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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1908-08-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 23 août 1908

Description : 1908/08/23 (Numéro 234).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k483155g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/11/2007

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SOMMAIRE y

L'EroUVANTAIL.

Mj Jour le Jour. La navigation aérienne il y a cent ans: Maurice Tretabley.

En Tobquie.

L'Exposition jubilaire DE Prague.

h\ Politique :de Pie X. M. P.

A l'Etiuxger. Les Affaires du Maroc* Nouvelles du Joun.

Variété.. Le travail intellectuel et les vacances. Raymond Meunier.

Revue musicale. Adoipiie Jullien. ̃'

Le Péqueux de ia Gobe.' [i] Norbert Sevestre.

L'ÉPOUYANTAIL

̃Isâ-v&vcG de la Confédération Générale du Travail est surtout une ail'aire d'imagination.* Elle essaye (le faire croire que le monde ou-* vrier est derrière elle, et elle y parvient en partie, parée que la hiérarchie do Syndicats et de Fédérations dont elle est le sommet a un air administratif qui en impose aux badauds dans un pays bureaucratique comme le nôtre. En réalité, tout cela est bion peu de chose dans la masse du prolétariat. Sans mémo parler des ouvriers agricoles qui restent, sauf dans une partie du Midi, en dehors du mouvement syndicaliste, il ne faut pas oublier que l'ensemble des Syndicats ouvriers- ne groupe que 836,000 membres sûr 0 millions d'ouvriers industriels. Il ne faut pas oublier non plus que tous les Syndicats ne sont pas affiliés à là' Confédération. Même depuis la récente adhésion de la Fédération des mineurs, la C. G. T. ne compte pas tout à fait 300,000 adhérents. C'est ce noyau infime qui prétend faire marcher la France et qui, en attendant, fait trembler ceux qui la gouvernent.-Los meneurs de la Confédération sont les premiers à être stupéfaits de l'importance qu'on leur accorde. On l'a bien vu, à certains épisodes caractéristiques du grand meeting qu'ils ont tenu hier, avenue de Clichy. Le nouveau secrétaire général a été réduit à considérer comme un grand sueefts la grève avortée dnSadfli, et il a faJU'avey que c.<3£tain&§y-n$<cats n'inspiraient qu'une « confiance limitée ». D'autre part, un orateur a fait remarquer que les grands chefs arrêtés ù la suite de l'échauffourée de \illeneuve ne faisaient pas crâne figure devant le juge d'instruction. Ces prédicateurs de guerre civile sont tous aujourd'hui de petits saints. Et c'est îa vérilé. Les anarchistes de la rue Grange -aux-Belles n'en mènent pas large dès qu'on leur applique la loi.

̃ Cette altitude montre la conduite à tenir à leur égard. Nous l'avons indiquée dès le premier jour. Il faut en revenir et s'en tenir imper- turbablement à la légalité. Le Code péaal contient des articles qu'on laisse sommeiller mais ^û'il est bon de remettre sous lès yeux de nos lecteurs. Ce sont les articles 114 et 415, modifiés en 1S6T lorsque le droit de grève fut reconnu. J)'aprôs l'article •411 « sera puni d'un emprisonnement de six jours à trois ans et d'une amende de 16 à 3,000 francs, ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque, à l'aide de violences, voies de fait, menaces, manœuvres frau- duleuses, aura amené ou maintenu, tenté d'attiener ou maintenir une cessation concertée du travail, dans le but de forcer la hausse ou la baisse des salaires ou de porter atteinte nu libre exercice de l'industrie et du travail. » II y.* a, dans ce texte, tout ce qu'il faut pour proléger la liberté du travail. L'article 415 est encore plus BÔvère « Lorsque les faits punis par l'article précèdent auront été commis par suilo d'un plan concerté, les coupables pourront être mis, par l'arrêt ou le jugement, en état d'interdiction île séjour, pendant deux ans au moins et cinq uns au plus. » Avant de dire que le gouvernement est désarmé, il faudrait nu moins qu'il fit usage des armes qui sont à- sa disposition. Le

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS du «» août i9&fi

REVUE MUSICALE

Livrée t "Vu Romantique sous Louis-Philippe: Hector, iierlios, 1831-T8i2, par M. Adolphe Boseliot (éliez Pion). Les Mies et les Chants de la Révolution française, par M. Julien Tiersot (chez

Hachette).

C'est effrayant M. Adolphe Boschot, poursuivant avec toute la rigueur d'un juge d'instruction l'enquête judiciaire qu'il a entreprise au sujet de Berlioz et des moindres actes de sa vie d'homme et d'artiste, vient de nous communiquer en 650 pages de texte serré les résultats doses recherches implacables pour les onze années qui s'étendent de 1831 à 1842. C'est la deuxième partie de l'énorme travail auquel il s'est attelé elle a pour titre Un Romantique sous Loms-Phiiipps et à voir avec quelle abondance de détails minuscules il traite les points les plus secondaires, ceux qui paraîtraient à d'autres n'avoir presque aucune importance, on en arrive à se demander comment les vingt-sept années qui lui restent à élucider pourront tenir dans un seul volume, dût-il pousser jusqu'à huit ou neuf cents pages ce dernierdossier qui, d'avance, me fait trembler pour le client de M. Boschot.

Vous souvenez-vous de es. personnage de Meilhacet L.Halèvy, qui, fort étonné de voir l'avocat qui devrait ie défendre le charger au contraire elle mettre en très mauvaise posture, s'écrie à deux ou trois reprises «Ah ça! dites donc, ilnVapas d'erreur?. 'Vous êtes bîeu venu pour me défendre? > Eh bien c'est exactement la même question que Berlioz, s'il pouvait encore parler, devrait lancera M. Boschot, lequel, très sincèrement, j'en suis sûr, se figure qu'il rend service à l'auteur des Troyens, ou du moins qu'il ne le dessert- pas en le faisant comparaître ainsi devant lui, devant nous, tel qu'un -accusé; en le confrontant avec lui-même, en relevant les moindres démentis et Dieu sait s'ils sont nombreux que les documents du temps, journaux ou dossiers administratifs, tous vieux Keproduetion interdite.

fait-il? Et surtout le fait-il régulièrement? De même, en ce qui concerne les Syndicats et les Bourses du Travail, serait-il si difficile de les ramènera leur rôle, tel qu'il esc défini par l'article 2 de la loi de 1884 T* Les Syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l'étude et la.dêfense dos intérêts économiques, industriels, comœerciaux et agricoles. » Les grèves pour, cause politique, comme celle des électriciens, n'ont rien de professionnel. L'action des Syndicats responsables n'a donc, en pareil cas, rien de légal ni de respectable. Et les Bourses du Travail M. Paul Leroy-Beaulieu rappelle, dans Y Economiste français, dans quelles circonstances et dans quelles conditions elles furent instituées. En inaugurant colle de Paris, en 1S30, la première eu date, M. Mesureur, alors s conseiller municipal, s'exprimait en ces termes « La Bourse (du Travail) mettra à la disposition Je tous, sous une forme simple etpra-, tique, les offres et les demandes de travail et j les documents relatifs à la statistique du. travail Selle donnera à celte statistique, .une ..p.tf'ftlicilo

ilarjj.e, impartiale et régulière ;enHnmot,:eHe co-n--

tiendra tous les organes nécessaires k son but. »

'Fait-on rien de tel aujourd'hui .à; la Bourse du

.Travail,- ouverte aux frais- de la Ville, aux agitateurs de tout acabit ? M. Charles Dupuy la ferma en 1803 pour des actes moins graves que ceux qui s'y passent journellement sous nos yeux. Plusieurs villes de province, et, hier encore, le Conseil général. du Cher, ont supprimé leurs subventions à ces organismes de guerre sociale. A Paris, on attend toujours le premier geste de désaveu. On s'est borné à mettre à la porte l'Union des Syndicats, parce qu'elle employait ostensiblement à la propagande antipatriotique et antisociale la subvention du Conseil municipal.

Avec tous ces ménagements, on n'arrive qu'à accroître le .danger. Le gouvernement perd ce que gagne la C. G. T. Certes, les conflits entre le capital et le travail tendent à se multiplier et à s'aigrir, et il ne dépend pas du gouvernement de l'empêcher. Mais du moins le gouverment pourrait no pas encourager l'audace des révolutionnaires en hésitant à leur;appliquor la loi, toute la loi. Dans un livre récent, Travail et travailleurs, M. Millerand montrait la solidarité qui, existe, en dépit des apparences, entre Qinplpj-^Uj'S Qtqniplo,yc,S,et il y revient ce matin dans une -interview' 'do 'la Petite République. «Appuyer l'action 'ouvrière sur. une tactique révolutionnaire et anarchiste, c'est conduire le prolétariat aux pires catastrophes ». Rien de plus juste, et. la majorité des ouvriers en a parfaitement conscience. C'est pourquoi il ne faut pas tolérer qu'une poignée de factieux s'arroge plus longtemps le droit de braver toutes les lois, de suspréudro à son gré l'activité économique, de ruiner dans les esprits le sentiment du devoir professionnel et patriotique; Si le gouvernement n'ose pas agir, s'il laisse l'opinion plus longtemps dans l'état d'énervenient elle se débat, s'il ne rassure pas les intérêts matériels et moraux menacés par dés provocations éhontées, il donnera la preuve de son incapacité et tombera au premier jour sous le poids de ses fautes plus que sous les coups de ses adversaires.

RJii velo de M. Combes. M. Combes vient de céder a un mouvement où semble se trahir un peu de rancune. Tient-il rigueur à M. Clemenceau de certa.in (iiscourç imag.c,<jui le, désigne, sous les traits, d' lin. oiseau noir de plumage, bfifi mieiiu et aux serres prenantes? On le reconnut, il so' reconnut, ètjssrut sensible à cette satire inétapliorj^e; Nous suppo- sons toutefois (fuc lo îsossentiment de cette malice a pu s'évaporer. Mais il en rcgto une antre, plus durable, au cœur de l'ancien président du Conseil, et c'est, précisément, le dépit de ne l'être plus. On se rappelle combien désespérément, quand éclata l'affaire des fiebes, M. Combes se raccrocha au pouvoir, jetant du lest pour ne point sombrer, persuadant au plus compromettant et au plus cher de ses collègues de se sacrifier. M. Combes est tombé et ne s'en est point consolé. Il n'a pas nu dire comme l, un disgracié plus grand que lui « Mourons de bonne foi ».-Oû Ta bien vu, hier, au Conseil général de la

papiers que Berlioz croyait ne devoir jamais reparaître au grand jour, infligent aiix allégations fantaisistes, :aux hâbleries calculées, aux extravagances naturelles que ses lettres, ses articles, ses mémoires avaientpour mission d'accréditer dans sa famille, chez ses amis, parmi ses contemporains et surtout auprès do la postérité. Nous connaissions tout cela en gros, et même plusieurs de ces points délicats, les plus essentiels, à vrai dire, avaient été déjà éclaircis par d'autres écrivains, mais à voir l'acharnement que M. Boschot déploie, à bonne intention, pour faire la lumière la plus complète autour do IJérlioz, le personnage, bien que nous en ayons, change d'aspect et lorsqu'il arrive que tant de calculs, de démarches eu dessous, de combinaisons louches, d'écrits louangeurs qu'il rédige et fait signer par d'autres, n'aboutissent souvent à rien, qu'il marche d'échec on échec, ainsi que son biographe le constate avec une satisfaction très apparente, il nous semble, à nous, qu'il y a là comme une punition du ciel et qu'il aurait été fâcheux que le succès récompensât tant d'intrigue et de duplicité.

Voilà que M. Boschot ne s'y trompe pas l'impression très nette qui se dégage de son ouvrage et qu'il n'a sûrement pas voulu produire. Et le pis est que son livre est amusant,, très arnusâiJt, je le dis sans nul embarras; que son récit est plein do vie, un peu trop coupé, trop haché,' avec une imitation fatigante du style de Berlioz, encore qu'il me paraisse y avoir atténuation de ce côté entre le premier et le second volume de ce travail. Mais il y a quand même abus du développement oratoire purement hypothétique sur ce que des personnages ont pu se dire entre eux ou à eux-mêmes, avec trop d'épithètes décoratives fashionable, turgescent, volcanique, etc., destinées à donner l'impression d'une' épOque et que l'auteur répète^ivec une satisfaction visible en les appliquant à toutes sdrie'é tîe choses ou degëni;avëc desfoijmesiroaiques empruntées au même modèle, mais dont le sel nous échappe, par exein- en ne nommant jamais Lesueur et Meyerbeer autrement que. « lo chevalier. Lesueur » ou « Jakob-Liebmann-Mayer-Beer », parce que notre romantique échevelé, autrefois, n'appelait jamais Chèrubini que < l'illustre vieillard »; ce qui n'était déjà pas très drôle sous la plume de Berlioz et devient un peu crispant sous. celle de son biographe. Ce qu'il y a de très attrayant, par conïrej dans le livre de M. Boschot, outre lés innombrailes fragments de petits articles. supralauUatifs ou crueliement moqueurs, qu'il a cueillis dans quantité de feuilles oubliées, c'est qu'il & pu, toujours en raison des énor-

Charente, quand il opposa la question préalable à I un ordre du jour de félicitations au gouvernement. 11. l'a fait repousser comme, étranger aux attributions de l'assemblée départementale. Plus d'un membre de cette assemblée a souri sans doute, et peut-être e M. Combes lui-même n'a-l-il pu s'en empêcher. La loi sur les Conseils généraux a-t-elle changé, en effet, depuis que l'agence Havas ne suffisait pas à nous communiquer les motions flatteuses votées par eux à l'adresse du cabinet Combes ou de la personne de son chef? Motions politiques et, comme telles, irrégulières. Elles passaient tout de même, et celui vers qui montait l'encens prohibé de. cette louange n'en paraissait pas, que nous sachions, incommodé. Quel préfet reçut de lui, à ce sujet, une remontrance légère? Si, depuis ce temps, la loi n'a pas changé, c'est donc M. Combes lui-même qui a changé, ou son point de vue. Ce qui lui paraissait légitime, il y a moins de trois ans, le choque dôsorj mais, et il y oppose un veto de principe. Ses idées 'semblent, d'ailleurs, Vôtre modifiées sur d'aubes. questions. Ne l'a-t-on pas vu, il y a quelques jours, condamner la délation coromq moyen gquTcrneinont? On peut soupçonner, il est vrai, dans cet éveil do sa cphseienoe, un pou de contrainte, "̃"

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EL<a garde des objets d'art. Les cambriolages

répétés dont les églises de campagne ont été victimes préoccupent justement les Conseils généraux. Nous avons cité le vœu du Conseil général de la Marne demandant que la visite des objets d'art soit payante et que la recette serve à entretenir un-gardien. Dans le Pas-de-Calais, M. Vallée, député, a fait un chaleureux appel aux pouvoirs, publics. A vrai dire, c'est moins le classement qui importe aujourd'hui que l'organisation matérielle de la garde. Tous les objets, comme on sait, sont provisoirement classés. Mais ce n'est pas. assez pour retenir -les cambrioleurs et eo que l'on cherche ce sont des conditions de sécurité; II fallait s'attendre, à voir là dessus les journaux radicaux-socialistes réclamer le transfert dans. les musées. Comme si les musées de province étaientà â -l'abri des voleurs Le Rappel, pour éviter cette objection, fait une proposition radicale il voudrait quel'on transportât en bloc tous les objets religieux au château de Saint-Germain qui, dit-il, semble tout désigné pour abriter le nouveau musée. On se demande pourquoi et le Rappel ne l'indiqué pas. D'ailleurs, même s'il donnait ses raisons, sa proposition n'on vaudrait pas mieux et elle ne vaut à peu près rien. L'idée d'opérer un drainage dans toute la Franco etd'entasser tout l'art religieux de plusieurs sièclps et de plusieurs provinces en un seul lieu anonyme, sera condamnée à la fois par les historiens, les archéologues et ceux quidnt sotlci 'de lajgser à chaque ;dé; parlement ce qui fait partie de sondasse et contribué à son aspect.Elle participe d'un esprit de centralisaftion à outrance et va contre les efforts accomplis dqt puis plusieurs années pour favoriser la vie provinciale, créer des Universités, des musées, des écoles d'art décoratif. Elle a enfin, comme tous les projets de transfert, le grave défaut de ne pas tenir compte de.la destination des objets d'art, achetés ou donnés à une église, pour un usage particulier, dans un seiitiment dont il. est convenable de tenir compte. Si toutes les églises devaient être sérieusement gardées, le mieux serait que les objets d'art puissent demeurer là où ils sont. Mais il est douteux que les communes soient à, même d'assurer, un gardiennage suffisant. Dans ces conditions, le plus pratique serait peut-être de réunir, pour chaque département, les objets d'art dans une, deux ou trois grandes églises dont la sécurité est déjà très organisée et en faveur desquelles les communes, aidées au moins de l'Etat, pourraient faire l'effort nécessaire. Ainsi les œuvres demeureraient dans leur décor naturel, elles garderaient la destination qui convient et on pourrait espérer les soustraire à un pillage, qu'il est temps d'arrêter.

AU JOUR LE JOUR

LA NAVIGATION AÉRIENNE IL Y A CENT ANS- ̃ « J'entrevois comme une ère nouvelle d.ans-Ift société, au moment où la navigation aérienne sera devenue familière. »

Ainsi s'exprimait, le 9 septembre 1809, ùn savant anglais, Sir G. Cayley, baronet, dans une lettre dont on trouve un long extrait daus la Bibliothèque britannique pour l'année 1810. Ce précurseur anglais des Delagrange, des Farman et des Wilbur, Wright, avait .réuni un grand nombre de faits et d'observations pratiques, qui lui paraissaient de nature â' jeter quel-î

mes dimensions de son ouvrage, évoquer autour des œuvres capitales ou des aventures marquantes de Berlioz, les événements mêmes de l'histoire générale qui leur servent ici de cadre comme ils le firent dans la réalité. C'est ainsi que tout Paris ne parle que de l'arrestation de la duchesse de Berry, puis du coup de pistolet tiré contre Louis-Philippe sur le pont Royal, en novembre 1832, à la veille de l'ouverture d'un théâtre anglais, dirigé par Henriette Smithson c'est ainsi que le mouvement de re-f tour vers le napoléonisme, consacré par l'ordre^ du roi'dé rétablir la'statue de rEmp'erètir sur l$î colonne Vendôme, de finir l'Arc-de-Triomphe et le Temple de la Gloire (la Madeleine), explique très bien que Berlioz ait tenté de replacer à celte époque, sous le titré de Triomphe de Napoléon, son ancienne Scène héroïque ou Ràvotuliffn grecque qu'il avait essayé déjà de faire oxécuterauxConcerts spirituels de la Restauration, sous ce titre assez bien imaginé le Triomphe de la Crolcc. C'est ainsi que successivement 1 attentat de Fieschi, en juillet 1835, les fêles commémoratives des journées de Juillet, en 18-iO, bientôt suivies de l'annonce de la tentative manquée de Louis-Napoléon sur Boulogne, ou encore la cérémonie du retour des Gendres de l'Empereur qui bouleversa tout Paris, et 'la mort subite du duc d'Orléans sur la route de |a Révolte, qui mit toute la France en deuil, sont rappelés ici et même racontés do façon à faire bien comprendre comment ils excitèrent ou entravèrent, retardèrent ou secondèrent maints projets, maintes combinaisons, maintes entreprises de Berlioz.

C'est donc avec un réel intérêt que j'ai lu ce très gros volume en me 'tenant toujours sur la défensive, afin de ne pas laisser Berlioz trop dèseendro dans mon estime, et 'c'est avec une vive satisfaction que j'ai terminé la lecture de ce formidable, dossier j ayee la satisfaction de quelqu'un qui- se sent plus libre^ d'esprit et n'a pas de reproche à s'adresser, car enfin M. Boschot, malgré son flair d'inquisiteur et son acharnement à faire la lumière sur les plus petits faits, n'a pas pu découvrir plus que moi pourquoi certain journal, aux approchés de Bencentttà Cellini, avait annoncé cet opéra sous le titre de la Gliasse au tigre. Peut-être même M. Boschot a-t-il ignoré cette particularité, car avec îâ puissance d'investigation dont juge redoutable nous a donné maintes preuves, il ne serait pas resté court; il aurait immédiatement soupçonné, deviné, découvert sous cette appellation inexplicable quelque nouvelle intrigue ou manoeuvre, quelque, combinaison machiavélique de l'auteur de la Symphonie &$•

que lumière dans le problème de l' « aérïai navigation ».

On venait d'apprendre qu'un horloger de Vienne, nommé Degen, avait réussi à s'élever dans les airs « par des moyens mécaniques », et cette expérience avait donné de grands espoirs à Sir G. Cayley, baronet;: « Je suis convaincu, écrivait-il, qu'il ne faut rien de plus, pour mettre en pratique les principes que je vais développer, que l'aide et les efforts de quelques artistes habiles, qui sachent varier les moyens d'exécution, jusqu'à ce qu'on ait découvert ceux qui sont les plus propres à conduire au but. « Depuis les temps de l'évêque Wilkins; continuc-t-il, on a toujours tourné en ridicule le projet de voler avec des ailes artificielles. Et certes, l'idée d'attacher des ailes aux bras d'un homme est éminemment ridicule car les muscles pectoraux d'un oiseau occupent plus des deux tiers de\ la totalité de ses moyens .muscu-

laires.;» •̃ "̃̃' '•

'•' ;SirG.;Gaylçy, baronet, pensait" toutefois que -si 1 l'homme trouvait lè'riïoyeri de déployer sa force totale sur .uns -surface légère qui fût proportionnée à son poids, comme l'aile l'est au poids de l'oiseau, l'homme volerait à la manière de l'oiseau. Mais il ajoutait « Ce serait sans doute un. spectacle/; curieux et intéressant, mais peu utile, que de voir un homme s'élever dans les* airs par" ui}. déploiement -énergique de force musculaire; à moins qu'on ne tirât de ce fait la possibilité de ce genre d'ascension, et qu'on ne cherchât à perfectionner les moyens de ^exécuter. Or, je ne doute point que les premiers pas ayant été une fois faits, cet art si noble ne soit i bientôt mis à la portée du grapd nombre, et qu'on n'en vienne à pouvoir transporter dans les airs,: soi, sa famille et son bagage, avec une vitesse de vingt,' jusques à cent milles par heure. »

L'ingénieux baronet indique ensuite qu'il faudrait "trouver un « moteur » qui, dans un temps donné et .proportionnellement à son poids, déployât plus de force que le système musculaire de l'homme n'en peut fournir. Il écarte l'emploi des machines à vapeur, à cause du poids de ï'eau de la chaudière et à cause du poids de la provision de combustible mais il entrevoit ce que nous appelons aujouTdJhui les « moteurs à çxplpsion ». t La. légèreté, dit-il, ;«&t si importante-dans ce cas,- qu'il est bon de dire en passant, qu'on pour- rait probablement se servir avec beaucoup d'avantage de l'expansion subite de l'air provoquée par la combustion de certaines poudres ou de certains fluides élastiques susceptibles de s'enflammer soudain. »

11 se rappelle avoir vu une machine dont il iphore l'inventeur, mais dont le principe d'action était « l'inflammation du naphte ou huile de goudron » et il pense qu'une machine de ce genre qui ne pèserait pas plus de cinquante livres, serait capable de rendre de grands services, si son travail, en raison de la cherté ducombustible qu'elle exigé « ne coûtait environ huit fois plus que celui d'une machine à vapeur ordinaire de même force ».̃'

Enfin, laissant de côté celte question du moteur, sir G. Cayley, baronet, expose longuement ses idées, d'ailleurs fort ingénieuses, sur la théorie du vol des oiseaux, puis il termine par cette intéressante déclaration, que reproduit la Bibliothèque Britannique de l'année 18 io « J'ai, depuis longtemps, obtenu uniformité de mouvement, sûreté et faculté de direction, dans un appareil dont ids dimensions sont assez considérables; et je -suis actuellement occupé d'expérience3 'ultérieures, avec une machine que î'çtï fait construire l'été dernier [1808], et qui peut porter un aéronaute. Je n'ai pu l'essayer encore que sous les rapports de son équilibre et de sa sûreté- II était beau de voir ce bel oiseau blanc descendre majestueusement du haut d'une colline sur un point donné de la plaine au dessous, selon la positiori'du gouvernait de la machine, par le seul effet de son pdids, sous un angle d'environ dix-huit degrés avec l'horizon. Seul, et nécessairement occupé d'autres objets, comme je le suis, je puis difficilement donner à

lastique. Et qui sait si ce détail, en apparence insignifiant, ne nous aurait pas valu, pour être tiré au clair, un certain nombre de pages tout aussi « turgescentes » et amusantes que celles que nous avions déjà lues ? La Chasse au tigi*e au lieu de Benvenuto Cellini quel mystère peut bien se cacher là-dessous ? R

M. Julien- Tiersot, qui se sentit toujours attiré vers les fêtes civiles et les grandes cérémonies qui se déroulent dans la rue avec adjonction de musique vocale ou instrumentale, qui aurait volontiers rêvé d'en organiser de nouvelles à l'imitation de pelles qui 5e célébraient sous la première République, et qui, à défaut de pouvoir le faire, pouvait du moins évoquer le passé et nous le raconter, vient de publier le livre qu'on pouvait légitimement attendre do lui (carde nombreux articles fragmentaires paraissaient l'annoncer), et qui n'est rien moins que l'historique absolument complet des fêtes dont Paris fut témoin depuis Quatre-vingt-neuf jusqu'au Consulat, c'est-à-dire jusqu'au moment où le rétablissement des cérémonies du culte catholique dans les églises arrêta l'essor des l'êtes civiques en plein air. Elles n'étaient, en effet, comme l'auteur le fait observer, que des manifestations, secondées par la musique, d'une sorte de religion qui se substituait à celle que la République avait proscrite, et cos chants, ces odes, ces cortèges, ces drapeaux équivalaient, pour la foule, aux hymnes, aux motets, aux processions, aux bannières qu'elle pouvait entendre ou voir auparavant sous les voûtes des églises ou dans la rue, et répondaient à ce besoin de pompe, de décoration, de solennités en musique dent toute fouie, en particulier le peuple de Paris, est toujours avide. Et luimême, M. Julien Tiersot, ne disconvient pas que s'il fut, il y a quelque trente ans, poussé dans. la voie au bout de laquelle il devait nous donner.ee volume, c'est que, tout jeune encore, mais se donnant déjà tout àia musique, il fut frappé d'une façon extrêmement vive et comme foudroyante par les fêles populaires qui s'organisèrent, Dieu sait avec quel entrain, avec quel enthousiasme, dans toutes les rues de la capitale à l'occasion de l'Exposition de 1878. Les choses ont sensiblement changé depuis cette époque et cette formidable explosion de joie populaire, qui pouvait rappeler à la rigueur les ébats analogues de la première République, les dansés sur les ruines de la Bastille ou dans le champ de la Fédération, s'est graduellement transformée en une vulgaire fête foraine où l'on danse, où l'on crie pour le seul plaisir de s'échauffer et de faire du bruit, afta de boire davantage après. Mais, jiendant

celte recherche îa suite qu'elle mériterait. Toute personne qui s'est occupée d'expériences en grand a pu savoir" que l'expérience ne répond pas toujours à la théorie la mieux fondée. J'espère donc que ce que j'ai publié et ce qui me reste à dire encore engagera d'autres personnes à porter leur attention vers cette recherche ̃ et que l'Angleterre pourra se montrer émule du continent dans une luite plus profitable que ne l'est celle des armes. »

Hélas comment sir G. Cayley, baronet, ne prévoyait-il pas que, dès qu'ifse croirait maître de l'air, l'homme n'aurait pas de plus grande préoccupation que de faire servir sa nouvelle conquête au perfectionnement de l'art de la guerre ? Maurice Tkembley.

