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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1895-01-20

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 20 janvier 1895

Description : 1895/01/20 (Numéro Soir).

Description : Note : édition du soir.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k467542v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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JEOMMAIRS

Bn),t.KTtNDU Jo~R. FRANCE.: ZMMCtd-

<!ïtM C< PrMM<et!< de ta jR~M~tt~MC. ETPAXGER t/tt nouuet emptre cotontaL Au Jeu!! LK Joun: DcM.c coMe<<t€HHe~. ttt~unco Spronck.

LiA 6UERRE ENTRE LA CHtNE ET LE JAPON. LETTRE DE HONGRIE.

LE MARCHE FINANCIER. JïeUMe de !a ~eK!<K'ne LY SEMAINE DRAMATIQUE. JatCS LeMtt~Mfe.

BULLETIN

FRANCE

Les soct&tistes et te Président de la KcpuMique

Les socialistes se divisent en deux catégories les politiques et les autres. M. MiHerand est un politique.

H a gardé de ses relations avec M. Clemenceau un certain goût pour les bataiiïcs parlementaires et une certaine habileté de tacticien. Avocat, il porte à la tribune une subtilité chicanière, et, s'il se montre violent pour plaire à ses nouveaux aHi6s et conserver leur confiance, Jt a néanmoins un penchant très décidé pour ces artinccs du barreau qui permettent de donner une apparence de légalité aux.entreprises les plus révolutionnaires et un air de sincérité à l'équivoque. Tandis que ses compagnons de l'Extrême Gauche y vont, comme les paysans, a coup de trique et à coup de fourche, il se montre plus régulier dans l'escrime parlementaire et, discuteur acharne, dialecticien retors, fait son profit de l'axiome Tout se plaide

Il sait, à la rigueur, désarmer ou en avoir l'air et ne pense pas qu'il soit fort habile de ne chercher à prèndre les mouchés qu'avec du vinaigre; de temps a autre, il les attire avec un peu.de miel. C'est ainsi qu'il offre ce matin au Président de la République, non pas un traité d'alliance, mais une sorte de trêve. Pourvu que M. FéHx Faure en use avec les sociaiistes comme aurait pu le faire M. Brisson lui-même, il consent à ne pas reprendre contre lui « la violente campagne qui s'est dénouée parla démission de M. Casimir-Perier H.

Les autres, ceux qui rougiraient de devoir quelque chose à ce queM. Milicrànd appelle la neutralité du Président de !a 'République, ne perdent point leur temps à négocier. Chef du pouvoir exécutif et fort suspect de bourgeoisie, ~.FéHx Faure est aujourd'hui ce qu'il était hier: l'ennemi.

Ils ne disent pas, comme MiHerand « Ce n'est point par plaisir, psc gaieté de cœur que nous avons mené pendant six m<ïis notre campagne contre M. CasimirPcrior)) ils trouvent, au contraire, infiniment d'attraits à ces entreprises har- dies et violentes contre le chef de l'Etat. Et, comme el!es séduisent leur nature révolutionnaire, ils continuent hardiment à pousser leur pointe.

'A l'heure même où M. Millerand jetait les bases de la transaction qu'il propose à M. Félix Faure, ses alliés, dont quel- qucs-uns sont ses collaborateurs a la Pc~ï/e J?ej(M~M<°, disaient vertement son fait à « l'élu du duc d'Orléans H.

H s'agissait, comme toujours, d'un mec-

FEUH1ETOH DU JOURMtL CES OÊB&TS dn dimanche soir 20 janvier 1898 `

LA SEMNE MAMTMM

Palais-Royal Reprise de ~a Ca</HO~e conM- < rence de M..Francisque Sarcey.– Odéon TWe ~e/'aMtt~e, drame en cinq actes, de

Diderot conférence de M. Gustave Larrou-

met.– Comédie française: VMM.r Cama- i'ade~, comédie en un acte, en vers, de M. Albert Lambert, pour le 373" anniver– saire dMa naissance de Moii&re. Odéon 1 ~'OMf eouroMHë, drame en cinq acteB, en 1 vers, de M. François Coppee. J'états en retard de quetques minutes. Quand j'entra.i dans !asa.e,ILdi- tait: –« A la répétition générale, Dor- meuU fut atterré et déclara que c'était. ? id!ot. L'auteur répondit « C'est bien ? possible, mais nous nc!e saurons qu'a- ') près. a Le jour de la première, Dormeui! partit pour la campagne. Il ne devait re- venir que lorsqu'on ne jouerait plus la pièce, tant elle le dégoûtait. Il revint avant, car la pièce fut jouée trois cents tois. Cette piëce, c'était le CA~caM ~jo~7c ~a~c. Le public s'était dit tout de suite « C'est ça que je voulais, c'est bien ça a c'est ça exactement. i<eprod5ction interdite. J

ting de protestaHon~ car un. parti révolutionnaire qui n'emploierait pas !e plus' clair de son temps à protester cesserait d'être un parti d'action et se déshonorerait.

Parmi ceux qu! ont pris !a parole, les uns ont prêté à M. Félix Faure un plan machiavélique it consisterait à offrir !e pouvoir à M. Bourgeois pour « te coujer » trësviteet « reprendre ensuite t'œuvre de réaction Les autres lui ont reproché avec amertume de piétiner sur p!ace, systématiquement, et, par une image hardie, ont réclamé « un programme qui marche ». H en est qui l'accusent d'être le serviteur fidèle de la réaction ~et du parti Clérical, et il en est aussi qui ne veulent voir en tui « qu'un mannequin grotesque, tout au plus capable. de faire peur aux moineaux du jardin de l'Elysée'). Après quoi, ils ont exprimé, en des termes amers, le regret de « ne.pas s'être emparés du pouvoir dans ]a nuit du 18 janvier, quand i! n'y avait phis ni Président de la République, ni ministère a et manifesté l'espoir qu'ils retrouveront avant peu cette occasion perdue. J)s ont ensuite !eyé la séance sur cette invitation grosse de menaces « Citoyens, tenez-vous prêts 1 n

C'est a cela que semble se réduire la trêve généreusement accordée par M. Mi!lerandà~t: Fé!ix Faure.

-RA.~G~R.

Un Mouvet emph c cotoni&t

La Compagnie itritannique de l'Afrique australe vient détenir à Londres son assemblée générale annuelte et elle a publié à cette occasion un rapport sur sa situation a l'heure présente. Nous avons résumé déjà ce document mais il convient d'y insister; car aucun peut être ne donne une idée plus juste de la merveilleuse activité de nos voisins et de ce que peuvent, eh matière coloniale, l'énergie, le sens pratique et la suite dans !cs idées.

C'est le 31 octobre 1889 qu'une Charte était octroyée par la reine a un groupe de financiers et d'hommes politiques qui s'engageaient à constituer la future Compagnie de l'Afrique australe. Il y a donc cinq ans que !a Compagnie a commencé de vivre, et, dans cet espace de temps si court, quc!!e œuvre prodigieuse n'at-eHe pas accomplie !EUe était d'abord, à proprement .parier, un Etat sans territoire; peu a peu, elle ~o nt céder l'administration, !c protectorat, bref la possession, de quelque nom qu'on veuille Fappeier, de toutes les provinces qui s'étendent au nord du Cap, et elle arriva a se constituer un immense empire, qui va aujourd'hui du Bechuanaland britannique jusqu'à la région des iacs, au nord du Zambeze. Et ce ne fut pas sans peine qu'elle y parvint; nous ne parlerons ni des difficultés qu'eUc eut à ses débuts avec l'administration m6me du Cap, jalouse, naturellement, de voirgrandirà ses côtés une voisine si puissante, ni de ses conuits avec les Boers, l'élément hollandais, qui ne se résigneront que malaisément aux progrès de ces représentants si autorisés de la race anglaise, Icurrivate; maison se souvient de la lutte où la Compagnie sut entraîner l'Angleterre contre les Portugais, à seule fin d'entrer en possession des champs d'or

Qu'y avait-il donc de neuf dans ce chef- d'œuvre?

Oh) c'est bien simple. J'imagine que vous connaissez le sujet. Un monsieur n escorte d'une noce poursuit un chapeau < de paille à travers cinq actes, et ne !e trouve qu'à la fin du cinquième. Je vous n devine vous vous dites que ce n'est pourtant pas là un miracle de l'esprit humain. Soit :maisenun on n'avait jamais mis ça au théâtre. L'idée de cette chasse éperdue, i! fallait l'avoir, et personne ne l'avait eue ) avantLabiche. ) Je me trompe l'embryon de l'idée du CAapeaM <fe jM!<? était dans Molière, parce que tout est dans Mo!iëre. C'est M. de Pourceaugnac poursuivi par les matassins qui !c couchent en jcue, disparaissant par une porte, rentrant par une autre, toujours menacé par les face- < tieuses seringues; et finissant par se précipiter dans le trou du souffleur. Et, si cette idée est dans Molière, c'est < qu'e!!e était dans la comédie italienne; ] et, si elle était dans !a comédie italienne, c'est qu'eHc est dans !a nature. Un gamin. attache une casserole à la queue d'un ] chien; !e chien fuit épouvanté; tous!es ] galopins du village se mettent à sa pour- ¡ suite; !cs hommes s'en môtent les com- < mères sortent de leurs maisons, attirées ] par !c vacarme; !cnot!cs entraîne et les rou!c i! y en a qui tombent & jambes rc- ] bindaines; onrit, on crie, on se bous- cule, on échange des plaisanteries et des ] renfoncements, et c'est, dans tout ie ] pays, une course désordonnée, une ruée ( jovia!c ~<MM~«$ ~a~ïciM. i Voità !c schéma du CAapeaM paille f ~cZtf. Ce que Labiche apportai t, c'étai t ] un mou!c nouveau. Une fois ce mbu!e I tro-ùv,é, on mit~edans toat ce qu'on vou- -)

duMashona!and, et de sa guerre deTété derniercontreles Matabélés, ce peuple qu'on disait t le p!uspuissant de toute l'Afrique australe, et qu'eiïe parvint, toute Seu!eet sans l'aide de lamëre patrie, a vaincre et a soumettre à merci.

Mais ce n'était pas tout de conquérir un empire il fallait que sa prospérité et tes progrès de ia civilisation justinassent aux yeux de l'Angleterre certains procé- dés p)usque sommaires dont !a Compagnie avait pu user dans sa diplomatie ou dans ses guerres. Et il faut reconnaître que l'Angleterre ne put qu'être pleine- ment satisfaite. Ces déserts, où les colons j du Cap pénétraient jadis avec effroi, sont ouverts aujourd'hui à l'activité des émi- grants des villes s'y sont créées, comme Fort-SaIisbury, où l'on trouve dès au-.jourd'hui des hôtels, des clubs et des ha- j bitants. Buluwayo, l'ancienne capitale des Matabélés, conquise l'an dernier, devient à son tour un centre de popuia- 1 tion européenne et près de 2,000 M!ome très de ligne tétégraphiquemettenttoutes '] ces villes naissantes en communication entre elles et avec l'Europe. Grâce à !a Compagnie, les postes fonctionnent, elles transportent lettres et voyageurs, et il ne faut guère plus de vingt-cinq a trente -i jours pour aUcr de Londres jusqu'aux établissements de iaGompagnie.Les che- mins de fer eux-mêmes se construisent'; ] cc!ui qui part du Cap en remontant vers < le'Nord. atteint; aujourd'hui Mafeking; < grâce'& une.gat'antie de 5 minions, il sera < dans quelques années à Palàpye, en plein < royaume du Khama, et déjà !a Compagnie aprév.u une subvention à donner'aux en- J trepreneurs de ta voie ferrée pour la con- ] duire jusqu'à Fort-Satisbury môme. Mais ] avant que !a grande ligne du Sud ait atteint !cMatabe!e!and, ce)ui-ciseraréuni < à !a côte orientate par !a ligne de Beïra < .dont près de 200 kilomètres sont aujour- d'hui construits. Le seul obstacle actuel à la colonisation, !a cherté de la vie à l'eu- < ropéenne dans ces pays de l'Afrique cen- < traie si éloignée de la côte, sera donc < vaincu, et ces régions si riches en or, < si riches en céréales, d'un climat si sa!u- < bre qu'on prévoit qù'eHes seront un ( jour te sanatorium de toute la bande; côtiere, seront prêtes à recevoir la p!us ) 1 forte poussée d'émigration que !ui vou- « dra envoyer !'Angteterre ou t'ADema- } ghe. Et avec quels moyens limités tout cela < a été accompli) Le capital. de !a Compa- i gnie est de 50. miinons de francs seule- ment; mais aussi !e gaspillage y est in- 1 connu :rexpédition contre les Matabéles t a coûté tout juste 3 millions de francs et < déjà la Compagnie, par la seule vente 1 des terrains situés à Buluwayo et aux ( environs, ~'est remboursée de !a moi- s fié de ses frais. Ce sont des résuttats s presque incroyables, et il faut nommer bien haut M. Cecil Rhodes, aujourd'hui premier ministre du Cap, qui y rcpré- j 'j sente !a Compagnie et a tout dirigé sur t p~ace à l'aide de quelques agents bien 1 choisis, MM. Selous, Johnston/Coiqhoun s et d'autres. L'Angleterre lui fait, à t l'heure présente, un véritable triomphe v car c'est lui, elle le sait, qui lui a s créé son empire africain. Nous souhaite- 1 rions vivement, quand l'expédition de Ma- c dagascar sera terminée, que la France c trouvât un tel homme peur mettre en va- a tcur t'ite dont le ctimat et la richesse ne 1 sont ~)as, dit-on, sans rapport avec les immenses régions du Centre africain, que a

tut oh y versa cinq ou six cents vaudevilles.

Un négociant du Marais distingue une de ses ouvrières et lui donne rendez-vous dans une guinguette pour le second acte. Mais, par un joyeux hasard, les commis et les demoiseHesde magasin, –et, si vous voulez, la patronne elle-même, –s'y trouvent en même temps que !e patron. Vous connaissez cela; vous l'avez vu cinq ou six cents fois. Ce sont toujours, au fond, les mêmes fuites et poursuites entrecroisées et c'est 7e~ DpM~<Mr(Mp~, et c'est Jt~oMSMM~ cAcMe, et c'est Md/e~~M

Z.e-EeAaH~e.

Treize ans âpres, Labiche, avec /a Ca~Mo~c, inaugura un second mou!e. C'était encore celui du CAapecM de pa~, mais avec quelque chose de plus. Quoi donc?

La C~no~e, c'est toujours /eCAa/?e<M<, mais c'est le CAapccM après /aDaHM <ïM.r e<MM~<M, âpres ~aefame .Bot)<M' âpres les études de critique expérimenta!c de Taine. Parfaitement!

Vous savez que ta grande originaULé de Dumas, dans Za jDan!p, est de nous avoir montre, sur les planches, des gens qui, au travers de Faction principale, font un tas de petites choses ordinaires, et qui parlent, !c plus souvent, le langage vrai de la conversation; bref, d'avoir apporté au théâtre p!usdevérité.Jëmesouviens que toutes les fois qu'on pariait à Barrière do .Came <ïM~ c<ïmc/:<M, ou pjutôt toutes les fois qu'i! vous en parlait (car c'était lui qui y revenait toujours), it criait que Dumas l'avait voté; que Marguerite, c'était Mimi; qu'Armand, c'était Marcel; que le père Duva!, c'était, !'onc!e Durantin. H oubliait que te grand et neuf -mépt-te tte la pièce dc~Bumas- tt'était-pOtn-t

M, Rhodes a ouvertes aia. civilisation eta l'activité productive de ses compatriotes.

AU JOUR LE JOUR

DBUXCOMBIMBNNBS

A un siècle et demi d'intervalle, elles eurent deux âmes presque semblables, deux destinées presque identiques; elles connurent, l'une et l'autre, les âpres débuts du métier d'actrice; elles subirent les mêmes humiliations, éprouvèrent les mêmes dégoûts et cherchërentle même idéal; au milieu des multiples aventures Mns lendemain, un amour unique emplit chacune de leurs existences, et, si la mort de la pauvre Aimée Désolée n'a jamais soulevé les tragiques soupçons d'empoisonnement qui planèrent sur celle. d'Adrienne Lecouvreur, sa fin précoce et douloureuse n'est pa~ un dénouement moins mélancolique au mélancolique roman de sa vie passionnée.

Et voici que le hasard d'une double publication les rapproche l'une de l'autre. Tandis que, dans la 7?e!'«e de 7~ M. Maurice Paléologue trace, d'après des correspondances récemment, recueillies ,par M. Monval, le portrait de celle qui~fut l'aniiè de Voltaire,'la A~MM//e TrecMC donne le troisième et dernier numéro d'une grande étude, d'après des. lettres inédites, sur celle qui fut l'amie de M. Alexandre Dumas fils. On dirait une seule histoire racontée, à des époques dinérentes, histotre délicieusement romanesque d'ailleurs et qui méritait de ae pas rester dans l'oubli. Si la longue liaison d'Adrienne Lecouvreur avec Maurice de Saxe était déjà connue en ses péripéties principales, celle de Desclée avec l'anonyme qu'elle ne désigne jamais que par l'appellation familière de Fanfan se trouvait profondément ignorée du public. C'est pourtant celle-là qui, plus proche de nous, plus conforme à notre sensibilité contemporaine, nous apparaît comme la plus vivante, la plus sincère et la plus pathétique c'est celle-là où il nous semble retrouver la vraie femme de notre société et dé notre temps, avec son charme spécial, fait de gaminerie spirituelle et de tendresse profonde, avec son cœur complexe et tourmenté, avec toute la série même des détraquements nerveu x dont la littérature et lés sciences psychologiques nous ont déjà tant de fois fourni l'analyse.

Eh 1868, M"° Aimée Deselée avait déjà passé la tr&ntaine quand elle rencontra le brillant officier de cavalerie dont elle ne devait pas tarder à s'éprendre. Comme elle possédait une nature infiniment élevée et délicate, les innombrables expériences de sa jeunesse orageuse avaient, en quelque sorte,, mûri son cœur sans le netrir; elle avait assez goûté à ce qu'on appelle !a vie je plaisirs, elle en avait assez épuisé les joies et les amertumes pour comprendre toute la douceur d'une affection réelle; en l'attendant, cette affection, elle's'ënnuyait ses succès d'artiste là laissaient indifférente; elle touchait à un moment de crise qui pouvait se résoudre par l'abandon désespéré de soi-même et la chute définitive dans le libertinage, qui pouvait se dénouer aussi et qui se dénoua par une explosion de tendresse, dont l'écho vibrait encore, cinq ans après, dans les dernières lignes que, de son lit d'agonie, elle écrivait à son amant. ~lle sentit qu'on l'aimait, et elle aima avec plus que de la passion; elle aima avec

dans la fable, mais dans !e ton, dans l'ac- 1 cent, dans le geste, et, si je puis dfre, t –dans l'atmosphère dont l'action est i enveloppée. Onsc sent là en pleine vie s réelle. Ëh bien, Mesdames et Messieurs, un ( peu de cette vie a pénètre jusque dans le ( vaudeviiic, avec Ca~~o~p. Les person- ( nages du CAcpcaM n'étaient encore que des fantoches. Mais tout le premier acte < de Ca~o~e pourrait être celui d'une < comédie de m<Burs. Za C<ï~y:oMe, c'est bien toujours /e CAa~eaM, mais teinté d& réalité. La Ca~oMc, c'est 7a: Da/ne <!M~ e<:M:c/duv&udevine. N ]

Ainsi s'exprima, ou a peu près, la verve < hardie de mon bon ma! trc.H ajouta que!- < ques considérations sur la rencontre pro- 1 vidcntie!!e de Labiche avec Geonroy, sur l'heureuse conjonction de ces deux vcn- t très et sur t'intime union spirituelle de ces deux génies, l'auteur ayant trouve n dans !e comédien son personnage idéal, 1 ,et..Jt'idtpsyncrasic du comédien ayant aidé i ~'aiiteur a. concevoir et a perpétrer ses f types. Le bourgeois domine et remplit { l'œuvre entière de Labiche, parce que Geoffroy, c'était !e Bourgeois, et que, ( au surpius, le Bourgeois, c'é~it aussi La- ( biche. 0 harmonies 1 t Mon maître joignit a cc)a )'é!ogc des t interprètes actuOs de Va C<o~e:Mi!- i her, Catvin, Luguet. Il confessa que !c c genre dont/a C~~oMe cst!e chef-d'œu- i vrc, et qui nous a amuses pendant trente t ans, avait peut-être bien quelques rides, 1

<' Qu'importe t Les comédies de Regnârd t en ont bien! Ce Regnard, qui a tant di- j! verti ta findu dix-septième siëcM, as- t somme à' pr~sont quelques renthëris. s

la pleine conscience de son bonheur et,en. même temps, avec ce besoin d'absolu qui lui faisait commettre, malgrdelle, des maladresses une femme de son â~;e, moins éprise, nefût jamais tombée. Dans son ardeur à se donner tout entière, sans restriction, sans arrière-pensée, non seulement elle ne dissimulait pas assez, mais elle racontait trop au simple Fanfan les tristesses qu'avait déposées au fond de son âme le souvenir de ses désordres: elle lui cachait mal son passé par horreur du mensonge, et puis aussi peut-être pour mieux lui dire la plénitude de joie qu'elle éprouvait de son relèvement actuel; et el!e arrivait surtout à attiser la jalousie et à exciter les soupçons.

