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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1901-03-19

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 19 mars 1901

Description : 1901/03/19 (Numéro 77).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k480395n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

DIg-IIUIT~-bïARS: :Gliristiàn--Schéfer:

Au joui LE ~o~R. Le record de la duné de mied, ~Beaunier:

RUSSES ET ANGLAIS EN CHINE. Alcide Ebray. LES AFFAIREE DE CHIHY~. `

LA GUERRE DU TRANSVaAL.'

A ~YLONTCEAU-LES-MINES: EltIi,IB Combe. LE MOUVEMENT SOCIAL. EugBne Rostand. LES LITRES I;ouvEAUS:

LA RUE DES MEURT-DE-FAIAi. George Gissing.

DIX -HUIT MARS

Dix-huit mars voici trente ans, jour pour jour, que, par un clair soleil de premier printemps, une partie du peuple de Paris, les idées encore troublées par les angoisses du siège, écouta les cris fallacieux de quelques énergumënes, dressa des barricades et donna le spectacle lamentable d'une insurrection en présence de l'ennemi. Car des soldats étrangers campaient eneore. sur les coteaux voisins et, quelques semaines plus tard, voyant les. incendies, s'allumer dans la nuit, ils se réjouissaient entre eux de ce que des Français, au lieu de songer à venger les défaites, préféraient mettre de leurs mains le feu à leur capitale. Ce sont là des choses auxquelles, trente ans après, ̃on ne saurait songer sans tristesse et sans honte. On aimerait n'y plus penser il les faut rappeler, cependant, puisque, à chaque fois que reyient l'anniversaire, il se trouve des hommes pour le célébrer. Et impossible de passer leurs manifestations sous silence ils ne se bornent pas, en effet, à déposer des couronnes sur les tombes de leurs morts,-ni même à glorifier, par d'odieux sophismes, l'émeute scandaleuse que nous autres flétrissons. Ils reconnaissent avoir perdu une première partie, mais proclament du même coup préparer la revanche. Afin d'avoir de meilleures chances de la gagner, ils s'efforcent chaque jour davantage de ne plus céder aux emportements inconsidérés ni aux passions brouillonnes. Quand revient maintenant l'anniversaire du 18 mars, si les orateurs des réunions publiques se laissent aller aux vociférations véhémentes destinées à surexciter les esprits, les chefs véritables et les stratèges du parti étudient de sang-froid l'histoire de la Commune et analysent les maladresses jadis commises, afin d'apprendre à les éviter. Lisez, en effet, leurs journaux,, c'est-à-dire ceux dévoués au ministère actuel la Petite République, par exemple, ou la Lanterne. « L'iiéuc n'est plus aux récriminations, dit la première. Faisons maintenant besogne plus utile en examinant les causes qui ont précipité la défaite de la Commune, et cela en vue d'un avenir plus prochain qu'on ne le croit. » « Ce qui lui a nui, remarque la seconde,. c'est d'avoir été trop spontanée; il lui a manqué, une préparation suffisante, la propagande antérieure et l'organisation». «Effectivement, reprend Petite République, les travailleurs n'étaient pas organisés. A Paris, en dehors de quelques membres de l'Internationale, aucun groupe; quelques Syndicats seulement, se laissant vivre et mourir. En province, rien. S'il y avait eu, comme aujourd'hui, des Syndicats, des groupes, des cercles d'études, les travailleurs se seraient levés en masse en province et seraient venus délivrer et sauver Paris. » Cette remarque et ce regret sont, à eux seuls, un programme. Pour ne point retomber dans les fautes du passé, il faut donc constituer partout des Syndicats, qui ne se soucieront naturellement pas des intérêts réels de leurs membres, et des groupes de toute espèce; puis, coordonner leurs" efforts et les relier les uns aux autres, -afin qu'ils puissent, le jour venu, obéir à une impulsion unique. Mais, bien qu'indispensable, une pareille or-

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du 19 mars 1901

LE

MOUVEMENT SOCIAL

Aucun fait actuel ne préoccupe plus vivement l'opinion en France que les grèves. Elle n'en conteste pas la légitimité mais l'exercice d'un droit n'en est pas l'abus. Peut-être est-ce moins encore le nombre des brusques cessations collectives du travail qui l'inquiète, quoique ce nombre suive une marche ascensionnelle, que leur caractère endémique, la fréquence des cas où elles se produisent sans motif appréciable, la psychologie qui s'y décèle souvent, la menace que certaines commencent de créer pour des services publics ou de grands intérêts nationaux.

II

Le dernier volume paru de la Statistique des grèves, que publie l'Office du Travail, a trait à 1899. Mais nous pouvons, avec les renseignements mensuels que fournit le Bulletin de l'Office, dégager les chiffres essentiels pour l'année 1000(1).-

Il y a eu, en 1900, 899 grèves, comprenant 216,530 grévistes. Qu'il s'explique par. une intense activité industrielle autour de l'Exposition ou par d'autres circonstances, l'accroissement est sensible par rapport à 1899, qui avait compté 740 grèves, avec 178,826 grévistes, et à 1893, seul exercice depuis dix ans qui eût compté 634 grèves; il est considérable relativement à la moyenne annuelle qu'a donnée la période décennale de 1890 à 1899,421 grèves avec 92,448 grévistes..

Si on regarde aux- causes des grèves, on en trouve de sortes assez diverses, mais se rattachant quelques catégories qui se renouvellent partout demandes d'augmentation de salaire, de réintégration d'ouvriers. renvoyés, de (1) A tous ceux qui font de la méthode d'observation la base des études sociales, nous ne saurions trop recommander les publications documentaires si précises de l'Office du Travail, placé dans les attributions du directeur du Travail, M. Arthur Fontaine, esprit très scientifique et très pénétrant le Sulletin est rédigé avec beaucoup de soin et de compétence par M. î. de PiuTigny.

Reprfàuetim interdite.

ganisation ne suffirait psEs. En 1871, en effet, « les événements ont poussé à la place du gouvernement des hommes qui n'en connaissaient aucunement les pratiques. » L'«veu est caractéristique, et aussitôt après l'avoir fait dans la Lanterne, M. Viviani en indique les conséquences nécessaires. Gouverner est en un certain sens un métier qui exige, comme les autres,- un apprentissage fût-ce au prix de quelques concessions momentanées, il importe donc que les hommes qui dirigeront la Révolution de demain s'insinuent au pouvoir. Ils y acquerront l'expérience indispensable, sans compter que leur présence aux affaires facilitera le travail d'organisation générale et encouragera les militants.

Le plan est logique et simple. Nous le connaissions, du reste, et pour cause, puisque sa réalisation s'accomplit sous nos yeux, et rapidement. Grâce à des complicités sur lesquelles mieux vaut ne pas insister, Jes socialistes révolutionnaires se sont faufilés au pouvoir et y font la besogne que l'on sait. Témoignant d'une franchise, d'une crânerie que n'ont pas certains de leurs collaborateurs, ils n'ont rien renié de leur passé, rien répudié de leurs attaches. Sans se laisser émouvoir ou distraire, ils s'occupent assidûment de la tâche qu'ils se sont imposée, que leurs amis et soutiens expliquent et proclament bien haut ils préparent le pays et se préparent eux-mêmes pour l'avènement de la Révolution future. ̃Tout cela se poursuit encore par les voies régulières. Un moment viendra pourtant où elles ne suffiront plus. Des bourgeois paisibles et craintifs', des dilatantes intellectuels, très- doux, quoique anarchistes à leur manière, répondent volontieg quand on leur parle de ces choses Mais qu^y voulez-vous faire, puisque nous restons dans la légalité? Nous n'en sortirons point sans doute. Les révolutionnaires qui arrivent au pouvoir s'assagissent fatalement. Et puis ce qui choque aujourd'hui est peut-être le progrès de demain. Il faut tenir compte de la marche des idées, de fatale révolution. On entend dire de pareilles choses ceux qui les disent oublient, volontairement ou non, ce dont il s'agit réellement. La revanche légale de la Commune, son rétablissement régulier serait déjà monstrueux. Mais une revanche pacifique ne serait pas. suffisante aux yeux de ceux qui la souhaitent et qui savent, d'autre part, une telle revanche impossible. On peut préparer légalement le retour de la Commune et l'avènement de la révolution sociale': on y travaille- patiemment depuis plusieurs années, depuis J'amïiistie, 1 et fiévreusement depuis vingt et ~un mois; mais, quand tout sera prêt, force sera de recourii1 à des moyens plus décisifs. La masse du pays n'est aucunement révolutionnaire il- faudra donc la 'violenter. Le jour de l'aiïranr chissement » sera « brutal »,' prophétise M. Viviani, et si- voulez savoir ce qu'il faut entendre par cet euphémisme, reprenez la Petite République, vous y verrez qu'outre le défaut de préparation une chose encore a manqué à la première Commune « le sens révolutionnaire ». Le peuple n'ayant pas alors pleine conscience « de ses droits et de ses devoirs », elle fut, paraît-il, trop douce et trop réservée cela l'a perdue, il faudra faire mieux à l'avenir. Aujourd'hui donc, tandis qu'au travers de Paris rebâti, sous la bruine d'un ciel de deuil, les militants pensifs s'en iront défiler devant le mur fameux, dans la boue gluante d'un cimetière, ils ne penseront pas simplement aux. morts d'il y a trente ans. L'esprit monté parles discours de leurs chefs, travaillé par la dialectique des journaux chers à M. le président du Conseil, ils sentiront gronder en eux les haines fratricides, et quand, le. soir tombant, ils redescendront dans la ville, ils croiront voir çà et là du sang. d'otages dans les ruisseaux et des reflets d'incendie au faîte des monuments. Quelques-uns seraient prêts alors à recommencerles forfaits de leurs aînés. Mais s'ils les recommençaient, si la France revoyait les jours affreux d'il y a trente ans, ce ne seraient pas eux,

renvoi d'ouvriers ou de contremaîtres,: -de-diminution du temps de travail, réglementation du travail,- suppression des amendes, etc. La principale cause est toujours l'augmentation de salaire 534 grèves sur les 899 ont été faites pour obtenir de plus fortes payes, 66 pour s'opposer à des réductions. Après lès questions de prix, viennent les questions de personnes nous relevons 94 grèves destinées à exiger Ja réintégration d'ouvriers ou de contremaîtres congédiés, 100 à imposer le renvoi d'ouvriers, de contremaîtres, de directeurs.

Au point vue des résultats, 150 grèves ont été suivies de réussite, 355 de transactions, 282 ont échoué. Mais c'est là une classification de surface. Quand le taux, de rémunération arraché par la lassitude d'une lutte est artificiel, ne correspond pas à l'état vrai d'une industrie et de la concurrence pour cette industrie, il amènera dans un délai plus ou moins court l'industriel soit à liquider, ce qui met sur le pavé tout un personnel ouvrier, soit à en réduire le nombre (et ainsi certaines grèves victorieuses ramènent au chômage), soit à revenir aux prix antérieurs, ce qui suscite des colères. Même lorsqu'il n'en est pas ainsi, l'augmentation du coût de la main-d'œuvre se répercute en hausse des prix de vente, et les ouvriers perdent dans la cherté de la vie les avantages du salaire majoré. La réussite n'est donc souvent qu'apparente. Beaucoup de transactions ont des conséquences analogues beaucoup sont des paix boiteuses et précaires.

m

De ces données numériques, et surtout des historiques détaillés que l'Office du Travail consacre aux grèves saillantes, ressortent quelques indications sur l'état d'esprit des deux parties intéressées.

Du côté des ouvriers, le juste désir d'améliorer graduellement leur condition est faussé par une conception économique qu'ont accréditée les semeurs de sophismes électoraux. Toute entreprise est fructueuse. Il n'y a pas de limite aux augmentations de salaires il en faut réclamer toujours de nouvelles; que les rendements n'y puissent suffire, c'est un prétexte des employeurs. Et, après tout, si les employeurs perdent, qu'ils délaissent l'entreprise, on fera mieux qu'eux. Dès à présent, on entend intervenir dans la direction du travail, écarter ou désigner tels chefs ou contremaîtres. Si les employeurs résistent, on se retourne vers les pouvoirs publics, maires, sous-préfets, préfets, députés, ministres, pour faire marcher les industriels si cela fera marcher l'industrie., c'est une question qu'on ne se pose même pas. D'ailleurs aucune préoccupation des engagements pris, ni de la liberté des autres. Le con-

pauvres abusés; les premiers ni les plus grands coupables. L'odieux du crime retomberait surtout suries protagonistes qui les: excitent et préparent de sang-froid de nouvelles journées.• ̃•̃̃̃̃ ̃ Christian Schefeu..

̃ •̃̃; ? «»

Désordres à Lyon. Une réunion avait été organisée hier à Lyon par la ligue de la Patrie française. Elle était présidée par M. de Marcère, et le conférencier était M. Jules Lomaître, qui traitait du « salut de la République ». Dans la salle, à l'entrée de laquelle certaines précautions avaient été prises, tout semble s'être passé avec assez de calme mais il n'en a pas été de même dans la rue. A l'arrivée de M. Jules Lemaître et à sa sortie, des manifestations très tumultueuses se sont produites et ont dégénéré en désordres et en violences assez graves pour que la police ait-dû intervenir et procéder à un certain nombre d'arrestations. On comprend que la population lyonnaise, ou une partie plus ou moins considérable de "cette population, se soit senti peu de sympathie pour les idées que les membres de la Ligue de la Patrie française venaient exposer à leurs auditeurs') Il est impossible cependant de voir la plus légère provocation dans le fait de venir donner à Lyon une conférence, dans une salle close, devant un public restreint, conférence que personne n'était forcé d'aller entendre. et, de fait, les manifestants de la rue ne l'ont point entendue. Mais il y a actuellement, à Lyon, tout un personnel qui jouit d'une grande faveur auprès de la municipalité- socialiste, et dont la" fonction est d'envahir la voie publique et d'y jeter le désordre, sous prétexte de manifester contre quelque chose ou contre quelqu'un. On se rappelle ce qui s'est passé à l'occasion de la visite du président de la République dans cette ville. Pendant les jours qui' précédèrent ce voyage, on ne vit à Lyon qu'affiches, proclamations et appels de plusieurs comités, qui engageaient les Lyonnais à descendre dans la rue, et à s'y livrer, a divers exercices do voix et de gestes. Il s'agissait alors de manifester contre la Chambre de commerce. La derhiére manifestation avait un autre objet. Mais tout porte à croire que c'étaient les mêmes troupes qui avaient été mobilisées. Et ce que l'on peut remarquer dans les désordres d'hier, c'est la présence de personnages, constitués en dignités, députés, conseillers municipaux, fonctionnaires même, qui ont joué dans tout cela un rôle actif. Il est môme arrivé que la police, ayant mis la main et conduit au poste un individu dont la conduite avait apparemment été particulièrement répréhciisible a eu la surprise, si c'on était uno, de constater que son prisonnier n'était rien de moins qu'un des ajoints au maire.. Au reste, dans toutes les bagarres du même genre, qui actuellement se produisent à peu près quotidiennement dans telle ou telle ville, ou dans tel ou tel bourg de France, il est rare .que l'on ne trouvo pas à la tèto ou dans les rangs des perturbateurs de l'ordre, quelque membre de la municipalité, si ce n'est la municipalité tout entière. Si l'on ajoute que, parmi les cris variés qui étaient poussés par les manifestants lyonnais, ceujt de A bas la calotte » et de « Vivo Waldeck s'unissaient par une sorte d'harmonie préétablie, on pensera, sans doute, qu'entre les auteurs de ces désordres et le gouvernement lui-même il y avait de

secrètes, et-itiUiaes sympatliias. quo la police n'a pa~v

suffisamment.cornprises et respectées. po~ice n'a,pl!.>

AU JOUR LE JOUR

LE RECORD DE LA LUNE DE MIEL

Zadig éprouva « que le premier mois du mariage, comme il est écrit dans le livre du Zend, 1 est la lune de miel, et que le second. est la lune de l'absinthe »..C'est une réflexion mélancolique. Et louons donc, avec une sorte d'émerveillement attendri, M. et M™0 Sigourney, des Etats-Unis d'Amérique, qui viennent d'allonger extrêmement l'habituelle durée de cette période charmante. Excusons-nous aussi d'avoir l'air indiscret en pénétrant, de cette manière; dans l'idyllique intimité d'un jeune ménage. Mais les journaux américains sont les premiers auteurs de cette divulgation. En faisant un voyage de noces de six ans, les époux Sigourney. battaient un record cela valait, certes, la peine d'être enregistré, de façon à susciter parmi les' autres jeunes ménages une gentille émulation. Le, jour de leur mariage, M. et M°" Sigourney avertirent leurs nombreux amis de n'attendre pas leur visite avant six ans pour le moins telle était la durée minimadu tête-à-tête qu'ils: proje-

trat de. louage, dont on sait revendiquer les etfets juridiques contre l'employeur, on le rompt dès qu'il gêne. Les conventions collectives qui ont dénoué une grève antérieure, on les annule. Quant au droit de travailler, il devient trahison dès que le syndicat professionnel l'a suspendu, et des comités, des patrouilles, s'organisent pour faire exécuter le veto syndical par la force s'il est possible, tout au moins par les avertissements comminatoires. Comment s'étonner de cette manière de comprendre les grèves et de la tonalité violente qu'en prend la phraséologie, là où on les considère comme les jalons de la route qui conduit à un eldorado, comme les étapes de la marche au bonheur?

Du côté des employeurs, il y à des erreurs aussi, tantôt résistances au relèvement d'un salaire trop bas ou-à la diminution d'une durée excessive de travail, tantôtvues fausses comme cette interprétation contraire à la loi du 9 avril 1898 qui a fait' naître 2G grèves l'an dernier sur la tentative de retenir les primes de l'assurance, contre les accidents du travail. Quelques patrons manquent de netteté et de- suite, vacillent de refus rigides à des capitulations. Ce qui domine, et rien. n'est plus naturel, c'est le mécontentement profond des complications et de l'instabilité qu^amène l'abus du droit de grève. Peu se dérobent aux appels à la conciliation devant le juge de paix tels que les organise. la loi du 27 décembre 1892, et plus d'un, bon arrangement en est sorti. Mais ce qui les irrite, et justement, c'est qu'on cherche à leur imposer, au moins par une contrainte morale, l'arbitrage de tiers d'ordinaire incompétents, toujours, irresponsables sont-ce ces tiers, préoccupés surtout de départager des prétentions contraires, qui fourniront les dividendes ou pourvoiront aux échéances ?

IV '̃•

Dans ces conditions de chronicité, de durée, de mentalité, il n'est pas, contestable que les grèves deviennent dangereuses non seulement pour l'industrie nationale ou pour la paix civile, mais aussi pour toutes les causes de progrès populaire. Y a-t-il possibilité de prévenir ces crises, d'en régulariser les péripéties, d'en atténuer les risques, d'en faciliter un dénouement juste?

Dans ce but louable, on a proposé une combinaison législative qui a soulevé de très vives objections. Sans entrer dans la controverse, nous avons eu la curiosité, supposant le projet adopté, de l'appliquer par hypothèse à l'espèce la plus actuelle, la grève qui fait en ce moment tant.de mal au premier port maritime français, pour vérifier S'il y aurait là en pareil cas une. solution aisée et saine. ̃̃̃̃•̃- ̃

taient. Il est possible qu'alors de vieux ménages aient manifesté quelque scepticisme. Des célibataires pleins d'amertume risquèrent probablement de faciles plaisanteries et les dames qui donnent des bals sourirent avec incrédulité « C'est bon, c'est bon, je ne lui donne pas deux mois pour nous revenir, à la petite Mm° Sigourney. »

Mais les jeunes mariés n'avaient point pris à la légère cet engagement. Une affection charmante les inspirait sans doute. En outre, ils voulaient donne; un exemple.

Ils ne prirent pas non plus à la légère leurs dispositions. On aurait pu craindre que, aveuglés par ce sentiment de mutuelle tendresse auquel je n'ai voulu, faire qu'une discrète allusion, ils s'enfermassent tout simplement dans le domicile conjugal. Et qui sait alors si l' « Enfin seuls » du premier jour n'allait pas devenir, comme il arrive, au bout de. quelques jours, un « Encore seuls! » sans agrément? Car le cœur humain, quoi qu'on fasse, est frivole.

M. et Mme Sigourney, clairvoyants autant qu'amoureux, décidèrent de voyager. Ils quittèreut leur Amérique et cinglèrent vers la GrandeBretagne. Puis la France les-hébergea, puis l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la Russie, la Turquie, l'Europe entière. Ce n'était là que le prélude facile de leur odyssée. Ils visitèrent ensuite l'Egypte, terre extr&memeat ancienne, et virent des monuments bien faits pour leur donner le sentiment de la, durée. Ceylan les vit, touristes acharnés, et pas pressés, bien au contraire. Ils explorèrent le Japon, pays futile mais ensuite la Chine leur fournit, l'exemple sain d'un peuple qui a de la suite dans les idées, La Perse, les Indes, l'Australie, la Pâtagonie, l'Equateur et le Chili leur firent utilement perdre du temps. Et, quand ils eurent achevé ce périple avec une préoccupation exactement contraire à celle du héros de Jules Verne, au bout de plus de deux mille jours, ils revinrent à Buffalo. Et, comme le, bec de gaz de l'illustre Philéas Fog, le feu de leur premier amour brûlait encore.

On ne saurait trop raconter cette histoire. Elle est tout à fait édifiante. « La lune est coutumière de naître tous les mois », chantait Ronsard, après Catulle. La lune de miel du ménage Sigourney est un phénomène admirable et charmant. Il est certain que les voyages sont une distraction de premier ordre et la variété qu'ils mettent dans la monotonie de l'existence quotidienne peut être utilisée avec profit par les ménages aisés. '.̃•'̃

Un autre Américain avait trouvé naguère un autre perfectionnement du voyage de noces. Afin « d'éviter à sa jeune femme la fatigue de ce déplacement il il voyageait seul.

· · Andru Beaunier,,

-̃«•• ̃- -̃'•

Nous avo'ns annoncé, il y a quelques jours, la mari H«,l.-B; Tllïmmmicrrj -qui, -depuis lio-longues années, présidait à Lyon la Société des inventeurs du Rhône. Son père, Barthélémy Thimonnier, avait construit en 1829 la première machineà coudre, dont la Renommée, presque toujours injuste, a fait une invention américaine, et sa vie, comme il arrive à la plupart des grands inventeurs, n'avait été qu'une longue suite de difficultés, de déceptions et dé revers. Barthélémy Thimonnier, fils d'un tailleur, était encore très jeune lorsque, à force de regarderies brodeuses au crochet,, il imagina, en 1825, un appareil qui, sans l'intervention directe de l'ouvrière, nouait mécanique-; ment le point. Cet instrument a figuré à l'Exposition de 1900 dans une vitrine rétrospective. Très primitif, très grossier, fait de bois et de fer, il était aux élégantes machines d'aujourd'hui ce que fut à nos fringantes bicyclettes le premier cycle de Michaud. Thimonnier avait employé cinq ans à perfectionner son modèle quand un ingénieur lui en commanda quatre-vingts exemplaires pour un. grand établissement parisien de confections militaires. Thimonnier construisit à grands frais ses machines et les apporta à Paris; elles étaient à peine-arrivées chez le destinataire que les ouvriers, pensant qu'elles .allaie'nt leur ôter leur gagne-pain, voulurent les briser l'inventeur n'osait pas aller à la manufacture où on

A.u récri provoqué par l'aspect de coaction du système, on répond qu'il serait facultatif, s'appliquant uniquement lorsqu'une sorte de convention présumée l'aurait accepté. Le cas de Marseille montre combien les exceptions à cette liberté seraient étendues. Tous les employeurs ayant avec l'Etat, les départements, les communes des rapports de concessions ou de marchés sont assujettis par le projet. Peuton douter que, malgré l'emploi d'intermédiaires, l'obligation eût été opposée à une Compagnie de docks fondée sur une concession, et à des Sociétés de navigation qui ont presque toutes avec l'Etat des relations de services postaux, d'affrètements ou autres? ̃ Voyons donc comment eût fonctionné le système. Des délégués permanents élus par les ouvriers présentent leurs réclamations, qui ne sont autres que la.négation d'accords solennellement conclus il y a quelques mois à peine. Il faut, dans les deux jours, leur indiquer des arbitres. Pourquoi? Des conseils d'administratration, comptables de vastes et difficiles gestions au regard de leurs mandants, livreront-ils à des tiers irresponsables le pouvoir de statuer sur des prétentions ruineuses et de contraindre à travailler à perte?

Supposons qu'ils y consentent. Le personnel désigne ses propres arbitres. Si la décision n'est pas rendue dans les six jours, les ouvriers' peuvent provoquer le vote sur la grève. Passons sur les détails de cette procédure. L'important est qu'il suffit de la moitié plus un des votants et du tiers des ayants droit à voter pour rendre la grève obligatoire. Le chômage de centaines ou de milliers d'ouvriers (ne parlons pas des conséquences pour l'entreprise), les souffrances de centaines ou de milliers de familles, la ruine d'ascensions déjà avancées peut-être vers l'indépendance dépendront donc d'une surprise, de l'émotion de quelque harangue menteuse ou affolante, du hasard d'un scrutin.. Que devient la liberté fondamentale du travail, ce droit d'un seul qui veut travailler, aussi respectable que le droit de mille qui veu- lent cesser le travail? La coalition autorisée par la loi réformatrice du 25 mai 1864 est déjà une dérogation au droit commun, puisque, dans une législation qui prohibe les coalitions entre détenteurs d'une marchandise en vue d'influer sur le prix, elle consiste dans la faculté reconnue aux détenteurs de la force-travail de se coaliser pour en faire hausser le prix. Dérogation humaine, certes, juste, nécessaire; mais, comment en faire une contrainte? Comment admettre que 499 ouvriers suf 1,000 seront condamnés contre leur volonté au chômage parce qu'il aura plu à 501?

