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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1912-04-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 30 avril 1912

Description : 1912/04/30 (Numéro 120).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k484531s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/11/2007

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SOMMAIRE

L'ECOLE DU DIMANCHE.

AVIONS ET BATEAUX.–C.B.

LE CHATIMENT.

Au JouR LE JouR. (ftMK~'Matt' Michel SalomoB.

L'AFFAIRE MAROCAINE.

LETTRE DE TuRQ~nB. La CfMe. Georges GauUs. A L'ETRANGER. La Guerre t(t:!o-<MrgMe. LETTRE DU MEXIQUE. Al. 0.

L'AVIATION AO JOUR LE JOUR.

LES BANDITS ANARCHISTES.

LE toUR DU SALON DE LA SOCIETE DES ARTISTES FRAKÇAis. Edouard Sarradin.

SHAKESPEARE ETAIL-IL'UN SNOB! AugUStiBL.filon.

'~COLË D~ DmA N CNE'~

ÉCOLE DU, ~i~l~IC~iE

Naguère, chaque dimanche était marqué par Une belle harangue d'un politicien quelconque célébrant les beautés, les bienfaits et le progrès continu du parti radical-socialiste. Aujourd'hui l'éloquence des chiïïres remplace l'autre et avec avantage pourlaclarté-du débat. Chaque dimanche fait la preuve électorale là seule qui compte ou qui doive compterpour des majoritaires que le radicalisme est en baisse auprès des populations, au Nord comme au Sud, â~l'Est comme à l'Ouest. Hier ont eu lieu quatre élections partielles. Le bilan en est facile à établir etne prête à aucune ambiguïté: les radicaux Ont perdu deux sièges et n'en ont gagné aucun, les républicains de gauche en ont perdu deux et en ont gagné un, les progressistes, les libéraux et les conservateurs en ont gagné chacun un. La géographie n'y est pour rien les radicaux sont délogés de Castellane comme de Châteaudun. Ils n'avaient même pas de candidat à Castellane au second tour, et a Châteaudun ils ont perdu 2,500 voix depuis les élections de 1910. Voilà ce que rapporte l'hostilité aveugle & la Proportionnelle, même dans un département le Conseil général vient pourtant de jge déclarer contre elle, et voila démontrée du même coup la mince valeur de cette fameuse consultation des Assemblées départe~ mentales, dernier espoir des arrondissementiers en désarroi.

Tsfous ne croyons pas, d'ailleurs, que l'attitude négative du parti radical en face de la réforme électorale soit l'unique cause des échecs qu'il enregistre invariablement à chaque nouvelle consultation du sucrage universel. L'hostilité des radicaux à l'égard d'une réforme~que le pays réclame d'autant plus qu'on prétend là lui refuser, n'a pas créé de toutes pièces l'impopularité a. laquelle ils se voient au~ourd'hui~n butte. Leur intolérance, leur exclusivisme, leur exploitation éhontée de la chose publique, leur bas égoïsme, attesté par l'anaire des Quinze Mille, leur longue complaisance pour les hommes .de désordre et les idées d'antipatriotisme, leurs coûteuses folies nnancieres comme le rachat de l'Ouest et la loi des retraites, tout cela a. propagé peu à peu l'antipathie qui se manifeste contre eux .présentement dans les milieux les plus divers. La réforme électorale a été la goutte d'eau quiafaitdéborderlevaseoùbpuil-

ioBBait dès lohgt~ps le méeontentMnentgén~-

fal; Bes hommes que ie souvenir -dianciehnes

~ttes-'et Ja perspective de ..luttes; f~tupes te-

naient écartés et dé&ant& "se sont rapprochés momentanément sur ce terrain neutre de la Proportionnelle et ont fait masse contre l'ennemi commun. Il plaît aux jacobins incurables devoir la une simple manœuvre, en quoi ils se 'trompent, et c'est; une erreur qui leur coûtera cher, mais ils n'ont pas tort de croire que la Proportionnelle.àelle seule n'aurait pas suf8 à provoquer le mouvement ou le réveil d'opinion auquel nous assistons.

Ce mouvement a été préparé par les fautes des radicaux eux-mêmes, et il ne peut que s'accentuer, surtout si ceux qu'il vise s'obstinent a en méconnaître à la fois les raisons profondes et la raison immédiate. La meilleure chance qui reste aux radicaux de gouvernement de conserver une bonne partie de leurs positions, c'est assurément de suivre ceux d'entre eux qui se sont ralliés les premiers a la réforme électorale, et aussi de rompre avec ceux qui ne voient de salut que dans le progrès constant de la surenchère démagogique et du socialisme d'Etat. Mais, pour quiconque connaît la psychologie courte et simpliste du radical-socialiste,

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS dm3<t«TfMtetS

SHAKESPEARE ETAÏT-IL UN SNOB?

C'est là un des problèmes que posé et résout. M. Frank Harris dans deux volumes, dont l'un, TAe MMïM .SMAe~eo'e (1) remonte déjà à deux pu trois ans, tandis que l'autre T~e IFoMtëM of ~/iC~e~ea~e (2) a paru seulement cet automne dernier.

Mon article 7?~aM les ~M~s avait chagrine M. Harris. Un de ses amis le lui avait signalé comme un < éreintement Quelques-uns de ceux qui l'avaient lu en avaient conclu que M. Frank Harris est hostile au génie français, alors qu'il en est, au contraire, l'admirateur fervent, le ndèle, le dévot. Il m'exprimait un ;our ce sentiment dans des termes charmants que je vais gâter en les traduisant, mais que je traduis tout de même, pour ma pénitence et ma confusion <f J'aime la France parce que c'est le plus beau et le plus intéressant pays du 'mb~de, parce'que les Français, en dépit de toutes leurs erreurs, ont auûé l'art et la beauté -~sconstamm&nt~tpIuBpassioaDémentqu'&ucua autre peuple. J'aime la Frace parce qu'elle est une dans sa variété, parce que ses pieds baignent dans la Méditerranée, tandis que ses grands yeux regardent le Nord mélancolique et songeur, et que le soleil caresse'et dore son beau corps sur les rives de la Loire. » Est-ce que de telles paroles ne mériteraient pas a M. Frank Harris le j~ c~aMs c~MO /M~e dans notre république littéraire ? Et, main(1) Frank Palmer, London.

(2) Methuen, London.

.Sept-~MC~OM ~~<NO.

iln'yaguère.d'iUusions à se faire. Le parti radical etradical-socianste a~lùs de propension à s'eh~iser dans l'ornière combjste.qu'à s'en dégagei\ La constatation des échecs subis poussera 'p!utôt le gros des radicaux à de nouvelles mesures de tyrannie qu'à une politique de liberté et de justice. Libre à eux. Les électeurs auront besoin de beaucoup de persévérance pour se débarrasser de la « domination abjecte qui continue à peser sur beaucoup de petits fiefs doctoraux. Cette persévérance. ils l'auront. Du reste, l'exemple dominical de ceux qui parviennent.si allègrement & s'anranchir est un encouragement pour les autres. Et comme les radicaux eux-mêmes sont bien forcésreconnaître qu'il y a quelque chose dé changé dans les dispositions du suSrage universel & leur égard, leur principale force, qui était l'étalage de leur toute-puissance, ne résistera pas beaucoup de journées électorales

comme celle d'hier.

A~IOI~S IB~TE~U~:

Un ofncier d'état-majdr vient de publier dans l'jEc/tO de Pana une sërie~'àrticles ayant pour but de mettre notre pays en garde contre un emballement irraisônhé en faveur de l'aviation militaire. Il a pris pour titre < La maîtrisé de l'air et la maîtrise de la mer. La comparaison mérite en enët rënexion. Si l'enthousiasme et la générosité spontanée du pays peuvent aller au moyen de défense national qui parait le plus efncaoe, ils peuvent avec juste raison se partager entre le-domaine aérien et le domaine maritime. L'auteur des articles on question s~atlache à montrer que, jusqu'à présent, pour précieux que soit l'avion militaire, il ne saurait être qu'un auxiliaire des armées, et presque uniquement un instrument de reconnaissance, fort imparfait par certains côtes. Sa vitesse même et la hauteur ou il devra se tenir nuiront à la précision de son observation. Les forces navales, tout en opérant à part et sur un tout autre théâtre, n'en sont pas moins elles aussi des auxiliaires de l'armée de terre, auxiliaires peut-être indispensables en cas do guerre contre l'Allemagne. Si leurinnuencesur la situation des troupes terrestres semble lointaine et détournée, nne analyse des conditions faites au territoire par une guerre prolongée montre qu'elle pourraitprendre bientôt l'un des premiers rangs dans les préoccupations <h! gouvernement et du généralissime. Bientôt, en eïTet, l'approvisionnement des armées et celui mÊmëde la popu~at~oa ctvil&reposeraitn8cëssa!e:ïte~t, pOHpune pap~ croissante, sur rimportatMn maritime. Tëlleest, du moins, l'opinion nettement exprimée par l'écrivain de FBc~o ~c jP<tr~. Sans entrer dans l'examen d'une question qui est de la compétence de notre excellent ami Charles Malo, nous rencontrons, d'ailleurs, sous la plume de l'otncierd'état-majôr anonyme, un &ntre argument, celui-là indiscuté aujourd~hùi. 11 s'agit de la protection des colonies. Elles ne se~conservent que par la maîtrise de la mer. L'histoire a, jusqu'ici, prouve que les nations n'ont droit qu'aux colonies que leur notto est capable de détendre. Pas d'exemple plus frappant que c&lui de la guerre hispano-américaine. L'Espà~;gne avant rassemblé a Cuba une armée de deux cent mille hommes, mais elle étMt incspaMede s'assurer la maîtrise do la mer après la destruction de sa notto a Santiago, cette armée de deux cent mi}le hommes était perdue; avec des forces très intérieures, les Etats-Unis étaient certains de triompher il suinsait de laisser aux Espagnols le .temps de s'user. Jamais cette dépendance des colonies vis-à-vis ~de la mère-patrie, c'est-à-dire delà notte, n'a été si étroite qu'aujourd'hui. 'Les profondes modincatiohs'qui se sont produites dans l'armement, son extrême complexité, l'énorme consommation des munitions diminuent encore là'Jurée d'existence dont est' susceptible nn corps d'occupation Uvré à jses,seules .ressources coupé du territoire métropolitain, H devient un organisme qui'd~ënt'et'meurt Mon ptusrapidemen~qtte d u temps de ~Ï&nt~alm ou de Dupleix., A cet égard, l'importance de l'armement maritime est indiscutablement, pour notre pays, de premier ordre. La valeur parait aussi certaine que la valeur encore imprécise de l'arme aérienne, dont le commandant Renard nous disait, il y a quelques jours, 'les dangers subsistants. Pour éviter un découragement éventuel qu'il nous faisaitcraindre, l'opinion publique ferait bien de reporter une large part de son élan patriotique sur Cette marine qui ne risque pas de lui causer les mêmes déceptions. Les raison~ qui rendent l'aviation populaire parlent aussi haut en Javeur de la marine. Au fond, no sontelles pas résumées dans l'espoir que nous donne une arme destinée à rendre vaine la loi du nombre C'est par le nombre que l'Allemagne pense nous écraser. Nous en appelons à nos supériorités intellectuelles et morales~ au génie inventif de notre race, à l'audace héroïque do nos officiers, a la puissance nnàncièrede notre épargne. Or, nulle part plus qu'en marine ces forces et ces vertes M dominent la matière. Elles nous ont donné, avec nos grands marins de tous les temps et le matériel le plus perfectionné qù'aiontconnu les siècles passés, les merveilles morales et mécaniques accumulées avec leur équipage et leurs mécanismes dans la coque exiguë do nos sous-marins du vingtième siècle. Sachons voir que là trouvent leur

tenant que les lecteurs des JM~s savent. & qui I ils ont aSaire, ouvrons ensemble les deux volumes dont j'ai indiqué les titres. Avec l'ouvrage du grand critique danois Brandes, Us resteront au premier rang parmi les livres de la bibliothèque Shakespearienne; ils constituent, & ce qu'il me Semble, l'eu'ort le plus énergique, le plus intelligent et le plus heureux qui ait encore été tenté pour saisir cette insaisissable personnalité avec laquelle il nous importo d'entrer en communication et qui se dérobe à notre curiosité et à notre sympathie. Pénétrer dans l'intimité du merveilleux poète que nous ne connaissons que par de vagues et puériles légendes ou par des contrats de vente ou d'achat, par de brèves inscriptions sur des registres mortuaires et baptismaux; compter les battements de ce cœur qui fr*ast pas, qui ne peut pas être distinct de son génie suivre, pas à pas, sa vie amoureuse parallèlement & sa vie littéraire; mettre le doigt sur la ligne, sur le vers bu vibre sa passion, heureuse ou déçue, enthousiaste ou irritée, mais toujours orageuse je dis que c'estlà une belle tâche et la plus intéressante, peut-être, que puisse se proposer un critique et je comprends qu'elle 'ait tenté M. Èrànk

Harris.

CëMes, il était quaUné pour l'entreprendre. J'ai lu dans le journal T~e jle~~y que personne n'égalait sa cotapê'tence en ce qui touche l'authenticité des textes, et des juges compétents m'ont conarmé'eétte appréciation. Je ne suis pas un expert en ces matières. Mais ce qui, pour moi/place, d'une manière indiscu~ table l'auteur de T/~ ~ïa~ ~~Ae~ë~-e et des IFoM~e~ o/' ~M~Feare au-dBssus des interprètes of6cie!s et orthodoxes de l'exégèse shakespearienne, au-dessus de ceux que M. Harris appelle < les professeurs c'est qu'il nous rend Shakespeare tandis que la critique des professeurs ne nous. conduit & rien qu'à des ) négations. Au. fond, ces bo,ns Drofesseurs ai-

emploi lésions stipecieurs de notre pays et. de t~otre peupJe, ceax'par tesquets il peut .encore l'emporte!' sur ses'riv&ûx 6t sauvegarder l'immense cmpir6 qu'ii a er<;e. G. B.

L E C M AT M E N T f, Force est restée à la loi. Bonnet a expié ses crimes; par un eS'et .suprême de cette chance f singulière qui l'avait favorise trop longtemps~ il est tombé sous les balles il a pu éviter le supplice ignominieux réservé aux assassins. Du moins, sa mort est.le commencement d'une réparation qui doit désormais se poursuivre san&dé- faillance. Lapolice, si cruellement atteinte dans !a personne du malheureux Joùin, redoublera d'efTorts pour mettre la main sur les derniers bandits qui lui ont échappé jusqu'ici :elle ne sëH contentera- pas de déployer le courage dont, 'j hier encore, aux côtés du lieutenant Fontan, j de .!& garde, enedonnaiP~ehoa'KëMeBpreuves elle ne se laissera pa.s jouer parles compa- gnons libertaires qui s'entendent ti~op bien a lui soustraire les criminels etpuisqu'il existe' une brigade, dite des anarchistes, elle;; exercera la surveillance dont~il est prouvét <; maintenant que la paix publique ne saurait! se ° passer. Elle est certaine d'avoir pour elle toute; l'opinion. Cependant, ilneiaudraitpas que cette. tâche, si difncile et si périlleuse, fût en partie annihilée parles lenteurs excessives de Fins- truction. On annonce, ce matin, que le procès J pourraitveniraux assises juillet. Ilimporte, en efTét, que le jugement de cette bande de yo- :'° leursetdemeurtriera ne soit pas ajourné da-'i vantage. Il n'est dé sanctions efncaces quecelles qui suivent de près l'attentat;'c'est à cette condition absolue que le châtiment, survenant aussitôt après le crime, produit tout son enet sur les consciences. Trop souvent, dans notre pays, l'inutile minutie des instructions, l'en- combrement des Gôurs.d'assises retardent Ja~ mise en jugement, et une tête to.mbe alors que le souvenir du crime, commence à s'enacer. j L'administration de lajustice criminelle et les chefs du Parquet feraient une oeuvre excellente en réformant ces mauvaises pratiques; et,il~ ° montrent dé)& qu'ils ont le sens, la volonté de cette réforme, puisqu'ils entenden,t,auj3)~a~ dans deux mois,, rinstructiqn~soit close~et.Ies :;J jurés saisis.. II est autre chose encore a quoi le moment est venu de penser sérieusement, M. Lépine l'a j dit ce matin, en saluant le cercueil de Jouin; j il ne faisait que se répéter lui-même, que re" ~1 dineceque feus nous avons écrit ici tant de fois, d'accord avec tous les hommes qui suivent d'un œil inquiet l'incessante montée du crime. v Il est nécessaire que.la société se défende, c'est-à-dire que ceux qui ont mission de la dé* fendre fassent tout leur devoir. On a prétendu que les lois étaient responsables depuis vingt, ans, il est vrai qu'eUes ont été toutes inspirées d'un esprit très libéral et très humain. Faut-ilregretter? Faut-il regretter cette admirable loi de sursis qui porte le nom de M. Bérenger~ y ` Ou celle qui autorise lalibération conditionnelle~ Ou celle qui établit l'instruction contradictoire! 1 Une telle réaction démentirait un eSort quî honore grandement notre temps, et elle serait d'ailleurs profondément injuste. La faute, eo,; eS'et, n'est pas aux lois, mais & ceux quilles ° appliquent bu plutôt qui ne' les appliquent pas~ '? Ce n'est pas appliquer la loiBére.Bgerque d*accorder le sursis, indistinctement, & tous }~s j)révj3nus. qui conipara.issent pour la première; fois, et que de/ne.p.as innijger unejpeine.tres sévère ceux qui i~eidiven! Ce n~ës). p9s iap' pliquer la libération conditionnelle quedel'ac- corder & tort et à travers, avec une sorte d'au- tomatisme. La vérité est que ces lois, qui sont < toutes des lois de progrès, et qui tendent & } traiter chaque individu suivant ce qu'il est, exigent une attention et même une pêne- tration soigneusement exercées. Pendant trop ':¡ longtemps, il semble qu'elles aient été maniées i parles tribunaux et par l'administration avec la dernière insouciance. C'estce. qui doit ii changer, et M. Lépine le rappelle très sàge~ h ment. Qu'on ne s'en prenne pas aux lois d- ;j les son); bonnes. Mais que la justice, que rad-~ ministration pénitentiaire s'éveillent de ceMe torpeur opiacée, voici trop d'années qu'elles }

oublient l'intérêt véritable du pays. Déj& ce' ré-

veil se marque, par exemple, & la Cour de Pa- ris, qui a découragé par des condamnations un e peu rudes les malfaiteurs trop enclins & faire appel pour prolonger les douceurs de la déjt.ed- } tion préventive. On ne demande pas des exc~'s j ¡ de rigueur on demande seulement que tribu- '~` naux et administration réparent tout le mat J l

.c û;~ '"i;~

ment Shakespeare comme les vers aiment ~e fromage ils y vivent et en vivent.

M. Frank Harris aborde son auteur dans un esprit tout dio'érent. Ce n'est pas un critique ordinaire; c'est un intuitif, un imaginatif. Or, ce sont, précisément, les dons nécessaires pour comprendre, pour deviner Shakespeare. J'ai conSance dans mon guide. Si ses rares facultés me dominent, si ses'hypothèses me séduisent, sa méthode me rassure. Voici en quoi ella consiste

II prend pour point de départ, pour ba~B d'opérations les sonnets qu'il considère avec raison, suivant moi comme une confession autobiographique. L'ami, auquel août adressés les sonnets l-i37 est un tout jeune homme ~e haut rang, probablement lord William Herbert, quidevintcomtede Pembroke a la mort do son père, et la « dame brune qui a inséré les vingt-cinq derniers sonnets, est une femme <~e la cour, probablement Mrs Mary Fitton, qui entra au service d'Elisabeth, comme demoiseUe d'honneur, à l'âge de quinze ans, et fut chassée du palais après la découverte de son intrigue avec Pembroke. Les sonnets a la dame brune traduisent une passion'réelle, tandis que l'idolâtne, %i complaisamment exprimée dans les sonnets de'la'premiëre série, senjten,'t, d'après ~.Hàrrià l'exagération, l'aEtiËëe'littéraire et ont été écrits surtout en vue de s'assurer un puissant patronage. Une fois en possession de la matière biographique à extraire des sotmets'ët des faits _que nous livre l'histoire sur Pembroke, sur Màry Fitton, sur Shakespeare lui-mëmët et ces faits, peu nombreux/mais très signiËc&t~s, concordent absolument avec la donnée des sonnets, M. Harris passe les poèmes et les drames au crible pour isoler tous les traits qui lui paraissent présenter un caractère distinctement autobiographique.

A quoi reconnaît-il ces traits~ A leur précision Tnéme. Toutes Jës fois que le modelé ïi-

qu'ont fait ceux qu'on appelait les bons juges et ceux qui les ont approuves, encouragés, imites.

70~ LE /0~

UN tR)CENTENA!RE

t.e2 mai,.çomm'&nçe à Saint-Vincent-de-Paul de Clichy un triduum de fêtes pour solenniser le souvenir d'un événement tenu à bon droit pour mémorable et qui fait à cette paroisse un titre de noblesse. II y aura, ce jour-là, trois cents ans que < Monsieur Vincent s prit possession dé la'cure de Clichy. !F devait .l'occuper douze ans au moins. Cette durée de son ministère, d'abord contestée, est maintenant établie par les documents les plus certains, entre autres un acte notarié de février 1624, où il figure avec la qualité de curé de Clichy-Ia-Garenne S'il est vfai que, vers !a nn de.i6i3, sur le~ instances de. M, ,dc .Bérulle, il accepta d'e.n.~rer_ somme pré-. ccptëur dans ta 'maison de. Gô.ndi,. Jes .témoignages abondsnt qui le,, montrent conservant l'administration de la paroisse, et non point de façon nominale, mais avec l'exercice effectif, bien qu'intermittent, de ses fonctions. Les traces demeurent de son passage par cette' < cure des champs ». Dès son arrivée à Clichy, M. ~Vincent travailla, comme il disait, à met'tre < son peuple sur un bon pied s. Pour commencer, il entreprit de bâtir une église à ces villageois qui n'en avaient qu~une misérable et délabrée. L'édince nouveau n'eut rien-de splendidë. II subsiste, "petit et .humble, pauvre d'aspect. Qui donc le comparait naguère à un mendiant assis au bord du chemin? Un successeur de saint Vincent de Paul,, M. Bernard BIàuvac.Ie curé d'aujourd'hui, a osé tendre sébille au nom de ce mendiant, et des secours sont arrivés. Qu'on ne s'effraye pas. L'argent qui est venu et celui qui viendra–il en faudraitencore beaucoup–ne servira pas à l'une de ces restaurations justement honnies. M. le chanoi'ne BIauvac est homme de goût autant que d'érudition. Son TK~otfe ~e C~'cA~A~-Gt!feMMe en -est-une preuve. Autre chose encore l'atteste. A l'insu des amis du Vieux Paris, qui lui' devraient des remerciements publics, ce prêtre a. sauvé dans cette banlieue un.bijou d'archite8turé:~Po~T'a~énag~un patronage, on avait projeté de démolir un pavillon d'élégance exqu!së qui fut un'rendez-vous de chasse du duc de Vendôme. Il s'opposa, ce fut son mot, à ce a crime f. Il ne vit' pas d'inconvénient à ce que ses petits paroissienscourussent des parties de barres devant cette construction princiëre, sous l'œil des masearons très variés et très finement sculptés qui ornentles fenêtres, sous le regard de la divine Cérès qui se penche du fronton. Plus d'un amateur de nos munumentspansiensignore, sans doute,ce petit chefd'oeuvre de proportion et de grâce.

Be M. l'abbé Blauvac on ne peut donc redouter nul méfait de vandalisme. Le sanctuaire bâM par saint Vincent de Paul, il le conserve avec une piétél'archéologue et le prêtre s'accordent. Très habilement, sans heurt, ni disparate, il l'a réuni à la basilique d'un roman très pur qu'il est en train de construire. Ça et là, au cours delà visite, qu'il a bien voulu nous permettre, de la vieille église et de celle qui, selon son plan, doit .< l'enchâsser ?, nous avons rencontré dès débris recueillis par lui et préservés. Ce sont des fonts baptismaux se lit la date chère de 1612, c'est un panneau sculp.të.d'uneporte oùjës mutilations lassent encore d~vmer une silhouette de aaintaH~bras bénissants et pùse.yo}t intacte une ornementation, signaturedel'époque. Mais voici ~M.iestplusmtéressantpeut-ëtre etplusprécieux, parce'que p!us ~Hme. Le salon de la cure pourrai s'appeler un musée de saint Vincent de Paul. Non seulement des reliques proprement dites, de celles' qui se, vé.nërent dans les reliquaires, sont là exposées, mais des gravures du temps garnissent les murs, et, sous' ces estampes, dans une vitrine, un manuscrit s'ouvre. C'est un autographe de Monsieur Vincent; le plan d'un < sermon pour annoncer la visite de Monseigneur révêques de Paris et < exhorter le peuple à se bien préparer pour en pronter ?. La page est raturée à peine. Lés caractères nets, fermes, posés, avec de la lenteur, suffiraient à vériner la psychologie du saint dont les dames de charité accusaient la prudence. On l'a nommé un semeur d'œuvres. Pour jeter'son grain, il allait à petits pas. Aux impatientes collaboratrices qu'il s'était choisies, il reprochait de vouloir < enjamber sur la Provjdence~.Lui,n'ambitionnait que de la asuivré Le mot n'est-il pas joli

MiCHELSALOMON.

i~aatpose devant sa pensée, la psychologie du

personnage et la description de sa personne physique prennent un caractère intense de réalité la peinture devient une photographie et toutes les épreuves se ressemblent.

La place me manque, on le comprend, pour suivre dans~ tous ses défaits ce délicat et minutieux travail tout ce que je puis dire ici, c'est qu'il m'a passionnément intéressé et pleinement convaincu, d'autant plus que j'étais acquis, d'avance, à cette thèse.

Finalement, après ce long examen, nous gardons do William Herbert une image assez vague évidemment Shakespeare l'a voulu ainsi.

