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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1900-10-28

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 28 octobre 1900

Description : 1900/10/28 (Numéro 299).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4700328

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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En vue des déplacements, nous rappelons que le JOURNAL DES DEBATS &nt des services au numéro à raison de

10 centimes par jour pour les départements 20 l'étranger.

SOMMAIRE

A MARSEILLE.

Au JOUR LE jectt. A t'iyruMn~ popM:atre. MauriceSpfonck.

L'&RE DES HKSOotAM9HS. Raymond Kœchlin. I~ETTRE D'iTAUE. G.

ttES AFFAIEE6 DE CHtNE.

LA GUERRE BW TRAMSVAAt~.

LETTRE DE M&.BA.SMCAR.

M. WAi,DECK-R<m.SE&.w A. TOULOUSE. Emile Combû.

REVUE MustGAM. –Adolphe JulUen.

DE KiMBERLET A. StFMMSS.

GLORIA. PerM: Galdos.

A MARSE1L.L- E:

Nous attendons a.T3c curiosité les journaux de Marsetile, pour y4tre tes -détaHs de t& prise de possession de la préfecture par M. GrimaneUi. La. cérémonie comporte, d'après les lois du protocole, ta. présentation au nouveau préfet des diverses administrations du département, et on en profite pour échanger des discours qui sont souvent intéressants. Ils t'ont été, cette fois, un peu moins que d'habitude. Le maire de Marseille, M. Fiaissiëres. a fait quelque effort pour ne pas compromettre et brûler son préfet dès le premier jour. Il tient évidemment à M. Grimanelli. Il tient encore plus au ministère actuel dont H a beaucoup à. attendre. Son langage s'en est ressenti. On n'a pas oublié la réception que le môme M. Fiaissiëres avait faite autrefois a. un autre préfet, M. Gleftie. C'était sous le ministère Méline, dont M. Fiaissiëres était l'ennemi juré, et il ne s'est pas gène pour le dire. Son discours était un acte d'accusation contre le Cabinet. Le préfet, interloqué, et qui n'avait sans doute pas l'improvisation facilo.a répondu par le discours qu'il avait préparé d'avance, c'est-à-dire par des phrases banales dans lesquelles il remerciait le maire des bons sentiments qu'il venait d'exprimer. Malheureux M. CIeftiet La chose, comme on devait-s'y attendre, a été mal prise en haut lieu il a été sacrifié. Aujourd'hui, tout est changé.M. Fiaissiëres est content du ministère; il a de bonnes raisons d'espérer qu'il le sera de la préfecture. Aussi son discours est-il un peu ¡ terne, presque autant que celui du préfet luimême les deux interlocuteurs se sont assurés de leur confiance réciproque et de leur coosiderationla plus distinguée.

Ce n'est pas, toutefois, que M. Fiaissiëres, s'il r a mis une sourdine a ses revendications, se soit tout à fait abstenu de les exprimer. Il a tenu à faire savoir à M. Grimanelli, qui vraisemblablement s'en doutait, que la majorité du Conseil municipal de Marseille était socialiste à ses yeux, les principes socialistes découlent naturellement de la République. Nous plaindrions la République s'il en était ainsi. Mais est-ce pour le plaisir d'énoncer une opinion théorique et platonique, que M. Flaissières a tenu ce langage? Non, sans doute. Il a, voulu indiquer, notifier, signifier au préfet à quelles conditions le concours de !a municipalité lui serait acquis. Puisque la municipalité est socialiste, la préfecture doit l'être pareillement, et des événements qui sont d'hier montrent ce qu'il convientd'entendreparla. Pendant la grève qui a porté une si funeste atteinte à la prospérité de Marseille, la rue a été livrée aux grévistes ils ont été les maîtres, les despotes, les tyrans, et on compte par centaines les atteintes à la liberté du travail qu'ils ont multipliées avec une audace sans précédents. Est-ce bien audace qu'il faut dire ? L'audace suppose

FEUtHETON DU JOURNAL DES DEBATS du 38 octobre i&OO

REVUE MUSICALE

Opéra: Reprise de SN!antm6<3 centième représentation de ta .MaMe~a débuts do M. Riddez et de M"' Vera Eigbena. dans Tï~o~o. Renaissance Reprise de ~amz'eHe CaraMH, opéracomique en trois actes, de M. Paul Ferrier musique de M. Emiia Pessard. Exposition universelle Les trois derniers concerts officiels de musique française un grand concert de musique russe.

La semaine qui finit n'aura pas été malheureuse pour notre Académie de Musique, ainsi qu'unenoteémanantde l'administration du théâtre avait eu scinde nous l'annoncer. Avant tout, la Sa~mM&d de M. Reyer a vu )evcr l'interdit directorial dentelle étaitfrappéc depuis le jourou c!le avait atteint sa centième représentation, et M"" Hatto, dont la connance en soi-même augmente à vue d'œil, est maintenant une très belle Salammbô, de physique, de port, d'attitudes. Il se peut que la voix soit un peu grêie, et je doute, à la vérité, qu'elle acquière jamais beaucoup de force et de rayonnement mais la nouvelle Salammbô met de l'accent dans ce qu'elle chante, elie prête au rôle une n expression poétique et douce, et se montre moins fatale, moins extatique que n'étaient ses devancières. H n'importe. Après M" Rose Caron, M"° Bréval avait triomphé dans un rôle éminemment propre à. faire valoir les qualités de la voix, la beauté du visage et les dons tragiques chez n'importe quelque cantatrice. A présent, M'~ Bréval peut partir: el!e sera, elle e~t déjà remplacée à son tour, et sans trop d'infériorité, dans ce personnage si avantageux de Salammbô.

Douze-centième représentation de FaM~ et 100" de M~a~e~s. Je me demande,– encore que je croie le deviner, lequel de ces deux résultats a dû faire le plus de plaisir au directeur de l'Opéra d'avoir pu conduire aussi haut ~'ouvrage de M. Gounod, où il chanta souvent

de la belle façonle rôle de Méphistophélès, ou

d'avoir pu pousser à un chiure rarement obtenu ~p!'c<!Meh'pa tKter~ttc.

un certain danger qu'on affronte, et ici ce n'était pas le cas. Le danger était seulement pour ceux qui voulaient travailler. La complaisance de l'administration servait aux autres d'encouragement, de telle sorte qu'il n'y a eu de liberté que contre la liberté. Entre les mains du secrétaire général, la préfecture donnait déjà pleine satisfaction a M. Ftaissiëres elle était la complice du socialisme militant. Voilà ce qu'elle doit continuer d'être pour mériter et pour conserver les bonnes grâces de la municipalité, et c'est ce dont M. Flaissiëres a tenu à l'avertir, afin qu'elle n'en ignorât. Avec un autre préfet, il y aurait mis des formes dures; avec M. Grimaneiïi, ity a mis des formes douées.Mais sa, pensée véritable ne s'en est pas exprimée avec moins de clarté, ni même de force. On peut, sans la trahir, la résumer ainsi: La préfecture sera socialiste, ou elle ne sera pas.

Nous n'avons pas besoin de dire que M. Flais~siëre a parlé beaucoup de la défense de la République. La croit-il vraiment en danger? Dans les compliments qu'il a adressés au préfet «Nous savons, lui a-t-il dit, que vous l'avez défendue quand il y avait encore beaucoup à faire. Cela suppose qu'il n'y a plus grand'chose :<. faire a présent c'est à peu près le seul point de son discours sur lequel nous soyons d'accord avec M. Fiaissiëres. Pourtant, après y avoir bien réfléchi, M.-le maire de Mars&iHe a. trouve encore unL certain, nombre de mesures de défense a prendre. « La majorité du Conseil, dit-il, souhaite que le gouvernement de la République apporte ses soins et son énergie à faire dominer l'élément laïque dans toutes les institutions. M M. Flaissières est bien difficile à contenter s'il n'estime pas que, des aujourd'hui, l'élément laïque domine dans toutes nos institutions. Nous lui saurions gré de nous en indiquer une seule où il en fût autrement. Il y a le clergé, sans doute, mais est-ce de lui que M. Flaissières a voulu parler? Est-i!, comme M. Cardinal, partisan d'une religion purement laïque? Se propose-t-il de l'instituer? On pourrait le croire en lisant son discours car nous le mettons au défi de citer, en dehors du clergé, une administration quelconque où l'élément laïque ne soit pas prédominant. On se demanderait donc ce qu'a voulu dire Ftaissiërcs, s'il ne nous révélait pas, dans la suite de son discours, qu'il y a encore à Marseille quelques établissements municipaux non laïcisés la municipa)ité compte sur la préfecture pour l'aider dans cette grande œuvre de la laïcisation intégrale; elle ne sera satisfaite qu'après l'avoir terminée, et ce!a, comme on peut le croire, dans l'intérêt de la liberté de conscience, pour laquelle M. Fiaissiërcs professe le plus profond respect. Nous commençons à le mieux comprendre la prédominance de l'élément laïque veut <jfre rcumtnauon absolue de i'étément religieux. Ce n'est pa.s seulement a. Marseille qu'on entend ainsi la liberté et l'égalité il y a beaucoup d'autres municipalités, il y a beaucoup d'autres maires en France qui pensent comme la municipalité et le maire de Marseille. Le discours de M. Ftaissiëres ne nous apprend rien de nouveau.

Celui du préfet non plus, sinon qu'il est luimême né à Marseille, qu'H y a fait ses débuts, et qu'il y a été autrefois conseiller municipal. Mais trois mois tout au plus. « Au bout de ce temps, a-t-il raconté, le Conseil municipal était dissous non pas que nous ayons commis quelque irrégularité qui nous fît tomber sous le coup de la loi, mais simplement parce que nous n'étions pas du même avis que le préfet de ce temps. ') Dans une autre bouche, on aurait pu regarder cela comme un avertissement. Mais M. Grimanelli s'est empressé d'ajouter « Le temps et le préfet sont changés, et je me considère comme votre collaborateur sur lequel vous pourrez compter en toute circonstance. En toute circonstance, c'est beaucoup dire; M. Grimanelli nes'est peut-être pas douté luimême dé l'étendue de cet engagement. Nous le verrons & l'oeuvre. Il nous suffit pour le moment de savoir que jamais encore M. Ftaissiëres n'avait fait a un préfet un accueil aussi

par les ballets cette heureuse Ma~d'eMa. dont te livret porte son nom a côté de ceux du chorégraphe Hansen et du musicien Paul Vidai, M. Gailhard l'emporte donc d'un point Sur Maître Jacques, qui, lui, ne pouvait varier ses occupations que de cocher à cuisinier ou de cuisinier à cocher il fut un beau chanteur, il est un heureux directeur et se pique aussi d'être auteur a ses moments perdus. Vo.ilà donc que la ~a~a~eM~, jouée originairement par le pauvre Bertrand dos qu'il eut remplacé MM. Ritt et Gailhard à la tête de l'Opéra,' et vigoureusement soutenue ensuite par le directeur actuel, arrive aux « trois chiffres qu'atteignirent seulement deux ballets dans ces derniers temps j~sne et Coppélia. Je n'y trouve pas à redire, et bien que la Maladetta ne'soit pas du même prix que la Na)/!0!<na de Lalo, qu'on s'obstine à ne pas remonter, c'est un ballet qui s'écoute avec plaisir, 1 surtout durant le premier acte où la chorégraphie est souvent ingénieuse et ta musique assez piquante, avec les nombreux thèmes basques ou pyrénéens dont l'auteur a fait usage. Et puis M"" Zambelii est si mutine dans le joli pas de la Cruche ou M"° Mauri mettait tant do grâce malicieuse!

Un, deux, trois nouveaux chanteurs dans 7ï:yo~~o. Le baryton Riddez, lauréat des concours de cette année au Conservatoire, a chanté et joué le rote du bouffon non sans chaleur, selon les traditions qu'on lui a enseignées et ¡ qu'il doit croire excellentes; la voix, médiocrement timbrée, a quelque éclat sur les notes hautes et pourra gagner sans doute en puissance, en portée, avec de l'exercice et du temps. Gilda, c'était une cantatrice russe, pleine d'assurance, M"" Vera. Eighena,qui compte déjà de nombreuses campagnes au théâtre, a reçu les conseils de M" Colonne et n'est jamais en retard quand il s'agit de saluer te public elle possède une voix légèrement aigre et qui monte avec facilité, mais qui manque essentiellement de charme. Enfin, M"" Soyer, qui s'était déjà montrée dans Amnéris, a fait sonner quelques notes d'une belle qualité dans le rôle de la bohémienne. Et tous tes trois, faute d'avoir répété avec t'orchestre, ont eu quelques accrocs de mesure ou d'intonation, ce qui ne lire pas à conséquence à notre Académie de Musique et s'arrangera pour peu qu'ils arrivent à chanter leurs rôles seulement quatre ou cinq fois mais, voilà, y arriveront-ils?

Ah t l'heureuse, et ta glorieuse, et l'exceptionnelle semaine que ce fut pour l'Opéra 1

empresse, aussi bienveillant, aussi confiant. Il a mume parle de son respect. Et, naturellement, cela nous inquiète.

Ftëtrissnre. Lors du. récent Congres de leur parti, les socialistes amis du ministère avaient célébré comme une victoire l'envoi de trois gendarmes devant un Conseil de guerre. Ces trois gendarmes, convaincus de n'avoir fait usage de leurs armes que dans un cas do légitime, défense, ont été acquittés. La chosp était a prévoir et les socialistes eux-mêmes la prévoyaient. Mais, comme nous l'indiquions ici même, cet acquittement n'était pas pour leur déplaire. Il facilite, en effet, leur polémique et favorise leur tactique. Dans sa dernière réunion, leur Comité général a voté la publication d'un ordre du jour n lui transmis par la Fédération de Saône-ct-Loiro K Considérant que la parodie do justice accomplie à Bourges et terminée par l'acquittement prévu des coupables rentre dans l'ordre moral de la bourgeoisie capitaliste Considérant que l'acquittement des coupables, quoique attendu avec une améro ironie par la classe ouvrière de Chalon-sur-Saône, a été facilité par les seules dispositions militaires Considérant qu'en période de bourgeoisie il n'en peut être autrement, envoie à la justice bourgeoise l'expression de tout son mépris et invite de p)us en plus tous les travailleurs ne compter que sur eux-mêmes pour s'affranchir par la révolution. » Les sentiments dont le Comité général témoigne en faisant sienne la diatribe de la Fédération de Saone-et-Loire ne sont nullement pour surprendre. Mais on voit, du même coup, comment et pourquoi l'acquittement sert leurs desseins. L'envoi devant le Conseil de guerre s'imposait, au moment du Congrès pour permettre à M. Millerand d'y triompher puis, l'acquittement inévitable étant intervenu, il fournit un thème aux déclamations habituelles contre la justice, aux provocations a la révolte et à l'insurrection. Et c'est ainsi que le procès qu'il aurait mieux valu peut-être ne pas faire, puisque l'instruction n'avait établi aucune présomption de culpabilité, semble avoir été organisé tout exprès pour rondro service aux socialistes. L'ordre du jour du Comité général était donc inévitable et prévu lui aussi. Il renferme toutefois un détail auquel on no s'attendait pas aussi absolument et qui a bien son prix. Il flétrit sans doute toute la bourgeoisie et ses Conseils de guerre et son gouvernement. Mais il remarque, en passant, que M. Waldeck-Rousseau, chef de ce gouvernement, ayant~ reconnu (f par-devant le député radical de la. circonscription de Chalon M l'innocence des victimes de la bagarre, le Conseil do guerre s'est mis en contradiction avec lui. Nous n'avons nul souvenir des déclarations officielles faites par M. le président du Conseil, non à la Chambre ou pardevant un notaire, mais « par-devant un député radical Nous ne discuterons donc ni la portée ni la nature de ses déclarations, certaines cependant, puisque le Comité général s'en porte garant. Impossible toutefois de ne pas remarquer comment dans l'ordre du jour de .flétrissure générale M. Waldock-Rousseau est mis autant que possible à part. Les rédacteurs du document s'appliquent de leur mieux a le préserver des éclaboussures. Cette manière de faire procède d'ailleurs d'un bon naturel. Les socialistes doivent :hicn~ quo2quoo-mônaôomonEo~ parti~ulicr~p à M.~ ~wltldeck-Rousseau, qui leur a rendu tant de services et paraît éperdu du désir do leur en rendre d'autres encore.

AU JOUR LE JOUR

A L UMVERStTB POPULAtRE

M a été parlé jadis, ici même, de ces Universités populaires, fondées par un ancien ouvrier, M. Deherme, libre penseur convaincu, mais libre penseur dans le sens exact du mot, c'est-à dire partisan de la liberté de penser pour tous, même pour ceux dont il ne partage pas les opinions; cette définition, qui aurait plu à M. de La Palisse, n'est assurément pas inutile à une époque comme la nôtre, où le titre susenoncé ne sert plus guère, de par l'ineffable ironie des choses, que d'étiquette aux fanatiques les plus ardents et aux sectaires les plus étroits.

Or, M. Deherme, qui demande libéralement des conférences aux représentants des doctrines les plus diverses et les plus opposées, en avait sollicité plusieurs d'un ecclésiastique, M. l'abbé Charles Denis. La première de ces conférences avait été écoutée en silence et avec attention, ainsi que l'avaient été auparavant celles d'hommes appartenant à un culte différent de celui de M. l'abbé

Le nouveau directeur de la Renaissance, en consacrant de rechef ce théâtre à la musique légère, a pris pour programme de faire alterner sur l'affiche des opérettes nouvelles avec des reprises d'ouvrages ayant obtenu peu ou prou de succès naguère. Il avait commencé par~M$7/e/ye«; il a monté ensuite M~s~c ~'me:et voilà qu'il vient de reprendre une pièce qui se jouait aux Bouffes-Parisiens, il y a sept ou huit ans, et qui, guidée par de solides nautonniers, doubla sans arrêt le cap de la centcinquantième soirée après quoj~ il n'était venu à l'esprit d'aucun directeur de la reprendre. Elle était, cependant, restée dans notre souvenir, cette Ata~'z~e Ca?'<ï6:'n, grâce surtout, au typb du vieil étudiant Adolphe, représenté par M. Huguenot d'une façon supérieure, et M. de Lagoanëreabienfaitde la remonter, d'autant mieux qu'il avait dans sa troupe une artiste particulièrement apte à jouer le principal rôle de femme, à donner même à l'étudiante Olga le véritable accent slave c'est ce dont plusieurs journaux n'ont pas manqué de nous avertir dès avant que les chandelles ne fussent allumées.

Cette pièce, au demeurant, n'est nullement désagréable; elle repose sur une idée assez heureuse, qui était de moderniser /s Fïe ~e&o. Aemeetdenous en représenter les types si connus dans le cadre, avec le langage et les costumes légèrement exagérés de nos jours. Le tort de M. Fabrice Carré et celui de M. Emile Pessard sont de n'avoir pas su retenir leur plume et de s'être trop laissé entraîner par un ouvrage qui les amusait sans doute il nous divertirait plus, s'il était plus concis, plus ramassé. Que l'étudiant peu travailleur Fernand se laisse guider par une jeune étudiante russe, qui répond au nom d'Oiga, au surnom de Carabin, qu'il finisse par l'épouser, malgré les visites réitérées de l'élégante Nini, c'est la fable ordinaire et cette amourette nous intéressait peu. Mais l'agrément de cette pièce réside surtout dans les tableaux et les types qu'elle évoque une maison meublée au quartier Latin, une table d'hôte tenue par les époux Quillette, a. la fois gargotiers et usuriers Dupont et Durand, les étudiants bons amis qui se partagent de quinzaine en quinzaine les faveurs de l'insouciante Bichotte; M. Chose, une caricature un peu outrée, mais bien drôle, du gommeux de nos jours Adolphe enfin, le doyen des étudiants, qui rend des arrêts de tout genre entre ses camarades et ne parvient pas, faute de cent francs.ased~~erdesgnS'es de t'inQamma-

Denis, ou même n'appartenant officiellement à aucun culte et cette tolérance réciproque était parfaite, et semblait devoir donner à l'oeuvre de M. Deherme un caractère vraiment nouveau et intéressant.

Par malheur, des la seconde conférence, il fallut déchanter; les socialistes avaient mobilisé leurs troupes, et, grâce à des notes transparentes insérées dans leurs journaux, avaient indiqué aux fidèles de l'irréligion révélée la grande manifestation libérale que l'on attendait de leur zèle. La foi de ces messieurs est une foi agissante; elle s'affirma par un magnifique tapage qui accueillit l'arrivée du prêtre, par des injures innombrables qui lui furent adressées, par une superbe symphonie de sifflets à roulettes, et, finalement, elle ne se calma qu'au bout d'environ une heure, quand l'orateur se retira sans avoir pu placer un mot. Ce qui constitue la beauté de cette aventure, ce n'est pas cette invasion des usages de réunions publiques, en ce qu'elles ont de moins avantageux, dans une société d'enseignement les mœurs électorales ont maintenant pénétré partout le fait n'a rien qui doive nous réjouir, mais rien non plus qui puisse nous étonner.

Mais ce qui apparaît grand comme le monde, c'est que cette cabale a été organisée, retenez bien ceci, au nom du LiBRE ExAMEN « Adhérer à l'Université populaire, déclare un des journalistes qLq approuvent l'obstruction systématique contre l'aLJé Denis, adhérer.à l'Université populaire, c'est invoquer le principe du libre examen, qui aborde hardiment tous les problèmes, qui les étudie aux seules lumières de la raison, et qui n'accepte de solution, toute faite, d'aucune autorité, d'aucun dogme, d'aucune révélation. M Il importe, pour donner toute sa valeur à cette phrase, non pas seulement de la rapprocher des incidents qui la provoquèrent, mais aussi et surtout de considérer qu'elle est écrite très sérieusement; l'auteur n'a pas eu l'intention de faire une blague de vaudevilliste il ne plaisante pas.

Et un autre journaliste de la même école écrit: « Nos camarades du faubourg Antoine se sont chargés de résoudre la question de la liberté de l'enseignement avec autant de simplicité que de promptitude; ils ont mis le curé à la porte. Je goûte fort les objections présentées sous cette forme vigoureuse et synthétique. Celui-là signe <7~t/M/ Allons, tant mieux! Il paraît que. depuis l'époque où nous avons quitté le lycée de la rue « Antoine M, les programmes de l'Université ont subi, par crainte sans doute du surmenage cérébral, des modiucations sensibles. La méthode a vigoureuse et synthétique M, qui remplace celle de Port-Royal, peut quelquefois donner des courbatures aux jeunes élèves; elle ne doit pas leur fatiguer l'intelligence.

Le pauvre M. Deherme, qui, loyalement, avait d'ailleurs tout fait pour rétablir l'ordre, a avoué lui-même la profonde tristesse que'luT causait ce s~ittuiate. 3t< plamtccst tespectable et touchante. Seulement, il manque de philosophie. Dans ce tumulte mené par les énergumènes qui insultaient l'abbé Denis, au nom de la libre-pensse et avant même de l'avoir entendu, il n'a vu que le désolant tableau de la brutalité et de la bêtise humaines il n'a pas compris l'incomparable majesté comique du spectacle auquel il eut le bonheur d'assister. MAURICE SpRONCK.