Imaginons, d'ailleurs, que ia-majorité se soit

lui jetait des pierres. Chassé de Paris, il retourna dans son pays natal, il s'établit ouvrier tailleur. Deux ans après, il reprit le chemin de la capitale et essaya, encore sans succès, de lancer son invention. De 1836 à 1848, il s'acharna à rester en France, se ruinant en brevets. Çnfin, il céda sa patente à une Compagnie anglaise qui lui assura l'aisance, sinon la fortune. Le fils de Thimonnier avait fait.il y a déjà longtemps, placer une inscription et un buste de son père sur la maison que celui-ci habita à Lyon pendant les dernières années de sa vie. Paris, à son tour; a voulu rendre hommage à l'inventeur de la machine à coudre, en donnant son nom à une rue. Par une étrange coïncidence, cette rue se trouve sur l'emplacement même de l'ancienne fabrique Godillot dont les ouvriers avaient voulu jadis lapider Barthélemy Thimonnier.

•*»

On sait que le Congo est fort riche en caoutchouc. Mais on sait moins comment font les concessionnaires de propriétés au Congo pour y établir une plantation de caoutchouc. Croit-on qu'il se procurent les jeunes plantes dans le pays même? Pas le moins du monde. Ils font venir des boutures. de Montmartre. Il existe, sur l'emplacement de l'ancien, jardin du Moulin de la Galette, un pépiniériste qui se fait une spécialité de cultiver les plantes exotiques. C'est à lui que les concessionnaires de l'Etat Indépendant achètent, par centaines de mille, les boutures de caoutchouc c'est ainsi qu'ils peuplent leurs plantations. Comme toute science, la géographie économique a ses paradoxes. Celui-ci est plein de conséquences. Non seulement il glorifie Montmartre, qui joue dans.. le monde un rôle de métropole agricole tout à fait glorieux. Mais en même temps, le fait économique que nous signalons a les plus graves conséquences pour l'avenir de l'Afrique centrale. S'il est vrai que les objets inanimés ont une âme, et que les plantes se souviennent de leur patrie, les caoutchoucs du Congo, nourris d'oxygène montmartrois, garderont, jusqu'auprès des forêts vierges, l'esprit de la Butte; ils dégageront sous le ciel africain un acide carbonique bien parisien. Et avec leur âme légère, des rêves de chansons, des refrains sans respect, un air de coquetterie, un sens trop averti, un goût de malice s'insinueront dans l'âme ingénue des indigènes. Quels funestes effets ne verra-t-on pas! Horreur, qui épouvante non seulement le moraliste, mais qui consterne le juste ethnographe le nègre du Congo deviendra bohème!

russes et "Anglais en chine Un incident malencontreux vient de se produire en Chine-, qui a augmenté la tension déjà très sensible jes rapports anglo-russes. Son importance paraissant a\ininae,-oa jKwpïait ne pas le prendre au sérieux s'il n'était survenu au moment même où l'opinion anglaise était fort surexcitée contre la Russie, qu'elle accuse de vouloir s'emparer de la Mandchourie au moyen de la fameuse convention séparée qui se négocie entre elle et le gouvernement chinois. Etant donné cet état d'esprit et la campagne faite par les correspondants anglais .contre ce qu'ils appellent Jes empiétements de la Russie, il n'est pas surprenant que les alarmistes aient qualifié de « conflit » l'incident dont il s'agit, et même qu'ils y aient vu ou feint d'y voir le germe de complications très graves entre Russes et Anglais. Quant à nous, ces appréhensions nous paraissent exagérées et chimériques, en dépit des circonstances défavorables du moment, et nous nous refusons à croire qu'un arrangement amiable n'interviendra pas très prochainement.

Rappelons d'abord les faits, mais en attirant l'attention sur ce point^u'ils ne nous sont encore connus que par la version anglaise. Jamais, en effet, la mainmise des Anglais sur les communications télégraphiques entre l'Extrême Orient et l'Europe ne s'était fait sentir d'une manière plus frappante que depuis le commencement des affaires de Chine. Les correspondants des

prononcée pour la continuation ou la reprise du travail sera la sanction? Où l'a-t-on trouvée pour forcer les syndicats du port de Marseille à observer le pacte conclu en août 1900? 2

La grève, en vertu du scrutin, est déclarée. Nous voici au point où va se vider le conflit. Les sections compétentes du conseil du travail sont appelées à décider. Quoi 1 d'autorité, le conseil du travail institué à Marseille imposerait aux entreprises d'armement ou d'entrepôts des réglementations ou des tarifs d'où leur survie ou leur mort dépendrait? Payerait-il pour eiles^pu les dispenserait-il de faire honneur à leurs affaires ? 7

Ceci n'est point discussion théorique c'est la réalité, prise sur le vif, d'un exemple présent. Quelque bon vouloir ou quelque optimisme qu'on y mette, il n'est guère possible d'apercevoir là une solution.

Les mêmes objections irréductibles s'appliquent à fortiori à la proposition de loi déposée le 4 décembre 1900 par MM. Zévaès et Sembat, et où il n'y a plus qu'écrasement des volontés individuelles.

V ̃

Si l'on croit indispensable une intervention du législateur pour empêcher l'exercice du droit de grève de dégénérer en « explosion ».ou en « surprise », cette intervention devrait avant tout rendre impossibles les ruptures collectives abusives et préjudiciables du louage d'ouvrage, comme fait pour les ruptures individuelles; l'article 1780 du Code civil, même quand le louage est sans détermination de durée (2). La sanction doit être de dommages-intérêts et pénale. La spéculation sur le péril qu'on crée ou le dommage qu'on cause est un procédé de couteau sur la gorge que tout commande de réprimer, puisqu'on le maxime. Et si l'on veut sauvegarder le crédit moral des ouvriers, dont les syndicats même n'ont guère de garantie pécuniaire à offrir encore, il est urgent de raffermir le respect de leurs engagements (3).

La rupture régulièrement déclarée, deux(2) Cass., 12 novembre 1900.

(3) Un spécimen intéressant en ce sens est cette loi bâloise

Art. 9. A moins qu'une convention écrite n'en décide autrement, le contrat intervenu entre le fabricant et l'ouvrier peut prendre fin après un avertissement de quatorze jours. A moins de difficultés spéciales, l'ouvrier qui travaille aux pièces doit, en tout cas, terminer l'ouvrage commencé..

Le contrat ne peut être résilié unilatéralement avant ce terme, de la part du patron, que si l'ouvrier s'est montré incapable de faire le travail commencé, ou s'il s"est rendu. coupable d'une violation grave du règ-lement de la fabrique.,

II ne peut être résilié par poumier. que si le m.aître de la fabrique ne remplit pas ses obligations envers lui, s'il le- traite d'une manière contraire à la loi ottau' contrat,

journaux londoniens nous racontent donc que, la Compagnie anglaise du chemin de fer de Tientsin à Pékin ayant fait commencer la construction d'une voie de garage près de Tientsin,. les Russes protestèrent que le terrain traversé par cette, voie était compris dans una concessionque la Chine leur avait récemment accordée. Ils arrêtèrent donc les travaux, expulsèrent de l'emplacement contesté les ouvriers de la Compagnie anglaise, s'y établirent militairement et s'y retranchèrent. Le chef d'état-major anglais, établi ù Pékin, avait, de son côté, autorisé le directeur de la Compagnie, M. Kinder, à faire valoir ses droits même par la force des armes mais, les Russes l'ayant prévenu, il.se contenta de faire poster à proximité d'eux. le régiment de Hong-Kong, qui pourrait, le cas échéant, être renforcé par d'autres troupes. Ainsi, les forces rivales sont en présence, les Russes étant en possession de l'objet du litige. Une dépêche adressée, hier, de Tiehtsin au New-York Herald, dit que le général Campbell a offert de retirer les troupes anglaises à condition que les Russes en fissent autant, mais que le général Wogack, qui commande le détachement russe, s'y est refusé, alléguant qu'il n'y avait pas de doute possible sur le droit de la Russie à posséder le territoire contesté. La môme dépêche, qui prétend que les Anglais sont vingt fois plus nombreux que les Russes, ajoute.que les forces rivales attendent des instructions. Tel est, d'après ces sources-anglaises et américaines, l'état présent des choses.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est peu d'importance des intérêts matériels en cause en sorte qu'on a peine à comprendre tout le bruit fait autour de ce « conflit ». Etant donné que ces questions de concession son^ très complexes et que les "éléments d'appréciation mis à notre disposition sont incomplets et peutêtre faussés par l'esprit de partialité, il nous est impossible' d'émettre une opinion sur le point de droit et de donner raison aux uns ou aux autres. Mais, de quelque côté que soit le bon droit, il n'y aurait qu'une opinion pour qualifier de folie criminelle toute action qui pourrait avoir pour conséquence un conflit armé entre Russes et Anglaisa Tientsin. Ce serait une folie, car un tel acte risquerait de provoquer, entre la Russie et l'Angleterre, un conflit beaucoup- plus général, que rien ne rend nécessaire et qu'aucun des deux gouvernements ne semble désirer; ce serait un crime contre la cause de la civilisation représentée en Chine par les Puissances alliées, car le scandale, offert aux Chinois, d'Européens en lutte les uns contre les autres, leur rendrait immédiatement leur arrogance et leurs espérances .-Les deux gouvernements anglais et russe ayant donc donné des ordres formels cela est absolument nécessaire –pour qu'il ne soit recouru à la force en aucune circonstance, le différend ne comportera qu'une solution un examen minutieux et consciencieux des prétentions de chacun, et, dans l'impossibilité de s'entendre, un recours à l'arbitrage à moins que l'importance minime des intérêts en cause ne paraisse même pas justifier l'entrée en scène de cet appareil un peu solennel. Autrement, il serait facile de trouver, même parmi les ministres étrangers à Pékin, un diplomate assez désintéressé et neutre pour remplir le rôle d'arbitre entre les Russes et les Anglais. `

Ce qui nous inquiète, nous le répétons, c'est l'état d'excitation de l'opinion anglaise à la suite de la campagne de presse faite par les correspondants de Chine.'Ce matin encore, le Times publie de nouveau une Jongue dépêche du docteur Morrison, qui dénonce la Russie et l'accuse de mauvaise foi, prétendant qu'elle trahit le concert des puissances pour obtenir de la Chine des avantages exclusifs. Nous avouons ne pas parvenir à comprendre le but poursuivi par cette campagne; car nous voyons bien les inconvénients qu'elle présente pour l'Angleterre sans discerner en quoi elle pourra nuire à la Russie. Quoi que fassent, en effet, le docteur Morrison et

moyens existent régulariser le conflit et de hâter le rétablissement de la paix.

Pour -régulariser lé conflit, rien ne vaudra (c'est la fonction des pouvoirs publics) le maintien loyal et également ferme des deux libertés parallèles celle de chômer pour les ouvriers à qui ne conviennent plus les conditions du travail, celle de travailler pour les ouvriers à qui ces conditions conviennent. La. première est désormais fondée, et il doit être interdit aux employeurs d'y apporter le moindre obstacle. On "assurera la seconde en prohibant sous des peines sérieuses l'accès et les abords des lieux de travail à quiconque n'a rien à y faire, en fortifiant contre toute atteinte à .la liberté de travailler les pénalités des articles 414-410 du Code pénal appliquées mollement. et rendues vaines par l'abus du droit' de grâce. Pcrmettre.aux meneurs d'une grève d'organiser autour du lieu de travail des comité^ de surveillance et d'obséder les ouvriers d'intimidations, c'est une dérision de la liberté. Que dirait-on d'entrepreneurs qui viendraient au seuil des bourses du travail détourner du chômage par la corruption ou la menace?

Pour hâter le rétablissement de la paix, les recours à la conciliation et à l'arbitrage agencés par la loi du 27 décembre 1892 sont suffisants, quoique le jeu d'institutions permanentes au foyer de travail fût préférable à ces interventions en pleine bataille. On en userait d'autant plus, qu'autour de grèves plus rares ou moins envenimées .d'antagonisme, les passions seraient moins ardentes. Quand il y aura arbitrage, les solutions rapides, comme celle que MM. Grtiner et Jaurès donnèrent le 5 janvier 1900 dans la Loire, sont les types préférables.

Au-dessus de la loi, pour prévenir, circonscrire ou éteindre les différends du travail, le ressort le plus efficace demeure celui des mœurs. Quels guérisseurs de peuples sauront donc ranimer entre les agents de la production le sens des devoirs mutuels, l'intelligence de l'utilité et des bienfaits de la permanence des engagements,' la confiance réciproque sans laquelle languit et périt l'unité sociale?

Eugène ROSTAND.

ou s'il tolère de la part de quelque autre un /traitement de ce genre.

Les contestations qui pourraient s'élever au sujet de la résiliation réciproque du contrat ou au sujet d'autres points de ce contrat seront tranchées par le juge compétent. '<

Art. 19. Sans préjudice de la responsabilité civile, toute contravention aux prescriptions de la présente loi, ou aux ordres écrits de l'autorité compétente, sera frappée, pat les tribunaux, d'amendes de 5 à 500 fr. En cas de récidive, il est loisible aui tribunaux de prononcor, indépendamment de l'amende, un-emprisonnement qui peut "s'étendra jusqu'à trois mois. ̃ -̃•


ses' confrères, c'est une fataii inéluctable que l'influence russe finisse par prédominer sans conteste dans le nord de la Chine; et alors l'Angleterre apparaîtra comme une puissance vaincue, puis sa1 presse se sera évertuée à représenter le triomphe de l'influence russe comme un désastre pour les intérêts anglais. D'un autre côté,– nous revenons ainsi au « conflit» actuel, l'état d'esprit créé en Angleterre par ces clameurs rie peut que gêner le gouvernement dans ses négociations avec la Russie, car la moindre concession qu'il fera au gouvernement du tsar, sans compromettre aucun intérêt anglais appéciable, sera considérée comme une capitulation. Faut-il donc admettre que les correspondants anglais sont aveugles ou qu'ils travaillent en vue d'un dessein caché qui nous échappe encore? ALCIDE Ebray.

LES AFFAIRES DE CHINE l'incident ANGLO-RUSSE

Tientsin, le 17 mars (source anglaise). Le comte de "Waldersee, venant de Kiao-Tchéou, rentrera le l£>,mars à ïiëntsin.

Un général russe est arrivé hier soir de Pékin. La situation, en ce qui concerne le garage du chemin, de fer réclamé des Russes par les. Anglais, n'a pas cliarjgè.Les deux troupes en présence conservent jusqu'ici l'attitude la plus amicale. Toutefois, par mesure de précaution, le nombre des gardes a été réduit de chaque côté à 27 hommos, afin d'empêcher la possibilité d'une collision au cours des négocia-,tions. Une reconnaissance allemande est revenue hier avec une trentaine de prisonniers.

Londres, le 18 mars. Le correspondant du Standard à Tientsin télégraphie le 16 mars

« Le conflit anglo-russe est le résultat d'une nouvelle tentative de l'amiral Alexief pour créer de l'agitation. S'il n'est pas rappelé, les difficultés entre les Anglais et les Russes seront continuelles et finiront par des hostilités. »

Le Daily Mail dit, au sujet des derniers incidents en Chine: «L'influence anglaise en Extrême Orient vient (^recevoir un coup sérieux. Depuis des années, cette influence décroissait elle est maintenant sur lo point de disparaître. »

Le Times dit, d'autre part

« Toutle monde en Angleterre désire éviter une querelle sérieuse avec la Russie tant quo nos intérêts vitaux ne sont pas en jeu; mais, s'il en était autrement, l'Angleterre, avec son commerce immense et prédominant en Extrême Orient, devrait se préparer à faire respecter ses droits. »

Le Morning Post n'attache pas une grande importance au conflit survenu, à Tientsin.entré les Russes et les Anglais.

-̃̃ Le Standard dit quo la question doit être traitée avec la plus grande fermeté par le gouvernement. « A moins. qu'il ne soit fprouvé que nous sommes dans notre tort, dit-il, nous ne pouvons accepter qu'une seule solution. Il faut que la Russie soit amenée ou bien obligée à se retirer, lors même que toutes les ressources do l'empire britannique seraient nécessaires pour atteindre ce résultat. »

Londres, le 18 mars. Le correspondant du Times à Pékin, dans une longue dépêche en date du 16 mars, critique la conduite du ministre russe, à raison de son refus de consentir au châtiment des fonctionnaires provinciaux

« La question, dit-il, affecte indirectement la sécurité de tous les nationaux étrangers et le prestige de toutes les puissances.

Si l'Angleterre continue, comme en plusieurs occasions, à se soumettre à la Russie, on saura bien- tôt dans toute la Chine que l'Angleterre est incapable de protéger ses nationaux. De plus, il est impossible que la France risque de compromettre son protectorat catholique en se laissant guidér.dans cette question par son alliée.

» La convention avec la Mandchourie a des conséquences plus sérieuses que celles qu'on lui attribue. Les entreprises de voies ferrées en Chine par la Russie équivalent à l'occupation militaire de la Chine par cette puissance, et l'annexion du Turkestan chinois, que la Grande-Bretagne s'efforçait de rendre imprenable sur la frontière nord-ouest de l'Indo, modifie complètement la convention.» M

Dans une dépêche subséquente, le correspondant du- Times dit « Dec fonctionnaires chinois disent savoir de Saint-Pétersbourg que la Russie abandonne ses prétentions exclusives en Mongolie et au Tùitestan, qu'elle consent à alléger son droit de contrôle sur l'administration civile en Mandchourie et qu'elle consent à la publication de la convention dès qu'elle aura été signée à Saint-Pétersbourg. C'est là le premier échec de la diplomatie russe en Chine depuis qu'elle a persuadé à lord Salisbury d'évacuer Port-Arthur pendant la crise de 1808. Il ne peut manquer de modifier -profondément la situation en prouvant aux Chinois qu'il existe encore des combinaisons internationales capables maintenir l'équi- libre dans l'Extrême Orient. Il reste à voir si la modification des clauses concernant la Mandchourie réduit réellement la convention aux proportions d'un simple modus vivendi militaire, comme l'a définie le comte Lamsdorf. »

LA. COUR

On mande de Changhaï au Standard, le 17 mars « Des avis de Si-N'gan-Fou font connaître que l'empereur n'a toujours aucune influence sur les affaires. Yun-Lu, mécontent des tendances de la cour à accepter la convention russo-chinoise, a demandé un congé. Lu-Chuan-Lui domine le grand conseil. On croit que Li-Hong-Tchang est complètement ac quis à la Russie. Le mouvement boxeur fait des pro grès dans ïe nord-ouest du Chan-Toung. » LE DISCOURS DE M. DE BXJLO'W

Saint-Pétersbourg, 18 mars. A propos du discours <ie M. de Bûlow, le Novoïé Vrémia remarque quune entente etftre les puissances est naturellement difficile, les nationalités étant si différentes. Aussi, jusqu'âprésent, la solidarité des peuples civilisés n'a-t-elle pu s'exprimer que par rexécutioa de fonctionnaires chinois. Le Novoïé Vrémia reconnaît avec plaisir que les intérêts de la Russie et de l'Allemagne, dans la Chine septentrionale, ne sont pas opposés. Il voudrait que l'Allemagne, qui dispose dans le Petchiliâe plus de troupes que les autres nations, s'entendit avec la France et la Russie pour mettre un terme aux troubles de Chine.

La JRossia pense que c'est surtout la Russie qui défend l'intégrité de la Chine. Elle espère que l'Alle-

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS da 19 mars 4901 [18]

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LA

BueèsleorMelaiïo VIE LITTÉRAIRE A LONDRES

•-̃•3P»-a«? George GISSING

Et, vraiment, il ne paraissait pas en avoir le désir. Sa physionomie s'éclaira d'un sourire de satisfaction manifeste.

Enfin 1 nous nous retrouvons, comme on dit dans lesjnélodrames. Oh laissez-moi vous débarrasser de ces volumes qui ne vous permettent même pas de donner la main. Votre santé est bonne? Que dites-vous de ce temps, de cette lumière ?

Bien mauvaise.

Ce mot convient également au temps et à la lumière, mais non à votre santé ? Que je suis ravi de vous voir. Vous vous en allez ? Oui.

Je suis à peine venu ici dix fois depuis mon retour à Londres.

Mais vous continuez d'écrire ? '1

Oh! 1 oui. Mais je vis sur mon invention et mes réserves d'observation, et Je monde

animé..

Marian prit son reçu des volumes et se retourna vers Jasper, le sourire aux lèvres. Ce brouillard est odieux, continua Milvain. Comment rentrez-vous ?

Par l'omnibus de Tottenham Court Road. Alors permettez-moi de faire une partie du trajet avec vous. J'habite à Mornington

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̃R^'Offwft'w interdite..

magne et la Russie pourront s'entendre dans leur œuvre civilisatrice. « Du côté de la Russie, ajoutç-telle, la situation est très claire la Russie veut l'intégrité de la Chine et son indépendance, en face des empiétements des étrangers qui se cachent sous toutes sortes de buts civilisateurs. La Russie ne permettra pas que la Chine devienne un citron dont on a pressé le jus. »

Les Birjevia Vicdomosti font remarquer que les déclarations de M. de Bûlow, à propos de l'entente anglo-allemande, mettent fin aux racontars fantaisistes répandus par la presse anglaise, qui voudrait faire croire à une coalition des puissances contre la Russie.

On lit dans les Novosti

« Le discours du chancelier est le prélude du der nier acte de la question chinoise. La Chine ne sera] plus en mesure d'échapper à la tutelle des grandes puissances. L'Allemagne jouera là-bas un gvan4 rôle, car ^es intérêts y sont assurés par le fait de l'entente anglo-allemande, et cela tout en laissant à la Russie, dans le Nord, sa liberté d'action. Ce résultat indubitable est dû à la politique réfléchie et énergique de l'empereur Guillaume et de son chancelier. »

Pour le Petersburger Herald, les déclarations du chancelier allemand auront une influence tranquillisante sur le développement immédiat des affaires d'Extrême-Orient.

GUERRE DU TRANSVAAL

DANS LA COLONIE DU CAP

On signale quelques mouvements, sans importance, du reste, des commandos restés dans le centrede la colonie.

L'arrestation d'un fermier, à Richmond, aurait amené la découverte d'un complot^ destiné à inciter les habitants du district à prendre les armes et à se joindre aux Boers. A Linton et à Spring- Valley, on signale la présence de petites troupes de Boers. Dans la dernière de ces deux localités, les fermiers anglais ont repoussé les Boers et les ont empêches depiller la région au cours de leur retraite. D'ailleurs, deux fermes qu'on accusait les Boers d'avoir pillées, sont in-

tactes.

Le 16, à Graaf Reinet, des Boers ont expulsé de chez lui un éclaireur anglais et sa famille, et ont mis le feu à la maison. Ils ont déclaré que c'était la première maison do la colonie du Cap qu'ils ont reçu l'ordre d'incendier. ̃

Les autorités anglaises ont été informées de source digne de foi que Kruitzinger a menacé de fusiller tout officier anglais qui lui tomberait entre les mains.

Kruitzinger a remis en liberté les 22 indigènes qu'il avait pris à Pearston. Il leur a dit que leur belle conduite l'a" empêché de les fusiller. Il a exprimé à ces indigènes l'espoir qu'ils ne reprendraient plus les armes contre lui.

D'après une dépêche du Cap, on s'attendrait à recevoir ces jours-ci des Boers des ouvertures de paix..

Au-Cap, on signalait, hier, neuf nouveaux cas de peste, dont trois affectant des Européens. DANS LES RÉPUBLIQUES

On mande du Cap que le -commando du général Dewet s'est dispersé à Senékal, au centre do la colonie d'Orange, le dernier point où sa présence ait été signalée.

Suivant une dépêche du Cap, du 16, les Anglais ont capturé un convoi près de Petrusburg, dans l'est de l'Etat d'Orange. Dans l'est de cet Etat, le commando de Fourie s'étant rendu compte que les Anglais occupaient les routes à l'Ouest et au Nord-Ouest, évolue maintenant vers lo Sud-Ouest, dans la direction de Dewetsdorp.

Au dire des prisonniers, le commando Fourie, qui s'est brouillé avec Dewet et s'est séparé de lui, serait disposé à se rendre.

A l'est du Transvaal, les pluies incessantes auraient rendu impraticables les chemins entre Utrecht et Pietersdorf, où se trouve le général F/ench. Le ravitaillement se fait par Dundee* et Vryheid. Suivant les évaluations anglaises, basées notamment sur les dires des prisonniers, les pertes des Boers dans le mois de février, auraient été do 560 tués et blessés et de plus d'un millier de prisonniers ou de Boers ayant capitulé,

A L'ETE. ANGEH

L'EXCOMMUNICATION DE» TOLSTOÏ On nous communique la lettre suivante adressée par la comtesse Sophie-Andréevna Tolstoï au HautProcureur du Saint-Synode, K. P. Pobiédonotsev, et aux Métropolites, à propos de l'excommunication prononcée par le Saint-Synodo contre le comte Léon Tolstoï '̃̃

Moscou, 26 février/11 mars.

