Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-04-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 17 avril 1897

Description : 1897/04/17 (Numéro 106).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k468723f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81%.


LES SALONS EN 1897 Nous rappelons a nos lecteurs que, sous ce titre, le Journal des Débats mettra en vente, dans les premiers jours de mai, un superbe ouvrage, grand in-8°, de plus de aoo pages. Le texte en sera fourni par notre collaborateur, M. André Michel, et l'exécution artistique en est confiée à la Gazette des Beaux-Arts.

La publication, ornée de vingt-quatre planches hors texte et de très nombreuses illustrations, contiendra, en guise de préface, une étude sur le Palais de l'Industrie, EUe paraîtra en quatre livraisons de quarante-huit pages.

Le prix de l'ouvrage broché est de 30 fr. servi à Paris, de 22 fr. 50 pour la province et l'étranger. Les souscripteurs peuvent se procurer, moyennant un supplément de 2 fr. 50, un élégant emboîtage, destiné à abriter les livraisons. Le tirage étant fixé a un nombre limité d'exemplaires, nous invitons nos lecteurs à nous adresser le plus tôt possible leurs demandes, accompagnées du montant en mandat-poste ou valeur sur Paris.

SOMMAIRE

BuLLETin. A FBôtet de Vttte.

Et. GRÈCE ET LA. TURQUIE. Au JOUR LE JOUR. Û?M/~ Pa~uM. Guy Tome!.

A L'ÉTRANGER. Les a~atre! <te Cre<e. LE CONTESTE FRANCO-BRKSIHEM.

RETOUR DN LA. MECQUE. Emite FagMCt. LA. SORCIÈRE DE PRAGUE. F. Marton Cfawferd.

BULLETIN

A L'HOTEL DE VILLE

Habituellement les élus de Paris attendent, pour interpeller le préfet de police surles excès de la police au Père-Lachaise, que les événements soient accomplis. Mais, cette année, i!s s'y sont pris plusieurs semaines d'avance.Us ont interpellé par anticipation, au milieu du moisd'avri!,sur coque les agents de M. Lepine pourront faire de condamnable dans la dernière semaine de mai. C'est une interpellation préventive. M. Chausse voulait obtenir de M. le préfet de police l'assurance que la police ne troublerait en rien les manifestants de la Semaine sanglante, et laisserait au drapeau rouge toute sa liberté d'expansion. Pour cela, il n'y avait qu'un moyen, selon M. Chausse. C'était que la police ne parût pas, car là où la police se montre les amis de M. Chausse se sentent insultés et il leur est impossible de rester calmes. M. Chausse demandait simplement à M. Lépine de s'engager à ne pas laisser circuler son personnel au Përe-Lachaise ou dans les environs, le jour où il plairait aux fidèles de la Commune d'y célébrer leur culte. « Etes-vous disposé, interrogeait-il, à nous laisser visiter nos morts, sans nous infliger un contact qui constitue une provocation? » M. le préfet de police n'a pas laissé ignorer à M. Chausse qu'il n'était point dans une telle disposition, et que son intention formelle était, cette année comme les précédentes, de maintenir le respect de la loi et l'exécution de l'ordonnance sur le drapeau rouge. a Loin de promettre d'éloigner ses agents du lieu de la. manifestation, il a exprimé la conviction que leur présence était très nécessaire, pour inspirer le respect de l'ordre à certains «professionnels de la révolution H qui, d'euxmêmes, pourraient être enclins à s'en écarter. 'Et M. le préfet de police a ajouté que, pour éviter des violences inutiles, et ce qu'on appelle

fEUïMETON DU JOURNAL DES DEBATS du iT avrH t8S?

BETMR DE LA NECOBE

C'est une mention qu'assez peu d'habitants du boulevard peuvent mettre sur leurs cartes de visite. Un livre comme celui que M. Gervais-CourteHemont a publié, ~o~ Foy~e a ~~ee~KC, de quelque manière qu'il soit écrit, a toujours ceci pour lui qu'il est de ceux qui n'ont pas été publiés déjà l'année dernière et qui ne risquent point d'être refaits l'année prochaine. Il y avait seulement cinquante-sept ans qu'un Français n'avait pénétré dans la ville sainte, quand M. Courtellemont y est entré nu jusqu'à la ceinture sur le dos de son bourriquet.

C'est que ce n'est pas très facile d'aborder la cité sacrée. Non licet o?KM!M. C'est même beaucoup plus difnole qu'il ne l'était dans l'antjquité d'aborder à Corihthe.

D'abord, il ne faut pas être chrétien; ensuite, ce qui est indispensable, il faut être musulman, parler en arabe, prier en arabe, agir en arabe, être arabe de langue, de costume, de coutumes, de physionomie et d'observance, sans qu'il y manque rien, etsans une minute d'erreur ou d'oubli. Sinon, on est parfaitement sûr de son affaire, c'est-à-dire de ne pas revenir. Est-ce tout? Non. Il faut être médecin. Quelque bon musulman que vous soyez devenu, on devinera ou soupçonnera toujours que vous ne l'êtes pas de naissance. Avouez qu'en effet vous êtes un ?'OM??n converti à l'Islam et d'autant plus ardent croyant que vous êtes relativement néophyte cela pourra encore passer, à l'extrême rigueur; mais à la condition que vous soyez médecin, « Si tu es roumi, de naissance, tu es médecin. Tous les roumis sont médecins. Ils n'ont même que cela de bon. Guéris-nous, n Ils ne sortent pas de ce raisonnement simple et fort. H faut être médecin, et les guérir; Les difficultés s'accumulent.

Est-ce tout?:Non. Une faut pas être photographe. L'Arabe n'admet pas qu'on !e photo-

_a.

~~pfodMcMoM t'n<ef<M<e.

volontiers au Conseil municipal <' les brutalités dela.policea.iln'était rien de tel qu'unsuffisant déploiement de force publique et que l'avertissement salutaire donné, sous cette forme visible, à qui de droit. « Savez-vous, a dit M. Lépine, à quoi tient le calme qui règne depuis quatre ans à Paris? A ce fait que les orateurs révolutionnaires savent que la préfecture de police est fermement résolue à maintenir l'ordre à tout prix. a

M. Chausse et les révolutionnaires du Conseil municipal ne sont que trop convaincus de cette vérité, et c'est précisément ce qui les afflige. Une préfecture de police si résolue a faire respecter l'ordre, et a tout prix, !es gène, les importune plus qu'on ne saurait dire. De là les plaintes de M. Chausse, qui, d'ailleurs, a rappelé très ingénument les intentions du parti révolutionnaire, auquel il tient à honneur d'appartenir. « Révolutionnaires, nous sommes, a-t-il déclaré; mais nous ne voulons pas, de gaieté de cœur~ soulever des pavés, faire couler le sang nous attendons le moment ou le peuple, mieux instruit, mieux armé, n'aura plus qu'un coup d'épaule à donner pour jeter bas l'édifice social. M Ces révolutionnaires ne sont-ils pas des créatures bien inoffensives ? Pour jeter bas l'édifice social, i!s n'attendent qu'une bonne occasion et des armes. Conçoit-on que M. le préfet de police hésite a leur confier la garde de la cité? '? M. Chausse, lui, ne le conçoit pas.

II est inutile de dire que la majorité du Conseil municipal entre tout à fait dans la pensée de M. Chausse. L'ordre du jour qui a clos l'interpellation en témoigne. « Considérant, y est-il dit, que ce déploiement injustifié constitue une provocation au désordre en réveillant chez les manifestants les sentiments de répulsion contre la police qui animent tapopulation parisienne." » Et M. le préfet de police est formellement invité à avoir égard à cette répulsion si légitime et a ne pas « déployer de police a au Père-Lachaise. La réponse de M. Lépine à M. Chausse indique surabondamment le cas que M. le préfet de police compte faire de cette injonction. Le Conseil municipal l'a déclaré «responsable de tous les malheurs que la présence de la police pourra provoquer. C'est bien entendu. A chacun sa fonction et sa responsabilité. Ce n'est ni M. Chausse ni ses collègues qui répondent de l'ordre dans Paris, et c'est pourquoi Paris peut encore reposer en paix.

Reproche H~uste. La Z,an<erne a fait une découverte. Elle a consulté un vieil ordre du jour de la Chambre, celui du 2 avril 1896, date du départ pour les vacances de Pâques. Elle y a trouvé, aux n" 14,15 et 16, la discussion de plusieurs propositions de revision constitutionnelle. Puis, elle a pris l'ordre du jour du 10 avril 1897, et elle a constaté que les mômes propositions n'ont monté que de deux crans elles sont aux n<" 13,13 et 14. La-dessus, elle déplore la stérilité du travail parlementaire et réédite une antique formule, renouvelée du temps de Louis-Philippe Rien, rien, rien Nous ne 'prendrons pas, contre la Lanterne, la défense de la Chambre. Nous ne prétendons pas que ce soit l'Assemblée la plus active du monde, ni qu'elle vote beaucoup de lois utiles, ni qu'elle emploie de façon très fructueuse ses neuf ou dix mois de session. Mais c'est lui chercher une fort injuste chicane que. de l'accuser de laisser dormir dans les cartons la revision constitutionnelle. Si elie avait donné les n"l, 3 et 3, au lieu des n" 14, 15 et 1C, aux propositions de M. Bourgeois, du Jura; de M. A. Naquet, de M. Michelin et de quelques-uns de leurs collègues, elfe aurait perdu quelque;; séances de plus en discussions absolument oiseuses et gaspillé encore un peu plus de temps qu'elle n'a fait. La re vision de nos Constitutions est à l'ordre du jour, dans notre pays, non pas seulement depuis le 2 avril 1896, mais depuis plus d'un siécie. On lui a donné assez souvent un tour de faveur pour avoir le droit de la laisser sommeiller en paix pendant quelques années. Et les radicaux eux-mêmes ne tiennent pas fort sérieusement à !a tirer de ce bienfaisant sommeil sinon, ils proSteraient de leur passage au pouvoir pour essayer au moins de la faire aboutir. Quand M. Bourgeois, M. Doumer et leurs amis étaient ministres, nous ne nous sommes pas aperçus qu'ils missent beaucoup d'activité a s'occuper de la revision. Les radicaux ne commencent a manifester pour elle un intérêt très vif que lorsqu'ils sont dans

graphie, chacun sait cela; mais qu'on ait la prétention d'exercer la photographie au centre de l'islamisme, dans la ville sainte de Mahomet, voila qui serait le comble t Imaginez l'impossibilité la plus surnaturelle, vous n'approcherez point de cette impossibilité-là.

Eh bien! récapitulons: M. Courtellemont était chétien, il était roumi; il n'était pas musulman, il n'était pas médecin, il était photograhe il s'est mis dans la tête d'aller à la Mecque, de baiser la pierre noire, de boire l'eau sainte, de se promener dans la Mecque, de la photographier, et d'en revenir, et il a accompli tout cela. C'est un jo'i tour de force.

Ou plutôt de patience, de maîtrise de soi, et d'habileté faite de bonté. M. Courtellemont parle l'arabe comme nous parlons « le bon jargon de Grève il s'est fait musulman et il n'a eu aucune peine à cela, parce qu'il adore les musulmans, a pour eux une véritable profonde sympathie, trouve chez eux un instinct de justice et de fraternité qui le touche, voit en eux très sincèrement des frères il a été là-bas sans rien déguiser, se disant Algérien, ce qui était vrai; roumi converti, ce qui était vrai; médecin, ce qui était vrai relativement, car il a quelques bonnes recettes qui l'ont fait passer là-bas pour un Potain et surtout il s'est fait aimer par sa bonne grâce et tout ce qu'il a de franchement et cordialement sympathique en lui. Une manière d'ascète algérien, patriarche centenaire, lui a dit au départ « Je sais que ton affection pour l'Islam est sincère. Dieu voit dans ton cœur encore mieux que moi. Va, ne crains rien. Prends seulement quelques précautions contre le soleil et la ilëvre, surtout si tu vas à Médine. Mais va sans crainte. Tes intentions sont pures; tu veux t'instruire, et tu as raison car tu nous aimeras encore davantage quand tu nous connaîtras mieux. Ne crains rien des hommes; car ton regard fera baisser les yeux des méchants; il est clair et droit. Vénérable optimisme, auquel nous savons trop qu'il ne faut se fier, et qui n'a pas réussi à tout le monde; mais que M. Courtellemont a bien fait d'adopter. Il lui a réussi.

Accompagné d'un Arabe, qui avait été plusieurs fois a la Mecque, et qui luiétaitun auxiliaire nécessaire, encore qu'il paraît avoir été quelquefois un acolyte assez désagréable, il a été à Djedda; de Djedda à la Mecque, à dos~ d'âne, corps nu et tête nue, sous un soleil terri- ble, comme le rite le veut, il a traversé le désert, et il a fait ses dévotions, et il a séjourné à la Mecque, et i! a arpente la vallée de Mouna, la

l'opposition. Leur ardeur révisionniste est une.&évre intermittente, d'ailleurs peu contagieuse, et, partant, inoffensive.

LA GRÈCE ET LA TURQUIE

M. Delyannis, dans le discours qu'il vient de prononcer devant la Chambre des Députés, a déclaré avec une franchise que ses déclarations n'ont pas toujours présentée au même degré, qu'aucune puissance n'avait fait la moindre opposition à une entente directe entre la Grèce et la Turquie. Nous le croyons sans peine. L'Europe serait très probablement enchantée, au point où en sont les choses, de se trouver elle-même tirée d'affaire sans avoir besoin de s'en mêler davantage. Son intervention n'a jpas été jusqu'à ce jour assez heureuse pour qu'elle s'obstine a. l'imposer, a l'exclusion de tout autre procédé. Elle s'est mise dans une situation tout aussi fausse que celle de la Grèce, en ce sens qu'onnevoitpa.smieuxpourelle le moyen d'en sortir. Si quelque incident imprévu ne vient pas à se produire, si quelque élément nouveau n'apparaît, pas dans la question, le ~<M ~Mp peut durer longtemps encore, aussi longtemps que, de part <t d'autre, on aura des ressources pour le prolonger. II est vrai que les ressources de la Grèce ne sont pas inépuisables. Quoi qu'il en soit, on aurait appris sans aucun déplaisir que la Grèce et la Turquie étaient sur le point de conclure un arrangement direct; mais M. Delyannis, tout en assurant que personne ne s'y opposait, ne-1'apas annoncé comme prochain, ni même comme probable. Interrogé sur les négociationsen cours, il aayouéqu'ellesavaient eu lieu par une entremise officieuse. En bon français, il y a eu dans ce sens une tentative qui n'a pas mieux réussi que les précédentes, et les choses restent en l'état.

Comment pourrait-il en être autrement? La Turquie n'a aucun motif d'être envers la Grèce moins exigeante que ne l'est l'Europe, et la première condition qu'elle doit mettre au rétablissement des relations normales entre les deux pays est, d'abord, le retrait des troupes que commande le colonel Vassos en Crète, et, ensuite, la dislocation de celles que le. gouvernement hellénique a concentrées sur la frontière de la Thessalie et de l'Epire. Mais si la Grèce était disposée à accepter ces conditions, tout serait déjà fini. Quelle apparence y a~-il à ce qu'elle accorde à la Porte ce qu'elle refuse à l'Europe ? Et, dès lors, quelle espérance peut-on conserver dans un accord direct? La Porte seule, il faut bien le dire, est dans une situation correcte, logique, qui lui permet d'attendre les événements avec patience. Elle a fait le sacrifice de la Crète; elle n'a plus qu'à regarder avec philosophie l'Europe s'ydébattre dans une impuissance absolue. L'unique intérêt qu'elle ait encore dans l'île cst~ la préservation de la vie des musulmans, et voilà pourquoi elle maintient quelques troupes que personne n'a encore osé lui demander formellement de rappeler. Sur le continent européen, elle a prjs en temps opportun des dispositions militaires qui lui laissent envisager l'avenir avec confiance. Sa supériorité numérique sur les Grecs est écrasante au point ou aura lieu le conflit décisif, s'il doit y avoir un conflit, c'est-àdire à l'extrémité orientale de la frontière de la Thessalie et de la Macédoine. De deux choses l'une ou les deux armées resteront l'arme au pied jusqu'à complet épuisement de leurs ressources, et il n'est pas douteux que celles de la Grèce seront épuisées les premières, M. Delyannis le reconnaissait lui-même dans un récent entretien avec un journaliste ou bien le choc se produira, On fera la guerre, et les Turcs n'auront pas .beaucoup de peine à s'emparer de Larisse et de la province avoisinante. Alors ils auront entre les mains un gage matériel, et des négociations en vue d'une évacuation simultanée des territoires grecs occupés par les Turcs et des territoires turcs envahis par les Grecs pourront s'établir

vallée des Sacrifices, et il a vu la pierre où paraît encore la broche qu'y a faite !e sabre d'Abraham immolant un mouton aux lieu et place de son fils, et il a eu des fatigues terribles et de fortes alertes; mais, en somme,-aucun désagrément sérieux.

Il n'y a que la photographie qui fut pour lui un vrai danger. Et encore sa bonne grâce, même en cette affaire, fut la plus forte. Sonhôte de la Mecque le vit fixant la ville, du haut.d'une certaine colline, avec une photo-jumelle (car à des appareils plus considérables il ne fallait pas songer), et, pour répondre à son regard interrogateur, M. Courtellemont, mentant pour la première fois, –en quoi il eut tort comme vous allez voir, lui dit Vois-tu, Abd-eI-Vahab~ j'ai de trop mauvais yeux pour voir de loin, et avec ce petit instrument ma vue est corrigée; j'ai un œil qui voit trop loin, un autre qui voit trop près avec cela, ils voient ensemble. L'Arabe répondit avec tranquillité « Oui, je sais c'est avec ces machines-là qu'on prend les portraits des pays. J'en ai vu de pareilles à Tanger. H

« Ai-je péché, frëre? Dans ce cas, je brise immédiatement l'instrument.

L'Arabe réfléchit: « Non, tu n'as pas péché, puisque fM ne jo/to<o~c!pA~ pas les t):M~. C'est égal, prends garde à ne pas être vu. On te prendrait pour un espion politique, et nous se'rions impitoyablement massacrés. C'est arrivé' bien souvent ici à l'époque des pèlerinages. ') Et c'est ainsi que nous avons dans le volume de-AÎ. CourteHemontJa première photographie générale de la Mecque, accompagnée de plusieursautres, particulières, grâce a l'indulgence d'Abd-el-Vahad et de la cordialité de M. Courtellemont, qui avait su s'en faire un ami. On conçoit qu'un livre fait tout entier de choses vues, qu'on ne voit pas tous les jours, serait du plus haut intérêt quand même il serait mal fait.'Mais M. Courtellemont a du talent. Il s'est bien gardé d'abord d'imiter personne, ensuite de « faire du style M et de s'habiller en écrivain. 11 suffit bien de s'habiller en Arabe. I) s'est contenté d'avoir de la'mémoire et d'exprimer. de noter plutôt, avec la plus grande simplicité de forme, tout ce qu'il a vu et tout ce qu'il a éprouvé. Et il arrive ainsi à une force tranquille d'expression qui n'est pas ordinaire, et qui émeut profondément. Le voici sur le chemin de Djedda à la Mecque, au milieu du désert inquiétant et hostile, parmi des cirques et en- tonnoirs, qui sentent te Bédouin rôdeur, dans la nuit tout à fait close:

dans deseônditions plus pratiques. La faute impardonnable qu'a commise l'Europe en laissant le colonel Vassos débarquer en Crête aura quelques chances d'être réparée. Est-ce à ce dénouementque.nous marchons? Il ne sera bien brillant ni pour l'Europe, ni pour la Grèce; mais qu'y faire ? 2

La Grèce doit aujourd'hui regretter avec tristesse que l'intervention de l'Europe dans ses affaires n'ait pas été plus énergique. Cette intervention toujours lente, tardive, impérative dans les mots, inefficace dans les actes, n'est pas sortie de cette mesure indécise qui permettait malheureusement a. la Grèce d'y résister, et peut-être même l'obligeait à le faire, sans qu'elle pût toutefois en triompher. II y avait là, en même temps, trop et trop peu. Le. gouvernement du roi Georges, placé .entre la menace d'agitations intérieures du. caractère le plus grave et le danger d'une guerre extérieure, n'a pas su prendre héroïquement son parti, et s'il a compté sur l'Europe pour lui en imposer un, il s'est trompée L'opinion publique, dans certains pays occidentaux qui avaient pour elle,des sympathies bien naturelles, a empêché de prendre a. l'égard de la Grèce des mesures d'autorité, de coercition si l'on veut, qui auraient.été son salut. Une pensée généreuse, un sentiment bienveillant ont tourné, comme cela est arrivé plus d'une fois dans l'histoire, contre le but qu'ils se proposaient. Il y a eu presque partout une prévision insuffisante, une volonté hésitante et incer~ taine. La nécessité, que chacun s'était imposée, de parler et d'agir d'accord avec tous les autres, a été le triomphe théorique du concert européen, mais a finalement laissé des doutes sur sa valeur effective. On en est venu peu à péu à la situation actuelle, une des plus confuses, et, à bien des égards, une des plus inquiétantes qu'on ait jamais vues en Orient. La seule sécurité de l'Europe est dans la ligue pacifique qui s'est établie entre les Etats des Balkans i elle permettra sans doute, quoi qu'il arrive, de contenir .et de localiser le mal au sud de la péninsule. C'est, aujourd'hui, tout ce qu'on peut espérer.

AU JOUJE~LE JOUR ŒUFS, DE PAQUES

Ceuxquis'intéressentaux destinées des petites industries parisiennes apprendront avec intérêt que la campagne.actuelle des œufs de Pâques s'annonce assez bien. Non pas que les poules en sucre aient exceptionnellement pondu en avril t8()~, mais parce que, au dire des spécialistes, le « poisson, cette année, n'a pas mangé l'œuf ?. Comme nos lecteurs pourraient ne pas pénétrer à la première lecture, ni même à la seconde, le sens de cette phrase mystérieuse, je leur dirai q~'t)ne des terreurs des confiseurs est de voir coïncider la fête de Pâques avec la semaine du i" avril. Lorsque ces deux dates se trouvent très rapprochées, il arrive que les petits cadeaux faits aux amis et amies, sous forme de poissons de sucre, ne se renouvellent pas sous les espèces de l'œuf, ou réciproquement. Dans la première circonstance, on dit, en argot commercial, que le poisson a mangé l'œuf dans la seconde, que l'œuf a mangé le poisson. Triste affaire dans les deux cas t

Et Dieu sait pourtant que les spécialistes en douceurs ont bien d'autres aléas à envisager! Le plus terrible de tous est une question de température. Quand il fait froid, l'œuf va tout seul quand il fait chaud, bonsoir. Non pas, comme on pourrait se l'imaginer, parce qu'avec la complicité du soleil les messieurs galants préfèrent offrir des ûeurs, mais parce que depuis une dizaine d'années au moins le chocolat règne en maître dans la confiserie et qu'en France on n'aime à manger du chocolat que quand il fait froid.

Ceci est assez difficile à expliquer, puisque le cacao est un aliment qui nous vient des pays chauds mais n'importe quelle vendeuse de nos confiseries du boulevard pourra vous attester la véracité du fait.

Actuellement, on fabrique encore deux œufs de

« Un demi-sommeil s'empare de moi, et je rêve. J'ai conscience que je touche à un moment grave de ma vie. Que serai-je demain? Quel accueil m'est réservé? Au point du jour, je franchirai l'enceinte redoutée. En sortiraije ? Et toute ma vie se déroule en visions rapides. Des souvenirs futiles de mon enfance se mêlent aux rêves d'amour de la première jeunesse puis ce sont les voyages, les courses folles, les pays parcourus, Grenade et l'Alhambra, Tolède et ses vieux murs, le soleil couchant à Séville, sur la Torre de Oro. Et Malaga et Tanger. Des clairs de lune à Tlemcen, puis Damas, Brousse, Stamboul, Jérusalem, le Caire. Et voilà de frais ruisseaux aux environs de Paris, les fleuves de France, ses jardins, ses fteurs. Dans la nuit, les clochettes des ânes tintinnabulent en légères sonnailles. Voilà une !m~eM!Mt d'une parfaite sincérité, sans aucune surcharge, d~une netteté bien rare.

