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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1902-10-04

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 04 octobre 1902

Description : 1902/10/04 (Numéro 274).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k480961z

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/10/2007

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SOMMAIRE I

Ï~S CONGREGATIONS DEVANT LA CHAMBRE.

Au JOUR LE JouR. ~M ë<McHs~ CM ~<?. Henry Bidou.

StAM.–Robert de Caix.

A L'ETRANGER Le 'r'tMf de t'Oce~

UNE FHTE UNIVERSITAIRE FRANCO-ESPAGNOLE. H. L. LA MORT D'EMILE ZOLA.

MonEu ET LA GRANDE CoMORE. D'' d'Anfreville.

REVUE MILITAIRE. Charles Malo.

LA CHATELAINE D'EzA. M'"° Stanislas Meunier.

LES C~emS OEVm LA CAMBRE .Nous avouons ne pas comprendre très Men la procédure que le gouvernement se propose, paraî.t-i], d'indiquer à la Chambre pour lui permettre d'expédier'de la mamërela plus commode et la plus rapide les demandes d'autorisations faites par lès congrégations religieuses. On commencera par les congrégations d'hommes qui sont une soixantaine; pour ce qui est des congrégations de femmes, qui sont quatre cents, on verra plus tard. Soit ce n'est pas sur ce point que portent nos observations. D'autre part, les notes ofncieuses communiquées aux journaux annoncent que M. le nnnistre de l'intérieur a établi des catégories suivant la nature des congrégations; c'est-a-dirc qu'il n'y aura pas un projet spécial a chacune d'elles, mais un projet pour chaque catégorie comprenant toutes lus congrégations qui y rentrent. Le bloc est si fort a la mode qu'on y assujettira les congrégations. Ici, des réserves s'imposent d'abord en droit, ensuite en fa~. Il n'est pas douteux pour n'ou~ qu'à défaut dTn texte forme! l'esprit de la loi exige qu'il y ait une solution séparée pour chaque cas particulier; et dans la pratique, on na voit pas comment il serait possible de procéder autrement.

L'article 13 de la loi du I" juillet 1901 porte, eu effet <s Aucune congrégation religieuse ne peut se former sans une autorisation, etc. » T.out cela est au singulier. Le texte ne dit pas Les congrégations religieuses ne pourront, etc. II a soin, au contraire, de spécifier pour chacune d'elles. Elles doivent demander individuellement l'autorisation qui doit leur être accordée ou refusée individuellement. C'est bien ainsi, d'ailleurs, qu'on l'avait toujours compris. Sans doute, la situation est nouvelle, et jamais on ne s'est trouvé en présence d'un aussi grand nombre de demandes faites à la i'ois.Il en résulte un embarras incontestable et la faute en revient aux circonstances et. non pas aux congrégations, et ce n'est pas une raison pour priver ces dernières d'une des rares garanties que la loi leur attribue. Notre but. en parlant ainsi, n'est nullement de cornpi iquer,jle retarder, de prolonger le travail de ta Chambre. Il y a, au contraire, tout intérêt à abréger les mauvaises besognes. Et puis, il est ou il va être très urgent de s'atteler au budget et de s'y consacrer sans distractions. C'est pourquoi nous n'insisterions peut-être pas, au nom des principes, pour que chaque congrégation fut traitée séparément, si le procédé qui a les préférences du ministère, et qui consiste à se prononcer sur des catégories, ne présentait pas, dans l'exécution, des difficultés très graves, tout à fait évidentes.

On dit qu'il y a dix-sept congrégations enseignantes qui ont demandé à être autorisées. Estun résolu d'avance à faire un massacre général, d.c manière qu'aucune d'elles n'en échappe ? A'iors rien ne s'oppose à ce qu'on opère en bloc. Mais si ce parti pris n'est pas dès maintenant arrêté, il faut nécessairement opérer en détail. Il peut se faire, en effet, que telle congrégation. dans la même catégorie, soit digne d'intérêt et que telle autre ne le soit pas, ou le soit moins. Les unes doivent être autorisées et les autres non. Quand même elles seraient toutes également intéressantes, on peut trouver qu'elles

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS 1 dm 4 octobre t90~

LES

PETITES ARMEES NEUTRES* L'A. XY~ a i a

II'-

Ce n'est point seulement parce qu'elle est une année de milices que t'armée suisse on'rë un caractère et une physionomie à part, et ne pourrait être comparée & aucune autre armée de l'Europe, petite ou grande c'est encore parce que son organisation est calquée sur l'organisation politique du pays et que les bases en sont posées par la Constitution elle-même. Aussi, nu!le réforme militaire importante ne peut-elle être effectuée que par voie de modincation à la Constitution, autrement dit de <: revision du pacte fédérale, et, par conséquent, doit avoir été préalablement acceptée par la majorité du peuple suisse, consulté a~ f-e/~M~MM. On voit mal, ou plutôt on ne voit que trop bien les résultats d'un semblable système appliqué dans les autres pays, surtout par le temps qui court; et si l'on songe, en outre~que c'est sous un régime non pas seulement démocratique, mais encore fédératif, que se sent développées et que se perfectionnent peu & peu les institutions militaires,' que cette petite nation <x s'est librement donnée vieille formule tout à fait à sa place ici on ne peut s'empêcher, le premier ëtonnement dissipé, de rendre hommag'e à sa ferme sagesse et & son robuste bon sens. C'est ce qu'un ofncier général français, chef de la mission militaire envoyée aux grandes manœuvres suisses, il y a quelques années, le général Brunet, a fort bien exprimé dans un petit discours d'adieu aux ofnciers fédéraux dont it venait d'être !e comC~'Voh- le./ow~ <?: De~~ du 30 septembre.

~R<!pret!tM<KM*tM<e)'~e.

sont trop nombreuses et qu'il y a lieu <Ten sup- ¡ primer quelques-unes. Des lors, H est impossible de .porter sur: elles toutes un jugement d'ensemble, que ce soit une condamnation ou un acquittement. Il suffirait qu'il y eût, dans une catégorie, une congrégation contre laquelle on aurait, ou on croirait avoir des griefs sérieux, pour que toutes les autres fussent sacrifiées avec elle cela serait-il juste? Supposons que les Jésuites ne se fussent pas dissous, et qu'ils eussent demandé à être autorisés. Etant donné l'esprit de la Chambre, il n'est pas contestable que l'autorisation ne leur aurait pas été accordée. Mais, dans le système de M. le ministre de l'intérieur, pour frapper les Jésuites, il auraitfallu frapper toutes les congrégations enseignantes, puisque, en les réunissant dans une seule catégorie, on les a rendues étroitement solidaires les unes des autres. Nous parlons des Jésuites parce qu'ils sont hors decause. et qu'dn'yadès lors aucun inconvénient à les designer nominalement. Ce sont eux. d'ailleurs, qui ont accumulé sur. leur tête le plus de colères. Mais, parmi les congrégations subsistantes, il y en a qui sont destinées & rencontrer plus ou moins d'indutgence, et ici nous n~en nommerons aucune, nous contentant de dire qu'imposera la Chambre l'obligation de se prononcer sur leur sort commun par un vote unique, c'est, aller tout droit à une exécution en masse. Si l'on.a ce but, il faut le dire. Mais ce'n'est certainement pas ce qu'a voulu la loi, et, nous n'avons pas oublié les affirmations de M. Waldeck-Rousseau à ce sujet. Il a répété à maintes reprises qu'en exigeant des congrégations qu'elles demandassent a. êt.'e autorisées, on ne leur tendait pas un piège, et que le cas de chacune d'elles serait examiné avec équité. Il est vrai que, depuis M. Wadeck-Rousseau, nous avons déjà fait beaucoup de chemin. ¡

On a ouvert une enquête administrative et politique sur chacune des demandes. Les Con-H

seiïs municipaux, les préfets ont été consultés~

et ont donné des avis qui, vraisemblablement,~ ne sont pas toujours les mêmes. Les uns doiventr être favorables et les autres défavorables. Si Ia~ Chambre veut bien en tenir compte, comment fera-t-elle en présence d'une catégorie composée de congrégations .qui auront été l'objet d'avis opposés ? Se prononcera-t-elle pour ou contre, suivant que la majorité des avis sera dans un sens ou dans l'autre? Dans le premier cas, elle autoriserait tout le monde, même ceux que les enquêtes auraient condamnés et dans le second elle n'autoriserait personne, même ceux que les enquêtes auraient épargnés Rien de plus simple à coup sûr, mais aussi rien de plus absurde; et ce ne serait vraiment pas la peine de s'être livré à tant de travaux préalables pour aboutir à ce résultat. On aurait l'air d'avoir joué une comédie. Le procédé n'aurait qu'un avantage il serait franc, et on saurait tout de suite, par la note qu'elle émettrait sur chaque catégorie, à quel intérêt ou à quelle passion politique la Chambre aurait obci. Si, par exemple, elle rejetait d'un seul coup toutes les demandes des congrégations enseignantes, il y en a, paraît-il, 17, l'atteinte portée à la liberté d'enseignement prendrait un degré d'évidence auquel personne ne se tromperait. Elle pourrait ensuite autoriser les congrégations contemplatives, industrielles et agricoles, il y en a 3, sans cesser de mériter des libéraux l'accusation d'avoir fait une œuvre sectaire, qui lui vaudrait par compensation les applaudissements frénétiques de nos néo-jacobins.

La procédure imaginée par le ministère, pour en finir au plus vite avec les congrégations, ne saurait donc se défendre. Mettre les congrégations en paquets, mettre sur chaque congrégation une étiquette, et dire à propos de chacun d'eux à la Chambre Tout ou rien c'est à prendre à laisser. Voilà ce qu'on propose f. La Chambre ne peut l'accepter qu'en renonçant à un de ses droits, qui est d'ouvrir chaque paquet et de regarder ce qu'il contient. Elle ne peut non plus s'y conformer sans se condamner elle-même a se montrer tantôt trop indulgente, et tantôt trop sévère, suivant les cas. Nous savons bien que, si elle examine sé-

mensal II n'est pas d'institutions qui, comme 1 les vôtres, excellent au même degré, d'abord la ~M?'prM<?; ensuite l'a~MMo~ et enfin le respect de ceux qui les étudient et croient les bien connaître. »

Mais, pour mieux apprécier les difficultés particulières du problème que la Suisse aYait à résoudre, il y a une trentaine d'années, lorsque les victoires de l'Allemagne et le déplacement d'équilibre qui en fut la conséquence obligea tout pays soucieux de sa sécurité et de son indépendance à entrer, quoi qu'il en eût, dans la voie des armements a outrance, il convient d'en rappeler les diverses données. D'abord, il s'agissait pour un Etat de 2 millions et demi d'habitants, n'ayant (alors) qu'un budget de 85 millions (dont 3 à peine consacrés aux dépenses militaires), de mettre son armée sur un pied assez respectable pour s'opposer à toute violation de ses frontières, de quelque côté que pût venir l'attaque; mais, en même temps, il fallait doter cette armée d'une organisation qui fût en harmonie .ou du moins ne fût pas en désaccord avec celle de la République elle- même, formée de 25 petits Etats autonomes et fort jaloux de leurs prérogatives séculaires en matière militaire comme en matière politique, financière et administrative.

Jusque-là, en effet, il n'y avait pas a proprement parlerd'armée suisse, c'est-à-dire d'armée nationale ou fédérale. L'obligation du service militaire existait dans tous les cantons pour tout homme en état de porter les armes, depuis les origines de la Confédération; conformément à la belle devise nationale <: Tous pour un, un pourtous! et, en vertu des anciennes constitutions militaires du pays (connues sous le nom générique de f~/ëMS?'OMa~, chaque canton était tenu de mobiliser tous ses citoyens valides dans le cas où l'indépendance, nationale bu seulement celle de l'un des cantons confédérés paraîtrait menacée mais les ~constitutions~ dont il s'agit avaient pu être bien des fois renouvelées, voire même améliorées en plusieurs points, sans qu'il fût touché en quoi que ce fût à leur caractère commun, qui était celui de conventions ou plutôt de ~a~es d'alliance entre de petits Etats résolus à se prêter mutuellement aide et protection en toutes circonstances, mais, pour le surplus, a réserver tous leurs droits. Il y avait bien eu, à la vérité, au commencement du dixneuvième siècle, un essai d'unification militaire,

parement la demande de chaque congrégation, ceseralong. Mais qu'y faire? C'est elle quia revendique le droit de se prononcer surle.s autorisations qui lui seraient présentées, et ce droit, comme tous les autres, ne va pas sans un devoir correspondant. Quand on à pris un engagement, il faut le remplir honnêtement. A t'instar. On trouve encore, dans certaines petites villes de province, des estaminets < à l'instar de Paris Le ministère actuel tient à passer pour un ministère < à l'instar de M. Waldeck-Rousseau Chaque fois que M. Combes prend une mesure de « défense républicaine il cherche, avec une modestie méritoire, à s'abriter derrière son prédécesseur. Il se rend un compte exact du peu de prestige dont il jouit personnellement, tout en s'exagérant, sans doute par comparaison, celui qui entoure M. Waldeck-Rousseau. Aujourd'hui encore, c'est l'autorité de M. Waldeck-Rousseau qui est invoquée par M. Combes pour justifier la décision que vient de prendrele Consolides ministres au sujet des curés bretonnants. Les radicaux, plus émus qu'il ne leur plaît d'en convenir de la résistance qu'ils ont rencontrée en Bretagne, affectent de la mettre sur le compte de l'ignorance. D'après eux, les paysans du Finistère et des Côtesdu-Nord ont manifesté en faveur des écoles libres simplement parce que ce sont de pauvres êtres incultes qui ne comprennent pas le français et qui ne sont pas-en état de lire les discours de M. Combes afachés à la mairie. Sans quoi, l'éloquence de notre premier ministre les aurait sûrement éclairés et convaincus. On pourrait répondre, à la vérité, que la politique de M. Combes n'a pas été réprouvée qu'en Bretagne et que ses discours n'ont pas eu le don de convaincre un grand nombre de Français qui n'ont pas le bas-breton pour langue maternelle. Il est même à remarquer que la plupart des députés et sénateurs du Finistère ne sont pas des celtisants. Ni M. de Mun, ni l'abbé Gayraud, ni l'amiral de Cuverville ne savent le breton. Mais les radicaux, pour l'instant, n'en veulent pas démordre, et ils ont résolu d'expulser les dialectes celtiques comme de simples congrégations non autorisées.

C'est le clergé qui est censé protéger et perpétuer ces idiomes obscurantistes; c'est lui qui va payer les frais de cette guerre linguistique. Désormais les curés, vicaires et desservants, qui useront de la langue indigène au prône ou au catéchisme seront privés de leur traitement. Il n'est pas encore question de la confession, mais on y viendra. Le clergé breton arguera vainement qu'il se sert du breton pour être compris et nullement par mépris ou dédain de la langue nationale. A mesure que celle-ci fera des progrès, le breton disparaîtra de la chaire, mais il est clair que c'est par l'école et non par l'église que le français doit et peut pénétrer dans les masses. M. Combes s'appuie sur l'exemple de M. WaldeckRousseau qui a suspéndn le traitement d'ecclésiasti- ques du diocèse de Cambrai, lesquels persistaient et persistent encore, parait-il, à se servir de la langue fiamande. L'exemple n'est guère concluant. Le namand est une langue étrangère, qu'il peut y avoir péril, ou tout au moins inconvénient.à laisser se perpétuer sur une frontière. C'est tellement vrai que les journaux publiés en Prônée en langue étrangère peuvent être–et ont été plusieurs fois –interdits. Mais i.e breton n'est pas une langue étrangère, c'est un idiome local, comme les patois du Midi. Son emploi ne noua expose à aucune revendication extérieure. Il n'est l'indice, même lointain, d'aucune tendance séparatiste. Si M. Combes a voulu copier ici M. Waldeck-Rousseau, il l'a copié en mauvais élève. Ce n'est pas la première fois.

Une Mgae ~eeoMque. Il faut croire que la campagne menée de toutes parts contre l'alcoolisme commence à porter ses fruits. Non seulement le Trésor s'en aperçoit par le fléchissement de l'impôt, mais il serait question d'une Ligue dont le but serait de combattre et d'enrayer la propagande antialcoolique. Tout le monde sera heureux-d'apprendre que le besoin s'en fait sentir. Ce qui est encore plus significatif que la création de cette Ligue, c'est que ses promoteurs n'osent pas avouer ouvertement leur dessein. Ils sentent qu'il est devenu impossible de célébrer les bienfaits de l'alcool. Le public ne se laisserait plus prendre maintenant aux plaisanteries ou aux affirmations fantaisistes qui lui ont suffi pendant longtemps. Aussi les hommes d'affaires avisés qui s'offrent à prendre en mams, sans doute à forfait, la défense des spiritueux, proposent-its à leurs futurs adeptes de fonder une Ligue occM~e. <f Il faut, écrivent-ils, que le public croie qu'elle est uniquement inspirée par l'intérêt général du pays. Kt il est devenu difficile de lui persuader que l'extension de la consommation de l'alcool est un bien. Aussi, la note destinée au bon public débute-t-elle par une déclaration de principe destinée à rassurer l'opinion.

conséquence inévitable de l'unification poli- )tique réalisée violemment par la révolution j helvétique de 1798 seulement, l'une n'agréait pas plus que l'autre aux citoyens suisses, qui virent avec la plus vive satisfaction restaurer l'ancien état de choses, après 1815, et chaque canton recommencer à former, à instruire et à administrer à sa guise, selon ses us et traditions, son contingent particulier. Même la loi de 1850, qui institua une <<e (Auszug) à fournir par les cantons, à raison de 3 0/0 de la population, et une reserve fédérale (de 11/2 0/0)~ le surplus des hommes valides jusqu'à quarante-quatre ans devant constituer la .réserve ou landwehr cantonale respecta trop scrupuleusement l'organisation et les antiques privilèges de chaque Etat confédéré pour qu'on puisse la considérer comme ayant réellement créé l'armée de la Confédération.

Jusque-là, il faut le dire, les inconvénients de cette organisation militaire, pleine d'inégalités et de disparates, ne s'étaient pas fait trop vivement sentir ni la guerre civile du ~o~er&MM~, en 1846, qui lui avait plutôt dû son peu de durée et de sérieux, ni la .mobilisation partielle nécessitée, en 1850, par la révolution de Neuchatel, n'étaient de nature à démontrer la nécessité de l'uniformiser. Mais il n'en fut plus de même lorsque le connit franco-allemand eut obligé les autorités militaires fédérales à mettre sur pied une véritable armée, pour protéger ses frontières du Nord et de l'Ouest contre toute irruption, même accidentelle, de corps allemands ou français, et enlever aux belligérants la tentation de se battre sur le territoire suisse. A grand'pëine, on parvint a réunir, sous les ordres du général Herzog, une quarantaine de mille hommes, dont le commandant en chef put, certes, constater la grande bonne volonté et le patriotisme, mais dont force lui fut bien de déplorer le défaut de cohésion et l'insuffisance d'instruction, sans parler de vices criants dans l'organisation matérielle. Le cri d'alarme ~etë par son rapport émut non seulement les Conseils de la Confédération, mais encore la population tout entière évidemment, une réforme militaire devenait indispensable et urgente, et dans l'état troublé de l'Europe, devant les éventualités menaçantes qui pourraient en découler, de lourds sacrifices s'imposaient sacrifices moraux, c'est-à-dire politiques, aussi bien aue sacriuces Snaaciers.

< Personne ne peut nier, dit-elle, que l'alcoolisme est un fléau et que, en le détruisant, on rendra un grand service à notre pays. Cette précaution oratoire est la meilleure preuve que tous les eNorts des hygiénistes pour faire pénétrer cette conviction dans les masses n'ont pas été perdus. Et ce n'est pas un paradoxe de proclamer que la fondation de-la Ligue occulte de l'alcoolisme doit être accueillie comme une excellente nouvelle par tous ceux qui ont travaillé à dénoncer le danger alcoolique. C'est la consécration de leur succès. Quant aux arguments invoqués en faveur de l'alcool, nous ne voudrions pas en faire mystère. Us se ramènent, du reste, à un seul. Ils consistent à insinuer que la campagne contre cet intéressant produit est inspirée et payée parles marchands de thé, de chocolat et d'eaux minérales.