Si la vie de théâtre et la vie de garnison leur laissaient à l'un et à l'autre une liberté morale à peu près complète, elles les obligeaient souvent à de longues séparations et c'est alors qu'il fallait à la jeune femme' tout le génie 'que lui inspirait un amour sans bornes pour conserver la confiance et l'affection de son amant. Tantôt ses lettres, où se révèlent une intelligence et une délicatessesupériëures, la montrent sage et sérieuse conseillère, uniquement occupée de la liaison où elle a mis 'tout ~on cœur, calmant l'impatience du bouillant officier, combattant doucement les injustices de sa jalousie lettres admirablement belles, qui n'étatent assurément pas écrites pour être publiées plus :tard, etoù pourtant les puéri- litésintimesd'uneconversation entre amoureux S'épanchent avec tant de spontanéité qu'ellesnëdonnentjamais cette impression de vague niaiserie, si fréquente dans les correspondances dumême genr.e; tantôt aussi, les nerfs de la pauvre Desclée prennent le dessus lesremordsdupassé,l'ennuide la séparation présente, l'incertitude de l'avenir laplon'gent dans des espèces de crises elle ne sait plus ni ce qu'elle fait, ni ce qu'elle dit, ni ce qu'elle veut; elle songe à entrer au couvent elle parle de son projet a M. Alexandre Dumas fils et lui demande des avis; un jour, dans un de ces accèsd'incohérence mentale, au hasard' elle se jette à la tête du premier venu, trompe ceiui qu'elle aime, avoue sa faute, demandeson pardon et l'obtient; et, si la passion de l'amant trahi est devenue de plus eh plus défiante, la sienne, à elle, reste aussi vraie, aussiprofonde, aussiabsoluequ'auparavant elle'a été malade et e)le est guérie; elle a seulement compliqué son existence -d'une misère et d'un remords de plus.

Pour apprécier dans ses subtiles délicatesses et soutenir dans ses défaillances une âme de cette nature, il eût fallu un autre homme que le bon et brave Fanfan il était capitaine de cuirassiers, et semble avoir bien complètement été capitaine de cuirassiers,–ce que Sainte-Beuve eût appelé <: sous-lieutenant de hussards très épris, très loyal, très généreux, mais psychologue médiocrement complexe et parfaitement incapable de do- miner et de conduire cette cervelle féminine dont le mystère lui échappait. 11 aimait, lui aussi, très certainement, et il aimait avec tout ce qù'ily avait de passion sincère en son cœur; mais il aimait pure- ment et simplement, sans s'embarrasser des raffinements morbides où se torturait par fois sa maîtresse; d'après les lettres de celle-ci, on sent que sa grande préoccupa- tion était de la voir s'éloigner le moins possible et de n'être point trompé préoccupation naturelle mais il ne devait guère parler d'autre chose en sa correspondance, et la preuve, c'est que, aux heures où Descléese sent fléchir, quand elle éprouve un

Mo!, je l'aime toujours, parce que je suis un être gai par essence. )' Enfin, mon maître fut beau et merveilleusement plaisant. L'âme même de l'ancien PalaisRoyal, du Pa!ais-Royat de !a grande époque, parlait par sa bouche. II semblait qu'il fût, lui aussi, de !a troupe héroïque.

Et, en unissant, il nous fit remarquer, avec une exquise pudeur, que presque tout !c répertoire de Labiche pouvait être vu des demoiselles.

Mais pourquoi ya-t-on toujours répétant que Diderot a inventé !e drame bourgeois, et que le F!& H<~M~7 et /e Pet'e ~e /a~e marquent une date importante, presque solennelle, dans l'histoire de notre théâtre?

Ce n'est pas vrai) Je vous jure que ce n'est pas vrai, pas même peut-être un peu. Je vous l'ai démontré il y a quelques mois, avec texte et preuves a l'appui. Mais quoi ce bruyant Diderot était éminemment de ceux qui croient dur comme fer~ avoir tout inventé et qui !e font croire aux autres aforcedeie crier.

M. Gustave Larroumet )ui-même, jeudi dernier, à l'Odéon, me paraît avoir été !a dupe de cet échauffé. Oh! Iap!ussptritueHe et ta plus avisée des dupes, ou plutôt l'avocat !c p!us Hn, le plus souple, !c plus insinuant, et dont le zMe apologétique n'excluait point d'aiHeurs l'ironie. Avec sa voix charmante et ses gestes souriants, il nous a. décrit d'avance, en t'exagérant un peu,– i'espëcede grâce jo Hment surannée que noùsnemanqucrions pas de trouver à la représentation du Pp~'e <fe /<V~. I! nous a su faire un très

bon et .très vivant portrait de Fauteur ;i!

à -démêlé avec artf dans ce-dr&Bcn? ?MMu!e,

tel découragement généra! qu'elle songe St entrer en religion, ce n'est point près d& Fahfan qu'elle va chercher un conseil et un soutien elle s'adresse instinctivement, comme à un directeur de conscience, à l'écrivain illustre dont elle interprète les rôles. En ceci encore, sa destinée parait copiécsur celle d'AdrienneLecouvreur. Toutes deux, au moment d'aimer, elles'crurent trouver dans le <x soldat l'ami plus fort et mieux trempé qu'elles qui accueillerait leur tendresse inassouvie et qui protégerait leur lassitude précoce.'Ni l'une ni l'autre elles ne furent bien comprises; ce qu'elles enraient de vraiment rare et exquis demeura à peu près lettre morte, aussi bien pour le rude Maurice de Saxe que pour l'excellent capitaine Fanfan. Il y eut malentendu de part et d'autre, et elles en souffrirent cruellement. Plaignons-les et ne nous en plaignons pas, puisque de ces malentendus et de ces souffrances sont sortis deux des plus beaux romans d'amour qui aient été jamais réellement vécus ici-bas.. MAURICE SpKONCK.

DERNtERE HEURE I LA CRtSE MMtSTËRtELLE

I M. Léon Bourgeois continue ses négociations en vue 'de la formation d'un ministère.'

de.con&entràtioh.

Ohat dit, ce matin,' que M. Bourgeois avait eu'une-Iongue.eRtre\'ue/a.V8c-M?'Poincai'~ auquel il avait, propose'de conserver le porte* feuitle d~s finances dans ~nouveau Cabiaet.

M.! t'ôincaré n'avait pas cru devoir accep-

ter cotte" proposition. Dans' la'conversation qui'a eu lieu samedi; a ce'sujet, entré lui etM. Bourgeois, il a donné pour raison da son refus que l'une dë~ premières taches que Cabinet.allait avoir a remplir était l'élaboration duprojet sur les Contributions directes pour 1896 et que, M. Bourgeois ayant manifesta l'intention de demander également a M. Cavaiguao son concours dans le nouveau Cabinet, M. Poincaré ne croyait pas pouvoir garder le portefeuille des finances, alors qu'il avait contribué a. faire rejeter, au mois de juillet dernier, le projet d'impôt sur le revenu présenté par M. Cavaignac. M. Bourgeois, en présence de ces objections, a demandé alors à M. Poincaré de prendre un autre portefeuille que celui des finances. M. Poincaré a demandé :1 réfléchir avant do donner une réponse définitive et a promis cette réponse pour le lendemain, c'est-à-dire pour aujourd'hui.

M. Bourgeois est venu ce matin conférer'.de nouveau avec M. Poincaré. MM. Cavaignac et Peytral assistaient a l'entretien. II-; ont joint leurs instances a celles de M. Bourgeois pour déterminer M. Poincaré a entrer dans la nouvelle combinaison.

M. Bourgeois ayant déclaré qu'il faisait de l'acceptation de M. Poincaré la condition si'MC ~t«t non de sa propre acceptation, M. Poincaré a répondu qu'H ne voU)ait pa~ prendre sur lui la responsabiiité de faire échouer eambmaison, et qu'il .était prêt, en conséquence, à accepter éventuellement tout autre portefeuiile que celui des finances.

MM. Hanotaux et Barthou resteraient dans le nouveau ministère.. Ajoutons qu'il est impossible de donner actuellement la moindre indication sur Jës attributions des portefeuilles.

Par décision présidentielle, en date du: 19 janvier, M. le lieutenant de vaisseau Mânes a été nommé au commandement du torpilleur <le ~haute mer l'Orale, de l'escadre de réserve de la Méditerranée. M. le lieutenant de vaisseau Fàrgues a éto nommé au commandement d'un torpilleur <te la défense de Toulon.

LETTRE DE HONGRIE Le nouveau ministère

Budapest, le 17 janvier.

Nous l'avons cnCn, ce ministère si longtemps attendu, et il est présidé par l'homme d'Etat que ma dernière lettre vous désignait comme

la part do l'âme de DideroteMa part de son temps et, parlant de cette sensiblerie « a base de sensuaHté a qui fut un des plus fâcheux travers d'alors, il n'a pas craint de comparer Dénis, ou son siècle (je ne sais plus bien), ou. tous les deux, l'un portant l'autre, à « un libertin tombe en enfance, qui s'attendrit sur sa propre débauche

MaisM.Larroumet n'en à pas moins fait honneur à Diderot de diverses idées qui appartiennent à La Motte, et a Dèstouches, et a La Chaussée, et à Saurin, et

aux dramattstes anglais, et qui ont

trouvé !eur vraie forme, non point chez Diderot, mais chez !e bon et i'ingénu Sëdaine. Il a ose dire que ~e Po'e <?e /<~H!<' c'était déjà « au fond H le' théâtre d'Augier et de Dumas. Ah! que cet « au fonda u était nécessaire! J'en appelle aux spectateurs de l'Odéon.

Toutefois, après avoir réprouvé, comme H convient, !es ingénieuses et caressantes erreurs de M. Larroumet, je retiens une de ses remarques qui est amusante et juste. Il nous a fait voir que la phraséologie que Diderot prête a se& personnages avec un sérieux de tous les diables est précisément celle que Musset, pour se divertir, attribueaux grotesques doses comédies, et, par exemple, au baron et à dame Piuche dans 0~ Me 6a~:Ke~a~ awc faHto~. Ce sont les mêmes tours et ce sont quelquefois les mômes mots. Etit suit de que, si Diderot a inventé quelque chose, c'est la rhétorique romantique dans ce qu'eHe a de plus niais ou, p!us exactement encore, le style du bas mélodrame.

N'empêche qu'i! reste de l'inexpliqué dans !e cas de Diderot auteur et théo"

ticien dramatique. Ses~ deux miscr&Ne~


le successeur présume de M. Wec~erlé, par M. le baron BanSy, président do la Chambre ] des Députés. ] Ainsi que vous le savez, la gestation a. été" ) i !aboricuse. C'est que la crise a. en cette fois ] un caractère tout particulier le ministère ] Weckcrié ne s'est -retiré ni devant un vote < parlementaire, ni de son propre gré, ni parce j que ses membres ne s'entendaient plus entre '< eux il a dft s'incliner devant une volonté sou- verain~ nettement formulée. Le .Rc; ceMM, I telle a été la raison déterminante de sa re- < traite. Mes précédentes lettres vous faisaient n pressentir cette mauvaise humeur du so~ve- < rain a l'égard du Cabinet qui Était, aux affai- 1 res depuis deux ans, .mais l'histoire et les i origines de ce dissentiment sont encore inconnucs.Au.dire des uns, c'est M. Szi- < lagyj. surtout, le ministre de la justice, s dont la personnalité et les allures ont indis- j -1 posé en haut 'lieu et qui, par sa ténacité a. ne i pas se démettre, a entonné la chute de tons 1 ses collègues. D'après d'autres, le Cabinet tout ( entier avait a. son passif, aux yeux de la cour, t sa faiblesse lors des funérailles de Louis Kos- ¡ suth (avril 1894) et du retour de son fils (octo- ) 1 bre). Mais je vous ai exposé alors que cette i attitude lui était, oh quelque sorte, imposée 'i par l'unanimité du sentiment national, loœ de < ta mort du grand patriote; et, pour ce qui est j 1 de son Gis,.a en faire un martyr on risquait ] do lui enlever l'occasion de montrer toute la ] nulhté du personnage. A l'heure qu'il est,, j 1 cette nultité est acquise et c'est tout pront pour le. pays. On reprochait encore au Cabinet < des'Stt'8 fait des alliés des députés de FEx- < treme Gauche qui ont voté ses projets de loi < sur le mariage civil et autres. Il ne pouvait < cepeMant pas ne pas présenter ces projets- < uniquement pour éviter cette alliance toute s d'occasion.. ? Reste l'éternelle hypothèse de manœuvre& 1 du parti clérical qui espér&it, en troubla.nt.la ) marche régulière des affaires, retarder ou 1 même arrêter l'application des lois sur le ma- i riagc civil, etc. Mais il faut constater un fait c'est que ce n'est pas le haut clergé hongrois i qui a pu intervenir. Notre prélature s'est ré- t signée d'ores et déjà à l'application de ces lois < et ses mandements tendent seulement à obte- < nir que le peuple ne déserte pas les presby- ) o tércs le jour il n'aura qu'a. aller a. la mairie < pour se marier. C'est que nos prélats, les pré- lats hongrois, savent qu'a. créer une agitation < violente contre des lois que la très grande ma- < jorité du Parlement a votées avec autant d'en- < thousiasme et tant do persistance, ils risquent ] trop, et que la nation ne leur pardonnerait pas < pareille attitude. Quand on parle chez nous d'influences cléricales, c'est à. des menées étrangères, c'ost-a-dire viennoises que l'on fait

allusdon.. Et voila pourquoi la crise actuelle a.

créé une vive agitation, je dirai le-jmot-: un. profond mécontentement. Cela. explique sa j durée,ses différentes phases que je voudrais exposer en peu de mots, et le peu de satisfac- ] tion que fait éprouver la solution intervenue, le peu de confiance a.nssi qu'on a pour le mo- ment dans la durée de la combinaison ac- n

.tueUe.

QuMtd, le .18 décembre, M. Weckorlé, revint ,1 de Vienne, s& démission, vous vous en sou- venez, était acceptée. Le monarque arriva le- S7 à. Budapest et, dés le lendemain, commen- cérent les réceptions des personnages poli- tiques de toute nuance, l'Extrême Gaucho ex- ] ceptée,laqueHe, n'admettant pas le pacte de 1867,~est pas « ministrable Quelque se- crêtes qu'aient été ces audiences, on sa.vait que le roi désirait doux choses do nouveaux < ministres et la fusion du parti libéral aussi bien avec les dissidents au nombre d'une ving- taine sortis de ce .parti, U y a un an, pour ne ] pas avoir .a voter les réformes aujourd'hui ac– _i quises, qu'avecle Centre gauche, dont le comte n Appoayi est le. chef éloquent. La fusion était dans l'air. Aussilel~janvierles chefs de la ma- jorité etceuxdes dissidentsévitèrent, en réce- ) y vantleurs amis.de seconformeràl'usageétaMi et ne prononcèrent aucun discours. Seul, le comte Âpponyi dérogea a cette réservecom- mandée par les circonstances et fit a son petit groupe de fidèles des conûdences qui froissèrent profondément la. majorités pourquoi cette ] aIIurG provocante? L~ comte Apponyi aime ces coups de tôte; ces affirmations de saper- sonnalité, de son importance. On le disait ) cependant, a. la. suite de l'audience royale ) n qu'il avait eue le 30 décembre, acquis Ma fusion, et mémo on désignait déjà. l'ambassade qui devait .ipaugurer. son entrée aux anaires. j J Toujours est-il que son éloquence débordante a~fait manquer cette occasion de réunir en un 1 seul-groupe toutes les fractions constitution- neltes du Parlement. Pour le moment du J moins, la chose était devenue impossible, et il ne restait qu'a. former nn ministère issu de la~ ) o majorité d'hier, qui est encore celle d'aùjour-

d'hur.,

Sur ces entrefaites, le roi, qui était allé à Vienne pour les fêtes du nouvel an, était revenu. On savait que le candidat de Sa Ma- jesté n'avait cessé d'être, depuis le mois de juin, M. le comte Khucn-Hedervary. Et, eh effet, il y a une huitaine do jours, le ban de ] Croatie avait reçu la mission de former un Cabinet-Tout paraissait si bien arrangé que vouB-mém~savez consacré & cette combinaison une note des plus sympathiques; elle a cepen-

piëces.et.son E~'e~M ~M' ~e F~ M~<M?'~ eurent, en Allemagne et en Angleterre, la plus singulière fortune. Lessing vécut .1 des. idées de Diderot, et principalement de ses sottises. Diderot procura aux étrangers te plaisir de combattre le goût j i français par l'œuvre d'un Français. Et ] sans doute on peut répondre que tes étrangers n'entendent pas plus à notre littérature que nous n'entendons aux leurs, et que c'en est là un exempte frap- pant. Mais il y a quelque chose de plus extraordinaire encore. Si le P0*e ~e /a- H!e n'eut, en i758, qu'un maigre suecës, il en eut un prodigieux en 1764, un succes de larmes comme on n'en avait ja- mais vu. Il paraît, d'après de bons temoi- gnag-es, qu'on y pleurait tout le temps, et que tes spectateurs apportaient cinq mou- ] choirs, un pour chaque acte. C'est cela qui est stupéfiant. Cela prouve a que! pomt les larmes humaines, qui passent pour chose sacrée, peuventêtre imbéciles < et de pauvre signification. Et j'en veux i présentement à Musset d'avoir écrit < Vive Ïo'mélodrameM&pg'ot a pleure'

StM~uM iarnie coule et ne se trompe pa.s. et autres rengaines. Car une !àrme peut fort bien se tromper, et de la façon la plus j basse et la plus nigaude.

I~a Comédie française a célèbre la nais- sancc de Molière par la représentation de F!e!fx Camar<!K~, un à-propos de M. At- bcrt Lambert.. < It,m'a paru que cet à-propos avait une~ v saveur b!cn franche, et tr&s spëciatc. Cette gIoriScation des comédiens et de leur saint patron est bien/en euet, d'un comédien. Or j'aime les gens qui so~t <

dant ëchoué. C'est qu'à trop vouloir assurer l'avenir, M. de Khuen avait voulu sauter a pieds joints sur les conditions présentes. Dans une entrevue,avec les chefs de la. majorité libérale, il demanda, une espèce de blanc-seing l'autorisant a faire la fusion ou, comme; on dirait che'<! vous, la concentration à l'heure et .aux conditions qui lui conviendraient. Ce quia a 'été refusé, la'majorité n'entendant pas être livrée & merci a.u groupe Apponyi. M. de KhuenïQ'dervary a aussitôt MnoMè (t{sott.m:md!H. C'est le ministre de l'avenir, dit-on généralement, mais son heure n'est pas encore venue. C'est un homme relativement jeune encore préfet ~o&er~e~a~' d'un comitat hongrois, il fut appelé, il y a douze ans, par M. Tisza au poste de ban (gouverneur) de .Croatie, et il a eu la main heureuse. Il a su calmer le petit royaume, réduire à de Lmpdestes proportions l'opposition autrefois nombreuse et turbulente. Il y a, dit-on, contracté une certain~hatitttdab-du.-maniement des hommes, et cela, ajoute-t-on, au détriment de l'estime qu'il leur porte. Ceux qui se méfient de lui disent que ses moyens d'action ont pu servir a Agram, mais qu'ils ne sauraient réussir à .Budapest. Ses partisans, au. contraire, vantent tout d'abord la profondeur de son attachement dynastique, et ils font remarquer qu'Un'enest pas moins un libéral, ainsi. que l'attestent son, passé, ses alliances de famille .et les promesses qu'il a faites..

Toujours est-il qu'il retourne a Agram, quant a présent, et que le souverain, à qui cet échec de son candidat de prédilection a dû être sensible, a. conné au président de la Chambre des Députés la mission de former un Cabinet: M. le baron BanNy y a réussi, et son ministère est constitué d'éléments nouveaux, à l'exception dubaron Féjervary. Déjà. les organes de l'opposition parlent du « ministère des pygmées et ceux du parti libéral accueillent M. da Banay et ses collègues avec une résignation peu uatteùse, comme un pisaller que l'ensemble de la situation commande d'accepter. Qu'est donc M. de Banf~fy? Il s'était acquis .naguère une cer-

taine notoriété par sa manière d'administrer

en Transylvanie un comitat composé d'éléments, roumains et saxons. Il s'y nt valoir comme « préfet à poigne et il parait que son département <' marchait comme un régiment x. C'est au point qu'on disait, ces temps derniers que, s'il arrivait au pouvoir, les députés saxons du Parlement passeraient a'l'opposition. Après les élections de 1893, le Cabinet Szapary crut devoir le proposer à.:la. majorité comme président de la Chambre a la place de M. de Péchy qui avait occupé ce fauteuil pendant douze ans et s'y. croyait des titres à l'inamovibilité, mais dont le laisser-aller, la tolérance 'envers une opposition turbulente avaient donné lieu a de grands scandales durant la session de 1887-91. Le baron Banuy n'a pas trop~ ou lieu de déployer ses qualités d'énergie l'opposition, durant ces trois dernières années, a eu une attitude plus~correcte. Mais. dans certaines ~circonstances, lors .des funérailles de Kossuth, par exemple, il a su se réserver, il a été plus royaliste que la majorité. Et c'est ainsi que la majorité qui~vait cru l'imposer à l'opposition ,se l'est, imposé a elle-même. Du moment qu'il était le président de son choix, elle ne pouvait pas le renier le jour où le pouvoir souverain l'apoelait a/latête des affaires. Seulement les plus en vue des membres de la majorité se sont dérobés.

On considère généralement ce ministère comme provisoire, comme un ministère -de transition.. Toutefois ceux qui connaissent M. de B&nfFy affirment que lui-même n'est pas de cet avis, qu'il est'résolu et de force à s'imposer et que, s'il n'était pas suivi parla majorité, il saurait obtenir la dissolution et procéderait a~des élections générales. C'est un terrain d'hypothèses sur lequel je ne saurais m'engager. Un~détail à constater, c'est que M. de Baniïy a surpris tout le monde en se réservant b seule présidence du Conseil, quand on croyait qu'il assumerait, en outre, le portefeuille do l'intérieur, celui-là précisément où il devait déployer ses qualités et faire valoir sa longue expérience préfectorale. Par le fait, il apaisa les appréhensions dos nationalités non hongroises et en même temps il atteste le désu'de no'pas se laisser absorber parlesdétailsde l'administration .pour mieuxpouvoir se consacrer a la politique générale. Ce n'est pasie fait d'un homme qui se considère appelé a une mission provisoire, ~tais, si, delà sorte, il peut s'imposer a.'la majorité, il est certain que l'opposition lui rendra la vie excessivement dure. Toutefois s'il réussissait à 'nous ramener les .bonnes grâces et la canâance du souverain, a dissiper les malentendus qui incontestablement se sont implantés.a. notre égard alaHofburg de Vienne, ce serait un service qu'il nous aurait rendu et qui serait apprécié dans tout le pays.

