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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1909-11-09

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 09 novembre 1909

Description : 1909/11/09 (Numéro 311).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k483606p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/11/2007

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SOMMAIRE

jLB PRÉSIDENT D'ASSISES.

tES SACMFICES NECESSAIRES.

AU JOUR LTB JOUR. POM~MOt M. J3Mr!tM~~Mt ~<! j)as Jtf. <S~!M7te~. N.

]LETTREDERCSSŒ.

L'ETRANGER ~6 COM?KgrC6 d8 !<! RtMSte aMC

~e~

Les ~~<!tt-es MO')'pca:Mes.

HoUVELL.ES'DU JOUR.

UN PR&ccRSEOR. Ernest Seillière.

ÏDYU.E. [1] Claude Varreze.

,Ï<E PRESIDENT D'ASSISES

Tout le monde ne -peut entrer & la Cour d'as- sises pour voir et entendre Mme SteinheU, <tttai~outile'm<)ndo'l:t le8 comptes rend-tis-de aon alÏ'aire de même qu'on a toujours suivi et qu'on suivra toujours avec passion les débats des grands procès criminels. Après avoir assisté & l'audience, après avoir lu les journaux, on en cause, et il est assez frappant que toutes les conversations reviennent à apprécier tour à tour l'attitude de l'accusé et l'habileté ou la vigueur du président. Il semble que ce soit entre eux comme un assaut ou un match les mots mômes qu'on emploie sont pris & la langue de l'escrime ou de la boxe. Il n'y rien là, bien entendu, qui soit particulier Ma personne de M. deVaUos. Il en est ainsi chaque fois qu'une cause criminelle met en présence un accusé plein de ressources et un magistrat qui a l'esprit vif, la parole prompte, avec de l'énergie et du sang-froid, ce type, assez rare d'ailleurs, de magistrat qu'on appelle le bon président d'assises. La lutte qui s'engage entre tni et l'accusé, dans l'interrogatoire, est assurément une des plus émouvantes qui se puissent voir. Cependant, est-ce bien son rôle de l'engager, de la soutenir, alors qu'à sa droite siège ravocat-général accusateur? Est-ce que la loi a ainsi organisé la procédure criminelle que l'accusé ait contre lui deux adversaires, le président: elle ministère public? Et si la loi est ainsi faite, est-elle en harmonie avec les règles Nouvelles de l'instruction! 9

Il est certain qu'on 1808 on se défiait du jury on avait peur que, trop facilement touché par l'éloquence des avocats, il n'oubliât les intérêts de la répression, c'est-à-dire de la défense so date, qui étaient remis en ses mains. On l'avait donc garanti contre ses propres faiblesses. Le Code d'instruction criminelle prescrivait au président de faire aux jurés, après la plaidoirie, un résumé des débats, ouïes arguments pour et contre l'accusation seraient soigneusement rap- portés. Or on sait l'abus qui ne tarda pas à se produire. Le résumé fut très vite un second réquisitoire. Les présidents qui le dénaturaient & ce point, agissaient, sans aucun doute, en parfaite bonne foi. Ils cédaient à une sorte d'entraînement professionnel ils étaient naturellement portés vers l'accusation plutôt que vers la défense ils ne pouvaient se tenir, ayant & faire acte personnel, à égale distance de l'une ou de l'autre. Le vice était dans la loi ellemême etdanscetteinstitutiondurésumé;qu'ilfalÏattabandoner; elle Ait très justement sttppï'iStêe ea i~Si. Reste l'interMgatofrs. Ici, ctUsaïe pourle résumé.Ievœù~elàloi est fôrmel:leprê- sident doit rapporter les charges et les moyens de défense il doit seulement les rapporter, avec l'impartialité !a plus complète, et provoquer les explications & l'accusé sur tous les points douteux, dans l'intérêt exclusif de la vérité et de la justice l'accusé répond ce qu'il veut, ou même ne répond pas. Mais, ici encore, l'abus s'est peu à peu glissé. Le président a étudié le dossier avant l'audience; H le connaît dans tous les détails il s'en est pénétré il sait, comme s'il avait accomplie lui-même, l'oeuvre patiente, ingénieuse, obstinée du juge d'instruction pour convaincre l'accusé. Fort: de son étude, il dévient lui-même pareil à ce juge. A t'au'dience, du haut de son fauteuil, il oublie qu'il est le président, impartial par fonctions mais il se souvient du pouvoir illimité que la loi tui a conné, et, dans la liberté de ce pouvoir discrétionnaire, il se laisse aller à tenir le rôle d'instructeur. 11 ne provoque pas les explications de l'accusé il le presse,il!e serre, pour le forcer à l'aveu. Qu'il en ait conscience on non, son désir est d'obtenir cet aveu, d'abattre à lui

MUtM~ON DB JO~!RNA~ DES BËBAT8 da <t novembre i !Mt9

UN PRÉCURSEUR

M. Gérard-Gailly vient d'écrire un brillant chapitre do vaste ouvrage qui pourrait s'intituler Les grands inquiets ou les romantiques avant le romantisme. II consacre à Bussy-Rabutin (i), qui n'avait jamais été à pareille fête, un volume très documenté dans le fond, très fringant dans la forme, tel exactement que l'aurait souhaité ce gentilhomme de plume et d'épée pour la défense et pour l'apologie de sa mémoire. Nous y lisons que Bussy était d'une complexion nerveuse presque maladive, que les nerfs exerçaient un empire jusqu'ici insoupçonné sur cette constitution de majestueuse apparence et son historien, signalant ce qu'il nomme en luil'<égotisme~, explique ce trait de son caractère parles dispositions de son tempérameht physique. Au sein d'une génération qui iMitda~ son ensemble (i'un admirable équilibré d moral, Rabutin fut, dit-it, personne!, d'une per~O'n~tté que son-rang social rendît-outpânciero il osa être entièrement, dans un tempsl'on ne mettait pas son orgueil & être soi-même. Bien plus, M. Gérard-Qailly, comme jadis le critique Babou, assimile le début des M~:0!r6S de Bussy & la première page des CoM~esStO)?s de Rousseau !e même accent s'y remarque en enet, ainsi que dans cette afSrmation caractéristique :< La nature m'avait fait tendre pour tout le monde, mais le

(1) CM «c<KMMt:ef« yro!«<! je~~eff « K~'t~t (tw <!<?~tptt~Mtt «<'e:e. Champion, i909, ~:<!pro~M<;<t<'M<K<er<H<<.

tout seul radversaire, avant que l'accusateur ait ouvert la bouche, et même qu'aucun témoin n'aitétéentendu.

Cependant nos magistrats ne pèchent point par excès de sévérité on pourrait plutôt leur faire le reproche contraire. Ce-n'est pas aux hommes qu'il faut imputer un abus si évident, c'est à l'institution m&rne de l'interrogatoire, où ils trouvent la tentation presque irrésistible de faire éclater, coûte que-coûte, non pas la vérité, mais cette vérité qu'ils ont aperçue de bonne toi dans le dossier de l'instruction. L'interrogatoire est-il donc indispensable ? Il pouvait l'être en 1808, dans la procédure criminelle de 1808. Mais cette procédure elle-même, accommodée aux conditions de la vie de ce temps et organisée en un ensemble homogène, paraît aujourd'hui bien étrange et désuète. Voici, par exemple, que les témoins ne peuvent assister ni & l'interroga–toire~nj.; aux autres dépo.siMons bien seulement, le soir même, iF les peuvent lire on entier dans leur journal. Autrefois, l'instruction était' secrète et, depuis l'arrestation du prévenu, le souci de la réprression régnait souverainement jusqu'à ce que le jury eût statué; aujourd'hui, l'instruction est contradictoire, le prévenu est constammenttenu au courant de ce qui est invoqué contre lui, dans cette période .la recherche des preuves peut être la plus active, il y a égalité entre le' souci de la répression et les droits de la défense. Pourquoi cette égalité cesse-t-elté & la Cour d'assises dès le débuP de l'audience, par l'interrogatoire du président? U n'y a )& que la survivance d'un système ancien, déjà réformé en grande partie et que l'on devrait achever de modifier. L'essentiel, pour la manifestation de la vérité est que les jurés connaissent l'accusation et la défense avec tous leurs moyens, témoignages et autres. Or, ce résultat est atteint dès lors que l'accusateur et l'accusé peuvent parler, faire entendre des témoins et les interroger tour à tour. Dira-t-on qu'il est indispensable d'abord que les jurés aient un exposé net et complet de l'anaire ? Ils le trouvent dans l'acte d'accusation lu par le greffier à l'ouverture des débats. Il est vrai que cette lecture est faite aujourd'hui d'une voix indistincte, comme formalité inutile, et que personne ne l'écoute, dans l'attente de l'interrogatoire. H serait trop facile de remettre lés choses au point et d'obtenir l'attention des jurés. Si 'l'accusé ensuite voulait s'expliquer, pourquoi ne le ferait-il pas librement! Quant aux témoins, l'avocat général d'une part, la défense de l'autre, savent mieux que personne quelles questions il est utile de poser. En tout cela, le rôle du président serait, avec quelques modifications, ce qu'il est en Angleterre, un rôle de surveillance qui consiste à assurer la dignité de l'audience et le respect de la justice, mais sans jamais intervenir en faveur de l'une desdeux thèses.

En résulterait-il que, l'interrogatoire supprimé, le rôle du magistrat ainsi précisé aurait subi une atteinte, dont les intérêts de la société eUe-même subiraient le contrecoup ? On ne voit ni comment, ni pourquoi la défense sociale serait compromise. Plus d'une fois, au contraire, c'est la vivacité excessive d~un président qui a indisposé le jury et causé.un acquittement inattendu. En réalité la justice ne peut que gagner à ce que chacun reste à sa place de môme que l'accusateur accuse, il faut etil sufût que le présideHtprésiue.

~Mx httetteetuets. C'est le titre d'un article paru à l'ctpanger, qui mériterait d'être lu eu France. Le journal qui le publie est la 6a~«e f!<: LaMM/tMe, et son directeurl'a signé. Le sujet en est !a condamnation de Ferrer ou plutôt le mouvement d'opinion qu'elle a provoqué et en particulier la protestation des hommes de pensée ou prétendus tels, de ceux qu'on qualifie intellectuels. Disons tout de suite que notre confrère de la Suisse romande leur donne franchement tort, et pour des raisons précises. Que tes révolutionnaires veuillent immortaliser le fusille de :Mon.juich, en baptisant de son nommes rues ou des places. publiques, rien à cela d'étonnant, rien même que de naturel. Mais que des gens do haute culture, d'éducation scientiKquo ou savants professionnels, se prononcent a ~Won, sans enquête ni informatioD quelconque, quoi de plus contraire aux méthodes qu'ils acceptent pour discipline et dont, constamment, jls se réclament! Cela dit, la Ge~e~c de I.aMSNKK.e envisage le cas de Ferrer, tel qu'il ressort de son dossier. Et d'abord, la qualité de l'enseignement distribue par lui le montre sous une autre ngurcque celle d'un pur doctrinaire. Son but déclaré était, non pas de théoriser ni.de philosopher abstraitement, mals de réaliser œuvre concrète une fois les cerveaux et les consciences vidées de certainesnotionsmorales.saieir

monde m'a endurci pour lui, hors pour mes amis Voilà déj& te < cœur sensible victime prédestinée des méchants.

Le nom de Musset vint jadis sous la p!ume de Sainte-Beuve, citant quelques vers de Bussy c'est un autre grand nom romantique qui a toujours hante notre mémoire devant cette ngure '1 énigmatique celui de Byron, qu'on appelait le Rousseau des Anglais. Et ne sent-on pas courir comme un soufne byronien à travers l'existence de ce réfractaire élégant qui, de bonne heure, occupa l'opinion de ses scabreuses aventures ? Au siège do Lerida, un groupe d'ofaeiers de Conti soupe gaiement dans une église abandonnée près des murs de la place et voici que sous l'innuence du vin, ils s'avisent d'arracher & son tombeau un corps mojniQé pour le mêler & des danses sacrilèges il s'en faut de peu .que ces jeunes gens no boivent dans un crâne, deux siècles avant Petrus Borel et Alexandre Dumas! On en frissonna jusqu'à Paris.

Quelques années encore et ce sera te scandale du Vendredi Saint au château de Roissy triste équipée dont la voix publique eut bientôt fait d'exagérer jusqu'au satanisme les brutates fantaisies Notons que, par un trait digne d'Honmann et. do P&ë, ces deux orgies sont rythmées l'une et ratitroauson d'une musique calante, ceMe despeti~s-viû~HS de }a eom' les mêmes qui prëiudèFentd'autr.e part ta phia audaciôse prouesse du briUant général de caTàierië que fut Rabutin, àcette charge foUementtéiméraire du siôge do'Mardyek qui lui valut pour un temps l'admiration du grand Cond~.

Rappellerons-nous les bruits odieux qui coururent vers le soir de sa carrière sur sa vie de famille., rumeurs toutes 'pareilles & celles que chuchotait Londres vers 1813 autour du graad poète deZsy<î enc a l'exil semblable qui écarta pour jamais ces deux hommes du théâtre de leurs provocations obstinées à la morale publique Certes, un byronien avant la lettre que ce !Bussy: avec quelques courtisans de la même Lhjaa~r~uelui-memej ~yec les Luxembourg,

la première bonne occasion pour < lancer les foutes démérites à la destruction de-tout~. Cette bonne oc- r casion, Ferrer crut la trouver dans la mobilisation. des .réservistes pour.la guerre du Maroc. Qu'il ait t paye do sa vie ses incitations criminel-: tcs, notf'G cont'rO'e. admet .que « cela le haus~ a nos yeux Ma~s il < n'en reste pas moins;. qu'il-fut un-dangereux anarchiste », justiciable'.des tribunaux dans tous les Etats civilises du monde y compris la Suisse, où il'fut tombé sous le coup du. Code pénal fédérât. Quant à la procédure qui lui fut appliquée, elle n'a rien eu~quo do correct. La loi de 1902, sous le coup dépaquette il tombait, est l'oeuvre! de M. Moret et des Cortes libérales, accueillie ,ayec faveur par la presse avancée, les juges mititairea étant censés on;rir plus de garantie d'indépendance et d'impartialité que les professionnels de la magistrature ordinaire Et enfin il a été jugé publiquement, après des garanties d'instruction qu'il n'aurait pas eues dans certains pays reputes libéraux. Au sur- plus, les témoins dont l'accusation a retenu contre lui tes dires, chefs duparti républicain, magistrats -~l de la municipalité radicale de Premia, qui vota une subvention 1'~ école moderne sont-.de tous les moins récusables. Uanc, le présenter comme une < victime des prêtres c'est pure déclamation. Ainsi raisonne la Ga~e~e I.~tMC!M7t6, et sa logique nous semble bonne. Ses observations « aux intellectuels ? porteront d'autant mieux qu'elle est moins suspecte de respect aveugle pour la ehds<: jugée; fût-ce par les Conseils do guerre. On t'a bien vu. it y a dix ans passes. Ajoutons que sa politique ne passa foint pour timide et que ses regards sur nos affaires intérieures s no peuvent la faire taxer de modérantisme. tLa ttéfense~de raSooio.– On en parle beaucoup, mais ceux qui en parlent le plus sont les premiers à ) i faire peu de cas des droits les plus élémentaires de t l'instituteur dès qu'ils ont intérêt à les méconnaître. .Rien n'est si commode ni si bien porté que se dire <t ami de l'école », tout en traitant comme des serfs attachés à la glèbe les membres du corps ensei- gnant. C'est le cas do tous les tyranneaux municipaux En voici un exempte qui cause une certaine émotion dans les milieux primaires.. Pendant les va- cances dernières, alors que ta directrice d'une école i maternelle de Granvillo était absente, comme c'était son droit, le maire de Granvilteafaitpurementet simplement crocheter par un serruner la porte de son appartement pour. installer, dans une partie da cet appartement une adjointe mariée. Il avait été, d'ailleurs, reconnu impossible de loger décemment une adjointe mariée dans ces conditions, et c'est pourquoi le maire avait employé les grands moyens Le ministère~ do l'instructMn publique, saisi de cette violatio~ de domicile, iM faire une enquôta qui constata que le maire avait < commis uno faute lourde En eS'et, le droit du maire et celui de l'instituteur sont parfaitement définis par une circulaire de l'an dernier. Le maire a droit à une clef des locaux scolaires pendant' les vacances, mais nullement à une clef de l'appartement privé de l'instituteur. A plus forte raison, n'at-il pas le droit de faire ouvrir de force ce domicile privé, où l'instituteur est chez lui comme tout locataire d'une maison quelconque. L'enquête concluait à la nécessité de mettre dans cette école une adjointa célibataire. C'était peu comme réparation, mais ce peu n'a même pas été fait. La directrice a du se resigner à céder }a place et à s'installer aiMeurs à ses frais. On voit bien qu'elte n'est pas mariée et que par conséquent cite est une non-valeur aupoint do vue électoral, tandis que l'adjointe par son mari représente une voix. Cet abus de pouvoir a~ ému l'Union pédagogique des directeurs et directrices d'écolo, et une souscription a été ouverte pour indemniser de ses frais de logement la directrice ainsi privée de son domicile après trente ans d'excellents services. Voilà qui est bien, mais au-dessus du fait personnel, il y a la question d 'intérêt général. Si. le personnel primaire ne dépendait pas du préfet, ces procédés arbitraires n'auraientaucùne chance de réussir, mais le préfet aimera toujours mieux contenter~ua: tMitrë SStf dévctMa qtfe de remire justice à mR&t&stf~ Mt!~€e'~ttt'a'<t H! PM tH~àppoint électoKal. Pourquoi les défenseurs bruyants de l'école laïque se boachent-ils les oreilles quand <m leur parle delà defen' dre sur ce terrain où il y à à faire œuvre utile et généreuse~ 9

LES SACRIFICES NÉCESSAIRES Les prévisions de M. Leroy-Beaulieu sur la décrois- sauce de la natalité en France sont pessimistes mais il, est malheureusement probable qu'elles sont encore au-dessous de la triste, realite, ~an~.dtx ans la popu~ lation.dû. la France diminuera de. i50 à. SSO,OM) habi- tants par annëe; et, si l'on 'no 'prend pas quelques mesures énergiques, ce sera la an da la France. H y a des gens qui ne comprennent pas cela, parca qu'ils ne veulent pas; d'autres, parce qu'ils ne peu- vent pas comprendre.

Aveuglement par Impuissance de voir l'avenir, ou aveuglement volontaire; peu importe. Dans cinq ou ,5 six.ans,ou dix ans tout au plus, la constatation de ce lamentable suicide national sera si éclatante que tout le monde sera force de le reconnaître, et que ces 1 aveugles, ces insouciants (comme la plupart des hommes d'aujourd'hui), ne seront plus qu'une infime minorité.

Et alors on sera amené à ce sacrifice nécessaire s

les La Feuillade et les Vardes, il fut l'un des modèles de Molière dessinant son préromantique Don Juan 1

Comme son ami et contemporain Lauzun que Barbey d'Aurévilly, le théoricien du dandysme romantisme, a portraituré sous ce titre i~ dandy t!'e:t?<Mt<' les dandys, Bussy nous paraH surtout un des précurseurs de cette attitude d'esprit qui a eu tant de Bdèles pendant tout le cours du dix-neuvième siècle. Etablissons en en'et la généalogie du dandysme en remontant vers ses origines son père fut assurément Byron, son grand-père et son parrain Georges BrummeU. Mais ce BrummeII, qu'on honorait dans sa patrie du surnpm français de < Beau était, comme toute l'aristocratie anglaise de soo temps, l'élève des Coigny, des Bezenval.des Ségur et du second Lauzun. Ces derniers, à leur tour, ayant eu le maréchal de Richelieu pour maître, se formèrent par la lecture des .MëMtO~&s <? (?raMt<?M~. Ennn, cet ouvrage célèbre qui demeura si longtemps le bréviaire de la jeunesse dorée, avait, été con~u & l'imitatio;n de r~o~'6 <î~M)M~'eM$e ~aM~e.s et des Af~MM~&?, de Bussy-Rabutin. En sorte que Bussy, s'il n'est pas l'aïeul direct du dandysme rom~n!. tique, en est tout au moins le grand-oncle. OU!, ~a carrière annonce par p!us d'un trait la is&nsiBiltW romantique et ~ette sensibilitë mal dM'cipliQée s& peint en pat'ticu~&r de îàçM frappante d~nsie récit; qu'il nous a fait de son premier amour nous le conterons en quelques mots, puisque son récent historienne s'y est pas arrêté Bussy a vingt ans a peine, et déjà il remplit les fonctions de colonel à la tête du régiment de son père, lorsque le hasjauRd d'une campagne le Sxe pour quelques semaines dans la petite ville forte de Guise. Il y rencontre une jeune et jolie veuve auprès de laquelle il se conteste toutefois de jouer d'abord le rôle de soupirant transi. On l'avait, dit-il, trop bien convaincu qu'avant d'être aimé d'une femme de qualité et d'en recevoir quelque faveur, il faut pleurer, prier, et écrire c'était la mode de l'~s~c, revue et embellie p&y l'hôtel de RambouiMet.

dont parlait si justement M. Leroy-Beaulieu, c'est-àdire au seul moyen qui puisse nous arrêter dans notre chute au néant, l'établissement d'une prime à la naissance du troisième enfant.

Prime de 500 fr. ou de 1,000 fr. le moment n'est pas venu d'en discuter la quotité. Il suffit que le principe soit admis; et on ne peut se refuser à l'admettre que pour des raisons soi-disant morales, qui n'ont rien à faire avec la morale.

La .France est en voie de dépérissement. C'est là un fait évident, lumineux, incontestable, tellement incontestable et tellement lumineux que je suis stupéfait de voir qu'il reste encore quelque doute à ce sujet. Si l'on accepte ce dépérissement, rien de mieux. Continuons les errements anciens, qui consistent à ne pas agir. Gardons nos budgets, nos lois, nos préoccupations électorales et nos mœurs. Mais si l'on se révolte à l'idée que la France va mourir, et nous sommes de ceux-là, alors il faut prendre des résolutions .énergiques pour arracher notre pays à la mort. Et, je le répète, la seule mesure qui ne sera pas d'uheinefn.cacite ridicule sera la prime à la naissance, Dans.dix ans, on .ssra'forcÈ. d'y avoir~ recours B~s,~ans,d~an~ ;il;scra peu-t-~tre~rop tard~

.j" ~ÇH~RM~jKteHta'.

AU JOUR LE JOUR

.POURQUOI M. BURLINGHAM N'A PAS TUÉ M.STEIKHEIL

On sait avec quelle pieuse ténacité et quelle inlassable invention Mme Steinheil a désigné aux mânes.de son époux des assassins divers et toujours nouveaux. Elle a dénoncé Couillard, elle a dénoncé Wolf. Toujours elle a eu la douleur de vpir le criminel se ~changer en innocent. EHe a désigné aussi M. Burlingham. M. Burl'ingham, journa-liste américain, voyageait son alibi est incontestable mais les voies qui l'ont éloigné de l'impasse Ronsin sont admirables.