<~

Très peu connu en France, le compositeur allemand Zelter n'en est pas moins une des figures les plus originales du commencement de ce siècle. Après avoir débuté comme apprenti maçon, comme sir le gâcheur de plâtre, il était devenu entrepreneur et architecte; puis, sa fortune faite, s'était adonné sur le tard à la musique avec une véritable ferveur. Très lié avec Gœthe, il écrivit de nombreuses mélodies sur des vers du poète, composa quelques œuvres de plus grande importance et eut même des élèves, dont le plus illus- tre fut Mendeissohn.

Il entretint avec Goethe une copieuse correspondance où l'on trouve beaucoup d'anecdotes sur la vie berlinoise, entre autres celle-ci « Dans mon enfance, habitait à Berlin un musicien du nom de Kirnberger; il avait pour Sébastien Bach une admiration qui tenait du fanatisme; le por- "i

b!e M'°" Quillette. Une galerie assez divertissante, au résumé, comme vous pouvez le voir.

M. Pessard a donc uni par se lancer dans l'opérette, après l'insuccès de ses Fo~ <??no?<t'~Me~. I! en devrait rougir, lui, un ancien prix de Rome* un des derniers champions, le dernier peut-être, du pur opéra-comique français mais, que voulez-vous ?it faut bien, quand on est compositeur, composer de la musique, et, si les grands théâtres vous tiennent a l'écart, se contenter des petits. Cet.te partition, finement traitée, avec un peu trop de recherche et des idées mélodiques bien contournées pour le genre, est trop bourrée de musique, assurément mais elle renferme des morceaux piquants :!e quatuor du Jugement de Salomon, te grand finale du Baptême d'Olga ou apparaît discrètement l'Hymne russe, le <eMe«o de ta lettre aux parents dictée par Olga, un joli rondeau chanté par Olga, qui devine et décrit à Fernand toute la scène amoureuse qu'on voit se jouer dans la chambre contiguë entre M. Chose et Nini, un joyeux chant en l'honneur des Ecossais dans le bal costumé d'étudiants, au milieu duquel Otgase grise assez joliment; puis, pour finir, une chanson pleine de verve sur la Fille de Cadet-Roussel et un septuor extrêmement vif Il M~ ~a/<M' Ca~M~y. On s'en va donc sur une bonne impression; l'important est qu'on revienne, et cela pourra arriver.

Ladite opérette est d'ailleurs bien défendue à la Renaissance. Les honneurs de la soirée ont été pour M"" Rosalia Lambrecht, qui chante et joue d'une façon très agréable le rote d'Olga, sans même parler de l'accent russe, et pour M. Guyon fi)s, qui, avec un physique et des moyens tout diMrents de ceux de M. Huguenet, prête une bonne physionomie au vieil arbitre du quartier Latin. M. Piccaluga barytonne encore agréablement dans le, rôle de Fernand M. Jannin est un amusant M. Chose, M"" de Ternoy une Nini affriolante; enfin, M. Paul Jorge et M"'Dufay forment un ménage Quillette bien apparié. Cela dit, je crois bien n'avoir oublié personne. Allons,.taut mieux.

On ferme, on va fermer, c'est de l'Exposi- tion que je parle, et les dernières manifesta- tions musicales auront consisté dans des con- certs officiels français, les trois derniers de la série annoncée, et dans un grand concert russe. Cette séance russe a été des plus ternes, des plus insi~niSantes qui jse puissent voir~ et

trait du célèbre musicien occupait dans son cabinet une place d'honneur, entre les deux fenêtres, au-dessus de son piano. Un riche marchand de toile de Leipzig vint un jour à Berlin et lui rendit visite. Kirnborgcr l'avait connu jadis et se souvenait de l'avoir vu souvent passer en chantant devant la maison de son père, mêlé aux autres choristes de la ?~ow~ .Sc/!M~ A peine assis dans le cabinet de Kirnberger, le marchand de Leipzig- aperçut le tableau < Ah! ah! dit-il, vous avez le portrait de notre vieux e~M/o~; nous ? aussi, «nous l'avons, à la 77;<~t.M .Sc/<M/< Quel lourdaud ce devait être! Croiriez-vous que ce <' croque-notes a eu l'aplomb de se faire peindre M avec un pourpoint de velours?. Le marchand de toile n'en dit pas davantage. Kirnberger, pâle de colère, avait bondi de sa chaise et, saisissant au collet le bourgeois effaré «. A la porte! criait-il, les yeux hors de la tête, à la porte, chien, avec les chiens! n A moitié mort de peur, le marchand de toile réussit pourtant à se dégager; il rassembla sa canne et son chapeau, gagna la porte sans perdre une seconde et s'enfuit dans la rue. Le Philistin parti, Kirnberger monta sur une chaise et jeta sur le portrait une draperie qu'il ne retira plus. Quand un visiteur lui demandait ce qu'il y avait sous ce voile a Quelque ') chose, H répondait-il, et il détournait l'entretien. Kirnberger mourut fou, et la légende prétend que l'insulte faite à son maître par le bourgeois de Leipzig fut l'événement qui commença de déranger sa raison. H

Le TYm~ annonce aujourd'hui que lord Rosebery vient de vendre son écurie de courses. Cette écurie était l'une des plus belles de l'Angleterre et ses couleurs étaient fort appréciées sur tous les champs de courses anglais où les chevaux de l'homme d'Etat avaient toujours remporté de très brillants succès. La nouvelle excitera donc dans le monde du sport une grande émotion. La décision de lord Rosebery, qui est extrêmement riche et qui a épousé une fille de lord Rothschild, ne saurait être attribuée à une raison d'économie. Faut-il croire que le /M~- libéral, qui publiait hier un livre sur A~o~n, ne veut plus employer qu'au culte des belles-lettres les loisirs que lui laisse la politique du moment?

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L'ËRE DES NÉGOCIATIONS C'est samedi dernier, nous disait-on, que devait « s'ouvrir l'ère des négociations entre les puissances et la Chine. Tous les préparatifs nécessaires avaient été faits à Pékin, pensionsnous, pour qu'un événement aussi considérable pût avoir lieu en décente cérémonie le légendaire tapis vert avait été soigneusement étalé sur une table et des fauteuils disposés autour; les uniformes brodés des diplomates, quelque avariés qu'ils pussent être par trois mois de siège, étaient dépliés et brossés et les épées à poignée de nacre honnêtement fourbies. Or, ces agréables images, sur lesquelles nous arrêtions volontiers notre pensée, n'étaient qu'un mirage, et il faut bien croire qu'aucune réunion n'a été tenue, puisque le télégraphe n'en a, après huit jours, encore rien fait savoir au monde.

A la vérité, il semble bien que, enjmnon~ant l'ouverture des négociations, les gouvernements s'étaient un peu hâtés et qu'ils n'étaient pas aussi prêts qu'ils l'imaginaient. Sans doute, les notes de M, Delcassé avaient été acceptées à l'unanimité et il avait trouvé les « bases d'entente H que l'on cherchait depuis tant de semaines ce qui n'empêchait pas l'Allemagne et l'Angleterre de continuer à examiner la question à elles deux et de conclure un traité séparé; ce traité est évidemment conforme aux dispositions générales de l'Europe; mais il n'en prouve pas moins que tout n'était pas encore prêt, au jour dit, pour commencer à discuter avec les plénipotentiaires chinois. Mais il y a plus et voici une note japonaise que l'on publiait, hier, où il semble que l'on ne soit pas encore d'accord, même sur les pouvoirs à donner aux ministres européens )e Ja-

nous n'avons rien entendu là qui nous ouvrit des jours nouveaux sur l'état actuel ou t'avenir de la musique en Russie. Et, d'abord, quelquesuns de ces morceaux, comme l'ouverture et les airs de danse de l'opéra ~OM~a~~ et ~M~!7~, comme !e poème symphonique f/?:<? A~M!7 ~M?' le ~o?~ C/~Mfe, o ~:ew, nous étaient déjà connus, si j'ai bonne mémoire. En tout cas, ils ne pouvaient rien nous apprendre de neuf sur Glinka ou sur Moussorgsky, le premier ayant droit à notre respectueuse estime en sa quaHté de patriarche de la musique en Russie, et le second étant un disciple ennammé de Berlioz, qui pousse à l'excès l'amour de la musique pittoresque et représentative. Et je veux croire que le drame lyrique de ~o?'M Go<~o?~o!< sur lequel repose principalement le renom posthume de Moussorgsky, diffère radicalement de son poème symphonique. Il nous sera donné peut-être un jour d'en juger de façon positive, après audition.

Le pis est que les morceaux que nous entendions dans ce concert pour la première fois étaient de qualité fort médiocre et d'une banalité déplorable. I! est généralement reconnu a présent que Tschaïkowsky, dont certains musiciens russes veulent faire grand état, pouvait être et fut, en eSet, bien inspiré dans de courtes pièces pour la voix ou pour le piano, mais que ce compositeur inépuisable et diffus se traîne souvent, lorsqu'il entreprend de vastes ouvrages, dans des redites fastidieuses, dans des développements interminables et sans intérêt; découlant d'idées mélodiques passablement pauvres. Si nous l'avions ignoré, l'audition de la troisième symphonie de ce compositeur nous l'aurait appris. Un court morceau de M. E. Napravnik pour instruments à cordes, AMaMco~c, est aussi peu personnel que mélancolique une cavatine pour violon solo, très joliment rendue par M. Sechiari, doit compter pour peu dans le bagage musical de M. César Cui, et quant à la symphonie en sol M:~e~ du tout jeune compositeur originaire de Moscou, M. KaUinikow, elle se rapproche beaucoup plus de nos suites d'orchestre que des véritables symphonies. Les trois premiers morceaux, courts et légers de facture, sont agréables à entendre, en particulier l'ànd~nte qui débute et se termine par un tendre chant du hautbois sous lequel sonnent obstinément deux notes aiguës de la harpe, avec les violons. Quant au finale, où se retrouvent divers thèmes entendus auparavant, il est d'un développement plus heureux, plus solide et semble

pon demande que ces pouvoirs soient de~ pleins pouvoirs véritables que les négociatours soient qualinés pour négocier et pouf traiter, et qu'ils ne soient pas, à chaqua question qui se présente, obligés d'en référer à leur gouvernement. La note japonaise est très présentable et elle est pour activer singulièrement les négociations, une fois que les négociations seront entamées mais elle ne prouva. pas que l'on en soit encore extrêmement près car c'était là, apparemment, un point capital à traiter, avant toute réunion.

Quant aux Chinois, leurs procédés sont admirables vraiment et promettent de l'agrément. aux ministres chargés -de négocier avec eux. C'est cette circulaire extraordinaire envoyée en copie identique a tous les ministres étrangers, moins celui d'Angleterre, et où le destinataire est couvert de fleurs au détriment d& ses collègues, « dont les dispositions ne sont pas amicales naïveté ou ironie qui passe un. peu les bornes. C'est le prince Touan écrivant lui-même, dit-on, aux gouverneurs xénophiles des provinces du Centre pour leur demander quel est, à. leurs yeux, le genre de châtiment qu'il mérite, sans compter d'autres plaisanteries diplomatiques d'aussi bon goût sur lesquelles les dépêches nous renseignent, à défaut, sans doute, d'autres nouvelles plus substantielles.

Toute cette comédie serait assez gaie, si l'on ne se 'souvenait à quel propos les négociations ont dû être entamées et quelles effroyables horreurs ont rendu nécessaire un règlement de compte avec la Chine. Mais c'est de quoi elle. n'n pas l'air de se soucier le moins du monde: sa diplomatie continue les petites finasseries, les petites roueries dont elle est coutumiëre et elle agit vis-à-vis de l'Europe comme si un cjrps d'armée n'occupait pas Pékin et si nos troupes n'étaient pas à portée. Certes, l'inconscience des Chinois est grande mais ce sont les lenteurs des puissances, ce sont leurs discussions, voire leurs querelles intestines, qui donnent au gouvernement impérial cette rare audace; il est tenu au courant a merveille de tous les incidents de la rivalité entre les nations européennes et il sait en profiter. Vont elles longtemps encore se laisser berner et donner prise à leur adversaire? La honte en serait singulière et ce serait un étrange aboutissement du grand effort qu'a prétendu entreprendre en commun, contre la barbarie chinoise, la civilisation occidentale.

RAYMOND KOECULIN.

IL~tt~e d'i:t~.li&

Romo,le24octohro.

Les programmes des hommes politiques. QuoreDe!! religieuses assoupies. La question du Maroc. La procès de deux empoisonneurs.

Nous sommes ici au calme plat. Les partis ne remuent pas. Les hommes politiques importants ont donne leurs programmes respectifs dans les Revues et les journaux on les a lus et l'on n'y pense plus. Celui de M. Sonnino valait pourtant la peine qu'on le prît en considération, sinon dans ses conséquences, du moins dans ses mobiles:. M. Sonnino, le réactionnaire impénitent, lo fauteur des décrets-lois, lors du règlement do la Chambre, enlève par Surprise, l'instigateuc des mesures répressives & outrance, M. Sonnino avait fait peau neuve, comme on a pu le voir dans son article de la A~oua ~n<o~ta il s'était fait tout d'un coup le promoteur d'idées libérales. C'est qu'il avait Haire chez le nouveau souverain le parti pris de ne pas ouvrir l'oreille à aucun conseil do réaction. Or, arriver en contradiction avec la sentiment royal ne serait pas possible et voilà pourquoi, en homme qui aspire à arriver à tout prix, M. Sonnino avait juge prudent dd changer comme on dit, son fusil d'épaule; mais le coup a fait long feu, et l'opinion est retombée au caimo plat.

On a essayé de la galvaniser, à l'aide de la question cléricale l'occasion paraissait bonne la Vatican, après avoir fait assez bon visage aux funérailles du roi Hùmbort, avait laissé dire par ses journaux qu'il n'y avait eu la de sa part qu'un sentiment de simple tolérance plus encore, il avait interdit a 'a prière de la reine Marguerite l'accès de la liturgie officielle. On a commencé par jeter feu et uammo;puis tout

annoncer chez ce jeune musicien autre chose qu'un compositeur de pag-es d'album pour or.chestre.

Et des que nous avons vu paraître sur l'estrade M. Winogradsky, le directeur de la So. cicté impériale de musique à Kiew, nous avons été rassurés sur son compte. H a pu vieillir, blanchir, mais non changer, et nous l'avons re~trouvé tel que nous l'avions vu voilà déjà quelque temps aux Concerts d'Harcourt, puis aux Concerts Colonne, agité, remuant, frétillant, se pâmant, selon le sens et le ton de !a musique. En un mot, c'est un chef d'orchestre qui tient à la fois du mime et du danseur, du c)own et du prestidigitateur; mais avec cette exubérance inimaginable et tout à fait rejouissante, il exerce un réel ascendant sur les musiciens qu'il dirige qu'importe alors s'il nous fait rire un peu ? 2

Revenons aux concerts français. Tristes programmes, en vérité, qui nous faisaient simplement passer en revue des œuvres déjà connues et de valeur souvent bien mince. Assurément, c'étaient les meilleurs passages de la ?7:a~:ara de M. Bourgault-Ducoudray, queM.Vaguet est venu nous chanter; oui, ~c~e aK~oM ~o?'H:<M< de M. Hue et ~p~'e~ Mrc~- de M. Du.kas, ou FenK~p~ ~6foy:M de M. Leroux, sans oublier la suite d'orchestre sur ~'M:a?'<a de M. Erlanger ou celle des Z~'eMM~ ~V~'e de M. Gustave Charpentier, ont fait et feraient en.core assez bonne figure dans des concerts ordinaires mais ces différentes pages comptent pour infiniment peu de chose dans l'ensemble de la musique française au dix-neuvième siècle. Il convient d'en dire autant de l'ouverture d'E~cr de M. Coquard, du poème symphonique de F~<Mc, d'Ernest Chausson d'un duo du 7'Me, de Benjamin Godard de deux mélodies de M. Henri Duparc, du prélude de jCcaMco'/p de pow ?-MK, de M. Puget, et de cinq morceaux de M. Wormser, qui sont comme autant d'illustrations musicales des M~c/'s~. Et si certaines pages, nobles et graves, des Bca/~M~c~ de Franck ont chance de vivre, est-ce qu'il restera la moindre chose de l'~7'ci~an!~ de Félicien David ou du récent Co/ï.cer~McA de M. Raoul Pugno ?

Voilà donc, tout compte fait, ce qu'il nous fut donné d'entendre, en fait de productions da l'Ecole française, aux derniers concerts offi. ciels du Trocadéro. Pauvre musique française, si elle n'avait jamais produit que cela

ADOLPHB JUMJEU.


s'estiE&hné, le QuMaà!, pas plus qaele Vatican, ne 1 se sentant disposé & partir en guerre. De la part du pui final, it y a mieux encore on avait créé a Rome, ~aus ces dernières années de modc&tes institutions dénon~mées ric~a~r:, disons récrèato~~ienque je doute fortque le mot,qui,d'ailloui's~la chose, ait jamais trouvé place dans un Dictionnaire de l'Académie française. Ces lieux do récréation, organisés par des ecclésiastiques, étaientexclus.ivementdostinés aux militaires là, les jeunes soldats, au lieu d'aller s'cmpoisoaner l'&me. et le corps dans les cabarets, trouvaient, aux heures de loisir que leur laissait le quartier, d'honnêtes et instructifs divertissements, assaisonnés même d'iBoffensifs rafraîchissements, L'esprit libre penseur s'en était alarmé les journaux soi-disant libéraux avaient hurlé, et l'autorité militaire, docile à leurs objurgations, avait cru son devoir d'interdire aux soldats la fréquentation des n'cre~oi't mtHtatt. L'expérience, parait-it, n'a pas été heureuse le cabaret et ses vices y gagnaient par trop si bien que la même autorité supérieure vient de permettre à nouveau aux hommes de troupe l'accès des n'e~a/M' mais, à titre de tempérament; elle a doublé cette mesure d'une autre qui n'est peutêtre pas tout ce qu'il y a de mieux inspiré un officier doit assister à la récréation pour apprécier ce qui s'y passe et en rendre compte. Je me suis laissé dire que beaucoup d'officiers trouvent cette mission peu digne de leur caractère et ne la remplissent qu'avec une extrême répugnance.

Toujours est-il que lo calme est parfaitement revenu, quant & présent du moins, dans la question religieuse.

Mais le calme ne fait pas l'aSaire de tout le monde. A défaut du Vatican, on s'est demandé si l'on ne pourrait pas s'en prendre un peu à la France. La question du Maroc, vaille que vaille, ne pourraitelle pas prêter matière à pêcher en eau trouble ? Làdessus les journaux de la Consorterie lombarde et toscane, secondés à Rome par le grand organe de l'esprit crispinien, ont essayé de s'écbaùuer.Vain effort, les journaux raisonnables ont jeté aussitôt de la cendre sur ce feu mal allumé; le gouvernement, de son côté, a loyalement prodigué les démentis les plus décisifs, et, quant au grand organe en question, il a heureusement changé de main l'honorable sénateur Roux,qui en a pris la'propriété et la direction, dit, à qui veut l'entendre, qu'avec lui le temps des coups de surprises est passé. De sorte quo le Maroc, à son tour, cesse de faire les frais do l'esprit do discorde interlatino. Il y a bien un journal populaire, lejMe.May~'o, pour le nommer en toutes lettres, qui, ce matin, dans un court entreGIot, s'applique a montrer, dans les insoumis de nos connus algériens, une analogie av.ec les Kroumirs d'antan et à mettre en garde l'esprit public italien contre l'astucieuse habileté de la France & exploiter de tels prétextes. Mais le .M~a~o'o est bon enfant sll veut bien par-ci par-là sacriBer .sur l'autel du dieu chauvin, il le fait sans cet esprit de suite iiéleux qui vise sérieusement la discorde entre son pays et le nôtre. Les amis des bonnes relations franco-italiennes peuvent ,t donc dormir tout de même sur leurs deux oreilles. Pour résumer, donc, aucun fait saillant dans le domaine de la politique.

Le fait saillant de ces jours derniers, c'est je'domaine judiciaire qui nous l'a fourni.

Etrange procès que ce procès de deux empoisonneurs, exhumé après trente et un ans qu'il dormait dans les dossiers de la justice. Je vais m'eB'orcer de le résumer en peu do lignes, bien qu'il vienne d'occuper une douzaine d'audiences de la Cour d'assises. Voici les faits Un certain Retrosi, devenu veuf avec un tout jeûna enfant, épouse en secondes noces une jeune femme avec qui il va habiter une propriété de campagne, où demeurait aussi une famille Rigosa, amie de Retrosi. Dans cette famille, il y avait un jeune homme, qui s'éprend de la femme de Retrosi et en fait sa maitresse. Le père et la mère du jeune Rigosa voient la chose de mauvais œil et lui en font d'incessants reproches il se débarrasse do leurs gênantes exhortations en les empoisonnant à peu de jours d'intervalle l'un de l'autre. De son côté, la femme Retrosi administre un poison mortel à son mari et se rend libre ainsi de se livrer à son coupable amour. Dés les délais légaux franchis, les. deux amants criminels s'épousent en se Nattant d'avoir une union paisible. Quant à l'enfant de Retrosi, on l'éloigné en le plaçant a Rome chez sa grand'mère. Mais la quiétude dos deux empoisonneurs est bientôt troublée. L'opinion s'est émue de ces trois morts foudroyantes, la justice informe ils en ont vont et se sauvent à Constantin&ple pas pour longtemps toutefois moins de dix mois après, ils reviennent en Italie et vont se fixer à Naples sans même prendre la peine de dissimuler leur nom. Ces faits se passaient en 1869.

Et la justice continuait d'informer; avec cette sage lenteur à laquelle les justiciables italiens sont habitués, l'instruction dura dix années. Enfin, en 1879, un arrêt de la Cour d'assises de Rome, rendu par contumace, condamnait à mort les époux Rigosa, alors la peine de mort n'était pas encore abolie. Que faisaient cependant ces deux misérables voués à la guillotine? Ils vivaient, je le répète, sous leur véritable nom à Naples, sans que personne les eût jamais inquiétés; bien plus, le mari, devenu maître clerc d'un procureur, c'est ainsi qu'on désigne les avoués en Italie, passait tout son temps au Palais en contact incessant avec des hommes de loi, des magistrats, des agents de police et des carabiniers, et cette extravagante impunité a pu durer l'espace d'une trentaine d'années 1

Ce n'est que tout récemment qu'un maréchal des logis de carabiniers, ayant sous les yeux, par le plus pur des hasards, une vieille notice relative à la condamnation à mort des époux Rigosa, en est venu a se demander ce qu'il pouvait y avoir de commun entre eux et le Rigosa qu'il voyait journellement au Palais. Ainsi, de fil en aiguille, leur identité a été constatée et leur arrestation effectuée. Traduits devant la Cour d'assises de Rome pour purger leur contumace, ils ont dû, vaincus par l'évidence des faits, avouer leur triple crime. Ce qu'il y a de particulier, c'est que les témoins sont venus témoigner en leur laveur. Le procureur, dans l'étude de qui Rigosa a travaillé si longtemps, a déclaré notamment qu'il n'a jamais eu d'employé plus docile, plus Sdèle et plus honnête.

Ni la Cour ni le jury ne se sont laissé influencer par ces témoignages favorables l'arrêt, rendu le 32, les condamne définitivement à trente années de réclusion. Le dernier mot de cet étrange procès est réservé à la Cour de cassation cette suprcme juridiction aura, en effet, à se prononcer sur le cas de prescription soulevé par les défenseurs dos deux condamnés. G.