Un peu plus de style dans la description de la Mecque au déclin du jour; mais ceci encore est net, précis, vigoureux et bien tranché de ton. Il n'est pas mauvais pour écrire, quand du reste on est bien doué, d'être un pou photographe :1

« Assis à terre, sur les dalles de marbre, j'écoute, ravi, la mélopée des muezzins qui, des quatre minarets d'angle du sanctuaire, lancent leurs appels à la prière. Ils chantent en tourriant autour des balcons de pierre qui couronnent les élégantes tourelles, et leurs voix s'assoardit ou s'élève selon la direction dans laquelle elle s'envole. Tantôt à l'unisson, tantôt ,à contre-temps, leurs vo'ix, entrecoupées de véritables sanglots, pleurent, pour ainsi dire, dans le calme du soir. Impossible de rêver mélodie plus douce, harmonie plus puissante et plus suave. Et quel prestigieux décor L'horizon est étroitement fermé par les hautes montagnes qui enserrent la ville; leurs contreforts descendent presque à pic, ruisselants d'or. La petite mosquée de Djébel-Gobbis s'enlève en or biondsur les ors fauves et mats des rochers qui l'entourent. La fine dentelure des coupoles et les arcades de la mosquée frangent le sol de l'or brillant de leurs marbres et de leurs faïences puis les édifices sacrés resplendissent, et la Caaba, sous sa noire draperie, semble plus majestueuse et plus sainte au milieu de cette rutilance. ~>

Mais la nuit se fait, trës rapide, et, de minute en minute, toute la coloration change. C'est une

sucre contre un de chocolat toutefois, les premiers constituant l'article commun et les seconds l'article de luxe, la proportion se trouve renversée au point de vue des recettes. On vend environ pour 2 millions de francs d'œufs de chocolat contre i million d'œufs de sucre.

L'incertitude du thermomètre, jointe a bien d'autres risques qu'il serait trop long d'énumérer ici, rend au total assez précaire et peu florissante l'industrie du fabricant d'œufs. Pour ne point manquer les affaires,il est toujours obligé d'avoir un stock supérieur aux besoins réels et la marchandise, contrairement à un préjugé répandu, ne s'améliorent en blanchissant ni en vieillissant. Aussi a-t-on vu se fermer successivement les petites usines qui existaient dans le Nord et dans l'Est, et les, spécialistes de Lille, Reims et Nancy, qui conservèrent les derniers une marque célèbre, ont-ils fini par baisser pavillon devant la concurrence parisienne.

La grosse difficulté, en province, était de trouver un emploi aux ouvrières qui chômaient, dans cette ingrate partie, neuf mois sur douze. N'imaginez pas, en effet, qu'on puisse fabriquer l'œuf de Pâquessans apprentissage. Il faut acquérir une grande agilité de doigts pour égaliser, au fond des moules creux, les demi-coquilles de cacao fin qui, deux à deux, seront ensuite rapprochées pour former l'œuf complet, avec ou sans surprise à l'intérieur. De plus, il est nécessaire d'avoir une habitude très courante des manipulations pour entretenir la pâte à la température voulue, afin qu'elle ne « déteigne M pas en refroidissant. Cette température est exactement celle du corps humain; au-dessus et au-dessous, la pâte ne vaut plus rien.

Lorsqu'on pénètre dans les coulisses d'une fabrique, on voit à chaque instant les ouvrières porter à leurs lèvres un petit fragment du chocolat manié, et l'on pourrait en inférer que la gourmandise est leur péché mignon. Quelle erreur! Les pauvrettes auraient plutôt en abomination ce genre de friandise dont elles sont saturées. Soyez certains que, si elles y mettent le bout de la langue, c'est par pur sacrifice au devoir professionnel.

Le problème du maintien de la température à un quart de degré près, possible à résoudre à tout prendre, avec un peu d'agilité, lorsqu'il s'agit d'œufs de petite taille, devient extrêmement compliqué lorsqu'on a à construire de ces pièces exceptionnelles qui semblent la ponte monstrueuse de quelque autruche de l'âge tertiaire. Dans chaque usine il existe quelque vieux contremaître chevronné qui se réserve l'exécution de ces chefsd'œuvre, qu'on rate souvent, d'ailleurs. Mais ceci nous dévoile pourquoi le tarif des œufs ne suit pas leurs poids, si ce n'est en progression géométrique. Le type de y kilog. est déjà tarifé 100 fr. en fabrique, alors que la matière première ne vaut guère plus du tiers de cette somme. Observons au surplus que la mode de l'œuf monumental n'est pas très bien portée. C'est une élégance d'outre-mer, et, si vous voulez demain vous complaire dans une note élevée, choisissez l'œuf assez petit, mais ayez soin de le garnir d'un souvenir précieux. Je dirais presque que la question de coquilles _est tout à fait insignifiante, si cette copie n'était faite pour être imprimée. GUY TOMEL.

A L.'ÉTF~ANG.ER

LES AFFAIRES DE CRÈTE

A LA FRONTIKRE TURCO-GRECQUE

Les dépêches, qui, hier, parlaient du passage de nouvelles bandes grecques en Turquie, ne sont pas connrmées.

Quant au~ premières bandes, qui sont en grande partie rentrées sur le territoire hellénique. le correspondant du ?'mM a Athènes assure que les pertes subies par elles se montent a 200 hommes. On a reçu de ceux des irréguliers qui sont restés en Turquie des lettres par lesquelles ils annoncent qu'ils occuperaient de solides positions.

S'il faut en croire une dépêche de Constantinople, publiée par le 7Ve:f-ybr/c jyeraM, Edhem Pacha, commandant des troupes turques à Elassona, aurait

dégradation sensible et presque précipitée de toutes les teintes

« A l'or, qui flambait partout, une lueur rosé, d'une douceur infinie, a succédé, enveloppant tout d'un chaud rayon; puis, la lueur devient violâtre, et passe au gris fer. La nuit descend lentement, voilant peu à peu de son crêpe ces choses mystiques. L'ombre épaissit, et les blancs fantômes des fidèles glissant comme des ombres sur les dalles polies recommencent à tourner silencieusement autour de la Caaba, dont les sombres draperies se confondent maintenant avec la nuit.

Et au milieu de toutes ces belles peintures des choses inanimées, les figures d'hommes ne manquent pas, avec leurs traits caractéristiques, qu~rehaussent et animent les tableaux. On pourra reprocher à M. Courtellemont d'avoir trop uniforment peint ses Arabes en beau. Que voulez-vous? Il les peint, avec amour. Il les aime de tout son cœur. Il se souvient avec vénération de son patriarche d'Alger, que j'ai signalé plus haut, et de son hôte de Djedda, qui, si paternellement, si pathétiquement, si passionnément, en vrai frère, alors qu'il ne le connaissait que d'un jour, le dissuadait de tenter le dangereux pèlerinage. On croirait lire la fable des Deux Pi ~eo~M. Je vous assure. Et encore du grandprêtre de la Caaba, si grave et d'une conviction si pleine avec une pensée si élevée, qui lui dit « Mon frère, ne crois pas que tu doives adorer cette pierre, ni la soie, ni l'or qui la drapent. Tu es ici au centre de la terre. Toutes les prières du monde musulman convergent vers ce lieu pour s'élever directement au ciel. Tu es pius près de Dieu. Voilà tout.

M. Courtellemont aime tant le monde musulman qu'il lui attribue une heureuse influence sur son âme à lui, son âme perverse de ?'OMM: Quelque part il avait échangé son âne, qui tombait trop souvent, avec l'âne du fidèle Abd-elVahad. Quelques kilomètres sont franchis. Dans la nuit, à côté de lui, un cavalier s'effondre: « Allons 1 c'est Abd-eI-Vahad, me dis-je, je n'ai pas été charitable. C'est peut-être lui qui va se casser la jambe à ma place, parce qu'il est le serviteur et que je suis le maître. Est-ce juste? Ce fut la première réflexion qui me traversa l'esprit, tant, en ce pa~ de ~ra~e /ra<~M~, l'égoïsme fait place à un grand amour du prochain. J'aurais dit en France « Chouette 1 ? quelle veine 1 »

Gaminerie à part, et elle est charmante, je vous dis queM.CourteHemont n'a nullement

télégraphié que/si on ne M permettait pas de passer la frontière de la Grèce et d'y occuper une position, sa situation deviendrait intolérable, par suite des attaques perpétuelles des bandes grecques qui pénétrent dans les lignes turques. Il ajouterait que, si l'état do choses actuel se prolongeait, il ne pourrait plus être maître de ses troupes, en particulier des Albanais. En ce qui concerne l'état des esprits en Macédoine, on télégraphie d'Athènes au ~andard que l'ambassadeur de Russie à Constaninople a adressé une circulaire aux consuls en Epire et en Macédoine, les invitant à recommander aux chrétiens, au nom du tsar, le protecteur séculaire des chrétiens orthodoxes, de se montrer prudents dans les circonstances actuelles, et de repousser toutes les excitations qui pourraient leur être funestes. La circulaire contient l'assurance que le Sultan introduira des réformes en faveur des chrétiens de son empire et déclare que les consuls russes ont reçu l'ordre d'employer toute leur inûuenee sur les évêques grecs pour les encourager à détourner les chrétiens de suivre les mauvais conseils.

NN CRÊTH

En Crète, la situation est relativement calme, bien qu'on annonce que, hier, les insurgés ont échange des coups de fusil avec les Autrichiens.

Les prisonniers turcs du camp du colonel Vassos refusent de retourner a laGanée et de rentrer en Turquie. Seuls, leur capitaine et leur lieutenant sont disposés à revenir a la Canée.

Hier, à la Canée, les amiraux ont passé, à deux heures, sur la place d'Armes, la revue des troupes internationales.

Le lieutenant-colonel français Famain a commandé le défilé. L'infanterie de marine, dont la plupart des soldats sont médaillés, a été très admirée. Les musiques des diverses flottes ont joué les Hymnes nationaux. L'amiral Canevaro a exprimé au lieutenantcolonel Famain sa satisfaction.

Le correspondant du 7oMt'a{ en Crète lui mande, la date du 15 avril:

J'ai réussi à franchir les lignes turques et à pénétrerjusque dans le campement du colonel Vassos, à Alikiano. Il y a là 1,530 hommes environ de l'armée régulière et plus de 10,000 insurgés tenant campagne. Dans le district, le service du ravitaillement, parfaitement organise, permet ici, comme dans )'ite tout entière, d'attendre la prochaine récolte. Sauf ui peu de Rèvres, les troupes n'ont nullement souffert de cette inaction de deux mois. J'ai eu avec le colonel une longue entrevue, dont je vais vous donner la substance.

Si le but des puissances était de nous réduire par la faim, vous avez pu vous convaincre qu'elles ne l'ont nullement atteint. J'avais pris mes précautions avant de partir et, en outre, vous savez s'il est facile d'établir un blocus réellement effectif autour de la Crète. Ce n'est point seulement par télégraphe optique que nous sommes restés en communication avec la Grèce.

Nous pouvons donc attendre avec patience les événements et les décisions des puissances.

Mais si elles veulent vous contraindre à quitter l'ile?

Il leur faudra employer la force. Depuis le début, nous avons suivi une politique uniforme chasser les Turcs de l'intérieur vers les villes et établir une administration grecque. Aujourd'hui, l'île tout entière est entre nos mains, sauf Sitia, Candie, Rethymno, la Canée et Kissamo, qui sont sous la protection des puissances. Nous avons résolu de ne pas attaquer les Turcs tant que les chrétiens ne seraient pas menacés. D'ailleurs, l'organisation du resté de l'île nous donne en ce moment-ci assez de besogne. Mais, si nous sommes déterminés à ne pas avancer, nous le sommes davantage a. ne point reculer. Nous ne pouvons pas permettre le rétablissement de l'anarchie turque nous l'avons formellement promis au peuple crétois.

Sans doute, l'Europe pourra nous écraser tous, armée et insurgés. Mais il faudra pour cela des années et plus de 50,000 hommes. C'est chose moins facile que d'ancrer une notte dans la baie de la Sude et que de bombarder.

Quelles sont vos relations avec les amiraux? On me reproche mes manifestes; mais j'ai simplement dit la vérité. Je sais que leur mission est difncile mais ils se sont laissé jouer par les Turcs. J'espère qu'ils reconnaissent maintenant notre bonne foi et leur erreur. Je leur ai fermement déclaré que je ne bougerais pasd'Alikiano. Mais quelle sera, selon vous, la solution? Croyezvous au plébiscite?

Je ne m'en préoccupe pas. Pour moi, l'annexion est faite. J'administre l'île au nom du roi Georges. Voilà le fait. Je souhaite que les puissances rétablissent l'ordre dans les villes, comme je l'ai fait à l'intérieur. Quand elles prendront une décision nouvelle, nous verrons. Il n'est point douteux qu'en cas de plébiscite il n'y ait unanimité de la part des chrétiens. Mais soyez sûr que beaucoup de musulmans, qui n'osent en ce moment rien dire par crainte de s'exposer à la vengeance de la populace amassée dans les villes, se rallieraient immédiatement, si un pouvoir juste et fort était établi.

Quant à l'autonomie, il est inutile d'en parler. VbM avez pu vous rendre compte par vous-même des sentiments des Crétois. Tous souhaitent d'arriver a la solu-

menti en leur disant là-bas qu'il était musulman. H l'est devenu. En le protégeant, Allah n'a fait que son devoir. I! a protégé un fidèle. Et, me direz-vous, vous nous rapportez des choses d'Arabie sans nous faire un seul Conte ~ey MM~e et !<ne ~M:~ ? Si Allah a fait son devoir, vous, vous manquez au vôtre. Grâce à M. CourteMemont, qui a songé à tout, je puis parfaitement vous faire succinctement un conte de Sheézarade.

Sachez qu'il ne sert de rien d'être enterré dans le Maâla, le cimetière sacré de la Mecque, si l'on n'est pas mort avec un cœur pur. Si l'on est mort impur, les chameaux fantômes vous enlèvent de votre tombe et y remplacent votre corps par~celui d'un vrai croyant qu'ils ont amené de très loin. C'est ce qui arrive toutes les nuits~ c'est ce qui arriva un jour dans des circonstances particulièrement touchantes. En pays chrétien était le fils d'un roi maure qui avait été fait prisonnier. Il fut aimé de la fille du roi chrétien qui se fit musulmane par amour de lui. Il fut chassé. Elle en mourut de chagrin et fut enterrée en terre chrétienne. Dans la folie de sa douleur le jeune homme voulut la déterrer pour la revoir une dernière fois. Que trouva-t-il dans sa tombe? Le corps d'un vieil Ara'be revêtu d'un riche costume de la Mecque. Poussé par une force mytérieuse le jeune homme dérobe !e chapelet du vieil Arabe; puis il se rend à la Mecque pour se rapprocher de Dieu et mourir en terre sainte.

A peine arrivé un citoyen de la Mecque s'élança sur lui Profanateur de sépultures, d'où tiens-tu ce chapelet, unique au monde, qui est celui av&c lequel mon père a été enterré? 'l –Ilcstvrai, jel'aipris dansun tombeau; mais c'était en pays roumi.

Allez au cimetière, dit le cadi, l'anaire s'éclaircira sans doute.

Et en effet, dans le tombeau du viei! Arabe au chapelet on trouva le corps de la fille du roi chrétien. Les chameaux fantômes avaient fait la substitution. Allah connaît ses vrais serviteurs.

Le charmant volume de M. Gourtellemont est d'abord le monument d'un acte courageuxet habite qui fait honneur a la France ensuite, il est un livre pittoresque et amusant; enfin, it peut contribuer à nous faire un peu aimer de ces populations arabes dont un des nôtres parle avec une si chaude sympathie.

EMILE FAGUET.


tion la plus prompte. t.'Enrope compromet inutilement son prestige en Orient. Ses troupes même risquent d'être attaquées par les musulmans fanatises.

Pour nous, nous n'avons Tien à perdre. Nous attendons la reconnaissance de l'occupation en travaillant dans notre possession nouvelle. Mais, pour me résumer, la Crète fait dès maintenant partie de la Grèce et rien ne pourra l'en séparer.

EN GB&CE

Athènes, le 15 avril, 6 h. 30 soir.

A la Chambre, M. Carapanos demande si la nouvelle de négociations directes entre la Grèce et la Turquie au sujet Me la Crète est exacte, et s'il est vrai qu'une entente de cette nature ait été empêchée par l'intervention d'une puissance.

M. Delyannis répond qu'an commencement de négociations a eu lieu par une entremise tout ofn&ieuse. Il nie formellement qu'une puissance quelconque ait cherché à empêcher une entente directe. 1

La Cambre vote les crédits militaires en première lecture. Athènes; le 15 avril, 5 h. 40. soir~

Le cuirassé anglais A't!e est arrivé à Phalère; aucun autre navire n'ësrsignalé.

La décision prise, dit-on, par la Porte de renforcer la garnison de Samos, malgré les traités, crée une vive excitation dans la population de l'ile.

On mande de Rome, 1& 15 avrit, a l'agence Havas Bien que les nouvelles parvenues de Thessalie ne présentent pas un: caractère: a'armant, tes personnages haut placés, à même de connaître l'état de choses actuel, trouvent la situation grave; Ce qui donne la mesure du danger, c'est qu'il n'existe pas, malgré les efforts et la bonne volonté des puissances, un seul projet facile à réaliser et efncace dans ses résultats. L'idée d'obtenir de la Grèce et de la Turquie le retrait des troupe: de la frontière ne semble avoir aucune chance de rëoesite. Malgré le vif désir de la Porte de seconder les Cabinets européens dans leurs intentions pacifiques, il est douteux qu'eue accepte d'abandonner les positions occupées sur son territoire, ces positions lui permettant de se tenir à l'abri des surprises.

U est bon de ne pas oublier, fait-on observer, que la situation' actuelle, tant en Crète qu'en Thessaiie, n'est pasI'œuvredeIaTurquie.

La position délicate dans laquelle se trouvent présentement la Couronne et le Cabinet grecs, qui, journellement, voient leur prestige et leur autorité diminuer, grâce aux menées des comités révolutionnaires, pourrait, selon des. informations autorisées, se présenter d'un moment à l'autre à Constantinopie, où règne une certaine effervescence causée par l'attitude passive des puissances. On ne semble pas tenir suffisamment compte, en Occident, de la surexcitation des populations turques et grecques qui, contrairement an bon vouloir des autorités, pourraient à un moment donné précipiter les événements. Si donc l'Europe tient à conserver la paix, dit-on, une solution immédiate s'impose et tout atermoiement ou hésitation présente un danger sérieux.

ROYAUME-UNI

D'après une dépêche de Londres a l'agence Havas le gouvernement anglais se propose d'acheter la propriété des lies Scilly pour les transformer en dépôts de charbon/et en faire un point de concentration d'où la flotte pourrait commander l'entrée de la MaUche.

ALLEMAGNE

w Berlin, le 16 avril.

D'après la JVattonat ~ettuHfjr, le professeur Koch est arrivé mercredi à Bombay, pour y prendre part aux travaux de la commission allemande de la peste. Le-docteur Kolle, de l'Institut de Berlin, part pour le Cap, en congé d'un an. Il continuera, pour le compte dugouvernement du Cap, les travaux de Koch sur la peste bovine et la lèpre et organisera des stations sanitaires.

Berlin,lel5avril.

Dans le procès pour tentative d'assassinat contre le colonel de gendarmerie Krause, la Cour d'assises a condamné les nommés Koschemann, à dix ans et un mois de travaux forcés et & dix ans de perte de ses droits civils, et Wessphal à un ah de prison. Les autres accusés ont été acquittés.

AUTRICHE-HONGRIE

LA. SITUATION DU COMTE BADENI

Notre correspondant nous ecrit~de Vienne:

L'organe du parti clérical-féodal, le Vd<er!an<ï, a déclaré en termes fort nets que la nouvelle majorité consentira à soutenir le comte Badeni tant qu'il s'identifiera avec les vues et les desseins des différentes fractions qui composent cette majorité, mais qu'elle le laisserait tomber au cas où il aurait des velléités d'indépendance et surtout où il persisterait à vouloir introduire les grands propriétaires libéraux dans la phalange de la majorité. Cette déclaration a été cbnnrmée aussi par une. feuille polonaise qui passe pour exprimer les idées du vice-président de la Chambre, M. Abrahamosvicz.

Le.comte Badeni, en se présentant l'année dernière pour la première fois à la Chambre après avoir accepté le portefeuille de la main de l'empereur, àvait déclare solennellement qn'il voulait conduire et ne point se laisser conduire; les événements lui ont donné sn démenti formel; et,' chargé après sa démission récente, par l'empereur, en termes très flatteurs, de continuer sa mission~ en dépit des diEérends des partis, comme dit la lettre impériale, il faudra bien qu'il se résigne a gouverner avec cette majorité, puisqu'il ne peut pas gouverner contre elle. D'ailleurs, en sa qualité de Polonais et d'aristocrate catholique, cette nouvelle situationhe pent rien avoir de trop désagréable pour lui. Et quand même il trouverait des inconvénients dans les tendances autonomistes et catholiques qu'il lui faut soutenir, on sait, désormais, qu'il possède l'art de modifier son opinion selon les circonstances. La meilleure preuve en est son attitude yis-à-vis du docteur Lueger, dont il s'était déclaré l'adversaire inébranlable; il avait fait annuler son élection au~poste de bourgmestre, et, maintenant, ce même Lueger, quoiqu'il déclare n'avoir changé en rien, ni dans ses opinions, ni dans sa manière d'agir, va voir son éjection soumise a la sanction impériale par le comte Badeni.

Il est vrai que la situation est singuliéremant difficile~ à cette époque de transition, de transformations, où le centralisme vaincu s'apprête à faire place aux idées autonomistes.

Le règlement des langues, en Bohème, n'est que la premiers .étape, .sur cette voie, et, pourtant, queDe tempête n'a-t-il pas déchaînée dans la Chambre Jamais ministre, en Autriche, ne s'était vu attaquer avec autant de violence jamais il n'a plu autant d'invectives contre le banc des ministres que dans cette séance mémorable, où les représentants de la population allemande, en Bohême, demandaient qu'on examinât d'urgence une question que le Parlement, seul, avait le droit de décider et que le ministère avaittraitée par voie de simple décret. Les Allemands de toutes les nuances, de toutes les fractions, votèrent contre le ministère, excepté le parti clérical allemand.

C'était le paroxysme delà fureur, et l'on a pu 'entendre de la bouche da quelques députés extrêmes des menaces non équivoques d'un changement possible des sentiments patriotiques des Allemands en Bohème, menaces qui devraient donner à réfléchir au gouvernement et l'empêcher de pousser les choses a l'extrême.

BELGIQUE

LES DROITS D'ACTEUR

De notre correspondant de Bruxelles

Vous avez donné le texte d'une protestation de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique contre l'intention qu'auraient certains membres du Parlement belge de réclamer la revision de la loi de 1886 sur le droit d'auteur. Cette protestation s'est produite avant que la discussion fût terminée à la Chambre; et il importe de remarquer, que personne ne s'y est élevé contre le principe de la reconnaissance du droit d'auteur. Depuis de longues années, la Belgique aeessè d'être la terre classique de la contrefaçon littéraire et théâtrale; nul, ni au Parlement ni au dehors, ne regrette cette époque honteuse, heureusement lointaine. Comme le disait hier le distingué rapporteur do la Joi de 1886, M. deBorohgrave, K une question de principe domine tout: celle de la propriété même. On n'a pas plus le droit d'exproprier la propriété musicale que la propriété terrienne d'autant que la propriété matérielle est souvent le résultat fortuit delà naissance, tandis que l'intellectuelle doit être créée par le travail. Il faudrait donc y regarder a dix fois avant de faire un immense pas en arrière pour réprimer l'excès de zèle éventuel, de quelques agents de la Société des auteurs et compositeurs do musique M. Ces paroles n'ont rencontré aucune contradiction. M. de Borchgrave a émis ensuite une proposition des plus logiques: le principal grief des Sociétés musicales est de no pas savoir au juste quels morceaux {elles peuventjjouer gratuitement ne serait-il pas possible de couper courtaux controverses en décidant la publication, au .MbHiteMr o/~tcie!, du répertoire tombé dans le domaine public? Le ministre da l'intérieur a promis d'examiner cette proposition ingénieuse. Quoi qu'il arrive, et il importe de la souligner pour notre bon renom, nos législateurs ne conspirent nul attentat contre la propriété 'des musiciens et éditeurs français. 'L

-ESPAGNEr

1.ES GUERRES COLONIALES

Madrid, Iel5avril.

Le général Polavieja s'est embarqué à Manille pour la péninsule; le général Lachambre a pris le commandement en attendant le nouveau gouverneur, généralPrimodeRivera.

Le général Polavieja, au moment de s'embarquer, a adressé au gouvernement une dépêche dans laquelle il constate que la plupart des provinces sont pacifiées. Les troupe&.poursuivant les insurgés qui tiennent encore la campagne, et dont on évalue le nombre à 6,000, parmi lesquels plusieurs n'ont pas d'armes.

Le nombre des rebelles qui ont fait leur soumission est de ~4,000 on compte que 30,000 autres vont se soumettre très prochainement.

La population des villes qui ont été reconquises, est maintenant plus forte qu'auparavant. Une dépêche de la Havane signale diverses rencontres au cours desquelles 44 rebelles ont été tués et 45 ont fait leur soumission.

