Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1873-01-29
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 janvier 1873 29 janvier 1873
Description : 1873/01/29 (N2458). 1873/01/29 (N2458).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4713517p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
"Gu vieillard de 72 ans, le &ieur Vattten,
s'occupait. tranquillement de fairt- cuire son
dîner, lorsqu'une formidable explosion se
produisit dans le poêle, par une caase restée
inconnue. Les éclats de feate, projetés avec
une violence extrême, brisèrent la croisée et
allèrent tomber dans le jardin voisin, tandis
que le pauvre Valiton était horriblement con-
tusionné et brûlé.
On siiiipMoe qu'il y a là une farce dont l'au- j
tour est activement recherche.
FANATIQUE DE LA MODE
L' Evénement raconte que trois jeunes gens,
dans un état d'ébriété très-prononcée, sui-
vaient hier. enchantant à tue-tête, le chemin
de halage qui borde la Seine à la hauteur de
Grenelle, lorsque tout à coup l'un d'eux, slar-
fêtant, dit à ses deux camarades :
« — Puisque maintenant il est de bon goût
de se suicider pour une femme, quand elle
vous trompe, je vais me jeter à l'eau, car j'ai j
appris ce soir que Caroline m'était infidèle. » j
Et il Sh précipita dans la Seine.. j
Malgré toutes les recherches, le corps de ce i
jeune fou n'a pu être retrouvé. ^ !
Il s'appelait, d'après la déposition des deux j
autres jeunes gens, Zéphirin Gary. Il était
Demtrë en bâtiments. '
MADAME HENRI DE ROCHEFORT
Lorsque M. le marquis Henri de Rochfiftrt
Luçay vint, grâce à une autorisation spéciale,
du fort Boyard à Versaillss, épouser Mlle Re-
nault, son ancienne maîtresse, tout le monde
erut à un mariage in extremis. Mlle Renault
était, en effet, à ce moment, dans une situa-
tion de faiblesse telle qu'on craignait à chaque
instant de lui voir rendre le dernier soupir,
et qu'après le mariage on lui administra les
derniers sacrements..
Une fois mariée, Mme de Rochefort a été de
mieux en mieux. Ces jours derniers, elle a
pu sortir, et on l'a vue, vêtue de noir, pâle,
Amaigrie, ffids marchant d'un pas ferme,
profiter de quelques rayons de soleil de l'a-
près-midi pour faire de courtes promenades.
Une pensée soutient Mme de Rockefori
dans sa guérisen. Elle veut reprendre auprès I
d'elle ses enfants, qui, on le sait, sont depuis !
longtemps, vu la maladie de leur mère, soi-
gnés par un ami de la famille qui habite
S,tint-Martin-d-e-Rê. Elle a eu déjà, à ce su- (
jet, plusieurs entrevues avec M. Bestrem, 1
ancien secrétaire de son mari, témoin du ;
mariage, et tuteur de son fils. Mme de Ro- ,
ehefort s»Eoaee, du reste, l'intention de se j
rendre, aussitôt que l'état de sa santé le lui 1
permettra, à Saiat-Martia ou à Boyard vtHe, j
afin de pou voir se trouver auprès de sen mari |
pendant le temps, — encore long, quoi qu'on i
dise, — qu'il passera en France. !
LES PETITS VOLEURS
La police vient de mettre la main sur une j
bande de petits malfaiteurs des deux sexes,
qui exploitaient les étalages des commer- !j
çants du quartier de l'Europe avec une rare j
habileté. !
Hier, notamment, avenue de Clichy, une j
petite fille de neuf ans, profitant du mem&nt j
où un marchand de comestibles était occupé à
servir un client, s'empara de la tête d'une ,
dindtJ truffée, qui peRdait, et l'attira douce- j
ment, espérant amener le corps sans bruit. # j
Malheureusement, le poids de la bête était j
trop fort,et fit lâcher prise à l'enfant qui prit ;
la fuite. I
Poursuivie, la petite fille a été arrêtée, ainsi 1
que six de ses complices qui l'attendaient un ;
peu plus loin.
LE SUCCÈS DES CARTES POSTALES
On ne pouvait espérer pour les cartes pos-
tales une réussite plus complète.
Le transport des lettres n'a pas diminué, et
! 1,1 résulte de reaseigaejad&ts donnés par l'ad-
imaisf.ratioa des restes que, du t5 au 24 jan-
vier, celle-ci a délivré :
cartes à iO centimes,
cartes à i5 ceutimes.
En tout : 7,412,700 cartes.
Toutes ces cartes n'ont pas été mises en
circulation, cela est certain; cependant on
doit constater ce jpeisieF jfissulkt. * ;
La plupart des bureaux ont demandé des
réassortiment;.
Dans quelques jours, l'administration va
mettre en veste des captes e&amois à cen-
tlmes et des cartes hlaaclae%à 10 centimes.
Le carton des deux nouveaux types sera
plus résistant.
L'industrie psivée a reçu une commande de
4 m mi ens de cartes.
Notons en terminant que la circulation des
cartas postais s'est élevée en 1872 en Angle-
terre au chiffre de 75 millions, à 1{2 penny
la carte, ce qui représente un rapport de
3,800,000 francs pour les caisses de l'Etat.
