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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1890-07-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 06 juillet 1890

Description : 1890/07/06.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k465102p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BULLETIN DU JOUR Le Conseil des ministres s'est réuni hier matin, & l'Elysée, sous la présidence de M. Carnot.

Dans cette réunion les ministres ont fait signer et approuver un certain nombre de décrets et projets de loi.

Le ministre de la guerre a fait signer 1° Un décret réglant l'organisation et le fonctionnement du service de la garde des voies de communication en temps de guerre 2" Un décret réorganisant Je service dans les compagnies de discipline. Le ministre de la guerre a fait approuver, en outre, un projet de loi augmentant le nombre des décorations attribuées à l'armée territoriale.

Le ministre du commerce a soumis à la signature de M. Carnot un décret supprimant l'inspection actuelle du contrôle des postes et télégraphes et la remplaçant par une organisation nouvelle d'inspection générale portant sur l'ensemble des services. Ce nouveau projet a pour objet d'apporter plus de rapidité et de méthode dans la préparation et l'exécution des réformes; il ne comporte aucune dépense nouvelle. M. Jules Roche a été autorisé à déposer un projet de loi tendant à reviser la loi de 1879 sur le service des reeouvremens et à taxer les valeurs impayées qui font actuellement peser de lourdes charges sur l'administration des postes.

MM. Bourgeois et Yves Guyot ont fait signer un décret transportant le service des bàtimens civils du ministère de l'instruction publique au département des travaux publics.

Le ministre de l'instruction publique a soumis à la signature de M. Carnot un décret décidant la transformation de deux chaires de Code civil, à la Faculté de Paris, en deux chaires de droit civil comparé et approfondi.

Enfin, M. Develle a été autorisé à déposer cinq projets de loi portant déclaration d'utilité publique des travaux à exécuter dans les Alpes-Maritimes et la Savoie, en vertu de la loi du 4 avril 1882 concernant la conservation des terrains en montagne. La. Chambre a commencé hier la première délibération sur le projet, adopté par le Sénat, sur le travail des enfans, des tilles mineures et des femmes dans les établissemens industriels.

L'administration des finances vient de publier le rendement des impôts et revenus indirects ainsi que des monopoles de l'Etat pendant le mois de juin 1890. Les résultats accusent une plus-value de 8,524,500 fr. par rapport aux évaluations budgétaires i et une augmentation de 14,472,000 fr. par rapport au mois correspondant de l'année 1889.

Par rapport aux évaluations budgétaires, il y a plus-value sur l'enregistrement, 7,796,000 fr.; les contributions indirectes, 3,715,000 fr.; les postes, 547,400 fr.; les télégraphes, 433,800 fr.

Il y a moins-value sur le timbre, 81,300 fr.; l'impôt de 3 0/0 sur les valeurs mobilières, 176,000 fr.; les douanes, 13,000 fr.; les sels, S.OOO fr.; les sucres, 2,999,400 fr.; les contributions indirectes (monopoles), 691,000 fr.

Par rapport au mois de juin 1889, il y a augmentation sur l'enregistrement 12,259,300 fr.; le timbre, 301,000 fr. les douanes, 1,658,000 fr. les contributions indirectes, 3,380,000 fr.; les sels, 332,000 fr.; les télégraphes, 454,100 fr.

11 y a diminution sur l'impôt de 3 0/0 sur les valeurs mobilières, 491.000.fr.; les sucres, 2,467,000 fr. les contributions indirectes (monopoles), 833,000 fr.; les postes, 121,600 fr.

BBPËMES CE NOS MaBESi'OHOMS MRTtCUL)M$ Berlin,Ie8juillet.

Il n'est, bruit que de voyages diplomatiques pour cet été outre la visite que fera l'empereur Guillaume a sa grand-mère à File de Wight au commencement d'août, visite dans laquelle il pousserait jusqu'à Edimbourg pour voir le pont du Forth, sans d'ailleurs traverser Londres, il paraîtrait que M. de Caprivi et lord Salisbury se rencontreraient a. Kissingcn,le Premier anglais irait faire une cure. Tel est du moins le bruit qui court mais je ne vous le donne que sous réserves.

C'est demain que s'ouvrira & Erfurt le Congrès antisémite.–A.

Berlin, le S juillet.

L'Angleterre vient do compléter ses possessions de la côte africaine, entre lea territoires de la Compagnie allemande et Je cap Guardafui l'Italie lui a cédé le protectorat de la côte de~ Çomalis et reçut en échange Zeilab, à la pointe méridionale du golfe, et de Tadjurah, en face d'Obock au Kord, et d'Aden à l'Est. Zeilah est le point d'aboutissement des routes de caravanes du Choa~ c'est par là que ce port a pour l'Italie une certMne importance.

Toutes les nouvelles que l'on répand d'une organisation de l'Afrique orientale, avec la nomination d'un gouverneur général et une administration militaire, sont au moins prématurées. Il y a avant tout deux questions & régler, celle de l'indemnité à accorde)' au Sultan de Zanzibar pour la cession de la côte affermée autrefois à la Compagnie allemande, et celle de l'indemnité a accorder à la Compagnie pour la. cession al'Angleterre de Witu et de son territoire. Les négociations avec le Sultan de Zanzibar peuvent commencer tout de

suite; mais, pour les autres, il faudra attendre au moins le mois de septembre à cause de la saison.

Il n'est pas exact que la démission du major Wissmann comme commissaire impérial en Afrique orientale ait déjà été donnée. S. (La .Nt/or~M déclarait hier qu'il n'y avait rien de fondé dans le bruit qui courait, et dont la ff~MM s'était fait l'écho, d'une négociation entre l'Italie et l'Angleterre au sujet de la côte des Comalis ce démenti, à en croire notre correspondant, n'aurait donc pas été pris fort au sérieux à Berlin, où l'on a toutes chances d'ailleurs d'être bien informé sur ce sujet.) Madrid, le 5 juillet.

La crise a été résolue cet après-midi. Le ministère conservateur, présidé par M. Canovas, a prêté serment, a'*deux heures, entre les mains de la régenté. Il est ainsi composé MM. Canovas, présidence du Conseil; Le duc de Tetuan, affaires étrangères; F. Silvela, intérieur

Villaverdë, justice;

Cosgayon, finances

Le général Azcarraga, guerre;

L'amiral Berenger, marine;

Vida, travaux publics

Fabie, colonies. F.

Nous avons commencé hier et nous achevons aujourd'hui l'analyse du projet de loi qui concerne les accidens du travail, et qui vient d'être déposé par le gouvernement sur le bureau de la Chambre. Ce projet se compose de deux parties bien distinctes. L'une détermine leprincipe de l'indemnité, le montant des rentes à fournir, les formalités des déclarations et des enquêtes, les règles de la procédure. L'autre est relative à l'assurance.

Lapremière partiene contient rien de bien nouveau. E)le est conforme, sur la plupart des points, au texte que le Sénat vient de voter. D'après la rédaction du gouvernement comme d'après celle du Sénat, la loi ne s'applique qu'aux industries « où le travail sera reconnu dangereux a, et le Conseil d'Etat est chargé de déterminer ces industries. La responsabilité du patron n'est pas engagée, quand il y a faute lourde de la victime; elle peut, au contraire, dépasser le montant fixé à forfait par la loi, quand il y a faute lourde du patron ou de ses préposés. L'indemnité légale consiste dans une rente égale à la moitié du salaire. Si l'accident a amené la mort de la victime, la rente & distribuer entre ses ayans-droit est des deux tiers de celle qu'elle aurait obtenue elle-même, c'est-à-dire du tiers du salaire. Toutes ces dispositions, et celles qui régissent les enquêtes et la procédure, sont à peu près les mêmes dans les deux projets. La conformité n'est, d'ailleurs, pas parfaite. Ainsi le gouvernement supprime, nous nesavonspourquoi, la faculté donnée par le Sénat à la victime survivante de demander au profit de sa famille la réversibilité d'une partie de sa rente viagère. Ainsi encore, le gouvernement interdit l'appel, tandis que le Sénat se bornait à ordonner l'exécution provisoire. Mais, dans l'ensemble, les deux rédactions ont un air de famille très marqué.

Ce qui les distingue l'une de l'autre, ce qui fait du projet de M. Jules Roche une œuvre toute nouvelle, et peut-être l'œuvre la plus radicale que jamais un gouvernement ait soumise à. une Assemblée dans notre pays, c'est la seconde partie celle qui concerne l'assurance.

M. Jules Roche ne se contente pas de rendre obligatoire l'assurance des patrons contre les accidens, ce qui serait déjà. une réforme très grave. Il va beaucoup plus loin. 11 centralise cette assurance entre les mains de l'Etat et de ses fonctionnaires. Le mécanisme de l'organisation qu'il propose est des plus simples, au moins en apparence. Une fois fixées par un jugement ou par une convention amiable, les rentes viagères attribuées aux victimes ou à leurs familles sont payées aux intéressés par les receveurs des finances et les percepteurs en province, par la Caisse nationale d'assurance à. Paris. Pour les recouvrer sur les patrons, voici comment on procède. Les patrons appartenant à chaque industrie dispersés sur le territoire de la France entière, sont considérés comme formant un seul groupe. On répartit chaque année, entre les membres de ce groupe, au prorata du nombre d'ouvriers, de la durée de l'exploitation et du salaire moyen, la charge en capitaldes rentes viagères ayant pris naissance du 1~ janvier au 31 décembre de l'année écoulée. Il s'agit, par conséquent, d'une vaste assurance mutuelle fonctionnant, pour chaque nature d'industrie, d'un bout à l'autre du pays, et gérée par l'Etat et ses agens. Des réductions de cotisations, allant de a à 25 0/0, pourront être accordées aux chefs d'entreprise qui prouveront, au moyen de certificats émanant des ingénieurs de l'Etat, avoir pris les mesures propres & prévenir les accidens. La charge dès autres augmentera d'autant.

Tel est, rapidement résumé, le système du projet. Nous disons rapidement résumé ce n'est pas tout à t'ait exact. Le projet lui-même n'est pas beaucoup plus long que notre analyse. Ce qui frappe le plus, à la première lecture, c'est le laconisme de la rédaction. Dix-huit articles, tous fort courts, suffisent à M. Jules Roche et à ses collaborateurs pour organiser un immense mécanisme qui va comprendre des milliers et des miliiers d'industries, nécessiter des statistiques

portant sur des millions de travailleurs. Ils n'ont pas l'air de se douter que, pour accomplir le programme dont ils tra- cent légèrement les grandes lignes, pour tenir à jour, à Paris, l'état complet de toutes les entreprises, de toutes les fabriques, de tous les chantiers soumis à la nouvelle loi, pour régler les contestations sans nombre auxquelles elle donnera lieu, il faudra des montagnes de documens administratifs et un peuple de fonctionnaires. Ces détails d'exécution leur paraissent négligeables. Un règlement d'administration publique y pourvoira, et les patrons payeront les frais. On en sera quitte pour élever leurs cotisations. Jamais mesure aussi grave n'a été entourée de moins de phrases.

Mais la question de forme n'est ici que l'accessoire. C'est le fond qui importe le plus. C'est l'esprit même du projet qui doit soulever plus que des objections ou des critiques, provoquer un véritable sentiment de révolte. Dans ce pays, qui souffre déjà d'un excès de centralisation et de l'abus des fonctionnaires, on propose de créer, de toutes pièces, un gigantesque bureau duquel relèvera l'industrie française presque entière, un bureau qui aura son budget, se chiffrant par des centaines de millions et même par milliards, qui lèvera des impôts, qui jouira du droit exorbitant d'accorder à ses contribuables, suivant des classifications plus ou moins arbitraires, des réductions de taxe destinées à retomber sur le voisin. L'Allemagne, qui marche pourtant avec assez de résolution et de rapidité dans la voie des <( réformes sociales ~l'Allemagne n'a pas osé, ellemême, aller jusque-là. Elle a laissé à ses syndicats d'assurance une large autonomie. Nos Chambres verront s'il leur convient de renchérir sur elle et d'ajouter, sans la moindre nécessité, sans la moindre excuse, tous ces rouages nouveaux à notre énorme machine administrative. Il y a, certainement, des réformes à faire en matière d'aceidens du travail. Il faut modifier la loi qui impose à l'ouvrier le fardeau de la preuve. Il faut accélérer et simplifier la procédure. On peut, si l'on veut, pour empêcher le plus possible les contestations judiciaires, fixer à forfait un tarif d'indemnité pour les cas où la cause de l'accident reste inconnue. Mais organiser l'assurance obligatoire, et surtout une assurance centralisée par l'Etat, une assurance qui supprime l'initiative privée et le sentiment de la responsabilité individuelle, une assurance qui désintéresse presque complètement chaque patron des conséqnences de l'accident survenu dans son chantier et dans sa fabrique, c'est du socialisme pur, et du plus dangereux socialisme. Il n'y a pas un esprit libéral qui puisse s'associer à de pareilles aberrations. JULES DIETZ.

L'a/e~e était bien informée. Le maréchal des logis et deux des gendarmes qui ont pris part à l'expédition de Vicq sont, en efïet, ou vont être décorés. Une note de l'agence Havas confirme cette nouvelle, en ajoutant quelques explications. D'après cette note, les militaires qui sont l'objet do ces distinctions avaient des titres antérieurs~ l'affaire de Vicq. Ils avaient déjà été proposés l'un pour la croix de la Légion'd'Honneur, les autres pour la médaille militaire. Ils ne seraient donc pas positivement décorés pou~ faits de guerre. Il se trouve que seulement trois gendarmes, qui ont fait la campagne deVicq, étaient destinée à recevoir la croix de la Légion d'Honneur et la médaille militaire quelques semaines après. C'est une curieuse coïncidence, ou, si l'on aime mieux, un jeu de la politique et du hasard. M. le ministre de la guerre, en arrêtant la liste des décorations, n'avait pas remarqué sans doute cet étrange concours de circonstances. L'Estafette a été plus attentive. Avant le </oM'M~ c: elle a enregistré, non sans satisfaction, cet épilogue de l'affaire de Vicq. Elle s'est trompée évidemment sur les intentions du ministre, mais cette erreur même a quelque chose qui ne déplaît pas.

Les journaux anglais et austro-hongrois sont remplis depuis quelques semaines de dépêches et de lettres de Serbie et d'articles commentant les nouvelles que leur envoient leurs correspondans de Vienne et de Belgrade. Mais, au milieu de cette abondance de rcnscignemens, il est fort difficile de se reconnaître. Ces renseignemens, en effet, ne sont vrais que quelques heures a peine, et Us sont presque aussitôt démentis que publiés. Il semble pourtant que la crise, si crise il y a eu, ait commencé avec les discussions des Délégations austro hongroises sur la Serbie. Le comte Kainoky, dans son exposé de la situation extérieure de la monarchie, s'était montré assez mécontent du gouvernement de Balgrade, et, s'il n'avait pas cru devoir marquer quelque inquiétude, it avait laissé entendre que i''jn était décida a Vienne et a Pest à se montrer dorénavant plus énergique. Les Délégations ne firent que l'encourager dans cette attitude, et des discours assez vifs furent prononcée. Cependant, quand l'empereur et roi, à peu près au même moment, 'reçut le nouveau ministre serbe, M. Simics, les paroles échangées à cette occasion furent parfaitement courtoises et même amicales. M. Simics repartit pour Belgrade, non sans avoir d'ailleurs fait des journalistes de Pest des confidences propres, a consolider les relations des deux pays.

Mais M. Simics était à peine parti qu'une véritable querelle s'élevait le gouvernement austro-hongrois prenait un arrêté interdisant l'entrée dans la monarchie des porcs serbes; il se fondait sur une épidémie, qui, à .l'en croire, sévissait en Serbie. Mais On pré-

tendait à Belgrade que les porcs n'avaient jamais été plus sains, que ce n'était qu'un prétexte, qu'un moyen de faire sentir sa mauvaise humeur au jeune royaume qui ne prenait plus le mot d'ordre à la Hofburg, et de sus- citer au gouvernement radical des difficultés intérieures. L'exportation du bétail en Autriche Hongrie est, en effet, une des principales ressources du paysan serbe. Y avaitil réellement épizootie, ou était-ce une chicane ? C'est ce qu'il est bien malaisé de savoir. Toujours est-il que l'on demanda en vain, à Belgrade, d'établir une commission mixte sanitaire a la frontière. L'Autriche-Hongrie, après quelques hésita tiens, semble-t-il, refusa, et laissa la Serbie protester. C'est ce qu'on ne manqua pas de faire à Belgrade. Les principaux commerçans delà ville se réunirent, déclarèrent qu'ils ne se fourniraient plus que dans des pays amis, en Belgique et en France, mettant en quelque sorte leurs adversaires politiques en interdit, et, ce qui était plus grave peut-être, faisant des avances a la Société russe de navigation du Danube et entamant des négociations avec la Russie pour la conclusion d'une convention commerciale. Le gouvernement pour~ tant continuait à se montrer très conciliant il décidait que M. Simics allait retourner à son poste, et qu'il tenterait à Budapest un dernier effort quelques adoucissemens dans les procédés des douaniers ont même fait naître l'espoir que l'affaire pourrait être arrangée, malgré l'excitation où se trouve l'opinion de part et d'autre.