Madrid, le 15 avril.

La crise ouvrière continue en Andalousie. A Osuna, 52 personnes ont été arrêtées. A Herrera, en Castille, les ouvriers se sont.mutinés les boulangeries ont été dévaiisées. La gendarmerie a rétabli l'ordre.

ÉTATS-UNIS

Le fonctionnaire chargé par le gouvernement de distribuer des secours aux inondés gde {la vallée d'd Mississipi annonce que 60,000 personnes manquent deviv~e~.

AMÉRIQUE CENTRALE

New-York, le i5 avril.

Le consul américain de Tegucigalpa télégraphie qu'une révolution vient d'éclater dans le Honduras. MAROC

FRONTIÊRN ALGÉRIENNE

Des dépêches sont venues depuis quelques jours nous montrer que Jes désordres si fréquents à lafrontiére algérienne se sont renouvelés. La d~uculté que nous avons à faire respecter cette frontière vient de la manière très défectueuse dont elle a été constituée par la convention de Lalla-Mar'nia, du 18 mars 1845. Cette convention avait pour but de nous assurer sur le terrain même les droits territoriaux des Turcs que nous avait reconnus d'une manière générale le traité de Tanger du 10 septembre 1844. Mais notre gouvernement d'alors n'avait que les données les plus vagues sur ces droits, etil en résulta l'accepta~on d'une délimitation qui était loin de nous réserver tout ce que nous pou viens réclamer comme successeurs desTurcs. Dans un article que publie la 2!euue des Deua; ~on<~M, M. H. de La Martinière,dont on connaît, la compétence en ce qui concerne les choses du nord-ouest de l'Afrique, indique fort nettement les conséquences de la convention de Mar'nia. Même sur la partie délimitée de la frontière, de'l'embouchure duKissauTeniet-elSassi, les dfoits des tribus algériennes et marocaines étaient enchevêtrés. Des conflits incessants, très embarrassants pour nos autorités d'Algérie ne cessèrent de se produire. On juge de ce qu'il en était au Sud, la toute délimitation cessait, dans le «Med~el barond H, le pays de la poudre. Ainsi que le montre par un bref historique M. do La Martinière, c'était la Moulouia qui devait nous servir de frontière. Mais nous y renonçâmes, malgré la victoire de l'isly, parce que nous voulions éviter de causer toute inquiétude à la diplomatie anglaise qui craignait de nous voir nous avancer vers l'Ouest, et parce que, plutôt que des avantages territoriaux, nous désirions obtenir du Sultan du Maroc qu'il cessât de favoriser les entreprises d'Abd-el-Kader;mais, ainsi que conclut M.de La Martinière, la .convention deLalIaMar'nia n'a pu faire disparaître nos droits.pour le cas oùla question du Maroc, dans laquelle nous avons tout intérêt a maintenir le ~<!<u ~MO, viendrait à s'ouvrir. De plus, avec une patiente énergie, nous sommes arrivés a réduire au minimum les désordres qui résultent de la défectuosité de la frontière, et il ne faut pas oublier que l'absence même de délimitation dans le Sud laisse toute liberté a. notre action saharienne.

LE CONTESTE FRANCO-BRÉSILIEN

Y.D'MMCon'MpMtda~.occNMOHne!

Comme on l'a vu hier par le compte rendu que nous avons donné de la reunion d'hier du conseil de Cabinet, M. Hanotaux a informé le Conseil que M. Ptchon, ministre de France à Rio-de-Janeiro, vient de signer, avec le ministre des affaires étrangères du Brésil, une convention soumettant à l'arbitrage le conflit Miatif aux territoires contestes de la Guyane.

On ne lira donc pas sans intérêt la lettre suivante qu'un correspondant occasionne! nous écrivait avant la décision qui vient d'intervenir, et qui n'en & que plus d'actualité.

Rio-de-Janeiro, mars.

Les journaux annoncent la reprise, à Rio-de-Janeiro, des négociations entre les gouvernements français et brésilien, au sujet de la fixation définitive des frontières de la Guyane. Le territoire contesté, dont les progrès modernes de l'expansion coloniale ont, récemment, révélé la valeur, 'est le théâtre de faits graves: les bandes de chercheurs d'or s'y heurtent en des conflits sanglants, sous le régime de la carabine et du revolver qu'exercent a leur profit les plus audacieux flibustiers. Une telle situation ne peut se prolonger plus longtemps sans dam matériel et moral pour les deux pays civilisés, qui s'en trouvent~ jusqu'à, un certain point, responsables, faute d'avoir eu s'entendre.

La diplomatie tend a résoudre la question par la voie de l'arbitrage. Souhaitons que cette œuvrese dégage enSn des traditionnelles lenteurs 1 Certains organes de la presse brésilienne ont déjà nommé l'arbitre les uns ont désigne Léon XIII, les autres le chef ou le gouvernement d'un Etat européen auss.i désintéressé que possible des choses de l'Amérique. Tout porto à croire que, si l'indication est sensée, l'information est, pour le moins, prématurée. Ce dont il faut se louer, du moins jusqu'à ce jour, c'est de la modération relative dont les journaux et l'opinion de ce pays font .actuellement preuve. Nous pouvions, en cette circonstance, concevoir quelques appréhensions de l'influence du pOMantertcam~me dans le nouveau monde. On se souvient encore des explosions du chauvinisme brésilien contre l'Angleterre lors de la récente affaire de la Trinidad; on n'a pas oublié, au sujet du projet d'une certaine commission mixte devant exercer la police dans le territoire contesté, les commentaires des publioistes qui poussèrent jusqu'aux termes les plus extravagants l'hyperbole permise à des Méridionaux de l'hémisphère australe.

Nous remarquons au contraire, aujourd'hui, une ferme volonté de chercher avec un sang-froid nouveau un terrain de conciliation.

L'un des hommes les plus directement intéressés à la question pendante, le chef de l'Etat confédéré qui confine à la région en litige, M. Pacs de Carvalho, en prenant possession de son administration, a donné, dans son Message au Congrès législatif du* Para, des conseils pleins de sagesse.

Il a rappelé l'interprétation portugaise et brésilienne du traité d'Utrecht sur lequel porte, depuis plus de cent quatre-vingts ans, la discussion des diplomates chargés de délimiter la Guyane française; puis il aajouté:

« Attendons avec calme que se terminent les né)' gociations en cours. Evitons des manifestations x inconvenantes qui pourraient irriter les esprits et a embarrasser l'action de la diplomatie. Confions)' nous au zêie, a l'intelligence, au patriotisme avec H lesquels le gouvernement fédéral n'a cessé de den fendre les droits et les intérêts nationaux. Espérons aussi que le gouvernement français compren)) dra,commele gouvernement brésilien, combien il )' importe aux grands intérêts des deux Républiques a de résoudre à l'amiable et promptement les diffia cultés présentes, a

Les manifestations inconvenantes que parait craindre et désire prévenir M. Paës de Carvalho ne feraient point qu'irriter les esprits et embarrasser l'action de la diplomatie, mais porteraient aussi une atteinte directe et sérieuse aux maisons qui représentent ici notre commerce. Or, les .transactions de ces établissements français atteignent annuellement à un nombre respectable de millions de francs: 300 millions en moyenne, si l'on y comprend la Compagnie générale des'chemins de fer français. H y a heureusement lieu d'envisager que la conclusion d'une convention d'arbitrage se réalisera sans trouble; car une attitude calme est actuellement conforme non seulement a la dignité mais encore aux intérêts du gouvernement et du peuple brésiliens. On sait la crise dont souffre le marché de Rio-deJaneiro et ies efforts du vice-président de la République, Manoël Victorino, et de son ministre des finances, M. Bernardine de Campos, en vue de relever la situation financière de l'Etat. L'essai d'emprunt de l'Etat de Minas n'est évidemment qu'un prélude des appels aux fonds européens.

Quelle que soit cependant la pénurie da Trésor pu-

'-Nie et des Caisses particulières, tes~Brésillêhs,~ s~ls

croient leur honneur patriotique en jeu, se résigneront, en dignes fils des races ibériques, à de pénibles sacrifices d'argent, s'exposant même, s'il le faut, à la p)us extrême.misère. Quiconque espérerait obtenir d'eux des concessions politiques en blessant chez eux l'amour-propre qu'ils ont, susceptible à l'excès, ferait à coup Sûr une fausse manœuvre. Il est, à tous les points de vue, de notre intérêt, a à nous aussi, de soutenir sans excitations irritantes nos revendications relatives à la Guyane. Le maintien des-iraditions-do languette race, de-entture et d'aspirations politiques qui relient a. la France les Républiques latines do l'Amérique du Sud, ne laisse pas d'avoir un certain prix et de mériter quelques précautions.

Quand le vieux litige sera honorablement clos, qui laisse planer encore l'incertitude et la gêne Snr les relations de, Ia_Franc.e et du J3résil,.nous trouverons de notables avantages à une impulsion nouvelle du courant de sympathies et d'échanges entre les deux pays.

Parmi les combinaisons conçues par le gouvernement de l'Union en vue de réaliser le rachat d'urs-p~ pier-monnaie déprécié, il en est qui ouvrent.une vaste carrière aux entreprises du vieux continent. La mise en adjudication de l'aSermage des chemins de fer de l'Etat est déjà commencée.

Les voies dont il s'agit sont

1° Le chemin de fer central du Brésil dans le district fédéral elles Etats de Rio-de-Janeiro, de SaintPaul, deMinas-Geraes, avec 1,317 kilomètres 095 2° Le chemin de fer Baturité dans l'Etat de Ceara, avec 344 kilomètres 830

3° Le chemin de fer do Sobral dans le même Etat, avec 216 kilomètres 330;

1° Le chemin de fer Sul de Pernambuco et son embranchement dans l'Etat de Pernambuco, avec 193 kilomètres 908;

5° Le chemin de fer central de Pernambuco dans l'Etat de Pernambuco 161 kilomètres;

6° Le'chemin de fer de San-Francisco dans l'Etat de Bahia 453 kilomètres;

7" Le chemin de fer de Paulo-Affonso dans les Etats d'Alagoas et de Pernambuco 116 kilomètres 8° Le chemin de fer Porto-Alegre a Uruguayana et embranchements dans l'Etat de Rio-Grandè-doSnl 587 kilomètres.

L'affermage doit se faire pour soixante ans au prix suivant

a) Une contribution initiale de 5 millions de livres sterling, payables lors de la signature du contrat &) Une annuité payable en or, par semestre échu, dont le montant' sera celui du maximum offert par les soumissionnaires

e) Une somme correspondante à 20 0/0 du revenu net qui, d'après la balance extraite de la comptabilité, dépassera le dividende ou intérêt de 13 0/0 sur le capital effectivement employé pour les chemins de fer.

Les hommes compétents assurent que_ c'M< ~'op c/teretque le projet, pour être viable, devra subir quelques modincations,

Il n'en demeure pas moins avéré que, si l'exploitation de ces lignes de chemins de fer a été jusqu'ici compromise par des errements déplorables, une administration sage pourrait, a certaines conditions, en tirer de beaux bénéfices avant une échéance trop lointaine. Telle région du Brésil, naguère à l'état de forêt vierge ou de brousse, s'est subitement transformée en cultures prospères et peuplées, par suite de l'ouverture de ces voies de communication. Le développement des ressources naturelles du sol semble ici assuré par l'accroissement constant et très rapide de la population. La crise commerciale momentanée que nous traversons, les difficultés politiques qu'il reste à aplanir ne voilent pas aux yeux clairvoyants les perspectives de richesse qu'ouvre l'avenir de .ce pays.

v;: ;;a.

NOUVELLES POMT!QUE9

M. Alibert, maire radical socialiste d'Albi, qui avait été suspendu, il y a an mois, de ses fonctions par arrêté préfectoral, vient d'être révoqué par décret du ministre de l'intérieur.

Le JoMfHa! o/~cte! publie les décrets suivants Art. l". Est interdite jusqu'à nouvel ordre l'importation en France et en Algérie des drilles, des chiffons, des débris frais d'animaux, des onglons, des sabots venant directement ou indirectement de toute localité où la peste aura été constatée.

Art. 2. Est également interdit le transit a travers la France ou l'Algérie (tes objets désignés à l'article l", toutes les fois que ce transit donne lieu à un débarquement ou à une manipulation queJconqne. Art. 3. Seront admis après désinfection les laines brutes ou manufacturées venant directement de toute localité contaminée de peste, les linges de corps ayant servi ou n'ayant pas servi, les bardes ou vêtements ayant servi ou n'ayant pas servi, les objets de literie ~.yant servi ou n'ayant pas servi,. les cuirs verts et peaux fraîches venant directement ou indirectement de toute localité où la peste a été constatée.

Art. 4. Aucun navire provenant d'une localité reconnue contaminée de peste ou portant des objets énumérés a. l'article 3. ne pourra pénétrer en France ou en Algérie que par un des ports suivants Marseille, Alger, Pauillac, Saint-Nazaire, le Havre et Dunkerque.

Art.'5. Tout colis contenant quelqu'un des objets visés aux articles 1 et 3 du présent décret et provenant d'un des ports cte l'océan Indien autre que ceux reconnus contaminés de peste, depuis Mascate, y compris les ports du golfe Persique, jusqu'au cap Comorin, doit être accompagné d'un certiScat d'origine visé par un agent consulaire français.

Art. 6. Est rapporté le décret du 9 mars i897. Art. l". Les btés tendres destinés a, la fabrication des amidons pourront être importés en franchise temporaire sous les conditions déterminées par la loi du 5 juillet 1836.

Art. 2. Par 100 kilog. de blé tendre, il devra être présente 55 kilog. d'amidon de blé tendre.

Art. 3. La réexportation ou la constitution en entrepôt de l'amidon devra avoir lieu dans un délai de six mois.

Art. 4. Les déclarations d'admission temporaire, ainsi que les déclarations de réexportation ou de constitution en entrepôt devront être faites au nom et pour le compte des fabricants.

Art. 5. Les opérations d'entrée et de sortie ne pourront, quant à présent, s'effectuer qu'à Marseille, Paris et Lyon. Mais.des décisions du ministre des finances -pourront, par la suite., autoriser ces opérations dans les autres.villes, ta. douane a ctes laboratoires, si des amidonneries de blé tendre viennent a y être établies. Art. 6. Toute substitution, toute soustraction, tout manquant, tout abus constatés par le service des douanes donneront Ifeu à l'application des pénalités et interdictions prévues par l'article 5 de la loi du 5 juillet 1836.

Une commission est instituée au ministère des finances en vue d'étudier les modifications à introduire dans la législation des pensions civiles. Cette commission est composée ainsi qu'il suit MM. Barbey, sénateur, président; Moret, sénateur; De!ombre et Krantz, députes; Distère, conseiller d'Etat; Bfëdif, conseiller maître à la Cour des comptes; RIonde), inspecteur généra.} des nuances; ic directeur de la Dette inscrite; le sous-directeur de la comptabilité publique; le sous-directeur de la Dette inscrite; Corréard, chef de division à la Caisse des dépôts et consignations Delamotte, inspecteor des finances; le chef du bureau des pensions au ministère des nnânces Tissier, auditeur au Conseil d'Etat, secrétaire.

GUERRE ET MARINE

Lo yourna! o/cM! publie la liste suivante des ofËciers de toutes armes ayant satisfait, en 1897, aux examens d'admission à l'Ecole supérieure de Guerre jfn/'<Mt<e)'fe. MM. les capitaines Batagny, 101' rëg. d'inf.; PUser,126' rëg. d'inf.; Boucé, 15' bat. de chass. à pied;Latrilhe,I2'reg. d'inf.; de Lmirautt, H5' ré~r. d'inf.; Schmidt, 1" rég. de zouaves; de La Chapelle, 95. rëg. d'inf.

MM. les lieutenants Ganter, S7* reg. d'inf.; Mathis, 5* rëg'. d'inf.; Minart, 54' rég. d'inf.; Gizart,6' rég. d'inf.; Bonviolle, 24' rëg-. d'inf.; Luyt, 45' rëg. d'inf.; Buffe, 80' rëg'. d'inf.; Devant, 4* rëg. de tirai). algér.; Detaperche, 26' bat. de chass. à pied.; Delarue, la" bat. de chass. a pied; Bureau, 41' rëg. d'Info Beaussenat, 10T" rëg'. d'inf.; Audiat, 94" rëg\ d'inf.; de Lesquën du Plessis-Casso, 2' rég. de zouaves; Boyé, 16' bat. de chass. à pied; Hennequin, 19' bat. de chass. à pied Spire, 2' rëg'. de zouaves; d'Acher de Montg'ascon, 28' rëg'. d'inf.; Henneton, 104'rëg'. d'inf.; Madetid', 18' bat. de chass. a pied; Suberbie, 46' rëg-. d'inf.; Sauvag'e, 43° rëg'. d'inf.; Boreau de Roincë,20' bat. de chass. à pied; de VeneJ, 1" rég. de tirait. algér.; BurinBesroziers, n' bat. de chass. à pied Berthon, 89' rëg'. d'inf.; Pœymirau, 101' rég. d'inf.; de Gourlet, 67' rég. d'inf.; Le Rayd'Abrantes, 103' rëg. d'inf.; de Lardemelle, 8' bat. de chass. a pied; Michaud, 144< rëg. d'inf.; Rey, 12' bat. de chass. à pied Godfrin, 9' bat. de chass. à pied;Ensux, 113' rë?. d'inf.; Guedeney, b~t. de chass. à pied, Péria, 18'rëg-. d'inf.

Cat)<eWe. MM. les iieutenants de Gai!, rëg. de drag. Muller, 7' rëg. de chass.; Dumbnt, 1" rëg. de chass.; PhUpin de Piépape, 3~ rég. de chass. d'Afr. Ruyneau de .Saint-Georges, 28° rëg'. de drag.

~?'<)Hen'e. MM. les capitaines Jeanne-Julien, 11'rëg. d'art., adj. à la direct, d'art, de VeMaiHeg; Renaud, 11* rég. d'art:; membre de la commis, d'expériences de VersaiUes Jo.!lois,;22" rëg~ d'ar.t., adj. à. i'Eco!e d;Art. du S* corps d'armée Le Rond, 22' rëg'. d'art., Beitz, M"

rég. d~rt., adj. & la direct, d'art; de Cherbourg;'Mottes-'sier, 3' rég. d'art, adj. à l'Ecole d'Art. du 16' corps d'armée Escourrou, 14' rég. d'art., adj. a l'atelier de const. de Tarbes; Calonnier, 16< rég. d'art., adj. à la direct. d'art. de CIermont-Ferra.nd Ho)becq, 32' rég. d'art., adj. àta'direct. d'art. d'Orah; Gàscouin~ 6" rég. ~'art., adj. à la direct. d'art. de Langres Lamorre~ '!° rég'. d'art., adj. à la fonderie de Bourges'; Lefebvre, 11* rég. d'art.. adj. à la direct. d'art, du Havre.

MM. lés lieutenants

.Boichut, 19' rég. d'art. UImo, 18' rég. d'art. Haran, 13~ rég. d'art. LambUng, 10' bat. d'art, à pied Dnmontett.5* bai. d'art, à pied ;Destenay,-30! rég. d'arts; Routy do Charodon, 5' rég. d'art.; Bouvier, 2'!° rég. d'art; Martin, 5' rég. d'art.; Rondeleux, 15° rég. d'art., à la disposition du commandant de l'Ecole milit. de l'Art, et du Génie, à Versailles Dordé, 3l" rég. d'art. Lavergne, 23' rég. d'art.

GeMte. MM. les capitaines Létonné, 5* rég. du génie Barei, ét.-maj. partie, du génie, profess. adj. de fortif. à t'Ecolè'spéc. mi)it. Duprë, ét.-maj. partfc. du génie, profess. adj. de fortif. à l'Ecole spéc. mUit. Poindron, ét.maj. part. du génie, instruct. à l'Ecole miUt. de l'Art, et du Génie à Versa.illes; Métivier, rég. du génie. MANNE

JM/<xK<ei')'e. MM. les capitaines Hocqnart, à l'étatmajor de l'arme; Levasseur, 1" régiment d'infanterie de marine Didelot, 1" régiment d'infanterie de marine Le Rouvillois, T' régiment d'infanterie de marine. M. le lieutenant Dardignac, 4' régiment d'infanterie de marine.

jïWtHerte. M. le capitaine Rambaud, professeur à l'Ecole militaire de l'Artillerie et du Génie à Versailles.

.Brest,lel5 avril.

Le lieutenant de vaisseau Paquis, dans une manœuvre à bbi'd du d'A~~as, est tombé d'une hauteur de trois métrés il s'est Cassé deux côtes. M. Paquis a été transporté à l'hôpital maritime.

.m.

COLONIES & PROTECTORATS Marseille,lel5avril.

Une correspondance du Tonkin donne la nouvelle suivante

Une vaillante exploratrice française, M"' Massieux, vient de parcourir, seule, sans interprète et, pour ainsi dire, sans escorte, toutes les Indes anglaises,la Birmanie,unepartieduSiam et beaucoup de nos territoires du Laos. Elle a voyagé cinquante-quatre jours dans les forêts de la Birmanie. Puis, après un séjour d'environ une semaine à Luang-Prabang, elle est descendue jusqu'à Savannakek, par le Mékong, pour regagner l'Annam et Hué par la voie de terre (M~ Ailao).

M°" Massieux était attendue fin mars à Hanoi, d'où elle doit se diriger sur Pékin et la Sibérie et rentrer en France par la Russie.

Marseille, le i6 avril.

Le paquebot ~at/yete est arrivé ce soir à huit heures. Il apporte la poste du Congo, du Dahomey et du Sénégal. Il avait à son bord 215 passagers, dont 4.67 noirs (hommes, femmes et enfants) de la Côte d'Or.

Parmi les passagers se trouvent MM. Merlet, secrétaire particulier de M. de Brazza, qui a débarqué à Oran; l'explorateur espagnol Coûtant; de La Bannière, médecin des colonies, les Pères Trouillet, Fatry et Alpinier le lieutenant d'infanterie de marine Boutiq; divers fonctionnaires et plusieurs agents des factoreries françaises, et une vingtaine de soldats, I~t plupart convalescents.

Des nouvelles apportées par le navire, il résulte que l'en'ervescence qui régne parmi les tribus comprises sur la côte entre les Bereby et la frontière de Liberia est très grande. Ces tribus jusqu'ici insoumises ont attaqué récemment le poste de Tabou, lequel n'était défendu que par ,8 hommes.

Ces derniers. Mec armés, ont réussi & les repousser.

Un fil télégraphique vient d'être installé entre Assinie et Grand-Durvin; le parcours est de 340 kilomètres.

DJIBOUTI

M. Lagarde, secrétaira général du ministère des colonies, en mission spéciale près de Meneliek, a quitté la cour de l'empereur d'Ethiopie dans les derniers jours du mois de mars. Il doit s'embarquer à Djibouti sur le courrier du 14 mai qui arrivera à Marseille lt 25 mai.

INDE FRANÇAISE

Le Conseil de contentieux de l'Indeïrançaise vient d'annuler une partie des fantaisistes élections au Conseil général (notamment celles de la 3° liste) qui ont eu lieu le 17 janvier dernier a Pondichéry. Les .considérants de l'arrêt sont très précis et mettent en lumière l'absolue impossibilité de voter qui .est faite aux habitants de la colonie par la mainmise sur le bureau de vote. Il n'y à pas, sur 28,000 votants comptés dans cette élection, 500 uo<an~e~ecM/'ï. Le ministre des colonies est saisi d'un rapport très concluant à ce sujet (il en existait d'autres dans les archives, notamment Tin remarquable travail de M. Deloncle). Il est certain que les prochains scrutins n'auront plus lieu sous le mémo régime.

INDO-CHINK

Le dernier courrier de l'Indo-Chine nous a annoncé le départ de Saigon du prince birman Mingoon qui était interné sur parole au chef-lieu de la Coehinchine. Le prince avait simulé une maladie et s'étant embarqué incognito sur un navire français à destination du Tonkin. Son intention était de gagner la Haute-Birmanie.

Bien qu'ayant connu tardivement l'évasion du prince birman, l'administration cochinchinoise put suivre sa trace et signaler son départ pour le Tonkin. Là, il déjoua les premières recherches, traversa le Delta, prit la route de la rivière Noire et atteignit Laichau où il a été arrêté.

NAUFRAGE DRAMATIQUE

On télégraphie de Fort-de-France (la Martinique), le 14 avril « Le voilier français ~M~M<e-e<uKe, parti devantes à destination de la Martinique, s'est totalement perdu aux environs~ de cette île, dans des circonstances particulièrement dramatiques.

