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Titre : Journal des débats politiques et littéraires

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1852-02-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb39294634r/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 200316

Description : 26 février 1852

Description : 1852/02/26.

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique

Description : Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail

Description : Collection numérique : La Grande Collecte

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)

Description : Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k449382p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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AVIS.

Nos lecteurs savent qu'à partir du i" mars 1852~ le décret organique de la .presse élève le prix du timbre des journaux et rétablit le droit de poste de 4 centimes. En conséquence à partir de ce jour, le prix de l'abonnement est portée Par ~M~r~

,MDR PARIS~ à. 18 ~r. POUR LES DËPAMEMENS, à.. 20 ir..

FRANCE.

PARIS, S8 FÉTRÏER.

On connaît maintenant ta composition du nouveau ministère anglais. Rarement, en Angleterre, une administration s'est présentée devant le puMic avec des noms aussi peu connus dans la pratique des affaires ou l'exercice du pouvoir. Les deux chefs, dans les deux Chambres, lord Derby et M. Disraeli, brillent solitairement et d'autant plus vivement au milieu de cette pléiade, nous ne dirons pas obscure, mais inconnue.

Nous avons a peine besoin de dire ce qu'est !o comte de Derby. Il a, sous son premier nom de lord Stanley, été une des illustrations de la Chambre des Communes. Chef d'une des plus grandes familles d'Angleterre, et originairement whig, !ord Stanley faisait partie du ministère de lord Grey il a été secrétaire d'Etat pour l'Irlande de 1850 à 1855, et ministre des colonies jusqu'en 1854. II avait donc pris part a toutes les grandes mesures du ministère whig, à la réforme électorale, à l'émancipation des noirs. C'est en i854 qu'il se sépara avec éclat de son parti à propos des affaires de l'Eglise d'Irlande. Protestant zélé, lord Stanley porta chez les tories l'inuucnce de son nom et la puissance de son admirable talent. Revenu au ministère avec sir Robert Peel, il se sépara de lui à propos delà réforme des lois économiques, et devint depuislorsiechefdu parti tory. L'annéedernière, lord Stanley refusa de formerun ministère, etdonna pour motif qu'il ne trouvait pas dans son parti un personnel suffisant pour former une administration. Cette année, il a accepté la tâche qui retombait nécessairement sur lui. S'ii suffisait, pour être un grand miiustre, d'être un grand et admirable orateur, lord Derby remplirait certainement cette condition. Au point de vue de l'art, de l'éloquence proprement dite, il est sans riva! en Angleterre. M. Disraeli a aussi un nom déjà célèbre. C'est a force de talent, de travail et de persévérance qu'il est arrivé a la première place à la tête d'un grand parti. M. Disraeli a fait des romans qui ont eu une vogue immense. Ce n'est pas nous qui lui en ferons un crime ses livres méritaient leur succès. Il sera néanmotte assex curieux de voir arriver un homme de lettres au ministère des finances, et nous éprouvons une certaine tristesse voir l'imagination d'un poëte aux prise: avec les chiffres.

Le ministre de l'intérieur, M. Walpole, est un homme nouveau et une des plus grandes espérances du parti conservateur. Il est avocat, et de la a famille du fameux Walpole.

Le ministre des affaires étrangères, lord Malmesbury, est aussi un homme nouveau dans l'administration. Il est le petit-fils da lord Malmesbury, qui fut ambassadeur d'Angleterre en France lorsqu'il y eut des négociations engagées avec le Directoire. Lord Malmesbury rappelait alors M. Harris.

Le ministre des colonies, sir John Pakington, était généralement inattendu. C'est, à ce qu'il paraît, un magistrat de comté qui passe pour un homme actif et un bon administrateur. Il aura besoin de l'être pour suffire à la tâche qu'il entreprend, car en ce moment le ministère des colonies ot lourd à porter.

Sir Edouard Sugden, qui va être életë a~ la pairie pour devenir lord-chancelier, est un des plus grands jurisconsultes d'Angleterre. Il a été déjà lord-chancelier d'Irlande en 1834.

La présidence du conseil, fonction honorinque, est donnée au comte de Lonsdale. Lord Lonsdale, autrefois lord Lowther, possesseur d'une immense fortune, est bien connu en Angleterre comme un protecteur zélé <~s arts et de tout ce qui s'y rattache.

FEUILLETON M JOMMAL DES DÉBATS ¡ f: DIt26FÉVR!ER~S52.

j 1

~0!-re7M/s ~att~ot'~ <fMfe< a .E<t<remoh<, pr~ d'w-~MProt-eMM, par M. Rouard. Un vol. in-8°. A Aix, chez Tavernier.

~f!~t«(~ ~M ~aM~; tMitera~M (!e ~t'cAy, F~om6<'erM, jB'att)~ et JV!e~<r&ronM, par M. BeanMeu. Un voi. in-8°, avec ngnres 6 fr. A Paris, chez Le Normant. La numismatique ne serait pas considérée comme âne pierre de touche pour l'histoire des temps antiques, si une légende n'accompagnait pas toujours, sur !es monnaies, la partie figurée. Aussitôt que le secours de l'écriture nous'abandonne, tout devient vague et confus. On à remarque avec raison qu'une seule page d'un bon historien en apprend plus que tous les basreliefs sculptés sur les frises de vastes palais ou cisèles sur l'enroulement sans fin qui recouvre une colonne triomphale des dimensions les plus imposantes. Dans l'explication de ces scènes figurées, l'imagination se donne libre carrière; et l'on serait surpris des interprétations entièrement différentes auxqueUps donnerait lieu une même sculpture, si le secours des livres n'était la pour en faire reconnaître les véritables sujets. Encore &vec ce secours, aux époques l'histoire a été le mieux élaborée, ou les mdnumens très multipliés s'éclairent entre eux par de nombreux rapprochemens, souvent bien des détails de riches has-reiiefs restent une énigme livrée aux fantaisies de l'interprétation arbitraire. Que sera-ce donc des restes presque informes de sculptures grossières, seuls vestiges d'une société barbare, dont l'histoire

M. Herries, président du bureau de cO~troîé, c'est-à-dire du bureau des Indes, fait exception à ce que nous disions tout à l'heure sur l'inexpérience de la plupart des nouveaux ministres. M. Herries a été autrefois ministre des Cnances et a une longue pratique des affaires.

Le ministre du commerce, M. Henlev, est encore un homme nouveau dans l'administration; mais, comme M. Walpole, il a pris un boa rang dans la Chambre des Communes.

Le ministre des eaux et forêts, lord John Manners, est le second fils du duc de Rutland. 11 est et mérite d'être un des jeunes gens de l'aristocratie anglaise les plus populaires et les plus. estimés. Les deux derniers membres du cabinet, le duc de NorthumLerland et le comte de Hardwicke, sont, comme lord Lonsdale, des hommes qui apportent dans le ministère l'influence d'une grande fortune ou d'une grande position. Le duc de Northumberland est amiral, aussi est-il surprenant de le voir à l'Amirauté, car en Angleterre on met rarement des amiraux à la marine ou des généraux à la guerre.

Lord Lyndhurst, auquel on avait offert le sceau privé, a refusé a cause de son grand ~ge. Lord Lyndhurst, l'un des orateurs les plus accomplis et l'un des plus grands légistes de son pays, a maintenant plus de quatre-vingts ans.

On sait qu'il y a, dans un ministère anglais, deux catégories les ministres de cabinet, qui ont entrée au conseil, et les ministres sans entrée au conseil. C'est dans cette seconde catégorie qu'est le lord-lieutenant ou vice-roi d'Irlande, qui sera lord Eglintoun. Le comte d'Eglintoun s'est fait connaître, il y a quelques années, par le tournoi qu'il donna dans son château ce qui ne l'empêche pas de prendre sa place dans la politique. Le nouveau sous-secrétaire d'Etat des affaires étrangères, lord Stanley, est le Ris du comte de Derby, premier ministre.

C'est avec ces élémens que lord Derby va se présenter dans les Chambres, et probablement, dans deux mois faire des élections générales. Les partis paraissent a peu près d'accord pour laisser le nouveau ministère faire les affaires indispensables de la session, et le ministère, de son côté, ne proposera avant les élections aucune mesure importante. Il est probable qu'hier soir lord Derby, dans la Chambre des Lords, et M. Disraeli, dans la Chambre des Communes, auront exposé leur programme. Leur intention, dit-on, est de déclarer qu'ils sont toujours partisans du principe de la protection, mais qu'ils veulent consulter le pays sur ce point, et se conformer à son verdict. Selon que les élections renverront une majorité pour l'abandon déCnitif ou pour le rétablissement du système protecteur, le parti appelé des peelites se ralliera aux tories ou aux réformistes. Dans tous les cas, les élections prochaines seront les plus animées dont on aura eu depuis longtemps le spectacle J9)mLEMO)MtB.

s.

L'administration que s'occupe de former le comte de Derby n'est pas encore tout à fait complète, mais elie-ne saurait tarder à l'être. Voici les nominations qu'hier, à quatre heures, 'on tenait pour certaines a Londres

Premier lord de la Trésorerie, lord Derby Lord-chancelier d'Angleterre, sir Edward Sugden, qui serait élevé à la pairie on ne dit pas encore sous quel titre;

Président du conseil, le comte de Lonsdale; Lord du sceau privé, le marquis de Salisbury Chancelier de 1 Echiquier et ministre dirigeant dans la Chambre des Communes, M. Disraeli;

Ministre de Fintérieur, M. Walpole;

Ministre des affaires étrangères, le comte de Malmesbury

Ministre des colonies, sir John Palungtou; Président du bureau de contrôle des an'airés de l'tnde, M. Herries;

Premier lord de l'Amirauté, le duc de Northumberland

Président du bureau de commerce, M. Henley Maitre général des postes, le comte d'Hardwicke Commissaire des bois et forets, lord John Manners Lord-lieuienant d'Irlande, le comte d'Eglinton Ministre de la guerre, M. Bercsford

Sous-secrétaire des affaires étrangères, lord Stanley, Sis de lord Derby;

Attorney général, sir F. Thesiger;

Secrétaire pour l'Irlande, lord Naas;

Secrétaires de la Trésorerie, MM. George Hamilton et Forbes Mackenzie;

Attorney général pour l'Irlande, M. Napier; Procureur général pour l'Irlande, M~Whiteside~ Général en chef de l'armée, le duc de Wellington Chancelier du duché de Lancastre, sir John Y. Buller; Sous-secrétaire des colonies, lord Desart;

Secrétaires pour les an'airés de l'Inde, lord Jocelyn et M. Gaskell

n'a conserve d'autre souvenir que quelques traits généraux, propres à frapper, par le contraste, les nations civilisées auxquelles s'adressaient les historiens ? Et pourtant lorsque d'aussi faibtes restes sont à peu près les seul: témoignages contemporains des origines d'un grand peuple, la découverte en est accueillie avec ce sentiment qui porte l'homme à rechercher sa. trace aussi loin que possible dans le passé, impuissant qu'il est à la suivre dans les ténèbres impénétrables de l'avenir.

Le Mémoire de M. Rouard sur les bas-reliefs gaulois trouvés à Eutremont offre à notre histoire ce genre d'intérêt. La découverte de ces sculptures remonte à trente-cinq ans. Dans l'intervalle elles ne sont pas restées absolument ignorées des archéologues, mais il -était réservé à M. Rouard d'en faire comprendre la valeur comme monument vraiment gaulois, en les entourant de nombreux rapprochemens historiques et d'inductions pleines de sagacité, qui permissent de les dater et de les expliquer avec une probabilité très satisfaisante. !1 commence paf poser cette question < Les Celtes ou Gaulois, nos ancêtres, 'nous ont-i)s laissé des monumens authentiques, ou des débris dt monumens, qui, abstraction faite d'un petit nombre de textes anciens plus ou moins concluans, plus o~ moins contradictoires, puissent faire supposer de leur part quelque connaissance, quelque pratique de ce que nous appelons les beaux-arts, et particulièrement de la sculpture? Existe-t-il encore des statues, des bas-reiicfs qu'on puisse exclusivement et légitimement ieur attribuer, qui ne soient pas évidemment gaUo-romains, et dont l'exécution remonte avec toute vrai'semhtance à l'époque de la conquête romaine, ou même aux temps qui l'ont précédée, c'es't-à-dire à deux mu)e ans?

~scrétairo'dn bureau d'e~c.oMB~e, M:"George F. Yuung.

On donne comme très probables les Dominationssuivani.cs:

Procureur généra!, s:r F. KeDy;

Grand maître de l'artHlerie, lord Combermere ou le marquisd'Ângiesey.

Sont nommes dans la maison de la reine Lord chambellan, le duc de Montrose;

Lord intendant de la maison royale, ~Ie marquis d'Exeter.;

Vice-chambellan, le marquis de Worcester Capitaine des yeomen de la garde, lord Foi-ester ou lord de Roos

Clerc maréchal et'écuyer en chef, lordRoslyn.ou lord Ossulston

Lords de la chambre, le comte de Morton, lord Byron, lord Gaiway, lord Conterburv, lord Templemore, lord Shannon, lord :Crofton et lord Poiwarth. A propos de ces nominations~qui étaient déjà en partie connues, !<; ftmes dit dans son numéro d'hier matin

< On ne peut pas lire cette liste sans reconnaître que jusqu'à un certain point ces noms présentent des garanties de capacité et de talent, et dans les remarques que nous allons faire, nous ne pourrons sans doute que prévenir les réflexions qui ont dû se présenter spontanément à l'esprit de la plupart de nos lecteurs. On ne saurait douter que M. Disraeli n'est l'homme à qui il appartient d'Être le chef de l'administration devant la Chambre des Communes mais certainement il a plus consulté son ambition que son génie dans le choix qu'il a fait de sa nouvelle position. II est vrai qu~l a plongé dans les profondeurs et qu'il s'est élevé aux. plus hautes vues des théories financières mais le chancelier de l'Echiquier n'a pas seulement à élaborer des projets ou à élucider des maximes de finances, il lui faut aussi apprendre et comprendre les nombreuses relations qui existent entre le commerce et le revenu du pays, élaborer des exposés de lois et de budget, être prêt à repondre sur toutes les questions de détail que le hasard des événemens ou la malice de ses adversaires peut susciter. En se préparant à remplir une pareille tâche M. Disraeli aura sirns doute quelque peine à être à la fois un homme d'esprit et un chancelier de l'Echiquier. Peut-être aussi n'est-ce pas lui qui a choisi cette situation. M. Thomas Baring l'a refusée pour des raisons que nous ne trouvons valables ni pour le pays ni pour lui-même. Celui qui a des prétentions à être un homme politique doit savoir faire certains sacrifices et courir certaines chances. N M. Walpole est un homme instruit et de talent; mais son mérite comme ministre de l'intérieur est une question qui est encore trop du domaine de la spéculation pour que nous la discutions ici.

o Le comte de Malmesbury esUils d'un diplomate et est, dit-on, un homme sage et à vues droites; cependant il a accepté un emploi qui n'est pas passé de lord Palmerston même à lord Granville sans qu'il n'en soit résulté quelque désappointement, et que certaines circonstances intérieures non moins que l'état de l'Europe rendront peut-être le plus délicat du cabinet, sinon du monde.

a Toutefois la nomination la plus surprenante pour le public doit être celle de sir J. Pakington au ministère des colonies. C'est nous demander beaucoup que de vouloir nous faire regarder l'actif magistrat du comté de Worcester comme capable de gouverner nos cinquante colonies, toutes plus ou moins mécontentes. Nous ferons cependant tout ce que nous pourrons pour le croire.

» M. Herries, au bureau de contrôle des affaires de l'Inde, est peut-être aussi compétent et aussi capable de faire une nouvelle charte de l'Inde que son prédécesseur, quoique ce soit cependant un peu hardi de le prétendre.

D La nomination de M. Henley au bureau de commerce est une des meilleures de la liste.

j) Lord John Manners i'dministrera les eaux et forêts aussi bien qu'aucun de ses prédécesseurs. e Le duc de Northumberland remplacera avec avantage l'ancien premier lord de l'Amirauté et quant au comte d'Iiardwicke, il n'y a pas à douter qu'il ne puisse remplir très convenablement l'emploi de grand maître des postes.

Les Chambres du Parlement n'ont tenu lundi qu'une très courte séance. A la Chambre des Lords, le marquis de Lansdowne, dans un discours qu'on pourrait presque regarder comme un adieu à la politique, et qui a excité la plus vhe sympathie, a annoncé ofnciellement que lord Derby était charge de composer un nouveau cabinet. A la Chambre des Communes, c'est lord John Russell qui a pris le soin de faire lui-même une communication anaiogue. Son discours, que.l'on trouve généralement habile, a posé les bases de la politique qu'il compte suivre dans l'Opposition. Il a pris l'engagement de combattre le rétablissement de tout droit sur les céréales, soit au nom de la protection, soit dans l'intérêt du fisc; il a promis de continuer ses efforts pour l'extension des droits électoraux, et enfin d'employer tout son crédit et tout son talent au maintien de la paix en Europe cfdans le'monde. Après ces deux discours les Chambres se sont ajournées a vendredi prochain. CHAMBRE DES LORDS. &Mnce du 23 /"et;ner. LE MARQcis DE LANsnowNE Je viens, Mylords, vous proposer d'enacer de votre ordre du jour de vendredi prochain la nomination d'un comité chargé de faire

La réponse parattra facile et le doute singulier j aux personnes qui, connaissant les recueils d'anti quités nationales et autres, publiés soit antérieurement soit depuis ceux du savant Père Montfaucon, jusqu'à l'~fM <<M MotttMKMM dMarts de ~a-FroKM, de M. Alexandre Lenoir, recueils copiés et dépouillés si souvent, se rappelleront y avoir vu bien des monumens s gaulois ou celtiques, bien des figures de druides et même de druidesses, jusqu'à la statue du glorieux Vercingetorix, jusqu'à celte de la Vénus bretonne de Quinipily, tirée d'un temple élevé par César lui-même à Vénus dans le Morbihan!

M Cependant le doute nous parât très légitime sur cette question, car toutes ces figures, si intéressantes pour notre histoire primitive, manquent en général d'authenticité. Ajoutez que presque toutes ont été dessinées et gravées, dans le principe, de la manière la plus inexacte, et que ceux qui les ont ensuite copiées semblent n'avoir cherche qu'à les-embellir, c'est-à-. dire à les transformer en figures grecques ou romaines; ce qui est d'autant plus fâcheux, que la plupart des monumens originaux ont disparu, soit devant l'oeil de la critique qui les a reconnus pour apocryphes soit par l'incurie des possesseurs, quand toutefois ils ont existé réellement et qu'ils n'étaient pas les fruits de l'imagination de l'artiste dessinateur ou des souvenirs confus de l'écrivain, n

La réponse, en effet, pourrait bien se trouver entièrement négative, si le voisinage de Marseille n'eût fourni aux Gaulois-Salyens, qui l'environnaient, une sorte de première initiation aux beaux-arts, 'lès une époque ouïe reste de-la Gaule ne connaissait d'autres monumens lapidaires que ces énormes pierres levées, des Dolmen et des Menhirs, qui seront toujours te dés-

une enquête'sur l'opportunne du f&nduveflement de la charte de la Compagnie des Indes, et eu faisant cette motion je crois que je n'ai pas besoin d'expliquer longuement a Vos Seigneuries les motifs qui m'y ont déterminé i]s sont connus de vous, car vous savez que tous les ministres de S. M. ont donné leur démission et qu'ils ne restent au pouvoir que jusqu'au moment où leurs successeurs seront nommes.

