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Titre : L'Ouest-Éclair

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1935-02-05

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 février 1935

Description : 1935/02/05 (Numéro 13970).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG50

Description : Collection numérique : BIPFPIG72

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k500245w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/01/2008

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Le roi et la reine des Belges

viendraient à Paris au printemps

PARIS, 4 février. Le bruit court dans les milieux belges de Paris d'une prochaine visite, en France, du roi des Belges Léopold III et de la reine Astrid Le voyage se ferait au printemps. en avril ou mai. afin que le président de la République puisse rendre la visite des souverains avant fin juillet. Dans ce cas, le Président et Mme Albert Lebrun iraient à Bruxelles au début de l'été et visiteraient l'exposition universelle et internationale.

LA CONFÉDÉRATION

DES ANCIENS COMBATTANTS VOTE SA CONFIANCE

A M. RIVOLLET

PARIS, 4 février. La Confédération nationale des anciens combattants communique

Le Conseil d'administration de la Confédération nationale des anciens combattants et victimes de la guerre, dans sa dernière réunion, constate que depuis son arrivée au ministère des Pensions. Georges Rivollet, mandaté par ses camarades, défend les intérêts des anciens combattants et victimes de la guerre, avec un dévouement constant. Tout en maintenant la position prise pour le rétablissement des droits des anciens combattants et victimes de la guerre atteints par les décrets-lois. il lui renouvelle son affectueuse confiance.

« D'autre nart, approuvant l'action menée par son secrétaire général intérimaire et par son bureau, leur donne mandat

1° De mener, auprès du Parlement, l'action nécessaire en vue d'obtenir la création d'une commission spéciale chargée d'examiner et de rapporter tous les décrets-lois;

2° De défendre et de faire triompher devant cette commission la doctrine confédérale.

Le duc de Broglie décore une centenaire normande RouEN, 4 février. Hier après-midi. au chàteau de Saint-Quentin-des-Isles (Eure). le duc de Broglie. membre de l'Académie Française, a remis les insignes de la Légion d'honneur à Mme de Sainte-Opportune, qui vient d'entrer dans sa 104' année.

Des discours ont été prononcés par le commandant de Lacoste de Laval, maire de Ssint-Quentin-des-Isles. neveu de Mme de Sainte-Opportune par M Join-Lambert, député par Mgr Gaudron, évêque d'Evreux par le colonel Mesnil. représentant le général Chrétien, président de la Légion d'honneur, et par M. Ziwes, sous-prélet de Bernay.

UN DÉCOR FÉERIQUE

Le petit village alpestre de La Clusaz (Haute-Savoie), où s'est déroulé le championnat militaire de ski dont on voit passer les concurrents.

SIX SUPPORTERS

D'UNE EQUIPE DE RUGBY TUÉS EN AUTO

Narbonue, 4 février. Au lieudit la Coupe, à quatre kilomètres de Narbonne. un terrible accident s'est produit hier vers 14 heures. Une vingtaine de « supporters » de l'équipe de rugby de La Nouvelle se dirigeaient sur Lézignan-Corbières. montés dans une camionnette conduite par M. Bujac, îarchand de primeurs à La Nouvelle. Voulant se garer d'une camionnette qui suivait. le conducteur accrocha avec l'arrière du véhicule un platane bordant la route. Sous le choc. les ridelles en fer se rabattirent et tuèrent sur le coup quatre des occupants. C'étaient MM. René Vernet, 31 ans, épicier; Louis Blanc. ouvrier aux Salins; Marcel Anglade, 17 ans, employé, et Jean Castres. 40 ans, manœuvre, tous de La Nouvelle.

Deux des autres occupants de la camionnette devaient décéder peu après Raymond Serres. 33 ans, .ouvrier d'usine, et René Blanc, 16 àns, mécanicien, dont 'e frère avait été tué. Six autres voyageurs ont été hospitalisés. mais leurs blessures sont sans gravité.

DANS LA SARRE

M. KNOX EST PARTI POUR ROME

SARREBRUCK. 4 février. M. Knox, président de la Commission de gouvernement du territoire de la Sarre, a quitté hier soir Sarrebruck se rendant à Rome.

