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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1882-11-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 15 novembre 1882

Description : 1882/11/15.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4620617

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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i~Atà~ I 1

jrAJKtN

MARDI i4 NO~EM~M~

Hier, à la Chambre des Communes, l'Opposition a encore une fois essayé d'obtenir du premier ministre quelques éclaircissemens sur les affaires d'Egypte. 'Tous les efforts de sir Henry Wolff, de sir Stanbrd Northcote et de M. Bourke n'ont pu arracher à M. Gladxtone les secrets de la politique anglaise. Ce n'est pas que le chef du Cabinet ait été avare de paroles; bien au contraire, il a semblé tout disposé à ne pas marchander les explications mais, on sait que si l'éminent homme d'Etat est sans rival quand il s'agit d'exposer avec clarté les questions sur lesquelles il veut faire la lumière, il est également passé maître dans l'art d'embrouiller les questions les plus simples, lorsqu'il juge à propos de dissimuler a ses adversaires les projets de son gouvernement.

Serré de près par sir Henry WolS, qui voulait obtenir des renseignemens précis sur le caractère de la mission confiée à lord DuSerin, le premier ministre s'est contenté de répondre que ce diplomate était chargé de conclure des arrangemens, destinés a rétablir en Egypte l'ordre et la sécurité. Puis, comme s'il craignait d'être allé trop loin en faisant ces révélations, qui n'étaient pas cependant bien compromettantes, il s'est empressé de les atténuer. Il a eu soin d'insister 'sur la possibilité de modifier, dans la suite, les conventions qui pourront être arrêtées entre le gouvernement du Khédive et le représentant de la reine Victoria. Le chef du Cabinet n'a pas été moins réservé dans ses déclarations sur les institutions représentatives qu'il serait question de donner au peuple égyptien. Au lieu de s'expliquer d'une manière précise, il s'en est référé & ses anciens discours, et, comme en pareille matière les harangues ministérielles ont été quelque peu eontradictoires, nous avons lieu de douter qu'une pareille réponse soit de nature a satisfaire les chefs de l'Opposi- tion. Au reste, M. Gladstone a fait com- prendre à la Chambre que le gouvernement n'avait pas encore pris de parti dé6- nitif au sujet des institutions représentatives qui pourraient être établies en Egypte. Ce sera seulement après avoir résolu cette question que nous devrons, a-t-il dit, examiner si les arrangemens intervenus entre lord DuSerin et le Khédive devront être soumis à la sanction de la Porte seule ou & l'assentiment du concert européen.

Même discrétion, même réserve à propos du procès d'Arabi. On sait que nos voisins ne peuvent se défendre de quelques scrupules au sujet de la conduite du Cabinet Gladstone à l'égard de l'ancien dictateur. Ce sont les troupes anglaises qui ont gagné la bataille de Tel-el-Kebir et c'est entre les mains des autorités anglaises que le chef de l'armée vaincue a remis son épée. Etait-il bien conforme au droit des gens de livrer aux vengeances de son ancien souverain un homme que Tewfik pouvait à bon droit considérer comme un rebelle, mais qui, aux yeux du gouvernement britannique, ne pouvait être qu'un prisonnier de guerre? Lorsque cette question a été soulevée, pour la première fois, à la Chambre des Communes, un orateur a cité comme un précédent décisif l'exemple du maréchal Ney. C'était assurément faire beaucoup d'honneur au vaincu de Tel-el-Kebir, que de le comparer au brave des braves, mais une pareille assimilation ne pouvait, dans au-

MmETMM~RmMSMBA'fS pu It NOVEMBRE 1882.

EN V!LLÉGtATURE

Thérèse, demeurée seule, se remit au coin du foyer. Sa main s'ouvrit, la lettre tomba sur le tapis, elle la regardait avec une terreur indicible. De qui lui venaitil, ce pli froissé au papier j~uni ? Etait-ce d'un mort ? En dépit de ce qu'avait dit cette iemme, oublieuse et sèche, qui venait de sortir, en dépit de toute vraisemblance, en dépit de la raison, n'était-ce pas plutôt un vivant?.

Pourquoi, dans ce jour terrible dont toutes les images se levaient devant elle, Christian lui ayant écrit, aurait-il mis ce billet dans la poche de son habit de ~Otf !e JoKfM~ <~M Débats des 3i octobre, < 3, t, 7, 8 i0, et novembre.

cun cas, être admise. Ce n'est pas aux Anglais que le maréchal s'est rendu, il a été arrêté en France après le rétablissement de la paix par un trop zélé fonctionnaire du gouvernement de la Restauration, et le Cabinet de Saint-James n'a pas jugé àpropos d'invoquer les argumens, assez contestables du reste, que pouvait lui fournir la capitulation de Paris pour intervenir dans le procès jugé par la Chambre des Pairs. Il n'existe rien de semblable dans la' situation d'Arabi. C'est entre les mains des Anglais qu'il est tombé, et c'est par un ordre formel du gouvernement de la reine qu'il a été livré au Khédive. Nous reteonnaissons bien volontiers que les raisons les plus sérieuses ne feraient pas défaut pour justifier la conduite du Cabinet britannique, mais, on comprend que d'assez graves scrupules puissent se produire, et la question serait digne d'être discutée à fond dans le Parlement. Ici, encore, M. Gladstone a gardé le silence, et il a pris prétexte de l'intérêt même d'Arabi pour éluder le débat il a cru cependant nécessaire de promettre que l'ancien chef de la révolution égyptienne ne serait pas exécuté sans l'assentiment du gouvernement anglais. On comprend sans peine que lord Randolph Churchill ait protesté contre Fin- suffisance des déclarations ministérielles et que. sir Stanord Northcote lui-même, en général si modéré dans ses attaques contre le ministère, n'ait pas dissimulé un très vif mécontentement. Toutefois l'extrême circonspection dont a fait preuve le ministre est, au demeurant, assez facile à expliquer. Nous ne savons si l'œuvre entreprise par lord Dunerin est plus ou moins avancée, mais il est hors de doute que des négociations très actives sont en ce moment poursuivies par la~diplomatie anglaise a Paris et à Constantinople. Si prudentes qu'aient été les déclarations du chef du Cabinet britannique, il a laissé échapper quelques paroles qui doivent inspirer au gouvernement français une extrême vigilance. Il est permis, en effet, de conclure d'un passage de son discours qu'il préférerait s'entendre directement avec la Turquie et avec la France, mais il n'a pas laissé ignorer que, dans le cas où cette tentative 'échouerait, il s'adresserait au concert européen. Or, on sait quelle est la grande puissance qu'on a coutume, dans les affaires d'Egypte, de désigner par cette dernière expression. BOURSE DE PAMS

CMtare le 13. ta 14. HAUSSE. BAM8E.

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Extérieure 4 0/0. 627/8.

Rio-Tinto. 602 fr. 50, 606 fr. 25, 608 fr. Turc. tl fr. 90, 82 t/2.

BMiqut ottomane.. 755 fr., 7S4 fr. 37, 757 fr. 50, 753 fr. 12.

Retiennes < 0/0.. 348 fr. t2,348 fr. 75,347 fr. 50. Panama. 476 fr. 25, 4M &. 478 fr. 75. Phénix espagnol. M8fr.75.

chasse, puisqu'ils ne s'étaient pas revus depuis la surprise de la veille, puisqu'il n'était pas entendu qu'ils dussent se rencontrer au retour ? q

S'il l'avait pourtant préparé, ce billet, pour essayer de le lui remettre le soir, voilà ce qui avait dû arriver. Le garde Langerot, averti par un domestique du château que M. Christian Dérivas venait de recevoir une grosse somme, l'avait épié, tué, dépouillé. Le misérable avait gardé ce papier avec les bijoux et l'argent de sa victime jusqu'au jour où, sans doute agité de remords, il s'était décidé à se faire justice. Alors il avait eu l'envie de causer au moins un peu de bien après avoir fait tant de mal, et, pensant que la lettre pouvait compromettre ou perdre une personne à laquelle il n'avait aucune raison d'en vouloir, il la lui avait renvoyée. Il aurait aussi bien pu la détruire, mais peut-être s'était-il plu à faire voir qu'il n'était pas incapable d'une action honnête.

Et cependant comment croire cela d'un scélérat si abominable qui avait égorgé. sans pitié un homme sans défense?. Car Thérèse n'avait que trop avidement retenu tout ce que M*" de Fontaine-Bréhan venait de lui dire. Quand on avait découvert le fusil, les deux canons en étaient chargés. Christian ne s'était donc pas défendu.

Et s'il avait été surpris, comment aurait-il pu se défendre ?.

Ah! Christian était mort, bien mort Et elle, quel deuil étrange avait-elle mené de celui qm raimMt si fort et si unique-

.MMgMpMejpiftwée.

(SMTiM télégraphique de l'agonM Havat.) Berlin, le 14 novembre.

L'empereur d'Allemagne a ouvert, aujourd'hui la session du Landtag prussien. On remarquait parmi Jes assistans le prince impérial, les princes Guillaume, Frédéric-Charles, Léopold et Albert de Prusse.

Dans le discours de l'empereur il est dit que l'éian donné par la législation de l'Empire à l'industrie et les bonnes récoltes que le pays a eues, donnent lieu d'espérer que le bien-être de toutes les classes de la population continuera de se développer.

On constate toujours, ajoute l'empereur, une disproportion entre les besoins et les ressources de l'Etat, par suite du rejet de la plupart des projets du gouvernement tendant a créer de nouveaux impôts indirects dans l'empire.

H faudra aussi se procurer des ressources extraordinaires pour le budget de l'année prochaine.

Un projet d'emprunt sera présenté en même temps que le budget.

Le gouvernement s'efforcera d'obtenir, pour~ des,projets de loi spéciaux, tendant a diminuer les dépenses scolaires des communes et à améliorer le traitement des fonctionnaires, l'assentiment des Chambres, qu'il n'a pu obtenir pour le projet de loi concernant l'emploi des excédons.

Il faut diminuer sans retard les charges que l'impôt de classe fait peser sur les classes les plus pauvres de la population. Le gouvernement présentera donc un projet de loi supprimant immédiatement et complètement les quatre catégories inférieures de l'impôt de classe.

Dans le mèice projet le gouvernement proposera des mesures tendant à compenser provisoirement cette diminution de recettes. Les Chambres seront également saisies d'un projet de loi ayant pour but la construction d'une nouveUe série de chemins de fer importans, destinés à relier différentes parties du pays.

Le projet tendant à construire un canal pour relier les grands cours d'eau de la partie occidentale du royaume sera de nouveau soumis à l'approbation du Landtag. La gouvernement présentera également un projet de loi qui tend à simplifier l'organisation de l'administration, et qui vous permettra d'achever la réforme commencée et de l'étendre à tout le pays.

Vous serez, en outre, saisis d'un projet ayant pour but de rendre plus douces les formes de la procédure relative aux expropriations foncières.

Le rétablissement des relations diplomatiques avec la Curie romaine, dit plus loin l'empereur, a favorisé la consolidation de nos rapports amicaux avec le chef de l'Eglise catholique.

Le souverain allemand exprime ensuite l'espoir que les sentimens pacifiques que le gouvernement ne cessera pas de manifester exerceront aussi & l'avenir une influence favorable sur la situation politico-ecclésiastique.

H dit, en outre, que le gouvernement continuera, en se basant sur les lois existantes, de tenir compte des besoins de la population catholique, qui sont compatibles avec les intérêts généraux do l'Etat.

Le discours se termine ainsi

a Les relations de l'Allemagne avec toutes les puissances étrangères donnent lieu de penser que les bienfaits de la paix sont assurés. ))

Berlin, le 14 novembre.

La Chambre des Seigneurs a réélu son ancien bureau, composé du duc de Ratibor, du comte Arnim et du professeur Beseler. La Chambre des Députés élira son bureau jeudi.

Londres, le 14 novembre.

Une dépêche, adressée de Constantinople au .D<M~y JViMM, annonce que M. de Nelidon aurait demandé à la Porte satisfaction pour l'insulte faite à M. Kléber, consul général russe à Philippopoli.

On assure, d'autre part, qu'Aleko Pacha serait décidé à démissionner si M. Ktéber n'était pas rappelé immédiatement.

Le 2'MMM publie une lettre d'Arabi protestant contre l'arrestation d'un certain nombre de Notables; les ulémas et les cadis ayant déclaré, dit l'ancien dictateur, que la guerre était conforme aux lois de Dieu et des hommes, ainsi qu'à un décret solennel du Conseil des ministres, reunis sous la présidence du Khédive.

Arabi se plaint également dans sa protestation que l'on prive les Egyptiens de tout

ment Quel prompt oubli autour de cette jeunesse si cruellement éteinte On ne l'avait pas encore descendu dans son dernier lit, il n'était pas au tombeau que déjà elle retournait aux bras d'un autre. Elle n'en pouvait même avoir de remordt à combattre, aucun reproche à se faire, puisque cet autre était son mari. Mais ce que Christian vivant n'avait jamais su, ce qu'il devait savoir à présent, puisque les Ames ont un regard clair sur ce monde, c'est que jamais elle n'avait véritablement aimé que l'autre, et qu'à lui, elle ne s'abandonnait à demi et ne se serait donnée peut-être que par un appétit trompé de tendresse, croyant que l'autre ne l'aimait pas. Ainsi, dans les dernières heures de sa vie si courte, il n'avait eu, le pauvre garçon, que l'ombre du bonheur.

S'il avait vécu il aurait eu peutêtre cette douleur de la perdre avant même qu'elle fût à lai. Jacques de Boisléac aurait revendiqué son bien. Maintenant, Thérèse savait comment elle eût toujours été empressée à le lui rendre 1

Cette dernière pensée la fit encore tressaillir il fallait cette occasion cruelle pour qu'elle ressentît pleinement la force du lien qui l'avait rattachée à ce mari dont elle s'était crue séparée. Il la tenait au cœur, il la tenait par l'être tout entier, ce lien de fer et de feu. Jacques avait été si bon

Mais si maintenant il savait que ce gage d'une erreur dont il reconnaissait avoir été cause, et qu'il avait eu portant à

emploi, et que toutes les places soient occupées par des étrangers.

Madrid, le 13 novembre, soir.

Le baptême de l'infante aura lieu samedi.

L'infante recevra le nom de Marie-Thérèse Isabelle et aura le pape Léon XIII pour parrain,

Le gouvernement, voulant laisser aux députés de Cuba et de Porto-Rico le temps de se rendre à Madrid, a décidé de ne convoquée les Certes que dans la première dizaine de décembre.

Rome, le 14 novembre.

M. Desprez est arrivé à Rome, pour présenter au Pape ses lettres de rappel. On croit qu'il attendra ici l'arrivée de son successeur, qui est annoncée pour le 2S novembre.

Bueharest, le 13 novembre.

M. Pierre Carp, député, est nommé ministre plénipotentiaire de Roumanie à Vienne, en remplacement de M. de Balatehano, qui est nommé à Rome.

Constantinople, le 14 novembre.

M. de Radowitz a remis aujourd'hui au Suttan, en audience solennelle, ses lettres de eréaace.

Le nouvel ambassadeur d'Allemagne a dit que, conformément à ses instructions, il emploierait tous ses efforts à développer et à resserrer les liens d'amitié existant si heureusement entre la Turquie et l'Allemagne il a ajouté qu'il ne saurait atteindre ce but sans la bienveillance du Sultan et le concours de la Porte.

Alexandrie, le 14 Novembre.

La commission sanitaire a reçu aujourd'hui un télégramme de l'inspecteur ottoman à la Mecque, annonçant que le choléra a disparu de cotte ville depuis le 4 novembre.

Avant la rentrée des Chambres, les députés de l'Extrême Gauche faisaient du bruit comme quatre; ils ne parlaient que d'attaquer M. Duclerc, de pourfendre M. Devès et de réduire en miettes le Cabinet du 7 août. Depuis la rentrée, les mêmes députés, qui sont bien une cinquantaine, font du bruit comme cinquante et, par un phénomène d'acoustique que nous renonçons à expliquer, ce bruit s'entend beaucoup moins. On attaque le budget des cuites on s'escrime contre le traitement des archevêques et des évêques, au besoin contre les archevêques eux-mêmes mais ce ne sont pas là les grandes luttes ni les interpellations retentissantes que nous annonçaient, il y a quinze jours, tous les journaux intransigeans.

L'interpellation par excellence, celle qui devait convaincre les ministres républicains d'avoir plagié l'empire et imité, comme on dit, ses plus détestables procédés, cette interpellation elle-même semble ajournée, et elle est remplacée par une enquête que fait en petit comité le groupe intransigeant de la Chambre. L'enquête a cet avantage sur l'interpellation de ne gaspiller que le temps de quelques douzaines de députés, au lieu de gaspiller le temps delà Chambre; mais elle rachète largement cet avantage par des inconvéniens qui ont été mille fois signalés et qui sont plus graves, s'il est possible, dans cette aS'aire pendante de Montceau-les-Mines que dans n'importe quelle autre.