J'ai lu dans les journaux la sentence synodale qui excommunie mon mari le comto Léon Nicolaévitcli Tolstoï cette excommunication, contresignée des pasteurs de l'Eglise, ne saurait me laisser insensible. Mon indignation et ma douleur sont immenses. Non pas que de ce document résulte la mort spirituelle de mon mari: c'est là affaire à.Dieu, non aux hommes. Au point de vue religieux, la vie de l'âme demeure un mystère, impénétrable à chacun et cette vie, grâce au ciel, ne relève d'aucun pouvoir.

Mais quand je vois cette excommunication prononcée par l'Église à laquelle j'appartiens et jamais ne cesserai d'appartenir, que le Christ a établie afin qu'elle consacre, au nom do Dieu,' chacun des actes les plus solennels de la vie de l'homme naissance, mariage, la mort; dont la mission est de proclamer la loi de charjté, la loi de pardon, l'amour de nos ennemis et do ceux qui nous haïssent qui doit à tous ses prières alors je ne comprends plus.

Cette excommunication provoquera non l'adhésion, mais l'indignation des hommes, et vaudra à Léon Nicola¢vitcl .un surcroît d'amour et de sympathie. Nous recevons déjà l'expression, de ces sentiments et, de tous les pays du monde, elle ne cessera de longtemps de nous parvenir. Comment, d'un mot, ne pas dire aussi la douleur que m'a faite une autre mesure insensée prise récemment l'ordre secret par lequel le Saint-Synode interdit aux prêtres, en cas de décès de Léon Nicolaévitch, de l'enterrer à l'église?

"Qui donc veut-on frapper? Le mort, la dépouille insensible de l'homme, ou ses proches, les croyants qui l'en' tourent? Si c'est une menace, à qui s'adresse-t-elle, et

que vioo-i-on ? 7

Croit-on vraiment que je ne trouverai pas, pour célébrer le service funèbre de mon mari et prier pour lui à l'église, un bon prêtre insoucieux des hommes en face du vrai Dieu d'amour, ou un. mauvais prêtre qu'une offre d'argent mettrait à ma discrétion ?

Mais cela môme n'est pas nécessaire.

Road, tout en haut. Je suis venu ici pour perdre une demi-heure, simplement, et, en. définitive, je crois que je serais mieux chez moi. Votre père va bien, j'espère?

Pas très bien.

J'en suis fâché. Vous n'avez pas l'air non plus tout à fait dans votre assiette. Quel temps, quel endroit que ce Londres pour y passer l'hiver 1 On serait un peu mieux là-bas, à Finden.

Beaucoup mieux, j'en suis sûre. Si le temps y était mauvais, ce serait au moins d'une façon naturelle, tandis qu'ici, c'est un' mauvais

artificiel.

Cela ne m'affecte pas beaucoup, dit Milvain. Tout récemment, j'ai été remarquablement dispos. Je travaille ferme'; un travail sans fin, plus que je n'en ai jamais fait.

J'en suis charmée.

sont vos affaires? Je suppose* qu'il existe un vestiaire pour les dames par ici? Alors, voulez-vous que je vous attende dans le vestibule pendant que vous vous apprêtez ? Mais, à propos, j'ai l'air d'être sûr que vous alliez vous en aller seule?

Tout à fait seule.

Le « tout à fait » semblait excessif et fit sourire Jasper.

–7 Et ensuite, ajouta-t-il, que je ne vais pas vous ennuyer en vous offrant ma société ? M'ennuyer^pourquoi ?

Bon.

Milvain n'attendit qu'une minute ou deux. Quand Marian reparut, il la toisa de la tête aux pieds, impertinence aussi inintentionnée que parfois celle de ses paroles, et eut un sourire approbateur. Ils s'enfoncèrent dans le brouillard qui, pour Londres, n'était pas des plus intenses, mais qui rendait la marche .su.f0.sam,ment désagréable.

Vous avez eu des nouvelles des petites, je suppose? reprit Jasper.

Devos sœurs? Qui, elies ont été assez gentilles pour m'écrire..

L'Eglise, pour moi, est quelque chose d'abstrait, et je M lui reconnais d'autres ministres que ceux-là qui comprennent ce qu'elle est réellement.

S'il fallait croire que l'Eglise n'est que l'Assemblée des hommes qui, dans leur malice, n'hésitent pas à violer le plus haut commandement du Christ, la loi d'amour, il y, a longtemps que nous en serions sortis, nous tous qui sommes ses fidèles et gardons ses lois.

Et les renégats ne sont point ceux qui se sont égarés à la recherche de la vérité, mais ceux qui, placés par leur orgueil à la tête de l'Eglise et infidèles, à la loi d'amour, d'humilité, de miséricorde, ont fait œuvra' de bourreaux spirituels. Dieu sera indulgent à ceux qui, même en dehors de l'Eglise, ont vécu d'une vie d'humilité, de renoncement aux biens de ce monde, d'amour et de dévouement; son pardon leur est mieux assuré qu'à ceux dont les mitres et les décorations' sont constellées de pierreries, .mais qui frappent et retranchent, mauvais bergers de l'Eglise dont ils sont les pasteurs. L'hypocrisie anra beau jeu à dénaturer mes paroles. Mais la bonne foi ne se trompe pas sur les vraies intentions des gens.

Comtesse Sophie Tolstoï.

,̃' ESPAGNE

L'ESPAGNE ET LA RUSSIE

La régente a reçu hier, l'après-midi, l'ambassadeur de Russie. Celui-ci a remisa la. reine une /lettre autographe de l'empereur Nicolas II, faisant des vœux pour la prospérité dé l'Espagne et- pour celle de la famille royale. Puis, avec le cérémonial accoutumé, le collier de Saint-André a été remis au jeune

roi. ."̃•' ̃

Aujourd'hui, la régente donnera, en l'honneur de l'ambassadeur de Russie, un dirier auquel assisteront le corps diplomatique et les grands dignitaires du palais.

LES GRÈVES

Hier à Baudone un meeting d'ouvriers a eu lieu au Cirque espagnol, dans le but de traiter des récentes grevés.

Les orateurs ont prononcé des discours très violents et ont décidé finalement de demander qu'on retire les forces cantonnées actuellement près de la fabrique.» delTer », de demander également la liberté des ouvriers qu'on a mis en prison et des indemnités pour les dommages et préjudices .causés par les événements récents.

HOLLANDE

LA SITUATION PARLEMENTAIRE. UNE CRISE MINISTÉRIELtE EN PERSPECTIVE

De notre correspondant de la Haye

Le ministère, ces temps derniers, joue de malheur. Un de ses membres, M. Crcmer, ministre de la marine, so présenté dans la Hollande septentrionale, à Boverwyk, et se fait battre, à 400 voix de majorité, par un prêtre d'Amsterdam, M. Pastoors, présideat d'une Association ouvrière les libéraux se divisent de plus en plus, et leur principale Ligue électorale, l'Union libérale, se disloque et se dissout presque à la veille du scrutin do "Juînf; le président de la seconde Chambre, M. Gleiçhmànn, ancien ministre et l'un des représentants les plus autorisés et les plus respectés du libéralisme, député d'Amsterdam, annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections prochaines enfin, nous sommes, semble-t-il,. à la veille d'une crise ministérielle. Voici à quelle occasion Le ministre de la guerre, le général Eland, à qui l'on doit déjà l'introduction dans l'armée hollandaise du service personnel obligatoire et la suppression du remplacement, a maintenant présenté à la seconde Chambre, conformément au programme du Cabinet, des projets de réorganisation militaire. Il n'est pas nécessaire de les analyser, surtout après la séance d'hier mais il faut indiquer au moins le point qui a été la pierre d'achoppement. Le ministre voulait que les troupes non montées fissent au maximum douze mois de service avec faculté de renvoyer plus tôt les hommes qui seraient suffisamment exercés. Deux députés catholiques, MM. du Ras et van Vlejmen, demandaient que la durée du service fût fixée au maximum à dix-huit mois pour les troupes montées et à huit mois et demi pour les troupes non montées. Enfin, un député radical démocrate, M. van Gilse, proposait aussi dix-huit mois pour les troupes montées, huit mois et demi pour les troupes non montées; mais il ajoutait que les hommes qui ne seraient pas trouvés capables pourraient être maintenus au corps jusqu'à douze mois au maximum.

C'est là-dessus que la bataille s'est engagée. Il semMïc à première vue qu'il n'y a pas de différence sensible entre les propositions du ministre et rameh- çlement vah Gilse. Le général Eland admettait que beaucoup de soldats pouvaient et devaient ôtre renvoyés, avant l'accomplissement des douze mois do service. Mais il nedissimulait pas que, dans les cercles militaires, Èeaucp-ap partageaient pas son opinion, et il ue voulait pas s'exposer, en fixant le terme de huit mois et d-emi, à désorganiser l'armée. D'aileurs, avec la faculté laissée par l'amendement van Gilse de garder les hommes incapables jusqu'à l'expiration du douzième mois sous les drapeaux, serait la différence dans la pratique ? Qu'on renvoie les exercés ou qu'on retienne les incapables, n'estce pas au fond la même chose ? Oui, peut-être, lui répondaient les partisans de l'amendement, tant que le général Eland serait là; mais avec un autre ministre, on regarderait tous les hommes comme trop peu exercés et on les garderait douze mois. Le plus sûr est de mettre dans la loi ce que nous voulons. En vain, faisait-on observer, qu'avec le vote du budget, la Chambre aurait toujours le moyen de faire prévaloir sa volonté; ne valaitril pas mieux qu'une prescription impérative fixât à huit mois et demi la durée du service, quitte à la prolonger exceptionnellement pour les soldats insuffisamment instruits? On a passé au vote sur les amendements et la proposition catholique des huit mois et demi sans aucune espèce de réserve a été repousséo par C7 voix contre 24. Mais, au contraire, l'amendement van Gilse, que le ministère avait déclaré ne pouvoir accepter, a été voté par 47 voix contre 44. Ces 47 voix comprennent les radicaux, les socialistes et 19 catholiques.. Ainsi, c'est l'appoint des voix catholiques qui fait échouer aujourd'hui le projet Eland, comme il fit échouer autrefois le projet Bergansius.

Dès que ce vote a été connu, le ministre de la guerre, au nom du gouvernement, a demandé que la délibération sur les projets militaires fûl'sùspendue afin de permettre au gouvernement de se concerter sur ce qu'il devait faire. A Ja reprise de la séance, le président a annoncé que jeudi commencerait la discussion sur la loi des habitations. Dans l'après-midi, ai eu lieu une séance du Conseil des ministres; mais rien n'a transpiré sur ses décisions. A la Chambre, l'opinion générale est que le Cabinet n'a pas de raison de se retirer; mais on dit aussi que lo ministre de la guerre aurait l'intention de retirer les projets

Savez-vous. mais comment le sauriezvous ? Je suis sur le point d'écrire pour la nouvelle revue le Current.

Vraiment?

Edité par ce Fadge.

Oui.

Votre père ne l'aime pas, je sais.

Il n'a pas de raisons pour l'aimer, Monsieur Milvain.

Non, non. Fadge est un bonhomme insolent quand il le veut, et j'imagine qu'il le veut souvent. Eh bien, il faut que j'en tire tout le parti possible. Vous ne penserez pas mal de moi parce que j'écris pour lui ?

Je sais qu'on ne peut pas faire le difficile en ces matières.

Le brouillard faisait pleurer leurs yeux et pénétrait dans leur gosier. De sorte que,- lorsqu'ils atteignirent Tottenham Court Road, ils étaient tous deux dans un état de malaise complet. Il leur fallut attendre l'omnibus, et, pendant ce temps, ils causèrent à bâtons rompus,' en toussant. Dans le véhicule, ils se remirent un peu; mais on n'y pouvait pas parler libre-, ment.

Quelles dégoûtantes conditions d'existence, s'écria Jasper, en approchant son visage assez près de celui de Marian. Je voudrais pour beaucoup que nous fussions encore dans ces champs paisibles, vous rappelez-vous? Avec le bon, le chaud soleil de septembre. Retourne- rez-vous à Finden bientôt?

Je ne sais pas.

Ma mère, malheureusement, est loin d'être bien portante. Je serai forcé. d'y aller pour Noël, mais je crains que ce ne soit pas une visite bien gaie. 1

Arrivés à Hampstead Road, ils se donnèrent une poignée de main d'adieu..

J'avais à vous parler de toutes sortes de choses, mais peut-être aurai-je l'occasion de vous retrouver quelque jour.

H sauta de l'omnibus et agita son chapeau dans la brouillard jaunâtre.

de loi qu'il avait déposés et de remettre sa démission entre les mains de la reine. A la séance de j*<?nclj, on attend une communication du ministre à ce sujet. PORTUGAL

t' AGITATION AKTICLÉRIGALB

On mande à Madrid, de Lisbonne, que les catholiques protestent et sont indignés contro les attaques dirigées par un journal républicain contre le nonce à Lisbonne- presse conservatrice se plaint du peu de considération et do respect montrés à cette occasion envers le nonce. La presse radicale publie de violents articles contre les jésuites. Elle accuse le gouvernement de ne pas faire observer les lois, mais de soutenir les ordres monastiques. Dans l'exposé que les délégués d'Oporto remettront au roi, il est rappelé que les jésuites furent expulsés de Portugal en- 1758 par un roi se disant « très fidèle » de France, en 1764, par un monarque qui s'intitulait « très chrétien » d'Espagne, en 1767, par un roi s'appelant « Majesté catholique ».

Le manifeste ajoute que tous ceux qui l'ont signé veulent une Eglise nationale sous l'autorité du Pape, avec des curés portugais.

"Un manifeste en faveur des jésuites a été saisi; il disait que les jésuites n'habitent pas le Portugal comme congrégation, mais comme particuliers; il terminait en protestant contre la persécution et en réclamant la liberté pour les jésuites.

RUSSIE

ibSé TÀKIFS DOUANIERS

Les deux journaux officieux du ministère des finances publient un nouvel article sur la question' des traités de commerce. L'article déjà paru à ce sujet répondait, parait-il, exactement aux vues de ce ministère. On ajoute que l'élévation des tarifs allemands sur les céréales russes modifierait radicalement les clauses du traité de commerce du 5 mars 1894 et que toute mesure économique que pourrait prendre l'Allemagne pour modifier l'équilibre actuel provoquerait, de la part do la Russie, des mesures correspondantes. Les articles disent aussi que tout poids inutile que l'Allemagne jetterait, sous forme de surtaxe douanière ou de taxes à l'importation, dans la balance des échanges commerciaux russo-allemands forcerait la Russie à placer un poids équivalent dans l'autre plateau de la balance.

On ajoute en concluaut que la Russie ne tient nullement à engager la lutte, ni à blesser son adversaire elle veut seulement empêcher une rupture d'équilibre..

CHILI

LA CRISE MINISTÉRIELLE

On télégraphie de Santiago-de-Chili au Times, le 17 mars

« Le premier ministre a exposé hier au Congrès que la politique du nouveau ministère était une neutralité complète dans l'élection présidentielle. » La Chambre des Députés a immédiatement adopté une motion censurant les déclarations du Cabinet comme ne représentant pas les vues de la majorité libérale du Congrès.

» Le ministère présentera demain sa démission. » JAPON

La Chambre des Pairs, tout en restant hostile au ministère, a voté les projets d'impôts.

On suit, dans les milieux politiques, avec un intérêt extraordinaire, les affaires de Corée. La crise continue à Séoul.

Londres, le 18 mars. >- On télégraphie de Montevideo au Times, le 17 mars On fait do grands préparatifs pour l'ouverture, dans cette ville, le 20 mars, d'un Congrès scientifique latinoaméricain.

Un grand nombre de délégués arrivent du Brésil et de toutes les Républiques hispano-américaines. Saint-Pétcrsbonrg,, le 17 mars. Les autorités de Moscou ont réussi à réprimer la récente émeute, mais sans pouvoir dissiper l'agitation publique qui se complique d'une grève de plusieurs milliers d'ouvriers de fabrique.

Rome, le 17 mars. On mande de Bengasi, le 15 mars

« Aujourd'hui a été inauguré le bureau postal italien. » La division/navale italienne, commandée par l'amiral Coltelletti, qui exécute divers exercices, se trouve actuellement dans cotte rade. »

Bruxelles, le 17 mars. Ce matin, à Laeken, une Russe, M™» Kérn, à été: tuée d'un coup de rovol\er par un n»mm(i Colette, sous prétexte, avait dii le meurtrier, qu'elle avait de grands torts à son ogard.

L'assassin s'est ensuite brûlé la cervelle.

ÉCHOS & NOUVELLES M. Louis Brochet, agent voyer en chef de l'arrrondissement de Fontenay-le-Comte, qui depuis de longues années consacre les loisirs ,que lui laissent ses fonctions à des recherches archéologiques souvent couronnées de succès et que. leur auteur note dans des plaquettes que les amateurs vendéens connaissent bien, vient de découvrir, après de minutieuses et parfois difficiles investigations, la voie romaine, célèbre dans le pays, qui reliait Nantes à Saintes. M. Louis Brochet a été assez heureux pour retrouver sur divers points le dallage même de la route, et les fouilles auxquelles il a procédé avec une patience inlassable ont mis à jour des vestiges d'habitations, des pièces de monnaie, des sculptures, poteries, etc. Cette découverte a une importance archéologique considérableà E. R.

**•

Le musée de l'Armée vient de recevoir de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, un étendard chinois que lui a envoyé M. Pichon, et dont la prise a été opérée par un archéologue en mission en Chine, _M. Pelliot, au cours du siège des légations. M. Pichon fait connaître, dans les termes suivants, les circonstances où fut pris cet étendard:

« Le 13 juillet dernier, les soldats de l'armée de Young-Lou entrèrent à l'angle nord de la légation de France, par une brèche du mur d'enceinte, et plantèrent deux drapeaux dans la maison d'angle dont les murs étaient encore de bout. » Ils percèrent deux meurtrières et barricadèrent la porte incendiée.

» Des défenseurs de la légation les forcèrent, à coups de fusil, à boucher leurs meurtrières, et M. Pelliot, un des volontaires, alla avec une touque de pétrole incendier la barricade des

Peu avant la fin de décembre, parut le premier numéro du Current. Yule avait, deux ou trois fois, parlé de la revue à venir avec un âcre mépris, et, bien entendu, il n'en acheta pas d'exemplaire.

Ainsi le jeune Milvain s'est rangé sous la bannière pleine d'espérances de Fadge? remarqua-t-il un jour ou deux plus tard, à déjeuner. On dit que son article est extrêmement distingué j'aurais souhaité qu'il parût quelque part ailleurs « Dis-moi qui tu hantes. » Mais, je ne crois pas qu'ils aient aucune relation personnelle, dit Marian.

C'est probable. Mais Milvain a été invité à collaborer, tu vois.

Trouves-tu qu'il aurait dû refuser? Oh! non. Cela m'est égal, parfaitement égal..

Mrs Yule jeta un regard à sa fille, mais celleci paraissait indifférente. On changea de sujet. En l'abordant, Yule avait eu son intention le nom de Milvain avait été, jusqu'ici, évité avec affectation dans leurs entretiens, et il désirait mettre un terme à cette contrainte. Jusqu'à présent, il avait éprouvé une incertitude pénible au sujet de son rôle dans cette affaire. D'après ce que sa femme lui avait rapporté; il paraissait clair que Marian regrettait la brusque fin de ses brèves relations avec le jeune homme, et l'affection de Yule pour sa fille lui rendait pénible la pensée que, peut-être, il l'avait privée d'une chance de bonheur.

Sa conscience saisit avec, empressement l'occasion de justifier sa conduite. Milvain était passé à l'ennemi. Que le jeune homme comprît ou non à quel point était irréductible l'hostilité entre Yule et Fadge importait peu, mais, selon toute probabilité, il était bien informé. Des relations intimes avec lui n'eussent pu, en tout cas, survivre à cette alliance avecFadge.de sorte qu'à tout prendre, il avait été sage de laisser tomber cette connaissance. Certainement, on n'y eut rien gagné. Milvaifl était un homme à à

Chinois et inonder de pétrole l'intérieur de la maison.

» Pendant que les Chinois étaient occupés à se garantir, M. Pelliot, aidé de deux marins, se saisit par-dessus le mur d'un des drapeaux et réussit à l'enlever. La ragedçs Chinois se manifesta alors par une très- vive fusillade contre la

légation,» Il

Cet étendard pièce de soie crème de 12 mètres carrés était celui du général Li, ainsi qu'en fait foi l'inscription que porte, brodée en rouge, cet insigne de cpmmandement: « Li, promu par faveur impériale au rang de général de brigade, le premier à être nommé à un poste.de ce grade, actuellement colonel commandant le camp de droite de l'Ou-Weï-Tchong-King (armée de Young-Lou), ayant le titre K'oeïYou.ng-Ba.turu. »

•»•

Le comte de Carrington, ambassadeur extraordinaire envoyé en France par S. M. le roi Edouard VII pour notifier au Président de la République son avèneme.nt au ,trône d'Angleterre, arrivera ce soir à Paris, à quatre heures quarantecinq, par la gare du Nord.

La mission extraordinaire anglaise se compose, outre lord Carrington, de lord Harewood, du major Wynné Finch, de'l'Hon. Dudley Marjoribanks et de M. Spicer. Elle sera reçue officiellement à son arrivée^

Lord Carrington repartira vendredi prochain pour Madrid, ovi il doit remplir la même mission- auprès de S. M. la reine régente d'Espagne.

'̃̃̃̃̃̃ ••»

Le conseil d'administration de l'Œuvre des hôpitaux marins (traitements des enfants), que présidait encore, il y a quelques mois, feu M. le docteur Bergeron, a procédé, au siège social, 62, rue Miromesnil, à la reconstitution de son bureau par les nominations et réélections suivantes

Président, M. le docteur Bucquoy, médecin honoraire de l'Hôtel-Dieu vice-présidents, M. le docteur et professeur Landouzy, M. H. Monod, directeur de l'Assistance et de l'hygiène publiques secrétaire, M. le docteur Ch. Leroux secrétaire général, M. Baudry..

••*

M. Ferdinand Brunetière, de l'Académie française, donnera, mercredi prochain' 20 mars, à cinq heures un quart, dans le grand amphithéâtre de l'Institut catholique, 19, rue d'Assas, une conférence publique et gratuite sur le sujet suivant « l'Apologétique de Bossuet ».

Soutenances de thèses

M. Jules Lebreton soutiendra les deux thèses suivantes pour le doctorat, devant la Faculté des Lettres de Paris, en Sorbonne, le 20 mars, à midi. Thèse latine Cœsariana syntaxis quatenus a ciccroniana différât.

Thèse française « Etudes sur la langue et la grammaire de Cicéron »..

M. Henri Neuville soutiendra devant la Faculté des Sciences de Paris, le 26 mars prochain, à neuf heures, dans la salle Saint-Jacques, une thèse de doctorat de l'Université sur le sujet suivant « Contribution à l'étude de la vascularisation intestinale chez les cyclostomes et les sélaciens ».

M. Fernand Jadin soutiendra devant la Faculté des Sciences de Paris, le 27 mars prochain, à neuf heures, dans la salle Saint-Jacques, une thèse de doctorat ès sciences naturelles sur le sujet suivant « Contribution à l'étude des simarubacées ».

La librairie Morgand a inauguré aujourd'hui, passage des Panoramas, l'exposition particulière des livres composant la deuxième et dernière vente de la bibliothèque de feu M. Guyot de Villeneuve, président de la Société des Bibliophiles français.

Les vacations seront conduites par Mc Delestre, à l'hôtel Drouot, du 25 au 30 mars. WQO¥£i.LES POLITIQUES LE VOYAGÉ DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLHjUE On connaît aujourd'hui l'importance et la composition des forces navales italiennes qui, sons le commandement du duc do Gênes, se rendront à Toulon pour y saluer lo Président de la République. L'escadre sera à deux divisions qui comprendront quatorze bâtiments dont six grands cuirasses. Le duc de Gênes aura arboré son pavillon sur le Lepanto la première division, où compfera le vaisseau-amiral, sera composéo de la Sicilia et do la Sardegna, cuirassés de premier rang du Garibaldi et do la Varese cuirassés de deuxième rang; de VAgordat et de VUrania, croiseur, et du Lampo, contre-torpilleur.

La seconde division, sous les ordres de l'amiral Coltelletti, commandant en second de l'escadre, comprendra le Dandolo, le Morosini et V Andréa- Doria, cuirassés de premier rang le Carlo-Alberlo et le Partenope, cuirassés de second rang le Dardo, contre-torpilleur.

D'autre part, les préparatifs so poursuivent activement, à Toulon, en ville et dans l'Arsenal, en vue de la réception des envoyés de S. M. le roi d'Italie. On prépare l'installation et la décoration de l'immense atelier de la mâture, où aura lieu le banquet offert par M. Emile Loubet au duc de Gênes et aux officiers des escadres française et italienne. Lo débarcadère où accostera lo canot portant le duc et le Président de la République est achevé. La municipalité, de son côté, a préparé et arrêté lo programme des fêtes. Il a été décidé, d'accord avec les présidents des Sociétés chorales et musicales que ces Sociétés se masseront quai Cronstadt, devant l'Hôtel de Ville, pour assister à l'arrivée de M. Loubet à la fête vénitienne. Les projecteurs électriques des navires des escadres concentreront leurs feux sur cette partie du quai Cronstadt.

l'affaire des sucres.