FEUÏLLETON DU JOURNAL DES DÉBATS du 2a octobre 1800 [57]

GLORIA Par M. FEREZ GALDOS

TRADU!T DB t/ESPAGKOL PAR M. PH!NPPE GERFAUT

XXIV

LES BUCHERONNES DTS FtGOBRIGA

Quand Isidorita del Rebenquevit entrer cette seaora. si bien mise, si jolie, si sévère, parce avec une élégance si extraordinaire; quand e~Ie vitqu'eHc était suivie d'une autre dame moins belle, qui ne paraissait ni maîtresse ni servante; quand elle vit que derrière lavoitureoccupëa par elles venait un second véhicule avec des malles et que tout cela, femmes et bagages se logeait chez elle, elle entrevit un horizon doré de livres sterling et, ne pouvant résister à la joie qui s'emparait d'elle pour ce motif, elle envoya chercher ses amies pour leur conter ce qui se passait et les prier de lui prêter de la vaisselle et de la literie.

EMe passa le reste de l'après-midi du jeudi à disposer l'appartement des deux senoras, qu'elle traita avec la plus délicate complaisance, se multipliant pour les servir, leur vantant la magnifique vue dont on jouissait dans sa maison, dont les balcons dominaient la moi- tic de l'abbaye, une partie du cimetière et la hampe du drapeau du Conseil municipal, leur j demandant ce qu'elles rosiraient, confinant ses enfants dans. îa pièce !a.p!us éloignée du logis, pour qu'ils ne nssent pas de bruit, menaçant

~?e~'e<tMe«<M <<t<€t'<H<e.

t-ES AFFAIRES DE CH)NE

LE GOUVERNEMENT CHINOIS 1

Plusieurs journaux de LondMS publient la dépêche suivante de Changhaï, le 26 octobre

« Un édit impérial du 13 octobre dit que, si les nations occidentales sont sincères dans leur désir de paix, et consentent à ne pas priver l'empereur de. son autoriM légitime, celui-ci rentrera à Pékin après la conclusion de la paix. En attendant, la cour restera à Si-Ngan-Fou. a D'après des nouvelles reçues par le ministre de Chine à Washington, le prince Touan n'aurait pas été admis à accompagner la cour à Si-Ngan-Fou il resterait dans le Chan-Si, d'où il ne pourrait plus exercer aucune inûuence sur le Trône.

Le ministre de Chine a reçu une autre dépêche, annonçant que Kang-Yi est mort de maladie, le 18 octobre, et que You-Sien, gouverneur du Chan-Si, s'est suicidé en avalant de l'or en feuilles. Le correspondant du D<Hh/ C~romc~ a 'Vienne dit que, jusqu'à présent, les représentants des puissances ne sont tombés d'accord que sur deux points, à savoir la protection des communications entre Tientsin et Pékin par des garnisons étrangères, et l'établissement de gardes permanentes pour la protection des légations à Pékin.

LA. RUSSIE EN MANDCHOURIE

On télégraphie de Saint-Pétersbourg au Da<<)/ ~t7, à la date du 25 octobre

'< Le tsar a reçu de l'empereur de Chine une lettre lui demandant de placer les provinces conquises de la Mandchourio sous la protection spéciale de la Russie.

Le correspondant du même journal à Berlin reproduit la même information. Il va sans dire que nous ne la signalons nous-mêmes qu'à titre de document, car elle nous parait tendancieuse.

LES OPERATIONS MILITAIRES

Le correspondant du ~fornft!~ Post, qui suit la colonne Gaseleo, télégraphiant a la date dn 18 octobre, dit que le général Gaselee avait trouvé, la veille, dans un village, à 17 miUes de Pao-Ting-Fou, deux prêtres français qui, avec 4,000 Chinois convertis, avaient défendu le village pendant quatre mois contre les Boxeurs.

Un passage est à relever dans la dépêche du correspondant anglais c

<' II est regrettable, dit-il, de trouver partout le drapeau français En général, la population croit que c'est le drapeau de tous les étrangers, et il est très probable que la plupart des convertis qui ont été secourus attacheront une valeur spéciale au nom de la France. »

Le correspondant du ?YHtM a Pékin, télégraphiant le S5 octobre, regrette que le commandant de l'expédition de Pao-Ting-Fou ait respecté la ville, qu'il n'ait pas puni les fonctionnaires et qu'il n'ait détruit aucun bâtiment officie].

Il craint que cette clémence ne soit mal interprétée par les Chinois. II ajoute que l'expédition s'est rendue légèrement ridicule, car elle a été devancée par de petits détachements français qui occupaient toutes les portes de la ville huit jours avant l'arrivée du corps principal.

On télégrapbie de Pao-Ting-Fou, le 23 octobre « Les colonnes alliées sont campées ici. H Les Anglais sont en dehors des murs. On achète tout ce dont on a besoin et le pillage est dé- fendu. n

Un transport français, ayant a bord 80 hommes et 380 mulets a. destination de Takou, est entré dans le cana! de Suez, hier.

UN ARTICLE DE SIR ROBERT HAUT

Dans son numéro de novembre, la .Fo!'h:<i//t«y .Reute!~ publie un article de sir Robert Hart, envisa- géant les développements que peut prendre le problème chinois. Le mouvement des Boxeurs, dit sir Robert Hart, s'est emparé de l'imagination populaire et s'est répandu comme un feu follet d'un bout à l'au- tre du pays. L'auteur se demande ce que la Chine fera dans cent ans; il craint que des masses considérables chinoises puissent un jour être armées et disciplinées et mettent en péril l'avenir du monde ci- vilisé. Il estime que deux choses seulement peuvent prévenir ce péril c'est le partage de la Chine ou le développement miraculeux du christianisme sous sa meilleure forme. Sir Robert Hart ajoute qu'aucune de ces deux conditions no lui paraît réalisable.

LA GUERRE DU TRANSVAAL

Les hostilités

Les dépêches reçues du Transvaa!, cette fois en abondance, annoncent de nouveaux engagements favorables aux Boers de l'ensemble do ces informations, il résulte pour les troupes anglaises une situation encore plus sérieusement mauvaise que ne le laissaient entrevoir les dépêches précédentes. Un télégramme do Johannesburg, du 19 octobre, et publié à Londres seulement le 2C, nous annonce un nouveau et sérieux succès remporté, le 8 octobre, par les Boers, sur une reconnaissance du général Clery, qui a été capturée entre Grcylinstadt et Heidelberg par le général Hans Botha.

Deux ofliciers et un certain nombre d'hommes du détachement anglais furent tués et, enfin, la reconnaissance entière fut obligée de se rendre c'est près de la station de VIaMontein que le fait s'est produit, la voie ayant été détruite en avant et en arrière du train qui portait le détachement anglais. En outre, de Standorton on télégraphie, le 34 octobre, qu'un convoi d'ambulance de la colonne French se rendant de Bethel à Standerton a d'abord été arrêté, a 4 milles do Bethel, par un commando, puis à un mille plus loin par un autre détachement boer qui s'est emparé de huit vagons, et a laissé l'ambulance continuer sur sa destination.

Les nouvelles des autres parties du théâtre de la guerre ne sont pas meilleures pour les Anglais Du Cap, on télégraphie, le 26 octobre, que les renforts, envoyés du Nord aux troupes anglaises dans l'Orange, ont trouvé la voie ferrée détruite et n'ont pu atteindre le pont da Nerval sur le neuve Orange. D'ailleurs, les Boers opèrent les destructions des voies assez en forces, pour qu'une patrouille anglaise ait

du bâton son mari s'il importunait les étrangeres de ses sottises, apprêtant le dîner, transportant des meubles.

Vers le soir, Teresita la Religieuse entra, très pressée, haletante, sans perdre pour cela la couleur métallique de son visage, et, un moment après, on vit arriver la poitrine volumineuse et la figure aux traits brunis de Romualda; elle était en transpiration et fatiguée pour avoir suivi la procession dans tout son trajet. Je ne vais pas ce soir aux Lamentations, dit Teresita en ôtant sa mantille. Je ne bouge plus d'ici jusqu'à ce que j'aie vu comment tout cela va finir.

C'est la mère du juif, dit Romualda. On ne parle pas d'autre chose dans le village. On dit qu'elle vient aussi pour se convertir. Les bonnes amies se tenaient dans la salle & manger de la maison et elles avaient expédié le père et les enfants aux Lamentations pour n'être pas troublées.

Mais ces Lantigua, ces Lantigua, a quoi pensent-ils? dit Térésita. Je ne peux pas revenir du scandale de cet après-midi.

Et, moi, j'ai cru mourir en les voyant tous ensemble sur le balcon, déclara l'herboriste, quoique j'ai entendu dire que le juif. .allait se convertir! s'écria Térésita avec un ton haineux. Quelles sottes vous faites! Croyez-vous une chose semblable ? Pas moi. Je sais par Juan que cette conversion est une farce imaginée par don Buenaventura. Eh bien il ne manquait plus que cela t C'est ce que voulait l'enfant~gâtée, la petite sotte, pour se marier et reconquérir son honneur. Oh non quand certaines fautes ont été commises, il faut bien les payer. Si les méchants étaient recompensés, ce serait d'un détestable exemple pour les honnêtes gens. Persone ne voudrait être vertueux, n'est-il pas vrai?

Et le cardinal est arrivé

Il est arrivé avec la juive. Quelles étranges choses on voit Ah ces Lantigua! Il paraît que la voiture de Son Eminence s'est brisée par le milieu ). Moi, je dis qu'il va se passer

été obliges de se retirer devant an détachement boor occupé à enlever les rails sur cette même ligne. De plus, en pleine colonie du Cap au pont de Fraserberg, des Boers isolés ont tiré sur un poste anglais gardant ce pont. Un soldat anglais a été tué, un autre blesse. La lutte se transporterait-elle jusque en territoire anglais?

Dans l'Est, mêmes attaques, se multipliant contre les voies de communication et s'ajoutant ~J'engagement de Jagorsfontein pour aggraver la situation des troupes anglaises.

Dans le Natal, d'après une dépêche de Durban du 86 octobre, une troupe de Boers est entrée dans cette colonie, a incendié la gare do Washbank et fait des dégâts sur la ligne du chemin de fer.

Vers l'Ouest, la résistance contre les troupes de lord Methuen est toujours plus vivo et semble couronna de succès. Si un télégramme de Mafoking du 3G annonce que les Boers ont été délogés de leur position près de Zeerust, perdant, d'âpres les dépêches officielles, 39 prisonniers et 20 fourgons; d'autre part, d'après une première dépêche du Cap du 36, a. Ja~cobsdal les Boers~ auraient inûigé aux Anglais une perte de 34 hommes dans un seul détachement colonialcomposéde52-hommes. Mais une seconde dépêche de la même date dément cette nouvelle, tout en reconnaissant qu'un combat très sérieux s'est livré pour la possession de cette localité, et que les Anglais auraient perdu 14 tués et 20 blessés. Quoi qu'il en soit de ces deux versions, il est certain que le combat de Jacobsdal a coûté cher a lord Methuen; aux pertes qu'il a éprouvées en ce, point, il faut ajouter celle de 43 cavaliers qui ont été faits prisonniers dans le combat livré prés de Philippoli, le 22 octobre, perte officiellement mentionnée par le War Ofnce.

Par une coïncidence étrange, c'est au moment où la résistance des Boers s'affirme de plus en plus sérieuse et inuige aux Anglais des pertes sensibles, qu'a eu lieu a Pretoria, le 85, avec la plus grande solennité, la proclamation de l'annexion du Transvaal l'empire

En même temps, comme don de joyeux avènement do la domination anglaise, une dépêche de Port-Elisabeth, du 26 octobre, annonce l'arrivée a la même date, dans ce port, do 136 femmes et enfants expulsés de Jagersfontein et de Fauresmith par l'autorité militaire.

LA HOLLANDE ET LE TRANSVAAL

Le gouvernement néerlandais vient do communiquer a la Chambre trois dépêches confidentielles expédiées par le ministre des aû'aircs étrangères en 1899 au Président Krüger par l'intermédiaire du consul général néerlandais:

Le 13 m'ai 1890, le ministre fait savoir que tes nouvellés qu'il a reçues des différentes capitales lui donnent lien de supposer qu'un danger est imminent <t il exprime ses craintes au sujet de la possibilité d'une solution violente des événements en Afrique. Comme ami Sdele, il conseille au Président Krûger, dans l'intérêt, vital de la République, de se montrer aussi conciliant et mod~re~' que possible, et il ajoute qu'il sait de source certaine que le gouvernementaUemand partage entièrement cette manière de voir..

Le Président Krûger répondit qu'il avait toujours été conciliant et qu'il ne désirait pas la guerre, mais <ru'il ne pouvait pas sacrifier l'indépendance de la République. II pouvait bien accorder le droit de suffrage, mais il ne pouvait pas tolérer que les Anglais restassent sujets do la reine d'Angleterre, tout en recevant le droit de suffrage dans la République.

Dans une seconde dépêche datée du 4 août 1899, le ministre des affaires étrangères néerlandais conseille au Président Kruger, dans l'intérêt de son pays, de ne paa refuser péremptoirement la proposition anglaise, concernant la commission internationale.

Le Président Krûger répondit que cette commission n'aurait pas un caractère international, mais qu'elle serait une commission angIo-transvaaUenne. II ajouta qu'il demanderait des informations ultérieures à l'Angleterre, quant à la signiScalion de ladite proposition, et qu'il n'oppserait pas un refus décisif.

Enfin, le ministre néerlandais, dans une dépêche du 15 août 1899, constate que le gouvernement allemand partageait entièrement l'opinion de ne pas repousser la proposition de l'Angleterre, en ajoutant que le gouvernement allemand était convaincu comme lui que toute demande faite auprès d'une grande puissance à ce moment critique N'aurait aucun résultat et serait très dangereuse pour la République. y La réponse du Président Kruger fut que ta proposition anglaise aurait pour résultat une immixtion très directe des Anglais dans les affaires intérieures de la RépnMique. Le Président Kruger ajoutait qu'il n'avait pas l'intention de faire appel à la médiation d'une grande puissance.

A LIE TRA N G E ALLEMAGNE

m C~B DU COMTK DE POSA.DOWSKY

Bien que la presse entière réclame la retraito de M. de Posadowsky, le ï~e~N~ assure que le ministre ne démissionnera pas et tiendra tête aux tempêtes qui l'attendent au Reichstag.

Au déjeuner qui a eu Heu hier au ch&teau, a l'occasion du centième anniversaire de la naissance du feld-maréchal de Moitke, l'empereur a porté le toast suivant

Buvons n la mémoire du grand feld-marëchat qui a été sans égal comme vainqueur et ztrateg'e sur les champs de ba.tai!Ie, comme instructeur et éducateur de l'armco en temps de paix, et comme Sdele ami, conseiller et serviteur de ma Maison et do ma personne; buvons aux mAnes et à la mémoire du feld-marëcha), et que son esprit inspire aussi dans l'avenir les travaux de mon ëtat-major et le conduise à de nouvelles victoires 1

ESPAGNE

LE NOUvBAT MtNISTËRE

L'amiral Mozo, en présence de l'opposition du gouvernement qui ne veut pas augmenter les dépenses de la marine, a décidé de refuser le portefeuille de la marine. Le général Azcarraga continuera a faire l'intérim de ce ministère jusqu'à la nomination du titulaire.

D'autre part, le général A~carraga, dans un discours qu'il a prononcé devant le personnel du ministère do la marine, a déclaré qu'il fallait avant tout maintenir l'équilibre du budget. « II n'est pas possible pour le moment, a-t-il dit, d'augmenter la flotte. u

Cette déclaration et le refus de l'amiral Moz& de faire partie d'un gouvernement désireux de pratiquer une politique d'économies ont produit une excellente impression. L'opinion publique, qui craignait que le ministère Azcarraga n'exagérât les dé-

quelque chose de terrible ici. Toi, Isidorita, tu es la seule qui y gagneras, parce que les livres sterling vont entrer chez toi comme une béné- diction de Dieu. Héias t quel blasphème j'ai proféré'L'argent de ces gens. .est comme celui de tout le monde, dit Isidorita pour la justification de son amour- propre.

Elles continuèrent à causer. Leurs langues étaient trois haches et elles-mêmes trois implacables bûcheronnes. Elles en étaient à l'endroit le plus savoureux de leurs rapports quand Samson entra pour dire à la maîtresse de !a maison que la senora Morton désirait !ui par 1er. Isidorita le suivit avec une promptitude of- ficieuse, après avoir quitté son tablier de cuisine pour se présenter convenablement, et elle trouva la mère, le fils et la demoiselle de compagnie assis autour d'une table sur laquelle il y avait des journaux anglais. L'attitude de Daniel était tranquille; mais il conservait cependant sur sa physionomie les traces d'une grande douleur et d'une profonde tristesse. En revan- che, la mère semblait, tout à fait heureuse de la présence de son fils et l'observait avec un tendre intérêt. La demoiselle de compagnie ne disait rien et, dans la maison d'Isidorita, per- sonne ne conserva le souvenir du ,son de sa voix. C'était une figure décorative, qui, pour !a délicatesse et le vaporeux, faisait contraste avec la rude corpulence de Samson.

Isidorita arriva, souriante, et prodigua les compliments & la personne majestueuse d'Esther, car c'est ainsi* que s'appelait la mère de notre héros. Celle-ci pria aimablement son < hôtesse de s'asseoir, mais Isidorita ne voulut 1 point accepter cette politesse, et Esther lui < donna ensuite quelques ordres relatifs à ce 1 qu'elle désirait prendre~ce soir-la. < J'attends de vous un autre service, ajouta- I t-elle avec bonté. Mon n)s est malade. Je ne 1 veux pas le laisser seul cette nuit. Si vous < voulez bien ordonner qu'on mette mon lit ,dans cette chambre, je vous en serai très reconnaissante. ]

penses militaires, alors qu'oa demande de tous cotes des économies, commence à se rassurer.

D'autre part, un examen plus attentif du cas du général Weyier a contribué à atténuer les craintes qu'on avait conçues, quant au péril militaire et a la prédominance des généraux dans le nouveau gouvernement. On avait prétendu, dans certains milieux, qu'il y avait eu conilit entre le général Linarés, désireux de nommer le général Weyier capitaine général de Madrid, et M. Silvëla, président du Conseil. Or, comme nous l'avons fait temarquer nous-mêmes dés le début,. M. Silvëla avait laissé toute liberté au ministre de la guerre pour la désignation des 'titulaires aux hauts commandements militaires. L'opposition est venue de quelques-uns des collègues de M. Silvela en sorte que le conuit aSectait moins la forme d'un antagonisme entre l'élément civil et militaire que celle d'une divergence do vues entre ministres civils sur l'indépendance qu'il convenait de laisser, dans son département, au ministre de la guerre. M. Silvela a adressé aux députés et sénateurs conservateurs une lettre dont voici le résumé Ha démission comme président du Conseil est jugée de (Merentes façons, mais je ne crois pas me tromper en disant que l'opinion gouét'ale du parti conservateur me soutient de sa confiance et, à ce titre, je m'adresse à vous pour vous prier d'assister à la réunion de la majorité dos Chambres et à voter dans les bureaux. Le parti conservateur dispose de forces suffisantes pour consolider son œuvre.

Il ne voit pas devant lui d'autre parti qui puisse arriver à de plus féconds résultats. Aussi les conservateurs ont-ils le devoir de se grouper autour du gouvernement actuel pour soutenir, dans l'intérêt du pays et de la royauté, un organisme politique que ne peuvent décourager ni les changements de personnes, ni les petites difficultés de sa vie intérieure, et qui veut, au contrair'e, démontrer la solidité de ses convictions et sa persistance a accomplir ses engagements.

CANADA

On mande de Montréal, le 25

La situation a VaIIey-Fiold est très sérieuse, et il sufSrait de peu de chose pour amener une grave lutte de races.

La majeure partie de la population do ValleyField se compose de Canadiens français et son animosité pour les Anglais est si marquée que les tisserands se sont récemment mis en grève sur la question de l'emploi d'ouvriers anglais. L'animosité do races est actuellement plusdéveloppée que jamais, à cause de l'approche des élections. La présence des uniformes anglais a exaspéré les sentiments hostiles aux Anglais de la population, Deux mille cinq cents tisseurs se sont joints aux grévistes. Toute !a journée, les grévistes et leurs amis ont recueilli des armes à feu et ils se préparent a troubler l'ordre ce

soir.

soir. Montréal, le 26 octobre.

Une collision a eu lieu hier au soir, à VaIlcy-Field, entre les grévistes etics miliciens appelés pour maintenir l'ordre. Neuf miliciens ont être transportés a l'hôpital. D'autres troupes sont appelées dans la crainte de nouveaux désordres aujourd'hui. PHILIPPINES

Le général Mac Arthur télégraphie de Manille, à la date du 26, que 40 fantassins et 60 cavaliers américains ont attaqué 1,400 Philippins qui occupaient une forte position près de Narvican, dans la province d'Elocos, et qu'après un combat acharne les Américains ont dû battre en retraite sur Narvican. Les Américains ont eu 5 tués dont 1 officier, 9 blessés et 4 disparus. Les pertes des Philippins sont estimées & 150.

t.oudrcs, le 27 octobre. Le S(aM<!<!f(! se dit en mesure d'annoncer que, quels que puissent être les changements à intervenir dans la réorganisation du Cabinet, lord Salisbury restera premier ministre et secrétaire d'Etat aux affaires étrangères.

Bome, le 26 octobre. On assure dans les cercles du Vatican que tes bruits répandus récemment au sujet de la convocation d'un Concile oecuménique en J90I sont dénués de tout fondement.

Brngcs, le 26 octobre, La. Cour d'assises a acquitté aujourd'hui M. Georges Ekhoud, homme de lettres belge, poursuivi par le parcfuet de Bruges pour son ouvrage -Es~a! V~oi'. Le parquet avait classé cette œuvre littéraire parmi les ouvrages pornographiques.

Le procès intenté à M. Camille Lemonnier pour le même fait viendra lundi devant la Cour d'assises de Bruges.

Lettre de Madagascar (.D'un co?'re~0)!~an<)

Tananarive, le 25 septembre.

La' peste. Les voies de communication. En automobile. Les bourjanes et les prestations

On a quelque crainte (1), en ce moment, sur la situation sanitaire de l'ile, en ce qui concerne la peste. Nous en sommes entoures. A Port-Louis, 24 cas se sont produits en août et 17 ont été mortels, dit une dépêche du consul général de France an gouverneur gênerai. Ce dernier s'en préoccupe vivement. II a fait rassurer les populations, notamment pour Tamatave, par une note insérée au /ot<rHa~ o/ïc<~ de la colonie. Mais nous sommes toujours inquiets.

La question de la viabilité de l'île est toujours une grosse question. Chacun s'efforce d'en approcher le plus possible la solution satisfaisante. Le gouverneur général vient, par exemple, de donner un témoignage officiel de satisfaction a tous les officiers, sous-officiers, entrepreneurs, etc., qui n'ont pas dédaigne de pousser très activement des achèvements de routes. Je vous citerai quelques passages édifiants de l'ordre du jour du général ils vous éditeront sur la .besogne utile que font nos ofûciers. Sont félicités

Le capitaine Datbavie, <' qui, charge d'une difficile et ingrate partie de la route, entre Anta.nimbat'indratsotsoraka et Andrantxay, l'a exécutée avec une grande perfection.

