Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1879-09-22

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 22 septembre 1879

Description : 1879/09/22.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4609302

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 78%.


g ̃ pmm ̃̃•̃̃-•;̃̃ DIMANCHE SI SEPTEMBRE

Le marquis de Hartington vient de prornoncer, à l'inauguration du club libéral de Newcastle, discours il résume les griefs de l'Opposition contre le gouvernement. Il faut reconnaître que l'occasion esti)onne et que la politique de lord Beaconsfield traverse une crise assez fâcheuse les inconvéniens de cette politique frappent tous les yeux ce qu'on voit moins, ce qu'on a pour le moment oublié, ce sont les défauts de la politique de MM. Gladstone et Hartington. La critique est aisée à qui n'a rien fait depuis d'assez longues années déjà. L'Opposition n'a sans doute aucune faute de conduite à se reprocher; mais quelles fautes de langage n'a-telle pas commises Dans quelles erreurs de jugement n'est-elle pas tombée 1 Le marquis de Harljngton a comparé la politique du gouvernement à celle du second Empire français. L'analogie, si elle existe en effet, est plutôt dans la forme que dans les choses. Loid Beaconsfield est un homme d'imagination il aime les intrigues de romans et les coups de théâtre il a introduit dans la diplomatie anglaise, jadis si formaliste et si correcte, des procédés qui seraient mieux à leur place dans une conspiration il a unetendance regrettable à croire qu'une affaire est suffisamment achevée lorsqu'il a frappé un coup inattendu dont le inonde reste un moment surpris l'effet moral lui paraît être le fondement le plus solide de la politique, et il jugerait volon- tiers, comme un illustre capitaine, qu'une bataille gagnée est une bataille qu'on n-oit gagnée. Il ne suffit pourtant pas de le oroire soi-même, il faut aussi le faire croire aux autres, et pour cela leur présenter des. résultats tangibles et durables. Les résultats atteints par lord Beacpnsfield sont sujets à §'évanouiT tout, d'un coup comme- on l'a vu à Gajboul, 'ou bien à s'amoindrir, lorsqu'on veut en tirer -parti, comme on s'en aperçait à Ohjpre.' Rien", .n'est' plias différent de la politique réaliste qu'un grand maître, a inaugurée i et qui fleurit.sur le continent. Ce .sont des défauts eon?iâèxâbjes» .et' l'Opposition est dans son droit lorsqu'elle les relève. Il n'en est .pas moins vrai que, si l'on va au fond des choses, le pabïnè.t présidé par lord Beaconsfield a montré une intelligence très sûre des i&térêts.de< ï son, pays, et, qu'il est «esté sfidèje ses vraies traditions. L'Opposition en aurait-

elle Mt autant? Il est permis d'en douter

lorsqu'on se rappefte .les singuliers dis- côursquè M. Gladstone diépiamait partout pendant la guerre d'Orient.et même les ha» l rangues plus circonspectes du marquis 4e Harlinglon. L'Angleterre a aujourd'hui des embarras; mais ses embarras ne seraient-ils pas plus terribles encore si ses destinées avaient été confiées pendant ces dernières années ,aux apôtresde l'abstention quand même et du renoncement? La grandeur coûte cher à entretenir! L'Angleterre étend ses possessions sur J'im.nieusité des mers, il en résulte qu'elle est" vulnérable partout. Son empire -est "me1 nacé presque sur chaque point, il .faut donc qu'elle sache le défendre par la dï- plomatie et parla guerre, ou .qu'elle se résigae> le perdre. C'est ce que lori Bea- consfteld a compris et ce qu'il & essayé ̃ de faire comprendre; il «.donné ai' An- gleterre le sentiment danger; il l'a ré'-J veillée du sommeil trompeur elle jse, laissait aller. Ce sera l'honneur sa politique, et lorsqu'un cabinet libéral lui succédera, comme le marquis de Hàïtington l'annonce pour un jour prochain, ce cabinet fera Bien, sans en rien dire, de s'inspirer des gentiinens qui l'ont; dirigé., lui- même. Corriger les procé-,dés d'action de lord Beaconsfield, mais garder1 feon esprit telle est Tceuvre *'à': laq.uè'lle l'Angleterre devrait s'appliquerV dans son intérêt et dans celui du continent. Le marquis de Hartington

~i~ D~~

i, ̃"• r»DTJi22 SEPTEMBRE 1879' •* l:ï

\«JfcJËVIJIE- 'âHJSlCÀSiJB. "-̃;

̃* TirÉATRp de l'Opéra Reprise de la Mufilte de PorUci.

En 'général, on- reprend un o'uvragé que parce qu'on a Cessé de le jriuêT. Et malheureusement, ou plutôt fort heureusement, on nra pas toujours, comme pour la Muette, l'excuse d'un incendie. servant à«xpliquèr, à légitimer l'abandon d'une œuvre populaire, d'une remarquable par-, tition. Il y a un certain nombre d'opéras qui ne sont plus au répertoire et qui auraient dû y rester; dans le nombre, plusieurs chefs-d'œuvre qu'on fi" a pas abandonnés pour se ménager l'occasion de les reprendre on les a tout simplement abandonnés. Peut-être craint-on qu'ils ne soient plus du goût dé* la génération actuelle, et l'on a tort; car le goût de la gécération actuelle n'est pas aussi perverti qu'on veut bien le dire. En tout cas, on pourrait espérer que le public reviendrait volontiers, si on l'y aidait un peu,

^eso&Ueurs que les élections sont encore éloignées, et rien n'est plus pro^bablë. Lord Beaeonsfîeld a laissé échapper, l'année dernière, le moment psychologique, après le Congrès de Berlin; il ne retrouvera peut-être pas l'occasion manquée. En tout cas, l'occasion actuelle serait des plus mauvaises. Le temple de Janus se rouvre au moment même où on se flattait de le voir terme la guerre recommence dans l'Afghanistan, et l'hiver en prolongera sans doute la durée. L'opinion, qui se prononce toujours si vivement en Angleterre, est surexcitée et inquiète. Il n'est pas impossible que le Parlement n'aille à peu pEès jusqu'à l'expiration naturelle de ses pouvoirs.

Une dépêche de Constantinople annonce que les commissaires grecs dans la Conférence ont renoncé à soutenir que le protocole 13 du Congrès de Berlin était obligatoire ils se sont ralliés ,à la thèse des commissaires ottomans ceux-ci par conséquent n'ont plus aucune raison d'invoquer sur ce point l'arbitrage de l'Europe. Il faut espérer que la discussion sérieuse va enfin commencer.

Petite Bourse du dimanche.

Emprunt S 0/0. ll.8fr.60, 621/2.

Banque ottomane.. 505 fr. 62, 506 fr. 87. Egyptiennes 6 0/0.. 238 fr. 12 1/2.

Italien.. 80fr,90. ,o.

Télégraphie privée»

lCewvinn.fdl6nwfl.rhinmu rin 7laaa~ra AA9aR_i

Petite Bourse du dimanche. Emprunt S 0/0. ll.8fr.60, 621/2. Banque ottomane.. 505 fr. 62, 506 fr. 87. Egyptiennes 6 0/0.. 238 fr. 12 1/2. Italien.. 80fr,90.

Télégraphie privée»

(Service télégraphique de l'agence Havas.) Salzbourg, le 20 septembre.

M. de Bismarck est arrivé ce soir à huit iheures et demie ayee ssi famille. Il est descendu à l'hôtel de l'Europe. Il repartira ,demain à deux heures de l'après-midi pour Vienne.

_.̃̃̃ Gonstantlnople, le 21 septembre. X-'individu qui a. essayé l'autre jour de (pénétrer dans Yildiz-K.iosk ̃ au moment imème «ù 1^ Sultan, .s'apprêtait à se rendre à la môsqùéè â l'occasion du Baïràrn, «t qui a blessé avec un poignard deux soldats et un officier' qui -voulaient l'empêcher jd'entrer,. est mort d«s suites de. ses blessures dans la nuit de mercredi à jeudi.

.Cet individu s'appelait Constantin Karayopopoulo.il était d'origine grecque et protégé roumain. Il résulte de. ses interrogatoires gu'il était. atteint d'aliénation mentale. Le Caire, le 21 septembre.

,l^e nouveau cabinet .est définitivement constitué.

Riaz Pacha est nommé président du conseil it ministre de l'intérieur, chargé par intérim flu ministère des finances.

Pakri est nommé ministre de la justice. jMi>lpubarek es]t nommé ministre des travaux publies.

1 Les autres ministères gardent leurs titulaires actuels.

Aden, le 21 septembre. Dès avis du Gap du 2 septembre annoncent gue Getewayo' s'embài-quera à Durnford pour Çapetown. Quelques Zoulous hostiles restent encore dans le Nord et dans l'Ouest. Le général Russell les poursuit.

Bruxelles, le 21 septembre,

VEioiU demande le rappel du chargé d'affaires belge près le Saint Siège si le clergé continue a garder une attimcle provoquante envers les lois relatives à l'instruction primaire.

On mande de Berlin le 21 septembre « Une lettre de Vienne, venant, de bonne source, adressée à la Gazette de T Allemagne du Nord., dit -que la visite du prince de Bismarck au comte Andrassy est la preuve des relations les plus intimes non seulement entre ces deux hommes d'Etat, mais aussi entre les deux Etats eux-mêmes. Sans aucun doute, les faiseurs de conjectures exploiteront cette visite par des nouvelles fantastiques sur des alliances défensives et offensives; une connaissance exacte de la véritable Situation permettra de mieux apprécier les nouvelles à sensation qui vont se produire inévitablement.

» La conviction, solidement établie dans l<*s cercles bien informés, qu'il ne s'agit nullement de formuler une' alliance offensive et défensive, quelle qu'elle soit, ne diminue enr/en. et d'aucun côté la grande importance.. de cette visite. L'état de l'esprit public en Allemagne et en Autriche montre que la conscience d'un, complète communauté d'intérêts..est passée dans le peuple, et témoigne eh même temps

sur cette perversité de son goût. Il a montré en maintes occasions qu'il savait ce partager entre l'opérette et la musique sérieuse, allant dej'une à l'autre avec le même entrain, la même conviction, la; même docilité. La mode guide le public parisien plus que pas autre public. Voyez avec quel élan il est allé et ira encore à la Damnation de Faust, à Roméo et Juliette, au Requiem et à telle autre œuvre de Berlioz dont on lui demandera en temps opportun de consacrer le succès. Chez lui, c'est affaire de sentiment tout autant qu'affaire de goût. Berlioz a été méconnu de son vivant: nous allons le venger, et de la belle façon non seulement nous acclamerons Berlioz, mais encore nous conspuerons Wagner qui était son rival, son ennemi, Et l'on ne s'inquiète même pas de savoir s'il y a quelque Chose de com- ipun, s'il peut y avoir rivalité entre ces "deux musiciens de génie. Tous les deux dnt envisagé l'art à un point de vue tout

èi fait différent et ont établi leur renom-

mée sur des œuvres qui n'ont aucune espèce de ressemblance entre elles. Qu'importe ? On parlera longtemps encore de Berlioz à propos de Wagner, et de Wagner à propos de Berlioz. Eh bien! je suis d'avis qu'il ne faut pas blâmer trop vertemearie public parisien de commettre

d'une manière irréfutable que l'antagonisme d'autrefois a définitivenient disparu. L'opinion des personnes qui attribuent à l'entente de plus en plus étroite .entre l' Allemagne et l'Autriche un caractère agressif et provocateur vis-à-vis de la Russie est complètement fausse. Une Russie qui a des intentions sincères et loyales à l'égard du traité de Berlin ne peut pas voir avec dépit l'amitié de l'Allemagne et de l'Autriche. » Mais cette'visite est Un mémento sérieux et décisif pour le panslavisme qui est forcé de se retirer à l'écart en grinçant des dents, et qui, dans sa fureur, fait des avances du côté de la Seine. Ca parti trouvera, jour où il voudrai passer des vœux platoniques à l'action, l'Allemagne et l'Autriche la main dans la main et côte à côte. »

On manie de Vienne le 21 septembre « Dans un article consacré à la visite du prince dp Bismarck à Vienne, la Bévue du lundi affirme gùe cette visite signifie plus qu'une simple courtoisie envers le comte Andrassy. Il est complètement conforme à la situation actue le de l'Europe que le prince de Bismarck considère comme important de connaître les -intentions des cercles compétens de Vienne et d'obtenir au moins une garantie morale .que les grandes directions de la politique autrichienne ne subiront aucune modification.

» Aujourd'hui, c'est un axiome dans le système politique de l'Europe, que l'Allemagne et 1'A.utricue sont plus étroitement liées entre -elies qu'avec aucune autre des grandes puissances.

» Pendant le séjour du prince de Bismarck à Vienne il s'agita d'un échange de vues sur les intérêts réciproques des deux Etats; et si de cette enquête il résulte qu il y a parallelisme entr« les intérêts ne l'Allemagne et de l'Autriche, alors peut-être il sera inutile de fixer par écrit toutes les combinaisons politiques en Europe, ain>i que les droits et obligations en résultant pour chacun des deux empires en vue de leur attitude commune. »

Il y a longtemps que nous n'avions pas eu des vacances parlementaires et politiques aussi complètes que celles dont nous jouissons en ce moment. Hier a été très agité et demain ne le sera peut-être pas moins, mais nous traversons une péIriode somnolente dans laquelle les réapités prennent l'apparence id'un songe va-r, jporeux. 'L'année dernière, à pareille époque, nous entendions de Paris le coup de trompette poussé à Romans l'approche des élections sénatoriales en-,tretenait dans les esprits 'une sortede fièvre, et les partis préparaient leur dernier effort. Dès le 'premier mois jde l'année courante, les évèaemens prévus ont été accomplis, et tout le monde a prononcé une sorte de Conswmmaiiim est repos' pour les uns, résignation pour les autres. Cette impression' a été géjnérale et profonde, et rien n'a pu complètement l'effacer. Le pays veut si énergiquement qu'on îe laisse tranquille, qu'il reste tranquille en dépit de tout et de tous. 0 fortunalos nimium, dirions-nous de nos gouvernans, sua si iïona norîni! l Ce vœu charitable est, da reste, la constatation d'un fait tout réalisé, et nos principaux hommes politiques, qu'ils soient au pouvoir ou à côté, prennent leurs vacances comme les plus simples mortels. Les grandes voix se taisent. Personne ne sait au juste où se trouve, par exemple, M. Gainbelta que npus suivions si facilement naguère, guidés par l'écho de ses discours.* Les uns disent qu'il a été à Londres, les autres assurent qu'il n'a pas quitté la France, et personne ne se soucie d'ouvrir une enquête pour tirer au clair cette grave àffaire. M. Jules Ferry seul, en qualité de ministre de l'instruction publique, a pris le chemin des écoliers pour se rendre de Paris à Perpignan, et il a soulevé le long de sa route un murmure flatteur, à Bordeaux, à Toulouse, dans touies les villes enfin il y a une Faculté de Médecine en germe et une Université en élaboration. A Perpignan, à Montbéliard, la ̃France élève aujourd'hui même dessiatues à des hommes de génie, ou de cœur qui l'ont illustrée ou qui l'ont bien s-ervia. Il y a six semaines, c'était à Nancy qu'avait lieu la première et la plus éclatante de ces fêtes patriotiques. M. Thiers nous ,a conservé Belfort par sa diplomatie, et grâce à l'autorité que les Alle-

de telles confusions, de telles erreurs, car elles lui sont une distraction utile, et pendant qu'il est occupé à applaudir la Damnation de Faust et à siffler Lokengrin, il pense beaucoup moins à un certain genre de musiquette dont on l'accuse, avec un peu d'exagération, d'être le propagateur de par le mpade. Ce genre- là, assurément, s'est bien répandu et imposé tout seul ailleurs que chez nous. Il n'y a pas que le public parisien qui aime à rire. C'est un goût ou même un besoin qui se rencontre chez les peuples réputés les plus sérieux. Leur rire est plus louid, plus bruyant; mais ils rient de bon cœur tout de même. Et franchement, si nous n'eussions pas inventé l'opérette ii serait peut-être téméraire d'affirmer que l'opérette n'existerait pas. Elle serait moins .lëgère, moins spirituelle, moins amusante et peut-être plus musicale, voilà tout. Les journaux étrangers ne nous ont-ils pas appris tout dernièrement que le célèbre romancier Sacher Masoch venait de composer le livret d'une opérette dont le maître de chapelle Anger (de Gratz) avait écritla musique, et que les Gardiens de la morale (un singulier titre pour une opérette) avaient obtenu un très grand succès? Seulement, si l'opérette s'est acclimatée chez nos voisins, elle n'y a pas pris une

mands eux-mêmes respectaient dans sa j personne; mais il aurait été impuissant et désarmé si le brave colonel Denfert- Rochereau n'avait pas jusqu'à la fin de la guerre défendu cette place qui est aujourd'hui la clef principale de dos frontières de l'Est. Honneur donc au colonel DenfertRochereau Etait-ce assez que d'avoir donné son nom à une rue de Paris qui n'en portait que la moilié, et encore.? La France ne devait-elle pas une statue à ce vaillant soldat qui a été de plus un excellent citoyen ? Le colonel Denfert j a montré, dans sa courte carrière civile, intelligence et fermeté; c'est pourtant le défenseur de Belfort que nous célébrons surtout en lui, parce que cette défense héroïque l'a mis hors de pair et l'a signalé particulièrement à la reconnaissance non seulement des républicains mais de tous les bons Français. Nous en dirons autant et plus encore de François Arago. Homme politique, il s'est exposé aux critiques ardentes et passionnées qui se dégagent de l'esprit de parti ses idées ont triomphé après sa mort; les fautes accumulées des monarchies lui ont donné raison, et la république doit des hommages à ce précurseur. Il 1 était de ceux qui illustrent les causes qu'ils embrassent. La gloire lui venait du ciel qu'il avait scruté d'un œil si profond et dont il a expliqué les mystères avec une lucidité merveilleuse. Il a mis la science à la portée de tous sans la faire déchoir. Arago appartient d'abord à la France et ensuite à l'humanité dont il a augmenté la richesse morale. Il a su tirer de cette richesse une monnaie courante, frappée au meilleur coin, et qui a singulièrement développé l'esprit scientifique des générations actuelles. Voilà quelles sont, cette année, nos fêtes nationales Il nous semble que l'anniversaire du 21 septembre a été bien choisi; c'est la date de la première proclamation ,de la république. Nous estimons comme ;il convient les souvenirs mélangés de !l793,mais nous aimons mieux évoquer les ̃ombres d' Arago et du colonel Denfert que belles de Robespierre et de Marat. Il faut nous pardonner cette faiblesse, car il est inutile de disputer des goûts.

1 Notre goût n'est pas partagé par tout le monde. Les journaux radicaux ont annoncé des banquets et des discours qui ne se produiront ni à Perpignan ni à iMontbéliard, et où l'esprit démocratique le plus avancé se donnera librement carrière. Il est vrai qu'en manière de contrepartie les journaux royalistes ont fait savoir qu'ils useraient à peu près des mêmes rites pour célébrer, le 29 septembre, la naissance du comte de Chambord. Le gouvernement ne s'est pas ému de ces manifestations en sens contraires et, à notre avis, il n'a pas eu tort. Nous ne sommes plus au temps où l'on « flétrissait » ses adversaires politiques. Ces rigueurs mo raies ont généralement manqué le but qu'elles se proposaient d'atteindre ces violences de rhétorique surexcitaient les passions d'un côté et ne calmaient pas les susceptibilités ni les inquiétudes de l'autre. Nous faisons aujourd'hui une expérience, différente elle consiste à permettre beaucoup de choses qu'on n'aurait pas supportées autrefois et à constater que, précisément parce qu'on ne s'y est pas opposé, elles n'ont eu aucun effet et sont passées presque inaperçues. C'est un système qu'il est difficile de soutenir en théorie, mais que la pratique a justifié jusqu'ici, comme on a pu le voir à propos du retour des amnistiés. Dieu sait toutes les sottises qui ont été écrites à celte occasion On aurait pu s'en amuser mais il aurait fallu en même temps s'en indigner. Les journaux républicains conservateurs ont pris le parti de n'en rien dire, et le bruit s'est rapidement éteint dans le vide. Les polémiques de la presse donnent parfois une consistance artificielle à des questions qui d'ailleurs n'ont aucune réalité. Les

place prépondéraule comme chez nous elle n'y a pas étouffé, même pour un temps, l'amour du grand art, l'amour de ce qui est noble, de ce qui sera éternellement beau.

J'admets donc que nous avons trop sacrifié à l'opérette sur les trop nombreux autels que nous lui avons élevés. Mais je ne désespère pas de voir le public revenir peu à peu à un culte plus digne de lui, si toutefois de sincères efforts et de louables, je dirai presque d'audacieuses tentatives sont faites par ceux-là même qui ont le devoir, la mission de le convertir. Plus l'exemple viendra de haut, et plus il sera efficace. L'Opéra est donc, de nos trois théâtres lyriques (car ils vont être trois dans peu de jours), celui dont les enseignemens auront la plus haute portée, celui sur l'initiative duquel nous comptons le plus.

