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Titre : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Tome premier, A-Azyme / par une société de gens de lettres ; mis en ordre et publié par M. [Denis] Diderot,... et quant à la partie mathématique, par M. [Jean Le Rond] d'Alembert,..

Éditeur : Briasson (Paris)

Éditeur : David (puis)

Éditeur : Le Breton

Éditeur : S. Faulche

Date d'édition : 1751-1765

Contributeur : Diderot, Denis (1713-1784). Éditeur scientifique

Contributeur : Alembert, D' (1717-1783). Éditeur scientifique

Sujet : Musique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb35153871q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 168 microfiches de 98 images ; 105 x 148 mm

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Description : Collection : Archives de la linguistique française ; 118

Description : Encyclopédies

Droits : conditions spécifiques d'utilisation - Microformes et reprints

Droits : restricted use

Identifiant : ark:/12148/bpt6k50533b

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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& de la confiftancs de nos cornichons d'un jaune pâle & d'un tiffu firbeux. Les Hollandois rapportent des Indes Orientales dans des urnes de terre. ACHILLE, tendon XAchilU en Latin corda. 'Acfùlûs. C'eft un gros tendon formé par l'union de$ tendons des quatre mufcles extenfeurs du pié. Voye^ TENDON £ Pie.

Il eft ainfi nommé, parce que ce fut en cet endroit qu'Achille reçut cette fatale bleffure que fon prétend lui avoir caufé la mort. (Z.)

• ACHILLEA f. f. (Gtorg. anc. ) île du Pont-Euxin, ainfi nommée d'Achille qui y étoit adoré comme un Dieu.

• ACHILLÉES adj. pris fubft. (Hïft. anc.) fêtes inflituées en l'honneur d'Achille. Elles fe célébroient à Brafeis où ce héros avoit un temple. C'efl tout ce qu'on en fait.

ACHILLEIDE, (Belles-Lettres.) ouvrage en vers, de Stace, dans lequel cet auteur le propofoit de raconter toute la vie & les exploits d'Achille mais prévenu par la mort il n'a traité que ce qui concer. noit l'enfance & l'éducation de fon héros; & cette hiftoire eft demeurée imparfaite.

Nous difons hiftoire, quoique nous n'ignorions pas que des Auteurs célèbres l'ont appellée Poëme épique & que Jules Scaliger cWnne à Stace la préférence fur tous les Poètes héroïques Grecs & Romains, fans en excepter Homère mais on eft affez généralement d'accord aujourd'hui que Stace a traité fon fujet plûtôt en Hifiorien qu'en Poète, fans .s'attacher à ce qui fait feffence & la conftitution d'un véritable Poëme épique & que quant à la diction & à la verfification, en cherchant à s'élever & à paroître grand, il donne dans l'enflure & devient empoulé. Un Poëme épique n'etI pas l'hiftoiré de la vie entière d'un héros. Voye^ Epopée ou Poème épiQUE.

• ACHIOTL.f. (m. nat.) fWRfcucôU. ACHITH f. m. (fiift nat & bot.) forte de vigne de 1 ile de Madagafcar qui donne un fruit nommé Voachit de la groffeur d un raifin verd qui mûrit en Décembre Janvier & Février.

ACHLADES, f. f. plur. (Hiji. nat. & Bot.) efpè. ce de poires fauvages, qui croulent fur les montagnes de Crète. Ray. ACHLYS f. m. ( Myth. ) ik% que quelque Auteurs Grecs donnent au premi&En'e dont l'exil tence précédoit delle du monde des dieux &- du chaos qui fut feul étetnel & qui engendra les autres dieux. Ce mot vient feloii toute apparence du mot Grec ifrùt tintins.