AU JOUR LE JOUR UN ËTUDtAKT EN 1786

Comme il avait seize ans, te jeune d'Etchegoyen, ou Poupon, quitta sa ville de Dax et sa tante Mimi, et vint à Paris. Ses lettres, que C. d'Arjuzon a publiées dans ta jRe~Me des DeM-c MoM~M, tracent une vive image de la vie et de l'esprit d'un jeune homme, dans tes dernières années de l'ancien régime.. H était de fort bonne maison mais ta noblesse de province avait peu de fortuné, et surtout peu d'argent liquide. Jean d'Etchegoyen est enrayé du prix des choses. Sur. la route, un méchant dîner coûte 5o sols ou 3 fr. A Paris, à l'hôte! de Montauban, on «crève de faim a pour 2~ sols. Songez qu'il faut multiplier ces chinrës au moins par trois pour avoir leur équivalent actuel. Et vous conviendrez que l'hôtel de Montauban, qui faisait payer près de 4 fr. la soupe et le bœuf tout sec, égorgeait assez bien les provinciaux. Mais celui-ci avait un esprit sensé et pratique de méridional. Il savait faire les choses en gentilhomme, mais il connaissait aussi le prix de l'économie. D'ailleurs, il était simple, la noblessen'étant pas gonnée comme de nos jours de hauteur démocratique. Et, comme faisaient beaucoup d'honnêtes gens, il acheta à la fripe- rie un bel habit dé velours au plus juste prix. M. d'Arjuzon, qui lui voulait du bien, le mit au collège du Plessis. Le règlement, en cent vingt ans, n'a pas beaucoup changé lever à cinq heures et demie, prière et lecture spirituelle, étude, messe à sept heures, petit déjeuner et classe. On dirait d'un collège de jésuites de province. Il me semble qu'aujourd'hui le temps des récréations s'est allongé. Le menu a un autre caractère les plats de viande sont presque les mêmes; mais, au dix-huitième siècle, je ne vois pas de légumes à midi en revanche, je vois tous les soirs une salade, rafraîchissement excellent dont l'usage s'est perdu en dehors de cette salade, les repas de Poupon se composent exclusivement de viandes. Le déjeuner du matin seul était plus frugal qu'aujourd'hui un morceau de pain et de l'eau claire. Le prix de la pension était à peu près le même: 65o livres, qui feraient 2,000 fr.

Ce qui a le plus changé, c'est l'esprit des élèves. Jean d'Etchegoyen, à seize ans, a l'esprit à la fois assez enfantin et très rassis. Il informe sa tante Mimi des nouveautés de la mode et de la politique. Il lui apprend qu'il ne faut pas écrire sur du papier si grand. Il lui donne des conseils paternels, où il montre de la nnesse avec de la prudence, sur la manière de choisir une domestique « Prenez une servante de plus, et choisissez une bonne compagne, ne regardez pas trop si elle est extrêmement dévote et retirée, car celles-là sont quelquefois plus diables que les autres pourvu qu'elle ne soit pas libertine, c'est l'essentiel. D'ailleurs Dieu connaît assez vos sentiments et votre délicatesse là-dessus. En faisant ce qu'on peut, on n'est pas tenu au reste, et puis tant pis pour .elle après tout.

)) Je vais vous rapporter les nouvelles les plus intéressantes pour vous distraire. Le roy vient de casser un arrêt du Parlement qui condamnait injustement trois hommes à la roue; on ne sait pas encore l'effet que cet acte d'autorité va produire. J'ai lu le mémoire justificatif qui a été fait à ce propos, il est de la dernière beauté, l'auteur se nomme M. Dupaty. »

Ce fut alors qu'intervint la grande loi organique du 11 novembre 1874, adoptée sans hésitation, sinon sans discussion, par les Chambres, ratifiée avec résignation par la nation à une grande majorité, que l'on peut regarder comme <: charte constitutive de l'armée suisse c'est cette loi qui continue à la régir, et les assez nombreuses modifications de détail que l'on y a introduites depuis vingt ans n'en ont altéré ni l'esprit ni le caractère général. Ce caractère, c'est, comme .on l'a dit avec raison, celui d'ua « compromis amical », volontaire et renéchi.A l'ancienne décentralisation poussée jusqu'aux plus extrêmes limites et qui ne laissait guère à la Confédération qu'un simple droit de contrôle, mal défini et le plus souvent illusoire, est substitué le systcme presque diamétralement opposé, puisque la centralisation, c'est-à-dire la prépondérance du pouvoir central en est la base; mais les répugnances que ce système avait si longtemps soulevées et qu'unenecessitë dûment démontrée n'avaient pu faire entièrement disparaître ne pouvaient manquer d'être fort atténuées par le respect, au moins théorique, que la nouvelle constitution militaire continue à professer pour les prérogatives auxquelles elle porte, en fait, une si grave atteinte. A vrai dire, les cantons n'ont pas plus de ~ro~, ni de pouvoirs à exercer, comme précédemment Us n'ont plus que des ~6~0~'s à remplir. Néanmoins, on leur a conservé des attributions encore assex nombreuses et assez étendues au point de vue du recrutement, de l'habiHement et de l'équipement des troupes, de la nomination et do l'avancement d'une partie des officiers, de la conservation et de l'entretien du matériel, pour que leur amour-propre soit sauvegardé et pour que des susceptibilités dont l'origine est après tout fort légitime et fort respectable soient ménagées dans une juste mesure. Peu importe que la véritable raison de la condescendance du pouvoir fédéral envers les autorités cantonales soit surtout apparente et que la raison déterminante en doive* être cherchée dans le désir fort compréhensible de faciliter, par une intelligente division du travail, le fonctionnement de la grande machine peu importe que ce soit <( par délégation et sous la surveillance permanente du premier que s'exercent les attributions laissées aux secondes: l'essentiel est que l'on ne puisse dire que les cantons ont abdiqué

A ce trait, }e soupçonne un peu M. d'Etche- goyen d'avoir donné dans la philosophie, ce qui était d'ailleurs du bel air, comme les chemises à grand col et les habits en drap de Silésie. Mal- heureusement pour nous, il est assez avise pour j ne pas nous confier ses sentiments sur la Révo- j 1 lution, dont il raconte les premiers jours, car, dit-il, on décacheté toutes les lettres. Mais nous voyons qu'il avait l'âme romaine, ce qui est fréquent chez les adolescents n Je ne veux que l'équité ce mot renferme toutes les vertus qu'un homme doit avoir, a H. était gai, avantageux et coquet. Il semble qu'il fit bien quelques menues fredaines. Mais il les couvrait du voile de la raison. Il allait à l'Opéra pour éviter les tentations auxquelles aurait été en butte une soirée inoccupée. Et c'est là le plus philosophique de toute son affaire. HENRY BiDOU.

four C'est une grande question.de-savoir 7e fMOKOc/6 s'il convient de porter un monocle. En dépit des gens prévenus qui ne

veulent voir dans cette moitié de besicles qu'un ornement contestable et surerogatoire, n'hésitons point à trancher la question par la plus absolue de toutes les affirmatives. Il faut porter toujours et-partout un monocle. Les effets en peuvent être divers, mais ils sont capitaux. Témoin l'histoire suivante que conte le Pe~ B~H. Un explorateur tomba entre les mains d'une peuplade achantie. Elle lui fitun accueil excellent/Pas de soins qu'on ne rendît à l'hôte envoyé par les dieux. On mit à sa disposition la ` case la plus confortable. Trois fois par jour, on lui servait des menus dont l'abondance ne le cédait qu'à la délicatesse. Après chaque repas, le grand chef lui faisait une visite et, par des entretiens où le geste suppléait à l'insuffisance de la parole, assurait à son pensionnaire une digestion heureuse. Il revenait, la nuit, constater par lui-même qu'aucun rêve fâcheux ne troublait son sommeil. Un jour, les Achantis prièrent l'explorateur à une grande fête. On fit danser devant lui les plus belles filles de la tribu. L'étranger contemplait avec intérêt ce spectacle enchanteur~ quand on introduisit un personnage nouveau, le cuisinier royal, armé d'un magnifique couteau. L'explorateur pensa tout de suite qu'on lui ménageait une surprise; mais ce fut seulement quand le cuisinier, s'avançant droit vers lui,. fit mine de lui ouvrir'la gorge qu'il comprit exactement de quoi il s'agissait. Par un mouvement instinctif, l'explorateur qui était myope, porta machinalement à son oeil son monocle afin de voir plus clair dans une conjoncture aussi sombre. Devant ce geste inattendu, !e cuisinier s'arrêta incertain. L'enfant du chef se mit à rire; le chef imita son fils; l'explorateur nt comme faisait le père et comme avait fait le fils. Il rit même si fort que son monocle jaillit de l'orbite et tomba sur le sol. Toute la tribu fut secouée d'une gaieté homérique. L'explorateur mit à protit ces circonstances favorables pour ramasser le monocle et l'onrir au grand chef lequel, tout occupé d'incruster dans sa face cet œil supplémentaire, oublia de dîner. Et ce fut ainsi qu'un monocle sauva !a vie de son maître. L'explorateur, on le croira sans peine, lui garde de la reconnaissance. Quant au grand chef, il a fait du monocle un fétiche contre lemauvaisœil.

7~ &Mre Le M~'M ~4~ fait entendre M~OH~e. une revendication patriotique. Il dénie à l'Allemand la gloire de

boire plus de bière que le Belge. C'est un bluff, dit-il.'K Les observateurs superficiels sont dupes de leurs vastes chopes et de leurs énormes pipes. M Mais cette illusion se dissipe comme la rosée, quand on fait resplendir la vérité des statistiques. Le Belge consomme annuellement 2ic) litres (par tête,-ajoute le journal, et il est bien évident que c'est par là) et rA~témand :25 litres seulement, c'est-à-dire moins que l'Anglais. Notre confrère ajoute que cette énorme différence le fait rêver. Respectons sa rêverie. H achève sa victoire en constatant que, pour l'alcool, le Belge bat encore l'Allemand de plusieurs tonneaux. Il boit c) litres 6, et l'autre 4 li-

devant; la Confédération, mais qu'eux soient en droit de soutenir qu'ils sont devenus ses utiles et dévoues co~a~ora~M)~.

Telle qu'elle est pourtant, et bien que les changements de détail qui y ont été successivement apportes aient bien plutôt tendu à renforcer qu'à anaiblir les pouvoirs des autorités fédérales en matière militaire, la loi constitutionnelle de 1874 ne satisfait pas tout le monde, en Suisse, et, à plusieurs reprises on a proposé et même essayé de la modifier dans un sens encore plus complètement et plus nettement centralisateur. La dernière, en date, et la plus sérieuse de ces tentatives est celle qui a été faite en 1895 par le Conseil fédéral lui-même pour enlever aux cantons a peu près toutes les fonctions militaires qui leur restent et pour donner au Département militaire– le ministère de guerre fédéral –une compétence presque illimitée pour tout ce qui touche à l'armée; en un mot, la « haute main~ sur tout le personnel comme sur tout le matériel. Cette centralisation à outrance n'avait point eEfrayé l'Assemblée fédérale etia loi votée à une grosse majorité (111 voix contre 9) parle Conseil national, réunit encore 30 voix contre 12 au Conseil des Etats. Mais, soumise au référendum, elle fut repoussee par 276,000 voix contre 194,000 17 cantons et demi (ceux du Sud et du Centre, principalement) s'étaient prononcés contre le projet, dont 4 cantons et demi seulement (avec celui de Berne, comme de juste) se déclarèrent partisans. Depuis, certains articles de la loi ainsi rejetée ont été repris et adoptes, par exemple ceux qui concernaient l'augmentation de la cavalerie et de l'artillerie, et l'organisation de l'infanterie de la landwehr; mais ces mesures, purement organiques et, pour ainsi dire techniques, n'étaient pas de nature à altérer, ni même à modifier les principes qui régissent depuis 1874 la constitution de l'armée suisse comme c'était le cas du bref, mais signincatif article 17 du projet de 1895 < L'armée est du ressort de la Confédération, qui édicte les lois la concernant. » Assurément, il y aurait quelque imprudence', voire même quelque outrecuidance de la part d'un étranger à prendre parti dans une question qui divise, en Suissemême,les meilleurs esprits, et il doit se borner à résumer les arguments principaux mis en avant de part et d'autre.Ceux des partisans de la centralisation semblent, à

trëS4-GëtteIutteet cette victoire n'ont qu'un faible intérêt; car l'Allemagne et la Belgique ne peuvent, après tout, lutter que pour te second rang, le premier étant attribue dès longtemps par la sagesse populaire, a la Suisse. Les concitoyens de Guillaume Tell, la pinte à la main, ne craignent pas les héritiers d'Artevelde. Quant aux Français, ils n'obtiennent dans ce combat qu'un rang misérable. Ils boivent gentiment, mais sans constance. Ils ont la tête légère, et ils se grisent de tout: d'éloquence, de justice, de tapage, de tendresse, d'héroïsme.

S! A M!

Les nouvelles qui se succèdent continuent à nous donner une idée très juste des choses actuelles du Siam. Il est bien entendu, après tant de démentis, que l'Angleterre n'a pas occupé le sultanat de Kelantan, petit Etat malais vassal de Bangkok; cependant toutcohûrme qu'elle s'en occupe avec une singulière activité. Elle prétend au droit de régler le régime douanier qui y est établi et de contrôler son gouvernement. L'Angleterre estime avoir, non seulement à Kelantan, mais encore dans le sultanat voisin de Trenganou,<c des intérêts immédiats, en raison de la proximité des Etats malais britanniques fédères ». Bien qu'elle veuille maintenir l'intégrité du_Siam,-et ne pas- soustraire à son autorité deux riches provinces, jelle prétend veiller à ce qu'elles soient~ convenablement gouvernées~. C'est revendiquer un droit de contrôle sur Kelantan et Trenganou. De plus, le commerce britannique doit y être traité sur le même pied que celui de Bangkok. C'est-à-dire que le Siam doit renoncer à faire un traitement de faveur à son propre commerce sur son propre territoire. Une dépêche de Londres nous donne ces nouvelles. Elle ajoute que le Phya-Sri, le même ministre siamois qui négocie en ce moment avec M. Delcassé, est sur le point de conclure avec le gouvernement britannique un arrangement consacrant ces prétentions britanniques et acceptant un contrôle anglais, une mainmise non seulement sur Kelantan, mais encore sur Trenganou. Ces nouvelles ne laissent pas subsister grand'chose des dëmentispubliés a Londres. Ils s'appliquaient peut-être à la lettre, mais assurément pas & l'esprit des dépêches annonçant une action résolue de l'Angleterre dans le Malacca siamois. Comme nous l'avons dit, nous n'avons pas à prendre ombrage de cette action inspirée sans doute par lord Curxon, l'impérialiste vice-roi des Indes, qui avait inaugure des procédés analogues à Koueït. Nos voisins agissent à leur guise, en employant les procédés de leur choix, dans la sphère d'influence que nous-mêmes nous leur avons reconnue le 15 janvier 1806. Sans nous émouvoir le moins du monde de leur politique légitime, justifiée,qui plus est, assuret-on, par les excès de l'administration siamoise dans les Etats malais ou des Anglais même auraient été molestés par les représentants de Bangkok, nous pouvons néanmoins en tirer une indication. Les Anglais, dans leur manière de traiter les choses du Siam, nous donnent ua exemple qui mérite d'autant mieux d'être suivi que la situation, dans la vallée de la Ménam, se précise dans un sens dont nous n'avons pas précisément lieu d'être satisfaits. Les Siamois continuent à nous tenir pour nuls et non existants en ce qui concerne leurs grandes administrations et les concessions diverses qu'ils accordent dans la vallée de la Ménam. Les Français ne sont représentés que d'une manière dérisoire dans le haut personnel étranger appelé au service du Siam, tandis que les Anglais y dominent, que les Belges et les Danois même sont beaucoup plus nombreux que nos ressortissants. et que l'innuence japonaise grandit chaque jour. Loin de modifier à notre avantage cette situation les Siamois l'accentuent. Une dépêche annonçait ce matin que le gouvernement de Bangkok vient d'émettre du papier monnaie avec le concours de laHong-Kong and Ghanghaï Bank. C'est risquer de mettre lejcrédit, du Siam dans des mains anglaises. D'après quelques-uns, il s'agirait même de restreindre

première vue, difficiles à réfuter, surtout si on les envisage au point de vue exclusivement militaire, et il est certain que, dans tout autre pays, la « chose militaire pâtirait d'un dua[isme d'où résultent forcément des, inégalités fâcheuses, sinon, comme autrefois, dans l'instruction, devenue toute fédérale en 1874, du moins dans l'efïectif des unités de troupes, variables d'un canton à l'autre; dans la répartition des cadres, surabondants ici, insuffisants là (et non pas seulement, parfois, au point de vue numérique); dans la distribution de l'avancement où l'intervention de la politique locale peut toujours se faire sentir enfin, dans la tenue des contrôles et la confection du matériel autre que l'armement, dont l'uniformisation est si désirable. Evidemment, il est difficile de concevoir une armée tout à fait solide sans une centrait-,sation rigoureuse, sans une unité absolue de l'administration comme du commandement. Mais n'est-ce point ici le cas de s'abstraire de < l'idéal des grandes armées permanentes~ et de se souvenir que c'est de la Suisse qu'il s'agit, non de l'Allemange ou de la France? Le regretté colonel fédérât Lecomte, partisan convaincu du ` s<~M quo (c'est-à-dire d'une décentralisation raisonnable), comme la plupart de ses conei- toyens et camarades de la Suisse dite française et des petits cantons, me démontrait naguère `; que lé régime fédéraliste est le seul qui ait pu et puisse encore faire la force d'un pays corn- posé de troi~ nationalités, de deux confessions religieuses et de vingt-deux Etats d'étendue, de mœurs et de traditions très différentes. Au point de vue même de la défense nationale, il est bon qu'ils conservent une certaine part de responsabilité effective, puisqu'ils jouissent d'une autonomie politique complète et tiennent à la garder, et qu'ils sont d'ailleurs mieux pla- cés que le pouvoir central pour assurer rapidement et économiquement, dans ces conditions, le fonctionnement des services militaires. Ce sont, sans aucun doute, ce raisons qui ont déterminé le rejet de la loi de 1895 on a craint que ce ne fût pas seulement les bases de l'armée, mais bien celles de la Constitution fédérative, justement chère au pays, qui se trouvassent changées, et il est impossible de nier que, en cette circonstance, comme en 1874, la majorité du peuple suisse n'ait fait preuve de bon sens et do clairvoyance. GHARLESMALo,

I CHARLES MALO.


autant que possible l'action de la Banque de rindo-ChineauSiam.Sionajoute à tout cela que les 1,500 sikhs commandes par des ofnciers du service anglo-indien mis à la disposition du Siam, qu'ils servent d'ailleurs en conservant. leur uniforme britannique, sont toujours à Bangkok et aux environs, on conviendra que nous avons tout lieu de n'être pas satisfaits du sens dans lequel évolue de plus en plus le Siam, et de chercher à nous couvrir de son côté.

Nous avons sans doute, par la déclaration anglo-française du 15 janvier 1896, renoncé ~u moyen le plus direct de pression sur le gouVjgjfnement siamois. Nous ne pouvons plus, sans une entente préalable avec l'Angleterre, envoyer un TMcoMs~aM~ et une Co~M~ forcer, comme en juillet i893, les passes de la Ménam. Les gouvernements de Paris et de Londres se sont interdit d'agir, sans consentement mutue!, dans la vallée de la Ménam, dans la partie centrale du Siam qui devenait par là pour ainsi dire consolidée entre les mains du gouvernement de Bangkok. Peut-être l'Angleterre ne fait-elle pas preuve d'une-~très grande largeur de vues en usant do toute son innuence à Bangkok pour écarter la nôtre, souvent au proût de tiers, comme les Japonais, qui aspirent visiblement à un rôle asiatique bien fait pour susciter les soupçons de toutes les puissances européennes exerçant une domination en Asie. Mais quels qu'en soient les enets, l'accord que nous avons signé, à raison, ou plutôt à tort, est formel H ne nous permet pas de protéger nos intérêts en Siam' par les moyens que nous avons autrefois employés. Reste le bassin du Mékong,raccord anglofrançais de 1896 a non seulement respecté, mais encore.conurmé notre liberté d'action. Le régime a y établir fait en ce moment l'objet de négociations entre le quai d'Orsay et les représentants du gouvernement siamois. Dans cette partie du Siam, la proximité de notre IndoGhine, nous crée, pour paraphraser les ex- plications anglaises relatives à Kelantan et à Trenganpu, des intérêts immédiats. Aussi, tout en ue désirant, pas plus que les Anglais, porter atteinte à l'intégrité du Siam, nous devons veiller à ce que ses provinces orientales soient convenablement.gouvernées. Notre commerce doit, en outre, y être traité de la manière la plus favorable. Les Siamois pourraient, d'ailleurs, apprécier la différence de nos procédés et de ceux des Anglais. L'Angleterre, avant de présenter ses arguments, avait envoyé à Kelantan le gouverneur de Singapour exercer. une action préalable qui devait leur donner toute leur valeur. Nous commençons, nous, par négocier. Les Siamois auraient peut-être avantage à ne pas nous convaincre de la supériorité du procédé anglais, à ne pas nous prouver, par leur mauvaise volonté,, qu'avec des Asiatiques i! faut toujours commencer par prendre des positions qui vous font défendeur 'dans le procès qui s'engage. L'Angleterre a agi d'abord et s'occupe de traiter ensuite dans des conditions de droit et d'intérêt identiques, nous commençons par essayer de traiter pour agir plus tard en conséquence. Les Siamois pourraient nous en savoir gré la différence est appréciable et ils auraient tout à gagner à ne pas la faire disparaître en nous convainquant de la nécessité d'intervertir l'ordre des facteurs.

r ROBERT DE CAIX.