VOYAGE
à travers la France
LA PETITE PRESSE
DANS LES DÉPARTEMENTS
TONNERRE : L'hôpital. — La gare. —
Esprit de ses employés. — Etat moral
des campagnards.
Laissez-moi maintenant vous parler en-
core des choses matérielles que contient
cette importante petite ville de Tonnerre.
Ce qui y attire le plus les regards est un
vaste hôpital, plus massif que commode, et
qui a co-àté près de quatre cent mille francs
à la ville. Il se trouve sur l'un des côtés de
l'Armasçon, et la première pierre en a été
posée en octobre 1848. M'est avis qu'avec
une somme aussi rende on pouvait eq faire
un édi&ce moins épais et moins lourd. Cet
hôpital jure avec l'allure délibérée des rues
de Tonnerre, qui ont toujours l'air de ten-
ter une escalade.
La gare du chemin de fer, ici, est vaste,
car elle est importante. Elle est située au
milieu de la ville, au grand., contentement
des voyageurs, et elle. occupe, tant en ou-
vriers d'équipe c¡u'en employés de toutes
sortes, plus de deux cents hommes. Un
n'exagérera en rien quand on dira que le
cinquième de la population de Tonnerre vit
du chemin de fer.
Ouvriers et employés sont imbus à un
haut degré de l'esprit le plus démocratique |
du monde. Cependant leur radicalisme s'est
un peu modéré depuis les élections du 8 fé-
vrier 1871, époque eu ils étaient d'une in-
tolérance absolue pour ceux qui, comme
eux, n'avaient pas voulu la guerre à ou-
trance.
Toute cette population travailleuse et 1
vaillante qui tient au chemin de fer est le :
plus ferme soutien des candidatures de !
l'extrême gauche. C'est elle qui a donné ici !
la majorité à M. Paul Bert, professeur à là ;
Sorbonne, contre M. le duc de Clermont- i
Tonnerre. 1
*
[ L'esprit des campagnards tonnerrois est i,
pour le moment démocratique aussi, mais
par instinct de eemervaiwn, car ils me veu-
lent point de ©kangemeats qui p©ar?ai©Bt
les empêcher de travailler et de vendre
leurs grains et leurs vins.
Je dis « pour le moment »; car, que ce
soit Caligula ou Marc-Aarèle qui gouverne,
le paysan bourguignon n*aùne paB qu'en le
renverse. Tout bouleversement social équi- :
vaut pour lui à une mse amfiMle. Il n'a
pas d'autre thermomètre politique que la
mercuriale des denrées.
Cette année ils ont fait plus de grain que
dans deux ou trois années réanies et, cemme,
par bonheur, ils ont pu vœedre facilement
et à de bons prix ce grain abondant, ils ne
demandent pas que les choses se dérangent.
La campagne tonnerroise est donc satis-
faite actuellement, quoique ses habitants
se plaignent toujours un brin par habitude
et pour la forme.
Aussi l'argent n'est pas rare du tout !
dan3 « les guérets. ))' Quelqu'un qui m'a
renseigné fort intelligemment sur le pays
et qui est compétent, puisqu'il y est né et
qu'il est financier, me disait que jamais il
n'avait vu autant &e' placements faits sur
l'Etat, par les campagnards, que depuis la
fin de la guerre. Ces placements surpassent
ceux qui se faisaient dans les trois derniè-
res années de l'empire. Autrefois, les Ton-
nerrois rustiques avaient une méfiance in-
stinctive, une invincible répulsion pour
tout papier d!Etat ou de Ville, et on ne
leur aurait pas fait accepter même un billet
de Banque en échange de leurs produits.
Aujourd'hui, ce qui les attire le plus, ce
sont les mots : Trésor Public en tête d'un
coupon de rentes.
Le courrier qui n'attend personne va
partir; il part et je n'ai que le temps de
cacheter ma lettre.
VICTOR COCHINAT.
POIGNÉE DE NOUVELLES
Bans diverses localités, une maladie épizootique
d'un nouveau genre sévit parmi les animaux de
basse-cour. Presque tous' sont atteints. -
Le premier symptôme est un éteurlissernent qui
leur fait baisser là tête jusqu'à terre ei-leiir Ôt© toute
agilité.
. L'autopsie a découvert autour du foie et de l'oeso-
phage, jusqu'au gosier, une poche rempiie d'eau.
— La cage du grand escalier d'honneur du nouvel
Opéra est aujourd'hui terminée comme travaux de
sculpture et de ciselure.
On travaille actuell'ement àùx galeries de la ,saite,p
au foyer des artistes, et le dallage en marbre se
poursuit partout.
— Samedi, à Francfort, Bindrich, l'un des vingt-
deux conscrits alsaciens versés au 819 régiment, a
tué son sergent Linfesum, qui l'avait maltraité.
Quand le capitaine, bar0ll de Geïlerbock, a voulu
l'arrêter, le conscrit de Haguenau lui a enfoncé sa
baïonnette dans le ventre. On craint très-fort pour
la vie du baron.
— Une dépêche de Lisbonne annonce que l'impé-
ratrice douairière du .BrésiH est morte hier à Lis-
bonne. Elle était atteinte d'hydropisie.