En revanche, rien ne manque, plus au portrait de cette délicieuse petite drôlesse qui fut Mary Fitton et dont, par une curieuse ironie de la destinée, nous ne possédons d'autre représentation qu'une statue mutilée, trouvée sur une tombe dans je ne sais, quelle église de village. Je, crois la voir, droite, svelte et souple sous ce joli costume de page qu'elle aimait à porter dans ses équipées nocturnes et qui révèle, sans détours, l'élégance de ses formes. Le front est haut, insolent, dominateur la namme ihoire desyeux et la ïlamme rouge des lèvres ~éclatent sur la pât~ur de son visage. Gaït~ en,~amtine..etrMse infernale, è~ a, tour à tour~et presque on même temps, l'orgueil de la grande 0 damé et l'humilité de Ya courtisane amoureuse. EMe est l'éternelle énigme, celle qui irrite encore la curiosité après qu'on l'a déchiSrée. EUe prête son humour et son caprice à Béatrice .MMC~oa~OM~MO~ sa naïve impudeur à Juliette, son dévouement passionné a. Julia T%e ~o ~e~e~t~ of P~Ywa et à PortLa, r/ie M~'cM~ o~ Fe~cë, son' obstination et sa volonté de fer a Hèlena, ~iH's tpe~ i'M<CM~ ï~?~; son inconstance et sa nexibilité de roseau a. Cressida, r'roï~e< C~ssM~, pour se déployer tout entière dans Ctéopàtre, qui est, elle aussi, la maîtresse protée, la femme on-

Z.o/<eMgTM. Dans quelques jours on va vendre aux enchères le manuscrit original

de .Lo/teH~r/n. Ce manuscrit n'est pas seulement précieux comme autographe (car il est presque tout entier de la main de l'auteur), il présente de plus un certain nombre de variantes, notamment pour la scène finale. Les biographes de Wagner nous ont dit ses hésitations et même les luttes qu'il avait dû soutenir au sujet de ce dénouement. Ses amis le jugeaient trop cruel l'abandon d'Eisa leur semblait un châtiment bien sévère pour un moment de faiblesse que l'amour excusait. Wagner, sur ce point, n'avait jamais/cédé; il voulait suivre la légende, à laquelle, il trpuyaitun sens plus vrai et plus profond si le doute d'Eisa était puni comme la curiosité de Psyché. Voici, d'après le M~tc~e/, quelle était sa première version. Lohengrin a priscongéd'EIsa.Ortrude arrive triomphante et cne.unct;ant sauvage, p~our.témo.igner sa jote,d&s'étrev6n.gés;,a Reconnais, téméraire;Ie forfait~q~e tu_aa-Rerpétré~en~çe.pay6.~ ains~.c~mm@~.tyn.Q%i.eu.~ëg~ ~suivent de leur cogère çe~x?q,ui ne leur'fendent pas hommage~)) Lôhengrin, qui. est déjà monté sur la nacelle, a entendu les paroles d'Ortrude. Il redescend sur le rivage, s'agenouille solennellement et adresse au ciel cette prière: «O Dieu tout-puissant! donne-nous une preuve que tu puniras cette moquerie de la femme criminelle! Fais que le vice ne s'étale pas avec impudence; par ta grâce confonds cette provocation. Ce sera comme un baume, sur la blessure que le doute a faite dans le cœur le plus pur. Pour que tes hauts desseins reçoivent leur accomplissement, anéantis la trahison. Ecoute la prière que je t'adresse en toute humilité, montre-moi un signé de ta puissance.:) La voix de Lôhengrin dévient de moins en moins perceptible; il prie maintenant les yeux levés au ciel et l'on cesse entièrement d'entendre les mots qu'il prononce. Pendant Je silence imposant de- tous, un chant très doux s'élève, comme si c'était la voix du cygne < Adieu, nots sauvages, ondes qui m'avez porté en ces lieux _de si loin. Adieu vague légère, blanche et pure, qui a glissé en caressant mes ailes. Oh m'attend vers d'autres plages je dois porter des consolations, ~Lôhengrin aperçoit en ce moment, planant au-dessus de sa tête, la blanche colombe du Graal.ll jette vers le ciel un regard plein rëcdnnaissàhcéet dé.livre~de.Ia.ciM!jie avec lamelle, :1~

à la nacelle, le cygne qui se métamorphose/On

à la nacelle, le cygne qui se métamorphose.'Onl

voit apparaître, la place qu'occupait l'oiseau, un beau jeune', homme (Gottfried)qui semble sortir des eaux et s'avàncesurla grève. Lôhengrin s'écne:~< Régardez, c'est le duc de Brabant qu'il soit choisi de vous tous pour être votre guide. 11 s'élance aussitôt dans la nacelle, qui s'éloigne, tirée parla colombe. Ortrude s'affaisse avec un grand cri. Eisa jette un regard affectueux vers Gottfried, qui fait quelques pas en avant et s'incline devant le roi. Tous les nobles de Brabàht néchissent le genou

devant le roi. Eisa tourne une dernière fois les

yeux vers le neuve en disant ces mots s Mon époux, mon époux! & La nacelle disparaît. Eisa tombe inanimée dans léseras de Gottfried. Les remaniements successifs apportés par Wagner cette première version, loin de tendre à adoucir la scène, n'ont eu pour objet que de la rendreplus concise, plus rapide et plus drama- tique.

L'AFFAI MA~QGÀIN E '&e~ène~alEyà~yetM.

Le JoMrH~! b//<C!~ pnblie ce mati.B. le décret aux termes, duquel te g~n~rai de divisa -Lyautey est nommé commissaire résident gênerai de la République française au Maroc et celui aux termes duquel M. Gaillard, François-Henri, cons.ul de isolasse à Fez, est chargé des fonctions de secrétaire gênerai prof! le commissaire résident général de la République française au Maroc.

Hier M. MiUerand, ministre de la guerre, a reçu à déjeuner, à 'Versailles, M. Poincar~ prësideutdu Conseil, lo. général Lyautey, résident général aa Maroc, et M. Paleologuë, directeur des an'airesetrangëres~ Après le repas, une~confêrence assez longue eut îieu au cours de laqueUe fut envisagée la situadu Maroc. Le président du Conseil et le ministre de la guerre firent part au général des intentions dn gouvernement, et le général exposa les idées dont son expérience des choses algériennes lui a démontré l'excellence.

JLa situation à Fez

Fez, le %5 avril ~M Tanger, le 28 avril). La situation continue d'être calme d'une façon générale cependant, au cours de la nuit, un poste'B été attaqué et une sentinelle blessée les assaillants se sont ensuite enfuis.

L'état des esprits dans la région' de Sefrou n'est pas sûr. Aussi le général Moinier y a-t-il envoyé un nouveau bataillon. Les hommes du tabor d'infanterie de Sef~ou doivent revenir cet après-midi à Fez, où ils seront casernes au bastion Tamdert. Jusqu'à présent, ils sont demeurés calmes.

doyante et diverse, en qui Fon retrouve toutes les femmes. Si cata est, H faut bien reconnaître que c'est à Mary Fitton que nous devons, en grande partie, le drame shakespearien. Certes, il y à d'autres femmes auxquelles il tant faire une place dans l'inspiration comme dans la vie du poète, et M. Frank Harris n'y a pas manqué. Là femme, la mère, la 611e de Shakespeare ont chacune leur chapitre ouïecritique étudie avec soin les types qui proviennent, selon lui, de ces différents modèles. Et les maîtresses obscures ou éphémères, les amours d'une heure, n'ont-Ha pas contribué à grossir cotte riche expérience, qui fait de Shakespeare un des maîtres de la psychologie féminine? î Evidemment, et M. Frank Harris ne songe pas, j'en suis sûr, aie hier. Mais il a mis le doigt sur les deux raisons qui ont fait durer l'ascendant de Màry Fitton et ramené plus d'une fois Shakespeare & ses pieds, en dépit de ses trahisons.*

La première, je l'ai déjà indiquée: c'est cette étrange complexité qui faisait d'elle, à chaque nouvelle rencontre, une femme nouvelle; la seconde, c'est le snobisme de Shakespeare. Ainsi, je suis amené– un peu plus tard que je.np youlats,! & question que j'ai inscrite e~n téle~de~aptijels:. Shak~peare était-il un .snob ?u M. F~ank;, ïlarr~ répond nettement par FafBrmative. Sensualité, snobisme,,voUà, selon lui, les deux défauts caractéristiques de Shakespeare, ceux ~qui l'ont fait, pendant les meilleures années de sa vie, l'esclave de Mary Fitton..

La sensualité est peut-être, nous dit-il, nécessaire au poète lyrique. Mais il me semble plus sévère qu'il ne .faudrait envers le snobisme de l'auteur d'.S<MM~. Je ne puis voir Shakespeare aS'ubIéde cette épithètë ridicule san's éprouver le besoin de l'accompagner d'un commentaire explicatif.

Et d'abord, comme nous avons abusé de ce mot dont les Anglais np voulaient plus et que

D'une promenade faîte dans le quartier nord et nord-est de Fex, on emporte la même impression d'hostilité qu'hier. La maison du sous-intendant Lory, qui a été assassiné, est aussi ravagée que celles du Mellah. Les murs en sont éventrés, les barreaux des fenêtres arraches tout y est brise. Les voisins, qui assistent à notre visite, restent froids ou ironiques.

On continue à recueillir les témoignages sur les circonstances de la révolte. Plusieurs de ceux qui ont échappe à la mort ont déclare et répète publiquement que, le matin même du massacre, ils avaient été prévenus par un domestique que des choses graves allaient se passer dans la journée. D'autres ont été instamment pries par leurs domestiques, plusieurs jours avant, de porter des revolvers en circulant dans les rués de la ville. Au dire des indigènes eux-mêmes, la population voyait d'un mauvais œil le départ du sultan, d'autant plus qu'en même temps le bruit était colporte que le sultan partait prisonnier des Français. Un voyageur arrive de Tanger le mardi, vetlle du massacre, a déclare que, dans tous les souks et douars qu'il traversa, il n'était question que du départ du sultan. Or, jamais le sultan n'acquitté le tër"ritoire, même ~onr-aller~â~ Mecque. Lé~ 'pï)p)îIa-R

tionsen auraient conclu.~que ce départ étaitune fuite.

t~pp,J>~p,;au~en~ G~rq P 1Jne Jui~

pu une'captivité. Le liruit signalé plus haut les aurait cdnnrméesdàns leur opinion; Le mécontentement dès Askris no serait que venu se greSer sur le mécontentement général.. Dans la recherche de la vérité, cette thèse, soutenue par des gens qui connaissent le Maroc, devait être signalée.–(FaufM.) Nouvelles d'El-Xsar

EI-Ksar, le 27 avril. Les déserteurs d'Arbaoua sesaient partis vers la vallée de l'Ouergha, où ils trouveraient un refuge dans une région non encore pénétrée. On pense qu'un certain nombre de fuyards de Fez sont partis pour le même endroit..

LETTRE DE_ TURQUIE

Lacrtse

Constantinople,!e23avri!. La situation se détend petit à petit. Dans le fond de ta bouteille nous sommes et dont les Dardanelles sont te col bien bouché, nous sentons cela nettement. Pour autant que nous parviennent tes bruits extérieurs, nous savons que la diplomatie travaille activement, en Europe, à notre déhvrance. L'Angleterre aurait fait à Rome une démarche décisive la suite de laquelle les abords des Dardanelles auraient été dégages par la Sotte italienne. Le gouvernement turc, qui hésitait dimanche à ouvrir le détroit, parle sérieusement aujourd'hui mardi de le débarrasser des mines immergées jeudi dernier. La visite taite hier par l'ambassadeur d'Angleterre à Mahmoad Chofket Pacha n'est pas étran'gere à cette décision. La Turquie, une fois de plus, repose sa tête surjesein.d'un ami, à l'hem'e.dudange~ r Quctest r-SuItafdë l'àcfibn'oifïensive de' l'Italie sur les villes turques? Je ne puis le juger dans l'ensemble de la situation européenne; mais je n'hésite pas à déclarer qu'ici il est piteux. J'en juge tout d'abord par l'impression laissée, dans les diverses couches do la population. Pour le bas peuple, c'est clair et net une flotte s'est avancée vers ConstantinQple.avec le dessein de bombarder et de brtHer la capitale. Les canons turcs l'ont arrêtée a l'entrée -des Dardanelles elle est en fuite. Dans des milieux un peu plus relevés, on se borne à constater que l'une des plus grandes marines du monde n'a pas ose tenter le passage du détroit. Donc l'opération est impraticable et à tout jamais on en peut braver la crainte. Dansles sphères gouvernementales, a peine dissimulc-t-on une joie profonde. Ainsi, c'est a ce peu de< chose que se borne ia responsabilité, qui passait pour si dangereuse, du portier des détroits! Menace sur le seuil, i! refuse l'entrée à tout le monde et personne ne proteste dès le premier moment. Voici donc son droit bien reconnu il est chez lui dans la maison et maitre d'en clore la porte par mesure d'ordre. Evidemment, si cala durait inutilement, il aurait de gros ennuis mais c'est déjà beaucoup d'avoir pu interrompre la circulation commerciale pendant cinq ou six jours sans avoir subi de reproche ofnciet. L'Italie a donc procuré aux Turcs une nouvelle et profonde satisfaction d'amour-propre. Du même coup elle les a délivres d'an cauchemar. Depuis quelques semaines, on'était hante ici par la menace d une entrée en scène de la Russie. On attendait- d'elle une

of~B~ve dt~Kt&ttqae et plas. encore si j'ai j-tM~

par- pt'ôe&utKHM! qut ont été prises dan~ tes.

hatterica du~ ~3n&pi~o~e;~=dq ~i;té .de la meP"o'

Battepica du. ~ogpho~ dû-cote de la mep'~oi~

Or, la Russie vient de laisser passer six jours sans donner d'autre signe de vie à Constantfnople que

la plus courtoise Tisite de son ambassadeur au Sul-

tan, à l'occasion de la remise de ses lettres de créance et les.plusjcourtoises paroles mêlées à ce ceremonia!. A tort ou à raison, un peu trop tôt. ou un peu trop tard, que sais-je –on se rassure. Si. la Russie a eu 'de mauvaises intentions bu si, tout au moms, quelqu'un de ceux qui tirent sa diplomatie a hue et à dia dans des chemins entre-croisés et contradictoires a aongeà.renouyeler au Bosphore'a célèbre incartade du prince- Menchikof avant la guerre de Crimée, elle jparait cependant reculer devant une belle occasion de se montrer désagréable. Elle a en sans doute à compter avec ses alliances et ses amités. Ni l'Angleterre ni la France ne peuvent s'accommoder d'une politique russe stérilement agressive à Constantinopte et qui ne doit pronter qu'à l'AHemagne et à l'Autriche. Le triste temps de M. Zinoviefn est pas à ressusciter. Voilà ce que la ngure de quadrille exécutée par l'Itaiie aux bardan.el!esa a encore donné le loisir à la Turquie de constater. Cette nouvelle fantaisie italienne a pu inquiéter les Turcs dans le premier moment. Us ne se sentaient pas exempts de tout reproche pour avoir un peu trop tôt peut-être-noyé des mines dans le chenal des 'Dardanelles et interrompu la navig-ation. C'eût éM.de la part du gouvernement, prendre une grosse responsabilité q~e de laisser le passage libre devant une force navale qui se présentait à l'entrée. Toutefois,

nous avons ramassé pour en faire UQ~'ârme contre des gens qui, en vérité, ne mentaient pas tant d'opprobre Cet emballement stupide contre les snobs me semble une des formes qu'a prises, do nos jours, l'abdication des hautes classes devant la démocratie. Pour m~ part, je place au-dessus de tout la simplicité dans l'art comme dans la vie; mais je comprends que beaucoup.d'écrivains, et les poètes, surtout, aiment le luxe, l'éclat des demeures princières, la paix et là fraîcheur des grands parcs silencieux, les beaux tableaux, les beaux meubles, les belles tentures, les riches étofï'es moulées ou drapées surde beHesjeunes femmes comme ils aiment les beaux arbres, les belles ~eurs, les horizons harmonieux et doux.

A mes yeux, cela justiGerait déjà Shakespeare d'avoir cherché la cour et les grands. Mais il a une excuse encore meilleure. C'est que, de son temps, la vie intelligente se concentrait dans la même sphère que le pouvoir, la fortune et les jouissances. Il fallait monter haut sur l'échelle sociale pour trouver de la pensée. Quand il soupait avecEssex,Southampton ou Pembroke, ce grand seigneur de la poésie se retrouvait avec ses pairs. Lui dont l'éducation avait été presque nulle, lui qui ne portait pas :dans son cerveau, comme Ben Jbnson ou Chappan',j'uh monde "Se Tson aat ssances pui s êes dan s tes l~vres,apprit.tout~ce~u')~. savait, y compris sa politique 'et sa~phiiôsophie, dans ces soupers-là.

C'est une curiosité analogue, sinon identique, l'instinct du génie qui cherche sa matière' première qui poussa Shakespeare aux pieds et dans les brasde Mary Fitton. Pour l'amateur de sensations rares, pour l'artiste ;qm cisèle ces sensations en joyauxlittéraires,y a-t-il rien de plus précieux que l'amour de la courtisane grande dame ? Mes chers amis, félicitonsnous que Shakespeare ait été un snob.' t AcauST!NFlL<Mt,


,bn&Yaiteutatemp3delarënexion et les mimstres turcs auraient pu poser en principe que tout bombardement des forts extérieura excluait une opération de passage se présentant do jour au feu des batteries, tes unités italiennes renonçaient au bénénco de la surprise. On aurait pu laisser la passe ouverte devant eUes.n est vrai que j'ai beau jeu de parler ainsi: je ne suis pas ministre turc. II est évident que le détroit ne peut pas demeurer fermé après le recul de la ûotto italienne. Uno saine vue des choses l'aurait fait ouvrir depuis deux jours déjà si le gouvernement n'avait cru sa situation de droit trop belle et n'avaitvoulu être trop un. Il a songé un instant à se procurer, à la faveur des circonstances, un succès diplomatique éclatant. En échange de l'ouverture des Dardanelles, il prétendait obtenir la garantie absolue des puissancescontre une attaque nouvelle. Ilyetaitsans doute pousse par quelques-uns de ses membres, dont l'opinion esttoujours prête à s'exalter et dont la manie de finasser assure la survivance du vieil Orient dans un système en partie réformé. C'était jouer avec lo'fëu. La Turquie no peut s'en tirer sans ditûëMtês sérieuses qu'en se montrant empressée à tenir compta des intérêts des puissances et surtout en ne les gênant pas inutilement, fût-ce une heure de trop.

Malheureusement, les mines qui encombrent les Dardanelles ne sont pas faciles à repêcher. Sur ces engins mystérieux il est très difficile d'avoir des renseignements. Miner une passe dans un courant de plus de trois milles est une opération si exceptionneUe que l'on manque d'expérience pour en prévoir le résultat. On se demande avec angoisse si ces engins ont tenu sur le.ur ancrage pu s'ils n'ont pas été se promener dans l'Archipel. Pour retirer ceux qui n'auront pas fait preuve d'une humeur trop fantaisiste, l'amirauté turque manque de moyens et vient do traiter avec une maison française. Combien de temps cela durera-t-il? On ne peut le calculer. L'histoire de ces mines flottantes est symbolique. Elle nous représente l'extravagante complexité des combinaisons politiques actuelles. Pour faire sauter des bateaux itaiicns, ce sont les Allemands qui ont procuré aux Turcs des engins et qui les ont posés. Nous avons sous les yeux l'image de la gène économique provoquée par l'obstruction des Dardannelles. Jamais on n'a vu, dans le. Bosphore, autant do navires à r'ancro. Il en est arrivé de la mer Noire plus ~Io cinquante en un jour et chaque jour en amène de nouveaux. Ils sont des centaines dans le courant de Courou-Tchesmé à la pointe du Sérail. Le prix des denrées a subitement monté dans de considérables proportions. 11 n'est pas jusqu'au pé- trole, dont nous avons des milliers do tonnes sous les yeux à bord des bâtiments immobilisés qui ne renchérisse jour après jour. C'est là du pur brigandage commercial. Quant au charbon, il manquera bientôt tbut à tait.

Des bateaux de France sont attendus dont on n a aucune nouvelle. A ce propos, il faudra malheureusement reveair sur l'incurie de certaines Compagnies françaises qui jouent aux grands courriers et qui se lancent de Marseille à Constantinoplosans escales, sans télégraphie sans Si, sans communication avec la j terre. Il s'agit d'un temps do voyage aussi long que celui du Havre à New-York et l'on part en bohème, privé de tout moyen do signaler un danger. Quant à l'apathie des organes de la Compagnie devant un cas imprévu, quant à !eur peu de souci des inquiétudes naturelles des familles, cela défie toute description. Ces choses-là sont pénibles à dire. Il ne faut pas les cacher cependant. N'est-il pas vrai que, trop souvent, pn n'attend qu'une catastrophe pour prendre les pré-, cautions les plus élémentaires ? GEORGES GAULES,

>- rET7(~GE~ La guelfe !ta<o-tufque

LA. FERMETURE DES DARDANELLES

Après uns longue discussion, le Conseil des ministres ottoman n'a pris hier aucune décision concernant la réouverture des Dardanelles à la navigation. On assure que la Porte estime que.tant que le danger d'un<attaque des Dardanelles existe, la réouver-; ture est impossible. On dit aussi que la Porte no voudrait pas se prêter à l'établissement de ce.principe que même eh temps de guerre la fermeture des Dardanelles au commerce est impossible.

On confirme de source officielle que l'expulsion de Constantinople de soixante-quatorze Italiens a été décidée.

L'OCCUPATION DE STAMPALIA. `

mer, dans la matinée, l'amiral Presbitoro a radiotélégraphie du cuirassé .P:s<: que. dans le but de compléter l'occupation de l'He Stampalia, deux compagnies de débarquement se sont emparées, par surprise, des cols dominant de la ville de Livaderia a8n d'entourer la troupe régulière turque qui s'y trouvait reunie. L'opération a réussi parfaitement et; à l'aube, un parlementaire somma la garnisondeso rendre, ce qui fut accepte. Les iloifneurs militaires ont été accordés à la petite garnison, qui a été faite prisonnière. 1'

LA RUSSIE ETLA. PORTE

On télégraphie de Constantinople à l'agence Havas que la Porte a chargé Tukhau Pacha de demander amicalement des explications à M. Sazonof pour son discours à la Douma.

D'autre part, on mande de Constantinople également à la mémo agence que M. Sazonof, répondant à une demande d'explications de l'ambassadeur de Turquie à Saiût-Pétersbourg. au sujet de nouvelles concentrations de troupes russes, aurait déclaré que les troupes envoyées de Kasan sont destinées au Caucase. M. Sazonof aurait renouvelé l'assurance que ,la,,Russ).e ne nourrit ausune intention hQ~ile.~Ji'~gard io la Turquie. .j~L-j pof~gat

MOUVEMENT ROYALISTE

Le gouvernement portugais a découvert deux cents .ûisils et-des munitions dans un monastère ~itue à la Buardia.près de la petite vitio de Vianna do CasTelle. Le gouvernement aurait été informe qu'un jnouvement royaliste se préparerait pour le mois prochain.

Sain~-Siège

LA SANTÉ DU PAPE'

Le Pape ayant été conduit hier & l'audience des Franciscains dans une chaise à porteurs, des bruits pessimistes ont aussitôt couru au sujet de son état de: santé. Cependant, on déclare, au Vatican, qu'il ne tautvoir en ce fait qu'une simple précaution dictée parlesmedecins.

Cre~e

DÉPUTÉS CRETOIS RAMENÉS A. LA SUDE

La Canec, le 88 avril, Un vapeur appartenant à une Compagnie grecque et ayant à bord des députés crétois, se rendant de Retymno et Candie au Pirée, a été arrêté et reconduit à la Sude par un stationnaire anglais. On craint des complications.

Perse

ARRESTATIONS POUTIQUES

Téhéran, le 28 avril. Le Cabinet a autorisé le chef de la police à arrêter tous les antigouvernemen-

taux. Parmi les anciens députés arrêtés aujourd'hui.

"on signala Muntassa.f-'es-SuJttan~tSuliman-~îrza. Ce dernier fut chef départi démocratique dans te dernier Parlement. Les personnes arrêtées seront exilées dans une localité lointaine quelconque de la Perse. Le régent et le Cabinet semblent être obsédés par l'idée de complots dangereux de la part de leurs ennemis.

-w-

TuMUtE. –Ua violent incendie qui s'est dëciarë samedi a détruit te quartier des bazars de Damas. Las pertes materiettes s'êicvont environ a quinze rniHions de francs. Douze personnes ont été tuées. La grande mosquée Omniado et les locaux du gouvernement sont sauvés. Toute la garnison a participe aux travaux d'extino–'.Hon.~ ETATS-UMS.–Une tornade adovaste samedi une bonne partie do l'Etat d'OMahoma et certaines régions du Texas. Une vingtaine de personnes ont été tuées. Les dégâts matériels sont considérables. La vitle de Lutgart a 6t6 particulièrement éprouvée. Quinze personnes sont mortes dans cet endroit; quatre autrea ont succombe, dit-on, a El-Dorado. Douze autres viltos ont été ravagëes parlacycione.

MEXMUN. La Chambre des Députés a adopta un projet autorisant une émission de Bons du Trésor, s'ôlevant ~~OmUlions do pesos pour permettra de portM les ef-

fectifa aeTarmBB'HOO.OCO htj~niniS.

LETTRE DU MEXIQUE Mexico, le 10 avril. Les esprLta se ressaisissent et on commence à envisager la situation politique avec plus de calme et plus de connanee.

M. de la Barra, l'ancien Président de la Repu" blique, est à Mexico. Contrairement aux informations .données à ce sujet, personne.ici ne voit dans son re.touf.autre chose, qu'un évënemënt tres.favprabip au rétablissement de l'ordre. 11 convient de démentir également la nouvelle, par laqneUale .Presjde.ni ,Maderolui aurait câble pour le prier d'ajourner son retour. Si un télégramme lui a été adresse dans ce sens, il l'a été par un groupe politique qu! s'inquiétait bien à tort des incidents qui pouvaient marquer cette rentrée, et M. Francisco Madero aurait certainement désapprouve une telle initiative dont il ne fut pas informe et qu'il n'avait du reste pas à connaître.

A Mexico on considère que M. de la Barra ne pourra que contribuer, avec tous les bons Mexicains, au rétablissement de la paix et de la concorde. Le CoMrrMr du 3fea;~e dans son numéro du 6 avril s'exprime ainsi au sujet des espoirs fondes sur ce concours

Certes, le maitleur prophète serait encore bien embarfassô pour prMiro comment se rSaHsepont les espérances qu'incarne pour beaucoup M. de la Barra. Sans dbute, tes espoirs quo l'on fonde sur sa science, son expérience ~t son habileté politiques, sont-ils encore vagues et iodo-

termines–surtout quant aux moyens de les réaliser. Mais c'est un signe favorable que ce sroupement nombreux do bonnes volontés autour do la personnalité loyale et pacifique de M. de la Barra. Si la pacification du pays est encore possible et nous on avons la conviction par les moyens légaux, par cne collaboration étroite et complète des éléments dordre avec le gouver"nement, le parti qui se forme ainsi autour do l'ancien Président no pourra manquer do jouer un rôle prépondérant dans cette œuvre de salut national.