't–

A L~ËTRANGER LE TRUST DE L'OCÉAN

De nouveaux détails sont transmis par les journaux américains au sujet de la constitution définitive que nous annoncions hier. Le titre de < Compagnie internationale .de navigation )) est changé en celui de «Compagnie internationale de marine marchande D'autre part, le capital en jest porté au chufre de i 20 millions de dollars (600 millions de francs). Voici les noms des directeurs tels qu'on vient de les publier' officiellement M. Griscom, président; sir Clinton Dawkihs MM.J.Ismay,H.Wilding, C. Torrey, K. Hyde, E.Berwind, C. Perkins, P.Widener, B. Baker, J.Waterbury. Le comité anglais se composera des '.nombres dont les noms suivent sir Clinton Dawkins, président MM. Pirrie, Ismay, Wilding, Torrey. Il y aura pour 60 millions de dollars d'actions ordinaires et pour 60 millions d'actions privilégiées. En outre, une émission de 75 millions de dollars en obligations portant intérêt à 41/80/0 est autorisée. M. Steele, membre de la maison Morgan dit qu'il n'y aura pas d'émissio'n publique, puisque les principaux intéressés comptent se porter acquéreurs de l'émission tout entière.

Il est utile de faire remarquer que la liste des directeurs du trust Morgan comprend huit Américains contre cinq Anglais, tandis que le comité executif et le comité des nuances se composent exclusivement d'Américains.

Il faut également mentionner que l'accord intervenu entre le gouvernement britannique et la combinaison Morgan porte seulement que la majorité des directeurs des Compagnies britanniques faisant partie de la combinaison doivent être toujours de nationalité anglaise.

Le nom de M. Morgan ne ngure pas dans la liste des directeurs.

Les journaux de New-York ne se livrent qu'à fort peudecommentairesau sujet de raccord entre le gouvernement britannique et le Trust de l'Océan, L'~eK~ Post croit savoir que le Trust de l'Océan fera tout son possible pour amener le Congrès à accepter un projet de loi ayant trait aux subventions à la marine marchande, et ajoute

II est très peu probable qu'un pays où les monopoles industriels qui se multiplient de tous les côtés soulèvent t]ne indignation des plus vives yoto une subvention publique pour un monopole qui a été organise sur une base internationale, et dont les neuf dixièmes sont composes de navires construits à l'étranger.

Le .Ms~ aM~ ~'a~pp'M.s dit que, malgré le contrôle du gouvernement anglais sur les lignes anglaises, rien ne peut empêcher celles-ci de vendre leurs actions à qui bon leur semblera et ajoute

Le capital américain est la véritable innuenco qui contrôle. Les relations des Sociétés constituantes avec leurs gouvernements et leurs drapeaux ne subiront pour lo moment aucun changement, mais la suprématie actuelle dans !a marine marchande appartiendra a ceux qui disposent de la masse du capital. ROYAUME-UNI

La délégation du Conseil municipal et les membres ie la Chambre de commerce de Boulogne, ainsi que ics représentants du chemin de fer du Nord et du South-Eastern and Chatham ont été reçus hier en grande solennité par le maire et la municipalité de Folkestone. Dans l'après-midi, les visiteurs français ont fait une promenade dans la ville. Le soir un banquet a été oS'ert en leur honneur. Sir Cosmo Bonsor a dit que le service de l'après-midi entre Folkestone et Boulogne donnait d'excellents résultats, et qu'il n'y avait pas de doute qu'il serait maintenu. Il a demandé à ses amis de Boulogne d'améliorer leur port de façon que Folkestono et Boulogne devinssent )cs deux plus grands ports d'échanges entre les deux nations.

La Corporation de la Cité a accepté hier le chariot a bœufs du Président Kruger et un des gros canons boers désignes sous le nom deLong-toms, qui lui ont ~tc oSerts par lord Kitchener.

ALLEMAGNE

LE PROJET DE TARIF DOUANIER

La commission du tarif douanier du Parlement allemand a achevé la deuxième lecture du projet et a ainsi terminé ses travaux. D'après l'Agence nationale, ce vote marque, do la part des agrariens, un esprit t d'irréductibilité qui s'afnrme plus nettement encore dans le vote par la commission du tarif minimum pour les produits agraires et le bétail, dont le gouvernement ne veut à aucun prix. En acceptant ce ~arif, en cuet, le gouvernement s'interdirait le droit de pouvoir favoriser de tarifs spéciaux soit les pays alliés, soit les pays dont il a intérêt à obtenir des mesures réciproque?. Ce n'est point l'intransigeance de la commission qui facititera l'accord vainement cherché depuis si longtemps par le chancelier de Bûlow entre le gouvernement et la maiorité agrarienne, conservatrice et cléricale, laquelle ne veut pas plus du projet du ~nuvnrnement que celui-ci n'accepte le projet de la

commission. Et comme le gouvcrnem'ent impérial no peut,'sans le concours do la majorité, mener à bien plusieurs grands projets importants, la crise qui s'annonce pour la prochaine rentrée du Reichstag menace d'avoir des conséquences très graves, non seulement au point de vue do la politique intérieure allemande, mais encore do la situation économique générale.

On annonce deSerlin la mort, survenue à onze heures du matin,hier,du conseilIermunicipalM. Gustave KauS'mann, qui, tout récemment, avait renonce au bënénce de son élection au poste de second bourgmestre de la ville.

AUTRICHE-HONGRIE

La Co?*r<MpoMdN!Mce f~e .Ho/K~e annonce que les ministres hongrois ont quitte Vienne dans l'aprèsmidi d'hier, après un séjour dans cette ville de dix jours.

Les deux gouvernements n'étant pas encore parvenus à s'entendre entièrement au sujet du compromis, les ministres autrichiens iront ces jours-ci à Budapest pour terminer les négociations,

ESPAGNE

II n'est bruit de nouveau en ce moment que de la possibilité, d'aucuns disent la certitude, d'une crise ministérielle. Le général Weyier, ministre de la guerre, avait, comme on sait, prépare, dernièrement des décrets relatifs'' aux commandements militaires et il les avait soumis à la signature royale. Le jeune roi Alphonse XIII a refusé de les signer et, d'après les bruits qui courent, le général Weyier aurait exprimé hier à M. Sagasta, chef du Cabinet, son intention de quitter le ministère. Un article de la CorrespOK~a~CM:MM~'<a:re, journal très répandu daM l'armée, est favorable au général Wcylcr et blâme implicitement la conduite du roi. Le général Weyier, interviewé par des journalistes, a refusé de rien dire sur la visite qu'il a faite avant-hier à Alphonse XIII à Saint-Sébastien. Le général aurait décidé d'ajourner sa démission jusqu'après la réouverture des Chambres, qui aura lieu le S3 octobre.. GRÈCE

Athènes, le S octobre. L'0//?c;'<~ publie le décret de dissolution de la Chambre. Les élections sont nxées au 30 novembre. Les nouvelles de Macédoine sont très commentées. Les journaux attaquent violemment les comités bulgares et espèrent que la Turquie aura raison du soulèvement, qu'ils présentent comme artinciel. Le consul de Grèce à Monastir a reçu tordre de rejoindre précipitamment son poste. SUISSE

Les Chambres fédérâtes s'occupent actuellement .de l'élaboration d'un nouveau tarif douanier. Celui-ci a déjà été discuté par le. Conseil national et celui des Etats; les grandes lignes en ont été approuvées malgré certaines divergences de vues dans quelques détails. L'agriculture suisse y formule ses revendications et demande notamment l'application des droits suivants: 10 fr. par :f0()ki!og. sur lés fruits et légumes frais; 50 fp- sur le miel; 35 fr. sur le beurre fondu 40 :& sur l'oléomargarine 30 fr. par cheval; 7 fr. sur les outils et instruments de toutes sortes pour l'agriculture et l'horticulture. Par contre, elle insiste pour que les engrais artiRcieIs soient exempts de droits. ËTATa-UNIS

On mande de New-York au Moryum~ .P<M< <: La cause des grévistes des mines d'anthracite est dënnitivement entrée dans le champ de la politique, par suite de la déclaration des démocrates de l'Etat de New-York en faveur do la nationalisation des mines.

C'est là un événement de la plus grande importance dans l'histoire politique de l'Amérique. u On mande do Washington que, dans l'entrevue qui doit avoir lieu entre M. Rooseveit, les présidents des charbonnages, des chemins de fer miniers et du Syndicat des mineurs, le Président des Etats-Unis fera appel aux sentiments d'humanité des uns et des autres pour mettre nn à une grève menaçant de la misère des milliers d'individus. Il exhortera les deux partiStCn présence à laisser de côte tout faux orgueil et tout entêtement. Le Président ne possède en eB'et d'autres pouvoirs en ces matières que la persuasion. Par ailleurs, on annonce que les Compagnies houillères se sont arrangées pour fournir du charbon en quantité suf&sante au chemin de fer aérien de New-York aux écoles et aux hôpitaux, et pour mettre à la disposition des pauvres de New-York de petites quantités de combustible à bas prix. AFRIQUE DU SUD

Le correspondant du .D<K~/ Af~t! à Joannesburg croit savoir que le comité boer chargé d'évaluer les dommages subis par la propriété au Transvaal, les a estimés à 60 millions de livres sterling.

On annonce que le secrétaire du groupe des mines Robinson s'est suicidé mardi dernier.

On mande de Johannesburg au T~es

Une dêputation de l'Association des mineurs s'est rendue hier près de lord Milner pour lui demander de prendre des mesures au sujet de la grève de la mine <: Village Main Reef&. Les mineurs se plaignent du nouveau système qui prive de travail un homme sur trois et disent qu'un mécanicien ne peut pas diriger plus de deux machines sans danger pour sa santé. La grève de la « Village Main Reef sert la cause du travail des blancs. Cinq mécaniciens qui ont consenti à diriger des machines en supplément sont restés dans la mine et, avec ce noyau, le directeur espère pouvoir remanier le règlement de travai), en donnant aux mécaniciens exercés plus de machines à diriger avec deux aides blancs au lieu de cinq indigènes par chaque groupe de deux machines, et en attribuant aux mécaniciens une part dans les économies réalisées par le nouveau système.

Une appréciation américaine

sur nos manœuvres

On n'a pas été peu surpris ici dans les milieux tant soit peu au courant de l'état militaire de la France des impressions rapportées de nos dernières grandes manœuvres par le général Wheeler qui commanda la cavalerie américaine à Cuba.

Cet ofncier général, aujourd'hui en retraite et qui jouit aux Etats-Unis d'une certaine réputation, avait, dit-on, été autorisé à suivre, en civil et à titre privé, les manœuvres dirigées par M. le général Brugère. A son retour aux Etats-Unis, ces jours derniers, il a con&é au .tVe:c-y<M'& Fe/'0!M qu'il avait examiné nos troupes de près et que, si le soldat français travaillait dur, nous étions cependant fort en arrière, que nous nons attardions dans des pratique démodées et que nous manquions d'artillerie à longue portée. Un déjeuner à Sagamore Hill, où demeure le Président Rooseveit et où l'on sait sans doute ce que vaut l'armée française, a-t-il converti le général Wheeler à des idées plus conformes à la vérité ? On serait tenté de le croire, car sans toutefois démentir ses appréciations premières, le général aurait d'à- près le même ~Vezo-yorA .He)'a;M, dit au Président que la cavalerie française était bonne, que le soldat, un peu gauche dans la rue, était en campagne superbement entraîné et que notre artillerie était la meilleure du monde, meilleure peut-être que l'artillerie américaine, a-t-il consenti à admettre. 11'a bien voulu louer notre an'ût et le frein qui neutralise le recul pendant le tir, mais a déclaré que les Etats-Unis allaient incessamment avoir beaucoup mieux. II y a quelque différence entre les deux jugements, une diSerence à laquelle on est porté à croire que Sagamore Hill n'est pas étrangère. Un démenti formel de la première interview eût été préférable 'et l'on demeure sous l'impression que cette interview traduit plus exactement la pensée première et personnelle du généralWheelerque les déclarations que le.BeraM a mises par la suite dans sa bouche.

Assurément, la réputation de leur auteuraûraplus à en sounrir que celle de l'armée française et plus d'un ofncier que la considération dont est entouré le général Wheeler aurait pu impressionner, se demandera à quoi attribuer le parti pris de dénigrement évident qu'inspire ses déclarations premières. Il est peu probable que la conclusion à laquelle on arrivera généralement 'soit entièrement favorable à leur auteur.

Quant au public, celui dont l'opinion importe, il saura trouver dans les journaux tels quela~VëM-yor~ ï'rt&MMe des correspondances où nos manœuvres et nos troupes sont jugées avec une compétence qui saute aux yeux et ou les éloges ne font point tort au sens critique vraiment sérieux.

On a attribué, du reste, un langage analogue à celui du général Wheeler aux généraux américains qui viennent d'assister, ofnciellement cette fois, aux manœuvres allemandes. L'un d'eux, auquel on avait prêté sur l'.armêe allemande des jugements assez sévères, d'une légèreté évidente, a cru bon de les démentir; mais ce démenti n'a pas convaincu tout le monde, semble-t-il.

Un grand nombre d'Américains, en cITet, inconsciemment grises par leurs succès et leur prospérité, trouvent tout naturel de considérer le reste du monde

eMa Mgt'~ jË'M~'ope, notamment, comm&af~iges d'une irrémédiable décrépitude. C'est un état d'esprit, très encourage par l'impérialisme dont le lecteur et l'observateur européens ne. doivent pas manquer de tenir compte, s'ils veulent essayer d'interpréter, avec quelque chance de ne pas se tromper, ce qui se passe aux Etats-Unis.

Il semble, en vérité, que, pour la masse du peuple américain, on ne puisse être un bon citoyen des EtatsUnis qu'on affirmant partout et toujours la supériorité du système américain et que c'est manquer de patriotisme et de dignité que de reconnaître la haute valeur des institutions européennes. L'impérialisme devient de plus en plus jaloux et exigeant et aboutit à ces conséquences extrêmes et, si l'on ne savait que, par une habitude devenue aujourd'hui une seconde nature, on .parle moins, aux Etats-Unis pour Éclairer le peuple et lui faire entendre le langage simple de la vérité que pour natter son amour-propre et exalter son orgueil, on s'expliquerait mal la désinvolture des jugements récemment prononcés sur l'armée française et sur l'armée allemande par des officiers généraux américains auxquels la guerre de Cuba et les opérations contre les bandes d'insurgés philippins ne donnent peut-être pas une expérience suffisante pour juger avec une entière compétence de la constitution des énormes armées européennes et des conditions de la grande guerre moderne.

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Rome, le 2 octobre. Des orages .violents ont ëotatê à Naples et aux environs. La mer est très agitée. A Capri, deux dames, restées inconnues, ont ëtë victimes de la foudre. Los campagnes sont gravement atteintes. Le .bureau sëmaphorique de Capri a ëtë enlève par le vent.

tLondres, le 3 octobre. Le correspondant du .D<K~ .Ea~'eM prétend tenir d'une haute autorité navale que l'Espagne a l'intention de construire dans une période de huit années douze grands cuirassés, huit croiseurs rapides, soixante-dix-sept torpilleurs et dix sous-marins. tendres, le 2 octobre. Une note ofBoieuso dit que la Grande-Bretagne n'a pas encore choisi ses délégués pour la Conférence internationale relative a~ la réglementation do la télégraphie sans 81. On ne croit pas que cette Conférence.se réunisse ce mois-ci.

UNE FÊTE tJN!VERS!TA!RE FRANCO-ESPAGNOLE Saint-Sébastien, le 1'='' octobre. Au mois de juillet dernier, sur l'invitation du lycée de Bayonne, les professeurs de l'Institut royal de Saint-Sébastien avaient délègue trois d'entre eux pour assistera la distribution des prix de cet établissement; peu de semaines auparavant, les jeunes gens du 18~ Lendit régional (Biarritz) conduits en excursion à Saint-Sé–tien par MM. Cazac, proviseur du lycée de Bayonne, et le docteur Ph. Tissié, président de la Ligué girondine de l'éducation physique, avaient été chaudement accueillis par leurs camarades espagnols. Ces réunions avaient été l'occasion d'un échange de discours, de toasts, de télégrammes s'afnrmaient très vivement, de part et d'autre de la frontière, des sympathies franco-espagnoles.. Le gouvernement français vient de décerner les palmes d'officier de l'instruction publique à MM. Anibarro et Elieos, celles d'officier d'académie à M. Canizarês, tous trois professeurs à l'Institut royal de Saint-Sébastien, venus à Bayonne en juillet.

On sait que les Espagnols ne sont jamais en dette de courtoisie l'Institut a donc invité le lycée de Bayonne à sa séance solennelle de rentrée, qui est en même temps sa distribution des. prix et dont la date était fixée au 1'='' octobre 1908. Hier et ce matin, les professeurs français sont arrivés à Saint-Sébastien, attendus à la gare et tout aussitôt pilotes à travers la ville par leurs très aimables collègues espagnols. M. Cazac, proviseur du lycée do Bayonne, était accompagné de MM. Santet, Drevon, Leclero, Ollië, 'Pourrilhou, l'abbé 6aray, professeurs et aumônier du lycée Minville, trésorier de l'Association, les anciens élèves l'Université do Bordeaux était représentée par M. Henri Lorin, professeur à la Faculté des Lettres et la Ligue girondine par M. le docteur Tissié. Il est bon de rappeler ici que M. Gaston Bizos, recteur de l'Université de Bordeaux, est un promoteur chaleureux des études francoespagnoles, que cette Université possède une chaire d'études hispaniques et publie un Bulletin hispanique enfin que, au lycée de Bayonne, les cours franco-espagnols sont l'objet d'une sollicitude toute particulière.

Une nouvelle considérable attendait les Français à leur arrivée non seulement le ministre des aRaires étrangères, .représentant le gouvernement espagnol, devait assister à la cérémonie, mais le roi lui-même avait annonce sa résolution de la présider en per- sonne. et les ouvriers se hâtaient de décorer la somptueuse salle des fêtes de l'Institut, d'étendre des tapis, de suspendre aux murs des trophées de drapeaux espagnols et français. Le roi est venu, en effet, la réunion empruntant de sa présence l'importance d'un fait plus que local. Pour l'Espagne, d'abord, elle n'est pas indifférente on se rappelle l'inauguration officielle de groupes scolaires à Madrid, lors des fêtes du serment, en mai dernier; à Saint-Sébastien, pour la première fois depuis sa majorité, le roi vient exercer sa prérogative dans un établissement d'in- struction secondaire.

Ces instituts espagnols .~dinërent notablement des lycées et collèges de France, car ils délivrent euxmêmes des diplômes de bacheliers et, de plus, étendent leurs programmes beaucoup au delà des nôtres ils tiennent du lycée proprement dit, voire des Facultés, et, d'autre part, des écoles primaires supérieures et des écoles de commerce celui de SaintSébastien, qui est très largement installé, développe en ce moment ses cours techniques certaines de ses leçons s'adressent à des jeunes filles le nombre total de ses élèves, à des titres divers, est voisin de quinze cents. En venant présider ce que Fon appelle, là-bas, « l'ouverture du cours académique le roi montrait son intérêt pour une institution à laquelle s'adressent la plupart des familles bourgeoises de toute une province: nous pouvons affirmer que son initiative sera très commentée, et pas seulement on Guipuzcoa dans un autre sens, elle apparaît plus notable encore, si l'on pense que des professeurs français étaient conviés à la cérémonie.