Fille du prince Engrène de Beauharnais, Amélie-
Auguste-Eugénie-Napoiéone de Lenchtemberg était
née en 1812 et était devenue, en 1834, veuve de don
Pedro Ier, père de l'empereur actuel.
— La femme Boncher, reconnue coupable de l'as-
sassinat commis en janvier dernier, à Orléans, sur
la fille Boutteny, a été condamnée par le jury à la ré-
clusion perpétuelle en censrdèratioa de son âge .
(60 ans).
De la Guériaon immédiate des rét4*t*sse- •
ments de l'urètre, par le docteur ROCHON (du
Rhône). 1 fr. 2S frMèôVsotis ifiliblé enveloppe; i
ch.DENTU,galerîe d'Océans, et t.leslibraires.
,"":1
Pour paraître le jeudi 3'0, j,anv/ r
LE MGSÊE FOiR
MAGASIN, D'IMAGES
TEXTE EN (H-Nf) LANG-BSlb V
Français, Anglais, Italien, Espagëéi et AltéUlJld.
le numéro : & centimes
LES ÉVÉNEMENTS D'ESPAGNE
Il y aura bientôt un an que ilirisu,- sstioi
earfete a éclaté en g&pagsae, et si des
'deux partis a gagné du fcerjaiii éa.setk
lutte ce n'est certainement pas le rai Anaé-
dée.
Aux dernières nouvelles en savait u'u-a
grave éehec Venait d'être essayé ps r- lea
troupes régulières à quelques kifrasèi- 's de
Sai&t-Sébastien.
C'est'le terrible curé de Santa-Cr > qui
vient ale remporter cette réelle viete4 U»
gouvernement- de la province de Gwf^sscoa
ayant mis sa têbé à prix, le curé de Santa-
Cruz s'est avancé avec ses hemm*;- aux
portes de Saint-Sébastien,et un bataiiloa du
régiment de Cantabria est sorti pour le
eomfeattre.
Mais, dès le premier engagement,, le co-
lonel 01 ta a été tué, et les caristes ayant
crié : A la baïonnette! les soldats espagnols
se sont enfuis, laissant beaucoup de rÜQrts.
C'est alors que le curé de S/lnfa.-D!":lz a
fait savoir au gouvernement de Guy :zco&
que les têtes de quarante libéraux ràpon-
draient de la, sienne.
LeCffbecilla Castells, dont on avait an-,
, neneé la mort, est au contraire tr ;, Tbiea
portant et reste le plus redoutable lies iû-
surgés.
Enfin, le Courrier de Bayonne neh3, ap-
pread qu'une section de carabineî'Ê).,, espa-
guols, dont un sous-eiScier, a été
sur le territeire français, à Ainhoa, par les.
bandes Gagistes, qui se sont em-pe- s -
'leur psst-e. CttS' hommes ont été dêsar. ^éa et
dirigés su-r Bayonne, &ù ils sent arrr/E»
"œatkt; en vertu des conventions iiiterHA»
tienales, l'a sous-préfecture de Bayonae s'est
immédiatement empressée de les remettre
à M. le consul d'Espagne, qui va pourvoir
h leur rapatriement.
L'abondance des matières nous rce tt >
remettre à demain l'EYASI (,"..,r DE
PORT-LOUIS.
DANS LES DÉPARTEMENTS
LYON. — La semaine dernière, de • vîcîan*
geurs étaient en train d'opérer à Sair v Just.
Vu, n d'entre eux, en attendant son o ar de
travail, dormait sur le trottoir, ainsi ; t 'il est
«L'habitude de le faire dans cetta cerpürdion,
Il avait sa couverture de nuit en baml^ulière»
retenue avec une petite ficelle.
voleur, —rien n'est sacré'pour < J gens-
là, — s'approche à pas de loup du "-neur,
coupe la ficelle et emporte la couver f
> Mais l'opération n'avait pu être fat • assez
délicatement sans réveiller le vidange
Celui-ci s'éveille en e ffet, constate ie laiBin lancia
et crie : Au voleur !
N° 1. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
LES MILLE NOUVELLES
UN ACTE DE DÉSESPOIR
I
Au traité de paix de 48t4, tous les prison-
niers français qui sa trouvaient à bord du
ponton de Kingstov, en Irlande, furent ren-
dus à la liberté.
Presque tous traversèrent, le lendemain de
leur délivrance, le canal Saint-Georges, peur
regagner la France.
Dans le petit nombre de ceux qui ne té-,
moignèrent pas là même empressement à Te-r
voir la patvio, Du,..,.l1n a conservé les noms
des enseignes tjélestin et Xavier; c'étaient
deux orphelins qui, par leur naissance, "p",
parten:tient plutôt à la mer qu'à la ter-râ, et
qui, ■ n'ayant rien dans leurs souvenirs ai
caresses maternelles, ni clocher de village, mi!
fiançailles suspendues par la. conscription,
trouvèrent que Dublin était une villé qui
méritait comme une autre d'être habitée et
. ils résolurent dë sè fixer, du moins provisotu
rement, dans cette magnifique et hospitalière
sHé.