Cette affaire estd'ailleurs loin d'être vidée encore les tiraiilemens diplomatiques continuent. Mais ce qu'on avait sans doute prévu à Budapest s'est réalisé; sur la crise économique a failli se greffer une sorte de crise politique. 9 En effet, le roi Milan était arrivé en Serbie sur ces entrefaites. Sa présence dans son ancienne capitale est toujours une cause d'appréhension pour le gouvernement, quisedéne du caractère inquiet du souverain, et Milan, cette fois, ne fit rien pour calmer les craintes des régens. Il ne se nt pas faute de déclarer à tous ceux- qui l'interrogeaient qu'il estimait que les complications actuelles étaient dues à l'imprévoyance des ministres radicaux et que la Serbie ne s'en tirerait pas; en même temps, il s'agitait beaucoup. On dit qu'il ne cessait de voir les chefs des libérauxetdes progressistes, jadis ennemis, mais animés, par leur récente défaite commune, d'une égale haine pour les radicaux, et qu'il s'efforçait de les réconcilier, afin qu'une alliance'électorale dans la prochaine campagne leur donnât quelque chance de jouer à nouveau un rôle ou même d'arriver aux affaires d'où ils sont complètement exclus. M. Garachanine, le chef des progressistes, l'aidait dans son entreprise.

C'était ouvertement que le roi Milan combattait le gouvernement dans un banquet, qui lui fut offert et où assistaient les professeurs de l'Université, dont la plupart sont hostiles aux radicaux, grisé, sans doute, par les sympathies qu'il rencontrait autour de lui, il se laissa alleraporterun toastvéritablement agressif. Il montrait la Serbie ruinée peu à peu par les radicaux, le trône ébranlé et les dangers qui menaçaient le royaume; tout cela en termes très vifs et qui produisirent sur l'assemblée un grand effet. Le doyen de l'Université, M. Nikolaïewitch, se mit a l'unisson dans una réponse non moins véhémente; il refusa la parole à M. Milovanowitch, un jeune professeur, qui voulait protester contre ces discours, et, dès le lendemain, il ne fut bruit dans la ville et dans la presse austro-hongroise que de cet esclandre. Il semble que le gouvernement n'ait pas perdu la tète. En réponse à son speach.M.Nikolaïowitch était aussitôt mis a la retraite, et le bruit courait que le roi, cause de ces désordres. allait être prié de quitter le pays. Les uns disaient que ce ne serait qu'un conseil qu'on lui donnerait; les autres affirmaient qu'un acte d'exil était préparé. C'est ce qu'il est impossible de savoir, car bientôt la situation changea, et ce fut un vrai coup de théâtre. Une semaine n'était pas passée depuis ce fameux banquet, semaine pendant laquelle les propos allèrent leur train, que les ministres et les régens se rendirent en corps chez le roi Milan et que, dans une entrevue qui, parait-il, fut tout à fait cordiale, on s'assurait réciproquement de ses bons sentimens et qu'on faisait la paix. Ou'était-il arrivé? Les journaux ne l'ont pas dit. Mais quelques-uns ont laissé entendre que les négociations du roi avec M. Garachanine, les progressistes et les libéraux, avaient échoué qu'il n'avait pu les réconcilier contre les radicaux, et que, l'influence de M. Ristics aidant, de M. Ristics, qui est bien régent, mais qui, ancien chef du parti libéra.1. ne s'est en aueun3 façon laissé séduire par les doctrines de ses ministres radicaux, le roi a cru plus simple d'accepter un-! situation qu'il ne pouvait changer. TeUe est, seuibie-t-it, la situation actuelle. Cet armistice est-il bien sincère? Sera-t-il de longue durée ? C'est ce qu'on ne saurait prévoir mais on peut croire que, pour lo moment au moins, la crise intérieure est terminée, s'il est vrai, comme quelques journaux l'annoncent, que le roi Milan a fait retenir des appartenions a Budapest, où, quittant Belgrade, i] arriverait ces jours-ci.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS

,SMKM ~M ~m~ A' .~M~<'<.

t'&ËSIDENCE ME M. fLOQCET, f&ÉSUtEfi! La séance est ouverte par une question d( M. Jacquemart au ministre de l'instructioj publique concernant l'application de la lo do 1889. On se souvient qu'il est dit daus cett loi que les inspecteurs de l'enseignement pri maire seront divisés en cinq classes au liei de trois. L'orateur a cité des exemples qu semblent démontrer que la. répartition de inspecteurs dans les diverses classes n'a pa été faite d'une façon consciencieuse. M. Bour geois, ministre de l'instruction publique, répondu que la commission avait procéd avec la plus grande régularité et la plu grande justice. Si l'appréciation des service a paru à, quelques inspecteurs avoir été fai! de façon a nuire à leurs droits, ces inspec

teurs peuvent recourir au Conseil d'Etat. Le < ministre les y autorise bien volontiers. L'incident clos, la Chambre a abordé la ( première délibération sur le projet de loi t adopté par le Sénat sur le travail des enfans, j des ailes mineures et des femmes dans les F établissomens industriels. Ce projet avait fait c déjà l'objet de longues délibérations en 1888 et en )889 à la Chambre. Aussi n'y a-t-il pas ¡ eu & proprement parler, cette fois, de discus- 1 sion générale. Le débat a d'abord porté sur t l'article 1~ qui est ainsi conçu

Article 1' Le travail des enfans, des filles ( mineures et des femmes dans les usines, ( manufactures, mines, min'ères et carrières, chantiers, ateliers et leurs dépendance", de t quelque nature que ce soit, publics ou privé?, 1 laïques ou religieux, même lorsque ces établis- semens ont un caractère d'enseignement pro- t fessionnel ou de bienfaisance, est soumis aux c obligations déterminées par la loi. Sont exceptes les travaux effectués dans les t établissemens où ne sont employés que les ( membres de la famille, sous l'autorité soit du père ou de la mère, soit du tuteur, pourvu que t ces établissemens ne soient pas classés comme 1 dangereux, insalubres ou incommodes, ou que I le travail ne s'y fasse pas à l'aide de chaudières j l à vapeur ou de moteurs mécaniques. M. Dumay a soutenu un amendement ten- r dant à adjoindre aux établissemens indiqués au paragraphe~ les mots .«bureaux otmaga- sins ». La commission, a expliqué, par l'or- gane de son rapporteur, M. Waddington, les raisons qui rendaient difficile et même impossible d'appliquer la même loi au travail dans les bureaux et magasins et au travail dans les usines et manufactures. Il faudrait sur cette matière délicate une loi spéciale. La Chambre a partagé l'avis de la commission et repoussé l'amendement par 284 voix contre 222. Le premier paragraphe de l'article 1" a été en- jsuite adopté avec un paragraphe addition- ] nel de M. Balsan, portant que « toutes les dispositions de la présente loi s'appliquent aux étrangers travaillant dans les établissemens ci-dessus désignés D.. ] Sur le deuxième paragraphe, M. Aynard a ( défendu, au nom de M. Balsan et au sien, ( un amendement portant suppression des trois 1 dernières lignes de l'article 1~ ou que t ce travail ne s'y fasse pas à l'aide de chau-,dières à vapeur ou de moteurs mécaniques )). L'honorable député de Lyon a très brie- vement mais très nettement indiqué l'écono- mie de cet amendement: Un des problèmes les plus intëressans de ce temps-ci, a dit M Aynard, c'est la reconstitu- tion de l'atelier familial. A Paris, à Lyon, d'in- cessans et nombreux etîorts ont été faits dans ce sens. II y existe beaucoup d'ateliers dirigés par le père, assisté dé deux ou trois enfans. A Lyon, tout spécialement, il y a des métiers de tissage qui sont actionnés par des moteurs.à, gaz. Si vous repoussez notre amendement, vous empêcherez la transformation de l'ancien atelier, fonctionnant avec un matériel démodé, en atelier muni d'un outillage perfectionné, et vous nuirez à la reconstitution de l'atelier de famille. (Très bien très bien !)

M. Waddington était bien embarrassé de répondre à ces raisons; aussi s'est-il borné à dire que la commission croyait avoir proposé une rédaction sage et mesurée. La Chambre a, d'ailleurs, repoussé l'amendement par 274 voix contre 200. Le texte de la commission a été adopté à mains levées.

Venait ensuite l'article 2 dont voici le texte

Art. 2- Les enfans ne peuvent être employés par les patrons, ni être admis dans les établissemcns enumérés dans l'article i<'r avant l'Age de treize ans révolus.

Toutefois, tes enfans munis du certificat d'études primaires institué par la loi du. 28 mars 1882 peuvent être employés a partir de l'âge de douze ans.

Dans tous les cas, aucun enfant âgs de moins de seize ans ne pourra être admis au travail dans les établissemens ci-dessus visés, s'il n'est muni d'un certificat d'aptitude physique délivré à titre gratuit par l'un des médecins charges de la surveillance du premier âge ou i'un des médecins inspecteurs des écoles. Dans les orphelinats et institutions de bienfaisance visés à l'article i< et dans lesquels l'instruction primaire est donnée, l'enseignement manuel ou professionnel, pour les enfans âgés de moins de treize ans, ne pourra pas dépasser trois heures par jour.

M. le comte de Mun a demandé la suppression du 2" paragraphe de cet article. L'honorable orateur ne veut qu'en aucun cas l'enfant pui-se entrer à l'atelier avant l'âge de treize ans. II serait même désirable qu'il n'y entrât qu'à quatorze ans. « Il ne faut pas oublier, a dit en substance M. de Mun, qu'une fois dans l'atelier l'enfant pourra être astreint à un travail de dix heures par jour. Notre législation n'admet pas, comme les législations étrangères, ce qu'on appelle le demi temps, c'est-à-dire la journée de six heures pour les enfans. Dans ces conditions, il importe au premier chef que l'enfant ait au moins treize ans pour entrer à l'usine. L'enfant qui n'a pas encore atteint son développement complet se déforme bien vite. Des statistiques fort tristes ont fait connaître les effets désastreux du travail industriel sur de trop jeunes enfans. Le certificat d'études, que produira l'enfant de douze ans, ne prouvera nullement que cet enfant est sufSsamment développé pour supporter le travail de l'atelier. Si cette disposition est maintenue, on surmènera les enfans pour leur faire obtenir plus tôt ce certificat qui leur permettra de gagner plus vite leur pain. a

B. le rapporteur a répondu qu'il importai' de mettre la loi sur le travail en harmonie avec la loi scolaire. La limite de quatorze ans aurait, à ce point de vue, un grand inconvénient puisqu'elle laisserait l'enfant oisif entre le moment où il quitte l'école et celui où il entrerait à l'atelier. Après un échange d'observations entre M. Freppcl et M. Waddington, l'amendement de M. de Mun soutenu par le député socialiste Dumay a été adopté par 378 voix contre 105.

Le reste de la séance a été consacré a la discussion de l'article 3 qu'on n'a fait qu'amorcer. Voici les termes de cet article Art. 3. Les enfans, jusqu'à l'âge de dix-huit ans, les Clles mineures et les femiaes ne peuvent être employés à un travail effectif de plus de dix heures par jour.

1~ Les heures de travail ci-dessus indiquées sel'ont coupées par un ou plusieurs repos dont la. durée totale ne pourra être inférieure à une heure et pendant lesquels le travail sera intcrdit.

Tout le débat a porté sur un amendement de M. Ch'ché, ainsi conçu

Les enfans des doux sexes, jusqu'à l'âge de

quatorze ans, ne peuvent être employés à un ,ravail effectif de plus de six heures. Les enfans des deux sexes, jusqu'à l'âge de lix-huit ans, ne peuvent être employés à un ;ravail effectif de plus de huit heures par our..

Les filles mineures et les femmes ne peuvent 'tre employées a un travail effectif de plus de lix heures par jour.

Les heures de travail ci-dessus indiquées se'ont coupées par un ou plusieurs repos dont la lurée totale ne pourra être inférieure à une ieure et pendant lesquels le travail sera in.erdit.'

M. Balsan a critiqué la disposition de la. :ommission qui limite à dix heures le travail les enfans jusqu'à dix-huit ans etdesnUeH nineures et femmes. Puis M. de Mun a plaidé a théorie de la nécessité de réglementer le travail de la femme et de l'enfant. Le projet actuel ne semble naturellement à l'honorable leputé qu'une pâle imitation de ce qui a été 'ait par les Anglais pour améliorer la coalition des ouvriers. C'est par l'intensité du ,ravail et la perfection des machines et non 3as par la longueur du travail qu'on produit beaucoup. Il faut, affirme M. de Mun, que l<t France suive l'impulsion donnée par la Con'érence de Berlin et entre dans la voie des 'éformes sociales.

L'amendement de M. Chiche été repoussé mains levées. La discussion continuera lundi.

r~OtJVEJL.IL.ES

POLITIQUES ET PARLEMENTAIRES Le Président de la république a reçu hier tprès-midi à deux heures, en audience solenaelle, M. Due, nouveau ministre de Suède à Paris, qui lui a remis ses lettres de créance.

Le Président de la république vient, sur le rapport du ministre du commerce, de l'inlustrie et des colonies, et sur la proposition lu directeur général des postes et des télégraphes, de signer un décret portant création le quatre emplois d'inspecteurs généraux. Le territoire francais se trouvera ainsi divisé en quatre circonscriptions à la tête le chacune de ces circonscriptions sera placé un inspecteur général.

Ces hauts fonctionnaires seront chargés le rechercher toutes les améliorations à apporter au service; ils devront s'enquérir auprès des municipalités des besoins des poputations, rechercher les moyens de leur donner satisfaction et tenir le directeur général au courant de tout ce qui se passera dans leur circonscription.

Leur action s'étendra sur toutes les parties du service.

M. Etienne, sous-secrétaire d'Etat aux colonies, a décidé de faire insérer, tous les quinze jours, au ./OK?'M~ o/ctc~, le résumé des faits importans qui lui sont signalés par les gouverneurs des colonies.

Oa a annoncé récemment que les gendarmes qui ont pris part à l'incident de Vicq allaient recevoir la croix de la Lêgion-d'Honneur ou la médaille militaire. Voici dans quelles conditions ces distinctions vont ôtre accordées

En décembre 1880, sept gendarmes du corps appartenant à la légion ont été proposés et classés pour obtenir la croix ou la médaille militaire. L'un d'eux appartient & la brigade de Vicq; un deuxième s.'est~puvé à Vicq le jour de l'anaire, avec les gendarmes qui y avaient été appelés pour renforcer la brigade de la ville un troisième avait été également appelé a Vicq; mais il n'y était pa~ arrivé quand les faits se sont produits. Le premier a 22 ans de services, 4 campagnes, 1 blessure

Le deuxième a 24 ans de services, 2 campagnes

Le troisième est maréchal des logis et a. 28 ans de services, 8 campagnes.

Ce dernier va recevoir la croix de la Légion-d'Honneur les deux autres auront la. médaille militaire.

On lit dans ta. G'~se~e de <?(~Mc, le 5 juil[et

L'enquête faite par les autorités allemandes sur l'incident de frontière de Saales montre que [es gardes forestiers allemands ne se sont pas rendus coupables d'une violation de la frontière.

Le garde allemand Ilipp, Alsacien de naissance, accompagné d'un subordonné, traversant, le 29 juin, à sept heures du soir, le district forestier de Voyemont, entendit à uns certaine distance un bruit de scies. II ne réussit pas a. couper la retraite vers la frontière française aux maraudeurs, qui avaient été avertis par un des leurs posté en observation de ce côté. Les maraudeurs, qui, au nombre de quatre, avaient abattu quatre grands arbres, gagnèrent la frontière. L'un d'entre eux, Claude), de Coiro.y. armé de sa hache, et connu comme maraudeur dangereux, se dirigea vers Hipp; ce dernier tira. à deux reprises avec du plomb; Claudel ne fut atteint qu'une fois, et reçut quatre grains do plomb dans )a. nuque, dans l'oreille et audessous de l'oeil il s'est rendu le lendemain auprès d'un médecin, qui a extrait les projectiles.

Les forestiers allemands nient absolument avoir franchi la frontière; il y a lieu de remarquer, à ce sujet, qu'à la suite d'une entente avec la France il estpermisanx forestiers allemands de pénétrer sur le territoire français dans certaines circonstances et en certains points où la frontière a des sinuosités.

Sont nommés:

Président du tribunal de Sousse (Tunisie), M.Maisonnave,juge d'instruction à SaintFiour, en remplacement de M. Berge, nomme vice-président à Tunis.

Juges A Saint-Flour, M. Dufour, juge suppléant à Gaillac; a Bourganeuf, M. Simonet, juge suppléant à Guéret, en remplacement de M. Bonnin, démissionnaire; a ChAtea.u-Gonticr, M. Ga.steb!ed, juge suppléant a .Cholet; à Corboi), M. Lesage, juge a Provine, en remplacement de M. Birague d'Apremont, décédé; à Provins, M. Drugé, juge à Ch&teauThicrry; à Château-Thierry, M. Ulry, juge suppléant à.Epernay; aNeufcbâteI,M.Dchayes, juge suppléant à Pont-Audemcr, en remplacement de M. Cuvelier de Maucomble, admis à la retraite; a. Girons, M. Sans, juge à Tul'e, en remplacement de M.Rives.décMé; à Tulle, M.Janac, juge à- Neutron; a Neutron, M. Brus, juge de paix &


Belin; à Tiemcen {Algérie), M. Boudry~jugo de paix & la. Goulotie (Tunisie

CHAMBRE

'Qe~est que lundi que seront distribués aux réputés le rapport général du budget et le rapport sur les contributions directes, ainsi que les rapports spéciaux de MM. Bastid et Francis Charpies sur l'impôt foncier et le régime des sucres. C'est à ce moment que la Chambre décidera dans quelles conditions elle veut examiner Les questions d'ordre financier.