Et maintenent, laissez-moi terminer cette lettre déjà longue par une nouvelle qui caractérise biennotre pays et ses mœurs. Par l'avènement de M. de BanSya la tête des affaires, la présidence do la Chambre est devenue vacante. Et la majorité aurait, assure-t-on, résolu d'y porter M. de Szilagyi; mais cette décision a, été prise seulement nprés qu'on s'est assuré que la. Couronne .ne s'offenserait pas de

de leur religion, ou de leur métier, ou simplement de leur opinion, peut-être v parce que je ne suis pas toujours de la mienne.

Les comédiens sont les plus braves gens du monde, les plus vertueux, les plus graves, les pi us généreux, les plus sensibles, les plus tendres les sociétaires retraités sont vénérables; et, quand d'aventure. Us sont sur le point de faire une sottise, il suffit de leur parler du dieu Molière, pour qu'ils reviennent à la raison, instantanément. C'est ce qui appert de FM'Ma'CaNMHYM~.

Mérihdor, sociétaire retraité de la Comédie française, vit à la campagne, dans une jolie maisonnette décorée de palmes, de couronnes, de photographies et de bustes, de panoplies de théâtre et de tous les souvenirs de son passé. II est devenu, a soixante ans, amoureux d'une petite voisine.EsteIle.la nllc d'un fermier. Et c'est une aventure commune à beaucoup de vieux hommes, nullement surprenante chez un de" ceux en qui leur métier même entretient l'éternelle illusion, moins surprenante encore.chez un qui joua l~s Don Juan pendant quarante années.

Estelle était promise à un garçon du pays mais elle ..est résignée à épouser le vieux comédien,, pour obéir à un përe avare.TLtà-dessus, Roselin, autre sociétaire retraité, vient faire visite àMénndor. Informé de la périlleuse fantaisie de son vieux camarade, il lui en dit sa pensée. et ça ne traîne pas, et, eh vingt ou trente vers, guère plus, Mérindor est retourne. Ptussagace que le substitut dans G'M:?~Mepat'p~Ma~oM, Roselin va tout de suite à. l'argument essentiel et, au. lieu que le jeune magistrat, se dépensa.it en

ce choix. Sans doute ta Chambre'Ti'a:"Y)as à s'occuper en pareil cas des convenances du monarque, mais on a tenu a ne pas le froisser. Et le roi a. consenti. Il a semblé dire « Le choix des ministres est de mon domaine, celui du président est du vôtre. N'empiétons pas. Et c'est ainsi que l'orateur autrefois le plus turbulent du Parlement occupera la présidence et le fera, certainement en homme 'd'esprit qu'il est.

La suerre entre la EMne et te Japon

UNE VICTOIRE JAPONAISE

Ainsi que nous l'avons annoncé hier, d'après 'un télégramme du fMttM, les Chinois ont pris l'offensive et attaqué vendredi les positions japonaises près deHaï-Tcheng. Disons tout de suite qu'ils ont été repousses et que leurs per~esDnteté~sBez sêN.etM:B&.

Voici le plan qu'ils ont exécuté

Massés en deux points: Liao-Yang, nœud de routes importantes situé sur un affluent de droite du fleuve Liao, et Newchang, ville ouverte-au commerce des étrangers,, ils on)~ mar. ché dans la. direction de Haî-Tcheng au nombre de 13 & 15,000. Liao-Yang est a une soixantaine de kilomètres au nord-est de.HaiTcheng, Newchang à. une vingtaine de kilomètres & l'ouest'~e ce'même point. On 'sait que les patrouilles japonaises avaient signalé les mouvements des Chinois aussi les Japonais se tenaient-ils en garde, prêts toute éventualité. Les Chinois avancèrent en nombre sur les positions de l'ennemi, appuyés par quelques pièces de campagne et par des mitrailleuses Gatling; toutefois, ils se tinrent a distance et se contentèrent de canonner les retranchements des Japonais. Ceux-ci n'avaient ~cependant sous la. main que 4 bataillons d'infanterie et 12 canons.

A deux Tioures de l'après-midi, voyant que les Chinois no se décidaient pas à. donner à fond, le général Kassura prescrivit & son artillerie de concentrer ses feux sur l'ennemi puis, formant lacolonne d'attaque, il se jeta sur l'aile droite~ chinoise. Très ébranlée par les pertes subies dans cette canonnade, celleci ne tint pas un instant et prit la fuite, poursuivie jusqu'à la nnit par }es vainqueurs. En même temps une partie des forces japonaises fonçait sur le centre et le mettait en déroute.

Les Chinois ont perdu environ 900 hommes, les Japonais ont eu 50 tués ou blessés 5 canons sont tombés entre leurs mains. Les vaincus se sont retirés en partie dans la direction de Liao-Yatig, en partie vers Nowchang. Le général Nodzu, commandant en chef- est arrivé àHaï-Tcheng.

Le général Weï, dont nous avons annoncé la condamnation pour couardise, a été décapité a Pékin.

K~vmEs M LEmm

AMJEMAJSNE

USE NOUVELLE CREATION DE GUILLAUME H L'activité de l'empereur d'Allemagne continue a s'exercer dans les branches les plus di- verses. Voici, d'après le correspondant berlinois du F~eraM, la. dernière idée do Guillaume II il a fait construire une imprimerie de campa- J gno ~eM~'uc&ct'e~. C'est .une voiture fort bien combinée renfermant tout ce qui est ne- cessaire pour imprimer en grand nombre d'exemplaires les proclamations et les ordres impériaux. Guillaume II compte inaugurer son imprimerie de campagne a l'occasion des ma- < nœuvres d'automne. < LE NOUVEAU PALAIS DU REICHSTAG Nous avons parlé de 1 inscription: « Au peu- j pie allemand o qui devait surmonter l'entrée ] monumentale du nouveau palais du Reichstag, '] et des racontars qui furent lancés quand on j s'aperçut, lors de l'inauguration du monument, ] ~}uo lo cadre de l'inscription projetée existait ) 1 bien au-dessus,de la porte mais restait vide., C'était, disait-on, l'empereur.qui, pou .charmé de cette inscription, avait secrètement décidé qu'eUe ne figurerait pas sur le palais. On sait comment Guillaume 11 répondit a cette assertion en déclarant pendant la réception parlementaire de TPotsdam; au cours de laque!!o il iit J sa surprenante conférence sur la marine, qu'il ) 1 regrettait 'vivement que la dédicace « Au n peuple allemand M, n'eût pas été placée sur le monument du Reichstag. ) La.Ga:cf<e .~e Cq<og'He, arrivée ce matin à. ) Paris, annonce cependant que la dédicace en < question a été déunitivement abandonnée. La < commission du monument du Reichstag ex- primant l'opinion que formule « Au peuple I allemand pourrait rappeler des souvenirs f pénibles, ceux do 1848, évidemment,– a ) n décidé.-que le cadre encore vierge .de la façade du palais du Roichstag serait, rempli par l'inscription suivante A l'empire~llemand. La ] Gaze~e de Cpto~ne regrette a tous égards ce .] tardif changement d'inscription.. 1

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longs discours avant de dire à Jean Hi- c roux « Et ~Empereur?'Que pensera. r l'Empereur? o RdseUn, du preoner coup, I assène à son ami un: «Que dirait Mo- Uëre? » qui le courbe aussitôt, docile et c repentant, sous le buste du maître. Et r peut-être qu'ici le fervent de Molière a t fait tort, chez M. Albert Lambert, à t l'auteur dramatique; car il n'a point S voulu qu'il y'eut'ombre de lutte dans r l'âme de Merindor et, comme il n'y a pas de lutte, il n'y a pas d'action, ou du moins il y en a trop peu, même pour une si pe- e tite piëce. Mais, au reste, l'intérêt de F~M.cCaHïa!- s ?'<M~ n'est point dans la fable: il est J dans Ja caressante, onctueTise et. benoîte j J peinture des deux sociétaires retraites, t Merindor .et B.oselin nous onrent 1~ type ,II accompli du comédien respectable, du comédien bo.urgeois, électeur, p&re des i pompiers, horticulteur, bibliophile et !< homme d'intérieur. Et la nuance, la jolie I nuance, la nuance'insaisissable et que M. Albert Lambert a pourtant saisie,; ]; c'est qu'ils ne se contentent pas d'être i, respectables ils suent la respectabilité. 1 Ce sont réellement de bonnes gens, de. Î très bonnes gens; ils ont de bons senti- monts, un cœur d'or, et, par surcroît, du t goût et de la littérature: mais tout cela-, ï' ils le manifestent avec un rien de corn- i plaisance bu d'emphase, un rien d'accent ( et de gesticulation théâtrale. Des ressou- t venirs du répertoire se mêlent .a leurs < sentiments les plus spontanés et les plus 1 sincères, leur fournissent des formules, t pour exprimer !e fond même de leur t cœur, et l'allusion .classique ~fleurit sur, Z leurs ÏMTCs rasées jusquedans les instants, 0~1 Hs sont le plus émus. Cepiiprofes– 1> sionnël,. Ic~ër .m.sus meuaça;b!c, ce rien t

ÀÛtRït:HE'-HÛNSMB" >~ LES MUSULMANS DE BOSNIE ET L'OCCUPATION AUTRICHIENNE

"Onmande'deSeraievoala. la Co~~poMaMëe poMt'~MC que l'agitateur musulman Méhémed ËCfendi Spahic a déclaré, dans une lettre publique, que les grands progrès matériels et ] intelloctuels réalisés en Bosnie et en Herzégo- vine, depuis l'occupation des provinces par l'Autriche, Itti font 4U~ devQit..d'exhQrter tpus j ses compatriotes à appuyer de toutes leurs forces le gouvernement provincial bosnoherzégovien. « Quant à lui, dit-il, il est revenu de ses err&urs et.il~e comportara & l'avenir en- &déle enfant du pays. :)'

ESPAGNE J

(', .`.

LES RELATIONS COMMERCIALES AVEC LES ETATS-UNIS

Madrid, le 30 janvier.

La Chambre a voté définitivement le.prpjet~ j y~ du mûc!tM MfCM~t entre l'Espagne et les EtatsUnis.

Dans les cercles politiques, on croit généralement que le projet ministériel concernant les réformes à opérer a Cuba sera adopté ainsi que la proposition relative à la 'protection des blés.. SOUDAN EGYPTIEN

Le JoMrna! ~t/pHot publie la lettre suivante' .adressée d'Omdurman par un prisonnier des mahdistes a un négociant de la HauteEgypte

Au moment o~ je vous écria, stationnent au booka (tombeau du Mahdi) des nuggars (barque&) j chargées d'approvisionnements et do munitions de guerre, venues de l'Egypte parle Nil. Des ` bateaux à vapeur ayant appartenu~ au gouverne- .1 ment égyptien sont en répara.tion ici ces travaux sont vivement mènes, par un personnel considé- râblé. L'armée destinée à prendre part à I'expëdit!on de Kas$ata achevé sa. concentration et les recrues sont exercées avec une sévérité excessive. La po- j pulation.valide est appâtée sous lesbanni&rës du ,1 Katife, mais celui-ci a publié un ordre exemptant du service les adultes et les faibles, moyennant le payement au Beit et Mal d'une taxe a. trois degrés, 60, 90etl20tala,ris. Beaucoup des gens adaés en proStont pour se racheter. G'est du côté de Souakim que se fait la concentration du matériel et des munitions de guerre. S)atin Pacha, l'ancien gouverneur du Darfour, et Ibrahim Pacha Fauxi, ex-préfet de poUce du Caire.sous Arabi Pacha, prisonniers du Mahdi depuis ta prise de Khartoum, sont en rapports constants avec le sirdar. Ces deux Européens ont 1 réussi à faire conclure un accord entrb le sirdar, Osman Digma et le Mahdi. Immédiatement après, des munitions de guerre, i ont été apportées par les autorités anglaises aux portes mêmes do Souakim, mais les gros approvisionnements furent apportes de Suez, sur les bords de la mer Rouge et particulièrement dans la cri- que d'Akik et Sagaier, où Osman Digma campe en permanence, les reçoit et les distribue aux i siens. Longtemps le? gens sensés d'ici Ont cru que le dessein des Anglais était d'amener les dorvichea entre deux feux. Aujourd'hui on se perd en con-. jéctures: toutes leurs démarches se contredisent. Pour nous, n~)us avons perdu l'espoir qu'ils fas- ,] sent quelque sacrince pour notre délivrance, car, `~ lorsqu'ils vinrent~cnISM, pour sauver Cordon, ils abandonnèrent, sa.ns un mot de regret, la. garnison de Senaar. Peut-être arriverons-nous n roga-. gnpr notre chère patrie, a la faveur des graves événements qui s'apprêtent maintenant. Rappelons que le sirdar Kitcheher Pacha est l'ofû.cier général anglais qui'comnmndërhr- ] mée égyptienne. Nous avions déjà signalé les envois d'at'mes faits aux mahdistes par Souakim et par Ouadi-Halfa. La lettre ci-dessus constate leur arrivée a destination. Dans quel but l&s autorités anglaises, qui.commandent en Egypte, ont-elles facilité l'armement de ceux que les documents pfilc~els anglais eux-mêmes nomment des « rebelles x? Est-ce, comme on le croit en Egypte, dans le'dessein' 4 de faire attaquer les Râlions à Kassala? Est-ce une tactique dirigée contre l'Etat indépendant du Congo et contre les postes français du M'Bomou? Prépare-t-on quelque nouveau )'a:'6< j fanatique dans le genre dp celui de. Rabah? En tout cas, il y a là un fait qui n'est plus niable et qui, constituant une violation mani-'] fcste des dispositions de l'Acte de Bruxelles, v rend indispensable une demandé d'explica- i tiens au gouvernement égyptien. AFRIQUEOCCIDENTALE ALLEMANDE''TOGO

On lit dans laCaxeMe (!c Co~MC:

Le lieutenant Kiose, qui tient garnison a Misahoclia, n obtenu en octobre dernier l'au– torisation de M. Gruncr, le chef do la station, d'accompagner quelques individus a Salaga afin deso rendre compte personnellement de l'élat des choses dans cette ville. Or, do son rapport il résulte que les villes de Salaga et de Pembi sont presque en ruines. Il n'y a plu.s d'habitées que .quelques masures. Le Sultan j Tsafa fait des eS'orts désespérés pour rassem- j bler do nouveau dans sa ville les troupes qui se sont OBfuiës lors de la guerre contre Zendi, mais il n'y réussit guère. Le lieutenant Kîose a reçu un très bon accueil de Tsafa. Le docteur Gruner, dans son expédition vers l'intérieur, a rétabli l'ordre qui é.tait troublé à .Keto-Kratji; sur la demande des chef s de l'endroit il a fait empoigner et fusiller Mo- j .I

caractéristique qui nous fait affectueusement sourire, a été très bien vu et rendu par M. Albert Lambert.

ij'aimc beaucoup, je vous l'avoue, le couplet où Roselin raconte à son ami sa représentation d'adieux. J'y trouve un mélange charmant de prudhomie et de finesse, de candeur et d'esprit, de vanité innocente et d'émotion vraie, de griserie un peu enfantine et,– aux derniers vers, –de mélancolie. Cela me paraît la vérité même. Il y a là, prenez-y garde, et n'en faites point car !a chose est devenue rare, de la naïveté, au meiUeur sens du mot

Raconter? Lepom'fMs-je? Ah! Dieu! Quelie soirée!~ l~ J'en ousI'Am.o a. la fois rayie et déchirée! 1 La salle comble,.où, tous, témoins do mes travaux, Me venaient saluer do leurs derniers bravos. En scM~e, m'honorait d'une amitié publique, Tous tes premiers emplois me donnent !a répUque, Dans ce rote exige par tous les assistants Et qui m'avait servi de début a ving't ans Pour que FiDusioh de sa vivo lumière

Depuis ses premiers pas éclairât ma carrière, Que j'en'pusso.revoir, les succès effaces

Et ressentir Forg-ueit des triomphes passes.. Non'CommentresMterjt ce deuil.pieindocharmes! H fatiait rire, Mias ''et je fondais en !armcs Les patmes, !es bravos redoublent. Quel accueil! Et je pense Ces ûeurs sont ceUes du cercuei), Ce triomphe n'est pius qu'un hommage posthume! En medeshabitiant, j'embrasse mon costume Et tes murs do-ma'Ïoë-e où, poudres et parfums, Ont voite les portraits des vieux maîtres défunts. Ici, !e moindre objet à pteureroe convie, C'est !a que s'est pa~së,!emciUcurde ma vie! 1 Paison entre, on m'entoure, ettous disent ontre eux (,)uets'adieux! Que[ beau jour! Et qu'il doit être {heureux [

Je sors.. Tout respl-endit, le théâtre est en fête. DesHe'drsàtousIes.pas,dans.mesbras,~urma..tëte! 1 La foule qui m'attend, prcssëe.à mon aspect, Tout en m*appta.udissant,8'ecarte. avec respecta M escorte, me conduit jusques a ma.'voiture _1 Ou m'envahit bientôt ttn froid de seputture Me'voHà.iibMenRnctrichemeBtLmutti, M&i& ia Je&nesso, l'Art, -le Bonheur. C'est Sni

-zumbu-, un puiasantr marchand ~iMKMS&~pFetre-fétichiste fort influent, qui, avec l'aide d'un nommé Okla, avait étendu au loin dans le pays ses vols et ses assassinats. On pense que cette executton va. rendre* vie lui commerce daasia région. Ce sont les seules nouvelles que l'on ait de l'expédition Oruner, car, depuis novembre, elle 'est engagée dans des régions trop éloignées de la côte pour pouvoir établir des commnnica~tion~ ~AWAI

UNE TENTATIVE DE RESTAURA.TION

Le A'<'w-Yo!'&-He!'NM reçoit des détails au sujet de la tentative de restauration a main armée qui a été faite aux Hawaï.

Le 6janvier~ un détachement de police était allé faire une perquisition chez un M. CErtelmann, royaliste que l'on supposait cacher une grande quantité d'armes, lorsqu'il fut cerné ~dans Ia_maispn_pa.r une bande d'indigènes révoltés. Au premier abord,~l:T résistance de la police décida les royalistes a se retirer dans les fourrés d'où ils criblaient la maison de coups de fusil. Mais bientôt ils revinrent a~!a charge et les agents du gouvernement répuibHcain në-ptirent les maintenir eh,,respect qu'en leur'criant que ,si un seul d'entre eux entrait dans Ja maison, on brùleraitlaceryello d0) M. Œrtelmann qui était entre les mains do la~troupe do police. Bientôt les renforts arriveront. Los indigènes royalistes s'enfuirent. Ils furent poursui-' vis. Les forces du gouvernement s'emparèrent d'un fort -improvisé par eux. Finalement, C~OOpris&nniers furent .faits. @-. Une autre troupe de royalistes, a été cernée dans une impasse des montagnes.

La résidence do l'ex-reine LiHuokalani est gardée à. vue. Une grande, quantité, d'armes y a été saisie au cours d'une perquisition opérée lë*7 janvier.

Le mouvement s'est produit à. l'instigation et sous la direction des Européens et Américains qui avaient eu une part dans l{f gouvernement delareinedéttônée.

RÉPUBLIQUE ARGENTINE

Buenos-Ayros, le 19 janvier..

Le Président Saëns Pena continue ses démarches pour organiser: le ministère..

Le Congrès à suspendu ses séances jusqu'à. ce que la crise .soit résolue..

L'opinion publique est .impatiente de.voi.rse 1 termiherlacrise. `

On a même craint que cette crise "ministérieUe' ne se compliquât d'une démission du Président.

ETATS-UNIS

LA. GRÈVE DES CHEMINS DE FER DE BROOKLYN Le ~VeM-Yo)*/f .Bera{6L reçoit des nouvelles montrant que l'attitude des grévistes des chemins de fer rend la situation très sérieuse a Brooklyn.

Les Compagnies ont déclaré qu'elles voulaient reprendre leur service, et, comme la protection de la police s'est montrée insufûaante, elles réclament rmtbrvention de la

milice.

Quelques lignes ont lancé, des. trains; mais leur service a été des plus h'réguliers. Les grévistes, ayant souvent a leur tête des femmes, se sont réunis et ont arrêté les trains, démoli les vagons, partout la police n'était pas secondée par la milice.

MOUV~LLES POUttQUËS M. Le Gall, qui Était inspecteur des services administratifs et financiers de la marine et qui remplissait auprès do M. Félix Faure les fonctions de chef de cabinet civil au ministère de la marine, conserve les marnes fonctions a la Présidence de la République.

M. Blondel, depuis longtemps !'secr.eta!rc particulier de M. Félix Fàure, prend 'les fonctions-de chef .du secrÉtariat particulier .du Président.

Il n'y aura que deux mutations Ma Maison militaire du.Presidënt de la République le {;enëralBerruyer va être remplace, et le comjnandant de La Garonne a demande aceprendro; du service actif.

