SOUSCRIPTION POUR LE CEMTEKMRE DE S~NTE-BEUVE QMa<)'iCMeLts~ t
MM
BouwensvanderBoijen.Fr. 20 i le marquis de Ségur. · SO > Arthur Lomaire. 50 Jules Claretie, de l'Académie française. u0 » Charles Gauthiot. · Arnaud Détroyat. 30 > Mlle Anna Vivandy. 20 ] E.-J. Buisine. Lasecq.ingonieur. G.M. > le docteur Valéry Meunier. SO a Léon D. (en souvenir de M. Paul Jac-
qumet). SO s Franck Mœrch, consul du Danemark à
la Rochelle. 30 » le chevalier de Thier, président hono-
raire à la Cour d'appel de Liège, ancien
élevé de Sainte-Beuve. 20 > Caratto. a Auguste Arnoult. 20 J.Timbal. 10 » Sylvestre Casati-Brochior. 20 » Boudenoot, sénateur du Pas-de-Calais.. 20 a Adrien Doyen. 20 » Total. Fr. MO a
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SOMMAIRE
L'UNIVERSITÉ ET LE SOCIALISME.
AU JOUR LE JOUR. L<t VS~MMCe ~U MtOfHMM. Henry Bidou.
Les TROUBLES D'ITALIE. Alcide Ebray. LA GUERRE RUSSO-JAPONAISE.
A L'ETRANSER. ~6 ~OM~MeM< ~M~ en 7~!te. VARIÉTÉS. A ~rOp<M <MM CO~MM!S de ~ers. Paul Bourgot.
CAUSERIE PHILOSOPHIQUE. D'jEptCMrC à .Ee~OMM'ër. J. Bourdeau.
LES SoiRKES DE MouKDEK. Pierre GifTard.
L'UNIVERSITÉ ET LE SOCIALISME i
mVEBSiTE ~_LE S~m~SNE
II est notoire, depuis le cas Hervé, qu'il existe une question des rapports de l'Université et de la politique. N'existait-etle pas aussi jadis ? Sans doute, mais cite n'était point à l'état aigu. La politique et l'école vivaient côte à côte sans se mêler ou ne se mêlaient qu'avec discrétion. Aujourd'hui; il en va autrement; le socia~ lisme en particulier tente l'ambition ou la nature sentimentale d'un certain nombre de jeunes professeurs. Comment ces professeurs politiciens concilieront-ils leurs devoirs d'éducateurs et leurs besoins de citoyen militant? Une enquête récente, ouverte par le .F~/aro, a fait connaître sur ce sujet l'opinion d'hommes ayant toutes qualités pour se prononcer. La plupart jugent que le professeur doit jouir d'une certaine liberté politique limitée par ses devoirs professionnels. C'est aussi l'opinion émise par M. Gustave Lanson dans une série d'articles publiés par l'2ZMM!a~!Y6'. Les maîtres de l'Université ne sont ni des fonctionnaires politiques à la merci de FEtât, ni une sorte de congrégation laïque étrangère à la vie de leur pays. Ce sont des éducateurs comme tels ils doivent des exemples; ils seront coupables s'ils manquent de mesure; .cette, réserve faite, ils sont libres de se mêler à la vie publique. Telle est la doctrine. Elle semble théoriquement irréprochable, respectant & la fois la liberté de l'homme et les devoirs du professeur.
La pratique demeure assez inquiétante. II est très juste de faire appel au tact du professeur. Mais c'est là quelque chose qui ne se décrète pas. Nul doute que M. Croiset ou M. Boutroux ou M. Bergson ne sachent à l'occasion apporter dans la vie publique une modération et une hauteur d'esprit par où ils concilieraient aisément tous leurs devoirs. Il faut aussi considérer le cas le plus général. Voici un professeur nouveau venu dans une ville de province. Il a telles opinions qui lui conviennent. Son droit
FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS dm S~ septembre a ??4
CAUSERIE PHILOSOPHIE D'ÉPICURE A RENOUYIER
PREMIER ARTtCM.
Ce titre un peu ambitieux nous est suggère par M~Mse .pM/oso~/i~Me (1) que publie M. Pillon, précieux recueil où sont analysés les livres parus au cours de l'année sur des sujets de philosophie, et qui contient en outre des essais originaux. Le volume de 1904 s'ouvre par une pénétrante étude de M. Brochard sur la morale d'Epicure et se termine par une notice nécrologique de M. Pillon sur Charles Renouvier, dont il fut le collaborateur et le partisan. Qu'y a-t-il de plus actuel qu'Epicure~ Sas sectateurs n'ont jamais chômé depuis l'an 309 avant Jésus-Christ, où ce philosophe acheta un jardin à Athènes pour y réunir des disciples. Et M. Renouvier n'est-il pas le philosophe austère de la troisième République? L'un offre en quelque sorte l'antidote de l'autre.
Epicure, vous le savez, croit à l'existence des dieux, il les vénère, mais il nous invite à ne pas compter sur la Providence. Enfermés dans les intermondes, les dieux jouissent d'une tranquillité parfaite et d'un bonheur accompli, justement parce qu'ils sont délivrés des infinis tracas que leur causerait l'administration de l'Univers, et le gouvernement d'un animal aussi r4tif que l'homme. Indin'érents, impassibles, ils n'ont cure ni de nous diriger, ni de nous consoler, ils ne font aucuns frais pour nous, ils ne s'occupent en quoi que ce soit de nos an'aires.
Des divinités nous n'avons donc rien à crain(i) Paris, A!can.
JSqpfC(tMC<~B .tp«!ffH<~
d'être, dans l'intimité de sa conscience, catholi- i que fervent, est égal à son droit d'être collecti- s viste révolutionnaire. Mais s'il manifeste, quelle sera la mesure de cette liberté mitigée qu'on i lui accorde? Il ne se mêle pas à l'action, pour < être un de ces tièdes qne l'Ecriture morne con- < damne il prétend défendre ses idées, dire ce < qu'il pense et faire acte de prosélytisme dans, ] sa vIHe. A supposer même qu'il reste irrépro- < chable comme professeur, son autorité person- < nelle n'aura-t-elle pas à sou!Mr de son attitude dans la vie publique? M. Gustave Lanson répond par une théorie séduisante. Il assure que la liberté seule est saine, qu'il serait bon pour les élèves d'avoir dès l'école le spectacle des luttes de la vie publique, que nos mœurs auraient à gagner à cet usage de la liberté. Et l'on voit tout de suite une des conséquences de ce principe il consacrerait le droit pour le professeur d'être en dehors de sa classe, et, réserve faite de la correction nécessaire, un socialiste militant.
C'est ce droit qu'au fond l'opinion publique refuse aux professeurs, et M. Lanson s'étonne. Il n'y avait pas de problème, il n'y avait pas de scandale, dit-il, au temps où les professeurs étaient seulement républicains, bourgeois, anticléricaux sans violence, et en harmonie avec l'opinion qui est restée celle du grand nombre. Contre cette sévérité du public à l'égard du professeur socialiste, M. Lanson donne deux arguments l'un est tiré de ce que le socialisme n'est plus un parti d'opposition, depuis que M.' Jaurès a été vice-président de la Chambre, et depuis que le groupe socialiste fait si belle figure parmi la majorité; l'autre est tiré de la < valeur morale du socialisme. Les doctrines socialistes, dit M. Lanson, le personnel politique du socialisme qu'on prétend mettre au ban de la société, valent mieux que les personnages en honneur entre 1880 et 1890. C'est affaire de goût et nons nous contenterons de ne pas être du même avis. Maison M. Lanson est évidemment d'une ironie intense, ou d'une grande candeur, c'est quand il affirme que les socialistes combattent seulement pour les principes et que la « lutte pour le portefeuille ne passionne même à la Chambre qu'un petit nombre de gens ». Comme on voit bien que M. Lanson est un homme d'études! Comme on voit qu'il a le bonheur de fréquenter l'honnête Sorbonne où il est un maître écouté, plutôt que le Congrès d'Amsterdam ou les couloirs de la Chambre Mais ce qui est à retenir ici, c'est l'effort socialiste pour réclamer officiellement sa place dans l'Université.
Il ne semble pas cependant que l'opinion publique soit près de faire cette concession. On a pu s'apercevoir à la Chambre, lors des discussions de l'anaire Hervé, que le Gouvernement lui-même, obligé de prendre parti, rejetait le socialisme hors de l'école. Malgré les foudres de M. Jaurès, on se souvient que M. Chaumié a prononcé ce. jour-là des paroles très nettes. Comment en serait-il autrement ? Dos qu'il veut agir et être conséquent avec ses doctrines, le socialiste se pose à chaque instant en adversaire du monde où il vit. Supposons même que personne ne soit choqué de la situation ridicule de ce mécontent à qui la société pourtant n'a pas ménagé ses bienfaits. On le verra prendre parti dans les grèves pour les grévistes contrôle préfet; on l'entendra, dansées réunions, prendre Ja parole contre la propriété individuelle, on saura qu'il proteste contre la liberté des chefs d'industrie; enfin, on le verra peut-être aussi avec stupeur déclamer contre le service militaire et vanter un internationalisme vague. C'est son droit comme citoyen, c'est entendu; mais c'est à l'encontre de son droit comme professeur. M. Millerand a beau avoir été ministre, M. Jaurès a beau avoir été vice-président de la Chambre, comme le rappelle M. t Lanson, l'opinion est logique en refusant le droit de tout dire à l'homme chargé d'élever des enfants ou des jeunes gens qui, demain, auront à faire leur service militaire, à diriger i une industrie, à faire valoir une terre et à ) vivre, d'une manière générale, selon les lois d'une Société qui date de la Révolution et qui ) n'est pas selon l'évangile socialiste. Nous savous bien que le jour où le parti socialiste [- serait ouvertement au pouvoir, il s'empresserait de mettre ses doctrines au programme. i j C'est même une des raisons qui ne nous donne t 't nulle envie de l'y voir. Mais en attendant,
dre, rien à espérer. Durant cette courte vie, nous sommes réduits à nos propres ressources pour la recherche du plaisir et la fuite de la douleur plaisir et douleur corporels, attendu que l'âme naît et meurt avec le corps. Epicure loge l'âme dans les environs du cœur et de l'estomac.
Une doctrine si matérielle semblerait justifier le mot d'Horace, qui, engageant son mia Tibulle à le visiter, lui écrivait <: Viens si tu veux rire Tu verras un homme gras, poli, I fort occupé de sa peau, un pourceau du troupeau d'Epicure, FpxcMW de ~rc~ porcM/K. s. En sorte que, pour employer la terminologie nietzschéenne à la mode, nous serions tentés de voir dans Epicure le Surpourceau, l'c/H. Or, il no se peut rien imaginer de plus inexact. L'épicurisme a été compromis, calomnié par ce vers d'Horace, par Pétrone, par les Romains de la décadence. Sans doute, selon Epicure, chaque plaisir est, bon par nature, mais il ne s'ensuit pas que chaque plaisir doive être suivi. Il n'est pas possible de vivre agréablement, si nous ne vivons de.fac.on sobre, ~prudente, honorable et juste, en bons rapports avec les hommes, et en toute tranquillité d'humeur et d'esprit.
Epicure se sert des mots ~s<r, ~o~~ pour attirer les hommes, mais il leur conseille en même temps le choix le plus rénéchi entre ces plaisirs et il semble par là se confondre avec les moralistes utilitaires. Dans son beau livre sur les rapports de la morale épicurienne avec les doctrines contemporaines (2), M. Guyau rapproche l'épicurisme ancien de l'épicurisme moderne, celui de Gassendi, de Hobbes, de La Rochefoucauld, de Spinoza, d'Helvétius, des utilitariens anglais. L'analogie n'est pas (2) Z,tc t))0fa!e d'.E'p:e!<t'e, Paris, Alcan, i886.
L'étude de M. Brochard n'est que te fragment d'un livre sur Epicure ou plutôt sur la théorie du plaisir dans la phitosophio grecque, dont le VoHfMa!dM MMM~ (mai 1904) a pub!ië d'autres parties.
Signalons au sujet d'Epicure le petit volume de M. Marcel Renault, dans la petite coHeotion des philosophes, chez t'ëditeur 'Delaptane. Cette ooltection destinée au grand puNic est l'oeuvre de spécialistes, qui nous ont donné Soerate, Platon, Spinoza, Descartes. Nous atten-
dons te Htu~e de M. E. Halëvy.
d~~f t~ij~_e d~ l'd, E.
nous vivons autrement, et l'Université garde son indépendance.
Il paraît bien que le meilleur moyen de sauvegarder cette indépendance est encore pour elle de demeurer à l'écart de la politique. On dit aux professeurs qu'ils jouissent, comme citoyens, d'une liberté mitigée, et qu'ils ne sont pas des fonctionnaires comme un préfet. Cela est vrai. Mais, dès que le professeur, armé de cette liberté, veut en jouir, il s'aperçoit bien vite qu'U n'est pas aussi libre de ses actes qu'un simple citoyen. Il est bien difficile qu'en pratique la liberté mitigée du professeur ne se réduise pas le plus souvent à l'abnégation. Ceux qui ont le souci de leur métier et le goût de Leur rôle d'éducateur ne s'en plaindront pas. Les autres pourront, comme M. Jaurès, chercher leur voie ailleurs.
~e triomphe d* reportage. M. Mouthon et Mgr Geay commencent à devenir bien fatigants; mais, après avoir parlé de leur mémorable démêlé, il faut bien aller jusqu'au bout. Espérons que nous y sommes, et qu'après les plates excuses que le prélat vient de faire au journaliste, l'incident est clos. Hier, Mgr Geay traitait de < scènes grotesques, romanesques et inventées à plaisirs les récits de M. Mouthon. < Je retire les paroles écrites dans la colère, dit-il aujourd'hui. Sans doute c'est la conversation entre nous deux; mais je la trouvais méconnaissable parce qu'elle était augmentée dans la. forme. Vous m'aviez promis de ne rien publier. Tous mes regrets. ~Nous y ajoutons les nôtres pour avoir pent-ëtre douté un instant de la parfaite véracité de M. Mouthon. Son tort et encore en est-ce bien un! –est d'être un artiste dans un métier dont il veut bien nous livrer le secret. < Pourvu que le portrait soit exact, écrit-il, le journaliste, comme le peintre, a le droit incontesté de le situer à la fois dans un cadre et dans un jeu propice d'ombre et de lumière. Si Mgr Geay ne s'était pas reconna au premier moment, c'est à cause de ce cadre et de ce jeu d'ombre et de lumière qu'il n'avait pas jugé propice. Et puis il s'était trouvé < augmenté Reste son doux reproche à M. Mouthon :< Vous m'aviez promis de ne rien publier. M. Mouthon affirme qu'il n'avait rien promis de tel parce qu'il < n'en avait pas le droit >. Pour un reporter qui se respecte, le journalisme est toujours un sacerdoce, et l'indiscrétion est le plus saint des devoirs. M. Mouthon est d'ailleurs convaincu qu'en faisant parler Mgr Geay comme il l'a fait, il a employé < le plus sûr moyen de le servir malgré lui Et n'est-ce pas encore son droit ? Q Pour achever cette bonne œuvre, il explique les tergiversations du prélat par sa crainte <: de perdre à la fois, à Paris et à Rome, le bénéfice de sa duplicité Après quoi, il accepte très noblement ses. excuses, attribue ses démentis à la < déooncertation de la douleur et déclare que le prélat < qu'il a dêdéfendu de tout son cœur reste moins digne de reproche que de pitié fraternelle ». Si Mgr Geay n'est pas content, c'est qu'il est difficile qui ne voudrait être défendu comme lui Tout cela est très intéressant comme peinture dea mœurs contemporaines. Mgr Geay a bien résiste au Pape pendant trois mois et à M. Combes pendant trois semaines; mais il n'a pas pu résister à M. Mouthon pendant vingt-quatre heures. C'est uo beau succès pour la presse qui, pratiquée d'une certaine manière, est décidément, auprès de certaines gens, la plus grande puissance du jour. Peut-être les excuses de Mgr Geay sont-elles dues en partie à ce que M. Mouthon appelle lui-même < l'épuisement du malheureux évêque Quand un homme, après une longue torture, ne sait plus ce qu'il dit ni ce qu'il fait, il est une proie toute prête pour le reportage. Il suffit que le reporter soit impitoyable, et il n'en manque jamais de cette espèce tant pis pour qui ne sait pas s'en préserver!
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AU JOUR LE JOUR LA VENGEANCE DU MORMON
CeU-e histoire parlementaire a égayé les Etats-Unis. Elle est morale comme un fabliau, et propre à développer la conscience des enfants. La voici, telle que les journaux d'outremer la racontent °
Les Mormons sont assez nombreux dans l'Utah pour qu'un d'entre eux ait été élu sénateurdecetEtat.H-se nomme M. RedSmoot; L it a sept femmes et soixante-dix enfants. C'est, au surplus, un excellent homme et une façon de [ patriarche. On nous dit que la correction de sa vie conjugale a été irréprochable il est vrai qu'ayant sept femmes,il étaitpeu porté à l'adultère. Ses soixante-dix enfants sont parfaitement étevés; mais. c'est un privilège commun aux ) famines nombreuses. Quoi qu'il en soit, l'arrivée à Washington de cet homme prolifique fut
de tous points complète. Epicure recommande 1 non seulement la modération des plaisirs, mais la restriction des désirs. L'état de béatitude est extrêmement fragile et instable, car un seul désir non satisfait efface tous les biens. M. Brochard aperçoit fort peu de ressemblance <: entre le disciple de Bentham, calculant ses actions pour obtenir le maximum de plaisir et le minimum de douleur, épris du bien-être e~ du confort, et le maigre épicurien qui, au fond d'un jardin (beaucoup moins neuri de lys rouges que celui de M. Anatole France) vit chichement en compagnie de quelques amis, soucieux avant tout d'éviter les coups de ta fortune, cachant sa vie, et déclarant fastueusemant qu'avec un peu de pain et d'eau il rivalise de félicité avec Jupiter.
Mais Epicure va plus loin encore. H commence par établir que le plaisir iondamental est celui du ventre, et il avance que le sage peut être heureux en sounrant les plus vives douleurs, et jusque dans l'appareil de torture que lei3 anciens appelaient le taureau de Phalaris.
M. Brochard nous donne une ingénieuse ex plication de ce paradoxe, en apparence énorme. Epicure ne va pas jusqu'à soutenir la thèse absurde des stoïciens que <s la douleur n'est pas unmal~.IIveutsimplement dire que la douleur du corps, même la plus vive, peut être tenue en échec par un plaisir de l'esprit. Comme remède aux souffrances physiques, Epicure nous invite à nous remémorer les souvenirs heureux, à anticiper les joies à venir; et cela dépend de nous. Epicure croit au franc arbitre.
Et notez qu'Epicure appliquait sa doctrine. Shakespeare prétend que jamais un philosophe n'a pu supporter avec patience le mal de dents. Or, nous savons qu'Epicure, à la fin de sa vie, sounrait atrocement d'une rétention d'urir~i et qu'il trouvait un merveilleux allègement à se souvenir des beaux raisonnements dont il avait enrichi la philosophie ce qui fait dire au bonhomme Sénèquequ'Epicurofut un héros sous des habits de femme. L'exemple des martyrs chrétiens, enivrés de félicite, jusque sous la dent des lions ou dans ta ftamme des bûchers,
une manière de scandale. Même dans le p~ys des K possibilités inimitées a on trouve qu'il avait dépassé celles que Jonathan peut s'accorder en ces matières. Les Unions de tempérance se déclarèrent contre lui. L'Union chrétienne des jeunes gens, la Baptist-Union; et plusieurs autres trouvèrent intolérable qu'on pût faire siéger entre des sénateurs monogames ce scandaleux pa/er/~w/a~. ~Toutes les confessions le réprouvèrent à l'envi. Une pétition, noire de signatures, demanda que le sénateur Red Smoot fût déclaré indigne de siéger, et que l'Utah fùt même privé de sa représentation.
Le sénateur Alden Smith, chargé de présenter la pétition au Sénat, s'y refusa, ladite pétition étant illégale et inconstitutionnelle. Le Sénat n'en fit pas moins faire une enquête sur la vie privée du Mormon, mais on ne trouva rien à lui reprocher. Cependant, cette persécution exaspérait non seulement le persécuté, mais ses électeurs. Ils cherchèrent une vengeance, et n'eurent qu'à copier les procédés qu'on employait contre eux. Les citoyens de l'Utah se cotisèrent, et leur cagnotte fut transformée en une fondation de 65,ooo dollars, au profit de l'/M~M/ de dë~c/t'ye~ de Pt'n~WoM, à charge pour celui-ci, de faire filer jour et nuit pendant l'espace de cinq mois, vingt-cinq sénateurs des Etats-Unis.
A cette nouvelle, grand émoi dans le camp des monogames protestation de toutes les unions possibles, terreur dans le Sénat le pis est que personne ne sait quels sont les vingtcinq sénateurs espionnés les épouses froncent les sourcils le bruit se répand que les détectives, reconnaissants envers leurs bienfaiteurs, les paient en découvertes réjouissantes et scan daleuses; et que les Mormons, après cette contre-épreuve, passeront pour les défenseurs de la morale. Enfin,, les rieurs sont pour eux. Les Sociétés de tempérance restent consternées, et M. Red Smoot, continue de passer avec orgueil dans les rues de Washington, entouré comme un triomphateur, du cortège de ses soixante-dix enfants. HsxRY BiDOU.