Il/venait, comme il le raconte dans Mon~e ~r~, d'assister au bat desQuat'-z'Arts.On sait qu'il est un soir de mai où l'on rencontre dans Paris des troupes joyeuses.et drapées; tantôt une .cohorte de légionnaires romains est massée sur.l'impériale d'un tramway; tantôt les gardes de Ramsès occupent un vagon du Métro. Qn-a vu les gmch.ets du Louvre engouffrer au petit jour une troupe de croisés ces guerriers poussaient d'uB.e lance héroïque les aiguilles des hqplag-es .pnemnatiques~ -et ils livraient-aux bà-~ layeurs des combats dignes du Tasse. Déjeunes femmes tes accompagnent et comme Monna Vanna, elles sont nues sous leurs manteaux. M.Burlingham se rendit au bal des Quat'-z'Arts le t6 mai 1908 et sa vie en fut changée. II était vêtu en guerrier égyptien c'est-à-dire qu'il était nu,-avec un tapis autour du ventre. Ayant ainsi.connu la liberté de la vie antique et naturelle, la civilisation lui sembla fade; il renonça à Paris et aux souliers, n'attacha à ses pieds des sandales et il partit .pour la Suisse. Il avait peu d'argent et voyageait à pied avec deux amis. Je crois que ces courses n'étonnent personne dans un pays l'on est accoutumé à la s'implicité et au voyage. Je ne sais même si les six pieds nus des voyageurs produisirent au Kursaal de Thun ce mouvement de curiosité et cette impression d'épouvanté dont se natte le journaliste américain. C'est à Neufchâtel qu'~1 nt connaissance avec la justice il demanda à être arrêté parce qu'il ne savait où. coucher il l'obtint avec beaucoup de peine.: Cependant en revenant en F~ranee, il faillit avoir le même asile sans l'avoir sollicité; et il connut ainsi la différence des deux psyâtM. HantardJeAt~ppeter tout s'expliqua très vite. On sut que la nuit du Crime M. Burlinghatif était Montbard et tuajt des punaises. La principale difficulté pour le journaliste fut de faire taira les reporters. Ceuxci, qui'sont gens aux écoutes, s'autorisèrent du titre de confrère pour presser M. Burlingham plus familièrement qu'un assassin du commun. Entre camaradeis, et qui s'estiment, on peut parler librement < Allons, mon cher confrère, lui disait-on, rendez-nous un service. C'est à charge de revanche. Mais vous ne sauriez refuser. Vous serez bien gentil de nous dire. très exactement Gomment vous vous y êtes pris pour tuer M; SteinheU et sa belle-mère. N-

Mt por/ra~ Pendant les longs frimas de de M. d!e BM/OM\ l'hiver dernier, c'étaitle passetemps favori des Berlinois de

modeler des bonshommes de neige dans les parcs de l'Athènes d~ Nord. Le prince de Bü~w était alors au faite de sa puissance, gouvernant à la fois l'empire et la parole de l'empereur Un sculpteur sans ouvrage s'avisa de dresser un chancelier de neige sur les pelouses

:Mais~a veuve, moins novice, lui rêpëtë sans 'cesse avec Bonnement < Mon Dieu, mon pauvre ami, que vous êtes timide pour un homme de guerre. Elle le met enSn dans le chemin qu'eite entendait lui voir prendre, et tous deux goûtent quelques )ours d'un bonheur sans mélange.

Cependant, après avoir senti tout le prix de sa conquête, après s'être < targué d'un mérite extraordinaire pour avoir obligé une dame de risquer tous tes pas que celle-ci a bien voulu faire en sa faveur, Bussy se trouve bientôt conduit par son inquiétude naturelle vers de tout autres pensées et ses plaisirs sont dès lors empoisonnôs par las plus singuliers scrupules d'amour-propre. Il songe que son amie fut trop empressée, sa conquête trop facile. II se répète qu'vêtant si fort la bonne fortune de cette dame, elle ne devait pas être la sienne L'ingrat s'empresse d'oublier que la veuve est belle, pétrie d'esprit et de grâces, et l'extrême passion qu'elle lui témoigne, loin d'augmenter par contagion la sienne, éteint rapidement ses feux en ne lui laissant plus, dit-il, que la reconnaissance. Lien fragile t

Quand les choses sont en ces termes entre deux amants, poursuit dans ses M~M~res le vieux beau qui caresse avec complaisance les souvenirs désinvoltes de sa riante aurore, ils se font entre eux Monde la peine et le mieux seraitqu'ils se quittassent bientôt de concert; ce qui n'arrive presque jamais par malheur, celui qui aime encore se nattant toujours de réchauffer l'autre sane pouvoir se résoudre & le perdre. Ah quelle erreur est la sienne Dès que les témoignages d'une violente passion ne donnent pas à celui qui les reçoit le plus grand plaisir du monde, ils lui causent le plus grand chagrin, et notre galant en est bientôt pour sa partà ce point < qu'il ne peut sounrir son amie tant elle l'aime »

Cependant, l'ordre arrive fort à propos pour le régiment d'aller prendre au loin ses quartiers d'hiver. Le jeune colonel veut s'esquiver la veuve se d6Besc6re et iuijoroDose de le suiyre

blanches du Thiergarten. C'était une statue co- lossale, un peu poussée à la caricature et pourtant si reconnaissablequ'elle futadmirée de tout Berlin on allait la voir le dimanche enfamiUe les pères montraient à leurs nis l'image muette de l'homme qui avait institué en Allemagne !e règne du silence. Mais les plus belles choses ont le pire destin; les premiers rayons du printemps fondirent le chancelier de neige, présage du sort prochain qui attendait le réformateur. Quand la statue était encore debout, un photographe en avait pris un cliché'; il en avait tiré des cartes postales, et voici que ces cartes donnent lieu à un procès. Le statuaire intente au photographe une action en dommages-intérêts, invoquant les lois sur la pntpriété artistique et réclamantdes droits d'auteur. Le tribunal est fort embarrassé. Un bonhomme de neige dressé sur unepelouse est-il une œuvre d'art Non, .dit le photographe, c'est.uh~an.~is~e,, quj ..n'est j pas née viable, puisqu'au moindre dégel elle coule an -rutâs-ëau. Qu'importe? répond, .le' seûIpteuT.~A''i!so'it' en htârbrè, en ~r~ en cire, en ';neigé,qu~ dure vingt..siëcles ou un'e minute, un chef d'œuvre est toujours un chefd'œuvre.; l'art est indépendant de l'espace, du temps et de la matière.– Des juristes distinguent ils voudraient qu'on leur dit si le chan'celier de neige était une vraie sculpture, encore qu'éphémère, ou un simple bonhomme à peine supérieur à ceux que font les enfants. Question difncile à résoudre, car, où sont les neiges d'antan ? Aussi conseillent-ils aux tribunaux d'attendre la première giboulée on priera le sculpteur de refaire la statue et l'on jugera de son mérite. Mais quels experts détermineront jamais où commence l'oeuvre d'art et où nnit le jeu d'enfant~

ZLô ce'ec/Mf! .P/<Z.aM~~ M. Dujardin-BeauOM Lettre, metzainaugurécet après-midi au Lou-

vre et la Société, des Amis du Louvre a visité après lui les collections léguées par M. PietLataudrie qui ont été installées provisoirement dans les salles de la colonnade à côté des collections' Diëulafoy. M. Piet-Lataudrie, dont nous avon.s, ce printemps, annoncé la mort/avait réuni d'admirables séries d'art oriental et il a désiré que Jes.~plus bettes pi&ce&'en entrassentau Louvre; on admire surtout dans la grande vitrine centrale un-curieux chandelier de bronze du treizième siècle et de merveilleuses faïences de Perse, de Damas et d'Asie-Mineure; ce sont des aiguières, des vases, des plats ou des carreaux et les plus délicats renets y alternent, dans de somptueux décors, avec les couleurs les plus éclatantes. Quelques céramiques italiennes, un curieux conret en émail de Limoges, une jolie vierge, d'ivoire et. divers autres objets non moins'précieux complètent l'ensemble légué au .Louvre.MaisM.Piet n'avait pas oublié les autres musées et tous ont eu leur, belle part. C'est une remarquable vitrine d'émaux peints aux Arts décoratifs des plaquettes, à Cluny; des faïences de grande beauté à Sèvres, des bronzes et des terres cuites antiques au Cabinet des médailles et une intéressante série de ferronnerie au musée de Niort, ville natale du testataire. L'administration du Louvre, d'accord avec les autresmuséesiégataires, a cru devoir exposer pour quelques mois l'ensemble de ces divers legs ils donnent une haute idée du goût délicat de M. Piet-Lataudrie et constituent un notable enrichissement pour nos diverses galeries. LETTRE DE RUSS)E Crédits militaires. Las réformes. Les terroristes. –La Sibérie

Pétersbourg, novembre.

L'un des premiers et des plus importants débats à la Douma sera celui du budget de !a guerre. Le général Soukhomlikof est un ministre actif et décidé. H réclame cette année des crédits considérables et l'on afcrme que, s'ils ne lui sont pas accordés, il se démettra du pouvoir. s'agit de transformer l'armement des troupes, de réorganiser les services spéciaux et d'augmenter le nombre des batteries d'artillerie. A vrai dire, quelques-unes de ces réformes étant de la dernière urgence, ont été déjà faites. Il s'agit seulement de les sanctionner etd'enpayer les frais. Certes, il y aura de chaleureux débats à la tribune et plus d'une invective adressée par l'extrême gauche au < militarisme Mais il parait certain que tous les crédits seront votés à un~ majorité considérable. Les Polonais eux-mêmes sont, dès à présent: par crainte de l'Allemagne, disposés à les accepter.

On sait que, depuis cinq ou six ans, la manie de notre état-major est de transformer les uniformes militaires, et c'est là un texte inépuisable de raille-

déguisée en page, anticipant ainsi de plus de cent ans sur l'aventure de Za~'a. Bussy refuse la dame le presse et se donne tant de dépit que la fièvre la prend enfin, < heureusement pour moi écrit avec un monstrueux égoïsme son volage ami. Il ajoute sans sourciller qu'elle tomba bientôt dans le délire et que le neuvième jour, <les médecins désespérant de sa vie », il en profita pour s'éloigner sans difficulté de la ville Quand Mme de Montglas viendra certain jour lui rendre à peu près la pareille, ne sera-ce pas pleine justice en vérité? L'abandonnée se rétablit cependant elle écrit une lettre si touchante que Bussy, après l'avoir gardée plus de deux ans, la brûle enCn parce qu'il ne peut la relire sans être trop attendri! Il pleure beaucoup quand il la reçoit il mande à la dame la douleur qu'elle lui donne, mais sans l'amuser par de fausses espérances. < A moins de lui dire brutalement que .je ne l'aimais plus, conclut-il, on ne peut la natter moins que je ne Ss!~ »

Ces dernières lignes ont toute l'ironie de Don Juan, l'immoraliste, du Do~~MaM de Molière, en attendant celui de Byron < Non, non, lui fait dire le grand comique dans sa langue exquise, la conscience n'est bonne que pour les ridicules. Toutes les belles ont le droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la premiërë ne doitpôintdôrober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos coeurs. Mais le récit de Rabutin nous rappelle bien plus encore l'aventure célèbre de Rousseau & Venise, un siècle avant celle de Musset. Evoquez par la pensée Jean-Jacques en présence de la Zulietta, adorant d'abord l'image de la divinité incarnée dans cett~ belle personne, puis, soudain, nrs en déSance, lui aussi, par l'empressement même de l'accueil qu'on lui fait. A son tour, iirénéchit qu'étant si fort la bonne fortune de cette dame, elle ne doit pas être la sienne et vient-il alors à remarquer par hasard en elle un imperceptible défaut physique, le voilà chevauchant & son tour la chimère du doute anxieux. Il se frappe, dit-il~i examine e) ~ojH découvrir ena.n

ries de la part des libéraux. Ces reformes sont, en e~'et, parfois bien futiles. Tantôt il s'agit de la ma-' nière de porter ou d'accrocher le sabre; tantôt de 1~ couleur ou de la taille de la dragonne. Aujourd'hui l'on veut supprimer la eoiCure d'astrakan, qui était t si commode et si nationale, pour la remplacer par l'antique shako, lourd, disgracieux et difficilement utilisable à la guerre.

Une des mesures, pourtant, adoptées par le ministre do la guerre, réunit tous les suffrages. C'est l'achat et l'utilisation des dirigeables. Je vous ai déjà dit à quel point mes concitoyens sont amoureux da toute nouveauté. Lorsque votre illustre Pasteur découvrit son vaccin antirabique, la Russie se couvrit de laboratoires on sa méthode était appliquée. Do même lors des découvertes du docteur Roux. Ajoutons que les Russes ont toujours montre une aptitude spéciale pour les sciences physiques et naturelles et pour leurs diverses applications. Je constate donc aujourd'hui, sans étonnement, que la question des àérqplanes et des dirigeables passionne ardemment 1~ 'soeioM; russe, et Surtout -jeunesse, dont ~Hë" datte les instincts audacieux et l'amour du ~.casso~eôu Le Coa.seiL de l'emptpe p.a~t décide ~!?otër une reforme depuis longtemps demandée par le~Hbérau~t c'ost-a-du'o la suppression d'un grand nombre do jours fériés. H est vraiment ridicule que toute la via sociale, toutes les études, tous les travaux soient, à' chaque instant, interrompus par l'anniversaire da saint Pantaléon ou de saint Polycarpe. Le président de la Chambre haute, M. Akimof.est un partisan chaleureux de la reforme. Mais déjà il a reçu la véhémente protestation du Saint-Synode (Concile national orthodoxe), qui s'opposera de toutes ses forces à la suppression. Nous avons donc en perspective, pour cet hiver, un conflit de la Chambre haute et du clergé, ce à quoi l'on no s'attendait guère.

Autre conflit probable, mais, cette fois, e~tre le ministère et la Douma. Cette dernière parait bien résolue à éplucher le budget plus sérieusement que les années précédentes et à faire une chasse terrible aux < sinécuristes et autres parasites budgétaires. EHa n'a pas tort. Le nombre des fonctionnaires et des employés est, chez nous, hors de toute proportion avec le peu de services qu'ils rendent. Nous en connaissons plus d'un qui sefontrégulierementacoorderoM.M MMt's decony~jpttr an, tout en touchant leur traitement.Cesf étranges <: fonctionnaires réputés travailler à Pé–tersbourg, passent leur temps au fond da quelque lointaine province, parfois même à l'étranger. En. outre, certaines fonctions sont portées au budget e< rémunérées, alors que les titulaires de .ces fonction: n'existent pas. Ainsi les traducteurs de langue nn-< noise eh langue russe. C'est bien le cas de dire ,< OC va l'argent? n .~t: Dans le même ordre d'idées, citons !ës coupes som- brcsqui viennent d'être opérées, par la commissian. du Conseil de l'empire, dans le mohcs'au'~e réclamations faites pour dommages (non prévus par la toi) causés par la guerre de Mandchourie. Ces réclamations s'élèvent à la formidable somme de 2,630,685 roubles (soit environ 7 millions de fr.) Or, la commission présidée par M. Tchérévonsky, les a réduites au chiffre modeste de 26,65i roubles (soit environ 70,000 fr.) Citons encore l'extraordinaire et croissante audace de nos terroristes. L'autre jour, une bombe fut lan'cée dans la rue Pargolovskaïa. Aussitôt !a police opéra, dans le quartier, une formidable râtic qui n& fut pas inutile. Parmi les personnes arrêtées, quinze. furent reconnues coupables d'appartenir à une Société de < propagande par le fait Malheureusement. aucun des chefs ne fut pris. Ils étaient prudemment restés sur le territoire de Finlande, qui est un asito assuré pour les malfaiteurs. Un autre jour de cetta~ semaine, sept prisonniers (dont trois nihilistes et quatre forçats de droit commun) étaient conduits,' par quatre soldats, sur la route do Vinnitzar. Prontant d'un moment d'inattention de leurs gardiens, il~ se jettent sur eux, s'emparent de leurs fusils, tuent' trois des soldats, blessent le quatrième et s~ënfuient dans la forêt. Ceci n'est rien encore. Ici même, rue Lechtoukof, la police a trouvé le cadavre d'un in-' ~Otia.t), horriblement tndUlc. Ces sauvages iui avaient crevé les yeui, coupé lé nez, etc. De KieSF, on signala un crime identique. Il parait que ces deux malheur reux étaient devenus suspects aux terroristes Eti'od~ voit que ceux-ci ont la décision prompte et la main leste.

~t:

Chez nous, la Sibérie est devenue tout à fait à la mode. Chaque été, des bandes de touristes, étudiants ou étudiantes (je prends ce dernier mot au sens se-. rieux et non dans l'acception frivole que vous y attachez à Pans), s'envolent vers nos régions d'Asie, naguère encore réputées à peu près inaccessibles. Le voyage n'est ni coûteux ni banal. En revanche, il est fort instructif, surtout pour les jeunes ingénieurs.' Mais la fascination qu'exerce sur nos paysans le mirage sibérien est bien autrement saisissante. En tout pays, le paysan rêve de la terre, de la propriété d~ sol, et l'énorme Sibérie ne demande que des bras pouD la cultiver. Du reste, nos paysans agissent avec méthode. Us ne partent pas à l'aveuglette, lis se eoti~ sent pour envoyer d'abord un d'entre eux à titre d'é~ claireur ou, si vous préférez, de < prospecteur chargé de faire une enquête sur place. Et, d'après sa réponse, nombre de familles se décident à émigrer ou à rester dans leurs foyers européens.

Or, la réponse des* prospecteurs est généralement favorable, si l'on en juge par les chiffres que nous. fournit une récente statistique. Déduction faite

qu'il a près de lui non point la plus charmante personne dont il soit possible se former l'image, mais une espèce de monstre rebut de la nature, des hommes et de l'amour!–Celle-cî du moins'ne prit pas la chose au tragique et s~ contenta de renvoyer le rêveur à ses mathé", matiques sociales mais ne sentons-nous pas, dans la première aventure du colonel de Louis XIII quelque chose de cette versatilité maladive et de ces sautas de vent sentimentales qui désorientent une âme mal équilibrée! Que manque-t-il donc à ce peu sûr et séduisant Bussy pour être dès lors un amoureux romantique, un Adolphe ou un Oiympio? Il lut manque le sentiment de la nature, l'art do Ia~ mêler à ses passions, de trouver un point d'appui pour soji orgueil et pour ses ambitions exaltées. Sa naissance lui on're, en effet, d'au-~ tres ressources et il lui sufnt de fonder ses droits & la. suprématie sociale sur le sang généreux qui coule dans ses veines. Encore le sen-~ timent de la nature semble-t-il parfois sur 1er point de se faire jour dans cette imagination heureuse et vive. M. Gerard-GaiHyen cite que! ques exemples nous ajouterons pour notra: part la* jolie lettre de Mme de Sévigné après une visite en son absence au château de Bourbiliy « En arrivant, le soleil qu'on noyait pas vu depuis deux jours commença de paraître, e~ lui et votre fermier Srent fort bien l'honneur de la maison celui-ci en me faisant une beHë 'colS lation et l'autre e~do~'a~ ~OM<<~ ?& c~6MM&rM que les Christophe ou les Guy (de Rabutin) s'étaient contentes de tapisser de leurs armes.~ Encore quelques générations et ce soieil s'avisera d'éclairer d'une lumière bien autrement signi6cative encore non plus les panneaux armoriés des manoirs mais le mur dégradé des s chaumières, les pans de rocher ou les décors de verdure. C'est alors que certains prophètes de génie, discernant dans ces renets le signed'une nouvelle alliance divine à leur bénéfice,: trouveront pour célébrer un si réconfortant spectacle dos accents jusque-là ignorés. ERNEST SE!LUBMt


des simples voyageurs, des soldats, des fonctionnaires, 1 des commis, des ingénieurs envoyés par delà l'Oural, voici quel a été le nombre des emigrants et des eelatreurs qui sont entrés en Sibérie pendant les huit premiers mois de la présente année. Ces emigrants, partis sans esprit do retour en Europe, s'élèvent au chinre de 556,649, c'est-à-dire en moyenne & plus de 70~000 par mois. Pendant le même laps de ~emps, le nombre des < prospecteurs envoyés en Sibérie par les paysans atteignait le chiffre de 82,068. C'est un progrès sensible sur l'année dernière où. aux mêmes dates, la statistique avait enregistré déjà 546.517 emigrants, mais seulement 47.663 < prospecteurs r. Sans doute, il en revient, chaque année, quelques milliers, déçus daus leurs espérances, ou saisis par Ja-Hostalg'edupays natal. Mais l'énorme majorité d'entre eux se CM dans le Trans-Oural, qui acquiert ainsi, Année moyenne, près de 800,000 habitants iMUveaux. Dans tous les autres Etats européens, les emigrants vont se perdre au sein de races étrangères et adoptent, en deux générations, une nouvelle nationalité. Il en va tout autrement chez nous, où nos émigrants restent des Russes, vivant sur la terre russe, et conservant, dans un milieu identique au leur, la langue de la mère patrie et le culte du drapeau national.

Voità qui innrmera peut-être un peu, dans l'esprit des hommes de bonne foi, la vieille légende du < tombeau glacé

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A L'ÉTRANGER

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Le commerce de la Russie avec l'Angleterre Malgré l'élévation des droits de douane, ta Russie avec ses 150 minions d'habitants est un débouche qui n'est pas à neiger. De 1904 à 1908, les importations en Russie ont progressé de 1 milliard 552 millions à près de 2 milliards. La part de la France a augmente dans l'intprvallc durant le premier semestre. eile a grandi de 40 millions en 1908 à 64 minions en 1909. L'Allemagne occupe la première p!ace, puis viennent l'Angleterre, les Etats-Unis, la France, l'Autriche et l'Italie.' ç

Le Mmes, qui publie une série d'études sur les possibilités du commerce britannique à l'étranger, conBeiiJe au~adustri~s etBegOcfantsaitg-!a!S de cu!titiver les relations avec la Russie. Le rapprochement eur le terrain npo'i tique est de nature à faciliter un redoublement d'activité économique, mais encore faut-il que les interesses fassent preuve d'initiative et de persévérance. Les Anglais, depuis une quinzaine d'années, se sont laissé devancer par les Allemands, qui ont certainement des avantages spéciaux proximité géographique, connaissance du pays, de la langue, établissement en Russie, dans le monde des affaires, de nombreux compatriotes, envoi incessant de commis-voyageurs expérimentes, facilites de crédit accordées aux acheteurs.

D'autre part, les marques anglaises sont connues et appréciées par le public russe, qui les recherche. Sous le règne de Nicolas 1" et d'Alexandre 1" le plus beau magasin sur le Nowsky était le Magasin anglais.

Les Anglais s'abstiennent, lorsque les Allemands Mnt acte de présence par exemple, à l'Exposition du Mobilier en_1908 à Saint-Pétersbourg,Allemagne, t'Autriche, la Suéde, le Japon ont figuré avec éclat. On cherche à regagner le temps et le terrain perdus en 1911, il y aura une exposition russe à Londres eile sera suivie d'une exposition anglaise en Russie.

En 1910, la Russie invite les pays étrangers à 1 Exposition de la Sibérie orientale, à Omsk. Les intéressés devraient y envoyer des machines frigorinques, des machines agricotes. de l'outmage pour les fermes (machines à faire le beurre), et les Français ont là une occasion de se montrer, aussi bien que les Anglais, les Allemands, les Am&hoaina. Hs ne devraient paa la laissée; échapper ils pourront, en atlaat à Omsk, étudier les goûts et les besoins de consommateurs nouveaux.

Les ajïàires marocainea

LA. FRANCE ET LE MAROC

On sait que la discussion des interpetlations marocaines aura lieu sans doute à la Chambre vendredi prochain. Le Ps(t( P<ïnstc?t publie ce matin, à ce sujet, la note suivante

Vendredi, M. Pichon, ministre des affaires étrangères, donnera connaissance a la Chambre des pourparlers qui ont été engages avec Mokri et Fasi. Il énumérera tes éventualités qu'il a laissé prévoir aux délégués de Moulai Hand,pour le cas où leur souverain n'onrirait pas a ta France des conditions acceptables. Nous avons dit déjà quelles étaient tes solutions–d'ordre ananoier–qui avaient été envisagées a Paris, et qui seraient appliquées, si le sultan persistait a refuser satisfaction a ses créanciers de tout ordre et au gouvernement de ta République.

D'autre part, t'~c~o de Parts a cecu, & ce même Bujet.deMohammed el Mokri les déclarations sui. vantes

Les pnaires traitées en ce moment ceci on no le xait pas assez sont les plus graves, les plus Importantes qu'il y ait jamais eues entre les deux pays, Je puis dire que les négociation~ fort..hcurg.u.semont, eont ardyëes a un point tel qu'une solution~doit intervenir a trefdoi&i.