En annonçant ce fait, je désire très vivement ne laisser échapper aucune parole qui puisse provoquer une discussion. Je voudrais m'en absteni!- en toute occasion, et surtout en l'absence du noble comte, <M noble et précieux ami, quoique ce soit un adversaire poUtique, qui a accepté la mission de composer une nouvelle administration, tâche dans laquelle il m'est impossible de l'aider, mais à l'accomplissement de laquelle je désire ne point faire obstacle, lors même que je pourrais le faire. Je dis que moins que personne je chercherais à créer des difficultés à la formation d'un ministère, parce que nous sommes informés qu'en dehors de cette administration qui cherche à se former il en est d'autres, mais d'anonymes, qui se croient capables de conduire les affaires, et qui malheureusement sont trop modestes pour se faire connaître. Tout ce que je veux dire marnant, c'est que j'ai .toujours été d'opinion (et chaquë~eùre de'l année qui vient de s'écouler n'a pu que me confirmer encore dans cette conviction) qu'un gouvernement ne saurait prolonger son existence officielle lorsqu'un'obtient pas ce coBcours qui est nécessaire pour conduire à bien les affaires de la reine que, dans ce cas, il est non seulement impuissant pour le bien, mais encore qu'il peut être la cause de beaucoup de mal. Aussi, lorsque j'ai appris samedi matin par lord John Russell qu'après ce qui s'était passé dans la Chambre des Communes il était disposé à remettre dans les mains de S. M. le dépôt qui lui avait été confié, je me rangeai aussitôt à son i).vis, et je puis ajouter que quand je communiquai cette nouvelle à mes autres collègues, je les trouvai tous unanimes pour suivre l'exemple de lord John Russell.

Je ne sais, Mvlords, s'il est nécessaire que j'en dise davantage. Ce'que je viens de vous annoncer, je l'ai fait au nom des collègues avec qui j'ai eu l'honneur. et le bonheur de servir. ~u'il me soit permis cependant, quand je considère ma position personnelle, quand je songe qu'il est presque absolument improbable, je devrais même me servir d'un mot plus tore, que je puisse jamais maintenant vous parler comme ministre, il me sera peut-être permis d'ajouter quelques mots pour mon propre compte.

Sans doute je regarderai toujours, aussi longtemps que j'aurai force et santé, je regarderai comme un devoir de suivre les travaux de cette Chambre, au milieu des événemens si importans qui s'accomplissent et se préparent je pense cependant que ce devoir sera. surtout impérieux quand il s'agira des grandes questions d'intérêt public qui vous seront soumises. Et il me sera d'autant plus agréable de prendre part alors au débat, que je pourrai donner mon opinion sans avoir à craindre de me laisser influencer, sans le savoir, par ma position officielle.

Je dirai encore que bien que ce soit-toujours mon devoir, le temps est enfin venu où je crois que je puis être dispensé d'une coopération constante, forcée, aux travaux de cette Chambre, et en pensant ainsi il me semble encore que je ne saurais me rasseoir dans cette occasion sans avoir auparavant remercié tous mes nobles amis, personnels aussi bien que politiques, pour la bienveillance et la cordialité qu'ils m'ont toujours témoignées. (Ecoutez!) J'ajouterai que je quitte cette Chambre avec le sentiment d'une profonde reconnaissance pour tout le monde, et je dirai pour tous les lords qui sont mes adversaires politiques, à raison de la courtoisie, de la bienveillance, de l'indulgence avec lesquelles ils m'ont toujours accueilli. (Ecoutez!) J'ai toujours désiré et je désire encore voir dans les travaux de cette Chambre cette absence de tout sentiment acrimonieux qui est essentielle à la dignité de Vos Seigneuries, et si j'ai pu contribuer pour une part quelconque à la conservation de cette dignité, ce sera une source d'éternelle satisfaction pour moi, convaincu comme je le suis que continuer ces traditions c'est .pour Vos Seigneuries le meilleur moven de conserver l'autorité qui vous est dévolue par la Constitution, autorité que, j'en suis sûr, toute la partie saine du pays désire vous voir conserver pendant longtemps. Je dis, Mylords, la partie saine du pays, car toute cette fraction du public a eu l'occasion de voir qu'il n'y a pas de pays au monde doué d'institutions semblables aux nôtres, et que là où il en existait et où elles ont été précipitamment abolies, on a pu voir qu'il était beaucoup plus aisé de les détruire que de les relever. (Applaudissemens.)

Je quitte donc le pouvoir avec l'ardente espérance que, quel que soit le ministère, Vos Seigneuries continueront ces traditions qui vous donnent droit au respect du pays, respect dont, j'en ai la confiance, vous continuerez à jouir. ( Ecoutez écoutez ) J'ai cru à cause de ma situation personnelle, pouvoir adresser ces quelques mots à Vos Seigneuries. et je termine en vous proposant, .d'accord avec lord Derby, dévoua ajourner à vendredi prochain. <

Ces nobles paroles ont produit la plus vive émotion dans la Chambre des Lords, et ont été suivies de plusieurs salves d'applaudissement parties de tous les bancs.

Lorsque le calme est rétabli, le comte de Malmesbury prend la parole en ces termes Je n'ai pas d'observations à faire sur ce qui vient d'être dit par le noble marquis, si ce n'est que les membres de l'Opposition ont entendu ses paroles avec orgueil et plaisir. Oui, la Chambre reconnalt que dmt les luttes politiques souvent engagées entre les deux opinions qui y sont représentées, le noble marquis, loin de lui causer aucune peine ni aucune offense, a toujours donné a ses collègues plus jeunes que lui et

espoir ou l'écueil des antiquaires. Des sculptures gauloises, qui par cette influence du voisinage de la célèbre colonie phocéenne ont ainsi été exécutées avant l'invasion des Romains, nous présentent donc le mé- rite du premier point de départ de notre histoire par les monumens, quand même les dégradations du temps n'en auraient laissé subsister que det parties frustes et mutilées.

Tel est l'état des trois pierres décrites par M. Rouard, et qui sont très fidèlement représentées dans les planches jointes à son ouvrage. Ce sont trois cubes sculptés sur trois de leurs faces, évidemment destinés à être superposés, à la manière des quatre célèbres autels ou piédestaux des A~a~fa' ~aWsi'act. Les sujets en sont disposés symétriquement. Sur la face du milieu d'une de ces pierres on voit les restes de deux cavaliers lancés au galop; sur le milieu d'une autre, un cavalier, mieux conservé, armé d'un large espadon et d'une javeline, une tête coupée suspendue au cou de son cheval. Le milieu de la troisième pierre, qui était sans doute placée entre les deux autres, laisse entrevoir les restes d'un personnage debout, qui semble avoir été placé devant un autel. Des tètes coupées sont sculptées sur les six faces latérales de ces trois pierres, dans l'examen desquelles M. Rouard a trouvé une étude féconde en doctes résultats.

K II nous paraît bien difficile, dit-il, de ne'pas reconnaître dans la plupart de ces détails quelques traits caractérisques des moeurs gauloises l'espadon, longue et large épée, sans pointe, sur le flanc droit; le grand javelot armé d'un large fer; l'aspect enrayant et sauvage de la physionomie; la tête ou le casque hérissé de cornes et de figures en saillie; la chevelure abondante, tressée et relevée sur le front; de fortes moustaches, etc., tout ce,la ne se trouve-t-il

moins expérimentés dans les affaires publiques~ d'ex~ ceilente. et précieuses levons de cette courtoisie et de cette dignite si nécessaires aux membres de la Cham-. bî<e. J~spère que la Chambre se rappellera ong emp~ ces nobles paroles émanées de la Pl~ haute autor~e · Parmi nous, soit pour la dignité personnelle, soit pour es cbMictiona parlementaires. (Applaudissemens.) Dans la discussion de questions politiques toujours diSes, souvent irritantes, de telles paroles ne peu~ vent que profiter à la Chambre. Si la marche des ev<~ n~s ne permet pas au noble marquis de siegeren~~ur~ancs ministériels, la Chambre est mtéë ~épà IPvoir siéger toujours au milieu d'elle, attenS~ui la Plus précieuse assistance dans ses dehbéra'tions~Le~héace de ses conseils et le precie~ exemple de ses vert~ pous feraient faute si cette Assemb~ délibérante venait en être privée. (Appl.udissemens).

La Chambre s'ajourne à vendredi. CHAMBRE DES COMMUNES. Séance 23 ~M~. <T La Chambre est au grand complet. Lord Palme?ston siège sur les bancs de l'Opposition.

M B cocHRANE: Je demanderai à lord John Russeit si le gouvernement a reçu une dépêche que ai lue dans un Tournai du matin, émanée du prince te Schwartzemberg, en réponse à une dépêche de lord Granville. On y tient un langage énergique vis-a-vis. du gouvernement anglais, dans le cas où il ne surveillerait pas la conduite des réfugiés étrangers en Angle-

terre.

LORD J. MJSSEL Je n'ai pas lu cette dépèche en conséquence, je ne saurais dire si la dépêche parvenue au gouvernement est semblable à celle dont l'honorable membre vient de parler. MRD JOHN RUSSELL se lève et, au milieu du pM profond silence de la Chambre, dit: Après le vote de a majorité dans4a séance de vendredi, la Chambre est sans doute préparée à la communication que je vais lui faire. Samedi, lorsque les serviteurs de S. M. se sont réunis en conseil, nous avons considéré queue' était la marche qu'il fallait suivre. Il nous a paru qu'il était impossible d'administrer d'une manière satisfaisante les affaires du pays après le vote de la.seance

précédente.

~ous avons examiné l'alternative ou de proposer à la reine de dissoudre la Chambre en usant de sa pr~rocative ou de nous retirer; mais nous avonspensequ il y avai~ de graves objections contre la première de ces mesures. C est pourquoi nous n'avons pas voulu la coi~eiller à S. M. En conséquence, nous nous sommes décidés à mettre Humblement notre démission aux pieds de la reine, et c'est ce que nous avons fait dans l'après-midi du me.me.jour. S. M. a bien voulu accepter notre démission, et a ausstôt fait appeler lord Derby, qui, & ce <~e je cro~ s est chargé~le composer un caL.inet. Nous ne ~rdons donc nos postes que jusqu'au moment où nos succ~seurs .-· seront déiinitivement nommés par la reine. Après simple exposé des faits, je n'ai aucune intention de revenir sur les ditîérens incidens qui ont eu lieu de" ` puis le commencement delà session, et qui seront sans doute l'objet de quelques débats futurs; mais je ne peux pas finir sans exprimer mes sincères remercimens à ceux qui ont prêté au gouvernement leur appui, et qui, pendant plus de cinq ans, m'ont mis en état de supporter un fardeau sous lequel, sans leuf concours, j'aurais nécessairement succosj~e. Fort de leur confiance et de l'avantage de i~u' appui, j'ai pu, durant cette période, diriger les an'airesuC telle manière que nous les'laisserons, dans toutes Ie$ branches de nos relations intérieures et étrangères, dans une situation dont nous n'aurons pas à rougir. (Ecoutez ) J'ajouterai, à l'égard d'un de mes collègues à qui je suis plus particulièrement redevable de ce résultat, que c'est à la sagesse, à la modération et au caractère respecté de lord Lansdowne que le gouvernement a de pouvoir faire passer des mesures importantes dans la Chambre des Lords, où un ministère pris dans l'opinion à laquelle j'appartiens n avait pas eu jusqu'ici l'appui d'une majorité. (Ecoutez!) Ainsi, je l'ai dit, je ne reviendrai pas sur le passé, et je ne veux pas provoquer des divergences d'opinion dans la Chambre.

Quant à ce qui est de l'avenir, je dirai que je croirai de mon devoir, étant sorti du ministère, de combattre, comme je l'ai fait étant ministre, le rétablissement des droits sur le blé (écoutez ) à titre de protection ou de revenu (écoutez!); je croirai devoir aussi soutenir l'extension du suffrage à teux qui sont aptes à exercer la franchise pour le bien-être du pays, parce que j'ai la conviction que cette extension donnera de la force et de la stabilité à notre système parlementaire. (Ecoutez ~J'ajouterai que j'emploierai toujours le peu d'influence qui me sera départi pour le maintien des bienfaits de la paix.

J'ajoute que je viens de recevoir une communication de lord Derby qui m'annonce qu'il désire, pour la convenance des arrangemen s officiels qu'il a éte chargé de faire par la reine, que la Chambre s'ajourne à vendredi prochain. Je fais une motion dans ce sens. M. miMÈ Tout le monde sait qu'une motion de la nature de celle qui vient d'être faite est de rigueur; il est juste et convenable que les personnes chargées de composer un ministère aient le temps de pourvoir à leurs arrangemens.( Ecoutez.) J'espère que vendredi la Chambre recevra du nouveau ministère une exposition des principes d'après lesquels il entend diriger la marche du gouvernement. (Ecoutez!) Jetions à. faire cette déclaration, ayant entendu dire que la Chambre ne se reconnaîtrait plus. Je ne crois pas qu'il en puisse être ainsi de la part des hommes qui auraient l'occasion de venir ici proclamer leur politique. (Ecoutez ) Quant à moi, je serai franc. (On rit.) Quiconque présentera de bonnes mesures à la Chambre aura mon appui; si les mesures sont mauvaises, je les combattrai, car j'aime les mesures bonnes et libérales, et j'entends bien que la liberté du commerce soit étendue au delà de ses limites actuelles. (Hilarité.) Si le nouveau ministère prétend restaurer l'ancien système,

pas sur nos bas-reliefs, comme dans Diodore et autres ?Enim, lorsque Strabon écrit d'après Posidonius d'Apamée, qui avait voyagé dans n~s contrées peu après la défaite des Cimbres par Marius, que a les Ga.uB lois, comme la plupart des peuples septentrionaux w ont de: coutumes étranges, annonçant leur barbarie D et leur férocité; tel.eat, par exemple, ajoute-t-i!, a l'usage de suspendre au cou de leurs chevaux, en s revenant de la guerre, les têtes des ennemis qu'ils ont tues et de les exposer ensuite en spectacle, ata tachées au devant de leurs portes & Strabon n'aurait-il pas pu écrire ces lignes d'après nos bas-reliefs, comme il les a écrites d'après un témoin oculaire ? Ce cavalier qui se pare et qui pare son cheval d'une dépouille sanglante d'une tête coupée, n'est-ce point un chef gaulois revenant de la guerre, qui a voulu célébrer sa victoire ou dont une population reconnaissante a voulu immortaliser le triomphe, en représentant le retour du vainqueur sur ce trophée de pierre, auquel on n'a pas manqué d'attacher, sur les parties latérales, les tète& figurées des ennemis, que le chef avait appendues au-dessus de sa porte? Et dans les cavaliers au galop courant dans le même sens ou attaquant, ne pourrait-on point voir le départ pour la guerre ou la lutte sur le champ de bataille, comme on verrait peut-être un sacrifice solennel là où quelques lignes, quelques traits, semblent indiquer un autel, si le temps avait moins maltraité cette partie du bas-relief ? »

Après avoir constaté le caractère gaulois dans tous ces détails, M. Rouard apporte les mêmes soins à l'in-vestigation du sol où ils ont été découverts. Sur une enceinte d'une demi-lieue de tour au moins, ce sol est rempli des débris accumulés par suite du long séjour d'une population nombreuse mais dani) ces débris


qu'il ait le courage de son opinion; mais, avant tout, qu'il se fasse connaltre devant le pays. (Ecoutez!) La Chambre s'ajourne à vendredi. Pendant la séance, un grand nombre de personnes se sont réunies dans Westminster-hall, et elles ont applaudi énergiquomenilordPaImerstoB.

Nous avons des nouvelles de Rome en date du 20 février.

On y parlait toujours beaucoup de la nomination de cinq nouveaux cardinaux dans le prochain consistoire, dont cependant l'époque n'est point encore fixée. Deux archevêques français y recevraient le chapeau de cardinal, M. Donnet, archevêque de Bordeaux, et M.Delacroix d'Azolette, archevêque d'Auch. Les élus italiens seraient monsignor Morichini, prélat très distingué et auteur d'un livre estimé sur les institutions charitables de Rome; monsignor d'Andréa, ancien nonce, et monsignor S.antucci, ancien secrétaire de l'intérieur sous Grégoire XVI, ou, car il existe encore des incertitudes, monsignor Savelli, ministre actuel de l'intérieur.

Le carnaval poursuivait à Rome le cours de ses joies habituelles. Le 18 février, le prince Torlonia avait donné une fête magnifique dans son palais du Borgo; comme l'année dernière, tout le corps des ofuciers de l'armée française avait reçu des invitations. Le lundi gras, l'ambassadeur de France clôra ses soirées dansantes par un ~rand bal.

On compte au nombre des étrangers de distinction arrivés ces derniers temps à Rom~Eugène Scribe et M. de Lanjuinais, ~.BertuL

Nous nous sommes légèrement mépris hier sur le sens de la dépèche télégraphique anglaise qui annonçait que le gouvernement du maréchal Saldanha venait de bannir le comte de Thomar du Portugal. Le point important, le fait de l'exii, est exact, du moins selon le dire de là dépêche; mais ce qui ne l'est pas, c'est que le comte de Thomai' ait été forcé de quitter Lisbonne. Après avoir passé hors de son pays tout le temps qui s'est écoulé dejpuis qu'il a été renversé du pouvoir, le comte de Thomar se disposait à rentrer en Portugal et à reprendre sa place à la Chambre des Pairs, lorsque le gouvernement a donné des ordres pour lui défendre l'entrée du Portugal. Au moins tel est le sens exact de la dépêche que nous avons lue hier dans lo correspondance du Times du 22 février.

X~ierRaymcnd.

'On écrit de Madrid, le 20 février

« Avant-hier, en sortant du sanctuaire d'Atocha S. M. donna l'ordre de ne rien changer dans temple et de conserver sa magnifique illumination jusqu'à ce qu'elle eût fait hommage à la sainte Vierge du présent que son humble dévotion se proposait de lui adresser. ESëctivement, à sept heures du soir, arriva devant les portes de l'église un des plus beaux carosses du palais, trainé par huit chevaux, e~ escorté par un piquet de hallehardiers, dans lequel se trouvaient la camérière major et le grand majordome de la reine tenant dans Yeurs bras une grande corbeille couverte d'un riche drap sur lequel était brodé l'écusson des armes roy~ Jes. Le clergé, allaprccessionnellement recevoir les enaccompagna jusqu'à l'autel de la vierge, pieds duquel était la comtesse de Salvauen'a, camérière de l'image sacrée.