Il est utile que l'ensache tout cela en Europe. Une certaine presse et quelques agences abusent des informations sensationnelles propices aux gros tirages, aux coups de bourse et à toutes sortes d'opérations nnanciëres. Les rigueurs très bien accueillies du reste, par la population dont le gouvernement a cru devoir user dernièrement & l'égard de quelques journaux,~ic)tammënt FcraM'o .MeaMcfKM, et tes~ avertissements qu'il donna à l'A<Mpcta:~ .Pr&M,ont coïncide avec une recrudescence de nouvelles alarmistes dan~ la presse américaine. Et comme c'est des Etats-Unis que les journaux d'Europe reçoivent leurs informations du Mexique, ces nouvelles auront certainement fait le *tour de la presse européenne. Le journal français d'ici, le CoMmë)* c'M .Mea~Me déjà cite, qui reste forcément tout à fait en dehors des questions de politique mexicaino~cite quelques-unes do ces informations qui ont été transmises en France par les agences américaines, et voici comment il les juge:

Tout serait a "élever dans ce tableau outrageusement pousse au noir. Pour démontrer la mauvaise foi qui a préside a la confection do ce télégramme, il sufnt de faire remarquer que la légation américaine à Mexico n'a reçu que quelques centaines d'armes, pour les distribuer a ses ressortissants qui en feraient la demande, et non pas dix mille carabines qu'elio serait probablement bien en peine d'utiliser. De môme, les affirmations relatives & la situation à Mexico, aux préparatifs de prochain départ do M. Madero et aux menaces d'intervention, ne sont-eiles pas révoltantes par leur absurdité Non. personne ici ji'est inquiet à ce point. La situation s'améliore au contraire chaque jour,'peut-être pas aussi vite que chacun le voudrait, mais sûrement.

Dans le nord, la victoire de Corralitos fut pour les insurgés une victoire à la Pyrrhus puisque, tellement affaiblis par cette lutte, non seulement ils ne purent aller do l'avant, mais ils durent se replier sur Guimenez pour essayer de se reapprovisionner d'armes et de munitions.

Le reste du pays est calme et les zapatistes ont été delogës.do l'Etat do Morelos. Les.opërations contre eux continuent dans le Guërroro et elles sont menées avec vigueur. En un mot, dn'rëprënd partout confiance. –ÀL..C.' ÉCHOS

M. l'abbé Soulange-Bodin, curé de la paroisse SaintHonoré d'Eyiau, nous demande de signaler à la bienveiiiantc attention de nos .lecteurs la vente de charité qui aura lieu les 3o avril, t" et s mai, de trois heures à six heures, dans la salle des Œuvres de la cité paroissiale, 66, avenue MalakoS, en faveur des écoles, orphelinat, asile des vieillards, crëche, patronage, assistance des pauvres, de Saint-Honoré d'Eyiau.

A côté des comptoirs présides avec un inlassable dévouement depuis de longues années par Mmes d'Anglemont, de Cazotte, Choumert, Houdé, Deleuse, Mac Avoy. Reumaux-Blériot, qui trouvent dans leurs amies les~ plus généreux concours. Un comptoir sud-américain sera installé pour la première fois par Mmes de Barros, Cousine, Lyon, Silva-Ramos, et autres dames représentant la colonie étrangère.

La vente sera clôturée par une grande kermesse dans les dependances de la cité paroissiale, sous la présidence de Mme la duchesse de Gaiche et le patronage de MM. baron de Coral, comte de Beaumont, baron Louis de la Grange,comte de Rochambeau, vicomte de la Tour du Pin.

Entre autres attractions.: lâcher de cent ballons avec cartespdstales, Footttt, Visions d'art, etc.

<*<

Les apparitions d'une bête. étrange, sorte de dragon de mer, de deux métrés de long et de trente-cinq centimètres de tour, à la gueule énorme garnie de terribles dents, causent un trouble profond aux habitants de la Turbie, près de Nice. Et ce trouMe'est d'autant plus grand, dit le A'eM'o~era~, qu'on ne peut arriver à savoir a quelle espèce appartient cet animal fantastique-,

Mercredi dernier, vers onze heures, un jeune garçon du nom de Martini passait au < carrefour des routes quand la bête se dressa sur son chemin. Il courut: la bête bondit derrière lui et allait le saisir quand l'automobile qui fait le service de la Turbie à .Mont-Age! apparut. Sans doute le bruit effraya l'animal, qui prit la fuite, et le jeune Martini, ainsi préservé du péri!, put raconter son aventure il affirma notamment que la terrible bête était couverte d'écailles. Immédiatement, une poursuite fut organisée, elle ne donna pas de résultat et, sans doute, on'doutaft de l'existence du monstre quand, hier, un ouvrier qui se. rendait à son travail l'aperçut sur la route du MontAgei. Terrifié, ii s'enfuit. Les habitants de la Turbie pensent que la bête dont on donne de si fantastiques descriptions est tout simplement un crocodile échappé d'une ménagerie. < Marseille a bien eu son tigre, disent-ils; pourquoi la Turbie n'aurait-elle pas son crocodile ?

La Société des études historiques a tenu sa séance mensuelle le 24 avril, sous la présidence de M. Quatrelles-l'Epine, vice-président.

M. Raymond Lécuyer a été admis comme membre titulaire. >

La Société s'est occupée de l'attribution du prix Raymond qui doit être décerné dans le courant du mois prochain elle a Hxé sa prochaine séance au t3 ma~et son banquet annuel au 5 juin prochain.

,"J. ;<

'~Ri~6ES'. '<

Mardi 30 avri), & midi, sera béni, pn l'église Notre-Dame de Versailles, lo mariage do M. Xavier Martio, docteur en droit, directeur a Vohxy des ëtablissements d'aviation L. Breguet, avecMIta Yvonne BaiUou, RIlo de M. Luclen Bâillon, avocat au tribunal de Versailles, conseiller municipal, et do Mme Lucien Baillou.

Demain mardi, on l'église Sainte-Catherine, h Ulle, sera célèbre le mariage do M. Jean.Valdelievre avec Mlle Fernande Fauchille, RIië du bâtonnier.

fe

Demain, à deux heures, courses a Enghien. Nos pronostics

frt-v ~c BeMsdotHe.'Bay-Rhum, Surprise-IV. J°r~ dM Drag Buonaparte, Pont-d'Or.

frM' de ~ft~-e.- Herminette, Per-Bacco. Prt~dM~er~or.f.-Joyeux-V.William-Rex. ~t-t~ fa~Mf! Le-Matifan, Lord-Burgoyne. fftA- ~e Y<t jDfdme Infortuné, Imperator-111.

tL Y A CENT ANS

yoMf'sa~ de /Mptre (yowr?M~ dM Débats) du jeudi 3o avril i8!2

Manchester, 19 avril.–II y a eu hier une émeute ici. La populace a renverse les chariots de pommes .de terre et les a pillées. Les mutins ont également pris chez les bouchers de la viande qu'ils se sont distribuée entrëeux.

Kalisch, t6avdl. S.M.-leroidoWestphalis est arrive dans notre yiile te i3, à neuf heures du soir. S. M. a passé hier et aujourd'hui en revue la t" et la -2*' di~atomde Ban~e~stphalienne.Les soldats ont témoigné, par.ies.ptus vives acclamations, .la joie qus, Icurinspirait~'arrivéedeleur-Souverain.

L'armée westphalienne a marché jusqu'ici dans le plus grand ordre et a parfaitement soutenu les fatigues de la route. Il n'y a presque point eu de malades. Tous. les corps rivalisent d'ardeur et de bonneconduite; leur tenue acte remarquée dans tous les lieux où ils ontpassé.

Par décréta rendus au quartier général de Kalisch. en date du t5, le générât de brigade Allix, commandant l'artitterie de l'armée westphatienne,a été nommé général de division et le baron de Gilsa a été nommé maréchal-des-logis du palais ~Mc"!tteMr wM~~aHe~. Naples, t? avril. Un décret du roi a déterminé l'organisation d'une Ecole militaire qui portera le nom d'JTco~e de Af«r~.

Madrid, 11 avril. Hier, 8. M. a présidé le Conseil des ministres..

Francfort, 26 avril. Le prix des grains, très élevé le mois dernier, a considérablement baissé sur les bords du Mein. Le prix du vin du Rhin a éprouvé une grande hausse on en exporte pour les contrées septentrionales de l'Europe

Paris, 29 avn~. M. Lieutaùd a obtenu un brevet d'invention pour-une eau aromatique a laquelle il a donné le nom d'~M dM /i.4'M et qu'il annonce comme ayant toutes les propriétés de l'Eau de Cologne et un parfum beaucoup plus agréable.

On a repris les travaux de la gare de Cologne elle sera finie l'année prochaine. Ce bienfait est remar- quable parmi ceux dont S. M. comble ses fideiessujets de la Roc il doj)ne au commerce un port de sûreté sur le Rhin. NOUVELLES pët-mQUES

') Elêc~on~ërgtSl&tÏV!

.BASSES-~LPES

..Af?'0?MtMS~MM~ CfKMHaMg Scrutin do ballottage

Inscrits: 4,958.Votants:

MM. François Deloncle, ancien dépuM,

rëp.degauche. i.774 ELU Escande, ancien soas-pr6fet,r6p.

.degauchc. l.<33 Au premier totn* les suiTrages s'étaient ainsi repartis MM. Ffançois Deloncle, i,wi Yotxr; Eseande, ancien sous-préfet, rëpuMtca'n de gauche, 685; Isnard, radicai, 586 Jacob, {épublu;aind& gauche, 484 Rigno!, rëpubticain de g&nehc, 360; Rooh, sociatiste indëpendant, bO. '1 Il s&it qu'ii s'agissait de remplacer M. Porehot, radicalsocialiste, sénateur, qui avait etô 6iu aux oiections gënerales de 1910 par 2,100 voix, contre i,7T3 a. M. Boni de Castcllane,deput<} sortant, libéral,

tORCOSNB

.<t'roM~sMMMM< d'c B~f~c?'~<).

Scrutindoballottage

Inscrits 19.S70. Votants i5,T3S.

MM. Beauchamps, libéral. 8.143 ELU Labeyri<~ conseiller référendaire &

la Cour des comptes, r6p. de g.7.113 Au premier tour do scrutin les suffrages s'étaient &tast repartis MM. Boauchamps, C,05S voix; Labeyrie;3,475 Chassagnc.radioa), 2,438 ;Labrouo, radical, 2,330; Ber-. aardi, socialiste unifié, 870 Bruzac, radicat, iM. n s'agissait de remplacer M. do La Batut, passe au S(!nat, républicain'do gauche, qui avait et6 rcotn an~dcrnICres élections gënëralcs par 9,635 voix. .EURE-ET-LOIR

~<'M'co~cr~<M)~~C7Mr~'M Scrutin de baHottago

Inscrits 16,383. Votants 13,378. MM. le docteur Maunoury, conseiller générât, progressiste. 6.7MEUJ ~Vayssie.anc. avoué, radical. 6.57i Au premier tour tes suffrages s'étaient ainsi repartis 1 MM. Maunoury. C.3S9 voix Vayssie, 6,138 Du Bief, spciaUsteunifte,5û3. Il s'agissait de remplacer M. Lhopiteau, Mpublioain (io gauche, devenu sénateur, qui avait eM réélu aux élections générâtes de 1910 par 7,470 voix, contra 5,600t. ù. M. Adrien Bortholon, progressiste. ~.rt'oKd'MMMtCH~d'eC/tM~M~MM Scrutindëballottage

Inscrits 18,319. Votants H.348.

MM. Mignot-Bozerian, cons. 7.19.4 ELU Dupre.rad.-soc. C.817 Au premier tour les sun'ragcs s'ëtatont ainsi repartis. MM. Mignot-Bozerian, 5,222 voix Dupro, 4,635: Vatadior, radicai-6ociatiste.4,132; Cousin.rëpubli.eain sociaiiste,4T7. 11 s'agissait de remntacer M.Louis Baudet, radical, devenu sénateur, qui avait été réélu aux élections gone!raies do 1310 par 8,250 voix, contre 4,482 a M. Jehan, pnbUoisto, radica), et 2,208 suCragos a. M. Oustry, avocat, sociaUsteuniM. 1-

LESDANDITS lt II

LES BMMTS~MMMSTES

L'anarchiste Dubois

Nous avons d<mné hier un récit complet et circon$- j tancié du siège tragique do Jean Dubois a Choisy dt de la capture dm .bandit Bbnnbt, suivie de sa mort i' l'Hôtel-Dieu.. { Sans revenir sur les péripéties mêmes de cette ma- s: tinée tragique, il nous faut signaler certains des àcôtés qui l'accompagnèrent. Le rôle de l'anarohi&to Dubois et la question de sa~- voir depuis quand il donnait l'hospitalité à Bonnot sont au premier rang de ceux-ci.

Jean Dubois, mécanicien da profession, était ne à Golta. dans le gouvernement de Kherson (Russie), le 13 février 1870 il était fils do Joseph Dubois et de j Christine Botiinsky.

A la préfecture de police.au service des anarchistes, v Dubois était bien connu. On possède sur lui un dos- sier assez volumineux.

De tout temps, il fréquenta les milieux libertaires et, môme, à certain moment, comme il était toujours en possession de sommes importantes, les <f compagnons~ le considérèrent comme suspect.

Les relations de Dubois et de Bonnot auraient été fort anciennes. C'est Dubois qui aurait appris Bonnot à conduire, du moins le raeonta-t-il dans certains milieux anarchistes après les premiers exploits du bandit, en se vantant de le connaître.

La complicité de Dubois serait établie dans le vol d'une auto commis le 17 juillet, à Lyon, au préjudice deM. Lumière.

Cette voiture fut amenée de Lyon à Choisy, dans le garage dont il était propriétaire, puis vendue à un M. Perricy, habitant Breuillet-YilIago (Seine-etOise).

L'enquête de la Sûreté établit que le vol avait été accompli par trois individus Bonnot, Marcel Simonnin et Molinior. Ces deux derniers avaient en outre dérobé le triptyque de l'église de Thenay (Loir-etCher). Arrêtes, ils furent, pour ce dernier méfait, condamnés à dix ans de travaux forcés par la. Courd'aa? sises de Blois.

Depuis quand Bonnot se cachait-il chez Dubois? La Sûreté déclarait hier qu'elle pensait qu'il s'y était réfugié aussitôt àprôs la sanglante tragédie d'Ivry, Mais des témoig'nages très précis de voisins prouve-' raient le contraire. Lerécitd'nnvoisindoDuboia M. Etienne Alba, proto do nos ateliers typogra. phiques, qui occupe à Choisy-le-Roi, rue Jules~ Valès, un petit pavillon à quelques mètres du garage tragique, nous a donné, sur le rôle de Dubois, les intéressants renseignements suivants

"Vers sept heures trois quarts du matin, ayant besoin d'eau pour arroser mon jardin, j'envoyai mon petit-nis Adolphe, qui a quatorze ans, en chercher a une fontaine qui se trouve a&0 mètres de chez mo!. Un longtemps s'écoula. Adolphe no revenait pas. «!1 est sans doute ichez Dubois, pensais-je, en train d'examiner un moteur quelconque. Je ne me trompais pas. Adolphe ëtait aHo voir Dubois qui avait une motocyclette en parfait état et il réglait le moteur pour qu'il put fonctionner sans rates. A ce moment, je m'en rends compte a présent, Dubois préparait la machine pour que Bonnot pût se sauver. Bonnot ne lui avait probablement pas demande de le cacher chez lui, mais seulement do lui donner une machine. Attendant toujours mon petit-nts, je commençais a m'impatienter quand l'enfant accourut tout ému « Papa papa'M. Dubois qui se bat avec des agents'~ Je me précipitai et j'assistai au commencement 36 la fusillade. Mon petit-nis m'a dit <f Dubois devait travailler & sou moteur, il paraissait très préoccupe. *Soudarin, ayant regarde autour de lui et ayant sans doutavu rôder des policiers, il cria < Va-t-en, petit Va-t-en Un instant après, les agents faisaient irruption dans le terrain et la bataille commença. On eh connaît les péripéties. Jo'reneon'trais 'MuVent~Dubois. H me parlait'comme aux antres habitante de Choisy, avec lesquels il trinquait quelquefois. Duboie, qui habitait la localité depuis deu&'ans, n'avait pas trop mauvaise réputation. Certes, on savait qu'il était anarchiste. 11 n'était pas fort sympathique. On ne l'aimait pas.mais on ne le craignait pas. ll-etait considère comme incapable dp commettre un vol ou un cambriolage. Quant & ses opinions libertaires, il no les manifestait pas beaucoup, mais il no les cachait pas non plus. 11 disait souvent « .Je suis seul Que m'importa l'existence Je n'ai pas pour de la mort x

Le bandit Bonnot ëtait un de ses élevés mëcanioionset Dubois s'était toujours montré disposé a lui rendra service. 11 avait repart son automobile avant l'assassinat de Mendino a Châtelet-en-Brie et pour ce fait Dubois avait 6të inquiète paT la police, mais depuis lors il avait reprit son travail, et il faisait consciencieusement les réparations qu'on lui commandait. Ses clients tStaient contents

d&lui!

de, lui 1 L'anarchiste milhonnairt

Duboisétaitle locataire deM.Fromentin.quiestplu~ anarchiste que millionnaire, mais il est riche seulefment. il ne dispose pas de sa fortune, qui lui vient do sonmariage. M. Alired Fromentin est originaire de Nimes. El est âgé de cinquante ans. Après avoir fait ses études au lycée do sa ville na~tale, Fromentin quitta le département du Gard tl était employé des postes et partit pour l'Amérique du Sud. Il vécut pendant quelques années à Caracas:. C'est dans cette ville qu'il épousa une jeuTie nlle tr~s riche, d'origine française. A son retour en France, M. Fromentin s'occupa d'affaires. `

Ala suite d'un diC'êrend qu'il eût avec un courties, M. Antelme. le litige fut porté devant le tribunal de commerce de la Seine. A la sortie d'une audience, une discussion:vio!ente éclata dans .ta salle des Pas~Perdm entre ~fM.Ffamentin et A~lelme, et'ce dernier frappa son interlocuteur au yi,sage. M,Promentid, s'armant aussitôt de son revolver, tira cinqbaUas sur son adversaire qui fut morte~ement atteint Qt tomba foudroyé le ury acquitta M. Fromentin. Converti à l'anarchie, M. Fromentin divorça pouf continuer néanmoins de vivre avec sa femme, mais il voulait appliquer la doctrine libertaire qui répudie les bases du ménage régulier. M. Fromentin c~t maintenant marié sans l'être. Pcut-ûtre trouverait-oh exposé l'agrément de cette situation dans une petite pièce qu'il nt jouer, il y a trois ans, au théâtre Mon;dain.sous ce titre ~'AmoM)' M~'e. A Saint-Brôvin, où il avait un château, M. Fromentin se présenta comme conseiller général. Uo château passait pourcontenir une très belle galerïe de tableaux. Le château brûla; l'assurance paya.' Cinq années plus tard, on retrouva à Meulan notre anarchiste châtelain. Et son château brûla encore. Il possède aujourd'hui un château dans le Gard. Ami db M. Paraf-JavaI, de Ferrer, M. Fromentin appartient au clan des <: scientifiques de l'anarchie. C'est uh Il idéaliste, qui voudrait transformer la société par l'éducation. A l'exemple do Ferrer, qu'il défendit t dans une petite brochure, il a élevé à Choiay-Ie-Roi i de coquettes villas, ou il a installé une colonie Uberjtaire. Sur le garage qu'il louait à Dubois, l'éoriteau < Lotissement Fromentin s'étalait à son faite. Lors de l'attentat do la rue de Rohan, M. Fromentin fût compromis, inquiété, perquisitionné. Il le fut à nouveau au lendemain do la sanglante journée d'émeute do Villeneuve-Saint-Georges.

Les relations que M. Fromentin avait avec l'anarchiste Dubois dépassaient de beaucoup en intimité selles q~'un ~propriétaire,même anarchiste, peut

avoir avec.son l,oeatairo~'

Quand quelque fournisseur lui présentait une traite qu'orne pouvait payer, l'anarchiste Dubois lui décla- Tait fort simplement: < Allez chez M. Fromentin sa villa était tout à côté et M. Fromentin payait, Au cours de la perquisition opérée chez Dubois, tandis que le garage commençait à Sambor, les policiers y remarquèrent toute une série de portraits de grande taille do M. Fromentin et des membres de sa famille. La testament de Bonnot

Il fut trouvé a terre par le commissaire. Commencé à l'encre et d'une écriture très régulière, il eat terminé au crayon. Dans ces quatre pages de dernières volontés, Bonnot tente de justifier son infâme con-. duite. Toute la première partie est~ consacrée au résit do: ses années d'enfance. Puis Bonnot en vint à se glori-~ ner avec cynisme et forfanterie de la'sinistro popu-: larité qui s'était attachée à son nom i Je suis un homme célèbre. La renommée claironna)

mon nom au~ quatre MiM 'lu monde et la pubhctM faito autour do mon humble personne dott rendre jaloux tous ceux qui sa donnent tant de pemo & faire pM1er d'eux et n'y parYlennent point. Ce que j'ai fatt, dois-Je le regretter! Ou), peut-être! ~his n m6 faut continuer, maigre mes regrets. Je cenhnuorai.Hmefautvivremavio.

J'ai le droit de vivre. Tout le monde a lu droit de vt- j Tfo et putsffuo notre société imbêoit.e et crimiaelte me l'interdit, eh bien! tMit pis pour eUe, tant pis poar vous

tous.

Tout ceci été écrit par Bosnot & l'encre, avant la iragedie d'hier et depuis un certain temps. Par contre, la nn, au crayon, doit avoir été rédigée, hier matin même,, après la première explosion. Des taches de sang marquent que Bonnot était déjà Me~Eé par quelque balle tirée du dehors, et des pistras ont

sali le papier..

Voici la derîlière phrase du bandit:

MmeThoUott est innocente, Gouzy auss!, Dieudonnë Rùssi/fèUt-Domange aussi, M.Thoiton aussi.

On remarquera que les noms do M. et Mme Thollon n'aYaiènt pas encore été prononces.

Le lieutenant Fontan

Ce fut lo lieutenant Fontan qui proposa au préfet de poiice de faire sauter le garage par la dynamite t

Lorqu'it fut question d'appeler et do faire donner l'artilierio pour abattre la maison, dit-it, j'ai ou. comme un haut le corps. Lo canon, c'était faire trop d'honneur & cea bandits. C'était dfija trop d'avoir fait parler la poudre.

Le lieutenant Fontan est âge de trente-deux ans. Il cstn&àAignan(6ers). Entre à Saint-Cyr le 23 octobre 1900,il fut nommé lieutenant le 1~ octobre 1904, et passa dans la gendarmerie quatre ans. H appartient & la garde républicaine depuis le 20 avril. Lo lieutenant Fontan est proposé pour la Lëgion-d'Honneur.

Les deux bandits & la Morgue

Le corps de Bonnot a été examine par le docteur Paul. 11 porte onze blessures.

La première sur le nez, côté gauche; la seconde à droite de l'œil gauche; la troisième au côté droit du nez la quatrième au sommet du crâne la cinquième sous l'œil droit; la sixième à la pointe du cœur la septième sous le bras gauche la huitième au milieu de l'abdomen; la. neuvième et la dixième au bras gauche la dernière au bras droit.

Dubbia avait reçu trois blessures; une balle qui l'a frappé au côte gauche du cou a-tranche lacarotide et détermine la mort.

Un projectile lui a trouô l'épaule droite et il a eu le poignet droit fracassû par une balle.- L'autopsie des cadavres des deux anarchistes sera pratiquée aujourd'hui.

Les récompenses

Le ministère de'la guerre a fait demander, dans la soirée, au colonel commandant la garde républicaine le dossier du lieutenant Fontan;

De son côte, le ministère de l'intérieur a demandé à la préfecture do police les dossiers de MM. Paul et Xavier Guichard, Logrand, commissaires; Augène et Arlon, inspecteurs de la Sûreté Guillaume, secrétaire du chef de la Sûreté; Tanguy, secrétaire do M. Legrand Robert, inspecteur principal. Le ministère a demande également des renseignements sur M. Poche.

Le brigadier Colmar a reçu hier sa décoration A quatre heures, M. Hamard, directeur des recherches Guichard, chef de la Sûreté; Lescouvé, procureur de la République; Sautereau, substitut; Gilbert, juge d'instruction; le docteur Paul, médecin légiste, se présentaient à l'hospice d'ivry.

M. Hamard apportait à Colmar la croix de chevalier de la Légion-d'Honneur..

A l'hôpital Saint-Antoine, on Iburnitdos nouvelles 'rassurantes sur l'état de l'inspecteur Augène. Une arrestation

Au moment où la foule angoissée attendait l'issue du siège de Choisy-lo-Roi.uji incident s'est produit qui à failli tourner au drame. Un individu, levant les bras. s'est écrié <: Bravo, Bonnot! Vas-y. Aussitôt .cerne par la fouler il a été enlevé par les agents et conduit au posi&de police..

C'est un nommé Paul Cordot, âgé de. trcnto ans, journalier, demeurant 10, rue Nouvelle, à Choisy. Nombreuses perquisitions prévues

On prête à la Sûreté l'intention de procéder incessamment (si la chose n'a pas déjà été faite ce matin) à de très nombreuses perquisitions chez tous les anarchistes connus plus do 800 q<ti paraissent susceptibles d'avoir pu être en relation avec les bandits et do les abriter.

Ces perquisitions auraient été décidées à la suite de la manière dont à Ivry, d'abord, à Choisy, ensuite, Honnot fut découvert au cours des perquisitions faites sans que l'on sut à l'avance devoir le rencontrer dans les maisons visitées.

LE TOUR DU SALON DE LA

SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS

Eh bien, que pensez-vous de se Salon! 1 On m'a déjà. posé vingt, trente fois la question, comme chaque année. Est-ce assez indiscret Je ne me le demanderais même pas 1 Je jo~Msc seulement que j'ai vu ou essayé de voir deux mille peintures, douze cents dessins, plus de miile sculptures et que j'ai failli ensuite'mourir do Mtd dans les'galeries con-

'?acrèes-a

~l'Ar~utécture-

Je souhaitais voir si. les architectes préparaient do grandes choses; si l'un d'eux, par exemple, rivalisant d'audace avec M. D.-A. Agàcho, de la « Nationale allait édiner un monde. Mais ici les architectes montrent surtout leur talent d'aquarellistes.

Un projet pourtant m'a frappé au passage, celui des JvoM~eKes ~cé~es du <'M<M/'0 Ms<tbMa~ ~e~CoM~c~Mps~.parM. Gaston Gastel. Voilà du nouveau, si je ne m'abuse. et ne faudra-t-il pas le revenir voir, un jour qu'il fera chaud?

Pour l'instant, dépêchons-nous de mettre au net autant que possible nos notes sur la Peinture

Félicitons-nous, du moins, de ce quo l'instal- lation des salles ait été menée d'une façon singulièrement active,; notre tâche a été grâce & cela bien facilitée.

Nous voici dans la SALLE i

Qu'est-ce, en face de nous, que cette magniuque image décorative et médiévale?. C'est la Prew~e.s~XMce ~eMMe~e <~ 7<"M~ .PYoraK~ ~? ~ar~ -f~~ par Jean-Paul Laurens.

Eh bien, Jean-Paul Laurens, le maître JeanPaul l~aurens, n'était'pas aussi jeùneavihgtcinq'âns~qu'ill'est aujourd'hui a.

Jean-Paul. Laurens est l'un des plus jeunes peintres de 1918.

Y a-t-il dans ce Salon une composition ? /b~ plus riche d'ingéniosité, de vigueur, de c'tarté.plus diverse, plus abondante en esprit et en savoir, plus pleine de la plus douce lumière du printemps ?

