie au cours des dernières années, les ministres du commerce et de l'économie nationale ont insisté sur la nécessité de sauvegarder coûte que coûte nos exportations pendant les mois à venir et d'assurer aux producteurs de larges facilités de trésorerie pour leur permettre de franchir sans dommage la période transitoire d'adaptation des prix de revient aux nouvelles charges de main-d'œuvre. Ils ont analysé en cet ordre d'idées les projets de loi déposés la veille sur le bureau de la Chambre et montre qu'ils apporteraient une aide efficace aux industries exportatrices.

La. commission des pensions a entendu M. Rivière sur le texte prorogeant les délais de mise en instance des pensions. Elle a adopté ce texte, puis elle a reçu les délégués de l'Association générale des amputés.

Une demande d'interpellation

m M,: Cousin, député de la Seine, a demandé à Interpeller le gouvernement sur « le mécontentement suscité dans commerce de l'allémentation de Paris par l'obligation de fermer le lundi et sur les doléances de la population gênée dans son ravitaillement ».

La réforme des finances

départementales et communales Heir s'est réunie, pour la première fois, au înriïûstère des finances, la commission des finances locales, qui -vient d'être créée par décision de M. Vincent- Au riol et qui a pour objet de proposer au ministre des finances dtes mesures efficaces de nature à remédier à la situation critique des finances départementales et communales.

?vf.^ Vinçent-Auriol, ministre des finances, a pr.océdé à l'installation de cette oommission et a indiqué la volonté du gouvernement d'aboutir à des solutions rapides pour venir en aide aux collectivités locales et pour réaliser ensuite une plus juste répartition des charges.

M. Raoul Aubaud>, sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'intérieur, a été élu président définitif die cette commission, M. Richard, conseiller d°Etat, vice-préswfcnt, M. Barrie, cor.3»:'?ei référendaire à la Coût des comptes, secrétaire permanent.

Deux sous-commissions ont été immédiatement élues.

La première (dépenses et répartition des_chariges) a composé ainsi son 'bureau 7' Président M. le sénateur L. Pemer. La seconde commission .(recettes) a nomme président M. le sénateur Chapsal.

Ces deux sous-commissions devront se réunir dès les premiers jours de la semaine prochaine, ï>our entendre :cs travaux des rapporteurs avant la séance plénière qui aura lieu sous peu. Deux motions ont été votées ù l'unanimité par la commission.

La première, de M. Léon Perrier, est ainsi rédiigée

La commission, consi'dlérajvt les" difficultés que rencontrent les administrations préfectorales pour établir les projets des budgets départementaux^ de 1937 et aménager ceux de 1936 par les décisions modificatives nécessaires, par suite de l'incertitude- du retentissement sur les finances diépartementales ipour se réunir en session ordinaire.

Eîle demande également que les charges nouvelles résultant des 'mesures prises et des augmentations consenties aux divers personnels déipartementaux puissent être couvertes pour Î33Ô et 1937 par des mesures appropriées. La seconde, de M. Chapsal, sénateur La commission, prenant en considération la situation actuelle de trésorerie des communes, demande que le ministre des finances envisage la possibilité die faire dies avances aux communes pour combler les vides faite dans les budg:t9 communaux par les lois récentes.

Elle demande également que le gouvernement étudie dans le plus 'bref celai le moyen d'atténuer les charges en capital qui pèsent sur les hudigets communaux po.itr']iii(érfr des centimes et apporter des rcf-sovirces nouvelles. •̃ JEHeidiemamde enfin que. les réformes envisagées ci-dessus soient examinées au point de vue des départements.

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 26 juillet 1936

Les forces de l'Italie

L'Italie a étonné le monde dans sa conquête de l'Ethiopie, non pas tant par les victoires qu'elle a remportées sur un adversaire très peu armé/victoires qui ont été payées surtout en pertes subies par les troupes africaines, que par les merveilles accomplies par le commandement dans la construction des rbittes, l'organisation du ravitaillement et du service sanitaire. En un mot, la technique de l'expédition a surpris encore plus que sa hardiesse, elle a donné l'idée d'un peuple très avancé dans la civilisation mécanique et l'organisation.

L'Itaiie, en montrant ainsi les caractéristiques d'un peuple moderne, passe aussi pour avoir les avantages d'une nation jeune. En particulier, on lui attribue généralement une natalité surabondante, qui lui aurait permis les grands sacrifices de vies qu'elle n'a pas eu à faire, pour arriver au résultat sans compromettre son avenir.

Pour bien comprendre la situation réelle de l'Italie, il faut revenir assez loin en arrière.

Il y a cent ans, sa population était de plus de dix millions au-dessous de celle de la France, qu'elle dépasse aujourd'hui, se rapprochant à chaque recensement de celle de l'Angleterre. Mais surtout c'est une population beaucoup plus jeune que celle de la France ou de l'Angleterre.

En 1931, il y avait en Italie 2.032.000 garçons de à 19 ans. Ce sont eux qui forment aujourd'hui les classes, de l'armée active de 20 à 25 ans. En France, on n'en comptait la même année que 1.536.000 en Angleterre, pour une population supérieure à celle de l'Italie, 1.989.000 seulement. (Gerarchia, avril 1936).

Reproduction interdite.

Les conflits du travail

Graves incidents à Lyon

La grève du bâtiment, à Lyon, qui dure depuis trente-cinq jours, a été marquée, hier, par une série de graves incidents qui se sont prolongés jusqu'à 21 heures. A l'issue d'un meeting tenu à la Bourse du travail, et auquel participaient 2.000 manifestants, une délégation ouvrière se rendit au siège de la Chambre syndicale des entrepreneurs. La discussion qui s'engagea fut rompue presque immédiatement et les grévistes bloquèrent les issues de la Chambre syndicale, occupant les escaliers et la terrasse, où ils hissèrent le drapeau rouge. Après quoi 'les délégués ouvriers déclarèrent aux délégués patronaux qu'ils n'évacueraient l'immeuble* que si une convention était signée, et retinrent prisonniers les entrepreneurs, qui demeurèrent sous la garde d'un piquet de grève jusqu'à 15 heures. La préfecture avait été alertée et d'importantes forces de police furent mobilisées. Mais le préfet du Rhône, M. Bollaert, préféra parlementer, car, à cet instant, les deux mille manifestants avaient envahi toutes les issues de la Chambre patronale. Le préfet recueillit des dirigeants des syndicats l'assurance qu'aucune vioJence *ne serait commise. La discussion reprit donc à midi entre patrons et ouvriers dans l'immeuble occupé. Elle dura jusqu'à 14 heures, après arbitrage de M. Bussière, secrétaire général de la: préfecture.

A ce moment, les patrons firent connaître qu'ils se refusaient à continuer la discussion et demandèrent à être entendus par le préfet. Les ouvriers formèrent la haie de la Chambre syndicale à la préfecture, et c'est entre deux rangées de poings tendus et au son de Vlnternaiionale que les délégués patronaux durent se rendre à la préfecture, dont les ouvriers bloquèrent alors les issues.

La sentence arbitrale du préfet ayant été refusée par les patrons, qui la trouvaient trop politique, on décida de s'en rapporter au premier président de la Cour d'appel. Pendant ce temps, les ouvriers tinrent un nouveau meeting à la Bourse du travail. A 17 heures, après cette réunion, les grévistes se rendirent en cortège au Palais de Justice pendant que leurs délégués pénétraient dans le cabinet du premier président, M. Vuilleminot. -Celui-ci -avait -été choisi pour arbitrer le débat, aussi bien par les patrons que par les ouvriers: Mais la nouvelle discussions'avéra aussi difficile que les précédentes, et peu à peu, procédant par infiltrations, un millier de grévistes s'assemblèrent aux abords du Palais de Justice de la même manière que, quelques heures plus tôt, ils s'étaient massés aux abords des grilles de la préfecture.

A 21 heures, les discussions prenaient fin sans qu'aucun solution définitive eût été apportée à ce ipénibîe conflit. La police intervint pour disperser les grévistes, mais cette opération se fit sans incident.

Le règlement du conflit de la métallurgie de la région de Montbéliard

La délégation ouvrière qui a contresigné hier matin l'entente intervenue, sous l'arbitrage de M. Salengro, dans le conflit métallurgique de Ja région de Montbéliard, a publié, dans l'aprèsmidi, une déclaration où, tout en indiquant qu'elle n'est point entièrement satisfaite, elle déclare avoir accepté l'accord « pour éviter, au moment où entrent en application les lois sociales qui apportent aux travailleurs des avantages matériels et moraux importants, toutes difficultés d'ordre économique et social qui risqueraient de les rendre inopérantes ». La délégation adresse ensuite un appel au calme et au bon sens des ouvriers.

Cependant, environ 5.000 ouvriers ont défilé dans les rues de la ville, portant des drapeaux rouges et chantant l'Internationale.

D'autre part, toutes les usines de la. région .n'ont pas encore été évacuées.

Dès qu'ils ont eu connaissance de l'accord intervenu à Montbéliard, les ouvriers qui occupaient les usines Japy à Beauçourt et Vermot à Châtenois-les-Forges sont sortis avec ordre et discipline.

Le travail reprendra aujourd'hui à Beaùcourt et lundi matin à Châtenois.

A Belfort, le personnel des importantes usines Alsthom s'est prononcé, à deux cents voix de majorité, pour l'adoption du contrat collectif. Tous les conflits sont donc' réglés sur le territoire de Belfort.

LES GREVES AGRICOLES

Les grèves agricoles ont pris fin hier dans les cantons de Meaux et de Lizy-sur-Ourcq. Le travail a repris dans les fermes de 33 communes. Par contre, le mouvement continue dans le canton de Lagny et les communes du Pin et de Villevaudé.

Dans la Somme, les grèves agricoles de la région de Ham ont été marquées hier par une certaine détente. Les grévistes ont repris le travail à Croix-Moligneaux, Douilly et Matigny. Un cortège de grévistes a parcouru certaines communes encore atteintes par la grève. Les agriculteurs s'organisent

Quatre mille cultivateurs, réunis à Lille au cours de l'assemblée générale de la Fédération agricole du Nord, ont voté un ordre du jour demandant notamment à l'autorité de défendre la propriété des cultivateurs et la liberté du travail, et s'engageant à s'eiîtr'aider pour la.reiw trée de la récolte si «'était nécessaire. Dans la région charollaise, des comités de dé-

La densité moyenne de la population en Italie avait beaucoup augmenté, même avant le régime fasciste. Elle a passé de 93,5 habitants par kilomètre carré en 1872, à 124.2 en 1914.

Mais beaucoup de pays d'Europe (Belgique, Hollande, Angleterre, Autriche-Hongrie) avaient vu se produire une augmentation de densité plus grande.

Les pertes de l'Italie à la guerre de 19151918 ont été comparativement faibles, et elles ont été compensées par des acquisitions. La population de 36.147.000 en 1919 (après les pertes de la guerre) s'est trouvée pour la nouvelle Italie de 38.023.000.

Aujourd'hui, on compte environ 43.ooo.oon Italiens présents dans le royaume (sans compter ceux qui vivent à l'étranger). Comment expliquer cet énorme accroissement de la population dans les quinze dernières annics ? Est-ce par la natalité? Mais celle-ci n'a fait que baisser, en Italie comme dans la plupart des grandes nations d'Europe, depuis vingt-cinq ans, et jusqu'en 1933.

Natalité moyenne

par 1.000 habitants

Années 19H-15 v.-rrru"' 31,5

1924-29 r.™ 26,9 ~=

Année 1930 ̃> 26,7

1931 .Ti 24,9

1932 v-.Ts-r.-j 23,7

I9XÎ -.1.1 23,2

1934 .̃•! a 23,4

Mais c'est la mortalité qui a baissé de 19,7 à 13,3 pendant la même période. L'Italie d'aujourd'hui a beaucoup moins d'enfants, mais elle leur conserve beaucoup mieux la vie qu'avant la guerre. La fécondité de la femme italienne a passé de l'année 1880 à l'année 1932 comme 100 est à 72,7. C'est donc la baisse de la mortalité et surtout de celle des enfants en bas âge qui explique "accroissement de la population (1), qui est dix fois plus grand que celui de la France, trois fois plus grand que celui de l'Angle-

(1) La plupart de ces chiffres sont empruntes à. un article d'e M. R. d'e Unigern-Sternber.ç {Jahrbiicher f. National Œkonomie u. Statistik, mars 1936I. y

fense paysanne s'organisent, bien qu'aucune grève agricole ne soit à signaler.

GREVES DIVERSES

D'après le ministère de l'intérieur, les établis-'sements industriels et commerciaux encore occupés sont au nombre de 205; le nombre des grévistes occupants est de 30.000. :•

La boucherie parisienne

Malgré la tentative de grève du 17 juillet, lès délégations patronale et ouvrière se sont rencontrées de nouveau et se sont mises d'accord sur un projet d'avenant à annexer au contrat collectif de la boucherie dans Ja Seine.

̃ Les concierges syndiqués

Le Syndicat, des concierges a demandé 'au ministre du travail un contrat collectif. Le ministre à décidé de provoquer, dans un délai aussi court que possible, la réunion d'une commission mixte, qui sera composée des délégués du Syndicat des concierges et des représentants des trois grandes associations de propriétaires de la région parisienne.

EN PROVINCE

On signale, dans le Nord, la fin de plusieurs conflits.

On se rappelle qu'une mesure générale a été prise, dans Je textile de Roubaix-Tourcoing, concernant la quinzaine de congé payé. Cette quinzaine commencera dimanche 26 juillet et prendra fin le 9 août. D'après les chiffres fournis par le consortium du textile, ces congés payés coûteraient au total de 3o à 35 millions de francs.

A Albert (Somme), comme suite à l'arbitrage du 21 juillet, le travail avait repris ce matin dans les ateliers Douzille, à Albert; mais, à midi, le travail cessa à nouveau et les ouvriers occupent l'usine. Des renforts de gendarmerie sont partis pour Albert.

La grève du bâtiment est terminée à Dijon. Plusieurs grèves sont finies à Mets, notamment celle des imprimeries.

A lÀmoges, les mécaniciens et chauffeurs de l'entreprise des transports Citroën du Poitou font depuis hier la grève. Ils occupent les garages et empêchent le départ des cars.

M. Guillaume Joly, coiffeur à Bray-sur-Seine (Seine-et-Marne), se trouvait dans sa boutique, jeudi soir à 21 heures, avec sa femme et ses deux commis, qui se disposaient à s'en aller. Soudain six individus firent irruption, bbùscu-» lèrent Mme Joly qui, serrée derrière, la porte, fut grièvement blessée à un bras; puis, avec grand tapage, les jeunes ouvriers coiffeurs -.de Bray-sur-Seine et de Provins reprochèrent au coiffeur de ne pas respecter l'horaire prévu par la corporation.

M. Joly a déposé une plainte pour violation de domicile et violences.

A Rochefort, une manifestation a eu lieu à la suite du congédiement d'un ouvrier. Les ouvriers de l'entreprise et ceux des chantiers voisins ont manifesté devant les bureaux, à la Cabane carrée, puis devant 'le domicile du directeur, rue de la République.