H Le 28 mars, le capitaine de l'AMym<<e<-JMHc, M. M~ry, s'aperçut qu'une épaisse fumée sortait de la cale et se rendit compte qu'il serait impossible d'éteindre l'incendie.

H L'-AM~u~e-ef-JMHe transportait une certaine quantité de matières explosibles.

))Deux chaloupes furent mises à la mer. Dans l'une embarquèrent le capitaine et cinq hommes de l'équipage le lieutenant LeQoch et les autres matelots prirent place dans la seconde.

H Peu d'instants après l'abandon du navire, celui-ci fit explosion avec un bruit épouvantable et se désagrégea totalement.

)< Les embarcations voguèrentd'abordde conserve, puis se perdirent de vue dans la nuit.

)' Enfin, deux jours après, la-chaloupe que montait M. L&Roch put atteindre Fort-de-France l'embarcation du capitaine arrivait le lendemain à Ja Trinité, avec son équipage sain et sauf.

MADAC~ASCATE~

Le ~a-.PefOMM, qui a transporté.Ranavalo à la Réunion, a mouillé dans le port de la Poinie-aux-GaJets le 14 mars. La traversée de Tamatave a la Réunion a eu lieu sans incidents la reine l'a mieux supportée que les personnes de son entourage. Elle a fait honneur a la'table du commandant du croiseur et s~est montrée touchée des égards bue nos marins ont eu pourelle.

A la Pointe-aux-Galets, un .train spécial l'attendait pour la conduire à Saint-Denis, où des appartements avaient été préparés à l'hôtel de l'Europe. Le débarquement, le voyage en chemin de fer et l'arrivée a la capitale ont donné lieu à quelques incidents que le jPeM< Journal de t't!e de la 7!euH:OH a relatés en ces termes

Le train spécial, composé dt< vagon-salon et de deux voitures de seconde classe, devait quitter à quatre heures précises le quai où stationne le .~<t-.PefOtMe. Déjà y avaient pris place un quinzième-honneur prisonnier et une dizaine de suivantes.

-Un élégant Ëianzane cipitonné de velours noisette, ctouté d'or, sort du .La-.Pet'OMM, portant une damehabiliëe de surah bleu pâle le chef du train, supposant que c'était l'auguste voyageuse, donne le signal du départ. Mais aussitôt, du La-Pérouse, on voit des bras s'agiter, on entend des voix crier « Arrêtez! arrêtez! a Tout le monde dé courir après le train, et l'on parvient, non sans peine, à te faire rétrograder. Cinq minutes se passent, le nianzane revient porteur d'une seconde princesse en velours évêque.

Eann, c'est le tour de la reine, pas très jo)ie, mais d'une- rare élégance dans sa robe de forme amazone, dont le bas de jupe et te corsage sont brodés depaiUettes d'or et d'argent. Cette'fois, le train Blé sur Saint-Denis. Toute la population du chef-lieu était massée aux abords de la gare. Mais, au grand désappointement des curieux, c'est a peine si quelques privilégiés ont pu apercevoir Ranavalo.

Sitôt descendue de -vagon, ajoute notre confrère, la reine entre dans un coupé, dont les g~ces sont immédia-

temen~baissées.Trimm conduit. Au galop. le coupé ~agne l'hôtel d'Europe où doit séjourner Ranavalo, en attendant que soit préparée la maison qui lu: est destinée, (pl'on dit être celle qu'occupait, rue Sainte-Marie, jusqu'à ces derniers temps, M. Toussaint de Quiévrecourt, président da tribunal de Saint-Denis.

Rue du Conseil, la population s'est également massée, et la. voiture qui porte la souveraine exilée a peine à traverser la foule pour entrer dans Thô-tel dont tes portes se ferment aussitôt pour éviter l'envahissement. D'autres voitures suivent, qui conduisent à l'hôtel les princesses, plus ou moins parentes de la reine, et toute sa suite. La.reine est conduite a ses appartements par le capitaine Durand, qu'on a eu le plaisir de voir à ia Réunion, l'année dernière, accompagnant le colonel de Beylié, et M. Braconnier, aide de camp du gouverneur. La mission de ces messieurs est pour le moment terminée. Ils laissent Ranavalo Manjaka, ex-reine de Madagascar, seule, à ses profondes méditations, et quittent l'hôtel.

Loi. journaux de !a Réunion rapportent qu'une pension de 34,000 fr. par an sera payée a la reine sur !e budget de Madagascar. Ranavalo a demandé qu'on lui fit parvenir au plus tôt les bijoux qu'elle a laissés à Tananarive. EUe a refusé de se laisser interviewer et de recevoir les personnages malgaches exilés à. la Réunion. En6n, elle se plaint beaucoup de ses amis deTananarive qui l'ont eompromiseetontentretenu, à son insu, des relations avec les fahavalos.

REVUE DE LA PRESSE

Conclusion de l'article de M. Sigismond Lacroix dansleRadical:

L'obstacle aux projets des conservateurs, il est dans le parti radical et il n'est que là. On tient donc à t'écraser dé&nitivëment, et voilà pourquoi on annonce d'avance contre lui un mouvement de réprobation qu'on souhaite beaucoup plus qu'on ne le prévoit. Le parti radical n'est peut-être pas, en ce moment, en une très brillante posture et cela pour des causes multiples. Cependant, son rôle est tellement nécessaire, il est tellement indispensable à l'avenir de la République qu'il y ait un parti républicain capable de réaliser des réformes meme sociales, sans pour cela menacer la propriété individuelle, que je ne crois pas à sa disparition. Supprimer de l'échiquier politique le parti radical, ce serait faire le jeu des éternels ennemis de la République, des conservateurs cléricaux aujourd'hui déguisés en « libéraux réformateurs La démocratie française ne tombera pas dans ce piège, mais le moment est venu pour elle d'ouvrir lesyeux'etde voir clair dans le jeu de ses adversaires. Un blâme de la Lanterne

.On sait que M. Gendre, député de la Dordogne, vient d'adresser à ses électeurs une'longue lettre dans laquelle il leur apprend que, profondément dégoûté de la politique, il a l'intention de résigner purement et simplement son mandat législatif et de s'abstenir de toute nouvelle candidature aux prochaines élections. Nous n'essayerons pas de faire revenir sur sa décision un homme aussi profondément découragé. Mais nous nous permettrons de lui faire observer qu'un sincère républicain comme lui, qui adonné tant de preuves de la fermeté de ses opinions, ne peut être approuvé quand il jette ainai le manche après la cognée.

Le Siècle publie la réponse de M. Yves <~uyot à l'article de M. Ranc, paru hier dans le Radical. Voici sa conclusion:

Je considère que, si les socialistes arrivaient en nombre à la prochaine Chambre, ils nous conduiraient à des aventures qui n'aboutiraient certes pas à l'établissement d'une société collectiviste mais ils aboutiraient à une parodie de révolution sociale, à une crise d'anarchie; M. Ranc sait quelle en serait la conséquence ce serait une réaction d'un césarisme plus ou moins tempéré. Non, je ne peux pas considérer que des républicains aient intérêt à investir du pouvoir des socialistes qui pourraient en faire un pareil usage.

Non, je ne crois pas que ce soit une manière de servir et de consolider la République que de la livrer à des hommes qui présentent à leurs partisans la révolution sociale comme l'idéal à poursuivrot

Si je me trouvais dans une circonscription où mon choix serait circonscrit entre M. de La Rochefoucauld et M. Jaurès, je ne voterais ni pour l'un ni pour l'autre, parce que je considère que tous les deux manquent de ta première qualité nécessaire pour faire partie d'un Parlement c'est le loyalisme constitutionnel.

DuPotit Parisien:

Des paysans de Méron, dans le Ma!ne-et-Loire, en labourant un champ, ont découvert des débris de briques romaines. Poursuivant leurs fouilles, ils rencontrèrent les revêtements supérieurs d'un mur ayant 80 centimètres d'épaisseur, construit en calcaire jurassique et formant une enceinte circulaire interrompue au Nord et au Midi par deux passages larges chacun de 10 mètres. La superficie est enveloppée par un mur d'enceinte qui mesure 24 mètres de diamètre; au milieu, on voit une tombe en calcaire ou coquillet de Douai, et, dedans, un squelette très bien conservé d'individu certainement jeune si on juge par la longueur des os et la conservation des dents, petites et blanches; autour de. ce squelette, se trouve de la terre noire et6ne, dans laquelle on a découvert la. lame rouillée d'un petit poignard.

Il n'y a pas de couvercle à cette tombe longue de l'°60. Sur le coté gauche de l'enceinte par rapport au Nord, on voit, au pied de la muraille, une couche de chaux épaisse et, au-dessous, de la terre noire nne, riche en matières organiques et, dedans, avec des débris d'ossements d'animaux, dés monnaies romaines dé bronze en grande quantité et des piécettes en argent dont quelques-unes bien conservées avec la frappe nettement accuséeenrelief.

Un peu en dehors de cette enceinte, à droite de la porte Sud, on a retrouvé également des pièces romaines, un anneau de bronze avec inscriptions, des débris de poteries décorées de figurines, de quelques verroteries, et, au milieu de tout cela, un buste de Christ en bronze, qu'on peut supposer de l'époque byzantine. Ce temple romain est situé sur le territoire de Méron, à 150 mètres du village de la Motte,

On lit dans l'Avenir de la Vienne

A QUI L'ÉCHAPPE? 7

Copie d'un placard apposé hier sur la façade du Cercle desofaciërs,rueCarnot:

« Etude de M' EPAULARD, huissier à Poitiers, a 3 6t~, rue de la Monnaie.

» Vente aprâs saisie

Le samedi dix-sept avril couranf, à midi, sur la place des Halles, à Poitiers, il sera vendu aux enchères publiques, par le ministère de qui de droit, divers meubles, effets et objets mobiliers, consistant notamment en un mobilier de salle à manger, une table bureau, une bibliothèque, des fauteuils, une armoire à glace, deux lits, un secrétaire, des chaises, trois tables de nuit, une bride, deux pendules, des serviettes, des chapeaux d'homme, de !atet<t<wepoMt'!e!<:Ae~eM.B, MKS echarpetrtcoto'e, M~e. F~a~Me de dëpMte, batterie de cuisine, vaisselle, verrerie,etc., etc.

a On payera au comptant et 5 0/0 en sus. x

Cette affiche a éveillé la curiosité de tous les passants qui voudraient bien connaître le nom du propriétaire de la «plaquede député".

Malgré notre minutieuse enquête, nous sommes dans l'impossibilité absolue de fournir à nos lecteurs le plus petit renseignement.

La question reste donc posée A qui l'ëcharpe ? A qui la p)aque de député ?.

<C: <tBB5.EN.]E:S:a9I~j'N&~aLl~irc: LES TRAMWAYS MËC&NIQUES ttT LU 'MÉTROPOLITAIN Nous recevons la lettre suivante

1 Paris, le 5 avril 1897.

Dans la construction des chemins de fer on s'est toujours attaché à éviter les passages à niveau, et ceux qu'il a fallu admettre ont été entourés de barrières et placés sous une surveillance spéciale. Dans certaines gares même, on interdit aujourd'hui la traversée des voies et on établit pour cela entre les deux quais des passages inférieurs ou supérieurs.

Allons-nous changer tout cela à Paris ?

Sous le nom fallacieux de tramways à traction mécanique, on y fait pénétrer de véritables chemins de fer, qui, si l'on n'y prend garde, transformeront la grande capitale en une immense gare et une multitude de passages hiveau, avec cette aggravation qne ces passages ne seront pas seulement traversés perpendiculairement, mais souvent suivis longitudinalement.

On promet, il est vrai, que les trains de tramway ne circuleront qu'à la vitesse de 12 kilomètres, mais ce n'est qu'une promesse dp prospectus, et, pour ma part, il me sufat d'observer ce qui se passe, sous mes croisées, au cours la Reine, pour me convaincre combien la distinction entre tramways électriques et chemins de fer est subtile.

Vouloir, dans une grande capitale, maintenir pêlemêle la cirulation de piétons, de fiacres et d'équipages, d'omnibus, de camions, de bicyclettes, d'automobiles et de chemins de fer, c'est paralyser à jamais ces derniers, pourtant si nécessaires, c'est chercher à concilier l'inconciliable. Je ne vois, pour ma part, d'autre issue qu'un chemin de fer métropolitain aérien ou souterrain, avec de nombreuses ranuBcations vers la banlieue. Ayant beaucoup pratiqué le Métropolitain de Londres, j'en ai pu apprécier les bienfaits. Le reproche de la fumée et du brouillard qu'on lui adresse disparaîtrait avec la traction électrique èt avec le climat de Paris. Quoi qu'il en soit, si l'on ne s'arrête pas dans la voie ou l'on s'engage si témérairement, la cireu)ation dans Paris, dès aujourd'hui dangereuse sur nombre de points, finira par devenir impossible. Paris sera dépouillé d'un de ses principaux charmes et cessera peut-être d'être la grande attraction du monde.

W.DENORDLING,

ancien ingénieur en chef de la Compagnie

d'Orléans, ancien directeur général des

chemins de fer au ministère autrichien.

KOUVELtBS DIVERSES LA BIBLIOTHÈQUE DE LA. FACULTÉ DE MÉDECINE Pendant qu'à l'étranger le budget des bibliothèques des Universités est très sufusant pour faire face à tous les besoins, il n'en est pas de même chez nous, surtout en~e qui concerne la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris, qui pourtant est fréquentée annuellement paf plus _de 165,000 lecteurs. Au cours de la dernière année scolaire, cette bibliothèque s'est enrichie, exclusivement par dons, de 6,491 volumes, plaquettes et fascicules. Mais, dans ce nombre, on y trouve tout au plus 130 ouvrages récemment parus, et les, acquisitions sont très' restreintes parce que les disponibilités sont absorbées par le's abonnements. p

Cette situation déplorable tient a l'insuffisance

des crédits alloués, tant pour les acquisitions et les abonnements, que pour les reliures, l'entretien (ht mobilier et les frais de bureau. Avec l'arriéré qui s'est accumulé, le fonctionnement de la bibliothèque est devenu extrêmement difneile, et, pour porter remsde à cet état de choses on calcule qu'il faudrait élever le crédit annuel de 13,500 fr. à 35,000 fr. Quant aux lacunes actuelles, le Conseil de cette Faculté estime que, si l'on ne veut pas qu'elles deviennent irréparables, le ministère de l'instruction publique devrait lui accorder immédiatement un crédit extraordinaire do 30,000 fr.; et ces chiffres ne surprendront personne si l'on veut bien se rappeler que, d~ns son dernier rapport, M. le docteur Brouardei estimait à 650 la moyenne de lecteurs qui fréquentaient chaque jour la bibliothèque de l'Ecole de Me-. decine.

L'AFFAIRE ARTOM

Dans l'interrogatoire qu'il a subi hier, M. PIan~ teau a été a appelé à fournir des explications sur um somme totale de 55,000 fr. qu'Arton lai aurait remise en deux fois, et sur l'emploi qu'il aurait fait do~etta somme; La perquisition pratiquée mercredi dans les bureaux de l'ancien député et à son'domicile particulier établiraient, en~eSet,quec'esJLgrâceàcet. argent qu'il aurait'pu se rendre acquéreur d'une imprimerie achetée par lui rue du Bois, à Asnières.

Malgré la précision des afCrmations d'Arton, M. Planteau a nié qu'il eût à une époque quelconque trafiqué de son vote. Il a déclaré qu'il avait payé son imprimerie avec Je produit de la vente de.son cabinet de traduction à M"" Varielone, directrice actuelle de ce cabinet. M"° Varielone a, d'ailleurs, eontirmé ses dires. Mais certaines correspondances saisies sont, parait-il, plus que suffisantes pour infirmer nettement ces allégations.

M. Planteau, qui, après son interrogatoire, a rein" tégré sa cellule a la Conciergerie, n'est pas au secret et il a pu recevoir, hier, la visite de sa. femme. STATISTIQUE MUNICIPALE

Le service de la statistique municipale a compté pendant la 14" semaine 981 décès, chiffre un peu supérieur à celui de la semaine précédente (948), mais bien plus favorable que la moyenne ordinaire des semaines d'avril (1,067).

La rougeole a causé 38 décès; la Sevré typhoïde, 4 la coqueluche, 5; la diphtérie, 11 la diarrhée infantile, 88.

En outre, 21 enfants sont morts de faiblesse congénitale.

Les maladies inflammatoires des organes de la respiration ont causé 107 décès.

Les autres maladies de l'appareil respiratoire ont entraîné 44 décès, dont 27 sont dus a la congestion pulmonaire.

La phtisie pulmonaire a causé 213 décès; la méningite tuberculeuse, 28; la méningite simple, 31. Les tuberculoses autres que celles qui précèdent ont causé 41 décès l'apoplexie, la paralysie et le ramolHssement cérébral, 60 décès, et- les maladies organiques du cœur, 65.

Le cancer a fait périr 50 personnes.

EnBn, 31 vieillards sont morts de débilité sénila. Il y a eu 34 suicides, et 14 autres morts violentes. On a célébré à Paris 404 mariages.

On a enregistré la naissance de 1,149 enfants vivants (625-garçons et 534 ulles).

On a déclaré la naissance de 100 mort-nés.

M. Bureau, commissaire de police,'vient d'arrêter, dans le quartier des HaDes, une bande de voleurs de bicyclettes que trois jeunes gens de très bonne famille avaient organisée et qui, depuis plusieurs mois, exploitaient leur industrie sur une haute échelle. Deux de ces jeunes gens, Lucien G. et Gustave S. s'étant pris de querelle, lundi soir, prés de la Bourse do Commerce, furent menés au comm'.ssariat de la rue des Prouvaires, et, tandis que Lucien G. invectivait son camarade S. ce dernier, pour se défendre, traita G. de voleur et s'offrit à en fournir immédiatement les preuves. M. Bureau les sépara et, en questionnant & part chacun des deux jeunes gens, il acquit bientôt la certitude que tous doux appartenaient à une bande de voleurs do bicyclettes activement recherchés depuis plusieurs mois. G. et S. avouèrent, en outre, qu'ils avaient pour. chef de bande-un nommé Léo. Noir et, comme affiliés, un certain nombre de gens sans aveu qui leur servaient de receleurs.

Voici comment la bande opérait. Léo Noir et ses deux amis donnaient aux amateurs des leçons de bicyclette dans la rue du Louvre' et autour de la Bourse de Commerce; c'est ce qu'ils appelaient « la piste des sK.'e~ Dès qu'ils avaient un élève, ils prévenaient leurs complices, leur donnaient des rendez-vous et s'entendaient de façon a. voler la bicyclette, soit au domicile du nouvel élève, soit prés d'un café où ils le faisaient entrer. Un des complices peignait ensuite la bicyclette en une autre couleur, et, le lendemain, on la revendait. Mais les trois amis s'étaient épris chacun d'un modèle, Judith W. et se disputaient .quotidiennement ses faveurs. C'est cette passion qui avait soulevé une querelle entre Lucien G. et Gustave S, Si ces derniers se dénonçaient mutuellement, faisant retomber la plus lourde charge de l'accusation sur Léo Noir, aucun ne voulut, cependant, donner l'adresse de ce dernier, redoutant sa vengeance. Il fallut donc exercer une surveillance auprès du domicile de Judith W. à qui Léo Noir rendait de fréquentes visites. Hier soir, deux agents l'arrêtaient, comme il rentrait dans la maison du modèle. Interrogé par M. Bureau, il dénonça tous ses complices ce sont qu.atre souteneurs avérés des Hatles Richard dit Pied agile. Porta, dit « la Terreur du Commerce )', Tignon dit « le Tombeur des Halles M et Malart, ce dernier sans sobriquet.

Au domicile de Léo Noir où des perquisitions ont été faites, en dehors des nombreuses bicyclettes volées, on a trouvé un superbe manteau de Mongolie appartenant a une actrice très connue de l'Opéra.Comique.

L'afiluencea été considérable hier dans les églises, a l'occasion du jeudi saint, et les fidèles sont venus en foule s'agenouiller devant les tombeaux, les reposoirs et les reliques. A Notre-Dame notamment l'assistance était énorme pour la visite traditionnelle du tombeau du Christ. A Saini-Sulpice également où l'on allait baiser les reliques de la vraie croix; de même, à la Madeleine, à Saint-Augustin, à Saint-Etienne-du-Mont, ou se trouve le tombeau da sainte Geneviève, et à Saint-Gervais, où les chanteurs ont exécuté a capella x, le .Répons des Ténèbres et le J/Mererc, de Josquin de Prés.

Le docteur Jameson est depuis huit jours à. Paris. Le héros de la fameuse aventure du Transvaa! est descendu à l'hôtel Meurice, en compagnie de son ïldéle ami le docteur Harris, avec lequel il visite en détail les curiosités parisiennes.

Une réunion, a. laquelle assistaient MM. Deipech, Labiche, sénateurs; Alfred Faure, député; Frédéric Passy, Louis Henrique; Stanhope, membre de la Chambre des Communes, etc., s'est tenue, hier, au Grand-Hôtel, sous la présidence de M. de Lnnessan. Elle a voté l'ordre du jour suivant

~La réunion tenue au Grand-Hôte!, te 15 avril 1897, décide la formation, à Paris, d'un groupe ayant pour but l'établissement de relations cordiales entre le peuple français et le peuple anglais en vue de la prospérité des deux pays et du reg-fement amical de tous leurs intérêts.

Comment parler de la banqueroute de lit science, alors qu'au contraire la science montre ses progrès partout? Par exemple, y a-t-il rien de plus merveilleux que ces minuscules CompftnM's de t'ic/ty, transformant en un clin d'œil l'eau la plus ordinaire en une excellente eau digestive gazeuse, par le Sel </e V!C/M/-E'<a< qui entre dans leur composition, et qui est lui-même le sel naturel extrait à Vichy de l'eau des célèbres sources de l'Etat Ce<es<MM, G?'at:deG~eet.Bop:

M. Michaut, commissaire de police du quartier Saint-Victor a arrêté, hier, un contum'ax, Guéritault, condamné, il y a quelques années, à dix ans de réclusion pour recel de titres volés, représentant une somme'd'environ 500,000 fr.

Cet individu, dont le père fut consul de France & Rotterdam, 'avait été professeur de rhétorique puis, obligé de quitter l'Université, il s'était donné à l'enseignement libre et avait ouvert un établissement dans lequel il préparait les jeunes gens au baccalauréat. Mais c'était un déclassé et, dés cette époque, il avait fait de nombreuses dupes.

Nous appelons toute l'attention de nos lecteurs sur l'annonce des maisons A jSain~-Vosep~ et à la Grande /a6!'t~ue insérée à notre 4* page. Nos lecteurs trouveroht, dans ces deux magasins, tout ce qui concerne l'habillement pour hommes, jeunes gens et enfants, à des prix exceptionnels de bon marché.

INFORMATIONS

~'aMeM6!Se s'e))e)'ft!e du Syndicat des viticulteurs de France a été tenue cette semaine à Paris, au siège de la Société nationale d'encouragement à l'agriculture, 5, avenue de l'Opéra. Dans la réunion qui a eu lieu mercredi soir, d'importantes résolutions ont été prises. Le Syndicat a été complètement réorganisé. Tout en restant Association syndicale, il prend le titre de Société des viticulteurs de France. Il a été créé dix sections représentant les principales régions viticoles françaises et, a la tête de chacune d'eDes, a été placé un vice-président qui est assisté de deux conseillers et d'un secrétaire. En outre, une section t été réservée à l'enseignement agricole.

Le président est nommé par les onze vice-présidents Le bureau, constitué avec les représentants des régions .ci-dessus indiquées, à la direction de !a. Société. L'assemblée générale a décidé d'étendre l'action do l'Association à tous les intérêts collectifs de l'agricul-

ture.. p

.DatM !M e~MM. Vofci la liste des oeuvres qùî seront exécutées le jour de Pàques

La Madeleine. Messe solennelle Sainte-Cécile, de Ch, Gpunod, soh et chœur avec orchestre.

Saint-Louis d'Antin. Fragments .Kt/We et <?!ot'!f~ messe de.Beethoven Credo, S<Mc<tM,.4</Mt<s De!, messw sotenneUe 'Sainte-Cécile, de Ch. Gounod. Saint-Philippe-du-Roule. Messe solennelle Sainte.


CécHé, de Ch. Gounod; àTo~fërtoire r RyM?~ <t MMt<e C~c!7e,deCh.GounQd;soIO de violon, par M. Berthe~ tier. -s Saint-Augustin.–Messe-tirëë des grands maîtres et ~~ttMS -Dc;t de la messe solennelle Sainte-Cécile, de Ch.Gocnod. `

Sainte-C!otitde. Messe solennetfe de Pâques, de Samuel Rousseau, avec orches&e.

Hotre-Dame-des-Victoirea. Messe solennelle SainteCécile, de Ch. Gounod; à roffertoire B~c 2)i'e~, de R. Wagner..

