SOMMAIRE
La. Déclaration ministérielle et l'Orient. –A. G.
La Gouvernement et la Chambré. Un Paradoxe do la Censure,
Alfred Méz~ères. H. C.
Croquis de Paris Les pe~ ofon~M du C!M7. Y.
La Situation militaire.
La Guerre européenne.
La Crise balkanique.
La Bataille do Champagne Z-Mcont&o~ dH oc~o&re.
La Chevalière. [3]. ArtDRë CoRions.
.La ec ar~ o~ ~r er
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~Y~ .,ry n.rn.J
M. Viviani a fait hier à la Chambre des députés la déclaration que tout le pays attendait avec impatience. Comme le commandaient les circonstances, cette déclaration comprend deux parLies des explications sur le passe, et des indications pour l'avenir. La première est comme les événements qu'elle expose, c'est-à-dire mauvaise. La seconde est excellente. M. Viviani n'a fourni aucune justification de la politique suivie par les Alliés en Orient; il ne pouvait pas en fournir. H a dû se contenter d'expliquer les erreurs commises, et l'explication n'est pas brillante. C'est plutôt un aveu. « Le traité de Bucarest; a dit le président du Conseii, avait laissé derrière lui en Bulgarie des rancunes profondes ni le roi, ni le peuple bulgares ne se résignaient à perdre le fruit de leurs efforts et do leurs sacrifices et à porter la peine de la guerre injustifiée qu'ils avaient faite à leurs anciens alliés. M Quelle conclusion devions-nous tirer de ce fait? Puisqu'il' y avait dam les Balkans un Etat assoiffé de revanche <contre d'autres Etats qui étaient nos amisetdontia coopération éiaitpoûrnous de première importance, il fal'ait le mettre dans l'impossibilité de nuire. Par prudence et par scrupule, on pouvait tout. d'abord tenter un .effort à Souapourcons.tater si la haine et la rancune y prévalaient sur le désir de réconciliation avec les anciens alliés moyen nant des concessions aussi avantageuses qu'honorables. Mais, dès le mois de novembre 1914, on fut fixé a cet égard. Le gouvernement bulgare répondit aux ~yances spontanées de M. Pachitch par! une incursion de comitadjis dans la vallée du Vardar. Ensuite, le Cabinet Malinof déclara qu'aucun accord ne serait possible si les territoires rétrocédés n'étaient pas immédiatement occupés par des troupes bulgares. Après ces réponses, il était inutile de poursuivre une négociation qui ne devai t plus servir qu'à indisposer nos amis et à permettre au tsar Ferdinand d'exercer un chantage à Constantinople et à Berlin. Tous nos .efforts devaient se concentrer sur la mise en oeuvre des autres forces balkaniques, qui penchaient plutôt vers nous. Pourtant, l'on s'obstina à vouloir ramener le fils prodigue bulgare dans le giron des Alliés. M. Viviani n'a donné d'autre raison de cette aberration qu'une indulgence préexistante pour toutes les frasques bulgares. On retrouve des traces dece tendre sentiment dans ses. paroles d'hier il a qualifié simplement d'injustifiée l'attaque brusquée du 29 juin 1913. Que de ménagements encore à l'égard d'une politique de brigands!
Les journaux allemands ne se gênent plus maintenant pour se gausser de nous. Le Lokal Anzeiger, qui est souvent officieux, nous le dit en propres termes: « Afin d'endormir M. Sazonof, la Bulgarie avait laissé toute liberté à son ministre, M. Madjarof, ami intime de l'Entente. Les actes et les opinions de M.Madj.arof.ainsi que son maintien à Petrograd, donnèren.t à croire aux Russes que, malgré tout, fa Bulgarie se rangerait du côté de l'Entente. x La même tactique fut suivie ailleurs. De même, en juillet et en août 1914, le prince Lichnowsky, le comte Mensdorf, le baron de Schœn et le comte Sxecsen proclamaient à Londres et à Paris la 'pureté des intentions de l'Austro-AIIemagne. Et on les a crUs jusqu'à l'invasion de la Belgique! Cette foi aveugle dans les bonnes paroles de représentants d'Etats rivaux, sinon ennemis/ne s'explique que par des raisons qu'il vaut mieux pour l'instant ne pas préciser. Sur le programme pour l'avenir, M. Viviani a dit ce qu'il fallait dire. Très énergiquement, il a déclaré que, « sans affaiblir notre front, nous avions le devoir de remplir la mission que nous imposent notre intérêt et notre honneur ». Il a annoncé en même temps que les gouvernements français et britannique étaient d'accord « sur l'importance des effectifs, conformément à l'avis de leurs autorité~* militaires M. et que la Russie tenait à «se joindre à ses alliés pour porter secours a*u peuple serbe A la séance d'aujourd'hui, M. Viviani sera pent-être
attaqué sur la question des euectifs. Nous espérons qu'il répondra vigoureusement. Il ne doit pas laisser mettre en doute son affirmation d'hier « Nous sommes en plein accord avec le général en chef do nos armées en France. » Et puis la question d'Orient est, au plus haut degré, une question de gouvernement qu'il appartient au gouvernement de résoudre après s'être éclairé près de tous les hommes responsables. Le Parlement et le pays doivent se pénétrer de ces idées directrices notre intérêt et notre honneur nous prescrivent de nous porter au secours de nos alliés sur le nouveau front où nos ennemis cherchent en ce moment la décision indirecte de la guerre européenne à supposer même que les troupes de secours; arrivent trop tard pour donner la victoire .aux Serbes, elles ne doivent~ pas moins être envoyées en Orient, ~car'elles y seront en tout cas employées a une tâche d'une importance capitale si l'on ne peut empêcher la ligne duVardar d'être coupée, on peut prendre la routede Constautinople. Nous ne ferons qu'une concession sous ce rapport aux adversaires de l'expédition, c'est que !e gouvernement doit prouver qu'il agit avec réflexion, avec méthode, avec un plan ou des plans alternatifs dont les détails sont étudiés avec soin.
Jusqu'ici, l'esprit de précision a fait étrangement défaut aux Alliés. On a cru supprimer les difficultés en supprimant les critiques et les informations déplaisantes. On a vécu dans l'imagination. On s'est amusé a refaire l'Europe sur le papier au lieu de concentrer sa pensée sur la défense de l'existence nationale. Il faut revenir aux réalités.
.A. G.
I Le gouvernement et la Chambre Apres avoir entendu ta déclaration lue par M. Viviani, la Chambre a décidé, sur la demande de M. KIotz, de remettre sa séance à aujourd'h.ui. Le motif donné à l'appui de cette demande, c'est qu'un certain nombre de députés étaient désireux de relire au Jo;H< o/c;< les paroles de M. le président du Conseil. Un pareil désir était assurément fort légitime; mais, en réalité, si la Chambre s'est ajournée a vingt-quatre heures/c'est qu'etto voûtait inst]rtuG);.ua débat sur la déclaration, qu'elle ne sav.ait pas bien comment s'y prendre pour engager cette discussion et qu'elle préférait se réserver un peu de temps pour y réfléchir. Les socialistes seuls ont demandé que la séance continuât sans désemparer, ou après une suspension de quelques minutes; mais la majorité n'a point partagé leur impatience, et elle a eu certainement raison. Nous publions plus loin des détails sur tes séances qui ont été tenues hier et ce matin par les diverses commissions; il en résulte que les avis sont divisés sur la résolution à prendre. La Chambre a le choix entre quatre partis. Elle peut décider, ou bien que la discussion aura lieu en séance plé-. nière et publique, ou bien que le débat s'engagera en séance ptënière, mais secrète, ou bien qu'on s'en tiendra à la solution qui avait été prévue pour lundi et qui n'a pas été appliquée, celle qui consiste à réunir les quatre grandes commissions de ta guerre, de la marine, des affaires étrangères et du budget, appelées à entendre les explications du gouvernement, ou bien enfin que chacune de ces commissions, séparément, pourra convier les ministres à lui fournir les éclaircissements qu'elle jugera utiles. Parmi ces diverses façons de procéder, la deuxième et la troisième devraient, à notre avis, être écartées sans hésitation. L'une, cette du Comité secret, offre, nous l'avons dit, tous les inconvénients de ta séance publique sans aucun de ses avantages. Lautre, celte des quatre commissions délibérant ensemble, est un procédé incorrect, d'une légalité fort douteuse et sans la moindre utilité. De deux choses l'une ou les explications que le gouvernement pourra fournir sont de nature à être publiées, et alors elles doivent être portées à la tribune des deux Chambres et reproduites de fac.on que le pays tout entier en ait ontciellement connaissance; ou elles sont en partie d'un caractère conndentiet, et alors il n'y a aucune raison sérieuse pour nOtpas continuer à procéder comme on l'a fait depuis le commencement de cette année, chaque ministre se présentant devant la commission compétente 'pour lui donner les .1 renseignements qu'elle considère comme utiles et qui peuvent lui être communiqués. Ce serait, évidemment, te parti le plus/ sage; nous n'oserions garantir qu'il t'emportera. On saura d'ailleurs probablement, au moment où paraîtront ces lignes, ce que la Chambre aura décidé.
Un Paradoxe de !a Censure
j\ous ne voulons pas revenir une fois de plus sur la question de la censure en génért<). Tout te monde reconnaît te besoin d'une restriction a la liberté de la presse en ce qui touche les informations de guerre dont l'ennemi pourrait tirer avantage. On comprend également que le respect de l'union sacrée impose un frein aux polémiques qui seraient, de nature & semer la discorde dans le pays. Mais la censure a une tendance à atter bien au deta de ce rote nécessaire et suffisant, et un membre du gouvernement anglais, lord Seiborne, se plaignait ces jours-ci de la censure anglaise en termes que nous n'oserions employer à l'égard de m nôtre.
La protestation du Syndicat de la presse parisienne, que nous avons reproduite hier, vise spécialement un cas qui prend chaque jour olus d'extension. C'est le cas desjour-
naux étrangers qui peuvent librement .circuler en France et auxquels il est permis de donner des nouvelles et des documents dont la reproduction est interdite aux journaux français. H y a ici une anomalie injustifiable, et que la presse française a grandement raison de dénoncef. H ne s'agit pas, bien entendu, de demander la fermeture de notre frontière à certains confrères, étrangers, dont plusieurs sont d'ailleurs excellemment rédiges et animés à notre égard d'un esprit d'équité et de sympatlue auquel il nous.plaït de rendre hommage. Nous demandons simplement qu'on ne leur confère pas officiellement une sorte de monopole en matière d'informations. Nous demandons à pouvoir donner, nous aussi, les mûmes nouvelles que tels journaux voisins répandent chez nous par centaines de milliers d'exemplaires. Si ces informations ou documents sont inoffensits dans les colonnes d'un journal suisse, italien ou anglais, ils ne perdront pas ce caractère à être imprimés en France. Pourquoi condamner la presse française à un état d'infériorité q.ui ne lui fait pas seulement tort dans le présent, mais qui risque de lui faire perdre de son crédit même pour plus tard? 1
Il y a là un point que le président du Conseil serait bien inspiré de prendre en sérieuse considération. Toute exagération de la censure qui dépasse le but en vue duquel elle a été créée et acceptée fait tort à la censure elle-même en indisposant le public contre son fonctionnement. C'est précisément parce que nous estimons qu'une censure intelligente et intelligemment dirigée est indispensable que nous déplorons les excès, les inconséquences et les illogismes dont elle donne trop souvent le spectacle.
ALFRED MEZtERES (1880-1915) 1 '>
Alfred Mézières 'vient, de s'éteindre a quatre-vingt-neuf ans, dans sa maison familiale de Rehon (Meurthe-et-Moselle) où il s'était retiré depuis le commencement de la guerre, pour y partager la vie et les épreuves de ses concitoyens, .et-d'où les Allemands, qui voyaient en lui un otage précieux, n'avaient pas voulu le lisser sortir. L'Académie; l'Ecole normale et la Sorbonne,les Lettres'fraucaises, ta Presse et le Parlement sont également frappés et seront également émus par la perte de cet homme éminent,. plein de charme et de qualités. On peut dire de lui que sa vie a été remplie et heureuse. H n'aura pas eu cependant la joie suprême d'assister à la revanche et à la vicLoire de la Francequ'il appelait de tous ses Vœux et dont il eût mérité d'être le témoin; il n'en aura été que le prophète.
Laissant de côLé l'académicien, l'universitaire et le sénateur,, c'est surtout. le patriote que nous voulons regretter en lui. Lorrain de naissance et de cœur, Français de toute son âme, Alfred Mézières, dès le lendemain de la guerre malheureuse de 1870,~ fut au premier rang de ceux qui souhaitèrent, qui entrevirent le relèvement de la France et qui travaillèrent de toute leur énergie à sa résurrection. C'est pour cela, et, rien que pour cela, qu'il'entra dans la politique, non pas pour y faire sa carrière et en tirer honneurs et profits, mais pour y rendre service à ses concitoyens et à ses idées. Toute son ambition –et tl n'y en a pas de plus noMe et de plus désintéressée– était de se rendre utile à son pays, à la Lorraine et, à la France~ Voila pourquoi cet homme de plume et de pensée, ce professeur de littérature étrangère qui avait écrit de beaux livres sur Shakespeare et Gœthe, s'était intéressé si passionnément aux choses de l'armée. On peut. le dire et il faut le dire il n'était pas seulement patriote, il était « cocardier On le faisait rire, on lui faisait plaisir aussi, dans l'intimité, quand on l'appelait « mon général » et quand on lui rappelait, ce qu'il aimait lui-même à raconter, qu'en 1848, encore élève de l'Ecole normale, il avait été officier d'ordonnance. Il n'a jamais désespéré de la France. Il l'a vue deux fois envahie et il a souffert plus que personne de cette double invasion mais il est mort, n'en doutons pas, dans le joyeux pressentiment des réparations prochaines et glorieuses. Cette consolation était bien due a ses derniers jours.
C'était, avec cela, tous ceux qui l'ont connu et approché en rendront témoignage, un homme de beaucoup d'esprit, de talent et parfaitement simple, d'une politesse de galant homme d'autrefois, d'une rare courtoisie- et d'une affabilité charmante. Il no laissera derrière lui aucune inimitié; il ne laissera que des re- grets; il aimait à obliger par une sorte de coquetterie de la bonté qui, le rendait encore plus aimable. L'auteur de ces lignes, qu'il avait honoré de sa sympathie et de son amitié, se fait ici l'interprète de tous ceux qui ont reçu d'Alfred Mézières un service, une marque d'intérêt, une parole d'encouragement ou un de ces mots venus du cœur–et que le cœur n'oublie pas. U.C.
Nous rappelons & nos abonnés que toute demande de changement d'adresse, doit être accompagnée de la dernière bande et de la somme de 50 centimes.
CROQUISJ)E PARIS Les petits avantages du civil Le baron Paf sortait de ce magasin où l'on ne vend plus que des objets destinés aux soldats, et comme il était chargé de centpaquets,j& le félicitai de sa générosité. « Je vois, lui dis-je, que vous avez au front des neveux:, ou tout au moins des filleuls, et je ne les plains pas. Quel oncle vous faites » Il me répondit en baissant un peu la voix <x Je suis à moi-même mon propre neveu. Ces paquets sont de petits cadeaux que je me fais. ~>-
« Et après tout, reprit-il avec plus de force, pourquoi n'aurions-nous pas, nous aussi, le droit d'user de ces mille inventions que les hommes industrieux ont adaptées aux besoins d<3 hommes simples qui se battent? Dans ce paquet qui ne pesé rien, il y a un imperméable, léger comme une feuille, ample comme un froc, .qui se transforme en oreiller, en sac de couchage, et en nappe de salle.à mange.r.Et pourqc-oi he-m-'on'rirais-~e pas cet utile objet, moi qui revient de la chasse accablé d'épais manteaux de laine. Et ces chaussures, qu'on appelle de tranchées, pourquoi ne les porterais-je pas, quand je marche dans les' sillons ?
X' Voici une petite boîte qui contient des petits joujoux assez curieux. On les met dans les oreilles, et ils empêchent le tympan de vibrer, de telle sorte que le tracas du canon devient un roulement lointain et agréable. J'ai vu l'attestation d'un général anglais qui, ayant eu l'imprudence d'ôter ses protège-oreilles au fort d'une bataille, fut désagréablement surpris par le vacarme, sifnement et hurlement inconfortable d'un concert d'obusiers. Mais, dites-moi, est-ce que tout le vacarme intolérable inventé par les hommes se fait sur la ligne de combat ? Est-ce que les autobus ne reviendront pas? Est-ce que mes voisins ne joueront plus de piano? Six mois après la paix, ces petits objets seront introuvables; j'en ai pris une provision qui m'assurera la paix de 1~ oreille jusqu'à la fin de mes jours. Et ces petits réchauds, et ces grands couteaux, et ce hamac si mince qu'on le met dans sa ppche, et ceci, mon ami? Le bar~oji 'tira. d'.un petit sac, ~n je.u d'échecs pillant, coquet, commode. <x N'est-ce pas beaucoup mieux fait, me dit-il, pour mon fumoir que pour une tranchée ? Que vous dicai-je encore? Je n'ai jamais porté de si bonnes pantoufles que depuis la guerre. Les lampes de poche ont fait de merveilleux progrés. Les réchauds sont incomparables. Il n'y a que deux avantages que je laisse aux soldats,et dont je n'ai pu me résoudre à faire mon profit l'un est de porter des chausettes russes, l'autre est de manger des conntures dans un tube à couleurs. Y.