A Brest, des ouvriers de la marine de l'Etat, travaillant à bord du crciseur-cuirassé Dunkerque, ont manifesté, hier soir, contre l'ingénieur de première classe des directions de travaux Deniel, à qui ils reprochent une .sévérité excessive. Deux à trois cents ouvriers, las d'attendre là sortie de l'ingénieur, se dirigèrent vers !e quartier de i'Hartenoire, où, devant le domicile de M. Deniel, ils poussèrent des cris hostiles. A Romans (Drôme), 4.000 ouvriers de ̃ la chaussure ont repris le travail.

Trois mille grévistes à Bizerte.

A Bizerte, les ouvriers, du bâtiment et Jde la métallurgie se sont mis en grève au' nombre de 3.000.

<

LA FERMETURE DES MAGASINS D'ALÏMÈNTATION LE LUNDT Ses conséquences économiques et fiscales Un commerçant de la rue! de Lévis, M. Félix Potier, .ancien [président de la Chambre syndicale des détaillants de la triperie, a adressé aux ministres de l'intérieur, et de l'économie nationale et au préfet de police une lettre attirant leur' attention ?ur les conséquences de la fermeture des magasins d'alimentation pendant une journée et demie par semaine. Nous en extrayons les passages essentiels

Les commerçants de l'alimentation semblent oublier qu'ils sont en quelque sorte chargés d'un service public d'e première importance consistant à procurer .quotidiennement à la population, au meilleur prix dans des conditions d'hygiène et de fraîcheur irréprochables, les denrées' nécescasires à sa subsistance, et que les prix

ift B I ilJ il 1 1 É S S il àTÏTa fe

terre deux fois plus grand que celui' de la Suisse dans les mêmes années.

C'est la période du développement technique et scientifique de l'Italie. On a de moins en moins d'enfants, mais les progrès de l'hygiène, une alimentation meilleure ont permis d'en sauver davantage et aussi de prolonger la vie des adultes, ce qui augmente naturellement la population.

La preuve en est dans le chiffre des naissances, toujours en diminution jusqu'en 1933. "• '̃'•̃. Moyenne

Années 1921-25 ,r. 1. 145.090 1926-30 1.078.21 1

Année 1931 .v.v.r. 1.026.197 :J 1932 -ït.v .•• 090.095 1933 ̃ ̃•̃s' 995-979 1934 992.975

Comme ces nombres s'appliquent à une population toujours croissante, comme on l'a a vu, on voit bien que la natalité, c'est-à-dire le nombre d'enfants relativement à la population, va toujours en diminuant.

Il y a d'ailleurs d'énormes différences suivant les provinces, allant de 14,6 dans 'le Piémont où elle est analogue à celle de la France, à 30 en Campanie, 32 à 35 en Lucanie et en Calabre. La Moyenne-Italie, est aussi dans la moyenne pour les naissances (de 20 à 24 dans les Marches, ,en Ombrie, 17,5 en Toscane).

La théorie du bien-être ou de l'enrichissement qui diminuerait la natalité, se vérifierait donc en Italie. C'est l'Italie moderne, industrialisée, enrichie qui a le moins d'enfants. Pour 360 personnes occupées dans l'industrie dans le Nord de l'Italie, il y en a 270 en Italie moyenne et 231 dans l'Italie du Sud.

̃̃̃••*

̃ **̃ .̃•

On sait que le régime fasciste a tout fait pour développer la population, et pour la ramener ou la conserver en Italie en décourageant l'émigration. Les conséquences de cette politique sont faciles à prévoir le sol de l'Italie né suffira plus aux besoins de sa population; il faut aussi développer à la fois l'agriculture et la production industrielle. Le régime fasciste a lutté d'abord pour la

.pratiqués condiitionrrent pour une large part la valeur die la journée de travail.

Onjpeut être certain que. la fermeture hebdomadaire aurait comme conséquence une diminution de consommation dont les effets multi- ples se répercuteraient fatalement jusqu'au producteur, en la circonstance le paysan éleveur, car il est à prévoir que le consommateur mis dans l'obligation de s'approvisionner pour quarante-huit heures de denrées dont il ne pourrait assurer lui-même la conservation, ̃ s'alimenterait de tout autre façon, et il' est à craindre d'une façon plutôt îMud'imentairc, néfaste pour sa sr.nté et dont le. résultat. sur l'individu pourrai; très probablement se constater après quelques années.

En ce qui concerne les commerçants, cette sous-consommation aurait évidemment pour résultat une diminution de recettes. 11 est permis de s'étonner que, dans une période aussi difficile pour eux, alors qurils réclament, avec raison d'ailleurs, la diminution des impôts, la 'révision ̃ d^s baux, la diminution des loyers tro-p lourds,' Taccommodeiéent des 'billets de fonds, ils aient l'idée bizarre de s'adresser au législateur rour obtenir l'amoindrissement de kur capacité personnelle ,die. travail dans laquelle ils mettent encore leur espoir de ne pas être 'acculés à :a faillite.

Le pouvoir d'achat d'u commerçant, pens-et-on le relever ou simplement le maintenir en mettant l'intéressé dans l'impossibilité de travailler li'biement ? Sans commettre une erreur économique, celui-ci pourrait-il se placer sur un pied d'égalité avec ses ouvriers ou ses employés en ce qui concerne la durée du travail ? N'est-i! pas avant tout, <ht fait de sa situation sociaie, le véritable serviteur du consommateur auquel il doit assurer, à toute heure de la journée, la possibilité d'effectuer rationnellement ses achats? La fermeture obligatoire des boutiques d'alimentation provoquerait une modification du code du commerce, la révision du prix des fonds de commerce, la revision de .patentes, la revision des loyers, -le remboursement au prorata des droits de mutation perçus par le fisc. Une maisor, achetée sur la valeur de sept jours de vente ne peut être payée avec cina jours et demi de recettes, ni en supporter les mêmes charges

JEUNES NATIONAUX 1 VOULEZ-VOUS SAUVER LE PAYS ? VOULEZ -VOUS INTERVENIR AVANT L'IRRÉPARABLE ?

ADHÉREZ EN MASSE

aux

JEUNESSE de la f ~DÉRA~lOU ËPOilfW É FB1CE

Président Général Louis MARIN

Président Philippe HENRIOT

CONDITIONS I* Nationalité française

2* Age minimum 17 ans Age maximum 30 ans 3' Versement d'une cotisation annuelle de 5 frs Adresser les adhésions et cotisations à La fédération Républicaine" 36, Rue de Vârenne, Paris-Vil" Chèques postaux Paris 410-46.

L'acheminement rapide

des colis postaux

Pour faire suite à l'organisation mise en vigueur le 1" juillet courant sur le réseau P.-L.-M. et oui tendait, comme le public en a été informé, à donner aux paquets et échantillons un acheminement aussi rapide que la lettré, le ministre des P. T. T. vient d'étepdre.la mesure, à partir du 28 juillet, aux réseaux du Nord et de l'Est et au réseau de TEtat desservi par la gare Saint-Lazare, EN AUTOCAR JUSQU'A OBERGURGL Depuis .quelques jours, le village autrichien d'Obergùrgl, bien connu des skieurs et estivants français, situé à 1.930 mètres, est relié au service d'autocars d'CEtztal. On a construit et élargi à cet effet la route conduisant de Zwieselstein jusqu'à Obergurgl et que tant de skieurs ont dû faire à .pied. Ce nouveau service d'autocars permet d'atteindre Obergurgl en 2 h. 3/4 de la gare d'CEtztal.

RECETTES DU CANAL DE SUEZ Le 24 juillet 1936.. 3.290.000 francs français

natalité exemption d'impôts aux familles nombreuses, primes aux naissances, exhortations continuelles du Duce, opposant l'Italie, nation jeune aux nations*vieillies qui s'endorment dans le bien-être. On a vu plus haut que le chiifre des naissances ne marque pas un succès pour cette propagande.

Cependant, 'la carrière de fonctionnaire est pour ainsi dire fermée en Italie aux célibataires ou mariés sans enfants, ou, du moins, elle est pour eux sans avenir. Le Duce donne l'exemple d'une nombreuse famille; les villes où les naissances sont .en nombre déficitaire ïont signales dans la presse fasciste. Une gronde œuvre nationale de la protection de la mère et de 1.' enfant existe depuis 1929, avec une caisse de compensation pour allocations familiales, des colonies d'été pour les mères et les enfants habitant les villes.

La capacité de l'Italie à nourrir une population aussi nombreuse était insuffisante. L'Italie manque de matières premières, parfois d'eau. F y "a de grandes régions montagneuses incultivables, et les agriculteurs avaient jusqu'au régime fasciste une technique insuffisante, et manquaient de capitaux. Aussi l'émigration italienne a-t-elle commencé à une époque où l'Italie était bien moins peuplée qu'aujourd'hui. C'est le phénomène classique du peuple agricole pauvre qui émigré pour chercher ailleurs des salaires.

̃ On se rappelle que cette émigration ne se dirigeait pas vers les colonies italiennes, mais vers les Etats-Unis, la France, la Tunisie, l'Amérique du Sud.

Elle a atteint des chiffres extraordinaires En 1906, il ya eu 787.977 émigrants. En 1913, 872.598; en 1914, 479-152. En 1934, il n'y en a plus que 68.461, et, dans les cinq années de 1931 à 1935, l'Italie n'a perdu en population, par émigration, que 71.497 personnes, si l'on tient compte des retours. Quelques chiffres donneront une idée de l'étonnant-; révolution qui s'est faite depuis vingt ans dans l'émigration italienne. En 1913, il y a eu 3/6.776 émigrants italiens vers les Etats-Unis; en 1934, 13.492 à même destination..̃•̃̃,

REVUE DE LA PRESSE

L'Espagne et la France

La question si grave 'de l'intervention du gouvernement français, dans la guerre civile qui met aux prises le Front populaire espagnol et se- adversaires continue d'êire passionnément commentée.

D'abord les faits. M. Henri' de -KeriDis 'en affirme, dans l'Edho de Paris,. la matérialité' -Le fait est là quatre .avions Potez diu type 54 .et. 20 avions :Potez du, type 25, entreposés à Romilly, sont en partance pour Barcelone et seront même peut-être partis à l'heure, paraîtront ces lignes. Je connais les noms de plusieurs des pilotes civils. qui ont été embauchés pour l'abominable opération. Ils reçoivent une prime d:e vingt mille francs et dâx mille francs de 'frais de route par transport et par avion. Voici maintenant les commentaires. Ceux de M. François Mauriac, dans le Figaro II; faut que le président Au. Conseil le sache nous sommes ici quelques-uns à essayer de remonter le courant de ̃ haine qui emporte les Français depuis l'avènement .du Front- populaire, nous «bus sommes efforcés à Ja modération. Dans une. atmosphère de guerre civile, nous avons voulu « raison garder ». Mais s'il était prouvé que r.os maîtres collaborent activement au massacre dans la Péninsule, alors nous saurions que la France est gouvernée non par des hommes d'Etat, mais par des chefs de bande, soumis aux prdres de ce qu'il faut bien appeler l'Internationale de la. Haine. Nous saurions que le président du Conseil d'aujourd'hui n'a rien oublié de la rancune séculaire .qui tenait a^lx entrailles le partisan Léon Blum.

Ceux de M. Léon Daudet, ylans l'Action française

Que le gouvernement de Blum prête, pour venir en aide au gouvernement de Front populaire de Madrid, des avions et des bases aériennes au Maroc, comme le ̃disait Pu jo avant-hier, et nous voilà coincés entre nos amis et alliés d'hier et peut-être de demain, d'une part, et les corelieiortnaires politique de Léon Blum, d'e l'autre. Ainsi, nous perdrions- l'amitié' de l'Angleterre pour rendre effective la confraternité "des drapeaux rouges. Cette éventualité n'a rien d'impossible. Il en est une autre. C'est, que le pronunciamiento espagnol, ayant renversé le gouvernement "dU'Tr^t"'i>ô'pUl£i'rë, demande compte à .Léon. Blum et à^son. cabinet dé. la rupture caractérisée de neutralité que sont, ces prêts de terrain et ces livraisons de mazout.

Tous les .radicaux et radicaux socialistes du Front populaire ne sont pas forcément des idiots. îve commencent-ils pas à- voir, devant ce saccage des finances,' ces grèves, ces occupations d'usines et de fermes et ces terribles risques extérieurs, dans quel suêpier ils se sont fourrés* ? Ceux de M. Léon Bailby, dans le. Jour Non, ce ne sont pas des ministres qui gouvernent aujourd'hui la France, ce sont des partisans excités. Que, par1 leur fait,' la défense nationale se trouve compromise à la frontière de; Pyrénées ou dans notre jonction méditerranéenne, avec notre empire africain, cela ne les arrête pas.

Eux, dans ce régime d'irresponsables, ils s'en tireront toujours. Mais c'est nous qui paierons la casse.

Ceux de M. Sanvoisin, .dans le Bulletin des Halles Nous aurions tout à perdre, y compris la paix extérieure et intérieure, à plonger la main dans le guêpier. '.•̃̃̃̃̃̃ Ceux du Matin i: En présence des conflits de politique intérLure des pays étrangers,- le rôle du- gouvernement de la France doit être d'observer une neutralité totale et.de veiller sévèrement à garantir cette neutralité sous toutes ses .formes.

La fourniture d'armes' et de munitions à l'une ou l'autre des factions belligérantes ne doit pas être tolérée. •̃•̃ Elle équivaut r en: dehors même de toute question 'd'htim'îÉftîfé' "~a se -prononcer" pour ou contre une partie de la population, sans savoir, par avarice, celle qui détiendra -le pouvoir et donc décidera des relations internationales.. Le» échappatoires juridiques ne tiennent pas devant l'exigence des faits.

11 faut des déclarations et des mesures nettes, sans équivoque.

Toute autre attitude est un attentat contre !a sécurité et le calme de la France, car, elle est génératrice de conflits, à l'extérieur et à l'intérieur du pays.

Par contre, dans l'Humanité, le camarade sénateur Marcel Cachin lance un appel en faveur de l' « admirable peuple > du Front esipagnol

Camarades, dès maintenant nous avons tous notre part. de. responsabilité dans l'issue des événements sanglants de la Péninsule. Nul d'entre nous n'a le droit de laisser égorger l'admirable peuple dont le fascisme international, aidé du nôtre, a décrété l'écrasement.

Que dans chaque usine, dans chaque village, dans chaque maison, l'on songe tout de suite aux moyens pratiques propres à secourir nos frères et nos sœurs d'Espagne dans la défense ardente de leur cause, qui est la nôtre 1

` Partis nouveaux

Dans un intéressant article de la Revue hebdomadaire, le directexir de ce périodique, M. François Le Grix, commente les débuts des ̃ nouveaux partis nationaux et spécialement dv. parti Doriot à propos duquel il fait de sérieuses réserves. I! déplore l'émiettement des -nationaux: et coiwjluf: Il est toujours facile de réconforter avec tin lyrisme un peu- chaleureux. L'optimisme, ce n'est pas le refus dit réel, s'il est triste. C'en est au

En 1913, 83.435 émigrants italiens en France; en 1934,-20.725.

Certains pays, comnie l'Allemagne, le Canada, ont vu s'arrêter presque complètement l'immigration italienne.

