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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1938-12-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 18 décembre 1938

Description : 1938/12/18 (Numéro 17139)-1938/12/19.

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4435174

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 18 déc. IV1 de l'Avent. Lundi 19 décembre. Saint Timoléon. Mardi 20 décembre. Saint Eugène.

La Journée

Paris, 17 décembre 1938.

Il. Mussolini s'est embarqué samedi après-midi à Gaete pour la Sardaigne, où il inaugure, ce dimanche, la nouvelle ville de Carbonia.

La mesure prise par le gouvernement nationaliste de Burgos, qui a rendu ses droits de citoyen et ses biens à l'ancien roi Alphonse XIII, est interprétée comme un premier pas vers une restauration monarchique,

L'Angleterre lancera, l'année prochaine, 45 nouveaux navires de guerre, dont 5 cuirassés de 35000 tonnes.

Après avoir passé trois jours à Londres, où il était l'hôte de M. Montagu Norman, le D' Schacht a regagné Berlin dans la nuit de vendredi à samedi.

Les missionnaires en Chine s dans cette mànSeureuse Chine dévastée par le fer et par le feu, les actes de dévouement et même d'héroïsme se

R. P. Kennedy, S. J.

»ont multipliés. Dans cet ordre, les missionnaires catholiques tiennent la première place, et le nom du P. Jacquinot, dont fin connaît l'action décisive en faveur des réfugiés et des blessés, à Changhai et à Hankéou, est maintenant connu du monde entier. A Canton, c'est le R. P. Kennedy, S. J., médecin militaire pendant la guer-e de

R. P. Soria. S. J.

1914, qui dirige la première équipe de secours envoyée de Hong-Kong aussitôt après l'occupation japonaise.

Mais la liste des missionnaires victimes de leur dévouement s'allonge chaque jour.

Le 12 septembre 1938, après quatre jours d'agonie, mourait à Ttienshan, à 85 kilomètres d'Anking, des suites de ses blessures, le P. Soria, S. J., 65 ans, qui se trouvait en Chine depuis 1916. Né à Salamanque, te P. Soria fut pendant plusieurs années professeur -et préfet des études à l'Université pontificale de Comillas en Chine, son apo6tolat fervent le signala à l'attention de ses supérieurs; il fut supérieur d'Anking de 1925 à 1930.

L'étoile qui

ne s'éteindra pas. 9

Enveloppé dans mon grand manteau, et blotti en un coin de la voiture, je reviens, jeudi soir, chez moi, au travers des électricités aveuglantes, rouges et vertes, des Champs-Elysées.

Pauvre Pierre l'Ermite

Lui, qui avait rêvé de noces d'or dans l'intimité d'une petite chapelle de campagne

Et voici que, pressés les uns contre les autres, tous les événements de la semaine défilent devant mes yeux.

Enveloppé dans mon grand manteau, et blotti en un coin de la voiture, je reviens, jeudi soir, chez moi, au travers des électricités aveuglantes, rouges et vertes, des Champs-Elysées.

Pauvre Pierre l'Ermite

Lui, qui avait rêvé de noces d'or dans l'intimité d'une petite chapelle de campagne

Et voici que, pressés les uns contre les autres, tous les événements de la semaine défilent devant mes yeux.

Je revois la messe du dimanche dans ma chère église, débordante de monde.

Comme j'avais peur de moi, je n'ai pas parlé j'ai lu.

Et S. Em. le cardinal Verdier me répondait avec son habituelle bonté. Le soir, dans l'immense salle Pleyel, toutes les œuvres de ma paroisse avaient leur numéro au programme. La tribune, sous la direction de M. Nibelle, chantait les Vieilles chansons de France-. Des artistes magnifiques, comme Lily Laskine, Yvonne Brothier, Frécheville, Franz, se faisaient entendre. Le grand cours Louise de Bettignies brodait, sur les Cigognes d'Alsace, une petite pièce exquise. L'externat Sainte-Chantal et les groupes de jeunes gens suivaient avec un bel élan.

Sur le tout, une vivante et très belle allocution de S. Exc. Mgr Valeri, qui se termina glorieusement par une dépêche du cardinal Pacelli m'apportant la bénédiction du SaintPère.

Puis, ce fut une autre dépêche, émouvante aussi celle-là, envoyée du haut de la montagne Sainte-Odile par Mgr Ruch, Mgr Brunissen, des prêtres alsaciens et un évêque du Congo français, réunis au couvent pour la fête de la grande Sainte.

Hier, autre vision. c'est le « jour de la Croix >.

Après un cordial déjeuner chez M. René Berteaux, les 900 ouvriers, ouvrières et employés de la Bonne Presse se massent dans le grand hall des machines.

Le comte de l'Epinois ouvre le ban avec des vœux et des paroles très aimables qui me couvrent de confusion. Une petite compositrice lui succède.

Elle a mis sa belle collerette de dentelles et, toute rougissante d'émotion, me lit des choses observées et charmantes.

Alors là, je suis sur mon terrain journalistique, devant ma seconde famille.

Et c'est encore autre chose 1 La paroisse avait été chaude, généreuse, puisque, dans un geste d'affection, qui me touche infiniment, elle m'offre le maître-autel de SainteOdile.

Ici, à la Bonne Presse, je me trouve devant la force des forces. la force de la Presse.

Et si, dans cette voiture qui me ramène, je suis encore tout bouillant, c'est parce que, une fois de plus, cette évidence m'a saisi à la gorge.

Et la scène de tout à l'heure ressuscite, elle aussi, devant moi. Du haut de l'estrade dressée dans le hall, j'aperçois, maintenant, les 900 ouvriers, ouvrières, employés, en tenue de travail. Il y a des jaquettes et des « bleus > des mains blanches et des mains noires.

La grande roue de la machine génératrice est en pleine vitesse dans mon dos.

Et, tout près, j'entends le vrombissement des grosses rotatives qui « tournent rond ».

Car il faut que la Croix paraisse à l'heure.

C'est par-dessus tous ces bruits qu'il faudra me faire entendre. Je décris alors, devant cet auditoire unique, l'œuvre superbe, dont ils sont les bons ouvriers. cette bataille de Dieu par la presse, pour la sauvegarde des idées-force au travers de la France et du monde. La Croix d'hier a très bien résumé ce qui est monté de mon cœur à mes lèvres.

Ce qu'elle n'a pu dire, c'est à quel point m'exaltait la vision de ce bataillon sacré, qui était là, dans son cadre de travail, vivant, frémissant devant moi.

Quand, adossés à l'autel, les jeunes missionnaires vont partir, alors, dans la chapelle de la rue du Bac, retentit le cantique Ah qu'ils sont beaux, les pieds de ceux qui vont évangsliser le bien et porter la paix. En parlant à tout ce personnel de la Croix, la même chanson, en l'adaptant, chantait en moi Ah qu'elles sont belles, les mains de ceux qui font le journal-

mains des rédacteurs cherchant à dresser, devant les foules, l'idée chrétienne.

mains des employés attentifs au rayonnement du journal.

mains agiles des compositrices, voltigeant sur leurs pianos d'acier. mains des metteuses en pages, s'ingéniant à faire valoir le texte qu'on leur apporte.

mains artistes des graveurs. mains calleuses des clicheurs et des machinistes.

mains légères de celles qui collent les bandes.

mains rudes de ceux qui transportent les lourds paquets, et les acheminent vers les gares et les bateaux pour toutes les destinations de l'univers.

Et j'avais l'impression que tous, Us me comprenaient.

Ils comprenaient que l'homme ne vit pas seulement de pain. Et que, l'autre pain, c'étaient eux qui le pétrissaient, chaque jour, pour la faim des âmes.

J'apercevais, devant moi, un vieux contremaître en retraite. celui qui tira tous mes livres. Boulangé. un ami que j'ai plaisir à nommer ici. Il se redressait. il avait les larmes aux yeux. il sentait, en ce moment, que, pendant toute sa vie, il avait bien « œuvré », et que, là-haut, l'attendait un Patron qui saurait s'en souvenir.

Oui, quelle semaine pour quelqu'un qui avait rêvé d'une intimité, peut-être égoïste, mais certainement impossible.

Car la solitude du prêtre, elle n'est qu'apparente.

Il n'a pas de famille mais il est de la famille de tout le monde. Autour de son âme, il a toutes les âmes croyantes. les plus belles de la terre.

Et il est soutenu, dans l'Invisible, par tous ceux dont il continue l'effort.

D'ailleurs, j'avais là, tout près de moi, de quoi remercier tant d'amis, humbles ou illustres. connus ou inconnus.

Avec une délicatesse religieuse et touchante, la Croix a voulu m'offrir ce calice symbolique, dont elle donnait la photographie dans le journal d'hier. calice exécuté par la main amie de mon paroissien, M. Charles Mellerio.

Donc, souvenir de mes deux vocations. du journal et de la paroisse.

Et la première messe, que je dirai avec ce calice, sera pour tous ceux. pour toutes celles qui ont fait la joie de cette inoubliable semaine. Joie sacerdotale, dont le souvenir restera dans mon passé, comme une étoile qui ne s'éteindra jamais. PIERRE l'Ermite.

QU'EN PENSEZ-VOUS? « Jumelles

touristiques ».

Les <c quintupîettes » existent-elles ? j Vous savez, ces cinq petites jumelles qui virent le jour dans un village du Canada, voilà quelque quatre ans ?. La tendresse populaire d'outre- Atlantique s'était sur l'heure emparée de cette brochette de poupons. Une Souscription couvrait sans tarder les frais d'entretien! et d'éducation jusqu'à leur majorité. Car papa et maman Dionne possédaient en tout et oour tout un dollar. Les « managers » aussi prirent intérêt t l'affaire. Et ils drainèrent du millions à vanter le savon, le cacao, le linge et le. papa du quintupîettes.

Car les touristes payaient une taxe pour contempler lu traits et des fillettes e' de leur promoteur.

En somme, une affaire d'or

Mais voici qu'un quotidien américain dénonce, dam un article « sensationnel », ce qu'il appelle « la plus grande escroquerie du siècle » ce ne seraient pas des jumellu, mais des fillettes nées le même jour que le DT Dafoe fait passa pour des quintupîettes.

Thèse bicn peu vraisemblable. D'autant moins vraisemblable que le f lot des touristes payants commençait bizarre coincidence à tarir.

Et qu'il convenait, sans doute, d'en renouveler V afflux. Grâce à des a révélations » publicitaires dont la feuille yankee tirerait son profit.

Tout cela n'est pas joli, joli. Et la vue des enfants, tabernacles d'âmes immortellu, devrait bien inspirer fussents-ils jumeaux et phénomènes d'autres sentiments que le désir de lei transformer en machines à gagner de

l'argent. l.ou~s Batn~T.

LOUIS BRUNET.

La maquette du monument élevé pour rappeler l'aide apportée aux voyageur» par les chiens du Grand-Saint-Bemard. Elle est l'œuvre du sculpteur Bartelletty.

En Roumanie

La nouvelle politique du roi Carol

suscite de vives critiques

Tandis que bel! chefs politiquee la minorité hongroise de Roumanie et les milieux officiels de Budapest commentent très favorablement la nouvelle expé-j rlence du roi Carol, une partie de la presse hongroise affirme que le nouveau régime roumain prépare l'oppression cruelle de la minorité hongroise, et que la Roumanie marche vers de graves événements.

L'organe catholique Memzeti Vjsag est particulièrement violent

Deux millions de Hongrois, dit-il, sont menacés par les baïonnettrs des gendarmes et des troupes roumaines qui vpulent les contraindre à renoncer à leurs droits. Le part) unifié se prépare à réaliser l'idéal barbare et forcené de la « renaissance nationale roumaine ».

L'organe catholique rappelle à la Roumante l'exemple de la Tchécoslovaquie La Roumanie *rmrl» snvoir quelle est ta conséquence de la répression des minorités.

L'évolution Intérieure de la Roumanie ne s'accomplit pas dans des conditions favorables, dédnre de son côté l'organe conservateur Peati Hlrlap.

Le premier résultat du nouveau régime est l'interdiction de deux Journaux hongrois en Transylvanie et l'arrestation de prêtres catholiques, écrit l'organe libéral Magyarorszag.

Création d'un institut

de la recherche scientifique appliquée

à la défense nationale

Il vient d'être créé un « Institut de la recherche scientifique appliquée à la défense nationale », que préside le général Gamelin, chef d'ôtat-major de la défense nationale, et qui comprend le général Colson, chef d'état-major de l'armée; le viceamiral Darlan, chef d'état-major général de !a marine; le général Vuill«nin, chef d'état-major de l'armée de l'air le contrôleur général de 1" classe Jacomet, secrétaire général du ministère de la Défense nationale et de la Guerre I le général Jamet, secrétaire général du Conseil supérieur de la défense nationale: cinq hautes personnalités scientifiques sept membres du personnel de l'Education nationale six représentants du ministère de la Ouerre cinq représentants du ministère de la Marine cinq représentants du ministère de l'Air quatre membres désignés, soit en raison des fonctions qu'ils occupent dans les services de recherche ou dans les service qui conçoivent, construisent ou utilisent des matériels, soit en raison de leurs compétences personnelles.

Le kulturkampf nazi i Une réforme fiscale anticatholique? Une réforme de l'impôt sur le revenu serait envisagée en Allemagne pour le début de 1939.

On croit savoir que In défalcation du revenu de l'impôt des églises autorisée jusqu'à présent ne sera plus admise, ce qui inciterait, croit-on, beaucoup de fidèles à déclarer leur sortie des Eglises catholique et protestante.

Par ailleurs, en raison de la pénurie de personnel domestique. la défalcation qui était admise jusqu'ici pour les contribuables qui occupaient une honne serait supprimée. On croit aussi que les ménages auront à payer le même impôt que tes célibataires, si Après deux ans de mariage ils n'ont pas d'enfant On attend 400 à 450 milliqas de marks de ressources nouvelles de cette réforme. Les spoliations

des catholiques continuent

Berlin, 17 décembre. Le Moniteur Officiel du Reich a puWlé samedi un arrêté prononçant la confiscation au profit de l'Etat prussien des biens de l'Association des jeunes gens catholiques du diocèse de Limbourg. dissoute récemment.

Il Cette confiscation comprend également les biens des groupements dépendant de cette Associatior ainsi que Us biens de l'Association catholique -Vew Deutschland, et aussi un terrain ap;r>rtenant k la communauté paroissiale cai tholique d'Irmtraut. dans le diocèse de j Limbourg.

Cet arrêté est pris en vertu de la loi 1 du 14 juin 1933, prévoyant la confl^v tion des biens des ennemis du peup'e et de l'Etat 1

l Ce qui montre bien ta haine dont les nazis poursuivent les catholique*.

Sur un Congrès Les S. F. 1. 0. ne trouvent rien de mieux que de tenir un Congrès national extraordinaire à Noël. Reconnaissons que M. Blum n'est pour rien dans cette initiative. La question à l'ordre du jour, en effet, se résume d'un mot Munich. Et le leader socialiste trouve la fin-décembre trop proche de la fin-septembre.

Au parti S. F. I. 0., M. Paul Faure représente la tendance la plus munichoise, M. Zyromski est violemment anti-munichois, et comme à l'ordinaire le juste milieu est tenu par le député de Narbonne.

Mais ce dernier, puisque Congrès il a, présente une motion. D'où drame, car jamais M. Blum n'avait pris parti de cette manière, car étant donnée laqravité du sujet traité tout échec devrait logiquement être suivi d'abandon de présidence.

Dans un grand < appel au parti », l'ancien chef du Front populaire, samedi malin, répond à M. Séverac d'une tendance voisine de celle de M. Paul Faure et qui, par peur de voir décapitée la Section française de l'Internationale ouvrière, propose de retirer son propre texte et assure qu'il ne fera pas de chantage à la démission.

Je prends ici l'engagement public, quel que «oit le résultat du Congrès, de ne résigner de moi-même aucune des fonctions que le parti m'a confiées. Si ma motion est mise en minorité et que, cepemlant, le parti veuille que je les conserve, Je les conserverai. Ce sera difficile ce sera dur, je le sais. Mais je tâcherai de m'acquitter honnêtement fut-ce d'un dur et difficile devoir. c;'e»t avec moi-même qu'il me sera le plus pénible de m'arranger mais cela, c'est mon affaire.

Voilà qui coupe court an bruit selon lequel M. Paul Faure serait en train de passer par-dessus M. Blum pour constituer avec M. Flandin un Cabinet pacifiste cent pour cent 1 Que chacun soit bien fixé là dessus On s'est Imaginé, en dehors de chez noul, que le Congrès affronterait l'un à l'autre deux hommes, deux hommes unis non seulement par une profonde affection, mals par une Inaltérable fraternité d'arme. On a eu bien tort. Seulement cette profonde affection ne résoud aucun problème, et la phrase de M. Blum fait penser à une formule fameuse c Il n'y a que les idées qui nous séparent; c'est si peu de chose 1 » Et une telle affection permettra à peine, après qu'on se sera prononcé < sur des Idées et pas sur des noms », après qu'on se sera divisé sur des idées, de tenir unis des hommes qui viennent d'avoir et auront encore des réactions contradictoires en face des problèmes essentiels. Pour essayer de conserver à leur formation une homogénéité artificielle, les congressistes de Montrouge s'empresseront, dimanche, de parler des décrets-lois, et il sera facile de lancer M. Zyromsky, adversaire du dernier Munich, contre la i potitique de redressement susceptible de prévenir le prochain. Tout cela n'est que comédie. Nul n'empéchera les Français de se classer demain d'après leurs idées plutôt que d'après des étiquettes droite, gauche sans aucune signification. J'ajoute, pour rassurer MM. Blum et Paul Faure, que si, entre les partis, on substitue l'émulation à l'âpre concurrence, il est possible de garder des liens d'amitié par-dessus les frêles barrières politiques. P. L.

Le cardinal Verdier a été reçu par M. Bonnet

M. Georges Bonnet, ministre des Af- faires étrangères, a reçu, samedi matin, le cardinal Verdier, qui était accompagné de Mgr Mathieu et de Mgr Courbe.

Le & Schacht

est rentré à Berlin

Le Dr Schacht, après avoir passe trois jours à Londres, où il était l'hôte de M. Montagu Norman, a regagné Ber- lin samedi.

Dans les milieux bien Informés de Londres, on déclare que sa visite a eu pour but de rétablir un contact personnel entre lui et le gouverneur <ie la banque d'Angleterre.

Et l'on ajoute Au cours du sejour du Dr Schacht, un projet d'après lequel la Grande-Bretagne devrait financer l'émigration des juifs allemand* n'a nullement été discuté.

Les élections en Slovaquie

Ainsi que nous l'avons annoncé, c'est ce dimanche que la Slovaquie élit sa première diète législative autonome. Celleci .iurù ('oui' iiui 1" tle cuntlrmer le gouvernement dans ses fonctions ;j 2° d'approuver toutes les mesures prises j jusqu'à présent 3. de rédiger la Gonstitution autonome slovaque i* de déterminer la future ligne politique de la Slo- vaqule 5* de préparer de nouvelles élections pour l'année prochaine. Cette première Lfiète n'aura pas un nombre fixe de membres elle comptera un député élu par 20000 voix, avec un maximum de 70 membres. En tête de la liste unique de candidats figure le président du Conseil slovaque, Mgr Joseph Tisso, suivi du vice-président du Conseil du gouvernement central, M. Karol Sidor.