M. de Preycinet, président du Conseil, indiquera Fa vis du gouvernement, que connaissent déjà le président et le r&pporteur généra.! de la commission du budget.

M. de Freycinet exposera que le gouvernement, préoccupé d'assurer à ia Chambre toute sa liberté de discussion sur le budget de i891 et les graves questions qu'il soulève, fera en sorte que les députés aient les délais nécessaires pour mener à bien ces longs débats. En principe, le gouvernement admet que'la discussion du projet d'emprunt entraîne la discussion générale du budget à raison de l'étroite connexité des deux questions. D'autre part, il pense que, si l'on se bornait avant les vacances à ouvrir la discussion générale du budget sans la faire suivre immédiatement du vote intégral de ce budget, la discussion générale recommencerait nécessairement a la rentrée à l'occasion d'un chapitre quelconque du budget. En outre, cette discussion générale dans laquelle toutes les opinions et les critiques de l'Opposition seront formulées présenterait de sérieux inconvéniens. Ce débat, en eHet, ne recevant aucune sanction de la Chambre, sefait renouvelé dans la presse pendant la propagation, de sorte que le plan financier arrêté Ï)our i89t serait en butte à toutes les polémiques des partis adverses sans que la défense puisse suivre l'attaque.

En l'état, M. de Freycinet indiquera que, si ta Chambre veut, au prix d'une prolongaM<m de session, aussi étendue qu~il faudra, discuter et voter avant sa séparation l'emprunt et la totalité du budget, le gouvernement ne s'y opposera, pas. Mais si la Chambre n'adopte pas cette manière de voir, le gouvernem'ent ne demandera avant la clôture de la session que le vote des contributions directes et des modifications au régime des sucres. Mais il exposera que, dans ce cas, il sera nécessaire de axer l'époque de la rentrée à uoe date plus rapprochée que de coutume afin de permettre aux deux Chambres de statuer sur l'emprunt et le budget avant la fin de l'an- née.

Le Conseil supérieur de l'agriculture. Le Conseil supérieur de l'agr!culture s'est réuni vendredi dans l'après-midi sous la présidence de M. Dévoile, ministre de l'agriculture, qui a prononcé une courte allocution. Le Conseil supérieur s'est mis immédiatement a l'œuvre et a commencé la discussion du rapport de M. Lecouteux, président et rap porteur de la seconde commission. Il a d'abord voté en principe que les tarifs par tête, actuellement en vigueur sur le bétail étranger, seraient remplacés par un tarif aupoids. It a fait exception pour les chevaux, puis pour les bouTillons, les génisses, les veaux, c'est-à-dire pour les animaux destinés à achever leur croissance en France avant d'être livrés à la boucherie M. Pallain, directeur général des douanes, a fait remarquer que cette modification entraînerait certaines dépenses pour son administration, dépenses sur lesquelles le Parlement aurait à statuer.

Voici maintenant quelques-uns des nouveaux tarifs adoptés par le Conseil supérieur Le droit actuel de 30 fr. sur les chevaux a été maintenu; les ânes etànesses payeront un droit de 3 fr. Les bœufs ont été taxés & 8 fr. par 100 kilog.; les vaches, a 6 fr.; les bouvillons et les génisses, 12 fr. par tête les veaux, 8 fr. Le tarif sur les moutons ne sera déter-. miné qu'après la fixation du tarif sur les laines étrangères.

Les porcs payeront 6 fr. par 100 kitog.; les porcelets, au-dessous do )5 kilog., 1 fr. 50 c. par tête.

Les viandes abattues payeront, par iOO kilog la viande de bœuf, 16 fr. la viande de porc, 12 fr. Les tarifs de la viande de mouton ont été réservés.

Le Conseil a enfin adopté les droits suivans, par 100 kilog., sur certains produits des animaux agricoles

Extrait, de viande. 8fr. Œufs. M » VoMlies. 10 » _,TLa~ exempt. Fromages de pâte molle. 6 tr. depâtedure.12 p jHourres frais et fondus. 13 ? » sEttés. 1S n Margarine et snnnaires. 1S & Miel. 1S u Cire. 8 &

M. Pallain a annoncé que le Conseil supérieur du commerce laissait, au Conseil supérieur de l'agriculture le soin de s'occuper de la question des vins. M. Dévoile a donc chargé la sous-commission des produits servant à l'alimentation, présidée par M. Foucher de Careit, de vouloir bien s'acquitter de cette tâche. Puis le Conseil s'est ajourné à vendredi prochain.

Le Conseil supérieur du commerce. Le Conseil supérieur du commerce, après avoir entendu le rapport de M. Walbaum sur l'industrie de la laine, a voté les tarifs concernant las produits de l'industrie lainière. It a admis l'exemption pour les matières premières, laines et poils mais il a voté les droits sur les 61s de laine, tissus, étoffes d'ameublement, draps, tapis, passementeries, etc. D'une manière générale, et sauf quelques exceptions, notamment en ce qui concerne la draperie, il n'a apporté ~que d'iusignifians changemeus aux droits en vigueur, le tarit conventionnel actuel devant servir de tarif minimum, et le tarit' général, de tarif maximum.

Le Conseil a ensuite commencé la discussion générale relative aux tarif-i à appliquer a. l'industrie du coton.

La prochaine s'ance a été fixée à mard!.

Le projet de loi. sur les accidens. Voici la suite des dispositions du projet de loi de M. Jutes Roche sur les accidens, dont nous avons analysé hier le commencement Le titre H énumere les conditions daos lesquelles doivent se faire la déclaration des accidons et l'enquête qui suit.

Le titre 111 a trait & la. axation de l'indemnité et à la. procédure.

Toutes ces dispositions sont analogues à celles du projet qui a été adopté par le Sénat.' Mais l'analogie cesse avec le titre IV qui indique les conditions nouvelles dans lesquelles devra s'exercer la. responsabilité des patrons par l'assurance mutuelle obligatoire. Voici les principales dispositions de ce titre

Le service des rentes et indemnités aUcuees aux victimes d'accidens, en veriu des dispositions de l'article 2 de la présente loi, est tait à Paris p~r la Caisse nationate d'assurance coutre les accidens et, dans les depai'temcns, par l'interme tiatro des receveurs des finances et percepteurs.

Au commencement de chaque année et au plus tard avant te 3[ maM, il est dressu par le directeur des contributions directes, sur l'avis de commissions spéciales siégeant dacs chaque

chef-lieu d'arrondissement, un tableau des chefs d'entreprise ayant exerce pendant t'iiïineô précédente les industries visées à l'article i~' de la présente loi.

Ce tableau indique le nombre de mois pendant lequel le chef d'entreprise à exercé son industrie, le nombpe moyen des ouvriers employés par lui, le salaire quotidien moyen de ces ouvriers.

Le nombre moyen des ouvriers employés pendant l'année par le chef d'entreprise est 8x6, sur sa déclaration ou d'oftice, à défaut de déclaration, par le directeur des contributions directes, après avis des commissions spéciales instituées à l'article précédent.

Le capital des rentes et le montant des indemnités payées en vertu de la présente loi pendant l'année précédente aux victimes d'accidens est répartie pour chaque industrie, entre les chefs d'entreprise de cette industrie, proportionnellement au chiffre résultant pour chacun d'eux de la multiplication du nombre moyen des ouvriers par le salaire quotidien moyen et par le nombre de mois pendant lequel a duré l'entreprise. Sont admis à bénéficier d'une réduction de cotisation de 5 à 25 0/0

1" Les chefs d'entreprises administrativement surveillées qui produiront annuellement un certificat délivré par le service du contrôle ou de la surveillance, attestant qu'ils ont pris les mesures reconnus propres a. prévenir les accidens; 7 2" Les chefs de toutes autres entreprises qui produiront chaque année un certificat analogue a eux délivré par les ingénieurs de l'Etat ce commis.

Un règlement d'administration publique déterminera les conditions d'application des précédentes dispositions.

Le rôle général des cotisations est divisé par dëpartemens et rendu exécutoire par arrêté préfectoral.

Le recouvrement des cotisations a lieu comme en matière de contributions directes. Le ministre du commerce peut, par un arrêté rendu après avis des chambres de commerce, réunir dans une même catégorie, au point de vue de la répartition entre les chefs d'entreprise des indemnités et du capital des rentes payées aux victimes d'accidens, les industries qui présenteraient une similitude absolue de risques.

Un règlement d'administration publique déterminera les conditions d'organisation et de fonctionnement de la Caisse nationale, la publicité à donner a ses opérations et la quotité du fonds de réserve.

COLONtES tRANÇAtSES MARTINIQUE.

M. Germain Casse, gouverneur de la Martinique, a. adressé au sous-secrétaire d'Etat des colonies les renseignemens suivaus sur l'incendie de Fort-de-France:

La Martinique, le 5 juillet.

La ruine est complète; 1,015 propriétés et 1,600 maisons sont complètement détruites. Les pertes s'élèvent à 8 millions, sans compter les marchandises, les mobiliers, les valeurs, ce qui, au total, fait une perte de 20 à 2S millions. Les premiers jou'rs, la ville de SaintPierre a fourni les vivres nécessaires puis sont arrivés deux chargemens de vivres de 'a Guadeloupe et un chargement de l'ite anglaise de Sainte-Lucie.

Lorsque les envois cesseront, les vivres deviendront hors de prix et la plus terrible misère régnera si le Parlement et la métropole ne viennent pas à notre aide. Nous savons que, dans des circonstances analogues, la Guadeloupe a été secourue largement et a reçu plus d'un million et demi, et nous avons conuance. Les assurances sont à peu près nulles sur 1,800,000 fr. d'assurances mutuelles entre habitans (c'est le système en usage), on payera à peine 90,000 fr. On ne peut songera rebâtir, et, cependant, ce serait nécessaire pour donner du travail aux malheureux.

Venez à notre secours; sans vous, nous sommes perdus; excitez les souscriptions par la presse, dont le concours ne nous fera pas défaut.'Faites vite le temps presse.

Nous avons confiance en la France et nous attendons pleins de reconnaissance.

La distribution des vivres se fait par les soins de la municipalité les secours sont centralisés et distribues par une commission composée de membres appartenant à tous les partis.

TUNISIE.

On télégraphie de Tunis, le H juillet a Hier soir et dans la matinée d'aujourd'hui, une vive animation a régné à Tunis, la. population attendait avec impatience le résultat de la séance de la Chambre.

» Ce matin, le journal annonçant le vote du projet douanier a été rapidement enlevé, et, dès que la nouvelle a été connue, la plupart des maisons ont été pavoisées. » Tous les Français expriment leur vive reconnaissance à la' Chambre des Députés, à M. le ministre des all'aires étrangères et au résident a.

LETTRES D'ANGLETERRE Londres, le 4 juillet.

On a célébré mercredi le cinquantenaire de l'établissement de la taxe uniforme d'un penny pour toutes les lettres circulaptdans le Royaume-Uni, par une fête donnée au Musée de South-Kensington. Cette fête a été marquée par un curieux incident. A dix heures, sur un signal parti de South-Kensington, tous les employés de l'administration, qui se trouvaient de service dans toute l'étendue du pays, devaient pousser d~s hourras en l'honneur de la reine. Quand le signal a été reçu au bureau central du télégraphe, le chef de service a invité ses employés à pousser les trois bourras d'usage. Silence complet, suivi aussitôt d'un formidab'e grognement poussé par tous les employés. Deuxième signal demandant un hourra pour -le directeur général des postes et télégraphes/la réponse ne se fit pas attendre, car ks télégraphistes poussèrent un hurlement en"ore plus énergique que le premier.

L'explication de ce fait étrange est que les employés de l'administration des postes et télégraphes sont très mécontens de la facon dont ils sont traités p~r leurs supérieurs qui ne tiennent aucun compte de leurs réclamations, et notamment du directeur générai, M. Raikes, f~ont l'impopularité est grande. Jeudi après-midi, à deux heures, M. Waddifjgton a inauguré le nouvel hôpital français, situé dans Shaftcsbuty-Avenue. L'ambassadeur, accompagné de tout le personnel de l'ambassade de Franc", a été reçu à son arrivée par les membres du comité de l'hôpital, à la tête duquel était. le docteur Vintras. Après avoir visité le nouveau bâtiment qui fait le plus grand honneur à l'architecte, M. Verity, M. Waddingtoh, dans uuo courte allocut'on, a rappelé les eu'orts du docteur- Vintras et de< autres membresdu comitéq'jiont dépon&édes trésors d'énergie pour arriver à doter la cote nie d'un hôpital digne du nom français et c.ù les malades pourront être soignés dans des conditions exceptionnellement favorables, gtace à l'heureuse disposinou de l'établissement où l'air et la lumière ont été habilement ménagés.

Après avoir déclaré ouvert l'hôpital français, M. Waddington a annoncé que le gouvernement français, voulant reconnaître les émincns.-services rendus à l'hôpital par le chirurgien en chef, !-irWil!iamMac-Corn.ack. l'a nommé o~Gctcr do la Légipn-d'Honncur. Tout le monde à Londres applaudira a. cette nomination, et en France beaucoup de soldats de la guerre de 1870-1871' se souviendront du chirurgien anglais qui, dans les ambulances, a prodigué ses foins aux blessés français. Ce chirurgien était M. M-~c Cor mack, créé plus tard chevalier par la reine. M. Verity, l'architecte de l'hôpital qui en a préparé les plans et surveillé la constr.uciion sans consentir à accepter d'honoraires, a été nommé chevalier de la L~gion-d'Hnnneur, et M. Curtis, le solicite)', et M. Aynerd, le 'e secrétaire honoraire, ont reçu les palmes d'otScier d'académie. La proclamation de ces distinctions a été accueillie par les app!au-

dissemens répétés des assistans, qui savaient combien eUes sont méritées et quelle reconnaissance la colonie doit aux hommes dévoués qui en ont été l'objet.

LETTRES DE SU!SSE

On nous écrit de Suisse

L'entreSlet que vous avez consacré aux rapports do l'Alliance évangélique suisse et de l'armée du Salut appelle une rectification.

La branche suisse de l'Alliance évangélique n'a jamais c< soutenu l'armée de son influence et de son argent )), et la cause qu'elle a plaidée auprès du gouvernement fédéral n'est point du tout la cause do l'armée, mais simplement celle de la liberté religieuse. En présence des troubles dont l'invasion salvationiste a été l'occasion en Suisse et des arrêtés rendus en divers cantons pour restreindre la liberté d'action et interdire les.< exercices des soldats du général Bootih, l'Alliance évang'élique, tout en faisant les reserves les plus formelles sur les procédés d'évan n gélisation mis en œavre par l'armée, a cru de son devoir de protester contre les atteintes portées à la liberté religieuse. Elle a revendiqué pour le culte bizarre des salutistes, comme pour tous les cultes, le bénéfice des garanties constitutionnelles.

Mais, en échange, elle a tenté récemment auprès de l'état-major de l'armée une démarche pour obtenir qu'il renonçât aux pratiques bruyantes qui froissent ajuste titre le sentiment religieux de nos populations et rendent si ingrate la tâche des défenseurs de la liberté.

A cette démarche, l'armée a opposé un non ~o.M!MM!M qui ne saurait étonner personne, puisque l'armée vit du bruit qu'elle fait. En résumé, l'Alliance évangélique a fait son devoir, tel que le lui dictaient les principes qu'elle a constamment défendus en tout pays; mais elle n'a jamais été, ni de près, ni de loin, l's~'ee de l'armée du Salut.

ÉTRANGER

Le protectorat anglais sur Zanzibar. Oniitdansle~aw~

Le gouvernement français chercha à tirer le meilleur parti possible des stipulations que nous avons consenties vis-à-vis de lui concernant Zanzibar. Lord Salisbury a acheté le droit d'établir notre protectorat sur le sultanat il lui reste à obtenir de M. Ribot qu'il nous atlranchisse de tout engagement nous interdisant d'exercer ce protectorat sans l'assentiment de la France.

Comme d'habitude, le quai d'Orsay formule des prétentions ridicutement supérieures à ce qu'il rêve d'obtenir. Nous aurions à renoncer à tous les droits que les traités nous confèrent à Tunis et à reconnaître à la France ses titres sur l'Hinterland de ses possessions au nord de l'Afrique vers le Niger. Tout cela en échange de la gracieuse permission que nous octroierait la république d'exercer notre autorité à Zanzibar.

Pour passer marché avec la France, il faudrait que lord Salisbury consentît à régler, dans le sens désiré par cette puissance, toutes les questions actuellement pendantes entre elle etnous, y compris celle de Terre-Neuve.

La Note bulgare.

Le ministre de Grèce a Constantinople, d'accord avec le ministre de Serbie, a adressé la Porte une Note verbale relative à la Note bulgare. L'envoi de cette Note a été tenu secret jusqu'au dernier moment.

La crise ministérielle en Espagne. L'agence Havas nous communique la dépêche suivante sur le dénouement de la crise ministérielle qui vient de porter M. Canovas aupouvoir:

Madrid, le 5 juillet.