Cette section a pu être parcourue en automobile par le général avec la vitesse maxima réalisable de 30 kilomètres l'heure

Les oMciers d'administration d'artillerie Marterer et Igert, auteurs également de sections soignées de la route

Les chefs d'escadron de Bourayne et Letoutre, « qui, par leur activit; ont su organiser sur la route l'exploitation par relais étaMie entre Tananarivc et Maevatanana

(1) Depuis la date du 27 septembre, l'agence Havas a communique nno dépêche de Ta.nanMive y annonçant l'apparition de la peste mais cette dépêche n'a pas cté suivie d'autres.

Très volontiers, seflora, c'est, bien facile. Quand Bartholomé viendra, nous transporterons le lit. parce qu'il est un peu lourd; car, il est de fer anglais, oui, senora, anglais. Vous faut-il encore quelque chose? '?

Rien de plus pour le moment. Je ne veux pas vous retenir si vous avez a faire. Oh non, seflora. Je ne faisais rien. J'étais en train de causer avec mes amies.

Esther éprouva une grande curiosité et elle aurait volontiers demande « Quelles amies pouvez-vous avoir? » Heureusement Isidorita qui alors, comme toujours, avait envie de parler outre mesure, Ht parade de ses belles relations et dit

–Mes amies.je veux dire ma belle-sœur Térésita, femme du maire de Ficobriga, une personne d'une position très élevée. et dona Romualda.

Ah dit Esther avec vivacité, la femme du maire Mon nls m'a dit que c'est au maire de Ficobriga qu'il doit ce logement ou vous l'avez si bien traité.

Merci, senora.

Je désire connaître le senor maire et sa femme, ajouta Esther.

Térésita aura beaucoup de plaisir à faire votre connaissance, senora; je vais l'avertir. Esther passa dans la salle voisine, tandis qu'Isidorita; très empressée, courait pour avertir ses amies et spécialement Térésita. Peu t'importe qu'elle ne soit pas chrétienne, lui dit-elle, en parlant avec loquacité. C'est une dame très sympathique et très affa- ble. On le voit bien. Elle arrive dans ce bourg et aimerait fréquenter ce qu'il y a de mieux. Des qu'elle a su que tu étais mairesse, elle a désiré te connaître, c'est naturel 1. Les étrangers sont très respectueueux envers l'autorité. Il se peut qu'elle ait entendu parler de toi, ma chëre.

Nous la verrons, dit Térésita arrangeant sa mantille, passant la main sur sa figure et mettant ses cheveux en ordre avec une vivacité

't"$' +'~ <t-

D'antM part, !e recrntement des 6~<~MM devenait difucile, Cb3 temps derniers. Des circulaires du 8 novembre 1898 et 81 janvier l89!) avaient prescrit aux administrateurs chefs de province et aux commandants de cercle de n'employer, dans leurs tournées, comme porteurs de 6ianzano,que les prestataires qui exercent cette profession en temps ordinaire et de ne leur attribuer qu'un salaire ne dépassant pas 50 centimes par jour. ~C'était tout a fait insuffisant. Les administrateurs, de cercles et les divers officiers en tournée étaient obligés souvent de payer des suppléments do solde de leur poche, car l'administration refusait d'approuver ces suppléments. Le général Galliéni a décidé que les ofnciors~sont, maintenant, autorisés, d~ns les régions où il est reconnu que le salaire de 50 centimes par jour alloué aux prestataires est insuffisant, & l'élever proportionnellement, en tenant compte des difficultés de l'exi J; tence, sans.toutefois dépasser un maximum de 1 fr. Cette décision aura pour résultat d'améliorer un peu le sort des prestataires et de faciliter les transports. De son côté, l'initiative privée s'efforce d'améliorer les transports par tous les procédés possibles. Le /!<<H!z<me antique est bien menacé un industriel d'Isoraka a imaginé la construction de charrettes destinées à effectuer, entre Tananarive et Mabatsara, le transport de bagages pouvant atteindre le poids de 500 kilog. Ces véhicules, trainés par quatre bourjanes, pourront, dans la partie non carrossable de la route, être soulevés, pour être* déplacés a la façon de brancards.

Puis ce sont toujours les automobiles que l'on essaye celui du général Galliéni a couramment une vitesse do 30 kilomètres sur un grand nombre do tronçons de routes et des expériences viennent d'être faites pour prouver que la circulation de ces véhicules, même médiocres, même dans de mauvaises sections, est des maintenant possible.

Un pharmacien de Tananarive a pu faire 350 kilomètres avec une voiture usagée ayant son chargement complet, et non appropriée au pays, sur une route comportant quelques améliorations, en quarante-six heures de marche effective, soit une~vitesso supérieure a 7 kilomètres 500 a l'heure. Etant donné les conditions, en tous points défectueuses, dans lesquelles cette expérience été abordée, M. Dandrieu conclut que la route, tellequ'elle est, peut, dés a pré- sent, être utilisée en saison sèche pour transporter à Tananarive, à l'aide de véhicules appropriés, de lourdes charges, ainsi que des voyageurs. L'expérience faite par notre compatriote doit servir a la constitution d'une importante Société Snanciére qui se propose de créer très prochainement sur cette voie un service de messageries par automobiles.

Tout cela est tenté en attendant le chemin do fer, bien entendu. Le général Galtiëni n'y a pas renoncé; mais cela n'avance guère. On parle maintenant d'un modeste Decauville. Il serait quand même bien reçu.Los voyages sont encore bien longs et fatigants Et pourtant, on annonce de bonnes nouvelles toiles que celle-ci un restaurant vient d'être ouvert dans le poste de Mahatsara. Cet établissement rendra de grands services aux nombreo'x: voyageurs parcourant la ligne d'étapes entre la côte et la capitale.

ECHOS & NOUVELLES

Nos hôtes: Le prince et la princesse de Galles sont arrivés à Paris, venant d'Allemagne. Ils voyagent incognito.

Le grand-duc Serge de Russie a visité hier le palais de Fontainebleau.

En raison du mauvais temps il a dû renoncer à se promener dans la foret. Le ministre des affaires étrangères de Rouma- I nie et M' Alexandre Marghiloman, né princesse Stirbey, sont à Paris.

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Les grands-ducs Vladimir, Alexis et Serge, ainsi que le duc Eugène de Leuchtenberg, sont en ce 1 moment nos hôtes.

Ils doivent être reçus aujourd'hui par le Prési- ] dent de la République. Après cette visite, les ducs prendront part aux ( grandes chasses à tir et à courre données en leur t honneur.

Un grand dîner, suivi de réception, sera offert par le Président de la République aux Altesses ( Impériales; ensuite, par M. Paul Deschanel, président de la Chambre des Députes. Le comte Nicolas Potocludonnefa, en outre, le 5 novembre, une grande chasse et un dîner à la r Croix-Saint-Jacques, en l'honneur des ducs. <

M. Patenôtre, ambassadeur de France en Es- j pagne, vient d'arriver à Paris, où il va passer quelques jours.

A l'occasion de l'Exposition, le général Davout, duc d'Auerstœdt, grand chancelier de la Légiond'Honneur, a offert un dîner aux grands-croix et grands-ofnciers de la Légion-d'Honneur français et étrangers, présents à Paris. Au dessert, le gé- néral Davout a porté un toast aux légionnaires français et étrangers. M. Sully Prudhomme, de l'Académie française, a ensuite lu un poème in- titulé 7/CMHCK/- et .P~c. Puis une représenta- tion artistique et musicale, à laquelle prêtaient ] ] leur concours plusieurs artistes de la Comédie française et de l'Opéra, a terminé la réception.

Le général de France s'est transporté hier, ainsi que le lieutenant-colonel du 158" et le médecin- major, au pied du fort du Télégraphe, où a été retrouvé le capitaine de France, pour procéder à < une enquête. Aucune trace de coup de feu ou de poignard n'a été constatée sur le corps du malheureux officier.

Une correspondance adressée au M<?//M fait connaître les circonstances de la découverte du cadavre. En voici quelques extraits

« Hier jeudi, a=) octobre, vers les neuf heures du matin, une vieille femme de soixante-huit ans, ] qui ramassait du bois mort dans les éboulis qai r s étendent entre Valloires et Saint-Michel-de- Maurienne, a trouvé, dans un amas de branches ] et de déblais, un cadavre en complète putréfac- ) tion. La gendarmerie de Saint-Michel, immédia- tement prévenue, a pu facilement en établir

fébrile..La religion ne nous commande pas d'être grossiers.

Elles accoururent dans la chambre. L'herboriste et la « religieuse a firent à M"" Esther (elle fut appelée ainsi à Ficobriga depuis ce jour) les salutations tes plus respectueuses. Toutes les deux étaient assez décontenancées et ne pouvaient s'exprimer aisément. La mère de Daniel leur donna la main en souriant, avec une an'âbilité exquise, et toutes les trois prirent des sièges.

Je vous demande mille pardons pour ce dérangement, dit Esther. Je suis étrangère, et, quand je visite un pays, je tâche d'entrer en relations avec les personnes importantes qui l'habitent, pour leur offrir mes compliments. Nulle part, la différence de religion n'a été un obstacle, et j'espère qu'ici elle ne sera pas non plus.

Oh non, sefiora, nullement. Les croyances et la politesse sont deux choses différentes, répondit Teresita en recouvrant sa sérénité et son éloquence.

L'herboriste inclina la tête en signe d'assentiment.

En entendant dire à notre amie, la bonne Isidora, que vous étiez la femme du maire, je me suis rappelé ce que mon Sis m'a dit, il y a un moment. Il est très reconnaissant à votre mari.

Ah 1 senora! Mon mari, en lui procurant un logement, répondit Teresita en faisant les plus grands cu'orts pour paraître très polie et pour adoucir beaucoup ses paroles, n'a fait qu'accomplir les devoirs que lui imposent ses fonctions élevées.

Je le remercie beaucoup de sa sollicitude, ajouta Esther, et je veux le remercier personnellement.

C'est lui qui viendra.

–Non; j'attends de vous que vous me fassiez la grâce de me recevoir dans votre maison, o{t j'irai demain même.

Tant d'honneur.

L'honneur sera pour moi. D'ailleurs,

R. M.

l'identité et reconnaître qu'elle était en présence du corps du capitaine Alphonse de France, vaine* ment recherché depuis trois mois.

)) Le capitaine -portait encore au doigt son alliance, à l'intérieur de laquelle se lisent les deux moms de France et de Chauvenet. Le corps était couche ~ur le côté les bras, naturellement étendus, sans crispations indiquant une longua agonie mais tous les membres sont fracturés et la tête, complètement broyée, est absolument méconnaissable.

» Le cadavre est encore recouvert de vêtement: en lambeaux; le veston de bicycliste qu'il por-~ tait au moment de l'accident et une bottine ont seuls disparu. On vient de retrouver, dans la soirée d'aujourd'hui, le chapeau, qui était resta accroché à une anfractuosité de rocher. H Le portefeuille et le portemonnaie se, trouvaient encore dans les poches. »

M. Barthou est arrivé hier soir à Biarritz, où il est descendu chez M. Doux, ancien préfet des Basses-Pyrénées.

M. Paul Deschanel est arrivé hier soir à SaintMartin-de-Seignanx, où il est l'hôte de M. Léglise, député des Landes. Le président de la Chambre repartira aujourd'hui pour Paris..

M. Grébauval, président du Conseil municipal, est rentré hier matin à Paris par le rapide de Marseille, pour présider ce soir la fête de l'Hôtel de Ville.

«**

Le « local Jules Simon H, installe ~.(, rue de la. Goutte-d'Or, au coin du boulevard Barbes, par l'Œuvrc parisienne des bains-douches a bon marché, sera inauguré dimanche prochain à d)x heures du matin. M. Decrais, ministre des colonies, présidera cette cérémonie.

La bibliothèque de la chambre de commerce de Paris, momentanément fermée au public à la suite de l'incendie du j~ mai iSf)~ qui avait détruit une partie des collections, est aujourd'hui en bonne voie de reconstitution grâce au concours des ministères, et spécialement.des ministres des araires étrangères et du commerce. Avec l'aide des consuls deFrance à l'étranger, des grandes administrations, du Cercle de la librairie, de la Société d'économie politique et de nombreuses Sociétés et personnalités; grâce aussi aux achats importants faits par la chambre de commerce, un grand nombre de collections et d'ouvrages se rapportant au commerce et à l'industrie (douanes, transports, législations industrielle, commerciale, ouvrière, statistique géographique, etc.) ont pu être réunis. Sans attendre que lo travail de reconstitution qu'elle poursuit soit terminé, la chambre de commerce, désireuse d'être utile aa public et e)c donner satisfaction aux demandes qui lui sont adressées, a décidé d'ouvrir à nouveau ses salles aux lecteurs.

La réouverture a été fixée au i~ novembre. Les personnes qui voudraient être admises à fréquenter. la bibliothèque devront être munies d'une carte individuelle. Ces cartes seront délivrées sur demande motivée, adressée par écrit au secrétariat de la chambre de commerce de Paris, a, place de la Bourse.

~OWELLES POLmQUES

LA CONVOCATION DES CHAMBRES

Le /ou)'M<~ o/cte! publie, ce matin, le décret eon~ voquant les Chambres en session extraordinaire pou~ le mardi 6 novembre.

Tout récemment, le président du Conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, prononçait la suppression du traitement de M. l'abbé Conseil, curé de Chens, diocèse d'Annecy. Cette suppression était ainsi motivée

M. Consci], en soulevant d'inexplicables difficultés sur la présence à la cérémonie des Sociétés dont faisait partie le défunt (un pompier), et en refusant, pour ce motif, de réciter au cimetière les prières liturgiques, a agi à rencontre de tous ses droits et de tous ses devoirs. Mgr Isoard, évêque d'Annecy, vient de protester contre cette décision dans une lettre que publie la ~ema/ne !'p~'fMM de son diocèse. Et le prélat rétablit ainsi les faits

Un fait, je dois m'inscrire en faux contre les rcnseig'nements qui vous ont porté, Monsieur la ministre, prendra avec une telle rapidité une décision contraire aux intérêts do M. l'abbé Conseil.

Il est faux qu'il se soit opposé a la présence des deux Sociétés dont le défunt faisait partie. Ëttcs ont assisté à la levée du corps, à l'ofBce, au transport du corps au cimetière. HUes sont entrées au cimetière. Mais leurs drapeaux n'étaient pas déployés, ainsi qu'il avait éta convenu avec ta famille et le chef d'une de ces Sociétés. C'est seulement après l'entrée au cimetière et lorsque M. le desservant avait déjà commencé les dernières prières que ceux qui voûtaient le scandale et en sont les seuls coupables, les seuls responsables, ont appc)é les porte-drapeau et les ont fait placer auprès de )a fosse. A ce moment, M. ]e desservant a interrompu les prières, selon les instructions qu'il tenait de moi pour les cas de ce genre. Il n'a pas proféré une parole htrsquo, de '!a part de pauvres têtes, il s'est trouvé en butte à toutes sortes d'outrages et de menaces. Ce n'est que touch. par les supplications de ]a famille du défunt qu'il a procédé aux derniers rites do la séputture. Un homme, l'adjoint au maire de Chens, a, dans ces circonstances. tenu une conduite, usé d'un langage qui ne pourraient être qualifiés trop sévèrement.

La Mre Parole annonce que M. Grosjean, jadis juge aVersaiUes, et envoy6 a Lyon a la suite de ses demies avec M. l'avocat général Malcot, ylont de se démettre de ses fonctions.

NOUVELLES PARLEMENTAtRES

0)BtAJMtB)tmtBB:

M. Vigne d'Octon a déposé, on le sait, au cours d< la ses&ion ordinaire, une demande d'interpellation « sur les crimes et les abus de pouvoir commis aux colonies ». Le députe de l'Hérault ayant appris, paï les journaux, que son interpellation n'avait que Je neuvième rang sur l'ordre de mise en discussion, vient d'écrire au président do la Chambre en demandant que, sauf aris contraire de la Chambre,

comme je vous l'ai déjà dit, il me plaît de me lier avec les personnes importantes d'un pays. J'ai fait de même à Rome, à Cologne, à Munich, à Saint-Pétersbourg' Cela m'a procure de précieuses amitiés dans tous les pays. A Ficobriga, sefiora, dit Tëresita, vous trouverez une société choisie, quoique modeste.

On parla bientôt de choses indifférentes, du temps, du printemps, des récoltes et des fruits du pays. Au bout de vingt minutes de visite, Tëresita et son amie se levèrent pour se retirer en disant qu'elles ne voulaient pas gêner davantage M' Esther qui avait besoin de repos. Cette dernière les invita à prendre du thé, mais elles s'excusèrent gracieusement, et, ayant pris congé, rentrèrent chez elles.

Les paroles et les clameurs des trois dames, quand elles se trouvèrent seules, !a porte fermée, dans la salle à manger, ne peuvent se décrire. Tëresita rejeta en anicre sa mantille, parce qu'une vanité incendiaire l'ctouuait. Quelle aimable et spirituelle femme! Dirait-on qu'elle n'est pas chrétienne 1 Demain, eiïe viendra chez moi. J'ai besoin de préparer Juan pour qu'il ne commette pas une grossièreté. Il ne faut pas soulever de question pointilleuse sur la religion. Quelle bêtise 1 Une personne peut avoir ses croyances et cela n& l'empêche pas d'être bonne et aimable. Ne nous lapidons pas pour la foi, ce serait un manque de civilisation. On a raison de dire que ce pays est très arriéré.

Tëresita, dit l'herboriste, as-tu vu le brillant qu'eHe porte au doigt de la main droite ? Oui, ma chère, il est gros comme une châtaigne. Et comme il brille. On dirait un phare! 1 Elle doit en avoir ainsi par douzaines, et des perles, au moins un boisseau.

Naturellement, puisqu'on dit que ces genslà ont autant de douros qu'H y a d'heures écoulées depuis que le monde est monde. Jet'assure que vraiment cette senora m'a beaucou plu. M<tpf<?./


elle soit discutée des le début de la session, et la cremierede toutes. M. Firmin Faure, député d'Oran, d'accord avec M. Edouard Drumônt, député d'Alger, vient d'écrire & M. Baudin, ministre des travaux publics, pour l'inviter à refuser l'homologation aux tarifs de pénétration trës réduits destinés & faciliter l'importation en France des vins italiens, tarifs qui sont actuellement l'objet de pourparlers entre les Compagnies françaises et italiennes. M. Firmin Faure prévient M. Baudin que, s'il passe outre à sa demande, il le prie d'en faire connaître les motifs à la tribune de la Chambre.

M. Fleury-Ravarin, député du Rhône, vient d'adresser au ministre des finances une lettre lui demandant de remettre a l'ordre du jour le projet de revision des patentes..

M. WA~MŒ-M~EM A T~MBSE

(De M0<re Ct!t)o'/e ~pe'CMt)

Toulouse,leSloctobre.

On se demande ici même queHe raison ont bien~u décider du choix do.Toulouse pour le grand et sensationnel discours que le président du Conseil y doit prononcer dimanche. Il est, en cSet, pou d'initiés, semMo-t-U, et encore qu'il apparaisse de façon assex évideNto que ce fut aSaire entre leur municipalité et le ministère de l'intérieur, les Toulousains semblent ignorer pour la plupart les desseins secrets qui leur valent cet honneur. Car il est au moins inutile de dire que cette histoire de caserne ne leur peut sufiiro, que nul ne s'y arrête, et qu'il n'est que d'en parler pour faire sourire. Depuis combien d'années, en effet, n'en était-il pas question ? Or, -voici tout juste un mois que l'on y travaille; et cette première pierre, cquarrie à point nommé, tout comme celle de l'hôtel des Postes d'Arras, qui justiGa, il y a trois semaines, le voyage du ministre du commerce à Lens, marque un peu la fin d'une légende. N'importe, on s'est hâté. Le strict nécessaire est fait la tribune ôfuciclle est déjà dressée pour la cérémonie prochaine et les fondations sont prêtes à recevoir la fameuse pierre. C'est assez loin en dehors de la ville, au faubourg Saint-Agnès, dans un coin de banlieue semé de maisons basses, sans étage et .perdues dans la verdure de quelques grandes propriétés voisines. L'endroit, au reste, n'est pas sans charme.

Quoi qu'il en soit, un prétexte en vaut un autre en pareille matière, et, on peut en-convenir, tout autre plus valable n'eût vraisemblablement pas empêché qu'on ne s'oCbrnut de pénétrer les raisons véritables qui conduisent M. Waldeck-Roussoau a Toulouse. J'ai tenu naturellement à en connaître et j'en ai causé dans les divers milieux. Mais les avis sont assez incertains. Les uns n'hésitent pas & penser quece choix de la région toulousaine s'inspire de considérations de poiittque Ioca'!o 'tes autres estttueut plus shuptument que le président du Conseil ne pouvait trouver un terrain plus favorable.

Les premiers disent « M. Waldeck-Rousseau vient ici modifier la politique do défense républicaine son voyage n'a pas d'autre but. Et la proposition peut paraître étrange au premier abord, les deux tiers des représentants de la région, sénateurs et députés, tout aussi bien d'ailleurs que les membres do la municipalité toulonnaise, étant les partisans dévoués do la politique ministérielle. Elle ne semble pas cependant si invraisemblable à ceux qui connaissent au juste l'état d'esprit de la population. Combien, en effet, les opinions n'ont-elles pas changé depuis deux ans ? N'est-il pas manifeste tout au moins que les programmes sur lesquels se sont faites les dernières élections ont subi quelque atteinte dans l'orientation nouvelle donnée à la politique par M. Waldeck-Rousseau. Les termes en sont-ils demeurés strictemant les mêmes? N'y a-t-il pas eu, à tel moment critique do ces derniers mois, un choix & fairCt une attitude nouvelle à prendre, attitude que les déclarations du candidat n'avaient pu prévoir ? Or, sans parler du désaccord formel entre les électeurs et leurs représentants, il n'est pas exagéré de dire que cette option a jeté quelque désarroi dans les collèges électoraux, quota, situation n'y est plus du moins aussi stablectqu'ils'estproduitdansl'état des esprits unQottementcontrc lequel on a jugé bon de réagir. C'est, en dehors de quelques visées personnelles, le but que se sont proposé les artisans de ce voyage. Ils ont escompté l'appoint considérable que serait pour eux un acte aussi important qu'un discours du président du Conseil, et M. Waldeck-Rousseau, estimant sans doute que J'affaire n'était pas HM)ig;ooc!ocM.t~ vention, en cette région où la plupart des représentants soutiennent sa politique, a répondu a l'appel qui lui était adressé. Quant ~ux négociations du voyage lui-même, c'est, assure-t-on, au banquet des maires qu'elles furent traitées, par l'intermédiaire du maire de Toulouse, M. Serres, dont la lettre de refus au banquet municipal fut~ on s'en souvient, parmi les premières et aussi les plus catégoriques. Or, n'était-ce pas le meilleur gage qui pût être donné au président du Conseil pour l'œuvrc qu'on attendait de lui.

Tel est un avis Fautre, plus simple, ne prétend pas à tant de perspicacité « M. Waldack-Ronsseau, dit-on, aurait difficilement trouvé une région qui lui fut plus favorable, et la raison a suffi, sans aucun doute, à sa détermination. Quel autre centre, en v cR'et, lui eût offert autant de garanties et de plus sé- rieuses ? Est-ce à Saint-Etienne, d'aventure, ou encore a Rennes? Nous n'en croyons rien. Ici, en effet, il ne compte guère que des amis politiques, que ce soit, sauf deux ou trois, parmi les représentants du pays à la Chambre ou au Sénat, ou bien dans la municipalité, presque entièrement radicale-socialiste, ou enfin dans la presse même, l'un des plus impor- tants organes de la région, ayant au nombre de ses collaborateurs les plus fermes soutiens du Cabinet MM. Jaurès, Ranc et Pelletan, sans compter les ] .autres.