Impressions Pendant la guerre de Sécesd'un pendu. sion, il arriva au révérend ̃̃̃• -J.t". Mann d'être 'pendb: 'C'est; t uii de: ces'/ incidents' "qui marquent dans' une' existence ;'Je Révérend, qui vit encore, publie ses impressions dans les Spam Moments «Je. fus, dit-il, pris pour un espion au service des confédérés et, comme tel, pendu "au fort Barancas. J'étais depuis quatre minutes entre le ciel et la terre, au physique aussi bien qu'au moral, quand un officier me détacha, persuadé avec raison que j'étais victime d'une méprise. Ma première impression, lorsque le sol se déroba sous mes pieds fut que j'avais en moi une chaudière à vapeur sur le point d'éclater. Mes artères et mes veines paraissaient si tendues, qu'il semblait que le sang dût se frayer violemment un passage au dehors.: J'avais dans tout le système nerveux des piqûres atrocement douloureuses,, telles que,' ni. auparavant, ni de- puis, je' n'ai jamais rien éprouvé de pareil. J'eus ensuite l'impression d'une sorte d'explosion, quelque chose- comme une éruption soudaine de volcan. Je ressentis alors un soula- gement immédiat; bientôt même la douleur lit place à une sensation si merveilleusement agréable que je voudrais encore l'éprouver, si je le pouvais, sans danger de mort. Une lumière opaline et laiteuse caressait mes regards; un goût de sucre et de miel, d'une douceur inconnue, parfumait ma bouche je croyais m 'envoler dans l'espace, laissant l'univers derrière moi j'eptendaissdes milliers-dè' harpes accôm|>,agiîer le concert de myriades de voix.. i Mon impression, quand on me détacha de la potence, fut aussi douloureuse que l'avait été le premier stade de ma pendaison ce fut littéralement un martyre. On eût dit que chacun de mes nerfs j était le siège d'une souffrance particulière; je ressentais dans le nez et dans les doigts des douleurs inouïes. Après une demi-heure, ces tortures s'apaisèrent mais, pour tous les' tré- sors de l'Inde, je ne voudrais pas recommencer cette résurrection. »

^EN TURQUIE

te Sélamlik ̃̃̃ La oôrâmonio A\x Bôl&mVik o'ost yoisacc hier tlans un

câline parfait. Comme d'habitude, une foule nom-

breuse a assista au passage du Sultan se rendant à la Il mosquée. Le Sultan a accordé ensuite des audiences à l'ambassadeur de France, à l'ambassadeur de Russie et au chargé d'affaires d'Allemagne. Ce dernier part en raison du retour prochain de l'ambassadeur j d'Allemagne; les deux premiers étaient venus en raison de leur retour de congO. '1

Lo S\4tan a reçu des télégrammes d'un certain, nombre de chefs kurdes exprimant. leur satisfaction au sujet du rétablissement de la Constitution. Deiiquvellesréductions sont apportées à Ja maison; du Sultan. On a publié hier les noms de soixantequatre aides de camp dont les fonctions sont supprimées par ordre delà chancellerie impériale. Lchaças impérial, à Kiat-Khanet, est aboli et les chevaux ont étc transférés au ministère de la guerre.

Le projet de loi sur le service militaire 1 Ï,a.€6rrc$pbtidaneep6lîlique de Vienne dit que le projet de loi déjà annoncé sur le service militaire en Turquie établit que tous les Ottomans, sans distinction de religion ni de rûsidenco, seront soumis aux autorités militaires de vingt à quarante-einq ans, et

ce temps-là, M. Julien Tiersot, qui avait pris la plume à l'occasion du 14 Juillet 1880 et commencé dès lors ses études et recherches sur la part de la musique dans les fêles nationales, continuait de travailler, les yeux toujours fixés sur la première République, au milieu de laquelle il doit presque regretter de n'avoir pas vécu, tant il en parle avec chaleur, tant il célèbre cette musique, faite à l'usage d'un nouveau culte, et le puissant instinct populaire qui trouva, dès le premier jour, d'un seul élan, les cérêmonios jubilatoires qui (levaient signaler toutepériode révolutionnaire « Les fêtes nationales se multiplièrent, écrit-il, sous des apparences diverses et dans un esprit plus ou moins mobile, suivant le caprice des temps, mais en faisant appel à des ressources presque constamment semblables. C'étaient d'abord des défilés, des cortèges dans lesquels figuraient les personnages les plus populaires et ceux auxquels il s'agissait de faire honneur; des arcs de triomphe, des chars, des décorations symboliques; puis des discours, le serment de sauver la Patrie ou d'être fidèle à la Loi. Pendant toute la cérémonie, de la musique. » Et cette musique c'est là ce qui fait le sérieux intérêt musical de ce livre était due aux plus graands compositeurs du temps,.héritiers directs de Gluck: lesMéhul.les Cherubini, les Lesueur, marchant sur les pas de Gossec, qui, en sa qualité de lieutenant maître de musique de la garde nationale, avait été le premier appelé à coopérer à de telles cérémonies et y avait dépensé une verve, un talent bien supérieurs à ce qu'on pouvait attendre de lui. C'étaient encore d'autres musiciens, de vues moins élevées et cultivant simplement le genre national de l'opéra-comique, mais pleins d'entrain, de chaleur, ayant une incomparable abondance d'idées Dalayrac, Berton, Catel, Devienne, à qui le vieux Gré try et le tout jeune Boieldieu allaient aussi se joindre.. Assurément, il' n'est pas resté grand' chose de toute cette musique de circonstance, écrite à la hâte, sous la poussée des événements, par des artistes à qui il en aurait pu coûter cher de montrer quelque tiédeur en face du régime assez peu commode qui remplaçait celui sous lequel ils avaient commencé leur carrière; mais cet oubli général, cette condamnation en masse sont sans doute hors de mesure. C'est co que M. Tiersot tend à nous démontrer en partant du te Deum écrit par Gossec pour la fête de la Fédération et de son très beau Chant du 14 Juillet, en .passant pari' 'Hymne funèbre pour la mort du génial Hoche, de Chèrubini (1797), par le Chant du Départ, de Mêhul (1794) et le Chant national du

| C{ue la durée du service sera de six ans, dont trois ans | dans l'armée active et Irois ans dans la réserve de l'armée active. On a l'intention d'abaisser plus tard à deux ans la durée du service militaire dans l'active, D'autre part, on a parlé de réduire la taxe mili-

tuire, qui défait être acquittée jusqu'ici seulement

r être acquittée jusqu'ici tct seulement

parles mahométans exempts de tout service, de 50 à j 25 livres turques. A l'avenir, les sujets ottomans, qui ne sont pas mahométans seraient également admis à1 l'Ecole de guerre et avanceraient dans les mêmes conditions que les mahométans. Le gouvernement veut tout d'abord procéder à un recensement de la population avant de faire entrer cette loi en vigueur. D'après des informations puisées à bonne source, l'effectif actuel de l'armée active turque de tout l'empire s'élèverait à 300,000 hommes et serait ramcnô provisoirement, pour raison d'économie, à près de la moitié.

D'après les dernières informations, la Porte a déj cidé de nommer comme ministre de la guerre le maréchal Ali Riza Pacha.

Déclaration .de M. Caillaux

M. Caillanx, ministre Jes finances francaisV a

exprimé à la Keue Presse de Vienne son admiration pour la dignité d'attitude du peuple ottoman. H a ajouté qu'il avait été heureux de profiter de son pas- j sage à Coustanti uoplc pour présenter ses hommages' j au Sultan, lui exprimer sa joie de sa décision de rendre ses peuples heureux, par l'octroi du régime constitutionnel et lui donner l'assurance que toutes les puissances considéraient le nouveau régime avec la plus grande sympathie.

La retraite d'Izzet Pacha

Le représentant du Daihj Mail a eu à Londres une longue conversation avec Izzet Pacha, qui lui a fait un intéressant récit des événements de Turquie et de son propre voyage.

Izzet Pacha raconte d'abord comment lorsqu'on apprit à Coûstantiiiopîe la gravité de la mutinerie des' troupes de la frontière, les ministres furent convoqués pour prendre les mesures nécessaires. Izzet âssisr tait anx délibérations comme représentant du Sultan. Plusieurs membres du Conseil préconisèrent la convo- cation d'un Parlement et Izzet, qui déclare avoir tou- jours été partisan, ainsi que le Sultan, d'un gouverne S ment constitutionnel, fit part de cette proposition au Sultan. Celui-ci lui répondit: «Vous savez bien que j'ai toujours désiré avoir un Parlement. »

Et, en effet, ajoute Izzet Pacha, le Sultan a toujours été désireux d'avoir une Chambre de députas; tous savez que lorsqu'il monta sur le trône, il eut un Parlement pendant deux ans il désirait que cette forme de gouvernement continuât, mais des hommes malveillants' trompCrenl le rai'loincnl et rendirent la çonl,inualiou

des ïH'atïces, jw.ppssibio. Par eoftSi5(juent, Sa 'Majesté fut

obligée Je le bùspenilre! Beaucoup de gens xie cçpiïpnt

jamais qu'il prH'iietfce mesure ïrôs û cdiitrc-cœùr, niais

c'est la vérité, je le jure! e M, Le lendemain, Izzet Pacha lisait dans les journaux- la nouvelle de l'octroi de la constitution et de l'aSôj litiou de Ja censure de, presse. ̃̃•̃

Izzet Pacha fait ensuite le récit de son départ de | Turquie, départ motivé, dit-il, par une lettre du SalI tan qui lui ordonnait de se rendre en Europe. Il dit.que depuis plusieurs années sou désir très sincère était de j se retirer et qu'une seule affaire l'en empêchait :.le projet de chemin de fer de la Mecque, qui était son. idéal et son ambition et que tout le monde déclarait impossible. Quelques jours avant les troubles de Saloniquc, il avait obtenu du Sultan l'autorisation d'aller à Médina inaugurer la ligne; il avait l'intention, de se faire aussitôt après relever de ses fonctions. ̃' C'est alors qu'il reçut du Sultan un court message lui disant d'aller de suite en Europe. Izzet partit aus-

snot.

Je savais, (lit-il, qno-si jVlais parti sur l'un des hateanx de poste, je me serais exposé aux insultes du parti- .leune-Turc.Dans ces condilionsje fis affréter un bateau anglais, Le-Marht, avec l'intention formelle d'aller en Angleterre. Ma femme et mes enfant* trois fils et deux1- fll.es étaient a Priukipo, île de !a mer de Marmara, et je résolus de ne pas les laisser derrière moi. Nous lc-s primes à bord et pariimès vers les Dardanelles. Mais' bientôt, on nous fit signe d'arrCter et un amiral turc monta & boni. Il avait reçu1 un message du grand Viittï* disant que Je parti Jeuno-Turc savait quo je prenais Ja fuite vers l'Europe et qu'il désirait m'emmener.

Vdiis pouvez imaginer quel fut mon soulagement de me voir sous la protection du drapeau britannique. Le consul d'Angleterre vint à bord avec l'amiral ottoman, et il no permit pas que l'amiral me parlât autrement qu'en sa présence. I /amiral me lut le message du grand vizir et j'y répondis par écrit, en ajoutant que j'agissais par ordre du Sultan..

Les négociations se poursuivirent pendant trente-six, heures, pendant lesquelles je commençai a me rendre compte <le ce que c'était que d'être en territoire briian- nique.Xes officiers ttiros," voyniit que leurs arguments n'avaient point d'effet sur moi, en vinrent aux menaces.. Des croiseurs Tinrent se ranger autour du n'nvïre -sur-, lequel jo' m'étais réfugié, et des canons furent pointés sur

M Juillet 1800, du même, pour arrivera cette grande cantate de Lesueur. Chant du 1' Vendémiaire an IX, par quoi allait se terminer cette série de compositions héroïques ou reli- gieuses « en style colossal», à plusieurs orchestres et plusieurs chœurs, véritables modèles de l'art musical révolutionnaire.

Il serait tout à l'ait téméraire et parfaitement vain .de cherchera résumer un tel travail qui vaut surtout par le grand nombre et la nouveauté des renseignements qu'il apporte sur un sujet dont nous ne connaissions que .les grandes

lignes et les points principaux. Il suffira sans

doute de l'avoir signalé pour que toutes les personnes qui seraient désireuses de pousser à fond cette étude et de connaître par le menu toutes les productions, grandes ou moyennes, bonnes ou médiocres, de la musique révolutionnaire au cours des dix dernières années du dix-huitième siècle, n'hésitent pas aie lire avec toute l'attention qu'il mérite et toute la sécurité qu'il comporte. Et ce n'est pas un des côtés les moins curieux de cet historique, entrepris par un partisan déclaré de Berlioz, que de nous montrer comment le grand maître français du dix-neuvième siècle, se rattachant à Gluck par son maître Lesueur et professant la plus vive admiration pour Rouget de Lisle, était comme le continuateur à la fois de l'auteur de la Marseillaise et de celui du Chant de Vendémiaire' lorsqu'il rêvait à son tour de grandes exécutions en plein air, lorsqu'il orchestrait .l'hymne immortel de Rouget de Lisle « en couvrant la nudité du chant, comme lui écrivait modestement l'auteur, de tout le brillant de son imagination»; en composant sa Symphonie funèbre et triomphale à la gloire des combattants de Juillet 1830, avec cette splendide Apothéose « dont les fanfares, a dit Théophile Gautier, mêlent les voix dee anges aux acclamations déjà lointaines des

hommes. >

J'ai commencé celte rapide analyse de deux-' livres également intéressants en parlant de Berlioz et je finis de même. Puissent à présent ces deux auteurs à qui leur commune admiration pour l'auteur des Troyens n'a pas inspiré des sentiments très bienveillants l'un pour l'autre, ne pas trop souffrir d'avoir été ainsi rapprochés sous ma plume par le hasard des circonstances Puissent-ils même, si «e n'est pas là trop demander, se réconcilier un jour sur l'autel de leur Dieu, comme les y engage ici leur aîné, qui les a devancés de beaucoup il n'est que trop vrai dans la défense et la glorification de Berlioz 1

àjdolphe Jullien,


nous, mais je savais bien qu'on n'oserait jamais se créer une querelle avec la puissante Angleterre^ Alors, on essaya de la persuasion. « Doscondoz à terre, ma dit-on, amenez avec vous votre femme et vos enfants. On prendra soin d'eus, et aucun mal no leur sera l'ait. » Comment pourrais-je quitter mes amis, répè'n-, dis-je, les of liciers qui commandent ce navire sont mes notés, il serait impoli de ma part de l«s quitter », Enfin la nouvello attendue avec impatience arriva et fût bienvenue. Nous allions partir. Ainsi en avait décidé l'ambassadour d'Angleterre. Nous fîmes escale a Naples et a Gênes et je songeai un moment à débarquer dans ce port avec les miens, mais, craignant que le costume do mes femmes ne me fit reconnaîtres par une ou deux personnos dont je -redoutais la présence a Gênes, l'envoyai les miens dans une ville où je savais qu'ils seraient en sûreté et ja pris le train pour Paris. Aussitôt Vrrivé dans cette ville, je pris une voiture et m o fis coniuiro a la gare Nord ot j'arrivai a Londres le samedi

DANS HE SUD ÔRANAIS

Oran. lo SI août On continue de n'avoir, sur les mouvements de la harka, que" des indications vagues; II semble toutefois qu'elle achève de se concentrer à une. vingtaine do kilomètres de BouDenib, où' on compterait déjà une dizaine de mille de fusils. Kilo ^attendrait les derniers renforts du Tafllelt, qui doivent fournir le gros du contingent.

D'un autre côté; certains émissaires indigènes expliquent lo retard d'entrée en campagne, par ce fait que la dissension s'est mise dans la harka; le lieutenant de Maï el -Hairn qui jusqu'ici avait dirigé toutes les opérations, n'est plus écouté, dit-on, et différents chefs M disputent le commandement.

Pas plus pour les indigènes d'ailleurs, que pour nos troupes, la saison n'est favorable â une attaque immédiate. La chaleur continue d'être torrido.

La concentration de nos renforts se poursuit, cependant, à Colomb- Béchar, avec une parfaite méthode. Lo- général Lyautey est à Btini-Ounif. E.

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A L'ÉTRANGER

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Les Affaires du Maroc

Le Daily Telegraph publie ce matin la dépêche suivante do Mogador, 10 août

«Des lettres de Mérâkech confirment la nouvelle d'une défaite écrasante des forces de Moulai Hafid par le caïd M'Tougui. On dit que les Hafldistes ont tout perdu, hommes, chevaux et canons. Cotte dépêche a jeté la panique à Mérâkech, dont lo gouverneur prend des mesures énergiques pour défendre la ville contre Abd el Aziz. »

Le bruit court, à Mazagan et à Safli, que Glaoui et ,Si Aissa seraient arrivés à Mérâkech, en six jours, .seuls avec quelques cavaliers. Cette randonnée invraisemblable se serait effectuée pour assurer la défense de Mérâkech contre Abd el Aziz, qui continue à parlementer avec les Zcmran et les Serarna. Ce seraient les, vizirs qui;; en réclamant des sommes importantes sus populations soumises-, seraient causo de Far-rôt du Sultan.

Allemagne

APRÈS XE CONORK3 DE DUSSELDORP

Par le compte rendu détaillé quo nous en avons donné, les lecteurs du Journal des Débals savent ce ••lue fut le Congrès catholique allemand, tenu cette année à Dusseldorf.

L'impression qui nous parait s'en dégager, c'est que, en d'ipit des apparences, le parti catholique allemand traverse une crise crise do croissance peutOtre,– d'où le catholicisme allemand sortira plus fort, mais crise sérieuse en tout cas.

Certes, si l'on n'en jugeait que par les manifestations prbliques, les conclusions seraient toutes différentes le dénié des 03,000 membre's des Sociétés ouvrières catholiques, la chevauchée des 3,000 étudiante affiliés aux Associations catholiques, les réunions publiques groupant 10 à ia,000 assistants dans un immenso hall spécialement construit pour le Congrès, le pèlerinage solennel â Kaiserswerth, tout cela est grandiose, tout cela donne à l'observateur un peu pressé l'impression d'une organisation puissante à la fois par le nombre et par la discipline. Cette impression se trouve encoro renforcée si l'on suit les séances du Congrès, celles au moins auxquelles peut assister le journaliste qui n'est pas affilié à l'Association de Saint-Augustin point de dissidences, on pourrait presque dire point do discussion des voles unanimes.

Où donc est la crise ? C'est dans les coulisses du Congrès qu'il faut pénétrer pour en constater la réajité. C'est entre les chefs quo les divergences sont profondes, et elles portent à la fois s.urle programme social du parti catholique et sur le modernisme. Longtemps, les éléments conservateurs grands propriétaires terriens, grands industriels ont été les maîtres incontestés du Centre catholique. Mais, en présence des progrès de la propagande socialiste dans les masses ouvrières du pays rhénan, le parti catholique comprit qu'il lui fallait élaborer un programme social. Et dès lors, les secrétaires des Syndicats ouvriers confessionnels prirent une place do plus en plus grande dans les Congrès catholiques, ainsi que dans, la représentation catholique aux divers Parlements. Aux conservateurs se substituèrent dans la direction du parti les socialisants, les Giesberts, les Erzberger, etc. Entre les deux fractions, la lutte, pour être sourde, n'en est pas moins âpre, et elle le deviendra davantage encore le jour où le prince de Biilow changera une fois de plus sou fusil d'épaule et fera rentrer le Centré dans la majorité

gouvernementale.

A cette sourde rivalité entre conservateurs et socialisants, ajoutez les difficultés nées des aspirations modernistes. Sans doute, le modernisme proprement dit ne saurait se manifester surtout après l'encyclique Pascendi dans un Congrès auquel assistent les plus hauts dignitaires du clergé allemand. Mai3 il rencontre uns sympathieschez une notable fraction de, ceux qu'on pourrait appeler les « intellectuels »

catholiques. '•

Des hommes dont les intentions ne sauraient être suspectées et dont l'orthodoxie ne fait aucun doute, voudraient concilier la science et la foi, la libre recherche et le dogme. Tel était, par exemple, le but de la réunion provoquée par des catholiques en vue directeurs de journaux, parlementaires, professeurs, etc. que l'archevêque de Cologne a interdite et. qu'il a sévèrement jugée dans son discours de Kaiscrswcvth. Les organisateurs de la réunion se sont inclinés devant le désir archiépiscopal; mais, suivront-ils le conseil du cardinal Fischer qui les invite dédaigneusement à lire le catéchisme pour fortifier leur foi ? Ne reviendront-ils pas â la charge dans un autre Congrès ? t

La masse suivra les chefs mais Ie3 chefs sont profondément divisés. Qu'adviendra-t-il le jour. ou. une scission dénuitive se produira entre eus ï C'est là la question quo se pose invinciblement quiconquo a suivi de près les Congres d'Essen, Wurtzbourg et de Dussoldorf. F. {De noire envoyé spécial.) MORT DU PROFESSEUR PAULSEN

Après Kuno Fischer disparaît un autre grand professeur allemand, Paulsen, qui enseignait depuis plus de vingt ans la philosophie avec lo plus grand succès. La chaire devant laquelle se groupaient à chaque cours des centaines d'étudiants de toutes les Facultés était son domaine préféré d'enseignement. Sa paroles nette, la clarté de ses déductions," sorridéarlismei son caractère sans tache, lui garantissaient l'admiration doses nombreux élèves. Il était peut-être le plus grand pédagogue d'Allemagne, grâce à l'autorité qu'il s'était acquise par ses nombreuses publications sur tout ce qui touche l'enseignement, surtout l'enseignement supérieur.

Sa réputation s'affirma après la publication de son ouvrage sur l'histoire de l'enseignement supérieur en Allemagne depuis la fia du moyeu âge jusqu'à nos jours. Le jour de sa mort, le 15 août, parut encore un article dans l'AUgemeine 2eilungrdaU\inich, sur la foadatioa d'une nouvelle Université à Posen.

Mais Paulsen était, avant tout, philosophe, do l'Ecolo nôokantienne. Son Introduction dans la Philosophie est peut-être lo livre philosophique la çlus lu en Allemagne 1 0a J9QTV.ll a eu sa 19* édition^

je n'avais jamais, auparavant, mis les pieds en Europo. -v

C'est ici que je compte me User. L'Angleterre est maintenant mon pays, ma patrie. ̃̃

Nouvelles diverses .>.>

Le gouvernement ottoman a: décidé d'engager les services d'un conseiller anglais pour la réorganisa- tion de la marine et d'un conseiller français pour la réorganisation des finances.

Le gouvernement austro-hongrois rappelle ses officiers de gendarmerie de Macédoine. Le gouvernement anglais a exprimé officiellement à Kiamil Pacha, par l'intermédiaire de l'ambassade de Grande-Bretagne, sa sympathie pour lo gouvernement turc à l'occasion de la mort de Redjcb Pacha, ministre do la guerre.

Carie de la région est signalée la harka

Son VAKïk, ouvrage en deux volumes, a vu aussi, en 1906. sa édition.

Aulriche-Hongrïe

MORT DE TjX aRA-NDE-MAITHESSE DIî LA. COUR IMPÉRIALE La comtesse de Harrach de Rohrau et Tannhausen, née princesse de T|iurn et Taxis, grande-maîtresse de la cour impériale d'Autriche, est décédée à l'âge de cinquante-deux ans. Née princesse de Thurn et Taxis, elle avait épousé, le 15 octobre 1878, le comte de Harrach de Rohrau et Tanuhauson, membre héréditaire do la Chambré des Seigneurs d'Autriche. De ce mariage, elle laissé un fils, le comte Ernest, marié à la comtesse Elisabeth de Pre3rsiug-Lichtenogg-Moos..

La comtesse do Harrach do Rohra u, par sa haute dignité et par ses grandes qualités d'esprit et de cœur, fut une des dames les plus remarquables de la société viennoise. Par son tact exquis, sa culture intellectuelle et lo charme de sa personne," elle fut aimée de tous. En 1896, elle fiit nommée grande-maîtresse de la cour de l'impératrice. Depuis la mort de sa souve-' raine, elle présidait dans les réunions queiTemperéur réservait aux dames; elle remplissait ses hautes fonctions aux bals de la cour, et lorsque l'empereur tenait le corde, clle~ recevait les dames invitées. Sa mort met en deuil les plus grandes familles de l'aristocratie d'Autriche, de Bohême ct-de Bavière. UNE INTERVilîW DE M. CAILLAUX

La Neue Presse publie une interview du ministre des finances de France, M. Caillaux, lequel a dit « Le gouvernement hongrois n'a fait jusqu'à présent aucune démarche relative à l'admission à la cote de la Rente hongroise à la Bourse de Paris mais, dans le cas il ferait une pareille démarche, le gouvernement français étudierait la question avec bienyeillance et appuierait la démarche do.la Hongrie. » Le gouvemementfrançais verrait également avec plaisir les capitaux français contribuer â l'essor do l'industrie hongroise mais, au préalable, il serait avantageux de pouvoir consulter des rapports détaillés sur la situation économique de la Hongrie, tant au point de vue social qu'au point de vue do la législation commerciale. De pareils rapports doivent ôtro envoyés aux Chambres de commerce françaises et aux présidents des tribunaux de commerce français. > Hollande

TfN BRUIT A CONFIRMER

Le Nieuwe Courant annonce qu'on aurait à la cour de nouvelles espérances et qu'on attendrait un héritier royal pour lo mois de février ou de mars. prochain. Le bruit est. parti d'Appeldoorn mais est-il fondé? Oa fait observer que le deuil de la cour vient d'être prolongé, co qui permet à la reine de ne pas sortir et d'éviter les réceptions; on constate que, contrairement â co qui s'est passé les années précédentes, le prince est parti sculpour le Mecklenbourg i la visite ordinaire au château do la reine-mère à Socstdijlc a été abandonnée la reine a déjà fait sa^voir qu'elle ne se rendrait pas à l'exposition agricole d'Appeldoorn, qui est cependant placée sous .son patronago les fêtes du di août seront privées de sa présence; le grand diner officiel qu'elle dontte le jour de son anniversaire n'aura pas lipu. Il y a là, si l'on veut, beaucoup d'indice3 mais est-ce lo résultat des premières déceptions ? La nouvelle rencontre encore beaucoup do sceptiques et on attend pour se <~éjouir. {De riolra. correspondant.)