Je ne veux pas gâter par une description le plaisir que vous aurez à vous y promener de groupe en groupe, à y étudier les jeux de la couleur et de la .lumière, & vous y amuser des .costumes. Comment Jean-Paul Laurens a résumô.au premier plan delà toile, la gamme de ses colorations, quel parti il a tiré des verdures,et .des neura, et des arbres, et du ciel et tout ce -"qui constitue l'étonnante unité de cette décoration si pittoresque et si amusante, vous verrez, vous admirerez

Le plafond que M. Gorguet a exécuté pour une salle de mariages nous est présenté perpendiculairement et c'est bien gênant. Mais à la base de la. toile, quel splendide et doux épanouissement de rhododendrons

Pauvre toile de M. Quinsac La ~e ~s~e; ~M~e ~r ? Sagesse et f~co~o~e; c~e y~M'~ sea ~OKS ~M~ les <r<K?<x~eM~. Est-ce pour une Caisse d'épargne?. M.Patissou, lui aussi, a fait une 'décoration pour une Caisse d'épargne (celle de Nantes). Mais M. Patissou est un vrai pemtre et il a du style. (On;, w&pra, les ~envcis, -de!M~.Patissou au, mur de la galerie extérieure. On en goûtera l'ordonnance, le beau dessin, la couleur contenue et Sne.) Pourquoi a-t-on placé M. Joron si haut? Ce ~M~Mc~ de J°Mt~ f< ~'a~~ méritait mieux que de voisiner avec les sirènes de M. La Lyre.

Vous aimerez le très riche et très chatoyant tableau d'Alger, deM. Cauvy;les superbes <S'a~M!'<~ de M. Jean Roques; les lumineuses jB~~c:~@s ~Mr~~M, deM. AHardTOHivier; le tableau de M.Carlos Vasquez, la .P~~o~Mse (nous retrouverons là notre Vasquez, le vrai) PM ~OM~ <? ~e à G'eÏs~o&M, par M. Nany Benner; u~ charmant <:aputo ~s ? co~r~a', de M. Martin (Gourdault, Gourdault).

Voyez le portrait si personnel d'accent, d'une franchise si originale de M. J. prc~~ <? ? ~oc~ sc:eM~tgMC, par le Polonais Lentz.

~S=~t~ -f-

SAM,N3

On attend un tableau de M. Dloge&o-Ùlysse- I Napoléon MaÛlart et, qui évoquera &Mc so~c c~-x Ç~M' quand Chevreula.vaitcentquatre < ans. J'espère que M. Maillard (Diogône-Ulysse- c Napoléon) n'a pas encore atteint cet âge.Je < lui souhaiterais d'Être aussi jeune que l'était < M. Georges Laugeo au temps où. il signait s <: Laugée 61s Le MMsso~eM~ de M. Laugée i date visiblement do ce temps-là et combien il i est supérieur & son .?M~ <~ ~~MeMSes, laquelle date d'hier Y a-t-il tableau plus froid, plus creux, composé avec moins de volonté, ,,] que le grand tableau intitulé par M. FrankLamy ~s ~ro?!~6~ '~e re*Së B Regardez au-dessus et dites si vous ne trouvez pas dans la toile en trois parties où M. Paul Le- gouez a pris pour thème le goémon (~ <~eM)* ~eM~, ~s 6rM~«?' ~OM~s) une franchise E que les .S~o~e~s de M. Lamy font singulië- rement valoir? j Discutera-t-on le goût de M. Joron ou celui 1 de son modèle, à propos de la toile où il a réuni ~MS~Mrspo~'a~~eAf.L. plusou moins habillés ? En tout cas, l'habileté, la vigueur réaliste de M. Joron s'y déploient à plaisir, et la biographie de M. Z. <y. n'a plus de secrets pour nous. Un autre franc réaliste, le Portugais José Malhoa, af&rme toute sa remarquable sou- plesse dans la peinture d'une femme en jupon rouge,–d'un rouge superbe,– écoutant une chanson populaire; la vulgarité voulue, l'atti- tude canaille contrastent ironiquement avec le titre .S'OMS ? charme.. Alfred-W. Kowalski, ZoMps ~aH~s. L'artiste se répète; toutefois, le paysage de neige vaut par la une qualité du ton. M. Paul Leroy se renouvelle fort aimablement dans son tableau do la Fe:7~e A ? ~a,l'eSet contrasté de l'obscure clarté nocturne et de l'éclairage de la lampe est rendu sincèrement.. Mondineu,Z'7?ëMrcc7MïM~e. C'est une femme nue devant des verdures, morceau un peu con- ventionnel on y reconnaîtra toutefois une clarté de palette et une fermeté de forme très .louables. Pégot-Ogier,Za.Mo~soK;J.Joets,OM~e; Georgette Lenoir, 1~'e~~c &!?eM.0&; Paul Robiquet, La ~TëMHC ~a~e ~ZM~e~; Auguste Leroux, ~M~ ? /e~e. F.-A. Mercié, Morlot, Joubert, ~a~a~es,* OswaldMadet, ~Vo/M~c ~o~<e. Le .Po~a~ (? Afwc ~OM~ est excellent de naturel et fait honneur & M. Louis Lavalley par l'exécution aussi souple que sûre. D'autres portraits par MM. Arthur Lyons, Jules Monge, Julien-Jacques Leclerc, Cipriani, A. Monniès, Quinn (nous retrouverons ce dernier plus loin). Paul Sarrut, charmant portrait d'enfant.

SALLE 3

L'ouvrage le plus personnel, dans cette salle, c'est ~aMe?M~M~s~oci'eM~ par l'Américain Mac Cameron. La particularité et la vigueur du ton, l'expression physionomique, la signification morale s'accordent à fonder le mérite de ce tableau. Quelle signification morale? M. Mac Cameron n'a-t-il pas voulu simplement nous montrer de pauvres gens tourmentés par j la maladie d'un enfant? Non, M. Mac Cameron n'a pas voulu cela simplement. Cet enfant rachitique, endormi sur les genoux do l'homme, porte en lui une hérédité dont cet homme est responsable. N'a-t-on pas reconnu en celui-ci l'un des alcooliques que M. Mac Cameron nous fit voir en d'autres toiles?. Mais cette misère, cette détresse résignées sont émouvantes, font douloureusement penser. M. Mac Cameron est un moraliste qui s'interdit la déclamation. Sa composition est sobre et < contenue comme sa Couleur.

Le .R~oar ~es cM~ps, de M. Fernand Maillaud, est peut-être le plus valeureux tableau que le Berry lui ait inspiré. On y aimera la couleur grave et dorée, le ciel, les délicats lointains, et cette sorte de poésie rustique qui n'estque l'expression émue de la vérité.

C'est aussi par le sentiment poétique que M. Henry-Somers Kortright nous touche dans son tableau monastique de l'.HëM~e ca~e. J.-E. Muller, .Pro/~ ~e~'eMMe ~e P.-E. Lecomte, Mar~MC~Yes ~MKes Emmy Leuze Hirschfeld, La~er~ére Georges Joy, Le~e ~L'e~a~. Michèle LoSredo.~moMr MïQ.<e~e~. L. Jourdan, Bord! <y<~OM~. Moteley, Ze FïeM~ Mat~WM'er A C'~cy. M. Moisset, Ze C~6m!M ~e C~MeM;r. L.-F. Lâchât, L'O~e & ~M~ers. Aimé Morot, Louis Robiquet, Loukidès, -Po~-

~'a~.

traits. SALLE 4 1

On retrouve ici M. Jean-Paul Laurens dans 1 une composition où s'expriment harmonieusement la vigueur du peintre et l'esprit de l'artiste. Deux amoureux, deux âmes simples, roucoulent la romance éternelle, engagent leur avenir jPr<~ ~<M ToM~e~M~; tombeaux riches de décor et lourds d'histoire. L'antithèse s'onre d'elle-même,'avec le naturel du hasard et delà. nature, poétiquement, non pas < littérairement" J En face, Paul-Albert Laurens, Ris aîné du maître, fait voir une ~M~a~MC rousse entrant dans l'eau d'un bassin figure nue, élégante de galbe; le dessin très ferme, très voulu, participe excellemment au modelé, lequel est interprété d'une manière simple et large.

Voici une peinture substantielle et du plus solide émail, où le se~ de l'exécution égale la vigueur contenue du ton le portrait du peintre américain A~o~Me .To~e~ par lui-même. Une brave vieille, M~M .8. coiffée d'un bonnet blanc, le teint vif, les pommettes saillantes, les lèvres avalées, a trouvéenM.Léandreun portraitiste sincère autant que savant. Et voyez le Po~a~ ~'e~/< d'un accent si ferme et si sobre, par M. Edmond Suau, un portrait de femme tout pénétré de sentiment par M. Louis Lavalley, le ~or~anY <? M. Be~'M~fM jKor/c/te~M~, M~~ra~eMf~M~se, par M. Fernand Labat.

Frédéric Williams, Ze 'S'o: M COMCCH~KCSM (bien). Fornand Maillaud. déjà cité, MaM~e ~~s~~a~cMO~e. P.-J. Pelletier, ~'a~~e! f~ 66fMM6Me. Deux petites toiles délicates par CécU Jay: .Rep<M c[M.K c/K~s, La M~a~<?. De M. Le Tendre, un f~~r~Mr &o?t solidement décrit. Quost, 7ÏOM6- ~M~CM~. Lopisgisgich, J~/eMrs. André Lavieille.~a~~ )~or~. E.Margueritte,JM~!eMP.Moiaset, paysage. SALLE 5

Une œuvre belle, vraie, charmante ZM D~pM6M~M, par Henri Martin. Elle sufErait a honorer le Salon. Par sa ressemblance avec !a nature, par sa lumière, par son style, par la plénitude riche, exquise de l'harmonie, il me semble que cette œuvre-là s'impose singulièrement. Je n'en vois pas une qui soit à la fois plus /eMMe, plus fraîche et plus magistrale. Assises à contre-jour sur la balustrade d'une terrasse neurie, au-dessus d'un village niché dans le creux d'un vallon, ces D~MeMS~s, deux jeunes ailes, se font face~ le corps tourne vers nous, le visage de pro&l. Au fond, au-dessus de leurs têtes, les hauteurs blondes du vallon soulignent le ciel printanier. Plus bas, des verdures lumineuses et tendres s'opposent aux colorations apaisées, ombrées, qui vibrent délicatement'entre elles aux premiers plans. Vous verrez quelle symphonie, appuyée sur quels francs et graves accords en rouge, vertetbieu, M. Henri Martin a orchestrée et comment y participent ensemble les deux figures et les neurs de ta terrasse; vous verrez aussi par quelle ingénieuse disposition, sans rigueur de symétrie, mais selon le plus heureux < balancements, l'artiste a réalisé sa recherche de style et de rythme. On ne saurait rien imaginer de plus Ma~e~e~eK~ décoratif. L'observation du vrai. rogne toute simple, interprétée par un maître 'épris..dô~clartô'et (FéquiliMe. Et quel sentiment M. Henri Martin a-t-it rien fait de plus prenant? En tout cas, jamaisiL n'a peint d'une manière plus saine, plus juste, plus nuancée. `

Je ne vous demande pas ce que vous pensez, après avoir vu cela, du ~o~~e ô ~a~eK<3 de M. Lecomte du Nouy ou de son ~e.roM~'e CM ~o~e~M ~c/M'~ Voua regarderez plus volontiers, je crois, la fillette que M. AlidorLamote a représentée d'une peinture discrète et touchante Pa~s~~M~, et la CM~M~c de MUe Jasmy.

Voici ùù portrait fout à fait. remarquable pour la fermeté du modelé et le naturel de l'expression. le Po~ircM'~eM. <?.-P..D:< par JeanPierre Laurens l'on y retrouve toutes les qualités d'étude pénétrante, de simplicité méditée qui ont mis Jean-Pierre Laurens en si bonne

JUU3S BONNOT.

place parmi les meilleurs portraitistes de sa ge* nération.

Ernest Moore, P<??'<x~ M. J~H:~ Bryce, <?~&<MS~eM~ ~6S ~c~7M:'s ~M~r~Me.On re* connaît au ~o~a~ dM co?~c Af. par Mite Cécile de Turnakowska, des dons assez 6ns ds coloriste il faudra que nous en suivions le dé* veloppement. D'autres portraits par Gaston Nicolet, Jamet. Un petit portrait clair, serre, par M. Paul Mignon.

Jean Lofort, ? CM/K.p!'o~. MiraUès-Darmanin; C~ OM~r~)'. P. Morchain, ? Po~ ~e ? J!ocy:c~St Prevot-Valesi, de Martenu, P~y~es.

SALLE 6

Nous retrouvons Henri Martin. ~!e panneau décoratif qu'il a intitulé r~.M~oMMtC; 'nous l'a< viens vu & la Société Nouvelle, nous en avions aimé le rythme et la couleur. Ces jeunes nlles en robes rosés sous la pergola blanche/ces rouges feuilles retombantes opposant leur éclat aux lointains bleus, leur séduction s'est avivés encore le peintre a retouché son ouvrage il y 'a ajouté de la lumière et des ûnesses.

Une immense toile, Ze -S'OM~ Wt' envoyée l'an dernier à l'Etat par M. Roganeau, prix de Rome, vous retiendra. Le grand ciel d'un or vert et très pâle, les terrains fauves, le coin de riviôro où se résume l'heure sereine, composent un paysage d'une simplicité appropriée au caractère des figures le beau galbe des femmes qui, la tête surmontée d'une jarre, s'appro' chent ou s'éloignent de la rivière, la noblesse sculpturale de leur allure, l'attitude eurythmique de celles qui puisent de l'eau, voilà de quoi nous imposer. Il y a dans cette œuvre un effort très volontaire, soutenu par !o sentiment à la fois de la beauté naturelle et de la beauté classique.

La .PY~ ~e~'OM~K~e sM.Po~-Ma~e, de M.Jules Pages, est remarquable par une composition bien équilibrée, .par une couleur magistralement soutenue. Nous avions, l'an dernier, fait quelques réserves au sujet du principal envoi de ce très bon peintre. Cette fois, la réussite, est complète; le tableau de M. Pages compte parmi les plus achevés ef lés plus forts. On y goûta une gravité et une plénitude d'effet tout; a tait rares, une harmonie en mineur où s'accordent les gris les plus variés, les mieux choisis. M. Pages se classe aupremierrang, donne une leçon dont devraient profiter combien de pein* très Mais on est sensible aux ca~Mrs ou on ns l'est pas.

M. Evert Pieters, Hollandais, y est sensible singulièrement. H a fait un ea?c6Ke?!~ tableau ~Bar~'MS ~afe~) où l'on voit des chevaux gris dans un paysage gris. Justesse de sentiment et d'effet technique à. la fois solide et délicate; sont peu de peintures d'une discrétion aussi expressive.

Retenons le nom de M. Lailhaca. Il nous montre l'une des toiles les plus originales du Salon Ze FëM~. Un paysage avec de grands peupliers sous un ciel rempli d'énormes nuages. Sur la route où le vent soulève la poussière, une femme, tirant son enfant par la main, pousse un troupeau c'estun petitgroupe très bien composé au second plan, une anecdote discrètement inscrite dans l*ef!bt généra! et qui s'y harmonise. Voyez cet effet, cet ensemble, cette cOMtpo~OM.

M. Jonas a réuni ses condisciples et amis DaKS ~eKer ~Mpa~oM; et ce patron, qui n'est plus, s'appelait Albert Maignan. Cela faitja ne sais combien de portraits d'une expression sérieuse, d'un relief très forme. M. Jonas, vous le savez, est un excellent portraitiste.

Ze .Ma~~e proce~oKaM~a~ &asgMë ~M~e ~e ~?'p/MK~)j tableau de M. WnUamLaparra, pourrait être vu aussi comme une réûluonde portraits. Ces vieilles femmes aux longues mantes noires ne sauraient être plus nettement caractérisées dans leur physionomie individuoUe.

Il y a une habileté extrême, une observation plaisante d'ailleurs, dans le tableau où M. Georges-Leroux a évoqué un Z~e~* c~s M~e M'Ms ~cwMM~e, sur une terrasse, par une belle nuit. Mais ce tableau ne nous dit pas si M. GeorgesLeroux MM)'a une personnalité.

M. Richard Miller maintient ta sienne avec beaucoup d'esprit, do clarté et de charme dans le portrait d'une jeune femme en robe japonaise. On y revoit un peintre souple, un coloriste plein de distinction, de goût, de vivacité. Le DaoM de M. Sarluis est quelque peu ambigu mais le modelé du torso prouve un art savant et subtil, d'ailleurs peu <x contempo< rain Une tête de Bacc~M~, du même artiste, ne le représente pas moins bien.

Le portrait d'un 0/7~ef<<ecM:'rass~ers, par M. Henry Jacquier, est d'une large, habile et franche manière.

P.-J. Tranchant, .E~ /s~Me. Henri Rousseau, X'roMpeaM ~e woM~OMS <~ï)M MM ~:M<x~e <xra&e. Henri-Marcel Magne. jPe~e~ see~s <<es psMNres. Le YiHain, Ma~oMs a t~M~re. André Nivard, cathédrale.

jPôW~?'~ ~'M~~H~ S~MO~, par M. Pouzarguës. Le jP<M'6H'~ ~6'MMe jR. parMm~du Montchenu-Lavirotte est peint avec beaucoup de sûreté et de franchise.– .Pay~s~'e~par Jacques Simon, Nozat, Ponchin. Morton F. Johnson, bonne A~a~M~e ~Mor/c.

SALLE 7

H faudra ici regarder avec l'attention la plus recueiUie le double Portrait de M'weei' M~e C* par M. Ernest Laurent. H faut s'~o~r pour en goûter complètement le charme. Ce sont effigies souverainement délicates où le sentiment s'exprime, on peut dire, on toute pureté.La sensibilité et le goût de M. Ernest Laurent comptent parmi les plus exquises richesses da l'art.

Alexis Vollon, jp'o~es <%OMC ? ~se~e ~C'est un bien grand tableau pour une si petite anecdote, mais il fauty reconnaître les qualités habituelles de M. Vollon. De môme on reconnaîtra la personnalité de M. Jamois dans son tableau, trop grand aussi ~VoM~~ 6!M? por/es ~e Z!

I,p A~, de M. Jonas, est le triple portrait d'une jeuoo mère heureuse et do ses enfants; peintura assez originale de couleur et de technique d'une lumière très franche, d'un senti' ment juste. M. Jonas s'y est donné sans con) trainte.

BriUant portrait de Mwc J' D., par M. L. de Joncières. Oswald Moser, portrait*de M. ~Hc~!)M'< ~/sr. B.Lemeunier,Ed.. La~gley. portraits. Une toutà fait remarquable ~M~e ~e ~M ~MM~aM par l'Américain Horatio Stevenson. Hannah Rhett, CM MMWM (fin de ton). Louis Petit, .4M c: (franc et juste). JeanAubôry, <7Me Co~M~Me. Lasearidi, ~OMpgr 6y'c<pM (bien composé). Leymarie, jBat~eMSë. E. Mondineu, ~i~gMi'e. A. Lynch, ? jBoM~M< Ch. de Kcenigswarter./MMrp'eMr (juste et 6n do lumière). Lefort-Magniez, ~rpWs po?'~ wa~e; expressif: grand en'et de ciel et de mar. Le Vavasseur, ~.M ca&a~~ (toile il y a de l'observation, des preuves de franchise et de savoir). SALLE 8

Voici l'un des envois les plus <c personnels les plus forts de l'exposition, -S'<~M' par. Edward Maxence; l'artiste s'y est renouvelé en quelque sorte; jamais nous n'avions vu de lui une page do cette vigoureuse et suave gravité jamais it n'avait montré dans sa couleur une pondération si voulue, si expressive. L'intérieur d'une église gothique. Assise dans une stalle, les mains jointes, les yeux baissés, une jeune femma est en prière. EUe porte un manteau noir doublé d'hermine entr'ouvert sur une robe décolletée une coiS'e de dentelle et de perles. M. Maxenco a ) composé cet habilement avec esprit. Mais it L. s'est employé surtout & associer intimement ) toute la Hgure à l'éclairage qu'il avait choisi ou plutôt préméditée éclairage subtit.oùi4arôl8 t essentiel est joué par un vitrail que-nous ne .voyons pas. La Ëgm'& et le&.mains, d'an'~odelô admirable–do ce savant modelé de primitif où l'artiste résume toute sa conscience sont discrètement mises en lumière dans le plus ) juste effet. Et l'harmonie de l'ensemble est de c la plus parfaite unité.

Et voyez le charmant ~OM~fe du niême artiste. t Emile Renard, Za Mor~ <<s Afo~'e. C'est un ) tableau a opposittons tranchées de noirs, de blancs et de rouges, d'utte compos!tion bien ordonnée, d'un effet un peu lourd, mais vigoureux.

J~a F~MHM aM~ ~*<M?Mr6S, de Mtle Suzanne Minier, fait remarquer chez cette jeune artiste ),' un enort nouveau, une recherche plus ou i moins indépendante, méritoire toutefoif-


Le même Polonais, Stanislas Lentz, que nous rencontrâmes dans la salle i, expose ici un second portrait, A~e -R' aussi vëridique que l'autre et non moins souple. Remarquez de Mile Noémie Schuler le Po~ra!7 <? HïO~ ~?'e, si bien <: senti

LaDe~eMrgeMJVo~)M:M~'e da Georges-J.-J. .Le Febvre est un très beau paysage où la gravité mélancolique du sentiment s'exprime avec une force saine et juste.. Pierre Montézin, 6'Mr ~7<o'&e, ~Mr ~caM (de la fraîcheur, de la lumière). Raymond Neilson, j~es Pee~eM~. Pape, Ponchin, Marché, de Polé3!ieux,P~sa~y; G.Poussard, J'r~M~.Ffed Roe, jR~NC~Mi'KM~ (du drame-image; non sans 'qualités picturales). Lloys Prat, Zs r~e~ë.Joseph Meissonnier, Z<? CMC~/e~e ~cs ~OHia/es (lumineux, et franc). Luis Jimenez.Lc I''tCM~'arMaxKahn, Za Bg~e M~~OM'e. Moïse Merovitoh, L'OM~r~~ ~a~e~ Leitmaier-Sannueld~ jPor~<

SALLE 9

S'il le fallait, combien de grandes toiles de ce Salon ne sacriSerait-on pas pour conserver ce petit tableau exquis La ~<f <XH.r?'~M~, de Mlle Flora-Macdonald Reid? Le sentiment y est si simple, si touchant! Surtout, c'est une peinture d'une tonalité si nnement attractive, d'une touche si spirituelle! Il y a, au-dessus, une nature morte qui y semble placée tout exprès pour que l'on voie ladinerence entre des gris de coloriste et des gris de barbouilleur. Mlle FIora-M. Reid est écossaise. Elle pratique délicieusement l'hospitalité. Je me suis bien plu aussi dans la société de l'Australien Fred Leist et de sa~Mc~e GM M~ro~, petit tableau charmant de sentiment et de couleur. Voyez <7/?6 <~S!7e c/ie.3 ? t~MMcr, par Mlle MonicaMac- Ivor; les.Pa!/MM?Hes, de M. Georges Schildknecht.

L'CM~on rosé et bleu do Mme Helen Le Roy d'EtiolIes, laquelle aura toujours le sens des délicates harmonies les ~M<%es de Mme Van der Hœghe.de Mlle Shotweit les paysages de Rènaudin, Àntohia Pëarçe, 'William-James Laidiay Louis-Antoine' Leclercq Antoine Pearce, OssipLinde.

.Une ëléganto petite ~ea~MCM~, un aimable portrait de jeune Slle réprésentent M. Schommer.

SALLE 10 (rotonde)

Aquarelles, dessins, pastels.

SALLE 11

J.-B. Olive, Z<x ~ya~~ Me~e e~ /'Mf~.

M. Rochegrosse, sous le titre de Z~Z!e, nous donne une de ces illustrations orientales il se plaît à exprimer habilement si habilement!–un peu de lumière et de vie pittoresques.

L'australien James Quinn présente un triple portrait, Af<~ e~ jF~s, d'une souplesse très an.glaise, d'une tenue parfaitement harmonieuse dans sa simplicité. Sur le fond très sombre, presque noir, le visage finement sérieux de la jeune maman est délicatement mis en lumière, et les têtes blondes des enfants s'opposent & la robe grise, laquelle fait valoir aussi un discret accord, aux petits costumes, de gris, de verts et de blancs.

H y a beaucoup d'expression et de charme au ferme portrait en noiretgris de MmcZ. C. par M. Edouard Monchablon; ce jeune visage pensif avoue des qualités d'âme et d'esprit que l'on ne trouve pas souvent aux ofSgies féminines d'aujourd'hui; et il nous paraît ici comme un peu <f.dépaysé

L'Anglais Léonard-Gampbell Taylor a fait un pëtif tableau d'une intimitô spirituelle et rare en" représentant chez eux 2i.f.~Af/tM~Y. Les portraits, peints au naturel, ont l'air le plus ressemblant; l'hitérieur est décrit, dans une tonalité argentée, par un coloriste savant et discret.

Horace Richebé, JëMHC /e ax~ tK~~Mer~s (bien).

Schuttenstein, Victor Marée. Robert Salles, Jules Triquet, Synave For~a?'

Crrace-Jone Joël, Z'~i~OM~ wa~r~c~ (de la couleur et du sentiment); Fernand Sabatté (toujours reconnaissable), La C~M<e, la Cr~e <.<c y~~e CAa~~M:

Zc. jBe~Mms~e, de Mlle Suz. Minier, quelles que soient ses qualités, nenous intéresse que médiocrement; nous connaissons trop cette formule. Mais le jR~OK <%c so~:<, de M. Ernest Martens, nous retient parl'eSët et parla technique. Nous avions déjà remarqué M. Martens c'est un <: divisionnisto assez personnel et qui ne sacrine pas le dessin. On ne saurait nier ici !a.so!idité de son nu; et l'art de M. Martena est habile a répandre et faire vibrer sur les choses ia lumière du jour.

Palézieux, G'ro~e MM~e M jE~M/MM. MUe Alix Moraël, 'T7e!7~s /MMM<~S (bien). Maury, JPayM~.

SALLEl. ~r.

.L~.t~Mm ~ouge ~ue,Mil&i~Map3tadt a~.dreB.~é sur le dos~ d\un chameau, devant une ..maison jaune;: ses Ma~c~KXM~s ~c ~a~es.' deux tableaux qu'il serait arbitraire de décrire'd'après les scènes qu'ils représentent, si caractéristiques qu'elles soient, puisqu'ils veulent surtout imposer leur couleur, leur lumière et la substance dont'celles-ci sont traduites. C'est bien la peinture même, c'est bien cotte matérialité somptueuse, luxueuse, si nuancée, si riche d'immatérielles transparences, qui est le S!<~ de ces tableaux elle réjouit complètemont & elle seule l'œil et l'esprit.

Saint-Germier, AfOH Z~MrfeMr C~e~ Le M&~Mme~< Co~oK~. Chaque séjour à Venise de M. Saint-Germier semble enrichir sa palette. Za ~em~e MMe, de M. Henry Marchai, trop grand tableau où toutestdécritavec trop d'égalité et de complaisance mais on saitsi M. Marchai est doué.