M. Tricot, gérant du Petit Sou, estci.té à comparaître, mercredi, devant la chambre pour y répondre du délit de publication dans ce journal d'actes de procédure se rapportant à l'affaire des sucres.

peser les circonstances; chacun de ses pas était réglé par des considérations d'avantage personnel telle était, du moins, l'impression que Yule en avait éprouvée. Les espérances de Marian auraient abouti à une déception. S'interposer avant que les choses allassent si loin, c'était donc de la bonté. Il paraissait très improbable qu'elle continuât à penser à lui avec un intérêt particulier.

Marian s'était déjà procuré un exemplaire du durent et le lut en secret. Il ne pouvait y avoir deux opinions sur l'apport" de Milvain qui attira aussitôt l'attention du public et que les articles sur la revue nouvelle mentionnèrent spécialement. Marian rechercha avec un vif intérêt les commentaires de la presse; quand elle le put, elle les découpa et les mit soigneusement de côté.

Janvier s'écoula, puis février. Elle ne revit point Jasper. Dans les .premiers jours de mars, une lettre de Dora lui annonça que l'Histoire du Parlement anglais allait paraître sous peu, puis que Mrs Milvain venait d'être très malade, mais qu'elle semblait se ressentir- de l'amélioration du temps. Pas un mot au sujet de Jasper. Une semaine plus tard arriva la nouvelle de la mort subite de Mrs Milvain. La lettre fut reçue pendant le déjeuner. L'enveloppe n'offrait aucun indice particulier et Marian s'attendait si peu à la communication qu'elle contenait qu'aux premiers mots qu'elle lut, elle poussa une exclamation de surprise pénible. Son père, qui avait tourné le dos à la table pour s'approcher du feu avec son journal, releva la tête et demanda ce que c'était.

Mrs Milvain est morte avant-hier. Vraiment! 1

De nouveau il détourna la tête et eut l'air de ne vouloir rien -ajouter de plas. Mais, ^quelques instants après, il questionna

Que vont donc faire ses filles?

Je n'en ai pas la moindre idée.

Es-tu un "peu au courant de leur situation?

# LA BANLIEUE DE PARIS ET £ES IMPOTS

Les contribuables de la banlieue de Paris ont éprouvé, ces jours derniers, une bien désagréable surprise en constatant que le montant de leurs impôts était majoré dans des" proportions considérables, 25 0/0 dans la plupart des cas. Les municipalité» s'en sont émues. Et elles ont fait connaître par voia d'affiches à la population que cet accroissement inattendu d'impôts était dû à une nouvelle répartition effectuée par le Conseil général. Le maire da Courbevoie explique que cette assemblée a, systématiquement, surchargé la banlieue et il invite ses administrés à protester auprès de l'administration préfectorale dans les formes prescrites par la loi. Cet appel a été entendu, et les réclamations pleuvent, tant auprès dos contrôleurs des contributions directes que dans les bureaux de M. le préfet de la Seine.

4.

NOUVELLES PARLEMENTAIRES

C SB A »I B R C)

LE TARIF POSTAL DES JODHNABX

Les Syndicats de la presse parisienne et de, la presse républicaine départementale viennent de so mettre d'accord sur les termes d'un remarquable rapport que nous avons sous les yeux et qui est le plus topique argument en faveur d'un amendement présenté par MM. Audiffred, Paul de Cassagnac, Cunéo d'Ornano, Drumont, Fournière, Lockroy, 1 Sembat, Thierry, Viviani et autres, au projet de loifl concernantles journaux et écrits périodiques < 2° les imprimés non périodiques-. Cer rapport va êtro distribué incessamment à tous les membres du gou- vornémerit et du Parlement.

Aux termes du projet de loi, le transportées jour-" naux serait frappé _d'une taxe de 2 centimes par 50 grammes. L'amendement propose de la ramener. à 1 centime, et son adoption est sollicitée par toute la presse française sans distinction d'opinion. A l'appui de cet amendement, les auteurs du rap*. port exposent tout d'abord combien grande est la transformation qu'a subie, depuis quelques années la presse française, transformation qui s'est accomplie au prix de sacrifices considérables auxquels na répond pas toujours au contraire un accroissement de bénéfices correspondant. Le public est de- venu très exigeant ses exigences vont jusqu'à vou- ( loir être informé complètement, rapidement, sûre- ment au plus bas prix possible.

Les- journaux s'efforcent -de le satisfaire il leur ea coûte beaucoup. La vente est peu rémunératrice? étant donné le prix de revient d'un exemplaire do~« journal, prix de revient tel que, si l'on prend pour; î exemple le journal à 5 centimes, ne laisse à l'éditeur,' le papier et le dépositaire une foisfpayés, que 2 cen- times 1/2 pour couvrir les frais de rédaction, d'infor? i mation, de composition, etc. Sur ces 2 centimes 1/2, ¡ il faut en verser 2 à la poste. Reste 1 demi-centime. C'est peu ce n'est rien ou presque. "'• L'abaissement de la taxe à 1 centime s'imposa donc. Lo Trésor n'aura donc pas à on souffrir qu'oaU < la vote et on verra se produire un phénomène que-Jj l'administration connaît bien, le trafic postal des journaux progressera et avec lui la perception da ̃' transport. Grâce à la préparation, au goupement par direction des paquets de journaux, il n'y aura aucun encombrement dans les bureaux. Enfin, contraire- r ment à de certaines assertions, lo transport de « l'ob- jet postal», en l'espèce, ne coûtera pas un prix tel, que le tarif de 1 centime ne puisse être raisonnablement rémunérateur, attendu que l'objet postaïj dans le cas en discussion, n'est pas un exemplaire de journal, mais un paquet de journaux, 12 au mi- nimunT, 24 au maximum. Et, d'après le rapporteur du budget des postes, le bénéfice réalisé par la poste est de 400 ou 200 0/0. Avec le tarif à 1 cen- time, ce bénéfice sera encore assez appréciable, 200 ou 100 0/0.

Les auteurs du rapport terminent en montrant quelle bonne cliente est la presse pour la poste et ils concluent ainsi

Toute augmentation de prospérité se traduira chez nous par une augmentation immédiate des perceptions de l'Etat. La condition de vie du journal, c'est de s'améliorer sans cesse; et il ne peut s'améliorer qu'en accrois- sant ses dépenses, qu'en augmentant ses services d'information, de dépenses télégraphiques et téléphoniques', dont l'industrie et le commerce nationaux seront les premiers à bénéficier, car ils auront, grâce à eux, de précieuses et quotidiennes indications non seulement sur le commerce intérieur, mais encore sur les événements économiques des autres pays.

Nulle profession n'a plus d'aléas que celle de directeur de journal. Qu'on cherche les grosses fortunes édifiées par l'exploitation des journaux. On en trouvera peu ou pas C'est que, en effet, on peut dire que toutes les disponibilités d'un journal, une fois ses frais payés, passent à préparer l'avenir, à marcher indéfiniment dans la voie lumineuse du progrès, au prix de sacrifices de toutes sortes.. :̃'

La Patrie française à Lyon Plus de 2,000 personnes ont assisté, hier, à Lyon, à une conférence que M. Jules Lemaître, présenté par M. de Marcôre, a faite sous les auspices de la Ligue do la Patrie française sur ce sujet « Le salut de la République ». M. Jules Lemaître a fait à ses auditeurs un tableau de la nouvelle classification des partis. Les anciens partis sont morts il n'y a plus que, d'un d'un côté, tous les communistes, les collectivistes, les interna- ̃. tionaux, les « ministériels » de l'autre, dit l'ora- tour, « il y a la France, tous ceux qui souffrent v d'appartenir à une patrie diminuée, tous ceux qui j aiment l'armée parce qu'ils savent que la force mili- } taire dans un pays est une condition de sa santé morale et de sa prospérité commerciale et indus- triolle, tous ceux qui détestent le fanatisme, l'into- > rérance, et. croient que la République doit être, non ` le butin d'une secte, mais la chose de tous. » M. Jules Lemaitre a répondu ensuite au reproche de cléricalisme qui est adressé au nouveau parti, aux nationalistes:

II est extraordinaire, dit-il, que l'on passe pour clérical parce que l'on réclame la liberté de conscience, alors que la liberté de conscience est un des principes essentiels de la politique proprement laïque.

M. Jules Lemaître montre alors que si une Eglisa empiète en ce moment sur le pouvoir civil, ce n'est pas l'Eglise catholique, ce seraient plutôt les deux autres Eglises reconnues par l'Etat, et ce serait •'• surtout l'Eglise maçonnique, maîtresse du gouverne- ment à l'heure actuelle.

Enfin, M. Jules Lemaître- examine la « question sociale », montre les vices capitaux du collectivisme, qui« transformerait la nation en un immense bagua où chacun travaillerait sous la surveillance d'inspec-

Je crois qu'elles seront obligées de travailler pour vivre.

Aucune autre parole ne fut échangée. Miss Yule fit ensuite quelques questions d'intérêt sympathique, auxquelles Marian répondit très laconiquement.

Dix jours après, un dimanche après-midi, Marian et sa mère se tenaient dans le salon, quand elles entendirent heurter à. la porte d'entrée. Yule était sorti, et il n'y avait pas de vraisemblance à ce que le visiteur désirât voir une autre personne que lui. Elles prêtèrent l'oreille; la servante alla ouvrir la porte, et, après un murmure de voix, vint parler à ces dames.

C'est un monsieur qui s'appelle M. Mil- .j vain, annonça-t-elle d'une façon qui indiquait à quel point les visiteurs se présentaient rare- 1 ment ici. Il a demandé M. Yule et comme j'ai'; dit qu'il était sorti, alors il a demandé Miss Yule.

La mère et la fille se regardèrent anxieuse» ment. Miss Yule .était nerveuse et toute dé» concertée.

Faites entrer M. Milvain dans le cabinet de travail, dit Marian, mue par une décision.. soudaine.

Tu vas le recevoirjà ? chuchota vivement sa mère.

Je pensais que tu aimerais mieux cela que de le faire entrer ici.

Oui, oui. Mais si ton père rentrait avant qu'il ne fût parti? 2

Qu'importe ? Tu oublies qu'il a commencé par demander papa.

C'est vrai. Alors, va vite.

Marian, à peine moins agitée que sa mère, allait sortir de la pièce quand elle se retourna encore.*

Si papa revient, tu le préviendras avant qu'il n'entre dans le cabinet.

Oui, oui.

(A suivre.)


teurs du travail. -pourvus" de grasses sinécures ». Mais, en regard, que propose la Patrie française? « Nous ne sommes pas dès charlatans, dit JÀ. Ju|ps Lemaître, et nous n'avons à vous proposer que ^«a remèdes bien modestes. » Et M. Jules Lemaître préconise l'efficacité des petits groupements et des mutualités qui peuvent se former sous la protection dos lois existantes, la création aussi prompte que possible d'une caisse des retraités pour la vieillesse, analogue à ceile qui fonctionne en Allemagne depuis 1881; la suppression d'une bonne moitié de nos fonctionnaires actuels, dont le nombre dépasse aujourd'hui 400,000, et une forte décentralisation administrative analogue à celle dont MM. de Marcêre et Paul Deschanel ont fait ressortir dans leurs études spéciales les précieux avantages « Mais ces réformes, ce n'est pas de la Chambre actuelle que nous pouvons les attendre tout notre espoir est donc dans la Chambre de 1902* Pour la faire, nous avons le suffrage universel. ».

M. de Marcère a prononcé une courte allocution do remerciements, après M. Jules Lemaître, et, comme celui-ci, a été très applaudi.

Pendant que M. Jules Lemaître développait son thème, au dehors, les ad versaires. delà Patrie française, fortement groupés, poussaient des cris hostiles et se mettaient en devoir do forcer les portes de la salle.

Déjà, dès une heure et demie, les désordres dans la rue avaient commencé, avec la réunion, -f~ et des bousculades s'étaient produites les commissaires, de la réunion ayant constaté l'existence .de fausses bartes d'entrée avaient faitappel à la police qui avait procédé à dix .arrestations non maintenues après procés-yerbal– et enlevé un drapeau rouge porté par les manifestants. #

Ces incidents se sont poursuivis; après la fermeture des portes dès Foliés-Bergère* et ils sont devenus plus sérieux. Dans la salle, l'ordre n'a pas été troublé, mais, au dehors, c'était un hourvari effrayant de cris, de chants, des poussées de foule, des refus d'obéir aux agents, etc.

On signalait la présence, à la tête des manifestants, de M. Colliard, député, qui a' été contusionné dans la bagarre; de M. Appleton, conseiller municipal, professeur à la Faculté de Droit, et de M. Krauss, député, qui ont été, un instant, mis en état d'arrestation pour rébellion aux agents..

La manifestation avait un caractère extrêmement violent au moment de la sortie; la voiture où était monté M. Jules Lomaître a été attaquée par les manifestants, défendue par les amis du conférencier, qui a dû mettre pied à terre et sauter dans un tramway pour regagner son hôtel. M. Jules Lemaitre, au cours de ces événements, a reçu un coup do canne sans gravité..

Le bruit a continué jusqu'à sept heures. M. Marty, secrétaire général pour la police à la préfecture du Rhône, a fait alors avancer des gardes municipaux à cheval pour dégager la chaussée. Cette opération a causé un nouveau tumulte. Enfin, à cinq heures, la pluie qui tombait a calmé les manifestants. Le soir, a eu lieu un banquet, sans incident.

̃»

ALGÉRIE

1A ROT3TË DU SUD EN AUTOMOBILE

Le Figaro a reçu communication du «journal de bord » tenu par le secrétaire d'une .caravane d'automobilistes belges qui viennent de pousser jusqu'à Gardaïa, en pilotant deux machines de 12 chevaux. Il y a 650 kilomètres de route d'Alger à Gardaïa, dont 450 non carrossables. Les automobiles ont résisté à cette épreuve, faisant quelquefois des étapes de 127 kilomètres par jour (de Djelfa à Laghouat, le 7 février). C'est un point important, et cependant le sol était extrêmement défavorable, couvert d'alfas ou sablonneux. L'automobile pourrait donc être utilisé dans cette région du Sud avec fort peu de dépenses, disent les voyageurs, on arriverait vite à arranger les pires passages des pistes servant de routes, ce qui rendrait possibles les transports par camion automobile jusqu'à Gardaïa et économiserait, de ce fait, plus de 80 0/0 des frais actuels, sans tenir compte de la rapidité dix fois plus grande avec laquelle le Sud se trouverait approvisionné. Notons encore que les voyageurs ont constaté par- tout l'installation de caravansérails assez bien fournis de tout le nécessaire; les populations leur ont été très hospitalières. Ils signalent encore ce fait que le sol est; en certains endroits, jonché de cadavres de chameaux.

GUERRE ET IWARIWE

Au retour de son voyage dans'le Midi, lo Président de la République a l'intention de visiter la plupart de nos Ecoles militaires, ainsi que nous l'avons annoncé. Il commencerait par l'Ecole polytechnique et por Saint-Cyr, puis poursuivrait par l'Ecole d'artillerie de Versailles et l'Ecole d'application de Fontainebleau. Il « irait, plus tard et dans un délai plus ou moins éloigné, visiter l'Ecole de cavalerie de Saumur, le Prytanée de la Flèche et l'Ecole de SaintMaixent.

LES GRÈVES A Montceau-les-Mines

(De noire envoyé spécial)

Montçeau-les-Mines, lo 17 mars.

Des patrouilles ont pendant toute la journée sillonné Montceau chasseurs et gendarmes et dragons armés de la lance. Les événements d'hier rendaient ces mesures nécessaires une mansuétude plus longue eût compromis de façon peut-être définitive la sécurité déjà précaire de la rue.

Si lés vrais grévistes, sont, en. effet demeurés, comme on l'affirme, étrangers à ces agressions, il n'en reste pas moins que deux ou trois tentatives nouvelles suffiraient à les entraîner aux pires violences. Le souvenir des bagarres sanglantes des 29 avril et 5 août derniers, auxquelles ils participèrent, est encore dans toutes les mémoires, et la crainte

FEUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS Do 19 mars 1901

LES

LIVRES NOUVEAUX Mélanges historiques et littéraires Le Vocabulaire philosophique, par EDMOND Goblot, docteur ès lettres, chargé do cours à l'Université de Caen. Armand Colin, in-18 de xux-489 p., ̃ relié toile, 5 fr.Ç £'•

Personne, dit le docte auteur, ne peut éviter la langue spéciale de la philosophie. On la parle mal; mais tout le monde la parle. C'est que les questions philosophiques sont si générales que nul être pensant ne peut y rester indifférent. U est impossible de parler de littérature, d'art ou de science sans rencontrer la psychologie,- de s'occuper de politique sans entrer dans les discussions do sociologie, de délibérer sur là moindre démarche de la vie sans poser un problème moral. Partout, donc, on rencontre les questions philosophiques ctv avec elles, le langage spécial que les philosophes ont créer pour leur usage. Tantôt, ce sont des termes techniques dérivés du grec; tantôt des mots de la langue commune, pris dans un sens déterminé et qui d'ordjnaire sont les plus embarrassants. v '̃* f'f ̃*sl?f"y*?N C'est pour faire connaître aux profanes, aux élèves, aux étudiants (peut-être même aux maîtres et aux philosophes, lesquels sont étudiants toute leur vie), le sens usuel et véritable des termes du langage philosophique, que le savant professeur à l'Université do Caen a composé ce Vocabulaire, riche d'environ 1,500 mots. Avec raison, il a limité sa tâche à l'étude du- langage philosophique contemporain. Aussi n'a-t-il mentionné, parmi les mots d'Aristote, de Spinoza, de Kant, que ceux qui sont encore en usage; jet si, parfois, il a fait l'historique d'un vocable, c'est que ce moyen lui a paru le meilleur pour en faire bien comprendre la signification présente. Il serait superflu d'insi&ter sur l'intérêt et sur l'utilité de ce commode et excellent répertoire, qui s'adresse à un public très étendu, à tous ceux qui parlent ou écrivent, écoutent ou lisent;

Légendes morales de l'Inde, traduites sanscrit par A. Roussel. ïome Ier. J. Maisonneuve, in-18 elzévirien de xii-327 p., reliure percaline, 6 fr. Les légendes contenues dans ce trente-huitième

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n'est pas illusoire qu'ils ne sacrifient aujourd'hui encore à leur ancienne fureur. La haine irréductible qu'ils ont pour les Jaunes, l'exaspération qu'i croit en eux à chaque jour nouveau de chômage, dans.l'aitente différée sans cesse d'une solution qui fte vient pas, et, par-dessus tout, les excitations véhémentes des discours qu'ils entendent/ sont là pour le faire comprendre.

Ainsi la pente n'est que trop facile qui, à l'heure actuelle, les conduirait aux démonstrations de la force brutale. Et, dés lors, ce serait, déchaînée sur Montceau, une armée redoutable de 10,000 hommes envahissant la rue et marchant sous le double aiguillon de la colère et de la faim.

Les mesures prises aujourd'hui viennent donc à point.

Elles ne font pas d'ailleurs que conjurer un grave danger, elles ont cet autre avantage de remuer une population justement inquiète et que les excitations journalières des meneurs de grève, les manifestations révolutionnaires, les agressions sur la place publique, les déprédations "commises dans la campagne ne sont pas loin d'affoler.

Aussi est-ce avec un soulagement véritable que l'on a pu voir, sur la fin-de cet après-midi, une fois terminée la manifestation, un bataillon de ligne passer clairons sonnants dans les principales rues. C'était une, démonstration rassurante c'était l'ordre prêt à revenir, la loi prête à être -de nouveau respectée.

Le moment était £n outre bien choisi. Anticipée. de quelques jours,- une pareille mesure auràit_pasoulever de véritables colères et provoquer des incidents dont les fauteurs de grève se seraient fait une arino effective dans le "moment où s'ébauchaient les laborieuses inspirations que l'on sait, et .c'était courir le risque de faire sombrer dans la violence une œuvre qui.pWt encore se terminer par la raison. Mais aujourd'hui après les scandaleuses brutalités d'hier, la démonstration était légitime, et la masse gréviste paraît en avoir eu le sentiment. Seuls sesprateurs ont crié à la provocation gouvernementale.

C'est Waldeck qui veut une journée, a crié une bouche ouvrière.

C'est, a dit un autre, la Comp\gnie qui exécute son plan jusqu'au bout.

Ne fallait-il pas d'ailleurs s'y attendre ?

Emile Combe

NOUVELLES UNIVERSITAIRES Ecole normale supérieure. Le nombre des élèves à admettre à l'Ecole normale supérieure, à la suite du concours de 1901, est fixé à 83, dont 20 pour la section des lettres et 13 pour la section des sciences Faculté droit. M. Bartin, professeur de droit civil à la Faculté de droit de l'Université de Lyon, est chargé, jusqu'au 31 octojiro 1901, des fonctions d'agrégé près la Faculté de droit de l'Université de Paris.

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VENTE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE M. DE VILLENEUVE La première partie da la bibliothèque de M. de Villeneuve, président de la ,Société vdes bibliophiles français, a été vendue l'année dernière. Elle contenait plus particulièrement les manuscrits et les livres illustrés du dix-huitième siècle. La vente de la seconde et dernière partie commencera le 25 mars, à l'hôtel de la rue Drouot. On peut voir les volumes, qui la composent, chez M. Rahir, libraire, jusqu'à vendredi prochain.

Ce second lot est peut-être la réunion la plus considérable qui ait jamais été faite des éditions originales de nos grands écrivains classiques. Il constitue, dans son ensemble, un véritable monument que M. de Villeneuve avait élevé à la littérature française, et dont les morceaux vont être dispersés au vent des enchères. Il faudrait tout citer mais nous ne pouvons ici désigner à l'attention qu'un petit nombre de volumes. Avant d'en venir à nos auteurs français, mentionnons les Stobei senteniiœ, 1543, reliure en mosaïque au chiffre de Thomas Maioli Aulu-Gelle, 1585, reliure à compartiments de la fin du seizième siècle .les Idylles de Théocrite, 1G88, et les. Idylles de Bion et de Moschus, 1686, deux volumes reliés par Boyer, aux insignes de Longepierre, traducteur de ces ouvrages. Arrivé aux poètes français, nous n'avons pas besoin de dire que, depuis Alain Charlier jusqu'à Marot et à la Pléiade, la bibliothèque de M. do Villeneuve contient les ôdi^tions les plus rares et les pius précieuses'de leurs œuvres. Enfin Malherbe vient, et il est représenté par l'édition originale de 1030, aux armes de Thou». l'infortuné compagnon de Cinq-Mars. Citons en passant La muse historique de Loret, aux armes de Mazarin. Pour ce qui est de Corneille, de Molière, de Racine et aussi de Regnàrd, ils sont au grand complet; on trouvera là toutes les éditions originales collectives de leurs œuvres, et la plupart des pièces séparées également en éditions originales. La collection, pour Molière, ne laisse rien à désirer. En ce qui concerne notre grand comique, tous les bibliophiles savent que M. de Villeneuve possédait l'exemplaire do ses œuvres, édition de 1682, qui, ayant appartenu au lieutenant de police La Reynie, est avant tous les cartons. On a cru longtemps cet exemplaire unique, et c'est tout au plus s'il en existe trois ou quatre dans des conditions analogues. Il a été autrefois dans la bibliothèque de M. Armand Bertin, a été acheté à sa vente par M. de Montalivet, et est venu enfin, par ce dernier, à son gendre, M. de Villeneuve. Parmi les éditions originales de Racine, se trouve celle d'Esther, format in-4", aux armes de la marquise de Maintenon. Si nous sortons de France, ce sera pour mentionner la Célestine, 1578, un des chefs-d'œuvre du théâtre espagnol, exemplaire aux chiffres de Louis XIII et d'Anne d'Autriche.

Les romans sont nombreux. Entre autres, l'Astrée, exemplaire de Habert de Montfort; le Roman comique de 1651-1657, édition originale dont on ne connaît que quelques exemplaires Zaïde et la Princesse de Clèves Gil-Blas de 1715-1735-1747 Manon Lescaut de 1753, exemplaire relié sur brochure, etc., etc. Enfin, parmi les épistolaires, le Cicéron de 1582, en maro-

volume des « Littératures populaires de toutes les nations » sont empruntées,- les unes au Bhagâvata Purâna', le plus populaire des Purânas, c'est-à-dire de ces collections antiques (c'est le sens du mot) de récits appartenant plus ou moins exclusivement à la morale ou à la religion, mais jamais étrangers à l'une ou à l'autre les autres à l'inépuisable source du Mahâbhârata, la plus édifiante, peut-être, mais à coup sûr la plus touffue des épopées. Ces quinze fabuleux récits constituent autant, d'échantillons de l.a morale populaire de cette Inde mystérieuse vers laquelle les peuples de l'Occident tournent instinctivement leurs regards, chaque fois qu'on leur parle do leur origine ou qu'ils se remémorent les récits merveilleux qu'ils entendirent à leur berceau. '*<•/?̃•- ̃-< ̃-̃̃̃y:y- On retrouve, en effef, ces traditions un peu partout, souvent à peine modifiées, toujours aisément recohuaissables, comme on pourra s'en rendre compté en lisant des épisodes tels que la Vache du Brahmane, les Vingt-quatre gourous jeune Brahmane, le Tigre et le Chacal, le Chat et te Rat, leBrahmane affamé, etc. En traduisant directement du sanscrit ces curieux spécimens ,des légendes hindoues, M. A. Roussel a pris soin, au préalable, de résumer brièvement chacune d'elles, puis d'en dégager la morale.. Il les a fait suivre, enfin, de notes explicatives indispensables au lecteur occidental pour se retrouver dans les dédales de cette forte et surprenante mythologie. ̃ ̃»\àj3*& '̃̃̃«;,

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Lettres écrites d'Egypte, Etienne Geoffeot-Saint-Hiiairb. Recueillies et publiées, avec une préface et des notes, par le docteur E.-T. Hamy, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histôiro naturelle, conservateur du Musée d'ethnographie, etc. Hachette, in-18 de xxvni-280 p.j avec 2 portraits, 3 fr. 50.