Le vote s'effectue sous forme de plébiscite les électeurs ont a répondre à la question « Voulez-vous participer à la construction d'une Slovaquie libre et indépendante T » SI oui. les électeurs n'ont qu'à mettre dans l'ume la liste du candidat officiel.

Les juifs se sont présentés chez le président du Conseil slovaque, Mgr Ttsbo, et ont déclaré qu'ils voteraient tous ̃ ont ».

Le blocus des concessions britannique et française de Tientsin

Le blocus des concassions britannique et français* de Tlentsln se poursuit avec une sévérité croissante ayant le caractère d« véritables sanctions, tandis que les nationaux japonais de la ville continuent d'évacuer les concessions.

Le personnel tics administrations chinoises rnidant dans les concessions a reçu l'ordre de déménager et d'aller h.itiit'1' (?n territoire oiiinois ou dans la concession Italienne.

Des réseaux de flls de fer barbelés entourent Les concessions. A la suite de démarches de protestation des agenta consulaires, les ressortissants étrangers ont obtenu le libre passage, mais on exige des Chinois des sauf-conduit qu'on ne peut encore obtenir d'aucune autorité.

A LA VEILLE DU VOYAGE

DE WU MUSSOLINI 1 EN. S ARDAIS HE

On note une évolution des revendications italiennes

La nouvelle déclaration de M. Georgss Bonnet affirmant énergiquement devant la Commission des affaires étrangères que la France n'acceptera Jamais de céder un pouce de territoire à l'Italie, et que toute tentative pour réaliser une telle prétention ne pourrait que conduire à un confit arme ne laisse plus aucune équivoque sur la fermeté de la résolution française et de la volonté du pays d'affronter, pour la défense et l'ntégrlté de son territoire, métropolitain et Impérial, quelque menace que ce soit.

Il reste maintenant à savoir quelles seront It-s conséquences à Rome, dans les jours prochains, du « non » français. Car il faut tenir compte, devant les faits actuels, que le gouvernement Ita- lien n'a pas encore pris officiellement position et qu'il a laissé à sa presse le soin de faire le « franc-tireur pour sonder le terrain et tâter la résistance de ce côté dw AI l'es,

Aussi attend-on avec curiosité le discours que, sans doute, M. Mussolini prononcera dimanche, en Sardaigne, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle cité de Carbonia •.

Pour l'instant, on note que la presse italienne tient compte aujourdhul, non seulement de la réaction française, mais aussi des déclarations des hommes d'Etat anglais, dont elle avait, jusqu'ici, paru Ignorer l'énergie.

C'est pourquoi on assiste à une évolution, peut-être symptômatlque, de la campagne des journaux, lesquels disent maintenant, que les revendications italiennes, en particulier sur la Tunisie, seraient surtout de nature juridique. I/Italie, laissent-ils entendre, n'exigerait do la Prance qu'un statut spécial pour les Italiens de Tunisie et la levée de toute restriction à l'immigration» italienne dans la régence.

Quatre fières et soeur d'une famille espagnole le jeune fr. Louis BoiXMBURU, S. J., élève de deuxième année rie théologie à Changhaï le P. François Bollmburu, S. J.. et le P. Emile Bollmburu, missionnaire à Wuhu, avec Mère ANTOINETTE BcLL'MBURU, des missionnaires Mercédaires de Berritz à Tokio, se sont rencontrés à bord d'un navire qui les porte à leurs destinations respectives. Un photographe a surprit trois d'entre eux alors qu'ils se promenaient sur le pont.

M.Tataresco, ambassadeur de Roumanie, est arrivé samedi à Paris

M. Georges Tatareaco, ancien préaident du Conseil des ministres de Roumanie, qui vient d'être nommé ambassadeur de Roumanie près du gouvernement français, est arrivé, samedi matin, à Paris, il a été accueilli par M. Lozé, chef du protocole représentant le ministre des Affaires étrangères. Le diplomate, qui est le premier représentant accrédité de Roumanie en France, portant le titre d'ambassadeur, a déclaré à sa descente du train « Je suis heureux d'être à Paris, d'y travailler pour la bonne cause, pour la paix et dans l'Intérêt commun de noi deux peuples qui sont unis. »

On estime a Rome qu'une formule de ce genre ne soulèverait pas d'objections de la part de l'Angleterre et ne rencontrerait pas d'obstacles insurmontablea du côté français.

On fait valoir, à ce propos, qu'il existe en Tunisie de vastes espaces de terres libres dont la France n'a que faire en raison de sa faible natalité et qui pourraient être fécondés par le travail Italien •.

11 est inutile d'insister sur les dangers d'une telle prétention

La plupart des 90 000 Italiens établis en Tunis:e ont été, de gré ou de force, inscrits dans les organisations fascistes. lis sont donc déjà un premier élément de trouble dans la régence.

Quelle hypothèque nouvelle et absurde pour nous, ne laisserions-nous pas prendre alors, pour l'avenir, à l'Italie, «1 nous acceptions la forte émigration en Tunisie qu'elle se propose d'y diriger ? Ne serait-ce pas lui permettre d'atteindre ses objectifs», sinon d'une seule traite, du moins par étapes successives, et avec notre propre complicité ? 9 Il conviendra, d'ailleurs, dans ces conditions, que l'attitude du gouvernement français soit également et nette.ment définie devant de semblables visées.

Au surplus, on pourrait s'étonner du désintéressement de l'Halle, si elle envisageait de faire « bénéficier la France de son émigration en Tunisie, alor» qu'elle a elie-méme tant de vastes espsres à coloniser en Trlpolitalne et en Ettilopie, où Il serait de beaucoup plus indiqué pour elle, et plus profitable économiquement, de déverser le trop-plein de sa population 1


Nouvelles romaines Le Pope reçoit

le duc et la duchesse de Gênes en visite officielle

Le duc et la duchesse de Gênes ont fait une visite officielle au Souverain Pontife. Le cousin du roi, la duchesse et teur suite, parmi laquelle se trouvait l'ambassadeur ri Italie, snnt arrivés au Vatican, venant du palais du Quirinal, dans trois automobiles.

i>8 prince et la princesse ont été accueillis dans la cour de Saint-Damase par le mattre des cérémonies, accompagné de quatre camériers secrets de cape et d'ùpée. Un peloton de gardes palatins présentait les armes, puis, entre deux haies de gardes suisses, le duo et la duchesse de Gênes sont arrivés à l'entrée de l'antichambre secrète, où ies attendaient tous les personnages de la eour pontificale.

Le» princes ont été Introduits dans la bibliothèque privée, où Ils ont eu avec le Pape un entretien d'un quart d'heure. Le Pape, avec sa Bénédiction, a donné au duc une grande médaille d'or de son pontificat, et à la princesse un magnifique chapelet.

Les jeunes mariés ont offert au Pape un ostensoir d'or marqué aux armes de Savoie-Gènes.

Après l'audience, le duc et la duchesse de GÊnes ont fait une visite au cardinal Pacetil. secrétaire d'Etat, puis ils sont descendus danj la basilique vaticane avant de rentrer au Quirinal.

L'après-midi, le cardinal rendait la visite aux princes royaux.

Le Pape a reçu, samedi. S. Em. le cardinal Tisserant, secrétaire de la Congrégation pour l'Eglise orientale. S. Exc. Mgr Choquet, évêque de Tarbes et Lourdes, puis M. Justin Godart, sénateur.

Il a, d'autre part, admis en audience, plus de 200 couples de nouveaux mariés.

Nouvelles religieuses

Thérèse Neûmann, la sainte de Knnnersreuth », qui s'est refusée jusqu'ici à l'examen médical réclamé par 1 Eglise, a souffert ces temps derniers de plusieurs accès de syncope, qui ont donné naissance au brnit de sa mort. Samedi matin, en l'église SaintCharles de Joinville, a été célébrée lî messe annuelle à la mémoire des morts du cinéma.

Dernières

Nouvelles

M. Mussolini

s'est embarqué à Gaète pour la Sardaigne

Rome, 17 décembre. M. Mussolini •'est embarqué cet après-midi à Gaète, à bord d'un croiseur, pour se remire en Sardaigne, où il inaugurera demain matin la nouvelle ville de Carbonia, créée de toutes pièces dans le bassin houlller qui a été mis en exploitation depuis l'application des sanctions. Une réunion extraordinaire de la Commission suprême de l'autarcle se tiendra à celle occasion, sous la présidence du Duce.

Départ

du' paquebot Normandie Le Havre, 17 décembre. Le paquehot Normandie a appareillé pour NewYork samed;. à i4 h. 10. I! ̃̃< emiinrqiti' au Havre 025 passagers, dont 200 de cabine, et en prendra 2ô0, dont 100 de ca- bine, à l'escale de Southampton, soit, au total, 885 passagers.

L'activité antipolonaise des Ukrainiens

Varsovie, 17 décembre. On annonce officiellement que le chargé d'affaires do Pologne à Prague a remis le 16 dé-oembre dernier au gouvernement de Prague un aide-mémoire « attirant l'atlention du gouvernement tchécoslovaque sur l'existence et l'activité de certains foyers et organisations en Tchécoslovaque et mettant en garde le gouvernement de Prague contre les réptrcusslons que la subsistance de cet état de choses pourrait avoir pour l«s relations poolno-tchécoslovaques ». Dans les milieux politiques de Var«ovle on Interprète cette démarche comme visant l'activité antipolonaise des milieux nationaux ukrainiens de la Russie subcarpathique. On sait que la création d'un gouvernement autonome dans cette région avait suscité un vif intérêt dans les milieux ukrainiens de Pologne, où un mouvement d'unification des partis ukrainiens se dessinait autour de l'idée de la création d'un grand Etat ukrainien indépendant, mouvement qui était manifestement soutenu de l'extérieur.

U y a quelques jours déjà, la presse polonaise avait relevé avec indignation le fait que les milieux responsables tchécostovaques toléraient le développement de la propagande ukrainienne dans la presse et dans certains tracts répandus en fraude sur le territoire polonais. C'est vraisemblablement en vue de faire cesser cette activité que le gouvernement polonais a adressé le mémorandum au gouvernement tcMécoslovaque.

Un déjeuner en l'honneur de M. Anatole de Monziej à Bruxelles

Bruxelles, 17 décembre. L'ambassadeur de France et >tme Bargeton ont offert en l'honneur de M. Anatole de Monzie, un déjeuner auquel assistaient notamment M. Octave Dierckx, ministre de l'Instruction publique le baron Poncelet, ministre d Etat, président du groupe parlementaire franco-belge Brunet, ministre d'Etat, Ancien président de la Chambre Van Cauweiaert, ministre d'Etat; Varnisch, sénateur: Coenen, sénateur Marcel-Henri Jaspar, ancien ministre des Transports; Louis Piérard, député Robert de Man, député Bohy, député.

M. Anatole de Monzie. qui regagnera Paris demain, doit rencontrer cet aprèsmidi M. Emile Vandervelde, président du parU ouvrier bele.

Le roi Zogou d'Albanie se rendrait à Paris et Londres, On annonce de Londres que le roi Zogou d'Albanie aurait l'intention de vi•iter Paris et Londres au printemps. Il voudrait engager des nogooiations «H»mmercl&le« et obtenir dee crédits financier» ailn d'expiotter les richesse» ¡ minérales de son pays et construire un rfeMcu rovtter moderne.

Les rapports

franco-allemands et l'axe Rome-Berlin

De notre correspondant particulier t Munich aidant, la ténacité du Führer a donc eu raison de l'indécision française après quatre ans de vains efforts. Le pacte de non-agression pour vingt-cinq an», offert de 1936, aurait pmt-être mieux valu en raison de son caractère plus explicite. II est vrai qu'un tel pacte aurait présupposé l'annulation de l'accord franco-britannique conclu après la mise hors vigueur du traité de Locarno, alor» que l'axe, bien plus redoutable qu'une alfiance militaire sas* en présenter de» inconvénient», aurait continué et continue dans toute sa sombre splendeur. Quand même, on ne saurait accuser le Reich de pratiquer une politique de jeu de bascule ou de double jeu puisque la presse allemande a eu soin de proclamer hautement la primauté de l'axe qui reate l'alpha et l'oméga de la politique allemande, le fair « primaire », le rapprochement francoaliemand n'étant que secondaire, subordonné à l'axe et même, nous apprend-on, conditionné par l'axe.

Si l'on se félicite en général de l'accord franco-allemand, impliquant la reconnaissance définitive de la frontière actuelle, l'on qualifie de criminelle toute tentative de l'interpréter comme portant atteinte à l'axe-tabou.

Sous ce rapport, donc, aucun malentendu n'est possible.

De» lors, quelle valeur convient-i! d'attacher à la déclaration franco-allemande ? 2 L'avantage pour l'Allemagne consiste à avoir les coudées franches à l'Est. Mais la France n'avait-elle pas retiré son épingle du jeu en abandonnant son alliée la plu. chère, la Tchécoslovaquie, à son sort ? > Le fait est que le désintéressement français à l'égard des problèmes de l'Europe centrale et orientale avait, encote après Munich, rencontré un certain scepticisme dans les milieux politiques allemands, très contents de voir la France reconnaître l'ensemble des frontières du Reich. C'est que les vœux formés par certains Français de soir l'ancienne Autriche ressusciter à l'instar de la Pologne avaient laissé subsister un fond d'inquiétude ou plutôt d'irritation. Le contentement allemand s'explique aussi du fait que les travaux de fortification avaient encore laissé à désirer et l'on ne fait guère de difficultés pour avouer que, si ia guerre avait éclaté en octobre, I armée française ne se serait peut-être pas heurtée à des obstacles entièrement infranchissables. Les travaux de fortification, qui sont activement poussés malgré l'hiver, ne seront véritablement achevés que vers la fin du printemps prochain. Ce qui ne veut pas dire que le voyage de M. von Ribbentrop ait eu lieu pour des raisons d'opportunisme. Dès 1933, Hitler prit position en faveur de la dé.tente définitive avec la France, assignant au dynamisme allemand tous ses buts a l'Est.

Toujours est-il que l'importance attachée par les Allemands à la signature du « pacte de bonne volonté n de Paris a de quoi flatter la France, tant le contentement allemand est réel.

Résultat appréciable pour l'Allemagne. Résultat aussi appréciable pour la France ? Î

Certitude réconfortante que l'Allemagne renonce solennellement et à tout jamais à la guerre de revanche, oui, mais garantie allemande limitée à la frontière commune. Est-ce à dire que le Reich approuve ou appuie les revendications italiennes sur Tunis, la Corse et Nice, revendications désavouées par le comte Ciano dans son entretien avec lord Perth, sans que la presse italienne ait tenu compte de ce désaveu ? Î Berlin a été tout aussi surpris que Paris par les clameurs qui ont salué le discours du gendre de Mussolini. Tous les deux, croit-on savoir ici, auraient été mis devant lo fait accompli par Farinacci, qui aurait monté, de sa propre initiative, toute la scène.

A voir la presse allemande emboîter le pas à celle d'Italie en reproduisant ses commentaires sous des titres sensationnels tant y ajouter, il est vrai, des réflexions personnelles, l'on comprend combien il est vain d'espérer la moindre fêlure de l'axe. Quelques journaux vont même jusqu'à demander « ce que devient la conscience mondiale », mettant en parallèle les vitres brisées de Tunis avec les devantures qui ont volé en éclats lors des excès antisémites en Allemagne.

A la question qui lui a été posée par M. Bonnet, celle de savoir dans quelle mesure l'Allemagne appuierait les revendications italiennes, M. von Ribbentrop n'a pu que répondre évasivement.

Partisan des accords bilatéraux et des conversations directes, le Führer estime sans doute que le Reich n'a rien à voir dans une querelle franco-italienne tant que cette querelle ne s'envenime pas dangereusement, faisant surgir le spectre de la guerre. Que le Reich, en vertu de la primauté de l'axe, ne refuse pas d'auister l'Italie sur le terrain idéologique, un commentaire de la Correspondance diplomatique le prouve assez « La disparition de l'hypothèque franco-allemande, y est-il dit, doit permettre de régler à l'amiable les griefs et intérêts légitime» présenté» par d'autres nations, n Ce qui revient à dire que la France, ayant toutes certitudes du côté de l'Est, pourra en toute tranquillité aborder 1/ problème de ses rapports avec l'Italie. non pour repousser, consciente de sa force, les desiderata de Rome, mais pour y faire justice dans l'intérêt de la paix.

U va de soi que l'Allemagne ne veut t pat et ne peut pas donner à l'Italie l'impression d'avoir mis la France en posture de se refuser à toutes ses revendications. La reconnaissance définitive de la frontière actuelle franco-allemande donne la certitude que l'Allemagne ne réclamera jamais plus l'Alsace-Lorraine, même une fois que la France serait allée au-devant des réclamations italienne*.

Le fait est que le Reich, sans prendre ouvertement position, verse des arguments nettement pro-italiens dans le dossier du conflit franco-italien. « Il y a un bey de j Tunis. fait remarquer un journal, dont le ministre des Affaires étrangères est le ré- sident français. » La conclusion, c'est que le bey n'aurait qu'à changer de ministre des Affaires étrangères L'argument du statu quo en Méditerranée, évoqué à la Chambre des Communes, ne répond pas non plus à la pensée bioI logique tellement caractéristique de la neutralité itaio-allemande.

« Le statu quo est un argument juridique que la vie se charge elle-même de réfuter. En Méditerranée, le statu quo est d'orea et déjà faussé du fait de l'introduction de centaines de milliers de juifs en Palestine. Quant à la Tunisie, il est certain que la présence de plus en plus accentuée de l'élément italien n'ert pu faite peut donne» i

BILLET DE BERLIN

l'argument du Itatu quo une force r accrue. Nous avons pas à intervenir dans une polémique franco-italienne. n'étant pas sai»:s de I affaire. Nous ne pouvons donc dire ni oui ni non. Ce serait autre chose Ii l'on nous demandait notre médiation » L'Allemagne arbitrant la France et l'Italie, étant donc juge et partie (du fait d: l'axe), l'arbitrage ne ferait guère de doute 1

On ne peut dire que le Reich toit enchanté de voir coïncider l'ère nouvelle des rapports franco-allemands avec une telle aggravation des rapports entre Rome et Paris. Mais, ai jamais Mussolini s'engageait à fond, il n'y a pu de doute que la place du Reich serait aux côtés de l'Italie, non seulement par gratitude (n Jamais je n'oublierai cela de vous » Mussolini, u le seul, le véritable ami de l'Allemagne n) mais aussi par idéologie commune, par la communauté de la lutte contre le bolchevisme (qui durera à l'état latent, même aprè» la suppression de son objet), la France ne pouvant jamais sous ce rapport se substituer à l'Italie. même pu avec un gouvernement Flandin.

Pour l'Italie, c'elt déjà un trb grand auccès que d'avoir amorcé la discussion au sujet de Tunis et de la maintenir en court. A moins d'une réaction vraiment brutale de la France, l'opinion internationale se fami- liarisera avec la revendication italienne, au point d'en être blasée. Il suffit d'énoncer une idée inouïe ou même monstrueuse pour que, à force d'être répétée, elle devienne banale, ne soulevant bientôt plu* l'indignation, qui est une force prime-sautière et fugace.