Il est un certain nombre de députés qui ne parviendront jamais à comprendre que le pouvoir législatif n'est pas plus le pouvoir judiciaire qu'il n'est le pouvoir exécutif qui ne se sont jamais rendu compte que la séparation absolue entre ceux qui font les lois et ceux qui sont chargés de les appliquer était la garantie nécessaire de l'indépendance des uns et des autres; qui ne veulent pas voir que de pareilles confusions sont faites pour ruiner également l'autorité des législateurs et celle des juges.

pardonner, était là devant elle! Il faudrait détruire ce billet! Et, certes, il serait mieux de le jeter dans le foyer sans le lire.

Mais doit-on jamais faire un outrage aux morts ?. Et, ne pas le lire, ce serait cela! Ce serait déchirer la pauvre âme qui la regardait peut-être.

Un peu calmée et fortifiée par ces longues réflexions, M*" de Boisléac eut un geste de pitié douloureuse. Elle se baissa, prit la lettre sur le tapis et la lut d'un regard, car ce n'étaient que quelques lignes.

Alors elle sentit qu'un cri terrible allait lui échapper elle se Et un bâillon de ses deux mains sur ses lèvres, puis longtemps demeura glacée, inerte, sans pensées, comme sans vie. Tout à coup, se relevant, elle se traîna vers le cordon de la sonnette.

'Habillez-moi, dit-elle à sa femme de chambre qui accourut. Je veux sortir. J'irai chez M" de Lépinette, ma marraine.

Madame est toute froide, dit la fille. Toute froide? Cs n'est pas étonnant, j'ai peur. Oh vraiment peur!

C'est la faute de cette dame qui est entrée ici malgré tout le monde. Elle aura reparlé à Madame de cette triste affaire du château. Elle aura dit ce que j'ai su dès hier soir, en arrivant; mais je me suis bien gardée de le redire, moi. On connaît à présent l'assassin de M. Derivas.

On le connaît! Ah! oui, je sais, je sais. Voyons est-ce qu'on veut me ren-

C'est un spectacle qui nous était réservé que celui de représentans se transformant en juges d'instruction. Et quels juges d'instruction! Comme ils ont trouvé du premier coup le moyen d'être exactement informés! Comme ils ont simplifié la procédure C'est auprès de l'avocat des prévenus qu'ils se renseignent c'est à des journalistes de bonne volonté qu'ils demandent des révélations sur l'existence de la ~K~e MOM*<?, sur les menées anarchistes et sur le cléricalisme de M. Chagot, auquel on veut à toute force attribuer un rôle prépondérant dans l'affaire. Quel torrent de lumière vont projeter de pareilles dépositions

Si seulement cette enquête fantaisiste devait profiter aux mineurs qui attendent leur comparution devant la Cour d'assises, le mal serait moindre. Mais, comme on l'a fait remarquer fort à propos dans le groupe de la Chambre qui confine à l'Extrême-Gauche, l'audition du défenseur des accusés .risque d'être plus nuisible qu'utile aux accusés, et la Gauche radicale a renoncé fort sagement à leur porter ce préjudice.

Il y a, en enet, un préjudice porté aux prévenu?, comme à l'action publique et à la loi elle-même, dans ces enquêtes clandestines, auxquelles on procède avec des préoccupations politiques,' avec l'arrière-pensée de trouver le gouvernement en défaut. N'est-ce pas Bossuet qui a dit: « Le plus grand dérèglement de l'esa prit est de croire que les choH ses sont parce qu'on veut qu'elles a soient? )) Combien y en a-t-il parmi les députés de l'Extrême Gauche qui veulent que les mineurs de Montceaules-Mines soient innocens et le gouvernement coupable, au moins de craintes imaginaires ? Ce sont là de mauvaises dispositions pour arriver à la découverte de la vérité et les procédés d'information employés par les enquêteurs ne sont pas faits pour donner une grande valeur morale, à défaut d'influence légale. Il est fort bien de se séparer avec éclat des partisans de la dynamite et la presse républicaine modérée a été unanime à féliciter MM. Clemenceau et Maret de leur courageuse rupture avec les anarchistes. Il serait mieux encore de consommer une rupture plus difficile; il serait sage et politique de renoncer à cette tendresse instinctive que l'on éprouve pour tous les ennemis de l'ordre et que l'on ne perd pas une occasion de leur manifester. Que l'on demande l'abrogation de la loi du 23 mars 1872, c'est fort bien que l'on poursuive législativement la réduction de la prison préventive, c'estparfait; sur ce terrain, l'Ex trême Gauche peut rendre des services à la cause qu'elle défend. Elle se compromet elle-même et elle compromet ses cliens en se livrant à une enquête qui sera impuissante à troubler les vrais Juges, mais qui peut troubler et égarer l'opinion. EDSA.R ZEVORT.

La question n'est pas de savoir si le contrôle anglo-français sera maintenu dans son intégrité première ou s'il sera modiSé. L'ancien contrôle, qu'on a essayé de faire revivre, ne peut plus exister comme par le passé, et des changemens importans y seront introduits. Ce qu'on ne peut faire, c'est de l'abolir purement et simplement, sans tenir compte de nos droits. Aussi, quand on est venu nous dire que le contrôle venait d'être supprimé par un décret du Khédive, avonsnous accueilli ce bruit avec méEance le Khédive ne peut supprimer le contrôle ni le modifier qu'avec notre consentement.

dre folle?. Il l'aurait tué! Pourquoi?. 0 Dieu! "c'est horrible! Tué! Tué' Mais non 1. Il ne l'aurait pas volé Que Madame me pardonne Tué et volé. Mais, cela, Madame le savait déjà bien. Seigneur! voilà encore une fois que Madame veut s'évanouir.

Vous vous trompez, dit Thérèse en se redressant avec un sourire héroïque, je ne le veux pas. Allez dans ma chambre. Vous trouverez quelque part un ûacon de sels.

La fille courut encore. M*" de Boisléac se jeta vers la croisée et relut le billet: « Votre mari me provoque. Il veut un duel sans témoins, un duel étrange. La mort de l'un de nous deux passerait pour un crime dont ni l'un ni l'autre ne pourrait être accusé; je refuse. Il n'en tient compte et m'avertit d'être sur mes gardes. Si cette lettre vous est remise, c'est qu'il m'aura tué. Christian, a

IX.

La femme de chambre revenait avec le flacon:

Allons, dit-elle, je vois que Madame est mieux.

Vous voyez bien 6t Thérèse avec une ironie déchirante. Depuis combien de temps êtes-vous à mon service? Depuis mon mariage?. Oh! vous me connaissez Donnez-moi ces sels. Merci. Venez maintenant. Ne vous ai-je pas dit de m'habiller?. Vous ne vous hâtes guère.

II y a eu des engagemens pris par le gouvernement égyptien, et dont il doit tenir compte.

Cherif Pacha, dans sa récente circulaire car, s'il n'y a pas eu de décret abolissant le contrôle, il y a eu une circulaire demandant sa suppression, a. prétendu qu'il n'y avaitpas eu contrat conconclu avec le gouvernement égyptien, puisque le contrôle n'est même pas inscrit dans la loi de liquidation, et c'est une des raisons qu'il invoque pour justifier la suppression du contrôle. On pourrait toutefois rappeler au ministre des affaires étrangères du Khédive qu'il s'agit ici de conventions diplomatiques, et que le contrôle n'a pu s'établir en Egypte sans un échange de Notes qui, sans avoir la valeur d'un traité solennel, ne constituent pas moins un engagement écrit qui oblige au même titre toutes les parties. Ailleurs il déclare que l'abolition du contrôle ne saurait nuire en aucune manière aux intérêts des créanciers de la Dette. Qu'en sait-il? C'est bien d'eux qu'il s'agit, et Cherif Pacha croit-il- sincèrement que la France n'a d'autres intérêts ni d'autres droits à défendre en Egypte que ceux de ses créanciers ? Lorsque nos adversaires sont à bout d'argumens, ils répondent que le gouvernement égyptienestlibre après tout d'agir au mieux de ses intérêts. Il est de mode aujourd'hui de représenter le gouvernement égyptien comme un gouvernement indépendant qui vient de recouvrer sa liberté et qui peut en user librement. Nous ne chercherons pas à contester au gouvernement égyptien cette prétendue liberté dont il jouit. Le Khédive pourrait, seul, dire combien il a été indépendant depuis que l'amiral Seymour s'est emparé de lui pour le remettre aux mains de son collègue, le général Wolseley, qui, à son tour, l'a conué"-& M. Malet, auquel vient de se joindre, comme on sait, un autre tuteur lord Duferin. Nous voulons bien admettre que tous ces personnages n'ont exercé et n'exerceront aucune pression sur lui, et qu'il jouit, à l'heure qu'il est, de la plus complète indépendance. E&t-cc à dire qu'il puisse pour cela se soustraire aux engagemens qu'il a contractés vis-à-vis nous? D'ailleurs, ce n'est pas au Caire que la question sera définitivement tranchée. Des négociations sont engagées en ça moment entre les Cabinets de Paris et de Londres, et il est permis d'espérer qu'elles aboutiront à un résultat satisfaisant pour les deux pays. Les Anglais sont forcés de reconnaître eux-mêmes que quelque chose nous est dû mais, si nous avons droit à des compensations, nous demandons que ces compensations ne soient pa& mesquines, et, s'il faut dire ici toute notre pensée, nous préférons de beaucoup notre liberté d'action à un arrangement qui n'offrirait aucune garantie sérieuse aux intérêts considérables que nous avons en Egypte. H. GÂNEM.

En attendant que la Chambre des béputés lui ait taillé de la besogne, le Sé~at n'avait guère à mettre à son ordre du jour que la. proposition de loi de M. Dufaure sur le droit d'association. Mais la discussion en a être ajournée; les ministres de la justice et de l'intérieur ont, en effet, demandé à Être préalablement entendus par la commission. 11 est vrai que M. Fournier (du Cher) pour faire prendre patience à ses collègues, a déposé une interpellation <t sur des discours. contraires à la neutralité des écoles prononcés' par des délégués du ministre de l'instruction publique x. En l'absence de celui-ci, on est convenu de iixer la date de cette interpellation lors de la prochaine séance qui aura lieu. jeudi.

C'est que la peine que va prendre Madame est inutile. Madame voulait aller chez sa marraine M"" de Lépinette n'est pas à Paris.

Thérèse ne dit pas un mot.

Ainsi tout lui manquait & la fois. Les seules mains où elle pût remettre son cœur brisé n'étaient point là pour !e recevoir, M'" de Lépinette était absente. Laissez-moi seule Rt-elle, au bout d'un moment, d'une voix à peine distincte. Quand ?. de Boisléac rentrera. Car il allait rentrer. et, de tontes ses épouvantes, la pire était celle-ci le revoir

Quand Monsieur rentrera, reprit-elle, vous m'excuserez auprès de lui. Je ams trop souffrante, je ne dînerai pas. Monsieur vient de faire a.veftir qu'il dînerait à son Cercle, répondit la fille. Ah! priez-le donc de ne point entrer chez moi ce soir je veux dormir. Madame n'y songe pas. Ce n'est pas possible. Madame sait bien que Monsieur & envoyé, de Saint-Jean-de-Luz, l'ordre de; remettre son appartement en état. Les peintres y étaient encore hier, c'est inhabitable. D'ailleurs, tous les meubles. ont été enlevés, il n'y a plus que les qu&tre murs. Oh c'est l'affaire de deux jours r Thérèse se sentait mourir

Cest bien, murmsra.t-eUe, voua avee raison, j'oubliai~

~sS~ PAUL PSR&E~

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Peut-être sera-t-on curieux de savoir com ment la Chambre des Députés s'est tirée au jourd'hui du mauvais pas où elle s'était biej gratuitement fourvoyée dans sa précédent séance. Elle n'a pas hésité à se déjuger, e elle a bien fait, car il ne lui restait que c moyen héroïque de dénouer un pareil im hroglio.: par 309 voix contre 189, le chapi tro III (Cardinaux et évoques) a été arrêté, dan son ensemble, au chinre de 1,184,000 franc proposé par le gouvernement et la commis sion; si bien que les crédits partiels (Traite ment de l'archevêque de Paris, frais d'instal lation des évoques nouveaux, etc.), dont M. Ju les Roche avait arraché à ses collègues li réduction ou la suppression, se sont trouvé: purement et simplement rétablis. C'est cett< revanche du bon sens que nous appelioni hiar de tous nos vœux il est fâcheux toutefois qu'elle ait dû être obtenue au détri ment de la logique, et surtout de la dignité de l'Assemblée.

La bataille a recommencé sur le chapitre IV (Vicaires généraux, chapitres et clergé pa' roissial). Mais l'ardeur des combattans s'étai) singulièrement refroidie, et M. Jules Roche lui-même est resté tout d'abord sous sa tente, laissant le champ libre à M. Freppel; ce qui était, à vrai dire, la meilleure manière d'assurer le triomphe de son inévitable amendement. Mais M. l'évoque d'Angers a trompé l'attente de son adversaire c'est à peine s'il lui a décoché en passant un de ces traits sans force qui tombent au pied de la tribune, et tout de suite il est parti en guerre contre le gouvernement, coupable de vouloir retenir a dans certains cas le traitement des infortunés desservans, et contre la commission, qui prétend donner raison au gouvernement. Ce sont précisément ces cas qu'il importe de préciser, et M. Freppol n'en a garde il se contentera de poser en principe que l'Etat ne saurait pratiquer la moindre retenue sur le moindre traitement ecclésiastique sans commettre un acte arbitraire, itiégal. Contraire au Concordat, au droit publie français, et même aux prérogatives du Parlement seule, la loi a le droit d'édicterdespénalitéspécuniaires; c'estaSairo aux seuls tribunaux de veiller à. l'application de la loi.

Distinguons, si vous le vous le voulez bien, a répondu le ministre des cultes. D'abord, le Concordat ne s'occupe que des évoques et des curés; ce sont les articles organiques qui règlent le traitemeat des desservans, et, ce traitement, ils l'ont expressément attaché à la fonction et non à la personne. Il en résulte que, lorsqu'un desservant, qui n'est payé t par l'Etat que pour remplir un service publie, d'une nature spéciale, se met en révolte contre l'ordre do choses établi et se fait l'instrument des passions poli tiques, lorsqu'il sort en un mot du mandat pour lequel le traitement lui est accordé, le gouvernement a le droit de suspendre ou de supprimer ce traitement. Cette doctrine n'est pas nouvelle; elle a été soutenue sous la monarchie de Juillet par un jurisconsulte expert en la matière, M. Dupin Remarquez, disait en substance celui-ci, que voua ne pouvez destituer l'ecclésiastique, c'est-à-dire lui enlever un mandat qui n'est pas de l'ordre temporel et qu'il ne tient pas de vous, mais de son évoque seulement, si l'ecclésiastique cesse de remplir les conditions que vous avez mises à l'accomplissement de ce mandat, en y attachant une rétribution, ce que vous pouvez, ce que vous devez, c'est lui refuser vos subsides; c'est votre unique moyen d'action. n

<t Prenez la Soutane, alors) n s'est écrié M. Freppel. Et M. Fallières de riposter a Si B j'avais l'honnesr de porter la soutane de r l'évêque, je n'irais certainement pas me t mettre à la tête de mes prêtres pour les conduire à l'assaut des institutions du B pays je ne mettrais pas ma signature au x bas de mandemens tels que ceux qu'on a lue hier à cette tribune, et dont les auteurs mériteraient d'être traduits en police core reetionnelle, et y seraient certainement envoyés, si pareille contravention venait à se renouveler, s

Ce langage, net et vigoureux, a produit une très vive impression à toiles enseignes que te bouillant M. Granet s'est élancé à la tribune pourproposer qu'on fit immédiatement une application rétroactive à t'archeveque d'Aix, qui se signala, il n'y a pas bien longtemps, par une critique~plus qu'acerbe de la mesure prise par le gouvernement contre un cercle catholique du diocèse. Puis, M. Paul Bert, frappé de la distinction mise en lumière par le ministre des cultes, est venu proposer do modifier l'intitulé du chapitre en discussion, de façon à bien marquer cette différence entre les ecclésiastiques qui recoiventun traitementen vertu du Concordat, c'està-dire les curés, et ceux à qui l'Etat croit de- voir allouer des appointemens, dans un intérêtgénéral, c'est-à-dire les desservans. On dira donc: aTraitemens des curés, al!oeatiens aux vicaires généraux, chapitres et ~desservansD; en s'exprimant ainsi, on in- Yitera le gouvernement à user, le cas échéant, des moyens coercitifs que la loi met à sa dis- « position. L'amendement de M. Paul Bert a été ) adopté par 272 voix contre 20S. Quant à celui ] de M. Jules Roche, qui opérait sur ce même 1 chapitre des réductions considérables, et ] dont il n'avait guère été question, il a été 1 repoussé à mains levées. Le chiffre de la 1 commission a été adopté. M. Jules Roche n'a pas été plus heureux sur le chapitre V (Chapitre de Saint-Denis), 1 ni sur le chapitre VI (Bourses des séminaires) t quoiqu'il soit, cette fois, descendu de saper- ` aonno dans l'arène. Comme l'ont fait obser- 1 ver M. Fallières et M. Noirot, rapporteur, c ia Chambre n'ayant pas voulu entrer dans la t voie de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, Il II est do toute nécessité qu'elle pourvoie aux besoins religieux du pays, en d'autres ter- s mes, qu'elle fournisse des prêtres aux parois- p ses qu'elle entend conserver or, le recrute- a ment du clergé ne peut se faire qu'au s, moyen des séminaires, et les séminaires ne s, peuvent exister sans bourses. Du reste, la commission a opéré dans ce chapitre toutes les réductions possibles, et le gouvernement, q qui avait d'abord proposé un ehiBre plus )' élevé, a consenti à ces réductions. M. Frep- i. pel se serait bien contenté du chif!re primi- tif de gouvernement et il ra repris à titre d'à- mendement, mais sans succès sa proposi- p tion n'a réuni que 88 adhérons sur 803 vo- Q tans. Celle de la commission n'a du reste o; passé elle-même qu'à une majorité assez fai- ai blé, 248 voix contre 238. La discussion continuera jeudi. –)ttt– Ct L'Union républicaine du Sénat s'est réunie p< cette après-midi aSn d'examiner les candi- n< datures mises en avant pour le siège de se- v Dateur inamovible devenu vacant par suite e. du décès de l'amiral Pothuau. Quatre candidatures ont été présentées ht celle de M. Ernest Havet, par M. Laurent Pi- é chat; celle du général Campenon, par M. Tes- telin; celle de M. Clamageran, par M. ChaIIe- mel-Lacour ennn lacandidature deM.Jourde tii directeur du ~MCj~, par M. Corbon. n'. A la suite d'une discussion à laquelle ont ri< pris part MM. Testelin, Schœlcher, Pelletan rA et Deschanel, l'Union républicaine a ajourné sa décision à une prochaine séance. ° a~ Les bureaux du Sénat ont nommé aujour- joi d'hui une commission pour examiner Je proj et qu

de loi voté à la Chambre des Députés, et relatif à l'organisation de différées services en Tunisie.