DE GRtPPE L'état sanitaire des garnisons

Paris. 4 février. Le cabinet du ministre de la Guerre a demandé, ce matin, par téléphone des renseignements a Angouléme, Sens et Dijon sur la situation sanitaire de ces garni- sons. A midi, les indications faurmes étaient les suivantes A Angoulème, parmi les cas graves qui

nEUREfX GRAND-PÈRE

Le roi Gustave de Suède tient dans ses bras sa petite-fille. La princesse Mar^areth, dont on vient de eélébrer fctriUar, Giutave-Adolpba, para de

subsistaient, sept décès se sont produits les quinze derniers jours. Le directeur du Service de Santé de la 9' Région est sur place. Il sera rejoint demain par l'inspecteur général Sacquepée spécialement envové par le général Maurin pour vérifier les mesures prises. A Dijon, l'épidémie a été particulièrement grave il y a un mois et demi. Les malades étaient à ce moment très nombreux. Au 11 janvier, six décès s'étaient produits. Depuis cette date, il n'y a plus eu aucun décès. L'épidémie assez légère affecte maintenant plus particulièrement la population civile. A Sens, le point critique parait dépassé le nombre de décès a été de six. Il reste deux malades dont l'état est sérieux.

Deux nouveaux décès

à Angoulême

Angouléme, 4 février. D?ux militaires de la garnison d'Angouléme sont décédés ce matin, par suite de l'épidémie de grippe.

Des malades

dans la garnison de Metz

METZ, 4 février. On signale quelques malades atteints de grippe dans la garnison de Metz. Dans les ouvrages fortifiés, l'état sanitaire est par[ fait.

Toulouse est éprouvée à son tour TOULOUSE. 4 février. De nombreux cas de grippe sont signalés à Toulouse et dans la région. En ville, rares sont les familles qui n'ont pas une ou deux personnes atteintes. Toutefois, on ne compte pas de décès provoqués directement par l'épidémie. Dans les casernes, toutes mesures prophylactiques ont été prises par les autorités mili-

GRAVES BAGARRES PRÈS DE VALENGIENNES ENTRE GRÉVISTES

ET G«s MOBILES Ceux-ci chargent

les manifestants

qui les assaillent

à coups de pavés

UN ADJUDANT

EST GRIÈVEMENT BLESSÉ PLUSIEURS GRÉVISTES SONT PLUS OU MOINS SÉRIEUSEMENT ATTEINTS Valenciennes, 4 février. De graves incidents se sont produits, ce matin, de bonne heure, à Trith-St-Léger, près de Valenciennes, où se déroule la grève des ouvriers des Forges et Aciéries du Nord-Est. Plus de 600 grévistes qui s'étaient réunis près de la gare de Trith se sont dirigés vers les usines des Aciéries du Nord-Est, dans le but d'empêcher les ouvriers de pénétrer dans ces usines par le souterrain qui prend naissance sur la place de Lepoirier et d'arrêter les autobus transportant les employés.

Sur cette place se trouvaient un peloton de gardes mobiles commandé par le lieutenant Roll. Lorsque les grévistes arrivèrent à la hauteur des gardes mobiles, ceux qui étaient en tête du groupe frappèrent les chevaux à coups de matraque ces matraques avaient été munies de lames de rasoir mécanique si bien que les chevaux blessés se mirent à saigner abondamment.

Les gardes mobiles, après avoir effectué les sonneries réglementaires, chargèrent. La bagarre fut alors des plus rudes. Cependant, les grévistes auraient eu le dessus, si à ce moment n'étaient arrivés de Valenciennes deux pelotons de gardes à pied qui chargèrent en se servant de leurs mousquetons comme de massues. Deux mousquetons se brisèrent sur le dos des manifestants, lesquels se défendaient avec leurs matraques et r'^s pavés qu'ils lançaient sur les gardes. L'adjudant Flinois reçut un pavé en pleine poitrine et fut grièvement blessé. Vers cinq heures et demie, après une demi-heure de lutte, les gardes avaient enfin le dessus. Plusieurs de ces derniers sont sérieusement blessés. Une vingtaine de grévistes ont été plus ou moins gravement atteints, mais ils ne se sont pas fait connaitre. Les manifestants avaient dépavé les routes en une douzaine d'endroits, ce qui retarda l'arrivée des camionnettes transportant les gardes. Six grévistes ont été déférés au parquet.