Angleterre. On à si bien perdu tout espoir do retrouver vivants les malheureux mineurs ensevelis dans la mina do Maypolo, h. Wygan, qu'on a décidô de l'inonder pourmeU.ro fin a l'incendie qui la déïore. Un contre-appel fait hier a permis de constater quo trois mineurs qu'on ne croyait pas descendus dans les galeries se trouvent parmi les disparu?.

I,» mairo de Wygan continue a recevoir de nombreuses souscription» destinées a venir en aide aux parents des morts. Parmi celles reçues aujourd'hui se trouve uno somme de 125 fr. verses a titre do premier seeourspar les délégués du Conseil municipal do Paris, durant leur séjo'ufïi;Iivei;poon '> ̃ \v. >;̃ >< ;̃̃

Àu.KMïi.à:Nï' f.o kronpviriz et la kronprinzessin se sont rendu» hier soir a ïegel, pour assister aux expéVriencas simultanées du dirigoable militaire (xross et du Parseval. I.e kronprinz a pris place dans la nacelle du Cross, qui s'est <Hevt5 a une hauteur do 200 mètres environ, et a manœuvré une demi-heure au-dessus du terrain d'exorcices de Tegel. I.e kronprinz a exprimé au commandant Gross toule sa satisfaction et a promis qu'il forait sa prochaine sortie en dirigeable ti bord du Parscval.

Lo Voncaertu annonce qu'une grande manifestation pacifique anglo-allemande aura lien a Berlin le 20 septembre. Vingt chefs du parti ouvrier anglais présenteront une Adresse des ouvriers anglais à leurs collègues allemands.

Italie.– I/état de santé' de la duehessa Hélôno d'Aosto va en s'aggravant tous les jours ces mauvaises nouvelles produisent une grande émotion en IlaUe, où la duchesse est trOs aimée.

Australie. La réception faite à la flotta américaine ft. Sydney est des plus brillantes. 2,500 marins américains ont participé ft un Uéflid a travers les rues de la ville. L'amiral américain désirait qu'ils fussent armés, mais les autorités s'y opposèrent. Enfin, on a transigé; les marins américains étaient tous armés, mais n'avaient pas de munitions. Le gouverneur général de l'Australie a échangé avec la Président Roosevelt de longs télégrammes de circonstance.

GUERRE ET MARINE

Par décision ministérielle du 17 août 19Ô8; ont;été iiommés aspirants do 28 classe de la marine, pour 'compter du 1er oetobse 1908, lea quarante-huit élèves do l'Ecolo navale qui ont satisfait aux examens de sortie de cette Ecole.

I Dayet, 2 Tonnelé, 3 Boyer, 4 Evrard, 5 Véron^G Trolley do Prévaux, ï Baudry-Làcaatinerie, 8 Rollo, 9 Fabre, 10 Masse.

II Tanzi, 12 Do Cariieu, 13 Cariou, 14 Plenneau, 15 Thépot, 16 Augier, 17 Cuatetoau, 18 Engrand, 19 Thierry, 20 Barbier.

21 Bousin, 22 Kérongor, 23 Cauaiartïn, 24 Albertint, 28 Durrande, 26 Bamouin, 27 Longaud, 88 Danbé, 20 De Blic, 30 Quéméner.

31 Boisson, Goybet, 33 Barnouin, 34 Daubas, 33 Du Tour, 36 KewuSls, 57 Boissat-Mazerat, 38 Hurd, 39 Kês, 40 Plnaau, 41 Serpette, 42 îestoWfeny, 43 Baule, 44 Krântz, 45 Terme, 48 NouVel 1$ Fiêçlie, ,.47_dé Loys, 48 Leroux/

L'ACCIDENT DE LA COURONNE »

On continue à publier dans les journaux les explications les plus fantaisistes de l'accident. En réalité les premières constatations faites à bord semblent indiquer, d'après nos renseignements, qu'il s'est pro duit un phénomène analogue à celui qui causa lo dëculassement do 1907 et peut-être celui do 1900. Un choc de la culasse sur la base de la douille aurait suffi à mettre en feu l'ôtolipille, sans intervention du percuteur. Des expériences entreprises l'an dernier ont démontré la possibilité d'une pareille déflagration Elle est due à la disposition môme de l'amorçage, dont une pièce, sous l'action de l'inertie, vient comprimer l'amorce de fulminate dès qu'un choe pousse trop brusquement la douille en avant. Un autre dispositif â été conçu, qui évite cet inconvénient. jll a môme été fabriqué plusieurs; milliers d'étoupille3 conformes au nouveau modèle. Tous les projectiles nouveaux eu doiveot; êt-i'e, muais* et. quelques jmois, suffiraient pour changer les étoupilles.des projectiles en service. S'il en est ainsi, nous devons déplorer que le changement n'ait pas été fait plus vite. Nous saurons bientôt si les explosions prématurées qui viennent de se produire sur le Yiclor-Eugo sont dues à la même cause. Voici la dépêche do notre ` correspondant qui nous annonce ce nouvel incident.

Toulon, le 22 août. De nouveau, les canons do •47ulni du Victor-Hugo font parler d'eux. Plusieurs de ces pièces avaienteu leur volée arrachée, il y a plusieurs mois, et on avait du remplacer toute l'artillerie légère par celle provenant du Jules-Michelet. Au cours de récents tirs, des éclatements prématurés do projectiles causèrent des ravages dans les pièces et lé tir dut être arrêté immédiatement. Lo ViclorEugo est rentré à Toulon et ses pièces de 47 vont être l'objet d'une rigoureuse visite. {Do noire cor-

respondant.)

LA POLITIQUE DE PIE X

1 La Propagande et les Missions.•

10 août, 1908.

S'il n'était pas désormais à peu près inutile d'appelcr l'attention du public français sur uno question" dont, suivant l'exemple du gouvernement, il s'est complètement désintéressé, je vous aurais entretenu plusieurs fois, au cours de cette anaéajdu protecto-i1' il ïat dos chrétiens en Orient -et ^rt Extrffnié Orient et des affaires de la propagande.- Les occasions n'ont pas manqué après la fameuse tournée d'inspection de M. Chariot, nous avons eu celle plus attentive et moins rapide de Mgr Gasparri et de Mgr Lai, qui depuis, ont été faits cardinaux un peu plus tard, la délégation apostolique do Constantinople changeait de titulaire à Mgr Tacci di Porcelli succédait Mgr Sardi; enflaréforme des congrégations est venue modifier et amoindrir le domaine de la Propagande, introduisant du même coup le germe de changements importants dans les directions politiques jus- qu'alors relativement indépendantes de cette grando institution. Tout -cela, en France, a passé presque inaperçu et il est entendu qu'officiellement qu'on ne so fasse pas d'illusion pratiquement aussi nous n'avons plus de politique religieuse.

Comme d'autres puissances continuent d'en avoir une, on peut du moins, sans se répandre en regrets' et en lamentations inutiles, essayer de définir leur action et d'en marquer les progrès. C'est ce que jo voudrais faire avant d'interrompre, pour quelques. mois, cette série do lettres.

Il y a un peu plus de trois ans, le Times, dans" ua article consacré aux relations de-l'Allemagne et du Saint-Siège, signalait ce fait que l'Autriche- Hongrie et l'Italie, en revendiquant la protection de leurs nationaux en Orient, obéissaient à l'instigation de l'em- pereur allemand. Cela est assez vraisemblable; mais elles y obéissaient d'autant plus volontiers que leur propre intérêt leur conseillait cette démarche, plus, encoro que celui de leur commun allié., Pour, ce qui. est de l'Italie, le gouvernement français lui donnait' ` satisfaction par les deux accords d'août 1005 et de décembre 1906. M. Tittoni observait récemment que r l'Italie, loin d'inaugurer en Orient une politique reli-f gieuse nouvelle, n'avait fait que suivre la voie tracée par Zanardelli et par Crispi lui-môme. Il faut convenir, du moins, qu'elle a fait dans cette voie des progrès considérables et rapides.

Comme on le sait, l'instrument principal de l'expansion italienne en Orient est une oeuvre laïque l'Œuvre des Missions, qui a son centre à Florence et des ramifications dans tout le royaume. Cette Association a fait reconnaître son existence civile elle peut acquérir, aliéner, recevoir des donalious et des legs. Voici comment elle procède d'ordinaire. Elle achète des terrains en Orient, bâtit des écoles, des hôpitaux et dos chapelles; d'autre part, elle prend à sa solde des religieux et dos religieuses, qui, sans sortir do leur' ordre, deviennent ses employés. Le3 Salésiens et les Franciscains, pour les hommes, les sœurs d'Ivrée, pour les femmes, lui fournissent des recrues abondants et dévouées. On connaît n:ûme on. France le patriotisme des Salôsiens italiens; celui des Franciscains est plus contesté, ou, si l'on veut, moins général, puisque un certain nombre de religieux italiens de cet ordre passent pour, subir volontiers en Albanie l'influence de l'Autriche. L'œuvre étant puro;ment laïque, la propagande n'a pas. à contrôler l'activité do ses employés môme eongréganistes. Tout établissement créé par l'Œuvre' des" missions comporte' une chapelle, qu'on ouvre le plus tôt possible; et qui 7 devient rapidement pour les nationaux et pour les protégés italiens l'Eglise paroissiale. Le drapeau tricolore flotte sur l'église et sur l'école; les leçons des maîtres et les sermons des prédicateurs sont inspirés du môme patriotisme. Entre les succursales orientales, le siège de l'œuvre, et Rome, les rapports sont fréquents et faciles. Deux ministères, celui de l'instruction publique et celui des affaires étrangères, s'intéressent aux affaires de l'Œuvre, soit par des sub veations, soit par toutes sortes de services. Dans les autres ministères, les protégés de l'œuvre trouvent un accueil bienveillant. On simplifie pour eux les formalités relatives à la naturalisation ou au service militaire et l'influence dont l'œuvre des missions jouit dans les bureaux du gouvernement explique celle qu'elle est arrivée très vite à conquérir dans les centres étrangers où elle s'est établie, à Constantinople, à Smyrne, à Jaffa, à Kaïffa, à Beyrouth ou au » Caire.

La Propagande, il est vrai, pourrait intervenir au '` sujet des chapelles ouvertes par l'Œuvre des missions, puisqu'aucun édifice consacré au culte ne peut exister sans son autorisation. Elle a toujours refusé d'entrer en rapport direct avec les administrateurs de I'œu7re, qui ont fait à ce sujet plusieurs tentatives mais elle ignore simplement les nouvelles fou- dations, Elle cesserait de les ignorer le jour où la puissance intéressée élèverait quelque, réclamation. C'est ainsi qu'en Albanie, devant la protestation formelle du gouvernement autrichien, la Propagande, a refusé l'autorisation pour des chapelles' que l'œuvre* italienne voulait ouvrir. Elle agirait de même en Turquie ou en Asie-Mineure, au cas d'une protestation officielle. Mais ce cas ne s'est pas présenté. Quelques chiffres indiqueront le progrès constant' de la subvention accordée par le gouvernement ita- lien' aux écoles religieuses d'Orient. En 1888-1889, lo :I total des sommes inscrites au budget est de 89,200 lire; il est de 51,900 1. en 1894-1895 et de 1 10,380 l. en 1906-1907. Il faudrait ajouter à ce chiffre officiel le montant des subventions particulières et occasionnelles, parfois assez élevé. Le principe môme do l'école; congréganiste n'est guère contesté en Italie, où. les politiciens, avant d'être logiques, sont opportunistes. Un homme qui n'est point suspect de cléricalisme, puisqu'on est en train d'en faire plus encore qu'un antipape, un antechrist, M. Nathan, syndie de Rome, disait à Cagliaiï, lors du dernier Congrès do la Dante Alighieri « Mieux vaut une école laïque qu'une école religieuse mieux vaut une école religieuse que pas d'école du tout. » Les Italiens qui connaissent l'Orient sout encore plus affirmatifs. Au mois do juin dernier, le prince de Teano, en revenant d'un voyage on Palestine, exprimait à un rédacteur du Carrière d'Italia son admiration pour les rapides progrès accomplis en Asie-Mineure par les religieux italiens. Il ajoutait « En Orient, on ne peut pas fonder d'école laïque », et il citait on exemple l'école da Jaffa, déserte sous les instituteur latques, et qui comptait, un mois et demi après qu'y furent entrés les salôsiens, plus de cent cinquante élèves 1 (i). < Les quelques attaques qui ont été dirigées, au Parlement ou dans la presse, contre la politique religieuse du gouvernement italien en Orient, visaient beaucoup plutôt des personnes que des principes. Oa. sait, d'ailleurs, que M. Tittoni n'a jamais eu beaucoup de peine à défendre l'activité de son ambassadeur à Constantinople, et quo le marquis Imperiali continua de favoriser, autant qu'il est en son pouvoir, les entreprises des congréganistes italiens. Lès conventions sont désormais trop bien établies, et les formes trop soigneusement arrêtées pour que l'ambassadeur de l'Italie soit exposé à rencontrer quelque opposition, de la part du délégué apostolique. L'éventualité do pareils conflits était très improbable, au temps ou Mgc Tacci-Porcelli représentait le Saint-Siôge à Cons-

(!) Corriore 4'lMia, 11 j uin l*J|*

i tantinople elle ne l'est certes pas devenue davanI tage, le jour où Mgr Sardi lui a succédé.

r ta situation religieuse en Egypte a été fort troublée dans ces derniers temps, et puisqu'on, a tenté de donner à cc3 troubles une couleur politique qu'ils n'ont pas, il est utile d'en dire un mot. L'auteur principal du désordro.est une figure très connue à Rome, et assez .curieuso pour mériter d'être connue ailleurs c'esst Makarios, ou Macairc, patriarche catholique d'Alexandrie pour le rite copte. Brillant élève du sôV minaire des jésuites à Alexandrie, Makarios vint tout jeune à Rome, pour y achever ses études de théologie. Sa soutônancede thèse fut un événement on s'ômejçvoUla d'entendre le petit égyptien disserter en lato avec la môme aisance qu'il parlait le français et l'anglais dans la conversation. Léon XIII eut I bientôt 4es vues sur Macaire,; c'était le moment où.. ̃ i ee pape rêvait d'étendre indéfiniment le domaine do, 1 j l'Eglise de Rome et pensait favoriser cette expansion i en rétablissant lès, anciens patriarcats ou en fondant de nouveaux! Macaire fut nommé évoque titulaire de | Césarôe et, bientôt après, patriarche d'Alexandrie il n'avait pas trente-deux ans. C'est lui que, après le désastre d'Adoua, le Saint-Père avait chargé, avec le prince Odescalchi, de négocier auprès de Ménélik le ̃̃ rachat des prisonniers italiens. Le mauvais succès de cette mission ne diminua point sa faveur.

Mais lo jeune patriarche fut bientôt en butte à toutes sortes d'accusations. Léon XIII n'était pas encore mort que déjà Macairc avait à la Propagande Un dossier volumineux et peu édifiant. Actes d'arbiitraîre, de simonie, d'immoralité, il y avait un peu de ;tout. Apparemment, le patriarcat, avec tous les hoiincurs et tout le pouvoir qu'il comporte dans ces pays, !lui avait tourné la tête. Après un long procès, la Projpagande obligea le jeune patriarche à donner sa dô^mission, et, au mois de juin, le Pape ratiCa la décision de la Propagande. Mais Makarios était très poipulaire à Alexandrie. Lorsque Mgr Maximos, le suc,'ccsseur désigné par Rome, se présenta devant la cajthédralc copte, les fidèles accourus en grand nombre ;se mirent en devoir de pendre aux portes de sa 'propre église en môme temps,on incendiait le palais 'patriarcal et l'on déchirait en mille morceaux le resicrit de nomination, qu'un prêtre s'apprêtait à lire à la i- foule. Maximos n'échappa qu'à grand peine aux émeutiers. Quant à Macaire, il s'était réfugié dans un cou-

Jveot.ami., ̃ ̃

ij Lorsque ces nouvelles parvinrent à Rome, suolquès journaux .s.'ompressorent d'expliquer que, Macaires avait 'été' victime dti ses sentimenb et de" son ^activité francophiles, et que "sa destitution montrait iile dessein bien arrêté du Vatican, d'éloigner des pays ̃de mission, surtout en Orient, les Français et leurs .^partisans. Que le Vatican ait formé ce dessein et qu'il Jait .commencé à le traduire par des actes, c'est bien fpossiblo mais la disgrâce do Macairo ne s'y rapporte ;cn aucune façon. Si, comme on le dit, la francophilie gavait été le sou! crime 'du jeune patriarche, il serait ;encore à la tète du clergé d'Alexandrie. Ilestd'ailjeurs lui-môme assez habile pour avoir cherché à idonner couleur politique à une condamnation de naiture toute disciplinaire. Le plus piquant est qu'il a {trouvé â Rome des journaux pour accepter cette interprétation avantageuse et pour la répandre. ;• Tandis que, dans l'Orient plus prochain, l'Italie ^développe son influence par mio politique religieuse ̃appropriée aux circonstances, l'Allemagne établit la ̃ isienno en Extrême-Orient par des moyens analogues. Son expansion en Chine est nécessairement limitée la mission catholique allemande est rattachée au petit domaine colonial allemand et n'en dépasse guère "les limités. Le vicaire apostolique du Chan-Tong méridional, Mgr Heuninghaus, suit les traditions de feu Mgr Auzer, moins soucieux de respecter les stipulations du.traitc d3.Tien-t3in que do seconcilior la bien- :Veillanco des fonctionnaires impériaux.

Mais pas plus les missionnaires quo les colons alle'mands ne fondent sur la' Chine de grandes espérances c'est pourquoi leurs regards se sont tournés .vers le Japon. Jusqu'à présent, le Japon n'avait reçu ;ldo Ronie que des missionnaires français et quelques 'jésuites ̃' américains-* -Mais la preiriïôi'e place était' oc- ijcupûe par les Frôres-de-Mario ou Marianistcs fran- :çais. Ils. ont ouvert H-ba3 cinq établissements d'instruction scciiuiairo très florissants et so prépa- raient à couronner leur œuvre par la fondation d'une 'Université. Ils ont appris tout à coup qu'il leur fallait renoncer à ce beau projet, et que l'ouverture d'une I ;tJniversité catholique française no serait pas autorisée. Voici ce qui s'était passé. Peut-être vous sou vouez- vous quo.. lors de la ré,conte visite de At, de Bülow au Vatican, le compte rendu "officiel de la conversation quo le chancelier allemand avait eue avec le Pape faisait allusion à quel- `

ques propos échangés sur riixtrôme-Oricot. Lo prince

de Bûlow venait en quelque sorte recueillir le fruit t des efforts persévérants et habiles de Mgr de Mûhl- berg, ministic do Prusse auprès du Saint-Siège. i Celui-ci, au lieu do susciter la méfiance ou do réveiller la mauvaise humeur en exigeant une solution à :1a question polonaise, avait laissé dormir celle afji'aire, et quelques autres aussi scabreuses. C'est du 'côté do la Propagande qu'il a travaillé. D03 négociations, parallèles étaient conduites par la diplomalio Allemande à Rome et à Tokyo elles viennent d'a'fcoutir au résultat souhaité. La Propagande, après lo imikado, autorise les missionnaires allemands catho- £ iliques à s'établir au Japon ils y ouvriront des écoles secondaires," et so consacreront "partjëuffèremCrit'à' j

l'enseignement des langues vivantes entendez à {

Tenseignemcnt'de l'allemand. La mission est confléo j t îputfPôres do la maison de Stoyl et aux Franciscains j i 'd'Allemagne. t i; Tels, sont, en résumé, les changements survenus x ;çn Orient et en Extrême Orient, au point do, vue des j 1 'missions catholiques. Je m'abstiens do tout commen- j i {taire inutile,; mais j'ai voulu signaler les faits qui l imôritent d'être connus. M. P.

i ÉCHOS

ii

̃i Les nouvelles qui parviennent de Naples sur la jpante de la princesse Hélène de France, duchesse jji'Aoste, sont des plus alarmantes.. La princesse qui, îflepuis qu'elle est rentrée de son voyage dans l'Eryjthree, n'a plus quitté le château de Capodimonte.nese jfait plus aucune illusion sur son état et par ailleurs jjes médecins ne garderaient plus que bien peu d'espoïr de la sauver.

!"| La princesse a manifesté le désir de voir sa mère, la jcomtesse de Paris, qui viendra bientôt à Naple3i

-<

'l Moulaï Hafid a décide, "paraît-il, d'instituer un or'tire national marocain, une sorte de Nicham-elMoghreb-el-Aksa. Les règlements en seront publiés ultérieurement. Pour le moment, on s'occupe d'en fabriquer, il Fez, les insignes. Ces insignes seront de deux sortes celui de la première classe, en or, étant destiné aux chorfas, aux ulémas, aux notables et, éventuellement,, aux-, ministres plénipotentiaires; le Second, de deuxième classe, en argrént, destiné aux Içaïds, aux secrétaires d'ambassade et aux commer-

çants.

[ La décoration porte au recto « Abel el Hafid ben cl Hassen », avec le verset suivant « La victoire .vient de Dieu; la conquête est prochaine I Donnez-en avis aux croyants I » Au verso sera frappée la date. •î Les ulémas ont été réunis au Dar-el-makhzen pour •'entendre Moulaï Hafid au sujet de cette décoration, jtls- ont fait observer que l'usage de la « décoration » 'était d'invention européenne et ne pouvait pas convenir aux musulmans. Mais Moulai Hafld a invoqué ,l'2xemplc de la Turquie et représenté que cette distinction était un encouragement pour les fidèles de.yant la cause de Dieu.

H L'idée de celte décoration est venue, dit-on, â Mouj}aï Hafid, à la suite d'une découverte qu'il a faite au ;çours de fouilles, d'un lot de décorations différentes. ;il offrit d'abord généreusement à ses fidèles, les caïds ̃tîlaoui et Ben Aïssa, des Ordres divers à leurs choix, fais que ceux d'Isabelle la catholique, la Légiond'Honneur, des aigles variés, etc.. Mais ceux-ci hésitèrent à les accepter. Voyant ceci, Moulaï Ilaûd dit «t Je créerai, moi aussi, une décoration, t

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;1 L'émigration des agriculteurs et ouvriers italiens (Subit un temps d'arrêt. La statistique officielle annonce 3our les sept premiers moins de cette année une émij-ration de 7o,5a7 Italiens des deux sexes et de tout >ge, partis la plupart pour rAmérique, mais elle sijnaîe également le* retour au pays natal de 174,920 taliens qui avaient émigré' pour les Etats-Unis et qui rentrent a la suite de la grave crise économique et financière traversée, par ce pays. En juillet 1908, il est en effet parti pour les deux Amériques 15,443 émiîjranta de moins-que pendant le même mois de 1907 il y a eu, d'autre part, en juillet 1908, une augmentation de 14,598 rapatrîemenls sut' juillet 1907.

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j XJne Société se fonde, Société française d'iliilslralion, dont le Comité, présidé par M. Paul Leclercq, est composé de Mme la comtesse Mathieu de Noaillea et de MM. Paul Adam, René Boylesve, Dauehez, Maxime Dethomas, G. Desvalli6ies, Pierre Louys, E. Moreau-Nélaton, Prinet, Henri de Régnier, Jacques Rouçhé, directeur de. la Granàe-Revm, André Saglio,

commissaire au gouvernement aux expositions des Beaux-Arts, Charles Saglio. directeur de la Vie parisienne, Olivier Saincère, conseiller d'Etat et B. Grasset, secrétaire du Comité.

Cette Société se propose de favoriser le développement artistique de l'illustration qui fut autrefois Tune des branches les plus intéressantes de l'esprit français. Elle organisera une exposition annuelle à laquelle seront conviés certains artistes étrangers.

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M. Georges Berger, député, metwbre de l'Institut, président de l'Union centrale des arts décoratifs, vient de recevoir plusieurs dons importants qui seront placés dans Ie3 salles du pavillon de Marsan. Ce sont d'abord deux intéressantes maquettes provenant des magasins de la Comédie française, dont l'une est un décor Se 'l'acte unique, en vei's, de Victor Hugo, Mangeront-ils? et l'autre la décoration du cinquième acte de -la Martyre, la drame de Jéân'Itichepin. M. Georges Berger a également reçu de Mftie la baronne Edmond de Rothschild, pour le muséedes arts décoratifs, un don de cent quarante-^sept rubans anciens très précieux.

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La Société des études portugaises a célébré hier soir le centenaire de la guerre péninsulaire et de la bataille de Vimeiro. Ses àdhërentsse sont réunis en un banquet de confraternité franco-portugaise, sous la présidence de M. le professeur Vibert. A la place d'honneyr avaient pris place MM. Raqueni, le docteur Saur, Nunès de Sa, Xavier de Carvalho, Gustave- d'Aout, A.' de Souza et Daniel Weill, Mlle Henri Scarabin, Mmes Lippman et Keller.

Des toasts ont été portés par MM. A. de Soùza, Xavier de Carvalho, Daniel Weill* Nuriès de Sa,' Keller et le professeur Vibert.

Un dînera été donné hier soir, â la préfecture maritime de Brest par le vice-amiral Doué de Lapèyrôre, en l'honneur du commandant et des officiers du croiseur italien Etna.

Ce bâtiment-école appareillera demain pour Le Havre.

Demain, à deux heures, courses â Dieppe. Nos pronostics

Prix de la Plage :Hmky, 'écurie Lieux. '̃̃

̃ PHX du Pollsl Pierrc-Bénite, Gôlden-Sky. '•' Prix dsPourmis; Ecurie Veil-Picard, Rèine-d'Or-II,' Prix Charlcs-Laf fille Montry, Drapeau. 1 Prix Ango Mdldave, Bank-Note.

Prix spécial ds la Société des sleeple-chases Minotier-II, écurie de Fleurieu.

Blîi 03ÏTJ ÛBS

Journal de l'Empire (Journal des Débals) du mardi 23 août 1808

Berlin, t3 août. M. Achard, qui depuis dix ans s'occupe de fabriquer du sucre de betterave, annonce qu'il est parvenu à le faire d'aussi bonne qualité et a aussi bon marché que le sucre ordinaire.

Cahors, 7 août. L'empereur a comblé de bienfaits la ville de Montauban il a été agréablement surpris de sa beauté et de son site et l'a créée cheflieu d'une préfecture. Ce département va se composer de démembrements des déparlements du Lot, de la Haute-Garonne, du Tarn et de" l'Aveyron. La ville de Cahors restera chef-lieu de la préfecture du Lot. 11 sera construit un pont à la pointe d'Aveyron et un autre sur la Dordog-ne, à Souillac, route de Paris à Toulouse par Cahors.

Paris, 22 août. L'ambassadeur de Perse est allé aujourd'hui visiter, le musée Napoléon il était accompagné de M. Jaubert, secrétaire-interprète de l'empereur.

Les pièces précieuses que l'empereur de Russie a envoyées ù l'empereur ont été exposées hier aux Tuileries, dans le salon de la Paix. Elles consistent en çinq.plaques de malachite et un .grand vase carré, concave en .dedans, de. couleur gris ,foncé.s,a.us.. aucune veine, et qui a été taillé dans un bloc de jaspe de Si-

bérie..