Aucun ministre n'a été entendu dans les bureaux.

Les sénateurs élus commissaires sont e MM. John Lemoinne, Barthélémy Sain t-Hilaire: t Paye, le général Defns, Jacques, Lsliëvre, de a Freycinet, l'amiral Fouriehon et Albert Grévy. Dans le troisième bureau, M. de Brogtie s'est prononcé contre la nomination d'un commissaire avant de connaître lea projets définitifs du gouvernement au smet de la s Tunisie.

Le duc de Broglie a obtenu 8 voix contre 9 données à M. Paye.

La majorité de la commission est, en principe, favorable au projet. EMe se réserve seulement d'y apporter les modifications que des conventions nouvelles pourront commander.

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Avant la séance publique la Sénat a procède & l'organisation de ses bureaux mensuels j ont été élus dans les neuf bureaux MM. Gaulthier de RumiIIy, président; Lar biche, secrétaire.

Feray, président; Boucher-Cadart, secrétaire.

Dauphinot, président; Millaud, secrétaire. ) Ed. Charton, président; Chiris, secrétaire. H. Didier, président Gayot, secrétaire. [ De Lur-Saluces, président; Guyot. secrétatre.

De Freycinet, président; Cuvinot, secrétaire.

L'amiral Fouriehon, président; Frezoul. secrétaire.

Adam, président Rigal, secrétaire.

La commission qui s'occupe des propositions relatives à la reforme judiciaire s'est réunie aujourd'hui.

M. Belon a rendu compte de !a discussion à la suite d& laquelle il a été élu hier dans son bureau en remplacement de M. Pierre Legrand.

M. Belon est opposé à l'élection des magistrats il n'est pas partisan de l'inamovibilité; cependant, il voudrait que la fonction du magistrat fût entourée d'institutions garantissant son indépandanca.

M. Beauquier, nommé en remplacement de M. Hérisson, est partisan de l'élection il ne déduit pas les motifs qui le déterminent, l'ayant fait déjà devant la. Chambre. Suivant lui, la préoccupation du pays et de la. Chambre se limite à une réforme du pcrsonnei. M. Lepère, président et .rapporteur, demande s'il n'y a pas une situation nouveiîe faite à la commission par suite de la modifi- cation dans la composition dee commissaires. M. Achard estime que les manifestations du pays n'ont en rien changé ses opinions; il est partisan de l'élection.

M. Deluns-Montaud appelle l'attention de la commission sur la situation singulière qui est faite à celle-ci la minorité est chargée par la Chambre de présenter un rapport sur l'organisation de l'élection. Sans manquer à la déférence due à la Chambre, ne pourraiton marquer'dans le rapport les dispositions véritab}es de la commission?

M. Ribot croit qu'en effet il n'y a rien à changer à l'attitude de la commission, qu'il faut continuer à garder l'attitude courtoise que la majorité do la commission a tenue vis-à-vis de la minorité devenue majorité et do la décision de la Chambre.

La majorité se décide dans ce sens.

M. Lepère propose de lire son rapport. M. Méiina fait remarquer que le mandat de la Chambre porte uniquement sur l'organisation de l'élection.

MM. Lepère et Achard exposent que toutes les questions d'organisation sont solidaires et que le principe de l'élection s'applique à une conception totale de l'organisation. La commission décide que M. Lepère donnera lecture de son rapport complet lu ndi matin.

L'Extrême Gauche a entendu cette aprèamidi M. Dumay, l'organisateur des chambres syndicales de la région du Creuset, qui a fourni des renseignemens pur la condition des mineurs et sur les traitemens dont ils seraient l'objet.

M. Dumay attribue les événemens qui se sont produits à Montceau-les-Mines à une excitation causée parmi les ouvriers par la pratique de la Compagnie des mines, excitation d'abord spontanée, qui a été exploitée ensuite par des bandes étrangères.

L'Extrême Gauche s'est ajournée à demain pour arrêter la ligne de conduite qu'elle tiendra.

L'Union démocratique a procédé aujourd'hui au renouvellement de son bureau. M. Mézières a été élu président; MM. Loubet et Rodât ont été nommés vice présidons M. Francis Charmes a été maintenu dans ses fonctions de seerétaite.

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On nous écrit de Budapest, le 9 no- 1 vembre Le budget des aBàires étrangères a été dis- ( ) eute cette après-midi par la commission de ( [a Délégation autrichienne. Sur l'invitation du rapporteur de la commission, M. de Hûb- ( aer, le ministre comte Kainoky a tracé un c tableau général de nos rapports avec l'étran- c ~er dont voici les traits principaux <t Je s suis heureux a dit le ministre, de pouvoir d ionner une réponse satisfaisante à la ques- S Lion qui m'a été faite. L'amitié étroite qui lie 1 .es deuxempires voisins, l'Allemagne et l'Au- s -riche-Hongrie, repose sur la communauté de d .eurs intérêts vitaux et est une garantie de :)aix non seulement pour les deux Etata, mais n jour l'Europe entière. Il est tout naturel que d .outes les puissances, qui désirent la paix et r :ont intéressées à la voir maintenir, aient pu e participer à cette alliance politique. Cette q endance s'est manifestée surtout chez nos s~ voisins. Les dispositions pacifiques de l'em- p )ereur de Russie ont été conSrmées de la fa- n !on la plus évidente pendant cea' derniers L emps, et l'on est en droit d'espérer que rien p ? viendra menacer la paix de ce côté. p L'Italie a manifesté le désir très franc de p 'associer à la politique des deux empires. a< tous avons soigné et fortiSé ces relations d micales, de sorte qu'elles peuvent être con- c( tdérées aujourd'hui comme solidement as- m ises. Si l'empereur François-Joseph n'a pu rc .tsqu'à ce jour rendre la visite du roi d'Ita- pi e~ c'est qu'il y a des raisons particutières et ui l'en ont empêché; mais nos rapports avec é: Italie n'en souHrent d'aucune façon. Nos re- di ttions avec les puissances oceidentalest sont gaiement excellentes. Je puis donc dire, tr u'autant qu'il est possible à un homma de ce révoir l'avenir, rien ne menace la paix gé- de érale. Nous chercherons à pronter des cire- m Mtances pour consolider cette situation le trantageuse, et"-jo puis donner l'assurance (le ~rmeDe que le gouvernement a la conscience l't e la tâche qui lui incombe et qu'il s'eSbr:ra de la remplir à tous les points de vue. e m: Répondant ensuite à une série d'inter- ra: dilations adressées par les délégués Hùb- d'< :r, PIener, Damml et Grochoiiki, le comte in~ ainoky donna à peu -près les mêmes ren- les ignemens qu'au sein de 'la commission Os mgroise. tie Au sujet du Monténégro, :e ministre a ict pété qu'il fallait faire une distinction entre vei peuple monténégrin et le prince, dont l'at- So~ tude a toujours été très correcte. La Russie poi a rien fait pour appuyer l'insurrection, et ma :n n'est venu connrmer les bruits étranges obj pandus à cet efïet par les journaux et exa- au res d'une façon extrêma. !) Quant à la Serbie, le ministre constate tro ee satisfaction que son attitude a été tou- des irs la plus correcte et la plus loyale, et Soc ~elle est toujours animée du désir de mar- phj

cher d'accord avec l'Autriehe-Hongrie. IL es parfaitement exact qu'un parti hostile à notre pays travaille sans cesse contre un rapprpehement de la Serbie avec l'Autriche-Hongrie mais cotte opposition résulte moins d< l'idée même de ce rappprochement que dt; fait d'une lutte personnelle. On ne peut nie] qu'une crise latente a éclaté dernièrement e) qu'elle existe peut-être encore à l'heure qu'i] est. On ne peut prédire dans quel sens elle sera résolue mais on commence à s'apercevoir en Serbie que les intérêts matériels du pays lui commandent de s'allier à l'AutrieheHongrie, ~et il est certain que le roi est fermement décidé à suivre dans l'avenir la politique qu'il a adoptée à l'égard de la monarchie austro-hongroise.

)) Par rapport à la régularisation des Portesde-Fcr, le ministre a dit qu'un projet, élaboré par la Société danubienne, a été soumis au ministre du commerce, et qu'il espérait pouvoir terminer bientôt les négociations. Il demanderait aux Délégations un crédit supplémentaire pour couvrir les frais des travaux do régu!arisation.

? La question de la. prolongation da la commission européenne du Danube sera bientôt discutée, et M. Kainoky ne doute nullement que la prolongation ne soit décidée. Il espère qu'à cotte occasion la question de la potice iluviale entre Galatz et les Portesde-Fer sera résolue dans le sens indiqué. t Au sujet des chemins de fer d'Orient le ministre a exprimé le ferme espoir de voir les négociations terminées avant la En de l'année, tant par rapport aux points de raccordement que par rapport au côté nnancîer de l'entreprise.

"M. Kainoky a parlé ennn de notre commerce maritime, auquel le gouvernement voudrait voir prendre un développement plus considérable. Il serait à désirer, Bous ce rapport. que les commerçans eux-mêmes déployassent une activité plus grande; les consulats seuls ne peuvent rien faire. Le ministre a "ordonné cependant une enquête consulaire dans le but do rechercher les moyens qui pourr&ient contribuer au développement t de notre commerce maritime.

a Les déclarations du ministre ont été accueillies de la façon la plus sympathique, et tous les crédits demandés ont été, sans exception, votes à l'unanimité, w

On nous écrit de Madrid, le 18 novembre <: Le comité central des démocrates-progressistes inspirés par M. Martos se réunira le 16 de ce mois, a6n de prendre une décision dénnitive au sujet de l'attitude que le groupe devra adopter par suite de la formation de la Gauche dynastique. Vous n'ignorez pas que le duc de La Torre, désirant rallier ce groupe aux institutions actuelles, s'est déjà entendu avec quelques-uns des .personnages les plus inuuons pour arlêter les bases du programme du nouveau parti. Cependant, quelques démocrates ayant opposé de la résistance à abandonner l'idéal do la république et la situation dans laquelle se place M. Martos, qui, tout en approuvant le programme dont il s'agit et en conseillant à ses amis d'entrer dans la Gauche dynastique, n'offre à cette dernière que son appui, ne leur paraissant pas correcte, ilaété décidé que le comité central seréuniraitpour adopter une résolution en harmonie avec l'opinion de la majorité. On suppose que cette résolution sera telle que le groupe, ou du moins le plus grand nombre des membres qui le composent, ne fera plus aucune dif8culté pour adhérer aux institutions actuelles avec le rétablissement de la Constitution de 1869. On ne peut expliquer l'attitude spéciale adoptée jusqu'à présent par M. Martos que par le désir de cet homme d'Etat de ne prendre aucun engagement déanitif avant d'être sûr que l'application de la.Constitution de 1869, modinee conformément aux indications que je vous al données, ne rencontrera pas d'opposition en haut Heu.

a Quelques journaux qui viennent de se livrer à des calculs plus ou moins exacts pour se rendre compte de la majorité que le Cabinet pourra avoir à la Chambre des Députés, lorsque les Certes se réuniront, ne la font monter qu'à 34 voix. Sans doute il y a une certaine exagération en moins dans ce chiffre, mais la gravité de la situation où se trouvera le ministère ne tiendra pas à une question de nombre. Personne, en enet, ne paraît disposé à douter qu'il n'ait la maorité dans les deux Chambres et que cette :irconstance ne lui permette de conserver pouvoir pendant quelque temps encore. feulement on croit en môme temps que sa position ira en s'affaiblissant do jour en jour levant l'opposition énergique que lui fera le lue de La Torre.

a On assure dans les cercles politiques que :& dernier a l'intention de faire dans quel- [ues jours une démarche dont l'objet sera de tonner en haut lieu quelques explications .1 ur le programme et sur l'état d'avancement te l'organisation de la Gauche dynastique. !1 elle a lieu, on pourra la considérer comme c e premier acte officiel d'hostilité que réali- t era l'inspirateur du nouveau parti à l'égard i ~i ministère. La crise alimentaire que le gouverne- 1 aent n'a pas su conjurer à temps, en prenant 1 ~es mesures de prévoyance quand la sèche- esse qui a désolé les provinces andalouses t la perte des récoltes qui en 'a 6t6 la consé- d uence ont laissé sans travail et sans res- j: curées sur un grand nombre de points une e opuiation ouvrière assez considérable, corn- q lence à revêtir un caractère assez sérieux. B es individus sans ouvrage ne se bornent E lus aujourd'hui à en réclamer, car, dans la lupart des cas. les municipalités obérées ne euYentles secourir, mais ils se livrent à des b :tes de pillage dans les campagnes comme p ~nsles villes pour se procurer le pain né- v sssaire à leur existence et provoquent ~ême des incidens tumultueux. Des scènes e] tgret tables de désordre ont eu lieu dans q tusieurs localités, et ont pris à Jerez, dans !S derniers jours, le caractère d'une véritable neuto. Le gouverneur de la province de Ça- x a été obligé de se rendre sur les lieux 'ec de la garde civile pour rétablir l'ordre g; oublé. Les circonstances que traversent en moment quelques provinces du Midi sont se )nc excessivement critiquée. Le gouverne- q' ent va, dit-on, s'occuper sérieusement de si ur situation, laquelle mérite d'autant plus ce 6xer son attention que les rigueurs de a tiverne vont pas tarder à se faire sentir. a Dans un Conseil tenu récemment, le tnistère, suivant les bruits qui courent, au- p~ it examiné les mesures àprehdra en vue N~ empêcher que le contre-coup des derniers <p eidens qui ont été provoqués en France par socialistes ne se fasse sentir en Espagne. parle de l'envoi d'une circulaire connden- ile aux gouverneurs de.. province, pour ir donner des instructions relativesàlasuriliaDee qui devra être exercée sur certaines te] siéfés, lesquelles, instituées en apparence tic ur distribuer des secours aux ouvriers du .lades ou sans travail, ont surtout pour M et do recueillir des fonds qui permettent 6T' x sociétaires de résister et d'imposer .M conditions aux fdbrieans et aux pa- us. Les autorités devront empêcher que )~ abus ne soient commis par de pareilles piétés. Cette recommandation est d'autant on [snécessMre que ;a plupart des grèves, Ly

t qui ont éclaté récemment dans le Midi, subsisteat toujours malgré les tentatives d'arrangement qui ont eu lieu entre les patrons et leurs ouvriers. Le caractère de ces grèves ) indique clairement,qu'elles ont été inspirées t par des fédérations anarchistes et colleetivistes. a

La. Société d'économie politique a célébré,le 6 novembre, le quarantième anniversaire de sa fondation dans un banquet de 80 couverts auquel étaient invités le président delà chambre decommerce de Paris et quelques étrangers de distinction de passage à Paris.

Le banquet a été présidé par M. Léon Say, président de la Société, assisté de M. Courtois, secrétaire perpétuel, de MM. Levasseur, d'Esterno, F. Passy, Juglar, Cochut, deMolinari, vice-présidens, et de M. Letort, questeur. M. Laboulaye, se nateur, qui est un des deux présidons de !a Société, s'était fait excuser à cause de l'état de sa santé, mais il était représenté par ses deux Sis.

Nous reproduisons le discours de M. Léon Say

Messieurs,

Nous célébrons aujourd'hui le quarantième anmversaire de la fondation de la Société d'économie politique.