L'Etat fasciste considère l'émigration, dans son ensemble, comme un mal peut-être inévitable, mais .qu'il faut restreindre. Un bon observateur, comme notre collaborateur A.-E. Guillaume, n'écrit sans doute pas à la légère (Reime Politique et Parlementaire, mars 1936), que l'Italie « n'offre pas l'étendue et les ressources utiles pour faire vivre, semble-t-il, plus de 25 à 30 millions d'habitants ». Cependant, elle en nourrit aujourd'hui près de 43 millions. La population italienne n'est pas seulement très sobre de tempérament, elle est aussi très pauvre dans l'ensemble, et c'est la G erarchia, revue mensuelle de la révolution fasciste (avril 193*5) qui nous apprend que certains aliments très nécessaires à la vie, comme le lait, la viande, sont consommés par le peuple en quantités insuffisantes. Le régime des, adultes paraît leur suffire pour les plus durs travaux, mais l'enfant est souvent mal, nourri, et c'est sans doute à cette cause qu'il faut attribuer la mortalité infantile qui, pendant tant d'années, a empêché l'Italie de déve!opper sa population malgré sa forte natalité. Même en légumes frais, en fruits, en vin, la consommation n'est pas suffisante pour compenser un régime trop exclusivement composé de céréales.

On a donc cherché l'expansion de l'Italie au dehors et, quand on n'a plus pu la faire chez les nations riches, on a songé à lui constituer un empire qui lui permette de créer des richesses pour son peuple pauvre. De là l'entreprise d'Ethiopie, que les diri- geants du fascisme n'ont peut-être pas eu tort de nommer une entreprise d'intérêt vital, car les plateaux de l'Ethiopie peuvent être un terrain de colonisation italienne où on ne sera pas embarrassé d'envoyer des colons par centaines de milliers, ce qu'aucun autre peuple européen ne peut faire dans ses « colonies ».

11 y aura toujours, non pas un excédent de population (ce mot n'a pas de sens aussi ''̃

contraire l'acceptation courageuse, et la volonté de le, vaincre.

L'optimisme, aujourd'hui, pour nous autres, ne doit donc pas consister à nier que, vis-à-vis au. Front populaire, disparate,' mais qui a su s accorder pour défaire la France, nous, n'avons même pas su ébaucher un accord pour la refaire qu'un immense effort de la bonne volonté française, mal dirigée depuis douze ans, est retombé au néant; qu'entre le Parti social français de la Rocque et le Parti populaire français. de Doriot (qui- sont à peu près tout ce qui émerge de cette poussière) un Français a le droit et presque le devoir d'hésiter et d'attendre, parce que l'un semble s'éloigner chaque jour davantage de la seule politique nécessaire et que l'autre ne l'a pas encore abordée.

L'optimisme vrai doit' consister au contraire à regarder cela en face, à espérer quand même, à vouloir non seulement le salut, mais les conditions du salut, et à y travailler.

Travaillons. t De son côté, dans l'Espoir français, M. Georges Servoingt fait la critique de l'imagerie populaire dont s'accompagne le lancement du parti Doriot

Doriot y est présenté sous les aspects d'un oemi-dieu. On le montre dans les différentes étapes de sa vie; on révèle des détails sur l'intimité de son foyer; on voit sa femme « faisant le café », reprisant des chaussettes dans la salle à manger. Une photo représente même « le vestibule avec les souliers du maître de maison » et une autre « le fauteuil que toute la famille se dispute », sous le titre imposant de « ceux qui suivent » on a groupé des têtes de Français, ouvriers et paysans.

Le tout est d'une naïveté qui fait croire que Doriot ne saurait être « l'homme de demain » car il faut, aujourd'hui, pour conquérir la France, autre chose que des images qui rappellent celles qui accompagnaient les « complaintes » d'autrefois.

Hausse illicite

De la Journée Industrielle

Peut-on dire ? Que le directeur d'une importante entreprise industrielle a récemment télégraphié à un de ses subordonnés la phrase suivante « Suis d'accord pour hausse ». ̃̃

Que le cabinet noir, honneur de*notre régime de liberté., ayant intercepté ce télégramme, l'envoyeur a été convoqué par la police aux fins de poursuites

Qu'il a été alors reconnu que le directeur donnait son approbation à une hausse, non de prix, mais de salaires;

Et que de tels procédés jugent une politique et ceux qui la font.

niilJinn Hôtel M'chelet 36 fr.

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P A R A M É Bristol Hôtel 30 fr.

Le Parti social français a tenu hier soir de nombreuses réunions À Marseille '̃'

Aux Arènes, trente-cinq mille personnes vinrent entendre MM. Arnoult, président du Conseil régional de la Provence Ybarnégaray, député, membre du comité exécutif, et le colonel de La Rocque, président du parti. Au milieu d'un enthousiasme indescriptible, M. Ybarnégaray brossa et critiqua le tableau de la- situation politique et parlementaire actuelle. Le colonel de La Rocque exposa le programme du parti né de l'esprit Croix de Feu, s'écriant pour conclure

La réconciliation ,a été ^demandée, à la Chambre par nous. Les premiers, nous avons tendu la main M. Blum nous a répondu par la dissolution de nos associations. Le Partî social n'est, pas un « camouflage >, c'est l'épanouissement' spirituel d'une œuvre que cette soirée confirme magnifiquement sous le ciel de Mistral, paysan de génie, poète régional .et national qu'il m'est particulièrement précieux d'évoquer l'occasion de notre réunion inaugurale de Provence.

A Nancy

A l'issue d'une réunion groupant plusieurs milliers de délégués venus de la Meuse, des Vosges, de la Moselle et de Meurthe-etMoselle, une résolution a été votée à l'unanimité, déclarant que « Les patriotes ne sauraient accepter la carence des pouvoirs publics devant les actes révolutionnaires que le drapeau tricolore soit remplacé par des emblèmes portant des signes étrangers que certains ouvriers et meneurs ouvriers abusent de l'hospitalité française soit en trompant le prolétariat français, soit en fomentant des troubles sur notre territoire que le droit au travail et à la propriété ne soient pas expressément respectés, et que les services publics, payés par les contribuables, soient autorisés à se mettre en grève. > A Paris et en banlieue

D'autres réunions particulièrement nombreuses avaient été organisées, également hier, dans le vingtième arrondissement, à Asnières, à Drayeil, etc. >-

Partout, les orateurs exposèrent, devant un public enthousiaste, le programme du parti et son attitude vis-à-vis des événements politiques actuels.

1 longtemps que la population peut vivre de son travail), niais une population disponible en Italie pour l'émigration. On a pratiqué jusqu'ici une épuration; l'Italie préfère envoyer à l'étranger des ouvriers qualifiés, que des terrassiers, des agriculteurs ou des manœuvres, comme elle faisait autrefois.

On veut, en somme, relever le statut et la considération de l'Italien à l'étranger « La Serti- fasciste, écrit M. A.-E. GuilI laude (article cité) écarte à bon droit le courant de l'émigration des pays où Fémigrant a tous les risques de connaître une condition inhumaine. »

L'Italie est surpeuplée en ce sens qu'elle est condamnée à une production intensive, ou à une pauvreté allant jusqu'à la sous-alimentation pour les travailleurs, ou à un chômage' qui vient accroître les difficultés de l'Etat. Le retour des émigrés aggrave ce chômage ̃

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en Italie

Février 1929 -••• 480.347 Décembre 1030 -r. vas-»- 642169 Décembre 1931 982321 Février iq3z 1.147.945 Février 1933 1.229.387* Janvier 1934 .• 1.158.418

/M\ 'I~ri.. _r v ·

j -ïitxxx.wmm a ce jour.

Déjà la production a été intensifiée, rationalisée dans beaucoup de branches, et les émigrés reviennent dans une Italie qui a encore moins besoin de main-d'œuvre que lorsqu'ils l'ont quittée.

Quels que soient les efforts du gouvernement fasciste pour développer la production, tout en conservant l'ancien esprit de sobriété et d épargne, il aura bien de la peine à éviter la généralisation de la misère. Les envois d'argent des Italiens émigrés à leurs parents restés en Italie -ont baissé des deux tiers de 1926 à 1933 et ont beaucoup manqué à l'éco, nomie italienne.. t L'admirable solidarité familiale et nationale du peuple italien résoudra peut-être ces* problèmes comme elle en a résolu d'autres sa force et sa faiblesse sont dans sa pau-

vret^, ̃,

Joseph Ayhaed.


ACADEMIE DES INSCRIPTIONS

ET BELLES-LETTRES {

~B~LETTI~ES t

Séance du 24 juillet 1

Présidence de M. Coville.

Les fouilles de Saint-Siméon Stylite, près d'Antioche. M. Millet présente et commente le rapport du Père Jean Macenan sur sa quatrième campagne de fouilles au mont Admirath, près d'Antioche. Le monastère de ..̃'̃'̃' Saint-Siméon Stylite le Jeune du sixième sie- < de est maintenant presque entièrement dégage l'église avec la" colonne où a vécu le saint et l'escalier monolithe s'appuyait une échelle: hors de l'église, deux annexes originales, un j petit baptistère circulaire et une entrée rao- ( nurnentale, protégée par- une chapelle. Le mo- dèle est le célèbre édifice de la Syrie centrale que Vogué nous a révélé Kalaat Seman. ;Ce- 'lui-ci se distingue par l'ampleur, la symétrie j ̃•̃ "monumentale; l'unité- 'du plan cruciforme* les larges circulations, les porches et les nombreuses %T- 'colonnades. La réplique n'est plus qu'un grou- 'peinent de pièces distinctes, utiles au culte. Au large sentiment antique succède une conception monastique plus sévère, qui rappelle celle des palais sassanides et des églises de la Meso- potamie. Mais elle vaut par le détail une colonnade originale, de riches sculptures, des mosaïques,'d'intéressantes inscriptions géorgiennes, autant dé données précieuses qui viennent enrichir l'histoire religieuse et' notre connaissance de l'art byzantin..

La huitième campagne de fouilles à Ras Shamra en Syrie. M. Claude- F.-A. Schaef̃-̃ fer conservateur adjoint du Musée des antiquités nationales, informe l'Académie des résultats de la huitième campagne de fouilles qu n a: dirigée sur le site dorénavant célèbre de Ras Shamra, dans la Syrie septentrionale, pendant les mois de mars à juiîi dernier.

̃̃̃ Un nouveau quartier d'Ugarit, capitale du royaume du même nom,' datant des troisième et. deuxième millénaires avant notre ère, a été mis au jour. Parmi les ruines des spacieuses matsons où habitaient les riches négociants de ce port international, de nombreux objets d'art, tie mobilier et de documents écrits 'fort précieux pour la connaissance de ces hautes époques ont été découverts. Dans l'atelier d un sculpteur on a retrouvé une stèle figurant le roi d'Ugarit faisant une offrande au dieu El, dieu suprême des Phéniciens. Les textes cunéiformes alphabétiques révélant la mythologie phénicienne de haute époque retrouvés à Ras Shamra- confirment. la prééminence du dieu hx, ̃:̃ •-̃ appelé" -roi,:père des années, -et qui devint. ie.. Kronos des Grecs. '-̃- v: 7 .̃• t.- ̃̃̃̃ -Sous cette- cviMe, dévastée cati. déwt; du doit-. zi'èmèr stède:- avant notre ère, ontéte" inis att .̃̃• jour -.les: -ruines d'une ville plus ancienne, contemporaine de l'époque de la. dix-huitieme dynastie égyptienne. Détruite- au milieu du quatorzième siècle avant notre ère, par un violent tremblement de terre, de nombreux objets_ de valeurs, bijoux d'or, cachettes d'armes, objets d'art et "document^ écrits furent ensevelis sous les maisons écroulées.

-Parmi les tablettes à écriture cunéiforme r.etrouvées par la mission, il 'y a des documents privés, tel que des testaments, des contrats de vente de biens-fonds, des déclarations relatives à l'affranchissement et au mariage d'une esclave. On a recueilli aussi plusieurs tablettes rédigées .en cette écriture alphabétique inventée sans doute par un scribe génial de bibliothèque d'Ugarit. L'un de ces documents est un état nominatif des employés, chantres, sacrificateurs, décorateurs et gardiens du temple, ce qui permet de se faire une idée de l'organisation des célèbres sanctuaires d'Ugarit, comprenant également une école de prêtres où furent rédigés les fameux textes mythologiques phéniciens, si précieux pour l'étude des origines des Livres Saints.

Après la disparition de la ville phénicienne, une colonie gracque avait existé à Ras Shamra, tirant profit du mouvement de bateaux dans ̃'̃ le port de Minel el Beida, appelé alors Leukos Ii-men. Les fouilles ont mis au jour om trésor ̃ de monnaies grecques en argent, fort rares, frappées au sixième siècle, dans la Grèce con• tir.er.tale ou sur les îles. Détail curieux, ce trésor découvert peur la première fois pendant l'époque romaine, fut alors en partie fondu. ̃ii *'Pçùr." une:" -raison encore". inconnue, -1 opération "r'f-Ut brusquement interrompue et les morceaux d'argent 'brut ainsi que le reste des pièces de nouveau enfouis.

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r FAITS DIVERS

Une comptable dévalisée en plein jour. Hier matin, vers Q heures, Mme Casay, 2. ans, comptable des établissements Scarl frères dont les bureaux se trouvent 103, rue Lafayette, a été assaillie dans ses bureaux, où elle était seule, par un individu qui, sous ̃̃'•̃là menace d'un revolver, lui a fait ouvrir un coffre-fort et remettre son contenu, soit 7.000 francs.

L'accident mortel de Sartrouville. Nous avons annoncé, hier. qu'à Sartrouville, à 1 issue d'une réunion politique, 1 adjudant de -gardes mobiles Tavernier avait été tué par un chauffard, qui avait disparu en direction de Paris. Celui-ci s'est présenté hier au commissariat de police de cette localité. M. Monbroïse, âgé de 24 ans, demeurant à Asnières. attribue sa conduite à l'affolement et déclare ne s'être pas rendu compte de l'accident mor'̃'̃ tel qu'il avait provoqué. Il est néanmoins ar- rêté et incuipé d'homicide volontaire.

Des fourmis ailées s'abattent sur Tours. Un nuaee de fourmis ailées s'est abattu sur Tours. Elles étaient si nombreuses que les passants les écrasaient à chaque pas. Drame de la folie. Hier après-midi, un •̃ homme d'équipe de la compagnie de .1 Est, à Nancy. Alexandre Petit, âgé de 57 ans, dans un-e crise de folie, a décharge son fusu de chasse sur son beau-frère. La victime. PaulGeorges Mathis. sergent au il* tirailleurs algériens, est dans un état désespère.

A L'INSTRUCTION L'évasion de la Souricière. M. Hude, juge d'instruction, vient de déférer à la chambre des mises en accusation les complices de l'évasion de la Souricière de l'escroc Charles ̃ Pélissier, le 3 octobre dernier: Lionel Vallet, surveillant de la prison de la Santé, détaché à la Souricière; Christiane Pélissier, femme de l'escroc, et le cousin de celle-ci, Marcel Guichard. Ils comparaîtront, dans ̃• quelques mois, devant la Cour dassises.de la Seine, assistés de M" Baudet, Valensi, Lénard, Moncorgé et Philippe Lamour. En même temps.'le juge a signe un mandat d'arrêt contre Charles Pélissier, inculpé de complicité de corruption de fonctionnaire et

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du 26 juillet 1936 (6)

Eux et bous sur un bateau

̃ par

GUY ÇHANTEPLEUIIÇ Mais, avant même que j'eusse répondu, Yole déclara qu'elle se sentait encore trop fatiguée et souffrante pour jouer au bridge. Son accent était si catégorique que personne ne crut devoir insister pour la faire revenir sur sa décision, pas même moi. Tandis que reprenait la partie interrompue, elle sortit du fumoir et alla s'installer dans "le grand salon ̃rosé et vert, au milieu des revues et des magazines qui y restent en permanence, à la disposition des passagers. Je l'avais suivie, assez peu tentée de jouer au bridge que je n'aime guère, sans doute parce que j'y suis ̃ maladroite.