Je ne crois pas que ce soit votre ;ntêret ua trop grossir les Incidents qui peuvent se produire entre les diverses eaMs eUes protégés français. Cela aurait, a mes yeux, l'inconvénient d'éveiller la susceptibilité des Marocains et de leur laisser croire que la France ne cherche qu'un prétexte pour intervenir militairement. On accuse le Mitan Routa! Hand de pousser ses caMs a commettre des exaction*. On oublie vraiment trop que le sultan, tant par la convention de Madrid que par l'Acte d'Aigésiras, a pris vis-a-vis de l'Europe des engagements formets qu'il ne songe pas a méconnaître.

Or faire molester les associés agricoles et les protèges étrangers serait une violation nagrante do ces deux actes internationaux. Je n'admettrai jamais que le Makhzen se permette une pareille attitude, a l'Heure même où il t tant besoin de ta bienveillance du gouvernement français, a l'heure même où cela rendrait impossible la solution d'anaires graves que nous desirons tant voir solutionnées. S'il y a eu des arrestations arbitraires, des pillages et autres mauvais procèdes, il faut les attribuer t t'inittative privée (tes caids. En ce qui me concerne personnellement, je déplore hautement les incidents qui se sont passés dans le Gharb.

D'aiiteurs, chose regrettable, depuis longtemps la convention de Madrid n'est plus appliquée au Maroc. Ceci a provoqué et provoque des abus nombreux. Le remaniement des listes de protégés s'impose, c'est aussi bien l'intérêt des puissances que celui du Makhxen. J'at attiré l'attention du gouvernement français sur ce point, et M. Piohon m'a promis l'appui de celui-ci pour ramener chez nous la protection aux stipulations strictes de ta convention de Madrid.

LemsKhzen est aujourd'hui resoin a conclure l'emprunt qu'il s'est piu a reconnaître nécessaire. Le principe en est admis par lui, et M ne reste plus qu'a régler entre le gouvernement français et iui la question des gages a donner pour garantir l'opération. J'ajouterai que j'ai bon espoir que cette question sera réglée très prochainement a la satisfaction générale'. A bref délai, donc, la conclusion de cet emprunt, qui intéresse non seulement les Français, mais les étrangers, deviendra un fait accompli.

Par ce fait, nous serons amenés a procéder a ta liquidation générale de toutes nos dettes. Noua rembourserons a l'Etat français ses frais d'expédition, nous lui paierons toutes les indemnités & lui promises et, jusqu'alors, restées impayées faute d'argent. Nous agirons de même {( l'égard dos particuliers.

LES OPÉRATIONS ESPASKOLES

Le général Marinas a adresse au gouvernement espagnol te télégramme suivant, relativement aux operations dont nous rendions compte hier

Le général Arizon, a la tête de deux brigades, a occupé ce matin s&ns incident une position sur le mont GonMUgou, situé au-dessus du village de Mezquita, d'où on do- mine et d'où l'on peut balayer toute la baie et toutle camp extérieur de MetiUa et les territoires des Farjana et dos Beni-Sicar. Le général Tovar, a la tôto d'une autre ooionne de qu&tre bataillons et de deux batteries de montagne, s'était posté près du fort Alphonse XII pour protéger le mouvement, tandis que le général Sotomayor, avec sa division, se plaçait dans le môme but, aux envitons des forts de Sidi Guariaoh et de' Conception. Les batteries du fort Camélias étaient prêtas, le cas échéant, & bombarder l'ennemi.

D',autro part, l'infant don Carlos de Bourbon, a la tête d'une brigade de cavalerie était également prêt intefvea~r en oas de besoin~Deux batailtona et une .batterie ftcnt restés sur la nouvelle position et ils se fortiNeront. LeMstedostrouposeatrentrécesoir.. r; On ne croit pas que l'ennemi nourrisse des desseins hostiles, carie pays semble tranquille.

Alsace-Lorraiae

LES NOUVEAUX IMPÔTS ET LES ÉLEOTONS

Los libéraux allemands, dans leur lutte contre les catholiques iuaigënes, essayent de se faire un tremplin électoral du vote.parle Reichstag,des nouveaux impots de consommation. On no saurait assez insister sur ta situation particuliërodes députes alsaciens-lorrains vis-à-vis de ta pôforme financière ppa'posëe par le prince de Bulow. L'impôt sur les successions, dont le rejet provoque une modification de la majorité, constitue une des principales ressources ascales de l'Alsace-Lorraine,

Si l'empire avait accaparé pour son compte cet impôt, l'équilibre budgétaire de l'Etat d'Alsace-Lorraine eut et6 gravement compromis et n'aurait pu être rétabli que par l'introductionde nouvelles taxes. dont la Délégation d'Alsace-Lorraine, bon gré, mal gré, aurait dtl s'accommoder. Il était donc évident que le devoir des députés alsaciens-lorrains au Reichstag, sans distinction d& parti, était de refuser l'adoption d'un impôt d'empire sur les successions. Quand furent proposés dans' la suite, par la nouveUo majorité, les impôts de consommation considérés comme antidémocratiques, le vote des représentants de l'Alsaea-Lorraine ne pouvait avoir aucune influence sur l'adoption nnale do la réforme nnancière.

Les députés alsaciens-lorrains, présents à Berlin au mois do juillet, se sont donc contentés do voter ou de rejeter, selon'leurs appréciations personnelles, les diSérentes catégories d'impôts. Il n'y a eu unité de vues M dans le sein du groupe lorrain, ni au Centre alsacien. Plusieurs d'entre les représentants de ces partis politiques se sont tout simplement abstenus à la troisième lecture. C'est ainsi que MM. Proiss et Wetterlé n'ontvotë aucun des textes dontseplaignent aotueliement les populations laborieuses. M. do Wendel a rejeté tous les impôts de consommation, sauf l'augmentation des droits sur les thés.

L'essentiel pour le pays, c'est d'écarter le droit sur les successions. Comme la réforme financière devait être votée à tout prix, on pouvait, entre deux maux, choisir le moindre. Néanmoins, chez les AlsaciensLorrains, le sentiment intime est que leurs députés eussent mieux fait de s'abstenir. C'est ainsi que M. Venderseheer, député catholique de Schlestadt, pour s'être prononcé en faveur do toutes les taxes nouvelles (bière, tabac, eaux-de-vie, allumettes, cafés, thés, Champagne, billets de chemin de fer) s'est vu inSiger une sanglante défaite aux récentes _61ections pour le Conseil général.

Mais, encore une fois, les griefs que les libéraux font, en Allemagne, au Centre, ne touchent en rien à l'activité des députés~alsaciens-iorrains qui, en tant que membres de la Délégation d'Alsace-Lorraine, sont actuellement soumis à la réélection.

AUemagne

SUR DES'TOMBES FRANÇAISES

Fidèle a la pieuse coutume d'apporter le prenner Jd~mànche de novembre une couroa&e sur~a tombe des soldats français morts à l'hôpital do Berlin, la colonie française s'est rendue, cet après-midi, a l'an-' cien cimetière de la garnison.

L'ambassade était présente. Le capitaine do frégate Nouett& d'Andrezel, attaché naval à l'ambassade, a prononcé une allocution qui a profondément ému les assistants.

La mort d.'un soldat, dit-il entre autres, n'est jamais inutiie..C'est d'abord te symbole du dévouement suprême au bien commun. Et les tombes dès-soldats français que l'oti rencontre partout a ('étranger témoignent que tes enfants de ta France sont toujours prêts a se saoriner pour ta défense de leur pathmomo et de la civilisation.

Gardons pieusement la mémoire des sacrISés c'est leur récompense.

C'est ce qu'on appelle la gloire.

Espagne

LES GARANTIES CONSTITUTfONNELLES

La Gace<<: publie un décret rétablissant les garanties constitutionnelles dans les provinces de Barcelone et de Gérone.

RÉPUBLICAINS ET SOCIALISTES

Hier matin a eu lieu à Madrid un meeting organisé par les républicains et les socialistes. On y a donné lecture d'un message de M. Ferez Galdos, qui présidait, et tes députés républicains MM. Romero, Soriano. Pi y Arsuaga, le sénateur Sol yOrtega et le chef du parti socialiste Iglesias ont prononcé des discours qui furent chaleureusement applaudis, condamnant la politique deM.Maura et proclamant i'anion des républicains et des socialistes pour lutter partout, dans les prochaines élections législatives contre les conservateurs.

Portugal

JLE VOYAGE DU ROI MANUEL

Le roi de Portugal, accompagné de M. du Bocage, ministre des affaires étrangères et du comte Sabugosa, grand-maitre de la Cour, a quitté Lisbonne hier après-midi, à trois heures et demie, pour accomplir son voyage à l'étranger et rendre visite aux rois d'Espagne et d'AngIeterre~ainsi qu'au Président de la République française. La gare était pleine d'une foule qui a manifesté une vive sympathie au souverain.

Le roi laisse la régence à son oncle, le duc d'Oporto, qui s'est installé au palais d'Ajuda.

A Madrid, ou le roi Manuel arrive aujourd'hui, de grandes précautions ont été prises. L'accès des quais est défendu même aux journalistes; on n'y verra que des membres du gouvernement, les présidents do la Chambre, du Sénat et de la Cour suprême, les ofuciers du palais, quelques généraux en uniforme et un fort rassemblement d'agents. Des photographes ont dû se faire délivrer une licence spéciale et se rattacher à des journaux bien connus. Les deux rues séparant la gare d'arrivée du palais royal seront gardées parta'troupe. Le roi Alphonse recevra le roi Manuel a la gare la reine le saluera & aon arrivée au palais. Le programme ofnciel est le suivant v:

Lundi, a U heures du matin, arrivée du roi Manuel réception oMeielle a la gare. A 7 heures, réception diplomatique et a 8 h. 30 seront donnes au palais un dîner et un concert de gala.

Mardi matin, revue a Carabanoel luuch a la légation portugaise; dans l'aprës-midi,visite aux musées; le soir, diner chez l'infant Fernande.

Mercredi, chasse a courre a Casa de CanSpo apresmM), thé chez la duchesse douairière de Baifen. Jeudi, excursion a Tolède.

Vendredi, excursion au Pardo; lunch avec les officiers du régiment de Caatille dans l'après-midi, visite a l'Escuriat départ du roi Manuel.

Russie

LA RUSSIE ET L'ANNEXION BN LA BOSNIE-HERZEGOVINE L'agence télégraphique de Saint-Pétersbourg pnbtie un communiqué disant que l'allégation do plusieurs revues ou journaux étrangers que le ministre russe des anaires étrangères aurait lui-même proposé au gouvernement austro-hongrois l'annexion de la Bosnie-Herzégovine est fondée sur < l'interprétation tout à fait arbitraire d'un mémoire secret en date du 19 juin 1908, et adressé par le Cabinet de Saint-Pétersbourg au Cabinet de Vienne Ce document, ajoute lo communiqué russe, qui faisait partie d'une correspondance conndentiolle entre les deux Cabinets, mais qui semble néanmojnM Avoir été divuiguée en partie, traitait de toute une série de questions.

U concernait, entre autres, la question de la BosnieHerzégovine et du sandjak.mais simplement en tant que découlant directement de précédents accords tt ce sujet entre ia Russie et l'Autriche-Hongrie.

H est donc impossible de se faire aucune idée. exacte do la portée réeUo de ce document sans avoir Une connaissance approfondie non seulement do l'acte lui-même, mais aussi de tous les autres actes secrets austro-russes qui l'ont précédé et qut traitaient do diversef~'antuaîttés.

Dans son mémoire du Mjuin 1908, !e Cabinet de SaintPétersbourg, tout en no se refusant pas a une discussion amicale ultérieure de ces éventualités, s'est prononcé on mémo temps de la manière ia p!us positive pour le maintien du ~a<M ~MO et a eonnrmé non moins positivemont son point de vuo invariable sur la question do la Bosnie, do l'Herzégovine et du sandjak, a savoir que cette question a un caractère éminemment européen et n'est pas de nature a être régMe par un accord séparé entre la Russie et l'Autriohe-Hongrie una pareille déclaration ne peut évidemment en aucun cas &tre Interprétée comme une proposition d'annexion.

Abyssmie

)LA SANTÉ DU NÉSOUS LE MESSAGE IMPÉRIAL Un télégramme de Djibouti à la M&Mna; annonce que l'état de santé duNégous est stationnaire. Le conseil de régence a commencé & fonctionner. Toutes les légations européennes établies à Addis-Ababa ont pris les mesures de précaution qu'exigeait la situation.

Voici, selon l'AM~~re tfK~M!, le texte du mes* sage adressé par 'Ménelik aux peuples dg son empire pour les engager à fa ndelité envers son successeur ~Auxp6uplesd'Etb!op!6,satut'! Ethiopiens, mes enfants et mes amis, écoutez te o<maeil que Dieu m'a Inspiré, et que j'espéM graver dans vos esprits

Lorsque l'empereur Théodore mourut, ses généraux voûtant, l'un s'emparer des terres de l'autre, l'un espérant devenir ma!tM en tuant l'autre, ae détruiairMt ensemble sans arriver & leur but.

Plus tard, vous avez vu ce qui arriva aux seconds de de l'empereur Jean sana~ épidémie, sans guerre avec l'étranger mais, par leurs propres rivalités, its se détruisirent entre eM.

Maintenant, mes enfants. Je vous demande de no pas renouveler de semblables rivaUtéa personne, entre vous, ne doit désirer a'amparw du domaine des autres. Je vous engage a vtvro, pouf l'avenir, dans l'amour et dan& ta concorde, ainsi que Je vous a} maintenus jusqu'à présent.

SI vous êtes tous d'accqr~ Bl pour flv(uiaer, voua no

vous détruisez vous-mêmes, vous ne laisserez ~ns tomber notre patrie dans les mains de l'étranger, et vous empêcherez que rion qui no soit régulier so passe dans ce pays. Gardez et défendez (chacun de vous restant & sa place) votre pays, ann qu~ l'orgueil ne pénètre pM chM vous. Appelez-vous et soyez dos frères.

Moi, par la grâce de Dieu, moi j'ai régné sur vous tout oe temps mais puisque je ne suis qu'un homme, combien de temps encore me reste-il a. vivre?

C'est pour cela que je vous adresse ces exhortations. Or, si, comme je le souhaite, Dieu voudra vous sauver, ralliez-vous autour de m.on successeur, Lig-Jassou, et avec lui défendez la patrie commune. C'est un dépôt sacré, celui que je vous laisse, et si je vous le conne, c'est'que j'ai une grande confiance en vous.

Mais si quelqu'un voulait oser transgresser ma vo- · lonté, qu'il soit maudit sur la terre et dans le ciel moi- même, vivant encore, je le maudis!

v.:

ANGLETERRE.– Lord Rathmors, sirTh'omas Sutherland et quelques autres administrateurs du canal de Suez sont partis pour P&ris.

ITAUE. Le ministre de l'instruction publique, M. Rava, a réintégré dans sa chaire do droit pénal a l'Uni* vorsité de Rome la député soctaliste M. Enrico Forri. La-i ministre, avant.de présenter le décret a la signature du roi, en informa le chef d'état-major de la marine; l'amiral Bottolo ne At aucune objection. On se rappelle qua M. Ferri fut condamné a !a peine de la prison, qu'il n'a pas purgée jusqu'à présent, pour diSamation envers .` l'amiral Bottolo.

PERSE. Les troupes qui sont sous le commandement du chef de police de Téhéran, ont quitté Ardebil et sont attendues mardi a Kazvin.

CANACA. Le gouvernement canadien a décidé d'em. prunter deux croiseurs a l'Amirauté pour former dos officiers et des hommes pour la marine canadienne. AUSTRALIE. Le travail est complètement arrêté dans toutes les houillères das districts de New-York et de Midiand par suite de ta grf've de douze miile mineurs. Ceux qui appartiennent aux autres districts doivent se réunir aujourd'hui, ils se joindront probablement am grévistes.

Ë C H 0 S

L'tLE SAMT-PtERRE

Notre spirituel et savant ami André Hallays a con-' ï sacré récemment un de ses charmants feuilletons & t'!iede.Roussea,u, H exprimait !a crainte que ce site .charmant, consacré par les /<'cferM~ du promeMeMf MH~re, devint. âpres tant d'autres, ta proie de la spéculation. L'article de M. Hatlays a été reproduit par plusieurs journaux suisses. Aujourd'hui, une lettre adressée de Berne au 7oMrKa< de Gesefe,entreprend de rassurer ceux qui ont pu partager les craintes de votre éminent collaborateur. La jolie- Me du lac de Bienne, qui était avant la Réforme la propriété d'un couvent, appartient depuis < t536 à l'Hôpital bourgeois de Berne. Cet étabiissement en a tiré pendant des siècles un revenu appréciabie. Mais le phylloxéra est venu qui ravage le petit vignoble de t'ile. Le bénéfice que l'Hôpital en retirait s'est changé en déficit. Ce n'est plus un bon placement, au contraire, et it faut aviser. Les sages administrateurs de l'Hôpital ont tout naturellement entrevu ia solution du problème dans l'aliénation de ce domaine. Ils y répugnent d'ailleurs, comme le prouve ie fait que la question est pendante depuis plusieurs années, surtout ils sont parfaitement décidés à ne pas livrer File à des spéculateurs. Mais ils souhaiteraient, soit que la Confédération ` rachetât Saint-Pierre pour en faire un parc national ou plutôt encore que la communauté des bourgeois de Berne, qui jadis a cédé l'ite & l'hôpital la reprit pour la joindre a ses autres domaines, et donnât en échange à l'Hôpital d'autres terres d'un sûr rapport, des for&ts ,par exemple.. Peut-être cette dernière combinaison serait-elle déjà réalisée, si la bourgeoisie de Berne n'avait dû, ces dernières années, faire face a d'importantes dépenses d'intérêt générai. 1. En attendant que les pourparlers puissent être re- pris entre l'Hôpital et la ville, le ~<M quo que M. Haïlays souhaite avec nous est assuré par les dispositions mêmes des Bernois Ceux-ci ont leur fierté, qui se refuse à livrer a des industriels un site dont ils savent le charme et l'intérêt historique.

Le correspondant du yoMt-Ma/ de <~eMéfe nous engage à ne point douter de leur bon'sens et de leur bon goût, ce qui les offenserait, et termine son exposé eh rappelant une piquante anecdote. Lorsque Voltaire vint s'établir à Lausanne, le bailli bernois de cette ville lui dit « Monsieur de Voltaire, vous avez dit du mal du Bon Dieu, il vous le pardonnera. Mais ne dites pas de mal des messieurs de; Berne; ils ne vous le pardonneraient pas.' 'Le philosophe, qui aimait ses aises, tint compte de l'avertissement et eut tout iieu de s'en féliciter.

< Pour une fois, conclut te correspondant de Berne, tas amis de Rousseau feront bien de s'inspirer de Voltaire –PH. G. r

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II ne se pouvait guère, par le temps qui court, que/ M. Ïsambard, ancien député de l'Eure, n'eut son monument. ït t'a depuis hier, et M. Dujardin-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux beaux-arts, en a présidé l'inauguration à Pacy-sur-Eure, sur la place de la Mairie.-Ce nK)HumeRt est en bronze l'ancien député .y est représenté dans une pose familière, assis, tes ~bras appuyés sur la jambe gauche qui, retcvëe~sou'~tient une serviette-portefeuille sur le socte est gravée cette phrase,extraite d'un de ses discours: <En- fant du peuple, je t'aime et l'estime trop pour devenir son courtisan Enfin, sur ta stete, des inscriptions rappellent les titres du défunt.

Ce titres, le maire de Pacy, M. Bonne), tes a d'ailleurs rappelés, en vers Et d'abord, te sotdat ` Isambard, tu n'es plus enferme dans ia tombe, Nous t'avons relevé h la face du monde.

Soldat, tu fus tomoln pendant l'année terrible Des horreurs de la guerre, assassinat horrible · Où le stupide orgueil, où t'aveugle fureur Ont tra:ne dans ie sang un roi, un empereur. · `' Aide-major alors, tu suivais la bataille,

En marchant sous le feu, le fer et la mitraille. r En comprimant les plaies, en amputant un membre e Ton esprit se portait au deuil du 2 décembre 1 Puis l'écrivain philanthrope *y

Ton seul bonheur était le bien-ôtrodea autres ""? Jamais tu ne prenais un instant de repos

Tant qu'un cri de misera excitait les ëohos -t Au foyer de misère où gisait la souffrance.

Bien souvent, sous le toit ofl pleurait l'indigent A ton art tu joignais une pièce d'argent.

Ce sont ta des secrets qu'indiscret je dévoile. Mais je vois que ça bronze, en silence, frémit, Ta modestie, alors, jamais ne le permit.

EnGn l'homme politique.:

Démocrate accompli, ferme républicain,

Esprit large, étevë, n'ayant rien de mesquin .Présidantnosbanquots.I'&me toujours françaiaa Avec nous tu chantais, joyeux, la M<!f~et!!<:Me. Et M. Bonnel a dit en terminant

Honneur a Ixambard, à-ce nom glorieux

Dont l'écho retentit aujourd'hui dans les deux. Ce nom qui s'illustra dans la moderne école

Et dont le souvenir pour nous est un symbole, Que mon dernier saiut soit pour ton étendard. Vive la République amis! Vive Isambard! t

M. Dujardin Beaumetz a parte ensuite en prose.

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Cinq nouvelles salles viennent d'être ouvertes au musée de l'Armée,aux Invalides.EHes sont consacrées r a des dessins militaires de !?77 a nos jours.

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Les succès sont de plus en plus nombreux et marquants que remporte l'élément féminin a l'Ecole des Beaux-Arts. Ainsi au concours d'admission démette année, quatre des sept premières places sont-elles enlevées par des femmes. Voici en effet la liste par ordre de mérite des élèves admis a l'école à titre définitif, dans là section de peinture -MM. Frailang, élève de M. Cormon: Aubin, élevé de M. Cormon; Mîtes Ackein, éiéve de M. Humbert; Mercere. élève de M. Humbert ;'Jane Reynaud, élève de MM. Lefebvre et Laparra M. Lavoué, élevé de M. Ferrier; Mite Chène.étëyedeM.Schommer;

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Samedi dernier, au 'Saion d'automne, intéressante conférence.sur les principaux poètes allemands contemporains Nietzsche, LUiencron, Dehmel, Hofmannsthat, WedeMnd. M. Albert Dreyfus a judicieu- sement caractérisé ces divers pQëte~ dont quelques morceaux ont été ensuite récités ou chantés. On a tout particulièrement goûté la diction si intetiig'ente et si sûre de Mme E. Grauton, les unes interprétations de Mlles Alfé et Albdne et la voix charmante de Mlle deNetchaieff.

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MmeMounet-Suity, !a femme de réminent doyen 1 de la Comédie française, a fondé une œuvre intéres- sante entre toute~, ta < Bouchée de pain de Dieppe. Mais la misère de noa mstiBa est grande et les rea- sources de i'ceuvre bien minimes. A~ssi Mme MounetSuliy a-t-etie .entrepris d'organiser une graRde repré- sentation, au Trocadéro, le jeudi i t courant.

Inutile de dire que M. Claretie n'a pas eu à insister aupr6s des artistes de la Comédiefrançaise pour qu'ils se mettent, avec leur coutumiëre générosité, & la disposition de leur doyen.

La représentation comprendra Œ'cKpe-Rot, le tnomphe de Mounet-Suliy, que le public n'a pas eu l'occasion d'entendre depuis si longtemps. EUo se termincra par une partie musicale, où se feront entendre Mlle Nicot-Vauchelet, dans l'air de Z.Kc~ M. G.Blan~uart, Hûte-solo des Concerts-Colonne, dans le nocturne et la valse de Chopin. Des danses Louis XV seront dansées par Mlle Clëo de Mérode et des danses ~grecques par Mlles Blanche et Suzanne Mante. Pt-rx des places 5, 4, 3. a, t fr. A partir â'au~ufd'hui, la location est ouverte..

i.