Il y avait d'ailleurs une raison majeure, qui
les portait à fonder un modeste établissement
à Dublin.
Dans leur longue captivité, ils mettaient à
prent un très-remarquable talent d'artistes,
en fine menuiserie : ils avaient fait un musée j
complet, à pièces détachées, représentant ;
chacune quelque point de vue à portée de i
leur bagne flottant ; et certes le hasard de !
leur position les servit à souh'ait, car le tra- j
vail des hommes et de la nature a prodigué
des perspectives superbes entre Kingstown et !
Dublin, jusqu'au promontoire de Howth-
Hill.
Nos deux marins croyaient avoir une for-
tune à exploiter en montrant ce musée à la
capitale de l'Irlande, et surtout en provo-
quant la politique munificence de quelque ri-
che lord qui achèterait ce; beau travail à un
prix énorme.
Célestin et Xavier n'avaient pas un schilling
en poche; mais ils n'auraient pas vendu leur
musée pour vingt mille livres sterling : dana
leur amonr-ipropre d'auteurs, ils. estimaient
leur travail quatre fols cette 'vàleùr, au',
moins.
Ils louèrent une 'chambre d'entpetsol, sur la:
place de Chrùt-Church, et placardèrent cette'
enseigne:
GREAT ATTRACTION
VRNKZ VOIR
TOUTES LES MERVEILLES DE LA KADE in M LA. VILLE
DE eU8UN'l
CETTE; FLEUR DE LA TèRRE, cictTE PERUt M U *ERi
UN SCHILLING LE BILLET.
La foule ne manque jamais aux exhibitions
en Angleterre ; c'est un paya rempli de gens
qui ne demandent pas • mieux que d'échanger h
un schilling contre une émotion de deux mi- !
nu tes les recettes étaient superbes... „ ,
Célestin ot Xaxier faisaient des rêves d'or ;
en huit jours ils avaient déjà dans leur coffre
cent livres sterling en billets de cinq livres,
menue monnaie des bank-notes.
Ils se voyaient millionnaires au bout de
l'an, car leur plan était d'exploiter toutes les !
grandes villes de l'Angleterre et, de rentrer
en France avec une chaise de poste et dëul.l
laquais. ' j
Hasard ou haina détruisit en un clin d'oeil
ces.beaux projets. , : "
Un incendie dévora le musée de Célestin et
de Xavier ; eux-mêmes faillirent perdre la viè
en essayant d'arracher aux flammes leur for.
tune, hélas! trop combustible.
Là. mode des assurances contre l'incendie
était encore, à cette ëpoq.ae, à peu prèss incon-
nue à publin., D'ailleurs nos deux ..marins'
n'auraient pas songé à prendre 'cette précau- j
tlon.. \.. ' '" :,
Ils perdirent e tout, même leurs-cent livres !
on billets de banque ; à peine si leur bourse; ::
renfermait deux ou trois souverains et quel-
ques couronnes : c'était du pain pour quinze
jours. , ,
Kean et Kemble se soat bien souvent; tor-
dus -de désespoir devant le public anglaise |
mais la pantomime désolante de ces deux ac-
teurs fut vaincue par les convulsions de nos ^
deux ouvres naariTis. Dès Dèsqil'URe parole pttt J
arriver aux lèvres cadavéreuses de &'estt li, H
s'écria : n- .. •. • .4 ..
— Tonnerre de Sèril ^iî était de MarseHIt)
faut-il avoir été mandits au berceaul Noua f
autons. i'Qrmt+ ù, Ai>uu^ir es nous fit- i
¡dIe et on nous envoie iaur gaJèrec. Ply...'
monta ! bien ! Nous nous échappons.
A Trafalgar, on nous coule bas avec ifer-
Àetl on nous repêche et on nous envoie A
Kiii,-stown I encore mieux !
Nous ramons dix ans sur les pontoas, noua
faisons vingt chefs-d'œuvre avec nm; Doigts,
nos dents et du mauvais bois avarié ; cette
| fois nous touchons à la fortune.
I Voilà que l'enfer nous envoie un éciaaaatil-
i Ion de ses chaudières et nous brû-le vifel Ma-
j lédiction !
En parlant ainsi, Célestin traversait "e pefiffc '
deSaiat-Siephens; sous ses pieds ^rtoftiait'îa
rivière de Liffey, que la fonte des neâ&iis avait
coTosidérabiement grossie. Le maria îânça uu
Coup d'seil d'à-plomb sur les eaux jh&esaâtres
• et torrentielles, et le "même regardfatalseboût
dit sur le visage de Xavier.
— Je to comprends I dit Xavier ; nons soaî* •
■mes destinés à périr dans l'eau deù^ v Ei&s'
j brassons-nous, et ainsi soit-il.
1,' Que le isais damné si je recule i 4it 'G6!