A dix heures, tandis que la salle des fêtes s'emplissait d'une foule d'élèves et de parents, les professeurs de l'Institut et leurs collègues français, en toge, se rassemblaient dans le vestibule, pour attendre le ministre et le roi. La toge des professeurs espagnols est une sorte de soutane droite, munie d'un camail violet bleu, rouge, etc., suivant la qualité des grades la toque, de couleur assortie à celle du camail, ressemble au bonnet do chœur de nos prêtres elle est cerclée d'une frange blanche pour les docteurs l'ensemble du costume surprend quelque peu nos habitudes, parce qu'il présente la coupe ecclésiastique sous les couleurs variées, que ne porte pas le clergé de chez nous. Cependant que nous nous instruisions les uns les autres sur ces menues particularités, l'on annonce le ministre des affaires étrangères le duc d'Almodovar del Rio a, très galamment, placé en sautoir sur son uniforme le grand cordon de la Légion-d'Honneur les professeurs français lui sont< présenté, la musique municipale joue ~Jt.farsgt~CKse, puis le ministre remet aux nouveaux titulaires espagnols les décorations académiques décernées par le gouvernement français et dont les insignes leur sont offerts par le personnel du lycée de Bayonne. A dix heures et demie précises, le roi arrive en voiture, accompagné du prince des Asturies, de plusieurs généraux de sa Maison militaire, escorté d'un peloton de cavaliers salué respectueusement par toutes les personnes présentes, il monte aussitôt à la salle des Fêtes, tandis que la musique joue .Marcha ,Kc(~. Il s'assied sur l'estrade, un peu en avant du prince des Asturies et du ministre des affaires étrangères derrière lui prennent place les professeurs espagnols et leurs collègues français M. d'Anglade, consul de France les membres du Conseil municipal de Saint-Sébastien et diverses notabilités parmi lesquelles nous remarquons le docteur de Gortejurena, le médecin bien connu de Madrid~ qui porte, avec le grand cordon d'Isabelle, la croix d'officier de la Légion-d'Honaeur; le marquis de Tovar, frère du ministre de l'instruction publique, etc.

La séance est ouverte par une brève allocution du ministre dès anaires étrangères: il remercie le roi de la bienveillance active qu'il témoigne à toutes les œuvres d'instruction et souhaite la bienvenue aux professeurs français. Puis, ainsi que la coutume le comporte, lecture est donnée d'un < état de situation de l'établissement pendant l'exercice écoulé et d'une liste des élèves couronnés. M. ASibarro prononce le < discours d'usage où il traite avec une grande élévation de pensée du <: concept de la vie enfin, au milieu des marques d'une vive attention, le proviseur du lycée de Bayonne lit une adresse en espagnol à ses derniers mots~ sur une inclinaison de tête du roi, qui permet sans doute cette dérogation au protocole, des applaudissements enthousiastes éclatent dans toute la salle alors le roi se lève, redescend vers sa voiture; mais, avant de quitter l'Institut, se retournant vers le chef de la délégation française et, lui serrant la main, il lui dit en français, avec une aisance parfaite, quelques mots d'une,

'délicateamabiIité.A~ Marcha Reo:t, jouée au dëpart do Sa Majesté, succède aussitôt ~a~e~/c!se, frénétiquement applaudie par l'assistance, à laquelle se joignent les spectateurs de la rue, masses devant la porte de l'Institut.

Letemps de dépouHlerlesvetcments~de étiqueta: .et les professeurs français se retrouvent avec leurs coJ.legues espagnols pour un dîner amical offert par ces derniers soles géantes, cailles do Castillc etbien d'autres mets de choix furent généreusement arroses des meilleurs vins d'Espagne seul le Champagne était français, <: votre inévitable Champagne !disaitun des convives espagnols le dîner fut très gai, puis les toasts très vibrants on décida l'envoi de télégrammes aux ministres de l'instruction publique de France et d'Espagne, aux recteurs de Bordeaux et do Valladolid après avoir porte, debout, la santé du roi d'Espagne et du Président de la République française, on but à la prospérité de l'Institut et du lycée, de leurs professeurs, de la ville de Saint-Sébastien, à la littérature espagnole, à l'union des deux pays latins dans le domaine des sciences, des lettres, du commerce et aussi.de la politique internationale; on butmeme.à la baisse du change, 6rHMK?qui ne manquait nullement d'à-propos et passera pour un hommage aux eSbrts actuels du ministre des nuances d'Espagne. Cotte réunion, vraiment fraternelle, s'est prolongée fort avant dans l'après-midi elle fut la conclusion charmante d'une journée qui méritait ce compte rendu complet une fois de plus s'y déclarèrent des sentiments dont l'expression, plus ou moins ofnciellement répétée à Rayonne, à Bilbao, à nos grandes manœuvres du Midi, à Saint-Sébastien, réjouira .fous ceux qui souhaitent, prochaine et complète, uue entente franco-espagnole.

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A LA MARTINIQUE

LA. DESTINATION DES SECOURS

La catastrophe de la Martinique remonte à cinq mois c'est, en en'et, le 8 mai que 'Saint-Pierre fut anéanti. Aussitôt, grâce à un très bel Élan de solidarité, des sommes importantes furent mises à là disposition~du comité de secours institué auprès du ministëre'des colonies. Ces gommes atteignent aujourd'hui près de 9 millions de francs; mais/dès les premiers jours, on a eu la disposition de ressources importantes.

On pouvait se demander ce qu'on en avait fait et de quelle façon on en avait réparti au moins une notable partie, car il y avait bien des besoins urgents à satisfaire. On le sait aujourd'hui. L'argent do la souscription a été placé on Bons du Trésor, et M. Godin, sénateur de l'Inde et président du comité de la Martinique, se félicite en pensant que ce placement va rapporter 100,000 fr. Devant cette déclaration, que deviennent les reproches faits au comité d'avoir accordé par faveur des passages à des gens protégés puissamment, alors qu'on en aurait refusé à de véritables besogneux? Ceci est absolument inexact, a déclare M. Godin à un rédacteur da A/a;<tM,' vous pouvez afnrmer notamment que jamais il n'a été accorde de passage dans ces conditions et que jamais on n'en a refuse aux-sinistrés pouvant invoquer un motif sérieux.

D'ailleurs, la situation ne Ta pas tarder a être ëclaircie. J'ai soumis a l'approbation du ministre une note concernant l'emploi des fonds le comité se réunira le 9 et en adoptera, je l'espère, les conclusions.

Sur les 9 millions .d'ont nous disposons, 1,500,000 a 1,600,000 fr. ont été dépenses dëj& pour adoucir les infortunes les plus cruelles, pour rapatrier quelques affoles qui s'étaient enfuis aussitôt après la catastrophe et qui se trouvaient ici sans ressources. Le reste sera divise en trois parties la première servira à secourir les veuves, les vieillards et les infirmes avec la seconde, nous tenterons de compléter les mesures qui incombent a l'Etat en faveur des enfants et des jeunes gens. Ceci n'est pas minée besogne.

Combien déjeunes hommes ont vu leurs études interrompues et se trouveront, si l'on ne parvient a leur constituer des bourses, désarmés devant la vie. Notre appui sera nécessaire aux étudiants jusqu'à l'âge de dix-huit ou vingt ans. Ennn, la troisième partie sera réservée aux personnes dans la force de l'âge, auxquelles seront alloués des secours momentanés pouvant les aider a assurer leur existence soit a la Martinique, soit dans d'autres colonies. Beaucoup, je pense s'expatrieroRt. Ils sont sollicites de toutes parts le Conseil gênerai do la Guyane, notamment, a voté une somme de 250,000 fr. pour faire venir des Martiniquais.

Ces déclarations sont intéressantes mais, si l'on se sou vient du temps écoulé déjà depuis la terrible catastrophe, soit cinq mois, on peut trouver que *le comité a mis une sage lenteur non pas à prendre des décisions, car il n'X a encore rien de définitif, mais à élaborer simplement des projets.

ËCHOS & NOUVELLES Le prince Louis Napoléon, après avoir passé quelques jours au château de Moncalieri, chez sa mère la princesse Clotilde, a quitté Turin pour retourner à Saint-Pétersbourg'.

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Le yacht ~4~er/ appartenant au roi Léopold, quittera prochainement Ostende pour se rendre à Bordeaux où il prendra le roi des Belges pour le conduire dans le midi de la France. A moins d'une circonstance imprévue, le roi ne rentrera pas à Bruxelles avant la fin du mois.

Au musée du Luxembourg on prépare une exposition de desseins de Lewis-Brown qui remplacera celle du graveur Félix Buhot. Ce musée a reçu récemment une tête de femme, de Rodin, /a foM~e, qui figurait à l'exposition dernière des œuvres du maître. On l'a laissée recouverte d'une toile, jusqu'à ce que sa place définitive ait été fixée.

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II manquait un diplôme à notre collection nationale, le voici c'est le diplôme militaire de natation. Il vient d'être créé par l'U. S. F. S. A. (Union sportive française des sports athlétiques) qui le destine surtout aux jeunes conscrits. L'examen pour l'obtention de ce brevet auraJieu dimanche matin, à dix heures, à la piscine Rochechouart.

Les inscriptions; gratuites, seront reçues sur place.

A la suite de l'envoi récent d'un officier suédois à l'Ecole de Joinville, M. le capitaine Debax, ancien directeur de la division d'escrime de cette Ecole, est envoyé en mission à l'Institut central de gymnastique de Stockholm.

Il paraît qu'on s'était hâté d'annoncer que le domaine de Grignan avait été acquis par le comte de Castellane. Le célèbre château illustré par Mme de Sévigné ne sera mis en vente, aux enchères' publiques, que le 26 octobre prochain.

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Le comte de Marsay, le vicomte Jacques de Marsay, le comte d'HunoIstein et M. Jacques Vaney sont partis avant-hier pour un long voyage dans le Caucase, en Perse et aux Indes. <*<

La commission du Vieux Paris est convoquée a l'Hôtel de Ville par le préfet de !a Seine pour le jeudi 16 octobre à deux heures.

Parmi les questions qu'elle aura à traiter figure celle du prolongement de la rue de Rennes rendue nécessaire pour l'achèvement du Métropolitain.

On sait que le projet primitif présenté par le département comportait un pont jeté entre la rue du Louvre et l'extrémité de la rue de Rennes prolongée vers la pointe de l'île de la Cité. La commission du Vieux Paris a combattu vigoureusement ce projet. Depuis, le préfet de la Seine et M. Bouvard, directeur des services d'architecture, ont élaboré un nouveau plan d'aprés lequel la rue de Rennes se scinderait en deux voies à la hauteur de l'Institut, pour aboutir d'un côté le long de la Monnaie et de l'autre côté sur le quai Malaquais, à l'endroit où s'élève la statue de Voltaire.

Ce projet respecterait, dit l'administration, les parties essentielles de l'Institut, mais ferait disparaître les bâtiments qui flanquent les cours extrêmes, et donnerait à l'ancien palais trois nouvelles façades.

La commission centrale administrative de l'Institut proteste, de son côté, contre le prolongement de la rue de Rennes, en tant qu'il touche le palais.

La commission du Vieux Paris, au contraire, parait disposée, en majorité, a se rallier au~ro-

H. L.

jet du préfet de la Seine et de M. Bouvard, à !a condition qu'il ne sera pas qùestiondé jeter un nouveau pont sur !a Seine. L'entente s'est établie à ce sujet, Ai. de Se!ves et M. Bouvard ayant été formels dans leurs déclarations.

C'est donc l'avis de la commission du Vieux Paris qui serait opposé à celui de la commission administrative de l'Institut lorsque la discussion s'ouvrira prochainement devant les Chambres pour la réalisation de cet.te opération de voirie. d

Le mariage du général de La Celle, commandant la brigade de Fontainebleau, avec Mlle Jeanne Le Guay, fille du baron Le Guay, ancien préfet des départements de Maine-et-Loire et 'du Nord, conseiller d'Etat honoraire, ancien sénateur du Maine-et-Loire, a été célébré, hier, en la cathédrale d'Angers.

La messe a été dite par M. l'abbé de La Celle, chanoine à Moulins.

Les témoins du marié étaient le général Poulleau, commandant le 18~ corps d'armée, et M. Hildebert de La Celle, maire d'Orsèmes ceux de la mariée étaient M. Albert Le Guay, ancien gouverneur du Crédit foncier de France~ et le baron Pierre Le Guay, son frère.

Le ministre de la guerre était représenté par le général Bailloud.

'On remarquait dans l'assistance le comte de Maillé, sénateur de Maine-et-Loire; le général de Lafond, commandant la 1.8~ division, et un grand nombre d'officiers.

MOUUELLES POUTBQUES L'ÉLECTION DE COMPIËGNE

La commission do recensement général des votes a arrête ainsi qu'il suit les résultats de l'élection législative qui a eu lieu le 33 septembre dernier dans l'arrondissement de Compiègne Inscrits :'26,5i8. Votants 23,378

SuiTrages exprimes: 23,283

MM. Noël. ii .682 voix. ELU Bougon. ii.535

Noblëcourt. 49' ·

Borgery. 9

La P<'H<e.?MpM6H~Me publie une lettre que M. Gérault-Richard, députe de la Guadeloupe, vient d'adresser à M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, pour lui annoncer son intention de l'interpeller au sujet de l'aB'aire Gobillot, qu'il attribue à des menées cléricales.

M. Considère, ingénieur en chef de i~ classe du corps des ponts et chaussées, est nomme inspecteurgénéral 3" classe.

M. 'Louis Georges, directeur des consulats et des, an'aires commerciales au ministère des aNaires étrangères, est nommé membre du comité consultatif des chemins de fer, enrempIacementdeM. Bompard. Les vengeances dos ministériels se continuent 'M. Doutënville, professeur agrégé d'histoire au lycée de Lyon,'vient d'être déplacé. II est envoyé à Marseille, d'où vient le remplacer M. Lêvy.

Le.crime de M. Doutënville est d'avoir été, à deux reprises, candidat libéral contre les délégués des loges et du ministère, et, aux dernières élections, notamment, contre M. do Pressénsé.

Expulsées des écoles publiques et de leurs propres écoles, les Sœurs du Saint-Esprit se voient dans la nécessité de chercher un refuge à l'étranger. Hier soir, à Saint-Brieuc,une quarantaine de religieuses ont pris la route du Hainaut (Belgique). La nouvelle du départ avait été tenue secrète aussitôt qu'elle fut connue, un grand nombre de personnes sont accourus à la gare manifester leurs sympathies aux dévouées religieuses victimes d'une loi de proscription. En un instant le quai de la gare de Saint-Brieuc devenait noir de monde.

La manifestation en faveur de la liberté à été très chaleureuse. EN BRETAGNE Brest, le 2 octobre. Dans de nombreuses communes du Finistère aeu lieu, aujourd'hui, la messse du Saint-Esprit pour l'ouverture des écoles congréganistes.

Plusieurs maires y assistaient.

A Brest, les cérémonies ont été très suivies. Les prêtres ont prononcé des discours de circonstance. Les maires de Mœlan, de Langolen etde Concarneau et les adjoints du maire de Concarneau, suspendus par le préfet du Finistère pour participation à des manifestations contre les décrets de fermeture des écoles, ont été révoqués par décret présidentiel. PUGILAT MUNICIPAL

La dernière séance du Conseil municipal de Toulon a été très orageuse.

Le maire, en ouvrant la séance, a prévenu les assistants qu'il se verrait dans l'obligation de faire évacuer la salle si des manifestations contre la municipalité venaient à se produire.

Aussitôt, le publie sifne et pousse des huées. Les cinq conseillers collectivistes encouragent les manifestants.

Le maire ordonne alors l'évacuation de la salle. Les agents de police commencent à faire exécuter cet ordre. Des scènes violentes se produisent. On résiste à la police.

Le maire et un conseiller collectiviste se prennent au collet. Pendant qu'on s'interpose, le maire reçoit uu coup de canne.

Un conseiller d'arrondissement harangue le public; le maire ordonne do le. conduire au poste. Les amis de l'orateur interviennent et l'arrachent des mains de la police.

La salle est enfin évacuée les manifestants, refoulés, se portent en face de la mairie en ne cessant de faire entendre le cri de < Démission D COLONIES ET PROTECTORATS AFRIQUE CENTRALE

J~ <~eHMH~t<MM

Une note communiquée aux journaux de Londres dit que les opérations de délimitation de la frontière anglo-française au nord de la Nigeria septentrionale, du Niger au lac Tchad, commenceront dans quelques semaines. Une commission mixte, composée d'ofneiers anglais et français, va partir immédiatement pour IIo, d'où. elle se rendra au nord do Sokoto, en suivant la frontière.

Les membres anglais de la commission se composent du colonel du génie Elliot et des lieutenants Foulkeset Fritt. Les commissaires anglais s'embarqueront à Liverpool samedi prochain.

<3~EME ET M~R!ME Le général de division de Bellegarde, disponible, passe aujourd'hui au cadre de réserve.

Cet officier général compte quarante-cinq ans de services et treize campagnes. En 1870, il a été blessé aux célèbres charges de Floing. II commandait la cavalerie d'Algérie lorsqu'il fut mis en disponibilité au ` moisdejuilletdernier.. Le colonel de Sillègue, du 18*= chasseurs à cheval, à Saint-Germain, vient do prendre sa retraite, à peine âgé do cinquante-deux ans. Le colonel de Sillèguo comptait de fort beaux états de services; il avait pris part, en 1870-71, à la défense de Paris, avec le de marche de dragons. Il est le petit-Sis de l'illustre maréchal Exelmans.

M. Noilet, capitaine breveté au 9~ rég. d'artillerie, est nommé à l'emploi de professeur adjoint du cours d'histoire militaire, de stratégie et de tactique générale à l'Ecole supérieure de guerre.

M. Surer, capitaine d'infanterie breveté, hors cadres (état-major), attache à la Maison militaire de M. le Président de la République, est inscrit d'office à la suite du tableau, d'avancement pour le grade de chef de bataillon.

On a mis à l'étude au ministère de la marine la question de savoir si on donnera des draps aux matelots qui couchent toujours dans des hamacs avec des couvertures. M. Pelletan a donné l'ordre d'étudier un modèle de draps.

LA TENUE BLANCHE DANS LES PAYS C!!AUDS

En conformité d'une mesure prise par le gouver- nemcnt anglais, après entente avec les principales puissances maritimes, le ministre do la marine vient de décider que la tenue en veston blanc avec galons ~t. brides d'épaulettes pourra être Bortée dans les pays j

chauds par les ofReiers de la marine dans les circon~ stâncossùivantes: 1° Quand ils se rendent à bord de bâtiments de guerre étrangers

8" Quand ils échangent des visites ofncielles avec les ofûciers ou autres fonctionnaires des puissances étrangères;

3° Dans les visites ofncielles aux officiers ou autof rites françaises de tous ordres.

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H GREVE GÊNËR6LE CES MOEURS

Voici, d'après le .Pe<t< ~arMMK, tout le sens de la réponse que doit faire M. Combes au Comité des mineurs:

Le président du Conseil ne s'expliquera nettement quo sur le projet qui a pour but do réduire dans les mines la journée de travait, et qui, vote par la préeëdenta Chambre sur l'initiative du Cabinet Waldeck-Rousseau, est, on le sait, pendant devant l'une des commissions du Sénat. Cette commission, d'ailleurs, n'attend pour statuer sur le projet que d'être Sxëe sur les résultats d'une enquête poursuivie au cours dos vacances parlemen-f taires.

M. Combes affirmerait l'intention du gouvernement d'inviter la commission à saisir te Sénat du rapport dans te plus bref délai, aSn do rendre possible la prompte discussion publique du projet en suspens.

Sur les autres questions que pose )a lettre du comité fédéral des mineurs, le président du Conseil demanderait aux membres du comité de préciser au moins quelques-unes des revendications du Congres national, notamment sur la question de la prud'homie et sur les modifications demandées, soit pour la loi concernant les accidents du travail, soit pour celle qui est relative aux « délégués a la sécurité des ouvriers mineurs x. DANS LE KORD ET LE PAS-DE-CAL.US

Dans le Nord, le mouvement gréviste s'étend.. Une réunion a eu lieu hier soir à Dorchy un grand nombre de mineurs travaillant dans le bassin d'Aniche y assistaient. Le citoyen Goniaux a prononcé nn discours invitant les mineurs à. faire cause commune avec ceux do l'Escarpellc à la fin do la réunion, un ordre du jour en faveur de la grève générale immédiateaetéadopté.

Hier soir également a eu lieu à Ann.eulin (arrondissement de Lille) une réunion de 500 ouvriers environ des mines de Carvère.

Le citoyen Cordier, délégué du Pas-de-Calais, a parlé en faveur de la grève générale immédiate, in- sistant sur le caractère non politique de cette mesure.