Et, jusqu'à preuve contraire je crois que uous avons raison d'y compter. Ah! je sais bien que l'entreprise est lourde et qu'elle peut être pleine de périls. Il ne faudrait pas, par exemple, se laisser rebuter par un premier échec. Le publie veut être éclairé, veut être entraîné parfois même il demande à être dompté. Nous lui avons bien souvent ré• pété qu'il existe des chefs-d'œuvre di-

journaux réactionnaires ont bien essayé de rendre aux feuilles radicales le service que celles-ci attendaient de nous, mais ce n'était plus la même chose! Les uns et les autres n'ont pas réussi à ressusciter la question de l'amnistie. L'élection de Bordeaux a dégonflé ce ballon de fantaisie. La vérité est que la politique chôme. Des questions importantes ont été posées on attend le retour des Chambres pour s'en occuper et s'en préoccuper. A l'extérieur, la situation est pleine d'intérêt et peut-être de mouvement; à l'intérieur, elle est d'un calme, passager et trompeur si l'on veut, mais certain. Les journaux sont passés entre eux de la grande guerre à la petite. On discute longuement sur la traduction plus ou moins grammaticale que le Conseil d'Etat a pu donner d'une bulle écrite dans un latin de convention. Des journaux hardis prêtent des conversations extraordinaires à des personnages considérables. Lorsque l'arlicle est déprécié sur le marché intérieur, on le fait venir dudehors, comme si l'importation devait lui donner des qualités supérieures. Le public s'amuse un jour de ces inventions ingénieuses et les oublie le lendemain. Quant à la France, dans cette saison des moissons et des vendanges elle travaille, et dans ses jours de repos elle élève des statues à M. Thiers, à François Arago, au colonel Denfert. Les vacances des politiciens sont encore davantage celles du pays.

Francis CHARMES.

On nous écrit des environs de Rome le 19 septembre

« On annonce pour le 8 octobre un grand discours-programme que M.Cairoli prononcera à Pavie dans un banquet que lui offriront ses électeurs. Le 12 du môme mois, M. Villa compétera à Alba le programme du président du conseil. Ces solennités extra-parlementaires commencent à passer dans les mœurs Les journaux prétendent que rien n'est pius essentiel à la bonne marche des affaires, et je ne les contredirai pas sur ce point. Les ministres dirigtans sont donc obligés de faire chaque automne un dîner généralement détestable mais l'essentiel est que les discours soient bons puisqu'ils sont la pièce capitale du festin.

» Eu attendant, le ministre des finances a envoyé à la Chambre le budget de 1880. On n'en connaît jusqu'ici que le résultat. L'excédant prévu est de 7 millions, qui se tranutor*niera en un déficit dé 6 millions.apsès le vote de certaines dépenses prévues. Ces chiffres n'ont rien d 'effrayant puisqu'on fait entrer en compte une réduction d'un qu^rt sur le droit de mouture. Mais pour raisonner d'un budge. ii faut le \he, or celui de 1880 n'es1. pas encore imprimé il faut aussi le comprendre, ce qui u'est pas la chose du monde la plus facile.

» Je ne sais pas comment il se fait que les Italiens dont l'esprit est nalureliement clair fabriquent des documens financiers qui sont aussi compliqués que nébuleux. J'étais disposé à attribuer la difficulté que j'éprouvais à les comprendre au défaut du ma propre intelligence mais quaud je vois les miuisires qui se succèdent ne s'accorder sur aucun chiffre, et quand j'eatends discuter pendant truis ans pour savoir si le budget est ou n'est pas en déficit, j'en conclus que les autres ne ;sont pas plus habiles que moi.

» Une des singularités du système italien est de .'aire ds uter le budget deux fois provisoirement en novemb;e et définitivement en juin. Ii en résulte qu'on ne le discute jamais bien et qu'oa surcharge de besogne un Parlement fort peu exp?ditif, qui a toutes les peines du munde à mener à bien les affa'reB de sa compétence, et qui s'ea tire s.mvent assez mal, et quelquefois pas du tout. Je De me souviens plus à qui l'on est redevable de celte- compiicatiois ti >'e?.t à M. Sella ou à un autre; mais, quel que soit le père de cette idée, on peut affirmer qu'elle n'est pas bonne.

» Le bruit court que les Sociétés finan cières qui vienceat dti te cr. er en France ont l'intention d'étabiir d:s succursales en Italie. (Je serait fort heureux pour un paysles capitaux' et l'esprit d'initiative font également défaut. Mais, en s'étsblissanl ici, les Scciéiés étrangères feront hiea de s'italianiser le plus possible à cause de certains

gués de son admiration il ne les connaît pas et ne demande pas mieux que de les connaître. Mais s'il arrivait qu'il ne les comprît pas du premier coup, il ne faudrait pas reculer devant la coûteuse nécessité de les lui imposer. Voilà pourquoi j'étais de l'avis de ceux qui auraient voulu voir ce grand musée de l'art lyrique qui s'appelle l'Opéra reprendre le rang qu'il avait autrefois comme institution nationale, au lieu de rester une entrepri-e privée, aidée dans une certaine limite par les libéralités de l'Etat. Nos mœurs actuelles s'opposent, paraît-il, plus encore que notre budget à la transformation qoe j'avais souhaitée, et que d'autres avaient souhaitée comme moi. Ne nous flattons donc pas de l'espoir qu'une révolution radicale va s'accomplir dans la marche, dans la composition du répertoire, et que les belles œuvres classiques y reprendront en peu de temps la place qu'elles y avaient jadis et qu'elles ont si complètement perdue depuis. Mais ne désespérons pas cependant de voir ce répertoire, tout en s'augmentant d'oeuvres nouvelles, s'enrichir en même temps de quelques uns des chefs-d'œuvre qu'il a perdus. Heureusement, il sait où les retrouver il le? a sous la main, et la poussière qui les recouvre sera bien vite se-

préjugés, déraisonnables peut-être, mais impossibles à détruire parce qu'ils ont leurs racines dans le passé. Quand on veut s'implanter chez les gens, il faut accepter leurs idées, qu'on les trouve bonnes ou mauvaises. C'est es qu'oubliant trop souvent les Français et ce qui expliqu bien des mécomptes. » Jusqu'à présent, la seule Société qui se soit fondée est une Société d'assurances contre l'incendie appelée, je crois, la Fondiaria. Elle ïéussit très bien surtout dans la viile de Rome, parce qu'elle a eu le bon esprit de s'assurer le concours de la maison Cesari dont l'influence et le crédit sont considérables, et qui possède à un haut degré ce que les Anglais appellent la respectability. !> Le décret qui nomme M. Bastoggi syndic de Florence n'a pas encore paru. On dit que ce choix déplaît à certains amis du ministère, ce qui est peu important. L'intérêt sérieux du gouvernement est de mettre fin à une situation qui ne dure que depuis trop longtemps et qui n'est pas faite pour augmenter le prestige de la nation italienne. Quand un homme occupant la position so-> ciale et financière de M. Bastoggi veut bien, sans y être forcé, se faire le syndic d'une faillite aussi embrouillée que celle de Florence, il faut le prendre au mot, de peur qu'il ne change d'avis.

» J apprends que les calculs du ministre des finances sont dérangés par son collègue de la guerre qui exige 20 millions, notamment pour la place da Vérone. Il s'agit do retourner les fortifications de cette ville qui ont été créées en vue d'une attaque venant du cota de l'Italie et qui devront être refaites dans une direction complètement opposée, en prévision d'une aimée arrivant par le Tyrol. On comprend qu'une p treille apérationxio peut se faire qu'à grands frais; en principe, l'utilité eu est iudispeaea*ble il s'agit de savoir s'il y a urgence. i) TI.-G. MONTFERRIER. »

On nous écrit d'Athènes le 13 septembre « En attendant mieux, les commissaires hellènes et ottomans échangent en conférences des Mémoires écrits où fis font assaut de finesse, d'érudition et d'éloquence. 'Ce tournoi diplomatique me semble moius intéressant que le premier qui a eu lieu à Pj evesa au mois de janvier. Celui-ci avait au moins l'attrait de l'inédit les raisons aliégué s pour et contre ét^nt entendues pour la première fois. Il ressort de nouveau des débats que la question grecque tourne sur place comme une ma;hme roulante qui manque de point d'appui. A quelles tribulations est soumis le go.uverà émeut hellénique Hier, il fai-ait savoir qu'il n'abandonnerait pas la ligne de conduite suivie depuis l'ouverture du Congrès de Berlin, et que les repréfentans de la Grèce recevraient l'ordre de quitter Coostantinople si la Porte refusait de négocier sur la base plein- ment acceptée du protocole 13. Aujourd'hui, à l'issue de la dernière conférence1>:S Turcs se sont efforcés de démontrer dans un document écrit l'impossibilité de s'entendre si les Grecs persistaient daas leurs prétentions, le cabiuet hellénique insinue qu'il ne lui appartient pas de décider si le protocole en discussion a pour la Porte un caractère obligatoire ou non, et que ce droit d'interprétation n'appartient qu'aux puissauces siguatairos du traité de Berlin.

» Par cetie raieon qui n'est pas sans valeur, le cabin«t grec semble vouloir rejeter la responsabilité de la décision à prendre sur les puissances elles-mêmes. Il y a aus.-i ce motif de part et d'autre il faudrait, pour s'entendre, consentir à des sacrifices et le gouvernement ottoman pas plus que celui d'A> thènés ne veut? aux yeux des peuples qu'ils administrent, en sssutaer la charge. On peut donc inférer de que les conférences s gréa~turques pourront se mulliplitr sans aboutir à un résultat final.

» Mais, en admettant que l'influence dos puissances réussît à aplanir ces premières difficultés et à faire accepter par les deux parlies en pré-*en:e le terrai a de la d scussiop, il resterait à tomber d'accord sur la fixation de la ligne frontière. Ga point important élucidé, il en es: un aat redoutable pour 13 Grèce, et sur lequel la Turquie ne lui cédera certainement pas c'est l'évacuation par les troupes ottomanes des territoires concédés. Les forc-s helléniques se briseraient évidemment contre cet obstacle et donneraient dans un piège ses faibles ressources s'épuiseraient. Qu'on se rappelle ce qu'a coûté à l'Autriche la prise de possession de l'Herzégovine, et de la Bosnie 1 Da touie f-çon, lia- tervention effective des puissances me paraît

couée au fur et à mesure qu'où voudra les tirer de leur long sommeil. Surtout, qu'une main profane, fût-elle encore plus habile, ne che:che pas à les rajeunir, car je vous assure qu'ils n'ont pas vieilli. 11 faudra nous les rendre tels qu'ils ont été créé?, sans essayer de les accommoder au goût du jour, comme cela s'est fait en quelques circonstances que je n'ai pas besoin de rappeler. Le respect, l'admiration du directeur actuel de l'Opéra pour les œuvres classiques me défendent d'insister sur ce point.

Oui, c'est une garantie pour nous et pour tous ceux qui aiment ce que nous aimons, que la qualité d'excellent musicien qui chez le directeur actuel de notre première scène lyrique prime toutes les autres. Je s-uis même convaincu que cette qualité, que l'on ne jugeait point indispensable pour de telles fonctions, les relèvera aux yeux de ceux qui, à tort ou à raison, prétendaient qu'elles avaient, dans ces dernières années, déchu considérablement.

J'aime à croire qne M. Vaucorbeil ne nous en voudra pas de faire honneur, en grande partie du moins, à son prédécesseur, de la reprise de la Muette. Voilà bien des années déjà que cette reprise était projetée et préparée. On a même dû y songer, °


inévitable pour terminer le différend et pré- | venir un conflit. Elles ont à tracer elles-mê- ( mes d'un commun accord la ligne frontière, à la faire définitivement accepter et à en sur- veiller l'occupation pour éviter l'effusion du sang..

» Laissez-moi vous raconter ce qui s'est passé dernièrement dans une ile perdue au fond de la mer Egée, et dont la constitution politique pourrait servir d'exemple pour la solution du différend gréco-turc. De toutes les îles grecques soumises à la Turquie, Samos est assurément l'une des plus libres et des plus tranquilles. Cette petite Salente, qui ne compte pas 80,000 habitans et qui avait dans l'antiquité un beau renom acquis par ses statues, ses vins et ses poteries, vit heureuse sous un prince chrétien relevant de la suzeraineté ottomane. Elle jouit de toutes ses franchises, possède une façon de Parlement, un cabinet composé de quatre députés ministres, et même un corps diplomatique. Tout cela, peuple, prince, députés, ministres, a failli s'entre-choquer et produire une révolution à propos de je ne sais quelle destitution d'un fonctionnaire, destitution paraissant d'ailleurs méritée et que le pr nce aurait provoquée.

» Le cabinet samien, vivement ému à ce sujet et jaloux sans doute de ses droifs, s'est mis en devoir de laire de l'opposition au prince. Deux partis, le parti prineier et le parti ministériel, ont alors divisé l'île. Tandis que celui-ci adressait aux consuls étrangers des paintes co urne d'a.us contre le pouvoir exécutif, cdui-là envoyait au pvince des pétitions où la destitution du ministère était demandée. L'agita'ion des esprits suscitadesmanifestations populaires, et l'une d'elles, évaluée à 14,000 citoyens, se porta à Vathi, vilie principale de 1 île, pour acclamer le ̃prince et pour exiger de plus beïle la démission du cabinet. Le peuple menaçant de faire un mauvais parti aux ministres, le prince s'est vu contraint d'avoir recours à la force publique pour réprimer 1 ardeur de ses sujets. Ceux-ci, du reste, te sontdispersés aussitôtpaisiblement, en renouvelant leurs acclamations en faveur du prince. A la suite de ces manifestations réitérées et non équivoques, la Chambre des Députés a été dissoute, et le ministère remplacé provisoirement par ^une commission administrative. Le prince en a aussitôt référé à la Sublime-Porte et a expédié à Constantinople un délégué chargé d'exposer les faits. On .peut croire qu'à cette heure tout est aplani et que cette ile bienheureuse continue à vivre paisible et à jouir de ses libertés publi ques. Voilà pourtant un événement qui comptera dans l'h-stoire de Samoa En relevant c?s faits, j'avais devant les yeux la malheureuse provin >e de l'Epire, objet du litige gréco turc, et je pensais combien la Porte agirait sagement en donnant à cette province un gouvernement calqué sur celui de Samos. »

Au banquet offert par la municipalité. de Be·aoçnn au ministre de l'intérieur, le préfet. M. Thumson, a porté le toast suivant au Président de la république:

« Messieurs,

» Arrivé tout récemment dans le département duDoubs, dont le gouvernement de la république a bien voulu me confier l'administration. je ne m'attendais pas au grand honneur qui m'est lait. de porter le premier la üa ole dans ce banquet otYart par la muniéipalité et le conseil municipal de Besançon à l'un de nos ministres les

plus éminen·.

» il est. Messieurs, un usage constant. établi chez tous les peuples libres, celui d'associer par la pensée le chef de l'Etat a toutes les fêtés, a tous les banquets politiques, à toutes le:, réunions patriotiques, et de porter sa santé. Cet usage. 3 én ai la ferme assurance, vous sera d'autant plus cher aujourd'hui. qu'il vous permettra de saluer l'un des fils les plus illustres et les plus aimés delà Franche-Comté, de cette belle et généreuse province dontBesançnnost la capitale.Je lève donc mon verre et je bois à la République, il laRépnbliquedulestdevenue,par lavolontésouverainf~ du suflrage universel, le gouvernement définitif du pays, il la République qui peut défier désormais les raneun~~s. les petites colères et les vaines menaces de ses adversaires et de ses ennemis Je bois Messieurs d son Président vénéré. 14i. Jnles GrévY, que ses moites et ses vertus ont placé si haut dans lec~ur de t.9us les Français ) A la République! A Jules Grévy »

Le ministre de l'intérieur, répondant au toast du préfet et à celui du maire de B;, ançon ~ui av.~it porte la santé du ministre, s'est exprimé en ces termes:

a Messieurs,

Des deux toasts qui viennent d'être portés. il en est un auquel je ne crois pas avoir besoin de répondre dar tous les applaudissemens unanimes y ont répondu mieux que je ne saurais le

faire.

a D'habitude. quand j'ai l'honneur de me trou ver dans des fêtes comme ce)le-ci,au milieu de républicains réunis dans un p;nsée commune, je m'empresse de reporter au Président de la république l'expression des,vives sympathies que xian nom seulève quand ou le prononce. ,) Mais ici, que pourrais-,ie lui dire qu'une sache déja `< Ne sait-il pas que dans toute la FrancheComté tous les coeurs lui sont acquis depuis longtemps, et qu'il n'est pas d~us eette patriot3que régio!t un seul citoyen qui .ne ronde hommage aux grandes vertus républicaines qui l'ont élevé la première magistrature de la répu-

;~lique

» Oui, Messieurs, i. Jules Grévy sait cela; il conuaït ses compatriotes comme ses cnmpatriotes connaissent et c'ast pourquoi. au toast ui

vient de lui être porté pai° üt. le préfet da Dou~s;

j'ajouterat simplement fespress!on de mon res-

pect et de ma véné-r.Gtion.

~I~s hi. le maire de Besan;on a bien voulu

aussi porter un toast, et vous m'avez fait

fhonneur de vous y associer je vous en remer~:e pcofoadément, Messieurs. Je remercie M. le anaire, iwl4M. t~& membre~ de la mumc;palité et du conseil munieip~l d'avoir compris combien il mae serait agréable, au moment où une patriotique folennué m'aPpelle dar~s votre belle contrée,

de m'arrêter au chef-lieu de la i=r~nche-Comté;

dans cette noble ville r?e Besançon dont l'accueil sn'a si vivement tauché, et q~:e je remercie, elle

aussi. des marques de sytnpathi? qu'elle m'a pro-

diguées a!~jourd'hui, du l'air de fête qn'elle a bien

voulu preudre, de ses démonst!etions si t~atleu-

sgs oti vous mP permettre de voir un tétP~9l~>zage

de communion dans les idées bien plus iluVcü

ou du moins la considérer comme très nécessaire sinon comme très urgente, dès la iour où les décors de cet ouvrage furent comnri« dans le désastreux incendie de l'ancien Opéra. Tout est refait à neuf, les costumes comme les décors, et le Vésuve Savait jamais vomi plus de flammes ̃et Xs de fumée. Il ne faudrait pas maintenant laisser toutes ces dorures se ternir ces admirables paysages m déf lîrhii' et ce volcan s'éteindre dans les mtasius où- tout cela s'enferme et Si! cela s'oublie quelquefois. La Muette remise au répertoire doit y rester. Sun chef-d'œuvre si l'on veut; e'S assurément une date ||S l'histoire de l'art musical. En 1828, côtajt une tentative hardie, presque une révolution. Je ne veux point faire allusion à la révolution politique qui s'empara d'un des chants les plus populaires, les plus énergiques de la partition pour le transporter rur les barricades. Le compositeur ne rie doutait guère qu uûe telle destinée était réservée à l'une de ses phig mâles inspirations. Il la subit pourtant, efc même sa popularité en ftepepta fous les bénéfices. Mais si l'on se place à un- autre point de vue, plus élevé à, mon sens, on doit convenir que le poème et la partition de la Muette, venant après le 8wgè

hommage rendu aux fonctions que j'ai l'honneur d'exercer. » Oui, Messieurs, laissez-moi croire,– et je vois bien a vos applaudissemens que je ne me trompe pas. laissez-moi croire qu'il y a là une preuve de confiance donnée par des républicains à un repu- blicain, une précieuse marque d'estime s'adressant bien moins au ministre qu'à l'homme qui a toujours été dévoué à la cause qui triomphe aujourd'hui, .et qui a ce mérite, le seul qu il ait le droit et la fierté d'invoquer, d'avoir, pour sa faible part, contribué à amener ce triomphe, au temps déjà lointain, et dont vous n'avez pas oublié les difficultés, où il avait l'honneur de présider un groupe important de l'Assemblée Nationale. » Messieurs, j'ai, moi aussi, un toast à porter^, je bois à Besançon, la ville libre et franche! A Besançon, la vaillante citadelle construite par un homme de génie que le département de l'Yonne s'honore d'avoir donné à la France C'est un lien de plus qui nous unit, j'aime à les rappeler tous. Je bois à Besançon, la vieille place de guerre, et j'en profite, en voyant ici des représuntans si distingués de notre armée pour saluer l'union complète, indissoluble, de l'armée nationale avec le pays! A Besancon, la ville intelligente et laborieuse qui a su élever son industrie spéciale à la hauteur d'un art! A Besançon, qui a donné naissance à tant d'artistes éminens, à tant d'illustrations nationales et au plus grand poète de

notre sièclG i

» De celui-là, Messieurs, on ne pourra pas, comme autrefois pour Homère contester le lieu d'origine, car il a pris soin de le marquer luimême dans ses vers immortels. Messieurs, je bois à Besançon, la ville fermement, sagement, correctement républicaine à son digne maire, à son conseil municipal, à la Franche-Comté et a ses nobles enfans »

M. Lepère ayant fait allusion à l'armée, le général Wollï a répondu

« Je vous suis bien reconnaissant des termes si flatteurs dont vous vous êtes servi en parlant de l'armée.