Saint-Germain-t'AUxerrois. Messe de F. Viret, avec orchestre, et Largo fe!'yt0ï0, de B. Vast. 'Violon, viotoncelle, harpe et orgne~

Saint-Pierre-de-Chamot. Messe solennelle SainteCëcUe.de.Ch.Gonnod, avec orchestre, et Larghetto, de Ch.~Gounod. Violon, alto, vioncelle et orgue. Saint-Germain-des-Prés. Messe de Hummel. Nbtre-Dame-de'Lorette. Messe solennelle de P&ques, deSamueIRousseau.

Saint-François-de-Sales. Fragments de la 6' Messe solennelle de A. Leprévost, et messes de Ch. Gounod et Mozart..

Saint-Ferdinand des Ternes.–Messe solennelle SainteCécile, de Ch. Gounod, avec orchestre, et JE.ar~e<to de Ch.Gounod, violon, alto, .violoncelle et orgue. Saint-Eugène. Fragments, messe de C. Lippacher, jE~rie, 0 ~a~MtorM, ~~MMS ~et et yaMfttM ergo avec instruments.

Saint-Jacques-Saint-Christophe. Messe solennelle de Pâques, de Samuel Rousseau, avec orchestre, et J~af~hetto de Ch. Gounod, violon, alto, violoncelle et orgue. Saint-Paul-Saint-Lotfis. Messe impériale, d'Haydn.Saint-Vincent-de-Paul. Messe du Sacre, de Chérubini.' Saint-Roch. Messe solennelle, de Samuel Rousseau. Saint-Francois-Xavier. Messe de l'Annonciation, de A-PiIot.

Saint-Jean-Baptiste-de-Neuil[y. –Messe solennelle de Pâques, de Samuel-Rousseau.

Saint-Mëdard. Messe de Schubert et Larghetto, de Ch. Gounod, violon et orgue. Notre-Dame-des-Champs. Messe paseale, de L. Michetot..

Notre-Dame d'Autenil. Messe solennelle de P&ques, de Samuel Rousseau.

Saint-Pierre de Montrouge. Messe de l'Annonciation, de A. Pilot.

Saint-Ambroise- 7* Messe de Ch. Gounod et Larghetto, de Gounod, violon et orgue.

Saint-Laurent. Messe solennelle de Pâques, de Samuel Rousseau.

La Jtectfe eMeye!o~e<H~Me.nous prie d'annoncer qu'elle institue entre tous. ses lecteurs, français et étrangers, des concours de dessinât de photographie dont voici le pro-, gramme:.

l" Dessin. Un croquis, en noir et blanc, destiné à, être reproduit dans la .Reuue et représentant une scène ou un type notés au dehors, dans la campaa'ne ou dans la rue. Le jury, composé de MM. Puvis de T;havannes. Chéret, Fremiet, Grasset, Vaudremer, Roty et Roger Marx, distribuera cinq prix. Le 1" sera de 100 fr., les suivants donnéroht'droit à des abonnements.

2° Photographie. Monuments anciens ou modernes offrant un intérêt historique ou artistique. Cinq prix le 1" de SO fr.; les autres en abonnements.

Envoyer les projets avant le 30 avril.

a-.x.M~A.xBa.x'Ba

jFrancats et Jïm~M, le magnifique récit nationa), par H. Galli, obtient un immense succès. Aujourd'hui parait la 1'série illustrée, vendue exceptionnellement 30 centimes.

~JETTRjE~ ~CIENCEp ET ~RT~

On trouve dans la 7?ccMe d'art J~!MM/M< d'intéressants renseignements sur l'état du théâtre chez les divers peuples européens. Nous connaissons par le menu le mouvement dans les pays Scandinaves nous avons quelques lumières sur les scènes allemandes et les œuvres, qu'elles représentent. Et c'est à peu près tout. Nous sommes enclins à croire que, dans tout le reste de l'Europe, il ne se fait rien qui mérite notre attention, et que la production dramatique est peu nombreuse et sans importance. Récemment, les remarquables articles de M. Augustin Filon dans la 7?cpMc Deux ~ûM~~ révélèrent aux Français, –à ceux du moins qui n'ont point coutume de passer la Manche, qu'il existe un théâtre anglais. La .RepMe d'art ~r~M~~M~ nous affirme aujourd'hui qu'il existe un théâtre espagnol, particulièrement, florissant et fécond. Sans parler de dramaturges célèbres, tels que don José Echegaray, de qui l'on a étudié l'oeuvre ici même, et quelques-uns ses émules, la plupart, des grandes villes de la péninsule ibérique pos- sèdent des écrivains locaux, des auteurs de sayy: petites pièces pittoresques et vivantes inspirées de la vie populaire, pleines de mouvement, de gaieté et de fantaisie, et gardant enc.ore quelques-unes des qualités d'observation savoureuses qu'on trouve, par exemple, dans les Nouvelles d'un Cervantes. A Madrid, les plus fameux auteurs de saynètes se nomment Ricardo de La Vega et Javiër de Burgos a Valence, Escalante. A Barcelone, un théâtre catalan a été fondé, et fonctionne avec grand succès; il a pris une telleimportance que ses essais seraient dignes d'attirer l'attention de la critique de tous les pays.

L'Italie ne paraît point posséder encore un théâtre moderne. Les grands acteurs italiens, tels que Rossi ou la'Dusë, jouent des œuvres étrangères ou anciennes. Rossi interprétait des adaptations de Shakespeare la Duse se montre d'ordinaire dans despîècësfrànçaisésou dés comédies de Goldoni. Cependant Venise, Milan, Turin et Naples possèdent des théâtres l'on joue en dialecte populaire de petites pièces fort curieuses et quelquefois exquises. C'est surtout à Venise que la comédie en dialecte, qui a déjà un. passé glorieux au dix-huitième siècle avec Pozzi, a jeté un éclat nouveau avec Giacinto.Gallina, mort tout récemment, et M. Rovetta. Il faut ajouter que ces productions, dont quelques-unes sont de petits chefs-d'œuvre, restent confinées dans les limites d'une province. En dépit de la centralisation poHdque de l'Italie, le particularisme artistique y est aussi absolu qu'autrefois.

L'aérostat mystérieux, qui a intrigua, pendant quelques jours, toute la population de Chicago, continue, paraît-il, son voyage aérien une douzaine d'autres villes prétendent l'avoir vu au passage un astronome, le professeur Geôrge Keeley, l'a tenu dans le champ de son télescope, l'a mesuré et en donne une minutieuse description il a pu constater que la lumière changeait fréquemment de couleur et il est persuadé que c'étaient là des signaux faits par les navigateurs. Si l'on en croit une dépêche d'Appleton, ceux-ci auraient d'ailleurs donné de leurs nouvelles d'une façon plus explicite ils auraient attaché à un lourd poids de fer et jeté au-des-

FEHLMTON DU JOURNAL DES DÉBATS du i~ &vrHi89? [32]

LA SOROERE DE PRAGUE

Conte fantastique

PAR

t~MARION CRAWFORD

-C'estune idée trës pratique, continua Keyork s'amusant de ses propres fantaisies, et elle sera pourtant mise en œuvre. Les grandes villes du siècle prochain auront chacune un foie de briques et de mortier, de fer et de machine, un énorme épurateur mécanique. Vous souriez Ah t mon cher enfant, la vérité et la nction vous sont tout à fait indifférentes t Vous êtes trop jeune. Comment peut-on espérer que vous vous intéressiez -au grand problème des problèmes, à l'immense question de la prolongation delà vie? 7

Keyork se mit encore à rire, mais avec une intention sous-entendue qui échappa complètement à son compagnon.

Comment peut-on espérer que vous vous y intéressiez? répéta-t-U. Et pourtant on avait coutume de dire que c'était le devoir de la jeunesse vigoureuse de supporter les pas chancelants de la vie'.Hesge débile.

Ses yeux étincelaient d'une gaieté diabolique.

~?epfcdMcttd?) ??)'<!<?. r~~

sus de la ville une lettre ainsi connue « A bord !'du 'bateau aefieh P~M~, a "a'vril- tS~y. Le ~problème de la navigation aérienne est résolu. Ceux qui écrivent cette lettre viennent de faire, dans les airs, une croisière d'un mois ils ont atteint une vitesse de 150 milles à Fheure et se sont élevés à a,~oo pieds, au-dessus de la mer. Le Pé~MKï, lancé à Lafayette (Tenn.), a été construit à Glasgow (Ky.) il est paf la vapeur, éclairé par l'électricité. Dans un mois, 'des brevets seront pris simultanément à Washington et dans les capitales d'Europe. » Cette lettre émane-t-elle réellement des aéronautes, ou d'un simple farceur? Dans un mois Seulement, nous saurons ce qu'il faut .penser.de ce bateau..

Petits Salons Exposition dans la galerie du J'ro d'oeuvres de M. Léandre. M. Léandre n'avait plus à se faire connaître comme peintre sérieux. Ceux qui suivent avec quelque attention les Salons, ont eu l'occasion des'arrêter auChampde-Mars devant de bons portraits signés de son aom. Mais, comme <tessinateur humoristique etcaricaturiste, M. Léandre n'était guère connu que des lecteurs du Rire, et c'est en cette qualité qu'il se présente aujourd'hui, et avec raison, au public. Au Rire, depuis un an, sa collaboration a été-féconde. Ses dessins d'actualité y ont ététrësgoûtés, pour leur bonne humeur et leur esprit. Nous trouvons un nouveau plaisir à en voir les originaux. Et MJLéandre nous offre, en outre, tout un ensemble de caricaturES .et de portraits-charges~ inédits, ensemble tout à fait amusant et plein d'intérêt artistique, tant M.. Léandre excelle par de savantes exagérations, et d'un crayon subtil, à exprimer la vérité d'une figure humaine. Le quatrième Salon de photographie, organisé par le Photo-Club de Paris, vient d'être ouvert dans la galerie des Champs-Elysées. La photographie n'est pas un art, c'est entendu; mais il est évident qu'on en peut faire avec-art; les sociétaires du Photo-Club le prouvent avec-éloquence. L'un d'eux a raison d'écrire que « la plaque sensible est impuissante à enregistrer fidèlement les valeurs H et que « l'épreuve positive remplit le rôle essentiel et est appelée à devenir la servante de plus en plus soumise de la pers,onnalité de l'opérateur Vous trouverez de fort intéressantes épreuves en ce Salon, elles initiés constateront les progrès des amateurs français: Faut-il citer des noms? Ls président de l'Association, M. Maurice Bucquet, expose une série d'oeuvres très soignées et très délicates; de mêmeMM.Darnis~ Naudot, Puyo. J'ai remarqué les envois de MM. Léon Saxie, Gustave Mirabaud, Maurice Brémard, R. Demachy, et, parmi les amateurs étrangers, MM. Ed. Hamon, Lionel Clark,, L.T)odge, Geo Davison, R. Craigie, Annon Craig, et surtout M. Henneberg, un Autrichien, qui expose une « étude en couleur a qu'on dirait être une aquarelle, et M. Martin, dont les vues de Londres, le soir, sont fort curieuses. Dans la galerie -Vollard, un certain nombre de jeunes peintres ont réuni leurs œuvres. J'y ai remarqué les TK~/eM~ et les .A~M~y Mo~s de M. Vuillard, d'excellentes gravures de M. Vallotton, une Parade d'H.-G. Ibels, des cartons pour tapisserie de M. Rànson, des Bretonnes de M. Séruzier, des -B~KBM~ de M. Roussel, et de très douces compositions de M. Maurice Denis. –ED.S.

Le « continent noir sera bientôt doté de tous les avantages de la civilisation européenne. Le Congo, jaloux des progrès accomplis en Ethiopie par Menelick, a voulu, lui aussi, avoir sa bibliothèque publique et mettre à la disposition des « blancs M exilés loin de leur'pays les livres, revues, journaux et gravures qui peuvent les distraire ou les tenir au courant de toutes les choses d'Europe politique, arts, sciences ou littérature. La bibliothèque de Matadi, dont l'organisation est due à l'initiative d'un prêtre, le P. d'Ogghe, a été inaugurée avec une véritable solennité en présence du major Wahis, gouverneur de l'Etat libre. La « Chorale )) de ~Matadi, –car on ne conçoit point de colonie belge sans orphéon, a rehaussé, de son précieux concours, l'éclat de cette cérémonie et exécuté deux chœurs deSaint-Saënsetde Gounod, dont les paroles, modifiées pour la circonstance par un poète congolais, étaient devenues ~H~ et 7~ Af~cZte à /'<!CeM<f.

« Les propriétaires de la Be~ ~arfMMtere ont » l'honneur d'informer leurs clients que leurs assorM timents d'été sont au complet. Ils leur o~riront, a cette saison, un choix très varié d'articles excesn sivement avantageux. Ils leur seront reconnais)t sants de les honorer de leur visite. M (Votr a !a 4'°* page.)

TRIBUNAUX

Promesse de m&riage

M"' Coustaury, la gracieuse artiste des BouffesPadsiens, n'était plus, à vrai dire, une ingénue. Au temps ou elle suivait, au Conservatoire, les classes de chant, elle avait eu pour un galant d'o~Tre-mer une faiblesse dont la preuve vivante était sous tous les yeux. Mais son camarade Dupré, le fils du graad~ paysagiste, avait adopté l'enfant derÉtranger.Jlavait.eu lui-même de M~' Coustauryune petite 611e qu'il avait reconnue, et il s'était engagé si avant da~s~la voie matrimoniale que « les bans Étaient publies M. Brusquement, le 17 mai dernier, il partit en voyage. Puis il écrivit à. M"' Coustaury «que, obligé de quitter Paris pour des raisons majeures, il avait donné ses instructions à M° Dorlin x, son huissier.

M"* Coustaury a formé contre le parjure une demande en 10,000 fr. de dommages-intérêts pour elle et en 200 fr. de pension mensuelle pour sa petite mie. M. Dupré a répondu qu'il n'avait pu porter aucun préjudice ni matériel, ni moral à M'" Coustaury en doublant l'écueit du mariage, et il a oGert une pension de 100 fr. par mois pour l'enfant.

La 3° chambre du tribunal a accordé une indemnité de 500 fr. à la jeune artiste pour les dépenses qu'elle avait pu faire à l'occasion du mariage manqué et il a fixé à 150 fr. par mois la pension due a l'enfant..

Non, dit Kafka. Cela ne m'intéresse pas. I! est convenu que la vie doit être courte. Il est convenu que la vie doit être une tempête interrompue par les rayons de soleil de l'amour. Pourquoi la prolonger? Si elle est malheureuse, on ne ferait que prolonger indéfiniment le malheur; et le bonheur dent elle jouit n'est bonheur que parce qu'il est rapide, soudain, violent. Je voudrais concentrer toute ~una existence dans un instant, si je le pouvais, et puis mourir content après avoir tout souffert, joui de tout, et tout osé dans l'espace d'un grand éclair entre deux. obscurités complètes. Mais traîner son existence a travers des chagrins vulgaires ou ramper à travers un siècle de satisfaction. jamais! Mieux vaut être fou ou dormir et ne pas avoir conscience du temps. Vous êtes un terrible personnage t s'écria Keyork. Si vous aviez le gouvernement de ce monde mal équilibré, vous en feriez un endroit très agité et très nerveux. Nous deviendrions tous des éphémérides flamboyantes, voltigeantautour du cratère d'un volcan toujours en activité. Je préfère le système du foie de briques. I! est plus calme et plus durable. La voiture s'arrêta devant la. porte de l'habitation de Kafka.

Keyork en descendit avec lui et resta sur le trottoir, tandis que le concierge portait le léger bagage dans la maison. Il sourit en jetant un coup d'œil sur la. valise de cuir qui était supposée avoir fait un aussi long voyage, tandis qu'elle était restée en réalité pendant tout un mois dans un coin de la grande chambre de Keyork derrière un groupe de modèles~ IM'âvait ouverte une ou deux. fois pendant ce temps, en avait dérangé le contenu, et y avait jeté quelques objets de sa collection hétérogène, comme souvenirs des lieux visités en imagination par Kafka et de l'acquisition desquels celm-ciàyait été persuadé d&ns l'état de s.ommei!. Us constitueraient une preuve palpable

M~ Monteux plaidait poar la demanderesse, et M~DeschampspourM.Dapié.

NOTES MONDAINES

M"' Marie Hussenot de Senonges, fille de M. Hubert Hussenot de Senonges, membre du conseil d'escompte de la Banque de France, est Bancëe à M. Henri Morel d'Arieax, fils de M.. Eélix. More! d'Arleux, notaire à Paris.

DÉPLACBMSNTS ET VILLEGIATURES

DNT-ACEMtMM

M"" Jacques de Monbrison, au ch&tean de Monbrison Hanner, à. Sainte-Marie-aux-Mines Andra!, au château de Ch&teauvieux AmBO!t, à la Forêt; Armand Viellard, à Morvillars Victor de Lacroix, à BMe Valette, à Chelies.

MM. Edmond Troupet, à Saint-Jutien-de-eassagnas Apert, a Moulins Marcel Piiïon, à Poitiers Bouchard, à Vémars Arthur Baigneres,Asnières-sur-Oixe L. Ro~ruet, à Saint-Leu Constant Benoist, à Crouy-sur-Ouroq E. Stropeno, à. Lyon Kcsternich, à Guentrang-e Em. Le Dieu, au Palais Gustave Roy père, au château du Fa.y,BéquigMn,aOnoques; MduUiarac, à la Colonie, DailÏy, au chMeau de Monchy-Saint-EIol~ Léchât, a Canne.s Bonet-Maury, a.u bois de Cuis Albert Labb~, à LigMëMS'; Bordëux,' à Boulogne-sur-Mer; Boutroux, Lozère Léopold Leau, à Auxerre Decharme, à Vaudremont Vautier, à rOrmeilIère-en-Camàrgue Ch. Lefebvre, à Montfort-t'Amaury Bessé, à Ritly Pedro Buport, au château de Tprcy te comte de Reinach-Cessac, au château du Val Vaudoyer, à. Joùy-en-Josas Perret, à Amberieu Gustave Mirabaud, à Lyon AtbertGtandaz, à Fontàrnebteau Tavernier, au Jubin Cureyras, à Cusset A. Riboud, au château de la Carelte E. Lcgouis, a Saint-Didier, au Mont-d'Or Glachant, aux Guiuaumes; Raoul Prieur, a Aigre Paul Massoh, à Moissey de Marcère, à Messei; Guido-EIbo~en, à Vienne Ftogny, à Fontvannes Henri Ebetot, au château de MarignaC Georg-es Ragot, à Nîmes; Lucien Rérolle, à V;try-surLoire ThaIIer, à Lyon.

40

NËCROL.OGIE

On annonce la mort

De. M"° Charles Dollf us 1 .11 Du grand rabbin Lazare Wogue, professeur honoraire de théologie au séminaire Israélite de France; De M. Ehrsam, président honoraire de la Société de gymnastique l'Alsacienne-Lorraine.

Nous apprenons la mort subite, survenue cette nuit, à. Digne, de M. Soustre, sénateur républicain des Basses-Alpes. M. Soustre était né à Digne, lo 1" septembre 1838; exilé après le 2 décembre 1851, 1 il fut élu sénateur, le 35 janvier 1885, par 356 voix contre 51 à son concurrent, M. Michel. Il avait été réélu, le 7 janvier 1894.

Au 85, i Rue de Richetieu II y en a pour toutes les bourses; qu'il s'agisse de vins qui reviennent à 5@, 58 ou 60 centimes le litre, ou des vins revenant a. 3, 3, 5, tO et SO fr. la bouteille, les uns comme les autres ont tous leur certiacat d'origine et de pureté garantie. C'est ce qui fait le succès durable du Syndicat de Grande Union Vîticote de France. LE MARCHE F!NANC!ER Bamqae d'Aagteterrc [Bilan comparatif)

15 AyNL 8 AVRIL D!T'FEBBNCE

R~servetotale. 25.357.948 '27.5S0~907 –2.Z22.959 portefeuille other 27.5',0.907 2.222-959

Securities. 22.839.825 25.114.203 2.274.4T5 Compte des admi-

nistr. publiques. 10.945.120 11.130.744 185.624 Comptespartical". 38.817.957 41.365.451 –2.547.497 Encaisseméta.Uiq'. 36.397.813 S3.396.532 –1.998.719 Circul<desbinets. 50.679.690 52.729.925 –2.050.235 Proportion de la ré-

6erY< M 75 52 37 1.62

Reeette* <ht Cana! de SaM

t893 IS~.

DuI5 avril. 300.030 250.000 Tcta!depnts!el"janTtM. 25.3M.003 21.669.000

Relève des marchandises tunisiennes admises au benence de la loi du 19 juillet 1890 St<tM<:ottefa/!Ttf~tKaMM97

Nature Date imputées sur des Quantités d'échéance Jes crédits produits admissibles des crédits en cours Froment. 800.000 quint. 30 juin 97 297.631 Orge.650.000.– 30juin97 104.832 Avoine. 50.000 30 juin 97 11.865 Maïs. 40,000 30juin9Ï. 8 Vin de rais. frais; 175.000'hect. 30 juin 97 42.839 Huilesd'oliveset

degrignons. 15.000.0001itres30nov.97 4.535.225 Esp. chevaine.. 1.003 têtes 30 juin 97 71 Espèce asine et

mulMsière. 1.000 30 juin 97 19 ` Espèce ovine. 25.000 30 juin 97 1.137 Espèce bovine.. 30.000 30 juin 97 1 Espèce caprine. 1.000 30 juin 97 1 Espèce porcine. 2.000 30 juin 97 Volailles. 8.000kilog.30jtiin97 584 tsangliers 20.000 30 juin ~7 324 "'°'~aut.tort. 2.000 30 juin 97 709 Autres ma-rchan-

dises.< 6.000.000 francs 30 juin 97 784.255

TLES SPORTS

/et<dt~5aurt!

COURSES A SAINT-OUEN

Il y a eu hier un fort joli jeudi à Saint-Ouen où l'assistance était très élégante et le sport très animé. Andrée-II aurait sans doute gagne le prix du Hainaut, sïeUe n'avait pas à ]a.Bn montré te mauvais vouloir qu'elle témoigne depuis quelque temps et qui paralyse sa qualité.

Maugiron a gagné sans lutte Ye Prix du Nordet Odyss S'est montré très bon cheval en enlevant facilement sous un poids été vélo Prix de l'Artois.

Goudron-11, favorisé par divers incidents, a battu Echaudé dans le Prix de la Flandre,Npteur a très mai couru. RÉSULTATS

Prix du Cambrésis. I"' Arab; S* Electric; 3' Nizam. P. m. 52 fr. 50. Placés: Arab, 20 fr.; Electric, 2-i fr.; Nixam,33fr.50.

Prix du Hainaut. 1" ~)MttKo; 2' Andrée-11; 3* Centauresse.

P, m.: 29 fr. Placés: Amu!io, 18fr. M; Andrée-11, 26.fr.

Prix du Nord. 1" AfaM~tfOM 2' Dietateur 3°~ Testât.

'T~. in.: 39 fr.50. Placés: Maugiron, 17 fr; Dictateur, 20Yr~Tostat,Tf5fr.

Prix de l'Artois. 1" 0(!~5Séhéga.1 3' Lhéris. P. m.: 56 fr. 50. Places: Odysa, 23 fr. 50; Sénégal, 18 fr. 50 Lhéris, 52 fr. 50.

Prix de la Flandre. 1" eoMf!t-ott-rr; 2' Echaudé 3' Blandy.

P. m. 64 fr. Placés: Goudron-11, n fr.; Echaudë, 14ff..50s-Blandy, 18 fr.

de la réalité du voyage, dans le cas où la suggestion eût réussi moins complètement qu'onne l'espérsit et Keyork s'enorgueillit de cette suprême adresse.

Et~ maintenant, dit-il, en prenant la-main de Kafka, je vous conseille de vous reposer aussi longtemps que vous le pourrez. Je crois que c.e voyageaêtr&tres fatigant pour vous, quoique, moi, je sois aussi reposé qu'un matin de mai. Il n'y a aucun mal en vous, mais vous êtes fatigué. Reposez-vous, mon cher enfant, reposez-vous bien. C'est cet infernal médecin sicilien Je ne lui pardonnerai jamais de vous avoir saigné à blanc, comme il l'a fait. Il n'y a rien d'aussi affaiblissant. Adieu, je ne vous reverrai guère aujourd'hui, j'imagine. Je ne sais, répondit le jeune homme d'un air distrait. Mais laissez-moi vous remercier, ajouta-t-il avec un sentiment subit d'obligation, pour votre agréable compagnie et pour m'avoir emmené avec vous. Je suis persuadé que cela m'a. fait du bien, quoique je me sente incroyablement fatigué, je me sens presque vieux.