M II peut venir ici, d'autre part, avec cette certitude que nul cri discordant ne troublera la fête. Il a cet avantage, en euet, de connaître autant, sinon mieux, ] ceux qui se trouvent séparés de lui que ceux qui, 1 maintenant, le suivent. Ces derniers sont, en euét, des &mis de fraiche date, alors que l'amitié des autres i remonte plus haut et plus loin, jusque l'origine même < de la carrière politique de M. Waldeck-Rousseau. Il i sait leur courtoisie et qu'il ~p.eut tout attendre du s respect que commandent, mémo quand ils sont at- 1

FEUILLETON DU JOURNAL DES DEBATS da S8 octobre 1800 [2]

BP VTMRPRTPV A CDSTMf~

BL niMD&RLn! & &rmNuô

Nous avons six jours de route. Les bœufs sont habitués a marcher par petites étapes de deux heures, coupées par une heure de repos. La nuit seulement ies étapes s'allongent jusqu'à quatre ou cinq heures.

Le terrain estcomplëtemcnt nu, sablonneux, d'une teinte gris-jaunâtre et ne produisant qu'une petite herbe courte et drue, qui constitue )a. nourriture des bœufs et des chevaux. Dès l'arrivée à l'étape, les bêtes sont mises en liberté; et, au moment du départ, les «boys cafres vont les chercher au galop, et souvent fort !oin.

L'eau est rare et généralement mauvaise. Dans !e cas où nous sommes, c'est-à-dire en étapes de guerre, cette méthode d'arrêter les bœufs parce qu'ils ont chaud, et les hommes à chaque ferme, parce qu'ils ont à boire du café au lait. n'est pas très pratique ni rapide; aussi n'est-ce que le cinquième jour seulement que nous traversons Boshof où sera plus tard la tombe de notre pauvre et vénéré chef. Boshof est, contrairement aux environs, une g'aie petite oasis, traversée par un ruisseau très irais. H y a des arbres verts et de gentilles villas. Deux ambulances y sont installées, mais n'hébergent encore que trois ou quatre blessés. Au bout du village, une piscine qui fait notre jo.ie nous y passons l'après-midi.

Comme à Brandfort, la ville est en fête pour nous recevoir, ou plutôt (pas d'illusion!) pour recevoir le Zon~-yoM!. Nous repartons dans la nuit, et gagnons Ri- verton-Road. Nous sommes en territoire anglais, en Cap Colony. Vers midi, Léon arrive au-devant du canon, dont on attendait avec impatience la. venue, annoncée depuis deux jours.

Nous sommes à une heure du camp, que nous gagnons, d'un temps de galop. Là, à Waterworks, <prise d'eau alimentant Kimberiey, nous trouvons !e colonel de 'ViUehois-Mareui!.

~~t~~eMe~ <M(e)'<ttfe.

tristés d'ans aussi brusque rupture, les conîmuns souvenirs d'autrefois, quand on menait, côte & cô~e, !e même combat, pour la même idée. Et, en cela, M. Waldeck-Rousseau ne se trompe pas. Il y aura, en effet, quelque indifférence, sans plus, à. cette réception, et cette indifférence viendra de ses anciens amis. Mais ce sera tout.

Aussi bien toutes ces raisons ne sont-elles pas suffisantes pour expliquer le choix de la cité toulousaine, « capitale du Midi", et est-il vraiment besoin de s'ingénier à en chercher d'autres?

GUERRE ET ~AR!NE LE DÉPART DE JLA. CLASSE

Le ministre de la guerre vient de décider que le contingent de 1900, qui comprend les hommes de la classe 1899 et les ajournés des classes 1898 et 1897, sera mis en route aux dates suivantes

Le mercredi 14 novembre, les jeunes gens appartenant au contingent d'un an (dispensés articles 31 et 23) de toutes les subdivisions.

Le jeudi 15 novembre, les jeunes gens appelés pour deux et trois ans appartenant aux subdivisions impaires, aux bureaux de~ recrutement Nord et Sud de Lyon et aux& 5', 6', S', 9°, 10°, 13', 14*, 17', 18', 19' et 80'' arrondissements de Paris.

Le vendredi 1G novembre, les jeunes gens appartenant aux subdivisions paires, au recrutement central de Lyon, au recrutement de Seine-et-Oise et aux 1" 3', 3", 7', 11", 12', 15' et 16° arrondissements de JParis.

Les feuilles de route seront distribuées en province au commencement de novembre par les soins de la gendarmerie à Paris, les conscrits devront aller les retirer dans les bureaux de recrutement. Les jeunes gens munis de leur feuille do route rejoindront individuellement les corps auxquels ils sont affectés.

MM. les contre-amiraux Le Borgne do Kérambosquer et Michel sont placés dans le cadre de réserve, le premier à dater du 28 octobre, le second à dater du 2 novembre prochain.

La~ranM t?:M<a:re annonce que le général André se propose d'octroyer aux militaires en activité de service le droit de publier librement leurs idées, droit que possèdent les ofËciers de réserve en dehors de leur période de convocation, et même tes simples soldats au lendemain de leur libération.

En attendant, le ministre aurait prescrit moins de rigueur dans l'examen des manuscrits que leurs auteurs demandent l'autorisation de publier, et il serait disposé d.'aijieur.s à déléguer aux autorités locales le soin d'accorder cette autorisation.

COLONIES ET PROTECTORATS Le prince lukanthof s'act ambarqu.e hier à AnveM pour l'Orient sur un paquebot postal.

LA. MISSION ?OUREAU-LAMY

Les membres de la mission, au nombre "a'e 262, dont 30 so~s-ofCciers, sont partis, hier matin, de Bordeaux, par train spécial, pour se rendre à Marseiïïe.

Ils ont été escortes a la gare par une compagnie du o7" et par la musique de ce même régiment. Sur tout le parcours, ils ont été l'objet de manifestations chaleureusement sympathiques.

M. Foureau se propose de demander au gouvernement de l'avancement pour certains ofûcicrs de la mission et de nouvelles décorations pour quelques sous-ofËciers et soldats.

C'est ainsi que le commandant Reibell recevrait la rosette d'officier de la Légion-d'Honneur le lieutenant Métois, les galons de capitaine; le maréchal des logis des spahis Ségalas, ancien secrétaire et porte-fanion du commandant Lamy, la médaille militaire, etc.

mp~mo~ MmsELLE

Les Rétrospectives de i'ameuMcmeMt l'Empire.

Je ne saurais trop engager les teinturiers mes con- temporains à aller méditer un moment, aux Invalides, devant le mobilier de salon Empire prêté par M"" Seligmann. Peut-être cette démarche les 'inciterait-elle à rechercher Je secret, qui me semble perdu, de ces tons inaltérables et qui survivaient à l'ou-

m..l. 1.·JS. 11,v a~u nnusuutra,

sur des chaises, une soie jaune d'or, avec des ornement .brochés, dos couronnes d'un ton de cuivre, harmonie d'ailleurs assez inattendue, étrange, mais nullement désagréable, qui ont environ cent ans d'uge et qu'on dirait d'hier. Hélas la chimie, depuis Bcrthollet, a fait de bien rapides progrès, et voilà pour- 1 quoi nous n'avons plus de ces couleurs éternelles. Ces somptueuses étoffes habillent des meubles d'à- cajou et de bronze doré, naturellement, qui au'octent une certaine majesté, .imposante, au demeurant, mais brutale, mais lourde. La chaise curule s'est transformée, sans arriver, pourtant, à l'élégance. C'est de ce moment-là, j'imagine, que l'épithete cossu, qui acquerra une importance prépondérante dana l'histoire du Louis-Philippe et du Napoléon III, commença à être de mise. Ce meuble est le meuble d'un temps l'on jouit, en hAte, d'un luxe conquis 1 de vive force. Il importait que ce luxe fut éclatant, massif, palpable, enfin, car on n'avait pas le loisir do s'y amollir beaucoup; pas plus qu'on n'aurait eu, < d'ailleurs, la faculté d'en discerner les finesses, s'il < en avait eu, d'aventure. On l'accepta de bon ton, tel qu'on vous l'avait fabriqué do toutes pièces. Et, en 1 somme, son principal mérite demeure son origina- i lité, très franche, son caractère d'imprévu. Il ne 1 s'apparente pas du tout à ce qui l'a précédé. Il a sa beauté lui. ] Souvent, il accuse une compréhension assez bar- 1 bare~ assez fausse de l'antique, qui fut sa source < principale, ainsi dans ces pilastres néo-coniques i l'aigla impériale s'éploie au tailloir, qui proviennent du salon des Consuls à l'hôtel Cambacërés, et dont les ] volutes émergent si gauchement de leur support même, comme d'une gaine, ainsi dans maints dé- ( tails encore. Mais il y a, d'autre part, de bien sédui- j 1 sants morceaux, des éton'es superbes, comme ces < soies jaunes du meuble; comme les rideaux, d'un t bleu rompu, broche d'or, couronnes, larges lau-

Est-i! besoin de rappeler cette figure franche et énergique, dont les yeux bleus vous regardaient, droit, jusqu'au fond du cœur, ce sourire bienveillant, parfois légèrement railleur, toujours fin, cette parole claire, brève, sans brusquerie ?

Et, déjà, cependant, on iisait sur ce visage une sorte de tristesse de voir ces hommes, pour lesquels il devait donner sa vie, ne pas tenir compte des avis que lui dictaient sa profonde expérience et son inaltérable dévouement.

Nous étions attendus depuis deux jours, et le colonel, depuis deux jours, avait fait préparer d'excellents déjeuners. Puis, ne comptant plus sur nous le troisième jour, il n'avait rien fait préparer, et nous tombons, presque à l'improviste, sur sa cuisine.

Nous trouvons avec lui le baron de Si.ein- berg', ce charmant Viennois dont tout Londres et tout Paris connaissent la verve intarissable. Le soir, dans sa tente, il' s'occupe beaucoup d'une histoire de la guerre, et tourne, en allemand, d'exquises poésies. Le colonel travaiiïe aussi beaucoup.

Le Z<<???y-j'"o?7! arrive quelque temps après nous.

Notre laager, à Waterworks, est un grand carré de 200 mètres de côté environ, planté de grands arbres, et contenant la machinerie de la prise d'eau.

Ha l'air d'une oasis au milieu de cette plaine immense et jaune au loin, quelques kopjes. La distance de Kimberley est d'environ 7,000 mètres. Le camp eut commande par le général du Toit.

Kampferdam, où a été transporté le canon, est à 3 kilomètres dans le Sud-et-à 5,500 mètres de Kimberley. C'est une sorte de piton blanchâtre, formé par les résidus de l'extraction de ~a mine de diamants qui est au pied. H peut avoir une cinquantaine de mètres de haut. La nuit du mardi au mercredi est consacrée à la construction delà plate-forme en madriers sur !aque!!e !e Zo?!?'o?M et son affût Seront placés.

Les projecteurs électriques des Anglais nxent de temps à autre leurs grands yeux ronds sur nous; mais rien ne fait supposer qu'ils aient remarqué quelque chose d'anormal.

Toute !a nuit, on travaille avec une activité fiévreuse, car, Léon, qui dirige les opérations, voudrait tirer son premier obus au petit jour.

EMILE CûMBE.

riers, N dominateur, des bronzes incomparables, onctueux, doux à. l'oeil comme du velours. L'ensemble il appartient pour la plus grande part à H~' ScligmaM, qni s'est dessaisie là de son 'propre salon, fauteuils, canapé, chaises, jusqu'à~ tapis, décoré de trophées et d'attributs guerriers, casque de pompiers, sabres do garde champêtre, jusqu'à une petite table de quatuor, l'ensemble a vraiment grande allure, et l'on peut noter comme des pièces réellement séduisantes deux petites consoles de marbre rouge antique, en avant du salon, de chaque côté, un buste qui est de Thomiré, la cheminée de marbre et de bronze.

Ici, comme dans tontes ces pièces, M. François Carnot et ses collaborateurs se sont attachés à donner l'impression de la vie quotidienne, & nous mon-,trer un appartement habite. Le piano, très sobre, est ouvert, comme si Corinne oo-Antoinette, en fourreau de linon lamé d'argent, allaient venir s'y asseoir et laisser un moment errer sur l'ivoire leurs doigts chargés de bagues à la grecque sur la table de quatuor est ouverte une romance de Meissonnier des fleurs, héliotropes, des asters au cœur d'or meurent dans une jardinière d'acajou et do cuivres, ~}t, en avant, drapé à demi d'un voile d'indienne, un métier le propre métier de Joséphine, semble abanbonné pour un instant par la jolie brodeuse qui oublia au dos du fauteuil son écharpe de souple soie brodée de palmes. -vit B.&BIN.

e; GUSTAVE BABIN.

PETITES NOUVELLES

~M Ta~OM. Le samedi 3 novembre, jour anniversaire de la naissance de S. M. l'empereur du Japon, ce sera grande fête au merveilleux pavillon dn Trocadéro. Ce jour-là s'ouvre, en effet, l'exposition de chrysanthèmes japonais que soigne, depuis plus d'un an, aux serres de la Ville de Paris, le propre jardinier des jardins impériaux.

L'excédent commissaire général du Japon, M. Tadamasa Hayashi, Vient de lancer des invitations, pendant qu'on poursuit, dans le jardin de la concession japonaise, les préparatifs.

ZM ~<M'(~. L'équipe française, qui a battu l'équipe d'AUemagne, Je 14 octobre, se rencontrera, demain, à trois heures, au Vélodrome de Vincennes, avec le Hosley Football Chib d'Angteterro. Prix d'entrée 0 fr. 50. Tribunes 2 fr.

–<f–

LES Gt-R~VES

ADOUHGES

M. Basty, député, est venu hier à Hénin-Liétard. Il a pris la parole dans uno réunion de grévistes et il a annoncé qu'il allait demander au président de la délégation des houillères de provoquer une nouvelle réunion à Arras où les délégués ouvriers et les délégués patrons viendront discuter la demande d'augmentation générale des salaires.

Les grévistes ont établi une liste des revendications qui seront portées, en attendant l'entrevue à Arras, au directeur des mines de Dourges. 1 La grève a de nouveau été votée à l'unanimité. A M6YJN

Dans une réunion, tenue à Liévin hier soir, 800 mineurs ont décidé la grève. Ils réclament une augmentation de salaires.

Une nouvelle réunion aura lieu samedi matin pour arrêter la liste des revendications à soumettre au directeur.

A PONT-DE-L'ARCHE

Jeudi soir, de légers incidents se sont produits à Pont-de-l'Arche. Les ouvriers chaussonniers de l'établissement Prieur s'étant groupés sur la place ont été chargés par les dragons. Il en est résulté un moment de panique. Il n'y a eu aucun blessé. Les ouvriers se sont enfuis en criant au maire qui les avait fait charger « Démission Démission )' Hier soir, des attroupements s'étant formés do nouveau, ils ont été dispersés par la gendarmerie. Le juge de paix a donné connaissance aux grévistes d'une lettre de M. Prieur, dans laquelle celui-ci déclare pouvoir assurer à son personnel un salaire d'au moins 4 à 6 fr. par jour; mais les ouvriers ont décidé do continuer la grève jusqu'à ce que toutes leurs revendications aient été admises.

LES TRAMWAYS

M. Touny, directeur de la police municipale, a chargé hier les ofticiors de paix do la Ville de Paris de dresser des statistiques de tous les accidents do tramways pendant le mois de mai, d'une part, et, d'autre part depuis le 1" ulin dernier. 1

Ces statistiques seront établies comme smt I" Accidents dus à la violation des prescriptions de l'ordonnance de police sur la circntation Paris Accidents provoques par toutes autres causes. La cause devra être indiquée avec soin.

Les ofnciers de paix auront à distinguer, dans leur travail, entre tramways a traction mécanique et tramways à traction animato; de même, entré accidents purement matériels et accidents de personnes.

Les statistiques devront comprendre les accidents causes aux automobiles et aux bicyclettes, aussi bien que les accidents dont les Toitures ont eu à.;souEfrir. Ces renseignements, qui seront communiques par !e préfet de police au Conseil municipal en réponse aux questions sur les accidents de tramways, serviront à la réorganisation du contrôle des tramways, étudiés conjointement parles ministères des travaux publics, de l'intérieur, et les préfectures de la Seine et do police. D'apr&s des renseignements déjà connus, il paraît qu'on a exagère l'importance de la plupart des accidents depuis quelques mois.

Beaucoup de journaux ont complaisamment enregistra les moindres incidents dus à une circulation intense, puis ont publié des articles de nature à effrayer, tout au moins à égarer la population. Les tramways mécaniques causent-ils, comme l'opinion semble s'en répandre, plus d'accidents que les tramways a chevaux, que les omnibus, que les camions? C'est par un « non qu'il faut répondre a cette question les tramways a traction mécanique causent moins d'accidents que ceux à traction animale.

Ainsi, l'année dernière, pour la période correspondante à celle do l'Exposition, les accidents produits par les tramways à chevaux furent plus nombreux que ne l'ont été cette année les accidents dus aux tramways mécaniques. La Compagnie des omibus, qui exploite les lignes de tramways du Centre, sur

Mais ce n'est pas un petit travail que de hisser cette masse de 5,000 kitog., surtout avec des hommes inexpérimentés, têtus et indisciplines, et la pièce n'est prête qu'à dix heures. L'un de nous, Michel, vieux sous-officier d'artillerie, titulaire d'une vingtaine de prix de tir, apporte le concours de son expérience et, comme il ne trouve pas de réglette de tir, Erasmus lui propose avec candeur d'en confectionner une en hois t ) I

Enfin, te premier coup est tiré Je suis sûr qu'à ce moment il n'y a pas un Boer dans les tranchées. Tout le monde s'est précipité pour voir l'effet produit. Il est de deux sortes D'abord, notre obus, mal réglé, va éclater loin dans la plaine; ensuite, aussitôt notre coup parti, un obus anglais, venant de là batterie d'Autoskopje, qui est à 3,500 mètres a. notre droite, est venu éclater dans la machinerie de !a mine de Kampfordam.

Cet échange de bons procédés dure jusqu'aux environs de midi. C'est l'heure du lunch, c'est sacré'Le feu cesse.

Comme le café est un liquide qui demande à être dégusté tranquillement, le tir ne reprend que vers quatre heures. H fait, du reste, très chaud, car nous sommes ici en plein été. Pendant ce laps de temps le. colonel a été trouver plusieurs fois le général 4u Toit, pour !ui demander cinquante hommes de bonne volonté.

Le plan du colonel est d'écraser la ville, pendant deux heures, de quatre heures à six heures. sous un grêle d'obus (nous en avons 450) et de la démoraliser ainsi; puis, avec une cinquantaine d'hommes, que nous, les Français, nous entraînerions, de s'emparer, à !a nuit tombante, de ta batterie d'Autoskopje, qui est peu défendue, et, de là, gagner pied à pied la ville, par un petit bois qui couvre tout te chemin à faire.

Ce plan est donc simple, n'engageant que peu de monde, et a toute chance de réussir par r suite de ta surprise qu'éprouveraient tes Anglais, qui n'ont jamais été attaqués jusqu'ici. « –Attends un peu, dit du Toit, j'en parlerai demain au Conseil de guerre. »

Le colonel a beau lui dire que de t'à-propos de l'attaque dépend le .succès, il est impossible d'avoir une autre réponse. C'est une soirée perdue.

Le général du Toit, gr&nd, bronzé, porte en pointe sa barbe, qui est très noire. Son regard

les points les plus encombrés, a actuellement en circu)ation 333 voitures mécaniques et 316 voitures & chevaux qui, pour la période de l'Exposition, jusqu'ici, ont parcouru plus de 10 millions de kilomètres-voitures, et transporte plus de 86 rniHions de voyageurs. En 1899, avec 14T tramways de moins quecette année, et beaucoup moins de voitures mécaniques, le nombre des accidents fut un peu plus élevé que cette année, malgré l'augmentation du nombre des tramways et l'augmentation de la circulation.

Assurément, il y a eu quelques accidents graves pendant la période de mise en train des nouvelles machines, alors que leurs conducteurs n'étaient pas au courant des habitudes de la voie. Aujourd'hui, ils ont acquis l'expérience nécessaire et connaissent les détails de leur règlement.

De la part des cochers de fiacre et des passants, il y a eu, il y a encore, quelque inexpérience do la marche des nouveaux tramways, et souvent quelque imprudence.

Mais avant peu, quand la circulation sera redevcnue normale, le service des tramways mécaniques sera Aussi satisfaisant que possible.

H est une autre question, souvent discutée, dont parlait hier encore un journal du soir celle des attelages, véritables '< trains de chemin de fer ~), disait notre confrère. Déjà, d'autres journaux ont annonce l'interdiction prochaine des attelages de plusieurs voitures. Rien jusqu'à présent n'indique la probabilité de cette prohibition de même que rien ne parait la justifier.

C'est le public, c'est l'administration qui, depuis longtemps, ont réclamé ces voitures d'attelage qui enlèvent à la fois un grand nombre de voyageurs auxquels sont épargnés les inconvénients de l'attente.

La Compagnie des omnibus a déféré à ces invitations, engageant des dépenses considérables. Si les voitures d'attelage ne sont pas autorisées, ces sacrifices seront inutiles et on n'évitera pas plus qu'avant l'encombrement.

Il est à noter, d'ailleurs, que la voiture d'attelage cause moins d'accidents que d'autres.

Le public se gare mieux d'un train de deux voitures que d'une voiture isolée. L'expérience en est faite depuis six ans sur la ligne Saint-AugustinCours-de-Vinconnes qui traverse des quartiers si encombrés.

L'interdiction des voitures d'attelage serait actuellement très préjudiciable aux intérêts du public.

3E~its di-ei~~

UNE MYSTIFICATION DE KARL

On a, ce matin, connaissance d'une nouvelle mystiGeationde Karl (le peintre Louis Lailemahd),ce my.stiticatem'doM.Quesnay de Beaurepaire. Cette 'fois, Karl, changeant de parti, aurait voulu\mystiRer M. Joseph Reinach, et c'est l'~CMr qui nous conte) notamment, cette tentative. L'JPc~u' dit Nous ~vons voulu connaître quelio nouveUe histoire avait machinée le mystificateur, et nous la !ui avons demande. Il nous a fait un long récit des faits.

Pour ta. créance que nous devions. leur accorder, nous avions un précédent: ceiie qu'à son premier récit accordèrent nos adversaires. Ils n'en mirent pas en doute une seule ligne. C'est appuyé sur l'authenticité des propos échappes à Karl que ie .F~<!)'o a donne le <a a la campagne menée contre M. Quesnay de Beaurepaire. Est-on tenu à plus de déiianco et à plus de réserve parce qu'au lieu de M. Que~nay de Beaurepaire il s'agit cette fois de M. Joseph Reinach?

Karl a donc raconté son essai de mystiGcation à l'Ecta<?'. Il résulte do son récit que, après le succès de son affaire Quasnay de Beaurepaire, il a été fort bien accueilli et félicite par M. Joseph Reinach, puis il a eu a se plaindre de ce dernier c'est alors qu'il résolût « de se payer sa tête )'.