Autres incidents à Louvroil

LILLE', 4 février. Des incidents se sont produits ce matin à Louvroil. Le comité de grève de Louvroil avait dans ses derniers communiqués lancé un appel pour renforcer les piquets de grève et empêcher certains ouvriers de reprendre la travail ce matin a l'occasion de la remise en marche d'un haut fourneau annoncée par la direction. Dès 4 heures du matin, un service actif se manifestait à Louvroil et Sous-le-Bois. D2 sérieuses mesures d'ordre avaient été prises. A 4 heures 45. environ 150 grévistes se trouvaient à proximité de la gare de Sous-le-Bois lorsqu'un peloton de gardes mobiles à cheval déboucha sur le pont. Ceux-ci voulurent disperser le rassemblement et une mêlée s'ensuivit. Deux hommes furent sérieusement touchés.

Du côté des gardes mobiles, un homme fut blessé à la figure et plusieurs cavaliers furent désarçonnés. La nouvelle de ces incidents a produit une I vive émotion à Louvroil et à Mau1 beuge.

M. GUERNUT & DEUX MEMBRES DE LA COMMISSION D'ENQUETE A DIJON

DIJON, 4 février. En grand mystère, MM. Guernut. président de la Commission d'enquête: Ernest Lafont, secrétaire général, et Philipe Serre, membre de cette Commission, sont arrivés ce matin à Dijon. Jusqu'à présent, on ignore l'emploi du temps exact des commissaires A leur arrivée, i's se sont rendus chez M. Rabut. juge d'instruction, avec qui ils ont eu une très courte conférence. Ensuite, ils se seraient rendus à la Combe-auxFées.

Le prince de Galles part pour l'Autriche Lohdres, 4 févrief. Le prince de Galles t'est envolé à 16 h. 20 de Sunningdale pour Calais d'où il poursuivra son voyage vers l'Autriche, où il se itaâ sont, tMixn det «ate ditoer.

LES ACCORDS DE LONDRES En jetant les bases d'un pacte d'assistance

mutuelle aérienne la France et l'Angleterre

rompent avec la politique d'hésitations et

d'atermoiements et obligent l'Allemagne

à prendre position pour ou contre la paix

PARIS, 4 février. Aucun événement, dans l'ordre des relations francobritanm- ques, n'a présenté, depuis l'entente cor diale, une importance aussi décisive que les accords d'hier entre l'Angleterre et la France. Il est convenu, en effet,, entre les deux pays, que t'aviation de l'un d'eux irait immédiatement et automatiquement j au secours de 1 autre, si celui-ci était attaqué. C'est le Gouvernement anglais lui-même qui l'a déclaié officiellement dimanche soir, en ajoutant

Et nous avons la réputation, que nous méritons je l'espère, de tenir la paro'e donnée. »

Le pacte de défense mutuelle aérienne. rapproché de la récente et mémorable parole de M. Baldwin « notre frontière est sur le Rhin » constitue une puissante garantie de sécurité, et l'on pourra écrire une garantie définitive le jour où l'ltalie et la Belgique auront fait !e même geste. Or, titane est assurément dans le jeu pour la deuxième étape, c'est-à-dire pour le jour où, l'Alle:nagne refusant par hypothèse d'organiser avec nous la sécurité, les Gouvernements de Londres et de Paris se consulteraient à nouveau sans délai comme ils s'v y sont engagés. M. Mussolini a été tenu étroitement au courant des négociations et conclusions des 2 et 3 février. Le ton de la presse italienne montre qu la approuve.