LASn'AT!ONmL!TA!RE La situation des Serbes est actuellement la suivante sur le front Nord, ils sont attaques par deux armées. L'une, sous les ordres du général Koewess, a occupé Belgrade l'autre, plus à l'Est, sous les ordres du générât von Galiwitz, a passé le Danube a t'est de Semendria et envoyé un détachement en aval, qui a passé à Ram. Sûr te front Est, le= Serbes sont attaqués par t'armée bulgare'du Nord, sur le rimok, de Zaîetchar au Nord à Kniajevatz au Sud. Cette triple attaque menace tes faisceaux de routes qui mènent à Nich, celles du Nord à leur épanouissement, cette du Sud à leur racine.
Entre l'extrême droite bulgare à Zaîetchar et. l'extrême gauche Gattwitz à Ram, il faut compter environ 130 kilomètres. II ne faut pas d'ailleurs raisonner des distances comme en plaine. Ce n'est pas seulement un intervalle de sept jours de marche qui s'interpose entre les deux armées, c'est une chaîne de montagnes de 1,200 mètres de haut~ qui, sur 40 kilomètres de large, n'a pas un chemin. Dans ces conditions, les Serbes reviendront-ils au système de la ligne intérieure si préconisé autrefois? Autrement dit, dans un pays tccs favorable à la guerre de chicane, attaqués de deux côtés, mais par deux ennemis basés l'un au Nord, l'autre à l'Est et qui ;sont. séparés par des montagnes, prouteront-ilsde la liberté de manœuvre que le terrain leur laisse pour masquer un des deux adversaires et jeter toutes leurs forces sur l'autre qui serait battu séparément? `'
"'<Nous tgnorons naturellement le parti que prendra l'état-major serbe. Tout ce qu'on peut dire d'une manière purement I théorique, c'est que le parti du combat sur-la tigne intérieure n'est pas militairement impossible. Il est vraisemblable que l'aile droite bulgare, qui attaque sur le Timok, n'est pas en forces telles qu'elle n'ait.beaucoup à redouter d'une offensive do ce genre. Elle comporte, d'ailleurs, de ;grps risques pour les Serbes, en particulier si, comme il faut l'attendre, une seconde armée bulgare opérant plus au Sud, marchait de Sofia sur Nich, et une troisième plus au Sud encore de Kustendil ¡ sur Uskub. Déjà une agression butgare est signalée sur ce front, à peu près à mi-chemin entre Nieh eLKoumanovo, dans )a vallée de la VIassina. –Mais d'autre part ce serait se faire une étrange idée de
l'art de la guerre que d'Imaginer qu'il consiste à prendre le parti de la plus grande sécurité. On ne trouverait, je crois, ni un grand général, ni un écrivain militaire de cet avis. Le dessein de faire la guerre sans risques est une chimère dangereuse, et mène à peu près inévitablement à la défaite. C'est une vérité banale, que tous les militaires connaissent. Nous ne la rappelons d'ailleurs, comme nous l'avons dit, que d'une manière toute théorique, et pour examiner toutes les données.
Au tota), il y a un premier point acquis par les Germano-Bulgares. C'est que, de toute évidence, les Serbes, attaqués entre Khiajevatz et Ram, ne peuvent pas s'opposer à l'occupation par l'ennemi de la corne N&rd-Est de leur pays, entre Orsova et Viddin. On doit admettre qu'entre ces deux villes les Allemands et les Bulgares disposent d'un couloir de communication. De Viddin, le réseau routier se prête très mal à la marche des troupes et' des munitions vers Sofia, mais cette difficulté peut être surmontée.
En admettant que les Serbes se tiennent sur la défensive, ils ont sur le front Belgrade-Nich-Uskub des lignes très difficiles à forcer. Leur droite appuyée au Vardar a d'autant moins à craindre qu'elle peut agir en coopération avec les forces alliées débarquées à Salonique. Leur gauche peut évidemment être menacée d'un mouvement enveloppant par des forces austro-allemandes attaquant à la fois sur la Save et sur Ja Drina; mais cette opération est elle-même difficile, et n'a d'efficacité que le jour ou les différentes colonnes d'attaque se sont, par des routes de montagne, réunies à Valievo. L'expérience de l'année dernière prouve que cet événement est malaise
Admettons cependant que l'armée serbe soit contrainte d'abandonner la ligne de Belgrade à Nich. On ne peut nier qu'une grande facilité serait alors donnée à la circulation de l'ennemi, puisque la route de Vienne à Consfantinople serait entièrement libre. Mais l'armée serbe trouverait une ligne de retraite aisée à atteindre et à peu près impossible a forcer sur le front Noyi-Baxar-Mi.trôvitsa-Uskub, d'OjH elle couvrirait. Prisxrend, où l'on dit que le~ gouvernement a déjà préparé son dernier refuge.
Ce qui apparaît, au total, c'est une campagne très sérieuse qui commence dans des conditions dont quelques-unes sont favorables et d'autres très défavorables à l'ennemi. Sa supériorité numérique est incontestable. Mais les chiffres des effectifs allemands paraissent avoir été exagérés, et les Bulgares sont obligés à un certain nombre de détachements importants. Admettons cependant que, sur le champ de bataille, l'ennemi dispose d'effectifs doubles. Il faut compter avec la nature du pays, avec là difficulté de ma~ nceuvre, avec l'obligation de procéder par assauts très coûteux, qui exigent une grande supériorité de feux et d'hommes. Une campagne de Serbie est toujours une expédition de nature à faire réuéchir. Quant à l'idée de masquer simplement l'armée serbe sans la mettre hors de cause et d'emprunter le couloir bulgare en direction de Constantinople, c'est une hypothèse extrêmement risquée.
Enfin il ne faut pas considérer un théâtre isolément. Le colonel Repington, dans un lumineux article du Tt'/Hes, rappelait hier que, militairement, les fronts principaux restent le front français et le front russe. Les 200,000 Austro-Allemands envoyés sur le Danube sont ~distraits de ces fronts. Or, sur le front russe, non seulement les grandes offensives allemandes sont arrêées, mais l'initiative appartient incontestablement à nos alliés, particulièrement dans le secteur méridional. Sur le front français, les Allemands en sont à défendre des lignes rompues et à s'épuiser en contreattaques sanglantes.
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Les Communiqués Vo!e~' /eïe.r~ t!H com/HHH!~t;e o/~Cté~ <fH oc/o&e ~9~5 ~.23 AcH/'es;
L'ennemi a très vioiemment. bombardé, au cours <ie raprës-midi, tes tranchées que nous lui avions enlevées, par notre action d'hier, au uord-est, de Souchex.
I.e nombre des prisonniers que nous a~ons faits au cours do cette action est exactement de J64, dont 3 ofuciers les Allemands ont subi des pertes élevées. Canonnade intense et réciproque au sud de la Somme, dans la région de TuJotoy et de Piennes et sur le front de i'Aisne, au plateau de Nouvron.
L'ennemi ayant encore lancé sur Soissons un certain nombre d'obus, nous avons euectué un tir de répression efncace sur ses tranchées et ses batteries. En Champagne/notre progression continue vers le ravin de la Goutte, que nous dominons à l'Ouest sur un front assez étendu.
L'ennemi réagit en bombardant nps
positions vers Maisons-de-Champagne et au nord de Massiges.
Une tentative d'oiï'ensiY& en Lorraine contre un de nos postes avancés, ~rès du pont de Manhoue, a complètement échoué devant nos feux et. tirs de barrage. Dans les Vosges, après un bombardement intense d'obus de tous calibres, une vioiente attaque d'infanterie a abordé nos positions du Linge et du Schratxmaehneie elle a été complètement repoussée. Quelques éléments qui avaient pris pied dans une de nos tranchées en ont été rejetés par une contre-attaque immédiate. COMMUNtQUÈ BELGE
Le grand état-major beige pubtie, a ta date du 12 octobre, le communique suivant
Apres nuit. et matinée calmes, l'artillerio ennemie a manifeste son activité en canonnant Fumes, nos tranchées aux abords de Dixmude et d'Oostkerke ainsi que Nieuca'ppelle il y, a eu lutte a coups de bombes vers la Mai'soh du Passeur outre nos tirs de riposte et de représatHes nourris, nous avons dingé notre feu s~rp)usieurs;.tEa~
vaux ennemis.
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LA C<SEBAH!tt))~E L'AGRESStON
AUSTRO-ALLEMANDE
Communiqué serbe
Nie!), le 11 octobre. Situation sur le théâtre de la guerre pendant ta journée du 10 octobre et la nuit du 10 au II octobre Sur le front du Danube, au sud de Ram, la situation est sans modifications.
Au nord de Pojarevatz, l'ennemi, a tenté, à deux reprises, de s'emparer de nos positions pendant la nuit. 1 Nous avons repoussé ces deux attaques en infligeant de grosses pertes a l'ennemi. Sur nos positions de Smederevo, l'ennemi, par une attaque de nuit. s'est emparé du village de Lipa mais ce village a été aussitôt repris par nos troupes qui ont obligé l'ennemi à se retirer eu lui faisant subir des pertes sensibles.. .Au cours de la nuit, l'ennemi a fait deux tentatives pour s'emparer de la forteresse et de !a viile de Smederevo ces attaques ont été repoussées et l'ennemi a éprouve des pertes éley~es. ·
Vers Belgrade, l'ennemi, ~depuis -.les abords dé la ville de BanovoBrdo, a attaqué nos positions pendant toute la tournée du 10 octobre. Nos troupes se sont attachées à tirer sur l'ennemi sans atteindre la viile. La nuit s'est passée sans combat. Surle front de la Save, l'ennemi a ouvert, de, front, un feu d'artillerie avec des pièces de gros calibre sur nos positions. Nos troupes s'y maintiennent. Sur le reste du front, rien d'important & signaler.. Nouvelles desource privée
Les journaux allemands sont.assez sobres de nouvelles et confirment l'énergie de:Ia résistance serbe. DeIaGa~~cefeCo/o~/ie: La capture de Belgrade, lit-on, dans la Ga~/e ofe Co/o~ne, a été précédée .d'une lutte acharnée. Les forces allemandes, et les forces autrichiennes sont entrées simultanément du Nord et du Sud dans la capitale serbe.. Le 6 octobre, les Serbes nous opposèrent une résistance furieuse dans le nord de Belgrade. Un combat de rues très sanglant se déroula dans la ville pendantdeùx jours. Des districts entiers sont actuellement le théâtre d'une destruction inimaginable. Be!grade est maintenant en notre possession~ m<us nous entendons )es canons tonner tout près de nous, car la lutt& continue danslesuddela ville. D'autre part, les .Da;7yA'eMM reçoivent de Copenhague et d'Athènes les dépêches suivantes
Des messages privés d'Allemagne fonj. savoir que les troupes serbes combattent avec la plus grande valeur les armées austro-allemandes. Il paraît bien que Belgrade n'était pas très fortement dëtendue,~mais les Allemands s'attendent à une résistance désespérée dans les montagnes où les Autrichiens subirent leur dernière défaite. Vendredi matin, l'artUlerie allemande ouvrit le feu contre Belgrade et 'lança au total 6,000 obus sur la ville, causant de très grands dégâts. L'artillerie aHemande tirait à portée si longue que les Serbes ne pour vaient riposter utilement avec leurs canons et qu'il ieur fallut évacuer la ville. Les troupes sprbes se sont retirées sur leudeuxièmc iigne, dans une contrée montagneuse où les pièces d'artiHerie lourde de 1 ennemi ne pourront lui être d'un .bien grand secours. Les Allemands sont entrés dans Belgrade vendredi soir.
Enfin, on annonce de Copenhague que l'empereur Guillaume est arrivé le 11 au quartier-gënéra! du général de Mackensen. L'AGRESS)ON BULGARE ` Nouvelles of&cieUes serbes
Comnt;Mf<y;;<' f/H oc/o~f. Des détachements de troupes bu)garcs dont !a force n'est pas, précisée ont attaqué hier matin tes positions occupées par les troupes scrbesa il Kadibogax, dans le district de Kniajevat:' D'autres forces bu)gares ont: attaqué a'.)a même heure les positions de Vctik.i-fsvor, dans le district de Zaietchar. La iut'é se poursuit.. [Kadibogax est situe sur )a ngne h'ontift'e. à une vingtaine de kilomètres a t'est!.de )o viH& de Kniajevatz, sur la rive gauche du Timok. Xaietchar se trouve à 8 kilomètres environ de Ja t'ronticre butgare, dat)-; ia vaitee du Timok, et la position fortifiée de Vetiki Isvo)', défendue par un certain nombre de forts, est a distance egate de Xaietchar et de )a frontière bulgare. Les deux attaques butgares menacent directement ta voie ferrée du Danube à Satbnique, par
~ichetUskub.j
D'autre part, l'agence l'Information pubjtte .tes renseignements suivants, q~i pa-
raissent bien constituer un communiqué eerbe reçu ft'a Londres
La première attaque bulgare contre la Serbie a commence hier. Elle s'est effectuée sur un potnt ae la frontière nommé Kadibogaz de Kniajevatz au nord de Nich. Les eHectifs bulgares qui ont pris part à cette attaque se montent à deux divisions. -Une deuxième attaque dea troupes bulgares s'est produite au sud deZaietchar, sur la ligne de Nich à Prahovo.
Les Butgares ont été repousses et les Serbes, seront.. empares de plusieurs pbusiers.
f Une troisième attaque s'est produite dans la soirée dans la direction de VIassina. Toutes ces attaques ont été repoussées avec de lourdes pertes.
[Vias-aina parait être située à 25 ~niUes au sud-eatdeNich.] v
.EN GRECE
A la Boulé
Nous avons publié hier un bref résumé télégraphique de la déclaration do M. Zaîmis la Chambre grecque ainsi que de la réponse de M. Venizelos. L'agence Havas reçoit a~ourd'hui un compte rend.u plus complet de la séance de lundi.
` C'est devant une salle et des tribunes archicomblos que M. Zaîmis, président du Conseil, a donné lecture de la déclaration du gouvernement
J « Afin de mieux assurer les intérêts vitaux de la nation, dit M. Zaîmis, notre neutralité, quanta présent, sera armée. Notre attitude dans l'avenir s'adaptera aux événements, dont révolution sera suivie avec une attention soutenue par le gouvernement. M. Venizelos a demandé aussitôt la parole son apparition a la tribune a été satuée par un tonnerre d'applaudissements. L'évolution suivie par nos affaires politiques depuis sept mois, a dit M. Venizolos, montre que nous nous trouvons hors des bases de~notre régime parlementaire. En effet, si on reconnaît encore a la souveraineté nationale le droit de gérer les questions intérieures de l'Etat, en ce qui concerne les relations extérieures et i orientation de sa politique nationale, nous nous trouvons devant une méconnaissance du .y.otedo.la représentation nationale et du .Y~Kuct prononcé par Ip peuple grec tors dos. élections. (Applaudissements.) Mais je ne m'arrêterai pas sur ce sujet. La situation, comme j'ai eu l'honneurde la développer il y a huit jours à la Chambre, est la plus critique peut-être de toutes celles que la nation a dû envisager depuis la renaissance de la Grèce. L'apparition du nouveau Cabinet devant la Chambre, après le vote que celle-ci a émis huit jours avant, fait que ce corps a cessé en réalité d'exister en tant que représentation de la souveraineté nationale.
M. Venizelos continue
II n'est plus aujourd'hui qu'une simple réunion, un groupe, pourrais-je dire, de notables du peuple grec.
Néanmoins, messieurs, je crois remplir un devoir suprôme envers la nation en développant toutes les hésitations et les craintes que je ressens pour le cas où la politique du gouvernement s'éloignerait essentiellement des bases sur lesquelles repose mon opinion de politique. Dans ses déclarations, le gouvernement n'a pas parlé du traité. d.'allianceavec]a Serbie. Je suisobiigé a mon tour, de ne pas toucher à cotte question. Je ferai même mieux, je supposerai môme que ce traité n'existe pas et je dirai Peut-on douter, même un instant, que la base de notre politique étrangère doit être le maintien à tout prix de l'équilibre établi parlé traité de Bucarest? Pouvons-nous permettre l'écrasement de la Serbie par la Bulgarie, qui prendra ainsi une place prépondérant&dans les Balkans? Nous savons que la Bulgarie dirige surtout ses revendications vers nos frontières parce que nos contrées de Macédoine sont plus riches que celles des autres peuples des Balkans. Je demande donc quand nous avons un pa- reil voisin, pouvons-nous croire .que la guerre avec lui peut être évitée? 'f Poser la question, c'est la résoudre. Par conséquent, devons-nous attendre que la Serbie soit écrasée pour que notre principal rival puisse nous écraser à notre tour lorsque nous nous trouverons sans alliés, sans am}s? Ce qui arrête ceux qui ne partagent pas mon opinion, c'est que la Bulgarie coopère actuellement avec les Austro-Allemands. M. Venizelos reconnaît que dans certains cercles militaires grecs, parmi les plus corn- 1 pétents, il est vrai, mais qui ont fait leurs ( études en Allemagne, on est pénétré de l'idée que l'issue de la guerre sera en faveur « de ce pays. Cependant il n'est pas nécessaire d'être mititaire pour juger la question dans ses grandes lignes et j'estime que, puisque t malgré l'admirable organisation allemande, 1 des résultats décisifs n'ont pas pu être obtenus des le début, l'issue finale de la guerre 1 est tout à fait incertaine pour le groupe c auquel appartient le codosse allemand. En t effet, l'autre groupe européen puise ses ,I forces en hommes et ses forces économiques à un réservoir doublement plus grand que celui où puise le groupe allemand. 1 Plus le temps passe et plus le premier groupe a l'occasion de compléter sa prépa- v ration insuffisante du début, a 11 est incontestable, continue M. Venizelos, que les intérêts de la Grèce se trouvent t aux côtés de l'Entente. La défaite du grou- t pement dans lequel est la Bulgarie signifierait l'enterrement définitif des vues et s des prétentions de la Bulgarie à l'hégémo- v nie balkanique; elle signifierait aussi l'extension de la Grèce dans la péninsule bal- v kanique et en Asie Mineure, v Ou assure que l'Allemagne nous garantit ROtre intégrité et une petite extension dans d l'Albanie méridionale. Une personne sans ponsabUité me dit que Ion nous promettait n aussi Monastir, le Dodécanèseet Chypre; mais laissons les naïfs croire qu'un change- ment dans le .~o~H çMo insulaire serait possible contre la volonté des puissances qui I' possèdent la maîtrise des mers. Je serais p fort heureux si, en suivant une autre po)i- y tiqué, ceHe que je préconise, nous arrivions, s non à prendre de nouvelles îles, mais à pré- n server de tout danger celtes qui nous ap- n partiennent aujourd'hui.