Un ordre du jour dans ce sens a été voté à la presque unanimité des assistants.

A la sortie, des groupes se sont formés pour aller prêcher la grève aux camarades des communes voisines. e .On ne signale cependantaucun incident.

Lens, le ~octobre.– La grève prend de l'extension. Les ouvriers du puits 9 de la concession~ d6 Lens ont cessé le travail, ainsi que ceux des fosses t etSdelâeoncessionLiévin. LéSgrévistessont calmes. i;/

La Rochelle~ le 3 octobre. Les directenrs de l'usine du Phospho-Guano, à la Pallice-la Rochelle, sont absolument résolus à ne pas faire droit aux revendications des ouvriers ils ont repoussé hier l'arbitrage dujugedepaix.

La proposition de ce magistrat avait été acceptée parlesgrévistes.

ET !j~Mm

On apprend, ce matin seulement, que l'île de Mo-* héli, la plus petite des quatre Comores, a été récem- ` ment le théâtre d'une révolte assez, sérieuse. Depuis longtemps, les esprits étaient surexcités à Mohély, et, au mois de février dernier, le Caprtcor~e, un stationuaire de Madagascar, avait débarqué là-bas le gouverneur M. Pascal, qui essaya de ramener le calmeparmi les esprits surexcités. Cette mission paci&quo échoua. Aux paroles de conciliation, les indigènes répondirent par des menaces.

Jusqu'en juillet, les choses restèrent en l'état,-An mois d'août, l'agitation s'étant aggravée,le 1~ du mois le gouverneur par intérim M. Lemairo dut débarquer à Mohëli avec 60 Sénégalais. Le 4 au soir, les Sénégalais étaient violemment attaqués par les indigènes, qui blessèrent grièvement un des hôtrcs,'pendaht que les autres ouvraient sur les assaillants un feu violent. Une trentaine d'indigènes furent tués ou blessés.

Il devenait urgent d'agir énergiquem&nt. Le lendemain 5 août, le CN~t;o)'/M mouillait à.NumaChoa, et Je 6, de grand matin, l'enseigne de vaisseau Henri Lefrano débarquait avec 30 hommes 20 matelots et 10 Sénégalais. Cet ofncicr de marine avait mission d'occuper le sud et l'ouest de l'île, tandis que le lieutenant d'infanterie coloniale Saludo occupait les villages entre ta Résidence à Fomboni, au Nord, et à Iconi, à l'Est. L'expédition fut couronnée de succès. En eSet, le lieutenant de vaisseau Lefrano s'empara, sans coup férir, de plusieurs villages et parcourut les côtes de l'ile, du Nord et du Sud, san& avoir eu besoin de tirer un coup de fusil. Le soir même, il réintégrait son bord, emmenant prisonnier un des principaux meneurs de la révolte.

Voici sur cette île des renseignements que nous apporte l'un des voyageurs qui l'ont le plus récemment visitée:

Deux îles complètent le groupe des Comores. L'une, comme son nom l'indique, est !a plus~ grande de toutes l'autre, Mohëli, est la plus. petite et la plus ignorée.' Vingt-cinq milles marins seulement les séparent do pointe à pointe. Grâce à la transparence de l'air, on voit d& celle-ci les taches sombres que font les arbres sur les nancs grisâtrescelle-là.

H semblerait même, tellement l'œil perçoit des détails, que !a distance est bien moindre entre elles deux. Elles paraissent voisiner un peu à l'écart des autres.

La Grande Comore ne possède pas seulement sur ses sœurs l'avantage de l'étendue, eliéest aussi la plus élevée. Son majestueux Kartala porte & 3,400 mètres un sommet que voilent souvent les nuages. Ennn sa population, malgré l'exode d'une partie de ses habitants, égale encore celle du reste de l'archipel. Mais toutes ces supériorités ne sont rien, annihilées par ce seul fait, elle n'a point d'eau. Géolbgiquement parlant, la Grande Comore est une île née d'hier; Tout entière d'origine volcanique, les forces cosmiques dont eiïe procède ne sont pas encore disparues. L'explorateur allemand von den Decken, qui parcourut i'île en 1860, y fut le témoin d'une violente éruption. Tout, du reste, révèle l'âge récent de cette terre. Une couche d'humus s'est étendue sur les !a- ves que n'ont guère modinées les agents atmo-. spheriques et dont les profondes assises sont i peut-être, encore en ébuliition. Des arbres y' trouvent de quoi nxer et nourrir- leurs racines ç mais quand la pluie tombe, les torrents qui se;' forment, rapides, suries pentes, se dessèchent bientôt sans laisser de traces. L'eau précipitée, ruisselle où s'évapore sans pouvoir, sous le sot, aller constituer les secrets réservoirs d'où s'échapperont ensuite des ruisseaux fertilisants. i Quatre sources se comptent dans l'ite entière ~t oHcs ne suffisent pas à l'alimentation des habi- tants qui sont contraints de recueillir dans des'') citernes le surplus d'eau qui leur est indispen- sable. La majeure partie de la Grande Comore pré- sente des plaines élevées, ondulées, couvertes ( de brousse ou. de forêts, et, parfois, des sommets isolés, mais la puissante silhouette du Kartala. dépasse l'ile entière de sa gigantesque et soll- taire masse.

De Moroni, très mauvaise rade foraine les paquebots des Messageries maritimes stop- peut, chaque deux mois, part une belle route"' i pavée de 18 kilomètres de long. On la prend~ i d'abord pour faire l'ascension du géant. La' route se termine à Boboni, siège d'une impor- tante scierie. Le manque d'eau contraint chaque année cet établissement à des chômages pro-f longés. On~stdéjà à 835 mètres d'altitude. Les pentes~ se font dès lors plus raides, quelques kilomètres encore, et l'on atteint péniblement la « Couvai lescence qui, grâce à ses 1,725 mètres d'ëlé-j? vation, vous donne l'illusion complète d'un cli-~ mat européen. On monte toujours, et l'on ne~ trouve plus que des champs de bruyère, puis;


tout à coup les lèvres du gigantesque cratère,. couronnant l'ultime sommet. Le coup d'oeil est admirable de ce point, mais la température, -vraiment fraîche pour desépidermes coloniaux, VOUS fait avec plaisir redescendre vers Mioumbadjou, résidence de l'unique colon de l'ile, M. Humblot.

Au milieu de ses jardins en étage, l'habitation fait bon enet; le maître de céans avec sa grande barbe blanche donne de suite l'impression qu'il .est quelqu'un, et véritablement l'apparence ne trompe pas.

L'histoire contemporaine de la grande Comore se confond peut-on dire, avec la sienne. Ce botaniste que la science seule conduisit sur cette terre peu connue jusqu'alors, malgré certaine expédition que nous y avions déjà faite antérieurement, devint, pour les besoins de la cause, un diplomate consommé. Lui seul, il conquit l'île entière. Une fois conquise, par exemple, il voulut la garder, et constitua, dès 1885, la Société qu'il dirige encore.

On n'a pas oublié le drame dont il faillit être victime, voilà déjà quelques années et qui se termina par l'exil du Sultan Saïd Ali. Avant notre mainmise sur la grande Comore,les six villes fortifiées et les quatre-vingt-neuf villages où vivetit les 40,000 habitants de l'île, se partageaient entre plusieurs sultanats dont les maîtres, prétendant tous à la suprématie, se faisaient une guerre acharnée. Saïd Ali, grâce à notre protection, devint l'unique maître. M. Humblot, à qui la France donna le titre de résident, reçut du Sultan, en récompense de ses services, la vaste concession qu'il exploite.

Rien n'est éternel ici-bas, pas même l'amitié d'un souverain. Un jour, notre compatriote fut brusquement assailli, il reçut un coup de sagaie dans le ventre. Saïd Ali fut accusé d'avoir poussé les assassins. De la Réunion, sonIieud'exiLil proteste du reste encore de son innocence. Mais, le fait historique n'en subsiste pas moins, quoique la grande Comoro soit officiellement protectorat, le résident que nous y entretenons détient en réalité tous les pouvoirs, et d'ici longtemps, sans doute, le moindre conseil élu ne viendra diminuer sa tou'te-puissance ou mieux celle du gouverneur de Mayotte.

De son côté, le colon de la première heure reste seul. C'est à lui que revient l'honneur d'avoir fait une terre française de cette île, mais lui seul en sut profiter.

La place serait-elle assez 'grande pour que d'autres se joignent à lui? La question est, dit on, fort épineuse à traiter. Qui pourrait la. résoudre ? La Grande Comore ne possédant~iulle partie moindre bureau de renseignements à l'usage de futurs émigrants que personne n'appelle jusqu'ici

Moheli, bien plus petite que l'île précédente, est. plus abordable à tous les points de vue. Elle possède un port véritable, Nioumachoua, et, de plus, le mouillage très convenable de Fomboni. Sa population européenne est aussi plus nombreuse que celle de sa voisine; chez elle, au moins, une seule altercation ne risquerait pas d'y plonger le nouvel arrivant dans un complet isolement, et c'est déjà quelque chose. Enûn, Moheli, sous forme de nombreux et abondants ruisseaux, possède amplement l'eau qui lui est nécessaire, malgré les incendies de brousses trop souvent répétés et que cause l'incendié des indigènes. Sa réputation est cependant affreuse/Les auteurs qui, par occasion, lui font l'honneur de parler d'elle, donnent à cette pauvre petite île qu'ils couvrent bénévolement de marécages imaginaires, un climat des plus malsains. Cette insalubrité n'estcependantpas la raison vraisemblable qui empêcha des compëtiteurs possibles de briguer, trop nombreux, le trône mohélien.JLes Comores détiennent vraisembla- blement le record des couronnes en disponibilité Voici bientôt dix ans que les 6,600 insulaires de l'île attendent un Sultan sans impatience apparente. Le dernier titulaire, Mahmoud, était un véritable despote. Il avait notamment une façon particulière d'ôter aux voleurs toute idée récidive qui vous a un air d'exotisme indéniable. Le coupable, les poings tranchés, était solidement amarré dans une pirogue pourvue d'abondantes provisions et qu'on abandonnait ensuite en pleine mer.

La France dut un jour frapper ce juge trop sévère pour les fautes d'autrui. Il mourut exilé à Sainte-Marie. Le gouvernement trouve bon de ne pas le remplacer et l'héritière du trône, une jeune nlle qu'élèvent les Sœurs dans un couvent de la Réunion, préfère sans doute, aux charmes d'une toute-puissance fortement diminuée, la vie bourgeoise que lui assurent ses 3,000 fr. de pension. 11 Jusqu'à ces dernières années, l'île n'avait guère attiré de colons. Elle est si loin de tout 1 Les boutres indiens qui jadis touchaient Nioumachoua ne s'y arrêtent même plus, et nul bateau ne vient ici que de loin en loin pour enlever ce que Fomboni fait encore de sucre.

Cette usine fut créée en 1860 par Lambert, duc d'Interne, pour l'activité duquel, Madagascar, sans doute, ne suffisait pas. Passée de mains en mains, elle est devenue propriété de la Compagnie Humblot qui en agrandit le domaine déjà très vaste, dés concessions de Miremani et de Hhiconi.

Si l'usine de Fomboni fait chaque jour moins de sucre, par contre ses vanilleries jointes à celles de Mîremani donnent des résultats financiers plus appréciables.

La vanille vient admirablement à Moheli; il

FEUILLETON DtJ JOURNAL DES DEBATS du 4 octobre t!M~ [3]

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h CMtetaine ~Eza PAR

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M~ STANISLAS MEUNIER

..r.

Dans les rues d'Eza, Georges ne vit que des enfants-dépenaillés, des poules et des chats qui se sauvaient/à son approche. Des ruelles tortueuses s'enfonçaient sous des arcades branlantes. Deux ou trois maisons étaient ouvertes dans le noir des taudis, Georges distingua des vieilles qui surveillaient de profondes marmites sur des feux de souches. Le village, si audacieusement juché au bord de cet escarpement, dans une position de citadelle imprenable, et refuge sans doute, aux siècles passés, de forbans de terre et mer, semblait avoir été ravagé, démantèle par une guerre les ruines montraient des murs d'une épaisseur de deux mètres, et les lourdes pierres étaient assemblées avec une solidité digne des Romains, qui, d'ailleurs, ayant fort construit dans le pays, ta'route de la Corniche d'abord et à Eza même –ont bien pu léguer leurs procédés aux habita'nts. Oui, vraiment, il fallait des causes fort violentes à une telle destruction de choses inusables.. Et Georges Ot l'hypothèse d'un tremblement de terre. Mais la preuve?. Si vite s'oublient les catastrophes que leurs traces qui persistent ne racontent rien de certain à l'observateur.

.La faim du jeune hommese compliquait maintenant d'une soif ardente. II commençait à regretter d'être venu à Eza et allait se décider, ~!eM'o<Mc!tOMttt<er(!t<et <

semble que cet infime coin du monde soit terre d'élection pour la prëcieuse liane. On la plante, on la féconde;: pour le surplus, ellesesufntà elle-même. Elle est du reste absolument la seule culture des Européens qui se sontnxés dans le pays.

Outre les agents de la Compagnie Humble t, on en compte déjà trois qui possèdent plus de 150,000 lianes et* qui étendent constamment leurs plantations. Le jour même ne paraît pas éloigne où Moheli ne s'occupera que de vanille. Les indigènes, eux, ne peuvent se résoudre au moindre effort. Quelques pieds de manioc et des cocotiers constituent leur avoir. C'est par ~le nombre de ces derniers arbres qu'ils estiment la valeur de leurs terres. Un sol dépourvu de cocotiers, si fertile et bien arrosé qu'il suit, ne vaut rien pour eux, et c'est compréhensible. Il faudrait le travailler pour qu'il rapporte, tandis que le cocotier pousse seul et sans soins. La presque totalité de la terré appartient au Circali.â.FEtat, ce qui représente pour le colon une notable facilité en même temps qu'un gros ennui. Nous avons la manie de propriété, et l'Etat ne fait pour le moment, là-bas, que louer à long bail. On peut, par exemple, se procurer des terres à raison de 3 fr. l'hectare. Ce prix de location montera de dix'en dix ans, jusqu'à 8 fr., chinre maximum et très raisonnable. Le centre de l'Ile, à part quelques hauteurs boisées, n'est qu'une vaste prairie élevée de 400 mètres et très fortement ondulée. De trop rares troupeaux y paissent dont le nombre pourrait être centuplé. Les animaux qui les composent sont parfois superbes, avec quelques soins, la race deviendrait excellente et ce serait pour l'île une source appréciable de richesses, s'il y avait des débouchés. Les moyens de communication faisant -absolument défaut, personne ne songe à l'élevage. Un des nouveaux colons cependant possède un troupeau d'une certaine importance, mais c'est ici le royaume de la vanille, et cette royauté, comme toutes celles de l'Afrique, est absolue. Comme dans les autres Comores, l'Etat ne fait guère à Moheli que percevoir les impôts. Deux fonctionnaires le représentent, dont un douanier.

Une jolie mais courte route,, de pente un peu raide, va de PHumbo, le hameau officiel, jusqu'à la plaine où se trouve Fomboni; elle s'arrête là brusquement. Partout ailleurs, des sentiers existent seuls.

Le Budget de 1901 prévoyait 2,000 fr. au chapitre des dépenses extraordinaires à prendre sur les réserves, pour la construction d'un pont. Cela démontre d'abord qu'il existe une réserve, eHe dépasse même 20,000 fr. Gela indique, de' plus, qu'on voulait faire un pont, et cet ouvrage d'art, probablement, ne devantpas être jeté en pleine brousse, une route y passera sans doute.

Mais jusqu'ici les imprimés ofnciels témoignent seuls d'intentions qui restent toujours virtuelles. L~indication d'emploi du précédent Crédit demeure cependant d'un favorable augure, et peut-être les voyageurs futurs ignoreront-ils certains passage près de Nioumachoua, trop sujet aux ëboulements, ou même les roches lisses couvertes par marée haute et qui tiennent lieu de route circulaire à l'île.

Moheli n'a guère, en enet, besoin que de moyens de communication, au dedans comme au dehors.

Ses fonctionnaires sont décemment logés, la nécessité de tribunaux ou de magasins ne se fait nullement sentir. Une geôle, dira-t-on, est indispensable mais, depuis le drame qui, voici trois ans, coûta la vie à vingt-trois prisonniers morts d'asphyxie, et faillit, du coup, rendre célèbre leur île natale, on ne veut plus ici de prison. Les condamnés, tous de simple de police, jusqu'à ces derniers mois, abritent leur sommeil exempt de cauchemars~ dans une, paillotte où l'air ne manquera jamais.

Il n'y a pas de patriotisme comorien et, s'il y en avait, l'évidente impuissance des indigènes à secouer notre joug suffirait pour assurer leur soumission.

Respecter les croyances religieuses de tous, ne pas trop pressurer les populations, tels peuvent donc être les deux seuls articles du c~ca'o administratif aux Comores.

La récente rébellion qui vient justement d'ensanglanter la petite Moheli est une preuve que certains de nos colons et de nos fonctionnaires trouvent encore trop lourd ce léger devoir. Il y aurait fort à dire sur ce sujet, et, certes, le libéralisme de beaucoup dans la métropole souffrirait d'apprendre quelles lois sont appliquées là-bas, sous le couvert de notre drapeau. Comme on a pu le voir dans cette rapide étude, les Comores ont, entre elles, de nombreux points de ressemblance. La valeur de chacune, prise séparément, est peu de chose. Dorénavant, plus intimement unies qu'elles ne furent jamais, leur importance peut devenir considérable, grâce à l'heureuse situation qu'elles occupent près du continent africain. Quel avenir leur est réservé, maintenant que la France tient leurs destinées dans ses mains? Il est aujourd'hui bien difficile de répondre. Ce qui manque le plus àux Comores, ce sont quelques hommes à larges vues, colons et surtout fonctionnaires, et Dieu sait si ces derniers sont rares ce sont aussi des moyens de communications avec les terres voisines.

Mais il faut surtout aux Comores que le public n'ignore plus ni ce qu'elles sont, ni ce qu'elles valent.

Le reste viendra par surcroît.

D" L. D'ANFREVILLE.

non sans dégoût, à demander de l'eau ou du lait aux vieilles entrevues parl'entre-bâillemeht des portes. Mais, auparavant, il voulut monter au sommet du lieu, couronné d'un château éventré, qu'il n'avait, pas visité faute de temps, lors de sa première visite. Le moyen d'y parvenir ne se voyait pas tout d'abord. Un petit garçon lui indiqua le toit d'une maison affleurant à la rue le village est sur une manière de pain de sucre. Georges suivit ce toit, puis une ruelle et, en6n~se trouva dans un chemin tournant sur des marches colossales et naturelles, les couches même du calcaire. Il était dans le château.

En avait-il bien le droit ?Ann d'avertir de sa présence, il fit sonner ses souliers à clous et son bâton ferré. Personne ne parut. Sans doute, ces ruines étaient désertes comme le reste du village.

Le jeune homme, ayant dépassé un vestige de tour, fut étonné d'arriver dans un jardin auquel les vieux murs faisaient des espaliers, pour la vigne et le pêcher. Ce jardin était cultivé surtout en vue du fruit, car, outre les espaliers, on y voyait des figuiers et des pruniers. Rempli d'herbes folles et de neurs sauvages, il y avait aussi des rosés de triomphantes espèces bien taillées, en boutons seulement; et des roses roses, à si peu de pétales que c'étaient presque des églantines, et déjà ouvertes, presque eneuillées.

Tout à coup, Georges entendit une chanson; une voix jeune de contralto, disait sur un air rustique des paroles de ce patois niçois qui est un mauvais italien. Georges avait des nerfs très vibrants. L'artiste inconnue le remua presque aux larmes. Il était excusable la tête sous le soleil et l'estomac creux. Quand il se rendit compte de son émotion, il s'en railla et dit « Quelque paysanne très laide et très sale. )> Il escalada des pierres et arriva dans une cour, devant un logis.

Là, étendant du linge sur des cordes, dressée sur la pointe des pieds, était une jeune fille très belle, qui avait aussi grand airqueNausicaa, guettée par Ulysse.

Tout d'abord, elle ne vit pas Georges. Lui, émerveillé, la contemplait. Pour tout vêtement,

Lt~t ïn<M*t dL'Emilo Zola Mme Emile Zola

Mme Emile Zola a passé la soirée d'hier dans le grand salon du premier étage, voisin de la chambre où le corps est exposé. Elle n'a reçu aucun visiteur, et est restée entourée de ses parents et amis M. et Mme Laborde et leur fils, jeune ingénieur qui est le filleul de Mme Zola;-M. et Mme G, Charpentier; MM. Fasquelle, Desmoulin et Alfred Bruneau. Parmi les derniers témoignages de condoléances parvenus rue de Bruxelles, citons cette dépêche Très profonde douleur. Immense perte pour vérité ét justice immanente.