: lftstin.
t ; Et il s'élança sur le parapet ephmmi
Britige. Xavier fit le même bond. *
ifs croisèrent fortement les bras tar leae
poitarkie, comme pour a'MBrimer é. eu*»
mêm€s l'rénerrâau# résolution de ne &as
1 ger comme de fra-a -« loups de w®e
; étaient, et ils se précitèrent tet-e pi-emiélf
i-daa#4a*i4Sey. ^.. ■
MÉRY.
i
;, ;e. *a wt*4 - . - .. - . 1, , --
s'occupait. tranquillement de fairt- cuire son
dîner, lorsqu'une formidable explosion se
produisit dans le poêle, par une caase restée
inconnue. Les éclats de feate, projetés avec
une violence extrême, brisèrent la croisée et
allèrent tomber dans le jardin voisin, tandis
que le pauvre Valiton était horriblement con-
tusionné et brûlé.
On siiiipMoe qu'il y a là une farce dont l'au- j
tour est activement recherche.
FANATIQUE DE LA MODE
L' Evénement raconte que trois jeunes gens,
dans un état d'ébriété très-prononcée, sui-
vaient hier. enchantant à tue-tête, le chemin
de halage qui borde la Seine à la hauteur de
Grenelle, lorsque tout à coup l'un d'eux, slar-
fêtant, dit à ses deux camarades :
« — Puisque maintenant il est de bon goût
de se suicider pour une femme, quand elle
vous trompe, je vais me jeter à l'eau, car j'ai j
appris ce soir que Caroline m'était infidèle. » j
Et il Sh précipita dans la Seine.. j
Malgré toutes les recherches, le corps de ce i
jeune fou n'a pu être retrouvé. ^ !
Il s'appelait, d'après la déposition des deux j
autres jeunes gens, Zéphirin Gary. Il était
Demtrë en bâtiments. '
MADAME HENRI DE ROCHEFORT
Lorsque M. le marquis Henri de Rochfiftrt
Luçay vint, grâce à une autorisation spéciale,
du fort Boyard à Versaillss, épouser Mlle Re-
nault, son ancienne maîtresse, tout le monde
erut à un mariage in extremis. Mlle Renault
était, en effet, à ce moment, dans une situa-
tion de faiblesse telle qu'on craignait à chaque
instant de lui voir rendre le dernier soupir,
et qu'après le mariage on lui administra les
derniers sacrements..
Une fois mariée, Mme de Rochefort a été de
mieux en mieux. Ces jours derniers, elle a
pu sortir, et on l'a vue, vêtue de noir, pâle,
Amaigrie, ffids marchant d'un pas ferme,
profiter de quelques rayons de soleil de l'a-
près-midi pour faire de courtes promenades.
Une pensée soutient Mme de Rockefori
dans sa guérisen. Elle veut reprendre auprès I
d'elle ses enfants, qui, on le sait, sont depuis !
longtemps, vu la maladie de leur mère, soi-
gnés par un ami de la famille qui habite
S,tint-Martin-d-e-Rê. Elle a eu déjà, à ce su- (
jet, plusieurs entrevues avec M. Bestrem, 1
ancien secrétaire de son mari, témoin du ;
mariage, et tuteur de son fils. Mme de Ro- ,
ehefort s»Eoaee, du reste, l'intention de se j
rendre, aussitôt que l'état de sa santé le lui 1
permettra, à Saiat-Martia ou à Boyard vtHe, j
afin de pou voir se trouver auprès de sen mari |
pendant le temps, — encore long, quoi qu'on i
dise, — qu'il passera en France. !
LES PETITS VOLEURS
La police vient de mettre la main sur une j
bande de petits malfaiteurs des deux sexes,
qui exploitaient les étalages des commer- !j
çants du quartier de l'Europe avec une rare j
habileté. !
Hier, notamment, avenue de Clichy, une j
petite fille de neuf ans, profitant du mem&nt j
où un marchand de comestibles était occupé à
servir un client, s'empara de la tête d'une ,
dindtJ truffée, qui peRdait, et l'attira douce- j
ment, espérant amener le corps sans bruit. # j
Malheureusement, le poids de la bête était j
trop fort,et fit lâcher prise à l'enfant qui prit ;
la fuite. I
Poursuivie, la petite fille a été arrêtée, ainsi 1
que six de ses complices qui l'attendaient un ;
peu plus loin.
LE SUCCÈS DES CARTES POSTALES
On ne pouvait espérer pour les cartes pos-
tales une réussite plus complète.
Le transport des lettres n'a pas diminué, et
! 1,1 résulte de reaseigaejad&ts donnés par l'ad-
imaisf.ratioa des restes que, du t5 au 24 jan-
vier, celle-ci a délivré :
cartes à iO centimes,
cartes à i5 ceutimes.
En tout : 7,412,700 cartes.
Toutes ces cartes n'ont pas été mises en
circulation, cela est certain; cependant on
doit constater ce jpeisieF jfissulkt. * ;
La plupart des bureaux ont demandé des
réassortiment;.
Dans quelques jours, l'administration va
mettre en veste des captes e&amois à cen-
tlmes et des cartes hlaaclae%à 10 centimes.
Le carton des deux nouveaux types sera
plus résistant.
L'industrie psivée a reçu une commande de
4 m mi ens de cartes.
Notons en terminant que la circulation des
cartas postais s'est élevée en 1872 en Angle-
terre au chiffre de 75 millions, à 1{2 penny
la carte, ce qui représente un rapport de
3,800,000 francs pour les caisses de l'Etat.