M. Sagasta s'étant présenté ce matin au palais, la reine-régente lui posa la question suivante :.« Faut-il constituer un ministère de transition présidé par le président de la Chambre des Députés, ou un autre personnage, ou bien un ministère conservateur présidé par M. Canovas?)' »

M. Sagasta répondit que l'intérêt du pays voulait un ministère conservateur. Alors la régente décida d'appe'er M. Canovas qui, après un court entretien, quitta le palais pour former le Cabinet. A trois heures, il était t de retour au palais avec la liste des nouveaux. ministres,

M. Canovas se propose de suivre une politique très conciliante et aussi libérale que ses principes conservateurs le lui permettront. Le nouveau Cabinet comprend les éiémens les plus libéraux du parti conservateur.

Le gouvernement acceptera et fera exécuter loyalement les lois libérales, telles que le suHrage universel, que voteront les Chambres.

En ce qui concerne les affaires étrangères, il maintiendra énorgiquement la politique traditionhelie de M. Canovas il ne s'ingérera pas dans les affaires de l'Europe, en conservant l'amitié de toutes les puissances, sans préférence pour aucune.

Dans la question économique, les conservateurs, 6dèies à leur politique, restent convaincus de la nécessité de protéger la production nationale, gans vouloir renoncer au régime des traités de commerce dans les cas où Us sont avantageux.

Le premier acte du nouveau ministre de l'intérieur a été d'adresser une circulaire télégraphique aux préfets pour autoriser les meetings q'û pourraient se tenir contre le gouvernement conservateur.

La tranquillité est complète.

On croit, que la session sera close lundi. Le bruit court que le duc de Mandas sera nommé ambassadeur a Paris, M. Rances à Londres, M. Benomar à Vienne et M. Coello à Rome.

Notre correspondant de Madrid nous envoie, le 4 juihel, les renseigoemens suivans ~ur 1~ crise ministérielle

« En présence des attaques réitércos des conservateurs, qui annonçaient que, malgré tout, ils étaientassurés de revenirtrès prochainement au pouvoir, M. Sagasta a pensé qu'il ne pouvait tarder plus longtemps à mettre la régente à. même d'opter entre les libéraux et tes conservateurs. Ainsi que je vous l'ai té- légraphié aujourd'hui, il vient d" remettre entre les mains de la régente la démission du ministère. H court, sur les causes secrètes de la crise, des bruits qui sont trop sujets à caution pour que je m'en fasse l'ëcho. Ce qui est certain, c'est que depuis quelque temps, surtout depuis te rapprochement de M. Sagasta avec M. Garcazo, les conservateurs ont tout mis en œuvre pour démontrer en haut lieu la nécessité d'un changement de politique. Ils sfntaient que, si les Cortôa se réparaient sans que la crise éclatât, c'en était fait do leuïs. espérances pour cette année, peut-être pour plus longtemps encore. Ils ont prétendu qu'ils étaient seuls en position de donner des solutions aux questions de la réforme douanière, du renouvellement des traités dé commerce, de la consolidation de la Dette flottante, du rétablissement de l'ordre dans l'administration et les finances, etc. La découverte des fraudes importantes qui se pratiquaient dans le service des octrois, queJR vous ai récemment signalées, avait produit, dit on, une fort mauvaise impression à la cour, où l'on ébdt déjà préparé à écouter favorablement les doléances des conservateurs. EnSh, M Canovas a beaucoup insisté sur ce point que, si son parti, qui est le plus ferme soutien des institutions monarchiques, n'arrivait

pas promptement au pouvoir, il se décomposerait, et deviendrait incapable de jouer un rôle politique, de sorte que le parti progtessiste, maître absolu de la position, se laisserait peu & peu absorber par les élémens révolutionnaires.

)) La régente se trouve ainsi placée dans une situation très délicats. Certaines personnes prétendent pourtant que sa résolution devait être prise d'avance; elles font remarquer, à l'appui de leur opinion, que le maréchal Martinez Campos, qui a si énergiquement agi en faveur des conservateurs, a prédit l'ouverture de la crise à jour fixe. ')

La ~oca, organe de M. Canovas, a publié samedi matin la note suivante Parmi les rumeurs calomnieusesdancées pour mettre obstacle à la liberté de la reine, apparaît celle qui attribue la crise a l'influence allemande. Le bon sens public ne se laissera pas tromper par des nouvelles données de mauvaise foi, vu la neutralité absolue des puissances étrangères et de leurs représentans dans les affaires intérieures de l'Espagne. Mais ii est curieux que cette campagne soit faite par les amis du gouvernement qui a voulu entrer dans la triple alliance contre la France, ce que ne pourrait pas nier le ministre des aSaiKs étrangères du Cabinet Sagasta, sans manquer à la vérité.

Allemagne.

L'empereur d'Allemagne s'est embarqué à Christiania, le 5 juillet, à onze heures et demie, pour continuer son voyage, après avoir très cordialement pris congé du roi et du prince royal de Suède et Norvège. La population lui a fait une ovation très chaleureuse.

Il est arrivé à Berlin, le 5 juillet, dans la matinée et dans l'après-midi, un grand nombre de trains spéciaux amenant des tireurs de toutes les régions, qui viennent prendre part au tir fédéral allemand. Les tireurs ont été recus aux difîérentes gares par les membres du comité de réception, accompagnés de corps de musique, et ont été accueillis avec enthousiasme par le public. Ils se sont rendus en rang à l'Hôtel de Ville, où ils ont déposé leurs drapeaux et où on leur a offert un vin d'honneur. On remarque parmi eux 600 Bavarois et Tyroliens et environ 300 Autrichiens et Hongrois.

Angleterre.

La G~Me o/~CM-Hf. de Londres, publie, le 4 juillet, un ordre du Conseil privé de la reine autorisant le gouverneur du Becbuanaland anglais à proclamer la juridiction de la reine dans les territoires situées au nord du Bechuanaland anglais à l'ouest du Transvaal et du Matabeleland. La protectorat allemand s'étend au sud du neuve Zambëze.

Bulgarie.

D'après des dépêches privées reçues à Budapest, le 4 juillet, des placards portant ces mots K Revanche pourPanitza! ont été affichés à Sofia et dans d'autres villes. La police a enlevé ces placards.

On lit dans le ~Vo~

Si nous venons un peu tard pour participer au chorus d'indignation qu'a causé en Europe l'exécution du major Panitza, nous arrivons à point pour constater l'unanimité de la condamnation dont cet acte fut l'objet dans l'opinion et dans la presse. Après la presse anglaise, la presse autrichienne elle-même a fini par suivre le courant et blâmer la conduite du gouvernement bulgare. Cette exécution est un meurtre. Italie.

Les recettes de l'exercice 1889-1890 présentent une plus-value de 46.87t.41S fr. comparativement a celles de 1888-1889.

Suisse.

Dss négociations diplomatiques ont été engagées par ic Conseil fédéral au sujet de l'interdiction d'entrée du bétail suisse en France et en Italie.

Le Conseil fédéral considère cette double interdiction comme étant en contradiction flagrante avec les stipulations des traités de commerce. Il soutient qu'elle ne peut être prononcée que lorsqu'un danger-menace l'Eta'. voisin, et que l'état sanitaire du bétail, et les bulletins sanitaires le prouvent, est normal.

DÉPÊCHES HAVAS

Bruxelles, le 5 juillet.

La Conférence pour la publication du tarif douanier a tenu sa séance de clôture aujour-

d'hui.

Les trois actes diplomatiques ont été signes par tous les déiégués.

Lisbonne, le 5 juillet.

On croit que le Portugal, l'Angleterre et l'Amérique sont tombés d'accord pour demander a la Suisse de choisir parmi ses légistes las plus distingués trois jurisconsultes qui seconstitueratent en tribunal arbitral chargé de ûxer la somme due par le Portugal pour la résiliation du contrat du chemin de fer de Lorenzo-Marques. Belgrade, le 5 juillet.

La Porte a promis d'accorder toute satisfac. tion pour l'afl'aire Marinkovitch. La Serbie demande que les troupes ottomanes à Pristina soient tenues de denier devant le consulat

serbe.

~L'opmion publique attribue ce crime aux intrigues de la Bulgarie.

GUERRE ET MARINE

M de Montfort et plusieurs de Res collègues ont déposé sur le bureau de la Chambre une proposition de loi portant moditication au paragraphe 5 de la loi militaire, relatif aux

ajournés.

~~e proposition a pour objet d'ajouter au premier alinéa du paragraphes 5 de l'aïttcie 21 de la loi sur le recrutement les trois alinéas suivans

l'expression « appel. de la classe ~devant s'enîehd~des diverses opérations du recrutement comprises dans le htre 11 de la loi du inippt I8R9 intitulé « Des appels -~ns'aucun'~as, deux frères ~ses.ivent~ peuvent être retenus plus de quatre ans, a e~ sous les drapeaux le temps pendant lequel un homme aura été ajourne devant lui compter pour ~droit.à à procurer a dispense, comme s'il avait été réellement Posent sous les drapeaux, sous cette reserve que chacun des deux frères devra accomphr un minimum de deux années de service etiecttf. i~

La dispense sera procurée de même par les hommes dont la classa aura été renvoyée par anticipation; et, jusqu'à la date de la Itérât on de sa classe, l'homme renvoyé par anticipation comptera comme présent sous les drapeaux..iu point de vue do la dispense a procurer au frère suivant.

On sait que le tour d'examen des candidats l'Ecole de Saint.-Cyr admis aux épreuves orales est déterminé par l'ordre alphabétique des noms et a partir d'une lettre initiale tiré~ au sort au ministère de la guerre. C'est la let~ trn 0 qui est sortie au tirage et c'est par les candidats dont le nom commence .par cette lettre que l'examen oral commencera cens année.

Le ministre de la marine a décidé que le maj'~r de la flotte aurait désormais dans chaque port miIt!a!reuDe situation et deshona( urs égaux au major général. En cas d'absence du préfet maritime, la direction intérimaire du-'crvice sera coc6ée au plus ancien dt's deux contre-amira.ux. major général ou major de la flotte.

Le contre-amiral Gervais, commandant la division cuirassée du Nord, a adressé aux équipages l'ordre du jour suivant

Le contre-amiral, commandant en chef, porte à l'ordre de la division cuirassée la belle conduite du quartier-maitro mécanicien Bondon, du torpiileur l'~f~'ptM', qui, lo~s 'du terrible accident survenu à Saint-Jean, a pc;i victime de son dévouement en essayant, après avoir sauvé plusieurs personnes, d'arracher à la mer une nouvelle proie.

Go grand et admirable exemple restera dans toutes les mémoires et contribuera à élever nos cœurs au moment du danger,

La souscription en faveur do la veuve Boadon dépasse 7,000 fr.

Notre correspondant particulier nous télégraphie de Brest, le juillet:

<f Le bal donné hier à la. préfecture maritime a été fort brillant. Pendant toute la soirée l'amiral Duperré a été très entouré. Les escadres combinées quitteront Brest dimanche

matin à neuf heures. Le commandant en chef

a choisi cette heure pour être agréable à la population, désireuse d'assister au départ de la flotte. D

On télégraphie de Bordeaux, le 5 juillet: e Le général Ferron vient de rédiger une très importante instruction sur la tactique pour les manœuvres du 8" corps. Cette instruction fixe les conditions nouvelles du combat oflensif avec la poudre sans fumée. Elle préconise le feu violent de l'infanterie à la distance de 700 à 400 mètres, au lieu de 200 mètres.

? Des conférences vont être faites à tous les régimens du 18° corps, pour initier tous les officiers aux nouvelles méthodes de combat avec la poudre sans fumée, »

CHRONIQUE ÉLECTORALE

La mort de M. Chabert, conseiller municipal possibiliste du quartier du Combat (~arrondissement), vient de jeter un trouble profond dans le parti ouvrier. Plusieurs personnalités du parti convoitent la succession du vieux conseiller municipal et sont décidées à poser simultanément leur candidature. Le citoyen AIlemane, directeur du journal le Pa~ OM: est résolu à se présenter contre le citoyen André Gély, membre de la commission des logemens insalubres, que soutiennent les députés et conseillers municipaux possibilistes.

Vendredi soir, une réunion publique a été organisée à la salle Favié, rue de Belleville, dans le but d'appuyer la candidature du citoyen André Gély.

Ce dernier a exposé longuement son programme devant 300 à 400 personnes environ. Un interrupteur, qui semblait pris de boisson, a été expulsé par les agsistans. M. Grébauval, candidat boulangiste, a prononcé quelques mots pour se défendre de diverses accusations qui avaient été portées contre lui.

Avant de lever la séance, le président M. Prudent-Dervillers, conseiller municipal, a proposé un ordre du jour en faveur de la candidature de M. André Gély.

Plusieurs possibilistes ont protesté contre cet ordre du jour qui, néanmoins, a été voté a. une grande majorité.

AU JOUR LE JOUR

LE 4° CHASSEURS

Un amusant dessin de Randon représente un cuirassier un peu excité qui, le casque en bataille, la moustache en croc, et le « bancal a traînant sur les pavés avec un bruit de ferraille, s'écrie, dans une attitude de défi a Qui qu'ose dire que le 2" cuirassiers n'est pas le premier ? D Pareillement, ceux qui pourraient croire que le régiment de chasseurs à cheval, à Saint-Germain-en-Laye, n'est pas le premier de tous les régimens de chasseurs, pour la grâce, pour l'élégance, pour l'esprit et l'entrain, n'avaient qu'à se rendre, mardi dernier, à la fête historique et militaire, donnée au quartier Grammont. Les chasseurs de Saint-Germain ont une allure tout à fait originale et une physionomie qui leur est propre. Malgré notre manie d'uniformité et les habitudes administratives qui nous font aimer ce qui est symétrique, monotone et monochrome, il est aisé de distinguer, sous le même dolman et sous les mêmes brandebourgs, un chasseur de SaintGermain d'un chasseur des autres garnisons. Le chasseurs a une grâce mondaine et, par momens, une petite cràcerie boulevardiëre, dont la saveur est fort piquante. Ilestia ressource des magoiSques châtelains qui veulent organiser une chasseà a courre, ft, parmi les accoutremens disgracieux des piqueurs et des « civils a, seul l'uniforme d'azur, de pourpre et d'or, fait penser aux splendeurs évanouies, et réveille peut-être, dans les allées de haute futaie, l'ombre errante des chevau-légers de la Maison du roi. Le chasseurs est la gloire du concours hippique, et, si l'on veut voir, correctement tenus par de fringans cavaliers, des chevaux bien mis, qui ne battent p~s à la main, qui ne trottinent pas, qui ne ploogent pas, qui lèvent fièrement la tête sans encenser, en un mot des bctes impeccables~ exemptes de ces mille défauts que h} vulgaire n'aperçoit pas, il faut voir défiler, colonel en tête, au rythme clair des allègres sonneries, les chasseurs de Saint Germain.

Je faisais ces réflexions, l'autre jour, en assistant à la jolie fête par laquelle les officiers et les sous-officiers du 4° chasseurs ont célébré l'anniversaire du régiment. Un aimable et érudit capitaine m'a fait, à ce sujet, en quelques mots, un petit cours d'histoire dont je veux vous faire profiter. Rappelez-vous que les arquebusiers de Grassin, les fusiliers de La Morlière, les volontaires bretons, formèrent, par leur réuoion, les volontaires de Flandre avec lesquels on forma, en 1768, la légion do Lorraine. La légion de Lorraine, supprimée, versa ses escadrons dans les régimens de dragons d'Orléans, de Chartres, de Condé, de Bourbon. Ces escadrons réunis, le 1< juiUet 1779, à Neuf château, formèrent le 3" régiment de chasseurs qui devint, en 1781, on conservant son numéro, le régiment des chasseurs des Vosges, puis )e9" régiment dochasseurs.liformf, en 18)4, le régiment Colonel-Général. Aptes 1815, il prend rang de 9" chasseurs et devient le 4" régiment, par suite de la transformation des cinq premiers régimens de chasseurs en lanciers.

Vous voyez que la biographie du régiment est fort compliquée. Malgré ce; difficultés, quelques otSciers qui sont, en dehors des heures de service, dos érudits tout a fait dignes d'entrer a. l'Académie des Inscriptions et BeUes-Lettres, ont réussi à retrouver, dans de vieux livres et dans de précieuses collections, le dessin des étendards du 4" chasseurs depuis 174L Ces dessins ont été brodés sur la soie, avec un talent exquis, et, maintenant, de giorieux trophées décorent la salie d'honneur du quartier. Le colonel Donop a tenu à faire dénier devant ses hôtes les héroïques enseignes do Fontenoy et de Fleuru'. En tête du cortège, que précèdent les trompettes du régiment et un magnifique timbalier à pelisse flottante, marche l'arquebusier de Grassin, portant l'habit bleu-de-roi et la soubreveste à la française. Voici les dragons d'Orléans, de Chartres, de Condé, en habit à la polonaise. Le chasseur da 1793 porte avec aisance le casque de cuir vert, cerclé d'un turban de peau tigrée et surmonté d'une chenille de crin noir, à la bavaroise sur son caraco de drap vert, tressé de blanc, les bufQeteries blanches croisent l'appareil compliqué de leurs larges courroies et, pour être plus séducteur, le brave soldat a mis au bout de ses cadenettes poudrées une petite boule de plomb qui les fait tomber élégamment.. En 1795, on inflige au chasseur un casque de dragon, à longue crinière. Les ordonnances de 1803 lui donnent un costume qui flatte évidemment sa coquetterie sur le schako de feutre noir, sans visièr< et surmonté d'une aigrette, uneusmmè aurore retombe et flotte; la sabretachebat,!

dans un mouvement rythmé, les bottes hongroises bien vernies un cordonnet de soie r8tient sur l'épaule gauche la pelisse écarlate, fourrée de blanc. En revanche, les réformes de 1813 viennent gâter cette jolie tenue de hussard. Leschako s'évase, d'une manière tout à. fait disgracieuse, en tronc de cône renversé. L'habit-veste de drap vert a. perdu ses brandebourgs, et sS boutonnej tout simplement, avec de gros boutons de cuivre, comme une tunique. En 1823, le pantalon garance égaye un peu cet uniforme trop simplifié mais c'est l'époque où la basane, l'odieuse basane, remplace définitivement lajolie botte où l'éperon de cuivre s'adaptait si bien. Depuis, elle a régné sans partage dans notre cavalerie, déshonorant l'élégante tenue des chasseurs du second empire, et aggravant, par sa lourdeur, la simplicité de l'uniforme actuel.