» Je suis heureux de la gracieuse occasion que vous m'offrez de témoigner devant vous qu'elle en est digne à tous égards.

» Depuis nos désastres elle s'est adonnée i complètement au travail; elle n'a d'autre préoccupation que celle de reconnaître, par une forte discipline et une solide instruction, les grands sacrifices que la nation s'impose journellement et si généreuî-ement pour elle.

» Elle n'a qu'une seule politique, celle de servir loyalement le gouvernement légal du pays. » Je bois, monsieur le ministre, à l'union intime de l'armée avec la nation I'»

r-

On mande de Montbéliard, le 21 septembre, 5 h. 10 m. soir

« Ce matin, il y a eu à la sous-préfecture un d-jéuner auquel assistaient le ministre de l'intérieur; le général Wolff; M. Viette, député les préfets du Doubs, du Jura et de la Haute-Saône le secrétaire général et les conseillers de préfecture du Doubs.

» Après le déjeuner, les convives, auxquels se joignent le conseil municipal et les représrntans de la presse parisienne et locale, se dirigent vers la place Denfort où a lieu l'inauguration de la statue. Il y aune foule considérable. Toutes les maisons sont pavoisées et enguirlandées. Le coup d'œil est magnifique. L'arrivée du ministre est accueillie avec enthousiasme, aux cris de a Vive la République » u

» Quand la statue a été découverte, l'émotion a été indescriptible, et les acclamations ont reloublé.

» Sur l'estrade, autour du ministre, on remarque MM. Oudet, Henri Martin, ScheurerKestner, sénateurs, et plusieurs députés; les généraux Wo ff et de Geslin.

» De nombreux discours sont prononcés, et M. Lepère, ministre de l'hvérieur, prend le lernier la parole pour faire l'éloge du colonel Den fer t-Rochereau.

» L* fête se termine par un banquet de 1 ,500 couverts. »

Voici le texte du discours que M. Jules Ferry, minisire de l'instruction publique, a prononcé aujouid'hul à Perpignan pour l'inauguration de la statue de François Arago Les travaux incessans et la gloire scientifique de François Arago font partie du patrimoine de l'humanité. La postérité avait pour lui commencé pendant la vie; les années écoulées n'ont fait que ratifier le jugement des contemporains. Dans toutes les voies ouvertes ou pressenties par son génie, le siècle s'avance à pas de géant. Nul n est. assis plus haut sur les sommets de la science. Il a sa place dans le groupe lumineux et souverain où l'on voit Laplace, où resplendit Newton. Les savans que le culte de cette grande mémoire réunit dans ce jour solennel dérouleront tout à l'heure devant vous l'histoire de ce grand esprit. Ma mission est autre.

Messieurs,

François Arago n'a pas renfermé sa vie dans le glorieux égoïsme de la science et du génie. Il y avait dans le savant un citoyen, un patriote, un politique de hautes visées, un démocrate ardent. un républicain. Il a appartenu à l'âge héroïque et tourmenté de la-république militante, (Applaudissemens.)

Nul n'a représenté mieux que lui, dans la première moitié du siècle, le* grandeurs et les vicissitudes de notre parti. Il a compté parmi les meilleurs, les plus purs, les plus clairvoyans; il a été des plus résolus, sans cesser d'être des plus sages, C'est pourquoi le gouvernement de ta république a chargé l'un 4e ses membres d'apporter au pied de cette statue, élevée par votre piété civique, l'hommage d'un culte reconnaissant. La république triomphante veut saluer ici les vertus et les épreuves de la république militante. Le présent doit au passé dont il est issu cette marque solennelle de gratitude.

La génération actuelle a fondé par huit années d'union, de sagesse et de patience, la république définitive mais le parti républicain ne doit jamais oublier la filiation légitime qui le rattache à ceux que l'histoire appelle « la grande génération de 1830 », aux vaillant, aux emportés, aux incorrigibles, à ceux qui ont frayé la voie, qui furent les apôtres, les martyrs, les précurseurs impatiens d'hier, sans lesquels aujourd'hui elle ne serait-pas, puisque ce sont eux qui ont introduit dans la politique française le principe qui fait notre force et notre droit, le seul principe qui londe, le seul qui rassure, le seul qui conserve, étant à la fois la garantie et la stabilité du progrès, îe suitcage universel. (Applaudissemens répétés.)

C'est la révolution de 1830 qui fit 4e François Arago un homme politique, et ce sont vos pères, Messieurs, qui lui ouvrirent les portés de la vie publique. Il n'y cherchait assurément ni la gloire dont l'heure avait déjà sonné pour lui ni les honneurs dont sa grande âme a toujours aeaaignô les banales séductions. S'il descendait volontairement des hauteurs sereines où l'attachaient ses grands travaus;, pour entrer dans l'arène ingrate étroite et douloureuses'agite la mêlée des partis, c'était pour y faire son devoir, pour y servir un idéal. Cet id^al était républicain L'idée républicaine, violemment refoulée dans les âmes françaises parles cqn.vujsions sanglantes de la lin du siècle, puis étouffée par les ivresses de victoire, réveillée après quinze ans par les dé:

de Corinthe et Moïse, mais précédant Guillaume Tell, étaient bien faits l'un et l'autre pour s'imposer d'emblée à l'enthousiasme des Parisiens de cette époque, iatigués du cothurne antique et mediQGrement divertis par des pièces qui étaient bien plus du domaine ds l'Opéra-Comique que de celui de l'Opéra, On avait asseg des chefsd'œuvre de Gluck, de- Sacchini et à* Spontini, et l'on voulait autre chose que Panurge dans l'île aux lanternes, la Caravane au Caire e{; autres vaudevilles à musique, escortés de ballets dont }a mise en sclue et le talent des ballerines .constituaient le seul 'méritg et étaient l'unique attrait.

Peut-être si la tentative combinée entre Aubep et Scribe eût été plus hardie aurait-elle moins bien réussi. Mais ils avaient autant d'esprit l'un que l'autre et savaient, aussi bien le librettiste que le musicien, qu'il n'est pas bon de demander de trop grands efforts à l'imagination du public. Moïse, même refait pour la scène française, touchait 4e trop près à la tragédie lyrique les guerriers gregs du Siège de Corinthe rappelaient trop les héros de Quin'ault ou de Du Rollef de Sophocle ou de M- de Jouy. Et d'ailleurs, le génie de Rosgioi n'ayaij; pas encore conquis cette auréole qùo la Frange Jui réservait pour le

astres de la patrie, entretenue et fortifiée par les na iittes de la Restauration, sous la double action et les rancunes du patriotisme et des menaces de ue esprit clérical (applaudissemens répétés) 1 1- la Lée républicaine s'était retrouvée debout et ré] ,rmée au milieu des combattans de juillet 1830 >, nais, inconsciente encore et peu sûre d'elle-même,ille avait volontairement transigé après la victoire !t accepté des mains de Lafayette et de M.- Lai- itte un trône entouré d'institutions républicai- Y* les. Le patriotisme d'Arago s'était prêté de bonne ci oi à cette expérience; deux ans plus tard, il si- mait le compte-rendu de 1832 signifiant à la mo- larchie de Juillet sa méfiance définitive, et derenait dès ce moment la plus grande autorité norale du parti répuMcain parlementaire qui portait, alors ae nom de parti radical. m Je n'ai pas l'intention de refaire ici l'histoire de Jl ;es dix-huit années; j'y rencontrerais à chaque pas le grand nom, l'action bienfaisante, le labeur S" incessant de François Arago. Ce grand homme, ti non content d'être," à l'Institut, à l'Observatoire. d, le plus fécond et le plus actif des serviteurs de la science. mettait une sorte de coquetterie à se H montrer dans le Parlement le plus exact et le plus laborieux des députés. La pénétration ex- n traordinaire de son esprit, ses facultés inventives c et ce génie pratique, ingénieux et souple qui dou- b blait le grand astronome d'un physicien incom- b parable, le portaient volontiers du côté des af- v ïaires et se prêtaient, avec une bonne grâce et une supériorité inattendues, au gouvernement de d l'Etat et de la Cité; mais les petitesses de la vie é parlementaire, les tactiques nécessaires, les in- e trigues inévitables, les incidens de la jmerre de s portefeuilles (applaudissemens) ne montèrent jamais jusqu'aux nobles sommets qu'habitait ce c libre et fier esprit. De bonne heure il eut la perception très nette £ du vice originel et de la fragilité fondamentale E du gouvernement de 1*30. François Arago n'é- s tait, Messieurs, ni un conspirateur d'habitude ni î un révolutionnaire de tempérament ce n'était r pas même un irréconciliable, c'était mieux que tout cela c'était un voyant. Cet explorateur de 1 l'invisible, ce grand généralisateur marquait d'un doigt prophétique, sous les apparences de la durée et de la force, l'écueil sur lequel dérivait le sys- tème, le péril qui menaçait la société, le remède qui pouvait la sauver. Son discours sur la réforme électorale en 1840 suffirait à la renommée d'un homme d'Etat; il y montre la stérilité et la fragilité du suffrage restreint il demande la réforme la plus étendue, c'est-à-dire le suffrage universel, qui est le juste, le droit, et, de plus, l'inévitable; il ne craint pas d'exprimer avec franchise et vérité les inquiétudes et les espérances qui agitaient alors les masses du prolétariat, et il présente le vote universel aux conservateurs aveugles, comme la ressource suprême des sociétés troublées, le gage des déshérités, l'instrument de l'universel apaisement. (Applaudissemens.)

« Dans la tension extrême des ressorts sociaux, disait-il, la réforme m'apparaît comme la soupape de sûreté » Vue pro onde, Messieurs; vue nouvelle alors, et dont nous faisons tous les jours la bienfaisante épreuve. Le peuple a mis sa foi dans le bulletin de vote; les partis de violence se sont transformés en partis de légalité; le suffrage universel, où le gouvernement des censitaires ne voulait voir que l'universel écroulement le suffrage universel, duquel M. Guizot disait alors avec hauteur qu'il n'y avait pas pour.lui de lendemain le suffrage universel est devenu la loi du monde et le plus solide fondement de l'ordre social. (Applaudissemens répétés.)

Mais, en 1840, il ne servait à rien d'être prophète la Chambre des Députés et le gouvernement étaient frappés d'aveuglement. Huit ans plus tard, l'établissement de Juillet s'effondrait dans son imprévoyance, étonnant, par la rapidité et la profondeur de sa chute ceux-là même qui l'avaient le plus ardeminent souhaitée.

On vit alors, Messieurs, ce qui devait se revoir Dans l'anéantissement de tout pouvoir, dans la dislocation universelle des forces sociales, dans l'infini désarroi des hommes et des choses, le cri public alla droit à ceux dont la voix prophétique avait vainement annoncé les tempêtes, et les porta sur le gouffre qu'ils n'avaient pas creusé. Sauveurs improvisés, dictateurs malgré eux, c'est sur leur tête que le jeu de la destinée transporta en une minute toutes les responsabilités accumulées, tous les périls du navire en détresse, abandonné par ses pilotes. Et comme la tempête gronde et que l'écueit est proche, c'est à eux que l'équipage oublieux et affolé s'en prendra demain des exces de la jner déchaînée et de la cruauté des élémens.

François Arago à connu dans toute leur grandeur et dans toute leur amertume les périls, les devoirs, les déceptions des gouvernemens improvisés. Il vit à ses pieds, aux jours de crise, les fauteurs effarés et supplians du régime déchu il les retrouva ingrats et rassurés, se consolant après le danger, par le dédain ou par la calomnie, de leurs fautes et de leurs làctietés. Membre du gouvernement provisoire, il ne l'oublia pas. Messieurs; membre de la majorité de ce gouvernement qui maîtrisa pendant trois mois Pémeute par l'éloquence, les factions par l'intrépidité, qui conserva intact le droit de la France et qui, en rendant le pouvoir à ses élus légitimes. put à bon droit s'enorgueillir de n'avoir ni touché à la liberté, ni fait tomber un seul cheveu de la tête d'un seul citoyen, François Arago fut là ce qu'il était partout résolu dans le conseil, intrépide dans l'action, et d'autant plus fier devant l'anarchie, qu'il reculait moins devant les principes

Chargé des deux départemens de la guerre et de la marine, il y montra tout à la fois et ces facultés pratiques et administratives qu'il possédait à un degré peu commun," et ce sentiment des granies nécessités sociales et gouvernementales qui fait les réformateurs et qui les justifie. Administrateur incomparable, il refait l'armée, aidé par Gharras. Réformateur résolu, il abolit, secondé par Schœlcher, l'eso'avage des noirs aux colonies, et les derniers vestiges des cnatimens corporels sur les équipages de la flotte. (Applaudissemens.)

Il continuait ainsi dans la politique, comme il l'avait Mt dans la scienoe, cette grande tradition du dix-huitième siècle dont il avait conservé les grandes méthodes scientifiques, les passions généreuses, les grands coups d'aile vers l'avenir, et, par-dessus tout, i'amour de l'humanité. La se termine, à vrai dire, la vie politique de François Arago. A!teint par l'âge et la maladie, découragé par l'iniquité des hommes et 1 enchaînement désastreux des évenemens. sa noble vieillesse devait pourtant donner, avant de s'éteindre, un dernior exemple au monde. A cettft heure sombre de notre histoire ou tous les fronts s'étaient courbés devant le crime triQmphant, ou le second Empire, gorgé dn proscriptions et fort de l'universelle platitude, infligeait a 1 honnêteté publique le soufflet du serm -nt politique, Arago resta debiut, et l'Empire lui-même s'inclina devant cette suprême révolte de la conscience humaine. (Applaudissemens prolongés.)

Et maintenant, républicains, qui possédons cette terre promise que le grand homme avait entrevue mais dont il n'a pas touché le seuil, nous qui vivons sous cette loi du suffrage uni• verset qu'il a prêchée et proclamée soas le gous vernement républicain et parlementaire quif eut i voulu constituer, et dans cette union du parti i républicain, de tout le parti républicain, ami de ̃ l'oi'dïe et des lois, qu'il ne liji a pas et* donné de t contemo'ei-, saluons tous cette grande piômoire, et de çetie vie si pleine et si juste n'oublions pas i les hautes leçons (Applaudissemens.) Le grand homme que voilà n'a jamais séparé l'amour de la loi du culte de la rôpubique et de la liberté; il a servi avec la même ardeur et s le mémo désintéressement, la science et la patrie » il a eu foi dans H rajson du peuple, dans la république du suffrage universel, dans le bgn sens

jour où il ne composerait plus. Le public s'ennuyait toujours il fallait donc avant tout délivrer le public de son ennui. La Muette avec ses chants de bravoure et ses douces cantilèaes, avec ses tarentelles et ses barcaroiles, la variété de ses tableaux et la nouveauté de ses costumes,! 'la 'yerve et le mouvement qui ne tarissaient ni sur la scène ni dans l'orchestre, la fraîcheur de ses mélodies et l'originalité de son poème, moitié opéra, moitié ballet, le talent des interprètes et le brio de l'instrumentation, la voix de Nourrit et la grâce de MUo rjQble);; la Muette enfin, aveo sqn cortège d'enchaateuens et de séductions, opéra le inïrapie que l'on attendait. Le public se réveilla et battit des mains avec une telle frénésie, qu'il oublia le Masaniello de Carafa et n'eut plus la force d'applaudir, quelques mois plus tard, ces deux chefs-d'œuvre U Comt§ Qry et G%illqim\e

Tell

II y a cinquante ans de cela, et e'eft à peine si nous pouvons nous expliquer aujourd'hui cette grande indifférence et ce grand succès. Guillaume Tell éclip;é par la Muette Le premier soir de la reprise de la charmante partition d'Auber, le public de l'Opéra songeait peut-être à cette criante injustice et s'en montrait tout sur-

national il a cru à l'avenir de la France libérale et républicaine; il a éclairé, aimé, servi et glorifié l'humanité. Que son nom soil immortel vive la république i (Applaudissement longtemps répétés.) (Applaudisseine

Le garde des sceaux, ministre de la justice, vient d'adresser aux procureurs généraux la circulaire suivante

Paris; Ie4w"septernbre 1879.

Monsieur le procureur général,

Le Congrès des chambres syndicales du commerce des vins en gros m'a signalé, au point de vue répressif, une situation sur laquelle, après m'être consulté avec mes collègues des finances et du commerce, je crois devoir appeler l'attention des parquets.

Depuis l'invasion du phylloxéra, des boissons de marcs de raisins, dites piquettes, et celles que l'on prépare avec des raisins secs sont i objet d'une fabrication et d'une vente considerables. Tant qu'elles circulent sous leur véritable nom, le commerce en tst licite il cesse d avoir ce caractère et devient frauduleux alors que les boissons dont il s'agit sont expédiées ou mises en vente sous le nom de vin, même quand elles ont reçu, et c'est le cas le plus fréquent, une addition de vin naturel ou d'alcool.

Ces faits constituent pour le commerce sincère une concurrence déloyale, et pour les consommateurs une tromperie qu'il s'agit de ré-

primer.

Je vous invite en conséquence à considérer ce nouveau genre de fraude comme tombant sous l'application de la circulaire de mon prédécesseur en date du 14 octobre 1876.

Ou les piquettes et vins de raisins secs seront sans mélange de vin ni d'alcool, vendus comme vin, et le fait constituera le délit de tromperie sur la nature de la marchandise, prévu et puni par l'article 423 du Code pénal (1);

Ou ces boissons seront additionnées de vin ou d'alcool et vendues comme vin; les poursuites devront alors être intentées pour falsification ou mise en vente ou détention fie boissons falsifiées. (Loi du 27 mars 1881, article l«, §§ 1" et 2, et article 3) (2).

Les délits de l'une ou de l'autre espèce seront, sans préjudice des autres moyens de constata1 tion, dénoncés par l'administration des contributions indirectes, qui donne à ses agens toutes les instructions nécessaires pour assurer a la justice 1 un concours efficace. Vous recevrez ultérieurẽ ment, à titre d'annexé, le texte de ces instruc̃ tions, utiles à porter à la connaissance des par-

quets°

Je -recommande à votre vigilance l'exécution de la présente circulaire dont je vous adresse des exemplaires en nombre suffisant pour tous vos substituts.

Vous voudrez bien m'en accuser réception. Recevez, monsieur le procureur général, l'as> surance de ma considération très distinguée. Le garde des -sceaux, ministre de la justice, E. LE ROYEB.

ETRANGER;

Allemagne.

Le ministre de l'intérieur vient de publier un arrêté d'après lequel l'autorisation d'ouvrir un débit de boissons autres que l'eau-de-vie dans des localités dont la population est au-dessous de 15,000 âmes ne pourra être accordée que lorsqu'il sera prouvé que le besoin d'un débit de vin ou de bière se fait sentir.

On lit dans la Gazette nationale du 19 septembre

« On annonce qu'à l'occasion de l'entrevue d'Alexandrowo, le feld-maréchal de Manteuffel, qui est déjà décoré de l'Ordre russe de Saint-André, a reçu l'Ordre russe de Wladimir de l10 classe, tandis que M. de Giers, conseiller et directeur au ministère des affaires étrangères en Russie, a étédécoré de la grand'eroix de l'Ordre de l'Aigle-Rouge, et le comte Miliutine, minisire de la guerre et aide de camp du czar, de l'Ordre de l'Aigle-Noir. » Ces collations d'Ordres nous apprennent que l'empereur Alexandre s'était fait accompagner à Alexaadrowo par M. de Giers, l'aijoint du prince Gortchakoff. Nous nous abstiendrons de faire des remarques au sujet de la présence des deux ministres russes dans cette ville. Nous nous bornerons à dire que le général comte de Miliutine, que les journaux jofficieux avaient désigné comme l'adversaire spécial de l'Allemagne, a reçu la plus haute distinction honcrifique. La décoration qui a éié conférée au feln-maréchal de Manteulfel constitue aussi une distinction fort éminent^. Ajoutons à tous ces faits que M. Makoff. ministre de l'intérieur russe, sous les ordres duquel est placé la presse, est en congé, et qu'on doute qu'il reprenne ses fonctions. » Angleterre..