~4~'rex La page 86 de l'ouvrage que le de 7-e~/OM. comte de Courte vient dé publier i chez Hachette sur la Nouvelle-
Zélande, est digne de méditation.'On y voit que les deux îles ont 703,000 habitants et 35 religions. Encore, au dernier recensement, t6,ooo personnes ont-elles refusé de faire connaître leur croyance, tandis que 2,000 déclaraient n'en avoir aucune, et que S,ooo donnaient des renseignements d'une théologie si confuse qu'il a été impossible de les classer. L'extraordinaire est que, dans ce pays, qui forme l'aHe avancée du socialisme, l'anticléricalisme n'existe pas. Les libres penseurs fréquentent volontiers les clergvmen. Bien plus, les 35 religions vivent en-
b. LI
semble en très bonne intelligence. « 11 n'est pas rare, dit M. de Courte, de constater dans une même cérémonie, la présence de représentants de tous les cultes, et j'ai vu l'évoque anglican faire un discours très applaudi, à la distribution des prix du collège des Manstes, présidée par l'archevêque catholique. Bien plus, à la bénédiction de la première pierre de la basilique du Sacré-Cœur, faite par ce prélat en habits pontificaux, on remarquait au premier rang. le grandmaître de la franc-maçonnerie et le rabbin israélite. » Voilà un texte propre à scandaliser la rue Cadet. Les Néo-ZéIandais s'étonnent de nos luttes religieuses. xN'avex-vous pas proclamé, depuis cent ans en France, disent-ils, la liberté absolue de tous les cuites, comme aussi celle de n'en' avoir aucun? » 0 honnêtes gens, comme il se voit que vous vivez aux antipodes!
I LES TROUBLES D'iTALtE
Depuis quelques jours, les nouvelles d'Italie pouvaient faire craindre une répétition du mouvement révolutionnaire de 1898, dont on n'a oublié ni l'importance, ni le contre-coup sur la politique générale du pays. On àpprenaitque, dans plusieurs grandes villes de la Péninsule, des g-roves, tendant à prendre un caractère général et mettant la foule en collision avec la force armée, avaient éclaté soudainement. EUes n'avaient pas pour origine une cause économi-
rend encore témoignage de la justesse psychologique qui se rencontre chez Epicure, sur l'efticacite de l'autosuggestion et de l'extase, moins volontaire qu'il ne le supposait toutefois.
Le dernier mot de l'épicurisme, comme le montre M. Brochard, c'est de nous procurer des idées gaies, riantes, sereines, qui nous servent de bouclier contre les douleurs, dont toute vie est la proie. En présence des maux sans nombre qui, de toutes parts, nous menacent ou nous assaillent, nous n'avons de ressources qu'en nous-mêmes, le philosophe, dans sa raison, et le croyant, dans sa foi.
C'est une conception toute contraire à celle d'Epicure, c'est la philosophie de Platon, que M. Waddington étudie dans la premit're partie de sa .PMoso~Mc ancMKKf? (3). dont M. Henri Joly a déjà signalé l'intérêt aux lecteurs des iDe~s. M. Waddington ne discute pas seulement, à propos de Platon, des points contro- versés d'histoire et d'érudition pure, il concilie Platon et Aristote il est plus frappe, dit-il, de l'accord qu'il constate dans la direction de leurs pensées que de leurs divergences. Et les Përes de l'Eglise jugeaient de même, puisqu'ils adoptèrent à la fois le spiritualisme de Platon et le réalisme d'Aristote, mais en n'empruntant à ce dernier que ce qui convenait à leurs doctrines.
A l'encontre de cette thèse, l'opinion commune se plaît à se représenter dans Platon et dans Aristote deux aspects antithé.tiques de la pensée humaine, d'une part la poésie, le mythe, l'idéa), de l'autre la réalité, l'expérience, la science. Raphaël, dans son ~co~ eT~M~, qui orne les murs du Vatican, a marqué le contraste par deux gestes parlants Platon lève le bras vers le ciel, Aristote étend la main sur la terre, comme pour prendre possession de la nature et s'asservir ses lois. C'est avec violence, brutalité même, que Macaulay marque cette opposition dans son célèbre essai sur Bacon, FAristote modernisé. Macaulay répudie toute la pMtosophie idéaliste et stoïcienne, qui, (3) La Mt!<M(.!pMe aMCtMtse et :a C'Me At~at-t~e. HtfëMïte, 1904..
que, aucun conflit d'intérêt ne s'étant élevé 1 entre employeurs et employés. Elles s'étaient c produites à ta suite de deux collisions qui i avaient eu lieu dans les lies, en Sicile et en ] Sardaigne, entre des éléments ouvriers et la i force armée, et qui, sans parler d'un certain i nombre de blesses, avaiententrainé mort d'hom- i mes. Sans qu'on sût exactement ce qui s'était passé, ni quelle attitude le gouvernement allait prendre à la suite de ces deux malheu- i reux accidents, les socialistes de la Péninsule ont voulu se solidariser avec les victimes et ] organiser un grand mouvement de protestation au moyen de la grève, si possible générale. D'où les troubles qu'on signale depuis plusieurs jours,et sur l'importance desquels on n'est pas encore exactement fixé.
On trouvera plus loin des dépêches relatant quelques détails de ces événements et aussi un important document officiel. C'est une dépêche que M. Giolitti, président du Conseil, a adressée au maire de Turin, en réponse à une communication de celui-ci. Le maire avait informé le premier ministre que < !a commission des conseillers socialistes lui demandait d'être l'interprète, près du gouvernement, .du désir des ouvriers d'éviter l'intervention des troupes dans les conflits civils et pacifiques entre le capital et le travail ». Cette requête a fourni à M. Giolitti l'occasion d'expliquer ce qui s'était passé à Buggerru, en Sardaigne, et à Castelluzo, en Sicile, et aussi de définir sa politique dans les conflits entre le capital et le travail. De cette manière, nous sommes mieux renseignés sur l'origine des troubles, tandis que les dernières dépêches peuvent faire croire qu'ils tendent à s'atténuer.
A Buggerru, centre minier, ce sont les grévistes qui ont attaqué les soldats envoyés pour maintenir l'ordre public < gravement menacé par un vol de dynamite Attaqués, les soldats, « sans ordres de leurs supérieurs ont fait spontanément usage de leurs armes pour se défendre. A la suite de cette collision, l'autorité judiciaire a ouvert une enquête pour rechercher les responsabilités. A Castelluxo, il s'est agi d'un conflit avec la force publique, qui se trouvait normalement sur les lieux, et qui, de même qu'à Buggerru, a agi < sans aucun ordre supérieur En conséquence, en même temps que le préfet était chargé de se livrer à une enquête, le commandant des carabiniers mettait en état d'arrestation les militaires coupables. Tel est l'exposé officiel des faits. M. Giolitti estime qu' « aucun gouvernement n'aurait pu faire davantage pour constater les responsabilités éventuelles~. On a l'impression que le chef du gouvernement a raison, et on a de la difficulté à comprendre l'attitude des socialistes de la péninsule. Puisque les mesures prises par le gouvernement, aussitôt après les deux échauflourëes de Buggerru et de Casteltuxo, équivalent à un désaveu de l'intervention, de la force armée, on aurait pu attendre au moins les résultats de l'enquête et les sanctions auxquelles elie aboutirait avant d'organiser dans tout le j royaume un mouvement de protestation, au risque de provoquer les plus grands troubles politiques et économiques. Telle semble avoir été l'opinion dn Comité socialiste centrât de Rome. Invité par une délégation milanaise à décréter la grève générale pour tout le royaume, il a ajourné sa réponse à huitaine. Cela n'a pas empêché le mouvement gréviste d'éclater dans plusieurs grandes villes, de t~Ue sorte qu'on a l'impression que les socialistes ne voyaient qu'un prétexte à exploiter dans les événements déplorables de Buggerru et de Castelluxo. Comme en 1898, c'est surtout à Milan, milieu particulièrement inflammable, que les troubles ont pris le plus d'extension. A Gênes, la situation semble avoir été grave, puisque l'état de siège y a été proclamé. On y déplorerait quatre-vingts morts. Mais, d'une manière générale, il ne faut pas attribuer une authenticité absolue à toutes les dépêches qui nous arrivent, par des voies détournées, du théâtre des événements. Comme elles l'avaient déjà fait en 1898, elles peuvent défigurer partieltement les faits.
La tactique des socialistes parait particuHèrement étrange, quand on réfléchit au caract 1ère de la politique inaugurée par le ministère actuel, et que M. Giolitti rappelle dans sa dépêche au maire de Turin. Les événements ré-
dit-H, n'a fait qu'encombrer !e monde de Ion- gués barbes et de longues dissertations, que nous donner en spectacle de faux sages,quipartageaient toutes les faiblesses immaines, avec l'hypocrisie en plus, qui ont laissé la société antique aussi mauvaise qu'ils l'avaietit trouvée, tandis qu'aux disciples de Bacon nous devons les découvertes fécondes, ta délivrance de mille maux, l'immense bien-être dont nous jouissons. Macauiay exagère à la manière anglaise, il ne cherche,H n'estime que les résultats pratiques. Sans concilier, autant que le taitM.AVaddington, Platon et Aristote, on voudra bien reconnaître qu'ils se complètent l'un l'autre nous ne pouvons nous passer ni de chirurgiens, ni de poètes, ni de laboratoires de chimie-, ni de chaires de philosophie.
On lira avec attrait les savantes pages que M. Waddington a consacrées à une philosophie aussi méconnue que celle d'Epicure, au pyrrhonisme. Dans l'histoire des systèmes et des idées, il faut tenir compte des circonstances qui les ont produites. Le temps où vécut Pyrrhon était bien propre à l'épanouissement d'un scepticisme exagéré. Après la mort d'Alexandre, les guerres dévastatrices, les révolufions générales et locales, les desordres, les pillages, les ruses, les cruautés de toutes sortes, établirent en Grèce une anarchie qui ressemblait à la Terreur. Mais c'était une Terreur en permanence. Joignez que Pyrrhon exerça tous les métiers, parcourut toutes sortes de pays, et fréquenta des gens de toutes conditions. Il fut peintre, marchand de volailles et de petits cochons, soldat, commensal d'Alexandre, qui aimait à s'entourer de beaux esprits et de philosophes, comme Frédéric II. Pyrrhon visita les mages de la Perse et les gymnosophistes ou ascètes de l'Inde. Il revint vivre à EMs, sa patrie, en compa- gnie de sa sœur Philista, sage-femme Phi- lista l'agaçait quelquefois, en dépit de son sys- tème qu'il ne faut se fâcher de rien. Jamais homme ne fut plus persuadé que Pyrrhon de l'opposition des jugements et des coutumes, de l'incertitude des opinions, de l'infériorité des esprits et des caractères, en un mot de l'indifférence et de ta vanité de toutes choses. Il
volutionnaires de 1898, qui avaient commencé comme les troubles actuels, avaient donné naissance a la politique répressive du général PeIIoux, à un projet de législation d'exception mise en vigueur par le fameux décret-loi, et à une longue série de troubles parlementaires. Puis était venu le ministère un peu éphémère de M. Saracco, qui avait déjà produit une détente, et, ensuite, le ministère ZanardelliGiolitti, qui avait inauguré une politique toute difïerente de celle suivie par le général Pelloux. On avait même trouvé que, dans son désir de réagir contre la politique de répression, il désarmait trop vis-à-vis du monde ouvrier. On l'accusait de compromettre l'ordre social, et l'on s'était même demandé si l'attitude très hostile du Sénat ne l'obligerait pas à se retirer. ~1. Giolitti exprime donc la pure vérité lorsqu'il dit, dans sa dépêche au maire de Turin <: Depuis plus de trois ans, comme ministre de l'intérieur, j'ai constamment soutenu au Parlement, contre de vives oppositions, la liberté absolue de la grève et le devoir du gouvernement de ne pas intervenir dans les conflits paciuques entre le capital et le travail. L'attitude actuelle des socialistes, qui prétendent parler au nom des intérêts ouvriers, ne témoigne pas seulement de Jour ingratitude. Elle est aussi très imprudente. Les socialistes italiens devraient se rappeler que ce sont les troubles de 1898 qui ont engendré le -régime Pelloux, et réfléchir que les mêmes causes pourraient produire aujourd'hui les mêmes effets. C'est peut-être parce qu'ils ont fini par y rénëchir qu'on signale déjà un commencement d'accalmie.
ALCtDE EBRAY.
LA GUERRE i MSSO-JAPONAtSE BrM~ de ~at~e à AfoKMc/t
Le Dttt/y .Ea~'M.! publie une dépêche de son correspondant à Tokio disant que les forces russes et japonaises ont déjà engagé le combat près 4e Moukden.
Les positions russes sont pour l'instant bombardées en vue de préparer l'avance de l'infanterie japonaise.
Tout semble indiquer que cette bataille sera la plus importante livrée depuis le début des hostilités, sinon la plus mcurtriôro.
Le maréchal Oyama a commencé, vendredi dernier, à mettre à exécution les instructions qui lai ont été transmises par l'état-major général, de prendre d'assaut Moukden et d'essayer encore une fois, par un grand mouvement tournant, de couper la retraite à Kouropatkine.
Je tiens de boane source que Kuroki ne s'est -pas encore rencontré avec l'ennemi et qu'il devra plutôt essayer do le contourner.
Le maréchal Oyama annonce que le front des Russes s'étend sur environ vingt kilomètres, quatre bases ayant été établies pour les avant-postes de fa cavalerie.
La cavalerie russe a adopté l'uniforme d'hiver, gris-foncé, qui la rend ainsi bien moins visible. Le général Kouropatkine a, d'après les informations parvenues à i'état-major.à Tokio, reçu des renforts importants arrivant presque chaque jour de Kharbine; ceci tendrait à indiquer qu'il se prépare à oTrir une résistance acharnée à Moukden. Le maréchal Oyama a réparé la voie ferrée et reçoit maintenant des approvisionnements directement de Dainv à Liao-Yang.
To~ tes réservistes à l'étranger ont reçu l'ordre de regagner leur corps. L'effectif total, de la fr"atriôme réserve se monte à 60,000 honnnes. Doux nouvelles divisions seront formées, car il ne reste plus au Japon aucune troupe régulière.
Deux dea divisions qui se trouvent devant Port".ArMtur ont reçu l'ordre do rejoindre les forces du t maréchal Oyama.
C'est la seule nouvelle annonçant une reprisa générale des hostilités, mais eit.e mérite confirmation.
De Moukden, on signale des mouvements japonais sur les flancs Est et Ouest. Beaucoup do réfugiés chinois sont arrivés dans la ville.
D'autre part, on constate un mouvement mystérieux, vers l'Est, de bandes chinoises jeunes et aptes au service militaire.
Tous les notabic.~ chinois qui ont rendu service aux Russes quittent Moukden.
Un énorme train do blessés qui sont guéris est arrivé venant du Nord.
Plus de ~.000 blessés ont été envoyés, depuis six jours, au Japon, à bord de navires-hôpitaux ou de transports.
I La plupart des correspondants de journaux partent dans la direction du Nord, principalcrneat vers Tiel.ing, ou la vie devient très animée la musique militaire y donne des concerts près de la gare et une tronpe théâtrale, composée de femmes en majeure partie, organise de~ représentations.
disait. qu'il n'y a d'absolu qu3 le relatif. Il préconisait l'acata!epsie, ou suspension du jugement. laquelle engendre l'apathie, c'est-à-dire l'indiuerence, d'où naît à son tour l'ataraxie, c'est-à-dire l'imperturbable tranquillité d'âme. EmerveiMes de son scepticisme, qui s'alliait à un grand soin de se conformer aux coutumes de sou pays, les gens d'Elis le récompensèrent en le nommant souverain pontife. De môme Epicure fut divinise par ses disciples, pour sa. respectueuse indi~erence à l'égard des Dieux. Epictete railla fort Pyrrhon et le pyrrhonisme. Rabelais et Molière l'ont caricaturé sous les traits du philosophe TrouiMogan et du docteur Marphurius. Après un millier d'années, le pyrrhonisme renaît avec Montaigne, qui, au milieu des guerres religieuses et des séditions, lui donna la vraie formule QM(?M:M-/e?BayIe essaya de' réhabiliter Pyrrhon, Bayle no voit dans les systèmes philosophiques que des amusements de l'esprit, nous dirions presque que des mouvements d'humeur, que nous traversons selon l'occurrence propice, ou le vent qui souffle qui.de nous n'est, à ses heures, enclin à l'ëpicurisme, parfois au stoïcisme, à l'esprit positif et au doute, à l'idéal ou à la rêverie! Chez Hume. précurseur de Kant, la philosophie pyrr.henienne travaille à la ruine de la métaphysique. N'avons-nous pas vu enfin le pyrrhonisme le plus conciliant refteurir sous nos yeux dans la pensée de M. Renan, lorsqu'il exprimait la parfaite inutilité de la controverse et le flottement des opinions humaines par cette formule polie <: Vous avez mille foia 's raison, mais ajournons cette solution. a Il y a deux scepticismes, l'un décrie à bon droit, parce qu'il s'étend à ce qui le comporte le moins, aux choses sérieuses de la vie; l'autre, qui n'est qu'une exigence en fait de preuves, qui, dans le domaine des idées, a créé la science; en politique, la liberté; en religion, la tolérance. Ce scepticisme est fort rare il exigé à la fois une haute culture et une grande dëSance de soi-même. On ne saurait trop en apprécier les bienfaits dans un temps de persécution, de crédulité populaire et de fanatisme à rebours.
J.Bou&D~Ut
Une~epSBne oŒcieUe de Tokio~-en date do 17 septembre, annonce que de forts détachements de cavalerie russe sont campes à Pan-Kiao-Pan, à HoangLiag-Pan et à Ta-San-Li-Tse, endroit sis a 8 ktiomêtres environ de Houng-Ling-Pan. Leurs ~claireurs, qui ont maintenant revêtu la tenue d'hiver, approchent journellement des lignes japonaises à WouAï-Tai, Mcn-Hou-Lou-Toun, Tà-Toung-Chan-Pan et Li-Taï-Yin-Loun..
w Ceci indique que Tavant-garde japonaise est à michemin entre Liao-Yang et Moukden, tandis que la cavalerie russe est postée à 8 kilomètres pïasao. Nord d'une ligne de 16 kilomètres de long a l'ouest de la voie ferrée.
Le maréchal Oyama fait connaître à Tokio le détail des prises cSectùees. à Liao-Yang. On sait que le général Kouropatkino oppose, de son côté, un dé- menti formel à ce rapport, dont voici le résume Tokio.Ie 17 septembre.– Le maréchal Oyama têlégraptue, ce matin, que le général Oku annonce avoir fait 13 prisonniers russes & Liao-Yang. H a. en outre, capture 30 chevaux, 2,288 fusils, 127 fourgons de munitions, 5,892 obus et 6M),930 cartouches, ainsi qu'une grande quantité de boites de farine, d~ riz, de fourrage, d'outils et de vêtements.
Les généraux Kuroki et Nodzu n'ont pas fait do prisonniers, mais le gênerai Kuroki a pris 40 chevaux, des fourgons do munitions, MO fusils et 300 obus, 60,000 cartouches, un appareil télégraphique et divers outils. Le gênerai Nodzu s'est empare de 490 fusiis, 1,164 obus. 37,880 cartouches, trois hëliographes.dea téléphones, dos outils et une grande quantité d'approvisionnements. Le gênerai Oku a recueilli assez do bois pour construire un dépôt.
Les JapoMSt.! e< ~es corrMpoMdaK~s e<faM~t's On mande de Tokio à la date du 18 septembre qu'à la suite des froissements qui se sont produits entre les autorités militaires et les attaches et correspondants étrangers près l'armée japonaise, le maréchal Yamagata a envoyé au maréchal Oyama le télégramme suivant:
Zs dëc~ra~tOK de ~:KH'e pc~- sfOMi-et'~eme~t !'MpëW< a~'Mtt gMe /(! ~M'oc~aM.attOK CK a e~ë /t/e aM ~eMp!e, eiaMt~csëe ~Mf ~s pr~MCtpM de~'M~ee e< d'egM~e, ~'e/a&Ht GMCMne dM<!Mc~o~ de ?'acM, de )'eH~M)MS OM de COM~MMM )K!<tO~M~S. Z.MKtgUS O&J'Ct de ~s ~Merrg M< d'assMrer <: ~'eHtptre maMtMe~ de /t! pat'.r e< de ?'<ipo:)tdre ~es &!eH/'Nt<s de !a c~iHsc~o~ d<f~.<! f~~ëret commMM de <ou<es ?es ~a<toy:s. s donc KeM d'opérer <~M(' cespt'tMCipM <roM!'e?'OM< 7eur appKcaMoa dcKs ya«t<Mde o&sertige pa')' ?MMS a ~'eyard dM o/~e<er~ g< corr&~oMdsM/s e~ran~'s.a<i'aeAes ~o~re m'Mtëe, e<, <o:M< OMC ~s secrets KttH<aM'M Me set'oK< pas v:aMs, de /6nre eM ~or~e qtt't~ so!'e?t< ~'at~ës jpa)' KOMs auec ?a cordm~t~e jp<MS /r'CKche, ds /apoK. d ce oue ~s st~certM gMt aMtMe !'eM~'M'e ~ot< t'e~dMe ëutdeM/e SMa? yeM-x dM moKdc eKtMr.
Por~r~Mr
Selon un télégramme de Tchë-Fou, tous, Chinois, Russes et Japonais s'accordent à dire que I.e blocus de Port-Arthur rend maintenant à peu près impossibles les mouvements des jonques qui, depuis plusieurs.mois, introduisaient en secret des dépêches et des approvisionnements dans la forteresse. En général, ces bateaux sont coulés par les Japonais et les équipages sont envoyés à Dainy.
Des civils russes venant de Port-Arthur disent qu'il y a abondance de viandes de conserve dans la ville, mais qu'en fait de viande fraîche on n'a plus que du cheval. Douze chevaux sont abattus chaque jourpour l'alimentation. Quand il n'y a pas de bombardement continu, la vie à Port-Arthur est à pou près la même qu'en temps depaix. Les services religieux sont célébrés comme de coutume, quoique l'église soit détériorée. La musique joue, comme j avant, deux fois par jour.