Les demandes allemandes à l'égard de la Tchécoslovaquie furent répétées durant cinq mois avec une telle insistance que le monde entier finit par demander grâce « Finissez- en Prenez tout On en a assez. » Le procédé italien tactique d'uaure sera-t-il le même à l'égard de la France t L'Italie réussira-t-elle à en détacher tant «oit peu l'Angleterre, en lançant habilement le slogan « La Grande-Bre- tagne voudra-t-elle faire la guerre pour Tunis ? v Réussira-t-elle surtout à raccommoder l'Allemagne avec l'Angleterre, de sorte que ia France reste « le seul trouble. fête n, empêchant les quatre puissances d'Europe de danser en rond ? >

En mettant les choses au pire. qu'advien.dra-t-il si Mussolini, comme Hitler lors du conflit tchéco-allemand, prétend vouloir n sauver la paix » en invitant !a France à v « contribuer n J

L'Italie, dans la queltion sudète, t'était longtemps réservée, trompant même la vigilance tchèque, pour jeter subitement le masque au moment où l'effet de surprise psychologique devait être foudroyant. L'attitude allemande est, dès maintenant, plus nette en mettant les choses au pire, :1 y a encore moyen de tout arranger à temps.

U se peut que les cris « Tunis Corsica I n n'aient été poussé» que pour faire agréer les demandes au sujet de Djibouti et du canal de Suez mais, ayant obtenu gain de cause sur ces deux points, l'Italie pourrait te-venir à la charge.

Le meilleur moyen de défense pour la France, déclare-t-on à Berlin, consisterait à se pénétrer de la pensée biologique qui régit tous les actes et tous les rapports des deux partenaires de l'axe avec le monde et d'en faire a propre ligne de conduite. Voici en quels termes une grande revue allemande, la Deutsche Rundschau, a exprimé cette pensée -1-1t.1-e I « Ni l'Allemagne ni l'Italie ne se déclarant satisfaites, ces deux puissancel doi- vent faire valoir leurs intérêts et droits d'après leur capacité (Leistungsfaehigkeit). La situation européenne doit être comprise comme étant dynamique et non statique, les peuples jeunes et vigoureux étant encore très éloignés de l'inéluctable compensation (Ausgleich) de leurs droits, La définition de la nouvelle égalité des droits comporte que le principe de l'égalité des droits n'équivaut pas automatiquement à égalité. » La France, en présence de cet théories, se doit de les reprendre à son compte. S'il lui est impossible de devenir vorace, qu'elle essaye au moins de se mettre à la mode du jour, abandonnant le culte du droit platonique pour celui de la force. Ou qu'elle fasse son profit de la maxime du Fuhrer « A la longue n'elt en son droit que celui qui est capable de faire valoir son droit 1 Auj die Douet hat nur derienige Recht, der sich sein Recht zu verschajjen Weissl n A mots de moins en moins couverts, la presse allemande plaide la légitimité des revendications italiennes sur Tunis, Certes, M. DaladieT aurait déclaré à M. von Ribbentrop que la France se battrait comme un seul homme pour l'intégrité de l'empire français on en a bien pris note ici, mais l'on doute « de l'esprit de décision françai» depuis la mémorable déclaration de M. Daladter du mois de juillet en faveur de la Tchécoslovaquie « Les engagements de la France font sacrés. »

Comme en Italie, ou déblatère ici contre les « bellicistes » qui cultiveraient un persimisme intéressé. Tant que souffle « l'esprit de Munich sur les quatre capitales d'Europe, .et esprit que le chef du gouvernement français a si bien défendu à la Chambre, il « n'y a pas de problème qu'on ne puisse résoudre pacifiquement », ou, comme dit le Berliner Tageblatt. a des conflits latents doivent être résolus de façon con.ifruc/ioe ».

M. Daladier n'a-t-il pas déclaré qu'en bnn patriote u il se refuse à conduite la France à la guerre » ? Voilà des affirmations qui comblent d'aise les chancelleries de Berlin et de Rome en faisant douter de la volonté de résistance française. Munich dan» l'esprit allemand et italien, c'est l'inauguration d'une nouvelle i méthode pour éviter la guerre, celle qui i consiste à toujours céder.

En effet il n'y aura jamais plus de guerre Ii la menace de la guerre suffit à l'éloigner par la politique de non-résistance des uns aux autres (qui resterom toujours les mêmes). C'est ce qu'on appelle ici les « solutions constructives ».

Munich, sou» ce rapport, a été non une fin, mais un commencement.

M. Chamberlain déclare qu'il n'y a pas de pacte obligeant l'Angleterre à venir au secours de la Francs attaquée en Afrique du Nord. L'Allemagne, bien sûr, en cas de conflit franco-italien, n'attaquera pas la France, cette attaque devant déclencher | l'intervention anglaise, tans parler de la

i déclaration franco-allemande qui n'a qu'une

valeur morale non, l'Allemagne n'attaquera pas, mais rien ne l'empêchera de masser plusieurs millions d'hommes sur ses frontières de l'Ouest, de sorte que la France ne dispose que de la moitié de ses troupes du côté d« l'Italie.

II H. M.

La journée de samedi a été plus spécialement consacrée à l'examen du budget de l'agriculture

Séance de vendredi après-midi Le. P. T. T.

Après l'intervention de K. Castagn»*, i H. de MonUlemixrt demande ce que deviennent les sommea versée» par les auditeurs de T. S. F.

La taxe perçue (plus de 250 millions) doit être utilisée Intégralement en vue de l'amélioration des émissions et des programmée.

M. Jule» Julien s'avoue Impuissant pour répondre immédiatement à toutes tes questions qui lui ont été posées. Cependant, il va donner quelques précisions et se lave tout d'abord des accusat :ons injurieuses qui lui ont été adressées à la suite des sanctions prises contre les grévistes du 30 novembre. Le budget des P. T. T. est adopté. Séance de nait

Intérieur et économie

nationale

La Chambre, qui a adopté à la fin de la séance précédente le budget de la Caisse d'épargne, entame à 22 heures, sous la présidence de M. Paulin, viceprésident, l'examen des dépenses affectées au ministère de l'Intérieur, Toutefois, on examine auparavant les articles 38, 58 et 59 de la loi de finances. Pourquoi ? Subtilité de la procédure. L'article 38, qui réduit les annuités attribuées à certaines communes de Savoie en compensation de la franchise accordée au moment de leur rattachement à la France, n'est pas adopté. Les articles 58, concernant la subvention accordée par l'Etat à la police parisienne, et 59, qui fixe la répartition du fonds de subvention allouée aux départements en raison de leur situation financière, sont adoptés. Et l'on aborde le budget de l'intérlaur.

Les habituelles critiquas concernant les naturalisations, les méthodes de la police, les difficultés financières des communes, sont présentées à M. Albert Barrant. Le débat a,'anlme Jusqu'à devepir violent lorsque M. Billoui, comm., parlant de Marseille, de ses policiers et de ses gangsters, accuse les partis locaux de droite d'être les protecteurs de la pègre marseillaise.

M. Lucas prend la défense des intérêts des employés communaux et M. de Saint-Just insiste pour que les plus sévères mesures soient prises i-ontre l'avortement, qui prive notre pays de 500 000 enfants chaque année enfin, M. Hennecier demande l'ouverture de travaux communaux destinés à combattre le chômage. M. Calmel est du même avis.

Pas d'amendement. La discussion générale est close et le budget de l'intérieur adopté. Les dépenses pour ce département sont de 2 652 millions. On passe à l'économie nationale. Seul M. Alexandre Duval Intervient. C'est pour déplorer le déficit permanent de notre balance commerciale et Inviter le gouvernement à pratiquer une politique économique franchement orientée vers notre empire colonial. Le budget de l'Economie nationale 56 millions est adopté.

Séance de samedi mafia

Les services d'Alsace-Lorraine L'ordre du Jour appelle la discussion des dépenses de la présidence du Conseil et des services d'Alsace et de Lorraine.

Par la voix de leurs représentants l la Chambre, nous allons entendre les doléances si souvent justifiées des populations des départements recouvrés.

H. Hartmann demande l'augmentation des rentes servies par l'Institut des Assurances sociales de Strasbourg. M. Heid signale que des ouvriers étrangers occupent souvent, dans les trois départements, la place des travailleurs du cru, en faveur desquels 11 réclame la priorité d'embauchage.

M. Mourer s'élève contre la centralisation administrative, qui provoque un mécontentement général en Alsace et en Lorraine.

L'Alsace, nn septembre, a donné une preuve de son loyallsme (Très bien). Ses fils ne risquent donc pas d'être traités de mauvais Français ou de séparatistes s'IU se prononcent en faveur d'une administration régionale. (Tr^s bien et appl.) L'avis de M. Béron est un peu différent. La décentralisation ne serait pas nécessaire si une assimilation franche, loyale et directe, permettait aux Alsaciens, qui ont les mêmes devoirs, de Jouir des mêmes droits que tes autres Français, notamment en ce qui concerne les assurances sociales.

H. Oberkirch signale qu'à la suite de la crise de septembre, provoquant la fuite des capitaux, la situation économique est bien précaire. Des commandes à la petite et la moyenne industrie rétabliraient la vie normale. Le député de Sélestat, en terminant, remercie le gouvernement d'avoir prévu un crédit mod«ste il est vrai pour l'entretien des églises, temples Sémi| naires, montrant ainsi l'Intérêt qu'il ai- tache aux valeurs spirituelles que d'autres pays ne respectent pas. (Appl.) La précarité de la situation économique eu Alsace et en Lorraine n'a pas échappé à la Commission », affirme M. VaIette-Vlellard, rapporteur, qui annonce le voit de crédits nouveaux pour 1939.

M. Wiltzer voudrait des constructions scolaires et M. Meck le rétablissement de la direction des chemina de fer d'A. L.. à Strasbourg.

H. Camille Chautemps affirme énergiquement « qu'il n'y a pas de problème alsacien au point de vue national ou International ». (Vifs appl.)

Il Y du -rnècbmentement en Als»ce et Lorraine. Mais la libre expression du mécontentement est le privilège des démocraties (Sourires) et l'indépendance fron- dense des population» de la-bas est un ca- ractère dont Il faut les remercter, puisqu'il leur h permis de résister pendant cinquante ans a la tyrannie étrangère. (Vlfs appl.1 Il y a des propagandes étrangères le gouvernement les survetlle avec vigilance, et, le ras échéant. la justice s'abattrait avec rigueur sur ie3 fauteurs de désordre. lAppl./ Le vice-président du Conseil fait état des réformes entreprises en vue d'améliorer le système administratif, puis inj dique que la défense nationale a pris à sa charge une série de grand travaux, comme la percée des Vosges, dont j l'achèvement Intéresse vivement le» populations.

L'orateur conclut en rendant un cnai leureux hommage à ces populations pour le sang-froid et te courage dont elles ont fait preuve pendant la dernière i crise il les assure de l'indéfectible affection du gouvernement et de la vive reconnaissance du pays tout entier. (Vi[$ applaudissements.)

Au Palais-Bourbon

Après cette Intervention, la Chambre adopte tes crédits de la présidence du Conseil et des services d'Alsace-Lorraine. Agriculture

La Conférence des présidents a décidé de supprimer la discussion générale pour certains départements ministériels. L'agriculture est du nombre, et c'est par la discussion des amendements défendus par leurs auteurs, que l'on aborde ce chapitre.

M. A. Duval insiste sur la nécessité d'assurer le même régime d'allocation» familiales à tous les travalileurs et demande au gouvernement d'élargir la mesure qu'il a prise au mole de Juin, en faveur des ouvriers agricoles. Pour M. d'Aillière», blé bon marché et pain cher constitue une situation anormale dont tout le monde souffre. La Direction générale des eaux et forêts a été supprimée M. Gaillemin en rWame le rétablissement.

Les allocations familiales font encore l'ohjet de l'Intervention de M. de Montalembert puis, à la demande du ministre de l'Agriculture, qui donne quelques explications, les amendements sont retirés.

Nouvelle série. MM. Cadio et Mtjurel protestent, l'un contre la concurrence faite par la main-d'oeuvre étrangère à la main-d'œuvre nationale, l'autre contre l'exclusion des travailleurs île toute législation sociale. Néanmoins, ile retirent leurs amendements après les apaisements donnés par M. Queuille.

Lps orifeg et houblons de brasserie intéressent M. Seltz, qui voudrait voir les brasseurs employer au moins 65 mur 100 la récolte indigène. Le ministre lui donne partiellement satisfaction, et l'amendement est retiré.

M. Aveline parle en faveur des victimes de la fièvre aphteuse, à qui des prêts à taux réduit devraient être consentis. M. Plichon attire l'attention du gouvernement sur la situation lamentable des planteurs de houblons. Retrait des amendements.

On entend ensuite diverses interventlons de moindre intérêt, puis M. Parrot questionne le ministre sur les allo- cations familiales agricoles. Les calamités agricoles sont évoquées par M. Mooh, Grat et Philippot.

La séance est levée à 12 h. 20 et la suite du débat est renvoyée à 15 h. Séance de samedi après-midi Le défilé des orateurs continue. L«s uns viennent défendre des Intérêts purement locaux les autres présentent des remarques d'ordre général. Sur beaucoup de lèvres se retrouve le vœu que soit plus largement étendu aux populations rurales le bénéfice des allocations familiales.

A ce sujet, k. Queuille indique que le gouvernement a prévu un crédit de 400 millions pour l'application du décret du 12 Juin dernier, application qu 'Il convient pourtant de différer de trois mois, nécessaires à la mise en route des allocations.

M. André Litutey, ancien sous-secrétaire d'Etat A P Agriculture, estime déplorable la politique du blé actuelle. Cette année, notre pays regorge de froment et le pain est hors de prix. De pauvres gens ne peuvent en acheter alors que l'on s'emploie, par alHeurs, à rendre Imprnpres A la conffimmation d'importantes quantités de blé. Il existe d'autres moyens de résorber les excédents M. Liautey verrait d'un hon œil notre blé envoyé aux Indigènes de certaines de nos colonies et. aux républicain» espagnols.

L'Office du blé, loué par les uns, honni par les autres, est maintes fois sur la «ellettf.

M. Braehard souhaite que l'on s'Intéresse aux cours des céréales secondaires et défend un amendement dans ce sens, mals la question de l'Office revient sur !s tapis, avec une Intervention de M. Ren«nd-J«an, qui défend vigoureusement cet organisme. M. Queuille est amené à mettre en relief les difficultés rencontrées cette année pour le finanrement de la résorption de plus de 20 millions de quintaux de blé.

Enfin, voici un sujet qui déride l'Assemblée. M. Charles Benoist traite des avantages et des inconvénient» de la èche aux écrevlsses à la balance et a la ligne Le ministre déchaîne le fou-rire en affirmant que cette pêche fait l'objet de règlements internationaux 1

Après la pêche, la chasse. M. Niel demande que soient augmentées les subventions affectées aux Société» de chasse. Le rapporteur général accepte. Nous revenons aux choses sérieuses aveo M. Temple. Le jeune député de l'Aveyron se fait l'ardent défenseur des Intérêts matériels et moraux des populations rurales.

Sur ce, le budget de l'Agriculture est adopté.

Air

Au début de la discussion de ce budget, trois articles de loi de financées sont adoptés Ils concernent l'effectif administratif, les cadres et effectifs de l'armée de l'air et l'exploitation d'AirAfrique.

Les premières attaques fusent de l'extrême gauche, où l'on critique le fonctionnement des usines nationalisées. Amnistie pour les gréviste» du 30 novembre, reclame-t-on également sur les mêmes banc». Petite algarade entre les communistes et la droite lorsque M. Honel, communiste, vient accuser les patrons de saboter les constructions aéronautique*.

M. Wiedmann-Goiran se place sur autre terrain. Notre aviation traverse une crise grave résultant d'un manque de crédits et d'une insuffisance d'équipement industriel. Lorsque ces deux problèmes auront été résolus, nous ne « jouirons plus perdants dans les batailles diplomatiques.

Le rapporteur, MI. Rive, in-tervlent brièvement, et les crédits affecté» à l'aéronautique pour 1939 sont adopté». Marine militaire

Après l'Inévitable Intervention communiste, conduite par M. Dadot, M. Candace, rapporteur, réclame un effort en matière de constructions navales. Le budget est adopté.

Défense nationale

Au moment où s'engage ce débat, M. Marin proteste contre les méthodes de travail imposées à la Chambre. Les budgets de la défense nationale ne devaient venir en discussion que lundi. Tout de suite, M. Fernand Laurent dénonce les gaspillages de la politique d'armement. Le député de Paris montre comment, à la suite de certaines nationalisation» hâtives, notamment au Creusot. le ridicule le dispute A l'odieux. Il s'élève avec vigueur contre ce qu'M

La portée

des décrets-lois sociaux exposée

par le ministre du Travail

Devant la Commission du travail du Palais-Bourbon, M. Pomaret, ministre du Travail, a exposé la portée des décretslois sociaux du 12 novembre.

11 a marqué son désir que le Parlement soit bientôt amené à légiférer et k préciser les conditions du vote secret intervenant dès le début d'une grève. Il s'est expliqué sur le jeu des crédits d'heures supplémentaires et a indiqué sa volonté de s'opposer à l'exécution d'heures supplémentaires, ^ui auraient pour effet unique d'entralner du licenciement de personnel. En ce qui concerne les cinq huit, le ministre a précisé l'esprit dans lequel le gouvernement en a interdit la pratique, cette interdiction devant s'appliquer pr incipalement, et sans exception, aux services publics, administratifs et commerciaux en relation aveo le public. Le ministre a indiqué ensuite que !e décret-loi sur le statut des délégués ouvriers précise leurs attributions qui, si elles sont étendues quant à la défense des intérêts professionnels, ne peuvent plus avoir pour effet de déterminer les conditions d'embauchage. Dès cette semaine sera réparti le crédit de 10 millions affecté au développement du reclassement professinnnel des chômeurs.

En ce qui concerne les sanctions prises dans l'industrie privée à la suite de la grève générale du 30 novembre, M. Pomaret a exposé qu'il fallait tenir compte des circonstances dans lesquelles se sont déroulés les événements.

Il a fourni des précisions sur Inaction menée par lui-même et ses services auprès du patronat, qui, dans l'ensemble. a répondu son appel et à celui du président du Conseil. En terminant son exposé, le ministre a protesté contre des allégations erronées suivant lesquelles des ouvriers, pour ôtre réembauchés, auraient accepté des diminutions ou abandonné certains de leurs droits.

Sur le même sujet, la Commission de l'aéronautique, après avoir entendu M. Caquot, directeur des usines nationalisées, a voté une motion dans laquelle Elle dénonce et condamne, quelle qu'en toit l'origine. les brima des dont sont J'obJet ceux qui, répondant à l'appel du gouvernement, ont travaillé le S6 novembre dans les usines de l'aéronautique demande au gouvernement de prendre toutes mesures nécessaires pour que soient respectées les libertés Individuelles du travail et de pensée lui fait confiance pour distinguer dans le r^pinbauchage en cours, dans un esprit d'apaisement et de concorde sociale, entre ceux qui, en violation de la Inl, aont a l'origine de la grève et ceux qui ont été entraînés par eux lui demande de faire, en conséquence, contrôler les conditions dans lesquelles est fait l'embauchage dans ces usines.