Quelle mouche vous a piquée, tout à l'heure, Yole ? demandai-je. Lorsque vous avez quitté la salle à manger, vous étiez dans les meilleures dispositions. Et d'ordinaire, vous ne: dédaignez pas de cartonner, me semble-t-il.

Reproduction interdite.

d'évasion avec bris de prison. Seul_Vallet est détenu, depuis le 3 octobre dernier. Christiane Pélissier et son cousin ont été mis en liberté provisoire.

TRIBUNAUX

Le greffier indélicat V

Le tribunal correctionnel de Coulommiers a condamné à dix-huit mois de prison et 500. francs d'amende l'ancien" greffier Lefèvre qui, en sa qualité de syndic de faillite, avait détourné des sommes considérables. Ses complices sont condamnés Martin, à dix-huit mois de prison avec sursis et 500 fr. d'amende, et Regnault, à six mois de prison avec sursis.

Le plaignant, M. Duplat, a donc obtenu entière satisfaction. Le nouveau syndic de faillite -va ainsi obtenir pour ;ïes créanciers la restitution de sommes voisines d'un million. Condamnation d'un architecte

La cour d'assises de Seine-et-Marne a condamné à un an de prison avec sursis Emile Cros, 47 ans, architecte à Melun, qui avait .'produit sur un plan une approbation fausse. M. Vioult. partie civile, obtient 7.000 francs de dommages-intérêts.

Le cas de l'aviateur Drouillet

L'aviateur Drouillet, dont les mésaventures ont défrayé la chronique, il y a quelques semaines, a comparu devant le tribunal de Versailles pour infraction à la loi sur la navigation aérienne et ipour détournement d'obi et saisi.

L'affaire a été renvoyée au 27 août. Viandes, avariées

Pour avoir livré à la consommation des viandes avariées, quatre bouchers ont été condamnés, par le tribunal de Nevers, aux peines suivantes Aubijoux, huit mois d'emprisonnement et 2.000 fr. d'amende; Laudet, quatre mois et 100 fr.; Lardon, six mois et 1.000 fr.; veuve Pautre, quatre mois et 100 fr. La Fédération des bouchers de la Nièvre et la Chambre syndicale des bouchers de Nevers, parties civiles, obtiennent chacune deux cents francs de dommages-intérêts.

Les fausses traites soviétiques

La 16' chambre correctionnelle a condamné hier à trois mois de prison le financier Samuel Urievitch, oui négocia pour deux millions de fausses traites soviétiques.

^Jur^n^içn^Jjijfîji^^i,.

La.i 1*. chambre; /corréctionaeHe S rendu son jugement dans les poursuites en escroquerie intentées contre Emile Farault, le réchappé de l'affaire Stavisky; ancien appréciateur du Crédit municipal d'Orléans.

Farault a été condamné à un. an de prison. Ses complices, Léon Cuperman et François Léger, ont été condamnés à huit de prison et 500 fr. d'amende. ·

M. Borgnis, partie civile, obtient 10.000 fr. de dommages-intérêts.

Meurtrier

La Cour d'assises de la Seine a condamné à s ans de réclusion l'ajusteur Louis Royez, meurtrier de sa maîtresse Marguerite Beylot. Escroquerie au mariage

La 9' chambre de la Cour de Paris a condamné le Roumain Georghiu, qui avait escroqué 76.000 francs à sa fiancée, à six mois de prison, 50 francs d'amende, 50.000 francs de dommages-intérêts et 7.000 francs de restitution.

Saisie d'une publication

A la requête, de M. Rousseliet, juge' d'instruction, M. Âmeline, commissaire aux délégations judiciaire?, a saisi le numéro 2 de L'Action publique, intitulé « Vie de M. Léon Blum ». Il a, d'autre part, inculpé M. Fernand Sorlot, ic'lirecteur de cette ipublication, dfatteinte au crédit .de l'Etat à )a suite de la publication de ce numéro.

Cette inculpation est basée sur la loi du 12 lévrier 1924.

A .h~~tel de 'Vill~

La défense du petit commerce. -La commission du petit commerce et de l'artisanat a reçu à l'Hôtel de Ville les délégations des cammerçants expropriés sur certains points de la banlieue en vue d'exécuter le plan d'urbanisation '.le la réffion parisienne.

Après une longue discussion, à laquelle ont pris part MM. Frédéric Dupont, Failliot. Louis Géli?, Pie1!, la commission a décide qu'une demande serait faite d'urgence auprès du préfet de la Seine et du ministre de 'l'intérieur.

«̃

Une commission spéciale examine la situation des commerçants Une commission colmiposée de représentants des ministères du commerce, des finances, de la justice et de l'économie nationale s'est réunie sur l'initiative de M. Charles^Spin^sise, afin d'étudier les mesures- propres à apporter au comrnerce une aide que Rouvernement estime indispensable^

La commiission a procédé à un examen d'ensemble des problèmes posés directement ou indirectement par les fonds de commerce, la ipropriété commerciale, les dettes et la « cause résolutoire ». `

« Le prix du sucre au détail Le imiinîiière de l!écorromie. nationale' cômmiuniq\ie ̃ .-̃̃̃̃ ̃• ̃> II a été- signalé à la commission interministérielle qtie des hausses sur le prix du sucre au détail avaient été constatées a Paris et dans divers départements.

Mettant à profit, pour leurs intérêts particuliers, certaines difficultés passagères qui gênaient les approvisionnements en sucre, des vendeurs ont majoré les prix dans des pro-^portions abusives..

La commission interministérielllè., est résolue à mettre fin à des pratiques aussi préjudiciables aux intérêts des consommateurs qu a ceux des commerçants honnêtes. Elle a décidé d'ouvrir une enquête immédiate, qui portera sur toutes les branches du la production de la distribution do sucre. Ainsi, en attendant que le vote du projet de loi contre les hausses illicites donne, à la justice de nouveaux moyens de surveillance et de répression, la commission s'oppose a tous les agissements qui tendraient à faire Monter abusivement les prix du sucre.

Peut-être. Mais aujourd'hui, j'aurais voulu danser, j'aurais voulu/causer, .Ti*ev. et que l'on s'occupât un peu de moi. Etait-ce le moment de me proposer de jouer au bridge, comme si j'avais trente-cinq ans ? Vous avez été souffrante, une partie de l'après-midi. sans doute a-t-on pensé que ce n'était pas pour vous le jour de danser. Oh! 1 Yole, coquette fille Pour que vous vous sentiez contente, il faut que l'on « s'occupe » de vous, comme vous dites. Mais je puis vous assurer que, pendant le dîner, M. Lanmeur a tout à fait oublié d'examiner les peintures. Si vous n'aviez changé de place, à cause de la porte ou de je ne sais quoi, vous auriez vu qu'il vous regardait beaucoup.

Elle a souri.

Vous croyez ? Il a l'air très sérieux. D'être sérieux n'a jamais empêché un homme de regarder avec plaisir une jolie jeune fille.

Peut-être. Mais je crois que je préfère M. de Cernay.

M. de Cernay, c'est un diplomate. Je gage qu'il connaît, comme vous, le secret de voir sans regarder.

Elle sourit encore, en secouant la tête, prit un numéro de l'Illustration et s'y plongea. Je me mis à griffonner dans le petit salon de correspondance. Une heure plus tard, quand je suis 'rentrée dans le grand salon,

COURRIER DES SPECTACLES! 1

LE THEATRE

CE SOIR SAMEDI

À la Comédie-Française, à 8 h. 45, La Jalousie (:MM. Alexandre, Escande, M. Le Marchand, Le Goff, -Echourin; Mmes Suzanne Devoyod Gabrielle Roit.in.ne, Marcelle Gabarre et Denise QairX La Paix chez soi (M. Robert Manuel et Mlle. Denise Clair). INFORMATIONS

A LA Comét>ie-FhaNç.aise ̃:

Demain,, à S" h. 45, même spectacle qu'aujour-

cl"hüi.

"Lundi 27, à 8 h. 30, Le Cendre de M. Poirier ci L'anglais tel qu'on le parle.

M Aimé Clariond a ioué pour la première fois jei-di soir le rôle de Georges. Boi'.Manw» dans L'Ane de Bnridan pour remplacer M. Pierre Bertin, subitement indisponible. Le Mari singulier est le titre définitif, de la pièce de M. Luc Dr.rtain, qui sera représentée la saison prochaine.

»**

Mlle Jennie Tourel, de l'Opéra-Comiqiie, ̃vient de donner plusieurs représentations à Vichy de son répertoire Carmen, Werther, FrasQuita, Madame Butterfly. Elle paraîtra, le I août devar.* le mur d'Orange dans la distribution de Faust et elle retournera ensuite à Vichy, elle interprétera Mignon.

̃*♦ L'Opéra national de Hongrie va donner, au Théâtre de Bayreuth, une semaine de représentations des pièces de son répertoire. Mme Rachel Bénendt partira le 5 septembre pour une Tournée en Argentine-Brésil' et Uruguay Elle jouera Phèdre, Esther, Bolivar, Salomè', La Guerre de Troie n'aura pas Heu. Ses partenaires- seront MM. Romuald Joubé et Roger Gaillard.

MUSIC-HALLS

CIRQUES ET CABARETS

4>* Lucienne Boyer, Mauricet et î'orchestreIza Volpin viennent de partir pour une tournée de deux mois à travers la France, la Belgique,. 3a 'Suisse et la Hollande.

II semble maintenant certain que 1; Alham-

|b9a^£ûsîc-Hail- Êera .sajésui-ertitrei-au' début cte

septembre. On dit même que déjà plwsiewrK. •engagements sont signés.. ;l-"t- ♦♦ Mireille chantera, en août, à Spa et -a Deaiwille. Quant à El.yane Celis, de retour dune tournée en Belgique, elle se fera entendre, a. Juan-les-Pins, Sainte-Maxj.me et Toulon.

LE CINEMA J

L'Ediouard-VII annonce les dernières -t- i présentations de Monseigneur le Détective, qui j 1 quittera l'écran lundi prochain.. 1 A partir de mardi, cette salle présentera, en < exclusivité L'Ombre du Doute (Shadow of 1 Doubt) dont Ricard'o Cortez, Virginia Bruce etConstance Collier sont les vedettes et qui sera •donnée, en version originale avec sous-titres français. ̃ ̃

♦* Dans 27, Rue de la Paix, que Richard Pottier réalise actuellement, Suzy Prim créera ie rôle d'une chanteuse de cabaret.. Elle chantera dans ce film une chanson de H-ajos, sur des paroles de Jacques Prcvert.

> Pills et Tabet, Claude May et Alernie.. tourneront, d«9 le 20 août prochain, à Berlin, Prends la route, un -.icuveau film de Jean Boyer, à la fois scénariste et réalisateur. La musique de cette production sera de Georges Van Parys. Les prises d:e vues die Notre-Dame d'Amour, tiré de l'œuvre die Jean Aicard, se poursuivent en Camargue, facilitées par. un beau

solei~l.

On' sait que Lise Delaimaré, Berval, Nane Germon, Abel Tarride. Boucot, Mil-ly Mathrs et' .Germaine ..Lit en sont les principaux î-nttcn- prêtes.

^L^7^ RADIO.

DEMAIN DIMANCHE

Théâtre lyrique

10 h. 30 (Lille-P. T. T.): Carmen, de Bizet. 16 h. 15 (Ile-de-France): Faust, de Gounod (sél.).

20 heures (Bordeaux-P. T. T.): Faust, de Gounod (sél).

Théâtre

16 h'. "36 (Radio-Paris): Un inédit détacha Guitry Une vilaine femme brune, comédie en un acte de Sacha Guitry. Encore un drame policier, comédie en un acte. Le peintre exigeant, comédie en un acte de Tristan Ber• nard. 17 h. 30 (Paris-P. T. T.): La joie fait peur, de Mme de Girardin.

20 h. 3o (Nice-Corse): Le paquebot Tenacity, de Ch. Vildrac, prés. de J.-J. Frappa, avec MM. d'Inès. Bertin, Yonnel, Valcourt, Mmes Sully et Fonteney. Les Grands Garçons, comédie en un acte de P. Géraldy, avec MM. d'Inès, Weber et Valcourt.

20 h. 3o (Bordeàux-P. T. T.): La femme et le pantin, de P. Frondaie.

20 h. 40 (Poste Parisien): Madame Quinze, de J. Sarment.

21 heures (Radio-Paris): Candida, de B. Shaw. Concerts symphoniquoa

h heures et i3 heures (Radio-Paris): Concert Poulet Bcïeldieu, Delibes, Bizet.

14 h. 45 (Radio-Paris): Orchestre National Berlioz, Fauré, Debussy. » ̃̃ y». 18 heures (Radio-Cité) Œuvres de Vincent d'Iudy

20 h. 30 (Paris-P. T. T.) Messe du Couronnement, de Mozart (retransmission depuis Salz-

bourg).

21 heures (Bruxelles Flamand): Concert depuis le Kursaal d'Ostende.

` Musique de chambre

12 heures (Radio-Paris): Concert d'orgue Clérambault, Saint-Saëns, Vierne ̃

16 h. 3o (Bruxelles Français): Récital de piano Beethoven.

20 heures (Bruxelles Français) Récital de chant Bcïeldieu, Schumann, Grieg.

20 fa. 10 (Suisse Romande): Œuvres de Hummel, Roussei, Saint-Saëns.

Yole n'y était plus. Des numéros de l'Illustration, de Fctnina, de l'Univers Illustré gisaient sur le canapé et les fauteuils. Craignant que Yole ne se fût sentie malade, je me hâtai de regagner. la cabine où, nullement incommodée, elle sortait d'un carton et essayait successivement cinq ou six bérets de couleurs différentes, assortis à ses toilettes, je pense, et achetés en vue de la traversée. -.ri :r Elle se tourna vers moi, les yeux brillants. ̃– Vous êtes déjà lasse de regarder les images, Yole ? On m'avait dit à Paris que l'Univers Illustré, dans l'un de ses derniers numéros, avait consacré plusieurs pages à l'Australie, avec de belles reproductions photographiques. Avez-vous vu ce numéro ? Non, ma chère. Tous ces « illustrés » sont assommants. Je compte mettre le béret vert avec une robe blanche. Ne suis-je pas. gentille ainsi ?. Dites-moi, Mie-Rose, vous qui visitez chaque année les expositions de peinture. Jean Lanmeur, est-ce un nom connu?

La question me contraria. Oh l'incorrigible coquette Son imagination travaillait sur unpropos en l'air que, déjà, je me reprochais.

C'est un nom que j'ignorais, il y a quelque temps encore, ce qui ne veut pas dire, d'ailleurs, qu'il soit inconnu. Cependant, il

20 h. 3o (Tour Eiffel): Récital de violon et. ]-

piano Beethoven.

Musique variée

it h. 05 (Bruxelles Flamand): Œuvres de Gillet, Ganne, Féron.

12 h. 15 (Paris-P. T. T.): Œuvres de Wail Berg, Oberfeld, Finck, Offenbach.

17 heures (Radio-Paris): Orchestre Andolfi Denza, de Falla, Lehar.