Tous les Russes affirment que les Japonais n'occupent aucun fort des défenses intérieures. Les forts endommagés ont été réparés pendant ces derniers d_Lx-huit jours de calme relatif et ils sont en excellent état. Les Russes ont la conviction que PortArthur ne sera jamais pris.
Par ailleurs on télégraphie de Tchê-Fou au Da::Zy Te~oph, le 18 septembre
Le H septembre. Je gênerai Stœssel ayant reçu du gdnëral Kouropatkine l'ordre de tenir jusqu'au mois de janvier, a fait un inventaire de ses approvisionnements. II aurait des munitions pour cinq mois et des vivres, riz et pain blanc, pour six mois. On fait des préparatifs pour opposer une dernière résistance aux forts de ia colline d'Or et de !a colline Electrique où de grandes quantités de vivres et de munitions ont ëtë accumulées. L'arrivée d'un navire d'environ 6,000 tonnes, charge do farine et de munitions, est conRrmee. II venait d'Europe. Ce navire passa h portée visuelle de la Sotte japonaise la canonnière Disse Gf-etitta~tc~~ alla a. sa rencontre, mais elle heurta une mine et coula. L'équipage fut sauve.
La garnison de Port-Arthur est réduite & 8,000 hommes la garde civique a été appelée dans tes forts. Le gênerai Stœssel a donne l'ordre qu'aucun Européen ne ~oit plus autorise & quitter la ville; il a fait cesser !a publication du A'OM .E'rtM après le numéro du 8. Mme Stœssel dirige les travaux do la Croix-Rouge et accompagne son mari dans les forts pendant les engagements. -On oonCrme que M. de Cuverville a quitte Port-Arthur dans une jonque avec l'attache naval allemand, et a dis.paru avec celui-ci.
Le .M~ïi! a refait. la, dépêche suivante de son correspondant particulier. EUc danne une idée de l'effroyable lutte dont Port-Arthur est ;le théâtre. 'Tohë-Fou, le 18 septembre. J'ai cause iông~ament afec deux oMciers arrives cette nuit de Port-Arthur le prince Radxiv.'Ui et le ticutenant ChristoforoS'. Voici les j détails émouvants qu'ils me donnèrent
A la dernière attaque, les forces japonaises tarent énormes; quelques jours après, on voyait encore les btessës lever les bras, dans un geste d'appel. On ne pouvait pas les secourir, parce que le feu était incessant. L'acharnement de la lutte était indescriptible, unique dans l'histoire. Les Japonais s'élançaient à. la baïonnette, comme des fous.et en colonnes profondes où les obus creusaient de terribles siUons.
Chaque fois qu'ils arrivèrent sur les lignes russes, des sciées horribles eurent lieu, où les Messes luttaient en ) <oro jusqu'à la mort.
On ne fit pas quartier. On a trouve des couples enlaces 'renetiquement, les dents à la gorge et les doigts dans jbs yeux, morts ainsi.
Dans la dernière attaque, la neuvième division japo- jaiso fut lancée en deux colonnes, d'une brigade cha- func. La première ayant faibli sous l'avalanche de fer.. f: général commandant la deuxième St tirer sur elle et ~'extermina. La rage était telle qu'il portëe de voix les Japonais ) ,'ndaient les poings en proférant des injures.
II y a cependant des moments de détente où la plaisanterie reprend ses droits. Un jour de grande p!uie, les Japonais, masses au bas d'une hauteur couronnée par t un fort, criaient auxRusscE « Dites donc, la-haut, vous ctes à l'abri venez donc ici prendre notre place c'est ] votre tour de vous mouiller, x
L'attaque est si furieuse et la défense sera si acharnée qu'il est certain que, si Port-Arthur est pris, ce sera < au milieu d'un massacre général, d'où peu sortiront. ( Dëjn les environs ne sont plus qu'un immense char- t nier où pourrissent des milliers de cadavres qu'on ne i peut ramasser. L'odeur est si forte que les soldats rus- 1 ses doivent se boucher les narines avec des tampons 1 camphrés. J'ai demande aux officiers s'ils pensaient que Port– Arthur serait pris. i RadziwiU répondit < Jamais! ] Christoforoff déclara "Je donne ma tde a couper que )a ville no sera pas prise dans un mois. Apres. Je ne < suis pas prophète, x j D'autre part, M. Marcel Hutin, correspondant spé- < cial de l'~c/to d6 f~fM, télégraphie do Saint-Péters- ] bourg, à la date du 19 septembre J'apprends une grosse nouvelle, dont il m'est impossi- 1 ble de contrôler l'authenticité, mais qu'un haut person- l nage me donne comme vraie l'empereur aurait reçu hier, MaTehë-Fou, un télégramme signé du contre-ami- f rai 'Wiren, remerciant Sa Majesté de sa promotion ainsi « que de sa nomination au commandement de la division de f Fort-Arthur. L'amiral Wiron supplie l'empereur de hâter 1 le départ de l'escadre de la Baltique, exprimant l'espoir 1 que Rojestvensky peut arriver à temps pour attaquer 1 Togo de concert avec les vaisseaux rentrés & Port- c Arthur et qui, selon Wircn, sont en parfait état et dont c les équipages brûlent de sortir de Port-Arthur et do sa Ii frayer un passage. Wircn assurerait l'empereur que tou- l tes les chances sont du côté~fsse siRojestvensky arrive en hâte devant Port-Arthur.
Le contre-amiral Wiren a hissé son pavillon sur le jBtU/OM, qu'il commandait avant sa promotion. Mais la question du départ do l'escadre est plutôt s problématique. Vous comprenez l'émotion dans les milieux of&ciels d si, comme j'en suis persuade, la dépêche de Wiren a éM réellement envoyée à l'empereur.
GUERRE ET MARINE
Le sous-brigadier Lehastard et l'agent Délavai, de la brigade de sûreté de Brest, ont été assaillis, rue SuSren, par cinq ou six soldats coloniaux. D'autres ag'cnts da:it intervenus, les soldats appelèrent à leur aid~ u.uo dizaine de leurs camarades, qui s'arnK'i~m Je couteaux, et une lutte acharnes s'engagea.
Le sous-brigadier Lebastard et l'agent Grall ont reçu, le premier un coup de couteau à la tête, le second deux eoups de couteau, dont un au-dessous de l'oeil gauche et l'autre à l'aile droite du nez. M. Arhan, courtier en photographies, ayant voulu prê-
ter main-forte aux agents, a 6fë également frappé d'un coup de couteau à la tête. Cinq soldats coloniaux ont été arrêtés. Le sous-brigadier Lebastard et l'agent Grall ont été transportés à l'hospice civil. Leurs Mpssuressonf graves.
A L'ËTRANGER Le mouvement gréviste en Italie
Les dernières dépêches sont rassurantes et lagr&ve générale, qui avait donné lied au début à de graves désordres une information venant de Gênes parle de 80 personnes qui auraient trouvé la mort au cours d'une bagarre se termine presque partout. A Rome, Naples, Milan, Turin, Bologne et Florence, le calme est complet une foule considérable circule dans les rues.
A Turin, les cafés sont ouverts et un certain nombre de grévistes ont parcouru sans incident les rues de la ville pendant la journée d'hier.
A Venise, les gondoliers et le personnel des bateaux-mouches se sont mis en grève aujourd'hui. Hier soir, la ligne du chemin de fer fer de Venise à Mestre a repris son activité.
A Naples, le personnel des tramways s'est mis en grève.
A Rome, à Bologne, à Parme et à Forli, le travail reprendraaujourd'hui.
Dans une réunion tenue cette nuit, à Milan, par le personnel des chemins de fer, une proposition tendante à la proclamation de la grève a été repoussée. Dans toutes les gares, les trains partent et arrivent régulièrement.
Dans un autre meeting tenu à Milan également, il a été décidé de reprendre le travail mercredi au lieu de mardi, jour de la fête ofncielle de l'anniversaire de la délivrance de Rome.
i. M. Frôla, sénateur, maire de Turin, a adressé, hier, à M. Giolitti, président du Conseil, la dépêche suivante:
La commission des conseillers socialistes me demanda d'être l'interprète, près du gouvernement, du désir des ouvriers d'éviter l'intervention des troupes dans les conflits civils et pacifiques entre le capital et le travait. Ce dësir me paraissant juste dans ces termes, je n'hésite pas a y adhérer.
M. Giolitti lui a répondu par la dépêche suivante où se trouve la version ofËcielie des incidents de Buggeru et de Castelluzo, cause initiale de ce mouvement gréviste
Je réponds immédiatement et explicitement a la dépêche que vous m'envoyez au nom des conseillers municipaux socialistes de votre illustre viUe. Depuis plus de trois ans, comme mistre de l'intérieur, j'ai constamment soutenu au Parlement, contre de vives oppositions, la liberté absolue de la grève et le devoir du gouvernement de ne pas intervenir dans les conflits pacifiques entre le capital et le travail.
Les ordres que j'ai donnés et que je donnerai tant que j'aurai le devoir de rester au poste où m'ont placé la eonSanoe du roi et ceile du Parlement, ont été et seront toujours sans exception conformes aux principes que j'ai soutenus.
Les faits douloureux que nous regrettons tous sont des malheurs !qui ne dépendent d'aucun changement de programme du Gouvernement.
Aux mines de Buggeru, l'autorité politique avait envoyé deux compagnies de soldats pour maintenir l'ordre pubtic, gravement menacé par un vol de dynamite dont les auteurs sont maintenant arrêtes. Ces soldats n'intervinrent en aucune manière contre Jes grévistes, mais ils furent au contraire assaillis par un nombre trcs supérieur de manifestants et c'est seulement après que beaucoup d'entre eux eurent été blesses qu'ils employèrent leurs armes pour leur défense personnelle, sans ordres de leurs supérieurs. Il s'agit par conséquent d'un mal-. heur qui n'est imputable ni au gouvernement ni aux autoritësloeales.
L'autorité judiciaire a ouvert une enquête pour rechercher les responsabilités éventuelles.
_A CasteUuzo, il s'agit d'un conflit avec !a force publique, qui se trouvait normalement sur les lieux et qui n'y avait pas été envoyée avec une mission spéciale; elle a agi sans aucun ordre supérieur. En raison de la gravite des conséquences du conflit, et avant de recevoir aucune réclamation, j'ai envoyé l'ordre immédiat au préfet de se rendre sur les lieux, avec la mission de procéder à une enquête rigoureuse. Le commandant des carabiniers a mis en même temps en état d'arrestation, et à la disposition de'l'autorité judiciaire, les militaires coupables. Aucun gouvernement n'aurait pu faire davantage pnur constater les responsabilités éventuelles.
Dansl'exercice de ma mission je suis resté et je resterai toujours dans les limites de la loi; mais j'accomplirai toujours mon devoir, qui est de faire qe la loi soit respectée par tout le monde. Si les conseillers au nom desquels vous me télégraphiez reBéchissent au changement radical de la politique intérieure que j'ai inaugurée, aux difficultés énormes que j'ai du vaincre pour le réaliser et aux avantages que le prolétariat de toute l'Italie en a recueillis, ils comprendront qu'il n'est pas possible de soupçonner que je veuille, par de folles violences, compromettre un résultat aussi splendide, et ils se convaincront, j'en suis certain, de la nécessité de recommander le calme et d'éviter de regrettables violences qui compromettraient la cause de la liberté, le bien-être indispensable et le progrès matériel et .moral des classes populaires.
ALSACE-LORRAINE
On nous écrit deStrasbourg:
LeyoMrMa! d'Agacé reproduit ~no interview de M. d'Estournelles de Constant, où le député pacmste .-bien connu expose comment il s'y prend pour préparer une alliance <f anglo-franco-allemands M. d'Estournelles de Constant a été à Kiel, en même temps que le roi Edouard VIL Il a < eu l'honneur de voir fréquemment l'empereur ainsi que le comte deBùlowavecqui il fut jadis à l'Université. M. d'Estournelles de Constant affirme quil < n'a pas manqué ces occasions de dire nettement sa pensée Nous avons exposé, il y a quelques jours, comment fonctionne, en Alsace-Lorraine, le système vexatoire des permis de séjour. Ce système vient de trouver une nouvelle application qui montre bien ce qu'il a de particulièrement odieux.
Prochainement sera célébré, à Strasbourg, le mariage de Mlle Boecke!, la fille du docteur Jules Boeckel, le chirurgien bien connu. Le frère de la jeune fille a émigré en France, il y a quelques années, muni d'un < Enilassungsschein II était légitime qu'il vînt assister au mariage de sa soeur. Or, tous les enbrts pour lui obtenir un permis de séjour, ne fût-ce que de quelques heures, ont été vains jusqu'à présent. Les autorités ont opposé aux demandes de M. Jules Boeckcl un reftrs catégorique. Des commentaires très vifs de cet incident paraissent dans les journaux.
Pendant lés manœuvres qui ont eu lieu la semaine dernière aux environs de Pian'enhoR'en, un capitaine de la ii" compagnie du 13~ régiment d'infanterie entendit sifnsr une,balle à son oreille. Immédiatement tint interrompre les exercices de tir et procéder à l'examen des fusils et des cartouchières, mais on ne p.ut découvrir aucune cartouche à balte. Ramenés dans leurs cantonnements, les hommes durent se soumettre à un nouvelle examen qui ne donna pas plus de résultats.
A Niedermodern, un volontaire d'un an du 51" régiment d'artillerie, ayant montré une cartouche à balle à un de ses compagnons, a été immédiatement arrêté et conduit à Strasbourg. On raconte qu'à Mommenhcim un soldât a été tué par âne balle, mais le fait n'a pas été confirmé. Les autorités militaires tiennent généralement ce genre d'araires soigneusement caché.
Le Conseil supérieur de guerre siégeant à Franc- fort-sur-le-Mem a jugé vendredi en deuxième in-' J stance l'anaire du lieutenant Witte, appartenant au 16° bataillon du train, autrefois en garnison à Forbach. Le lieutenant Witte avait été condamné pour parjure à la suite du fameux procès Bilse. Le Conseil de guerre a admis l'appel et a acquitté Witte du chef de parjure, mais il r condamné à quinze jours d'arrêts pour mauvais traitements innigés à des subordonnés.
ALLEMAGNE
LA. MORT DU PRINCE DE BISMARCK
Tous les membres de la famille du prince mandés spécialement étaient accourus au château de Friedrichsruhe et ont pu assister aux derniers moments du prince.
La famille a adressé un télégramme à l'empereur Guillaume pour lui annoncer la mort du prince. Le roi d'Angleterre a été également avisé. On sait que le roi Edouard, qui, depuis le séjour du prince Herbert comme conseiller à l'ambassade d'Allemagne à Londres, avait conservé de bonnes, relations avec lui, avait télégraphié récemment à la princesse de Bismarck en lui demandant de le tenir au courant de la marche de la maladie de son mari.
L'empereur Guillaume et le roi Edouard ont répondu par des télégrammes de condoléances. Au reste, les manifestations de sympathie afnuent de tous les points de l'Allemagne et marquent combien le nom de Bismarck est encore populaire. D'après les dispositions arrêtées par la famille, les obsèques auront lieu mercredi. Le corps sera déposé dans le mausolée de Friedrichsruhe où repose
déjà la dépouille mortelle du chancelier de l'empire allemand.
LE CONGRÈS SOQALISTE DE BRÈME
Le Coures socialiste siège dans la salle des-fêtes du casino, décorée, à profusion, dp plantes vertes, ?d'où surgit la statue do la Liberté, Sanquée des bustes de Marx, Engel et Lasalle. Au-dessus du fauteuil du président flotte la bannière de l'Association ouvrière allemande de 1878.
Tout autour des galeries sont disposées ies bannières'des Syndicats ouvriers, au-dessous desquelles on lit des versets du nouvel Evangile socialiste tels que <! La liberté et la vérité sont les soutiens de la société. Le service de la liberté est une rude tàche, il faut toujours être prêt. La cause des ouvriers est la cause de l'humanité. Les privilèges sont les plus grands ennemis du droit ceux qui sèment les privilèges récolteront les révolutions. Au-dessus de la tribune
Dis ce que tu veux brisement et avec précision. On remarque l'absence de Mme Rosa Luxembourg, qui subit une peine de deux mois de prison infliges par le tribunal de Zwickau, pour lèse-majesté. Après l'exécution do plusieurs cantates de circonstance, le député brêmois Schmalfeldt a souhaité la bienvenu aux délégués. M. Bobel a remercié les Brêmois de leur accueil et, avec une modération très ~.remarquée, a évité de toucher aux questions irritantes.
Puis, M. Bebel a annoncé que la maladie de M. Singer l'empêchait d'accepter ses fonctions quasi héréditaires de président du Congrès. M. Auer étant également malade, le Congrès a nommé par acclamations MM. Diez et.Elbert présidents et il a achevé de constituer son bureau.
Le Congrès a décidé de donner la priorité à la question de la nouvelle organisation. L'invitation du comité brêmois de faire une excursion à l'ilo d'Héligoland a été acceptée. Le Congrès ne siégera pas, à cet effet, jeudi prochain.
CRÈTE
L'ambassadeur de Russie à Constantinople, dans une audience qu'il a eue du Sultan, l'a tranquil- lise au sujette la question Cretoise. Il lui a assuré que les puissances n'avaient pas l'intention de changer la situation politique de l'ile.
Mais l'ambassadeur a insisté sur l'acceptation, sans autre retard, des propositions des puissances réformatrices relativement à l'augmentation de l'élément étranger dans la gendarmerie macédonienne. II a attiré sérieusement l'attention du Sultan sur la situation dangereuse de l'Albanie du Nord, où le gouvernement le devoir do rétablir immédiatement l'ordre d'une façon efficace, sous peine d'encourir de lourdes responsabilités.
L'ambassadeur a également exprimé l'espoir que les troubles qui sévissent actuellement dans une partie de l'Arménie cesseront bientôt.
TEIBET
L'Amban chinois a fait afRcher, par ordre de l'empereur, une proclamation annonçant que le TashéLama (de Chigatse) qui s'était montré moins hostile aux revendications anglaises succède, comme dignitaire spirituel, au Dalai-Lama.
La date du départ de la force britannique a été ofncieUGtnent et définitivement uxée au 23 septembre. L'hiver se fait déjà rudement sentir. Les troupes anglaises ont pu acheter à Lhassa un certain nombre de couvertures et une certaine quantité de vêtements chauds est fort heureusement emmagasinée à GyangTsé.
Les journaux anglais annoncent que sir Henry Cotton, qui a été longtemps fonctionnaire civil aux Indes, vient de publier une monographie sur l'invasion du Thibet, dans laquelle il condamne l'expédition dans les termes les plus sévères. Sir Henry Cotton dit que le gouvernement des Indes a tout intérêt d'éviter l'occupation de pays difnciles sur la frontière des Indes. L'occupation du Thibet soulèvera des embarras plus considérables que ceux rencontrés jusqu'à présent par l'Angleterre et les charges croissantes du budget militaire entraineront, selon lui, do graves complications aux Indes.
Le Congrès de la presse
Vienne, le 17 septembre. Ce n'était pas une mince besogne, pour les membres du Congrès international des journalistes, de suivre de point en point tout le programme tracé par le comité, aussi bien pour le travail que pour !e plaisir. Pendant quatre jours, séances le matin et séances l'après-midi qui duraient parfois trois à quatre heures; dans l'inter-,"valle, banquets, déjeuners, représentations théâtrales, visite des musées, etc.; le soir, il fallait de nouveau endosser l'habit, soit pour se montrer aux soirées du président du Conseil, docteur Kœrber, soit à celle du ministre des aH'aires étrangères, comte Goluchowski ou encore à l'Hôtel de Ville où le bourgmestre, docteur Lueger, faisait aux journalistes l'honneur de les recevoir au nom de la ville de Vienne. Jeudi, cnnn, il y eut la dernière séance avec réélection de l'ancienne présidence; en môme temps on se décida pour Liège comme lieu de réunion du Congrès pour l'année 1905.
Le travail était donc fini et le plaisir devait commencer. Malheureusement le mauvais temps y mit son ~o. Pour l'après-midi, il y avait au programme une excursion, partie en chemin de fer, partie en bateau à vapeur, à travers la Wachau, pays montagneux traversé par le Danube, dont les deux rives sont décorées de ruines fort pittoresques. Hélas il pleuvait à torrent, et les six cents invités qui faisaient l'excursion ne rapporteront que des souvenirs fort brouillés de Pochiam, Melk, Durrènstein, château-fort où le roi Riehard-Cœur-de-Lion avait été retenu prisonnier, 4e Virems, Tullu, etc, qui agrémentent les bords du Danube.
Comme la pluie continuait avec rage depuis vingtquatre heures, le nombre de ceux qui participaient à l'excursion au Semmering se réduisit à trois cents, déterminés, malgré le mauvais temps persistant, à continuer le voyage par le train spécial qui les avait amenés au Semmering jusqu'à Salykammcrgut et à Salzbourg, oùj'on échangera les adieux lundi prochain. (De <~t~ co)'e.spoMQ!s~ ds VMMKe.,J Les membres d" Congres de la presse sont a~i fés avant-hier soir à Salzbourg, où ils ont été reçus par le vice-bourgmestre, M. Berger. Ils ont déposé une couronne sur le monument de l'impératrice Elisabeth, qui se trouve non loin de la gare. Au souper qui a eu iic:t ensuite, M, Berger et le président de la province ont porte des toasts à la presse; M. Taunay a adressé des paroles d'adieu aux membres du Congres et a remercié le président du Conseil, ainsi que les autres ministres et les autorités, de leur bienveillant accueil.