M. Félix Faure ira samedi au bal de l'Ecole polytechnique. °

On mande de Bolbec, le 20 janvier: i' Réunis e~traardtnait'ement hier n l'Hôtel de VHlc,souslaprésiden.ca-doM.JuIos Passas, maire, les membres du Conseil municipal pr6- sents a la séance ont unanimement vote l'A- dresse suivante

~4. AfptMt'e!;)' yjH.t' ~M~e,

F)'M<(!eM< de !e /M~t<6H~!<e yranfa~c .fM-M

L'administc~tion et la Conseil municipal do Bolbec, in1:e"prëtes des sentiments de la population. adressent a. M. Félix Faure, leur ancien députe, l'oxptc~sio~ de leurs plus respectueux hommages ) et do tenrs sincères félicitations. Hs se rappeUent avec un légitime-org-ueU que i leurs premiers succès républicains sont Ués aux < débuts de M. le Président de la République dans ] }a carrière politique et qu'ils sont'dus surtout & i l'enerpio, à ta valeur etau talent de leur candidat i de, 1881, M. FétixFauro. Ils ont oonnaTtce en lui et espèrent que sous son a septennat une ère de paix, de concorde et dopro- ¡ grès s'é}ev.era ontpo tous les Français et quelle <

Na'tve encore,~ d'une tia~vete qui me -i plaît/cette exhortationRoselin con- duisant gravement Merindor devant !e buste deMolicre « H te faut, dis-tu, j du courage ? Ëh bien, prends-en dans son regard.! Et M6rindor, immédiatement rëcon-

forte:

C'est bien dit. Tu verras, ~Motière.'aotre idole, Comme on peut agrandir son âme a. ton école .Allons, tant mieux. Qu'importe, apr~s cela, que M. Albert Lambert ne soit pas partout un versificateur irrepro- °~ chab!e? Oui, ses vers sont quelquefois un peu prosaïques et mous de contour; mais ils ont souvent, vous l'avez pu voir tout à. l'heure, de l'aisance, de la bonne grâce, de la franchise. Et en voici, pour finir, qui'ne sont vraiment pas mal tour-

"n6s

Kon, Arnolphe n'est pas lo rôle qu'il te faut, Don Juan doit garder sa. nerte sans timite. Satan vieux se fait-U époux? Non, mais ermite. Laisse ta jeune Ag'nès courir vers son Mondtn Et regar.de.celaduhautde ton dédain. Ils ont leur vie à faire, et la tienne se pasae. Ne va donë pas troubler tes quelques ans de grâce w Des soucis d'un amour vainement exige

-Et que tu sentirais n'être pas partage.

Je. m'aperçois, en copiant ce morceau, que l'amour « vainement exige c'est j l'amour d'Estelle, jet que l'amour « non partage c'est râmpur de Mérindor, et ] j'en conclus que les deux derniers vers ne sdntdonc point parfaitement écrits. Je remarque aussi. Ënnn, ça ne fait rien. :Cotte petite p~èce a été jouée à. ravir par ] MM. Leioiret Laugier, et par M"~ MuHer j etLynnes..

Je ne puis, à l'heure qu'il est, rédiger qù'unrapide buHetin de la. soirée d'hier,

-â<~tMtM~~a.-R&(~H<}<M -~t~Mt-ses <a.bofieuses les satisfactions auxquelles cUes ont droit.

L'es~n&tttr a,été accordé. & MM. Zegcrs Veoken's, consul des'Pays-Bas à~ice Jacques Vendroux, vice-consul d'Auttiche-Hongrio :<. Calais Frédéric Audap, vfce-consul do Sa Majesté Britanmqua&A.rcachon,

Le ~hta! o~Ctë! a publié ce matin là loi* relative a la sai~ierMrët sur les salaires et petits traitements des ouvriers et employas. En voici les principaux articles:

Art. 1°'. Les salaires des ouvriers et gens de ser~tco ne Mnt saisissantes que jusque concurrence du ~ixièmë, quel quo''spit te m&dtànt de'ce: sai~fres.

Les-appointaments ou. traitements, des employas. ou commis et des fonctionnaires ne sont également saiSssablos que jusqu'à; eoncurronco' ttu dixième, lorsqu'ils ne dépassent pas 2,000 fr. pa.t' an. ,T Ait. 2.– Les salaires,'appdtntfKfents et traite- metttt visés pa~ U~ftic~l" B;a'ponfront &tM'cédas. que jusqu'à, concurrence d'un autre dixième. Art. 3. –Les cessions stsa.istes faites pour. le payement des dettes aiimentaires prévues par les articles 203, 205, 206, 207, 214 et 349 dd Code civil ne sont pas soumises aux restrictions qui précèdent.

Art. 4. Aucune compensation no s'opère au proSt des patrons entre ie montant des salaires (tufs pâteux à leurs ouvriers et les sommes qui le~r seraient dues à eux-mêmes pour fournitures

dij/erses, quelle qu~n soit la- &atar&, & l'exception

toutefois

Dos outils ou instruments nécessaires au tra-

t~

ï°Dës matioras et matériaux dbntTouvrier a la

charge'et l'usag'e;'

~o Des sommes avancées pour l'acquisittom de ce~ mêmes objets. · ) Art. 5. Tout patron qui fait une avance en nsbeces en dehors du cas prévu par le paragraphe 3 âo l'arttcle'4 qùi'précMe'ne peut se remboursef qu:'au moyen de retenues successives ne dépassaht par le dixième du montant. d.es salaires ou appointements exigibles.

retenue opérée do-ce ëhefne se confond ni avec la partie saisissable ni avec la partie cossibie portée en l'article 2.

t,es acomptes sur un travail en c~urs ne sont pa~s considérés comme avances.

Suivent les articles qui règlent la procédure

suivre.

COLONtES

MADAGASCAR

Le Jowna! o/cte! a publié ce matin un décret aux termes duquel il est créé a Madagas- car Un corps d'interprètes pour langue mal-ga.che~ Ces fonctionnaires seront au'ectes au service des résidences et vice-résidences ainsi qu'a celui des tribunaux.

TUNISIE Y~)e notre cofre~potKfattt ~af<<CK!ter.~ Oh Tnnis,IeSO janvier..

ht. René Mollet, résident général, vient .de promulguer au you!')ta{o/~c!e< <t<Kt's!eM un décret, daté du 13 janvier; portant qu'a partit' du l~mars le système décimal pour les poids et mesures, dit système, métrique, sera seul employé dans toute l'étendue de la Régence, on ce'qui concerne les poids, les mesures do longueur elles mesures de volume. Quant a présent rien n'est innové pour lés mesures -agraires en usage dans la Régence.. n~, 1 Ce décret est fort bien accueilli;, car il facilitera beaucoup les transactions et surtoutles relations commerciales de la Tunisie et de la FEanoo-.

GUEttnEETMAM~E

M. le gênerai de brigade Nassoy, disponiMe, est nommé .au commaMdcment du gunie d& la. 16° région ù. Montpellier. ~1. le lieutenant de vaisseau Hmitefoni!ic. est nommé aux fonctions d'attaché naval .< l'attnbassade de France a Saint-Pétersbourg et aux légations de Copenhague, do Stockholm

6t. do Christiania.

REVUE DE LA PRESSE

Voici quelques nouvelles appréciations desjout'na.ux sur la miaistfre Bourg'oots,

pu Gaulois:

On ne sera pas sans s'étonner., apr~s i'~loction du Congrès., de voir un Cabinet, en somme radical, non seulement quant aux noms, mais' en,core quant au programme, arriver aux affaires. Il est évident que M. Bourgeois va a'cntourer de ceux-là mêmes qui ont vote contre M. Félix Faure, et qu'il va recruter sa m.ajoriM exclusivement parmi ceux qui votèrent. pour son concurrent.

C'est ce qui faisait dire a quelqu'un dans !os couloirs de la Chambre:

Decidemen.t, les radicaux sont experts dans l'art d'accommoder les restes. d'une défaite.

Do M.Yves Guyotda.nste Siècle: >~ ~ous n'avons cessé de demander une politique nette, aussi bien a M. Carh'ot qu'aM. Ça- simir-Perier. Nous continuons pour M. Fclix Faure.

M. F6Hx Faure a ëte élu Pr6sident de la République par lés républicains do gouverne–mpnt il a été élu contre M. Brisson, qui représentait la politique dite de concentration et quelle concentration? La concentration dont les socialistes fourniraient l'appoint, comme ils- ont fourni l'appoint de ses voi~. C'est donc. une politique de concession aux socialistes. JM. Bourgeois: a le tort d'être un des représentants do cette politique. I) a été de ceux qui, a. Versailles, se sont associés aux récrim.i-

a. l'Odéon. Vous savez déjà. que cette soirée a été triomphale. Le drame de M. François Coppée est proprement une tragédie, dequorje lui fais bien compliment. Un fils tue son père, pour t'empêcher de coinmettre la plus abominable des trahisons.' Aprës'quoi, c'est ce fils lui-même qui est accusé, tes apparences -étant contre lui, d'avoir trahi sa patrie. H se tait, ne pouvant se justifier qu'en révélant le crime paternel. Condamné à un supplice pire que la mort, une femme a pitié de lui et, d'un coup de poignard, le délivre.

Voila le sujet rédutt à l'essentiel. Sujet très grand lutte entre des sentiments éternels et diversement sacrés. Idée très belle le fils « saintement parricide expie, non son acte qui a été bon, mais !e `' fait d'avoir, en accomplissant cet acte, et pour se conformer a une loi supérieure~ violé une loi de nature. Drame simple, violent, superbe; action serrée et ininterrompue; forme merveilleusement habile' et~ dans les situations capitales, belle avec ampleur, et d'un éclat énergique et chaud. La maîtrise'est, de toutes façons, plus complète ici que dans Severo To~ Et, d'un buut à l'autre, un souffle puissant;' une sincérité profonde, et qui touche, et à~ laquelle'on ne résiste pas.

'Je reviendrai sur tout cela dimanche ° prochain, et avec un vrai plaisir. Et je vous détaillerai aussi les mérites de l'interprétation, qui'est, comme la piocc. sincère et ardente avec Albert Lam\ bert~ Fenoûx, M&gmer, Rameau, Marsay ,et M°'" Tessandier et de Boncza. Le suc- c$s, le répote, a été'immense et je ne crois pas en avoir vu de plus grand au

théâtre.

i JuLESLEMA.tTRB, P.


nations provoquées du coté socialiste' par l'ôoMcdeM.Brisson.

C'as.t-à'lui que s'adresse M. Félix Faure pour former son premier Cabinet, et M. BrisBon se serait également adressé a. M. Bour-

gaois.

De M de C~ssagmac dans l'Antorité Comment se fait-il, et par quelle singulière aberration, que M. Félix Faure, nommé malgré, ies radicaux, contre eux, pour. les combattre, se hâte de les convier à prendre possession ? la maison qu'on no lui a confiée que pour qu'il leur en ferme brutalement la porte au, nez?.

MM; Henry Marat da.M le Radical

II e~t certain que l'élection M. Henri Bnsson eût été un véritable bienfait. H y eut eu aussitôt un grand apaisement, non seulement un apaisement dans la nation, qui sefûtre* prisa à cspérër.mais aussi un apaisement parlementaire. La. démocratie se fût sentie victorieuse et la République inattaquable. `

Ceci dit, le choix de M. Félix Faure est peutêtre un des moins mauvais qu'on put faire.

S&s. débuts sont. heureux. Les premières paroles .qu'il a prononcées sont absolument correctes. La générosité dont il a fait preuve visà-vis des pauvMs et l'appel constitutionnel qu'ils adressé a M. Bourgeois pour la formation d'un ministère sont des actes excellents. Encore quelques-uns de semblables, et les incërtUudes, les soupçons feront 'place peutêtre ,& une sérieuse popularité. Nous le souhaitons de tout notre cœur.

Du XIX" Siècle, sons la. signature de M. Isam-

bM-.t.

La présidence de M. Félix Faure va commencer par un de ces actes qui conviennent a l'inauguration, non d'une prise de possession empirique et hésitante de !a première magistrature du pays, mais d'une ère vraiment nouvelle, d'un septennat envisagé avec la résolution de renouveler l'air et de débarrasser la v<M'é. On ne peut encore préciser ni la teneur du programme'do travail avec lequel M. Léon Bourgeois se présentera devant les Chambres, 'ni la- composition de son Cabinet, qui reste a soumettre a M. le Président de la République mais il est un point sur lequel l'accord s'est faitdés le début.

C'est sur le dépôt: d'un projet d& loi d'amnistie, d'un projet aussi large qu'on le peut admettre sans couvrir les crimes do droit commun qui n'ont rien do commun avec la politique.eh dehors des apologies audacieuses qui en ont été tentées, et moins encore.s'il est possible, le crime de trahison, classé dans une catégorie politique, -par .une méprise législative.

r 1 v·. ~r- r r r

II faudrait d'ailleurs, à l'heure nous sommes, une bien grande obstination dans le ressentiment pour ménager son approbation à c~tl~ résolution généreuse et pouf s'inquiéter 'des''cbnséquences, car les condamnations les .plus graves entre celles que Famnistie est destmée a faire disparaître se rapportpntàune période close, entrée dans l'histoire, a tel point que..les hommes qui ont encouru les pires responsabilités dans la conspiration boulungisto et quiont échappé alors aux sanctions judiciaires ont depuis longtemps commencé à s'en .vantc.r impunément, comme s'il ne leur restait p!us qu'a écrire les Mémou'as d'un parti suicide. 'C'est beaucoup, pour un gouvernement décide faire resr'ect%r l'ordre public, de ne pas avoir a se débattre par surcroit dans les détritus des discordes antérieures.

,jC'uXIX'S!.èol&:

L.'in<luonza vient de faire son apparition dans plusieuis établissements d'instruction de la rive gauche. Il -rue des,Postés, Èoixante élè- ~Arécolë aë. la rue des.Postës, soixante élev~'s sont atteints; au lycée Loùis-Ie-Grand, une trentaine et plusieurs fonctionnair&s quelques cas a Henri-IV et a Montaigne au-

CUR.& Saint-Louis.

i H .est bien entendu que l'on no prononce pas lemot «i.niluenza.!). ,.ffous les maladea ont la, grippe.

L'APPLÏCATmN DELALOÏ aUR t-A NATtONAUtÉ

L&JoMttra! o'e!e! a publié ce mafia le rap- port adressé par M. La Borde, dh'ecteur des q ~aM'es civiles et du sceau, au ministre la' c. justice sur les résultats de l'application doIl loti du'36 juin 1889 sur la nationalité pendant e

)l~nné~i893.. e

Le rapport constate tout d'abord que le nom- n ,b!'& des naturalisations -françaises n'a cesse, depuis la promulgation do la loi nouvelle, de e enivre unt marche deeroissante il était do &,9~ enl890; en i891, de 5,371; en 1893, de 9 '4,537,'et,eni~3, do 4,~13; Hattribue cette di~mia&tion, non plus comme le faisait le rapport id&l'aanee précédente, a reSet de lajurispru~donce de la Gour de cassation (arrêt du 7 décem)bre' 1891), qui avait fait déclarer sans objet G inn certain nombre de demandes, mais al'eiîot c mômede laloidem89, qui a produit tout de g ~tute son maximum d'en'et en permettant do iixerdes situaii&ns jusqu'alors irrégulieres. e 'Sur les 4,31S naturalisations accordées e~ 1 ,i~3,'3,333 s'appliquent à des hommes, et 87~ '& des femmes. Parmi les 3.S33 hommes naturalisés en 1893, ç 3,990, soit environ neuf dixièmes, résidaient .&n Franco depuis plus de dix ans, et 343, soit a 'environ un dixième, depuis moins de dix ans. 1 '064, c'est-à-dire un peu moins d*un tiers, s

''EHnUETON. M JOURNAL MS BËBATS ~~l, dimanche 30 janvier i896 [M]

ART SACRE r

NouveUe d? Po'EAfENKO, tmdutte di russe parG.LEROTC.

Le samedi ils se souvinrent de l'Invitatïon de Koultchine, et ils décidèrent de ~'y rendre. Le cocher leur prit une heure 'et demie de voiture il était dix heures <etdemie quand Us arrivèrent à tsmaïlofî. 'Un moment ils pensèrent qu'il n'était 'peut-être pas convenable de se présenter .M tard pour la première fois. Mais KoultsMae ne les avait-il pas invites «sans 'cérémonie" et puis, un littérateur d'avant-garde comme Stepovitski, devait-il .Btvou'dç ces préjuges absurdes? ïls montëreat au cinquième étage. H y avait déjà beaucoup de monde chez ''tes Koultchine. Dans la première cham'bre, autour d'une grande table circulaire, giarnie d'assiettes et du samovar fumant, 'ïès dames seules avaient pris place. Le maître de la maison vint au-devant -de ses hôtes, se montra fort affable et les ~présenta à une dame assise près du sa-

-ïnovar-:

`.

Reproduction mterdit~

étaient mes en France, et 2,369, c'est-à-dire un peu pMs de deux tiers, étaient nés à l'étranger.

368 avaient moins de 25 ans (environ 8 0/0); 516, moins de 35 à. 30 ans (environ 16 0/0) 681, moins de 30 a 3~ .ans (environ .30 0/0); 604, moins de35 a4() ans (environ 30 0/0); 1,364, plus de 40 ans (environ 38 0/0).

On peut remarquer ainsi que plus des neuf dixièmes des étrangers ont dépassé l'âge du service militaire actif lorsqu'ils recherchent l'acquisition d& notre nationalité. Les admissions a. domicile en 1893 se sont élevées & 729 (en 1893, 714).

Dans les colonies, le nombre des naturalisa- tiens a été Pour l'Algérie, de 1,247 (416 militaires, 565 hommes appartenant a la population civile, 371 femmes). Ce 'chiS're marque une diminution sur celui des années'précédentes (a l'exception de 1891). Il était, en eSet, de 1,267 en 1890, de 1,178 en 1891, de 1,500 en 1893; Pour la Guadeloupe, de i(A)sa{cien-Lorrain); pour la Martinique, dé 3 (1 Allemand,! CM- nois, 1 Brésilien), pour la Réunion, de 4 (1 in- digéne,-3 Chinois,! Anglais); pourlaCochin- chine, de 1 pour la Nouvelle-Calédonie,- de 4 (1 Allemand, 1 Chinois, Anglais, 1 personne da nationalité inconnue);

Pour la Tunisie, de 23 (18 hommes et 5 femmes 6 Italiens, 6 Maltais, 3 Suisses, 1 Marocain, indigène, 1 personne de nationalité inconnue; 3 Italiennes, 1 Maltaise, 1 Suissesse); –pour le Tonkinetl'Annam, de 45, dont 40 indigènes annamites ou tonkinois. Les déclarations, faites en vue d'acquérir la j qualité de Français se sont élevées en 1893 au chiure de 2,145 (au lieu de 3,131 on 1890, 2,088 enl89iëM,509cnl893.) Le nombre des réintégrations dans la qua- j lité do Français n'est que de 3,670; il était de 4,174 en 1890, de 3,700 en 1891, de 3,164 en 1893..

Los autorisations M'effet de se faire natura- Usera l'étranger sont au nombre de 4 (on en j i avait compté 9 en 1889, 3 en 1890, 3 en 1891, 9enl8&3). En récapitulant le nombre des étrangers de- venus Français en 1893, soit par naturalisa- tion, soit par simple déclaration,, soit par réintégration, suivant leur nationalité d'origine, et en tenant compte seulement de ceux qui sont originaires des divers pays d'Europe, on trouve

1,906 Alsaciens-Lorrains ou Allemands, dont 1,518 Alsaciens-Lorrains et 388 Allemands. 1,431 Belges..

1,273 Italiens. °

.324 Suisses.

323Espagnbls.-

175'Luxembourgeois. 86 Autrichiens-Hongrois.

84 Russes ou Polonais.

Les dix départements qui présentent le plus grand nombre do na.tm.'alisations ou de déclarations acquisitive~ de nationalité sont I;a Seine, avec 1,723 naturalisations ou déclarations~ le Nord avec 682, les Bouches-duRhône avec 451, Meurthe-et-Moselle avec 373, le~Ardennesavoc 171, le P'as-do-Ca!ai& avec 144, les Alpes-Maritimes avec 128, le Var et les Vosges avec 113, Selne-et'-1E)ise avec 110. En résumé, durant l'année 1893, 9,047 personnes majeures, sont devenues Françaises par voie deTnaturausation, de déclaration, ou de réintégration. A c& nombre, it faut ajouter 6,194 enfants mineurs, dont .3,001 sont. devenus Français irrévocablement, et 3,193 sous faculté de répudiation. On obtient ainsi un total de 15,241, nouveaux Français..

NOUVELLES DIVERSES

LES AFFAIRES DE CHANTAGE Le cabinet de M. Dop~er, juge d'instruction, e.st resté ferme' aujourd'hui, dimanche. De même, M. Clément n'a été chargé d'aucune mission spéciale. Mais nous savons que lundi le Jugo instruira diverses piaintes nouvelles quiontéié d'éposees, ces jours derniers, &son cabinet.

'Lu plupart- de ces plaintes, qui, journellement, parviennent & M. Dopner depuis le Gommencement de l'enquête sur les affaires do chantage, se produisent sous le voile de l'anonymat. Nous croyons savoir qu'une décos plaintes est plus pat'!ien!iêfëmënt précise elle émanerait d'un directeur d'établissement velocipédiqucet~'iscraitle directeur d'un jcan'nal cy-

cliste..

`

t.E SUICIDE DE M. RAOUL TOCH&

SL(CIDÇ DE M. itAOUL TOGH~

Qn sait que les obsèques de M. Raoul Tothê auront Iie.u demain lundi, à: onze heures. L'archevêque de Paris,sollicitô parla famiUe,a a consenti a. ce .qu'on çelébr&t un service religieux, à la. Madeleine, paroisse du défunt. Le corps est vetllé, nuit et jour, par des amis et par deux religieuses, en prière au pied du

tit."

'Be nombreuses couronnes ont déja"6té 'envoyées a. la. maisocL.mprtuaire.

M'*° Toc.hé, entourée de sa famille, ne reçoit que les.amis les plus intimes du mort.

Nous avons' dit 'que plusieurs arrestations

Nous' .Ilvons '<13:t 'que, plusieurs arrestatioI\s.

allaient 4r6s probablement suivre celle de Tamin do L~ 'Cour. Ce dernier~ qu~ vivait très simplement avenue de,la. Grande-Armée avec

Madame Koultchina, dit-H, non sans sourire.

Ils furent présentes après cela a toutes ] les autres daines de ta société, auprès desquelles Nadenka resta, tandis que Serge Ivanitch passait avec son amphitryon dans le cabinet voisin.. Beaucoup d'hommes s'y trouvaient la fumée de tabac, elle aussi, n'y manquait pas, tl; y avait trois officiers, dont l'un était K poète débutant '), l'autre écrivain militaire le troisième simplement <: artilleur )' a.u service de la Russie deux étudiants de la Faculté de Médecine, et. ~six autres messieurs; d& l'ordre purement civiï, presque tous écrivains, et déjà. d'un âge mur.~

Koultchine présenta Stépovitsbi, comme. « littérateur d'avenir )' et comme « l'auteur d'QM~s Quelqu'un de la société avait lu laNouvelle de Serge et ce fut elle qui servit des lors de thème à la conversation.