MANAU,

ancien procureur gênerai

alà Cour de cassation.

Le testament

C'est à quatre heures de l'après-midi que le testament de Zola a été ouvert, en présence de M. Boyron, juge de paix du 9" arrondissement, de son grefner et de M. Cornette, commissaire de police. Ce testament date de 1883. Il est.4rës court; en sept ou huit lignes, l'écrivain lègue à sa femme la totalité de ses biens et de ses droits, à charge de servir certains legs. Mme Zola avait rédigé un testament analogue laissant ses biens à son mari.

Aucune indication n'est donnée relativement aux

obsèques..

obsèques. Les obsèques

Comme nous l'avons dit, le préfet de police, s'était rendu hier rue de Bruxelles pour conférer avec les amis de la famille sur les mesures à pendre en ce qui concerne les obsèques. Mais M. Lépine n'ayant rencontré que M. Desmoulin était rentré boulevard du Palais. Il y reçut bientôt MM. Georges Charpentier et Joseph Reinaeh.

Voici les principales dispositions qui seront prises dimanche.

D'abord, aucun emblème ne sera toléré dans le cortège, qui déûlera entre deux haies de gardiens de la paix. Des gardes municipaux à pied et à cheval seront massés sur certains points du parcours. A la sortie du cimetière, la foule sera canalisée dans plusieurs directions.

Il n'y aura que trois discours. Après le ministre de l'instruction publique, M. Abel Hermant parlera à la fois au nom de la Société des gens de lettres et au nom de la Société des auteurs dramatiques. On ne sait encore si M. Anatole France, qui est souffrant, pourra prononcer le troisième discours, au nom des amis du défunt. On a prononcé le nom de M. Jaurès mais Mme Zola et les amis du défunt tiennent essentiellement à ce que les Obsèques ne présentent aucun caractërepolitique.

Le bureau du Conseil municipal de Paris a décidé hier qu'il ne se ferait pas représenter aux obsèques, ou les conseillers pourront se rendre à titre individuel. Le Conseil municipal de. Dehain, réuni en séance extraordinaire, a décidé d'envoyer aux obsèques de Zola une délégation de six membres.

Parmi les délégués se trouveront un mineur, un forgeron et un cultivateur. Ils seront en costume de travail, ann.de symboliser CerMMTM~, TraM~êt ? ~H'?'g.

La municipalité d'AIbi, à la nouvelle de la mort de Zola, a mis en beme4e drapeau de la mairie.

t~t E? tM *S~O "< MmancuM donlear pru-te SOMNOL.BrocO.f*

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ïza~sSSS!BSŒSS~sat~&MT'S~T!fHSSEES~ES.?~M.wa~~t~M~.M~

iE~SLit~ <cii.v~3rs

iL'!nsécMrtte à B~arïs et dans !a banMeme. Si depuis quelques jours les malfaiteurs ont commis un peu moins d'attaques nocturnes, en revanche les cambrioleurs opèrent beaucoup en ce moment dans Paris et la banlieue.

L'appartement de M. Henri Vincent, artiste dramatique, &8, rue de Ravignan, a été visité, hier, par des cambrioleurs qui ont foncé tous les meubles et se sont emparés de l'argent et des bijoux qu'ils contenaient.

M. Grunebaum, administrateur du bureau de bienfaisance du 2" arrondissement, habite en ce moment avec sa famille une maison de campagne à Garches.. Hier, il eut besoin de passer à l'appartement qu'il occupe à Paris, 113, rue Réaumur.

Comme il entrait dans sa chambre à coucher, il vit un homme qui se cachait précipitamment derrière un rideau, puis se glissait du côté de la porte et parvenait à s'enfuir.

Dans l'escalier, le malfaiteur fut arrêté un instant par un jeune homme, M. Richard Ducatte; mais il lui asséna deux violents coups de poing sur la tête et le jeune homme dut lâcher prise.

Le cambrioleur gagna la rue; mais, poursuivi ~ar des passants, il fut arrêté par deux agents et un caporal d'infanterie. Conduit au commissariat du quartier du Mail, cet individu a déclaré se nommer Marius Collens, âgé de vingt et un ans, puis il a refusé de donner aucun autre renseignement. Dans l'appartement de M. Grunebaum, où le cambrioleur avait dû interrompre son travail, on a retrouvé deux pinces-monseigneur, un trousseau de fausses clés et des paquets de bijoux et d'argenterie prêts à être emportés.

M. Jules Goret, emballeur, demeurant rue Pixérécourt, 39, s'est aperçu hier soir en rentrant de son travail que son logement avait été cambriolé et que plusieurs écrins placés dans une armoire et contenant des bijoux avaient disparu.

Des malfaiteurs, demeurés inconnus, se sont introduits la nuit dernière dans une remise en planches, placée dans la cour d'une maison située, 28, rue du Soleil, et y ont dérobé trois bicyclettes appartenant à M. Louis Bedu, employé au chemin de fer du Nord. A Villemonble, des malfaiteurs se sont introduits dans la maison d'habitation de M. Moutier, 18, rue de Bondy. Après avoir escaladé la grille, et cassé un carreau afin d'ouvrir une fenêtre, ils ont fonillé toutes les pièces.

Le coffre-fort fut traîné au milieu de la pièce les voleurs se mirent en devoir de l'ouvrir mais, surpris par l'arrivée inopinée de Mme Moutier, ils ont du prendre la fuite.

K~aH'a!re E3mm&er<. On mande du Havreque, au sujet de la découverte du cadavre d'une femme au pied de la falaise de Sainte-Adresse, que le signalement de cette inconnue, certains détails de son costume, puis cette particularité quelle avait le pouce de la main droite démesurément allongé, ont attiré l'attention de la justice. On a relevé, d'après le signalement donné, certaines indications se rapprochant de celles fournies dans le signalement de Mme Humbert, l'héroïne aux millions.

Le parquet de la Seine, informé de la sinistre dé-

elle portait un jupon rouge, aveuglant sous l'ardent soleil, et une chemise de toile ramenée jusqu'au cou, mais d'où sortaient en entier des bras de déesse qui avaient le ton chaud des marbres polis demeures au soleil. Les mains allongées, fortes sans lourdeur les mains de la Joconde demeuraient roses du rinçage de la lessive. Les pieds, nus dans des sabots, étaient éclatants, nnement veines de bleu. Cette fille du Midi sepassait de chapeau. Ses cheveux, d'un noir profond, formaient un épais chignon & moitié défait par la hâte du travail.

Une chèvre grise venue, Georges ne vit pas d'où, bondit au milieu de la cour; et, apercevant l'étranger, s'arrêta net, puis eut un mouvement de recul. La jeune fille tourna la tête. Elle ne parut pas enrayée; à peine montrat-elle de la surprise. Sans doute, elle recevait de temps à autre, de ces visites de promeneurs. Elle laissa retomber dans la corbeille le drap qu'elle se disposait à étendre, et consolida ses cheveux.

–Monsieur?. j Mademoiselle. excusez ma liberté. Je croyais le lieu inhabite. Je cherchais une maison.pour déjeuner.

Et ayant dit ces incohérences, qui, pourtant, étaient des vérités, il se sentit devenir rouge, avec un pou de sueur au front.

<: Comment ce monsieur peut-il chercher à déjeuner dans une maison inhabitée disaient très clairement les yeux moqueurs de la jeune fille.

Vous ne trouverez pas d'auberge à Eza. Tant pis fit-il avec un petit rire de désappointement. Pardon, Mademoiselle devousavcir dérangée.

Il la salua cérémonieusement, et, pour battre en retraite, enjamba le pan de mur qui séparait la cour du jardin.

Nausicaa eut un remords de ne pas mieux accueillir le touriste.

Monsieur, ne vous en allez pas.

Vivement Georges se retourna.

Etie n'avait plus l'air ironique. Même sa voix tremblait un peu.

Ce n'est pas une auberge ici. Mais j'ai du lait, et dupait et dos Sgues. Venez, Mon-

couverte et frappé de certains points de ressemblance a chargé M. Nicolle, commissaire spécial au Havre d'ouvrir une enquête à ce sujet et de procéder à un examen minutieux du cadavre.

Hier, après-midi, M. Bonne, procureur de la Republique, accompagne de M. Nicolle, s'est rendu à la' Morgue de Sainte-Adresse. Ces messieurs ont reconnu en effet, de saisissantes coïncidences avec le signalement de la Madame Humbert. Certains points cependant on fait écarter cette supposition. La dentition de Mme Humbert est, paraît-il, plus « remarquables » que celle ce l'inconnue, qui laisserait quelque peu à désirer.

L'héroïne du fameux conre-fort porte, derrière l'oreille gauche, une petite tache brune, dite grain de beauté. Le cadavre n'en porte pas. Par contre, la proportion démesurée du pouce présente une coïncidence surprenante.

Mais tout doute a été bientôt écarté. M. Parmentier, qui a été, comme on sait, mêlé à cette gigantesque escroquerie et qui connaît Mme Humbert pour lui avoir très souvent parlé, a été invité à accompagner les magistrats à la Morgue de Sainte-Adresse. Après avoir examiné trss attentivement le cadavre, il a affirmé qu'il ne le reconnaissait pas pour être celui de Mme Humbort.

Un rapport très détaillé sur cette opération judiciaire va être adressé au parquet de la Seine par M. Nicolle. L'identité reste donc à établir.

Arrestation d'un banquier. On a arrêté hier soir, au Palais de Justice, un financier, M. Gaston Boulaine, directeur de la Banque privée, 3, rue des Moulins.

Il avait été auparavant directeur de la Banque auxiliaire de l'industrie, 5, rue Scribe, et de la Banque française d'émission, aujourd'hui en faillite, 8, place Vendôme.

M. Boulaine avait lancé aussi les titres de la Novo Pawlowka, cette société financière qui avait pour but l'exploitation des mines d'or en Sibérie. A la suite de la déconfiture de cette société, il avait été impliqué dans des poursuites exercées par un groupe d'actionnaires et d'obligataires aux administrateurs.M. Boulaine est aujourd'hui à la suite de nombreuses plaintes qui ont motivé une instruction de M. de Valles inculpé d'escroquerie, d'abus de confiance et d'infraction à la loi sur les Sociétés. Il est, en outre, inculpé par M. de Cosnac, juge d'instruction, au sujet de la faillite de la Banque française d'émission.

Ajoutons que M. Boulaine a, actuellement, à purger une condamnation à dix-huit mois de prison prononcée contre lui par défaut, par le tribunal correcrectionnel de la Seine, dans l'aS'aire des Comptoirs réunis.

Maia!!te de femmes. Mme Marie Polge, marchande de poissons, âgée de quarante-deux ans, avait do fréquentes discussions avec une jeune femme de dix-neuf ans, Mlle Georgette Billet, habitant dans la même maison, passage d'Alsace, à Levallois-Perret. Hier soir, en rentrant chez elle, la jeune femme frappa au carreau de la porte de Marié Polge. Celle-ci croyant à une'provocation s'arma d'un revolver de fort calibre et tira à deux reprises sur Georgette Billet.

Atteinte à la poitrine et au sein droit, la jeune femme s'an'àissa sur le sol, grièvement blessée. On a du la transporter à l'hôpital Beaujon.

Marie Polge a été arrêtée 'par M. Dumas, commissaire de police, et envoyée au Dépôt.

CeMisiem <!e tramways. Hier, à Noisy-le-Sec, le tramway n° 40 venant deRomainvillo a tamponné, place Jeanne-d'Arq, le tramway n°89, de la même ligne. Les freins n'ont pas fonctionné au moment ouïe wattman les a serrés et la pente qni conduit à la place est assez rapide.

Le choc fut des plus violents.

Sept voyageurs furent plus ou moins grièvement blessés. ~Voici leurs noms: M. Haligot, wattman du tramway tamponneur, demeurant aux JLilas.

M. Gablet, receveur du même tramway, demeurant a Romainville.. M. Charles Chambia, aux Lilas.

M. Bablanc, a RomainviIJe. Mme Charnier, à Romainville.

MmeMaigDan,aNoisy.

Mme Adèle Lender, à Noisy.

Après avoir reçu les premiers soins, toutes ces personnes ont été reconduites à leurs domiciles. Stucide d'nm cfOeter. C'est bien un suicide qui a été constaté hier, sur la ligne de l'Est, quand on y a relevé le corps d'un officier, tombé d'un train et très mutilé. Cet ofSeier est le capitaine Bouges, du 103" de ligne, caserne à Louroine. 11 avait pris soin, avant de se jeter par la portière, de laisser dans le vagon une carte de' visite qui avait échappé aux premières investigations, car elle avait glissé derrière le coussin.

Au-dessous du nom de M. Bouges ces quelques mots étaient écrits au crayon

« Je demande pardon à mes parents et à mes créanciers ça n'est pas une existence que vivre sans honneur.~ a

Exposition de Mobiliers complets par milliers, aux Grands Magasins Dufayel. Literie, tapis, articles de ménage, éclairage, chauSage, etc.; etc.

NECROLOGIE

Nous apprenons la mort

De M. Brochain, curateur aux succcessions vacantes du Palais de Justice, décédé, 30, rue Bonaparte. De Mme Lefuel, veuve du grand architecte qui, à la fin du second Empire et au début de la troisième République, eut son heure de célébrité. Mme Lefuel était la mère de Mme Hochon. CORRESPONDANCE

Nous avons reçu la lettre suivante

Monsieur le directeur,

Dans le numéro de votre journal da 25 septembre 1902, vous avez parlé, a différentes reprises, d'un scandale nnancior qui viendrait d'éclater et, en même temps vous indiquiez à vos lecteurs que la Banco di Sconto e di Sete avait cesse ses payements.

Persuadé que votre bonne foi a été surprise, je suis of&cieUement chargé par la Banque de vous prier de rectifier cette information erronée. La Banco di Soonto~ n'a jamais cesse ses payements. Cette Société anonyme, au capital de 20 millions do francs, a été en rapport d'affaires avec la Société franco-italienne de crédit, a Paris, rue de Londres. Il no nous convient pas, la justice italienne et la justice française étant actuellement saisies, de revenir sur les interviews plus ou moins fantaisistes et sur les racontars dénués de tout fondement qui ont Bgurë dans la presse.

Nous avons d'ailleurs confié le soin de la défense de nos intérêts à M. Max Girard, l'avocat agréé bien connu au tribunal de commerce, qui saura, le cas échéant, faire valoir et défendre nos droits devant la justice française. La seule chose intéressante est que la perte qu'a pu subir la « Banco di Sconto » a été réglée par l'assemblée générale de ses actionnaires, et approuvée par jugement 'du tribunal de Turin, avec décret du 20 août dernier, publie dans le Bulletin officiel du ministère italien de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, paru le 30 août dernier.

sieur, il ne sera pas dit que je vous Ri laissé dans la peine.

Elle le fit entrer dans la maison. GeIIe-cî, plus grande que les masures du village, n'avait pourtant qu'un rez-de-chaussée, éclairé par deux fenêtres étroites. Pas de plancher, des dalles fort usées, dans lesquelles le géologue reconnut du marbre. Poli? Autrefois.Et le jeune homme, ~les yeux fixés à terre, comme il convenait à sa timidité présente, constatait que la roche superbe avait sa blancheur native, sans la moindre impureté, comme si jamais chaussures de rustres ne s'y étaient posées.. Et il s'inquiétait de ses souliers poudreux. Ce sol fruste et net s'harmonisait bien avec les pieds délicats de la jeune fille qui tenaient à peine à leurs petits sabots, propres comme les joujoux de sapin qu'on donne aux enfants pour leur Noël. Non, ces pieds aux talons roses, aux ongles de nacre, n'étaient pas des pieds de paysanne. Apres avoir tourné un instant surplace, ils s'éloignèrent et disparurent. Alors Georges releva la tête, et profita de sa solitude pour examiner les objets environnants.

Assis sur un banc, près d'une longue table massive, il remarqua tout d'abord un pétrin au couvercle arrondi, puis une armoire sculptée, un fauteuil gothique, une chaise de paille, deux escabeaux. Ce pauvre mobilier, très rembruni, était singulièrement ennobli par sa propreté. Et les ornements?. De beaux chaudrons de cuivre aussi décoratifs que s'ils avaient été d'or pur. Pendus aux solives, quelques bottes d'oignons et beaucoup de paquets de simples, exhalant une odeur d'herboristerie. Sur une crédence non aperçue tout d'abord, Georges vit aussi une manne pleine de Sgues. Et, dans un coin, tout à fait derrière lui, un petit buffet, dont le haut, à claire-voie, était voilé de rouge. Des diplômes dans des cadres. Georges se leva pour les lire. Il s'agissait de l'école du Borda. Mais l'hôtesse reparut, portant un vase plein de lai)~ mousseux. Elle avait jeté un châle sur sa chemise; les beaux bras ne se découvraient plus qu'au hasard de leurs mouvements, et jamais tout entiers. Elle avait mis des bas blancs et des souliers plats, des souliers de paysanne endimanchée.Ah! elle était bien ~lus belle tout al'heure

La situation do. la Banque n'a cause aucune crainte & Turin; en qualifiant de « Krach x un événement nuancier de cette nature, la portée en a ëtë dénaturée causant ainsi un préjudice a la Banco di Scbnto, sur lequel je suis oblige de formuler toutes réserves.

Je fais donc appel à votre courtoisie, et au besoin je vous requiers, en vertu de la loi de 1881, pour publier la présente rectification dans votre plus prochain numéro et a lajnëme place que les informations'deja parues. Croyez, Monsieur le directeur, a ma parfaite considération. Docteur E. LANINO,

Avocat-conseil

de la JBaMco di Sconto e ~t &e<ë, a Turin.

Paris, le 26 septembre.

®

BIBLIOGRAPHIE

A. FONTEMOING, éditeur, 4, rue Le-GoS, Paris (5'). MINER. VA

REVUE DES LETTRES ET DES ARTS Sommaire du n° du 1" octobre 1902

GENERAL BONNAL. De la méthode dans les hautes études militaires en Allemagne et en France.

PIERRE GAUTHIEZ. Amours factices, rom. (suite). HENRY BORDEAUX. Yië singulière d'une sainte moderne.

CHARLES LOISEAU. Le roi d'Italie à Saint-Pétersbourg.

R.-LOUIS-STEVENSON. La baie do Falesa, conte polynésien (suite).

JEAN RENÔUARD- Poésies.

ANDRE BEAUNIER. Les Théâtres et la Vie de Paris.

Bibliographie, par MM. JACQUES BAiNviLLE, Louis MADELiN et FREDERIC PLESSIS.

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PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS Odéon JfoKSteMr ~e DM'ec<eMr débuts

de Mlle Jeanne Dortzal.

MoMSMMr!e D~ec<eMr alternera sur l'affiche de l'Odéon avec A~MM~ot. Et notre second ThéâtreFrançais pourrait bien faire, ces temps-ci, d'excellentes recettes; car je crois au succès de la pièce de M. Lothar et je ne serais pas étonné du tout que la comédie-vaudeville de MM. Bisson et Fabrice Carré, tant et si longtemps applaudie au Vaudeville en 1895, attirât encore des foules.

Le public, hier soir, a fait le meilleur accueil à ~jfoMSteMr ~e JTM'ec~ëM?'. Cette pièce n'a rien perdu de sa franche gaieté. Et tout le monde y a ri de bon cœur. Elle est, du reste, mise en scène avec beaucoup de soin et convenablement interprétée. Un seul de ses interprètes d'autrefois nous est revenu, M. Noblet, qui avait trouve l'un de ses plus vifs succès dans le rôle de M. de La Mare, le chef de bureau libertin. On l'a revu avec grand plaisir. C'est un comédien plein de finesse que M. Noblet, et aussi plein d'expérience, Et' son comique; très personnel, porto irrésistiblement. Et quel entrain! Mme Emma Bonnet est chargée du rôle de Mme Mariolle qu'avait incarné d'une façon si réjouissante Mme Daynes-Grassot. Mme Bonnet n'a pas le comique de Mme Daynes-Grassot, mais elle est suffisamment drôle. Mme Mitzi-Daiti, sans pouvoir faire oublier Mme Raphaële Sizos dans le rôle de Suzanne, a montré de fort sérieuses qualités. M. Albert Lambert père joue ave.c assez de rondeur le personnage du vieil employé célibataire dont Boisselot avait fait un type impayable, et M. Coste représente d'une façon assez personnelle l'incorruptible Lambertin.