ACHOAVAN ou ACHOAVA f. (Bip. nat. & tôt.) C'eft ainfi qu'on appelle une plante commune en Egypte mais furtout en Sbechie. Elle eft moins haute que la camomille mais elle lui reuemble affez par fes fleurs, & à la matricaire par fa feuille. Profper Alpin qui l'a fbuvent cueillie fraîche, lui a trouvé le goût & l'odeur defagréable. Profper Alpin étoit affez habile homme pour. nous dire de cette plante mieux que cela s'il eût voulu s'en donner la peine. -<

ACHOR Im. ( Myth. ) Dieu chajfe-mouctu ou dieu des mouches. Pline dit que les habitans de Cyre.ne lui facri6oient pour en obtenir la délivrance de ces infères qui. occafionnoient quelquefois dans leur pays des maladies contagieufes. Cet auteur ajoute qu'elles mouroient auffi-tôt qu'on avoit facrifié. Un favant moderne remarque que Pline aurait pu fe contenter de dire, pour l'honneur de la vérité, que c'étoit l'opinion vulgaire pour moi, il me fcmble qu'il ne faut pas exiger une vérité qui peut être dangereufe à dire d'un auteur qu'on accufe d'a- voir menti en tant d'occasions où il eut été véridi- que far.s conséquence. & que Pline qui vraisembla-

blement ne croyoit guere à la divinité de Chaffemouche, mais qui fe propofoit de nous intlruire du préjugé des habitans de Cyrene, fans expofer fa tranquillité, ne pouvoit s'exprimer autrement. Voilà je crois une de ces occafions ou l'on lie peut tirer aucune conséquence du témoignage d'un auteur ni contre lui-même, ni pour le fan qu'il attelé. 1 ACHORE, f. m. ( en Medec. ) eft la troifienie efpeee de teigne, ou le troifieme degré de cette mala- die. Ceft encore un petit ulcère qui fe forme fur la! peau de la tête; il en fort par nombre de petits trous dont il eft parfemé une quantité de pus qui eft plus épais que 1 eau mais qui n'a pas cependant tout-afait la confiftance du miel.

Il paroît que les anciens Grecs Se les Arabes ont compris fous le nom A'achore les croûtes de lait 6c la teigne quoique ces accidens foient différens pour le fiége & le danger. Les croûtes de lait attaquent le vifage le cou & il n'y a guère que les enfans qui tètent qui y foiént fulets d'où elles ont tiré leur nom. Le fiége des croûtes de lait en dans les glandes cutanées de la tête celui de la teigne eft dans la peau même qui en eft Voy> Croûtes DE LAIT. Foye^auffi Teigne. (N)

• ACHOUROU, f. efpece de l'aurier qui croît en Amérique & que l'on appelle Bois d'Inde. Ce bois d'Inde s'éleve beaucoup il eft dur, rouge & s'employa aux ouvrages folides. Il a la feuille & le fruit aromatique. La décoltion de fes feuilles fe prend dans les maladies des nerfs & dans l'hydropifie. Son fruit qui a la figure d'une grappe de raifin & dont les baies font plutôt ovales que rondes, cil d'un violet foncé couvert d'une pellicule menu & plein de flic. Il renferme des femences vertes violettes fie en forme de rein les oifeaux qui en mangent ont la chair violette & amere au goût. Voyt^ le Diïlionnaire de Med.

ACHRONIQUE adj. m. ttfme £ Agronomie qui fe dit du lever ou du coucher d'une étoile, lorfqu'il fe fait au moment où le Soleil fe couche ou fe leve. On écrit aufli acronique 1'ortographe de ce mot dé- pend de l'étymologie qu'on lui donne & c'eft fur quoi on n'eft point entièrement d'accord. Voye^ ACRONIQUE. (O)

ACHSTEDE oti AKSTEDE (. petite ville d'Allemagne dans le Duché de Brem fur le Lun. ACHETELING,f. (.Commerce. ) mefure de liqueur dont on fe fért en Allemagne il faut 3 x ache*te/ings pour un heémer. Quatre fthiltems font un athetttlng. (G )

ACHTENDEELEN,ou ACHETELING, f. (CommtrceS mefure de grains dont on fe fert en quelques endroits de Hollande. Deux hoeds de Gormiheng font cinq achttndetUnsl Vingt'huit ac htendetttns ^d'Aipefen en font 3 de Rotterdam, mais il n'en faut que 16 de ceux de Worcum 19 achundeelens de Delft font 1 viertels d'Anvers, quatre achundeelens de Delft font le hoed de Bruges. f*oyt[ Viertel & Hoed. ACHYR ACHYAI f. vil^ & château de ru- kraihe pu Volnie intérieu»-ftrle Vorsklo', aux Ruf- fiens. Long. 43.34,14*. 4$*32'

ACCIOCA herbe qui croît au Perdu ce que l'on fubftitue à l'herbe du Paraguai dont on lui croit les propriétés. FoyerPAHkGVAi.