Ses yeux fatigués et son visage hagard attestaient que ceci, du moins, n'était pas une illusion.

Le voyage imaginaire avait ajouté dix années à son âge en trente jours, et ceux qui le connaissaient le mieux eussent de la peine à reconnaître l'alerte, ardent et brillant Israel Kafka dans le pâle jeune homme épuisé qui montait péniblement l'escalier, le pas incertain, la poitrine haletante et serrant la rampe pour se soutenir.

Il ne mourra pas cette fois, se dit Keyork Arabian, après avoir renvoyé la voiture, et s'être .mis à marcher dans la direction de sa maison. Mais l'euort-a été rude, et il-ne serait pas prudent de le renouveler.

Il fourra ses mainsganté.es dans les poches de sa pelisse, déserte que la canne qu'iîte-

i?f!m~tY7aur~ avril

COURSES A MAÏSpN~-LAFFÏTTJt ` PRONOSTICS

Prix du Boulonnais. ÛMt-QM'en~ro~Më, Quefe!M. Prix du Cotentin. M~MOtttte, Paris.

Prix de Maisons-LaMtte. jEcMfte ~aHoMef, QHtWtta!. Prix du Perche. Plaisance, PettM-B'a~ë!.

Prix de ta Picardie. 2VOMce!!e-7<!ee, Adria. ESCRIME

Le comité de la Société d'encouragement do l'escrime ~'est réuni le 14 courant; après avoir entendu le rapport de;MM. de Borda, Corthey, Hervegh, Tavërnier et Bouchard, chargés d'examiner le traité d'escrime de MM.CanyetGosset, le comité a reconnu le mérite dé cet ouvrage et lui a décerné une médaille de vermeil. Ensuite une commission, composée de MM. Hervegh. Corthey, comte de Sauvage et Bouchard, a été nommée en vue de l'établissement d'un règlement pour tes poules au fleuret, dont la première aura lieu le dimanche 25 avril à deux heures au Cercle d'escrime de la rue Taitbout, mis très gracieusement à ~.disposition de ta Société.

ATHLETISME

Le co~eoMfs de !<KpM-<<'ttKM.– -C'est aujourd'hui que couvre sur le terrain du Tennis-Club de Paris, 71, bou levard Exetmans, le 3* grand concours annuel de tennis dont l'épreuve principale est te championnat simple pour messieurs. Celui-ci est doté d'une coupe de dén de la valeur de 600 fr. destinée à devenir la propriété du joueur qui l'aura gagnée trois années consécutives oït ~quatre fois en tout. Le vainqueur remporte~ eh outre, ~n prix de Iavaleurdel50fr.

Outre cette épreuve, nous voyons inscrits au programme lés épreuves suivantes Championnat (simple) ~)our dames (coupe de dén de 300 fr.), et des handicaps simples ou doubles'pour dames et messieurs. La somme totale des prixdépasse2,000fr.

Le concours a lieusous les règlements de l'U.S.E. S.A. Les plus célèbres raquettes" d'Angleterre, vont y prendre part. Parmi cos joueurs, citons: M. H. S. Mahony, champion de 1896 M. N.-F. Goodbody, tenant de la coupe offerte par le T. C. P. pour ce championnat MM. F.-L. Riseley, A.-W. Blake, A.-H. Riseley, Norris, Durlackér, Ough, etc.. qui ont pris part aux championnats anglais joués récemment à Queen's Club. Citons~ également MM. Bridgm&n, Tallant et Candter (Américains), Broselin et Durand (Français), etc.

Il VELOCIPÈOIE

Lss engagements pour les deux réunions de dimanche et lundi, a BuSalo et a la Seine,, ont été clos hier soir a six heures.

Les deux handicaps et )a course de primes ont réuni chacun une quarantaine d'inscriptions.

Pour dimanche, à la Seine, la course de 50 kilomètres mettra aux prises Champion, Taylor et Bouhours. Pour lundi, à Bunalo, les 100 kilomètres seront disputés par Champion, Taylor, Bonheurs et Félix Henry qui va débuter dans le demi-fond.

L'administration du Vélodrome de la Seine a porte de 1 à 2 fr. le prix des piaces situées dans l'enceinte qui longe la ligne opposée mais elle a créé une nouvelle enceinte à 1 fr. sous le nom de troisièmes ces places sont eontiguës au second virage et s'étendent depuis le quartier des coureurs presque jusqu'aux tribunes. L'entrée se fera par la rue Clément, qui longe le Vélodrome, derrière les tribunes.

Nossam, qui sa trouve actuellement dans une form& excellente, va partir en Angleterre, du il prendra part aux épreuves données les lundi et ma~'di de Pâques,, sur la nouvelle piste de Birmingham, et s'attaquera aux records de 1/4 mille, du kilomètre et du mille, avec ou sans entraîneurs, suivant les exigences de ces derniers. IL reviendra ensuite à Paris et est un partant sûr dans le prix Zimmerman. 11 est'facheux que le caractère tout spécial de cette course ne lui permette pas de donner sa véritable mesuré vis-à-vis de Bourrillon.

Si la possession des records est un indice de la qualité des machines qui les obtiennent, il est incontestable que la meilleure marque du monde est la marque Gladiator.

On ne saurait trop recommander aux touristes qui recherchent à la fois dans leurs machines la solidité, la légèreté et l'élégance, de visiter les magasins de Comiot, 87, boulevard Gouvion-Saint-Cyr les machines qu'il construit avec les pièces Eadie leur donneront pleine satisfaction.

Un jeune vélocipédiste de Cette, du nom de Tissier, âgé de vingt ans, descendait le boulevard Tourventous, qui passe au-dessus de la route, quand sa machine vint heurter le bord de l'escalier qui met les deux voies en communication.

Le vélocipédiste fut précipité sur la route d'une hauteur de 15 mètres; il s'est brisé .le crâne et a expiré près-: que immédiatement.

CHÂ~E SMPS~ ~ussmann~

tfMMtpnM't'tcrnstê, dessin! traversant i'epaisseur.

~Inusable.d.P..ElRESetDa7RAlYD

HBULhUN f''a8abteJ:j'~EjR.ESetJDPJ'!A~VD

se, avenue de l'Opéra et 93, boni. Sébastopot

La Température. i6 avril Bureau central météorologique. Une dépression assez profonde couvre, ce matin, le nord-ouest de l'Eu rope(Storno'way 747");. mais ta baisse barométrique s'étend seulement aux Ites-Britanniques. Un autre minimum s'est formé sur le golfe de Gênes (Nice 761"). Ailleurs, la pression reste ëtevée; elle dépassa 775mm en Gascogne. Le' vent est modéra du Snd-Ouest sur nos côtes de la Manche, de l'Ouest en Bretagne il est très fort du Nord-Ouest en Provence et la mer est gTosse à Marseille.

Des pluies sont tombées dans le nord-ouest et le centre du confinent. En France, on n'a recueilli que 2°"* d'eau 'àLorient,laBelfort,Besançonetla.Hag:ue. La température est eh hausse sur le littoral de la Manche, de la mer du NQrdet de la Méditerranée orientale..Ce matin, le thermomètre marquait–r à Moscou, 5" Bodo. à. Paris, 11° à Lorient, 15° à Alger et à Malte. Oh notait –3' au puy de Dôme, –5' au Venteux et –11° au Pic du Midi.

'En France, le temps va rester frais avec ciel nuageux. A Paris, hier, l'après-midi, assez beau. «

Moyenne d'hief, 15 ayrH: 8*5, inférieure de. 1*5 à la normale. Depuis hier, midi, température maximum 14<'6. MiniHUUn de ce matin (j*7. Le baromètre, a sept heures du matin n3'3.

A Ja tour EiCeI :9'6 maximum: minimum 4"0.

Quantités

<S)'<M<:ttOM particulière aM.r For!?

Manche. Mer belle .a. burikerque, à Ca)ais; agitée à Boniog'ne, au Havre et peu agitée.a Cherbourg. Océan. –MerbeHe à Brest et à Lorient. Méditerranée. Mer grosse a. Marseitle, très houleuse à Sicié et peu agitée à Nice.

Corse. Mer houleuse aux Ues SMgninaires.

Observatoire !numicip~ë<!Cft!~3 7.

Mônt30)n't3TourS'-Jacqu99

Temp"~p'us.bassedeHMit. + 3<~) + 4'8 à7h.dti)n.itni. -t-5'3 +6~ 2h.dusoir. +1~2 +13'7 Baromètre à 2 heures 770**5. Stationnaire.. Yentdpimnant: NordNord-Où.est.

Etat ducijetàParis: couvert.

Remarques Sttr ta veiUe Ciel nuageux~assez~ean.

nait se trouva posée toute droite contre son épaule d'une façon un peu militaire. Le bonnet de fourrure était incliné un peu.de côté sur son étrange tête; ses yeux étincelaient, le vent froid agitait sa longue barbe blanche, et il avait bien vraiment l'apparence d'un jovial roi des gnomes, très satisfait de l'inspection de sa salle aux trésors.

Et il avait lieu d'être satisfait, car il; avait fait f&iredes progrès énormes à sa grande expérience. Le prix auquel ils avaient été obtenus ne comptait pas. Si Israël Kafka eût succombé au cours de la longue et effroyable opération, Keyork Arabian n'eût accordé d'attention a la catastrophe qu'en raison du souci de protéger contre ses conséquences sa personne chère et celle d'Unorna.

Dans ce duel avec la mort, la vie d'un seul homme était de minime importance, et Keyork en eût sacrifié, sans sourciller, des milliers p&ur arriver à son but. Une telle hécatombe~ n'eût même fait qu'augmenter dans le même rapport son intérêt à l'oeuvre entreprise. Il était, en cela, terriblement, mais absolu-~ment logique; la vie étant, un trésor d'une va- leur inestimable et la mort, créée par la Puissance Suprême comme un moyen certain de limiter l'activité et l'intelligence de l'homme, étant la destructrice de ce trésor, vaincre la Mort sur son propre terrain c'était remporter la grande victoire sur cette Puissance, et reculer jusqu'à une distance indéfinie les .bornes de la suprématie humaine.

Ce n'était assurément pas par amour de l'humanité qu'il agissait, mais par égoïsme~ avoué, :;I d'ailleurs, et de la meilleure ~râce, en toute occasion, comme plus facile à défendre qu'à nier..

II n'était pas davantage douteux que !a Puis- I sance Suprême n'occupât qu& la seconde place bien âpres lui-même dans l'estime de Keyork AraMan, et que, comme cette Puissancene pou-

'&:?. cft'tMMM'poMr aM't! 1~.5, ~14-15, n-M, 21-22,25-27.

Ces 3ales~s~6nt ceUe~ de t'arrivëe des Tnauvais temps du iarge. Les changements de temps peuvent arriver avec un certain retard, selon la région, ou ne pas même a.necter cette région. Pour savoir si les mauvais temps (pluie, tempête, orage) passeront par un lieu donne, consuiter le baromètre toca). On sera dans leur zone d'action si Je baromètre baisse; autrement, les mauvais temps passeront ailleurs. Ces dates sont égale ment eeUes de tremblements de terre.

COURRIER DES THEATRES Ce soir, à la Porte-Saint-Martin, à huit heures et demie, représentation unique de ht Passion, drame sacré en cinq actes et six tableaux, de M. Haraucourt, partition de Bach, adaptée par M. Hillemacher, interprétée par MM. Philippe Garnier, Taillade, Desjardins, Depas.Gauley, Prad, Ôssart, Dauvilliers; M°"s Bouchetal, de Pontry, Marcia, Kerwich, Dauphin, etc.

A l'Ambigu, à huit heures et demie, f.EM/'aK< JMM~, mystère en cinq actes et sept tableaux, de M. Ch. Grandmougih, musique de M. Francis Thomé~ 'joué par MM. Duquesne, Bour, Arquillière, Renot, Degeorge, Bacqnié, AveIot.Chartol, Grégoire; M" Marthe MeTlot,E. Lindey, Mary Myriam, Reine Roy, A. Lusam.

–AuxBouSes-Parisiens.cesoir, répétition générale de JVi'o&e, pièce en trois actes, de M. Maurice Ordocneau; on répétera également .PoMr~tt coMfOHMe, fantaisie en un acte de M. Forr'y.e.

Rideau a huit .heures trois quarts.

Ce soir, au Cirque des Champs-Elysées, à neuf heures, concert spirituel donné par l'orchestre Lamoureux

.âttfAoh~t'e Ma~MeWeMMe. Audition d'œnvres symphoniques et dramatiques de R. 'Wagner.

A l'Odéon, à huit heures et demie, concert spirituel, sous la direction de M. Xavier Leroux

fART:E MUSICALE

Ouverture d'TpM~eme en ~.nHde (Gluck). Prélude de .Z.o/teMprMt (Wagner). –~rM en re, sicilienne (Bach). ~Kdante (Mozart), pour harpe et nùt~, exécuté par M"* Tasser-Spencer et M. Barrere. Prélude de .P<M'~t/ai (Wagner). Aria en :o< mineur (Hœndel). Solo de hautbois, par M. Creuzot, Z.af~o (Hœndel). Enchantement dMMKdfedt MtMt (Wagner). .RëdetMpttOM (César Franck).

FARTEE UTTÉBA!RB

Première représentation de !a.RoM dM pauvre, scène lyrique en un acte, de M. Jean Richepin.

Le pauvre, M. Decqn; l'ange. M"Segond-'Weber. La f~M:! de Cet/'M/xa~: (L. Tiercelin), M. Monteux.–La J~aMceMedM Calvaire (H. Moreau), M"' Dopoix. /teKco?t<t'e d:t C/tfM< ccec le <oMt&MM (V. Hugo), M. A Lambert. La Com~cnK~ du ceMdred: saint (A. Theur.et], M"' 0. de Fehi. !n ecaM~e (F. Coppée), M. Rameau.– Les ~eMrs ~Mft'aM~e! (Lamartine), M"' Page.–7.<! Mo?t< <<M OHutet'~ (A. de Vigny), de Max. un CAt-t~~ en ct'OM; (Grandmougin) M"' Grumbach. Au théâtre de Ja Renaissonce, après-demain dimanche, jou~de Pâques, à deux heures, dernière représentation de M"° Sarah Bernhàrdt !a: Sam<t;'ttatKe. C'est à la demande générale que M" Sarah Bernhardt a décidé de donner cette dernière représentation~ car la g f~'tde artiste part le soir même pour Nice.

La représentation de M Samaritaine, au théâtre de la Renaissance, a été honorée, hier soir, de la présence du Président de la République.

Reçu a son arrivée, au-nom de M"" Sarah Bernhàrdt, par l'administrateur général, M. Félix Faure, dès son entrée dans la grande avant-scène de droite, a été accueilli par les applaudissements d'une salle archicombLe.

Le Président était accompagné de M°" et de M"" Lucie Faure de M. Le Gall et des ofnciers de l'Elysée. La soirée, cpmme les précédentes, n'a été, cela va sans dire, qu'une suite d'ovations pour la grande artiste, que le Président de la République a fait complimenter par M. Le Gall après le second acte, !ui adressant les félicitations les plus vives et les plus enthousiastes. En même temps, le Président se faisait présenter M. Edmond Rostand, avec qui il s'est entretenu familièrement pendant plus de dix minutes.

Voici la distribution exacte du Va~eaM /<Mt<ome,. dont les répétitions d'orchestre ont commencé hier à .~Opéra-Comiq.ue.

Nous donnons en regard le nom des artistes qui répètent.en double.

Le Hollandais, MM. Bouvet-Mondaud Darlan, Belhomme-Bevriês; Erick, Jérôme-Maréchal; le pilote, Carbonne-Viatlas Senta, Mm" Marcy-Guira.udon Marie, Andrat-Delorne.. On espère passer avant la nn mois.

C'est M. Emile Bourgeois, chef du chant à l'Opéra-Co* mique, qui monte l'ouvrage.

Le théâtre de la Porte-Saint-Martin domnera en matinée, le dimanche et le lundi de Pâques, ht AfoM~Me ettc/to~ttëe.

Nous avons raconté hier qu'après une intervention. de M. Lépine Miss Clara Ward; l'ex-princesse, avait renoncé momentanément à paraître sur la scène des Fo.liesBergtire. Voici l'épilogue cette an'aire:.

De dix heures du' matin à quatre heures de l'après)nid, la foule s'est précipitée au bureau du théâtre pour réclamer le montant dos places qui avaient été louées pour le début « sensationnel Tout a été remboursé intégralement, non seulement. les places, prises au bureau au t.arif ordinaire, mais encore celles v.enduesa des prix excessifs.par les marchands de billets. La soirée été très calme. La salle était archibondée. Au premier rang des fauteuils, on remarquait M.-Lépine, pMfet do police, accompagné de son chef dtf personnel, M.Schrameck. –Mutinées des fêtes de Pâques-: DtMattc/te.–Opéra-Comique.–Carmet!. v Odeon.e C'AetMtneaM.

G.ynmase, Nouveautés. Variétés, Pàlài.s-RoyaI, Ga!té, Porte-Saint-Martin, Chàtelet, Athénée-Comique, Étdorado, Ambigu, Folies-Dramatiques, .Bouffes-Parisiens, Déjazct.Cluny, mêmes spectacles que le soir. Nouveau-Cn'que, 'Cirque d'Hiver. 'Représentations.

équestres.

Folies-Bergère, Scala, Casino de P~ns, Olympia. Spectacles-concerts.

Théâtre Isola, Robert-Hoùdin.–Magie et prestidigitation.

ZMM<H. Comédie française. Z'~lM~!<tt's CM !e .FoM r<!{so?<n~6!e et !e Monde OMt'OMs'e~nMM. Opéra-Comique. La Dame 6!aKcAe et !es J\'oces de 'Jea?!Me«e.

Odéon. –.LeCAe~MteaM.

Vaudeville, Nouveautés, Variétés, Porte-Saint-Martin, Gaîté, Châtelet, Athénée-Comique, Eldorado, Ambigu, Folies-Dramatiques, Bouges-Parisiens, Déjazet, Cluny, mêmes spectacles que le soir..

Nouveau-Cirque, Cirque d'Hiver: Représentations équestres.

Folies-Bergère, Scala, Casino de Pans; Olympia Spec-

tacles-concerts.

Théâtre Isola, Robert-Hoùdin Magie et prestidigitation.

La représentation qui sera donnée jeudi 22 avril, à la Gaîté, au bénénce de la Société de.secours mutuels du personnéidu théâtre, sera très brillante.

M. Francisque Sarcey a promis Ie~ concours de son grand talent.de conférencier. Il paTlera sur la prévoyance et la mutualité.

Au programme: ~es OMcWer, par les artistes de la Comédie française; BfOMtHM depuis H~tt~foM; le .BaHet

vait que lui être hostile, il avait pris les armes, comme Lucifer, affi-rmant son droit individuel de vivre malgré DieUt l'Homme et la Nature, convaincu que le secret pouvait être découvert, et rés&Iu à le trouver et à s'en servir, n'importe à. que! prix. H n'y avait en lui ni ambition, ni orgueil, ni vanité dans le sens ordinaire de~ces mots. La passion n'existe que par 1$ fait de~Ia comparaisonentrel'hommeetse's semblables or, Keyork Arabian n'admettait pour lui aucune comparaison de ce genre. Passant au-dessus de l'humanité, il se mesurait avec l'unique et actif représentant de la Puissance Suprême sur la terre, c'est-à-dire avec la Mort.

On disait de lui avec raison qu'il ne croyait à rien, car il ne connaissait pas de position intermédiaire entre la suspension totale du jugement et la certitude d'un savoir direct. H était également vrai qu'il n'était pas athée, comme il l'avait déclaré de lui-même d'un air pénétré, puisqu'il admettait l'existence de cette Puissance, en réclamant le droit de l'attaquer. II était donc aux prises avec le plus grand, le plus terrible, le plus universel et le plus prodigieux des Faits, la Mort!.

A moins de vaincre, il devait mourir aussi. II était au-dessus des théories, comme il était audessus de la plupart des autres faiblesses humaines, et les faits seuls, débarrassés de leurs oripeaux d'idéal, avaient pour lui de la valeur, valeur, par suite, absolue.

I! avait trouvé dans Unornà l'instrument qu'il avait cherché pendant la moitié de sa~vie. I! avait, avec elle, tenté la grande expérience, et, lorsqu'il avait reconduit Israël Kafka à sa. demeure, il savait déjà qn~ l'expérience avait réussi.

Son plan étai~jsimple. I! attendrait quelques mois. eneore le résultat nnal, il choiairaiisavicttmet et, avec le concours d'Unorna,;t. il redeviendrait jeune lai-même.

~iéiidrait jeu 1 MO.~>

Ne !ct Ma~coMe, etc. Nous donnerûna ultérieurement Iw prog-ramme complet.

SP~TACLESDti~AVm

ODEON (8 h. 1/2). Concert spirituel.

RENAISSANCE (8 h. 3/4). La Samaritaine. AMBIGU (8 h. 1/4). L'Enfant Jésus.

Relâche dans tons les antres théàtres.

Spectacles dm 17 avril

Opéra.–Relâche.

Théâtre-Français. Relâche.

Opéra-Comique. Relâche.

Odéon. Le Chemineau.

BULLETIN COMMEROIAE.

PARIS, le 16 avril

Marché aux bestiaux de la Villatta

VEAUX.–Amenés, 453; vendus, 278; poids moyen, 81. Prix du kitog-. (viande nette), I" quai., 2.08; 2' quaf. l.'?8;3* quat., 1.48. Prix extrêmes, L08 a 2.18. OBSERVATNNs. Les cours ont STibi une baisse de 2 centimes par kUog'. sur toutes les sortes et la vente a été très mauvaise.

&M*9*tOVE9SME' du Docteur M:rM<te~M

ANTIPYRINE du tttVFtALGIES, I1I.

t'H~ < )) r~B BUt t~ E. ttt<RAL<MtEM~M

NOTRE PRIME GRATUtTE Tout abonné nouveau ou renouvelant son abonnement peut réclamer dans nos bureaux un BON-PRIME lui donnant droit GRATUtTEMENT à un portrait-album de 13x18, exécuté d'après nature par M. Liébert, le photographe bien connu. Il n'est délivré qu'un 6o)!-pr:me par abonné et par an. On peut retenir la séance de pose, par téléphone, chez M. Liébert, 6, rue de Londres.

COMMUN)CAT!OMS ANNONCES

Ofaciers ministériels a

Z~ ~MMCMCM de MM. les <?/)?f/ M!'M~~~<e~ M~</ f~fMM <7/f~~MCK~ <!H JOURNAL BES DEBATS.

VENTE le 6 mai 1897, à 2 h., au Palais, à Paris, en 1 tôt Terres, Cheaevièrcs et Près à Morley, canton de Moutiers-sur-Saulx (Meuse). Mise à pr. 19,308 fr. Location 1,150 fr. S'adr. à M" DuRNERtN, avoué, 8, rue des Saints-Pères Denormandio, avoué; Tansard et Dnfour, notaires à Paris Chevalier, notaire à Moutiers.

VENTE surlieitation et surench. du 6°, au,Pataia de Justice, à Paris, le 6 mai 1897, à 2 h. MMTî L à Paris, b'' Pereire, 110. M. à pr. 'i!S?,SOa fr. :S'adr. à M" LORTAT-JACOB, avoué, 4, rue Louvois; 'Adam et Paul Roche, avoués, et Ping'uet, notaire. tM f): SfMV ~S6, angles r. Forest et Cau)MnSt 'uLS'LM t court. Srand 'Fert'a:a de 2,432 m. M.ap.,700,000. Aadj.s.lench-.ch.not.Paris, 27 avrit 1897.M'P.DELApALME,not.,15,Chaussée-d'Antin.o a MO~nBSÎP~E' bonlevard Vot~ire, SSO. B M~:M9&~MC-621°'.Hev.br.27.960'.Jouiss.l" juiI)et.M.àp.30e,eOO'.Aadj.s.lench.,ch.n.Paris, 4 ma.i 97. S'adr. à M* SEGOND, not.,7,r.LaMtte, Paris. PROPRIÉTÉ t )m)D~n ~P Faç' rue de l'Ourcq et àParts, r. de L UUiiutJ, quai de l'Oise. C"572-. M.apr.80,OOOf.Aadj.s.lench.,ch.not.Paris,Ie 27 avril 97. S'ad. à M' LEGAY, not., 82, r. S'-Lazare. Etude de M°TouLEMON,avouéà.SarIat(Dordogne). V~ BELLE PS~~e FM1ME et Uépendances, communes de Saint-Fétix-Mortemart (canton du Bug-ue, arrond' de Sarlat), de Lacropte et de Cendrieux (canton de Vergr, arrondt de Péfig'ueux) (Dordog'ne), à proximité de la gare deIaGetie~iig-nedeParisàAgen).