» Le comte de PinoHermosolui'dit alors ou'ilse présentait au nom de S. M. la reine, pour déposer aux pieds de la reine des cieux l'hommage des vètemens et aes bijoux que S. M. avait portés ce jour, au moment ou elle lui avait présente solennellement sa n;te chérie comme témoignage visible de sa dévotion îuiale et de M reconnaissance éternelle pouf lea bontés que le ciel lui avait prodiguées p.~ puissante intervention. On plaça alors la c~,ei)'e sur l'aute) et l'on enleva le drap Lotïraut~ picarde S. M. consistait daas le sompm< costume complet que S. M. avait mis le ~8, et le môme qu'elle portait le 2~att moment où elle reçut le coup de poignard. çut le

a Le manteau a conserve les traces de !a blessure, Bt l'on voit même les taches du sang précieux de S. M sur l'hermine qui le garnit. Dans la corbeille se trouvaient également les bijoux qui ornaient la tête et le ~em de S. M.; c'est une grande rivière en briUans, si élégante et si etineelante qu'on dirait une seule pierre. Le grand majordome s'approcha et déclara que la couronne de S. M. n'était pas dans la corbeille, parce qu~it fallait y faire quelques changemens (sans doute pour raccommoder à la tète de la sainh; image), mais qu'on 1 apporterait aussitôt que !e travail serait terminé, a (Z~t J~<HM.)

On écrit de Hambourg, le i9 février

w Aujourd'hui le tribunal municipal s'est occupé du procès intente au rédacteur du journal J~;c/(M<onM<M poursuivi à )a requête du gouvernement français pour avoir offense par paroies et par gravures une mUe~ sauce amie. Le prévenu a allégué pour sa défende que ~e gouvernement du prince Louis-Sapoiéon n'avait pas encore été reconnu omcieHemetit par !es puissances étrangères, et que, suivant la teneur de l'acte du Congres de Vienne, eprincf n'était pas encore un allié de TAHemagne. Le tnbunal n'a pas encore rendu son jugement, a (G<<fe<<4~o~.) Le A'M~aro, arrivé à Liverpool dans la journée de lundi 25 février, a apporté en Europe les jour- naux et les correspondances de New-York jusqu'à ïa date du it.

Les nouvelles t'eues par cet arrivage sont de peu d'intérêt, (~ber OM.K ~VoM~~M e(r<m~r<'s.) CAIVDÏDATCMS ÉLECTORALES.

Le préfet la Seine vient d'adresser la proclamation su-iTMite aux électeurs de ce département w Electeurs du département de la Seine,

» Le 20 décembre, 200,000 électeurs du département fie la Seine ont remis entre les mains du prince LouisKapoteon )cs destinées de la France, et donné à ses .actes une éclatante approbation. Il vous reste aujourd'hui à compléter votre œuvre.

î'ien qui puisse appartenir à l'époque romaine; en même temps aucun nom romain qui puisse être appliqué à ce lieu, à côté de la colonie romaine que le .proconsul Caius Sextiua Calvinus fonda cent vingt ans avant Jésus-Christ, après avoir exterminé l'armée des Saiyens, pris leur ville principale et vendu les l~abitans. « Quelle était cette 'vii)e des Gaulois Salyens, dont le nom celtique a disparu de l'histoire? Toutporte à croire qu'elle était dans les environs d'Aix, si mp.me elle n'était point là où Sextius fonda sa colonie, séduit ~ar la beauté des lieux et par l'abondance des eaux chaudes et froides, auxquelles il donna son nom, ~u~e .S~Mc les eau~ sextiennes. D'ailleurs on sait que les Romains établissaient presque toujours leurs colonies dans les villes conquises dont la situation leur paraissait la plus avantageuse, tant pour ceux qui devaient y habiter que peur contenir dans le devoir le reste de ~a contrée, et que l'envoi d'une coioaie suppose près- que toujours une cité préexistante. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il l'établit sur le champ de bataille où il avait vaincu ceux que les Romains appelaient Barba- res; barbares sans doute, puisqu'ils repoussaient la civilisation grecque que Marseille, par la voie du commerce, tendait à propager dans les Gaules, et qu'ils luttaient contre la puissance romaine, qui marchait à la conquête du monde en le civilisant aussi mais barbares qui combattaient pour leur indépendance et pour leurs foyers. e « On a dû, indépendamment de tout autre motif, chercher à dénationaliser le chef-lieu des vaincus, en substituant un nom romain au nom celtique de la ville prise et détruite,. dont il est permis cependant de voir les restes, peut-être la citadelle, l'acropoie, dan: les ruines qui couvrent encore les hauteurs escarpées d'En-~ tfemont. a

» Appelés à élire neuf députés au Corps-Législatif, vous comprendrez la nécessité de ne. porter vos suffrages que~ sur des hommes sincèrement dévoués au nouvel ordre de choses et décidés à seconder l'élu du peuple dans sa grande mission.

» Ces hommes, le gouvernement les présente avec confiance à votre choix; ce sont:

» MM. Guyard-Delalain, propriétaire, capitaine de la garde nationale;

» Devinck, ancien président du tribunal de commerce

B Dupérier, membre de la commission municipale

de la Seine

a Moreau (de la Seine), ancien représentant; » Perret, maire du 8" arrondissement

» Fouché-Lepelletier, vice-président du conseil des prud'hommes;

» Lanquetin, président de la commission municipale

a Maximilien Kœnigswarter, ancien banquier; N Véron, directeur du CoMs<<Mf<onne~.

D Dans les circonstances actuelles, et en présence de 1 attitude nette et décidée du pouvoir, la nomination de tout autre candidat, quelque honorable que soU son passé, quelque considération qui s'attache à son nom, serait un désaveu que vous vous donneriez à vous-mêmes.

» L'abstention de votre part aurait ttn résultat presque aussi fâcheux; le moindre inconvénient serait d'ajourner l'élection, de la compromettre peut-être. ou tout au moins de la livrer au hasard.

e Vous voulez un pouvoir fort, des institutions dil~ rabtes, une protection sérieuse de tous vos intérêts. envoyez donc au Corps-Législatif des hommes qui aient la confiance du gouvernement, et qui, dan!= œuvre réparatrice, soient résolus à lui ~porter un concours loya! et désintéressé.

» Le gotivernern4, ne veùi que la grandeur et la

prosnérF- Grandeur et la

prospérité p~ y~s l'avez compris au M décemsoyez donc fidèles à vous-mêmes éh répondant franchement à son appel; et vous aurez encore une fois fan acte de b8ns citoyens.

? Le ~re/e< Seine, BERGER. a

Les candidats du gouvernement pour le département d'Mle-et-Yilaine sont MM. Pongerard, Canarelli Bertin et Duclos.

Dans le Morbihan, la préfet a récommandé comme candidats MM. Jolivet Castelot, de Laliaichois, maire de Louent, et le comte Napoléon de Champagny. On cite encore comme candidats du gouvernement

Dans la Sarthe, MM. le général Rogé, Langlais, de Talhouet et le prince Marc de Bauveau.

Dans la Vendée, MM. de Sainte* Hennins, Alfred Leroux et-Leon Giifaizeau.

Dans les Vosges, MM. de Boursier, Aymé et de Ravine!. -M.deSaIvandy.se porte candidat dans le département de l'Eure, en concurrence avec M. Suchet-d'AIbufera.

M. Arsène Blavoyer, ancien membre de l'Assemblée Constituante et de l'Assemblée Législative, est porté candidat à Troyes (Aube). tD

Outre les trois candidats du gouvernement, nous apprenons, dit ~'Jfc/M <fe M~e~nc du 22 de ce mois que trois des anciens rcprésentans de la Mayenne sont portés comme candidats aux élections prochaines ce sont MM. de Berset, à Laval; de Vaujuas, à Chate'auGontier Bigot, à Mayenne.

M. Jules Le Clerc, ancien maire de Lavai, se porte aussi candidat dans cet arrondissement. Le candidat du gouvernement dans l'arrondissement d'Altkirch (Haut-Rhin) est M. nesso de Reinach. (~M<h~<(!C!'e~.) Au <t~<Bac<enF.

Paris, le 25 février 1852.

Monsieur,

Plusieurs électeurs de la 7° circonscription de Paris ont annoncé l'intention de voter pour moi je suis reconnaissant de cet honneur; mais, après y avoir mûrement réfléchi, je crois devoir le décliner, et je déclare que je n'entends pas me porter candidat aux fonctions do membre du Corps-Législatif.

Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien donner à ma déctarationlapubticitéde votre journal, et d'agréer etc.,

VAVtN.

On assure que le dépôt des professions de foi des représentans soumis aux décrets de bannissement n'a point été admis par )e bureau de la librairie, et que )e t'Ma exigé par la loi a été refusé aux imprimeurs. La mesure s'applique à toutes les publications relatives à ces candidatures. (Pafne.) On sait que par nn nouveau décret, le Président d<s la République vient d'ouvrir un concours solennel auquel sont appelés u prendre part indistinctement tous les savans français et étrangers qui se sentiront en disposition de remplir les conditions du programme.

Un prix de 50,000~1'. est institué en faveur de celui qui sera assez heureux pOur réaliser quelques ti~es des applications que fait déjà pressentir l'examen des propriétés multiples de l'agent électrique. Il y a environ une cinquantaine d'années que Volta, partant d'une idée fausse, empila les uns sur les autres, et toujours dans le même ordre, une sériede disques en cuivre, en zinc et en drap mouillé, et composa ainsi un appareil doué de la propriété, toute nouvelle alors, de se charger spontanément des deux espèces d'électricité et de les refouler a Ses extrémités. Tandis que pour tirer des étincelles de la machine électrique, on avait toujours vu qu'i[ fallait faire tourner le plateau de verre entre ses coussins, jot~e que Yolta venait d'inventer étonna tout le monde.par cette aptitude a donner à tout moment les deux électricités contraires. La base et le sommet de cette pile fournissant des quantités inépuisables de ûuide électrique, Volta eut l'idée de les réunir par nn fil métallique et alors l'appareil entra dans une activité de nouvelle espèce. Quelque rapide que fùt la décharge, la pile se chargeait plus rapidement encore, et au lieu d'un écoulement instantané comme celui qui accompagne l'étincelle des anciennes machines, il s'établit dans lemconjonctifune circulation permanente de unides Volta venait de créer le courant c?ec<ngMe proprement dit.

Trop faible encore pour manifester toutes ses propriétés, le courant électrique acquit peu à peu une intensité croissante par suite des modifications

Poursuivant son argumentation pleine de sagacité, après avoir répondu victorieusement à toutes les menues objections contre l'attribution gauloise de ces bas-relteis, M. Rouard ajoute « Us n'ont pu être exécutes qu'avant la destruction de la cité salyenne par Sextius, avant l'époque de la fondation de la colonie, dont la date est bien connue, peut-être avant l'époque de la première invasion romaine, qui remonte à plus de cent cinquante ans avant Jésus-Christ. a On sait d'abord que les Romains s'empressèrent, aussitôt après la conquête, de défendre l'usage barbare de couper les têtes des ennemis, de s'en faire des trophées, d'en parer le poitrail des chevaux, et la con quête de la Gaule ayant commencé par la jPt'ot'Mtcc ronMtnc, dite plus tard la A'ar&onHOtM, cet usage dut cesser de bonne heure dans nos contrées peut-être dans l'intervalle qui s'écoula entre leur arrivée et l'établissement de leurs premières colonies d'Aix et de Narbohne. tl y a plus depuis leur première apparition, les peuplades gauloises, confédérées contre l'ennemi commun, durent peu guerroyer entre elles, et le trophée dont nous étudions les débris semble annoncer une victoire sur des peuples barbares dont la physionomie se retrouve, ainsi que leur parure habituelle, sur les têtes attachées aux deux côtés du monument. Rien ne donne l'idée que ces têtes puissent figurer des Romains, qui, plus d'une fois sans doute, éprouvèrent des échecs dans le pays, pendant les trente années que dura la lutte, "mais qui ne paraissent pas y avoir subi de défaite assez mémorable pour autoriser les Gaulois à ériger un pareil trophée, trophée d'ailleurs qu'ils se seraient hâtés d'anéantir s'il avait consacré leurs revers. C'est une victoire de barbares sur d'autres barbares dont nous croyons ici reconnaître les vestiges, et cette victoire,

successives apportées a la pile. Deux corps conducteurs, séparés par i:n liquide agissant chimiquement sur l'un~ d'eux, voila tout çe qu'il y avait d'essentiel dans l'appareil de Yolta.'C'est tout ce qu'on en a conservé; car en abandonnantia forme qu' avait adoptée l'immortel physicien, on ne s'est appliqué qu'a développer les surfaces, à prolonger et à surexciter l'action chimique. Ainsi maintenant, au lieu de superposer les élémens en colonne, préfère-t-on les immerger par couptes dans des vases où l'on verse à l'avance de puissans acides. La tradition a conserve l'expression de pile, qui rappelle la forme originelle d'un instrument devenu si précieux, et l'on continue à nommer pô~s les plaques terminales de la série, quelque nombreuse qu'elle soit..

Avec les piles modernes, formées de charbon et do zinc ainalgdmés trempdht dans les acides nitrique et sutfurique, on obtient des courans qui, s'élançant à distance entre les extrémités polaires suffisamment rapprochées, produisent un foyer de chaleur et de lumière d'une intensité supérieure à toute autre ëource de chaleur et de lumière terrestre. De pareils courans, lancés dans desMs conducteurs de pln6H~'rë centaines de lieues, conservent encore assez de force pour aimanter instantanément les massés de fer doux qui sont l'âme du télégraphe électrique dirigés à travers les dissolutions métalliques, ils en séparent le métal en lames cohérentes d épaisseurs diverses; il n'est pas jusqu'aux impressions physiologiques produites par leur décharge et renforcées par des artiuces particuliers que l'on n'ait essayé d'utiliser contre la paralysie et autres affections nerveuses.

Tous ces phénomènes ont le privilège de se partager en ce moment l'attention du public. On voit avec le m~me intérêt un mince Cl j, conducteur du principe électrique, mettre d'assez fortes hiacbine~ en'mouvement, et faire couler en globules, en perles de feu, les métaux réfractaires. On suit d'un œil curieux ces faisceaux de rayons lumineux que projettent au loin les lampes électriques, et l'on admire ces solutions aqueuses qui déposent a froid l'or et l'argcntsur les objet&,touc~és,pqr .tcul.mystérieHX; Mais soùS le regard froid et sévère de l'industrie qui compte et qui suppute, toutes ces merveilles ne sont pas également mûres. La dorure, l'argenture, la télégraphie sont des applications acquises, tandis que l'éclairage électrique, tandis que l'emploi de cette chaleur intense et de cette force mo'trice est encore a réaliser économiquement. La médecine elle-même doute encore du bien qu'elle peut faire en dirigeant à travers les tissus vivans des efnuves galvaniques. C'est pour hâter l'enfantement de ces germes féconds que le prince Président de la République a voulu destiner une récompense de ~0,000 francs a celui qui, dans l'espace de cinq années, aura le plus énergiquement poussé au succès. Egalement soucieux du passé et de l'avenir, le prince, après avoir magnifiquement rémunéré quelques résultats obtenus d'hier, a aus~ sitôt envisagé, dans sa sollicitude, les travaux qui s'achèveront demain, et il décrété des aujourd'hui, sans distinction de pays ni de.personne, la valeur du prix réservé au plus digne.

Aux termes du décret, il sera nommé une commission chargée d'examiner la découverte de chacun des concurrens, et de reconnaître si elle remplit les conditions requises. On ne peut se dissimuler combien sera délicate à remplir une pareille mission. Quelle que soit l'impulsion communiquée a ces sortes de recherches par un pouvoir ami des sciences, rien ne peut répondre de la marche régulière ou incorrecte, progressive du discontinue que doit suivre l'esprit humain lancé a la conquête des forces natureDes. Il peut arriver que le fait !c plus notable destiné à se produire dans le laps de temps désigné à l'avance ne corresponde pas exactement aux prévisions du programme dans ce ca8, il faut l'espérer, la commission saura se pénétrer plutôt de l'esprit que de la lettre du décret; car, eh agir autrement, ce serait comprimer d'une main l'essor que l'on aurait voulu provoquer de F autre lëen Fouum)t.

Le ~fom<eMr publie aujourd'hui un décret en date du 21 février qui promulgue la convention additionnelle de commerce et de navigation conclue, le 12 mai 1847, entre la France et le royaume des Deux-Si-cues.

Cette convention e.st formulée en trois articles dont voici le texte

« Art. 1' Toutes les productions du sol ou de l'industrie des deux pays, ou de tours domaines respectifs, provenant de l'un et pouvant être légalement importées dans l'autre, seront soumises aux mêmes droits et jouiront des mêmes privilèges, qu'elles soient importées par bàtimens français ou par batimens des Deux-Siciles.

a De même, toutes !es productions jqui pourront être légalement exportées ou réexportées de l'un des deux pays dans l'autre seront soumises aux mêmes droits et jouiront des mêmes privilèges, avantages, concessions et restitutions, qu'eues soient exportées ou réexportées par les batimens de l'un ou de l'autre pays. a Art. 2. Les navires français arrivant dans les ports du royaume des Deux-SicHes, et les navires des DeuxSiciles arrivant dans les ports de la France, seront traités dans les deux pays, soit à leur entrée, soit pendant leur séjour, soit à leur sortie, sur le même pied que les bàtimens nationaux, pour tout ce qui concerne les droits de tonnage, de pilotage, de port, de fanal, de quarantaine et autres charges qui pèsent sur la coque du navire, sous quelque dénomination que ce soit, pourvu que ces bàtimens viennent directement de l'un des ports de la France dans un des port du royaume des Deux-Siciles, et de l'un des ports du royaume des Deux-Siciles dans un des ports de la France, s'ils sont chargés, &t pour toute espèce de voyage, s'ils sont sur lest.

M Art. 3. La durée de la présente convention sera la même que celle du traité conclu le 14 juin 1845 entre S. M. le roi des Français et S. M. le roi du royaume des Deux-Siciles. »

comme le monument, a dû alors précéder l'invasion romaine.)) »

Voilà donc le premier, le seul monument significatif de l'art chez nos ancêtres avant l'époque gallo-romaine. Plus d'un siècle avant notre ère, des Gaulois Salyens, voisins et ennemis de Marseille, dont la civilisation différait si complètement de leur ignorante barbarie, empruntent cependant à la riche et élégante cité quelques notions de statuaire, comme l'influence du commerce marseillais faisait déjà imiter grossièrement sa monnaie sur plusieurs points des Gaules. A la suite des révolutions de tout genre accomplies durant ces vingt siècles, Marseille, que tant d'obstacles séparaient de ses barbares voisins, va aujourd'hui communiquer plus aisément avec les rives de l'autre me! qu'elle ne communiquait alors avec la ville des Salyens, où Aix <). remplacé à son tour la colonie de Sextius. L'intérêt du monument si heureusement expliqué par M. Rouard est désormais incontestable, et son livre va prendre une place honorable dans toute bibliothèque historique. Les développemens auxquels il s'est livré nous paraissent d'une juste mesure; il n'avait pas besoin d'en justifier l'étendue, en rappelant, comme il l'a fait, du reste, fort à propos, la sensation produite non seulement à Paris, mais en Europe, par la découverte de monumens plus récens de deux siècles: les quatre autels que les nautonniers parisiens avaient élevés en l'honneur de Tihère, monumens trouvés à Notre-Dame en d7H, et donnés par le chapitre métrotropolitain à l'Académie des Inscriptions et BellesLettres (i).