?ACIDALE,£( Myth. ) fontaine de Béotie d'où Vénus fut appellée Aàdalie. Voyt^ AciDAllE. ACIDALIE, ou ACIDALIENNE, (Myth.) c'eft- ainfi que les Grecs appelloient quelquefois Vénus, SAcidaUj fontaine de oéotie où les Graces alloient fe baigner avec elle.

ACIDE, adj. qui fe prend quelquefois fubft. (Ord. encyclop. Entend, Science de la Nil. Chim. ) ce qui


pique la langue & lui caufe en même un fenfeneiutTaigreur. Voytk Goût ACIDITÉ.

On divrfs ordinairement les tuidts en mamfeflcsK hes acide* manififtes font ceux que nous venons de définir favoir ceux qui caufent une impremon (enfible. Tels font le vinaigre, & l'esprit de vinaigre lés Tues de pomme Sauvage, de citrons, d oranges, de limons, d'épine-vinette de tamarins, & des fruits qui ne font pas mûrs t'écrit d'alun, t'écrit de vitriol, l'efpnt de foufre, tiré par la cloche, 1 efont de fel, &c. font autant d'acidcsmanifefies. Voye^ VinaiGRE, NITRE, VITRIOL, Alun, SOUFRE, bc. Les acides cachés font ceux qui n'ont pas affez d a- cidité pour fe faire fentir au goût, mais qui reffemblent aux acides manifeües par d'autres propriétés fuffifantes pour les mettre au rang des acides.

Il paroît par-là qu'ily a des caraaeres d'acidité plus généraux que celui d'un goût aigre, quoique Ion confidere principalement ce goût en parlant des .acides. La grande marque ou la marque générale à laquelle on reconnoît les acides, cfeft Peffervefcence qui fe fait lorfqu'on les mêle avec une autre forte de corps appellés alkalis. V<yt\ Effervescence & ALKALI.

Cependaut il ne faut pas toujours s'arrêter à cette feule propriété pour déterminer qu'une fubftance eft acide parce que tout acide ne fait pas effervefeence ou ne fermente pas avec tout alkali; il eft des acides que le goût feul fait connoître mieux qu'aucune autre épreuve, Les acidts fe reconnoiffent encore à quelques changemens de couleur qu'ils caufent à cer-. tains corps. Par exemple pour eprouver un acide caché, mettez-le avec une teinture bleue de quelque. végétal comme fera une infufion, ou du firop de violctes délayé dans de l'eau fi la teinture bleue devient rouge par ce mélange c'eft une marque d'acidité & la teinture bleue deviendra plus ou moins rouge felon que le corps qu'on éprouvera par fon moyen fera plus ou moms acide. Si au contraire la teinture bleue devenoit verte, c'eft une preuve d'alkalicité. Tout.ce qui ëft acide eft fel, ou ce qui fait l'acidité de tout corps acide ou aigre, eft fel. On peut même dire que facide fait l'effence de tout fel, non-feulement de tout fel acide comme on le comprend aifément, mais encore de tout fel moyen, & même, ce qui paroîtra d'abord extraordinaire de tout fel alkali. Les fels moyens ne font fels que par leur acide, joint à une terre particulière qui 1 a adouci; ce qui forme une matière qui n'eft m acidc ni alkaline & qu'on nomme pour cette raifon fel moyen ou neutre. Les alkalis né font fels que par un peu d'acidsconcentré par la tufiondans beaucoup de terre abforbante qui par ce mélange intime avec Yacide eft diffoluble 8c a de la faveur en un mot eft faLes acides font ou minéraux, comme eft celui du fel commun; ou végétaux, comme eft le vinaigre ou animaux, comme eft Yacidc des fourmis.