Cours et conférences de demain mardi 9 novembre

A l'Ecole d'fintHropologie, i5, ruo do I'Eot)le-de-5Mdecine M. Uabaud, l'oeuf et Findividu, & quatre heures Õ, M. HM-ye, histoire de i'ethnologie sous Restsnration ~et le Consulat, a cinq heures.

Au Collëge libre des soiences sociales, ?, rue S&rpente M. Fdlix Regnault, sur le merveilleux psychologique, a ~quatre heures et demie M. Georges Blondel, sur l'ou~vrier allemand, a cinq heures et demie.

f Au Conservatoire dos Arts-et-Mëtiers M. André Liesse, ta production des richesses, amphithê&tro A, & neuf heures un quart; M. Magne, l'art appliqué aux métiers, 'amphlthë&tre B, même heure.

A l'Institut catholique, 74, rue de Vaugirard: M. Constant, histoire de l'Eglise, le commencement de la réforme protestante en Angleterre, a cinq heures un quart.

~~6CS:

On annonce le prochain mariage de

M. Jean Morango, docteur en médecine, avec MUe jLouise Besson, nMe du vice-amiral, grand-ofneier de la ~Legion-d'Honneur.

M. Eugène Albert, Heu tenant au M' de ligne, avec jMlle Louise Flayelie, aile du député des Vosges et de Mme, née Marigues de Champ-Repus.

M. Jean Vierira, constructeur, Sis de l'ingénieur en chef des mines, chevalier de )a Legion-d'Honneur, avec Mlle Andrée Fortin, 611e de l'ancien président de section au tribunal do commerce de la Seine, chevalier de la

Legion-d'Honneur.

i M. Charles Yernier, capitaine d'ëtat-majo.r, avec Mile Augnsiine 6az~, nlle du ipremier président & la. Gourde Montpellier.

j M. Lucien BIoch, avoue, avec Mllé Suzanne Deutsoh. M. Aibert Crëmieux, agrégé de l'Université, avec Mlle puzanneCaroassônne.

M. Gabriel Groult, naturaliste, avec Mlle Marthe Sohreyer, &lle du directeur d'assurances.'

M. Auguste Chauvain du Treuil, avec Mile Germaine )Lassalio.

M. Paul Perrot, docteur en droit, avec Mlle Louise Gosset, nile de l'avocat au Conseil d'Etat et a la Cour do cassation, chevalier do la Legion-d'Honneur.

M. Georges Honnefjuin, homme do lettres, avec Mlle Lucie Lorgeou, allé du professeur a l'école dés langues orientales, chevalier de la Légion-d'Honneur. M. Jean Gigot de Villofaigne, attache a la Société générale, avec Mlle Jeanne de Giatigoy.

M. Edmond Renoir, professeur au collège do Séez, Aïs du publiciste, avec Mile Hoiene Rivière, ûlle du percepteur de Choisy-le-Roi, chevalier de la Legion-d'Honneur.

M.. Louis Blaringhem, charge de cours a la Faculté des sciences, avec Mile Jeanne Langlois, Me du professeur a la Faculté des sciences.

M. Jacques de Bon, docteur en médecine, avec Mlle Helen Bradshaw.

M. Louis Bringuier, enseigne de vaisseau, avec Mlle Eiise Jenvrin.

M. Charles Segesser de Brunegg, premier secrétaire de la légation suisse, avec Miie Ceoilia da Rocha Faria de Nioae, ftiie du co&te, ancien diplomate, et de la oomj tesse,~ née Monteiro~è Barres.

M. Charles Pétigny de Rivery, ingénieur, avec Mlle Jeanne Cronier.

M. Edmond Bavelier, vice-consul de France, attaché au jtninistere des aSaires ëtrangëres, avec Mlle Marguerite Lebas.

<* «

Demain, a une heure trois quarts, courses & Mai-Sons-Laffitte.–Nos pronostics:

frt~ de MeM/NfM Toujours-Fidèle, Potaria. frM' C/tgMe-o~'a~ Gomme-Laque, Méhari. f~ de Sa)t!:OM Monte-Carlo, Igor.

Prix /P<cAe/teM Sabtonnet, Linois.

f~-f de yoj'ent'a~ Ovide, Bistra!d..

fn~deCo~oM&eMe~Valda.GabrieL

~TAaaa?&ae

yoMrM<~ de ~Mp:~e fyoKr'M~ de~ De~~ > du jeudi 9 novembre tSog

Londres, 28 octobre. Aux dernières assises de Chester, on a jugé une cause vraiment singulière. Cette cause confirme un usage anglais tout à fait extraordinaire chez un peuple civilisé, celui de vendre au marché une femme qu'on ne se soucie plus de garder.

Un nommé Wbodcock avait chez lui trois femmes sur lesquelles il exerçait l'autorité la plus absolue. --Une des'trois se nommait ~miss Rachel les deux autres étaient une miss Tydy et un'e dame qui s'inti'"îulait lady Williams. Le nommé Woodcoek considérait ces dames comme sa propriété et prétendait avoir te droit d'en disposer, soit par contrat particulier, soit en les mettant a l'enchère. Rachel était jeune encore ¡ .mais les deux autres étaient déjà sur le déclin de leur jeunesse. Woodcock crut qu'il était temps de se débarrasser dé toutes les trois. Dans le comté de Chsster, une coutume autorise de conduire au marché les femmes qui ont besoin d'un mati et de les livrer au plus offrant et dernier enchérisseur. M. Woodcock passe donc, suivant l'usage, une corde au cou'de chacune de ces femmes et les conduit au lieu où doit se faire la vente, de la même manière que les hommes 'du bas peuple de Londres conduisent leurs femmes f au marché de Smithdeld pour les vendre. Voilà donc miss Rachei, miss Tydy et tady Williams mises à fencan par M. Prince, crieur public. Personne ne se présente pour couvrir Fenchére. Le crieur, homme expérimenté, a recours à un expédient. Il donne un bon d!ner a ces trois dames, leur fait boire à chacune une bouteille de vin après quoi il remonte & la tribune, fait admirer les charmes de ces dames et vient enun a bout de s'en défaire a un très bon prix. M. Recs obtient Rachel; lady Williams est adjugée à M.Weaver; un troisième emmène miss Tydy. Les parties reconduisent chacune chez eux leur emplette et cheminent ensemble. Déjà échauffés par le vin pendant l'enchère, il leur prend envie, en passant devant un temple de Bacchus, d'offrir de nouveaux ~'hommages au dieu. Us le firent si dévotement que, lorsqu'on se remit en chemin, ni l'un ni l'autre ne sa~svaie~t.plusdistinguer.lady WHtiams de miss Rachel. On se sépare enfin et, par une méprise singulière, M. Weaver, qui avait acheté lady Williams, emmène miss Rachel, la propriété légitime de M. Recs. Le lendemain, il est si satisfait de son emplette qu'il ne Veut'point la rendre. Le plaignant intente un procès à M. Weaver en restitution de miss Rachel. Les témoins .ayant prouvé clairement qu'il l'avait achetée et que le défendeur l'avait ensuite enlevée, le jury, après quelques moments de dét~bération, a jugé en faveur du demandeur.

Spectacles du 8 novembre. Théâtre-Français f~/OMMe d 6oMMe~ /br<MMM, le Barbier de Set't~e.

NOUVELLES POLmQUES Elections législatives

HAUTE-VIENNE

r J~tMM~es. 2* c<rconsc?'<pMo?t

Inscrits 84,894. Votants 16,104.

MM. le docteur Tarrade, rad.-soo. 5.943 voix Presseman, soc. unif. 4.683 Patry.rad.-soc. 4.OU: Constant, soo.indëp. 1.10~ (BaMottage)

ït s'agissait de remplacer M. Tourgnol, radîeat-sociaUste, dÉoëdë, ~~u pour ta première fois en 18t)8, rMta eh 1902 et en 1908. a cette dernière date par 11,75? voix contre 4,OC2 & M.DemarUa), repuMicaM, et 1,874 Il ~.PrësséjmM,soc4aUsteun!8ë.

tor

AffOM~!M0HtBn< de Ca/tors Inscrits: 28,700.–Votants: 21,500.

MM. do Monzie.rad. 16.0&7ELU Doizië, soc; unif. 1.311 II s'agissait do remplacer M. Mu~n-Bourdio, repnMioain, decëde, qui, etn pour la première fois en 1897 a une élection partieUe, avait été réélu, notamment, en 190B, par 13,438 voix contre H,7a7 a M. de Monzte, Mdtça), et 4851 M- Doizië, sooialtSte uniRë.

M. 8. Pichoa, nnaîstre dos aSaifea étrangères, a échange avec M. Brya, chargé d'araires de Norvège & Pacia, des notes constatant rentente mtervenu& entre 1 te gouvernement de la République et le gouverne- ment norvégien, en vue de renoaveler cour dés pe- f

riodes de cinq ans, tant qu'elle ne sera pas dénoncée par l'une ou l'autre des hantes parties contractantes, moyennant'preavis de six mois, la convention d'arbitrage qui avait été conelue & Paris, le 9 juillet 1904, pour une durée do cinq ans.

Le parti socialiste uniné vient de désigner ses candidats aux élections législatives dans l'AMier. M. Brizon, professeur à Rennes, conseiller d'arrondissement, sera opposé, dans la circonscription ouest de Moulina, au radical-socialiste sortant-Minier. M. Ch. Dumas, avocat, publiciste à Paris, sera oppose au radical-socialiste Régnier.

M. Mille, député sortant, se représentera dans la première circonscription de Moulins.

MM. Paul Constans et Thivrier se représenteront dans les deux circonscriptions de Montlaçon.– L'~M~c'tMe, organe ofnciel de l'archevêque de Bordeaux, publie la note suivante

Une question se pose au sujet de l'union demandée aux catholiques, en vue des procliaines lutter électorales.

Est-it opportun que cette union se manifeste Oui. Et comment pourrait-on la manifester? En adhérant & un programme do revendications religieuses approuvé par les ëvëques. Certains catholiques demandent davantage. Mais le groupement des partis politiques, tel qu'ils te conçoivent, produirait du côté des électeurs des malentendus qu'il importe de prévenir; nos adversaires les exploiteraient, comme toujours, au proHt de l'idée républicaine dont Us se disent les représentants exclusifs et que personne ne représente moins qu'eux, surtout quand ils édictent des lois d'exception contre certaines catégories de citoyens en réservant aux autres toutes les faveurs du pouvoir.

Avant le vote sur le passage aux articles du projet de réforme électorale, M. H. Dépasse et plusieurs do ses collègues présenteront la déclaration suivante Partisans de la réforme électorale sur les bases de l'équité et de la liberté, mais opposés au projet et a la méthode de la commission, qui conviennent plutôt a des pays fédéralistes, ou chez lesquels les partis sont surtout des partis de classe, ou encore a des pays qui, instituant a peine le suCrage universel, se proposent en même temps d'an limiter la puissance, et conviennent beaucoup moins & la France, qui a porté la souveraineté nationale et l'unité nationale a leur plus haute expression, comme étant !es principes nécessaires de son salut, de sa conservation et de son innuenoe morale dans le monda, décident de passer a la discussion des articles.

Les présidents dos divers groupes du Parlement ont reçu la lettre suivante

Dans sa séance du 2t octobre 1909, le Conseil fédéral de notre organisation a décidé de demander a M. le ministre de l'instruction publique la réintégration dans ses fonctions d'instituteur public a Paris do notre camarade et secrétaire général Nëgro, révoqué en 1907 par décision du préfet de la Seine, malgré l'avis contraire du Conseil départemental.

Nous espérons que votre groupe, désireux de collaborer a un& œuvre nécessaire de réparation et de justice, voudra bien faire demandera M. le ministre do l'instruction publique, dans une des 'prochaines séances de la Chambre (ou du Sénat) ce qu'il pense de cette demande et quelle suite il espère pouvoir y donner.

Pour la commission executive:

Le secrétaire, RmBUT.

C'est M. Emile Loubet qui présidera le banquet de clôture du Congrès des classes moyennes. Ce banquet, qui devait avoir lieu le 18 novembre à sept heures et demie du soir aura lieu à la même date, mais à midi, à l'hôtel Continental, 3, rue de Gastiglione. On trouve des cartes pour le Congres et le banquet au siège de l'Association de défense des classes moyennes, 21, place de la Madeleine, Paris.

L'Union du Sud-Est des Syndicats agricoles, rue Centrale, i7, à Lyon, va éditer un volume de 400 pages environ et qui aura pour titre .EMZ~s Dt~port. Z<! Leçon de ses Œ'MurM.

L'auteur est M. te comte Louis de Vogué qui, avec la collaboration de M. Pelud. attaché à l'Union du Sud-Est, expose dans le premier tiers de l'ouvrage, la vie et la doctrine de celui qui a été l'âme des Syndicats agricoles, et dont l'inauence s'est fait sentir non seulement autour de nous, mais dans la France entière.

La seconde partie se compose d'extraits de rapports, discours, toasts, etc., etc., d'Emile Duport, pages, où le premier paysan de France exposait avec la vigueur et ia netteté qui le caractérisaient, son œuvre toute entière.

Beaucoup de nos amis voudront posséder cet ouvrage qui joint à l'élégance du style et à la délicatesse des idées, de profondes choses vécues. On peut dès aujourd'hui s'inscrire à l'Union du SudEst pour recevoir le volume dès son apparition, c'està-dire Sn novembre.

Une édition do luxe sur papier de Hollande sera livrée au prix de 7 fr. 50 prise rue Centrale 17. L'édition ordinaire vaudra 8fr.50. L'une et l'autre seront ornées d'une héliogravure d'un maître graveur de Paris, reproduisant l'énergique et intelligente physionomie d'Emile Duport si connu et si aimé dans la région du Sud-Est.

NOUVELLES. DJJ JOUR Mouvement social C~M les WtMeMr~. Le Conseil national ces mineurs a décidé en principe la fusion de la Fédération des mineurs avec celle des ardoisiers.

Au mois de janvier se tiendra, à A1M, un Congrès qui réglera dénnitivement cette question de l'unité des travailleurs du sous-sol.

j~e ~acat! ~a ~Mt< des 6oM~M~er~. A Lyon, M. Justin Godart a fait sur la suppression du travail de nuit dans les boulangeries et sur l'emploi du pétrin mécanique, une conférence qui s'est terminée par le vote de l'ordre du jour suivant

Considérant que 1s travail de nuit est une cause d'usure physique et morale pour les ouvriers boulangers; que cet usage est contraire & t'hygiëne et a ia santé des consommateurs et doit être aboli, les adhérents a la Ligue sociale d'acheteurs de Lyon s'engagent a faire campagne en faveur de la suppression du travail do nuit. Le: dockers de Sat7t<-Ma!o. La situation est toujours grave. Des désordres se sont produits au déchargement du vapeur iS<ttK<-BrteMc, venant du Havre. Les marins du bord déchargeant le navire en ont été empêchés par les grévistes; ceux-ci ont roulé des fûts, des bidons vides et ont tenté de les jeterdans le quai, mais les gendarmes sont intervenus, heureusement à temps. 11 y a eu des poussées trois manifestants ont et6 arrêtés, puis relaxés, après constatation de leur état-civil.

Une violente bagarre s'est produite, qua~ DnguayTrouin, devant un navire, entre gendarmes et'manifestants l'un de ces derniers, un; nommé Delaunay, est tombé d'un vagon et s'est sérieusement blessé à la tête, on l'a transporté à l'hôpital, on dit qu'il a été poussé par un gendarme. Une enquête est ouverte à l'enet desavoir à qui incombe la responsabilité de cet accident.. Le préfet d'Ile-et-Vilaine a conféré avec les maires de Saint-Malo, Saint-Servan, les patrons et tes délégués ouvriers. Les armateurs et les exportateurs paraissent décidés, en grande partie; à adopter les tarifs proposés par les délégués; par contre, les négociants en bois ne veulent rien accepter. En conséquence, la grève continuera jusqu'à satisfaction complète.

Un vapeur faisant le service régulier avec l'Angleterre ne peut embarquer aucune marchandise. 160 tonnes de choux-Seurs, denrée périssable, à destination de l'Amérique du Sud, sont restés en souffrance sur les quais.

On dit que les négociants en bois prononceront le lock-out, mais les chômeurs n'y ajoutent aucune foi (De notre cotTespon<!ftK<.)

Congrès sanitaire provincial

Le Congres sanitaire provincial a entendu la lecture et la discussion du rapport de M. le professeur Courmont de Lyon sur le rôle de l'inspecteur départemental d'hygiène.

Actuellement, l'inspection départementale d'hygiène, prévue par l'article i9 de la loi da 15 février ;190~; n'est pas obligatoire. Trente départements à peine se sont dotés de ce rouage.sanitaire très important M. le professeur Coarmont a montré les immenses services que rend cette Inspection dans un département où elle est bien organisée et donne pour exemple ce qu'il a fait lui-même dans le département du Rhône. Tout ce qui a trait à l'hygiène dans ce département est placé sous l'autorité de l'inspecteur qui doit connaître du fonctionnement de tous les services dans les limites de son territoire. Dans ce but, il faut évidemment que des médecins sanitaires collaborent à l'action de l'inspecteur.

Pour répondre à l'esprit de la loi autant que pour rendre possible cette organisation, it faut, dit le maître, < supprimer ces innombrables médecins qui possèdent des poussières de fonction et des poussières d'indemnité, tout juste assez pour qu'on ne puisse rien exiger d'eux, et pour que l'éparpillement de ces fonctions rende tout fonctionnement impossible. La première condition d'une organisation sanitaire est

donc la suppression de tous ces médecins inspecteur~ d'écoles, normaliens, surveillants do la prostitution, inspecteurs d'enfants assistés, etc. Ces fonctions ne peuvent être utilement remplies que par u& médecin ne faisant pas de clientete, à qui l'administration supérieure puisse donner un ordre et de qui elle puisse exiger un travail utile à raison de l'indemnité suffisante qu'elle lui donnera, en réunissant à son profit toutes ces petites indemnités actuellement attribuées à plusieurs médecins 800 fr. à l'un, 300 à l'autre, 500 à un troisième: ils reçoivent ces sommes ridicules et en font peu près pour leur argent t donc le médecin sanitaire sera responsable de l'hygiène publique dans le rayon qui lui sera confié. Ce sera évidemment le médecin directeur du btireau d'hygiène là oti il existera, aiUeursil reste àdéterminer dans quelles limites sera compris le rayon à donneracemëdeeinsanitairo. Une discussion s'engage entre M. le docteur Mauriac, de Bordeaux, et M. le professeur Courmont. M. Mauriac reconnaît qu'il serait en effet souhaitable que toutes « ces poussières de fonctions soient réunies dans une même main; mais ce < sont des raisons électorales, dit-il, qui sont cause de ce regrettable ômiettement, et les maires ne consentiront pas à indisposer ainsi trois ou quatre électeurs en leur enlevant des fonctions qu'ils leur ont confiées, quels que soient les incontestables avantages qu'il en doive résulter. Peut-on leur demander cela Aux applaudissements de la salle, M. le professeur Courmont répond que nous a n'avons pas à encourager les mesquines raisons politiques et qu'après qu'une assemblée de savants et de techniciens aura dit aux maires ce qu'ils ont à faire, on trouvera les moyens d'intervenir auprès do ceux qui ne voudront pas se conformer aux avis désintéressés et sages qui leurs sont adressés

Pour conclure, M. le professeur Courmont résume son rapport en quelques propositions tendantes à dire que l'inspection départementale de l'hygiène sera obligatoire en France qu'elle sera toujours confiée à des médecins et après concours. Que le complément nécessaire de cette inspection départementale sera la création de laboratoires municipaux de bactériologie dans tout bureau d'hygiène et de médecins sanitaires ne faisant pas de clientèle, mais réunissant toutes les attributions et tous les services d'ordre médical actuellement distribués à plusieurs médecins dans la même commune Ces conclusions ont été adoptées & l'unanimité moins une voix.

Ensuite est venue la lecture du rapport de M'. le. docteur Pottevin sur l'organisation d'un service de désinfection.

Le rapporteur indique que l'opération qui se pratique couramment d /~K. d'une maladie et qu'on appelle la a désinfection proprement dite n'es~. qu'une partie, peut-être la moindre, des mesures de prophylaxie qu'il faut prendre autour d'un cas de maladie transmissib'o; les mesures à prendre aM eoMrs de la maladie sont plus importantes encore. En terminant sa dernière séance, le Congrès a décidé qu'il se réunirait l'année prochaine à la même époque, et a inscrit à l'ordre du jour de cette prochaine réunion la question à peine ébauchée de l'organisation et du fonctionnement des bureaux d'hygiène de France.

Société nationale des Antiquaires de Franco S~Kce <~K 5 MOMM~rs

PRÉSIDENCE DE M. PROU

Parmi les livres adressés à la Société, M. le président signale particulièrement plusieurs publications russes offertes par M. le baron de Baye.

M. François belaborde oSFro un très important tfavail consacré à étudier la constitution du trésor des Chartes.

M. Héron de Villefosse dépose également sur le bureau un mémoire remarquable de M.Déchelette sur 16 culte du soleil aux temps préhistoriques. M. le président annonce la mort de M. Ernest Rupin, associé correspondant national, fondateur de la Société archéologique et du musée dp Brives. H exprime les regrets de la Société.

M. Blanchet fait une communication relative & des sépultures romaines et mérovingiennes découvertes à Saint-Ambroix (Cher) pendant l'été de 1909, o&' se voient notamment plusieurs stèles à personnages. M. P. Monceaux signale des inscriptions chrétiennes récemment trouvées par M. le commandant Guénin en Algérie, dans la région de Tellidjen. M. le commandant Espérandieu fait une commu.nication sur les fouilles les plus récentes qu'il a faites au Mont-Auxois (Alesia) avec la collaboration de M. le docteur Epery. Il annonce la découverte de quatre petits temples consacrés à des nymphes de sources. Il montre une Série de photographies qui représentent soit les ruines, soit les nombreux objets trouvés dans les fouilles (sculptures, fibules, ex-voto en bronze, etc.)

M. Durand-Grévillo signale quelques tableaux, de facture à peu près identique, que l'on peut attribuer au peintre flamand, de la fin du quinzième siècle, nommé Petrus C~M<MS.

M. Héron de Villefosse entretient la Société d'une récente et très intéressante acquisition faite par le musée du Louvre (salle grecque) il s'agit d'une statuette féminine de style grec primitif, du sixième siècle avant notre ère, qui se trouvait au musée d'Auxerre. Ce musée, en échange, a reçu un paysage da~Narpighies, que lui a cédé le musée du Luxembde~g. La séance est levée..

Une dépêche de Francfort a récemmcf..ice qu'un savant de cette ville, le conseille)' intime Ehrlich, et son assistant, le docteur japonais Hâta,. venaient de découvrir un remède contre t'avarie et que les expériences auxquelles iis se sont livres sur des lapins leur auraient donné des résultats remarquables.

H semble bien cependant que les deux praticiens s'en soient tenus Jusqu'à présent à ces seules expériences. La dépêche ajoute en cSet que le conseiller Ehriich, en ayant saisi l'Association pour le progrès des sciences médicales de Berlin, a tenu à faire ses reserves < sur la généralisation de l'emploi de cet agent thérapeutique pour l'homme, avant que des essais n'en aient été soigneusement faits dans les hôpitaux. >

Or, il nous sera bien permis d'indiquer ici qu'un médecin français, le docteur L. C. Quéry, de Paris, dont nous avons à diverses reprises signale les intéressants travaux sur l'avarie, a fait, il y a plu-, sieurs années déjà, des expériences également concluantes sur des lapins; qu'il en a consigné les résultats dans un livre intitulé l'~uartc, et qu'ayant, d'autre part, expérimenté, dans divers hôpitaux, son mode de traitement (par un sérum tiré du sang de singes préalablement immunisés), les résultats qu'il en a obtenus ont fait l'objet d'intéressantes communications à la Société do biologie, dont l'une de M. Hallopeau, se rapportant à une vingtaine do malades'soignés dans ses services, et l'autre relative à deux cas a'hydroeéphatie spécifique traités victorieusement par le sérum du docteur Quéry.