Vous savez que nous n'av.ons pas de réglemens nous n'avons que des usages, des précédons, comme le Parlement d'Angleterre. Un de ces usages est de ne pas arrêter d'ordre du jour a. l'avance et de choisir, an moment, même de discuter, la. question dontnous voûtons nous occuper. U vous a paru qu'on pouvait aujourd'hui déroger à cet usage en l'honneur do notre anniversaire, et vous avez décidé dans votre dernière réunion que la Société se mettrait elle-même aujourd'hui à son ordre du jour, qu'elle ne s'entretiendrait que d'elle-même, qu'elle se reporterait à son passé, qu'elle rappellerait à son propre souvenir ce qu'elle avait pu faire de bon, et qu'elle chercherait dans son histoire le secret de son avenir.

Nous n'entendrons pas aujourd'hui les communications ordinaires et nous ajournerons même à ia prochaine séance l'appréciation des services que nous a rendus Jacques Valserres que nous ~venons de perdre et qqi laisse un vide si profondément senti parmi nous.

Je donnerai la parole à notre secrétaire perpétuel qui nous retracerales époques et ce que nous appelons les événemens de notre histoire. M. d'Esterno devait chercher dans ses souvenirs les incidens de la formation de la première Société d'économie politique qu'il avait fondée avec Rossi. Il a craint de n'avoir pas la force de se faire entendre et il a remis à M. F. Passy son discours pour nous en donner lecture. M. Passy voudra bien y ajouter quelques réflexions.

M. Levasseur mous dira ensuite comment l'enseignement de l'économie politique a pris peu a peu possession d'un grand nombre de chaires, au Conservatoire des arts et métiers, au Collège de France, dans les Facultés et ailleurs. Enun M. Moret y Prendergast. l'éminent économiste et homme d'Etat espagnol, que nous avons l'honneur d'avoir au milieu de nous, voudra bien nous parler du progrès des idées économiques dans son pays natal.

Quarante années forment une longue période de temps, mon seulement pour les hommes, mais encore pour les institutions. Nous avons vu naître des gouvernemens nouveaux, et ce qui avait été organisé dans l'idée de durer a disparu de la scène du monde, tandis que nous avons continué de mener notre existence paisible en cultivant la science qui nous est chère. Nous avons reçu peu de faveurs des gouvernemens qui se sont succédé, nous leur avons paru indifférons et même dangereux; ils ont passé et nous avons vécu.

Nous sommes nés sous le gouvernement de Juillet. IL n'y avait dans ce gouvernement, ni dams les principes, ni dans les personnes, rien qui fût en contradiction avec l'objet de nos études. L'école libérale qui l'avait fondé avait même des liens étroits avec nous, et le gouvernement de Juillet avait, au moment où H avait pris naissance, donné une preuve de sa bonne volonté pour la science, en réta- blissant l'Académie des Sciences morales et poli- tiques et en rappelant l'économie politique à l'Institut.

L'Empire avait détruit notre Académie, la 1 Restauration n'avait pas voulu la rétablir; c'est le gouvernement de Juillet qui l'a iait revivre. Ce- < pendant nous avons été constamment obligés de v lutter contre lui..< Notre recrutement, d'ailleurs, se faisait plutôt i parmi les rédacteurs du .~MoM~ et les amis de Laiayette qui s'étaient brouillés de très bonne ~< heure avec le roi, que parmi les conservateurs s des dernières années. Nous étions cependant i ûdèles à une des conditions essentielles de notre s fondation nous no faisions pas de politique, et, si les membres de notre Société appartenaient en général à l'Opposition, nous pourrions néanmoins l citer d'éminentes exceptions, parmi lesquelles ,1 Rossi, Dumoyer, Renouard, qui ont aimé et servi te gouvernement de Juillet. ;a Le gouvernement de Juillet avait pour base le pays légal, base étroite sur .laquelle il ne pou- vait se maintenir qu'en se dépensant incessam- ment dans les combinaisons parlementaires et en n s'abandonnant à un corps électoral dominé par les influences, ~o Les grands propriétaires de forêts et les chefs v le l'industrie métallurgique étaient les maîtres e lu suurage restreint, et ils lui avaient imposé, f ;omme si c'eût été une condition, nécessaire de gouvernement, le système protecteur et la prohi- v )itioD. Lorsque nous avons commencé à nous réunir, a question de la liberté du commerça passion~ SI iait l'Angleterre, et nous ne cessions de nous s~ entretenir delà ligue contre les lois des céréales et p le cette propagande éloquente que promonaient la [e ville en ville, dans toute l'Angleterre, les Cob[en, les Villiers, les Bright et les Fox. Nous eu- nés bientôt la satisfaction de voir se manifester nl n France des symptômes lavorables à nos idées, [ui nous permirent de nous mettre en mouve- aent et de suivre l'exemple de Cobden et de ses unis. s* Le plus grand fait de l'histoire de notre So- iêté. à cette époque, le fait qui m'a laissé à moi t à d'autres les plus profonds souvenirs, c'est le anquet offert en 1846 par la Société d'économie °' olitique à Richard Cobden, lors de son premier °~ oyage a Paris. II y a trente-six ans et je vois avec tristesse, a promenant mes regards autour de cette table, ue deux d'entre nous seulement ont été les té- Mins do ce banquet Molinari et moi.. Quel spectacle n'avons-nous pas eu sous les m eux Nous avons vu, côte à côte, Cobden et Bas- ne at assis au milieu de nous. Cobden, cet Anglais u midi de l'Angleterre, un vrai Normand, le re- a.rd vif et pétillant d'esprit, avec ses douées ma- ~c [ères, qui savait s'insinuer dans les cœurs par m adresse et dominer les esprits par son êlo- ne nence. Dans cette séance ou, selon son exprès- co on, s'il y avait deux langues, il n'y avait qu'un Ne jour, il a parlé notre langue avec moins de av cilité peut-être qu'il ne l'a fait plus tard, mais yi) reo un charme entraînant. Et, près de lui, Bas- Ne it. notre Cobaen à nous Ce Français du su idi, dont les traits étaient moins vifs, mais qui po Mtait bien sur son visage le nom de sa race. d'E e à mi-chemin entre les Gascons et les Bas- un les, il avait autant d'esprit que Cobdem. quoi- ne le ayant moins d'éloquence. Ses traits, un peu no (guleux, étaient, si je puis ainsi m'exprimer, cla us coupans que ceux de son émule, et, s'il avait oins de grâce, il n'avait ni moins de bon sens, moins de force.

Et, en face, mon père, qui s'est levé pour porf la santé de Cobdea, au milieu de notre émom et de notre enthousiasme. Quelle soirée Le d'Harcourt, Dunoyer, Renouard, tout ce que us avons compté de grands esprits et de ] ands cœurs étaient là. C'était l'économie poli- Ka [ue tout entière attachée aux lèvres de nos M. ux apôtres, j ~.ussi, avec quelle ardeur nons sommes-nous no: i&és, a partir de ce moment, dans le mouve- ét6 mt de la réforme des tarifj. De tous les côtés se réunissait à Marseille, à Bordeaux, à Be on, et~ à chacune de nos séances, nous nous dr<

racontions les uns aux autres les efforts de nos amis, leurs succès et leur espoir.

Les élections venaient d'envoyer à ta Chambre des Députas Adolphe Blanqui. Louis Reybaud, Léon Faucher. C'était Bordeaux qui avait nomme Btanqui, Marseille qui avait nommé Reybaud et Reims, la ville manufacturière libérale, qui avait nommé Faucher.

Le gouvernement était stupéfait et agité de nos succès. Je me rappelle que, dans les dernières années de sa vie, M. Renouard m'a parlé d'une conversation qu'il avait eue, à cette époque, avec M. Guizot. Vous donnez un signe d'assentiment, Monsieur Levasseur, M. Renouard vous l'a égalementrapportée. M. Renouard avaitinsistéauprès d< M. Guizot pour qu'il étendît son action gouvernementaleenfaisant un pasde notre coté. H lui avait montré combien il élargirait sa base en donnant satisfaction à des idées qui n'avaient rien de contraire & ses principes politiques, et que nous défendions avec tant d'éclat. M. Guizot était ébranlé. M. Renouard se flattait d'avoir fait sur lui une impression ïéeUe. Peut-être est-il permis de croire que cet entretien n'a pas été étranger à la présentation d'un projet de foi dépose quelques jours plus tard à la Chambre des Pairs, par M. de Salvandy, et par lequel on créait des chaires d'économie politique dans toutes les Facultés de Droit de France. M. Renouard a été membre de la commission à laquelle ce projet de loi a été renvoyé mais les évënemens de février ont emporté, avec bien d'autres choses, cette loi libérale et les hommes qui en avaient pris l'initiative.

Le gouvernement de la République de l8<8 nous a été franchement hostile. li supprime la chaire d'économie politique au Collège de France. Notre Société s'en émeut, elle marche sur t'Hôtet-de-ViIIe, et porte une adresse a Lamartine. La députation comptait dans ses rangs Léon Faucher, de Tracy, Horace Say, Dussard, Garnier, Renouard, de Motinari. Lamartine répand sur nos amis des flots d'éloquence. Il leur dit que le pouvoir ne veut mettre le pied sur aucun germe de vérité pour l'écraser, et il tes renvoie à peu près contons, après leur avoir fait entendre qu'ils auraient la satisfaction la plus complète. Le lendemain, le JK'MM~tM' publiait le discours; mais le discours avait été changé en route. Notre cher confrère M. Laboulaye, que l'état de sa santé tient malheureusement ce soir éloigné de nous, nous a apprjs dans une de ses charmantes satires, que dans les pays où il y a un .~<MM<<KM', il y a deux vérités. La vérité ofNcieUe ne nous a pas été favorable ce jour-là, et le gouvernement maintint le décret et le rapport sur la suppression de la chaire d'économie politique, décret et rapport qui constituaient le manMeste par lequel le socialisme déclarait la guerre à l'économie politique,

A. partir de ce moment, la guerre fut vigoureusement menée par nos amis; Garnier ouvrit un club de ta liberté du travail il lutta pour la liberté, et sa voix ne put être étouffée que par la violence, Louis Reybaud, dans son immortel pamphlet de J~~M~ .P~M'o<, versa des torrens de ridicule sur les utopistes révolutionnaires. Notre Société était sans cesse sur la brèche, et elle a montré, dans ces heures difnoiles, autant de vaillance que de bon sens. L'Empire est venu. Il n'avait certes pas noe sympathies; les deux gouvernemens qui l'avaient précédé étaient fondés sur des principes qui paraissaient bien plus rapprochés des nôtres et Us n'avaient rien fait pour nous. L'Empire ne nous devait rien nous ne pouvions pas compter sur lui, et il a pourtant fait pour nos idées beaucoup plua que les autres gouvernemens. Quoique notre Société contînt dans son sein peu d'amis de l'Empire, nous avons pourtant compté dans nos rangs Michel Chevalier, l'auteur mémorable du. 'fameux traité de 1MO. MM. Rouher et Forcade de La Roquette ont défendu à nos applaudissemens, avec te plus raie talent, tes vérités économiques et la doctrine de la liberté du commerce, et, quoiqu'ils ne Sssent pas partie de notre Société, nous les considérions comme étant des nôtres. Cobden nous avait dit en 1846 qu'il avait fait triompher sa cause sans mêler l'étranger à son agitation ni à ses discussions. Cela n'avait pas empêché les journaux protectionnistes de publier qu'il était vendu à ta Russie, comme les journaux protectionnistes français publiaient, en parlant de nos M<M<M~ ~e .MoM~~MMM'.î AaM, que nous étions vendus à la perfide Albion. Cobden avait voulu vaincs selon les principes. sans recourir a ta doctrine de la réciprocité et sans rien demander en échange aux autres n<ttions. Mais, en 1860,! Michel Chevalier et lui crurent qu'on pouvait avec avantage sortir de ~a doctrine pure, ann de lier plus étroitement France à une expérience qui pouvait entraîner [e monde et avoir des conséquences incalcutables.

La Société d'économie politique, quoique fort hostile au ptincipe de la réciprocité, et quoique persuadée que les pays qui conservent de gros Iroits se font surtout tort à eux-mêmes, accepta ivecjoie ianouveite de 1% conclusion du traité le commerce sue n'a cessé d'honorer pour ce ~rand acte le nom de Michel Chevalier. Une des questions qui, sous l'Empire, après :elle du libre échange, a le plus occupé nos séances, a été celle de l'enseignement de l'écolomie politique. M. Rouland d'abord, ensuite et iurtout M. Duruy, ont écouté les doléances sans ;esse répétées de notre Société mais je m'ar'ete, je ne veux rien vous en dire notre cotègue, M. Levasseur, va vous en entretenir dans m instant. Aux graves questions des traités de commerce Lvec l'Angleterre et de l'enseignement de la .cience économique venaient se mêler à la même !poque toutes les grandes questions de crédit, de ravaux, d'entreprises internationales. Aussi totre ordre, du jour, pendant tout le temps de 'Empire, a-t-il été très chargé et nos discussions ( nt-e)les été véritablement brillantes. ( Mais l'Empire a passé comme les autres gou- j 1 ernemens et nous avons vu s'établir la troiiéme République. La vie de notre Société sous j 1 t troisième République, c'est notre histoire moerne je n'en parlerai pas. Cette histoire de ous-mêmës, vous vous la faites tous les jours < ous vous connaissez bien et je passe. < Je n'en dirai qu'un mot, mais j'éprouve le be- n oin de le dire. c Lorsque la-triste guerre de 1870 fut terminée f àr le traité qu& vous savez, le gouvernement de s France a été remis entre les mains de M. Thiers. s J'ai'pour M. Thiers la plus profonde vénéra- 1 on; je suis attaché a sa mémoire et je 1 e dirai jamais que ce qui peut servir à sa t toire. Il n'y avait que lui qui pouvait en t8M o ilever la France, notre patrie, cette noble Mes- t ~e, comme il l'appelait un'jour, et lui donner la e d en elle-même, et le secret de sa régénération u .de sa grandeur future. Mais, M. Thiers n'avait d ts conûance en nous. Il aimait quelques-uns de B )s amis, Jules Simon en particulier; peut-être é ierais-je me nommer, mais il ne croyait pas a nos doctrines. C'est pn s'appuyant sur d m autorité que les protectionnistes ont fait a i effort gigantesque, après la guerre, pour ms faire revenir en arriére sous le spécieux I( 'étexte de suivre l'exempte des Etats-Unis d'A- p érique. Ils n'y ont pas réussi, complètement, d ais il n'est que trop vrai que ta troisième Ré- fa [blique ne nous a pas encore fait de faveur et tt [e la campagne si ardente de nos adversaires a fs issé des traces funestes dans notre législation ra onomique.

Pourrons-nous reprendre unjour le terrain'que ~us avons perdu ? Je l'espère, ce sera l'objet nstant dés préoccupations de 'notre Société )us avons tout vu périr autour de nous et nous ti ons duré quarante ans c'est une preuve de .alité et de grandeur que nous avons donnée. T )us avons vécu, et nous avons pour ainsi dire M rvécu à tant d'événemens qui semblaient faits ur nous perdre. Le secret de notre force, c'est te tvoir été toujours fermes sur les principes; d< us n'avons jamais connu la défaillance, nous ds ta connaîtrons jamais. Et, à ce point de vue, us entrevoyons notre avenir avec autant de ~rté que nous rappelons notre passé, gt

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TUNtStE r

Tunis, !fH 3 novembre. in

Le neveu de Ben Khalit'a, Ati Ben Amar et mmoun ont été reçus à I& Résidence, qu Fëraud les a présentes à M. Cambon. m! ~e ministre résident leur a con6rmé, au au m de la France, l'am~h qui leur avait déjà accordé, tt leur a promis l'oub!) dupasse, di Féraud a été présenté ofQciettemen( au ex y, qui lui a remis le grand cordon de l'or- ) m~ i du Ntcham. M. Ct~on exposé M Bey aa

les services eminens rendus à la France par ~~y répondu par quelques paroles tr&s élogieuses à l'adresse de ce dernier.

Les chefs indigènes désignés piushaut ont été ensuite introduits auprès duBay, qui leur a recommandé de faire oublier leurs crimes en servant la France, puisque la France leur avait pardonné.

Les chefs ont protesté de leur soumission et ont promis obéissance complète.

ETRANGER t

Cn i.

An~teterre. CHAMBM DES COMMUNES.MM~~KOMM~. 0~~ demande s'il est vrai, comme le disait~ 2'M~M du 13 novembre, que la politique du gouvernemens anglais en Egypte a't toujouM été contrecarrée par M. Maneini et le comte Corti.

~ty (M~M ~t~g répond qu'en ce qui concerne l'attitude de M. Maneini, il ne peut que renvoyer M. Otway au numéro 17 du 'iT~ 'yP~, ou il trouvera les dépêches de sir Paget.