Tout le monde n'y prit' point part. Seuls,lëma.îtrc de la maison, l'un des honorables littérateurs, administrateur pour la. partie scientifique de quelque gros journal, et l'écrivain militaire échangèrent leurs vues à propos d'OK~. jLes autres invités s'étaient dispersés aux quatre coins d~ la sa!!e et se livraient a leurs réftexions personnelles. La conversation languit d'ailleurs bientôt entre les discoureurs sur 0«~~ et Kou!tchine. s'épuisait en vains eflorts pour soutenir seul la discussion. .Lé poMc vint s'asseoir à' coté'de Serge -Ivanitch<

"j'a.t.tu.votre Nouvelle tdit-ilt' OM~a? demanaa Serge. i

une jeune femme, appartenait à cette catégorie de gens louches connus dans le monde des usuriers sous le nom de « rabatteurs 11 opérait pour des tiers, restant dans la coulisse..11 n'avait lui-même ni crédit, ni argent. Ce sont ces tiers, dont les papiers saisis chez lui ont révélé les noms, qui seront poursuivis par la justice. Quant au notaire de la. banlieue, chez qui fut passé l'acte qui permit a. Tamin de « faire chanter M le maihoureux journaliste, on ne pense pas, dans l'entourage du défunt, qu'il puisse être compromis. On tend a croire que sa bonne foi a été surprise.

M. Lêpinc, préfet do police, est atteint d'âne légère indisposition et depuis deux jours il garde la chambre. Mais ces quelques jours do repos auront suffi a. le retaMir et il reprendra demain ou. mardi la direction de ses services.

Michel Ratz et Auguste L. tous deux commis-voyageurs, ne s'étaient pas revus depuis un mois. Ils se rencontraient hier et Auguste L. se trouvait fort surpris de voir sur le dos de son ami son propre pardessus, jun superbe pardessus, garni d'an cot de fourrure, qui lui avait été pris dans un restaurant. A la place on avait laissé un aNreux vêtement, usé, informe et peu tentant.. –Mais c'est mon pardessus! s'écria Au-. gusieL. en reconnaissant son bien. Pointa répondit Ratx.

Une discussion s-'engagea, s'envenima. Des agents intervinrent. On conduisit au poste les deux amis, qui continueront, Fun de revendiquer son vêtement, l'autre do protester. –Mais, enlin, demanda M. Chanot, secrétaire du commissariat, à L. avez-vous nne prouve pouvant nous démontrer que ce pardessus e&t bien le vôtre? '1

–'Parfnit.ement soulevez le col de fourrure, et a l'intérieur vous y trouverez cinq petites poches quimo servent en voyage a mettre do l'or, et actuellement encore, si Ratz n'en a pas vola le contenu, je le mets au déR de me donner le ui&ntan.t de la somme que j'y ai ca-

chée..

–C'est l'histoire de l'Arabe et du cheval, répiiqua Ratx; c'est faux, il n'y a pas de poches.

–Il y en a cinq, insista Lardier, et elles contiennent 3,000 fr. en pièces d'or.

On vérifia le compte était juste. Ratz, pris au dépourvu, se mit a l'aire de~ aveux il a été envoyé immédiatement au Dépôt.

M. Osiris vient de donner 40,000 fr. à Nancy pour élever un Institut sérothêrapique dans cotte ville frontière, qu'il a déjà doté e d'une statue de Jeanne d'Are.

La municipalité de Saint-Cloud a. célébré hier l'anniversaire du combat de Buzenval. A deux. heures a eu lieu lieu le départ du cortège.

Au monument do Montretoui, MM. Belmontot, maire, et Guillaume, adjoint, ont prononcé des discours a la mémoire des soldats morts pour la patrie.

Au cimetière, M. luthier (do Ctagny), député, a pris la parole a son tour et, après son discours,'le cortège s'est reformé pour retourner a la nrairiooù la municipalité offrait tin punch d'honneur. La.c6remomon.pris Cn à. quatre' heures .et demie.

Le 8 Janvier dernier, un Italien, nomme Petragoli, était frappe de plusie'rs coups de coutoa):t, a Levallois-Perrot; On le transportait a. l'h&pital Boaujon. Il y succombait le 15. Le procureur de la République, informé, prescri" vit au docteur Socquet do faire l'autopsie du cadavre, qui a.vail été transporté a la Morgue. La, le médecin légiste constata, non sans surprise, que le corps avait déjà été autopsie. Par qui? Par quelques externes de Beaujon. Le cas a paru grave. L'Assistance publique a ordonné une enquêté et un rapport spécial a été adressé au parquet.

BUmntPE B~NOBEOE BtasUque, sana RoMort.

~BANDAGE BARREREAdop~tIc, P. sans Ressort. nulio,

EMtHUMuh tMnntnE. Adopte p. fann~. (Kno ntitte.

3, 6oM<ecart! ~tf jMetM, pABtS. Broch. &5 cent. iVoMtMO'HoHX. Sont nommes directeurs des s contributions indirectes M. Ftunol, ù Toiltonse, etM.JL.a.chambreh.-MontpeUte! > "L..A.MO'DE

Robes et vêtements se partagent également t le droit do s'orner do fourrure; disons, copeh-,dant.que, pour ne pas tomber dans le domaine banai.coUe-ci doit être d'une grander beauté: martre, queue do vison, souple astrakan, loutre, etc., sont certain.ement d'un charmant e0'et, mais il faut se garder, d'employer, croyant l'obtenir, l'imitation si vulgaire, les tons, taux de la, teinture se reconnaissent trop .facilement pour tromper personne.. Le mieux, lorsque la situation de fortune s'oppose & l'acquisition de ces belles; choses, est de rester dans; le gem'e simple, toujours distingué parce qu'il est sobre. Le velours compose a lui seul des. toilettes irréprochables d'élégance. Le beau lainage, le drap, se passent méma de garnitures quoique ~variété, en dehors da la fourrure,' soit tello qu'on.puisse facilement choisir. Du reste, elle para;ira sous peu trop chaude et les femmes pratiques se féliciteront d'avoir résisté au courant gen&ral.. Pouvant s'unir au satin do laine a reflets, les cuirasses-corsolots sont fort employées entièrement couvertes de paillot.tea rappotant les deux teintes c'est extrêmement joli autant qu'original, îl y :f aussi des appliques brodées sur drap ivoire qui possède l'avantage de s'aMier à toutes les nuances; la soutaohe courant sur lès. coutures de la jupe dans sa. hau-

–Oui, elle m'a beaucoup plu. L'auteur d'PM/:<a voulut remercier, ] mais le poëte-continua Dites-moi vous avez l'intention d'of- ) o frir encore quelque chose au public?. La question sembla singulière à St6povitski, mais l'expression lui fit plaisir. Oui, j'ai déjà. soumis à la lecture de la rédaction une petiteNouvelle! répondit- il.

Elle para~ra ce mois-ei ? –Ma foi! je n'ai pas demande. Je crois savoir que le numéro est déjà prôt. en sorte que ce sera très probablement pour le suivant!

–Moi, je suis en train d'écrire un poëm.e dont le sujet est emprunte a la vie populaire'Un long ouvrage, qui. exigera. environ deux feuilles. Mais, je crains'bien qu'il ne paraisse pas. Et pourquoi donc ? La Censure! Ah! c'est là mon malheur [Imaginez-vous que j'ai déjà écrite six grand poèmes, sans qu'aucun ait pu: voir le jour. On ne les laisse pas pas-; ser..? Toutes mes. récla.mations,ont été: superflues. On a autorisé l'impression~ .de vingt vers environ-. Quant au reste. impitoyablement mis au piton. Est-ce que la Censure ne vous poursuit pas, rvous?. Non mais, voyez-vous, je n'ai cncore fait paraître qu'un petit ouvrage t. Je ne sais ce. que me réserve l'avenir. dit Stëpovitsk), comme vexé de n'avbin .point encore eu, maiM.e, à. partir avec la Censure. –Oh bien! patience' Je pourrais faire pa.raît'rp to.ut un. volume de 'poésies' .11 n'y a pas moyen La'Censure n'autorise pas. Tenez j'ai, par exemple, un

teur et dessinant sur le corsage des arabes-ques serties d'or, d'argent, de jais, quelquefois de tons mélanges, se met principalement dessus les étoSes lourdes a grains unis. Les' crépons, au contraire, se garnissent de bandes en velours découpé sur transparent de soie ou bien de biais, toujours en velours, ornés de cachepoint en guipure & petits motifs. Une torsade de satin peut encadrer un entre-deux en broderie; enfin les boutons se posent parfois entre les plis du haut de la jupe. Us sont en jais taillé assez gros avec un cercle de pointes d'acier, en vieil argent do forme olive, en strass monté sur or, etc., etc. Tout ce qu'il y a de plus fantaisiste, ils ont le mérite do pouvoir s'enlever dès qu'ils ont cessé de plaire.

Nous avons vu une robe en velours crocodile prunelle, dont les lés étaient séparés jusqu'à. la mpitié par des Sèches en paille de mêmpton, sur lesquelles étaient placés des grenats cabochons, entourés de marcassite, taisant ofnce de boutons, et distancés les uns des autres de huit a dix centimètres. Chaque pointe en avait trois. Une boucle carrée pareille servait do lien à la ceinture en moire noire, dont les deux pans retombaient sur le e devant, jusqu'au bord do la jupe. Comme tour de cou, même ruban de moire formant de larges coques.

Cette combinaison de toilette, quoique fort séduisante, no saurait aller a tout le monde, et je n'aurais garde de recommander a mes lecrices de coadro leurs boutons, qu'ils soients tanciens ou non, a n'importe quel costume, le fantaisies demandant un certain ensemble dont on ne doit pas. s'écarter si l'on tient autant à la distinction qu'au charme et a la grâce de sa personne. ` Puisque j'ai commencé le chapitre des ornements, j'ajouterai que pour les robes du soir, surtout celles des jeunes OHea, on 'revient beaucoup au blanc; le nuageux crêpe plissé fera des manches volumineuses et d'autant plus amples et drapées que le tissu est plus vaporeux. A&n d'évaser les jupes, il partira de la faille a. chaque couture, s élargissant en

éventail pour simuler les godets. Un cordon

de fleurs entoure le décolleté et forme la tête de la petite hertho ondulée de moire, de tulle, de mousseline de soie, voire même de valenciennes de moyenne hauteur.

La grosse marguerite des champs, le narcisse, l'églantier, la rose sans feuilles, sont généralement les fleurs préférées, se rappelant dans les cheveux par une aigrette très discrète, sorte de branche oubliée comme au hasard et posée sans prétention aucune.

La dentelle, cette aérienne production de l'industrie humaine, reste encore au premier rang des garnitures qu'il s'agisse du soir ou de la journée. Robes de dîner, de bal, matinées, costumes d'intérieur, de toa-gown, sont parés de vrais points de Matines, d'Aloncon, de Bruges, de Venise, toujours, riches, luxueux, de quelque mamère dont on les dispose. Sur les chemisettes en velours changeant, de gaze gaufrée, en, satin brillant sont jetées de quasipèlerines de toutes formes et de tous genres s soit blanches, écruesou beurre, qui donnent un cachet, spécial fort coquet a ces corsages dont la coupe devient, a notre avis, par trop uniforme.

CATHERINE DE BONNEFOY.

Noua recommandons spécialement les produits de la ~aMO)! J3)'OMa. ~0, !'MC &'am<-Mofen~Mt, aux personnes qui veulent obtenir sûrement ~et sans danger uho'"cheveluro aux tons dorés, ou retrouver leur couleur primitive.'

_i-r~

MÈCROLOGtË

Onannoncelamort:

De M; de Bercy, née de Rodays, décodée au château, de la Dutgarie, près Perigueux, a l'âge de quatre-vingt-cinq ans

De M°* veu~e Boubee, née Lofebvre de Vaux, mère de notre confrère M. Simon Boubéc, et de M. Robert Boubée, ancien magi&<

t~t;

De M. Albert Vieillard, directeur de. la falencet'MdcBnctdah, décodé à Bordeaux, n l'Age do cinquante-quatre ans

Dti doctcurJolicœur, ancien conseiller générai de la Marne et conseiUer municipal de Reims, decédô a Châlons-sur-Marne, & l'âge de cinquante-cinq an& .1

De M°*° Tripet Skripitzine, décodée a Nice De M" Choppin, belte-mère de ~l* Cresson, ancien bâtonnier. 1,

NOTES MONDAINES

n

DANS L'ES CERCLES Scratin. do JjaUottage, hier, au cercle de :j}

l'Union.

A 6t6 reçu a titre de membre permanent ;'< M. Berthaut, présente par !e Vicomte do Toustainctieeénéramumann. C~

:p

LE TEMPS' 's

ZOjarfviar

Burea~ c&ntraT m~tèorolo~qua. La dépres&ion signatée.hier près de MB cotes Ouest couvre ce matin la majeure partie de !a France, ios Ups-Britanniques et tBa Pays-Bas son centre se trouve a l'entrée de la Manche (Sciny 743") et te baromètre abaissé de 9" au Pas de 6a!a.is, L'aire supérieure a. T65" s'étend.encore da t'Autriche au sud. du continent (Naptes 773°"*). La mer est grosse' au !ara'e de Cherbourg- et le vent est~ort'ou assez fort du Sud sur nos côtes, pré- venues hier des mauYais.'temps qui sont à-crain- dt-e. On si~nate des neiges et. des .pluies sur r ie nord et le nord-ouest de l'Europe. En France, tes ptut~s ont été générales dans le Nord. La tempéra.ture a monté sensiblement sur l'ouest du continent.-Ce matin, le thermomètre marquait –20' à Haparanda, à Paris, 15" a BiarritxetaAtg'er..

poème d'une demi-feuille environ, il a pour titre le ~c~V <~< I.:o?!. Sous cette ( allégorie, je représentais le peuple russe qui dort et ne peut se réveiller. un ( affreux cauchemar inquiète son spm- ]

meil.

11 ne peut se réveiller, dites-vous? ] Mais alors, pourquoi ce titre le Ré-

~?

Il se réveillera bien uTt jour ou l'au-

tro!

Le sujet est bien risqué! remarqua

Serge Ivànitch..

–Qu'y faire?. On ne change pas comme on veut' Ma muse est ainsi faite.J'ai iu ce poème au Cercle dansant littéraire.

Comment? demanda Serge Ivanitch. H lui semblait, ne pas avoir compris. Au Cercle dans<?nt, litteratre !Vous~ n'y êtes jamais âne peut-être?. Je vous'consetile! Tenez, 'voulez-vous que. je propose votre admission?. Je suis, membre,, moi, du.Cerd.e dansant littéraire' Il compte plus de quatre-vingts socictah'esL.. et tous, exclusivement, des; littérateurs' –.Et dos danseurs? demanda Serge Ivamtch, sans la moindre iron:e, s'en référant simplement à la dénomination fmc.me du Cercle. Non:, rien que des 'littérateurs. H n'y a que le public qui danse. Ses. suanccs sont publiques. Les littérateurs li- ` sent' et.le public.danse. Et puis, nous y avons des nomsconnus. par exemple. et !e poète nomma entre.autre~.P'.cUa-M et Ovtchinnikou', que Stepovitski cpn-;naissait comme' des ccrivains 'de ta~ent,~ fort hpnorab!cs; Voulez-vous que je vous, proposée.

On notait –l* au Vcntoux et 0" au Puy de Dôme. En France, les pluies vont s'étendre a foutes les régions avec temps doux. A Paris, hier, t'apres-midi, pluvieux~ Depuis hier, maximutn 8°0 minimum M moyenne 4"4 supérieure de 2"1 à la normale. Baromètre, à sept heures ce matin, 7M.'c'"2. A la tour Eifîel, maximum 8°2; minimum 3°9. Il- Il.

LE MARCHE FÏMANC!ER Caisse des Dépôts et Consignations. OPËRATMNS CONCERNANT LES CAISSES D'EPARGNE ORDINAIRES DU U AU 20 JANYtER 1895 Dépôts de fonds 3.985.062 05 Retraits de fonds. 2.?68.867 95

Excédents de dépôts. t.216.191 10 Excédent de dépôts du 1" janvier au 20 janvier 1895: 1,958,993 fr. 72. ·

Capitaux employés en achats de rentes du 11 au 20 janvier 1895, pour le compte des déposants des Caisses d'épargne ordinaires, 740,583 francs 75.

Catssc natiomate d'épargné

2'a:McaM des opef~hoM~ e~'eettMM jpeMd<M~ !'<tM.M<'eMM

Versements reçus de 2,632,2.)8 déposants, dont lT9.465nouvea.ux. 391.924.82-159 Remboursements à 1,111,665

déposants, dont 2T5,230 pour

solde. 323.202.29552

Rentesachetees

a4,955 déposants ~329.845.76202 pour un capital t

de. 6.643.46650'

Excédent do recettes' 62.079.06257 Nombre de comptes existant au 31 décembre 1894:2,{~6,484.

CARRIER DES THEATRES

Spectacles de Ia.semaine:

A l'Opéra, lundi, Bornéo et J'M!;eMe; mercredi, ~aMM)t et jD~H!a et !<Kb)')'s'aKe; vendredi, Of/teH<; samedi, premier bal masqué.

A )a Comédie française, lundi, mercredi, vendredi et samedi, !e.P'tbt!<'Ct6ot/et'; mardi et jeudi, ~/Me Se~at'att'OM, Jp/upMife, ÛMt? jeudi, en matinée, !<M.FoMr!'e)'tM~eSeaFMt,e&feM<eM)'. AI'Opéra.-Comique lundi, mercredi et vendredi, .P<tt<! et Vtf~MM'e; mardi, Za/MHë; jeudi et samedi,

JMaMO)!.

Al'0déon:tous Jes soirs, J'oM)* !<: coto'OMMC; jeudi, en matinée, !e .Dépit (tMMMretM! et le frc~Mye (t !a <KOt!e, comédie en cinq actes, envers, do La. Chaussée. Conférence par M. H. Pa.rigot. A l'Opéra-Comique, ce soir, changement de spectacle, par suite d'indisposition.

A la place de CafMeK, on donnera !e JPre <tt<a; C'~)'e~et~?tcytft)'t:CeeM)'<!e~OM. M. Eugène Larclier, direotear des BouC'esParisions, nous adressola!ettro suivante "Je auts forcé de recuter à. jeudi !a: Duchesse de jF'errat'e M"°Burty, gravement malade, est dans t'impossibilité de créer le rôle qu'elle avait dans cettopiece.

J'ai immédiatement distribué ce rôle à M"' Germaine Gallois qui, avec nn courage que je ne saurais trop louer, va l'apprendre, malgré une indisposition qui la force, elle aussi, à garder la chambre depuis quelques jours.

"Mosmeilleurssentfments.

''EUGÈNELARCHER."

SPECTACLES DE CE SM

OPERA. Relâche.

FRANÇAIS.–8 h. "Hernani. ~PERA-COMIQUE. 8 h. La Nuit de Saint-Jean,. V–Lakmo.

ODEON. 8 h. 1/4. Pour la couronne.. VAUDEVILLE. 8 h. 1/2. Madame Sana-GeneT* RENAISSANCE.–8h. l/Z.-Gismonda.

MALArS-ROYAL. 8 h. L'Enquête. La Ca-

JTgnotte.

tHOUVEAUTES. 8 h. 1/4. Le Jeu de l'Amour ,H et du Bazar. Hotet du Libre-Echange. VARIETES. –7 h. 3/4. La Vertu de Rosé. Les Trente MiUions do, Giadiator. GYMNASE.–8 h. ]/2. Le Chapeau d'un hortoMgeM-UnFHsdafamUte.

pbRTE-SAINT-MARTIN.–81t.Sabroauclair! GAlTE.-8h.l/2.Rip.

pOUES-DRAMATIQUES. 8 h. t/2. Taut Parin fenrevue.'

AMBIGU. 8 h. La Voleuse d'enfants. nOHFPES-PARtSIENS 8 h. Monsieur PulS)ctneUa.– L'EntëvamentdeiaTModad.

~HËATRE CLUNY 8 h. 1/2. Au .cotn. du feu.

Ln Hlar>'aiue de Cliarleg. 1¡2. ,A1.l.coin" d,Il ceu..

j La. Marraine de 'Charley.

1'T- $ h. 1 Jd., La ~illé des chïffoyiers.

'8h.I/4.LaFitlddeschiBfohniers.

CHATËLET.-Rot.'tche.

DEJAZET. –8h.l/4.Assoeie9.

BOUFFES-DU-NORD. 8 h. Pour ta Patne. CIRQUE. D'HIVER.–8 h. Tous les sotrs, exertj cices équestres. Les Hànton. Pantomime s.ng)aise pa~ les~ Letite's. Dimanches, jeudis et îêt&s, matinées. NOUVEAU-CIRQUE. –8 h. 1/2. Tous tes SMM i~ Auter-.ca ( .buMonMria. exattqu&~ Matinées. tons tes jeudis et dimanches. POLIES-BERGERE. Les She~er. MerVeH'B' lenses et Gig'otottos (baUet-pantomime). Le quadrumane ecuyer. Le capitaine Martin. Jeudis, dimanches et. fêtes, matinées a8h.l/2. XtALAIsT~Ë GLACE (Champs-Etysees). Ouvert )r de 9 h. a midi, .de 2 h~a~ Th. et de 9 h', .a minuit. La ptus vaste piste du monde sur vraie giace. ELDORADO. La Pequena Gorg'6, dite '< la nou~.vQUe.P~tti' M"P.otaire, Miette, Lekain, Larive. Les Ducreux-Gu'a.iduc. Bourgès, Clo~is, Marius Richard. Les Montroses. Fichue ~idee!deL.Puèch6tL:V!'3scur.

Je vous remercie 1 Je serai en- l chante! s

« Drôle de Ce.rcle pensa l'auteur d~OM7:<6[; les Uttéra-teurs Usent, et !e s publie danse! Mais enfin, quatre- t vingts membres. ~ous littérateurs! ( Lui qui pensait qu'il n~y en avait pas en tout cinquante & Pétersbourgt Décidé- ment, c'était intéressant, très intéressant. i Au buffet/Messieurs retentit à ce < moment la voix du maître.

