SOMMAIRE
LA DISCIPLINE PARLEMENTAIRE.'
AU JOUR LE JOUR. CWttgM6 dM C~~M. Henry Bidou.
LA RETRAITE DB M. A.-J. BAN'oca~–Jac~B Ba)f-
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L'ACCORD FRANCO-ALLEMANC. LA GUERRE ITALO-TCRQUE.
LE SUtTRAGE UNIVERSEL EN ANSt.EBBRRB.
A L'ETRANGER. Ls j!~0~<t0n cMttO~. L'AVIATION AU JpUB. LE JOUR.
NoUVEIjLES DU JOUR.
EN FLANANT. André HaUaya*
MON JOYEUX RocinnmsT. [17]. Agnès et Egerton Casti~-
LA, DISCIPLINE R
LA MSC1PUNE PmMEMHRE
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La Chambre tenait hier une séance exceptionnelle pour chercher par quels moyens~nouveaux, par quelles retouches à son règlement elle pourrait limiter les débordements de l'éloquence parlementaire. L'idée, excellente en soi, n'a donné aucun résultat. Mais la faute en est tout entière à ceux qui avaient entrepris de lui trouver des formules applicables et pratiques. C'étaient la délégation des gauches, M. Raynàud, son président, M. Breton, qui venaient proposer les changements. Et il est apparu aussitôt que ces messieurs, sans se mettre martel en tête, avaient recouru au procédé le plus simple et le plus brutal. Gagner du temps sur lesdiscours? Supprimermêmedes occasions de parler? Supprimer aussi la faculté de déposer des amendements au cours dé la discussion du budget? Rien n'est plus facile. Il suffit de péserver le droit aux amendements, le droit à la tribune, le droit aux longs discours pour les membres de la majorité, et donc de les interdire rigoureusement aux partis d'opposition. Cette belle conception s'étalait naïvement dans un des .textes proposés qui exigeait., pour le dépôt d'un amendement, quatre-vingt-dix signatures aucune des fractions de la minorité ne compte autant de membres ellesrse trouvaient ainsi toutes exclues. Comme compensation, des s que l'amendement réunissait les quatre-vingtdix signatures, il entrait en franchise dans la discussion, et on renonçait & lui demander do n& pas augmenter les dépenses on retranchait au règlement ces mots < tendant & augmenter les dépenses qui furent une des rares inno- vations utiles de ces dernières années. Tel était~ le sens général et l'esprit particulier du pro- grès où la délégation des gauches invitait la Chambre.
Ilfautconatater,àl'éloge du Parlement, qu'il a renvoyé la délégation honteuse et battue. II est bien de vouloir employer avec fruit le travail parlementaire. Etjes orateurs tels que MM. Raynàud, Breton, N~auquier ont parlé le langage le plu~juste quand ils ont montré la déconsidération où la Chambre tombait de jour en )our,parle fait du temps gaspillé qui la réduit a. l'impuissance. Mais, le mal étant certain, ce serait un étrange remède que d'étrangler toute liberté de parole ou, ce qui revient au même, d'imposer la liberté absolue des hommes de la délégation dans le silence forcé des minorité?. M. Raynàud et ses amis peuvent croire que leurs actes et leur parole sufSraiènt à réhabiliter le Paiement: onpeut'aussi bien penser le contraire, et en tous cas, la seule ressource qui reste a. la Chambre pour maintenir ce qu'elle conserve d'autorité, c'est d'attester devant le pays l'entière liberté des opinions. Ce sentiment est encore très fort, même chez des radicaux intransigeants, et c'est pourquoi MM. Raynaud et Breton n'ont pas réussi à faire accepter ce que quelqu'un a nommétrès justement le bâillon. En somme, cinq propositions étaient présentées les deux principales, celles qui limitaient d'une manière si abusive le dépôt des amendements dans la discussion budgétaire, ont été renvoyées a la commission du règlement. Il en a été de même, à la demande de M. Aynard, président de cette commission, pour une autre qui supprime la discussion générale avant chaque budget particulier de même encore, pour la suppression de ces projets de résolution qui ne sont, au fond, que des vœux, et que la commission du budget pourrait écarter de,sa propre autorité. Tous ces
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~? /?~7?~ LA VÉNUS D'ARLES
Dans sa séance du 87 octobre, l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a entendu une tntéressante communication de M. Héron de Villefosse au sujet de la Vénus d'Arles. Le savant conservatenr du musée des Antiques a conté qu'un jeune architecte, M. Jules Formigé, découvrit naguère a Arles un moulage jusqu'à présent inconnu de la célèbre statue, telle qu'elle était avant les restaurations exécutées par Girardon. Il suffirait, selon lui, de ieter les yeux sur cette reproduction en plâtre pours'apercevoir que, non content de refaire à sa fantaisie les parties disparues de la sculpture, l'artiste du dix-septième siècle a retaillé, diminué le corps et les draperies, altéré les formes, abolila beauté de l'œuvre primitive. M. Frédéric Mistral a protesté contre les conclusions de M. Héron de Villefosse.
I~ans son dernier fascicule, l'Z~M$~'<~M)~,a publié, l'une à côté de l'autre, la photographie du moulage d'Arles et celle de la statue du Louvre, et, des le premier coup d'oeil, on est bien tenté de donner raison à M. Héron de ViHefosse le marbre fait pauvre $gure a côté du plâtre, et il semble que le restaurateur ait déshonoré un authentique chef-d'œuvre de la statuaire grecque du quatrième siècle. Néanmoins, il serait peut-être téméraire de se prononcer avant d'avoir vu le moulage même.
Aujourd'hui, voici quelques notes sur la dé.Repro~MettOM <M<er<&
renvois, dans les conditions où ils ont été votés, signifient la dénance. La Chambre a seulement décidé qu'aucune interpellation ne gérait jointe & la discussion du budget, qu'à une interpellatiOT) dont le débat serait commencé aucune ne pourrait êtr& jointe, et ehûn que. les présidents des grandes commissions et des groupes se réuniraient périodiquement pour examiner l'état des travaux pariementaires.
Le résultat estàssex mince, on levoit~ dumoins quantM'objet quepo.ursuiyaient les auteurs des propositions. Cependant, ces 'échecs multipliés qu'ils ont subi signifient que le Parlement tient encore à la liberté, et il fau~'en féliciter. D'autre part, quant &là réforma de travail parlementaire, il est possible que la commission du règlement tire quelque proposition efficace et sage des textes tyranniques de MM. Raynaud et Breton. Son président, M. Aynard, a demandé que la Chambre tint une nouvelle .séance extraordinaire mercredi prochain. A cette séance, la commission fera connaître le résultat de soïl. examen. EUe aura se prô.noncer, en même temps, sur une curieuse proposition de M. Marcel Sembat, assez mal étudiée quant a présent– son auteur l'a reconnu tout le premier,– qui s'attaque au vice essentiel de ses collègues, à savoir la vanité do parler et de paraître M. Sembat demande que, durant la discussion du budget, la Chambre se constitue en < commission générale &; d'où la conséquence que chaque orateur parlerait de sa place, un quart d'heure seulement, et que ses paroles seraient sommairement résumées. & 1' 0/e~. Certes,, à un tel remède, on ne contestera pas l'énergie. Est-il cependant applicable a la constitution dupattent~La commission du règlement va l'ètudier. Il est sûr, du moins, que la vraie réforme sera celle qui, sans restreindre l'exercice profitable de la liberté, disciplinera bon gré mal gré chez les parlementaires la faconde inutile et ce qu'ils appellent eux-mêmes l'éloquence d'arrondissement.
B/arbhMge oMtgatoife. C'est avec d'excellentes intentions que M. MiMcrand voudrait organiser l'arbitrage pour les <Un'érends d'ordre collectif qui peuvent s'élever entre les administrations de chemins de fer et leurs agents. Malheureusement, cette question de l'arbitrage présente, chez nous. de grosses ditû&ultés, on raison do l'état d'esprit qui rëgne dans les milieux ayndjcalistes ouvriers. Dans les pays où l'on a eu recours au système des commissions arbitrales mixtes, composées d'employeurs et d'employés, en Nouvelle-Zélande et au Canada, par exemple, les résultats donnés par ces tribunaux d'arbitrage sont loin d'etr.e encourageants. Néanmoins, M. Millorand persiste dans son idee~et, hier, il a lu à la commis- sion du travail de 1~. Chambre son rapport sur le projet qu'elle l'a charge d'élaborer. On en connaît déjà l'économie. M. Millerand s'est inspiré de certaines législations étrangères. Son but. est de créer un Conseil arMtral~ compétent, désintéresse et de- gage de toute considération politique B. Ce sont là, certes, des données qui rendent le problème à peu prés insoluble. Comment arriver jamais, en eSet, à une telle perfection des membres de ce Conseil pris individuellement, et du Conseil lui-même? g Naturellement, ce Conseil arbitral serait composé des représentants des employeurs et des employés. Ces derniers éliraient directement leurs délégués;' toute intervention du gouvernement ou du Parlement dans la désignation des arbitres serait supprimée. Le recours à l'arbitrage serait obligatoire, maM l'exécution de la sentence rendue par le tribunal arbitral ne pourrait être obtenue par des sanctions pénalos.Et c'est là qu'est la
pierre d'achoppement de toute cette question de l'arbi-
trage. En face des Syndicats ouvriers sans j'essources et 'sans rosponsai'Hit6-p6e.!l9. que peuvent faire les'em.p!oyeurs? Eux setda seroatteaus BSëcjUvement .d'oMir aux sentences. Assurément, l'honorable député déclare que le contrat de louage de travail passé entr& les Compagnies et leurs agents aura, sous ce régime, les mêmes effets qu'aujourd'hui et qu'il comportera toutes les sanctions civiles, y compris la révocation. Mais il eût été fort difficile d'en décider autrement. Ceût été remettre aux mains des agents, ou du moins aux mains de leurs meneurs, le pouvoir de désorganiser les Compagnies de chemins de fer et d'y faire régner l'anarchie. En tout cas, telles qu'elles sont, les dispositions du projet demeurent fort dangereuses en ce qu'elles serontinterprétëes par les délégués ouvriers, conduits, en-Mt/par leurs Syndicats, d'une toute autre façon que'parM.'MilIerana. H esta craindre même, en considérant seulement les Conseils de conciliation, que les membres ouvriers de ces conseils ne soulèvent continuellement des différends en présentant de nombreuses réclamations. Us n'attendront pas que les difncultés naissent d'elles-mêmes, ils iront au-devant, et créeront ainsi un perpétuel état de crise au lieu de travailler & la paix sociale. C'est ce but élevé que poursuit M. MiIIeraad;par des moyens qui sont, à nos yeux, non seulement ihefncaces, mais dangereux.Il ne se dissimule pas d'ailleurs que, pour réaliser les idées qu'il voudrait mettre en pratique,
couverte de la Vénus d'Arles, son transport a Versailles et les controverses auxquelles se livrèrent les archéologues du dix-septième siècle sur le nom de la déesse représentée par cette'statue. L'histoire est amusante; puis, chemin faisant, nous apprendrons en quelles circonstances fut exécuté le moulage retrouvé par M.JuIesFormigé.
A.
Le 5 juin 1651, des ouvriers qui travaillaient à creuser une citerne dans la cour de l'ancien Collège d'Arles déterrèrent une tête de femme en marbre. Informés de la trouvaille et frappés de la beauté de cette sculpture, les Consuls ûrent continuer les fouilles au même endroit, et l'on sortit de terre le corps, puis les cuisses drapées, puis les pieds tenant a leur base. Il fut impossible de retrouver les bras.
La maison de l'ancien Collège appartenait depuis deux ans a un prêtre bénéûciaire appelé Brun. Elle s'élevait sur les ruines de ce théâtre romain dont il subsiste deux admirables colonnes. En ce temps-la les archéologues d'Arles prenaient cet édifice pour un temple de Diane aussi la figure trouvée à cette place passat-elle tout d'abord pour celle de Diane. Les Consuls l'achetèrent à M. Brun pour la somme modeste de 61 livres, et !a placèrent, à l'hôtel de Ville, dans une belle armoire, faite.exprôs. Cinq ans plust.&fd, noble-B~aac&ts de Rebatu, GOBseiMer du roi et de villa d'Arles, personnage renommé pour sa connaissance des antiquités, composa un mémoire pour décrire la statue et prouver que c'était bien une Diane. Ses raisons n'étaient pas très solides. Il soutenait, par exemple, que la déesse portaitau bras gauche un bracelet où l'on remarquait une sorte de chaton, que certainement une pierrerie y avait été enchâssée, que cette pierrerie ne pouvait être qu'une topaze, car la topaze est !a pierre de Diane, puisqu'elle croît et décroît comme la lune et que, réfrénant l'ire et la luxure, elle est l'emblème de la chasteté. Il observait aussi qu'un petit trou creusé dans la coiSure, au-dessus du front, avait, sans nul doute, servi a axer un croissant
i'éducation economiqae des intéressés est absolument nécessaire. Or, quand oneonsidè'e l'ignorance ~conoimque de la masse des ouvriers, livrés aux boniments des charlatans 'sociaux, on a le droit de croire que l'arbitrage obligatoire ne serait, pas pour eux une école, .mais un moyen de desorganisation.
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M CR'TtQUE DES CMT~QUE~
H y a cent façons d'entendre la critique dramatique, et chaque critique suif une méthode, laquelle n'est souvent qu'une habitude. Cette méthode ne se remarque point dans un article; les articles assemblés, elle apparaît dans le volume.
M. Léon Blum vient de puMUer les articles qu'il a faits dans Co~œ~M de juin tQio à juin !g[!. Ils sont admirables d'intelligence,, de clarté et d'ordre. Ils ont cette exactitude où l'on reconnaît là maîtrise, parce que récrivafn-touche le pomtjuste et néglige le reste. Sous une forme courtoise, ils formulent des arrêta précis.
M. Blum dégage d'une pièce le principa. Entendez-le parler de la piéce~de M. Kistemaeçkers, M~c/t~M~ de &oMAeMr <t II me semble que la pensée d'où ces développements sont issus a de la vérité et de la force, que les personnages et les faits fournis par l'auteur à l'appui de son idée s'ajustent avec une logique assez neuve, que le tout compose un ensemble dramatique d'un 'ntérêt et d'une force d'émotion assez rare. B Une pensée maîtresse, une action qui la démontre, des personnages qui vivent cette action, voilà ce que M. Blum recherche le plus souvent dans les ouvrages qui paraissent sur la scène. Analyse-t-il f~.B~M.x yoM~, de M. G. Traversi, voici ce qu'il en dit d'abord <t M. Giannmo Traversi a fait une remarque. c'est que cette période [des fiançailles], dite:la plus belle de la vie, reposait en réalité sur les rapports les plus factices et les plus faux qui se puissent concevoir, c Toute la pièce sera formée autour de cette remarque. Ailleurs, M. Blum parle de thème initial.
Naturellement le procédé est infiniment plus souple qu'il ne paraît quand on cherche à la dënnir. Tantôt le principe de la pièce apparaît dans un bref compte rendu, tantôt dans le caractère ei les ihtentio'ns momentanées de i 'auteur. Mais la tendance à centrer la pièce est.certaine elle est l'effet même d'une intelligence vive et qui débrouille. La seule précaution à prendre est de se représenter que cet ordre introduit dans un simple spectacle est l'œuyre du critique et non celle de l'auteur: 'M. Blum pro" cède comme un physicien devant la nature. M. Henry Bordeaux a publié la seconde série des chroniques dramatiques qu'il donne à la Revue A~do~Md~tre. Ici, la discussion tient une large place. C'est que la maxime suivie par M. Henry Bordeaux, et qu'il a expliquée lui-même, est de confronter le théâtre avec la réalité. Il a composé dans ce parti des articles extrêmement intéressants. Il faut lire, par exemple celui qu'il a consacre au drame de M. Bourget, La .Bf~-tC~e. Chaque idée, chaque situation sont tirées de la lumière de la rampe et examinées au grand jour. C'est une rude mais sage épreuve, et les pièces qui l'ont subie peuvent être assurément tenues pour bonnes. L'effet de cette méthode est d'amener le critique, quand les vices de construction lui apparaissent, à imaginer ce qu'il aurait fallu que~ l'auteur fît: « J'eusse préféré, dit-il dans son: é~ùde sur C~M~r, .que Jà JPaisan-e demeurât dans la forêt. ~Parlant de Pt're et 'r/t~&: < C'est là, dit encore M. Henry Bordeaux, une tragédie aussi simple que Bérénice. II aurait donc fallu en réduire au minimum ce que j'appellerai le côté extérieur. Le pathétique. est dans l'amour déchiré de Thérèse. Et pour qu il 1 y fut tout à fait, il aurait fallu 'que cette âme fût particulièrement délicate et profonde, afin que etc. Là dessus, M. Bordeaux reconstruit une pièce et même deux, ce qui est extrêmement in-, téressant, à la condition que lé critique aitl'œil parfaitement juste. C'estune méthode d'analyse qu'un romancier seul peut suivre, et elle vaut ce qu'il vaut. HENRY Bmou.
L'are~o/o~te M- Corrado Ricci, directeur eM T~tpo~~w. général des Antiquités et' Beaux-arts en Italie,s'occupe-
déjà d'organiser en Tripolitaine le service archéologique: Une interview du 9~'zocco nous fait connaître ses vues. < La Tripolitaine,
Les Arlésièns n'en demandèrent pas davantage,6ren~ graver le j~om de;Dianesur laj ~ase de la statue, heureùx'de posséder chez eux une œuvre qui personnifiait si bien la vertu des belles Arlésiennes. La Diane demeura trentetrois ans dans son armoire où la venaient visiter et admirer les connaisseurs.
Elle en sortit en 1684. Le coadjuteur J.-B. de Grignan, qui savait son métier de courtisan, convainquit les consuls d'Arles qu'ils s'assureraient à tout jamais la bienveillance de Louis XIV, s'ils lui donnaient la fameuse statue. Le premier consul Jacques de Grille, seigneur de Roubiac et d'EstouMon, se chargea d'aller a Versailles. Le roi, enchanté du présent, gratina Jacques de Grille d'une chaîna d'or et d'un médaillon qui valait plus de deux mille livres; il y ajouta ces paroles de remerciement < Monsieur, vous pouvez assurer Messieurs d'Arles que j'ai été bien touché de la joie et de l'empressement qu'ils m'ont témoignés pour me faire plaisir en me donnant leur statue, vous pouvez leur dire dp ma part que je leur en sais un bon gré et que je leur ferai tout ee que je pourrai dans toutes les occasions qui se présenteront. Le sculpteur Jean Dedieu et le commissaire général des tnoupes royales en Provence transportèrent la statue à Paris, au mois de mai 1684.
Il paraît que le roi tmt assez mal ses promesses,car,tfois ans apr6s,Ie coad~ut~ur d'Arles était oMigé, pour défendre sa.;vi!lo, de rappeler le don dé la statue Avec quelle joie, disait-il, n'a-t-elle pas envoyé la statue de P~MS au roi, lorsqu'elle a cru par là pouvoir lui plaire SacriSce, pourtant, de la chose du monde la plus chère et la: plus précieuse & ses habitants » La Diane était donc alors devenue une Vénus. Comment:s'était opérée la métamorphose?
Des 1680, M. Terrin, conseiller du roi au siège d'Arles, un antiquaire beaucoup plus avisé que Rebatu, avait réfuté l'opinion de ce dernier et démontré que la précieuse statue était une
dit-il, et la Cyrénaïque forment le troisième anneau de la chaîne qui, de l'école italienne d'Athènes, rejoint par la Grèce et la Crète le littoral nord de l'Afrique. Cependant, le régime administratif des fouilles et des recherches n'y pourra être le même. En Grèce comme en Crète, nous sommes chez autrui en Afrique nous sommes chez nous. Ce sont donc les lois italiennes qui y seront appliquées. La Tripo!itaihe a une importance archéologique de premier o~dre, qui justifierait la création d'une nouvelle Surintendance. Celle-ci devrait avoir pour siège Benghasi: Tripoli et- Derna n'auraient que des inspecteurs. Benghasi est indiqué par le voisinage de la Cirénaïquëet par la richesse d'un pays particulièrement fertile en souvenirs historiques où doivent se concentrer tous nos efforts. C'est là et non à Tripoli qu'il faudra conserver les objets ttOQvésdans les fouilles; car je suis d'avis que les œuvres d'art restent dans leur paya. La Vénus de.Milo-serait plus belle dans la solitude de son île qu'au fond.. d'une salle.du Louvre,. D'aiHeurs, les œuvres d'art ont souvent un. caractère décoratif qu'elles perdent quand on les éloigne du monument qu'elles devaient orner. L'idéal serait que chaque édince important eût son propre musée. Toutefois, on ne doit pas s'attendre à voir surgirdù sol africain un peuple de statues. N'égarons pas l'opinion italienne ne cédons passe la manie des acquisitions ni à la terreur sacro-sainte de voir émigrer le moindre monceau antique. Avant de songer à de nouvelles découvertes, il faut d'abord sauver les monuments anciens. Nous avonsën Italie 5o,ooô edinces historiques pour l'entretien desquels notre budget ne prévoit que 463,000 lires cela fait au juste o fr. 20 centimes par monument. H vaudrait mieux augmenter ce crédit et diminuer le nombre des achats. En Tripolitaine et en Cyféna'ique, notre premier soin doit être de conso-
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.~co~~CA~M&or~ On.~Lt par quelques e~M ~eM~ < mots d~s M~K~e. de jBMHMrc~qu'ilyeutdes nëgociationa entre le comte de Chambord et l'Allemagne avant la chute de Metz; mais le détail jusqu'à présent n'en était pas connu. M. Fr. Laurentie publie dans le Co~e~oM~M/ deux documents inédits. Le premier est une lettre très intéressante adressée au roi de Prusse par !e comte de Chambord, lei" octobre 1870. «Devant l'excès des malheurs ou la France se trouve réduite par les fautes du second Empire, Votre Majesté aurait le droit de s'étonner si le chef de la maison de Bourbon restait impassible et muet. On commence aujoud'hui à comprendre que le principe de l'hérédité monarchique dont, avec la grâce de Dieu, j'ai religieusement conservé le dépôt, peut seul, à cette heure décisive, offrir un port de salut.