Le Daily News publie dans sa seconde édition le télégramme suivant d'Ali-Khel le 19 septembre

« De nombreux régimens afghans et une force considérable d'artillerie sont réunis à Caboul. Les troupes anglaises s-oot en bonne santé, des renforts arrivent, et l'on pousse avec la plos grande activité les approvisionnemens.

» Allonden-Khan, un chef gnizlai puissant, f-ère de Padiachah Khan, se trouve actuellement au camp de sir Robert. 1,

» Des soulève mens parmi les tribus sur la route sont possibles mais on < spè e pouvoir les empêcher. Stiatur-Gardau est occupé par une forte briga le commandée par le général Baker et solidement retranchée. Une reconnaissance a été poussée vers Kushi, mais on n'a pas trouvé de traces de l'armée afghane.

» Le télégraphe est consplè!em.eot installé jusqu'à Shatur^Gardan. »

On mande de Lahore le 20 septembre « Gandamak est maintenant occupé par les tribut Les Mohmunds menacent Dakka. Les troupes de Caboul lèvent de lourds impôt- sur les marchands.

» Le niissacre de Caboul et l'insurrection de livrât ont été presque simultanés.

» Le Kohistan est en insurrection. n

fil « Attendu que le caractère essentiel du délit prévu par l'article 423 du Code pénal, c'est que la tromperie porte sur la nature même de la marchandise, sur- son essence, et non sur sa qualité, soit que la fraude provienne de.ee que la chose vendue a été donnée pour ce qu'elle n'a jamais été., etc. » (Cassation, 27 août 1858.) ̃ (2) « Les mélanges prennent le caractère d'une falsification lorsque.. même inoffensifs, ils sont fabriqués frauduleusement et en vue de donner mensonn'èrement au vin l'apparence des qualités qu'il n'a point. s> (Cassation, ?2 novembre 1860. Circufaire précitée du 14 octobre !8]6.)

pris. Comme si d'autres injustices tout aussi criantes que celle-là n'avaient pas été commises depuis

Mais aussi pourquoi donner à celte reprise les apparences d'une solennité? Pourquoi l'annoncer si longtemps à l'avance et en confier l'exécution à des, interprètes qui n'ont plus de secrets à nous révéler? Il fallait au moins nous rendre Nourrit ou Duprez avec M"10 Cinti-Damoreau et M"0 Noblet. Certes, j'apprécie à leur juste valeur le talent de Villaret, de Bosquin, de Lassalle, de M"0 Darain et les grâces chorégraphiques de Mlle Mauri; mais si l'pn a pensé que l'œuvre d' Auber pouvait avoir besoin d'être rajeimie, il rie fqliait pa,s se contenter d'y introduire quelques airs de ballet empruntés à la Corbeille d'oranges et de nous .montrer un Vésuve tout empanaché de fumée au tableau final. La Mue({e ne pouvait se passer du relief d/un.e interprétation ^ors ligne': c'est qu'il fallait placer le principal attrait de la représenta* tion. Quelques morceaux ont produit cependant leur effet accoutumé. On. a applaudi la prière, le duo, le chœur du màr- ché et la romance Du pauvre seul ami,. 0$let autant pour leur valeur r u~rins~q~;é que pour la façon dont ces parties sail- I lantes de l'œuvre ont été rendues. La

Autriche-Hongrie. D

La venue du prince de Bismarck à Vienne à est naturellement l'objet des réflexions de la a presse hongroise et allemande. Le Son et la a héuteche Zeitung s'en félicitent également j 1 comme d'un, gage de paix européenne. La r Ydrstadt Zeitung pense que cette visite a trait à la conclusion d'une alliance défensive contre ) t la Russie, mais avec liberté d'action pour les t autres éventualités. La Post regarde comme ] Une question de forme la conclusion d une alliance offensive et défensive. La National Zeitung est d'avis qu'il s'agit de créer une situation qui rende inutile la signature de cette alliance.

Suisse.

La Nouvelle Gazette de Zurich publie les indications suivantes au sujet du tracé de la voie d'accès au tunnel du Gothard, de Flueten à Gœschenen

« Cette voie comprend 5 lots 1/2 de construction qui forment la section de Wasen de la ligne du Gothard; elle mesure 38 kilomètres de développement et s'élève graduellement de 670 mètres (Fluelen est à 439 m. Gœsch^nen à 1,109 m. au-dessus du niveau de la mer.) Jusqu'à Silenen la voie monte relativement peu; c'est à cette localité que commence le chemin de fer de montagne proprement dit, avec une pente maximum de ̃26 U/UO, qui, avec une incroyable hardiesse et cependant une grande sécurité, passe successivement près d'Amsteg, au-dessus des gorges profondes Kerstelenbâch, près d'Inschi, au-dessus de celles de la Reuss, puis décrit trois courbes étagées les unes au-dessus des autres à des hauteurs vertigineuses, près de Wasen, sur la gorge sombre de la Maienreuss, et autant de courbes sur les précipices de la Gothardreuss et de la Gœscnẽ nenreuss, pour atteindre la hauteur néces>aire, à l'abri des avalanches, tantôt par des gai- ries perchées sur d'énormes murs de terrassement, tantôt par des tunnels au nombre de 21 et mesurant ensemble près de 7 kilõ mètres 1/2.

» Voici quels sont les travaux les plus ins téressans en dehors des tunnels dont la visite est peu récréative au milieu de l'humtdilé et dans les vapeurs de l'huile et de la dynamite:

i » Le pont d'Amsteg, jeté à 62 mètres au-dfss sus du Kerstelenbach, à l'ouverture du Ma5 deranerthal. La ligne débouche par un petit tunnel en amont de la station de SuenenAmsteg directement sur le pont qui repose sur un pilier de fer monté sur socle en roche, passe ensuite sur une haute coupure du flanc de la montagne, traverse par un tunnel circulaire la pente des avalanches du Bnxenstock et arrive par un viaduc à arches puissantes, suivi d'un pont en fer, sur la rive gauche de la Reuss.

» Pour le moment, la communication entre les deux bords taillés à pic de la rivière est établie seulement par une corbeille formant 1 va-et-vient sur un câble de fer. Ce passage 3 vertigineux n'est pas fait pour les gens nerveux, quoique, en réalité, il n'offre pas de l danger sérieux, en raison des soins scrupuleux qui ont présidé à son installation. B »EnamontdeGartnel!en,au«SautduMoine», on rencontre l'installation des machines des1 tinées à percer le tunnel en spirale qui doit être exécuté sur ce point; elle est analogue, quoique dans de moindres proportions, à celle ? des machines du grand tunnel mais on doit y mettre en œuvre un mode de perforation l tout nouveau et perfectionné jusqu'à présent on a travaillé à la main.

s C'est près de Wasen que l'aspect de la ligne est plus particulièrement imposant; trois ponts qui traversent à des hauteurs difl férentes la gorge de la Reuss du Maienthal forment à la fois les entrées et les sorties du t tunnel de Kircbberg et du tunnel tournant du Leggistein, situé bien au-dessus de Wasen tout près de là s'ouvrent à leur tour les l tunnels et les galeries du Naseberg, d'où la ligne sort dans le voisinage immédiat: de Gœschenen. » ̃

Actes et docnsMeisB officiels. Par décret en date du 18 septembre, rendu sur la proposition du ministre de l'intérieur et des cultes, vu l'article 4 de la loi du 21 juin 1865. relative à l'organisation des conseils de préfecture, ont été désignés pour remplir pendant l'année 1879 les fonctions de vice-président du conseil de préfecture de leur département, les conseillers dont les noms suivent

MM. Lescuyer, dans le département de l'Aube Rubigni, dans le département du Cher Fabre, dans le département du Gers Charles Rain, dans département du Jura Hémon, dans le département du Morbihan.

Par décret en date du 16 septembre, reudu sur la proposition du ministre des finances, M, Antoine Magnoux a été nommé agent de change prè3 la Bourse de Lyon,, en remplacement de M. Rozier, démissionnaire.

.0' 1 J, '.? i

Le Journal officiel du 21 septembre publie plusieurs décrets déterminant les mesures nécessaires pour assurer la perception de l'impôt dans las distilleries; et un arrêté relatif à l'Ecole des Haras.

NOUVELLES DIVERSES.

Par décision du ministre des postes et des itélégraphes, eu date du 20 septembre a été autorisée la création d'un bureau télégraphique municipal dans la commune de RàneS

iOrne).' ̃• ̃̃ ̃•̃ -• ••̃'••

On lit" dans la Gazelle des. Tribunaux. a TJne~ arrestation a été opérée a là suite du vol commis à Meudon chez M., Frotié, notaire. Il a fallu cependant" reconnaître que les individus arrêtés. n'étaient nullement les. coupables, et en conséquence les mettre .en

liberté.

» M. F,rotié. se rendant à Paris, se promenait dans le bureau d'attente de la gare de Meudon, quaad son attention fut attirée par là fixité des regards et lès chucuotemens de ^quatre ouvriers qui, comme lui, allaient prenjdfe le train venant à Paris. A un certain moment même, M. Frotié crut voir un des ouvriers* pousser du coude un de ses camarades, tandis que des yeux il le désignait. ̃ » » Le notaire, croyant; avoir trouvé ses vo •leurs, les; laissa monter dans le train, se. pro-

musique symphonique qui traduit avec tant de charme et de vérité dramatique la pantomime du rôle de Fenella a été" fort goûtée aussi, bien que l'oreille des spectateurs ait 'éfé plus d'une fois distraite par les gestes plus ou moins expressifs mais toujours pleins d'élégance de cette première chanteuse qui ne chante pas. Les chœurs méritent t de sincères éloges, et, s'il était renforcé d'une vingtaine d'instruin,ens à cordes, l'orchestre de l'Qpépa serait un orchestre pariait.

Qu'on me permette maintenant rappeler quelques passages d'une courte notice que j'écrivis sur l'auteur de la Miette au lendemain de sa mort,: « M. Auber a été, après Boïeldieu et Hérold," le chef; de l'école française. Ce titre que personne ne lui a jamais contesté, il le doit tout autant h l'éolat de sa renommée qu'au soin avec lequel il a su dégager son talent de toute influence étrangère. On peut dire qu'il est demeuré spectateur impassible dii grand mouvement musical qui, commencé en Allema-~gnë vers les premières ''aji.néea de ce siècle, 9 ue s'est 'guère abblïmaté che^ nous que pendant la seconde moitié'. Si, par sa manière d'écrire, M. àutfer

mettant de les faire arrêter idôs leur arrivée e à Paris. Deux des ouvriers étaient descendus à la gare d'Ouest-Ceimure M. FsQtié n'y avait pas pris garde, mais, suivant les d>ux autres, il les fit arrêter par les gardiens de la paix de service la gare et conduire au bureau du commissaire de police du quartier. » Ce magistrat, après avoir reçu la déposition de M. Frotié, maintint les deux ouvriers en état d'arrestation et les fit reconduire au bureau de son collègue à Meudon.

» Les deux ouvriers arrêtés protestaient de leur innocence et demandaient à pouvoir prouver sur l'heure qu'il leur était impossile d'avoir pu participer au vol commis chez le notaire; ils ont été néanmoins maintenus en état d'arrestation, et le commissaire de police de Meudon, poursuivant pas son enquête, faisait réquisition à la gendarmerie de garder ces deux hommes en prison. » Les deux ouvriers furent donc enfermés vers quatre heures du soir, et c'est seulement le lendemain matin, à neuf heures, que le commissaire de police les envoyait chercher pour faire l'enquête.

» Or il a été prouvé par cette enquêté que les "deux ouvriers arrêtés ne pouvaient être lès auteurs du vol commis chez le^nôtaire, et le commissaire de police de Meudon a été obligé de les mettre en liberté à midi, c'est-à- dire dix-huit heures après leur arrestation. » Les deux ouvriers ont porté plainte contre cette incarcération illégale et demandent également des dommages-intérêts pour le préjudice qui leur a été causé.

» Quant aux voleurs, ils n'ont pas encore été retrouvés. »

L'enquête sur le crime du faubourg Saint-Honoré est activement poursuivie. A la suite d'un nouvel interrogatoire que lui ont fait subir les magistrats, le garçon coiffeur de M. Perrin, ayant pu prouver qu'à l'heure où se commettait la tentative de meurtre il se trouvait passage Tivoli chez sa maîtresse, a été mis en liberté.

En faisant sa perquisition, M. Cazeneuve, comissaire de police du quartier, avait découvert dans le fond d'un placard un paletot ensanglanté, et, sur une table de la chambre où se trouvait la victime, un étui contenant deux rasoira.

Quand ce magistrat fit subir l'interrogatoire à ce jeune homme, il lui demanda quel était le nombre de ses paletots et à que' endroit il les mettait. « J'en ai trois, répondit-il un sur moi et deux dans la boutique. » Invité à aller les chercher, il remontait un instant après, mais déclarait qu'un de ses paletots avait disparu. « Le voilà », lui dit le commissaire de police en lui présentant celui trouvé dans l'armoire, et le jeune homme i le reconnut aussitôt.

Quant aux taches de sang trouvées sur ce paletot, il lui était impossible, affirme-t-il, de donner aucune explication.

« Et cet étui à rasoirs, demanda le magistrat, à qui appartient il? A moi, répondît le jeune homme; il doit contenir trois rasoirs, deux neufs et un troisième ébréché. » Or, cet étui ne contenait que les deux rasoirs neufs; c'était donc avec celui qui manquait que l'assassin avait voulu tuer la v uve Simon. Ce rasoir ebréché a été retrouvé dans la chambre de la victime; plusieurs taches de sang se voient sur la lame.

La veuve Simon a été transportée à l'hôpital. Son état n'est pas plus grave, mais les. commissaires instructeurs ont cru bon d'empêcher cette femme de communiquer jusqu'à, la fin de l'enquête avec qui que ce soit. Le lâcher de 2,000 pigeons voyageurs organisé par le Club du Midi de Bruxelles à. l'Exposition du Palais de l'Industrie a eu lieu aujourd'hui dimanche à dix heures précises. Un temps splendide favorisait cet eseai d'un sport d'un genre presque nouveau à Paris.

Une dépêche télégraphique annonçait h<- deux heures que le i8r prix avait été remporté par le colombier de M. Ménier, dont le premier pigeon était arrivé, en dépit des vents du sud, à 1 heure 53 minutes.

On mande de Lyon le 21 Septembre « Un crime horrible a été commis à Septème, hameau situé à 12 kilomètres de Vienne (Isère). Un fils a assassiné son père, de complicité avec sa mère. La victime, un nommé. Decourt.a été. trouvée sur le chemin, à une certaine distance de son habitation. Le malheureux a été étranglé et portait à la tête plusieurs blessures. » Depuis longtemps déjà Decourt était maltraité par sa femme et par, son fils, et récemment, l'intervention de l'autorité avait même été nécessaire. Tous deux ont été arrêtés. »̃̃ L'instruction sur le crime de la rue des Etaques continue avec la plus grande activité. Qn assure que de nouvelles présompVjtions sont venues se joindre à celles que nous < ayons relatées. On aurait notamment décou- yert chez une femme de Roubaix la blousa que Legru portait la nuit dt l'assassinat. i Un accident a eu lieu près de Gray le "17 Septembre. Un sieur Braine avait, pe.r ignotance, déposé dans une maison de, forge un Sac contenant 4 kilog. de poudre die» mine. Le forgeron, qui travaillait avec aon aide et ne Connaissait pas le contenu du sac, tira du fourneau un fer rouge qu'il se mit en devoir fie battre. Au même instant una étincelle tombée sur le sac communiqua le feu à la poudre et détermina une explosion violente). s Les deux forgerons, les sieurs Réder et Baron, ont été blessés, surtout ca dernier, qui a eu le bras et le dos brûlés, le feu ayant pris a ses vètemens.

On vient de préparer un travail sur la dernière éruption de l'Etna et sur les trem-r blemens de terre. En voici quelques chiffres ]La lave a détruit 230 hectares de terrains cuijtivés dans le territoire de Gastiglione, et on évalue ce dommage à 524,250 fr-. Les tremblejnens de terre se, sont étendus sur une surface de 20 kilomètres carrés; 280 familles ont eu leurs maisons détruites. Les dégâts sont évalués à 1,027,082 fr. Les villages les plus eodommagés sont Bongieido, Pisano, SantajVenerina et Linera.

Le cinquante-sixième rapport annuel de la Société pour la propagation du chris-. tianisme parmi les juifs, qui vie»t, d'être publié à Berlin, contient des détails intéressais sur la distribution des Israélites la surface du globe. D'après ce rapport, le nombre total serait aujourd'hui de 5 à, 6 millions dont $5 millions fixés en Europe, 200,000 en Asie, plus de 80,000 en Afrique, et en Amérique* de 1- million à 1 million 1/2,

Plus de la moitié des israélites d'Europe

laisse deviner qu'à l'école de Cherubini il vécut dans l'intimité des maîtres classiques si plus tard l'auteur de la Muette Oft put dissimuler l'impression qu'il avait reçue des prodigieux succès de Rossini, il n'en^st pas moins vrai que ses études, pas plus que sea admirations les plus sincères, ne M créèrent des attaches sérieuses avec tel ou tel compositeur. Quel que soit le jugement de la postérité sur son œuvre, quel que soit le rang qu'elle assigne à ce musicien si universellement fêté de son vivant, M. Auber restera, comme la plus brillante personnification du génie musical français, nul n'ayant possédé à un plus haut degré l'esprit et la grâoe, ces deux qualités éminemment; francais.es que. les maîtres aUepiandE^ d'ailleurs, ne nous envient pas. »; Tout le monde sait qu'Auber travaillait avec une facilité surp reliante, il n'a. pas mis plus de trois mois pour coaiposep, ou du .moins pour écrire la. partition de la Muette; et quand on appelle la Muette le chef-d'œuvre du maître on ne se» trompe

pas. `

Mais voilà bien longtem|>s ,que,nous»aH tendons une autre reprise^; celle da ï'Ar-^

m^d^Giuçfe, :•

~YJsR,


(2,621,000) habitent la Russie 1,375,000 l'Autriche. En Allemagne, leur nombre es-t de 812,000 en Roumanie, de 274,000; en Turquie, de 100,000 en Hollande, de 70,000 en Angleterre, de 50,000 en France, de 49,000 en Italie, de 35,000 en Espagne et en Portugal, de 2 à 4,000 en Suède,de 1,800, et en Norvège, de 25 seulement. La statistique ne mentionne ni le Danemark ni la Suisse. Un Californien vient d'accomplir en quatre-vingt-quinze jours,' à pied le trajet entre San-Francisco et New-York, c'est-àdire qu'il a traversé toute la largeur du continent américain en suivant la ligne du grand chemin de fer de San-Francisco à NewYork, lequel met cinq à six jours pour effectuer le même trajet, en marchant à la vapeur, de jour et de nuit.

Ce Californien, nommé Denis Collins, avait quitté San-Francisco le l<?r juin. Le pari était de 3,500 dollars (17,500 fr.). Le passage de Collins à travers les villes de l'Union a été, à ̃ mesure qu'il avançait, mentionné dans les journaux du pays* Enfin, dans son numéro du 4 septembre, le New- York Herald annonce que, la veille, l'infatigable marcheur avait passé à Harry-Hill, puis, qu'il avait touché New-York à quatre heures de l'après-midi. Collins est un homme de cinquante ans, qui paraissait en parfaite santé.

« J'ai quitté San-Francisco le 1er juin à dix heures, a-t-il raconté au reporter du Herald. Il y avait une foule de 5 à 6,000 personnes rassemblées pour me voir passer, et le bateau qui devait me traver.-er de cette ville à Oakland était si chargé de monde, que c'est à peine si je pus en en sortir.

» J'ai suivi la ligne du chemin de fer et l'ai gardée pendant tout le trajet. Je devais faire le voyaae en cent jours. L'ayant fait en quatre-vingt-treize, la moyenne de mes marches journali res a été de 35 milles par jour, ce qui est bien marcher, comme vous voyez. » Je n'ai pas de choses bien intéressantes à vous raconter sur ce trajet. Je n'ai fait que marcher, prenant seulement le temps de manger, m'arrêtant la nuit pour dormir et faisant une pause à chaque station de la route. J'avais un livret qui a été signé et estampillé à toutes les stations par les agens des Compagnies de chemins de fer, en sorte qu'il n'y a pas de fraude.

» En outre, un agent représentant les intérêts de ceux qui pariaient contre moi, M. Pierce, m'a suivi tout le long de la route, voyageant, lui, par le chemin de fer, et me trouvant, à certains points de la route, toutes les vingt-quatre ou trente-six heures, afin d'examiner mon livret et de voir si je suivais la ligne du programme.

» Le temps était agréable, et je n'ai souffert 't de la chaleur qu'à la hauteur d'Albany. Là, pour la première fois, je me suis senti mal à faise mes pieds ont commencé à me faire mal, et mes chevilles à enfler. J'ai craint d'être sérieusement malade mais.j'ai surmonté cette fatigue, et à présent je suis aussi bien que possible et prêt à recommencer.