On a conduit avant-hier à la place Vendôme la statue de l'empereur, fondue dans l'atelier de M. Delaunay, à Saint-Laurent. Tous les brasseurs de ce faubourg étaient venus offrir leurs chevaux pour le transport de cette statue et ont voulu l'accompagner eux-mêmes. Douze chevaux remarquables par leur taille et leur grosseur étaient attelés au chariot et chaque brasseur était monté sur un des siens. C'est dans cet ordre qu'ils sont arrivés à cinq heures du soir à la place Vendôme.

Feuilleton sur la seconde représentation d'Electre. Spectacles du 23 août.– Théâtre-Français: le, Misanthrope, les Trois sultanes. Opéra-Comique Lina, Uns Jolie. Odéon Claudine de Florian, les Deux

Figaro.

NOUVELLES FOLST5QOES L'agitation syndicaliste

Le meeting du Libre Echange

Le meeting organisé hier soir par l'Union des Syndicats, salle du Libre-Echange, avenue do Cllchy, s'.est déroulé sans incident notable, de neuf heures à minuit, fous la présidonco du citoyen Savoie, secrétaire du Syndicat des boulangers, Lo nouveau secrétaire de la C. G. T., le citoyen Luquet, a pris le premier la parole, développant les arguments qui militent en faveur de la grèvo générale, « seul moyen do révolution à la disposition de la classe ouvrière ». Fortuné Henry, Delalé, Lefebvre, du Syndicat des bijoutiors, qui lui succèdent, considèrent quo la grève générale est une utopie et no pourra réussir que le jour une propagande intelligente aura mis la troupo du côté des grévistes.

Le citoyen Rimbault, qui fut condamné a quatre mois de prison par le tribunal do Corbeil, à la suite des incidents de Vigneux, monte ensuite à la tribune pour déplorer la facilité avec laquelle on cherche à fuir les responsabilités une fois l'action passée. Le compagnon Libertad clôt la série des discours en faisant le procès des gouvernements. ·

Chez les terrassiers

Le Syndicat des terrassiers avait convoqué hier les chômeurs à la Bourse du Travail: il s'agissait de se renseigner sur le nombre des ouvriers sans travail. Une soixantaine seulement do terrassiers ont répondu à la convocation. Un des membres du Syndicat nous a appris que si le nombre des chômeurs so trouvait en ce moment si minime, malgré la fermeture partielle et totale des chantiers, c'est que 5,000 camarades ont quitté Paris pour aller s'embaucher au de- hors. Epilogue d'une grève

Rouen, le 22 août. Lo tribunal correctionnel de Rouen a jugé hier les ouvriers dockers qui avaient été arrêtés, lors de la dernière {jï'ôve; au cours des manifestations..

Trois ont été condamnés Hue à quatre mois de prison, Lo Du à trois mois et.Deperrois à six mois do la môme peine, tous trois avec sursis.

M. le comte Albert do Mun, député du Finistère et membre de l'Académie française, a adressé à M. Thomson, ministre do la marine, uno lettre 0(1 il proteste contre l'absence du clergé aux obsèques des victimes de la Couronne. 11 dit notamment La présence du clergé dans le cortogo funôbrû cût^lô un hommage public, rendu aux morts par les ministres do la religion à. laquelle ils appartenaient. Comment leurs Xamillçs,toutes certainement catholiques, auraientelles pu songsr à s'en plaindre ? P

Les autorités maritimes d'ailleurs, avaient autorisé le clergé a pénétrer dans l'intérieur de l'hôpital pour donner l'absoute, c'est-a-dirc pour accomplir une cérémonie proprement religieuse. Vous n'avex pas retiré cette autorisation au contraire, puisque, d'aprôa votre déclaration, vous comptiez que lo clergé s'en tiendrait la. L'absoute donnait cependant aux obsèques le caractère que vous avez entendu leur refuser. Si lo clergé pouvait, a vos yeux, la célébrer dans la cour da l'hôpital, commont n'aurait-il pu accompagner dans la rue les corcuetls qu'il il aurait bénis t

Par décision du ministre des finances en date du 21 août, l'intérêt attaché aux bons du Trésor a ét6 fizé, à partir du 22 août 1908 inclusivement, â l/:i p. 100 pour les bons de un mois à un an.

Do" violents incidents se sont' produits, hier soir, à Tpulon, en séance publique du Conseil municipal. L'ordre du jour suivant a été présenté par un conseiller municipal do Toulon.

Profondément ému des massacrés qui se sont produits h Raon-l'Ktape, Narbonne, Dravoil, Vignoux, otc, blarao la conduite du gouvarnement ot engage les. élus du Var & nous débarrasser do ce chouan.

Le maire ayant demandé au Conseil si cet ordro du jour devait être mis aux voix, le Conseil refusa par 24 voix contre 4.

De violents incidents se produisirent alors le maire, M. E3carteflgùe, et l'adjoint, M. Leblond, qui fut un des membres les plus influents du Syndicat des travailleurs de l'arsenal, ayant voté contre l'ordre du jour, furent violemment pris k partie. Dans la

salle, des injures furent échangées entre les adver» saires et des rixes faillirent so produire.

L'ordre ne fut rétabli que fort tard. :`:,

M. d'Èstourneiles do Constant, sénateur, a écrit au ministre do la guerre qu'il toi poserait une question à la rentrée, car il pense que lo gouvernement s' honorerait en inscrivant au budget une dépense spécialement affectée à l'encouragement do l'aviation. Lo Syndicat des mineure, di» Pas-de-Calais, réuni pour examiner la question de l'admission do la Fédération nationale des mineurs, â la Confédération générale du Travail, a voté l'ordre du jour ci-dessous après les explications du citoyen Cordier sur les conditions dans lesquelles a été prononcée l'admission do la Fédération nationale des mineurs à la Confédération générale du Travail.'

Le Syndicat .sa, félicite do cet acte do solitl'arUê ouvrière qu'il n'a pas tenu a lui de ne pas accomplir plus,

~ét;

Proteste contre les insinuations malveillantes dirigéos s contro les citoyena3asly et Eamendin, auxquels Ja population miniôro est reconnaissante des services rendus Déclare persévérer énergiquoment clans la méthodes d'action qui a valu aux travailleurs du sous-sol des avantages appréciables

Espère que tout en travaillante l'unité des forces" ouvrières, indispensable» a la réalisation du programme économique qui assurera lo complet affranchissement du travail, les représentants de la Fédération dos ininours au Comité confédéral sauront s'inspirer do la néeossilé d'uno organisation niéthodiquo, pondérée, réfléchie, et no pas s'associer a des mesures en opposition avec les statuts fédéraux.

Déclare en outre que, quoique le Réveil du Nord ne soit pas l'organe officiel du Syndicat des mineurs du Pasde-Calais, ce journal n'en rend pas moins des services au prolétariat des mineurs et engage se» militants a ne plus donnera la presso des interviews qui sont exploitées par les adversaires de la classe ouvrière.

L'EXPOSITION JUBÏLAIRE »Ë PRAGLM (Lettre de notre envoyé $x)ôcia!)

Prague, août 1908.

Prague, la «. Rome du Nord », que sa cathédrale, ses nombreuses églises et chapelles il y en- a plus1'' décent son château royal, ses palais historiques Gtses uombreux monuments rappelant de vieux sbu-: vouirs tragiques' et sanglants, ont fait également" surnommer « la Villo d'Or aux cent tours » peut être considérée comme une des plus belles cités du monde.

Alexandre de Humboldt lui décernait le premier prix de beauté parmi les villes du continent Goethe l'appelait « la pierre la plus précieuse ornant la couronne des villes » Viollct-le-Duc en parlait en ces termes « C'est une villo remarquablement construite, d'une beauté ravissante, qui a conservé jusqu'ici le caractère ancien. Elle est couronnée d'un acropole qui évoque une impression invincible. Ses monuments brillent par leur richesse, par leur splendeur et leur beauté pittoresque » enfin Anatole Leroy-Beaulieu, tout aussi enthousiaste, déclarait que « Praguo est appelée, avec raison, la plus bello villo du monde ».

C'est dans cette cité incomparable unique on peut dire, dans l'Europe centrale que la Chambro de commerce et d'industrie a.organisé, pour célébrer le soixantième anniversaire du règne de S. M. l'em- pereur et rci François-Joseph I", une Exposition de son district.

S. A. I. et R. l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône, l'a honorée de son haut patronage. Les présidents d'honneur sont: le ministre du commerce, le grand-maréchal du royaume de Bohême, le gouverneur du royaume do Bohômo et le maire do la villo de Prague.

Cette Exposition ne comprend exclusivement quo: les produits indigènes, la Chambre de commerce et. d'industrie de Praguo ayant voulu fournir aux coin- rnérçants et aux industriels de son district roccasiôx» de présenter au grand public le résultat do leurs efforts, leur permettre do nouer de nouvelles relations commerciales et d'acquérir de nouveaux clients. Les immenses progrès économiques réalisés au cours des cinquante dernières années dans le district ̃ de la Chambre do commerce et d'industrie justifient cette exclusivité.

Depuis l'année 1855. le nombre des habitants, qui dépasse actuellement 2 millions, s'est accru de 63 0/0, lo nombre des personnes employées dans le commerce et l'industrie, de 138 0/0, le nombre ua chevaux-vapeur utilisés, de 1,050 0/0 et la valeur de la production industrielle du district atteint aujourd'hui ua chiffre énorme. Il compte plus de 110,000 entreprises diverses qui payent 12 millions dp, couronnes d'impôts le septième de tous les impôts industriels d'Autriche-Hongrie.

On peut dire qu'aucuno branche de l'industrie n'a échappé à son besoin d'activité et un grand nombro de ses établissements dépassent comme importance les établissements similaires de la monarchie austrohongroise. Leurs spécialités– cristaux, grenats taillés sont connues du monde entier. Quaut à leurs jam- bons, ils sont également universellement appréciés. Au surplus, la meilleure preuve des progrès réalisés au cours de ces cinquante dernières armées no ressort-elle pas de ce fait que la valeur de la prodiïe- tiou industrielle estimée à 270 millions de couronne*- ̃' en 1855; so chiffre actuellement par douze milliard* i- de couronnes?

Au nombro des mandes industries qui concourent à sa prospérité il faut citer les usines et fabriques do métallurgie, de polygraphie, de construction de ma-'chines, de travaux do métaux, de vêtements et de cuirs. La production du fer, do la houillo, du sucro brut, do l'alcool, est également considérable. Enfin, la richesse du district do Prague est caractérisée par les chiffres suivants, dont l'éloquence est significative: I03 revenus soumis à ua impôt su montent à 40 0/0 des revenus totaux de la Bohême, les capitaux, en actions des Banques, à 07 4 0/0, les dépôts, dans les Caisses d'épargne, à 34 0/0, et, dans les Sociétés d'épargne, à 60 0/0.

Un district si florissant pouvait donc, sans être taxé de témérité, entreprendre l'organisation d'une exposition autochtone et indépendante, et cette exposition ne. pouvait être que grande et importante. Et, en effet, dès le mois do janvier 1907, deux mois seulement après que l'invitation à prendre part à cotte manifestation eût été adressée aux commerçants et aux industriels, plus de 1,500 exposants s'étaient, déjà fait inscrire. Et le nombre des adhésions a été si considérable depuis, quo la surface qui, dans le concours dupktn primitif de l'Exposition, avait été calculée à 53,000 mètres carrés, dut ôlrc également considérablement-- -.augmentée et qu'elle a été. portée à 75,000 mètres carrés. `

L'Kxpositiûu est installée dans le plus beau parc de `: Prague, appelé « Kralovska Obora »(Maunigarten)1 attenant au septième quartier de .Prague (Bubny-Holesovice), à une vingtaine de -minutes à "pied de l'hôtel delà Chambre.de Commerce, qui se trouve, place Joseph (Joscfskô uàmesli, Josefsplatz), dans le premier quartier.

La grando porte d'entrée do l'Exposition so trouve derrière le viaduc du chemin de fer, à l'extrémité do la rue Belsky.

Elle a été érigée lors de l'Exposition de 1891 selon les plans de M. A. Wiehl, architecte, conseiller de bâtiment, par le maître-charpentier M. Hilek. C'est uno construction de bois, très audacieuse pour cette <5po- que, d'un arc de 25 mètres de diamètre. Pour l'Expo- sition actuelle, le même architecte et lo morne charpentier l'on reconstruite et complétée de plusieurs additions heureuses. Les tourniquets d'entrée so trouvent installés entre les deux piliers.

Une promenade à travers les paYillor.3 da l'Exposition permet d'admirer le Grand Palais qui couvre une surface de 13,000 mètres carrés et dont le Hall central, d'une hauteur de 25 mètres, sert principalement aux cérémonies et aux fûtes.

La galerie de gauche renferme la collection des institutions de prévoyance, de protection et de bienfaisance pour les ouvriers, les expositions des inspecteurs. industriels du district de la Chambre de commerce et des deux Sociétés fuudéc3 dans le pays pour combattre la tuberculose. On y trouve encore l'expc- sition des ingénieurs et architectes, celle des trans- ports cliemins de fer, rivières, canaux celles des postes, des télégraphes et des téléphones, des plia us», sèes.jdo la navigation, elc.. ,,»: pans la galerie. 3g droite se ^trouvent l'exposition de l'industrie "textile et do la confection des vote- ments et celle des instruments de musique. On y voit encore un groupe de machines en plein travail, exposées par les filatures du district de la Chambre de commerce, et des expositions collectives des manufactures de drap et des sériciculteurs.

Nombre de Pavillons détachés, d'une architecture toujours originale, sont également infiniment intéressants. Citons ceux de la, ville de Prague, delà Chambre de commères et d'industrie, des Banques, ̃:̃̃ do l'Industrie céramique, extrêmement remarquable, dos Ecoles, de3 Villes, de la Bijouterie, et celui des Comestibles. Notons encore le Pavillon de la métallurgie et des ouvrages eu métal, ceux de l'industrie ` du cuir, de l'industrie chimique, de l'industrie du


*ois, de l'ameublement, de l'industrie graphique, de la photographie, le Pavillon du commerce et, eafin, celui îles expositions temporaires.

Une station de télégraphia sans fil a été installée; oa a aménage un cabinet de lecture et un cabinei de travail pour la presse, où les journalistes ont à leur disposition le téléphone et des. machines à écrire. Le grand panorama do la bataille historique de Lipany, exécuté par feu L. Marold, se trouve à gauche tluOrand Palais et une exposition rétrospective d'ancieanes sculptures et de pièces d'architecture tchèques (le lapidarium) a été installée dans le Pavillon de la ville de, Prague qui renferme également nombre d'ceilvres d'art précieuses quo les visiteurs avertis ne manquent pas d'aller admirer. ̃ M.Fériaud, un compatriote, a installé une taverne française- C'est, rctablissemçntje/écf'oû'se donnesnt rendez-vous tous les élégants de Prague.' ̃ Un « bureau commercial français » y 03t localisé, lés maisons françaises suivantes, onr exposé leurs

produits Ménier, Polisson frèreà erCie, Lefevre-

Utilô,. Charles, Heidsick, Plouvier, Dubosq- Lettré^ do Bordeaux; Joseph. Nègre, de Grasse; Raynal. et Iloquelaure, de Capdenac Brandis, de Salon, Arièa. 11 nous plaît de retrouver là nos produits nationaux, si légitimement appréciés dans la capitale de Bohême, et ce nouvel effort de nos compatriotes valait d'être signalé.

Le troisième Congrès international des Chambres de commerce et dés Associations commerciales et industrielles tiendra à Prague des assises solennelles dans les premiers jours de septembre.

Plusieurs Chambres de commerce françaises celles. do Paris, de Rouen, de Tours, de Corbeil– ont informé les organisateurs qu'elles s'y foraient représenter. C'est bien, mais c'est véritablement insuffisant. Ce Congrès aura une importance exceptionnelle et il est à désirer que les adhésions do nos Chambres do commerce françaises se multiplient

Il faut que nos compatriotes se rendent, nombreux, k cette réunion internationale au point de vue écooomique, leur présence est absolument indispensable, £t à défaut do toute autre considération, leur intérêt immédiat les y sollicite. Il est bon, il est nécessaire qu'ils se documentent sur les produits, sur les besoins d'un pays riche, travailleur, industrieux, épris, de progrès, pays où la France, en particulier, est ap~ël~e prendre une, ~if;Skat~pn pr,iynlegnc a;,raison; des'cxcJès i dëspangermanistes qui' ont roussi' a s'attirer Viniinjjié tout le peuple tchèque.. :•̃.

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Nous «spérons que nos producteurs et nos indusrtrielsno manqueront pas de profiter de cette occasion unique qui se présente à eux de se rendre compte des richesses réunies par la nature et l'ingéniosité de l'homme dans ce pittoresque pays de Bohême, le plus beau joyau de la couronne d'Autriche.

LES CONSEILS GENERAUX Cûlss-du-Nord. Le Conseil général des Côtes-duNord, après avoir adopté un vœu demandant la suppression des sous-préfectures, en adopte un second ainsi conçu

I.o Conseil géuôral, après avoir pris connaissance du rapport de H. l'inspoctcur d'académie sur la situation do l'enseignement primaire dans lo départe ment, re{,'retto comme lui l'arrêt qui se manifeste dans la marche tie l'instruction. Mais, écartant tonte mesuro violente, no compte quo sur lo dévouemoiit dos maîtres pour obtenir un meilleur résultat. Citer. Après une vive discussion, le Conseil général du Cher a, par .12 voix contre 7, supprimé le crédit do 1,000 fr. affecté aux Bourses du Travail du département qui sont.àfnliées à la Confédération généralo du Travail.^ Ces 1,000 fr. seront affectés aux caisses de chômage..

M. Lebrun, socialiste unifié, a proposé de voter un blâme au gouvernement en raison de.3. événements

<le Draveil.

M. lia vier, député, a propose un ordre du jour de confiance. Le préfet â demandé ï a question préalable, qui a été votée au milieu, d'une vive agitation. Loir-et-Cher. Sur la proposition de M. Goury du Roslan, le vœu suivant a été adopté

Lo Conseil général du Loir-et-Cher, convaincu do la nSonssitô pour la Franco do maintenir dans la situatiqn nctuollo do l'Europe uno armée forte et disciplinée, émet lo vœu quo le gouvernement prenne des mesures énergiques, conformément aux lois existantes contre la propagando anti-militariste.

Côte-cl'Or. Lo Conseil général a, à l'unanimité, moins uno voix, adopté un vœu concernant la neutralité scolaire disant Quo le Parlement voto dans le plus bref délai -lo projet de loi Doumûrguo déposé lo 25 juin 190S, fixant .'les poursuites. à. intenter contre les personnes empê-, o'.Ant Iour3 enfants d'aller k l'école, ainsi quo contre toute Société ou toute Association so proposant d'interdire tel ou tel livre, tel ou tel enseignement a l'instituteur dans la classe..

2" Re voto d'un texto législatif réglant la responsabilité des instituteurs, donnant a l'autorité académique, a elle seulement, connaissance des plaintes dirigées con-- tro un membre de l'enseignement public à raison do faits accomplis daus l'exercice do ses fonctions rendant l'Etat responsable, sauf son recours contre les iutéres8és. de tous dommages imputables a une faute personnelle die membres do l'enseignement, le cas où la faute constituerait un crimô ou un délit étant. seul excepté. Le -Conseil, en outre,: assure de toutes ses sympathies le. personael.de renseignein©nt:primaire laïquo de la Côte-d'Or. ̃•• '̃̃̃ Pas-de-Calais. –Sur" la proposition M. Vallée, député, le Conseil a émis lo vœu qu'en présence do l'inquiétante recrudescence des vols et cambriolages d'objets d'arts et antiquités et du déplorable abandon ou sont laissés trop souvent les monuments, bâtiments anciens, ruines, etc., les pouvoirs publics prennent d'urgence les mesures les plus énergiques pour les protéger et les conserver.

Il a émis également le vœu, au mémo M. Vallée, aue le Parlement et le gouvernement prennent les dispositions nécessaires pour assurer la fréquentation des écoles d'adultes par les jeunes gens et pour organiser des examens de recrues analogues à ceux qui fonctionnent dans plusieurs pays voisins, dans lo but do remédier à l'insuffisanca d'instruction constatée chez un trop graud nombre de jeunes soldats à leur arrivée au régiment.

-*> -•

Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Séance du 21 août

PRÉSIDENCE DE M. BABELON, raÊSIDHNT

M'. Salomon Reinach présente, de la part de Hamdi Bey, directeur du muséo de Constantinople, les photographies d'ua admirable bas-relief du cin-

FEULLLÉÏON DU JOURNAL DES DÉBATS «lu aS août *»©S [t]

LePéqs~cisx~ie9aCobP

Nouvelle par Norbert SEVESTBB

1 •̃'̃̃ ,̃̃

Ohé, l'homme!

L'hommo s'arrêta net, les jambes en arceaux, redressa d'un coup do rein sa lourde hotte, et se retourna en formant abat-jour sur ses yeux de la main droite. Un instant, ses prunelles d'opale papillotèrent dans le halo deleurs orbites. Les projections lumineuses d'un phare allongeaient fantastiquement l'ombre de sa grêle silhouette sur le sable et son faciès, ôvidô et boucané comme un museau de hareng saur, respirait la malveillance.

Qui qu'y a? grommela-t-il.

Patil et Jeanne Léndienne, amusés d'abord par l'accent polie tais et la brusquerie coeasso du bôuhomme, se regardèrent en riant. Puis ils s'expliquèrent.

Ils n'étaient pas du pays. Parisiens, en villégiature à Dieppe, la veille l'idée les avait pris d'aller pêcher, à marée basse, des moules, des crabes et dos crevettes. L'hôtelier leur avait 'fourni les indications nécessaires et ce matin, avant le lever du jour, ils avaient eu lo courage de s'arracher à la tiédeur du lit, Le chemin de la plage leur était familier. Ils avaient traversé la ville encore endormie, gagné le rivage et sautillé ia long da la mer, sur les galets, dans ïa direction dés rochers. Le phare d'Ailly et ce-

̃ MMiiirniiM ̃ ,,ii ii i..i 'H ̃̃.̃ •̃-̃̃-l.il

Mçvroduction interdite'

quième siècle, récemment découvert dans l'ile.de Thasos. Il représente un banquet funéraire avec un mort héroïsé couché sur un lit, une femme assise, un jeune échanson et des animaux domestiques. C'est le plus ancien et je plus bel exemplaire jusqu'ici connu de ce genre de représentation.

Le môme savant annonce la. découverte extraordinaire faite lemois dernier parla mission italienne do Phaestos, en Crôtc, d'un disque en argile de 10 centimètre de diamètre, portant sur ses deux faces plus de 120 signes pictographiques représentant des hommes, des animaux, des arbres. C'est le premier texto que l'on possède de l'ancien système des hiéroglyphes usité en Crète et, comme ces signes sont -imprimes â l'aide de poinçons, le plus ancien spécimen de typographie, qui remonte à vjngt siècles avant notre. ère. ,a II. IJéron.4e Ville/osse communique, au nom do

'M. ^l3s-lltogeHna.ftA professeur [.$̃“ l'Institut a^ronp-,

niique, uno Note .sur ses. essais de. fDactioim&mpot do

lampes. puaïqftësciU résulte de ses ex'péxioaees .que lés petites mèches en fibres végétales ont donné les meilleurs résultats le combustible employé était, de t'Huile d'olive Venue d'Afrique en y. ajoutant un peu du ici marin, on a obtenu une lumière plus intense. La manœuvre des mèches s'est effectuée aisément à l'aide d'une pointe ou d'une pince métallique. M. Sanart donne, lecture d'une lettre que lui a adressée M. Pelliot sur la. décoratioa des grottes des MilLe. Bouddhas à Tsien-Fo-Tong.

M. L. Delaporte, ôlèvo diplômé des Ecoles des Hautes Etudes et du Louvre, communique les empreintes de deux cylindres orientaux. L'un d'eux appartient à M. Albert Maignan. Le sujet, gravé à i'êpoqiic de la première dynastie do'Babylone, comporte cinq personnages parmi lesquels un lion à face hu- maine, le premjer dont on constate la représentation sur un monument babylonien. L'autre est conservé, au Cabinet des médailles de Paris; la scène découle d'un mytho solaire; l'un des personnages est un génie à corps humain dont les pieds et les mains sont figurés par des griffes lion et la boucho par une gueule do lion. Dans l'inscription, en caractères de l'époque de la domination d'Agadé, formée d'un seul nom propre Dar-na-pi-ir. Le signe Dar est l'idéogramme très rare d'un nom divin à déterminer. M. Héron do Villefosse dépose sur lo bureau, en son nom et au nom de M. Michon, conservateur-adjoint du musée du Louvre, une brochure sur les Acquisitions du département dçsautiquitésjrrecques, çt! romaines en4907. U y joint l'hommage» en. son, nom, TperspnEel, dè.MémQirçs çnp" Châtiment $e hyçur- giiQ, mosaïque découverte à Saintc-Colombe-lez- Vienne (Rhône)– sur les douilles en bronze de l'époque romaine, flanquées de deux supports annulaires, et sur des Remarques épigiaphiques.

VARIÉTÉS

Lo travail intellectuel et les vacances Les fleurs trop éclatantes de nos squares, les arbres de nos avenues, aux feuilles déjà brûlées par le soleil terrible de Paris, la sénilité précoce de ces pauvres visages si fardés, si fanés, qui arrêtent nos regards, chaque jour, sur le boulevard, tous .ces signes symboliques dos fatigues citadines, nous donnent, en ra^me temps qu'une grande leçon de pitié, de très sages avertissements. Fleurs trop vives, feuilles trop sèches, fillettes trop vieilles, nous apprendraient, si nous les contemplions un peu, au lieu do poursuivre orgueilleusement nos vanités, que Tactivitô n'est belle que lorsqu'elle n'est pas agitation, qu'un profond rythme biologique ordonne l'alternance de nos pensées, de nos actions, de nos repos, et que les formes modernes de la civilisation s'accordent bien mal avec les rythmes biologiques Elles nous apprendraient –-hélas que- tout ce qui est .beau beau avec ardeur est fatalement éphémère, mais, aussi, que tout ce qui est éphémère, n'est pas fatalement beau! Elles nous apprendraient mille choses, toute uno sagesse, mieux qu'une sagesse, mais nous les regardons si peu, et nous les voyons si mal. Cependant le soir on les contemplant nous avons songé au proche repos des vacances, au repqs dans l'herbe tendre, dans l'herbe du bon La Fontaine ou de Mme Deshoullieres, à l'oubli des soucis urbains, puis à. tous les labeurs intensifs quo l'automne ramènera. Et la besogne du psychologue nous a semblé devoir ôtre aujourd'hui de parler de cette nécessité du repos après l'étape annuelle et d'apporter ici quelques conclusions sur lo travail intellectuel, dont on parle tant, mais dont on connaît, on somme, assez peu. les effets.

Les résultats, en effet, auxquels les psychologues dans leur laboratoire sont arrivés sur co point ont été trop négligés et il convient peut-ôtre d'en donner un aperçu, plus fécond en conséquences pratiques que les théories plus ou moins a priori.