(t) Ht sont conservés aujourd'hui dans la grande salle du palais des Thermes, au Musée des Thermes et de l'hôtel Cluny.

Aujourd'hui se sont ouverts devant ia deuxième section des assises de la Seine les débats d'une affaire de société secrète, dite ï'~tancc des conMHMnistes. Cette société avait pour but de rallier les diverses sectes communistes, afin d'agir d'abord en France, et d'y accomplir une révolution qui se serait ensuite répandue dans les divers Etats de l'Allemagne.

Nous publions plus loin le compte-rendu de la première audience de cette affaire qu'on estime devoir durer quatre jours.

I~MveMes e~raM~ères. ËTATS-CNIS.

~etc-yor/~ !e H /~nef.

Depuis le départ de l'arche, les Fonds publics et les autres valeurs des Etats-Unis ont une tendance à la hausse à la Bourse de New-York. Les achats pour compte de~'étrangeront cessé, et même, depuis quelque temps) une grande quantité de nos principales V~urs nous est revenue d'Europe; mais iti demande locale a promptement enlevé tout ce qui a été présenté sur le marche, et les cours it'ont pas fiéebi. Le numéraire est un peu plus démandé depuis quelques jours, par suite des expéditions considérables qui se font par tes steamers transatlantiques. L'intérêt de l'argent est de 6 à 7 pour 100.

Le eteamer anglais Niagara, qui part aujourd'hui pour Liverpool, a pr's à bord une somme de S millions de francs en espèces. H a déjà été exporté, du 1"' au 7 de ce mois, 8 millions 300,000 fr.; il est donc probable que l'exportation de métaux précieux, de notre port sera, en février, du double de ce qu'elle a été en jan- vier.

H a été déposé à l'hôtel des Monnaies de Philadelphie, du 1~ au 7 de ce mois, une somme de 7 millions 230,000 fr., consistant presque entièrement en or. fjes changes ont été fort demandés pour les remises à faire par te JVtN~ara/Les tireurs sont fermes et, dans certains cas. lés coura suivâns ont été déliassés

Sur Paris, de S 1S â~l6

Sur Londres, de 110 1/4 à 110-3/8.

Sur Hambourg, de 36 3/8 à 36 S/8.

SurBréme.de. 78.à 781/4.-

Sur Amsterdam, de 41 i/4 à 41 1/2.

La Rente des Etats-Unis a été cotée comme suit

~OtM douars, Cimtpoui~OO, pour ~8S3, à dOi 4/8. 4,000 dollar:, .Six pouf 4 00, pour i 8M, & m. 9'gOO pouf 1867, à ~6 i/8. 1000 &~6~8. ~000 à~6i/4.

Le marché aux cotons, qui avait été lourd samedi et lundi, s'est ranime hier mais les prix sont en faveur des acheteurs) et ils ont néchi de f/8 c. par livre. Les ventes des trois derniers jours sont de 7~600 halles. (Journ~M ~e ~cto-.ForA.)

Le Sénat s'est occupé des résolutions présentées par M. ClarKe sénateur de Rhode Island, qui déclarent la détermination de ce gouvernement à adhérer aux principes de la non-intervention dans les anaires des nations étrangères tels qu'ils cnt été donnés par Washington dans sa dernière Adresse, et soutenus par Jefferson et les autres hommes d'Etat éminens de cette république. L'orateur a fait sur ce sujet un discours rempli de bon sens et qui a eu un long retentissement parmi tous les conservateurs de l'Union sans distinction de parti.

MM. Cass et Seward ont averti le Sénat, qu'ils propos.er'aient des résolutions contraires a celles qui venaient d'être présentées:

)) Celle de M. Cass est ainsi conçue a Ce pays ne peut voir sans un profond sentiment d'inquiétude la violation des principes de non-intervention, etc. a CeDe de M. Seward, connu comme le chef des abolitionistes, déclare c que l'intervention de la Russie dans les affaires de Hongrie était une bravade et une infraction tyrannique de la loi des nations, et que ies Etats-Unis ne resteront plus dorénavant indiuërens à des actes semblables d'injustice, d'oppression et d'usurpation, partout et toujours, lorsqu'elle aura lieu. ? Yoiià qui est parler, de la part d'un abolitioniste exalté; mais il est à croire et surtout à espérer que ces tendances subversives de la marche suivie par le gouvernement depuis sa formation seront rejetées avec mépris par le Congrès des Etats-Unis et par !c peuple en masse.

La Chambre des Représentans s'est aussi occupée des lignes de steamers qui transportent les malles en Europe. Plusieurs autres propositions ont aussi été faites pour en établir de nouvelies; mais il serait, croyonsnous, plus prudent de soutenir les anciennes, qui ont de la peine a vivre, avant d'en créer d'autres. Une autre proposition importante avait été proposée aux représentans pour autoriser Je comité des voies et moyens à présenter un bill pour moditierie tarif, en substituant le droit ad f~orem au droit spécifique. Cette proposition a été rejetée par 108 voi~ contre 60 il parait donc, d'après ce vote, que le tarif n'éprouvera aucun changement pendant la session courante.

Une magnifique médaille en or a été présentée à M. Henry Clay, il y a deux jours, par un comité envoyé de New-York, pour prouver à cet illustre homme d'Etat comment il était apprécié par tous les honnêtes gens de la ville.

On assurait de Washington que le sénateur Borland qui, comme nous l'avons annoncé, eut nue dispute et écrasa le nez de M. Kennedy, avait écrit à ce dernier une lettre d'excuses. H avait, du reste, été blâmé par tous les membres du Sénat pour sa vivacité impardonnable..

Que devons-nous dire de Kôssuth? voyage toujours de ville en ville, où ii est parfaitement accueilli. Obligé de rester pendant un jour dans son lit, à cause d'une indisposition produite par le froid, le proscrit hongrois a quitté le lendemain Columbus pour se rendre à Cincinnati, emportant avec lui une somme de 1,000 dollars et cinq cents vieux mousquets. Mais il dut être bien fâché en arrivant de ne pas prononcer une seule parole; il avait complètement perdu la voix; il la retrouvera bientôt sans doute, et reprochera la même question, dont les oreilles américaines paraissent fatiguées.

.P. S. Comme nous le disions plus haut, M. Cass a développé aujourd'hui devant le Sénat la résolution qu'il avait annoncée la veille. Il a du reste déclaré qu'il fallait montrer de la sympathie pour les peuples opprimés, mais que ce sentiment ne devait,pas aller jusqu'à l'intervention armée.

M. Laborde, ancien consul espagnol à la NouveIIeOrléans, qui fut obligé de quitter cette ville où sa vie était menacée et dans laquelle la maison du consulat fut dévastée étrillée, est retourné à son ancien poste, après avoir été salué, à son entrée dans le port, par des salves d'artillerie.

Nous avons reçu des correspondances' d'Haïti jusqu'au ~5 janvier, qui nous affirment queues Haïtiens et les Dominicains n'avaient fait aucun traité, de paix jusqu'ici, et il n'est pas probable qu'il en soit fait au-

il serait injuste de comparer à de tels résultats une suite persévérante de modestes recherches archéologiques qui ne dédaignent aucune des traces nombreuses de l'époque gallo-romaine dans une même province mais on ne saurait en contester l'utilité, et elles méritent d'être signalées aussi à l'attention des antiquaires. D'utiles notions finissent toujours par sortir de ces faisceaux d'érudition patiemment formes, comme le fait M. Beaulieu, auteur de r~rc/feo/o~te lor?'<Mne, qui vient de publier un nouveau volume sur les antiquités de Plombières, Bains et Niederbronn. H a réuni à ces recherches celles qu'il avait déjà publiées sur les antiquités de Vichy, avec le perfectionnement d'une seconde touche dont les travaux de ce genre sont presque toujours susceptibles. Les beaux restes des piscines romaines et des canaux qui les alimentent sont bien plus remarquables, par leur état de conservation dans les eaux therma) es des Vosges qu'à Vichy. A la suite desantiquités de Niederbronn, M. Beaulieu a étendu son exploration sur toute la vallee de Bitche, sur les hauteurs qui la couronnent et sur son débouché dans les plaines alsaciennes: Nous signalons les articles consacres à l'enceinte du Seckenberg, où l'auteur reconnaît un vaste sanctuaire druidique au Riesacker, où le plan de l'établissement thermal antique a pu être relevé entièrement et surtout à GundershoSen, qui a fourni une petite moisson d'inscriptions inédites. Nulle part mieux que dans ces contrées on ne vérifie l'exactitude de l'assertion de César sur le culte que les Gaulois rendaient principalement à Mercure. Le chapitre consacré à cette divinité dans les recueils ép.igraphiques se trouvera assez notablement enrichi par la publication de M. Beaulieu. Toutefois les textes qu'il donne présentent souvent des anomalies qui rendraient l'explication impossible

cun jusqu'à ce que les Etats-Unis aient rempli leurs promesses en prenant une part active à ces affaires. On ne sait guère à quoi s'en tenir sur les faits qui se passent sur le rio Grande, frontière du Mexique du nord. Les journaux du 24 janvier assurent que le génerai Uragua a été rappelé du commandement qu'il avait sur la frontière, et que le général Avalos, de son côté, avait été réinstallé a son ancienne direction de l'armée.

Une tempête terrible a détruit, aux dernières dates, un grand nombre de maisons à Vera-Cruz et plusieurs navires dans le port. Elle n'a cessé qu'après deux jours de ravages. La perte a été immense.

ESPAGNE.

~!drtd,~20/n'<')'.

Le baise-main qui a eu lieu hier à trois heures a été sans contredit le plus brillant dont on ait souvenir. Non seulement les membres du gouvernement, le corps diplomatique, la grandesse d'Espagne, le haut cierge les corporations, les autorités et tous lesfonctionnaires qui, par leur position, assistent à ces cérémonies, mais toutes les personnes qui, par leur rang peuvent s'y présenter, même celles qui n'ont pas l'habitude de le faire en d'autres occasions, étaient accourues au palais pour féliciter S. M. la reine. La joie régnait sur tous les visages et l'on peut dire que jamais félicitat;pns plus chaudes, plus sincères n'avaient été adressées à In J'eine. Pendant la cérémonie les musiques des corps de la garnison exécutaient au-dessous des balcons du palais des morceàux choisis, et un peuple immense remplissait la place et les avenues du palais. A cinq heures le baise-main était terminé et la réception des dames commençait. (Heraldo.) Par décret royal en date du 17 février, le lieutenant-général de la marine D. Fernando Javier de UIIoa. est nommé capitaine général de la marine, emploi laissé vacant par la mort de don José Rodrigue~ de Brias. (Ga~e~e de JJfadnd.) La véritable cause de l'absence de la reine MarieChristine, qui n'a.pas ligure au cortége royal le jour d& la cérémonie religieuse d'Atocha, a été que depuis que S. M. s'est fracturée la jambe l'été dernier, à Aranjuez, elle ne peut plus monter dans les haut} carrosses de la cofr, ce qui l'a forcée d'aller attendre la reine Isabelle à Atocha.

GRANDE-BRETAGNE.

ZoKdfM, !e 24 /ëcner.

Les Fonds sont lourds et les affaires peu animées. Consolidés au comptant et pour compte, 97 1/8 Bon~ de l'Echiquier, 64; Actions jle la Banque, 218; Fonds indiens, 260; Bons indiens, 73; Péruviens, 100; Mexicains, 827/8; Belges, Quatre et demi pour 100, 91 Brésiliens, 97; Hollandais, Deux et demi pour 100, 39 1/2; Quatre pour 180, 92 1/2; Portugais, 33 i/2; Russes, Cinq pour 100, 118; Quatre et demi pour 100, 1021/4; Cinq pour 100 sarde, 89 1/2; Fonds espagnols: Actif, 24; Trois pour 100, 41 1/4; Trois pour 100 nouveau diiféré, 18 3/S; Passive, S 3/8.

C/teMMM de /er /)'aMp<tts. Paris à Rouen, 2S 2S 1/2 Paris à Orléans, 43 4S; Rouen au Havre, 10 10 1/4; Nord, 19 3/8 1/2; Boulogne à Amiens, 11 S/8 7/8; Strasbourg, 171/8; Orléans à Vierzon, 20 1/4 3/4.. (6r<o6e.

IPsM'm. Par décret du 23 février, le marquis de Pastoret est nommé membre du conseil de surveillance de l'administration générale de l'assistance publique à Paris, en remplacement de H. le duc <Je Luynes, dcmissionnaire.

Par décrets en date du même jour, M. Nau de Beauregard, ancien conseiller de préfecture du Puyde-Dôme, sous-préfet de Largentière (Ardèche), et M. Denière fils, fabricant de bronzes, membre réélu du tribunal de commerce de la Seine, ont été nommes chevaliers de la Légion-d'Honneur.

La division des batimëns civils et monumens pu~ blics vient d'être définitivement supprimée' au ministère des travaux publics. Une portion passe dans les attributions du ministère de l'intérieur; elle y formera. une division dont le chef est M. le général PicoL A cette division ressortissent les affaires relatives à l'étude et à la rédaction des projets de construction des édiËces publics à la charge de l'Etat.

L'autre portion fera partie du ministère d'Etat. Elle y formera un bureau dont le cher est M. Julliot. Ce bureau s'occupe de l'administration et de la surveillance de iods les palais, parcs et jardins qui dépendaient de l'ancienne liste civiles

On lit dans /~n'~

« Avant-hier, le service du bal des Tuileries était fait par trois cents maîtres d'hôtel dans la tenue rigoureuse prescrite par j~e cérémonial de l'ancienne maison impériale. ))

Voici quelle sera la tenue de la garde nationale & cheval de Paris, dont on peut du reste voir le modèle dès à présent al'état'major, rue de Valois, 1 Tunique très courte, brun marron collet droit et paremens la cavalière bleu de ciel,~foia rangs de boutons, épaulettes et cordelières blanches, pantalon gris de perle et bande bleu de ciel, shako brun Ofnemens blancs, plaque a l'aigle avec rayonnement, plumet de plumes de coq noir, buftieteries et ceinturon en cuir verni noir; le sabre courbe, avec poignée en fer. On écrit de Vienne (Autriche), le M février « Les correspondances de tous les pays de la Couronne annoncent que l'on s'y attend à de bonnes et abondantes moissons. Les semailles d'automne (M'tH<er<aa<CM) ont bien réussi, et en Hongrie les prix des céréales, malgré les achats considérables qui y ont été faits pour le Midi, ont pris une forte tendance la baisse.

') L'épizootie se propage de plus en plus en Moldavie y et a maintenant envahi ce pays presque tout entier. Toutes les mesures ont été prises par notre gouvernement pour empêcher les animaux malades de franchir la frontière des Etats autrichiens, a

On écrit de Tilsitt (Prusse), le 16 février <f Dans nos contrées la cherté des vivres augmente d'une manière vraiment menaçante. Des bandes de mendians parcourent le pays dans toutes les directions et demandent souvent des secours d'un ton menaçant. Au dernier jour de marché, un paysan a été forcé de vendre son seigle bien au-dessous du prix courant. Les acheteurs s'emparèrent même, en présence d'un agent de police, des sacs, et ne payèrent que 2 thalers par boisseau, tandis que le prix courant était de 3 thalers. Les vols et les agressions se multiplient. & (Gazette de Co<o~ne.)

On écrit de Berlin, le 22 février

« L'archevêque de Tripoli, en Syrie, M. de Tutorgi, qui actuellement voyage en Eucope afin de faire une collecte pour les chrétiens de Syrie, qui, comme on le sait, ont été maltraités par les Turcs, se trouve depuis quelques jours dans notre capitale.

s M. de Tutorgi a été reçu en audience particulière par le roi, qui lui a fait l'accueil & plus distingué. Ce pieux prélat a adressé aux ministres, aux membres des deux Chambres et aux municipalités de toutes les grandes villes du royaume une circulaire où il dépeint

sans des corrections, et on ne pourrait en essayer avec prudence qu'en présence des monumens mêmes. Ainsi, dans cette inscription de ReishoSën,

S. FORTUNATUS <

SVtS. EX. I. P. L

E

M

Si les deux dernières lettres sont ainsi superposées en deux lignes sur la droite, il est difficile d'admettre l'interprétation .Se;r(M< For<Mtta(MS ïMt't M; MKpeMM Hbens et mer~o.

On remarquera de ces difficultés sur plusieurs autres inscriptions que l'auteur s'est plus prudemment abstenu d'expliquer. Mais la plus curieuse peut-être a. été fort bien bien interprétée par M. Beautieu. C'est celle qui, vers la même époque où les bas-reliefs gaulois fureat découverts à Entremont, a été trouvée à. Plombières sur un tombeau élevé à un esclave par un de ses compagnons d'esclavage

A.CATORAVE

A. NAILLO

CONSERV

0. DONAVtT

j<M~tM Catoravé a <!o!Mte ce <om&MM d ~M<<M A'at«)M Mc!ace <tMc <Mt.

Cette simple et touchante épitaphe est gravée sous le portrait de. l'esclave décédé, sculpture en relief, encadrée dans un creux au-dessous du fronton de ce petit monument funéraire.