Contenance approximative: 220 hectares 74 ares. Beau pays de chasse.

L'adjudication aupa lieu à l'audience des criées .du Trdhunal civil de Sarlat du 7 .mai 1897. Mise à prix. 40,&CO francs.

S'adresser, pour plus amples renseignements, à M" TOUL.EMCN, avoué à Sarlat, poursuivant la. vente. <* 'Etude de M* BERTOT, avoué a Paris, r. des PetitsChamps, 20. VENTE au.Pa.Iais de Justice, à Paris, le 1" mai N Q tM~M~S !E' Montrouge, 1897, à 2 heures. I 6i!M!m~M!j8!jGr''<Rue. 59.

CtoMAlSONaNog'ent-s/Marne,imp"°du.Nord,.7.

2o AlSONàNoeer)t-s/Maine,inip"*duNor(1,7. 1.,

M Mises à prix 1" lot, 50,000 fr.; 2' lot, 3,000 fr.. ~visdivera

I.e~enMCHOLLEY.

HOI.I.ET.– Imprimeria du..7ot~?t6t!(!MDJ&t: ruedesPMtres-St-Germa.in-rAttxerrois.nf.

Et qui peut dire, se demandait- si la vie rétablie par de pareils moyens n'est pas plus résistante et plus forte qu'auparavant contre les influences mortelles? N'est il pas vrai que, plus nous sommes vieux, plus nous vieillissons lentement? Le gouûre quL sépare l'enfant de l'homme de vingt ans n'est-H pas plus vaste que celui qui existe entre la vingtième et la quarantième année, et encore plus rempli de changements rapides que celui de !a troisième vingtaine ? C'est de toute évidence! 1 r

Tout en monologuant, il suivait le trottoir d'un pas allègre.

Rentré chez lui, il s'assit dans' sa grande salle, près de la tabie, et s'absorba dans une longue, méditation sur les conséquences les plus immédiates de son succès si habilement obtenu.

Ses yeux parcouraienfla pièce, allant d'un modèle à un autre, et de temps en temps unpe.tit rire dédaigneux faisait trembler sa barbe blanche..

Comme il l'avait dit une fois à Unorna, ces êtres morts lui rappelaient denombreuxéchecs; mais, jusqu'alors, il n'avait jamais été en droit de se moquer d'eux, c'est-à-dire de ses infructueux efîorts. Ce jour-là, c'était différent. Sans lever la tête, il-leva ses yeux brillants sous leurs épaisses paupières, aux rides finement dessinées, comme pour élever ses regards vers cette Puissance contre laquelle il luttait. Ce regard était plein de malice et de défi, humain et à la fois diabolique. Puis il baissa les yeux et se replongea dans ses profondes réflexions.

Et s'il en doit être ainsi, dit-il enfin, en so levant tout à coup, et laissant retomber sa mairt ouverte sur la table, même, alors, je suis en mesure. Elle ne peut pas se dégager de ce mar* ché en tout cas.

H remit alors sa peUsse, et sortit.

(.4 ~M!!M')


.!<

Ë:NFANT

sewait adepte OMt~e «te sente tndemnite. O~res sous B. M6. a M. WALLUCH. AUGSBpuRG (AUemagn:)~

Ppan~c MofNcinc ~p ~~tpMpnt<!

ut dMUh md~dMIib u!! VEtCiM!!UM

~osr ~mms~ ~HNM igM~ c< ~/ajï~ ASAtNT-JOSEPH ~F Y~~ //7. ~/?~ M~. (PRJES LA BOURSE)

mm

T~J, ~c~ /7M/' ~F~F~ Expmtm MRS~es~ou~ ~Ete Le Catalogue illustré

contenant <3~ j&c~aji~Jojis de Draperje estejivoyéËcaJicosurdema.nde.

OUVERTURE M NOUWE&UX MVONS OE Bonneterie, Chaussures) Ch~peMi, Chemises, Punies, etc., etc.

SOCIÉTÉ PAR ACTIONS

DU

C~TFMCtE~RALBEPRmE Av!s aux AcHonnaires

Par décision de l'Assembl&e gênerais des Actionnaires, le dividende pour l'exercice 1895 a été ûxé à 9 0/0 du capital social -versé.

Le payement en sera effectue à raison de 37 marks 80 pf. par action, à partir d'aujourd'hui, chez MM. de Rothschild frères, à Paris, 23, rue Laffitte, contre remise du coupon de dividende n' 27.

Berlin, le 14 avril 1897.

La DifMttOM ·

KUNGEMANN, SOHMtEDECK.SCHWARTZ, LiNDÈ~tANN.

LUCERNE

A LOUER, depuis le 1" mai jusqu'à la an de la saison, 3 chambres meublées, au 3°" ëta~e. entre le Grand Hôtel National et le Kursaal, tout près de la promenade, avec vue superbe sur le lac et les montagnes. S'adresser à M°" Scho!j, Haldenstrasse,12,LBCERNE. (M.1095Lx.) A]%J demande des acheteurs soUdëspourun article Vit facile a. vendre. Front, 20 0/0. Lettres aar.~à MM. PACH et C", Deventer (HOLLANDE).

fBMTtC Exposition <900 <tS §

MMAUf) pour tous les abonnnés de la Ba S .BtMtaMte J'w<!MCtére, paraiss' le samedi JjaL.~ (I fr.paran), 21, faubs Montmartre, PAMS.BB* &

I caimerTpü~e,~ioneLztea;fai;ilifet

) ~ym\ TiLr 3t'expectoraHoa et fortiCer la Pottnn&

F tL'l t W Sirop et la Pâte de Naîe Bm<t~< de OE'.ANCREmEM

j possôdent uDe efaeaettë certaine. (reHÏe! MarmMf'et).

ASSEMBLEE

DU

CRED!T FONC!ER L'assemblée généra.le annuelle des actionnaires du Crédit foncier s'est tenue le 1" avril sous la présidence do M. Labeyrie, gouverneur. Le rapport qui lui a été soumis et dont il a été donné lecture par M. Gauwain, sons-gouverneur, expose que le mouvement des prêts s'est traduit, pour 1893; par un excédent de 6T,461,000 francs de prêts nouveaux sur les remboursements anticipés.

Les prêts en cours effectues avec lo capitatobligations s'élèvent à 3,090,859.000 fr.. Ce chiure est supérieur de 192,430,600 fr. au montant des obligations en circulation.

Quant au chiffre des provisions pour amortissement des emprunts, il s'élève à 10~,5~,6~ fr. Il a reçu, pour 1896, une dotation de 10,013,000 fr. et il a subi un prélèvement de 14,305,217 fr. pour l'amortissement anticipé du solde de l'empruntlSTY. Le montant des primée à amortir s'est réduit del6,032,009fr. L'amélioration est sensible de ce cote. 'Les bénéfices bruts de l'exercice ont été de 13,031,962 fr. y compris un report de 296,100 fr. Les frais généraux, sensiblement réduits, ayant été de 4,063,425 fr., le béneûce net ressort à9,028,536fr.

11 a permis de répartir ]in dividende de 26 fr., égal à celui do l'année précédente; d'attribuer 20~13 fr. a la réserve obligatoire et de reporter à nouveau 141,'?93 fr.

Après ta lecture du rapport du Gouverneur et des observations présentées par les censeurs, un membre de l'assemblée a demandé ]a parole pour exposer que la part faite aux provisions lui paraissait exagérée et émettre te Vœu qu'à l'avenir on songeât un peu plus aux actionnaires et un peu moins aux réserves, qui prêlèveat à elles seules plus que te montant du dividende tîtstitbué. Il a rappelé qu'en t876 les provisions d'amortissement étaient de 41 millions seulement, tandis qu'elles atteignent maintehantl04,54'7,6Tffr. M. Labeyrie a démontré sans peine, dans sa réponse, que les provisions n'étaient dotées que dun°ees'saire.

Elles sont aménagées pour éteindre les prîmes dans un délai de 30 ans, qui est celui auquel, après de minutt&uses études, correspond la durée moyenne des p'rêts. S', en I8T6. il n'y avait que 41 mittions de provisions, il n'y avait, par contre, que 45 millions de primes à amortir. Il a. terminé ça faisant voir que les actionnaires (iraient, d'ailleurs, un bénéfice direct de la prévoyance qui préside aux actes de l'administration. Leurs titres sont d'une remarquable fermeté. ,a s Les obligations foncières et communale: ont obtenu do sensibles plus-values. Leur bonne tenue permet d'envisager le moment où il sera possible d'entreprendre des opérations de trésorerie qui abaisseront le prix de revient des emprunta. A ce moment, la situation sera grandementaméliorée.

Dans )e premier trimestre de cette année, le Crédit foncier a pu placer au pair. sans bruit, à sas guichets, pour 50 millions d'obligations. Ce fait démontre éloquemment que la prudence de l'administration a produit des fruits dont les actionnaires ne, seront pas les derniers aproSter.

Toutes les résolutions ont été approuvées à l'unanimité. Les administrateurs et censeur sortants ont été réélus. M. Bargeton, trésorierpayeur de Seine-et-Marne, a été nommé administrateur, en remplacement de M.Tessandier, nommé régent de la Banque de France.

~F~ ~rt m Mem ~s BÊB&TS m~M''i?W s a~~B~SBy~ PBMBAITS srm~r Mrs m Coalears. Une société ù'anotens 6t6vM. arUstes peintres des Beaux-Arts, vient de se ~rmeraveo de grott cacttMix avancés par tmeënéreux commanditatre. et a résolu d-otr~r. dans te but desecrëer una ~ntSp tinj'~BT'B~jr!rof~m<îcMf ttfttttfe (50x<0), semblable & ceux que tout le monde a pu ~nSrer'postUon~~i~deParis; d'une valeur artistique Incomparable, donne toutes tes couleurs de ta vte;it est entièrement fan h t~quareUe et au pastel en couleur, est tnaitëraMe ~~ressen~MMe est garantte M sera offert aux 5.000 prenuëres personnM P~ ~n au pr~ deafr.as (pour ïe port et rcmbaUagre trës Boigme ~a.neo a domtoHe); enague portrait esmvre s~ne du directeur, artiste diplôme ayant obtenu une médaille d'argent, a parts. 189!. Apres ça oMtrre de 5,000 souscripteurs, son prix sera axé a SO fr. Envoyez te bon tvec une photontph'e.qm est rendue tatacM ~ete6Mn~p.rtrstMM)atear,dMS les vingt jours de la réception, mettre au do: le nom. "~Mse. ~6Me ap!"s rappro-

ehée, ainsi que la couleur du,teint, des yeux, des chereuz, du costume, et l'adresser avec un mandat de 4~:b (pour fLru~anaér 6~95

Ba~ Société, :Louis itBNCOÜà.E,106a Sne Richellea, ]Parts. ,1

r.

LES BOMBONS WERT-EALAHT Met ordonnes par tes meilleurs médecins dans toutes tes a~ections provenaM de ta fatigue morale ou physique, du surmenage, de 1 âge ou. des excès. D< wont toniques, reconstituants et Taritablemcnt régénérateurs. L.est un excitant sans danger pour la santé et un stimulant sans fatigue pour 1 estomac C'EST LA WtE PML~aëE AVEC TOUS SES CHARMES

Mtt: iO&.tma. M,B~~rr< T~~t.B'.B.nU~.S.rMMtt~.Parh~tM~P~

f<MM oe< f~a/S MnPM~ <te M)!~ <ht%Mffe fa~/t~ c/-t<M)<~e. Se n'~ef /<a/ta</<M*

Jt BBSETEB CAftTAUX dep. 3 direct' K e BtE S En et sans frais préaIsMes snr toute Garantie serieMe. OM OCM.O.f. ~e y/enne. de S 15\

Fru!t !axatif rafraîchissant

contre

CONSUPAHON BënMrr~ofdes, ~e/JFjn&arras gas~ue ïD~estina~ ~m~raùM en provenant 1-

TAMAB

Ë~ ÊM~~ M B Basa ~E* B~ B B B?'

r n~i~~M & i nMOOt&~

1807-e*7/~cCM/M~-1896.–Grand Récit nationat par

H.@ALH

<0 cent. la Livraison HIustrëe (deux par semaine) ) 50 cent. !a Sërie de S Livraisons (deux par mois). Pour recevoir franco tes i 0 premières séries, envoyer 4 îr. 80 en t:mbres oa mandat. JÛiES RO~J~

HMMHa

emLOM

Parts, 28, rue de Grammont et toutes Fhttrmaciee. Boîte 8 f. 50

f~TtTÎM~ tMAMt! BACCALAUREATS tNSTtTUT AERONOMtQUE ALFORT GRtGNON

I.iHidi.â~J&â~'i.~ NjjuiUiB.i.C.~HiM ZO, tue Gay-Lussac, Paris.-E~l~r'TT~ i~ j~j~&=.-Cours spéciaux pour les examens do J--t-TI:LJ-.E:Tr'-A.01LT'T-'

Vê~ejnea~poHr ITo.mme~ J'eunes G~ens et JE'Nf~

ACRANDiSSEMEMT. Eaym S~~ÊTEMENTS,. DAMES. DLLEHES TO'U'T T'A.B:TS5 et S~UTE~ IME]SSS'U'~B!

MAPELLEME CBAUSSMES BONNETERIE CHEMISERIE LINSERIE CENTS CRAVATES COUVERTURES PARAPMIES et OMBRELLES ARTICLES t!e VOYA6E E Sp~cieLlitê de~rêter~e~ts pour tonjLS les Sports Cost~TTOLOS d'~TYifo~j~~ê Cost~M~es <~e livrée. Envoi franco sur demande des CataXogues delà Maison. MiTf~ t8~7 Seules Suocursa.ies F~~ F~ce C~y ~?~ ~S~~ SAOTr~. a

(mPACME DES MTS mTMRES Société anonjme tu Mpihl de 5 mUuons de [fanes Numéros des 903 obhgations sorties au tirage eu. 15 avril et remboursables au siège social, 1S, boulevard des Capucines, à Paris, à partir du 1" mai 1897

4701 à 4800, 11801 à ~900, 17001 à 17074. 22301 à 2MCO. 25001 à 25100. 27301 a 27400, 31801 a 31930, 32801 à 32900, 35801 à 35900, 362J1 a 36229.

v~E mm:ME Y!GMLE de 63 hect., d'un seul tenant, en plein rapport, de création récente, à 10 min. d'une e'are, à 30 kil. de Bordeaux, dans la région privileg-iée des Graves comprise entre le Haut-Brion et le pays de Sauternes. Vins renommés. ASaire except., tr. beau placement d'argent. Traiter direct, avec le propr. qui vend co vignoble pour raisons de Santé. Ecrtre ~.y., Agence RacM.et-aK~-y~ëatre, BORDEAUX.

~T~~T~ S M~ESETACTM~ Prem.PtM PlusDer~t~g prec..D. pr6c'.D.rn. ~"D~BOURSES ÉTRANGÈRES

Préc" REI%7ES ET ACTIONS Prem. Plus Plus Derii~,m Préc"Dern'" Dernt-I Préel- Derni-, BOURSES ÉTRANGÈRES

S&S ~L-TA~A-n~. co~shaut bas cour.t!~?.~AT,M~~ c~.c.ur. ~1~1 ~lel6avrn

clôtur. cO &! ikr-tourTANT ET A, TERME cours haut bas COUr~ eBLlG..lTIONS DB VILtES clôtur, conrs eBLlGATlO!S clôtur' cour] ,l'ODS tÍTRAl'!GBII clôtur' conr3 Londres, le -16 avril

0~. (coursomci.et) 102 S" IrIr CHEMINS DE PJII ~ocn 50 M~T-~tn~ <cpt 102 35 10245 10230 102 45 B.. PMst555-t860.mMS 710. B&ne-Buelm~M~?" ~cons.t/40/OnMM 112. -U240 YalenrsetFoti~ CouM

.10247 .07 ,J'oulssancel"aVlil97.tmc 102 47 102 ~5 OO,v 20.. 186~H..t~v. Mol. 571;. BréslhensH/20/08] JailV: 39~" 3)1" Argentins 50/0 1886. Janv: &1,: u~

D~O amortis. Dern. an. 1953. ept. ~$! S~ S~ 5~9 S~ 50- 411201() 95. S~ utrieliiens50/oare. av eil

lco 70 3ouissance IG avril (fine 100 10 100 70 12 1871 ~anv. 417 25 417 3 avril .4. sept. 33) 50 330 '5~ lûturs lnternationaiix de 2 h.

r~ ~:i~i! s' = Ê-'i!~ ~Sr! ~:i=rr"r

100 &7 Jouissance février. 1 Lpti il OM6 50 106 52 106.¡,7 98i 47 20 1875. avril 5M.. 585.. 3 453 25 4~59 '5 Bi~7iel 4 1/2 010 1833. 0 ~'t. 70 25

H5 ~SF-S 50 0 ~?. C~&y~~O~i 5(! ~!? 10 1/8

2 50 91125 ToN&Ili,2112010,ob.i~00f.30f.p.lept M 2-5 22 12.. 1886 lib 16 mars 4el 403 Est-Algérien 6 Dôman. 41130/( .'w rit 362 25 3£- 6~3/8 .[I. ~1.

3..dito 114 16 mars 101 50 101 50 Est solo 4 lU" vil 305 50 30~ io2 3"4 ée 1 112 0/0 .f.

.9. 3~ i. ~1%~ p. S ~u. j n~

3625 Actions nom. J. 27 dé(, 96.(tme 30/0 3::dito~l 4ÏOOf. 40 f. p.nov. 100 99 75 ~;r-d3 010 nouvelles ..mars 471" 4712; Hal~l 6 1895. o. 371 370 961/2 Il- 1/2 010

815 ~o~ho jany. 477 S- ~i~~œ

815 ..1 wo Ir. tout payé. 818.. 818.. 81.5.. 816.. 02,00 t).' 114, 100 f. t. p. nov. 9950 ,9950 ~inture avril 2,Q4 199 89 111 Italien 4 0/0

815.. !i<)Ofr.toutp~yÉ.-J.jMT.tmeM8.. 6M 815.. °'X--a ~50., "t'P'"°'- 50 50 ~"YofO .t~' i~ 1;0 P6rtnj'atst~~0..avrd 163. 631/t Roup.hid.31/20/0 010

25. 565 50-60 COMPTÔIR NATION. D'IESCO-UPTE- CPt- go 12 Marseille 3 010. i fév. 4o8 407 Lyon 5 010. avril 147 476 3, Ta orttigais-4 1/2,olo.. avri avri 466 6311.i Roup.ind.31/20/0 .1.

565 ~) ~~S~ mai E- ~5C T-

12 50 449 50 2CRtl>.FG?4C.D*ALG.250fr.p.J.janv. 1 cpt.~ 447 .10 o. 447~50 Bordeaux 3 010 nov. 13o janv. 47~ -j 475 50 l~oumain 4 0/0~.1880. janv~ 81i 8775 18. C.t.

fér.. !~0 100 B~

681 2500 fr.Jler fine 680 "o. 679 Lille 1860 3 olo avril t2275 F050 30/0..J~nv. i7~,54~6 5) Russe 3,12 010 or gl.. avri 103 40 100 101l-i Banquaottomana.o.t.

.6M. 2.. 5COfr.toutpaye.-J.janYier.tme680.. -ms~ 122 75 120 50, 3 olo. -janv. –'tO/OiS6M9.MT. t0435Mt.. i93/8AMtiso!i.?:

12 50 CitÉDITINDUST 503. 3 18933 112 boit E05-Paris«Lyon (lus.anc.)jany. 471 4-~ 7 4 0101367-69. nOv 104 35 101 i~ 3/8 Ateliison

1250593. ;CKËDtTt!<BCST.t25f.p.-7.noY.jcpt. 593. ~")Nl750~ "j~~ t~~o 10250 'ffug.nouv.).~rU47t.. 47t.. 40/CMM.nov. M99!m.. &1. Cahad&F~cMc.

~y~T. rs~t.. §~< 4& Il "v V, ~S~

2-~r~J;~i: ~0:: 5l.s~i/26,0~. &S~ N~ 50 25 I 23 i.0 r:

15.. 412 -DANQ. COIIN. ET I»USTItIELLE.-lopt. 3avril 474 474 0/0 9 k (6,éin.) avril 104 40 101 40 47 I;buisville-Nehville

15.. 4)2.MNQ.coMM.BTtM)MTBtBH.E..cpt. 7<~ 'TZ~B N~rd30;0 .JanT. 4S(.. M)j:5 Transc.30/0..déc. 92i0 ?20 M21/2 New-YorkOentra!

7350 50 l..eANt}.MAM.DEL'Am.BttSPD.cpt. ?2~ 7250 715& 'N <Tt~. ~so/OnouTeÙesavriI~iS: tSt25 Serbe40/0.JMY. 6375 10 20 363/t NoEdPaciac.? 73.50 MO'fr.t-p.-Jomss.noTomb.tnie 7250 7350 <2.. ~50~ OBUBATtOM ~o%oct. 450.. MO.. sSssoSO/O. J~v. !<?.. M2.. Mi/4 Norfotk.S 35.. 613. 5..BAK<}CNMTËnNAX.MMMS.cpt.60S. 60S..m McmectTFOKCfBt Nord-Est30f0.ri)*725U 50 47250 50 0/0. J1I.ny, 102.. 102.. 53/8UnionPactac. 25:: ~A~ '.u. 40.9 C~ ~50 S:: 50 A~ X~

25.. 429. il 4w9.. is Coin. 3 010 1879 500 fr mars ma 506 bo 1884 avril 476 478 25 "'CTIONS PB10UISS.\NCB 83 112 *rgentin fund. 6 010 l.

17506.7.A~f.250p.~cpt. -1 ~E~ -&93 495 O~d-C~ 449 450 35 50 i020 ~noT. ~020 020 Z ~~30~ ~Y ~7 25 ~Y.)uitî' 7i0 710 Paris. M 2S 3/4

53.2750 SSO.M~-MËMT~~AN~j .B~Fonc.30'/01M3500fr.janT.t6ï50463.- 3');OnouyeUes.a.vi-d~5C474.. ~rd.]anY,1420..HlS Esco~ptehorsbanqua. 13/16

m" S'Mnyt c~ 1315 .1315 .?15 30;018S5500fr.aYrit 501.. 501.. Ouest-AtgenenSO~maM~ ~J.. orteans.avrttlISj-.lISt prets~coui-tterme. 1 5:8

1318 50011'. *Yiér.. fine la 3 010 1885 5- 100 f.avril 103 75 ~loi Sud delà France 3010'avril 41;2 460 Ouest 585 595 Prêts à court terme 5118

::i873 :m~:C~.3~p~ i. 1~& 203 50 :OF~ ~p~ 0- 51 _L~

58 50 16.903 ORLÉANS ~ept. 1693 1693 2 80 Fonc. 1895,2 80 010 fr. P. 485 486 hyp.) mars 473 474 Vienne, la 16 avril

58501690.. 3 '°'jo..i~nceaYri[.. ~1693 :I .16M .N14.. t'b.dec. t97.. 497~5 ~5 (2'hyp.).mars*5. MAMnËE~BANQM -j

as 50 iiîo5 OUEST 5W fr. Jouis- avril. Cpt. 1115 lii5 U Bons de lot. fOO f. 1887(port.) 57 75 57,25 ~4-hyp.). mars 453 50 453 HARcnG E:{ B~NQUI

3856tS. 5 :U.1115 -j 51~0 ~50 M- 75 Tabacs.tto~ 2~ 2' V~

64 50 logo ik GA7. (0- parisienne~ :~cpt. 1082 1084 1'5 Dainq. hyp.deFi,.1880-fév-~ 590 ~83 Madrid-Cacérès avril 12 10 81 5o OLI. CI,. Ott. (Lots turcs).. 868 8~ 5:) clôture cours

-=~ io85 ~ii! ~5C 50 M~ avril j 1~?