M. Jamar, lui, sait composer il y a une remarquable concentration d'effet dans son taHeau hollandais, .E'M .Pr~re, ouvrage du sentiment le plus recueilli et d'un faire si souple · E. Thiéry, Z'EM/6tM< coM!~esce?~. Lester RoBenSeId, Ze CAa~M. Mlle J. Raynaud, ZM ~Ma~. Léon RuSo, Ze F?'6M~' ~7o~. Paul Thomas, 7M~eM~.

"Un P~s~e ~M yor~rc.d'ùne large et franche souplesse, par l'Anglais A. Streëton. Une 'assez impressionnante Mcr~e par M. Broquet. 'Jn bon paysage~par M. Constan.t Pape. 'Pierson, DaMS ~'c~~r ~ai'MO'?re .Be~~ jPerMO~. Jules Pages. jfKeMse, étude de nu exceUëntedéSnesse etde fermeté; vigoureuse et délicate d'accent.

Un petit tableau militaire~ sur des gris argentés, par N. Gimao Sigriste (WapoMoM Z'~ëM~dM~ Ja &~a~~ <%e ï~~a~ vaut par la justasse de ses valeurs, par la 6ne qualité du ton. Grandgirard, 7M~M~. Pierre Sevaistre.TM~o??06 (en'ort méritoire). Florent Menet, CorW~a.

SALLE i3

Un grand. Tattegrain, ~MNe~M~M~, d'une banalité attristante. M. Gustave Besson n'a pas besoin de tant d'espace pour nous émouvoir. Une mère en deuil étreint son enfant, le seul être qui la retienne & la vie et le geste est si vrai, si intime, si éternel' Allez donc regarder après cela Za ~o~~MMeda M. Qaintpierrë!

La A~e, par M. Matisse-Auguste. Une marine d'un mouvement et d'une couleur très étudiés, d'un enet juste, d'une technique aussi solide que souple; la meilleure réussite do ce peintre.

Marcel Levallard, Za Bonne T~sccttc. A. Midy, Det'aM< ? ~/nM~. J. Bouquet, Zs LepOM. William Peters, .PeM co~M~rce. Lucien Stoitz, L' (hommage & Cézanne).

L.-<G. Taylor, Z~ C~e~a!~ (bon portrait en aoif'et gris). Sobre, simple, d'unfranc et juste < peUèf; 4e jPor~aM ~hewHtM, de M.. Ji.-A. Pradeaux. L.-A. Makielski, jPo~~a~.

c. c..<- Des paysages par'PemtaH'a,;Heari Motte, Michel-LévySelIdn.

Un petit Mercié rosé.

SAI:LE 14

Z<? ~PM's ~Vo~e-Da~e-F~O~, de M. Henri Kbyer, est un petit tableau très important a nos yeux. Dana aucune de ses grandes toiles M. Royer n'a fait do ses qualités un emploi si expressif. L'artiste a-t-il été aensiMe à certaines critiques? En vérité, il a répondu entièrement cette fois aux souhaits de tous ceux qui estiment son talent, et l'on ne saurait lui reprocher la moindre sécheresse, ni d'avoir saeri6é ïa composï~'OM au, MtO~ce~M. IL a représenté à contre-}our, dans une petite église do la côte bretonne, des femmes en prière auprès d'un au- j tel de bois peint; l'accord médité des gris, des

blancs et des noirs s'y soutient dans une pondération excellente. Un vert émoraude, ici et là, à la. base du tableau, chante en sourdine.11 n'y a rien qui ne soit parfaitement ordonné en vue de l'unité de .sentiment et d'expression, etjamais, du reste, la savante technique de M. Henri Royer ne lui a fait plus d'honneur. Ce petit tableau est son chef-d'ceuvre.

Avec un délicat portrait do ~Me 7. JP. d'une expression une et touchante, M. Jean Patricot nous montre la ressemblance la plus pensive du sculpteur Jean-Boucher, debout, en veston gns, sur fond gris.. La largeur et la liberté du faire, la belle qualité du ton donnent & cet ouvrage un accent des plus personnels.C'est par la qualité de là couleur que l'on reconnaît M. Gustave Grau a son tableau ;Ze ~OH\

Loukidès, T~MM~. Cyprien Boulet, Zefa/~6. A. Midy, ZM~MeMr ~se.

Le portrait d'une jeune femme en vert sur fond gris, par M. Pierre Prunier, a des qualités de clarté et de franchise. Léonard Cox, jPor~a?Y CM ~'eM~Ha~-coJoMc~ ~C. 1P7M~<?. Paysages par MM. A. ChevalIier-TayIer, Massé, Aston Knight, Mlle Rosenberg.

Marcel Charrière.jPo~ra~ ~s~f. ~o~~a~~eMMeC.

Par des Snesses de coloris, la F'e/MMe coMMK~ de M. Ch. '\Vard, ~irca~'a de Mme Clara Parish, la MaJa~e de M. Henri Brôard, la ,/ëMKe /</? CM <a~c de Mlle Edith Morgan, se distinguent.

La <S'~Ka~e de M. J.-M. Avy nous signale son heureuse recherche de simplification. Balestrieri, JP~co~c SM .'7oëH?OH. Mlle Val-~ layer-Moutet, !7)!. ~o~.t' efe /c~. Souza-Pinto, ? ~a~eaM co.~< Louis Wuillaume, ~o~ ac sep~?~6 ? jSy~a~e (influencé, je crois, par M. Rémond). Flinch, ~a~ M?.o~e. Selmy, ? ~e~Y-.P' Arthur Zagoskin, ~c~Ms~e ~«.E'H/ërxsc DaM/e (un peu lourdement romantique). Claire Ghotcl, ? Do/M H Mc/~at~e.

M. Umbrichi; n'a, rien fait de mieux, que ce Po~a~ ?6 ~ay?~ en' robe de loutre sur fond doré. Le visage est mis en lumière avec beaucoup de. volonté et d'accent.

Remarquex''Ie'ferme et simple .Po/ra~ ae ~CMr~ 6'a7~' par M. Gaston Guédy, le Por~aM ~e M~c M. C., M. Edmond Lesellier témoigne de vigueur et de souplesse. Portraits par Victor Tardieu, Marie Langereau. Deux paysages, l'un de neige, l'autre de dunes, nous font reconnaître la couleur discrètement riche et sonore de l'Américain Ch. Warren Eaton. Verbrugghe, !7~0M~ a .B~M~ey. M!!eBouinier,Ia.Ba~~<?/<?rM!~e.

S.~LLE 15 (rotonde)

Dessina, aquarelles, pastels

SALLE 16

La C~e~aMcMe guerrière d& M. Georges Scott est une charge à tond do train, une course à la mort. L'auteur s'y est inspiré visiblement du style épique de RaQet.La Mort eUe-même, ~cuirassier symbolique armé d'une branche de laurier, entraîne les héros. Quelle mêlée d'uniformes divers, d'étendards blancs, bleus, rouges, rosés, flottant parmi les lueurs du couchant Vous devinez que M. Georges Scott a fait jouer 1~ toutes les ressources de sa palette, et vous ne doutez pas que son étonnante habileté n'ait triomphé dés difficultés d'exécution les plus redoutables.

M. Charles Fouqueray s'est interdit toute violence de mouvements dans la composition où il montre le C'a~7a~!6 <!e <a?'M6aM -Ds Z~M~crs,.o~aHMa<eMr ~e ~c~eHsc de B.M<~ps~res SOT) ~'epoMs~a~ ~ar~e ~M~aM~ ~6 IF/H'~ocÂ'g, Nous retrouverons plus. loin M. Fouqueray.

Nous avions déjà vu L~ CMoM~Me, envoi de Rome de M.Edouard Monchablon; grand tableau où l'inSueace de Brangwyn est manifeste,, mais oûs'expriment les dons les plus certains, surtout ce sens de la couleur dont le jeune artiste ne peut manquer de nous donner bientôt des témoignages inédits. Je ne sais s'il a retouché son tableau celui-ci m'a semblé plus riche encore et plus puissant d'eSet que lors de son exposition ~l'Ecole.

L'Américain Max Bohm est un coloriste singulièrement personnel, et quel peintre! Son envoi de cette année nous montre la course animée de deux jeunes Elles près de qui gambade un chevreau. Les ngures s'enlèvent sur un ciel gris, y opposent un subtil accord de tons rabattus. La composition, vivante et juste de mouvement, est remarquablement équilibrée dans ses lignes. Et l'on admire dans cette ,/ëMMMse ,/o~MSC l'exécution la plus substantielle et la plus onctueuse.

C'est par une belle technique que l'Ecossais SpenIove-SpenIovo ajoute du prix à dos ouvrages où le sentiment pathétique est toujours traduit avec tant d'expression et de simplicité. Ses ~e~M'rs,"cette ann~ le Teprésentent ëxceliemŒSQt. ~.Y u. .M~j~ .L'; L'~eK de M. Louis Roger est un ferme et un savant.morceau de nu. .'i P. Charavel, l'JEM (beaucoup de clarté et de fraîcheur; art très sincere).Michel Tkatchenko, Zes Zf~&y (vigoureux, juste). Jean Rachmiel, le ~rû!coHM!'cr. W. E. Scott, Zap6K<wg po~Me. Jeanne Thyl, C~a~M~ CM ~<M"~ ~AMs<erK~. Rigaud, bon ~H~r~Mr de cathédrale. Maroniez, C~e ~<?~~C!'e. Paul Vigoureux, FM~e /ëw~~e co~CM~ ~M ?/'< Troncy, Barthalot, German Taïbo, ~'o~a~. Un portrait de jeune femme en blanc sur fond gris annonce les Snes promesses de M. Maurice Mathurin.J.Maiilart, Z'Myg ~M ~os. Bellan, Zc~ 7o:~eMrs, trop grand tableau, intéressant par l'étuda achevée des expressions.

Et l'on se souviendra des qualités que Mlle Marcelle Ackein a déployées dans un .Paysage ~'Ci'OM, très breton.

SALLE 17

Par une Afa~~ <? se/)~M< une baigneuse blonde oS're sa jeune nudité aux caresses encore froides de l'air. La nappe d'eau, tout argentée de légères vapeurs, s'étend, indécise et dormante.depuis le bord inférieur du cadre jusqu'aux montagnes du fond, lesquelles, un peu voilées de nuages et do brunies, se rénéchissent vaguement dans rincertain miroir. Cette jolie frileuse composes avec ce grand

paysage~simptej ei-suMif un eSe~d'ujM particu-

larité très voulue et très expressive. M. PaulChabas ne l'avait-on pas deviné ? est l'auteur de ce tableau. La chair, imprégnée de lumière froide, s'avive ça et là, cependant, d'un chaud rayon ainsi se précise l'heure, ainsi s'annonce spirituellement le proche triomphe du soleil. On aimera la grâce si bien dessinée de cette .baigneuse aux formes souples. M. Paul-Chabas n'a rien fait, somme toute, de plus original, de plus harmonieusement nuancé. On parlera beaucoup, j'en suie sûr, do cette couvre et de son auteur. Et ne parlera-t-on pas du -PoW~aM <? Af~s ~l~o~ .EtH~M, run des plus spontanés et des plus charmants que le jeune maître ait peints ? Qui donc sait traduire, d'un esprit plus éveillé, d'une main plus adroitement, plus délicatement légère, la vivante grâce d'un sourire de femme ? MUe.LezzyAnsingh, Hollandaise, se recommande par des qualités de coloriste tout & fait rares, dans une grande nature morte qu'elle a, en humoriste, intitulée, vous verrez pourquoi, Lc.P~rM./aM~e. ZeJPa~a~'e~'7neer, de M.Dabadie,a beaucoup de vigueur et do richesse. Paul Vigoureux, CAe~er BK~aJoM. Alfred Martin, ~6'a~ 4M T~t'e aM ZoMur~. Ch. Michel, Deca~~c /bM. Guido Sigriste, ?$ CMffasS!e~s M~/MïM~. Mlle JL. Saint, ~e M!&sa ~~cs~~ra~~cCAa~'es). Raynolt, C7p!~ea. ~M~e.Victor Zaroubine, ? P~~M~e.ticbeau,

très beau paysage, ~M~.p~r l'EQOsaais.Ro-

bert W. Allan;u~ autre, beau aussiL~pà~. l'Anglais Frank Carter. J'ai remarqué M~Màssë.M. ` ..Cambraggio. De bons portraits par MM. Caucanior, Da Gosta~ R. de Jonckierre, James Spalding, E. Thiery. vSAt,z~s i8

'SALM i8

La Zec~cc, de M. Joseph Bail, est jeune; la dame qui l'écoute a des cheveux gris. Elles sont dans ua salon nchement lambrissé qu'éclaire & gauche une haute fenêtre. Voua connaissez assez l'artiste pour deviner qu'il a (ait do cet intérieur une description 6dèle et savante. La lumière et l'ombre jouent dans cette toile un rôle bien réglé, l'on peut dire réglé à souhait pour proposer au peintre les difficultés les plus raf&nées. M. Joseph Bail n'en craint aucune; il a triomphé de toutes ici avec une tranquillité et un Mog-froid admirables.

SALLES 19 ET 3~ Mservôesalagravaro.

SALLESi

M. Charles Fouqueray s'est abandonM à toute sa verve de coloriste dans son tableau des D~M~M ~'a~'es <? ~a~c~. J'ai dit souvent que ce peintre me semblait I~un des plus richement doués de la Société des Artistes françaia. Il ne s'arrête jamais aux petitesses de l'anec' dote, et, dans sea tableaux d'histoire navale, si dramatiques do sentiment toutefois, ce qu'il a toujours voulu avant tout c'est, si je puis ainsi

dire, ~e~eeM/M'~o~la'couleur. Voyez ici le~

magniSques~OMH~M?~ de Meus, de rouges, r de blancs et d'ors et comme, ces mouvements s'équilibrent entre eux. Quelle superbe concentratio-n d'en'et!

Voyez Le <S'o~ M CoMcc~ea'M de l'anglais Torrick Williams, réalisé par des touches larges, libres, justes, dans des gris vigouroussment soutenus le très un -F~ ~e ~e~e de M. Zingg. Et vous vous associerez à la grave et douce AMc~Ya~'o~ de ces deuxjeunea femmes drapées à l'antique et dont M. Maurice-Chabas a composé, avec la complicité poétique d'une belle nuit, un tableau harmonieux.

Antoine Galbot, D~r~M~'OM <?$ ~co~<3!M~ ~'e.~OS!7!'OM (? TM~'M.

Lucien Roustan, Za G~'OM~'M~'e. Frank Bail, P~ eo:H f~ aKe<'eMMe~ e~M~es o'M cM~aM F'~Mr<e?t-,B!'erre. Horace Calmaire, ? Tt~~sM~ (ferme peinture). Ossip Linde, .P~se~ Louis Pottin/A'e~Mre ?~o~e. Mlle M. Pasteur, fK~ WeM?'. Portraits par Jacques Bouloc, Mlle Re< naut, Edgar Aiilet.

SALLE22

Cette grande salle n'est pas des plus capti* vantes. Lo grand panneau <x décoratif de M. J. Rémond, ? .RM~re~ jPoM~-Za&< ne me paraît pas assez simpliûéde style ni de facture. M. Ré" mond me semble autrement personnel dans sa toile de ? 7i':t~6r6 ~c .POK~-C~ïd?; cet ouvrageci, variante d'un de ces eHets riches, sonores, M. Rémond .est passé maître, a une Jbien plus frappante valeur de composition Les Briochins seront-ils contents de M. Paul Steck? Sans doute, puisque ce Troyen leur parle de leurBretagne dans ce panneau destine à la salle des Mariages de leur mairie. L Louis Azéma JM~ë~MM ocat!i( ? MM~se M?~ /OMr dg ye/e. C'est un ensemble corporatif ds portraits en même temps qu'un tableau d'o&se~M~'OM. Le relief de chacune des Sgur~s n'est pas sans dureté, maisit a de la vigueur et dej l'accent. Et le caractère individuel ressort avec assez de force. Un groupement de Sgures encore Le~ T~~es, par M. Eugène Pascau. La composition estpeu~ liée chaque visage toutefois porte le témoignage d'une étude attentive et d'une traduction' énergique. On s'était habitué à voir do M. Pascau des ouvrages plus séduisants, sans doute aussi plus faciles. Ce sévère effort lui sera' compté particulièrement. M.Giberta peint non sans largeur et souplesse, et d'une couleur assez valeureuse, des~ G'MeMa? e~ W&0i'edont les grimaces nous intéressent médiocrement. MUe Rbndcnay nous montre des .BeH'~eMses en plein soleil, sommairement, mais franchement traduites. Les ombres; sur les chairs pourraient être plus transparentes. M. Richard Miller a peint une T~/K~e ~~c a! sa toilette séduisant et lumineux morceau.f Dans un A"M aussi, M. Biloul, qui n'a pas besoin* qu'on le recommande, se montre égal a luimême et nous fait appréciera éclat de sies pâtes substa'H-tteIlés. Un excellent, un exquis paysage, Zs FaH~é ZoM~ s .RMMM)y~'Me, par M. Paul Buffet. Cet ar-; tiste n'a)amais été plus personnellement son-' sible à la nature, n'a jamais peint avec plus de; pureté.. Comme M. Chigot est bien reconnaissable'' dans sa toile de l'~4.M/o~ne CM c4d~ea'M.' Et de môme, M. Max Leenhardt dans son .Re-~ <OMraMt'!7/~<?. Je retrouve ici, après l'avoir vu et signalé dans la sa)le 16, le frais paysage d'jE'M, do M.Gharavel.

Edgar Bundy, C/ta~/e5 ~ar~a~s -Ps~er & ~a ~e:Me CG</M~~e ~g ~ra~Ct~cc. M. Jean Vigoureux, B~OKMC. Mlle Réal,Fe?~MM eoMc7~e. A.-J. Chantron, ~a ~~s d'MM cW~c. ) E. Staiger, Zec~M~e ~~OMHa?~e. Bl. Camus, M~ M~ cc~e eM .Pro~eMCë.. Por<ra~ par Bodoroz, Roborty, Eschemans,' Henriette Siret. Ad. Veisx, Suzanne CoursellesDumont, Mme Jacoutot-Mahudez. NannyAdam, Couturaud,.Ps!M~.

SALLE 23

Une trës beUe chose le ~'or~c~ ~e ~te tFoMM~ par Adolphe Déchënaud, en noir sur fond gris, une écharpe de dentelle noire sur ses. cheveux'blancs.LQ; visage et les mains, admi-, rablement modelés, s'éclairent doucement.~ L'expression du yisage, souriante, bonne, spi-~ rituelle, comporte parmi la ressemblance des: traits la ressemblance même de l'âme. Cette pénétrante sincérité d'observation, cette simplicité de traduction, n'est-ce pas a quoi se résume, en esprit, la leçon de ceprotesseur éminent, de cet artiste si loyal, si sensible, le maître lillois Pharaon de Winter ? Il expose ici un portrait, plein do naturel, du-Doc" ~.{r ï~ë~wer; il montrait naguère & l'exposition de Roubaix un choix imposant de ses oeuvres; c'est à Paris qu'il eût fallu les faire voir. Sincérité! Sincérité J

Z".Nï~gr ~M ~Mf.ra?'s fait reconnaître M. Bro* quel, peintre trôs personnel et qui donne le premier rôle au sentiment.

Rousseau-Decelle. C~e y~MMoH g~~a~ MaMO~s-Zo/e c~M M. C/er~M)M~-2oMMe~e. C. Boiry, SMr ? p~e. M. Martin, ~Va<M~e ?Mor<e (cela sent son Gourdault). Boucher, <7eM.r d'c Fo~eM~a~K. Marcel Bain, Berson, ~aysa~.

Un ressemblant ~o~ra~ M. jL<a~, ?*cc-, ~eM~.de ~6Wpers~c, par M. Hermann Vogel. SALLE 34 (Rotonde)

Aquaralles, pastels, dessins, miniatures. SALLË2S' L'~ce!a< est l'un dos meilleurs tableaux de M.Jules Adier. Une composition originale et Qaturelte la fois, une couieur grave, fifme. e~ nuancée de beaux, de si ,beaux, gris f M. Pharaon de Winter a marqué de sa maîtrise la plus large et la plus pénétrante le JPo~~M'< <? M. Ch~es .De~MaKe, ~s~ë Z~ C'est de premier ordre. M. Marcel Baschet nous fait revoir le Por-~ trait de femme que n~)us avions aimé & l'Epa~ tant. Marguerite Delorme, F6~~6 fO!se<ïM 6~~ Œuvres de Débet, Buland, Bresson, etc. SALLE26 26

Deux très bons petits tableaux de M. Désirée Lucas. Les paysages de Càchoud, Bogge, Ame* dée Buffet. Un ferme portrait par M. Dawan~ Joseph Brooke, le CoH)M!&!&'eMr. Ch. Moulin) ~VM Des ouvrages par Binet, Alleaume, Henry Bréard, Alfred, V. Fournier,Bëragnon, Maurice Griln. SALLE 27 y } Un excellent -Po)' ~e M. Z~o~ jBoH~a~ par son élève Ëtcheverry d'une vérité do relief et d'expression Un superbe tableau de M. CH Balande, Re~oM~ ~c ~c7~ ~dp~es (eommû c'est composé, comme c'est~e!M~/),' un bataille, ZeC~~o~ .~a~a~e A WG~MM; une Te~ ~e /e~Mte, pleine de sentiment par DuroceUe deux excellents portraits, par M. Ântbny Troncet; le ~e PeMO< par M. Zouza-Pinto (trèsbien).

.:SALLE2S

J~. ~aul Michel Dudrey h'a')ï'ie~.fait déplus serré, de pluavigo.ureux, ni, sans doute, d'u~ accent pl'us originale que cette ngure nue .sc~ ? /!? CMa? /T!M~ La personnalité si sensible de M. Befani s'exprime en deux toiles harmonieuses B~e~a~Me, Ma~c~ &e~oM. Auguste Leroux, ~Voc~M~Me. Jules Boquet, ? Co~M~M~aM<e. Un ea?ee~M~ portrait de femme, par M. Biloul. Charpentier, DaMS ? po~ <? ? Tïoc~~e (bien). Walter .Webster, jB~~ cos~MM~. Allard l'Olivier, .PayMf~e. Lybaërt, Zf< Co~ a!es e~CM~OM;? ô G~eMa~e. Marthe de Deken, un .Po~a~ ~'oW~~e, où l'on remarque dés qualités de franchise et de vigueur.

SALLE 29 (Rotonde)

Aquarelles, pastels, dessins.

SALLE 30'

On gâterait en le décrivant le tableau da M. Henri Foreau, les O~~s <? ? ?~ef.

Ces orphelins tiennent très peu de place dams cette grande toile; ce sont de minuscules 6gu.res, indécises dans le soir assombri. Pourtant, dès qu'on les a vus, l'esprit ne se détache plus d'eux; et vous verrez comme Us grandissent le paysage; vous sentirez ce qu'ils y ajoutent de mélancolique poésie. C'est un paysage avec un vaste ciel nuageux que souligne, à l'horizon marin, une longue lueur couleur de soufre. La mer est obscurcie. Les petits bonshommes reviennent de la pêche, se pressent do rejoindre deux religieuses quiles attendent sur la grevs. M. HenriForeau, parla double justesse du sentiment et de l'eQ'et, a fait 1& l'une-des oeuvres les plus < inspirées y, les plus émouvantes du Sa~n.

François-Charles Baude,qui est du Nord, j & des qualités namandes. Il a iait d'un D~sW jpOM~ ? ~M~e une scène familiale du plus franc, du plus vigoureux réalisme, d'un accent dramatique dont la justesse saisit. Et c'est bien l'une des plus robustes peintures du Salon. Le relief des figures est admirable.

~Pcr~s~gr~,deM. Georges Lavorgne, présente un groupe bien équilibré do deux grandes figures, –nues, cela va sans dire. L'artiste s'est plu à les peindre avec une largeur de touche dont le portrait l'avait forcément déshabitué.

J. Camaret, ? M~'M (claire et délicate et souple figure nue). Evaristo Carpentier, C7'<XM- ~M'~ CKso~'M~e (bien). Denis Valvérane, Ze~rg ~e jPcM" Mme Gernot-Beaup~re, B~~c~OM. André Delaistre,.P~<~e 6're?M~e(franc, juste, lumineux). Henri Guinier, T~<X!'a~ ~sfs?'Z'~ (dos gris bien soutenus).

M. Karl-A. Bauer, Américain, se classe nettement entre ses deux compatriotes, Richard Miller et Frédérik-Carl Frieseke.Jene sais plus lequel de ses deux tableaux est dans cette salle, Un .0~'<KM!C~ SMT r~6?'&<? OU Un <?a~C ~'CMMM~ ? 2 On aimera aux doux l'accent iranc, clair et riche de la couleur, la grâce des figures. Alexis de Hanzen, Cd~e MMPC~e. Augusta do Bourgade, 7ejPo?~-A~M/ Léon Glaize, F~'s~OM c~pMsc.Mi'enre, Descudé, :Po~r<x~ SALLE 31

M.Harpignies nous étonne encore une fois pat' Une vigueur de main qui répond presque & la jeunesse, de l'œil et de l'esprit. Et son style nous paraît sans défaillance. C'est toujours le même équilibre dans la composition, les mêmes harmonieuses relations contre les terrains et les ciels. Semble-t-il pas toutefois que, cette année, les envois du vieux maître aient ra-! mené le meilleur de sa volonté et de saûnesse! Georges-H. Dilly, PK. sofr c~ F~a~~re une justesse touchante de sentiment; peinture très sincère avec des qualités soutenues d'étude attentive, d'exécution saine et ferme.

On verra sans peine en quoi ta petite toile de M. Evariste Carpentier Ma/M~e est supérieure à cette de M. H.-E. Delacroix, qui lui fait pendant; M. Cormon a très nettement traduit la personnalité do M. jPo?7pc~ dans un portrait d'un modelé excellent et il nous donne la ressemblance la plus vraie, la plus une de la princesse Gagarine-Stourdza (Mme Denys Puech) en une harmonie choisie et discrète de bleu et de violet. Le portrait d'une très jolie jeune femme en robe rosé. par M. Henri Guimer, est remarquable aussi bien pour la distinction do satenue que I pour le charme expressif du visage. Avec quelle conscience, quette sympathie at- tentive, M. Many Benuer n'a-t-il pas nxô, dans leur relief le plus exact, les traits de mon émi.nent coiiaborataur'et ami.NeMW ï~'ë/sc/M'

~er? j

MUeH.Desport.es signale sa hardiesse dans' la Sguro d'un C~ormeMr waroce~. Œuvres de M.-A. Izart, Ctovis Cazes, E.-H. Cauchois.