L'antiquaire est agréablement récompensé de tes peines (si peine il y a) lorsque la pierre lui révèle de ces notions singulières sur les mœurs antiques. B. BE XtVREY.


tes terribles persécutions auxquelles ses coreligionnaires ont été dernièrement en butte de la part des I mahométans." »

On lit dans le Cottrrfer <!e Dn)nM du 2~ février w Nous avons raconte, il y a quelques jours~ la con~duite courageuse et énergique de deux. militaires de la 4'' compagnie du 1~ bataillon 81~ régiment de tigne en garnison à Chabcuit, qui, avec le gendarme Gonnet, ont opéré une arrestation importante dans la montagne. Le ministre de la guerre, pour les récom* penser, leur a accordé une prime de 2S fr. Ces deux braves militaires viennent de faire un généreux abandon de cette prime en faveur des pauvres de Chabeuil. Nous sommes heureux de signaler ce beau trait; mais la garnison de Chabeuil avait déjà prouvé toute sa sympathie pour les malheureux., en më.mo temps qu'elle est impitoyable contre les fauteurs de désordre. Lors du bal donné pour les pauvres, elle a puissamment contribué à l'augmentation de la recette en décorant la salle avec tant d'élégance et de bon goût, qu'un grand nomb're de -personnes qui ne devaient pas aller au b~ ont demandé l'autorisation de visiter cette sa~e moyennant une rétribution, ce qui n'a pas peu_ contribue à grossir le lot des pauvres, a On écrit de Villeneuve au JoMma! de Zo(-e<-(?av~Ke du :3 février

< Avant-hier vers une heure, M. Bères, substitut, Tenait de sortir du parquer il a l'habitude de travailler très avant dana la nuit, lorsque, jetant par hasard les yeux sur la façade du tribunal, il aperçut aux. ïenttrea de la. chambre du conseil une vive clarté. Comme H savait tous ses collègues ahsehs, cet éclairage inusité le préoccupa a juste titre. Il s'empressa de rentrer dans le tribunal et de se porter vers cette 'pièce, qui, ainsi qu'il le craignait, était la proie des Gammes. Son premier soin fut de mettre en sûreté une glace, des livres, et surtout des dossiers épars sur les tables, que l'incendie gagnait déjà,

B Pendant ce temps, M. de Leyx était al)~ prévenir le poste de la mairie. Livré à mi-même) et oubliant ? 'danger, M. Bères faillit devenir victime de son zeie. A ~moHié asphyxié et sans force, ce jeune magistraftomba à la renverse, mais fort heureusement sur la table de la bibliothèque qui, se trouvant dans une position oblique, le ût rouler vers la porte, où il put revenir à lui et échapper à une mort certaine, car l'obscurité produite par la fumée n'aurait pas permis de le voir <Ile éteignait les chandelles. Des secours arrivèrent de tous côtés, et on se rendit maure du feu. La perte n'est pas considérable. Une heure plus tard, l'incendie aurait gagné infailliblement la Jbibliothèque, la salle d'audience, le vestiaire des magistrats) C6lui des avocats, le parquet et ses immenses archives, et de là aurait envahi te quartier. !1 n'y a pas de circulation pendant!:) nuit dans la rue du'Tribunal.

DimatMhe dernier, à Troyes, 'vers quatre heure!, au moment où un ouragan, accompagné de neige et de gi~e, faisait ressentir ses enets désastreux.tant à troyes que dans les environs, une panique générale ~empara tout à coup des fidèles qui assistaient, à la cathédrale, au sermon~

Voici maintenant les circonstances qui y donnèrent lieu: les réparations qui s'exécutent à. la cathédrale ont nécessité ta.. construction de cloisons en planches àcôtéductMBur; lèvent, s'étant engouSre dans les couloirs, a renversé bruyamment ces planches la croisée qui voisine à gauche la chapelle de la Vierge, située derrière le mattre-autel, fut emportée.

Le bruit occasionné par cette chute causa une vive 'perturbation parmi les personnes qui assistaient au sermon. Chacun songea à la fuite. M est impossible de dépeindre le tumulte et les cris qui suivirent bientôt cet incident heureusement la chapelle du Sacré-Co'ur, surIaqucMe tomba l'échafaudage, n'était pas occupée, sans quoi on aurait pu déplorer de grands malheurs. 'Chaufferettes, chapelets furent abandonnés dans la déroute commune. Le prédicateur s'arrêta court et l'on ~ut à regretter plusieurs contusions plus ou moins graves. Heureusement cet événement n'eut pas d'autrès suites. (L'~t<M.) Le CotM-n'er <~t ~tffe annonce qu'un détachement de gendarmerie mobile composé de quarante-quatre 'hommes, quatre brigadiers et deux maréchaux des logis, est arrivé de Paris au Havre par le chemin de fer. Ce détachement, commandé par le lieutenant Cipoliina, doit partir demain pour Morlaix. Ces gendarmes seront dirigés sur Brest et de sur Cayenne, où ils vont tenir garnison.

Tous les hommes qui font partie de ce détachement ont été choisis avec un soin tout particulier. On lit dans le Journal de .Meh<~

« Chacun aujourd'hui, à l'exemple du prince Président, se préoccupe des moyens d'améliorer le sort des classes ouvrières.

» MM. Leheufpère et fils et Milliet, gérans des deux manufactures de Montereau et de Creil, qui ont dans !eurs établissemens des caisses de secours si bien éta'' Mies, que leurs ouvriers mêmes ont cru, en d8t8, dans <me déclaration publique, pouvoir les citer comme modèles, viennent encore, par une mesure qui les honore, de chercher à populariser les caisses '1e retraite, destinées à assurer l'existence des ouvriers dans leur yjeU'esse.

~0 La Société d'Encouragement, dans sa séance annuelle du 28 janvier dernier, a décerné deux prix aux gérans des manufactures de Montereau et de Creil, l'un de 2,SOO fr., pour l'aménoration, à Montereau, des faïences fines dites porc~ai'Mes opaques; l'autre de ~,N00 fr., pour l'importation à Creil des porcelaines tendres, qui, jusqu'ici, ne se fabriquaient qu'en Angleterre. Mais ces messieurs, loin de garder pour eux ces prix, dus à leurs eiïbrts pour l'amélioration de l'art céramique, ont eu la généreuse pensée de les distribuer entre leurs nombreux ouvriers, qui ont aussi, pour leur part, contribué au succès et à la prospérité des deux manufactures, et t)s viennent de répartir dans tes divers ateliers, à Montereau, soixante-six livrets de la Caisse de retraite, depuis 100 fr. pour les ouvriers au-dessus de cinquante ans, jusqu'à 20 et 15 fr. pour les femmes et les epfans.

c Afin que ces livrets arrivassent bien aux mains des plus dignes, ils ont fait faire dans chaque atelier les désignations par les ouvriers eux-mêmes, et pour les enfans, par le digne ecclésiastique qui les instruit au sortir de l'atelier. Nous croyons savoir que même chose va se faire à Creil.

a Honneur aux ouvriers qui, par leur amour pour le travail, par leur bonne conduite dans les temps les plus difnciles, ont mérité que leurs patrons les associassent à leurs succès Honneur aux patrons qui, par de tels actes, savent moraliser leurs ouvriers! On écrit de Fontainebleau (Seine-et-Marne) « Grande était hier matin l'indignation des habitans de notre ville, qui s'aperçurent que pendant la nuit on avait apposé sur les murs de l'église et du Palais-deJustice des affiches séditieuses, et contenant des of- fenses envers le prince-Président. C'est aux cris de FtM JVapofeoM que ces placards ont été arrachés par plusieurs ouvriers. a (Patn'e.) Hier mardi 24, jour anniversaire de la révolution de février, un certain nombre d'individus s'étaient rendus à la colonne de la Bastille, sous le prétexte d'y déposer des couronnes. Comme ils amassaient la foule sur la place, déjà encombrée par les masques et par les promeneurs, les agens de l'autorité les invitèrent à se retirer. Au lieu d'obtempérer à cette injonction, ils persistèrent à rester. On dut alors faire avancer la force armée qui déblaya sans difiicu)té la place; dans la lutte, trente de ces individus, les plus récalcitrant, ont été arrêtés. Aujourd'hui !a plus grande tranquillité n'a cessé de régner en cet endroit. (Pa~n'e.) Un sergent du 30''régiment de ligne, nommé Severain, a été, dans la soirée d'avant-hier, l'objet d'une lâche et criminelle agression. Ce sous-ofncier, après avoir passé la journée avec plusieurs de ses camarades à la barrière de Fontainebleau, revenait,.vers neuf heures, par le boulevard extérieur dans !a direction de Montrouge, son intention étant de proSter d'une permission qu'il avait obtenue pour se rendre chez un ami qui demeure à Vanves, lorsque, entre la barrière SaintJacques et cehe d'Enfer, il fut subitement astaiUi par quatre individus qui se précipitèrent sur lui. Renversé à terre dès le premier choc, accablé de coups, couvert de blessures, le matheureux sergent, auquel les auteurs de ce guet-apens avaient arraché son sabre avant qu'il eût pu lui-même s'en armer, perdit connaissance et fut laissé pour mort sur la chaussée par les malfaiteur), qui,' avant de s'éloigner, le dépffuiitèrent de sa tunique.

Trouvé plus tard et ramassé par quelques passans, le sergent Severain fut porté dans la boutique du sieur Guillaume, perruquier a l'entrée de Montrouge. Là, il reçut les premiers secours, et put faire au commissaire de po!ice, qui avait été prévenu, la déclaration de l'attentat dont il avait été victime, et dont les auteurs sont dès ce moment activement recherché!. Les sieurs Souesme, Chëry, Zano~e et JacquRs Chesneau ont refusé de se pourvoir en révision contre le jugement du 2'' conseil de guerre de Paris, qui les a condamnés dans la séance de samedi dernier. Le ministère puMic, auquel la loi accorde également la faculté de se pourvoir contre les jugemens rendus par les conseils de guerre, ne s'est point non plus pourvu en révision.

Ainsi, ce jugement semblait être accepté par tes con-

damnes; mais avant-hier~ 23 février) les condamnés Xanote, Chéry et Chesneau. ont déclaré qu'ils enten'da.teût se pourvoir en c:tssa'ion,p0ur cause d'incompétence, contre le jugement du 2' conseil de guerre qui téâ à trappes.

Ces pourvois ont été sur-le-champ transmis, par le commissaire du gouvernement.au gênerai commandant en chef de la division militaire, pour y donner telle suite que de droit.

=-" Les avertissemens donnés aux avocats de la Cour d'appel de Paris, en ce qui concerne le costume, ont été inexactement reproduits. M n'est pas vrai,'notamment, que les moustaches qui se trouvent en dehors des prescriptions réglementaires, aient été prohibées. Plusieurs membres du jeune barreau avaient, surtout en été, poussé la négligence du costume au delà des limites compatibles avec la dignité de la profession ainsi, à certains jours, on voyait de jeunes stagiaires parcourir le Palais la robe ouverte, et laissant voir des pantalons gris, jaunes ou blancs, et des cravates de toutes cou!<;urs.

!1 est arrivé, à plusieurs reprises, que cet oubli des devoirs, de l'avocat a votive de fâcheuses interpellations adressées à i'audience.

Le premier président de la Cour d'appel, qui sait si bien concilier la bienveillance pour- le barreau avec les exigences de la loi, a cru devoir écrire an bâtonnier une lettre pour l'invitera rappeler à ses confrères les dispositions de l'article 6 de l'arret.ë du nivôse an X!, lequel est ainsi C(m{;.u a Aux audiences de tous les tribunaux, les gens de loi et les avoués porteront la toge de laine fermée par-devant, à manches larges toque noire et cravate pareille à celle des juges, a

Le premier président termine sa lettre m faisant remarquer que l'exact accomplissement des prescriptions de l'arrêté de l'anXt aura pour.résultat.de cbn= tribuer à entretenir dans le sein do FOrdre des avocats des habitudes de dignité et de respect de soimëmët

L invitation faite au bâtonnier a déterminé immédiatement la résolution suivante, qui a été afiichëe dans la biMiothèque des avocats

Avertissons MM. les avocats qu'ils ne peuvent se présenter aux audiences qu'en robe avec pantalon noir et cravate Manche,~ qu'ils doivent observer rigou~ reusenient les divers décrets sur le costume. » Aujourd'hui on a commencé à la Monnaie de Paris à frapper du numéraire d'or et d'argent à l'effi~ie du Président de la République, avec les nouveaux coin: gravés par M. Barre.

La clôture de la cha"se dans les départemens de Seine-et-Oise et t)e Seine-et-Marne est fixée au 29 février on sait qu'elle ne ferme dans le département de la Seine que le S mart.

M"' d'Àngri fera sa rentrée demain jeudi au Théâtre-Italien, dans IVMh'cf~M m ~ten. Caizolari, BeHetti et Ferrant! chanteront, avec la célèbre artiste, le chef-d'oeuvre boun'e de Rossini.

Nous recommandons volontiers un petit écrit que M. Alfred Villefort) docteur en droit, vient de publier sous Ce titre Pe !a ProprteM !t«cmtre et ar~M~t~Me an point de t;Me t~erna<!0)tsL Cette importante question doit être envisagée à un double point de vue te point de vue intérieur et français, le point de vue extérieur et international. Au point de vue intérieur, l'auteur de l'écrit que nous annonçons s'est contenté d'exposer la question, les difScuItés qu'elte soulevé et les différentes solutions qu'elle a reçues dans la législation française et dans les législations étrangères. En reconnaissant la nécessité de la résoudre d'une manière plus favorable aux écrivains et aux artistes, il ne croit pas le moment opportun pour la remettre a l'étude. La question internationale, c'est-à-dire celte qui est relative à la contrefaçon, est la seule qu'il'regarde comme urgente, la seule dont la solution lui paraisse immédiatement désirable et possible. Il discute et il apprécie judicieusement les divers moyens qui ont été tentés par plusieurs gouvernemens étrangers pour arriver a la répression delà contrefaçon. La clause de réciprocité que la Prusse, la Saxe, l'Autriche, et en dernier lieu l'Angleterre, ont cru devoir introduire dans*teurs lois, ne lui paraît répondre qu'imparfaitement au but qu'il s'agit d'atteindre. Le seul moyen qu'il regarde avec raison comme efficace pour garantir les droits des auteurs et des artistes sur leurs ouvrages est dans les conventions diplomatiques. Aussi, depuis quelques années, les gouvernemens sont-ils entrés résolument dans cette voie. C'est ainsi que la Prusse, aussitôt après avoir décrété sa loi de 1837, s'empressa de négocier avec plusieurs puissances, notamment avec l'Angleterre, avec laquelle elle conclut la convention du 15 mai 1846. L'année suivante, on voit le grand-duché de Bade accéder à cette convention. Dès 1840, l'Autriche concluait avec la Sardaigne un traité du même genre, auquel avaient adhéré la plupart des gouvernemens d'Italie et le canton suisse du Tessin. Mais toutes les puissances européennes n'ont pas le même intérêt que la France à supprimer la contrefaçon il y en a même quelques unes qui ont un intérêt tout contraire. Tel est le motif auquel M. Villefort attribue, non sans raison, les résistances que le gouvernement français a rencontrées et celles qu'il doit rencontrer encore dans la réalisation de ses vues. Depuis dix ans qu'il négocie avec une persévérance infatigable, quels résultats a-t-il obtenus? Jusqu'à ces derniers temps, il n'avait encore pu signer auéune convention littéraire qu'avec des puissances de second ou de troisième ordre. Il n'en avait pu conclure aucune avec les grands Etats de l'Europe. Un traité vient enfin d'être signé le 5 novembre dernier, à Paris, entre les.plénipotentiaircs de la France et de la Grande-Bretagne. Quelques jours auparavant, le 21 octobre, un traité de la même nature avait été conclu avec le Hanovre. Il paraît que d'autres traités seront bientôt signés. Toujours est-il que jusqu'à ces dates récentes, la France n'était liée par des conventions littéraires qu'avec deu~ puissances, la Sardaigne et le Portugal. C'est à ces deux traités, les seuls qui soient t en cours d'exécution que M. Villefort s'est attaché particulièrement, pour en apprécier les dispositions principales, pour en signaler les avantages, les lacunes et les perfectionnemens dont ils sont susceptibles. Dans cette dernière partie surtout, l'écrit de M. Villefort est un document utile à consulter pour tous ceux qui veulent s'éclairer sur cette grave question de politique internationale. L. Attoury.

Cours et TNDHnaHx

COWR D ASSISES BE LA SEINE

(~section.)

Présidence de M. Partarrîeu-Lafosse.

Audience du 23 février.

~<nre du compfot /a'tco-aH<')nan~. .SocteM secrète ~t« Association OM Alliance des Communistes. Frococatton. aM r~n'ersemenf ~M yoMMt-nentertf. ~ccitation d guerre civile.

Les accuses, au nombre de treize qui comparaissent devant ta Cour sont les nommes

t* Joseph-Julien Cherva!,dit FrattcA, âge de vingt-neuf ans, imprimeur lithographe, né a Cork (Irlande); 2° André Scherzcr, âgé de quarante-deux ans, ouvrier tailleur, n6 en Bavière;

Louis-Henri Nette, Age de trente ans, ouvrier tailleur, né dans le royaume de Hanovre

4° Joseph Gipperich, dit Isperting, &gé de vingt-neuf ans, tailleur, né en Prusse 1 n

5° François-Frédéric Eggers, &gê de trente et un ans, tailleur, né en Prusse

André Schuhe, âgé de trente-quatre ans, tailleur, né dans le duché de Brunswiek

7" Jean-Gottlob Fischer, &gé de trente et un ans, tailleur, aé dans le royaume de Wurtemberg

8°HMmaun Kœhler, dit ~tti/eMe, âgé de vingt-sept ans, facteur de pianos, né a Chemnitz (Saxc~, demeurant a Valenciennes

9" Nicolae Crth, dit J*e(<r, âgé de quarante et un ans, tailleur, né dans le grand-duché de Bade, demeurant à Valentiennes

10° Jean-Georges Noil, dit ~OH, ouvrier MfdMuuer,daM la Resee-Elcetorale. demeurant a Metz

ll~Ernest-Hermann Kayser, ditBrMhM, Agé de trente-deux ftha, ébéniste, né en Prusse) demeurant a Metz; 12° Jacob Mulier, dit ~<-fM, âgé de vingt-cinq ans, tailleur; né en Bavière, demeurant à Metx;

13° Victor MaHesen, dit Do)t!'c!, âgé de vingt-six ans, tailleur, né en Prusse, demeurant a Metz:

Onze autres accuses, les nommés Jean-Jacques Schardt, dit Fr<tK<tMcA, professeur de musique; JeanAndrès, ditF'-ettKann, mattre cordonnier, Guillaume Welschauss, dit La&c!t/tcrz, sculpteur; Jean-Georges Heininger, dit~~Ao, tailleur Adotphe Mayer, étudiant; Auguste Uebei, dttFebem-

&fr<y, tailleur; JeahVogtte, dit CMpM)-, tailleur; Tictz,tail-

lcu'r;Georges Mett, tailleur, c'.Taigle; dit~ettt, sontabsens. M. Croissant, avocat gênera), occupe le fauteuil du ministère public.

Les défenseurs des accusés sont M" Laya, Calmels, Lachaud, Dorie, Grouvelle, Uémar, Carre de Verges, Etienne Carruby;ct LucienProu, Perrot de Chaumeux,Caron etDecory. Cette affaire devant durer quatre jours, il est adjoint au jury~de jugentent deux jures supplémentaires.

LaGour commet M. Blind, né Strasbourg, employé auPalais-de-Justice, pour servir d'interptète aux accuses Gipperich, Noil, Kayser, Muller et Mattesen, qui ne comprennent

pas le français.

~E e.~iE~~tK~t donne lecture de l'acte d'accusation. Voici les faits qut'résultent de ce document

Au commencement de l'année 1850, il s'est formé à Londres une espèce de conseil révolutionnaire qui a pris le nom de Co??:tie centra! democra(tq;Me européen. Ce comité est composé de réfugies politiques. Les sieurs, Ledru-Rotlin, Joaep.h Mai'ztili, Darasz et ~rnofd RUgc. ont la prétention d'y repré'ienter la France, .l'ita.lie: la Pologne et l'Allemagne. Un iourhnl publie en France sous le titre Lce Vot.r <~M proscrit s'est fait l'organe du Comité central démocratique européen. Dans un manifeste qu'il a publié le 27 octobre 1850, ce journal lui-même nous apprend qu'autour du Comité central se sont groupés des Comités nationaux correspondant avec chaque pays, et chargés d'élaborer les mesures préparatoires propres à faciliter le deve'oppcinent mM teneur de chaque nation. D

"On y trouve encore, dans le numéro du 15 décembre 1850, une Adresse dd Gdnuté central démocratique européen MX Comités italiens, polonais, allemands, autrichiens et hollandais.

