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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-11-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 06 novembre 1902

Description : 1902/11/06 (Numéro 307).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k480995h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2007

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SOMMAIRE

Chinoiseries.

LE GACHIS AU MINISTÈRE DE LA MARINE.

Au Jour LE Jour. Pour sauver Venise. Maurice Demaison.

L'affaire DE Middy. Alcide Ebray.

LA grève générale DES mineurs. 1

LES Duthit ET l'Italie.

Revue DES sciences.. Henri de Parville. LES révoltés DE L' « ALBATROS ». Montfermeil. CHINOISERIES

î" «

Nous avons indiqué hier soir les difficultés de procédure législative auxquelles donne lieu l'application de la loi sur les congrégations. Le Conseil des ministres s'en est occupé hier puis M. Combes et M. Vallé en ont parlé avec la commission ia. Chambre va peut-être en être saisie. Il nous semble que les esprits subtils du gouvernement et de la commission compliquent à plaisir une affaire assez simple. Leur embarras vient de ce qu'ils confondent deux situations bien distinctes celle des congrégations qui se formeront à l'avenir, celle des congrégations qui existaient dôjàen fait au moment de la promulgation de la loi de 1901 et qui ont demandé l'autorisation dans les délais fixés. Pour les premières, celles qui se fonderont à l'avenir ou, qui n'ont pas demandé l'autorisation en temps utile, les Chambres ne seront saisies de leurs demandes que par des projets de loi émanant du gouvernement ou par des propositions d'initiative parlementaire.- Naturellement, le gouvernement ne déposera de projets que s'il en désire l'acceptation. Si le projet déposé par lui ou la proposition d'un sénateur ou d'un député est rejetée par l'Assemblée qui en aura été saisie la première, tout sera terminé l'autre Assemblée n'aura pas à s'en occuper.

Pour les congrégations non autorisées qui existaient déjà le l01' juillet 1901 et qui ont foc- mule leur demande dans les délais voulus, les choses ne peuvent pas se passer tout à fait de lamême façon.'L'ârticte 18 de la loi sur les Associations crée pour elles un régime spécial. Elles doivent, d'après cet article, justifier dans les trois mois qu'elles ont présenté leur demande à défaut de cette justification, elles sont réputées dissoutes de plein droit; « il en sera de même pour les congrégations auxquelles l'autorisation aura été refusée. » Comme, évidemment, le refus de l'autorisation ne peut émaner que de l'autorité qui aurait qualité pour l'accorder, c'est-à-dire des deux Chambres, il

faut que Te Parlement soif saisi de toutes lés

faut que 'le Parlement se de toutes les

demandes qui auront été présentées par les congrégations dans les délais légaux. C'est ce que le Conseil d'Etat a fort bien compris. Aussi a-t-il inséré, dans l'article 21 du décret du 16 août 1901, un paragraphe ainsi conçu « Après » avoir consulté les ministres intéressés, le » ministre de l'intérieur soumet au Parlement » les projets de lois tendants, soit à accorder, » soit à reftfser l'autorisation. » En adoptant cette disposition, le Conseil d'Etat n'a fait que tirer la conséquence logique et nécessaire de l'article 18 de la loi.

C'est sur ce paragraphe de l'article 21 du décret que s'exerce la finesse d'esprit de M. Hubbard et de ses collègues de la commission. Ils trouvent fort étrange le texte du Conseil d'Etat. Ils lui reprochent d'être inapplicable et absurde. Comment, disent-ils, le gouvernement pourrait-il soumettre à la Chambre un projet d'autorisation dont il demanderait lui-même le rejet? Nous sommes d'accord avec eux làdessus ce serait une façon de procéder assez grotesque. Mais il n'est question de rien de pareil. Tout ce que veulent la loi et le décret, c'est que les Chambres soient saisies par des projets du gouvernement. Mais ils ne prescrivent pas du tout que ces projets soient tous rédigés de la même façon. Quand le gouvernement sera d'avis que l'autorisation soit donnée, son projet sera formulé ainsi « L'autorisation demandée le. par la congrégation de. est accordée. » Quand le gouvernement sera défavorable à l'autorisation, son projet sera présenté comme

FEUILLEÏÔN DU JOURNAL DES DÉBATS du 6 novembre 19O3

REVUE DES SCIENCES Découvertes et inventions. Paléontologie. Promenades antédiluviennes. –Le grand carnassier fossile, de Vau«irard-Issy. –Un evane de 47 centimètres de long. Les mammifères fossiles d'Europe et de l'Amérique du Nord. Art de l'ingénieur. Le viadue du Viaur.–Plus grand que le viaduc de Garabit. Originalité de la construction. Electricité. La poste électrique. En Italie. 400 kilomètres à l'heure. Transport des colis postaux. Navigation. Le bateau le plus rapide du monde. –Le yacht la Flèche. 72 kilomètres à l'heure.– Industrie. Suppression de la fumée. La combustion au nitrate de soude. Chauffage électrique. Essai sur la ligne des Invalides à Ver"̃sailles. Prix de revient. Chaufferettes électriques. Chaufferettes a l'eau chaude. Variétés.– Les oranges américaines.

On apprend tous les jours. On ne savait pas que sur l'emplacement où s'élève aujourd'hui Paris et dans les environs se promenaient, aux temps géologiques, des carnassiers gigantesques. On connaissait bien dans le terrain déjà ancien, que les géologues nomment l'ôocène inférieur, des carnassiers de petite taille, mais on ne soupçonnait nullement qu'alors avaient vécu des animaux d'une taille considérable. M. Marcellin Boule, professeur suppléant de M. Albert Gaudry au Muséum de 'Paris, vient de faire part à l'Académie des Sciences d'une véritable découverte, celle d'umearnassier ignoré jusqu'ici en Europe dont les débris ont été rencontrés dans l'argile plastique de Vaugirard-Issy.

En 1897, les ouvriers de la carrière de Vaugirard, près d'Issy, rencontrèrent, vers la base de l'argile, au niveau du conglomérat de Meudon, quelques dents et de nombreux fragments d'os. Ces débris fu?ent recueillis par M. Eugène Reproduction interdite.

suie « L'autorisation demandée le. par la congrégation de. est refusée.. » Nous ne voyons vraiment pas ce qu'il peut y avoir d'embarrassant.

Autre problème, sur lequel ministres et commissaires de la Chambre se livrent à de profondes méditations Faut-il pour chaque congrégation un projet spécial, ou bien plusieurs congrégations pourront-elles être comprises dans un seul et même projet? Ou bien encore doit-on présenter un projet séparé pour chaque congrégation, avec un exposé des motifs commun pour chaque catégorie de congrégations? A notre avis, le sujet est de ceux sur lequel il est bien inutile de se disputer. Ce qui importe, c'est qu'il y ait, sur chaque congrégation, un vote séparé cela est indispensable. Mais il est fort indifférent que ce vote soit émis à propos de projets collectifs ou de projets distincts.

Maintenant, supposons que la Chambre, saisie la première, repousse une demande d'autorisation, soit d'accord avec le gouvernement,' soit contre son avis. Qu'arrivera-t-il? Le Sénat devra-t-il être saisi à son tour? C'est, en réalité, la seule question qui offre un intérêt pratique. Elle est un peu prématurée mais, enfin, on peut l'examiner tout de suite.. La solution qu'elle doit recevoir n'est pas douteuse. Il est vrai que, en général, un projet repoussé par l'une des deux Chambres devient caduc et n'est pas porté îT l'autre. C'est la coutume mais ce n'est qu'une coutume. La Constitution est absolument muette sur ce point, et rien, absolument rien ne s'oppose à ce que, un projet ayant été rejeté par la Chambre, le Sénat soit consulté ensuite, et réciproquement, lorsque cette double consultation est nécessaire. Or, dans le cas actuel, cette nécessité se présente. D'après l'article 18 de la loi de 1901, les congrégations existantes sont dissoutes de plein droit, lorsque l'autorisation demandée par elles en temps utile leur a été refusée. Refusée par qui? Indubitablement par les pouvoirs qui auraient le droit de l'accorder, c'est-à-dire, non pas par une Chambre seule, mais par les deux. Si, par conséquent, l'autorisation est refusée au Palais-Bourbon, ce relus ne suffira pas pour que la congrégation soit dissoute de plein droit. Il faudra que le refus du Sénat vienne s'y joindre.

On affecte de croire qujun dissentiment entre les deux Assemblées (dissentiment assez invraisemblable en fait) créeraitune situation inextricable: C'est encore une difficulté qui n'existe que dans l'imagination des docteurs subtils de la commission ou de la presse. La congrégation sur le destin de laquelle les deux Chambres ne seront pas tombées d'accord ne sera pas dis- soute de plein droit, puisqu'il n'y aura pas refus d'autorisation. Mais elle ne conservera qu'une existence fait, à laquelle le gouvernement, s'il le veut: aura à tout moment la faculté de mettre un 'terme. "I7a"rticlë ltî la toi de 1901 lui permet de dissoudre toute congrégation par décret rendu en Conseil des ministres. Il aurait ce droit même contre une congrégation qui aurait été, la veille, régulièrement autorisée par les deux Chambres. Il .l'aurait,. à bien plus forte raison, contre une congrégation que l'une des Chambres voudrait autoriser, et l'autre interdire. On plaisante doue quand on essaye de nous faire croire que le dissentiment des deux Assemblées placeraitdans une situation.privilégiée et rendrait intangible ia congrégation qui en serait l'objet. La loi de 1901 contient déjà bien assez de passages mal rédigés et sujets à critique. Il est inutile d'y chercher encore des obscurités qui n'y sont pas.

aJne étrange mesure. Une dépêche de SaintEtienne, reproduite par différents journaux, annonce que le procureur de la République aurait reçu de la chancellerie l'ordre de suspendre toutes les poursuites judiciaires engagées pour faits de grève. Si cette i nouvelle est exacte, et rien jusqu'à présent n'est venu la démentir, elle prouve que le gouvernement se fait la plus étrange idée des faits de grève et de l'action des tribunaux. On sait de quels désordres, graves parfois, les récentes grèves ont été l'occasion. Certains délits exigent des poursuites immédiates et une intervention diligenta des pouvoirs judiciaires. Cette rapidité se justifie à là fois par la nature même des faits soumis à l'appréciation des tribunaux et par la nécessité de maintenir ou de rétablir l'ordre. L'exemple de ce qui s'est passé, il y a si peu de temps encore, dans le Nord atteste le péril qui suit les interventions tardives. Dans ces conditions, on ne

Elleau, rédacteur au ministère des travaux pu- blics, qui les remit à M. Boule pour les collections Muséum. Deux dents intactes frappèrent M. Boule par leur forme et leurs dimensions. Ces dents ne pouvaient avoir appartenu qu'à un mammifère' carnassier énorme. Avec beaucoup de patience et de temps, M. Boule rapprocha les fragments recueillis et obtint des portions considérables d'une même mâchoire inférieure; il parvint à la restaurer dans son entier, en complétant avec du plâtre les parties absentes. D'un autrecôte, M. Munier-Chalmas youlut bien remettre au savant paléontologiste des os des membres qu'il avait trouvés de 1894 à 1896, sur le même point de la carrière. M. Marcel Bertrand avait rencontré également quelques fragments. Tous ces débris se rapportent à une même espèce et proviennent probablement du même individu.

L'animal est très grand. La mâchoire inférieure trouvée à Vaugirard mesure effectivement quarante-sept centimètres de longueur. Or, la mâchoire inférieure du lion des cavernes qui était plus grand que le lion' actuel, ne dépassait guère' vingt-huit centimètres. Celle du grand ours des cavernes, beaucoup plus grand que les ours actuels, atteint exceptionnellement quarante centimètres. L'animal de Vaugirard pourrait donc passer comme étant plus fort que le lion et l'ours des cavernes. Mais la tête pourrait bien ne pas être en proportion du corps.

On ne l'avait j-amais rencontré jusqu'ici, non seulement en France, mais- en Europe. Il faut aller en Amérique pour trouver un carnassier offrant les caractères de ce groupe de mammifères tertiaires; que les paléontologistes américains ont désigné sous le nom de « créodontes ». Les paléontologistes français l'ont appelé « subdiedelpb.es », parce que cette dénomination rappelle un certain nombre de caractères rapprochant les carnassiers primitifs des marsupiaux actuels.

1 La dentition du carnassier des environs de Paris est très analogue à celle des carnassiers américains et diffère sensiblement de celle de tous les animaux d'Europe. M. Boule fait re-

s'explique en aucune manière l'ordre que la chancellerie aurait envoyé au procureur de la République de Saint-Etienne. Que seront des poursuites, engagées au moment même se sont produits les faits qu'elles visent, j)uis abandonnées, puis reprises plus tard à une date indéterminée ? Par ses .atermoiements, la chancellerie gêne singulièrement marche régulière de la justice. Le garde des sceaux avait pris la peine, il y a quelques jours, d'adresser aux parquets une circulaire sur l'esprit dans lequel les poursuites pour faits de grève devaient être engagées. Cette circulaire était fort mêlée. Elle conseillait beaucoup de choses à la fois. Mais elle ne disait pas de suspendre les poursuites, puisque son objet était précisément de donner des indications relatives à la manière de les engager. Si la dernière ordonnance du ministre de la justice, est authentique et si elle lui a été arrachée par M. Combes, inquiet des susceptibilités des socialistes, on ne peut que juger sévèrement pareille complaisance de la chancellerie pour la politique.

̃»

I/excInsion des Jaunes. Les négociations tendantes à un arbitrage ont été troublées par un incident qui dénonce l'intolérance et les arrièrepensées des meneurs. Les délégués des Syndicats iaùnes du Nord avaient demandé à participer à la conférence qui s'est tenue à Lille et qui a réuni les j patrons et les ouvriers. M. Basly, au nom du Syndi- cat rouge, a empêché les Jaunes d'être admis il s'est opposé de même à ce que les délégués des Syndicats jaunes fussent introduits auprès du ministre des travaux publics et entendus par les arbitres chargés. de statuer sur les revendications ouvrières. Les jour- naux socialistes trouvent cette exclusion toute natu-^relie. Il n'est pas besoin d'insister sur tout ce qu'il y a d'intolérance et d'étroitesse dans là prétention d'ouvriers qui, sous prétexte, de principes, se refusent à communiquer avec d'autres ouvriers, pratiquant, à vrai dire, une autre méthode pour veiller à leurs intérêts, mais vivant en somme la même vie, et ayant les mêmes besoins. La manière d'agir du Syndicat rouge à l'égard des Jaunes, ne se Justine en réalité par aucun prin- cipe. La loi admet l'existence de Syndicats divers et n'accorde de droits supérieurs à aucun enparticulier. Les Jaunes ont tout autant le droit d'être entendus par les arbitres que les Rouges. Ils peuvent, eux aussi, quoiqu'ils ne se soient pas mis en grève, faire valoir leurs raisons. Les journaux socialistes ripostent que les Jaunes, étant partisans de la liberté du travail, n'ont rien à voir dans les discussions actuelles. Cette réponse laisse aisément deviner leur pensée. Ce que les Rouges n'admettent pas au fond, c'est la liberté des Syndicats. M. Basly, et la presse qui le soutient, affectent de ne voir qu'un Syndicat, le leur, et tentent de répandre par là l'idée du Syndicat obligatoire. Or, le Syndicat obligatoire, c'est. tout simplement la grève obligatoire c'est au nom de cette conception tyrannique que quelques meneurs sectaires ont exclu les Jaunes, qui ont le courage de soutenir la liberté du travail.

Le gâchis au ministère de la marine M. Amédée Reille, dôputôet ancien officier de .ma-, rine, se propose d'interpeller M. Pelletan sur la ré- A-uetiott. à'effiecttfe -qvn.-»ien.t A'èta-o Vtnpo3te à Yescadrede la Méditerranée. C'est en effet, là, une mesure regrettable dont nous doutons qu'on puisse donner une explication bien satisfaisante. Le vrai motif, qu'on ne dira pas, pourrait consisterdans un préjugé d'hostilité contre les officiers et dans un secret désir de diminuer leur rôle. Bien des gens ne verraient à un ministère militaire d'autre raison d'être que la force armée à laquelle il pourvoit. Ceux entre les mains de qui notre marine est provisoirement tombée semblent se donner, au contraire, pour but de la réduire à n'être plus qu'une administration. M. Pelletan ne veut pas laisser construire de bateaux et, pour ceux qui sont armés, il s'efforce de les désarmer. Il en donnera des raisons d'économie. Ces raisons-là sont toujours bonnes en leur principe; mais l'application est ici déplacée. Des économies si l'on voulait en faire, on en trouverait sans doute l'occasion dans les arsenaux, dans les bureaux du ministère, au cabinet même du ministre. Comment, on arrête toutes nos constructions neuves, et pas un homme ne disparaît Dans le projet de budget de M. Pelletan, on verra par son ordre exprès cette chose étonnante une réduction considérable sur les matières travailler, et le maintien intégral du personnel. On ne veut pas de chômage, pas d'électeur mécontent. Il a été fait une enquête au sujet du personnel ouvrier employé aux écritures administratives ou techniques. Les résultats en sont probants et montrent l'un des points où pourraient porter les économies. Au lieu de cela, notre escadre de première ligne est réduite à l'impuissance immédiate. On est allé largement. En cas de guerre, il faudrait embarquer à la hâte sur des bateaux qu'ils ne connaissent pas une forte proportion d'hommes non entraînés. Tout le monde sait que la plus grande rapidité dans l'armement et le départ de cette escadre serait la première condition du succès si, comme il

marquer que M. Cope, dans son grand ouvrage sur les vertébrés tertiaires, a figuré la mâchoire d'un carnassier rencontré à peu près au même niveau que notre argile plastique et qu'il a nommé pachyhyena ossifraga. Mais, quoique d'une taille considérable, cet animal était plus petit que celui de Vaugirard la mâchoire n'a-*vait que 0m35 de longueur. En 1892, MM. Osborne et Wortmann donnèrent le nom de pachyhyena gigantea à quelques molaires isolées ramassées aussi au même niveau et dénotant un animal beaucoup plus grand. Enfin, récemment, M. Matthew a .décrit une partie de mâchoire inférieure du « pachyhyena gigantea». Ce fossile ressemble beaucoup à celui de Vaugirard-Issy. ̃ 1

Les quelques os du squelette recueillis par M. Munier-Chalmas nous apprennent,' dit M. Marcellin Boule, que le « Paehyhyiena^ » de Vaugirard-Issy, comme ses congénères d'Amérique, avait proportionnellement la tête beaucoup plus grande que le ^orps ils accusent un animal dont la taille en réalité ne dépasserait guère celle d'un lion ou d'un ours actuel. C'est encore une très grosse bête comparativement à celles que l'on connaissait déjà dans l'éocène. M. Boule fait observer, avec raison, que d'autres animaux, le « coryphodon, le Palœpnictis », décrits d'abord en Europe, ont été rencontrés ensuite en Amérique au même niveau géologique. Il y a donc une parenté étroite que la découverte du carnassier de Vaugirard affirme encore entre les formes des mammifères de l'Europe- et de l'Amérique du Nord pendant l'éocène inférieur. Ces faits ont de l'importance, et l'on doit féliciter M. Marcellin Boule de les avoir si bien mis en relief.

Pendant que nous étions à l'étranger, on inaugurait en France le viaduc du Viaur. On en a tant parlé de tous côtés que l'on nous a demandé ce que le pont du Viaur avait de si particulier. Le nouvel ouvrage d'art est, en effet, très remarquable, et peut-être est-il utile de caractériser en quelques lignes son originalité.

Il est certain que le génie civil français vient de fournir une preuve vraiment saisissante

est probable, il nous fallait empêcher la jonction de l deux forces ennemies. Quelques heures d'avance et les combats du premier jour décideraient vraisemblablement de toute la guerre. Avec quelles troupes improvisées les livrerions-nous? M. Pelletan s'est bien gardé de prendre sur ce sujet l'avis du Conseil supérieur. Il eût peut-être été forcé d'ouvrir les yeux et il n'y a rien de plus pénible quand Dn veut atteindre une chimère. Espérons que la Chambre, qui n'est pas engagée dans le même parti pris d'erreurs dangereuses, saura et voudra voir et qu'elle mettra le holà.

«^

AU JOUR LE JOUR POUR SAUVER VENISE

La chute du campanile, si regrettable" qu'elle soit, aura eu au moins cette utilité de décider le gouvernement italien à prendre d'urgence les mesures pour assurer la conservation des monuments de Venise. Tout un programme de travaux a été arrêté par -M. Nasi, le ministre de l'instruction publique. Un projet de loi va être soumis aux Chambres. M. Ugo Ojetti, le brillant écrivain qui fut ici le correspondant du Giornale d'Italia, a pu en prendre connaissance. Et voici, d'après lui, les principaux édifices dont il y aura lieu d'entreprendre la consoliclation.