15 364 2TnANSATLA-iTIQUE. -Lnv 1 Cpt. 362 -362 (nouv., avril 370 370 25 Cape Coppe, 59

!~i~S~- 1383 ACTIolçs AU ~COWTANI 2'),1 -Tlia,sis 1.55 5L, 155 Crédit mobi ier 347 50

.J~637 :MO ~hyp..janv. 2M.. 200.. ConsoMdatedGoldfieIds. 11750 675 t20.Fonc.erd'Autt-iche. 437 70 !rLO~e 1C6 64 M7. .Cr6ditm.M!!er.Jatllet. 5650 5~0 {5.hypi.anv. 2J5.. Chartered. 49.. ~O 5025 Autr.chiens. 337 20

7- ic~8 1.. MINES 1)'On ET EXPLORATION. tnie 1£6 107 25 Crédit mobiller. juilleti 56 50 '50 5 h p.. 2~)6 215 Chartered 49 50 25 Autrichiens 337 20

-m" 1 M~ACXfC'française). tme 610 615.. 606 614..N ~"FonciÈreiyon.500f.t.p.doc. 384.. 381.. pampclunesp.<l"h.ljanv. 2H. London-PartS.9.. ~959 Lombards. 7350 B. ~)~750 2 50 ~~OM). cpt. 3160 M65 M~" Rente fondre.aYrit 344..33.).. Barcotone30;Opnor.)anT. ~5.. TransTaa).Consol..La;id.. 2~_ !97.. Aimnes. 80.. 9. M.936750 ~"=~j~mssancejanYier..tmc3160 .3160..N,Ï''DocksdeMarseme.noY. 410..407.. Ast.-Ga).LMn(l"h.)~vrtt2t2_ ~h'tf'nn~' Tabacs. 133_ 15:0:: '¡'55.. 30 Bône-5ucima avril 770 ~ari'75~ 25 ~an~ '8:: ;nan~-P.ris:i70 60 5" ~o" l::T~M&n.s~?~ '70:: '7175 69:M~A~r~ 7M 7CO:- Sarag.sse(i~.)..janT. 23.. 2?3.. ~crRiTer_ 4250 50 M t~ptehorsban~ !5/8 ~J. .(So.md.de.)~.tcp. 652 655 259 Buffelsdoorn Estate B~U~Id~vra

13 Sud de la France ~âoût 271 271 (3 jany. ivril '.55 28U 278 Champ d'Or 2) 5t, 2) BorUx4 le 1C) avril

!il~Suez(Partdefondat.)..)anT.:26C..1255.. Argentins 50~0.avri)2SO.. 278.. DurbanRoodepoortDeap. M_ St..

40/0 10375 75 .5 .A~.CH~O/.cr.-J.a~ 10380 go ~80~ 211~ ~iUe: 59 50 ~c.. D.r~

4 010 63 50 IBItfflL 4 010 ISS9 -Pt IC Panama (Canal inter.?.juilL 6 256 Cordoue-Séville. janv. 302 59 Ferreira 387 39~ Derni-r

400 6350 65 .BC6s'L40/01889j.)cp~ 70 .? ~carhlO''(Fond). 60. 60 Bey.-Damas-Hauranjaav. 280.. 283.. Getdenhuis. 63 62.. Va!MM

4 010 104 50 .30 CIIINOIS 4 010 or lm 101 75 104 go i*g Ôi Banque d'Algérie nov. 5( '0 SS5 Sael~Îàqut-COustintin Oct- 215 215 l~leinfontein 32 31 50 clôture cours

$! Jouissance janvier .tMe icpt ~i f~ c~4 60 4.. S.-Compt. d. Entrepr.janv. 168 lus ~T~ ,=~TT

4 010 1107 30- 60 ÉGYPTE 7 010 ~Dette unifiée) cPt. 106 70 106 oo 6450 Eaux(C~* générale janv. 1945 1950 Marie-Louise 12 12

107 à -Jouiss. nov ~tnie 5 aoùt 240 238 OBLIGATIOIÇS I)IVRITSES Oceana consolidés prussiens 9340

3 112 103 75~. ~5 1 Dette privil. 3 112 010. oet Cpt. 103 40 103 40 250 Eau dl '%Iicliy(Cilferm.)!iiars 405o Randfontein 31 25 3i Russe coiisolidé

4 010 Ci qO-25 ESPA@.lçy ~x~ _CL .~URE ~RIF 4 010 ~ept. 61 50 61 55 go Gaz de Bordeaux. janr. I$r~o '850 4o/ojanv. 505 6o5 Robinson 157 5) rielit Ill 66 60

J! ~5 °~ !Es~~ .K.! ss 60 .K!~ E Bs~S ~s.S s.. 'ËE~ SS.E.E.~s

5 010 89 15 ITALIEN 5 010 Cpt. 89 70 89 E5 89 75 22 généra\. jany. 4~'à 50 350 f.jan, 1-,6 Simmer et Jack Italicit.~ 89 60

89 65 Jouissance janvier it e89 55 89 42 89 65 we Marseille avril 1148 .Sor. fonc. lyonnaise. nov. i5J Transvaal Gold Fieids. Turc is 10

H SSE~7A~S', .?:: ,Si.&SS"jS.S: .KMS g:- BS~ H. S~ii. ~S 80

1 ofù 02 20 L.' 60 3 010 r 1. Jouiss. avril. tme oi 5() 91 60 40 de l,aurimn janv. 641 69 Gaz (C" ris.) 010. i any 515 b13 Dynamite du Transvaal. 5) DiscontO 192 90

SË- M!s.~ = ~s.S-S;s to3o Gaz( cent. Pa 500 f. 5 s" s~ s~E: :M

4 0.5 inte GIR. J. niar.- tme 35 Mokta -el-liadidnov 750 -150 ~én. 300 fr. 5 0/0. iiiar., 308 310 Monaco U90 Z,75 Berlin ilandels 151

~S 'M..d-rBfrrrnMtN!!SerieD.cpt. 1745 45 1732 32 1745: 30..Le Nickel.juiUet. 2M.. i95.. –aeaand50/0.aYrU r~ra. 15420 so &S n: ~s~ t~ 1747t 15..Aci6riesdeFrance.noT. 670 At.etCh.detaLoire.nov. 5~250 tOPMDESCtU.ttSH g~tmund. 4S50 20 4'f);o 3~5 -oMO'd.marscpt.1: ~35..Aciéries de Lon~yy. sept. 8M.. F.T.-LiHe60/0~450f.janY. 4997.. gochumer. 1512; 1~ 450 ON.ottom.prionté.marscpt. 405. 4C55oN 3250 At.etchant.ta.LoirejMV. 580.. 580.. Messag.martt.40/0.~oet. 5i0.. 50 –Harpener. 17270 23 ~{X î~' OM.oi.PriT.Douanes.tamT.cpt.M SO..Chant.ctAt.Giro!lde.dcc. 5t5. omnibM40/0. janY, 517.. 5.0 Aconrta Aton~ua changesurParts.hmtjour~. 8103

20~ 394 ObLot.l8S.5<~h.pianv.cpt. 394~ 394..H 35.. Fires-Line.nav. 800.. 800 ~~0340/0.r; 512- p)acM ~S~ 6cM~ RoupîeÇomptant. 21653

~A~ ? 480 45 F~ 1098 1095 ~0 a~ A fon,~u ~u. 33

14 fi. ei55 5.. BArÇQUI-Dte.S PAI."S AUTRICUMS. ~pL 48o 480 45 Forges et Ar-Nord--Bstdéc. 1093 ..io95 li'ranf>zttlantique Uri)aines 5 010. 3 0/0 avril 375 3,2 Rou le fin courant 216 25

4~: ~ë~ 50 50 It~c~ ~~0% ~3:: -23 A~terd.. ~~16 ~9,1~40/0 .14avm. -Ch~. sur ~500- :r'~Jouis;Ja~500'~ ~02 2$0-aux P.0 ~0/0. 1525 152~ AUemaga. 122 ~7/16~40. pans.23~,ch~esurLondres;'3~.

500 WO fr., 250 fr. p. P « «Il. CPt. 232 1232. C~ab arg t,. reunls.. ianv. 160 1'¡'6J 3 O/ 0. Il 17 50 Vienne 208 ili 208 1/8 et 4 0/0 P 's 2310 chan<>'e sur Lond "3) 331

~o~s~ cpt. 62 50 62 50 105 L ?tablissenl nt~5D 'ra fév.. 3400 34W E 6 ES 311 ct & 010 p~ Chang~ sur i"~r"~uissance janvier: 70:' 72 :M'45::U~i~-csîf.i255.55:. 6C/03.serie.8659 Barceione 3M1,'2 3~1,2 .t4 0/0 prime sur l'or, 47

'-S-n: :='n~ lev, 1178.. C~a~ 48959 F~l~ ~'r"

1'=~ fine 625 1230 ~to~ X ~7:: 50 =.e:: 32 ~M- 50/0 ~6.vrU.-Ch~.

;°"ptS5 84 Nso..Wagons-Lits.janT. 569SO 570 30/or'ser.mars <8. 486.. Londres.. Z5U. 25t,t~m.20/J surLondres,

~"ë~ 117 -a!~ Londre~~i Il~i2 p'* m. 4 ~p~. ~s. Cha~ t~l!?:: 2: ~r'Jou~anccjuiUe~~ 85 84 ~.0 Wagons-l.its janv. ?. CcrintheM/0(S.heil.~T. Escomptent. 5 17 1 i~> ni. 2 snrLondre. mars. Chan:-

111.. 2. ttofr. -Jouissance juiUet93.~tine lis L19 RObinsOnSOuthAf. B. avril 98 Corinthe 6010(S.hell.)j any. Escompte no. sur Londres.

vembre dernier, le solde de 12 fr. 50 sera. mis en'. payement à partir du 15 mai prochain. M. Homberg, administrateur sortant, a été réélu. '1

Compagnie <!M Entrepôts et Magaa!ns gémérmnx de Paris. L'assemblée g-énéraie des actionnaires de cette Compagnie a eu lieu le 13 avril et a vote sans discussion, à l'unanimité, l'approbation des comptes et les propositions d conseil d'administration.

Les bénéfices nets de l'exercice 1896 se sont élevés à 2,465,597 fr. 10; en y ajoutant la somme reportée l'an dernier, soit 575,99t fr. 03, le béneQce net disponible a été de 3,011,591 fr. 13, qui a été réparti comme suit

A la réserve lég-ale 5 0/0. Fr. 123.279 85 Au pompte d'amortissement des

constructions sur terrains concédés

ou loués. 7.50l 05

Dividendes de 28 fr. 50 par Action

de capital et de 3 fr. 53 par Action

de jouissance (contre 27 fr. 50 et

2fr. 50 l'année dernière). 1.713.500 Au conseil d'administration. 90.16t 2i Report à nouveau. 1.107.126 02

MX~. J~ ~~<7.

A l'occasion du vendredi saint toutes les Bourses étrangères sont fermées aujourd'hui.

Le Stock Exchange chômera même demain, de sorte que les Anglais, plus heureux que nous, auront quatre jours de vacances. Ici, on ne fait naturellement rien; mais la Bourseëst ouverte, car il faudrait une loi pour la fermer.

C'était aujourd'hui la liquidation de quinzaine. Elle a passé vraiment inaperçue les positions à reporter étaient insignifiantes, et l'argent était offert en abondance. Les reports ont été très bon marché.

Du côté de la politique, rien do nouveau. La situation est toujours lam6me:la guerre n'est pas déclarée et le concert européen continue a ne se manifester que par une action toute négative.

Mais c'est déjà quelque chose que les puissances soient d'accord pour ne rien faire, et peu importe la Bourse que la diplomatie soit loin de se couvrir de gloire.

Tout ce qu'elle demande c'est qu'on ne se batte pas, et il est 'certain qu'aucune des grandes puissances ne semble en avoir envie. Quant à la guerre turco-grecque, il est impossible de l'empêeTier; on paraît devoir s'y résigner assez facilement.

Aprôs un début faible, on a été plus ferme aujourd'hui sur toute la ligne.

Le 3 0/0 regagne 7 centimes à 102 55. L'Italien, avec 8 a. 9 centimes de report, estfermeà8970.

L'Extérieure espagnole, très attaquée depuis deux jours, se relève facilement de 595/8a601/16.

Les Fonds ottomans continuent à être lourds, le Turc C à 17 77, le Turc D à 17 37. Les Etablissements de crédit sont bien ~enùs.

Le Crédit lyonnais reprend de 746 à 750. Le Crédit foncier est ferme à 680; la Banque de Paris se tient à 817.

Le Suez iléchit a 3,158 malgré le report au

pair.

Le Rio-Tiato passe de 641 à 643, la De Beersde674a67550. °

Les Valeurs du Transvaal sont plus fermes sans beaucoup d'animation.

rfOt~eKt-M ~/2. –3 0/0. !02 57 Exté rieure, 60 Turc, 17 37; Rio-Tinto, 613 Banque ottomane, 500 50; Egypte, De Beers,6'!550.

PETITE REVUE F!NANC!ÈRE Compagnie des chemins de fer de t'Est a!g6rtea. L'assemblée gënéra)e annueUo de cette Compagnie a eu lieu le 7 avril. EUe a approuvé les comptes de l'exercice 1896 tels qu'ils étaient présentes et voté un dividende de 2! fr. 50 par Action, comme pour l'exercice précédent.

Un acompte de 15 fr. ayant été payé le 16 no-

Total égal. Fr. 3.041.591 13

M. Lair, administrateur sortant, a été réélu, et les pouvoirs des commissaires ont été renouvelés.

Mimes de ThMsis. L'assemblée générale de cette Société aura lien le 21 avril courant, mais, selon la coutume, le rappor:et les comptes ont été publiés par avance.

Voici quelques chiffres extraits de ce rapport: En 1896, il n'a été entrait que 253.204 tonnes de minerai, contre 278,44l tonnes en 1835. La diminution, qui est de 10 0/0, provient de la sécheresse qui a régné l'an dernier. La quantité de pluie tombée influe considérablement sur l'exploitation de la Compagnie, car c'est la pluie qui oxyde le minerai et c'est ce minerai oxyde que les. usines de réduction transforment en n cuivre. Depuis le commencement de l'année, la a situation s'est, modifiée favorablement il est tombé de l'eau en abondance, les réservoirs sont pleins et une grande digue maintenant achevée aide à la conservation de la provision nécessaire aux besoins de la mine.

La hausse des prix du métal a presque compensé la diminution de l'extraction, de sorte que te bénéSce brut n'a pas trè~ sensiblement dineré de celui de l'année précédeute.

Ce bénéfice s'est élevé, en eSfet, à SOl.fll livres, contre 283,009 liv. st. en 1895.

Il a été déduit, en i896, pour amortissements, frais généraux et réserve (500 liv. st.), 61,240 livres en 1896, contre 82,200 en 1895, de sorte que le bénéfice net, qui était l'an dernier de 219,431 livres, est, pour 1896, de 218,769 liv. st. Le dividende des deux exercices a été fixé à 17 1/2 0/0, ce qui aborbe 21S.750 liv. st. le petit solde, 19 liv. st., est reporté à nouveau. En somme, le dividende de 1896 n'a été maintenu au niveau de celui de 1895 que par surte d'une réduction importante du chiffre des amortissements. Ceux-ci s'étaient élevés en 1895 à~ 58,247 liv. st. On ne leur a consacré en H96 que 33.39S liv. st., soit près de 20.CO') liv. st. de moins. Malgré cela, la situation de la Société et celle de la mine elle-même restent excellentes. Crédit foncier d'Autriche. L'assemblée générale annuelle des actionnaires a eu lieu à~ Vienne le 8 avril.

Apres avoir entendu )a lecture dès-rapports,

eUe a approuvé tels qu'ils lui étaient présentés

les comptes de l'exercice 1896 et Sxé le dividende a 3*! fr. 50 par Action, comme pour l.'exer-j:j précédent.

MM. le baron Emile Chertek et de Kerjégtf? administrat€U''s sortants, ont été réélus, ainsi que M. le docteur Stein, censeur sortant. L'assemblée a nommé trois nouveaux administrateurs le conseUtër aulique Basilic Giaine)la, le baron Antoine Niebauer et le pr.n e Camille Starkenberg.

a. tous les Syndicats et groupes corporatîfs de France. En voici quelques extraits

Les ouvriers mineurs de la Compagnie de la Grand'Combe viennent de se mettre en grève, et, en faisant appel à votre solidarité, vous exposent les causes du connit.

Lors de la dernière grève, la Compagnie avait pris l'engagement de ne prononcer aucun renvoi pour faits de gTève quelques mois plus tard, invoquant un prétexte quelconque, elle décide te renvoi de 500 ouvriers, par le seul désir de prendre une revanche sur le Syndicat qui est visé tout particulièrement. A ces renvois, la chambre syndicale a répondu en proposant d'établir un roulement de chômage, ann que cette crise soit supportée par tous les travailleurs; ce qui devait éviter de jeter dans une misère profonde plus de 500 familles. La Compagnie a rejeté cette proposition sans discussion, et la grève a été déclarée.

Travailleurs, nous avons trop conûance en vous tous et en l'esprit de solidarité du prolétariat français pour douter que, de tous les points du pays, des secours et des encouragements ne nous arrivent. Cette grève, ne portant pas sur le salaire ni sur la question des heures de travail, n'est plus qu'une grève de pure solidarité et d'assistance. Aussi comptons-nous sur le concours de tous et espérons-nous qu'il ne nous fera pas défaut. Signé RouQUETTE, président.

La Grand'Combe, le 16 avril.

La situation est la même qu'hier. La direction, en présence des prétentions des délégués, repousse toute transaction te directeur signiûe qu'il reprend sa liberté d'action et refuse catégoriquement les concessions demandées.

Hier, après la réunion, les grévistes se sont rendus & Plan-Bouzac, parcourant les rues, drapeau en tête ils se sont livrés a une manifestation qui a été promptement dispersée par la gendarmerie et les dragons.

le tarif général des douanes serm appliqué à Madagascar.

Le ministre des colonies s'est déjà préoccupé d assurer l'élaboration des règlements prévus par la loi de 1892, et dès que l'avis du conseil d'administration de la colonie malgache, qui a été demandé il y a deux mois et qui est attendu par un des plus prochains courriers, sera arrivé en France, le Conseil d'Etat pourra mis en demeure de statuer immédiateo~nt. La s&ntê de M Tol&:n

L'état de santé de M. Tolain est un peu moins inquiétant depuis hier. Voici d'ailleurs le bulletin qu'ont signé ce matin les médecins qui le soignent « La légère amélioration persiste toujours l'état du poumon est sensiblement meilleur.

Le Métropolitain

L& sous-commission municipale du Métropolitain s'est réunie aujourd'hui pour prendre connaissance des décisions, ici même enregistrées, do ta commission mixte (composée de conseillers municipaux et de fonctionnaires). Cette commission propose, onié sait, de classer en première ligne pour l'octroi de la concession du Métropolitain, la Compagnie de traction, formée par la Société du Creuset la Banque internationale et MM. Empain, Bénard et Jarislowsky, et, en deuxième ligne, M. Lalancë, de Mulhouse (procédés Siemens).

La sous-commission municipale s'est déclarée favorable à la Compagnie de traction; mais elle est partisan d'une classe unique de voyageurs, alors que la Compagnie du Creusot propose deux classes la i" & S&jcentimes, la3?& i5 centimes, avec abandon

da 10 et 5 centimes par voyageur à la ville de Paris.

La sous-commission estime que le coitrôle serait à peu près impossible en raison de la marche spéciale, avec arrêts très courts, des trains.

Les représentants de la Compagnie de traction sont, d'ailleurs, disposés à accepter la classe unique, à 20 centimes (dont 1 centime pourla Vitle). C'est ce qne propose aussi Nf. Lalance.

'Très prochainement sera appelée à choisir le demandeur en concession la commission municipale du Métropolitain, composée des l",et commissions permanentes (finances, voirie, hygiène).

C'est cette commission qui soumettra au Conseil, au commencement du mois de mai, des conclusions déSnitivos.

LES AFFAIRES DE CRÈTE Constantinople, le 15 avril.

Les Turcs ont massé à Uskub trois divisions, prises sur la réserve des trois premiers corps d'armée, pour surveiller la frontière serbe. Chaque bataillon est à l'effectif de 1,000 hommes.

Suivantles rapports ofnciels, lafrontiére turco-hellénique est aujourd'hui absolument purg&o de bandes insurgées.

Les engagés volontaires enrôlés avec l'autorisation du Sultan se concentrent sur divers points et se dirigent par détachements vers la frontière.

Un nommé Méry, revenant de son travail, a été assailli par des groupes grévistes; il a été menacé et bouscule par un nommé Char-Bazille qui & été arrêté et conduit à Atais par la gendarmerie.

Méry a été appelé à Atais ce matin par le magistrat instructeur.

Ce matin, à la première heure, la Grand'Comba a été occupée militairement. Les chemins conduisant aux chantiers de la Compagnie sont gardés par la troupe. Les ouvriers, ainsi protégés, se sont rendus en plus grand nombre a leur travail.

A la mine Vallé, il est entré 173 mineurs, soit 115 de plus qu'hier.

M. Rouquette, président du Syndicat, est entré aujourd hui à la mine Ricard, comme délégué mineur, accompagné de deux maîtres mineurs et d'un ingénieur.

CoHè~fe de France. Il est créé au Collège de France un laboratoire de phonétique expérimentale rattaché à l<t chaire de grammaire comparée de cet établissement. M. l'abbé Roussetet y est nommé préparateur. ~co!<; des C%<!t~M. M. Mortet, conservateur à ]a Bibliothèque Sainte-Geneviève, est chargé, pendant le second semestre de l'année scolaire 18M-I897, du cours de bibliographie et service des bibliothèques à l'Ecole des Chartes, en remplacement de M. Omont.

.L'a<tf~tc<t<MK pMMtgMe t!M df0t< de e~a~e e( deF~c~ sur le canal de l'Ôurq et les terrains en dépendant aurt lieu le 8 mai. La durée des concessions sera de six, neuf ou douze ans, au gré des preneurs.

®®~amv®n~ ~s,a~sasswf

DERNtEM HEURE C'est dimanche, a. onze heures, que M, Henry Boucher, ministre du commerce, s'embarquera a Marseille, à bord du MarecAat-BuycaMd, à destination de la Tunisie, où il va inaugurer le port de Sfax. Le ministre du commerce sera accompagné de 'MM. Darlan, ministre de4a justice; Cochery, ministre des finances; de Saint-Quentin, Du!au, Couyba, députés Roger Marx, inspecteur général des musées; .Chandéze, directeur du commerce le commandant Chavardèze, chef du cabinet du ministre des travaux publics; Chabrol, chef-adjoint du ministre du corn.merce, etc., etc.

MM.Krantz et Charles-Roux, députés, ainsi que M. Regnault, chef-adjotntdu cabinet du ministre des aNau'es étrangères, qui se joindront au. cortège ofHCMl.sontdejàa.rrIvésàSfax.

L'inauguration-du port de Sfaxa lieu le samedi 34. M** Charles Ballot, mère de M. René Miilet; résident général de FTMice àTunia, est morte, cette nuit, à Paris..

M. Goirand, député et président du ConseU général des Deux-Sèvres, nous communique la lettre suivante qu'il vient d'adresser au rédacteur en chef de la ~ï6re Paro!e

Monsieur le rédacteur en chef,

M. PapUïaud, continuant contre moi la campagne qu'il n'a cetsè de mener depuis qu'aux élections légtsfatives de 1893 je l'M battu par une majorité de près de 5,000 suffrages, a publié dans son numéro du 15 avril un arhcle dont toutes iMafËrmations~ont inexactes.

Selon !ùi, de: démarches auraient été faites auprès de

moi pour éviter que, comme président du Conseil générât,

j'eusse à recevoir à Niort M. le Président de ta Républi-

que M. Lebon annoncerait déjà, par des notes discrètes, qu'il ne pourra, assister aux fêtes des Deux-Sèvres. La. communication suivante de l'agence Havas donne à ces affirmations un démenti formel ainsi conçu « Un journal du matin a publié sur le voyage du Président de la République dans tes Deux-Sèvres des informations qui ne reposent sur aucun fondement aucune démarche n'a été faite auprès de qui que ce soit pour modifier le cérémonial accoutumé du voyage. Quant au ministre des colonies, empêché par la grave maiadie de son aïs aine, de s'absenter la semaine prochaine, il a la ferme intention de se trouver à Niort le 27 pour recevoir le chef de l'Etat avec ses collègues de la représentation des Deux-Sèvres.

Je n'ajoute rien. Le pnbfic jugera par ce seul exemple quel crédit il doit accorder aux attaques quotidiennes dont je suis l'objet dans votre journal; il n'échappera pas à son bon sens ~n'it assiste à une tentative de revanche de la défaite électorale de M. Papillaud, a laquelle il ne saurait beaucoup s'intéresser.

Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur en chef, l'expression de ma considération. ~MPOLD GomAND. Député des Deux-Sèvres.

LeYo~rHa! 0/~eMprodmlguera detaain !a loi portant application à Madagascar du tarif gênerai des douanes,

Cette promulgation n'implique pas la mise en vigueur immédiate dc.Ialoidansnotrecolonie.En eCet, en vertu du paragraphe 4 de l'article 3 du li janvier 1892; des décrets enferme de règlements d'administration publiques rendus.sur le rapport du ministre des colonies et après avis du e&nsei! d'administration des colonies, doivent déterminer les produits qui seront l'objet d'une t&riSeatiom spéciale. Ce n'est qu'après la publication de ces décrets oue

DERNIÈRES DÉPÊCHES

Nimes,Ial6 avril.

Dans sa dernière assemblée, io Syndicat des grévistes de la Grand'Combe vient d'adresser un appel