Il y a trois espèces différentes d acides minéraux; favoir, Facide vitriolique l'acide du nitre & Yacide du fel commun.

l'acide vitriolique fe trouve dansées vitriols, dans l'alun dans le foufre minéral &c. Yacide vitriolique joint à un fcr diffous ou mêlé avec de l'eau & un peu de terre, forme le vitriol verd, ferrugineux comme eu le vitriol d'Angleterre, celui de Liege, &c Longue de même à du cuivre, il en rciulte un vitriol bleu, tel qu'eu la couperol'e bleue, ou vttriolde Chypre^ On croit que la bafe métallique du vitriol blanc eft le zinc i « je foupçonne que le peu de terre qui

entre dans la compétition des vitriols, eft alkaline, & de la nature de la bafe du tel commun c'eft ce qui fait qu'il y a un peu de fel commun dans le vitriol. K oye{ VITRIOL, COUPEROSE. Vacide vitriolique incorporé avec une terre de la nature de la craie, mêlée avec un peu de la bafe du fel commun & avec une très-pedte quantité de bitume, fait l'alun. Voye^ Alun.

Vacide vitriolique combiné avec un peu de bitu- me, donne le foutre minéral. Il faut très-peu de bitume pour ôter à Yacide vitriolique fa fluidité ÔC pour lui donner une confiftance de corps folide telle qu'eft celle du foufre. Il faut bien peu de ce foufre auffi pour faire perdre au mercure fa fluidité & pour le. fixer en quelque forte, ce qui fait le cinnabre. Voyn Soufre, Cinnabre.

On peut dire la même chofe de Yacide du fel commun il donne différensfels. Voyt^Canalyfe des taux de Plombières dans les Mémoires de CAcadimit Royal* des Sciences de tannée 174$.

Vacide du fel commun incorporé naturellement avec une terre alkaline de la nature de la foude, conAitue le tel gemme qui fe trouve en efpeces de carrieres ou de mines en différentes parties du globe terreihe ce qui fait les fontaines & les puits falés lorfque l'eau traverfç des terres falées. V. SALINES. Vacide du fel commun joint ainfi à cette terre alkaline, &t de plus intimement mêlé avec des matieres gra1fes qui réfultent du bitume & de la pourriture des plantes & des animaux qui vivent & meurent dans la mer forme le tel marin

L' acide marin incorporé à une grande quantité de matière bitumineufe oc très -peu de terre alkaline, donne un petit felgrenu, qu'il eft impoffible de mettre en cryftaux diftinâs. Vow Sel COMMUN. Vacide nitreux qui eft 1 eau forte ou l'efprit de nitre, joint à une terre allraline femblable au tel alkali du tartre, forme le nitre, qu'on nomme vulgaitementfalpetre & cette forte de nitre eft différente encore felon différentes combinaifons quoiqu'en général le falpetre de houffage le nitre foffile des mines & notre nitre ne différent pas entre eux effentiellemént, ils ne font cependant pas abfolument les mêmes.

L'acide nitreux eft naturellement combiné avec un principe gras, qui donne à l'efprit de nitre lorfqu il eft en vapeurs dans le balon pendant la diftillation une couleur rouge orangée, qui le diftingue dans la difiillation de tous les autres acides & efprits. "Cette-couleur rouge des vapeurs de l'efprit de nitre lui a fait donner par les Alchimiûes le nom de fang de la falamandre. fbyq NlTRE.

C'eft auffi Yacide qui fait f effence faline des fels des végétaux. Les feu de la terre diffous dans l'eau que les plantes en tirent pour leur accroilfement & pour leur entretien, deviennent propres à la plante qui les reçoit. Ce qui forme les fels de la terre, font les acides minéraux dont nous venons de parler. Les plantes tirent l'un ou rautre de ces fels, fuivant qu'ils té trouvent plus dans la terre où elles font plantées, & felon les différentes efpeces de plantes «reft pourquoi il y a des plantes dont on tire du tartre vitriolé comme font les plantes aromatiques le romarin, &c. d'autres defquelles on tire un fel. nitreux comme font les plantes rafraîchiflantes la pariétaire 6c. Il.y a des plantes qui donnent beaucoup de fel commun ce font les plantes marines comme eft le kali.