VOYAGE
à travers la France
LA PETITE PRESSE
DANS LES DÉPARTEMENTS
TONNERRE : L'hôpital. — La gare. —
Esprit de ses employés. — Etat moral
des campagnards.
Laissez-moi maintenant vous parler en-
core des choses matérielles que contient
cette importante petite ville de Tonnerre.
Ce qui y attire le plus les regards est un
vaste hôpital, plus massif que commode, et
qui a co-àté près de quatre cent mille francs
à la ville. Il se trouve sur l'un des côtés de
l'Armasçon, et la première pierre en a été
posée en octobre 1848. M'est avis qu'avec
une somme aussi rende on pouvait eq faire
un édi&ce moins épais et moins lourd. Cet
hôpital jure avec l'allure délibérée des rues
de Tonnerre, qui ont toujours l'air de ten-
ter une escalade.
La gare du chemin de fer, ici, est vaste,
car elle est importante. Elle est située au
milieu de la ville, au grand., contentement
des voyageurs, et elle. occupe, tant en ou-
vriers d'équipe c¡u'en employés de toutes
sortes, plus de deux cents hommes. Un
n'exagérera en rien quand on dira que le
cinquième de la population de Tonnerre vit
du chemin de fer.
Ouvriers et employés sont imbus à un
haut degré de l'esprit le plus démocratique |
du monde. Cependant leur radicalisme s'est
un peu modéré depuis les élections du 8 fé-
vrier 1871, époque eu ils étaient d'une in-
tolérance absolue pour ceux qui, comme
eux, n'avaient pas voulu la guerre à ou-
trance.
Toute cette population travailleuse et 1
vaillante qui tient au chemin de fer est le :
plus ferme soutien des candidatures de !
l'extrême gauche. C'est elle qui a donné ici !
la majorité à M. Paul Bert, professeur à là ;
Sorbonne, contre M. le duc de Clermont- i
Tonnerre. 1
*
[ L'esprit des campagnards tonnerrois est i,
pour le moment démocratique aussi, mais
par instinct de eemervaiwn, car ils me veu-
lent point de ©kangemeats qui p©ar?ai©Bt
les empêcher de travailler et de vendre
leurs grains et leurs vins.
Je dis « pour le moment »; car, que ce
soit Caligula ou Marc-Aarèle qui gouverne,
le paysan bourguignon n*aùne paB qu'en le
renverse. Tout bouleversement social équi- :
vaut pour lui à une mse amfiMle. Il n'a
pas d'autre thermomètre politique que la
mercuriale des denrées.
Cette année ils ont fait plus de grain que
dans deux ou trois années réanies et, cemme,
par bonheur, ils ont pu vœedre facilement
et à de bons prix ce grain abondant, ils ne
demandent pas que les choses se dérangent.
La campagne tonnerroise est donc satis-
faite actuellement, quoique ses habitants
se plaignent toujours un brin par habitude
et pour la forme.
Aussi l'argent n'est pas rare du tout !
dan3 « les guérets. ))' Quelqu'un qui m'a
renseigné fort intelligemment sur le pays
et qui est compétent, puisqu'il y est né et
qu'il est financier, me disait que jamais il
n'avait vu autant &e' placements faits sur
l'Etat, par les campagnards, que depuis la
fin de la guerre. Ces placements surpassent
ceux qui se faisaient dans les trois derniè-
res années de l'empire. Autrefois, les Ton-
nerrois rustiques avaient une méfiance in-
stinctive, une invincible répulsion pour
tout papier d!Etat ou de Ville, et on ne
leur aurait pas fait accepter même un billet
de Banque en échange de leurs produits.
Aujourd'hui, ce qui les attire le plus, ce
sont les mots : Trésor Public en tête d'un
coupon de rentes.
Le courrier qui n'attend personne va
partir; il part et je n'ai que le temps de
cacheter ma lettre.
VICTOR COCHINAT.
POIGNÉE DE NOUVELLES
Bans diverses localités, une maladie épizootique
d'un nouveau genre sévit parmi les animaux de
basse-cour. Presque tous' sont atteints. -
Le premier symptôme est un éteurlissernent qui
leur fait baisser là tête jusqu'à terre ei-leiir Ôt© toute
agilité.
. L'autopsie a découvert autour du foie et de l'oeso-
phage, jusqu'au gosier, une poche rempiie d'eau.
— La cage du grand escalier d'honneur du nouvel
Opéra est aujourd'hui terminée comme travaux de
sculpture et de ciselure.
On travaille actuell'ement àùx galeries de la ,saite,p
au foyer des artistes, et le dallage en marbre se
poursuit partout.
— Samedi, à Francfort, Bindrich, l'un des vingt-
deux conscrits alsaciens versés au 819 régiment, a
tué son sergent Linfesum, qui l'avait maltraité.
Quand le capitaine, bar0ll de Geïlerbock, a voulu
l'arrêter, le conscrit de Haguenau lui a enfoncé sa
baïonnette dans le ventre. On craint très-fort pour
la vie du baron.
— Une dépêche de Lisbonne annonce que l'impé-
ratrice douairière du .BrésiH est morte hier à Lis-
bonne. Elle était atteinte d'hydropisie.