'«De la restauration de ce principe en France dépend, j'en ai la conviction, le sort de l'Europe. Je suis donc prêt, si mon pays m'appeUe, à'remplir la mission qu'un dévoirsacré m'impose, et je suis également résolu à reprendre le chemin de l'exil plutôt que de souscrire à son humiliation.
B Que Votre Majesté le sache bien, la nation a étésurprise, elle ne sera jamais abattue. ProRter de ses épreuves pour lui demander une parcelle de son honneur, serait le signal d'incalculables désastres. Si la victoire a ses exigences, C'est à la sagesse des princes qu'il convient de les renfermer dans de justes limites. Votre Majesté, dans le présent, peut assurer ou compromettre pour de longues années la sécurité de
l'avenir, s
Le .second document est la réponse à cette lettre. Le roi Guillaume ne voulut point l'écrire îui-même. Bismarck répondit en son nom à une intermédiaire le 11 octobre 1870
< Le ro: serait heureux, dans le cas où la Providence réserverait M. le comte de Chambord là mission de sauver la France, de vivre avec lui dans les rapports d'amitié et de bon voisinage que les deux nations devraient toujours cultiver. Pour cela il faudrait, comme le fait observer M. le comte de Chambord lui-même, que la France se tournât d'elle-même vers l'ancienne race de ses rois, et la moindre pression extérieure ne pourrait que troubler et non favoriser son inclination dans cette direction, s
Nous rappelons & nos abonnés que toute demande de changement d'adresse doit être accompagnée de la dernière bande et de la somme de 50 centimes.
Vénus il avait là-dessus composé un ingénieux opuscule intitula E~~eMe~s <? AfMS~
e~e'<)Ca~s~~ s~ 'p~<e~Me "D~~e
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En voici le début:
"-< La .curiosité dont Musée se fait un plaisir pour tout ce qui nous reste de beau des anciens, lui avait depuis longtemps inspiré le dessein d'avoir chez lui une statue parfaitement égaleà celle, qui est conservée dans l'hôtel de ville d'Arles, et qui fut trouvée sous terre, il y a environ trente ans. Comme elle est d'une extrême beauté et qu'en cet art les anciens ont surpassé tous les modernes, un sculpteur, pour excellent qu'il soit, ne lui en aurait fait qu'une copie inndèle, et il ne pouvait se satisfaire làdessus qu'en la faisant mouler cependant, un ouvrier d'Italie qui, heureusement, était alors dans la villa, s'étant engagé de l'exécuter avait tenu sa parole avec tant d'adresse et de fidélité qu'il avait formé une figure de plâtre non seulement aussi juste et aussi régulière que l'antique, mais encore beaucoup plus agréable a c&use de sa blancheur et de l'égale beauté de sa matière. »
Telle est, on n'en peut guère douter, l'origine du moulage que M. Jules Formigé vient de retrouver à Arles. C'est le plâtre exécuté par un ouvrier italien pour M. Terrin, avant que la statue ne partit pour Paris, et qui va servir d'objet à l'entretien de cetarchëologue et de gOjn.ami;C&llis~h6ne. < Cette Qgui'e qu'il avait placée au fond de sa salle avait, durant plusieurs jours, fourni de sujet à l'admiration de tous les connaisseurs et une après-midi il la regardait lui-même avec des yeux enchantés et se laissait emporter avec plaisir au charme que les curieux découvrent dans ces sortes d'ouvrages, lorsque CaHisthône, un de ses plus chers amis, entra dans ce lieu par une agréable surprise c'était un conseiller d'une cour souveraine du~oyaume qui revenait d'Italie, curieux comme lui en statues, en bijoux antiques et en médailles, connaissant le fin delà peinture, de la sculpture et des plus beaux arts, et éclairé d'ailleurs d'une très profonde érudition.
L& RmmE BE J. mF~R
Le lendemain du jour où M. Asquith annonce le dépôt d'un projet de loi sur le suffrage universel, peu de semaines après }a création d'un .Br~s/t~oc~si!.PaW~, M. Balïbur, qui depuis près de vingt ans dirige le parti conservateur, se démet doses fonctions. Il est impossible de ne pas rapprocher ces trois événements. Ils constituent des syptômes concordants. L'Angleterre d'autrefois disparaît, ses hommes d'Etat se retirent, ses cadrespolitiques se transforment. La poussée sociale qui morcelle les grands domaines, établit des administrations centralisées, impose les assurances d'Etat, tolère les grèves révolutionnaires, limite le veto de la Pairie, prépare l'avônement d'une J7e InCOMMMg.
Dans le discours qu'il a prononcé, hier au soir, devant r~Mqc~M~ 'eoKse~afWce <? ~o;Ka!~es, M, Balfoup .a justi&é sa.résolu.tian~ soudaine par des raispnsde,Sjai~. Le parti radical a bouleversé les usages' parlementaires. Les séances, commencées à trois heures, se prolongent jusqu'à l'aube. Le weehend, raccourci,rend difficiles les parties de golf. Les sessions durentdixmois surdouze. Les discussions, abrégées par une procédure où la guillotine joue un rôle capital, exigent une présence constante. Et il iaut encore négocier dans les couloirs, pérorer en province, secouer l'inertie de John Bull par des articles et par des discours. Ce labeur, rendu écrasant par les mœurs démocratiques, M. Balfour afSrme qu'il .n'est plus sage, à soixante-quatre ans, de le supporter. Les Communes radicales, attelées à une besogne névreuse et précipitée, ne pour.ront plus se composer que de sportsmen entraînés et de terrassiers musclés. Les artistes, fragiles et affinés comme M. Balfour, devront se contenter du rôle de comparses.
Par une allusion discrète, le leader du parti conservateur a laissé entendre que des luttes intestines avaient pu le décider à précipiter sa décision. Les jeunes gardes de la Droite ne lui ont pas pardonné de s'être entendu avec lord Lansdowne pour laisser passer le Parliament jBïM et éviter la fournée de pairs. Hier encore, .la~VoMotM~-Re~eM?, dans un article nonseule-
.ment injuste, mais injurieux, reprochait à M.
iA.-J. Balfour d'avoir pTéféré 'une défaite par~elte à un écrasement total. Les tMë~ar~, Ïes partisans de la résistance à mort, désireux de resserrer leurs rangs et de conserver leur esprit, viennent de fonder le-So~Mn/C~. Le leader a compris et s'est incliné. Il est trop aristocrate pour imposer sa personne avec une insistance inélégante.
Neveù'de lord Salisbury, élevé par uue jeune amie de lord Wellington, propriétaire d'une demeure sur laquelle ilottent les souvenirs de Marie Stuart, ce cadet de grande famille était vraiment un gentleman. Il en avaitia distinction, la beauté et les goûts. Champion parlementaire~ du golf en 1894, 1897 et 1910, il n'a pas craintd'écrire sur le sport a la mode un traité dogmatique. Aristocrate des pieds & la tête, il ne parvint jamais & triompher d'une instinctive nonchalance. Elle se trahissait dans son dédain pour la précision des chiffres, dans son horreur de la documentation, dans son peu de goût pour les luttes brutales, et jusque dans son attitude favorite, sûr les bancs parlementaires les mains dans ses poches, le chapeau sur les yeux, enfoncé dans les repifs moelleux du cuir vert, M. Balfour ne craignait paa d'élever ses pieds & la hauteur de la table sur 1~queUe repose la châsse d'or. Mais cet héritier des Cecil tint à rester toujours un gentilhomme des lettres. Il en a la culture. Il en parle là langue. A la veille de reprendre les rênes du pouvoir, il écrit un livre célèbre sur les .PbM~aKoMS <? !o Croyance. Hier encore, il publiait une analyse approfondie de la philosophie bergsonienne. Il collectionnne les Burne ./o~6~. Il a la passion de la musique. Et, au cours de ses ministères, la journée ne se terminait pas sans que ce présisident du Conseil se fût assis au piano. Les discours universitaires ne lui Srent jamais peur. Et sa parole, élégante et mesurée, aux périodes balancées et aux Images harmonieuses, fut toujours, pour les étudiants de Glasgow et d'Edimbourg, pour ses compatriotes, un régal littéraire.
M. Balfour était entré auParlement en 1~74, & l'aube de l'hégémonie conservatrice. Il connut Disraëli. Il travailla sous la direction de lord Salisbury. Il joua un rôle capital, avec lord
Ce personnage de Callisthene est peut-être une invention de Terrin.qui voulut ainsi donner; & ses considérations archéologiques le tour plus~ vif et plus divertissant du dialogue. Mais i! est bien joli le tableau de ces deux magistrats férus de mythologie, échangeant de doctes et agréables propos dans l'ombre fraîche de la grande salle les volets d'une des fenêtres son~ entr'ouverts, la lumière se joue sur le corps de la déesse, et, ravis de tant de beauté, Callisthène et Musée causent avec la bonne grâce de deux hommes de goût qui se donnent l'un a l'autre les raisons de leur commune opinion et se communiquent des remarques, des souvenirs et des textes. Le ton de ces savants est parfaitement aimable, rien de l'o~M~M. archeo-
ZO~!CM~.
D'abord, ils éprouvent le même scrupule ils se rappellent que < le pape Adrien X faillit à faire effacer de la chapelle du Vatican le jugement de Michel Ange mais d'autres papes furent moins rigoureux. < Au reste, dit Callisthène, n'appréhendons rien des charmes de cette Armide; quels que grands qu'ils soient, ce qu'ils avaient de dangereux a cessé avec le paganisme et, grâce aux lumières de la véritable religion et & notre probité, nous pouvons les admirer aujourd'hui sans crainte d'en devenir les adorateurs. p
Leur conscience rassurée, ils s'abandonnent a la joie d'admiré! Ecoutez CaMisthène, ,et jemarquez,' en p&ssant, certains, tr.ai.ta.du dithyrambe que l'on comprendrait mal, st l'on ne connaissait que le marbre de Girardon, mais qui se peuvent expliquer & la vue du moulage primitif:
< Je vous avoue, poursuivit- que Rome n'a rien de plus beau cette nudité qui peut passer pour modeste auprès de la Vénus de Médicis enlevé d'abord les yeux et l'imagination; cette gorge si admirablement taiDée, cet estomac serré sous ces deux petites collines qui sont élevées et séparées avec une si juste proportion ces côtés longs et amples qui forment la
beauté et la grandeur de-sa taille; ce ventre
qui en s'arrondissant se tourne avec tant de grâce vers la hanche gauche pour donner & la
Randolph Churchill, dans ce ~M~M ~ar~, qui donna aux Unionistes un nom, une doctrine et une tactique. Il est de ceux à qui les conservateurs doivent d'avoir régné vingt ans, do 1886 à 1906. Et, aujourd'hui, pendant ces années de résistance difficile et impuissante, il rappelait à ses soldats, par son nom et par sa silhouette, les victoires d'autrefois.
Aucun de ceux auxquels le parti conservsLteur songe pour le remplacer, ni M. Austeù Chamberlain, malgré sa précieuse combativité, ni M. Bouar Law, malgré son bon sens, ni M. Walter Long, malgré ses loyaux services, ne sauraient être comparés à M. Balfour. Ils n'ont ni ses traditions familiales, ni son expérience politique, ni surtout sa haute culture et sa classique éloquence. Ils apportent cependant au parti conservateur, & l'heure où il se reprend a espérer, au moment où s'engage la bataille du JTM/e, des qualités précieuses~ d'ardeur et de ténacité. Elles ont, aux yeux de JobBkBulI~-un~ v-ale~p particulière, ~toio~ .q;u'e': jamais, dans cette Angleterre démocratique e~ industrielle, le charme de l'artiste etJl'éljO~ quence du ~ëttré constituent des vertus poli- tiques.
JACQUES BARDOUX.
L'&MM F~E9-&LLE!MB
En Allemagne
LA DISCUSSION AU REICHSTAGr. LA. NOUVELLE ATTITUDE DU CENTRE i
On sait que le Reichstag a ajourné à cet après-midi !a discussion de l'accord franco-allemand du 4 no-. vembre et des diverses interpellations déposées à co* sujet. On s'attend à un débat très passionné. Le Vo~S" pst-~et a déjà dépose les motions suivantes 1° Le chancelier de l'Empire est invite & remettre immédiatement au Reichstag un livre Nano sur tes négocia-~ tions avec la France;
2° Le Reichstag décide de renvoyer l'accord francoallemand du 4 novembre a la commission dn budget qut l'examinera et présentera un rapport.
Et le JBerM~cr Ts~eo~aM écrit à ce propos L'opposition demandera des comptes au chancelier & propos de l'accord franco-allemand. Si le Reichstag votait un ordre du Jour de méBanoe désapprouvant l'attitude du chancelier dans la question marocaine, assurément le chancelier pourrait faire comme s'il t'ignorait. Mais l'opinion publique est une puissance sur laquelle il faut compter, et le peuple allemand pont prouver, lors des élections générales, qu'il n'entend pas que l'on plaisante avec lui.
Ba son .côté, la 2'<B~Mc7tejBMM~MAa«, après avoirs i constaté que < l'opinion,,dans les diSérentes Inactions du Parlement est défavorable au gouvernement et que < la diplomatie allemande est l'objet d'amères critiques x ajoute
Dans les Commissions on a débattu la question de savoir si l'on pourrait obliger le gouvernement a présenter au Reichstag non seulement !o texte du traité Tranooaliemand, mais encore une sorte de Livre M<Mte permettant aux députés de se faire une idée exacte de la marche suivie par les négociations.
L'avis unanime- est que toutes les explications que la chancelier donnera demain no modifieront pour ainsi dire on rien l'attitude des partis.
Ennn, nous recevons de notre correspondant de Berlin les indications suivantes sur la nouvelle attitude du Centre
Berlin, le 6 novembre i9ii. L'événement le plus important de la journée est l'opposition qui se dessine contre la convention franco-allemande dans les rangs du Centre. Le Centre catholique paraissait jusqu'ici le seul parti décidé à soutenir sans arrièrepensée la politique extérieure du gouvernement, et il y a peu do jours encore, c'est lui qui s'opposa à la motion des nationaux-libéraux dirigée contre la chancelier. Brusquement, l'attitude du parti catholique s'est modifiée. A la suite de la démission de M. de Lindequist, les conservateurs ont cessé de~soutenir la gouvernement. Pour des raisons personnelles, la démission du secrétaire d'Etat n'a pas été désagréable au Centre mais, seul parti gouvernemental depuis qùo les conservateurs se dérobent, il a craint d'avoir à souNrir de la vague dé mécontentement qui passas su~. le pays. ïla craint qu'on n'exploitât contre sa posItM~ ~l M profonde irrjtatipn que p~voquo le trotta o~M toutes les couches du peuple. ) C'est la raison pour laquelle il est revenu à- une, attitude plus critique. En son nom, M. Groeber a exigé l'ajournement du Reiehstag, pour permettre au Centre d'édudier la question de savoir si le traité ne devait pas être soumis à la ratiûeation de l'Assem-' Mée..M. Groeber a oublié que, il y a huit jours, la' question lui paraissait tranchée dans un sens négatif.~ Le chef des nationaux-libéraux, M. Bassermann a fait contre fortune bon cœur. Il a fait semblant do se réjouir de la conversion du Centre; il s'est déclare d'accord avec l'ajournement qui a été voté. C'était !a troisième décision contradictoire de l'après-midi, ce qui montre bien l'aËbIement général qui règne dans les cercles parlementaires.
Rien ne prouve mieux la force, la protondeur et la sincérité de l'opposition que l'attitude du Centre, exclusivement dictée par des préoccupations électorales.
Quant au chancelier, il ne sera plus soutenu que par le groupe polonais. Et rien ne saurait le compromettre davantage aux yeux des patriotes allemands. M. de Lindeqnist, dans un discours d'adieu à ses collaborateurs, a relevé le gant que lui avait jeté 1s ch.anceUer c'est une guerre ouverte et jfbrt peu élégante. –W. M.
Sgure cette forme de serpent ou de flamme qui ~a été ob serves par tous les grands ntaltras la distinction dëjs parties qu'-ondécouvTB presque toutes & travers l'embonpoint et la fraîcheur de ce corps la tendresse et la douceur du nu qu'on prendrait pour de la plume et du lait, suivant les termes d'Apulée tout cela, cher Musée, fait un assemblage de beautés singulières qui pourrait faire l'école des plus grands sculpteurs, comme le Torso de l'Hercule du Belvédère faisait celle de Michel Ange. a
Suit une longue et charmante comparaisoB entre la Vénus d'Arles et la Vénus de Médicis. Callisthène fait remarquer que, selon Aristote, une femme ne peut avoir rang parmi les belles si elle n'est d'une haute stature la Vénus d'Arles a six pieds, donc la Vénus de Médicis, qui est de taille médiocre, est moins belle. Mais Musée réplique < Le sentiment d'Anstote ne serait pas peut-être suivi dans les Académies de peinture où l'on ne s'attache qu'à la beauté des proportions et, suivant le sens d'un autre savant, une petite femme vaut mieux qu'une grande, parce que de deux maux dont on ne peut se passer, il faut toujours choisir le plus petit. Callisthône vaincu n'insiste pas, et les deux interlocuteurs sont d'accord pour reconnaître que la Vénus de Médicis est une < galante et coquette de profession qui met en feu tout ce qu'elle approche, et qui toute nue .fait une profusion ofTrontée de ses plus secrètes
beauté.s~ tandiB.qde la .Vénus qu'ils oat s<MtS
les yeux montre un air grand, noble et majesitueux: son port est d'une reine ot la ~langueur et la douce mélancolie empreintessur son visage marquent < qu'elle ressent plus' d'amour qu'elle n'en donne
Après ce long parallèle, ils se demandent si l'on peut considérer cette image comme celle de Diane. La nudité de la statue leur semble contraire au caractère et aux occupations.da la déesse: la pudique Diane est en général représentée vêtue « d'une espèce de robe do volants et la lourde draperie dont la sculpture a ici enveloppé les jambes de son modèle serait bien embarrassante pour une chasseresse. < Etant nue jusqu'au nombril, ce ne ~eutètro
t.A DEFENSE DE L'OFFICE DES COLONIES
L'oînco impérial des colonies a fait parvenir au ~eichatag un mémoire qui d6fend les nouvelles acquisitions allemandes au Congo et où il est dit en particulier
L'Allemagne reçoit 275,000 kilomètres carres il ne s'agtt donc pas d'une reotimo&tion do frontière, mais d'un ~eoroissemont de territoires dont la valeur économique, elle n'est pas apparue nettement sous le régime procèdent, ne peut manquer de s'afûrmer sous la nouvelle ~dministratton. La valeur militaire de ces territoires est également certaine et grande.
Le mémoire fait ensuite ressortir quelle grande pâleur prendrait la partie côtière obtenue en cas ~acquisition du Muni espagnol et poursuit ainsi 1 Op a parlé de la maladie du'sommeil,- ajoute le metnoire ;tt"en'combattue, olle pout)Stre arrêtée et l'entente des diiMrents gouvernements intéresses y aidera. En ce qui concerne las concessions, deux seulement tntoressent l'AUemagne, l'une qui se trouve dans une situation critique et qui finira sans douta par s'entendre RVeo les Sociétés allemandes, l'autre dont les prerogatives ont dëja ëtë très réduites et dont la concession cesse en 1929. Le gouvernement allemand veillera d'ailleurs a ce qu'elle satisfasse à ses obligations.
La route d'étapes concédée a la France a _ëtë très critiquée, mais il faut considérer qu'eUe n'est paa dangereuse pour l'Allemagne, puisqu'elle ne sera pas fortMée.
D'ailleurs, le sens gênerai de l'accord marocain est d'ouvrir une nouvelle ëre d'entente et do coopération avec ta France dans le domaine colonial. Plusieurs prescriptions de l'accord s'inspirent de cet esprit. C'est un ~rànd service que nous rendons aux Français en leur fa-
Les pay~ ~ocAMr~ <fM Jfayoc ~~r~e~~tt~ ~OMe~ ~pa~MO~ /~r~~ ~c~ &ï Convention secr~ du 5 oc~p&~e ~904.
GUERRE LaURU
M GUERRE JTAJLO-TURQUE
l.ea opérations en Tripolitaine
Une dépêche officielle de Tripoli, 8 novembre, dit t~'à la suite de la contre-attaque tentée le 7 par les Arabes sur le fort Hamidieh, les Italiens ont engagé plusieurs escouades d'Arabes chargés de déblayer le terrain couvert en avant de la ligne de défense. Toutes les maisons sur l'arrière de la ligne do défense jusqu'à Tripoli ont été soigneusement inspectées dans l'une, on a trouve deux Arabes munis do fusils et de cartouches. Ces Arabes ont été fusilles. Un bataillon du 18° d'infanterie est allé renforcer les troupes occupant le fort Hamidioh.
Une autre dépêche officielle de Tripoli dit que le croiseur Liguria a bombardé Zouara, le 7 novembre, pour avoir favorise la contrebande de guerre. La ville, après le bombardement, est apparue déserte. La Lt~M~ift continue à surveiller la côte pour empêcher les petits voiliers de débarquer des vivres. Enûn une dépêche Havas de Tripoli dit que le gênéral Canava, interrogé par les représentants de la presse francaise à Tripoli sur ses intentions et sur le plan de campagne qu'il comptait adopter, a déclaré que le mouvement en avant, dont l'exécution commence, est une simple mesure de police pour dégager la ville de Tripoli et pour fortifier les positions des Italiens. Ceux-ci se borneront actuellement à aller iusqu'à l'oasis de Zara, qui sert de point de concentration et de ravitaillement auxArabes et aux Turcs. Durant l'hiver, il préparera une expédition pour l'injt~enr, qui commencera probablement au pnn-
temps~
Les exécutions d'Arabes.