Pendant son séjour de quatre ans aux bords du Nil, Geoffroy-Saint-Hilaire avait entretenu avec ses amis, ses collègues, sa famille, une correspondance fort active, interceptée parfois par la croisière anglaise, mais dont une large partie parvint, malgré tous les obstacles, aux destinataires de ces lettres Cuvier,*Jussieu, Lacépède, Monge, Desgenettes, Redouté jeune, Norry, etc., etc. C'est cette volumineuse correspondance, pleine de renseignements intéressants et variés, que M. le professeur Hamy vient de publier, à l'occasion du centenaire du retour en France de commission d'Egypte. On y trouve notaniment les renseignements curieux d'un témoin oculaire sur la marche du convoi, la prison de Malte, la bataille d'Aboukir, la fondation de î'ïnstitnt d'Egypte, l'insurrection du Caire, Bonaparte aux Pvramides, le départ du générS^mr la France, etc. Grâce à la magistrale préface et aux multiples annotations de son éminent éditeur, cette publication ne sera pas moins importante et utile pour les historiens et les savants, qu'instructive et attrayante pour le moaàe des lettrée

quin doublé, aux armes du comte d'Hoyrn, et le Pline de 1669, reliure de Le Gascon, aux armes et chiffres d'Elie du Fresnoy, méritent, une mention spéciale.

La seconde ç|ri^ <|u catalogue se rapporte à l'Histoire, et contient des ouvrages remarquables relatifs à Parts, aux fêtes de la Ville, aux entrées et aux sacres des rois de France.

Cette âemière vente sêf à cèrtaiïïemélTt courue comme la première, et c'est ce qu'on peut lui souhaiter de mieux. Tous les volumes, en belles reliures anciennes ou modernes, sont dans un parfait état de conservation ou de fraîcheur. On y sent le choix délicat et sévère d'un homme de goût, qui aimait les livres passionnément. Une admirable collection va être détruite; mais combien d'autres vont être complétées!

«.

BIBLIOGRAPHIE

V Annuaire des Propriétaires et des Propriétés de Paris, 71, rue d'Amsterdam, qui vient de paraître, est utile à tous. Demandez la notice explicative. Paul Duvivier vient de faire paraître un volume de vers intitulé Assassins i

L'héroïsme des Boers. inspiré au poète des vers émouvants, dont les accents, nous n'en doutons pas, trouveront un écho dans le cœur de tous les Français.

JET* o. JL «us» OLA V^fc?Jt «3

LES RÉHNIOKS J)'H1EK

Au palais du quai d'Orsay a eu lieu le banquet annuel de l'Association des journalistes parisiens, sous la présidence de M. Alfred Mézières, sénateur, membre de l'Académie française, président de l'Associa-

tion.

Parmi les convives MM. Poulet, représentant le président de la République M. Leygues, ministre de l'instruction publique; M. Daussot, président du Conseil municipal; Mmc Marie Laurent, présidente de l'Orphelinat des arts; MM. Paul Strauss, sénateur Morel, gouverneur du Crédit foncier; Lacan, Foulon, Bertrand, secrétaires généraux des Compagnies des chemins de fer du Nord, de l'Ouest et du Midi, etc.

M. Mézières a porté un toast au Président de la République. Il a rappelé ensuite le caractère de l'Association danslaquelle des journalistes do toutes les .opinions se mettent d'acord sur le terrain de la fraternité.

Le présidentr* remercié lés directeurs des Compagnies de chemins de fer, les médecins et les avocats de l'Association, et toutes jes autres personnes qui s'intéressent aux journalistes puis il a porté la santé de M. Chauchard, le grand bienfaiteur de l'Association.

M. Georges Leygues a bu à la prospérité de celle-ci en souhaitant qu'elle hàto et facilite l'ère de la réconciliation.

Assemblée générale do l'Association des « Amis de la Prévoyance et de l'Economie » au Conservatoire des Arts et Métiers. Du rapport du trésorier, il résulte que la situation financière de la Société est, pour l'exercice 1900, en augmentation de .30,000 iï. environ.

A la salle Hoche, fête annuelle de l'Association franco-irlandaise à l'occasion de la Saint-Patrice- Banquet de 60 couverts, sous la présidence du comte de Crémont. Parmi les convives, les comtesses de Crémorit, de Clarens, des Mazis le comte d'AltonShée, les vicomtes de Navailles et Vercelli, etc. Après le repas, intermède artistique et bal.

V ANNIVERSAIRE DE LA COMMUHB

Le souvenir du 18 Mars va s'aff aiblissant d'année en année..

Une vingtaine de jeunes gens, qui n'étaient pas encore nés. à i'époquo do la Commune, ont seuls commémoré le date sanglante de son anniversaire. Comme la petite' bande devait déployer le drapeau rouge, rue Eochechouart, un gardien de la paix s'avança pour le lui enlever. Il y a eu une violente ba-

garre, et l'agent fut à moitié assommé.

ga0'et l'agent f à moitié asso'mmé.

Cette incartade de jeunes révolutionnaires amena l'arrestation de trois~d'entre eux.

Au Père-Lachaise, déplacement important de troupes mais, a peine cinquante manifestants se sont-ils présentés au columbarium pour apposer une plaque commémorativo sur la case sont enfermées les cendres da révolutionnaire Simon Deroure, qui a été incinéré.

cJoroinissibn des caravanes scolaires du Club Alpin -français donnera mercredi prochain 20 mars, à huit heures et demie du soir, dans la salle de là Société do géographie, une séance au cours de laquelle M- Jenn, professeur agrégé., fera une conférence, avec projections, sur les excursions-scolaires de la section da Ëa£is.IlAE..•ttaUimoiïdîBmn.t ermuxte oECecta «& -pria.- aux élèves les plus méritants.

Les méfaits des tramways! Hier, après-midi, un jeune homme de treize ans, Henri Legrand, cartonnier, qui traînait une voitur« à bras, a été renversé par le tramway 119 de la ligne Louvre-Cours de Vincennes, devant le 36 de la rue Turbigo. Henri Legrandj grièvement contusionné, a été transporté dans une pharmacie voisine^ il a reçu, des soins.

Une voiture électrique de la ligne Lilas-Opéra, passant, vers midi, rue Réaumur, a violemment heurté un omnibus des postes. Deux facteurs, Théodore Bêche, âgé de vingt-six ans, et Baptiste Cassé, âgé de trente ans, ont été contusionnés.

Après avoir reçu des soins dans une pharmacie, ils ont été reconduits, chez eux, dans une voiture de

place.

Dans l'après-midi, à deux heures, le tramway 126, de la même ligne, passant rue Turbigo, arenversé une charrette anglaise conduite par M. Louis Steil. Ce dernier a été projeté sur la chaussée.

La charrette a été complètement brisée, le cheval a eu la jambe gauche cassée dt l'œil droit crevé.' M. Doray, commissaire de police, a ouvert une enquête pour établir les responsabilités.

Le 18° championnat de France, le i3* championnat de la Jeunesse et le 10e championnat au revolver se tireront cette année, dans tous les stands des Sociétés de l'Union des Sociétés -de. tir de France, du 1er avril au 30 juin.

Le championnat.de France et celui de la Jeunesse se tireront à l'arme nationale à la distance de 200 mètres, et celui du revolver à la distance de 20 mè-

Aupays bleu (Alpes-Maritimes), par M, Benbi Mûris, archiviste du département. Préface de M..André Theuriet, tle l'Académie française. Pion et Nourrit, grand in-i raisin de 222 p., illustré d'àquarelles d'Emile Costa et de David Dellepiane, ainsi que d'environ 450 gravures ou photographies, tirage sur beau papier.

Nous ne manquons pas de publications attrayantes sur la contrée enchanteresse des « Rives d'or » et de a la Côte d'azur », et l'on pourrait croire qu'il ne restait plus rien à dire sur les curiosités et les beautés do cette incomparable région. Le livre magnifique de M. Henri Moris démontro que le sujet n'était nullement épuisé, en nous offrant l'exacte description de tout ço que les Alpes-Maritimes présentent d'intéressant,- aux multiples points de vue de l'histoire, de la nature, de l'art et de la vie môme..

Dans cette œuvro de « haute vulgarisation », commo l'appelle très justement son auteur, M. H. Moris promène le lecteur de l'Êstérel à la frontière d'Italie, sur cette cote merveilleuse ou s'étendent mollement, au milieu des fleurs, les villes baignées du soleil, si souvent chantées par les poètes Nice, Cannes, Monaco, Menton, sans oublier Gras.se, Antibes, Villefranche, Golfe- Juan, Beaulieu, Eza, la Turbie, etc. Après avoir contemplé ce coin de Paradis, le lecteur, pénétrant dans l'intérieur du « Pays bleu », remonte les vallées, si pittoresques et si diverses d'aspect, de la Roya, du Paillou, du Var et de ses affluents, du Loup et de la Siague, pour aboutir à ces stations d'élicieuses d'été, que l'on a dénommées la « Suisse niçoise ».

Au fur -et à mesure que le lecteur parcourt les pages (où l'auteur résume le passé historique, avec toute l'exactitude d'un êrudit, et ajoute aux descriptions le charme et le coloris que le véritable artiste sait donner an paysage dont il est épris), son regard est captivé par la magnificence d'une impeccable illustration documentaire, dont l'auteur a lui-même scrupuleusement dirigé l'exécution. Vues de la nature, monuments, décorations architecturales, sceaux, monnaies, armoiries, types populaires^ scènes de la rue, etc., tels sont les principaux éléments do cette illustration si riche, obtenue par un admirable procédé qui réellement donne l'illusion de l'eau- forte. Grâce à M. Henri Moris, les touristes qui accourent, chaque année, vers cette terre d'élection, en goûteront d'avance toute la saveur, et les heureux Niçois qui l'habitent apprendront à mieux la voir et à en sentir tout le prix.

VARIA. «Depuis longtemps nêgligl en Angleterre

VA~H. p longtemps p néglige en g

et vraisemblablement, à peu près ignoré dans notre pays, ^William BlaHe, artiste, poète et visionnaire (né à Londres en 1757), n'a, de nos jours, été tiré de l'oubli que grâce au livro consacré par l'illustre Swinburné, à cet obscur « Messie de l'Art et de la

Pensée libre ». IUuminé^mygji^ue à la manière

,dÇ.:â~'e~e>ar~ gt d9 ~4~` .a ~W,k~ia~'B~a1(e

tres, tous trois en trois épreuves, dont les deux premières aux dates ci-dessus et dans tous les stands de l'Union, et la troisième àïi concours général qUiaWâ lieu à Rennes dans la deuxième quinzaine de juin. Tous les tireurs français, qu'ils fassent partie- de Sociétés ou non, peuvent y prendre part. Le programme de ces championnats est adressé à toute perspnne en faisant la demande au siège de l'Union à Paris, passage des Petits-Pères. Pendant la semaine qui suivra Pâques une caravane scolaire du Club Alpin, dirigée par MM. Richard et Rogery, professeurs de l'Université, se rendra à Nîmes, Montpellier et Aiguës-Mortes en traversant les monts du Cantal, les plateaux de l'Aveyron et les Cévénnes.

Le programme de ce voyage se trouve au siège du Club Alpin, 30, rue du Bac.

Depuis quelque temps une bande d'escarpes avait jeté son dévolu sur la banlieue de Versailles. Malgré ses recherches, la police ne parvenait pas à les dé- couvrir.

Les malfaiteurs opéraient, ces jours derniers, dans une maison située dans le parc de Chavill« et appartenant à Mm< Duroy. Après s'être emparés d'objets de valeur, ils avaient laissé des ballots de linge, se promettant de revenir les chercher.

La nuit suivante, la gendarmerie do Sèvres se mit en embuscade près delà villa. Mais, vers deux heures du matin, le gendarme Becque, frappé de congestion, rendait le dernier soupir..

Pendant que les gendarmes transportaient le corps de leur camarade, les cambrioleurs pénétraient dans la maison et emportaient lotir butin dans une voiture bras. Quand ;les gendarmes revinrent, les voleurs avaient disparu.

Pou après, M. Bernard, commissaire de police à Versailles, sur des indications, se rendait en compagnie d'agents et de gendarmes dans une. villa située avenue Lazare-Hoche, à Chaville, que les malfaiteurs avaient louée pour une somme annuelle de 1,800 fr. et ils entassaient les produits de leurs déprédations. Il y opéra trois arrestations, parmi lesquelles celles d'une jeune femme nommée Blanche. Do la cave au grenier, ce n'étaient qu'objet? d'arts, meubles et lingerie. Le magistrat trouva également un carnet contenant les adresses des principaux propriétaires des environs, des outils de cambrioleurs, une carabine et quatre boîtes de cartouches. La bande avait également loué une petite villa à Vaucresson.

Les deux hommes et la jeune femme ont refusé de faire. connaître leur identité. Ils ont été écroués au Dépôt.

La fête des Toulousains de Paris, organisée par l'Association toulousaine au bénéfice de sa caisse de secours, aura lieu le. samedi 30 mars, à l'hôtel des Ingénieurs, 19, me Blanche. Concert et bal entrée, 2 fr. pour droits de vestiaire. Ouverture des portes à neuf heures et demie. On trouve des cartes au siège social, café des Variétés, 9, boulevard Montmartre et à l'hôtel des Ingénieurs, 19, rue Blanche. CORRESPONDANCE

Nous recevons la lettre suivante

Au directeur du Journal des Débats

1 :• 16 mars 1901.

Monsieur le directeur,

On me signale un discours prononcée la Chambre par M. Trouillot, dans lequel cet homme d'Etat a Jugé Bob de me mettre en cause.

M. Trouillot prétend qu'un comité do négociants catholiques aurait organisé deux conférences consécutives, l'une dirigée contre le protestantisme, et qui aurait été accueillie par l'auditoire aux cris de « Vive la SaintBarthélémy 1 » l'autre, destinée « à atténuer l'effet de la première » et qui aurait été faite, sous la présidence de M. Anatole Leroy-Beaulieu, par un "avocat protestant. Je suis l'avocat visé par cette information, et j'ai le devoir de la démentir il ne me convient pas, en effet, de laisser supposer que j'ai un assez médiocre souci de ma dignité pour aller mettre ma parole au service d'une Association violemment hostile a une religion dans laquelle je suis né.

Il est exact qu'à la demande de quelques industriels parisiens, qui m'avaient été adressés par mes amis de l'Union libérale républicaine, j'ai fait une conférence contre la loi sur les Associations, dont je suis .l'àdyersaire déclaré.

Il est faux qu'il y ait une relation quelconque entre l'organisation de cette réunion et celle de la conférence antiprotestante qui l'a précédée, et qui a été provoquée, si je suis bien informé, par le comité Justice-Egalité. Il est encore plus faux, si possible, que la seconde conférence ait été faite pour àttenuer l'effet de la première, puisqu'elle avait été décidée plusieurs jours auparavant. L'insinuation du célèbre auteur de la Prière à la Vierge est donc pnre.ment gratuite.

Tout ce que je puis concédera M. Trouillot, c'est qu'en sa qualité d'ancien élève dès jésuites, il aurait été plus -qualifié que moi pour parler doctement des çongrega^tions. ̃ Il voudra bien convenir, de soit côté, qu'il est moins étrange de voir un protestant comme moi défendre une cause libérale en faveur d'une fc-i qui n'est pas la sienne, que de voir un catholique comme lui se faire l'agent d'une œuvre de proscription contre les prêtres qui l'ont t

élevé.

Uieo qtie ]e rf<ô* aia«ia difôit à réclamer T*ïvo«ïtiOï» de cette lettre, je vous serais oHJigé, Monsieur le directeur, de bien vouloir lui accorder l'hospitalité de vos colonnes, et je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments les plus' distingués.

•̃ Fhédéric Clément,.

Avocat à la Cour d'appel.

_i..

LES SPORTS

Dimanche 47 mars

COURSES A AUTEUIL

Superbe réunion avec beau temps et très grand succès pour la Société des steeple-chases dont le programme était excellent.

HÉSULTA.TS

Prix Nuage. 1" Radoteuse Préfet; 3' Masséna. P. m. 157 fr. Placés Radoteuse, 30 fr.; Préfet, 14 f r. 50 Masséna, 17 fr. 50.

Prix du Ranelagh. l«r Chinchilla Royal-Oak 3' Le-Superbe.

P. m. 33 fr. 50. Placés Chinchilla, 17 fr. 50; RoyalOak, 17 fr.

Steeple-Chase national. 1" Killarney Caraïman; 3«- Nicolaïef.

P. m. Ecurie Liénart, 61 fr. 50. Placés Killarney, 38 fr.; Caraïman, 23 fr. 50.

Prix Ventriloque. 1" Brumaire; Z' Iphis; 3* Monsieur-d'Yvetot.

P. m.: 68 fr. 50. Placés: Brumaire, 27 fr.; Iphis, Si -fr. 50; Monsieur-d'Yvetot, 57 fr. 50.

Steeple-Chase militaire. i" Indo-Chine Nathan 3' Anita.

P. m. 68 fr. 50. Placés Indo-Chine, 19 fr. 50 Nathan, 23 fr.; Anita, 26 fr.

Pris du Lac. 1»' Kaiser Pallas t Ramunt-

cho-lll.

P. m. 19 fr. Placés Kaiser, 13 fr. 50 Pallas,

Mit. 50. ̃'̃̃••

a laissé des livres dits « prophétiques .»,• des poèmes encadrés de dessins qu'il gravait et imprimait luimême et qu'il coloriait à l'aide d'un procédé dont il emporta le secret. Déconcertants poèmes, images fantastiques, dont M. Charles Grolleau a pris soin de nous donner quelque idée, en publiant, à la « Librairie spîiïtualiste et morale », la brochure intitulée le Mariage du Ciel et de l'Enfer (L. Chamuel, in-8 de 55 p., avec portraits et reproductions de dessins de W. Blake). Dans co très curieux livret, prélude d'une étude plus étendue et qui contient aussi la traduction d'un autre poème de Blake, Un Chant de liberté, M. Ch. Grolleau, à qui ces versions de textes énigmatiques et malaisés ont dû coûter bien des peines, nous prépare bien à aborder l'œuvre de l'homme étrange, du « voyant », qui, « unissant en lui les trois dons de l'art, de la poésie et de la prophétie (?), vint révéler un sens nouveau du monde sensible, du monde intellectuel et du monde divin ». Dans les Matinées Ballandc, souvenirs intimes {A. Lemerre, in-18 de C7 p., 1 fr.), M. Justin Bellanger nous offre un intéressant chapitre de notre histoire théâtrale, vers le dernier tiers du siècle passé. En même temps qu'il nous renseigne sur la genèse, le développement et les succès de la célèbre entreprise il nous fournit une multitude d'informations originales et souvent piquantes sur nombre d'artistes et d'écrivains dramatiques, plus ou moins illustres, de notre temps.

Rien, mieux que ce coquet petit livre, ne pouvait plus justement faire apprécier l'utilité et le mérite de ces « Matinées Ballande », qui resteront comme le plus honorable effort, accompli chez nous par l'initiative individuelle, dans le bnt de populariser les chefs-d'œuvre de notre littérature dramatique classique. F. D.

Le Chardon Bleu, par Lucien Donil. Paris. Maison de la Bonne-Presse, 5, rue Bayard. Illustrations de Mucha et Vacha.

Le roman de M. Lucien Donel est de ceux qui se recommandent par la simplicité du récit et par la hauteur des pensées. On y voit se dérouler la vie d'un pauvre enfant, fils d'un pêcheur de Boulogne, devenu.de bonne heure orphelin. Une vocation impérieuse, qui se manifeste d'abord par une. disposition innée pour le dessin, l'entraîne vers l'art de la peinture. Dans son enfance, il a'rencontré une petite fille d'une condition supérieure à la siepne et vers laquelle il s'est subitement senti attiré par une instinctive tendresse. Plus tard, ils se retrou re.ht.Xui est devenu un artiste connu et grandement apprécié malgré sa jeunesse. L'idylle continue, et il semble qu'elle doive se terminer comme elles se terminent toutes dans la plupart des romans. Ce dénouement n'est pas celui du livre. La jeune fille, prise d'une maladie qui ne pardonne guère, meurt en peu de

^Bips, e| if pèiaU's i% lait îftoiae, ssR&ajjajrôojpff

Mardi 19 mars

COURSES A MAïSONS-IiAFFITTB

PRONOSTICS

̃• I*rlx de Sartrouviile. Boèdic, Nonius.

Prix Beaumesnil. Alaska, Bigamie.

Prix Gulliver, Adoremus, Airion.: Prix de Puygaréau. Monfaucon, Alberiine, Prix Callistrate, Palatine, Golonibine.

Prix d'Almenèclics. Médaille, Ostende.

Recettes du Canal de Suez

Du 17 mars. 140.000 320.000 Total depuis le 1" janvier.. 1T. 690.000 20.100.000

COURRIER DES THEATRES

Théâtre DE ia Porte-Saint-Martin Quo Vadis ? '1 drame en cinq actes et. dix tableaux «le M. Effiilo Moreau.

Je n'aurai pas l'impertinence de vous raconter Quo Vadis ? Je me contenterai d'indiquer rapidement ce qu'est devenu, transporté au théâtre, le .roman d'Henri Sienkiéwicz, comment l'habile M. Emile Moreau a composé les dix tableaux qu'il en a tirés. Premier tableau le jardin des Aulus conversation "entre Pétrone et son neveu Vinicius qui lui avoue sa passion pour Lygie. Apparition de Lygie. Départ de Pétrone qui s'en va demander à Néron qu'il réclame Lygie aux Aulus. Djiq entre Vinicius et Lygie. Arrivée du centurion et des prétoriens envoyés par Néron pour emmener Lygie. Douleur d'Aulus Plaptius et de Pompônia. 0

Deuxième tableau L'orgie chez Néron « C'était l'heure du couchant; les derniers rayons du- soleil baisaient le marbre jaune des colonnes entre lesquelles, auprès des blanches statues des Danaïdes, coulait,ininterrompu,lcilot des hommes et des femmes semblables tous à des statues. » Le décor est convenable, mais l'orgie est d'une discrétion extraordinaire c'est une orgio pour pensionnat de jeunes filles. Voici Néron ayee, à ses côtés, Poppée et Pétrone. Néron essaye de chantei% mais il est enroué il se contente alors de regarder des danseuses et de boire. Vinicius s'enivre auprès de Lygie; puis se conduit vis-à-vis d'elle comme une brute. Ursus arrive à temps pour emporter Lygie dans ses bras formidables.

Troisième tableau la bibliothèque de Pétrone. Tableau très bien agencé, et, à la fin, tout à fait charmant. Vinicius arrive comme un fou chez Pétrone « Qu'as-tu fait de Lygie? cst'Lygie? » 11 accuse Pétrone, il accuse Néron. Pétrone le calme. Survient l'infâme et crapuleux Chilon Chilonidès qui offre ses services. Accepté. Puis, Pétrone propose à Vinicius de lui céder son esclave Eunice. Désespoir d'Eunico. Le « je ne veux pas » d'Eunice. Menaces, puis pardon de Pétrone. L'amour d'Eiinice pour son maître est très discrètement et très joliment montré. Cela se terminé' par le baiser à la statue. C'est exquis. Quatrième tableau La maison des chrétiens au Transtôvûre. Chilon a retrouvé Lygie. Vinicius et la colosse Croton pénètrent dans la maison Myrîam, où- elle est. Rencontre d'Ursus dans la cour; nous assistons à la courte lutte d'Ur£tTs-ét de Groton, tandis que Vinicius cherche Lygiè: Ursus tue Croton il s"e jette ensuite sur Vinicius qui s'enfuit, emportant Lygie. Cri de Lygie « Ne le tue pas! » Ursus ne tue pas Vinicius, il ne lui fait même aucun mal. Il faut, pour la commodité du dramaturge, que Vinicius puisse s'en aller tout de suite. Vinicius a le temps, cependant, d'appvendre à connaître les chrétiens Il voit le médecin Glaucos pardonner à Chilon Chilonidès, au nom du Christ. Il entend les paroles de l'apôtre Pierre. Tout cela est bien rapide. Vinicius s'en va après avoir juré à Lygie qu'elle serait sa femme.