Fille du prince Engrène de Beauharnais, Amélie-
Auguste-Eugénie-Napoiéone de Lenchtemberg était
née en 1812 et était devenue, en 1834, veuve de don
Pedro Ier, père de l'empereur actuel.
— La femme Boncher, reconnue coupable de l'as-
sassinat commis en janvier dernier, à Orléans, sur
la fille Boutteny, a été condamnée par le jury à la ré-
clusion perpétuelle en censrdèratioa de son âge .
(60 ans).
De la Guériaon immédiate des rét4*t*sse- •
ments de l'urètre, par le docteur ROCHON (du
Rhône). 1 fr. 2S frMèôVsotis ifiliblé enveloppe; i
ch.DENTU,galerîe d'Océans, et t.leslibraires.
,"":1
Pour paraître le jeudi 3'0, j,anv/ r
LE MGSÊE FOiR
MAGASIN, D'IMAGES
TEXTE EN (H-Nf) LANG-BSlb V
Français, Anglais, Italien, Espagëéi et AltéUlJld.
le numéro : & centimes
LES ÉVÉNEMENTS D'ESPAGNE
Il y aura bientôt un an que ilirisu,- sstioi
earfete a éclaté en g&pagsae, et si des
'deux partis a gagné du fcerjaiii éa.setk
lutte ce n'est certainement pas le rai Anaé-
dée.
Aux dernières nouvelles en savait u'u-a
grave éehec Venait d'être essayé ps r- lea
troupes régulières à quelques kifrasèi- 's de
Sai&t-Sébastien.
C'est'le terrible curé de Santa-Cr > qui
vient ale remporter cette réelle viete4 U»
gouvernement- de la province de Gwf^sscoa
ayant mis sa têbé à prix, le curé de Santa-
Cruz s'est avancé avec ses hemm*;- aux
portes de Saint-Sébastien,et un bataiiloa du
régiment de Cantabria est sorti pour le
eomfeattre.
Mais, dès le premier engagement,, le co-
lonel 01 ta a été tué, et les caristes ayant
crié : A la baïonnette! les soldats espagnols
se sont enfuis, laissant beaucoup de rÜQrts.
C'est alors que le curé de S/lnfa.-D!":lz a
fait savoir au gouvernement de Guy :zco&
que les têtes de quarante libéraux ràpon-
draient de la, sienne.
LeCffbecilla Castells, dont on avait an-,
, neneé la mort, est au contraire tr ;, Tbiea
portant et reste le plus redoutable lies iû-
surgés.
Enfin, le Courrier de Bayonne neh3, ap-
pread qu'une section de carabineî'Ê).,, espa-
guols, dont un sous-eiScier, a été
sur le territeire français, à Ainhoa, par les.
bandes Gagistes, qui se sont em-pe- s -
'leur psst-e. CttS' hommes ont été dêsar. ^éa et
dirigés su-r Bayonne, &ù ils sent arrr/E»
"œatkt; en vertu des conventions iiiterHA»
tienales, l'a sous-préfecture de Bayonae s'est
immédiatement empressée de les remettre
à M. le consul d'Espagne, qui va pourvoir
h leur rapatriement.
L'abondance des matières nous rce tt >
remettre à demain l'EYASI (,"..,r DE
PORT-LOUIS.
DANS LES DÉPARTEMENTS
LYON. — La semaine dernière, de • vîcîan*
geurs étaient en train d'opérer à Sair v Just.
Vu, n d'entre eux, en attendant son o ar de
travail, dormait sur le trottoir, ainsi ; t 'il est
«L'habitude de le faire dans cetta cerpürdion,
Il avait sa couverture de nuit en baml^ulière»
retenue avec une petite ficelle.
voleur, —rien n'est sacré'pour < J gens-
là, — s'approche à pas de loup du "-neur,
coupe la ficelle et emporte la couver f
> Mais l'opération n'avait pu être fat • assez
délicatement sans réveiller le vidange
Celui-ci s'éveille en e ffet, constate ie laiBin lancia
et crie : Au voleur !
N° 1. — Feuilleton de la PETITE PRESSE
LES MILLE NOUVELLES
UN ACTE DE DÉSESPOIR
I
Au traité de paix de 48t4, tous les prison-
niers français qui sa trouvaient à bord du
ponton de Kingstov, en Irlande, furent ren-
dus à la liberté.
Presque tous traversèrent, le lendemain de
leur délivrance, le canal Saint-Georges, peur
regagner la France.
Dans le petit nombre de ceux qui ne té-,
moignèrent pas là même empressement à Te-r
voir la patvio, Du,..,.l1n a conservé les noms
des enseignes tjélestin et Xavier; c'étaient
deux orphelins qui, par leur naissance, "p",
parten:tient plutôt à la mer qu'à la ter-râ, et
qui, ■ n'ayant rien dans leurs souvenirs ai
caresses maternelles, ni clocher de village, mi!
fiançailles suspendues par la. conscription,
trouvèrent que Dublin était une villé qui
méritait comme une autre d'être habitée et
. ils résolurent dë sè fixer, du moins provisotu
rement, dans cette magnifique et hospitalière
sHé.