En ce qui concerae le comte Corti, ie puis ajouter, a dit sir Chartes Dilke, que les rapports de lord Dunerin n'ont cesse de présenterl attitude du représentant de l'Italie à Cpnstantinople comme empreinte du caractère le plus amical.

j!f. CJa~fHM prend la parole

Le gouvernement, dit-il, croit le moment venu d'exposer très brièvement ce qu'il croit pouvoir communiquer, dès à présent, touchant les arrangemens à conclure en Egypte. Le Caire a été occupé ie 14 septembre. Depuis cette époque, le gouvernement s'est occupé activement de faire rentrer les troupes et le matériel de guerre qui avaient été envoyés en Egypte, à l'exception toutefois des forces quil a paru nécessaire, étant donnetis les circonstances, d'y laisser pendant un certain temps.

Depuis le 8 novembre, l'armée d'occupation est réduite à 12,000 hommes. I[ existe donc actuellement, sur les bords du Nit, un état de choses nouveau, .nais qui est essentiellement provisoire.

Le gouvernement de la reine n'a pas l'intention de laisser pendant longtemps des troupes en Egypte. Il se propose, au contraire, do conclure prochainement avec le Khédive des arrangemens temporaires en vue du/maintien de l'ordre et de la Sécurité dans le pays, arrangemens dont la ctauso principale portera sur les frais d'entretiendea 12,000 hommes de troupes que nous y avons laissés.

Nous n'avons fait jusqu'ici aucune déclaration, quoique je ne sache pas si quelque chose pourrait nous empêcher d'en taire, si nous le jugions utile.

Nous n'avons déposé non plus aucune demande de crédits pour l'expédition mais, actuellement, alors que le but est atteint, il s'agit pour nous d'assurer, en l'absence des forces égyptiennes, le maintien de la paix et de la sécurité dans le pays. C'est là l'objet principal de la convention projetée, laquelle ne vise qu'une occupation temporaire. M. Gladstone cite, comme exemple, l'invasion de la France après Waterloo. Cette invasion fut, dit-il, en principe, analogue à l'entrée de l'Angleterre en Egypte, parce que l'objet principal de l'occupation était la suppression do la rébeUion contre le gouvernement légitime du pays.

Un traité fut conclu à cette occasion, stipulant les conditions do l'occupation et les trais à mettre à la charge de la France. Relativement au contrôle exercé par le Parlement sur cette convention, M. Gladstone rappelle ce qui se passa en 1816. A cette époque, dit-il, lorsque s'ouvrit la première session du Parlement, le budget de la guerre lui fut soumis, avec cette observation qu'aucun crédit n'était demandé pour les forces occupant la France, attendu qua les frais d'occupation étaient à la charge de ce pays.

Dans quelques semaines sans doute, ajoute le ministre, la convention projetée avec le Khédive sera conclue. Nous serons donc vraisemblabiement à mémo d'inscrire au budget de la prochaine session tous les détails nécessaires pour que le Parlement puisse se prononcer en connaissance de cause. C;est tout ce que j'ai à déclarer pour le moment.

Quand aux dépenses nécessitées par l'ex' pédition, j'espère pouvoir m'en expliquer devant la Chambre dans peu de temps. ~M* <y~0~ ~Vo~~co~ se déclare peu satisfait de la déclaration de M. Gladstone. Il estime qu'il est du devoir de l'Oppositiou de protester contre l'attitude du gouvernement, qui persiste à ne vouloir pas donner d'explications, soit en déposant une motion d~ajournement de la Chambre, soit de toute autre manière. Le gouvernement n'a pas le droit, dit-il, de refuser àIaChambre des explications sur les dépenses d'une expédition au sujet de laquelle on n'a voté des crédits que pour trois mois. Sir Stanbrd Northcote se déclare tout aussi mécontent de l'attitude du gouvernement vis-à-vis de la motion de M. Bourke. (M<:<~o?M répond que )a convention sera limitée aux conditions de l'occupation militaire. Il ajoute qu'il ne serait pas coni~enabie do déclarer à l'avance que d'autres propositions seront faites ou que l'autres puissances seront invitées à prenIre part à une autre convention relative m gouvernement futur de l'Egypte.

La Chambre reprend la discussion de son nouveau règlement.

Le ~aM~s~, commentant la résolution le l'Opposition parlementaire de résister à mtranee & l'adoption des artictes au règlenent de la Chambre qui restent à discuter. iitqu'ilconvient de mettre les tories en ~arde contre le danger auquel Ha s'exposent, .'ils continuent à. harceler le gouvernement ans trêve ni merci. M. Gladstone reste pour o moment maître de la situation, et peu ui importe évidemment quetous les arides du règlement soient actuellement adaptés ou non. S'il voit que la tactique adopée par l'Opposition reste sans eftet sur la ;rand public, il peut, au besoin, remettre a me époque plus propice la discussion des .ispositions les moins importantes du règlelent. Si, au contraire, il s'apercevait que les lecteurs puissent être influencés par les gissemens doses adversaires, il pourrait issoudre le Parlement et combattre les tories vec leurs propres armes.

La situation est donc très compromise pour !S conservateurs, et une fausse manœuvre ourrait causer leur perte, tandis que s'its onnent au nouveau règlement le temps do ure ses preuves, il n'est pas improbable qu'Us cuvent plus tard eux-mêmes une occasion .vorable pour provoquer des élections gênédos.

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At!<rtche Mom~f~e

La commission du budget de la Délégaon autrichienne, dans sa séance du 13 no~mbre, a approuvé les conclusions du rapport ji lui était présenté sur le budget des auai- · 's étrangères.

A propos de la discussion des crédits a8ecs aux pays occupés, M. de Kattay a 'ciaré qu'il avait rapporté, de son voyage ms les pays occupés, l'impression la plus vorable et la.pius satisfaisante. Les poputions ne tarderont pas à accepter de bonne 'ace l'occupation.

La pacification du pays fait .des progrès pides et sera bientôt un faitaccompli. Dans Ierzégov:ne qui est loin d'être un pays iné, les impôts rentrent plus régulièrement te par le passé.

Le gouvernement s'eSbree de recruter des digènes pour les services administratifs. Le recrutement militaire s'effectue sans L'il soit besoin d'employer la force, et les thométans fondent de grandes espérances n'avenir.

[1 n'y a pas d'antagonisme aigu entre les verses confessions. Le ministre donne des plications sur tes méthodes d'enseignesnt. It fait remarquer que l'idiome natiot est employé comme langue enseignante


!& et que l'aUemand est enseigné comme matièreobligatoire.

H dit qu'il s'est bien produit quelques abus dans tes cercles des fonctionnaires, mais que ces quelques abus ne prouvent rien.

Du reste, depuis quoles.dernierscasso sont présentés, tes présidens des cercles ont aptani les quelques contestations qui s'étaient élevées.

Le cadastre sera terminé dans trois ans. Le gouvernement favorisera la colonisation du pays.

La crédit de 100 millions de florins a été vo'éparmainlevée.

–Dans la séance du 11 novembre de la commission budgétaire de la Délégation autrichienne, plusieurs délégués. entre autres )e général Latour, ont demandé que, devant les travaux entrepris en Poto~ne par )a Rusbie, on acct-Iérât ta construction de fortiHcationsenGaiicie.

Dans le cours de la discussion, le délégué Gerskawski a manifesté son étonncment de ce que le nombre des canons nécessaires à la forteresse de Pola ait été porté deouis l'année passéedel3'àl8.~ ~~j

Eopmgne.

Une dépêche de Madrid, du H no.vembre, annonce que la police de'MMtrid à découvert aujourd'hui, & !a gtre du Midi. deux caisses contenant des matières explosibleB.

Rttoxte

Le ~M~ o/~CM~ du 13 novembre annonce que le czar a reçu en audience à Gatcbina, le 27 octobre. M. Poiiakow, fondateur du collège de l'Empereur Alexandre If, établissement destiné aux étudians de l'Univorsito de Saint-Pétersbourg.

L'empereur a examiné les plans il s'est informé du nombre d'étudians qui seraient admis dans ce cotiège, et a voulu connaître les détails d'organisation.

Il a remercié ensuita M. Poiiakow et lui a exprimé la désir de voir de semblables étabhasemens s'ouvrir dans les autres villes de l'empire, pour la jeunesse studieuse.

L'amirauté russe voulant augmenta les flottes de ta Baltique et de ta mer Noire a dres-é (o programme que voici pour 1883 Neuf navires seront construits, sept étant destinés & la Baltique et deux à la mer Noire. Sur tes sept destinés à la Baltique, il y aura deux cuirassés, trois croiseurs'et deux canouniët'es. Les deux cuirassés destinés à la mfr Noire seront construit-! à Sebaatopol et à Nicoiaïeff. On s'occupe aussi d'augmenter* tes défenses de Cronstadt. en tenant compte du bombardement d'Alexandrie.. SntMe.

Les électeurs genevois ont été appelés dimanche à élire leur Grand Conseil composé de 100 députés, dont le mandat dure deux ans.

La majorité de l'Assemblée dont les pouvoirs viennent de prendre un était radicale. On lui reproche d'avoir continué à attiser les haines confessionnelles d'avoir augmenté, hors de proportion avec les besoins administratifs. le personnel en fonctionnaires de n'avoir élaboré que des lois qui ont été repoussées par le peuple, sauf, cependant, celle qui institue des conseils de prud'hommes; d'avoir été constamment préoccupée des intérêts du parti et d'avoir souvent sacrifié les intérêts généraux à ceux du parti radical. On reproche en outra au pouvoir exécutif d'obéir aveuglément à son chefM..Carteret, et d'avoir immobilisé et tenu systématiquement à l'écart le seul démocrate du gouvernement, M. le conseiller d'Etat Dufour, chef du département militaire cantonal.

Les comités électoraux radicaux ont, de leur côté, publié une proclamation aux électeurs, les conjurant de ne pas laisser triompher la réaction, dans un moment surtout où d'importantes questions fédérâtes ont besoin de l'appui dés radicaux genevois.

Une majorité démocratique au Grand ConseU serait l'avant-coureur d'un remaniement du Conseil d'Etat aux élections de novembre 1883 Ce serait aussi le remplacement des deux députés radicaux au Conseil des Etats à Berne, ce qui pourrait déplacer la majorité de la seconde Chambre fédérale.

f

far~Mte.

On lit dans une correspondance télégraphique de Constantinople, publiée par le 2)<M~ A~M du 13 novembre:

< La situation politique continue à être pleine de dangers, principalement en raison de l'attitude du parti fanatique. Des divergences notables d'opinion se font jour. Les adversaires du grand-vizir déclarent que le Califat serait anéanti, si le Sultan acceptait la proposition de S&ïd Pacha, tendant à reconnaître l'avènement du nouveau -Bey de Tunis, comme un fait accompli.

j) Cette manière de voir, cependant, paraît prévaloir; cardes ordres ont été donnés pour préparer le firman d'investiture du nouveau Bey.

B On dit même qu'un paquebot express apportera ce Srman à Tunis, malgré l'opposition do l'ambassadeur français.

Egypte. '~On écrit du Caire le ,30 octobre que de grands préparatifs sont faits pour reco~u~rir le Soudan.

;!0n enrôle de nouveau Jes troupes noires débandées après Tel-el-Kebir et Damiette, et les officiers mis à la demi-solde peuvent maintenant trouver de l'emptoi. 10.000 remingtonsont été envoyés à Kartoum. C'est laiaaïl Eyoub Pacha, le conquérant du Darfour et le premier gouverneur général du Soudan qui, avec le général Stone, comme chef d'état-major, commandera le corps d'armée qui devra partir pour sa destination par Souakin.le désert de Nubie etDongoIa. 3– Le y~MM publie les déclarations écrites, adressées à M. Broadiey par Arabi, Abdulal et Mohamed-AbduI, et communiquées à sir Charles Wilaon, peur être soumises au gouvernement anglais. Ces déclarations ont pou~ but d'appuyer la demande des accusés d'être mieux traités, et surtout d'obtenir des surveillans anglais. Voici le texte de la déclara- tion d'Arabi Persuadé de la bienveillance de l'Angleterre envers l'Egypte, j'ai rendu mon épée et je me suis rendu moi-même au général Lowe, représentant du commandant en chef de l'ar- mee britannique, me Sant a la bonne foi et à l'honneur de l'Angleterre, au moment il y avait encore au Caire 38,000 goidats et un nombre égal de troupes dans diSerens districts. Je suis resté ea tout honneur avec les troupes anglaises, pendant vingt jours, c'est-à-dire depuis la nuit du 18 septembre au 4 octobre, et le 8 octobre j'ai été incarcéré dans la prison égyp~snne. où j'ai été insulté d'une manière qui fait honte à i'AngIeterre et à tout Anglais, car j'ai été fouitté par les domestiques et les aghas du palais du Khédive cela. s'est r6- pété jusqu'à quatre fois. &t, finalement on tn'a même pris mes boues.

Dstns l.i nuit du 9 o:tobra, à huit hautes etdemis, pendant que j'étais endormi, on a ouvert ma porte, et une dizaine d'indivi- dus dont entrés d<tns ma chambre, dont l'un m'a demandé < Arabi, me cjnnaissexvous ? J'ai répondu a Non; qui êtesvous, et que, me voûtez-vous à cette heure? a II me répondit: a Je suis Ibra.bim Agba, que vou-i avez- fait rechercher, chien, porc que vous êtes. ;!)dessus, il m'a craché trois fois àla Sgure, m'a insulté pt maltraité au point que j'ai cru qu'il avait }'ardre de me tuer cette nuit-là. li me traita de la sorte pendant environ huit minutes, puis il quitta ma cellule. Une conduite pa- reilic ne saurait évidemment convenir à la bonne foi et à l'honneur de l'Angleterre, surtout eRveis moi;, qui me &uis rtndu, en rce fiant à l'honneur de la nation britanni- que.

Nttftjte-CBt*.

~La campagne pour la nominatioa du spea- ksr du 48* Congrès des Etats-Unis s aëja

commence. L°s deux candidats sont M. Carliste, du Kentùeki, et M. Rendall, de la t Pensylvanie. Le résultat sera important pour la. question des tarifs, en raison de l'influence étendue que le speaker exerce sur les travaux de la Chambre par le droit ) de designer les membres des commissions. M. Ra.nd.tH est un partisan do la revision des tarifs, et le principal promoteur du bill à la suita duquel on a nommé la commission t actuelle des tarifa, tandis que M. (hrlislo est d'avis que la solution devrait être réservée au Congres lui-même.

L premier demande l'abolition de toutes les taxes intérieures et réclame l'égalisation des droits d'entrée, établissant une distinetioa entre les industries indigènes, dont quelques-unes seraient protégées momentanémefi). M. Cirlisif, au contraire, est partisan de l'impôt unique sur le revenu et opposé à toute espacu de droits d'entrée.

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Ac~ce et docnmemet of~eteh)'

Par décret en date du 12 novembre, tendu s'))' le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice, ont été nommes

Président de chambre à ia Cour d'appel d'Amiens, M. Daussy, conseiller a la même Cour. ConseiHer à la Cour d'appel d'Amiens. M. De!pech, ancien président de la chambre des avoués près la même Cour.

Président de chambre & la Cour d'appel de Douai, M. Honoré, conseiiier à la même Cour.

Conseiller à la Cour d'appel do Douai, M. Bosquet, procureur de la république près le tribunal de première instance de la même ville. Procureur de la république près le tribunal de Douai (Nord), M. Honorât, avocat.

Conseiller à. la Cour d'appel de Nancy,M.KrugBasse, vice-président au tribunal de première instance de Bordeaux.

Vice-président au tribunal de Bordeaux (Gironde), M. Caivé, jcge au même siège. Juge au tribunat de Bordeaux, (Gironde), M. Bastid, substitut près le siège do Lilto. Substitut du procureur de )a république près le tribunal de Litk (Nord) M. Fondi de Niort substitut du procureur générât près la Cour d'appel d'Alger. <"

Substitut du procureur général près la Cour d'appel d'Alger. M. Marsan, procureur de la république prés le tribunal de Céret.

Conseiller & la Cour d'appel de Riom, M. Bertrand, substitut du procureur général prés la m<me Cour.

Substitut du procureur général près la Cour d'app.el de Riom, M. Féry d'Eaolands. procureur

de fa république prés lo u'ibunat de Gannat.

Procureur de la république près le tribunal de Gannat (Allier), M. Depeiges, substitut près le

siège de Moutins.

"go de Moulins.

Substitut du procureur général prés la Cour d'appel de Caen. M. Viliey-Desmeserets, procureur de la république près le tribunal de Lavai. Procureur de la république près le tribunal de Laval (Mayenne), M. Heumard de Montigny, procureur de la république près le siège de Pontarlier.

Procureur de la république prés le tribunal de Pontarlier (Doubs), M. Leioir, substitut du procureur de la république près le siège de Lonsle-Saunier, en remplacement de M. Heulhard de Montigny, qui est nommé procureur de la république à Laval.

Substitut du procureur de la république prés le tribunal de Lons-le-Saunier (Jura), M. Arnoux, substitut près le siège Q'Arbois.

Substitut du procureur de la république prés le tribunal d'Arbois (Jura), M. Mazeaud,.avocat.

Procureur de la république prés le tribunal de Besançon (Doubs), M. Bonnet, procureur de la république près le siège de Lons-Ie-Saunier. Procureur de la république près le tribunal de Lons-Ie-Saunier (Jura), M. Thomas, procureur de la république près le siège de Nyons. Procureur de la république près le tribunal do Neufchâtel (Seins-Inférieure), M. O'Reiily, substitut près le siège d'Evreux.