Deux points soniblent surtout devoir ôtro considérés ;^av6ir.4'^ord, si lo travail intellectuel' agit réellement sur l'or^anismo et quelle est cette action; ensuite recueillir des données exactes sur le travail scolaire, sur le travail de nos sérieux enfants du vingtième siècle, qui font si jeunes l'éducation do la vie et apprennent tôt que tout est difficile.

Il suffit d'examiner quelques instants un homme occupé par un travail intellectuel un peu intense pour constater que ce travail produit des modifications organiques importantes une légère rougeur, la contraction do certains muscles du viaago, des mouvements respiratoires anormaux révéleront aux yeux profanes l'effort de l'attention. Ces effets neuro-musculaires du travail intellectuel ont été étudiés d'une manière précise.. D'abord par Heinrich. Le travail imposé par cet expérimentateur à ses sujets consistait par exemple en calcul mental; on en évaluait rigoureusement les effets en mesurant, sous un éclairage constant, la pupille et lo rayon du cristallin do l'ceil du sujet au moyen d'un ophtalmomôtre. Toujours un relâchement de la tonicité des muscles de l'oeil a été constaté, et les expériences posté-

lui de la jetée clignotaient comme deux étoiles toutes proches. Très calme, la mer léchait les silex arrondis, sans les rouler. Alors, ils avaient aperçu l'homme et, désireux de se faire indiquer un bon coin pour la pêehe, ils s'étaient permis de la héler.

Lui les écoutait parler à tour de rôle, les regardait, l'air toujours l'enfrognô. Une chique gonflaitsa joue et il avait de petits .claquements de langue secs. Son suroit ruisselait et des débris d'algues roses, jaunes et vertes le festonnaient capricieusement. On eût dit un triton fraîchement atterri.

Paul et Jeanne se tenaient maintenant tout près de l'homme. Bras dessus, bras dessous, les pieds dans l'eau, ils grelottaient. La brise était aigre et leurs mollets nus, douchés par l'imperceptible gonflement des lames, rougissaient sous l'action des sels marins. Paul portait un filet à la main, Jeanne, un panier. Ils s'étaient tus, ils ne riaient plus, comme intimidés par l'attitude hostile, le regard mauvais do l'indigène, conscients aussi peut-être deleur ridicule. Leur accoutrement ne les avantageait guère en effet: Léndienne, caleçon troussé, vareuse et béret de laine elle, entortillée dans des atours de fortune jupe de dessous, maillot, capeline, boa.

Pour lors, grommela enfla le bonhomme, yous v'iâ là, paur pèquer ?

Oui, monsieur, dit poliment la jeune femme. Pour pêcher des salïcoques, des crabes surtout des crabes,

ï)'la crabe!

L'hommo se tut hrusquemsiit, comme s'il craignait de trop s'avancer. Mai3, Lendienue lui ayant glissé une pièce blanche dans la main, il reprit d'ua ton moins bourru B'ia crabe ?. Y en a plus guêra à e't!heure. Pour la crabe franche, faut point y compter et même la crabe enragée s'fait d'pus ea pus rare..

Il passa sa dextra. derrière son dos, tapota sa

h pnf. ~~pota' sa

hottaï!"

e__

rieurès, celles de Mac Dougall en particulier, ont conduit au mémo résultat.

Lorsque le travail mental se prolonge, lorsque sa- complexité s'accroît, après des alternances de contraction et de relâchement musculaire, une réelle fatigue physique s'observe. N'affirmons cependant pas' trop. Cette fatigue musculaire est la règlo générale mais elle n'est pas sans exception et certains sujets semblent trouver dans le travail intellectuel intense une excitation qui no fait qu'acçr.oître leur force musculaire. Quelques exemples nous seront fournis par les expériences du profes? seur Mosso sur la fatigue intellectuelle et physique. Les expériences de Mosso étaient rèaîi- sées au moyen de- son ergographe qui p&rmetj .'on principe', d'évaluer ifiToree d'un miiscje ';d,'ôf;| terminé,, et d'obtenir .un .tracé' .'d'une lec j :;eQ facile". Le docteur, Magglirâ s'offrît comme, suje Ç de deux premières séries d'expériences. Pen- dant la première série, son travail consistait en examens qu'il faisait subir à des étu- diants pendant trois heures et demie consé- l c-utives.. Son effort intellectuel «était encore T accru par le souci « de sentir la respohsa- bilité de son propre enseignement en présence de collègues compétents qui assistaient comme membres de la commission et qui pouvaient le juger ». A deux heures de l'après-midi, avant ce travail intellectuel, le nombre des soulèvements d'un poids de 2 kilos, à l'ergographe, est de cinquante-cinq à cinq ̃ heures et demie, après les examens, le nombre des soulèvements descend à neuf. La fatigue musculaire est donc évidente. Dans une seconde série, d'expériences, la force musculaire du | docteur Maggiora est prisé avant et après la le- çon faite .aux étudiants. C'était pour ce professeur une besogne habituelle la fatigue se fera donc sentir, mais faiblement. Avant la leçon, le nombre des soulèvements est, en effet, de quarante-huit après la leçon, de trente-sept sou- ̃̃' lement. ""•̃ Après ce cas très net, ou le travail inteilec- tuefés~ sünl d'uue Fatigüè ~usculaire certâine~ examinons un cas plus, professeur Patrizzi, par exemple. Patrizzi do- vail faire une leçon de physiologie en rempla^ ,i; cernent de Mosso et il était très ému cette idée. Il se lève dès cinq heures du matin, très ..•• agité. A dix heures et demie, au moment de '̃>̃ commencer sa leçon, le nombre de ses puisa- ̃'̃ tions est de 136 par minute. La leçon dure soixante-dix minutes et il descend de chaire avec une réelle satisfaction. Sa force muscu-,laire avait été mesurée avant et après; voici du resto ce qu'il dit lui-même «Avec l'ergogra-.phe, en soulevant un poids de 3 kilos, je ne pus exécuter qu'un .travail de 4 k; 50 alors que deux heures auparavant, lorsque mon agitation était à son comble, j'avais accompli un travail de 5 k. 95. On voit que. je n'étais pas' encore entré dans la phase de dépression nerveuse, parce que ce travail de 4 k. 50, accompli immédiatement après la leçon, est encore supérieur au travail normal accompli à la mémo heure, celui-ci n'étant que de 4 k. 35. »

En règle générale, nous pouvons cependant admettre que le travail intellectuel abaisse la force musculaire, tout en reconnaissant que cette régie n'est pas une loi. Remarquons' du reste quo dans le cas de Patrizzi comme dans la première série des expériences faites sur Mag- ,` giora,, '.un facteur parfaitement étranger au tra- vail intellectuei» l'émotion, entre en jeu. Et, de ce que les effets de cette émotion sont contradictoires chez les deux sujets, nous no devons pas être surpris. Lapeurne paratyse-t-elle pas, mais no donne-t-elle pas aussi des ailes? Le travail intellectuel n'agit pas seulement sur la force musculaire.il agit aussi sur la; sensibilité, sur la respiration, sur la circula- tion, etc. Des expériences personnelles m'ont permis de constater la diminution de la sensi- bilitê taetile à la suite d'une attention intellectuelle soutenue Binet et Yaschide ont montré que le travail cérébral augmente la pression sanguine Binet et Courtier, Vaschide, Larguier des Bancels, Frederick G. Bonser et d'autres, les travaux sont nombreux et concordants, concluent au ralentissement des battements du cœur après un travail prolongé. Je ne puis en- 0 trér dans le détail; un fait devait surtout être mis en lumière que le travail intellectuel r intense est suivi d'une dépression musculaire.. Il semble donc qu'une conséquence pratique s'impose, si nous voulons travailler côrébralement, si nous voulons surtout réclamer do nos.enfants un travail cérébral qui ne les affai- blisse pas développer vnpU;e force musculaire et notre force heuvéuVe' développer surtout ci as fo rce s do résistance Q u'o n prenne d,' ailleurs^ bien garde. Notre époque de vie plus offrônéo' qu'intense confond si facilement les termes entre eux Fortifier nos muscles, c'estpermet- tre leur libre action par tous les sains exercices" du grand air; fortifier nos muscles, ce n'estpas les fatiguer, ce n'est point leur faire fournir un travail désordonné par l'abus des exercices dits sportifs. Une fatigue ne repose pas -d'une autre et ce n'est pas en débilitant la force nerveuse qu'on peut aider au développement musculaire. ̃ Ce résultat: qu'une réserve neuro-muscu- ` laire est nécessaire pour pallier aux effets déprimants d'un travail cérébral prolongé a du reste été confirmé par la psychologie pédagogique et nous nous trouvons conduits à examiner les recherches scolaires. Parmi celles-ci retenons d'abord les très complètes expériences faites par Binet et Vaschido dans les écoles communales de la ville de Paris. Keller et Kemsies avaient déjà constaté sur les enfants des écoles l'abaissement de la force musculaire après le travail des classes mais le

1 ~1

Mqu'ô, j'ià cueille pas, la crabe.' ,J'ctieiHei'v

la moule elles vignot3i Et pis. Et pis. Et puis? fit avec intérêt Léndienne.

Le pêcheur se baissa, déposa sa hotte sur lo sable, d'un habile tour de hanches, et s'assit sur ce siège improvisé. Ecoutez vouère, dit-il, moué, j'aime point, les étrangers j'ai motif, pour tout dire; M^is; des fois y s'trouve qu'on oublie la chose et,. >: pisque vous m'avez donné Ja pièce, j'vas voua cotenter.

Le couple, intéressé par ce verbiage, sentait moins le froid. Etendant le bras vers le SudOuest, le pêcheur indiqua du doigt un banc chaotique de grosses roches dont les têtes noires étaient dentelées d'écume, malgré le calme plat. ••̃"̃̃•• ̃̃̃.• :̃- Là, y a core quôques crabes. Allez-y en prenant garde au varech et aux. « bois-de-roc >y' et vous ferez une bonne pequè. Merci, dit Lendienno. La mer baisse .eu- core, n'est-ce pas ? a

L'homme parut ne pas entendre. Il venait de se relever vivement, et il rechargeait sa hotte. Monsieur, insiista Jeanne, il n'y a pas de danger, toujours? '• Du danger? Que non. Seulement,' faut core voutjr. £ ,s' méfier d,es <c b^Srde-rQç ». ,;̃ |

h- On. s'en, ,mi3fi,e.ra, mon vjeux,v n'ayez i

m ~f ,l Y 1

crainte, dit en souriant Lendieane. qui n'igno^rait pas comment la superstition localo avait. pu faire d'un inoffensif petit poisson un ennemi } redouté des c pôqueux ».

Et, comme le Pelletais à tête de hareng saur i. s'éloignait, alourdi par ses galoches, plôyô sous ï sa charge, le Parisien retrouva sa verve mô- queuse

Drôle da pistolet, tout de même En routo,

Jeanne! Allons cueillir la crabe, cornaio dit l'autre.

H ̃'̃:̃•

L'aube pointait. Distinctement les falaises du Bas-Port Blanc profilaient sur lo (ond gris du ciel leurs dentelures de eràio. J^ Viaux-Chà-

mérite des expériences de Binet et Vaschide réside surtout dans l'étude qu'ils ont faite a posteriori de la corrélation existant entre lés résultats des épreuves intellectuelles et ceux des épreuves physiques. En de longues séries d'expérience, ils mesurèrent la force manuelle de leurs jeunes sujets, leur force de traction, leur habileté motrice, leur ordre intellectuel, leurs temps de réaction à une sensation, leur mémoire. La conclusion est très nette en moyenne, lés élèves les plus robustes sont aussi ceux qui sont en tète de leur classe. Il ne faut d'ailleurs pas oublier que nous avons ici à faire à dos écoliers et à des chiffres moyens, et qu'il ne conviendrait pas de pousser trop loin cette conclusion. Un fait très important est aussi à relever c'est que l'attention, cette fonction cé-

r',e,léVül'C, "es", t~ ne siest trouvée, ca'corpéla~~

rébrale essentielle, ne s'est trouvée en corréla-

tion ni avec les épreuves d'ordre physique, ni avec celles d'ordre intellectuel.

Si des écoles primaires nous passons aiix ly- cées,' une question so pose quand les élèves travaillent-ils, réellement, quand se fatiguentils ? M. Clavière nous fournit la réponse. Cet auteur mesurait au dynamomètre la force mus- culaire de ses élèves avant et après la classe, avant et après l'étude. Chacun avait sa fiolje individuelle où son applicationet sa valeur intellectuelle était notée. Les chifi'res obtenus, joints aux interrogations individuelles, aux notes des professeurs et. des répétiteurs, ont conduit M. Clavière à formuler les conclusions suivantes

« 1° A un travail intellectuel intense et prolongé durant deux heures correspond une diminution notable et proportionnelle de la force musculaire mesurée au dynamomètre;. » A un travail intellectuel moyen ne correspond aucun affaiblissement appréciable de la force musculaire

» A un travail intellectuel nul correspond une augmentation de la force musculaire. » Ajoutons que le travail de classe fatigue moins les élèves que le travail de l'étude, ço qui ne.doit pas nous surprendre. •̃̃̃̃̃,̃ .• :• Les écoles, américaines ou garçons el; flUes accomplissent en commun le même travail, nous permettent une comparaison entro les L sexes. Les chiffres recueillis par F. Allen Gil1 bert à ce propos établissent d'abord les difféL rençes du développement musculaire. Jusqu'à la puberté, la.force musculaire entre les doux sexes est prèsque.la même, les garçons n'ayant qu'une très faible supériorité. La différence ne devient considérable qu'à partir de la puberté. j Au point de vue mental une très réelle égalité a t toujours été constatée. Remarquons donc que, lorsqu'il s'agit de sexes différents, la supériorité musculaire ne s'allie pas à la supériorité intelI: lectuelle.

Un psychologue hollandais, le docteur Sehuỹ ten, a fait porter ses recherches suivie dôvelopî pemont de la force musculaire des enfants au cours do l'année scolaire. Nous avons ainsi un moyen d'apprécier la fatigue des écoliers aux différents mois de l'année. Le résultat précis est l'abaissement do la force musculaire au mois de mars. Les chiffres des statistiques viennent ici corroborer de leur austérité les grâces reî nouyelées de la nature ils plaident en faveur des repos de Pâques pendant lesquels les ent fanta poui'ront satisfaire à ce grand désir de | paresse et de joie libre qui nous vient à tous, au l rototii' dés jours attiédis du printemps. Telles sont les principales conclusions aux-'quelles sont arrivées les psychologues contemporains sur la question du travail intellectuel, envisagé soit individuellement dans des oxpériences de laboratoire, soit collectivement dans ides recherches pédagogiques. Un mot reste à dire sur la question tant de fois soulevée du surmenage.

Le travail intellectuel, même intense, n'amène à sa suite les fatigues chroniques redoutées que s'il y a prédisposition, que dans ces cas de faiblesse congénitale, d'ailleurs de plus en plus fréquents, auxquels, chez certains sujets, se joint dès l'enfance un besoin d'activité cérébralo anormale. Ajoutons que ce qui épuise, co qui amène le surmenage c'est surtout, pour les enifants,le manque de diversion et d'occupations mentales et physiques autres que le travail scolaire; pour les hommes, les mobiles pour lesquels la plupart travaillent ainsi quo les inquiétudes et les excitations qui accompagnent le I travail.

Les mobiles humains sont passionnés; ils sont le plus souvent moins grands que les œuvrès ïuvpaaines. Mais pour nb.trà'gloiré, ce sont t le$ œuvz'es qui demeurent. Les mobiles passont ils animent les hommes, leur font donner le meilleur d'eux-mêmes et les tuent. RoaioND Meunier.

4Sr:13CROLOGIK

i ̃ SLonls SiCgcudre

Le poète Louis Legendre est mort, liier, à Y'ilers i il était allé se reposer chez des amis. M, Legendre collabora à plusieurs journaux et surtout au Figaro, I il donnait régulièrement des saynètes, monoloj guos, etc., au supplément.

i Né en 1851, le poète fit jouer k l'Odéon, à peine âgé de trente ans, une adaptation do Shakspeare Beaucoup de bruit pour. rien. Plus tard, la Comédie française donna de lui Jean Darlot, Cynthia et une pièce en cinq actes qui eut du succès.

Il fit jouer encore, Al home, l'Epreuve, Mademoiselle Morasset, l'Intérim.

1 II publia ses saynètes en recueil Pantins sans i ficelles, puis deux volumes do vers Ce que discntt les fleurs et Le Son d'une âme.

] C'est, dans le monde artistique et littéraire, si cruellement éprouvé dr^uis quelques jours, une fiiguro éminemment sympathique qui disparaît avec lui.

i teau, surgi l'ombre, les ôtayaifc de ses mù- railles et.de ses donjons aux formes trapues. Sur la plage, le Casino déployait avec une sorte d'ostentation là pseudo -magnificence de ses. pavillons byzantins. Plus loin, derrière les hôtels cosmopolites, lo clocher de Saint-Rômy et la Tour Saint-Jacques égratignaient les nues. Et l'on commençait à distinguer aussi, vers le Nord-Est, la jetée de Dieppe, 'avec son môle à jour, et la chapelle de la Vierge, fleur mystique de la falaise du Pollet. Après qu'il eût franchi quelques centaines demôtros sur le sable, le « pôqueux », arrêté .par un « parc », en longea les perches garnies i de filets et escaladais talus de silex agglomérés. Alors seulement, il glissa un regard i dans la direction qu'avaient prise les deux étrangers.

Paul et Jeanne étaient à peine visibles &u milieu des roches. Ils continuaient à s'avancer et devaient bientôt atteindre l'endroit quo leur avait indiqué le bonhomme.

Lo «pôqueux », apparemment satisfait do son examen, se débarrassa pour la seconde fois de la hotte qui pesait à son échine de chat étique. Sa pêche, à lui, était faite. Un falot lui permettait de glaner les moules aux marées de nuit et la bà,nne e.n^çantenaituno ample provision. Il tirÀile la.poahe inférieure de son. surpit une boîto d'ôtain c-t, de. la boîte, une chique fraîche; Et, tandis qu'il mâchonnait le tabac, tour à touFiil examinait la pièce d'argent du Parisien et il surveillait les rochers.

Les deux jeunes gens avaient fini par disparaître. Disparu aussi, à peine levé, le frileux soleil de cette matinée d'automne; des nuages s'amoncelaient à l'horizon et formaient écran entre l'astre et la terre. La mer, jusque-là étale et bleue, devait ôtrs en train de subir une mystérieuse métamorphose. Au large, de longues •ondulations; au bord, des risées la parcourraient, et.çà et, là, elle prenait des teintes glau-; Iques, des reflets blafards, se plaquait de taches aaaelêes, huileuses. Sans doute fallait– il l'œil

Le doyen Alluard

Nous apprenons avec regret la mort de M. Alluard, doy<ju honoraire de la Faculté des Sciences, fondateur et directeur honoraire de l'Observatoire du Puy-deDôme, officier de la Légion-d'Honneur.

Né a Orléans le 5 octobre 1815, M. Alluard entra à vingt ang à.l'Ecolo normale supérieure, au mois d'octobre 1835, et on sortit agrégé des sciences physiques et naturelles. Il enseigna dans plusieurs lycées, en particulier à Reims il exerça les fonctions de censeur. A la rentrée de 1816, il fut nommé professeur de physique au collège royal do GlermontFerrand et ne devait plus quitter cette ville. M. Alluard était un savant dans la haute acception du terme. On lui doit notamment l'hygromètre qui porte son nom et que décrivent tous le» traites de physique. Mais son grand œuvre est d'avoir, fondé le premier observatoire météorologique de montagne! Dans le monde entier, cet exemplefut suivi. L'aviatioa lui devra l'un de ses plus certains éléments- de ` progrès..

Une personnalité très connue à Paris, M. Bertrand Artigue, ingénieur, vient de mourir dans des circonstances peu ordinaires. Il était depuis quelque temps en villégiature dans son château d'Hautefort (Dordogne), une supêrbo demeure qu'il avait acquise des comtes de Damas d'Hautefort. lorsque, dans la nuit do jeudi â vendredi, au cours de l'orage qui sévit avec une extrême violence, il fut frappépar la foudre dans son lit et tuô sur le coup.

Hier, ont eu lieu à Brest, au milieu d'une affluence considérable, les obsèques du capitaine de vaisseau Imhoff, décédé à l'âge de soixante et un ans. Au cimetière, le contre-amiral Thierry.commandant d'une division de l'escadre du Nord, r prononcé un discours.

(VVWt t.'VW VWIUU'VUV 1/UttVWWK V IWVW l'VM/lVl'W^'l'VlVVVl'VlW'iVWta'V* ~I

FAITS DIVERS

WWLVH~WLVL1M!WN1NWWV1'41'4YN'WWWW41LVL2'K2VWWyVWWIVWpV Eic Temps. Bureau central météorologique. La pression barométrique se relève assez rapidement dans l'ouest de l'Europe et le centre de la dépression qui se trouvait, hier matin, près des îles Scilly s'ô^loigno vers le nord (Stornoway ?55mm). Des fortes pressions s'étendont sur le sud-est du continent (766mm). En France, un temps nuageux est probable avec température voisine de la normale. A Paris, hier, très nuageux, éclairs daus la soirée.

Au Paro~Saint?Maurj la température, moyenne, ÎO'O, a été supérieure de 2°6 à la normale (17°,). Depuis hier, maximum 25°8, minimum 13°8.

A la iour Eiffel, température maximum 22>0 lo 21 à 2 h. du soir; minimum 13°4 lo 22, à 7 h. du ma- tin. Pression barométrique, à- 7 h. du matin, 701min7, en hausse jusqu'à 10 heures.

Dates crilijups pour août. 3-4, 7, 10-12, 16-17, S3-24, '27,30-31.

ScAniïnlc mondnin. Un riche Romain, M. Sacco, avait dans son hôtel de la Ville Eternelle trois magnifiques tapisseries dont un amateur français avait déjà offert 135,000 fr. Il en confia une à M. X. attaché à l'ambassade d'Italie à Paris, qui devait lui en assurer un placement avantageux. Celui-ci vendit la tapisserie en Amérique contro une somme ^ssez élevée et remit à son compatriote divers acomptes formant un total de 23,000 fr. environ.

Ayant épuisé tous les moyens de rentrer dans ce qui lui était dû, et se heurtant toujours à l'immunité diplomatique dont bénéficiait son adversaire, M. Sacco se décida à faire le voyage do Paris..

Il joignit M. X. avant-hier, en face du numéro 5. de la rue Scribe et lui donna toute une série de gifles violentes, auxquelles le conseiller d'ambassade ne répliqua pas. Séparés par des amis, les deux hommes s'éloignèrent.

On dit que cette affaire pourrait avoir des conséquences grnves.

Agents ci perceurs de murailles. Des perceurs de murailles étaient, l'avant-dernière nuit, au moment où ils tentaient de pénétrer dans les magasins et la bijouterie Aigrofeuillc, à Marseille, supris par des agents. Les malfaiteurs tirèrent plusieurs coups de revolver et réussirent à, sortir dans la rue, où, une bataille rangée_ s'engagea, Armés do, revolvers et de couteaux, les bandits tinrent tête aux agents et réussirent à prendre la fuite ea n'abandonnant qu'un des leurs, qui avait reçu une balle dans le ventre.

Un des agents do la Sûreté, François Bourges,gisait également sur le. terrain; lo malheureux avait reçu une balle dans la tète et une autre dans le ventre do plus, il avait été frappé de plusieurs coups do couteau. On l'a transporté a l'IIôtel^Dieu, mais on a peu d'espoir do le sauver.

Le cambrioleur qui a blessé l'agent a été lui-même atteint d'un coup de revolver au. ventre c'est un jeune marin nommé Jean-Noël Biancardini, vingt et un ans, qui a été transporté à l'hôpital dp la Conception, il est consigné à la disposition du parquet mais son état est tout à fait désespéré: Ua de ses complices, qui se trouvait avec lui dans la cave do la bijouterie, a été arrêté c'est un dangereux repris de justice nommé Jean-Antoine Croce, âgô de vingttrois ans.

Incendie au Cercle des Arts. Le feu s'est déclaré, hier soir, vers onze heures, dans la cuisine du Cercle des Arts, 36, rue VivieiiRO. Les pompiers l'éteignirent rapidement. Les dégâts sont peu importants.

Mise à sac «l'un séminaire. Après, les actes de vandalisme commis au grandséminaire d'A.jaccio, de nouveaux incidents regrettables se sont produits au petit séminaire de Corte où les réservistes du 303° sont casernes.. ©

Des portes et des fenêtres ont été démolies. Des tableaux, dont l'uii représentait le cardinal Feseli, ont disparu. L'administration des Domaines a déposé une plainte entre les mains du procureur de la République. A Ajaceio, M. Saleur, qui s'était rendu acquéreur du mobilier démoli, a également porté plainte lies dévallscurs de trains. En gare du MontDorc, un vagon-poste a été dévalisé entièrement. Onze sacs dont plusieurs contenaient des valeurs ont disparu. On croit que les voleurs appartiennent à une' bande internationale.

Caserne en feu. Hier soir, vers neuf heures et demie, à Aire-sur-la-Lys, lo veilleur du beffroi cria soudain Lo feu s'est déclaré à la caserne Coislin. » Les pompiers coururent au secours avec tout leur matériel malheureusement trop rudimentaire, mais en quelques instants l'incendie avait pris des proportions considérables. Tous les bâtiments flambaient à la fois. Les soldats qui étaient déjà couchés se sauvèrent comme ils purent, beaucoup d'entre eux deminus. Aussitôt on ftt l'appel et heureusement personne no manquait. La caserne Coislin no contient qu'une compagnie, mais il s'y trouve le magasin de la réservo pour la mobilisation et les bureaux do la sousintendance.

Les papiers sont saufs, mais les équipemonis de deux compagnies sont brûlés.

Après beaucoup d'efforts, on parvint à maîtriser l'incendie.

On attribuo le sinistre à l'imprudence d'un soldat

d'un marin pour discerner cet imperceptible changement, mais lo «péqueux» ae pouvait s'y méprendre. Et sans qu'une fibre de sa rude écorce tressaillît

La me monte. La p'tite dame et son hieau messiau vont bouère un coup à la tienne, mon père Claude.

Quelques minutes s'écoulèrent. La mer montait effectivement. Le bruit du ressac se précisait du côté des roches et un filet d'eau séparait déjà les galets du sable. Des lividités de mauvais augure marbraient de plus en plus les lames et une brume se lovait de l'Ailly, ouatant toute la côte.

V'iàl'grain. Amène! 1

Il cala sa banne sur son dos et prit par une sente de graviers qui accédait au pied de la falaise. Non loin de l'éboulis qui sert de linceul au chalet Bamberger, précipité naguère, avec un pan de marne, du haut en bas de la falaise au tiers de la paroi à pic quatre planches masquaient l'ouverture de sa «gobe». D'habitude, le père Claude allait vendre ses moules à la Poissonnière avant de rentrer chez lui, à moins que l'heure ne fût trop matinale ou trop tardive. Ce jour-là le vit déroger à la règle. Soufflant, geignant, il. grimpa les degrés qui, taillés dans le calcaire et tapissés de ravenelles, aboutissaient ft sa porte, poussa le loquet et battit briquet pour enflammer un bouchon do paille, car sa gobe offrait cette par-'ticularité d'être noire comme une cave, même en plein jour.

