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La Petite République, 7 janvier 1904

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La Petite République
7 janvier 1904


Extrait du journal

tion criminelle un article interdisant à la Cour de cassation de procéder en audience publique, toutes portes ouvertes, lorsqu’elle interroge les témoins, comme lorsqu’elle écoute réquisitoires et plaidoiries et qu’elle prononce ses arrêts. Il reste dans tous les cas indéniable que ses arrêts sont motivés, alors que ceux des con seils de guerre ne le sont pas ; qne ces der niers, par conséquent, n’offrent aucune garan tie de justice et d’impartialité. On a su pourquoi la Cour a cassé la con damnation de Dreyfus ; personne ne sait pourquoi les juges de Rennes l’ont con damné. Il ne sert donc rien d’épiloguer : si l’on veut que le public soit informé et soustrait aux suggestions intéressées des partisans ou adversaires systématiques de la culpabilité ; si l’on veut éclairer l'opinion et la tirer de l’incertitude où la veulent maintenir les jour naux nationalistes, — ils n’ont plus d’autre prétention, — on n’a rien à gagner, tout à perdre, en obligeant encore un conseil de guerre, un tribunal d’officiers, à se prononcer entre leur conscience et leur intérêt de caste. Nous sommes sûrs, avec la Cour de cassa tion, d’avoir la lumière, à condition que les accusateurs de Dreyfus formulent nettement leur accusation. S’ils veulent le conseil dt guerre, c’est qu’ils n’ont rien que leurs faux ; fis sont en train d’en fabriquer à la douzaine et de ressusciter les anciens ; mais à la Cour de cassation, ils n’oseront même pas les pro duire. Maurice Charnay. P.-S. — M. Maurras, dans le Soleil, me répond que la dépêche Panizzardi n’a pas été communiquée aux juges de 1894. C’est le général Mercier qui l’affirme. Oh! alors... M. Ch....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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