A ce propos, laissez moi gémir, je vous prie, sur l'austérité maladroite avec laquelle on habille notre armée. Je me rappelle un carrousel historique qui fut donné à Bordeaux, le 29 avril 1888, par le 6< hussards. & l'occasion du passage de M. le Président de la république. Hélas les hussards d'aujourd'hui faisaient triste Sgure auprès des hardis et superbes cavaliers de Lauzun, d'Eeterhazy, de Chamborant. Je m'arrête. Notre maître, M. J.-J~ Weiss, a écrit ici même une trop jolie page sur les c quakers de l'uniforme » pour que je sois tenté de redire ce qu'il a si bien dit. Je répéterai simplement aux utilitaires impénitens que, même à leur point de vue, l'élégance et la variété de l'uniforme ne sont point des choses indiSerentes. Le soldat, qui aime son uniforme, aime le corps auquel il appartient. En Allemagne, où l'on a pourtant du goût pour la symétrie, les régimens onttous leurs insignes spéciaux: à la couleur de la pelisse ou de l'attila, à la flamme du kolback, aux détails du harnachement, aux dentelures de la chabraque, aux ornemens du chanfrein et du sous-gorge. vous distinguez, a première vue, un hussard de Blücher, un hussard de Brunswick, un hussard de Thuringe ou de Westphalie. Ainsi, chaque régiment a sa personnalité propre, son caractère spécial qui le distingue des autres, et dont il est fier.

Au reste, nous semblons comprendre, depuis quelque temps, cette nécessité de faire de chaque régiment une personne collective, attachée a ses gloires et a ses traditions. Beaucoup de régimens ont maintenant leur fête patronale, destinée a rappeler un fait d'armes, une date mémorable, une grande bataille. Le 23 décembre 18S7, l'ancien étendard du 10' hussards l'étendard de Lasalle et de Curély, le fameux « cavalier léger de la Grande Armée fut remis solennellement au régiment assemblé. Tous les ans, le 2" dragons, fier d'avoir appartenu, sous Murât, à la division Latour-Maubourg, célèbre la fête d'Iéna.

Je voudrais qu'on aUât plus loin encore et que chaque régiment put posséder, comme de précieuses reliques, quelques-uns des drapeaux, des canons pris sur l'ennemi. Les recrues, en arrivant au quartier, apprendraient ainsi, mieux que dans les c théories les titres de noblesse du régiment. Cette coutume est généralement adoptée en Allemagne. Le 1~ hussards allemand conserve des timbales d'argent, enlevées par lui aux cuirassiers saxons, à la bataille de KatholischHennersdorf. Les dragons du prince AIbti't de Prusse ont possédé longtemps des timbales, conquises à Kesseldorff sur les carabiniers saxons. Le dragons possède deux canons de fer, enlevés par une de ses patrouilles, en 1815. Le porte-étendard des hussards de Ziethen porte un baudrier enlevé aux dragons danois, & Skrysdstrup. Les ofSciers et les maréchaux des logis chefs du 2"dragons portent à la poignéedu sabre un aigle doré, en souvenir de ce fait que, pendant la. campagne do France de 18H, le .régiment, jugeant nos sabres de cavalerie légère meilleurs que les siens, avait échangé tout son armement grâce à des prises faites à nos dépens. Le même corps possède,des timbales'd'argent, héritage des dragons d'Anspach, qui les auraient enlevées a un escadron français, au combat d'Oudenarde, le 11 juin 1708. Des régimens comme le 4° chasseurs, et comme tant d'autres, qu'il ne serait pas difficile de trouver dans notre armée, mériteraient, eux aussi, d'à voir des marques distinctives et des insignes d'honneur. Je me disais tout cela. en voyant ces cavaliers si allègres et si intrépides, ces marches d'ordonnance, ces sauts de haie, ce brillant carrousel si habilement conduit par M. le capitaine-instructeur Costa de Beauregard. Et, pour comprendre le véritable sens de ces exercices, commandés avec tant de précision, je n'avais qu~à me rappeler ces belles paroles que le colonel Donop adressait à ses hommes le 1~ juillet 1888 « Je sais de quel mouvement battront vos cûeurs je sais ce que vous avez résolu de. faire je sais l'éclair qui brillera dans vos yeux au soleil du grand jour, lorsque, montés sur vos vaillans chevaux, a la voix de vos chefs, vos mains vigoureuses empoigneront vos sabres affilés. Je sais la gloire que vous avfz juré d'ajouter à. la gloire de notre vieux régiment, et je puis dire que la France doit tout attendre de votre courage, » Voila de simples paroles, qui valent bien des gros livres de littérature. Conduits par un chef qui sait si bien parler à sa troupe, les chasseurs du 4" ne risquent pas de voir s'éteindre en eux l'amour de la gloire et le culte passionné du devoir militaire. A la pointe du sabre, ils feront à leur fier régiment une histoire nouvelie, digne de son passé.

S.

INFORMATIONS

Un nouveau projet de Métr<tp))!!tatn. Après avoir adopté un projet de chemin de fer métropolitain, présenté par M. Eiffel, !o Conseil général des ponts et chaussées vient d'adopter un autre projet présenté pir la. Compagnie du Nord. Ce dernier ne ferait, en etiet, que compléter le précédent. Voici en quoi il consiste:

Une ligne souterraine, venant des forfiScations, d'un poiut où elle se raccorderait avec le chemin de fer de Ceinture et les réseaux du Nord, passerait par la gare du Nord et aboutirait a l'angle du boulevard Magenta et du boulevard Denain. Là. cette Hgae pe ramiSerait en deux réseaux, toujours souterrains. L'un descendrait le boulevard Magenta, le boulevard de Strasbourg, le boulevard Sébastopoi. la rue Turbigo, et aboutirait aux Halles, devant l'église Saint-Eustacho. H y aurait, sur cette ligne, des stations rue du Faubourg-Saint-Denis, rueduChâteau-d'Eau, boulevard S~int-Deni?, rue Réaumurot rue Turbigo.

L'autre réseau descendrait la rue Lafayette, la rue Taitbout, et aboutirait boulevard des Capucines, non loin du Grand-Hôtel. Des stations seraient établies au square Montholon, au carrefour de la rue Drouot et rue Taitbout. La Compagnie duNord calcule que, dans un ` rayon de SOO mètres seulement, plus de 400,000 personnes sont intéressées à la création de ces deux lignes. Elle fait ressortir aussi l'avantage qui en résulterait pour les commerçans des Halles qui pourraient recevoir directement leurs marchandises dans les sous-sols. Ces derniers ont été préparés, en effet, pour recevoir des vagons et la Compagnie du Nord n'aurait qu'à. installer des voies. Ces travaux, qui ne nécessitent aucune expropriation, les réseaux étant souterrains, pourraient être terminés dans les premiers


mois de 1892 et coûteraient environ mil-

Mhs.,

L& départ des trains se ferait, ~dans les momens de circulation, toutes les cinq minutes, et chacune des stations-terminus des deux lignes correspondrait avec la station la plus proche du Métropolitain projeté.

Ces réseaux auraient une longueur totale de 7 kilomètres environ. L'aération nécessaire serait obtenue au, moyen de chemibéeâ de ~entila.tion élevées tous les 800 mètres. Les pentes ne dépassant pas 20 millimètres et les rayons des courbes ne descendant pas audessous de 150 mètres, la Compagnie pourrait, a la rigueur, se servir de son matériel actuel, mais elle construira un nouveau genre de train très léger, assez semblable à un tramway.

Rétmtoa dn eomSté centra! de ta !a!me et de tt~ Mie

Le comité central des industries nationales la soie et de la laine a tenu mardi une réunion importante, sous la présidence de M. Georges Berger, député de la Seine. Etaient préseas MM. Chavent, président du comité formé a LyonpouT la défense du marché des soies Isaac, fabricant de tulles A Lyon et Calais Jury, président de la chambre syndicale des tissus de ëaint-Chamond Giron, président du syndicat pour la défense du marché des soies de Saint-Etienne; Walbaum, de Reims, membre du Conseil supérieur da commerce; Léon Legrand, de Fourmies, président de la chambre syndicale des tissus et matières textiles Boussu, deWignehies, représentant de la Société industrielle de la région de Fourmies Louis Cordonnier, président du comité lainier de Roubaix; François Masurel h)s, président du comité lainier de Tourcoing; Grandgeorge, de Paris, membre de la commission permanente des valeurs de douane, et Alfred Renouard, ingénieur, secrétaire général.

« Messieurs, a dit M. Georges Berger, en ouvrant la séance, nous allons nous occuper des intérêts de deux des industries françaises les plus considérables, les plus expansives je vous remercie d'avoir bien voulu me choisir pour diriger le comité qui s'est chargé de leur défense. Je compte sur votre bienveillance, mais vous pouvez compter aussi sur mon dévouement. Soyez certain que je serai un avocat passionné pour la cause qui vous est chère, car je partage absolument les idées dont vous vous êtes constitués les défenseurs. En matière économique, j'ai toujours été absolument indépendant ni protectionniste, ni libre échangiste. Je suis, en réalité un libéral comme en matière politique et, dans la discussion qui s'ouvrira, j'essayerai de mettre une digue au courant par trop protectionniste qui tenterait d'englober les matières premières de l'industrie textiles avec les produits manufacturés j'essayerai -en ce sens d'apporter une note modérée au milieu de l'exagération générale. Sur beaucoup de points, d'ailleurs, l'agriculture peut déjà se dire satisfaite nous espérons qu'elle comprendra quelle faute serait de risquer, en faisant taxer leurs matières premières, d'anéantir deux des industries pour lesquelles la France brille au premier rang. s Le comité s'e-~t ensuite occupé des moyens qui lui paraissaient les plus propres a assurer d'une facon efficace la défense des intérêts de la laine et de la soie.

tj Assoe!ati«M des étudtams amér!ea:N8 Depuis le 14 mai dernier, les étudians américains ont établi le siège de leur Association dans un hôtel particulier situé au n" 131 du boulevard du Montparnasse. Une petite porte bâtarde donne accès dans la propriété qui se compose d'un assez vaste jardin garni d'arbres et de plates-bandes. La maison, bâtie en tacadesur le jardin, et perpendiculairement au boulevard du Montparnasse, se compose d'un rez-de-chaussée, divisé en vestibule et salle à manger; d'un premier étage où se trouvent la salle de réception, la bibliothèque et la salle d'étude. Le loyer est de 7,000 fr. par an.

L'Association a fêté hier son installation au boulevard du Montparnasse. A l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance des EtatsUnis, M. Witelaw-Read, ministre des EtatsUnis à. Paris, remettait solennellement, de la part du Président de la république américaine, un drapeau national à l'Association. Malgré le mauvais temps, toutes les notabilités de la. colonie américaine de Paris étaient réunies, à trois heures de l'après-midi, dans l'hôtel du boulevard du Montparnasse, et, comme la pluie ne permettait pas de rester dans le jardin où devait avoir lieu la cérémonie de la remise du drapeau, la fête a été donnée dans la grande salle de réception. MM. Withelaw-Read. le général Horace Porter et Anderson, président de l'Association, ont pris successivement la parole.

La fête s'est terminée par un concert. Un lunch a été ensuite servi aux invités. Le soir, une brillante réception a eu lieu dans les salons du ministre des Etats-Unis. Au banquet qui a précédé le bal avaient pris place MM. de Lafayette, sénateur; le général Brugère et le colonel Lichtenstein Ribot, ministre des affaires étrangères; Rouvier, ministre des finances; Barbey, ministre de la marine; Le Royer, président du Sénat; Spul1er, Lozé; les artistes Bonnat, CarolusDuran; le personnel do la légation; les généraux Horace Porter et Winslav le gouverneur MacLane, Rathbone, consul général; le juge Field et toutes les notabilités de la colonie américaine.

tL'éptdémie chetértqme.

Les dépêches de Madrid signalent un certain nombre de cas dans les villages de la province de Valence, où, ces jours-ci déj~t, avaient eu lieu des décos. Au reste, il ne semble pas, à en croire ces renseignemens, que l'épidémie fasse de grands progrès. Voici cependant une dépêche que publie l'agence Havas, mais que nous ne croyons devoir reproduire que sous réserves

Londres, le 5 juillet.

D'après certains bruits, le choléra aurait éclate avec violence à Valence et y causerait une véritable panique; toute une rue serait infestée et les gens qui l'habitent auraient été internés dans desbaraquemens a la campagne pour empêcher la propagation du fléau.

Trente-quatre districts espagnols scrutent actuellement contaminés.

On télégraphie de Bagnères-de-Luchon, le 5 juillet, que, contrairement à certains bruits répandus, la situation sanitaire est excellente.

Nous recevons la lettre suivante

Paris, le 3 juillet 1890.

Dans le numéro des Débats, paru ce matin, je lis un entrenlet qui respire la plus généreuse indignation contre certain petit volume, Z~'M ~foMM'MM~, dont l'auteur anonyme est accusé d'avoir raillé, sans ménagement, MM. Daudet, Gounod, Massenet, etc., tous h littérateurs, tous les musiciens <x qui refusent de s'incliner devant les brutales suprématies d'outre-Rhin &. Votre rédacteur bibliographique, anonyme lui aussi, ajoute tranquillement que je suis l'auteur de ces .M~"M où, cependant, on ne m'épargne guère. Je le prie de reconnaître son erreur. Ce livre contient des pages que j'y ai lues sans le moindre plaisir, et d'autres, en bien plus grand nombre, tout à fait remarquables, à mon sens, que je me reconnais, à regret; incapable décrire. Veuillez agréer, etc.

MEKRY GAUTUIEK VH.LARS.

NOUVELLES DIVERSES L'AFFAIRE tioUFFË. II a été fait tant de bruit autour de cette affaire, qu'elle semble passionner l'univers. Les deux complices étant sous les veKOUx et n'étant plus guère en contradiction qu'en ce qui concerne le degré de culpabilité de chacun d'eux, des esprits curieux cherchent en tous lieux des renseigncmens sur le passé ou

de nouvelles causes de mystère. S'est ainsi que f notre correspondant de Lille, apprenant qu'une commission rogatoire a été envoyée à un commissaire de police de cette ville, veut à toute force que la version, de 1' < homme blond t ne soit pas abandonnée. De son côté, notre correspondant de Montpellier nous télégraphie, à la date du S juillet:

<: Un journal de FAude publie les détails rétrospectifs suivans au sujet d'Eyraud: «Lamère de Michel Eyraud était née à Durban (Aude). Plusieurs années après son mariage, Eyraud père acheta, dans le canton de Lagrasse, le domaine de Ciceron, qui, après la mort du propriétaire, en 1880, demeura quelque temps indivis entre ses deux Sis, Baptiste, qui l'habitait, et Michel, qui menait déjà une vie aventureuse. A cette époque, M" Git, alors notaire à Lagrasse, servit d'intermédiaire entre les deux frères Eyraud, pour le règlement de leurs intérêts. Michel vint à Lagrasse, où il eut, dans le cabinet du notaire, une entrevue orageuse avec son frère. Michel, qui avait besoin d'argent, voulait vendre immédiatement le domaine, bien qu'il fût en pleine prospérité. Michel, qui, pendant toute l'entrevue, n'avait pas cessé d'arpenter la pièce, s'arrêta brusquement et, montrant son frère du doigt, s'écria >

s–Je lui ferai son compte, à celui-là. U est facile de comprendre que, dans ces conditions, aucun arrangement ne put intervenir entre les deux frères. Cependant, grâce à l'intervention de M" Gil, on convint que Baptiste Eyraud souscrirait à Michel un billet à ordre do 17,000 fr. payable à un an de date. Michel partit porteur de ce billet. Un an après, M" Gil se rendit à Montpellier pour payer les n.OOOfr. à Michel Eyraud et retirer le billet, o 11 m'attendait dans la chambre d'un hôtel, raconte M" Gil. Je sortis les n.OOOfr. de ma poche et les posai sur la table. Michel Eyraud était de vaut moi silencieux. Il prit les billets de banque, les compta, et ce ne fut qu'après un moment d'hésitation, dont je me rends parfaitement compte aujourd'hui, qu'il me remit le billet à ordre souscrit par son frère. » s On peut se demander, ajoute notre correspondant, si Eyraud n'avait pas, à ce moment, l'intention d'assassiner le notaire Gil pour le dépouiller. »

Il est peu probable qu'Eyraud. ait pensé a commettre un crime aussi absurde pour s'emparer d'une somme qu'on lui apportait. Mais aujourd'hui, tous les gens que le meurtrier de Gouffé a regardés vont sans doute s'imaginer qu'ils ont été en péril de mort.