Un seul péril menace Saint-Marc. Mais il est assez grave. La première voûte, située derrière les chevaux de bronze, couverte d'une mosaïque dite de l'Apocalypse, s'est fendue dans toute sa longueur. Elle s'est tellement affaissée 'que, du balcon élevé par Manfredi, cette coupole apparaît plate comme un plafond. C'est, d'ailleurs, une véritable construction orientale, sans épaisseur suffisante, d'un bel effet, mais dépourvue de solidité. Il va falloir la démolir et la refaire de toutes pièces, des pilastres jusqu'au comble. Depuis fde longues années, on réclamait le déplacement de la Bibliothèque M'arcienne, dangereuse par son poids excessif pour le plilais ducal. Il a suffi de déplacer quelques livres pour constater, derrière les rayonnages, des lézardes dont la gravité dépasse les prévisions les plus pessimistes. Cette partie du palais penche fortement vers l'Est et on a accéléré le mouvement en sciant une grosse chaîne pour donner passage à l'ascenseur des livres. Les pièces les plus encombreees de la bibliothèque sont situées derrière la salle du-Grand Conseil, contre le mur auquel est suspendu le Paradis de Tintoret, « la plus grande toile du monde » Ce mur va être reconstruit. Le Tintoret sera provisoirement .exposé sur un épi au milieu de la salle du Grand Conseil. En déplaçant le trône et les lambris, on a découvert sur la muraille, encore noire de l'incendie de 1577, des fresques de Guariento, un peintre véronais de la fin du qua- torzième siècle. Elles représentent des- anges musiciens assis dans les stalles d'un chœur. Toute la façade palais ducal, sur Rio Canonico, est sillonnée de fissures. Chaque époque a percé, de ce côté, des portes et des fenêtres au hasard. Sous la chambre des Philosophes, célèbre par le S. Christophe de Titien, un escalier soutenu par deux colonnes repose sur le vide depuis que, en 1866, on a ouvert à l'étage inférieur une grande fenêtre demi circulaire, plus large que l'écart des piliers d'appui. Autre exemple de fantaisie architecturale les tirants, qui rattachent au palais les colonnes de la loggia ouverte sur le môle, ne sont pas scellés au gros mur intérieur, mais à une simple cloison. « Un homme, dit M. Ojetti, qui, tombant du quatrième étage, essaierait de se retenir en se tenant par le nez, ne serait pas plus déraisonnable. »

Aux Frari, de grands travaux sont nécessaires. Les tirants de fer qui relient les uns aux autres les piliers en traversant la nef sont presque' tous rompus leur enveloppe de bois ne repose même plus sur les chapiteaux, et les deux murs s'écartent. Le campanile, plus ancien que l'église, s'affaisse, entraînant la partie gauche du transept à laquelle il est accolé. En fouillant au pied de ce campanile, on a constaté que, par suite de la rupture d'un aqueduc, toutes les eaux du quartier étaient venues depuis un siècle ronger les fondations. Enfin, la sacristie, où nous avons tous admiré la Madone de Bellini, cède sous le poids des archives vénitiennes qui occupent, au premier étage, la salle Marguerite.

J On a fait grand bruit d'un accident survenu à

des progrès accomplis dans les constructions métalliques, en jetant au-dessus de la belle vallée du Viaur ce viaduc gigantesque qui sert t sur la nouvelle ligne de Carmaux à Rodez à franchir d'un bond de 220 mètres une de ces larges crevasses que l'on .rencontre si souvent dans le haut plateau du Rouergue.

On parle toujours des prouesses américaines. Le viaduc du Viaur peut être cité avantageusement à côté des ouvrages les plus audacieux que l'on ait construits jusqu'ici il faut le répéter tout à l'honneur de l'industrie française. Mis au concours par le ministère des travaux publics au moment de l'étude de la ligne CarmauxRodez, le viaduc du Viaur, tel qu'il a été réalisé, fut choisi parmi sept projets présentés par nos constructeurs les plus en renom. Par sa hardiesse et sa disposition générale, il constitue à l'heure actuelle l'ouvrage le plus curieux de ce type existant en France et à l'étranger. Etudié par M. l'ingénieur en chef Godfernaux avec le concours de M. l'ingénieur Bcdin, son adjoint, le viaduc a une longueur totale de 460 mètres, et se compose d'une grande arche centrale en acier laminé de 220 mètres d'ouverture, dont chaque moitié est équilibrée de part et d'autre par deux demi-arcs de TiO mètres longueur situés en arrière des piles, et par deux travées métalliques à poutres droites, qui s'appuient sur les culées extrêmes. La hauteur du pont au-dessus du fond de la vallée, est de 116 mètres.

Trois articulations, une à la. clef de l'arc central et une à chacune des deux piles, agissent de façon que les variations de température n'ont aucune action sur les efforts qui se développent dans les parties constitutives del'ouvrage il ne se produit qu'un changement de forme géométrique des arcs qui ne nuit en rien à leur stabilité. C'est une des originalités du système. Ce qui différencie le pont du Viaur des ouvrages analogues construits jusqu'ici, c'est que, au lieu de rendre la partie métallique solidaire des culées extrêmes à l'aide d'un fort ouvrage, comme cela existe, par exemple au pont Mirabeau, sur la Seine, à Paris, l'auteur du projeta laissé une indépendance complète entre l'ou-

San Giovanni e Paolo, peu après la catastrophe 1 du campanile de Saint-Marc. Cet accident se réduisait à peu de chose la chute d'un-.meneau de lagrande verrière. L'église est menacée de périls bien autrement sérieux. Tous les piliers sont hors d'aplomb-; le premier penche vers la porte d'entrée de 35 centimètres le dernier s'incline d'autant vers le maître-autel. C'est qu'au dix-huitième siècle, pour construire une sacristie, on a taillé les contreforts; il est urgent de les réédifier et même de jeter à travers la chapelle du Rosaire un grand arc qui 1 empêchera sans doute la restauration de cet oratoire, incendié en 1867, pour lequel on avait recueilli déjà des sommes considérables. Le charmant portail de San Zaccaria montre plusieurs lézardes. L'archivolte, à l'entrée du chœur, se disjoint. Il y a deux ou trois ans, la barre de fer qui la maintenait tomba au pied de l'autel; les sacristains, pour réparer le désordre, la cachèrent sous un banc. Il n'en fut plus question.

Le projet de loi de M. Nasi prévoit une dépense de 140,000 lires pour les travaux du palais ducal, autantpourSan Giovanni et Paolo, 120,000 lires pour, les Frari, 40, 00. pour San Zaccaria. Ce n'est qu'un: commencement. Il faudra 60,000 lires pour refaire presque entièrement la seconde coupole de. Santa-M'aria-della-Salute, 18,000 lire pour consolider le campanile de S.-Georges-Majeur, et 200,000 environ pour r~~ des réparations urgentes à Sarita-Maria-Mater-Domini, aux Scalzi, à San Barnaba, San Giobbe, San Francesco-della-Vigna, Santa-Maria-dei-Miracoli. 20,000 lires, seront encore nécessaires pour réparer la cathédrale de Torcello, dont le clocher fait pleuvoir des pierres les jours de tramontane. Et nous' ne parlons ni de la Scuola San Rocco, ni desVieilles Procuraties, ni même du campanile de San Stefano qui continue de s'effondrer, tandis que les architectes continuent d'en rechercher les causes. C'est, comme on le voit, un immense programme et une lourde responsabilité qui s'imposent à M. Boni, l'ingénieur-archéologue chargé de l'entretien des édifices de la Vénétie. Aux yeux des touristes, la reconstruction du campanile de Saint-Marc sera son titre de gloire; mais il aura des droits bien autrement sérieux à la reconnaissance de tous les gens de goût s'il réussit à prolonger la vie des monuments de Venise sans en altérer la beauté.. Maurice Demaison.

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Nécrologie. Nous apprenons avec un vif regret la mortde la' femme barbe.

La mort est venue la surprendre en pleine force de l'âge, à trente-sept ans, sans que rien fît prévoir un dénouement si prompt. Elle a été empor- tée par la tuberculose, dont elle avait rapporté le germe-d'Europe. Annie Jones, disent les uns, Annie Dehovan, disent les autres (tant la vérité l'histoire est difftci\e à. fixer l) était née, la deuxième d'une famille de douze enfants, dans un petit village de la Virginie. Sa naissance causa moins de satisfaction que de stupeur l'enfant portait des moustaches! Le père et la mère e se frottaient les yeux; les voisins accoururent, et unagentdeBarnum passa. A neuf mois, l'enfant était exhibée dans le musée, au coin de Broadway et d'Ann Street, et la barbe était assez longue pour couvrir les doigts du manager qui faisait le boniment. Avec la suite du temps, cette barbe devint tout à fait considérable. Annie ne quitta plus la maison errante de Barnum; elle acquit une célébrité que peu d'hommes politiques ont obtenue. Elle fut chantée par Thérésa, et elle fit fortune. Elle gagnait jusqu'à 2,5oo fr. par semaine. On n'est pas d'accord sur l'endroit de sa mort, toute récente qu'elle soit.- Les uns le placent à Brooklyn, et les autres à Williamsburg. Nous ne savons presque rien de ses sentiments personnels ni de ses idées générales. Mais il est certain qu'elle avait voué une sorte de reconnaissance au phénomène qui l'avait rendue célèbre. Peut-être en tirait-elle quelque orgueil. Elle a demandé à être enterrée avec sa moustache et ses favoris. Jusque dans l'autre monde, Annie Jones veut être la femme à barbe.

<~

Histoire Petite scène aperçue hier à la de deux -poires, gare d'Orléans à minuit. Les familles rentrent de la campa-

gne. Sacs,valises, parapluies, enfants, chiens, cages de chardonnerets: tous les bras sontsurchar-

vrage et les culées. Les articulations jouent t quand il est besoin sans que la culée s'en ressente. Ce dispositif a permis aussi de calculer toutes les pièces du pont avec une exactitude absolue, sans faire entrer en ligne de compte certaines hypothèses toujours hasardeuses quand il s'agit de constructions de cette importance.

L'ouverture de 220 mètres de l'arche centrale est la plus grande ouverture en arc qui existe actuellement. Le viaduc de Garabit, voisin du Viaur, et toujours cité comme un modèle, jusqu'ici, n'a, en effet, que 165 mètres, et le laineux pont en arc sur le Niagara, dont on a tarit parlé, n'a que 168 mètres.

Construit pour une seule voie, le pont du Viaur se compose, dans son ensemble, de deux grandes fermes métalliques longitudinales, solidement entretoisôes, supportant la voie du chemin de fer à la partie supérieure et reposant à la partie inférieure, au moyen d'articulations, 1 sur des piles en maçonnerie fondées dans le roc. La longueur de ces fermes, qui est de 6 mètres à la partial supérieure, atteint 34 m. à l'aplomb des piles. On voit, par là, combien est grande la stabilité de l'ensemble du pont. Un garde-corps de lm80 de hauteur, d'une très grande solidité, règne sur toute sa longueur il est destiné à éviter la chute d'un train si un déraillement venait à se produire.

Il est presque superflu de dire que tous les matériaux qui ont été employés pour cette construction sortent d'usines françaises. A elle seule, la partie métallique a absorbé près de 4,000 tonnes de métal. Pour exécuter le montage, on a tout d'abord établi un échafaudage en bois afin de construire de chaque côté la partie en encorbellement devant former contrepoids et enfin, à l'aide d'un échafaudage aérien suspendu à un pont de service, ona monté le grand arc en s'avançant peu à peu en. porte à faux à la rencontre de l'arc opposé. Malgré les difficultés du travail, rien n'est venu entraver la marche régulière d'une entreprise dont la réalisation heureuse fera longtemps l'admiration des constructeurs du monde entier.

gés de colis. Seule, une domestique ne tient à la main qu'un filet dans lequel on distingue, à travers les mailles ajourées, deux tout petits paquets de papier et deux bouteilles manifestement vides. Un employé de l'octroi s'avance « Ouvrez ce filet. Mais ce sont les restes de notre repas. Les restes payent. Ouvrez ce filet. Mais vous voyez bien ce qu'il y a dedans. Ouvrez ce filet. Ouvrez-le vous-même. » Et la domestique tend le filet à l'homme de la gabelle. A ce moment s'approche un personnage majestueux et digne; c'est un inspecteur de l'octroi « Cet homme, dit-il, ne fait que son devoir. Nous sommes ici pour faire rentrer les finances de la ville! Ouvrez ce filet. » Alors, en présence de l'employé en képi et du gentleman sentencieux, on procède à l'ouverture du filet on en tire les deux bouteilles, vides comme des maximes de moraliste, ou des prônes de M. Combes, ou des discours philosophiques du général André on en tire encore les deux paquets de papier. L'un livre à la lumière une croûte et trois mies de pain l'autre découvre deux poires. La bonne veut laisser le tout dans les mains de la gabelle mais le grave inspecteur, du ton le plus sérieux « Madame, lui dit-il, nous nourrissons nos employés » Et, pendant que se déroule ce petit incident qui ne dure pas moins d'une moitié de quart'd'heure, quelques centaines de personnes entrent en ville tranquillement, chargés de sacs, de valises, de parapluies, d'enfants, de chiens et de cages à chardonnerets dont plusieurs peut-être auraient figuré avec avantage dans le musée des fraudes de l'octroi..

L'AFFAIRE DE MIDDY On commence à ne plus rien comprendre à cette affaire, qu'on avait d'abord appelée le « bombardement » de Middy, et qui paraissait alors aussi simple que regrettable, mais sur laquelle circulent maintenant les versions les plus contradictoires, pour ne pas dire les plus fantaisistes. L'origine en est connue et claire des Italiens ayant eu à subir les déprédations de pirates venus de la côte de l'Yemen, en Arabie, le gouvernement de Rouie avait cru devoir intervenir pour demander satisfaction, en particulier la remise des pirates, et trois navires de guerre s'étaient rendus dans les eaux de l'Yemen. Jusque-lù, rien que de très normal, à condition que l'importance de la mesure prise fût proportionnée à la gravité de l'incident survenu, ce que les renseignements dont nous disposons ne nous permettent pas encore d'apprécier. Il est évident, en effet, surtout lorsqu'il s'agit do contrées aussi troublées que les rivages de la mer Rouge, qu'il est prudent de ne recourir à ces démonstrations sensationnelles et à l'emploi de la force que lorsque le besoin s'en Tait réellement sentir.

Mais voici que, tout, à coup, on apprit une nouvelle fort grave les Italiens, n'ayant pu obtenir satisfaction, avaient bombardé Middy. Puis, démenti plus rassurant le bombardement n'avait pas eu lieu, le délai accordé aux autorités locales n'étant pas encore expiré. Enfin, aujourd'hui, nous ne savons plus s'il faut être optimiste ou pessimiste, nous trouvant en présence de deux informations qu'on trouvera plus loin, qui portent la même date, mais sont contradictoires. Une dépêche de Gonstantinople, du 3 novembre, dit que M. Prinetti, ministre des affaires étrangères d'Italie, a informé l'ambassade du roi à Constantinop'le « qu'il ne savait rien du prétendu bombardement du port de Middy ». L'autre information est une dépêche de Middy, portant aussi la date du 3 novembre, dont la paternité .semble devoir être attribuée à l'agence Reuter, et qui donne- des détails circonstanciés sur les événements de Middy, y compris le bombardement. D'où il faut conclure ou bien que le télégraphe anglais a inventé une extraordinaire histoire de brigands ou bien que le gouvernement do Rome est bien mal ou bien tardivement renseigné sur les faits et gestes des. navires italiens; ou bien. mais nous arrêtons là nos hypothèses car il est inadmissible de supposer que M. Prinetti, ayant connaissance du bombardement d'un port ottoman, veuille faire croire à la Porte qu'il n'a pas eu lieu.

Ce qui frappe aussitôt, dans la relation des faits envoyée de Middy, c'est qu'il semble que

La folie de la vitesse La poste à 400 kilomètres à l'heure! Quelques journaux quotidiens et même des revues spéciales ont signalé le curieux projet d'un ingénieur italien, M. Piscicelli Taeggi, qui se propose de transporter électriquement les lettres et- les petits colis postaux sur une ligne aérienne. La vitesse prévue est bien de 400 kilomètres à l'heure, ce qui mettrait les relations postales de certaines villes presque au même niveau que les communications télégraphiques. Le projet de M. Taeggi a séduit naturellement beaucoup de personnes et notamment M. Galimberti, ministre italien des postes et des télégraphes, qui a nommé une commission pour examiner la possibiiite.de réaliser ce singulier mode de transport.

Nous rappellerons que ce n'est pas le premier projet de ce genre que l'on préconise pour le transport des lettres. Après le tube à air comprimé de M. Berlier, nous avons eu les systèmes électriques analogues de MM. Jenkins et Perry, celui de la Compagnie américaine de telphérage électrique. Cette Compagnie, il y a à peine un an, proposa l'installation de petits transporteurs électriques glissant dans des tubes et s^arrêt'ant automatiquement dans des stations fixes pour la distribution des lettres. Jusqu'ici, un peu partout, surtout chez nous, les lettres continuent à nous arriver avec une immuable lenteur.

En principe, tous les-systèmes de telphérage se ressemblent plus ou moins. Il s'agit de faire rouler des vagonnets légers sur des fils reposant sur des poteaux. Les fis sont parcourus par des courants électriques qui traversent un moteur installé sur chaque véhicule. Et en route, avec une vitesse qui dépend de la solidité des fils et de l'énergie du courant. C'est la simplicité même en théorie.

Dans le projet italien, chaque vagonnet est saisi entre quatre fils, deux en bas, deux en haut. Les deux roues du vagonnet roulent sur les deux fils inférieurs; le moteur électrique propulseur roule sur les deux fils supérieurs. Les poteaux, très solides, peuvent supporter dans certains cas plusieurs ligues aérien*


les événements n'aient été déterminés- par aucun des deux gouvernements intéressés. Il n'y est pas plus question de Constantinople et de Rome que si Middy n'était pas une dépendance ottomane, ou que le Piemonle, le Caprera et le Galilèone fussent pas des navires italiens. On dirait que l'autorité locale de Middy et le commandant italien ont agi comme auraient pu le faire entre eux deux petits potentats d'un coin perdu de l'Afrique. Le récit même des faits est étrange, au point qu'on le qualifierait de comique s'il ne s'agissait d'une question aussi grave. C'est l'autorité locale de Middy qui aurait demandé elle-même aux Italiens de débarquer trois canons pour couper la retraite aux pirates puis un combat aurait eu lieu entre les pirates et les Italiens, ces derniers perdant deux hommes. L'autorité locale aurait ensuite demandé un plus long délai que les cinq jours convenus pour la remise des pirates; sur quoi le commandant italien y aurait consenti, moyennant une satisfaction supplémentaire consistant en une indemnité de 15,000 fr. pour les familles des deux morts, C'est sur le refus opposé par l'autorité locale à cette nouvelle demande que le bombardement aurait eu lieu ce que voyant, l'autorité locale aurait cédé. Ainsi, cette autorité, pour avoir appelé les Italiens contre les pirates, aurait eu ensuite les Italiens contre elle; ce serait presque la fable du cheval et du cerf se jouant dans la mer Rouge. Mais, en admettant même l'authenticité des faits, le commandant italien a-t-il agi dans 'tout cela de sa propre* autorité, ou avait-il des instructions de Rome ?

Tout cela est bien énigmatique, et il serait désirable que le gouvernement italien s'expliquât plus clairement qu'en disant qu' « il ne sait rien du prétendu-, .bombardement de Middy ». D'un autre côté, la presse italienne garde elle-même un silence qui ferait croire qu'elle veut cacher quelque chose., L'Italie ayant pied sur la mer Rouge, et son prestige y ayant un peu souffert des événements d'Abyssinie, nous comprendrions fort bien qu'elle voulût faire un exemple pour l'attentat des pirates de Middy. Nous serions les derniers à avoir le droit de l'en blâmer. Mais encore faut-il faire preuve d'une certaine mesure en pareille matière, d'autant plus qu'il a été prouvé qu'on pouvait obtenir satisfaction sans faire parler la poudre. En ce qui concerne tout particulièrement les rapports italo-turcs, nous croyons que, dans les circonstances actuelles, il serait regrettable de leur donner une tournure inamicale, puisque les susceptibilités de la Turquie contre l'Italie sont déjà éveillées du côté de la Tripolitaiue et de l'Albanie. C'est pourquoi, si le bombardement de Middy a réel"enient eu lieu, nous aimerions à croire qu'il a été le fait du seul commandant italien, agissant de sa propre autorité. Dans ce cas, l'affaire serait plus facile à arranger. Mais il va sans dire que l'hypothèse la plus favorable serait encore que le télégraphe anglais ait inventé de toute pièce une mirifique histoire de pirates. Dans ce cas, il serait intéressant de savoir à quel mobile politique il aurait obéi. Car on lui ferait l'honneur de croire qu'il ne s'en serait pas laissé imposer, mais qu'il aurait voulu lui-même en imposer.