SALLE 32

M. François Flameng y expose un quadruple j portrait, du genre qu'on est convenu d'appeler < décoratifs Afme F. e< ses /Mes. La couleur de cette grande toile n'a ni fraîcheur ni éclat; on n'y reconnaît point la nature. Le portrait do Mme F. le meilleur, est d'une tonalité assez nette, mais qui s'accorde mat avec les autres fi- gures, lesquelles semblent enduites de jus de tabac. C'est triste, c'est composé banalement. Ni concentration ni eGbt. M. Fiameng a de l'habileté. dit-on. Oui, certes, et encore? Il en a moins que Boldini. moins que M. Jutes Grùn. Certaines parties de sa toile sont d'une exécu- tion maladroite et pauvre. En tout cas, il n'a pas l'habileté, ie veux dire la science, des <: sa- crifices »

G.-H. Dilly (déjà nommé). PMÂ'o?'rcK F%M~ A. Martin-Gauthereau, Ze MoMS/rg. Léon Félix, DetMs /a M~MC. Jacques Barcat. -~aZe~re. Marguerite Radoux, DoM/eMr. Wetter Donne, F'MM~- ycM~es ~eoss~Mes. Selmy, 7M<~eM}" Bellanger-Adhémar.Zs ToMr.fVa~'e)'. Oscar Borg, .pa.s6~e~e CoK/'&fM!e. Un: très ferme, tres=nR;'ettrôs juste paysage 'parM.-André des Fontaines. Le-Por~a?7~M~apeM~\R~Man~,engr-is sur gris, par M. P.-A. Lesage, se signale non seulement par tanne qualité du ton, mais par l'excellence du relief; peu de portraits sont d'un art si consciencieux, si pénétrant. Por~a~ par Bocskiiwald. Garry.

SALLE 33

L'heure nous presse. et cette salto est très remqUe t Pourtant, j'aurais voulu vous arrêter un pou devant quelques ouvrages particulièrement :'M.i~ressa~s. Ze JTe~oM~' fïes C~aw~s, de M. Grégdire-Nico- j las Finez, par exemple, est l'une des plus riches peintures de cette année–d'une vigueur et chateur contenues, d'une sonorité grave d'une puissance harmonieuse Et voici deux toiles do M. Pierre Gourdault, T~OMMMCK~ yMr~ p~e, ~saM~e<S'~o~e. qui sont. ettes aussi la seconde surtout par te <: ramassé )> do la couteur, par la force de l'accent, par le caractère, entre les plus significatives. Et c'est une femme, .âpres cela, qui nous on'rë latoitela plus Originale, Mlle Henriette Desportes. Ses Z?~7es~a.~MC!~op'Me vous frapperontautant par le relief et ta puissance individuelto des types que par la souple audace de l'exécution. `

Voyez bien une ~Va~M~e wor~e do la plus rare, de la plus ime'beauté de Goûteur, par M. A. Calvet;"Ta Pays~te Bc'M~6Me, de M.PerImuttër: $'augeron, jf~c7~. André Humbert, Fs~~es T~e)ï~(XM~&y. Louis Cabanes, F?'s~c ~M P~s~eM~ ~e ? JMpMMi~Me aM-x ~e ~eïMa~TMM~ -s~ (fort ingénieux de composition, éloquent d'effet). F~orKMe, par la princesse Annina Gazarine-Stourdza (femme nue pointe avec une savante discrétion)..Pa;/se~es par P. Boissert, Grandgérard. Por~a~s par F. Birel, Eug. Deuilly, Delacroix Garnier, etc. SAJbLE 34

Dans le tableau des ZafeMsa~ par M. Fonty- Lescures. la Sgure principale est bien mise en valeur..C'est peint.avec beaucoup de fermeté. Remarquables parties de nature morte, Albert Charpentier, l'Orale..Marcel-BeronTïéau, ~< ? po??MM6~ Nits, ?$ F'or~~Y)!M (bonne étude).

Pierre Vauthier, jPai/sa~e; Jos. Berges, .Poir-

/M~.

SALLE 35

Un tableau de M. Paul EschbaGh~ PWé~e ô · ~Vo~6-De'Mte-~es-~o~s, contient les plus fermes qualités de dessin et de modelé; s'impose par la justesse du sentiment, par la 1 tenue de la couleur (oppositions de hoir, de blanc et de gris). C'est d'un art très simple et très français. Je lis, du -reste, que M. Eschbach a ou pour maître Jean-Paul Laurens et Pharaon de Winter. Bien française aussi,voùsl&savez.la peinture de M. Emmanuel Fougerat. Technicien savant, il modèle âes Sgures en un relief serré, juste.et qui contient le sentiment. Voyez son groupe A~.e ~/<'m~; M. Fougerat s'est mis là. tout entier.

Z<M T/iOMM?'e~s CM c~a~ ~c ~MMC et ? CoMC/;er ~e .SWe~ SM~ ? por~, de M. E.-B. Hirschfeld. sont de beaux tableaux où la composition et l'eS~et sont magistralement associés.

Deutsch Fete o ütâirë en L' te Ernest

Deutsch, yë~ë ~o~MMt'rg <?? -E~ Ernest

Fouard, For~e~o~ SM fepos; Henry Daudin, l'j?M<~Ms~e ~es coM~M~s Gerber, SM~o GranchiTaylor, F!e~e ~M~e (très bien); E, Duvent, -P~sa~e ~oKe (d'un nn éclat); Léon Cannieionni, PaysaMS corses; Bourget, E~ pa~<aMce.

Un très bon paysage par M. Henry Grosjean, La Fia~e <? Wa~ le bon portrait d'FH~ ~M, par Mlle Madeleine Carpentier le très Mêle et très fin portrait de Ferdinand

Huïhbert par son Sis André ~m élégant et gra.cieux portrait de femme, par M. Andrô Brouillet.

S&U.B36

Une des tneillaares ngure~t qaa nous ait donnée M. Aug~ustiti Carrera :'Pans le jardin au printemps (vigoureux euet en vert et bleu). Van dor Weyden.~MÂ~o~MK~ (composé avec esprit; poétique eSet). Murray Bewley, F~

~ec~e!

Léon Goland, Poy<A'<x~ d?< Mt~~a~ Ca6~ê~. Jean Faurie, bon Po~~ <~8 M. CM~s~-C'a~KO~ premier présideni, do la. Cour d'appel de Dijon. Ua très délicat portrait déjeune fémmepa.rTtî.HarryWatsoa.

Bons paysages, par Huches Stanton, I). des .Fontaines, Jacques Simon/~arpin. SALLE 37

L'Ecossais Robert-Gemmel Hûtchinson noua donne le plus un régal avec le tableau si bien composé, si expressif, d'une si rare délicatesse dans ses gris, qu'il a intitulé ~~p'c~~s. Quelle harmonie de gris encore, quelle pondération admirable dans le tableau do l'anglais Frank Craig PMe- cMpe~ MC'H-co!t/or.~M~ Et l'expression de ces viaagè.s pensifs t On attend un tableau de M. Guillonnet, et même deux -B~M~tc~o~ ~e ? Zes !?o~eA' MeMes ô Ca~ Les bons tableaux de M. Henry d'Estienne. Les harmonieux paysages d'Albert Gosselin. Les .F/eM'$ de Mme Frachon-Spazin. L'~i~eM~c (d'une expression si juste), par M. A.-Y. Chantron. Frank Baggs, ?. 6Ma~ ~K ZMf~e. SALLE 38

C'est i&t que se trouve le groupe de portraita de M. Emmanuel Fougerat, ouv~ge dont j~ai parlé un peu plus haut.

Quand je vous disais que M. Gr&a est plus habile que M. Flameng! Ce portrait dune TëM~e /e~:H~ en bleu est de la pîu~ spirituelle souplesse et composé avec esprit. M. Jean-Gabriel Domergue on're deux. toiles qui, l'une et l'ëLutre,'attestent ga .recherche d'une Couleur plus concentrée-; c'est, d'abord, une fantaisie La~o&e~'Q~M~; c'est ensuite le portrait de notre très sympathique confrère M. 2'Mo~or~poM~ Et le jeune artiste a singulièrement élargi sa touche.

Duittoz,ZepOM(bien); AnneQuinn, .P~c<? enso~~Me.

SALLE 39

M. Guillemet,. Zs~DMMe~ ~M~é)t, Z<3 Po~ MaWe. Toujours une belle largeur d'interprétation, des effets bien <: conduits une touche reconnaissable.

Mme R. Garcin, DaM ~'G~eSe~' (attentive et franche étude). J. Cottinet, J~es Cr~es collation sur l'herbe cela ne sent pas assez la nature. Hubert Vignot, ~.M-~o~sse. Chayllery, ~eMr.Bourgonnier,.Grûh,.PoWra~.

SALLE: 40

Ah! le franc, clair, lumineux et limpide tableau que voici' Z<x ~'a~a'~c~g, par M. Raoul du Gardier. No reconnaîtrà-t-on pas tout de suite l'artiste à ses blancs, à ses gris, à cette <: mise en page )> si originale ? Je vous laisse la surprise de cet ouvrage, de tout de qu'il offre de Ma~M~e~, de simple et de juste. C'est peint et bien peint, mais ce n'est pas <? ? ~e~M~ë, vous m'entendez bien c'est do l'air, c'est de la lumière, c'est de la vérité. Je m'y suis nettoyé les yeux avec délices! `-

Roberty, ~VM. Julien Tavernior, ~M Soleil. Frank Eastmah. ~M~~ /'û)' JVo~'o~.

.Atisor La.niote, déjà cite, Orp~? /7~M~~M.

Moreàti-Néret,~o~~a~ SALLE 41'

Gabriel Ferrier jPor~<x~s 6!e ~fH~e~. j' et MMe Le visage de MUo S. P.est achevé. ,PoW~~ ~e M..SMg~g~" (naguère exposé à l'Epatant; nous avons dit le bien que nous en pensions il ne perd pas & être revu). Portraits, par Corabeuf 2)~r DMC/~s~c ~e ~ca~~c /irs~paM6. et par Victor Guétin. Pa~a~e~, par Hugues Stanton, Emile Heublot, Louis Fidrit. Desu~mont, 1~ Pe~e C/~pre. H. Darien, LM!/ (EUe!). Edward Fulde, ~<xcco~~o<~Mse. André Grochepierre, OccM~a~o~ w~-

Ms~e.

Et, surtout, Le <S'~OK ~pM~e, de M. Charles Duvent, excellent petit tableau on aimera la particularité harmonieuse du ton, la description délicate et franche.

SALLE 42

M. Ernest Azéma fait danser C<ïr?M6M. C'est un tableau remarquable pour l'originalité spirituelle de là composition, pour l'unité puissante de la couleur (orangés et rouges). L'attitude et l'expression de la danseuse ont beaucoup de piquant. Peinture d'une substance saine et ductile..

Maurice Réaliër-D.umas ,Ze CoMM~ <%e.a; .P~M~? & <S'e~He,beâu paysage fermement construit et où l'on remarque les Snes valeurs d'ombre et de lumière.

L'excellent portrait, si individuel d'expression de M.e~ .P'OMre~ par M. Hermann Vogel. Jenny Zillhardt. Guillaume Hamel, Pori~~s.

Léon Cauvy, ~ëM~esse. Auguste Lévêque, ~?y?M.MC ? /'6M~ë.. Carlos Vasquez, Pr<<seM~ de ~!oces. Tauzin, ï~Œ OM 60~ ~e t~et*. SALLE 43

Je no vois guère à signaler, dans cotte dernière salle, que les très bons portraits de Zor~ ~e~etde M.L. G'parMlie Thérèse Géraldy; le relief y est traduit d'un art clair, souple et, si j'ose dire, tout viril. et. le portratt, vivement, et spirituellement touché, d'un monsieur à lunettes d'or. La signature? J'ai teni en vain de la déchinrer. Jules Glatter, peutêtre ?. Le catalogue me dit que M. Glatter est hongrois.

En8n. deux paysages du Berrypar leregretté Armand Beauvais.

EDOUÀM) SARRANN.

SECRETS DE CÛQUETTEmE 'Un des bons, parmi !es bons, dd ces secrets do coquetterie quo vous aimez tant, chère Madame Nommez laSfusMM'ctMtërc, et voua comprendrez qu'en vous ta dédiant, cette, s~ciattte' unique; la PatrfumerioM&oh'31.rae~t!a A-Septembre: v~s <~it;un cadeau de roi. EUe tait pousser très vite eUsetsoureil~t les fonce à votre gré, communique au regard un eerat des plus heureux. EmbeHic, essayez ce chapeau et. vous pourrez consutter votre miroir avec plaisir Grande capeline ondée en riz blanc~ bords douMes velours noir; fond drape panne gris argent; enlevée d'une aigrette jumelle Manche et noire. FÉE CAPMCE.

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FAITS DIVERS

FAITS' DIVERS

Le Temps. (Bureau centrât météorologique.) La pression atmosphérique s'est ~relevée rapidement sur l'ouest et le sud-ouest de l'Europe elle atteint 770°*" en Islande, 769*°°' dans te nord ~de l'Ecosse, 768°"* à la Corogne. Une dépression persiste sur ia Méditerranée (749").

En France, la température va se tenir dans le voisinage de la normale quelques'pluies sont probables dans l'Est et te Sud.

A Paris, hier, nuageux.

Au Parc-Saint-Maur, la température moyenne, 1S°S, a été supérieure do l°i & la normala (li"!). Depuis hier. température maximum 17"1, minimum 5"i.

Pression barometrfqlte, à7 h. du matin, 760'5,

~t~~pifn~tre à ~<y heures~

BJasetttpteuptaesMtpère. Cette nuit, 8, rue de Condé, Charles Lefebvra, vingt-sept ans, a tire deux coups do revolver sur son père, Alexandre Lefebvre, cordonnier, âgé do soixante-cinq ans. Celui-ci avait brutalise la femme du jeune homme. Atteint à la base du crâne, Alexandre Lefebvre est mort peu après. Son cadavre a été transporte à la Morgue. Le meurtrier a été arrête.

Veageanee de detatssée. A Toulon, une ouvrière Philomône Roques, surprenait hier son mari, Jean Bonneil, ouvrier du port, avec quiella vivait depuis l'âge do treize ans, en train do déménager furtivement en vue do son prochain mariage avec une jeune aile de Toulon.

La délaissée, qui est sur le point do devenir mère, s'empara d'un revolver et somma Bonnoil de rester. Gomme celui-ci se moquait d'elle avec les deux amis qui l'aidaient dans son déménagement, elle Ût feu sur lui A plusieurs reprises. Bonneil a etegriëvement blessé.

E~es agents as dcfea~emt < an apaehe <Me. Une rixo éclatait hier soir, rue du Poteau, entra deux bandes d'apaches. Les revolvers furent sortis ·. il y eut des coups de feu. les agonis accoururent. Ils forent recua paf une YôritaMe fasiHade. L'um deaapaches, nomma tAlfred Vau den Heuten, âgé de dix-huit ans, s'avança mémo vers l'agent Jovin,e:t tirant des coupa de feu dans sa direction.

So voyant en danger, le gardien sortit son rcvolvef et nt feu à son tour. Il atteignit le bandit en pleins' poitrine.

Ses collègues arrêtèrent quatre autres de*! apaches~ Alphonse Hertzborchopp, Eugène Guy, Reno An-* doump et JeaB.Vignale. Ils étaient armes de couteaujf Ct de revolvers.

Yan den Heutcn, conduit a l'hûpitat ,.Lariboisiurec 'y est mort.

tL:§UEUR RECOMMUE P&R L'ÉTAT (Q.~ SAMS ALCOOL D'!NDUSTR!E

THÉÂTRES

I~) jouno pianiste Henri Gilles; aïs de notre colla' boratcur &t aint M. Emito Gilles, do retour do tournée d'Amérique, donna un récitât !c lundi soit 5 mai, salle Erard, avec 1& programme suivant Sonate en /'a !NtMSMr do Beethoven, op. 57 (Ap~aM~oHa~)~ étude en ~t ma~?<r et polonaise on &~HM~ Mt~'eM~ do Chopin. Variations snr un th&me do Paganini dar Brahms; Noeturno, op. 5i n" 4 da Griog-; 6'a;'n< ~'Cf~pGM de PaM~MM;c)'My!< sM?' ~M /?a~, do Liszt; Carna.' valdeSchumann.

Ce soir, au théâtre des Capucines, & nuit heures troi.T quarts tr~s précises, répétition générale de

Ce <7M'on peut fHrc revue eu doux actes de MM. Hugues Dolorme et Jean Deyrmon.

j~M<re Mar!, com.Hdte cm un acte do M. Robert Dieu.~ donné.

~e &'MfpWM, pi~co en un acte do M. Jean Qnsky. Demain mardi, première représentation. A ta Comëdte française, la rëbettUon gëherato ~f &'a~)/M) est &xâe & samedi proehai! dans l'aprës-midi. La pretai6re représentation (a ce tMatrc) d& la pi6ct d'Alphonse Daudet et Adolphe Belot aura lieu le snr!en-* demainCaiM. –AuthëâtroSarah-Bcrnhardt.~a soir lundi, domaitt' mardi et mercredi, Mme Sarah Uernhardt reprend !tt'.p!o)t, dans iaquel etie jouera le r&to .du duc do.Ro!ûks-~

tadt.

Ce soir, au Conservatoire (rue Bergère), a neuC heures, récitai do chant donne par Mme LiUi Leiiinann. Spectaolea prochains

A t'Opéra ce soir et vendredi,J!?OMM; moroi'edi,oAMt~ftM samedi, Co~ar, les CeM~ f~coM.

A ta Comédie française ce soir ot vendredi, fe ~eMa!j7<t de Moh'ëre; mardi et jeudi, Crt&OKtH?, ~e~ec~e <'A– 7MOM)', ~)'t<<:KMteM.< mercredi Bt samedi soirs et jeudi OB. matinëe,'PfM!te)'OM.

A i'Opëra-Comiquo ce soir, Cs)*~MM mardi, jeudi e~ samedi, DMt ~MOt; mercredi, Wer<7te)'; jeudi (matinée~ le JPat'~OM de jPi'oërMte!; vendredi, ?a:'L~}'eMte. A t'Odëon tous les soirs, !'No!MM«r yspoMSti; jeud! (en matiaooi, /tH!pMfyoM, confaMoee par M. Charlest Martel.

Au 0&!M-Lyrique oe soir, mercredi otvendredi,!<t.P'tH~ c!8 Mt::e ~M~o< mardi, jeudi et samedi, ?:

Au Trianon-yrique ce soir. FëfOM:<e; mardi ot an–medi, Co'tOMfTtg; mererdi, ~)7~; jeudi. AfŒM'.s'eHf XVoMpeMe; vendredi, premiëro.(aeo ttië&tre) de .0~ CeM~ <!sBa.!N!M.

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Prix d'Kna. –i. Thuya; 2. Ctionette 3. Whito-Roas-H P. m. 77 fr. 50. Places Thuya, 29 fr. Clionettet 2t fr. SO; White-Rose-11, 54 fr. 50.

55° Prix Biennat. 1. Zentth-n; Gay~ë; 3. Man-

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SPECTACLES DO Z9 AVRIL

Français,8h.l/2.LoMenagedeMoUero.

Op6ra-Comi.que.8h. Carmen. Odeon. 8 h.. 1/2. L'Honneur japonais.

Varietè3.8h.l/2.LeRoi.

Vaudeville. 9 h. Education de Prince.

Théâtre Antoine. 8 h. 3/4. Les Petits.

Gym!iase.9h. L'Assaut. Gaitè-Lyrique. 8 h. 1/2. La Fille de Mme Angot. Porte-Saint-Martin. 8 h. 1/2. La Flambée.

Théâtre Sarah-Bernhardt.8h. 1,'Aigion. Théâtre Rejane. 8 h. 1/2. Les Moulins qui chantent. Renaissance. h. 3/4. Divorçons.

Chatelet.. h. Rci&che.

PalaiB-Royal.8 h. 1/3. Le Petit Café.

L BouSes-Parisiens.. h. Reiâohe. Athènèè. 8 h i/S. LeCœur dispose.–Le Mirna! paritt. TMâtre-desArts;8~3/4.Mil~6ufconHioM8. Ambigu.8h.<y2:LeCoq'neHcot;

Folies-Dramatiques. 8~1. t/ A propos do~p~ntouSo. t Mam'zeitomonnis.

t Trianôn-Lyrique. 8 h. 1/2. Vëroniquer.

Apollo. 8 h. 3/4. Le Comte de Luxembourg. ) Théâtre Famina. S h. 1/S. Lea ~is Tounb sont a Paris. Théâtre Cluny. 8 h. 1/2. Le Trésor d'Evariste. Lo~' sœurs Zigoteau.

Dojazet. 8 h. t/2. Onopëresansdoaiaur.–Tiroau nanc. Théâtre Michel. 8 h. 1/2. L'Avocate. Madame en aura un.– On purge bëbe! –Le Tiers porteur on t. l'honneur do Dostre.

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Théâtre Motiere. 8 h. 1/2. Vers t'Abîme.– Ufi Justicier.La Scala.. h. Relâche.

Enghien. Sources sulfureuses. EtabUssement thorma!. Casino. Concerts symphoniques dans le Jardin des t Rosés.

Comédie-Royale. 9 h. Quand !t y on pour deux. Les Visiteurs nocturnes. Jean !H.

Ctrand Guignol. 9 h. f.e Beau Régiment. L'Ob–sedë. Le Carnaval de Puce et de Pioek. Les Ingrats. Une Nuit d'Amour.

Nouveaux Mathnrins. 9 h. Excentric* Ftirt'Papa FHrt. g Un Petit Béguin. Revue.

La Cigale. 8 h. 1/2. La Revue.

Com&die Mondaine. 8 h. 1/2. Le Retour de ColomMM. 4foi3?=.S'8.

Etoile-Palace. 8 h. 1/Z. Le Grand Mogoi.

Folies-Bergère. 8 h. 1/2. Là Revue de Printemps~ t Eldorado. TMatro concert.–Speetactes divers. AMtambra.8h.l/2.Spectaotevario.

Olympia~ 8 h. 1/2. Ennnt une Revue.

MouUn Rouge. 8 a. 1/2. La Betf). Le Roy 9'atftf<M. Palais de'Glaco (Champs-Etysëes). Patinttge'~ut- vraf< gtaoe.–Toùs tes {ours. do 8 h. a 7 h. etde9h.~minuit. Magic-Gity (Pont d& t'Aimai Jeudis et dimanohos.'tie 2 hy6 h., matinée, ot, de 8 h. a minuit, nombreuses attractions nouveties et sensationneties.

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Musée Gr&vin. Entrée 1 fr. Le Patats des Mirages. Le Tompie hindou. La Forêt enchantée.

Cirque MMrano.8 h. 1/2. Relâche.

t Taar Einol. Ascension de 10 heures du matin & )& nuit, [. jusqu'au ëtage. Bar. Restaurant.

Thèâtrophone. Auditions de ce soir Opéra: Roma.. Français :LoMënagede Molière.

Spoctaolos du 30 avril

Opera.Reiache. y

Français. ûribouiMe.–Le Respect do l'Amonr- <<- Brt<~ tannious. Opéra-Comique. Don Juan,

Odéon. L'Honneur japonal?,


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Mt;17 1TROIIF -HO IMIO.N jt,.illci' tnir- ~15 ,17 u.. g~P. 2-1 50 Union 'et l~iiénix Ksi)-gnol 'W,8 q3 O~,Î~ins 2 1 ~>, 0,'0 1S:~ n."n 5 r~O (!4n. M.niug et Fin. Corp, -7 2G,~

4 (~/0 '0 4"0 AUCF, "Ini 4 010 IS i/2,OJQ,,¡:¡J:, v. ~) H i& 20. 1,9 \y,~gOD, S:L, it~. 2~l t-io ollest, 2 1'/o 0/0 a' '\},'il, ~~O 50 ~jJ, Oô', nso, 14-i s

t 3i/: m~ 10 -J~ Cpt MM 936MJ ~75a~d?f~a~. 298.. I.ombards4&/OnouY.nûv RandMme. ~7

0 \),J10 iO 0/0 or Avril el)L IJ7 10 97 1() Siie. el Ratiiii. el*Egyl)te,: ~,o Fi,aiice 3 0/~O. .0ct. !391 ~03.. 25 1 75

0'! Si? 10 BRÉQIL 4 0 0 oi, oct. tnie 85 ~O 85 ',0 10-Trani, Paris et Seille "7 l~~) ln(l.-Cii. etylinn. I)riv. 3IC/e, LIPI ;:100.. -We~t t i~

5 01'(,, 1&1 w/ ob(.50/OFundinnjz )janv. cl)t. 10, ~J5 103 tl) (~r, 1,~4 Baneie ~nov. 2865 2.1~60 Andalous (1 cev. 317 317 '!murInm gI'ec. 45 25 i6

S '~T. "i-'nY' "4M W M50i 575aDoœbMwa''mBe6~janv.i595..t(iC.5.. Nc."d-EsiMgncl"hy.;aYr;) ?2.. RoMasonDcap. 29 cs&

2014 bo 4~~ 45 Dette 3 112. n~-ril1t>~ t.. 25 "0 C" de de Vichy.. W,5 2035 Autri(,,biens ~4' h~p') m~r, :.ss~5 to l~w 23.. 23

010- 'f14 ,70 20 4~~q 0. t Cpt. Q,") Il! 00, àEtlait forcc 283 283.. i (série Al ."ZS 10 3c~) ~,tevii L'nte 2fi 2, 2~ ,3

(.)4 .1a' jaiivi.er 1# 1P)e 94 17 so cit~~ U-,l 632 i,ç) -mbards 3 0/0 jan~, r7t~ 21~£) l~itiro, ',W el-

1/2 91 7j ITAIY, '3 1 /9 0,10 jert. f3 L) e,,z ç,enuai avril 16~a 1 C~IJI 3 0/0 i,.ouv.a7%~ril ~IG 2C'3 5t) ~Ivndf,)ntu*,il -W 4() 7,

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§ 40/0 M<60 -Y, t SS4Epins<-(Ha'K(B.d'd~i-~3. NO!'d-E.~a(n!c(S'h\)a\-nt Robinson. 123~0 ~n~

§ 50/010:).S~~hb~ t ~deCouMi6MS.RTntM4~ Nerd-.Hspame(S-bY.Hv. ~0.. MS50 nosc!)cep. M,.