Cinquième tableau Antium. Très joli décor. Néron, Poppéo, Pétrone, Tigollin, Vinicius, Lygie. SPopp.ée, que Néron a outragée, s'offre à' Yinicius. Vinicius la repousse il n'aime que Lygie. Cola ne se passe pas comme dans le roman; Vinicius reconnaît fort bien Poppèo, et Lygie assiste à la scène. Poppée repoussée par Vinicius rêve de se venger. Mais Pétrone sait éveiller la jalousie au cœur de Néron et Néron ordonne que Vinicius épouse Lygie. Après cela, on. annonce l'incendie de Rome, trouvaille de Tigellin. Vinicius en est moins ému que dans le roman puisque, ici, Lygie est auprès de lui. Sixième tableau L'incendie de Rome. Ça n'est pas réussi; les décorateurs et les artificiers bntnjanquede génie. -nous voyons Néron affolé de peur -devant la colère dn peuple qui l'a hué parce qu'il a voulu chanter les splendeurs de cet incendie^ Pétrono. rassure le peuple en lui faisant des promesses au nom de Néron. Puis il accuse Tigellin. Mais1 Chilon Chilonidès accuse à. son tour les chïétiQhs! (il.se venge ainsi de coups de fouet que Vinicius lui a- fait donner à Antiutn)et Chilon Ghilonidès l'emporte sur Pétrone. Néron décide que les- chrétieiis^paièrôht pour le crime de Néron et de Tigellin. Septième tableau Les prisons du Cirque. Çn entoudî-groadorlds fauvesl "Oes chrétieiia, parmi lesquels Lygie, attendent la mort. Pétrone et Vinicius essayent en vain do sauver Lygie. L'apôtre Pierre donne sa bénédiction û Lygie et à Vinicius. Huitième tableau: Assez inutile- et peu réussi. C'est l'illustration de la rencontre du Christ et de Pierre Quo. vadis JJomine! L'apparition de! Jésus a été tout à fait manquée.

Neuvième tableau Très saisissant. C'est le cirque les chrétiens sont livrés aux bêtes. -Partout des cadavres ensanglantés. Spectateurs innombrables. Néron est dans sa loge avec Poppée. Pétrone est là aussi, et Tigellin, et voici Vinicius, pâle d'effroi; Poppée a voulu qu'il assistât au supplice et à la mort de Lygie, de Lygie qu'on a liée à un aurôch. Les spectateurs ceux du cirque voient venir l'auroch. Enthousiasme. Mais, tout à coup, Ursus, l'admirable Ursus, s'est précipité sur la bête, il l'a saisie par les cornes, il la terrase et il délivre Lygie aux acclamations de tous. Le peuple demande la grâce de Lygie. Néron l'accordemalgré Poppée. Ce tableau, à lui seul, attirerait la foule à Quo Vadis ?

Dixièmo tableau la Mort de Pétrone. Décor très harmonieux. Ce tableau a beaucoup de charme mélancolique et de grâce. Vinicius et Lygie sont là tout à leur bonheur. Mais Pétrone a décidé de mourir, ne voulant pas attendre d'être condamné par Néron contre qui il a conspiré et auquel il a adressé une Içttre d'injures. Il se fait ouvrir lés veines par son médecin. Survient Néron plein de fureur et jde rage. Pétrone lui jette à la face les mémos injures qu'il lui a écrites. Sortie de Néron. Eunice, la délicieuse Eunice, ne voulant pas survivre à Pétrone, s'est fa'it, elle aussi, ouvrir les veines ot elle vient mourir dans lés bras de son maître adoré. Tel est le drame de M. Emile Moreau. Il n'est pas maladroit, et il est assez souvent émouvant; mais

son art. Dans le silence du cloître, il essayera de suivre les traces des illustres artistes religieux ses devanciéïs.

Le sentiment moral et religieux domine ce roman écrit avec un réel souci du style. L'édition du Chardon bleu est très soignée. Ce livro a été dédié par l'auteur à la mémoire de Georges Rodenbach dont on lira comme une sorte de préface' une lettre qu'il adressait, peu de temps avant sa mort, à son confrère et ami M. Lucien Donel. A. L. Louis Skarzynski Le progrès social à la fin du dix-neuvième siècle. Préface de M. Léon Bourgeois. Paris, Alcan, 1001.

Beaucoup de lecteurs sauront gré an comte Louis j Skarzynski de ce volume, qui est un résumé très net et aussi complet qu'il se peut, dans un format restreint, de lE'xposition d'économie sociale de 1900. II n'existait en français, à l'heure actuelle, aucun ouvrage qui fixât, d'une manière précise, le degré de développement des diverses institutions sociales; qui présentât, si' l'on peut dire, l'instantané de ia question sociale h la fin du dix-neuvième siècle, dans tous les pays. M. Skarzynski a comblé cette lacune et donné, en quelque sorte, un premier rapport général et sommaire sur l'économie sociale en 1900. Les profanes y trouveront des renseignements bien informés et nombreux sur toutes sortes de questions qu'ils connaissent mal. Les spécialistes seront reconnaissants à l'écrivain de leur avoir fourni un mémento des plus maniables. Eux-mêmes, d'ailleurs trouveront certainement moyen do s'instruire dans ce petit volume. Je serais très étonné que l'esquisse de la législation ouvrière projetée en Russie, la description des œuvres sociales en Pologne ne fussent pas une révélation pour la plupart. La liste des vœux des Congrès internationaux de 1900 se rapportant à l'économie sociale est un appendice qui termine très utilement cet ex- cellent ouvrage. A. L.

Bibliographie étrangère

Ludwig Gabillon, par HSlène Bettelhhim-Gabii.- LON, Hartleben, éditeur. Vienne, Pest et Leip- zig. Josef Kainz, par Ferdinand Gregoei. Gose et Tetzlaff, éditeurs. Berlin W.. Louis Gabillon naquit le 16 juillet 1825 dans un petit village de l'Allemagne septentrionale. Son père, un secrétaire des péages, vît dès l'abord d'un fort bon œil se dessiner la vocation dramatique de son £ls. Il le poussa de toutes ses forces dans cette voie. Gabillon n'en eut pas moins des débuts difficiles. Il végéta longtemps sûr les petites scènes de l'Allemagne du Nord. Puis il passa à Cassel et à Hanovre, où ii fut remarqué. Il fut aloœ engagé au Burgtheater de Vienne, et, pendant quarante-deux années consécutives, triompha sur ce théâtre, la première scène

geroianique. ^es çsl|bres àiïeçteu$$ fcauie et WU-^

190O 1901

vous avez bien vu que l'essentiel du livre n'y est Npas restitué {es chrétiens y sont un peu trop oublies, et ûq ne nous intéresse pas suffisamment à Vmicius ni à Lygie. Tous deux si délicieusement mis en relief dans le roman, sont ici très effacés, très insignifiants. C'est dommage.

L'interprétation est satisfaisante. M. Dumêny nous nous y attendions bien– fait un Pétrone plein de grâce, d'élégance et d'esprit. M. Marquet, lui, manque absolument d'«légance en Vinicius; mais il joue avec assez d'autorité. M; Duquesne a composé avec beaucoup d'intelligence cet orgueilleux et sinistre cabotin de Néron. M. Philippe Garnier a dit avec assez de douceur les tirades de l'apôtre Pierre. M. Jean Coquelin a mis beaucoup d'accent et de verve dans le rôle de Chilon.

Lygie, c'est M11" Cora Laparcerie. Le rôle convient peu à sa nature, mais elle l'a joué avec un tact supérieur, en vraie artiste. Une débutante, M11» Miens jouait Eunice. Ce fut une exquise surprise. MUe Miéris a été dans ce petit rôle d'une grâce tout a fait touchante, d'une finesse adorable. Elle a ravi nos yeux et nos oreilles. M°» Darty est une fort belle Poppee. EDOUARD Sakradin.

Ce soir ·.

Au théâtre Cluny, à neuf heures, première représentation de VEcriteau, comédiè-bouffe en trois actes, de M. Eugène Millou.

Grodurant, MM. Dorgat; Jérôme Cornevace, Rouviêre Hector Triple-Cailles, La Renàudie; Bourdelait, Gail- lard; Barbençon, Prévost; Malicorne, Lureau Poildoax, Arnould Fiacre, Gravier fils; Justinien, Rivers; Bride–s low, Renez, etc. Agathe, M=" A. Cuinet Lucie, Fa- velh Zoé, L. Cardin Marguerite, G. Sylla M** Bour-t- delait, Lefrançois. .•̃ ̃? Le spectacle commencera huit heures et demie par le Voyage d'Anacharsis, vaudeville en un acte de MM, l'oricaud et Lemoine, joué par Mil. Berny, Renez, Gra- vier jeune M"' Dang-las.

Aux Folies-Dramatiques, à huit heures et demie, répétition générale, à guichets ouverts, de Soldats et Grévis- tes, drame à grand spectacle en cinq actes et huit tableaux, de MM. II: Sébille et G. Fernoux. ,i Les critiques, soiristes et courriéristes seront reçus au. ` contrôle sur la présentation de leur carte. j ♦; Au Théâtre Libre (salle du Nouveau-Théâtre), à huïtà heures et demie, répétition générale le Rocher d&'<, Sisyphe, mélodrame en deux parties ét sept tableaux. "'̃ Voici le programme du Concert Colonne, qui aura- ̃'̃ lieu jeudi prochain, à trois heures et demie, dans la salle'5 du Nouveau-Théâtre ̃ i Quatuor en mineur (Schubert), par MM. Karl-' Hoffmann, Joseph Suk, Oskar Nedbal, Hans Vihan. –g A. Elfenspiel (Carl Heymann), et B. Andante et Polonaise J (Chopin), par M"' Jeanne Heymann Premier Quatuor^ (V. dlndy), par MM. Karl Hoffmann, Joseph Suk, Oscar Nedbal, Hans Vihan. Trois mélodies (Ed. Grieg"}, chantées par M"* Hildur Fjord, accompagnée par M. EuM gène Wagner. Quatuor en mi mineur De ma Vies (Smetana), par MM. Karl Hoffmann, Joseph Suk, Oskar1 Nedbal, Hans Wihan.

M. Grand, l'excellent artiste du Théâtre-Antoine, vient de renouveler son engagement avec M. Antoine à. des conditions très avantageuses.

Le théâtre des Capucines fixe définitivement à vendredi soir la répétition générale et à samedi la première de Le je ne sais quoi, corflédie en trois actes de MM. Francis de Croisset et Mauriee de Waleffe, doit voici la distribution:

Le comte d'Arleval, MM. Victor Maurel; le marquis dEvreux, Le Gallo; Bertrand, Séverin-Mars; Jean, Loberty 1" reporter, Girard; 2* reporter, Remongin; 3* reporter, Bertal; la marquise d'Evreux, SI»" Charlotte Wiehe; la comtesse d'Arieval, L. Miramont la reporter, Clery..

Au théâtre Sarah-Bernhard, prochainement, anra lieu la première représentation de Ménage moderne, de M. Gustave Guichos, avec la distribution suivante: Philippe DussoJ, MM. Paul Clerget;Lé Thibault, Dieudonné Albert Joncel, Normaud Decomhes, Jules Mondos Du Matois, Volnys d'Erignan, Desplanfiues; Vareuil, Brizard, etc. Germaine, Mm" Marguerite Gautier; M"" do T.our, Marie Marcilly; M"1 Bortassac, Vincent; Suzanne Danoix, Valcourt; la préîète, Claudia; Hortensia, Boorneck Berthe Lorval.

M"" Jane Hading fera sa rentrée à l'Athénée danr une pièce en qùatreactes de M. Michel Provins.

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spimaEsjHi 18 lÂiis

OPERA (S h.). Astarté. FRANÇAIS (8 h. 1/2). Patrie

ODEON (8 h". 1/4). L'Ile enchantée. L'Etourdi. OHERA-COMIQUK (8 h.). Mignon.

VAUDEVILLE (. h.). -Relâche. GYMNASE (8 h. 3/4). Les Amants de Sazy. THEATRE ANTOINE (8 h. 1/2). Les Remplaçante?. Le Client sérieux.

VARIETES (8 h. 3/4). Le Premier mari de France. Vive l'armée!

NOUVEAUTES (8 h. 3/4). Le Coup de fouet. ATHENEE (S h. 1/2). Pour être aimée.

PORTE SAINT-MARTIN (8 .). Quo vadis? THEATRK SARAH-BERNHARDT (: h. '̃.). Relâthe. CHATELET (8 h.). Le Petit Chaperon rouge. PALAIS-ROYAL (8 h. 1/4). M'amour..

GAITE (8 h. 1/2.). La Mascotte ''•

BOUFFES PARISIENS (8 h. 1/2). Los Travaux d'Her-

cule. ̃̃̃• '-̃̃

AMBIGU (8 h. 1/1).– Les Deux Orphelines. RENAISSANCE (8 h.. 1/4). Miss Helvetf.

THEATRK CLUNY (8 h. V-i). L'Ëcriteau. DEJAZET (8 h. 1/2). Le Plus heureux des trois. 1 MATHURINS. Spectacle" varié, ̃

CAPUCINES (9 h.). Œdipe voit. Ohé les toquées'. GRAND GUIGNOL, 20 bis, rue, Chaptal (9 h.). La Vieille. L'Amant de sa femme. La Courroie. Adultère.

THEATRE MAGUERA (ex-Moncey) (8 h. 1/2). Lo Chemin de lumière. Dette d'honneur.

PARISIANA. S. Scheffer. Y a de la femme. ELDORADO (S h. 1/2). Spectacie-eonçert. OLYMPIA (boal. tî93 Capucines). Le Petit Faust.–

Attractions variées.

FOLIES-BBRGERE (S h. 1/2). Madame Bonaparte. SCALA (8 h. 1/2). Spoclacle varié.

NOIjYEAU-CIUQUE (S h. 1/2). Le Pont Alexandre, revue nautique i grand spectacle.– Les Nains Colibris. CIRQUE MEDRANO (8 h. 1/2). Spectacle varié. CIRQUE D'HIVER'? h. 1/2). Spaatacla varia. Jeu. dis, dimanches et fêtes, matinée à deux heures et demie. CASINO DS PARIS. Paul Martinetti dans la Nuit Terrible. Paris qui danse. Picchiani. Les Avo los, etc.

TOUR EIFFEL. Ouverte tous les jours de midi à la nuit jusqu'au étage. Ascenseurs seulement dimanches et fêtes.

THEATROPHONE. Auditions de ce soir, Opéra Astarlé. Français Patrie! Opéra-Comique Mignon. Nouveautés Le Coup de fouet.

Spectacles du 19 mars

Opéra Relâche.

Français Patrie 1

Odéon Château historique.

Opéra-Comique Mireille

BOUaUET FARNESE»,6^iFMï.

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brandt lui confièrent successivement les rôles los plus divers «t les plus difficiles. Gabillon excella dans tous les genres également. Le rôle cle Hagen dans le drame de Hebbel reste attaché à son nom comme le souvenir de Cyrano restera attaché à M. Coquelin. La biographie très minutieuse et consciencieuse que Mme Bottelheim-Gabillon vient de consacrer à son parent se lit avec un grand intérêt. C'est aussi une figure de comédien fort attachante ` que celle do M. Joseph Kainz, à qui M. Gregori vient { de consacrer une étude très élogieuso et très péné- { trante. Plus encore que Gabillon, Eainz eut des débuts difficiles et connut les difficultés et les déboires j qui s'attachent à la condition du comédien. L'admi- ration de Louis II de Bavière l'arracha à la troupo .` des « Meininger » et lui valut à Munich do retentis- i sants triomphes. Puis, quand le Théâtre allemand se? fonda à Berlin, en protestation contre l'insuffisance de la scène royale subventionnée, Joseph Kainz fut } parmi les premiers comfidiens engagés parie directeur L'Arronge. Il retrouva à Berlin l'accueil enthousiaste.; qu'on lui avait fait à Munich. Enfin, depuis quelques années, Kainz fait partie de la troupe des Burgthea-1 ter de Vienne. Il excella de tout temps dans les rôles.déjeunes gens, et bien qu'il compte aujourd'hui^ quarante-trois ans révolus, c'est encore dans ces créations-là qu'il déchaîne surtout les applaudissements du public viennois.

Modena, Lombardi e Veslri à Bologna, par Gtoseppe Cosentino. Bologne chez Zauichelli, 1901. M. Cosentino est un delcos érudits italiens qui s'attachent avec méthode à l'étude des archives des grandes villes do la péninsule, en vue de reconstituer, à l'aide de ces documents nouveaux, l'histoiro si riche du passé italien. Nous avons analysé longuement, il y a quelques mois, la monographie que M. Cosentino a consacrée au célèbre théàtro bolonais le Marsigli-Rossi. Aujourd'hui nous voulons signaler seulement à nos lecteurs les études à la fois très minutieuses et fort curieuses que M. Cosentino vient de consacrer à « la période bolonaise » do trois Italiens illustres à divers titres Modena, Lombardi et Vestri.

Le Explorazioni polari del secolo XIX, par Lcigi Hugues. Milan, Hoepli, éditeur, 1901.

Le siècle passé fut, comme on sait, grand et fort. Les expéditions polaires restent assurément un da ses plus grands titres de gloire. Un savant italien, M. L. Hugues, vient de résumer d'une façon très ï claire et très intelligente les péripéties de ces diverses expéditions et les résultats scientifiques acquis par,- < chacune d'elles. La partie scientifique l'emporte da i beaucoup, dans cet ouvrage, sur la partie anecdo- tique. Do nombreuses illustrations, des cartes géo*^ graphiques, un registre des noms aident à l'intelïi- gence du texte et augmentent l'intérêt de ce VQr lum.0, -M. M. -•


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lA ~~i 1 ~Hl de-Yinci,3anp: r~Vi3tejust. Avend:

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en tot.oulqts M'F.DelapaiimB, n",8,r. Villersexel Fd* de i lïlïSlï^TPCrP' Flcnrs artific, r. S'-Denis, faM d'ilr r II III 0167,169. A adj. et. Donon.not., 0,r.Villersexel,le25mars,3h.préc.M.àpr.pouv.et. baiss.,5,e00f.March.«n sus.Loy.à remb.,2,000'.S'ad. M.Baudry, liq.iudic.,2a,r. Hirondelle, et aud.not. F*' d'cnîee- Cjp|%Dl]nerie,r.Le-Regrattier,9. preneur de IJMiIiUh Aadj.ét.DoNON.not ,9,r. Villersexel,le25mars,2h.l/2p"».M.àp.p'êt.baiss., 10,000 f .-March.en sus Loy à remb. 1,350 fr S'adr. M.BABDttï,liquid.judic.,2û,r.IIirondelle,et au not.

irJ< de rt I iPIÏl?rï'S3 coloriés et non coloriés;

fa4r~de t~i~[a~I9 (videsj, ci: .non etfé·.

fabrîde SAljllli I k3 (vides), pour fleurs et ié-

«cuies, à Paris, r. Laçrange, 12. A adj.ét.Lindet, not.,9,b'tSt-Michel,le27mar3,2h.pr.M.àp.10,000r. S'ad. à M.RocHETTE,synd.,l,r.Séguier, etan not-11

/TnmijMri|1s'él. à H.eOô'gO, à adj. et. Cottenet,

lfK!ll*l/I!not., 25, bd B'in»-Nouvelle, 10 26 mars, ,V31i.préc. M. à pr. pouv. et. baiss. 1,000 fr. S'ad. à ÏM.Roucher»synd.,ii)'?, r.Hautefeuille, etau'not. fDPiilirF del.23T86,àâ"dj.étude Lindet.not., illîljAliîjli 9,boul.Saint-Michel',ie 27 mars 1901, 2 h;préc.Mise à pr., TOO fr. Consign. ,300 fr. S'adr. à M'. RçiciiETTE, syndic, 1, rue Séguier, et au not. «

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i:: 511 45025 Tabacsjiortugais 4 1/2,oct. 73 60 74

661 100 fr. f. p. Jouiss. janvier.. 1 tme 4 1/2 0/0 95..oeC 374 50 .374 50 5-0/.0 1893ainort..Iany. 89 89 91 Denver Pref 91 .{.

~jo.: 1 ept. fto -1 ~p~ 446 -450 Russe 3 1112 0/0 or 1894.jany. 98 55 98 50 fj7 3,18 Louisville 'Naghvi Ile, 98 1/2

-5 .0 !OW 3 CIRÉDIT I.YO~NNAIS Cpt. 1055 1057 0/0 1887..oct. 450 40/01867 -69 nov. 103 103.148 f. New-York Centéal 148 3/~

:50:: I:: à:: ^0^ | ^oM^^tp. m., m.. 1 l°o°oK: 1$:: *«:;̃̃ *j^ 10220 i«» 901^ 901/2

1055 3 -5LO fi'. t.' P. Jouiss. sept tnie 1053 1058 36 C- Algérienne, t. p. janvier 700 700 30/0 1888.. cet. 451 4/é8 4102 20 102 50 go /2 Nord Pacifie. 90 1/2

13 54 618.. SOCIÉTÉ gékéhale. (cpt. W. S}§ 20 04 Société MaraeillaIse.»ov. 790 Est- Algérien janvier 451 50 455 f-KSffi •"̃S 101 60 101 30 9I 5/8 Union pârific' 935/8

OIS.. 5C0 fr.S50fcp.-J. octobre., tme 017. 018. Soc. Crédit mobilier, juillet 74.. 74 75 Est 5 0/0 r.déc. «G9 067 50 = g/g 1890 ^mars jOJ 60 Kl M 93 0/8 ^^tofunuïng6Ô/6: .97 1/8 4.. 89 bànq.frahç.»ei.'Afiu0. DDSCDfcpt '••̃• 15 Soc. Ponc. lyonnaise., dec. 330 33a.. -3 0/0 .de. 462 85 453.. /Kxxf r. ?m' ;^I# inè (nom on Me\ieExt60/U 60/0. <I9 90 100 fcl. p. -Jquiss. juillet. (Une 90 90- « D0 Rente foncière mai 330 325 3 0/0 nouvelles.. :mars 459 50 459 "iAMX9*® omiS3V 67 25 25 50 67 4" 41~ 60 99 ••••̃•••• JJ ̃/• f. 35.. 377. 7 BANQ. iNTï^NATiog. DE TARIS..» cpt. 370/ 370.. 30 Bônc-Guelma.. oct. 756.. 765.. 3 \S m .janvier 419 419 59 Serbe- 0/O.y. o arme r « « 07 4. Change sur Paris .25 40.

371.. i. EOOfr. t.p. Joiiiss. juillet. (tme 367.. i!2 ̃̃ 30 Est-Algérien nov. 746.. 748.. Ardonnes 3 0/0 janvier 458.. «8 50. ^etlojs 3 0/0 1894. oct. •• •• Escompte hors banque 3 1/2

27 50 MO. 2., DA2VO. PARISIENNE. EOOfr. p. oct. ept. ?>38 538 15 50 Est, act. jouiss.mai 521. Gïando,Ci;inlure.oot. «5 <s,Taa ̃•"n/n '^J' «s « %k M Prêts à court terme 3 1/4

~27 50 ,40, w ̃ ̃ x 25 ..Midi, act. de jouiss. juillet 690.. 69S Pans-Lyon 5 0/0. oct. 1290 1298 Suisse o 0/0 janv. -'S «5 «8 80, Ajgcnt métal 28 1/16

'20.. 673. 1 DÉPAnTEMENTADX 500f.250p.oct. ont. 672 672 5g.. Nord, act. de Jouiss. janv. 1840.. Bourbonnais 3 0/0. janvier 46O.- 460 25 “«“ 97 ̃ '35 '50 10.07 50 7 D0 EST £00 fr. Jouiss. novembre., cjit. 1065 1060.. 43 50 Orléans, act. de jouiss.oct. 1221 1216 Dauphiné 3 0/0.janvier 458 50 458 50 MAncHfi EH BANfiCB 58 1760 S i.yoN-sifiDiTF.KBANKf cpt. 1758 1755 I 21 Ouest, act. do jouiss. avril 585.585.. Méditerranée 5 0/0. oct. 647 50 R, ft;n ir nh ir rn Vienne, le 18 mars. .1757 2. 500 fr. -Jouiss. novembre tme i '57 1755 I 03 Ouest- Algérien janvier 641.. 643.. 3 0/0. janv. 460 ..459 75 &eMJ ? °i°nm 00 7S 00 ̃» uiaib.