Le Comité allemand, dont le siège est à Londres, s'est donné la mission de rallier les diverses sectes communistes divisées depuis longtemps on deux écoles distinctes et quelquefois ennemies,'savoir, l'école dogmatique ou littéraire, et l'école des communistes révolutionnaires, lel a été le but d'une association récemment organisée sur des bases nouvelles et à laquelle on a donné le boni d'~Ht'a~ce <!M CommuftMtM: .) )' Cette association dont les projets-seront Bientôt dévoilés par des document irrécusables se proposait d'agir principalement en France pour y accomplir une révolution qui se répandrait ensuite au dehors, et notamment dans les divers Etats de l'Allemagne. Le mois de mai 1852 fut marqué pour l'exécution de cette grande entreprise. A cette époque, l'expiration du terme assigné aux pouvoirs publics qui gouvernaient la France semblait promettre un succès facile on convint de profiter de la crise qu'on croyait inévitable pour renverser le gouvernement du pays et proclamer sur ses ruines l'avènement du communisme. Eil conséquence, les premiers adeptes de l'association se mirent en campagne dans le but de recruter des adhérons, d'organiser d'avance te combat, et de régler l'emploi qui serait fait de la victoire. Ce travail d'affiliation, poursuivi dans l'ombre, a rempli les huit premiers mois de l'année 1851; il avait déjà fait <tes progrès redoutables, lorsqu'au mois de septembre de ]a même année plusieurs des principaux affiliés furent placés sous la main de la justice. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, dés arrestations ont été faites a Paris, et des papiers importans ont été saisis. D'autres arrestations et d'autres saisies de papiers ont eu lieu à Vafenciennes, a Metz et a Strasbourg, où l'Alliance des Communistes avait aussi recrute des adeptes. Ce sont ces documens, trouvés entre les mains des principaux accusés, qui fournissent les preuves les plus positives l'appui de l'accusation.. Les statuts de l'association sont au nombre ues pièces saisies; il importe de les faire connaître dans leur ensemble. L'art. 1" des statuts explique en ces termes l'objet de la société

« ~Ht'ftMce a pour but d'amener le prolétariat au pouvoir, de dissoudre l'ancienne société civile basée sur l'opposition des classes, et de fonder une société nouvelle sans classes, sans relations ou rapporta civils de propriété, c'est-a-dirc la république démocratique et sociale. Pour devenir membres de l'Alliance les candidats doivent, d'après Part. 2, réunir les conditions suivantes Energie révolutionnaire, ardeur dans la propagande fermeté de caractère, confession du communisme soumission aux décisions d" l'AIliame discrétion sur les affaires de l'Alliance admission a l'unanimité des voix dans une commune. Suivent les détails de l'organisation de l'Alliance en communes, cercles ou comités-, cercles dirigCMis autorité centr-ile et congrès.

La commune, comprenant trois membres au moins et dix au plus, élit un président, un adjoint et un secrétaire. :) Le cercle se compose de deux commune! au moins et de dix au plus, et les présidons, adjoints et secrétaires des communes se réunissent pour former l'autorité du cercle. M Les divers cercles d'un pays ou d'une province sont subordonnés a un cercle dirigeant dont la nomination appartient à l'autorité centrale..

a L'autorité centrale, qui est le pouvoir exécutif de toute r.iHtfmce, se compose de cinq membres au moins; elle est étue par lu cerciR du lieu le Congrès a fixé son siège, et elle doit rendre compte au Congrès.

M Enfin le Congrès est te pouvoir législatif de toute l'Ai Imncc. H est composé de députés élus par les cercles; il se réunit tous les ans au mois d'août, et fixe chaque année le lieu où il s'assemblera l'année suivante et où siégera l'autorité centrale. )) Les communes, les cercles et l'autorité centrale s'assemblent au moins une fois tous les quinze jours, et tous les mois des rapports sont adressés par chaque commune aux autorités du cercle auquel elle appartient, par chaque cercle au cercle dirigeant, ( t par ce dernier a l'autorité centrale. » » A la suite de ces statuts, oh lit:

<' Approuvé par l'assemblée générale, à Londres, le 10 déx.ceinbre 1850,sf'tescK'!f~BL~, Mcret6[!'re.

)) C'est après avoir ainsi organisé les cadres de l'association que le Comité central, siégeant a Londres, a eu la pensée de créer a Paris un centre d'action et de propagande. Dans ce but l'accusé Adolphe Mayer partit de Londres au commencement de décembre 185(1, avec le titre d'émissaire et avec la mission de faire accepter par les communistes de France la suprématie du Comité central. A ce moment il y avait a Paris deux groupes de communistes dogmatiques reconnaissant pour chefs les accuses Reininger et Scherzer, et un n groupe de communistes révolutionnaires obéissant a la direction de l'accusé Chërva).

); Muni des pouvoirs du Comité centra], Adolphe Mayer s'adressa d'abord a Reininger, qui tenait une maison garnie rue Montmartre, 53. Par les soins de ce dernier et par ceux de Scherzer et de Cherval, une assemblée, générale eut ficu secrètement a Montmartre, te t5 décembre 1850, pour recevoir et discuter les communications du Comité centraL Le procès-verbal de cette délibération est au nombre des pièces saisies~ il est rédigé en forme d'adresse au Comité central, et conçu en ces termes Au Comité central des Communistes, à Londres. Paris, le 15 décembre 1850. L'émissaire de PAssociation, Adolphe Mayer, ayant convoqué une assemblée générale des membres et affiliés qui se trouvent à Paris, illeur a proposé de se réunir au Comité central de Londres élu conformément aux statuts, comme la seule autorité régulière que l'on pût reconnaître. L'assemblée a mûrement discuté cette proposition de réunion ou d'adhésion, et, par suite de cette discussion, a pris la résolution suivante a l'unMimité:

*< Sur la proposition faite par remisi.aire d'adhérer aux statuts de l'association et de se soumettre aux décisions du Comité centra), qui se déclare ta seute autorilé régulière. ont si~në, par ordre de t'assemblée générale, les chefs de sections C/tcroat, surveillant; F.ers, adjoint; ~M~tt~er, surveillant; Scht<:z, adjoint; JVefte, secrétaire; Sc/Mrzer, surveillant Lattre, adjoint, et fcM, secrétaire.

On lit a la tin de ce procès-verbal que l'émissaire Adolphe Mayer fera lui-même au Comité central, un rapport détaillé au sujet de la délibération qui vient d'avoir lieu. Ce rapport, en effet, ne s'est point fait attendre li est la date du 1G décembre 1850; ou y retrouve les noms du chef de section Chërva), du /'i-ercHeininger; puis il se termine par ce post-scn'ptutM Salu~ de la part de Vogtte à Willich; Reininger demeure rue Montmartre, 53. Quelques jours plus tard, le 30 décembre 1850, Adolphe Mayer écrit encore au Comité central de Londres «L'organisation des travailleurs promet de prendre déjà dans quelques semaines un britlant développement hier, it y a eu une seconde assemblée générale pour recevoir le rapport du Comité centra); il s'y trouvait trente-cinq membres; l'occasion était tout a fait propre pour exciter une plus grande activité, etc. Demain nous célébrerons la fête de la Réunion, sous le titre de.Mc'r!n;yf;'le<. invités, nu nombre peut-être de quarante ou cinquante, deviendront bientôt nos frères. Je me réserve de vous faire un rapport sur cette fête. a .Le secret étant nécessaire, surtout dans l'intérêt de notre organisation, il y a un moyen de correspondance que m'a enseigné Cherval il faut écrire avec du lait sur le coté blanc de )a b~nde en croix d'un journal réactionnaire tel que !e CoH!fttttfto))nci!. Pour lire cette expédition a Londres, vous n'aurez qu'a. saupoudrer les bandes et )cs interlignes avec de la cendre de papier brûlé. Chërva) désire des chansons nouvelles en l'honneur des ouvriers, pour les chanteurs d'ici il demande surtout « qu'elles soient quelque peu révolutionnaires. »

)) Dans une autre lettre du 6 janvier 185), Adolphe Mayer parle de nouveau au Comité central de la fête d'alliance, qui a effectivement eu lieu le 3) décembre, sous )e titre de ~ar)'ft'?e. « On y a porté, dit-il, des toasts énergiques a )a propagande et a l'espérance d'une très prochaine révolution. Puis il annonce que la veille on s'est occupé de l'élection du Comité d'arrondissement, qui jusqu'alors n'avait fonctionné, que. provisoirement. Maintenant, ajoute M~yer, il a reçu de l'association d'ici une légalisation effective. Pour conclusion, vous recevrez de ce Comité un rapport dont te contenu vous exposera le plus tût possible les affaires qu'il s'agit de mettre en ordre. Ce rapport, annoncé par Adolphe Mayer, arrivait, en même temps que la lettre ellemême, entre les mains du Comité central de Londres. 11 porte la date du 6 janvier 1851; il est signé de Reininger, Nette et Cherval, par ordre du Comité d'arrondissement. Enfin, a côté des espérances qu'inspirent aux rédacteurs de cette pièce le zèle pour la propagande de l'activité révolutionnaire, on y remarque le passage suivant <' H est extrêmement désirable pour nous qu'il "nous soit donné connaissance des règlemens qui seront mis en vigueur lorsque éclatera ia prochaine révolution pour la délivrance de notre cause, afin que nous puissions discuter et arrêter dès a présent. C'est pour répondre à cette demande que, par une lettre du 12 janvier 1851, le Comité central de Londres a adressé au Comité d'arrondissement de Paris des questions à discuter, sur lesquelles un débat a dû s'ouvrir dans chacune de: trois communes déjà établies à Paris.

M H a cté rendu compte de cette discussion au Comité cen-

tral de Londres par te rapport mensuel du i4 février 1851, dressé par le Comité de Paris, CMifcrmémem h l'article 23 des statuts. Cette piëec si importante est encore au no'mbre de celles qui ont été piacées sous la main de la justice; il importe d'en extraire ici quelques passages. <' Quatre séances dans chaque commune ont été consacrées a, la discussion le rapport résume successivement les opinions' émises dans chacune des trois communes. En tête du compte-rendu relatif à la première commune, la question h débattre est posée en ces termes « Quels sont les moyens de fonder et atfermir ta. domination la puissance l'autorité du prolétariat ? )' Chervalapris le premier la parole: «Sans une révolution violente, a-t-it dit, la classe qui domine, aujourd'hui ne se lissera pas culbuter; il faut que les élémens les plus intelligens et les plus capables parmi le prolétariat se préparent a <'MteM'f<tHe r~uQhfttott.

Pour assurer la révolution, notre parti doit Etre organisé partout ce parti ainsi organisé ne doit pas seulement s'occuper de la propagande doctrinaire, il doit aussi connaître exactement quelles sont les forcer tant morales que physiques, qui sont eu face de la révolution, c'est-:l-dire le nombre des militaires, etc., etc. et les dispositions des ouvriers en général. Pendant la révolution, nous devons, sans au- cuite considération, mettre les hommes de notre parti et de nos principes à la tête. Quand la révolution sera accomplie il se formera de suite un comité révolutionnaire, compose des ouvriers les plus déterminés. Ceux-ci choisissent alors hommes les plus capables pour occuper toutes les branches de l'administration. Le ministère exécutif est, au surplus, comme, l'exccuteur de la volonté de.la commission perma- ncnte des ouvriers. Par cette mesure, les ouvriers évitent, I" toute crainte de respoftsa.bilite et la trahison des mi- nistres. «

L'accusé Vebcl succède a Cherval pour dëc.Iarei- qu'il par- tage son opinion, et il ajoute: « Tout commissaire ou émissaire envoyé par nous qui fait la meindre mine de trahir notre parti sera arrêté et livré, pour eu répondre, aux autorités révolutionnaires. Apres Yebel i'accusé Vogtte vient exposer ses idées sur le sujet en discussion. Nous devons, dit-il, Chereher à nouer des relations avec les prolétaires de toutes tes nations des hommes révolutionnaires doivent être en même temps désignes et établis ils doivent être strictement maintenus, pour ridus autres ouvriers,' dans les devoirs qui leur sont imposés pour ainsi dire le pistolet au poing. Pendant et après la révolution, arrestation de tous les ex-minis- très, fonctionnaires et créatures de la contre-révolution con- tiscation de leurs biens; eux-mêmes traduits à un tribunal composé d'hommes de notre principe. Un quatrième orateur, désigné sous le nom de Dubez, déclare au contraire qu'il n'est pas d'avis que les réactionnaires soient livrés aux tribunaux, et qu'il vaut mieux « avoir soin que, sous prétexta de la fureur gëtiérale du peuple, iissoient immédiatement assassinés." EmutVebeI et Cherval prennent do nouveau la parole. Ce dernier indique comme devant être. le but principal la nécessité d'opérer une prompte révolution. «Une révolution manquée, dit-il, vaut encore mieux que pas de révolution.

» Dans la deuxième commune, la discussion a été ouverte par Adolphe Mayer, l'émissaire du Comité central, et terminée par un discours de l'accusé Reininger. Le procès-verbal analyse en ces termes le commencement et la fin de ce discours i

« Centralisation de toutes les forces révolutionnaite9, notre tâche doit être d'exploiter tous les partis qui sont oppssét a notre but, comme ils nous ont exploités auparavant, C'està-dire que nous nous en servirons aussi à notre tour comme de graisse a canon. Nous sommes le noyau~ l'élite du mouvement prolétaire, et nous devons réserver nos forces jusqu'au moment le plus décisif~our former de valeureux combattans pour la prochaine révolution. Nous devons faire une propagande active. Après la révolution, le pays sera tenu en état de siège par l'armée des ouvriers. Les réactionnaires de toute espèce, princes, prêtres, aristocrates et bourgeois, doivent être impitoyablement recherchés .et poursuivis L'argent et les banques devront, aussitôt ~prè9 la révolution, être saisis; l'ouvrier pourra alors, avec l'assurance certaine d'un avenir agréable, s'attacher de tout cœur à nos principes. M 'i ïa discussion de la troisième commune n'est reproduite dans ce rapport que sous la forme.d'un résuma général. On lit eu tête de ce résumé pMMtion t Comment devons-nous nom conduire avant, pendant et après la révolution ? a Chacune des trois parties de la question est l'objet d'une réponse distincte- il sufnra de reproduire les deux dernières. « Pendant la révolution Au commencement de la révolution, il faut sur-le-champ 1° surprendre le ministère de l'intérieur, parce <que c'est de i~ que partent tous les ordres par le télégraphe 2° se rendre maître des eommandemens militaires pour empêcher les transmissions deS ordre'; aux troupes." r: » Les ouvriers doivent être si bien organisés et quelques uns si bien connaître le plan de la vilte, etc., etc:, que t'en puisse agir partout en même temps. Les gardes nationales désarmées par la force de toutes les manières possibles et p'u- de faux bruits; on les tiendra désarmées et dispersées. Après la révolution Election d'une dictature entourée d'un comité d'ouvriers révolutionnaires qui auront l'armée des prolétaires a leur disposition. Les barricades ne seront abandonnées qu'après que les mesures révolutionnaires les plus nécessaires auront été prises. L'armée sera bien payée. Déclaration en état de siège de tous les riches, etc.. etc. Exclusion des riches du droit d'èiection. Abolition de tous les droit* sur les objets alimentaires. Etablissement de maisons de réunion du peuple, où ses professeurs t'instruiront et devront prêcher en même (.emps que les prêtres le feront dans les églises. Toutes les familles des ouvriers seront installées dans les meubles et les demeures des riches.

» Ce résumé de la discussion dans la troisième commune est signé scMfiKZE~, prient. Quant aux comptes-rendus reiatis a ta première et a la seconde commune, ils sont signés: pour la première commune, e:n:ttTAt., preiitdott; Knstt~, a~'oi'nf, et it'.Me.TTTt' .Mcretai're, et pour la seconde commune, Mt~MtSC.Em.prMMcnt.

"A la suite de ces divers procès-verbaux, on lit dans le rapport mensuel du 14 février i8al un exposé des résolutions déjà prises par le cercle de t'aris. Cet exposé porte les signatures de Ctierva), Sclier~'r et liebcl; on y remarque, a la date du 5 janvier 185t, la mention de l'élection faite ce jour même des autorites du cercle, avec les noms des memHres ètus savoir comme présidens des communes, Reininger,

Scherzeret Cherval comme adjomts, Uebel, Mettct Schulz;

Scherie~ et Clier~ comme ad.j°1i nts, Ue~el, !\leU ~t Schúlz;

et comme secrétaires, Vogtte; Xiites et Dietx (ou Tietz). :) L'autorité du cercle se composait de la réunion des présidens, adjoints et secrétaires de diverses cornir'unë? comprises dans le cercle lui-même; cetteréunion, ~son tour, devait nommer dans son propre sein un bureau composé d'un président, d'un adjoint et d'un secrétaire. Reininger, Schcrzer et Cherval ont été choisis pour former ce bureau, le premier comme président, le second comme adjoint, et le troisième comme secrétaire. Ainsi organisé, le cercle ou comité de Paris n'a cessé de correspondre avec le Comité central de Londres. Cherval, en qualité de secrétaire, était te rédacteur de toutes ces correspondances. Parmi elles on remarque un rapport du 7 avril !?), qui, sans doute à cause de sou importance, a reçu les signatures de tous les membres du Comité. Ce rapport fait connaitre qu'a cette époque l'arrondissement de Londres se composait d'environ cinquante ou soixante membres, et que l'arrondissement de Paris en comptait déjà trente. On y lit en outre ce qui suit K Nous voulons ia domination absolue du prolétariat; nous sommes membres de l'association, et, comme tels, nous nous attachons fermement au Comité central élu selon les statuts. Marx et les siens n'ont ici aucune influence, parce qu'ils ont montré jusqu'à présent une incapacité extraordinaire dans la conspiration pratique aussi bien que dans l'organisation révolutionnaire. »

)) Cependant l'association faisait des progrès et se répandait chaque jour davantage. C'est ce qui résulte non seulement de la correspondance saisie, mais encore des procèsverbaux du Comité lui-même, dont quelques uns ont été saisis. Le procès-verba) de t'assemblée générale du t6 aoùt constate qu'on y a donné lecture d'une lettre de l'autorité centrale, puis d'une partie des délibérations du Congrès, et que les discussions a ce sujet ont été interrompues par l'entrée dans le local d'un individu suspect. Le Congres s'était en'ectivement réuni, a Londres vers la En -de juiilet t85t, et t'accusé Reininger avait pris part a ses délibérations en qualité de député de l'arrondissement de Paris. Deux pièces auto"Taphiée' qui ont été saisies, nous apprennent quelles ont été les délibérations de ce Congrès, en même temps qu'elles dévoilent dans toute leur nudité ies projets odieux poursuivis par l'alliance des communistes. L'une de ces pièces est intituiée ~e;M de co)tdu!te pour !'a.Hoc!a(:'oK auanf, pendant et ap)'M <a rMo~h'on. La seconde a pour titre DetmattdM du peuple <[M motttent df io rerofMfMn. Ce n'est que par quelques citations textuelles qu'il est possible de donner une juste idée de ces hideux manifestes.