UNE NOTE OFFICIEUSE ITALIENNE DE PROTESTATION Le gouvernement de Rome a communiqué hier à la presse la note ofncieuso suivante de protestation relativement aux exécutions d'Arabes en Tripplitaine
Une nouvelle de source anglaise dit que le gênerai Caneva a modifie l'ordre qu'il avait donné, après les faits dn 23 octobre; de fusitter les Arabes que tes détachements de troupes commandés par un ofncier auraient trouve les armes a la main, par un autre ordre ordonnant que tons les Arabes soupçonnés d'avoir porte les Mmes contre les Italiens fussent fnsUles.
Le gouvernement a télégraphié au général Caneva ponr avoir des éclaircissements.
Voici la. réponse du général Caneva
< On peut démentir catégoriquement la nouvelle de source anglaise non seulement pour ce qai regarde l'autorisation qui aurait été donnée de fusiller les Arabes suspects d'avoir porté les armes contre nous, mais aussi pour l'antre partie de la nouvelle concernant l'éxecution âes Arabes pris les armes a la main. En effet, beaucoup même de ces derniers ont été simplement arrêtes par nos troupes et ont été traités comme de simples suspects Bt, en même temps que ceux-ci, déportés, échappant ainsi au sort qu'ils avatent mérité. Les ordres qui ont été donnés étalent que des déta-
-nne Diane qui faisait ses plus grande plaisirs delà chasse, de la pudeur et de la chasteté. v Cependant, Musée, par souci d'impartialité ou pour se donner le plaisir d'une exquise citation reconnaît qu'il y a eu des Dianes nues et il traduit une ôpigramme de l'M~o~o~e qui semble faite exprès pour notre statuer. Elle est délicieuse la traduction de Musée
Diane où sont /Mc~es et ton arc? OM est carquois que <M~o~es ~'<Mo~'e aw co~ 0& <(M~. ~~oMjte~ ~ecA<M$e? r<Mt a~e~~s~'of? 8 <<ï ro&e t!e poMrpre ~e~e /Msg'M'aM.r geKOM~? a
TOM< ce ~x'e~s de ~:r~ répond la ~esse, c'es~ MOM habit de c~<M~/ ~?M;OMr rece~o~r ~es sacrées, ~e we~M~se~e~'eMce~ CMa? ~<cMMtes ~e woM~~e <~e je sM~s. » Et il ajoute « Ne diriez-vous pas que le poète a vu notre statue, qu'il a été persuadé que c'était Diane, qu'il a voulu rendre raison de sa nudité, et qu'il a fait ces vers pour être gravés sur le piédestal de cette 6gure ? II n'en parait; pas moins & Callisthene, comme &. Musée, que la nudité de la statue annonce plutôt Vénus que Diane.
A ce premier argument, ils en ajoutent beaucoup d'autres le sculpteur n'a orné sa statue d'aucun des attributs de Diane l'expression de la figure, son < air doux et lancuissant révèlent <: un cœur profondément Mess&,des neches de l'Amour~ le bracelet que ï*on voit au bras gauche n'était point dans l'anRquit<ë la parure d'une vierge; d'autres Vénus qui sont conservées & Rome présentent de frappantes analogies avec la Vénus d'Arles en6n, îes ruines au milieu desquelles la statue a été trouvée sont celles non d'un temple, mais d'un théâtre, et il est aussi naturel de rencontrer en un pareil lieu une Vénus qu'il serait étrange d'y découvrir une Diane.
Comme Terrin a depuis longtemps gagné son procès, il est inutile d'insister sur ces diverses raisons mais citons encore un passage de FF~~eMe~. Ces badinages mythologiques nous semblent un peu puérils mais le tour en est si agréable, le stylé si élégant < Cet amour de la campagne lui faisait négliger sa têto et sa coiSuro, qui sont les idoles
ciUtant l'accès au Ouadal ils ne peuvent qu'en être re- connaissants et ils le seront certainement. Les bonnes relations entre les doux nations en seront par suite facilitées.
En outre, la concession de cette route d'étapes & la France a des avantages politiques, directs, parce qu elle développe le sentiment de solidarité des blancs contre les indigènes, chose surtout précieuse dans ces régions musulmanes facilement fanatiques, et des avantages économiques par suite des transactions et du négoce qu'elle no peut manquer de faire naître. Il faut oousideref cette concession comme se rattachant a toute une politique d'ensemble de communications internationales, politique qui, avec le développement des voies ferrées et du commerce en Afrique, s'impose désormais dans cette partie du monde comme dans les autres continents, et cela dans l'intérêt mémo des colonies allemandes. En Espagne
LA. RÉPONSE ESPAGNOLE A LA FRANCE ET A L'ALLEMAGNE, Le gouvernement de Madrid a délibéré hier en Conseil des ministres sur les notes de l'Allemagne et de la France, communiquent à l'Espagne l'accord du 4 novembre et lui demandant son adhésion. La discussion s'est prolongée jusqu'à une heure moins le quart du matin.
Finalement, le gouvernement a décidé que la réponse espagnole exposera que < les Intérêts politiques particuliers et des droits étant reconnus à 1 Espagne, celle-ci ne pourra donner son adhésion à l'accord qui lui est soumis, qu'après avoir les garanties nécessaires au sujet du respect de ses intérêts et de ses droits
chaînants entiers, compagnies, pelotons, commandés par conséquent par des ofnoiers, eussent & procéder & l'évacuation des oasis en passant par les armes sur place les Arabes pris les armes a la main contre nous. Ainsi que je l'ai déjà dit, j'afûrme que les détachements de troupes chargés de cette occupation exécutèrent leur mission avec beaucoup de longanimité, tout en reconnaissant que dans la lutte contre les rebelles quelque projectile perdu peut avoir frappé quelque innocent, contre la 'volonté de sel~t q~ avait doM~â fo'c'he et de celui qui l'exécutait.
Le Mfage uMverse! ea Aagte~rre Londres, le 8 novembre 19ii. M. Asquith vient do faire une déclaration qui a produit dans le monde politique une vive sensation. lia annonce hier à une députation de membres du Parlement que le gouverment a l'intention de soumettre au Parlement, au cours de la session prochaine, un projet de loi donnant le drbitdevote àtoutcitoyenmajeur remplissant les conditions de résidence nécessaires dans la circonscription où il veut ôtre inscrit sur les listes électorales. C'est, en un mot, le sunrage universel que M. Asquith et ses collègues veulent introduire on Angleterre. Auprès de cette réforme, celles de 1832 et de 1884-1885 paraissent insigninantes. Ces doux reformes admettaient à la vie politique un certain nombre d'électeurs qui venaient s'ajouter, sans les écraser, au~olecteurs d<~à inscrits. Mais~ la reforme projetée, M~.dpuMant le nombre des électeurs, disent les adversaires du sun'cage aniveraeL changerait completementtaMco des choses.
Il va sans dire que l'adoption de cette mesure entraînerait comme corollaire un remaniement des circonscriptions électorales, car si tout le monde a le droit do voter, il convient que chaque sucrage donne ait la même valeur. Comme on dit dans le jargon politique anglais, le principe du oMe M)~ OMe ~!M6 est la conséquence logique, inévitable du principe du O~M MMK, <MM vote.
La loi qui instituera le sucrage universel dans le Royaume-Uni mettra nn. d'un coup, à toutes les anomalies des trente ou quarante lois électorales anglaises qui se contredisent, s'onchev&trent et chevauchent les unes sur les autres au point qu'il est on ne peut plus difficile, dans un nombre de cas presque illimité, de savoir si tel ou tel citoyen a le droitde voter aux élections parlementaires. A ce point de vue, la simplification introduite par la nouvelle loi dans le système électoral serait un avantage.
Mais en même temps qu'elle fera aUsparaître certaines anomaùes, la nouvelle toi abolira aussi et à jamais le vote plural, c'est-à-dire le droit pour les citoyens qui sont possesseurs ou locataires (dans certaines conditions) de terres ou d'Immeubles de voter dans chacune des circonscriptions où 11 sont propriétaires ou tenanciers.
Une mesure comme celle que propose M., Asquith,
des femmes, et elle (Diane) laissait d'ordinaire ses cheveux épars. En enet, lorsque les nym' phes.chez Ovide, déshahillaient Diane, qui se voulaient baigner âpres la chasse, une de la troupe lui retrousse avec un noeud ses cheveux épars. Et quand Vénus, chez Virgile, se déguise en chasseresse pour parler & Enée, elle délie ses cheveux.
~MM~Mg hMMMWs (ÎC <MC?'C ftO~t~ !MSp~M~'a< [afCMtm
V6Ka<fM? ~C~fa~Me C<MM<:Mt dt~MM~t'e OSH~Ï. Et cela la nt prendre pour Diane.
Ovide parlant deDaphné qui imitait toutes les manières de Diane, ne manque pas d'ajouter j!KMMp<<BgMC <BM;M~a P/MB&M
V~<<ï coercebat poM/(M ~?M !e~e cap~~os. *Ge qui montre que si quelquefois Diane contenait ses cheveux avec un ruban, il y paraissait toujours de sa négligence, et une espèce da désordre qu'elle affectait et qu'elle faisait encore pratiquer à toutes les nymphes de sa troupe. C'est ainsi que Claudien les décrit Jf~com~œ pM~chrœgMe tamen.
Et plus bas
.SMM ?~6 COKM!.
Jugez, mon cher Musée, si une coîSure si ga~lantoque celle de votre Sgure a du rapport à. une déesse de cette.humeur~ût~i ces cheveux frisés, rangés et partagés avee'tant de soin, ce' double ruban qui marque d'avoir été; enrichi d'une pierre précieuse vont bien de concert avec cet air négligé dont elle se distinguait et avec cette ayersion qu'elle avait pour toutes les galanteries du sexe.PouF moi je m'assure que ni la déesse qui ne respirait que les bois, la course et la chasse n'aurait pas assez de patience, pour se laisser aussi bien coiffer, ni qu'aucune de ses nymphes ne l'aurait su si bien faire. ~Reconnaissons, plutôt la mère des Amours à cette coiffure qui répond si juste & celle dont Claudien nous a fait le portrait.
» Le poète Anacréon qui n'était pas moins de la cour de Vénus que de celle de Bacchus, dans réloge de cette déesse, lui fait le plus grand honneur des agréments et do la beauté de sa
intéressant directement chacun des citoyens majeurs du Royaume-Uni, atteignant toutes les classes de la société, modifiant des institutions séculaires et touchant à des intérêts aussi divers que considérables, est une chose tellement grave, elle peut avoir des conséquences tellement importantes, que la déclara- tion taito hier par le premier ministre à causé, dans le pays, une profonde émotion, presque do la stu- >, peur.
On savait bien que le sucrage universel était une des réformes que le parti radical avait inscrite dans son programme; mais on la considérait ~inon comme lointaine, du moins comme n'étant pas imminente, et l'impression générale était que, avec le ho~te )'M!s et la séparation de l'Eglise et de l'Etat, dans le pays de Galles, le ministère et le Parlement auraient de quoi remplir et occuper une des deux sessions. Evidemment,M.Asquithou'son parti esttrô~ pressé; el la hâte que leministerelibéral'met à entasserréforme sur réforme et quelles réformes semblerait justifier cette opinion des conservateurs qu'il veut profiter de l'interrègne pendant lequel la Chambre des communes sera toute puissante et jouira des pouvoirs d'une Chambre unique pour introduire et accomplir toute les réformes chères au parti radical et à la démocratie britannique. Néanmoins, mémo avec le régime actuel, il faudra au moins deux ans pour que le suffrage universel soit définitivement voté, et quand il le sera il y aura à faire voter la loi complémentaire, remaniant les circonscriptions.
Elu en décembre 1910,1e Parlement actuel a, en vertu de la nouvelle loi, quatre ans devant lui pour voter les réformes que va lui soumettre M. Asquith mais il est probable que, dans la pratique, il ne pourra disposer que de trois ans, car il est rare, il est presque sans exemple qu'une législature atteigne sa durée nominale. C'est une raison pour supposer que le suffrage universel et le remaniement des circonscriptions peuvent ne pas être votés avant de nouvelles élections générales, et certaines gens font déjà ce calcul. D'autre part il ne faudrait pas compter sur cette éventualité, car rien n'emp&ohe le ministère de proposer simultanément ou à quelques mois de distance, un projet de remaniement des circonscriptions, de façon à ce que, dans les trois ans, la réforme complète puisse être votée trois fois par la Chambre des Communes. Cela, évidemment, implique que la majorité ministérielle restera unie, comme elle l'est à présent. Là, le doute est permis. Rien ne dit que tous les députés ministériels soient en faveur du suSrage universel, et l'on sait que beaucoup de libéraux y sont aussi hostiles que le sont les conservateurs. 1 Co n'est pas tout. II y a la question du su&'agedea femmes. Une Chambre des Communes, disposée à voter le suffrage universel pour les hommes.n'est pas nécéssairement prête à étendre le droit do vote aux femmes. Et la raison en est toute simple. Voter le suffrage universel masculin et féminin dans le Royaume-Uni serait donner la majorité permanente aux femmes qui sont d'un million plus nombreuses que les hommes
Les suffragettes le comprennent si bien qu'elles disent déjà que M. Asquith les a trahies (l'expression est absurde, car M. Asquith est et a toujours été hostile au suffrage féminin) et que, dès à présent, elles déclarent qu'elles vont combattre avec la dernière énergie te gouvernement libéral.
En résumé, s'il faut considérer comme choses très sérieuses la réforme annoncée par M. Asqnith et le dépôt pendant la session prochaine de son projet de loi donnant le droit de vote à tout citoyen britannique ma)Gur, il y a tant d'obstacles à surmonter, tant de difncultés à régler, tant d'intérêts à concilier, tant d'opinions à ménager qu'il ne faut pas en conclure que l'on soit à la veille de voir le gouvernement, l'administration et la politique do la GrandejBretagne eonnês à une démocratie réformiste d'abord. et aux femmes ensuite.
C'est tout ce que l'on peut dire aujourd'hui, et il faut attendre quelque temps avant de voir se former et se dessiner les diSêrentes opinions que fera naître la sensationnelle déclaration de M. Asqaith. (De K0<re corrgspOMd'a:M<J
L'ÉT~NeE~ LA RÉVOLUTJON CHtNOISB
LES PROGRÈS DES REBELLES
n paraît se connrmer maintenant que la capitale chinoise est en proie à des troubles graves. La nouvelle de la pnse.de Pékin par les révolutionnaires n'est toujours pas donnée comme officielle, mais il semble pourtant que la lutleysoit engagée entre impÈp~aLUx et rebeUes, lutte qui serait, comme à HanKéou, accompagnée d'incendies et même de massacres. C'est de Tien-Tsin que la rumeur est partie a Tien-Tsin, le 8 novembre. Le bruit court avec persistance que des troubles graves auraient éclate 4 Pékin. Une partie des faubourgs serait incendiée et des massacres auraient eu lieu.
En tout cas, les nationaux français de Pékin ont reçu l'ordre, d'après un autre télégramme, de regagner le quartier des légations, et les employés étran.gers des chemins de fer menant à la capitale y rentrent rapidement.
A Nankin, la canonnade a commence le 8 novem- c bre au matin. Les Mandchous se sont retranchés sur ` < Purple Hill qui domine la ville. Une partie des soldats impériaux sont passés du côte des rebelles. Le typhus à éclaté dans la ville.
Fou-Tchëou est tombé aux mains des révolutionnaires après une courte résistance. Le vice-roi et le général tartare se sont échappés, leurs yamens ont été brûlés tous les étrangers sont saurs et bien protégés.
Les deux tiers de la cité d'Han-Kéou ont été détruits par le fou. Les pertes sont évaluées & iOmU-~ lions de livres sterling. 400,000'personnes sont sans abri et sans ressources. F LA. RÉSISTANCE IMPÉRIALE Le gouvernement annonce que l'impératrice douairière a donné 3 millions de taëls or au ministre des nnances pour couvrir les dépenses extraordinaires. La troisième division quitte Fentaï pour Paotmg. On assure que ses soldats aussi refusent de cMnbattre les rebelles. On dirige par chemin de fer dea détachements ao la 3° division avec de grandes quantités de munitions pour protéger les tombes-dos Ming dont lapro. fanation aurait commencé. Alsace-Lorraine `_`
7
LES GROUPES
Les trois principaux groupes de la future secondé Chambre ont tenu des réunions en vue de constituer leurs bureaux respectifs.
Les libéraux et les démocrates, qui maintiendront au Parlement leur alliance, étant numériquement trop faibles pour marcher séparément, ont nommé président M. Georges Wolt, vice-président M. Druman, de Mulhouse, et secrétaire M. Burger, avocate à 'Strasbourg.. Le groupe socialiste, qui comprend onze membres, a
coiffure. Et Lucien qui avait si souvent sacrine Vénus et aux Grâces ce manqua paa dans son livre des AmouB& de mettre parmi le~adressea qu'inspirent au sexe ces enfants voluptueux, le soin extraordinaire de friser et de ranger ses cheveux et d'accommoder sa coiSure. »
Comme Terrin était, en Provence, < l'arbitre de toutes les contestations savantes et que son érudition était estimée des plus célèbres archéologues, les Vaillant, les Spon, les Patin et les Spanheim, son jFt~eMe~ fit grand bruit. Un jésuite, le P. Daugières soutint la thèse contraire, et les poètes d'Arles rimèrent des épigrammes comme celle-ci:
SUence, CaUisthene, et ne dispute pas',
Tes sentiments sont trop profanes.
Dans Arles, c'est & tort que tu cherches Venoa. L'on n'y trouTe que des Dianes.
L'Académie royale d'Arles se mit tout entière du côté du P. Daugiôros et, même après que la statue eût été envoyée à Versailles, continua de revendiquer pour Arles l'honneur d'avoir offert une Diane et non une Vénus. Elle députa donc un de ses membres, M. Claude-Charles Guyonnet de Verteron auprès de l'Académie française pour demander a celle-ci < de trancher sur le différend
Ce Verteron était un très médiocre écrivain, auteur d'un discours sûr la JM~r!<e des dc~tes~' il avait été admis dans l'Académie d'Arles grâce à. la protection du duc de Saint-Aignan., fondateur de cette Compagnie. Il accepta la mission de plaider la cause de Diane, et, le 25 août 1684, fut introduit à l'Académie française. Le procès-verbal rapporte qu'il nt<x un discours avec son éloquence ordinaire. Mais l'Académie se garda de prendre parti dans la dispute des antiquaires, comme on le voit par la lettre que son secrétaire adressa au due de SaintAignan « Noua n'avons pas cru, écrivait ce secrétaire, qu'il fut à propos de répondre autrement que par des civilités et des témoignages de reconnaissance à la proposition de Messieurs de l'Académie d'Arles. Vous savez bien que l'Académie française ne doit point faire de ces sortes de décisions qu'on lui de-
forme son bureau de la façon suivante MM. Poirotos, i président; Martin, vice-président; Fuchs, secrétaire. MM. Boèhio et Emmel, étant également députes au Reiohstag, ont voulu laisser à leurs confrères meins occupés le soin de prendre une part active aux travaux de la seconde Chambre.
Le Centre, qui forme le groupe lo plus important, vti qu'il réunit vingt-six membres, a choisi comme président M. Hauss, déjà député auReichstag comme premier vice-président, M. Ricklin, également député au Reiohstag; comme second vice-président, M. Hoymès, le nouveau représentant lorrain; comme secrétaire, M. rabbë Martz, et comme trésorier M.Pneger.
On croit généralement que M. Delsor, bien qu iL n'ait accepté aucune fonction dans le bureau, sera le véritable chef occulte du Centre.
Le groupe, étant numériquement le plus fort, aura le droit de proposer le candidat à la présidence de l'Assemblée. Des pourparlers ont eu lieu à ce sujet, mais aucune décision n'a été prise.
MM. Rudolf et Fix, élus comme indépendants, se sont fait inscrire comme « hôtes au groupe centriste, selon la manière en usage au Reiehstag. M. Schlumberger, élu à Guebwiller, également comme indépendant et que l'on avait classé parmi les libéraux, a fait déclarer par la voie des journaux qu'il n'adhérerait à aucun groupe.
AMMehe-Hossgyie
LE NOUVEA.U MINISTÈRE
Vienne, le 7 novembre. L'accueil fait hier au discours du nouveau président du Conseil, a été des plus réservés. Le comte Stuergk n'a rencontré une certaine sympathie que chez les Polonais et dans le parti chrétien-social chez les Polonais parce qu'il a promis d'exécuter loyalement les promesses que leur a faites son prédécesseur baron Gautsch, au sujet des canaux de Galicie dans le parti chrétien-social à causé des tendances réactionnaires et cléricales du comte Stuergk et de son ministre de l'instruction publique et des cultes, le chevalier Hussarek, qui, en sa qualité de professeur de l'Université, a défendu en son temps le Concordat qui commettait l'Etat à l'autorité do l'Eglise.
Les Tchèques ne se montrent nullement disposés à appuyer le nouveau ministère parce qu'un de leurs compatriotes y a pris place le baron Gautsch leur avait même promis deux portefeuilles. Les Allemands '.libéraux veulent voir le ministère & l'oeuvre, car on sait par expérience que chaque nouveau chef de Cabinet se comptait à promettre le paradis terrestre. Le discours du comte Stuergk donne clairement à entendre qu'il ne considère nullement son Cabinet comme iun mimstérode transition ou provisoire, car il a déclaré avec énergie qu'il n'y a pas à songer en ce momènt à une majorité parlementaire proprement dite pour l'exécution d'idées politiques des dinérents partis. Il reconnaît, lui aussi, que le centre de gravité de la situation se trouve à Prague et que c'est là, et non à Vienne, qu'il faut chercher la solution.
A en juger d'après l'impression produite, il est probable qu'on pourra procéder sans grandes difficultés au règlement avant Noël des anaires courantes. La véritable campagne ne commencera qu'après les vacances de Noël, et jusque-là on saura à quoi s'en tenir sur le véritable caractère du nouveau, ministère. (De ?M!re correspondant.)