ALCIDE Ebray.

A L'ÉTRANGER ROYAUME-UNI

LA CONFÉRENCE INTERÇOLOXIALE

De notre correspondant:

La publication du Livre Bleu sur la conférence des premiers ministres coloniaux de juin à août de cette année n'ajoute pas grand'chose à ce que l'on savait déjà, au moins en ce qui concerne les résultats acquis. La Fédération impériale n'est pas encore faite, mais le ministre des colonies n'a pas eu tort de dire qu'elle est dans l'ordre des choses possibles. Le tout est de savoir à quelles conditions elle se fera. M. Chamberlain a eu bien soin de dire aux ministres coloniaux que la mère patrie ne veut pas imposer la fédération aux colonies, mais qu'elle accueillerait avec enthousiasme les ouvertures qui pourraient lui être faites par les colonies. La « demande, si elle est faite et quand elle sera faite, a-t-il dit, devra venir des colonies. »

M. Chamberlain a ensuite dit que l'Angleterre avait besoin de l'aide de ses colonies et, reprenant ce mot de sir Wilfrid Laurier « Si vous voulez notre aide, admettez nous à vos Conseils, » il a dit

« Nous avons besoin de votre aide pour l'administration du vaste empire qui est à vous comme à nous. Je Titan fatigué ploie sous le vaste poids de sa destinée. Nous avons supporté le fardeau pendant bien les années. Nous croyons qu'il est temps que nos enfants nous aident à le porter, et, quand vous nous en ferez la demande, soyez sûrs que nous serons heureux de vous appeler au sein de notre Conseil. Si vous Mes prêts', à un moment donné, à prendre une part quelconque, une part proportionnelle du fardeau de l'empire, nous sommes prêts à vous faire une proposition vous donnant une voix correspondante à la politique. de l'empire. »

Faisant ensuite allusion à" divers projets consistant à faire représenter les colonies dans les deux Chambres afin de les associer à la politique impériale, M. Chamberlain a continué en disant que, dans l'opinion du gouvernement de Sa Majesté, le moyen le plus pratique d'arriver au but qu'il se propose serait' la création d'un Conseil de l'empire qui déciderait toutes les questions d'entente impériale.

On commencerait par un Conseil consultatif qui, par degrés, deviendrait un Conseil exécutif. A la fin de son discours, M. Chamberlain a rappelé aux ministres coloniaux l'avantage qu'avaient les colonies d'appartenir à un grand empire et il leur a fait comprendre que ces avantages entraînaient des

nés, selon l'importance des villes desservies et les bifurcations qui aboutissent à la ligne principale.

Une ou plusieurs stations centrales envoient dans les fils de ligne des courants triphasés sous 5,000 volts. Cette tension est réduite à 260 volts au moyen de transformateurs disposés tous les 10 kilomètres. M. Taeggi a même prévu un dispositif de hloc-système pour empêcher automatiquement un moteur avec son vàgônnet de pénétrer dans une section encore parcourue par un autre moteur. A chaque arrêt, un petit monte-charge électrique est déclenché par le courant, recueille la boîte aux lettres placée au pied du poteau, la monte et la vide dans le vagonnet. En somme, le projet a été très étudié et fait vraiment honneur à M: Piscicelli Taeggi. On dirait vraiment qu'il n'y a plus qu'à passer à l'exécution.

Pourtant, on ne peut s'empêcher d'élever des objections. Comment, par exemple, des fils métalliques sur poteaux supporteront-ils les vagonnets du poids de 36 Idlog. circulant à très grande vitesse? Et les flexions? Et les trépidations ? Des étincelles jailliront continuellement des roues et des fils. On ne voit pas comment la voie résistera à la rupture. Tout se brisera rapidement. Et le prix de construction? Il apparaît tel qu'il sera difficile de rémunérer le capital engagé. Enfin, l'avantage obtenu sera-t-il jssez considérable pourque le nouveau système puisse rivaliser, tout considéré, avec le service ̃les postes tel qu'il est fait aujourd'hui par les rapides et les express. Enfin! il y a une com•nission technique nommée en Italie. C'est à elle qu'il appartient de dire le dernier mot. N'importe, des vitesses de 400 kilomètres à l'heure, cela demande réflexion. Mais comme ce serait commode dans certains cas! Je ne crois pas que nous tenions pour le moment la poste à 400 kilomètres, mais évidemment nos neveux pourront voir cela î

72 kilomètres à l'heure! Qui aurait jamais pensé qu'un bateau puisse filer couramment 39 nœuds marins. Et pourtant cela est. On peut tout attendre de l'avenir. Un ingénieur de N$-wIforka construit récemment un yacht à vapeur

obligations correspondantes et qu'un empire qui n'est pas basé sur la communauté reconnue des sacrifices no repose pas sur des fondations bien solides. Ce raisonnement a certainement produit l'effet que M. Chamberlain en attendait, puisque, comme on le sait, les colonies ont consenti à fournir une somme annuelle augmentée pour la défense navale ,de l'empire. 1V

A ce sujet, le discours de lord Selborne, le ministre-de la marine, esi intéressant à lire, car on y voit l'idée qui règne à l'Amirauté et la façon dont celleci entend la défense navale. rt§ A « La mer est une, a dit lord Selborne, et, par conséquent, la marine britannique doit être une, et son unique tâche, en cas de guerre, doit être de rechercher les bâtiments de l'ennemi partout où ils peuvent être et de les détruire. Quel que soit l'endroit, quelle que soit la mer où ces bâtiments seront surpris et détruits, c'est là que l'empire tout entier sera défendu, dans son territoire, dans son commerce et dans ses intérêts. Si, au contraire, l'idée malheureuse allait prévaloir que ce problème est un problème de défense locale, et que chacune des parties de l'empire peut se contenter d'avoir sa quotité de bâtiments pour la protection spéciale d'un point déterminé, le seul résultat possible serait qu'un ennemi qui aurait renoncé à une pareille hérésie et qui unirait ses flottes attaquerait en détail et détruirait les escadres anglaises séparées qui, réunies, auraient défié toute attaque. »

M. Brodrick, le ministre de la guerre, n'a pas été moins intéressant que son collègue de la marine, car lui aussi a adressé un discours aux coloniaux. Et il leur a dit, ce que l'on savait fort bien sur le continent, mais ce qui est une révélation pour le public anglais, c'est que la yeomanry et les troupes coloniales sont à peu près inutiles.

«. Aucun général, commandant des troupes anglaises, a dit M. Brodrick, n'aurait voulu les placer, dans l'état où elles étaient quand elles sont parties, en face de troupes européennes. »

Une autre déclaration faite par M. Brodrick dans le même discours, est une réponse écrasante à ces Anglais chauvins qui, naguère encore, prétendaient que l'armée anglaise avait fait, en Afrique, ce que nulle autre armée n'aurait pu accomplir.

« Nous ne devons pas compter avoir un ennemi qui nous permettrait de réparer pendant la guerre des fautes commises au début et de combler les lacunes constatées. Dans les Boers nous avons eu un ennemi armé (et non une armée), clairvoyant et brave, muni d'excellentes armes. Ils ont négligé, au début de la guerre, des' occasions nombreuses qui se sont présentées à eux. Je cite ce fait pour la raison que nous avons à considérer ce qui arriverait si nous nous trouvions en face d'un ennemi européen. Cela veut dire que les succès des troupes anglaises au Transvaal ont été le résultat moins de l'habileté et de la qualité des troupes anglaises et de leurs officiers que du défaut de connaissances militaires des chefs boers.

C'est dur pour l' amour-propre britannique mais M. Brodrick a aq moins eu le mérite de ne pas cacher la vérité aux ministres coloniaux.

On mande de Dublin que sir William Redmond, député irlandais, a été arrêté hier en vertu d'un jugement par lequel il avait été condamné récemment à six mois de prison pour intimidation. ALLEMAGNE

LE TARIF DOUANIER

Dans sa séance d'hier, le Reichstag a repris la discussion sur la proposition soumise par les démocrates socialistes ayant pour objet d'autoriser le Conseil fédéral à laisser entrer en franchise les marchandises venant de l'étranger dans le cas où des marchandises analogues seraient vendues à l'étranger par les trusts ou combinaisons allemandes à un prix moins élevé que celui que l'on fait payer dans les limites des douanes allemandes.

Au cours d'une longue discussion, presque tous les orateurs ont approuvé le principe des trusts, tout en condamnant son application en Allemagne. Le doc- teur Paasche, l'un des chefs du parti national libéral, estime, que les économies dans la production que permettent les trusts ont contribué à éviter une crise économique en Allemagne. Lui et son parti sont d'avis que les propositions des démocrates socialistes sont peu pratiques.

Il vaudra mieux attendre les résultats de l'enquête que le gouvernement a promis de faire au sujet des trusts avant de prendre une initiative. Le docteur Pach'nicke, radical, soutient qu'il serait préférable de régler la question des trusts avant de continuer l'examen d'un projet compliqué de tarif. M. Gamp, député conservateur libre, déclare que les trusts ont profité à l'agriîulture et à l'industrie en rendant inutiles les services des intermédiaires. L'adoption de la 1 mesure que comporte la proposition des démocrates socialistes porterait un grave coup aux producteurs allemands.

M. Bebel, chef du parti socialiste, déclare que ni lui, ni ses collègues ne s'opposent au principe des trusts, qu'ils considèrent comme un pas fait vers la nationalisation de l'industrie.

Cependant, dans les conditions économiques actuelles, les grandes combinaisons commerciales tendent à porter préjudice au consommateur en majorant les prix.

Le ministre prussien du commerce, M. Moeller, répond que l'enquête à laquelle procède en ce moment le ministre de l'intérieur éclairera prochainement la question des trusts.

Le docteur Barth, radical, demande la clôture et l'on constate que la Chambre n'est pas en nombre. La séance est levée et la suite de la discussion est renvoyée à une prochaine séance.

On mande de Berlin que les négociations entre le gouvernement et la majorité sont laborieuses. La nécessité d'un compromis est reconnue des deux côtés, mais rien de positif n'est encore obtenu. Le chancelier a conféré avec plusieurs députés il en a rendu compte à l'empereur dans une longue audience. BELGIQUE

LA. RÉORGANISATION DU JARDIN BOTANIQUE

DE BRUXELLES

De notre correspondant

Le baron van der Bruggen, ministre de l'agriculture, fait procéder à une refonte complète du Jardin botanique de Bruxelles et des programmes scientifiques de cet établissement ces réformes coïncident

quel'onpeutbienpourle quart d'heure qualifier de plus rapide du monde. M. Ch. A. Mosher avait déjà réalisé un petit bâtiment à vapeur extrêmement rapide. Mais le dernier venu, V Arrow (la Flèche) dépasse par sa vitesse tout ce que nous connaissions en Europe et en Amérique. Il a parcouru le mille nautique sur base mesurée exactement en 1 minute 32 secondes. Sa vitesse est celle que possédaient nos trains rapides, il y a quelques années à peine, et l'on se souvient que la résistance à la propulsion augmente comme le cube de la vitesse. Ce navire a pourtant des dimensions très réduites longueur 32m72, largeur 8m80 tirant d'eau normal lra06; déplacement 66 tonnes. Les machines ont, par exemple, 4,000 chevaux de puissance.

Le constructeur a donné à la coque des lignes très fines. La section la plus large est à l'arrière, et même, à grande allure, il ne forme pas de vagues à l'avant. La coque est aussi très légère. Acier au-dessous de la ligne d'eau, aluminium au-dessus puis doublage en acajou pour dimiTnuer la résistance à la marche. La puissance motrice est fournie par deux chaudières Mosher â tubes d'eau présentantune surface de grille de H mètres carrés et de 510 mètres de surface de chauffe donnant de la vapeur sous une pression de 31 kilog. Mais, pendant les essais, on l'a limitée à 28 kilog. par ordre des inspecteurs des appareils à vapeur. Les machines motrices jumelles sont à quadruple expansion, avec des cylindres ayant respectivement 28 centimètres, 43 centimètres, 60 et 81 centimè- Il tres de diamètre. Entre les cylindres sont installés des réchaufleurs qui maintiennent la vapeur dans son état de surchauffe pendant tout le cycle qu'elle fournit. L'eau d'alimentation passe aus,si à travers des réchauffeurs pour atteindre la température de 350 degrés. Avec ces diverses précautions légèreté du bâtiment, puissance motrice, on comprend que l'on soit t arrivé à des résultats aussi remarquables. 1 Il faut ajouter que, pendant les essais, les 1 agents chargés de la conduite des chaudières I n'avaient pas précisément toute conflanefs dans 11 leur fonctionnement;"on redoutait toujours l'explosion. Aussi ils ouvrirent les quatre soupa-

avec l'ouverture, toute récente; dfuu musëéforéstiér, qui peut être considéré comme une annexe du Jardin, en même temps qu'une ample « leçon de elioses ».

Un recueil nouveau, le Bulletin du Jardin de botanique de l'Etat, -a été créé pour la publication des travaux, et, chaque année, des conférences auront lieu sur des matières touchant la bo.tanique. ESPAGNE

Au cours de la séance de la Chambre des Députés, M. Sagasta a déclaré, à propos de la dernière crise qu'elle avait été occasionnée par les exigences de M. Canalejas, qui voulait déposer, après le serment du roi, le projet de loi sur les Associations. En ce qui concerne les incidents du dernier voyage du roi, le président du Conseil a déclaré que ces incidents n'avaient aucune importance et que les orateurs qui en avaient parlé les avaient exagérés, « SAINT-SIÈGE

On mande de Rome, à l'agence Paris-Nouvelles, que le Pape vient de publier un bref qui est reproduit par YOsservatore roinano et qui trace son programme à la commission des études théologiques récemment instituée à Rome Léon XIII dit que la commission, dans l'interprétation des Livres saints, doit tenir compte des découvertes les plus récentes des sciences il recommande surtout la connaissance approfondie des langues orientales, toutefois il met les catholiques en garde contre une exégèse trop hardie, spécialement contre l'exégèse allemande; il dit que, seule, l'Eglise possède le droit d'interpréter sainement les Livres saints, mais comme il y a de nombreux passages laissés à la libre interprétation de chacun, le Pape recommande aux catholiques de soutenir leur opinion avec modération et sans vaines disputes.

ETATS-UNIS

LES ÉLECTIONS

Les élections législatives américaines ont eu lieu hier, mais on n'en connaîtra les résultats complets que plus tard. D'après les quelques renseignements qu'on a pu avoir, on sait qu'elles se sont passées sans incidents notoires. On croit que, dans l'Etat de New-York, le candidat démocrate, M. Coler, a été élu à une faible majorité..

LE. CANAL INTEROCÉANIQUE

Le ministre de Colombie, M. Concha, a eu hier un entretien au cours duquel des mesures préliminaires ont été prises au sujet de la négociation d'un traité conférant aux Etats-Unis les droits nécessaires pour la construction du canal isthmique. Le ministre de Colombie a soumis une proposition définitive sous forme d'une réponse au traité proposôjpar les Etats-Unis. Bien qu'on ne puisse obtenir aucun détail, on croit savoir que la réponse ne va pas à l'encontre de l'esprit de l'amendement Spooner. Du reste, M. Hay ne fera, croit-on, aucune nouvelle démarche avant le retour de M. Roosevelt à Washington. TURQUIE

On télégraphie de Constantinople à la Gazelle de

Francfort

Le ministre des finances a payé aujourd'hui à MM. Lorando et Tubini, sur les fonds de la conversion des douanes, deux acomptes mensuels arriérés, c'est– à– dire 62,000 livres turques. Le troisième acompte arriéré est compensé par l'arriéré des contributions de MM. Lorando et Tubini. La Porte a accepté, au sujet du reste de la somme à payer, un arrangement en vertu duquel la Banque ottomane retiendra toutes les traites sur les derniers versements de la conversion des douanes au Trésor, si l'administration des douanes ne paye pas ponctuellement les acomptes mensuels.

VENEZUELA

On télégraphie de Caracas que le gouvernement annonce avoir remporté une victoire décisive la semaine dernière. Les insurgés ont été délogés des positions fortifiées qu'ils occupaient près de San-Mateo; les généraux Mendoza, Matos, Rollando, Crespo, Sorrès et plusieurs autres ont été dispersés. L'armée insurgée a traversé Villa-de-Cura dimanche soir. La victoire a été célébrée à Caracas par des salves d'artillerie et des sonneries de, cloches. Le gouvernement a proclamé la fin de la révolution.

L'agent consulaire des Etats-Unis à Barcelone s'est plaint d'avoir été contraint à un prêt forcé. Le ministre des Etats-Unis à Caracas a envoyé un colonel américain à Cuanta pour faire une enquête. AFRIQUE DU SUD

On a discuté hier à la Chambre des Communes la question des crédits de secours à envoyer au Transvaal. En proposant à la Chambre de s'occuper de la qvost'wn dos 3 Taillions de livi>os sterling consti–tuant en partie un don aux Boers <.t aux loyalistes du sud de l'Afrique et en partie un prêt. M. Ritchie explique que le gouvernement était d'avis que la somme de 3 millions mentionnée dans les conditions de paix ne constituait pas un don, mais une avance qui devait rentrer dans le nouvel emprunt tranevaalien.

Cependant, les chefs boers ayant fait remarquer qu'un prêt de 3 millions serait en désaccord avec l'esprit des conditions de paix, le gouvernement, estimant que la rédaction du traité de paix se prêtait à cette interprétation, et désirant, en outre, éviter de provoquer un sentiment légitime de mécontentement de la part des Boers, a cru agir dans les intérêts du sud de l'Afrique et répondre au sentiment du peuple anglais, en prenant ce fardeau à sa charge. Mais, d'autre part, ce don grevant les finances impériales, un don équivalent doit être consenti aux loyalistes. Le prêt additionnel de 3 millions sera remboursé sur l'emprunt transvaalien qui n'a pas encore été émis en raison de ce que l'époque actuelle n'était pas favorable mais M. Ritchie espère que l'occasion se présentera au printemps. La motion est adoptée après un court débat.

On mande du Cap au Times t

» Sir Gordon Sprigg vient encore, pour la quatrième fois, de subir un échec au cours de la session actuelle du Parlement. Le projet présenté par lui pour la réorganisation des troupes de la colonie du Cap, combattu par le Bond, a été rejeté par 34 voix contre 29. Les progressistes ont voté avec le gouvernement. Les partisans de sir Gordon Sprigg eux-mêmes sont d'avis que ce vote devra entraîner la démission du Cabinet. ».

pes de sûreté avant la fin du parcours. On peut admettre que si la pression de la vapeur avait été poussée à sa limite de 30 kilog. et si l'expérience avait été continuée jusqu'à la limite du parcours, on aurait vraisemblablement dépassé l'allure de 42 nœuds. Un bâtiment qui fait près de 80 kilomètres à l'heure. Quel rêve La fumée dans les grandes villes est une des principales causes de l'impureté de l'air. On cherche de tous côtés les moyens de s'en débarrasser. C'est, d'ailleurs, du combustible non utilisé, et les industriels auraient eux-mêmes grand avantage à mieux brûler leur charbon. Malheureusement, jusqu'ici, on n'est pas. parvenu à obtenir la fumivorité. On a essayé d'emprisonner les fumées à la sortie des cheminées dans de grandes chambres avec projection d'eau. C'est coûteux, et l'activité du foyer est amoindrie. On a tenté d'injecter le charbon dans le foyer à l'état pulvérulent. L'idée est meilleure. Enfin, on vient d'essayer en Angleterre un système nouveau qu'il est bon de faire connaître, bien que nous n'en sachions pas au jnste la véritable valeur. C'est la Compagnie de traction électrique de Patteries quiamis à l'essai ce mode de suppression des fumées à sa station centrale de production de l'électricité àKidderminster. On a fait l'expérience et on la continue sur le foyer d'une chaudière Babcok et Vilcox. Les résultats ont paru suffisamment probants pour qu'on ait étendu le procédé à toutes les autres chaudières. Enfin, d'autres usines, à Durham et à Windennere, s'en servent également depuis quelque temps. Ce sont là de bonnes recommandatiQus, mais souvent tout nouveau, tout beau. J

L'idée paraît rationnelle. Qui a fumé nos cigarettes françaises et comparativement des ciga- rettes étrangères n'aura pas été sans remarquer # que les unes s'éteignent constamment et que 1 les autres brûlent toutes seules, alors même qu'on les dépose distraitement sur un appui 1 quelconque; c'est le défaut de leur qualité. Pour obtenir cette combustion parfaite, on mélange en toute petite quantité au tabac un oxydant, du r nitrate dépotasse ou de soude. Cette substance qui entre dans la composition de la vieille pou-

HAÏTI

On aurait pu croire, d'après les dernières dépêches reçues, qu'un calme tout au moins relatif pourrait enfin s'établir à Haïti. Le décret fermant les ports de Saint-Marc, Gonaïve et de Port de Baie avait été abrogé. Il semble, malheureusement, que la révolution va continuer à persister à l'état endémique et que les mêmes chefs qui avaient momentanément consenti à s'entendre, vont s'empresser de tourner, immédiatement après leur triomphe, leurs armes les uns contre les autres.