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4 Oio $5 20 0;; \ffij¡¡~E 0,'o iroi II)ars!~elit. %Yi 60 t'4 Co ~7 t,5 5 ilov. i~~i) 2/~S5 Il u,-se 4 Cl'O l~l Ose-oll-Kiêw.. 466 £"'7.. ,'l'ouJ~ .44~c

~7o~SS :Y~? no v, Z;~O 2/.85.. Van Dy]" p¡'OI)¡'jel3J' .1.. '4 3C

,t1.i. mars tIne 15 l,e :Nickel. iiolv. f~O 1089 Russe 4 0110 3~lo A~M 465. \tiHaO'c Peen 6-1 'à- 6' !JI']

3;0/0 8!'iO .5 3 3(1¡01,st>L. cPt, ~;o 45 >-3(1) 4.5. 20 Aciéries de Franc, 101,2 1020 S«~llonique-Consi~ljlt.. avril 22 1,0 322 ;M,,n ï'co ~cé, de). 5~~ ..l'

1 = 15v, sse (il, ll'VP. janv. :1",l 7~) .,G,Z.. 2:O 2;¿;J, S ~o 50 io6 r~o .105 lio ùo Aüit~riee de ~àe t C6i i-,r,1 ~1~ rO

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20 4 ~,S obug. Douanes. ~Duv. (,Ijt..188 ~8S 4q, 4$.. 15 :For,go~ (prlor~tz~ ~Q (JIlL ,'3 DIYI!ll9£S pal)ie~r mô¡s' l'étrallf;"

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S M2&M5., .eCE DM MS.MtrCEn~S.pt~~ ~M~r. D~~tBac~u40/OnMr.~55~4~M A~na~- ~0/.32~n. 5C./0

.9 iNM.6~ S'S~erEO'MOKA~u'ethn(- ?7 °. ~)MY. al MO.. M;S.. 'MesMff:m?rit3i;x.~H! SBS' S96.. :25 HM~tcKb. a'H:7/8 ~SO,~

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15 0 ~03' !Mm.ums Sud-Au!f;cn~jn<n'!)~ ) ~~FStiMFs'-JiK-i~o.ttj' &S ..<?.. I'acamaBoDS;tIots). 1:S.. ~'4~' B~tq~s. 93SS 'n.</t; ti~O/f S ML ~t l.MBMfAt!X.tanïer me 5M. ~5~u'tc~ M4.. iMS5 Cr~fonc.HgYp.3i/2.anrH .'39.. <-i85& !~dt-M-2.9i/2SS)J/3 ~~S0/)

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1 20~:Î57. 'SARAGOSSË5M_P.J~)'!ttm~ 'L~~i~.es;ma ~661.. GMdeM~H~O.Janv.:)~0.. foi-tug~L. 510 5ti. 60/0

.S! S'0'0 ??' i..AHESICAXTEt.KPKO*a~-i]tme .M. t~p~a~a.iSBY.~O~ SucxOM~.50/0.avri[ MU.. 689.. f'Ollug.al.>Iu .1.

§ SM~ !StXES.DE.BN~SK.J~Lt e. -no~R~S'~chmncC' «"~ 6rl Gaz ~t~OM.SO/Oi.-s6r.marf.4:G.. <40.Escompta horo~Mne, 3 1/8 0/0.

2 50 {ilS:; 3~10-TINTO (Aclion~, onlm,)"n~,v ~5 1982 Rit~her-(AuciLinnc,, C' aili 20') 2C-13 i~Iç!z Ob]. *3 ,10 "8er 4:15 4AO liorc banciui, 1/8 0 ~0.

S 6S95iSS5. 3..HO-TnNAc<iOMordiH.nov.tmei~ 'i~ v MBO &uc=OM.SO/Oysf-r..maM <S8.. 4?S.. (ii-pnban-c.Patra.

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CERNEE MURE -E~ jonrnée du Président de ta République Le Président de la République et Mme Fallieres.ac-

compasnés du commandant Aldebert et <Iu comman-

dant I~nolon, se sont rendus cet après-midi a une heur&àl'Etysée, venant du château de Rambouillet en automobile, pour présider, comme chaque année au vernissage du Salon des artistes français, au Grand

~~alai~

~coprésident et Mme Fallières s'y sont rendus à deux heures. Us y ont été reçus. au seuil du l'alais, -car M. Steeg, ministre de l'intérieur; MM. Guistnau, ministre de l'instruction publique, et Léon Berard, Bous-secrétairc d'Etat aux beaux-arts; le gênera! Maunourv, gouverneur militaire de Pans M. DelanncY, préfet do la Seine; M. Lapine. préM de police,

BbMr~ P.Lalou, président de.la.So~t6,,et tesmem-.

~res du Comité qui Icuront.fa~.les;~nnp~.d.e..lex-

MSitiou-et les ont suivis.~traYers!essnUes. I:, En quittant le Grand Palais, le Président est rcn- irë à rEtysëc, où il a reçu, avec le cérémonial accoutumé, à cinq heures moins un quart, S.Exc. M.Myron Herrick. )e nouvel ambassadeur des Ltats-bnis, qui iui a remis ses lettres de créance.

>, L'organisation du protectorat au Maroc

En portant à la connaissance de M. Regnault !a defisïondu gouvernement de la République de conner au généraî Lyautey les fonctions de commissaire résident Iiénéral au Maroc, M. le président du Conseil 3 tenu à exposer au représentant de !a Francs a 1-ez que des considérations de politique supérieure avaient jseuicsinspiréia décision dont il s'agit.

M Poincare a ajoute que le gouvernement gardait à M Regnault toute son estime et toute sa connance. ïl'lui en donnera d'ailleurs bientôt un nouveau té- moignage en lui attribuant un poste diplomatique en rapport avec ses excellents services..

M. Re~nault devra attendre à Fez le général Lyau-tpy et lui prêter à son arrivée son concours, non seulement pour lui remettre le service, mais encore pour raMistcr de ses conseils. Le patriotisme et le sentiment du devoir qui carac~eri&ent Aï. Regnault sont garants au gouvernement de la République de ce qu'il s'y emploiera sans re.<erve. Hachôvera ainsi dënnitivemcnt sa mission au ¡

bfaieoe.

M. Regnault a répondu à M. le président du Gon<eil dans les termes suivants

Je tiens & remercier le gouvernement dMsecHm&nts · d'estime et'de conaancc qu'il m'exprime. Us sonrpnur Ktoi pMlicu~rement précieux 'au .m'oaicnt cH, spr&a un. '~jou~dc huit annëe's'M Maroc; marque p~ tant ~Yecéments, je ~lois être appelé un autre poste diploma-

19que.

~t're cMeliénce peut compte.- enti&remGnt sur moi cour facinter la tAehe du général Lyautpy je m appliquerai avea le plus entier dévouement.

M Poincaré, président du Conseil, ministre des af"faircs étrangères, a j'eeu dans la matinée une deM. cation de rAlliance israeliteuni.verseUc.qui avait demandé à l'entretenir des graves 6vi;nemsBts dont le quartier israélite de Fez vient d'être le théâtre et des mesures qu'il y aurait lieu de prendre pour M.medier à la situation des milliers d'Isra6Iites ruinés car l'émeute. M. Poincare a exprime à 1 Alliance ses sentiments de profonde sympathie pour les victimes des violences et son intention d'étudier les moyens de a'enir. etncaccment à leur aide.

Gomme nous l'avons annonce samedi, M. Miliet'and.'ministre do la guerre, a quitte Paris ce matin, ~rendant dans l'Est où il va faire un voyage d'inspection des forts de la région. H est accompagne du ~encrai Jonre, chef d'état major général, et du capi- taine Tison, ofncicr d'ordonnance. Le ministre visitera aujourd'hui le camp de Mailly et sera ce soir à Verdun. Le lendemain et jours suivants, il se rendra successivement à Toul, Nancy et Saint-Die par LunemUe, puisàEpinal par Gérardmer ''et Schlucht, et cn6n d'Epinal à Beltort par le ballon

ti :9lsace. n e de di-

~~nistro sera de retour dans la journée de dimanche prochain. Le Conseil supérieur de l'agriculture se réunira. ieudt'orocl'ain, sous la présidence de M. P.ams, pour ~amiDer ]a question de la hausse des Mes.

Le Conseil recherchera les moyens .do,rem6dier a la ~tuation actuelle. Toutefois, il ne Baurait~trW question d'apporter desmodincations autarif douanier en

vigueur.

'A~i'ourd'hui a ëtë célébré, en l'~gtise Saint-P!erfe-<IeChamot, te mariage de M. Maurice Mercadier. "eu on~ & bataiUon chasser ~±moti-d'Honneur, ûts et benu-AIs de M..E"e MeroadMt, SrM~u des services télëgrapMquesfIe l'agence Havas, ~MM-de 'aLégion-d'Honneur.etdeMmeMercadjcr, ~veo ~S~anne Leduc, ntte de M. Léon Leduc~dëcedo, et do Mme Léon Leduc.n. n. M Tt.) Les témoins étaient: pour le manë, M'egl!se M. Paul Cambon, ambassadeur d8 Franco & Londres, et le genërat Espinasse, commandant la division de Ofenpble Ma mairie le goRerat d-Amade et M. Daesehnor. chef de cabinet du président du Consei!, mmist-M desanatres '~Mer~ Pouf la manêe: M. Maurice Leduc, son ~cre, et ie docteni- Couûrây.

M)EL~A<itt<t (tac deC6me). ~e~tijk MAttt.

'{t~son fMLe~jse ~"Mdt~ Confort mod. yard)~ et

restac~bordduia.&.Pftïmod. ~fiMjMfO/prop". JtËX-Ies-BAÏNS <Ma ?~0! <tea SsMtwf B (SciRSE) Vasta Cara ombTa~ë. JBafns salins, Hy(frothërap!e, Fangs de Battaglia,etc.

a a- SM a ~'a~ sur "VIF.' Fl~ ~~g'

M H) H ~MBNL-~t Nt–iB 'I~MB ~t*i~ S<< ~tt' ~BS~ ~~ppi<mmtt)rt ~28 Mim.'s fmt <t t'~NION ,n~MttNtmmt un. <M ~y;

Ham A ..&i)B. ~B~ B. m:~H -3~=~~ éL ÙàÜs les Agenceà -de pi4ovince. de I,U °'

26, c.~ Folie. i*èv-. ~Yl 7w ~l 010 j.~ n, 414 15 A14 ",5 (le>rrz O-c~ ,23 ?3

LES OBSÈQUES DE M. JOUÏN Au lendemain de là tragédie de Choisy-le-Roy les obsèques de M.l.ouis Jouin, sous-chef de la Sûreté, ,4

ont été suivis par use foule considérable et Eccueil-

lie. Des neuf Jaurès t'atnuence 6tai~ grande autour de la caserne de la Cite où le corps de l'infortune chef adjoint do la Sûreté svàit été ramène ce matin la première heure. Comme pour l'agent Garnier, une chapelle ardente avait etc installée daM le corps de gardé des brigades de réserve, et la porte principale de la caserne était tendue de draperies noires surmontées de l'ecusson de la Ville de Paris. Les candélabres étaient voiles do. erope.

A dm heures exactement il est procédé à la levëo. du~ocpa. Le cortège se forme tandis quclecereue!! est placé sur le charmôrtuaire, un corbillard de cinquième classe. En tête Tiennent les délégations des sauveteurs et secouristes .du département porteurs 'dc'Ïcurs drapeaux voiles de crêpe; des ofScicrs et des hommes du .oùaYcs, régiment auquel ~a appartenu

M.Jonih. .f

Parmi le~ 'couronnes qui ~amoncellent sur deux

chars, on remarque celles onertes par la direction des recherches, la presse parisienne, le groupe amical des commissaires de police, les camelots du roy,

laviHcd'fvry~ les commissaires et inspecteurs.de

policé de France-et a~s colonies, etc..etc. Les gar- diens de la paix des vingt arrondissements de Pans avaient envoyé des couronnes. Portées à bras venaient ensuite lés couronnes du prëfët de police, de la police monégasque et du Conseil municipa). -Sur le corbillard même on remarque les couronnes du service de la Snrctë, des anciens du 2" zouaves et de la famille du défunt.

Derrière, la ~àmiHe vienEent !e lieutenant-colonel Boulange, représentant le Président de la. République M. Adorer, représentant le président du Sénat M. Etienne, vice-président de la Chambre; .MM. Poincarc-, président du Conseil Steeg, ministre de l'intérieur les représentants des ministres et sous-secrétaires d'Etat, notamment MM. Tisssier, directeur du cabinet dn garde des sceaux, et le commandant Eudo, représentant le ministre de la guerre; le gênerai Florentin, grand chancelier de la Legion-d'Honneur, et le général Krieger, représentant le gouverneur militaire de Paris.

MM. Lëpine, préfet de police, et Dclaaaey, préfet de la Seine; Je vice-président du Conseil d'Etat, les délégations du Conseil municipal et du Conseil gé-

nera).

En<iD, notons au h3SMA:~IM.,<~sArCa)re,Ticepresidentftu Conseil municipal ;Andricux,Loz&; anciens préfets de police; général Vcrand, MaurieeQuenttB; Lemarchand', BesTaux, ~andHn, Marcel Habert, Salmon~Duval-Arnould, Fleuret, Grebauyal, j y Dausset.Carcn.AchUte, Lamblin,.d'An.digne, Alpy, conseillers municipaux. Tout le haut personnel de la pretectura. de police était là; l'avocat-gëneral Rambaud; plusieurs juges d'instruction; M. Hennion, directeur dota Sûreté générale :e commandant Clément, de la garde républicaine MM. Denys Cochin, ~ansbœuf, Zurlinden, Dorizon, directeur de la Sûret6 générale, et Chevassu, chef du personnel.

Apres la formation du cortège, les discours sont prononces daBS la cour de !a Cite.

Discours de M. Steeg

Af~?tts<re .<!e !'tM<e)'<eM<*

'MesstëuM,

I.e gouvetoement a pense (m'il ët:nt de son ucYoïr, aujourd'hut, de venir au nom du pays rendre & Jouin un solennel hommage et d'exprimer ici !c sentiment de sympathie doutoureusc mais aussi de eonttanee et de ~c~ te–que lui. inspire sa mort hêfo'ique.

("est a ses chefs directs, h ceux qui l'ont porsonneuement connu et suivi dans sa cMftore, qu'il appayhent. de retrace'' les péripéties d'une vie tout enhcre consacrée au service du bien public. Ce qui frappait dans momn~o hardi (jut vient de nous être prématurément arrache, c'e~t que son activité ne se contentait pas de la stricte observation du devoir il apportait dans l'aceomphsscment de sa t&che une etëgance do bravoure, une coquetterie d'intrépidité qni faisait vraiment de lui un mervedleux entraîneur d'hommes..

H est mort a son poste, en chef, face a 1 ennenu. Nous le saluons.

En iui notre reconnaissante admtrahon va aussi a ceux qui furent, avant lui, avec lui, après lui, frappés, vtC3m''s du même devoir, soldats <Ie iamëme cause, & ceux qui par un hasard hcureax n'ont été. qu'eMeurës par !a j mort et se retabHssent Jcntçment de leurs hie~siu-es. j Chefs etSMbordot~e~selidMfQ~ f].:tn&la.memclu!.teeon- j l~ treles crimëE, bravant les mêmes pénis, nous.venons les associer tous dans l'expression soIeHneife :de grat:tudonationaie.. 'Cette' fratiMe Jeur- est- due~~T.'leur tache so faft chaque iour plus difHe!le et plus tragique. Les conquêtes de la science, criminellement détournées de !eur objet salutaire, servent a favoriser les p)us abominables attentats. Contre des adversaires qm cherchent a entourer leurs exploits d'une aurëole fantastique et tei-r'nante, qut veulent aHoler l'imagination popula'ro par la smistre nouveauté do leur organisation et de leurs armes, ues hommes comme Jomn ont engage une lutte imptaoabto. Certes, dans cette guerre, comme dans toute entreprise euerriëre, il faut'de la vigiiance, de la méthode, une stratégie f&He d'observation et de prudence. Ce sont l& (fualitës essentielles. Mais elles demeureraient vaines sans la vaiMance, l'entrain, la présence d'esprit qm caracMrisaient celui que nous pleurons.

Des heures douloureuses comme celle-ci nous permettent do constater que, des que les circonstances le réclament, rappel des bonnes volontés sonne universellement partout 60 soulevé l'émulation des vaillances, s'allume la nMomc des abnégations.

MmMm~

E..SEtt~E,~of~~taiM.

mOiN~M~~mmL

M<t tii.nBt l" oraM. T. Clerici, prop".

,f,< 1;5~e,ga~Anties de loàs' et si>»' Excédent libre SUI)plénientaire "LE fQulde l'~NION inçontestablement une des 'Plus c5Le L'UNION,»

,.C' L Ilé Tà¡'!I!ct S,a(iresser- au Sioge soci 9,Plaée'Yendome, il?ANS;et dans les Agences 'de Pr~vlnce.

Nous l'avais vu ces jours derniers.

Que d'actes de courage obscurément accomplis ) que .l'ocoasions poursuivies, saluées, do se dévouer jusqu'au suprême saerinee, et dans l'acceptation de ce sacrifice ~c de simplicité saine, altant sang i~tonnement, droit au dovou* professionnci, & tout ie devoir Dans l'emportement de ieur xeie, nos agents s'e~po" sent peut-être plus que !M) le voudrait la froide raison. A força de compter leur existence pour peu de chose, ils en Tiennent & méconnaître tout le prix qu'elle possède a nos yeux. Tout en s'affligeant de certaines morts, quel- [[ues-uns ont cru pouvoir'en déplorer l'inutilité. Non, Messieurs, M n'est pas M service du dsvor civ!- que de morts inutiles. Los resuttats immédiats peuvent nous en échapper, mais ne sent-on pas tout ce que leur exemple ajoute & la trempe de l'énergie nationale ''Ceuxlà seuls donnent a la vie toute sa valeur qui savent délibérément y renoncer. Le don de soi, dans l'intérêt de tons, en est l'afÛrma.Uon. la ptus haute et la. plus noble. Sur lo tableau do marbre s'inscrit et S'aUongp.'mtas! ia liste des agents do la paix publique tombés au service du droit, le nom de Jouin va s'ajouter encore. La se par- petue.so'usaoeeptMadetitTcs'Q:! de hiérarchie, la m6- ` moiro d'hëroïsmes que .d'autres peu vent egaler.mais~ue nu! ne surpasse en beauté. J.ouin s'est classe parmi tes héritiers de cetts magnanime .lignée. Evoquer tous ses dcYMieicrs dans la voie funèbre et g!oricu'.o qud a choisie, n'est-ce pas le plus parfait hommage que Icn puisse incliner sur son cercucti?

Pleurons avec colles qui le pleurent, avec celtes dont. la sympathie publique ressent avec tant de compassion la dedhirante douleur mais gardons la fierté que nous inspirent les hommes''qui savent vivre et mourir ains). Que les chefs de'Jouin, que ses compagnons, que ses' continuateurs saehon!: ~ous que leur vaiilance pcut~ compter sur le concours incessant de la nation, qui,'par. la voie du gouvernement, leur dit ici, une fois de 'plus, sa conHanee et son respect. Discours de M. César Caire

Vt'cc-Pre.eH<~MCbKse~?KM?!f'C!'pa;

Messieurs,

~oiro douleur est gt'an'!e d'avoir Tu'a-mort'coucher ` brusquement dans le cercuei) l'un dM plus expérimenta, des plus vaitients et des meilleurs défenseurs do 1 ordre dans notre grande cite. Au nom du Conseil muntCtpal de Pans, j apporta unsuprême hommago au sous-chef ûo. la Sûreté LomjSFrançois Jouin, et je me permets d'y ajoutai'l'expression de notre gratitude la plus vive pour ses camarades tou- iours prc'ts & faire lenr devoir, au péril de leur Yie.tpùt. specialciNent po~r ceux que des bâties ontfrappcs ausst dans cette lutte fatale, a l'inspecteur principal Coimar, (rue j' <lsja félicite et remercie, & Ivry, sur son lit de souffrance, et tes inSpectouMAugene et Arlon qui ont failli succomber hier encore.

Jouin était un Parisien ne au lendcnKun ce la grande "uerre, quelques mois âpres le siège do Paris. A vingt ans, il s'était engage au 3<'reg!mcnt de xouaves, il y fut homme sous-ofRcier..

En sortant du. régiment, il entra & prsfeotuM de pp" liée, où, depuis dix-sept M~, ii avait pu déployer les Du'es quafiMa d'jnte)li~&n<'e.. cti do .dsc'ston qu;, des te de~ut,a.TaleTitnx<;sur'hn,a.t.tentio.adese.scheis.. IIier, sous-chef du s~rvicodo la Sûreté, ëtMtd&na toute ta plénitude de sa force; !1 afarmait, chaque jour davantvge, ses hautes capacités profossionnelles. Nul no.jouissait d'une estime plus marquëo auprès ds Ja magistrature, car nul n'avait plus do dovouemc~et

plus cta xMe..

On fondait sur M les plus grands espoirs. Et il a suf<l du geste criminel d un m)$erabte poup anéantir en une seconde tant de.Yalear et tant 'd'avenir. Trois jours avant do tomber.sous la balte d'un bandit, .iouin, songeant aux dangers qui )o menaçaient, eut commeunoTislondesaHnpToehame.. II était assis a la table de famille; un nuage de metMtcol!c passa, sur soH bca~ front de soldat ctit laissa parler a;nst son courage < Si Fon. me disait, tu )î&s la e~ tu y trouveras sûrement la mort, je n hésiterais pas un:

instant; j'irai5.e>

"~ui'qui~~ capable d'nne teile. pensée et d'une telle résolution ava!t vraiment dans ses retnei! le sang de notre race.. Et o'est cet nomme-la qui. vient d'etro r&Ti a. la reconnaissance de notre v~lle et a l'aiTection des s;ens. Ce fort, ce vaillant, avati. la joie de posséder une. :amille où il aimait, a'u soir de ses rudes labeurs, a se reposer dans l'intimité la plus douée..

Nous nous inclinons, avec une sympathie profonds, nveo la plus douloureuse émotion devant cette mcr~ cette femme, cette enfant do quinze ans, ces êtres si etroitementunis qui formaient a Jouin. un foyer tout capitonné de sollicitude et do tendresse..

Pleurons ceux qui s'en vont ainsi; gl&rinong-fes, mais n'oublions pas surtout que c'est pour notre sauvegarde qu'ils se sont sacrifies..

C'est pour nous, messieurs, que Joum est mort; c'est pour nous qu'il est tombe, au champ (l'honneur de h: défense sociale. La première obligation d'une soetcte, c est de protéger efficacement ceux dont le pénible ea'ort et l'iut.Mpide bravoure aEsurent,~ toute heare, sa scearitë. [ M le préfet de poUce, aans ttne 'eH'c'mstMce aiiss~'doa. hourëuso que eclie-ci, "disait, H y a'; plus de.: deux M~ '-déjà < Paris sert de refuge a trop de bandits et peureux les lois sont trop tendres." u Que devrions-nous dire aujourd'hui r Allons-nous laisser ainsi, assassiner I&cMment M;? plus résolus défenseurs de l'ordre! Des mesures s'imposent; le pays les rÈCtamet~ haut; les pouvoirs publics, le Parlement, lAssembMe mun'cipale ne fMiliront pas a leur tâche.

La société a le droit de se défendre, olle en a l'impérieux devoir. ~dieu Jouin, au revoir! !\ous inscrirons votre nom au Livre d'Or du sacriRee volontaire. Votre souvenir restera toujours vivant dans le cœur reconnaissant de Pans. Soldat de l'ordre, vous êtes mort en soldat.

Les trëoas héroïques comme le TOtro ont par delà ? tombeatneur récompense. VOusaTëx fait totredeTOir, nous saurons faire le hûtrë.

1 M. Remongin, commissaire de police, prend ensuite e la parole au nom des anciens du zouaves, et M. Re* bbndin, commissaire de police, au nom de lAmtcaIe

€henmE~e fer de Paris~yM~iterMM y ÉTÉ BK t.'ASCE~SftC!*

A l'oceasion aa !a ~te de rAscension, les~papo'DS de retout desbiliets <Mter et TetONf'd~h-

MAjM~nptHV M!Me! E~,t9 ptae modefne.

HuMtMA~q.Cy~~du

~~ES~ .oÏl.. fatIÍ!.Ii;J'dœ moàih'ê8.'

CHN'P"A)~t~'? ~TM. NB .t.C

a A S 18 W ? n & (~,$00 tn&t~ sur mer) .MetKeMrs y<)~t~o?< ï!~M 7e gMat- aM ~aMt~.

;Pr&c"'OërD!<r'.

Konerr.is. J0975 10S65 CrtdItMoMHa' M3. Ml~o

l''oncipv.rA~triche. ~M.. jM'J.. Anh'ichMtis. '??.. ~SM Loubards. ia5!;0 J.(B. ÀtciMs. ''MM ?6,. Tabacs. SS7.. ?950 HûtsTurcs. MS.. S~:).. f;)!angc.sM.Paf!t'< "'iM m~t )Ssr'ompte hors banque. 4 S/" < 3/<! i B€r!iB, !e 120 avrU

Y81en:8 rr~e" Dei'cicr

Valeurs P, reel'ID" e:rn ,ie:

etoture coïTa 30/AUcmsnt! SiM MM Conso'idf'.sPl'as-iuns.JO/O.. KtM 8t30 30 HrMit estait. ~)25 SOt.. Dis<'orttûG.eseHsetiait.St.. JKtt~ !')cn!schsBank. 2M.. SS.. DivsdUcr Ban); JM~ IMJ8 Autricti~'ns. iM~ M~ Lombes. 1662 1S75 Hetsenhirchen. !9T..

Bocham. ?.aM ?~C.2 narpcnel- 197.. }M.1S

'? B.i!m< 27 .m'rit. ~aNge~'s~r'!

Pans, 537' oh&ngc Stit Lonetres,t8'5, )

'0' EHcmt.K-t-rcs, 2T avrU. Pt'imo SUL- j '0 l'oj-, 1~ 27 i'/3. 10 BE!c-<!c-~at:<t-c, 27 M-fit. G!n.ngc ( sur Londres, !'3 1/4. GJr",nge 1,1

dont il est le président. EnnnM. Lcpino clôt !a série j desdiscours. Discours de M. Lapine

Pre/ë<dc~o~ce

Messiaurs,

.M. lo président du Conseil mumcipal a tradmt etoq.nem!nfiit notre ptainto et dépeint en termes poignantsiej Jcuit do la Préfecture do Police. En cilct, & coup redou- bti~} le maiheur frappa notre maison.

.Pauvre Jouin! Une carriero briii.'Mtta s'ouvrait. & lut:

elle est brisce la position enviëe'q'.yil&vait péniblement

conquis&, o!!e est perdue cette vie pleine de promesses, oliecst tranchsoa ses débuts; et de ce vigoureux. lutteur U no jious resterait qu'un souvenir s'il no nous lo- I guait un davoir, une famiUo d~semparuo a soutonir. En cinq ans, six gardiens do la paix,.trois sergents ~o j.

vit!e, doux inspecteurs,' deux commissaires de poitec;

treizo victimes sont tombuea sous les coups des &ssas-

sms.S'U était écrit que cette hécatombe )ùt ran~ba

.neeessai>?~z de la-sêe:nut~ pprlsioune; si, lio;i'üue l'~ris.~

)Mcessairs delà seo'.tritc parisionne; si, pour.que Pans

aoitprëservc, nous sommes marques pour ]a dsctN)sdon -.Jos tuts-a~s les autres, MS)gt]Qps.T-)..o~as~e~s,je Il,' devoir avant tout, coût-bons )c front.dsvcnt lan'ct.de ~a

de"n<:p–

Ma!SS'dYa-tun3c;i3.~i;c.desrd!tt,'unrf'mâ~c,j.i~

J'audace .d~ u'-aifaUcMS < i-'e mu!):-ts sup&rbe ~tri!ont

pour nos ries t.'ot.!va!cn' )eur cspliM~nj! 'dans une fm- l"

punitt; M~LYO, noua p')ui'i0tis p~tt-efra faire e.at de

ces sympathies, de cnt).~ pHiu que l'opinion pubuque nou~'prod'gQo a'ujomA'hui c!. nous ûE~aTd'c a.. dire tout haut eo que nous peiosons tout. bas lu Soeiut'ë )i'a pas ic droit de se venger, c'est entendu; aussi nous he.dema-ndons ni erna~.).ës ni ri~ueu-M 'inuti'es. M&M elie a le = doTOir de meUra hors d'ôCat du nuire ceux qui attentent a sa sécurité. L'huraa.nite.dans iM tais, le discernement dans leur application, en vno de rësorver a.u coupabfc sihcërement rspëntantunecaanec d'amendement, ça .sontU des eoaquctcs do l'e~prH moderne et io résultat

du progrès des mœurs nous ne. vouions pas y renoncer.