La paille crépita. Une lueur rougoâtro dessina vaguement les formes cintrées de la grotte. Elle était spacieuse et propre, la gobe du père Claude. Le sol sablé et ratissé, les murailles goudronnées jusqu'à hauteur d'homme lui donnaient bon air. Des cloisons la partageaient en trois pièces, l'une à usage de cuisine, les. autres salle et de chambre. De fait, l'ingéniosité des troglodytes dieppois est remarquable et excelle à tirer parti des moindres galeries de la falaise que le pic des extracteurs

qui, occupé aA'eç ses camarades à remplir de paille les matelas, aurait jetô une allumette ou une cigarette mal Cteinte. Peut-être aussi le feu a-t-il été communiqué par la chemiaée d'une des maisons qui entourent la caserne.

.Six. des mutins du fort de Gassion mis en oellulo à la caserne Coislin^ont été, pendant l'incendie.de nouveau dirigés sur le fort. Tout le long du chemin ils ont chanté.

&<es champignons vénéneux. A Montjavoult, canton de Ghaumont-en-Voxin, se trouve l'Œuvre des trois semaines, dont lo siège social est à LevalloisPcrret, 51, rue Gide. Parmi les pensionnaires de cette colonie, se trouvaient Mme veuve Péchinot, sexagénaire, demeurant à Paris, chez sa fille, 143, rue Obërkampf, et ses trois petits-enfants, Louis, Jeanne et André Montreuil, âgés respectivement do douze, six et quatre ans,

La çrand'mèro, en se, promenant, ramassa des, champignons elle les fit cuire, les mangea et en fit manger à ses enfants. Des symptômes d'empoisonnement se ̃manifestèrent bientôt Mme Pechîtiot, Louis,1 André et Jeanne rendirent le dernier soupir après avoir enduré les plus atroces souffrances. La mère des pauvres petits est devenue folio eu apprenant cette nouvelle

On mande de Bel fort quo la famille Schwimmer, composée du père, de la mère et de cinq enfants, s'est empoisonnée en mangeant des champignons. L'un des enfants, âgé de dix ans, est mort hier soir. Les autres membres de la famille sont alités.

TRIBUNAUX

L'AFFAIRR GREGORl

Ce n'est pas, comme on l'a annonce à tort, le 8 et lo 9 septembre quo M. Gregori comparaîtra devant la Cour d'assises de la Seine, mais bien le 10 et lo il septembre.

On dit que M. Alfred Dreyfus aurait l'intention do so porter partie civile, mais on ignore encore quel sera son avocat.

Le nom de M" Démange, qui l'assista devant les Conseils de guerre de Paris et do Rennes avait été prononcé. Mais M° Démange so trouvait à la cérémonie du Panthéon et figurera comme témoin dans lo procès. Il no pourra donc plaider.

̃- *t*.

BIBLIOGRAPHIE

L'ORINIOPi

L' V · ~9'. 9

Journal tX& la Semaine Sommaire du 32 du 22 août

La Dépopulation de la France, par M. A, da Foville, membre de VImiUut. L'Organisation du Parti réptiblicain V Opposition, par M. Maurice Ajam. Ce qu'on dit. Bulletin politique intérieur, étranger. Suse au musée du Lou- vre, par il. E. Ledrain. Un pamphlet scientifique de Marat, par M. Ch. Vellay. Comment on apprend le métier d'oiseau, par M. Etienne Taris. Notes et Figures, par MM. Julia, Menneix, Jean de Milty, Georges Grappe, Jean de Pierrefeu, Louis du Sommsrard. Les Stations thermales d'autrefois, par M. Victor Du Bled. Lettre de Consluntinople. Chronique littéraire Sibilla Aleramo t Une femme, par M. Paul Souday. Le Théâtre, par M. Ernest-Charles. Actualités médicales, par M. le docteur Homme. La Vie économique. –>̃ Propos financiers. Les Faits de la semaine. En vento partout 50 centimes le numéro. Abonnement 25 fr. par an.

4, rue Chauveau-Lagarde, Paris.

THÉATRES

La représentation A'ISIeelre, hier soir, &. la Comédie française, a été marquée pai1 un incident.

Le rideau venait do tomber sur le second acte de li tragédie de Sophocle. Il s'était relevé pour permettre aux artistes, Mmo Louise Silvain en tête, do venir saluer la salle qui los applaudissait. Et la salle Iqs rappelait encore uno fois, acclamant l'interprète d'Electre et le rideau no se relevait pas.

On se demandait pourquoi dans la salle, lorsqu'on apprit qu'aussitôt après le rappel, Mme Siivain s'était trou. vée mal en soSno. Co n'<5tait)ioiireusemont qu'une simple' indisposition causée par la chaleur. Mmo Silvain revint-1" biçntôtii ollç ;e.t M. Jacques, Fenoux vint expliquer au publie la causo du retard pour la reprise du troisiômo acte et réclamer l'indulgence de la salle pour sa çania-.rade.

Le troisième acte fut un trlompho pour Mme Silvain, tout a fait remise de ce malaise passager, et la représentation de la tragédie s'acheva, sans encombre. Le spectacle se termina joyeusement par la faroo du Malade imaginaire.

La plus grande activité règne a l'Ambigu, depuis le retour de M. Georges Mathieu. Les travaux de réfection du plancher et des dessous de la scûno seront terminés dans quelques jours. En attendant, on répète Roger la Uonle, dans la journée, sur la seône du théâtre Antoine, prôtée par M. Gémicr, et lo soir aii foyer do l'Ambigu. La ropnso de la célèbro piûce de MM. Julos Mary et Grisier sera prôto a la fln au mois.

M. Georges Mathieu vient d'engager M. Hanté, le oomiquo bien connu, qui fut déjà si applaudi a l'Ambigu. C'est ce soir que rouvre l'Eldorado, avec la Pension Michoitnet et une partie conoert.

A Montmorency, demain 23 août, a doux heures préc.iooii, Uaus lo joH pai-e fia la Reverdario, lo Théâtre aux Champs, en représentation, donnera les Bucoliques, de Jules Renard, spécialement adaptées pour les scènes de plein air et qui ont remporté l'an dernier, & Aulnaysous-Bois, et, cette année, au Théâtre du Peuple do Biissang, un si vif suceOs. Lo pofito Edmond Teulot tiendra le rôlo do l'Ecrivain aux champs, que tonait Maurice Pottecher.

Le Guérisseur de Jules Princet dont on a dit grand bien et dont les interprètes retour d'Orango triomphants sont MM. Henry Porrin, J.-L. Teste, Georges Desmaros et Henry Valbel, Mme Irma Perrot, du Gymnase; Mlles de Oléry, Fabionne Lysis,,Roso Fcrrand, Darbelly, Léonok.r-, Marcel; MM. Vitray, Groullard. Une £>fo<7»e,de'Jacque.s Normand, par MM. Blondoau," Suarès, Monfis. Un poôto do Montmorency, M. Eugène Longuet, a écrit 1' « A-uropos » quo doit dire Mmo Garistie Martel, de la Comédie française.

Demain, dimanche, à deux heures et domie, au Grand Palais, douxlôme festival do gala, organisé par lo Salon du mobilier, sera exéoutéo une très importante sélection sur Carmen, avec chœurs et orchestre. Les rôles principaux du chef-d'œuvre de Bizet auront pour interprètes Mlles Caro Martel et Jeanne Daubigny, MM. Sardet •: et Aerts. L'exécution sera dirigée par M. Fornand Ropiquet. Prix d'entréo i fr.

On nous annonco la mort do M. A. Lomeunier, l'un ` des maîtres décorateurs do l'Eoolo actuelle, Clôvo' de Chérot. On lui doit de splendides décors qu'il fit pour les grands théâtres parisiens. ̃ -= Spoctacles prochains

A l'Opéra co soir et dimanche, relâoho; lundi, Guillaume Tell; mardi, relâche; mercredi, Samson et Dalila, l'Etoile; jeudi, relâche; vendredi, Aïda.

A la Comédie française co soir, Polypliême, Tartuffe; dimanche, le Plaisir de rompre, Batailla de JMiiies, les Folies amoureuses; lundi, Hernani.

Matinées do demain

Chàtelot, 2 heures, le Tour du Monde en 80 jours. Palais-Royal, 2 heures, Trois Femmes pour un Mari. Théatro Antoine, 2 heures, Sherlock Holmes.

Folios-Dramatiques, 2 heures, les Exploits d'un Titi parisien.

Cluny, 2 heures, l'Homme de la Monlaç/ne.

Théâtre Déjazot, 2 heures, Tire nu flâné

Ambassadeurs, Alcazar d'Eté, Cigale, Jardin de Paria. spectacles divers.

de niârne leur a depuis Iongtempsabandonnôes. v Le premier soîn'du père Claude fut de se débarrasser de sa charge de moules qu'il mit au frais, contre les battants de l'huis refermé. Puis il entra dans la « cuisine », tassa entre quatre briques un feu de goëmons et de sarments et s'accroupit devant la flamme. Une buée monta de ses effets trempés. Il s'était pris la tête dans les mains et, les coudes aux genoux, il contemplait fixement l'envol des étincelles, happées par l'appel d'air d'un tuyau de poêle dont le chapeau était fixé à l'extérieur. Une mouette bancale, aux ailes mutilées, vint se percher sur son épaule. Il n'eut pas l'air do s'en apercevoir. Pourtant, c'était sa seule compagne que cette « mauve », capturée à la ligne, un jour de tjmpête. Dapuis tantôt quinze ans, le « pôqueux » vivait dans sa gobe comme un bernard l'ermite dans sa coquille. Même sesvoisins, los troglodytes des autrescavernes,lotenaientenpiôtreestimoàcause de son humeur peu sociable cedont il n'avait cure, à vrai dire. Toutefois, les, plus anciens d'entre eux se rappelaient qu'il n'avait pas toujours vécu eu cénobite. Une femme habitait jadis avec lui et aussi une enfant, née de leur union légitime. La femme était morte sans que sa perte lui eût causé trop de regret. Elle buvait. Ivre, elle ronflait là où l'alcool l'avait; couchés, et c'est ainsi qu'une nuit de froidure elle dëvàiï contracter' la pleurésie qui l'emporta. La fillette. C'était à elle que le « péqueux » réfléchissait présentement. Dégourdie, gentille, fraîche comme les anémones de mer qu'elle cueillait aux « roquers » tandis que péchait son père, Claudine, la petite, comme il lui arrivait encore de dire, avait vécu à ses côtés durant quelques années. Puis, un jour que le bonhomme, souffrant, n'avait, pu quitter sa couche de varech et qu'elle s'était offerte ft faire toute seule la marée, un jour d'automne brumeux et menaçant comme celui-ci, la mer l'avait prise.

(A suivre./


'<°~°~

«iHÀs automobilistes' qui," de Saint-Ns^airç, prétendaient ( traverser la Loire étaient, jusqu'à présent, obliges dalher chercher, à 120 kilomètres de lft, Nantes et ses ponts. Cotte situation \a prendre fin. Le Conseil général de lia Loire-Inférieure a liOmoïogué le projet do transfornnation du passage- d'eau de Saint-Nazaire a Mindm, de jfâçon à pouvoir transporter les automobiles sur la rive î opposée de la Loire, rapidement, facilement et, surtout, 'sans, risques de détériorations des véhicules. Aviation

M. Wilbur Wright a procédé hier soir a ses premiers essais au camp d'Auvours. '̃• Au cours du premier -vol, l'aéroplane, goné par un vent .assez violent, s'est *ievé a 7 moires du sol et a évolue

kieadanM m. 49 s..1/3. .••̃- “•,̃•̃̃ ^r

Wl& deuxième expérience, commencée a C n. 22, a dure ii,*

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v' Les Annonces sont reçues

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̃Çh^? 19I1SÏ. £..4CRAI««E, CEBBF & Cl\ ^'plms 8, place de la Bourse, 8 Paris

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COMMUNICATIONS & ANNONCES- Officiers ministériels

•: Va» flOiï'Brïj'BtË r. de Ponlhiou, 50, à adj. élude

'Fclq OUT CRE -de Pontli'teu,~o,), à idi. étude

!.P de|jDonon,not.,r.Vi]lerses;ci)91lo3scpt.,2h. S M. àp. ponv. fit. baiss. 2,500 fr. Maroh. on sus. S ad. a fM. Maodrj-, liq. judie.,3, b<> St-Ar.dré, et au not. Avis divers ̃

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« m m ̃ >r¥ ̃ n;o iiernôluel <opt.: «S E0 -V ̃ 06-75 | ,20 •• Paris 1863;; .•:̃̃•.• août 542 ̃ 5U •Comm.g.GOO/o i873..mirs ,470 80 47J,50 Be!ge3»/0 2'»6rië.mai Cfi 20 08'no

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3 y "?; i~, 40 3 jm,f<isa™pÏ8 juillet -19^ •̃•Itiie 20 ..paris 1S75.V avril MO bornai, s O/OM83O. mars 50i » 503.25 Province de Bahia. juin 508 506 7.

•• $].̃*̃> «A '• 0Br tcrISIFTOS 8 0/0 ..juill.icpt. 491 M «fil 50 Î0 Paris 1S78- i avril 547. M S 50 Vonc. 3 0/0 1883. '.juillet. -431. «31 -Kg. nom. 4 4M 0/0.)riin 103 90 10550

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250 79 50 e.0 TO.XKI.'î 2 1 /2 0/0 obl. 100 fr. -.loi, t cPt. 78 '0 qis 50 10- Paris 1892-9 1/2 luai 4~7 'r £.(;0 0/0 18s~ avril 463.4(o ilaiti~,û 0'/0 1893 ..Juin 4i3 50 iÜ5 50

«52 «o -«0^158 (cb.de fer)500f.' 3 1/2'cpt. f- •"•••• « Paris 18M-90 2 1/2 mai 370.. 307 00 Fonc. S. 600/0 ̃(1/3). avril 100.. ioo .ftoavwnemont Jifellêniquo 253 252 M

iS'sÔaIm" DWÛCE VV. FBÀSCE.le )t. 41S0 4!«) 10 Paris 1893 2 0/0 mars «S.: ««.. Coinm. 3 0/0 1891. avril 400 399.. -Hongrois 4 O/0 or. jnill. 94 S0 94 80

182 20 ~1,30 0.&QULI DE FILÀ~XCE CI)t. 4160 JO Paris 189.8 2 0/() ilia~ls 42S 426 COIIIIII. 3 0/0 I?ql. » avril 400 445 liongrois 4 0/0 or. juill. 94 So 94 80

182294 30 "VX nom _j-57 âêc 1M7.. flme «.. Paris Mêtropol.SOOf. mars 4il 411.. comm. 2.60 0/0 1S92 jliill, -!i6 445.. Victor-Emmanuel es.avril sso 33ô fJ S "̃"̃' -Vï' BWQBEPiBISBI BBS PATS-BA8|cpt- 1512 1515.. 12 50 Paris 1001 2 1/2 0/0 Métro. '413 Fonc. 2.80 0/0 1S95. juin 407 50 467 50 Maroc. juillet 515.; 512 D0

C0-k'S" ;-•• f< Mo'fr tout pay«.-3. juillet, .lime 1517 1520.. 11 Paris 1903 2 3/4 0/0 KOf.p. 398.. 390.. Comm. 2.60 0/0 1890. juin 433 .458 75 -Mexique* 0/0 or lOOl.juin '.>3 50

1520. 1:' 50(} fr. tout -3. juillet -i tme 1517 1520 Il Ilailis 1903 9 3/4 010.'e5O f.p. 34 3'0 Co .2.600/018<» juin 4~8 4~~8 73 Mexique 4 0/0 or leoi.juin 50

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m" pm coHpTOtKtATMKALD'ESOOMTE.tcnt. SSO. 633.. 0 Marse:nc30/0.ao&t 40? 4M M Fo!ic.3.0/0190:aout,~9 495 ? Minas Séracs.jttiitet 493.. ~2 PO

30 •• S"1 to f" "ont pavé.- J. août..» tnie 4 Amiens 4t)/0 "mai 115.. 110;, Comm. 3 0/0 1903.mars..002.. 502.. Portugais 30/0 2' s.-r .juin. il]' 62 85 K, •" S2- CBTOIT i'OSCIEB 6B ÏXINCK (cpt 20 ̃• Bordeaux 40/0 1831. août UU i. B09 75- Bons à lots 100fr.lSS7(por.} 60 75 (IG.W) Portugais 3 0/03- sér.juiïl: 63 65 30 •̃ 2^ r!ôafr tout »a"é.-J. juillet, ftme 3.. Lyon juillet 108 75.105 75 Bons .Ilots 100 fr.l8SS(por.i 67 25 M 23 Tabacs portug. 4 1/2.. avril 00?;. 502 60 A^, l£i CEEJ)IïiRl!l'Sï.léfr.p.-J. mailcpt. («2 682.. Bami.liyp.deFr.18S0.. août 558 M 583.. Russe 3 1/2 or 1894. avril 79 78 -79 70 « w? ̃'̃' 2 fEEDlT ÏÏOSSÀIS. iept. 1210 .1810.. Banij.liyp.deFr.issi.mars. 440 8Û. Busse 4*/0 1S07-G9. mai ST.. 87 50 M TÙi 1 509 ioût paye. J. mars.. Itmo 121S 1212.. Busse 4 0/0 1SS0 mai 88 70 S7 Ï0 «̃' ïnftf SDCrtTÊMVTïSEItUlSE mai cpt ACTIONS AC C03TÏAKI OELIG. B13 CJH3KBÏS I)E EBL -Russes 0/O 1SS9 juin *7 85 87 05

15 50 067 i soeiBTK GEKÊKAKE 509 fr.J. avril cpt. 667 6Ô8 Russo 4 0/0 1390 .juin 83 SO

«S«ï{" BAKOUEFKAOT.USKi)'Comm..Ind. cpt. 2il t 241.. nônc-Cuclma ..ftoul 433-433.. Russe 4 0/0 03(5*em.).ao<it 85 70 S6 25

0 25 105" CBÉWT H0PIMKB FKA5ÇAJS. nov. Une 105 «5.. || Di!partem.3 0/0«S7.aviil fi 430 Russo 4 0/0 9-i (6'êin.Uuill 88 70 85 40 çarn ras 2 nmBTRSCTTAUX 300 fr. p. aviij cpt. 665.. «97.. S 42 C0 G' Als^rienne juin GiJ •• 9iS.. n6partem.3 0/OlSS3.avr;l 423.. /30.. Russo intérieur-» 0/0. Juin 80.25 S0 25 K 1 est 500 fr Jouissance. mail eut. 035 035 I 20 crédit Fonc. d'Alg.. juill. SOI.; 501,. Est-Algîricn. janvier *Ï3 429 75 Russe -.T-ransc. 3 0/0. juin 7225 25 S (,ïï g IYOK-XÉTOTEBBAHKE *cpt. 1370 1370.. I 15- Soc. Fonc. LvonnaiSEoiiin 345. Est 5"0/Ô. -.•̃ juin 058.. 0S3 Suédois 3 1/2 0/0 lS95.arrit W 05 98 25 "}viâ" i" -joo fr Jouissance mai(Une 1371 1371 Banque internat, de Paris ? 00.. 0550 Kst 3 0/0 juin 4*4» 44125 Suisso-3/0/0 .ma( 9520 20 *n }', -X ̃' 5 Mi, (cpt. 1150 1159 15 Rente Foncière ..mai 419 50 418 50 Ksi 3 0/0 nouvelles.. mars 410 ̃̃ 44S 25 UruguayS 1/20/0.1891. aoûl ~i lî'in ̃" coo"fr'– Jouissance. inillcl'tmo 30 Eôpc-Ouelma avril 07S 670.. Est 8 1/S 0/0. juillet 75 400 72 r'fiO JWmn ;»cpt. 1771 1<73 M Kst-Algéricn. n.ai 692 6S8 Ardennes 3 0/0 juillet 437 50 435 75 MABCUÉ TS BASat'E (1)

."̃Vm" ̃̃"̃ 500 fi" Jouissance. juiiletifmc 1T?5 .1775.. 15 50 K9t.act.dcj0uissance.mai 40-1. Grande-Ccintwe.avril 440 440.. BrésH5 0/0. S* 7"> 94 65

kp"'Î'K0 10 OBIJASS .K-pt. 1390 .1390.. £5 Midi, aet.de jouiss.jnillet &31.. M1* Paris-I.yon 3 0/0 ISâS.avrii 443.. 453 23 Chili 4 1/2 0/0 0/0 8970

137&" 12" 500 fr. Jouissance .avrilltine 13S7 1387.. r,6 Nord, act. de jouiss.juill. «37 1342 Bourbonnais S 0/O. (uill. 437.59 456 25 Espacnefrn êrienre) 4O/o! 74 00 75 05 88S0 885 7" OUKSI 500 fr. Jouissance avril cpt. SS3 898.. 44 Oriéans.act.dcjouiss. avril U43 60 938.. Daupbino 3 0/0. juillet «7.. 437., iiéiiSn 50/0. »« «> 52 15

88 b^° «tuai-™» 21 ouest, act. de jouiss. avril 455.. 450.. Méditerranée 5 0/0. arril 053.. 655.. obi Cbott [Lois tnrcsj «i-- "3 75

10f) 7.. 1 TB»5SATtATiTIQ«E (act. ordin.).. cpt. 198 198. 2S 75 Ouest-Algérien juillet «f>6 604.. Méditerranée 3 0/0. juillet 437.. 437.. An"elo- «3 50 10 05.. il" 205 i lJl* •“ (act. priorité) cpl. toi 80». Sud delà France., -juillet 135 50 1:17.. paris-I/yon(fus.ane.)jaill. 440 75 440 75 ̃BaflaKaràïdin. l!" 444.. 412..

̃' 155 50 t.0 KESSACEIIIES MAB1I1ME9.; juin cpt. !55 155.. 20 Dncks de Marseille. mai 38».. 3D0 Paris-Lyon(f.nouv.).. avril 414.. ^i^ cape Couper £02 50 202 50

19 4QI 50 t.O l{~~S.r.¥lII~S J t;illotl tnie 691 492 49. 20 magas:. gén. de Ilat-is.jilill 3:p" CC Ilaris-Lvon 2 lje 0/0 mai 'i9ô ..8,o Ctiartereà p. to 50 20 ',0

««"loi Hf TKOPaiIïAIS juillet tme 491.. 482 491.. 30 Magas. g6n.de Psris.juill. 624.. Ç3ï.. Pari,s-Lyon 2 1/2 0/O.mai 308.. 800.. caartered 20™

9SO 12" 0SS1BFS DE TABIS juillet »ino 080 1009 1001.. S6 Eaux {C1 générale)., juill. 18J5 1SÛ5 Midi 3 0/0 ancien. juillel »!0.|0.48»6» De Beers {Préférence). 36V.- SG3

«" ail" S' Î'AKIS. p' l'ind. d. en. Icrettr. tme 24t 241. omnibus, act.jomss.juill. 020.. D10 Midi S 0/0 nouveau., .an-i! 445 .45475 Da Beers (Ordinaires) 803 50 30(5 30 5S2 2 cTrÊ».F8AKC.l>lîXBAStWAïS.jnai Ime 533 584.. 6 Omnium Lyonnais. déc. 130 Midi 2 1/2 0/0 mai 303.. 394 $5. Driefontcm. 10 72.. 7 5(1 153" tïUIW AÏS-SUD maiitme 10a 158.. s Agnilas mai 136 £0 Nord 3 0/9 juillet 45'J.. 457 50 Kast Rand Proprietary. 105 50 105 50

40 199 TOÏTPBES A PAllIS juillet|cpt £0 Elcctro-SIêtalIurgie.. juin 390.. 378.. Nord S 0/0 nouvelles. avril 400 458 50 Kerreira 33S 340..

10 75 MINES D'on DE L'ÀFBIQUE DU SUD i fine 75 75 1 ~) 50 Nllj,~es de, ~iallitlano.. Jilin ôir~ 605 Nord 21/20/0 :,a vri 41~ 410 .~liedulil .55

75 MISES D'OB DE I/AtfBlQUB »D SUD |tmc 75 75.. « 50 Mines de Malïidano.. juin 615.. C05 Nord 2 1/2 0/0 ..avril 413.. 410.. fleduld 5i .55..

151714385" 10 SUEZ (actions) 1 cpt. 4375 «. 4375 I 55 Penarrova juillet 1145 1140 Orléans S 0/0 juillet 441.. 439 75 Gcldenhuis Deep 1?» 4355 20 r'ôofr.- Jouissance. jnillelttme 4375 4375 j 71 38 Suez(Partde(ondat.Siuiil. 2000 2000 Orléans 3 0/0 1SB4. avril 444 50 Boldeonuls. »» •• 38 75

14" fl'5 BTIUM1TE (Soc. centrale de), mai Ime I! lia 71 f?uez (Soc. civile). juill. 3233 3?.)5 Orléans 2 1/2 0/0 1395.avril 397.. s»0 Bia. Mininjr et Fin. Corn. 32 50 32 50

«ï 66 "'C31 I 4.1 .Y; ïliOllSOX-nOlJSïOÏ juillet tme OSl «lï 03S I 12O n S4e2, act. dejouiss.. juill. 3.34.O jOuest.S.O/O.. juillet 435, 435-.V-, U(:n. Moior CabiPréf. J'iS 28.. ,;̃•.̃ ̃••.••̃ ̃̃ ̃ ̃•• ̃' ̃̃- ̃̃; ̃ •' I il Orosdi-ïîàck.jaoftl 213 ouest 3-0/0 nouvelleaavr,il «S.. 488.55 Coerzct C ;L.. BS 50 >£0 75- 2 1/2 "'87 AîyCIJjrUBl!K(nc|ns.21/aO/OJ.juin cpt, .r. ,». .•» v. > I ̃ >s Ràïiin.ct Sui:. Say,oct..«2 185 Oueçt 2;1/2 0/0 ïSor.aVril S«i :S95 .> CoEsolidated'iSo.UmeWs1. fJOO.. ioô

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010 06 AlIGE:rI!I 4 0(0. iSUi" ..J\ln,I~r. fihe ¥u 50 tImon et e, spagnol bO 710- 3 1 i3 0/0. ;.avril 418 50 411) 11 a r m n. 599 (io3

4 0/0 06 40 4 0/0 1800. avril tme I 24 Créd.Konc.Kgyplc. août 703 50 710.. Sud I-rancf. 3 0/0.awil 418.. 410.. Hartmann. 599.. 003.. 4 0''0 » S0 ACTKlCnE 4 0/0 or avril cpl. 90 80 k;O flP 80 I 17 Wagons-IJtç. mai 360.. 383.. lnd.-C.!i.efïunn.priv.30/0 425.. 488 M HuanÉiraca M 50 9350 ] iOlO 84 75 OE BBESIL 4 0/0 or 1883 .avril tme 84 75 S4 80. I Sue. et Kaffin. Egypte M bQ Amlalous (1" série) n. est. S20 S2& 75 Lancasler t'old Minin" 5 25 r> o/O 10125 Obl.5 0/0(Funding). avril ime I 85' Tram. Paris et Some .juill. 4.» Andalous (2* série) 11. est. 323 50 MU I,aurinm irrrfe.L.M'5 !>2 23 509 50 2 50 BIMARE 5 0/0 or 1902 mars cpt. 507 B0Ï I 40 «9 Banque d'Algérie mai 1389 1370 Autrichiens (i"hyp.)niars 4)0.. 430 50 Maltwn. .'i-, .823., 830..