Le Congrès se trouve ainsi officiellement clos. :Ë G H 0 S 1
Le mariage du Kronprinz avec la princesse Cécile de Meddembourg-Schwerin n'aura pas lieu cette année. On pense cependant qu'il sera célébré au mois de mars prochain, à Schwerin, en très grande pompe,et que ia présentation officielle de la mariée aura lieu ensuite à Berlin.
Un malheureux accident a attristé les courses de Meslay, près Laval. Le lieutenant HardoumDuparc, du 25" régiment de dragons, est tombé dans un tournant et les sabots de derrière de son cheval lui ont labouré le visage. L'œil gauche est presque perdu, l'œil droit et le nez sont fortement endommagés.
On a transporté au pesage, sur un brancard, le malheureux ofncier dont l'état n'est pas sans inspirer quelque inquiétude.
Les Halles étaient hier en fête. Ony célébrait le retour des reines qui sont allées à Turin. Après un concert auquel ont concouru la « Lira itaiiana a et n l'Harmonie des Halles s, les trois reines de Paris, au bras des présidents des Sociétés d''alimentation ont fait une quête au profit de la Caisse des écoles et ont distribué une carte postale, souvenir de leur voyage en Italie. Sur cette carte figurent les reines de Paris et de Turin et au milieu, la reine des reines, la signorita Rosita Ferro-Pia, que les Parisiens recevront aux prochaines fêtes de la MiCarême.
C'est hier qu'on a fêté à Tonneins les noces de diamant de l'abbé Lanusse. le vénérable aumônier de Saint-Cyr. Au milieu d'une foule considérable, l'abbé Lanuss" s'est rendu à l'église Notre-Dame où il a présidé la messe. Puis, le soir, au jardin public, on a remis à
l'abbé une plaquette commémorative en or. Cette plaquette, œuvre de deux artistes du pays, les graveurs Bacque et Descomps, représente à l'avers le profil de l'aumônier de Saint-Cyr, au revers, un groupe allégorique « !a Ville de Tonneins présentant'au peuple, qui'l'acclame le },plus aimé de ses enfants. ))
MM. Faîtières et Chaumié qui devaient assister à la fête se sont excusés au dernier moment mais il y avait les généraux Lespiault et Farny, le colonel d'Adhémar, le lieutenantcolonel Trumelet, du 20* de ligne, l'aumônier protestant de Saint-Cyr, un groupe de SaintCyriens et de nombreuses délégations de sauveteurs et de vétérans. n
En remettant la plaquette-à l'abbé Lanusse, le colonel d'Adhémar, président du comité, a afSrmé que, si les organisateurs de la fête appartiennent à toutes les opinions politiques et philosophiques, ils ont tous une pensée commune montrer à l'aumônier qu'ils l'aiment autant qu'il les a toujours aimés.
L'abbé Lanusse a remercié, disant que, s'il avait pu faire quelque bien au cours de sa longue carrière, il en était largement récompensé par cette magnifique manifestation. Aux applaudissements frénétiques du public, il a ajouté qu'il ne désespérait pas de voir fêter un jour son centenaire, son vieil ami Chevreul lui ayant donné sa recette.
Au Salon d'aùtomne qui, rappelons-le, s'ouvrira' le i5 octobre au Grand Palais nous verrons tout un ensemble d'oeuvres de Puvis de Chavannes; et, d'autre part, un artiste que le public connaît peu si beaucoup d'amateurs l'estiment, M. Odilon Redon, a été invité à réunir dans une salle particulière un certain nombre de ses peintures, de ses pastels et de ses gravures.
A propos du Salon d'automne, nous avons déjà dit que la Société nationale des BeauxArts, par la voix de sa délégation, avait interdit à ses adhérents d'y exposer. Cette mesure,.quelque peu draconienne, a ému les plus indépendants des artistes de la Nationale. Ceux-ci, dont les noms suivent, ont adressé à la délégation une protestation.
MM. Aman-Jean, Mme Besnard, BourdeIIe, Eugène Carrière, Alexandre Charpentier, Ernest Carrière, Collin, Dauchez, Maurice Denis, J. Desbois, Desvallières, Fix-Masseau, J. Flandrin, Hawkins, Jeanniot, Lebasque, Camille Lefèvrë, Lepère, Lerolle, Lunois, Milcendeau, Moreau-NéIaton, Plumet, Prinet, Prouvé, RaffaëHi, Rivaud, H. Sauvage, Tony Selmersheim, Willette, Guillemonat, Granet, Collin, Laverriêre, Lavery. Louis Legrand, Caro-Delvaille, Prunier, Baertsoen, Walter, Gay, Griveau, Jarraud RippI-Ronaï, Marius-Michel, Frédéric, Pôiti,Coufy,Garn;er, Mangeant, Henri Rivière, Karbowski, Aubert, Dejean, Bejot, Ranson, Voulot, Pierre Roche, Vidal, DeviMez, Desmoulin, Anglada, Skredswig, Garlos-Schwabe.
Demain, à deux heures, courses à SaintOuen. Nos pronostics
Prix ~MAf<3M!e; Arnica, Galapita. fr: de /Er~e: Xiphias-11, Dorval. Pr!~ de /4n/OM Pont-d'ArcoIe, April. Prix de la MayeHne Le-Souvenir, Biltmore. f/'M; de la Bre/<!gMe; Clos-Vougeot, Pétrone-11!.
Prix de la Sar/Ae Idéalme, FilIe-d'Eve.
!L Y A CENT ANS
/OMr~a7 des Dë~a~ -du 20 septembre 1804 (3° jour complémentaire an XII)
Vienne, 7 septembre. Le généra! Lauriston, aide de camp de l'empereur des Français, est attendu ici. Il se rend à Constantinople avec une mission. On dit que M. de Charnp.agny sera remplacé par le général HédouviIIe, précédemment ambassadeur de France à Pétersbourg.
L'état des choses devient, de plus en plus critique et plus alarmant sur les frontières de Turquie. L'armée des.insurgés devant Belgrade a reçu depuis peu des renforts considérables presque tous les préparatifs d'attaque sont terminés, et l'on s'attend bientôt à une affaire décisive.
Calais, 4 septembre. La notte, anglaise a donne la chasse à un bâtiment danois et à un bâtiment prussien qui voulaient entrer dans notre port. De quels termes se servir pour caractériser cette insigne piraterie, cette odieuse violation du droit des gens ?
Mayence, 12 septembre. L'empereur est attendu ici le j5 ou le 16. M. Jeanbon SaintAndré se rendra demain à Bingen pour le recevoir à son arrivée sur la frontière du département.
Paris, ig septembre. Brève relation du séjour de l'empereur à Cologne, les i3, 14 et :5 septembre.
On croit que pendant le séjour de la cour impériale à Mayence, les acteurs de Picard seront réunis aux tragédiens français et joueront ensemble. On pense aussi que les deux troupes ne seront de retour que pour les fêtes de brumaire.
Attendu la rencontrëdedepx jours impairs consécutifs et pour ne'point intervertir l'ordre du service alternatif, l'administration des postes ne fera pas partir de courrier le t" vendémiaire (23 septembre).
Feuilleton sur P/M7oc/ë/?, tragédie de Sophocle, jouée par les élèves de l'institution Planche, rue Neuve-Sainte-Gëneviève. Spectacles du 20 septembre. ThéâtreFrançais /e AfscA~M~ ~aM~ex !K/Më/ Opéra-Comique EMp~o~Hc, Ma tante ~l~rofe. Théâtre de l'Impératrice Ma/rtTMOfM'o ~cc?'e//o.
NOUVELLES POUT!QUES
L'interview do Mgr Geay, publiée par M. Mouthon Sans le ~fa/t/t, et que l'évêquo démissionnaire de Lavai avait déclarée apocryphe ne l'est point. A la lecture du démenti inséré dans la CroKe et que nous avons reproduit, M. Mouthon avait télégraphié ce qui suit à Mgr Geay
Monseigneur, Vous savez mieux que personne qua le.j deux articles d" Ma~i~scnt'mots pour mots reproduction &d61e et intégrale de notre conversation et des paroles que vous m'avez charge de répéter pour la justification do votre départ et l'obtention d'une retraite. Si cUes viennent do vous, les !'H<raotations injurieuses publiées dans les journaux du soir sont donc un abominable mensonge que vo'<~s n'avez pu commettre que dans un moment d'aberration.
'Ni lo M<!<tM ni moi ne pouvons les accepter. Le }ë!ëgrapho de Cannes ferme à, minuit. J'espère de votre loyauté que j'aurai, avant la fermeture, la rétractation de vos démentis.
La réponse demandée n'étant pas parvenue à l'heure dite, M. Mouthon publia l'article dont nous avons parlé hier. Mais coup sur coup, hier, notre confrère recevait doux télégrammes; le premier émanant de Mgr Geay. Le voici
De Cannes, 18 septembre, 7 h. i5.
Je retire les paroles écrites dans la colère. Sans doute, c'est la conversation entre nous doux; mais je la trouvais méconnaissable parce qu'elle était augmentée dans la forme. Vous m'aviez promis de M rien publier. Tous mes regrets.
Le deuxième télégramme avait pour auteur un rédacteur de l'Ec~M'eM)' de Nice. Il est ainsi libellé De Cannes, 18 septembre, 2 h. 58 soir.
Je viens do voir Mgr Geay. 11 me prie de vous tëlëgraphier qu'il regrette le malentendu qui s'est produit. Il était malade quand il a iu vos articles, et sa première impression fut mauvaise, parce qu'il redoutait les conséquences qu'ils pouvaiènt avoir à Rome. II reconnaît que l'interview est exactement reproduite, sauf quelques reserves pour ce qui concerne !o cardinal Merry de! Val, et me demande de transmettre toutes ses excuses an .Mah'M et à vous..
F. POURTET
.n<MfM<eKf d < .Ec!aM'c:()' <fg ~VtCë.
M. Mouthon écrit, en manière de conclusion C'est entendu. Pour éloigner de Mgr Geay tout nouveau châtiment canonique, je no parlerai plus de la Bgure « hautaine et ténébreuse du secrétaire d'Etat do Pie X. La discussion est close, puisque le démenti net consistait qu'en, vaines paroles écrites dans la maladie, t'affolement et la colère.
L'incertitude d'hier avait ëtô pénible. Les télégrammes d'aujourd'hui m'apportent l'assuranoo qu'en cela, comme en tout le reste, il y eut plutôt la dëconcertation de la douleur que la déloyauté de l'attitude, et qu'avantcomme âpres ce minime incident, Je prélat que j'ai défendu avec
toot mon cœur reste moins digne 8e reproelies que de pitié fraternelle.
Du y~ût'
C'est un grand émoi qu'a jeté parmi les ministériels la nouvelle que M. Léon Bourgeois songerait à retirer son appui a M. Comtes.
L'FMH!aK!<e proclame que M. Léon Bourgeois est un trop bon républicain pour commettre une action auss noire! L'avenir la détrompera peut-être.*
Ce que nous savons c'est que les intentions du très Éloquent leader radical sont connues ailleurs que dans les bureaux de rédaction. Notre information nous est venue d'un milieu où l'on sait d'ordinaire les choses dont on parle.
M. Léon Bourgeois ne penserait pas du tout, avertissons-en M. Jaurës, à se séparer de la majorité; il songerait seulement a faire la séparation du ministère et de la majorité, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Attendons t
M. Syveton a informé, hier, le ministre de l'intérieur de son intention de le questionner sur l'arrestation illégale de M. Pierre Noilhan, avocat à la Cour d'appel de Paris, par le commissaire spécial de police de la gare d'Hendaye. M. Noilhan revenait de faire visite à M. Déroulède à Saint-Sébastien. Il fut relâché quand il eut déclinées nom et qualités.
NOUVELLES DU JOUR Sainte-Beuve à Liège
En annonçant en termes tout à fait obligeants la commémoration que nous préparons du centenaire de Sainte-Beuve, la ~ffMM consacre un article signé < Un ancien élève de Sainte-Beuve à l'Université de Liège au séjour que fit l'illustre critique à Liège en 1848. Nous remercions bien vivement notre confrère liégeois de l'aimable concours qu'il nous prête, et nous nous permettons de reproduire ces intéressants souvenirs.
Sainte-Beuve occupa en 1848 la chaire de littérature française à l'Université do Liège. Il y remplaça Philippe Lesbronssart, un écrivain do mérite. C'est M. Rogier, ministM de l'intérieur, qui l'appela en Belgique, en le nommant d'emblée professeur ordinaire.
Ce n'est pas sans hésitation que l'illustre critique céda aux sollicitations du gouvernement Jbelge et vint habiter Liège, où il ne connaissait qu'un de ses compatriotes, M. Théodore Lacordaire, professeur éminent aussi, frère du célèbre Dominicain. L'agitation aëvreuse qui avait succédé en France à la Révolution du 24 février 1848 décida seule Sainte-Beuve à venir en Belgique chercher une atmosphère plus calme et plus propice à ses goûts littéraires A Liège, il choisit son domicile dans un des quartiers les plus tranquilles de la ville, la rue des Anges, en face du Jardin botanique.
En même temps qu'il donnait son cours aux étudiants do l'Université, cours tout rempli d'aperçus ingénieux et nouveaux sur le passe littéraire de la France, SainteBeuve ouvrait, dans la salle académique, un cours public sur Chateaubriand et son groupe littéraire o. Chateaubriand était mort depuis quelques mois a. peine et l'on venait de publier ses Mémoires, si intéressants. Ce sujet permettait & Sainte-Beuve d'embrasser toute l'histoire de la littérature française, depuis le commencement du siècle. Il y ht preuve de ces remarquables qualités qui l'ont placé au premier rang des critiques et dos écrivains contemporains. La réputation du professeur, l'intérêt de son cours attirèrent chaque semaine une foule considérable à la salle académique.
On y distinguait toutes les personnes qui participaient à la vie intellectuelle de notre cite. Ces admirables leçons, que Sainte-Beuve a punies plus tard en deux volumes, obtenaient le plus vif succès.
Maigre ces. encouragements, Sainte-Beuve, qui avait toujours adoré le pavé de Paris, se considérait un peu à Liège comme exilé. A la première éclaircie qu'il aperçut là-bas, il se hâta de reprendre son vol vers les bords de la Seine. Il ne revint plus à Liège; une lettre qu'il nous adressa, il y a quelque vingt ans, et qui est recueUiie dans sa « Correspondance nous a prouvé, cependant, qu'il avait conserve les meilleurs souvenirs du temps qu'il passa à Liège.
Malgré la brièveté du séjour qu'il fit parmi nous, Sainte-Beuve n'en exerça pas moins dans notre ville une très heureuse influence en contribuant à développer dans notre jeunesse les goûts littéraires.
Aussi ne doutons-nous pas que les Liégeois les universitRires comme les autres applaudiront au solennel hommage que les représentants les plus eminënts de la iittûtature française se préparent à rendre au professeur qui illustra la chaire de Jitterature française n l'Université de Liège; ils voudront agatompnt coopérera !'œuvro du Cnmitc Sainte-Beuve et conserver le souvenir d'un des pius 'jriUants* écrivains du dix-neuvième siectp, en souscrivant au Livre d'or x ou au mcdailion commëmoru'if destiné a consacrer le souvenir do ce glorieux anniversaire.
Le Développement de l'automobilisme L'automobilisme fait en France des progrès fort ranidés, et le mouvement progressif a été très accentué depuis 1899, date du premier recensement.
A cette époque, d'après une étude de M. Edouard Payen dans l'Ë'coHOMM/e /'raHpsM, l'administration des contributions directes avait enregistré en tout 1,438 automobiles; l'année suivante, un en comptai~ 2,354; en 1901, 5,286; en 1902, 11,000 et en 1903, i9,8S6.
Le chiffre de 1900 D'est, pas tout-à fait double de celui de 1899 celui de 1901 est un peu supérieur au double de celui de 1900 et il en est de même en 1902. De 1902 à 1903, l'cacctif total des automobiles en France a cru de près de 9,000 unités. De tous les départements, c'est la Seine qui possède le plus d'automobiles. Son effectif est de 4,510 sur un total de 19,886, soit près du quart des âuio.moMiGS de toute la France.
Après la Seine viennent la Soine-et-Oise.i.H~ le Nord, 639; la Seine-Iaf~'Mure, 590; le Rhône, 509, les Bouehes-du-Rhône, 507.
Les départements qui en possèdent le moins sont la Lozère, 2 la Corse, 3 les Basses-Alpes, 13 l'Ariège,16; le Cantal, 17; le Lot, 18; les HautesAlpes, 80 la Corrèze, 20; la Haute-Loire, 28, etc. Les 19,886, en chiITres ronds 20,000 voitures qui en cinq années ont été mises en circulation en France, représentent une valeur d'environ 200 millions de francs.
Les fabriquc-s d'actc'nobHss, 3ujourd'mu assez nombreuses, installées dans les départements suffisent à la consommation intérieure', car les importa" tions de ces machines ne sont pas encore très développées. Si l'on consulte le dernier cahier de l'administration des douanes pour les sept premiers mois ds l'année 1904, on voit que l'on en a jintroduit pour 8,012,000 fr. contre 640,000 fr., et 512,000 fr. pour les périodes correspondantes de 1902 et de 1903. Il y a là une augmentation sensible des importations mais qui n'est rien, comparée à l'accroissement qui, pendant les sept mêmes premiers mois, s'est produit eau chapitre des exportations; nous avons, durant cette période, exporté pour 42,836,000 fr. de voitures automobiles, contre 31,455,000 fr. en 1903 et 17,941,000 fr. en 1902. La progression de nos ventes d'automobiles à l'étrangea, on en on peut juger, est suberbe.
Ces chiS'res de nos exportations sont singulièrement éloquents et ils nous laissent soupçonner combien l'industrie des automobiles est une industrie brillante.
GEAY.
Produit de l'impôt prussien sur les grands magasins en j.903 et en 1903
La ~~cA~/T! des J~M~Mc/MM S<N<M<M/MK .BMreaus a publie dans son deuxième fascicule de 1904 nu tableau qui donne pour les années 1903 et 1903 le nombre des grands magasins en Prusse, ainsi que ]e rendement de l'impôt qui les frappe en vertu de la loi dn 18 juillet 1900.
Il nous a paru intéressant de reproduire ces chiffres
En 1902, pour Ja Prusse orientale, 3 contribuables 25,820 marks; pour la Prusse occidentale, 1 contribuable, 4,000 marks; pour Berlin, 17 contribuables, 803,592 marks pour le Brandebourg, 8 contribuables, 34,500 marks pour la Pomeranie, 4 contribuables, 74,000 marks; pour la Posnanie, i contribuable, 4,000 marks; pour laSitesie.,8 8 contribuables, 151,800 marks; pour la Saxe, 7 contribuables, 76,300 marks pour lé Schleswig-HoIstein, 3 contribuables, 66,500 marks; pour -le Hanovre, 3 contribuables, 66,560 marks; pour la Westphalie. 6 contribuables, 38,350 marks pour la Hesse-Nassau, 5 contribuables, 97,005 marks; pour la province du Rhin, 20 contribuables, 377,443 marks, soit un total pour tout la royaume de 86 contribuables imposés de 1,913,270 marks.
L'année 1903 a donné les résultats suivants Pour la Prusse orientale, 8 contribuables, 16,360 marks pour Brandebourg, 15 contribuables, 950,733 mark~ pour la Poméranie, 4 contribuables, 51,047 marks; pour la Silosie,7eontribuabtes,169,300 marks; pour la Saxe, 3 contribuables, 29,500 marks; pour le Schleswig-HoIstein, 3 contribuables, 60,000 marks; pour la Hanovre,! contr-ibuable,37,039 marks; pour la Westphalie, 8 contribuables, 43,830 marks pour la Hesse-Nassau, 5contribuables, 94,941 marks; et pour la province du Rhin, 18 contribuables, 367,200 marks. Total pour le royaume, 73 contribua- bles produisant 1,933,250 marks.
Il resuite de ce relevé que le nombre des contribuables a de nouveau diminue en 19Q3 par rapport à i90g. Quant au.Mndementde l'impôt qui accuse une
légère augmentation, il n'est supérieur aux cM&'e~ de l'année dernière qu'à Berlin, en Silésie et en Westphalie. Dans les autres régions, il est en diminution.
VARIËTES
A propos d'un volume de vers (1)
Sous ce titre bien simple .Po:~ ~'EM/oM~ un recueil de vers vient de paraître qui ne porte sur sa couverture aucun nom d'auteur. La dédicace inscrite à la première page nous dit pourtant que c'est là un monument élevé par la douleur d'un père au souvenir d'une Elle morte prématurément, et que ce père s'appelle M. Charles de Pomairols. Ceux qui ont suivi de près le mouvement poétique de ces vingtcinq dernières années savent la haute valeur de ce poète, le plus original peut-être qui ait paru en France depuis M. SulIy-Prudhomme. Je voudrais prendre texte de ce nouveau recueil pour tracer un crayon de cette nob!e figure d'un grand artiste qui a déjà la gloire, s'il n'a pas la popularité. J'essayerai ensuite de dire pourquoi ce dernier volume me seniMe marquer un renouveau dans l'élégie contemporaine et quelle place particulière il occupe dans le développement de ce robuste et délicat talent. M. de Pomairols n'avait publie jusqu'ici que quatre livres: la n'c M<?!7/e~'c, en 1879; les .Rg~es ci' joe~sëes, en 1881; la JVa~'e ~~e, en 1887 et les ~e<?a~<%s ïM~!eS,' en 1895. Par quels liens ce cinquième ouvrage tient aux autres, en quoi il les complète en les dépassant, c'est la matière de ces quelques notes qui; plus complètes, feraient un chapitre bien intéressant de l'histoire, de .la sensibilité poétique à nôtreépoque. '1.