Il y avait d'ailleurs une raison majeure, qui
les portait à fonder un modeste établissement
à Dublin.
Dans leur longue captivité, ils mettaient à
prent un très-remarquable talent d'artistes,
en fine menuiserie : ils avaient fait un musée j
complet, à pièces détachées, représentant ;
chacune quelque point de vue à portée de i
leur bagne flottant ; et certes le hasard de !
leur position les servit à souh'ait, car le tra- j
vail des hommes et de la nature a prodigué
des perspectives superbes entre Kingstown et !
Dublin, jusqu'au promontoire de Howth-
Hill.
Nos deux marins croyaient avoir une for-
tune à exploiter en montrant ce musée à la
capitale de l'Irlande, et surtout en provo-
quant la politique munificence de quelque ri-
che lord qui achèterait ce; beau travail à un
prix énorme.
Célestin et Xavier n'avaient pas un schilling
en poche; mais ils n'auraient pas vendu leur
musée pour vingt mille livres sterling : dana
leur amonr-ipropre d'auteurs, ils. estimaient
leur travail quatre fols cette 'vàleùr, au',
moins.
Ils louèrent une 'chambre d'entpetsol, sur la:
place de Chrùt-Church, et placardèrent cette'
enseigne:
GREAT ATTRACTION
VRNKZ VOIR
TOUTES LES MERVEILLES DE LA KADE in M LA. VILLE
DE eU8UN'l
CETTE; FLEUR DE LA TèRRE, cictTE PERUt M U *ERi
UN SCHILLING LE BILLET.
La foule ne manque jamais aux exhibitions
en Angleterre ; c'est un paya rempli de gens
qui ne demandent pas • mieux que d'échanger h
un schilling contre une émotion de deux mi- !
nu tes les recettes étaient superbes... „ ,
Célestin ot Xaxier faisaient des rêves d'or ;
en huit jours ils avaient déjà dans leur coffre
cent livres sterling en billets de cinq livres,
menue monnaie des bank-notes.
Ils se voyaient millionnaires au bout de
l'an, car leur plan était d'exploiter toutes les !
grandes villes de l'Angleterre et, de rentrer
en France avec une chaise de poste et dëul.l
laquais. ' j
Hasard ou haina détruisit en un clin d'oeil
ces.beaux projets. , : "
Un incendie dévora le musée de Célestin et
de Xavier ; eux-mêmes faillirent perdre la viè
en essayant d'arracher aux flammes leur for.
tune, hélas! trop combustible.
Là. mode des assurances contre l'incendie
était encore, à cette ëpoq.ae, à peu prèss incon-
nue à publin., D'ailleurs nos deux ..marins'
n'auraient pas songé à prendre 'cette précau- j
tlon.. \.. ' '" :,
Ils perdirent e tout, même leurs-cent livres !
on billets de banque ; à peine si leur bourse; ::
renfermait deux ou trois souverains et quel-
ques couronnes : c'était du pain pour quinze
jours. , ,
Kean et Kemble se soat bien souvent; tor-
dus -de désespoir devant le public anglaise |
mais la pantomime désolante de ces deux ac-
teurs fut vaincue par les convulsions de nos ^
deux ouvres naariTis. Dès Dèsqil'URe parole pttt J
arriver aux lèvres cadavéreuses de &'estt li, H
s'écria : n- .. •. • .4 ..
— Tonnerre de Sèril ^iî était de MarseHIt)
faut-il avoir été mandits au berceaul Noua f
autons. i'Qrmt+ ù, Ai>uu^ir es nous fit- i
¡dIe et on nous envoie iaur gaJèrec. Ply...'
monta ! bien ! Nous nous échappons.
A Trafalgar, on nous coule bas avec ifer-
Àetl on nous repêche et on nous envoie A
Kiii,-stown I encore mieux !
Nous ramons dix ans sur les pontoas, noua
faisons vingt chefs-d'œuvre avec nm; Doigts,
nos dents et du mauvais bois avarié ; cette
| fois nous touchons à la fortune.
I Voilà que l'enfer nous envoie un éciaaaatil-
i Ion de ses chaudières et nous brû-le vifel Ma-
j lédiction !
En parlant ainsi, Célestin traversait "e pefiffc '
deSaiat-Siephens; sous ses pieds ^rtoftiait'îa
rivière de Liffey, que la fonte des neâ&iis avait
coTosidérabiement grossie. Le maria îânça uu
Coup d'seil d'à-plomb sur les eaux jh&esaâtres
• et torrentielles, et le "même regardfatalseboût
dit sur le visage de Xavier.
— Je to comprends I dit Xavier ; nons soaî* •
■mes destinés à périr dans l'eau deù^ v Ei&s'
j brassons-nous, et ainsi soit-il.
1,' Que le isais damné si je recule i 4it 'G6!
: lftstin.
t ; Et il s'élança sur le parapet ephmmi
Britige. Xavier fit le même bond. *
ifs croisèrent fortement les bras tar leae
poitarkie, comme pour a'MBrimer é. eu*»
mêm€s l'rénerrâau# résolution de ne &as
1 ger comme de fra-a -« loups de w®e
; étaient, et ils se précitèrent tet-e pi-emiélf
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