Ajoutons enfin que, tout récemment encore, l'ensemble de ses travaux et les plus remarquables de ses cures étaient exposés dans une communication d'un haut intérêt au Congrès international de médecine de Budapest.

Un examen pour l'admission à l'emploi d'adjoint à. l'inspection générale des nuances aura lieu dans lapremière quinzaine du mois de mars 1910. Les candidats devront se faire inscrire au ministère des nuances (service de l'inspection générale), avant le' 15 janvier i9i0, date à laquelle la liste d~inscription sera irrévocablement close.

l~YVWVWNR~14 N~MNN7MMVNhN~Y141uYw'.

FAITS DIVERS

<Le Temps. Bureau central météorologique. La~pression barométrique devient eievee sur l'ouest. et te centre de l'Europe; on note 765°*°' à Biarritz, 765 à Zurich et à Stockholm. 773' au !=ud-oue8t de l'Islande. Une nouvelle dépression assez profonde (744') s'est avancée sur l'Istande et les îles Fûroe. Le vent est modéré ou assez fort du Nord-Est sur nos cOtes de la Manche. 11 est faible sur celtes do l'OcëaB et de la Mëditerranëe.

Des -pluiea.aont.tombôes. suc.,presque tout~.l'tEtt-r<.t.< rope en France, on en signale d'abondantes au Pasde-Calais.. La température est basse dans nos régions de l'Est et du Centre. Ce matin, le thermomètre marquait à ?heures:–3"àUleaborg,–l<' à Limoges et à Bordeaux, i" à Paris, 3" à Lyon, 10" à Perpignan. On notait i" au Ventoux, –3'* au Puy de Dôme, –7" au mont Meunier.

En France, un temps beau et froid est probable. A Paris, hier, beau. Au Parc-Saint-Maur. la température moyenne, a< a eM mfMeure de 4<'4 à la normale (6*6). Be"puis hier, maximum 8"5, minimum–0"4.

Pression barométrique, à 7 h. du matin, 76ô'*°'4, en hausse à 10 heures.

A ta tour NSel, température maximum 4~. /)<!<<M eW<MMM poMf !e ttMt~ de ftOMMt6''e (selon la fof-

muled'HeandoParvnte). –2-3,i0, 19-i8, S4-25, 29-30~


,&es aatomebttea. M. Briahd, président du .Conseil, passait en automobile, Tuer, rue do Rennes, lorsque sa voiture fut accrochée par ~n fourgon qui isert au transport des bestiaux. M. Briând n'a pas etë liesse, mais l'automobile mijMsterieIle a été deteTioree.

A la nn de l'aprês-m~di, Mer. une automobile do place à pris feu devant la porto Saint-Denis et a 6tô J)ruleo complètement.

tL.'esp:omnage. Le maître d'hôte!, inculpe d'espionnage, arrête avant-hier par la Sûreté & la gare de l'Est, au moment où it partait pour Nancy, est un nomme Lucien Parisot, âgé de vingt ans, originaire des Sables d'Olonne et demeurant en garni, 17, rue BtondcL On a trouvô en sa possession onze documents intéressant la défense nationale.; il a dectare que ces pièces !uÏ avaient été remises en garantie d'un prêt <l'argent par" un nomma R. actuellement artilleur à Mncv~ et a ajouté qu'au moment où il a 6tô arrête, il'~e fendait à Nancy pour rendre ces papiers à son propriétaire.

Pressé de questions, Parisot a reconnu que ce rcoit ~tait mensonger il s'est refuse, toutefois, à s'expliquer autrement, disant qu'il parlerait devant le juge d'instruction en présence d'un avocat. Hier après midi, il a été extrait du Dépôt et conduit devant M. Drioux, juge d'instruction, charge de cette an'aire, qui lui a fait subir simplement 1 interrogatoire d'identité.

Lucien Parisot, qui a un frère plus jeune que lui actuellement en pension, aurait, parait-it, joui autrefois d'une certaine fortune, qu'il aurait vite dilapidée. L'espion n'a pas encore fait choix d'un avo-

cat.

D'autre part, le correspondant de ParM-7oMrKNt! à Nica télégraphie que Parisot a séjourne en cette ville en 1908 et en 1909; il était empioye comme garçon au cafô de Lyon, avenue de la Gare, et habitait dans une chambre meubiee au numéro 4 de la rue de la Paix. Au cours du mois de juin dernier, il aurait adressé en Attemagno de nombreuses dépêches qui auraient été saisies par ta Sûreté.

On demande âne gare. Les petits bourgeois de 'yiHeneuvc-té-Roictduparcdela Faisanderie s'agitent et man;festent. Pour expliquer la cause de leur bruyante exaspération, il convient de rappeler que depuis dix ans ce coin de la banlieue parisienne est passe de 500 habitants à 3,300, par suite de lotissements divers. Une gare devait y être construite, et c'est cette perspective qui avait un peu attire la petite épargne en cet endroit.

Mais c'est en vainque les habitants de vmcneavf!le-Roi réclament depuis plusieurs années l'accomplissement' des promesses qui leur ont été faites; 31 octobre dernier, cotlx-ei se réunirent dans le parc, en plein air, et une grande manifestation pacifique fut décidée pour hier dimanche; tes délègues des habitants do Villeneuve devaient se rendre à Athis, devant la demeure du baron de Courcei, sénateur, président du conseil d'administration de ta Compagnie d'Orléans, et solliciter une entrevue. Au dernier moment, le programme subit une légère modification. Ce fut le baron de Coureet qui, malgré un deuil récent, vint à la mairie de VtHeneuve se mettre a la disposition de la municipalité.

Le maire, M. Mascaux, le reçùt, assisté de son Conseil, tandis que 200 habitants entouraient ta mairie, portant des pancartes sur tcsquettes on lisait < Nous voûtons une gare à Vitteneuve-te-Roi. n La discussion fut tongue et courtoise entre M. de Source! et les deteg-uës.

Aux sollicitations pressantes du maire, M. de Coureel répondit en assurant de son appui la commune deViiteneuve.. oint < Le ministère des travaux publier ne s est point, jusqu'ici, montré favorable à l'édification d'une gare, conclut-il ne vous lassez pas. Continuez vos démarches, qui certainement finiront par aboutir. Réclamé ensuite au balcon par ta fonte, le baron de Courcei a prononce une aUocntion qui a rendu l'espérance aux petits propriétaires de ViHeneuve-IeRoi.

Ef!'«B<!rem!'nt d'an hangar. L'accident qui t'est produit hier rue de l'Yonne et que nous avons signalé en Dernière Heure a fait six victimes, qui sont les nommes Bonnefoix, rue des Plantes à MontKeron; Donraglio, 42, que d'AIfort, à AlfOrtville; EmUo Jouber.t, rue d'Abonk' Courbevoie; Sommer, 8, rue des Funds-Verts; Gentil, rue de Ctiarenton;Jean\Vvns,ruedeMeaux.

Pendant que ces blessés étaient transportes d urgence à l'hôpital Saint-Antoine, M. Verdeau.commissaire de police, ouvrait une enquête pour établir les J causes et les responsabilités de cet accident, Des que M. Briand, président du Conseil, a été in-

Les Annonces sont reçues

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FEUi~TON DU JOURNAL DES DEBATS dn 0 neveoubre W!W~ [1]

–M~ '<<E.'y'lF *W M't

jL ir~ -S–' 't Jt=Lt

Par Claude VARRËZE

1

Le lieutenant Bernard Prôvèl songeait au mariage.

Pendant dix ans, H avait déclare qu'il ne se marierait pas, se démandant peu si c'était le devoir, ne pensant pas que ce fût le bonheur. Mais il avait trente-trois ans; ses amis étaient maries; à la'noce d'un camarade on le regardait en disant « A qui le tour? la lettre trimestnetle ~da sa vieille tante, pôp~tait:~ Mon enfant, nesonges-tu pas a t'établir? La nécessite s'imposait. De plus, il,était las des chambres garnies, las des pensions d'ofnciers, las des femmes qu'il connaissait il rêva d'une maison confortable, d'une petite femme genti!lequiiûtàlui.

Ce rêve était réalisable. Des filles à marier? la ville en était pleine en choisir une semblait chose simple. Voici donc comment 11 s'y prit il écrivit à sa tante et à deux vieilles cousines, leur conta ses intentions matrimoniales, aesaspirations et l'état de son cœur. Et, sans donner plus d'attention aux jeunes Elles qu'il voyait, il se tint prêt à partir au premier appel poup examiner une inconnue.

JÏ~prCd:«c<MK tM<ertMe.

t formé, il a fait prendre des renseignements sur la situation des familles des Messes en vue do l'attribution immédiate de secours,

D'autre part, des que M. Milerand, ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes, a été informe, il a envoyé sur les lieux M. Raoul Persil, son chef de cabinet, qui est allé prendre des nouvelles des blessés à l'hôpital Saint-Antoine. fLes ~ardtna emvrters La sëanoe de clôture du Congrès des Jardins ouvriers eu lieu hier soir, sous la présidence de M. Lépine, préfet :do police. Une causerie de M. de Nolhac, conservateur du musée de Versailles, et une remarquable conférence do 1 M. l'abbé Lemire, soulevèrent d'unanimes applaudis-

sements.

Hier, à eu lieu, & Compiegne, l'inauguration de deux nouveaux groupes de jardins ouvriers, ce qui porte à plus ao'Seuseën~s le nombre aës jardins créés dans cette ville.

L'un de ces groupes est aux liMraILtes de M. le comte du Puget; Fautrs a été créé avec une partie des bénëRces réalisés lors des grandes fêtes qui eurent lieu à Compiegne, les 23 et 30 mai dernier, en l'honneur de Jeanne d'Arc.

La cérémonie d'inauguration était présidée par M. Fournier-SarIovèze, conseiller général et M. Henri de Seroux, conseiller d'arrondissement, entourés des autorités locales et des membres du comité des jardins ouvriers.

B~e dcseMMtir d'un v!cmx tambour A Saint Léonard, près do Limoges, le vieux tambour de vilte, M. Vidal, avait perdu une douzaine de francs enfermée dans un etui. Il annonça lui-même cette perte jeudi, à son de caisse, faisant savoir que l'étui<f datait des Mérovingiens Puis il ajouta < Cette somme constitue tout mon avoir, la personne qui l'a retrou- vée devrait au moins la partager avec moi, au nom du genre humain. Mais personne ne se présenta. Alors désespéré, le vieux tambour rentra chez lui et se mit au lit. On l'y a trouvé mort hier matin. Le chagrin avait tué le pauvre homme.

A <a Cour d'assises du Var A la cour d'assises du Var, on jugeait deux individus, Arthur Capponi et Laurent Biehier, qui avaient assassiné à coups de revolver un boulanger, Joseph Carletto.

Les compagnons des inculpés s'étaient rendus exprès de Toulon à Draguignan pour troubler les débats et terroriser les témoins à charge.

On dut doubler les piquets de soldats dans la salle d'audience et faire garder les abords du Paiais do justice par des gendarmes, pendant que de nombreuses patrouilles étaient faîtes pour protéger la .~sprtie.des témoins et.dea jurés. Les deux meurtriers ont été condamnés A quinze~ an.s de travaux forcés et à vingt ans d'interdiction de séjour. L.! !Les accidents de chemin de fer– Le conducteur Lucien Cogné, ta principale victime du déraillementdurapideParis-Saiut-Nazaire.a succombé hier à l'hôpital du Mans. Le malheureux était âgé de quarante ans, marié et père de famille. H appartenait au dépôt de Segrë.

Un train de betteraves a déraillé hier près de Bernay, occasionnant un retard important dans la circulation des tra~s.

Prés la gare de Cambrai-Vitte, un train de marchandises a pris M écharpe le train do voyageurs 135 se dirigeant vers Somain. Cet accident, qui est dû au brouillard, a causé d'importants dégâts matériel. Seul le conducteur du train i35, M. Burny, a reçu quelques contusions. Brame conjugat. Dans l'Aisne, à Chauny, au cours d'une violente querelle, un ouvrier mouleur, Emite Zezuka, a tué sa femme à coups de hachette. H s'est constitué prisonnier.

Les époux Zezuka avaient trois enfants deux garçons, âgés de dix-neuf et seize ans, et une petite 8fte

de sept ans.

Vêts dans une gare. Depuis quelque temps, de nombreux vols étaient commis à la gare de Bédarieux, près de Béziers. M. Rigaudis, inspecteur, avisé, fit organiser une active surveillance et, hier matin, il acquit la certitude que les auteurs de ces vols étaient des employés de la gare qui, la veille eu~core, avaient soustrait dans un vagon des message- ries un colis contenant 60 kilos de lard.

Le commissaire de police, M. Pieindoux, informé, selivra immédiatement, aidé de'ses 'agents, à une minutieuse enquête qui lui permit d'établir )a culpabilité des nommés Jean-Baptiste Monteils et Camitte François Mas, tous deux employés à là Compagnie. Ces deux individus ont avoué leurs vols une perquisition opérée à leur domicile a amené la décou-

-«? v~ ~S~ iBr ~TN"W ~1~ ~r~ W ~H'~ tN m ~.V~.V V 'BT~~f~

LE JOURNAL DE LUNi~ERStTE DES ANNALES St.R.uo ~~Sa:nt=GeofSe9. PARIS T"~°~ 'Bk V~°~ yaM~/eJ'Oet/c~~c~qMemo~ JReprod~~ fe rc~e ~F J~ i 00 CO~jFEf~E po~y ~n~~neme~Mp~y~Ky ~~on~pc~r~.rRëct~to~ faites àTi3N:~ERSrrÊ DES ANNALES ~MjeMne~F~M

Quatrième Année SeeMre 19M-MM

PAÉ~DJEJVf~: 1

M. Alfred M~ÊZÏÈ~ES I, Je t'~c~i'N'fe ~-<tttf<!Me `

M. Adetphe BM8SON aMMc<~Mt Yvonne SAKCEY F)<tM<mt! de! Com!t<< d'M)th)M

M-' BARTET et M. MOÙNET-SULLY Do~'eMN <~e Com~M-~MKfjW

M-" BATAILLE et HEKRi LAVEDAN

ComiM ft'trt M. Jut~s LEFEBVRE ~t/VM«<!« J

Le J<whï~ <& rï~tb~rs<~ DES ANNALES

A'a~rM~ onjr JeNhM f<HM et oajr iF*e!rttme~ <M~~en~M ~e contp~e~* ~ear MttcaMon. M ?cB<' apporte M ètMe~Metnenf <<!Compor«Ne par têt ~otifrM ~M p~a~ <HK~fr~ ~e <e JLM<~a<c''e /t'<tn('a~e.

C~oqse ~VM~Mro 64 Pà§es;

50 Sravures et TEstatttpes tO JL,ectures choisies; Des Mcrceaax de Hasïqae; Et !e résumé des Coan Pfattqnes Mx~M, Coupe, ~/eno, CttMne.'

Et des Coaft d'Art DeM~n, ~r< Jecerat~ DanMt, D~cHon, CAon<. f~qno. ~JV

fNttmérc fe JfC D~cemArc Pour Programme

Fils unique d'un capitaine sorti des rangs, privé par la pauvreté d'entourage mondain, par la vie de garnison d'entourage familial, il avait grandi sans voir jamais les filles de son âge il professait à leur égard l'indinerènce, éprouvait la crainte et la curiosité. Sous-lieutenant, invité au bal, il les vit hors de leur naturel, parées et préparées. Les rapports mondains étaient régis par un code qu'il ne savait où apprendre. Intimidé par l~s femmes & la mode, ennuyé par les autres, iL ne Vit du monde que son enveloppe hérissée de piquants dont il ne savait tirer la chataigne. Il renonça à ce plaisir laborieux.

11 borna donc aux visitas t'églëmentaïres ses relations avec les femmes honnêtes et jouit sans partage des distractions aisées qui s'offraient. Imitant~ses camarades, il se sentait dans le droit chemin.

Il avait ainsi passé la moitié de sa vie quand résolut dé prendre une compagne pour l'autre moitié. Comment entrer en relations avec elle? Comment la juger? Heureusement, une coutume l'en dispensait 'elle était étâblië,c'està-dire sage de plus, elle accommodait sa volonté paresseuse. Il en usa<

Nommé capitaine à Savenay~il traversa Pa' ris et alla voir sa tante. Elle lui dit A Savenay, habite une do mes amies de pension, une veuve riche et sans enfants. Je vais lui écrire pour te recommander à elle. Elle a des relations et te mariera.

Mais, ma tante. une inconnue.

–Ta verras comme ces choses-~ s'&rran~ gent.

verte de nombreux objets soustraits. Montells et Mas, qui ont et6 mis en état d'arrestation, seront transférés à Béziers et mis à là disposition du procureur de la République. (Os ?to~ cotfespoK~<!M< ~e 2tfoM<F~HMr.)

tUm ibssotear enseve!! vhant. Un fossoyeur, Auguste Regmard, creusait une tombe au cimetière' Saint-Lazare, à Montpellier, lorsqu'un éboulement se, produisit et le malheureux se trouva complètement enseveli.

Sa frayeur fut telle, qu'il s'évanouit heureusement pour lui dos ouvriers qui travaillaient & quelques pas de là, s'aperçurent de, l'accident et purent, âpres bien de? eGbrts, retirer du tombeau l'enseveli vivant.

Reginard a été assez grièvement blessé, Et a ët6 transporté à son domicile dans un état inquiétant. MO~'e eo~'MpoM<M< ~e~foM~Hter.) n Le mardi 9 novembre 1909. & huit heures trois quarts du soir, M. E. Fusfèr donnera au Musëe social, S, tue Las-Cases, une conférence sur le sujet suivante « Les Retraites ouvrières vingt ans d'expérience allemande. La séance sera présidée par M. Léon Bourgeois, qui prononcera une allocution.

M. Komarof, chambellan de S. M. l'empereur do Russie, qui a déjà fait l'année dernière plusieurs conférences tras documentées sur des questions russes, fera le il novembre, a neuf heures du soir, au thë&tre Femina, une conférence sur le thème suivant les problèmes politiques de l'empire de Russie et la troisième Douma.

-~o--

V!LLACABRAS

ZephM acttue ~es jE'aM~ fMfs'attpM.

.0

THEATRES

THÉÂTRE SHAKESPEARE

C'est le 9 décembre prochain que la Compagnie française du théâtre Shakespeare donnera le premier de ses douze spectaclesipour l'abonnement dans l'élégante salie, récemment construite, rue Récamier, au cœur du faubourg Saint-Germain, et sur remplace- ment mémo de cette illustre Abbaye-aux-Bois où les premiers romantiques du siècle dernier tenaient leurs assises littéraires.

Voici le programme de cette séance d'inauguration i. La première des douze causeries que M. CamiUo de Sainte-Croix consacrera cette année a la personnalité do ~tiakespearo, 'sa vie, son :oenvre, ses symboles et ses inSue~ces.

S. Chansons shakespeariennes, par Mlle Sca.la.r (de l'Opéra).

3. Représentation intégrale de CoMte <Ht;er, féerie en cinq actes, mëiee de chant et de danse. Traduction Georges Duval. Décors et costumes spéciaux de M. Eugène Simas.

Distribution le Berger, MM. Degeorge; lo Roi Léontos, Gavarry; le Roi Poiyxône, Soarez; Camillo, Morat; Antigoao, Paul Baume'; Autoiyous, Decaye le Ciown, R. t.ëvv; Ftorize), Rocher; Ctoomene, Monin; ie Geôlier, Raphaël Clameur; Dion, Moureau; jeune Berger, Laos; un Seignear, Fremot un Soldat, Tars.

Hermione, MUes Neith Btano Pordita, DuooS Paulina, Guyta Dauzon Emilia, Rozette le Page du Roi, Carmen. Silva; Mopsa, Jeanne MU; le prince Mamilius, AndrCe MieUy Demoiselie d'honneur, Reinhaoh le page de la reine, Dahon dame d'honneur, Sudraud Berger dansant, Nerra; Bergère dansant, Maurice; la petite princesse, Sënetas la Nourrice, Boate.

M. Mounet-SulIyfera ce soir sa rentrée à la Comédie-Française dans HerTMMt. Les autres rôles du drame de Victor Hugo seront joues par MM. Silvatn, Le Bargy, Joliet, Fafconnier, Hamei, Esquier, Grandval, Garay, Jacques de Fé- raudy, Guiihène. Le Roy, et par Mmes .~eber, Faylis et Lhffbay.

Ce soir, a l'Opëra, T~o/teM~t-tM début de Mme Kaiser dans le rote d'Eisa. Les autres rôles de l'ouvrage de Richard Wagner seront chantés par MM. Franz, Dangôs, Journet et Mite Mancini.

La direction de l'Opéra nous communique la note suivante °

< A l'issue de la répétition d'hier, M. Duclos, encore un peu souiTrant, a demandé a ses directeurs de lui accorder quelques jours de repos. MM. Messager et Broussan ont donc décide de nx.er dênnitivement ta répétition generate de L'Or t!ttRh(tt au dimanche t4 et ta première au mercrodil? novembre." j

L'Opëra-Comiquo donne ce soir, en représentation populaire & prix réduits, Orp/tëe, avec Mmes Alice Raveau, Heiihronner et de M. Poumayrac.

A la Galtë, les grands festivals que MM. Jsoia ont annoncés commenceront le jeudi 25 novembre parla Da~MtattOtt de Faust, avec le concours de l'orchestre Co-

I/~n~<M et te Lt~rotttre e~c~ej"

.i ~-i, ,v,

'Ï5 CONFÉRENCES DU tUNOI

~ean RïCHEPtN r~Mticmtf /r<t)t~tM<. Emite pAGUET <!< t'~MJcmx fr<tttf<[Me. Maurice BARRÉS <!e t'~M<Btte ~rcOpt~e. Maarice DONNAY d~ ~MJetnte /r&Jt~nac. Henry RCUJCN <!< <«t<M<.

HARAUCOURT Henri CAtN

B.-DUCCUDRAY

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R~sa~o~on T5 CONFERENCES DU

MARM

iPf~~ric MASSON <ïe ~û~t~eMte /foa~~e. Albert VANDAL <!e!M<atte/rM{«<M. Henri BARBCUX <!e !<M<!<)X<e yfiMtpftM. WELSCHÏNSER <ï<r~ttt<«f.

P.-BRENTANO G.LENOTRE

<S.<ïTESPARBÊS écornes CAtN M.DUMÛUUN M. MAJNDRON A.DCRCHAÏN Sastcn RASEOT

Etc., etc.

) Drott d'inscriptton pour assister aux 15 Conférences de chaque série 30 francs ~o«f~tMM f.tt~< Jf~ ~VoMmA~ 1 <tê<aH!é, Demandes de Rense!gnements, tnscrtptions aux Cours, S'adresser au Secrétariat de !'Universi4é, 5!, Rue Satnt-Georges, Paris ft,~s~t"ë~~°~°°)

Il

Trois semaines plus tard, Bernard Prevel sonnait à la porte de Mme Morand. Les petites ouvrières se retournaient à son passage, car il était en grand uniforme et, bien qu'il eût dos os lourds et des yeux à fleur de tête, c'était un bel ofacîer, bien b&ti et qui portait beau.

H était ému. Il franchit la grille et vit un hôtel en pierre de taille, un jardin aux parterres réguliers, au Sable ratissé. Un valet de chambre gras et déférent l'introduisit dans un grand salon symétrique. La pensée de la richesse avait impressionné Bernard, le spectacle doublait son émotion.

Voici donc le neveu de tïia chëre vieille amie Que je suis heureuse do vous voir, monsieur

Mme Morand, une grand' mère avenante, entrait en tendant ses deux m.ams.