M. Duval, l'architecte chargé de dresser les plans de la maison et de l'appartement de la rue Tronson-Ducoudray ou le crime a été commis, a remis hier s6n travail à M. DopSer qui 1~ longuement étudié. La partie de l'alcôve oùJa corde à poulie avait été attachée porte les traces de cette installation.

A deux heures, Gabrielle Bompard a été de nouveau conduite chez lejuged'instruction, qui s'est vainement efforcé d'obtenir d'elle l'aveu qu'elle avait passé la corde autour du cou de GouSé. Elle persiste à affirmer qu'Eyraud a seul participé à l'opération de la pendaison. La lutte homérique, qui s'était engagée entre Eyraud et les reporters parisiens, continue entre ces derniers et le juge d'instruction, M. DopBfer. L'honorable magistrat s'efforce, en effet, d'obtenir le secret de l'instruction. Son garçon de bureau a reçu la. défense de lui transmettre les cartes des journalistes. Les galeries et couloirs sont rigoureusement consignés aux reporters. Contre l'habitude, on applique sans remission la réglementation, peu aimable dans la forme, qui est affichée aux abords des cabi-

netsdesjuges:

<! H est particulièrement défendu de laisser séjourner les chiens et les journalistes dans cette galerie. »

Ann d'éviter les indiscrétions, M. Dopffer fait accompagner les inculpés par des gardes municipaux qui sont changés d'heure en heure. Les agens de la Sureté et M. Goron, lui-même, n'assistent plus aux interrogatoires.

En dépit de ces précautions méticuleuses, M. Dopffer a le regret de lire, chaque soir et chaque matin, dans les feuilles publiques, des comptes rendus suffisamment exacts des interrogatoires qu'il fait subir aux inculpés. Comment ces diables de reporters s'y prennent-ils pour être si bien informés? C'est un mystère. Ces gens sont même si malicieux qu'ils se vengent volontiers des précautions prises par le magistrat en racontant sur lui des anecdotes fantaisistes, mais désobligeantes.

Le président du Conseil, ministre de la guerre, oiMra le it juillet, à. l'occasion de la revue, un grand dîner auquel assisteront les présidens des deux Chambres, le ministre de la marine, les membres du Conseil supérieur de la guerre, et tous les généraux présens à Paris.

Ce dîner sera suivi d'une réception à laquelle seront admis, sans invitation, les officiers des armées de terre et de mer, les officiers de réserve et de l'armée territoriale en uniforme, ainsi que les personnes occupant des situations officielles.

Le Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences doit avoir lieu a Limoges au mois d'août prochain.

A cette occasion, M. le ministre des beauxarts vient d'autoriser les magasins du GardeMeuble a prêter, pour la décoration de l'Hôtel de Ville de Limoges, où se tiendront les séances, une série de tapisseries des Gobelins. Ces tapisseries, d'une grande beauté, représentent des batailles d'Alexandre le Grand, des épisodes de l'histoire de Constantin, des sujets tirés de l'ancien testament, etc.

li a été procédé hier après-midi,au Crédit foncier, au tirage des Obligations foncières à Ints des emprunts t877, t87S et 1885.

OMt~tMM /OKC<e)'M S 0/0 fS77.

Le numéro 43 !474 gagne 100.000 fr.

Le numéro 94149 gagne 50,000 fr.

Les numéros 343156 442824 gagnent chacun 10,000 fr.

Les 30 numéros suivans gagnent chacun 1,000 fr. OM~a<!0)M /(MC~'M ? 0/0 <S79.

Le numéros !764304 et 419290 gagnent chacun 100,000 fr.

Le numéro 1349983 gagne 25,000 fr.

Les numéros 732118 et 1487269 gagnent chacun tO.OOOfr,

Les numéros 3G8604 i036i!i –605934 282733 2209S9 gagnent chacun 8,000 fr.

Les 90 numéros suivans sont remboursables à t.OOOfr.

OMt~tOM /bseM<'M 5 0/0 <SM.

Le numéro 8JC7a3 gagne 100,000 fr.

Le numéro 7S7457 gagne 23,000 fr.

Les numéros 4U979 2S3699 357465 27187S 33148 299668 gagnent chacun S/00 fr. Les 45 numéros suivans sont remboursables 1.0UO fr,

M. Martiny, commis principal de la Sûreté, dont le nom, depuis dix-neuf ans, a été mole & toutes les affaires criminelles qui ont passionné Paris, va quitter prochainement le service de M. Goron.

M. Martiny a été appelé par M. Lozé, préfet de police, à la direction de l'important service des garnis, qui va être réorganisé sur des hases nouvelles. Le nouveau chef du service des garnis aura le grade et les appointcmens de souschef de bureau il sera placé sous les ordres de M. Cavard, chef-adjoint du cabinet du préfet de police.

M. J. Ogier, docteur ès sciences physiques, chef du laboratoire do toxicologie à la préfecture de police, auditeur près le Comité consultatif d'hygiène publique de France, a été nommé membre de ce Comité, en remplacement de M. le docteur Richard, démissionnaire.

Le palais de l'Industrie n'est pas encore évacué par les peintres et sculpteurs que déjà le voici envahi par les ouvriers et décorateurs chargés de l'installation d'une exposition nouvelle qui doit s'ouvrir le 2t juillet et durer quatre mois.

Fondée et dirigée par M. A. Muzet, conseiller municipal, la Société nationale se propose, ainsi que l'indique son très long sous-titre, d'encourager l'industrie française, et poursuit son œuvre en distribuant des prix dans les écoles professionnaUes et en organisant des expositions

périodiques..CeHe,qui va s'ouvrir est la. seconds en date; la première ayant eu lieu en

18M.

Elle comprendra dix-huit groupes et cinquante classes. La Société a fait appel aux étrangers qui ont répondu à ces ouvertures la Belgique et la Russie seront, en particulier, brillamment représentées.

C'est ad premier ëtagpi dans les salles tout récemment occupées par la peinture, que seront installées les exhibitions étrangères. Là aussi seront le salon de la Mode parisienne et les expositions des écoles professionnelles de Paris et de la province.

Le rez-de-chaussée est réservé aux meubles, bronzes, céramiques, carrosserie, et, en général, à tous les gros .produits. Il y aura aussi une galerie des Machines dans toute la longueur du palais, terrasse du bord de la Seine. Chaque jour, de trois à cinq heures, un orches tre dirigé par M. Mayeur, de l'Opéra, se fera entendre. Les jeudis et dimanches, festival avec attractions particulières dont la nomenclature n'est pas encore arrêtée.

Le prix d'entrée est Oxé à. 2 fr. les vendredis (jour réservé), l fr. les jours de, semaine et 50 c. le dimanche.

On se rappelle que mardi matin, des agensen tournée ont trouvé dans l'un des bassins de la place de la Concorde le cadavre d'un nommé Emile Rehoult, gardien de voitures aux Halles centrales. Le cadavre avait été transporté & la Morgue.

L'autopsie du corps a été faite vendredi par le. docteur Vibert. Le médecin légiste a constaté des ecchymoses au cou de la victime; son rapport conclut a. une suspicion d'assassinat CALAts. Motre correspondant nous télégraphie,Ie4juil)et:

<! La musique de la garde républicaine s'est embarquée aujourd'hui a Calais, à bord du F~ Elle se rend à Londres, où elle donnera demain un concert à l'exposition.

La princesse Frédéricka de Hanovre se trouvait à bord du même paquebot. a

FÉCAMr, le 5 juillet. Une violente tempête règne sur tout le littoral. Les navires sont en péril, même au large. Il n'est possible d'aborder nulle part.

Les moissons sont complètement abimées. Los pertes se chiffrent par sommes énormes. La consternation est générale.

jot&Ny, le 4 juillet Un double assassinat vient d'être commis dans l'arrondissement 'de Joigny. Le cadavre d'une des victimes a disparu. On pense que les assassins le cachent. Trois saltimbanques, qui jouent la comédie dans les foires de villages, l'homme, la femme et le fils, sont inculpés de ce crime; ils sont activement recherchés.

s*!K-r-MALo, le 4 juillet. Jeudi, le bateau ./MM!M-A'c,.qui faisait la pêche au chalut, a chaviré sous voiles, dans un grain, entre les Hébiens et l'ile Àgot.

Ce bateau était monté par les maîtres au cabotage Maignen et Pierre, et M. de Langlé, propriétaire, ancien percepteur.

Ces deux derniers se sont noyés. Heureusement, M. Maignen, quoique âgé de soixantedix ans, avait pu se Soutenir sur un aviron. Il était à bout de forces, quand un bateau de SaintJacut, la ~oe'w!MVo~t, patron Héry, qui avait vu la .TiMMMM-e avant le grain et ne l'avait plus revue, se dirigea sur le lieu du sinistre et aperçut M. Maignen, qu'il embarqua à son bord, non sans de grandes difficultés, et le transportaàSaint-Briac.

Le cadavre du capitaine Pierre a été retrouvé dans la soirée, et transporté à Saint-Jacut.

Le tirage de la loterie organisée par la Société française de secours aux Messes militaires aura lieu vendredi il juillet, à deux. heures, au Palais de l'Industrie.

Premier lot une étoile en brillans (12,000 fr.) Sécond lot une broche en brillans (8,000 fr.) Troisième lot des boucles d'oreilles en brillans (5,000 fr.).

On trouve des billets soit au siège de la Société, 19, rue Matignon soit chez M. Ravaut, 1G, rue de la Paix, où les bijoux sont exposés. Dans un de nos précédens numéros, nous avons annoncé que le premier concours pour l'admission à l'école Estienne aurait lieu le 21 juillet. Nous avons été induits en erreur c'est pour la deuxième fois que ce concours a lieu. L'Ecole, ouverte l'année dernière, possède actuellement 109 élèves, typographes, lithographes, graveurs, photograveurs, relieurs, doreurs, etc.

Il vient de paraître, à Saint-Etienne.un nouveau journal spécial, l'~tMK <<? c/t<MMM', dont le titre dit assez le but.

Les chroniques de M. Pierre de Lano et les amusans dessins de Le Mouel lui ont créé immédiatement un public dans le' monde des sports.

M. Louis Bauzon, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, vient d'ètre nommé directeur des études au petit collège de SainteBarbe, à Fontenay-aux-Rosés.

Opérations de la Caisse d'épargne de Paris, du dimanche 29 juin au samedi 5 juillet Versemens reçus de 7,319 déposans, dont 589 nouveaux, l,l53,9M fr.

Remboursemens à 3.965 déposans, dont 469 pour solde, 1,041,186 fr.29 c.

Rentes achetées à la demande dc~ déposaos pour un capital de 181,969 fr.

MBRAtKtE

Sommaire du .Pe~ T~M~M t~M~ n" 71, samedi 5 juillet 1890

Les trois frères de Samarcande. L'écolier chinois. Les invasions de sauterelles. Plosette. Variétés. Réponses à chercher. Les métamorphoses (supplément).–i2 gravures. <0 c. le n°.–Abonnement France, 6 fr.; étranger, 7 fr. par an. Armand Colin et C°, éditeurs, 5, rue de Mézières. Paris. Z'As~'<MMMM, Revue mensuelle JHustrée d'Astronomie populaire, de Météorologie et de Physique du globe, par M. C. Flammarlon.–? de juillet (10 ngures). L'éclipsé de Soleil du 17 juin, par M. Flammarion. –Les dimensions des petites planètes, par M. L. Niestein. Tableau graphique des fêtes de Pâques depuis la réforme du calendrier jusqu'à l'an 2200. Société astronomique de France. Nouvelles de la science. Variétés Nouvelles des Observatoires de Greenwicb, Paris, Madagascar, du Vésuve et de Nice. Le cratère lunaire Piinius.Tremblement de terre ea France. Uranolithe tombé à Jelica (Serbie). Pluie sans nuages. Singuliers eSets de la foudre.–Observations astronomiques.-(Paris, Gauthier-Villars et Sis.) Le numéro, 1 fr. 20 c. La ~V~KfC, T~e~MC des ~C~aCM !M!M~'<'e, Gaston Tisbandier, rédacteur en chef (G. Masson, éditeur, 120, boulevard Saint-Germa.iB, Pajia).

Sommaire du n" 892, du 5 juillet 1890 Le dryopithèque, par Albert Gaudry. –Les pygméesdel'Afriquecentrale. parH.-M. Stanley. La maladie des pommes de terre et le moyen de la combattre, par Aimé Girard. Les marines militaires. Le polyphone Zigang, par E. H.–La grande tour de Londres. Chronique. Académie des Sciences séance du 30 juin 1890, par Stanislas Meunier. Photographies instantanées.

yoMyœa~ a'<' ~s ~~Kc.Me. Sommaire de )a 918<'livr&isoai5 juillet t89')).

Texte Ea cs~tavage, par M" do Nanieuii. La poudre sans tum~e, par le docteur F. David. La croisière de i'Iphigénit'. La tour KiHel, p'u' Paul Fnv~Tt. Rayon de soleil, par M"" Zénaîdo FIcuriot. –Le sport athlétique, par Henri Latour. Chaque numéro, 40 c.

Illustrations de Myrbach, E. Zier et Riou. Abonnemens Un an, 20 fr.; six mois, 10 fr. Bureaux à la librairie Hachette et C', boulevard Saint-GcrmaiQ. 79. a Paris.

Les fêtes de Domremy et de Nancy donnent une actualité patriotique au Po~<' de ,/M~K6 a"c, de Julien Villecroso, qui vient de paraître chez Sauvaitre, 72, boulevard Haussmann.

La vie de l'héroïque Lorraine y est retracée en vers d'une grande simplicité et d'un grand

effet. Us contribueront à ranimer Ïës cd8urs trop timides et à relever des courages trop abattus, et cela, c'est une bonne action. -Les regrets provoqués par la mort récente d'Armand de Pontmartin seront encore augmentés par la publication de son œuvre posthume .FpMO~M ~~M'M, où de sa plume la plus alerte il fait revivre, en une série de piquans souvenirs et de curieuses anecdotes, les dix années qui suivirent la révolution de ~8. tin vieil et éloquent ami de l'écrivain, M. L. de Gaillard, s'est chargé de présenter ce volume au public dans des pages pleines d'intérêt et d'émotion.

ACADËMtE DES BEAUX-ARTS I' Hier, a eu lieu à l'Académie des Beaux-Arts l'élection d'un membre dans la section de peinture, en remplacement de M. Robert Fleury, décédé.

Après quatre tours de scrutin, M. Français a'été élu par 19 suffrages.

M. Jutes Lefebvre a obtenu 15 voix; M. Dé- taille, 2; MM. Olivier Merson et Harpignies, chacun, une voix.

J

BULLETIN JUDICIAIRE

L'AFFA!RE DES REVOLUTiONNAiRËS RUS~S JLM~MM MMM~ matin.

L'audience est ouverte à neuf heures. w Pour vider l'incident de la veille, on entend tout d'abord .M. Maché, secrétaire.de M. le commissaire de police Gavrelle. M. Mâché afËrme sans hésitation que, loi's de la perquisition opérée chez M"° Bromberg, il n'y avait pas de journal dans la valise saisie. Elle ne contenait que quelques papiers de couleur grise.

M. le substitut Lombard prend ensuite la parole.

M. le substitut Lombard.

Les étrangers qui viennent en France, dit-il, doivent renoncer, sur le sol français, à leurs projets politiques. Nous leur assurons, en retour, protection et sécurité. L'étranger qui manque à ce devoir s'expose à la rigueur de nos lois répressives.

Les nations les plus libres, d'ailleurs (l'expulsion de Suisse des Russes compromis dans l'accident de Zurich est là pour en témoigner), ne tolèrent pas davantage chez elles ce que les inculpés nomment des expériences, et ce que d'autres appellent dfs préparatifs La loi de l8'?l, invoquée parle parquet dans le procès actuel, n'est point une loi de sûreté générale, elle n'est point une loi politique. Quel programme politique oserait revendiquer la liberté de la -fabrication de ces engins dangereux ?

On a parlé d'une police russe à Paris; si elle existe, le parquet n'y peut rien, et, si ce fait froisse les susceptibilités de certains des défenseurs, c'est dans une autre enceinte qu'ils doivent faire entendre leurs plaintes.

On a dit encore, ou plutôt insinué que le juge d'instruction et le ministère public avaient facilité la fuite du principal prévenu. M. Atthalin, à l'audience d'hier, a fait justice de ces allégations. Le parquet s'attendait, au reste, à cette thèse de 1' « agent provocateur II apparaît dans tous les procès politiques.

M. le substitut Lombard aborde ensuite la prévention.

Les inculpés, soutient-il, sont des nihilistes. Leur but est très clair. Ils parlent d'expériences mais, entre les expériences et l'attentat, ou la préparation de l'attentat, la cloison morale est mince.

Le ministère public examine alors les charges relevées contre chacun des inculpés. Parlant de Reinstein, il donne lecture d'une lettre saisie chez lui et qui montre bien, d'après M. Lombard, le véritable caractère de ses manipulations chimiques. Le correspondant de Reinstein lui parle comme à un des hommes d'action les plus précieux du parti. Il se plaint à lui qu'on n'ait point accepté ses services.

Cette lettre provoque un incident.

M" RMBEnTi M. le substitut pourrait-il nous dire d'où il a extrait cette lettre?

M. LOMBARD Elle est au dossier.

M" RAtBEBTt Je ne l'y ai pas vue.

M"s MILLERAPtD, POECH, TARDIF (M ~C<!M<) Ni nous, non plus Nous affirmons qu'elle n'y est pas.