» La seule aventure qui me soit arrivée le long du chemin, c'est que des Indiens traversant la plaine m'ont volé ma ceinture de soie rouge, brodée d'or. »

Nous recevons de la préfecture de la Seine la communication suivante

A partir de mardi prochain, 23 septembre courant, les services de la direction de l'administration générale ci-après désignés seront transférés au palais des Tuileries Cabinet du directeur et secrétariat; cabinet du sous-dir^cteur; bureau du Domaine de la Ville; bureau des cultes, dons et legs, pompes funèbres; statistique municipale; bureau des aliénés, enfans assistés. Entrée par le quai des Tuile/ies et la place du Carrousel, guichet des Lions.. Par exception, le service de concessions dans les cimetières sera provisoirement transféré au Grand Luxembourg, dans les locaux affectés à la. Caisse municipale.

Le bureau des Halles et Marchés, ainsi que les bureaux des communes et dii département de la, Seine, demeureront, jusqu'à nouvel ordre, rue de Vaugirard, 36.

BitoïïograpMe scïentifiq|ue.

Association française. pounl' avancement des sciences M. G. Masson vient de faire paraî-' tre le compte-rendu de la 7". session tenue, comme on sait, à Paris en 1878, sous la présidence de M. Fremy, C'est un vo'ume in-8° de 1,200 pages, orné de très belles planches. La collection de ces volumes forme une encyclopédie complète du mouvement scientifique. On trouvera dans le tome VII le résumé des Mémoires lus da s les sections de mathématiques a*tror.omie, géodésie et mécanique, navigation, génie civil et militaire, physique, chimie, météorologie, géologie, minéralogie, botanique, zoologie anthropologie science médicale, géographie, économie politique et statistique, pédagogie. On le voit, les travaux de l'Association comprennent I'en3emble d-s s connaissances humaines. Dans le beau volutne si soigneusement édité par M. Masson, trésorier de l'Association, on lira aussi les intéressantes conférences de M. U. Trélat sur l'hôpital; de M. Marey sur l'étude graphique des moteurs animés, de M. Janssen sur les derniers progrès de la physique solaire. Mentionnons encore le compte-rendu des excursions et des visites industrielles à Grignon, Meudon, Sevran. Livry, Noisiel etc. Les comptes-rendu3 de l'Association française formeront un jour un des ouvrages les plus importans de nos bibliothèques scientifiques. Recueil de travaux scientifiques de Léon Foucault, membre de l'Institut, physicien de l'Observatoire de Paris, correspondant de la Société royale deLondres, de l'Académie de Ber- lin, de l'Académie de Saint-Pétersbourg, etc., publié par Mm0 veuve Foucault,' sa mère, mis <ea ordre par C.-M. Gariel, ingénieur des pontset-chaussées, professeur agrégé de physique à la Faculté de Médecine de Paris. ÏQauthierTillars.) C'est M. Bertrand, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, qui s'est chargé de présenter cette œuvre posthume au public dans un Avertissement qui précède le recueil. « En acceptant la pieuse misaï sion dit M. Bertrand de présenter a& monde savant le recueil des Mémoires de. » Léon Foucault, j'avais songé d'abord à tia» eer le rapide résumé des ingénieuses in.» vendons qui lui sont dues. Un tel travail » serait sans utilité; la simplicité et la netteté sont les qualités dominantes des pa- » ges qui vont suivre, et. il suffit de dire au, » lecteur curieux Lisez et jugez Le tempj| n n'est plus où il fallait, pour défendre 1<| » génie inventif de Foucault, en montrer i% principe et le guide dans une science pxacte n et profonde. Au moment où une mort pré- « maturée nous l'a enlevé, il avait, depuis, » bien des années déjà. conquis le rang élevé » que la postérité doit lui conserver, d J-éoa Foucault était né le 18 septembre 1819" il était fils d'un libraire. Après avoir passé sa thèse de docteur ès sciences physiques sur la détermination de la vite?ge de îa lumière en 1853, il fut nommé physicien de l'Observatoire en 1854. En 1862, il devint membre du Bureau des Longitudes. Il avait reçu la croix de la Légion-d'Hooneur après l'expérience du pendule en 1851, et il était nommé officier en 1862. En 1865, il succéda à l'Aeadémie des Sciences à Clapeyron. Au moment de l'Exposition de 1867, l'installation de son dernier modèle de régulateur le préoccupait extrêmement. Une maladie cruelle vint ie frapper dans le courant riu mois de ̃juillet la paralysie se manifesta d'abord par un léger engourdissement de la main. Il ne e fit pas illusion sur sbn état. Peu après, la

parole s'embarrassa; la vue fut atteinte, et après sept mois d'un long martyre il mourut le 11 février 1868. Après sa mort, une commission composée de MM. Rolland, directeur général des manufactures de l'Etat; J. Regnault, directeur de la Pharmacie centrale^ Wolf, astronome à l'Observatoire impérial; Ad. Martin, docteur ès sciences; Lissajoux-, professeur au lycée Saint-Louis, fut chargée de préparer la publication des œuvres de Foucault par les ordres de l'empereur. Les évènemens de 1870 ont mis fin à ces projets. La mère de L. Foucault a repris l'idée abandonnée par suite des circonstances; par son ordre et à ses frais, les travaux scientifiques de L. Foucault ont été réunis, et elle a assuré leur publication, souhaitant seulement,dit M. C.-M. Gariel, et ce souhait a été accompli,- de vivre assez pour voir la réalisation complète de cette pensée qui sauvegardera l'héritage scientifique d'un homme dont les découvertes ont enrichi la science.

Ainsi a paru le beau volume que nous recommandons aux amis de la physique et de la mécanique. Tout le monde connaît les découvertes de Foucault; mais il est bon de connaître aussi les vues exposées par l'auteur. Fourcault possédait à un haut degré, le don de l'invention. Il ne fut élève d'aucune école et se forma lui-même. Il commença ses études en médecine; mais un cours de microscopie dont il devint l'auditeur assidu, et bientôt après l'habile préparateur, lui révéla ses facultés d'expérimentateur. Le professeur était le docteur Donné, que nous avons eu la douleur de perdre tout dernièrement. Le docteur Donné avait su reconnaître, dans ce jeune homme si habile à monter un appareil, un esprit aussi droit que pénétrant il le présenta dès l'année 1845 comme son successeur à la rédaction scientifique du Journal des Débats. Foucault avait alors vingt-six ans. L'élève fut digne du maître. On sait le succès qu'obtinrent les feuilletons du jeune physicien dans le monde scientifique. Parmi les mémoires et les notes mises en ordre par M. Crariel, on retrouvera quelques-uns de£ meilleurs articles queFoucault avait écrits pour le Journal des Débats. C'est pour nous une bonne fortune d'avoir à signaler dans ce rapide Bulletin bibliographique un ouvrage qui fera certainement époque dans l'histoire dé la science. La Chimie pour tous, par M. A. D. Deluc (iibrairie, de l'Ecole de la Sorbonne).-Le titre indique d'un mot le plan et le but du volume. L'auteur a cherché à vulgariser la chimie, et il y est parvenu. Lavoisier disait t C'est un défaut commun à tous les cours et à tous les traités de chimie de supposer, dès les premiers pas, des connaissances que l'élève ou le lecteur ne peuvent acquérir que dans les leçons subséquentes. » M. Deluc, profitant de cette observation critique, a changé complètement le programme suivi ordinairement. Il s'est astreint à marcher sans cesse du connu vers l'inconnu, de façon que le lecteur puisse suivre sans peine l'enchaînement des propositions et des manipulations. Cha!que chapitre forme un tout nettement défini et concourt à l'établissement progressif de la théorie.

L'ouvrage de M. Deluc, très complet danssnn genre, suffira amplement à tous ceux qui ne voudront pas faire de la chimie une spécialité, et constituera pour les élèves destinés aux cours supérieurs un premier degré d'initiation aussi indispensable que négligé. On peut ajouter que ce livre, d'ailleurs sérieusement écrit, forme une petite encyclopédie élémentaire de la chimie. On y trouvera une réponse aux questions les plus usuelles de science pure, de physiologie, d'agriculture et d'industrie. C'est un livre utile.

Acoustiaue et optique des salles de réunions, par M. Th. Lâchez architecte (l'ai: teur-éditeur, 113, rue Lafayette). M. La;h< z, ancien collaborateur de Savari au C lie e de iFrance, a fait'des applications de racous'ii [ue ̃et de l'optique une étude sp cinii: qui re;monte à 1830. Frappé, à celle époque," de l'incommodité, de la gène fatigante qre l'on éprouvait dans les amphithéâtres, les salles de cours, de concert et de spectacle, il a recherché les causes de ces inconvénien c- il a formuré des règles absolument mathéni; -iques ppur y remédier. Son livre constitue non seulement un traité d'acoustique pr. lique, mais un traité de construction que evraient bien méditer les ingénieurs e' le-- ar- chitectes.* Au moment où l'on* se prfoerpe de construire des salles sonores, le livre le M. Lachez est tout d'actua'-ité, et lous :ie saurions trop en recommander la lecture. Il est inutile d'ajouti-T. qu'it est éi-rit par un constructeur qui est à la fois uu pr>ypit ion autorisé.

Bibliothèqueutile (Germer -Bailliùfû, édsteur), L'Histoire de l'air, de M. Albert Lévy, p' ysicien titulaire à l'Observatoire de Montsouris, publiée dans cette Bibliothèque, renferme un grand nombre de chapitres intéressais sur l'atmosphère. M. Albert Lévy, après avoir insisté sur les propriétés physiqu s de l'air et sur sa composition chimique, s'occupe de son influence sur l'homme, 1 -s animaux »t les plantes.. Cette partie, qui traite d'une science encore nouvelle dans les âpplications, imprime au livre1 un cachet particulier.

Nous citerons encore, parhji les' publications récentes de la Bibliothèque utile, les

Torrens, fleuves et canaux de la France, par r

M. H." Blerzy, notre collaborateur; le Dar^winisme, \par "il. Eiù'ije Fériière r'ïes. Conférences' faites par le 'P. Secchi, Wôlf, Briot ëj Dejaunay sur les mondes stellaires enfin la, Géb'grap7de physique, de M. Geiîfié; traduit de l'anglais, par M. Henri Gravez/ i Revue d'hygiène et- de police sanitaire (Qj Masson, éditeur). II vient de së'fonderjUn nouveau recueil d'hygiène sur lequêi"noù| croyons bon d'attirer l'attention. îl est p^tronaô par des hygiénistes qui ont fait depuis longtemps leprs preuves.' Lq rédapleùr en chef est M. Vajlin, prQfegseup,.4'h^glèEté au. Val -de -Grâce; et parmi les membres du comité de rédaction nous rgmarquor^s MM. H. Bpuley, de liostitut "Wurt.z, de rin? stitut Proust, professeur agrégé à la Faculté de Médecine 'Durând-Claye, ingénieur d^s ppnts:e;t-çhaussées Fauyel, inspecteur gënéral dès 'services sanitaire?,' etc. Dan's'/cj) rç.r cùeil on trouvera les renseigneoiens les, pjqç complets étales, plus iutéTesaans survies qués~tjojis û'hygiène à l'ordre du jour. ̃ ̃̃ Actualités scientifiques (Gauthier- Vil'ar^,

diteur). M. Gàutlirer-Villàrs publie "d*e^

puis quelques annérs, sous le titre de a Actualités scientifiques », une série d'opuscules intéressans. M. Radau vient de faire paraître dans cette collection un petit volume intitulé la Photographie et ses [applications [scientifiques. Cet opuscule mgt le lecteur au courant

des Tiécouvei'tes récentes et dûritre, }e pai'U

des lléco~ve~tes réçeJ1~s at J:P,DIÍtrg ~k,

que la science et surtout l'astronomie peuvent tirer de la photographie. Il aura certainement 4u guecès.

H. P.

Nécrologie

On annonce la most. près de Muaich, du graveur Johann Kracker. Son œuvre capitale, aiaquelle il a travaillé pendant quatorze ans, est le Banquet des ç'énéraw de Wallensiein.

Communication* *»< Avi« dtver». CRÉDIT GÉNÉRAL FRANÇAIS SOCIÉTÉ ANONYME

CAPITAL 20,000,000 DE FRANCS 46, rue Le Peletier, 46

Le conseil d'administration du Crédit général français nous communique la Leitre-Circulaire suivante qu'il adresse aux Banquiers et Etablissemens de Crédit SOCIÉTÉ ANONYME parisje S2sept.1879. DU

CRÉDirGÉNÉRâL FRANÇAIS

capital. 20,000,000 >

16, RUE LE PELETIER, 16

PARIS

MONSIEUR,

Deux des administrateurs de notra Société, MM. Charles BLANCHARD et Louis Paniagua, ont irrégulièrement, sans droit et sans même en avoir référé au Conseil d'administration, convoqué et tenu, à la date du 20 courant, une réunion de soi-disant actionnaires du Crédit général français.

Le Crédit général français a l'honneur de vous aviser que vous n'avez aucun compte à tenir du mandat d'administrateur conféré à diverses personnes par; cette prétendue assemblée générale.

Le conseil d'administration, régulièrement élu, a saisi les tribunaux de ces agissemens en attendant leur décision, il continue à fonctionner au Siège social.

En conséquence, nous vous prévenons que le Crédit général français ne reconnaîtra comme pouvant engager" la Société que les actes signés conformément aux Statuts par M. I. Dreyfus, président du consoil d'administration, et par l'un des deux administrateurs soussignés.

M. E.-A. Multter, notre directeur des services, reste chargé de l'expédition des affaires courantes.

Veuillez agréer nos salutations empressées.

Le Président du conseil d'administration, I. DREYFUS.

Le Vice- Président,

E. Gellinard.

L'Administrateur délégué,

E. DE PORTO-RICHE.

rAItfUlIl COMPLET haute nouv. El- aa f- J VUvillilL beuf, tout fait ou sur mesure, ii u

Ci, C~~IIS.~f~NÉRALES~tx9eaeatardv

LEsLÂWiji~ UBERCY ea boatsillee

DE$ BERCYwavoik~acodùlaiU.

Courses au bois de Boulogne. Deuxième journée. Dimanche 21 septembre. Sur les six courses inscrites au programme, YOmriium et le Prix Royal-Oah offraient un intérêt particulier.

Dans l'Omnium, comme dans tous les handicaps, deux opinions se trouvenlen présence celle du juge qui, en suroharge&m ou ci» déchargeant les chenaux selon le mérite qu'il leur suppose, cherche à faire arriver le lot en peloton et celle du Ring qui s'applique à dé couvrir les fautes commises pour établir ses paris. Dès vendredi, on donnait » t. on prenai', au Betting Doublon à 5: Mantille et Problème à 6 Myette à 10 Eucalyptus à 12; Amerthyste à 14 Réserviste et Pascaline à 16 Enjôleuse, Whisky. Futaine et Violette à 20; SaintJean, Londres 1 1 Jbne à 25 les aute.s à 33, 40 et 6Q ctontre 1, co'te qui a peu varié aujour- d'hui/ ̃•̃

A côté de cette course purem.ent. sponi^e qui sacrifie tout au jeu, et au spectacie, le prix royal-oak est Une épreuvedont les conditions ressortissent exclusivement à la Société d'Encouragement. Réservée aux chevaux de trois ans, cette épreuve a été disputée par des adversaires qui s'étaient rencontrés dans le prix du Jockey-Club et dans leGrand Prix lie Pari s, et dont le vainqueur c?tfe fois a été Zât, le gagnant du Derby français. prix DE GLATiGKY." 6,000, fri, -pour chevaux de 3 ans et au-dessus, n'ayant jamais' gagné un prix de 20,000 fr. Distance, 2,200 mètres (nouvelle piste).

1er, Ismaèï, 3 ans, à M. le comte de.Lagrange (Landers).

2a, Fitz-Plutus, 4-ans, à M. Blanc (Clout). 3°; L'Etoile, 3 ans, à M. H. Jennings (Bailey). ~artans. '•̃;̃'

6 par! ans.

Betting Jsmaël à 1 1/2, Fitz-Plutus à; Z, l'Etoile à 5, Télégramme à 5, Courtois à 5, Cactus à 6, Le Marquis à 6.

Gagné d'une longueur et demie en 2 minutes 28 secondes 2/5 deux longueurs du second au troisième. Montant du prix, 6,850 fr. au premier; 1,050 fr. au second.

prix DE la prairie, 2,000 f r. .pour chevaux de 3 ans et au-dessiis. Distance, 3,000 n:ètres (grande piste). Tou| les chevaux, seront à vendre pour 3,000 fr. 1er, Charbonnier, 3 ans, à M. le comte de Lagrange (Dodge). ̃̃•̃̃ ««««,,<»•»« 2e, Géométrie, 3 ans, à M. Delâtre (Carratt). 3°, Nonancourt, 3 ans* à. JÇ, Camille.Blanc. .(Weawer). ̃ fc partans.

Betting Charjionnief à 2, Vilna. à, 3, NfinancourE a 3; C~_e'oanétri~,a 3 9rti~te à 4: Gagné d-ui^e; longueur erf*3î' miniîtes 39 seicondes 3/5f dix longueurs du second au. troisième.

Montant du prix 2,450 fr.; 100 fr. au 2e.

Le gagnant a été.réçlamé.par M. le.cp^onel-

jde.Blazamberg pour sf()OO ff.

I OiiNiUM (handicap), 6 000 fr., pour chevaux !df% ans et au-dessus. Distance,'2,400 mètres

:(epande piste).

I -fV", Problème II, 3 ans, 49 k., à^, Mickel, iEphrussi (Storr).' ̃̃».» s < 2°, Handy-Andy, 3 ans, 43ik., à, M, Rob.ert. Hepnessy (Williams). ̃-̃>̃̃ ` *•, Pascaline, 3 ans, 40 k., à M. lecomte de

Be.rteux (Galîon).

%3 partaus. i-- .? Betting Mantille à 4, Réserviste. k 14, Proqlème à 5, Myette à 10, Pascaline à 16, Eucalyptus h IS, Enjôleuse à 16. Saint-Jean à' 20. Fulaine à 25, Whisky à 25, Jone à 25, Londres 25 les autres à 30, 33, 40, 50 et 66. ? Gagné d'une courte tête en 2 minutes 35 secondes 2/5 quatre longueur Su deuxième autroisième.

Montant du prix, 22,400 fr. au premier; l,Q0O fr. au deuxième. "V v prix royal-qak, 30,000 fr., pour chevaux de 3 ans. Distance., 3,QjOQ nj-ètres (grande piste). *• ̃̃ 1er, ZÛt, 3 anSj à, M. le comte de Lagrange

-!(Gpater).; '̃*̃.̃>̃ », v ̃̃̃̃̃<.

j 2°, Saltéador, 3 ans, à M. Fould (Hunter). i 3s, Prologue, 3 ans, à M. le comte de La7 igrange (Wheeler),

8 psrtans.

Betting: Saltéador à 1, ZÛt k Vignemole, 8, Problème, Fils-de-TAir, Prologue, Ftdo ̃et Avermés, àvl'Oi ;v •'̃t"> ̃- '• v: Gagné de trois quarts de. longueur en 2 minutes 39 secondes 2/Sj une longueurdu second 'ail troisième.' ̃••••̃•'̃̃̃' ̃ -̃*̃ •* Montanf^dm prix: 35,885- fç. au premier V -200 fr. au second; ̃ i? *r *-••̃̃<̃̃' Prix de sablon ville, 3,000 fr., pour che|yaux de 2 âne* Distance, 90,0: mè.tres.- Le gar "gûant sera à vendre, po.ur 2,000- frt «. |.61', Brosseur, 2 ans, à'M. Ephrussi (Cariyle).

2», PMard; ans, ^îfr ïr'Cflmtp de -LtF"

^grange (Dodge).

| Deat-heat pour la. 38 p.lace entre /«ro à

M, JenniDgs (Hudson), et Em husçadt à M, Ga-

inille Blanc (Kelly}, •>

l 12,païtansi-

Betting Octavie à 4, Embuscade à 5, Pomard à 5, Cosaque à 5, Ma Coqueluche à 6, Moldavie à 6, Brosseur à 6, Faro à 7, Apolline à 7; les autres entre 8 et 10.

Gagné d'une encolure en 58 secondes; deux longueurs du second aux deux troisièmes. Montant du prix 3,400 fr. au premier; 200 fr. au second

Le gagnant a été réclamé par son propriétaire pour 5,302 fr.

PRIX DE LA CELLE-SAINT-CLOUD, 5,000 fr., pour chevaux de 3 ans et au-dessus Tous les chevaux seront à vendre pour 10.000 fr. Distante, 2,400 mètres (nouvelle piste). lro, Flamande, 3 ans, à M. le comte de Lagrange (Dodge).