Comme les végétaux tirent leur falure de la terre où ils font plantés, les animaux s'approprient les fels des plantes dont ils fe nourriffent c'eft pourquoi il a dans 1 animaux -de Yacide vitrioliee de racide nitreux, & de Yacide du fel commun, Voy*\ U Chimie mtdcdnale Partie II. chap.


On ne doit pas révoquer en doute qu'il y a de l'aùdt dans les ammaux les fages Médecins reconnoiffent avec Hippocrate qu'il y a dans l'homme du doux, de l'amer du falé de l' &f. de 1 acre. Tant que. ces chofes, qui font dequalités différentes ne font point à part, en dépôt & qu'elles font proportionnées entr/elles & dans un mouvement na- f turel, elles font la fanté fi au contraire elles dominent fenfiblement les unes fur les autres qu'elles reftent en repos & qu'elles foient dans un trop grand mouvement, elles produifent la maladie, & i'efpece de la maladie eft différente, felon la différente nature de ce qui domine, & félon la différente, partie où

Il y a dans les animaux plus ou moins de falure & par conféquent plus ou moins $ acide comme le prouvent plufieurs opérations de Chimie & particulièrement celle duohoiphorei & cette Mure en différente dans les differentes efpeces d'animaux elle eft dans la plupart de la nature du fel ammoniac, ou de celle du àitre. Il:y a auffi des animaux dont la falure approche plus de l'acidité & cette acidité eft volatile comme on peut le reconnoître dans les fourmis. v Les acidcs font ou fixes comme eft l'acide du vitriol), le tartre ou volatils comme lbnt les efprits fulphureux, les esprits fumans, & l'efprit de fourmis. En général, les acidts font plus petans que ne font les fels neutres & les alkalis.

Les acides font fort utiles en Médecine, comme eft telui du citron de l'épine-vinette de la grofeille & du vinaigre on peut mettre au nombre des remedes acides l'eau de Rabel, l'efprit de nitre dulcifié, & l'esprit de fel dulcifié qui font d'un bon ufage pour la guérifon de plufieurs maladies.

Les acides coagulent les liqueurs animales, comme on le voit arriver au lait quand on y mêle quelqu'acide c'eft pourquoi on fe fert des acjdts pe|ur prévenir la diflolution du fang fur la fin des fièvres ardentes, lorsqu'il s'eft formé dans les humeurs du maladie un acre urineux qui vife àl'alkali. C'eft pourquoi Hippocrate recommandoit les' acides dans ces Les acides tempèrent l'effervefeence de la bile & du fang c'eft ce qui les rend utiles à ceux qui ont le vifage rouge par trop de chaleur & au contraire les acides font nuifibles à ceux qui ne font point ainfi échauffés, ou qui ont des fentimens de froid dans les chairs, & qui ont le viiàae pâle,

Dans certains cas les acides font atténuans & apéritifs, comme lorfqu'il y a des humeurs glaireufes ou couenneufes avec chaleur alors les acidts agiffant fur les fibres, font des remedes toniques qui les excitent à brifar les liqueurs vitqueufes.

Les acidts font les corps les plus pénétrans par rapport autiffu&àlaformedeleursparties, comme les fluides font aufïi les corps les plus pénétrans par rapport à la petiteffe ce la mobilité de leursparties de torte s acides en liqueur font ce qu'il y a de plus propre à pénétrer & à diflbudre c'eft pourquoi on eft quelquefois oNig4 d'ajouter de l'eauaux eauxfortes dont on fe fert pourdiuoudre les métaux, non pas pour affoiblir ces eaui-fortes, comme on le dit ordinairement au contratte^ejtpQur les rendre plus fortes, en leur donnantplus de fùmé-f Les acides minéraux fonj des diffolvans plus forts que les acides végétaux, & k*acides végétaux plus torts que les acides animaux.