Poyh&gai r
IA DÉMISSION DU MINISTERE
L'anarchie continue au Portugal. Après les démonstrations populaires de Lisbonne et Porto contre le ministre modéré José d'Almeida, après les pillages d'églises à Almada, sur la rive gauche du Tage, et à Lisbonne où l'église du Sacre-Cœur tut aussi mise à sac; après les rixes entre artilleurs et lignards à Chavès, voici que la démission du ministère Chagas, après quelques semaines seulementd'existence, ajoute à l'obscurité de la situation.
On donne aujourd'hui comme assurée la combinaison ministérielle suivante, élaborée par les partisans de M. Affonso Costa et les membres du bloc, Présidence et affaires étrangères M. Auguste Vasconcellos 1
Intérieur M. Aresta Branco;
Finances M. Sidonio Pais
Guerre: Colonel Siivoira; Marine :'M.JoaQ')~éhesés;' travaux publics M. Estevao Vasconcolloa; Justice M. Antonio Macieira.
Le portefeuille des colonies n'est pas encore attribué.
Comme on voit, M. Affonso Costa ne détient luimême aucun portefeuille. Mais il a dos amis dans le ministère et il a promis de le soutenir énergiquement.
On est en droit de douter très fort de l'aptitude du ministère nouveau à faire face à la situation actuelle.
M. Costa et ses amis empêcheront le gouvernement de rétablir l'ordre dans la rue. L'élément révolutionnaire continuera d'agir librement et de terroriser les autorités.
D'autre part, il est fort peu probable que le nouveau gouvernement portugais soit en mesure d'exiger du gouvernement espagnol qu'il agisse énergiquement contre les monarchistes portugais, massés sur la frontière d'Espagne. Conceiro et ses partisans n'ont pas renoncé à restaurer la monarchie au Portugal. On s'attend même à ce qu'ils recommencent très prochainement à faire parler d'eux.
Tur~Mie
L'AFFAIRE MUTH FIKM
Grande et tumultueuse séance à la Chambre turque, où Mahmoud Chofket, ministre de la guerre, devait s'expliquer sur l'arrestation illégale du député Loutn Fikri.
Mahmoud Chefket Paoha~ BxpUqnant.pourqHQi.iI no pouvait pas répondre samedi a. l'interpellation,
.) dit.
) .f'av~s le droit de demander l'ajournement de la diacussion; d'ailleurs, nous sommes en état de guerre, et vous savez que le ministre de la guerre est terriblement I i occupe et n'a pas de loisirs.
Je ne ferai jamais rien contre la. Constitution, je suis encore ministre et soldat vous devez respecter ma dignité.
Des interruptions accueillent ces paroles <: N'oubliez pas que vous êtes un ministre constitutionnel > Le ministre reprend
Les journaux m'accusent d'être dictateur; or, quand je Vins & Constantinople, ]e disposât, durant quinze jours, du pouvoir absolu, et je pouvais faire fasiuer tous mes ennemis. Je persomUae l'armée, et m'attaquer c'est attaquerl'armëe.
Un député de l'opposition, le geaêrnl Iama!l, vint un jour me dire « Kiamil Pacha vous estime beaucoup resteriez-vous ministre de la guêtre, s'il devenait grandi vizir »
Je lui répondis « Vous n'avez aucune force. Je ne vois de force que dans le parti Union et Progrès, si Kiamil Pacha entre dans le parti Union et Progrès et devient grand-vizir, je resterai ministre. »
Les journaux m'attaquent ausu~et de la Tripolitaine; je n'ai encouru aucune responsabilité a ce sujet. Je suis prêt & m'expliquer & cet égard, quand vous voudrez. Dans l'après-midi, à la reprise de la séance, les députés de l'opposition et notamment Loutn-Fikri, dont le discours a produit une grande impression, ont
mande, et que nous sommes persuadés qu'il n'y aura rien & ajouter a colle de ces Messieurs, qui sont tous très éclairés et gens d'une profonde érudition.
L'Académie française avait toutes sortes de raisons pour se dérober la meilleure était que le roi lui-même venait de s'instituer juge de la querelle.
Louis XIV prit l'avis de Le Brun et do Bouchardon, se fit présenter par Girardon un petit modèle en cire de l'antique restauré, et décida que la statue étaitcelle de Vénus. Dos lors, il ne fut plus question de Diane, ni & Arles, ni & Versailles. Verteron lui-même rima en français et en latin des vers pour célébrer le jugement du roi, et publia qu'il avait défendu une opinion très ridicule par égard pour ses confrères d'Arles, que !? peMo il avait toujours tenu pour Vénus. < L'auguste pacificateur de l'Europe, disait-il, est devenu celui du sacré vallon. » Colbert ordonna au commissaire général des troupes royales en Provence de faire de nou"velles fouilles dans la cour de la maison de l'ancien collège d'Arles, avec l'espoir de découvrir les bras de la statue. On recueillit ainsi des chapiteaux, des fragments de colonnes et de corniches, qui sont maintenant au musée lapidaire d'Arles, mais les bras restèrent introuvables, et, comme il eût paru inconvenant de placer à Versailles une sculpture mutilée, Girardon fut chargé de restaurer et de~ complète]* la nguredeVénust On sait comment il s'en est acquitté. Il refit l'extrémité du nez, un des bouts de la bandelette, le bras droit, l'avant-bras gauche, une grande partie de la draperie, l'orteil du pied droit. Afin que désormais personne ne s'y trompât, il lui mit dans les mains les traditionnels attributs de Vénus, une pomme et un miroir. L'ouvre antique ainsi restaurée fut placée, le 18 avril 1885, dans la galerie des Glaces elle y fût-posée sur un piédestal en saillie, à. l'entrée du salon de la Guerre, comme pendant d'un autre antique qui représentait Bacchus. Elle demeura à Versailles jusqu'à la fin du dixhuitième siècle, puis fut apportée au Louvre. Elle y est restée. A plusieurs reprises, les Provonc-aux ont demandé qu'elle leur fût ren-
attaque énergiquement te ministre de la guerre et le régime de la Cour martiale. Seul le membre du parti <: Union et Progrès Empoullah a défendu le ministre.
'Le général IsmaU-Hakki, dont le ministre avait rapporté une conversation & la séance du matin, a déclaré
Je suis forcé de parler, j'ai M. avec le ministre do la guerre un entretien d'un caractère prive. Je lui ai dit qu'on l'accusait do suivre une politique allemande et de servir le Comité. Il m'a répondu :x Jenoauispaa partisan d'une politique allemande, j'estime, au contraire, que le salut de l'Empire consiste a suivre une politique anglaise.
Le grand-vizir, le ministre des affaires étrangères et des députés se précipitent vers la tribune et prient l'orateur de s'arrêter.
Le grand-vizir dit < Je prie le général Hakki de. cessër-son discours, parce qu'il est contraire aux intérêts de l'Etat. Vous comprendrez plus tard. » Sa')d Pacha rappelle les services qu'a rendus Mahmoud-Chevket et il ajoute qu'il n'y a pas de dictateur en Turquie. S'il y en avait un, je le ferais arrêter immédiatement. Je n'appartiens & aucun parti, !ê travaille avec le parti <: Union et Progrès~, mais je serais le premier contre lui, .s'il agissait en opposition avec les'intérêts du pays,
» Les puissances disent qu'il n'existe pas d'union en Turquie et qu'elles ne peuvent pas, en conséquence, avoir confiance en elle. Nous avons engagé des pourparlers avec plusieurs puissances après le vote do confiance que vous nous avez accordé, mais aucun gouvernement ne comprendrait votre méfiance. »
Saïd Pacha a ensuite donné des explications sur l'incident Loutfi Fikri, qu'il ne s'agissait pas d'arrêter. Le grand-vizir a terminé par ces mots Vous aurez une grande responsabilité si, en temps de guerre, vous émettez un vote do méfiance à l'égard du ministre de la guerre. Nous vivons dans une époque très critique.
C'est alors que la suite de la discussion & été renvoyée à aujourd'hui.
Eta~S-~EMS
ÉLECTIONS AMÉRICAINES
Des élections ont eu lieu hier pour la nomination de municipalités, de gouverneurs et de membres des assemblées législatives.
La fameuse machine démocratique de Tammany-Hal!, sous le contrôle du <: boss Murphy, a été battue dans tout l'Etat de New-York, sauf dans la ville mémo. L'Assemblée passe donc aux républicains quidisposontmaintenantdo3S. voix contre 83 aux démocrates.
L'Etat de New-Jersey devient aussi républicain, ce qui diminue les chances de succès de la candidature à la présidence du gouverneur Wilson, qui est un adversaire des plus dangereux pour M. Tatt.
A Cincinnati, la liste patronnée par M. Taft est complètement battue. Miss CampbeU, seule des candidates de son choix, est élue inspectrice dea écoles. Un autre fait important d9 la journée est la défaite des Labor Unions de San-Francisoo, déjà très éprouvées au premier tour.
Dans l'ensemble, on constate les progrès sensibles des socialistes dix maires socialistes ont été élus dans l'Ohio et dans l'Etat de New-York.
CRÈTE.– Le Parlement crétois a décide de se dissoudre et il a Rxë les nouvelles élections au mois de mars mais pour faciliter, le cas échéant, l'annexion do la Crète, le Parlement a décidé qu'il continuait à subsister formellement et qu'il peut se réunir en cas de besoin. RUBStB. –La Douma a voté sur la proposition du parti ouvrier, l'article i2du projet de loi relatif aux assurances ouvrières. Cet article impose aux propriétaires de fabriques le devoir de procurer des soins médicaux & leurs ouvriers.
BRESIL. Le .c-y<M*& .BefaM publie une dépêche de Rio de Janeiro disant qu'aujourd'hui, pendant les élections a Pornambuoo, une bombe a tué trente-trois, personnes. De nombreuses arrestations ont été opérées.
ÉCHOS
..J.-Vt-wmMANN-
La Suisse allemande vieat de perdre un de ses ëcdvains les plus .connus, le plus original peut-être et le plus séduisant qu'elle eût & l'heure actuelle. Joseph-Victor Widmann, né en :842, nis d'un pasteur originaire de la Moravie, mais devenu Suisse par son éducation et plus encore par les sentiments de son cœur, avait lui-même débuté dans là carrière pastorale. Il ne tarda pas à l'abandonner pour celle de l'enseignement et dirigea pendant douze ans une école de jeunes filles à Berne. Cependant, c'est dans le journalisme qu'il devait trouver sa véritable voie. Le Bund lui confia, il y a une trentaine d'années, la direction de sa partie littéraire, c'est-à-dire du <: feuilleton e, réservé à la critique, aux questions du jour, aux essais de chroniques de tout genre. Widmann marqua bien vite le feuilleton du jBMMd de son empreinte personnelle, faite à la fois de cordialité et de vivacité polémique, de fantaisie et dé raison, de malice et de bonhomie; mélange singulier, qui révélait toujours, et dans les mille sujets qu'il abordait, un esprit de la plus haute culture, une âme droite, généreuse, ardemment idéaliste.
Il a été un admirable et infatigable journaliste il voyait être cela surtout. Mais il a été auteur aussi. Ro.mancier et poète, il laisse des oeuvres charmantes d'imprévu et de caprice; auteur dramatique, il a rem- porté des succès du meilleur alôl, qui ont fait son nom célèbre dans toute l'Allemagne.
Il se montrait fort curieux de tout ce qui s'écrivait en notre tangue, et suivait plus particulièrement le mouvement littéraire de la Suisse française, qui avait en lui un juge plein d'intelligente sympathie. I
Qu'on me permette enfin d'ajouter que ceux qui
l'ont~onnup'ersonnelleméht'ët ont eu* l'honneur de 16
fréquenter, appréciaient en lui non seulement un esprit d'une très haute distinction, maïs un type de parfaite élégance morale. Pu. G.
ew'
A l'Académie française. Notre collaborateur M. André Hailays a posé sa candidature au fauteuil laissé vacant par la mort de M. Henry Houssaye.
~t.
M. Henry Houssaye a laissé un testament qui contient les dispositions suivantes
Je donne et lègue au musée Carnavalet
c Mon portrait à cheval en officier de mobiles pendant le siège -de Paris;
2° Mon sabre d'officier de mobiles et la croix de la Légion-d'Honneur y attachée
3" Mon épée d'académicien (épée du temps du Consulat).
Je donne et lègue au musée du Louvre le portrait de ma mère par Henri Lehmann et le portrait de ma mère par Diaz. Je demande que ces deux portraits de la même femme, faits à la même époque par deux peintres différents, et en effet très dissemblables, soient placés l'un a côté de l'autre. C'est intéressant au point de vue de l'art.
Je donne et lègue au musée de Versailles, au choix du conservateur, mon portrait par Bereny, mon por-
due, alléguant que sa vraie place est dans le musée d'A.ï~es.N&turelleïnen~ on ne les a pas Écoutés. Les jours appelés par Renan où tous les musées restitueront leurs larcins ne sont pas encore venus.
En attendant, que les Artésiens fassent bonne garde autour du précieux moulage que le savant M. Terrin eut la prudence de commander a un ouvrier italien. Le plâtre pourrait bien venir rejoindre le marbre & Paris.
La découverte du moulage d'Arles a attiré l'attention sur l'absurdité de certaines restaurations. Si elle pouvait engager le public & méditer sur l'absurdité de ~<?M~ les restaurations
Le traitement que Girardon nt subir a la Vénus d'Arles est aujourd'hui un objet de scandale pour les amateurs. Cette façon de restaurer les antiques, mise & la mode par les sculpteurs de la Renaissance italienne, paraissait la plus naturelle et la plus légitime aux artistes d'autrefois, et il y a seulement une quarantaine d'années que l'on se décide à. conserver tels quels les fragments de sculpture trouvés dans des fouilles; mais, maintenant, personne n'oserait parler de refaire le nez, les bras ou la draperie d'une statue mutilée. Cependant les mêmes qui se montrent si sévères .aux restaurateurs. de statues- contliment -d'approuverles restaurateurs d'architectures. Pourquoi ne pas accorder le même respect & tous les débris du passé ? On juge que c'était un sacrilège de défigurer un marbre grec pour le faire servir & la décoration d'une galerie de Versailles, et on laisse des architectes relever les ruines des théâtres d'Arles ou d'Orange et y tailler des gradins neufs, afin que des tragédiens du vingtième siècle puissent hurler des alexandrins du dix-septième dans un décor pseudo-classique.
En quoi les monuments sont-ils moins vénérables que les statues ? 2
ANDRÉ HALLAYS.
.P. Le' classement dei'Hôtel-Dieu de Lyon a été réclamé & maintes reprises par tous
trait & trente ans, par Erpikqm, ou mon portrait en aca-~ démicien par le même Erpikum f. La Bibliothèque nationale reçoit en outre les mf~ nuscrits de <t iSiS~et un exemplaire unique deslettt*~ du baron de Méneval.
e~
Société nationale des Antiquaires de France. Séance du 8 novembre ign.–Félicitations à M. Henry. Martin pour sa nomination comme chevalier de laLs~ gion-d'Honneur.
Le président propose d'adresser à M. Louis Passy & l'occasion de son cinquantenaire comme membre de la.. Compagnie, les vœux de la Société. La proposition esk acceptée..
M. Bruston essaye d'expliquer une inscription'dé-couverte au Sinaî, par l'égyptologue M. FlinderPetrie. Ce dernier y voit uns inscription en caractères incon-~ nus. M. BrustOfi croit qu'-i~.faut simplemeitt !a lire.~ l'envers et y voit des caractères .phénicie.ns. très an- ciens. M.Chapot présente des observations, au sujet du lieu Thronoi sur la côte de Cypre. M. Toutain présente quelques observations ainsi que M. Babelon. M. Ruelle complète sa communication du t3 sep* tembre dernier en apportant aux nouveaux alphabets cryptographiques.
M. de Villefosse fait une communication au nom d~ M. Déchelette sur les Pila ardentia ou javelots a fer, armes fort peu connues. Il présente des modèles de ces armes qui portaient des étoupes enflammées destinées ô incendier les défenses des ennemis.
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Les Amis du Louvre sont conviés à visiter après* 7, demain samedi, de une heure à quatre heures, la collection de feu M.Jean Dollfus. 35, rue Pierre-Charron. et priés d'assister lundi prochain, de deux heures & quatre heures, à l'exposition d'art chrétien moderne, t07, rue de Rivoii.
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En raison de l'intérêt qu'elle provoque, l'exposition.. publique des tableaux et dessins de M. Sacha Guitry (galerie Beenheim jeune, i5, rue Richepance), qui devait se clore le 11 de ce mois, est prolongée jusqu'au samedi soir 18 novembre.
Une merveilleuse et incomparable collection de Tapia d'Orient, la plus belle et la plus importante qui soit an monde, sera mise en vente, a partir du lundi i3 novembre, dans les magasins du Bon Marché; De nombreux objets anciens, Tapisseries, jBfOdgrt~ MeM&!sx, VM!<.<; Sa~8, .Porce~eKMM, etc. viendront: ajouter leur attrait a cette~.e.xposition et intéresseront tout particulièrement les coliectionneurs et les amateurs de choses artistiques.
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Cours et conférences de demain vendredi 10 novembre
Au Conservatoire des Arts-et-Mëtiers M. AndrÔLiesset ëconomio industrielle et statistique, amphithëâ.tM A, !) neuf heures un quart du soir. M. Magne, l'art appliqua aux travaux du bois, amphithéâtre B, môme heure. A l'Ecole d'anthropologie, i5, rue do l'Ecole-de-Mêde-'cino M. Schrader, les relations géographiques dans ta préhistoire et l'histoire, & quatre neures. M. ManonTrier, psychologie anthropologique, a cinq heures. A l'Ecole des Hautes Etudes sociales, M, rue de laSo)'bonne M. Vidât de la Blache, les régions françaises, quatre heures un quart. M. Albert Cahen~ Jean-Jacques Rousseau, a cinq heures et demie. Docteur Bui" zard, la défense sociale contre le choléra, môme heure. A l'Institut catholique, 74, rue de Vaugirajd M. Boxler, la religion romaine, a cinq heures un quart.
La Chambre do commerce d'Espagne, qui consacre tous v ses efforts a resserrer les liens entre son pays et 1~ France, vient d'instituer des cours gratuits de langue es" pagnole qui commenceront le i*" décembre. Les personnes désireuses de les suivre sont priées de se faire inscrire, avant le 30 novembre, au secrétariat de la Chambre, 45, rue Lafntte, tous les jours de doux a cinq heures.
Au programme do l'Ecole du journalisme, de l'EcoIa dos Hautes Etudes sociales, noter cette année un cours de publicité dans le journal M. Louis Vergue, secrétaire gênerai de la Chambra syndicale de la publicité, a été chargé de ce cours qu'H commencera vendredi 10 courant, a quatre heures un f quart, pour le continuer les vendredis suivants &'I~.
même heure. '"t**
A la suite d'un examen spécial clôturant le cours, les ëlôvos recevront un oertincat d'études constituant un titre de recommandation auprès des personnes désireuset do s'adjoindre des collaborateurs familiarisés avec la °,; science moderne de la publicité..
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Demain, & deux heures, courses & Maisons-Laffitte. Nos pronostics
Prix de SaMMO~ Urdos, Elysée.
Prix C/të~e-Roya~ Courdsan-11, Donadieu, .PrM- de A~eM~K Inquisitif, Brin-d'Or-IV.
Prix de ~faMdor Hilda-11, Robuisson. frMr~c&eHeM.' Bise, Moralité.
Prix de Co/OM6e//M Vallonese, Trimazau.
!L Y A CENT ANS
yoMr~a~ de /tptre ('yoMrM~< de~ Débats) du dimanche 10 novembre ï8n
Paris, 9 novembre. L~MM. II. et RR. sont attendues a Compieg-no demain-%u plus tard on assure que, de Compiëg'ne, elles se rendront- directement & Saint-Ctoud, où elles arriveront lundi prochain. On doute que le voyage de Fontainebleau ait lieu. LL. MM. ont quitté Dusseldorff le 5 novembre au matin. Elles ont dû passer par Colog'nè, Bonn, Coblentz, Liëg'e, Namur. Institut de France. Séance pour la réception de MM. Lacrételle et Etienne (deuxième article critique signé H).
M. Etienne a prononcé son .discours avec assez d'assurance pour que toutes les nuances en fussent senties 'et H-avait besStn'tte'toùte sa fermeté, car il se propO-~J; sait d'établir une opinion nouvelle et de dire quelques'' vérités projet qui exige du eourag'e, même dans le sein de l'Académie.
II fait observer que des philosophes ont regardé ta comédie comme l'école de la sagesse, tandis que des critiques, de nos jours, la représentent comme fatala aux mœurs et à la religion. Mais, ajoute l'orateur, ces philosophes n'étaient pas tout & fait sages et ces critiques ne sont pas tout à fait religieux.
C'est ici que l'orateur a présenté sur la comédie une opinion toute nouvelle. Après avoir démontré que 1~ comédie ne dirige pas les mœurs, comme on le pretend vulgairement, mais qu'elle les suit, il établit que, sous le pinceau des grands-maîtres, elles s'est tout à fait associée à l'histoire. La comédie est l'histoire morale de la nation. Le temps où parut <e Misanthrope était certainement celui de la politesse et de l'élégance; yar~M/e nous apprend que la religion était respectée, puisque son masque seul usurpait l'estime publique les 7''CMMe~ savantes, que les lettres étaient en crédit, puisque le faux savoir même était un moyen de fortune ~e Bourgeois ~'e~t~OMMe, que la noblesse était considérée, puisque tout homme riche aspirait a être noble.