Le capitaine fut interroge sur ses garnisons, on lui parla de sa tante et il parla d'el!e. Mme Morand semblait convaincue qu'il venait la voir pour le plaisir d'en parler mais, lui donnant la poigneb de main du départ, elle sourit. Nous avons encore bien des chosea a nous dire. Venez dîner avec moi dimanche. Ce jour-la, Mme Morand parut ouMior là tante. Elle parla de Savenay, assura ~que là petite viMë inspirerait & son jeune ami le désir du Mariage. Bernard répondit que s'il trouvait un parti à son gré.il serait possible. H faudrait trouver un peu dé fot'tune< Justement..

Une bonne famitle.

S'il faut faire une concession, je sacriSeràis plutôt une p&renM Misante, dit Bernard hésitant.

lonno (cent cinquante exécutants). Le vendredi 26 ot le mardi 30, représentations do Mme Emma Calvé. Lojeudi 2décembro,faDa:t~Kf!MM:~eyftM~

La Comédie-Française donnera vendredi soir, salle Wagram, pour le doux cent troisième gâta populaire des Trente Ans de Théâtre .A't~roma~Ke (Mmes S.-Wëber, Louise Siivain, Madeleine Roch. Lherbay, MM. Jacques Fenoux, Hamei, Garav, Alexandre) l'Opéra-Comique le troisième acte de Mt'~MOM (Mite Robar, MM. Guitiamat, de Poumayrao).La FtHe t!e Af<!<fatKe Att~ot (fragments) par Mme Simoa-Girard et Mlle Jane Morlet, et une causerie de M. Paul Poltier, avocat, compléteront te spectacle. Le lendemain samedi, a huit heures et demie, salle municipale Huyghens (quartier Montparnasse), l'Opéra donnera J*t!tM< (te jardin et la prison), (Mmes Henriquez, Coulàncourt, Courbieres, MM. Cossira.. Marcoux); la Comëdie française, « La Fontaine, Musset, Victor Hugo (Mmes du Minil, Lara Kolb, Delvair, Madeleine Roch,

MM. Leitner, Raphaël Dunos, Dehelly, Jacques Fenoux);

l Opéra-Comrqaé lés Deu~ Aveu,gles (y1f>li~ Gourdon, Méa- )i

l'Opëra-Comique, ~DeM~ ~eM~!M(MM. Cfourdon, Mes-

jmaecker). La ~He <~& Mo~atHe AM~of (fragments). (Mme i Simon-Girard et Mlle Jane. Morlet), et <a A'«t< (!e Farter, a~ropos de M. Paul Ferrier (MlLa Odette de. Fehl et M. Guyon)comp!ëtéront le spectacle.

LesjeuneB&llesquisuiventIa'conferehees de l'C~ttMr~tM <!M ~MMs~, et elles sont légion, vont pouvoir reprendre joyeusement le chemin do leur école. Lundi, i5 novembre, a cinq heures, Jean Richepin, de l'Acadé- mie française, inaugurera l'année scolaire par une conférence sur la Grèce Antique.

Nous trouvons dans ce beau programme cent confé- rences divisées en séries très nettes; l'Histoire, la Littérature, la Morale, les Arts, la Musique, toutes traitées par des maîtres du notre littérature française. Voici les conférenciers qui parleront la première semaine Jean Richepin, Frédéric Masson, de l'Académie Française Henry Roujon, de l'Institut; Paul Doumer, ancien président do la Chambre: Salomon Reinaoh, de l'Institut et, pour terminer, Camille Mauclair qui commentera l'œnvre de Chopin avec ie concours éminent de Raoul Pugno au piano.

Les mardis de l'Athénée. C'est lo mardi 16 novembre que reprendront les matinées-conférences hebdomadaires. Le programme comprendra des séances de littérature et de musique, au cours desquelles on entendra MM. Noziere, Frane-Nohain, de Nion, Robert Eude, Camille Le Senne, Guy de Téramond, Xavier Roux, Henry de Fleurigny, en même temps que les meilleurs artistes de l'Opéra, de l'Opéra-Comique, de la ComédieFrançaise et des principaux théâtres des boulevards. Mme François de Nion fera une série de causeries sur « l'élégance française )*.

Demain mardi, a neuf heures trëa précises, & la Schola Cantorum, XS9, rue Saint-Jacques, aura lieu la première des quatre séances consacrées a l'œuvro intégrale de César Franck.

Le Quatuor Parent fera entendre a ces séances le quatuor a cordes, le quintette, la Sonate, trois trios (ces !'trois trios ne sont connus que des habitués des séances Parent, le prélude choral et fugue, pour piano, le prélude aria et ûnai~.pour piano, et toutes lès compositions jpour orgue qui ~ooniproanÈntfiouM morceaux trës importants.. M. Parent s'est assuré le concours de la remarquable pianiste MUo Marthe Dron, de'l'organiste Joseph Boulnois dont on se rappelle le succès aux séances de la saison dernière du Quatuor Parent, Loiseau, Brun, Fourmier.

Rappelons que le prix de l'abonnement aux quatre séances est de 5 fr. ou 8 fr. S'adresser pour les abonnemonts à la Schola; Hamelie, 22, boulevard Matosherbes Laudy, 224, boulevard Saint-Cermain; Sénart et Roudanez, '9, rue de Mêdiois.

La Société do l'Histoire du TM&tre a tenu hier, a la salle des Commissions du sous-secrétariat d'Etat des beaux-arts, sa séance de rentrée. La réunion comprenait la presque totalité des membres.

Diverses communications intéressantes ont été faites. M. Ch. Malherbe, bibliothécaire de l'Opéra, a rendu compte de sa mission a Vienne a l'occasion des fêtes en l'honneur de Haydn M. Léo Claretio a commenté trois 'curieuses lettres inédites de Sophie Arnouid. M. Henry Martin, administrateur de la bibliothèque do l'Arsenaf,. <t lu quelques lettres d'Edouard Thierry pendant qu'il administrait la Comédie française. M. h. do Curzon a parlé des inventaires de costumes destinés aux spectacles de la Cour sous Louis XV et conservés aux Archives. M. d'Estourneiles de Constant, vice-président, a communiqué de piquantes notes administratives relatives a la femeuses circulaire de 1824 sur l'allongement des robes des danseuses. M. Paul Ginisty, secrétaire général, a donné d'amusants détails sur les droits d'auteurs dans les théâtres de drame an commencement du siècle dernier, droits qui x s'élevaient » de quatre a neuf francs par soirée. En 1816, Guiibert de Pixérécourt réussissait a obtenir quarante-trois francs par soirée & la Gaïté, mais ce chiffre diminuait après la cinquantième.

L'Association pour le développement du chant oho'rat~t de l'orchestre d'harmonie vient de constituer un tcomitë de patronage que préside Mme Cruppi, ot auquel 'ont adhéré plus do.300 dames

Le travail du comité est réparti en commissions qui ~ont pour présidentes Mmes Rose Caron, Henri Lavedan, Adolphe Brissbn, Jules Griset, Camiilo Lyon, Raoul do Beaux.

Ces précieux concours permettent a l'Association de poursuivre activement son double eftbrt rendre l'édu-

Lo Jec~e ~??e et ~ct JFenîme de n<M JbN~ ïg CONFÉRENCES DU JEUDI

Paui HERVÏEU <!ei'~M<!m')e/r"<tfet«. Maurice BARRÉS Jet'~tMf!cm)e~rat)cabe. Raym. POÏNCARÊ ~f !M<)))t'e /fo)tfsiM. Jean RÏCHEHN <!< f~M~~mte ~rattj'o)M. Faut BCUMER Atchn fr* <ie <a CAamtM. ï,. MAMLLEAU Danîel LESUEUR ~ace DïEULAFOY VaHery-RADOT ErnestCpARLES GeergesCLAREttE Paul <a!tN~STY Ferdinand BAC Emile BERR

~F~r ~c?p ï5 CONPËMNCES t)U VENDREDI

~eanRICHEFtN ~e !m<t<xtf< /r«B~<M. S. REtNACH

Henry RC~JON ~e!ttt<t<)<<.

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<te !MS~Mtt /~<a~<~ Maance DCNNAY <ttr~Mdcm!e/Mf«tse. JeanMCHEPïN Ke !M~emM /fatt{ttMe. Aïl~ert VANDAL MMJ~ttt&! ~att~Me. Henry RC~JON !Ntt«.<M(.

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Adelphe BRÏSSON

Pierre Wibt<rp A. DCRCHAtN Be COYNART eastcn RASEOT jutes TERUFFtER Etc.,<tc.

u ( 51, tue Saint-Georges, paris1

Les yeux sur la. figure large et solennelle de Mme Morand qui, au-dessus de la nappe blanche 'et des fleurs, à travers la fumée dûs plats, apparaissait comme celle du génie protecteur dans une apothéose, le capitaine expliqua son idéal. Notre idéal habtte la partie la plus secrète de notre âme, nous n'y pénétrons guère et n'y faisons jamais pénétrer autrui; Bernard y travaillait.

A-lors, si je vous montrais une petite jeune 6Mo bien gentille, vous ne diriez pas non? Il sourit de toutes ses dents.

Ce qu'on appelle < mariage arrangé n'a pas le don de plaire aux imaginations romauesques. Pourquoi donc? Une personne d'expérience connaît à fond deux jeunes gens, leur 'situation, et juge qu'ils feTont un heureux ménage. Mais l'amour est un dieu capricieux t Elle fies met en présence et ils sentent si sympathie. non, l'étincelle, doit jaiUir entre eux et si l'attrait cohûrme la-raison. Est-ce qu'une telle union n'offre pas toutes les garanties de sécurité et d'inclination!

Mme Morand était heureuse, car elle avait ajouté un chapitre au glorieux livre d'aS'aires qui renfermait les intérêts spirituels, matériels et mondains de Savenay. Do plus, son nouveau client était un jeune homme et l'aSaire un mariage. Elle stit donc ignorer que Son protégé était petit-nis d'un gendarme, comme elle ignorait que son grand-père, à éUe, avait tenu boutique quant & ses manières, elle les dit <; mUitaires

Bernard ne doutait pas de son bonheur futur né dans cette atmosphère dorée de respectabilité et de confort, il lui apparaissait entouré

oat!on musicale accessible & tous, et developperla talent acquis.

Ses eodrs-gratuits de so!f6go, chant. Instruments ont Heu le soir, et sont ouverts dans les 10", il", i2", l4<i6", iT" et 18" arrondissements.

Dos réunions de musique d'ensemble vocale pour voix d'hommes et de femmes, ainsi que des réunions pour les instruments do l'orchestre d'harmonie, sont organisées dans la tournée ou le soir, au Palais du Trocadëro, au Grsnd Pa!ais, 84, rue Myrha (t8~) et S, rue dos PetitesEcuries (iO").

I;es inscriptions aux cours ou aux réunions sont reçues le jeudi après-midi, le dimanche matin et le lundi soir, au siège centrai (Palais du Trocadëro).

Au Thëatre-ApoIlo Par une coïncidence assez curieuse, la 150° de <a!~eMM./byeK~e sera exactement la vingt-cinq-milliôme représentation de la célèbre opérette de Franz Lehar dans ]e monde entier. Ce prodigieux succès, très raro dans l'histoire du the&tre, est loin d'en être a sa dernière étape, car !a VeMM .ToyeMM continue réaliser de'suparbës recettes non seulement a Paris, mais dans toutes les provinces d'Angleterre et dos doux

Amériques.

Spectacles prochains ·. A l'Opéra ce soir et samedi, toAeH~rtM; mercredi, ~a?~; vendredi,ont~oe<~«!te«e.

A la Comédie française ce soir, Ber/MMt; mardi, !<! JRote?'ot<~e; mercredi, !ltMOMrM~!e; jeudi (matinée), CAe< !'at:ooa<, les Brebis ~e faMMf~e, ~sf6:'er Ne SéMHe; (soirée), ~N07, !e 7)Ke!; vendredi, !e BaMe?', C<MtMs~-rot,- samedi, <<! ~eKcoKfre.

A l'Opéra-Coinique ce soir, OrpA~e mardi, jeudi et samedi, C/M'~Mt<o; mercredi, ~e!'<Ae)*, vendredi, !e CAe- m!Mea«.

A l'Odëon tous les soirs, Bigote, !M ~MM/ra~t~. Jeudi (matinée), les Or~tMe~ (!M <Ae<Kre /')'«MpaM (Moralitës et Farces) i" !e dry 2" .Ma~ /tM ou le Repas <?'o~ eopt'eM.K A~M'aH~ MOt<eHe ~'M)t eMperc~r; 4" !ceMgle et le Bot<eM.c 5° la .Farce t!K CAa'M<fh'o~?tte)'. (Conférence par M. André Antoine.)

Au Gaïte-Lyriquo ce soir et vendredi, !M B!~MeKo< mardi, i'i:7)ŒMteMa!ytc~e;mererodi, <e 2'ro!<~)'e; jeudi, la JR;!uoW<e samedi, fe PropAëte.

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Prix Montfort. 1. Lachésis; 2. Frontain; 3. Scéurd'Altesse.

P. m. 8t fr. 50. Places Lachesis, 20 fr. 50; Frontain, S4 fr.; Sœur-d'Attosse, 18 fr. 50.

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P.. m.: ST fr. Places: Hypnos, 14 fr.; Conte-Bleu, ISfr.SO.

Prix Aston-BIount.–i.Mon-GeBëral; 8.Jea!ousy;3. Bon-Ban.

P. m. 145 fr. 50. Places Mon-Gënéral, 51 fr.; Jealousy, 65{f.50;Ben-BAn,64i'r.

PrixdeCondû. 1. Diadoque; S. Amusetto;3. LaCorse.

P. m. 18 fr. 50; Places: Diadoque, 12 ff. 50; Amu–sefto,23fr.

Prix du Vësinet. 1. Corbigny; 2. Or-du-Rhtn-111 3. Tiny-Queen.

P. m. 376 fr. Places: Corbigny, 74 fr.; Or-du-RMn-IH, 42 fr. 50 Tiny-Queen, 29 fr.

Prix. de l'Espérance. 1. Monsieur-Monestyr 2. Revanche 3. Choiay-te-Roi.

P. m. 28 fr. 50. Places Monsteur-Monestyr, 14 fr. 50 Revanche, 17 fr.Choisy-le-Roi, 28 fr.

Aviation

M. Maurice Farman a eH'ectuo hier après-midi, & l'aérodrome de Bue, deux vols qui ont été fort applaudis par les nombreux touristes qui étaient présents. Parti une premiëre fois, a 4 h. 48, M. Maurice Farman, après avoir passé au-dessus de Chateaufort, du fort du Haut-Buc, des 'étangs de Saclay et de Boussy-le-Noble, est revenu atterrir & son point de départ a 4 h. 56. Apres une petite réparation du moteur, M. Farman est reparti a 5 h. 4. Il a refait le môme trajet dans le sens inverse et est revenu atterrir au hangar & 5 h. 14.

De 4 a 5 heures, M. Lawrence, pilotant un monoplan Esnault-Pelterie~ a fait 3 vols de cinq minutes très réussis.

Au camp de Chalons, dans l'après-midi d'hier, & 4 heures, M. Henry Farman & sorti son biplan, prenant M. Van den Born comme passager. Apres plusieurs tours a belle hauteur, M. Farman atterrit un peu brusquement. Deux longerons cassèrent. La réparation fut terminée dans la soirée.

Au cours de la même journée, Mme Delaroche, MM. Bellot, Nieuport, IssaKine ont continue leur entraînement en volant sur un biplan.

M. Kuhler a oHectue plusieurs beaux vols dont un de dix minutes sur son monopian.

Enfin M. Château, pilotant un biplan tnuni d'un nouveau.moteur, a vole sur plusieurs tours,roglant t'&ppaTeUquiOsttrësrapide.

L'aviateur Copain, pilotant un biptan.a fait Mer, a l'aérodrome de Juvtsy, un vol de 1,200 m.ûtres 6. faible hauteur.

Aérostation

Les membres do la commission aérienne militaire

L'Art

au

t:ei'~MMM<.

Les Mo~M

Co~M

J~~O~'M

CONPËRENGES DU SAMEDI

MMcMcr de ~OGUÉ ~f t'~oa~ettt ~rfmptite. Jean R!CHEP!N~ <f< t'ttM~tnfs /fsB~<<e. JtttesBCtS

À.DCRCHAtN P. CUVtER

BUMÉNY

t<. SCHNEtDER nupmonSt

M'" Jutia Bartet.

M"Pi~rat.U<<raud.Ret!{e (!uM!t))!.BertheBo~. MM.Mounet-Sufty. Bef)'. Leftner.DeheOy.etc.

}{ I.e programme J~a~M H jt ~et CoH/~reneM-Pro- H jj n)M«<~t f!t«.v C& H j <MU~, ~fMt~ Pat[ h~, etc., ~eM ~onMe H H ~~Me!. ))

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8 CONFÉRENCES DU SAMEDI

C. MAUCLAtR CamtHeI.E SENNE CHERAMY

B.-DUCCODRAY~ i BCORGEAT

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R~aoul PUGNO ` E.R.ÏSLER.

L. BÏEMER DELAFOSSE M~ de SERRES M~LONG

G. FAUR&

gtt'J'MtttMt,

dans ses œuvres.

des mêmes rayons. Quand il passait près du valet solennel, des gazons anglais, des fleurs pareilles & des coupes de Chine, il grandissait à sa propre estime.

D'après l'ordre do Mme Morand, le capitaine St faire sa photographie; il était en uniforme, les bras croises, dans une pose martiale. Sa protectrice en envoya une douzaine, accompagnée d'une circulaire, parmi ses relations. Mme Morand et M. Prével étaient difficiles; ils dédaignèrent la moitié des partis, l'autre moitié les dédaigna. Elle consola l'amourpropre de son capitaine, disant

Si l'on vous connaissait

Quatre mois passèrent. Les exigences des deux associés avaient décru; ils visaient encore trop haut, car ils furent encore repousses. Mme Morand cherchait toujours, mais seulement par respect d'elle-même, par devoir, par compassion. Bernard s'en aperçut.

Son dësir du mariage avait grandi le but se dérobant paraissait plus désirable; il vivait dans l'attente et ne s'installait pas à Savenay dans des habitudes de garçon. Il s'efforça de plaire, mais il se sentait petit, honteux et mé-

lancolique.

EnBn Bernard trouva Mme Morand triomphante.

J'ai ce qu'il votjts faut' cinquante mille francs de dot.

Je croyais.

Ce n'est pas tout à fait autant que nous voulions, mais c'est le cas de faire un petit sacnûce la fortune des parents est considérable, en terres, c'est trës sûr.Cette jeune nlle, l'aînée de cinq enfants, a été élevée avec lés habitudes

altomandoso sont réunis hier & Cologne et Ontt!ëci<M de mettre Hn aux manœuvres aériennes, étant donng les résultats probants qu'êtres ont tournis.

Aussitôt apr&s cette décision, les membres de !a oom-m.ission sont partis pour Berlin.

Les pUotes mititaires des quatre dirigcaNas sont rcs* tés a Cotognc, et toutes les ascensions qui auront lieu désormais auront pour but de perfectionner tes nouveaux pilotes et tours équipages.

Lo ~'sr.!eca~f restera encore (rue!ques jours h Leicniingen, puis se rendra tt Bittorfotd pour prendre soa quartiers d'hiver.

Escrime

La première reunion d'escrime de la Saison i909-i91« de la Société tes « Armes de combat x a ët~ donnée hiot en l'Ecole des Hautes-Etudes commerciales, sous la présidence de M. Ronê Lacroix.

Au cours de cette s~anco on disputa te prix HonnCIerc on un coup de bouton sans pointe d'arrêt dont la première place revint ea; <f~KO & MM. J. Lacroix et Rodooanaohi.

Les deux poules mous.uoUos qui furent iaussi tirée! pendant cette réunion revinrent, la première & M. Fortef et la seconde a M. Brida.

Sports d'hiver

I.e Club des Patineurs v~ent d'inviter l'amateur sucdojs rôpute, M. Uirich Saichow, huit fois champion du monde de ngures, venir a Paris donner une série d'exhibitions dont la première aura Ueu dimanche prochain, 14 novembre, au Palais do Glace, a la première réunion du matin du C. P.

Cette exhibition sera encadrée par celle des meilleurs champions du Club des Patineurs, M)to Nahm;as, en compagniedoM.SabouretetM.Magnus, champion de Franco de figures.

Football-Rugby

Hier, sur le terrain do Colombes, la Sporting C!ub Unfversi taire de Franco a et6 facilement battu par les London Devonians dont le jeu fut remarquable. Nos nationaux n'ont pu. marquer que G points, alors que le team anglais s'en attribuait i9.

Deux matohes–alier–comptant pour le Championnat de Paris ont été disputes hier également. Au Polo Ciub de Bagatette, le Racing Club do France a battu l'Association sportive française par M points & 11, et le Stade Français a triomphé da Cereto Amical par 14 points a. 0. R. B.

BIBLIOGRAPHIE

LA RÉCLAME

est le chemin de la fortune, mais pour savoir la faire utilement, il faut puiser dans un journal technique un_enseignement sur cette jH'ancho pantjcul~Fe du commerce. A ce sujet, ATLAS, Revue mensuelle de la F'ut)Uçité tant en. France, qu'à. retrangM', est un guida d'une indiscutable compétence. Abonnement 10 fr. par an. N" Spécimen: 20 cent., 3, rue Geoffroy-Marie. PUBLtCATtONS RECENTES

Guerre et Marine

Souvenirs d'un capitaine de cavalerie (1851-1881), par ~e eajo!~f:tMe B. C/tO~pfM; in 8 illustré. 5 fr. · Etudes sur la Journée du 16 août i870, par Zc ea~at~e F. CaMMtMe,'in-8, avec planches. 7fr. La Tactique de l'Artillerie do campagne, d'après tu Règlement allemand, par <e ~ëMera! ~!o~Me. Traduit par !e copt~t~te Aiarte in-8. 3 fr. 50. Cuivres et ).ai tons a cartouches. Essais mécaniques et miorographiques, par <e c~tt~tMe C. trfaf(< in-8, avec ûgures. 5 fr. -Notre Artillerie et les Sanctions de la dernière guerre, par le coM?M~M~aM< ~e!M; tn-8. 1 fr. 25. Agenda militaire Berger-Levrauit pour 1909-1910 in-12 cartonne. 1 fr. 50. Le Livre du gradé d'infanterie, m-16 cartonne. 1 fr. 75.

Le Livre de l'officier de réserve et du cnef de section d'infanterie in-16 reiie. 2 fr. Décret du 7 octobre 1909, portant règlement sur le service de place in-16 cartonné, net. 1 fr. Instruction générale du 30 juillet 1909 sur la guerre da siège in-8, net. 0 fr. 60. DÉPLACEMENTS ET VILLEGIATURES DE NOS ABONNES

PAMS. MM. Adolphe Binoohe, Bourceret, Caron, Michel Dansao, André Dëmasure, Leopoid Fosse, Georges Gavoty, GeoO'ray, A.Gorteau-Bozerian, J.Hetzel.Ray. mond Inbona, Lpuis Miohon.Juiter) Perrey, ~Leopoid Renouard, François Rousseau.

MmesDumas-Milne-Ëdwards, la marquise de Canay~ née Ridgway.

Mlle Debans. ENvmoNS DE PARtS. M. J. Gay, & Versailles.

ETRANSER. M. le comte Grégoire Stroganoff, a Rom&. Mme de Linohe, a Bucarest.

Aux lecteurs des DEBATS ~f~

t'HBONNEMEMTd'UNHN Pëcembre 1909 Pecembre 1910 au lieu de 20 francs, prix marqué et )'en?oi gracieux d'une superbe o o o "PRIME o o &. Gt/~JL~DB m~~e e Recueit <ftt thett-d'œuert <fu Th~tre o 6<. ee duXOX'siecte <<«<.<) o ff~face et Motiees de Jute: TRUFFIER

Dftfnrnf pro/!hr de la r~Mehon /ar<<e aux kefeurt des DÉba.tS

/e t)0«< en~o<e en maH<i«! OM eM~Ke, /e coM! pr<e <fe/Mre foHc&er par hpM~, (BifTer une des deux formules.)