Substitut du procureur de la république près le tribunal d'Evreux (Eure), M. Trouard-Riolle~ substitut près le siège de Rambouillet.

Jugp au tribunal de première instance de Seine, M. Périer, conseiller a la Cour d'appel de Rouen.

Conseiller à )a Cour d'appel de Rouen, M. Lavoeat, président du tribunal de première instance de Louviers.

Président du tribunal de première instance de Louviers (Eure), M. Lance, président au siège de Pont-Audemer.

Président du tribunal de première instance de Pont-Audemer (Eure), M. Jardel, juge d'instruction au siège de Bellac.

Juge au tribunal de Bellac (Haute-Vienne), M. Feydeau, juge suppléant au même siège. Juge au tribunal de Clermont~Ferrand (Puyde-Dôme), M. Albert, juge au siège do Gannat. Juge au tribunal de Gannat (Ailler), M. Rengade, avocat.

Juge au tribunal de Tours (Indre-et-Loire), M. Vihet, juge d'instruction au siège de Vendôme.

Juge au tribunal d'Albi (Tarn), M. Compayré, juge de paix de Gaillac, licencié en droit. Juge au tribunal de Bagnéres (Hautes-Pyrénées), M. Reulet, juge de paix de la même ville. ?

Juge au tribunal d'Evreux (Eure), M. Rohaux, juge suppléant au même siège.

Juge au tribunal de Rodez (Aveyron), M. Letanneur, juge d'instruction au siège de Montau.

ban.

Juge au tribunal de Montauban {Tarn-et-Garonhe], M. Véziès, ancien magistrat.

Juge au tribunal de Lourdes (Hautes-Pyrénées), M. Lachaume, juge de paix de Campan, licencié en droit.

Substitut du procureur de la république prés le tribunal de Dôle (Jura), M. Sommer, substitut près le siège de Gray.. Substitut du procureur de la république près le ..tribunal de Gray (Haute-Saône), M. Pathé, avocat.

Substitut du procureur de la république prés le tribunal de Saint-Calais (Sarthe), M. Le Jolis, avocat, docteur en droit..

Juge suppléant au tribunal de Béthune (Pasde-Calais), M. Légillon, avocat.

La démission de M. Bertrand, juge suppléant au tribunal de Reims (Marne), est acceptée. La démission de M. Jacquemin, juge suppléant au tribunal de Dinan(Côtes-du-Nord), est acceptée.

La démission de M. Ketterer, juge suppléant au tribunal d'Epernay (Marne), est acceptée. Par décret en date du 11 novembre, ont été promus .dans le corps de l'intendance militaire, savoir

Au grade djintend&nt militaire MM. Guillemin, Greil et Bonnamy, sous Intendaos militaires de 1" classe.

Au grade da sous intendant de 1" classe MM. Lary, Eudes et Scherer, sous-intendans militaires de 2'classa.

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Par décision en date du 27 octobre, ont été nommés élèves externes à l'Ecole nationale dos ponts et chaussées

MMi!e des examens de /!? Nf<MMM~, M!iM ~MOM d'M COKM JM'~<M'~OM*M

MM. Le Doussal, Modjeski, Christodulo, Bouvier, Benard, Faucher. Dufour, Horvyan, Gentil, RiSaud. Mangouby, Chabbal, Dallard, Crété, Thiélou ef. d'Abbadie.

.!Wti!e ~w <:o)tCO!<M de ~SS2 MM. Charbonné), Péniquel et Métour, conducteurs des ponts et chaussées, et de Souza-Brandao.

Par décisions en date des 26 septembre, 12 et 24 octobre, ont été également nommés élèves externes à cette Ecole:

~'SMCM~ <'MpM ~E'CO~ pO~CM~MC <tySM~ obtenu ?? C<M< C~aC!M MU.. RCaderer et VieiHard-Baron.

t~ /fKeMoMMt''M ~MMtc.! e~M~er~ MM. Gcorgiadés et Dang-King-Touan.

KOCVELLES DIVERSES

Aujourd'hui mardi. une heure et demie, M. Odstry, préfet de la Seine, assisté de' M. Vergniaud, secrétaire général, a reçu au p&villon de Flore, le personnel de la préfecture.

M. Vergniaud a présenté au nouveau préfet de la Seine les services de l'administraHon centrale. M. Roux. ?ous-directeur des affaires départementaiee; M. Pasquior. sous-direétear des anahes communales, M. Aloh'Mtd, direct.ur des travaux de Paris M. Ber trand, directeur des nnannfs M. Carriot, directeur de l'ccse'gaemcnt primilire, oat été int:\)du]ts avec les ageas )-nus leur: ordres. Le pré-ident et les membres du Gcn'eil de préfe<Hu!'e;<'t)~~h'ecteMa

de l'octroi, du Mont-de-Piété, de l'Assistance pubiiquo et le receveur municipal ont été reçus, puis, tes maires et les adjoints de Pari< Le tour est venu ensuite des membres de 1~ chambre de commerce, du tribunal de commerce, du Conseil des prud'hommf s, do la chambre des notaires. En6n la réception s'est terminée & cinq heures par le cotonet et ies ofnciOM de la. garde républicaine, le colonel commandant la gendarmerie de la Seine, le colonel et les of8ciers du régiment des sapeurs-pompiers do Paria. La commi t'oa française chargée d'observer le passage do Venus sur le disque du solcit, phénomène qui doit avoir lieu. comme on le sait, le 6 décembre de cette année, est arrivée le 18 à Mexico par )e paquebot français. Etie a. été reçue par M. le directeur et les professeurs de l'Observatoire de Chapultepec.

Pour lieu d'observation, M. Bouquet de La Grye, le chef de la mission française, a chosi Pueb!a. Sur la demande du 'ministre de France à Mexico, le gouvernement mexicain autorisera, dit-on, la commission française à s'établir dans le fort de Guadeloupe, d'autres disent le fort de LoretOj pour faire ses observations.

De aon côté, l'Observatoire do Chapultepec fait de sérieux préparatifs pour observer ei8cacement le passage de Vénus.

Un acccident est arrivé, samedi soir, à l'Opéra, au moment où le rideau se levait sur le quatrième acte de Fs~<.

Oa sait que les décors changent avec rapi dite pendant la scène du Vatpurgia. L'un d'entre eux est hissé subitement à une gra.ndehauteur.au moyen d'un tambour, auquet est aiaptée une grnsse corde. Un des machinistes, âpre? avoir hissé Je décor, négligea d'arrêter le tambour, et ia corde, se déroulant avec une rapidité vertigineuse, vint atteindre un ouvrier nommé D. qui, engagé subitement dans cet engrenage, eut la jambe droite broyée.

D. transporté imiNjédiatement à l'hôpital Lariboisièrc, a subi dimanche matin l'amputation de la jambe.

Ilestàrem&rquer que. si le grand décor n'avait pas été solidement assujetti au moment où cet accident s'est produit, il cer&it tombé sur la. scène d'une hauteur de cinq étages, écrasant dans sa chute un grand nombre de ngurans.

Un éboulement, causé par les eaux pluviales, s'est produit hier matin, à sept heures et demie, dans un égout en construction, rue des Rigoles.

Par suite de cet accident, la circulation s'est trouvée interrompue sur ce point. Un moment, on a craint que deux maisons de cette rue ne fussent menacées. En euat, le sol s'était profondément crevassé, et les eaux pluviales, arrêtées par l'éboulement de l'égout, avaient envahi la chaussée et se déversaient dans les caves des constructions voisines.

L'entrepreneur, prévenu en toute hâte, s'est rendu aussitôt sur les lieux. Sous sa direction, les ouvriers ont ouvert un nouveau passage aux eaux et solidement étayé les maisons menacées. Du reste, l'alarme a été reconnue fausse, ces maisons, vu leur solidité, déSant tout eHbndrement.

Une autre excavation s'estproduite dans la journée rue Vaueanson: (3* arrondissement).

Elle ne mesure pas moins de cinq mètres de long sur un mètre de profondeur. Là, encore, on n'a pas eu à prendre des ] mesures de précaution contre l'écroulement des maisons voisines.

On se souvient encore du terrible drame dont l'égout de la rue d'HauteviIle a été le théâtre l'année du grand hiver, il y a deux ans. Une pauvre nllette, sortant de l'école, tomba dans le regard laissé ouvert pour l'écoulement des neiges et disparut sans que jamais on ait retmuvé trace de son cadavre. La nuit dernière, un accident ayant à peu près la même origine s'est produit dans cet égout décidément fatal.

Vers minuit, un soldat de la garde républicaine, regagnant sa caserne en passant par la rue d'HauteviHe, fut arrêté soudain par tes cris: Au secours) poussés derrière lui par un inconnu. H remarqua alors que des travaux de réparationd'égoutavaient lieusurla chaussée qu'il longeait.

Il accourut~et, aidé d'un chef êgoutier et de deux. autres passans, il descendit dans la tranchée.

Là, les sauveteurs trouvèrent gisant dans l'égout un' individu blessé grièvement, lequel a déclaré, au poste où il fut immédiatement conduit, se nommer B. âge de trente ans, employé dans un magasin de la rue Tiquptonne. Il était tombé dans la tranchée ouverte sans pouvoir s'expliquer comment. II a été transporté à l'hôpital dans un état assez grave.

Un incendie de peu d'importance au dé- but, mais qui aurait pu avoir les plus graves conséquences sans le dévouemen t de deux gardiens de la paix, s'est déclaré, hier matin, vers huit heures, rue Saint-Lazare.

Un violent feu de cheminée avait éclaté dans la cuisine de M. M. charcutier. D'énormes paquets de suie enflammée et des nuages d'étincelles chassées par un vent vio- lent s'abattaient sur les toits des maisons voisines, au grand eSroi des locataires. < Les sapeurs-pompiers de la caserne de la Pépinière accourent aussitôt, grimpent sur ] le toit et s'apprêtent à boucher le tuyau <~o ] cheminée. A cet instant, celle-ci, qui est en très m&u- vais état, se fend littéralement sur toute ea 1 hauteur, du rez-de-chaussée jusqu'à la td!- i ture.

D'épais tourbillons de fumée envahissent j tous les étages sur plusieurs points, les t Bammes s'échappent à travers les fissures. ) Au troisième étage surtout, raconte le ~*t~K'o, un placard situé dans le logement de ¡ M. A.pharmacien, et adossé àlachemi- < née, est profondément crevassé par le feu qui J attaque les planchers. Les habitans appellent au secours deux gardiens de la paix, le sous-brigadier Delor- t mel et le brigadier Pirard pénètrent dans ce logement, et,malgr6 la famée qui les étouffe, ( bouchent les crevasses avec tout ce qui leur tombe sous la main, rideaux, paillassons, couvertures, etc. Delormel a le bras et la main gauches cruellement brûlés. Sans songer à ses blessures, ce brave homme continue sa tâche et ne s'arrête que quand toutes les crevasses sont entièrement bouchées. Pendant ce temps les pompiers avaient réussi à étouffer l'incendie après une demiheure de, travail.

Grâce au dévouement des deux agens, cette maison a été préservée d'une destruction certaine, j –On télégraphie d'Argentan, le i4 no- ( vembre

« A !a suite des pluies torrentielles de ees i jours derniers, l'Orne à débordé à Argentan. La basse vitle est inondée. Les communica- c tiens sont interrompues avec la gare. La crue 1 continue. On craint des désastres. < On télégraphie de Cherbourg, le 14 no- 1 vembre c eLa. tempête continue; le vent est très < violent et la mer très forte, t )!< La pluie tombe toujours avec abondance; [ la Divette et le Trottebecq débotdent. B On a beaucoup parlé, dit le 7' dans è !a colonie tunisienne de Paris, d'une anaire très singulière de vol ou d'escroquerie qui ¡j soulève une curieuse question de responsa- t bilité de la part de l'administration des i postes, a Le bureau de la poste française de Tunis ( ne peut jusqu'à présent expédier en France 1 que des lettres recommandées; on n'yre- r çoit point de lettres chargées avec déclara- r tion de valeurs. E)i conséquence, un ban- f quier de cette vilte, M. Isaac de E. N. E ayant a faire un envoi au Comptoir parisien de la Société marseil'aisc!, expédia à l'adressa doce!ui-c),souspli recommandé, une liasse f de titres de rente italienne d'une valeur to- d tatf de <<7,000 <r. Par !e même courrier H fx- t pédiaiten double, par lettre ordinaire, l'avis e de~et envoi. <j

La. Société marseillaise reçut l'avis, mais poim ta lettre recommandée. Il s'ensuivit ) unecorrtSpondance~en re elle et son client deTutiis. qui s'empressa d'accourir à Paris. Mais, avant son arrivée, une enquête avait <é[e commencée, d'où il résultait, après inspection des carnets des facteurs, que le pli recommande avait été remis à un M. P. se disant directeur d'un établissement nommé « Crédit marseillais )), lequel avait signé le reçu au lieu et place de la Société marseillaise

Intorogé à ce sujet, P. répondit qu'il était en droit de croire que c'était bien à tui que le pli était adressé, vu qu'il en avait reçu l'avis par una lettre d'une tierce personne M. R. qui lui annonçait l'envoi du banquier tunisien. Quant*-aux titres, il ne les avait p)us en sa possession, ce même M. R. étant venu les lui réclamer quelques jours après, toujours au nom de son ami le banquier, Icqnet a poussé l'obligeance jusqu'à écrire à Tunis pour prévenir, après coup de cette petite circonstance M. Isaac de E. N.

Icutilé de dire qu'il a été impossible de mettre la main sur le sieur R. ni même d'obtenir quoique preuve tangible de son existence. D'autre part, P. malgré son titre de directeur d'un établissement de crédit. parait assez peu solvabie. Le banquier tunisien se retourne donc vers l'administration, et, s'appuyant sur ce double fait que le règlement de la poste française de Tunis ne lui permettait pas de prendre d'au- tre garantie que celle qu'il a prise en recommandant sa lettre, et que, d'autre part, cette lettre a été remise à un autre qu'à son destinataire par la faute d'un employé de l'ad- ministration, il ;)ame à celle-ci le rem- boursement de ses 47,000 fr. On écrit d'Eymoutiers (Haute-Vienne) au C'OM~Mf ~M CM~ Hier. s'est terminé la lancement du grand pont métallique jeté sur la Vienne, à Ey- moutiers, près le passage du chemin de fer do Meymac. C'est un pont tubulaire de 120 mètres de longueur, reposant sur trois piles seulement. 200 tonnes de fer ont été employées à sa construction; il sort des usines de ta Compagnie Fives-Litle, et son installation, qui présentait de grandes difScultés eu égard à ses importantes dimensions, a été heureusement terminée, o On télégraphie de Nancy, le 14 novembre <' Un incendie qui a édaté Beirupt, dans J Iss Vosges, a détruit trois maisons.

<tUn pompier a été tué et trois ont été < mortellement blessés. o t

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SËNAT

iMjMtM~XHMOP~M~.

PHÉsmENCN M M. M MTM. t < La séance est ouverte a trois heures cinq minutes.. l M. Monhofé, rapporteur, rend compte, au < nom du 8* bureau, des opérations électorales 1 auxquels il a été procédé dans l'île de la Réunion, le 9 juillet 1882, pour la nomination d'un ( sénateur. ( Electeurs inscrits, S4 votans. 50.

Ont obtenu MM. Milhet de Fontarabie, 28 1 voix; Dufour deBrunet, i4; Ruben de Couder. 8. i M. Miihot de Fontarabie, ayant obtenu la maio- i rite absolue et justifiant des conditions de natio- 3 na!ité et d'âge, et aucune protostation ne s'étant produite, le bureau conclut a. la validation de f l'élection.

Los conclusions du rapport sont adoptées. c M. Milhet de Fontarabie est admis. L'ordre du jour appelle la discussion des con- c clusions du rapport sur la pétition de M. le ba- c ron Textor de Ravisi, ancien chef de service à i Karikai, relative à la législation électorale dans l'Inde française. c M: Batbte, rarporteur C'est Sur la. demande 5 de M. Jacques Hébrard, sénateur de l'Inde, que ( cette pétition avait été portée à l'ordre du jour. s M. Hébrard m'a prié de demander au Sénat de t vouloir bien mettre cette discussion à la suite de l'ordre du jour. i Le Sénat, consulté, renvoie la discussion à la i suite de l'ordre du jour. Il adopte ensuite 1° Un projet do toi ayant pour objet t" Fou- g verture au ministère des travaux publics, sur l'exercice 188!, de crédits montant a lM,OOOff. u sur le budget ordinaire et à 1SO.OOO fr. sur le s budget extraordinaire l'annulation de crédits d égaux sur les mêmes crédits du même exercice (routes forestières de ia Corse) le projet de a a

2' En deuxième délibération !e projet de loi

relatif au Code rural (vices rédhibitoires). c L'ordre du jour appelle la première délibéra- E tion sur la proposition de M. Dufaure concernant le droit d'association.. i) M. de Mfthy, ministre de l'agriculture Mes a collègues de la justice et de l'intérieur sont re- d tenus a la Chambre par la discussion du budget. Ii Ils désirent être entendus par la commission, e J'espère que te Sénat voudra bien renvoyer la discussion a une autre séance et que la commis- e sion ne s'y opposera pas. P M. <tMea Simon, rapporteur La commission B ne s'oppose pas au renvoi, mais & la condition e que le projet ne sera pas retiré de l'ordre du !our. p M. te itMtttittre Le gouvernement ne de- u mande que l'ajournement.. c M. Jtnteo Stmen II est bien entendu que le C projet reftera à l'ordre du jour, d L'ajournement est prononcé et le projet est C maintenu a l'ordre du jour..