20 h. 25 (Ile-de-France): Vieilles chansons. Conférences -.̃>

14 heures (Paris-P. T. T.): Diffusion depuis Vimy de l'inauguration du monument aux morts canadiens de Vimy, en présence de S. M. le Roi d'Angleterre et de M. le Président de la République.

20 h. 45 (Suisse Romande): Causerie sur « Bernard Shaw », par M. Choisy.

Les a Semaines sociales à Versailles .Les travaux de !a « Semaine. sociale » de Versailles se sont poursuivis, hier, en pré-,sence des cardinaux Verdier, archevêque de Paris, et Sufaard, archevêque de Reims. Les deux iprélats ont assisté à des conférence de M. Brelot, professeur à la Faculté de droit de Strasbourg, sur la question de savoir pourquoi les civilisations sont appelées à collaborer, et du R. P. Mazé, de<^ Pè.res B'iancs, sur l'évangélisalion et la civilisation et l'action .missionnaire des colonisations. Après diverses asselmlblées, eut lieu un cours du R. P. de la Brière, soit .les forces politiques de coopération entre pays, de d:verses civiliîations.

MMP T*'

Les indemnités d'arrachage

Le ministère des finances coimimlunique Les indemnités d'arrachage de vignes sont, en vertu des textes en vigueur, payables en quatre termes échelonnés sur trois ans. Le ministre des finances, désireux de faciliter le règlement de leurs «créances aux Petits viticulteurs, a décidé, par arrêté du 2.? 1111'Met dernier, de régler immédiatement, et en une seule fois, les indemnités d'arrachase n'excédant par trois cents francs.

̃•̃ j: VUM. learinenejr; i7

-ef la commission sénatoriale de l'armée H

visitent des installations de protection Hier matin, M. Jeanneney, président du Sénat, et les membres de la commission de l'armée se sont rendus place des Fêtes, à Belleville, er. vue de se rendre compte des installations de défense contre les gaz réalisée par le Chemin de fer métropolitain. `

Accueillis à la station par MM. Langeron, préfet de police et ses collaborateurs techniques, le président et la commission ont été vivement intéressés par les travaux réalisés, le coefficient de sécurité, qu'ils assurent à la population, la qualité scientifique appliquée aux recherches. Le président de la commission s'est fait l'interprète de ses collègues et des visiteurs en constatant les résultats acquis et leur valeur de généralisation.

La commémoration des combats de La Vaux-Marie-Rembercourt La coniiuiémoration annuelle des combats de la Vaux-Marie-Retnbercourt qui, en Ipl4, au iprix ide pertes cruelles, brisèrent l'élan des anmées du kroniprinz. sauvèrent Bar-leDuc et permirent le redressement de la Marne, sera célébrée, à Rembercourt, le deuxième dimanche de septembre.

La succession

de Mgr de La Villerabel

r.·mT.~r

Les membres du chapitre die la cathédrale de e Rouen ont remercié le Souverain Pontife d'avoir donné à Migr de la Villerabel. archevêque démissionnaire de Rouen, le titre de Mélitène, et -ils ont exprirraé le diésir que le siège archiépiscopal de Rouen soit pourvu au plus tôt d'un titulaire.

Parmi les prélats dont il serait question pour succéder à Mgr de ia Villerabel, on cite le carcHnal Liénart, évêque de Lille, Mgr Mennechet, -̃évêflue de Soissons, Mgr Petit de Julîeville, évêq'ue de Dijo-i, et Mgr Gerlier, évêtnie de Tanbes et Lourdes.

Au ministère des pensions

M. Camille Bénassy, chef de cabinet, a reçu, aujourd'hui, M. Provost, secrétaire général de la Société des officiers de complément, venu exprimer le désir que cette société obtienne un représentant à l'Office national du combattant. Il a reçu ensuite M. Fonteny, président de la. Fédération nationale des combattants républicains, puis M. Girard, président de la Fédération générale des trépanés et blessés de la tête, qui lui a exposé les doléances de son association qui demande, po-jr les cas d'épilepsie, que le ministre dispense d'hospitalisation ceux dont le dossier contiendra des preuves d'hospitalisation ou d'autorités administratives, qui établiront que l'intéressé a eu des crises d'épilepsie. Les anciens combattants canadiens à Lille

Une délégation du Comité directeur de la Lé-- gion canadienne, conduite par le colonel Foster, est arrivée à Lille hier après-midi.

Après avoir été saluée à la gare par des représentants du préfet du Nord, de la municipalité de Lille et des anciens combattants, les Canadiens, très acclamés par la population lilloise, se sont rendus au monument aux morts de Lille et au monument des fusillés lillois, où le colonel Foster a déposé des gerbes de fleurs.. La délégation a été ensuite reçue à la préfecture du Nord et à l'Hôtel deWille de Lille où des toasts amicaux ont été échangés. Le général Ross, chef de la délégation canadienne, qui vient inaugurer le monument de Vimy, est arrivé à Arras hier.

A Vimy, on travaille avec fièvre aux derniers préparatifs et on édifie la tribune officielle où prendront place le roi Edouard VIII et le Président de la République.

se trouve, chose .étrange, qu'environ quinze jours avant notre départ et tout à fait par hasard, j'ai visité chez un marchand de tableaux de la rue La-Boétie l'exposition d'une centaine d'aquarelles de Jean Lanmeur. Toutes avaient été faites d'après des sites ou des fleurs d'Australie, ce qui m'avait attirée. C'était bien, cette exposition? C'était très bien.

Drôle! si drôle! murmura-t-elle. r– Qu'est-ce qui vous paraît drôle, Yole? Riais, je ne sais trop. que Jean Lanmeur ait peint et exposé des aquarelles australiennes et que vous ayez vu son exposition, et qu'il soit sur ce bateau, et que j'y sois moi-même, et que les autres y soient aussi, et qu'il n'y ait que six passagers sur le Centaure, et tant de choses! C'est la vie qui est drôle, en somme. Ne trouvez-vous pas?

Cela dépend du sens que vous donnez au mot « drôle ». Vous voilà, en tout cas, bien loin de Régis, de ce pauvre Régis qui a le malheur de n'être qu'un nom! Loin, pourquoi? Mais non, pas du tout! D'ailleurs, nous ne sommes pas encore mariés, lui et moi, Mie-Rose. Ce mariage n'est qu'un projet, une idée de mes parents et que l'un des deux principaux intéressés ignore complètement. Régis Moreau est veuf. Ne vous l'avais-je pas dit? Tout jeune, il

L'AVIATION y

LA LIGNE FRANÇAISE

D'AMERIQUE DU SUD

VIII. 1935, l'Ere des traversées transatlantiques hebdomadaires

Le 1S décembre io34, le jour où Bossoutrot, Givon, Cornet, Néri et Richard effectuaient, sur le Santos-Dumont, la quatorzième traversée transatlantique de courrier, qui devait être la dernière de l'année 1934, ur. nouvel avenant à la convention du 3o mai 1933 (convention réglant les obligations mutuelles d'Air-France et de l'Etat) intervenait entre le ministre de l'air et la Société Air-France. Approuvée par décret en date du 18 mars 1935, la convention stipulait notamment quû la Société Air-France devait effectuer

En 1935, dix-huit traversées aériennes transatlantiques aller et retour, dont six au cours du premier semestre et douze au cours du deuxième semestre w

En 1936, quarante traversées aériennes transatlantiques aller et retour.

Il importait, en effet, pour le succès auprès du public, que l'assurance de la régularité pût être fournie aux usagers de la ligne et que les dates des transports postaux aériens transatlantiques fussent longtemps déterminées à l'avance. Au début de Io35, la Compagnie Air-France ne disposait que d'un seul hydravion transatlantique, le Santos-Dumont. VArc-en-Ciel avait nous l'avons dit regagné la France, où il devait subir un certain nombre de modifications propres à accroître sa vitesse et à améliorer sa stabilité (1). Quant à La-Croix-du-Sud, il avait besoin d'être revisé. Malgré ces circonstances, d'apparence fort défavorables puisque AirFrance, en cas d'incident avec le Santos-Dumont, aurait été contrainte d'arrêter ses traversées aériennes transatlantiques, l'aventure fut tentée. Au milieu de janvier 1935, la Compagnie Air-France annonça, à partir du 1" février, l'ouverture du service régulier entièrement aérien vers l'Amérique du Sud avec la cadence

suivante c. Première et troisième semaines du mois c sens France-Amérique; r Deuxième et quatrième semaines du mois r sens Amérique-France.

Le programme, i;it,rigovjreusement tenu les A !;mois" de février- et de mars: 5 traversées aller, £ ^t- retour furent, effectuées: par le Scrnivs-Du- ? s ̃molit. «t l'équipage Givon, .Ponce, Cornet, Neri- 't 'j ̃et Richard, avec les excellents temps de tra- versée que voici Sens Est-Ouest: 15 h. 25, 14 h. 57, 16 h. 50, 16 h. 23, 15 h. 38. ] Sens Ouest-Est: 20 h. 3i, 21 heures, 21 heures, ] 20 h. 05, 19 h- 40-

Paris et Buenos-Aires se trouvaient ainsi a 3 jours et demi. ( Fin mars, il fallut cependant interrompre le service Le Santos-Dumont, en quatre mois, avait effectué 14 traversées transatlantiques (plus 45.OOO km.) sans grande révision. Il eût été téméraire de continuer. L'exploit était sans pré- cèdent et prouvait les remarquables qualités de l'appareil.

L'avenant à la convention avait prévu pour le premier semestre de 1935 six traversées transatlantiques aller et retour. 5 seulement avaient été effectuées, mais avec quel succès La ligne française d'Amérique du Sud voyait une nouvelle, ei radieuse aurore éclairer sa destinée.

Pour accélérer les services encore mixtes qui fonctionnaient d'ailleurs avec le service régulier aérien hebdomadaire, la 2" et la -4° semaine du mois dans le sens France-Amérique et le 1™ et 3* semaine dans le sens Amérique-France, la compagnie Air-France avait aménagé à PortoPraïa et à Maïo (îles du Cap-Vert) ainsi qu'à Fernando-de-Noronha ( îlot portugais situé au large des côtés d'Amérique du Sud) des terrains d'atterrissage permettant' ainsi d'amener par avions terrestres de Dakar à Porto-Praïa et de Natal à Noronha le courrier. On réduisait ainsi le trajet à effectuer par avisos. Le 5 janvier 1935, un trimoteur Fokker F. VII Gnome-Rhône K. "7 inaugurait ce service mixte entre Fernando-de-Noronha et Natal. Le gain de temps réalisé fut de 23 heures, mettant Paris à six jours de Buenos-Aires.

Le 15 avril iç)3s, le service mixte fut encore accéléré par la mise en service d'un Wibault 283 trimoteur Gnome-Rhône K. 7, sur le secteur Dakar-Porto-Praïa. Un nouveau gain de temps de 10 heures fut ainsi assuré pour chaque service mixte et Paris ne fut plus qu'à 5 jours 1/2 de Buenos-Aires.

Enfin, durant tout le service d'été (avril-octobre) le courrier aérien vers l'Amérique ne gagna plus Toulouse par voie ferrée. Un 'Wibault l'emmena chaque nuit du. samedi1 du Bourget à Toulouse. Cette amélioration permit ainsi à la correspondance d'Europe Centrale et d'Europe orientale d'-être mise à la poste de 12 à 24 heures plus tard, de poster les courriers dte la province française également 12 heures plus tard, de n'effectuer, enfin, à Paris, la ̃dernière levée .pour l'Amérique, qu'après la fermeture des bu-

reaux.

Le service interrompu reprit ejj. juin, avec le q-uadlrimoteur Far«nar.220 Hispano-Suiza Centaure. Il ne devait plus connaître une seule interruption jusqu'à la fin de l'année.

'̃:̃̃ ̃ Juin ̃"̃'̃̃- :̃̃̃

'•'̃' Traversées assurée?" par le Centaure (piloté •̃ par Guillauirnet).: ,='.̃

Sens France- Amérique 14 h. 52 et 16 h. 5. Sens Amérique-France 15 h. 33 et 15 h. 48. Juillet et Août

Traversées assurées alternativement par la Croix-du-Sud et le Santos-Dumont (pilotes 'l lieutenant de vaisseau Hebrard, Givon, Ronchon, Menmoz)'.

Sens France-Amérique 20 h., 17 h. 50, 20 h. 32, 19 h. 44, 19 h. 54..

T Sens Amérique-France 19 h. 44, 18 h.,

J 18 h. 15, 17 h. 11.

18 h. 15, 17 h. Septembre

e Traversées assurées alternativement par la (1) Ces modifications conduisirent l'Arc-enCiel au « cimetière », car l'augmentation de e vitesse acquise compromit la sécurité de 1 avion :t par mauvais temps, et l'Arc-en-Ciel fut condamné.

avait épousé une Australienne et ne s'était pas trouvé heureux avec sa femme. Désireux, malgré tout, de tenter une seconde expérience, il se déclare, cette fois, décidé à n'épouser qu'une Française, élevée en France. Des amis l'ont dit à Pap et ont ajouté que le monsieur se montrait fort difficile et n'avait pas encore rencontré la fiancée de ses rêves, même à Paris! Alors, Pap et Miou, modestes, ont tout de suite pensé « C'est parce qu'il n'y a pas rencontré Yole. » Et ils m'ont écrit de venir, afin que Régis me rencontre à Sydney. Voilà Et rien ne dit que Régis Moreau me plaira. Ça m'est égal d'épouser un veuf. Celui-ci n'a pas-d'enfant, heureusement, et ne doit pas regretter beaucoup sa femme. Mais n'est-il pas indispensable que je puisse aimer mon mari? Oh! Certes!

Cependant, je souris, amusée. Il n'est pas venu un instant à l'esprit de Yole qu'elle pourrait, elle-même, ne pas plaire à Régis Moreau. Et, somme toute, je le comprends! Telle fut notre première journée à bord. III

11 avril.

Je me réveille. Des îles translucides, toutes roses et dorées deux des îles Lipari s'encadrent dans les fenêtres de la cabine. Vite, vite, debout Pour ne pas manquer le

Croix-du-Sud et le Centaure (pilotes Ponce Roirchon, Guillàumei);

Sens France-Amérique 10 h. 35, 13 h, 37- Sens Amérique-France 18 h. 42, 15 heures. Octobre-Novcmbre-Décembrc

Traversées assurées .alternativement par la Croix-du-Sud: et le Santos-Dumont (pilotes Ronchon, Ponce, -Me rrbaz)'.

Sens France-Amérique 18 h. 40, 16 h. ,fi, 17 h., 18 h. 20, 15 h. 55, 16 h. 32.

Sens Amérique-France 17 h. 22, 20 h. 10, :o h. 20, 19 h. 52, 19 h., 21 h. 4, 21 h. 51. Le 2 novembre, le Centaure, piloté par Mermoz, envoyé à Natal comme appareil de réserve, assura le courrier France-Amérique en 15 h. 19,. et, pour terminer Tannée, le premier vol dit Latécoère 301 Ville-de-Buenos-Aires (Dakar-Natal en 16 h. 10, par Ponce), permit à Air-Françe d'assurer, les 21 et 28 décembre, des courriers 100 aériens dans les dieux sens, France-Amérique et AmériqiKFrance.