Le rôle de Gilberte Lambortin a servi de début à une jeune artiste que nous vîmes au Vaudeville, puis chez Gémier Mlle Jeanne Dortzal. C'est un rôle qui peut compter parmi les rôles ingrats, un rôle tout à fait inactif, et qui ne comporte aucune scène ou une comédienne sepuissesérieusementfairo valoir. Malgré cela, Mlle Jeanne Dortzal a su montrer de charmantes qualités. Elle a de la grâce, du naturel. Et elle dit avec beaucoup de justesse; certaines de ses intonations nous ont ravi. Mais il faut souhaiter qu'on

puisqu'on la voyait davantage. Le grand soleil Ini allait mieux que l'ombre dans laquelle elle paraissait plus brune. Enfin, ce châle sur lajupe rouge rappelait à Georges les modèles italiens de la place Pigalle ou des environs du' Jardin des Plantes..

Cependant, elle s'occupait de lui avec une grâce charmante. Elle ouvrit l'armoire* qui laissa voir son trésor de linge parfumé à !a lavande. Une nappe bise couvrit la table. La toile luisante, bien repassée, fit songer à Georges que cette fraîcheur était l'ouvrage de la jeune fille. Et, en cela, il ne se trompait pas. Elle mit deux couverts, c'est-à-dire deux bols de faïence, deux assiettes et deux verres.

Je n'ai pas déjeuné, moi non plus, fH/-eIIe avec un sourire et une fugitive rougeur. Oh! Mademoiselle, que de grâces à vous rendre pour m'accueillir ainsi!

Georges, incapable de mal juger la simplicité de la jeune 611e oubliait tout à fait le présent pour se reporter aux mœurs patriarcales. « Tous les étrangers et les mendiants viennent de Jupiter; le plus faible don réjouit leur cœur. Allons, femmes, donnez à cet étranger à manger et à boire. »

La paysanne aux pieds blancs et aux beaux bras n'avait pas, comme la fille de roi, des suivantes pour servir son hôte; mais son adresse et sa diligence, qui lui faisaient accomplir toutes choses sans qu'elle parût y prendre depeine, lui donnaient une grâce singulière.

Elle embrasa un fagot préparé dans la cheminée à lambrequin de cretonne et fit une omelette qu'elle mit devant Georges. Il voulut partager avec elle.

Non, mangez tout. Moi, des Sgues me suffisent.

Et elle en déposait une assiettée sur la table. Cependant, Georges n'attaquait pas son omelette dorée et appétissante.

Vous n'en voulez pas ? demanda-t-elle. Pardon, Mademoiselle, mais. je n'ai pas de fourchette.

Riant de son oubli, elle ouvrit l'armoire, en tira un êcrin qu'elle montra avec un orgueil d'enfant à son hôte étonné. Dans du satin bleu brillait de l'argenterie.

lui donne des rôles plus dignes d'elle et de sa beauté délicate. Mlle Dortzal ne nous semble pas faite du tout pour incarner les gentilles petites oies du genre de Gilberte Lambertin. Le rire du vaudeville insulta un peu à la douce gravité de son visage. Mlle Dorfzai, sans nul doute, serait mieux à sa place dans certaines héroïnes de tragédie on la rêverait Antigone, Iphigénie, Bérénice. EDOUARD SARRADIN. COURRIER DES THEATRES Nous apprenons avec plaisir que ? C'a~Mf a ~e~raMOMy. la charmante pièce en un acte de MM.. Robert de Flers et de Caillavet, applaudie au théâtre do la Renaissance. passe au Théâtre-Français où elle prendra rang à la suite des ouvrages en un acte déjà reçus.

Lundi prochain, l'Opëra-Comique reprendra AftfgtHe, qui fut remonte par M. Albert Carré dans sa forme primitive en cinq actes, avec les soins artistiques que l'on sait.

–La charmante Mme Marie Thiéry fera sa rontrëa .dans le rôle do Mireille. M. Maréchal chantera Vincent, et Mlle Marie de L'isie personnifiera la sorcière Taven.

A l'Odëon

Le service de seconde pour .<l)'<!M–-Rot sera reçu oo soir vendredi.

Pour MoMteit)' ~eDn*gc<e!M', le service de seconde sera reçu demain samedi.

Rappelons aux abonnés de l'Odëon que lundi expirera le délai qui leur est accordé pour retirer leurs places habituelles.

Au Cirque Medrano, auront lieu à la matinée de dimanche, les débuts d'~M et T~eKA, gymnastes excentriques.

En raison du sucées chaque jour grandissant obtenu par la Loïe Fuller, le directeur du Casino do Paris vient de prolonger l'engagement de la merveilleuse artiste. D'Enghicn

La direction du Casino d'Enghien tenant a montrer aux jeunes combien elle s'intéresse a leurs eû'orts, a monté, et fera représenter samedi, sur le théâtre de la Grotte Merveilleuse x, .F:He MM!Me, pièce en trois actes et quatre tableaux de M. Hey-Kiger.. Cette violente critique des mœurs bourgeoises sera supérieurement interprétée par Mlles Louise Deauville, Jane RoUa et Aciana. M. Garay, de la Porte-Saint-Martin MM. André, Charles Mey, Lurville, etc.

SPm4(MS_MJ_3 OCTOBRE OPERA (8 h.).–Faust..

FRANÇAIS (8 h. i/2).–Le Passé.

OPERA-COMIQUE (8 h. 1/2). Grisélidis.

ODEON (8 h. 1/2). Arlequin-Roi.

VAUDEVILLE (8 h. 1/2). –'Le' Marchand de pastèques. L'Age ingrat.

GYMNASE (8 h 1/2).–Le Détour.

THEATRE ANTOINE (S h. 3/4). Përe naturel. L'Article 330.

VARIETES (8 h. 1/2). Les Deux Ecoles. Le suis-je? NOUVEAUTES (8 .h. 3/4). Loute.

ATHENEE (8 h. 1/2). Madame Flirt.

PALAIS-ROYAL (8 h. 3/4). Le Train de plaisir. AMBIGU (8 h. 1/2). Le Drame de la rue Murillo. PORTE SAINT-MARTIN (8 h. 1/2). –Marie-Jeanne; ou IaFem'mc'du peuple. 1 THEATRE SARAH-BERNHARDT (.h.). Relâche. CHATELET (8 h. 1/2). Los Cinq sous de Lavarëde: GAITE (8 h.' 3/4). Ordre de l'Empereur. [BOUFFES-PARISIENS (8 h. 1/2). Madame la ..P~ësidenté.

THEATRE CLUNY (8 h: 1/2). Nin'che. Le Budget. FOLIES-DRAMATIQUES (8 h. 1/4), Le Billet de logement.. THEATRE DEJÂZET (8 h. 1/2). L'Homme n'est pas parfaite– Doit-on le dire Les Billets rosés. CHATEAU-D'EAU(8h= .).– La Grâce de Dieu. MUSEE GREVIN; –Dewet. –Delarey.–Léon XIII et le n;ortHge pontincal. Bonaparte la Malmàison.–Le Journal lumineux. CASINO DE PARIS (S h. 1/2). Spectacle varié. La LoïeFuIIer.–Hop! Hop! au Casino! FOLIES-BERGERE. Spectacle varie. Faust, ballet. LA CIGALE; Froufrou et Culottes rouges. THEATRE GREVIN. Tous les jours, en matinée, & 3h., et le soir, a 9 h. Les Surprises du divorce. BIJOU-THEAT.RE (8 h. 1/2). –Le Truc d'Arthur. MATHURINS (8 h. 1/2). Valentine a du talent. Craque forever!

OLYMPIA (8 h. 1/2). Fregolinette; L'Ile d'Amour. NOUVEAU CIRQUE (8 h. 1/2). Spectacle nouveau. Grandes attractions. Ginbrd. plongeur à bicyclette de 15 mètres de haut. Mercredis, jeudis, dimanches et fêtes, matinées à2h. 1/2.

!'CIRQUE MEDRANQ (BOUM-BOUM) (8 h. 1/2). Attractions nouvelles. Matinées dimanches, jeudis et. fêtes à8h.l/2.

CIRQUE D'HIVER (8 h. 1/2). Exercices équestres: PARISIANA (8 h. 1/2).–Spectacle varie. SCALA(8h..l/2).–PoIin.–S.Cadix,otc.. ELDORADO (8 h; 1/3).–Spectacle varie. TOUR EIFFEL. Tous les jours, de 10 h. du matin !t i~ nuit. Au 1"' étage, restaurant (déjeuner).

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THEATROPHONE. Auditions de ce soir. Opéra Faust. Français Le Passe. Opëra-Comique Grisëlidis.–Nodyeautcs: Loute. Spectacles du 4 octobre Opéra: Lohengrin.

Français :Gertru(!e.

Opëra-Comique: Carmen.

A l'Odëon: Monsieur le Directeur.

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Un cadeau dp mon frère, dit-elle.

Àh! vous avez un frère. Moi j'ai una sœur.

Elle doit être bien gentille.

Bonne et belle.

Il y eut un silence. Habituée à la solitude, parlant rarement français, elle se défiait de ses phrases et .choisissait ses mots avec lenteur. Une paysanne ordinaire n'eût pas eu ces scrupules, que Georges ne pouvait deviner. Il prenait la réserve de la jeune fille pour une gêne, bien légitime d'ailleurs, et cette gêne supposée le gênait. Malgré ses réminiscences classiques, plus le tête-à-tête se prolongeait, plus il en sentaitia singularité.

Pourtant elle montrait une vraie confiance en « déjeunant comme elle disait, à côté de lui. Mais ce déjeuner était si frugal qu'il en paraissait invraisemblable quelques figues, un morceau de pain noir, une gorgée d'unebelle eau de source dont la fraîcheur embuait la petite carafe de verre bleu, et ce fut tout. Elle s'excusait de n'avoir pas de viande à offrir à son hôte, Ici, nous n'en mangeons jamais.

Jamais

Non, nous n'y tenons pas, ma cousine et moi. Quoi de meilleur que du lait, des œufs, des fruits?

Dans le* bol placé devant le jeune homme, elle versait le blanc liquide.

Nos chèvres ne nous en laissent pas manquer. Et ces figues, Monsieur, goûtez-en. Elles viennent de nos arbres c'est moi qui les fais sécher sur des claies.

Georges aimait médiocrement le lait. Cependant, en considérant les jolis doigts qui avaient extrait celui-ci des mamelles de la vigoureuse chèvre grise, il trouvait au contenu de sa tasse une saveur exquise, et y laissait ses lèvres presque amoureusement. Quant aux figues, elles lui semblèrent sucrées et parfumées au delà de tout ce qu'il connaissait. Malgré ses sentiments très compliqués, ses pensées un peu en désordre, il céda à l'invite de ces bonnes choses et mangea de grand appétit. Il voyait d'ailleurs qu< cela faisait plaisir à sa compagne.

SMtt~J


dans le Nord (Haparanda 750°"°). Une aire droite de pression supérieure a TTO" s'étend delà mer du Nordala Baltique.

Le vent est encore très fort ou fort du NordEst sur le Cotentin, il est faible ou modéré sur nosautrescôtes.

Des pluies sont tombées en Autriche, en Halie et dans le Nord de la Scandinavie en France, on a recueilli Hmm d'eau à. Belfort, S à Sicië, 5 a Cherbourg, 4auMans;

La température s'est encore abaissée, excepte dans le nord et l'est du continent. Ce matin, te thermomètre marquait :0° a Moscou, 7" à Paris, 22° a Alger et 24° a Palerme.

On notait –1" au PuydoDôme, a l'Aigoual, au Venteux, –.° au Meunier, –3" au Pic du Midi.

En France, le temps va rester frais avec ciel nuageux, des ondées sont probables dans le Sud. A Paris, hier et ce matin, couvert. Moyenne d'hier, 2 octobre, 9''0, inférieure de 3"2 a la normale (12°2). Depuis hier, midi, température maxima 11<'9; minimum de ça matin, 6°2.

A la tour Ein'el maximum, 9«5; minimum. 4°0.

Baromètre a sept heures du matin 762""°3, stationnaire a midi.

!Sn'UATNN PARTfCCUBRE AUX PORTS

AfaMcAe. Mer peu agitée a Dunkerque, a Calais, a Boulogne, au Havre et a Cherbourg. Oce<Mt. Mer belle a Brest et a Lorient. Af<Mt(e)-)'<Mtëe. Mer peu agitée a Marseille, )t SioieetaNice.

CoMe. Mer peu agitée aux !los Sanguinaires.

Observatoire municipal. .? ocM6fe =

Mont- Tour

` souris S'-Jacqu.e Temp"'iaplusbassedelanmt. +4°i +4°? &7h.dumatm. -)-6"2 -)-6~ &2h.dusoir. +9"5 +M"t

Baromètre & 2 heures 753"4, stationnaire. Vent dominant N.-E.

EtatducietaParis:coaYert.

Remarques sur la veiUe couvert.

Ze ~r<ttt< A. DUBOIS..

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~PHn~M~'ASa et a M' CHABMHRON, notaire au \'eurdrc <A.luer).

tfC TDtt~e ~e Marée de la Compag-nie LM i teAtHij de l'Ouest, qui partent de )a gare Saint-Lazara pour l'Angleterre le matin à 10 heures et le soir a 9 heures, sont maintenant entièrement composés de voitures à couloir. t~E PLUS, un wagen-restanrant vient d'être M ajouté au train de 10 heures du matin, ce qui permet aux voyageurs de déjeuner à leur heure habitueUe.

La Température. 3 oct. Bureau central météorologique

Le baromètre se relève sur l'ouest et le centre dti continent, tandis qu'il s'abaisse fortement

mm DE FER D'ORLEANS AVIS AUX CHASSEURS

Jusqu'à la fermeture de la chasse, les trains 3 et 40 s'arrêteront a Nouan-le-Fuselier les jours indiqués ci-après

rraw M' 3.– Lé train 3 partant de Paris & T''i0 du matin s'arrêtera le dimanche a Nouan-leFuselier.

7'raMt M" 40. Le train 40, partant de Vierzon a 8 h. du soir et arrivant a Paris à li''43 du soir, s'arrêtera les dimanches, lundis et jours fériés a la station de Nouan-le-FuseUer.

VnyoM-.ne~MratM. Un Tagon-restaurant

circule sur la section de Paris à Vterxon, dans les deux sens, depuis le 6 septembre et jusqu'à la fermeture de la chasse, dans les conditions suivantes

1' Dans !e sens de Paris (t nefMM. Le samedi de chaque semaine par le train 199 partant de Paris a 6''58 du soir pour arriver h Vierxon & 10''38 du soir.

2" .0<MM MM~ de Vte~oM <! Po!t'M. Le dimanche de chaque semaine par le train 198 partant de Vierzon à 6''43 du soir et arrivant a. Paris a i0''l du soir.

Ces nouvelles facilités seront certainement très appréciées des nombreux chasseurs qui se rendent en Sologne.

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,3 99 80 07 3 0/0,~ fou 02 ioo e99,92 99 92, -12 '.= 1869 août 46P 4,8 Folie. 3 0/0 1879 'M fr-Mâl 1 5¿1.. Aufriohlens?Ojoarg"oct. iOr,%

-saaz.3jouissancel"octobrei9C2.)tm~ i0b03 W M005 99,92 M,. ~3.4,3., com.30~1S80500fr.sept. 503.. 50150 Belge30/02'ser!e.ma clôhtra tntemaMonaat deSh. h. W

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farM, /e .? oc/o~re.

Les bonnes dispositions manifestées hier vers la fin de la séance se maintiennent aujourd'hui et s'accentuent même assez sensiblement dans certains groupes.

Le marché sud-africain, en particulier, fait preuve d'une animation et d'une fermeté qui paraiss'ent d'autant plus remarquables que ce compartiment semblait, il y a quelques jours encore, en proie au plus profond découragement.

T,a spéculation semble fonder quelques espérances sur la prochaine rentrée du Parlement anglais pour le règlement des questions relatives à l'industrie minière.

Mais, à un autre point de vue, il est permis de voir dans cette reprise la preuve que la situation de place est enfin suffisamment dégagée.

Au parquet, la tendance générale est également très satisfaisante. On remarque particulièrement la reprise des Fonds ottomans, portugais et brésiliens.

Le 3 0~0 se retrouve en clôture à 99 92. L'Extérieure espagnole, après s'être relevée à 89 50, faiblit à 89 07.

Les nouvelles relatives à la situation politique intérieure sont do nature à causer quelque préoccupation.

L'Italien se maintient à 102 75.

Les Fonds Ottomans sont en vive reprise sur divers bruits favorables au projet de l'unification de la Dette.

Le Turc C s'avance de 30 25 à 30 52, le TureD de 28 à 28 38. Le Portugais se relève à 31 95.

Le Serbe 4 0/0 reste lourd aux environs de 75 65, par suite des tiraillements que l'on sait exister entre le gouvernement serbe, le syndicat des banques parisiennes et le gouvernement français, au sujet du futur emprunt

serbe:

Le Brésil 40/0 s'enlève de 78 50 à 79 40. Parmi les Etablissements de crédit, la Banque de Paris se retrouve à 1,067, le Crédit lyonnais à 1,C64.

La Thomson Houston se relève vivement à 574, les Tramways Sud à 197. La Traction reste à 25 50.

Le Rio est sans changement à 1,091. La Sosnovice reprend à 1,760, la Briansk à 257.

Les Mines du Transvaal sont en reprise. La Rand Mines passe de 286 50 à 891 50, la Goldfields s'avance à 213 50, l'East Rand à 220 50. La De Beers se maintient à 544.

fendre*, 3 octobre. Le Stock Exchange présente une tendance très ferme, particulièrement sur les Mines Sud-africaines, qui sont demandées pour compte local et pour compte du continent.

Los Fonds étrangers sont fermes, surtout l'Espagnol et les Turcs. Les chemins américains sont irréguliers. Rio Tinto indécis.

Argent 23 1/2.

Vienne, 3 octobre. Les transactions sont trèe calmes, mais la tendance générale est ferme, particulièrement les valeurs locales. En séance, le marche est inactif.

Les Etablissements de crédit sont soutenus. Clôture calme.

BerHn, 3 octobre. Le marché, en général, est soutenu, mais par contre se montre très réserve dans la crainte d'une élévation du (taux d'eseompte do la Reichsbank.

Société ftrMtcatse <te reports. –La Société française de reports a boniHë aux déposants Pour le mois d'octobre. 2 81 0/0 l'an net Pour la 1'~ quinzaine. 2650/0 Pour la 2'quinzaine.0/0 Emprunt japonatt). Les journaux anglais annoncent la prochaine émission d'un nouvel emprunt japonais 50/0 d'environ 125 millions de francs..Les négociations seraient actuellement terminées et l'émission serait ~ffectuéo d'ici ~)&u par l'entremise de la « Hong-Kong an:! Changhai Banking Corporation de la Compagnie par Actions « Baring Brothers et de la <t Yokohama SpecièBanItt.

TTramways <te )a <rtvc ~attfhe. Un avis de fa Compagnie électrique des tramways de la rive gauche fait savoir aux actionnaires que l'assemblée générale, convoquée pour le lundi 20 octobre 1902, au siège social, est remise a une date qui sera Sxëo ultérieurement.

fahacs de t'emptre ottoman. D'après la A'eKC /*t'ete .PreMe, le dividende de la Régie coïntëressée dés tabacs de l'empire ottoman serait, cette année, de 17 t'r., contre 16 fr. pour les deux exercices précédents.

BULLETIN COMMERCIAL

PARÏS.Ie3 octobre

Cours du marche de la Bourse du commerça AYOISE SEtSU! BLE FABBft!

l'h.j3h.tu.)3h.lh.)3h.iu.)Tir.

Courant. 16.25 i6. 15.75 15.50 2t. 2t.t0 30.40 29.65 Prochain. 16. 10. 15.50 15.50 21. 20.73 2S.50 28.50 Sept. Cet. 16.05 15.95 15.50 15.50 20.95 20.90 28.15 28.20 4 derniers.. 16.10 16. 15.75 15.50 20.85 20.90 27.85 27.Pf 4 de nov. 18.15 16.05 15.75 15.50 20.90 20.95 27.70 27.75 4premiers. Tendance.. sout.catm sout.calm sout.sout. sout.fer" Circatation nutte 250 nulle nnUe Stocks.

t.Bt COLZA. ALCOOI. SMM

t h. 3 h. F! ) 3 h. l~i. 3 h. 1 h. ) 3 h.