Jusqu'à la publication de .Po: ~'E'(~ M. de Pomairols devait être classé dans le groupe des poètes de nature. Ces poètes ne sont pas très nombreux chez nous. Il ne faut pas les' confondre avec les. descriptifs qui foisonnèreat dans l'école romantique. Le poète de nature; n'est pas celui qui excelle à montrer des p&y-' sages ou des animaux. Leconte de Lisie, supë- rieur dans ce genre, n'est à aucun degré un poète de nature, et, parmi les toutes récentes renommées, ce délicieux Gabriel Vicaire, mort trop jeune, et qui nesut jamais décrire que par des touches si légères, si indéterminées~ fut au contraire un poète de nature dans toute la force de ce terme.'Cette'sorte de talent consiste essentiellement dans le pouvoir d'unisson sentiment tal avec les aspects du ciel et de la terré, une nuance du jour, une forme de vallée ou de montagne, la jeunesse ou le vieillissement d'un arbre, la grâce d'une fleur. II faut en revenir au mot d'Amiel, aujourd'hui banalisé. H reste pourtant dans sa préciosité le raccourci le plus exact d'un ensemble d'impressions presques indéfinissables. Pour le poète de nature, tout paysage est réellement un < état de l'âme s-, Le philosophe genevois entendait par cette formule qu'une même cause a produit le monde intérieur des idées et des sentiments d'une part, de l'autre le monde extérieur des formes et des mouvements. Il en concluait qu'une correspondance secrète de plan et même d'essence doit exister entre !es deux réalités. Cette correspondance, Je poète de nature ne la déduit pas d'un principe abstrait. Il l'éprouve. Son instinct la lui révèle à chaque rencontre avec cet univers visible qui Jui devient aussitôt et instinctivement une réveiation spirituelle. Ce poète est très différent du symboliste, car pour lui la nature n'est pas comparable à l'âme, elle lui est parente. EHe est toute pénétrée de la même sensibilité, consciente dans l'une, inconsciente dans l'autre, mais analogue jusqu'à être identique. Il suffit C de feuilleter au hasard les recueils de M. de Pomairois pour retrouver à chaque page des exemples de cette façon de sentir les choses, S'it parle d'un ravin dans une colline, il dha: Je songe que son iit, recsTMt ia descente
Ces ruisseaux cpanchesd'a.Ientour et d'amont, Est de tout te pays l'endroit le plus prafocd.
Ei cette ~MMt~e t'eKc! ntoM <~);e cMt~Mta.
S'il regarde le frémissement éveillé pat' un vent d'orage parmiles plantes grimpantes d'une muraille, il voit soufTfir ces plantes
Dans !a rue isoiëe où bat ie vent obscur,Un )ong frémissement trcmbto en i't'oia~L le mu~ ~)M:&:h'të <y:~f< e~faM«t!< 'M f;)'e Qui /Mt~<:MC'~ se tenait .t. )a picjfe
i Et, perdant tout & coup ie contact rapproche, Sur son appui moins sur frissonne eN'arouch& S'il découvre une source dans un bois,?;Ïl admire Son éclat concentre comme un regard ami..
Elle n'est pas une simple nappe d'eau, il y saisit l'efTort premier d'une vie qui va se développer toujours plus libre, toujours plus riche. Le poète épouse cette vie, il descend le long de< la rivière jailUe de cette source et il s'associa a son élan au point d'écrire
Je souSrc en remontant do !a suivre & rebocrs. comme s'il était devenu cette rivière ellemême à force de s'identiËer à l'être caché soua cette apparence. Il parle de son pays nataL avec l'amour que l'on porte à un être, en effet, avec les mots qui conviennent à une personne 0 cher pays Mtat, abri de ma maison
Je voulais do tes champs .montrer le daux mystère, Ton sol rude, te grain qui forme cette terne,
Et le port de tes bois, et ton ferme horizon. Sous les traits généraux que porte une saison, CAe~'e/tuM~ H ~M!c!<H' <o)t dme 6'oh'<c:e,
J'~tifr~M O'St~tt «M j0!;r <'tH~!Mc ca)'<!c/(?)'e
Qu: ~('yMa!e e~fre <ot<s MM ëh'e (f /a ra~'OM.
Reconnaissez-vous là l'étrange et profonde intuition de l'âme universelle qui circule dans les poésies deWordworth et qui lui faisait dire, à propos d'une vallée EHe est si petite et pourtant si élevée parmi .les montagnes, comme si cette place, avait été ainsi de tout temps., .par soM./H'opn? ~a?M, –<? eM ~/to/ ~M )'es~ ~MHMH~<?. S'il y a un artiste littét-ait'e qui rappelle vraiment dans notre littcratu!'e !es /6tA~<?s anglais, c'est celui-ci, c'est ce Wordsworth du Rouergue qui ou'ra cette autre ressemblance avec l'ermite de Grasmere qu'it n'a pas seulement de la nature une impression sentimentale. Il vit avec elle en communion morale. On dirait qu'il y a dans ce compatriote de Bonald,– M.de Pomairols habite aux environs de VilIefranche-d'Aveyron un peu du génie de cet admirable psychotogue social. Descendant d'une longue lignée de terriens; il n'a pas simplement vu dans la nature cette âme cosmique dont la nôtre ne serait alors qu'une émanation il y a vu l'âme individuelle des ancêtres toujours présente par !a trace du travail passé il y a vu l'âme de la famille conime incarnée dans l'héritage, et il apucompo* ser cette quatrième partie de ~aA~Mrg j'~l/?M qu'il a si virilement appelé <!a jPo~'e ~e ,P/'o. pr~~ commentaire éloquent de son propre vers
C'est on trës grand honneur de posséder un citamp. Cette série de courtes pièces: ~4pn~ ? ~o~< ~e~e C~a~'on <fMMe ~r~ ? De~OM' faM~ PMë COM~C 6~ ~O~S JFM .P~M~M~ c~M<?s .Paysan, est unique dans notre littérature. Il s'y trouve à chaque instant de ces vers chargés de sens, que l'on n'oublie plus quand on les a compris, tant ils ramassent de sage et noble expérience humaine. Ainsi Un tondre souvenir vers vous tous me ramène Ancêtres disparus sous le sombre horizon.
Créateurs prévoyants du champêtre domaine Qui s'arrondit au large autour de la maison~ (i)POMr!M/~Kt,iYot, chez MM. Pion.
Ainsi encore, & propos de la plantation d'un chêne: >
Mon fécond travail ~st Tain pour moi-même, Pour d'autres que moi fondant un espoir
J'asseois fortement l'avenir que j'aime
Assuré pourtant de ne pas le voir.
et ailleurs, quand il se décrit <: coupant les grands bois aux antiques racines
-Ma main tremble, j'ai peur de faire évanouir Le cher passé qui Cotte au fond du souvenir Et de porter atteinte à t'ombre de mon pGre
Quand ses bois familiers vont perdre leur mystère. Cette sensation d'une terre AM~M~e, si l'on peut dire, par la bonne volonté des morts, ne s'arrête pas aux générations récentes.Le poète plus loin recule. Le domaine où il vit, lui apparaît dans le cours des siècles. Il voit ses ancêtres
étendre leurs frontières
Comme de vaillants chefs et comme de bons rois. A côté d'eux, il évoque leurs compagnes, les femmes de la maison, et il écrit ~~i~M~s, cette merveille de poésie familiale que Vigny lui aurait enviée
Faute de chers portraits, doux passé des visages, Le parchemin nëtri garde à travers les âges Une suite de noms démodes et charmants,
Et c'est tout ce qui reste à peu près de ces femmes, De leur vie écoutée on silence et des âmes
Par qui mon âme plonge en ses commencements. Il recule plus loin encore, et il écrit MoM y?a;/se[M 'MMM/eM a.ye. Il dépasse le moyen âge et il écrit ?$ .Ro/K~HM ~aMS ~o~ e~s~ écho saisissant aux paroles prophétiques de Virgile Voilà que sur ce bord de frontière lointaine,
Le laboureur, poussant sa charrue avec peine, Fait résonner le soc sur des restes humains, Des javelots rouilles, d'énormes casques vides, Et, mesurant leur masse à ses forces timides, Admire la grandeur des ossements romains. Songeant aux divinités latines, vénérées par ces anciens possesseurs de sa terre, il ajoute qu'il ne peut pas se lasser
De réveiller ici leurs âmes et de voir
Flotter aux mêmes lieux les splendides images Qui vont en s'abaissant dans le passé des âges, Comme le soleil meurt dans les nammes du soir. Tel est le dialogue qu'échange avec la nature, pour tous muette, pour lui si riche en réponses amies, l'homme arrivé à cet état d'union intime avec le sol qui le porte, les arbres qui l'abritent, le soleil qui le caresse, le ciel qui lui sourit. Il s'y fond, il s'y abimedansleprésentparla Rensation, dans le passé par l'idée, dans l'avenir par la volonté
Je confia au sol de ma bonne terra ·
.'Avec la semence obscure des glands `
Les grands troncs noueux, l'OMbt-e hëfedttatre, Qui se déploieront surtout dans mille âne.
Et soulevé d'un immense amour pour cette campagne avec laquelle tout son être se mêle, ii jette ce cri, qui nous fait presque assistera à ce phénomène aujourd'hui fabuleux de la naissance d'un mythe
'11 me semble Que mon être envahit et tient tout cet ensemble, Et que, tel dans les temps où le sol fut divin, Un Dieu rustique, -un Faune, un agreste Sylvain De mon soufno élargi, de mon ample stature, J'occupe ce fragment de la vaste nature.
II
J'ai cru devoir citer ces derniers vers, entre beaucoup d'autres, parce qu'ils résument d'une manière très signincativela disposition d'esprit et de cœur à laquelle aboutit nécessairement cet amour profond de la nature et cette vue raisonnée de son harmonie avec l'homme. C'est un optimisme d'une lucidité puissante qui se dégage de ces quatre premiers recueils. Il est assez semblable à celui que l'on respire dans les derniers volumes de la Correspondance de George Sand, et dans les ~e~o~s de Gœthe. Ça n'est pas le naturalisme pur, car la sensualité n'y tient pas de place. Ce n'est pas l'idéalisme panthéiste, car le poète de l'Aveyron, pareil encore par ce trait à la châtelaine de Nohant et au < Conseiller intime de Weimar, garde à travers ses plus lyriques rêveries un sens précis de la réalité quotidienne et du pittoresque local. Sa philosophie d'acceptation, faite d'une concordance sans cesse reconnue entre la vie de l'âme et la vie des choses n'est pas seulement contemplative. Elle comporte une action réglée qui serait sans doute le dernier mot de la sagessse si la douleur et la mort ne se rencontraiout pas. Tout s'explique, en enet, ici-bas, par cet accord de la pensée créatrice, telle qu'elle se révèle dans l'univers visible avec cette même pensée telle qu'elle se révèle à l'univers invisible excepté ces deux phénomènes, indiscutables cependant. L'homme souBre, et sa sounrance l'isole dans la nature qui n'entend passon gémissement, qui ne peut pas l'en plaindre. L'homme meurt. Il voit mourir~et son agonie, non plus que celle des êtres qu'il aime, n'éveille aucun mouvement de pitié dans ce ciel qui a pourtant la couleur des prunelles humaines, mais il n'en a pas le regard, dans ces feuillages où passe une brise douce comme un soupir,'mais il ne s'échappe pas d'un cœur, dans ces horizons où nous ne voyons plus qu'un décor, tantleurindinerencenous accable. Sans doute, un Gœthe, une George Sand ont pu, aux heures des suprêmes épreuves, faire quand même un acte de foi dans ce mystère vivant d'insensibilité auquel ils se heurtaient. < Par delà les tombeaux, en avant disait l'un, et l'autre < Je suis sûre que les morts sont bien, qu'ils se reposent peut-être avant de re-
FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS dn SC septembre N9<&4 [i4]
LES
Soirées <k NouMea ~C~VE~D~ Z~l FTET~~O-C.~jfNOZ~E TAR
Pierre GIFFARD
v'
SESTRA LOLA
Messieurs, dit le jeune JeSerson~ en frisant sa fine moustache blonde, les histoires que nous venons d'entendre ont leurs mérites; cites m'ont vivement intéressé. Toutefois, j'ai constaté ~vec regret qu'aucune d'elles ne nous a parlé d'amour. L'honneur du nom, la vertu des forçats, le mépris de la mort, voilà, certes, de curieux sujets. Mais l'amour, Messieurs ?.
–Ou), oui, l'amour! crièrent ensemble les civils et les militaires du cercle de Moukden, comme on appelait déjà la maison Kiou dans les conversations de la~gare.
Le major hollandais Rahüssen chanta d'une voix tonitruante
il nous faut de l'amour, n'en fùt-U plus au monde! .Eh bien l'amour, Messieurs, reprit eh riant le jeune blondin, qui avait dû taira de l'amour plus d'une expérience à son avantage, 1 amour n'existerait-il pas eh Russie comme a'i Heurs? '?
'-(*)\Re~OffMC<«)M~ej'<:«e~gM'<!K~~oe<o&ret
vivre, et que, dans tous' les cas, ils retombent dans le creuset pour en ressortir avec ce qu'ils ont eu de bon et du progrès en plus. Ces atti-'tudes mentales masquent mal le désarroi de tout l'être devant le démenti tragique, donné à nos sérénités par certains coups trop cruels. J'aime mieux la candeur désolée avec laquelle l'auteur de POM~ ~'jE~/i~ nous raconte le bouleversement produit dans son âme au milieu du chemin de la vie (1) par un terrible malheur. J'ai dit lequel en commençant cette étude. Entre le moment où le songeur confiant écrivait les poèmes dont j'ai essayé d'analyser la paisible noblesse et celui par lequel s'ouvre ce nouveau recueil, une scène effroyable s'est passée. Son enfant est morte, morte à treize ans, morte tout d'un coup, sans qu'aucun symptôme eût annoncé l'affreuse séparation. Le poète a intitulé l'jEWe~Me~ la pièce qui évoque l'horrible accident la, petite fille entrant dans un couvent, agenouillée à la chapelle parmi les compagnes de son âge, unissant sa voix à la leur, puis elle va au jardin et subitement elle dit: « Je n'y vois plus et elle tombe morte. Ah! ie ne comprends pas C'est un des premiers mots de ce livre de douleur, et celui qui exprime le plus complôteméntdans sa simplicité sinistre la première impression devant la chose hideuse, le sursaut spontané de ce grand esprit, habitué à se complaire dans cette mystérieuse harmonie de la nature et de Famé. Le fait le plus vrai pour lui, puisqu'il le sent réel avec le plus intime de son être, lui apparaît soudain, comme le plus monstrueux. Pour la première fois, le sens de sa destinée lui échappe. Il n'aperçoit plus dans le monde que la férocité inintelligible de cette mort stupide et il se révolte. Il gémit Où donc es-tu, ma nlle, hëlas! où donc es-tu?. Elle va revenir. Ce n'est pas possible qu'elle ne revienne point
Je vais te voir parmi les autres; n'est-ce pas Ah Comment as-tu fui, brusquement échappée! Je croyais te tenir si bien enveloppée
Que s'est-il passé? De quelle hallucination abominable est-il la victime ?
L'enfant qui souriait en me tendant la main, Jol'ai perdu, je l'ai perdusur le chemin! Cette période de stupeur, qui suit le coup de foudre des catastrophes, tous les écrivains qui ont raconté quelque grande douleur l'ont marquée en traits plus moins émouvants, selon leur génie. C'est dans le seconde époque de chagrin, celle de la réaction personnelle contre la nécessité, que se révèle le caractère propre de chacun. Un invincible instinct de conservation s'agite en nous, malgré nous, aux heures mêmes où nous souhaiterions le plus de ne pas survivre. La preuve en est que nous survivons. Cet instinct suscite dans notre être, pour nous soutenir dans certaines crises par trop violentes, les portions profondes, celles qui nous constituent dans nos énergies les plus secrètes. Chez M. de Pomairols, cette portion profonde de l'intelligence et de la sensibilité était, nous l'avons dit, le sentiment intime de la nature et de ses lois d'harmonie. C'était aussi la plus blessée par l'incompréhensible et funeste catastrophe. Ce fut pourtant là le point de force par où le malheureux poète s'est tenu debout dans la souffrance. A travers combien de jours ce travail s'est-il accompli? Le livre .Pour ~E'a~ ne nous le dit pas. On démêle pourtant que le drame s'est déroulé à peu près ainsi cette mort inattendue et désolante d'une créature charmante et qui n'était encore qu'une promesse avait, dès les premières heures, inflige au père, même dans sa douleur, cette impression d'un désordre, d'une anomalie, d'une affreuse dérogation à toutes les lois. Une merveilleuse fleur humaine avait été brisée devant lui avant de s'être épanouie, une espérance mutilée avant de s'être réalisée, une possibilité de grâce et de tendresse détruite avant de s'être accomplie
0 douleur qu'on esprit où brillait ce doux feu Un être si bien né pour voir ait vu si peu t
s'écriait-il en pensant aux précoces curiosités de cette enfant et ailleurs
Univers où brillait sa grâce,
Quel doux, quel lucide miroir
Vous avez perdu dans l'espace
Quand ses yeux ont cessé de voir!
et ailleurs
Tu ne fus qu'une enfant, humble et liée au sol Devant qui, juste à l'heure où s'élançait son vol La jeunesse ferma sa prochaine frontière.
et ailleurs enfin., pensant aux. enfants atteints d'infirmités et qui sont isolés de leurs compagnons
Et toi, quand le destin bien plus cruel encor Te repoussa dans l'ombre a l'écart des vivants Tu fus humiliée entre tous les enfants.
Ils viendront à leur tour sur la scène du monde Pour y faire éclater leur joie et leur orgueil, Tandis que toi, là-bas, dans le morne cercueil, Loin des légers regards qui t'auront oubliée, Tu ne seras plus rien, 6 pauvre humiliée
Tu ne compteras pas' C'est alors, et devant cette infinie n~ancolie d'une destinée si injustement frappée qu'un projet d'une idéale réparation a commencé de hanter l'artiste et le philosophe. Cette humi(1) Ne! Mte~o de! caMMMttH tto~ra ~t<a. Dante. I. 1.
Plus qu'ailleurs cria Dick Morris, que !e wisky stimulait.
Peut-être reprit Jefferson sentencieux. Donc, Messieurs, une histoire d'amour à la russe' Et c'est moi qui aurai le plaisir de vous la conter demain. Je la sais d'autant mieux qu'elle date de quelques semaines à peine et que c'est devant mes yeux qu'elle s'est déroulée. Une femme, une délicieuse femme. Ah 1 que j'eusse voulu la consoler, la malheureuse, et qu'elle était belle dans son désespoir d'amante frappée en plein cœur! Mais n'anticipons pas sur les événements Je ne mêlerai point, du reste, ma modeste personnalité à l'affaire; je resterai ainsi dans la vérité. Je ne fus qu'un témoin de ce petit drame, mais je regretterai toute ma vie de n'avoir pu y jouer un rôle plus actif! La suite à demain, Messieurs, lasuiicà demain! 1
Le lendemain soir, le correspondant~u 5'aM .FrcMCMco /i~u<?~M~' commença son histoire en ces termes
Un matin de février, tout-à-fait au début de la guerre, je dûs entrer à l'hôpital temporaire de Yaomigne, l'une des villes mandchoues qui servent aux Russes de points d'approvisionnement et d'ambulance.
Quelques esprits chagrins avaient bien trouvé que Yaomigne, situé a <;ent cinquante verstes au sud de Kharbine, constituait une position assez aléatoire, exposée à être évacuée en cas de défaite des Russes ils avaient proposé de n'y point établir d'hôpital.
Mais les généraux firent observer que Kharbine était encore loin, de plus encombré déjà d'hôpitaux permanents et temporaires, aussi bien militaires que civils. Heureusement pour moi cette doctrine avait triomphé, et je pus me faire soigner d'un'mal subit aussi bien que je l'eusse été dans ma patrie.
L'hôpital avait été, construit à toute vitesse, en planches, bien entendu. Quelques jours avaient suffi pour établir deux vastes salles bien éclairées, bien aérées, bien chauffées, qui contenaient chacune cinquante lits.
Séparées par un large corridor s'alignaient ensuite une demi-douzaine de pièces; bureau du directeur, des médecins et chirurgiens, bureau des internes, chambre réservée pour malades ou blessés de marque, chambres des Sœurs, salles d~baio, d'opération, etc.
liation de son enfant, s'il la changeait .en gloire ? S'il redressait l'illogique et brutale iniquité du sort ? Cornaient ? En essayant de dire a tous quelle a été, quelle aurait été la disparue
Oh! que pourrais-je faire
Pour te dédommager de ton destin sévère,
Pour attirer sur toi les regards complaisants Injustement tournés vers les êtres présents,
Et pour te conquérir la lumineuse place
Où les cœurs te verront s'élever dans ta grâce ? 8 Cette vie arrêtée avant l'âge, s'il se donnait l'illusion qu'elle s'est prolongée, et pour lui et pour la morte? Comment? En imaginant ses seize ans, ses vingt ans, le dessin achevé de cette grâce dont les linéaments premiers étaient si doux. Mirage à la fois torturant et consolateur, qui fut l'origine de ce livre si tendrement nommé: .PoM~ ~M/aM~ II no s'agit pas ici d'un thème magniSque à exploiter littérairement, comme dans ces Pauca N~a? que Hugo intercala au second volume de ses CoM~Mo~s entre les sensuelles élégies de sa jeunesse et les déclamations révolutionnaires de son âge mûr. A cet admirable rhéteur on a pu reprocher d'avoir, ce jour-là, sacrifié en lui l'homme à l'écrivain. Il est trop visible que la beauté des vers à écrire l'emporta, ici comme partout hélas!–sur la vérité delà douleur, dans cette sensibilité, si faussée par la splendeur de l'imagination etia force du verbe. Le poète de .PoMr ~E'tt/~M< nepense pas à luimême. Ce n'est pas une œuvre de littérature qu'il compose. C'est un tombeau qu'il élevé. C'est une piété qui le soutient. Il écrit, et nous voyons s'animer la forme frêle de l'enfant qu'il pleure, ses yeux morts s'ouvrir, son tendre esprit penser. Toute une personnalité délicate, timide, déjà trop émue, s'évoque devant nous. Nous entendons la morte prononcer des mots qui la révèlent. Elle est là en automne, auprès de son père, par une tempête, regardant les fruits sauvages s'en aller de l'arbre, et, devant ceux qui résistaient Rieuse, elle disait <: Comme ils ont des caprices! Juste, ils ne veulent pas tomber quand vient le vent. « Tels ajoute le père
Tels ton cœur ingénu, ta vision d'enfant
Trouvaient un sens léger pour une chose sombre. Sans savoir que tout fuit vers sa chute dans l'ombre, Que tout être côtoie un gouffre et penche au bord, Ton esprit innocent jouait avec la mort.