M. te président J'ai reçu de M. Henry Four- g [lier une demande d'interpellation, si M. Henry Fournier demande à interpeller M. le ministre de l'instruction publique sur des dis- p :ours contraires à la neutralité des écoles pro- L [loncés par ses délégués. le M. de M~hy. ministre de l'agriculture M. lo p ministre de l'instruction publique est retenu é mssi a la Chambre par la discussion du budget, jt re demande que la date de l'interpellation ne toit fixée que d'accord avec mon collègue. (Très li jien très bien à gaucho.) If EM. Henry fourm!er Je ne m'y oppose pas; n mais il y a un mois que j'ai écrit a M. le mi* C listre de l'instruction publique pour lui faire jart de mon intention de l'interpeller dés la ren- n ,rée du Parlement. n M. le ministre était absent jeudi il est encore p absent aujourd'hui. Je désire, tout en tenant K :ompte des convenances de M. te ministre, que g non interpellation vienne le plus tôt possible. M. te préaMent La date de l'interpellation t~ sera nxée à la prochaine séance. K Le Sénat décide qu'il se réunira jeudi à trois n leures.

La séance est levée & trois heures quarante- r< :inq minutes, d –Ma– b'

CHAMBRE DES DËPUTËS 'i' i. M

<S~!KC< ~M <-< KOP~M~ s~ FHfStDKNΠM tt. HENN BHMON.

La séance est ouverte à deux heures. L'ordre du jour appelle la suite de' la dîscus- d; iion du budget de 1883. d: M. te prétttdent fait connaître que la de- nahde de scrutin'a la tribune sur le chapitre III iu budget des cultes a été retirée.

Il est procédé au scrutin public. A la majorité de 309 voix contre 1S9, sur 468 rotans. le chapitre III est adopte.

St. freppet. sur le chapitre IV (Vicaires!énéraux, chapitres et clergé paroissial), combat m amendement de M. Jules Roche, lequel denande une réduction de 36.446,243 fr. sur rensem)Ie du chapitre. L'orateur répond en même temps à r' me demande qui se trouve dans Je rapport de la iommission, et qui aurait pour effet de mettre le ilergé paroissial a la discrétion de l'administration iescu)tes:onyafurme. enelTet, que le gou- d! rernement a. ie droit de faire des retenues sur le raiteaient des membres du clergé paroissial dont b! a conduite lui déplairait, g; Aucun citoyen français ne peut être frappe l'une peme pécuniaire que par un tribunal ju- Mant en vertu, d'une loi si on inflige une mende par voie administrative, on pourra bien- P~ ôt inniger la prison ou la. dÉportation, et, si l'on v: l'en vient pa& là, cause en est uniquement K L ia douceur des mœurs de nos gouvernans. Rires à droite). M La loi est donc foulée aux pieds quand le mi- r listre des cultes supprime ou suspend le traite- nent d'un desservant par mesure discretionia.ire, et c'est une violation d'autant plus manieste que les traitemens ecclésiastiques sont légalement insaisissables. le M te ttttniatre de HM<6r!eMf et deet cHt di ew explique que le Concordat n'a stipulé des as raitemens que pour les évêques et les curés; es vicaires et desservans ne sont visés que m tans les articles organiques, et, ce qu'on en- re endait par traitemens. en ce qui tes conerne, n'est qu'une ob!a.'ion ou une allocation [ont l'Etat dispose Hbrement en échange des qr

services qui lui sont rendus it n'y a pas d'assimilation à faire entre les fonctionnaires dejl'enseignement, par exemple, et les simples desservans.

Les premiers peuvent être révoqués, et a'est parce que l'autorité civile ne peut. pas révoquer les desservans qu'elle a nécessairement ie droit de suspendre leurs traitemens quand Us entrent en robeition contre )es [ois du pays.

Il y a des infractions qni échappent à la loi pénaio et qui ne sauraient cependant rester sans répression.

C'est le ça?, par exemple, lorsqu'un desservant descend dans l'arène des partis, encourt la réprobation puNique et met ie désordre dans sa commune. (Appt&udissemens.)

H ne saurait être permis de braver l'autorité publique en continuant a recevoir son argent. On peut invoquer, d'auteurs, de nombreux précédons, notamment en 1832. ea 186). et l'opinion de M. Dupin et de l'archevêque de Besançon. L'application de la mesure a pu être critiquée, mais le droit n'a jamais été contesté.

AetneDement quand un prêtre a manqué à ses devoirs, quand il a, par exempte, refusé de se soumettre à l'article du Concordat qui prescrit do chanter dans certains cas le ~oMMM .M~aM /<:e )'~t:jN!<MM<MM, ou bien quand il a. refusé de laisser pavoiser le presbytère et l'église le jour de la fête nationale, on tui retire son traitement partout )es révoltes de ce genre sont réprimées, et eties le seront encore. Le droit du gouvernement n'est pas contestable, et il n'en fait qu'un usage légitime.

L'orateur ajouta que, s'il avait l'honneur de porter une soutane (interruptions), il respecterait if s droits do l'Etat et ne monterait pas dans ta chaire catholique pour exciter )es passions des hommes et tes conduire a l'assaut des institutions du pays.

M. ~ts BtMtdry-d Aasou Alors, vous ne seriez pas Tia bon prêtre. (Exc)amations et rires.) .M. )<t:MSBt!stre ajoute qu'il ne mettrait pas sa signature au bas de mandemens comme ceux ~ui ont été tus hier. Quand de pareilles contraventions se Mproduiroat. leurs auteurs seront envoyés en poiice correc'ionnette. parce que des Mtes semblables sont a la Ms des délits et une offense à !a conscience nationale. (App)audissemens.)

M. ffeppet repond qu'il ignore si M. le cardinal Mathieu a fait au Sénat de t'empire la concession de principe dont. on a parlé; ce qui est certain, c'est que l'orateur a avec fui tout le clergé de Franco. (Brnit.)

On veut intimider le cierge par ces procédés violens on n'y réussira pas. (Bruit à gauche. Très Mon à droite.)

M. Ctrfmet dit que le gouvernement est investi du droit de retenir le traitement des membres du clergé. I) doit appliquer ce droit non seulement aux fables, mais aussi a ceux qui Missent et entraînent les faibles à la sédition. On aptrié du Code pénal; mais If's membres lu clergé ont te talent d-~ commettre des délita ts~sez prudemment pour échapper à la poiice cor'ectionneHe. (Bruit, à droite.)

L'orateur rappelle une manifestation séditieuse tui a eu iiou, dans un cercle de sa circonscriplon et qui était présidée par un prêtre. d 3 far Ce prêtre a vu son traitement suspendu I.ar;hevêque d'Aix lui a adressé une lettre do fëiici.ations qui a été rend'ne publique. areils Le Code pénal est impuissant contre de parous tctes. parce que la lettre est une lettre privée et ion une lettre pastorale.

La justice veut que les véritables auteurs du !ésordre, ceux qui poussent à la sédition, ne 'estent pas impunis. (Très bien).

M. !e comte de Mun dit qu'il a participé à a manifestation ea Provence dont on a parié ont à l'heure. Cette manifestation avait rassemblé un grand nombre de citoyens.

H fallait, si on la jugeait séditieuse, s'en prenIre à ceux qui l'avaient organisée et qui ne re;nlaient devant aucune responsabilité. Or on a frappé un cercle d'ouvriers parce qu'on Muvait le faire sans jugement on n'a pas osé Mursuivre les organisateurs de )a manifestation )arce qu'il aurait fallu un jugement. (Très bien L droite.)

L'amendement de M. Roche est mis aux voix tt n'est pas adopté.

M. )*&t!t t!ert propose un amendement tentant a modifier l'intitulé du chapitre, de façon à itabiir une distinction entre les ecclésiastiques fui reçoivent un traitement en vertu du Concertât et ceux à qui l'Etat croit devoir, dans son ntérêt. allouer des traitemens.

Le vote de l'amendement aurait la valeur d'un ~rdre du jour invitant le gouvernement à. se serdr des moyens que la loi met dans ses mains. )n pourrait citer tel évêque qui. pressé de besoins d'argent/a frappé une contribution sur ous les curés et desservans de son diocèse. M. <*nMt de CmssmgMmc dit qu'il faut nomner cet évêque avant de le. calomnier. (Exctanations.) "w M. te président rappelle M. Paul de Cassa'nac à l'ordre avec inscription au proces-verba). M. Freppett dit que la distinction proposée a [ne très grave portée eue aurait pour effet de upprimer des lois par voie budgétaire. Ce sont [es lois qui ont lixé les traitemens des chanoines et des vicaires généraux, et ce n'est pas par un .mendemem au budget qu'on peut les abroger. M. Brmtttièt es, ministre do l'intérieur et des ultes, déclare que le gouvernement accepte l'aoendement.

L'amendement de M. Paul Bert, qui consiste à atituler le chapitre IV (Traitemens des curés, llocations aux vicaires généraux, chanoines, .essërvans et. vicaires), est mis aux voix. et, à i majorité de 272 voix contre 2M, sur 4T7 votans, st adopté.

Le chiffre de la commission pour le chapitre IV st mis aux voix et adopté. Le chapitre V (Chaitre de Saint-Denis 141.000 fr.) dont M. Jules toche demande la suppression, est mis aux voix t adopté.

M. Moche, sur le chapitre VI [Bourse des séminaires catholiques, 818.200 francs), développe n amendement tendant & la suppression de ce redit qui n'est pas prévu par le Concordat le [encordât a seulement autorisé les évêqnes à foner des séminaires en dehors de la participation nanciére de l'Etat.

M. te ntiMistpe <!e t intérieur dit que le ouvernement accepte le chiffre de la commision.

M. freppel reprend le chiure abandonné ar le gouvernement, à titre d'amendement. 'orateur rappelle dans quelles circonstances is bourses des séminaires furent créées en remlacement de la dotation accordée en l'?89 à ces tablissemens, aucune objection ne s'est élevée, isqu'à ces derniers temps, contre cette création. Il ne sera pas dit que, sur un budget de 3 milards. la Chambre n'a pas trouvé i miltion pour :s enfans du peuple qui veulent entrer dans le linistère paroissial ce no serait digne ni de la hambre ni du pays. (Très bien à droite.) ]H. Ktoirot, rapporteur, expose que la comlission du budget a cru devoir adopter un Myen terme entre le chiffre det mitlion d'abord roposé et suppression totale demandée par [. Jules Roche; elle propose, d'accord avec le ouvernement. un chiffre de 800.000 fr. M. te mioioire de tinfëriem et dea eutea ajoute que pour maintenir le service dos cul:s. il est indispensable d'en assurer le recrutement, ce qui ne se peut sans bourses. Le gouvemfment a spontanément opéré les ~ductions possibles et demande à la Chambre e voter le chiSre de la commission. (Très bien !) L'amendement de M. Freppei, tendant au rétaussement du chiffre primitif 1,016,200 fr.. est ds aux voix. et,& la majorité de 4} S voix contre sur S03 voians, n'est pas adopté.

Le chiffre ta commission (8t6.200), dont [. Jules Roche demande la suppression, est enLiite mis aux voix et adopté par 245 voix contre !8.

M. te président indique l'ordre du jour de la rochaine séance.

Jeudi a deux heures séance publique. M. fant .Bcft présente une disposition aditionneUe tendant à ce que les bourses des sétinaires soient supprimées, par extinction, dans n déiai de trois ans.

La séance est levée à six heures vingt-cinq tinutes.

BULLETiN JUO<CtA!RE

M. Gide!, proviseur du lyc~e Louis-lerand, a assigné devant ie tribunal civil de Seine M. Têtard en payement de 266 fr. ) c., montant de la pension de son nta pea Mitle quatrième trimestre de l'annéo 1880. M. Têtard a fait défaut. Le ministère pu[ic. se fondant sur des règlemeas admioiratifs, a eslime que les proviseurs des ly:es n'avaient pas )e droit d'actionner diKciment pour le recouvrement judiciaire de la ension de leurs é)eves, et qu'ils ne pouuent agir que p&r l'intermédiaire du proeu :ur de la république.

Le tribunal, après avoir entendu M" Henry uh}I, avoué, pour le proviseur du lycée ouis-le-Grand, a ataluôen cea termes <: Le tribunal,

En la forme

)> Attendu que, si, aux termes dc-s reglemens, s proviseurs doivent, pour le recouvrement juciaire du prix de la pension de leurs éiévea, ;ir par l'intermédiane du procureur do la répuique, et ce, dans un but d'économie de frais, i[ résulte d'aucun texte de toi que l'action dicte du proviseur soit irrecevable

x- Au fond

s Attendu que le lycée Louis-le-Grand est eancier de Têtard d'une somme de 2os fr. 95 c-,

montant de la pension de son fus pendant le quatrième trimestre de t880

a Par ces motifs,

En Ja forme, dit la demande reeevable & An fond, condamne, f te. s

H resuite d'un procès-verbal de la gendarmerie que. le 16 août 1882, ie sieur Germain Pantaléon, alors que ta chasse n'était pas ouverte, a. été surpris dans un champ non clos précédé do deux chiens dont il airigeait les recherches. Traduit devant io tribunal correctionnel de Poitiers sous la prévention d'avoir chassé en temps prohibe, Pantaléon & été acquitté, le 9 septembre dernier, par le motif qu'il n'avait pas de fusil, qu'il tenait ses chiens attachés avec une corde et qu'il se trouvait ainsi en mesure de les empocher de prendre du gibier et de le détruire. Nous avons fait connaître cette décision.

Sur l'appel interjeté par le ministère public, la Cour de Poitiers, dans son audience du 10 novembre, vient de réformer le jugement du tribunal par l'arrêt suivant « Attendu qu'en ne spécifiant pas les faits qui' constituent des actes de chasse, la loi du 3 mai l M< a embrasse, dans la généralité de ses dispositions, tous les moyens qui ont pour but la poursuit: ou la capture du gibier;

'> Attendu qu'en dehors du temps où ta chasse est ouverte, ta. recherche on ia poursuite du gibier constitue un acte détietueux, quelles'que soient !es précautions prises pour empêcher la capture caries prohibitions de l'article i de ia ici de 1844 n ont pas seulement pour but d'éviter ia destruction du gibier, mais encore de protéger les recottes. jusqu'au jour où l'autorité préfectoraiejuge que ie parcours des chasseurs ne doit plus être dommageable~et aussi de garantir ie gibier contre tes oërangemens qui nuisent à sa reproduction ou a sa. conservation;

s- Que, d'aii)eurs, en s'arrêtant à la volortj altéguee par ie chasseur, de se borner dans ses recherches. a. des actes de quête, pour le dressage de ses chiens, ce serait substituer inégalement, en cette matière spéciale, le but qu'il se propose, a renet que doit ou peut produire son action

Attendu, en fait. qu'ii resuite du procès-verba), dressé ie t6 août dernier, que ie sieur Pantaicon a été surpris alors que la chasse n'était pas ouverte, dans un champ non clos. précédé de deux chiens dont ii dirigeait et excitait ies 'recherches;

Qu'en admettant, en dehors des constatations .du procès-verbal, queie prévenu maintenait ses chiens, a l'aide d'uue corde, ii n'en résulterait pas moins, qu'il les conduisait volontairement vers te gibier, et qu'il stimulait leurs quêtes, pou rie découvrir; que, par conséquent, même avec cette précaution,le prévenuaccomplissait un nc'c de chasse tombant sous les dispositions de aioi.

s Par ces motifs, ia. Cour dit qu'il a été mat jugé, bien appe)o. déciare en conséquence te prévenu coupabie du défit de chasse en temps prohibé, relevé contre iui, et ie condamne à 60 fr. d amende et aux dépens, {)xe au minimnm la durée de la contrainte par corps, a

MbraMe. Le ,/o~M~ FcoMOMM~ (14, rue Richelieu) pubiie, dans son numéro du 18 novembre, ua article de M. Léon Say sur la situation financière de la France.

–Sommaire de n" <11. du 12 novembrel882:

Texte. Comment fut payé le e Perse" a de Benvenuto Celiiui, par Eugène Pion. L3 Livre de Fortune (suite), par Ludovic Lalanne. Lucas de Leyde, par Sidney Coivin. Los Majoliques italiennes ea Ita)ie (suite), par Emile Molinier.

Gravures hors texte. David jouant de la harpe devant Saùl. Héliogravure Amand Durand, d'après la gravure sur cuivre de Lucas de Leyde. Omnibus parisiens. Gravure de F. Meaulle, d'après l'aquarelle d'Edmond Monn.