AU SENAT

M. Pierre Laval 1

pose le problème espagnol A la réunion de la Commission des Affaires étrangères, en présence de M. Georges Bonnet, M. Pierre Laval a demandé l'envoi par le gouvernement, français, d'un représentant à Burgos comme l'ont fait depuis longtemps déjà de nombreux gouvernements étrangers. Sa suggestion a recueilli l'approbation du plus grand nombre de ses collé: es. Il n'a pas personnellement soulevé la question de la belligérance, mais 11 a protesté contre la carence de notre politique extérieure en ce qui concerne notamment nos rapports avec le général Franco.

Echos politiques

M. FLANDIN AU BANQUET DE LA PRESSE DEMOCRATIQUE. Prenant la parole A l'Issue dit banquet qui clôturait samedi, à 12 heures, te Congres de V Association de la presse démocratique française, M. Flandin a tant d'abord traité de la politique étrangère

La venut à Paris de M. de Rlbbentrop et la simature de la déclaration francoallemande Indiquent que notre diplomatie a compris la nécessite de réviser son ancienne politique. fondée exclusivement sur le pacte de la S. D. N. et les accords qui le i-onrplétîtient. 1" /1rnblpm" Inllrleur.,

Abordant ensuite les problèmes intérieurs,

l'ancien président du Conseil a dit L'expérience Paul Reynaud n'a recherché Jusqu'ici la solution d'aucun des problèmes essentiels qui se posent à propos t de la réorganisation nécessaire de l'Etat et des économie» lndlspensabl.»s dans le budget de la France, SI le Front populaire est disloqué a la Chambre, son esprit subsiste dans le pays. La nouvelle majorité ne repose que sur une eomblnnlson parlementaire qui restera fragile tant qu'une réforme électorale et de nouvelles élections ne seront pas Intervenues.

DISSOLUTION DE CONSEILS MUNICIPAUX. Par décrets en date dit 15 décembre, rendu* sur la proposition du ministre de l'Intérieur, sont dissous les Conseils mnntrtpaux des communes ci-après t Milhac (I.ot), Bussy-les-Poix (Somme), Vromenttères (Marne).

Ces dérisions ont été prises en raison des dissensions existant au sein des Conseil» municipaux précités, dissenssions qui empérhent l'aboutissement des affaires sortmises à ces assemblées, et notamment le vote dit bndget des communes intéressées. LE TRAITEMENT DES PARLEMENTAIRES. M. Vallln, député P. S. F., a déposé une proposition de loi tendant à réduire de 10 les traitements du chef de l'Etat, des présidents de Chambre, du ministre» et des parlementaires.

LA FRANCE ET L'ITALIE. M. Archlmbaud, député, dans un discours prononcé samedi à Valence, a regretté la tension qui existe actuellement entre la France et l'Italie. Il estime tontefoi» que nous ne pouvons pas continuer à vivre en perpétuel état d'alerte.

Il ne s'agit pas de céder la Savoie, Nice, la Corse, la Tunisie, aneun Français n'y consentirait il s'agit de noua entendre pour que la paix ne soit plus menacée, et que M. von Rtbbentrop est venu à Paris, pourquoi le comte Ciano ne ferait-il pas le même voyage ? 1

Echos ministériels

«••» M* de Momie a fait vendredi une conférence à Bruxelles. Samedi, l'ambassadeur de France et Mme Bargeton ont offert un déjeuner en son honneur. L'après-midi, le ministre a rencontré M. Emile Vandervelde. président du parti ouvrier belge. Il regagne Paris ce dimanche.

»-~» M. Gentfti a assisté au déjeuner de l'Union dee Associations der anciens •élèves des Ecoles supérieures de commerce à la Maison des polytechnicien».

Court séjour

du roi des Belges à Paris

Le rot des Belges, qui se trouvait de- puis trois jours à Paris, incognito, avec sa mère la reine Elizabeth, a regagné Bruxelles samedi soir.

appelle les seules dépenses et annonce qu'ayant réunfun volumineux dossier du Siruudale il est prêt à soumettre, les document3 à un Comité dont il réclame inlfamment la réunion. Après le budget de" !a défense natio- j nale vient celul des poudres. j

La séance va *e poursuivre jusqu'à] environ 22 heure*.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, HARlï, JOSEPH

(Itululyenc* 7 ans chaque f»iê.)

Mme Henri Hontschoote. sœur de M. l'abbé Forget, curé du Bon-Pasteur. Paris. M. l'abbé Jean Bruvr, à Saint-Gérard (Belgique). Sœur Marie de la Charité de la Croix, née Leprince, à la communauté de Rillé-Kougères (Indreet-Loire). M. Pierre Commerçon, Tertiaire de Saint-François, à Rabat (Maroc). M. Emile Nenig, 37 ans. professeur d'allemand à l'école Lacordaire de Bellevue (Seine-et-Oise). Mlle Germaine Gunslay, 42 ans. à Remiremont (Vosges). Mme la générale Outhier, belle-mère de M. Pierre Le Nail, 73 ans, à Toulon. Mme Vve Victor Delahodde-Destombes, de Lille, décédée k Boulognesur-Mer, le 29 novembre. à l'âge de 91 ans.

Mort du chanoine Joseph Jung directeur de la

«Gazette Populaire Catholique»

On annonce la mort du chanoine Joseph Jung, décidé vendredi à Metz à l'âge de 79 ans.

Le défunt a été pendant quatorze ans directeur de la Lothringer Voikszeihing la Libre Lorraine. de 1908 jusqu'en 1322. Depuis cette date, il était directeur de ia Metzer Kathellsches Volksblatt, GaLzette Populaire Catholique de Metz, qui avec 65 000 abonnés est un des plus importants hebdomadaires catholiques en Moselle.

Un violent article

des « Relazioni Internazionali » contre la France

Rome. 17 décembre. La revue du politique extérieure Helazloni internazionult publie un article particulièrement agressif contre la France, en relalion avec la campagne de revendications Italienne;

Etant donné l'état d'esprit de la France, éorit-elje en suli&Uinoe, il est facile de prévoir que celle-ci opposera un retus aux revendications italiennes. M.iis la France perdra la partfe que personne n'en donte, L'Italle entrera

immédiatement en action et avec elle

l'axe. en iction et, av(,c Aux manifestations provocatrices de la France, aux vexations Infligées aux Italiens en Tunisie, l'Italle oppose le calme le plus serein, comme elle oppose l'esprit militaire et guerrier de la nation aux préparatifs militaires accélérés faits à Bizerte.

Le peuple Italien est parfaitement convaincu que son antagoniste histo-

rique actuel est ia république fran.

çai actuel ('Õt ]\1 n,lpnhllque fran.

çaise.

Tant que les comptes ne seront pas réglés, le peuple italien saura que sa mystique internationale est la mystique antifrançaise.

L'an XVII de l'ère fasciste verra le réglement de la partie séculaire entre l'Italie et la France et, une fois de plus. la vie vaincra sur la conservation décadante.

Une série de manifestations ont eu lieu samedi matin sur les chantiers de l'Exposition du progrès social, à Lille, à t'occasion de la pose de la premier» pierre de plusieurs pavillons.

Renseignements

commerciaux

HALLES CENTRALES

Paris, 17 décembre.

Vlandel. Arrivages 350 000 kg. Bœuf. Le kilo quartier derrière 5,50 a 10,50, quartier devant 3,50 a 6,50, aloyau 7 k 17,50, cuisse 5,50 a 10,60, train entier 6,50 & 11,50.

Veau. Le lcllo première qualité « à 17, deuxième 12 a 13,so, troisième 10 A 11,90, pan, cuisseau 11,50 a 20.

Mouton. Le kilo première qualité 13.50 a 15,50, deuxième 11,50 a 13,», troisième 8,50 à 11,40, gigot 13 à SU, carré paré 13 à 38, épaule 8 à 16.

Porc (entier ou demi). Le kilo première qualité 14.50 à 15,50, met 1S à 1g, jambon H,50 a 18, lard 9 à 12,50.

Beurrai d»» laiterie» coopératives IndustrlellM. Arrivages 3O20O kg. Le kilo .Normandie 24,50 à 27,80 Charente, Poitou et Touratne 25 a 29,80 malaxés ïvormandlo 33 à 26,20, malaxés Bretagne 21 à 25,50. (Bail. Arrivages 22 MO. Le mille Picardie et Normandie 800 à 950 Bretagne 300 » 760 Poltou, Touralne et Centre 600 d 980 Auvergne et Midi 760 à 880 outremer Maroc 500 a 700.

Fromaget. Les dix Brie moyen ïio a 250: le cent camemberts Normandie 270 à 400, divers 230 k 300, Llsleux bottes 500 4 750, Pont-1'Eveque 325 a 480 les tOO kg. Port-saint 1 R00 a 1 400, Gruyère et Comté 1 200 à 1 500.

Volatils». Le kilo canards parqués 24 .'i in, non parqués 16 & 24, de ferme 13 a 17 lapins morts 12,25 a 13 oies en peau 10 A 12 iiouiets morts nantais 17,50 à 18.50, de Bre?se à îa poules rflorfes » s fî. · Légume». botte céleri en branches 2 a 4 les 3 hotten radis de Paris 1,75 a 2.25 les 100 txiues radis noir» 100 k 175. radis de Nantes 40 i 70, poireaux mmmuni 100 k 150, de Montesfon 200 à 2">o le colis artichauts bretons 100 à 110 le cent artichauts d'Alger 125 à 190, choux 10 à 50, choux-fleuri, du Midi Î50 400, de Bretagne 125 à 2S0 lekilo truffes 90 à 120 les 100 kg. carottes de Créances 60 à 100, de Meaux 40 k "0, champignons de courbe MO à 850. chtcorées 130 à SIX), choux de Bruxelles 60 à 170. éplnards 100 à 150, eacaroles 80 à 190, haricots verts d'Algérie fiflo a 1 300, du Midi 700 k t 400, flageolets sers 440 .1 4flft, laitues 200 a 300, navets communs 30 à 70, mâche 150 k 330, oignons secs 100 k 170, oseille îno a 300, persil 120 k 140. pois verts Algérie flOO a «oo. Midi 1100 k 1 300, pommes de terre nrdlnalres 180 k 230, Midi 200 k 2iO, Hollande f00 k 140, Saucisse rouge 70 k 80. Avolnet.

LAINES

Tourcoing, 16 décembre.

Dec. 37,20, Janv. 37,20, févr. 37,40, mars 37,70, avr. 37,90, mal 38.10. Juin 38.30. Juin. 38,50, août 38.70, sept. 38.90, OCt. 39.10, nOT. 39,30, tendance calme. Ventes 50000 kg1. PAILLES ET FOURRAGES

Paris, 17 décembre.

Pallles de blé 18î k 220, d'avoine 205 k 240, de seigle t90 k 235, luzerne 375 k 435. foin 400 k vo, regain 370 à 430.

Les 100 bottes de 5 kg. franco dan» Parti. Cours inchangés. Tendance calme.

MARCHE DU NAVRE

Le Havre, 17 déeemBre.

Coton». Ctoture déc. âO4 nom.. Janv. 404 nom., révr. 409 vend., mars 412 vend., avril 4i *,50 vend., mal 417, 50 payé nom.. Juin 418,50 nom., Juill. 420 payé achet., aoftt 4ïi nom., sept. 421.50 nom., oct. 42) payé achet., nov. 421 nom., tendance calme, Café». Clrtture dec. 238,25, janv. 226 50, févr. 226,50. mars 2Î4.75. avril 225.50. mal 223. 50, Juin 223.75, juin. 223.50, sorti 225.0. sept. 224.50. tendance calme. Ventes ̃ 250 sacs.

Poivres. Saïjron déc. 210, Janv. 210, févr. 2!0, mars 210, avr. 210, mal 210. Jula 210, Juin. 210, août 210. sept. 210. oct. 210, nov. 210-

Llverpool, 17 décembre.

Cotons. Janv. 4,70, mars 4,69, mil 4,64, JUlll. 4.55, OCt. 4,42.

MARCHE DE NEW-T0RK

New-York, le décembre

Coton». Dlsp. «,62 nom.. Janv. J.TC. Tévr. 8,18, rr.- ̃ ̃̃ avril 8,07. mal 7.»7 k 7,98, JUtr: U 7.69 à 7.70, août 7,59, sept. 'il.

Cafés. Disp. ̃') i 2. déc. 4,05, mars 4.14, mat 4 20, Juill. 4.54. sept. 4,25. Ventes nulle*. Crains Blés roux disponibles 81 1/2, nul» disponibles ee 7/S.


Les prix de vertu à l'Académie française

Messieurs,

JE vais vous entretenir de prix dont < les lauréats n'ont point travaillé t en vue de les obtenir et dont beaucoup d'entre eux ignoraient même l'existence. Quand on écrit un roman ou un livre d'histoire, si on ne le fait pas pour être couronné par l'Académie, on peut du moins en espérer le plaisir. Mais vous ne concevez pas une humble fille se disant « Je me consacrerai aux tâches les plus pénibles et souvent les plus rebutantes, je renoncerai à toutes les joies que j'étais en droit de demander à la vie, cela pendant vingt, trente ou quarante ans, et peut-être alors l'Académie française m'accordera-t-elle un prix de 1000 ou 2 000 francs. » Vous n'imaginez pas plus un fondateur ou une fondatrice d'œuvre animé de ia même ambition. Encore ceux-ci, habitués à frapper aux portes et à solliciter des subventions, savent-ils en général ce que fait l'Académie. Mais Il est bien rare que les sacrifices isolés, les dévouements solitaires ne l'ignorent pas. La vertu nous ignore. Heureusement, elle a des témoins prêtres, maires, notaires, instituteurs, notables, qui sont instruits du merveilleux privilège que nous devons à M. de Montyon, non de soulager les misères, hélas car nous ne pouvons les alléger qu'un temps très court, mais de les connaître. M. de Montyon rappelait ainsi les réalités du monde à des hommes que leurs hautes fonctions, leur science, leur talent ou leurs goûts littéraires risquaient d'en écarter. Il faisait place parmi leurs occupations académiques au souci d'honorer, à côté des ouvrages de l'esprit, les chefs-d'ceuvre du cœur. C'est à l'Académie que M. de Montyon rendait service.

Un hommage h la beauté

morale des héroïnes.

Ces témoins qui ont suivi durant de longues années l'exemple d'un parfait dévouement donné par une obscure fille de leur bourg ou de leur quartier, se tournent naturellement vers nous.

types, la charitable, la sainte, la re- pentie. M. H. Pellenn, secrétaire général de la Société d'études historiques d'Orbec-en-Auge, nous en conte une autre qui a son charme mélancolique et qui se convertirait en poème si elle était traitée par un grand artiste l'histoire de Mlle Eugénie Agnez, à Orbec, dans le Calvados. Son père était jardinier chez un banquier, sa femme travaillait à l'usine de rubans. lis s'étaient mariés sans même avoir les cinq sous qui suffisaient en ce temps-là pour monter son ménage. La famille paysanne des Agnez était considérée dans tout le pays et leur nom signifiait probité scrupuleuse. Ils confièrent leur petite fille, âgée de 6 ans, aux religieuses de la Congrégation de NotreDame. Quand Eugénie rentrait chez 4. elle, elle entendait parler la même langue qu'à l'école, dit M. Pellerin, et les mots avaient le même sens peutêtre au foyer était-on plus austère ». A 14 ans, ses parents jugèrent qu'elle était d'âge à gagner sa vie. La mère ne voulut point de la rubannerie où certaines promiscuités auraient froissé le velours, selon le mot de Manzoni, d'une âme aussi délicate. Les reli- gieuses, persuadées qu'elle avait la vo- cation, offrirent de lui apprendre le métier de lingère. Elle suivit les cours de couture de l'orphelinat. Elle entendait l'appel de Dieu elle aspirait à se donner tout entière à lui. Ses parents avaient acheté avec leurs économies une petite maison de deux pièces entourée d'un jardin. Leurs dernières années s'y écouleraient tranquillement. Tout à coup, la santé de son père ne lui permet plus de travailler. Ou est le devoir de sa fille ? Quand on est embarrassé, le devoir, c'est toujours ce qu'il y a de plus difficile à accomplir. Elle renonce au couvent elle restera près de ses» parents. Lingère, elle travaillera à domicile. Elle part tous les matins, à l'aube, sous un grand fichu noir, un petit panier à la main. En voilà pour cinquante ans. Les printemps, les étés, les automnes, les hivers, plus ou moins longs, plus ou moins lents, passeront elle aura toujours commencé sa journée aux premières lueurs de l'aube. Son père meurt à 67 ans. La rubannerie est

Keller, institution modèle à laquelle t'Académie décerne un de ses plus grands prix, organise des visites aux nourrissons et des soins à domicile, sans compter ses cours, sa bibliothèque, son école ménagère, ses camps de vacances, tout ce qui s'adresse aux jeunes gens. La Vie au grand air pour fiance malheureuse, créée en 1927, envoyait déjà aux champs, en 1936, 448 petits pensionnaires dont un certain nombre restaient toute l'année à la campagne. La gratuité y était abondante. Les payants payaient de 30 à 150 francs par mois. Je ne puis nommer toutes nos défenses contre la tuberculose.