M. le comte de Fon'anes a répondu à M. Edenne. Prononcer le nom d'un grand écrivain, c'est déjà faire son éloge il me suffit donc d'annoncer que M. de Fontanesaparlé..
les Lyonnais qui ont souci de la beauté de leur ville. Les rapports des architectes de~ beaux-arts études. monuments historiques concluent formellement et sans réserve au classement mais comme cette mesure n'est pas du goût de M. Herriot, maire de Lyon, qui entend détruire le vieil Hôtel-Pieu, M. Dujardin-Beaumetz, terriue, ajourne toujours sa décision; En attendant de les démolir, oh enlaidit et on saccage de toutes les manières les vieux bâtiments. En ce moment môme on est en train de passer au ripolin les galeries du cloître et un long passage parallèle la façade de l'édifice de Soufnot. On a soin, d'ailleurs, de varier les teintes de ce verni ici c'est un bleu azur, là un blanc cru; on a choisi tout exprès cette dernière couleur pour les murs du cloître, afin qu'elle parut plus criarde a côté des grandes plaques de marbre noir où sont inscrits les noms des donateurs. Tout l'ouvrage a été exé* cuté avec un merveilleux souci de la laideur c'est a hurler. Beacoup de maladies nerveuses seront aggravées ou provoquées par ce speo* tacle.
Il existait sous le petit dôme, la partie la plua ancienne et la plus belle de l'édince, un autet dans le goût de la Régence d'un très bon style.fait de marbres précieux, entouré d'une belle balustrade'en fer forgé. On y disait autrefois la messe pour les malades des diverseasalles.quï
donnaient sur cette, rotonde,. Ùr on. vient ,d~'d~ ~=
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mt~ir i~utel et d'arracher la balustrade, sous prétexte que cette place était nécessaire pour y exposer la maquette du nouvel Hôtel-Dieu projeté par la municipalité ) Cette exposition doit durer quinze jours, et il y a dans les bâtiments dix autres endroits où l'on pouvait placer laL maquette. C'est de la pure sauvagerie. Il est inutile d'ajouter que toutes ces barbaries s'exécutent sur les ordres d'un architecte municipal, avec la complicité des fono< tionnaires qui composent maintenant le Conseil des hospices et qui sont & la dévotion du maire. Mais le plus coupable en cette affaire, c'est le sous-secrétaire d'Etat des beauxarts qui n'ose pas, par un arrêté de classement, mettre un terme aux ripolinadea et aux dévM& tations. À. H.
t~A VISITE DE L'ÉMIR OMAR
'ŸISi'E DE I:EMIR OMAR
JL'emir Omar, nia d'Abd el Kader, chef des émirs ~tigëriena restés Français, est arrivé dernièrement à ~aris. Ïl a demandé audience au Président de la République et au ministre des araires étrangères. U recevra, nous n'en doutons pas, l'accueil que méritent ~ôn nom, sa qualité et sa fidélité à la France. Il vient remercier le gouvernement de la croix do ïa Légion-d'Honneur qu'il a reçue, ainsi que son JErere, l'émir Ali Pacha, pour avoir,en janvier derhier, lors des événements de Karak, sauvé d'un maspacre certain plusieurs milliers de chrétiens. Son voyage a aussi le but de signaler au quai d'OrMy.les difncultés de la situation faite aux 20,000 Algériens établis en Syrie et dont, depuis une trentaine e d'années, le statut légal est-instable. Pour parler'en leur faveur, nul n'est mieux qualiûé que cet émir résidant à Damas, qui a libéralement payé de sa personne ~t de ses deniers pour les assister. Dans ces derniers mois, particulièrement, la fâcheuse ëmigration qui a poussé du côté de la Syrié nombre d'Algériens a multiplié le nombre de ses clients et protégés. Et l'actif ~patronage par où il s'acquérait des droits à notre gratitude lui a été onéreuse. Il serait convenable que ~otre gouvernement lui vînt en aide pour la continuation d'une œuvre généreuse et le maintien d'un prestige auquelle nôtre même est intéressé.Ne pensons pas pouvoir.sans dommage pour laréputationdo laFrance, abandonner à leur sort ces Algériens, si malavisés soient-ils, qui croient trouver à mieux vivre en Syrie que sur leur sol africain. Les Musulmans y verraient nn signe de faiblesse ou d'oubli indigne. Déjà, du fait d'une indifférence trop certaine, notre renom a souffert. Méditons l'exemple des autres nations, Russie, Allemagne, Italie, Autriche. patronnes si vigilantes do quiconque leur appartient. L'Angleterre ne va-telle pas jusqu'à protéger les Afghans, qui ne sont pas ses sujets. L'effet de notre négligence ne serait pas, d'ailleurs, seulement de nous diminuer en Turquie. Le discrédit qui en résulterait pour nous se propagerait vite'dans tout l'Islam. Les 30 à 40,000 hadjis qui, au retour de leur pélerinage à la Mecque, traversent Damas, s'en feraient les messagers. Il faut donc souhaiter que le gouvernement reconnaisse les hauts services de l'émir Omar et l'aide à les continuer. Si là commission du budget doit être saisie, que la démarche se fasse. L'opinion ne manquera pas de soutenir sur cet article le ministre des affaires étrangères. Ce n'est pas lorsque sont en jeu de tels devoirs et de tels intérêts qu'il y a lieu do lésiner. En ~860, AM cIKâdërempecha par son intervention'la mort de 18,000 chTétièhs. Napoléon III l'en récompensa an lui offrant un sabre d'honneur et aus~i en augmentant sa pension. L'émir Omar a rocueiUi dans l'héritage paternel le legs de l'attachement a la France, et nulle offre étrangère ne l'a décidé à le répudier. Ne lui refusons pas le nécessaire pour le maintien d'un prestige dont il use si généreusement pour nous. Donnons-lui ce qu'exigent son rôle, son rang, les souvenirs qu'il personnifie.
CHAMBRE:
<5ëCMCe f~M MOMMt~t'6
PRÉSIDENCE DS M. BRISSON, PRÉSIDENT
Cette séance excoptiomelle du mercredi a été consacrée à chercher le moy ~n de hâter la discussion du budget. M. Breton, ce socialiste devenu indépendant, ingénieur parlementaire auquel nous devons, si nous ne nous trompons, ces pet tes boîtes qui permettent an dépouillement rapile des scrutins, a mis son Ssprit d'invention au service de la délégation des gauches. Il lui soumit un système subtil grâce auquel les radicaux et les radicaux-socialistes auraient pu seuls amender le budget, discourir et se faire une brillante reclame n'auraient été recevables en effet que les amendements signes de quatre-vingt-dix membres.
Tous les groupes d'opposition, qui ont chacun moins de 90 membres, se trouvaient ainsi privés du droit reconnu aux autres groupes plus puissants. Aux membres de la minorité on reservait le rôle plus modest&de spectateurs et d'auditeurs. La délégation des gauches était enchantée do M. Breton, et M. Breton était enchante de la délégation des gauches. La première se voyait accorder le monopole de l'éloquence, et M. Breton espérait un sucées. Celui-ci n'a pas repondu à l'attente de ces machiavéliques politiciens. On a réservé ridée de M. Breton et l'on a paru lui préférer celle de M. Sembat, qui a été prise en considération et que celui-ci a résumée ainsi M. Sembat. Le premier budget de chaque législature serait seul discute en séance publique. L'honorable M. Pierre m'avait objecté que toutes nos diseussions devaient être publiques, aux termes de la Constitution, mais je ne fais nul obstacle & la présence du public dans les seances tenues en commission générale; je no redoute pas le public qui est dans les tribunes, je redoute celui qui n'y est pas. (Applaudissements et rires.) Ce que je crains, cest la reproduction intégrale des discours au JbMttM~ o/~cte!; aussi avais-je demande que les discussions budgétaires ne fussent l'objet que d'un compte rendu sommaire et qu'on ne pût parler sur une question plus d'un quart d'heure, & moins de l'assentiment de î'assemblëe. (Applaudissements.)
M. Aynard, président de la commission du règlement, a promis que cette commission apporterait ses conclusions mercredi prochain.
M. Breton, par ailleurs~ a subi une série d'échecs ou d'ajournements on a renvoyé à la commission la disposition qui interdit les projets de resolution, celle qui supprime les discussions générales des budgets particuliers, on a repoussé sa proposition supprimant le droit de déposer des amendements tendant à diminuer les dépenses (par 275 voix contre 870). Une seule disposition a été adoptée, la suivante < Aucune interpellation ne peut être jointe à la discussion du budget,
L~IATION AU J~aUR LE JOUR Nouveaux records du monde
La Fédération aéronautique autrichienne vient d'homologuer plusieurs records du monde établis, avant le 31 octobre, à l'aérodrome de Wiener-Neustadt, par des pilotes autrichiens.
FIMTE ET UN PASSAGER
5 kilomètres lieutenant Bier, sur monoplan, en B m. 58 s. (ancien record, Buason, 3 m. i5 s.). 300 kilomètres lieutenant Bier, sur monoplan, en 2 h. 5m. 49 s. (ancien record, Level, 2 h. 38 m. ? s.)
250 kilomètres lieutenant Bier, sur monoplan, en h. 39 m. 37 s.
1/4 d'heure lieutenant Bier, sur monoplan, 24 kil. 805 m. (ancien record, Busson, 83 kil. &40 m.) 1/2 heure lieutenant Bier, sur monoplan, en 49 kil. 117 m. (ancien record Busson, 46 kil. 51 m.) 2 heures lieutenant Bier, sur monoplan, en 190 kil. 858 m. (ancien record Level, 151 kil.) PILOTE ET TROIS PASSAGERS
Durée Warchalowski, 45 m. 46 s. (ancien record, Busson, 31 m. 23 s. 1/5.).
Officiellement contrôlés, notincation a été faite de ces nouveaux records mondiaux à la Fédération aéronautique internationale.
FEUHMTON DU JOBMAL DES MBATS an. M novembre WMN [f7J
MM ïnVMTD~?0!
NuH JUÏtUA i
~OMAN
par AGNES et EGERTON CASTLE Traduction française par L. FORTOUS TRockhurst déchira d'une maîn Sévreuseles .vêtements ensanglantés et poussa un soupir de soulagement. Son expérience en pareille matière lui permit de se rendre compte de la gravité du coup une aSreuse Massure en réalité très longue, qui mettait les côtes & vif, mais n'avait aucune profondeur.
Il n'en mourra pas, grâce à Dieu! Va cnercher du secours, mon ami, dépêche-toi, ntna~Etiward hébété qùtaisparut en courant. Au même instant arrivait Diana, l'air égaré. Ma amoureux but l'ouïe Gne. Tout en reprenant confusément ses sens, Harry distingua le bruit de ses pas. Il s'efforça de se libérer de l'étreinte paternelle dans sa confusion d'un évanouissement qui lui semblait indigne de ~hommo qu'il voulaitparaître.
Ce n'est qu'une écorchure, milord, murmura-t-il en jetant à. son père un regard anxieux, M. Lionel m'enseignait une nouvelle "botte française et je. j'ai glissé.
Il s'arrêta voyant, pour la première fois, des Ïarmes couler des yeux paternels.
JB~M'<K!Me<tOM tMferfHts,
Les of&olers aviateurs
A l'Ecole militaire d'Etampes, le capitaine Félix, directeur du centre d'entraînement, a fait sortir tous ses ëlève.s, malgré le vent qui balayait durement le champ d'aviation,
Le fieutenant Chabert a passé la troisième épreuve du brevet supérieur; le lieutenant annamite Do-Hu a volé pendant deux heures et le lieutenant Lefèvro a emmené des passagers; le capitaine de Goys et les lieutenants Boucher, Lantheaume et de Montjou, sur leurs monoplans, ont bravé les remous pendant plus d'une heure.
Sur le parcours Bue-Chartres et retour, le capitaine Carling a passé avec succès la deuxième épreuve de son brevet supérieur militaire. OFFICIERS DÉCORÉS' =*
En présence du. bataillon d'aérostiers, le colonel Hirschauer a procède mardi, a Versailles, à la remise des croix de la Légion-d'Honneur aux oSiciers aviateurs capitaines Etevé, Barrès et Berrier et au lieutenant Lucea qui, on s'en souvient, nt à Hyères, avec le lieutenant Hennequin, une chute si grave en suivant, en service commandé, la course d'aéroplanes Paris-Rome.
Un nouveau centre d'aviation militaire L'autorité militaire a fait commencer les démarches en vue de l'achat d'une centaine d'hectares de terrains situés au nord-est de Toul et destinés à la construction d'un parc qui abriterait plusieurs aéroplanes militaires.
Un nouveau dirigeable militaire
On a commencé hier le gonflement d'un nouveau dirigeable destiné à la guerre. Cette nouvelle unité portera le nom du regretté capitaine Ferber, l'un des précurseurs et aussi, hélas! l'une des premières victimes de l'aviation. P. S.
~OU~ELLES eu JOUR
Charcuterie cléricale
Cette histoire, que raconte le VoMrKs! ~A~Kpon, mérite d'être connue ailleurs qu'en Normandie. Il y a quelques jours, comme il était procédé à l'adjudication des fournitures pour le lycée d'Alençon, la commission, que présidait le préfet, fut saisie d'une réclamation par le maire de la ville. Il avait reçu, avant la séance, la visite d'un charcutier qui, ayant voulu soumissionner, s'était vu écarté par l'économe de l'établissement, parce que ses enfants étaient en pension à l'école Sâtnt-François-de-ISales. Pénètre,' sans doute, du sentiment jde son indignité, ce charcutier acceptait du reste' son exclusion. Mais il s'était étonné qu'on acceptât la soumission d'un boucher qui avait les mêmes titres à se voir traiter en paria. Le fait vérifié, M. le maire, faisant sienne cette protestation, insista sur < l'injustice flagrante de l'inégalité signalée, et le boucher clérical fut traité comme le charcutier clérical. Cela fut décidé <: à l'unanimité, moins la voix d'un membre qui se borna uniquement à invoquer l'intérêt du lycée, dont il est l'administrateur Ce n'est pas notre confrère que nous citons ici, mais M. le maire. Ainsi, dans une commission que son objet, tout économique, devrait préserver de la politique, il s'est trouvé une seule voix pour soutenir contre la politique l'économie. C'est déjà très significatif de l'état d'esprit qui règne dans le monde administratif. Mais plus remarquable encore est l'unanimité du silence sur l'intolérance que révélait l'observation même du maire. Pour avoir usé d'une liberté inscrite dans la loi un citoyen était frappé d'une déchéance, et non seulement il ne trouvait personne pour protester, mais on croyait s'acquitter envers la t justice en ne faisant point de jaloux et en infligeant à un autre citoyen cette même déchéance. En quoi, d'ailleurs, on se conformait à une pratique courante. M. le maire a invo<tué<une règle depuis très longtemps suivies. Voilà ce qui se passe ouvertement, et l'on peut dire officiellement, puisque la présence du préfet y donne une manière de consécration. La défense laïque l'exige, paraît-il. Pour la protection de l'école publique, l'administration ne recule devant aucun passedroit, et le ridicule même ne lui fait pas peur. Elle connaît des boucheries et des charcuteries mal pensantes et n'accueille qu'aloyaux ou cervelas librespensears, La protection des objets d'art
Le projetde loi déposé mardi dernier sur le bureau du Sénat~par M. Cachet, sénateur de l'Orne, a pour but de modifier la loi de 1887 concernant la conservation des monuments et objets d'art ayant un intérêt historique.
Cette loi décide que les objets et monuments classés appartenant à l'Etat sont inaliénables et imprescriptibles, mais elle ne donne pas l'inaliénabilité aux objets appartenant aux départements, aux communes ou aux établissements publics et, en outre, elle décide qu'au bout de trois ans les objets classés volés sont prescrits.
M. Cachet demande que l'on accorde i'imprescriptibilité à tous les objets classés, de façon à ce qu'il soit impossible de vendre les objets volés, même après le délai de trois ans.
M. Cachet n'a pas la prétention de supprimer les voleurs, il espère seulement diminuer leur clientèle en ne leur laissant plus la jouissance paisible des objets dérobés.
Dans son exposé des motifs, le sénateur de l'Orne fait allusion au CongTès de Berne et montre que toutes les nations ayant intérêt à amener la conservation de leurs objets d'art, il serait très expédient de créer une union analogue à celle-qui a pour objet la protection de la propriété littéraire.
En i9i0, M. A. Briand avait déposé à la Chambre un projet modifiant la loi de i887, mais le rapport rédigé à ce sujetpar M. ReJLnach.ne.cqncJ.uaijt.qju'à adoption d'un seul article, concernant la conservation ou
!é transport des.objets d'art volés, pour evtter.disait-
ii, une disouaaion de longue durée. Ceci n'a. pas paru.' suffisant à M. Cachet qui a, en conséquence,déposé sa proposition.
Le suicide do Fouquet
Fouquet, !e meurtrier de Lavai, s'était rendu à Toulouse sans qu'on le soupçonnât. U y arrivait dimanche par le train do minuit et demi venant do Paris. En sortant de la gare, il alla se loger à l'hôtel de Nantes, où il se fit inscrire sous le nom de Boucheron, voyageur de commerce, venant d'Amiens. Le lendemain, de bonne heure, après avoir déjeuné sommairement, il sortit pour alleryisiterla ville. Amidi, il,rentrait pour se mettre à table et, tout en mangeant, lut les journaux. Dans l'après-midi, il nt en ville do nouvelles excursions. Mardi matin, il recommença ses pérégrinations de la veille. Interrogé par la patronne de l'hôtel qui lui demandait pour quel article il voyageait, il répondit: < Pour une chose rare: le contentieux. Tout dans les allures du voyageur dénotait un homme paisible et éloignait de lui les soupçons. Mercredi matin, il sortait vers neuf heures et revenait ensuite peu après rapportant des journaux. Il se fit monter dans sa chambre de quoi écrire et s'enferma.
A l'heure du déjeuner, Fouquet, qui s'était montré jusque-là ponctuel, ne descendit pas. A une heure, l'hôtelier, inquiet, voulut prendre des nouvelles de son voyageur. 11 trouva sa porte close, appela vaine-
Avec le léger bruissement d'us oiseau qui se pose, Diana s'agenouilla & leurs cotas et, poussant un petitcri de pitié, s'empara, de 1~ main de son gentil adorateur.
En passant près d'elle, dans sa course, son frôro venait de lui soufner
Une rude querelle a. votre propos, ma sœur t Jarnidié il était question de votre vertu sur une gifle de M. Harry, cousin Lionel tira sa rapière.
H ne lui en fallut pas davantage pour reconstituer la scène en un instant Pateline avait dû omettre quelque méchanceté sur son compte, et son petit amoureux avait relevé l'insulte. Bien vite, elle était accourue. Et la jeunesse môme de l'enfant, qui l'avait jusqu'alors amoindri & ses yeux, le lui rendit d'autant plus cher. De le trouver ensuite, ce gamin, tout pale et ensanglanté, il lui monta au cœur une émotion qui ta 6t s'écrier <: Harry Harry d'une voix douce comme une caresse.
Harry tourna languissamment la tête Plus moyen, maintenant, de chevaucher demain à vos côtés, même si milord me le permettait t. Père, ajouta-t-il avec un eS'ort visiblement douloureux, père, accompagnez-la, ma Diana, voulez-vous ? t
C'était à la fois un aveu et une preuve d'absolue confiance. Le père Ût un signe afnrmatif de la tête: Votre Biana~ HarryTSoitf je vous promets de veiller sur elle.
Par dessus le blessé, les regards de l'infernal Rockhurst rencontrèrent ceux de Diana. Elle lut dans les siens le triste renoncement qu'elle y avait pu lire une fois dô}à. Quant à elle, son angoisse se révéla à un rapide et instinctif battement des paupières.
De son pas le plus rapide, bien que toujours solennel, Mrs Rockhurst apparut, point émue, et suivie de deux servantes portant des baumes do toute espèce. EUe-même tenait à la main une fiole d'un cordial renommê qui arriva bien & propos, car la jolie tête d'enfant que soutenait Rockhurst et que contemplait Diana blêmissait éperdûment.
ment et tenta d'ouvrir, mais inutilement. Il provint alors la police qui arriva un peu après deux heures. En passant par le toit, un agent put pénétrer dans la chambre. Il ouvrit au commissaire qui trouva. Fouquet assis sur un fauteuil, respirant à peine. Auprès do lui, dans une mare de sang, gisait un petit revolver à cinq coups.
Fouquet s'était tiré une balle dans la tempe droite, balla qui était allée ressortir un peu au-dessous de l'oreille gauche. Sur une table, de nombreux papiers étaient épars. L'un d'eux portait ces lignes <t Je suis Léon Fouquet, le meurtrier de Laval qui a tué sa. femme &t son fils. Je meurs. Adieu. Sur une autre feuille, il demandait pardon à ses camarades de la trésorerie de Lavai.
Fouquet a demandé par écrit à être enterré &veo ces photographies do sa femme et de son fils qu'il; appelle par ailleurs mon bel Andréa. Ces photo-' graphies voisinaient avec des cheveux, un poigne et un plumier d'écolier, souvenirs des siens. Fouquet fait connaître aussi que l'argent qu'il a sur lui est bien sa propriété. Dans sa valise, en billets do banque, la somme de 120,000 francs, montant des détournements commis par lui a été trouvée intacte. L'assassin n'avait pas soustrait un centime de l'argent volé. Fouquet, agonisant, a été transporté à l'hôpital. (De Ko<re correspondant d~ T'oM~OM~eJ Le mouvement social
GRÈVES EN' SEINE-ET-OISE
Les ouvriers carriers et plâtriers de Chelles se sont mis en grève. Ils réclament dix centimes l'heure d'augmentation et parcourent la région pour généraliser le mouvement par le débauchage. Leur Syndicat témoigne de sa volonté d'étendre le mouvement aux trois départements de Seine, Seine-et-Oise et Seinoet'Marne.
De fait, dans la région de Pontoise, à Gagny, 200 ouvriers sur 400 employés aux carrières Aubry, SaintPierre et Grivolet se sont mis en grève, eux aussi; l'augmentation qu'ils réclament n'est que do cinq centimes par heure au lieu de dix. Les grévistes de Gagny ont débauché 30 ouvriers do la carrière Honnecort, au Raincy, et 250 autres travailleurs à Livry et à Neuilly-PIaisance. Le mouvement paraît donc devoir réellement s'étendre. On a enregistré quelques tentatives d'invasion de chantiers où le travail continuait.