En tout cas, les observateurs qui rentrent de Londres sont unanimes à considérer que le pacte d'assistance mutuelle aérienne « laisse entrevoir une véritable alliance militaire modifiant radicalement les fai- blesses des accords de Locarno n, et que cette collaboration d aviations conduit logiquement à la participation de l'armée et de la flotte à la protection de l'allié menacé ».

D'un autre côté, prise en quelque sorte à revers, l'Allemagne doit considérer que si elle ne signe point le pacte de non-

LA DERNIÈRE REUNION

FRANCO-ANGLAISE

M. Mac Donald, accompagné de sa fille, arrive à Downing-Street où l'on va se mettre d'accord sur la déclaration commune.

agression du nord-est de l'Europe, il «.e réalisera absolument sans elle, c est-à-dire que nous établirons avec la Russie une convention c'e coopération militaire, parfaitement approuvée par la Petite-Entente et par la Grande-Bretagne. La France aurait vouli et préféré, elle préfère et veut encore un grand accord général de sauvegarde de la paix avec participation sincère et pratique de l'Allemagne. Mais si le Reich se

UN DERAILLEMENT SOUS LES ROCHERS

Par suite d'un éboulement, l'express de La Rochelle à Limoges a déraillé à Cagnac (Haute-Vienne), ainsi que nous l'avons relaté, sans qu'il y ait eu, heureusement, de victimes à signaler.

SOURIRES

II y a des hommes dont la complaisance est extrême. Ils ne savent rien refuser. Demain malin, Vous leur demanderiez de remplacer M. Flandin aux leviers de comman.e, ils s'installeiaient, par pure bonté d'âme et sans aucune gêne, au volant du char de l'Etai. Demain soir, la reinemère des Palagons solliciterait leur main, ils trouveraient ça presque naturel et s'enga;craicnl séance tenante, histoire de lui faire plaisir, dans la brillante compagnie des princes consorts.

C'est à cette race d'hommes lendres, généreux, obligeants, qu'appartient l'indigène parisien dont on nous conte la mésaventure.

Près de la place de l'Opéra, ucrs les 22 heures, M. Pouare appelons-le ainsi pour ne pas le froisser flâne, le nez au Vent. Toul à coup une ci voiture-volière Il stoppe le long du trottoir. Dcux oiselles l'occupent

Vous n'auriez pas un peu de leu, Monsieur ?

Mais comment donc uoici des lisons garantis par la régie française. Et les drur pigeonnes allument leurs cigarelfes de luxe.

Cela oous ennuierait-il de nous accompagner un bout de chemin ?

Au contraire.

M. Poug/'i je 4>OM k ne M#

pas dire non. M. Deiblcr Ie prierait gen[ liment de lui confier sa tète qu'il n'oserait pas décliner l'incitation.

L'auto court par vingt rues centrales el s'arrête encore une facétie du hasard devant un bar sélect.

Un bock, un cocklail, du champagne ?

Avec plaisir.

Mais bientôt sonne J la pendule voisine le quart d'heure de Rabelais 3 bocks à 44 francs l'un mazette irais cocktails à 70 francs pièce pouf et une bouteille de champagne à 320 francs, cela donne, en bonne arithmétique, un total de 762. Payez, Monsieur Pouare el Vous serez considéré

Sidéré, certes, il l'élail. Car il ignorait qu'on recrutât la clientèle de certains établissements de nuit par l'enlèvement volontaire en conduite intérieure. Il croyait dur comme granit, le pauure, au prestige de ses bcaux yeux peut-étre avait- endossé u.i veston neuf le jour même Son miroir lui renvoyait l'image d'un Don Juan 1.

M. Pouare a terminé au commissariat sa tournée des grandes duchesses, délesté de son portefeuille, bosselé par un barman iroscible, honicux comme un renard que dcux poules auraient pris

Le ?eUt Griotte.

dérobe, qu'il ne s'étonne pas de voir se multiplier autour de lui les ententes militâmes qu'il aura lui-même déclanchées par un réarmement intense et provocateur. C'en est fini, semble-t-il, des hésitations, atermoiements et timidités. La très grande majorité des puissances européennes apporte maintenant une soae d'âpreté à vouloir s'assurer fortement contre l'incendie allumé par l'hitlérisme. Cest bien ainsi qu'il faut agir. Il était temps.