Mais d'autres dangers menacent les petits êtres qui font leur apparition dans notre monde, des misères que nous ne savons pas prévenir et qu'il est si malaisé de guérir. En voulezvous un lamentable exemple ? Le petit Eugène K. âgé de 6 ans, accompagnant son père, se perdit aux environs de la Porte Saint-Martin. Comme il ne put donner son adresse, on l'envoya au Dépôt où il demeura plusieurs jours. c Ce furent, disait-il, les seuls jours heureux de son enfance. On s'occupait de lui, on le lavait, on le nourrissait il couchait seul dans un lit on lui avait donné des livres d'images, et on parlait de lui apprendre à écrire. Mais son père vint le chercher. Comment la société peut-elle substituer sa vigilance et son autorité morale aux extravagances des parents qui égarent leurs enfants et ne les retrouvent qu'une semaine plus tard, au Dépôt ? Nos missionnaires vont bien loin pour convertir de petits Africains, des Indiens, des PeauxRouges, des Chinois, des japonais. Je veux qu'à leur courageux apostolat s'ajoute le goût de l'aventure et des beaux risques. La France peut leur •firir tout ce qu'ils demandent à l'expé-

Us nous signalent un cas tout à la gloire de la nature humaine. Ils ne nous demandent pas d'encourager l'héroïne des gens qui ont passé les deux tiers de leur vie dans l'exercice des vertus les plus difficiles n'ont pas besoin d'être encouragés. Ils ne nous demandent pas non plus de la récompenser nous n'avons pas qualité pour le faire. Mais nous pouvons nous associer un instant à son labeur et la prier de ne voir dans notre aide matérielle, toujours insuffisante, qu'un hommage à la beauté morale qu elle repré- sente. J'ai dit l'héroïne, car dans les vies particulières, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes. Ce sont elles qui, naturellement, vaquent aux soins de la maison, qui veillent sur les malades, qui réalisent des prodiges d'économie, qui se sacrifient au bien être de tous. Dans les œuvres, les femmes n'ont plus un aussi grand avantage sur les hommes, mais leur rôle est encore très grand. -• Qui se penchent

sur la douleur humaine

Ces dossiers constitués avec des papiers administratifs, des attestations, des lettres, quelquefois un récit, je les ai feuilletés et lus bien des soirs et c'était comme si j'avais terminé ma journée par une visite à l'hôpital, tant j'y étais environné de tristesse et de souffrances. Cependant, j'en sortais toujours avec le sentiment que les âmes ont des ressources inattendues, une force insoupçonnée contre les maux qui nous assaillent. Ces lettres, ces attestations, ces récits accroissaient ma confiance dans le pouvoir de la créature humaine. Et pourtant je ne la voyais pas, cette créature, comme j'aurais désiré la voir. Je ressentais le même regret que nous inspirent souvent les documents de l'histoire, celui de ne pas l'avoir approchée, de ne pas avoir entendu le son de sa voix, de ne pas avoir été à même de surprendre en elle, si c'est possible, le secret de la vertu dont elle nous a donné des preuves si touchantes. Les dossiers ne sont qu'une

fermée sa mère ne travaille plus. En 1918, un cousin germain est emporté par la grippe espagnole. Elle est trop pauvre pour adopter les dix orphelins qu'il laisse. Mais elle ne mangera que des pommes de terre à l'eau pendant la semaine afin de leur offrir à déjeuner le dimanche. M. Pellerin ajoute ce joli trait qui met un sourire et fait passer une petite flamme sur le visage de Mlle Eugénie. « Et elle leur conte des histoires » Oui, toutes les histoires qu'elle s'est contées à elle-même pendant ses longues matinées et ses plus longs après-midi de lingère. Sa mère ne peut plus se mouvoir. Il est impossible à sa fille de laisser toute la journée cette impotente seule au logis. Elle interrompt ses journées de travail. Elle est obligée d'emprunter sur la petite maison dont le toit réclame des réparations. Sa mère meurt. Il faut vendre la maison que ses parents avaient été si heureux d'acheter. Eugénie Agnez atteint 70 ans. Elle n'a plus rien. Une famille qui comprend sa valeur met à sa disposition un petit logement de deux pièces. Elle y fait de la couture et cela lui rapporte de 14 à 16 francs par semaine.

Amour filial

et amour fraternel

Les sentiments que traduisent les plus beaux dévouements sont l'amour filial et l'amour fraternel. Parmi les lauréates de l'Académie, d'ordinaire I des personnes mûres ou de vieilles personnes qui se présentent avec une vie bien remplie, je compte cette année des jeunes filles dont la plus âgée n'a pas dépassé 18 ans. Mais ce n'est pas la première fois et nous n'attribuerons pas le fait aux vertus actives des nouvelles générations. Nous constaterons seulement que l'initiative, le courage, la fermeté d'âme, l'endurance dans la jeunesse sont plutôt le résultat de la vie âpre et disciplinée des campagnes. Près de Figeac, dans le Lot, la mère d'Yvonne Delbos est foudroyée par une encéphalite. L'enfant, qui avait

dition lointaine les aventures, les risques, les petits sauvages. C'est un des mérites de notre temps de l'avoir compris.

A Bergerac, Sœur Madeleine imagine l'œuvre des Forains et des Nomades Que peut être l'existence d'un enfant qui voyage avec le cirque ou la ménagerie de son père, sans avoir hérité son goût pour l'acrobatie et les clowneries ? Sœur Madeleine arrange, paraît-il, les situations irrégulières. Soyez certains qu'elle s'occupe des enfants et qu'ils sont le plus cher de ses soucis. L'abbé Bellanger crée VEntr'aide sociale batelière. Il convient de se défier de la littérature facile qui exalte le charme de la péniche, la vie de rêve sur les canaux, les horizons changeants et des souvenirs de Sans Famille. Tout n'est pas contentement et repos dans la batellerie. On y est malade on y chôme on y est peu protégé contre les plus vils agitateurs on y est grugé par les commerçants riverains chez lesquels les femmes s'approvisionnent à la hâte, n'ayant pas le temps, pendant qu'on franchit I l'écluse, de courir jusqu'au bourg. Pense-t-on à se marier ? Allez donc remplir les formalités de publication des bans On n'a pas de domicile légal. Alors on vit en marge. Les enfants grandissent en toute liberté. Ils glissent devant les écoles et n'atter• rissent pas. L'abbé Bellanger n'a rien à à envier à ses confrères qui catéchisent dans la brousse, sur le bord des j grandes rivières chinoises ou dans les jolies îles du Japon.

Mais l'œuvre des Petits Orphelins de la zone passe toutes les autres en étrangeté dramatique. Son histoire nous montre en même temps comment naissent les œuvres, aussi bien celles d'aujourd'hui que celles d'il y a deux, trois, cinq cents ans. Des dames venaient trouver Vincent de Paul et lui expri-

LE RAPPORT

de M. André Bellessort

sorte d'algèbre tes figures ne ressortent pas passez d'un récit à l'autre, elles sont interchangeables.

D'où leur vient cet appel de la souffrance ? Notre admiration se double de compassion. Nous les admirons et nous ne pouvons nous empêcher de les plaindre. Nous avons le grand tort d'introduire la question du bonheur dans l'étude de ces destinées. Les signes extérieurs nous- trompent si souvent et nous n'accordons de bonheur aux autres que lorsqu'il concorde avec nos aspirations et nos goûts. Le sacrifice nous fait peur. La grande romancière suédoise, Selma Lagerlôf, disait d'un de ses personnages que la mort avait cruellement éprouvé c Sa douleur était une richesse. » Qui sait si le sacrifice n'en est pas une pour l'âme qui l'accomplit jusqu'au bout sans défaillance ? Ne plaignons pas ceux qui se sont sacrifiés pour d'autres êtres qu'ils n'ont que plus aimés. Mais plaignons-les des circonstances dont la conjuration a éveillé la puissance de sacrifice qui sommeillait en eux. Ils n'avaient pas besoin de cet acharnement du malheur à frapper leur famille.

Dévouements héroïques

suscités par des misères

.[ exceptionnelles

L' histoire la plus navrante que j'ai rencontrée dans les dossiers est celle de Mlle Glebeau, à Avessac, dans la Loire-Inférieure. D'une famille paysanne, elle allait se marier quand son beau-frère se fit happer par une

12 ans et qui en a 17 aujourd'hui, prend la direction de la maison où vivent ses grands-parents paternels, son grand-père maternel qu'une ma la- j die des reins a cassé en deux, et ses frères et soeurs. Comment une enfant de cet âge a-t-elle pu remplir une' tâche aussi pénible ? Voilà cinq ans qu'elle passe à veiller sur des enfants et à soigner des vieillards. « Mon visage, disait Michelet en parlant d'un mauvais temps de son enfance, est un monument de cette époque de misère. » On nous dit que celui d'Yvonne Delbos est marqué du souci de ces cinq années où elle n'a connu ni repos ni distraction.

A Balbigny, dans la Loire, la femme d'un tuilier abandonne son mari en 1935 et n'emmène de ses huit enfants que le dernier-né qui a quelques semaines. Sa fille ainée, Antoinette, âgée de 14 ans, était déjà domestique dans une ferme où l'on n'avait qu'à se louer d'elle. L'adolescente revient aussitôt chez elle, prend la charge au ménage et remplace l'absente auprès de ses cinq petits frères et sœurs. A Mazières, dans le Lot, les époux Delbreil ont eu douze enfants en quinze ans de mariage. Après sa douzième maternité, la mère meurt. Le père, qui possède un petit domaine, n'entend pas que ses enfants soient mis à lorphelinat. Ils resteront chez eux, au hameau, et leur aînée, Elia- Yvette, qui aura bientôt 16 ans, leur servira de mère. Dans la LoireInférieure, à Notre-Dame-des-Landes, Jeanne Baret mène une ferme de plus i de trente hectares, élève ses quatre sœurs et son frère, et, depuis la mort de sa mère, prend soin de son père aveugle et paralysé. Une autre orpheline de mère, à Entremont, en Savoie, Mlle Favre-Petit-Mermet, qui a 18 ans, aide son père aux travaux des champs, rentre les récoltes, tient l'habitation avec une propreté remarquable, surtout en montagne et die a aussi sa demi-douzaine de frères et sœurs qu'elle élève de son mieux. Ces jeunes filles sont une des plus touchantes incarnations de la grande

maient le désir de se réunir chaque semaine ou chaque mois pour telle ou telle raison de piété. Monsieur Vincent les écoutait, ne s'opposait pas à leur désir et ne leur donnait aucun conseil. Il prenait rarement une initiative il laissait faire les bonnes volontés qui s'offraient à lui et, quand il les voyait réussir, il transformait leur entreprise en une fondation qui durait des siècles. En 1779, à Baugé, une ouvrière croise dans la rue une pauvre fille scrofuleuse qui sort de l'hôpital sans abri, sans ressources. Sa voisine, dont la chambre est moins étroite que la sienne, consent à la prendre. Toutes deux adoptent la malheureuse. Le curé songe que c'est là peut-être l'embryon d'une œuvre dont il caresse le rêve. Il loue une maison plus spacieuse. Deux nouvelles infirmières y entrent et dix-huit infirmes. La fille du seigneur Harduin de La Girouardière s'y intéresse et s'en fait la fondatrice. Et l'Académie témoigne aujourd'hui sa respectueuse admiration à I l'œuvre toujours vivace de la Communauté du Sacré-Sœur de Marie. L'œuvre des Petits Orphelins de la zone n'est pas née autrement. •Mlle Blanche Lasternas, à qui en rei vient l'honneur, nous en a raconté ellemême la genèse. Un matin de décembre 1914, une chiffonnière, bien près d'être mère, fouillait de son crochet les boîtes rangées sur un trottoir du quartier de l'Etoile. Mlle Lasternas lui demanda i Et le père ? Où est-il ? .11 est parti puisque c'est la guerre. Beaujeeup d'enfants? Ils augmentent toujours. Avez-vous pensé à une marraine pour celui qui va venir ? 7 Pour ça, non Et puis, qui voudrait venir dans notre gourbi ? » Mlle Lasternas dit c J'iraL » A sept kilomètres de l'Etoile, sur les terrains vagues d'Asnières, de Colombes, de 1 Bois-Colombes et Gennevilliers, une po| pulation de gueux Italiens, Grecs, MaIrocains, Arméniens, Français, qui com-

machine qui lui sectionna les deux bras presque aux épaules. Le malheureux était condamné à n'être plus rien qu'un désespoir. Quelques mois après ce lugubre ébranchement, un quatrième en- fant lui naissait. Sa "femme, atteinte! d'une diphtérie, en subit un des effets connu, mais très rare elle resta paralysée des deux bras. Vous vous représentez ces deux êtres, l'un mutilé, l'autre paralytique, se regardant, inca- pables de porter une bouchée de pain à leurs lèvres. Mlle Glebeau rompit les pourparlers de son mariage. Elle se dévoua entièrement au ménage infor- tuné où les poètes anciens auraient vu un jeu surprenant et incompréhensible de la fatalité, à moins qu'ils n'eussent supposé une étonnante vengeance des dieux. Fermière, elle liquida l'exploitation et se fit ouvrière afin de gagner le pain quotidien.

11 est rare qu'une pareille catastrophe s'abatte sur des êtres humains. Mais j'ai noté que plusieurs vocations d' c in- firmières », plusieurs dévouements hé- roïques sont issus de misères exceptionnelles. Un seul exemple Mlle Angèle Martin, à Ferdrupt, dans les Vosges, a, pendant près de vingt ans, soigne sa mère, son père, sa sœur, en proie à des maladies singulières qui faisaient le vide autour d'elle. Son' père avait les jambes énormes et nffîres sa sœur ne pouvait mettre un pied deyant l'autre sans que la douleur de sa hanche lui arrachât un cri les souffrances avaient enfoncé les yeux de son frère si profondément sous son front qu'il ne voyait pas plus clair, disait-il, que s'il regardait dans un entonnoir. Songez à cette jeune fille entourée des terribles formes de ces maladies mystérieuses.

sœur ou de la petite mère. La classe bourgeoise en produirait autant si les familles y étaient aussi nombreuses que dans le peuple ou à la campagne. Comme l'éveil de la maternité se fait vite chez ces adolescentes E* comme la gravité en contraste avec lu fraîche expression de leur visage I Il semble plus naturel que les femmes âgées adoptent leurs neveux et nièces, puis j d'autres enfants dont personne ne se soucie. Du dévouement à ses parents, lorsque ses parents après une longue et coûteuse maladie viennent à mourir, la fille hérite souvent un complet dé- nuement. Nous trouvons plus d'une fois la mention c A tout sacrifié à sa mère et est restée seule, sans res- sources. » On voudrai savoir si celles j qui ont nourri, choyé, élevé, mené jus- qu'à l'âge du mariage les enfants d'une sœur ou d'un frère, ont eu une vieil- lesse plus heureuse, moins solitaire. Dans la classe bourgeoise, il arrive assez souvent que la grande sœur soit la seule qui ne se marie pas.

L'instinct de la maternité s'allie chez la femme au besoin d'exercer une protection. Si nous avons la sœur ainée, nous avons aussi la vieille servante, « la servante au grand cœur qui continue de servir sans gages ses maîtres ruinés jusqu'au jour où, d'abord à leur insu, elle les fait vivre de son propre travail. Le type en j existe encore il existera toujours. A I Nice, Louise Martin, âgée de 73 ans, entretient par des travaux qu'elle fait au dehors ses deux maîtresses dont I l'une est paralysée l'autre, sourde et à moitié aveugle. Leur étalage et leur I mobilier ont été saisis leur âge a empêché qu'on les expulsât les trois femmes vivent dans le magasin et l'arrière-magasin. Ce dévouement des vieilles servantes est bien explicable. Elles n'ont plus «Je famille leur maître ou leur maitresse leur donne

prend des interdits de séjour et des déchets de la bonne société, forme la zone chiffonnière. La dépravation humaine s'y couche sur des monceaux de détritus. Mlle Christiane de La Hamonnaye, historien de cette ceuvre, nous dit fortement que les visages y sont < sculptés par les burins du vice et de la misère ». Les taudis, avec un bout de jardin inculte, sont construits en terre battue, en tôles rouillées, en bidons crevés. Leur porte vermoulue s'ouvre sur une pièce minuscule, horrible des promiscuités qu'elle abrite. Les porcs se nourrissent du résidu des poubelles les chiens se le disputent les enfants roulent pélemêle avec les chiens et les porcs dans des pietles bordées de tas d'ordures. Mlle Lasternas en vit une nichée déguenillée, vautrée sur un amas de boîtes de conserves écrasées, qui triait le produit des poubelles du matin. L'un d'eux, dans sa main engourdie de froid, avait fait un petit bouquet avec des brins de houx, du gui et des fleurs fanées qu'on avait ramassés le lendemain de Noël sur le trottoir d'un grand hôtel. Il dit < C'est pour ma petite sœur, dimanche, quand on ira la voir au cimetière. Au retour de Mlle Blanche Lasternas, l'œuvre était fondée sous son premier titre, les Petits Chiffonniers de la banlieue.

Il y avait tout à faire. Il fallait d'abord vaincre la défiance de ces misérables, une défiance de sauvages, ramener un peu de pudeur chez les femmes et sauver les enfants. On avait contre soi l'hostilité tenace à toute amélioration, l'enracinement dans la crasse et la fange, l'effrayant taudis où les santés se ruinent, où les âmes se corrompent. Surtout il ne fallait à aucun prix interrompre l'assainissement commencé. On n'avait aucune défaillance à craindre chez Mlle Blanche Lasternas. Elle savait que la régénération serait très lente. Mais on en diatinguait déjà quelques légers symp-

JI y a pire H y a la cruauté et l'ingratitude, ces monstrueuses maladies de l'âme. Madeleine M. dans les Ardennes, a vu apporter un soir le corps sanglant de son père qu'un énergumène avait assassiné. Sa mère s'est mise au service et a confié sa fille à une sœur infirme qui aura tout pou- voir sur elle. L'enfant grandit dans la crainte, l'obéissance, la piété. Elle est intelligente et studieuse elle passe facilement son certificat d'études. Pendant la guerre, elle sait se faire respecter des envahisseurs. La guerre terminée, plusieurs prétendants se pré- sentent, mais devant sa volonté de le prendre sa tante avec elle, l'un après l'autre ils se retirent. La directrice du pensionnat lui offre une place d'élèvemaîtresse il fallait quitter l'ii-firme elle refusa. Un frère de sa mère abandonné par sa femme, restait sétil avec cinq enfants elle en accepta la charge. En 1919, lorsque le magasin du Comité de secours, dont elle était la gérante, ferma ses portes, elle se mit aux travaux des champs. Sa mère, toute cassée, revient près d'elle. La tante pa- ralysée, à laquelle Madeleine a tout sacrifié, sa jeunesse, les plaisirs les plus légitimes, l'espoir d'un foyer qui serait le sien, leur empoisonne l'existence elle excite la jalousie de la mère elle accable sa nièce et infirmière d récriminations et d'injures, elle l'empêche de dormir, la réveille constamment pour savoir l'heure, la persécute jusqu'au moment où le scandale force de la conduire à l'hôpital. Vous remarquerez dans presque tous ces dossiers la persistance du vieux préjugé contre l'hôpital. On n'y consent, on ne s'y

l'illusion d'en avoir retrouvé une. Elles s'appuient sur les devoirs qu'elles se créent, sur les chaînes qu'elles se sont forgées. Et ces maîtres, dont la fortune et le rang leur paraissaient d. grandes choses, leur doivent maintenant leur subsistance c'est un bonheur dont elles ne s'enorgueillissent pas, mais dont elles remercient Dieu.

Tous ces dévouements individuels sont des gouttes d'eau pure dans l'océan. Ils atténuent sur quelques points isolés l'amertume de la vie. Les âmes qui s'y sont sanctifiées «ont des âmes heureuses elles peuvent se rendre cette justice que non seulement elles n'ont pas augmenté le mal dans le monde ce qui est déjà louable, mais qu'elles ont mis là elles étaient un peu plus de douceur. Elles ne se proposaient pas de corriger, de réformer la société. Elles n'ont vu que la modeste tâche que la Providence leur avait assignée et elles s'en sont acquittées du mieux qu'elles ont pu.