«5 50 1 CHEW1S 5 0/0 or 1902 mars cpl. 518 fii8 i 47 50 Banque Indo-Chine.. janv. 1370 Autrichiens (â" hyp.) mars 415 ïo ,<)7 Mav Consolidated.1B "5 37 85

4 0/0 103 87 .13 EOfrriî 70/0 (DetieUniliée). mai cpt 105.. 101 I 15 Sons-Comp" Entrep'.janv. 28S ïSï Autrichiens 4- hyp.) mors 415.. 414 50 Mozambique 0 75 3 1/2 9925 10 Dette prlvil.3 1/2. avril cpt. 89 35 90 35 I Câbles télégraphiques. 19 2j Autrichiens (série AUiiars 410 50 *ja New «och El 85 75 40/0 !<5 10 S0 ESPAGK1 (Extérieure) 4 0/0 (cpl. t. 40 80 10 1 S0 Kaux de Vichy (C1).. juiil. 2U0 sist) Lombards 3 0/O. juillet £83 £0 2Sfi 50 Kew Stcyn Eslate 32 25 32 25 BS 15 .10 Jouissance juillet itme 96 25 «0 Î5 I Kclair.,chanfT. force mot. &>O lKiinbards.3 0/0 nouv.avnl 200.. j»3 50 PlaUno. 411.. 410.. 33(4 10370 .25 1ÏAL1K5 3 3M O/0 jusqu'à lin 1911 cpt. 103 95 103 95 il SO Gaz et Eaux juillcl 575.. 572.. Lombards 4 0/0 nouv.. mai 451 450.. RaudCûatelu 40 75 40 75 103 70 jouissance juillet tme Il 00 Gaz central avril 1430 nS5 Nord-Espagne (l"hy.)avri &84 388.. Rand-Mines. ifil ifit 50

40/6 88 25 .45 JATOS AÏS 4 0/0 1905 juillet çpt. 68 50 70 [ fias de Paris «79- Nord-Espagne (21 hy. Va ml 373. Robioson Deep 10350 105..

5 0/O 10180 15 5 0/0 1907 libéré, mars Une 10190 101 93 I 102 50 Dombrowa (Mines).. jniH. i«sa 17j0 Kord-Espagne (3* hy.ljnlli. 352.. 372.. Robinsetn. ï43 243.. 3 0/0 6165 10 POKIBO.US 3 0/0 1" série..juill. taie «175 Cl 73 I SS 54 Kpinac (Houlli. d1). 16M Barcelone-Priorité, .juill. U03 60 363. Hose Deep Limited 103;. 105. 4 0/0 C5 40 30 BOUHATNE 4 0/0 Juillet ept. «5 70 55 70 I 80 Mines de Courriêres..jnin 3040 Portugais 3 0/Or.nxe.juill. ÎS1.. sw Simmeret Jack 45.. 45 25

4 Q'O 03 50 4 0/0 (905 série». avril ept. I 200 Boiéo (Mines du) mai 3780 3778 Portugais 3 0/0 r. variable. £33 50 23g 60 ï'harsis 150.. 149 50

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40/0 f8 70 10 BCSSE(Cons.4 0/0, l'SÎ'str.) juill. «))t. 88 50 88 60 I 95 Carmaux (Mines «ie).. mat 1SS5 Kusse4 0/0Riazan-Oural$k 428 50 Toula. 271.. 208..

88 40 15 _•̃ –• juill. <tme 88 45 SS SO S8 55 B 30 Escombrera-Blc; borg 440. rwssc4 0/0Moscou-hiew.. 425. 'rransvaat Cons. Land r.1 S5 Cl..

4-o}Ô 87 00 "lo 40'01901. jwlniept. 88 SS I £5 Krivo!-Rog(Mineraisijanv. 1014 Hu6se4 0/0Mosc.-AVindau. 426 Transvaal (Joldnelds 1875

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.87 116 15 juinllme 87 87 S7 63 | 22 50 Laurium (Mines de), juill. 355.. 355.. Siloniquc-Constant.. avril -33S.338.i Van- Dyk Proprictary 35 25

g'nta 751.0 ̃̃ a0/0orlS91 juill. iept i 60 Mollta-el-Hadïd. mai 1650 1M0 Saragosse (1" hyp.)..juili. 888 5(i 300.. Village Main Rocf ST.. 00 75 < 30/0 7"<iO ss 8 070 or l?93. aoutjcpf- 1* .?:. 7>3 15 | 32 50 Le Nickel .mai 878.. C0o. saragosse 2" hyp.}.u;Jl. 3S4 50 T. Monaco {Cercle de). 51S0 ( 5 0,0 ma)' « s o/O 1903 lont payé, mai cpt. 69.05 100. m »5 1 £0 Aciéries de France. nov. 5l« M> 517 saraposse (3- hyp.).iuili. 3S8 383 50 Franco-Africaine (S. Min.). 55 -M m 35 ̃ mai tme on «S 100 09 s«j I H) Aciéries de J.ongwy. sept. 1180 1175 Smyrne-Cassaha 4 0/0 1S9! -477 50 4fl7 o c nB si" tiftsa 'S '•̃ -«on^'an Trésor fcojo «toi npt. hti m 617 I w a AciêrieadeMichevitle.oet. 1S0D 120: Smvrne-Cassaba 4 0/0 1S05 440 448 (1} Oours sans caractère officiel.

iftjo ru» -I *r SPRBEÏO'O juillet tme 82 10 i.. 82 35 1 70 Atel.ctCliant.U)!re..juUl ibsi iùbo ..• eonta-l'é 0 0/0 juillet 57* 57160 1

4 Dm 81 w 45 SERBE 4 Clio juillet tme 8 ~e 10 82 35 "0 A ,\te, t. ct 1.l!unt, 1,0Ir"Ju1l1 Iv&l.. IWO.. 6 5010 ju~ilct t,74 ~m w J

K86O4W 4 lM 0/0 or 1903 avril tme j 45 chant, et A t. Gironde., juin liôï nï-ricit-ïnm -bitsm?"! WJ ̃̃̃-̃"

K Sio Ô5 »CTïEOTiaHiSEUnlf.40/0.mars tme SM 15 94 35 1 45 Chant.S'-Na7alre(Pcnhoet; 875 OELffiAtïORS WYBMES chèque- ,w pQ.nn).f <

20 477 'omo«"ks Obi. Consolld. mars cpt 676.. I ïô Dyle et Bacalan mars 5»0 59» eo. c gên. d. Kaux SÔ/O.avril 434 .v 433 Ï5 chatoks Vcreem' i*E?F, Esco»Pt. 1

ïo.. 4,7. ••; u"na^ douanes, .jnillel cpt 487 «9' Fives-MUe mai 4S5 <87.. c* gûni d. Eaux 4 0J0. juin 503.. chahbks p ,el. h trac a 1 £0 5!I 50 obl 4 0/0 1894.. juill. cpt 475 475.. 55 Forges et Ac. Marine, .juin 1330 .1330 «az central 4 0/0. janv. m; m court mois lêtranK» 1 « ?n«« obi. D 0)0 «06.. juill. cpt. B07 608 60 M7 50 Ï5 Forges et AcNoi"d-Estjuin iSTO 1800 Caz général 4 0/0. mars fôi 2SS < 10 ouo 55 Forges et CU. Médit. mai 1148 1145 jjyie et Kaoalan40/0.mara 493 50 493 50 -̃̃̃ >

if,-n «? BAROME DES PAÏ8 AUÎBICIIIESS.. cpt 472. .472.. 15 Bateaux Parisiens, .juillet SSO MO.. Fives-Ulle 4 O/0 avril 489 4M.. Hollande.. £03 3/8 208 1/2 3 0/0

r,l'!5 <™ c," bahoce BU MEXIQUE juin Ime «80 »34 25 Chargeurs Réunis .déc. 49j 504.. Messag. marit. 3 1/2. avril 40S-.V 400 Allemagne 183 7/8 123 1/2 4 0/0 ?"W m"" •" bÎSobb OTTOHVM! .cpt. 70l> 705.. 8) CHavraise Pcninsul. mai 815.. 875.. Omnibus40/0 janvier 50150 50150 Vienne. tes i,'is 105 1/8 4 0/0 «"a" i" "̃' Jouissance Juillet itme 6S2 «95. CflênéraJe de Traction.. B 75 Voitures 3 1/2 0/0. avril S83 383 S'^êlersb. «15 3/4 -284 8/4 5 1/2 0/0

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tni' i<w" îreMnHmiix juillet tme I Lits militaires coàl 2190 8178 Panama (Bans à Jote) 107.GÏ- 1U7 ̃ï'aljpffaa. 99 «<4& oy 15/16 8 0/0

10 P. 332 9 NOILD-ESI'ÀGNB illet fille ,lW ,t. li~15 à,, 1 IIF-) llho>.si)iiales de-Gitsajuill; 40-0. 40;0 f n.M 1'2. s.' 461 46 t -lid I*e~ 25 il~ 1;2 25 tg~l,~2 ZJ,12 0,!o

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im F, lîîis i KUI-T1NM (actions ordin 1. mai tnie i73« 1742 i II 40 Charbonn. de Trifall. avril £78 Siioz bbl, 3 0/O1" sêr.mars 4SS .487 50 s Escompte hors bantiue, 11/4 à 1 1/2

(£> iïn;" « MSTOVlCFÏrbari usinesïfévrler bno 17«< 1770 1 .60 Télégraphes du Nord avril -74S 750 Suez obL soyoï'eér.mars 4S5 484;. Or en carre, Pair a 1:4-111,1/2

24 412 TABACS OT'I'ORÀ'qS avi -il i,taiel 411 413 20 Thomson-Iloust.Mêdit.mali 353 8~i.Suez (Bons e coupo;ns,). P3 92 Argent en barre, Il 2:i,

24 412 'i ÏABACS iOI'rOHA^s' avril ime 41i 413 I Ï0 Thomson-lloust.Mêdit.mai 353 Sîl Suez (Bons de coupons). 83.. 02 Argent en baiTe, Sa 25 a SS 25.

OERNÎÈRE_HEURE M. Thomsoa à Saint-Malo

Saint-Malo, le 23 août. M. Thomson arrivera diraauclre matin à Saint-Malo. Il sera reçu -par la municipalité qui donnera, en son honneur, un dîner de cinquante couverts, à l'Hôtel de Ville.

La réception sera tout intime et, selon le désir du ministre, aucun honneur spécial ne lui sera rendu. Dans l'après-midi, M. Thomson assistera vraisemblablement aux régates de Dinard.

Après avoir passé quelques jours à Dinard, M. 'Thomson s'embarquera à bord de la Marseillaise, qui Uloit le conduire à Saint-Nazaire le mercredi 26 cou-Nrïanl, où il doit assister aux fêtes de la grande semaine

i maritime. ̃

La Fédération des Syndicats ouvriers de l'arrondissement de Saint-Malo a voté l'ordre du jour suivant ia l'issue d'une réunion:

La Ff'dtration proteste contre la visite officielle du mini8irc.de la marine a Saint-Malo invite-la classe ouvrière îY s'abstenir de toute manifestation favorablo sur î.Jlevpasbage du ministre -venanta Sa'mt-fMalo au moment oit agonisent 1ns victimes de la Couronne;

̃̃Blâme- j5ncrgiu«em.en-t- Gonsoil municipal de baint-

Malo, qui par un tgIo 800 fr. pris sur la caisse des contribuables, s'associe a la rôeeplion offleielle du mi-

nistre.

Cet ordre du jour n'est pas approuvé par la majorité de la iwpulàtion. (De notre correspondant.)

i «»-

Le commerce de l'Algérie

Alger, le 22 août. D'après les tableaux dressés •par le gouvernement général de l'Algérie, le commerco de l'Algérie se traduit pour les 6 premiers mois de l'année de la façon suivante

Le chiffre des importations s'est élevé à 220,879,000 francs avec un accroissement do 4,581:000 fr. pour la période correspondante de 1907.

Le chiffre des exportations a été de 163,274,000 fr. avec un accroissement de 15,085^000 fr. par rapport à 3a période correspondante de 1907.

LES AFFAIRES_ DU MAROC La situation d'Abd el Azi«

(De notre correspondant particulier.)

f Tanger, le 22 août. Abd el Aziz, sa cour et sa înehalla sont toujours campés un peu au nord de 'Sidi-Itaual, à une cinquantaine de kilomètres de Mérâkech. C'est là que le sultan a reçu la nouvelle de l'échec subi par son avantrgarde commandée par iKabbonp Kemrani. Elle a été surprise lo 19, au ma;tin, près de Tameîett, entre Sidi-Bshal et Kalaa, par .des contingents commandés parle caïd Glaoui ap,'puyés de nombreux montagnards --bécbèrçs, farouichesàntiazizistes et antifrançais.

:̃̃ "La'ïléroute' des contingents' 'R£j2îsfes"'SeïnMe-'â.voiil

,6tê complète do nombreux ;askris;%vaiidsôht rega-= gné Icuî-s tribus respectives avec ariiie3 et bagages. Si Abd el Aziz, après avoir franchi Morbea, s'était porté franchement et à marches rapides sur Mérâkech, il y serait déjà arrivé, au lieu que. ses vizirs, Sommes timides et gens de plume, craignnat les es-,carmouches et les combats iraprévus,ont préféré décrire des zigzags à travers les fractions de tribus qui faisaient leur soumission, cela-pour éviter de passer itur des territoires douteux.

Certains personnages escomptaient du reste prôlè\xët quelques iéné. fiées sur les cadeaux et tributs apportés par les populations fidèles à Abd el Àziz. Ce sont ces hésitations et ces appétits de l'entouijrage du sultau qui l'ont amené à faire un erochet sur f Sioi-Rahal, plus éloigné de Morbea que Mérâkech. j.. Les hafidistes, que la brusque arrivée d'Abd el Aziz 'avait déconcertés, se ressaisissent et se préparent à la résistance.

,I.)'~(

2 minutes 30 secondes. L'aéroplane, a atteint une hauteur de 20 mètres.

i L'Aéro Club de. la Sarthe a été désigné" officiellement par l'Aéré Club de France pour contrôler ces expérien-

ce. ̃;̃̃ •;̃̃î, ̃?/ f-

On signale deux nouvoaux aéroplanes d'abord le triplan Vauiman, avec plans cintrés de 11 mOtres d'envergure, d'une largeur de 2m20, avec une surface totale de 72 mètres carres. L'hélice placée a l'arriére est actionnée par un moteur 70 chevaux. Les gouvernails de direction et de profondeur sont placés a l'avant. Le second aéroplane, un biplan ayant absolument la môme forme- que ceux de MM. Delagrango et Farman, appartient a MM. A. et K. Bonnet-Labranche. Il a 12ra50 d'envergure, Um80 de largeur et sa surface est de 80 mètres carrés.

Le monoplan Gaslembide-Mengin -s'est brisé" hier a JssyJftg.-Mouliaeaj.ix eiuvcnânt s'écrouler dans, un fossé. L'appareil ne sera probablement pas réparé, ses pra-

Vrèt t a a [\fïfifr. a bons intérêts est demandé de ÎOUsUuU par industriel alsacien honorablement connu, pour acheter scierie mécan, au Gd-Duché do Bade. Garanties de 1er ordre. (209). PEHTJEâM.9.R0EMsBÂUtS LA SliRETl ÏIH COMMERCE Société anonyme. Capital 1,008,000 francs SÛRETÉ DU COHMERCE £ «GEUCE PAUL BOURSOH RÉUH1ES PARIS 10, rue Saint-Fiacre PARIS »•« Maison fondée en iS57 »-«–

IESSEIGSE51ESTS SBB LE CEEBII DES COaMEHÇASTS Demander notico explicative et conditions PROPre maison confort, prendr. en pens. j. gens étrangers désir. :sppr. ou se perfect. d'iei^franç. Ecr. à M"10 Desboves, St-Môdard-Soissons (Aisno). INTERLAKEH. Ga ««loi des Alpes. Pension. I 200 lits. 1" ordre. Vis-à-vis do la Jungfrau. ltestaur', terrasse, parc, garage. J. Math, propr<3

Berlin, le 2:3 aoTit. La Gazette de Yoss apprend de Tanger, d'excellente source, qu'un représentant du consulat de France a demandé une entrevue à Moulaï Hafld et, sur L'ordre de la légation de. France, a réclamé à ce dernier des sommes très importantes. Ce procédé est en contradiction flagrante avec les assurances de la légation de France, affirmant que Hafid n'est pour elle qu'un rebelle et qu'ejle ne reconnaît d'autre autorité que celle d'Abd el Aziz. On déclare dans les milieux autorisés français que si la Gazelle de Voss a voulu faire allusion à une démarche du représentant du consulat français à Fez, il s'agit du fait suivant

Des maisons de commerce françaises, en relations d'affaires avec des personaages marocains, partisans d'Abd el Aziz, habitant Fez, ou de3 membres du Maklizeu ayant des propriétés à Fez, ont des hypothèques sur les biens de leurs clients.

Ces biens se trouvant confisques -ou spoliés par les autorités locales de Fez, la légation de Franco a invité le gérant indigène officieux du consulat fraçaisà à Fez à faire auprès des autorités locales toutes réserves utiles sur les dommages qui seront causés aux maisons françaises par les atteintes portées à leur

gage. (Havas.)

r Acoident au « Parseval »

Berlin, le 23 août. Cinq minutes après le départ efl'ectué ce matin par le ballon Parseml, la poulie du refroidisseur s'est brisée, et le moteur n'a pas été capable de résister au vent.

Le ballon a atterri facilement près de Waltenau. Abstraction faite de celte avarie, tout est dans lo

meilleur état..

-,̃ y ̃̃

Le choléra en Russie

Saint-Pétersbourg, le août. Des cas de choléra, dont un morte!, ont été constatés à Tiiîis. Le gouverneur delà province de Tambof a annoncé, par voie de circulaire, qu'il empêchera, au besoin, avec le concours de la force armée, toute tentative qui serait faite pour fêter publiquement le jubilé deTolstoï. -"̃

Le gouvernement de la Finlande a approuvéd«,

cision prise par le Sénat de créer, à.Helsihgfors, une Académie nationale des sciences.

Saint-Pétersbourg, le 22 août. Les autorités ont déclaré que la villë-de Tagaiirog est suspecte de con- tagion cholérique. Il y a eu un cas de choléra à Pensa et un à Tiilis.

♦̃– >'

Réunion de cardinaux

Lyon, le 22 août. Ori'a annoneê* que les cardinaux Lecot, archevêque de Bordeaux Luçon, archevêque de Reims Andrieu, arche vCque de Marseille, devaient se rencontrer ce matin à Lj-on.. Ces prélats sont, en effet; les hôtes du cardinal e,,

Coîilité. ̃. -• :•'̃̃̃̃ ̃' ̃ •:̃-̃̃̃-̃

l,3gr'~adolle; éré~uc.dë llijon, était. 'déjà ici, dans la soirée d'hier. ̃̃ ̃̃• •̃ .• 'û- Après avoir célébra .la messe dans la "chapelle privée de l'archevêché, les prélats ont tenu un conciliabule qui, commencé à dix heures ce matin, n'était pas encore terminé à onze heures et demie. A l'archevêché, on déclare de façon catégorique, que la rencontre des prélats est tout à fait fortuite et que s'ils échangent mutuellement et naturellement leurs vues sur les questions d'actualité intéressant l'Eglise, comme les projets de loi sur l'enseignement, isur réunion n'a rien d'officiel ni de' prémédité.

Aussi, comme on estime que leurs entretiens relè-

ventdu domaine privé, se rêfuse-t-on formellement

à faire le moindre communiqué ou à fournir aucun renseignement sur cette rencontre. "1

D'ailleurs tous les cardinaux quitteront Lyon ce soir même. l Mgr Luçon, qui a Quitté Reims hier, se rend à Lourdes, :•.̃' ̃'̃'•̃̃ 1. ̃̃ ,4 4

pricTaircs ayant l'intention de faire établir un nouvel engin. ̃ '^ivf* Sainl-Maio, lo 21 août. Ce malin, nous avons eu, ondées et bourrasques, mais cet aprô.s-midi, le temps s'est remis a.u beau. Jl soufflait une forte brise de S.-Ô. Voici les résultats de la quatrième journée Première course. Yachts de 12m.de fange, Série. Parcours, 10 milles. Départ a 1 h. 1er prix (200 fr.), Edie-Il, au colonel anglais Robin, de 'Jersov, arrivé ,1 lt 2 h. 35 m. 33 s.; prix (125 fr.), Ma-Mic-Annètte, au comte de Gasquet-James, arrive i\ 2 h. 41 m. 57 s. Deuxième course. Yachts de 10 m. de jauge, 3e sérié» Parcours, 10 milles. Départ a 1 h. 15. Prix (250 fr. Iladjie, a M. Forsler, arrivé a 3 h. 17 m. 14 s. y.iuita ex-Punch, du Havre, engagé, re so présente

pas.

Troisième couî.5o. Yachts de 8 m. de jauge, 2e série. Parcours, 8 milles. Départ a 1 h. 30. Prix (200 fr.), Satanicle, a M. Dubée, arrivé îi 2 h. 50 -m: \~> s. Amy-Jl,iij\l, .Gardiner, ayant subi des avaries pendant la course^ abandonne. /̃: ̃• *̃̃.̃' '̃“

PARIS GRANDS MAGASINS PARIS LUIïdi 24: Août et jours suivants

DERNIERS SOLDES DE LA SAISOH

Les Grands Magasins du Louvre ayant pour principe de né jamais conserver des marchandises pour la saison suivante, toutes les Coupes, Coupons, Objets confectionnés et tous les articles de la Saison d'Été seront soldés avec des

~F~ ix ~M

L> 60 A _m

SjMgr Andrieu, qui Tient dtf villégiaturer à Evian;et Mgr Lecot, quj est de retoui'deLucerne et de Largentiôre, il a pris un peu de repos, rejoindront leurs

diocèses respectifs. .-̃ ̃

MgrCoullié offre à ses pairs, à midi, un déjeuner auquel se joindront' Mgr Dadolie et les vicaires gia&rraux de l'archevêché de Lyon.

*». -r-rr- r

Pour les victimes de la « Couronne » Toulon, le 22 aofit. Un service solennel a eu lieu ce matin, à l'église Saint-Louis, à la mémoire des: victimes de la Couronne. L'église avait été décorée de draperies noires avec lames d'argent,

Tous les piliers disparaissaient sous les tentures- el- les autels étaient brillamment illuminés. Un catafalque monumental était dressé dans la nef principale un linceul tricolore le recouvrait et de nombreux drapeaux étaient disposés en trophées tout autour.

Api es le service, le curé do l'église, M. Blanc, qu'accompagnaient de très nombreux officiants, s'est dirigé vers la chaire, puis il a prononcé une allocution au cours de laquelle il déplora l'intransigeance dont on avait fait preuve à rencontre de l'église. Celle-ci, dit le prêtre, ne pouvait sans, portei1 atteinte à sa dignité, accepter, les conditions qui lui étaient imposées. Quoique servante des humbles, l'.B-i: glise se doit à elle-même do se faire respecter. L'assistance était nombreuse et on remarquait dans la foule plusieurs officiers de marine en uniforme. On ne signale aucun incident au cours de la cérémonie qui prit fin à midi. (De noire correspondant.)

«. _«. r.

Les Conseils généraux

Charleville, le 22 août. Le :Gonseil général de&\ Ardennes a émis le vceu que le gouvernement s'oppose au percement du ballon d'Alsace.

11 a également émis les vœux suivant?

Que les conducteurs d'automobiles ne puissent exercer leur métier qu'après l'obtention d'un brevet prou- vant leurs capacités évidentes et soient taxes; que les autos ne puissent rouler quo sur la partie goudronîiôe des routes; que des modifications soient apportées au nouveau tarif postal en ce qui concerne' les publications périodiques.

̃

Manifestation antimilitariste

Dunkerque, le 22 août. Le Congrès de la Fédération .des ouvriers des ports et des docks de France jet- t, d'Algérie s'est terminé par l'adoption de deux ordres du jour affirmant la nécessité de la propagande" antimilitariste afin, qu'en temps de-grêye, l'armée refusedémarcher, protestant en termes violente contre les mesures gouvernementales de répression à DraveilVigneux et préconisant la cessation complète du Ira-?

vail en cas de nouveau conflit sanglant.

Grave bagarre entre érfifs et soldats coloniaux i

w

•-̃̃Cetléi'lo SE août. Une grave iiagarre a éclaté à? Cette, entre civils et soldats coloniaux. Deux soldats, les nommés Allaris et André, e'étant V évadés de leurs cellules, une patrouille fut envoyée à leur recherche et les découvrit vers, le Pont-Neuf. Se voyant sur le point d'être arrêléj- André s'enfuit du côté du canal. La patrouille alors se diyjsa. .<̃ Deux soldats avec un sergent se mirent à la poursuite d'André, tandis que deux autres soldats arrêtaient Allaris; mais, à ce moment, des civils intervinrent pour faire lâcher prise aux soldats.- Des renforts furent alors appelés mais, avant leur arrivée, les civils se précipitèrent sur les militaires et une violente bagarre se produisit, au cours de laquelle le sergent et ses hommes furent contusionnés ou blessés. i Dès l'arrivée des renforts, le calme fut rétabli ei il fut procédé à l'arrestation de deux agresseurs jCe sont les nommés François Brim et. Jean CavlèW i

Quatrieme course. Yachts de 6 m. de jauge, lr« sêricV Parcours, 8 milles. Départ, 1 h. \n. Prix (1BQ. fr.), a distribuer selon le mode de temps primé; 1. Plush, a M. Vfllandre, arrivé a 3 h. 9 m. 8 s.; 2. Seamp, à M. du Vallon, arrivé a 3 h. H m. l' s.

Cinquième course (handicap). Départ & 2 h.– 1. Midge, a M. Poirier, arrivé a 3 h. 32 m. 19 s.; 2. friu, a M. Oilivier, arrivé a 3 h. 3i m. 7 s.; 3. Naïatie, a M. Vannier de La Saudrais, qui rendait 8 minutes aux deux premiers. Fantaisie et Gypsie ne se présentent pas.

Dimanche prochain, grandes régates internationales de Dinard. (De notre correspondant.) ̃ ̃' fNatation

Les. dernières dépêches annoncent que le nageur Burgpss a abandonné sa tcntainr de traversée de la Manche, aprOs avoir nagé pendant 22 h. Ab m II. h. .,a

y. ,"• « __«_ ̃>

̃ :0f SPECTACLES DU 22 AOUT ,oy.