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(Joindre 20 centtmM en timbres-poste pour envoi de cette pnma déUvree gratuitement dana nos bureaux.~

NOM~

AncKoc~ 'L:'

simples et laborieuses de la campagne et d'mia famille de vieilles traditions; el)~ fait ses chapeaux.

–Oh'ntBernard.

C'est une famiUe!

Mme Morand s'arrêta pour savourer ce qu'etia < allaitdire:

–Particule authentique; des cousins de 1~ comtesse de Louisiou, ma voisine. C'est inespôrô.Vingt-cinqans, charmante.intelligente. Peu à peu, le visage de Bernard s'éclairait. –Puisqu'elle est charmante, simple, que la Ïbrtuneestsûre.

Il ajouta, pour dire quelque chose, au hasard –Vous la connaissez?

Non, mais elle est la nièce de Mlle de Père, qui est l'amie d'une conseillère da la CroixRouge de Nantes, avec qui j'ai des relations par notre comité. Les Bérancourt habitent le Château deJBuissais~ près de Nantes. Cette con~ seiUere est une femme qui ne recommande une jeune Silo qu'à bôtL escient. Et puis, elôvëo sM Sacrè-CûRur'on ne forma au Sacrô-Goeurque des femmes solides. Et une pareille famille D'ailleurs, prenez vos renseignements. Oh Madame, du moment que vous m'en repondez! t

Nous vous donnerons l'occasion de réunions nombreuses il faut savoir non seulemont si vous avez du goût l'un pour l'autre, mais si vous vous entendrez. Ah dit Mme Morand avec un soupir de soulagement, enfin! «~ Mon cher enfant, embrassez-moi 1

Ayant laborieusement trouve cette chbs& rare une SUo pour un garçon, triomphants, ils s'embrassèrent.

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~Ë~ SPECTACLE! DU 8 NOVEMBRB

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tOSèon. 8 h. i/2. Les Emtgrants. La Bfgote. .Variétés. 8 h. 8/<. Le Ctroutt.

!'Vaudevitle. 8 h. 3/4. Suzette.

Cymnase. 9 h. La Rampe.

rorte-Samt-MartiB.8 8 h. !/S. LaGr!K'e. Théâtre Sarah-Bernhardt. 8 h. i/2. LA)gton. Thè&tre Rôjano. 8 h. i/2. Madame SMs-Gcne. 'Renaiasance. 8 h. 3/4. La Petite Choeotatiëre.

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OERN!ËRE HEURE M Briand, président du Conseil, a reçu ce matin 1 }es préfets des Bouohes-du-Rhône, de Saône-et-Loire, ie la Garonne, de la Corse, de la Loire-Inférieure, du calvados et du Pas de-Calais.

Mouvement judiciaire

Par décret en date du 6 novembre, sont nommes Conseiller & la Cour d'appel de Paris, M. MoriMt, substitut du procureur générât & Paris, en remplaoement de M. Lefebvro-Devaux, admise la retraite et nomme conMiMer honoraire..

Substitut du procureur gênerai a Pana, M. Kioes, substitut du procureur de ta République près te tnbunat de

~a Seine:

Substitut du procureur de la RëpubUquo, prës le tribunal de la Seine, M. Fortin, procureurdela République

A Corbeil.

Procureur de la République à Corbeit, M. H.-V.-G. Fortin, procureur à Mantes.

Procureur a Mantes, M. Crapoone, procureur & Bar-sur-

Smne

'~?ocareur &.Bar-sor-Sc!në; S!< r.~roqUB, snbs.titut a Cor-

berl

Substitut du procureur de République a Corbei); M. François, substitut a Dreux; Substitut h Dreux, M. A)pbandcry, juge suppléant eharKë de l'instruction a Rambomilet;

Président du tribuns) do'premicre instance do Bouloene-sur-Mer, M. Defontaine, procureur do la Ropubhque preslo mômcsiëge. en remplacement de M.Debs, admis & la retraite et qui est nomme président honôratre Procureur de la République a Houiogne-sur-Mer, M. Deransart, procureur a Bethuno.

Procureur a Bëthunc, M.-Bossert, procureur a Pn-

vas.

Juge a Cambrai, sur sa demande, M. d'Ardcnne de Tixac substitut du procureur de la République a Mmes, en remplacement de M. Geotiroy de La Mothe, nomme a ccsiegoetnoninstaUc. Jage & Cherbourg, M. Desmores, juge à Lhareau-Gon-

lier.

Juge a Chateau-Gontier, M. Bouïier-Desnos.juge suppiëant rétribue a Cho)et.

Juge suppléant rétribué a Gnolet, M. torest-Deraye, juge suppléant a Arcis-sur-Aube.

îu~e a~rcis-sur-Aube, M. Grenier, .iugo suppléant r6tribuô a Reims, en remplacement de M. Lhmiher, udmx & faire valoir ses droits a ta retraite, et qui est nomme président honoraire:

Juge a Sancorrc, M. Magnaud, juge & Semnr; Juge a Semur, M. Laurent, nommé juge a \assy et non installe.

Juge a Lisieus, M. Gueru, juge a Pont-Levequc, en Templaeemont do M. Matifas, appeiea d autres to.nc-

,{ions.

JugeaMortagno,M.Bruguicre,ju~eaFiorao, cnrempiacemeht de M, Guiguc, appelé à d'autres fonctions. Juga a FIorac, M. Muratetie, juge Suppléant rotnbue cnarge de t'icstruction ~Bressuiro. Ju'g~supptëftttt retri.b'j<Bressutro.M. Doseuamps, jn"e'supp'teant.aMet)e. T~ ~ubstttnt du procureur dëla'R.cpuhuQue a Ppntotse, M. Grëbaut, substitut a Bar-aur-Aube..

Substitut a Bar-sur-Aube, M. Pare. docteur en droit, avocat a )a Cour d'appel de Paris.

Juc'e suppléant rétribué à Ncrac, M. Laeomme, attache titulaire au ministère de !a justice.~ Juge suppléant rétribué aux SaMes-d donne, M. Po!onv. iuae suppléant a la Rocheitc.

Juge suppléant a Saint-Malo, M. Capdet, ancien avoué.

Sont charges pour trois ans des fonctions do juge d'instruction aux tribuaux de 1'" i)istaaee de N!cc. M. Terrier Arcis-sur-Aube, M. Gremër Forae, M M,ui'ateUe;Morta~ne,M. Bruguicrc:Ra:nbou'Uet,M. Prinet Sanccrrc.M-Magnaud; Saumur, M. Marchcsseau, uses a ces sièges. i M. Bertrand, ancien juge au tribunal do i~ instance de Jonxao, est nomma président honoraire.

La démission de M. Dromitc, substitut du procureur de la République <t Libourna, est acceptée. Le Conseil d'administration de la Société française des Habitations à bon marche s'est réuni le Snovem:br& au siège social, 4, rue Lavoisier, pour élire un nouveau président en remplacement du regretté M. Georges Picot. Le Conseil s'est prononcé à l'unamm~e en faveur de M. Jules Siegfried, député, ancien ministre, auteur et promoteur des lois sur les habitations à bon .marche.

_= ~o

Obsèques de M. Edmo Piot Aujourd'hui, à dix heures.ontcu lieu, à St-Maade. ies obsèques de M. Edmo Piot, sénateur, chevalier de ~a LPeion-d'Honneur. Lc.corps a\-ait:cte dépose dans eue chapelle ardente, édifice da-as. la. soupid~ l'hôtel du. défunt. 59. avenue .Alphaud.

Les honneurs oùt ete-'TëMus au'<~Hat~~p~s'

bataillon du 46° d'infanterie, avec musique, colonel et drapeau.

'Le cortège a quitte a dix heures prcctses la maison mortuaire; en tête marchait l'Harmonie do SamtMand6 et la délégation de la Société nationale de retraites et secours dos sauveteurs médailles, avec son drapeau; suivait un char porte-couronnes, sur jeftuel nous remarquons les couronnes de la Vitle de Saint-Mandé, de la Goutte de lait de BelleTtlle, de la 'Chambre de commerce française de Bruxelles, de la Gôte-d'Or repubHcaine, de la Société d'appui fraternel des enfants de la Côte-d'Or, des anciens ofttciers de la Côto-d'Or, de la Mutualité maternelle, de la Ligue de l'intérêt publie, dé l'Harmonie de Saint-Mantte, etc. Les cordons du poôlo étaient tenus par MM. Bonnefoy-Sibour, Théodore Girard et Tillaye, questeurs Sénat, Ricart et Philippot, sénateurs de la Côtc-d'Or, et ChaDuzo~

Théâtre Lyrique municipal (G*ïtê).C h. LMHc-

euenote.

BouffM-PMisiens,8h.i/2.tye!atrata.

palaie-&oyal.8)i.l/Z. Ce ~ieux Mëdard! FamHy

Hotei.

NouTeautés.8h.a/4.TModoreetC'

Athénée. 8 h. 1/2. Les BagateHes de la porte. Page Manche.

concert

sRA~s nnpâvcj~ MASaStHa UUrHtE.L. CinématosT~he Tous les jours, de 2 h. 1/S a 6 h.. aanf le dimanche. Thé&tre Antoine (Gëmier). 8 h. i/2. 1-~ Roi s'ennuie. PapiUon dit Lyonnais le Juste.

Le deuil était conduit par MM. Prosper Piot et Roger Piot, tits et petit-nts du défunt.

Dans le cortège, nous apercevons MM. Marc Varenne, représentant le Président de la RepubHque; Antonui Dubost.. président du Sénat Paul Strauss, Krantz, Maurice Rouvicr, Vagnat, Emite Dupont, Borne, Gustave Rivet, Lebrot, sénateurs Chouxieux, deteguc par M. de Selvcs PauL de Lacroix, Avonde, Hanussc, etc.

A regUse de Saint-Mand~.oA !a cérémonie rcn~'cuse a eu lieu a dix heures et quart, la messa a été dite par M. Fanhe Hruncau et t'absoute donnée par M. le cure Lamy.

La maMrisp, dirigea par M. Ribay, a exécute la mease de Dubois, le Pie ~SM.< de Saint-Sacns (avec M. Sacepc de ropera, et i'O ~M~M'~ <~o~o<'M, avec te concours de M. Harcon de r0p6ra.

A l'issuo du service, )e corps a été conduit à la gare de Lyon, pour être transporte à Montbard (Côted'Or).

L'AFFAIRE STEINHETL (5'<ïM<MMec:)

.PlàceDauphine'"

Ha fait fraul cette nuit il faisait froid ce ~matin. Aussi; iès camelots qui statioanaieilt au pied de t'esca!'er~do IIarlay. depuis hier soir cinq heures, ont! voutu vendre leurs places cher. Et ils y ont réussi. Un grand nombre ont trouva acquéreur à 50 et 40 fr, C'est ce dernier prix qu'a payé M. Joseph Reinach, députe, pour chacune des deux places qu'il a ache-

tées.

Le prix moyen était 20. fr.; à la dernière minute, on cotait iOfr., pas au-dessous.

Sur la place Dauphihe.un service d'ordre important avait été organisé par M. Millet, l'aimable ofncier de paix du premier arrondissement et par son inspecteur principal, M. Larche, pour maintenir les curieux, qui chaque jour deviennent plus nombreux. Avant l'audience

C'est vraiment un spectacle peu banal que l'ouvcrture des portes du Palais de Justice et t'entrée du public debout.

A midi moins dix, la grande grille de la galène de Harlav s'ouvre et, par groupes de vingt, curieux et curieuses qui viennent d'acheter aux camelots le droit de contempler durant une audience les traits de Mme Steinheil se précipitent c'est une ruée, au pas de charge hommes et femmes bondissent de marche en marche. On se bouscule, on crie et, haletants, on se case comme on peut derrière la barrière. Au Palais, cette scène a reçu un nom on rappelle < l'entrée des fauves Aujourd'hui tes aifaires des marchands de places ont dû être exceUentes le pablioparaittrôschoisi.

A midi, la salle des témoins est presque comble; surua~aac. Mat'MtteAVoïf, J'a:i'farot)c)ie, cause'dtscretement avec M. Horderel.; beaucoup ge d'.ssimttlent dans les coins de crainte des curieux. L'audience

L'audience est ouverte. Mme Stoinheil paraît avant la Cour el!e est fatiguée depuis la première audience, chaqne jour, le creux de ses joues s'accentue, ses traits se tirent davantage. La lutte si âpre qu'elle soutient avec l'accusation l'épuisé visiblement. C'est Mme Antexio, femme du modèle de Steinhcil, qui ouvre le dénie des témoins. Elle a vu Mme Steinheil quelques instants après la découverte du crime; elle lui a paru vraiment malade et alTotee elle a entendu do sa bouche le récit du crime.

Le docteur Acheray succède a Mme Antezio. On sait qu'il était le médecin ordinaire de Mme Steinheil. 1. D. Vous connatMM l'accusée, vous &Les son m'~ecin, son voisin,son ami~

R. Otii, monsieur te président, je me réserve ')e ne pas faire connaitre co qui a trait au secret profcMtonne!. Le matin du crime, le docteur Acheray a vu MmeSteinheil; elle était presque folle, articulant des mots sans suite et réclamant sans cesse sa mère et son mari. Le docteur no crut pas devoir immédiatement lui apprendre le malheur qui la frappait, elle lui paraissait très sérieusement malade.

D Je voudrais que vous vous expliquiez sur ce que Mme Steinheit vous a dit deux mois~vant le crime f R. Un jour da détresse morale, Mme Ste:nheU me dit < J'ai appris par des dénonciations anonymes, que mon mari n'avait pas une conduite irreproehaMe;i)v.anra)t avec une ancienne modë!c et augst avec un thodete homme desMênea scandaleuses qui le fissent dans un tel ~tat d'épuisement qu'il doit recourir aux infushMs de

pavot extrêmement concentt'MBS.

Jo n'ajoutai, pas foi S ce~aecus~tiOAR contre ~i.embRr!

pourtant enesjtne parurent plus tMft' avotrutte 'importance, et'ie'priai Mme St~inhei! d'en parlet- au juge d'instruction qui pourrait orienter ses rechcfcbes de ce 'côté. Le président relit au docteuT Acheray ses dépositions de l'instruction, elles contredisent légèrement celle qu'il vient de faire. C'est la première fois que M. Acheray parle de lettres anonymes, abondant ainsi dans le sens de Mme SteinheiL H s'en tient à ce qu'il vient do dire:<.Je conQrme ce que je viens de dire et rien d'autre.

D'où incident avec l'avocat général

Monsieur Acheray, il n'y a pa& doux fa~oM de dire ia vérité. Vos dépositions eont absolument contradictoires. Exptiquez-vous!

R. Je rectiHe ma déposition je dis la vente. L'avocat gênerai. U faudrait la dire chaque fo)s qu'ondéposo.

Lasallemurmure.

L'avocat général. SI dans la satIe on fait du bruit, je prierai M. le président de la faire évacuer. Hoas som-

CMtelet. 8 h. i/2. La Petite CapoMle.

Ambigu. 8 h. 1/Ï. Nie): Carter. Déitzet. Ph. PhHoaopMe. Petit de 1~ boane. Apollo. 8 h. i/X. La Yeuve joyeuse.

T&anon-Lynque. 8 h. </2. La Femioe à papa. Folies-Dramatiques. 8 h. 1/2. La Femme do feu, Cluny. 8 h. 1/2. La Sanctton BOciate.–Au Boul' Mtch Théâtre Molière. 8 h. l/2.Nana.

Comédie royale. 9 h. JaspinoM. Le No61 de M. Mou- · ton. Avant les Courses. Un Petit Trou pas cher. La Fringale.

Théâtre Michel. 9 h. Madame Dagobert. Tonton ou les Drames de l'amour. Les Deux Vjsages. rerdttiand vas-tu t'en aUer

Folies-Berg&re. 8 h. 1/2. Spectacle yanc.

me ici p:)'jr chercher la vérité et vos murmures me font hausser )cscpau!cs.

M"AntonyAubin.–Enfin, docteur, c'est d après des iottrcs anonymes que Mme Stcinheit racontait ce qua vousvene/.dcdit' Y

H.Oui.

1). t.a maisnn de l'impasse Ronsin ctaiL-eUe )a maison des lettres anonymes!

R. Oh parfaitement. Sur les mura mêmes il y avatt dos iniures,do.Stnots.

')).Qne)sjMûts.

R.[.cmot[!cMoli6re,parcxemp1c.

Le docteur Achcray a vu le fameux tampon, il l'a nu entre les mains, it ne lui a pas paru humide, mais i! y avait longtemps qu'il avait été retire de la bouche. M'AntonyAubin. Etes-vous sur que le. tampon analyse par'fc docteur Baitnaxard soit ceiui qni. a sëjnut'nu dans la bouche ? 1

R. Oit nu))et))ent;je ne sais pas ce qu'il est devenu. U. Knnn (" matadic de Mmo Steitihci) ctait-ettc simu-

icn?

R. Nullement; j'ai la prétention de savoir quand ies ma)ados simulent une maladie. Mme Stcinheil était très sérieusement maJade.J'ai du )u.i faire ptusieurs tot~des piqûresdomorphine.

M* Antony Aubin. Mme Steinhei! ne so~gnait-elie pas avec-,d6vouMn~nt.t)<H~ soUen~ptr~a mëre et~p~.m~r!, mais aussi des étrangers, "ne de vos c)ientes', par

fxe).Q)i)ë<. :f

R.Parfaitement. Voto: a Ïa'ï)arrc Ïe docteur C~urtois-SufHt. H coM- v` naissait l'accusée avant, le crime, ("'tant appë)c quelquefois impasse Ronsin eu consultation. Eu sa <][ualitode medeciu légiste, le docteur Courtois-Suftit a procède à l'autopsie des cadavres de M. Steinl~eil et de Mme Japy. Sur ces corps, il n'a constaté au.cune trace de lutte. M. Steinbeit a succombe à l'asphyxie par strangulation; Mme Japy, très probablement à l'asphyxie par suffocation, encore qu'it ait des 16sionsd'aspbyxieparstrangulation. D. avez-vous pris le tampon de ouate! t t R. Jenei'ai jamais identité. Quand j&sujs.arrive, on ne m'a pas dit qu'it y avait un tampon,J'ai vu de la ouato surleiitmais'c'eat'toNt. la M" Antonv Aubin.' N'avez-vons pas déclare que ia tache d'encre au genoa paraissait faite par un doigta t R. Parfaitement.

D. Croyez-vous que le crime ait été commis par une seule personne, ou crovex-vous a lapluratite! 1 R. Je réponds sans hésitation que je crois a la pluralité pour Steinhei) comme pour Mme Japy..

Le docteur Ogier a fait des recherches toxicologtques.iln'apu trouver, étant donne l'état des viscères, aucune trace utile.

LE COCtEUR B~LTHAZARn

Le docteur Balthazard, commis six mois après le crime pour procéder à l'autopsie des victimes après exhumation, a 6t6 étonne lui-môme du résultat de ses recherches. Voici scsconclusionsquantaux causes dolamort.

i'' M. Steinheii a succombe, sans avci'r latte, a la straNgù)at!Ôn a t'aide d'un tien. H parait .~voirëte tue JA même son cadavre a ëte fetronv< L'absence de rési. (anoe ne pout guère s~expliqùor que par yhypothëse peu 'vraisemMaMf do t'administratioti antëfieure d'un nar~cotique, ou par.rhvpothe6e plus admissibte d'une inhibitton des moyans do défense provoquée par une. peur~. intense assez admissi.bte chez l'individu timoré qu'était M.Steinhei).

2" La dame Japy a succomhê ~la suffocation produite par l'introduction d'un volumineux tampon de ouate dans la bouche. Avant qu'eue tut morte, un lien a ctë serre autour da cou. Ladamc Japy paraît avoir etô tuée dans son lit, a l'endroit même 1 on a retroure son cadavre. Il n'existe aucune trace de violences laissant supposer que la victime ait lutté contre un agresseur,; mais IM inurmiMs de la dame Japy suffisent, en dehors de toute supposition, pour expliquer cette absence de résistance.

Le docteur Balthazard est l'auteur de l'analyse toxicologique du tampon. Pour bien montrer aux jurés quelle est la nature de ce tampon, le médecin expert fait passer aux jurés des spécimens de tous les genres 'de ouate coton hydrophilo ou coton, ordinaire puis il explique ses recherches et dit comment il est parvenu à relever la présence des microbes do la salive.

La valeur do la méthode employée n'est pas douteuse. Sur le tampon sais; sur l'oreiller de Mme SteinheU, il n'y avait pas de trace permettant d'afnrmër qu'il ait été en contact avec de la saline. On peut donc dire que ce tampon n'a jamais séjourné dans une boache~umàine.

Quant aux causes de la mort des doux Tictnncs,e docteur Balthazard a émis des hypothèses assez intéressantes. Voici les conclusions de ses rapports. Si !o sieur Steinheil avait été sous l'innaenca (l'un narcotique, û aurait été étrangle dans son lit, a moins que te narcotique ait sëulemeMdatérniine un. et&t d'M-~Mtude insufnsant'pbu.T~mpëehefla.~ttm.o de se lever en entendant des appe)') dans une pteoc voisine, mais suMsant.pour annihiler toute possibihtë de rosi6h)nce. L'exatnentoxioologique pratiqué sur leaviscëres &la suite de l'exhumation n'a pas permis de retrouver do narcotique ni de stupcnant. Toutefois, les conditions dans lesquelles cite a été poursuivie trop tardivement ne doivent pas faire éliminer d'emblée rhypotMse que nous examinons. H faut cependant convenir qu'un médecin no peut accepter sans difficultés l'hypotMso de l'administration. d'un narcotique par t'inculpée. Quel est donc le Barco* tique sur les effets certains duquel aurait pu compter uuc femme ignorante des choses de la médecine?Auraitelte ctë renseignée pat-une personne compétente Mais aiojs il faut bien dire qu'un médecin se trouverait loi* metrn- dans l'impossibilité d'obtenir a coup sûr un eB'et narcotique avec une substance quelconque sauo t&ter auparavant la susceptibilité de l'individu dont!! chercherait a annihiler la conscience ou la résistance. Seuls l'opium, le laudanum, la morphine auraient pa produire des en'cts rapides et auraient eu une eMeMi~ certaine. Cependant un médecin ne se riBqaerait certainement pas a employer ces substances dMH un cma~

!Com~dieMonda~t.8h.i/2. L'Emouvante journée. pneNaitdehoeos. < 'C&pncimM. 8 h. 8/4. Sans rancune. La GoavertuM. !petitePotson. 'Sramd Guignol. 9 h. Qrande Mort. Le Beo de 'Mz. Le DëMguë de ta tfoisiëme 6oot!on. Depu;s !8& mots. Le Jeu de !'Amour et des Beaux-Arts. LeTestament, Màngny-Théâtre. 8 h. i/2. Spectaete-Coneert ae i~ ordre.–Matin~e~ dimanches et Mtea.

'Scala. 8 h. t/4. Pailiasscs et Gogos. Concert- p~MtMjM H minutes de.Paris. i52 tra;ns par Jour. Ëi'tUuifjilt EtaMîssementthermat. Casmo. Théâtre. Concert..

prsmcdite, car H craindrait d'utiliser une dose trop forte ou iusut'tlsante, amenant la mort, dans le premier cas, au milieu do phénomènes d'excitation, avec vonusse)nents qui auraient pu souiller les couvertures, ne produisant quoi'agitation et l'eMitation cérébrales, cest-adira.un cn'et inverse du résultat chercha, dans le second

cas.

11 faut donc conclure que le sieur Stoinhei), sidéré ~pat-là peur, a été etrangie sans opposer de résis-

tance.