Cela eft vrai en général, mais fouffré des exceptons particulières parrapport à différens corps qui fe diffolvent plus alternent par des acidts plus foibles, c'eft-à dire qui font réputés plus foibles,parce qu'ils diffolvent moins de corps & les diffolvent moins fortement que ne les diffolvent les -addej plus forts,

comme font les acides minéraux qui fonmommés pour cela eaux-fortes.

Les autres acides même les acidts" animaux font plus forts pour diflôudre certains corps que ne le font les eaux-fortes. On a un exemple de cela dans la diflolution dé l'ivoire par te petit-lait. Le petit-lait aigre diffout les os les dents, 'l'ivoire.

Nous avons expliqué plus haut comment les acides les plus fôrts, comme font-les eaux-fortes, perdent leur force 6c s'adouciflent par les alkalis en devenant fimplement des corps talés. Nous devons ajoûter ici que les acides s'adouciffent encore davantage par les corps huileux comme eft l'eiprit-devin les. acides ainfi joints à une matière gratte, font des favons acides comme les alkalis joints à des matieres graffes font les favons alkalis qui font les favons ordinaires.*

Les acides dulcifiés font des liqueurs fort agréables. L'efprit de nitre ou feau-forte qui a une odeur infupportable, devient très-agréable lorfque cet acide eit mêlé avec un peud'efprit-de-vin & l'odeurqui en réfulte ne tient ni de celle de l'eau forte, ni de celle de l'efprit-de-vin.

Les liqueurs les plus douces comme font les differons laits, Se les plus agréables, comme font les différens vins, font des acides adoucis.

C'eft fur-tout des différentes proportions de l'acide & de l'huile & de leurs différentes combinaifons, que dépendent lès différentes qualités des vins. Acides adj. pris fubft. (Médecine.) Les acides font regardés avec raifon par les Medecins comme une des caufes générales des maladies. Les acides occafionnent divers accidens felon les parties qu'ils occupent. Tant qu'ils font contenus dans le ventricule, ils caufent des rapports aigres un fent ment de faim, des picotemens douloureux qui produifent même la cardialgie parvenus aux inteuins dans le duodenuin ils diminuent l'action de la bile dans les autres ils produifent la paflion iliaque, les lpafmes en refferrant l'orifice des vaifleaux lattées, ils donnent naiffance à des diarrhées chroniques qui fouvent fe terminent en, dyflendKes lorlqu'ils fe mêlent avec le fang, ils en alterent la qualité y produifent un épaifliflement auquel la lymphe qui doit fervir de matière aux fecrétions fe trouve auffi fujette de-là naiflenfies obftruâions dans les glandes du mefentere maladie commune aux entjuis les fibres dont leurs parties font compofées étant encore trop molles pour émoufier les pointes des acides qui fe rencontrent dans la plupart des alimens qu'ils prennent. Les gens fédemaires & qui travaillent beaucoup dans le cabinet, fe trouvent fouvent attaqués des maladies que produit t'acrimonie acide la diûîpation & l'exercice étant trcs-nécelfaires pour prévenir ces maladies en augmentant la tranfpiration. Les piles couleurs auxquelles les filles font fi fujettes lorfque leurs règles n'ont point encore paru, ou ont été fupprimées par quelqu'accident font auflî des fuites de l'acrimonie acide ce qui leur occafionne l'appétit dépravé qu'elles ont pour le char.bon, la craie, le plâtre, & aûtre matières de cette ̃ efpece qui font toutes absorbantes lit contraires aux acidts. ̃ T

L'on vient 3 bout de détruire les acides & d'arrêter le ravage qu'ils peuvent faire, lorfque l'on s'apperçoit de bonne heure de leur exiftence dans l'eftomac en les évacuant en partie par le moyen des émétiques auxquels on fait fuccéder 1'ufage des abforbans, les remedesapéritifs& martiaux, quifont tous très-propres pour donner du reflort aux parties tant en ufage les remedes qui fermentant promptement avec les acides fe Aient des tels d'une nature


particuliere, & qui ont une vertu ftimulante diaphorétique, & capable de réfoudre les obstructions. Tous ces remedes doivent être admininrés avec foin Ce fon doit toujours avoir égard aux forces, à rige au tempérament, 8c au fexe des malades. (N) ACIDITÉ, f.f.(C*ùn«.) qualité qui conftitue un corps acide, c'eft-a-dire, ce fentiment d'aigreur, ce goût qu'excitent les acides en piquant la langue. fr^t Acide ,GoÔT &c.