M Le premier écrit, intitulé Rey!e.! de condio'fc, etc., etc. est adressé par le Congrès a l'association toute entière il se divise en trois parties, la première ayant pour titre .Re~c.! à su't'rc (!~n)).t ia ret'thfh'ott; la seconde, intitulée .Me~re; a prendre potdant !a reuo!ut<OK et d<M ~M'eHe pestera, et ia troisième, placée sous titre ~4prM <a /i)t de rcuo~Mtt'on. t" Parmi les règles a suivre avant la révolution, on remarque ce qui suit: 5° La direction ultérieure ou l'extension de la société qui se. propose, spécialement les objets suivans (A) La surveillance de ceux qui sont chassés de l'association; (B) ia surveillance et la punition des trattres (C) la confection des listes des ennemis du peuple qui seront livrés a la justice du peuple (D) la surveillance de ces mêmes hommes, et les mesures pour qu'ils ne reprennent point la fuite lorsque la révolution éclatera; (E) enlèvement des armes et des munitions s'emparer des fonds publics et particuliers, des banques, des caisses publiques et desdépots d'argent placés chez des particuliers; (F) empêcher que ces depuis ne soient enlevés au moment la révolution éclatera.

f Au nombre des mesures a prendre pendant la révolution ûgure en première ligne la création d'une commission centrale révolutionnaire choisie par les hommes armés de la 4' classe (le prolétariat). L'un des premiers travaux de cette commission sera « ia création de tribunaux révolutionnaires dans toutes les villes chefs-ueux de département et d'arrondissement. Voi:i, ajoute te manifeste, les autres meN sures a prendre par les commissaires Prohibition de i'émigration prohibition d<: l'exportation des métaux précieux arrestation de tous les ennemis du peuple chàtiment de ceux qui seront reconnut traîtres au lieu de leur H domicile par la justice du peuple; les moins coupables n seront traduits devant les tribunaux d'arrondissement et les tribunaux de département. D'autres moyens seront ;) prescrits par le gouvernement révolutionnaire pour diriges M le surplus de l'organisation f la conûsc.ttion des do:) maines cl des biens de tous les ennemis de la révotution B tous les biens confisqués demeureront invariablement la x propriété de l'Etat 2" emprunt forcé dans la plus forte a proportiou sur tous ceux qui sont riches de plus de » 5,000 thalers (environ 20,000 fr.) de revenu.

o 3° Sous le titre ~pr&t !<t /')t da !<t .refo!utton, le manifeste annonce que l'armée populaire se confondra peu à peu dans l'organisation de~ travailleurs, qui formera, ensuite la seule force armée de l'Etat. et que la commission du gouvernement sera composée de députés de l'organisation des travailleurs et de députés des départemens qui seront élus selon les principes du suffrage universel.Enfin ce monstrueux programme se termine ainsi Frères, en vous tracant la ligne de conduite qui précède pour nos travaux communs, nous vous recommandent de reddoublei d'ac-

H tivité et de faire sans relâche tous vos efforts pour l'ob)' servation des statuts et l'union des frères. Par ordre du Congrès, C. B. (initiales de deux mots allemands qui signifient le Comité central).

» Le second écrit paraissant émané du Congres, et qui a pour titre ~eMo~M du peMp!e au ntomettt ~e <o t-mohttton, n'est que la reproduction abrégÉe des fureur: dont le premier écrit vient de nous présenter le tableau. On y remarque les passages suivans:

"2° Le peuple armé t]ira immédiatement et partout Ie& comités révolutionnaires, qui prendront tous les pouvoirs en main. Le Comité central aura son siège dans la première viile importante qui sera au pouvoir de la révolution. Ce )' Comité aura un pouvoir dictatorial; tous le: Comité!: révolutionnaires enverront immédiatementdes délégués au CoH mité central; 2° tous les impôts sont abolis; les moyen: ? pour subvenir aux dépenses de l'Etat seront :lcvés par (A) ;i La conuscation des biens des princes et des traîtres aupeupie. (P) La saisie des banques et caisses de l'Etat. (C)Ues D emprunts forcés sur tous les capitalistes. (D) La création M d'un nouveau papier-monnaie.

Pendant que les chefs de l'association recrutaient des adeptes a. Paris et les préparaient pour la révolution prochaine, une propagande son moins active était faite dans les départemens. L'accusé Gipperich a été l'agent principal de cette propagande et a été initié h tous les projets du Comité central et du Comtté de Paris. La correspondance et les pièces saisies sur lui au moment de son arrestation a Strasbourg permettent de le suivre pas a pas dans toutes les manœuvres auxquelles il s'est livré pour la propagation de l'Alliance et pour la réalisation de ses odieux desseins. A Valenciennes, Gipperich a reçu un grand nombre de lettres qui lui étaient écrites par Cherval (sous le faux nom de Franck), en sa qualité de secrétaire de l'autorité du cercle ou Comi'é de Paris. Plusieurs de ces lettres sont de nature à jeter la lumière la la plus vive sur les sanglans projets de ces hommes, et en même temps sur leur résolution a les accomplir a une époque déjà convenue d'avance.

» Dans une lettre du 18 février 185t, Franck (e'est-a-dirf Chcival) s'exprime ainsi Les points principaux qne tu. poses sont très bons; seulement je ne veux pas, je n'approuve pas que vous parliez dans notre principe d'assassiner, etc. ce sont là des moyens pour venir à bout de la réalisation, de l'exécution de notre principe, mais il est nuisible de !e~ ineHre ouvertement efpréaomptueusement en avant. S'il s'agit de cela. ftous ne reculerons certainement pas; tu me connais assez pour t;e)a Eveille la haine contre tous les réactionnaires, mais ne ta. prêche pas! J'ai bien ri en lisant ton article' J'Menc Mns pitié des pretrM; Figure-toi quelques cinquantaines de pièces de ces brutes noires attachées une corde et menées a l'abattoir comme des moutons et des veaux pour y être abattus." »

t)iM autre lettre de Cherval, du 24 mars 1851, contient ce qui suit i <t Quant h notre conduite en générai, nous nous sommes décides h agir en 1852, lorsque la vengeance du peuple sUonstemps comprimée, éclatera. Jusque-la tous se tiendront tranquilles et se prépareront pour le mois de mai 1832. J'espère que vous en ferez autant, et que vous ne vous laisserez pas empoigner par une émeute prématurée. » Dans la même lettre, ChMval annonce à Gipperich l'envoi des statuts imprimés, et lui demande, afin de pouvoir tetransmettre à l'autorité centrale, un rapport sur les discussions de la commune de Valenciennes au sujet des questions posées par le Comité central. Le. 14 juin 1851, fe Comité dirigeant de Paris écrivait à la commune de VaIenCiennes r K Frères, par votre lettre du 17 mai, nous apprenons avec plaisir que vos efforts a la frontière de France sont couronnés de succès et promettent de bons résultats. Nous avons lu tous vos procès-verbaux et nous avons trouvé une même opinion, que nous avons acceptée. Nous pensons que vous tiendrez votre promesse de faire de Valenciennes une école préparatoire pour Paris. Cette pièce est signé Le Cenn'fe heininger, Vebel, Scherzer, Cherval et Vogtte.

» Au mois de juillet 1851, Gippench, ayant accompli sa mission à Valeuciennes, annonça l'intention de se rendre â Cologne'mais ce voyage l'exposait a Mbir une condamnation a l'emprisonnement prononcée contre !ui par les tribunaux de Cologne) en conséquence, par une lettre du 20 juillet signée Cherval, Reinmger et Vebel, le Comité le dissuade d'ae~ complir son projet. <' A quoi nous servira porte cette lettre y que tu restes six mois en prison? Ne sais-tu pas, ne sens-tu donc p ts que dans le mois de mai prochain la révolution éclatera ou qu'au moins il sera élu une Assemblée Nationale dont les trois quarts seront des républicains rouges et le président un vrai démocrate? ~e Ffance sortira !e MMtMment c'est pourquoi nous avons besoin de toi pour une tout autre chose que d'aller à Cologne; car pour faciliter alors la marche d'une légion allemande, il faut que nous -n'ons sur les villes frontières de la France des amis intimes et actifs qui y organisent des communes. Comme Strasbourg est la viile frontière placée entre la Suisse et Mayence, le. Comité dirigeant a résolu de t'y envoyer, et a décidé que tu y

fonderais-me commune. »

» Docile à ces instructions, Gippench quitta immédiatement Videncicnnes pour se rendre a Strasbourg; mais ce ne fut pas sans s'arrêter a Metz, Ou quelques jours lui suturent pour organiser une commune. La Correspondance suisse va fournir encore la preuve de ce dernier fait.

M A la date du 4 août 1851, Gipperich, sou&lenom disDertinE; écrit de Metz'au Comité de Paris « Hier au soirj'aî eu a. travailler de sept à dix heures, et les travaux ont complètement répondu a l'attente. Il y a surtout trois fameux gaillards J'ai moi-même élu le président, c'est-à-dire j'at proposé aux hommes qui se connaissaient depuis longtemps et qui s'aimaient comme frères, les trois hommes pour former l'autorité, et on tes a admis a l'unanimité. Je puis donc vous annoncer qu'en vertu de mes fonctions et de votre autorité j'ai d~nitivement fondé a. Metz une commune de frères qui promet de bMis fruits; car nos jeunes M.res d'ici ont accepté tous les échantillons, etm'ontassuré que dans quinze jours ils auraient déjà. fait un centrcd'action, c'est-à-dire une société de chant, où ils seront en trois semaines forts de vi'i~t a cinquante hommes. Ces gens ont un bon esprit d'action point de passion; cependant ils sont rouges. La commune de Metz vous écrira une lettre la semaine prochaine, dans laquelle elle vous communiquera en même temp: tes diverses vues de nos frères, c'est-à-dire qu'ils vous enverront leur procès-verbal

H On lit encore daus la même lettre: Nous sommes déjà. ici au nomre de sept, mais il y a déjh cinq candidats, ce qui dans trois semaines portera leur nombre a douze. Les noms des frères sont les suivans. Puis la lettre indique en etfet par leurs noms véritables et par leurs noms de ligue sept individus, dont quatre seulement ont été retrouvés et apurent duiourd'hui au nombre des prévenus. Ce sont les quatre premiers de la liste, savoir G. Ne)[, président (nom de ligue. Jean); E.-H. Kayser, secrétaire (nom de iigue, Brutus)' J. Mutler, caissier (nom de ttgue, Vedel); Mattesen (nom de ligue, D-miei). D'autres lettres écrites par Gipperich ou reçues par lui viennent encore attester l'existence de la commune de Metz. Ainsi, dans une lettre datée de Strasbourg le 12 août t85t, et adressée au Comité de Paris, Gipperich explique que cette commune a tenu trois ou quatre séances dans le petit nombre de jours qu'il a passes à Met?

M De Metz, où il pa.ra!t avoir séjourné dix jours, Gipperich s'est rendu a Strasbourg, !t est arrivé le 7 août, ain:i que cela résulte de sa lettre du 12 de ce mois au Comité de Paris. !1 avait emporté quelques adresses données par les frères de Metz pour Strasbourg. Parmi les divers individus signalés ainsi à son ardeur de propagande, il n'en a d'abord trouvé qu'un seul; mais, suivant son expression, c'était un excellent sujet. "Je fus, ajoute-t-ih lui porter un bonjour de la part de son ami Mutier, qui est caissier de la commune de Metz; ils ont partagé le même sort à Bi-uchsal et à Kastadt dans le pays de Bade; tous deux sont condamnés a neuf

ans, etc., etc. n

))'Les intrigues de Gipperich pour recruter des afnliés à Strasbourg ont promptement réussi, car dans cette même lettre du ~2 août, annonçant son arrivée en cette ville, il apprend en ces termes au Comité de Paris qu'une commune de. {'lliance est déjà organisée à Strasbourg '< Je vous annonce donc, en vertu de l'autorisation du cerclé dirigeant de Paris, que i'ai définitivement fondé ici, a. Strasbourg, une commune de l'Alliance; voici leurs noms. Et la lettre en effet contient une liste de neuf individus, 'désignés à la fois par leurs vrais noms et par leurs noms de ligue, avec des observations en regard de plusieurs de ces noms. N Quatre de ces individus n'ont pu être retrouvés; les cinq autres sont, avec Gipperich )ui-meme, le prévenu Andrès, indiqué comme président (nom de iigue Freymaun), le prcvenu Tai~ie.indi.lué comme président adjoint (nom de licuc Nein); le prévenu Schardt, indiqué comme secrétaire (nom de ligue Freimensch],etle prévenu YeHschans(nom de li"uc Lobfnherz). A ce dernier nom est accolée l'annotation suivante Celui-ci ~e battra a côté de moi comm<"un ~uiva"'e!" Enfin, dans une autre partie de la lettre on lit: <; Ecrfve~ de bonnes lettres a la commune d'ici, car ils sont rouges comme sang, et connus. Envoyez-nous des questions. Dans quinze jours nous vous enverrons notre premier pmcèsveriMl, vous verrez alors quels hommes j'ai recrutés. ); B Si Gippcricb se réjouit du succès de sa propagande, test membres'du Comité de Paris lui répondent avec un pareil sentiment de joie et d'espérance. "Tu comprends bieu, lui disent-ils dans une iettre du septembre t85i, que nous devons insister avec force, pour que l'autorité centraic ait son siège à Paris, puisque, après tout, Paris est le point le plus important d'ou tout doit partir. ')

H Et dans une Adresse datée de la veille, c'est-à-dire du 3t août 185), le Comité de Paris, parlant a [a commune de Strasbourg tout entière, lui fait entendre ces provocations fanatiques Continuez avec ardeur et zèle une oeuvre aussi bien commencée. Sachez-le bien, frères, pour la prochaine révo]utiondei852 nous n'avons pas beaucoup de temps a perdre attendez donc avec fermeté et courage; persévérez dans ce seul principe rè~ne des ouvriers. Conservez dans votre cœur cette flamme sainte pour qu'elle y vive éternellement, qu'elle embrase tout l'univers comme un immense incendie; qu'elle soit rouge comme le feu, rouge comme le pur sang qui coule dans vos veines. Que ce drapeau rouge vous gu tde dans votre sommeil comme lorsque vous veillez, nouveau Jéhovah, dans le désert de l'infâme société actuelle La ilamme rouge dans l'esprit, pensez, veiilM, agissez, p.u-Ipz en tous lieux f

Soyez les jésuites modernes de notre principe, ruses comme

les serpens et simples comme les pigeons. Soyez insatiab)es dans votre liai ne et dans votre vengeance, comme la tigresse a qui on a ravi ses petits! Mmez, ruinez, supprimez, anéantissez jusqu'au dernier germe le règne du capital! Que tous se rallient sous ce drapeau, et que, comme autrefois les Turcs s'emparaient de la moitié du monde en criant '< 11 n'y a qu'un Dieu, et Mahomet est son prophète! qu'ainsi nous nous précipitions avec une rage fanatique sur les chemins de la pro'chaine révolution Notre cri sera '< 11 n'y a qu'un droit, et le travail est son fondement'Ces déclamations sont signées Le Corntte.- Franck (c'est-à-dire Cherval) Yodel, Nette, Scherzer et Vogtte.. a Le-, projetii de l'AHianee des commumstes en étaient a ce point quand l'arrestation des chefs à Paris et a Strasbourg est venue conjurer les périls dont elle mcnacajt déjà le gouvernement et la société. En présence des'documeis qui précèdent. ii ne saurait être douteux pour personne non seulement que les chefs de l'association se proposaient comme but le rcnversfment et )a destruction du ~ouverufinent du pays, et comme moyen la guerre civile, mais encore que la résolution d'agir avait été concertée et arrêtée .entre tux, 11 t le jour en quelque sorte marqué d'avance pour l'exécution do


leurs sanglans desseins. U n'est pas moins certain, al'égard de tous les inculpés dont tes noms ont trouvé place dans l'exposé ci-dessus, que, soit comme chefs ou fondateurs, sott cotume simples membres, iis ont faitpar~d'une société secrète dont L'organisation et la tendance étaient élément formidables qu'enfin ils ont pris part a des réunions non autorisées, dont l'objet était évidemment politique. H A Strasbourg même, où les développemens de la Société ont été arrêtés presque à leur début, plusieurs réunions de ça genre avaient déjà eu lieu. On a trouvé en effet en la possession de Gipperieh deux procës-verbaux de réunion, ]e premier en date du 10 août, le second en date du 27 du même mois. Et si cet accusé a cru pouvoir prétendre que ces deux procès-verbaux n'étaient que le fruit de son imagination, il u'est pas un esprit sensé qui puisse s'arrêter un instant devant une explication pareille.

L'acte d'accusation se termine par le résumé des charges particulières à chacun des accusés, en les partageant en plusieurs catégories, suivant que les faits qui leur sont personnels ont eu lieu a Paris, u Valenciennes, a Metz et a Stras; .bourg.

'< En conséquence, sont accusés Cherval, Reininger, absent Scherzer, Nette. Mayer, absent; Vebel, absent; Gippe-

rieh, Vogttë, absent; Tiertz, absent; Eggers, Schutze, Gottlob,

Laube, absent Mett, absent; Kœhier, Crth, NoU, Kayser, MuIIer, Mattesen.'Schardt, Andrès, Taigle, absent; et Welschauss, d'avoir, en 1850 et 1851, fait partie d'une société secrète dite ~MoctatMft oK ~Ht'ance dM CofttmMtM'xfM, avec cette circonstance, à l'égard de Cherval, Reininger, Scherzer, Nette, Maypr, Vebc!, Gipperieh, qu'ils étaient chefs ou fondateurs de ladite Société;

"D'avoir, en i850ett851,fait;partie de réunions non publiques, dont le but était politique, et qui n'avaient pas été permises par l'autorité municipale, avec cette circonstance a l'égard de Cherval, Reininger, Scherzer. Nette, Mayer, Vebel, Gipperieh, NoU, Kayser, MuIIer, Mattesen, Andrès, Schardt, Taigle et Welschauss qu'ils étaient chefs ou fondateurs desdites réunions

Cherval, Reininger, Scherzer, Nette, Adolphe Mayer, Vebel. Vogtte, Tretz et Gipperieh, d'avoir en t851 concerté et arrêté entre eux et avec d'autres individus restés inconnus uue résolution d'agir ayant pour but sott de détruire, soit de changer le gouvernement, lequel complot n'a été suivi d'au-

VENTES D'IMMEUBLES.