Tous, comme s'ils n'attendaient que i cela, se levèrent « comme un seul hom- < me ') et passèrent a la file dans !a saHë ] on se tenaient ces dames. Le samovar avait disparu; a sa place se dressaient des flacons d'eau-de-vie de deux sortes del'eau-do-via épurée et de ] l'alcool de baies de sorbier puis,' dans tesptats, une demi-douzaine de harengs, 'des saucisses et du fromage. Nadenka'se tut presque toute ta soirée. Les dames, dans la société desquelles elle se trouvait, étaient presque exclusive- ment des femmes de littérateurs, ainsi qu'eUe avait pu en juger par les présentations. E)to craignait d'ouvrir la bouche, la conversation, suivant eHë, ne pouvant rôulérque sur des sujets de haute Htté~ .rature.. E))e s'était, donc, puur''cc.tto fois~ bornée au rôle eSIacc d'auditeur.

'La maîtresse de la maison avait le plus souvent taparotc, et ses hôtes, unanimement, approuvaient. Ettc.racbnt.a, ce soir-la; l'histoire d'un certain écrivain, qui, quoique marié et përc de six enfants, entretenait encore une maîtresse. Le.singulier de l'aventure (ce qui ne laissa point de surprendre fort toutes ces. dames), était que la femme; ''légitime et la maîtresse, loin d'être ~a-'

MARISIANA. Tons tes soirs, & 8 heures, jT AUumet Attume revue. –M" Gitberto, Pauietto Filiaux, Derty, Suzanne Dorvat, 'Ed. Loscot, Giëter, Dufay. Abdala, Chaton. MM. Vauno), Reschat, R&gianS, Mer'adier, Jacqnet. Le:t WiUis, cxcentric's tnusioau.x. Dimanches! ot fêtes, à t h. 1/8, matinées.

MOLE-NORD. De 8 h. du matin minuit (fus r de Ctichy, 18). Patinage sur vraie g~oe. OLYMPIA. 8 h. l/2.'Speotacte varie. L~ V Fée des Poupées (ballet à -Rrand apectacto). Irma de Montis-ny. Huatierde Ko)tn.e<t jeudts, dimanches' iet fê~es nmtinéea pMef~aa t auxfamiHe~.

CCALÀ. Tou3 lu soiM. S h., concort. 0 Yvette Guitbert, KamUtH, Bourses. Sutbae. C)ovis,~hartoa, Mathias. Libert,PtÉbms,Mauret; M* Brébion, Thibaud. Bloch. HeU, Nad&?'9, Ho!da, Castera. A la Ch&mbréo, pM MM. FordycaetRfatrat.

f!AStNO DE PARIS. Los Echasses (&t"' Maritt~ tj Mariani).– Les Maçons (pantomime burtesque}. Les Enfants du SotcU de minuit. Pauty, incomparable imitateur. Les Crcntet's. –NistersAndersen. Constance and Aïda. Dimanches et fêtes, matinées,,IfratM!. àLCAZAR-D'HIVER. 8 h t/2. Spectadc-Con'.A cert.– La Guerre aux hommes (opérette t;n trois actes). Dimanche et fêtes, matinée a h. MUSEE OREVIN. Lourdes. Cronstadt. itjtLaLoïcFuMor.– Les Pantomimes lumineuses.–Orchestre des Tziganes.

nnHEATROPHONE. Auditions de ce soir Jt Français Hernani.–Opéra-Comique: La.kme., NonvR~utes Hntel du Libre-Echanire.

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ACTMNS B'ASSBRANCES

etVaiems htdMshrteMc~

tLÏ a VENDEUR nE: tLYAMHE~EURDE: 6 1 Union (vie) C.TK) 2 Gênera" M~rit°" 4.800. 1 GoneMie (vie) 67.500 ~.Cp~ maritime 2.50(r i Nationale (vie) 33.500 20 Foncière (vie) U& 2 Urbaine (vie). 985 10 Pr'Èserv&tnce(Mc.)-t.&0'. 5Soteil(vie) 4i020Provtdence(acc.) &30 lOMondo(vie) 2.10IOPatrimoiae(acc.)M5 10 Conaance (vie) 3t0 lOAbeiUa (àcc.)"' ~00' -5Abci)le(vie) COO 5Abeiite(inc.) 2.035 18 Soleil (ace.) 480 2 PaterneHe(inc.) 4.950< M Urbame (ace.) .410 20 Foncière [inc.) ?0 1 France (tnc.) 14.100 10 Métropole (inc.) n 1 Nationa" (inc.) 30.500 20 Monde (inc.) 275 1 Urbaine (inc.) '5.200 IProvidettce (inc.) 8.700: 10 Commorciato (inc.) 45~ 1 Union (inc.) 15.400 0 2 Nord (inc.) 2.900 10 Con~Moe (inc.).. 405 :i 2 Soleil (me.) 4.310 2 Saint-Gobain SI.900' 5AbeiHc(gr&Ie) 575 lO'Winterthur (MC.}:825. 5.'rn..iiport~<ML"tV~es T~O 1 'HelvetiaT'sp<'rt9~:6~

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louses, faisaient fort bon ménage cn~ semble. II fut ensuite question d'un tout récent scandale, où le premier rôle était encore tenu par un littérateur, assommé & coupa de bâton. Biend'autresrécitsdu même genre suivirent, sans cesser un instant d'être littéraires, en ce sens que leurs héros étaient toujours des littérateurs.

A la fin, toutes les craintes de Nadenka. se dissipèrent, convaincue qu'elle était que les dames de littérateurs avaient leurs mérites, mais aussi leurs faiblesses, tout comme les simples mortelles. Après manger et boire, les nommes ne retournèrent plus au cabinet du maître de la maison la conversation devint vive et animée:, le journal y fut l'objet des rë;criminations unanimes. Koultchme,; en personne, dirigeait la .discussion, s'em? portant contre tous les journaux en gé~ néral, se plaignant amèrement de la pé? nurie de journalistes de talent. H parla longtemps, et .non sans éloquence, du rôle élevé du journaliste, rappela les noms célèbres des Bielinski et des j0obrolioubou', trouvant incidemment te moyen de mêler son propre nom à celui de ces illustrations.

Après l'eau-de-vie~ bh but la bière, puis on'entonna les chansons russes; les dames ne tardèrent pas à accompagner les hommes lagaieté devint générale et bruyante.

On se sépara a quatre heures du matin.Le maître serra la main a tous, répétant à tous que'le ~amedi était son jour de ri'ception, ressassant son vieux cliché « sur la pénuTie des vrais journalistes s. (A~t~.)


RUSSIE ..1

COMM:SSiOM !~PER!ALE D'AMOIV.'ISSHMEKT 'T

.A §A!MT-PÈTERSBOURG.

Nomcros des ObUgations -1 0/0 du chemin de fer Koursk-Kharkof-Axof (omission 1889), sorties an tirage du 20 décembre 18&1/1" janvier 1895 et remboursaMes à partir du 20 mars/1" avri) 1895, à Saint-Pétersbourg, a!a Banque de t'Etat, a )a Banque Internationale de Commerce et a la Banque de Prêt et d'Escompte; a. Beriin, a ja Direction de ia Dtaconto-GcseUschaft et chez M. S. Bteichrœdçr; à Francfort-sur-Mein, chez MM. M. A. von Rothschitd etSœhnc; à Paris, chex MM. d<: Rothschild frères; à Amsterdam, chez MM. Lippmann, ItosenthaletC".

A seo marks. ?' 9C6, 1017,1029. 1167. ?40, 3045, 3582,3625, 4144. 4C04, 4611, 5628,6280,86)5. 9628,9840, 9891, 10034. 10128, 1H20, 12120,12178, 12668, 13084. 13494,13768, 14778, 149~, 1605:3, 163t6, 1C500,16516, 16981, I80S7, 18090, 184')7. 18G11,18787, 18791, 19300.19M5, 20574, 20845, 2t58S, 21707, 22325. 22476, 22511, 22573, 23559. 240tl. 243t4, 24613, 246:<7, M737, 25129, 25407, 25746, 25797, 2785'), 28025, 28047, 28976, 29061, 29386. 2~)8, 293:<4..29iQ), 30f~0, 31382, 31462, 3t674, 31843, 32759, 33397, 3410], 3557' 37067, 37461, 37462, 37539, 3770!, 37996, 38244, 38287.38747, 38764, 3<<801, 400:39, 40516, 40592. 4I9<H, 422t4. 43929, 44151, 45954, 459(K}. 46242, 4613-1, 46506, 46679, 479t6, 48413. 48829, 49195, 497(6, 49864, 50171, 5t600, 51908, 52333, 52481, 52792, 52977, 53)(!t. 53US. &3C99. 53992, 54069, 5-1183, 55271, 56t45, 569t5, 59)58, 60!)H, 61092, .62243, 62940, 65772, 66440, 67348. 674: 69216, 69765, 70965. 72205, 72290. 72366. 72893. 73046, 73239, 73572, 74298, ~4785, 74787. 75430, 75528, 75789. 75887, 76332, 76718, 76751, 77426, 7756), 77576,799t7, 808)0. < A<.OOOmarks.–N"441. 570, 9t6. 1542, 1792, 2619, 3316. 4086, 4325. 4721, 587t. 6444, 6t76, 6631, <i686, 6714, 6720. 76t7. 7820. 82)h8S25, 9750, 9820, 9824. 10334,'11K)8. 12479, 12654, 12661, !3094, )4077, 14337, 14724,15183,16297. ]6tt7, !6707, 170fj0. 17323. 17375,17472. 17483, 17496.17849. 186j7, 18692. I8'J[5. 19104, 20147,20285. 21801,222~ 22)5!, 2282723829. 24197, 24321, 24882, 25472, 25746, 26961, 26984,27705, 27745, 28019, 2S484, 28706, 29366, 29731, 3Qi60, 30736, 31728, 33518, 34306, 35252. 35336. 36010. 36225. 363j8. 36659, 37028, 37889, 38554, 39184, 40360, 41688, 42)30. 42223,43507, 44470, 4505t. 45131, 45H8, 45532,45608, 46410, 46549, 46ë9t, 472M, 47901, 47955, 48676, 49320, 49613,49670, 50007,53352, 53860, 53916, 54077, 54433. A Z.OOO marks. ?'360. 549, 844, 1546, 2632, 3296, 3332, 4882, 4965, 5346. 54)7, 558:}. 5765. 6545. 6590, 7147. 7615, 7759. 7994. 8515. 8529. 8552, 9017, !XB7, 986S.IC250. 10580. 11230; 13673. 1371). 14). 14159,14563, 14804.148U. 14972, 14973, 15776, 15942, 17656,. 18585,18737, 21666, 22408, 22725.

Les ObUg'ations sorties au tirage doivent utrc munies de <ous les coupons échéant âpres te 20 maps/1'~avri) t895; dans )e cas contraire, te montant dos coupons manquants sera dcdmt du capital à rembourser.

Numéros des Obligations 40/0 du chemin de fer Koursk-Kharkof-Axof (émission 1889), sorties aux tirages antérieurs et «<wp)t~'eM<<'e.s <!<t ''etM<'OMM<t«eM< a la date du 20 décembre 1894/t* janvier 1895. A. partir des têt mes déstg-ncs entre p~Mnthcses, ces Obhgations ne portent ptus d'intérêt.

A SOO marks. N<" 599, 1058 (20 mars/l avrit

tp MiMnt BMm~tM

M MM~

REVUE DE m SEMAtNE

SO janvier.

Si par extraordinaire, dans~ueiques années, quelqu'un ~'avisait d'étudier les fluctuations <tela Bourse'de Paris dans la semaine du 14 au 19 janvier, Ce n'est point, en consultant la cote de la Bourse qu'il pourrait, sauf pour les Actions des Chemins de fer français, apprendre quil s'est passé quelque chose d'anormal, et qu'a âne crise ministérielte s'est superposée une crise présidentielle.

La Bourse a fait preuve d'un sang-froid dont il faut la féliciter, sang-froid qui lui a été rendu relativement plus facile par le calme avec lequel s'est opérée la transmission des pouvoirs (c'est peut-être laïc seul point satisfaisante de la Constitution de 1875), et parle choix du nouveau Président.

Celui-ci est connu et apprécié dans le monde des affaires pour sa droiture, sa loyauté et son esprit vraiment libéral. On a rappelé que M. Félix Faure avait présenté un projet de réorganisation du marché de Paris que M. Tirard fit rejeter, mais qui aurait rendu à la .place l'ampleur des transactions et la liberté des mouvements.

La nomination de M. Brisson aurait été considérée a la Bourse comme vraiment désastreuse, et l'on est tout heureux d'avoir échappé a ce danger.

Ce qui a contribué a assurer le calme et le maintien des cours pendant les deux jours, c'est l'importance des intérêts engagés a la hausse, et qui ont été amenés a soutenir le marché d'une façon instinctive. Il ne faut pas se dissimuler, en eû'et, que nous sommes très orientés & la hausse a Paris, et que peut-être il existe des positions plus chargées qu'il ne conviendrait si le moindre à-coup sérieux ve nait& se produire.

Les baissiers ont exploité vendredi la nouvelle de troubles à Athènes, nouvelle qui est restée sans confirmation, mais que la lettre de notre correspondant, décrivant la misère et le mécontentement, ne rend pas tout a fait invraisemblable.

Le marché des Mines d'or a été plus calme. Tandis qu'à Paris on ne so.ngoait pas à s'effrayer encore de la politique et a vendre, les spéculateurs anglais, sur la nouvelle de la crise présidentielle, ont pesé sur les cours sans réussir à faire impression. Aux yeux des Anglais, le nœud de la~ituation est de plus en plus à Paris, et, abstraction faite~de~Ia richesse des mines, la question primordiale est de savoir Si Paris achète dans l'intention de revendre pour réaliser des bénéfices ou si les portefeuiltes français garderont les titres jusqu'à épuisement de la mine, et si les détenteurs procéderont, dans ce cas, à un amortissement méthodique. C'est là un problème que personne ne peut résoudre a l'avance. La liquidation de quinzaine nous a donné des reports quelque peu tendus, sans rien d'excessif toutefois.

Le bilan de la Banque de France présente aa portefeuille une diminution de 15 millions et une autre de 7 millions aux avances sur titres. Il a été retiré 6 millions aux comptes courants du Trésor et 39 millions aux comptes courants particuliers. Le montant de la circulation a grossi de 33 millions 1/8, atteignant 3,657 millions, tandis que l'cncaisse-or s'est accrue de II millions, à 3,000 millions. L'encaisse-argent est siationnaire a 600,000 fr. près en moins. Les bénéuccs de la semaine se sont élevés à 304,376 fr. Le bilan de la Banque d'Angleterre porte la trace des remboursements des avances obie- nues a la Bn de décembre, le payement du ] dernier versement sur les Obligations de la Baring Estate Company et le transfert de l'ac- j tif par la Banque a cette Compagnie. Les j comptes courants particuliers ont diminué de 3,313,000, et s'élèvent à 35 millions 533,467, tandis que le portefeuille a diminué de 3,856,000. L'encaisse-or de 724,000 liv. s'élevait au total 1 de 34,604,000 liv., c'cst-a-dn-o 8 millions de plus que ramïernier.

v

1892), 1093~0 mars/1 avril 189t), 14X5,1584 (19 septemhre/1 octobre 1~94). 1797 (20 mars/l avrit 189:)), ïOCm !2C tnars/1" avrit 1891). 2015 (19 septcm))re/l octobre 1892), 20)6(19 septombrG-1 octobre 1890), 2082 (20 mars/t avrit 1891). 2095. 2098 (19 sepicmbre/t octobre ]89!)). 2t27 (t9 septembre/1

octobre l.<). 2288 (20 mar~/1 avrit 1894), 2424

;)9 scptembre/l octobre 1.SU2). 26t5 (19 scptcmhre/t octobre t894).2W)8. 29t6.30t0.3o62{t9sep- tc<nb!-e/l octobre t..i92). 3t62. 342t (t9 scptembrc/1 .octobre lS9t). 3480 (2(;' marn/l avrit 1891), 3703 ~9 sep'mbr~'1. octobre i8<M), 37M (20-maM/l avrit 18Kih ~97 (~ soptoobre/l octobre 1892). :~800, 4246.-44~0. 4514 (t9 septcmbre/1 octobre -)894), 4(i25. 4633, 4687 (? mars/1 avril 1891), 47t8 (20 )nars/l avnt 1891), 4902 (19 septcmbre/1 octobre 1894), 4987 (20 mars/l avril 1894), 499S (20 mars/1 avrit 1893). 5033 (19 septembrc/1 octobre 1891), 5130 (19 scptembre/l octobre' 1893), 5403 (-M !t)a.rs/l avril 1894). 5.185 (!9 septcmbre/1 octobre i893). 5864 (19 septcmbre/1 octobre 1894). 5978, (?04 (20 mars/1 avril 1894), 6201 (20 mars/1 avril 1891), 6221~19 septcmbre/1 octobre 1890), 62G3 (19 septembre/1 octobre 1891). 6418 (19 scptcmhre/1 octobre 1891). <H19 (20 mars/1 avn) 1891), 6M5 (19 spptcmbre/1 octobre 189' 6806 (19 septembre/1 octobre 1890;, 6813 (20 mars/i avri) 189t), 70H (19 septembre/1 octobre 1890),'71G1 (19 septembro/t octobre 1891), 7536 (19 soptemhre/1 octobre 1893), 76?4 (t9 Kcptembre/1 octobre 1894\7634 (19 septcmbrc/l octobre 1893). 7877(19. Mptembrc/1 octobre 1392). 8340. 8446, 9272, 9407 (19 septembrc/1 octobre )894), 9515 (20 mars/1 avrit )891), 9822 (19 septembrc/1 octobre 1891). 9842 (19 septembre/t octobre'18' 9S6i, 10:!39 (19 septembrc/1 octobre 1894).10t09, 10C21 (19 scptcmbre/'l octobre 1893). '10646 (20 m'ara/l a.vrU'18.'4),'H.)7(;3, 10903 (18 septembrë/1 octobre 1894), 11010 (19 septembre/1 octobre 1893). H017 (19 scptembre/l octobre I8.)2), 11240.' 11283; 11627 (19 septembre/i octobM 1890), 11816 (20 mars/1 avril M91),H834. 11888, 119~4 (19 septeiubre/1 octobre 1890), 11936 j:20 mars/l avril 1891).! 11939 (19 septembre/1 octobre 1893). 11940 (20 mars/l avril 189U.U943 (20 maM/L avrt) 1893), 11947 (20 mars/1 avnl 18M). 11953, 11969 (M mars/1 avril 1891), 12041 (19 scptembrë/1 octobre 1890), 12222 (20 mars/l avrti 1891), 12225, 12228,12670,12725 (19 septembre/1 octobre 1892). 12735, 13655. 137t7, 13835 (19 scptembre/l octobre I8M), 13841 (19 scptembre/l octobre 1892), 13W7. 13916,13935. 14589, 14632,14717, 14903 (19 septcmbre/1 octobre 18M), 14998 (20 mars/t avrit 1894', 15491 (19 septcmbrc/1 octobre IS94), Io8M (20 mars/1 avril 1894). 16745, 17t0~. t73t0, 17786 (19 septembre/1 octobre !8Jt), 17979 ()9 septembre;! octobre 1893). 18052(19 septembre/1 octobre 1894). 1843L (t9 septembre/1 octobre 1893), 18785. 19100 (t9 scptembre/l octobre 18't), t9278 (20 mars/l avril 1891), 19281, 19281 (19 septembre/t 1 octobre 1890). 19285. 19289 (20 mars/l avh! IS9t), 19500 ()9 septcmbre/1 octobre 189.!), 196t3, l%t8, 19759, 19851 (19 septembrc/t octobre 1894), t98KO (19 septembre/t octobre 1850), 20016 (19 scptembre/l octobre 1894;. 20579, 2~80 (20 maM/1 avrU 189t). 2t560, 22162 (t9 septembre/t octobre t8M). 22226. 2223t. 22304.22340. 22352, 22358, 22360, 2237t. il 2~372, 22378, 223SO, 2238), 32390. 22397. 22405 (t-) septembre/t octobre I89J), 22439(19 septembrc/1 octobre t894). 2~522 (19 septembrp/t octobre )892), 22540. 22548 (19 septembre/t octobre 1893), 22783. 22807 (t9septembrH/l octobre t894), 22870 i20mar~/t avrit 1893). 230t9 (20 mar-=/t avut 189t). 23536. 23o76, 2358; 23ti02.'2.Ki09,'23628 (t9 septcmbre/1 octobre 189t)), 23.'S8.()9 septembre/l octobre t89t). 240(M, 24007. 240t7. 24052 (19 septonbrf/t octobre 1890), 24053; 24059. 240M (20 mai-s/lavr~ lS91)..24t53

('.O mats/t avrt) !S94). 24332. 2-1337.24377 ()9 sfptcm-

brc/1 octobre l8')0). 2t<4 (20 'nar~/1 avri) t89.<L 24681 (t9 septembre/1 octobre IS'4). 24722 (20mars/t avn). 1893). 24734, 24777 (t9 ."t-ptembre/l octobre 189t), 24971 (20 mars/1 avrit 1S91), 2~3 (19 scptem-.

t–

-Cette semaine. l'Amérique du Sud a absorbé

fi42,000 itères d'or, tandis qu'il, en est venu :d'Austraiie, de Roumanie et de Lisbonne. Lexcédentdcs entrées de i'étrangerest de 68,000 livres e.t il y a eu un j'e)lux considèraMe a. t~'int6~'ie~)r. La circulatio t ûduciaire a; baissé de 316,000 livres la réserve a gagné ptus de 1 militon; elle s'élève a ?,302,000 livres, soit 8,239,000 livres de p!us que l'an dernier.