La force conquérante

de la charité

Mais voici des âmes plus ambitieuses, celles qui ont conçu une œuvre, Ils y ont tendu toute leur i volonté ils y ont déployé toute leur énergie. Je lis dans la notice de Sœur Le Bitter, qui est parvenue à construire le préventorium Saint-Vincent-de-Paul à Arcachon « Jamais on ne l'a vue s'accorder une satisfaction personnelle, On pourrait le dire du | plus grand nombre de fondateurs et de fondatrices d'oeuvres sociales. Ils appartiennent entièrement à leur fondation, ils ne respirent que pour elle et en elle. La Soeur Pinon, de la Maison Saint-Benigne, à Dijon, écrivait < Une ceuvre pour laquelle il faudrait au besoin donner sa vie et son sang.»

tomes. Mlle Lasternas avait, çà et là, réconcilié ces espèces de parias avec 1 le symbole religieux. Mlle de La Hamonnaye écrit c Désormais on n'entendra plus des réponses comme celle-ci donnée par un gosse de 10 ans auquel on demandait c Qu'est-ce que l'enfer ? C'est là qu'on va quand on n'a pas d'argent pour se faire enterrer à l'église. Le 22 octobre 1932, une chapelle de 400 places fut bénie par S. Em. le cardinal Verdier et prit le nom de Notre-Dame de la Route et Mlle Lasternas, cette marraine aux centaines de filleuls, poursuit plus vaillamment que jamais son apostolat. Les préoccupations de l'enfant se marque dans toutes les œuvres qui inscrivent à leur programme les colonies de vacances, et l'Académie s'est montrée particulièrement généreuse à leur endroit Œuvres de la Roquette, Maison Sœur-Rosalie, le Dispensaire Marie-Thérèse, les Cures salines, la Colonie du Fort des Rousses, l'Entraide charonnaise, les Amis d'Eve Lavallière. La Cure d'air envoie chaque année de nombreux enfants anémiés villégiaturer en province chez de braves gens qui les hébergent. L'Œuvre de la Protection catholique place des en- fants pauvres à la campagne. Les Petits. Bergers des Cévennes ont été fondés par trois jeunes gens qui prirent sur leurs courtes heures de loisir le temps de placer quelques jeunes garçons dans les fermes de leur i région, car il y a un mouvement pour I ramener la jeunesse à la terre comme le prouve la Famille de l'orphelin, sous la direction du chanoine Simon, à Quezac (Cantal).

et la jeunesse

La santé affermie, il s'agit d'équiper le jeune garçon. Nous possédons une œuvre très connue et même très populaire la Apprenti» a" Auteuil. Elle a

résigne qu'à la dit des fins. Madeleine devait être épuisée. Vous remarquerez aussi le refus des épouseurs de se charger d'un parent malade, d'une bouche inutile nourrir. La rupture du projet de mariage se retrouve dans tous les dossiers. Par esprit pratique, ces jeunes gens ont tourné le dos à des ménagères incomparables. C'est le cas de s'inspirer du mot de Joseph de Maistre qu'il faudrait être assez romanesque pour se contenter du bonheur.

Celles qu'aucune infirmité

n'arrête. j

Quand une femme a la vocation du dévouement, aucune infirmité ne l'ar- rête, par même celle qui semblerait j dresser devant elle le plus d'obstacles, la cécité. Mlle Carlot, à Chalon-sur- Saône, a perdu la vue depuis l'âge de 39 ans. Sa santé est très fragile ses membres inférieurs, en partie atro- jphiés, lui rendent la marche doulou- j reuse. Sa mère, qui vient de mourir j à 98 ans, a toujours vécu seule, près d'elle. Les deux femmes habitaient sous les toits deux pauvres pièces admira-' blement tenues, un miroir, le miroir de j la pauvreté. La mère se cassa la jambe et fut réduite à l'immobilité. Dans les dix-huit derniers mois de sa vie, elle était tombée en enfance, et la vie fut bien dure. Jamais l'aveugle n'eut un j mot de plainte, un geste d'impatience. Et voici une autre histoire d'aveugle, non plus belle peut-être, mais plus dramatique, que nous raconte M. l'abbé P. Audet, directeur diocésain de l'œuvre de l'Adoption, à Tours. Mlle Eugénie Aubert, aveugle depuis l'âge de 2 mois, n'en suivit pas moins les classes avec les enfants de son âge. A 10 ans, ses parents la firent entrer à l'école d'aveugles, près de Poitiers L'état de sa santé les obligèrent à la reprendre. Elle donna quelques leçons de piano, d'harmonium et de chant. En 1913, l'église Saint-Etienne, à Tours, la nomma son organiste elle y est toujours. Elle était tenue d'avoir recours à une jeune fille qui la con-

Ces expressions vous paraissent forcées ? Elles ne le sont pas quant à moi-même et elles correspondent exactement à mes pensées, à ma conviction profonde. Mais ce n'est ni ma vie ni mon sang qu'on me demande. Ce qu'on attend de moi est bien plus pratique. On me demande tout simplement et très justement de payer les professeurs, de payer le charbon, de payer l'élec- tricité et les entrepreneurs. » C'est le bon sens même qui parle donner son sang, sa vie, cela se fait une fois et pour toujours, et puis on en a fini avec tous les ennuis, mais payer les électriciens, les charbonniers, les entrepreneurs, aujourd'hui surtout, et les payer tous les mois, tel est le problème qu'il faut résoudre et qui est de plus en plus difficile. Je recônnais d'ailleurs que je n'ai jamais rencontré de gens qui portent plus légèrement le poids des dettes que les prêtres et les religieuses; ils ont une confiance illimitée dans le banquier de la dernière heure qui, lorsque tous les autres se sont éclipsés, enverra, on ne sait par quel chemin, son mandataire et bon payeur. Même en Extrême-Orient, un missionnaire français, avant la guerre, me disait après m'avoir fait visiter son église neuve c J'ai encore 70000 francs de dette. Des francs-or 1 Il me disait cela d'un ton réjoui. 11 était bien sûr de les payer et j'étais bien sûr qu'il les payerait. Mais il est infiniment plus désagréable de ne devoir que 70, 100 ou 200 francs et d'en vider son coffrefort pour satisfaire à l'avidité d'un boulanger ou d'un menuisier.

Toutes les œuvres, sans exception, ont besoin d'argent et les prix les plus importants de l'Académie, les prix de 10 000 ou 20000 francs, qji sont rare* nt peuvent être que des nalliatiR NV.e e politique financière n'est pas favorable à la charité, ni même nos théories sociales. La Soeur Rosa, de l'œuvre de

été fondée en 1866 par un prêtre de Paris, l'abbé Roussel, et a sauvé jusqu'ici plus de'35000 orphelins. A l'abbé Roussel succéda le P. Brottier, ancien vicaire général de Dakar, qui orientait les enfants vers les travaux de la cam- pagne. Au P. Brottier succéda le P. Le Retraite, ancien missionnaire de la Martinique. L'évêque l'avait désigné là-bas pour ouvrir une maison de rééducation en pleine brousse. 11 partit avec 2 fr. 50 dans sa poche et deux repris de justice que le gouvernement lui donnait pour le garder. 2 fr. 50 ne vous mènent pas loin dans Auteuil en revanche, les routes y sont plus sûres. La maison ne cesse de prospérer. Elle a en ce moment, à Paris, dans ses annexes ou orphelinats de province et à la campagne, 1 600 enfants. Plus de trente métiers leur sont enseignés, métiers de ville, métiers des champs. C'est un titre pour un ouvrier de sortir des Apprentis dAuteuil. Le bien que fait cette institution est. considérable. Et l'Académie l'a reconnu une fois de plus. Tout ce qu'on fait pour les jeunes gens, on le fait également pour les jeunes filles. Je ne vous énumérerai pas ces œuvres qui se proposent toutes d'assurer à la jeune fille, moins une protection contre les dangers dont elle est aujourd'hui suffisamment avertie qu'un refuge contre la mélancolie et les suggestions de la solitude. Les femmes ne sont pas moins intéressantes. L'Union populaire de Ménilmontant, sous la direction de Mlle Fourcade, a sauvé, nous dit-on, bien des veuves sur la pente du désespoir et pour qui c la prostitution était plus rémunératrice que le travail ». Cette phrase que je détache du dossier et qui rejoint dans mon souvenir d'autres phrases de ces mêmes dossiers confirme mon sentiment que le bienfaiteur d'aujourd'hui voit les choses plus librement et plus hardiment qu'autrefois.

duisait à son travail et qui l'aidait aux soins de son ménage plus compliqué depuis qu'elle avait hospitalisé sa mère de 88 ans, aveugle elle aussi depuis six ou sept ans, et fort exigeante. L'Assistance publique lui envoyait des orphelines elle les formait rien ne lui échappait dans sa nuit et elle parvenait à assouplir les natures les plus rétives. Parmi ces orphelines, il y en eut une, Colette, dont l'âme lui parut exquise. Mais Colette, la poitrine atteinte, dut se séparer de Mlle Aubert sous peine d'éloigner les élèves. On la reçut au sanatorium de l'hospice général de Tours où elle donna une impression de sainteté. Là, elle eut comme voisine une fille-mère dont les deux fillettes, de 3 et de :8 mois, étaient en nourrice. Elle ne se lia pas avec Colette elle la regardait prier elle l'entendait elle la voyait mourir. Ce spectacle fit qu'elle voulut que ses filles fussent baptisées.. Puis elle songea que son tour allait venir de les quitter à jamais et, témoin du dévouement maternel de Mlle Aubert pour sa Colette, elle se dit qu'elle ne pouvait remettre ses filles en de meilleures mains qu'en celles de cette aveugle. Par un testament en bonne et due forme, elle les lui légua. Cela fait, elle ne s'occupa plus que de mourir. Mlle Aubert ne se déroba pas à l'œuvre de charité qui la sollicitait, elle en accepta la responsabilité et la lourde charge, car elle est pauvre. Elle recueillit les deux fillettes dont elle ne verra jamais le sourire. Elle a commencé son apprentissage maternel. Le sourire au milieu des peines Plus d'une fois, dans ces dossiers, il m'a semblé que je lisais une de ces belles légendes chrétiennes du moyen âge rien ne rapproche plus les êtres à travers le temps que la communauté de la foi. JI se dégage, vous l'avez vu, de ces admirables vies, que nous appelons des vies sacrifiées, de tristes visions, parfois des tableaux de misère effrayante il s'en exhale une sorte de poésie. L'histoire de Mlle Aubert y baigne tout entière avec ses trois beaux

Brigthon, raille avec cet humour ai fréquent chez nos sœurs la thèse qui discrédite la charité et considère que le don fait à un pauvre lui enlève sa dignité. c Exigez toujours si peu que ce soit des pauvres que vous assistez, nous dit-on, afin que ces pauvres ne perdent pas leur dignité en se croyant nos obligés. » Et la Sœur Rosa de répondre < Nous pensons à tous ceux qui, l'hiver précédent, étaient venus entre chien et loup nous tendre la main pour obtenir le < si peu que ce soit », sans lequel ils auraient renoncer à la péniche ou aux asiles de nuit et nous constations que ces malheureux allaient retrouver dans cette œuvre une dignité qu.'une heure avant ils venaient de perdre chez nous. » Une multitude d'oeuvre*

entoure de tendresse et de sollicitude l'enfance.

Il me paratt que les œuvres qui concernent l'enfance et la jeunesse se multiplient. C'est naturel dans les pays que menace l'affaiblissement de la natalité, la vie des enfants acquiert un prix qu'elle n'a pas dans les pays surpeuplés comme la Chine et le Japon. Il s'agit d'abord de les disputer à la mort. La Goutte de lait des femmes de France, à Rouen, fournit du lait aux nourrissons, stérilise chaque jour 800 à 900 biberons et assure tous les besoins du premier âge.

La petite ville agricole d'Argenteuil, envahie par les usines, a passé de 13000 à 70000 habitants. La confusion des races, des langues, des religions, des opinions, y produit beaucoup de misère. La Maison familiale, fondée en 1928, sous la direction de Mme de Waresquiel, a fait tomber la mortalité enfantine de 20 à 10 pour 100. La Cité du Souvenir de M. l'abbé

La J. 0. C,

La Fédération de la Jeunesse ov vrière chrétienne a pour but de cré./ une classe ouvrière nouvelle par une nouvelle jeunesse ouvrière. La Jeunesse ouvrière chrétienne a donné les trois initiales J. 0. C. dont on a tiré dans la langue barbare que nous parlons le Jociste comme on a tiré du C. G. T. le cégétiste. Le jocisme nous est venu de Belgique, avec un beau programme que nous avons complété. L'ouvrier doit avoir une formation religieuse Veuillot dirait qu'il faut lui rapprendre qu'il est fiis de Dieu (la lutte des classes ne résiste pas à cette idée-là). L'ouvrier doit, en second lieu, recevoir une formation intellectuelle; il faut qu'il ait des notions exactes sur les musées, les monuments, les lettres, la musique. En troisième lieu, il a besoin d'une formation morale qu'il comprenne le culte du savoir e; la noblesse de l'amour. Enfin, par un apprentissage sérieux, par une hygiène professionnelle, par la beauté du travail, il acquerra une formation sociale. Nous avons vu, il y a quelques mois, 85000 Jocistes réunis à Paris. L'organisation de cette jeunesse ouvrière, avec ses services d'épargne et de mutualité, ses sections syndicales, sa cercles d'études, ses journaux, ses Comités, ses Congrès, méritait d'être encouragée par l'Académie. Tous ces jeunes gens, toutes ces jeunes filles, qui se tenaient fort bien, ni empruntés ni avantageux, très naturels, représentaient un jeune monde nouveau que nous ne connaissions pas. A côté des vieilles vertus de notre nation, ces anciens bijoux de famille que, chaque année, nous ramenons un instant à la lumière, y a-t-il là un avenir, un art nouveau, une promesse de rénov*. tk»?_


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es Parisiens d'aujourd'hui ressemblent à ces châtelains qui N font, chaque année, quelque long voyage, mais qui ne mettent jamais les pieds dans leur jardin et n'en connaissent guère que les fraises, les poires et les fleurs qui leur en arrivent sur leur table. On connaît moins bien les environs de Paris que le Sahara, dit M. Léandre Vaillat. Ils recèlent dans les méandres de leur labyrinthe compliqué, trop compliqué, plus de mystères que le Hoggar et autres pays à pseudo-Atiantides. En y circulant, j'ai souvent eu l'impression d'y faire figure d'explorateur. Oui, c'est cela, j'ai exploré la banlieue.

Voici le carnet de route de cette exploration, te récit de ce voyage, de ce tour de Paris, non pas en quatrevingts jours M. Léandre Vaillat a mis cinq ans à le faire, mais en 80 communes un magnifique livre d'art et de documentation, que consulteront avec profit nos arrièreneveux et qui, en attendant, nous apporte une rare délectation et une invitation au voyagé, l'aimable voyage « aux rives prochaines, Seine, chef-lieu Paris » (1). Le premier charme de ce livre, du commtnoement à la fin, c'est bien celui de la découverte. Même dans les communes que nous nous imaginions ne point ignorer tout à fait, M. Léandre Vaillat nous révèle des coins oubliés, des beautés inattendues, et surtout il a une manière de voir, de choisir et de comprendre et de faire comprendre le don de se placer au bon endroit, de rassembler le paysage et d'en faire, pour ainsi dire, un être vivant, un être intelligent, qui renouvelle tout.

L'esprit du paysage, paysage urbain" ou paysage rural, un esprit dans lequel l'idéalisme s'associe à la réalité des choses et à la réalité de la vie, voilà la compagnon fidèle, le guide de, M. Léandre Vaillat.

Et quelle somme de travail Exploration de chacune des 80 cammunes de la Seine, et exploration des livres anciens qui ont parlé de ces environs de Paris Journal d'un bourgeois de Paris, œuvres de l'abbé Lebœuf, Mémoires de Mme Vigée-I.ebrun, etc. Pour mieux voir la figure de la terre, M. Léandre Vaillat ne la voit pas seulement dans le présent, mais aussi dans le passé, dans la Carte des chasses, de la fin du xvnr siècle. Il connalt admirablement les anciens lieux dits, par exemple, à Levallois-Perret, les remises de Gueule-de-Loup, de la Vigne-aux-Prètres, de la Planchette, etc.

Au-dessous de l'Image de ohacune de ces villes, de chacun de ces villages de la banlieue, il en épingle l'histoire, les silhouettes des gens qui les ont habités, grands seigneurs et grandes dames, écrivains, artistes, savants, etc., avec, de temps en temps, une anecdote savoureuse.

Mais le plus intéressant et le plus Important est encore cette image elle-même de la ville ou du village, cette aquarelle ou cette. eau-forte originale faite par M. Léandre Vaillat, lui seul, et de sa plume. 80 se suivent. Il n'y oublie rien. Il marche et il regarde. Il feuillette, naturellement, à la mairie, les anciens registres paroissiaux. Il trouve l'homme qu'il faut trouver, l'homme qui sait, celui qui est amoureux de sa ville, le curé qui lui fait visiter son église, le fils de vigneron qui a encore vu, en son enfance, des vendanges dans le pavs. le vieux qui n'a pas désappris les mots du terroir.

A Saint-Ouen, les nouveaux noms de rues ne lui plaisent pas. Il préfère « aux noms de saints laïques, qui reviennent partout et créent une confusion regrettable, les noms qui indiquent une direction et permettent au passant de savoir où il est la rue des Bateliers qui mène au fleuve, la rue Saint-Denis et la rue du Lendit, qui mènent à SaintDenis ».

A Clichy, 11 aime l'ancienne église, « cette petite église de campagne faite pour abriter des paysans, des vignerons, des bateliers, des gardeschasses. des seigneurs venus pour une battue », qui fut celle de saint Vincent de Paul

Je pénètre dans le sanctuaire, dlt-11. Sur ces fonts de baptême de pierre, d'un dessin classique, il baptisa les enfants de la paroisse. De cette chaire, dont la boiserie du temps a malheureusement été empâtée par un vernis gluant et glauque, 11 adressa aux paroissiens ses premières instructions. A cet autel de marbre, orné d'un soleil d'or, 11 disait sa messe. Dans le passage qui conduit à la nouvelle église, une niche abrite son crucifix de bois. Je pousse une porte et voici le Jardin

(1) MUmm» VAiitAT Sein», chef-lieu Pari», Editions Arts et Métiers graphiques. Parts. Prix Î00 francs.

rantAETON DES 18-19 déc. 1938 4

tM,icheline

d'Jlrjac

par GUY WIRTA

Instantanément, l'expression amusée disparut du visage de l'officier il se souvint des paroles de Nigel d'Arjac et iil ieur donna laison L'extérieur de l'arrivant prêchait en sa faveur et devait attirer prévenus.

Bel homme malgré ses cheveux et sa barbe qui grisonnaient, Frédéric d'Arjac avait le geste vif et d'une incroyant élégance il possédait la physionomie de sa parole, si l'on peut s'exprimer ainsi, et il subjuguait autant par son éloquence que par son physique. On eût dit qu'il avait à coeur de prévenir le jugement d'autrui, qu'il s'efforçait d'empêcher t'observation première, et, avant même que le comte ait ouvert la bouche pour s'expliquer, il lui avait débité un petit discours de bienvenue de sa voix chaude de Méridional, avec cette diction lente et parfaite de l'orateur qui savoure d'autant p'us ses mots qu'il craint qu'on n'en apprécie pas toute la valeur. A trente ans. Frédéric d'Arjae devait être un charmeur de premier ordre.

Je suis très flatté que Toulon n'ait

attenant au presbytère, aree l'arbre de Judée planté par lul._

Tout ici s'accorde aveo l'esprit de modestie, de charité, de bonté de Monsieur Vincent. Or, pas une rue à Clichy ne porte ton nom..

Partout, bien entendu, M. Léandre Vaillat note et décrit ce qu'il faut voir, les vieux monuments ou les nouveaux, une église, un château ou ce qui en reste, un hôpital, comme le nouvel hôpital Beaujon, à Clichy le temple de marbre de l'île de la Jatte ou un « regard d'eau comme ceux de Rosny-sous-Boi3.