L'avenant à la convention signée par AirFrance avec l'Etat exigeait, en 1935 18 traversées aller et retour. En cette première année d'exploitation, Air-France en assura 20, sans le moindre incident, tandis que le Centaure effectuant sa traversée en 15 h. 48, en juin, permettait à Air-France de s'adjuger le temps record de 66 h. 29 sur Paris-Buenosi-Aires; {A suivre.'}, Philippe Roland.

La commission de l'aéronautique

visite l'aéroport du Bourget

La commission de l'aéronautique de la Chambre, conduite par son président, M. Bossoutrot, .s'est rendue à l'aérodrome du Bourget, où elle a été reçue par M. Tirard, président de la compagnie Air-France M. Allègre, directeur général, et leurs collaborateurs, ainsi -que par M. Girardot, directeur de l'aéroport.

Après un exposé de M. Brun, directeur du réseau, sur ies conditions modernes de la navigation .aérienne commerciale, la commission a visité les installations et les divers services. A la suite de cette visite, les membres de la commission ont effectué un vol d'essai à bord d'un Wibault, piloté par Corsin en service normal, et d'un Dewoitine, D. 338, piloté par Durmon.

NOUVELLES DIVERSES

Aujourxl'hui- Grand prix 4ej l'Aéro-Club £ur..1Deauyiile-,Cannes.;et retour "(1.658; km,). Résultats .-dès* années précédentes ̃-•:̃ ,1934' JPûg'et ('Gatidron::Reria.ult),6 h; 9 m; 56 s. :'26S km. Ql-3. 1935 Guy de Châteaubrun (Percival-Régniejr),.5.h. 28 m.. 23 s. 3/5 302 km. 938. Un nouvel avion a été inscrit dans la course Paris-Saïgon-Paris par la Société des' avions Bloch.

Il est viaisemblable que la présentation de prototypes prévue pour le 3l juillet, à Villacoublay, n'aura pas lieu.

*-Le colonel Lindbergh a visité ce matin le camp d'aviation militaire de Dceberitz, où est casernée en particulier l'escadrille de chasse Richthofen. Ur. déjeuner a été ensuite offert au mess des officiers en l'honneur du colonel Lindbergh.

(¥Y) IES SP@EÏS Le Challenge Round de la Coupe Davis Hier a eu lieu le tirage au sort des parties comptant pour la finale du Challenge round de la Coupe Davis, qui sera disputé entre les équipes d'Australie et de Grande-Bretagne, tenante de la Coupe Davis.

Au cours de la première journée Austin sera opposé à l'Australien Crawford, au cours de la troisième journée on assistera au match tant attendu entre les deux grands champions, Perry et J. Crawford, actuellement en grande forme. Ainsi, le programme des trois journées s'établit de la façon suivante

Samedi, à 14 h. 3o, Austin {G.-B.), contre Crawford (Australie), suivis de Perry (G.-B.), contre A. Quist (Australie). n

Lundi, à 15 heures, doubles Tuckey (G.-B.)Hughes (G.-B.), contre J. Crawford-A. Quist

(Australie)..

Mardi, à 14 h. 3o, Austin (G.-B.), contre A. Quist (Australie), suivis de Perry (G.-B. contre Crawford (Australie).

Une nageuse américaine

exclue de l'équipe olympique

La championne de natation Eleanor Holm Jarret vient d'être exclue de l'équipe olympique américaine. Eleanor Holm Jarret, championne de nage sur le dos en 193.2, fréquenta trop, diton, le bar du transatlantique Manhattan.

L'Amitié franco-belge

II y a quelques jours, une délégation de la Fédération belge des anciens de l'armée d'occupation, conduite par M. Grignar.d, vice-président général, et Navaux, secrétaire de la. section de VervWs, a été reçue, au Cercle militaire, par la Fédération des anciens de la Rhénanie et de la Ruhr.

Au coûts du dîner intime, les délègues beiges ont lancé un appel cordial pour une large participation des associations d'anciens ^combattants et militaires français au « Congrès national belge des anciens de l'armée d occupation >, qui se tiendra à Verviers les 14, 15 et 16 août prochains. <

Tous renseignements seront fournis- par la Fédération des anciens de la Rhénanie et de 1a Ruhr, 39, rué Càumartin, -qui s'est -chargée de 'l'organisation des .délégations françaises.. Les visites nocturnes

au musée du Louvre

Le musée du Louvre, durant les douze premières soirées d'ouverture des salles grecques- et égyptiennes, a reçu, au total, près de 20.000 visiteurs «ayants, soit 1.650 en moyenne par soirée. Ces chiffres prouvent que le musée du soir est assidûment fréquenté aussi bien par le public français que par les touristes.

Il sera accru de nouvelles salles dès le mois d'octobre prochain.

M Jean Zay, ministre de l'éducation nationale, a décidé que ces soirées d'ouverture seraient maintenues, jusqu'à nouvel ordre, les mercredis et samedis, à 21 heures, au même -.prix d'entrée de 3 francs.

Stromboli, nous montons de bonne heure sur le pont, où les six passagers sont bientôt réunis. Le premier souvenir que j'ai gardé du Stromboli est celui d'une apparition fantastique, rouge dans la nuit. Des plaintes sourdes, des bruits étranges se mêlaient aux clameurs du vent et de la mer. Et l'infernal chaudron débordait en longues coulées de feu qui se répandaient sur ses flancs noirs. En route vers la Terre Sainte, les Croisés, doublant le massif du Stromboli, se crurent à l'entrée de quelque géhenne et perçurent cris et grincements de dents. Les Grecs anciens, eux, avaient fait du Stromboli la résidence d'Eole, dieu des vents. Epouvante médiévale et mythe antique me parurent, alors, justifiés.

Aujourd'hui, dans la clarté ravissante du matin, la terrible montagne se montre paisible et semble bienveillante. Elle forme un grand cône régulier; du cratère, visible sur la gauche, s'échappe une fumée épaisse. Une mer bleue et mouvante enserre étroitement la côte rocheuse de l'île qui plonge à pic et dont le paquebot pourrait s'approcher sans péril. Entre les deux chemins que s'est marqués la lave, un village, une petite ville, peutêtre, s'est nichée dans une faille. Etrangç séjour! 1 ̃•̃̃ {A suktre.l


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E R N I È R E HEURE La guerre civile continue en Espagne

Les forces rebelles ne seraient plus qu'à quelques kilomètres de Madrid Lisbonne, le 25 juillet. Un message raidiadiffusé far le poste de T. S. F. de Séville. à il. h. 30, ce matin, afirme que les forces insurrectionnel es ne sont plus maintenant « qu'à quelques kilomètres de Madrid et que les miliciens s'enfuient en désordre ». Radio.) Des contingents

de troupes marocaines ont débarqué cette nuit près d- Algésiras

Gibraltar, le 25 juillet. Deux contingents de troupes marocaines ont traversé le détroit cette nuit. Les navires ont navigué tous feux éteints. Les troupes ont. été débarquées dans la baie de Getares, près d'Algésiras, et sur les côtes est de. La Linea. Ces troupes marchent maintenant isur Malaga. Elles ont déjà atteint la ville -le ̃Èstepena, à 70 kilomètres de Malaga.

On a pu entendre ce matin, à Gibraltar, le bruit d'explosions lorsque des avions gouvernementaux firent un raid massif sur Algésiras et La Linea. Mais, jusqu'à présent, on ne signale aucune victime dans ces deux villes. (Four-

nier.); ••••

Le bruit court

que M. Largo Caballero

serait prisonnier des rebelles

Londres, le 25 juillet. L'agence Central News rapporte un bruit selon lequel M. Largo Caballero, président de l'Union générale des travailleurs, aurait disparu depuis lundi. Il aurait été fait prisonnier par les rebelles, alors qu'il combattait dans les rangs de la milice. (Fournier.)

A Saint-Sébastien

̃Saint-Jean-de-Luz, le 25 juillet. Des renseignements très, sûrs que nous avons obtenus par des rapatriés de Saint-Sébastien, il résulte que, contrairement aux informations publiées, 'a ville de Saint-Sébastien n'aurait pas subi les dégâts annoncés. L'église du Bon-Pesteùr, le casino n'ont pas été bombardés et sont intacts seul, le grand hôtel Marie-<Christine aurait souffert des combats qui ont été livrés par les gouvernementaux aux fascistes qui s'y étaient retranchés et qui, de là, fusillaient au dehors. Saint-Sébastien est toujours entre les mains «des troupes restées fidèles au gouvernement et au Front populaire.

L'ambassade d'Angleterre est fixée à l'hôtel Continental.

Contrairement aux bruits colportés, il n'y autrait pas 4.000 morts à Saint-Sébastien; l'on compterait. 300 tués au cours des multiples combats qui se-sorfHirvfés- depuis cinq- jèwrs-,

En dernière heure on signale que ^'aviation

gouvernementale -a avisé~4a garmson_rehelle-X}£.

L«&rola qu'çH# serait bombardée si elle ne se. rendait pas dans la journée.

La population a été invitée par les autorités à ne pas quitter les maisons.

En fait de bombardement aérien, on enregistre trois bombes tombées sur la place de Saint-Sébastien.

Des barricades sont élevées sur les routes avoisinant Saint-Sébastien.

Le chasseur « 68 », de la station navale de la Bidassoa, le bateau anglais Verity et le contretorpilleur français Indomptable, transportant 788 personnes rapatriées de Saint-Sébastien, sont arrivés hier en rade de Saint-Jean-de-Luz. Aussitôt après leur arrivée, les bateaux du port de Saint-Jean-de-Luz ont assuré le transport à terre des rapatriés.

Tout était terminé à 10 heures du soir.

Les rapatriés ont été hébergés immédiatement par les soins" des autorités municipales de SaintJean-de-Luz dans les hôtels et pensions de famille de la ville. (Havas.)

La sécurité des sujets britanniques Londres, le 25 juillet. Le Foreign Office a reçu aujourd'hui un nouveau message de l'am- bassade d'Angleterre à Madrid déclarant que la situation donne encore lieu à une certaine anxiété, mais que l'ambassade a hospitalisé cent sujets britanniques, y compris les femmes et les enfants, et qu'il a été possible d'y emmagasiner <3es réserves de vivres.

_:Ôn a reçu, par ailleurs, une nouvelle commu- nication de Sir Henry Chilton, ambassadeur de Grande-Bretagne, qui se trouve à Saint- Séiaâ- tien.- Ce message, trar.smis par un des destroyers ( i anglais arrivés dans le jport, confirme les nout- c velles rassurantes délier sur le sort die Sir c Herjry Chilton, dont certaines informations de presse rapportaient la disparition. Ie

On dément enfin catégoriquement une infor- I mation de presse selon laquelle l'amiral .anglais J commandant tes navires en rade de Barcelone iawrait donne aux navires italiens des instruc- n tions les priant de. ne. pas tket sur-la..ville_ Cette s information a pu provenir d'une erreur d'inter- d prétatkm d'un accord entre les flottes anglaise et italienne selon lequej itts navires n'échange- d T-ont pas les salutations oTusage, en raison cie e Sa situation', afin d'éviter de donner l'alarme par des coups de carion. (Havas.). c-

--̃ ̃• g

Les réfugiés espagnols au Portugal t: Lisbonne, le 25 juillet. Un certain nom- n tire d'Espagnols, qui s'étaient enfuis de Ba- 1: dajoz, sesont réfugiésa-u Portugal; ils ont déolaré que Badajoz était aux mains des milice-; 1; rouges et que la ville était relativc-iment ti calme.

Programme des Spectacles du 25 juillet 1935

Théâtres

Comédie-Franc. (8 h. 45). La Jalousie. Alhambra (8 h. 45). Le Quatorze Juillet. Capucines (9 h;).- La R. O. S. S. Déjazet (8 h. 30). Trois millions dans un lit. Deux-Masq. (9 h. 20). Le Club des gangst. Palais-Royal (9 h.). Elle attendait ça. Th. de l'Etoile (9 h.). Trois, Six, Netff. Spectacles divers

Alcazar (9 h.). Revue (Cécile Sorel). Casino de Paris (9 h.). Plaisir de Paris. Deux-Anes (9 h.).. Oh! rions.

Dix-Heures. Martini, Max- Régniery etc.. Folies-Bergère (9 h.). La Folie d'Amour. Clôtures annuelles Opéra, Opéra-Comique, Odéon, Antoine; Atelier, Athénée, Bouffes-Parisiens, Châtelet, Comédie des Ch.Elysées, Gaîté-Lyrique, Gd-Guignol, Gymnase, Madeleine, Mathurins, Michel, Michodière, Noctambules, Nouveautés, Nouvelle-Comédie, Œuvre, Perchoir, Pigalle, Porte-Saint-Martin, Renaissance, SarahBernhardt, Théâtre des Arts, Théâtre Montparnasse, Théâtre du Petit-Monde, Théâtre de Paris, Théâtre Saint-Georges, Trianon-Lyrique, Variétés, Vieux-Colombier, Cirque d'Hiver, Cirque Medrano. Cinémas

Actualités-Cinéma. Spectacle permanent. Agriculteurs. Moutonnet. Ambassadeurs. Show-Boat.

Apollo. Guerre au crime.

Aubert-Palace. Quatre de l'Espionnage. Avenue. Vingt ans de fiançailles. Balzac. Le Secret de Charlie Chan. Bonaparte. Moutonnet. r

Cameo. Une nuit à l'Opéra.

Champs-Elysées. L'extravagant M. Deeds. Ciné-Opéra. Moutonnet.

Colisée. L'Appei du Silence.

Edouard-VII. Monseigneur le détective.

S Cinquante-deux redigieus-es portugaises apj partenant au collège de sceurs de Tuy (Espagne) se sont réfugiées au Portugal; la swpél~ rieure a dé:!aré que'Tuy était occupé par les milices gouvernementales. (Havas.) à Le paquebot « Exester » débarque à Marseille 180 passagers Marseille, le 25 juillet. Le paquebot Excster, spécialement envoyé à Barcelone par le gouvernement américain, est revenu ce matin, avec 180 passagers, pour la plupart .des .femmes .et des enfants, dont 91 Américains, 30 Allemands, des Belges, des citoyens helvétiques, des Hollan2 dais, des Argentins.

Parmi eux se trouve Mme Franklin, femme du consul général américain de Barcelone. Arrivée de touristes

revenant des Baléares Marseille, le 25 juillet. La nuit dernière sont rentrés en France une centaine de touristes qui se trouvaient aux îles Baléares lorsque la rébellion se déclencha.

Une de ces touristes, Mlle Lucienne Mouilleroii, professeur, a fait à un collaborateur de l'agence Havas un récit de ce que fut leur séjour dans l'île de Majorque du dimanche au jeudi soir. A Palmadc Majorque, tout était calme lors da notre arrivée. Dans la matinée de dimanche, des clients de l'hôtel où nous étions descendus, revinrent affolés de leur promenade matinale « On va faire sauter l'Hôtel de Ville! » disaientils. Quelques instants plus tard, on entendait des détonations, canons et mitrailleuses. Des patrouilles armées occupèrent la ville, mais aucun incident grave ne se produisit, la grande majorité de la population étant acquise au fascisme. L'état de siège fut néanmoins proclamé et tous les étrangers furent soumis à une surveillance constante. Nous pouvions circuler librement, mais il nous fallait présenter nos passeports et nos papiers à loute patrouille rencontrée.