Courant. 76. h, 76.S5 56.75 56.75 35. 35.25 23.62 23 87 Prochain. 72.S5 73.50 57.25 57. 35.25 35.25 23.75 24.12 4 derniers. 72.50 7~.75 57.25 57.25 35.50 35.75. 4 premiers. 65.50 65.50 57.50 57.25 35.75 36. 24.62 25. 4 de mai. 64.25 64. 57.25 57. 36.50 36.50 25.S/ Tendance.. somt.sout. sout.sout. sout.sout. sott.fcr" Circulation nuUe 150 250 2M Stocks.

t.EKAVRE.Ie3 3 octobre

COTONS LABŒS POtVMS CAF&S CAFJiS

lOheu"' lOheu'" 10 h. 1/2 Ouvert. Ciôture

Octobre 1S02 55 75 139 69 25 37 25 37 25 Novembre.. 5487 13950 C950 3T50 37SO Décembre. 5163 14050 6975 3775 3775 Janvier 1903 5tM 14L.. 6975 3S.. 38.. Février. 5450 145.. 70.. 3S25 3S25 Mars. MM 14550 70.. ·. 3S50 3S50 Avril. 5450 146.. 6950 3875 3875 Mai. 5462 14650 6975 39.. 39.. Juin. 5462 147.. 6925 3925 3925 JuiUet. 54 6~ 14759 69.. 39 50 39 SO Août. 69. Septembre. Tendance. calme calme catme irregut catme Ventes. Cotons:batIes;taines:baHes; poivres sacs; cafés, ouverture 5,000 sacs; cafés, clôt)ire:sacs.

nancé ta marche et tout permet d'espérer qu'il ne se produira pas d'incident grave.

L'itinéraire a été tracé de la façon suivante Place Vintimille, rue de Douai, rue Duperré, place Pigalle, boulevard de Cliehy, avenue Rachel. Mais il n'est pas définitivement fixe. Toutefois, après examen, il semble que, étant donné l'afïluence des assistants, cet itinéraire doive l'emporter. Pour ce qui est des discours, on ne sait toujours pas qui prendra, après MM.Chaumié et Abel Hermant, la parole, à la place de M. Anatole France qui est souffrant.

Les délégations qui désireront se rendre dimanche prochain aux obsèques d'Emile Zola devront se réunir à midi et demi sur la place de la Trinité. Dans le cas ou cette place serait trop petite, elles prendront rang, par ordre d'arrivée, rue de Châteaudun. Le cortège, au moment du départ, montera la rue Blanche (côté gauche trottoir et chaussée) il s'arrêtera à l'intersection de la rue de Calais pour prendre la file, car cette rue, les rues Vintimille et de Bruxelles seront réservées aux membres et aux amis intimes de la famille d'Emile Zola.

Le cortège partira de la rue de Bruxelles exactement à une heure, prendra la rue de Cliehy, traversera la place et le boulevard du même nom, du côté nord.

L'accès au cimetière Montmartre aura lieu par le côté gauche de l'avenue Rachel, qui sera coupée en deux dans sa longueur par un cordon d'agents. Les personnes qui devront suivre le cortège se rassembleront au carrefour Montmorency où sera élevé une tribune à côté de laquelle se trouveront les membres de la famille et du haut de laquelle des discours seront prononcés par MM. Chaumié, Abel Hermant et Anatole France.

Après les discours, la tribune sera enlevée, la famille de M. Zola prendra place dans l'allée principale où le cortège déniera devant elle pour sortir par le côté droit de l'avenue Rachel. En sortant du cimetière, les délégations suivront le boulevard de Cliehy, pour arriver ptace Blanche où aura lieu le dispersement.

Le préfet de police, estimant que les obsèques de M. Emile Zola ne doivent donner tien à aucune manifestation politique, a décidé qu'aucun emblème ni aucun drapeau ne seraient tolérés.

DERNIÈRES DÉPÊCHES

Constantinople, le 3 octobre. On affirme qu'un iradé impérial, promulgué hier soir, autorise la conversion de l'emprunt des douanes.

Le voyage à Paris du ministre Sélim Pacha, en vue d'une autre combinaison relative à la conversion de la Dette publique entière, est ajourné. ~at'a. Utrecht, le 3 octobre. II est certain que M. Krûger partira le 14 octobre, à cinq heures du soir, pour Menton. ~fa~as.

Kice, le 3 octobre. Vidal, le tueur de femmes, comparaîtra aux Assises à la fin de ce mois ou au commencement de novembre.

Alger, le 3 octobre. Les journaux quotidiens d'Alger rendent compte, très longuement, ce matin, de l'arrivée hier, par le .DMC-ei'e-Bra~aKce, de M. le gouverneur général. La foule se trouvait très nombreuse, en effet, à côté de toutes les notabilités civiles et militaires, venues pour saluer M. Revotl, à son débarquement. M. Gaussea, directeur du cabinet, et M. le camtaine

Godet, officier d'ordonnance, sont descendus avec M. et Mme Revoil, d'un canot qui était allô dans le port à la rencontre du paquebot amenant le gouverneur et sa famille.

Dans le landau du gouverneur avaient pris place~ Mme Revoil, le commandant Levé de sa Maison militaire, et M. Gaussen.

Parmi les personnes venues à la rencontre du gouverneur se trouvaient MM. Rostaing, préfet Varnier, secrétaire général du gouvernement; Altairac, maire d'Alger, avec une partie de la municipalité; Colin, députe Gerente, sénateur, Letellier, ancien députe; Bertrand, de Saint-Germain, Bouches, délégués financiers Castan, président de la Chambre de commerce; Jourdan, président du Tribunal de commerce; Ducroux, premier président de la Cour d'appel tout le bureau du Syndicat commercial; le générât Forzans, etc.

Le gouverneur s'est rendu directement a sa villa de Mustapha-Palais.

ajtt meurtre. Ce matin, M. Albert Loste, âgé de trente-trois ans, demeurant 86, avenue de Clichy, s'est constitué prisonnier au bureau de M. Coston, commissaire de police du quartier des Epinettes. Il a déclaré avoir, dans sa demeure, coupé la gorge à sa maîtresse, Mme Sehitler, dont le mari est officier aux colonies.

Renseignement pris, cette déclaration a été recon<nue exacte. M. Loste a été envoyé au Dépôt. Le comité du Souvenir français de Rueit nous informe qu'it organise pour le cKma~te/te ~9 oe<o&re eoxfMtf une cérémonie patriotique a l'occasion de l'inauguration du petit cimetière où reposent des soldats tués le 21 octobre 1870, au combat de ta Matmaison. COURSES A LON&CHAMP

Sa~e~t oc<o&rc

PRONOSTICS

Prix du Rond-Point. J~ra, Afa;)'ec7ta;<e~. Prix de ta Pépinière. E~Ma. <3t(t&6~e.

Prix du Ranetagh. ~MM:ce, ?'o<Mf.

Prix de BiUancourt. jDaft~/f, ëe!;rM Ca~~ieM. Critérium internatiouat. Mtt-etMe, yïMM-JHo~ Prix des FortMeations. E~ea<o/tM, /M<!Merë<e.

mttaa de ta Banque d'Angleterre

En livres sterling 1 octobre 24 sept. Différence~ Proportiondetare- serve. 4463 53 87 9 24 Rëservetotaie. 23.6t6.229 26.328.503-2.712.27~ Encaisse métallique 35.842.4i4 37.352.348 –i.509.93~ CircutationSduc' 5t.792.330 53.284.950 +{.492.620)~ Dépôtdesadminis. i0.025.973 8.301.490 +1.724.483!~ s Dépôt des particu- lîers. 3t.837.516 26.302.606 +5.534.9t()~ ortefeuiHe. 2t.39i.t45 24.0S6.105 2.694.96<t~ Mcce«<;< du Cttnat de Snet

t901 tM~

DcL2octobre. 190.000 370.00~ Totaldepuistei~janvifr. 75835.000 79.978.(KM''

Le a Journal des Débats est vendu 10 centu~ij 1 dans toute la France

Plus récemment, lorsque la précédente législature de la Chambre, à la faible majorité de 12 voix, s'est prononcée pour le rachat, ou a remarque que les députer des circonscriptions électorales desservies par l'Ouest, avaient presque tous voté contre (75 contre 9).

Les vœux récents contre le rachat ont d'auteurs été remarquables non seulement par la solidité et la netteté des motifs, mais encore par l'ensemble avec lequel les membres des Conseils généraux se sont prononcés.

Dans presque tous les départements, les délibérations votées à mains levées paraissent avoir réuni la presque unanimité des votants dans la Seine-Inférieure, où nous trouvons un vote nominal, la majorité a été de 42 voix contre 8.

il y a dans la continuité et la concordance de ces manifestations des corps 61us de la région de l'Ouest une indication des plus précises surl'état d'esprit des populations desservies par le réseau de l'Ouest, nettement hostiles à tout projet de rachat de ce réseau. L'Ecole de Rome

Par arrêté de M. Chaumié, ministre de l'instruction publique, MM. Maynial, élève sortant de l'Ecole normale supérieure, agrégé de grammaire Périnelle, archiviste paléographe; Zciller, élève diplômé de l'Ecole pratique des Hautes-Etudes, agrégé d'histoire, sont nommés membres de l'Ecole de Rome pour l'année classique 1902-1903.

MM. Constant, Dubois et Lamaran sont autorisés à prolonger leur séjour à ladite Ecole pendant la même année.

LES GRÈVES

Dans sa lettre à M. Cotte, secrétaire du' Comité fédéral des mineurs, le président du Conseil déclare que le gouvernement fera tous ses efforts pour faire aboutir les réformes dont le Parlement est saisi, et dont une déjà a été ratifiée par la Chambre. Toutefois, en ce qui concerne le minimum de salaires, le gouvernement actuel partage l'avis du précédent Cabinet et s'y déclare opposé.

DA.N8 LE PA.S-DE-CA.t.A.tS

Lens, le 3 octobre. Sur 4,630 ouvriers employés dans les mines de Lens, 2,800 environ ont cessé le travail.

Lens, le 3 octobre. Dans le bassin du Pas-deCalais, la nuit a été agitée.

Dans les corons de la fosse 3 de Lens, une bande de grévistes a brisé trois fenêtres et de nombreuses vitres à trente maisons.

A la concession de Lens, il manque 1,573 ouvriers sur 7,280.

A la concession de Drocourt, il manque 119 ouvriers sur 1,232.

A la concession d'Ostricourt, il manque 720 ouvriers sur 8,026.

A la concession de Dourges, il manque 8,213 mineurs sur 8,393..

A la concession de Courrieres, il manque 2,828 mineurs sur 4,609.

A la concession de Merchm, il manque 614 mineurs sur 1,061.

Saint-Omer, le 3 octobre. Vingt gendarmes de l'arrondissement de Saint-Omer sont partis pour les différentes localités du bassin houiiler du Pas-deCalais, ontlieu des grèves.

La majeure partie du 21" dragons et du 8'' de ligne "sont également prêts à partir pour les~memcs points.

sèment, des secours furent, organisés et l'accident n'aura pasd'autreseonsequences.

Le R. P. Pralong, de la mission du Tonkin, s'est noyé dans le canal de Phuly qu'il traversait en sampan. Le corps, repêche peu après, a été ramené au chef-lieu de la paroisse de Kam-Xahg. Le R. P. Pralong était né au Puycni873.

Le même courrier apprend la nouvelle de la mort du P..Lcfnce Marion, procureur des Lazaristes, emporté par unomaladiedofoie.

Il règne !t Ha'iphong, depuis quelques jours, une légère épidémie d'inftuenza et de fièvre dcngue parmi la population européenne. L'élément féminin paye le plus large tribut à cette maladie qui n'a, d'ailleurs, que le caractère d'une épidémie bénigne et semble devoir être bien vite enrayée, grâce aux précautions prises.

Au Venezuela

On télégraphie de Willemstad: < Le général Matos a, dit-on, effectué sa jonction avec le général Mendoza près de Camatagua, dans l'Etat de Miranda. Leurs forces combinées s'élèvent à 6,000 hommes. Le Président Castro, à la tête de 4,000 hommes, a fui mercredi devant l'avant-garde révolutionnaire, près de Villa de Cura. Il est actuellement à Los Teques.

> Le gouvernement se propose d'attaquer les rebelles à Barcelona, le 5 octobre. Le général Kolando est à la tête de l'armée révolutionnaire à Cua. »

Les chefs boors

Berlin, le 3 octobre. D'après une communication adressée aux journaux, les généraux boers feront le IS~ctobre une visite à Paris d'où ils viendront directement à Berlin. La réunion publique organisée à la Philharmonie aura lieu !el7. Le don de l'Association de secours sera remis aux généraux boers le i8. MIEUX, MEtLLEUR MARCHÉ

Chacun a intérêt à faire aux Etablissements Allez frères ses achats d'appareils de chauuage, d'éclairage, lits fer, lits cuivre, articles de ménage et fourneaux de cuisine.

La~ moft d'Emile Zola L'hôtel de la rue de Bruxelles a repris peu à peu son habituelle physionomie. De temps en temps, la porte s'ouvre encore et livre passage à quelques visiteurs qui viennent signer sur les registres, à des porteurs de télégrammes ou à des commissionnaires qui remettent aux domestiques des gerbes de fleurs et des couronnes.

Et toujours les abords sont garnis d'une foule curieuse qui stationne, se chuchotant le nom d'un personnage connu qui pénètre.

Mais déjà, dans le public, règne une certaine effervescence. Dans les groupes, des discussions tout d'abord pacifiques s'engagent, puis le ton se hausse, et, quelquefois, maigre le respect du au mort, une voix ose critiquer.

Mme Zola qui, nous l'avons dit, ne quittera pas, pour l'instant du moins, son domicile, a passé une nuit assez calme et sa santé est aussi satisfaisante que possible. Il n'a, du reste, pas été publié, aujourd'hui; debulletin de santé.

Les obsèques de l'écrivain seront très simples mais on prévoit dans le cortège une affluence considérable de Sociétés ouvrières, qui ont décidé d'assister en groupe au convoi. CA 8, ordon-

La préfecture de. police .en. a. sagement ordon-

Decazeville, le 3 octobre. La grève des métallur- r gistes continue.

Le nombre des gendarmes est actuellement de 202 dans tout le bassin'houiller, dont 158 sont à Docazeville.

Tout est calme,

La Rochelle. le 3 octobre. La réunion d'hier n'a. apporte aucun changement à la situation delà grève. Les grévistes ne sont pas disposés à céder, car ils espèrent que l'usine ne fermera pas.

Une reunion aura lieu aujourd'hui, dans laquelle le juge de paix du canton Ouest, chargé de la conciliation, doit rendre compte des réponses des patrons. On dit que le directeur a repondu qu'il lui était impossible de faire droit aux revendications des ouvriers sur aucun point.

LES ÉCOLES

Brest, le 3 octobre. Les écoles libres de Ploudaniel et du Folgoët ouvriront leurs portes incessamment avec des maîtresses laïques. Les Sociétés propriétaires des trois écoles de Sœurs de Morlaix ayante signé l'engagement de ne plus recevoir de Sœurs dans leurs établissements jusqu'à la décision du Conseil d'Etat, un arrêté préfectoral ordonne la levée des scellés apposés le 11 août.

Le commissaire de police, M. Riou, a procède à l'opération.

Les trois écoles vont rouvrir avec des institutrices laiqueslibres.

Lyon, le 3 octobre. La rentrée des classes à Lyon et dans toute la région lyonnaise semble ne devoir donner lisu à aucun incident.

De tous côtés afnuent les demandes d'autorisation d'ouvertures d'écoles libres. La préfecture du Rhône en a reçu à ce jour plus de 60. On enquête actuellement sur les diverses capacités du personnel enseignant proposé par les demandes en autorisation. On croit que dans le courant du mois tout sera terminé sans que des difficultés sérieuses se soient produites. .Ha:

COURRIER DE 1/INDO-CBpME Marseille, le 3 octobre. On lit dans le &oMrr~ d'.BMpAoH~, arrivé ce matin par la voie anglaise Dans la circonscription de Tchë-Kan (Quang-Tchéou), le choiera s'est déclare depuis assez longtemps et a fait de nombreuses victimes parmi la population indigène. La population européenne, peu nombreuse d'aiHeurrs dans cette localité, a été épargnée jusqu'ici.

Un correspondant de Lang-Son annonce la mort d'un distributeur, un nomme Louis Fleury, originaire de Poudichëry, qui a été assassiné le 22 courant, a Ban-Chai, près de Ban-Quan. Le malhenreux était resté en arrière a Ban-Quan et c'est en rejoignant le convoi qu'il a été assailli par une bande armée qui l'a assassine. Ces jours derniers, l'entreprise Guigai était devaHsée, a deux kilomètres de Dong-Dang, sur la route de Kachan.

Pour obliger un docteur altant sur Cao-Bang et presse dcrejomdre son poste, ses bagages étaient envoyés sans escorte. Us ont été pillés par les maraudeurs. Le troisième frère du roi d'Annam, le prince Bu-Liem, est mort tout dernièrement à Hué, emporté de façon foudroyante, en moins de huit heures, par une attaque de choléra.

L'/<tf<ëpe)!d<:Mc<' signale un accident arrivé à M. Thurcau, résident de la province de Thaï-Binh. Se trouvant en tournée dans la province, il passait en charrette anglaise sur un pont, lorsque celui-ci s'enbndra, entraînant les voyageurs et ta voiture. En se débattant, le cheval atteignit d'un coup de pied la tête de M. Thureauqui, jetourdt pM la viotenec du cp.up. faiuit se noyer, noureu-

OERN)ERE HEURE M. Maruéjouls, ministre des travaux publics, accompagné de MM. Pierre Maruéjouls, chef de son cabinet; Pérouse, directeur des chemins do fer au inimstère des travaux publics Kleine, d'recteur du personnel au même ministère, quittera Paris ce soir huit heures dix-huit, se rendant à Rodez. Le mimstre des travaux publics doit inaugurer dimanche 'a ligne de chemin de fer de Rodez à Carmaux.

Le ministre des travaux publics vient d'être autorise, au nom de l'Etat, à accepter une donation de 60,000 fr., faite par M. RouviIIe, ingénieur en chef d'~s ponts et chaussées, en vue de fonder un prix quinquennal d'environ 10.000 fr., en faveur des ingénieurs des ponts et chaussées de tous grades, dans les conditions suivantes

Ce prix sera décerné à un inspecteur général, un ingénieur en chef ou un ingénieur ordinaire des ponts et chaussées, soit en service au ministère des travaux publics, soit en service détaché, soit en congé, qui aura soit en France, soit à l'étranger, avant le 1" janvier des années 1906, 1911, i916, 1921, etc. exécuté le travail le plus remarquable, nu publié un ouvrage technique réalisant un progrès dans la science de l'ingénieur, ou exécuté des recherches intéressantes (en tenant compte notamment du cas le défaut de cgssources l'empêcherait de continuer ces recherches) ou réalisé d'une manière quelconque un progrès important dans l'art de la construction ou dans l'industrie des transports. Ladite somme de 10,000 fr. sera attribuée tous les cinq<Ms dans le premier trimestre des années 1906, 1911, etc., par le ministre des travaux publics, de l'avis du Conseil général des'ponts et chaussées, réuni en assemblée avec les directeurs du ministère. Le prix sera indivisible.

Le prince Radolin, ambassadeur d'Allemagne, est arrivé à Paris.

La question du rachat des chemins de fer devant les Assemblées départementales La session ordinaire annuelle des Conseils généraux, qui s'est tenue au mois d'août dernier a donné lieu à une nouvelle manifestation des corps élus de la région desservie par le réseau de l'Ouest contre le projet de rachat de ce réseau.

Sept Conseils généraux saisis de motions relatives au rachat (Côtcs-du-Nord, Eure, Finistère, Manche, Mayenne, Seine-et-Oisc et Seine-Inférieure) ont pris des délibérations tendantes toutesà à ce que tout projet de rachat soit écarté.

Les autres Conseils généraux de la région ne se Hûnt pas encore occupés de la question.

Cette manifestation de l'opinion des Assemblées départementales sur une question da cette importance <;at à rapprocher de deux consultations antérieures tcut aussi significatives.

Oii se rappelle, en eSei, qu'en 1900,101 Chambres de commerce et 4 Chambres consultatives des arts et manufactures ont spontanément étudié au point de vue des intérêts commerciaux les projets de rachat soumis au Parlement, et se sont prononcées contre cette opération dans des délibérations fortement motivées, pour ainsi dire unanimes les Chambres do commerce et tes Chambres des arts et manufactures .de la régies d& l'Ouest figurant dans ce nombre ttaienitoutes hosties au rachat.