Il nous la représente, raccompagnant, lui, son grand ami, dans ses promenades, l'interrogeant sur tous les détails du paysage, ici jouant avec une camarade préférée, là choisissant des rubans pour une parure, et les moindres gestes de la petite nlle sont notés avec un scrupule que l'on sent si vrai, si ému, ses moindres pensées indiquées avec une bd~ne foi si évidente! Le miracle de résurrection rêvé par le père se produit, d'autant plus que ce père n'est jamais absent. Il a entrepris ce livre pour nous faire aimer sa 611e en nous la rendant vivante, et voici que ces évocations ravivent dans son cœur la plaie inguérissable. Voici qu'il souffre devant nous, et que son hymne à la louange de la disparue se change en une lamentation passionnée. Les poèmes succèdent auxpoèmes, distribués à peu près, j'imagine, dans l'ordre où ils ont été composés, traduisant, communiquant l'obsession de cette peine, qui tour à tour demande un soulagement au souvenir, au songe, à la révolte, jusqu'à cette partie, ravant-dernière,que M. de Pomairols a intitulée ~E'~<M7<? /o?~&e et qui n'est pas seulement son chef-d'œuvre. C'est un chef-d'œuvre, tout court. Je ne sais rien de plus poignant dans aucune langue que cette méditation devant ce creux de vallée où dort l'enfant. Le père subit la constante horreur Des ravages qui font reculer la parole.
Il s'y mêle la constante vision des beautés du paysage familier autour et au-dessus du terrible travail destructeur, et un constant jajUissement d'amour et de pitié s'élance de ce cœur d'homme vers la disparue. Autrefois, quand elle vivait, la petite fille ne passait jamais à côté d'un miroir sans s'y regarder, innocemment. Et, se trouvant jolie, elle en était contente.
Elle doutait pourtant et elle demandait « Vous ne m'aimeriez pas, përe, si j'étais laide. Et je lui souriais, tant son front était beau.
Maintenant, vers l'horreur du sinistre tombeau, Je m'élance et je crie < En cette ombre tragique, 0 lamentable objet de ma pensée unique,
Spectre du ~oMa? MM~e o~'eu~o/MMf terni,
./e t'atwe ~M0)'m<s d'un <M:oMr Mt/Mtt. x
Parvenue à cette extrémité de torture, l'âme succomberait si elle n'entrevoyait pas, dans cette torture même, la preuve que ce monde et ses obcurités doM?6~ avoir un sens. C'est sur cette aube d'un au-delà que s'achève ce livre. Le poète qui a tant aimé la nature, ne-la renie pas. Mais il s'écrie
J'ai besoin de surnaturel!
Il veut
Trouver le lieu de songe où la chère âme existe. Les traces de vie sentimentale et morale qu'il a rencontrées dans l'univers visible avant l'heure meutrière lui attestent tout ensemble et qu'un esprit caché est dans les choses et que ces choses périssables demeurent insufSsantes à guérir certaines plaies. L'origine psychologique de la foi est là: dans ce sentiment que ce monde, comme nous-mêmes, est incomplet, quoique tout marqué de touches sublimes.
Tout cela était propre, étant tout neuf et sentait bon le sapin, en dépit du dicton qui représente.l'odeur du sapin comme essentiellement macabre. C'est, en effet, de ce bois bon marché qu'on fait en tous pays les cercueils des pauvres gens.
Au-dessus du toit flottait le drapeau russe, tout neuf aussi.
Située sur le chemin de fer qui va de' Kharbine à Port-Arthur, la petite ville deYaomigne offrait à l'intendance des ressources suffisantes. Il y a bien à Yaomigne cinq mille Chinois. Les Russes y ont construit, le long de la voie ferré, toute une ville nouvelle. Les ambulances seraient là parfaitement approvisionnées et suffisamment éloignées du théâtre de la guerre. Donc, ce matin-là, je m'étais réveillé tout courbaturé, incapable de faire un pas sans pousser un gémissement. J'étais fatigué, abattu, terreux d'aspect.
Au lieu de rester à l'abandon dans la chambre d'auberge où j'étais logé, je préférai me présenter à l'hôpital, ou je fus admis sans discussion.
Le médecin en chef me palpa, me tâta, m'ausculta et finit, avec le concours de son collègue le chirurgien-major, par diagnostiquer une péritonite, dont je guéris du reste en trois semaines, sans incidents fâcheux, grâce aux bons soins de ces honorables praticiens, tout heureux d'être utiles à un étranger et de montrer dans sa. belle simplicité la valeur de l'hospitalité russe.
Mes docteurs ils furent jusqu'à sept autour de mon lit, un matin que je semblais près de passer da-ns l'autre monde réussirent à me rendre quelques forces dès la fin de la première semaine, ce dont je leur fus bten reconnaissant.
II faut avoir passé par là, il faut avoir été sérieusement malade à des milliers de lieues de son pays, seul, environné de visages étrangers et nécessairement indifférents pour savoir tout ce que valent, dans le Aome familial, les soins empressés des proches, les ordonnances du médecin accoutumé, l'air du pays natal. Les premiers temps de mon séjour à l'hôpital, ou j'occupais l'unique chambre réservée aux gens de marque –,1e médecin en chef ne pouvait faire moins, avait-il dit, pour le représentant d'un grand journal, universellement
C'est la contradiction qu'il faut résoudre. L'ancien adorateur delànature, au terme de~spn pèlerinage paternel, est tout près de dire comme Pascal < Les neuves de Babylone c.oulent et tombent et entraînent. 0 sainte ~Sion, où tout est.stable et où rien ne tombe & II le dit, puisque ses rébellions et ses regrets, ses nostalgies et ses adorations se résument dans ce vers qui clôt le volume
Ma vie en sera faite.
Comme un fond triste où seul retient un grand espoir. Quel espoir, sinon de retrouver l'enfant désespérément pleure? Où?. Sous quelle forme?. Qu'importe! 1
Pourvu que ce soit toi. Je te reconnaîtrai.
Et, s'adressant à cet Esprit qu'il ne nommait auparavant d'aucun nom, il soupire 0 Dieu de mon enfance! 0 vous, Dieu de douceur Qui venez de nouveau là, tout près de mon cœur, Secourez-moi Donnez à ma peine cruelle
La pleine vision de la vie éternelle
Avais-je raison de dire, au commencement de cette analyse, que ce dernier livre du poète de ? A'ai'Mre ~4.~e complète ses précédents recueils en les dépassant? Le père tragique aura vraiment Justine cet, autre mot si souvent rappelé, mais si profond, d'un autre poète Rien ne cous rend si grand qu'une grande douleur, tant il est vrai, comme l'a écrit plus profondément encore le solitaire du moyen âge, que < tout est dans la Croix et que tout consiste à mourir s.
PAUL BOURGET.
FAITS DIVERS
tLe Temps. (Bureau central météorologique). Le régime de fortes pressions avec vents d'Est et ciel beau s'étend sur la moitié sud de l'Europe le maximum barométrique qui atteint 779" se trouve,, y ce matin, à Copenhague; le minimum n'est que de -ygQmm à Biarritz. Sur nos côtes, le vent est généralement modéré ou assez fort: il est très fort à Toulouse.
Le temps reste frais dans l'ouest et le centre du continent.
En France, le temps va rester frais et beau. A Paris, hier, très beau.
Baromètre à sept heures du matin 767"'°4. Stationnaire à dix heures.
SITUATION PARTICULIERE AUX PORTS
M<mc7ts. Mer belle à Dunkerque, à Calais, à Boulogne, au Havre, à Cherbourg'.
OcMM. Mer belle à Brest et à Lorient. Medt<srra~eg. Mer beUe à Marseille, à Siciê, houleuse à Kicc.
Corse. Mer agitée aux îles Sanguinaires. Observatoire municipal. 19 septembre
Montsonris S'-Jacques
Temp"! la plus basse de la nuit.. + 8~2 -t- 8°4 &7heures(iu matin. +9<'6 +10''0 &2heuresdusoir. +16°4 +i6°6 Baromètre à 2 h. du soir 76'm6. Stationnaire. Ventdomi!]ant:Est.
Etat du ciel Paris :Beau. Remarques sur la YeiUe Beau.
D<t<MCfth?'<MpoM)'sep<eM&r< –5-6, 9-ii, i8-i9, 24-
25.
tjcs <Congress!stes de ta ~!brc Pensée Trois cents membres environ de la Libre Pensée sont partis hier pour Rome par le train de 3 h. 15. Les congressistes sont arrivés à la gare de Lyon, individuellement, de sorte qu'aucun incident ne s'est produit. Quand le train s'est mis en marche, les voyageurs ont entonné l'7~<erKa<:o~a:!e; chaque couplet était suivi des cris de La calotte hou hou poussés également par les membres de la Libre Pensée qui, nombreux, étaient venus accompagner leurs camarades.
En quittant la gare de Lyon, ces membres ont, de nouveau, chante l'.fK<et'Ke~tOKa~e. M. Touny, directeur de la police municipale. évita tout incident, en invitant les membres de la Libre Pensée à se
disperser.
M. Gérault-Richard qui va à Rome, a écrit.en date d'hier à son journal qu'arrêté d'abord par un déraillement survenu entre Saint-Raphaël et Cannes, ilest à Nice ne sachant pas quand il pourra quitter cette ville, les communications entre Vintimille et Gênes. étaient interrompues à San-Pietro d'Arena, par suite de la grève générale, décidée, comme on le sait, à Gênes.
Arrêté d'expatsien. M. Blondeau, commissaire de police du quartier de la place Vendôme, a signiûé hier, rue du Mont-Thabor, à Mme la baronne de Horn un arrêté d'expulsion pris contre elle parle ministre de l'intérieur.
On se souvient que Mme de Horn avait été inculpée de tentative d'escroquerie dans l'affaire des bijoux Marty-do la T.P. et avait bënéncié d'une ordonnance de non-lieu.
dateur d antotMobite. Désireux de céder son automobile, un négociant do la rue Turbigo, M. Louis R. recevait récemment la visite d'un gentleman très élégant, qui demanda à voir l'auto. Je suis le baron de Woulton et, comme je voudrais repartir promptement en villégiature, je ne serais pas fâché d'essayer dès aujourd'hui votre voiture.
M. Louis R. y consentit, conduisit le visiteur à son garage et tous les deux prirent place dans l'auto qui se dirigea bientôt vers la place de la République. Comme elle y arrivait, le baron se mit à fouiller dans tontes ses poches.
–Tiens, dit-il, j'ai oublié mon étui à cigares. Voulez-vous être assez aimable pour arrêter un instant, le temps d'en prendre quelques-uns au bureau de tabac!
M. R. qui tenait la direction, arrêta, mais ne consentit pas à laisser descendre le baron. Permettez-moi de vous les oS'rir, réppndit-il. Et il disparut dans la boutique.
Quand il revint, après s'être muni de cigares de choix, quelle ne fut pas sa stupéfaction en ne retrouvant ni auto, ni baron. L'élégant sportman avait filé. M. Louis R. attendit mais ne voyant pas revonir.Ea voiture, il prit le parti d'aller conter sa mésaventure au commissaire de police, auquel il
connu f avais eu un "peu de nëvre, et avec une méthode qui me toucha, les internes et les sœurs se succédaient auprès de moi le matin, à midi, le soir, à minuit, pour constater les degrés de ma température et les battements de mon pouls.
Ils inscrivaient ces deux observations le long d'une feuille imprimée qui restait déposée sur ma table de nuit, et d'un coup de crayon rouge les reliaient aux chinres précédents. D'où une courbe intéressante, un graphique à l'aide duquel le médecin, au moment de sa visite quotidienne, apprenait d'un coup d'œll ie progrès qu'avaient fait le mal ou la guérison pendant les dernières vingt-quatre heures.
Dans cette chambre, où il y avait un autre lit qu'on laissait inoccupé pour me mettre plus à l'aise; je n'avais guère d'autre distraction que de compter les rares mouches qui se tenaient au plafond, la tête en bas.
Une table de nuit et deux chaises en composaient tout l'ameublement. De longues pointes enfoncées dans le mur servaient de patores. Comme il me fallait rester/étendu sur le dos, je ne m'amusais guère.
D'autre part, pendant cette même période des premiers jours, les idées sombres m'assiégeaient.
Je ne dormais plus. Je voyais bien des hommes, des femmes, des ombres circuler nuit et jour autour de moi, se concerter, chuchoter, inscrire des chiffres et faire des suppositions, mais outre que la fièvre et l'insomnie m'abattaient, m'empêchaient de prêter la moindre attention à ces menus faits, les conversations se passaient en russe et je n'ai jamais pu apprendre que quelques mots de cette langue. Ennn, le septième jour, je compris, à la ngure plus satisfaite des médecins, que j'étais hors d'affaire. Le sommeil revenait; avec lui, la lucidité dans l'esprit.
Je m'appliquai alors, pour les quinze jours qu'il me fallait encore passer sur le dos, à remarquer les personnes qui se multipliaient, silencieuses et dévouées, autour de mon pauvre individu.
C'étaient d'abord mes deux médecins, le gros major et le major simple, les. docteurs Ivanofï et Dobroutchow, deux hommes à bonne figure ouverte, mais aussi rétifs à ma langue maternelle que je pouvais l'être à la leur, davantage même!
donna un signalement complet de la machine et du baron.
Hier, des agents de service au Bois reconnurent l'un et l'autre et arrêtèrent le sportsman qui promenait deux élégantes demi-mondaines.
Conduit devant M. D'Homme, le baron de Woulton, qui s'appelle simplement Louis Martin, a soutenu qu'il n'avait jamais eu l'intention de voler l'auto et qu'il comptait la reconduire aujourd'hui même à son propriétaire. Grisé par la vitesse, il n'avait l'autre jour pu résister au désir de filer hors Paris et de faire plusieurs centaines de kilomètres, à toute allure, en pleine campagne.
M. D'Homme, que ces explications n'avaient que médiocrement convaincu, a envoyé Louis Martin au Dépôt.
M~aS'aire BSassot. M, Parrocel, juge d'instruction à Marseille, a été désigne par M. Fabiani, conseiller à la cour de Nimes, pour refaire la partie de l'enquête, annulée par la Cour de cassation dans l'aSaire de l'empoisonnement du commissaire du JSa~cfa!< par sa femme Mme Massot et le complice de celle-ci, le jeune Hubac.
M. Parrocel a reçu les dossiers de l'affaire; il entendra de nouveau les témoins précédemment interrogés par M. de Possel, à partir de la date où la procédure a été entachée de nullité.
Attentat eoatfe mae pea<Mère. La sentinelle de garde à la poudrière de Saint-Ponte, près de Mézières, a tiré la nuit dernière sur deux individus qui cherchaient à s'introduire dans l'enceinte intérieure. Ces individus prirent la fuite, le poste sortit en armes, mais les malfaiteurs ne purent être rejoints. Une enquête est ouverte par l'autorité militaire. Famine empetsennée par des champignons. Une famille composée de trois personnes M. Thoret, âgé de quarante-six ans, demeurant rue des Rameaux, à Fresnes, près de Valcncicnnes Mme Huagie, âgée de quarante ans, et sa fille, âgée de dix-huit ans, ayant mangé des champignons cueillis dans le bois, s'est trouvée subitement indisposée. Malgré les soins les plus empressés, M. Thorel est mort. L'état des deux autres malades est très grave.
~Fagtque course de taureanx. –La course de taureaux, avec mise à mort, qui avait lieu hier aux nouvelles arènes du Prado, à Marseille, a été marquée par un grave accident.
Six taureaux ont été mis à mort et sept chevaux, insuffisamment protégés par les picadors, ont été tués.
A la quatrième course, un taureau a sauté de l'arène en dehors des barrières et s'est jeté sur un employé qu'il a renversé sous lui. Au moment où le malheureux se relevait, le taureau, furieux, lui a porté plusieurs coups de cornes.
L'employé, qui a eu un poumon traversé, a été transporté mourant à l'hôpital de la Conception. La foule s'est livrée à des manifestations hostiles envers M. Oliver, conseiller municipal, qui présidait la course.
Le commissaire de police a dressé procès-verbal aux toréadors et au directeur des arènes.
L'Administration Dufayel vend par abonnement, aux mêmes prix qu'au comptant, dans plus de six cents magasins de Paris et de province. La brochure explicative est envoyée franco. CORRESPONDANCE
Nous recevons la lettre suivante
Pont-dc-Ceauvoisin (Isère), 1T septembre 1904. Monsieur le Rédacteur,
Dans votre numéro du 14 septembre, et sous ce titre « le BëncSoo de l'expulsion vous avez signale la vente, par les gardiens de la Orande-Chartreuse, de l'ouvrage intitule La CoM~t-~tttt'OH des CAaf<i'eMa', t'appot'~ /at'< <ttf Mom de <a ed«:M!tx.!tOM par!eMteK/a:u'e des coM~fe~attonxpar M. C~ttM~e 7~~0)t, <~s~M<ë, ~Mtc.t.~u ~)'(~e< ~e~o: dépose, etc.
Sans relever )es commentaires de votre collaborateur, je vous serais oMi~e de taire savoir, en voulant bien publier ces quelques lignes, que la vente de cet ouvrage, qui ne contient rien autre que des documents oMctcts, est faite au bénéfice de l'hôpital de Saint-Laurent-duPont.
Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur, l'assurance de ma considération distinguée.
CLAUDE RAJON,
Député de l'Isère.
[Nous apprenons avec plaisir cette bonne œuvre, et nous lui souhaitons io plus heureux sucées, persuades que de tant do secours dont Ifs hospitatises do SuintLaurent-du-Pont peuvent avoir besoin, ce sont les bouillons qui leur manqueront te moins].
BIBLIOGRAPHIE
VMtOMs &rëMs, par EDMOND RADET. 1 v&I. in-18, 3 fr. 50. Pion.
Les notes de voyage que M. Edmond Radet publie sous ce modeste titre Visions &eue~ sont un carnet de route plutôt qu'un voyage descriptivement suivi. C'est l'Italie parcourue à vol d'oiseau; les sensations sont prises au jour le jour, au hasard de la route Rome, Naples, Venise, Mitan et leurs environs. Ce livre peut admirablement servir de guide au lecteur désireux de ne point voyager seul en Italie. L'auteur est un compagnon ndele, sûr, éclairé, à qui rien n'éehappe, paysage, mœurs, arts, coutumes. Il voit vite et il voit bien; ses descriptions sont toujours vivantes, il a le sens artistique très délicat et son style court sans fatigue, alerte et presse. Petit ouvrage infiniment agréable à lire. R. L.
BLdIESS SSB~~S~EE.'Trës!
LES SPOB.TS
Courses à Longchamp
~MU~a~s t~M «!tMt.6fKC'te :f5 s~eM&re
Le temps a favorise cette journée remplie d'intérêt qui est la véritable rJunion de réouverture de Longchamp, et le succès a été complet avec beaucoup de monde et un sport de premier ordre.
Prix de la Prairie. 1. Par/at< 2. Angora; 3. Lisette; P. m. 90 fr. Places Parfait, 20 fr. 50 Angora, 23 fr.. Lisette, 15 fr. 50.
Prix de Sablonvitle. L ~.d'SM; 2. P.omarë 3. Valhambra.
P. m. ii fr. 50. Placés Adam, 12 fr.; Pomaré, 22 fr. Prix Rovai-Oak. 1. Afac~oMttM-7/; 2. Gouvernant 3. Grand-Duc.
P. m. Ecurie Caiiiauit, 31 fr. 50 Places MacdonaId-U, 11 fr.; Gouvernant, 10 fr. 50.
Omnium. 1. Do~tMo~; 2. Marengo 3. Fatinitza. P. m. 72 fr. Places Dominos, 23 fr.; Marengo, 46 fr. 50; Fatinitxa, 80 fr. 50. 0
Prix de la CeUe-Saint-Cioud. 1..tV~Mp/te; 2. LouiseBonne 3. Mavourneen.
P. m.: 36 fr. 50. P)acës: Nymphe, 19 fr.: LouiseBonne, 28 fr. 50 Mavourneen, i6 fr.
Fout ce qu'ils savaient dire, c'était, en français, les mots techniques, les mots à désinence latine ou grecque, les termes adoptés par la médecine universelle pour désigner maladies et remèdes péritonite, pérityphlite, opium, saioj, alcool; dormir, manger et boire. Deux autres personnages me devinrent bien vite familiers c'étaient les deux internes ou demi-docteurs, comme on les appelle aux pays russes. Ces deux jeunes gens, apprentis médecins, avaient pour mission de surveiller ma température et mon pouls, de concert avec les sœurs dont je vaus parlerai tout à l'heure. Us le faisaient suivant un rite cérémonieux qui me plongeait dans le ravissement et provoquait chez moi, plusieurs fois par jour, un petit accès de rire discret, dès que ces messieurs étaient sortis de la chambre.