Nous avons pii excursio.nner librement, mais toujours surveillés et soumis à un contrôle continuel, Dans les villages de l'île, il n'y eut pour ainsi dire pas de lutte, sauf à Manacor où des douaniers d'opinions opposées se rencontrèrent; il y eut des morts. Lundi, l'état de siège fui P'cclamé et on commença à nous servir à l'hôtel du pain noir. Un avion venu de Barcelone vint survoler Palma mercredi; il lança deux bombes à shrappnells qui tombèrent l'une sur la Rambla. l'autre dans le port. II lança aussi des tracts menaçant la ville de bombardement si la population ne restait pas fidèle au gouvetvnement. Dès çç. moment; une angoisse générale plana sur la ville. Comme nous étions dans l'ipipossibilité d'écrire ou de télégraphier, nous étions tous très inquiets. Enfin, jeudi matin, le consulat noiip ..apprif.qu'un vapeur anglais, YQ.f?. 'fô'rci toucfieraii PàTmaf Les -formalités' d'érrî' baiquement furent pour. nous interminables et xW" seulement–vers 16 heures– que -le-paquebot:'î cuvait quitter le port/ Nous"spmmes arrivés à Toulon dans la nuit et nous avons pu enfin rassurer nos familles, sans nouvelles de- nous deri;is' six jours. (Havas.) ̃

L'activité de l'aviation

Madrid, le 25 juin. Le gouvernement a annoncé par radio qu'un avion rebelle était parti du Maroc avec la mission de bombarder les troupes loyales de la péninsule. En cours.de route, le pilote parvint à se défaire de son observateur, un lieutenant de la Légion étrangère, et atterrit à Getafe, où il se mit aux ordres du gouvernement.

Par ailleurs, on apprend qu'au col de Somosierra, les troupes loyales ont abattu deux avions rebelles. (Havas.)

Reddition de rebelles

Madrid, le 25 juillet. Le ministère de l'Inté- rieur a annoncé que le? rebelles qui occupaient Albacète se sont rendus. _•

Démenti

Marseille, le 25 juillet. Le consul général d'Espagne à Marseille, M. Bordallo, a démenti tm'i1 ait donné sa démission. ̃̃'̃-̃ Les ressortissants belges

Bruxelles, le -25 juillet. L'agence Belga communique

Les .gouvernements des Etats-Unis et de France,, a la demande du ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur, ont donné obligeamment l'autorisation d'embarquer à bord des navires américains et français. mouillant dans les eaux espagnoles, et notamment à Barcelone, les ressortissants belges qui seraient désireux de quitter l'Espagne..

A la frontière

Henday», le 25 juillet. La situation- est la même à la frontière française, mais l'animation < semble augmenter de l'autre côté de la Bi- J dassoa. l

On distingue nettement d'importants groupes ] de gens armés sur les hauteurs de San-Martial 1 et les collines environnantes. < Le combat d'hier à l'Endarlaza aurait fait 1 quatre morts parmi les carabineros fidèles au gouvernement. Des gardes mobiles français se tiennent, à proximité de la frontière, dans les montagnes, pour empêcher toute violation de r.otre territoire.

Le général Requin, commandant en chef "de j ¡ la jS" région, est attendu, en tournée d'inspec- tion. 1 D'Hendaye, on aperçoit, sur le toit d'une haute }

v 1.[' "L'A,I'G'E'

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Gaumont-Palace. Maria de la nuit. Le Paris. 13 heures dans l'airp r Madeleine. Club des Femmes.

Marbeuf. Empreintes digitales.

Marignan. Disque 413..

Marigny. Les Temps modernes. Marivaux. Les Marins de Cronstadt. Miracles L. Byr. Mon ex-femme détective. Olympia. Sa femme et sa dactylo. Omnia-Ciné-Informations. Act. mondiales. Pagode. Désir.

Panthéon. La Jeunesse de Maxime. Pararhount Sans foyer.

Pereire. Le crime de M. Lange. Rex. Carmen Blonde.

Studio de l'Etoile. Allotria..• Studio 28. Million Dollars legs. Victor-Hugo. Episode. Washington. Bachelor of arts.

A. Péguet. Imprimerie du Journal des Débais. 17, rUe des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois. Le Gérant A. Péguet.

maison d'Irun un grand drapeau français qui, depuis ce matin, flotte au vent; à 200 ou 3oo mètres de, la Bidassoa.

ioiÉ«wan4.r..ies:'préparatifs militaires, il est clair que*' chacun cherche le- meilleur moyen -de. se protéger, et l'indication d'une nationalité étrangère semble être encore une protection efficace. (Havas.)

Un aviateur français serait incarcéré Toulouse, le 25 juillet. II y a quelques jours, le pilote toulousain Rozes avait accepté de transporter, à bord de son avion, de Biarritz à Lisbonne, un réfugié espagnol qui devait aller dans cette dernière ville pour chercher le général Sanjurjo, lequel devait prendre la direction du mouvement de rébellion en Espagne. En cours de route, à la suite d'une panne, l'avion fut contraint d'atterrir à Burgos et, depuis, on était sans nouvelles de l'aviateur. On apprend aujourd'hui que le pilote aurait été incarcéré à Burgos et que son avion aurait été confisqué. (Havas.)

Mgr Valerio Valeri `

présente ses lettres de créance à M. Albert Lebrun

Le Président de la République a reçu ce matin, en audience officielle, S. Exc. Mgr Valerio Valeri, qui lui a remis les lettres par lesquelles Sa Sainteté le pape -'l'accrédite en qualité 'de nonce du Saint-Siège apostolique à Paris.

i Allocution de Mgr Valerio Valeri Monsieur le Président.'

Il y a environ neuf ans, je quittais ce cher pays après y avoir passé une assez longue période, suffisante pour en connaître les merveilleuses beautés, les inépuisables ressources et toute la force de son génie créateur. Je me demandais alors ce que je pourrais encore connaître à son égard pour l'aimer davantage. Et voici que la Divine Providence m'envoya en des pays où le rayonnement de cette vieille et glorieuse nation brille toujours de son plus vif éclat.

J'ai pu ainsi être témoin oculaire de l'action variée et féconde exercée dans le Proche-Orient par tant d'institutions françaises, parmi lesquelles, au tout premier rang, les Etablissements et les œuvres de vos vaillants missionnaires; j'ai, pu plus tard constater quels liens d'intimité profonde peuvent créer entre deux nations la communauté d'origine, de langue et de sang.

..C'est vous dire, Monsieur le Président, avec quels sentiments de sincère attachement et d'admiration redoublée je reviens en France pour avoir l'honneur de remettre aujourd'hui entre vos mains les lettres qui m'accréditent en qualité de nonce apostolique auprès du Président de la République, française.

Le Saint Père, en me confiant- ce noble mandat, m'a chargé de vous offrir les vœux qu'il forme pour votre bonheur et de vous renouveler l'.expression de sa haute et particulière bienveillance pour cette généreuse riatiori dont les destinées à tout moment de 'l'histoire intéressent au plus haut degré la ..causé:" de la civilisation et de l'humanité.

^P-errnettez-mol, ^Monsieur- le 'Présidents d'y'

noinarè-mes respectueux souhaits personnels enrvous assurant que je. ferai de mon mieux, avec l'aide de Dieu et le bienveillant concours de votre gouvernement, pour resserrer toujours davantage les relations entre les Saint-Siège et la France et collaborer ainsi à la. réalisation de nos communes aspirations de progrès et de paix.

Réponse de M. Albert Lebrun

Le Président de la République a répondu Monsieur le Nonce,

II m'est ;out particuilièrement agréable de recevoir de vos mains les lettres par lesquelles Sa Sainteté accrédite auprès de moi Votre Excellence en qualité de nonce apostolique. Car, ainsi que vous venez de le rappeler, nous retrouvons en vous un aimi qui a ioongtemps vécu parmi nous aux côtés du cardinal Ceretti, trop tôt enlevé par la mor: aux conseil? de son souverain.

Depuis iors, tandis que votre éminent prédécesseur, au cours d'une longue mission de dix années au terme de laquelle j'ai eii le grand honneur de lui ,'mpospr la barrette cardinalice, apprenait à connaître la France du dedans. Votre Excellence rencontrait dans le Proche-Orient cette France spirituelle qui n'est point comprise entre des frontières et ne se manifeste que par îes activités zénéreuses portées à travers le imionde par le dévouement renouvelé de ses fils, parmi lesquels se distinguent les missionnaires catholiques. Puis, suivant la trace d'un autre a<mi de la France, Sou Eminence le cardinal Doïci, vous avez exercé les fonctions de nonce apostolique près Sa Majesté le roi de Roumaniî. chez un peuple <uii nous est parent et se 4 coreserye comme chéi%nous 'l'hérita. du génie latin enrichi de ceux de la Grèce et d> l'Orient.. Vous avez bien voulu, porter témoignage du rayonnement de la France dans ces pays s'est heureusement exercée votre- activité, je vous en suis profondément reconnaissant. C'est une. joie pour moi que de vous prier. Monsieur ie nonce, de remercier Sa Sainteté < des vœux dont' Votre Excellence vient de se s faire l'interprète et de lui offrir ceux que je ( forme pour son ausruste personne.

Laissez-moi aussi' donner à Votre Excel- lence l'assurance de l'entier concours qu'elle trouvera tant -auprès du chef de l'Etat que du 3 .srouvernement de la. République pour l'accom- plissement; de sa haute mission diplomatique.- 1

Sur la tombe du Soldat inconnu i Après avoir présenté ses kttres de créances au .Président de la- Républiqae, -Mgr Valerio Valeri, nonce du pape, accompagne de M. û'eFouquièref, chef du protocole, s'est rendu à!'Arc de Triomphe, il1 s'est incliné devant ia tombe du Soldat Inconnu.

BULLETIN COMMERCIAL

Marché du Havre du 25 juillet. Ouverture:

EpOQO&9ICOTONSICANB3. EPOQUES COT0279IC~FS3

KPOQUBS J COTONS CA.FE3 EPOQUES C0T0N3 CA.FB3

Janvier 270 50 129 75 fuillet. 257 50 1 123 50 Février 271 130 75 Août. 256 ..|I22 75 Mars.. 2?4 •̃ 133 25 Septern 258 125 50 Avril. 274 134 25 Octobr. 261 125 75 Mai 277 136 25 Novem 262 50 129 Juin 277 50 Dccenxt 268 129 50

Tendance soutenue sur les cotons; irrégulières sur les cafés.

Ventes T.250 sacs de cafés.

BOURSE DE COMMERCE

COTONS. Liverpool, le 25 juillet juillet, 700; octobre, 667; janvier, 653; mars, 652; mai, 650.

L'Allemagne reconnaît

l'annexion de l'Ethiopie

Rome, le 23 juillet..<– L'Allemagne, renonçait

TEmpirè italien d'Ethiopie. En effet, Ts comte :'Eiano, ministre des affaires étrangères, -a reçu l'ambassadeur d'Allemagne, M. 4'e Hassel, qui lui a communiqué la clécision prise par le gouvernement du Reich de supprimer la légation allemande à Addis-Abeba et db la rerraplacer par un consulat général.

Le communiqué ajoute que le comte Ciano a pris. acte avec satisfaction et a remercié M. de Hassel de cette communication.

La. nouvelle, dès qu'elle a été connue, .a produit à Rome, une véritable joie. (Havas.). Berlin, le 25 juillet. La' décision prise par le gouvernement du Reich de supprimer la légation d'Allemagne à Addis-Abeba et de la remplacer par un consulat général ne doit pas être interprétée comme ayant une portée juridique, déclarent les milieux autorisés de Berlin. Il est. par conséquent erroné d'y voir une reconnaissance de droit de l'Empire italien d'Ethiopie.

Il s'agit uniquement, précise-t-on à la Wilhelmstrasse, d'une adaptation pratique aux faits existants. (Havas.)'

.0.

Le traité anglo-égyptien

Londres, le 25 juillet. On souligne, dans ies milieux officiels anglais que, bien que les clauses militaires du traité anglo-égyptien qui se. négocia actuellement à Alexandrie, et au Caire, aient été paraphées, cela ne veut pas dire Qu'elles seront automatiquement mises en application avant que l'ensemble des négociations M'ait abouti à un accord. Tout en se félicitant cie ce que les négociateurs aient pu s'entendre au sujet de ces clauses, on insiste sur le fait que ce n'est là qu'un premier pas et que des questions importantes restent encore à résoudre.

On dément d'autre part certaines informations relatives au contenu de ces clauses militaires affirmant qu'aucune limite ne serait fixée aux effectifs de l'aviation militaire britannique .en Egypte. L'aviation, déclare-t-on, ainsi que l'armée sera soumise à des limites acceptables aux deux pays. Les conversations anglo-égyptiennes se poursuivront à Alexandrie lundi, mardi et mercredi. Les négociateurs se rendront ensuite au Caire, pour y continuer leurs discussions. (Havas.)

Berlin, le 25 juillet. Le Fùhrer-Chancelier a nommé, M- Franz de Papén, ministre d'Allemagne à Vienne, au titre d'ambassadeur en mission extraordinaire dans la même capitale. Cependant, la représentation diplomatique de l'Allemagne à Vienne, garde le caractère de légal i'en.

̃

Un Conseil des ministres

cet après-midi

'• Les membres du Gouvernement ont décidé 3e se réunir" cet après-midi,' 3 16 heures, à TEly.sée,' en1" Conseil .'dès' minisf re.s'lJ'sbu5" la. prçsid>éncC~dc'. M. Lebrun. ̃̃

̃»–

Une manifestation

'-̃̃' da Front populaire

aura lieu demain

•Demain aura lieu une manifestation du Front populaire. Trois colonnes se formeront, deux à Puteaux, une au Mont-Valérien, erse rendront à Suresnes, au monument de Jean Jaurès. Des discours seront prononcés par MM. Jean Zay, au nom du parti radical-socialiste, un autre par M. MoUtet, ministre des Colonies, au nom du parti socialiste, et un troisième par M. Selîier, maire de Suresnes, ministre de la Santé publique.

'̃-

II. Rucart, gardte des sceaux, absent d'ë Paris le 20 juillet, ne ipourra recevoir les parlementaires mercredi prochain.

–«>

La question des prix

"Le directeur de la Sûreté nationale, représentant le .ministre de l'intérieur, à la commission interministérielle chargée d'étudier la question des prix, a porté les faits suivants à là connaissance de la commission.

Entre le 0, juin et' le 22 juillet Iû36, la surveillance des manœuvres de hausses illicites a permis de relever 2.079 affaires. 593 ont été l'jtfsjgêmises pour enquête au préfet de police, 186 aux préfets des départements, 626 au ministre de l'économie nationale, et 636 au garde des sceaux, ministre de la justice.

D'autre part, les renseignements qui suivent montrent l'activité que les services de la préfecture de police ont déployée dans le même sens. Des vérifications de prix ont été effectuées dans i.oii boucheries et charcuteries. Dans 206 établissements des dépassements des prix .'ç'u barème institué par l'ordonnance de police Av. 10 octobre ip3s ont été constatés. Pour '.les denrées autres que la:, viande, 17.201. commerçants ont été visités. Les prix de 1.710 articles ont paru excessifs par rapport au prix d'acha!