Quand la Serbie aura disparu, quand la S Bulgarie sera démesurément agrandie, P quelle sera la situation de la Grèce ? r Nous aurons alors !a guerre que nous voulons éviter et nous serons privés de nos d alliés. Nous ne posséderons pas un seul ], ti En terminant, M. Venizelqs pousse un cri a d'alarme contre le péril bulgare.
II rappelle dans quel état 1~ parti libéral p a reçu la Grèce et dans quel état il la res- d titue « Prenez garde, dit-il, de la rendre p a votre tour diminuée. » (Applaudisse- d ments prolongés dans la, salle et dans les d tribunes.) y Aucun vote n'a terminé la séance, y Les travaux de la Chambre ont été ajour- u Dés à huit jours, A la sortie de la Chambre, M. Venizelos a c été acclamé par la foule, p EN BULGARtE d
La rupture des relations diplomatiques Le ministère britannique des affaires n étrangères a publié mardi la note suivante ti « Le gouvernement de Sa Majesté annonce
6 que le ministre de Bulgarie a reçu ses passeports et que les relations diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la Bulgarie ont e" été rompues)'.
i- Avant de partir, !e ministre de Bulgarie s est allé prendre congé de sir E. Grey. En e quittant le Foreign Ofnce il paraissait en proie à une vive émotion.
Le ministre et le secrétaire data légation de Bulgarie a Petrograd sont partis aussi g mardi.
Les préparatifs y
On télégraphie de Bucarest au JT/mM:
s La population civile de Vidin a reçu lundi l'ordre de quitter la ville.
La rive bulgare du Danube, en face de !a frontière roumaine, a été minée. A Routschouk, des tranchées sont creusées avec une h&te Sévreuse par des civils réquisitionnés.
Les manifestations
La TW&tMe de Geneue annonce que des étudiants bulgares ont manifeste devant la maison de M. Ghënadief eh faveur de la Quadruple-Entente.
On a arrêté le président de l'Association nationale des étudiants bulgares, ainsi que plusieurs étudiants.
M. Malinof a quitté Sofia pour éviter les vexations de la police.
La statue du tsar libérateur a été couverte de Heurs dans la nuit du 10 au 11 octobre et sur les grilles qui entourent le monument on'a apposé des affiches portant « Vive la Russie libératrice! A bas l'Allemagne A bas la Turquie!)' »
Des manifestants ont parcouru les divers quartiers de la ville, mais se sont heurtés à do fortes patrouilles composées les unes de soldats, les autres d'agents de police. De nombreuses arrestations ont été opérées. Le train spécial qui emportait les ministres do la Quadruple Entente croisa plusieurs trains chargés de recrues, qui saluèrent les diplomates d'acclamations frénétiques en l'honneur de « notre mère la Russie M;
De ces manifestations on peut rapprocher ceUe d'un meeting des Bulgares de Macédoine résidant au Canada. Les assistants, à l'unanimité, se sont engagés a donner leur appui la Grande-Bretagne et, dans un vote a main levée, presque tous ont offert de partir pour combattre contre l'Allemagne. EN ROUMANtE
La relation avec les empires du centre On mande de Bucarest via Genève aux Derni/es ~Vout~/M de M(M!c/! que les pourparlers entre l'Allemagne et la Roumanie pour l'achat de la récolte roumaine par les empires centraux sont sur le point d'aboutir, à condition que l'A~emagno puisse envoyer suffisamment de.vagons a la frontière roumaine.
Un soulèvement en Albanie
D'après une dépêche de Vienne aux Dernières Ao;tM!~M de ~t/tMic/i des bandes albanaises ont marché sur Tirana et forcé les troupes serbes et italiennes à reculer; un soulèvement contre la Serbie et le Monténegro serait imminent dans l'Albanie septentrionale~ et de fortes bandes seraient en marche con're Scutari.
Etant donné l'origine de ces nouvelles, il convient de ne les accueillir qu'avec une extrême réserve.
Los OpératKM~s
!")' '(.
SUCCÈS RUSSE EN GAL!C!E Voici )f communique du grand état-major du g6net'a)issune, date de Pett'ograd te 12 octobre DeR hydroplanes allemands volant sur le golfe de Riga o~t été dispersés par nos torpilleurs.
Dans la région de Toukoum, nos avions ont jeté quelques dizaines de bombes sur un convoi et des attelages d'artillerie enne. mis.
Sur le front de la région de Dvinsk, les combats acharnés continuent.
Dans la région du village de Doubelichki, au nord-ouest d'illoukst, les Allemands ont réussi à occuper une partie de nos tranchées. Le combat ne faiblit pas.
Dans la région de Lautxes-Hei, au n.ord- est de Novo-Alexandrovsk, notre artillerie a dispersé les Allemands.
Le feu de notre artillerie a également contraint les Allemands à abandonner lour~ tranchées et le village de Torjok, au sud du lac de Demmen.
A la faveur du brouillard, nos troupes, à 1 l'aube de la journée d'hier, ont attaqué sou- `' dainement l'ennemi dans la région à l'ex- trémité sud du lac Demmen et se sont cm- r parées de trois ligues de tranchées allé- t mandes, capturant des prisonniers et ijës 1 'mitrailleuses.
Près de Grezenthal, au nord du lac Dris- l viaty, nous avons remporté un succès; nous r avons fait là des prisonniers.
Nos aviateurs, apportant leur appui aux troupes de campagne, ont jeté une cinquan- t taine de bombes dans les lignes ennemies, r sur le front des lacs de Medoum et de Dris- viaty. I
Sur le lac d'Obole, nos troupes ont tra- 1 versé la rivière Prorva; elles ont occupé les villages de Roudxi, Golovitchi et Gavrantsi. Nos troupes ont également occupé l'isthme G de l'extrémité nord du lac de Boguinskoe. Dans la région du canal Oginski, l'en- f nemi a tenté d'avancer sur quelques points s mais il a été partout repoussé. Au sud-ouest de Pinsk, près du village de Komora, les Allemands ont été attaqués e par nous et délogés à la baïonnette de ce t village; ils se sont enfuis en désordre, es- s suyant de grandes pertes dues au feu de s nos mitrailleuses. SurlePripet.dans la région de la rive ` gauche du Styr, notre cavalerie a exécute plusieurs incursions elle a eu une série -de rencontres réussies. Les attaques de l'ennemi, dans la région des villages de Rajiovka et de Txoriny, sur le Styr, en aval de Tchartorisk.et ses tenta- l tives pour traverser la rivière n'ont eu aucun succès..
En Galicie, dans la région du village de Haivoronka, à l'ouest de Tremboviia, nos détachements, développant les succès rem- portés la veille, ont forcé la dernière ligne de défense ennemie et occupé deux rangs de tranchées; ils ont pris d'assaut un ou- ï vrage, une ferme et une hauteur a l'est du village de JHaivoronka. Ce fort constituait c un ouvrage considérable avec tout un sys- a terne de tranchées couvertes reliées par des n corridors, avec des meurtrières renforcées par des coupons d'acier.
Autour de ces ouvrages étaient disposés S deux rangs de fils de fer. é
Dans la redoute, se sont rendus 252 hommes nous avons pris un canon et trois mitrailleuses.
En tentant de reprendre Fouvrage qu'il 3
avait perdu, l'ennemi a contre-attaqué avec de grandes forces, mais il a été repoussé.
Par un nouveleffort, dans la région du même village de Haivoronka, nous avons forcé la ligne ennemie sur la montagne Makova où nous avons fait prisonnier un bataillon autrichien tout entier.
Le résultat dans tout le secteur que nous venons de désigner est que l'ennemi a été culbuté et a commence a se retirer en désordre au delà de t~Strypa. Nos troupes ont poursuivi l'ennemi en te serrant de près; elles ont pénétré, en traversant un pont en feu, dans le village d'Haivoronka. Dans la soirée, nous avons tra-.versé la Strypa; notre cavalerie, qui s'était avancée pour rompre les forces ennemies, a sabré de nombreux hommes et capturé un convoi.
Les prises de cette journée s'élèvent à 60 ofneiers, plus de 2,000 soldats, 4 canons et 10 mitrailleuses.
A Dvinsk et à Riga
Le correspondant du T'êtes a Petrograd dit que le bombardement répété des trains qui circulent sur ta voie ferrée entre Dvinsk et Riga indique qu'un mouvement important de troupes ennemies est en cours. L'activité des contre-torpiDeurs russes dans le golfe de Riga fait supposer d'autre part que les Allemands préparent une opération navale.
L'étendue du fyont allemand
Résumant les opérations de la guerre, t'/nuaMe ~ttssc, organe militaire, dit que la reprise des hostilités contre la Serbie porte la longueur du front allemand n 2,200 verstes.
Le môme journal constate qu'après les énormes efforts accomplis durant tout l'été et qui ont épuisé sérieusement les forces des armées allemandes, l'ennemi aboutit a un résultat contraire à celui qu'il cherchait au lieu d'encercler et de détruire tes armées russes, il les amena à se concentrer d'une façon formidable et il se trouve lui-même rivé a ces armées. L'a/de .RuMe annonce, entre autres choses, que les Allemands ont perdu 250,000 hqmmesàyiina.etaprany. i L'ACTtON !TAL!ENNE
Nouvelles ofnciellea
Commu/<jfu~ A; commondcfnen~ SHp/me. Rome, le 12 octobre. Les attaques et contre-attaques se succèdent fréquemment dans la zone des plateaux situësàtat&te de l'Astico et de ses affluents.
Un raid ennemi dans la direction de Malga Seconde Posto, au nord du Monte Coston, a été repoussé à l'aube du 11 octobre.
Dans la haute Valdassa, nos troupes ont fait quelques nouveaux progrès.
Le long de tout le reste du front, notamment en Garnie, tir habituel peu eiticace de l'artillerie ennemis.
Sur le Carso, la soirée du 11 octobre, après une intense préparation de feu d'artiilerie et de fusillades, l'ennemi a prononcé une attaque étendue contre nos positions à Vermegliano et sur le Monte Sei Busi. Cette attaque a été immédiatement arrêtée et rejetée avec de grandes pertes.
L'Autriche dégarnit le Trentin Il D'après une information, arrivée d'innsbruck à l'/deaJVa;<o/tat/e, l'Autriche a retiré beaucoup de troupes du Trentm pour tes envoyer sur la frontière serbe.
A Vienne, on pense, sans doute, que, pendant l'hiver, tes opérations militaires sur les Alpes seront impossibles et que/par conséquent, les troupes du Trentin pourront 6tre mieux employées sur d'autres fronts.
LES ALL!ES
COMTRE LES TURCS `
Dans la. mer Noire
On apprend a Bucarest que les Turcs remettent le doc&e/t et le .B~'M/ou en état, en vue d'offensive imminente dans la mer Noire. ` A Constantinople x A Constaixti»ople.
Des voyageurs, arrives de Constantinople, afCrment que le gouvernement turc a fait pavoiser la ville de drapeaux bulgares. On a ordonné des fêtes ofScieUes et militaires.
Le sultan et !e tsar de Bulgarie ont échangé des télégrammes, que te gouvernement a fait afHchor partout.
Ënver Pacha gouverne en dictateur. I{ a assuré les officiers que, d'ici à quelques. semaines, une puissante armée bulgareallemande arrivera à Constantinopto et H a invité ia municipalité à fau'e des préparatifs pour acc.uciUir dignement les glorieux hôtas attendus.A Constantinople, le pain ne manque plus. La Bulgarie a envoyé plusieurs mijiions de quintaux de céréales et de farine.
Les massacres des Arméniens
L'ambassadeur des Etats-Unis à Constantinople annonce que les massacres d'Arméniens ont recommencé avec vigueur en Turquie d'Asie depuisia participation de 1K Bulgarie a la guerre.
A l'armée du Caucase
ComnttMt~Me d« j~'<Md e/a~-m<or cf<: /'o/'me6 du Caucase ~M jf~ oc/o&re.
Dans la région du littoral, les Turcs, à la faveur du brouillard, ont tenté de traverser sur quelques points la rivière Arkhave. Ces tentatives remarquées à temps, ont été partout repoussées par notre feu. Au nord d'Iran, dans la région delà montagne Biraket, quelques engagements se sont produits avec des détachements turcs précédemment repousses.
Fusillade et canonnade dans la région du village de Keghyk, au sud-est du lac de Tortoum. Le caractère en a été un peu plus animé.
Une offensive turque du où té de Gopal, au nord-ouest de Meliasghert, a été arrêtée prësduvUlaged'Hkrech, L'ennomiaété repoussé.
Dans la région cûtiëre, au sud du lac de Van, à l'est du village de Vastern, on signale quelques engagements; aucun changement sur le reste du front.
LA GUERRE MAR!T~ME Les sous-marins anglais dans la. BaMguo Le .PoMt/fM, après avoir annoncé) que cinq vapeurs allemands avaient été coulés dans la Baltique par des sous-marins anglais,ajoute:
« On ignore combien de sous-marins anglais ont rëussrà pénétrer dans la Baltique, mais il est évident que les mines allemandes ont été posées trop tard. M Vapeur anglais coulé
On connrme que le vapeur ~/N/t?o/!M, de 3,000 tonnes, appartenant à !a Compagnie
Houston, a été coûte. Selon des renseignements ultérieurs, il est certain que l'équipage 9 été sauve.
Chez Ïes BeHigérants
EN GRANDE-BRETAGNE
La déclaration do sir Ed. Grey
sur les Balkans
La Chambre des Communes a repris ses séances hier. Au début de !a séance, M.Asqù~th, premier ministre, a annoncé que sir Ed. Grey, ministre des affaires étrangères, fera jeudi une déclaration sur ta situation balkanique.
Le secrétaire financier du ministère'de la guerre a annoncé que plus d'un rniHion de livres sterling sont payées chaque semaine aux femmes et aux enfants des soldats. H a été également annoncé quejdeuxpent miUe livres steriing sont payées.par semaine aux femmes et aux enfants des marins.
La Chambre a adopté également, en troisie-me lecture, le projet de loi relatif a l'emprunt anglo-français aux Etats-Unis. La censure
A la Chambre des Lords, lord Saint-Davids a demandé si les critiques adressées, dans un discours prononcé & York par lord Selborne, à la censure britannique, qu'il a qualifiée do stupide, représentent l'opinion du gouvernement.
Lord Se!borne répondit qu'il s'agissait d'une certaine suppression faite par la censure et qu'il ne-retirait rien de ses paroles à ce sujet.
H serait surpris d'apprendre, ajouta-t-it, que ses coHèguesdiu'érassont.d'opinion à cet égard.M »
EN ALLEMAGNE
Opinions sur la bataille do Champagne Le correspondant de guerre du Berliner yo~eMa~, M. Bernhnrd Kettermann, écrit que la bataille de Champagne dure toujours avec vioience. Il éva!ueap)usieurs mutions le nombre d'obus tirés par les Aliiés depuis teSOseptembre. M. Ketlermàn exprime ensuite !a conviction que toute l'armée allemande de Champagne devra être sacrifiée. « Les Français, dit-il, dirigent en effet sur toute la ligne des attaques répétées avec une vigueur et un courage sans précédents.
Le correspondant de !a Gc~eMe de Foss écrit que les Français déploient une grande bravoure.
Le major Moraht écrit dans le .BeWMey y~e&/a~
« Nous devons a la vérité de reconnaître que les Français occupent encore quelques points de notre première et de notre deuxième tigne. x
Socialistes mis en liberté
Le docteur Meyer, rédacteur du VorK'o< et les imprimeurs Wiegand et Eberiein, qui étaient en prison depuis un certain temps, sous l'inculpation de haute trahison pour avoir répandu !a protestation de Liebknecht, ont été mis en liberté, leur défenseur ayant réussi à prouver que la faute commise ne pouvait pas constituer un cas de haute trahison.
Le connit Bethmann-Hollwog-von Tirpitz Suivant une dépêche d'Amsterdam à l'Ea-c/;o~e ye/e~'ajoA, ]o chance!ier allemand vient de suspendre !a De~c/ië ?'a~es?et~ pour une période inimitée, on~ raison des artietes dirigés contre lui, dans ce journa!, par le comte RevenUov a l'instigation de l'amiral von Tirpitz. (
Cette nouvelle mesure de rigueur contre ta yo~e~c~w~ qui est, on le sait, l'organe officieux du ministère de la marine, est considérée comme la preuve que le confUt Bethmann-Holtweg-von Tirpitz a atteint un degréd acuité extrême.