M. t.E pRÉstDENT Je n'ai pas, en effet, le souvenir de l'avoir vue.

M~ MiM.MAj<n Il avait été expressément convenu qu'on ne rétirerait aucune des pièces saisies et mises sous scellés

M. LOMBARD Aussi bien, n'est-ce pas là que jo l'ai trouvée. Voici qui le prouve, car j'aime à penser qu'on voudra me croire j'ai copié cette lettre. Or, je n'ai pris copie d'aucune des lettres mises sous scellés C'est donc forcément dans le dossifr que je l'ai trouvée. Il sera, du reste, facilede s'éclairer sur ce point.

L'incident est clos.

M. Lombard, reprenant son réquisitoire, croit à la complicité de M"° Reinstein; mais, en ce qui concerne M"° Bromberg, il estime que l'incident du journal fait disparaître la prévention contre elle.

Quant à Levof, qui est-il? Quel intérêt a-t-il à cacher son nom? Il prétend ne pas connaître un mot de français, et cependant aucune des paroles du ministère public ne lui échappe. (Rires.)

Levof, à ces mots, semble se trahir quelque peu lui-même, en donnant libre cours à un accès de gaieté qu'il retenait depuis un instant.

M. Lombard s'attache à démontrer la culpabilité de Levof, Stépanof,KatchintzenetLavrenius.

A Paris, ajoute-t-i). on n'a fait que reproduire la suite des expériences de Zurich. Peut-on admettrf, en effet, que tous ces hommes inteUigens, à l'esprit sérieux, qui ont engagé dans cette entreprise leur avenir, et même leur vie, soient devenus entre les mains de Landesen, d'un agent provocateur, passez-moi le mot, <: de véritables marionnettes ? `.>

La vérité, dit en terminant le ministère public, est que le séjour de Suisse leur étant devenu impossible, ils sont venus en France. Leur culpabilité me paraît dès à présent certaine. Je crois qu'on ne pourra pas apporter ici un argument de quelque valeur, de quelque précision pour établir que Landesen est un traître à son parti. En mon âme et conscience, je suis convaincu que Landesen, au contraire, a coopéré, avec ces hommes, à l'accomplissement d'une œuvre dont le but n'est un mystère pour personne.

Il est midi, quand M. Lombard se rassied. L'audience est levée jusqu'à une heure. ~K~MNCC ~'S~'M-KM<M.

LES PLAIDOIRIES..

A la reprise, M" Durier présente la défense de Lavrenius.

M" Durier.

M" Durier donne tout d'abord lecture de conclusions demandant acte de ce que, aux termes des procès-verbaux, il n'a été trouvé chez son client ni machines, ni engin meurtrier ou incendiaire, ni poudre fulminante. Il demande donc son acquittement, la loideIS?~ ne prohibant pas la possibilité de fabrication, mais seulement la fabrication ou détention de ces engins ou produits.

Cette lecture faite, réminent avocat déclare qu'il entend se cantonner sur cet unique terrain. Les prévenus, poursuit-il, sont inculpés d'un délit-contravention. –Pourquoi le mim?tèrn public s'est-il étendu sur un complot dont l'existence, en supposant qu'il existe, importe peu au tribunal qui n'a point à le juger. Et pourquoi a-t-il dcserté la soûle question qui fait l'objet de ce débat, celle de l'application de la loi de i871 ?

Durier soutient ensuite que l'unique pensée de Lavrenius était la recherche d'une invention industrielle, i'appHcation des explosifs a la production de la force motrice. Ua Russe, parce qu'il est Russe, n'aurait-il donc pas le droit de s'occuper des explosifs-? La fabrication ou ta détention, voilà ce qu'a prohibe la loi de 1871, au lendemain des incendies de la Commune. Elle exige une constatation matërieUe, et, si elle était interprétée d'une autre manière, elle serait non pas une loi de sûreté générale, mais une loi d~nsécurité personnelle.

Eh bien! que dit cette loi? poursuit M" Durier. Elle parle de ~OK~e fulminante; or, la panclastite, dont nous avons à nous occuper

dans pe débat, n'est pas une poudre) s est un liquide se fabrioua.ntaveo des liquides. Le tnbuo'àl ne peut changer leâ termes de là loi, qui doit s'apofiquer strietemên-t. mie n'a pas dit SMM<M'<: tulminante, elle a dit poK~mIininaste. Or, on n'a pas trouve de pondre chez Lavreïims. Le sucre, Messieurs, jusqu'ici considéré comme ['emMome de la douceur (rires), faît Ku-meme partie de prépaï'aH.ons explosives dont les effets sont terribles, et I& détention du sucre n'entraîne pas, que je sache, une' peine quelconque. Pour les petits bidons, pour les petits récipiens saisis chez Lavrenius, le raisonnement, est [e même ils étaient vides, et, pour qu'ils fussent meurtriers ou incendiaires, il eut fallu qu'on les trouvât amoMés. Ici encore la constatation maLérielle n'existe pas.

Et, si quelqu'un était coupable, ajoute avec nalice M" Durier, ce serait M. Fontaine (Rires.) 2ar la loi ne punit pas celui qui fait fabriquer, nais celui qui fabrique.

Enfin, & l'appui de sa thèse, il cite, en terminant, un arrêt de la Cour de Dijon, qui a icquittë un individu prévenu de détention .llégale de dynamite, parce que la cartouche saisie n'était pas amorcée.

M° Millerand prend ensuite la parole au Mm de Nakachidze, de Stépanof et de Kat;hintzeQ.

M': MMIerand.

Messieurs, dit M" Millerand, après ta lumineuse plaidoirie que vous venez d'entendre, Mus n'aurions, mes confrères et moi, qu'à nous m rapporter à la discussion de M" Durier, si le iebat n'était que juridique. Mais il est impossible, et pour le tribunal et pour l'opinion, de soutenir que c'est à ces considérations que s'est arrêtée la prévention. Un procès de droit commun A qui le fera-t-on croire?

Pour juger ces Hommes, ces révolutionnaires, il faut, Messieurs, les replacer dans le milieu ils ont souaért.

Et M" Millerand retrace les circonstances dans lesquelles ses cliens ont dû fuir leur patrie.

Il soutient ensuite que, dans ce procès, la police française n'a agi qu'en sens-ordre. Et il arrive à Landesen.

Je n'apporterai pas ici, j'en préviens le tribu~ nal, de reçus de Landesen sur papier de l'am- bassade de Russie ces sortes d'autographes étant d'une circulation peu commune; mais, à défaut de preuves, j'apporterai un ensemble de présomptions qui, pour tout homme de bonne foi, font de Landesen un personnage fort suspect.

Son rôle d'agent provocateur ressort surtout, d'après M" Millerand, de la façon dont s'est conduite l'instruction à son égard. Mais, sur ce point, M" MiMerand livre moins qu'il n'a promis, et sa thèse ne s'appuie guère, il 1 faut le reconnaître, que sur des propos dont t il n'établit point l'authenticité et sur des hypothèses.

En terminant, il .sollicite l'acquittement de ses cliens.

Ces hommes rêvent la liberté et la justice! s'écrie-t-il ce sont des fous, peut-être. Eh bien, ces fous, je les salue, et j'espère que le tribunal ne les condamnera pas

La parole est ensuite donnée à. M" Raiberti, défenseur de M. et M"" Reinstein. Très ému, le jeune député de Nice, dont c'est le début judiciaire.

M< Raiberti.

« Ce procès n'est point le résultat d'un complot de terroristes, déclare-t-il, mais le résultat d'un complot de police. w Et, alors, Landesen est vivement chargé par le défenseur. L'expérience du Raincy, c'est lui qui l'a faite. Landesen était un ingénieur agronome, et, sur le terrain même, on a trouvé des fragmens d'ouvrages agronomiques.

Ce ne sont pas des malfaiteurs que ces hommes, s'écrie, avant de s'asseoir, Raiberti, et ils ont respecté l'hospitaiité que nous leur avons offerte. Bien des attentats se sont succédé depuis quelques années en Europe. Jamais un signal, jamais un coup n'est parti de Paris, parce que la France calme les réfugiés. et que leurs fronts se rafraîchissent au souffle de nos libertés.

Après Raiberti, M" Puech présente la défense de Levof.

M' Puech.

M~ Puech commence par faire l'éloge du parti auquel appartiennent le~ inculpés. Il développe cette thè~e qu'en Russie les plus sanglans attentats ont eu pour principaux au'eurs « des nobles désabusés, des professeurs, de jolies blondes aux yeux bleus, quelquefois même des magistrats s. (Rires.) Le défenseur revient ensuite à sonclient. Levof, dit-il, qui n'a plus de raison pour cacher son nom, s'appelle Teplof. Il se considère comme l'apôtre anonyme d'une grande cause Il y a treize mois, condamné au bagne, il s'est échappé de Russie, et sa femme, accusée d'avoir facilité sa fuite, est en ce moment déportée en Sibérie.

Le défenseur soutient ensuite que, en supposant que Teplof ait fabriqué de la panclastite, il ne tomberait pas, dans ce cas, sous le coup de la loi de 1871, mais sous celui de l'article 7 de la loi du 8 mars 1878 sur la dynamite et les explosifs nouveaux. Or, le maximum de la peine édictée par cette loi, est, non pas cinq ans, mais un an de prison. M" Tardif.

Au moment où M. Tardif, le dernier avocat, s'apprête a défendre M"" Bromberg, M. le président Toutée lui fait signe qu'en ce qui concerne sa cliente la cause est entendue. A cet instant, Nakachidze se lève et se défend avec une énergie émue d'avoir dénoncé ses camarades. Le président lui fait répondre par l'in'erprète qu'il se rassure, que jamais on ne l'en a soupçonné.

Après lui, Stépanof lit une déclaration en mauvais français, dans laquelle il formule l'espoir qu'après la lecture des comptes rendus de ce procès l'opinion en France sera convaincue que la sécurité publique n'a jamais été menacée. S'il est condamné, ajoute til, a cela ne l'affligera pas beaucoup, les révolutionnaires russes ne redoutant pas la prison o.

Il aborde ensuite ensuite le récit des traitemens infligés aux prisonniers en Sibérie mais le président l'arrête, en lui faisant dire que ce n'est plus de la défense et qu'il ne peut que nuire a sa cause. Stépanof se rasseoit.

Reinstein dit aussi son mot.

Il déclare « que son avocat a eu tort de parler seulement d'agent provocateur, que, )ui Reinstein, laisse de côté la provocation, et que, depuis son départ de Russie, il s'est voué tout entier à la mission qu'il s'est donnée s. Les débats sont clos à six heures et demie. L'audience est levée, et le tribunal annonce qu'il rendra son jugement à huit heures.

GmAJWjDS JMACAS22VS JDU

EB B Ba)Bs!Sa~Ba 6s BWBBt). ~B~ ~em~ (~~dï 7 ~ï~

AVANT INVENTAIRE

toMS les ComptoM'8, ~s m~rc~ct~~ses ct~M< s~M ~epy'ec~~o~ AVANT !NÏENTA!RE por~roM< une et~Me~e spéc~~e et~ec Mïe~to~ R&'bais avant Inventaire

Le jm~ement.

L'audience n'est reprise qu'à neuf hsmes unquart.

Le jugement décide, en droit, que les faits réprimes par l'article 3 de la loi de 1871 constituent, non pas une contravention, mais un délit que, dès lors, il y a lieu d'appliquer les règles de droit commun relatives a l'intention, à la coopération et a la complicité. Il constate, en fait, que, des saisies opérées chez les différens inculpés, il résulte que tous, à l'exception de M" Reinstein et de M"° Bromberg, se sont concertés à l'enet de fabriquer des engins prohibés et des poudres fulminantes.

En conséquence, le tribunal condamne Landesen, par défaut, a cinq ans de prison 1 Reinstein, Nakachidze, Levof, Stépanof, Katchintzen et Lavrenius, chacun à trois ans de la même peine, et tous, solidairement, a. 200 fr. d'amende.

Les deux femmes sont acquittées.

Des sanglots éclatent dans le fond de l'auditoire c'est la femme de Lavrenius qui Ee lamente, et qu'on est obligé de soutenir. L'audience est levée à neuf heures et demie. ?t!eMvettes jmd!ciah'es. Le procès en dommages-intérêts intenté a Borras par M. Pradiès est inscrit au rôle du tribunal de Narbonne. Il sera probablement plaidé à la fin du mois.

Borras a confié le soin do ses intérêts a Me Viven, du barreau de Carca~onne, qui avait été son avocat devant la Cour d'assises. NÉCROLOGIE

Une dépêche de Saint-Flour annonce la mor!. de M. Amagat, député de l'arrondissement. M. Amagat était né en 1847. Après avoir pris ses grades de docteur en médecine et d'agrégé, il fut chargé du cours d'histoire naturelle à la F&eultë de Montpellier.

Aux élections de 188). M. Amagat fut élu député de l'arrondissement de Saint-Flour comme candidat de l'Extrême Gauche. Réélu le 4 octobre 1835, comme républicain indépendant, il ne cessa depuis cette époque de voter constamment avec la Droite. Il avait été de nouveau nommé aux dernières élections générales comme candidat soutenu par l'Opposition boulangeo-monarchique.

M. Amagat laisse un certain nombre d'ouvrages médicaux.

On a incinéré aujourd'hui, au Pèrc-Lachaise, le corps de M. Auguste Joltrois, ancien chef de bureau au ministère de l'agriculture et du commerce, membre de la. Société des auteurs dramatiques, chevalier de la Lëgion-d'Honneur. décédé jeudi dernier.

On annonce la mort à Hanovre de M. Kestner, le directeur du musée de la ville.

M. Kestner était le parent de M' Floquet. M. Van Huhek, ancien ministre de l'instruction publique dans le ministère libéral, est mort a Bruxelles, le 5 juillet.

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3/ ? B'' D~OC~y, ~2, ~0!< ~oc/MCAo«c!)-<, fa~t's. Depuis de nombreuses années, j'étais, comme on dit TUtgairement, :CM)'<! COM!M~ ?? po<' Je viens de faire usage de deuxboltosdevoU-e PAP)!f! AHTtCATARRHAL à5 fr. et j'entends très bien maintenant. Je voudrais faire coNnaîtrp votre nom dans ton t l'univers. DERMC.


BUREAU CENTRAI MËTËOROLOGIQUE ~t 5 j~

La baisse du baromètre est générale sur tout le continent; elle atteint ~gur les Pays-Bas, où s'est transporté le centre de la dépression signalée hier à l'entrée de la Manche. Une légère hausse commence à se iaire sentir en Irlande. Les vents ont pris de la force du Nord sur les Iles-Britanniques, ils rainent également le Nord en Bretagne et sur le Cotentin où ils sont violens; ils restent orientés d'entre Sud et Ouest sur la Manche et l'Océan et sont assez forts. Des pluies abondantes sont encore tombées en France, excepté dans le Midi; on en signale également eur les Iles-Britanniques et la Baltique. La température baisse do nouveau sur tout i ouest de l'Europe. Ce matin le thermomètre marquait au Pie du Midi, 7" au Puy de Dôme 11" à Oxo, 1S" à Wisby, Rochefort, ~~<' & Perpignan et 29" à Biskra.

En France, le temps va rester frais. Hier, a. Pans, temps couvert, pluie par intervalles. Maximum, 16°S minimum, 13"9.

La dépression des Pays-Bas se déplace lentement vers l'Est; le 'b~-omëtre remonte sur l'Irlande et en Irlande. Les vents du Nord persistent sur nos côtes, Us sont encore très torts vers le Cetc'~in.

En France, ~gg pluies et des grains orageux .-um proo~eg avec température assez basse. ~M~0?t particulière <M: pM*

Manche. Mer agitée à Dunkerque, CaJAis, Boulogne, le Havre, et très grosse à 'herbourg.

Océan. Mer agitée à Brest et à Lorient. Méditerranée. Mer houleuse à Marseille, agitée à Sicié, calme a Nice.

Hier, à minuit, le thermomètre centigrade do l'ingénieur Chevallier (Pont-Neuf) marquait tS degrés 3/10 au-dessus de zéro.

Aujourd'hui, à six heures du matin, 14 degrés 2/10 au-dessus de zéro.

A midi. 13 degrés 3/10 au-dessus do zéro. A deux heures, 14 degrés 2/10 au-dessus de zéro.

Hauteur barométrique à midi, 747"6. ~THÉÂTRES ET CONCERTS Vendredi a eu lieu, au Conservatoire, le concours de solfège des élèves chanteurs. Premières médailles: MM. Bernard et Artus, élevés de M. IIeyberger.

Deuxième médaille M. Berton, élève de M. Danhauser.

Troisièmes médailles MM. David, élève de M. Heyberger, et Tisseyre, élève de M. Danhauser.

Elèves femmes, 2B concurrentes.

Premières médailles M"M E. Boyer, élève de M. Mouztn, et Crehange, élève de M. Mangin. Deuxièmes médailles M"<=s Clairville, élève de M. Mouzin, et Cholain, élève de M. Mangin. rroisiemes médailles M"es Miche!, élève de M. Mangin, et Giovanetty, élève de M. Mouzin. On a récemment annoncé que, lors de la reprise de f~tMOMM'MM- aux Menus-Plaisirs en septembre, le rô)c de Coupeau serait tenu par M. Mevisto. Complétons ces renseignemens en disant que Gervaise sera interprétée par M"° Renée Coge, et Virginie, par M"" Sylviac. Quant au couple LonHeux, M. Dercmbourg a engagé

les deux créateurs, Mme Derouet et M. Leriehe.