'50 1305 hidi cpt 1305 1305. I g Sud de la France jniU. 289 Paris-Lyon (fus. anc.}4anv. 46125 462.. ^A,0/?,01?- ".•• AVj = l

'̃.1301. 500 fr. Jouiss. janvier (nie S 20 Bocks de Marseille. nov. '409 50 405 \f. nouv.f.oct. 467.. 467 25 Obi. Ch. ott. (Lois turcs).. 118 prf, r,Wn,» 74 .2245. «5 KORD. cpt. 2245 2220 28 50 Magas. cén. de Paris.janv. 630 C27.. i. 2 1/2 0/0.nov. 419 50 420.. Cape Copper. 129 '0 130 ̃ Prec" Dernier 'T.. 2245 27 400 fr. Jouiss. janvier Unie 2240 2218.. 7J Eaux (Cî générale). janT. 2010 2010. Victor-Emman. 1862..oct. 401 50 ^«Çhaca loi 50 150 50 5.. 0 Valeurs, clôture cours -58501715 4 OBUUNS (cnt. 1714 "1711.. 40 50 Gaz, act. de jouiss. avril 6?4.. 099.. Midi 3 0/0 (anc.) janv. 400.. 460 50 ï'1^ 5J8 ° JSJ rh > c (J urc cours .&> 11. 5O0fr. -Jouiss. octobre. tme 1710 170G M Omnibus, act. jouiss. juill. 750 700 3 0/0 fnouv.).oct. 465 50 4G6 »« Bef-5S-; A' n \Àè' \W m lit ¥& ̃' 38D01089.ï 4 oiîkst 500 fr.- Jouiss. octobre: cpt. 1085 -1035.. Omnium lyonnais 77 70 2 1/2 5/0.nov. 418 418 Consolidated Goldfields. » 200 50 •̃ j r 10 Affuilas hoy 331 5 3i{4 Nord 3 0/0 ianvior A64 50 4i>6 50 viifiricrou oy ut o'j <;& nonjjrois no 11/ oj

59 ..1020.. 11 GAZ (C« parisienne) i. cpt. 1035 1031.. Efectro-MétaUÙrpeV.juill. 480.: 480 V. 3 0/0 nouvoÏÏès.. oct. 4«8 50 Transvaal Consol. Land. 92 01 -Crédit mobilier 714 50' 717

1023.. 8. '250 fr.- Jouissance. octobre Une 103' 1030.. 50 Mines de Mallldano.nov. 747.. 710.. 2 1/20/0/ oct. 42175 422.. £?mb6z(Vn ••̃• ^25 25 32 25 Lacndorbank. ;?£̃• ?. 16 295 50 TBANSATtANTiQUE.- J.janviCT cpt. 5153 Suez (Part de fondat.)janv. 1447 1436 Orléans 3 0/0. janvier 461 '402 50 C"amp (TOr. 39.. 38 50 oncior d AutricUo 938.. 940.. 22 50 520- 5. MBSSACBEies marit. J. aéc.T cp 525 525.. 94 43 (Société civile)., janv. 2440 2420 3 0/0 1884. oct. 468 50 469.. Durban Roodeport Deep, ̃% 50 Autrichiens 695 50 694 50 f:: 503.. mêtrovoutaiudepabis. tme 509, 500.. g} 48 Suez, act de jouiss. janv. 2910 9 2 1/2 0/0 1895.oct. 418.. «0 50 East Rand proprietary SOI 50 |00 ^bards 103.. lui, 65 1250 49 ©mhibfs-de PÀnïs cpt. 1240 1201 10 Orosdi-Back fev. 163 Ouest 3 0/0 janvier 460 462 £°™7fa «*J 50 »*» t^" = ̃ Sr ou? rn .1245 00.. 5U0 fr. t. p. -Jouiss. janvier., tme U0O 1185.. 60 Raffln. et Suc. Say. déc. 1175 1170.. 3 0/0 nouvelies..oct. 460.. 465 75 gei1}1" }# 1^ 12 ?^t, Tm.'A"" f?" ?in m

.306. S"pabis. p'i'ind. d.ch.ferettr cpt. 5 Robinson South Af. B.nov. 98 2 1/20/0 1895. oct. 422 H0™ -1!?" 1V7 50 If ts Turcs 111. 11070

30 500.: C><^N.rBANC..B.TnA»lWAïsma cpt. •̃• •• 8 50 Crod. Fonc. Egypt. février 529.. 529 Ouest -Ugérién 3 0/0.. mars 449 448.. Goldenhuis Deep 260 50 Change sur P^rjs. 95 45 95 45 5.. 215 50 VO1TBHESAPARIS.-J. janvier, cpt. 215 50 .• 815 50 37 50 Wagons-Lite juillet 420.. 453.. Sud do la France 30/0.oct. 443 444 50 goerz et C; 68 50 68 50 Escompte hors banque 3 11/16 3 11/10 5.. 106.. 2 TitACTiON (C'.générale de) juill.. Une 107.. 108 I 10 Suc. et raff. d'Egypte. nqv. 208 Andalous 3 0/0 fl"S.). nov. 301.. 303 DO -Kleinfontem M 50 47 50 5 50 '98 50 MINES d'ob et EXPLORATION. tme •••• •̃ 1 Panama (Canal mter.)jUill. 13 30/0 (2- s.)..fév. 295.. 294.. I^ancaster. 7250 74.. ,o

25.. 821. 2 sias gemmes de bxssik. juillet tme 817 819 J (part 10" Fondât.). 124 Autrichiens (1" hyp.) mars 449.. 449 50 Jjanglaagto Kstato 87.. 86.. Berlin, le 18 mars.

116 48 3660 5 soez (actions) cpt. 3«60 355a I 35 Tram. Paris et Seine, juill. «60. h- hyp..mars 440.. 438 50 May Consolidated. 114 50 113 50 3670 12.. 500 fr. -Jouissance janvier. tme 3655 3658 g 19 10 Banque d'Algérie nov. -820 (41 hyp.. mars 433 434.. Mossamêdès 22.. 81 a, 12 50 446 4 dynamite (Soc. centrale) déc. |tme 445.. 442 g «5 de l'Indo-Çhine.. janv. 81Î; (Sér- A.j mars 443 50 444 50 K0^?'»116 ;g » rk Préc" Dernier

55 1125 THOMSON-iiousTON janvier tme 1120 1125 i 12 Sous-Compî.Entrepr.janv. 217.. 217.. Lombards 30/0.janvier 366 50 367., Ne w faocli «7 50 08 50 Valeurs

18.. 323.. 3 T£LÉPHONES (1 1 Me 320 320 53 93 Rail de Vichy (C jauv. 18W 3 010.. ~janvier 366 50 367,New GOCI, 67 50 68 50 Valeurs clôture cours

18 323 3 têlkfuokes (Socind.des)janv. me 320" ̃ 320 ..I 53 93 Eau de Vichy (C-). janv. 1880 30/0(nouv.).oct. t. 372.. 372.. i~ New Steyn Estate .67 50 50 67.. vaieui» clôture cours

4 0/0 10130 20 AtTincuB 40/0 or.- Jouis, oct. cpt 101 50 101 50 f 60 -central.oct. 138C 1385 Nord-Esp. (l"hyp.).oct. 302 50 303.. Rançlfontein 84- 8250 ̃

40/0 67 95 "01 BnÉSiî; 4 0/0 or 1889. octobre tme 67 95 67 90 I 22 -général .janv. 440 (2« hyp.). oct. 292 50 292 50 gûbinson. 240-50 240.. Consolidés prussiens 3 0/0. 88 20 88 20

W 10 O;¡ Obt. 5 0/0 (Fiinding)..ianvier tme 90 10 uo 10 '35 7,50 ~3, liyp.)..janv'. 293 Robinson Deop 1165Il 0,7 Credit idés Anstait prussien L>4 ~90 221k 70

90 10 ̃" -Obi. 5 0/0 (Funding). Janvier tme 90 10 S0 10 S 35 DomVowa(Mines de).janv. 1000 (3- hyp.)..janv.i 293 Kobinson^ecp 116 50 117, Crédit Anstalt .224 90 224 70

Vo/Ô 10195 6^ CHINOIS 40/t lor 18<J5.. janvier cnt 10190 101 90 S 52 10 Epinac(HouilL).. déc. 750 Portugais 30/0 r.iixe.janv. 324- 324- &immBr01tiac1'5-V.i,; l$& ̃̃̃ WJ Disconto Qesellschaft 187 '20 187-

40 108 '5 ~~70;0~ctteuma~o~~ 110018 9205 10825!l76..Boleo(Minesdu).Juin2590 .2535 30/Or.variabte. 84.. M. Transva.alGoldI.tetds. 92 DresdnN-BanT: 15220 152 20

3~2 10440 "4" -Dettenr~.31/20/0. 10410 l04..555..Carmaux(Minesde)..nov.l400 Sa!onique-Constant.oct 28850 28750 V''iag(!Ma.nReef. ~050 22250 Autrichiens. 148 40 147 70

II l^k^^ J 7255 .• ^«ih0:;EScomb.era^ySjanv10i::1010- 355.. 35650 ~T~)~ ~lu Lombards. 2430 »

2n/n ~n noKGEOtS 40/Oor.–J.. janvier cnt .< CO..Krivoi-Rog(Muioraisde).I725 .1720 (2'hyp.).]anY..353.. 353.. Dynamttedulransvaat. -)550 3450 Gothard.

5' 9615 italik°1o/O. J (eut I 30 Laurium (Mines de)., janv. 475 400- 3- hyp.).. janv. 3D0 349.. Usmesde BriansK 00 007 Hiberma..

..Y. 95 85" Jouis^nce'janviek. tmè 95 70 95.55I 35 MokUi-ol-Wid -nov. SOI., m.. Smyrne-Cass_a| 6/0 1894 439 .«r 50 HufCankowa. ̃ 35|0,. 3^10 Gelsenlrirchen

10/0 ̃ ?Î7.. Y. PonTiGAis 3 0/0. -J. janvier. cpt 25- 25 I 17. 50 Lo Nickel .nov 430 476 4 0/0 1895 359- ••'••S?^" ••̃ «7 KO Lau£a. 200 00 207 10

4 0/0 W2 80 30' -• nKSSECons. 4 0/O 1», 2' sér.janv. cpt. 103 10 1U3 10 I 100 Pennarroya- juillet 1219 0M.6ATI0HS.DITe__ iSÏ™ RI 4lsq>rt P,ocnum '• 19t 194 10

3-0/0 6? 50 3 0/0 or 1891 janvier _e tt: 86 50 86 50 1 58 63 Aciéries do France. nov. 823- S20 OMJ»*.rio-> uiv_s_ 3~~j Lauriuni Brcc. SJ 88 Harp'oner 170H0 'lHu 50

4 0/0 li~2 80 .30 ftussf (ons. 4 0/0 ll*i 2- sér.j~inv. e 103 10 103 10 100 -Pepnarro~ya juillet 12t9 SD& Harpener 289 4?90., ~ochum i9~£ -194 10

3-0/0 b7 50 S Olû or 1891. -iici- une 86 50 86 e, 0 58 63 Aciéries de France noy. 823 S20 OBLIGATIONS, DIVERSES Lauriuni grec .888 jjai-penei, 17(}'i6 Ilo 50

30/0 87 i;. 40 3 0/0 or 1896- fovr iVr tme 80 75 86 75 § 50 Aciénos-le Longwy-sept. 880 Tramways(C'g.)40/0janv, 499.. 497.. Yieiilo Montagne MO -630 H. A-. Packëlfalïi*

40/0 9755 Intérieur 40/0. -dèc tme 1 50 AciériesUe MichevlUe.oct. 850- 859 Cvgén.deS!Eaux30/0..6ct. 452 50 455- Monaco 37J0 3720 Noi'dd-Lloyd.

49 95 45 DETTE OTTOMAKE. Sér. B-sept. tme 49 50 49 50 1 45 At. et Chant. Loire- janv. 905,. 900- 5 .0/O.nov..530 528 si, r 3130.. ,a. Chango sur Paris 8110 8110

4995 :45DBn-BOTTOMAKB.SHr.B..Mpt.tme 49 SO 4950: 45.. At. et Chant. Loire..janv. 905 900 50/O.npv. 530.. 528~. =. –ChangosurPartS 8t!0 81 10

2760 Ser.C..scnt.lme 2750 27(i&! .EtabifStementsCau.dc. 2.8 Gaz (CI paris.) 40/0..jUtU. 50tS5 50475 cocmSMS CHANGES Escomptehorsbanque 37/8 37/S

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20 508 3 50 Obi. Priorilcsept.. cpt. 504 00 501- 504 50 1 Fives-Lille. mai 462 Fives-UUe4o0fr.60/0jan.y. 472 25 474- ̃« A-courte Aloncus 1

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DERNIERE HEURE Le Président de la République a reçu ce matin MM. Chandèze, directeur du Conservatoire des arts et métiers; les généraux Jeannerod, commandant la 41* division d'infanterie Branche, commandant la 7' division de cavalerie par intérim le colonel Gillain, directeur de la cavalerie; lo commandant Montferrand, commandant la section de TerreNeuve Oudét, trésorier-payeur général des Vosges Emile Rocher, consul général de France; Louis Vignon.maitrc des requêtes au Conseil d'Etat; Henri Mager, conseiller du commerce extérieur Philippe Deschamps, membre de la Société des gens de lettres Octave Pradels, président do la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, et les membres du bureau MM. Louis Ganne, Charles Hubans, Fernand Baissier, Joubert et Léon Xanrof M. Risacher, directeur de V Annuaire des artistes.

Ls roi des Belges est arrivé, ce matin, à dix heures quatorze, à -Paris par la gare de Lyon, venant de Cannes.

Domain mardi 19 mars, à deux heures et demie, 184, boulevard Saint-Germain, M. Delbet, professeur agrégé à la Faculté de Médecine, fera une; conférence sur ce sujet «L'évolution de la chirurgie >>.

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La grève de Marseille

RÉSUMÉ DB LA SITUATION

La grève des ouvriers des quais dure depuis vingt et un jours il est de plus en plus difficile de prévoir quand elle pourra cesser.

Depuis plusieurs jours, M. le préfet Grimanelli s'efforçait de provoquer des conversations entre les entrepreneurs et les grévistes. Cédant à ses instances, les entrepreneurs se sont mis d'accord avec les armateurs pour engager des pourparlers. Mais ils ont fait remarquer qu'ils ne pouvaient utilement discuter les conditions de la reprise du travail qu'avec de véritables ouvriers et nullement avec la commission executive de la grève.

Ils ont déclaré, en conséquence, qu'ils étaient prêts à s'expliquer avec douze ouvriers français choisis dans les divers chantiers et « jouissant de leurs droits civils et politiques », ce qui n'est point le cas do la plupart des membres de la commission de la grève. En outre, ils n'ont pas admis que ces explications pussent porter sur un autre point que celui de l'exécution du contrat du 27 août 1900. Les entrepreneurs se maintiennent donc sur un terrain excellent. Le contrat du 27 août est très avantagéux'pour les ouvriers des quais. Il leur assure un salaire de.6 fr. pour une journée de travail do dix heures en été et de neuf heures en hiver. Lorsqu'il a été signé, M. le maire Flaissières a rendu publiquement hommage à l'esprit de conciliation dont les patrons avaient fait preuve.

Mais les meneurs de la grève émettent aujourd'hui d'autres prétentions. Ils réclament la journée de huit heures et une nouvelle organisation du travail. Ils entendent que le nombre d'ouvriers à employer pour certaines manutentions soit réglé selon leur bon plaisir. Sur ces divers points, les entrepreneurs ne peuvent ni ne veulent faire aucune concession. La commission executive de la grève exige, au contraire, que toutes ses revendications soient discutées et, par conséquent, qu'un nouveau contrat do travail intervienne. Comme elle se compose de gens qui préfèrent prononcer des discours, organiser des cortèges et des manifestations que de travailler, et dont beaucoup n'ont fait d'ailleurs que de rares apparitions dans les chantiers, elle pousse naturellement à la résistance. Elle est protégée par M. le maire Flaissières, excitée par M. le député Gadsnat qui, jusque dans les bureaux du préfet, déclare que, si les patrons ne cèdent pas, les ouvriers provoqueront la grève générale et la révolution sociale. Quant à M. le préfet Grimanelli, il doit s'apercevoir maintenant de l'erreur qu'il a commise en laissant, $ès le début de la grève, organiser des cortèges

Avis diver*

COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU SOBB DE IESP1GHE Le Conseil d'administration ̃ de la Compagnie a l'ho&neur d'informer MM. les porteurs d'Obligàtiëns. qu'il sera payé,' S partir du 1" ;aTrîl prochain

Sur les Obligations Nord de l'Espagne i" série. Le coupon 62, à raison de pesetas 7,125, sous déduction de

0,355 pour les impôts espagnols,

soit Pesetas 6 ?7 S* série. Le coupo.n 50, à raison dç. pesetas 7,125, sous déduction de

0,355 pour les impôts espagnols,

soit. Pesetas 6 77 2" 'Sur les Obligations Asturies, Galice et Léon i" hypothèque. Le coupon n? 42, à rai- son de pesetas 7,125, sous déduction

de 0,355 pour les impôts espagnols,

soit. Pesetas 6 77 '2' hypothèque. Le coupon n' 36, à raison de pesetas 7,125 sous déduction

do 0,355 pour les impôts espagnols,

soit Tcsctas 6 77 3* Irvpoihèqsie. Le coupon n" 28. à rai- s'ôn de pesetas1 7,50, sous déduction

de 0,375 pour les impôts espagnols,

soit Pesetas 7 125 A. Madrid: à la gare du Nord et à la' Société Générale de Crédit Mobilier espa-

gnol, 17, Paseo de Recoletos.

Les porteurs d'Obligations qui préféreraient présenter leurs coupons à l'étranger pourront les toucaer par l'intermédiaire des banquiers de leur choix..

Les porteurs qui .présenteront, leurs coupons en Espagne seront assujettis au payement dçs impôts fixés par les dispositions légates. ̃ 11 sera délivré^ chaque obligataire un borde-

i 27 50 Gaz et Eaux. 500 f. t.p.janv. 530 -.•• 4 0/0.nov. 510.. garni Mines. 10B5 10b3

Marseille, le 18 mars.

i révolutionnaires et violer la liberté du travail. En présence des menaces de certains grévistes et de M. Cadenat, il a bien prendre, depuis samedi^ des mesures d'ordre sérieuses, mais qui sont beaucoup trop tardives.

Sous peine d'être débordé, il interdit -désormais les cortèges, et ir fait établir des barrages sûr les quais. En même temps, il poursuit toute la journée et pendant une partie de la nuit ses tentatives de conciliation. Et il a fort à faire pour apaiser M. Flaissières et la commission executive de la grève. Jusqu'ici, d'ailleurs, il n'y a guère réussi. Ce matin, 400 travailleurs environ ont, été embauchés aux docks et aux Messageries maritimes mais, à quelques exceptions prés, ils n'appartiennent pas à la corporation des ouvriers des quais.

Des barrages ont été établis dès kVpremière heure pour protéger le§ travailleurs.

Aucune atteinte n'a été portée,, ce matin, à la liberté du travail.

Le calme est complet. Havas.

~«> )

TRIBUNAUX.

LES TAPIS D'ESCALIER

Dans la plupart des maisons de Paris, de celles du moins où il y a un tapis d'escalier, le propriétaire a l'habitude de faire enlever ce tapis l'été. Est-ce un droit qu'il exerce ainsi? Les locataires ne seraient-ils pas, au contraire, fondés à réclamer que le tapis demeure à sa place toute l'année

La question vient de se poser devant la 7" chambre du tribunal. M., de M. locataire, prétendait forcer son propriétaire' à ne pas enlever, l'été, le tapis de l'escalier.

Attendu, dit le jugement, que la prétention de la dame de M. est d'autant mieux justifiée que l'escalier principal est en bois, non en pierre, et qu'un escalier en bois convenablement entretenu est trop glissant, pour pouvoir être, en l'absence d'un tapis, pratiqué sans danger, surtout en descendant, et qu'à ce point de vue un tapis doit être considéré comme un accessoire, non de luxe, mais de première nécessité et même indispensable. Attendu au surplus qu'il est d'usage à Paris, dans toutes les maisons où l'escalier principal est en bois et bien entretenu, do remplacer pendant les mois d'été le tapis d'hiver par un autre tapis et que les propriétaires ne peuvent se soustraira a cette obligation que par une réserve expresse insérée dans le bail. r

En conséquence, le propriétaire est condamné, à peine de dommages-intérêts, à laisser le tapis installé durant l'été.

-s

LÉS GRÈVES

j A Montcean-les-Mines ̃ {De noire envoyé spécial)

Montceau-les-Mines, le 18 mars.

Le député Létang a- écrit à son collègue Deveze, secrétaire du groupe socialiste, pour qu'il invite le groupe à interpeller, sans retard, le ministère au sujet des patrouilles de cavalerie organisées à Montceau. Un incident qui s'est produit au cours de la manifestation de samedi dernier devant le Syndicat des Jaunes et auquel un commissaire spécial de Lyon s'est trouvé mêlé serait, en outre, joint à cette interpellation..

Le bruit avait couru, en effet, sans qu'il eût d'abord g§ande consistance, que ce fonctionnaire avait distribué des sous à quelques gamins et les avait excités à crier « À bas la inoûche ce qui, en l'occurrence, pouvait désigner le Syndicat jaune. Mais les grévistes se sont emparés du fait, et ils en font état aujourd'hui.

Il n'est- pas nettement établi cependant que le commissaire incriminé se soit livré aux excitations qui lui sont reprochées mais il est manifeste qu'il était en étatd'ébriété, et, de fait, le préfet a dû lui donner l'ordre de quitter Montceau dès hier. Ce matin, de nouvelles patrouilles de cavalerie ont sillonné la ville, et'un bataillon de ligne a fait une promenade militaire. Les grévistes ont, d'autre part, repris hier leurs patrouilles nocturnes. Deux de ces patrouilles ont été rencontrées sur là route de Saint- Vallier. On ne signale pas qu'elles aient donné lieu à quelque incident.

Enfin, la délégation des Jaunes qui, à la suite de -sa deraièra entrevue avec la directioni avait, été.

reau complémentaire au moyen duquel il pourra toucher le complément du coupon en francs.sous déduction de l'impôt espagnol, dès que le Con•venio du 31 mai 1900, approuvé dès maintenant par la majorité requise des obligataires, aura été rendu exécutoire par l'autorité judiciaire.

Ayis anx Obligataires

de la Compagnie des Chemins de fer dît Nord de l'Espagne..

Les établissements financiers ci-après désignés ont l'honneur d'informer MM. les porteurs d'Obligations que, pour leur faciliter le reconvrepjent de leurs coupons, ils les recevront à leurs guichets et en escompteront le produit à présentation, sans aucuns frais ni charges, au cours moyen du change de la veille à Pans, Pour l'échéance dn 1" avril, les porteurs pourront donc présenter leurs coupons, à partir île celte date

A Paris Au Crédit MobilierEspagnol,69,ruo de là"Victoire,etau Crédit Lyonnais

A I*yon. Au Crédit Lyonnais et à la Société Lyonnaise (PàlaisSaint-Pierre).

A Brnxelles., A la-succursale de la Banque de Paria el des Pays-Bas.

La Société générale de'Crédit Mobilier Espagnol rappelle à MM. les Obligataires qu'elle a fait auprès de la Compagnie du Nord de l'Espagn« toutes réserves, de droit relativement au recouvrement en pesetas de tous les coupons et remboursements d'Obligations.

MM. les porteurs d'Obligations» peuvent dons être assurés, en présentant, leurs coupons ou Obligations amorties aux guichets des Sociétés ci-dessus désignées, -que leur perception en pesetas n'implique aucune déchéance de leurs droits éventuels et qu'ils participeront à tout avantage, compensation ou arrangement qui pourraient être convenus au bénéfice des porteurs d'Obligations de la Gompagnie du Nord de l'Espagne, soit par | voie amiable, soit autrement. j

ajournée à aujourd'hui pour qu'il lui fût répondu à ses propositions de reprise du travail, a été reçue, ce matin, par M. Coste.

Lès Jaunes ont fait connaître que le nombre des oufriers.qui.se sont faits inscrire sur leurs listes de travail était de 700, dont les deux tiers seraient des mineurs du fond.

M. Çoste a fait comprendre aux délégués qu'il ne pouvait leur dongèr une réponse immédiate, et ajoutait, au surplus, qu'il leur donnerait avis d'une nouvelle entrevue dès qu'il le jugerait utile. Aucune dispositon spéciale ne .paraît avoir été prise par les grévistes pour la célébration du 48f mars. Une réunion extraordinaire doit seulement être tenue ce soir, à huit heures, salle Pezerat, avec

conférences des citoyens Rqldes et Létang.– E. Combb.

r 1,; -~<

Les ouvriers bonnetiers de Roquecourbes, parmi lesquels on signalait hier une certaine effervescence^ se sont mis en" grève ce matin.

Toutes les usines de bonneterie, bas et tricots sont abandonnées.

Seule, l'usiné Pages continue à travailler, les ouvriers ayant reçu une petite augmentation de salaire.

On craint que la grève ne s'étende aux filatures. Albi.le 18 mars.

La grève des bonnetiers do Roquecourbe(Tarn) menace sérieusement de s'étendre aux tisseurs. Le commandant de gendarmerie vient de partir pour conférer avec le maire et les patrons.

Conseil supérieur de l'Enseignement technique «

M"; Millerand a présidé ce matin le Conseil supérieur de l'Enseignement technique il a prononcé une allocution; il a passé en revue tous les progrès qui, depuis trente ans, ont été accomplis pour cet Enseignement, puis il a indiqué ainsi que suit ce qui reste à faire

La conclusion logique et nécessaire de tant d'efforts devait être le groupement, sous la main du .ministre du commerce, de tout l'enseignement professionnel. Le régime du condominium qui, en reparaissant entre deux ministères la charge et la responsabilité d:un trop grand nombre d'établissements, ne laissait ni à l'un ni à l'autre l'autorité nécessaire pour surveiller et diriger leur marche, a été définitivement condamné par le Parlement.