Incendia & l'aérodrome do Johanniathal D'après les journaux aHemands.un incendi& a éclaté dans la nuit du 9 octobre a iaërodrome de Johannisthal, près de Ber)in~ détruisant un vieux hangar et plusieurs avions.
L'incendie est attribuée l'incurie du personne).
EN AUTRtCHE-HONGRtE
Unité active
La Ga~e t)ff' y;e/e pubHe aujourd'hui une lettre autographe de l'empereur au président du ConseU. relative aux armoiries des pays autrichiens. A l'avenir, les armoiries de l'Etat autrichien ne porteront plus qu'un seul signe héraktique figurant l'unité poHtique des différents peuples de
FAutriche.
Appel aux Bavarois d'Autriche La légation dé Bavière arienne invite tous les Bavarois nés depuis septembre 1870, impropres à servir dans l'armée et la manne, y compris ceux déclarés invali- n des et impropres au service des garnisons, ) à se présenter immédiatement au consulat i d'AUemagne pour subir une nouveUo visite médicale. EN RUSS!E
Le nouveau ministre de l'intérieur On mande do Petrograd que le nouveau ) 1 ministre de l'intérieur, M. Kvostof, restera ) 1 député. (
Chez tes Neut!5
AU LUXEMBOURG
Mort de M. Eysohon
On annonce que !e ministre d'Etat du Luxembourg, M. Eyschen, qui, ces jours derniers, était venu à Berne pour négocier ie ravitaillement du Luxembourg, a succombe, la nuit dernière, à Luxembourg-. Lundi, il avait encore assisté au Conseil des ministres. H était ministre d'Etat depuis vingt-huit ans et avait été autrefois représentant diplomatique du Luxembourg à Berlin.
H a donc 6(6 i'homme politique dirigeant du grand-duché pendant toute ia période contemporaine. On sait qu'il adressa à toutes les puissances garantes de la neutralité luxembourgeoise une protestation, au début du mois d'août 1914, mais on lui reprocha de divers côtés une certaine comptaisance pour les envahisseurs allemands. AUX ÈTATS-UN!S
L'affaire du « William-P.Frye )) Dans une note envoyée hier en Allemagne, au sujet de l'affaa'e du ~'i'Mom-P.< les Etats-Unis demandent que, lorsqu'on juge nécessaire de détruire un navire américain, pour transport de contr.ebande, on transfère les passagers et l'équipage par un moyen moins dangereux que celui des petits canots.
Dans sa communication du 23 septembre, l'Allemagne promettait de donner aux passagers et a l'équipage le temps de se sauver lorsqu'elle jugerait nécessaire de détruire un navire transportant de !a contrebande, mais les Etats-Unis ne considèrent p~s cela comme une protection suffisante pour tes evistences humaines.
La président WUson
contre les proaHa)[oands
Dans un discours qu'il a prononce devant l'Association des « Enfants de la révolution américaine M. Wilson a tnvité tous tes Américains rester p!us que neutres dans la guerre européenne et à se déclarer uniquement pour l'Amérique.
Le président a ajouté que les Etats-Unis non seulement essayent d'éviter tes troubles, mais tentent de maintenir les principes sur lesquels la paix pourra être rétablie.
Tout en affirmant sa croyance et sa foi dans le loyalisme des citoyens naturalisés, M. Witson a déclaré que l'on avait d'une façon trop générale l'impression qu'un très grand nombre de ces citoyens ne professaient pas une au'ection assez sérieuse pour l'idéal américain et it a conclu en ces termes
.te constate que, d'un côté, il y a ceux qui pensent tout d'abord à d'autres pays et de l'autre, ceux qui sont en tout temps Mêles avant touta l'Amérique." »
Dans certains milieux, on considère ce discours comme un défi tancé aux GermanoAméricains.
AU MEXIQUE
La reconnaissance du général Carranza Les Etats-Unis ont décidé, comme nous t'avons déjà annoncé, de reconnaître le général Carranza comme président du Mexique.
La décision a été prise âpres une consuttation par M. Lansing, chef de mission de rAmérique du Sud. Les uBanciers américains seront soûicités de faire un prêt à Carranza.
Ce changement de politique est très critiqué parles personnea yersées dans les anaires du Mexique..
~;t ~W :)
"PAMAMA"
La fermeture du. canat
On reçoit a Londres ta nouvcHe que te canal de Panama sera fermé à ta navigation jusqu'au mois de janvier.
Dos éboutements considérables, environ neufmittions de mitres cubes, ont provoqué cette mesure.
Des glissements de terrain de moindre importance avaient déjà précédemment nécessité a plusieurs reprises ta. fermeture du canal pour un temps relativement court.
ÉCHOS
Les /p;H~M a~em~K~M. M. Pftaume, architecte à Cologne, demande qua l'AMemagne élève à ses soldats morts 'des monuments dignes de leurs exploits. Dans les régions occupées par ses troupes, elle doit, dès mainte'nant, dit-il, s'acquitter de ce devoir, car it ne s'agit pas seulement d'honorer tes victimes de la guerre il y a là pour le Deutschland une occasion exceptionnelle de laisser dans ces provinces étrangères la preuve impérissable de son génie artistique. Nous aimons cette rédaction qui témoigne que l'Allemagne n'est plus aussi sûre qu'autrefois de garder les pays envahis. Quoi qu'il en soit, M. Pnaume exige qu'on fasse grand; les tombes individuelles sont touchantes, mais les sépultures coMeetives donnent une plus haute idée de la puissance allemande et se prêtent mieux à fart. Dans les pays où l'on trouve de la pierre, l'architecte recommande les pyramides et les cryptes en forme de mastabas. Là où elle manque, la terre y suppléera. Des <MMM/t grandioses.etagés par terrasses pour tes différentes armes et pour tes divers grades, feront te meilleur cnet des tertres arrondis en coupotes seront aussi fort agréables. Des fleurs, des arbres compléteront te décor M. Pnaume signale, parmi tes espèces qui poussent vite, le bouleau et le chêne. On les plantera symétriquement aux angles des terrasses d'autres, à l'extérieur, formeront l'enceinte de ces bosquets sacrés.
< t/MC fras~t~ Dans la ~y«e c&rc<MMMp,IM, Edouard Soutier rend un hommage ét~u à la mémoire d'une noble femme, Mme Armand Lods, née Emma de Wegmann. Remarquable par l'intelligence, elle alliait à < une culture variée une < sensibilité délicate et « t'ampur passionné de ce qm est beau, beau pour le regard, pour l'intelligence ou pour l'âme t. Ce fut, en même temps, une grande f~nime de bien, a.~idû de < rendre service La grave séduction qu'ette exerçait avait fait de son salon un milieu fort rocher- ché. <. Chez elle, note Al. Soutier, fréquentaient, pour ne parler que des morts, Anatole LeroyBcauticu, Georges Picot, Georges Berger, ou, pour ne parler que des académiciens, M. Dcnys Cochin, M. EmUc Bputroux, M. Francis Charmes, M. Jean Aicard~ M. Henri de Régnier. 11 n'était pas de dincr où la rédaction du, /<rKa/ ~e.f Dc~ ne fût représentée, au milieu de membres d<: l'Institut, d'écnvatns penseurs, poètes, historiens, auteurs dramatiques, de diplomates, do parlementaires. < Une bette pensée d'union guida.it Aime Armand Lods da~s t'étabtissement de ses relations Eite avait le souci de rapprocher .catholiques et protestants pour leur faciliter, dans le domaine politique, une action publique commune et, sans rien sacrifier de leur fo~ réciproque, de savoir collaborer, dans tes domaines qui ne sont pas le domaine ecclésiastique < La justesse de ses tdées, écrit M. Edouard Soutier, le charmp rare do sa personnalité ont donné à Mme Lods de Wegmann une inn.uence qui ne s'est pas éteinte avec elle. Restée ouverte, sa maison, p,ar une pensée pieuse; est encore exactement telle qu'ctte l'a laissée elle y est semble-t-il toute présente; son souvenir ne peut que pousser ceux qui y retournent à cette entente des grands cœurs, qu'elle avait rcvée dans l'intérêt de la patrie. »
Apres entente avec le gouvernement, la municipalité de Paris va installer un hôpital hoHandais au Pré-Catetan, au bois de Bouogne, et un hôpital danois au musée Gatiera.
Un soldat betge est venu récemment en congé a Paris et relate ses impressions dans le CoMrt'M' de farMcc Z~ A son arrivée à 'ta gare du Nord, ce mititatre a été tout d'abord frappe de l'éclairage qu'il quatinc d'intensif et de la prodigieuse circulation des voitures. Il s'étonne ensuite qu'on lui refuse du pam de fantaisie et surtout de ne pouvoir prendre son repas à la terrasse des restaurants et à toute heure. Notre permissionnaire formute encore
une critique. Les Parisiens retardent, dit-il, et croient toujours aux Belges de Fonson et de Wicheler. M.'BeulemansestIeurtype. Mais il ne fait qu'en rire et va au café habitue! des Belges, boulevard des Italiens il y constate que ses compatriotes ont conserve leur foi inébranlable et justifiée dans l'aveni". H termine sa visite de la capitale par la basilique du Sacré-Cœur où ]es Belges vont quotidiennement implorer ,)a. bénédiction du ciel pour leurs armes. Le récit de ses impressions se termine ainsi Debout sur la butte Montmartre, face à Paris, eUe semble avoir protégé la ville qui s'étend à ses pieds. Tout Paris est là, batghé d'une lumière éclatante lé blanc; le rouge et te gris des maisons détonent vivement, à l'infini. Panorama immense! Tout ce qui nous reste de notre pauvre petite Belgique n'est pa& grand comme cela! JI
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L'Union des Femmes de France, toujours soucieuse du bien-ctre de nos soldats, vient d'accepter la direction du Cercle national pour le soldat de Paris, )5, rue Chevert, qui n'avait pu rouvrir ses portes depuis le début des hostilités.
Fondée en tço.), par M. René Thoré! et un groupe d'officiers de réserve, actuellement au front, cette œuvre avait pour but la préservation de la santé physique et morale de nos soldats et le prolongement en ville des salles de récréation du soldat installées à l'intérieur des casernes elle rendit de suite les plus grands services et mérita le haut patronage de M. le Président de la République et de M. le ministre de la guerre. Comprenant que plus que jamais il est nécessaire d'onrir aux soldats a leur arrivée au régiment, pendant~eurs congés de convalescences, lors de leurs jours de sortie et de permission, des salles chauf. fées pendant l'hiver et bien éclairées, du papier à lettre gratuit, des livres illustrés et des jeux variés, un lieu de dépôt pour leur. valise, l'Union des Femmes de France a assumé avec empressement cette nouvelle charge. L'ouverture du Cercle est fixée au vendre~ !.5 octobre et tous les soldats qui se présente* ront. i5, rue Cbsvert, sont .assurés d'y trouver le plus cordial accueil.
v· ~,`y.i'si~ ~taS^rt^e
PoKr soMt:7s coMM/M~M~ "OM' ft'/brMAf. L'œuvre < les Blessés au travail (siège social, 3, avenue du Bois-de-Boutogne) fondée sous la présidence d'honneur de MM~ Victor Augagneur et le général Ntox, a pou< but de fournir aux soldats convalescents <? réformés les moyens de travailler selon leut. état physique, leurs aptitudes, leurs besoins! et leur situation. Indépendamment de l'adoucissement qu'elle s'efforce d'apporter aux tongues attentes de la guërison, elle se proposa de les aider à recouvrer peu à peu l'usage da leur activité et à se réadapter le plus utile" ment possible à la vie normale. L'œuvre fait appel à la libéralité publique pour éteindrez une action qui a déjà donné les plus heureux et les plus encourageants résultats. Elle de-' mande notamment, pour les soldats qu'eUa, abrite et qu'elle rééduque, des petites voitures et des machines à écrire pour leur apprendre! la dactylographie. Nous signalons volontiers ` ce vœu à la charité de nos lecteurs.
LA MN-B'fEM ARRM
T
j;A~pjroiaos de nos Qb~eryatipnsreIa~i~s~M projet de loi sur « ta culture des terrer abandonnées x, nous recevons de M. Lhopital, président du Syndicat agricole da l'arrondissement d'Evreux, une intéressant lettre dont nous détachons ce passage La critique que fait l'auteur du projet~ en question me paraît absolument fondée, et en raison et en justice. Si on transfor mait en loi un pareil projet, on ne se he~r~ terait pas seulement à des difficultés iosur~ montables d'exécution (que ma qualité d6 maire rural me montre avec la plus mquié. tante évidence). On soulèverait dans campagne un malaise et une irritation uni-* yersels. D'ailleurs, le titre môme du projet de loi est faux il n'y a pas de terres aban-~ données, il y a des terres qu'on ne parvten~ pas à cultiver faute de main-d'œuvre, c~ q~ n'est pas la môme chose.
)' N'en déplaise & l'exposé des motifs, H ne s'agit pas de se substituer au, cultivâtes qui trouverait cette substitution intoléraMe~ mats de l'aider, ce qu'il demande ~nstam-* ment. u D'autre part, dans le Bu~eH~ cfes o~~ea~ ~uM dt depor~nteH~ de rEM~'e, M. LhopHat étudiant !a mûme question, propose de fair< pour l'agriculture ce qui a ët~ fait pour Ma~ dustrie, c'est-à-dire la militarisa,tion des~ hommes reconnus, après enquête, nécessaires au fonctionnement normal des trava,tH!. agricoles. Ces hommes ne seraient pas dest « pjBrmissionnaires c'est au titre militaire, comme soldats, qu'ils travailleraient dans) les fermes ou établissements.
Les cultivateurs n'auraient à régler f{u'a« voc 1 autorité militaire les conditions d& leur travsil.
<< En présence de la prolongation da~ j~ guerre, écrit H. Lhopita!, ne serait-ce pas, travaUler a défense nationale que d'assurer la survie des coopératives qu.i fournissent du lait pur, que de faire pousser du; blé? Et l'absence de quelques milliers dp spécialistes professionnels, en admettant qu'elle ne puisse être comblée, ferait-eUe un grand vide dans les rangs ? :?
M Si je me permets de poser ces questions,, ce n'est point pour critiquer, encore; moins. pour dénigrer les autorités c'est pour leur signaler un péril que les plaintes et les réclamations dont nous recevons continueUe.ment les échos au Syndicat nous représentent comme non négligeable.
M Ce péril, c'est l'eHq$drement prochain peut-être de nos œuvres~de coopération et de mutualité agricoles et c'est aussi, c'es~ surtout le déScit de la récolte en 1916. H est facile de se rendre compte que ce p~ril n'est pas imaginaire il sufïit de se promener dans la campagne pour voir p.ù. ea so.n~ nos labours.
H Certes, s'il n'y a pas tnoyen de faire autrement, on supportera ces pertes èf~ déficit avec une patriotique résignation. Gaf avant tout il faut vaincre l'ennemi. < » Mais n'a-t-on pas dit que la victoire, dans cette tuerie mondiale, resterait à celui qui tiendrait le plus longtemps ? a Le moyen de tentr longtemps n'est-it pas d'assurer tes ressources qui coaser~en~ la vie?
No sommes-nous pas, des lors, fondés, nous autres les ruraux, à signaler que notre rôle de nourrisseurs de la nation devient de plusenpIusdifSciIe?~ »
Beeettes <ht CM~ de S~ew °
Du 12 octobre. ~M
JVos ~pAé~ér/~s
tL Y A UN AN
/OM~KaJ ~M Dc~~ du mercredi j~ octobre :9i~ f/Joc/o~y~
ComwMHt~, t5h.j5.-A notre aile gauche, nos forces ont repris l'on'ensive, des relions d'Hazebrouck et de Béthune, contre des élé'ntcnts Mttemis composés en majeure partie de cavalerie, venant du front Bailleul-EstairesIà-Ba$see.LavilIede Lille, tenue par un détachement territorial, a été attaquée et occupée 'par un corps d'armée allemand. Entre Arras et Albert, nous avons fait des progrès marqués. Au centre, nous avons également progressé dans la; région de Berry-au-Bac. t,
:.G~c: –Les corps autrichiens.battus en Galicie tentent de se reformer à 40 kilomètres à l'ouest de.Przemys!.
Z.e ~oK~rMemeK~ aK 7~re. Bordeaux, j3 octobre. Le gouvernement belge, pour assurer sa liberté d'action, ayant décidé de se rendre en. France, une partie de ses membres, accompagnés d'un certain nombre de fonctionnaires, se sont embarqués ce matin à Ostende pour le Havre, où te gouvernement français a pris toutes les mesures nécessaires pour leur installation. Les autorités d'Ostende ont eu soin d'assurer l'évacuation de tous les Messes et convalescents. Le roi Albert est demeuré à la tête de l'armée.