L'un d'eux surtout, M. Popoff, un petit blond,, trapu, à barbe en éventail, montrait dans l'exercice de ses fonctions une tenue impeccable.
Sanglé comme un hussard dans un veston noir, les manchettes blanches bien lustrées, bien tirées, avec des boutons en or qui fulguraicnt, il frappait à ma porte lorsque l'heure était venue. Je répondais par des syllabes quelconques, ce qui voulait dire en'trez 1 Et il entrait, ayant compris à demi-mot, c'est le cas de le dire.
Apres avoir refermé doucement la porte, M. Popoff me saluait gravement, les deux pieds en équerre. Je lui répondais avec mon plus gracieux sourire.
Les premiers jours, il fut bien triste, mon sourire
L'interne faisait alors quatre pa.s en avant et s'approchait, de mon lit.
H ne disait rien puisque nous ne pouvions pas nous comprendre. D'ailleurs, nous n'avions rien à nous dire.
De la main droite, après avoir remonté sa manchette avec grâce, il me tâtait le pouls. De sa main gauche, il prenait une petite montre en or, qu'H portait sans chaîne, dans son gilet, et pendant une minute, absorbé comme un prêtre qui suitle texte d'une prière, il comptait mes pulsations.
Quand l'aiguille des secondes avait fait le tour du cadran, M. PopoSF prononçait en russe le nombre des battements qu'il avait constatés, replaçait avec précaution moa br&s sur le tit et
Prix da.CHatignv. i. 7!M/2. La-Sarre-"3. Franc- Maçoa'. -.r.- -11 1
P. m' M\fr. Ptaces: Kansh,.i3 fr.L&-SarM,<5 f~ Cyclisme
Les chàmpMnnats'de France de vit'esse 'et de demifond se sont disputes hier au veteurôme du Parc -des'. Princes, devant une nombreuse assistance.. Frio), qui s'est revête homme de grande qua!itë, a tacilement battu Piard de trois longueurs dans t'cpreuve. réservée aux sprinters. Poulain s'est classe troisième & une roue.
I.e championnat de 100 ki!ometres est revenu & Champion, qui a couvert la distance en 1 h. 31 m. 10 s.. suivi de Guignard a quatre tours et de Contenet à cinq tours. La course de motocyclettes sur 10 kilomètres a ëto enlevée par Amëhgo précédant Champoiseau et M.Thë. Le gagnant a mis C m. 27 s. 1/5 à effectuer le parcours: Les deux courses de primes qui comptaient le programme ont été gacnées l'une par Thuau, l'autre par Poulam.
Aviron
Le rameur beige Conradès, confirmant ses précédentes performances, a gagne assez facilement le 4.2~ championnat de la Seine en skiff, qui était dispute hier dans le bassin de Courbovoie-Asniëros.
Les piacos sont revenues dans cet ordre à Caudron, Ga.udin.etPauiF'ouest. 'j Aérostation
La poutre armée et l'arbre de transmission du dirigeable de M. Henry Deutsch se sont rompus dans une première sortie oR'scmôe il y a. quelques jours à Sa.rtrouvilie. Cet aëronaf, qui est en construction depuis trois ans au monis, n'est pas près de sortir à nouveau de son
hangar.
hangar. Pelote basque
La fête do réouverture du Fronton basque a obtenu un plein succès.
U y avait cependant moins do monde hier a.SaintJaincs que cet 6ië,!aptupa.rt des sportsmcn étant encore en villégiature.
Lo premier match qui a été très vivement dispute, a été gagne par Melehior et Oiaïz par 20 points à l? sur Sarrazi et Ve)asco.
La grande partie est revenue à l'équipé Mener. !run, Marcoto par 40 points a 35 sur l'équipe Ameri'ano, Arrue, Hirigoycn.
Menor a fort bien joue et a prouve qu'il était un vrai champion. Pj B.
THEATRES
Le PffB ~HM~Mat'~ a reçu hier, du public qui se pressait à la matinée gratuite de la Comédie française un accueil véritablement enthousiaste. Les longs applaudissements qui retentirent à la On de chaque acte ont dû aller au cœur de M. Jean Aicard, lequel ne pouvait souhaiter à son œuvre une plus belle consécration. Quant à M. Silvain, son succÈsa a été jusqu'au triomphe. On l'a rappelé huit fois après le dernier acte.
M. Massenet .a remis à M. Ginisty, directeur de i'O. déon, la/petite partition de musiqùe de scène qui accbm* pagnera le (rrtHoM c!t< fot/e! pièce~ avec~]a)ueUe le théâtre fera sa réouverture le 1"' octobre. Cette partie musicale ne comprendra, qu'une dizaine de morceaux asMï courts qui seront exécutes, dans- la. coulisse, par une quinzaine d'exécutants seulement, tant instrumentistes quechanteurs.
MM. Brieux et Jean Si~aax viennent de. tire aux artistes .de [Odcon leur nouveUe pièce en quatre a&tea intitulée i'~DMO':gMe.
Le théâtre Antoine donne 'ce soir ?ë.<' 7!et;ci<t<M~ d'Ibsen, et <M jH~o?:Kc<p~ j!e))!MiM, d'Henry Becque. –La première représentation de Af~(7aM!e J~au Patais-RoyaI, aura iieu probabiement jeudi. Voici la distribution élu vaudeville en trois-actes de MM. <jaston Marot et Ernest Depré: 1
Robinet, MM. Guyon nls: Jack Sheppard. Tfuvi)!e; AchiiieDubourg. Ha.miiton; Bassinot,Boutho<'s; Etienne, Orsy; Auguste, Garnier; le maître d'hôte), Grandjeàn; Pastoure), Jultien; le Monsieur, ûreie, Jean, Scipion; l'inspecteur de police, Marchai;.u.n Anglais. Dassas; un garçon de bains, G. Durafour: Casimir, Oneudin; un agent, Crozan. Oiympia, Mmof! Pierno.id; CiotHde, Eveline Janney; Yic'oriae, Jane t''a.ber; Adrienne, Jeanne Chesnel; la caissière, Berland; une dame, Anna Dafy;Chartotte,Corciade.
Le départ de Mme Réja.ne pour B'ruxeiies est imminent, car /H!'roMfM~, qu'eitc va « créer au thë&tie royal du Parc, passera te vendredi 23 courant. La critique parisienne sera. convoquée a )a première de cette p'iùce, dont i'anteur eft un jeune écrivain étranger, M. Dario Niccodemi, correspondant a Paris' du grand journal .Et ~ai')'o, de Buenos-Ayres. A coté de Rëjane figureront des artistes comme Dumëny. Chautard, Ketm; Mmes Suzanne Avri), Jeanne et Alice Bernou, Ciëry. Deyiia, Rosé Lion et ia charmante petite HuzanneBaud!'y.
–Devienne:
M. Silvuin, de la Comédie française, donccra, partir du II octobre prochaiH, une série de representattona a.u Cart-Theater.
Au prog-ramme figureront, entre autrps piccc-s, <ë ~'r<; Z.e6oMMs;'a et <e ~0; ~(!M~'?.
E~ S'HOU B~AMT~
;¡¡, LI' l'lIU SlIUU!1ii HOUBIGANT. 19. F&ub.
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RSTOUR Arrivées à St-Danis à minuit 37, Paria minuit 46. Prix des places (aUer et retour compris)
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Il ne ser-t pas admis de bagages à l'enregistrement. (Consulter iesafRches).
Le Journal des Débats est vendu 10 centimes dans toute la France.
me saluait légèrement, comme pour me dire merci.
II répétait encore une fois !e nombre pour ne pas l'oublier, et finalement s'en allait l'inscrire sur la feuille de présence, qui pouvait devenir d'un instant à l'autre ma feuule de route pour l'éternité.
M. Popoff traçait ensuite la ligne rouge qui reliait sa constation à la précédente, faite par son collègue M. Préjéiaieu', un tout jeune aide-major sorti à peine de l'école. Et se retirant à ia manière des acteurs au théâtre, par une marche en arrière cëmonieuse, M. Popoff disparaissait comme il était venu, sans prononcer une parole, après m'avoir renouvelé son salut d'entrée, les deux pieds en équerre, toujours, et le veston sévèrement, boutonné. Trois autres hommes traversaient ma vie de chaque jour, sans m'intéresser au même degré c'était l'ordonnance russe qui faisait mon service, et les deux Chinois, ses auxiliaires, deux gros gaillards d'une trentaine d'années, dénommés Boy et Boïka.
Ces deux mots d'origine anglaise, adoptés par la Chine et 'modifiés par la Russie, sont indistinctement employés par les Russes pour désigner leurs serviteurs chinois,dont les noms « à coucher dehors H, comme on dit, seraient trop difticHes à retenir.
Boy et Boïka, c!airs-de-!une dévoués de mon valet de chambre Choura (Nicolas), se montraient d'autant plus empressés auprès de moi qu'ils n'avaient pas encore beaucoup de besogne. Quelques blessés arrivés la veille de PortArthur et une douzaine de malades évacués par la division du généra! Marianovitch, qui complétait ses effectifs à Yaomigne, formaient avec moi toute la clientèle de l'hôpital. J'ai gardé pour la fin, avec intention, un dernier personnage qui m'intrigua fort dès le premier jour et auquel je m'intéressai davantage dès que je me sus hors de danger. C'est lui qui sera le héros de cette histoire, disons l'héroïne, car il s'agit d'une femme, de la sœur de charité qui s'occupait de moi.
Ce que je sais de la langue russe me permet*tait tout juste de traduire le mot sœur par la substantif correspondant ~e~s.
C'était sous ce nom que des les premiers jours j'avais désigné la femme étrange dont lee faits et g'estes vont nous occuper..
~w~
DËPLAŒmTS ET VILLEGIATURES DENOS ABONNES
PtNS M~. Roger de Gormenin, Chartes Limet, Jetés Poirier, Raat~ d'Oërry, Schnëegans, SoutangeBodtB, te comte R. d'Y~nviUe.
-M~nes~a comtesse de Samt-Fotx, Victor Ttby, née
Cuv)Uier-F:eury.
t~tOTmŒ. MM.G. Bartheiet,~ MarseiHe; Léon Bassercau. a Sceaux; Georges Berger, &Margaux;R. Blonde), à Nancv; Michel Bonnet, !tGap; ]<Lhangcux, à Reims; H.Courtiat, à Chartres; le marquis de Dampierre, im ChiUon; l'abbë Dcohelette, à Lyon; Ch.Dtdion, & Nancy; le channiae DuManchy, à Limoges; Armand Dujardin, au ch&teau de Pierre de Bresse; Atfred Duverdier, & Bayonne; Alfred FouiUëe, à Menton; le comte JcandeKergoriav, & Caen; le tioutenant-ooionci Mouton, au Puv; Pepin-Lehalteur, a Compiègne; Henri Prudhommc,' Eeauvais; le vicomte Alain de Ronge, au
Les Annonces sont reçues
ehez MfSZ. ELA€.B6AN<-E, €E~F et €" 8, place do la Bourse, Paris
COMMUNICATIONS ET ANNONCES OBSotsra nuaisterlets
C't' MDAjM'yFC 'S'ECB.ABBSASE, ijampcs, M'de DMvH&M Sospensteas.cto.~Pans, r. deSëvign€,a6((T)-emMMe< C"-). A adj. ot. PmupPOT, Qbt.,M,r.St-A.ntoine, !e30sept.t 2 h. M. a p. p'et. b. 5.000' Fac. pr. march.adiro exp. Loy. d'av. 4,750'. S'ad. à M. Cr<tggs, Uq.jud., 18, r. Seguier, otau not. Avts divoM
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~~t~3?~ 98 2D 98 20 20 par. iS65, a oùt J 'S2 Com..·GO Of 'o i879.sept, Be1 g, e3 0 0 2° série.mai
3.. 9825 25 053 010 perpétuel re 190i,itme 98 40 98 40 98 25 9S 2T 20 27 7 i2 Paris paris i869. août 46f °5 463 .· Fonc. 30tU i819. .mai 501 507 gpéstl4 1/20;J 188B.àvril SS 5U 8S C~
9R 35 OT jouissance iw ociob Q 8e~8 25 ;g 75 i: Paris 187t.juület 409 408 50 Com. 30j0f880.···sept· 502 ·, 5D2.. CitinOis 5 O,100ê9S.sCpt. 469 dtiS 5(
3. 35 o~ 3 OiO .1953 cpt~ ~~S '75 ~8 75 12 Paris 1871 juillet 409 -403 50 Coin. 2 0/0 1880. Pt. 502 502.. c~hIÜOi~3 5 0/Oiiê9~s~Pl. 4~9.. 4085(
3.. 9880 .0:~ 0/0 amortiss Deru.ann.l9a3 cpt 6~ g8so!zo 1- Paris 1875 .vi~ 572. 572. Fonc.30/01883.juillet 4M.. 441..proviMedeBahia.j~~8.
9885 cJ5 .15~'Jou)Ssancel6jnil]etl904_tme 9&8a sj ~j ~"p. .) ~72 572- Fnnf-ZMO;01885.aTri) 48350 480.. BH)into-Santo.avnt 4.)t.
f5.. 479 50 50 ORL.TCHISI89RB83 p/0.jailfet;cpt. d79 479 20 Paris 1g76:avril 512 5i2 FOnc.2.600jOi885.avril 48J 50 4S0 gspit~to·Santo:avlil 4',S ,.j
15.. 4T950 .500BL.TCN!S!E'(SES30/0.ju<Uetcpt. 479.~ ~3. 383ro~30/0189t.avnt405.. 40t..E~Daïra-Sanieh40/OavrH 10260 t024(
~8060 .Oob.lM~ 80EO o::PaSs94~Sa! 380: ~CoS:2.60~18927. 467 .*H?J~ cct37S' 3785.. 10.. Parisl89820;0.sept. 4t7. 4t8..Fonc.2.800/Oi8!S.jum48a.. 4855t;Cuba(BiU.hy.600.janv. 391. t35413775 '0.BAN~EDEFSAME. _cp~37~ ~i M..Pai-isM6tropol.500i.sept. 40S25 405 ..Com.S.60001899.juin 4~_ ~~S" 394' _3M5 -F,p.scpt~(!5 1205 ..S 2 50 Paris 1904 2~;3 0/0 métro. 44025 440 35 Foncières 1903 30;0. 4M 50 4~50Hath60~t896,jm~ S93-. 394-.
50 ifk~ BdRQ. DE PdBIS ET DES PAYS- BdS c P t. 1205 1203 .:I 2 50 Paris 190d,2 o i/2 OJO Métro. h40 ~5 diU 25 Foncières 1903 30Jp. d9T 5 50 4Y1 50 (latij 6 Dj0 i896.Jnill. 393 t ·· · 394 ·
M..I~ .BA~DBt~MBTDESM~A!.cp~~ ~t. 1210. 12..MarseiUe30/0.aoùt 408.. 4075~BonsatotslOOfr.I887(por. 50 50 25 Gouvernement heUentqne 23~
i.,fp 500 fi': tontpayé.-J. juillet. !211 1210 12 -Mai'Seille 1 OiO août 408 407 5~ Bons àlots 10()fr. ` 50 25 5D 50 Gouvernement hellénique 3â7 .· 3Sô
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~56 :C~50~~ 495. 3..Lyon.juiU.t 105.. 105.. Banq.hyp.deFr.iS~ept. 438.. ~s.: .~et ~50
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OERNiERE HEURE CONSEIL DE CABINET
Les ministres se sont réunis et se sont occupes du moyen à employer pour transporter en Indo-Chine ~es troupes de relève que la grève de Marseille avait empêchées de partir.
La mort du prince Herbert de Bismarck De notre correspondant
Berlin, le 19 septembre. L'empereur a été vivement ému par la mort du prince Herbert de Bismarck.
Le YoM~a! o/ct<~ et la Gazette de r~~a~e du jVor<< publieront ce soir des articles très sympathiques pour le défunt. Su.
La République libérienne et la France Londres, le i9 septembre. La Chambre de commerce de Manchester a écrit au marquis de Lansdowne pour lui signaler une information d'après laquelle la République de Libéria serait sur le point de conclure avec la France un traité aux termes duquel certaines parties du territoire libérien seraient annexées aux territoires adjacents de la République française.
La Chambre demandait, dans le cas où cette :iouveite serait fondée, que le gouvernement anglais refusât son consentement, à moins que la France ne donnât l'assurance qu'aucun système de monopole ou de traité privilégié pour les nationaux français ne serait établi dans les territoires cédés. Lord Lansdowne a répondu que la délimitation de la frontière franco-libérienne n'avait pas encore eu lieu et que le gouvernement n'avait pas connaissance que le gouvernement libérien eût aucune intention analogue à celle que la Chambre lui prêtait. Havas.
Les affaires de Crête
Athènes, le i8 septembre. Le prince Georges de Grèce, en recevant à Vienne des correspondants des journaux grecs, leur a déclaré que les puissances ne se montraient pas disposées à reconnaître une annexion de l'iie de Crète à la Grèce, en ce moment, mais qu'elles ne paraissaientpas contraires àsanctionner toute autre modification du statu quo qui pourrait satisfaire les vœux de la population crétoise.
Le Congrès socialiste de Brème
Brème, le 19 septembre. Dietz.qui préside, donne lecture au Congrès d'un certain nombre de félicitations, entre autres d'un télégramme du parti socialiste français.
Vollmar est arrivé de Munich en bonne santé. Pfannimch dépose un rapport disant que le Comité directeur se félicite des progrès réalisés, disant qu'il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers et qu'il faut éviter que les postes conquis ne retombent aux mains des adversaires.
Le caissier Gerisch dit que la situation financière n'a jamais été aussi prospère; malheureusement, depuis !a publication du bilan/des demandes de subsides, dont le chiffre dépasse de beaucoup les plus-values, on~ afûue.
Me~ter dépose le rapport de la commission de contrôle. Le rapport justi&e les sentences rendues
eMte&a de BMS~DMpMn; !e eemte de Vog&ë, à laVer-
fert'e.
Mmes Boyé, à t~yon; A~ïMdre BeutMue. & TouM; la duchesse de Briss&c, au ch&teatt de Lormoy; EHissM!, t Saint-Ooud.
.ALSACE-LORRAINE. M. Georges ScMumberger, à Muthouse.
ETRANGER. M. Armand Boillot, au VaI-d'IUiez.
SPECTACLES DU 19 SEPTEMBRE
Opéra. 8 h. Faust.
Français. 8 h. i/2. Le Père Lebonnard.
Opéra-Comique. 8 h. PhUëmon et Baucis. Le Médecin malgré lu:.
Vaudeville. 8 h. 3/4. Les Trois Anabaptistes. Théâtre Antoine. 8 h. i/2. Les Revenants. Les Honnêtes femmes.
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dans les connitscntre compagnons, eonNits survenus à la suite des violentes accusations portées au Congrès de Dresde.
Les troubles do Cluses
Cluses, le 19 septembre. M. Piccaud, juge d'instruction, a procédé hier à l'audition d'une trentaine de témoins relativement àl'aSaire del'usineCrettiez.
La confrontation des ouvriers inculpes de pillage a eu lien à l'Hôtel de Ville en présence des défenseurs parmi lesquels M° David, député.
L'enquête a été close dans la soirée.
L'ordo'nnanoe sera connue demain.
Les avocats de la défense demandent un supplément d'enquête. Si ce supplément était ordonne, il nécessiterait la comparution de plus de cent cinquante témoins.
M' Briand, député, charge également de la défense des inculpés, est attendu prochainement à Cluses. La ville est toujours occupée militairement. La relève des dragons a eu lieu.
Les grèves on Italie
Miian, le 19 septembre. Pendant toute cette nuit, Milan est resté plongé dans l'obscurité, par suite de la grève des employés des usines électriques.
Les commerçants ont publié un manifeste invitant les magasins à rouvrir ce matin les bouiangcrs publient également un manifeste, ils déclarent qu'ils travailleront pour ne pas laisser la population sans pain.
Les habitants de Milan se montrent très irrités de la prolongation inutile de la grève. Havas. Turin, le 19 septembre. La ville est absolument tranquille.
Les tramways circulent, le travail -a repris dans toutes les usines. jya!;aï.
Rome, le i9 septembre, Les tramways et les voitures circulent régulièrement. Toutes les usines ont repris le travail.
L'aspect de la ville est complètement normal. Bafa~.
Rome,' i9 septembre. La grève est déclarée aujourd'hui pour vingt-quatre heures à Florence, Livourne et Naples. Cependant, les magasins y sont ouverts.
La grève affecte également Venise où les magasins sont fermés. .HaucM.
Gênes, le 19 septembre. La grève est terminée. Le service des chemins de fer fonctionne régulièrement.
Tous les ouvriers, y compris ceux du port, ont repris le travail.
–=–
Saint-Pétersbourg, le 15 septembre. Les colonies agricoles israélites vivant sur les terres du gouvernement dans les provinces do Catherinoslaw et de Kherson, de même que les terres concédées aux paysans ainsi que les terres de réserve, dont ces colonies avaient la jouissance, passent du ressort du ministère de l'agriculture et des apanages, à celui du ministère de l'intérieur.
Yesou!, le 19 septembre. On a découvert, hier, dans la rivière Durgeon, le cadavre horriblement mutile de la femme Grosjean, aubergiste à l'enseigne du < Panier Fleuri à Vesoul. Le corps était en putréfaction; l'immersion remonte à huit jours. Le corps est criblé de coups de couteau; le ventre est ouvert et tes seins coupés.
L'auteur du crime est le mari de ta victime. Il a
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fétéarrêtc et a. fait des aveux complets, avec un cynisme révoltant. Il a reconnu avoir étranglé sa femme, avoir mutilé le corps et, après l'avoir conservé durant quelques jours à son domicile, s'en est débarrassé en le jetant à la rivière –/<M/orw<t<tOK.