GRANDE PROPRIÉTÉ A PARIS. Etude de CHAG OT, avoué à Paris, rue de Cléry, 2t. Vente sur licitation, en l'audience des criées du tribunal civil de la Seine, le samedi 20 mars t852, aeux heures de relevée, d'une GRANDE PROPRIETE de produit, sise a Pajss, rue Quincampoix, 81, et rue SaHe-aù-Comte, désignée sous le nom d'HOTEL et PASSAGE BEACFORT, consistant en sept corps de b&timcns~ dont un sur la rue Quincampoix; vaste cour formant carré long et pavée en grès au milieu des batimens, rez-de-chaussée distribués en boutiques et magasins.

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S'adresser, pour les renseighemens, audit M*' Chagot, avoué.

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ttTMD < mr~xT en la chambre des notaires

ADJÙDICATI01~ de la .chambre de; ,notaires

ADJUDICATION de Paris, par le ministère de

M'GUENIN, le mardi 9 mars 1852, de la FERME DE SAINT-OUEN, située commune d'Etavigny, arrondissement de Senlis (Oise), louée depuis 1848 5,200 fr., nets d'impôts.

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BOURSE DE PARIS DU 2S FEVRIER. AU COMPTANT.

Le Cinq pouf 100 a monté de 20 c. (à 104 fr.). Le Trois pour 100 a monté de 2S c. (à 65 fr. 9S c.). ATERME.

Le Cinq pour 100 a monté de 15 c. (à 103 fr. 9S c.). Le Trois pour 100 a monté de 20 c. (à 65 fr. 90 c.). Toutes les valeurs ont éprouvé un mouvement de hausse que les approches de la liquidation rendent assez significatif.

Le Cinq pour 100 ferme enfin à i04 fr. au comptant. C'est l'argent qui pousse les Fonds pubiics et qui parait devoir l'emporter. La spéculation a fait un dernier effort et ramené le Cinq pour 100 de 104 fr. 5 c. à 103 fr. 9S c., cours de clôture. Les acheteurs ont pour eux la situation de la place qui menace ~e découvert, le prochain détachement du coupon, l'élan Sonné aux affaires industrielles par le gouvernement, et l'influence de la liquidation qui commence samedi prochain. H reste aux vendeurs l'imprévu. On a continué à s'entretenir de l'abaissement du taux de l'escompte à la Banque. Si cette mesure se réalisait, elle pourrait décider du mouvement de la place, et porter toutes les valeurs à des prix plus élevés qu'on ne pense. ~4ctMMM des eAemMM de /er. Ont monté les Actions ~u chemin de fer de Versailles, rive gauche de 2 fr. SO c. (à 235 fr.); celles de Paris à Orléans, de S fr. (à ~,140fr.);ceHes de Rouen au Havre, delfr. 25 c. ( à 262 fr. 50 c.) celles de Strasbourg à Baie, de 1 fr. 25 c. (à 218 fr. 75 c.); celles du Contre, de 1 fr. 25 c. (à 528 fr. 75 c.); celles d'Orléans à bordeaux, de 1 fr. 39 c. (a 443 fr. c.); celles du Nord, de 2 fr. SO c. (à595fr.); ceUes de Paris à Strasbourg, de S fr.( à ~86 fr. 25 c.); celles de Paris à Lvon, de 2 fr. 50 c, (à '?2 fr. 5t) c.); celles d~ Bordeaux à La Teste, de 7 fr. S9 c. (à 97 fr. SO c.).

N'ont pas varié les chemins de fer de Saint~Germain, de Paris à Rouen, de Marseille à Avignon de Tours à Nantes, de Montereau à Troyes, de Dieppe et

Fécamp.

For~da ~e ïa Yille, Caisses, Banques, C~tnaux. Les

FoM< <!e !a FtHe, CaMSM, J?a~MM, CtMMM.x. Les

Actions de la Banque de France ont monté de 5 fr. (à 3,SSS fr.). Les Obligations de l'Emprunt nouveau de la Ville ont monté de 2 fr. SO c. t ,187 fr. SO c.); les jouissances des Quatre-Canaux ont monté de 2 fr. SO c, /-Rl6Sfr.); les Actions daCanat de Bourgogne sont à

.cun acte commis ou commencé pour en préparer l'exécution 2" d'avoir à la même époque concerté et arrêté entre eux et avec d'autres individus restes inconnus une résolution d'agir ayant pour but soit d'exciter la guerre civile en armant. ou portant les habitons a. s'armer les uns contre les autres, soit de porter la dévastation, le massacre et le pillage dans une ou plusieurs communes, lequel complot n'a été suivi d'aucun acte commis ou commence pour en préparer l'éxecution

Délits et crimes prévus et punis par les articles 13, 15 et 16 du décret du 28 juillet 1848, 87, 89 et 91 du Code pénal, a Après l'appel des témoins, au nombre de dix, ceux-ci se retirent dans la salle qui leur est destinée.

m. t.K MURatmzitf procède à l'interrogatoire de l'aceusé-ChervaI Il existait en 1850 deux sectes de communistes, les communistes doctritmues, théoriciens, elles communistes révolutionnaires. A laquelle de ces deux sectes apparteniez-vous ?

CKEmvA~ Je n'ai fait partie que de la première, qui ne voulait procéder que par des moyens de persuasion, et non par la force, par des moyens révolutionnaires. Au reste, il ne s'agissait que de former une association d'ouvriers allemands. Cette association ne devait pas conspirer contre le gouvernement français, et devait avoir pour Lut unique de révolutionner l'Allemagne au moment où le gouvernement français pourait être lui-même renouvelé par les élections de mai 1852.

D. vous savez qu'il s'agissait de fondre les deux sectes des communistes dans une seule secte prenant le titre d'Alliance des communistes? H. Il a étë~questioa de former une ligue et non pas une alliance.

D. Peu importe le nom, le sens~sst évidemment le même. Vous avez eu connaissance des statuts de cette association ? P K. Ces statuts me sont tout à fait étrangers.

D. Vous en avez eu au moins connaissance. L'article 1" de ces statuts porte « L'Alliance a pour but d'amener le prolétariat au pouvoir, d'abolir la société civile, basée sur l'opposition des classes, et de fonder une société nouvelle sans classes, sans relations ou rapports civils et de propriété, c'està-dire la fépuhlique démocratique et sociale. R. Tout cela ne s'appliquait qu'a l'Allemagne.

D. On ne parle pat seulement de l'Allemagne; il s'agit d'amener le prolétariat au pouvoir sans distinction de pays.

Miseaprix. HO.OOOfr.

L'adjudication sera prononcée même sur une seule enchère.–S'adressera M* Guénin, notaire à Paris, placede!aConcorde,8. » MBRAIME, SCIÉNCES ET ARTS. M m AULlEO. PAILLOTDE MON60 FR. de 420FR. TABERT, Traité complet de la Peinture. Paris, 1829-1851, 9 forts vol. in-8", et atlasin-4* de 115 planches en taille-douce. Cet ouvrage, qui a coûte a son auteur de longues années de travail, est le traité le plus complet qui ait été fait jusqu'ici; véritable encyclopédie de la peinture et des arts qui s'y rattachent, il est indispensable à toutes les grandes bibliothèques, aussi bien qu'aux amateurs et aux artistes.

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valeur principal, sur un ltiét3estal en or ïttassiF, i~

QUATRE LOTS de ~S.<MM~ ff< cïtttCMM. valeur intrinsèque; QUATRE de 5,9MM) fr. ctmcnm, < DIX de *e,@~ fF. c!a<îcnm, i' Ces dix-neuf premiers Lets, qui sont en or ou en argent, ont chacun une YcUeur intrinsèque immédiatement réalisable s~ns aucune'réduction, g 5 TROIS CENTS LOTS d'une valeur d'achat de B.<MM) fr. à t<Mt fr.

Tous les fonds sont déposés au fur et à mesure dans la caisse du Trésor, par les soins du receveur, municipal de la ville de Toulouse. ~foi/en)!an(50Mttf.oneKt;o!e/ranco,a(7oHMCt;e,!fth'steo~c!eHe~M<tunterot~a~fM;<n. On trouve aussi des billets, à Paris, chez MM. LEJOUVET et C°, rue Notre-Dame-dcs-Victoires 23 NORBERT EST!B~L et C', place delà Bourse, H t _?,t.PH!L!PPART, boulevard Montmartre, 5; etaubureattd~NEGOCJATEUR~ruc~tint-Marc-Feydeau,'29. !g

X!SSB~S!tSsaB'3!SœE!EES~3!B.c~SN(~~

1,010 fr.; les jouissances dudit, à 1CO fr. avec 7 fr. SO c. de hausse.

O&H~att'otM. Les Obligations nouvelles d'Orléans sont à 1 ,092 fr. SO c. les anciennes du Havre, à 930 fr.; les nouvelles, à 1,027 fr. SO c. celles de Marseille à Avignon garanties, à 1,000 fr.

Fa~ur~ dt~eMM. Les Actions de la Liste civile sont à 1,070 fr.; les Actions du Comptoir à 581 fr. 2Sc., avec 3 fr. 75 c. de baisse; les Zincs de la Vieille-Montagne, à 3,025 fr.; les Lins Cohin, à 512 fr. SO c. Fonds étrangers. Le Cinq pour 100 piémontais a monté de 40 c. (à 89 fr. 90 c.); l'Emprunt romain n'a pas varié (89 1/2) le Trois pour 100 espagnol ferme à 41 1/4; la Dette intérieure, à 37 3/8, avec 1/8 de baisse; le Quatre et demi pour 100 russe est à 100 ë/8. avec 1/8 de hausse.

/!epor«. Les reports d'un mois sur l'autre sont de 15 àl7 C..1/2 sur le Trois et le Cinq pour 100, et à 32 c. 1/2 sur l&Cinq pour 100 piémontais.

AOCOMM'ANfT

Cinq 0/0 j. du 22 sept.. 103f90 Emprunt hypotMc. de t04f 103f 95 90 95 104f Fancienne Liste civ. 1076 103f95104f Récép.deRothschild. MO M

Empr.duPi6motit. 89 M

Qnatrel/20/0,j.du22sp.f.. Emprunt romain. 881/2 Emprunt d'Haïti.

Quatre0/0,j.du22sept,84f7o Espagne.Detteactive. Detteditf.StHisintérët

Trois 0/0, j. 22 d6c. t85t, 65f 90 Dette passive. 6ut'8566f65f90 Trois0/0i84t. 4tt/4 D"Dett<; intérieure. 373/4

Act. de !a Banque, 2550f 2555f Betgiq.,Empr. 1840-42 1001/2 Belgique, Quatre 1/2. J.

OMigationsdetaViIte. BR!gique, Trois 0/0. D' )849.HS750Betgiq.,Banque(i835 D" de !a Seine. Deux 1/2 ho!)and~is.. 4 Canaux avec prime. ObUgat. du Piémont.. 4Cananx,Act.dej. 165.. Lots d'Autriche. Bourgogne, j.d'oct. 1010.. Minesde la Gr. Combe Beurgogne.Act.dej.. 160.. Lin Maberly. Caisse hypothécaire. Zinc Vieille-Montagne 3025 M~' CetfBAMTT.

1" T'ius PlusjDern.prec.

couM. haut. bas. cours, clût.

Trois 0/0 ea liq. T. TT'~

Fin courant. 6585 6595 6580 6590 6570 Primenncour.d.

Primeanproch. ;d.

Cinq 0/0 en liq.

.Fincourant.t039010'i 5 103 90'10395 10380 Primenn cour.104 15 104 ..d. 5010390 Prime(lnproct]..i0440t0430.d. 2fl0415

M. le président donne ensuite lecture des autres articles des statuts qui se trouvent mentionnes dans l'acte d'accusation. Vous voyez, ajoute-t41, qu'il ne s'agit pas seulement d'une association allemande, mais bien d'une association européenne ? R. Non, Monsieur.

D. Vous avrx eu connaissance de l'organisation de l'Alliance en communes, en cerctcs, en comités, en cercles dirigeans et en autorité centrale ou pouvoir executif ? R. J'ai eu connaissance de ce qu'on appelait ta commune; des communes existaient ouvertement a Londres et à Paris elles n'étaient secrètes qu'en Alipm~'ne. D. Leurs reunions étaient secrètes à Paris jamais elles n'ont été, autorisées. Vous savez aussi comment devait être compose le cercle ? I{. Oui, m.is pour l'Allemagne seulement.

D. Le Comité central de Londres, dont faisait partie LpdruRoliin, Joseph Mazzini et autres, était de notoriété publique. –H. Je répète ce que j'ai déjà dit a Londres, que j'ai toujours considéré Ledru-Roliin comme,)M fourbe politique. D. Au commencement de t850, vous avez connu Ado)p!:c Mayer, qui était )'undes émissaires de ce Comité central? H. Je l'ai vu plusieurs fois; je lui ai prêté de l'argent qu'il ne m'a pas rendu c'est aussi un fourbe politique. D. Cet Adolphe Mayer ext venu a Paris avec la mission de faire accepter par les communistes la suprématie du Comité central? K. !t ne m'a pas bien fait countutre l'objet de sa mission; ilm'aseuicmentparlé de fusionavêc diverses sectes communistes, et de la nécessité de ra'vivcr l'esprit révolutionnaire des Allemands.

D. MM. les jurés apprécieront. C'est toujours la même tendance vous voulez vous restreindre aux communistes allemands nous vous répétons que le but du Comité centra) de Londres était au contraire d'agir, non seulement en Allemagne, mais dans tous les pays, et notamment en France. Vous avez assisté a une première réunion qui a eu lieu le 15 décembre t850, et dans laquelle on a. discuté les communications du Comité de Londres vous avez signé le procèsverbal de cette assemblée en qualité de chef de section. R. Il n'y a rien eu de décidé dans cette assemblée. D. Vous y avez pris )a'paro!e,etvousavexdit:« Sans une révolution violente, la classe qui domine aujourd'hui ne se laissera pas culbuter? R. J'entendais parler de l'&ristocratic allemande; ;enFrance, la bourgeoisie, la démocratie,~ vaincu.

MARINE ET COLONIES.

AVIS.

Caisse des invalides de la marine, sur tous les paiemens à faire par suite de l'éxecution de ces marchés. ADJUDICATION. APPROVISIONNEMENS. Au port de Cherbourg, le 15 mars 1852. 4,000 kilogr. Savon marbra

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60,000 kilogr. Cuivre rouge a doublage. Au port de Rochefort, le 22 mars 1852.

4 Tapis en toile peinte.

Au port de Toulon, le l! mars 1852.

5,000 kitogr. de Chandelle.

Les cahiers des charges sont déposés au bureau desapprovisionncmens, tant à Cherbourg, Rochefort et Toulon qu'au ministère de la marine. ADJUDICATION. APPROVJSfONNEMENS. Le 22 mars 1852, il sera procédé au port de Roehefort à l'adjudication des fournitures suivantes i,000 Avirons bruts en bois de frêne,

15,000 kilogr. Huile de lin.

Les cahieM des charges sont déposés au bureau des approvisionnemens, tant à Rochefort qu'au ministère de la marine.

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Londres. 2532 1/2. 25171/2

Naples.t. 433.). 429.

Vienne. 201.

Petersbourg.t.J. 3921/2.

Pétersbourg 3921/2

D. Vous parlez d'une manière générale. R. Nous étions tousAIlemands.

D. Ce n'est pas une raison. Vous avez dit aussi :K Une révolution manquéevaut mieux que pas de révolution." Vous dites qu'il faut, lorsque la révolution éclatera, s'emparer du ministère de l'intérieur, parce que de !a les ordres sont transmis par le télégraphe? R. Je pariais du ministère de Berlin. D. Enfin -vous parlez de la punition des traitres par le peuple vous dites qu'il faudra s'emparer des caisses publiques, supprimer les impots, étire un dictateur, ttc.?– R. Tout cela s'appliquait à l'Attemagfie.

L'accusé scatHRZER, interrogé ensuite, reeonnatt qu'il est l'auteur de plusieurs écrits sur les communisme intitulés H~MfM de <ot'jtf et Coutte* <!< !U!t<r.

M. t.E pMEStM~Mt N'avez-vous pas aussi fourni de* articles à un journal communiste qui s'imprime à NewYork ? R. Oui, Monsieur.

D. Vous avez entendu ce que nous avons dit Cherval sur cette division qui existait entre deux sectes de communistes, les communistes révolutionnaires et les communistes doctrinaires ou dogmatiques. N'etes-vous pas a Paris le chef des communistes doctrinaires?–Non, Monsieur.

D. Est-ce que vous allez jusqu'à prétendre que vous ne partagez pas les opinions communistes ? R. Je professe ces opinions; mais on ne trouvera pas dan!! ma correspondance un seul mot qui soit blâmable.

D. N'avez-vous pas eu connaissance de la proposition qui a été faite par Adolphe Mayer, comme émissaire du Comité de Londres, de réunir, de fondre ces deux sectes sous le titre d'Alliance communiste?– R. Non, Monsieur. Cn homme qui a. cinq enfans ne se fourre pas dans de pareilles affaires. D. Sur la proposition du Comité de Londres, une assemblée a eu lieu à Pans le t5 décembre 1850. Votre nom fleure tu bas du procès-verbal en qualité de surveillant, c'est-à-dire de président de~la commune. R. Je n'ai nullement eeunaissance de ces chtscs-la.

m. t,)E fJUBSBBEH'f passe a l'interrogatoire de Nette, qui avoue avoir fait partie de la société secrète en qualité de président de la quatrième commune, mais qui repousse toute pensée d'avoir jamais voulu avoir recours a la violence pour arriver au but qu'il se proposait.

t/ACCtJSB cuffKMBCK, interrogé sou tour, demande le secours d'un interprète.

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m. BMxm est appelé et prête serment comme interprète. L'interrogatoire a lieu par son intermédiaire.

M. t-E fttKSBMEaiT Deux lettres du mois de mai 185), écrites par vous, ont été saisies; il y est annoncé que vous avez fondé une commune à Yalenciennes? H. J'en ai fait la propositiLon à deux ouvriers; mais la commune n'a jamais été constituée.

D. Vous le dites cependant dans votre lettre. R. Des per* sonnes qui m'avaient promis de s'affilier n'ont pas voulu tenir leur parole.

m. t.z pMKSBBENT)' a Cherval: H parait que la corn" muno de Vatenciennes a fonctionné, puisque vous écriviez & Gipperich que vous aviez lu avec plaisir les procès-verbaux de ses séances.

CKEttVA~ Nous l'avions envoyé Yalenciennes pour affilier les ouvriers allemands qui passent par là pour venir a Paris.

m.Mfm~saMt~T continue l'interrogatoire des deux accusés Gipperich et Chcrval, qui protestent que leur dessein était de n'agir ~que sur l'Allemagne. ·

m. ]LE <*H.tsa:mK'<iT passe ensuite à ce qui concerne les neuf autres individus qui comparaissent devant le jury et qui sont seulement prévenus d'avoir fait partie de sociétés secrètes, et notamment de l'Alliance des communistes. L'audience est levée à quatre heures et demie et renvoyée !t demain dix heures pour l'audition des témoins, qui sont très peu nombreux.

M. l'avocat général prendra ensuite la. parole.

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