7'eKMOK a!<~o-a/!CKKC. On mande de Venise que le prince de Hohenlohe, lieutenantgouverneur de Trieste, a envoyé des instructions aux directeurs de police et capitaines de districts dans l'Istrie et le Frioul, instructions qui seront à exécuter en cas de rupture de FAutriche avec l'ïtalieet suivant lesquelles tous les sujets italiens de dix-huit à quarante ans. devront être arrêtés et transportés à Graz ou &~n autre endroit à l'intérieur du pays. Les ItaHens du Trentin et de Trieste qui ngurent sur tes listes de proscription dressées en janvier tçi-t devront être arr&tés et emprisonnés.
j Y A CEÏ~T AM8 7oMrHa~ <fes D~a~ du samedi 14 octobre 18:5. Vienne, 3 octobre. On ne croit pas que S. M. l'Empereur se fera couronnera Milan, ntatS on prétend qu'on pourrait bien changer le nom de royaume Lombarde-Vénitien en celui de royaume d'Italie.
paris, i3 octobre. Plusieurs corps d'armëe prussiens doivent passer dans peu de jQurs par Rouen.
On assuré que, le 2: de ce mois, toutes les troupes prussiennes auront quitté Paris et qu'il ne restera, dans la capitale et aux environs, que des troupes du contingent d'Angleterre, sous le.commandement du duc de Wellington.,
Le maréchal BIùcher fait transporter en ~Prusse tous les portraits de la famille Buonaparte.
C'est dans )a salle de t'Opéra qu'aura lieu !a représentation au bénéfice de Taima. On jouera ~m/e/, tragédie de AI. Ducis, et .S'A~M~care amoMreMA-, comédie de M. Duvat. Le prix de&* premières loges sera de i5 fr. celui de l'orchestre et de l'amphithéâtre, de 12 fr: et ce)ui du parterre de 6 fr. Presque ~toutes.tes toges sont déjà louées et un grand nombre des autres places retenues d'avance.
MBatai!te de Champagne ~c~T'c~f
Les troupes bretonnes et vendéennes, que, teur e!an avait entraînées, le 25 septembre, vers le nord, jusqu'aux pentes do }a butte de Tahure, ont combattu depuis ce jour face à l'Est. Attaquant de flanc les ouvrages .que notre attaque frontale n'avait pu entamer, elles ont tait tomber l'une après l'autre, avec une remarquable conti.nutt~de saccës, les défenses que les A)letnands cherchent à leur opposer.
L.e Trapèze
r
La Mgne-allemande au nord du Mesnit figurait assez exactement une forteresse do~bl~me~t bastionnée, a l'Est, par la butte duMesnil, & l'Ouest, pa.r les deux hauteurs des Mametles, c&tees 187. Entre ces bastions, la « Courtine » était représentée par une quadruple ligne de tranchées placées à contre-pente et échappant aux observations. Ces défenses avaient résisté, le 25 septembre, à notre préparation d'artillerie. Sur la Mamelle sud, où les ouvrages a.Uemi.uMts sont connus, en raison de leur forme, sous :!&'nom du '< Trapèze M, nous n'avions pu -.tendre pi.ed.]..a ligne ia.~a'and~-y.était trac.ce au rebord du plateau, ayant des vues sur nos tranchées, et dérobée, dans sa ptus grande étendue, à notre propre vue. L& MatB.elIe nord était tombée en notre pouvoir et nous étions ainsi parvenus à border le « Trapezs "sur tro~s, faces. Les
~H~M M JOURNAL DES DEBATS du i4 octobre i~5 L3J
MeHEm~E NOUVELLE
w P~p André CORIOMS Une semaine, un mois se passe: it n'ar~ive pa%, chex tes Dëmart-hon, le pcUt. bout de papier Lant désiré; on s'afMe, on éprit. a~ dépôt, à des ofCciers, à des amis, au ministère, rien te bureau du dépôt répond simplement, u En bonne santé le 15 août. QueUe ironie! Septembre court déjà, et depuis te 15 août reHroyabie tuefie, ia formidabie mitraillade n'ont pas cessé un seut instant des millions d.e b~Ues ont troué des poitrines, des milliers d'obua ont éclaté en semant la mort autour d'eux, et combien a-t-on vu. parmi ta fumée et !e vacarme des shrapneHs, de chevaux, soudain sans cavalier, galoper f.BepftXtMeMcM ét<ef<H~e.
défenseurs allemands ne disposaient plus,, pour leurs communications, que de que)ques boyaux, sur une largeur d'à peine 300 mètres. Néanmoins, ils se maintinrent dans leurs tranchées avec opiniâtreté. Il fallut, pour les maîtriser, employer les moyens matérie)s !es plus puissants. Ce fut d'abord l'explosion d'un fourneau de mine charge de 22,000 kilos d'explosif qui, sur une longueur d'environ 80 mètres, fit disparaître la tranchée allemande. Puis, nos canons de tranchée couvrirent de leurs projectiles les plus lourds l'enclave ennemie. En même temps, nuit et jour,les boyaux de communication étaient bombardés par t'arti))erie et enfilés par des mitrailleuses placées sur la Mamelle nord. Au bout dé quelques .jours, !a résistance aDemandeftéchit; les pertes étaient trop fdurdes.Sous le bombardement, )éë derniers survivants s'enfuirent, et quand nos troupiers pénétrèrent dans l'ouvrage, ils y trouvèrent, au miueu de cadavres déchiquetés, non enterrés (parmi lesquels ceux de quelques officiers), 43. btessés abandonnés par les leurs. fusils et mitraiHeuses Jonchaient le chaos des tranchées détruites les abriscavernes étaient comblés.
La défense du « Trapèze?" avait coûté a l'ennemi l'effectif d'au moins un bataitton, car nous y avons fait des prisonniers de trois régiments.
Entfe Tahure et te favin de ta Goutte Plus au Nord, dans la région boisée et mouvementée qui s'étend entre Tahure et la ravin de la Goutte, la journée du 8 octobre a été également marquée par d'autres engagements heureux.
Le 6, nous nous étions rendus maîtres des tranchées du bois eh brosse à dent mais nous n'avions pu prendre deux petits fortins qui formaient, face au Sud, la défense avancée de ces tranchées. Les Allemands les avaient transformés en ouvrages fermés et garnisde mitrailleuses. Ilsavaient, en même temps, creusé, face à l'Ouest, une nouvelle tranchée coupant le ravin de la Goutte.
Le 8, à l'aube, un coup de main fut tenté par'quelques bataHlonij donnant l'assaut, tes uns du Nord vers'ë'S'ù*c),6's autres du Sud-Ouest veps '!e< No~Est. Les ouvrages et les tranchées houveHes tombèrent et nos troupiers eurent ta joie d'y trouver force cigares, boites de conserves et approvisionnements de toutes sortes. Dans un emptacement de batterie abandonnée, on découvrit tout un lot de munitions de 105. Au moment où notre attaque débouchait, un bataition allemand s'apprêtait a faire la relève des tranchées. Un quelques minutes, il fut pris sous le feu do notre artillerie. Des compagnies, les unes se dispersèrent en désordre et non sans pertes, les autres, prises dans le mouvement enveloppant exécuté par nos troupes, se rendirent, officiers en tête.
L'affaire fut très rapidement menée, avec des pertes légères. Les troupes qui ont remporté ces succès et affirmé une fois de plus leur ascendant sur l'adversaire, étaient au feu, sans interruption, depuis le 25 septembre.
LA Sn'UA~ON MUTÏME
Al~Chajnbra
La déclaration dont le président du Conseil a donné-lecture hier au Palais-Bourbon n'a pas apporté de suffisantes précisions à certaines fractions de la Chambre. À la commission de la marine, notamment, M. Painlevé, qui depuis quelques jours manifestait déjà l'intention d'interpeller le gouvernement sur<sa politique de défense nationale a informé le président du Conseil qu'il l'interpellerait effectivemen.t au début de la séance de cet après-midi. M. Painlevé entend d'ailleurs laisser au gouvernement le choix des moyens pour répondre a ses questions.
S'il estime, disait-il hier dans les cou- loirs de la Chambre, qu'il ne lui est pas possible de donner en séance publique toutes précisions sur notre situation militaire et la portée de notre effort en Orient, il y a le Comité secret; mais il reste indispensable que ces précisions soient données." »
Il paraît probable cependant que le gouvernement n'acceptera pas de débat secret et qu'il se réservera de fournir à la commission des affaires extérieures et à la commission du budget des explications plus détaillées sur notre action dans les Balkans. C'est du moins, croyons-nous savoir, la décision qu'il a prise hier dans un Conseil des ministres qui s'est tenu à l'issue de
la séance.
Les commissions de l'armée, de la mairine, des atlaires extérieures se sont, de leur côté, réunies dans l'après-midi. Celles de là marine et do l'armée ont décidé d'appuyer l'initiative prise par M. Painlevé. La commission du budget, sur la proposition de MM. Kiotz, Long et André
t fumants, effarés, en secouant des ëtriers vides Que de dragons sont morts depuis lelSaoûtt
Et cependant, cette incertitude, cette anxiété, cette angoisse, tes cœurs en sont réduits à cette misère, qu'il faut souhaiter qu'eue se prolonge et que ce silence menaçant ne s'interrompe pas tout à coup par le tonnerre de quelque atroce nouve)Ie.
EMe arriva cependant le maréchal des logis Demarthon, emporte par un boulet au cours de la retraite de Mulhouse ses I dragons, blessés pour la plupart, l'ont vu tomber, piétiné par ia charge allemande. M. le curé, délégué par !e maire pour porter le coup aux parents, arrive un matin à la villa il s'eH'orce de dominer son émotion pour se rappeler la petite exhortation qu'il a préparée pour les consoler. Mais aux premiers mots les pauvres gens éclatent en. sanglots. Ah laissez-les pleurer, Monsieur le cure ISe leur partez pas de devoir, d'honneur, de gloire. Gardez le baume de ces mots pour une heure propice. Leur cœur saigne trop encore plus tard, dans longtemps, dans bien longtemps, quand s'apaisera la douleur du premier arrachement, ils garderont quelque fierté d'une pareHIe cicatrice la grandeur et la beauté de cette mort deviendront pour eux sinon une consolation, du moins un adoucissement.
Hesse,.a estimé qu'en présence de i'interpettation de M. Painlevé elle n'avait pas à prendre position, en tant que commission, dans un débat politique, et a voté l'ordre du jour pur et simple. Quant à la commission des affaires extérieures, cite a ajourné a ce matin sa décision. ËUe se reunit en effet, ainsi que ta plupart des groupes partcm.entaires, pour arrêter l'attitude qu'e))e observera dans le débat de cet après-midi.; Au Sénat
La commission de l'armée s'est réunie sous la présidence de M. de Freycinet. Les membres de la commission ont procédé à un échange de vues toute résolution a été ajournée jusqu'après audition du gouvernement. M. de Freycinet a été chargé de convoquer )e gouvernement devant ~etie )e plus tôt possible.
mortdem.ttfredM~ La triste nouvelle da la mort de M. A)fred Mézières est arrivée, hier matin, à Paris, par une dépêche qui portait le visa de, la '< kommandantur du département de*
MourtIte-et-Moselle..
En aoftt 1914, la déclaration de la guerre surprit le vénérable sénateur dans sa propriété de Hehon où il se rendait chaque année a l'époque des vacances. M. Mézières eut pu quitter aisément sa ville natale avant l'arrivée de l'ennemi, mais il ne voulut pas abandonner la maison qu'avaient habitée ses parents et se dérober à son devoir de représentant à la Chambre haute du département de Meurthe-et-Moselle. Sa présence pouvait être un réconfort pour ses concitoyens, il demeura parmi eux.
Quand les Allemands occupèrent Hehon, leur premier soin fut de réquisitionner la maison de M. Alfred Mézières pour le kronprinz. L'illustre vieillard céda à la force et s'installa dans une maison voisine, également sa propriété, ceDe où sa mère avait vécu avant son mariage.
De nombreuses démarches furent faites auprès des autorités allemardis pour obtenir le rapatriement a Parais d~.j'éminent écrivain. Ses collègjues de .l'Inst.itut. d'abord, puis te pape, a la demande de l'Académie française, eafin l'ambassade d'Espagne intervinrent successivement, mais toujours vainement. Il était considéré par l'ennemi comme un otage trop précieux les Allé–mands ne consentirent pas a son départ. M. Alfred Méziëres s'est éteint dimanche dernier dans ta maison maternelle, alors qu'on le croyait rétabli d'une maladie qui l'avait tenu alité pendant plusieurs semaines au début de l'année. Sa mort cause dans son entourage une émotion profonde.
A
Alfred Mëxières était né & Rebon (Moselle) te 19 novembre J82G. Fils d'un professeur, il fit ses études au collège de Metz et vint les compléter a Sainte-Barbe. Elevé de l'Ecole normale supérieure en 1845, il débuta dans l'enseignement comme professeur de rhétorique à Metz, puis il alla à l'Ecole d'Athènes. A son retour, il fut nommé professeur de rhétorique au lycée de Toulouse en 1853.f!ccu docteur ès lettres, il fut chargé en 1854 du cours de littérature étrangère & la Faculté des lettres de Nancy. En 18til, il fut appelé a la Sorbonne pour enseigner également la littérature étrangère.
P.eadant~sa troisième année d'Eooh* nonmaLle, en 1848, il avait été nommé capitaine d'ëtat-major, et avait rempli les fonctions d'aide de camp du général Brëa. Pendant la guerre franco-prussienne il reprit du service dans un bataillon de marche. M. Mézièros a été élu membre de l'Académie française le 29 janvier 1874, en remplacement de Saint-Marc Gtrardin. Conseiller général de Meurthe-et-MoseUe pour le canton de Longwy, M. Méxières fut élu député de Briey en 1881. !i a toujours été réélu jusqu'en août 1900, époque a laquelle il entra au Sénat, en remptacement de M. Volland, décédé.
Au Palais-Bourbon, il joua un rôle considérable. H fut le rapporteur des projets de loi concernant les conventions sur la propriété artistique et littéraire entre la France et divers pays de l'Europe. En .mai 1882, lors de la discussion de la loi sur l'enseignement secondaire spécial, il prit ta défense de l'Université il repoussa les mesures proposées contre les membres des familles qui ont régné sur la France et combattit, en juin 1884, la proposition d'astreindre les séminaristes à la loi sur le recrutement. Adversaire du boulangisme, il se sépara de la Ligue des patriotes. Il devint président de la commission de l'armée. Outre sa'c~I~bofatiQnau.Jcm/~et H la ,.RcMM ch's.DetM' ~o/if/M, M. Méziëres a publié de nombreux volumes Z~/K~e~M/M œHM'M ~oMtqhes de Paul .PoT'i~a' (1853) S/;aA'M/)<'are, ses OMM'M e~ ses cy/Kes; .P.et/e'cessews e< coyi/empoy'aMS de ~'AaA'espeo/'e; Con/emporaM.<; et stK'eesst'u/'s de S/;aA'espea/'e D<7/:<e e~ /a/;e y;oufe//e .Pe7ra/M ~a
Cependant on s'informe de tous côtes pour obtenir quelques détails sur cette mort héroïque; on télégraphie aux ambu lances, au dépôt du régiment, au ministère de la guerre. Rien personne ne répond. Les vidages sont incendiés, tes mairies pillées, les ambulances bombardées, les presbytères détruits, le silence règne partout, le siience de la solitude et de la mort les pauvres Demarthon savent seulement que leur Gis, ce beau garçon au mâle visage qui les a quittés plein de vaillance et de gaieté, ne compte plus au nombre des vivants; enseveli sans douté à l'endroit même où il tomba, ses parents ne connaîtront peut-être jamais te coin de terre qui contient sa dépouille pour y dresser une pierre, venir de temps en teni;ps y porter quelques fleurs, s'agenouiller et pleurer leur enfant.
Comment vit-on après de si rudes secousses ? On vit cependant les jours succèdent aux jours, les insomnies aux in- somnies, les larmes aux larmes on se soutient, on mange, on boit l'existence I finit par user la douleur.
La pauvre maman n'espère plus, elle mène une morne vie ou surnagent seules ses habitudes de piété. A la nuit tom- bante tes deux alezans piaffent devant la j porte de F église de Saint-Lys ou elle cou- j
Soc:'cM /y<M~'o!M Vi'e de M~'a~Mi! ~o/'A'; e~ Vt'fo/ jF/'a~ce; //o;'s efe 7~a/!ce;etc. M. Mëziëres était, !e président trës dévoué de l'Association des journuUstes parisiens depuis 1886. H était officier de la Légiond'Hohneur.
MORTS AU CHAMP D'HONNEUR
On annonce la mort, au champ ~'honneur, du colonel Bluzet, frëre de l'inspecteur génerai des services administratifs au ministère de l'inférieur.
Le colonel Bluzet, qui n'était âgé que de quarante-trois ans, a été atteint d'une balte en plein cœur au cours d'une reconnaissance qtfit avait tenu & effectuer en personne. Officier de très grande valeur, il avait pris part aux premiers engagements avec le grade de commandant. Nommé colono), il avait reçu le commandement d'une brigade qui, en maintes circonstances, s'est particulièrement distinguée.
M. Honoré de Villard, chef d'escadron d'artillerie de réserve, tué d'une balle au cou, le 25 septembre 1915, en première ligne où il s'était porté pour faciliter par le feu de ses batteries )a marche de l'infanterie, M avait épousé en secondes noces Mme Azan, veuve du colonel et mère du commandant PaulAxan.
Le colonel Bourdon, qui comptait de superbes états de services.
Le lieutenant-colonel comte de Turenne. Le: lieutenant-colonel Jahan.
L'adjudant pilote aviateur Guillaume Boland, de l'escadre des avions BM, décoré de la Croix de Guerre, deux fois cité à l'ordre de l'armée.
Le sous-lieutenant Emmanuel Lamothe. Le lieutenant de Baxelaire de Ruppierre. Le lieutenant Pierre Guilmard, chef du cabinet du préfet du Rhône.