Voici, en effet, qu'on télégraphie de Port-au-Prince que 1,200 fouchardistes qui rentraient, avant-hier, dans la capitale, de retour de la campagne contre le général Firmin, sont entrés en collision avec les autorités civiles. La fusillade a duré toute la nuit. Sept personnes ont été tuées et un grand nombre blessées.

On craint donc de voir surgir un nouveau mouvement révolutionnaire, et la ville de Port-au-Prince, complètement terrorisée, met tout son espoir dans le général Nord et dans sa très forte armée qui ces jours-ci va faire son entrée dans cette ville. Quant au général Firmin, il serait parti pour Saint-Thomas, laissant 380 de ses partisans dans le dénuement le plus absolu.,

SOUDAN ORIENTAL

LE NOUVEAU CHEÏKH DES SENOUSSYA

La Canée, octobre. A la mort de Sidi El Mahdi Senoussi, l'élection du nouveau cheïkh de la confrérie des Senoussya s'est opérée de la manière la plus simple. Sidi Ahmed Ec-chérif a été reconnue comme grand-maître de l'ordre par les moqaddems de son prédécesseur. Son intronisation a donc eu lieu régulièrement et sans que la moindre agitation en ait troublé la solennité.

La nouvelle de la disparition de sidi El Mahdi et de son remplacement par Sidi Ahmed s'est propagée comme une traînée de poudre à travers le Sahara. Elle a parcouru d'immenses distances avec une rapidité incroyable. Colportée de zaouïa en zaouïa, elle a été connue presque simultanément en Egypte, en Cyrénaïque, en Tripolitaine et en Tunisie. Mais c'est avec un sentiment de stupeur profonde qu'elle a été accueillie par les Khouans. Habitués à considérer leur pontife comme un être surnaturel, les Senoussya étaient convaincus que Sidi El Madhi ne mourrait qu'après avoir chassé l'infidèle des pays de l'Islam. Sa mort a donc été une révélation pénible pour nombre de ses partisans, et il se peut qu'elle ait pour premier résultat de provoquer dans l'esprit de quelquesuns d'entre eux un certain scepticisme au sujet delà mission providentielle qu'ils lui attribuaient. Une autre conséquence qu'aura sans doute la disparition de Sidi El Mahdi, ce sera de porter une sérieuse atteinte au prestige du senoussisme dont les adeptes se targuaient de leur supériorité sur les autres sectes, parce que, prétendaient-ils, ils avaient pour chef le Mahdi. Or, aucune prédiction ne semble avoir annoncé jusqu'à présent que Sidi Ahmed doive être l'homme prédestiné à accomplir les grandes espérances que son prédécesseur n'a d'ailleurs pas réalisées.

Enfin, il est à présumer que la confrérie des Senoussya, qui était depuis une vingtaine d'annés très florissante au double point de vue spirituel et temporel, grâce à l'esprit sage et aux qualités d'administrateur de Sidi El Mahdi, périclitera si son successeur n'apporte pas la même prudence dans la direction de ses fougueux partisans. Car on peut, aujourd'hui, confesser que l'opinion que l'on s'était faite en Europe du pontife qui vient de mourir était des plus erronées. On s'était imaginé que Sidi El Mahdi n'attendait qu'une occasion pour déchaîner la guerre sainte dans l'Afrique septentrionale. Or, après avoir été pendant [àe longues années le sujet d'appréhensions et de suspicions aussi excessives que chimériques, il s'est éteint, dans une oasis perdue du Sahara, sans s'être jamais départi de sa répugnance pour les complications qui- amènent la guerre, et pendant toute sa vie, il a toujours évité avec soin les difficultés qu'on l'accusait dé vouloir faire naître et qu'il n'aurait tenu qu'à lui de susciter entre ses zélateurs fanatiques et leurs voisins européens.

Il semble, du reste, qu'en homme avisé il ne se soit jamais fait la moindre illusion sur la gravité des résultats qu'un échec subi par les siens aurait eu pour son prestige et l'influence de son ordre. Aussi veillait-il avec une vigilance extrême à éviter le contact de tous ceux dont il redoutait la puissance. C'est assurément à cette préoccupation qu'il a obéi, lorsque, dans ces dix dernières années, on l'a vu à plusieurs reprises changer de résidence pour s'enfoncer sans cesse de plus en plus dans les solitudes du désert.

II est à espérer que son successeur comprendra aussi bien que lui ses devoirs de granct-msître du senoussisme et que, pour le moment, il n'y a pas à s'alarmer de l'intention qu'il aurait manifestée, à peine élu, de retourner dans l'oasis de Konffra et d'y réinstaller dans le domaine d'Istat, à Kébabo, sa zaouïa métropolitaine. Mais, si son rapprochement de l'Egypte devait réellement indiquer une modification dans la politique de paix suivie par son prédécesseur, il faudrait en conclure que Sidi Ahmed Ec-chérif, entraîné par un fanatisme aveugle, inconscient des intérêts de son ordre, serait appelé à travailler à la ruine de l'œuvre si laborieusement édifiée avec succès par Sidi El Mahdi Senoussi dans le Soudan oriental et en Cyrénaïque.

ARABIE

l'affaire DE MIDDY

Rome, le 4 novembre. On mande de Middy (Yémen), le 3 novembre

Le commandant italien Arnone est arrivé ici la semaine dernière avec les navires Piemonle, Caprera et Galileo, ayant à bord, indépendamment des fonctionnaires civils du Yemen, un colonel avec des troupes turques à ses ordres.

Le commandant Arnone, aussitôt arrivé, sur la demande de l'autorité locale, débarqua trois canons pour empêcher désormais la fuite des pirates presque tous réunis ici, pendant que quatre sambues italiens, commandés par le lieutenant Camperio, agissaient dans la mer.

Les sambucs durent soutenir une vive attaque des pirates, qu'ils repoussèrent brillamment, en leur causant de grosses pertes. Les Italiens n'eurent, de leur côté, que deux matelots tués, dont un indigène. L'autorité locale demanda alors un délai pour la remise des pirates qu'elle aurait dû, selon l'invita-

dre noire fait pétiller un peu la cigarette et l'empêche de s'éteindre.

On s'est dit que ce qui réussissait bien dans ce cas aiderait de même à la combustion complète du combustible des foyers de chaudière. Aussi s'est-on mis à injecter de très petites quantités de nitrate dans la houille en feu avec une quantité d'air convenable. Le combustible brûle «lors complètement. Si la combustion est parfaite, il n'y a plus de fumée et le problème est résolu.

Le prix du nitrate de soude employé est, parait-il, de 0 fr. 30 à 0 fr. 40 par. tonne de charbon brûlé. Pratiquement l'opération ne serait pas coûteuse. Nous concevons tout de même des doutes sur son efficacité. En tous cas, l'essai est facile et c'est aux intéressés à contrôler la valeur de ce nouveau mode de suppression de lafumée.

Le ohauffage électrique serait évidemment le chauffage idéal. Pas de manipulations désagréables, pas de poussière, pas de gaz asphyxiants. La chaleur à la minute et à portée de la main. Ceux qui s'en servent à Paris et dont le ijombre augmente peu à peu en connaissent bien tous les avantages multiples. Mais c'est cher, moins coûteux qu'il y a quelques années, mais enfin c'est positivement du chauffage de luxe. On peut espérer cependant que les prix baisseront et que le nouveau mode de chauffage se démocratisera et deviendra abordable aux petites bourses. Tout dépend naturellement du prix de revient de l'électricité, elle prix est lié â des circonstances diverses et dépend des conditions d'exploitation imposées aux Compagnies. C'est si vrai que, dans un très intéressant essai, la Compagnie de l'Ouest, qui fabrique elle-même son électricité, est arrivée non seulement à chauffer ses vagons à bas prix, mais encore â réaliser des économies sur tous ses autres modes de chauffage.

La Compagnie de l'Ouest a entrepris l'expérience sur sa ligne électrique des Invalides à Versailles. On a placé des «chauûerottes électriques entre deux, banquettes de deux places chacune, de telle sorte que quatre voyageurs pùissont se chauffer- simultanément.

tion du commândan_t italien, remettre dans les cinq jours.

Le commandant était prêt à accorder ce délai à la condition que, outre la remise des pirates qui s'étaient arrêtés sur un lieu inaccessible de la côte, on fît payer par les habitants du village une indemnité de 15,000 fr. pour les familles des deux morts. Ces conditions n'ayant pas été acceptées, le commandant dut faire feu contre le village sans causer de dommages aux troupes turques.

Le feu fut cessé aussitôt que les conditions eurent été acceptées. Le délai accordé par le commandant expire le 11 novembre,

Constantinople, le 3 novembre. M. Prinetti a informé l'ambassade d'Italie à Constantinople qu'il ne savait rien du prétendu bombardement du port de Middy.

..«.

ÉCHOS & NOUVELLES La journée du roi de Portugal.

Le roi dom Carlos de Portugal, accompagné de son ministre à Paris, s'est rendu hier, à dix heures du matin, à l'Hôtel de Ville. Il a été reçu par MM. de Selves, préfet de la Seine, et Escudier, président du Conseil municipal. Après avoir rapidement parcouru les salons de l'Hôtel de Ville, le souverain s'est rendu au musée Carnavalet qu'il a -visité sous la conduite du conservateur, M. Georges Gain.

Puis Carlos Ior et les personnages de sa suite se sont rendus au Petit Palais.

Le roi de Portugal avait, en effet, manifesté le désir d'examiner la collection Dutuit, et M. Georges Cain lui a. fourni sur les plus remarquables œuvres d'art, à l'arrangement desquelles il préside, des explications qui ont paru in-, téresser beaucoup le souverain.

M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, a offert hier soir un dîner en l'honneur du roi de Portugal. La table, dressée dans la grande salle à manger du rez-de-chaussée, comprenait environ 8o couverts. M. Delcassé avait à sa droite Mme Porter, femme de l'ambassadeur des Etats-Unis, et à sa gauche Mme Vallé, femme du garde des sceaux. Le roi de Portugal avait à sa droite Mme Delcassé, et à sa gauche Mme Delyanni, femme du ministre de Grèce à Paris. Assistaient en outre à ce dîner

MM. le comte d'Arnoso, secrétaire particulier* du roi; Guilherme Capello, Pinto Basto, aides de camp; le capitaine Surer, attaché à la personne de Carlos I" de SouzaRoza, ministre de Portugal à Paris Bartholomeu Fereira, premier secrétaire d'ambassade du Portugal le président du Conseil, le garde des sceaux et les ministres des finances, de la marine, de l'instruction publique, du commerce, de l'agriculture, des colonies, le sous-secrétaire d'Etat, des postes et télégraphes, le général Dubois, secrétaire général de la Présidence Mgr Lorenzelli, nonce apostolique, et tous les membres du corps diplomatique; M. et Mme Claretie, MM. Roujon, Mollard, Delavaud, etc., etc.

Pendant le dîner, un orchestre a exécuté les morceaux suivants

Sylvia (Delibes) la Belle au bois dorma.nl (TschaïKowsky) Suites, de danses (Godard) Salambô (Reyer) Gretna Green (Guiraud); Jlabanera (Vidal); Chanson de printemps (Gounod); Air de ballet (Luigini) Finale (Mozart).

Le dîner a. été suivi d'un brillant concert dont programme était ainsi composé

Giralda (Adam) orchestre; Plaisir de rompre, comédie en un acte, par Mlle Sorel et M. Henri Mayer; le Rêve d'Eisa (Lohengrin) et Réveil de Brunehilde (Sigurd), par Mme Rosé Caron; Vieilles chansons, par Mlle Anna Thibaud Danses anciennes, par Mlles Louise et Blanche Mante.

M. Loubet chassera aujourd'hui dans les tirés de Compiègne en compagnie du roi de Portugal, du grand-duc Alexis et du duc de Leuchtenberg. Un train spécial les prendra à la gare du Nord à huit heures du matin pour les ramener à' six heures du soir à Paris.

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S. A. R; le prince Valdemar de Danemark, arrivant de Copenhague, est venu rejoindre sa femme, la princesse Marie d'Orléans, qui est actuellement à Saint-Firmin chez ses parents, Mgr le duc et Mme la duchesse de Chartres.

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De petites affiches, bien modestes, annoncent qu'un des bureaux de poste les plus fréquentés de Paris, le bureau qui se trouve à l'angle de l'avenue de l'Opéra et de la place du ThéâtreFrançais, va disparaître pour cause de lin de bail. Les affiches en question invitent les propriétaires d'immeubles à faire leurs offres à qui de ~xoit.. Les hahitanls du quartier son3-d ésolés; ils tenaient à leur bureau. Est-ce le propriétaire qui ne veut plus de l'Etat pour locataire, ou l'Etat qui veut changer de propriétaire, nul ne sait; mais ce qui est certain, c'est qu'en septembre 1903, le bureau déménagera. peut-être.

«*»

̃ Une cérémonie qui, dit-on, ne manquera pas d'une certaine solennité, s'accomplira ce soir, à huit heures et demie, dans la grand'chambre de la Cour d'appel. Sous la présidence du garde des sceaux assisté de M. le premier président Forichon, les clercs de notaire et d'avoués qui suivent les cours de procédure institués parl'Association philotechnique recevront les prix qu'ils auront mérités.

Ler philatélistes peuvent commencer leurs négociations. Un nouveau timbre va bientôt paraître. C'est le timbre néo-hébridais. Ce timbre ne pourra être employé que pour le service local, c'est-à-dire uniquement dans l'archipel; les lettres ou journaux pour l'étranger seront affranchis comme précédemment avec des timbres de Nouvelle-Calédonie ou de la NouvelleGalles du Sud, suivant qu'ils partiront par bateau français ou anglais.

Les nouveaux timbres-poste seront au nombre de trois 5 centimes, i5 centimes et i fr.

«*•

Mardi matin, à huit heures, dans une propriété privée des environs de Versailles, une rencontre à l'épée a eu lieu entre le baron F. de Schœnholz et M. d'Auratto.

L'équipement comprend deux séries de chaufferettes en cuivre jaune de 0m80 de longueur sqr 0m14 de largeur, dimensions ordinaires des chaufferettes à thermosyphon. Elles sont installées directement sur le parquet de la voiture et la saillie qu'elles forment est rattrapée par un cadre en bois de 0m10 de large. Chaque groupe de cinq chaufferettes communique avec le courant de la ligne de 550 volts. Chaque chaufferette absorbe donc environ 110 volts et i ampère. La consommation totale de la voiture est, par suite, de 1,100 watts. Le prix coûtant du kilowatt étant voisin de 0 fr. 15, la dépense s'élève à Ofr. 165 par heure. C'est donc environ 16 à 1? centimes pour chauffer par heure 40.voya-geurs, et même moins, parce que le passage du courant peut être souvent interrompu aux stations et aux garages.

Or, la dépense journalière, comparée aux deux systèmesies plus généralement employés, est 1 tout en faveur de l'électricité. Voici, en effet, quelques chiffres pour une voiture à couloir central, tous frais compris

Chaufferettes à eau remplacées toutes les deux heures, 4 fr. 70;

2" Chauffage par thermosyphon, 4 fr. 50 3° Chauffage électrique, 3 fr.

Soit donc une économie de 33 0/0 a égalité de température.

La température moyenne mesurée à la surface des chaufferettes est de 70° à 75" pour une température extérieure de 0° à 10°. (Test suffisant en général. Voilà donc un exemple le chauffage électrique est vraiment économique. On peut espérer qu'il sera suivi de plusieurs autres et que nous aurons quelque jour à notre disposition un mode de chauffage dépourvu de dan- ger et hygiénique par excellence. I 0 sainte Routine Nos colons algériens qui 1 cultivent les orangers vont se trouver bientôt 1 en face d'une concurrencé redoulaiile, de* l'in-

vasion en Europe des oranges américaines. Ils

demanderont à être protégés ils crieront bien 1 fort, empliront l'air de leurs clameurs retentissantes. Que ne se défendent-ils au plus vite. Aide-toi, le ciel t'aidera. M. Trabut, l'actif chef du service botanique d'Alger, ne cesse de leur

A la troisième reprise, les deux adversaires se sont légèrement touchés à l'avant-bras droit. Les témoins ayant décidé que le combat pouvait continuer, M. de Schœnholz a été blessé assez sérieusement à l'épaule droite par son adversaire, et reconduit, sur sa demande, à son domicile -particulier.

Les deux adversaires, de nationalité étrangère, se sont serré la main sur le terrain.

«••

Paris compte un dîner de plus le dîner de l'Ut mineur.

Quelques fidèles de Lamoureux, de Colonne, du Conservatoire, etc., amateurs passionnés de musique, ont eu l'idée de se grouper, et de banqueter une fois par mois, pendant la saison des grands concerts.

Leur première réunion a eu lieu lundi chez Marguery.

Parmi les invités Diémer, Chevillard, Gortot, Séchiari, Salmon, Marneff, Lazare Lévy, Casella..

Naturellement le dîner a été suivi d'un concert auquel ont pris part, avec leur succès habituel, MM. Séchiari, Marneff et Casella. Au programme figurait le trio en ut mineur de Beethowen c'était de circonstance.

Le second dîner est fixé au jeudi 4 décembre.

LA GRÈVE GÉNÉRALE DES MINEURS L'arbitrage

C'est ce matin que commencent les négociations d'arbitrage pour les Compagnies du Nord. Les arbitres sont M. Delafond, inspecteur général des mines, pour les ouvriers, et M. Heurteau, ingénieur des mines, directeur de la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, pour les Compagnies.

On espère que la sentence d'arbitrage pour le Pas- de-Calais sera connue aujourd'hui.

Dans le le Pas-de-Calais

Lens, le 4 novembre. La nuit a été agitée dans le bassin du Pas-de-Calais. De nombreuses patrouilles de grévistes ont continué à circuler.

Dans les concessions de Béthune, des coups de feu ont été tirés par des grévistes cinq arrestations ont été opérées.

Dans la Loire

A Saint-Etienne, les délégations des Compagnies et de la Fédération se sont réunies hier soir à la préfecture. Les pourparlers ont été rompus à minuit, aucun résultat n'ayant été obtenu. Les représentants des Compagnies; après avoir entendu les revendications des ouvriers, relatives aux fiches de paye, aux déplacements du personnel.aux amendes, à l'établissement d'une échelle mobile des salaires, ont en effet déclaré qu'ils ne pouvaient faire aucune réponse formelle avant la réunion des Conseils d'administration qui doit avoir lieu aujourd'hui.

Une nouvelle entrevue des deux délégations doit avoir lieu cet après-midi, à deux heures.

M. Briand, député, qui doit rester à Saint-Etienne jusqu'à la fin des négociations, y assistera. Dans les Bouches-du-Rhône ·

Les négociations se poursuivent également dans les Bouches-du-Rhône.

Une entrevue a eu lieu hier à la préfecture entre M. Armand, président du conseil d'administration, des mines deValdonne; Valet, ingénieur; Ancery, maire de Saint-Savournin, et Olive, délégué des mineurs. Elle a été très cordiale. La discussion a porté principalement sur la question de l'augmentation des salaires. M. Armand a promis de l'examiner avec la plus grande bienveillance.

M. Dornage, directeur dos Sociétés nouvelles des charbonnages, a eu également une entrevue avec les délégués de son personnel ouvrier. Les pourparlers n'ont pas abouti, mais une entente paraît toute prochaine.

Dans le Sud

On télégraphie de Garmau"x qu'une tentative de vol a été commise cette nuit à la verrerie. Des individus ont été surpris au moment où, armés de ciseaux à froid, ils essayaient de fracturer la porte des bureaux. Ils sont parvenus à s'enfuir.

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NOUVELLES POLITIQUES

M. Georges Berry a avisé le président du Conseil et le garde des sceaux qu'il leur poserait, à la prochaine séance de la Chambre, une question sur l'évasion de Boulai no.

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ALGÉRIE

LES TROUBLES DE MARGUERITTE

Le président de la cour de Montpellier vient do rendre une ordonnance fixant au 15 décembre prochain l'ouverture de la session extraordinaire au cours de laquelle viendra devant le jury de l'Hérault l'aïïaire des troubles de Margueritto qui, comme on sait, a été renvoyée devant cette Cour d'assises. Les débats seront présidés par M. le conseiller Rouquet, assisté de MM. Meyer et Mondot. Le siège du ministère public sera occupé par M, Lafont, procureur général.

Les inculpés seront au nombre de cent vingt-deux, quatre d'entre eux étant morts depuis la clôture do l'instruction.

Les débats dureront vraisemblablement quarantecinq jours.

A L'HOTEL DE VILLE

LES TAXES D'OCTROI

•On sait quelles protestations soulève dans le monde des Halles le projet de création détaxes d'octroi pour gager l'emprunt hospitalier.