On annonce que M. Messimy, ministre de la guerre, qui depuis un certain temps est conseiller général du canton de Meximieux dans le département de l'Ain, briguera un mandat de sênatéur.dànscQ département, en janvier prochain.
M. Moiiis. sénateur de la Gironde, ancien président du Conseil qui a été rapporteur de la commission d'enquête nommée ann d'établir les causes de la catastrophe du J~M va faire paraître un livre dans lequel il examine et enregistre tous les accidents attribuables à la poudre B.
La commission de la marine, réunie hier sous la présidence M. Thomson, a décidé do demander au gouvernement de faire venir la discussion du programme naval et du recrutement de l'armée de mer aussitôt que possible de manière à obtenir le vote de ces deux projets avant le i" janvier.
Elle a décidé d'autre part de demander au ministre de la marine la communication de tous les documents se rattachant à la catastrophe de la JM&erM et aux autres accidents survenus ces temps derniers; puis elle a nommé pour l'examen do ces documents une sous-commission composée de MM. Benazet, Guernier et Le Bail.
Ennn, elle a chargé son président de réclamer au ministère de la guerre la communication officieuse du rapport du général Gaudin sur le service des poudres. Avant do faire cette démarche auprès du ministère de la guerre, M. Thomson aura,cematin, une entrevue au ministère do la marine avec M. Delcasse.
Nous avons reçu pour les victimes de la catastrophe de la jM&erM Ed. Aynard, 300 ir.; H. G. 50 fr.
L'inspecteur général décelasse des poudres et salpêtres Barrai est nomme .directeur du Laboratoire centrât des poudres et salpêtres, eït remplacement de l'inspecteur général de 1~ classe Vieille, qui assurera l'inspection de sa circonscription.
L'ingénieur en chef de S" classe Biju-Duval est nommé chef du service technique.
ALGrÉRIE
Alger, le 9 novembre. Le général Toatëo partira aujourfhui d'Oudjda pour Oran et sora vendredi matin à Alger, où il s'embarquera pour se rendre à Paris.
L'Echo c:'0ra~ rapporte que les deux indigènes auteurs du meurtre du brigadier do douanes d'El-Almeur, près de Port-Say, dont ils pillèrent la caisse, ayant été amenés à Oudjda, furent incarcëréssur l'ordre de M. Kammerer, qui fait l'intérim do M. Destailleur, dans la prison du pacha d'Oudjda. Avanthier, le général Toutée les ût prendre avec l'appui de la force armée et les ût conduire à la prison militaire d'Oudjda d'où. ils furent extraits hier matin et emmenés, en auto-mitraillease, pour une destination ignorée,
L'Echo d'Oral ajoute que H. Kammerer aurait protesté contre cet acte du général Toutëo.
COLONIES
Les troubles Tunis
TuMis, las-novembre.–Le~ attentats isoles continuent. Co matin, entre neuf heures et midi, trois' 'Italiens ont été tués dans le quartier Babsouika, l'un d'un coup do poignard et'les deux autres & eoùp~do matraque.
Une vieille femmme~ a été frappée à coups de matraque dans la rue de Sidi-Baian. Un des assassins a été arrêté ce soir à cinq heures quinze.
Un groupe de deux cents Italiens ayant voulu empêcher des Arabes de traverser la place de Babcarthagina, une bagarre s'ensuivit au cours de laquelle piusieurs Arabes furent maltraités. Un certain nombre d'arrestations ont été opérées.
De nombreux indigènes trouvés porteurs de matraques ou d'armes ont été arrêtés et aussitôt déférés au tribunal indigène de la Driba, qui les a condamnés séance tenante. Néanmoins des groupes nombreux d'indigènes continuent de stationner dans les rues essayant, mais inutilement, de se réunir sur les principales artères ou places; ils en sont chassés par les troupes.
De leur côté les Italiens sont très surexcités par les meurtres des leurs; ils sa réunissent par groupes dans chaque quartier.où ils vivent mélangés à la population arabe, aûn de se concerter pour assurer la défense de leurs famitles.
Le consul général d'Italie, M. Bottesini, a passé la nuit à l'hôtel de la résidence générale avec sa famille.
L'ŒILLET du ROY KS~~M.
'xi-
L·~spr~T~
"tNs~M"a' ;f.
Une tempête accompagnée de tonnerre et de grêle venait de balayer la vallée de la Tamise, passant au-dessus de l'étuvo qu'était Londres avec la rapidité d'une colère de brave homme. La Tille, maintenant, se reprenait peu & peu, et, revenue de sa surprise, humait cette fraîcheur soudaine avec béatitude.
Dans les Jardins du Temple, c'était & qui des petites feuilles jetterait le plus vif éclat la terre desséchée buvait & pleines crevasses et mêlait son parfum à la senteur des buissons de rosés historiques, dont la splendeur blanche 6t rouge gisait éparpillée sur le sol. Chaque pétale portait au cœur une larme ôtincelante qui ro- nétait l'incomparable bleu du ciel après l'adverse. Au bas de la pente rapide de la Eing'a Bençh Walk, de minuscules torrents se précipitent de tous côtés, cherchant la rivière qui roulait ses flots glauques avec un sourd fracas vera l'est où les nuages s'abaissaient encore dans leur fuiteéperdue.
Même à Whitefriara ce quartier étrange et malsain situé aux portes mêmes de la Faculté de droit,'cette terre hospitalière au crime et qui, par tradition, sinon légalement, comportait droit .d'asile –chaque ruelle obscure semblait avoir été dûment lavée jusqu'à un" semblant de propreté.
L'haleine fraîche et violente de l'ouragan avait emporté jusqu'aux relents odieux de <: l'Alsatia o, ainsi que le <: cant avait fait surnommer cette patrie des truands, des tire-laine, des débiteurs insolvables, des clergymen défroqués, des magistrats en rupture de toge, et des joyeux courtisans contraints à une prudente retraite.
Les gouttières débordaient de toutes parts. Ça et là quelque larmier obstrué déversait une cascade qui allait s'éclabousser au mur opposé. Lu tout AIsatia, qui s'était enfoncé dans ses terriers, commençait à en émerger on voyait quelques têtes ~e montrer aux huis, mais
FA!TS JD!VBRS
&t0 Temps (Bureau central météorologique.)
La pression barométrique reste basse sur le nord et t L'ouest de l'Europe; le minimum principal persiste sur les Iles-Britanniques un autre passe sur le golfe du Lion. Une aire de forte pression couvre l'est du continent; le maximum se trouve presdeKharkof (775"). '~n trouve près de Kliarkof
La température a baissé sur nos régions du Nord, elle a monté dans la Sud. Ce matin, le thermomètre marquait –4" à Kharkof, i° à Paris, 6" à Belfort, 8" à Toulouse, 14° à Nice, 80" à AI~or.
On notait O* au Puy de Dôme, –6" au mont Mounier et au Pic du Midi.En Franco, un temps à eclaircies et à averses est probable avec température normale.
À Paris, hier, nuageux..
Au Parc-Saint-Maur, la température moyenne, 8"0, a été supérieure de 1"6 à la normale (6°4). Depuis hier, température maximum 13°5, minimum
i"0.
Pression barométrique, à 7 h. du matin, 754~7, stationnaire à 10 heures.
A la tour Eiffel, température maximum 8"6, minimum 3°9.
~)a:<es e~tHa'MM pour le ??MM de Mo~eM&re (selon la formute d'Henri de ParviUe). 8-9,17, 24, 30.
)L'apreatalieBt de B&ememf. Romeuf, le voleur de paratonnerres qui s'est rendu célèbre par son évasion do la conciergerie vient de se faire arrêter hier bien par sa faute. Tandis qu'il consommait, hier après-midi, chez un marchand do vin de la rue de Beaune, la débitante s'éloigna quelques minutes. Lorsqu'elle revint, Romeuf lui déclara que deux individus avaient proËte de son absence pour fracturer le tiroir-caisse. La débitante, constatant qu'elle avait 6tô bel et bien volée, pria Romeuf do l'accompagner au commissariat pour lui servir de témoin. Il y consentit. Mais devant le commissaire il se troubla, puis essaya de fuir. Moins heureux qu'à la conciergerie il se trompa do porte il gagna un réd~ It sans issue et fut arrête.
BJne m!sèt'e {ntércssante. Nous avons reçu pour la misère intéressante signalée dans notre numéro du S8 octobre C. G. 5 fr., une abonnée, 50 fr. N~'assassia Caren MMturamt. Jean Caron, le valet de chambre assassin dont nous avons annonce le transfert à l'hôpital do 'Versailles est très gravement malade d'une angine tuberculeuse.
B~es fausses deèefathms de <re!s gartHeBS de sqmafea. Trois gardiens de squares de la Ville de Paris vont être poursuivis pour port illégal de décorations. Bien que titulaires, chacun, de plusieurs distinctions honorifiques, ils arboraient indûment, depuis quelques années, différentes médailles coloniales.
Bue rentter da Ves!net L'instruction du juge bruxellois chargé d'enquêter sur l'assassinat du rentier Vermersch, trouvé enterré dans le jardin de sa villa du Vésinet, vient, de reprendre. Mais sur quinze témoins qu'il avait .convoques, deux seulement sont venus à son cabinet.
t~e crtme de Tours. L'instruction de l'affaire Guillotin touche à sa fin. Samedi, les magistrats feront leur dernière descente à Ruille-sur-Loir. Le juga d'instruction Cador transmettra ensuite son dossier à la chambre des mises en accusation d'Orléans. Néanmoins, on ne croit pas que l'affaire vienne aux assises de décembre.
Jemnes sabotenrs~ Le 19 octobre dernier, les ouvriers employés à l'agrandissement de la gare des Mureauxavaientétêobligésd'interrompre leur travail, les fils des signaux qui commandaient les voies de manœuvre ayant été coupes en divers endroits. On vient d'arrêter les 'auteurs de ce sabotage. Ce sont trois gamins de neuf à douze ans, qui ont agi sans la moindre conscience de la gravite de leur acte. Ils seront poursuivis pour entrave à la liberté du travail. l.
K~es faux jM~n~ayears de JtBantes. En octobre deux hommes, une îëmmaot deux enfants s'installaient à Septeuil, près de Mantes, dans une maison louée. Immédiatement le pays fut inondé do fausses pièces de deux francs au millésime de 1911 et à l'efBgie do la Semeuse. Une enquête établit très vite que les nouveaux venus étaient des faux monnayeurs. Ils ont été arrêtés hier et ont dû avouer devant les résultats des perquisitions. Les deux hommes Armand Roblot.ving't-sept ans, et Hector Varves, dix-neut ans, s'étaient connus dans des réunions anarchistes. EtEeadremtettt <!n sot. En .1909, l'école communale de la rue Lavieuville a été évacuée à la suite d'inquiétants éboulements et aSaissements. Hier après-midi le sol s'est de nouveau effondré dans la cour de cette école.
Le terrain qui supporte l'ôdineo est de m&mo nature que celui de la rue Tourlaque, où se produisit, il y a deux ans déjà, une terrible catastrophe. H est friable et mouvant. Do plus, les travaux de la gare souterraine du Nord-Sud ont contribué à rendre encore plus instable ce sous-sol de sable, et ils auraient, paraît-il, provoqué la nouvelle excavation qui, très profonde, s'étend sur une longueur de plusieurs mètres.
Immédiatement avisé de cet accident, M. Gravereaux, architecte voyer du dix-huitième arrondissement, s'est rendu sur les lieux accompagné de MM. Dumas, commissaire de police du quartier Clignancourt, et Siron, officier de paix. H a pris toutes les précautions nécessaires pour parer à tout danger. Très probablement, les bâtiments scolaires vont être abattus.
NQTRE. BULLETIN DEJL/ÈTÀT-CIVtL » Pour ceux de nos abonnés ou lecteurs qui désirent faire part à leurs amis ou relations, d'une naissance, d'un mariage ou d'un décès, nous rappelons qu'incessamment, non seulement dans les colonnes de notre journal, mais dans celles de nos confrères, dont la liste est ci-dessous publiée, paraîtra un JSMMtM <df~-oh~ destiné à réparer les oublis involontaires qui se produisent infailliblement dans toutes les familles, au moment de la rédaction hâtive des lettres de part.
Ce bulletin, indicateur rigoureusement exact des dates, heures et lieux des diverses cérémonies est, vu la modicité du prix des insertions, accessible au plus grand nombre.
<: L'Office des publications d'état-civil 24, boulevard Poissonnière (téléphone 858-11), créé spécialement pour centraliser tout ce qui concerne ce nouveau et si intéressant service, fournira sur demande
NaMi)ttWTte<m'MnM€R'wotRE
Nouiu~rrES LUCULLUS R'°°'RE
nBU!U.t!TESLUbMLLUo &MRMT
comme les citoyens de 'WhiteMars n*oht guerre de'vêtamenta de- réchang'e, pou d'entre eux g'aventuraiont& travers les Saques et la boue. Aussi les deux élégants jouvenceaux qui sortaient & ce moment de la taverne de la DemiLune, dans Priory Lane, avaient-ils la rue entière pour eux seuls.
–Quelle peste, dit, en français, le plus mince et le plus brun des deux.
Ayant fait un pas de côte pour éviter la puante carcasse d'un chat, il reçut dans le cou le trop-plein malodorant d'une gouttière et, de nouveau, incrimina dans la même langue la nauséabonde odeur du lieu.
Fi! Vidame, s'écria l'autre en lui pinçant le bras, tandis qu'il enjambait lui-même ladite carcasse. Il est heureux que nous ne soyons pas à Wnitehallt N'oubliez donc pas que ce mot-là est frappé d'interdit en ce moment. En vérité, sir Paul, nt l'autre en secouant avec quelque hauteur les boucles qui déferlaient soyeuses sur ses épaules, en vérité, je commence a croire que vous rêvez d'étiquette jusque dans votre lit! L'épidémie qui, dans nos deux langues, commence par un P n'a rien a voir avec les gens de qualité. Tout au plus estelte bonne & tuer la canaille, et je l'estime, à ce titre, de même utilité que la mprt-aux-rats 1 Cependant pour peu que vous pénétriez danafl'Alsatia. te 3
Mais une bouffée d'atroce puanteur jaillit
d'une cave entr'ouverte juste à temps pour lui faire plonger le nez dans son mouchoir de dentelles.
Le Français continua son chemin d'un pas alerte, sans autre manifestation de révolte qu'une légère moue de dégoût aur sa face longue et pâle. Si le dédain des gens bien nés suffisait à les préserver de la peste, certes le vidame de JonceUes, fraîchement promu page favori du Roy Charles à Whitehalt, était assuré de n'y point succomber.
Les deux amis gardèrent le silence jusqu'au moment où les antiques degrés boueux de Temple'&ateles eurent conduits hors de Whitefriars sur les larges pelouses de King's Bench
les renseignements complémentaires susceptibles d'intéresser )es lecteurs des journaux qu'il représente et exécutera tous ordres dont ils voudront bien le charger.
Les journaux qui ont confié à <l'0fnce des publications d'etat-civil le soin do centraliser ce qui a trait à ce nouveau service d'informations, sont les suivants
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THEATRES
'TMâtre national de l'Odéon: David Cocper/~M, ° pièce en cinq actes de M. Max Mauroy, d'après la roman de Dickens. 1
Un très grand et très légitime succôs. Comme on on était par avance assuré, M. Max Maurey a mis in- 7 uniment d'ingéniosité, de délicatesse et de tact dans cette adaptation du chef-d'oeuvre de Dickens. Il s'est ( bien gardé de découper DarM Copperfield en tableaux. Même il lui a plu de no pas s'en tenir à ce 1 seul roman et il a emprunté à Olivier r:pM<. Ce que M. Max Maurey a voulu, c'est faire une pièce bien enchaînée et bien nette, et il a réalisé son dessein avec un bonheur singulier, sans qu'à aucun moment l on puisse le taxer d'infidélité à l'esprit et au sentiment de Dickens. L'ouvrage est donc d'un artiste à la fois très adroit et très sensible. Et sa complète réussite a réjoui tout le monde.
M. Max Maurey nous montre, au premier acte, David chez sa mère, ou plutôt chez M. Murdstonë, le terrible M. Murdstono, second époux de celle-ci; et l'on voit avec quelle stupide rigueur ce beau-père, aidé de Miss Murdstonë, sa digne sœur, commande à ce qu'il appelle l'éducation du pauvre enfant, se complaît à le priver de la tendresse maternelle et des bontés de l'excellente Peggoty. Pour s'être défendu avec trop de franchise contre l'antipathie de M. Murdstone, David va recevoir une correction. Il y échappe en mordant à la main son persécuteur. Scandale. Et Murdstonë d'expédier tout de suite à Londres ce <t chenapan » sans lui permettre de revoir sa chère maman.
Le second acte nous mène à l'institution Mieawber où David est entré sur le conseil donné" à Murdstonë par Hurriah Heep. Micawber, chef d'institution! Oui, selon la volonté do M. Max Maurey– et c'est une des adresses de l'auteur, adresse très spirituelle grâce à quoi il a mis bien en relief l'inen'able personnage. Mieawber fait la joie de cet acte, lequel s'achève douloureusement par l'arrivée de Peggoty en deuil. David apprend la mort de sa maman et pleure dans les bras de Peggoty.
Puis, voici David chez Peggoty et le conseil de famille y vient discuter sur son sort. L'immonde Hurriah Heep et Murdstone amènent l'enfant, par do subtils mensonges, à refuser l'hospitalité généreuse que lui onre sa tante Trotwood ( ah que M. Maurey nous a bien campé celle-ci !). Il s'agit d'envoyer David mourir chez l'infâme voleur Creeckle, en sorte que Murdstone puisse toucher bientôt la fortune de sa défunte épouse. Ici, on le voit, M._Maurey a sauté de Copper/ïeM en T~Mt. Cela nous vaut un quatrième acte très pittoresquement sinistre, chez Creeckie, et une expressive assimilation de David à Olivier. M. Maurey nous donne à craindre le pire pour le petit héros. Mais il nous rassure dès le lever du rideau sur le cinquième acte. David s'est évadé de chez Creekie, il est venu à pied de Londres chez sa tante Trotwood, et le voici qui raconte son histoire au sensible M. Dick. Miss Trotwood tout à l'heure pardonnera à David. La pièce se termine, comme de juste, à la confusion des Murdstone et d'Hurriah Heep. Mj~awber est ramené à propos pour provoquer cette confusion et pour en jouir.
Encore une fois, le succès de cette belle et charmante pièce a été complet et l'Odéon se félicitera très longtemps do David Copper/~M. M. Antoine lui a donné une mise en scène et une interprétation très colorées et très vivantes. Honneur à la petite Monna Gondré qui joue David avec la plus gentille justesse M. Vilbert est un Micawber admirablement fin et plaisant, M. Vargas us. Murdstonë d'uue vérité accomplie, M. Denis d'Inès un Creeckio do la plus réelle infamie, M. Destontaino un Heep congrûment ignominieux. Mme Kerwieh représente excollemment Miss Trotwood Mlle Rosay est une très bonne, une parfaite Mme Mioawber Mme Barsange une Miss Murdstone authentique; Mme Boyer une vraisemblable Peggoty. On a aimé au premier acte Mme Denège, touchante Clara. Et il faut féliciter M. Jean d'Yd, M. Plateau, M. Bacqué, Mmes André, Delmas. EDOUARD SARRADIN.
Les grands concerts de dimanche
Association des Concerts Sechiari. Dimanche prochain, à trois heures, au théâtre Marigny, S" concert. Programme 1" Sy~phôMte n" 2 (Guy Ropartz) 8° C~ëre Nuit (Bachelet) 6) Air de Louise (G. Charpentier), Mme Bernerette Gandrey 3° S'e7~?'z'o /a~tM<~M0, première audition en France (Igor Strawinsky) 4" Concerto n° 4 en ~o! majeur (Beethoven), M. Louis Diémer; 6° Ouverture du FretschM~ (Weber). Location au théâtre Marigny (Téléph. 101-89), chez MM. Durand, Grus, Eschig, éditeurs. Châtelet (5° concert Colonne, sous la direction de M. Pierné). Programme Festival Beethoven Fragment du Rot BtMM/te Premier CoMcer~o en M< majeur, pour piano, par M. Alfred Cortot. jtfeMe M!6MMe!!6en?'dmajeur,solipar Mmes Mellot-Joubert, Marthe Philip, MM. Nanson et Albert Gébelin. t Salle Gavoau (5" concert Lamouroux, sous la direction de M. Chevillard).– Programme Symphonie en MM bémol n" 39 (Mozart). LoreM (Listz), par Mme Kaschowska. 4* Co'Mce~«) en M< mioeur;poar' piano (Saint-Saêns), papM.-Viotop -StMib. 'H! JE'M-~TMpM~ (R. Strauss).Scène Ënala de <Sa~M~ (R. t Strauss), avec le concours do Mma Kaschowska. J~e Tzar Salan (Rimsky-Korsakow).
Ce soir
Au Chatelot, répétition générale de J~a CoMf~e aux Do!!<M-pi6ce en quatre actes et vingt-cinq tableaux, de MM. Maurice de Marsan et Gabriel Tnnmory, musique st doM.ManusBaggers.JEn raison de l'impprtance de la piëce et pour Unir moins tard, on commencera a huit a heures et demie exactement.
–Au théâtre Michel, a huit heures trois quart très S précises, premières représentations de
[i ~ex Berceuses, comédie en trois actes do MM. Pierre g Vebor et Michel Provins, jouée par MM. Gaston Dubosc, Rozenberg, Belieres, Mlles Thomassin, Lyse Borty, Dostrell, Mady-Meyer, Mille, Calde.