Le sous-Heutenant Edouard Collet. Le sous-lieutenant Marcel Sutton. Le lieutenant d'artillerie Ghislain de Beaurepaire.
M. Henn Chervet, tué a l'ennemi, le 30 septembre. H avait été, le 3 septembre, l'objet d'une glorieuse citation à l'ordre de la division et décoré en mûme temps de !a croix de guerre. C'était un littérateur distingué, dant le ~<yay'o avait publié quelques ar~ic)es. Membre de l'Association des secrétaires de rédaction, où sa mort cause d'unanimes regrets, M. Chervet avait été secrétaire de la rédaction de )a ;Vot;M//e ~t't'<' et en dernier Heu, du Gil B/a.~
Le comte Henri de Vogné, qu! avait été très grièvement blessé, a succombé a Fambutance où il avait été évacué.
H été t& fils ainé du vicomte Eugène Metchior de Vogue, de l'Académie française, notre regretté collaborateur, et de feu la vicomtesse de Vogué, et le frère du comte Fé!ix de Vogné et du comte T. de Vogué, aetue!!emeni. aux armées, et du comte Raymond de Vogué, prisonnnier en AHemagne. Il était le neveu du marquis de Vogué, de l'Académie française.
Nous offrons & la famille du comte Henri de Vogué nos condoléances les plus émues.
Les Editions jraïïpaises
de Musique ctassique
'On sai't que,.depuis te commencement de là à guerre, diverses maisons françaises ont soit ~entrepris, soit poursuivi, en leur donnant une extension nouve))c, des éditions de musique classique, dans )e louable but de se libérer,. )a comme ailleurs, de la. fâcheuse tutelle d'outre-Rhin. Il n'est pas sans intérêt, à cet égard, de faire connaître comment un important organe de musique allemand, le A/u~A/MK~/ MM~ .t/)M!e~'f, de Leipzig-, apprécie certaines de ces tentatives
Pendant que l'Amérique possède depuis plusieurs années ta Schirmer Library. et l'Angleterre l'édition Augener, et que ces deux pays se sont approprié le meilleur des éditions aHemandes (les éditeurs de ces deux éditions sont originaires de la Thuring-e), la France, dans son esprit spécial de conservation, ne s'était pas décidée jusqu'à présent a avoir une édition a elle. fl a fallu que t'ADemagne soit complètement fermée, ainsi qu'une vague d'enthousiasme nationa!. pour transformer en action ces voeux formés depuis peutêtre longtemps en silence. C'est ainsi quedans te courant de la guerre et à peu de distance, deux éditions françaises ont paru la première s'intitule B~'OH <M~M<' /1. DiM'.Md e<s; l'autre .E;h'/iUM Mj~OM/e A~Knre &'MMr<
~C".
11 convient de faire remarquer à cetég'ard que MA!. Durand et Sénart avaient déjà, .avant la guerre, commencé sous une autre forme 'leurs publications de musique classique. La première est l'entreprise privée d'une maison d'édition renommée. Elle a déjà publié des œuvres de Bach, Beethoven, Chopin, Cramer, Czerny; elle a pour collaborateurs MAI.
tinue de venir prier pour son n)s puisque, désormais, on ne peut, plus faire que ça «pourtui".
Or, un soir, tand's qu'eue se dirige vers son prie-Dieu, elle remarque dans le coin le plus efface et le plus sombre de l'église une pauvre robe noire toute secouée de sanglots, dans une telte attitude de prostraUon et de douleur qu'une pitié soudaine l'envahit en reconnaissant la silhouette autrefois aterte et pimpante de *Laure Brunant, celle qu'aimait son fils. Ah! eue n'a plus de colère au cœur, la pauvre maman! Ses larmes ont noyé tous ses ressentiments. Elle se reproche aujourd'hui son ancienne rigueur; dire qu'ils l'ont gronde, le pauvre petit, parce qu'il aimait cette enfant. Ah! si elle osait maintenant, eiie se rapprocherait d'elle pour causer de celui que. toutes deux elles ont aime.
Comme e!te hésite, retenue par je ne sais quelle obscure gêne, un bras se pose sur ie~sien et une voix iui dit presque tout haut dans le silence de la nef « Madame, Madame, U n'est pas mort!M n
Le vieux curé, presd'eUc, tient un papier à la main. Elle se dresse éperdue. Blessé, b)essé seulement, ajoute le prêtre.
–Gravement? En danger?
Pas en danger. Mais grièvement. Aux jambes.
Saint-Saëns, Fauré, Debussy, Dukas, Ropartz, Ravet, Samazeuith, Roussel et Roger-Uucasse. Pour la direction de l'édition nationale Maurice Sénart, on cite MM. Vincent d'Indy, Cortot, Vidal, Sénart, et, pour ta collaboration, presque tout le personnel enseignant du Conservatoire.
Plusieurs des volumes de t'edition Durand
ont pu être soumis à l'examen de ]a Société
des marchands de musique aHema'nds. tors de
I I'assemblée génërale. Lôrsqubn cbnnaît de
rassemblée générale. Lorsqu'on connaM Fas-
pect peu présentable de certaines publications françaises antérieures, ces volumes nouveaux surprennent par leur apparence simple et distinguée, leur beiïe présentation, surtout par leur gravure très soignée et étonnamment
.nette
Le A/H~<M~ KM /y/~e, publie aussi une notice qui caractérise le but d'une troisième entreprise. r~d;/iOH/)'cfK~:M de m.H.M~xc <aM~!<e (siège provisoire 29. rue d'Astorg) dont les publications sont en voie de préparation « La nouveUe compagnie d'édition de musique concurrencera avec la plus grande énergie ies éditeurs allemands, Litot(r, Peters, Breitkopf!), !!aerte), Steingraber, Univcrsai-Kditiou. etc., en France comme sur le marché mondial, spécialement en Angleterre, en Russie, en Be]gique, si possible aussi en Jta)ie, dans les Batkans et dans toute l'Amérique. Ses éditions se conformeront au modèle pour le format, les prix-, le papier, l'impression et t'exterieur. E))es seront pub)ièes en 4 iangues français, anglais, italien et russe. Les frais complémentaires que cela provoquera seront vite couverts. Le.gouvernement donnerait son aide à t'entreprise en imposant une surtaxe de douane de 5o centimes par exemplaire sur toute musique simitatre éditée à t'étranger et que la France édite aussi. En ce faisant on innigerait une perte de plusieurs miHions à une branche importante de l'exportation a)Iemande
En réponse à la conciusion de l'article, où !e journat aHemand cherche à établir, par un tableau comparatif des prix de vente, que l'avantage reste aux éditions de son paya, il est uti)e de préciser que la Chambre syndicate des éditeurs de musique français a demandé au ministère du commerce de prévoir, dans tes. .{uturs, traités,, .des..droits d'entrée,frappant,. t'importation dés éditions aHemandes. Qndoit noter .aus.si que, dès a présent, la remise de to o./o génératemcnt consentie au pubtic par tes éditeurs ramène te& prix des éditions françaises au tau~ des prix..des éditions poputaires allemandes de musique classique.
Le Comité de t'Avance franco-be!~ Hier soir a eu lieu & Bordeaux, sous la présidence de M. Th. Sfeeg, une conférence organisée par le Comité bordctats de l'Alliance franco-belge, an bénéfice des populations belges en pays envahis.
MM. Steeg et Vandervelde ont prononcé des discours où ils ont rappelé les souffrances de ]a Belgique et dit teur foi en la victoire certaine des Ailiés.
A l'issue de la conférence, un punch a été offert, au Cercle nationat, aux orateurs. Le télégramme suivant a été enfin expédié
A Sa Majesté Albert !Hoi des He)ge~ Grand quartier générât be)gp,
H Les membres et invités du Cercte National, réunis le t2 octobre, autour du ministre d'Etat, M. Vandcrveide, t'issue de la conférence org-anisee par te Comité francobelge, adressent a Sa Majesté Atbert 1" l'expression de leurs sentiments d'admira'tion pourtui ersoh héroïque armée et'prennent !a liberté de déposer aux pisds de Sa Majesté la Reine teurs plus respectueux hommages. H
ACADÉMIE DE MEDECINE
.S<~Mce6f;o~o67'6
<7ontn)f'M/0/t d'if de /'<a/!C~. M.Moisan donne lecture du rapport sur !es documents reçus par cette commission au cours de l'année. De leur examen, il résulte que la loi Roussel sur la protection des enfants du premier âge est appliquée en général de plus en plus facilement et cette diminution des résistances de jadis a comme résultat un abaissement notable du chiffre de la mortalité parmi les entants protégés. Le rapporteur examine ensuite un certain nombre de causes de décès qui ne sont généralement pas appréciées à leur valeur réeDe. 11 met également en lumière la généralisation de taiiaitement artificiel et la diminution de 1 allaitement au sein chez les enfants protégés. Les conséquences graves qui pourraient résulter de cet état de choses sont atténuées par les progrès faits dans la technique de l'allaitement arti-
Hciel et par l'application étroite de la lot
I~oussel. par l'ap -P lica~.tioti e~LrÔite -de
I~oussel..
De ~a /'orntaj'/o/: ~H MM~. M. Hayem, dont les travaux sur le sang sont classiques, continue ses investigations sur la formation des globules rouges. H expose aujourd'hui cette notion qne la. forma.tion
Eue lui arracha le papier; mais l'obscurité t'empêcha de déchitirer un mot. Venez au presbytère venez Madame, dit. le. curé, en lui curant le bras pour t'aider à marcher.
Mais une ombre s'est dressée à côté, dès les premiers mots. Laure Brunant qui a suivi ce dialogue est ta, anxieuse, hésitante, indécise, n'osant pas approcher.
Mme Demarthon l'aperçoit et la prenant par la main
Venez mon enfant, venez, vous l'aimiez bien aussi.
Dans la satte à manger de son' presbytère, M. te curé n'en unit plus d'attumer sa lampe. It tâtonne partout de ses vieilles mains à mitaines. L'impatience des deux femmes n'y tient plus.
Lisez, lisez vous-même, Mademoiselle.
Laure Brunant Ht d'une voix hésitante, entrecoupée~ tremblante de silence parce que sans doute ce griffonnage a été tracé d'une main fiévreuse sur un oreitter d'hô- pital et peut-être aussi parce que tes mots qu'il contient lui déchirent le cœur. « Monsieur te curé,
H Je suis vivant et prisonnier; mais ils auraient mieux fait de m'achever. Les deux genoux, emportés. Je suis hors de danger avertissez ma mère avec ménage- J ment. Pauvre maman j
de ces hématies par iesccHutesvaso-formatives se fait de lagon identique dan-j toute la série des vertèbres. Ces études dernières ont été faites principatement sur de jeunes oiseaux.
.Sf;roy/)e/-ap)f de la /)o~om;~ë. M. Net* ter a soumis au traitement pat- le sérum spécifique 3~ cas de pouomyéUtc. Sur M to. ta), il y eut 6 guérisona Cotnptëtës et rapides. 3 amétiorations ëquivatentes & !a guérison, 13 autres améliorations de degrés divers, cas sans modiHcations et 8 morts. M. Netter conclut à i'eMicacito indéniable de m sérothérapie dans cette affection. ÊHe est capable, dit-i), d'arrêter la marche -envahissante de )a para!ysi@, de faire dispa~raitre des paralysies, déjà constituées, à !a condition d'être appliquée aussi précocement que possible, du premier au quatrième jour. Dans la période prépara)ytique,°c!)ë peut encore arrêter !a naissance de la par'atysie.
.See/:oy: de la nio~7/f, ~;i~~o/). tJno ob-' servati~n curieuse est apportée H t'Académie par MM. Lortat-Jacob, Girou et Férrand, eefio d'un .b)cssë ayant rë(:,u un éctat d'obus qui avait sectionne complètement ia moelle épiniërc. On fit la suture de cette moeHe, pour ainsi dire ;'K ë.r~'em)'s. A l'heure actueiio la guérison est parfaite, te matade exécutant des mouvements volontaires et )a sensibilité revenant progressivement. C'est le premier ca.s de suture do la moelle connu dans )a science.
/~ô~/ 1~ Le bureau du Conseit municipat a 6n-. tendu hiet- des renseignements que son président, M. Adrien Mithouard, !ui a donnés pur une démarche qu'i)afaite auprë.s tiu sous-secrétaire d'Etat de l'intendance pour obtenir, que les denrées alimentaires vendues aux soldats soient taxées. M. Joseph Thierry a répondu .qu'U allait provoquer immédiatement tes décisions des chefs d'armées. PuiH, continuant l'examen dé )a question de t'aiimentation, !e bureau et -M: Heînnney, p!fet" de !a Seine/ont pris
deH mesures .pour assurer l'introduction
sur te marché de cinq Cents tonnes de viande congelée paf mois et pour un arrivage sufnsant de pommes de terre, légumes secs et pâtes a)imentaires. Demain, la deuxième commission (haiies et marchés) prendra, avec MM. î)e!anney et Laurent, de nouvelles dispositions pour rabaissement du prix des denrées. Enfin, le bureau et le préfet de !a Seine vont faire une démarche auprès du .ministre des travaux pubtics pour l'achèveMent rapide de la constitution du stock municipal de charbon dont une partie pourrait être vendue, par petites quantités, aux par.ticutiers.
NOUVELLES POUTSQUES Le prix des denrées alimentaires Les députes socialistes do !a Seine viennent par lettre d'informer !e prësid~nt du Cottscit de teur intention d'interpeUer le gouvernement si des mesures ne devatient pas être promptcmeut, prises contre les abus qui n sont tous les jours commis et et constates soit aux abattoirs de!a YiHette, soit aux HaUes centrâtes H.
Le régime des boissons
Ce matin, les ministres des finances, d< l'intérieur et dtt l'agriculture ont reçu tes membres du bureau de la Confédération nationale du commerce en détail des boissons, hôteliers et restaurateurs de France et des colonies H qui !eur ont expose les v<yux de ieur corporation. Hs ont remis aux ministres une déclaration dont voici ta partie essentielle
Kous acquiesçons. en principe, au projet df loi de M. Ribot. D'abord it fait droit a notre vieille revendication concernant la réglementation du pri\ ttfg<! des bouiUeurs de cru ensuite it nnitie sur tout le territoire les droits qui frappent tatf'oo) <*t prétudc ainsi à cette codification générale que nous r~ctamons aussi depuis tongtemps. t.a tegisiattou des boissons reMptit des volumes et décourage les magistrats chargés df t'apptiquer nous attendons un. statut simple. ctair et equitaMe.
Si )c gouvernement doit compter sur notre bonne votontf, nous voulons surtout que le pub)ic se débarrasse d'un préjuge, t) est souvent porté a trancher avec te sentiment les questions qui touchfnt aux intérêts économiques. Dans le dcbit de boissons, son imagination voit le bouge où se perd une race: dans i'atcoot, le enrrosit produit que ia chimie industriette extrait des céréales.
tt faut hti faire comprendre que )e. bouge nest du p)ua en plus qu un souvenu' Utteraire; quitest remplacé par te'débit propre et couvent tuxueux, te café a la terrasse attrayante pu touristes, promeneurs, t'amiites viennent chercher ) honnête rafraichissement et la saine distraction.
H faut lui faire comprendre qu'a coté de t'aicool d'industrie il y a nos grandes eaux-de-vie de France, cognacs, armagnacs, kirchs d'Alsace,
Je lui écrirai moi-même après. Et puis, prévenez M)te Laure que je lui rends sa parole; elle a une chevalière marquée à mou chiure que je lui avais remise en gage a mon départ vous la prierez de vous la rendre vous la rapporterez à ma mère qui la conservera toujours, car qui voudrait de moi désormais?.
a Tristes an'ections de votre
n R.\OUI. DEMAMHOK. )'
Dans le silence qui suit on n'entend que le sanglot des deux femmes. La jeune fille, remise la première, sort lentement de son doigt la chevaUère dont te cercle d'or étincelle à la lueur de !a petite !ampe; elle la regarde longuement et comme Mme Domarthon tend la main pour la reprendre « Dites, Madame, permettez-moi de la garder. Je.ie soignerai bien, aitez. Ceci a été dit sur un ton d'émotion contenue si sincère et si grave que le curé, essuyant ses yeux avec ses mitaines~ bafouiite parmi ses ]armes
C'est très bien, c'est bien, mon enfant, c'est très bien.
A!ors Mme Demarthon ouvre tout grands s~es bras endeuii!és de voiles' et, embrassant Laure Brunant de toute son âme, eMe lui dit simplement Cardez-ia, mon enfant. '~t venez avez moi nous !e soignerons ensemble. FIN .f.
marcs de Bourgogne et de Normandie, qui portent au dehors le renom national.
De même que la guerre a'Fa!cooI néfaste doit se concilier avec la protection des produits les plus purs de notre sol, de même la guerre aux empoisonneurs et aux corrupteurs du peuple doit épargner ceux qui. sous l'égide des lois, sont les intermédiaires indispensables et consciencieux du producteur au consommateur.
FAITS DIVERS
t.e Temps. (Bureau central météorologique.) Mercredi 13 octobre. Des pluies sont tombées dans l'ouest de l'Europe; eh France, on a recueiUi 27'°'* d'eau au fort de Servance, 18aGap,I6 a Lyon. 9 à Clermont-Ferrand, 6 à Cette, 4 a Cheroourg, 3 à Ca)ais, 2 à Brest; ce matin, le temps est géBéra)ement nuageux ou couvert; on signale du brouillard dans le Nord, le Centre et l'Est, de la pluie au Pas de Calais et dans la région de Paris.