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Opéra. h. Relâche. «,

BAfîEHABE^ Ilôlel Victoria

BADKIf-BADEN Htfiel Slcphania

BADEN-BADSt. Daw Delievue

BAPEN-BABEN Fischer Hof

BADH-BÂOE^ ZaeriDger Hof .J: BABEN-BADEN Hollàndischer Hof BÂBE^-BÂDEK Franzosisdicr HeH BABEHABEN Mcssœar ̃'̃̃t BÂBEK-BADEi\ Hirsch

BABEK-BABEN^Park Hdiei;

Tffl ¥¥ fil BT TiT ¥H Grand Hôtel Th.unerh.of

1 II SI III 11' Hôtel Bellevue 1 II fin H lu et Pension du Paro

jt~USH !j)9ti –KUKSAAL–

S. âiL \f %J i 1 jU Rendez-vous des étrangers

Une information a été ouverte sur cette regretta-

ble affaire. (pa noire correspondant.)

u_ o-

Berlin, le 22 août. M. Lloyd George n'a pas fait la nioindre tentative pour soulever dans ses conversations la question tlu désarmement. Il s'est entretenu seulement des Assurances pour la -vieillesse et d'autres sujets intéressant la politique intérieure du Koyaume-Uni.

M. Lloyd George retournera aujourd'hui en Angleterre. Il remporte de son séjour en Allemagne et laisse également ici des impressions très favorables. Su, Berlin, le 22 août. Suivant, des informations la cour de Hollande, la reine Wilhelmine aurait d'heureuses espérances pour un avenir prochain.

-= Su.

Sur la demande du gouvernement austro-hongrois le service do la Sûreté a arrêté, ce matin, M. Apadtïaroï-Groszner, né à Perth, négociant en fourrureSj

demeurant boulevard Saint-Germain, inculpé d'es-

croqueries.' Gnt inônvidu a été envoyé au Dépôt en attendant qu'il soit- s latuû sur (la ̃̃ demande -d'est radi-

tionle concernant. ̃:•• .-• ̃•

Vol de valeurs postales

Nous avons fait, ce matin, uue.- enquête au sujet de la disparition de valeurs postales dont nous parlons plus haut.

Ce n'est point dans un vagon, mais sur un omnibus ca n'est point à Ctermont-Ferrand, mais au Mont-Uore que ca vol a été commis; voici dans quelles circonstances

Le train parti da Clermont-Ferrand jeudi soir à 6 h. 15 aiTivait au Mont-Dore à 9 h. 27. Là, le sac de dépêches était remis par l'ambulant au conducteur de la voiture faisant le service do la gare au bureau de poste, qui l'emportait et le déposait sur son véhicule, à côté do son siège. Pendant que cet employé rentrait dans la gare, le sac fut enlevé par un individu que personne -n'a vu. Ce sac contenait onze petits sacs de dépêches provenant en partie de Clermond-Ferrand et 200 plis recommandés. Le montant de ce vol est évalué à 60,000 fr.

Incendies

Ce matin, vers sept heures, un commencement d'incendie, occasionné, au dire du rapport dô: police, par une fuite de gaz, s'est déclaré à la Pharmacie centrale, 12, rue du Pont-Neuf, dans une tapisserie au fond de la boutique. Les dégâts sont peu impor-

tants. `

Ua autre commencement d'incendie, à un court-circuit, s'est déclaré dans les magasins de la parfumerie Lenthérie, Sfô, rue Saint-IIonorô. Les dégâts sont peu importants.

Les aviateurs à Issy-les-Moulineaux Expériences remises

En raison du mauvais temps, les aviateurs n'ont puce matin se livrer utilement à leurs expériences sur le champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux.

i- »

Mort de Mlle Subira

Nous apprenons la niort à Rueilde Mlle Juïia Subra, danseuse française, décédée à l'âge de quarantedeux ans.

Le corps de la défunte a été transporté ù Paris, au temple du Saint-Esprit, rue Roquépine, en attendant les obsèques.

Née à Paris en 1860, Julia Subra débuta à seize ans a ) Opéra.dans lu ballet û'Hainlei (1882). Artiste élégante et gracieuse, elle a paru avec succès dans les ballets de

Français. 8 h. i/2. Polypheme, Tartuffe.. S. x^, .̃:•:?

Théâtre Antoine (Gémfor). 8 h. 1/2. Sherlock Holmes. Châtelet. 8 h. 1/2. Le Tour du Monde en 80 jours. Falaig-Royal. 8 h. i/2. Trois Femmes pour un Mari. ï?l\iniïl?HJ J1 minutes de PariITÏ52 trains par jour. CulUullilll Etablissement thermal. Casino. Théâtre, Concert. ̃ "̃̃ "̃'

'ji"J'v ':̃̃ Ce soir Laktnd.. ••

Folies-Dramatiques. 8 h. Les Exploits d'uu ïili Parisien.>• Nouveautés. 8 h. 1/2. Occupe-toi d'Amélie. ;P' Cluny. 8 h. i/2. L'IIpmmo do la Montagne. *<&&?•/£*̃ '̃?'̃.̃ Dèjazet. 8 h. 1/2. Serment d'Yvonne.– Tire au flanc! t Scala. 8 h. 1/2. Arabolia. Lo Fétiche. ̃

Eldorado. 8 h. 1/2. Spectacle varié.•:̃̃̃ Parisiana. S h. 1/2. Los Contes de' Piron. Jacques Inauûi, etc. ̃

grands n 1 8 C A V- ET 8 c6nT rt

MAGASINS |J ..UT Jiï E.L ..Cinématographe Tou3 les jours, de 2. h. 1/2 a 6 h., sauf le dimanche.

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FÊTE 'BEB IM^sEB

dans la Forêt de Saint-Germain

du dimanche 23 août au mardi 1" septembre 1908 BILLETS D'ALLER HT RETOUR

de Paris Saint-Lazare a Saint-Germain-en-Layo i" classe 3 fr. classe » fr. 10 f TRAINS DE DETOUR t

'̃i ̃̃'«và Les dimanches 23 ot C0 août Les lundi 31 août et mardi 1er septembre 1908 jusqu'à minuit.

Trains supplémentaires seîon'îes besoinsdu service

BOURSES ÉTRANGÈRES r'. "̃];̃̃* Londres, ib 22 août

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Ptéeth *? ̃. Valeurs .ejJPcnda Ca'ail

fr~cM" -Yaienrse~ .Fonds Gohra

ciôlûro 'Internationaux do 2V"

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85 7/ 10 Anglais Consol. 2 1/2 0/0 ;s 1011/2 Kgypte Unifiée. Y,. 06 1/2 Egypte Privilégiée 3 i/2 ̃ 83 Egypte Tribut 3 1/2 101. Egypte Défense 4 0/0. 817/8 Japonais 4 0/0 1S99 «3 100 1/4 Japonais 5 0/0 iS0i-l!)02.. «o 03 1/4 Roupie indienne 4 0/0 S S0 Atcbison S 17; Canada Paciflc •- 149 1/4 Chicago o

sa Kriô Act

63 1/2 Denver Pref a 111. I.ouisville Nashville m 101 New-York Central 76 Norfolk. Ifil 1/4* Union Pacific ••/ 102 1/4 Mexicain 6 0/0 or 1899 MÉTAUX »

00 •/• rntmv t Comptant. 60 3/4 CnlTre"i Terme.Y.

13ï 3/4 Tj.f,1n < Comptant

f33 ta: a Etain ( Corgptant:

133 3/8 Etain ̃( Terme. 19 1/8 Zlnc.| Complant 13.1/4 14 Plomb. Comptant. 31 1/2 Antimoine. Change sur Paris. Kscomple hors banque. Prêts à court terme. Argent métal Vienne, le 22 août t

-ifSiiï' _••' *ï:& Prêc1' Dernier

:£:?* Valeurs :;fev. Pr~c° Dernler

:v; :'̃̃ clôture cours

[tonjrrojs no 50 iii.os

Crédit Mobilier. «30 S30

Uaenderbank. 437 437 foncier d'Autriche 1050., 1060.; \utrichiens 691 691 Lombards 113 11250 Mpincs 670 70 670 40 l'anacs 39150 391 r.ots Turcs 185 1S5 Change sur Paris. 05 23 95 S3 Escompte hors banque. 3 3/8 3 3/S Berlin, le 22 août t

~·s,W,Fni.,rv~ ~°~

i, t. :••>. valeurs y. î

x", clôture cours

ïi. :J> .̃>̃,̃. /clôture cour»

.̃?.;v. ̃' p?Qtfy£i*»jil>

î 0/0 allemand. saoo 83 00 Consolidés Prussiens 3 0/0.. 83 60 83 60 Crédit Anstalt. 168.. 198.. aisconto Gesellschaft.< 176 10 176 10 Oeutscho Uank. ï. 2îi5 40 Î35 40 ûresdncr Bank 141 «50 14160: Autrichiens.; 147 70 70 147 PO Po lombards £140 2140 Jelsenkirchen 1K1 20 193 20 ^aura 21020 21020 3ochnm 221.. 221 S0 20

larpener. 199 90 109 90

Sliange sur Paris 81 10 si 10 Escompte hors banque. 2 3/4 2 3/4

Barcetnae, 21 août. Change snr Paris, li 90 j change sur Londres, 28 15. ̃l«lsb*uM«<i:21.&ot)k>i.it- .Change .-sur Paris, 620 i /2; change surï.onares,4G 06. rV- n>uéno«-Â yrcs, -St' àoù t' Prïmô sur l'or, 12127 ̃ ,• ttio-iio-Jniictrd. 21 août. 'Change" sur Londres, 15 S/lGl Valparaiso. £0 août. Change sur Londres, 10 5/16.

I; rH~i:- · W rY~

ha. semaine s'âbWvo par !uné sCjance trèa brillante. Le fait saillant est, aujourd'hui, la hausse qui se produit à la fois sur la Rente française et sur les Fonds russes.

On continue à parler beaucoup des prochaines opérations financières et notamment de l'emprunt russe.

Le Russe 5 0/0 1900 a conquis aujourd'hui le cours rond de 100 fr.

La Bourse considère cette hausse comme un heureux présage pour le succès de la prochaine conversion des Bons du Trésor 5 0/0 1904 et l'ensemble de la cote se montre très favorablement impressionné.

La Rente française a monté de 96 47 à 9675 sous l'i: fl îence dé rachats du découvert. L'abaissement du taux d'intérêt des Bons du Trésor àf/2 0/0 a peut être contribué aussi d'accentuer les lionnes dispositions. L'Extérieure espagnole' s'est maintenue sans beaucoup d'animation à 06 25. te Turc reste calme à 94 35.

lies Fonds russes s.ont .en progrès" marqués. Le 5 OiQ" 1906 s'est avancé de 99 60 a 100 pour finir à 99 95 le Consolidé a monté à 88 55.

Le Brésil 4 0/0 est très ferme à 84 80. Les Etablissements de crédit sont soutenus. La Banque de Paris flnit à 1,520, le Crédit Lyonnais à 1,212.

La Banque Ottomane reste à 695.

La Thomson-Housjon s'est avancée de 634 à 638, le Métropolitain est resté très ferme à

491.

Le Rio-Tinto est très calme aux environs de 1,742,

Les C.hemihs espagnols sijnt en nouveaux .progrès»: Le Nord-Espagne tj'avance à 335, le Saragosse à 412. '•

La Sosnovice est très ferme à 1770, la Briansk à 305.

Les Mines d'or du Transvaal sont calmes et soutenues.

La Rand Mines s'inscrit à 164 50, l'East Rand à 105 50, la Goldfields à 106. ̃ Le Central Mining est ferme à 365. La Do Beers semaintient à 306.

Londres, 22 aoat. Par prdro.âu Comïitf, le Stock Exchànge est resté fermé aujourd'hui.

Vienne. 22 août. Les nflaîres sont nnUns et la tendance ost plus lourde, en raison de quelques réalisations. ̃̃; La Rente hongroise est inaetive..̃•-̃̃ En séance marché calme.

Les Valeurs de Banijue sont Boulonnes. Les Valcursrde Transport sont indécises. Los Valeurs de Forges sont lourdes. < Clôture calme.

Elerlin, 22 août. Le marche1 débute calme, mais cependant est soutenu malgré la faib'csso -'tnmsmiseide New-York.. -•̃̃ ̃'̃̃̃̃ ̃ •.••• Les Consolidés allemands sont'négligés. En.stfunce, march<5",inàelif. Les Fonds russes sont-demandes Eiu- les 'bruits concernant leJCiilur'biùprunt. '̃̃'̃ .| Les Valeurs de U'&nque sont calmes.

Les Valeurs industrielles sont irrdgulii'rcs. Clôture calme.

Coppêlia, do Fandango, des Deux Pigeons, Françoise de mniini, ta Màladetta, ob., awx oôtés de Uosita M'a'uri.' Ce matin à onze heures ont eu Jièti à l'église XotreDame-de-Lorëtto les obsèques do M. Louis 'Varnoy, compositeur de musique. Un piquet du 76" régiment d'infanterie rendait les: honneurs.

Le deuil était conduit par M. Miguel de Arainburn, neveu du défunt. Mme Louis Varney et ses filles assistaient à la cérémoiiio funèbre. ̃ L'inhumation a eu lieu au cimetière Montmartre.

.«•

Les obsèques de M. Henri Harduin ont été célébrées, ce matin, en toute «implicite, à la chapelle du Pêre-Lachaise. Selon le vœu du déi'uut, ni fleurs ni couronnes n'avaient été envoyées.

Le deuil élait conduit par M. Martignan, gendredu défunt. Mme et Mlles Harduiu représentaient la famille.

Après le service religieux, le corps a été inhumé

dans le caveau de famille au Père-Lachaise.

On annonce la mort à Vichy àa M" Sabot, notaire à Paris, rue Biot, n" 6.

AGadémie. des Scienceé morales et politiques Séance du 22 août

r-RÊSMErtCE DE M. POVUXE, PRESIDENT

Le président annonce la triste nouvelle du décès nue nous avons relaté de M. Liégeois, correspondant de l'Académie depuis 1899 dans la section de l'Economie politique. Il retrace en quelques paroles de émues sa carrière de professeur de droit administratif à la Faculté de Nancy et surtout ses remarquables travaux sur l'hypnotisme, qui le mirent, avec les docteurs Bernheim et Liébaut, au premier rang des membres de cette Ecole de Nancy qui se dressa en opposition avec celle dite da la Salpôtriôre.

..if. Henri Weischint/er dépose sur le bureau la quatrième édition de 'son ouvrage Strasbourg < publié dans la colloetion des « Villes d'art célèbres ». Cette édition comprend des pages et des illustrations nouvelles.

M. Arthur Chiiquétlit une Etude historique surun Parisien, nommé Lermine, qui fut receveur de la Ferme de la Haute-Alsace pendant la campagne où Turen'ue trouva la mort. Il arrête "la première partie de cette lecture à l'année 1680.

♦'

Les Concours d'agrégation en 1908

Ont été proposés au choix du ministre, pour le titre d'agrégé, Lier soir, vendredi, par le jury de l'a- grégation, d' « histoire et de géographie >. présidé par M. Ch.-V. Langlois, professeur à la Sfcîultê des Lettres de l'Université de Paris, les seize candidats dont les noms suivent, par ordre de mérite ->• ̃/i<i MM.vIiautecœui' étudiant à -l'Université de Paris (Ecole normale supérieure) ;2j-fe*i*^to,Btoclr(id.)7'

et ©9uœt,étudiant Ma Sorbônne; 4, ̃AmbrosJ.cJiargê

de cours au lycée de Bastia 5, Meininger, étudiant à l'Université de Paris 6, Ancel, délégué au collège Chaptal, étudiant à la Sorbonne; 7, Elie Robert, chargé de cours au lj'Cée de La Roche-sur-Yon 8, Crémieux, étudiant à l'Université de Paris 9, Malaurie, chargé de cours au lycée de Brest 10, Tiiibaudet, professeur au collège de Blois.

11, exœquo, Ballot, étudiant à l'Université de Paris, et Haury(id.), (Ecole normale supérieure); 13, Bonaefoy, chargé de cours au lycée ̃ d-'Agon ;• 14j Pierre, chargé da cours au lycée de Tourcoing, étudiant à l'Université de Lille; 15, Couqucberg, chargé de cours au collège de Lesneven 16, Mitard, professeur à l'Ecole primaire supérieure de Nantes, ancien étudiant à la Sorbonne.

Est close la série des concours des divers ordres d'agrégation et des différents certificats d'ajtitudc de l'enseignement secondaire pour l'année 1908.

Moulin Bouge. 9 K: La Revue du Moulin.' 4 Marigny. 9 h. Marigny-Revne. "> Grand palais. 36 Salon du Mobilier, de 10 11. a 6 n. Tous les jours, Concert Cinéma gratuit.– Entrée 1 fr. vendredi, 2 fr. Musée Gré-vin. Entrée 1 fr. Une Réception chez l'empereur Menclick. Bonaparte a la Malmaison. S. S. Pio X et lo cortège pontifical. Le Journal lumineux, par le Cinëmatograpne. ̃ ̃̃ Tour Eiflel. Ouvorte de 10 h. du matin a la nuit. Matinées au théâtre, dimanche et fûtes, a 3 heures. Le Tourist9. Départ tous les jours du quai d'Orsay. '• ft 10 1/2, de Paris ù, Saint-Qcrmaiu. Café-restaurant a bord.. Thèâtrophone. Auditions do ce soir Français Tartuffe, Nouveautés Oceupe-tol d'Amélie.. V Spectacles du 23 août `

Opéra. Relâche. .j Français, ha Plaisir de rompre. Bataille de Da'mes. •< Les Foliés amoureuses. .i1-.1 ":̃ ̃

l/(:.4 ~it w.

CHEMIN Dïï FER D'ORI.KAXS r

N y:'rY.y:

Relations rapides outre Paris et Luchon En vue de faciliter les relations entre Paris e la slalion thermalô do Luchon, la O d'Orléans; d'accord avec la Ci° du Midi, mettra en marcho jusqu'au 21 acptctnbrs inclus ua U'ain rapide composé da l'; 2* ot S" ciasscs parlant do Parisquai d'Orsay a 7 h. do soir, da Paris-Avist«rll!7. i, 7 h. 9 et arrivant à Laehou i. 3 h. 03 ùu matin. Vagon-reslauront an d'Jpr.ri; do Paris.

Comparliiuonls-coccîicttcs.

Pour lo retour, ca train part do Luchon ;V •8. h. 45 du soir ot arrivo à Puris-AusterlUz à 10 11. 32 matin et a Taris-quai d'Orsay h 10 h. 41.. Il est attelé h ««s trains isn sîeeping-car de la' Compagnie des AVagons-Lits.

teoêrant H. TERRIER

H. Terkier. Imprimerie du Journal des Déhati 17, rue des Prêtres-St-Germain-rAuxerroïs. -s

Pjris, le 22 aoûl.

BULLETIN COMMERCIAL

'̃'̃̃' ">'»'̃'̃̃̃'̃ ̃ i- •̃ ,t '̃«*

;rtiDIS, l0 2: aottt 't

;PARIS, lo-'2â,août ̃̃: i|

Cours du marché de la Bourse de Coxamorce ̃ SEIGLES AVO1.NES BLÉS FAUKES 1 h. | 3 h. 1 11. | 3 h. 11. | 3 iiT i h. 13 b" courant. 17.75 17.75 is.50 13.50 ss.63 ts.tn .11.35 31 Prochain. 18. 18. 17.75 17.95 22.S5 S2.K 30.00 3(MM Sept.-OCtob. 18.25 1R.Ï5 17.75 17.!< 23. ES. 31 31 4 derniers.. 17.75 18.25 17.95 17.9-j 23. £3,19 30.75 30*S5 4 do nov. 18.25 13.25 18.15 18.25 23.45 2i.45 CO.PO Si' Tendance., cal- cal"' fer-uout. calw ca!°' ter° caI^' Veillo nullo nulle ?,oû0 soo Jour nulle. 0 nulle goûû soo

IIS COMA ALCOOLS SDCEIÎS

̃ 1 h. 13 h. 1 h. |3 h. 1 h. iTh". I h. (3 h. Courant 58.25 53.50 77. 77.25 47.75 49.25 88.0" 20 6" Prochain. 5B.75 50.75 77.2', 77.75 41.75 *2. 50. 29 4 derniers.. 58.25 50.25 77.75 78.25 37.M 37 75 4 premiers. 54.25 51. 75.25 75.50 37.50 37.50 SSZfïisQ''

3 d-octobre. 30.60 30.50 2S. 2s'

4 d'octobre i 28.12 '-S ia Septemhro. Tundance. cal"1 cal- soûl. 1er" fer"1 fèr™ iôur.s'ôûï. y^l'e 2,430- 1.S0O 3,175 11,S» Jour. 2,400 1,300 8,175 14,600 “• ̃̃/•> -S-îi-ïv.v.- LE HAVRE, lo 22 août

COTONS 1. AISES jPOlTBB' CAFES CAFES

Onvfirt. ouvert, ouvert. Ouvert. Midi"

Août., C2 87 mi 40.. 40 25 40 23 Seniembre. (il 37 134.. 40 40 25 *o h Octobre f,ïi S7 iar, 4* 39 50 30 50 -Novembre.. 50 12 130. 43.. 39.. s9 Décembre.. 58 75 75 136 42.. 39 39' Janviof. 58 37 8~ 130.. rt liS 75 -5 ,i 33 75 Février 53 37 uo i.33-75 SS 75 Mars 58 37 140 SS 75 :iS 75 Avril. 63 25 140 33.78 sS 75

Mai. 58 12 uo »i .3i 75 887.1

•"lin-- 58^- KO.. ïi- 38.7.*< 38 75 Juillet. xs. 140 ,.i: -as; .75- :;6 7T. Tendance. sonten..calîna caliùo câlhie rvilma

TC'ntesi Cotons1 balles. I.alnes :• .'ijaïles. Poivres sacs. Cafés, ouverture 2,000 sacs. Cafos midi C,000 sacs.

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS Billels d'aller et retour entre, tontes les gares d'Orléans et de Lyon

Afin de faciliter les relations des voyageurs entre les roseaux d'Orléans et "iluP.-L.-M?, les Administrations de ces deux Compagnies viennent de se mellré d'accord cn'vj.10 do la délivranoo clo Wllels d'aller et retour communs de toulo gare îi louto gare.

En outre, pour favoriser les relations de Paris avec les gares de la section ds Juvisy à Corhei), ces deux Compagnies se sont entendues pour proposer la création de biilols d'aller ot retour entro Paris, d'uno part, Ris-Orangis et EvrvPetit-Bourg-, d'autre part, valables a volonté p'ar loulc voie P.-L.-M. ou par voie mixte P.-L.-M.–P.-O., via Juvisy.

La mise en application n'aura lieu toutefois qu après approbation ministérielle.

CHEMINS DE FEU DE

PARIS A LYON ET A LA MÉDITERRANÉE

BlUcis stnipîes de France en Espace Les principales g-ares du réseau P.-L.rM. (Paris, Dijon, Lyon, Marseille, etc.) délivrent toute l'année des billets directs simples pour iftvr.eelono. Consulter le L.ivret-Gnide-Horaire P.-L.-M., vonduOfr. 50 dans toutes les gares.

Les fraudes alimentaires

Par ordre du parquet de Brest, les commissaires île police de cette ville ont prélevé hier des échantillons de beurre, de sucre, de café et de chicorée chez divers

commerçants.

Ces produits alimentaires, qui devaient 6tre consommés par la troupe, ont été déposés au Laboratoire municipal ou on va les analyser. (Ds notre corres- pondant.)

̃ “̃

DERNIÈRES NOUVELLES

Réception de l'ambassadeur d'Italie

Le Président de la République, venu de Rambouillet en automobile à trois heures, a reçu cet après-' midi à quatre heure à l'Elysée le comte Gallina. qui lui a présenté les lettres par lesquelles S. M. le roi d'Italie l'accrédite en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en France.

S. Exe. le comte Gallina, reçu avec le cérémonial d'nsage, a été introduit auprès de .M. le Président de la République qui avait a ses côtés .Vf. Piehon, ministre des affaires étrangères, M. Ramondoh, secrétaire général de la Présidence et les officiers* de sa Maison. ̃̃ ̃ ̃̃;•• ̃

"̃Apres' avoir présenté ses lettres decréaticp, l'am- bassadeur a prononcé l'allocution suivante: Monsieur le Président de ia République,

J'ai l'honneur de remettre entre vos mains les lellres par lesquelles Sa Majcstô le roi mon auguste souverain m'accrédite auprès de vous en ttualilé d'ambassadeur extraordinaire et p!«nipotenliaie.

S. M. lo Roi et son gouvernement attaohent !e plus grand prix à l'amitié do la France, et lo maintien des relations cordiales qui existent si heureusement entre les deux pays est but principal de ma mission. Celle tache me sera douce a remplir, eai' elle répond a des sentiments nourris dopuis longtemps et a mes vœux

les plus chers.

Appelé a succéder a une des personnalités les plus marquantes et les plus estimées de la diplomatie italienne, jo no puis m'allendre a apporter dads rexereice de mes fonctions l'autorité qui lui était reconnue mais j'y mettrai le môme soin-et le mémo vif désir de resserrer encore davantage les liens qui unissent ies deux

nations.

J'ai la ferme conviction de trouver auprès du gouvernement de la République une entière réciprocité de son-, timents et j'ose espérer, Monsieur le Président, que vouv daignerez in'nesorder la même bienveillance que vous avez daigné accorder a mon prédécesseur.

Veuillez me permettre, Monsieur le Président, de saisir cette occasion pour vous oflrir l'hommage des vœux sincères que Jb l'orme pour voira bonheur ainsi que pour r la prospérité et la grandeur du pays dont les* haute» destinées vous sont confiées, ̃̃̃

Le Président a répondu

Monsieur l'ambassadeur, ·

Jl m'est particuiièremont agréabie do recevoir de vos mains les lettres parlesquelies S. M. le roi d'Haliô vous accrédite en qualité d'ambassadeur extraordinaire et [ilénipotentiaire a I?ai'Js. ̃ En vous choisissant pour le représenter .-os France,

«Ss M.:lft-roi4i6p8nvait -.douter. du plaisir avee Jtftjuel nous

iSsriqnisJieumu-x-d.p.ViOUS; açcjioiUir. ,̃• »*>

Les sentiments que vous venez. d'exprimer à l'égard du Pays dans lequel vous êtes appelé a remplir vos hautes fonctions nous disent quel soin vous apporterez, cotnmo l'a fait votre éminont et regretté prédécesseur a cultiver- les relations cordiales qui unissent si heureusement la' France et l'Italie. ̃; Pour l'aceomplisseinent de votre mission le concours' le plus entier du Président et du gouvernement de la République vous ost acquis.

te sera pour nous une agréable tache de collaborer avec vous a cimenter chaque jour davantage l'amitié qui unit nos deux pays.. Et en tous romerofant des vœux que vous avez bien yonlu m'adresser pour la Franco et pour son Président, je tiens à vous exprimer, Monsieur l'ambassadeur, mes souhaits do bienvenue parmi nous.

Le comte Gallina était accompagné de MM. le baron Aliotti, conseiller de l'ambassade; du commandant d'état-major Xaccanne, attaché militaire, et de M. Uarbasso,, premier secrétaire.