La Ca~ca~e, comédie en un acte de M. Pierre Veher, ipuëo par MM. Jean Guitry, Belieres, Buarini, Cornëly, Rheims Mlles Andrée Sylvane, Mille.
e j~ejP~e, comédie en un acte do M. Anvrard.
Wal~La, comme air Paul Farra~ rëpr~sal~Êâ diatribe:
–Eh Stie vidame, ne me parlez donc plus de cette poste. Si elle vous cause un tel effroi, pourquoi venez-vous chaque jour & la salle d'escrime avec moi! C'est votre faute, aussi! –Pensez-vous, répondit l'autre, que je vais vous laisser vous aventurer seul dans la zone dangereuse de Whitefriars, vous, un étranger, et, qui plus est, mon ami, vidame
Ils traversaient maintenant les jardins accédant à l'escalier qui descend jusqu'au neuve. Le vidame, fatigue, semblait-il, par l'escrime, se laissa tomber sur un banc de l'allée centrale.
Reposons-nous un peu, s'il vous platt, sir Paul. C'est, vous le voyez, l'heure du reaux. Le flux qui doit nous ramener à Whitehall ne montera pas avant cinq heures. Restons donc ici à l'attendre. II ôta son feutre aux longues plumes et le posa près de lui, sur sa canne, puis se tourna vers son compagnon avec un sourire cynique etassurô. Sir Paul Farrant était un des nombreux amis qui s'étaient empressés autour du jeune Français ci-devant page de la suite de Madame Henriette d'Angle terre– depuis que Sa Majesté s'était éprise de'Iuî au point do le retenir à sa cour après le départ de sâ'sœur.
~Vôÿéz cë que c'ëst, r~pondi~ albrs lë' fa-
–'Voyez ce que c'est, répondit'alors le 0 fa-
vori, vous, sir Paul, vous hantez les mauvais lieux que nous venons quitter, pour l'amour d'un ami, quand moi j'y viens chercher un ennemi.
Farrant dressa l'oreille, c'était la première fois que le vidame lui faisait part de ses affaires intimes. Ce diable de jeune Français qui s'était glissé, sans enbrt apparent, dans l'intimité du souverain que lui, Farrant, n'approchait guère, demeurait aux yeux de tous ses amis un être énigmatique. Il avait, il est vrai, une fort jolie sœur, mais ce n'était un secret pour personne qu'elle avait préféré lord Rockhurst au Roy, et c'en eût été assez pour ruiner la fortune de tout autre. Mais de lui, point, JI demeurait près de
A la Comëdio française M.. de Féraudy partira a la. an de décembre en tournée: pondant son absence, rôle du cardinal de Mëraneo, dans PrtMeroM, sera joù$ -J par M. Bernard, qui tui-môme sera remplace dans calut de M. de Plelan par M. Paul Numa.
Au théâtre Rëjane M. Ermete Novelli a décidé d~ prolonger la série de ses représentations jusqu'au i9 dtt mois courant.
M. Ermete Novelli donnera dimanche prochain, en ma- tiueo, SA~ocTc.
Ce soir, le grand artiste jouera Le ~OMrfM Meft/atMK~ de Carlo Goldont.
Un banquet sera on'ert a M. Ermete NovolU le lundi i3 novembre, a midi et demi, sous les auspices de l<t presse parisienne et de la presse italienne. M. Tittoni, ` ambassadeur d'Italie, présidera. Los adhésions sont reçues par le secrétaire do l'Association des courriéristes de théâtre, 30, rue Louis-le-Grand, et par le Moretairs des correspondants italiens.a Paris, 15, rue Thérèse. Les dames sont admises. Prix du banquet: 10 franoa. Spectacles prochains
A l'Opéra ce soir, relâche; vendredi, .FaM~; samedi le Cid.
A la Comedi.e française ce soir, (abonnement), CAef Afa~'e; vendredi et samedi, PW~Mrose.
Al'Opera-Comique: ce soir, Tat'MgaMFaM~M; vendredi, I.OKMe; samedi, le C~e~ttHe~M. `
A l'Odëon: ce soir, vendredi et samedi, .D«M~ Cop-* ~r- .per/!eM.
Au Gaitë-Lyrique ce soir et samedi, T~aM !e ret-rt6!e; vendredi, !e 7}a:r&te)- de SMt!!e.
A l'ApolIo ce soir, !<: VeMt!6j'oyeM~e; vendredi et samedi, Ma~a~te Fact:?'<.
Au Trianon-Lyrique ce soir et samedi, :M CeM< TMr~M vendredi, .Proserp<Ke.*
Matinées annoncées pour dimanche prochain Comédie française Poliche.
Opëra-Comique MaiMOM, Odëon le ~om'~eoM ~6M<t~oMtM8,
Gtaite-Lyrique k: J'M~t;e.
Thë&tre Rejane Shylock.
Apollo Madame Facaft.
Trianon-Lyrique Domino MOtr. Dans la plupart des autres théâtres, mêmes spectacle~ que le soir.
NËCROLO&IE
On annonce la mort de M. Cazeaux-Cazalet, ancien. députe do la Gironde, decedô subitement à Cadillac.
'BIBLIOGRAPHIE
La Grrande Revue Quinzième année
Me pmbUe que de t'!me<ttt
C?M<j'Me MM)Mëro 224 pages grand !'M-8", or~J ~8 cro~MM d'art
Sommaire du numéro du 10 novembre
Léon Tolstoï. Lettres inédites (III). Fernand David, députe. La Météorologie agricole. Emile Guillaumin. Le Syndicat de Bauginoux. André Waltz. EssaisurIaRôvolutionrusse~ Jacques Rivière. André Gide (Sn). Pages Libres
LES HUMANITÉS
Daniel Mo met. La Première lutte entre les 'Humanités et les Sciences.
P.-L. Claudel. Le Latin contre le Français. Jean Mongin. Le Latin pour tous. Sébastien Voirol. L'Opinion d'un cosmopolite. Albert Bazouin. Une Crise do la lecture. L. Dessaint. Une Réorganisation universitaire nécessaire.
Gonzague Truc. L'Utilitarisme contre la. cuLture.
A travers la Quinzaine
Yves Scantrel. Sur la Vie.
J.Ernest-Charles. La Vie littéraire.
Louis Laloy. Le docteur Sun Yat-Sen. Stéfane-Pol. La Vie théâtrale.
Maurice Pernot. La Politique étrangère. Gaston Doumergue, an-
cien ministre. La Vie Politique.. RecMe des Re~Mes Co)')'MpoM<!ance j~a yïe CMWeMM Abonnements Un ai) Paris et Province.. 20 fr~ Abonnements un an postale. S5 &. 3' rue do Consta.ntinople, 3T
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Sa 'Majesté, insolent, débauché, colère et aussi solide sur ses positions que le jeune Monmouth en personne. Parrant, le raté, aurait donné gros pour savoir quel pouvait bien être son talisman. En réalité, le vidame n'avait pour tout sortilège que l'infaillible don de distraire le plus mélancolique des hommes, le < Joyeux Monarque ainsi que le monde entier l'avait plaisamment surnommé.
Un ennemi, mon cher Enguerrand? s'écria le jeune baronnet, les yeux ecarquillés. Oui, parbleu. Et vous vous entraînez en vue d'une ren" contre?. Oh monsieur Enguerrand, prenezmoi pour second, je vous en prie 1
Soit f répondit l'autre avec une dédain gneuse condescendance.
Enguerrand, les yeux dans le vague, semblait avoir par delà* le fleuve, entre le vol rapide des nuages blancs et les prairies deSurroy, quelque sanglante vision de triomphe.
Et lui. l'adversaire. votre ennemie 1 s'enquit sir Paul après un silence.
Celui que je vais occire, grâce a cette charmante petite passe en tierce de Laperriôre! Oh! il s'agit d'un personnage de marque. pas tellement haut placé pourtant, sir Paul, qu'il n& soit contraint de défondre son honneur, et pas assez vieux–quoiqu'il le soit beaucoup plus que moi– pour n'être plus capable de s.e
battre.
Et sur cette réponse évasivoil crut bon de clore ses jolies lèvres pour retomber dans sa silencieuse rêverie.
Farrant tressaillit. Il connaissait un nomma à qui pouvaient s'appliquer ces paroles, un. homme contre qui, tout Whitehall le savait, !e frère de Mme de Mantes devait nourrir une solide rancune. Mais celui-là, vraiment, était si haut placé, c'était un personnage de telle en< vergure qu'il en écarta l'idée comme absurde. Farrant aussi, parbleu, avait plus d'une raisoc de lui en vouloir & celui-là, pour sa morgus hautaine et ses sarcasmes blessants. Mais au-~ tant aurait vatu DfOToguer Sa Majesté en personne l, ~SM~r~f
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1. 3, P ,) i A uilas,Jai iD: D8 50 Palis·L on Ifus.anC.).luül: 417 417 GDL"Ch Ott (lots tarcs).. 200 ~?G EG3
EO GSU i H$TRDPDllTdIH.·juillet~in:e 690 691 9 25 ,lectro- 9 -in 5si b-i3 Y r nouv.).. cet. 414 377 Ga e, Cc er, 455 t5S ·-
2~5 4 8D-SUD DH PARIS.·· anv, tme 29â 289 ·· 29t ·· i. n 50 h-ünes de Aialfidano:juim 5S5 Faris-l,yoa E 1J8 Oj~nOV. 317 377 P P~? 155 i5s
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~t<–)?~BBt!B*°B~r° §9F*~B?~!T
Lepoide6'~ceà)'Etysée
Le Président de la République et MmeFalltères ~onnè ce matin un déjeuner en l'honneur de S.
y, lc Toi de Grèce.
~S~es~rrivee au palais de l'Elysée à midi Bt qua-rt ~le était accompagnée du général PaIDs. ~e~~sa maison militaire, desonécuyerM.de Czern~ et du lieutenant-colonel Gnis~ m~& à la disposition de Sa Majesté par M. le Président de la
République.
~X&n du 3~ régiment d'infanterie sous les ordres du colonel a rendu les honneurs militaires. Assistaient à ce déjeuner
Lo ministre de Grëce et Mme'Romane; ~~elama.os, promier sectaire ~lalëgahon.M.P~rMMyan~ douzième secrétaire de la leg&tton; MM. H~ousssetHalanciens ministres des aifaircs ëtrangere~ de Grëce, Mme Deh-anni, M. Stais, ancien ministre de l'instruction ~îiqneae Grèce et Mme Stals; M. Gennadtns, ministre
de Grèce Il Londres.
~M~no~en'mini~ de G~ee. ~Vienne; M. Cara-panos, chargé d-anaires de Grèce a Rome; le ~utenant~olonol Charaiambis, le capitaine de corve te Papar~oM~o aide de camp de 6a~a)Mte; le. capitame de fre~~)~ti, et Mme 8aciUy, M.SicUiahos, directeur au ministère des ~'res'otMMeres de Grëce. M. le président du Sëna.t, Mmo et Mi e Antonin Du]M)st; &h Henri-Brisson, pn~~cnt do la (.ilinnbro des ~ut~- M. ]ë garde dM sceaux, ministre de la justice ~Mme Cruppi; M. le ministre des aC-aiMS etrangere~et ~Imede Seives; M. Ic~dini~ro des Lances et Mme Kiotz; M. !e ministre de la ~erra et Mme Messimy; M. le ministre de la manne, Mme et Mie M< M le ministre de l'instruction publique, M. le ministre <Ics travaux publics et Mme Aug~eur; M_ le ministre <lu commcMC et de l'industrie et Mme Couyba; M. Pams, ministre de l'agrieuiture; M. le 'BmistrodescotoniMet Mme Lebrun :~I. le ministre du travail et Mme Renonit; ~MalTV, sous-secrétaire d'Etat au mmi.stêredennterieur- M. le sous-secrétaire d'Etat anmintstere desanan~ ee~e~Mmc Besnard; M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat des beaux-arts; M.Chaumet, sous-secrétaire -d'Etat des postes et des télégraphes; e comte et la comtesse de Mouy, M. et Mme Boureo, lacomtadOr-
messori.
.~î~~rëfot de la Seine et Mme Delanney, le préfet de policé, le gouYerneur militaire de Paris et Mme Maunoury, ÏO .g6nM&l Berenger, M. etMmeBaMt.,M.etMmeG~.'farrv M et Mme Herbetto, le c&tonel ~etss, le colonel Onache.telientonant-eolonelotMme Lasspn, lo_comman~antdo Br<jmondd'AM,M.Ramondou,M.etMme Mol!ard,Ie colonel etMmeJ[acquit!at, le capttamo do vats-aeau Gr&ncMment, le lieutenant-cotonel et Mme Guise, le .lioutenant-cotonel et Mme Boulange, le Iteutenant~oio~el et Mme Hcllot, le commandant Aldobert, M. 6., Mme ~Douehement, M. Marc Varcnne, M. LM~rhgues. Le président du Conseil, prié à déjeuner, s'est fait 'excuser.
UN MAM!FESTE
Dans sa séance du 8 novembre, la commission centrale, executive de l'AUianco républicaine democratiaue a approuve à l'unanimité les termes et la pu~Ucattan dans son Btt!{e<w d'un artiolo maniteste sur ~a situation politique. Ce document rappelle les dc&:aratMnsdo M. CaiHauxa'Sai~t-Gatais.suo-J-ajîatrE Jmaroc~ne et lescommente en ces termes I~aYenir dirasicetop'timisma était j'tstt'au etstrae'<'ord passe entre ieurs gouvernements a 6tc rahtte den&itivemcnt par les peuples. Bien (les proNt-mes restent, ~a enet, en suspens par exemple, celui qui touche & hi Situation de l'Espagne, et cet autre qu'a env.sag~ lui. même M. le président du Conseil a)t sujet de <' rcgieJmonts de comptes et d'échanges a provotr au centre dt 'l'Afrinue. Il restera, on tout cas, comme un reeontortan! Souvenir de cette période d'angoisses et comme un espou <~our l'aYonir, l'admiraMe spectacle de sang-froid, de pa'triotismerenëohi, de résolution et d'union donné par I<: tpays tout entier au cours des laborieuses négociations ~nn ont procède l'accord.
.Parlant ensuite de la pohhque extôneure, 1 Alliance, après avoir approuve les déclarations d( ~M. Caillaux sur la nécessité de gouverner et de mam itenir rordre dans le pays, la discipline chez les ïoncrtionnaires et le respect de la loi partout tait les re-
sserves suiYantes
PMdeGaiHoN. –i.Cadet;2.,ïmpeMtor-IH;S.Voie-
LaeEèe:
M ff. Hac~a Cadet, i8 ff. M; ImpM-aMHf-Ut,
38Tr.
ir: Aêrostat~oa
Nous avons mentionna, hier, ie joli raid aëriea de HM. 'Maurtoe Bien&ime et Atldrë Rumpehnayef qui, partis ~B spMriquede Caise-Lamôtte ontpareottro en seize heares 'plus de 1,700 Miom6tres et ont atterri pr&s de Riga.~ Le Yent qui souMfu~si Yio!~mment a ëgatement favo- ris6 d'autres competitonrs B'a~ignantpourle < Prix de !a 'ViHedoPartB" M. do Franoia, parti avec M. Georges Desijctchcr a n bord du ballon la~faKc/te, a parcouru i,MO lulomëtres,, en al!aat en 27 heures, de Paris a Kapoz, pr6s d'Ungvar (Hongrie). M., 1-lenti Liévin,
M.An(H-t) Sehe~ch~r,aocompagn6~e M. Henn uevm,
pUotant l'B.tce~K?f (t.600 m. e.), parti de S&int-CMtid, a~. atterri a Sziabings, prcs d'igiau (Moravie), ayant convert 1,500 jkitomëtres environ.
Le « Pfixdo Ja vnK}'!t<t:'P&Tis~~tti ësC co 'eojNpctttton jusqu'au ~i dëeembre prochain, pMvoq~cra. cortamcment eacoro quctq~es Mt<:s porformances. On .~f&tc a M. Aifrëd LeManoTtnte&tion de Be mcttM.eti Itgne ae s'at~ taqueraù reeort!~)i monde du comte Henry (ic la Vaulx.
Etude de M* TMPAM). avocë & Mantes-MtSeine, 27, rue Gambetta.
VERITE aar sorenchcre dn sixième, au Palais da Justice de Mantes-Mr-Seine, !e jeudi i6 novembre i91i, à midi et d<!nn, da
MATEm B'MANMMO~
situé commune de GargenvtUe (Seine-et-Otse) (jM~e (!e ~afM d Afn?!<~ jM~ ~r~eM~ëMt?, ~<:r<i Sat!t<-j!.t:xa! EMX vives, prairies pouvant être utiMs~es pour l'êLevage. BeHes boxes. Electricit6 et tëtéphone & la porte du Ch&taau. Contenance 33 hectenres 68! ares .S~MtthM!< !ct ~MeceMzoM A~PfMt! Der~M Mise & prts. ~a?,5@<~ francs. S'adresser a. M« TMPAnD et DeYeao, avoues à Mantes; a M~ Marquis et GriMa, notaires Meulan.
:2Y 5p Magas.Gén:de Parts..juill. 5,0 585 DaupliinC 9 0j0.. antil 41G 415 Ct11 4 f J l. t,5
2D Créd, Folie. Egypte.. aouf iGS 770 ouest 3 0/O nouveltes. cet. 430 ·. 42~ 50 Goerz et C 25 2b
Jamais nous no pourrons nous associer & des essais 1 néfastes de municipalisation de certains commerces :;jamaia nous ne nous prêterons a telle on telle mod;ncation forcée des .contrats par un seul contractant & la mainmise de l'Etatsur de grands services publics concédés, par la substitution de sa direction irresponsahle a l'autorité légitime dos chefs, d'industries, où la .discipline est particulièrement nécessaire.
Eunn ce manifeste, commentant le témoignage de conûance que le Congrès radical et radical-socialiste a cru devoir donner à M. Caillaux, rappelle que M. Câillaux, vice-président de l'Alliance, ne peut devenir l'homme du parti qui cherche à l'accaparer, et elle doute qu'il en ait le dessein.
Nous &n doutons parce que ce programme doat parlait M Poinoare, auquel M. CaUlaux a collabore et qu'il a signe avec nous était considère en i900 par ce même parti radical et radical-socialiste, comme un programme de réaction, et qu'en 1MO il a fourni l'occasion au Congres de Rouen de contraindre ses adhérents a opter entre les doctrines qu'il préconise et celles qui sont de tradition rue de Valois.
Or, ce programme de politique intérieure, condamne à cette, époque par le parti radical-socialiste, est celui-là même que M. le président du Conseil a développe h SMnt~Calais. 11 n'est devenu,.tout au moins en apparence, celui du Parti r&dioal-sooiahste que depuis un mois et avec les restrictions et les reserves que l'on sait. Kous sommes donc autorises & penser que, loin de 6'appuyer exclusivement sur ces néophytes comme représentants son propre parJjt,M.GaiUauxvent gouverner avec tous les éléments du parti républicain, avec les ouvriers de la onzième heure, c'est entendu, nmis aussi, et surtout, avec ceux qui, de tout temps, ont dofendu un programme, dont-iLest avec eux Fauteur, programme qui semble aujourd'hui rallier t&ut le moMte,ï!ientc ses adversaires de la veitle.
L'AFFAmE DES P~SmES La retraite de M. Louppe
Brest, le 9 novembre.–M. Louppe, directeur do la poudrerie du Moulin-Blanc, a adresse la lettre suivante au ministre do la guerre: Moulin-Blanc, le 8 novembre.
Monsieur le ministre,
Par dépêche du 9 novembre courant, vous m'avez informé que vous m'avez désigne pour être an'ecto & la poudrerie nationale de Saint-Mëdard.
Je me permettrai de vous fairerespectueusementobserver que vous avez omis de me faire connaître le motif de votre décision, et qu'une telle omission, toujours regrettable quand elle semble avoir, comme dans le cas présent, un caractère disciplinaire, l'est surtout dans les circonstances particulièrement graves o& elle a etô oommisf. Vous n'ignorez pas que des accusations d'une gra- vite exceptionnelle! ont été depuis plus de quatre ans portées contre moi par un de mes collègues. Vous n'ignorez pas davantage qu'il est maintenant reconnu qu'elles sont sans fondement. Seules quelques petites fautes, ayantun caractère purement professionnel, ont peut-être été retenues contre moi.
Mais je euis en droit de dire que la commission decquêta peloassë, ainsi que vos prédécesseurs, en ont, par leur silence de quatre ans, pris la responsabiiito. Je n'étais qu'un directeur de poudrerie, mais je puis dire que je ne me euie jamais dérobe aux responsabilités et que, dans aucun cas, je n'ai découvert un seul de mes subordonnes, même quant ils étaient découverts vis-avis de moi.
Tout le monde, dans le siècle o.u nous vivons, ne sa: pas couvrir Bes inférieurs 'jusqu'à. B'e lasser sncrineipour eu~. Vous rappcHcrai-je,Monsieur le ministre,:qnc,
ie'~novemBrë i9(~, j'ai adresse aM.'le'~ous-Seer<Mre
d'Etat a la guerre, qui était alors M. Ssrfaut, une lettre
quPse trouve a coup sûr QaM vos bureaux, et dont une
copie a ëtë remisa & M. Sarraut par trois d~puMs amis, lettre dans laqueUcje lo priais et suppliais do solutionner l'enquête faite par M. Je contrôleur Chapelle, et dans -laquelle je lui disais qu'il c'ait .inhumain de me.laisser dans une telle situation. Cette lettre est restée sansroponse. Pourquoi!
Aujourd'hui,je m'adresse loyalement a vous. Monsieur le ministre, et je vous'demande pour quel motif vous me frappe; Votro conscience de ministre do la République vous fait un devoir impérieux de me répondre. Vous ne faiU'rM pas au devoir qui vous incombe. Quoi qu'il ça soit, je vous déclare que, tout respectueux que je suis de votre autorité, je ne puis pour le moment rejoindre lo nouveau poste que vous m'avez assigné. Je ne suis ni un insoumis, ni unrëvolM: j'ai jusqua ce jour donné assez de preuves du contraire mais ma dignitd d'abord, mon état do santé ensuite, ne me permettent pas de rester plus longtemps dans le service des poudres dont~ je puis le dire hautÊment, j'ai été depuis
Ëac~me
Nous apprenons avec Mgret !o mort do maître Cst'rt-. chon, 6aeeombant& t'&ge de 84 aas, h une ma)adie <tui Je mtnaitdopuisdolocgamois..