Le 1"' octobre, Karl se présenta dans un grand journal radical du matin (le ~ec!e), où il dit rapporter des papiers intéressants qui établissaient les preuves tant attendues de l'innocence du condamne de Rennes. On l'invita à voir M. Joseph Reinach. Un rendez-vous, au dire de Karl, aurait été ménagé entre lui et M. Joseph Reinach.

Il aurait eu lieu avenue Van-Dych. M. Joseph Reinach aurait cru, d'abord bénévolement, que Karl et son « ami Jules H avaient dérobé, à Londres, des papiers à Estcrhazy.

Puis, Karl sp serait vanté, en outre, de pouvoir vendre des lettres de Richard Cuers à cet Esterhaxv, maisilfallait aller les chercher à Berne. M. Joseph Reinach fournit l'argent du voyage 200 francs. Karl fabriqua les papiers, deux lettres mais il en data une de i8!)9 au lieu de 1898 Karl s'en aperçut Immême quand il les remit à un ami de M. Reinach, qui fit la moue.

Je relus mes deux fameuses lettres, dit K~r~Tf. na vjc nen et ju ii\t.) ~uu penser, quand, par hasard, T]es yeM se portèrent sur la dxte. A ce moment seulement, je vis la bontotte que j'avais faite mais il n'était plus temps. J'étais suspect et forcement jo ne pouvais aller plus loin.

En effet, M. Joseph Reinach renvoya la lettre, sans intérêt, puis il porta plainte auprès du préfet du police. Un commissaire, M. Roy, fit appeler Karl, lequel, do son côté, a tout hasard, choisit un avocatconseil.

'CONGRES DRS TRAVAUX FCDUCS

La dernière séance pléniérc du Congrès national des travaux publics français, s'est tenue hier sous la présidence de M. H. Hersent, président du Con-

gés.

Après une assez longue discussion, l'assemblée a a adopté des voeux favorables aux deux projets suivants, mis à Fétude par la 5' section

Utilisation des forces motrices da haut Rhône aménagement des eaux da Rhône (sous réserve de fusion avec le vœu connexe qui sera propose par la section des voies navigables); utUisation industrielle et agricole des eaux, alimentation des villes, travaux d'assainissement et d'hygiène publique. Parmi les projets intéressants qui .ont été adoptés par le Congrès, citons celui qui a été présenté par la 4' section sur la jonction de l'océan Atlantique et do la Méditerranée par voie ferrée.

H passe ensuite à la discussion des -vœux présentés par la 2'section (voies navigables) et adopte les suivants Loire navigable et canal latéral à la Loire; canaux du Centre; traversée de Paris; utilisation du Rhône pour la navigation, l'irrigation et la force motrice; canaux de Marseille au Rhône, do la Loire au Rhône, de Cette au Rhône, de la Loire au Rhône par Saint-Etienne.

Dans une séance antérieure, le Congrès avait émis le vœu de l'agrandissement du port du Havre et de indignement do la Seine entre Rouen et le Havre. En ce qui concerne le projet de Paris port de mer, le Congrès y a été en majorité peu favorable; toutefois il a émis le vœu que la tirant d'eau de la Seine

est droit et très pénétrant. Très brave de sa personne, il n'a jamais osé engager ses hommes.

Ceux-ci aiment bien la vie d'assiégeants. Ils l'apprécieront moins, cependant, lorsque le

Lon -Gecil entrera en jeu. u le long

Lo/Cee:7 entrera en jeu. Jusque-là, le long

farniente, sans grands dangers (la ville, commandée par le colonel Kekevitch, n'étant défendue que par un enectif trop restreint pour tenter des sorties) n'est guère interrompu que par le chant des cantiques, la confection de nombreuses tasses de café au lait ou de cacao et quelques chasses au spring-bock.

Chaque soir, une garde, formée de ceux qui le veulent bien, je pense, s'en va, munie d'un confortable matériel de couchage, prendre le « service autour du camp.

D'autres, les braves, demeurent aux trois batteries établies et qui contiennent le Long?'oM, trois armstrong et un maxim.

La batterie du Zo~-7'oHt est de beaucoup la plus appréciée, et cela pour plusieurs raisons d'abord, son tir est plus intéressant que ceiui des petites pièces ensuite, ses défenseurs, par suite des grands travaux de la mine, sont mieux abrités, et, enfin, la recherche de quelques diamants égarés occupe nombre d'anciens mineurs.

Parmi les assiégeants de Kimberley nous avons, en eNet, trouvé toute une bande d'aventuriers que nous ne reverrons pas autre part pendant la campagne.

De toutes nationalités, un grand nombre même connaissant la ville pour y avoir travaillé dans les mines, ils sont venus avec l'espoir de trouver, dans le désordre des exploitations brusquement interrompues, quelques diamants sans maître. Puis ils savent que Cecil Rodes est dans la ville, n'ayant pas eu le temps de fuir et d'emporter son trésor. Puis, il y a des banques, des bijoutiers, dans Kimberley et, si les Boers s'emparent de la ville. Il paraît que Cecil Rhodes s'est bien rendu compte de ce danger, et j'ai ouï dire qu'il avait tenté la construction d'un ballon destiné à transporter lui et ses réserves vers une cité moins menacée.

En tous cas~ sa reconnaissance envers ses défenseurs sera vive, et, en plus de nombreuses libéralités, il onrira. à tous une médaille commémorative.

A défaut d'assaut, le bombardement reprend, !ent et mal réglé. Les Anglais répondent

entre Paris et Rouen soit augmenté le jour où il serait démontré que les besoins de la navigation sur ce parcours n'ont pas complète satisfaction avec le tirant d'eau actuel.

T':C..

La Compagnie des chemins de fer du Nord a mis en marche ce matin, a huit heures, un train rapide spécial, remorqué par une nouvelle locomotive. Ce train, composé de sept vagons a boggies de 250 tonnss, a quitté Paris, se dirigeant sur Calais. Y avaient pris place M. de Bousquet, ingénieur principal de la traction, et différents chefs de ce service. Ce train a pour objet d'expérimenter un nouveau frein capable, paraît-il, d'arrêter net et sans secousse un convoi marchant à raison de 100 kilomètres à l'heure.

Les trains rapides mettent ordinairement trois heures et demie de Paris à Calais. Ce nouveau train, si .les expériences réussissent, ne mettra plus que trois heures avec un arr~t de deux minutes seulement à Abbeville pour renouveler la provision d'eau. Au V~CX ~/tAM, on est sûr de n'être pas déçu, quelque temps qu'il fasse. Le soleil, lorsqu'il veut bien se montrer, inonde largement ses rues et ses places, ajoutant sa 'gaieté à celle des spectacles en plein vent. En cas de pluie, ces mêmes spectacles ne sont pas sacriSés, grâce aux. nombreuses et/vastes circulations couvertes, qui leur assurent, ainsi qu'aux spectateurs, un ubri commode.

Il faut se huter da visiter le Vieux Paris, afin de bénéficier du joli cadeau (le GMt'dc, illustré par Robida) offert à tous les. visiteurs.

La circulation des trains du Métropolitain a été arrêtée ce matin, de huit heures et demie à neuf heures vingt, par suite d'un train resté en détresse à la gare de Vinconnes. Le sabot d'un vagon avait pris feu à deux cents mètres de la gare do Vincennes. Il ne s'est produit aucun accident; mais, dans plusieurs trains arrêtés en cours de route, les voyageurs ont franchi a pied, au milieu dos voie, la distance les séparant de la gare la plus voisine.

1 On se rappelle qu'à la suite de la publication dans rBc!a~ d'une pièce relative à l'affaire Dreyfus et « intéressant la Sûreté de l'Etat n, une instruction avait été ouverte contre MM. Sabattier, directeur de l'Eclair; Montorgueil et Lis&ajoux, rédacteurs à ce journal.

Il s'agissait de la fameuse pièce f « Cette cnnaule de D.

L'instruction, qui on avait été confiée à M. Josse, avait été reprise par M. Leydet.

M. Leydet a rendu hier nne ordonnance de soitcommuniqué, a la suite de laquelle le dossier a été remis au procureur de la République.

Dés que le procureur aura pris les conclusions d'usage, le dossier reviendra au juge d'instruction, qui rendra alors l'ordonnance définitive, soit une ordonnance de non-lieu, soit une ordonnance de renvoi devant les tribunaux correctionnels.

®

KÉCROLO~BE

Ce matin, a onze heures, ont été célébrées, en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, les obsèques M. Jules Périn, ancien avocat, archiviste-paléographe, membre de la commission du vieux Paris. Le deuil était conduit par MM. Louis, Périn, architecte diplômé par le gouvernement, et Georges Gruu'y~ avocat à la Cour d'appel, fils et gendre du défunt. Aujourd'hui, à onze heures, ont eu lieu a Pontoise les obsèques de M. de Boisbrunet, contrôleur général de l'armée.

Nous apprenons la mort de M"" de Jacquemain, dont les obsèques auront lieu à Achércs lundi prochain à onze heures.

M"" do Jacquemain était la tante de M. Roger de Barbarin.

B~BSS SS~~NSLTTSS

Veu~re~t 26' oc<o6fe

COURSES A MAISONS-LAFFITTE

RESULTATS

Prix do Trappes. 1" .B<M'moK!'e-7T7; 2* La-Mariëe 3* Saphirine.

P. m. 821 fr. 50. Places Harmonie IU, 210 t'r. 50; La-Mariée, 54 fr.; Saphirine, 36 fr.

Prix de Cagny. 1" ~e~<to?c; Z* Thc-KaMr 3' Postillon.

P. m.: 41 fr. 50. Placés: Bestiole, 16 fr. SO The-KaMr, 43. fr.; Postillon, 37 fr. 50.. Prix Fra-Diavolo.– P' .La-Pet~tte~ 2' Radegonde-IÏ 3' Under-Ground.

P. m. 625 fr. Places La-Peignerie, 81 fr. 50; Radegonde-11, 27 fr.; Under-Ground, 14 fr.

Prix Le-Destrier.– 1" ~4:ftOM; 2' Saint-Armel; 3" Juniperus.

P. m. 39 fr. 50. Placés Airion, M fr. 50; Saint-Arme], 16 fr.

Prix de la Vallée. 1" .Mo)t/'«tfcoH; 2' Chandos 3' Chat-Botte.

P. m. 132 fr. Placés Monfaucon, 39 fr. 50; Chandos, ~8 fr.; Chnt-Bottë, 49 fr.

Prix do Lastours. 1" C:oc~e«e'Z' RaiUeur; 3' Washington.

P. '?~ Placés: Clochette, 23 fr. 50; Raillleur, 18 fr. 50; Washington, 71 fr.

BtmaneAë 2S oc<o&t'e

COURSES A CHANTILLY

PRONOSTICS

Prix d'Ermenonville. .McfMWce, .<MMO-7!<MM. Prix do Saint-Firmin. ~co?t(M, raW/'o.

Prix de la Faisanderie. ~Mt~o, Bet'e'ntce.

Prix de Condé. .S'a.yoK, JacaMat-.

Prixd)iPin.–jf''<tM-&o)/FoM)-M'e.

Prix de ConsoIatioN. Ma! de-Jtfet', T~-teo?o)'e.

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La Température. 27 octobre Bureau centrât météorologique

Des mauvais temps d'Ouest sévissent sur toutes los côtes de !a Manche, prévenues hier la dépression, qui les a amenés, se dirige vers les Pays-Bas où la baisse est de 12' Un mouvement secondaire tend à se former vers les-olfe de Gênes, et provoquera des vents très forts du Nord-Ouest sur notre littoral de la Méditerranée. Des pluies sont tombées dans le nord et l'ouest de !Europe;en France, elles ont ctcgénérates.

La température s'abaisse. Ce matin, le thermomètre marquait 3<' à Bodœ, 5" à Paris, 19' à A~er.

On notait –2~ au Puy de Dôme, –4' à rAicouat, .au Venteux, –I' au mont Mounier et –4" au Pic du Mlui.

En France, un temps froid, avec ciel nuageux est probabie. A Paris, hier t'apres-midi et la soirée, forte piaïo.

Moyenne d'hier, 26 octobre, 8*5, sensiblement écare~ ,v la normale. –Depuis hier, midi, température ma.xnnum 13°4; mmtmum de ce matin, 3*6.

AfatourJMel, maximum: Iû''<3; minimum, 3°6. Baromètre à sept heures du matin 753" 5. En hausse continue depuis hier soir.

SAVOM FOU6ERE ROYALE Ct CHOC BE MC!Paniers & 6fr., Ofi-. et~Ofr~ r H-U n0 EHRET, acuriste-expédit', auCoi (Nice).

guère mieux, quand, tout à coup, entre on jeu leur nouveau canon, dont quelques lettres surprises nous avaient annoncé la fabrication. C'est le ~oM~-Ccc~. Le Zo~-Cec:/ est un canon de 12 centimètres environ, qui a été fabriqué dans Kimberley même, pendant le siège, avec une pièce d'acier prise aux machineries de la De Beers (mine de diamants). Cette pièce a été forée, calibrée et rayée avec les moyens dont disposaient les assiégés. La fermeture de la culasse, assez fantaisiste, était basée sur !e système Canet. Faute de champ de tir d'expérience, la hausse avait été faite d'après les appréciations du tir réel.

Donc,e Zo~y-C~V commence a par!cr, et a bien parler. Nous sommes à plusieurs reprises couverts de terre et je suis convaincu que, sur vingt obus, on n'aurait pas trouvé deux cents mètres d'écart. L'un d'eux tombe sur la plateforme même du Zo~-2'o???, heureusement de biais, et va rebondir et éclater au loin. Sept hommes sont blesses.

Le lendemain, jeudi, la journée est la même, presque mathématiquement. Vers cinq heures, échange d'aménités entre le Zon~-Yo~ et le Zo~-Cec~, jusqu'à huit heures et demie –à à huit heures et demie breakfast.

Reprise des canons jusqu'à onze heures. lunch, repos. De quatre heures à six heures nouve)te canonnade: A six heures, souper. Le respect pour l'heure des repas est exquis, et facilite bien la vie de campagne. Il est à regretter qu'une convention internationale n'appelle pas sur ce sujet l'attention des puissances. Que de fâcheuses maladies d'estomac évitées! Encouragés par l'exemple de leurs grands frères, les petits canons Krupp et Armstrong de 12 et 15 livres se sont mis de la partie. Les Anglais en ont cinq, nous quatre; c'est charmant, on n'a pas le temps de s'ennuyer un instant.

Le vendredi, la demande d'hommes formulée par le colonel est toujours sans résultat. « Attends un peut n n

Steinberg en a assez. Voyant l'impossibilité de décider du Toit à une action, i! part pour Jacobsdal, où il sera pris par les Anglais. Michel a repéré !e tir, et nous tirons la nuit du vendredi au samedi. Les points repérés sont les projecteurs électriques, les maisons de Cecil Rhodes, le Grand-Hôte!, la dernière grande cHeminée de gauche et ce!!e de droite. Erasmus n'a pu dissimuler une douce gaieté

MARCHE FINANCIER AVïS ET CONMU~tCATIO~S

AdmtjaistMtïMt ant<meme <!ew memcpoiew dn royamme de Sertie

Les recettes brutes de l'Administration autonome des monopoles du royaume de Serbie se sont élevées pen~ ~ant !e mois de septembre 1900 aux chiures suivants Monopoles des tabacs.Ff. 993.763 ai se! 503.029 Douane ~P~°~ 237.32S Impôt de'I-Obrt: Timbres. 454527 Monopole du papier à cigarettes. 88 09T desaUumettes. 46~1-tS Total des recettes brutes pour le mois de~ septembre 1900.pp. 3.336.639 .Les recettes brutes de septembre I8P9

étaient de.g~~s~ ..SuTius de recettes brutes pour septembre UOO. 984.4M Les recettes nettes du mois de septembre 1900 sontde. ~p 8657.53!t Lesrecettes nettes du mois de septembre 1899 < etaientde.Fr. 8.514.98~ Surplus de recettes nettes pour septembre~ 1900.Fr~~g~.

COURRtER DES THEATRE~ Hier, M. Camille Saint-Saëns fut très dignement honoré dans la salle des concerts de l'Exposition o~ la maison Gaveau avait organisé une audition de se~ œuvres, avec le concours do MM. G. de Lausnay e~ Louis Edger, pianistes; de M"" Jeanne Hatto, d~ 1 Opéra, et de MM. Lachanaud, Touche, Aubert, Danoyer, Papin et Soyer, de l'orchestre de l'Opérai Après de jolies « variations sur un thème de Beetbo~ vcn )' qu'exécutèrent, à deux pianos, avec beaucoup de netteté légère, MM. Edger et de Lausnay, nou~ entendîmes, remarquablement joué, le beau quin~ tette (op. 14) pour piano et instruments a cor3es~ dont l'Anf~M/f est si délicieux do tendresse et de-. passion. Puis M"' Hatto, accompagnée an piano pa)~ M. J.-A. Wiernsberger, chanta avec infiniment d'ex-~ pression ~a C/oc/te et ~p~eH~Mf î~e. Enfin, aprë~ une A~en'e et un ~cAerjso à deux pianos, le" même charmant ~cAe~o que joueront tout récent ment, au Trocadéro, M. Saint-Saëns lui-même e~ M. Diémer, ce fut un admirable Septuor pour pianos, trompettes et instruments à cordes, Septuor." dont l'intermède est une des plus émouvantes pages de la musique moderne. L'exécution en fut merveil-' leuse. Ce concert a, on le pense bien, obtenu le plus vil'succès.

La Comédie française se dédoublera, le mercredi 31 octobre.

Tandis qu'elle prendra possession du théâtre Saratr Bernhardt par une représentation d'GMtpe-.Rot avea M. Mounet-SuHy, elle jouera pour la dernière fois, la mcme soir, au Nouveau-Théâtre de la rac Blanche, ot elle donnera l'VoM/rott.

M"" Sarah Bernhardt donnera demain dimanche, à deux heures, une matinée do ~'jlt~on, au proHt de la loterie de l'Association des artistes dramatiques. La location est ouverte au prix ordinaire des places. Sous le titre de Festival's Mag-uëra M"' Maguéra va org-tuuscr des grands concerts populaires qui auront lieu, dans son théâtre, tous les dimanches en matinée. M'" Mènera s'est assuré, pour ces festivals, le concours d artistes éminents. L'orchestre sera diria'c par !a compositeur Emile Bonnamy.

A l'occasion des fêtes de la Toussaint, !e théâtre do lAmbigu donnera jeudi prochain, I" novembre, une matmee supplémentaire de son grand succès !M DeMio CCMC~.

SPECTACLES j~? ~S~E

OPERA (8 h.). Tannhœuser.

FRANÇAIS (Nouveau-Théâtre), la, rue B]anche. (8A. 1/2). La Jote fait peur. Le Gendre de M. Poirier ODEON (8 h. J./2). La Guerre en dentelles. OPERA-COAtIQUE (8 h. 1/4). Carmen. VAUDEVILLE (8 h. 1/2). Madame Sahs-GSne. THEATRESARAH-BERNHARDT (8 h.).–L'oa. VARIETES (8h.). Le Carnet du diaMe. NOUVEAUTES (8 h. 3/4). La Dame de chez Maxim. RENAISSANCE (8 h. 1/2). Mam'zeUa Carabin GYMNASE (8 h. 1/2). Le Droit des ëpoui. Une Mde demari.

PORTE SAINT-MARTIN (8 1/4). Cyrano de Bergerac. THEATRE ANTOINE (8 h. 1/2). PoU de Carotta. Les Gaietés del'escadron.

SHATELET (8 h. 1/2). La. Pondre de PerUnpinpin. ~TE'(~2).~i~' ~cs Lot. Le Dindon.

(JAITF, h~ 1/2). Rip.

AMBIGU (8 h. I/.1). Les Deux Gosses.

DEJAZET(8 h. 1/2). Les Femmes coUantes.

CKA~M M~~F Merv" ascens..sans vertige. Se~

GRKNDE ROUE eurité absolti~. Durée 15 M'. 10

«MA~UN MU~m curitë absolue. Durée 15 m. 10

attract. gr' Remb' tick. visit. sort. Expos. 10 h. nmtfnamtnuit.

NAR~R&MA ~~5. D'ALESI. musion par~tMAKMvM~Mf~ fatte d'un voyage en mer. Champ-de. Mars, ang'to de l'av. Sufîron et du quai d'Orsay. VtM!Y PAM~ Théâtre. Tous les jours: t.!t~A 1 AMM de 2 h. 1/Z à 5 h. ]/2, g'rande matt nce. Eghse, de 3 a5 h., Chanteurs de Saint-Gervais La rue. speetacies varies.

T~SIR M~!i'5 Ouverte de 9 h. matin à M h. soir.

TOUR EIFFEI, Ouverte restaurant à la carte soir.

ii'U'~M jMï'B'i'jiU l"' étage, restaurant a Ta carte et a

pM fixes; concert tous tes jours sur ]a terrasse du 2' et. ~M t 4fti' ~S!Î~S~ (Enceinte de l'Exposition, prÈs tiLLAu!') OLMSN Grande RoueJ Luttes suissesscènes YtHageoi ses et alpestres; montagnes )umineusea. De 8 h. du matin à 11 h. du soir 1 fr.

Spectacles du 28 octobre

Opéra.: Retâche.

Français (Nouveau-Théâtre) L'Aventurière. Le Max iadennaginaire.

Odcon La Guerre en dentcltes.

Opëra-Comiquo Manon.

Voir & la 4a page l'annonce des

GRANDS MAGASINS DU

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PARM.'

~m~m Z~M~ EXPOSITION SPÉCIALE

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a !a vue de nos préparatifs de tir de nuit. Mais, lorsqu'il a compris que c'était sérieux et que l'on chargeait « .0 Zo/?'oM!, ce sourire menvetHant que l'on a pour un enfant gâté qui se livre à quelque innocente bêtise s'est change en une réelle inquiétude. Il a cru ce pauvre Michel complètement, fou.

Dans la suite il s'y est habitue.

Le feu a cesse de part et d'autre vers minuit et demi.

Il reprend des le samedi matin. Un de nos obus tombe sur les magasins de ia « De Beers transformes en fabrique de munitions, et détermine explosion et incendie.

Les Anglais, voyant l'impossibilité de faire c taire notre .Lo~-7'o~ avec leur .<y-C<?c<7. répondent à chaque coup sur la vitteparun obus dans notre iaager. Le tir de cette pièce est remarquable à 7,000 mètres environ. Nous constituons, du reste, une cibte excellente un rectangle vert au mUieu de la plaine aride.

'L'obus arrive en trente-quatre secondes, mais ne produit pas grand dommage; car un guetteur pousse un cri d'alarme « Skitt o chaque fois qu'il voit la fumée, et l'on s'embusque.

Nous saurons plus tard que, dans Kimberley, un système analogue a été cmp!ové pour se garer uu Lon~ï'o~. De ià, !e petit nombre des tues. Une autre raison du peu de mortalité relatif causé par ce bombardement, c'est la mauvaise qualité, tant d'une part que de t'autre, des fusées employées pour !es pro- jectiles, qui, souvent, éclatent mal ou pas du tout.

Ainsi, l'un des obus tombe dans la machinerie de !a prise d'eau, a quelques centimètres d'une centaine d'obus que nous avons en réserve, et heureusement n'éclate pas.

Un autre traverse de part en part un tuvau de fonte épais de plus d'un centimètre, et vient s'enfoncer dans la terre, sans éclater non plus; sa fusée est entièrement aplatie surieprojec.tile, au ras de la fonte.