Pour formuler ces réclamations, le comité de l'Alimentation parisienne convie tous ses adhérents à une réunion qui se tiendra demain jeudi, à trois heures, au Grand-Orient, et à laquelle sont invités les députés de la Seine et les conseillers municipaux de Paris.

Il ne paraît, d'ailleurs, pas probable que le projet du préfet de la Seine soit adopté, la presque unani-

faire toucher du doigt le danger qui apparaît do plus en plus grand, et aucun arboriculteur ne se donne la peine d'ouvrir les yeux et les oreilles. Nos colons en sont encore à cultiver les orangers comme le faisaient les indigènes avant la conquête. Les indigènes avaient multiplié les orangers par semis. Aucun progrès n'a été réalisé depuis cette époque lointaine. Sans doute l'Algérie possède d'excellentes oranges, l'orange de Blidah notamment. Mais on travaille à l'étranger, surtout aux Etats-Unis, et l'on nous dépasse déjà.

Il n'y a guère qu'un demi-siècle que les Américains cultivent l'oranger et, dans, ce court espace de temps, ils ont fait beaucoup pour l'amélioration de l'arbre. Depuis quelques années, ils sont en possession d'un fruit qu'ils n'ont pas créé, mais dont ils ont très bien deviné l'avenir. Il s'agit de l'orange sans pépins, originaire du Brésil, connue sous le nom de Washington Navel. Cette orange, découverte par hasard, a été envoyée au ministre de l'agriculture des Etats-' Unis qui s'est empressé de la propager dans les fruitiers américains. On ne greffe plus guère que la Washington Navel en Californie. C'est une orange de moyenne grosseur, à la peau fine, à la chair- dovtee et parfumée aucun pépin ne s'y rencontre. Seulement elle offre une «inclusion » (d'où son non) à la pointe du fruit légèrement déformée on rencontre sous la peau et bien séparée du fruit une petite orange rudimentaire à peine grosse comme une bille. Cette orange brésilienne se greffe fort bien sur bigaradier, sur oranger doux et sur pamplemousse. Elle a été introduite en Algérie par le service de M. Trabut, qui lui-même a constaté que, dès l'année du greffage, on voit paraître des fleurs on a des fruits dès la seconde année. Cette orange brésilienne; mérite à tous égards d'être importée. Malgré les encouragements du gouvernement général, les arboriculteurs d'Algérie semblent ignorer complètement le fruit en vogue. Et les oranges américaines arrivent déjà sur les marchés d'Europe. Elles y régneront bientôt en maîtresses. Et lea les colons algériens se plaindront.1 A qui la

faute?

Henri DE Paryillh,


mité du Conseil municipal étant hostile à une augmentation d'impôts sous n'importe quelle forme. D'autre part, il n'est pas certain que les ressources nécessaires aux réformes des services de l'Assistance publique soient demandées à l'emprunt. De nouvelles combinaisons sont à l'étude, ainsi que nous l'avons dit, notamment une loterie.

L'ÉCLAIRAGE DU BOIS DE BOULOGNE

Sur l'invitation du préfet de la Seine, la direction des affaires municipales va demander aux concessionnaires d'emplacements dans le bois de Boulogne quel concours financier ils sont disposés à donner à la Ville pour réaliser le vieux projet de l'éclairage électrique du bois de Boulogne sur les poïîits suivants Allée des Acacias jusqu'au pont de Suresnes tour îles lacs et Porte-Dauphine, allée du Palmarium et avenue de la ileine-Marguerite.

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LES DUTUIT & t'ITALIE Le testament qui a donné àllj? Ville de Paris la collection artistique que l'on agïièvè d'installer au Petit Palais était signé d'Auguste Dutuit mais si l'on veut remonter aux origines de cette collection, on ne peut oublier le noni Ae celui qui, en quelque sorte, l'avait créée, le frère du donateur, Eugène Dutuit, Jusqu'en 1886, date :"de sa mort, seul son nom figurait quand il s'agissait d'une donation quelcon- que. Il y avait, d'ailleurs, communion d'idées entre les deux frères. Malgré des différences de goût, ils s'accordaient pour négliger presque tout l'art français et admirer sans réserve ce qui portait l'empreinte du génie italien. Terminer ses jours à Rome, c'était la fin qu'un Dutuit pouvait rêver aussi, quand on se rappelle leurs préférences, on s'étonne qu'ils aient, en général, passé la plus grande partie de l'année à Rouen, si loin des rives du Tibre.

Rouen .leur plaisait. Dans la ville même, comme dans les environs, ils possédaient de nombreux immeubles, notamment l'hôtel qu'ils habitaient et que leur père avait fait bâtir sur l'emplacement d'un ancien fort. D'aucuns affirment qu'ils avaient une des cotes foncières les plus élevées de la Seine-Inférieure. Mais un fait certain, c'est que leurs biens étaient en général peu surveillés et le tribunal ayant dû autoriser le. liquidateur à procéder aux travaux de réparations utiles les héritiers naturels aurpnt vraisemblablement de ce chef dés charges en harmonie avec celles du fisc.

Sans doute, les Dutuit furent d'un éclectisme avisé, en ce qui concernait les estampes et la céramique. Seulement, dès qu'ils s'occupaient des arts de la pierre, ils eussent volontiers, pour la moindre pièce romane ou florentine, abandonné toute notre architecture nationale du treizième au quinzième siècle « Architecture de béquilles », disaient-ils. Chrysale peut-être eût répondu

Béquille si l'on veut, ma béquille m'est chère. C'est là un sentiment qui n'existait point chez les Dutuit. Ils n'admiraient jamais le gothique, malgré les exemplaires qu'ils avaient à Rouen, malgré les vieux logis à pignons et à colombages, et la réunion de monuments uniques offerts à leurs regards, malgré une abbatiale et une cathédrale qui n'ont guère à envier à celles de Reims et d'Amiens, malgré enfin un Palais de Justice sans égal en France. Seul l'hôtel du Bourgtheroulde, l'édifice privé le plus remarquable de la contrée, trouve grâce devant les Dutuit. noa point pour lui-même, mais parce qu'il renferme de célèbres bas-reliefs, l'Entrevue du camp du drap d'or, devenus classiques à forced'avoir été reproduits par le moulage ou la gravure.

Maintes fois, Eugène Dutuit avait manifesté le désir de s'en rendre acquéreur; il n'avait pu réaliser ce projet. Un jour pourtant, il y a une vingtaine d'années, il eut une lueur d'espoir. Il avait entendu annoncer que l'immeuble allait être mis en vente. Il l'achèterait, le transformerait, l'aménagerait à son gré, de façon à disposer en ordre ses collections et celles de son frère. Ainsi aurait été constitué un musée dont ils auraient fait don ensuite au département de la Seine-Inférieure. L'affaire échoua. Eugène Dutuit conçut du ressentiment de cet insuccès qu'il considéra comme une marque d'ingratitude de la part de ses concitoyens de ce jour-là, les deux frères décidèrent d'instituer la Ville de Paris leur légataire. On voit par là combien les Dutuit souhaitaient que 'leurs collections fussent conservées en leur intégrité, et l'on s'explique la clause impérative insérée dans le testament de celui qui survécut.

La religion des Dutuit pour l'Italie, qui leur avait suggéré la pensée d'acquérir les bas-reliefs de l'hôtel du Bourgtheroulde leur fit d'ailleurs commettre quelques erreurs. On sait l'histoire de l'église SaintMaclovi, de Rouen. Gette église, un gracieux TnoaBle"du gothique fleuri des quinzième et seizième siècles, ne possédait qu'une sacristie délabrée, menaçant ruines. Or, Auguste Dutuit avait remarqué à Vérone le Palais du Conseil, dont le caractère Renaissance italienne l'avait frappé. Il proposa de refaire la sacristie, en mémoire, de son frère mort récemment mais à la condition qu'on le laisserait maître des plans et des travaux. Le conseil de fabrique accepta l'offre. Cependant l'architecte diocésain, M. Sauvageot, le continuateur de Viollet-le-Duc, refusa de viser le projet inspiré de l'œuvre de Fra Giocondo, qui était présenté à son approbation. L'église était classée comme monument historique. La seule concession à laquelle il consentait, c'était qu'on adoptât un. style français, quelle qu'en fût d'ailleurs l'époque. Auguste Dutuit ne voulut rien entendre, et afin que son plan fût exécuté, il acheta à la ville de Rouen un terrain avoisinant et fit construire. C'est ainsi que l'église est, aujourd'hui, flanquée d'un édicule disparate, conçu dans le goût italien, jusque dans les plus infimes détails témoin le bambino florentin en bronze ou la Madone romaine qui occupent des niches d'angle. Les baies du nouveau bâtiment ont des arcs en plein cintre, un campanile surmonte la tourelle de l'escalier, des arabesques de feuillages avec figures et vases décorent les pilastres mais l'ensemble manque de relief, sous le ciel gris, alors que le moindre reflet du jour trace des oppositions de lumière et d'ombre tout auprès, sous les saillies très marquées ou dans les évidements profonds de l'architecture ogi-

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du G novembre 19O9 [5]

LES RÉVOLTÉS DE L'« ALBATROS »

NOUVELLE

!=*»*• 3MCO3Srr3C*Er*3E3I^.3Via3Hl>

Quand ce silence eut duré quelques instants, Kampf croisa les bras et cracha au visage de Welstead cette apostrophe

Eh bien tu nous a mis dans de beaux draps, toi!

Moi, protesta le second, tu oses dire que c'est moi!

Gilaraoni s'interposa

Tout cela ne signifie rien, dit-il. Il faut se mettre à la besogne, réparer du mieux que nous pourrons les dégâts causés par la tempête. Le bateau peut encore tenir la mer, c'est le principal. Nous arriverons bien à le mener dans un port quelconque.

Qui. Mais où est la terre ? interrogea

Kampf.

Est-ce que je sais?. C'est à vous à savoir. Moi, je ne suis qu'un matelot. A midi, il fera le point il nous dira où nous sommes. Sa main désignait Welstead.

Mais celui-ci rougit, sous son hâle.

Sans doute fit Li-Hu, se mêlant à la conversation il fera comme faisait le capitaine; il prendra le sextant.

Le sextant.

Welstead balbutiait; ses yeux fuyaient les regards braqués sur lui.

Kampf l'apostropha rudement

Dis-leur donc la vérité, eria-t-il. avoue que tu ne sais pas te servir du sextant. quetu es incapable de faire le point. de déterminer la position du navire.

Eh bien! et toi? interrogea Welstead en essayant de relever la tête.

~~radncti~ interdit~

vale: d'un côté, c'est ïa vie; "de l'autre, une morne léthargie, tant il est vrai que, même pour ce qui se trouve du domaine de l'art, il faut songer à la ques,tion de latitude* c'est-à-dire à la lumière et au soleil.

Auguste Dutuit ne l'avait pas compris. Il avait de même ignoré les pages généreuses de l'histoire de la France. En 1895, dans une brochure devenue rarissime (1)> il écrivait

« L'histoire du peuple français n'est que l'histoire d'une perpétuelle défaite, entrecoupée par quelques victoires de vingt-quatre heures.

» Ce peuple, pour maxime, plaçant le principe d'égalité au-dessus de la puissance, au prix même de sa propre grandeur, n'a jamais voulu ou pu conquérir aucune grande domination, pour ne pas commencer à la subir lui-même, indifférent à celle qu'il ne voyait pas directement, et qui pouvait lui venir de

loin.

» Peuple impétueux, instable et incapable d'aucune grande entreprise », disait-il, en manière de conclusion.

Mais lui en tiendrons-nous rigueur, en présence de ce qu'il a fait pour observer les intentions libérales de son frère, et si l'on songe que ces critiques sont extraites d'une étude politique, et que la politique a trop souvent' rendu injustes et aveugles même les meilleurs ?

Edmond Perree.

Suprême jJleur -1 -1'Il- "Pernot | Beiges le* meilleur^ de6 deôôertô îin*.

BIBLIOGRAPHIE

M. le Président de la République vient d'agréer l'hommage du premier exemplaire de l'A Imanach national pour 1902, qui lui a été présenté par les éditeurs Berger-Levrault et Cie.

Cette publication officielle, qui atteint aujourd hui sa 204° année d'existence, est mise à jour des plus récents changements survenus dans toutes les branches de l'Administration

Outre les nomenclatures du personnel, une notice placée en tête de chaque administration ou service fait connaître son organisation et son fonctionnement. Ce sont toutes nos institutions législatives, administratives, judiciaires, financières, militaires, etc., que ces notices font passer sous les yeux du lecteur; leur ensemble constitue un véritable Précis de l'organisation administrative de notre pays. Lectures pcmr Toxis Quelle variété dans les articles que publie chaque mois l'attrayante revue illustrée d'Hachette et Glc, les Lectures pour tous Voici un extrait du sommaire du numéro de novembre Du combat corps à corps à la bataille invisible; Au pays des fées De l'Incroyable au Gommeux Pourquoi nous allons en Chine DaiiS" les profondeurs de la mer etc. Le numéro, 50 centimes.

L'ARGENT DE L'AUTRE C'est un roman captivant, d'une psychologie très. fouillée que l'Argent de l'autre, le nouveau volume de Charles de Rouvre qui vient de paraître chez les éditeurs Calmann-Lôvy.

-̃– C'est le plus passionnant des romans, que ce récit scrupuleusement véridique de l'aventure légendaire de George Sand et de Musset, les Amants de Venise, qui paraît chez Ollendorff. M. Paul Mariêton, en nous donnant l'édition définitive à'Une histoire d'amour, l'a enrichie de nombreux documents inédits. (Voir aux Annonces.)

FQ-ifrfg divers

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L'assassinat de Bo«rg-la-ifeelnc. Les obsèques de Mme Mercier, la malheureuse victime de « l'Etrangleur » de Bourg-la-Reine, ont eu lieu ce matin', à dix heures, en l'église de l'Annonciation de Passy, où le corps avait été transporté aussitôt après l'autopsie.

Le deuil était conduit par les deux fils et le beaufrère de Mme Mercier. Aprôsla cérémonie religieuse, le corps a été conduit au cimetière de Passy et inhumé dans le caveau de .famille où repose déjà le commandant Mercier.

Les recherches de la police sont toujours au même point. Munis' de la photographie trouvée à quelques pas du cadavre, les agents recherchent le mystérieux ôtrangleur. Ils ont suivi beaucoup de pistes, se sont donné beaucoup de mal, mais leurs 'investigations sont demeurées vaines; ils ne sont pas plus renseignés qu'au premier jour.

~ioü-ne rcouva d'ailloù~a, e~i-il-ueeoin delc ~ire

remarquer, que ce portrait soit celui de l'assassin. C'est une mauvaise photographie sur tôle qui a pu être jetée à terre avant le crime ou perdue par le premier venu. Néanmoins, M. Hamard, chef adjoint de la Sûreté, fait tous ses efforts pour retrouver l'original du portrait.

Pendant un instant, on a cru, hier, à Bourg-laReine, que cette photographie était celle d'un chemineau, employé parfois à des déchargements de charbons par la Compagnie des eaux. Mais les employés du chemin de fer et de cette Compagnie n'ont pu donner aucune indication sur l'identité de cet individu.

Nous connaissons « cette tête-là », ont-il dit; l'homme en question a dû venir souvent dans le pays, mais nous ignorons son nom. Il n'a jamais été employé par la Compagnie.

Trois vagabonds qui erraient sur la route de Sceaux ont été arrêtés, mais aucun d'eux ne répond au signalement du criminel.

Une vieille chiffonnière connue dans le pays sous le nom symbolique de « Marie-la-Pipe », qui parfois s'habillait en homme et cherchait régulièrement querelle aux passants attardés a été mise à la disposition de la justice. Etant abominablement grise, une vieille habitude à laquelle elle tient Marie-la-Pipe aurait raconté à diverses personnes qu'elle connaissait l'assassin. C'était là propos d'ivrogne et, interrogée à ce sujet par les magistrats, elle dit ne pas se souvenir d'avoir tenu ce propos. On a recueilli, hier, la déposition d'une nouvelle (1) Feuillets d'histoire, 1815-1870, sous la signature Expectans, in-8 de 172 p, avec frontispice d'après Horace Vernet.

Moi aussi, pardieuî. °

Le charpentier voulait payer d'audace et faire ricaner son cynisme mais sa voix tremblait et ses mains étaient agitées d'un frisson nerveux. Alors?. alors?. interrogea Coco, le. nègre, béant.

Tu ne comprends pas cria Gilaraoni en lui saisissant les poignets. Cela veut dire que ces 4eux-là nous ont mis dans une. situation désespérée et qu'ils sont maintenant incapables de nous en sortir!

Kampf ébauchait un geste de protestation Gilaraoni poursuivit impétueusement Sans eux, est-ce, que nous aurions jamais songé à nous révolter, nous autres?. Nous sommes d'honnêtes gens, nous N'est-ce pas, Li-Hu ?. n'est-ce pas, Coco?. Vous vous rappelez ils nous ont dit qu'une fois le capitaine supprimé, nous serions les maîtres, et que nous n'aurions plus- que du bon temps à prendre. Et vous voyez. vous voyez!

C'est vrai! glapit le Chinois. ils nous ont trompés!

Le nègre, serrant les poings, gronda Malheur sur eux, s'ils nous ont trom-

pés

Vous tairez-vous, brutes vociféra Kampf, exaspéré. Avec'ça que nous avons eu de la peine à vous entraîner dans la révolte! Vous le vouliez autant que nous! Même, toi, le Piémontais, tu voulais tuer tout de suite le capitaine. Et toi aussi, Coco. Quoi hier, est-^e que nous n'étions pas d'accord?. Est-ce notre faute si la tempête est venue?. Sommes-nous responsables de l'ouragan qui a aux trois quarts défoncé cette vieille carcasse?. Non tout ça, c'est trop bête!

Gilaraoni a raison, riposta Li-Hu, le Chinois. Sans vous nous n'en serions pas où nous en sommes. Et c'est à vous de nous tirer d'affaire Vous vous êtes tous les deux vantés de pouvoir conduire le bâtiment.

Vous en disiez autant hier déclara Welstead. Coco réclamait son droit de tenir la barre à son tour.

Moi moi j'ai dit ça? cria le nègre. Tu l'as dit.

Sale menteur! Je vais te faire sauter la cervelle.

C'est ça ricana Kampf, entretuons»nou£. Le dernier survivant se chargera de conduire l' Albatros au prochain port,- n'est-ce gag|

victime de l'étrangîeur. Au commencement de la semaine dernière, une jeune fille, apprentie modiste, chargée de porter un chapeau chez une cliente, devait prendre le train de neuf heures^ et demie, à Bourg-la-Reine pour rentrer à Paris.

Comme elle se dirigeait vers la gare, un individu se dressa devant elle et lui demanda où elle se rendait Sur sa réponse, il déclara qu'il n'y avait plus de train pour Paris et offrit au trottin de l'accompagner jusqu'au tramway d'Arpajon. La jeune fille refusa; elle se rendit à la gare où elle s'assura qu'il y avait encore plusieurs trains dans la soirée. Elle est convaincue que cet individu voulait l'attirer dans un endroit écarté, et lui faire subir le sort de Mme Mercier.

Les agents ont arrêté hier soir, à Saint-Denis, un nommé Joseph C.âgè de vingt-cinq ans,, qui venait de tenter de violenter dans la rue une jeune fille de dix-huit ans mais, pas plus que les autres, le signalement de cet homme ne correspond à celui qui à été donné de l'étrangîeur,

l/aeeiden< de Bazoches. Hier matin,; vers dix heures, s'est produit sur la ligne de l'Est* à la bifurcation de la gare de Bazoches, entre Reims et Soissons, un tamponnement qui a fait malheureusement plusieurs victimes.

L'accident est arrivé dans les circonstances suivantes

Une machine rentrait haut-le-pied de Pans à Reims, lorsque, s'engageant dans la bifurcation de Bazoches, après avoir dépassé la gare de ce nom, elle prit violemment en écharpe un train omnibus qui se dirigeait de Reims à Soissons. Trois vagons furent renversés cependant que des cris de douleur et d'effroi s'échappaient de .-l'intérieur.

^ès que lé personnel' du train et les voyageurs indemnes se furent rendu compte de ce qui s'était passé, ils s'empressaient de se porter au secours de leurs malheureux compagnons; la gare de Bazoches n'était pas loin, on manda aussitôt à Reims un train de secours, tandis que les blessés étaient dégagés et soignés sur place.

En même temps, de Paris, un train spécial se rendait sur les lieux de l'accident emportant MM. Perrin, ingénieur en chef des mines, les ingénieurs et les médecins de la Compagnie.

On put enfin constater que dix voyageurs avaient été blessés, dont sept grièvement.