28, Satisfaction, 3 ans, à M. J. Prat (Covey). 3", Eusébia, 4 ans, à M. Ephrussi (Cariyle). 10 partans.

Betting Reine- Claude à 2, Colifichet à 2 1/2, Satisfaction à 3. Eusébia à 3, Noirmoutiers à 6; les autres de 8 à 10.

Gagné d'une longueur en 2 minutes 46 secondes 4/5 une longueur de second au troisième.

Montant du prix, 6,225 fr. au premier, 1,550 fr. au second.

Aucun cheval n'a été réclamé.

HONORÉ PINEL.

Bulletin judiciaire.

Homicide par imprudence.

Auguste Demay, âgé de vingt et un ans, instituteur à Lataule, comparaît devant le tribunal correctionnel de Compiègne sous la prévention d'avoir, le 25 juiliet 1879, à Lataule, par sou imprudence bu sa négligence, involontairemf ut causé la mort de la demoiselle Rosé Delarue.

A l'origine de l'affaire, on avait cru qu'il s'agi>sait d'un assassinat. Mais la Cour d'Amiens a pensé qu'il n'y avait pas lieu à renvoyer Demay devant la Cour d'assises, et qu'il devait seulement être assigné devant le tribunal correctionnel pour homicide par imprudence.

Le prévenu est assisté par Ma Lachaud. Les dépositions des témoins font connaître dans quelles circonstances se sont produits les iaits imputis au jeune inculpé.

léonhardt jonatham, âgé de quarante ans, brigadier de gendarmerie à Ressons Le 25 juillet, à neuf heures du soir, je fus prévenu qu'un assassinat avait été commis à Lataule. Je montai à cheval et je partis avec un de mes collègues. Nous nous présentâmes à Lataule chez: M. Delarue, cultivateur, et là, nous trouvâmes sur un lit une jeune filie qui venait d'expirer depuis une demi-heure. Elle avait une blessure au-dessus du sein gauche, mais le sang n'avait pour ainsi dire pas coulé.

Je questionnai alors le père de la victime pour. savoir comment ce malheur était arrivé. M. Delarue me raconta que, vers le soir, il avait été informé par sa fille Blanche que son autre fille Rose venait d'être tuée par l'instituteur dans le bois de Lataule. A cette nouvelle, le père courut vers J'endroit indiqué et trouva en effet sa fille étendue sur un tertre. L'instituteur était auprès d'elle. « Malheureux, qu'as-tu fait? Tu as tué mon enfant 1 Mais je ne l'ai pas' fait exprès, dit Demay. Donne-moi ton revolver 1 » dit M. Delarue. L'instituteur, ne répondit pas. Il fit une grande résistance pour rendre son arme. Dans la lutte, il tira même une cartouche par terre. A la fin, M. Delarue put saisir le revolver.

D. Pourquoi Demay a-t-il tué Rose Delarue R. On ne le sait pas.

D. Est-ce que M. Delaru ̃ ignorait, les. fréquentations de sa fille'avec Demay 1 R. Je le crois, monsieur ^président.

D. Continuez votre cit R. Blanche Delarue a déclaré qu'elle mettait de la luzerne en t..s lorsque Dëmay, tout pâle, 'l'appela en disant a Blanche, je viens de.tjier votre sœur. Venez! Comment! vous avez tué ma sœur Mais ce n'est pas possible », répondit Blanche. Elle suivit néanmoins Detùay jasrque dans le bois et. vit Ross grisant inanimé^. Demay se -mit à étan' heï le sang. Le père, qui airiva bientôt àp es, c^mme je l'ai expliqué tout à l'heure, aida l'instituteur à porter la victime sur le lord du chém n. Le soir, je demaudais^ tait ;'iasti~uteur je voulais l'interroger. On m répondit qu'il était parti. Nous avons alors quitté Lataule. En revenant à Retsan1! vers deux heures du matin, nots rPiicontrâmes la voiture de M. Hîrrissart. Celui-ci nous demanda si dous ne cherchions pas Demay; nous ré pondîmes affirmativement. L'instituteur, qui était dans la voiture se leva et se constitua prisonnier. Ramené à la brigade, Demay hv interrogé par moi et déclara qu'il étaU sorti de chez lui vers le soir et qu'il s'était rendu dans le boi-i dé' Lataule. Ros ï iu-;tt- it rie la luzeih-» en tas. Quand VI « e s t fi. à. moitson elle vint le rejoindre. Ddiuay poe*> près de lui sa ca-quette ^t son reyolver. Les dfux jeunes gens cau-.èren't Vbrs très intimement. A un moment donné, Rose dit à Demay « Tiens, on voit que vous avez nettoyé é votre revolver. Oui, ii est propre. C'èf! Blanche et votr' frère qui m'y ont aidé. Puis Demay prit l'arme et fit tourner le ba rillet pour montrer le mécanisme. Ensuite i voulut lui faire voir comment on tirait. 1 visa un frêne qui se trouvait devant. Effrayée la jeune fille voulut l'arrêter; elle lui frapp* sur le bras un coup qiïï devait faire partr 1:; cartouche; la balle alla frapper Rosé au-dessus du cœur. A»s>itôt Demay prit Rosé dans ses bras et essaya de sucer la plaie. D. Dëmay a-t-il toujours dit;' pour nie pli quer ce Malheur, que la jéhne 0 Se ^n «y*aH été cause en voulant écarter l'arme 'i R. Pour i, ce qui me concerne, oui, monsieur le président' -*̃ ̃̃̃••̃̃̃̃̃ -•*̃̃̃̃̃̃-̃ D. Demay était-il estimi5 dans sa commune? R. Oui, monsieur le présidei.u,

Me tACHAUD Demay est très estimé dans sa commune. Cela est consigné dans un rap-

.port.

viCTOC.-AN.ATOi.Bj delaru k quaw ate an*. ;cuhivatëur à Lataule Je n- suis arc|vé sur île lieu de lVcideut que orsque Blanche m'eut prévenu. Je sautai sur Demay en lui criant « Assas-in 1 coquin tu as tué ma fil'e; il- faut, que j'aie ta vie o.o que tu aies U mienne » J'ai voulu ensuite lui prendre son revolver; au moment où je saisis le canon, utftôup partit enfin je* pus m'emparer de l'arme,

s D. Est-ce que Demay ne paraissait pas dags 'ce morn"ent-ià, préoécupè'desfn livre et dë?a ,ca?quette? R. Qui, Monsieur.

D. Commerit éxpliquez-vo>js que votre fille pe soit trouvée là? R. Je l'ai demandé à Deijiay. Celui-ci ni'a répondu que Rose passait près de et qu'il l'avait appelée. M. LE président, au prévenu Demay, vous êtes arrivé à Lataule en novembre 1878 vous sortiez de l'école, normale. Vous avez recherché plusieurs, jeunes personnes du pays. Rpge était une grandefille, estimée de sù'n.père, forte au travail Etdt-elle de moeurs- pures? L'autopsie a' démontré qu'elle était loin d'être irréprochable. Vous la recherchiez, mais non pour le bon motif. Vous avez dit que vous la demanderiez en mariage' mais vous ne l'avez jamais fait. Vous aviez des rendezvous dans les bois de Lataule. Le .^a.jyilkt. voué vous y êtes tk>vépb*tf vôirj^sûr^urqubi emportiez-VQUs un revQlveï à'uti.rèndezvous galant?

̃ demay Je l'ava's toujours avec moi. D,. Je Je sais. Vous êtes allé, quinze jours

Svaijt facçidsnt, passer deux jours chez les

Frères de Beauvais pour voir vos anciens capiarades, et vous aviez votre revolver. Le 25 juillet, vous chargez, votrçu revolver de tfois coups. Vous arriver 'sur le* bori du bois, vous faites signe à Rose qui travaillait près de là. Elle arrive, et vous pépé{r.;& sous les tà|lîi3. ÇQmpiept îtvfz-Vous eu la pensée de faire la manœuvre d'un revolver? R: Si Riïsené m'en avait pas parlô'toùt à coup, je n'aurais pas pris le revolver.

D. Gomment cela s'est-il passé?

deuay dit qu'au moment où il allait tirer sur le frêne. Rosé lui a donné sur le b.ra? un çôiçp "*qtii â'faiï lpàrt}F ïà D*àïïè*iiaîâ<ûs;l*a!Î:directiqn de sa "roit^ine,

D. Vous avgz beaucoup varié dans vos dépositions quant à, la manière dont l'accident s%st produit. Vous avez donné trois versions

l«'Vons av'ez ditque.>Vdu8 n&sa-v*M pfes (jue

f

Rose était près de vous dans le bois; 2° vous avez dit une autre fois que Rosé s'était blessée elle-même par maiadresseenfin quand voua êtes revenu de Crapaume?nil, vous avez posa le système que vous soutenez aujourd'hui. N'est-il pas plus vraisemblable que, jouant à ce jeu stupide qui consiste à effrayer les gens, vous- avez visé votre maî-tresse et que le coup est parti malgré vous? R. Je visais le frêne seulement.

D. Tenez, vous aviez trois coups chargés. Le chien pouvait reposer sur une cheminée vide. Sans réfléchir, toujours par fanfaronnade, vous l'avez fait mouvoir, et il est retombé sur la broche d'une cartouche, puis le coup est parti. N'est-ce pas plutôt cela? R. Non.

D. En résumé, vous persistez à dire qne Rosé ne doit sa mort qu'au mouvement qu'elle a,fait. En ce qui concerne l'imprudence de porter et de manier si étourdiment des armes à feu, vous reconnaissez votre faute. m0 LACHAUD a présenté la défense du prévenu.

Le tribunal a condamné Demay à huit mois de prison, 50 fr. d'amende et aux dépens.

Librairie.

-V Economiste français (rédacteur en chef M. Paul Leroy-Beauliêu, membre de l'Institut bureaux, rue Bergère, 35), contient dans son numéro du 20 septembre 1879 les articles suivans

De la nature et des causes des plus-values d'impôts en 1879. Le Mouvement économique aux Etats Unis. La Baisse des prix et la crise actuelle. Une Colonie australienne la Nouvelle-Galles du Sud. Le Projet de loi t-ur le renouvellement des opérations cadastrales. La Crise industrielle en Angleterre. La Justice civile et commerciale en France. Le Commerce extérieur de la Suède. Les Industries minérales du Royaume Uni. Revue économique. Nouvelles d'outre-mer. Partie commerciale. Partie financière.

L'Art (revue hebdomadaire illustrée, avenue de l'Opéra, 33) commence dans sa livraison du 21 septembre la publication d'une intéressante étude de M. Louis Brès sur les Expositions récemment organisées à Marseille à l'occasion du concours régional. Nous trouvons aussi dans cette livraison une curieuse Notice de M. Colomb sur une crosse d'abbesse en cristal de roche, travail du treizième siècle, appartenant à la Bibliothèque de Versailles, et une eats-forte de M. Watkins, d'après le tableau de M. Watts, Orpheus and Eurydice (Grosvenor Gallery).

Théâtres. Concerts. Conférences. M"18 Amélie Ernst lira demain lundi 22 septembre, à huit heures et demie du soir, dans la Salle des Conférences, boulevard des Capucines, 39, des poésies patriotiques d<* Victor Hugo et de divers poètes lord Robert Lytton; poésies inédites de Mme Ernst, dites par l'auteur; Aug. Barbier; Paul Deroulède André Lefôvre lro audition du poème de M. Georges Renard, la Poésie de la Science, couronné par l'Académie française; Simon; nouvelle en prose de Lucien BiartjMonselet; Max Buchon et Hégésippe Moreau. Le dimanche 28 septembre, à deux heures, dans la saile des Fêies du Trocadéro aura lieu un grand concert organisé par le comité de l'Association des artistes musiciens, au profit de la, caisse des secours et pensions de cette grande institution de prévoyance fondée par le baron Taylor.

GRANDS MAGA'-MNS nu

Loi -Mr T E aujourS lundi OUVERTURE DE

L'EXPOSITION SPÉCIALE ` DE

glu APIS

et de Portières D'ORIENT ET DES INDES DE TAPïS

̃• Français et Anglais

DE RIDEAUX BLANCS

Ef D'ETOFFES POUR AMEUBLEMENS ajpgi que des OBJETS de CHINE et du JAPON

avis

®?ste aujonnî'tiui tandi qu£eo^ipfie$t î^ix Grands Magasins du Printemps l'Fx- i po|ilio% spfeisil% de Ta|>is d'Orient et k-mise^ii vente # Occasions tout à fai t exceptionnellcs.

UBANQUDESfOÎIBS;PlULiGS etdesvaleursindustrielt.es Société anonyme au..capital, tv5Q«,ç©O fr. Siège social à Paris, 16 r, du 4-§iptembre Se charge spécialement des ordres de Bourse à terme

Insensibilisaieui» Ducliesne. Extraction et pose de dents sans douleur, 45, r. Lafayette.

BOURSE, -.nB". PARIS.

Ueyuc «le la sein^tae.

La liquidation de quinzaine ta a emprunté plus d'argent que d'habitude. Les courtiers de change s'en sont aperçus. A^diverses re- prises, pendant la semaine,, on, m'a répopdu; L'argent est mieux tenu.. Mais', notons qu'en dernier, ressort, le Paris, première banque se prend au-dessous lï/2. 0/0/ Le Londres reste aux,eû5firaasi_de.2H 34. Les reppyta ont. ̃produit au maxiamm 3 0/Q, .̃-̃.̃ •' ̃ ̃

Leshaussierspeuvent-ilsdésirerdavantage? Ils voudraient cependant ne pas être contrariés par la diminution de l'encaisse de la Banque, qui peut s'accentuer. Elle « baissé pour cette fois de 30 millions. Il ne leur est pas agréable que les prix des céréales augmentent, ce qui a lieu. Les publicistes des journaux anglais sont bien sévères pour nos faiseurs de primes.

Le marché au comptant ne suit pas le marché à terme en ce qui concerne nos Fonds publics. Il se fait prier. Hier encore. 25 à 30c de report sur le 5 0/0 en s'y prenant bien. Les valeurs qui ont attiré à elles quelques capitaux sont la Banque hypothécaire, les Actions des Banques catholiques y compris l'Ar.'glo-Bank, les Actions des Compagnies d'assurances et le 4 0/0 florin or d'Autriche. La publicité de cette valeur est très soignée. Pour tout le reste, peu ou point de capitaux ;de placement.

Je crois avoir comparé quelque part la spéculation qui a emboîté le pas des Actions des' établissemens de crédit à ces groupes de flâneurs qui suivent la musique des régi mens. Quand la mmique cesse, plus personne. Quand les tambours-majors ne jettent plus leur canne en l'air, les achats s'arrêtent, et ou se regarde arec envie de vendre.

Chaque valeur à la mode a pon tour de hausse. Il en faut au moins une qui fournisse à chaque séance un écart de jeu. Autrement, tout le marché se refroidirait.

Les publicistes anglais nous reprochent surtout de ne créer que des Actions d'établissemens de crédit, Banques d'émission Banques hypothécaires Compagnies d'assurances. Beaucoup de finances, pas de commerce, pas d'industrie. C'est du papier plus facile à fabriquer, à expliquer, à gonfler, à surfaire, et très propre à bâtir des châteaux do primes.

Law est immortel, des filles et des petitesfilles. Hausse des filles, parce qu'elles confèrent le droit de souscrire aux petites-filles C'est la théorie des bénéfices auxquels donnent lieu les doublement de capital. Hier,lea Actions des Banques montaient parce qu'elles réduisaient leur capital; aujourd'hui, elles montent parce qu'on le double.

Le point de départ qui m'a paru juste au début de cette campagne de primes était la concurrence. Concurrence aux établissemens de crédit dont les Actions faisaient prime et n'en rapportaient pas moins 5 à 6 0/0. Concurrence aux Compagnies d'assurances devenues monstrueusement riches. Concurrence aux Crédits fonciers qui avaient réussi. Mais prétendre à des pyramides de gains rien que parce qu'on s'enfle et se travaille, au mépris du temps voulu pour croître et prospérer passer d'une modeste prime à l'affirmation- d'un bénéfice quadruple du premier vertement à peiDe encaissé, voilà ce qui suscite en moi la critique d'un maladroit ami, si l'on veut, mais inspiré par l'unique crainte que l'échafaudage ne s'écroule avant la construction -de l'édifice.

A quoi tient-il que notre marché soit bouleversé? A la panique d'une fausse nouvelle d'un avènement chimérique. Que la panique *e. déclare le jour de la réponse des primes- et la spéculation à la hausse est rasée L'exemple est d'hier. Il n'a été qu'ébauché- mais quel temps d'arrêt dix- minutes drefl froi! t

Je sais qu'en persistant à pi èchep la prudence on se fait appeler empêcheur de dan ser.en rond. C'est qu'en effet jt». trouve, qu'ofcv rfanse en rond, qu'on s'amuse plus -qu'on" ne ̃ travaille et qu'on ne fait certes pas trie -très bonne, besogne. Est-ce que cela prouve quelque chose, que l'Action d'une* banque aitr monté de 100 fr. au dernier coup de cloche* En existe-t-il le plus souvent une raison* *ntre que J'iufatuation de., quelque. syndi-?CcLt T ̃ On m'affirme que l'agitation n'est euèrfe sortie de la Bourse, Tant mie^x! mais ^™I mauvaiseliquidationentraineraitencorebeaui coup de ruines et de désespoir. Et que voudriez vous donc? me. dirà-'t Ma foi, je voudrais qu'on n'allât, pa8 jusqu'au bod.du fossé et qu'on profitât, pour 4 W connaître, pour se reposer, pour s'entendre"" argent et papier, de ce que l'argent se urètà encore à si bon marché, n'ayant pas goûté à l'élévation du taux de.l'escompte, et à la flexion féroce que lui suggérerait l'élévation du prix des report?. Est-ce un honneur pour république que d'avoir à la Bourse un 1856; un de ces grands banquets d'ogres financiers, l'on se gorge de millions de francs extraits de simples morceaux de papiers où la spécula tion au jour le jour ramasse des miettes de bénéfice et le petit capitaliste enfin réalisa des indigestions qui durent quelquefois dix ans et plus? Je ne le pense pas. Mieux eût >valu un classement d'Actions de tous les nouveaux établissemens de crédit, plus «ncère et P?.tie.nt. et la hausse des Actions après et non pas avant la distribution des dividendes, etdea dividendes autrement, basés çueisu* les mi mes de papiers qui se font la courte échelle an risque d'entraîner la chute de tous les au très.

m attendant, -chique- étabBssement vous donnera en particulier d'excellentes raisons pour vous prouver que ses Actions ne sont* pas encore arrivées au pinacle Je céder?* s'ils l'exigent, à tous les points de leur are •< mentatjpn. Je ne réserverai que la cuestioa de femps. Est modus, in reins. Et le temps è|t une..mesure avec, laquelle on ne plaisanta pàsr ''̃•̃̃̃ ;Mon avis est celui de bon nombre de t>èrv' sonnes mais celles qui le partagent se de~ mand_ftui,a,.c&s, mouTOrae^S;;fe^|p.,e dés donnés peuvent se- Pf lo»gf* tengtemps. La réponse est simple. lia s* prolongeront d'à- ^ord tant qu'.on kut fyirnira de l'argent à* «ussi bon marche .qu'aujourd'hui. Et quand l'argent. rençhérira-t-il? En octobre,- enno-^ vembre, en décembre ? Assurément avant la> fin de Tannée, J

•Ce-soîït Wùjôrirs TêfTAcliots à'insti tu lions le crédit dont le marché est le plus actif et* qui. profitent, le. plus- du mouvement de** hausse.