Il salue en Neuilly la citadelle de la bourgeoisie il y revoit LouisPhilippe faisant son bésigue avec la reine Amélie il aime ces boulevards plantés d'arbres, ces jardins silencieux faits pour « vivre le reste de son âge ». A Puteaux, malgré toutes les cheminées d'usines, il se souvient du drapeau de la garde nationale de 1791 qui portait, peints, « un puits avec astre du jour, une charrue et une gerbe de blé, un cep de vigne et sa grappe de raisin ». Il rappelle la vieille devise de Suresnes

Nul ne sort de Surenne,

Qui souvent n'y revienne.

Nanterre est, dit-il, « un vieux village d'Ile-de-France, rassemblé tel un troupeau peureux à l'approche d'un ennemi lointain, autour de son église et de son bon pasteur. La rosière, les pompiers de Nanterre, mais ils vivent encore dans leur cadre habituel ».

A Colombes aussi il retrouve tout au moins des morceaux de ces coins charmants « où il était possible à des artistes de rêver, de méditer, d'oeuvrer »

Quelques maisons du xvn» et du xviit* s:ècle, rec-onnalssables à leurs toits de tuiles, à leurs lucarnes engagées dans la toiture, à leurs fenêtres d'une bonne proportion, à leurs corniches et à leurs bons profils de moulures, s'approchent encore du grand chemin qui jadis conduisalt aux vignes d'Argenteuil. On disait de bonnes vieilles, au visage sympathique, coiffées d'unj cornette, se rendant à la messe, une à une. On n'a pas débaptisé les rues qui portent ces jolis noms des Aubépines, des Cerisiers, des Monts-Clairs.

Après avoir montré, à Gennevllliers, le château du maréchal de Richelieu, où l'on joua, en 1783, le Mariage de Figaro, M. Léandre Vaillat regarde, dans la plaine, les chevaux de labour tirant la charrue sur un fond d'horizon chargé de bâtiments industriels

Rien n'est plus saisissant que le contraste de cette vision d'un travail séculaire asservi à l'être humain avec le spectacle gigantesque, hors nature, hors d'échelle, des gazomètres, des cheminées d'usines, des centrales électriques où l'être humain est au contraire asservi à la machine.

L'ancien, le nouveau, la ville, la campagne, se touchent et se mêlent sans cesse au long de ce voyage après le port de Paris, à Gennevilliers, voici, à Aubervilliers, l'église et le pèlerinage de Notre-Dame-desVertus, puis l'aéroport du Bourget, puis, à Dugny, ces aperçus sur les rivières « Comme les rivières ne vont pas sans moulins, cela fait des paysages à la manière du xviir siècle, dont la modestie se confond avec la mesure. » Ainsi le moulin de Paluel.

M. Léandre Vaillat donne à SaintDenis sa place de capitale de la banlieue Nord. Il fait l'histoire du délabrement et de la restauration de l'église abbatiale et n'oublie point la chapelle du couvent des Carmélites. A Noisy-le-Sec qui n'a pas de rivière, l'aspect rural du hameau de Merlan, au milieu des lis et des choux de Bruxelles, l'enchante plus que le spectacle ferroviaire de la gare de triage « Chaque fois qu'un coin de campagne s'obstine à demeurer tel. envers et contre toutes les suburbanités, j'éprouve une sorte de soulagement. »

Les Lilas, dont la devise est « .Fêtais fleur, je suis cité ». Romainville, avec son ancien château de Ségur et son église « dont l'élégance j robusle est en accord avec la simplicité des maisons voisines » Bagnolet, où, sous la Révolution, le jardinier Chevet fut condamné à guillotiner les roses et à les remplacer par des pommes de terre Vincennes ot son château, toute une page d'histoire Charenton-le-Pont SaintMaurice et le canal de la Marne Joinville-le-Pont Saint-Maur-desFossés, avec les souvenirs de son abbaye et sa vieille église SaintNicolas Nogent-sur-Marne et le château, le moulin et l'tle de Beauté I Champigny Creteil Choi?y-le-Roi Villejuif et son église du xvr* siècle lHay-les-Roses. etc., toutes ces communes apportent à M. Fernand Vaillat leur part de paysage, d'histoire, de belles vieilles pierres ou de

pas eu vos préférences, proclama le président lorsqu'il eut laissé au capitaine le loisir d'exprimer son désir. et sa voix de scène s'eiitlail, tant de jeunes officiers sont attirés par ce miroir aux alouettes 1

Tresles redressa ce Jugement qu tt jugeait erroné

Il y a aussi l'attrait de la vie très maritime à Toulon, on a l'illusion d'être encore un peu à bord.

Puis, pour couper court au discours qu'il sentait venir, le comte demanda Puis-je voir le pavillon ? J'ai hâte de m'installer.

"Le beau d'Arjac eut une hésitât ton Je crains fort que le possesseur d'un des plus grands chàteaux de France ne puisse s'accommoder d'une telle demeure 1 -Je vous l'ai dit, Monsieur. cette résidence, si enviable soit-elle, ne me rappelle que de tristes souvenirs la mort de ma mère m'en a chassé pour longtemps. 11 se leva, prévenant les digressions du président. et, quelques minutes plus tard. ils arpentaient tous deux un vaste jardin très ombragé, un jardin plein de senteurs ci de mystère qui plut à Xavier et le réconcilia avec la maison rébarbative. En se retournant, il constata d'ailleurs que la façade intérieure avait moins de prétentions que celle donnant sur a rue de nombreuses portes cintrées. à petïts carreaux, s'ouvraient sur une terrase* qui tenait toute la largeur de l'habitation l'aspect en était plus familial, et le comte espéra découvrir mieux la personnalité de chacun dans cette partie de la propriété destinée sans doute aux réunions intimes. D'épais bosquets séparaient le pavillon

nouvelles, de visages, et aussi d'idées. A Chevilly les deux couvents, notamment celui des Pères du SaintEsprit où est le tombeau du Vénérable Libermann, parlent à cet urbaniste

Quel thème, pour nos pensées habituelles, que la manière dont les rellj gieux en ont usé avec la nature Comparez les œuvres édilltaires, situées sur j ce même plateau de Villejulf, avec les I deux couvents de Chevilly. Pourquoi ces derniers, malgré leur Importance, paraissent-ils supportables au regard d'un pays mesuré Pourquoi font-Ils figure dlgae de oe cadre campagnard ? î Parce qu'ils s'entourent d'arbre*, se font oublier, recherchent la discrétion à l'abri de leurs bosquets.

Après Rungis, après Gantilly, dont l'histoire remonte à saint Eloi Ar1 cueil, ses aqueducs et La Bièvre qui n'est pas seulement une rivière pittoresque, mais une ligne de démarcation entre le plateau de la Brie et le plateau de la Beauoe aprfe Fresne, où le comte de Clermont prit pour garde-chasse le braconnier La Bruyerre Bagneux, dont l'église témoigne « de la science et du goût des bâtisseurs d'autrefois, qui savaient qu'un édifice change de caractère en même temps que de dimension », après Bourg-la-Reine, dont le nom rappelle la reine Adélaïde, femme de Louis M, nous arrivons, avec M. Léandre Vaillat, à la capitale da la ba»lieue Sud, la ville dp Sceaux, qui appartient toujours à Colbert et Le Mire, elle et le petit château, le parc et la fontaine de la rue des 1 Imbergères, toutes choses qu'accompagne le visage de Florian.

Chalenay a La maison de Chateaubriand, la Vallée-aux-Loups, et GhâtilIon-sous-Bagneux, la maison de Delille, Boulogne-sur-Seine est une des images les plus caractéristiques de la transformation d'une ville par l'industrie. Issy-les-Moulineaux garde, lui, dans les jardins du Séminaire et les charmilles de la Solitude, la grandeur louis-quatorzième du « petit Olympe » de Marguerite de Valois et du paro chanté par le poète Bouteroue.

Le supérieur du Séminaire, dit M. Fernand Vaillat, souligne finement l'importance des belles proportions du décor architectural et du paysage lur la formation des âmes. Je aérais tente d'en élargir le bénéfice à la formation des foules dans une cité tracée avec noblesse.

Là est la pensée mallresse de ce livre, la pensée maîtresse de M. Fernand Vaillat. Il décrit les paysages, il décrit les villes et les villages, les monuments, et il en dit l'histoire. Les admirables illustrations qui remplissent ces pages parlent avec lui et comme lui, et il en est qui résument en quelque manière la physionomie de la banlieue, en nous montrant des bosquets derrière une vieille maison, ou, dans l'encadrement des branches d'un arbre centenaire, par delà le sommeil du miroir d'eau d'un parc, la haute cheminée d'une usine d'où monte et s'éparpille un nuage de fumée noire. Des cartes et des plans reproduction de la Carte des chasses, ou cartes actuelles des régions, plans des villes ou projets d'aménagements nouveaux, précisent la vie de la banlieue, vie d'hier, vie d'aujourd'hui, vie de demain. Mais tout cela est gouverné, chez M. Léandre Vaillat, par une idée, l'idée d'un urbanisme commandé par le climat, la configuration, la personnalité du lieu et par la vie de l'homme habitant là, un urbanisme qui est tout un art, obéissant aux lois des proportions et de l'harmonie. Ce voyageur, cet historien, est un artiste. Il cherche la composition d'un tableau, fait, à même la terre, de maisons, de rues, d'arbres, de lumière et d'air il en compose luimême. Il lui faut des perspectives; il aime voir, à Créteil, la petite rue du MAche, si calme, si provinciale, monter avec hésitation vers le clocher roman de la vieille église ». Il lui faut aussi, pour faire équilibre avec les maisons et les toits, autant que pour assurer la santé, des espaces libres.

Il veut une discipline et 11 veut une collaboration entre le passé et le présent. Il admire les mattresd'ceuvre d'autrefois qui « s'entendaient à juxtaposer, au cours des siècles et des générations, les preuves d'un talent égal, quoique d'un pont divers. Il gémit et s'indignu devant de barbares destructions Prenons-en notre parti, s'éorte-t-Il. Tout ce passé, dirait-on, exaspère nos contemporains. I!s en veulent à ce qui est de ce qui fut. Les signes monumentaux d'une nohlesse à laquelle Ils ne sont plus accoutumés, leur apparaissent comme autant de reproches muets. De ces vénérables témoins du passé, on pourrait cependant faire le motif de jardins, de perspectives. Ainsi des bâtiments de ferme, qui nous suggèrent un

du jardin de l'hôtel cette situatlon n'était pas pour déplaire à Xavier ainsi se sentirait-il plus isolé, en même temps qu'il aurait le loisir de surveiller sans danger les allées et venuea des membres de la famille d'Arjac.

Le pavillon, d'une construction pittoresque, lui plut tout de suite c'était bien là le logis d'un garçon désireux< de tranquillité, sans avoir pour cela rompu avec les beautés de la nature quelles qu'elles fussent. Il aurait eu la plus grande répugnance à habiter une retraite banale, et il était satisfait de penser que le drame possible s'adoucirait de poésie.. La petite maison touchait presque tu mur de clôture, et Frédéric d'Ariac expliqua dans une abondance de gestes onctueux

Remarquez que, par 3a disposition, le pavillon constitue une véritable propriété vous avez votre jardin et votre sortie. Ces arbres vous isolent complètement de l'hôtel, et nous ne nous permettrons jamais d'empiséter sur ce que nous considérons comme votre domaine absolu.

Xavier n'avait retenu qu'une chose il questionna

La porte ?. Quel!e porte ? 9

Mais, là. Ne voyez-vous pas Des rosiers retombaient sur le mur bas, mêlés au lierre qui poussait dru, et ce double rideau dissimulait à demi une petite porte.

Frédéric d'Arjac dit, avec totention peut-être, car son regard pesa tout à coup sur le visage impénétrable du comte de Tresles

CUtAITD PRIX DE LITTERATURE (îooOo (r.). Ce prix eot attribué à M. Tr-istan Dcrème.

PRIX DU ROMAN (10 000 fr.). Ce prix est décerne à M. Jean de la Varende. pour son livre Intitulé La Centaure ne Dieu,

PRIX LOUIS BAHTH0O (22 K» fr.). Ce ji.-ix est décerné à M. Jérôme Car-

coi'inn.

PRIX LOUIS ALICE BARTHO0 (13 500 fr.). Ce phx et décerné à Mme Marcelle T'navre.

PRIX MAX BARTH0U (13 500 fr.). Ce nr'x est décerné A M Henri Trnvat GRAND PBIX BBOQUETTE OONIN 'lo Ooo rr.<. Ce prix est attribué à M. Pai'l Caz'n.

PRIX MffTEIÏÏ (20000 fr.). Ce prix est déçu-né à l'état-major général de l'armée, pour t'ouvrage Intitulé Les armée* françaises dans la grande guerre. PRIX VITET (3 500 fr.). Ce prix est art- m ipsn .ip Pten-efen PMX ALFRED KEE (4 500 fr.). Ce prr iM.hnis f> M. John Charpentier. PRIX PAUL FLAT (6000 fr.). Deux prix de 3 000 fr. l'un à Mlle Lucie Laurand, pour «on roman Ma sœur' Isabelle l'autre k M. Rolland de Rénéville. pour son ouvrage de critique intitulé 'extérieur? noétiaiie

PRTX JULES ET LOUIS JEANBERNAT ET BARTHELEMY DE FERRARI DORIA •i 000 rr.5. Ce prix est décerné & M. ie médecin major Via!, pour son llvfp !"titnl<i • te Vnrnr héroïque PRIX MAURICE TRUBERT (2000 fr.). Ce prix est décerné A M. Patrice de la T«"r rtii Pin.

PRIX EMILE AUGIE» (5000 fr.). Ce pr'T ''si riiVe-nf A \1 P"nncn:« Miiirtac. PRIX PAUL HERTIEU (2500 fr.). Ce · v-nrn ̃•̃ \| André Dumap. PRIX OOBERT (20 000fr.). Le grand prix doublé à M. J. Brugerette. pour son ouvrage Le prêtre français et ta société contemporaine. Le secoi.^ prix (2000 fr.) à M. Marc-André Pabre, nour son livre intitulé Le* drames de la Commune.

PRIX GUIZ0T (8000 fr.). Ce prix est décerné à la comtesse Jean de Pange, pour son ouvrage l^Htulé Au- auste-Guiïlaume Srhlegel et Madame de

Stoêl.

PRIX THEROUÀHNE (18500 fr.). Trois prix de 2 000 francs aux ouvrages suivants Survol des Amériques, par M. Pierre Lymitey La Russie sous les Soviets, par M. N. de Basily Le maréchal de Villars, par le lieutenant-colonel Carré. Un prix de 1 500 franca à M. Jacques Godechot, pour son livre intitulé Les commissaire aux armées sous le Directoire. Onze prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants Salr,i François Bégis, par le R. P. G. Onltton Les épreuves de \'tql\se de France au xvi* siècle, par M. Victor Carrière La bataille des Hautes-Vosges, par le général de Pouydragiiln La tragique campagne de Prusse orientale, par le colonel J. Argueyrolles; Antoine Kohlman, par M. Jules Joachim La bataille de Charleroi. par M. Georges Gay La Révolte drust, par le général Andréa Le dernier Condé. par M. Emile Lesueur S. B. Mgr Elias Hoyek, par MM. des Issarts et N. Koury La Chine, passé et présent, par M. Jean Escarra Lt nfintml PfliUiTn nnr M Jules Oar^rm. PRIX BORDIK (7 500 fr.). Un prix de Î000 franc*, à Mlle Lucienne Portier. pour son livre Intitulé Antonio Fogaszaro. Un prix de 1 500 francs à M. René Dollot. pour son ouvrage Intitulé L'Afghanistan. Quatre prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants Vie de l'empereur Frédéric Il de nnhenstnufen, par M. Henri de ZIegler Clrétien* désunis, psf te R. P. M.-J. Congar; Les flottes de l'or, par M. A. Thomazl Portrait de VEsthtmle, par M. Jean Catnnln..

PRIX KARCELW OUÉR1N (8500 fr.). In prix de 1 500 francs au R. P. Romeyer, pour son ouvrage La philosophie chrétienne jusqu'à Descartes (3 vol.). Sept prix de 1000 francs aux ouvrages suivants Un abbé d'Hautecombe, par le R. P. Dom Edmond Bernardet Avec le P. de Foucauld et le général LaperriM, par M. Robert Hérisson De Panama à Verdun, par M. Philippe Bunau-Vartlla Portrait de la Finlande, par M. J.-L. Perret L'abbane de Saint-Satin en Lavedan, par MM. Alphonse et Félix Meillon Le delta du

peu des aspect* ruraux de i'anolenne Ile-de-France.

Il fait siennea cet paroles de M. Pierre Laval Le propre d'un homme civilisé, c'est de vivre en contact avec ce qui a été fait avant lui, c'est de sentir le lien qui extste entre lui-même et les générations qui se sont succédé sur le sol qu'il habite, et non point d'être isolé et comme suspendu à la minute qui s"écoule. »

En tout, dit r>. Léandre Valliat, Il faut considérer l'esprit | lus que ses signes. J'avoue être pljjs sensible parfois à l'humble témoignage de la croyance, même de la crédulité, qu'à l'écrasante manifestation d'une esthétique sans Ime. Au sortir de Paris, dans le grand jardin qui l'entoure, vallonné, mélangé d'arbres, de fabriques, d'échappées sur la rivière de Seine, l. Léandre Vaillat a, cette fois encore, fait son « Bouquet de France », le plus gros de tous. un bouquet d images et d' histoire, d'idées aussi, et qui ne se fanera point. CHARLR8 BAUSSAN.

Une porte bien romantique, ne trouvez-vous pas ?

Xavier eut le geste condescendant d'un homme très positif, et la visite se poursuivit sans que le jeune homme ait l'air ou séduit,- ou étourdi' par l'éloquence de son hôte. Lorsqu'il formula enlin sa décision, il W fit d'un ton tranquille non dénué 'de quelque hauteur; il semblait dire Frédéric dArjac par toute son attitude de grand seigneur

J'accepte de vivre ici, non parce que votre parole et votre attitude m'ont subjugué, mais parce qu'il me plaît d'agio- ainsi.

Le président devina la nuance et ne s"en blessa pas il avait l'échiné souple avec les puissants, quitte à se dédommager dans l'intimité de la famille par un besoin de tyranniser, de juger, de condamner, qui était le propre de son tempérament et qui transformait parfois ce charmeur en un être redoutable, faisant trembler son entourage.

Il reprit donc ['avantage, ayant eu l'esprit, ou la ruse, de ne point se fâcher attitude hautaine de Xavier ne le déconcertait pas Ii découvrait de plus en plus t'homme supérieur, riche, titré, intelligent, plus fort que lui peut-être dans son silence dédaigneux et, en vrai Méridional, il se sentàit piqué au jeu, il avait hâte d'entrer en lutte, de prouver à ce haut seigneur qu'il le valait bien et qu'il était prêt à le lui démontrer patiemment, jour par jour, heure par heure.