Ce sont MM. Vapillon, de Crugny, qui a les jambes cassées; Foucey, fermier à Mont -Saint-Martin, jambe cassée également; Bricotteaux, maréchal-ferrant, à Bazoches, contusions multiples Arthur Desotey, cultivateur à Bazoches, jambes brisées et blessures à la tête Paul Canel, habitant Fismes, côtes enfoncées Helfert, de Braisne; Buissot, de Paris, demeurant rue des Petites-Ecuries Mme Moreau, de Fère-en-Tardenoy M. Lecat, propriétaire à Glennes (Aisne), blessures au visage, et M. Karl Hanoteaux, le frère de M. Hanoteaux, ancien ministre des affaires étrangères.

M. Karl Hanotaux, notamment, a été très grièvement blessé il a eu les jambes brisées, et lés médecins ont jugé l'amputation nécessaire.

Avec toutes les autres victimes, M. Hanoteaux a été. -transporté à l'hôpital de Fismes.

D'autre part, un journal du matin annonçait que M. Karl Hanotaux venait de succomber aux suites de ses blessures.

Nous n'avons pu avoir, confirmation de ce triste événement et le secrétaire général de la Compagnie de l'Est n'a reçu, à cet égard, aucun télégramme. Il y va néanmoins télégraphier à Fismes. i

Voici maintenant comment on explique les causes de l'accident

Le mécanicien de la machine qui a tamponné le train prétend que le signal avancé', c'est-à-dire le disque, était ouvert, annonçant, par conséquent, la voie libre, mais que le signal carré était fermé, de sorte que, lancé à toute vitesse, il n'avait pu à temps arrêter sa machine. Au contraire, le mécanicien du train prétend que les deux signaux étaient fermés et, que, de ce fait, il était dans son droit de passage. D'autre part, l'aiguilleur qui a fait les signaux affirme, lui aussi, les avoir fermés tous les deux. Ce. qui paraît vraisemblable, c'estque le mécanicien de la machine a eu un moment de fâcheuse distraction et s'est engagé sur la voie sans se rendre compte si elle était libre. Il semble qu'il ne saurait en être autrement. Une peut, en effet, invoquer l'obscurité, puisque cela se passait en plein jour et que le temps était parfaitement clair; d'un autre côté, il est inadmissible que, s'apercevant, après avoir dépassé le disque, que la voie était fermée, il n'eût pu arrêter à temps sa machine, qui n'avait derrière elle aucun

vagon,

L'enquête ouverte par le parquet de Soissons et qui se poursuit parallèlement avec celle de la Corn-- pàgnié, ne tardera pas à rétablir la réalité des faits. Dès que les blessés eurent été soignés, on songea à rétablir la circulation en procédant au déblaiement de la voie. Ce travail s'est terminé ce matin. Jusquelà, la circulation ne fut pas interrompue, grâce à un train de transbordement qui, de Reiuis, transportait les voyageurs à Bazoehes, d'où ils étaient ensuite dirigés sur Soissons ou Paris.. Le mécanicien, cause de l'accident, a été prie de se tenir à la disposition de la justice.

£>a jonruée d'hier. Les formalités judiciaires. A.-jrcèa mw eonscicncÂewse ôtude, M. le docteur Vibert, médecin légiste, vient de remettre à M. Bourrouilhou, juge d'instruction, son rapport sur la mort d'Emile Zola. Et ce document conclut à l'empoisonnement par l'oxyde de carbone. Ce ne sera une surprise pour personne.

Trois employés du banquier Boulairie, Rey, Eve et Cha veston, furent, on se le rappelle, arrêtés récemment sous l'inculpation de tentative de chantage commise à l'aide de papiers dérobés dans les bureaux de la rue Scribe.

La police recherchait depuis un complice des trois inculpés, un nommé Steekelmacker. Elle l'a découvert, nier soir, non loin des bureaux d'un journal financier auquel il venait faire ses offres service, Au cours d'une bagarre, dans un des cabarets de nuit des Halles, un repris de justice, nommé Mangeaud, a été mortellement blessé d'un coup de couteau au-dessous du cœur.

Le commissaire de police du quartier du Combat a envoyé au Dépôt une nommée Augustine Cariot, journalière, âgée de vingt-sept ans, demeurant rue de Meaux, qui martyrisait s«s deux enfants, un garçon de trois ans et demi et une fillette de quinze mois.

Les petites victimes ont été" confiées à l'Assistance publique.

AVillers-les-Cagnicourt, aux environs d'Arras, un berger, François Wiart, âgé de quarante-huit ans, qui paraît fou, a jeté dans un puits sa vieille mère, puis sa nièce, âgée de quatre ans. Cette dernière a pu être sauvée.

« l<e Catéchisme du hernienx ». Nous conseillons à tous les hernieux de lire ce livre en le demandant gratis à M. Barrère, 3, Bd du Palais, Pans.

De fait, ils se mesuraient du regard, les mains crispées.

Imbéciles!

̃ Lâches!–

Traîtres!

t-

Le jour, cependant, grandissait.

Yl

Pour Pierre Gonthier, toujours garrotté, a étendu sur un amas de cordages, à fond de" cale, cette nuit £e tempête avait été une nuit d'agonie.

Il avait pu suivre toutes les phases du cyclone et il avait vécu toutes ces longues heures dans l'attente de la catastrophe.

Quel' Albatros chavirât, ou que quelque écueil lui déchirât le flanc, le naufrage paraissait inévitable. Pieds et mains liés, le capitaine était réduit à l'attente passive, inerte.

Assurément, il avait déjà fait le sacrifice de sa vie, mais la mort, ainsi, était trop lente, et plusieurs fois des bouffées de sang lui montèrent au visage, tandis que, cédant aux impérieuses sollicitations de l'instinct, il tentait de vains efforts pour rompre ses liens.

Mais il ne réussit qu'à faire entrer davantage les eordes dans ses chairs, et, après chacune de ces tentatives folles, il retomba, plus épuisé, ruisselant de sueur, les yeux sanglants. A plusieurs reprises, il injuria, à voix furieuse « Misérables! misérables! » les matelots qui s'étaient stupidement révoltés et avaient ainsi perdu le bâtiment. Peut-être, suivpris en pleine ivresse par le cyclone, avaientils été déjà jetés à la mer. Dans ce cas, c'était, si l'Albatros ne sombrait pas, la mort par la faim et par la soif pour le capitaine car, dans ces parages, la chance d'une rencontre était bien faible, bien improbable. Et cette perpective de mourir là, dans cette prison flottante, lentement, sans pouvoir se défendre, enrageait, affolait le capitaine. Il en vint à souhaiter que l'ouragan achevât vita l'œuvre de destruction. Va done criait-il, lorsque de monstrueux paquets de mer s'abattaient sur le navire et semblaient fendre, comme d'un prodigieux coup de hache, sa coque qui gémissait. Deux fois d'abord, quand le navire se coucha sur le

côté et pe les. blo.es de grès osçilièrM &ns

.TRIBUNAUX

EXCÈS DE VITESSE

Une dizaine de chauffeurs, parmi lesquele M. Àrchdeacon, député du 1er arrondissement,, faisaient appel devant là 11e chambre de jugements ds simple police, qui les avaient condamnés pour excès de vitesse à des peines variant de un jour à quarantehuit heures de prison.

M. Archdeacon a été acquitté.

La Cour d'appel de Rennes a remis à lundi son arrêt dans l'affaire de M. Croc, poursuivi pour avoir jeté des seaux d'ordures sur les agents chargés de l'expulsion des Soeurs, à Ploudaniel, 'et qui fut condamné à 100 fr. d'amende avec sursis par le tribunal de Brest.

On télégraphie de Bruxelles que le procès d'ArJhur Ducocq, l'assassin présumé de la petite Chèze, est ajourné à Une date ultérieure, le parquet attendant un complément d'enquête.

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]>îotr*o Encartage

« Tous nos abonnés trouveront aujourd'hui, encarté s> dans les Débats, une Notice Prix-Courant intéres» sant tous les amateurs de Vins naturels de Bordeaux » et de Café de 1er choix.

» Cette notice émane de la.itfatso» Henri Bijon, » fils et gendre, de Bordeaux, Maison de tout premier » ordre et dont l'honorabilité est universellement » reconnue»

» Les personnes qui n'auraient point reçu cet » encartage sont priées de le réclamer à MM. Henri » Bijon, fils et gendre, qui. le leur adresseront par » courrier ».

COUR DISSISES DES ALPES-MARITIMES

L'AFFAIRE VIDAL

LE TUEUR DE FEMMES

(2G- journée)

LES EXPERTS

Les témoignages ont été épuisés dans la journée d'hier. Les témoins de fait n'ont apporté rien de nouveau à tout ce que l'on savait déjàdes crimes relevés à la charge de Vidal et l'intérêt-de la journée a résidé dans les dépositions des experts.

Le docteur Lacassagne a fait connaître le premier son opinion. L'éminent praticien a étudié Vidal dans la période de sa vie qui précède l'instant de ses méfaits, puis dans ses méfaits eux-mêmes, enfin, dans les éléments héréditaires de son être

La tuberculose est constitutionnelle dans la famille, dit-il et peut-être le père de Mme Vidal était-il ëpileptique, mais ce n'est pas très certain. La sœur de Mme Vidal est morte à la suite d'une crise convulsive, ainsi que son frère Les tares nerveuses sont ainsi très probables, sinon démontrées. Lo'père cle Vidal buvait un peu il était atteint d'une maladie secrète.Le fils aîné était beau garçon et beau parleur, d'une douteuse moralité, et, -en somme, un aventurier de haute volée. Il- a succombé à la tuberculose à la suite d'une opération d'appendicite. Quant à l'accuse,, enfant" posthume, il était aux premiers jours d'une faiblesse extrême et sa iûêro ne 1 a conseryq qu à force de soins. •" ..̃ La ilèvre typhoïde, sous une forme particulièrement dangereuse, lo prit avant la puberté. Cet accident joua un très grand rôle dans la vie pathologique de Vidal. Les irrégularités, les fugues subites qui le chassent sans motif de chez sa mëro peuvent être attribuées a cette cause de désordre.. ".• t

Au régiment, pourtant, il est tranquille et se -plie volontiers aux rigueurs du service militaire.

A l'hôtel des Hespérides, où il rentre ensuite,' il ne se trouve pas bien et prétend ne pas bénéficier des égards auxquels il a droit. Il part pour le Soudan. Il y souit're, à deux reprises, des fièvres intermittentes qui le poursuivent jusqu'à ïlyêres. Il cherche quatre fois à se tuer. Il est d'une êmotivité spéciale, pleurant pour tout et pour rien mais surtout, sa volonté est profondément atteinte. il nourrit pour les animaux une tendresse extraordinaire, lia l'horrour du sang. Au point de vue sexuel, c est moins ou pis qu'un médiocre..

Sa curiosité la plus intense l'attire dans le domaine scientifique, il a trouvé ou prétend avoir trouvé la direction des hallons. Je lui ai vainement demandé sa recette, il m a seule- ment appris que dans sa famille tout le monde est génial. Léopold a imaginé un bateau qui va sur 1 eau tout seul. Lui-même, Henri, dessine d'une façon intéressante et connaît la musique. 11 n'en est pas moins un médiocre à tous les points de vue, physique et moral, un dégénéré, un débile.

A son retour du Soudan, il était sous 1 influence de l'affection paludéenne et de l'intoxication alcoolique. Les mensonges extraordinaires, les inventions de cataclysmes et de morts qu'il colportait sans aucun intérêt personnel, sont des manifestations morbides que nous connaissons bien. La variété d'alcoolisme qui lui est propre, û.est l'intoxication alcoolique paludique dont tous les Algériens ont vu maints exemples. En somme, nous avons devaut nous un anormal.

L'aspect physique nous avertit les deux côtes|du visage sont très visiblement inégaux, les regards ne concordent pas, une oreille est plus haute que l'autre, les mains tremblent. Il est mal fait au physique -et au

moral:

Sa responsabilité, en un mot, subit une légère atténuation.

Les autres experts, les docteurs Boyer et Rebatet sont d'accord dans leurs dépositions avec -lé docteur Lacassagne.

LES TÉMOINS A DÉCHARGE

Des neuf témoins à dôehargc, c'est M. Capon, chef de l'institution Vidal a fait ses premières études, qui fait le premier sa déposition. II parle de la fièvre typhoïde dont Vidal a souffert et des conséquences terribles qu'a eues pour lui cette maladie. Un jardinier de l'hôtel des Hespôrides a observé que Vidal parlait souvent tout seul, il voulait quitter la maison parce qu'on ne l'y employait pas. C'est la faute do la mèro, dit le jardinier. Elle aimait mille fois plus Léopold qu'Henry. Il est revenu très .malade du Soudan, à prouve qu'on m'a envoyé moi-môme chercher de la poudre pour lui a la pharmacie. Quelle poudre? ï

De la poudre contre la fièvre.

N'aimait-il pas beaucoup les bëtcs?< demande Tribes.

Oui.

Et le témoin nous coûté l'histoire d'un singe rapporté du Soudan, que Léopold voulait abattre et que Vidal a défendu contre tout le monde.

Le docteur Edouard Foex donne des renseignements sur la santé de Vidal, qui a été son client 11 a été d'une douceur parfaite avec moi. Son intelligence est au-dessous de la moyenne.

M. Lisimaque, dont le frère a accompagné Vidal au Soudan, témoigne que l'accusé a soigné, étant malade lui-même, Lisimaque aîné. Le témoin a spontanément écrit au juge d'instruction, eu apprenant les crimes de Vidal, pour lui faire connaître ces détails.

M. Brichet, employé à la Compagnie des eaux, a

leurs ligatures de fer; puis, quand le grand mât culbuta avec un fracas épouvantable il crut l'heure arrivée, et ce fut un étonueiuent lorsque, ayant instinctivement fermé les yeux, il eut, en les rouvrant, la sensation de vivre encore. La lueur des éclairs l'aveuglait; un bourdonnement insupportable secouait son crâne endolori; par moment, la vision de sa femme et de son enfant passait devant lui.

Puis il lui sembla que la tempête s'apaisait le vent diminuait de violence les éclairs s'espaçaient alors il tomba dans une sorte de somnolence de l'eau était entrée dans la cale; il était trempé comme s'il fût tombé à la mer, transi de froid les cordes qui le liaient entraient dans ses muscles; il souffrait, comme on souffre dans un rêve; une soif ardente le dévorait; sans doute, il avait la fièvre; il était épuisé ses paupières retombaient lourdes il n'entendait plus aucun bruit au-dessus de sa tête; les vagues continuaient de battre les flancs de l'Albatros avec de grands coups sourds.

Soudain un brusque, tapage le jeta tors de l'espèce d'hébétude où il s'engourdissait. Le prélart qui masquait l'éeouville était brusquement arraché et une clarté blafarde descendait dans la cale; de gros souliers dégringolaient le rude escalier. Pierre Gonthier tressaillit. Il avait pu croire que les matelots étaient morts puisqu'ils vivaient, il allait mourir. Il attendait cette mort il la savait inévitable il s'y était préparé mais à cette heure, après cette nuit de tortures» quand ses forces physiques étaient à bout, il n'eut point le stoïcisme, comme il l'eût voulu* de la regarder en face; il ferma les yeux, attendit. Les matelots étaient autour de lui ils disaient, avec des voix haletantes,, des choses confuses qu'il ne comprenait point il sentit leurs mains se porter sur lui il lui sembla qu'on le délivrait de ses entraves, qu'on coupait les cordes. Ceci le surprit. Pourquoi faire le déliait-on ? Même on essayait de le mettre debout. Mais il retombait sans forces, les membres gonflés, le sang glacé dans les veines;, il n'était pas positivement évanoui, puisqu'il se rendait compte à peu près des choses, mais un épais brouillard pesait sur son intelligence; il sentit qu'on le prenait, qu'on l'emportait. Et. ce fut le grand souffle du large qui le fit revenir à lui.

Il rouvrit les yeux péniblement.

11 était sur le pont, étendis, a4os.se- ail mât pi

connu Lôopold Vidal. Léopold, parlant de son frère au témoin, lui a dit « Henri n'est bon à rien. » Mme Vidal mère n'est pas venue, mais se tient à la disposition du défenseur.

LES CONCLUSIONS DE LA DEFENSE

On revient en fin d'audience auxf conclusions que M0 Tribes a annoncé qu'il déposerait à propos de la eommunication.de deux lettres de Vidal à un journal de Paris et à un journal de Nice mais, sur les instances du procureur de la République et sur la prière du président, M0 Tribes retire ses conclusions. Aujourd hui, réquisitoire, plaidoirie et, sans doute, verdict.

NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort

De la comtesse Henri de Fitz-James, née GontautBiron, décédée à Versailles. Elle était la belle-fille du duc de Fitz-James et la nièce de la duchesse Salviati et de la comtesse Etienne de Gontaut-Biron.

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COÙESES A AUTEUIL

Pronostics du jeudi 6 novembre

Prix de la Vallée. Charmeur, Radieux.

Prix Lotus. Lydia, Veinard..

Prix de Triel. Dampierre, Duchesse.

Prix Vivienne. Ecurie Liénart.

Prix de Lodi. Maltais, Tatiana.. r.

Prix des Etangs. Dolofan, Roho.

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COURRIER DES THÉÂTRES A la Comédie française s

On donne demain la Petite Amie, avec Mme Suzanne Desprès, au lieu du Fils naturel, dont la reprise est renvoyée à la semaine prochaine. Dans la pièce de Dumas fils, c'est Mlle Garrick qui jouera le rôle de Maria remplaçant Mlle Marthe Régnier, qui est indisposée.

La Comédie participera à la représentation qui sera donnée le 28 novembre, à l'Odéon, au bénéfice des Associations de presse. Elle donnera l'Autographe, avec Mlle Leconte, dans le rôle que jouait la regrettée Mlle Ludwig.

Au lieu d'un acte de Rigoletto qui devait être donné, à l'Opéra-Comiqùé, "avec le concours de M. Renaud, de l'Opéra, à la matinée de bienfaisance de demain, M. Albert Carré affiche, M. Renaud se trouvant grippé, le second acte du Médecin malgré lui, de Gbunod, ce qui est une primeur, puisque l'œuvre entière doit être reprise prochainement.

Dernières représentations

Ce soir, à, l'Athénée, dernière de Mme Flirt. Demain, répétition générale du Oadre de M. Pierre WoltfV Au' Chàtea«-d'Eaii, dernière, ce soir également, des Apachesde Paris. Vendredi, reprise .do Napoléon, le drame historique de MM. Méyriet et G. Didier,

Dix derniôres rejjr&on-tations de la Bascule, au Gymnase. ·

Dans, ces dix représentations est comprise la matinée, la dernière matinée. qui sera donnée dimanche de l'oeuvre charmante de M. Maurice Donnay.

Joujou, pour la rentrée au Gymnase/ de Mmes Jeanne Granier et Suzanne Desprès, passera le samedi 15. A l'Odéon

Voici le programme du prochain « Samedi cinq heures.»

Tolstoï, causerie de M. Henry Bérenger.

La Question du grenadier ÏI. Coste. •̃• "•-•̃ La Blessure du prince André M. Ram-eau.

Le Suicide à" Anna Karénine Mlle Marcilly. La Révélation Mlle Maille.. < Sébàslopol M. Janvier.

La Réussite, la Pierre Mlle Sylvie.

Deux pensionnaires de l'Odéon viennent d'être aimablement autorisées par M. Ginisty à prêter leur concours dans la Grève des Esprits, Mlles Mario Marcilly et Cecilia Vellini. Les autres rôles ont été confiés à Mlle Lhéritier, une gracieuse et fort spirituelle transfuge- des Variétés M. Paul Mondollot, Mlles Thane Rcmy, Soris, Clarel, Jarasson, etc., etc.

C'est irrévocablement le vendredi 14 novembre, à huit heures et demie, qu'aura lieu au: Nouveau-Théâtre la première et unique représentation de cette fantaisie. La Société philharmonique reprenait, hier, dans la salle de la rue d'Athènes,.la suite des brillantes auditions qui furent, l'année dernière, si appréciées des amateurs de bonne et grande musique. Au programme, figuraient le quatuor en fa majeur^ d'Haydn celui en si bémol majeur, de Mozart, et le deuxième quatuor, de Beethoven. M. Rosé et ses partenaires du quatuor viennois ont retrouvé, dans l'interprétation de ces œuvres classiques, le grand sueccès qu'on leur fit l'an passé. M. Mac Innés a chanté avec beaucoup de sentiment et de goût des lieder de Beethoven et de Brahms et des mélodies populaires écossaises. En résumé, soirée remarquable et pleine de promesses pour cette seconde campagne de la jeune. Société.

«s» –7

JOSETTE, par Paul Refoôux Voici un livre d'actualité, en ce temps de « Traite des Blanches ». Il offre aux sensibles une émouvante intrigue; aux curieux, des détails inédits aux lettrés, l'agrément d'une forme attachante.

SPECTACLES MJ MXBMÈ OPERA (S h.) La Valkyrie.

FRANÇAIS (8 h. 1/2). Le Passé.

OPERA-COMIQUE (8 h. 1/2). Mireille.