D'un samedi à l'autre, la Banque d'escompte' ` a monté de tttr 25 c., à 1,165 fr.; la Banque «hr.Pari-j de18ifr.,<ra c, à 887 fr; 5Q c^iè,1 Comptoir d'Escompte, de 10 fr.,à8$Q.fi* -le Crédit foncier, de' 92 fr. 50.c, a 1,082 fr. 50 c. le Crédit; lyonnais:' (Je 33 fr. Wc, à '807 fr 50 c le Mohilier, de 18 fr. 75 c, à -778-fr.- VA c/14 Société financière, l'une des* Actions les plus recherchées, de 17 fr. 50 c, à' '625 fr.; la Société générale, de 10 fr., à 570 fr.; la Franco-Eeyp-tienne,de 48 fr. 75 c, à 768 fr. 75 c; la FrancoItalienne, de 26 fr. 25 c., à 515 fr.; le Foncier d'Autriche, de 53 fr. 75 c. à 745 fr:; le Mobilier espagnol, de. 47 fr. 6?.c, aJ37.fr.-B0*.} enfift la Banque européenne,, Uh^ée s'es* élevée fo

560 fr. à 920-Pr:

On le voit,' nul établissement de crédit n est resté en arrière. Si l'Union Générale, que le comptant absorbe avec un singulier empressement, reste à 732 fr, 50 p. au peurfe 770 fr., il, faut tenir cotapte dufajji qu'elle avait monté de 710 fr. à 770 fr.. dans la s^le Bourse de samedi de ce.rn.ois,:

A cÇ> 4f a Actions des, BanqueséceHes^dés Compagnies .d'af surances ont fait égéexaènt l'omet de PégocfâtioAspombrëû^çt^fitent t d'une hausse en quelque sorto veriigiBeu&e le .Monde vUm àe-montev de,730 fr 1 '-MQftt- l'Aigle, de 5 500 fr, à MQOfr,; la- Caisse, tiafernëlle aa'cieiin'e, <îe i4è fr. à 6-fôf-ïr.; te m-


leil (vie), ds 1,230 fr. àl,3i0 fr.; l'Assurance générale (vie), de 38,500 fr. à 40,000 fr.; enfin, la Réassurance Spilzer, de 2,200 fr. à 9,500 fr. Il est vrai que, le 23 septembre, aura lieu une assemblée en vue d'accorder à chacune des Actions Spilzer le droit d'échange contré 22 Actions de la Réassurance française actuellement cotées 880 fr., ce qui représente 10,670 fr. pour 22 Actions. Un écart de jeu de 5,300 fr. sur une Action est heureusement rare, car de tels mouvemens sont bien dangereux pour l'assiette d'un marché.

Il suffit de jeter un coup d'œil sur la cote des Actions de nos chemins, ces valeurs favorites de la clientèle de placement, pour se rendre compte de l'extrême pénurie dea ordres d'achats au comptant.

Le Lyon conserve simplement son cours de 1,170 fr. le Midi a flé-hi de 2 fr. 80 c., à 867 fr. 80 c., et la baisse est de 5 fr. sur l'Est, à 740 fr.; le Nord est 1,48b fr.; l'Orléans, à 1,190 fr., et l'Ouest, à 790 fr. Les Obligations de mêmes grandes Compagnies restent absolument délaissées.

Actions des Chemins abandonnées l'attention est tout entière concentrée sur les Actions de banques et de Compagnies d'assurance*. Si le Nord de l'Espagne profite d'un insignifiant appoint de 1 fr. 25 c., à 278 fr. 75 c., le Saragosse reste immobile à 330 fr., et l'Au'richien à 570 fr. perd 12 fr. 80 c. Le 4 0/0 autrichien en or, soutenu par la demande du comptant, ne perd que 20 c., à 71 fr. 45 c. Le 6 0/0 hongrois, à 82 fr. 60 c., est en hausse de 90 c. ce cours est la conséquence d'achats de gros intéressés dans les valeure, presque seuls à sVn occuper. A 91 fr. 55 c., le S 0/A russe 1877 perd 48 c.; la politique du cabinot de Saint-Pétersbourg apparaît toujours comme belliqueuse aux financiers.

Si le 8 0/0 italien à 80 fr. 85 c. est 60 c. mieux, il le doit à l'habitude qu'ont les haussiers sur le b 0/0 français d'agrémenter leurs opérations d'un achat de 5 0/0 italien; les demandes da portefeuilles sont nulles. A 238 ir. 75 c, l'Unifiée d'Egypte gagne 6 fr. 25 c; le mois de novembre approche, et le nouveau khédive devra nécessairement payer quelque chose sur les coupons. Turc complètement négligé, à 11 fr. 40 c.; cours immobile et nominal.

Saut le Suez, sans changement à 725 fr.,les Actions industrielles ont monté les Docks de Marseille, de 60 fr., à 760 fr.;le Gaz,de5îr., à 1,337 fr. 80 c.; la Transatlantique, de 3b fr., ̃ à «60 fr.; les Toitures, de 8 fr. 78 c., à 842 fr. 80 c.

En somme, la semaine se distingue par une abondance d'achats de spéculation et une extrême rareté de demandes au comptant.

JULES Paton.

Hevae «onunerciaSe*

Cotan. Les avis de la récolte cotonnière aux Elats-Lnis sont favorables. La séchej?esse dans le Texas a nui à la seconde pousse, tandis qu'il y a eu des pluies excessives en Géorgie. Dans quelques localités il y a des plaintes sur le dommap-a causé par la rouille néanmoins, ï'appanence de la récolte s'est généralement améliorée. La cueillette est active, et les livraisons des plantations augmeatenl chaque jour. Les avis 'de la fél'ôftè\ kttx lndes^bricn-1 taies sont également favorables. On aîssù'rô que jamais -a cette époqvte de l'année on n'a vu la plante se présenter mieçi et promettre davantage. Or, comme l'acréâge a été augmenté, on a tout lieu de s'attendre à uri rencjemeat Supérieur a celui de cette année. DdQS; quelques difcWiçts on se plaint da trop de plures, tuais dans d'autres,l'onze plaignait de beaucoup de dégâts, les plainte!' sont moins nombreuses.

La réeolte des Etats-TJnis promet actuellement un Teadement ë"gal à celui de la dernière récolte. ûa -l'Egypte et àe l'Inde réunies on espère une exportation do plus' de 403,009,

JjallesBUfJa campagne 187'8-1879.

Les Wis des majèehés américains ont annoncé cfrtte «emaine tine forte baisse Sur la marenandase disponible de 3/16 cent par livre à New-York et de 7/8 cent à, NewOrléans. Les recettes daiis lès ports de l'Union j, ont augmenté de 47^00 balles Sûr celles de' la semaine précédente; elles ont étfe 'de' 77,000 balles, Ljss expéditions pour l' AaRleterre ont «ugnienté du idbiubie 14.,O0O iai- les contre '7,000. Les expéditions :pour le «soùtînent, ont' .été de. î 2,000 balles; elles avaient été nulles la semaine précédente. Les 8tocfe8 dans lea ports de l'Union ont été àe 108,000 balles., contre 6fi,000 4a -semaine précé-

dente. 1

POU RFA! FORTU N E

1 TJ33ff ï*KAÎgb ÎF'^La^ ABJ

FRAN CD

ifiTl-- & 'MmxUnv |52l

A N ~e_3 A z

t>aieut0 à Cote"

~inqua,u~e ~`~~ïl~ ~bonn~s `

PROPRIÉTÉ DE LA SOCIÉTÉ GE^BALE FRANÇAIS! DE GRÉOIT Capital SIX MILLIONS CINQ CENT MILLE Fran»

XtoONxV.EMEN'FS i l1?, ra« de LnBflpfis, PARIS

yYOI"S.r<`· _t e.r,, ü..c..i. t

G|l#bE TUILERIE DE BOURGOGNE a MONTCHANIN (FONDÉE EN 1880.) SOCIÉTÉ ANONYME CAPITAL OUATRE MILLIONS. SlM. lés Actionriaifas sont informés qu'un COJJPON »E «S fr. pa'r ÀCTÏÔÏV, impôt à déduire, sera payé en à-compte sur les bénéfices de l'exercice en cours, à dater.du l8r octobre, aux caisses da la Société français fiituncière, 18, rue de la Chaussée-d'Àntin. NOTA.– Ces actions sont au porteur, libérées rie 250 fr. et se négocient couramment à 600 fr' (feU-ii-dire mit eKaque titre coûte sso fr.s.t rapparie 7 o/o. Ces actions sont cotées officiellement a la Bourse 4e Paris. Lb Conseil d'Administration.

'i.ê;J"

y ~S~S'~XX'-S 'C"C, -W

1 UrH I irnlL-rS 'lui U Li/twiïr lauréat de l'Institut, ex-Pnefessaup agrégé de la Faculté de Friédecine de Paris. if < > ^appuyant sur sa longue expérience, le Çocteur Gazenaye a toujours repoussé éner- i a i, giquement l'emploi des ûoudres aoides qui ^amoilissant la substance même de la dept, Â À[ m. altèrent l'éuiail parlaur dureté et sunt" une des premières causes delà carie. Il y 'A X subsUtue: 1 U PATE DENTIFRICE ') LA BALSAfSORINE X j{\ aux principes toniques du quinauhia, qui élixir dentifrice à l'arnica, qui parfume \h t sous )influ«nce l'eau et de la brosse agréablement la bouche, rafraîchit Thalei- v s > donna un mucilage agréable et onctueux, ne, active ia circulation du saug, et donne i 7 qàis'éteod sur la dent, la nettoie, la blan- aux gencives la coloration rosé, signe de la )[ < roit et la préserve du tartre. Prix 3 Ir. f santé. Prix 3 francs. \y" Dépôt à Paris, Parfomerie Victoria, 47, avenue de l'Opéra.

`'~

A Liverpool, la situation des marchés américains a provoqué des affaires calmes et des prix en baisse. Les ventes de la huitaine ont été de 39,000 balles, dont 33,000 pour la consommation. Les importations de la semaine sur cette place ont été de 17,000 balles, dont 9,000 d'Amérique. Le stock actuel est de 321,000 balies anglaises dont 187,000 des EtatsUnis et 85,000 de l'Inde. On cote par livre Onéans-Middling, 6 3/4 den. dito low Middling, 6 3/8 dito good ordinary, 6 7/16 Mobile, 6 8/8 Upland, 6 8/8. Oomraw fair 3/16; Dhollerah fair 5 3/16.

Sur le marché du Havre les transactions n'onteu aucune activité cett^ semaine, et la demande a été des plus languissantes. Les prix ont faibli, et 1 s courtiers assermentés, en révisant la cote, l'ont baissée de 3 à 4 fr. pour les provenances d'Amérique, da 2 fr. pour Bahia de 1 à 2 fr. pour l'Egypte, de 1 à 3 fr. pour les provenances de l'Inde. Le très ordinaire New -Orléans ressort aiusi à 80 fr.; dito, en Géorgie et Mobile, à 78 fr.; good fair Oomraw, à 64 fr.; good Oomraw, 68 fr.; Madras good fair, 62 fi- Bengale good, 53 fr.; dito good fair, 58 fr.

Cotons filés. La fila ture vend peu à peine <koule-t-elle la production journalière; les stocks anciens restent toujours les mêmes. On cote actuellement à Rouen, aux conditions de la place

Grosse chaîne mécanique le kilog., 2 fr. 40 c. Chaîne 24 et trame 30 la kilog., 2 fr. 58 c. Chaîne 28 et trame 36 le kilog., 2 fr. 70 c. A Epinal, à Remiremont et à Mulhouse, les prix sont sans changement.

Laines. Les affaires sont toujours calmes sur toutes les places de l'intérieur. Les oflres sont nombreuses, principalement dans nos départements du Centre, et les acheteurs sont excessivement rares.

A Paris, les affaires en laines de mégisserie sont complètement nulles les mégissiers sont abondamment approvisionnés. Les prix restent cotés: métis et has fin de 90 c. à 1 fr.; haut fin, 75 à 85 c.; commun, beige et noir, S5 à 65 c; commun d'Afrique, 40 à 45 c., le tout par demi-kilog, au comptant, escompte èû/o.

Voici les cours des peaux de mouton en laine sur les derniers marchés de La Villette Jnétis de pays moyens, 2 fr. 50 c. à 3 fr.; bourbonnais, 3 fr. 75 c. à 4 fr. 25 c,; gascons, Suivant pousse, 2 fr. 75 c. à 3 fr. 80 c.; au-,yergnats, bonne pousse, 2 fr. 80 c. à 3 fr.; dito, légère pousse, 1 4r, 75 c. à 2 fr. 25 c.; sologneaux, 3 fr. 25 c. à 3 fr.; gâtinais, bonne pousse, 2 fr. 75 c. à 3 fr.; berrichons petits, fr. 25 c. à 1 fr. S0 c.; dito, bonne pousse, è fr. à 2 fr. 2b c.; dito, bonne laine, 2 fr. 75 e. à 3 fr. 23 c; bourguignons, 3 fr. 75 c. à 4 fr. 25 c.; nivernais, 3 fr, à 3 fr. 50 C; africains ordinaires, 1 fr. 50 c. à fr. 75 c.; dito, en laine, 2 fr. 25 c. à 2 fr. 50 c; allemands, bonne pousse, 3 fr. 25 c. à 3 fr. 75 c.; demi-laine,

4 fr. à 4 fr: 25 c.

Les deraières enchères au Havre ont été des plus languissantes. Les prix ont fléchi, sur les enchères de juin, de 5 à 10 c. sur les Buenos-Ayres, et de 10 à 15 c. pour les Montevideo. A Bordeaux, les affaires en laines èxotique3 sont calmas par continuation. A Jfarsei le, les laines ont présenté pendant dette dernière semaine un bon «curant de transactions, par -suite de nouveaux achats pour l'exportation.

"Quant à la consommation, elle reste tonjfc»#s'*r5è5«feej*ie=cH'*fià"etaa* #.û%a fœr ̃êfré- Mesure de ses besoins qui sont très limités pour nos laines communes. Le stock laine à Marseille es't de 55,676 balles, contre 43,442 balles en 1878 à pareille époque.

Les enchères de laines coloniales à Londres seront Urnainées pour cette série vendredi prochain 26 septemBFft. La dema-ade est toujours t; ès active, principalement pour les lai'ttes à peigne mi-fines et fines, propres jet blanches, convenables pour chaîne. Par suite de rar-té de ce geàre<lè,premièïe«HM^on ne peut l'acheter qu'en -accordant les cours élevés des ventes précédentes. Cette améiioration se reporte même sur. les Jjqh» lots mélangés, chaîne et trame., -surtout en Sydney, Yan-Diemen et Nouvelle-Zélaude et la plusvalue acquise est de 1/2 à 1 denier par livre. Daprès la statistique publiée par le ministère du coiûmbrce des Iles Britanniques pour les huil/'preïaiers'mbisde l'année 1879, les importations de laines coloniales en Angleterre s'élèvent à la sotnme de 490,144,000 fr., ejt celtes dea feutres laines à 132,120,000 fr. L'im-

pur tafrorîaes'nis'de laïiïS â etêtle^îJSbTBSu'ïr.

On constate dans ie même document que liexportation d* laines coloniales a atteint, pendantlds huit premiers moisde 1879, 238 millions 216,580 fr.; ce qui constitue une aug- riieatation de 33 millions «ur l'année t87«, dont 33 millions 1/2 pour ia France et 19 mil-

lions 1/2 pour l'Allemagne. Nous n'avons aucun changement appréciable à signaler dans la situation des fils et tissus de laine. A Fourmies, en dehors des affaires courantes dans les genres de 6 fr. 78 c. à 7 fr. 25 c., il s'est .traité pendant ces derniers jours plusieurs affaires en beaux peignés pour chaîne, de 8 fr. à 8 fr. b0 c. net. On a écoulé en fils une bonne portion de la production courante sans changement dans les prix. A Roubaix -Tourcoing, les affaires sont très calmes. Beaucoup de tissages chôment et attendent les commissions d'autre part, les acheteurs qui vieonent sur place trouvent peu de marchandise fabriquée. Les éUblissemens de teintures, laines, cotons et soies, manquent d'aliment seule, la teinture en en pièce marche au complet.

fteeettea des cbenalna de fier

Pour les grandes Compagnies d'intérêt général du 27 août au 2 septembre; pour les autres Compagnies, du 3 au 9 septembre

1879. 1878. Différence.

Oyon-Méditerran.. 5 888.482 5-716 535–128 053 (Neuv réseau. 48Z.«04 467.602 + 15.002 Rhône au M.-Cenis 128. lis 116.050 + 12. 065 Chem. algériens.. 1S2 244 133.782 » Nord 2.503 298 2 759.882–256.584 -(Nout. réseau). 330.185 318.454 +" 11.731 Nord-Est 33 850 34 055– 205 Lille à Valenc. -27.847 25.933+ 914 Lille à Bôthune 16.160 15 417+ 743 Lig. d'int. local 34.705 27 379 + 4.326 Ouest (auc. rés.).. 1.815. 563 R.i37.830 322.266 (Nouv. réseau). 847.295 879.138– 3.1.842 Falaise à Berjon 1.200 1 847 686 Orléans (anc. rés.) 2 250.857 2.S34.374 283. Bi7 {Nouv. réseau). 953.573 960.275– 6 701 Lig. delà Sarthe 6.47T 2 919+ 3.557 gst 'anc. réseau), 970.453 1.065.8S8– 98.405 (Nouv. réseau). 1.206 978 1.260.236– 53.158 Réseau spécial. 49.898 46 292+ 3.606 Midi (anc. réseau) 1.209.723 1.2U.378– 4.684 (Nouv. réseau). 655.525 605.737 + 4&.7S8 Chemins de fer de

l'Etat 364.242 304.213+ 60.029 DombesetS.-Est. 111.937 164-869+ 7.06S WédGC 34.1843 35.180- 637 Vitré à Fougères. 11.669 13.997– 2.328 SedanàLerouviUe 18.098 16.695– 1.596 Perpign. à Prades 17.062 17.998-- 935 Casa a la mer. 15.982 11.222+ 4.759 Hérault » » > Autrichiens 1.656.348 2.077.770 421. 42S Sud-Autr.-Lomb 1.891 .088 1.967.193– 76.1Î5 Nord-Ouest d'Aut. 366.612 362.360 + 4.31Î (Nouy. réseau). 198.655 193.570+ 5.085 Madrid-Sar.-Alic. 756 849 797.699– 41.148 Nord de l'Espagne 637-743 646-334– 8.590 Alar à Santander. 77.628 88.013– 10.385 Saragosse à Pamp. 327.248 354.082– 26.833 Tudek à Bilbao.. 99.640 ioiJ80– i.54p Ciudad-R. à Bad. 105.734 87 538 + 18.176 Portuatais 256.932 240.000+ 16.S32

valeur* se négociant à trois mois. CHANGES. PAPIER LONG. PAPIER COURT. Ç. o

–«»–» -rAmsterd.. 207 3/4 à 208 207 1/8 à 207 3/8 i S Allemagne 122 3/4 a 123 1/4 122 1/2 à 122 3/4 Vienne. 212 à 212 1/2 212 a 212 1/2 "> Barcelone. 494 1/2 à 495 1/2 493 à 493 d Madrid. 492 1/2 & 493 1/2 491 à 492 5 Lisbonne.. 580 1/2 à BS2 850 1/2 à 552 •* St-Pétersb- 26J 1/2 à 263 1/2 à -f New-York. 517 & 822 1/2 820. à S23 «j Valeurs me négociant A vue.

Londres. 2834 1/2 à25361/2 23 3jO. à2532 –2 0/0 Belgique., pair -99 3^4 8100 –2 1/2 Italie (lire). 10 4/4 à 10 3/4 p. 10 3/4 a 11 1/4 4 0/0 Italie (or).. pair à 1/8. 3,4 à 1/4 p«. –4 0/0 Suisse 100 à 100 Iy8 9915/16 à 100. 21/2

matières d'or, d^ argent,' etc. Qr en barre: le yiqg.T3,437-irr.c.; 5 ..à 6 prime 0/0o: Argent en barré -le kilog., Î18 fr. 89 c, "132 à 137 0/00 -perte. Quadruples espagnols, 80 76 àtëi dJuadraiples coiombiens «t mexicains, 8O.60r à 80 80. r– Piastres mexicaines,, 4 57 1/2 â 4 «2 l/a. Souverains anglais, 25 25 $.25 30 Banknotes, 25 27 1/2 à 25 32 1/2. Aigles des Etats-Unis, 103 75 à 104 Guillaume (20 marcs), 24 50 à 24 55. Impériales (Russie). 20 50 à 20 55.

Escompte à la Banque de France: 2 o/O. Intérêt des avances 3 0/0.

Bourses étrangère*.

Londres, le 20. septembre. Consolidés 3 0/0 (midi), -97 5/8 (une heure), 97 11/16.

vienne, le 20 sept. Métalliques 5 0/0, 68 95 Crédit mobilier autr., 263 20 Chemins de fer autrichiens, 264 50; Lots, 126 Changes: sur Londres (demande), 117 75; (offre), 116 95 î sur Paris (demande), 46 4S-; (offre), 46 50.

Berlin, le 20 sept. 4 1/2 0/0, 104 75. romb, le 20 sept. 5 0/0 italien. 90 50 Pièces de 20 fr., 22 23; Banque nationale, 2,236 Changes: 'sur Paris, tll 52 1/2; sur Londres, 28 27 •̃

Madrid, le 20 -sept. Intérieur 3 0/0, 15 50 Extérieur, 16 Bs Biflets hypothécaires (intér.), 99 80; Bons du Trésor, 95 70. Changes sur Londres, 47 25 sur Paris, 4 98

LE GrESHAIVI COMPAGNIE ANGLAISE

n~s~~u~c~s z~, r~

FONDÉS A LONDUS BN 1848

i » Établie à Paris en 1854, -rue de PROVENCE, 30

| Fonds rdo garanti» 62 MILLIONS entièrement réalises DONT EN VALltmS FRANÇAISES '̃<:̃ ^.3.1336.117 16 Rentes françaises 3 0/0.

| » 226.440 » Obi. algériennes 4 0/0.