Angers, le 19 septembre. Un mouvement que rien ne faisait pressentir, puisque l'accord entre les patrons et les ouvriers avait eu lieu pour accepter les décisions prochaines de l'arbitre, s'est produit hier soir.
Vers dix heures, les grévistes se répandirent en ville, armés de bâtons, et brisèrent les vitres de plusieurs boulangeries. La police parvint à les disperser, mais toute la nuit les abords des boulangeries ont été surveillés. L'/M/br~Nho~.
LA GUERRE RUSSO-JAPONAISE
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Moukden, le i9 septembre (source anglaise). Une grande bataille est attendue à l'est de la ville. ~'fM/brMKï<!OM.
Lemberg. le 19 septembre. On mande de Varsovie qu'à cause de l'insuffisance du nombre des officiers en Extrême Orient, on a décidé de faire entrer dans l'active tous.les ofnciers de réserve employés dans le service des chemins de fer en Pologne russe. &t/b!'M!a'~o?t.
Copenhague, le 19 septembre. On se souvient que le capitaine japonais Takikowa venu au Danemark pour observer les mouvements de la flotte de la Baltique, a dû avoir une entrevue avec un allemand. La police danoise, mise au courant de cette aB'aire, a redouble de survciUaneo. Un allemand qui était descendu à un hôtel de Skagen et s'était fait inscrire sous le nom de capitaine Ziegler a été sans cesse nié. Ce prétendu capitaine est parti dernièrement pour l'Allemagne. Une dépêche qui lui a été envoyée par le mystérieux japonais ne l'a plus retrouvé à Skagen.
On croit toutefois que toutes ces allées et vennes~ ont pour but de dépister la police. Z.K/brMa<!0~. I,ec!rot<t~t)tSt<e
Bilbao, le 19 septembre. Un steamer entré dans le port dit avoir aperçu un croiseur russe arrêtant un navire anglais à 30 milles du cap Santa-Maria. Le croiseur tira trois coups de canon; il semblait vouloir capturer le bateau anglais. On ignore les noms des deux bâtiments. Z/T~/bt-wa~oK. Madrid, le 19 septembre. Nous donnons sous toutes reserves la dépêche suivante que pubtie ia CorrespondcMCMt f<e jE~aMo et qui n'a pas été confirmée Bilbao, le 19 septembre. Le vapeur Causeo~or~ a vu, à trente-cinq milles du cap Santa-Maria~ un croiseur russe à trois cheminées poursuivant un cargo-boat qui fuyait et cherchait à gagner le rivage.
Le croiseur tira deux coups de canon et réussit bientôt à s'emparer du navire.
Les marins du C<!t)eeo<yor<a supposent qu'il s'agissait d'un cargo-boat anglais transportant de la contrebande de guerre. Havas.
Madrid, le i9 septembre. Le consul de France à Vigo est chargé de la gérance du consulat de Russie da.ns cette vlUe, l'ancien titulaire ayant été destitué. Le capitaine PanlinfdT, commandant !e croiseur
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r~er~, venant de la Baltique, est arrivé à Vigo porteur d'ordres cachetés pour les consuls russes des divers ports d'Espagne et du Portugal. L'f~/brKK~MM.
Tché-Fou, le 18 septembre.– Si l'on en croit le lieutenant-prince Radziwill, qui. vient d'arriver à Tché-Fou.porteur de dépêches du gênerai Stœssel pour le général Kouropatkine, les belligérants sont arrives à un état d'esprit qui les rend absolument impitoyables.
Le prince Radziwill dit qu'il a servi avec les Anglais dans la guerre du Transvaal, mais qu'avant de voir le siège de Port-Arthur, il c'avait pas idée de ce que pouvaient être les horreurs de la guerre. On a déjà mentionné les accusations portées de part et d'autre au sujet de l'emploi déloyal du drapeau de la Croix-Rouge. Ce malentendu a augmenté à la suite de différents incidents, et, aujourd'hui, le drapeau des parlementaires lui-même n'est plus respecté, ni par les Russes, ni par les Japonais. Le prince déclare que des deux côtes, l'antagonisme est absolument féroce.
Dans une allocution, qu'il a adressée à la garnison, le général Stœssel a dit que l'attitude actuelle des Japonais démontrait la nécessité de résister jusqu'à la dernière goutte de sang, car, indubitablement, si la forteresse était prise d'assaut, les officiers japonais ne pourraient rester maîtres de leurs hommes et les empêcher de se livrer aux massacres. C'est pour ce motif que le général Stœssel ne s'est pas opposé au départ de la popntation civile. Quand on leur a conseillé de partir, 300 femmes employées dans les hôpitaux ont déclaré qu'elles affronteraient un massacre plutôt que de déserter ieur poste. Par suite de la non-observation mutuelle du pavillon parlementaire, des cadavres japonais séjournent depuis des semaines sans sépulture sur les collines situées au Nord-Est. Lorsque le vent souffle de cette direction, l'odeur est insupportable dans la ville. Des sentinelles qui se trouvent à cinquante pas seulement d'un amoncellement de cadavres en putréfaction sont obligées de tenir constamment appliqué sur leur nez un mouchoir imbibé de camphre, sans quoi il leur serait impossible de rester à leur poste.
Au cours des assauts livres contre la forteresse durant les quatre dernières journées d'août, deux compagnies japonaises, se voyant à la merci des Russes, arborèrent le drapeau blanc. Les Russes, ne tenant aucun compte de cet emblème, continuè- rent le feu contre les soldats japonais. D'un autre côté, les troupes japonaises qui se trouvaient derrière les deux compagnies, outrées de l'abus fait du drapeau blanc, ouvrirent elles-mêmes le feu sur sur leurs camarades, et, concurremment avec les Russes, tuèrent 600 d'entre eux. Les hommes tombèrent au milieu des cadavres en décomposition des victimes des assauts précédents.
Les blessés restèrent sur le champ de bataille, et plusieurs jours après on en voyait faire des signes désespérés au moyen de leurs mouchoirs, mais les Russes, n'osant avancer, ne purent leur porter secours. Au bout d'une semaine, le dernier bras avait cessé sa prière muette, et tout était retombé dans l'immobilité.
Le prince Radziwill a vu, au milieu d'un monceau de cadavres japonais, un Russe enlaçant, dans une étreinte sauvage, un Japonais qui tenait dans son mouchoir la gorge du Russe, tandis que deux doigts de ce dernier étaient enfoncés dans les orbites de son adversaire.
Le prinee Radzivill a quitté Port-Arthur dans la nuit du 16, dana unejonqno, on compag'nte de deux x ofûciers russes, deux civils et de la ibmmo d'an offtoier d'état-major. H etatt arrive & Port'ArUKù' une
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pféc'* Dernier
clôture cours
clôture cours ~j
Paris, /g~<embre.
La séance d'aujourd'hui a présenté fort peu d'animation, une fête israélite éloignan de la Bourse une partie de la clientèle. Mais la tendance n'en est pas moins restée. très ferme en général.
La Ren.te française se retrouve à 98 27, soit à 7 centimes près comme samedi dernier.
L'Italien s'est maintenu à 103 95. Les événements de Gênes n'ont produit aucune émotion; l'ordre a d'ailleurs été rétabli aus-
sitôt.
Les Fonds russes sont calmes et soutenus. On fait courir le bruit qu'une grande ba- taille est ou va être engagée autour de Moukden.
Le Consolide 4 0/0 1901 sa retrouve à 93 40, le 3 0/0 1891 se maintient à 75 90, le 3 0/0 1896 à 74 35.
L'Extérieure espagnole s'est tenue aux environs do 88 77.
Le Turc, qui a détaché aujourd'hui un cou- pon de 2 francs, regagne une vingtaine de centimes à 86 97.
Le Portugais est ferme à 63 07.
Le Brésil 4 0/0 se relève à 81 40, l'Argen- tin 1896 se tasse légèrement à 8410. Les Etablissements de crédit restent bien tenus. La Banque de Paris finit à 1,210. le t Crédit lyonnais 1,164. j
Les Chemins de fer français sont en bonne f tendance. Le Kord nnit à 1,780, le Lyon à t 1,358. 1
LaThomson Houston se rstrouveà749,le Métropolitain progresse de nouveau à 590. l Le Rio-Tinto gagne une dizaine point à
1,427. c
Le Nord-Espagne est bien tenu à 175, io t Saragosse à 288. 1
La Sjsnoviee se raSbrmit à 1,619, la £ Briansk à C68. 1
Les Mines du Transvaal restent bien te- ` nues aux environs de leurs cours de samedi. La Rand Mines finit à 259, l'Mast Rand à t M450.IaHoId!icId~àl57. I
La Chartered faiblit à 4t. l
I
fLomdt'cs. 19 septembre. L'ouverture se 6 fait en pleine hausse. Dans le compartiment dos fonds d'Etat, les Consolidés se maintiennent à <8 5/8.
Le Portugais est activement traite.
LesVaieurscupriferessontfermes.
Les Chemins américains accusent un peu de ~ourdeur.
Les Mines sud-africaines sont mieux tenues; ( ~n commente favorablement la conclusion du'apport de M. Pcrry, inspecteur de la maind'œuvre chinoise, dont l'opinion est qu'il pourra ~pëdie.r 8,000 coolies par mois. c
Rn clôture, la tendance est plus calme. l' V!fanc, 19 septembre. Marche calme et 4 variations insignifiantes. L'escompte prive reste a axe à 3 1/g 0/0. 'I
Les Tabacs ottomans sont en reprise à 3i9. '1 La Laendcrbank ,tait 443 on croit que l'au~- J uentation de capital de 20 millions de couronnes ie fera prochainement.
BerMa, 19 septembre. Marche soutenu. mais dépourvu d'animation. La Deutsche Bank C ~agne 1 0/0 a 227 20. P Les Chemins autrichiens s'inscrivent a 13S. t' Pans le groupe des Charbonnages, Hibernia SQtëjglu 58; ta Drcsdner Bank refuse d'accepter 4 es oB'fes 80 titres qui lui sont faites, son stock 3 aroDre dépassant déjà.la moitié du. capital actions T le la Société Hibernia. ` v
Clôture catme. J
quinzaine de jours auparavant, porteur de dépêches du générai Kouropatkine au général Stœssel. Ses compagnons et lui ont emporté de PortArthur une ônoraie quantité de dépêches, rapports, lettres et paquets pesant en tout 80 livres. Le prince partira demain pour rejoindre le général Kouropatkine.
II déclare que les bruits qui ont été répandus relativement à !a pénurie de munitions et d'approvisionnements sont absolument dénués de fondement. Les munitions sont abondantes, aussi bien pour l'artillerie que pour les armes de petit calibre, et la forteresse possède des vivres de conserve en grande quantité.
Une compagnie russe qui occupait un poste dangereux, se voyant dans l'impossibilité de défendre la position, fit parvenir au général Stœssel la note suivante < Pouvons plus conserver la position à quoi le général Stœssol répondit Mais vous pouvez mourir et ils furent tues jusqu'au dernier. Le ~septembre, on découvrit 2,600 cadavres japonais en putréfaction entre tes forts n"' X et 3. Saint-Pétersbourg. le i9 septembre. Le capitaine Christoforon'ct le prince Radziwill, arrivés le G septembre de Port-Arthur à Tehé-Fou, rapportent qu'aucun changement ne s'est produit a. cette date à Port-Arthur.
Tout est calme actuellement n l'île Sakhaline.
Les grèves de, Marseille
(Da notre c~ucys .ëct'a~)
Marseille, le 19 septembre. Situation sans grand changement. Sept huileries ont réouvert leurs portes on travaille très peu sur les quais. Il y a eu ce matin une réunion des entrepreneurs de manutention. L.
Marseille, le 19 septembre. Ce matin, les inscrits maritimes se sont réunis à la Bourse du Travail.
Ils ont vote l'ordre du jour suivant
< Les inscrits maritimes, réunis en assemblée générale, considérant que l'encombrement des quais du port de Marseille par des navires qui ne peuvent t être manutentionnés, porte un préjudice considérable aux camarades dockers, et que ce préjudice découle de la mauvaise volonté de la capitainerie du port, déclarent être à la disposition de ladite capitainerie et des dockers pour opérer les changements de place et mouvements des navires peuvent servir les intérêts des dockers, et restreindre ainsi les effets de la mauvaise volonté de la coalition capitaliste marseillaise, et ce, sans réclamer aucune paie, à titre seulement de solidarité ouvrière. >
Le Congres de l'Union nationale
des sapeurs-pompiers
Ce matin, les congressistes ont quitté la place de l'Hôtel-de-Ville dans trois breacka et se sont rendus, en tenue de jour, au cimetière Montparnasse où ils ont déposé une couronne sur la tombe des victimes du devoir.
Cette couronne est en perles noires, d'un diamètre O'*80, surmontée d'un nœud tricolore, garnie de fleurs en perles de couleurs et portant l'inscription suivante
./t«~ MoMmM f!M deeotf << L'MM)M Ma<t'OMo!e f~M M.peMrtpompiers ~e .FfOMce <! {et<r~ csma)'a6!M Mo<tmM du deMtf.
Do !ew: cûte, les sapeurs-pompiers parisiens en ont dépose anet
tin s'arrêtera h) dimanche et tes jours fënesA la stati&t*. de N<M<m-le-FuseUer.
rre<M tt" 40. Lett'ain <0. parbmt de Tierxon t 8~t <!)t soif et arnvaHt& Paris a ii'*25 du s<ttr, s'arreterft teo dimanches et lundis, les joura fëfies et les lendemain* de jours fëriës, a lastationdeNouan-Ie-Fusetier. ~<)!~oM-Be~<aM)'a'M<. Un vagon-restaurant circulera sur la section de Parts à Vierzon, dans les deux sens, et: jusqu'à la fermeture de fâchasse dans les conditions sui« vantes
l* DaM~ !e MM t~e f<t)-M <t Vïe'o~. Le samedi do chaque semaine par le train 199 partant de Paris a 7 h. 13 du soir pour arriver & Vierzon a 10 h. 26 du soir. 2" Da~M fe MM~ f~e yw~ott 4 .Pat't~. Le dimanche de chaque semaine par le train 114 partant de Vierzon & G''51 du soir et arrivant à Paris & 9''56 du soir. Ces nouvelles facilites seront certainement très appre– ciëes des nombreux chasseurs qui se rendent en Sologne.
çais doivent être de 300 kilomètres au moins ou être comptés pour 300 kilomètres. Arrêts facultatifs da.ns toutes les gares du parcours. L Validité 90 jours.
Faire la demande de carnets 5 jours au moins à l'avance à la gare où le voyage doit être commencé.
BAt.At.ES M~M A€C<tM5*A<i'WËS Les sept grands réseaux do chemins de for français ont mis a l'essai, depuis deux ans, un tarif permettant l'expédition, a titre de bagages. des objets non accompagnes qui sont a Fusago
<les voyageurs.
Ces dispositions permettentauxvoyageurs!'ton) ristes,bicyc)istes, automobilistes,etc.) de se MM adresser a l'avance, dans les gares d3 leur itinéraire, ceux de leurs bagages dont ils n'ont pas juge nécessaire de se fairo accompagner. La faveur avec laquelle cette innovation a ët6 accueillie du public a engage les Compagnies & maintenir ce tarif a titre définitif.
e Ze~cfCtttf; A. DUBOIS. 's A. DUBOIS. –Imprimerie du Jbio'Ma! dM Dë6<!<<, i- n.rue des Prêtres-Saint-Germain-t'Auxerrois.
INFORMATIONS FINANCIÈRES .1. Mtnes d'or da TTransya&t
COCES DU COm<S DU
10sept.l6sept. 10sept.l6sept.
MitUt~I! 1904 1904 HittM!H) 1901 190i A.ngeto. 613/16 613/16 Lancaster 31/16 21/16 Bantjes. 11/S 11/8 Lancas.W. 25/16 25/16 Barnato.. 217/32 213/32MayCons. 4. 4. Bonanza.. 11/8 11/SMeverCh. 53/S 53/8 8 Chartered 1 21/32 1 17/32 Modderf.. 8 5/S 8 5/6 6 City&Sub. 4 15/16 5 5/16 ModderfD 3 1/S 3 1/2 Cornet. 3. 215/)6Nig'e). 25/16 23/S g ~oidnetds 65/32 61/SXigelD.. il/16 1/2 ~rown D. 12 3/4 19 l/S North R.. 1 13/16 1 3/4 ".rovmR. lil/2 143/4 NourseD. 41/4 41/1 Mefont.. 4'?/8 47/SOceana. ia/16 l9/t6 Drief.D.. D.. 13/4 13/4Primrose. 32!/33 35.S DnrbanR. 51,'S 51/4princess.. 1. 1. Durb.R.D. S 11/16 2 5/S Randfont. 2 3t/32 2 29/3~
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~angt.E. 35/S 39/16 Wot)mter 37/16 37't6 ~ng). D. 2 1/4 2 1, i Worceste' 1 7/S 18 1 7/8 Les conr'i ci-dessus sont exprime.! en fh't'sj stet'iin~.) Le marc he sud-africain est encore reste ti~s 'aime cette semaina c~ la tendance gëncra)e M nëme ëtc assez fourdc. Il semble que ta spëcuaLion attende que i'emptai de la inain-d'o?u?!'e tit fait ses preuves aYant de provoquef unmo!rement de reprise s'.tr ips mines. On na sa'.tt'ait. t t'Hitieurs qu'approuvet' une at.tli.udc aussi sa~e. SoetptB fr&ac~)*' de reports. I,a Soeictë rançaise de report-, a honiiië aux dëpo.san).s ~our le mois ds.septembre.. 2 ~O'Or~n! ~our la fequinzaine. 1720/0 'ourtftZ'quinzaine. 1770/0 0
BULLETIN COMMERCL\.L 1
PARtS. le 19 septembre
!ours du marcha da tt Bourse d~ com!H3~?AYar'B_~ sstCt.E_) Ef.f: r'.mf~f: F.
i h. ~.h.jfh. )3i)'!r))"r~h'(t )~ r:rir Il
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La cérémonie terminée, les congressistes ont gagnela caserne de la rue du Château-d'Eau, où ils ont cté reçus par le capitaine-ingénieur de La~salle d'Hiss; un simulacre de départ a été fait, et des explications techniques données sur ta pompe électrique du poste, qui est la plus récente des quatre que possède le ré-
giment.
A dix heures un quart a eu lieu la visite de !a caserne Montmartre; les visiteurs ont été émerveillés à l'aspect seul des bâtiments qui ont été inaugurés en octobre 1003, et que le commandant Welsch des pompiers d'Anvers a qualités de <: casernes modèles Le capitaine Castries, commandant la caserne, s'est fait le guide des congressistes, qu'il a dirigés par les salles de douches et de bains, tes lavoirs et les réfectoires du rex-de-chaussëc, aux chambrées des trois étages, et jusqu'à la saUe d'honneur et à la salle des constructions du quatrième, par laquelle la visite s'est terminée. Elle a été suivie d'une manœuvre complète de sauvetage en cas d'incendie et d'une manœuvre do pompiers au nouveau t salvage-corps
La dernière visite a été celle de l'Opéra, que tes congressistes ont parcouru, depuis le cinqnictne sous-sol où passe l'ancien ruisseau de la OrangeBatelière, jusqu'au sommet de l'édifice: une manœuvre du rideau de fer et des extincteurs a été faite.
A midi. les congressistes se séparaient, sur quelques mots du commandant Gouxé, et se donnaient rendez-vous à l'année prochaine.
.e
Drame de ta jalousie
Ce matin, boulevard Berthicr, près de !a porte d'Asnières, une jeune femme, Mlle Jeanfio Gaucher, âgée de vingt-deux ans et habitant, i31, boulevard National, à Ciichy, a tiré un coup de revolver sur son ancien amant M. buehâtel qu'elle attendait au passage.'
Blesse à l'aine droite, M. Duchâtel a réussi cepentdant à enlever l'arme des mains de la jeune femme i et lui a tiré à son tour deux coups du revolver dont elle vpnait de se servir.
Mlle Gaucher a reçu nne balle, dans la bouche et une autre au-dessous du sein gauche.
M. Michot, commissaire de police de la piaino Monceau, a en-voyé tes deux blessés à l'hôpital Baujon.
BULLETIN COMMERCIAL
LE [IAVR! le t9 septembre
(JOKMS~ L.UKES .FOlYBESj CAFËS OA~KS
ouvert.'OtH'Mt. Ome:'t Ouvert. Midi
t Septembre. ';635!tjt50 o; ~)M 4?i25
Septembre.. 6) 2Zi 151 50 6~; 5) 45 i5 45 £5
Octobre. 6) Ni <3i50 M5) ?25 45!:&
Novembre. M.. iM.. <i7.. 45~5 <5~
B&cesibre.. 67 T5 t' 50 67 ~9 H 5!) '!5 M
Janvier. 67M t53M 63.. 45'!5 45~ 5
Février. 6750 iSoaO S32') M.. 4u..
Mars. 6737 ~9M e375 <'? 025 Avrit. 67 t2 t5650 t)~?5 <6M M5) Mal. 8725 25 t5650 50 6875 '5 49 M <6!5 75
j JtdD. S7i!5 Z5 t5950 50 ci~!5 75 47.. 47
MUet. 67 t2 15650 6875 4725 47~ Août. 6675 75 i5959 50 6S!5 75 Tendance. souten.'souten. calme ~outen.out.
veïHCS.–L.uLuti&inms,lames .~wuaitcN~ C poivres sacs cafés, ouverture S.MO sacs caf&s., a ctôture:6,OMsacs.
Nona rappelons à noa abonnés qua touta damanda da ohangomant d'adrease doit être ac* [i oompagnoe de la dernière bande et de la somm* ~eM centimes