Un peu d'acide de vitriol communique à 1'eau une agréable aridité. Le vinaigre & le verjus ont une différente forte & aridité.,

On empêche que les aridités ne prédominent dans les corps ce ne viennent à coaguler le fang foit en les corrigeant & les émouffant par des tels atkalis, ou par des matieres absorbantes, foit en. les envelopp t nt dans des matieresgraffes ainfi le lait l'huile, ou les alkalis émouflent les acides du fublimé corrufif, qui eft un poifon corrodant, par les acides du fei marin dont raûion eft augmentée par le mer- tiure qui y en joint. Le fublimé corrofif ett un mercure réduit en forme feche ce latine par Facide du fel commun. Voyt{ SUBLIMÉ CORROSIF.

C'eft ainfi quelle minium détruit V aridité de refprit de vinaigre; il pierre calaminaire, celle de l'ef-aprit dé fel, bc.Vcyt^ Absorbant, ffc (M)

ACII)UL-É adj. (Pharmacie.) c'eft eu général tout ce à quoi l'on a mêléquelque fuc acide, afin de rendre d'un goût agréable certaines liqueurs rafraîchiffantes comme la limonade, les eaux de grofeille, de verjus, les fucs de berberis les teintures de rofes ou l'on a ajouté quelques gouttes d'efprit de vitriol jufqu'à une agréable acidité les efprits minétaux dulcifiés par refpfit-de-vin doivent trouver ici leur place, tels que l'esprit de vitriol, de nitre & de fel marin. Voytr ACIDE. (tf)

Ce nom convient atlffi aux eaux minérales froides.. On les a. ainfi nommées pour les diftinguer des tbermales qui font les eaux chaudes.

ACIERIE, f. f. (Métallurgie.) c'eft l'ufine oii l'on tranfporte les plaques de fer fondu au fortir de la fonte du forge, pour y continuer le travail qui doit les transformer en acier, foit naturel, foit artificiel.. F. oyt{ le détail de ces opérations kTarticU Acier. ACIER ,-f. m. ( Enund. Sriuu. de la l£at. Chim. Métallurg. ) Ce mot, felon Ménage, vient d'aciarium, dont les Italiens ont fait acriaro Et les Efpagnols ayero mais ariarium acciaro & azero viennent tous à'acits, dont Pline s'eft fervi pour le mot chalybs. Les Latins l'appelloient chalybs parce que le premier acier qui ait été en réputation parmi eux venoit dit-on, d'Efpagne où il y avoit un fleuve nommé €balybs dont l'eau étoit ta plus propre que l'on connft pour la bonne trempe de l'acur.

''De tous les métaux varier eft celui qui eft fu/ceptiblé de la plus grande dureté, quand il eft bien trempé c'eft pourquoi l'on en fait beaucoup d'ufage pour les outils & les inftrumens tranchans de toute efpete. /ïy«r TREMPER.

C'étoit une opinion généralement reçue iufqu'à que le ferordinaire que ce n'étoit que la fubgance même du fer affinée par le feu en un mot, que IV cier le plus fin & le plus exquis n'étoit que du fer porté à la plus grande pureté que l'art peut lui procurer. Ce fentunent eft très-ancien mais on jugera parte qui fuit s'il en ejl pour cela plus vrai.