Le drainage d'or continue aux Etats-Unis. Les exportations de New-York ont été de 95 rniHions de dollars en 1894, de 73 millions en 1893, de 71 en 1892; en 1894, il n'a été importé que 1C miliions contre 62 en 1893. On voit que la situation a singulièrement empiré l'an dernier, et cette 'annéc-ci les gros envois d'or continuent. La réserve du Trésor est tombée & 75 millions de dollars. Sur les95milliqnscxpédiés en 1894, l'Angleterre a pris 15 millions, la France 31 millions, l'Allemagne 34 mitlions.

On a fait, a plusieurs reprises, aux EtatsUnis, des enquêtes pour savoir dans quelle proportion on faisait usage des instruments de crédit dans les payements. Ordinairement l'enquête portait sur les guichets de TEtat, des grands établissements et des banquiers. L'an dernier, au mois de mai, on a eu l'idée de pi'océder a une enquête analogue qui portait sur l'usage des succédanés de la monnaie dans les transactions journalières de la vie courante .avec les épiciers, bouchers, tapissiers, tailleurs, marchands de comestibles. On s'est servi de caissiers des Banques nationales, qui ont indiqué le montant des chèques, cn'ets de commerce et des espèces monétaires qu'ils ont reçus à un jour donne leurs clients faisant le commerce.dedétai). L'enquête aporté surune somme de prés de 6 millions de doUars; 59 0/0 environ étaient instruments de crédit, et 410/0 en monnaies do diverses espèces l'emploi des chèques est surtout considérable dans les Etats du Sud et du Nord-Ouest, là où l'on produit de grandes quantités de coton et de froment. L'nsage en est moindre dans les Etats de New-York et de la NouveHe-AngIeten'e. L'or est employé surtout en Californie, dans le Colorado, rOrégon, etc.

La Banque de Roumanie a perdu depuis un an le quart de son encaisse qui ne s'élève plus qu'à 45 mitlions~de francs en or contre une circulation de biHets de 104 millions. L'an dernier, a pareille époque, l'encaisse était de 60 millions et la circu)ation de 32 millions. RENTES FRANÇAISES

Samedi Samedi

12 janvier 19 janvier Hausse Baisse 30/Oc. 10230 10200 030' P€rp.t..lOX<7"7< 10197" .< 050' 30/0cptl0100' IOOM' ~.ttD/.050' An), ter. 101 25' MO~ .050~ 31/20/0 108 30 108 ]5" 0 15 1894 ter.. 108 37 108 17 < <" 0 20

Les uuctuations du 30/0 n'ont pas été en raison de la gravité des circonstances. A ne consulter que les cours de clôture, la crise ministérielle a fait 12 centimes de baisse, la crise présidentielle 35 centimes, ]e jour. de l'élection, 30 centimes de hausse, et le fait accompli a valu un recul de 10 centimes.

Les primes achetées le jour de l'élection, avec des écarts passablement extravagants, ont été purement et simplement abandonnées par les acheteurs. La petite réaction de vendredi a été celle du fait accompli.

FONDS D'ÉTAT ËTRA.NGËR.3

SametH Sa.medt

12janv. 19janv. Hausse Baisse.

tt&HcnSO/O. 85.<!0" 85.20 "/< ')e"040' Bxt.Esp.40/0. 73.75~ 73.34' '041e/. Hong.40/0.. ]OL-t3"M!.(M" ~<043* Russeconsot. ML10" M1.60" 05:)' ox~/e 30/0 (91) ~.70 87.60 M 010~ Turc 4 0/0.. 26.30' 26.20 < ~e/.Olo./t EgyptcfUn.). 521.87 526.8?" 500 e Portug30/0. 25.21' 2i.68o/< )*< 053 t/n Autr.40/0 or. 103.00 M3.?5 '/< 025 D < Ar~nUn<86). 327.50 330.00~ T:50c/).M<~

Les Fonds ett'anget's ont suivi la tenue des Fonds français et les Huctoations n'ont pas été rés importantes.

Rente italienne, continue à'etre soutenue

bre/t octobre~8M), 25885 (19 septembre/1 octobre 18?3), 26200 (20 'màrs/1 avri) 1891). 26231 (19 septembre/1 octobre 1894), 26312 (20 mars/1 avritl891), 2o315 (19 septembre/1 octobre 1832j, 26338, 26360 (20 m~rs/1 avril 1803), 26508, 26516, 26525 (19 septembre/1 octobre 1894), 26588 (20 mars/1 avril 1891\ 26592 (19 septembre/1 octobre 1891), 26821 (20 mars/l avrit 189! 2G862 (19 septembre/1 octobre 1893), 27661, 276~1 (10 septembre/1 octobre 1891), 27778 (19 scptembre/1 octobre 1893), 28265 (20 mars/1 avrit !891), 28522 (19 scptembre/1 .octobre 1833),

28551 ;ï0 mars/l avrii 1891),. 28581 (19 septembre/1

octobre 1894), 286);3 (20 mars/1 avril 1893), 29028 (19 septembrc/l octobre I89U), 29578, 29703 (20 mars/1 avril 1893~, 29720 (20 mars/1 avril 1892), 29807, 29871 (19 scptembre/t octobre 1690), 29921 (20 mars/1 avril 1894), 29940 (20 mars/1 avril 1893\ 30201 (2U mars/1 avht 1891;, 30224 (19 septembre/1 1 octobre 1892), 30253 (19 septembre/1 octobre 1894), 30516, 30560. 30572, 30591 (19 septembre/1 octobre 1890), 306U4 (20 mars/1 avril 1833), 30j09, 30616, 30629, 3CJ41, 30671 30679 (19 septembre/1 octobre 1S93). 30u9t (20 mars/1 avril 1891). 30700 (19 septembre~ octobre 1890), 3[221 (20mars;l avril 1804}, 3t348 (19 septembre/1 octobre-1892), 31389 (19 septcmbre/t octobre 1891), 31192 (19 septembre/1 octobre 1894). 31530 (19 septembre/1 octobre 1893), 3t691 (20 mars/1 avrit 1894). 31857, 3I9&3 (19 septembre/1 octobre 18~1). 31979 (20 mars/1 avril 1891).320i9, 32U79 (19 scptembre/1 octobrol894), 32107 (19 soptembre/1 octobre 1892), 32114 (20 mars/1 avri[ 1893), 32381(19 septembre/1 octobre 189t), 33056 (19 septembre/1 octobre 1892), 33063 (20 mars/1 avnl 1893;, 33085 (20 mars/l avri) 1891), 33708 (20 mars/1 avrU 1S93), 337J9 (20 mars/1 avrit i89t); 33S33 (19 seprembre/1 octobre 1894); 3:873 (20 mars/1 avri) M9J), 33939 (20 mars/1 avril 1891). 34081 (19 septembre/1 octobre 189t), 34151, 34179. 34t91 (t9 septembre/1 octobre 1890), 34243. (t9 septembre/1 octobre 1S93), 31501, 34513, 31526, 34559, 34562'34563, 31565 (t9 septembre/1 octobre ~890), 34575 (19 septembre/1 «octobre 1892), 317~ (19 septcmbre/t octobre 1891). 34940 (20 mars/1 avri! 1894), 3~t95i(t9 septembre/1 octobre 1891),3l995 (19scptembre/l octobre 1893), 35226 (20 mars/1 avrii 1893), 35335. 35385, 35737 (19 scptcmbre/l octobre 1890), 36068 (t9 septembre/1 octobre 1892), 36M7 (20mars/t avril )893), 36263 ;!9 septembre/1 octobre 1893), 36284, 36299 (20 mars/1 avri) 1894), 37027 (19~septembrc/l octobre 1890), 3.7019 (20 mars/1 avril 1893), 37052 (19 septembrc/l octobre 1890), 37057 (19 soptembrc/t octobre 1894), 371M (20 mars/1 avril t893), 37515 (t9 scptembre/t octobre 1893), 375&9 (20 mars/1 avrt) t892), 37590 (19 septembro/1 octobre 1890), 37665 (20 mars/1 avri) 1893), 37666 (t9 scptembre/t octobre t892;, 37731 (20 mars/1 avrit t89t). 37879 (t9 septembre/1 octobre 1893). 37905 (19 septembre/1 octobre 1890), 38343. 38365 (t9 septembre/1 octobre t894), 3837t. 38375, 384t4, 38172 (20 mars/1 avri) t893), 38.173 (20 mars/1 avril 1892). 38480. 38588 (t9 septembre/1 octobre 1892), 386t9 (20 mars/1 avrit 1892), 38650 (20 mars/1 avrit 189t'), 38651 (20 mars/1 avril 1892), 38655 (19 septëmbre/i octobre t892), 33659, 38691 (t9 septembre/) octobre t890), 38692 (20 mars/t avrit 189t), 38755 (20 mars/t avrit 1893). 38765 (t9 septembre/) octobre 1893). 38925 (t9 septembrc/l octobre 189t). 38998 (20 mars/1 avrtt 1891). 39510 (20 mars/1 avri) t893), 39666 (20 mars/1 avrit 189t), 39697 (t9 scptembre/t octobre 1894). 39949 (20 mars/1 avrit 1893). 39952 (20 mars/1 ~vrit 1894). 40218 (20 mars/t avrit tS9t). 40~76 (20 mars/l avril t893), 40t32 (20 mars/l avril t894), 40487 (t9septembre/t octobre t893), 40663, 40878 (20 mars/l avrit t894), 4)000 (19 septembrc/l octobre 1894), 4t0t9 ()9!.eptëmbrc/t octobre 1893),4i0i2(20 mars/l avrit 1893). 4tt21 '(20.mars/l avrit t894). 4120.' (19 seprembre/I octobre 1892). 41211 (20 m.u-s/1 avrit t89t). 4)523 (t9 septembrc/t octobre 1894), 42357 (20 mars/1 avri) 189)). 42420 (20 mars/t avrit 1891), 4'A26 (M scptembre/t octobre 1894), 42866(20 mars/1

pnr le syndicat, Lo report à été relativement ) élevé.. j i Tandis qu'a Paris on Marnait la Banque l d'Hspagne de fa mesure qu'elle avait prise, & 'Madrid el)e ne satisfaisait qu'a moitié ceux qui auraient'voulu voir réduire encore davantage te taux des avances, aGn de recommencer les fructueuses opérations quî leur permirent, il y ( a quelques années, de soutenir les hauts cours i des Fonds espagnols avec l'argent que la Ban- t que lenr prêtait a 4 1/2 sur des titres en rap- ` portant environ C 0/0. Le conseil de la Banque t n'a pas varié le taux de l'escompte et s'est borné pow <e Momo~ a réduire de 51/3 a 5 0/0 le taux des avances~ Le conseil se défend~d'a- l voir cédé & la pression qu'on'exerçait sur lui pour obtenir cette réduction depuis le mois de 1 novembre, et il dit qu'il n'a pris ce parti que ï dans l'intérêt de ses actionnaires contrariés r' par la diminution des dividendes e~ar~lcs décroissances des prêts et crédits sur valeurs. Dans les dix dernières années, le mouvement commercial de l'Italie a donne les résul- j ta.ts suivants I

Importations Exportations Excédent d'importation 1894 1044 980 M 1893 1.190 964 ?6 1692 1.170 9M 212 1891 1.126 876 KM MM 1.319 896 243 1889 1.390 ?1 440 1888 1.171 892 282 1887 t.605 1.002 603 1886 1.458 1.028 430 1885 1.459 9M 500

Les chiures de 1894 s'appliquent seulement & onze mois. On remarquera que, depuis 1887, l'importation n'a cesse de fléchir, tandis que .l'exportation subissait des iluctuatipnsconsideraMes.

Les AHomands prétendent que l'Italie, grâce a ses traites avec l'Autriche, la Suisse et l'Allemagne, cst~ortie des em'barrasque lui créait la guerre de douanes avec la France. Dans ies onze premiers mois, le mouvement commercial de l'Italie a destination de ta France est supérieur au chiffre de 1893. Voici l'indication de la répartition du payement des coupons:

l".)U)Uet 18941" janvier 1892

France. 33.852.000 43.539.000 Attemagnc. 35.486.003 32.8M.OOO Angteterre. Tf.3T2.000 10.068.000 Autrtspays. 6.700.000 6.950.~)00 Totat. 83.410.000 93~[0i~000

j-.e i" juutCt IBM, i .natie a donc paye lU mulions de francs de moins qu'en 189S. Tandis que la France et l'Angleterre ont diminué d'une douzaine de millions le montant des coupons encaisses, l'Allemagne a légèrement accru le sien.

Il y a huit jours nous avons commenté rapidement les grandes lignes du budget de prévision russe pour l'année courante. Mais ce budget est intéressant a divers titres il contient l'amorce du monopole de l'alcool, monopole queTo~ introduit au nom de la tempérance et de la moralité, bien plus que dans un intérêt iiscal.

Les prévisions budgétaires semblent établies dans les mêmes conditions de prudence que celles des budgets précédents. Le tableau suivant donne les principaux chiSres comparatifs des trois dernières années, pour 1893; les chiffres sont des chiffres définitifs

1895 MM 1893

Prévis. Prévis. Exerc.c)os

Recettcsordinaires. 1.142.9 1.008.1 1.045.6 dont': Impôts directs. 101.5 M!.2 106.4 Impctsindirects. 520.5 48t.~ 5M.9 dont:

Boissons. 277.9 268.0 M9.0 Douanes. 148.0 !29.6 130.5 Droitsdive''s. 63.5 6~.5 66.5 Domaines. 247.8 159.9 142.t t: Remboursements. 71.3 69.8 72.2 Rec-extraordin. ~.0 16.4 174.3 Dcp. ordinaires. 1.120.0 1.035.0 946.0 Dette. 237.0 264.0 267.0 Guerre. 271.0 275.0 271.0 Marine. M.9 55.2 50.4 Coap.dal*'mars96. 11.7

Extraordinaires. ~4.2 47.7 77.0

Les totaux du budget ordinaire sont grossis parj'inscriptipn à celui-ci de chapitres qui ilgHraientordtnah'enietit au budget extraordi-

avril 1891), 43335 (19 septembre/1 octobre 1890), 43343 (20 mars/l avril 1893), 43560,43739 (20 mars/1 avril 1894), 43984 (19 septembrc/1 octobre 1894), 4443j.(19 septombre/1 octobre 1893), 44773 (19 septembre/1 octobre 1891), 45029 (20 mars/1 avrjl 1891), 45071, 45168 (19 septembre/1 octobre 1893), 452~5 (19 septembre/1 octobre 189-1), 4513S (19 septembre/1 octobre 1893), 45453 (20 mars/l avril 1894), 455H3 (19 septembre/1 octobre 1893), 45684 (19 septembre/1 octobre 189-1), 45709 jl9 septcmbrc/l octobre 1893), 46208 (20 mars/l avril 1893). 46375 (19 septembre/1 octobre 1894), 46449, 46499 (19 septembre/1 octobre 1892), 46609 (20 mars/i avril 1893), 46623 (19 septembre/1 octobre 1894), 46634, 46664 (19 septembre/1 octobre 1892), 46673 (19 septembre/1 octobre 1891), 46682, 46686 (19 septembre/1 octobre 1892), 46778, 46819 (19 septembre/1 octobre 1894), 46889 (19 septembre/1 octobre 1893), 47198 (20 mars/l avril 1891), 47462 (19 septembre/1 octobre 1893), 47642 (20 mars/l avril 1891), 47670 (19 septembre/1 octobre 1893), 48556 (19 septembre/1 octobre 1894), 48991 (19 septembre/1 octobre 1890), 49436, 49525 (19 septembre/1 octobre 1894), 49533 (19 septembre/l octobre 1890), 49763, 50045 (20 mars/l avril 1892), 50103 (20 mars/l avril 1893), 51276 (19 septembre/1 octobre 1894), 51747, 52146 (19 septembre/1 octobre 1893), 52279 (19 septembro/1 octobre 1894), 52350 (20 mars/l avril 1894), 52357, 52560 (20 mars/1 avril 1891), 52988 (19 septembre/1 octobre 1892), 53067 (19 septembre/1 octobre 1893), 53199 (20 mars/1 avril 1893), 53556 (19 septembre/1 octobre 1891), 53606 (19 septombrc/1 octobre 1892), 53779 (20 mars/1 avril 1894), 53801, 53872 (19 septembro/1 octobre -1894), 54203 (19 septembre/1 octobre 1893), 54209 (20 mars/1 avril 1893), 54~98 (20 mars/1 avril 1894), 54310 (19 septembre./l octobre. 1894), 54652,. 54663 (20 mars/1 avril 1893), 54668,55045,55601, 5573S, 56681, 58359 (19 septfmbre/1 octobre 1894), 58645 (20 mars/1 avril 1894), 58999 (20 mars/l avril 1891), .59592 (19 soptembre/1 octobre 1894), 59860 (20 mars/l avril 1894), 60018. 60806, 60331 (19 Septembre/1 octobre 1894), 60926 (19 septembre/1 octobre 1893), 61501 (19 septembre/1 octobre 1894), 61877, 62228 (19 septembre/1 octobre 1893), 63240 (19 septembre/1 octobre 1891), 63757 (19 septembre/1 octobre 1892),64289(20 mars/1 avril 1894), 61480, 65364. 66713, 66757 (19 septembre/1 octobre 1894), 66890 (20 mars/l avril 1894), 68714 (20 mars/l avril 1893), 68924 (19 septembre. octobre 189.1), 69157 (20 mars/l avrU 1894), 69812, 69848,69932, 700U, 70061, 70S24, 71~38 (19 septembre/1 octobre 1894), 72053 (20 mars/1 avril 1891), 72078, 72392, 72503, 72638. 73358, 739H, 74561 (19 septembre~ octobre 1894), 74670 (20 mars/l avril 1891), 74751, 74844, 74952, 76722 (19 septembre/1 octobre 1891), 76886 (19 septembre/1 octobre 1893), 77492' (20 mars/l avril 1891), 77592 (19 septembre/1 octobre 1891), 77989 (20 mars/1 avril 1894), 78100 (19 septembre/1 octobre 1890). 78202. 78376, 794t7 (19 sep- tembre~ octobre 1894), 79863 (20 mars/l avril 1894), 79909 (19 septembre/1 octobre 1891), 79910 (20 mars/1 avril 1894), 80193 (20 mars/1 avril 1891), 80593 (19 septembre/1 octobre 1891).

A t.000 marks. N~ 398 '19 septembre/1 octobre 1894), 1031 (19 septembre/1 octobre 1893), 1210 (19 septembre/1 octobre 1892), 1411. 1604 (19 sep- Itembrë/1 octobre 1890), 2085 (20 mars/l avril 1892), 2382 (H) septembre/1 octobre 1894), 2434 (19 septembre/1 octobre 1892), 2967 (19 septembre/1 octobre 1893). 2969 (20 mars/1 avril 1892), 3934, 4261. 4323. 4706 (I9.Mptembre/l octobre 1894), 5037 (20 mars/l avril 1894), 5039 (19 septembre/1 octobre ( 1891), 5535 (20 mars/l avril 1892). 5759, 5823 (19sep- .1 tombre/1 octobre 18M), 6397 (19 septembre/1 octo- bre. 1891)..6424, 6485. 6503, 6713 (19 septembre/1 octobre 1894), 7018 -(19 septembre/1 octobre 1893), n 7062 (19 septcmbrc/l octobre 1890), 7066 (19 sep- tembre/1 octobre 1893), 7670 (19 septembre/1 octo- bre 1S91), 8114 (19 septembre/1 octobre 1890), 8100 (19 septembre/1 octobre 1891), 8525 (20 mars/l avnt

naire, tels que !a transformation de l'armement et les travaux des pdrts.ct, en outre, par l'ey tension du rachat, des chemins de fer. C'est ai.nsique cette année les recettes desdomaines de l'Etat sont grossies de 74 millions de routes provenant de lignes récemment achetées. On remarquera l'accroissement dans le produit des impôts indirects 18 miMiohs proviennent des douanes l'importation est plus active en Russie par suite du mouvement des aÛ'aires qui a accompagné la conclusion du traité de commerce.

Pour les travaux publics, qui forment seuls !e budget extraordinaire, 49 miiiions sont affectés au chemin de fer de Sibérie, 43 millions aux autres lignes, y compris 10 millions pour les chemins de fer vicinaux; on sait que, pour couvrir le solde des dépenses extraordinaires non couvert par l'excédent du budget ordinaire, on prend C9 millions sur ]es fonds disponibles du Trésor, qui s'élèvent a 325 millions, et qui sont réduits ainsi a 256 millions. D'après un avis do la chambre syndicale, jusqu'à la délivrance des titres définitifs de l'emprunt russe 31/2 0/0, les certiDcats provisoires ne seront négociables a la Bourse de Paris qu'en certiGcats français émanant de la ~maison de Rothschild frères.

Pour les trois premiers trimestres, le mouvement du commerce extérieur a été, en millions de roubles:

1., Exporta- Importa- Excédent

Années, lions, lions. Total, d'export. MM. 482 380 862 102 1893. 395.4 314.6 TiO 80 M92. 316.2 X72.8 589 44

Cette année, -1 écart en faveur de l'exportation a augmenté; !e mouvement d'importation a. progressé considérablement, grâce à l'abaissement des droits de douane et aux traites de commerce conclus par la Russie. En 1892, il y avait eu défense d'exporter les céréales en 1893, guerre douanière avec l'Allemagne. La (JazeMe de .PVaHc/'0)'< a reçu une correspondance de Bucarest dans laquelle on fait ressortir que les recouvrements des sept premiers mois de l'année 1894-95 sont inférieurs de plus de 9 millions aux recettes de la période correspondante de l'année antérieure. Les principales moins-values portent sur le ministère des domaines, 4 millions les chemins de fer de l'Etat, 1 million 1/2; les impôts indirects, 1 million. Le correspondant très pessimiste évalue a 15 rniHions la moins-vatue de l'exercice tout entier. Les recettes eSectuëes durant les sept premiers mois s'é)évent a 107 mUlions, les dépenses à 100miIIons,ce qui donne un excédent de caisse de 7 millions.