LA. PAGES.

LE REVIREMENT BRITANNIQUE Les révélations françaises

sur le voyage de Goering

et sur un récent accord

germano-irlandais l'ont provoqué LONDRES. 4 février (de notre corres pondant particulier). Les defenseurs de l'intangibilité des traites de paix pourront dénoncer comme une abdication la première partie de l'accord que M. Flandin et M. Laval viennent de signer. Même si l'Allemagne n'accepte pas les conditions qui lui sont offertes par les deux principaux garants du Traite de Versailles pour légaliser un fait accompli, on ne peut ne pas considérer comme pratiquement annuléees les limitations imposees à ses armements par le Traité.

Mais à côté de ce passif, l'accord de Londres nous apporte un actif d'une valeur incalculable pour la paix rie l'Europe et de la France. En premier lieu. c'est la décision prise par les gouvernements de Londres et de Paris de conclure une convention aérienne défensive pour laquelle ils demanderont l'adhésion de l'Italie, de l'Allemagne et de la Belgique.

C?tte convention aux termes de laquelle, au cas où l'une des puissances signataires serait attaquée par la voie des airs, les autres devront lui prêter immédiatement le concours de leurs forces aériennes contre l'Etat agresseur, signifie que l'AnsIeterre est sortie finalement de l'état d'incertitude dans lequel ses ministres l'ont mainten'te vis-à-vis du danger allemand jusqu'à hier.

Comme en juillet 1914.

Dans une lettre adressée au Times, samedi. M. Steed, le plus perspicace des journalistes anglais, évoquant ce qui s'était passé entre la fin de juillet et le commencement d'août 1914, ra>pelait la responsabilité qui pose sur le gouvernement de Londres aujourdhui. « Comme il y a vingt ans, l'Allemagne. disait-il en substance, ne fera pas la guerre si elle a la certitude que toute agression de sa part serait instantanément châtiée.

Cette certitude. l'Allemagne la pos.séde à présent. Car. en promettant de joindre ses forces aériennes a celles d'autres pays et pour commencer il celles de la France contre l'agresseur éventuel, ce n'est pas seulement à mobiliser ses avions que la GrandeBretagne s'est engagée. En effet, tout le monde le sait. dans l'état actuel des armements, toute agression militaire ne peut pas ne pas être precédée ou accompagnée d'une opération aérienne. Et il sera impossible de faire la guerre à un agresseur dans les airs sans la faire en même temps sur terre ou sur mer.

L'Allemagne est donc avertie si elle entend vraiment jouer la partie redoutable que ses chefs semblent rêver, elle trouvera. dés le .premier jour, la force de l'empire britannique dressée tout entière cont.re elle.

Devant ce résultat inespéré des entretiens de Londres, on serait tenté de dire que le reste est négligeable. Il ne l'est pas pourtant. Marquons du moins l'adhésion solennelle donnee par les gouvernements anglais aux accords franco-italiens, qui reçoivent ainsi un ciment que la politique capricieuse de la dictature italienne ne pouvait pas leur donner. Marquons aussi la tutelle étendue sur l'Angleterre au projet de pacte oriental auquel ses hommes d'état ne semblaient nullement s'interesser.

Les raisons

de la conversion anglaise

On connaitra peut-être demain par quelles voies et par quels moyens. M. Laval et M. Flandin ont reussi à determiner une conversion que tout ce qu'on savait vendredi encore des dispositions de leurs partenaires faisait crcire improbable mais l'on peut déjà indiquer deux faits qui ont du contribuer a amener in extremis les ministres anglais sur le chemin de Damas. Le premier de ces faits est la certitude que le Foreign Office a acquise depuis 48 heures que l'excursion du o grand veneur » du Reich. M. Gœrinç. dans la forêt de Bielowicza et à Varsovie, la semaine dernière, a abouti à la conclusion d'une couve»»