Avant de fonder une salle qa[ conaût de jo!is sucées, ce gaucher de grande videur avait SM profaeaoNr 6. ja saUe Mimiaqnë-Routoau. H ëta!t ùiombre des Comités do t'Aeademio d'Epëe et dei'Assoeiation des maîtres de
l'Université..
Football Rugby
Dimanche pTOdta.in, le Sporting-Glub aniversît~re de Franca roncontrM'a, a Colombes; le Raoîng-Club de France en un match comptant pOTtf le championnat de
P.Mis..
Paris. Sports d'hivpr
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trente-six ans un membre modeste il est vrai, mais un membje consciencieux et dëvouë.
Ce n'est pas sans regret & coup sûr que je la quitterai, mais ce sera aussi avec !a conscience du devoir accompli. Dans ces conditions, je vous prie très respeotueosement de vouloir bien faire liquider ma pension de retraite. Au cas où voua ne croiriez pas devoir ta faire, je. vous prierais non. moins respectueusement de me mettre en non activité, conformément aux clauses de l'article 8 du décret du 21 décembre i909.
Ennn, si comme les journaux l'ont annonce,vous comptez me faire passe! devant un Conseil d'enquête, faites-le vite le calvaire a assez dure.
Ci-joint copie de ma lettre du 28 novembre 1<X)9 cidessus visée.
(De M0~6 C<Mt*e~OMd<M~.)
Les troubles de Tunis
Tunis, le 9 novembre. La nn de la nuit a été absolument calme.
Ce matin, le gouvernement tunisien a fait afnoher un décret interdisant les attroupements et annonçant que toute personne trouvée dans les rues à partir de neuf heures serait mise en état d'arrestation. Un autre décret suspend l'autorisation de vendre des armes et des munitions.
Dans la matinée, entre six et sept heures, quatre marins de la division navale de Tunisie, venant de Bizerte en voitures, ont été assaillis à Bab-Daadouh par des-indigènes do la banlieue du ~Bardo, armés de fusils. Un marin a été tué et.les trois autres Messes. On signale également qù'ùn*trat<ïway-électrique's été assailli à Sidi-Daoud, près de Gârthage. Une certaine agitation se manifesterait également à Sousse et à Sfax.
Les obsèques du brigadier d~ police Franchi et du facteur Brayard, victimes des troubles de la première journée, ont eu lieu ce matin, à dix heures. L'affaire du Jean-Bart~ a
Brest, le 9 novembre. Le cuirassé ~e<m-B<!r<, go trouve actuellement installé sous la grue étectri. nue de l'arsenal pour son achèvement. Un assez grand nombre do lampes électriques sont installées pour éclairer les ouvriers. Lundi, on découvrit qu'une trentaine de lampes, avaient eu leurs ampoules brisées. Le même îait se reproduisit dans l'après-midi. En&n, hier, l'entrepont fut subitement plongé dans l'obscurité, un ouvrier alla prévenir un surveillant et dans l'ombre il vit un individu, qui, à son approche, s'était tapi dans une encoignure. Interroge.il répondit qu'il branchait un Al sur le conducteur d'électricité.
L'ouvrier n'insista pas, mais à peine s'était-il éloigné que l'inconnu, qui était certainement un saboteur, s'empressa de luir. Des recherches faites, on découvrit que les ûls avaient été sectionnés en six endroits.. ±
La police spéciale enquête sur ces faits qui n'ont pas une très grosso gravité, mais ils indiquent qu'il se trouve des saboteurs dans l'arsenal etqu), capables de couper des nls, sont capables de se livrera à des actes plus graves. Tous les ouvriers interrogés paraissent ne vouI.oiE.rien dire. (D~?M<re cofres-
)~dMt!aH:J
Au Maroc
Madrid, le 9 novembre. En présence 'de l'ene~vescence qu'ont provoquée à Tanger les mesures sanitaires, le gouvernement espagnol a décidé d'envoyer à Tanger le croiseur Cs~MMa. (JTa:'uasJ LA GUERRE tTAt-0-TURQUE
Un démenti
Rome, le 9 novembre.– Une note ofncieuse dément catégoriquement le bruit recueilli par un journal, relativement à l'appel sous les armes des classes 1887 et 1886.
Une protestation de la Turquie `
Saint-Pétersbourg, le 9 novembre. L'ambassadeur de Turquie a remis au ministre des anairea
FM~çMS. S h. 3/4. Cher Maître.
Op6M~OQ!Ntqsa~ 8 h. 1/2. te V~sseau fanMm~.
Ct~oB.Sh.t/Z.DavidCcpperaeId.
VM~6t6s.8&.â/4.L&V!eT'aris)e))ne.
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.V~p&t-~s.o~ 7 ..noK,. Change sur
Étrangères une note ofûcieUe protestant contre l'an'nexion de la Tripolitaine au royaume d'Italie. AConStantinople
Gonstantinople, le 9 novembre. Le mutessarifet d'autres fonctionnaires de Benghasi sont arrives ici. A Tripoli
Tripoli, le 8 novembre, 9 h. soir. (Source italienne). Les petitscombats d'hier soir ont continué jusqu'à 4 h. de l'après-midi, les Turcs prontant du terrain très accidente pour contrarier les reconnaissances pendant toutè la journée d'hier et celle d'aujourd'hui.
Le 93~ régiment d'infanterie, le plus fréquemment -attaqua, a eu deux morts et vingt-six Messes. Les .nouvelles apportées par les informateurs italiens sont confirmées par les reconnaissances qui ont trouve, parmi les corps nombreux d'Arabes morts ou blesses, peu da cadavres turcs.
Sur le côte occidental, des reconnaissances hardies ont été opér&es par le 11° bersaglieri italien, accompagnées d'échange de fusillades du côte italien il n'y a eu qu'un blesse légèrement. Les batteries italiennes d'extrême gauche ont ouvert, le feu contre l'emplacement où était signale un rassemblement d'Arabes, qui se dispersa.
Sur le front occidental, quelques groupes turcs ont ouvert le feu, de l'extrémité orientale de Sis-Gugt et se sont retirés aassitôt après quelques coups des batteries italiennes du secteur 3. I
Cet ~près-midi, la'batterie-de Sidi-Mesri a tire efn- j .cacemënt sur 'do forts groupes d'Arabes qui, après .~avoir'eBsuyé'des pertca;:se sont disperses derrière la ligne du ll"bersagUeri. Une patrouille italienne, commandée par un omo}er, surpris et arrête deux Arabes ayant les armes à la main.
Tripoli, la 8 novembre, 11 h. 5 soir (source italienne).Ge matin des détachements de bersaglieri 6tt!e grenadiers, commandes par des officiers, ont fait quelques reconnaissances dans l'oasis orientale; :quelques coups de fusils ont été tirés, mais les Italiens n'ont pas eu de pertes.
Oh a trouvé deux morts italiens qui n'étalent pas recdnnaissablës et avaient là tète coupée. Dans l'apiès-midi, les Italiens ont opéré trois fortes ~~connaissances vers Gargaresc, l%,fort Mesri et Ben-
Tamor.
Les deux dernières reconnaissances eurent quelques petites rencontres, et un Nesse légèrement. La révolution chinoise
Hong-Kong, le 9 novembre. La ville de Canton a proclama son indépendance, une salve a été tirée à midi, tandis qu'on abaissait le drapeau du dragon. fFauafs.)
lancement d'nn cinq-m&ts
Bordeaux, le 9 novembre. Ce matin a eu lieu avec succès le lancement du cinq-mâts jR'NMca, le plus grand voilier du monde, sa longueur totale étant de 131 mètres et sa largeur de 17 mètres.
M. Dureautt, préfet de la Gironde, les autorites civiles et militaires, M. Mme Schneidcr et l'amiral Nab&na~assstaiçnt au lancement_ Mort de l'assassin de Lavai
L'assassin do Lavai, Fouquet, est mort ce matin à l'hôpital de Toulouse.
Toulouse, le 9 novembre. D'après les papiers laisses par Fouquet, il parait résulter qu'il était déséquilibre sur l'un d'eux, il dit avoir brise le hen terrestre en plein calme de sa conscience; sur un autre, il écrit < J'ai voulu vivre, rendre heureux les miens; j'ai sombre sur tout, parce que je ne pouvais plus travailler. »
Dans son carnet, il avait noté ses impressions depuis le crime; il y converse en spirite avec sa femn'" et son fils, et déclare s'ennuyer sans eux.
Dans une lettre adressée à sa femme morte, il écrit <t Puissions-nous bientôt nous retrouver, pour nous aimer à jamais. »
Signe LoupPE.
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La Bourse est toujours extrêmement ferme. n Les Valeurs dont la spéculation s'occupe ont a été encore aujourd'hui vivement poussées et le a pot!)'enregistre quelques avances! remar" ci ùablësl 'L'a TatscnMin~ntqae l'on.faitpQur.justiaëp! P emOuvemcn.f est bien aimplo. Il n'y a plus, dit-on, de cratatës,de.gu.erre, .donc plus de anger à acheter.. .s s Mais si l'on regarde en arrière on ne peut o s'empêcher d'être enraye de la rapidité et de a 'importance de la hausse déjà acquise~ f Pour certaines Valeurs, on a dépasse les l )Ius hauts cours do printemps. II est certain, d'autre part, que si la elien- tèle a diminue, l~s professionnels sont à peu très aussi engages qu'avant les vacances. Même en ne tenant aucun compte des quesions extérieures qui pourraient préoccuper la course, la situation de place seule se prêterait singulièrement à une réaction.
Il serait sage d'en admettre la possibilité. Le 3 0/0 perd 2 centimes~ 95 67. Le comp- l tant continue de vendre.
L'Extérieure espagnole s~est maintenue à 94 10.
Le Turc est en nouvelle hausse de 89 40 à 89 80. La Serbe 4 0/0 s'avance à 92 30. Les Fonds russes sont en progrès.
Lo Consolidé 4 0/0 monte de 97 30 à 97 60, le 4 1/2 0/0 reste à 103 50.
Le Brésil 4 0/0 est très ferme à 88 95.
Les Etablissements do crédit sont bien tenus. La Banque de Paris nnit à 1,76.7, le Crédit Lyonnais à 1,548. Le Crédit Mobilier reste à 701. La Prévoyance est très ferme à 799 50. La Banque ottomane se relève à 686.
La Thomson Houston est plus calme 796; les Omnibus se maintiennent à 686.
Le Métropolitain se tier(t,g 685, le Nord Sud reperd quelques francs à 29î.
L'Industrie est ferme A 309.
Le Rto-Tinfo; monts de 1,605 à 16~1. L'Américan Téléphone est en nouveau progrès à 731. Sa Sosnovice6st soutenue à 1,523, la Briansk à 504.
Le Naphte de Bakou se tient à 1,040, le Naphte russe à 413.
Les Mines du Transvaal accentuent leur mouvement de reprise. La Rand Mines à 17B,IaGoIdncldsàll5.
)Lendr<M, 9 novembre. Le marche débute ferme, particulièrement les Mines Sud-Africaines (jui sont demandées par le Continent. Les Diamantifères par contre sont plus calmes. Les Caoutchoucs sont soutenus.
Les GonsoHdus anglais sont calmes.
Les Chemins Américains sont fermes.
Les Cuprifères sont en hausse.
Vtenae, 9 novembre. Le marcM débute ferme particulièrement le Crédit Mobilier autrichien qui est demande par Budapest.
La Redite Hongroise est soutenue.
En séance, marche ferme.
Les Valeurs do transport sont calmes.
Les Valeurs de forges sont soutenues.
Clôture ferme.
Bertin, 9 novembre. Le marché débute ferme en Mises des avis de New-York. D'autre part, la reprise des mines d'or & Londres produit une bomio impression.
Les Consolides allemands so!it calmes.
En scauce marche ferme.
~GiOture'ferme! f)Si=!!a"
)-
Surent des considérations sur la vanité de la vie terrestre; onûn, il ajoute <:J'aieM6goiste de t'avoir retenue si longtemps près de moi; je m'applaudis d'avoir fait ce que j'ai tait. Ma conscience m'approuve et ton âme, chère Bianca, me ~licite. ?
Le procureur n'a pu, en raison de l'état comateux de Fouquet, l'interroger avant sa mort.
G:m:B~3E%2E:
On a notamment distribué aujourd'hui le projet de loi portant approbation de la convention conclue entre la Franco et l'Allemagne, le 4 de ce mois, pour la délimitation de leurs possessions respectives dans l'Afrique equatoriale..
Un autre projet de loi relatif aux retraites des agents do chemins de ïbr secondaires d'intérêt général, do chemins de fer d'intérêt local et des tramways.
Les rapports, faits au nom de la comnnssion du budget chargée d'examiner le projet de loi portant nxation du budget gênerai de l'exercice. 1913, par M. Louis Marin (budget annexe de la Legion-d'Honneùr), M. Albert Metin ~budgets locaux des colonies Afrique equatoriale française) et M. Lucien Hubert (budget annexe des poudres et salpêtres).
M. de Selves, ministre des affaires étrangères, est entendu, cet après-midi, par la commission des an'aires extérieures.
~sc?" t.
''L'a ~éanca ~st ouvert& a deux heuresiquaranta-o~nq~ sous Ïa présidence de M. Brisson.
La budget
L~ordre du jour appelle là discussion du budget de
i9i8.
M. Javal a la parole dans la discussion générale. Il présente des observations sur la nécessité do l'amortissement.
M. Landry se plaint de l'accroissement des dépenses, tout en reconnaissant que beaucoup d'entre elles sont indispensables.
S33E3r<a'A.T'
On a distribué aujourd'hui le projet de loi, adopté par la Chambre des députés, portant autorisation d'engagement d'une dépense totale de 11,667,700 fr. pour l'amélioration et l'extension du service teléphonique de Paris.
M. Clemenceau dément absolument qu'il ait l'intention, comme le bruit en a couru, d'interpeller le gouvernement sur le traité franco-espagnol.
BL<aséftMee
La séance est ouverte à 3 h. 30 sous la présidence de M. Antonin Dubost.
Pour la première fois depuis son accident, M. Monis occupe son siège.
M. Martinet demande à interpeller sur les conditions dans lesquelles se poursuit l'évaluation de la propriété bâtie etnonbâtio-
On valide l'élection de M. Amie comme sénateur des Alpes-Maritimes.
La discussion de l'interpellation de M. Jenouvrier sur l'exptoitation du .réseau de l'Etat est nxée au
33novembre.
On adopte d'urgence le projet relattf&u~ déclassement de certaines placés fortes en Algérie et celui autorisait l'emploi du reliquat de l'emprunt de 80 mii!ions Annam-Tonkin.
Enfin, on aborde en seconde délibération l'examen de la proposition tendsnt à la reorganisation de la magistrature coloniale. M. Chautemps a la parole. L'AFFA!RE MAROC/UNE
AuReichsta.g
Berlin, le 9 novembre, 1 h. 15. Autour du Reiehstag et dans les couloirs il y a une foule considérable les tribunes sont bondées. Le kronprinz doit assister a la séance et le prince Auguste Guillaume est déjà présent dans la logo impériale. W. M.
Berlin, le 9 novembre. Reichstag. Les débats
linge r, 9 h.-i~2.
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Le ~-<ïK: H. TERRIER.
1
H. TERRIER. Imprimerie du Jcto'na! des Dg&ccta n'.medesPr~tres-Saint-GermMn-l'Auxerrois.
INFORMATIONS FINANCIÈRES Banque fmm<*e tHMer!ea!nc. Les actionnaires da la Banque franco-américaine réunis en assemblée générale, ont approuve & l'unanimité les comptes qui leur étaient soumis pour l'exeroic& 1910-1911, e!os le 30 Juin. Cet exercice se solde par un bénéfice net de 1,573,041 fr. 70, report, antérieur compris. Le dividende a été maintenu h 5 0/0,soit 2a fc,pa),' Action ancisnnûïet 6 fr. ~5 par Action nouvelle, libérée de 125 fr. au 30 juin 1011. Ilaéta aa'eote 78,C52fr. 10 a lare' serve léga)e et 621,347 fr. 90 à la réserve sp6- oiale, le chiure totat des réserves se trouvant ainsi atteindre 1,500,000 fr. Le dividende sera payable, a dater du 2 novembre, & raison pour les actions anciennes de 24 fr. par titre nommatif et de 22 fr. 75 par titre au porteur pour les actions nouvelles, a. raison de 6 fr. contre présentation des certincats nominatifs.
Aa:er!e~m TTobaceo. La Cour a approuve te plan de dissolution de l'Amorican Tobaoob, en y apportant diverses modifications.
Stat!stiqnc .uMcr!e&tne dm enhre. –D âpres la statistique mensuelle des producteurs do cuivre américains, la production du mois d'octobre s'est eiëvëe a 118,255,000. livres, contre 115,589,000 pour septembre et 125,494,000 livres pour août.
Les livraisons a l'intérieur atteignent 64,038,000 livres et les exportations 60,084,000, comparées avec 57,611,000 livres et 50,829,000 livres pendant le mois procèdent.
Les stocks s'élèvent, au 1~ de ce mois, a 134,997,000 livres, en diminution de 5,897,000 livres sur les stocks & S~ septembre, qui atteignaient 140,894,000 livres a nn octobre de l'année derniëre, les stocks se chiffraient par 139,261,000 livres.
A.!f €<MMpr!më. Les actionnaires de la Compagnie parisienne de l'Air Comprime ont tenu hier leur assemblée générale ordinaire, sous la présidence de M. le comte de Plancy, président du Conseil d'administration.
Comme nous l'avons dëja indique, le compte do pronts et pertes laisse un solde bënë~ciaire
de 2,533,940 fr..
Apres les divers prélèvements statutaires, le dividende a Cto nie a 40 fr. par Action. Le dividende des parts bënënsiaircs est do 25 fr. 65.
Les sommes portées aux différents comptes de réserves et d'amortissement s'élèvent a 3,314,417 francs contre 2,601,808 fr. pour l'exercice précèdent.
Les comptes et la repartition ont été approuvés, a l'unanimité, par l'assemblée, qui a réélu administrateur M. le comte de Plancy dont le mandat expirait.
B!tan de !:t ESan~ae de iFrajecc
Nn mutiers de tranes
2nov. 9nov.
Encaisse or.7. S.m.~ët 3.1T5.6<2 Encaisse argent. ?89.724 795.392 (Paris. 656.482 586.80i
Portefeuille < succursa~s. 1.047.387 867.759 (étranger. 9.633 10.478
Avances'Paris. 197.346 186.543 surtitres < succursales. 474.828 498.024 BiUets en circulation. 5.493.62l 5.33t.734 Compte courant du Trésor. 35S.013 315.255 Comptes (Paria. 454.085 502.018 courants {succursales. 121.039 76.721 Recettaa du eanitt ~e Snez
1910 1911
DuSnovembrc. 410.000 5SO.OOO .DM'.u's,te..i~jan~ier~. ~i0..5M.OOO 114.080.000
sur le traité franco-allemand relatif au Maroc et au Congo se sont ouverts aujourd'hui au Reiohstag. 1 Les polémiques qui sa sont engagées ces derniera temps en Allemagne sur la façon dont le gouvernement les a amenés, non moins que l'importanca même de la question, leur donnent un intérêt tout spécial. On prévoit une opposition très vive; en particulier contre le chancelier qui doit prendre la parole des le début de la séance.
Dans la loge impériale, on remarque le prince hé- ritier et les princes Auguste-Guillaume et Oscar. La loge diplomatique est pleine.
Les tribunes du public sont combles, les députés très nombreux.
Au banc du gouvernement ont pris place M. de Bëthmann-HoIlweg, chancelier de l'empire; M. 4o KiderIon-Waechter, secrétaire d'Etat aux affairès étrangères; l'amiral de Tirpitz; M. Stolz, chargé ds l'intérim de l'Ofnce colonial. Dans les couloirs du Reichstag règne l'animation des grands jours.
A l'extérieur marne du bâtiment stationne .un três~ r nombreux public. A l'ordre du jour sont inscrites une interpellation. socialiste sur les ouvriers des chemins de fer, interpellation immédtatoment ajournée, puis la discussion' de l'accord franeo-aHemand.
Touchant ce second point, le parti socialiste demande un Livre Blanc. .La séance est ouverte à une heure vingt.~ Le chancelier prend la parole. II Mt longuement l'historique des événements qui ~s. précédèrent l'accord.. Il rappelle l'absence de la protestation de la part du gouvernement allemand, mais en môme temps ses réserves, la marche sur Fez ayant démontré, dit-il, que le sultan n'était plus le souverain indé- pendant prévu par l'Acte d'Algésiras. 1, Le gouvernement allemand donna à entendre à I& France qu'il tiendrait compte de la nouvelle situation, à condition d'obtenir des garanties précises pour. l'égalité économique et industrielle et en outre des compensations pour les droits que la France s'était attribués en sortant de la lettre et de Fesprit dû traité d'Algésiras. (.Ba~as.) Les négociations franco-sspagnoles
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Madrid, le 9 novembre.– M.Geonray, ambassadeur. de Franco, partira dimanche pour Paris ann de conférer avec le gouvernement au sujet de l'ouverture des nouvelles négociations franco-espagnoles. Dans les milieux politiques, on aËecte d'être surpris delapubHeation de la convention de 1904, mais on estime que la thèse espagnole en sort justifiée, On prévoit la prochaine publication ofncieMe de la convention, de concert avec la France, mais com-. plétéepar les cartes délimitant les zones et la convention supplémentaire de 1905. J. C. BULLETIN COMMERCIAL ?.
· PARIS, te U novembre
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