La statistique que publie un journal roumain sur le mouvement de la Dette nottante en Roumanie est intéressante. Du 1~ janvier au 31 octobre 1894, il a été émis pour près de 41 millions de francs de Bons du Trésor dont il a été placé

Le 3 janvier 1894, à la Caisse des

dépôts.< 3-OOO.OOOfr. Le 1" avril 1894, a Ja Banque na-

tionale. 2.000.000 LeI"avrii.t894,àIaDiscon<o-Ge- Mt)sc!taftetBteichrœder. t9.779.84i Le 1" avrit 1894, à la Banque de

Paris et des Pays-Bas. 5.001.000 Le l"juit!etM94,à!a Caisse des

dépôts. 3.0GO.OOO Le I" juiUet i894, à ]a Banque na-

tionale. 2.400.000 3&.580:8tH'r.

D'après la Cote eM!'op~<M!He il a été remboursé dans le courant de l'année 3C millions de francs. A la date du 31 o?tobre,il restait en circulation 5 millions de francs.

ÉTABLISSEMENTS DE CREDIT

SametU Samedt

12 janv. 19 janv. Haus. Baiss.

Ba.nque de Ffanc~ 3.835 3.800 "<' 35 '< Crédit foncier. 907 50 900 .a ? 50 B~nquede Paris.. 71250 723 75 'ia!875 Crédit lyonnais. 83375 8t6& "1750 Compt.nat-d'esc. 57250 570' '250 Banq.intcrnation.. 520 510 10 B&nq.pa.risienne. 4!0' 39250 "o 750 Banqueottomane. 68t87 67562 625 Banq.d"Paysant. COj"" 59250 "'1250

1 Le marché des étaNissements de crédit a s manqué d'ammation pendant toutes ces derniéres séances, l'attention s'étant portée d'un i.- ''aaire'côtë,

1891), 8790 (19 septembre/1 octobre MM), 9253 (20 mars/1 avril 1892), 9629 (19 scptembM/1 octobre 1894), 9671 (20 mars/1 avril 189-t), 9693 <49 septembre/1 octobre 1894), 10002 (20 mars/1 avril J892), 10162, 10187 (19 septembre/1 octobre 1882), 10209 (19 septembre/1 octobre. 1894), 103&1 (20 mars/1 1 avril 1892), 10525 (19 septembre/1 octobre 1891), 10613 (19 septembre/1 octobre 1893), 10734 (19 septembre/1 octobre 1894). HOI7 (20 mars/1 avri) 1893), 11024 (20 mars/1 avril 1891), 11030 (19 septembre/1 octobre 1893), 11033 (19 septcmtre/1 octobre 1891), 11064(19 septembre/1 octobre 1893), IU03 (20 mars/1 avril 1891), 11139 (19 septembre/1 octobre 1890), 11143 (20 mars/1 avril 1893), 11214 (19 septembre/1 octobre 1894), 11222 (19 septembre/1 octobre 1892), 11224 (20 mars/1 avril 1893), 11225 (20 mars/1 avril 189t), 11228 (19 septembre/loctobre 1893), 11234, 11237 (19 septembre/1 Octobre 1890), 11241 (20 mars/1 avri) 1891), 11244. U247 (19 septembre/1 octobre 1892), 11262 (20 mars/1 avril 189J), 11361, II406, 11412 (19 septembre/1 octobre 1890), 11413, 11504 (19 septembre/1 octobre 1893), 11551 (19 septembre/1 octobre 1890), 11588 (19 septembre/1 octobre 1892), 11589 (20 mars/1 avril 1894), 11591 (19 septembre/1 octobre. 1890). 11624 (20 mars/1 avril 1892), 11628 (19 septembre/l'octobre 1892), 11630 (20 mars/1 avril 1891), .11639. (19 septembre/1 octobre 1890). 11845 (20 mars/1 avrit 189t), 11892 (19 septembre/1 octobre 1892), 11904, 11912 (19 septem6re/l octobre 1890), 1)952 (19 septembre/1 octobre 1892); 11966 (19 septembre/1 octobre 1891), 11969 (20 mars/1 avril 1891), 11992 (20 mars/1 avril 1893), 12280 (20 mars/1 avril 1891), 12337 ()9 septembre/1 octobre 1893), 12359 (20 mars/1 avri) !894), 12369, 12371 (19 septembre/1 octobre 1890). 12373 (20mars/l avril' 189)), 12378 .(19 septembre/loctobre 1892), 12382 (20mars/l:avri);1893). 12410, 124)9 (19 sep.tembre/1 octobre 1894), 12533 (20 mars/1 avri) 1894), 12900 (20 mars/1 avril 1892), 12917 (20mars/l avril 1894), 13728 (20 mars/1 avri) 1892),. 13753 (19 septembre/1 octobre 1892},:13808 (19 septembre/1 octobre 1891), 13863 (20 mars/1 avril 1892), 13912 (19 septembre/loctobre 1894), 14302 (20 mars/1 avril Î892), 14368 (20 mars/1 avril 1891), 14374 (19 septembre/1 octobre 1890), I43S3 (20 mars/1 avril 1891). 14459 (20 mars/1 avri) 1893), 14466 6 (19 septembre/1 octobre 1893), 14575 (20 mars/1 avril 1891), 14667 (19 septembre/1 octobre 1892), 14834 (19 septembre/1 octobre 1890), 14885 (19 septembre)) octobre 1893), 15036 (20 .mars/1 avri) !892), I52G2, 15296 (19 septembre/1 octobre 1894), 15306 (20 mars/1 avril 1892). 15.148 {20 mars/1 avril 1894). 16397 (19 septembre/1 octobre 1894), 16858, 16893 (19 septembre/1 octobre 1891), 18559 (19 septembre/loctobre 1894), 18572 (19 septembre/1 octobre 1890), 18807 (19 septembre/1 octobre 1894), 18833 (20 mars/1 avri) 1894), 18875, 19057, 19298, 19385 19 septembre/1 octobre 1894). 19509

(20 mars/1 avril 1893). 19573, 19594 (19 septem-

bre/1 octobre 1893), 20005, 20068 (20 mars/1 avri) 1891), 20183, 20137 (19 septembre/1 octobre 1894), 20527 (20 mars/1 avril 1893), 20568 (19 septembro/1 octobre 1893), 20590 (19 septembre/1 octobre 1891), 20671 (19 septembre/1 octobre 1890). 20768 (20 mars/1 avri) 1894), 21003 (19 septembre/1 octobre 1891), 21069 (19 septembre/1 octobre 1890), 21296 (20 mars/1 avril 1892), 2)917 (19 septembre/1 octobre 1890), 21992 (19 scptcmbrc/1 octobre 1893), 23018 (20 mars/1 avril 1892), 23112 (20 mars/1 avril 1894), 23283 (20 mars/1 avril 1892), 23305 (20 mars/1 avri) 1891), 23319 (19 septembre/1 octobre 1892), 28S5 (20 mars/1 avril 1892), 23346 (20 mars/1 avri) 1893), 23350 (19 septombrc/1 octobre 1892), 23389, 23403, 23494, 23595 (20mars/l avri). 1892), 23602.()9 septembre/1 octobre 1891); 23748 (19 septembre/1. octobre 1890), 24208 (19 septembre/1 octobre 1891). 24414, 24472 (19 septembre/loctobre 1892), 24613 (20 mars/1 avrit 1893), 24656 (19 septembre/1 octobre 1890). 24711 (19 septembre/loctobre 189)), 24732. 24860 (20 mars/1 avnt 1892), 24874 (19 septembre/1 octobre 189t),

~w

"CRJEMtNS DE' -FËR- CHEMINS FRANÇAIS 'RECm'TBS' 1895: MffMMMitKtM't.'

du 31 dee. !891 ~i{. 'Re~tte' Rec~c~0~

auT.janv.I89j (L)exp'. bruM Dfut~ Mtom.Etat 2.'M2 80.000 39.200 51,72 Paris-L. Médit.. 8.&M 1.189.3GO + 212.190 + 20,'t2 -RM.MM.M<mt-ce.ti. 133 11.775 2.481 17,41 Chemin: A'~riont. 513 Nord 3.6i):) 3.C'93.000 138.000 5,53 Ouest. 5.3M 370.057 9.743 4,17 Orléans. 6.772 4')4.215 27:830 6,55 Est. 4.M2 -135.00' 35.000 8,89 Midi 3.136 1.585.080 + 162.982 + 11,46 Est-Algérien. 897 67.418 29.878 30,71 Bône-Gueima'J. 607 94.820 + 40.193 + 52,69 Mie.'troito. 128 13.103 + 9.055+223,75 Ouest-Algérien. 296 19.969 14.701 73,C4 ArxewaKralf.. 214 10.0S5– 5.37C–53.~3 Médoc. 101 18.253 + 152 + 0,85

Le marché des Actions des six grandes Compagnies et surtout celui do l'Orléans et du Midi a ~té extrêmement mouvementé pendant la semaine. Dés qu'on a connu l'arrêt du Conseil d'Etat en faveur des Compagnies, il s'est produit un très vif mouvement de hausse. L'Action du Midi a monte do 102 fr. et celle de l'Orléans de 9:2 fr. dans la seule séance de lundi, puis ils'est produit quelque tassement à la suite de réatisations debénénces.Ona a coté au plus haut 1,343 fr; 50 sur )c Midi et 1,637 fr. 50 sur l'Orléans; on inscrivait les mêmes cours il y a un an quand il n'était nullement question de la durée de !a garantie d'intérêt,

CHEM!NS ETRANGERS.

RECETTM 1895 HFKMM<TM<M< du 31 déc. 1894 ~j). 'Re~te' Rece~e~0/0~

du 7 janv.- 1895 expt.l brute brüte kilom.

au 7 janv. 1895 exp~ brute brute kilom.

Autrichiens. 1.366 1.466.837–49.ZtO– 3,21 Sud-Autriche. 2.178 N Madrid-Sara~ 2.7 783.393 12.723 1,63 Nord-Espagne.. 2.070 719:95 –182.507 20,~3

-A!t..r..G~iMetLMn 741- 142.491 50.M1 26,01

L<THa!t<)us-T.rn.s. ~03 21.693=- 2.4M– 9,99

-AtmMsa-M.-Tarr.. <89 162.066–20.730–11,31

Andalous. 1.067 244.915 270 Madrid-Cacéres. 429 47.n5+ 726 + 1,51 Portt!g.,r&!nons.u'. 690 378.538+106.753+38,12 ~.BM-MU. 380 38.416 + 7.4M + 24,03

La 7!euueec<Momt~t<e annonce que la Compagme Nord de l'Espa'ghe a résolu de relever ses tarifs à partir du 1" février, comme elle y est autorisée par son cahier des charges. D'après les renseignements que publient les journaux autrichiens, le résultat de l'exercice 1894 pour les Chemins Sud de l'Autriche est à peu prés équivalent a celui de l'exercice antérieur !es recettes provisoires sont à peu prés identiques; l'amélioration du change a ~u donner un boni de 300,000 Horins environ qui a pu être absorbé, d'ailleurs.

Pour les Chemins autrichiens, l'exercice de 1894 donne une plus-value provisoire de 400,OCO florins. On ne croit pas que le dividende 1 dépasse 30 fr., mais il est encore bientôt de lé 1 dire.

L'effet de la crise aux Etats-Unis s'est fait sentir d'une façon extràordinairement vivesur le développement du réseau des chemins de. for existants. Il y a unralentissement marqué comme le prouvent les chiiTrcs ci-dessous:

Années. MiUcs.

1894. 1,761

1893. 2,585

!892. 4,150

J891. 4,OM

1890. 5,350

1889. 5,200

1888. 6,900

1887. I2,<X)0

MARCHES ÉTRANGERS ,1

Tandis que la spéculation, n'a pas toujours

opéré heureusement à Berlin et aJFrancfort, (

et qu'elle se montrait sceptique en présence de la hausse de 60 ÏIqrins sur le Crédit mobilier, le public des capitalistes et des rentiers en Allemagne a fait de bonnes an'aires; on a pu gagner plus de 11 0/0 sur le 3 0/0 allemand et prussien !a menace de la conversion du 4 0/0 et les cours élevés des bonnes Valeurs dirigent l'attention du public vers des emplois de moindre consistance. On commence a capitaliser !e cours des Actions industrielles sur une base qui laisse peu de marge pour couvrir les risques de diminution dans les dividendes. L'EcoMOMM/e a~m<M<< publie sa comptia(I) De la journée complémentaire du 31 décembre 1894 pour !?s chemins de fer de t'Htat, ParisLyon-Méditerranée. Ouest, OrMans, Kst, Midi, et du. 1" au 7 janvier 1895.somaine~-pcur )M au-

tres Compagnie!

24914 (19 septembre/1 octobre 1891), 24931 (20 mars/1 avril 1893), 24936(19 septembre/1 octobre 1891). 24952 (19 septembre/1 octobre 1892), 24953 ~9 sep.tembre/1 octobre 1891), 24954'(20 mars/1 avril 1893), 25149 (19 s.eptembre/1 octobre 1891), 25161 (19 soptembre/1 octobre 1890), 25316 (19 scptembre/1 octobre 1893), 26967 (19 soptombre/1 octobre 1894), 27103, 27160 (19 septembrc/1 octobre 1893), 27213 (20 mars/1 avril 1894) 28323 28424, 28496, 28676, 29365, 29077, 29084 29387 29438, 29493, 29812 (19 septembre/I octobre IS94\ 30970 (20 mars/1 avrH 1891), 30971, 31227, 31425 31886, 32139, 32208, 3S68 (19 septembro/locto~bre 1894). 32707 (20 mars/1 avril 1893), 33106 (19 septembre/1 octobre 1894), 3359S (20 mars/1 avril 1891), 34006 (19 septembre/1 octobre 1893), 31242 (19 septembre/1 octobre 1894), 31421 (19 septembre/1 octobre 1892), 34511, 35166 ~19 aeptembre/1 octobre 1894), 35898 (19 septembre/1 octobre 1890), 36251 (19 septembre;! octobre 1894). 36400 (20 mars/1 avrh 1894), 36438 (19 septcmbre/t octobre 1894), 36473 (20 mars/1 avril 1894), 37106, 37275, 37325 (19 septembre/1 octobre 1894), 38579 (20 mars/1 avrh 1894). 38617, 38773, 39611, 3974:4 (19 septembre/1 octobre 1894), 39840 (20 mars/1 1 avril 189t), 40172 (19 septembre/1 octobre 1894), 1 40808 (20 mars/1 avril 1892), 40813 (19 septembre/1 octobre 1892), 4133-1 (20 mars/1 avril 1894), 42289, 42567 (19 septembre/1 octobre 1894),42577 (20 mars/1 avril 1892), 42834. 42835 (19 septembre/1 octobre 1892), 44671 (19 septembre/1 octobre 189l). 45353(19 septemhre/.l octobre 139~,45356 (19 septembre/1 octobre 1892), 4555S (19 septembre/1 octobre 1894), 45974 (19 septembre/1 octobre 1893), 46085, 46089, 46494, 47101, 47110 (19 septembre/1 octobre 1891), 47243 [20 mars/1- avril 1894)~ 47327, 47525, 47709, 47753(19 septembre/1 octobre 1894), 48555; 48876 (19 septembre/1 octobre 1893), 48882(20 mars/t avril 1894), 49127 (19 septembre/1 octobre 1894); ° MOS2 (20 mars/1 avril 1894), 50676, 50692, 51370 (19 septembre/1 octobre 1891),52007(19 septembre/1. octobre 1893), 53204, 53102 (19 septembre/1 octobre 1891), 54109 (20 mars/1 avril 1894), 54121 (19i!cptem- bre/1 octobre 1894), 54167, 54171, 54177 (20 mars/1 avril 1891), 54180, 54187 (19 septembre/1 octobre 1894), 54.262 (19 septembre/1 octobre 18P3', 54395 (19 septembre/1 octobre 189t), 54407(19 scptembre/l octobre 1891). &4451 (19 septembre/1 octobre 1893), 55274 (19 septembre/1 octobre 1894).. A S.OOO marks. N" 167 (19 septembre/l octobre 1890), 377, 439, 547,- 679 (19 septembre/1 octobre 1894), 954 (20mars/l avril 1892), 988 (19 septembre-1 octobre 1890), 1010,1072, 1574 (20 mars/1. avril 1892), 1938 (19 septembre/1 octobre 1892), 1955 (19 septembre/1 octobre 4893), 1964 (19 septembre/1 octobre 1894), 2312 (20 mars/1 avril t894i, 247? (19 septembre/1 octobre 1893), 2502, 370:), 4206, 5525, 5720 (19 septembre/1 octobre 1894), 5740 (20 mars/1 avril 1893), 5744 (19 septembre/1 octobre 1891), 6090-(20 mars/1 avril 1894), 6743, 7136, 8598,. 8636 (19 septembro/1 octobre 1894), 9091 (20 mars/1 avril 1894), 11415 (19 septembre/1 octobre 1894), 12616 (20 mars/1 avril 1892), 12617 (19 septembre/1 octobre 1891), 12670 (20 mars/1 avril 1892), 12672 (19 septembre/1 Octobre 1891), 12673 (19 septembre/1 1

octobre 1893), 12691. 12692 (20 mars/1 avril 1893),

14261, 14270 (19 septembre/1 octobre 1894), 15042 (20 Lmars/1 avril 1892). 15641, 15706 ~19 septembre/1 octobre 1894). 15947 (19 septembre/1 octo- bre 1893), 16864, 16880, 16895, 16989, 17112, 17481 (19 septembre/1 octobre 1894), 17493 (20 mars/1 avrit 1894), 18186. 18609. 18666, 20306, 20643, 20733- 20849, 22341, 22744, 22970, 22983, 23155, 23176(19 septembre/1 octobre 1894).

-e~ëra~HOLLEY. HôijLEY.– Impnmem duVot<fM<t! <!e< ~)t:6<t(<, r'~e des Pretres-S&int-Germain-l'Àuxerrois, 1?.

tîbn'ahnuëile sur tes émissions faites On ÀUe~ tDagne. Le capitaleC'eëtif demandé a ~{é

Emissions Emissions

indigènes ~tra.ngerës Total

18M. STSmitlions 381miUions 1.259 miUiona MM. ?3 342 1.S65 1892. 8t4 m p 1.015

Le total avait été de 1,317 en 1891, de 1,520 en 1890, de 1,745 en 1889, de 1,985 en 1888, de 1,008 en 1887. On voit qu'après avoir atteint son maximum en 1888 le total descend jusqu'en 1893, pour remonter lentement. En 1894, un quart environ des émissions indigènes est en Fonds d'EtatJa moitié en lettres de gages.

Si l'on passe en revue le marche de NewYork pendant l'année 1894, on voit que celle-ci n'a été marquée, heureusement, par aucun des désastres qui ont fait 1893 unes! triste célébrité. Au point de vue de la Bourse, c'a été une période de découragement et de diminution des auaires. Les oscillations ont été de peu d'étendue et les cours de la En de l'année ressemblent do très prés a ceux du commencement. S'il n'y .a pas eu d'amélioration sérieuse, en tout cas la dépréciation n'a pas fait de nouveaux progrès.

Ce qui donne, en 1894, un cachet tout particuliers aux aû'aires américaines, un cachet qui ne leur fuit guère honneur, ce sont les révélations sur les méthodes et-les procédés des grandes Sociétés anonymes, notamment des grandes Compagnies de chemins de fer. Les capitalistes européens commencent sérieusement a se dégoûter devant l'impossibilité apparente de guérir une bonne fois des institutions aussi pourries que l'Erié, le Rcading~ l'Union Pacifie, le NorthernPaciûc.

L'année écoulée peut se diviser en trois périodes durant la première, on escompte la réforme douanière les prix .élevés sont atteints au mois d'avril, lorsque la Chambre vote le bill Wilson. La seconde période est ccDo pendant laquelle le projet de loi est en suspens devant le Sénat; entre la Un d'avril et le 38 août les fluctuations sont rapides et la. hausse atteint son point culminant le 23 août. On assiste ensuite à une réaction qui atteint son maximum d'intensité au mois ~e novembre. Ce sont alors les inquiétudes sur la situation de la Trésorerie qui, impressionnent le marché. Au point de vue des Valeurs Je placement, deux inSuences distinctes ont été perceptibles d'une part, la surabondance dés capitaux a la recherche de placements; de l'autre,. les diminutions de recettes .des Chemins de fer. Les fâcheuses impressions produites par les faillites des Compagnies et les mesurer désagréables de réorganisation ont agi sur les prix pour les déprimer.

L'Europe a été un facteur bien moins important dans ce marché que les années précédentes. Quelques-unes des bonnes Compagmes ont cependant réussi à placer à l'étranger des Obligations, mais cela ne compense pas du tout les quantités vendués*par l'Europe. Les Valeurs de premier ordre ont pu maintenir le niveau très élevé anquel <Ues sont ar. rivées on a émis dans l'année deux emprunts fédéraux, dont le succès a été assuré par I& difficulté pour les banquiers de trouver un emploi pour leurs capitaux; mais déjà le troisième s'annonce, et, devant ce robinet ouverte les prétentions des prêteurs vont augmenter.' Nos lecteurs ne tarderont pas a avoir sous les yeux le chiû're relatif à l'exercice 1893 94 de la Chartered, Compagnie du Sud africain britannique.

Les dépenses directes d'administration se sont élevées a 53,000 livres et les recettes à 44,000 livres. Jl faut ajouter à ces dépenses annuelles 81,000 livres dépensées pour les routes, télégraphes. On espère qu'à la Ëm de l'année courante les recettesgénéralcs du pays s couvriront et au delà les dépenses administratives. On sait qu'en dehors des Actions dont, a la date du 31 mars 1894, il avait été émis 1,999,260, il existe des Obligations 60/0 remboursables à 110, formant âne première charge sur l'actif de la Compagnie, et dont le montant ne peut excéder 750,000 livres. II en a été émis 633,000 livres. En 1894 et 1895, tes intérêts sont payés en Bons portant 6 0/0. Les Obligations, y compris un coupon & détacher en février, se traitaient récemment & 103. C'est là une Valeur qui peut attirer I'atten<tion.

En dehors de l'actif même de la Chartered, les obligataires ont une garantie morale dans 1 existence de l'intérêt politique qui s'attacher la possession de cet énorme territoire.