Ces cas' de vente à prix exagérés (dépassement du barème préfectoral pour la viande, dépassements pour les autres denrées des marges de bénéfices reconnues normales) n'ont pas fait seulement l'objet des interventions habituelles "do la" "part dès commissions administratives' (commission de surveillance des prix, commission de discipline de la boucherie), 688 procèsvcibaux ont été transmis au Parquet en vue de

>aEs courses A CHANTILLY

'"̃̃ .(Vendredi 24 juillet)

•̃ RÉSULTATS

Prix Lasalle. 1. Desdémone, à M. Jean Stern (G. Duforez); 2. Yataga (W. Mather); 3. Tribulation (F. Francolon).

P. M.: 15 fr. Placés: Desdémone, 7 fr. 50; Yataga, 16 fr. 50; Tribulation, 19 francs. Prix de Coye. 1. Motky, à M. Jean Juge (F. Hervé); 2. Panier Percé (C. Bouillon); Lame (C-H. Semblât).

.P.M. 58.fr. 50. Placés: Motky, 30 francs; Panier Percé, 15 fr.; Lame, 26 fr. 50. Prix de la Thève. 1. Charme! Fog, à M. le baron E. de, Rothschild (C. Bouillon); 2. Miraflore (C.-H. Semblât); 3. Canaletto (G. Duforez).

P. M.: 18 fr.. so. Placés: Channel Fog, 8 fr. 50; Miraflore, 8 fr. 50.

Prix d'Orry. 1. Lemrios, à M. E. Martinez de Hoz (C.-H. Semblat); 2. Alfredo (G. Bridgland); 3. Master Patrick (R. Brethès). P. M.: 17 fr. 50. Placés: Lemnos, 7 francs; Alfredo, 7 fr.; Master Patrick, 9 fr. 50. Prix Normandie. 1. 4 en Chiffres, à M. F. J. Frowein (G. Destandau); 2. Smy (C. Elliott); 3. Crazy Weather (J. Laumain). P., M.: 19 fr. Placés: 4 en Chiffres, 8 fr. 50; Smy, 8 fr. 50

Prix de la Pelouse. 1. Tempest, à M. A. K. Macomber (C.-H. Semblat); 2. Duguay Trouin (A.^TFaugerat) 3. Serdab (R. Brethès).

P. M,: 29 fr. Placés: Tempest, 12 fr.; Duguay Trouin, 20 fr.; Serdab, 11 francs. A MAISONS-LAFFITTE

(Dimanche 26 juillet)

TRONOSTICS

Prix de Provins. Copyright, Hadès. Prix Monarque. Samovar, Sirlan. Prix de Lizy. Réaumur, Mascaron.

poursuites éventuelles par application des articles 419 et 420 du Code pénal.

Plusieurs juges d'instruction ont été désignés peur suivre ç£S.aff aires.

̃ Cette activité se,, poursuit et .s'intensifie en attendant que le vote,, du projet de loi sur la hausse illicite des' objets, denrées et marchandises de première nécessité donne aux pouvoirs publics de nouveaux moyens de surveillance et de répression en cette 'matière.

La cérémonie de Vimy en l'honneur des Canadiens Le roi Edouard et M. Albert Lebrun y assisteront dimanche

C'est- demain dimanche, à 11 h. 55, que le Président- de la République. quittera Paris pour se rendre par le train à Vimy, où il présidera la cérémonie de l'inauguration du monument élevé à la mémoire des Canadiens tués en France pendant la grande guerre.

Le' Président de la République sera accompagné d'un certain nonïbre de personnalités M. Jeanneney, président du Sénat; M. Herriot, président de la Chambre; M. Viollette, ministre d'Etat;. M. Delbos, ministre des affaires étrangères M. Bastid, ministre du commerce; M. Ribière, ministre des pensions; M. Jardillier, ministre des P.T.T. M. de Tessant, sous-secrétaire d'Etat; M. Viénot, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères; Mme L, Brunschvicg, sous-secrétaire d'Etat à l'éducation nationale. A son arrivée à la gare de Vimy, à 14 h. 30, le Président sera reçu par le préfet du Pas-deCalais, le maire de Vimy et autres personnalités. Il arrivera au monument de Vimy où il sera reçu par S. M. le roi Edouard VIII. C'est alors qu'auront lieu l'inauguration du monument, les prières d'usage, le message du très Honorable Mackensie King, premier ministre du Canada, puis l'allocution du ministre de la justice du Canada, l'Honorable Ernest Lapointe, de l'Honora'ble Mackensie, ministre de la défense nationale. Le roi d'Angleterre fera le geste rituel qui consiste à dévoiler le monument. Le Président de la République prendra alors la parole.

M. Albert Lebrun quittera Vimy à 16 heures, pour être de retour à Paris à 18 h. 30.

Le Havre le. 24 juillet. 3.500 légionnaires canadiens qui se rendent à Vimy, où sera inauguré demain le cénotaphe élevé à la mémoire des 12.000 Canadiens tombés au champ d'honneUr, dont les corps n'ont pas de tombes, sont arrivés à l'aube au Havre.

Le glorieux général Sir Archibald Mac Donnel K. C. B., C. M. G., D. S. O.. commandait les trente compagnies qui étaient sur le pont dès l'aube pour acclamer la terre de France du cri de « Vive la France » et de Madelon. Il fut reçu avec tout son état-major par le sous-préfet, l'adjoint au maire, les délégations de toutes les sociétés d'anciens militaires et d'anciens ccmbattants entourées de leurs drapeaux, dans le salon d'honneur de la gare d'escaie

MM, Charles Peri4 sous-préfet, Abadie, adjoint, au ^maire, Bernard,, président de: l'A.. M.' A. -C-v poFtèreiit des. AoflSts; chaleureux "aux arrivants.Le- général- répondit avec beaucoup d'émotion, disant qu'il préférait livrer dix batailles plutôt que de faire un discours, mais qu'il était très heureux de se retrouver en France parmi tant d'anciens camarades.

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La Bibliothèque Nationale vient d'acquérir, pourra somme de 14.000 francs dans une vente dirigée par l'expert G. Andrieux, un très précieux exemplaire des Satires de Boileau, de 1702, enrichi de nombreuses notes manuscrites de l'auteur. Ce livre, qui a fait l'objet en 1006 d'une étude de M. F. Lachèvre, n'est pas seulement une inestimable relique d'un de nos grands classiques, il contient de nombreux éléments biographiques inédits sur Boileau et de curieuses 1 édifications aux opinions littéraires émises pendant sa jeunesse. En cette année où k Bibliothèque. Nationale s'apprête à célébrer le 3e centenaire de la naissance du poète, une telle acquisition ne pouvait être qu'appréciée du public erudit.

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La vente des liquides « à emporter » est interdite le lundi

La préfecture de police communique Faisant suite aux arrêtés du 16 juillet courant .prescrivant !a fermeture d'un certain nombre de catégories <l'établ;s>sements d'alimentation, le préfet de polr'ce vient, à la suite d'accords syndicaux, complémentaires, de prendre, à la date du 23 -juillet, un arrêté étendant cette ̃interdiietioii aux établissements die détail vendant' uniquement des dienrées alimentaires liqui'des dites « à emiparter ».

De même les débits die boissons, bien que restant ouverts, ne pourront vendre de liquides « à emporter ».-•̃'

En conséquence, la vente, la livraison, le colportage desdites denrées sont interdites à Paris le lundi, à partir du lundi 27 juillet. « -♦- PREVISIONS METEOROLOGIQUES

Pour la journée du 26 juillet état du ciel dans les relions côtières de la Manche, très nuageux, assez belles édlaircics, quelques averses locales; dans l'Est le Massif central, très nuageux, brumeux, quelques averses orageuses s'atténuant, suivie d'éclaircies asse.' belles; ailleurs, nuageux, belles éclaircies vent dans les régions côtières de la Manche, Sud-Ouest à Ouest, modéré: ailleurs, variable, faible secteur Ouest domùnant; température dans toute la France, sans grand changement.

Région parisienne

Demain assez beau temps, nuageux, belles éclaircies; vent variable, faibîe. Ouest dominant; température stationnais

Prix Robert Papin. Téléphérique, Ribnick. Prix du Perray. Verjus, Montenotte. 44e Prix Biennal. Monarkie, Paris Nord. Prix Kantar. Tarantella, Hobal Morga.

♦- '̃'

CHEMIN DE FER DU NORD COURSES DE CHANTILLY

Mardi 28 juillet 1936

A l'occasion des courses de Chantilly, la Compagnie du Chemin de fer du Nord mettra en marche, en dehors du service réginlier, les trains spéciaux ci-aiprès. effectuant le trajet en trente-cinq minutes

Aller Deux trains partant de Paris à 9 h. 18 et, à il h. 40. perimiettront aux voyageurs de déjeuner à Chantilly. Trois trains quitteront 'ensuite la srare du Nord à 12 h. 48, 13 li. 8 et 13 h 30.

Retour Les trains spéciaux de courses seront expédiés de la gare des coursés à; 17 h. 28. 17 h. 4.Ï et 18 'heures.

Pour faciliter les relations du nord de la France et de la Belgique avec Cbaja-tilly. les trains rapides nos 112, 123 et 315 y feront exceptionm^lement arrêt.

Prix des billets Paris-Chantilly et retour 30 fr, 20 fr., 15 fr. selon la classe (droit de timbre-quittance compris), valables pour les trains spéciaux.

Pour tous renseignements 'précis et détaillés, consulter les affiches 'spéciales apposées dans les gares.

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ELÎSABETHVILLE

LA PLAGE DE PARIS

Dimanches et fêtes au départ de Paris-SaintLazare.

Billets forfaitaires (chemin de fer et entrée à la plage): troisième classe, 12 francs; enfants 3 à 7 ans, 7 francs; deuxième classe, 17 francs; enfants -3 à 7 ans, g f n 50.

Renseignements complémentaires dans les gares et bureaux de tourisme de Paris des Chemins de fer de l'Etat.

ACADEMIE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES '-?-- 'Séance du 2s juillet ̃ -y

Présidence de M._Tjuchy. "•

Présentations d'ouvrages. Le baron Ernest SeiHière présente, de la part de l'auteur, M. Henri Naef, docteur ès lettres, conservateur du musée de Bulle (Suisse), un> très remarquable ouvrage, les Ori,gir~es de Ir. Réfornie à Genève (Paris. Droz). Cet ouvrage expose d'une façon objectivent très savamment documentée la situalion où se trouvait Genève à la fin du quinzième siècle, tant au point de vue politique qu'au point de vue des mœurs et il montre comment le terrain se préparait pour la verrue des réformateurs de l'Eglise.

Le baron SeiJlière présente encore un volume dotit il est l'auteur David-Herbert Lawrence et les récents idéologues allemands, puis, <ie la part de M. Prioult, scs deux thèses de doctorat Babac avant la Comédie humaine et Sténie. ou les erreurs philosophique5, texte inédit à<t :a jeunesse de Balzac.

Quiétisnje et romantisme dans l'œuvre de l'abbé Bremond. Poursuivant ses études sur les relations entre quiétisme et romantisme d'après l'œuvre historique de l'abbé Bremond, le baron E. Seillière examine le.rô!e_ des femmes dans l'élaboration du mysticisme qûiétiste. Henri Bremond a exposé longuement, et avec beaucoup de finesse psychologique, comment, au lendemain de la Contre-Réforme, les femmes devinrent souvent de dirigées directrices, ou du moius dominatrices de leurs confesseurs. Celles qui se sentaient attirées vers la mystique se voyaient fréquemment contestées, inquiétées tout d'abord par leur entourage dans leur attitude religieuse insolite. Elles recherchaient alors un directeur spirituel qui sût les comprendre et, quand elles l'avaient trouvé, il les rassurait, elles-mêmes et les autres, sur l'origine de leurs « épreuves en y reconnaissant l'action de Dieu, non celle du Tentateur. Mais bientôt ces directeurs, portés par leur foi active vers les aspirations mystiques et entretenus fréquemment par leurs pénitentes des faveurs divines dont elles se jugeaient les bénéficiaires, interrogeaient à leur tour, désireux de .se rafraîchir, de s'instruire et de se fortifier à la source qui jaillissait près d'eux. On sait que Fénélon suivit cette voie et qu'il eut sur ce point lin mot caractéristique « Si, disait-il, de Paris je voulais aller à Dammartin et qu'un habitant du lieu se présentât pour me conduire, je le suivrais et me fierais à lui, bien qu'il ne fût qu'un paysan. » Mais Mme Guyon était-elle bien du Dammartin céleste où elle se faisait fort de conduire le prélat par la main ? La première en date de ces dirigées dominatrices qui ait été étudiée par -l'abbé Bremond est une certaine Isabelle Bellinzaga. Milanaise. A la fin du seizième siècle, elle écrivit un Bref abrégé de la perfection chrétienne qui anticipe d'un siècle le Moyen Court de Mme Guyon. La carrière de ces deux mystiques contestables offre également des analogies frappantes, l'une et l'autre ayant vu leur enseignement condamné en cour de Rome, bien qu'avec modération.

Comité secret% L'Académie se constitue ensuite en comité secret pour entesdre le rapport de M. Georges Dumas sur le prix DagnanBouveret. Ce prix, de 13.500 francs, est partagé comme suit 10.000 francs à l'ouvrage de MM. Damourette et Pichon Des mots, à la. pensée, essai de grammaire française en six tomes, et 3.500 francs à la publication des œuvres de

Louis:Estève..

LES CONFLITS DU TRAVAIL

Versiine reprise du travail

Les pourparlers entre agriculteurs et ouvriers agricoles se sont poursuivis-, hier, toute la jotirnée à Lille. L'accord a été réalisé sur de nombreux points. Aujourd'hui, sera abordée la discussion sur les salaires.

D'autre part, le conflit qui durait depuis plus de sep: semaines aux établissements Del'espaul-Havez est aplani. Le travail -reprendra lundi.

Aux termes de l'accord intervenu, les ouvriers ont consenti à évacuer les usines, tandis qu'une commission a été nommée afin de rechercher les bases de salaires à intervenir. L'évacuation a commencé.

D'autre part, la grève du livre est terminée à Angoulême. Le travail reprendra lundi dans toutes les imprimeries.

Une lettre de l'Union française des industries exportatrices i au président du Conseil L'administrateur-délégué de FUnion française des industries exportatrices, M. R. Altermann, a écrit au président du Conseil une lettre insistant sur la situation dramatique de l'exportation française, et dont voici un passage « Les exportateurs ne réclament pas une faveur, car ils ont toujours préféré la liberté des échanges à une protection budgétivore, mais ie. droit pour eux de vivre et de ne pas être sacrifiés une fois de plus à des intérêts limités, mais puissants, ou, une politique générale faisant abstraction du sort, de notre commerce extérieur.

Il ne s'agit pas pour eux d'abaisser artificiellement leurs, prix sur les marchés extérieurs par des procédés de dumping, mais simplement, par une compensation équitable de ces nouvel- les charges qu'ils sont dans l'impossibilité matérielle de supporter, de les maintenir, conformément au programme d'ensemble soumis au ministère de l'Economie nationale par l'Union française des industries exportatrices.

Aux pouvoirs publics de décider si, en attendant qu'il en soit ainsi, ils doivent laisser mourir l'exportation française ou lui permettre de franchir un obstacle, insurmontable par ses propres meyens.

Cambriolage rue Coysevox. M. Charles Cosnard a signalé au commissariat des Grandes-Carrières qu'en l'absence de sa înère^ son appartemeni, 6. rue Coysevox. avait été. visité par des cambrioleurs qui oint emporté environ 6o.uoo francs de valeurs et un ai»paeil de T. S. F,