ODEON (8 h. 1/4). L' Artésienne.

VAUDEVILLE (8 h. 1/2). Sapho.

GYMNASE (S h 1/2). La Bascule.

THEATRE ANTOINE (8 h. 1/2).– La Reprise.– L'Enquête. L'Aventure.

RENAISSANCE-GUITRY (S h. 3/4). La Châtelaine. VARIETES (8 h. 1/2). Les Deux Ecoles. Le suis-je? NOUVEAUTES (8 h. 3/4). Loute.

ATHENEE (8 h. 1/2). Madame Flirt

PALAIS-ROYAL (9 h.). Les Dupont.

AMBIGU (S h. 1/2). Amant do cœur. PORTE SAINT-MARTIN (8 h.). La Maison du Baigneur.

THEATRE SARAH-BERNHARDT 8 h.). –L'Aiglon. CHATEIET (8 h.). Les Aventures du capitaine Corcoran.

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02% Se préparent comme les-

ninVOIRE & CA'RR~ET RiV®It~E dc CARBET

restait debout. Quelqu'un c'était Gilaraoni le soutenait; un autre et il reconnut le Chinois Li-Hu lui approchait des lèvres un gobelet machinalement il but ce qu'on lui offrait à boire, c'était du whisky; alors il regarda mieux, il vit Welstead, Kampf, Coco, debout devant lui, en des postures courbées..

Il faisait grand jour.

Une voix celle de Gilaraoni murmurait à son oreille

Capitaine.

La vie revenait à lui à flots; incapable encore de se tenir debout, il était déjà en état de voir et de comprendre; il questionna, hautainement

Que me voulez-vous ? 1

Capitaine, voilà, reprit le Piémontais d'une voix basse et humiliée. II y a eu la tempête cette nuit.et nous avons bien failli "périr. Alors, maintenant, nous ne savons plus où nous sommes. et pas un de nous n'est capable de conduire le bâtiment dans un port. Sans compter que la mer est encore bien mauvaise et que le vent pourrait recommencer à souffler comme tantôt. Voilà. Alors.

Il balbutiait; les mots l'étranglaient au passage

Alors, si c'était un effet de votre bonté. capitaine. de. reprendre le commandement du bâtiment,

Pierre Gonthier comprit tout son regard, allant au delà du groupe des matelots, parcourut les ravages faits par la tempête et plus encore par la révolte, cette révolte imbécile qui n'avait point de but, point de pensée, qui s'étaitdéchaînôe au hasard, brisée contre le premier obstacle, en miettes maintenant. Il vit le tronçon du mât que l'ouragan avait rompu le bastingage emporté, le pont balayé par les lames les ferrures tordues; les voiles arrachées, les cordages cassés.

Ses yeux redescendirent sur les matelots. Ceux-ci acquiescèrent du geste aux paroles de Gilaraoni Kampf et Welstead se taisaient farouches, mais le nègre et -le Chinois observaient éperdument le capitaine, et, dans leurs prunelles dilatées, pouvait se lire distinctement la terreur qu'il n'acceptât point de redevenir le maître.

Le maître le chef, le guide de ces brutes Certes, puisque le gouvernail n'avait pas été aiTaché, puisque le niât de misaine et le beau-

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BOUFFES-PARISIENS (8 h. 1/2). Miss Helyett THEATRE CLUNY (8. h. 1/2). La Lune do miel. FOLIES-DRAMATIQUES (8 h. 1/4). Le Billet de loge-ment.

THEATRE D'ART INTERNATIONAL (LA BODINIERE» (8 h. 1/2). Alléluia. Le Triomphe.

THEATRE DEJAZET (S h. 1/2). L'Avancement. Le» 30 Millions de Gladiator.

CHATEAU-D'EAU (8 h. 1/2). Les Apaches de Paris. GRAND-GUIGNOL. Une Affaire de mœurs. Coopérative. La Fiole. Scrupules. M. Camille. CASINO DE PARIS (8 h. 1/2). Spectacle varié. La Loïe Fuller. Hop! Hop au Casino

CAPUCINES (9 i. 1/4). Daisy. Choncliette. En Famille. Au Temps des Croisées.

MUSEE GREVIN. Dewet. Delarey. Léon XIII et lo aortêgo pontifical. Bonaparte à la Malmaison. Journal lumineux.

FOLIES-BERGERE. Spectacle varié. Faust, ballet? LA CIGALE. Froufrous et Culottes rouges.

THEATRE GREVIN. Tous les jours, en matinée, à 3lKj et le soir, à 9 h. Les Surprises du divorce.

BIJOU-THEATRE (8 h. 1/2). –La Petite Goualeuse. ROBINIERE (THEATRE MONDAIN) (9 h.). Envers d'un notaire. -r- Chansonniers.

MATHURINS (8 h. 1/2). Le Promeneur de nuit. Le Quadrille. Les Deux couftïsanes. Mme Laparcerie. M. Burguet.

OLYMPIA (8 h. 1/2). Miss Bouton d'Or.

ELDORADO (8 h. 1/2). Spectacle varié.

SCALA (8 h. 1/2). Polin. S. Carlix, etc.

PARISIANA (. h.).– Relâche.

NOUVEAU CIRQUE (8 h. 1/2). Joyeux nègres, granda pantomime américaine, nautique, avec le « cake-walk ». Mercredis, jeudis, dimanches et fêtes, matinées a.

2 h. 1~2:

CIRQUE MEDRANO (BOUM-BOUM) (8 h. 1/2). Attraft- tions nouvelles. Matinées dimanches, jeudis et fêtes à 2 h. 1/2. CIRQUE D'HIVER (8 h. 1/2). Les Phoques jongleurs du capitaine .Nansen, et les Moscovites Tschorhanoff. Matinées jeudis, dimanches et fêtes, à 2 h. 1/2. TOUR EIFFEL. (Saison d'hiver). De midi à la nuif, jusqu'au étage et par escalier seulement. Bar au ï'r étage. Prix de l'ascension 1 fr.

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Spectacles du 6 novembre

Opéra Faust.

Français Petite Amie.

Opéra-Comique Pelléas et Mêlisande.

Odéon Monsieur le Directeur. r

Mal soigné en nourrice

que deviendrait-on?

« Marseille, le 26 mars 1902.

» Messieurs. L'état de ma fillette, âgée de six an* ̃me causait de très vives, inquiétudes. Elle avait étf si mal soignée en nourrice qu'elle était restée d'une inconcevable faiblesse. Toute chétive, elle était constamment fatiguée, toussait nuit et jour, ne mangeait presque rien, et, malgré toutes sortes de préparations, son organisme' débilité ne put résister aux attaques d'une fluxion de poitrine double. Fort heureusement, je lui donnai de l'Emulsion Scott, et bientôt on la vit reprendre graduellement. Elle a maintenant retrouvé toute sa force. sa santé'. L'Emulsion Scott que, quoique délicate, elle prenait avec plaisir, a fait ce prodige. Clément, 49, avenu? du Prado.

» Messieurs Delouche et Cie, Paris. »

L@ RâGflitiSflîB est insidieux, quelquefois imprévu, toujours douloureux, très souvent dangereux. Le tableau dépeint par M. Clément n'est-il pas pitoyable? En avez-vous jamais-vu de semblable en votre propre famille ? Votre petit est-il rachitique ? Vos jours sont-ils voilés de tristesse, vos nuits remplies de crainte pour votre enfant ? M. Clément vous montre que faire: donner à l'enfant; de l'Emulsion Scott, le meilleur reconstituant de France. En cas do rachitisme; de mauvais allaitement, peadant la dentition, le meilleur ami qu'une mère puisse avoir c'est l'Emulsion Scott qui épargne aux siens des souffrauT ces, des peines et leur sauve la vie; elle écarte du foyer l'onibre de la tristesse y ramenant le radieux., ensoleillement de la santé.

LTflîlÉiOÎI SGOtt seule guérit imitations ou substitutions ne guérissent pas. De l'Emulsion Scott, on a tout imité, excepté son pouvoir de guérir. Ua pêcheur portant sur son dos une igrosse morue, voilà la marque de l'Emulsion Scott pour éviter les contrefaçons, exigez donc le flacon Scott avec le pêcheur, votre guérison est ainsi assurée. L'Emulsion Scott, qu'aimeat les enfants, est parfaitement savoureuse et digestible; c'est une émulsion de la plus pure huile de foie de morue, avec des hypophosphites de chaux et de soude (les meilleurs éléments constitutifs du sang, des os et des tissus). Elle est vendue dans toutes pharmacies, toujours en flacons (enveloppés de papier couleur saumon), jamais en litr-es. Pour recevoir franco un échantillon, mentionner ce journal en adressant 0 fr. 50 de timbres à MM. Delouehe et Ci0, 2, place .Vendôme, Paris.

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HUNYADI JANIOS

OH VERRE A JEUS PORCS AGRÉABIOBMBH*

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"tR019 ~TOItES"

pré restaient en place, Pierre Gonthier était à peu près sûr de ramener V Albatros à Melbourne. Mais un profond dégoût lui emplissait le cœur.

A quoi bon, pourquoi faire sauver avec lui ces misérables qui, sans lui, étaient condamnés à une mort certaine ? Il savait bien que, s'il réussissait, comme c'était probable* à rentrer au port, il n'aurait point le courage de les dénoncer, qu'il les laisserait vivre. Et l'âpre envie le mordit de refuser le pouvoir qu'ils le suppliaient de reprendre de secouer négativement, dédaigneusement la tête de les laisser s'enfoncer dans l'abîme. Il était dans un de ces moments où la lassitude est plus forte que tout; la vie lui était à charge; il la rejetait comme un fardeau ignoble.

Capitaine. nous vous en prions, reprit Gilaraoni.

Welstead et Kampf avaient encore baissé la tête, et– -suprême aveu d'impuissance le charpentier tendit presque timidement au capitaine le sextant le sextant inutile dans ses mains à lui, efcqui, tout à l'heure, quand il se- rait midi, allait s'animer, vivre, parler sous le regard clair de celui qui savait.

Un choc lourd ébranla le plancher; c'était; Coco, le nègre, qui tombait à genoux, mains jointes.

Li-Hu, le Chinois, s'était prosterné, son front jaune touchait les pieds de Pierre Gonthier. Capitaine! capitaine! sauvez-nous r.ï. Les nuages craquaient; par moment, un rayon de soleil, pâle, tout de suite disparu, faisait étinceler l'écume.

Alors, la pensée de sa femme et de son enfant traversa, aiguë, l'âme de Pierre Gonthier. Que deviendraient-elles, les bien-aimées créatures, si, par dégoût de la vie et pour infliger à ces scélérats épouvantés le châtiment qu'ils avaient mérité, il se croisait les bras, s& laissait descendre avec eux dans le gouffre ? 1- Fallait-il que les innocents payassent pour les coupables t

Ils attendaient, Gilaraoni, Welstead, Kampf, Li-Hu, Coco, écrasés, vaincus, se rendant ai merci, demandant grâce, implorant la vie celui à qui ils avaient voulu donner la mort. Alors il leur dit, simplement

C'est bien. Je vous pardonne.

FIN


COMMUNICATIONS ET ANNONCES' Officiers ministériels

VEIUTTE au'Palais, le 29 novembre 1902. GRAND HOIEt -ÀTO JARDIN:

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S'adresser à M" Manceau et Cortot, avoués a Paris; à M* Michelez. notaire;

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ch. not. Paris, 25 nov. M* Théret, not. ,24, bd Sl-Denis

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(successeur de M" Joriaux et Baratte).

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A Versailles à M" Salanson et Deguingand, avoués; à Paris à M" F. Delapalme, notaire, rue Villersexel, 8; a. M* Kastler, notaire, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 116;

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^éô1^8:: coS^S^ 20., Bordeaux, NO 188, 1. .~out 25 ^«am-im- 5137 7" 5~0 ÏÏSiï&SWï?2ët 1- Si» S^r^ iS^Î

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1 B::g" .3:: | -^iSïïrS S:îS::| Sio^itSL^îSS: Mé^anée 1 toSfc ÎS* 2S7? SS^°^«: S8S 48ng nà-™*»,.

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13p. IEARSAlLAiaiQl.B.j niuet cpt. wo i4i 50 Gaï,-aèt. âejmiiss.avril 467.. 500.. Nord 30/0.. juillet 46D.. 46-j Durban Roodeport Deep.. «" •̃ 1

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DERNIÈRE HEURE

lie Préaident de la République et le roi de Portugal à Compiègne

Le Président de la République, accompagné du général Dubois et du commandant Lamy, a quitté Paris ce matin, à dix heures, par train spécial, à la gare du Nord, pour se rendre à Compiègne avec le roi de Portugal.

Etaient au nombre des invités MM. le comte d'Arnoso, secrétaire particulier de Sa Majesté; SouzaRosa, ministre de Portugal Fallières, président du Sénat; Rouvier, ministre des finances; Mougeot, ministre de l'agriculture.

Le déjeuner a été servi dans le train. A l'arrivée, on a guidé Sa Majesté à travers les salles du château puis la chase a commencé dans les tirés, sous la direction de M. Pieffer, inspecteur des forêts. Le Président de la République et le roi de Portugal rentreront à Paris, à cinq heures trente. Le cinquantenaire de M. Léopold Delisle La cérémonie que nous avons annoncée a eu lieu cet après-midi, dans une salle de la Bibliothèque nationale donnant sur le jardin de la rue des PetitsChamps, décorée de tentures pourpres frangées d'or et de drapeaux. Deux cent cinquante personnes environ y assistaient.

M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, présidait, ayant à sa droite M. Léopold Delisle. M. Combarieu, chef du cabinet du ministre, MM. Liard, Bayetet Roujon avaient pris place auprès d'eux, ainsi que les conservateurs de la Bibliothèque nationale, les directeurs des Archives, de l'Imprimerie nationale, de l'Ecole des Chartes, et les conservateurs des autres bibliothèques parisiennes.

M. Marchai, doyen des conservateurs, a, au nom du personnel de la grande bibliothèque, remis à son chef, M. Léopold Delisle, un album renfermant des «ues de l'établissement et un vase de Sèvres offert par le gouvernement au personnel à cette fin. Ce vase est une amphore aux lignes harmonieuses, de teinte vert-bleu, l'une des dernières colorations trouvées à la manufacture, avec, aux flancs, une guirlande, sur laquelle figurent, en camaïeu, les neuf muses et, au centre, un Apollon se détachant sur une lyre. Il est fixé sur un socle qui porte une plaque indiquant dans quelles conditions il est offert.

L'album est composé de onze aquarelles exécutées par les élèves de l'atelier de M. Pascal, architecte de la Bibliothèque nationale, et encadrées d'un texte rédigé par les chefs des divers services de la Bibliothèque. La reliure a été fort bien exécuté. « Elle marquera une date dans l'histoire de cet art», disait hier M. Mortreuil, l'aimable secrétaire-trésorier. Sur la couverture, en relief, se détache un livre autour duquel rayonnent quatre branches de chêne. M. Marchai a dit combien il était heureux d'être le porte-parole du personnel de la Bibliothèque en cette circonstance et il a remercié tous les bienveillants concours qui ont .permis de mener à bien l'entreprise des collaborateurs de M. Léopold Delisle. M. Chaumié s'est associé au doyen et s'est fait l'interprète .de ses collègues du gouvernement pour ïendre hommage à M. Léopold Delisle.

Celui-ci a répondu avec une vive émotion. Ensuite un lunch a été servi aux invités.

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COM D'ASSISES DES ALPES -MARITIMES L'AFFAIRE VIDAL

LE TUEUR DE FEMMES

En raison des manifestations qui accueillent le passage de Vidal, delà prison au Palais, des mesures de préservation de l'accusé ont été prises. Des gendarmes entourent là voiture qui le transporte. LE RÉQUISITOIRE

Le procureur de la République, M. de Manoel-Saumane, wononce son réqusitoire. La culpabilité de Vidal, dit-il, ne peut pas être discutée. On demandera seulement de doser sa responsabilité. L'unique question du débat est celle de savoir si cet homme paiera de sa tête la vie de ses victimes. Au physique, il est bien constitué. Au moral, il est peu sympathique, peu intelligent c'est un médiocre en tout, sauf pour le crime. Ce qui a transformé cet homme en un fauve, en un carnassier, c'est sa paresse, c'est le vol.

Le procureur, faisant un rapide récit des crimes de Vidal, insiste sur les précautions prises par Vidal pour constituer un alibi, pour préparer et commettre ses vols, pour écarter les soupçons.

A cet égard, Vidal- agit en pleine responsabilité, ce n'est pas un débile mental.

Le procureur conteste l'exactitude des conclusions des rapports des experts qu'il critique et s'efforce de démontrer que les docteurs ne sont pas d'accord. Il compare Vacher à Vidal et dit « Vidal tient le record des crimes. Le jury de l'Ain a fait son devoir. Le jury des Alpes-Maritimes fera son devoir, tout son devoir, dussiez-vous même pour cela tacher d'une goutte de sang l'azur de notre beau ciel! »

Pendant le réquisitoire, Vidal paraît très affaissé, semblant dormir.

TRIBUNAUX

LE MEURTRE DE BOIS-COLOMBES

La Cour d'assises juge, aujourd'hui, un habitant de Bois-Colombes, nommé Lourdais qui, le 26 mai dernier, tua à coups de, revolver une de ses voisines, Mme Bourgeois.

Lourdais est un ancien garçon de recettes de la Compagnie des eaux qui fut de cette Compagnie l'objet de poursuites pour abus de confiance. Il y eut entre les époux Lourdais et Mme Bourgeois une entente, pour que celle-ci se chargeât de garder chez elle des habits qui pouvaient être compromettants pour Mme Lourdais. Puis Mme Bourgeois refusa de rendre ce dépôt. Il y eut discussions vives, surtout entre les deux'femmes, et ce fut à la suite d'une scène de ce genre que Lourdais tira.

BOULÀINE DEVANT LA COUR

Les débats de cette affaire continuent. Les plaidoyers dureront toute l'audience et il n'est pas vrai-: semblable que l'arrêt soit rendu aujourd'hui.

L'accident -de Bazoches

La .Compagnie de l'Est n'a pas encore reçu confirmation de la nouvelle annoncée par un journal, rapportant la mort de M. Karl Hanotaux.

Espérons encore, malgré l'état dans lequel se trouvait le frère de l'ancien ministre des affaires étrangères, que la nouvelle de sa -mort sera démentie et qu'il a survécu à ses blessures.

rfiiMÂLE M TRACTION Société anonyme au capital de 30 millions. Siège social *©>, rue de l'Arcade, Paris. MM. les actionnaires sont convoqués en assemblée générale extraordinaire, pour le vendredi 21 novemb're 1902, à quatre heures do Taprôs-rnidi, salle de la Société des Ingénieurs 1 civils, 19, rue Blanche, a Paris, a l'effet de délibérer sur l'ordre du jour ci-après

ORDRE DU JOUR

Lecture du rapport du conseil d'administration

2° Diminution suivie d'augmentation du capital social;

3" Décharge à donner à divers administrateurs ou anciens administrateurs;

Modifications aux articles 20 et 23 des statuts. Les Actions doivent être déposées, au plus tard, le 15 novembre 1902:

A la Société générale, 54 et 56, rue de Provence, à Paris, et dans ses bureaux de quartier, ainsi que dans ses différentes agences de province

2° A la Banque française pour le commerce et l'industrie, 9, rue Boudreau, à Paris; A la Société lyonnaise, palais Saint-Pierre, à Lyon A l'Exploration, company limited 11 Cornhild, Londres, E. C. A la Société française de banque et de dépôts, 70, rue Royale, à Bruxelles.

Chez MM. NAGELMACKERS et fils, banquiers à. Liège (Belgique).

Il est rappelé' que l'Assemblée générale se compose de tous les actionnaires propriétaires d'au moins 50 Actions, tous, propriétaires d'un nombre inférieur à 50 pouvant se réunir pour former le nombre nécessaire et se faire représenter par l'un d'eux. '̃•

Vu l'importance de cette Assemblée, et l'article 86 des statuts imposant, pour sa validité, la représentation de la moitié au moins du capital social, MM. les actionnaires sont instamment priés de vouloir bien y assister ou se faire représenter. Il sera alloué, si l'Assemblée est en nombre pour délibérer, un jeton de présence calculé sur le pied de vingt-cinq centimes par titre déposé, et dont le propriétaire sera présent ou représenté. `

LE CONSEIL d'Administration.

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Jusqu'ici la Compagnie n'a pas appris qu'aucune victime ait succombé.

Ce matin ont commencé, au ministère du commerce, et sous la présidence de M.-Trouillot, les trava.ux du Conseil supérieur du travail.

M. Trouillot a ouvert la séance par un discours dans lequel il a d'abord fait l'éloge des membres du Conseil qui avaient été élevés à la députation par le suffrage universel, puis il a commenté l'ordre du jour de la session.