La .température s'est abaissée dans nos régions du Sud-Ouest, du Centre et de l'Est. Ce matin, le thermomètre marquait l" au Pic du Midi, 7" au Puy de Dôme et au fort de Servance, 8" à Clermont-Ferrand,10°à à Brest, Bordeaux, II" à Paris, 12° à Belfort, gantes, Toulouse, Besancon, 15° à MarseiDe, 23° à Alger.
En France, des pluies sont probables dans le Nord-Ouest, le temps va res~r brumeux et un peu frais dans le Centre et l'Est. A Paris, hier, nuageux.
Au Parc Saint-Maur, la température moyenne, 13°2, a été supérieure de 2°5 à la normale (10°7).
Depuis hier, température maximum, 21*; minimum, 10°.
A la tour Eiffel, température maximum, 17°; minimum, 11°.
Dates critiques pour octobre (tirées de la ConMMM/ice dM ~;ps par application de la formule d'Henri de Parville). 7-8, 12-13, 20, 27. Marée de 107 le 10.
L& cocaïne. La police continue à veiller sur les trafiquants de morphine, cocaine, opium et autres empoisonneurs. Hier, un .inspecteur de .la. Sûre te. a découvert à Passyun luxueux immeuble pu des détraqués oisifs se réunissent pour s'abandonner à des pratiques diverses d'intoxication.
Posté devant cet immeuble, il a eu la
DERNIÈRE HEURE
COMMUNIQUÉ
ro;'c: le ~a;/e du commun;<7u~ officiel 'de ce~ aF/s-yn<eft 1
~5/:eHres
A !a suite du bombardement signalé hier, l'ennemi a prononcé dans la soirée une attaque d'infanterie contre nos positions au nord-est de Souchez. Elle a été partout etcomplètement repoussée, comme les attaques précédentes.
Actions d'artillerie de part et d'autre au cours de la nuit, particulièrement intenses .entre la Somme et l'Oise, dans la région ~l'Andéchy, et à l'est de Reims, vers MoronviIIiers.
Les batteries ennemies ont canonné violemment la région au sud de Tahure et à l'est de la butte du Mesnil.
Notre artillerie les a efficacement contrebattues, ce pendant que nous progressions encore de tranchées à tranchées à l'est de l'ouvrage dit du '< Trapèze '). Lutte assez active d'engins de trançhées dans le secteur de Flirey et plus violente, avec intervention de l'artillerie d< part et d'autre, aux environs de Reillon.
Dans les Vosges, l'ennemi, après l'échec complet de son attaque sur le front du Linge et du Schratzmaennele, a renouvelé sa'tentative en fin de journée. Une seconde préparation d'artillerie, reprise sur tout le frontd'attaque, a été suivie d'un nouvel assaut, qui a, dans son ensemble, également écMbué. Les Allemands n'ont pu que sur un seul point, au sud du collet du Linge, prendre pied dans notre tranchée de premiëre Hgné sur un front de soixante qu~treVMigts, mètres. Nos con~re-aitaques.Nous ~nt permis d'en rëoccuper aussitôt âne partie.
Une escadrille de dix-neuf avions a lancé 140obussur la gare de Bazancourt, où des mouvements ennemis étaient signalés. Une autre escadrille de dix-huit avions a bombardé la bifurcation d'Achiet-leCrand; près de Bapaume.
D'autres appareils ont également bombardé la voie ferrée avec des bombes près de WarmériviIIe. PROCÉDÉS TURCS 'I,
L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Paris vient de faire connaître au ministère des atïaires étrangères que, maigre les eubrtg et tes protestations du consul gêne- rai des Etats-Unis à Beyrouth, les scellés amo'tcams apposés sur le consulat de France en cette viHe ont été violés par les autorités turques qui ont commencé l'exa mcn des archives.
CONSEIL DES MINISTRES Les membres du gouvernement, réunis BU Con'sëii ce matin, à l'Etysée, sous la présidence de M. Poincaré, se sont entretenus deia situation diplomatique et militaire.
t.a démission de M. Detcassé
M. R.oneViviani a donné lecture au Conseil d'une lettre de M. Delcassé tui annon- ) ¡ r.ant qu'il donnait sa démission de ministre I do's affaires étrangères, Cette démission a été acceptée et !c Consei! a aussitôt confié à M. René Viviani, qui, depuis quelqu&s jours, assurait l'intérim du .ministère, la succession de M. Delcassé. Le Couseit a décidé, d'autre part, d'accepter la discussion immédiate de i'inter–pellation de M. Painlevé sur la politique de défense nationale du Cabinet. M. René Viviani a rniL çt)nna:tre le sens des déclarations nu'ij~fcra au cours du débat
chance de pouvoir arrêter en flagrant délit un sieur Marce! De!attre au moment où, arrivé en automobile, il remettait au concierge un paquet de cocaïne.
D'autres arrestations sont imminentes. Les vêts dans te Métro. Deux jeunes garçons entraient hier chez un bijoutier, boulevard Sébastopol, et lui offraient en vente une petite montre de dame enrichie de pierreries et évaluée 300 fr. environ.
Devant le magasin, un autre individu et une jeune femme semblaient suivre avec intérêt les péripéties des négociations. Mais sur l'autre trottoir des inspecteurs de la Sûreté étaient également attentifs, et lorsque les vendeurs sortirent, ils les empoignèrent ainsi que les deux complices. Les quatre voleurs furent conduits devant M. Duranton, chef adjoint de la Sûreté. Ce sont Robert Salmon, garçon de courses; René Ripohn, mécanicien; Roger Judas, journalier, et sa maîtresse Louise Rodas, couturière. Tous quatre, qui sont âgés de dix-huiCans environ, demeurent dans un hôtel meublé du faubourg SaintMartin.
La montre qu'ils venaient de vendre avait été volée le 6 octobre, dans le Métropolitain, à une personne qui portait un enfant sur son bras. Profitant de son embarras, ils avaient fouillé dans son réticule.
L'oxyde de carbone au Patais de justice. Pendant l'après-midi d'hier, au Palais de justice, une odeur de fumée et d'acide carbonique se répandit dans les couloirs, vestibules et chambres d'audience. M. Hennequin, juge d'instruction, se trouvait depuis quelques instants dans son cabinet quand il vit sa dactylographe, Mme Poisson, blêmir et, toute chancelante, se hâter de gagner la porte.
Quant au greffier, M. Pocart, âgé de quarante-huit ans, qui terminait un travail, soudain il s'affaissa, en perdant connaissance.
Le juge, M. Hennequin, alla vite ouvrir !a fenêtre et des gardes, accourus, relevèrent le greffier évanoui.
Le médecin du Palais donna des soins à Mmje Poiss.on ej..a. j\L Pocart.qHt.~vaiont subi un commencement d'intoxication par l'oxyde do carbone et qu'il fallut transporter dans un taxauto à l'Hûtei-Dieu. L'état de M. Pocart, qui est le plusgrave, s'est sensiblemen.t amélioré dans la soirée.
LE DISCOURS DE M. VIVIAN 1 et ta presse anglaise
Londres, le 13 octobre. Commentant le discours de M. Viviani, le T/ntM dit, à propos de l'attaque bulgare, que Je c<MiM/ccd<<'t's prévu par le traité gréco-serbe est déclenche. Ce traité fut conclu en vue de l'acte même que la Bulgarie a commis. La Grèce tiendra-t-elle maintenant sa promesse? II ne devrait pas être nécessaire de poser une telle question à propos d'un peuple généreux et de caractère ner.G'est avec tristesse que les peuples occidentaux qui ont aidé à la libération et au progrès de l'hellénisme sont obligés, par l'attitude douteuse du ministère grec, de poser cette question qu'ils ne peuvent encore'résoudre. Le /)o//f/ CA/'o;ttb/e dit, dans un article de fond, que la: Grèce', en persévérant dans son attitude de neutralité armée, ne poursuivra pas sa politique traditionnelle et ne remplira pas ses promesses.
Si « attendre le résultat des événements M signifie <; voir qui va l'emporter H, la prolongation d'une telle attitude, dont il faut rechercher la cause dans les liens familiaux du roi de Grèce, ne peut être que désastreuse pour le crédit de la Grèce dans le monde et pour toutes sesambitions futures. II restera aux Alliés, qui savent que le peuple grec s'est déclaré unanimement favorable à une politique différente et qui surveillent le territoire de la Grèce et contrôlent son commerce à l'aide de leurs flottes, la faculté de décider jusqu'à quand ils peuvent tolérer cette attitude. Il se peut qu'ils donnent du temps à M. Za'fmis, mais pas plus que M. Venizelos ils ne lui en laisseront indéfiniment.
La Guerre Européenne Z~ Cr/se ~a/A~A~e EN BULGARtE
L'attitude de la. Bulgarie
Zurich, Le 13 octobre. L'Autriohe-Hon* griecst occupëe,on le sait, à lancer son troisième emprunt de guerre. Non contents de faire de la réclame dans leur pays, les banques austro-hongroises inondent la Suisse d'invitations à souscrire. La circulaire qui accompagne l'invitation est typique et vaut la peine d'être signalée, au moins sur un point.
Apres avoir dit tout le mal possible de la France, de l'Angleterre, de la Russie et de l'Italie traîtresse, )e document nous on're cet intéressant passage
« La Eu)garie, avec laquelle nous sommes lies par les relations les meilleures, a déjà ordonné la mobilisation de son armée; elle est prête à intervenir dans le .conHit. M
Or la circulaire porte la date de septembre et arriva en effet en Suisse dans les derniers jours de ce mois. L'Autrichc-Hongrie savait donc en septembre quelle attitude aurait la Bulgarie en octobre. Il sera sans aucun doute très intéressant de lire ce que le Livre Vert bulgare publiera à ce propos. La circulaire finit en affirmant que les valeurs du troisième emprunt austro-hongrois son!, de premier ordre et qu'elles oiïrent une garantie absolue.
Déclarations d'étudiants bulgares Genève, le 13 octobre. Cinquante étudiants bulgares qui viennent de quitter la Suisse, regagnant, leur pays, appelés par l'ordre de mobilisation, ont .déclaré qu'ils M marcheraient pas contre les t'rangais. ics Anglais ou !cs Husses.
La. &n dé la mobilisation f
Cophenhague, le 13 octobre. -On annonce que les préparatifs bulgares sont actuellement terminés. C'est le.général Bojadjiel qui commande la première armée; le général Théodorof commande la seconde. Tous deux sont notoirement russophobes. Les Opérations
La s!tuation des troupes allemandes en Russie
Petrograd, le 13 octobre. Dttns une lettre trouvée sur un ofScier allemand tué devant Dvfnsk, et qu'il n'avait pas eu le temps d'envoyer, ce dernier écrivait que, dans !es opérations sur la Dvma, ordre avait été donné de tuer tous les soldats
TS!rE2C!~OL.OGH:E:
j~enr; Tandon.–Nous avons le très vif regret d'apprendre )a mort d'un de nos plus anciens et dévoués coHaborateurs, M. Henri Vandon, qui succombe prématurément à l'âge de cinquante-huit ans. U appartenait, depuis 1887 à notre maison où, comme informateur, il déploya toutes les ressources de son activité..Son habiietëprofessionneUe était réputée et plus d'un, reporter avait recours à ses conseils. Peu'de temps ava~t !a guerre, M. Henri Vandon, assez: soutirant, avait dû se contraindre au repos. Son état s'aggrava, M rendant incapabte de tout travail, et hier {[s'éteignait dans une maison de retraite. Notre regretté coUaborateurtoisseunc fiUeaqui nous offrons l'expression de notre sympathie cmuo. En l'église Saint-Pierre ,-de Chai).).ota .étéj cétébrë hier matin, à onze heures un service pour; )c repos de l'âme du comte Gérard de Reinach-! Cessac, gtorieusement tombe au champ d'hon-~ neur. L'absoute aété donnée parte chanoine Sicard, curé de la paroisse.
Ledeuit était conduit par le cotntedeReinach-Cessac, pere~du défunt; le comte Pierre de Reinacti-Cessac, son frère, en l'absence du lieutenant Gaston de Reinach-Cessac, également son frère du cotone) marquis de Brantes' et du commandant Abel Armand, ses cousins, qui sontaux armées. Du coté des dames, on notait MUe Cessae, salante la marquise de Brantes etta comtesse Armand, ses cousines. Les obsèques de M. Antonin Prittieux, ancien sénateur, membre de l'Académie des Sciences, conseittor générai du Loir-et-Cher, ont eu lieu hier, après-midi, au Père-Lachaise.
Le deuil était conduit par M. Pelletier, ancien chef de service à la préfecture de la Seine, et M. François Ducuing, avocat à la Cour d'appe), ancien adjoint au maire du 8° arrondissement; ses gendres, et ses autres parents.
Sur la tombe des discours ont été prononcés par M. Edmond Perrier, directeur du Muséum, président de l'Académie des Sciences M. Dan- geard, président de la Société de botanique de France; M. Pinois, président de la Société de mycologie; M. Schribaud, au nom des anciens élèves et cottaborateurs de M. PriXieux, et M. Grosjean, inspecteur générât de l'agriculture, délégué du ministre de i'agricutture.
Le doyen des officiers généraux de la mannej Je,contre-amirat,Carpf,Yt.ent de mou-~ rif' à Versai[)es. H etaitagé de quatrë-ving)onxe ans. r'L'amira) Carof était en même temps )e doyen des légionnaires. 1) avait en o)fet été décoré,' comme aspirant, en 1845,'à lage de vingt et U)i ans, pour faits de guerre à Tahiti.
t russes qui se feraient prendre. L'auteur de cette lettre fait l'éloge de l'artillerie russe '< Les troupes allemandes ne savent pas comment échapper au tir précis des batteries ennemies, écrit-il, et seule la supériorité allemande en munitions parvient à sauver les unités qui tombent sous le feu russe. H
D'autres lettres de môme provenance avouent l'extrême épuisement de l'ennemi, âpres les marches ininterrompues, et signalent le grand nombre de malades, à la suite du froid et des conditions de vie dans les tranchées.
Des prisonniers autrichiens racontent que, dans les combats des 30 septembre et 1~ octobre, le second régiment impérial a été pris de panique devant l'attaque russe, au cours de laquelle deux bataillons ont été complètement anéantis. Le reste du régiment a été envoyé dans une réserve pour'y etre complété.–(~ow/ue)' Concentration de troupes russes Genève, le 12 .octobre (retardée dans la transmission). On annonce une concena. tration do troupes-russes a la frontièra.de Bessarabie et à Odessa.' v La guerre aérienne
Londres, le 13 octobre. L'.Ec/)o belge apprend du Sas-de-Gand que plusieurs avions alliés ont bombardé Gand et Goutrodo, vendredi, dernier, dans l'intention de détruire les hangars d'aviation de Gand. Le résultat du bombardement fut excellent tous les hangars, avec ce qu'ils contenaient. furent détruits et une douzaine de maisons environ prirent feu.
Les Allemands ouvrirent le feu contre les aviateurs, mais ceux-ci échappèrent tous, à la grande satisfaction des spectateurs qui assistèrent avec intérêt a )a lutte depuis le commencement jusqu'à la fin.
Lundi matin, un autre aviateur survola la région orientale de la Flandre et Gand, puis il disparut dans !a direction d'Anvers et d'Ostende. Les avions allemands bombardent tes hôpitaux serbes
Nich, le 13 octobre. On signale qu'au cours du bombardement des positions ser<bes sur les divers fronts, les batteries enhe- mies ont dirigé leur feu sur de nombreuses formations sanitaires.
De même les aérop~anes aiïemands'ont jeté ces jours-ci des bombes sur quatre hôpitaux de campagne, bien que ces derniers portassent de la façon la plus visible les emblèmes de Ja Croix-Rouge de Genève. (ComMtMt~He f~e /4~e/!ce de.s Ba//M/!f. Le duc de Wurtemberg
change de quartier général
Amsterdam, le 13 octobre.–Le 7'<'7ey7'aa/ apprend de Gand que le quartier général du duc de Wurtemberg a été transfère de Thieit à Gand. Le duc réside dans cette dernière ville, où un certain nombre d'oiliciers se sont déjà établis. Le duc voyage tous les jours en automobile entre Gand et Thielt.
CHEZ LES BELLIGÉRANTS En Allemagne
M. DELBRUCR EN POLOGNE
Copenhague, le 13 octobre. M. Delbruek, secrétaire d'Etat à l'intérieur, et M. Loebet), ministre de l'intérieur de Prusse, ont quitté Berlin pour aller faire un voyage dans les régions de la Pologne occupées par les troupes aDemandes. I)s visiteront Lodz et Varsovie. (FoM'y:;e)'.)
PAUVRE CHARLEMAGNE
Amsternam, le 13 octobre.– On vient d'inaugurer à Osnabruck. une statue de Chariemagne dans laquelle, comme dans celle d'Hindenburg, à Ber)in, les habitants de la vittc viendront enfoncer des clous. LA CRISE ECONOMIQUE
Borne, !e 13 octobre. D'après des dépêches de Berlin, ta commission gouvernementale des huiles et graissés à adressé un appel aux ménagères allemandes pour les engager a faire dorénavant cmptoi de glucose au lieu de beurre ou de graisse sur les tartines de pain. La circuiaire duciarc que la iabrieation du gtucose s'étant beaucoup perfectionnée, il n'y a aucun danger pourlâ' santé à consomnTer ce produit.