],e sieur Steiuheil était un homma malingre, peu vigoureux, dont la résistance eût ëtc rapidement et faolemont mattrisec, même par sa femme, si elle s'était produite. Les renseignements do t'instruction le depetgnent tic plus comme un timoré.On peut donf se demander Bi l~bseneo de lutte nettement constatée n'a pas ou pour cause une peur intense dont aurait été pus le 6ieur Stoinheil, suffisante pour paralyser ses mouve'ments ou tout au moins pour en restreindre singuherotncntta vigueur.. DanNoottohypothëse,Io sieur Steinheil se serait levé seul de son lit, sans doute en entendant les appels de la <Iame Japv, et il aurait été attaque a la porte du cabinet ide toUettë tombant a genoux, il aurait été aussitôt .ctrangte. On. remarquera s"r]~ photographie du cadavre que le :dos du pied gaucho regarde le sol; c'est !a position que prendtoujours le piedchez le vivanb lorsque l'individu se mat a-genoux. Cette constatation-tcnd'donc'pMaver) .<}ue"le sieur Steinheil était encore vivant lorsqu'il ~st tomber genoux et qu'il a. bien été tu6 a rendront ~emooùloeadavreaotM retrouvé.

Dans.l'hypothëso nous nous.placoons~ l'intervention ~do doux personnes serait a peu près Nécessaire, non pas que l'incuipëe n'ait eu la force physique suffisante pour tuer son mari seuJe; mais parée qu'etie ne pouvait es'comptor l'absence de résistance et qua sa présence 'seule n'expliquerait pas la peur inhibitrico que nous avons supposée.

M~Àubta interrompt. !a déposition du docteur Bal'thazard.

D. Vous dUe;: Mon c[on vous ne Tous êtes point préoccupodorittectitëduta.mpon. saisi! i

R. Parfaitement, co!an& regardait pas l'expert, c'était rauairëdujugod'in~tfuctio'n.

D.Commont avez-vous pu dire que vous ëtiezs~r que ]e tampon anatysë était bien ceiut qui avait etësur le UtdeMmoSte:nheit? P 1 1'

R. J'ai dit que c'ët~t celui qui m'avait été décrit par :le docteur Courtois-Sufat et le docteur Acheray. Les taches d'encre faites sur le tapis ont paru au docteur avoir été étendues par le bas d'mi vêtement long, robe de femme par exemple l'écart existant :entre les pas était très faible, d'où on pouvait con~ciure que c'étaient des pas de femme.

D. Quant a )a force muacuiaire de Mme Steinhei!, n'avex-vous pas fait des constatations ? P

R. J'ai apprécie la force de Mme Steinhoit par des mensurations an dynamomètre remarquez bien que l'individu auquel on donne un dynamomètre, soit inconsciemment, Mit votontairemen), ne donne pas toute sa force. J'ai donc pris des termes de comparaison; c'est ainsi que t'ai remarque que l'eN'ort donné par Mme Steinheit Fêtait au-dessous de celui d'une petite aile de treize ans. J'ai donc eu recours aux procèdes habituels de mensuration des massas musculaires, des biceps et dos cuiËB~ëftj'ai pu me rendre compta que la eoastitu.ttp'n de Mms SMnhei) ë.titit eeUe d'une femme robuste et.que MansThy~othôsedë sa outpabititë cHe aurattpu parfaitement venir soute a bout do son mari et do sa mëre. M" Antony AuMn proteste contre certains passages de la déposition du docteur Batthazard, puis à 2 h. 40 l'audience est suspendue pour vingt minutes. "MM'MSE DE L'AUDIENCE

A trois heures cinq, reprise de l'audience avec la déposition du docteur Socq-uet, médecin légiste commis pour se rendre compte de l'état de santé de Mite ,Vogler. Ce témoin pourra venir déposer après-demain.

A la barre voici M. Pierre Buisson, brigadier au 4* dragons. Ilétaitlenancé do Mlle Marthe Stcinheil. i Apres le drame, sa famille l'a fait engager. M* AuMn. Fut-il question d'une dot au moment des 'négociations pour io mariage!

R.KuUement.

D. Ne vous a-t-on pas dit après le drtLme que Mme Steinheil n'était pas en état d'être transportée. R,0ui.

S'est tout ce que la défense veut demander au jeune homme. 11 va, souriant, s'asseoir au premier banc des témoins, tandis que Mme Steinhcil baisse la tête et s'essuie les yeux.

Apres M. Chafïaronx qui a examiné les cordes ayant servi à étrangler les victimes, l'expert horloger Tournier déclare que la pendule comtoise arrêtée à minuit douze ne s'est pas arrêtée d'elle-même pour une cause provenant, de sa position ou des organes du mécanisme, et qu'ennn l'arrêt constaté n'a pu se produire que par une action extérieure très probaMemGntvoulue.

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Incendie d'up théâtre

Madrid, le 8 novembre. –.Un violent incendie s'est déclaré ce matin à sept heures quarante au théâtre

Zarzuela.

A huit heures trente, le théâtre n'est plus qu'un immense brasier.

On craint que le feu ne se propage aux maisons voisines.

On no signale jusqu'à présent aucun acadentde personne.

Madrid, le 8 'novc'mbre. Le théâtre Zarzuela a été complètement détruit.

Les pompiers s'occupent actuellement de n&yertes décombres et de protéger lés maisons voisines, qui ont du ~tre évacuées précipitamment par tes locataires.

On ignore les causes de cet incendie.

Le feu a pris instantanément de grandes proportions~

Trois uer~nes ont été légèrement blessées.

"0' ,!t' v:

Olympia. 6 h~ i/ Spectacïe varie..

t'M'isiama.Sti.l/S. Volons.-y! <

Cigale.8h.i/<.À!a6,<,2! .i Moulin Rouge. 9 !L"]L<t;6Y}ieBd,uyetIe. Nouveau Cirque. 8 h. 1~- Àttjfaotions sëns&tioaneUe?~ –Chocotat aviateur.Mercredis~ jeudis, dimanches et MteB: matinées &2h. 1/2.

Cirque de Paris. 8 h. i/2. AtiMotMns nouvelles et seneationnelles.

Cirque Mèdrano. 8 h. 1/S. Speet&ete équestre. Palais de Glace (Champs-Elysëes). Patinage sur vraie glace, tous tes jours, de 2 h. & 7 h. et de 9 h. a minuit. Musée Grévin. Entrée 1 fr. Le Palais des Mirages. Le Jouruat lumineux par !e Cinématographe.

f~fM, /e~HO~M&r~.

L'allure g~nëpale du marché n'est pas brillante aujourd'hui. Les transactions sont presque nuMcs, et les réalisations qui se produisent ne trouvent plus leur contrepartie sans que la tenue des cours en souffre.

C'est surtout en coulisse que le marché manque d'élasticité. Mais au parquet aussi la plupart des Valeurs sont lourdes.

La Rente française seule fait exception. Les gens qui mènent la hausse ont repris le mouvement avec énergie. En achetant des primes de plus en plus cher. ils forcent les echelliers qui ont vendu à racheter.

C'est comme nous l'avons dit le même coup que le mois dernier. Seulement nous sommes encore loin de la liquidation, et le comptant vend.

Le 3 0/0 finit à 99.27.

L'Extérieure espagnole s'est maintenue a 9597.

Le Turc est un peu plus lourd à 93 50. Les Fonds russes sont calmes. Le 5 0/0 1906u6chit légèrement à 102 CO, le 4 1/2 0/0 à 93 35. Le Brésil 4 0/0 reste à 85.30.

Les Etablissements de crédit sont plus lourds. La Banque de Paris se tasse à 1,743, le Crédit Lyonnais à i,323.

La Thomson Houston s'est alourdie à 736, les Omnibus à 1,440.

Le Métropolitain fléchit à 602.

Le Rio Tinto s'est avancé de 1,93~ à 1,937. Le Boleo neohit de 866 à 857.

Les Chemins de fer espagnols sont soutenus. Le Nord EspagneBnit à340, le Saragosse à 401' La Sosnovice reste à J,486.,IaBr!ansk à '292.

Les Mines du Transvaal sont plus faiblea. La Rand Mines fiéehit à 4C3. FEastRandà â 13550,taGo!dnoldsàt57SO.

La De Beers finit plus lourde à 463.

Menthes, 8 novembre. La liquidation des valeurs minières a lieu aujourd'hui, et ]cs reports ëtant tendus, la tendance de ce compartiment est fatbie.

Le reste du marchëestsoutenu, bien innucnca parle maintien a 5 0/0 du taux ot'noici d'escompte de la Banque d'AUemagna.

.Les Consolidés sont calmes.

Les Fonds étrangers sont soutenu'

Les Chemins Américains son-t irrégulierf!. Le Rio-Tinto est soutenu.

~enne. 8 novembre. Lo marche débute lourd et, d'autre part, n'accuse aucune animation. La Rente Hongroise, toutefois, est ferme sur des achats de Budapest.

En séance, marché catme.

Les Valeurs de Banque sont indécises. Lca Valeurs de Transport sont faib!es. Les Valeur des Forges sont lonrdes. Clôture tourdo. BerUn, 8 novembre. Sous l'influence des avis indécis de New-Yor! fo marché debuj,e lourd mais en séance devient plus ferme sur la décision du comité de la Rcichsbank de ne pas modifier le taux ofnoiet d'escompte. Les Consolidés aUemands sont soutenus. Les Valeurs de Banque sont lourdes.

Les Va)oursin()u.strie]ies sont faibies.

'AtgeHfa.u\)oùrlo!jour)'acilea4~/20/0~

Ciôtureeamje.

Le voyage du roi de Portugal

Madrid, le 8 novembre. Le roi Manuel de Portugal est arrivé ce matin à 11 h. 15. II a été reçu à la gare par le roi d'Espagne Alphonse XIII.

Cherbourg, le 8 novembre. Le port de Cherbourg est informé que le yacht royal anglais VtC~orto'-aK~~<Mr< arrivera samedi prochain à quatre heures de i'apres-midi sur rade. Ce yacht sera escorte par deux croiseurs et doux destroyers.

Il est vraisemblable que le roi Manuel de Portugal arrivera à Cherbourg par train spécial dimanche dans la soirée, qu'il embarquera aussitôt sur le yacht royal amarre au quai Sane et qu'il quittera Cherbourg lundi matin à la première heure pour. l'Angleterre.–(Da Mo<re cpt'respoK~aM~.)

Attentat contre une automobile

Marseille, le 8 novembre. La Sûreté vient d'arrêter uu individu nommé Etienno Poatel, âgé de trente-sept ans, qui, sur la route de Cassis, avait tiré un coup de fusil, sans l'atteindre, sur M. Cyprien Fabre, armateur, qui conduisait une automobile.

C :)HE A. JME E: 3E=t. E:

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LA PROTECTION HTTËRAm.E

On a distribue aujourd'hui à la Chambre le projet de loi portant approbation de la convention d'union internationale conclue à Berlin le 13 novembre 1908, ayant pour cSet de reviser, de modifier et de remplacer 1° la convention do Hcrno pour la protection des œuvres littéraires et artistiques du 9 novembre 1886, l'acte additionnel et le protocole de clôture joints à la même convention l'acte additionnel et la déclaration interprétative do Paris du 4 mai 1896. Les principales dispositions delà convention nouvelle sont relatives à l'énumôration des œuvres protégées (art. 2) où ûgure désormais l'architecture, et où l'art industriel sera .mentionne; à la photographie à la traduction (art. 8) à la reproduction des airs do musique par des moyens mécaniques (art. 13) ennn à l'uhincation des durées de protection dans les pays de l'Union (art. 7).

LA. RÉFORME ELECTORALE

M. Gioux, député radical de Maine-et-Loire, a déposé sur le bureau de la Chambre le projet de résolution suivant

< La Chambre, résolue à I& veille des élections générales à ne pas improviser l'instauration d'un régime électoral nouveau, résolue a poursuivre, avec le vote du budget, la réalisation des retraites ouvrières et paysannes et des autres réformes que les délais matériels nécessaires permettent d'aboutir, renvoie à la commission l'examen do toutes les propositions et contre-projets relatifs à un changement do votation et passe à l'ordre du jour. a

Par 15 vois contre 8, après l'intervention de MM. Bàllitran et Dessoye, on décide de'voter le passage aux articles.

,-t. .t<E.S!ECR~T.bB,'VOTE..

On a distribué aujourd'hui a la Chambre le texte ..d'une proposition de loi de M. Adrien Pozzi ayant pour objet d'assurer le secret et laliberté du vote. Elle est ainsi conçue

Article premier. Dans tes ciectionsa Ja Chambre des Pëputes, le vote se fait & i'aide de builcttna uniformes imprimes.

Dans les huit jours qui suivent l'ouverture de la période électorale, un arrête préfectoral indiquera le type et le poids des papiers ainsi que leur format. 1.06 candidats déposeront a la préfecture ou a la soQSprêfeoturedet'arrondissementuaexemptaire en blanc et un exemplaire type do leurs buDetins imprimes, signés par eux; après vérification, récépissé en sera donne.

Ce dépôt, complément obligatoire de la déclaration de candidature, sera et!'ectu<! quatre jours francs au moins avant la date du scrutin.

Art. 2. Tout bulletin non conforme au type ou portant une modiHcation intérieure 60it par marque quelconque, 6oit. par adjonction ou retranchement au libelle, sera annula et annexe au prooes-verbat.

Art. 3. Quiconque, soit comme auteur principal, soit comme complice, aura faussé ou teate de fausser le scrutin a l'atde de faux bulletins sera puni d'an emprisonnement d'un mois & un an et d'une amende de cinquante francs (M francs) a mi~e francs (i.OOO francs). Il pourra, en outre, être privé de tout ou partie des droits ënumëres a l'article 2~ du Code pénal.

Art. 4. Les dispositions des lois et décrets antérieurs sont abrogées en cequ'cUes ont de contraire a!a présente loi.

Art. 5. La présente loi est applicable a l'Algérie et aux colonies.

<La séance

La séance est ouverte à deux heures vingt. M. Brisson préside.

B~, Pugliesi~Conti reprocuë H M\ Brisson d'avoir Í' lu à Yojx~basse projet~ft!! Sgure en tête de l'ordre du jour et concernant ta situation des dépenses de la Chambre'des députés pour l'exercice 1910 et de l'avoir fait voter en sourdine.

J'avais déposé une demande de scrutin. Je constate que M. le Président n'en:apas tenu compte. (Bruit.) Cette législature a commencé et a nni, dit-il, par un escamotage.

LA RÉFORME ELECTORALE

On reprend la discussion de la réforme électorale. M. Varenne, rapporteur, répond au discours de M. Pelletan.

Le malhGur.dit M. Vàrennë, pour ceux qui ont Tautre jour applaudi M. Pelletan. c'est qu'ils ont auparavant voté l'afuchago du discours de M. Briand qui a condamné la politique d'arrondissement. M. Varenne rappelle qu'en 1885 il y a eu un amendement proposé en faveur de la représentation proportionnelle. M. Pelletan, sur cet amendement, s'est abstenu au scrutin'

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i"-janvier 19i0 Bruit

HHO; Brnt Net

Actions de capital.Fr. 65 59d84 Actions do jouissance. M 50 47 G5T Parts do fondateur. S9 5TJ 27 109 Ces coupons seront escomptés, & partir dn 9 novembre courant, a la Caisse centrale de la Compagnie, au taux de l'escompte de la Banque de France.

Mce€<tcs du Canat de Saex

1908 1009

Du 7 novembre. 250.000 3'tO.OOO Depuis te ~janvier.. 91.600.000 lui.900.000 BULLETIN COMMERCIAL

PARI3, ie 8 novembre

Cours du marché de la Bourse de Commerce SBISLES AVOiX~S M/ÈS FAMKES

1 h. ~3 h. 1 h. 3 iF. t*b. 3 h. b. ) 3 h.

Conrant. iô.25 16.25 17.40 t7.<5 2330 23.20 39.50 30.45 Prochain.. 1925 1625 t7.'i0 17.40 ;3<0 Z33') 30.55 30.60 Janvier-fev 1650 t0.50 t740 17 40 ~3.60 M.M 30.75 30.75 < nremiers )6.50 i6 50 i7.55 n h5 23.M 23.75 30.90 30.85 4 (!6 mars.. ~675 f675 17.75 17.80 9.) i5 M.tO 3).25 3t.Z5 Tpndance.. caf'cai" sout.~out. fer"sout. sc'Jt.s&ut. Veitie. S50 &,l50 nulle nntte Jonr. 250 5,250 nudo nntte IjH COLZA ALCOOLS SUCRES

1 h. 3 h. 1 b. ) 3 h. i h. 3 h. 1 M 3 ]i.

ConMat. 69.75 6925 u0.25 M. 45. <i.?5 33. 33. Prochain. 70. M!5 60.75 60.-?.') 45.S5 4475 33.1,2 33.25 4 premiers. 67. M-M "S.25 6L75 4i50 <i.a0 3:).75 33.75 4 de mai. 63.S5 63.50 61.50 6t.50 15.50 45~5') 3i6a 3i.M 4 de mars. 3i.l234.t2 4 derniers. Sdonov. Nov.-dÉC. Tendance. faib.sout. iotir.cai" cafaout. fer"sout. V~tUe. nu)!e 'i,150 nu) te 25,900 Jour. SOO 3,SOO 25 3(.00 Marche aux bestiaux de !a. Villette Ame- Ven- 1" X' 3' Prix

nés dna qtH (lt6 qt& extrêmes

Bœufs. 3.SOS T*M3 f~ 1 40 1 28 t 16 a 1 6? Vaches. l-7'!t' t.4t6 1 62 i 3S i 2S t )6 a 1 M Taureaux. 238 2r) i 34 i M 1 « i i3 à 1 3S Veaux. i.~SS 1.3~ 2 t 7S t 5~ t .!0 ù 2 i<) Montons. 25.43S 22.<00 2 fS t 98 t 8S i <ti à 2 30 Porcs. 7.093 6.728)1 34 i 32 i 2', J M a 1 37 Observations. Vente mauvaise sur les bœufs, vaches et taureaux calme sur les veaux mauvaise snr les moutons et mauvaise sur les porca. LE HAVRE, te S novembre

COTOXS LiMES FOIVitE' C.U'iiS CAHiS 8

Ouvert Ouvert. Ouvert. Ouvert. Midi

Novembre.. 88 50 US.. 50 44.. 44 S5 Décembre.. 8375 17!'50 50 44.. 4)25 Janvier. M 75 n0a0 50 4t.- 4i25 Février. 8850 175.. 50 44 25 4450 Mars. 88 6S t74 M 50 4tM 4475 Avril. 8850 17450 50 4450 '!475 à Mai. S.S75 17450 50 4450 4t75 Juin. 8S50 17450 50 44 50 4t75 Juiiiet. 88 G2 17450 50 4475 45.. Août. S812 174.. 50 <~5 <5.. Septembre. 8563 17350 50 4475 45.. Octobre. 7950 173 50 50 Tendance. souten. caime calme souten. calme Ventes.–Cotons: .bailcs. Laines: 400 Mties. Poivres: ..<sacs. Cafés. oMerture: 2,0(M~acs. Cafés midi 2,coo aac~.

M. Varenne fait observer qu'avec le système majo ritaire, sauf en i877, les voix non représentées soit par une suite d'abstention, soit qu'il s'agit de voix accordées aux candidats battus, sont en nombre supérieur aux voix représentées C'est là un vice essentiel qui disparait avec la R. P.

M. Varenne explique que la R. P. avait pour but dq réduire les partis au nombre de quatre: droite monarchique, droite constitutionnelle, radicaux et. socialistes.

M. Varenne dit aux radicaux qu'ils commettent uno lourde faute en s'opposant à une reforme qui a pour elle la justice et Je bon sens.

M. l'abbé Lemire estime que !e système do ta R. P. n'est pas juste et est dangereux.

La discussion générale est close.

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Les obsèques de M. Ferdinand Bischou~heim ont eu lieu ce matin, à dix heures. Ou s'est rcuai à l'hôLel mortuaire de la place des Etats-Unis,H, te service religieux a etë fait. par M. te grand-rabbin de Paris Dreyfus et M. le rabbin officiant Raphaël Levy. Le deuil a été conduit par MM. Maurice de Viiloroy, le vicomte Louis de Sarti~es et le comte André Pastre, neveux du défunt; Nicolas de Vitteroy, Jsati Pastrë et le comte Chartes de Vogue, ses petits-neveux. L'inhumation a.eM faite au.eimetière du Montparnasse, ouïes chœurs de la synagogue de ia rue de la Victoire se sont fait entendre, sous la direction de M. Franck.

Conseil municipal de Paris

Au début de la séance d'aujourd'hui, te nouveau président, M. Ernest Caron, a prononce le discours suivant

Messieurs,

Mon premier devoir, au nom du bureau qui vient d'être élu, est de vous adresser, suivant l'usage, nos remerciements pour le très grand honneut que vous nous avex fait en nous devant a nos fonctions.

Je l'accomplis d'autant plus volontiers que notre élection s'est faite dans des circonstances tout a fait exceptionnelles et qui, par consequeut, mentent do retenir l'attention.

Ces oirooneta.nces, vous ne les avez point publiées. A la suite d'un débat esseutiellemont politique et. dont !'objet était étranger, non seulement a la Viiic do Paris, mais encore.a !a Franco olle-mame, le bureau que nous avons remplacé a été mis en minorité et par suite il a cru devoir donner sa démission en cédant an souci de sa propre dignité.

La crise municipale ainsi ouverte et qui est, je crois, sans précèdent, s'est dënouëe dans des conditions dont la signification a une importance qui ne saurait voua échapper.

La majorité ancienne du Conseil municipal, composée des groupements que vous connaissez, s'est dissoute lorsqu'on a voulu lui faire franchir certaines. limites. Quetques-uus de ses membres ont pensé que, dans l'intérêt même de la République, iis ne pouvaient aller plus Join. Ils ont eu le courage non seulement de le dire, mais encore de conformer leurs actes a leurs paroics. Ainsi s'est constituée la majorité nouvelle qui, loin do vouioir-fairc acte d'hostilité a nos institutions, n'a d'autre' but, au contraire, en s'y soumettant comme des hommes libres, que do servir avec dévouement la grande et belte cite que nous avons l'honneur de représenter dans cet Hôtct de YHIe.

Cette majorité est l'image <td61c, croy?z-le-bien, de cette immense population parisienne si laborieuse, qui n'aspire qu'& travanler en paix dans la Repubiique habitable pour tous, respectueuse des libertés et des droits de chacun, et sans tyrannie d'aucune sorte.

C'est dans cet esprit d'apaisement, si eloquemmentpréconisé dans les hautes régions gouvernementales, que je voua invite tous, mes chers collègues, à commencer nos travaux.

L'ollbrt'quc je vous demande n'est pxs au-dossus do vos bonnes votoutes.

Les'discussions que nous avons dans cette enceinte, si animées, si violentes môme qu'elles soient queiquefois, n'engendrent point parmi nous de rancunes ineuacabics. Nous sommes trop peu nombreux, et notre travait commun nous met d'une façon trop permanente en contact les uns avec les autres, pour qu'il n'en soit pas ainsi. Mettons-nous donc & rœuvre avec io ferme désir de résoudre au mieux désintérêts do Paris )es graves questioBsquinaLUsaontcaouBMMa~ <.< Quoiqu'il.en soit, messieurs, nous sommes dëterminëe a .ypus donnefIe;co))Gou:')~Je;plus assidu, ainsi ;qu' diriger vos débats avec toute l'impartiaiito qui vous est due et qui est un devoir strict de notre fonction. D'ailleurs, nous sommes certains que nous pouvons compter sans reserve sur votre bienveifianeo et votre courtoisie. C'est de tradition dans cette Assemblée et je vous en remercie d'avance.

Et maintenant, messieurs, il ne me reste plus qu'un

mot dire, mottons-nous 9 l'ouvrapé pour notre cher et

mot a dire, mettons-nous a l'ouvrage pour notre cher et

beau Paris.

Là situation en Grèce

(De Mo<re corr<M~o?n~!<)

Berlio, le 8 novembre. Contrairement aux assertions pessimistes pubUces par divers journaux concernant la maison royale de Grèce, on déclare ici, dans les milieux autorises, quêta situation en Grèce est en légère amélioration.–SH.