La question principale qui sera abordée par le Conseil porte sur la réforme de la loi de 1851, c'est-àdire sur la législation de l'apprentissage.

Le Conseil aura aussi à examiner un vœu tendant à modifier sa constitution en portant à 18, au lieu de 15, et par fraction, le nombre des délégués ouvriers et des délégués patrons.

LA GRÈVE GÉNÉRALE DES MINEURS LA SENTENCE DES ARBITRES »

MM. Delafond et Brosselin, arbitres pour le bassin du Pas-de-Calais, se sont réunis ce matin à sept, heures et demie au ministère des travaux publics, afin d'arrêter les termes de leur sentence. Ils ont tenu cependant, ayant de procéder à la rédaction définitive de cette sentence, à entendre séparément les délégués des ouvriers et ceux des Compagnies. En conséquence, ils ont" entendu une dernière fois la délégation ouvrière de dix heures à onze heures moins un quart, puis les délégués des Compagnies de onze heures moins un quart à onze heures et demie. Ils se sont réunis ensuite à une heure et demie et, les membres des deux délégations étant présents, ils leur ont donné lecture de la sentence qui clôt le différend, dont la question relative- au relèvement des salaires faisait le seul objet, cette unique question ayant été soumise à l'arbitrage.

Voici le principal de ce document

Considérant qu'en définissant le mandat confié aux arbitres les délégués des Compagnies et les représentants des mineurs se sont référés aux conventions dites d'Arras, que ces conventions ont fixé à diverses époques les primes a allouer en, prenant pour base les augmentations survenues dans les prix de vente des charbons, de façon à mettre les salaires en rapport avec ces prix, et qu'il résulte de l'examen des documents établis par l'administration des mines que la prime actuelle de 30 0/0 est bien proportionnelle aux prix actuels de vente des charbons.

Considérant que d'autres considérations auraient peutêtre pu conduire les Compagnies à se montrer un peu plus larges dans l'application des conventions dites d'Arras; mais que les arbitres n'ont pas qualité pour apprécier ces considérations et en tenir compte, puisqu'il n'en est pas fait mention dans les conventions aux-^ quelles ils doivent se référer,

Décident:

II n'y a pas lieu, aux termes des conventions dites d'Arras, de relever les primes .actuellement en vigueur. Fait h Paris, le 5 novembre 1902.

Lecture de la sentence qui précède a été donnée par les arbitres aux délégués des Compagnies et des mineurs, dans une séance qui a eu lieu le 5 novembre à une heure et demie.

Après cette lecture, M. Lavaurs a déclaré, au nom de toutes les Compagnies du Pas-de-Calais, que ces Compagnies amélioreraient à leurs frais les pensions do retraite ae leurs ouvriers dans les conditions définies au procèsverbal de la réunion d'Arras du 31 octobre 1902, et il a demandé que ce. tte déclaration soit annexée à la sentence.

2 h. 45..

LA UBRAIRÎE PAUL OLLEHDOHFF 50 CHAUSSEE-D'ANTIN, PARIS, J' ï A A. ym^ iET EN VENTE LE ROMAN DE f I 'f T' CT ï T F~i'

PAUL REBODX

Êfa W% WOi B^i SI ^P Le CRÉDIT CANADIEN appelle l'attention

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j–^ gf FZt,n ^'SSàEISSISkB -de. ,12'50), dont les terrains (Mines d'Or)

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MINES D'OR et VAi^URSWDUSTR!ELLES -•^Malwfcttoh.lHoC. 'â'.Sft'.Ss 50

du CANADA. i°'6aiasivStptcm~rc1902. 2.564.895 50

̃ Total. 7.134.11165

Les bénéfices du dernier trimestre seul permettront à la "golo hun" de distribuer un dividende d'au moins 10 010 oavzble avant la fin de l'année. Notice, plan et vues sur demande.

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Adresser les offres sous H. L. 103,

au bureau du journal.

Cette annexion a été acceptée par les délégués des ouvriers mineurs.

Les délégués des ouvriers mineurs manifestaient le plus vif mécontentement en quittant le ministère leur intention paraît être de provoquer à brève échéance un congrès dans lequel ils examineront la situation, et prendront telle mesure qu'ils jugeront convenable.

En attendant, ils ont fait connaître les ternies de la sentence à leurs collègues du Nord qui assistent cet après-midi même, à trois heures, à leur première séance d'arbitrage, et ces derniers -se montraient fort hésitants sur le fait de savoir s'ils devaient s'y rendre.

A prôptfs de Ri conférence des" arbitres qui a' eu lieu ce matin au ministère des travaux publics, on nous rapporte le fait suivant

M. Lanoir, secrétaire général de la Bourse du Travail indépendante. s'est présenté au ministère, ce matin, avant l'ouverture de la séance, demandant, à être entendu. L'huissier de service lui a dit qu'il ne pouvait l'introduire et qu'il ait à repasser dans trois ou quatre jours et qu'on lui ferait connaître la réponse à sa demande d'audition. r

Comme M. Lanoir insistait, faisant observer que la séance devait être définitive et. qu'un ajournement à trois ou quatre jours rendrait son audition illusoire, l'huissier lui aurait déclaré qu'il avait pour consigne de lui déclarer qu'il n'y avait personne qui pût le recevoir. M. Lanoir se retira; mais, par hasard, il se rencontra avec M. Beauregard, député de Paris, à qui il exposa sa demande, et l'accueil qu'elle avait reçu. M. Beauregard invita l'huissier à répéter le propos qu'il avait tenu à M. Lanoir, ce que fit 1 huissier.

Dans ces conditions, M. Beauregard déclara qu'il porterait la question a -la tribune de la Chambre des Députés.

Albi, le 5 novembre. Voici le texte de la réponse adressée par la Société des mines d'Albi au président de la grève Le conseil d'administration de notre Société a reçu communication de la demande que vous nous avez fait parvenir le 30 octobre. Aprôs examen, le conseil a re-r-.connu que l'état do la Société la mettait dans l'impossilité absolue de consentir do nouveaux sacrifices, après ceux qu'elle a faits précédemment, et en particulier le 6 juin dernier.

te conseil m'a donné mandat de., fournir au Comité de la grève les raisons qui motivent cette réponse. Elles me permettront, je l'espère, de convaincre le personnel que le conseil ne peut agir autrement sans compromettre très gravement les intérêts des ouvriers, ainsi que l'avenir de la mine. Je me tiendrai à la disposition 4o la délégation qui sera désignée par le comité, mercredi, 5 novembre, à trois heures du soir, à Pélissier.

Veuillez, etc.

Dans l'impossibilité où l'on se trouve de réunir en temps utile le Comité de la grève, il serait demandé par les ouvriers un délai pour cette entrevue. Bavas.

Saint-Etienne, le 5 novembre. Des individus inconnus ont déposé, l'autre nuit, trois cartouches de dynamite près de la maison d'un sieur P. mineur, qui avait repris le travail. Une explosion s'est produite, mais sans causer de dégâts importants. La gendarmerie de Chambon-Feugerolles procède à une enquête.

Cent vingt ouvriers travaillent .à la Mine-aux-Mineurs. A la rentrée, ce matin, ils ont été assaillis à coups de pierres par une trentaine de grévistes, que la gendarmerie a dispersés. v

».

Conseil supérieur du travail

-& ̃

Suivent les signatures.

ANNEXE

LeCRÉDIT CANADI£Nappellet'attention

1999.s,. 3i8.023 80

̃CjITWATIOS wanted by young German (23), \j Ënglish, French and German correspondent with fair knowledgo of Spanish, Scandinavian and Dutch. Bookkeeper, 5 years' Hamburg and 2 years' Rotterdam expérience. Adress B. L. 9365, <=/“ Rudolf Mosse, Hamburg. «

AUX MINES D'ALBI

L'ingénieur-directeur GRAND.

LES ATTENTATS

Librairie OLLENDORFF, 50,Ckaussée-d'Antm,Paris.

/VVVVVWW

VIENT de PARAITRE:

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avec des Documents inédits. 3 te. 50.

A. VIEILLARD Aîné Si, rue 9*ascal, Clermont-Ferrand Succursale 10, Rue de l'Ecu

(près la place de Jaude)

FRUITS CONFITS, CONFITURES PATES D'ABRICOTS

Expéditions pour la France et l'Etranger Envoi du Prix Courant Général sur demande

Paris, le 5 novembre.

Gomme hier, le début a été très chaud,, et 1 on a poussé les cours des Valeurs de spécula- 1 tion. L'Extérieure espagnole notamment s'est avancée à 87 75.

Mais, encore une fois, la fermeté n'a pas 1 duré. La clôture est lourde. 1

LaRente française, qui flnissaithierà 100 07, perd 15 centimes, à 99 92.

Qn a forcé les échelliers à racheter du ] ferme par le mouvement que l'on a fait au J lendemain même de la liquidation. Mais maintenant que le découvert a disparu en ( grande partie, le marché manque d'élasti- cité.

̃ L'Extérieure espagnole gagne 10 centimes sur hier à 87 40. Les nouvelles d'Espagne sont confuses. On affirme toujours que le Syndicat des ( francs est sur le point d'être constitué, mais ,j il continue de rester à l'état de projet. Quant à l'affidavit, la commission, que l'on disait entièrement favorable au projet du ministre, a déjà modifié ce projet. Que deviendra-t-il devant les Chambres ? L'Italien reste calme aux environs de 103 30. Les Fonds ottomans très fermes au début i subissent ensuite quelque réalisations. Le Turc C revient à 31 45, le Turc D à 28 40. Le Portugais finit à 31 90.

Le Serbe 4 0/0 est bien tenu à 75

Le Brésil 4 0/0 se retrou^ e à 77 05.

Les Etablissements de crédit font preuve de très bonnes dispositions. La Banque de Paris se maintient à 1,079, le Crédit lyonnais à 1,079, le Crédit Foncier à 754.

g Les Valeurs de traction sont calmes et sans changement notable. La Thomson-Houston reste à 605, les Tramways Sud sont sou-

I tenus à 205.

La Traction revient à 25 50, l'Est Parisien à 112. Le Métropolitain est plus lourd à 622. Le Rio-Tinto a peu varié à 1,08.6..

La Sosnovice est en légère reprise à 1,700. La Briansk passe de 573 à 290.

Les Mines du Transvaal sont calmes et bien tenues. La Rand Mines reste à 393, l'East Rand à 220 50, la Goldftolds à S16.

Londres, 5 novembre. Bien que les affaires soient encore peu actives, la tendance générale est ferme, particulièrement sur les Mines sudafricaines qui sont demandées pour compte du continent.

Les Chemins Américains sont fermes et ga| gnent de 1/4 à 1/2. Les Fonds étrangers sont calmes. Rio-Tinto indécis à 42 1/8 contre 42 5/16. 1 Argent 23 1/4.

I Vienne, 5 novembre. Malgré les inquié§ tudos que provoque la situation parlementaire le marché est très ferme, particulièrement sur les I Valeurs industrielles.

I En séance, le marché est ferme. Les Valeurs I de banque sont demandées par Berlin.

8 Clôture ferme.

̃j Berlin, 5 novembre. Après un début lourd j! particulièrement sur les Valeurs de charbonj| nages, le marché en séance devient forme, mais JRlos afl'aires sont peu actives.

1 Les Etablissements de crédit sont demandés. L'argent au jour le jour se tient à 4 0/0. Clôture soutenue.

Saint-Etienne, le 5 novembre. Un incident vient de se produire aux mines de la Ghazotte.

Des ouvriers, rentrant au travail, furent l'objet d'une manifestation de la part des grévistes auxquels s'étaient jointes quelques femmes. La gendarmerie a dispersé les manifestants et a opéré une arrestation.

Les élections aux Etats-Unis

New-York, le 5 novembre. Le gouverneur de Pensylvanie, républicain, a été réélu. Dans l'Arkan- sas, les sept candidats démocrates ont été élus. Dans le Maryland, les républicains ont perdu du terrain. Quatre républicains sont réélus, et deux démocrates sont élus..

Washington, le 5 novembre- Résultats connus ce matin, à la première heure:

Sont élus au Congrès 196 républicains, 176 démocrates, 3 indépendants. Onze^listricts sont douteux.

.«-

DERNIÈRES DÉPÊCHES

New-York, le 5 novembre. –Une catastrophe a jeté hier soir la consternation dans notre ville. Trente mille personnes se pressaient à Madison- Square pour recueillir les résultats des élections. On avait disposé trois groupes de vingt mortiers chargés de bombes puissantes. Le premier groupe venait d'ètre allumé, quand l'un des mortiers versa, et une bombe partit au plus épais de la foule. La. violence du choc renversa les mortiers voisins, et les projectiles volèrent de tous côtés.

Au même moment, le deuxième groupe placé à une trentaine de mètres plus loin, éclatait à son tour au milieu de- la foule, puis le troisième groupe et, de toutes parts, les étincelles jaillirent.

Pendant une demi-heure, la panique fut indescriptible. Les blessés jonchaient le sol. Des spectateurs avaient été réduits en pièces. Les voitures d'ambulances arrivèrent bientôt sur les .lieux.

Douze cadavres furent recueillis plusieurs d'entre eux' étaient méconnaissables.

On estime à cinquante le nombre des blessés, dont beaucoup mortellement.

Saint-Pétersbourg, le 5 novembre. D'après les dernières nouvelles, la circulation régulière des trains du chemin de fer de la Chine Orientale ne pourra commencer qu'au printemps de l'année 1903, au lieu d'être inaugurée, comme on l'avait projeté, au mois de janvier prochain.

Montauban, le 5 novembre. Un grave incendie a éclaté à Ardus, près de Montauban. La mairie et deux maisons ont été détruites. Les archives ont été sauvées. De prompts secours ont préservé tout le village.

«̃

Le àoetour Guépin vient d'être nommé chef du service des maladies des voies urinaires à l'hôpital Péan.

.«.

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IIIe tirage. Tirage du 5 novembre 1902

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1O Centimes clans toute la France

Le gérant A. DUBOIS.

A. DUBOIS Imprimerie du Journal desDèbatsl 11, rue des Prêtres:Saint-Germain-l'Auxerrois.

Société française de reports. La Société française de reports a bonifié aux déposants Pour le mois de novembre. 3 46 0/0 l'an net" Pour la lre quinzaine. 3 33 0/0 Pour la 2e quinzaine. 0/0 Conversion de l'emprunt ottoman des Douanes. L'émission de l'emprunt 4 0/0 des Douanes ottomanes est définitivement fixée au 10 novembre.

Les porteurs d'Obligations Douanes 5 0/0 1880 }nt le droit de souscrire à la présente émission sar préférence et sans être soumis à réduction. cet effet, ils devront déposer ou consigner, :lès à présent, et au plus tard le 20 novembre dernier délai), leurs titres munis des coupons à schoir, a. l'exception du coupon au 1"/14 janvier 1903, qui sera conservé par le détenteur pour ître encaissé a son échéance.

Ces titres seront reçus pour leur capital nomilal de 500 fr. et les porteurs recevront en îchange, à la date fixée pour la répartition, une juantité correspondante d'Obligations 4 0/0 1902 ouissance ;du lcr/14 janvier 1903 au prix do 130 fr, par Obligation, plus une soulte en espèces pour toute '.somme ne pouvant pas être représentée par un titre.

Finances japonaises, Le budget japonais pour 1903 prévoit des recettes totales de '258 millions de yen (G45 millions de francs) et des dépenses totales do 262 millions de yen (655 millions le francs).

/itellers et ciianiicrs de la Ivoire. Le conseil d'administration de la Société des ateliers et chantiers de la Loire a décidé de proposer à la prochaine assemblée des actionnaires, convoquée pour le 22 novembre, de fixer le dividende a 5!) fr. bruts par Action, égal au divilende distribué pour l'année précédente. Mines 'de B.ii'-vin. L'assemblée générale ordinaire des actionnaires de la Société des mines de Liévin a eu lieu le 30 octobre dernier.

Après avoir entendu la lecture des rapports, elle a approuvé, tels qu'ils lui étaient présentés, les comptes de l'exercice écoulé, et fixé le. dividende y afl'érent à 80 fr. nets par dixième d'Action.

Un acompte de 30 fr. ayant été payé le ltr mai dernier, le solde de 50 fr' sera mis en payement à partir du 1er décembre prochain.

Houillères d'Anna. Il sera proposé h l'assemblée du 24 novembre de fixer le dividende pour l'exercice écoulé'à .7 fr. par Action, contre 11 fr. l'année dernière.

BULLETIN COMMERCIAL

PARIS, le 5 novembre

Cours du marché de la*Bour39 du commerça

AV0KE SEIGLE BI,K FARHS

fh71 3 h. f h. | 3 h. fil [ 3 h 1 11 iTîî*.

Courant. 15.90 15.93 16.10 Il; 16.25 21.10 21.G5f23.25 29.U5 Prochain. 15.90 15.90 16.25 16.25 21.03 21.25 2S.55 23.70 Janv. -Fév. 15.90 15.75 16.25 16.25 20.75 2t. 27.85 27:90 4 premiers. 15.95 10. 10.25 16.25 20.90 21.03 27.75 27.05 4 do mars.. 16.15 16. 16.25 16.25 21.10 21.10 23.03 27.95

4 derniers..

Tendance.. calm.sout. calmcalm calmsout. calmcalm Veille 4,000 500 nulle nulle Jour 4,000 nulle nulle I nulle

LIS COLZA_ ALCOOL SUCRE

1 h. I 3 h. l h. 13 h. Fh. l 3 11. fh. |'3lf.

Courant. 59.25 53.25 50. 55.75 35.50 3S.50j2i.12 24.25 Prochain. 57.75 57.50l5S. 55.75 30.75 33.Î5 21.37 24.50

4 premiers. 54.50 55.25 58. 55.75 137.25 37.50 25. 25.12

4 de mai. 54.50 54. 55.75 55.50 37.75 3ti. 23.S7 26.

4 de mars 25.50 25.Ô3

Tendance.. calmcalm calmcalm calmcalm calmsout. Veille.. nulle nulle nulle nulle Jour nulle nulle nulle nulle

CHAMBRE

A propos des congrégations

Question de procédure

La question de procédure soulevée à propos des demandes d'autorisation des congrégations, a reçu une solution, à la suite d'une conférence qui a eu lieu au ministère de l'intérieur, entre MM. Combes, président du Conseil Vallé, garde des sceaux Buisson, président de la commission parlementaire, et Rabier, membre de cette commission et rapporteur du projet de loi relatif à la modification de la loi sur les associations.

Voici^en quoi consiste le système qui a prévalu actuellement. Le gouvernement, comme le lui enjoint l'article 21 du règlement d'administration publique, dépose tous les projets, aussi bien ceux tendants à accorder l'autorisation que. ceux tendants à la refuser.

Pour les premiers, il n'y a pas de difficulté, si la commission et la Chambre accordent l'autorisation. le projet va au Sénat, qui statue à son tour. Pour les seconds, c'est-à-dire pour les projets de refus d'autorisation, la commission a le choix entre deux procédés.

Ou bien elle transformera ces projets en projets d'acceptation et demandera à la Chambre de les repousser en expliquant dans son .rapport lesraisons d'ordre constitutionnel qui lui dictent cette attitude et le projet ayant été repoussé, ne sera pas renvoyé au Sénat.

La congrégation sera dissoute, puisque l'une des Chambres qui doivent accorder l'autorisation l'aura refusée. On estime, en effet, que s'il faut une loi pour accorder ramtorisation, point n'est besoin d'une loi pour la refuser.̃'̃ 2° Ou bien la commission laissera les projets de refus tels quels,, elle les soumettra à la Chambre et lui demandera de ne pas passer à la discussion de l'article premier. Puis, par une résolution, elle proposera à la Chambre.de dire qu'il n'y a pas lieu de légiférer; On se retrouvera dans le cas précédent, et la loi d'autorisation n'existant pas, la Congrégation sera dissoute également.

C'est donc. sur ces bases que l'accord s'est fait. Il n'est donc plus question de saisir le Conseil d'Etat. Ce qu'on a voulu" atteindre comme but, c'est d'éviter de saisir le Sénat de projets négatifs et de le mettre dans la situatkm anormale de ne pouvoir rien modifier à l'état de chose créé par la Chambre, car le vote du Sénat, contraire à celui de la Chambre, ne suffirait pas à autoriser la congrégation et un vote conforme n'ajouterait rien au refus de la Chambre.

«SRISXÏEKES NOUVELLES

Chartres, le 5 novembre. Le Conseil municipal statuera vendredi prochain sur une lettre préfectorale le mettant en demeure de faire disparaître l'inscription « Ecole chrétienne » qui est restée au frontispice de l'école congréganiste du boulevard. Chasles, laïcisée depuis neuf ans et d'enlever deux croi» qui surmontent encore la même école.

̃

Recettes du Canal de Saex

l 1901 1902

Du i novembre .».•« 420.000 160.000 JCotal depuis le 1er janvier, t'tifafo 84,715.000 87.758.009