Bâte, le 13 octobre. D'après la Ga?c~e de /<Me/o/ ie nouvel office créé pour la répartition et la vente des pommes de terre occasionnera des frais considérables qui 11. seront supportés a la fois par l'Empire, les Etats fédéraux, ]es Associations communales, les coopératives agricoles et les Associations de commerçants.
Zurich, ]e 13 octobre. Los journaux de Munich annonceut qu'on \'a créer inccssam- ment une Associatio:i génératc (tes Sociétés d'achats municipatc~ cit AUcmagnc.
On annonce )e décès de M. Henri du Ctoset, inspecteufjdes Unances, attache à Tintendanee du 18° corps, décédé dans une ambulance du front des suites des fatigues de ta campagne. Jt était )e f[)s de t'intendant militaire en retraite. De son mariage avec Mlle de Lassus il laisse trojs petits enfants.
Nous avons te regret d'apprendre ta mort de M. Etienne MeHon, sous-lieutenant au régiment d'infanterie, tué a l'ennemi en Champagne, le 6 octobre.
Un service sera célébré le vendredi H octobre, à onze heures, a la chapelle paroissiale de Saint-Honore d'Eytau, 66, avenue Matakoff, pour le repos de t âme du comte Léon de Montesquiou-Fcxcnsac, tombé nu champ d'honneur te 2~ sepiembre dernier. Le présent avis tiendra tieu d'invitation.
TT rUBIU' IST. A U~ Port illégal d'uniforme
Jean MonteHa Était étudiant en architecture à Naptes. 11 s'engagea, en France,.dans ;!a Légion ganbaldienne. Lorsque l'Italie déclara la guerre à l'Autriche, il se rendit :dans son pays et fut incorporé au 12e bersagUeri~à Miian. Puis, réformé, il revint en ~France pour s'enrôler dans l'aviation. Mais il oublia de quitter son uniforme. Il promena son glorieux plumet sur les boulevards et au bois de Boulogne, malgré les injonctions de l'ambassade.
A.prës seize jours de détention préventive, Jean MonteHa a comparu devant la 10" chambre qui, après plaidoirie de M° Ludovic Eichou, l'a condamné à quinze jours de prison, avec application de la loi de sursis.
TTHEATTRES
C'est demain jeudi, en matinée, a une heure et demie (abonnement, biDets blancs), que la Comédie française donnera la première représentation (a ce théâtre) de Po; /a Coxro/tne, drame en cinq actes, en vers, de François Coppée, joué par MM. Siivain (Etionne), Albert Lambert fi)s (Constantin Brancomir), Paul Mounet (Michel Brancomir), Louis Delaunay (Ourosch), Jacques Fenoux (Benko), Fa)conmer (un prisonnier turc), André Potack (Lazare), Frcsnay (un chevhM-),Henry Va)be)'i[un guetteur}: M~nps Webot' (Baxiude), Ëotonna~Romano (Mi-; Utza), Garay-Mirie) (Anna), Renée Gabon (;Atëxis),' Syrii (une chanteuse) M. Chaize (un officier). En soirée, à sept heures trois quarts, ~ar;a4e y)Hp/;a/g.
1
En Autriche
NOUVEAUX DRAPEAUX
La Haye, le 13 octobre. D'après un télégramme de l'agence Wotff, l'empereur François-Joseph a décidé que les drapeaux de ta monarchie porteront dorénavant les armes d'Autriche et de Hongrie réunies par celles des Habsbourg avec la devise '< Indivisibititerac inseparabititer a. l, 1 CHEZ LES NEUTRES
En Suisse
1 LE RENDEMENT DES DOUANES
Les recettes douanières de la Suisse se sont élevées, en septembre 1915, a 3 mit915,668 fr. contre 2,969,665 fr. Fan dernier. Ru 1' janvier à (in septembre, les recettes ont été de 39,769,735 fr. contre 49,233,103 fr. pour.ia période correspondante de l'an dernier.
Aux Etats-Unis
LE PRtX DU~DOLLAR
.Londres, te 13 octobre. Le consulat généra! des Etats-Unis annonce qu'en raison de la hausse du change sur New-York, ta. somme de 5 fr. 80 acceptée depuis le 21 septembre, comme contre-valeur au dotlar, est portée jusqu'à nouvel ordre à 5fr.90.
LA BATAILLE EN CHAMPAGNE Les impressions d'un correspondant de guerre allemand
Bâte, le 13 octobre. On mande de Berlin Le correspondant de guerre du .Be//:e;' Ta~eô/a~ sur le front de Champagne donne des détails sur l'offensive française à Tahure. Il écrit à la date du 10 octobre <f La bataille en Champagne se déroule sans interruption avec une extraordinaire intensité. Hier soir, le feu de notre artiiterie lourde s'est développé en véritables salves, causant des explosions formidables » Les 6 et 7 octobre, les Français déclenchèrent de nouvelles séries d'assaut, qui furent précédés d'un feu d'enfer, dépassant ,en violence-tout ce qu'il est possible d'imaginer. On compte, depuis le 20 septembre, que les Français ont lancé contre nos re-
tranchements plusieurs millions de gre-
tranchements plusieurs militons de gre-
nades.
."Le village de Tahure, enlevé par les Français,~ëtait exposé à un véritable volcan de fer, Les pertes sont extrêmement importantes. M–~foif/e; Aux Halles centrales
Le plus grand calme a régné ce matin au marché des fromages et beurres aux Halles centrâtes.
Le mouvement de baisse constaté hier s'est continué aujourd'hui.
SENAT
Los groupes
Deux groupes se réunissent aujourd'hui celui de la Gauche radicale et radicaie-so- eiatiste sous la présidence de M. Combes; puis celui de l'Union républicaine que préside M. Samt-Germain.
Ces deux groupes, en présence de la situation politique nouvelle créée par les événements de ta journée, ont décidé d'ajourner leur réunion.
La commission de l'armée entend cet après-midi un rapport de M. Chéron sur ta fabrication des poudres; et deux autres rapports sur l'augmentation de la solde des brigadiers et soldats et te~maintien à la disposition du ministre de ta guerre de ta .classe 1888.
La commission des finances doit entendre la lecture d'un rapport de M. Mit)iësLaeroix sur les crédits relatifs''aux sous,secrétariats d'Etat à la guerre.
CHAMBRE
Dans les groupes et commissions Plusieurs groupes de la Chambre se sont réùntS ce matin pour arrêter leur attitude ~dans la discussion de i'mterpettation de M. Paintevë.
Les groupes radical-socialiste, de la gauche radicatc, rëpubiicain-sociatiste ont longuement délibéré mais sans prendre de dé- cision ferme.. Sent te groupe unifie a décidé de deman- der a ta Chambre de se constituer en Co mité secret pour entendre les explications du gouvernement. La commission des affaires extérieures a. d'autre part, décidé d'appuver ta demande
L'Opéra-Comique donnera demain jeudi, en matinée, a 1 h. 1/2, ~o/! (Mt)e's Edmée Favart, Tissier, MM. de Creus, JeanPérier), Cerua;M~'a /?M/ica/ta (MHe Mad. Mathieu, MM. Mario, Vaurs), /a ~/a/'se;7/<!Me par MUe Brohiy et les
chœurs.
Le théâtre Déjazetfera sa réouverture samedi.prochain, 16 octobre, avec <es ~'n~c~ de /!oM/e, pièce nouveite en trois actes, d~ MM. MouC/.y-Hon et Çh.DaveiUans. La répétition gënerateaura lieu le même jour, a deux heures. MM. les critiques, courriéristes et ayants-droit trouveront tëurs p]aces habitueues au contrôte. tr- :<E ~k rw !<: <tt ro < xs ma ~sont reçues directement A~~ BUREAUX D~O~~A~ AVIS F:NANC!ERS
COUPONS
GOUVERNEMENT IMPERIAL DE RUSSIE ta BA~QtJE mjSSE ponr te COMMERCE ETRAXSEK, 7, rue du.HeIde' à Paris, est chargée pa.r S. Exc. M. !e Ministre des Ficaoces de Russie de payer les coup&ns suivants Etupt'nMt 4 .0/0 or 't8S4 (6° ën:!MtOM). Coupon échéant le I" octobre, à raison de 5 fr. Ohtigationa 4 0/0 du Chemin de fer Bvinsk-Vttehak. Coupon échéant le 5 octobre, a raison de 10 francs.
Obtiffations 4 0/0 dn ChcMtut do fer Oret-Vttebsk. Coupon échéant le 18 octobre, a raison de 10 francs.
ObHgations 4 00 de !a Cr~ndc Société des Chemins de fer rnsses ~HiMtos ~<S'6~ –Coupon échéant le 14 octobre, a raison de 8 shillings, au change du jour.
<Httig~ti«ns 4 0/<t de t& Grande Soci<-t<des Chen)!ns d<* fer russes (Z?/KMXtO~ ~<S'9<S'). Coupon échéant je 14 octobre, a raison de 1 liv. 12 s))., au pair.
AV!S D9VERS
ENVOYEZ-LUI EN. UNE BOITE
.0.u i
La boite de 10 comprimes: lf50 Vente pari.oat. GHOS R. T'WINING & C~ Ld, 83, Avenue Niel, Paris. Afaj'son An~a.fse de rjmB. ~ondfe en ~?'.<0.
d'interpellation do M. Painlevé. EUe s'est. prononcëo pour le débat public en chargeant son président, M. Georges Leygues, d'intervenir pour marquer, s'il y a Heu, l'attitude de la commission.
La taxe sur les bénéfices
des fournitures de guerre
On a distribue a la Chambre une proposition de loi de M. André Renard ayant pour objet d'établir une taxe spéciale et unique sur les bénéfices nets réaiisés sur les fournitures de guerre.
Cette taxe sera fixée par une loi qui devra être votée dans les deux mois qui suivront t la cessation des hostilités.
La loi Renard, eile-meme, si elle était votée, obligerait les fournisseurs à faire leur déclaration de fournitures dans les deux mois qui suivront la cessation des hostilités.
Les pères de familles nombreuses Un certain nombre de députés ont déposé le projet de résolution'que voici La Chambre, tout en reconnaissant que )es nécessites de la défense nationah* ne permettent pas de'créer de droits individuels à certaines catégories de militaires, invite le gou-
vernement à prendre des mesures Jmmédiates
en vue de verser dans tous les services de l'arrière ou de t'interieur, susceptibles de recevoir des hommes du service armé, les hommes mobihses pères d'au moins quatre enfants vivants, ou veufs pères d'au moins trois enfants vivants, en commençant par ceux qui ont le plus grand nombre d'enfants.
t~ séauce
La séance est ouverte à trois heures un quart, sous la présidence de M. Paul Deschanel, président.
L'assistance dans les galeries et tribunes est considérable.
Les députés, très nombreux, s'entretiennent avec animation dans l'hémicycle en se rendant a leurs places.
A L LA EPUISE: Pa~s,/e~3oc/o~c.
Le marché est toujours aussi calme. Le 3 0/0 reste a 6S 50, le 3 1/2 0/0 a 91 Les Fonds russes sont peu animés. L'Extérieure espagnole reste à 86 55."Le Rio~Tinto est calme à 1,490.
o. Préded` De>'nter Précéd° Dernier
~TES.ET .ACT.0~ F~NR~J.RA~ERS 'uc.q;)iH)tt(nt. ~< an comptant Ae/0'perp6tn6t.JO)Hs3.JntHst. 6650''6~ 50 Argent)n40/0t900. 8! 8)30
0/0 amortissablé.. io JmOët. 75 Egypte Dette unifiée 89`.
3~0"0°a~S: 9: 7650
ü t; 2 0!0 atnortiss 16 Au 91 2o y 25 Dette privüdgise 76 bg
Sc~ ?:: ~S~ 55 !0t)!ia. Tunisiennes 3 0/0 1892. 346. Japonais 4 o/0)on' 77~ !TonKin2)/20/0. 6~50 50/0)907" 94~ ~M indo-Chine'3 0/0 t~Oit 372 5U. 372 50 BussBeoMo~e~o/O'iàoi" ~?° 9450 'Ba~ue<eF~C9. ~60 ..4280.. I ~O~ Banque d'Aiaérie. ~ta to/0)906 g~ BannuedeParisetdesPays-Bas. 820.. 8!9.. 4j/20/0)9oq" 77"
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Transattanttque(ord.). t)0. !9t3 31/20/0" 4<n"
!Metropotitatn. 405.. 4U5.. Communales t892 ~eoo/o" 338" 3~" .Kord-Sud. ~4.. )04.. t8992.600/0" 343" ûmnibus. 420. !HO)j~o/o' Boteo. 550. ~'2i<o/o: ogï"
Penarroya. )305 ~u' ~Ot
C-'ParisteMneOtstrib.d'eiectr. 389. Est 3 0/0.. -Mf: ~aen
Suez 399>t 3 0/0 uouv 336 337 50
& 406 406 P~
4az de Paris. 249 nouv. 340 ~40
OBtonetPhëntxespagnot. 2SO 285 30/OnoKv' ~BanquednHexique. 360.. ;<65.. Nord5o/0,seriaE; 45356 ,Banqueûttoman<}. t50. 40/0 sëheS 428 KK !Nord-<=.spaaM. 380.. 3SO.. -300'nouv. ~-o ~°" ;Bnansk. 276. Otkans30/0 ~°3" 345.. Ko-Ttnto. )490,.t)490.. 30/Onouv: 370~? ~70" AcMrfesfié'aMarine.?.. )76'0..)704;. OuestSu/o.. 338.. 338..
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Mattzofft.noMeues). 4~.2.. 442.. ,1 ~c- 8~
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!touia. t0ii&h).u.. 727/8 Cuivre. 74
.UtattCopps- 4)3. 4'550 149 )/4 btatn. )4q,
UtahCopp .( 413 4t5 50 149·1/4 Ittain 14$ 1f4
~itiaaeMamt~ef. 37. ,.i 3750 50 24t/2 Piomt). 25
PBM~EMSIMES du 13 Octobre 1915
FR/t/VpAM (8 h.). Le Passant. -Le Gendre de M. Poirier.
OD~OW(7 h. 1/2). Esther. –'La Première de laMarseiUais.e.
OPJ$RA-cdMJQt/B(. h.). Retache. PORTJS~A~~y-~A~7V~V(. h.).–Re!ache. CA/r~.L ~/<?t/B (8 h. 1/2). La Marraine deCharfey. 7N~ TTÏJB -SA KA ~-BB~.V~fA RD r f. h. ).
Reiache.
RE~V~A~VCB (8 h. 1/2). Fred.. Séance (tehuit. ~~H//)BV~Z.B'(8 h. 1/4). La BeUe Aventuré. Gy~MA~A~B (8 h. 1/4). A la Française. PA~A/.S.~pVA~ (. h.). Retache. C~/t7-BT(. h.). Relâche.
?'r~&' A~rO/~VB (8 h. 1/2). La NouveHe Revue. )9i~.
~0<7VBj[.B/Ot/(. h.). Reiac~e. POt,/jE~-DR/l~îAT/Qt/ (8 h. 1/2). Yvette GuUbert.
~M~OW.Z.tWQt/B (8 h.).- Gaiathëe. Les i\oces de Jeannette.
C/.t/(8h.l/2).-Bëbe.
O~V~fM (S h. 1/2). Spectacte varie. 7'7f~ArRB Af/C~B/, (8 h. 1/2). Plus ça change. Leonie est/en avance.
P(M~.S-BB~O~B (8 h. 1/2). La Revue~ C/A'BAM des A~UVBA {/r~, 2L B dos [tatiet~. Tous tss jours, da 2 h. a U h., actuatittis, programme varié Orchestre symphottiqm. 77VOjM.C/A~3~M-4, 14, rue de Douane. LM ptus beaux programmes.'Actuatitës da ia guerre. Tous fes jours à 2 h. 30 et a S hem-M. -Le ~sf<tK< H. TERRIER.
H. TERMER. Imprimerie du .7oM)'M6~ c!M De'&ats U, rue des Prêtres-Saint-Germnin-l'Auxerrois.
M. le président. J ai reçu de MM. Painlevé, Ktoiz et Leygues, m.o demande d'intprpe))a)ion sur la politique du gouvernement/au point de vue de la défense natibnate, <;t ptus spécialement sur son action militaire en Orient.
Quel jour le gouvernement propose-1-it pour la discussion? '1
M. Viviani, président du Consei]. Le gouvernementestaux ordres de)a Chambr- Voix nombreuses Tout de suite! La discussion immédiate
Tremblement de terre en Italie Parme, le 13 octobre. A la suite d'un violent tremblement de terre, upe panique s'est produite parmi les spectateurs du théâtre Reinach. Les assistants se sont enfuis en désordre.
Quetques dégâts ont été causés aux maisons d'habitation.
Un phénomène semblable a été ressenti à Reggio d'Emilie.
Anniversaire de la.. mort du roi Carol Londres, le 13 octobre. Une dépêche de Bucarest au 7't'mM dit qu'un service funèbre a été célébré Je 10 octobre à l'occasion de l'anniversaire de la mort du roi le ministre aiïemand a déposé une couronne sur le tombeau du souverain au nom de l'empereur.
COURS OES CHANQE~ 13 octobre 1915
LOMt-es. 273.). a 2743 Espagne. 5181/2 2 à 5541,2 HoUande. ~G. a 340 ItaHc. 90 t/? à 92t/2 r~ew-York. 5~t/2 à M91/ Portugal. 3.)0. a4)0. Peh-ograd. 194. a 202 Suisse. t081/2 a 1111/2 Scandinavie. 151. a 155.