Mais i&ire de l'exception, la rc.~e. distribuer automatiquement, les yeux fermes, les eirconstmees atténuante?, et accordM aux pires gfBdins parce ~u'its sont jeunes et qu'Us n'ont OBeoro fait que Jes prem'ers ;pas dans te erime le benenco du uon-d'seeri!emcnt,peup!eT en!) )cs bas-fonds de Paris d'une tourbe assez punie pou!' être a jamais irrt'Mncitiatde, pas assez pour cessoj' d'être ro'doutab!e;ot donner à la police une tâche impossible, ¡ (Tui dépassées forées humaines, cela, messieurs, c'est le Mt d'une insoucicnce dcconccrtante, d'une mceonnitissahco certaine des droits de la soNetë.

Le gros pubUcest-U complice! PMt-ëtro b!en;'u y s ti!tnt (ta phUanttiropio dans l'an-, i! y a si longtemps qu'on faitappct & sa'sensibitite. Eh bien, je veux. aussi soiheKer Saoitic, mais sa pitio êoiairêe. Je !a rëclame pour ceux qmia méritent. Je to prends pour arbitre entre les mallaitours et nous qui le défendons matgrë lui. Qu'il choi- sisse! U faut sacriner ta liberto des uns ou )e sang des autres. H faut qu'it sache où aboutit ta pente que nous descendons depuis vingt ans e)!e mené Ja, a ce cereuen.

Sur le pan'is Notre-Dame, une .~nlo çonsidcraMe

est mass&e et quoique le i-'ervice d'orëre soit considé-

rable, les gardes municipaux sont.débordes surplu-

~ëurs points pcndat).t le; d&iHe du oortège.. L'ordre

-cst.pourtant rëtaMi'ga.ns aucua iNcideiit'grave. ANottë.DameetauciDieiière

M. l'abb6 Poussât, archiprctrc de Notre-Damo, a reçu le corps sous le porche. Après la messe, c'est lui qu'iadojinel'absoute. ,'î

A l'issue da la cerémome ~eligiease, le cartcge s'est reforme sur le parvis dans le mcaiG ordre et s'est rondR au cimetière Montparnarnasse. M. Stecg a accompagne le corps jusqu'au cimetière.

L'inhumation a eu lieu dans le caveau desVietimps du devoir.

Chute tragique de J~les Védrinos Ce matin, l'aviateur Jules Vëdrines, qui avait pris le départ à cinq heures un quart a l'aérodrome douaisicn de la BrayeUe ôt se proposait d'cSectuer le raid aérien plusieurs fois ajourne, Donai~Madrid, volait vers six heures au-dessus do la région d'Epina~. Les voyageurs d'un train venant do Vàlmondois voyaient dans l'axur, surplombant la voie, un aéroplane qui semblait lutter péniblement contre lèvent. H no sembla bientôt plus douteux pour persnne que le -pilote, qui évoluait à ce moment à une altitude de quarante mètres environ, n'était plus maître de sou appareil et quelques secondes ne s'étaient pas écoulées que le monoplan, desempare, culbutait et venait se fracasser devant la locomotive au lieu dit le fort de La Briche, entre Pierreûtte et Saint-Denis. Le mécanicien, qui avait pu heureusement ralentir son allure, eut le temps de bloquer ses freins et les voyageurs se portèrent en hâte au secours dp l'aviateurs qui gisait, evanou), au milieu des débris de son engin:'c'était raviateur.Yedrines. >

Apres avoir écarté l'appareil brise, :G chef'de train, A aide de quelques 'voyageurs, plaça l'infortune pilote dans le fourgon.des marchandises. A Saint-Denis, on l'installa plus confortablement sur une civière, mais ce ne fut qu'à Paris, à l'hôpital Lariboisiërc où il lut immédiatement transporte et admis dans la salle Saint-Chanassat, qu'on put commencer à lui prodiguerdessoins.. A neuf heures, le docteur Piquet, qui soignait le blessé, signait le bulletin do santé suivant Contusions multiples; fractures probables du crâne 6tat très sérieux.

Voiei le bulletin de santé qui'a été délivre à neuf heures trente

Fracture au sommet du erâae fracture & la base du crâne état très grave.

Depuis son arrivée à l'hopita!, ie blessô n'a pu proférer une parbiR.

YMs à. partir d~ i4mali9i2 seroM vaiablea jus-

M'Mi <}&rBiers trt~ns N9 .!& JooTD~e du ~i mat,

.ëtant tHMa<ï~ a~e'iM~tHeM qt) ~HMnt &en~ lement nns YaKdJt~ pim ~6ng'e eoBserTermit cette Ta{!Jit<?.

La.Bi~m& mesure s'~end Mx bH!eta d'&UMet ï~tour collectifs déthresMï fa.miliM d'aumotas

.quatre .paMOBn.es.

BOURSES ETRANGERES i Londres, !ëS9aïrit

frAcéd'' Valeurs et Fonds Cott?s <M!nre jmtoraationanx df 8&

'?S5;~ A~ais~onsa!S:/S'0/< M~t9

It~J/t RM)te'Uai!ttie. ~?1/4

9~ Ea-pteyrh'tl~'K~'9f/ "3.

H!;v~<;Tabut3~S.

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j(Ë li'4 Japonsis K 0/0 i90t-i9(B.. ~(~2 l.~

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R)S. CMËdaP&ciae. X91. lt3i/!i .Chicago. '"3</3 f/Z 333/8 Bd6Act. 3S1~ i/.S ~.t. ])C!lYM'Pr<f. tMj/2 ].au!cii!e~a-:h\'iU(' IM. iS3)/8 Kew-Tot'kCent''?. MSl/Z H'2 NorMk. Ht'3/t i7'):< ï'uit.'nPaotne.iT7T/s ÎOO.HexiMJnGu/Oo''iSM. 1M. METAUX

.M:< .iComptant. W~S 'i.'t! ~tTcrme. ~J~ ~SK/t ,),<“ ( Comptant. ~ir</3 sa3t''2 Terme. S'Si/~

SST~S Xinc.) Comptait. ?7~

i8, ~jS )"iduil; i:umplant. O6 7jd

M~S PMmb.) Comptant.167/~

~]/{ ABtim'jhic K~/t i/·4

Cha'n).;('!rm'&r!f!25<3.)/4 i'~compie hors bMiqn< :!5/.t'<

l'f6tscoH!'Hermc.

Ai'gf~t..);:t!tat.r. ~J~6 j

A1'~ n6.lktûlak; 13(16

~<'Ëtac;1~9'ayril..

'Taie~rs

ctctn!-e cours

LaencK-rbm! ''MM SSno

Laura* 1S25 tS2M

Change t.u:' i'ar~ ~t <S SUS

Esc3'ir.ptehG''s]K:a<tue. 3f)/S .)5;&

B~Ff.<eM, 27 avrU. CJiange s.M

Paris, 6 80; change sur Londres; 3G ?.

~'atpœraîso, S6 avri). Change sur t Londres, M 8/<6. ,I

L'attention la Bourse a continue aujourd'hui fie ~e porter particulièrement sur le marche de la Rente. La rëponse~es primes s'est elïectuëe à 03 97, cours auquel toutes les primes Tendues depuis un mois se trouvent

levées.

D'autre part, on prévoit que la liquidation se fora demain avec des reports modères. La Bourse ne doute pas que ce tait contribue a accentuer le mouvement de hausse et elle acheté en conséquence.

C'est ainsi que le 30/0 nn!t à 93 95,en hausse de 30 centimes sur samedi.

Le rûst~ du marche est calme et plutôt hésitant. Mah il faut encore faire une exception pour certaines Valeurs de spéculation, notamment les Valeurs de pctrote, qui sont l'objet d'une nouvelle poussée de hausse.

L'ltalienafaiblide9390à9360.

L'Extérieure espagnole est plus lourde & 9~70.

Le Turc reste calme à 89 50.

Les Fonds russes sont irrcguliers. Le Consolide 4 0/O.Cechit à 94 90, le 4 i/'&O/O reste à 10150.

Le Brésil.4 0/0 s'alourdit à 85 70.

Les Etablissements de crédit sont calmes. La Banque de Paris se tasse à 1,775, le Crédit lyonnais reste a 1,COO. Lp 'Crédit mobilier E@ 'maintient'a6~3. La BaBqneotto'man& reste ~686.'

LMChcmins'do fer français ont peu varie. On retm.uTB ie.Xord &"i,6CO, le Lyon à 1274. La TjMmsQn-Houstcn e.st calme à 8i6 les Omnibus ncchissent de772 â768. Le Métropolitain reste à C54, le Nord-Sud à S53. L'action ~Popp est ferme a 898.

Le Rio-Tinto unit à 1,982, & peu près coromesamedi..

Les chemins do for espagnols ]sont calmes. Le Nord-Espagne reste :à 466, le Saragosso a 457.

LaSosnoviceëstsans changement à 1,738 .etIaBrianskàl92.

Le Naphto do Bakou est en nouvelle et .importante hausse de 1,679 a -),768. LeNaphte russe-s'avance de 540 à 556. La MalizoS monte à S60.

Les Mines du Transvaal sont calmes et plutOttourdc?.

La Rand" Mines'nnit à 167, la Golfleds à 111.

B~o:)t!fea,29 aYrii. .Le marche débute soutenu m?.!S en ratson du chômage de morcredi estcatm'c.

I.es ConsoUdcs anglais son), calmes.

I,cs Mines sud-aMcaincs sont indHCises. Les Diamaotifëres sont ea)mcs.

Les Chemins, amërieilins sont ealmcs. LesCt.'pnferesaontindcciscs.

V!eBne. S9 avrU. Le marche J.Sbute rerme, pMticoUëretsent.iesA~Ieut's de forges qui sont deciaudees par Budapest.

.f.~Rente~Tiongrolsa est indécise.

]~nsëaMemMchc(:a[me.

I.es Vatë~rs de Ba.n~uo sont soutenues.

~'4 ~ea Vaicars' ce T!;&usport sont <ef!i!cs.

~JJMttu'c/t~iùd~

E!crt!B, 29 atrn.– Le tOM'ehedt~but.e ferma .en ïaison. de I?. fnsiUt6 do ta l!({u!da.Uon. Les Consolidos aUema.nds sont CRhaes. MnseaneemaMhô ferme.

Les Vaienrs de Banque sont soutenues. Les Yhicurs itidustricttes sont fermes.

-s~è

L'aviateur Helen, accouru au chevet de son camarade, reprocha, à Vcdrmes do n'avoir jamais voulu consenti).' à protéger sa tète à l'aide d'un casque. Si VedriMs avait pris cette précaution, ajoate-

t-i 1, il n'eu t probablement reçu aujourd'hui que d'in-

.<i~n!Ëaates blessures.

A dix'hautes trente, son état .était statLonj'iaire.. Adeux heures, lorsque nous nous présentons à l'hôpital Laribojsiuro pour avoir des nouvelles, on nous dit qu'il n'y a pas de changement « Etat toujours très grave, ajoute la personne qui nous donne ça renseignement.~ ~otrc co:'respondantdeD.ouai noua télégraphie r, Contrôlé à son départ do. l'aerorirome de la Brayelle eejmatinàSh. 15'~1" 2/5,'par ?.L Salomon, chronométreur oMcicI de l'Aéro-Club de France, Vëdrines

était partj de Douai plein .d'entrain, sûr du succès.

Dimancho'matin 11 taisait part avec con.uance.â ceux qui l'cntoura.iect de ses espoirs et. de ses projets, et il ajoutait <! Pour être bon piiûtc, il faut Mrc môcanLsi'en, et un..p!lote-mëcaB.icica no peut pas'se tnër.'s' Lps evcnfments.Jui.&n.t.m~lhéurpu~emcnt don~u tort.' Diman-c'he après-midi, l'aviateul' avait a~i'B.te, a Deu:u, à .unfMiado boxe il a v.aitaceoptcav.co plaisir la fonction de chronométreur et son nom avait Cte chaleureusement acclame par la ïôulo.des spectateurs. C'avait été son dernier triomphe.

Ua train de s'éservtstestam.pontté

Loriejit, le ~9 avril. Un train 'spécial départemental qm ramenait des réservistes do Lorioht, est entre en collision, près de la gare de Meslan, avec 10 train régulier 107.

Plusieurs voitures du train spécial'ont eM culbutées. Quatro réservistes ont etc Masses à la tote. i Le conducteur du train tamponne et le convoyeur des postes ont eM grièvement blesses.

Genève, lo S9 avril. La nuit passée, des voleurs ont perce le conrc-fort de la taillerie, do diamants de M. Paul D. et ont emporte 250,000francs do diamants: j

TRIBUNAUX X

L'adiré Hamon

M. FrMb Hamon, ancien directeur des fond;; au ministère des aû'aires étrangères, 'comparait aujour- d'hui devant la Cour d'assises sousi'ineuipation de dôtournements do deniers publics, dont le total s'elevû à 316,000.fr. Nos lecteurs'n'ont, eertaiment pas ôuDiiè I'ëmot!oa provoqaco.le jiSàvriIISM. par l'arrestation du direc- teur des fonds qui s'ajoutait au scandale de l'aHaire H.ûuct-Maua&n qui a'a~t'~slat6 quciq-uo temps aupa-

savant. q

M. l<'r'antx Hamoh,fm:cnclè.To. da l'Ecole spéciale

mi!ttairo et do r'EeoIecentralo.a fait sa carricrcdans

l'admiRistrati&n des nnanccs jusqu'au 19 janvier ~906, ou M. Rouvier le détache au quai d'Orsay comme chef des fonds etde la comptabilitc.CettefonctionCtaitcreee pour grouper, sous une direction unique, lesdinerents services comptables et assurer ainsi leur bon ordre et leur régularité.

Peu aDi'cs. M. IIamon, qui avait toute la conBance de son ministre, était nomme directeur du service, aux appointements annuels de 20,000 fr., et le 8 decembre 1908, ofncierdo la M-gion~d'IIonnour; cepan.dantil nemëritsit pas cette connance. Au lieu do combattre les irrégularités qu'il était appelé à faire cesser, il en pronta et cela d'autant plus aisément qu'il était absolument indépendant, agissait sans contrôlo et ne relevait seulement que de l'autorité do son ministre.

Pour sou malheur, natuon avait fait la connaissance d'une ancienne femme de chambre devenue une ~dcmi mondaine. Ml!o Hëlëno Gillot, dit (jabrieUe de Montréal. It s'en éprit follement. En deux fuis cette passion lui coûta 630,000 fr. et il se livra à âes prodigalités excessives que sa fortune était loin Ae lui permettre. Pour satisfaire ses besoin?, il puisa <î&ns les fonds du Trésor.

Par exemple, en 1910, i! s'appropria, sans en faire mention sur les livres, une somme deSOO,000 francs q~e 1m remit en quatre versements M. Michel d& Plerredon pour la construction du cbnsulatgeneral de )'Jérusalem. Mais c'est surtout sur les Ibnds secrets dont il était d~-posUairû ,(;t comptable sans contrôte qu'il puisa largemant.

po.urmasqHcr ses.detoarnemen~.il agissait'ainsi à chaquc'dema~jc dtî- mini'str~.il lui remettait .sur les. fonds secret, ïa,ommo-.indi'qa~c,Gt'. recevait en échange un Ijon ou reçu qui constituait sa décharge. Hamon~jeut l'jd~c ds &c s.ervirde ccs:.bp!tis, ~'SLdrpssant

a son subordonne. M. Marzbni, agent comptable des

londs des consulats et des ambassades, 11 obtint do lui dés remises d'argent en lui donnant en gage les bons ou reçus au'ëronts aux fonds secrets. M. Marzoni eut la faiblesse de se prÈter à cette coupable combinaisan, mais le ~1 décembre 1910, se trouvant à'découvert de 160,000 fr., il prit le parti d'informer le ministre.

M. îîamon fut mis en demeure de restituer dans les vingt-quàtre heures. Il comprit l'imminence du danger, car, dans sa caisse personnelle, il y avait un dcucit de 380,000 fr. Heureusement pour lui, il trouva un prêteur bénévole et put se croire sauve le scandale n'Était que retarde. Le 1" avril 1911, mandé par le ministre, qui était alors M. Cruppi, il dut reconnaitre qu'il lui manquait en catsse 77,000 fr. Une en-

Le 7ot<itMt! <f&! .D~aM

«< ven~a i<t eeattmex <t<na tonte !a Ff<tae<

n_ ~rrs~ïïe~r~

le ~w< H. TERRIER.

H. TENHEB. Itnprimerie du /c:M'<:a! dM,Ds<'<tf<

I7,rnëdesPrëtres-Saiht-Germain-t'Anxerr6is.

;jPar~7e~~t'~7.

.INFORMATIONS FINANCIÈRES

C~mpt~tie ~M M«tee. L'assemblée gcne-

rato ordinaire de ]a Compagnie du Botëo a approuve les comptes de l'exercice 1911. Le benouee net s'est élevé & 3,858,831 fr. 65 après protëTement sur le fonds de prévoyance de '?76,59i ff. il pour partie des dépenses occasionnées par un oycione, mais déduction faite de l,OSt,T4i fr. 02 d'amortissements.

Le dividende a etë 8x6 & 25 fr. brut par Action et & 13 fr. ~6 par cinq centième do part de fondateur, ressortant net a 34 fr. par Action nominative, 22 fr. 031 par Action au porteur et 11 fr. 518 par einq centième de part de fondateur, MM. Albert Mirabaud et Tambour ont été réélus administrateurs pour six ans. 6:ttz t!e Meyf<M.[t!<. La Société anonyme otLemane du'Gaz de Beyrouth ayant annonce qu'elle traversait des difncultës d'ordres divers qui hti imoosaientJa suspension, du payement. (tu coupon .doses Obligations, l'assembtëonationK.te des porteurs français de Va)curs étrangères, 5, ruo Gaitton, invite les porteurs français d'Obligations de .cette Société a se grouper en vue do constituer un Comité de défense.

BULLETIN COMMERCIAL

rARIS.IoBCavrit Cours du m&rché de !a Bourse de Commerce SEISLES AVOUES BUES FARINES

ijtt.t3h.th.t3h. th.t3hih.t3h. Courant. 23.f.S3. SM)5 S.T. ~.95 32.50 37.65 S7.5h Prochain.. 22. S2. S3. 23.0S 30.75 30.75 37.75 37.80

Mai~iuio. -ÏZ.S5 22.25 S3.05S3.25 39.0 3).K) 37.G5 37.SO

4 de .mai. St.i. M. ~.40 S~.SO 2S.93 B3.&0 3'SO S7.SO JatUet-aout 20. M. 2t.0 S!.S5 27.'5'5 87.~0 36.S036.M derniers. t9.90 i9.99 t9.69 19.9n 2~~5 25.80. 33.1,0 33.55 Tendance.. caf'sout. [er"sont sont. fer" aont. fer" i Veille~ naHo ~5,50 't,750 :miUe -Jouf. hnHo nu!Ia nutie Mtto M~ COMA ALCOOLS SeCKES'

lh.t3h.th.t3h.th.t3h.th.t3h.

Conrant. St.75 93.50 73.75 T4.S5 6! M 75 47.37 47.37 Prochain.. S9.'50 !)). 7-t. 75. 64.73 Ei.75 47.37 47:37 ~fa~-jui~ SS.&0 S'.).M 7<.a0 75.50 47.SO 47.37 t de mat. S7.Ï3 S3.25 74.S5 75.S5 6i.7& M.7& ~7.~0 47.37 :tderDiers.S9.S3.75.7?.755X.75H. 3d'octobre. M.S352.B5. J).tiUet-aoùt.47.M47.63 4d'octobre.37.~37.S3, tdeinars.

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f,EHAVRE.tea3avrtI

COTOXS LAtSES FOITitS' CAMS CAFES

Ouvert. Otivort. ouvert, ouvert. Mi'H

\vrH. 7:75 83.. S32') ~-) S3K) t Mai. 7475 t63.. S650 S325 SJS5 Juic. 7.462 iM.. S7.. 8375 S375 )nit!et. 74 M tfi8.. S7M 83 T5 8375 A.{n'!t. 7437 t6U.. 6S.. S375 ~37~ Seotembre. 74 3? 170 S3.M. E4S3. StS5 Octobre. '74 12 t69. S9 S3 7.5, 83 75 Î

Novembre. 73 t2 i-39 .8353 .,63~. ,:B3,2ji

'jsMtfbre.. '!3ô': t69 .M.. S! M .8375

Janvier. 73C2 i69 ..90 M S3M S325 .1 Février.73 62 i69.. 9t.. ?.. 83.. MSM. 71.. te3.. &iM S3S5 S323 Tendance. sonteD.souten. calme calme ferme Ventes. Cotons baites. Laines 2!5 ;;a!)o~. Poivres: sacs. Cafés, ouverture 6.000 sacs. C&fes, mtdi~.CCOsaas.

quMo fui ouverte qui aboutit, lo 18 avril, à une intormation.reguHere. Hamon'so constitua prisonnier lejourmeme.. L

Par décision ministërieile du 8 ma! i911,ila6tô constitue débiteur, envers l'Etat, do 3~7,000 franc.?. Cette somme, d'après tes derniers résultats de l'in&ï'' mation, paraît devoir ctrpramenëe à 216,000 francs, C'est le chiB'rG aetuèllëment certain et non contestable par lui du préjudice qu'il a cause au Trésor. L'AUDIEXCE

Laeuriositepubiiquo est sollicitée par des sujets d'une actualité plus récente. Aussi lo procès de M. Hamon n'a-t-il pas attiré au Palais la foule qui so presse d'ordinaire aux débats sensationnels do la Cour d'assises. Nul service n'a été organise dans la salle d'audience, des témoins venus peu. nombreux voisinent avec un public de hasard.

L'ancien chef du mouvement des fonds au ministère des aSaires étrangères écoute tranquillement au banc des accuses la lecture dos pièces de procédure. 11 aies ch:otcu*c tY'eS'gri's.p~sqti~Mà'ncs.~e teint pâle ;'H est

vctu'd'ane jaquette noire, ii ne porte pas.sa'PoseMa

d'ofRcier.de.taLGgion-d'Iïonneur.<; L'r<TERXOOA'T<nr;B

H faut d'abord, dit le président Piantcxu & t'accuse; quo nous sachions & qucUe opoquo et en qucUo (tuatttë Tous êtes entre att ministëre dos afi'Mrfs ëtrangôrcs. R. C'est lo 1' t'ôvricr JSO~ ({ne j'ai cto uppete <t'i quai d'Orsay ;j'ë).a!:9& cette cpoquo ehof de bureau des tfaYaux.lHgtSttttits r.u ministo'o des finances.

D. Lo ministre .vous désigne alors son coiteguo des aSaires ch'angcres pour 6).M appcte au quai d'Orsay. Vous avez te titre ne contrôteu~des dépenses cngagëës. C'était une très grosse situation. Mais tout a coup, & partir do 1909, vous avc~'l'ait avec votre maUrësso des dépenses insensées. L'argent que vous avez ainsi de-pensa en bijoux, en uotes de couturières ne venait pas do votre fortune personneUf!

R.Si,puisque jen'aiptnsrieamaintenant..

Longuement et minutieusement, lo président examine les dépenses et les détournements reproches a Hamon, qui s'en explique avec émotion et parfois avec'des larmes.

Pour nous résumer, conclut M. Piaitcau, vou'; cr~ûz un

i,. I'ouc nous r-~sumer, conclutnl. Flantèau,_voats cieez un

d~Hcitsurun chapitre, vous Jecombtezaveoles fonds d'un autre chapitre,puis vous recommencez. Ainsi nous arrivons pour vos détournements a un chiR'M total de 310,000 fr., somme dont vous êtes débiteur envers l'Etat. Vousnccontestezpasoechiû're?

N0:1, répond simplement M. IIamon, et l'Interrogatoire esttHt'mine..

LES TÉMOINS

M. Colas des Franc.?, inspecteur des finances, qui dépose le premier, donna des dctaits sur la iacon

dont l'accuse opérait ses détournements. Nous l'avons

dejA exposée. M. de Monrea), également inspecteur des.nnanees, fournit des explications ideMiques. ). 'M, DeschancI, Stcphen Pichou et, Éoumcr, qui avaicnt~6i,6 ciMs com)na témoins, ont, envoyô nés hiettresd'oxo.ises. M. l'avocat g6n6ral Frcmont occupe lo .siège du. ministère public, ?t!° Henri-Robert assiste Hamon.

Une affaire d'empoisonnement

Besançon., le 29 avril. Le docteur Genevois, qui comparait aujourd'hui devant las assise?, es!: accuse d'une tentative d'einpoisonnoment à l'égard du docteur Damotte, tous deux exerçant à Beaume-IesDames.

Le Comité consultatif des postes et télégraphes a tenu une réunion ce matin SO avril, sous la presi.dcnco de M. Ch. Chaumct, sous-secrétaire d'Etat, · On s'est tout d'abord occupe des conditions d'arrivée du courrier de Londres à Paris. M. Marty, inspecteur générât des postes et télégraphes, a rendu compte .des résultats des travaux'de la commission. dont !a réunion avait été décidée dans la séance précédente en Tue de rechercher les causes des retards constates dans la distribution do ce courrier. H résulte des renseignements fournis par M. Marty ainsi que d'intéressantes déclarations faites par M. Sartiaux. ingénieur en chef do l'exploitation des chemins de 1er du Nord. que, dans l'ensemble, les services français interesses fonctionnent normalement, mais que certaines mesures permettront néanmoins d'avancer de 40 minutes environ l'heure actuelle d'arrivée du courrier à Paris. Il ne restera plus à tenir compte, alors, quo des retards du paquebot à Calais.

M. Schwob, président do la commission, .a donne connaissance de mesures proposées par M. Forsans, t président de l'Union des intérêts économiques, dont la réalisation/reconnue possible par l'admimstràtioi), permettra de retarder .d'une heure et demie environ. à Paris ïa. levée des correspondances à destination de l'Angleterre. Sur la proposition de M. le sous-secrétaire d'Etat, des postes et télégraphes, le Comité a pris, à l'unanimité, une importante décision tendant à la création de bureaux secondaires dans les, haiïs des "granda établissements où le public a libre accès grands magasins, banques, hôtels, etc. Le ComiM s'est occupe ennn d'une proposition tendant à la fermeture de bureaux télégraphiques à cer' taines heures le dimanche. Après une interessanta discussion à laquelle ont pris part notamment MM. Pingault, Cahen, Marty, Frouinet Montbrand, le. Comité s'est montre ~vorable à la mise à l'essai de cette mesure, qui permettrait d'augmenter les Uberte~ [dont jouit le personnel.