On entend par vnftrpur ou par de l'acier, un métal dégagé des parties hétérogènes qui rembarraient mètalliques^uTconftîruCTt fort être, fous un même volume. Si telle étoit la feule différence de du fer; fi l'acier n'étoit qu'un fer qui contînt fous un même volume une plus grande quantité de parties

^Sétalliques la définition précédente de Vouer feroiî exaôe il s'enfûivroit même de-là une méthode de convertir le fer en acier, qui feroit fort funple car elle confifteroit à le battre à grands coups fur l'enclume, & à reflerrer fes parties. Mais fi ce fer pur ou Varier eft mô.ins dépouillé de parties étrangères que les fers d'un autre efpece qui ne font point defacur; s'il a même béfoin de parties hétérogènes pour le devenir; & fi le fer forgé a befoin d'en être dénué il ne fera pas vrai que Yaritr ne fqit que du fer plus pur, du fer plus compaa & contenant fous un mê- me volume plus de parties métalliques. Or je démontrerai par ce que je dirai fur la nature du fer & de l'acier, que Varier naturel eft un état moyen entre le fer de fonte & le fer forgé que lorfque l'on pouffe le fer de fonte au feu ( j'entens celui que la nature a deftiné à -devenir acier naturel ) il devient acier avant que d'être fer forgé. Ce dernier état cd ta perfection de l'art, c'eft- à- dire, du feu & du travail au-delà de cet état il n'y a plus que de la dettruûion.

Si l'on veut donc définir exactement Varier il faut d'abord en diftinguer deux efpeces; un scia naturel, & un tfcierfaûice ou artificiel. Qu'eft-ce que Varier naturel i c'eft celui où l'art n'a eu d'autre part que de détruire par le feu l'excès des parties falines ce fulphureufes, & autres dont le fer de fonte eft trôa^ plem. J'ajoute 6 autres; car qui eft-ce qui peut s'altirer les fels & les foufres foient les îèuls étémens détruits dans la fufion ? La Chimie eft loin de la perfeôion fi on laconfidere de ce côté, & je lne pente pas qu'elle ait encore des preuves équivalente* a une démonftration qu'il n'y eût dans un corps quel qu'il (oit avant fon analyfe d'autres élémens que ceux qu'elle en a tirés en t'analysant. Varier ar. tificiel eft du fer à qui l'art a reftituéTpaHefecours des matieres étrangères les mêmes partiesUont il étoit trop dénué. Enfin fi l'on defire une notion générale & qui convienne aux deux fers, il faut dire que Varier efl un fer dans lequel le mélange des parties métalliques avec les parties falines fulphureu* fes & autres a été amené à un point de précifioa qui.conftitue cette fubüance métallique qui nous et connue fous le nom d'acier. Ainfi V acier confifte dans un certain rapport qu'ont entr'elles les parties précédentes qu'on nous donne pour fes élémens.

La nature nous préfente le fer plus ou moins mélangé de ces parties mais prefque toûjours trop groffierement mélangé c'eft-à-dire, pref jamais contenant les parties dont il eft compote, dans le vrai rapport qui conviendrait pour nous en procurer les avantageas que nous en devons retirer. C'eft ici quel'art don réformer la nature. Le fer de fonte ou la mine qui vient d'être fondue eft dure, caftan-, te intraitable; la lime les cifeaux, les marteaux, n'ont aucune prife fur elle. Quand on lui donne une forme déterminée dans un moule, il faut qu'elle la garde auffi ne l'employe-t-On qu'en bombes bou. lets poeHes contre coeurs de cheminées. Hoye{ FORCE. La raifon de fa dureté, de fon aigreur ,& de fon caffant, c'eft, dit-on l'excès des parties fuiphureufes & terrettres dont elle eft trop pleine. fi vous l'en dépouillez, elle deviendra ductile, molle, & fufceptible de toutes fortes de formes non par la fufion, mais fous le marteau. C'eft donc à épurer le fer de ces matière étrangeres que cpnfiftent les deux arts de faire Varitr naturel & Varier artificiel. Le feul agent que nous avons &'qui toit capable de féparer les parties métalliques des parties faunes fulphureufes te. terreftres c'eft le feu. Le feu fait fon- dre & vitrifier les terrèlires. Ces parties étant plus légercsque tes parties métalliques, furnagent le métalenrufion,& on les enleve fous le nom de crajfts wfcQ/its. Cependant le feu brûle détruit lester