Néanmoins, beaucoup, trop môme, éclatent et produisent un effet satisfaisant, pour ceux qui tirent. Aussi quelques Boers ont poussé la prudence jusqu'à creuser une sorte de tomba profonde de plusieurs pieds, dans laqueiïe ils ont entassé matelas et couvertures. I!s passent une partie de !a j ~urnée et toute !a nuit coucha dans cet abri. ~4 <Mt<y~


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3 too 15 (15 3 0/0 perpétuel Cpt, 100 15 100 20 2o Paris ISOZ-, août 541 50 540 Bône-Guelma toftt. 432 ',0 433 50 Argentins 5 0/0 ISSG..I ,juillet 465 r 1

MO M 'M :3jouis~ce~'octobro'1900:tme 10015 100256 12.. 1869.août 417.. 41750 Br6siliens41/21887.jumot 365. Autrichiens50/0arg:oct. 8115 Prec" Valeurs et Fonds Cours S

qa ~n/nTrnnrti~~rnan?M3 cnt <M 99 25 S 12.. 187l.luittct 402. 4 1/2 1895.oct. 34175 MO.. Dom. d'Autriche.sept. SU 50 3i050 S

99" M '"3joui~n~6o~obr~l900 tm6 99" 99M6 3 di~l/4.juillet 103 25 104 50 Camargue36/0. oct. 431.Betgo30/02's.rie.mat 9553 clôture mtcrnahonaux de9h.

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u 10215 l~ 3 1/2 ~1894) 102 4D 102 50 20 1875 oct. 512 541 50 ni. 3 0/0 1886 oc[. 4.28 7jD 4~22 Brésil 4 1/2 0/0 1888. oc t. 61 50 63 50

t0245 ? '"3jou~sancel6aout" tme 10~50 10250 20.. 1876.oct. 542.. 54150 S0/01887..oct. 42775 427.. Eg.Dau-a-San:ch40/0..oct. 10t% –t t5:' 474~ t J::OBL.NEsÏOA).J:oc't:epL 475 475.. M.. 9221/2t.p.mai 34650 3t8.. 30/01889..oct. 427 .430.. -Dom. 41/20/0.juin 10450 10550 98 15/16 Consolides 2 3/40/0. 98 7/8 S

250 7950 .M TONjN~/2~~100f.t~ ept. 7975 7975 250 d'i/410o!r.t.p.mai S050 9125 Est-Algérien.juiUet 43 432.. CubafBiu.hy.)8660/0..oct. t5.. 310.. 675/8 Ëxt6neurcd'Espagno40/0 67.

250 60 S .25EMPRUNTM!MADACASCAn21/2cpt. 8050 8050 10.. 94-9621/2400f.p.mai 345.. 343 Est50/0.juin 664.. 664.. 9050/0..oct. 291.. 253.. 1051/4 Kgyptouninoe.?. 1051/4 1750 477 6.. CHEM.NDEMRlNDO-cmNE500f.cpt. 477. 475.. 250 d'l/4100fr.t.p.mai 8925 69 -30/0.juin 4505C 4~. Haït. 60/C 1896.juin 370.. N70.. 08. Priniegiee31/20/0 .98. j, 135413980 M .BAKOMDFFUANCE cpt. 3995. MM.. M.. 1898r.500fr.tp.sept. 400.. 399 -30/0 nouvelles.sept. 447 44850 \']ctor-Emmanuel63..oct. 315.. 315.. g6. Tribut~l/20/0. 9S. t ..39M ~c~~oS-Ts6juinl9ob.~ 250 d'l/4r.l25fr:.sept. Ml 25 104 -21/20/0.juillet 40250 403 50 Portugais 41/20/0.oct. 17425 17550 1003/4 3/4 Défense 40/0' MO 3/4 t

55: Î070 5 .BANO.MMMSETDESPAYS-BASCpt.io75; 1075 ..10.. Metropol.500f-.sept. 377. 377 Ardennes,juillet 44650 449.. Tabacsport.(ob.41/2).,oct. 499 499 94 [talion 40/0. 94.

.1068 U 600fr.t.p.-Jouiss.juillet.tme 1069 .1079..250. d'l/4125fr.t.p..sep.t. 9S.. 9(. Grande-Cemture.aTr)t 449.. Houma)n4p/01890.juiU. 7.!75 75 747~ 75 C45/8 5/8 Roupicindienne31/20/0.. 645/8 5 */8 )!

2750.582 X .coMPTomNATMN.))'t:SMMPTE..cpt. 5S050 585.. 12..MarseiUo30/0.août 396. Lyon50/0.avn 1265..126250 50/01S93amor..oct. 8850 46. TurcScrieH. 46. 6:

585 3 500fr t D –Jouiss août .tmc 582 ~82.. 582.. ) 4 ..Amiens40/0.mat 1H! 116 Bourbonnait.juillet 444.. 444.. Russe 31/2or 189t.cet. 9140 913.< 1 25. C. S5. j!

15" 517 CRËDt.oNCB'ATcZSOfBjiuiU.cnt. 517 517.. 20..Bordeaux40/01881.août 508.. 510 Dauphine.juillet 44450 44350 40/0 1867-69.mai 10130 1M50 221/4 I). 221/4 25:: 655.' :t~D.ERM~f~ ?5 655.. 3 ..Li.iel8C030/0.avril 145 Méditerranée 5 0/0.oct 638.. 638 40/0 1880.mai 101.. Ml,, fi~ BanqueOttomane 1138 6R3. 500fr.t.p.-JHuiss:mccjuiHet~me 3..Lyon. 15 juiilet 10025 101 30/0..judtet 4.t5.. 4t450 40/01889.sept. 10050 10050 50 itgi/2 AtcNson. 331/4

1250 595.cn!D.)NDCST.lS5fr.p.J.mai.cpt. 595 595.. 1750St-Naza!re31/20/0.jutUct 487. Pans-Lyon(fus.anc.)jmU. 446.. 446.. 40/01890.sept. 99M 10050 691:)6CanadaPaciNe. 6913/16!

50.. 1083. ? .CttfDtTtyONKAK.icpt.1086 595 .1090. 18..Troyes3600/0.août 49C. (f.nouv.)..oct. 445.. 444.. 40/093(5'f'm.)a.out .8970 1003~ 50 1191/8 Chicaso. 1191/S ::1P83: C 50oS.tp-~ouiManMsepL tme 108').. 1750 ~enne(lseM)31/20/OjuiU. ?5. 21/20/0.mai 4~ 405.. 40/09t~.em.).juil). 1M20 10050 125/8 HricAct. M5/8 1354 C10.soc~-r6GËNenALE.tcpt. 610. 610. yioh)r-Emman.l862.oct. 44~_ 441.. .)r:(n9C.JO/0.jum 8275 8350 723/4 UenverPref. 723/4 j 610. 500fr.Ï50fr.p.-T.octobre.tme .) Midi30/0(auNen)..jmUet 44450 447.. Serbe40/0.jauger or 62_. 6250 50 771/8 Louisvi[leNashYiHc. 781/t 4.. 77. t .BAKC.FBANt.DEt.'Am.DUSND.tCpt. 7750 50 76.. CBHCATMM 30/0fnouveau).oct. 4t3.. 4t. bm.se30/C.juiUet et 9650 50 97.. rj7. New-York Centrai. 137. i 77. t iOOfr.t.p.-Jouissancejuilletttme 7550 50 76. Sl/20/0.mai 401&0 4M– 751/4 NordPacific. 751/2 112 t 35.. 395.. J S..t!ANQ.tNTEtn<ATtON.DEPABtS..tcpt. 387. 392 .) BCCRËDtTFOtfCtEN Nord 30/0.]uiUet 45(.50 4.)7S.) ACT)ONSC)!Jou)-.i.AfCS 793/4 Nortolk. 791/2 3S4.. 16 609 fr. t. p.–Jouiss. juillet.itme 382. 400. q 30/0 nouvoUos..cet. 454. Suez.juiHct 2760. 64. Union Pacifie. 641/4 S750 500.. 1 .t)ANo-t'An)StENKti.500<r.p.oct.tcpt. 500 501. 13,.Com.s60'l879500f.mars 441. 21/20/01895.oct. 403 406_ Est.mai 505.. 505 Wasbasu Mort. )

17.. 5& 75 2r~l OANO-SPÊCIALE DES VAL-INDUST.ICPt. 55 54 50 260 5- r. 100 f. 99 99 Nord-Est 3 0/0 oci.. 4il 50 4,13 75 Midi juillet 670 efl 93 1/4 Argentin funtl GO/O. 93 1/4

17.. 5475 '.25BANO.SFEctAl.EDESYAL.MCusT.cpt. 55. M50i 360 -5'M'Of. 99.. 99.. Nord-Est30/0.oct. 44150 44~5~ ~g ~t r~j~ Argentinfund60/0. 931/4

9n f7f) ntni.~Mr~'imfrMnnnrt cnt t j 15..Com.30/01880500fr..sept 48475 M275 1884.cet. 44425 44475 Or!6ans or~brpl~O 11~0 0

20 670 I)ÉPARIFWL-NT. lioù fr. 250 P. cet.. icpt 15 Coin. 30/01880500fr.. sept 481 75 482 75 1884 oct. 444 25 44 75 Oi,léans octobr(, 1190 lino.. Change sur Paris 25 32 1/2

~MfoS" ~~u~m'a~ c~l072 "1074 "M- 0/0 1883 500 fr. juill. ~5.. 429.. 21/20/0.oct.400.. 400.. 5;e~ avrii~O" ~O~ ChangesurPaM. 2532/2 58 )795" 5 "NMf~TEM~~ cnt~ 1801) 18 14 S800/01885500f.oct. 436.. 436' Grand-CentralaO/O.jniUet 44475 44475 H.~Mrisie'n" 8''0" 8t8 ~scomptehors banque. ~3/16 56~2~~ S 17!)5 1800 Ot) 280 k$00/0188u- oct. ~nouveù~.o'ct: 44350 ~75 <us.jumet 1055 1073 n~ 29

50 1269 8 MIDI. icpt.. 1270 1272 12 CoKn. 3 0/0 16~l t. ocl;. 381 50 '~iS 1 75 3 0/0 443 50 4~" i, rgolit niétal 29 7/8

1275. 500 fr, Jouissancejuillet.LIne. 14 -2801/.lg~j2 435 431 Il 1/ 0/0 189el ort. iod MAJICHÉ EN DANQUO

'7~ 9~7~ tu~n~ fr. -Jouissance juillet ''tf'Tit Qo~r ~9H~ t Fonc.4895280 0/0500t.p. p. 443 ~2 Ouest-Aïcericu30/0..sppt. 425 42? Vi~nn~ ï~ 9*7 n~nh~ )

"2 5:: 'e:ufr;Jouissanc. juillet: 2270 2275 2270 13 -~ns-do~1~7~) '4~5 A~f.°~'o~ ~0" Dr~ 0/0. fi 7020 20 __t.~nc. te 27 octobre

585016SO.. 7 ORLEANS.fcpt. 1680 .1687. '?'?~°°Y(~ H" ~Andaiou330/0t's.).aout ~O.M.. ()b!.Ch. OU. (Lots turcs). 13975 110..

.f690. S.. 5M)<r.-Jc.uissancGoctobre.tmelC')0.168S..t 'S~V~Rm~ 43 -.tt" A-.t" 1 ~~?. Cape Copper. 1.850 tSS50 Préc" Dernier 38501C2Ï.. 4 .OM6T.-660fr.-Joui.s.oct.)cpt.l025.M26.. 4,1,1 x l~. ] fna,nr.ltaca" ~50 ~.s!) Va!(UiM u.oture ~urs5 59 ..1157. e.. eAz (C. pMisienne). cpt. 1155 .1150 ..1155.. ~Atse!0' 16 T~~=~ '301 ~~d~ 42 S non~ 113 80 1.4 20

16 3" Il,, TRAPîSATI.Al~TIQUE-JOUiSS.jUill-ICPt- ~01 Bol Lombards (Suct-Aut.).juill 3~t Trinsvaal Cotisol. Laild. 75 50 76 25 Illobil* 11380 114 20

22M 500 2 50 MESSAGERIES HABIT- J. juin.. Icpt. 50~ 50 r~02 50 ) t 337 "37'0 ransvaaICollsoLLand, 7aaO ier 641,~ 40 653

.~5 ~1630 3. =~-pA~ cp~: l~O 1~ Cr.d~o~l.er.JuUl. 72 337 ~?b~~ 4 50 Ea~e'?~~ ~0 406

.KÏ5 3: 500fr.t.p.-Jouisa.jtuIIet.tmei590 .1580 ..jh[5..Fonc"lyon.500i.t.p.juin 349.. MS.. "°'}~ 390" ~M Foncierd'Autriche.. 852.. 854

5.. 280 20 .OtMMSAPAMS.-J.janY.or.cpt. 290. 300.. le 50 Rente foncière.juin 405.. 410.. d E !3.h~otiu~t 293 29359~~°°'°' 1~~ Autrichiens. 644 u55 8 15.. 168 1 .T!tACT!OK(C. gêner, de). julUettme 165.. 170. 169.. sO..DoclfsdcMarseilie.ma; 413.. 405.. 4'h~"u e 293" 29350~°' ?" Lombards. 105 C9 105

550 88 .M)NMD'ORETEXFLORAm<M<tme .) 28&OMag.eén6r.dePartS.]uiUet 601.. 602.. )5'I~o)uufct M4 ~?'~ ~n AJpines. 405.. 406 t

M.. 545 5.. MËTAMfC" française). tme 543. 540 ..t 30 ..Bôue-buelma.octobre 709.. 707.. ~T''p],,n~o~h~iU 285' ?: Gcduld 117.. in~cs. 287.. 288 < tt6483490 M MEZ (actions). cpt.M90 3500-.30 ..Est-Algérien.mai 713.. 715.. ~eën?40%brior~ 289" 288:: ëc~nu~D~ 10 .3495 tO 500fr. Jouissance juiUet.)tme 3500 -.3505. s5..0uest-Âigérien.juillet 60950 612.. Y-t~n7<r.h~.M~ M~ Ml "etdennmsDeep. Changosur Paris. 9605 05 96.. j 2250 425 :DYNAMtTE(Sociët6centralede)..tCpt. 430. 425 ..N g..SuddeiaFrance.Juillet 313.. 305.. ~:t~'3~?~e~ 302: 3M:: ~f~in' 62 50 11) Escomptehorsbanque 47/16 47/16N

22 50 425 D\NAlI.'IITB 001 J çen '0. e te 420 0" 12 Sud de la France.Iuillet 313 305 Portugais 3 0/0 r. fixe.juili. 302 30*~ l~leinfontein 62 a Escàinpte hors banque. 47/16 4~/16

417 5COfr.t.p.-Jouissancedéc..)tme 420. 420..J .MëtronotitaindePai-ts. 540.. 531.. go/Or varàMe 8750 87 {~fS~~ r?"

848 t..soc.FAR!S.DESTBAM.ELECTtMQ.)Cpt. 252. 248 ..jhu 53 SuezfPartdeFond.).juii}et 1350 ..1345.. saracossefl'-hYO) nnt 341 33B5o{~f"ffst~ R)M BerMn )<.27o<-tnhr«

'LÉLÊPUCRIES (Soc. ind. des) jany. 1 fine 321 248.. lllet Suez 2245 Saragosse 1345.. 3il ~138 50 Langlaate lestate 81 50 85 Berlin, le 27 octobre

MM 327 ~T~n.r.E~Soc.md.des)janv.tme 321. 9~panama~al'i~~ 2230 ~yp: M~~i& 1ÎO~ 10950 BerMn.teZ~otobre

t0/0 9620 .20 .ACTMcnE40/Oor.-J.octobre!cpt. 9640 9640J ~i"X-' ~"M6doc3o}o'U: 35450355. ~,5 Prec'-Dernierm t0/0 6150 .T5 .BBEStt.40/01889.jcpt. 6150 e~n}~r~i'an~ ~'2MKCordoue-S<iYille.juiil. 33550 337 ..NewGocu. 60.. 61. Vateura ,.n,Ja 61.. t3: Jouissance octobre.me 6140 6235t 10..S.-Compt.deshntrep.janv. ~48.. ~4975~ ~nauran.janv. 182.. 181.. New StevuEslate. ?. Valeurs eioture cours B

40/0 ej 80 culincis 4 010 or 1895 Cpt. 99 30 99 30 54 Eaux I(Î-i- générale). juill. IIJGO 1970 Salonique-Constant. -oct. 264 26-" Oceana 46 4.1 cloture cours

t0/0 99.80 .cHH<OM40;Oor 1895. cpt. 9930 993o!54,Eaux(C''ecnMa~juiU.l960..1970.iq~ 2ü4.. 265" Oceana, ~<

Jouissancejutllet.tmo .m!350 -~(pou~6traM.)..aout420. smyrne-Cassaba40/0189t 4)2.. 414 50 KtmdMines. 1014 ..1016 40/0 10675 7,5 .ËGYME70/O~Detteuni<iée).maicpt. 70-.EaudeYichy(C"fer.)ju .900..1900.°~ 40/01895 342. R~ndfont~ 7575 15 76 Consotidëspr~ieM. 8680 80 8710 31/2 9990 .M Dettepr~.31/20/0..oct.t':pt. 9980 9975! 80 ..GazdoBordeaM.juiiLlJ85 Bobmsoi. 22750227 Russe consolidé. 9790 40/0 0/0 68.30 .ESPAGNEEMEMECM40/0.icpt. 68. 6830<60.. -central.aYn 1275..1274.. ocuGATtOMMVEMM RobinsonRcep. 1)2.OricntIIL. 9610 96'M S 6797 97 .M Jouissanceoctobre.ftme 68. C825M22.. –gcnM-at.juilet 4~8. ,M Shoba. 2475 Hongrois. 9570 70 9580

S.. 94 Z5 .t0 .tïAUENSO/0.cpt. SMO 94 35! 20.. -de Marseille.juilet 683 Tramw&ys(C'.e.)40/0,juM 488.. 485.. sSn~retjack.. 158 158 ItaUon. 9450 9450 )

9415 15 .t: Jouissancejuillet.tme 9430 30 9430) -deMadnd.)uUet 12450 125.. Fonciercotonial420f.iut. 29050 ~90.. ~G~~e~ ~5 46 Turc. 2270 50 2270 t0/0 97..20 .MNGMts400or.-J.juiUet.cpt. 975C 97M)! 35 ..MinesDombrowa.juiit.et.930 -'50f.ju.i. 243.. 240.. ~a~Ma~Ree~ 211" 210 Antr.ch.cn.J. 13790 13970 10/{ 2345 .M .MMMAtS3~0.-Jouiss.juiUetcpt. 2350 23 55 j 176.. ~B~J~S600 2600_ c.'ecn.d.Eaut 30/0..oct; 440~440 Reef. 30350.. Lombards. 2469 90 2480 40/0 9950 .60 .M)SSECons.40/01".2'scr.oct..cpt. 100. M0..t 30.. deLaur.um..ju.net 49350 49850 S~-P~ ~3. Dynam~eduTransTaal. 32. Cr dit. 20310 20450 9

30/0 8410 10 .20 30;0 or 1891.-J. juillet.. tme 6425 84 30 t 50.. ~°'n~" Eaup'l'ctrang.40/0;.]um 498.. 49&. M~ 3530 3540 Disconto. 172.. 17260

30 84 10 20 .3010 or 1891. J. t-O 84 25 84 10 60 de MaIfidano" ,juin Hl5 Eau 1,~ Il t~ 40/0..juin 498.. 49a.. DynamIte du Transvaal. .~2.. Disconto 172 10 172 60

30/6 6450 .OS 30/.Oprl896.-J.août.tm<! 8450 6455t40.Mokta-eI-Had.d~ail050..1040..Ga~C..par.~4~ 504 bo& Fon~âinesaKazfaoU~ 120 .Darmst!cdter. 130 31.. 40/0 .!nteneur40/0.-J.sept.tme .) 1750 LeN.ch.el.avril 510.. 510.. ccnt.SOOtr.50/0.ju)U. 51~50 514. '.ou~).: ~uy tu. BeriinHansdet. 14410 14440 2259 50 .MTTBOTTOMANBSérieD.icpt. 2250 S50J 5345Ac'oncsdeFrance.noY. 981.. 981.. e6n.300fr.40/0.sept. 290.. 286. COUMDESCHAKCBS DrosdnerBMtt. 14270 70 143.. 2255 55 ..0; Jouissanceseptembre.ttme 2255 55 S247 47 2250t 45 ..Aciérie~deLongwy..sept. 1049 ..1030.. SeHand50/0~oct: 490. –Laura. 19620 20 19860

K).. 42450 –OM.ottom.CoMolid.sept.. cpt. 425. 425..) 40..At.etChant.Lotre..jUtUet 885.. 875.. At.ctOit.deiaLMre..ma) 501. Dortmund. gs 8720 j

20.. 476. -OM.ottom.Priorite.sept;cpt.) 30 ..Chant.etAt.Gironde.juin ',60. FiY.-LiUe60/Or.450f.juui. 468. Acourte A longue Bochumer. 17630 17760 25.. 511.. 4 -OM.etPriv.Douanes.jljHIetcpt; 513. 515..t.FiYes-LiUe.mat 5i2.. 510.. Mcssag.marit.31/3.oct; 470.. 471. t'aces ~heanco ccheauce Harnener. 17640 40 179M 20.. 449.. t -Ob).ot.i894. 500fr. p. juillet cpt. 449. 45& 40..EIech-o-Mctaiiurg.e.jmUet 620. Omnibus 4 0/0.jMUet M4.. 504.. Change sur Paris huit jours-61 40 8141 j 2925 734.BANQCEMME~OCB.-J.juin.cpt. .EtablissementsCatL.,déc. 245. .31/2.juillet 500 Roubtecomptant. 21645

M 4M <BANQCEnESpAysACTR!cmENS.cpt. 437. 43?..} 70..ForgesctAc.î<ord-~stjuml650..K43.. Vo'turcs31/2.oct- 414 7j 4~0 ..Amstcrd.. 2053/4 206 et 4 0/0 Rouble fin courant. 21660 j

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DERNtERJLHEURE

Le Président de la Répubfique a reçu cet aprèsmidi, a deux. heures, les grands-ducs Vladimir, Alexis et Serge de Russie, ainsi que le duc Eugène de Louchtonberg.

M. Emile Lonbet a rendu aussitôt après leurs visites a Leurs Altesses Impériales.

M. Georges Leygues, ministre de l'instruction publique, quittera Paris demain matin à huit heures vingt-cinq pour se rendre a Cambrai où sur l'invitation de M. Bersez, député du Nord, maire de Cambrai, il va présider a l'inauguration du nouveau collège de garçons.

De grandes fêtes sont annoncées à cette occasion a Cambra:.

Le ministre sera de retour à Paris demain soir a minuit.

Le ministre de la guerre est rentré, ce matin, à Paris.

M. Jean Dupuy, ministre de l'agriculture, est parti ce matin a. huit heures pour Arras, où il va présider l'inauguration du Cercle agricole du Pasde-Calais.

La mission Foureau-Lamy

M. Jonnart, gouverneur général de l'Algérie, vient d adresser le télégramme suivant au secrétaire général intérimaire du gouvernement à Alger

« Je vous prie d'associer le gouvernement général à la manifestation patriotique préparée en l'honneur des vaillants ofiiciers et des braves tirailleurs algériens de la mission Foureau. Vous voudrez bien joindre mes félicitations à celles qui leur seront adressées par le commandement pour l'admirable campagne qu'ils ont menée à bien, sous la conduite de l'intrépide savant a. laquelle la France entière a rendu hommage. Officiers et soldats ont accompli au profit de la civilisation et de la science une oeuvre glorieuse dont l'Algérie peut êtro Ëère.