Gravures dans le texte. –P'Ainsi vont les destinées (la charrue devant les bœufs) la Bonne Fortune, compagne !de l'Eloquence les Suivantes de la Fortune prospère les Trop grandes caresses de la Fortune sont de perfides amorces la Vertu a terrassé la Fortune. Dessins inédits de Jean Cousin. Rinceau d'ornemens Portrait de Lucas de Le.vde, par lui-même. Gravure d'Andréas Stock. Portrait de Lucas de Leyde. D"ssin d'Albert Durer. (Collection de lord Warwick.) Jacob recevant la nouvelle de la mort de Joseph Dalila coupant les che. veux de Samson. Gravure sur bois de Lucas de Leyde. Les Armes de la famille Lando. Chapelle de l'Annunziata, à San-Petronio. Les abonnés de ~d~ reçoivent gratuitement le CoM~M~ le mieux informe des recueils du genre. Sous ce titre, QMa:~ ~jMc~mKM, M. Louis Ratisbonne pubtie, dans une 616élégante plaquette, à la librairie Lemerre, quatre petits poèmes courts, mais d'un art achevé et d'une inspiration patriotique aussi noble que puissante.

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€onMtM)tmIcat:om<) et Aria <MveM. M~PONT.NEUF Ceachmam Vo~e 25~ :OKSERVAT(OH DU tJNEE.i.essivefhÈnt~V~'page.) B<t)re<Kt M~tMt ~t«é*r~~)M

~0'~14~0POM~.

La dépression qui était hier près de Cherbourg s'est transportée lentement vora l'Est, elle passe ce matin près de Paris. Le vent soufffle fort d'entre Est et Nord sur la Man< he il est faible d'Ouest sur nos côtes de l'Océan, et assez fort du Sud-Est ~n Provence.

La pression est toujours élevée en Europe, excepté en Franco et en Espagne elle atteint 768' dans )a plupart des contrées et 773" sur la Scandinavie. Toutefois, le baro. mètre commence à baisser en Ecosse où la température est en hausse et où'le vent soufuefortduSud.

Les extrêmes du thermomètre étaient ce matin de –10° à Haparanda et 21° à Alger. En France, le ciel va s'éclaircir lentement dans l'Ouest et le Nord-Ouest, les pluies vont continuer dans les autres régions avec abaissement de température.

Hier, à minuit, le thermomètre centigrade do l'ingénieur Ducray-ChevalIier (Pont-Neuf) marquait 5 degrés 2/10 au-dessus do zéro; aujourd'hui, à six heures du matin, 3 degrés 8/10 au-dessus de zéro; à midi, 4 degrés 8/10 au-dessus de zéro.

Hau teur du baromè tre à midi, 7S1 saas correction.

Thé&tre~. Cemëorttt. Ceaférem~ew. La jeune pianiste, Clara GurtIor-Krauss, nièce de notre éminente cantatrice, débute dimanche prochain au concert Colonne. Sur le môme programme figure l'auditioa de la. cantate de M. G. Marty. prix do Rome du dernier concours, interprétée par le ténor Vergnet, Bouhy, et M"° Delprato.

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.Or en barre. pair &l t Souverains anArgent en barre à 138 glais. 2S 22 Quadruples es- Banknotes. 25 24 pasnols. M.. 1/2 aigtes d'Amé–coibmbienset rique (5 doit.).. 25 90 mexicains. M DoUar. Ducats holl. et Guillaume (20 ttutt. marks). MM PiastresFerdin. –(Mmarka). mexio. 4 6: 1/2 imper. rusa < M 6S Escompte a la Banque de France 3 1/2 0/0. Intérêt des tvMicM t/t 0 0.

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MADMB. !e 13 novemb.–Intérieur 3 C/0,2! 30 ExtÉrieur, Amortissabte 4 P/0, '!8 ;-Intérieur 4 0/P, 69 Change sur Londres, a trois mois, 47 20 sur Paris, a x jours, 4 91 1/2. NEW-YORK,ie 13 novemb. Funded-Loan, 10< 1/2 4 l/X Funded-Loan i8M, 112 7/8 4 0/~ 187-?, tl8 7/<; Centrat-Paciac.lH 3/< New-York Central, 13t 7/8.– Change sur Londres, a 60 jours, 4 SO )/ sur Paris. à vue, S 2t 1/4.

CONSTANTMOPÏ.E, le t3 novemb. Consolidés turcs 5 0/0, 13 45 Oaïmee. 1,060; Chemins ottomans. 6t KO. Change sur Paris, a vue, Biït)6;sur Londres, àvue,i09.M.

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ç~RS DE LA BOUR~ DE PARIS DIJ14 NOVEMBRE 1882_

3.

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22 be B anq. d'ose. de Paris, à 500 f 582 50 b8ü b75 ~i6 2**5" fincour 515 575 114.. '116 Eaux 1535 Crédit mobilier 118 50

8~ 50 Bal2 qijle hypothécalre de France 608 15 601 50 li cour 610 6it 211 76 2 50 1815. 508 Ga%'4e Bordeaux. 1135 GO Franco-Algérienne. 252

1100 H flncour iloo .S~

8 c omptoir d'escouipte, j. février lonb fin cour Bons de liquidation. 516 50 D4 Général. 35() Gaz (le Bordeaux 510

BSS~ "S~S~ 'Sf"~ ~E 'S 'S S 'iE S m~ 5 ~S~ &s~ ? 50

16 25 Crédit gnéral franeis 39~ 397 tO 391 25 395 flncour 397 50 396 25 396 25 dAmiens 105 50 Jouissance du Gaz. 1205 G nou~i. 78, 240 fr. P.. bio

~E.S' fin cour 612 ZO iii ii Ó. E~ Gaz général de Parts.. 287 5o

16 ig Dépôts et Ot-o cour., (Sôc. de) joo fin cour Roubaix., 45 Soc. française financ.. *525 des Omnibus. 520..

!649p6pat*~Ct"cour.,(Soc.de).00 ~~M~ JouissamceOmnibtM.. 8-'0 .VoituMs&Pada. M7SO M S~SS~O'~ j7.TrU 'g~ is

3b Banque fmnc*4gyptienne 6-20 ..625 630 fin Cour 622 50 .H. 625 2to de ]Frauce. voitiam Ce transatlantique 418

Banque Iftnçaise et S. :~E Lita,mwtairoi

tG Banque nàtionale ï. 335 331 50 fincour b17 50 Obl. de 500 fe., 4 010. 507 Le Printemps. 475 Magasins généraux. 56,;

Banque parisienne bc,0 e.01 25 562 '~O 505 finc:ôur 500. ¡. 505.. Il 50 12 Do 10-1 4 010 toi 50 Suez, Il 010 Il,55..

Banque ~r: 1ln 4. ~o u 535 obutatieun de ehominu 1> bons, coup. itrr 88 50

20 société, Franco-àugérlume 470 4le 465, cour 461 50 412 50 461 50 467 to qGl 50 :S. De Io" a 010 114 .1 'de fer français. Obligations de P ama 425

30 "Est-Algérien. S65 Hncour D*ObUg.40/0,lM3. M5..m;a&anehM 342X0- 33 Est~j.noY. ~30. ancour M3M D'd'commnMtM. 43S. 'V~e<M'<«rMt.diweMe*. ~"PMi~I~m-Méditerr~e.j.mti. t595., 1600 &ncouri60S tM5.. ~MM 7 D'S", 3 0/0. 96 M ë~ ~9" M"m~MSl.5.. HbïM n85. Bnco.iru8~50. "85 2 0 OM.Mm.d6p.l8K. S04..ë"6'so;J'" ~~DomamialestAutriohe) 310.. n"Nord,j.j~930 t93TiO ~9.0 nncouri930..t40.. 1930 1932SO ~SO S D'IMS.40/0.5'à'MO 3~. RenteAutrch.conY.. 66t/ï 66 "Or~M.avrU.Mo 12~30 i260 Sneourtï60 t2S5.. t260. S ON.foncièrexiM-f. 337.. IIa~o'~ Emp.égyptien.M. 36 "oSMti.a~U .85.. 79U tincour 820. -ComnumalesiM: <35. Espt)me~Exteri<are). M "Doc&deMarseUle.620. Hncour -D'tontpay6. *36.)"" Emp-hongrois. 290..

tt 37 C'~dMAUumettotchimtqueit. Cncour 43S.. ON-ïoncMrMiM: ~osoî~ Emprunti-omaim. &8.

123'1 C: 11o !leI Allwnettel.chim.iquea. flucour lt6ù l~«62 50 151.11 25 1555 m. Obl. foncières 1879. 430 50 LUéraùlt, 3 0/0 Emprunt romain 98.1.

MMC.parM6imeduGM,j.aYril.58 ~6ûtSM.lSSO<S5S .ancourtS60..t62!iO 15M IMS.. ~0.. 5. -D.t<mtpwé.43tM~ 30 Pontmc~<0~4. G'générale traMaU&ntique. 440 4M. ancour 440. ON.tIg.4Q/o,r.alMïr. l3't~so~J~J~ .D*~6. M :.M<iM~erieaM'~<MT.mMtt. 735 ancour J_; ~M'B D.d.<0/0.r.&)tM&S20.3~ ~.ObL portugaise. )!0/0.

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.,625 CanC de Panama, act. de UOO fr 485 490 480 482 ~.0 481 25 fincour 483 15 481 UO 480 482 tO 480 2 50 Dalra Suiths.. 3110 De 1857 361 DO de 4 010 348

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B..Emp?untraMel8T!,Mmb.ea!7MK.f.t.t. ancour "<" Dette Tunisienne. 4S4..nord~Est.30/0. 336.-Bada~oz.SO/O. si~SO .Dette turque s 0/0.2'osis 20 .f.f.ancour ~10 12 20 *0 1201215 1220 .M OttonumtMO. 64..or~éans30/0. 37t M Rodolphe. S0875 37 60 Banque ottomane. j.jmM.77t25 772 EO 765 76t25 anconr 77375 .63 7S 77)~6 750 p. 80..G,tMs. 388 ..Lombarde. M950 75 22'!OCr~tfoncIe.fd'A.utncho. BncourM625 8t0. 375 D'!865. ''3--OriéaMÏOtaIon.si"D'noaYeUet. M6.. ÏO~.Jo~3sanceMobiliMespa~no!.j juiit.3MS03M372M377SO bo 37625.. ancour 377SO 50 380.. 370 37250 50 380, 7SO 50 D.i869. 62!!OD.NorddeI'E<pagBe.338.. 31~ SociétéMtrichienne,j.juiU.7.0.. 7S2SO 750 747SO Sncour 7M.. 755_ 7~ 74625 75375 7M D. 68SOD.3.et~ 125..D-2'T. 32250

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~S~Ï.- :500 50~0:coS~!? .0250 500.20 ~.f./O. ~~e: 324:: ~P.n~~ ~ue~e~n: -328 in~: 288 75 Crédit cén. français.. 39S-. Picardie. 340

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du 13 novembre.

M. Micots, négociant, rue Saint-Honoré. 183, et M"' Birnbaum, mstitutrice. faubourg Saint-Honoré, 38. M. Serez, employé, rue Vauvimers, 3<, et M"* Gubian, couturière, rue du Mouhn-deBeurre, 18. M. Viton de Jassaud. receveur d'enregistrement, à Chaumont-en-Vexin (Otse), et M"' Décroix, rue Jean- Jacques-Rousseau, 76. –M. Giry, avoué, rue de Richelieu, 12. et M"* Cetelle. rue de la Boétie, il. M. CaUene. employé, rue du Cloître-Saint-Jacques. 8, et M'" Cadot, rue Montorgueil, 29.

M. Jehel. employé, rue des Petits Carreaux. 6, et M"' Monnin.. employée, même maison. M. Vacheron. chef de bureau, place de la Bourse, 12. et M"' Serre, rue Hérold, 16. M. Biays, commerçant, rue de Turbigo, 22, et M"' Cou)on. employée, même maison. M. Acoa:iès. marchand de vins, rue Montmartre. M, et M"' Guiborat. a Dormans (Marne). M. Caumartin. employé. rue Tiquetonne, 7, et M"' Travaux, place Saint-Amatre, il, à Auxerre.

M. Nougaret. comptable, rue deSamtonge,4S. et M"" Bret, même maison. M. Gaudon, représentant de commerce, rue Notre-Dame-de-Nazareth 20 et M"' Menn. caissière, même maison. M. Billet, homme de lettres, rue de Poitou, 16, et M"° Cahen. commerçante, même maison. M. Jouve, négociant, a Paris, et M"° Richard. cours Lafayette, 98, a Toulon. M. Meumer, employé, rue Saint-Martin. 203, et M"' Vanpouille, à NeutHv-Plaisance (Seine-et-Oise).– M. Forgot, graveur~ boulevard de Strasbourg, 7Y, et M"'Crevry, rue du Parc-Royal, 5.

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M°" Levivier, 4< ans. rue des Lions-Saint-Paul, 19. M"" Derre. 43 ans, rue Vieilte-du-Temple. 22. M. Boudrot, 43 ans. place des Vosges, l! M. Bourgeois, 28 ans, rue Gît-le-Cceur. 19. M"' Favier.M ans, rue Bourbon-le-Château, 1. ~m. la vicomtesse Clary, '!6 ans, rue LasCases, 10.

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M"' v* Hahn, 66 ans, rue Saint-Maur, 239. M. Langevin, 34 ans, rue de Bondy, 46. M. Vedel, 20 ans, faub. Saint-Denis, 200. M. Lachaize, 7a ans, rue de la Roquette. 7. M' Charpentier, 4l ans, rue de la Roquette, al. M"' Cayla, 47 ans. rue d'Angoulême, 18. M Vidal, 58 ans, passage Raoul, 16.

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M. Maurisset, 51 ans, avenue Daumesnil, 48. M Gandon, 48 ans, avenue Daumesni), 220. M"' Coste. 35 ans, rue Saint-Nicolas, 18. ~m. y. Olivier, 89 ans, rue Boulant, il.

m. y. Barni, 76 ans, rue Baudricourt, S7. M. Bonnaire. 45 ans, rue de la Colonie. 19. M. Manllier. 64 ans, boul. de la Gare, 106 \t-" y Chassang, 78 ans. avenue du Maine, 189. M. Lano, 73 ans, rue du Commandeur, 31.

M. Ardin, 70 ans, impasse du Decres. 23. < M. Asquier, 52 ans, rue de Vaugtrard. 206. M. Lebeaux, 77 ans, rue d'AutemI, 4t. « M. de Rivero, 10 ans, rue Logetbach, 7. M. Coulboué, 79 ans, rue Boursoult, 65. M. Truchy. 55 ans. rue des Moines, 46.

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Le 3 0/0 a baissé de 17 c. 1/2, à 80 fr. 47 c.1/2. Le 8 0/0 & baissé del2 c. 1/2, àll4 fr. 60c. Le 3 0/0 amortissable a baissé de 25 c. à 80fr.80e.' L'argent, très facile à Londres. Ici, un peu plus serré. Cependant, le début de la Bourse a été très satisfaisant. Toutes les valeurs de ` spéculation ont gagné quelque chose sur les cours de clôture de la veille.

Achetait-on, rachetait-on.? Je ne sais. Vers deux heures et demie, la Rente a été t plus offerte, et en très peu d'i~stans sur toute la ligne les cours ont recalé.

On & attribué l'émotion du marché au bruit qui s'est répandu d'une indisposition de M.Grévy.

De 114 fr. 82 c., le 5 0/0 est tombS à 114 fr. 85 c.

Je puis vous assurer qu'il y a quelques jours on télégraphiait de Londres: est-il vrai que Paris soit en révolution ? Il faut se méner de l'audace des canardiers.

La liquidation de quinzaine, qui s'ouvrira demain, ne s'annonce pas comme devant être très favorable aux haussiers. D'abord, ils perdront leurs primes. Quant au ferme, la dépréciation, du plus au moins, est générale. La spéculation à la baisse s'en tiendra pour fort encouragée.

Le bruit de l'indisposition de M. Grévy devient l'événement de la journée. Un brave jeune homme offrait tout à l'heure son bras à couper, s'il n'était pas vrai qu'à dix heures et demie, ce matin mardi, M Grévy ne ( s'était pas trouvé moins bien portant qu'à l'ordinaire.

La spéculation qui, en grande majorité, est à la baisse, a, par conséquent, l'imagination tournée au noir.

Est-ce qu'il y aurait eu encore quelques troubles à Vienne (Autriche)? Les valeurs autrichiennes ont tout à coup fléchi.

Le 5 0/0 italien de 89 fr. 50 c. est retombé à 89 fr. 20 c. Londres achetait au début de la journée. Le Suez a baissé de. 12 fr.80c.à2,S60fr. âpres 2,580 fr. au plus haut. Trois heures et demie. Le 8 0/0, en coulisse, 114 fr. 55 c. à 114 fr. 87 c. 1/2. On m'apporte lecoursdell4fr. 80 c.

Les valeurs ottomanes ont réagi, comme tout le reste, en clôture. Cependani la ~M;n'a rien perdu.

Quatre heures moins le quart. Les offres continuent. Tout le monde vend dans le pe-.tit groupe de la coulisse. On parle d'une très grosse vente contre prime.–80/0,114 fr. 40 c. JULES PATON.