Sur la proposition de M. Modeste Leroy, la loi de finances de l'exercice 1900 a transféré au ministère du commerce l'administration des Ecoles nationales professionnelles. Un certain nombre d'améliorations ont été déjà apportées au régime de ces quatre Ecoles situées à Armentières, à Vierzon, à Voiron et k Nantes. Dans des conférences qui ont réuni, sous la présidence du ministre, MM. les directeurs de ces écoles et les inspecteurs généraux de l'enseignement technique, leur organisation pédagogique et leur programme ont été étudiés avec soin. L'institution d'un concours d'entrée, la création d'une quatrième année, ont été jugés indispensables. Vous aurez, dans une de vos prochaines" sessions, à étudier les nouveaux programmes qui consacreront ces améliorations.

La loi du 27 décembre 1900 a placé sous la seule autorité du ministère du commerce les douze Ecoles professionnelles de la Ville de Paris. Les articles 4 et G de cette loi vous chargent de donner votre avis sur les conditions à remplir par les candidats aux fonctions soit de directeur, soit de professeur dans ces Ecoles. Ce sera la pramière question soumise à votre examen.

Vous aurez à vous prononcer sur une autre question, à propos d'une de ces Ecoles parisiennes dont la physionomie est particulièrement originale et captivante., fa veux parler de l'Ecole de physique et de chimie. -C'est; pour tous ceux qui connaissent son enseignement, une surprise que ses élèves ne bénéficient point de l'article 23 de la loi- sur le recrutement. Vous aurez à dire si, tant que subsiste le régime institué par cet article, .il n'est point juste et logique que les élèves de l'Ecole de physique et de chimie soient appelés à en profiter. L'Ecole de Çluny devra retenir votre attention. Vous aurez à vous prononcer sur le point de savoir si l'intérêt général comme le sien propre, ne commandent pas d'assimiler aux Ecoles des Arts et Métiers l'Ecoled» Clùriy. Certaines modifications au régime des écoles pratiques, la question si intéressante de l'introduction de l'enseignement des. langues étrangères dans les écoles nationales des Arts et Métiers, vous seront enfin soumises. Votre commission permanente aura à régler immédiatement un certain nombre d'affaires courantes, telles, que la .fixation de la da.te du concours ,d'enlr.«ej cette année,

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· ÀÀlbï

"Albi, le 18 mars.

♦–

dans les Ecoles superieures.de commerce, du nombre des places à moTtrë âù concours et deV places gratuites' à attribuer au nom de l'Etat.

Peut-être estimeraz-vôii8 que l'heure est vejiue de réaliser un projet plusieurs .fois déjà esquissé, eît de donner à l'enseignement professionnel sa charte, sous* la forme d'une grande loi organique. C'est une vaste et grave question qui ne saurait être résolue à la légère. Vous déciderez à qui vous devez, en confier l'élaboration de votre commission permanente ou d'une commission spéciale.

»

Les recherches ont. continué avec activité, mais sans résultat, Hier et aujourd'hui, dans le puits Dolomieu, pour retrouver les deux derniers ouvriers manquants.-

On espèce, reprendre le ̃ travail- dans cinq jours dans la section tmpuits Gruner qui a le moins souffert de l'inondation.

Berlin, le 18 mars. On télégraphie do Swa-Tao,. le 17 mars « Le chef du district de Hsi-Ning a été destitué sur demande du consul d'Allemagne pour s'être montré hostile aux chrétiens «t avoir ajourné des réclamations formulées par dë's'Allemands. Deux Chinois, qui avaient pris part à des actes d'hostilité envers'des Allemands, ont été décapités à Ho-Ping. Deux autres coupables ont été arrêtés' à Ghan-Lo. » .'̃'̃' Pékin, le 18 mars.

Le 16, a eu liéû, en présence des ministres, de France et de Belgique, ainsi que du général Voyron, l'inauguration do la ligne du chemin de fer do Pékin à Tschang-Sin-Fou. A cette occasion; les troupes du génie qui ont travaillé à l'établissement de- la voie ferrée, ont été. passées en revue par le général Voyron.

Le bulletin de la santé de l'empereur, publié ce matin, pojrte

« La cicatrisation de la blessure; est presque complète l'enflure de la partie droite du visage a diminué, mais n'apas encore complètement disparu là santé générale est bonne. »

̃

f La santé_ du Président Porfirio Diaz L'agence Hayas publie,- au. sujet de l'état de santé du général Porfirio Diaz, la note suivante, .que nous sommes heureux de reproduire, car elle démenties nouvelles alarmantes publiées il y a quelques jours au sujet du Président de la République mexicaine :>- · M. Gustave Baz, chargé d'affaires du Mexique, nous communique une dépêche que la légation vient de recevoir de son gouvernement:

Le général Porfirio Diaz a souffert de rhumatismes, mais son état n'a jamais été alarmant. Il n'a pas eu d'attaque au cerveau. Il se trouve maintenant complètement rétabli et sur le point de rentrer à

Mexico..

_♦_

L'es obsèqu'e de M. Benjamin Harrison, ancien président des Etats-Unis, "ont eu lieu/Mer, àlndiânapolis. •̃̃̃ ̃

A ce propos, les journaux américains publient une interview qu'a eue, à Paris, le correspondant parisien du Record Cable Service avec rambassadeur d'Angleterre, en France. Sir Edmund Monson a dit notamment:-

« J'ai eu le plaisir de rencontrer M. Harrison et de le recevoir à T.ambassadf." Sa mort^a'a-causé un vif regret. C'était ua homme' çL'ua esprit très juste ^et très

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Assurances et Rentes Viagères L'UNION-VÎK a été désignée par les tribunaux pour la constitution des rentes viagères. (Jugements des tribunaux civils de Vervins. 5 mai 1896; de la Seine, 28 octobre 1898 et 5 janvier 1399.) Pour tous renseignements et tarifs, s'adresserait Siège Social delà Compagnie

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L'accident de mine de Saint-Etienne

Saint-Êtienne, le 18 mars.

LES AFFAIRES DE CHINE

La santé de l'empereur Guillaume

Berlin, le 18 mars.

Signé Lentholp, Bergmann, iLBEita.

DERNIÈRES DÉPÊCHES

LES FUKÉRAILLfeS DE M. HARRISON

New-York, le 18 mars.

La Température, t- 18 mars Bureau central météorologique

lia dépression signalée, hier, matin, à l'ouest de nos côtes se propage vers l'Est ;la baisse du baromètre est encore rapide sur jios régions elle atteint- 11-»"- à Nice, 9 au Mans, 7 à Boulogne. Deux aires de pression relativement élevée Gxisteat'aif. nord-ouest et.au sud-est do l'Europe'. c. Le vent a soufflé très fort, hier soir, sur la côte de Provence il est assez fort ou fort d'entre Est et Nord sur la Manche, faible en Bretagne et en Gascogne.

Il a neigé dans le nord du continent et plu dans l'0ùe3t; en France, la, pluie a été générale.

La température s'abaisse sur l'Italie. Ce matin,le thermomètre marquait: –14" à Uléaborg, M" à Alger, 17» à Palerme.

On notait 0* au Puy de Dôme, 1' à l'Ai-,•g-oual, au Mounier, .'au Ventoux, 10* au Pic du Midi.

En France, la temps va rester pluvieux et asts.ez doux. A Paris, hier après-midi, couvert; ce matini pluie.

Moyenna- d'hier, il mars, 8'1. inférieure de l'ï.à la normalo. Depuis hier, midi, tetapéralttra maxima 13"7; "minimum de ce matin,

6'2. •;̃̃ ..̃̃ •̃•

A la tour Eiffel: maximum. minimum, Baromètra à sept heuras da initia 7<17""8. Encore en baisse à midi,

Corse. Mer houleuse aux îles Sanguinai-

res.. -•̃: •' ".•̃̃

Le gérant A. DUBOIS.

A. DUBOIS Imprimerie du Journal des Débats, -̃̃ 17j ruo des Prêtres-Saiat-Germain-rAuxerrois.

Paris, le 18 mars.

Comme samedi, c'est le Rio-Tinto qui a eu les honneurs de la séance pendant les trois heures qui se sont écoulées entre "les deux coups de cloche, on s'est bousculé, étouiïé dans le groupe de cette unique Valeur qui a été soumise a des fluctuations nombreuses et

rapides.

Grâce aux gros achats de Londres, les premiers cours se sont établis entre 1,421 et 1,438, alors que, d'après les ordres do vente' dont presque tous les agents étaient pourvus, on s'attendait à une baisse considérable sur les derniers cours de samedi.

Après l'exécution des ventes du début, les cours ont paru se consolider entre 1,430 et 1,432, mais la nouvelle d'une baisse de 3/8 sur le Cuivre a produit une nouvelle dépression jusqu'à 1,413, et la bataille entre acheteurs et vendeurs s'est poursuivie jusqu'à, la clôture avec des alternatives diverses et. des écarts cours très brusques.

Finalement, on reste à 1,423 en reprise de 8 f r. sur la précédente clôlure.

Pendant toute la Bourse il n'a été question d'aucune autre Valeur, de sorte que les variations des cours sur lo .reste du marché n'ont aucune signification. Le 3 0/0 a fléchi do 101 50 à 101 37 alors que le comptant se tient entre 101 fr. 30 et 101 35.-

L'Extérieure à 72 67 gagne 2 centime après avoir touché 7240 aii plus bas.

Los autres Fonds d'Etat sont faibles et négligés.

Les Etablissements de crédit sont calmes les Valeurs industrielles donnent lieu à des transactions pou animées et se- tiennent à peu près à leurs cours d'avànt-hier.

Le Métropolitain se distingue toujours par son inébranlable fermeté à 506.

Les Chemins espagnols varient peu. Les Omnibus donnent 30 fr. de dividende et se tiennent autour de 1,200 fr.

Les Mines d'or, plus lourdes à l'ouverture, se raffermissent en clôture, malgré le peu d'activité de leur marché.

Londres, 18 mars. Le Stock Exchangre débute irrégylier. Tandis que les Chemins américains sont fermes, les valeurs minières sont lourdes, et les Valeurs cuprifères sont faibles, sur des ventes suivies de Paris.

Le Centre est en nouveau recul de 1/8, à 68 5/8 au comptant et à 69 1/8 à terme. En: séance, le marché-est en général lourd, même les Chemins américains.

Les Fonds étrangers sont irréguliers.

A deux heures, le marché est lourd.

Argent, 28 1/16. ̃ BcTlin, 18 mars. A l'exception des Etablissements de crédit, qui sont fermes, ̃ particulièrement le Crédit Mobilier Autrichien, qui est l'objet d'achat pour comptes viennois, le marché, en géiln-iral, dAbutf^ JwjwJ, An Kaisaa d'ilnA gurandô TtVj serve provoquée par les affaires de Chine. j En séance, le marché est lourd et calme. Le's Valeurs de forges et de charbonnages sont irrégulières.

Clôture calme.

Vienne, 18 mars.. Le marché débute en tendance ferrite, notamment sur les Valeurs de II banque, mais en séance devient lourd, influencé I par le manque d'affaires et les avis des Bourses I occidentales.

II Lés Valeurs de Forges sont' soutenues et lés Valeurs de Transports sont irrégulières. I Clôture calme.

|| Escompte faible à 3 9/16 contre 3 11/16 0/0.

bon, incapable d'aucune action téméraire et qu'on pouvait être sûr, quand un événement surgissait, de choisir la bonne voie.

» Il était bien fait pour la situation pleine de responsabilités à laquelle ses concitoyens' l'avaient appelé. Très franc et très correct, il était simple et plein de dignité. » {Record Cable Service.) AU VENEZUELA.

New-York, lo 18 mars.

On télégraphie de Port-of-Spain (Tririidad) « On dit que l'agent consulaire des Etats-Unis à Barcelone (Venezuela) vient d'être arrêté et emprisonné pour la deuxième fois depuis cinq mois. Il transpire que les autorités clu. Venezuela l'ont à plusieurs reprises, obligé, sôus menaces d'emprisonnement, à leur remettre des sommes d'argent. « Le ministre des Etats-Unis a demandé au gou'vernement vénézuélien des excuses pour la: première atteinte portée aux droits de l'agent consulaire, mais jusqu'à présent, il n'en a été tenu aucun compte. » < New-York, le 18 mars.

Une sérieuse explosion s'est produite sur le transatlantique NeivYork, de l' American line. Un réservoir d'ammoniaque communiquant avec les appareils frigorifiques a éclaté. Une trentaine d'hommes de l'équipage ont été suffoqués par lés fumées ammoniales, mais ils ont pu êtro rappelés à lavie. Trois autres ont été blessés deux d'entre eux ont succombé depuis. ̃̃•••̃'•̃'

Par suite de la tempête, le transatlantique français Aquitaine, a eu une chaudière un peu abîmée et un canot enlevé.

Londres, le 18 mars.

Le roi a reçu, à midi, à Marlboroug House les membres du corps diplomatique, pour la présentation de leurs lettres de créance. Lord Lansdowno les a introduits. On a remarqué, notamment, la présence des ambassadeurs de France et d'Espagne, des ministres de Portugal, de Belgique, et de Suisse, et du chargé d'affaires de Russie, en costume de gala, portant lours décorations.

Londres, le 18 mars. Une dépêche do Singapoore au Lloyds, en date d'aujourd'hui, annonce que le transport français Vinhlong s'est échoué à l'entrée du port. Sa situation n'est pas alarmante. Il 5est secouru.

'••̃ ̃ Limoges, le 18 mars.

La nuit 'dernière, une sentinelle de faction à la poudrière annexe du parc d'artillerie a été attaquée par un inconnu, qui lui a tiré un coup de revolver. La balle a atteint le militaire à la Cuisse; Celuisci a été transporté d'urgence à l'hôpital.

Le malfaiteur a pris la fuite. On suppose qu'il voulait mettre le feu à la poudrière.

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̃̃̃̃ ̃ ̃ ̃

Conseil supérieur de l'instruction publique La commission de l'enseignement secondaire s'est réunie ce matin en vue de préparer l'ordre du jour des travaux qui seront soumis aux délibérations du Conseil supérieur de l'instruction publique, dont la première session s'ouvrira jeudi prochain.

̃

Mmt Jacques Stern (Sophie Croizette), dont nous annonçons, d'autre part, l'état alarmant, est au plus m,al. Une issue fatale est prochaine.

•– ̃– a*»

M. de Rodays .continue à aller de mieux en mieux. L'extraction do la balle pourra être pratiquée cet après-midi.

Cet aprèsr-midi, à deux Heures, fô, rue M«ynàdior,

BULLETIN COMMERCIAL Il~, PARIS, le 18 mars

Cours du marché de la Bourse de commerc»

1 AVOIN'B SBIOr.K [ BLÉ PMtlNB.

I h. ï h. 1 h. i il. Vli. 3 h. l h. J i"

Courant. 18.15 18.25 ii.25 U.fe 18.90 18.75 24:25241» (t Avril.. 18.50.18.5U 14.25 U.25 1U.15 19. 24.75 24.50 Mai-Juin. 18.75 18.G5 14.50 14.50 19.G5 19 50 23.10 24.9S 4 de mai. 18.50 18.50 14.5D 14^50 19.90 19.35 25.45 25.3Ï 4 derniers.. IG.70 16.80 14.25 14.25 20.15 20.10 20.20 20.0* Tendance. fer"*sout. cal"" cal"1 sout. cal*' sout. cal*1 Cire. Teille.. nulle nulle 4,500 nulle Cire. jour. 1 500 nulle j,?5o nulle l.IN COI.7 AI.CQf". SUORR

1 h. 3 h. l h. 3 h. 1 h. S h. l h. 3 h.

Courant. 53.75 53 50 0550 OS. 28.50 28.75 27.25 27,75 Avril 52.75 52.75 l>4 50 Ci. 29. 29 27.87 4 de mai. 52 50 52.25 58 58 29.75 2975 28.25 28.2» 4 'derniers.. 49.75 49.75 5C. 56. 30.75 30.75 Mai-Juin Tendance., «al" cal*' cal*' sout. sout.soul. souLsout. Circ.Teille.. 100 1J0 nulle nulle Cire, jour. 50 100 075 nulle

1.K HAVRE, le 18 Fmars

COTONS | LAINES l'OtVaK' OAFKS ] CAClt»

lÔhTÏTi 9 673/4 Whl/l Ouvêï£ ClôUire

Mars.. 5B 1*0 6S.. 38. Avril 5S 50 120 50 G5 75 33 25 Mai 58 25 121.. 63 75 33 50 Juin 58 25 12150 09.. 38 75 Juillet D6 12 12 123.. 69 25 25 39 Août SG 123.. 69 50 39. Septembre.. 55' 123 50 69 75 5 39 25 Octobre. 55.. 124.. 69 75 39 50 Novembre.. 55 62 124 50 70.. 39 50 Décembre. 51 87 125 70 25 39 75 Janvier 1901 50 120 50 Février. 50 Tendance., calme ferme calme àp.sout v Ventes. Cotons balles: laines 400 balles poivres: .sacs; cafés, ouverture 3,000 sacs; cafés, clôture: sacs.

Mines d'or da Trausvaal

COURS DU t COURS DIT

9 mars 16 mars 9 mars 16 mars ««ntiui 1901 1901 comsnn 1901 1901 Angêîo. 7. 7 1/4 Van Ryn. 3~ï/16 3 1/16 Apex 7 1/4 7 5/8 Village. 3 9/16 8 13/16 AuroraW 1 1/8 1 1/8 Wemmer. 12 1/8 12 •/• Bantjes. 1 11/16 13/4 West Rd. 13/16 U/IG Bonanza.. 4 1/8 4 9/16 Wolhuter 5/8 4 11/16 Ch. d'or- 11/2 11/2 Worcesto' 2 5/8 2 S/8 City et S. 5 15/16 6

Cornet. 2 13/16 2 7/8 Cinder.D. 3 1/32 3 1/8 Crown R. 15 1/4 15 3/4 Cons.D.L. 1 1/4 1 1/4 Drictfont. 4 3/4 4 3/4 Crown D 12 1/4 12 1/2 Durb. R. 5 5/8 5 15/16 D.Rood.D 3 7/8 3 15/16 EastRand 8 1/32 7 15/16 Ferreiral) 6 1/2 6 1/2 Ferreira.. 41 1/4 21 3/4 tteduld.. 5 3/16 5 3/16 French.R. 2 1/8 2 1/8 Geld. D.. 10 3/8 10 5/8 GochNew 2 21/32 2 5/8 Jupiter. 2 15/16 2 15/16 Geld. Est. B 7/8 6 15/16 tjump.D.. 4 1/2 4 3/4 Ginsberg, 2 7/8 2 7/8 KnighlsD .3 7/8 3 15/16 Glencairn 2 3/32 2 KnightsC 2 13/16 2 15/16 GlymVsL. 113/16 1 7/8 Nigal D- 15/8 111/16 H.Noui-30 8 7/8 8 3/4 Nourse D. 5 1/8 5:3/8 Hériot. 6 7/8 G 15/16 Rand. M. 42 9/16 42 1/8 Jubilee. 6 1/4 6 1/2 RandViC. 3 5/16 3 1/4 Jumpei-3. 5 3^8 5 9/16 Robins.D. 4 11/16 4 U/.1G Kleinfont. 1 15/16 1 15/16 Roi). CD. 4 4 Knight's.. 6 5 15/16 Hood.CD. 2 1/3 3 1/ï"Lancaîtov 2 13/16 2 15/18 Rosé D. 9 1/2 9,1/2 Langl. K. 3 9/16 3 9/16 Sim. West 4 1/16 4 1/16 MayCons. 4 1/2 4 1/2 South.GD 0 3.1/2 3 1/2 MeycrCh.. B 1/2 il2 5,3/1 Soulh.RD 3 1/4 3 5/16 Modderf.. 111/2 il 15/16 Vocal' CD 13/8 13/8 NowSt. 2 19/32 2 5/8 Witwat.D 2 9/16 2 9/16 Nigol 3 3/16 31/4 1/4

Prlmrose. 4 9/16 4 3/3 Ang-Tren 3 15/16 i Princess.. 1 1/2 1 1/2 Baril. Con' 2 5/16 2 5/10 Randfont. 3 11/32 3 H/3S Chartored 3 9/16 3 17/32 Robinson. 9 3/i 9 7/8 Cons.Gold 8 1/32 7 31/32 Sheba. 11/8 i 3/16 Joli. C.lhv 2.1/4' 2 1/4 Simmer.. 6 1/2 6 1/2 Mozamb.. 2 1/16 115/16. Treasury. 5 1/4 5 9/16 Trans.Gl-' l~' 1 3/4 1 3/4 Un.Rood. 3 5/8 3 3/4 IlTrans.GM 2 5/16 2 5/16

(Les cours ci-dessus sont exprimés en Uvres sterling.) Si la semaine s'est encore écoulée sans que nous ayons reçu la nouvelle si impatiemment attendue dé la conclusion de la paix, le marché a eu d'autres sujets de satisfaction dans les télégrammes du Sud de l'Afrique annonçant que les autorités militaires ont accordé à un certain nombre de "mines l'autorisation de reprendre le travail. On n'est pas encore exactement iixé sur le nombre des Compagnies appelées à bénéficier de cette autorisation; mais on sait que la Hobinson, la Meyor and Charlton et la Treasury seront les trois premières à reprendre leurs broyages.

Le personnel d'ouvriers indigènes qui leur est nécessaire ne fera pas défaut; car l'administration militaire leur rend, au fur et à mesure de l'achèvement des travaux, une portion.des 10,000 nègres qu'elle employait depuis le mois de juillet dernier à la construction de la ligne do, chemin de fer qui double le tronçon de Veroeniging à Johannesburg au Sud du Rand. ̃Ce noyau d'ouvriers indigènes grossira" rapidement dès que les hostilités auront cessé et toutes les mesures sont dès maintenant prises dans ce -but.

Nous venons d'apprendre aussi de source sûre que la chambre des mines à Johannesburg, qui avait transporté ses bureaux et ses archives à Capëtown en octobre 1899, a pris ses dispositions pour réintégrer ses anciens locaux à la fin du mois courant.

On conaidèro généralement ces faits comme des indices d'un changement dans la situation et de la reprise de l'exploitation dans les mines.

un échafaudage élevé de sapinière, pour la conslnip tion d'une maison, s'est rompu accidentellement. Trois maçons qui s'y trouvaient à ce moment ontété blessés."

Après avoir été soignés dans Une pharmacie, ils ont été conduits à leur domicile.

CHAMBRE

Los députés et sénateurs médecins se sont réunit aujourd'hui dans un des bureaux de la Chambre, sous la présidence du docteur Cornil, sénateur do l'Allier, pour examiner une proposition do M. Gombcs, qui va être discutée au bénat en premier lieu. Cette proposition a pour objet d'établir l'incompatibilité do médecin do l'Assistance publique avec le mandat de conseiller général.

La réunion a décidé d'appuyer, dans chaque Chambre, la proposition tendante à faire cesser cetta

incompatibilité.

C'est, seulement mercredi prochain que le ministre do la justice se rendra devant la commission chargea d'examiner la demande en autorisation de poursuites contre M. Jaluzot.

TfS garde des sceaux a informé M. Villejean, présidenî de la commission, que M. Bulot, procureur général, no pourra, en raison de son état de santé, l'accompagner. M. Bulot est, en effet, atteint d'une affection d'un caractère typhique.

La commission aura donc à examiner si, en l'absence du procureur général, elle ne doit pas entendre M. de Vallès, le juge qui est chargé d'instruire l'affaire des sucres, ou bien si elle doit se borner à l'audition du garde des sceaux.

LES ASSOCIATIONS

commission. des Associations. a approuvé une disposition présentée par M. Waldeck-Rousseau en vue de compléter l'article 13.

Le premier paragraphe de cet article porte que toute congrégation doit être autorisée par une loi qui réglera pour chacune d'elles les détails d'organisation et de fonctionnement. C'est cette loi spéciale qui, dans l'esprit de la commission, devait régler lo mode de dissolution de ladite congrégation. Mais le président du Conseil a préféré que cetta question fût tranchée dans la loi générale et il a apporté un texte d'après lequel la congrégation pourra être dissoute par décret rendu en conseil des ministres.

Une autre disposition porte, d'autre part, que les établissements nouveaux que voudraient créer les congrégations autorisée* seraient autorisés, également, par décret rendu en Conseil d'Etat. La. séance

La séance est ouverte à deux heures vingt sous: la présidence de M. Paul Deschanel.

Après un débat assez long entre M. de Largentaye, M. Riou, M. Jacquemin et M. Baron au sujet d'ua projet d'intérêt local relatif aux communes de Courseulles et de Saint-Michel-de-Plélan (Côtes-du-Nord), lequel projet est adopté, on reprend la discusssion sur les Associations.

La commission apporte encore une nouvelle rédac. tion du § 1" de l'article 13.

Nous en analysons plus haut les. dispositions. M. Lerolle combat l'article 13.

L'orateur, répondant à M. Trouillot, déclare que la suppression des congrégations religieuses' porterait atteinte à des intérêts matériels et spirituels il cita un discours que M. Rabier a, dit-il, prononcé dans une loge maçonnique (Rires comiques à droite. Applaudissements à gauche.)

M. Rabier s'écriait qu'il avait proclamé à la face» du pays des choses qu'on n'avait pas encore osé lui dire. (Vive hilarité au centre et à droite.)

M. Rabier. C'est à convent maçonnique que j'ai fait ce discours.

M. Lerolle énumère enfin les services ;importaa{p que rendent nos missionnaires et il se révolte à pensée des périls c|u.è le projet fait courir' à la liberté religiense, à.la.liberté ,de conscience, à la liberté da famille, à la liberté d'enseignement.