Le rôle de M'"o Boche est dévolu à M°'" France. SENSEt&NEMENS OOMMEROtAUX M&RCmÈ DE PAR'S (CM)TCRE 6 H. SO!R).

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LeHavre.IoSjumet.l2h.

Cft/iM disponibles. Calmes. On a vendu 80 !=. SH.nt.os, non laves, ordinaire, à 99 fr. les 50 kilog.

Co~o~M disponibles. Soutenus. On a vendu '!M b. Louisiane, à 73 fr. les 50 kilog.

&KMa!<MM; disponible. On cote Wilcox, 41.SO tesSOkilog.

jC<t!MM à terme. Soutenues. Ventes. 1,000 b. On cote Courant, 166 Ir. août. i66 fr. septombM. 166 fr.SO; octobre, i6'? fr. no.vembrf;C7 fr. décembre, 16'! fr. janvier. t63&fevriM.t63fr. mars, 163 fr. avrit, 103 fr. mai, 163 fr.

Le Havre, le S juiilet (clôture).

Cc~c~M a. terme. A peine soutenus. Ventes, -t,-i0(n~

Ce/M a. terme. A peine soutenus. Ventes, 16,000s.

S MNTES ET ACTtONS p p. p. r, Pr6c6- S S Précé- OBLIGATIONS DE CHEIIIINS DE FER Prëcé- n OBLIGATIONS DIVEROX% Prëcë-

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40 BANQUE DE PARIS ~ept. 825 825 835 30.. 1816. Id. 531.. 5J2.. ,i:; Gr,"de-Ceinture avril 90. 436 435 50 /4010 Ii' il ~O 97 9-:

40..BAKfQUEDEpAMS.tcpt. 825. 825 S?5. 1886.15mars90. 90. 40575 75 466..2 Litte-Bëthuue.id. id. 422.AnpIaisCcMo)id~!3/4C/0.6jui).tO. ÎO. 97.. 97.. 50f)fr.,toutpayé.–joutss.]ui)).1890.<tme 820. 823,5 840. ditol/4. id. 90. 101.. 10175.5 LvonSO/0 .id. Id. 434.. 434..Betge30/01E73.nov.89. 89. 98. 4. cOMPTO!RNAT!0!fAt.D'ESCONPTE.)cpt. 620. 62250 620.. 250 Bonsdo)iquidationVitle.ZOavri)90. 530.. 530.. j Bourbonnais.ianvSO. 43950 43025 AatricbeSC/OsrMtK.janv.SO. 7650 7650 )Ot5CRED.FOM.D'At.GERtE250f.p.-J.juiI).!cpt. 400. Viite de Marseille. 31 jan-v. 90. 40250 40250 Daunhinë Jtd 43025 432 50 DomeniataaU'An&ioht. mars 90. 328.. 328.. 62 CREDtT FOXCMR DE FRANCE.(cpt.)245.)247 50)275. Vi)Ie de Bordeaux.nov. 89. 108.. 106 ..<j Genève 1855.d 43050 .Hon~oia 4 0/0.janv. 60. 500&toutpayé.–Jouiss.jutt).90..<tme!24375)245..1240 ..1240.. )270. VilIedeLiUel860.avril90. 109.. DO. MéditcrranëeSO/O. M 43050 430..EgypteDtur&-S&nieh.15août69. 430.. 431.. 15..BA?.<)UED-ESCo.)!fTEDErAms (opt. 51250 515 52250 1863.janv.90. 125.. 12975 S paris-Lyon-Méditerr.,fusionanc.td: 430.. 4~50 tMig.tioMdaohemiatd.fer.id. 5[250 510..

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50 ALLU~ITIETTES e,00 fr. avril J. nov. 89. 1 ept. 5-~ 2, 572 50 5-~ 0 2r;O Bons algériens. 58.. 56 50 Asturies, série A. Id. 40b 401 PhéniX «PSZBOI .1 6-13 65 'II

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55..OHMBUSDEFAMS.-Jomss,ja.U.90..cpt.))65 .1)8250)2)0: OuestAtgérien.juiU.90. 580.. 58250 portu~~O/0 d S62" M~ ~a~T c.N M~e.a

35..VOtTURESAPAR!S.-Jouiss.ju.H.90.cpt. 6SS75 685.. 72o. Eaux(C'générale). id. 1362 50 1375..Sara~~ 3 ~"l-hvnot~~ 3M" 382 ?R!HES HHMMBAMT FiHMOC~&tH '1

35 VOITURES A PARIS.- Jouiss. juill. 90.. ept. 688 '5 685 72b Eaux (CI générale) id. 1362 50 13-5 Saragosse 3 0/0, 11, lj3,potlièque id. 381 382 9 à

30..HETAUX500fr.t.p.-Jouis.jany.89..cpt. 5550 5375 55. pouri'étranger.aoûtS9. 36250 .Cord~~éviii' ~P°" 'go~ .dtSO t)42& "t47) 92..à 9205

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25..IELEPHO~ES,t.p.–Jouiss.juii)etSO..cpt. 445. 445.. 47250 2650 Gazcentrai.8av!it90.1160 OEL)f-AT«~s ntVERSES tl/2'isM'd650 ..a .&

4..AUTR!CHE40/Oor.-Jouiss.avril90.cpt. 9510 9550 9550 5o Gazgénéra).juitt.90. 380.. 3~5.. Mt.UGA'HUXSDtYhRSES tt/~iHM.M~ à 4..BOX<;RO)[S40/Oor.–Jouiss.juilt.90..cpt. 89. 8860 9045 185 Gaz3eMarsei)Ie.av)'i)89.)2t0..12)5..Tram\va\'s(C'céneraIcdet60/0 ianv 90 505 505 !ts!ien50/0"dtSO 9370 "430à ~20 ..EGYPTE.tcpt. 485.. 4862548)754847548375 GazdeMadrid.jui)).90. 48)2548!25~i~o)bnih6~/0 ~9 550" ~0"cSditfca&dtMi26875MM5. a.

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148. 3ANQUEt)ESPAYSAUTR!CHtENfB.iopt. 50750 5)0.. 50625 375 Le Printemps. 30 mai 89. 49625500.B.ri''so/0"ian~'0 5~2" 524"')f)~A~r.dMt 207r8&S073/8 2067/)6M069'I6

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5G[)h-.259f!payé.-Jouiss.juiU.lS90.ttme 580. 589 60)25 2)2h 2~ -Partsdefondateurs.id. 91720 I: doGa~dSO'O "loo 365 'pi~M" 43)2à4741'2 473i-2a47412

lioo fr. 250 f. Payé. Jouiss.juill. 1890. ~tine ~80 580 601 251 21 2,~ Parts de fondateurs id. 917 20 tic Ganà 5 010 avril PO. ~65 5 ,-calone 4~3 1,2à474 1,2 413 l@2 à 474 1 2

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a juillet, soir.

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Le marché aux cafés à terme sera fermé lundi prochain 7 juillet toute la journée. Pour les autres articles, le marché fermera a midi, à l'occasion des régates.

Magdebourg, le 5 juillet.

~M~M~M.– sans aa'aires. Allemands 88", sur juillet, 12.3H; sur octobre, 11.97. Londres, le 4 juillet, soir.

E~M~M ~MM. Le catalogue comprenait aujourd'hui 10,721 balles, dont 3,432 de la Nouvelle-Galles du Sud, 2t de Queensland, 1,734 de Victoria, 1,497 de la Nouvelle-Zélande, 2.S43 de Tasmanie, 456 du sud de l'Australie, 408 du Cap, 630 de Natal.

Les bonnes dispositions des acheteurs qui s'étaient manifestées pendant ces derniers jours continuent, et les good ~reasy mérinos et la plupart des seonreds sont plus fermes quoiqu'il n'y ait pas de hausse à coter. Les laines de moyenne qualité et les cro&sbreds sont soutenus. Les qualités inférieures sont faibles, les laines du Cap sans changement,.

MÉTACx.–jMtMK. Calme. Comptant, 93 <61/4; & 3 mois, 94 '6~/4; Australie, 93 !8; en lingots, 97 <6 1/2.

Cw:M'<. Soutenu. Comptant, 68 1/8 à 3 mois, S8 7/8: best selected, 65 £ 1/2; fortes plaques, 71.6 english tough, 63 1/2. J°/OM&. Lourd. Espagnol, 13 .6 1/8 anglais, 13 -6 1/4.

~!NC. Calme. Marques ordinaires, 22 £ 3/4 marques spéciales, 23

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.~M~MKOMM. 7<i à 75 ~S.

Londres, le 5 juillet.

Pluie.

.S~. Très fermes.

SKC)'M. Bruts, lourds de betteraves, soutenus on cote Allemands 88°, sur juillet. 12/4 1/2; sur octobre-décembre, 12 shil. raftinés, fermes, bonne demande ,en pains, calmes; cristallisés, calmes, mais soutenus. Liverpool, le 5 juillet (clôture).

Cc~oMt. Vendes, 6,000 b. Importations. 2,000 b.

Marché plus calme.

RIo-Janeiro, le 4 juillet,

Ca/ Marche calme.

Recettes, 7,000 s.

Santos, le 4 juillet.

C<t/i~. Marché calme. ·

Recettes, 4,000 s.

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M. Baradel, 40 ans, rue Monge, 102.

M. Martignoli, 49 ans, rue Gay-Lussac, 5. Mme Blard, 63 ans, rue de Sèvres, 123. Mme v. Reinvillier, 72 ans, égl. N.-D.-d.-Champs. Mme Régnier, 44 ans, rue Casimir-Perier, H. M. Communal, 84 ans, rue de l'Exposition, 7. Mlle Lambert, 21 ans, rue de Berne, 37. Mme Delahaye, 34 ans, rue des Mathurins, 43. Mme v. Osmond, 73 ans. boul. de Courcelles, 83. M. Wattia, 28 ans, église de la Trinité. Mme Basset, 25 ans, rue Louis-Blanc, 40. Mme Mouton, 29 ans, rue Lafayette, 204. Mme Wagner, 28 ans, av. Parmentier, 42. M. Malfériol, 39 ans, boui. Diderot, 76. M. Guérin, 83 ans. avenue d'Orléans, tu. Mme Maignan, 75 ans, rue Lakana), 2~. M. Rotschild, 50 ans, rue Crevaux, 9.

M. Simon, 26 a~s, rue d'Auteui), 12.

MmeMontardon, 21 ans, rue Gustave-Courbet, 3. Mme Breton, 45 ans, rue des BatignoIIes, 73. M. Maloubier, 29 ans, rue Bridaine, Î6. Mme v. Lambert, :.9 ans, rue Cardinet, 132. Mme v. Gillet, 75 ans, boul. Pereire, 247. Mme v. Honry, 72 ans, boul. de CUchy, t3(j. M. Josselme, 58 ans, rue de Belleville.

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MENCs-pjLAtsms. 8 h. 1/2. La Mascotte. CHATEAU D'EAu. 8 h. Roland à Roncevaux. HtppOBMME. Jeanne d'Arc.

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Billets ~M~' et f~~OM)' <{ ~)'~ )'~M; La Compagnie voulant faciliter les voyages sur son réseau à l'occasion de la Fête nationale du M Juillet, a décidé que les billets d'aller et retour à prix réduits qui seront délivrés du 5 au t6 juillet seront tous indistinctement valables pour le retour jusqu'aux derniers trains de la journée du 18 juillet.

La durée de validité Bxëe ci-dessus pourra ôtre prolongée à deux reprises et de moitié (les fractions de jour comptant pour un jour) moyennant le payement d'un supplément égal à 10 0/0 du prix des billets.

Les billets d'aller et retour de ou pour Paris, Lyon et Marseille conserveront, bien entendu, leur durée normale de validité lorsqu'elle sera supérieure a celle lixée ci-dessus.

(mm M m, MB Tmiu d<' p!mtsh de PASMS A CS TTE~BE A l'occasion des fêtes d'Ostende, la Compagnie du Nord mettra en marche de Paris à Ostende, un train dé plaisir (2° et 3" classe) à marche rapide et à prix réduits.

Départ de Paris, le 12 juillet, à 11 h. du soir; arrivée à Ostende, le 13 juillet, à 7 h. 46 du matin.

Départ d'Ostende, le H juillet, à 10 h. du soir; arrivée à Paris, le 1S juillet, à 5 h. 50 du matin. Prix des places (aller et retour) 2" classe, 28 fr. 85 3" classe, 20 fr. ON..

POTASSE CAUSTEQUE Un importateur anglais demande l'adresse d'un fabricant en France. S'adresser G. P. c/o, T. B Browne'sAdvertisingOfuces,163,Queen-VictoriaStreet, London. E. C. <! ~fMdemt'<!5<O~Of.p''ext< aSTc prospère g' vi~ ville Nord. Mx avan<ag'es.LabR(,l,r.BaiIlif. cessions de fonde

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Locations

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BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE~

's,4.~

Cette Revue, parvenue & M 93' année, paraK <o commencement de chaque mois par Mvra!sons de tM page:, bien imprimées, sur bon papier. Par SM articles de fond, par ses nombrea:ez chronique!. de PMft, d'!ta)ie, d'AI!emagne, d'Angleterre, de Rnisie, d< Suissa, des sciences appMquée:, politique, etie tient régulièrement ses tecteura aa courant de tonte! ~es manifestation: icteitectue!!e!, Uttéraire!, Mtistiqne<, Mciatee, du monde civilisé. A coté d'artictea mr te* principale! question! du jour, chaque tiwaison renferme~ âne ou plusieurs œuvres d'imagination, des études MteBraïres et scientinqaes, des récits de voyages, dett biographies, etc. Comme la Revue peot M placer entre tontes les mains, ~race au soin mb 4 en exc!ure tout ce qui ne pourrait être tu par la jeunesse, elle est devenue dans beaucoup de familles une grande ressource eU'amie de la maison. Depuis* vingt ans, enparticaMer, e!Ie n'a cessé de voir croître le nombre de ses abonnés. EMe est expédiée maintenant dans t<HM tes pays du monde. ~On t'abonne à.ParIs chez Ffrmtn-Didot & C~ 56, me Jacob, et chez les principaux Mbraires en tout pays~ Prix de l'abonnement Ue an, 25 fr. Six mois, H fr. Une Hvraiscn, &. 50~

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BULL-ETtN F!NANC!ER Samedi S juUIet.

La Bourse est très calme, les a flaires sont à peu près nulles. Les marchés étrangers ne nous donnent aucune indication. La tendance est plutôt lourde en généra), sauf sur ta Rente qui dépasse dès )e début te cours do 91 fr., pour toucher 91 fr. 25 c. au plus haut et c!6 turerà9!fr.20c.

On recommence à parler de l'emprunt. Bien des gens prétendent qu'il aura lieu avant la 6n du mois, quoique le gouvernement ait annoncé son intention de Be le faire qu'après les vacances. Les dispositions du gouvernement, dit-on, soct sujettes à changer et d'ailleurs, si le ministre des finance adé.claré formellement au syndic des agens de change que l'emprunt ne se ferait pas en juillet, cela ne prouve nullement qu'il ne se fera pas dans les premiers jours d'août.

Les l''onds étrangers sont calmes. L'Italien, qui détachait aujourd'hui son coupon de 2 fr. 17 c., finit à 93 fr. 45 c., soit à peu près~ aumemecoursqu'hier.. L'Espagnol ne varie guère a 75 1/4 ex-cou-: pon. Les dépêches d'Espagne ne signalent pasi encore la 8n de la crise ministérielle; en revanche, le choléra fait des progrès.

Les Fonds ottomans sont lourds. Le 4 0/0 turc faiblit à 18 fr. 35 c. La Banque ottomane se tient a 580 fr., après avoir détaché un coupon de 12 fr. 50 c.

Le Crédit foncier est très ferme a 1,240 fr., ex-coupon de 32 fr. La Banque de Paris, dont' le coupon est de 18 fr.' 60 c., se tient à 821 fr. Le Lyonnais ne varie pas.

Le Suez est à 2,311 fr., ce qui, avec le coupon de 53 fr. 16 c., correspond à peu près au cours d'hier.

Escompte hors banque, 2 3/{.

Chèque sur Londres, 25.20.

Londres. Consolidés, 96 9/16; Egypte., 95 7/16; Turc, 18 fr. 20 c; Banque ottomane, 131/8; Extérieure, 75; Rio, 23 5/!6; de Beers. 17 7/8; Italien. 92 3/4. j

Berlin. Crédit, t65 1/2; Disconto. 221 )/8 ;l Roubles, 235 1/2; Hongrois, 89 i/4 Italien, 94 1/4.

Buenos-Ayres. Or, 267,

ÏKFORMATMKS Ftf.ANCtÈBM.

Voici la répartition de la souscription aux Obligations des chemins de fer andalous I.es demandes pour 1 et 2 Obligations sont servies intégralement.

Les souscriptions de

3 a 4 obligations reçoivent 3 obligations; 5 à !0 reçoivent 4 Obligations

U & 30 reçoivent 5 Obligations

3tà50recoivent60b!igations. i

Au delà, il est attribué 12 Obligations pour tOO. Le versement complémentaire do 67 fr. SO c. par titre attribué doit être effectué au plus tard le 10 juillet. l~

Les souscripteurs qui se libéreront d'ici au 10 juiMet auront à payr seulement 3tC fr. 25 c.