)' Vous m'associerez aux sentiments attristés qu'éveille dans tous les cœurs la mort du commandant Lamy, une des espérances de l'armée d'Afrique, tombé au champ d'honneur.

La congé scolaire de la Toussaint

A l'occasion de la clôture do l'Exposition universelle, M. Leygue* a décidé que le congé ordinaire do la Toussaint serait exceptionnellement, pour les lycées, collèges et écoles publiques de France, prolongé jusqu'au dimanche soir 4 novembre. Les ouvriera des tabacs

M. CaiUaux, ministre des finances, a reçu, ce matin, à dix heures, les délégués des tabacs, au nombre de quatre, et les délégués des allumettiers, au nombre de trois. L'entrevue a ûarë jusqu'à midi.

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Les délégués ont soumis au ministre les modifications qu'ils désiraient voir appo'rter à sa circulaire, interdisant toute action syndicale à l'intérieur des manufactures.

M. Caillaux semble disposé à accueillir les revendications des ouvriers, d'après ce que nous en ont dit les délègues eux-mêmes.

Le ministre a promis d'examiner les modi&cations qui lui ont été demandées et a renvoyé a mardi prochain sa réponse.

Les délégués se rendront de nouveau au ministère mardi prochain, a deux heures, pour en recevoir communication.

A L'HOTEL DE VILLE

Aujourd'hui, l'Hôtel de Ville n'est plus qu'une immense salle de fêtes. Tous les locaux des deux Conseils, sauf la salle des séances, qu'on n'aurait pas eu le temps de remettre en état pour lundi, sont transformes en salons ou en buS'ets.

Lasaile des Fêtes, le salon des Arcades, etc., ont reçu leur habituelle parure, sur certains points améliorée. C'est ainsi que la galerie du Conseil général est décorée de merveilleuses tapisseries de Beau vais, et présente le longdes fenêtres une série dé fontaines lumineuses qui joueront ce soir.

Nous avon~ déjà. donné le programme général de la fête de ce soir représentation dramatique et musicale, concert, représentation de M°*° Sada Yacco et do la troupe japonaise de l'Exposition, et bal. Sur la place, chœurs et orchestre; bal populaire sur la place Saint-Gervais.

A cause de ce bal, les voitures ne seront pas admises rue Lobeau.

Récit d'un complot contre M. le Président do la République

Lyon, le 27 octobre.

Sous ce titre « Un complot contre M. Loubet te 7VûMM~M<ede Z~OM publie la dépêche suivante. Nous ne la reproduisons qu'a titre de curiosité Avignon, !e 26 octobre.

On vient de découvrir fortuitement, ces jours derniers, un complot anarchiste qui avnit pour but l'assassinat de M. Loabet, Président de la République.

Un nomme Couturier, ouvrier électricien, avait commis dans la nuit de dimanche à lundi, au préjudice de )a Société mmoise .d'électricité. a Nîmes, un voi de 2,503 fr. en espèces. H s'était introduit dans !es bureaux en descendant par la cheminëe; son vol accompU, il s'était rendu àia g'are, il avait pris place dans un compartiment de I/* classe d'un train se dirigeant sur Lyon. Mais, à Orange, Couturier, craignant un contrôte, descendit et !e commissaire de police, remarquant ses allures louches et les traces de suie demeurées sur ses vêtements, l'arrêta.

On a trouvé sur cet individu des documents et des plans établissant !& préparation d'un attentat contre M. Loubet, et !e vol commis a Nimes n'avait d'autre but que d'assurer à Couturier l'argent nécessaire pour se rendre à Paris et y attendre le moment propice pour exécuter son crime.

Couturier, se voyant arrêté, et habilement interrogé, a

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fait des aveux complets. M. Masclet, averti par M. Gala.- bert, commissaire de police, s'est immédiatement rendu a Orange, d'en il a transmis au ministre de l'intérieur un télégramme chiure, l'informant du complot. Aussitôt, M. Hamard, sous-chef de la Sûreté générale à Paris, est parti pour Orange dans le plus grand mystère, et il se tronvtut hier encore a. Avignon, où il recherche !es ramifications du comptot. On a. envoyé a la frontière des instructions particulières concernant divers anarchistes qui y ont participé.

On suppose que Couturier devait profiter du voyage de M. Loubet, aila.nt inaugurer le monument du Président Carnot a Lyon, pour accomplir son crime. Couturier est toujours sous les verrous à Orange. 11 est l'objet d'une surveillance très sévère et constante. A la suite d'une entrevue de M. Hamard et de M. Masclet, préfet de Vaucluse, les agents de la Sûreté sont actuellement lancés en campagne pour surveiUer les agissements des anarchistes connus comme dangereux et susceptibles de prendre part à un attentat.

Quoique extraordinaires que paraissent ces faits, je puis vous en garantir l'authenticité.

Au sujet de cette information, l'agence Havas nous communique la note suivante;

Contrairement au récit publié par un journal de province, la préfecture de police dément le voyage de M. Hamard dans le Midi.

M. Basiy, député, vient d'adresser à M. Lavaui's, président de la délégation des directeurs des charbonnages du Nord et du Pas-de-Calais, une lettre dans laqueiïe il expose, comme président du Syndicat des mineurs, que la situation du marche charbonnier amène les ouvriers à solliciter une nouvelle entrevue avec les représentants des houillères pour discuter, dit-il, sur l'augmentation des salaires et sur la question des heures supplémentaires de travail.

Lo mouvement gréviste s'étend dans le bassin du Pas-de-Caiais.

Les mineurs de la Compagnie de Dourgos continuent à chômer au complet. 0

A la descente de ce matin, il manque 300 ouvriers a la fosse n° 3 de la Compagnie des mines d.o'Liovin.

On n'annonce qu'une grève partieUo dans les autres concessions.

La grève des charbonniers s'est terminée, ce ma- tin, après un accord devant !e juge do paix. L'EXPOSITION UNIVERSELLE Ce matin, un groupe do négociants des arrondissements qui nvoisinent l'Exposition ont été roçus'par MM. Picard, commissaire gène. al, et Bouvard, directeur des travaux de la Ville de Paris. Ces négociants, ayant à leur tête leurs délégués, MM. Brunel, Hatey et Havard, et accompagnes de MM. Georges Berry,

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3" La Cote officielle de la Coulisse à Terme et du Marché en Banque au Comptant. 3<* La Cote des BourBesdeUMeot~Lyon. 4" Dans 4 grandes pages de texte tous les jours, il donne:

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LES GRÈVES

DANS LE PAS-DE-CALAIS J.

Lens, le 37 octobre.

A HO.NFLEUR

HonSeur, le 27 octobre.

Humbert et Lorolle, députes Ernest Moreau, Poiry et Maurice Spronck, conseillers municipaux, demandaient que, dans le plus bref délai, les rues coupées actuellement sur l'Esplanade, le Champ-de-Mars, le Trocadéro et le cours la Reine fussent rendues a la circulation. Ils exprimaient Également le désir, conformément aux conventions et cahiers des charges, que les restaurateurs et tenanciers de cantines, qui font concurrence aux commerçants patentés, fussent supprimes dès te lendemain do la fermeture. MM. Picard et Bouvard se sont engagés a donner satisfaction, le plus promptement possible, à la'délégation des négociants en ce qui concerne la libre circulation des rues. Sur le second point, ils ont été moins afnrmatifs; mais ils ont promis de se faire, auprès du ministre du commerce, les interprètes des réclamations qu'on leur formulait. Il est évident, en eSet, que, sur ce point, le nunistre constitue l'autorité supérieure de qui dépendra surtout la solution de la question.

Les entrées à l'Exposition se sont élevées, hier vendredi, au chiffre de 154.C23.

Le transport ~.M?'a)]:a, ramenant les volontaires de la Cité de Londres, ayant été signalé, ce matin, à huit heures, à la pointe Prawîo, ne pourra entrer dans les docks~ de Southampton qu'à une heure avancée de l'après-midi. En conséquence, la réception des volontaires, qui devait avoir lieu aujourd'hui, a été reportée a lundi.

La nouvelle a causé un grand désappointement dans la viiic. Le temps est, en effet, superbe, et, dès huit heures du matin, une foule énorme avait commencé à se porter sur le parcours que devait suivre le cortège, et tout faisait prévoir une journée magniûque.

On ava't choisi le samedi en raison de ce que, ce jour-là, un grand nombre d'établissements ferment de très bonne heure. Ce contretemps va priver un élément important de la population londonienne du spectacle si impatiemment attendu de tous.

Par suite du remplacement du ministre anglais, de la maladie de M. Pichon et de l'absence de la légation de Russie, les négociations ont d& être ajournées. Rien de décisif n'a encore été discuté mais le ministre anglais étant arrivé, ainsi que les représentants allemand et russe, des mesures vont-etre prises immédiatement pour la fixation du commencement des négociations. `

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-o-

LA GUERRE DU TRANSVAAL LE KHTOCR DES VOLONTAIRES DE LA CITE DE LONDRES

Londres, le 27 octobre.

LES AFFAIRES DE CHINE LES KiJGQCIA.TIONS

Pékin, le 25 octobre.

Una conférence du corps diplomatique aura lieu

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BULLETIN COMMERCIAL

PAmS.teS? octobre

Cours du marché do la Bourse de commerça

AYOrNE SBtGLE Bt,& FAMNB

lh.3h.ih.3h.th.iih.lh.3h.

Courant. 18.30 18.55 15.50 15.50 19.80 20. 25.65 25.50 Novembre. 17.65 17.75 15.25 15.25 20.10 20.10 2S. 25.95 Nov.-doc.. 17.(i5 17.55 15.25 15.25 20.30 20.25 26.20 26 05 4 de MY 17.75 17.75 15.50 15.50 20.50 SO.tiO 26.50 28.40 4 prenHeM 17 95 17.75 15.59 15.50 2t.l5 2t.M 27.35 27.25 Tendance. fer" fer" fer*'fer" fer" sont. fer" Mut. Circ.TeiUe. 250 500 2,750 250 Circ.jour.. sm 500 Z.TM tM

/M, oc/o&ye.

Après un début hésitant, le marché s'est raCermi et la fermeté a prévalu pendant la dernière partie do la séance.

Bien qu'on ne finisse pas au plus haut, la plupart des cours sont en reprise sur la clôture d'hier. Mais ce qui a surtout change, c'est les dispositions générales.

Les acheteurs reprennent courage et se reprennent a espérer une hausse sérieuse avant la liquidation.

Il semble cependant que, jusque-là au moins, la situation du marche devait commander une grande réserve, car, avec les différences qu'il y aura à payer, ce serait miracle s'il ne se produisait pas quelques défaillances.

Même si le plus gros des liquidations est déjà opéré, il faut s'attendre a un certain nombre d'exécutions à fin du mois. La Valeur dont on s'est le plus occupé est le Brésil, qui gagne 1 fr. 40. sur hier à 63 40. C'est une réaction naturelle après la baisse qui vient d'avoir lieu. D'après certaines dépêches, la situation ûnanciére s'améliorait là-bas.

Le 3 0/0 continue a être très ferme et s'avance de 100 15 à 100 25.

L'Extérieure espagnole, qui clôturait, hier, a 67 97, est poussée vivement jusqu'à 68 47, mais elle retombe à 68 25, gagnant 37 centimes seulement.

L'Italien s'avance à 94 15 à 94 30.

LOS luaDnssemema ue ureun suui mrmes. Le Crédit lyonnais passe de 1,083 à 1,089. La Banque internationale se relève de 384 à 393.

Les Chemins espagnols restent lourds. Le change espagnol est toujours très mauvais. Los Valeurs de traction sont calmes. Les Valeurs du Transvaal sont en amélioration sensible.

tendres, 27 octobre. Le Stock Eïchange débute indécis, msis par ta suite devient ferme en gênerai, particulièrement sur les Consolides. Les Chemins américains sont fermes. Les Valeurs du Transvaal sont ca.!m& en raison d'une grande réserve produite par les nouvelles moins favorables du théâtre de la guerre, mais sont cependant soutenus. En clôture, [e marché est ferme.

L'argent métal perd 1/16 à 29 7/8.

BcrUn, 27 octobre. –Le marché débute lourd, mais peu après la tendance devient meilleure, particulièrement sur les tendances locales. La liquidation est très tacite, l'argent pour reports se tenant à 3 7/8 et la Seehandiung curant des capitaux à 3 3/8 0/0.

En séance, le marché est soutenu.

Les Etablissements de crédit sont fermes. Clôture soutenue.

Vienne, le 27 octobre. Le marché débute ferme, particulièrement les Valeurs de transport, et parmi cetles-ci les Chemins autrichiens. Le bilan de la Banque austro-hongroise accuse une augmentation de 933,000 couronnes dans l'encaisse or, et une diminution de 273,000 couronnes dans l'encaisse argent.

En séance, le marché est ferme.

Les Valeurs de forges sont irrégulieres. Clôture ferme.

demain, et on croit qu'une base d'action sera résolue, de telle sorte qu'on peut s'attendre a voir commencer les négociations immédiatement.

Yokohama, le 26 octobre.

On annonce officiellement que la première réunion des représentants des puissances pour les négociations de paix aura lieu aujourd'hui.

On ajoute que Li-Hong-Tchang a été nommé généralissime deTarméo do Wu-Weï, qui se compose do soldats exerces par des gradés étrangers et pourvus d'armes perfectionnées. 0

Tientsin, le 86 octobre.

Des informations de source japonaise apprennent que les médecins les plus éminents de l'empire ont été appelés auprès de l'impératrice qui est à TafYuen-Fou, très malade.

Six Boxeurs ont été exécutés mercredi n Tientsin. Londres, le 27 octobre.

Une dépêche de Rome, 27 octobre, publiée par quelques journaux, dit

« Le ~CMa~ero reçoit une dépêche annonçant que l'empereur de Chine a écrit pour annoncer son intention de retourner à Pékin. Le maréchal de Waldersee enverra une force do 5,000 hommes pour escorter l'empereur. H

s

LE SHAH DE PERSE

Saint-Pétersbourg, le 27 octobre.

Le shah do Perse a achevé aujourd'hui son voyage en Europe. Il est arrivé de Nakhitchévan a Djoulfa et se rend de là à Tabriz.

TRIBUNAUX

UM ASSASSIN DZ QUINZE ANS

La Cour d'assises de la Seine juge aujourd'hui nn 1 enfant de quinze ans, George Friedge. qui, le 27 mars dernier, a tenté d'assassiner M. Klein, femme d'un agent d'affaires.

Friedge avait, un jour, accompagné sa mère chez un agent d'affaires, M. Klein. H en parla à ses camarades, qui lui dirent qu'il y avait là un coup à faire, et qu'il pourrait se procurer de l'argent en assassi- ` nant M"' Klein un jour que son mari serait absent. Friedge se laissa entraîner, et le 27 mars, il sonnait chez M°" Klein. Ce fut elle qui vint ouvrir. Il lui 1 demanda si son mari était là. Sur sa réponse négative, il s'élança sur elle et lui porta trois coups de couteau qui lui firent des blessures heureusement insigninantes.

Les cris poussés par M"' Klein eS'rayérent !e précoce meurtrier, qui prit la fuite, mais ne tarda pas autre arrêté.

Un expert médical, M. le docteur Dubui&son, été commis, et conclut à une responsabilité limitée. Malgré son jeune âge, Friedge a été poursuivi. M. Mirande préside l'audience, M. l'avocat général Lombard occupe le siège du .ministère public. M* Deizons plaideront le jeune Friedge. p

Htf COL! At-COOL SUCRE

t h. 3 h. 1 h.3h. lh.3h. th.3h7

Courant. 84.75 St.SO 80.50 80.75 33.59 33.50 28.25 282? Novembre:. 84.75 84.75 8l. 8t. 32.75 32.75 38.3? 28.3? Nov.-déc. 85.85.80.75 8t..32.75 32 7.) 4premiers. 81.50 80.75 81.50 81. 32.75 32.75 29M 4 de mai.33.25 32.25 30.12 30.tï

Tendance.. Mt°"cat'" cat"cat°" c~"c~" cnl*'c:tt"'

Ctrc.YeiUe.. 800 t.350 250 13.000 Circ.jour.. 650 1,250 250 M~OO

LE HAVRE, te 27 octobre

COTOKS LAINB3 POIVRE' CAFÉS CAFES

lOh.1/4 9 h. 3/4 Mh.1/2 Ouvert. Clôtura Octobrsl900 6il2 10450 M.. MM ?75 Novembre. 58.87 i0t50 TO.. M25 45~ Décembre.. 6775 105M M.. MM) MM Janvierl9!)i 5737 106.. MM MM 4S.. Février. 57X7 H2.. 7t.. 4G75 46~ Mars. 5712 H250 7125 47.. 4625 Avril. 571S! 113.. 7175 4725 46m M~ 5712 M350 7175 4750 4675 Juin. 5712 lit.. 7175 4775 47.. JutHet. 6725 H450 7175 48.. 4725 Août. 5712 115.. 7175 4825 4750 Septembre.. 56 6~ 115 48 50 Tendance.. calme c&tmo &p.sout c~Ime souten.. Ventei,Cotons:balles; taines: 375 b&ttos; poivres: 100 sMS;caf6s, OtivertuM. 8.003 SM. cafés. ctôture: sacs.

M a~Ht HOLLEY.

HoLLEY. Imprimerie du TotO'na~ D~aM 17. rue doe P~tt~a S~ Gafmmt.n-l'Auxerrots

PETtTE REVUE FtNAMC!ËRE MtaeB d'or dm Transvaat. Co)MO:Ma<e<: GoM/!eM~ oy-SoM~t ~yrtca. L'assemblée générale des actionnaires de cette Compagnie est convoquée à Londres pour le 6 novembre prochain pour examiner et approuver les comptes de l'exercice 1899-1900, clos le 30 juin dernier. Suivant la coutume, les rapporta et comptes de cet exercice seront publiés avant l'assemblée générale, et probablement dès les premiers jours de la semaine prochaine.

On annonce dès à présent que le bénénce net réalisé pendant l'exercice, déduction faite des intérêts aux Obligations et de toutes autres charges, s'élève a. 261,982 liv. st.; sur catto somme, il a été prélevé 75,000 Mv. st. pour payer l'intérêt de 6 0/0 du aux 1,230.000 liv. st. d'Actions de préférence.

Avec les reports des exercices précédents, la balance du compte de ProHts et Pertes se monte au 30 juin dernier à 1,754,937 liv. st. (contre 1,589,957 liv. st. au 30 juin 1899), soit près de 41 millions de francs, et la Compagnie possède, en outre, un fonds de réserve da 1 mi!lion de livres sterling, soit 25 millions de francs.

Toutefois, en raison de l'incertitude qui règne encore quant à l'époque où l'exploitation régulière pourra être reprise sur le Rand, le conseil d'administration ne proposera aucun dividende pour les 2 millions d'Actions ordinaires. Lorsque le rapport aura été pubtiô, nous donnerons des détails sur la composition actueDe du portefeuille de la Compagnie.

Société dos aciéries et chantiers de Pafaton. On sait que l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires de la Société minière et métallurgique Vo~a-Fte/tert! a autorisé le conseil d'administration a. céder les usines de la Volga à une Société dont les statuts ont été approuvés par ukase du 10 juin 1903 et qui a été constituée le 8 août dernier au capitat de 7,5TO,000 roubles (20 millions de francs), divisé en 40,00;) Actions de 187 roubles 50 (500 fr.). sous la dénomination de 6'octe'<edM aciéries et c~atMh'f)'~ tfe .Pat'ato~

Sur les 40,000 Actions constituant le capital de la SociéM, 5,000 ont été données à la Voiga-Vichera en payement d'une partie du prix de ses usines les 35,000 Actions do surplus, actuellement libérées de 93 roubles 75 C2M fr.) sont mises à la disposition des actionnaires de la Vo)~a. Vichera, dans la proportion de 7 Actions Parafeu pour 10 Actions Volga-VIchera. Ceux d'entre eux qui voudront exercer ce droit de préférence devront déposer leurs titres, accompagnés du premier versement de 250 fr.. avant le 16 novembre 1900, à la Banque de Paris et des PaysBas, ou à l'une de ses succursales. Ils auront, en outre, le droit de souscrire aux Actions qui resteraient disponibles après l'exercice du droit de préférence, et qui seront réparties au prorata des demandes.

Compagnie gémerate dn ga~ponp ta France et l'étranger. Los comptes de l'exercice 18991900, qui seront soumis à l'assemblée générale des actionnaires de la Compagnie générale du gax pour la France et l'étranger, convoquée pour le 30 octobre, font ressortir un bénéfice net de I..893.977 fr., contre 1,84~,783 fr. pour l'exercice précédent. Le conseil d'administration proposera la distribution d'un dividende de 32 fr. 50, égal a celui des exercices précédents, et le report à nouveau d'une somme de 816,957 fr.

Un suicide à la Conciergerie

Un nommé Charles Estragnat, qui devait comparaître !un<ti devant la Cour d'assises de la Seine pour attentat à la pudeur, s'est tiré aujourd'hui deux coups de revolver dans la tête au moment, il était en liberté provisoire,où il allait se constituer prisonnier à la Conciergerie. La mort a été instantanée

LE MINISTERE ESPAGNOL

Madrid, le 27 octobre.

Le ministre de la guerre a déclaré n un journaliste de Saragosse qu'il avait l'intention de s'occuper activement de l'armée. Il se prononce en faveur du service militaire obligatoire.

Le ministre proteste contre l'épithète de militaire qu'on prétend donner au Cabinet actuel.

En eR'et, a-t-il dit, ce n'est pas le moment de faire régner des influences militaires. Nul ne pense à une pareille prédominance.

Le ministre pense obtenir le droit de nommer dans les hauts commandements sans l'intervention du Conseil des ministres. Il a ajouté, en terminant, qu'il ignorait la politique et ses sacrifices, et les hommes qui s'y adonnent, et qu'il s'eSbreerait de faire du ministère de la guerre un ministère exclusivement technique.

Le gagnant du gros lot

Chartres, le 37 octobre.

Le gagnant du gros lot de 500,000 francs des Bons de l'Exposition est un Chartrain, nomme Emile Chas~es-Leroy, rentier, ancien épicier, demeurant 21, ma de BonnevaMe.

La PN<r!e annonce, d'après une dépêche de Bruxelles, que l'anarchiste Sipido, qui a tiré sur le prince de Galles, et qu,e l'on recherchait depuis son procès, vient d'être arrête à Paris.

Le mariage de la reine de Hollande

De notre correspondant de la Haye

Contrairement & la dépêche du Da!'< .Mat<, la date dn mariage de !a reine n'est pas fixée. II est seulement vraisemblable qu'il aura lieu, non pas, comme il a été dit, le 17 janvier, mais le 7 janvier, la jeune reine ayant manifesté le désir que la cérémonie nuptiale eût lieu le jour anniversaire du mariage de sa mère. Rien non plus n'est encore arrêté sur le lieu. où sera célébré le mariage. D'un côté, la tradition veut que les unions princières aient lieu dans la chapelle du palais de l'autre, on tiendrait à un !o<cal où pourraient être réunies les notabilités da pays. Le futur prince-époux, dont le dtpart était nx< a mardi matin,_prolonge sea stjour d'une semaine.