» r 2.801.192 80 Obi. Paris-Lyon-Méditerranôa^

5.000 » OBI. Ville de Paris.

» 1.139.«21 75 Obi. Midi..

'• 1.183.434 15 15 Obi. Ouest.

A 588.787 60 Obi. Nord.

» 3.256.685 30 Immeubles à Paris.

T 694.70O 10 Grande Ceinture de ?arifc t

Fr. 13.931.978 80

jjtrt.risques modérés pour les voyages en dehors de l'Europe. r RENTES VIAGÈRE^ IMMÉDIATES i an tau de 10, 12, 15, 17 et 20 pour cent, suivant l'âge, ` '• PAYABLES A PARIS

A LA CAISSE DE LA SUCCURSALE

CHEZ LES BANQUIERS OU AGENTS DE LA COMPAGNIE Et partout la Compagnie a ses Succursale*,

En Belgique, en Hollande, en Bavière, dans le grand-duché de Bade, en Suisse, en Italie, ainsi que dans ses bureaux en Angleterre, pourvu que le rentier se présente muni de son contrat et accompagné de deux personnes certifiant l'identité. ̃ Lea prospectas et les renseignements sont donnés gratuitement à oenx qui en font la demande, 30, rue de Provenœ, a Paris.

Les annonces sont reçues chez MM. Doïxwoek fils, Séqvy et C*, passage des Princes,

et ma. imremz du Jmmaî Ses datais, rtfe des Pr6tres-?^iijt-Germain-rAux*rroi8, 17^

new-tork, le 20 sept. Or, 108 4 1/2, Funded Loan 1876, 104 3/4 4 0/0 1877, 102 1/4. Changes sur Londres, 4 81 1/2 sur Paris S 24 1/4.

Bruxelles, le 20 sept. 4 1/2 0/0 belge, 104 33 Obligations méridionales, «58 •/•• Cbaoge sur Paris, 100 1S.

amsterbam, le 20 sept, 2 1/2 0/0 Pays-Bas, 6-i 7/8.

co\sTAjfTE»c»PLE, le 19 sept. Consolidés turcs, 12 02.

SAiNT-pÉTERSBoraG, le 19 sept. Lots russes (4g64), 233 (1866), 229 5 Impériales, 7 85 Actions des chemins russes, 254 Emprunt russe 8 0/0, Escompte, 5 1/2. Changes » sur Londres, 25 1/J6 sur Paris, 2 $5 3/é,

Transit du canal de Suez'

du ii au zo septembre.

36 navires: Recettes. 820 .000 fr.

contre 32 navires Recettes. 680.000 fr. r pour la déeade correspondante de l'année dernière.

̃ >5£

'̃, Tribunal de. commerce de la Seine. Déclarations dt faillites

du 19 septembre.

jbuchamj», limonadier à Bois- Colombes, rue des Bourguignons, 24. Jugé-commissaire, M. Fumouze syndic provisoire, M. Sauvalle, rue de la Michodière, 7.

GALiMEjv, marchand de vin, actuellement boulevard de Grenelle, 89. J,-c.. M. Poussielgue s. pr., M. Beaujeu, rue de Rivoli, 66.

Dame gerakbbl, blanchisseuse à Clamart, rae de Sèvres. 37. J.-a, M. DevÙle s. pr., M. Sauvalle, rue de la Michodière, 7.

ROMtoN, ^menuisier, nie de la Chaussée-d'Antin, 49. j.-c., M. Poussielgue; s. pr., M. Maillard, boulevard Saint-Michel- 4.

morée, ébéniste rue du Faubourg-Saint-Antoine. 94. J.-ç., M, Giraudeau s.pr., M. Beaugé, avenue Victoria, 24.

Bulletbi de la mortalité

i)« i^ tf« 18 sepiemire.

Paris { population d'après le recense m«& û$ 187-6J 1,088,866 haMUns.

Décès Semaine

̃de la sein. pré-

courante. cédeute.

Fièvre typhoïde. tu». S2 31 Rougeole .4.»,.»*. 10 11 Scarlatine 41 nn.;ji » 1 t»iole t,et.«ii.t>< M Oroup .»». t6 13 'Angine, couenneuse. 4 17 13 Bronchite alguS ?.O 30 ÎPneumonie U 44 Diarrhée cholérifotme&es

«nfans. 77 ,81 Choléra infantile.». » Choléra nostras » » Dyssenterie. » 2 Afiections puerpérales. 7 7 Erysipèle 3 2 ânection8 aiguës 237 230 affections eiironiq. (dont

147 dues à la phthisie

Jiulmonaiie) 37S 409 èctions chirurgicales 32 47 Causes accidentelles. 27 28 TQtsd fie» décès, ,913 983

Certifié

~s s~ldecin do.I~ prJjec~a,

..1,. ~)e J:. 'G~Q~~·x

»écè». inKmattoHs du a septembre

il-" Strebel ta ans, rue Jean-Jacques-ïlous•8eau, 19.

M. Jacquet, 35 ans, rue Debelleyme, 24. M. Gallochat, 80 ans, :rue Sévigné, 3.

M™» Pamelard, 41 ans, rue Linné. 22.

M. Vaiilat, 75 ans, rue du Puits-PErmite, 11. M. Hallegrain, 66 ans, rue de rÀncienne-Comédie. 3.

M. Masson, 86 ans, 'rue Suger, 5.

M- le duc de Lorge, 77 ans, rue Las-Cases, 22. Mra* Mettrai, 73 ans, rue de.Berri, 22.

M. Niéloud,-22 ans, rue ̃P4erEe-Gharrion, -131. M. Botrel. 73 an», rue Moncey, 15.

M»« Doyelle, 66 ans, rue de Maubeuge, 15 bis. M. Nizerolle, 37 ans, égl. du St-Sacrement. M. Suinot, 79 ans, imp. du Moulin-Joiy,, 9. M"* veuve Garricand, «6 ans, rue Amélot, 146. M. Mangon. 67 ans, rue Claude-Decaen, 71. M. Desbruards, 43 ans, rue de la Glacière, 85. M. Graftieaux, 53 ans, av. du Maine, 180. · M. Moreau, 85 ans, rue de Vanves, C.. M. Verrier, 32 ans, av,d'Orleaùs, 43.

M. Vandabèulque, 73 ans, rue Vineuse, 22. M. Boboul, 45 ans, rue de Passy, 44

M"* veuve Noyion, 61 ^ans, av. du Square, 9. Mœ* veuve Philippe, 60 ans, av. de Glichy, 111. M. Ponchél, -65 ans, rue PonGelet, S&.

M™" .veuve Dupuis, 81 :ans, a-y..des Ternes, 50. k"« Chaux, la âus, rue Troyon, 14.

M"* Lambert, 59 ans, rue Myrrha. 84.

M. Marquet, 65 an«, cité Véroh, lt.

M'le Kousuizoff, 62 ans, pass. Lepic, S. M.. Lélier, «û ans, pass. de la Mare, 23.

.a CLEF DE L'UNION FINANCIERE Du Journal de la Bourse (104, rue Richelieu, Paris). Envoi franco de la Brochure explicative. Revenu du dernier trimestre, 7 f 73 0/0.

DANS LES DÉPARTEMENTS

SPECTACLES DU 22 SEPTEMBRE.

Opéra. 7 h. 3/ï. L'Africaine.

Français. 7 h. 1/2. L'Etrangère.

Odéou. 8 h. Le voyage de M. Perrichôn. Gymnase. 8 h. L'Age ingrat, Celle qu'on n'épouse pas.

Vaudeville. 8 h. 1/4. La villa Blancmignon, la Chanson du printemps.

Variétés. 8 h. Le voyage en Suisse. Palais-Royal. 8 h. La Famille.

Bouffes-Parisiens. 7 h. 3/4. Panurge. Renaissance. 7 h. 3/4. Le petit Duc, le Photographe nocturne.

Porte-Saint-Martln. 8 h. Cendrillon. ÀmhîgU' 7 h. 1/2. L'Assommoir.

Châtelei. 7 h. 1/2. La Vénus noire. Historique. 7 h. 1/2. Notre-Dame-de-Paris. Folics-Uramatiques, –7 h. 3/4. Les Cloches de Corneville.

Cbâteau-d'Eau. 8 h. 1/2. Le loup de Kévergan.

Troisième Théâtre Français. 7 h. 1/2. Les deux Normands.

Nouveautés. 8 h. 1/4. Les 3D millions de Gladiator.

Cluny. -il h. Claudie.

Fantaisies-Parisiennes. 8 h. Le Droit du seigneur.

Athénée. 9 h. 1/4. Lequel ? la Bosse du vol. PoIies-SIarigny. 8 h. 1/2. The Flutterers, Tomette et son carabinier.

Eldorado. Concertrspectacle tous les soirs. Hippodrome. Tous les soirs, à 8 h. 1/2. Représentation supplémentaire à 3 h., jeudis, dimanches et fêtes.

Cirque des Champs-Elysées. Tous les soirs à 8 heures, exercices équestres.

Folies-Bergère. 8 h. 1/4. Spectacle varié. Bobert-aoudin. Tous les «oirs à 8 heures, séance par le professeur Bmnnet. Magie, prestige, illusion.

SkaUng-S&ink de la Chaussée-d'Antin, 15, rua Blanche. S h. Patinage et iallets de Grévin.

L'administratew-gèrant, Mars.

Imprimerie du Journal des Débats, 17, rue des Prètres-Saint-Germain-rAuxerrois.

Adjudication*.

Station thermale de B&gnères-de-Bigorre. (Médaille d'or à l'Exposition universelle Paris 1878, pour la collectivité de ses eaux minérales.) Mercredi 13 octobre 1879, à midi, dans une des salles de la mairie. adjudication publique de la

CONŒSSNN P#ïl SO ANNEES

du grand établissement thermal, de la Duvette de Salies, de la fontaine nouvelle, de fontaine ferrugineuse, PU CASINO, du théâtre et d'un établissement thermal à créer. dépense puÉsuuÉH UN MILLION

plus une redevance annuelle de 20.000 ;ir. Cautionnement 50,000 fr., et des références à faire accepter dix jours avant l'adjudication. Débit des sources actuellement utilisées 463 000 ilitres par 24 heures. Débit des sources à utiliser .aux nouveaux thermes i million de litres par 24h. P.OPCLA.TION ÉTRANGÈRE «B LA STATION :En I87fi 22.701 personnes En 1877 19.322 En <8.78 20 196 En 1879 25.000 -m Les plans et devis sont déposés à la préfecture des'Hlôs-Pyrénées, à' la mairie Bagnères et chez M. Darcy, architecte, 2. r. de Bruxelles, à Paris; et le cahier des charges, dans toutes dès préfectures.. Pourrenseignem8, a'a4ràlamairiadeBagnéres- «

Avis aux. actiojaaolre)».

COMPAGNIE DES CHEMINS DB FER

DU NORD C~S~A~

Le conseil (l'administration de la Compagnie a l'honneur d'informer MU. les porteurs d'Obligations qu'il sera payé, à partir du 1" octobie prochain

Sur les Obligations de 1" série,

Le coupon 19. à raison de 7 fr. 50 c. 2" Sur les Obligâiions de série,

Le coupon iv 1, à raison de 7 fr. 50 c. A Paris, au Crédit lyonnais, 19, boulevard des Italiens

A Bruxelles, à la Société générale, 3, rue Monita.gne-du-Parc

A Lyon, au Crédit lyonnais, Palais du Commerce. A la Société générale de Crédit mobilier espagnol, 9, Paseo de Recoletos.

EMPRUNT ADTUCIUEN-1876- 4 O/O or.

Semestre au i" octobee 1879.

MM. les portears de rente autrichienne tS7,6 ]i 0/0 or sont prévenus que les coupons échéant îe 1" octobre 1879 sont payés, comme par le jpassé, chez MM. tie Rothschild frères, 21, rue jLafûue.

~fiTE DE

Le plus grand des journaux financiers, jlj

huitièmes A-isrurÉEi m

Paraît tous les Dimanches. 'SI

JPJLJEt ASEX SemainapoliliquoetllMincière– Éta-

des snr les quest;ons du jouë-Pèn.

suiguoiuonlsi détaillés sur toutos les

vale.irsfrançaiaos et,éti;angéi'es :l.he-

reins de for. Tramways, Assûrancos,

Canaux agricojes et de Davj?atidn,

/[ Charbonnages, Mines, Gaz, Métallur-

gie, Voitures, Salines, etc.– Compte,

rendu des Assemblées. d'actionnairus.

et d'obligataires Arbitrages aranta-

.geui– Conseils particuliers par Cor- H

resnondance< Echéance dei Coupons &

et leur prii exact Vérification des il

F R A N C S listes de tirages Collection des an- H ci«n« liragos– GoorsofGciiils de toutes B|

•• M les Valeur» cotées on non cotées. H ABONNEMENTS D'ESSAI I

2 F'* Première innée! Prime Gratuite 1

LE BULLETIN AUTHENTIQUE I des Tirages Financiers et des Valeurs à lois m

Paraissant tous les 15 jours. |j

Document inédit, renfermant des indications M qu'on ne trouye dans aucun journal financier. H ENVOYER MANDAT-POSTE OU TUIBBBS-POSTE H 59, Bne l'aitbout Paris g IA GAZETTE DE PARIS a -réuni dans son m hôtel de la rue Tailbout, s 9, tous les services M financiers utiles aux rentiers et capitalistes. ||

EAU de ALS p AU L n

(ACrDTXLÈB-GAZEUSE, BICARBOMATÈE-SODIODE), ne décomposant ni le vo-il ni la cuuttur (i.-i *>̃». P ,1 La plus digestive, la plus agréable de» cnux iisiciérale», ordnnssce ;:sr ics Bii^edi» g or- pour être prise à tous les repas, contre les Digestions difficiles, Goutte, Graveile. Depdt toutes !"b»'-<. S Oiisat ùu su iouteilies, fr. rendu fmneo. Domicile taris. S'adr. 8, boulevard des Italiens.

ismma. -'̃ ̃̃ --̃•̃ •-

**̃ ^m

<~ssa<~eMMs~3SC!M~3aaSN~iSïS~~aE!Si'xs~~

~a? '~t :yÿ `d! ` WFtx ~%Ga~

En vente eb«ï s l'auteur, »A©*S«éS6, ex-s-«oersphe î'<3minJfit?R'?os3 des postes

OBLIGATIONS COliUMLËS 1879 SIX. TIRAGES PAR AN. 1,200,000 FH. DE LOÏf Premier tarage & octobre 1899 vente au comptant

CHARLES MONTE AUX, 18, b. Montmartre, Paris.» CttHf eTOHECMBE mm. rjéjoc et c, banquiers, rue Le Teletier, «. PRtTS^UlSOSS^BRNSRinuux

Avis divers.

IlflJi? industrie brevetée, plusieurs récompenses, Ullïi notamment Exposition universelle îi78j art. de ir? nécessité, demande associé ou com^mandite de 150,000 fr. pour étendre ses affaires. Bénéf. cert., 20 à 25 0/0 l'an du capital. S'ad. à M. Constant Rousseau, 113, boul. Sébastopol. « CT^ÂSSUMWOME LES FAILLITES P's'assurer, s'ad. bureaux delà C'. rue Viliedo, 8. »

1 1]\I W1I1 \Q 'J-'R-^ii «« propriétaire oÏÏ. toutes ga-

UIN lN ebâdu") unties,6tabli depuis 17 ans dans une ville

Ull SiïilLkj ranties,établi depuis 17 ans dans une ville

du Centre, faisaiit.600,000 fr. prod. net 40,(W0fr., offre 20 0/0 à un commanditaire avec apport do 2 à 4U0 000 fr. pour donner de l'extension à son industrie dont les produits sont d'une Tente forcée. S'ad. Maison Petitjeaa 12, rue Montmartre, Paris.

Achats et ventes d'immeuble*

de gré à gré.

IVAftSS 4 TOME1 A vendre €hûJc»n de Maint-

llWHiïlill.Wli!i. Urjsin, avec ferme, prairies, futaies, rivière. 52 hectares. Revenu, 7,0u0 fr.; à Ifi kilomètres de Granville (Manche), 4 kilomètres de la gare de Folligny.

S'adresser à m. saulière, à Laigle (Orne). s>

BlJflBlîlÉTÉ A VENDRE, 430 hecc- 1,4111 1 il h- rentes, reTeaa ne! iî,m (r. Belle Oasse, Hkes du Fer. S'jdr. à B8 CASBO.N. col. à ttODEÏ (AierronJ.

SïlKILITi; M FEUUS constitutionueUe ou accidenieile. compléiement détruite par le traitement de m"1 lachapells. maîtresse sage-femme, professeur d'accouchement. Consultations tous les jours, de trois à. cinq tieures, ruedu Mont-Thabor, 27, près les Tuileries.

̃ïiE'ÏJli'iîAC ti^'JÊrisdn radicale sans opération

̃iîuBliiltiiij Notice franco. Ecrire à M. Migna n' Simon, aux. Herbiers (Vendée). >'

Bibliographie. Ptiblleat^on* diverses.

LA LEiilE SLECHOODI' JOURNAL UNIVERSEL D'ÉLECTRICITÉ SU, place Vendôme, $2

•Édition mensuelle: Paris et départemens 1 0 fr. m. le coûte do moncbl, membre de l'Institut, directeur scientifique de cette publication qui traitede toutes les questionsrelatives à l'électricité.

Cessions de Fonda.

A céder, pour se retirer, maison de 1er ordre, fabrication et commerce de gros (toiles et linge de table) faisant des spécialités. Ancienne clientèle. Office de l'Industrie, r. Feydeau, 26. A céder, pour se retirer, fonds de commerce de tissus en gros. Maison de 1er ordre, gde ville, belle situation, bonne clientèle. Prix 15,0G0 fr. Office de l'Industrie, rue Feydeau, 26. <s

Industrie. Commerce. Inventions.

VENTE PUBLIQUE

Mardi 23, mercredi «4, jeudi 25 sept, et jours ;8uivans, d'une quantité considérable de Tissus, Toiles, .Serviettes, Mouchoirs, Chemises, Couvertures, Tapis, etc.

AîliWTJIIRi

i49, rue lafayitte, au coin, de la rue de Provence. Au dernier inventaire, les experts ont frappé itoutes les marchandises d'un rabais énorme de es o/o.

BLANC. TAPIS.

Madapol.finde-i.2S. » 50 Mérinos noir, de 5 f.. 2 25 Toile chem., de 'i fr.. » 8o Flanelle santé, 2 95 1 43 Toile fine, de 3 fr.. 1 » Descentedelitdelo. 2 95 Toileàdraps,d°2.50. » 95 Desc. lit moquette. 5 50 Toile à draps,d'3. 50. 135 Carpettes dessins Mouch.Cb.olet.lad.. 2 95 Smyrne,2»/1 25, 22f. 9 80 Mouchfil.douz.lt f. 6 90 Carpettes dessins Torchons, la douz. 4 95 Smyrn«,2»40/180,3314 50 .-ervicesdamass. pr lipersoDnes.de 35 12 90 Drapsdelitcret.i/2bl.,gr. taille, le drap 2 95 'Draps de lit, longr H™, iargr 2™, le drap. 6 45 Couvertures lajne blanche peignée de 32 f. 11 80 Couvertures couleur, laine douce de "18 f. 4 90 BONNETERIE, CHEMISES, LINGERIE.

/Ghem. plastr. de 6 f. 2 9S Camisoles plisde4f. 1 2S Chem. couleur.de 6 f. 3-95 Chem. enire-'2de7f. 1 95 Chem. 1/2 toi1' d' 12 4 90 Parapl.godetde7.50 2 95 Gilets flanelle de if. 2 95 Parapl soie de 21 f. 6 75 Expédit. contre rembours. aux frais de l'acheteur.

Traitée de SSédceine. fl5h»»rii6i»efie. Parfumerie.

~E D ~d

v Faire usaga da du ̃/ v /LAIT ANTÉPHÉLIQUe\ I étandu ds 2 A4 fois autant d'eaa J 1 Dépuratif, tonique, dôtersU, 11 dissipe Hftla, Rougeurs, Rides précoces, Rugosltis, J \Eootons, Efflore8oenoos, etc., conserve la pean/ du visage claire et unie. A l'état pur, V^V 11 enlôTeMasquo da grossesse et v' n?' ^w^ Taohea de rousseur. ^^r^$i>

I~ d$te de 9~ $~'$

Etohez les Pariumours et Coiffeurs.

LE

oAiUil; I 1-L-iA Aux Fleur* de Tilleul

{oint aux qualités Jiygiêïdqvss si connues des fleurs de tilleul un parfum diVicieua EAU RiMIVlEL.

la meilleure des eaux de toilette

19, boulevard de* Italien», f? PARFUMERIE RIMMEL