Pourtant. K eut t'adresse de refréner son besofn de voisiner dès le début il il retint les quelques phrases pathétiques qu'il avait au bord des lèvres pour pon-

JLes prix littéraires

.VU, par M. Jean Lozacb Les grondas tendance* de la pédagogie contemporaine, oar M. Albert MilloL

PRIX EMILE FAGUET (3000 Dr.). Ce prix est décerné à M. André Roueseaux, pour ses ouvrages Littérature du xx' siècle Le Paradis perdu. PMX M0NTT0N (48 500 fr.). Quatre prix de ï uyo francs aux ouvrages suivants Rouget de Lisle, par Mme Marguerite Henry-Rosier Les Elégies de Duino, de Beiner Maria Rilke, par M. J.-F. Angelloi Histoire des Missions catholique*, par M. Paul Lesourd Nicolas-François de Blondel, par MM. Mauclaire et Vigoureux. Troix prix de 1 500 francs aux ouvrages suivants L'archevêque Eudes Rigaud et ta vie de l Eglise au xixr siècle, par M. Pierre Andrleux-Guitrancourt La résurrection des villes mortes, par M. Maroel Brion Un demi-siècle de pensée catholique, par M. E. Magnin. 37 prix de 1 000 fr aux ouvrages suivants Malherbe, par M. Jean de Celles Au pays des brûteurs de toups, Sous le signe des Dauphins, par M. Paul Berret A l'école de Montaigne, par M. Paul Bernard Panorama des Expositions universelles, par M. Raymond Isay Cocasaln, par M. Aimé Rebaud Plérjeuf sous l'ancien régime, par M. le chanoine E. Joly Gasparo Gozzi, par Mme Guillemette de Beauvillé Le Fadet, par Mme Josy Ambrolse-Thomas Le régicide brestois Claude Blad, par M. le chanolne René Cardalfaguet Le Père Damlen, par M. Pierre Croldys L'abbé Germain Long-Hasselmans, par M. Ludovic Giraud La chanson du blé, par M. Jean Engelhard Enfance. Fine et Binachon, nar M. Benjamin Valloton Le miroir des Dames chrétiennes, par M. Raoul Goût Mail, une ville perdue, par M. André Parrot La route d'eaux, par M. Jean-François d'Estaieux La t'euve Lehidel. par M. André Paysan Les Dominicaines des prisons, par M. H. Lelong Montdory, par M. Elle Cottler En claire Provence, par M. Raoul Luquet Petites histoires au grand air, par M. Enguerrand Homps Jacques Cartier, par M. Georges Vsttler Le règne de Louis XIV. par M. Serge Barrault L'invasion de Gallas, par M. Edmond de Vernisy Henri Duveyrier, par M. René Potfier Histoire du Clos Lucé, par Mme Marguerite Coleman L'animal dans la société, par M. E. Germaln-Sée Fragmenta et miettes psychologiques, par le comte de Mougins-Roquefort Le déhanché, par M. Maremi Sous tes ohus, par M. J. Duroy de Bmlgnac Agents secrets, par M. Paul Durand La butte de Vauquois. par M. R. de Feriet La discipline dans les armées, par le général Tanant Un pionnier de la Franre impériale. Maurice Noguès, par Mme Madeleine Noguès Les templiers de Penmarc'n, par M. Sirfexy de VlHers Un homme nouveau, par Mme Simone Tueur Histoire des juifs de France, par M I.fifm Rprmnn

PRIX JUTEAU-DUVIGNEAU (17 500fr.). Trois prix de i, 0U0 francs aux ouvrages suivants ies Quarts d'heure du chrétien, par Mme Jacques Morian te Poème de la sainte liturgie. L'Evangile intérieur, par M. l'abbé Maurice Zundel Jésus et ta Samaritaine. Slmon-F'erre, par M. l'abbé G. Chevrot. Un prix de 1 500 francs à M. l'abbé Louts Déplanque pour son ouvrage Saint Vincent de Paul. Dix prix de 1 000 fr. aux ouvrages suivants la Démonstration chrétienne, par Mgr Bros le liicnheureux Louis-Marie Grignlon de Montfort, par M. Louis Chaigne Jehanne, fille de Dieu, par Mme Marteau de Langle de Cary Léon XIII, par NI. Fer,iand Hayward France, terre chrétienne, par M. Amédée d'Yvignao tes Trappistines, par Mlle Yvonne Estienne Trois Martyrs des Pontons de Rochefort, par M. l'abbé René Fourrey Sur tes traces de Charles de Foucauld, par M. Georges Gorrée Monseigneur Freppel (2- vol.), par M. l'abbé Eugène Terriet. Histoire de da commune d'Ardon, par M l'abbé Guilliume.

PRIX DODO (1000 fr.). Ce prix est décerné au R. P. J.-B. Delawarde pour ses ouvrages Préhistoire martiniquaise les Défricheurs de la Martinique le Prêcheur.

PRIX FERRIERES (2000 fr.). Deux prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants la Retraite aux hommes chez les Dominicains, par M. André David Sa Sainteté Pie XI. par Mer R Fontenelle. PRIX S0BMER-ARN0ULD (2000 fr.). Deux prix de t 000 francs aux ouvrages suivants le Mirage de l'Inde, par M. Etienne Buisson l'Epopée des Antilles par Mite Michel Tournois. PRIX FURTADO (2000 fr,). Deux prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants le Scoutisme français, par M. Claude Lenoir l'Homme et le climnt par M. Andri1 MSsenard. PRIX FABIEN (6000 fr.). Six prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants la Population allemande, par M. Marcel Dutheil Sœur Marie-Ernestlne. par M. Jean Léturgle le Sort de l'enfance arriérée, par M. Maurice Carité le i Mouvement patronal catholique en France, par M. Pierre Henry D'abord la terre, par M. Marcel Braîbant te Crédit international et les crises d'aprèsguerre. par M. Richard Chapon. PRIX CHARLES BLANC (4000 fr.). Quatre prix de 1 Oùo francs aux ouvrages suivants Van Gogh, par M. Michel Florlsoone Synthèse de l'histoire générale des Beaux-Arts, par M. Chartes-Joseph h Quiévreux l'Architecture, éternel Hure d'images, par M. René Clozier la Sculpture romane languedocienne. par M. Raymond Roy.

PRIX KASTNER-BOÙRSAULT (4 500 fr.). Trois prix de 1 500 francs aux ouvrages suivants: l'Alpiniste, par

vier l'élégant officier à nouer connaissance avec sa famille. Il n'osa pas lui faire envisager te dlner tout intime auquel on le convierait. les petites rencontres qu'on organiserait sous les ombrages hospitaliers.

Le comte de Tresles devina les craintes respectueuses de son compagnon, et il trouva plaisant de garder une attitude froide si peu en rapport avec ses secrets désirs. Qu eût dit M. le président si Xavier sp fût montré aussi' aimable que luimême en l'assurant de l'impérieux besoin qu'il éprouvait d'être convié le plus souvent possible à partager les agapes intimes de la famille d'Arjac ? »

11 aî'.aît franchir le seuil pour retrouver ia magie du jardin quand le président !e rappela

Monsieur de Tresles, avez-vou» vu le portraM de Mistral 9

Intéressé cette fois, l'officier revint sur ses pas pour considérer avec attention une peinture admirable qui représentait Mistral.

Etes-vous l'auteur de ce tardeau ? 9 interrogea-t-il avec une feitite naïveté qui trompa :e président.

Je ne m'amuse pas à ces petite jeux, Monsieur, répliqua Frédéric d'Arjac méprisant. Mon cadet, autrefois, perdait son temps à ces barbouillages.

J'en conviens î. Une exception à la règle. Donc, mon frère Michel. ayant habité ce pavillon qui avaH été construit pour lui au moment de mon marias», copia ici le portrait. Ce tableau devait m'être destiné.

M. Jean Secret } Bivouac* mu itùtU*. par Mme Marie-Edith de Bonneuil Charcot, par Mlie Marthe Oullé. PRIX JULES D A V A I N E. Pro<e (1 5Ou fr.). Ce prix esi décerné a M. Bernard FrantL, pour son ouvrage In-

titulé la Vergue.

PRIX HALPHEN (1500 fr.). Un prix de 1 500 francs à M. Georges Rigault, pour son Histoire générale de Vlnstitut dé* Frères des Ecoles chrétiennes. Saint Jean-Baptiste de la Salle. Un prix de 1 000 francs à M. Outmont, pour son livre intitulé Voltaire en robe de chambre.

PRIX MAILLE LA TOUR-LANDRY SI 200 fr.). Ce prix est décerné & Mme Marguerite Dufaur, pour son livre: Germaine et son village

PRIX ANAIS SEGALAS (1000 fr.). Ce prix est décerné à Mlle Hélène Roudaud, pour son livre Orûte pour /«» hommes.

PMX HERCULE CATENACCI 1 (4 000 fr.). Un prix de 2 000 francs a M. Pierre Gusman, pour son livre Intitulé Elskée. Deux prix de 1 000 tr. aux ouvrages suivants Jean de Lannoy le Bdtisseur, par MM. Baudoin de Lannoy et Georges Dansaert Essai d'iconographie de Bossuet, par M. André Virelv.

PRIX LAFONTAINE (3000 fr.). Troix prix de 1 OOC francs aux ouvrages suivants Jeanne Mance au Canada, par Mme Jeanne Danemarle la Bataille lorraine, par NI. Sander Pierron leunesse nar M Fernand Hpusghem. PRIX LANGLOIS (4 200 fr.). Un prix de 1 200 francs à M. André Doderel, pour sa traduction de ta Divine comédie. Trois prix de 1 000 francs aux traductions suivantes le Club des métiers bizarres, de Chesterton, par Mlle K. Saint-Clair-Gray Sur l'écran, de Robert Hichens, par Mme la princesse Sixte de Bourbon les Trots Lancters du liev-alê, par Mme Chanlin.

PMX SAINTOUR (8000 fr.). Deux prix de 1 5oO francs l'un à M. Louis Arnould, pour son édition des Bergeries, de Racan l'autre b M. Paul v%n Tieghem, pour son Répertoire des littératures modernes.

PMX JULES JANIN (S 500 fr.). Un prix, de -1 5W francs k M. Maurice Rat, pour son Anthologie des poètes latins.' Quatre prix de 1 000 francs aux traductions suivantes Fables, de Phèdre, par M. Pierre Constant La République, de Platon, par M. Robert Baccou l'Alexiade, dAnne Comnène, par le R. P. Lelb la Morale chrétienne, de saint Augustin, par l'abbé Roland-Gnaselin.

PMX D'ACADEMIE (89 000 fr.). Deux prix de 20 OOO francs l'un à M. Francia Jammes l'autre à M. Alexandre Arnoux, pour l'ensemble de leur œuvre. Deux prix de 10 000 francs k M. Gabriel-Louis Jaray, pour son ouvrage tntitulé l'Empire français d'Arnérlque à M. Bonnerot, pour la Correspondance de Sainte-Beuve. Un prix de 5 000 fr. à M. Jacques d'Arnoux, pour son livre' intitulé les Sept colonnes de t'héroïsme. Un prix de 4 000 farnos à M. Bernard Grasset, pour son action littéraire. Deux prix de 8000 frtnes à M. Louis Marin, pour ses volumes de formation civique à Mme Gabrielle Reval, pour l'ensemble de son ceuvre. Cinq prix de 2000 francs à Mme Louts Hermlte, pour son livre Guanabara à Mlle Thérèse Lenotre à M. Albert Chérel à M. Chanlaine, pour l'ensemble de leur ceuvie à M. Arnold Van Gennep. pour son Manuel de folklore français contemporain. Dix prix de 1000 francs aux ouvrages suivants le Varoc, la Tunislt, par M. Maurice Rigord le Pèlerinage littéraire au mont Ventoux, par M. Pierre Julien la Fortune de Mary, slenka, par M. le D' Aurencbe Pur et nous, par Mlle Suzanne Martinon Roustiillon, par M. Jules Badin Mémento Lorraine, par M. Georges Kimflin le Père Hugon par M. l'abbé Hugon le Drame Intérieur de Pierre Loti, par M. pierre Flottes à M. Belperron, pour ses portraits d'histoire contemporaine a M. Planes-Burgade, pour son œuvre de puhllcisle

PRIX NICOLAS MISSAREL (1200 fr.).–Ce prix est décerné, à M. le D' Louis Chauvois, pour son livre intitulé 0'4r«nrna<.

PRIX HENRI DUMAREST (11000 fr.). i.c prix est décerné à M. Yves Floreii"i'~

PRIX A R C H 0 N-D ESPEROUSES (5ooo fr.j. Cinq prix de 1000 francs aux ouvrages suivants En plein ciel, par M. Meixmoron de Dombasle Jours rustiques, par M. Adrien Guillouin Sonnets et patoums, par M. Maurice Morisset le Jardin des lianes, par M. Jean da Ponte Zones franches, par M. Jean Soulié.

PMX HEBEDIA (3000 fr.). Ce pr.* est uéL'ci a M. Supervielle, pour ensemble de son œuvre.

PRIX RENE BARDET (2 000 fr.). Ce prix est décerné à M. Charles Forot, pour sim llvrp intitulé Eplcirammes. PRIX JULES DAT AI NE. Poésie (1 Sou fr.) Ce prix est décerné à M. Henri Bayvet, pour, son livre intitulé Dimanche matin.

PRIX ARTIOUE (3000 fr.). Trois prix de 1 000 francs aux ouvrages suivants Ecrit dans la lumière du matin, par M. André Stirling Au delà de moimême, par M. Luc Estang Seul pays, par M. Jacques Dallé»».

PMX AMELIE MESUREUR (DE WAILLY) (1000 fr.). Ce prix est décerné à M. André Blanchard, pour ses poèmes: Les Figures et les songes.

PRIX CAROLINE JOUFFHOY RENAULT (4000 fr.). Un prix de 3000 fr. Mme Marvig, pour l'ensemble de son oeuvre. Un prix de 1 000 francs a

Barbouillages de valeur r

Le président eut un sourire s&tisl&M,

Mdm GlBéla Vallerey, pour son Ihrr» Intitulé Itinéraire.

PRIX LEFEVHE-DEUMIEH {(000 tt\ Ueux pn\ de t lX>0 irauc* *ui ouvrages suivant» Poèmes de la fidélité, par Mlle Marie-Louise Vignon Rêverie» au soleil méditerranéen, par M. Charles Mattei.

PRIX CAPURAN (1 600 fr.). Oe prix est Ucceraé à Mlles Suzanne et ùlta Malard, pour le livre If Dieu vivant. PRIX ANT0HT VALABREO0I (1 Ouo fr.). Ce prix eat décerné à M. Georges Michau, pour son livre Intitulé" les Mille Vers.

PRIX JULIETTE DE WHJ.3 (1000 Ir.). Ueux prix de 1 Ow franc» & Mlle Claude Maubernard, auteur de Farandole dt poèmes à Mme Madeleine de L&nartie, pour son Uvre Intitule Pour nous deux.

PRIX DE LA LANGUE FRANÇAISE l9 000 fr.). Un prix de 6 (Ml l'rano» à l'instltul français de Varsovie iPologne). Deux prix de S 000 frano» à M. Félix-Antoine Savard, pour son ouvrage Menaud, maître draveur k i M. P.-L. Flouquet, directeur des CaMer* du Journal des poptea, à Bruxelles. 22 médailles a M. Jean Haust (Liège), pour son Dictionnaire liégeois à M. Orévisse (Namur) à M. l'atibé Kolednik, de Maribor (Yougoslavie), pour sa traduction du livre de Joseph Yourchitch Georges koziak, janissaire Slovène à M. Poillot, professeur de langue française a l'Université de Bristol à Mme Nathalie Oeorgevitch, pour son livre l'Ambassadrice M. Maxlmilien Quénum, pour son livre Au paya des fous à M. Stravro Stavrlnos, directeur de la Semaine Egyptienne, au Caire à M. Arthur Martial, de nie Maurice, pour son livre Grand Port A M. Alberto Mackenna Suhercasseaux, pour l'organisation de la salle France. k la nibllothèque nationale de Santiago (Chili) à M. Louvlpny de Montlgny (Montréal), pour la thèse sur Maria Chapdelalne au groupe canadien des Amis de Maria Chopdelaine au groupe français des Amis de Maria Chapdelaine au R P. Simard (Ottawa), pour ses publications en langue française a M. l'abbé Wilfrld Morin (Montréal), pour ses publications en langue française à Mgr Melanson, archevêque de Moncton, pour la réorganisation du journal acadien fa Voix d'Erangéllne · A M. Alfred Roy, directeur de la Vols d'Evangéllne (Moncton) à Mgr Chlasson, évêque de Balhurst, pour ses œuvres d enseignement du français 4 Vt. François O.-J Comeau (Halifax), président de la Société nationale de 1 Assomption à M. Atbert Sormany (Edmundstown), pour la création de la caisse écolière d'Acadie à M. Alphonse Sormany, secrétaire de la section aca« dlenne de France-A eadle (Shédlac) au professeur Henri Blanchard, président de l'Association d'Instituteurs de l'lie du Prince-Edouard (Ctwrlottetown) à Mme Chaffralx (Nouvelle-Orléans), pour son dévouement aux œuvres françaises de cette ville a M André Laurendeau (Montréal), pour' ses wtivre» scolnires. PRIX GARNIER-LESTAMT (6500 lr. Deux prix de 1 000 francs au R. P. d'Elbrell. A Pondichéry au R. P. CassaigTie, k Djiring (Annam). Un prix de 1 500 francs au R. P. Mouly, auteur de Cannibales t genoux. Un prix de i 000 francs au R. P. Yvon, auteur de Terre-Neuves. Un prix de 1 000 francs au R. P. Albert, auteur de Randjoun, croyances, coutumes, folkInre.

PRIX KORNMAICN (6000 fr.). Un prix de 2 000 francs a l'école française de Nazareth, des Sœurs de Saint-Joseph de l'Apparitlon. Deux prix de 1 500 francs aux œuvres deè Pilles M la Charité de Tripoli aux œuvres de Bouka (Syrie). Un prix de 1000 fr. à l'orphelinat Saint-Vincent, à Ajeltoum (Liban!

PRIX VERRIERES (14 000 fr.). Deux prix de 4 000 francs à l'OEuvre apostolique au R. P. P. Jacqutnot. à Changhai, pour la création des ïones neutree ». Un prix de 3 000 francs k Ad Lurent. Trois prix de t 000 fr. A la Mission française de HhanirhaT k l'hôpital Sainte-Marie de Changhal aux Soeurs arméniennes de l'ImmaouléeConceptlon.

Memento-Revues

La Documentation Catholique du » décembre ig38, a0 888. Numéro «pécial Je if page*. Prix 3 fr. 50.

L'Egliw et !«• trnTtilltun diimm de S. 6. Pie XI (i4. to 38) Coirtn»<-nUir« de Mgr Gio»»ni Boni (Ottenaton Huinano). Le m>«tcrs du ««"g dan* l'éconoiuie du «̃lut dincourt de S. Em. le cardinal Van Hc*y, arub««i"« de Malinci Lettre de S. Em. le cardinal Verdier (17. Il. 38) Allocution de S. Ëm. le cardinal Sclm«t«r, archevêque de Mil»n («3 u. 38) DUcoun ue S. Em. le cardinal Gonçalvit Cer>jeira, patriarche de Liabonne (>8. 11. 38); Discour» de S. lim, le cardinal Fauthaber, arche»*qua de Munich (6. 11. 38).

Extrait» des d*creta-lol» du tt nerrembr» iflôfc.

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Je ne sais si voua avez remarqué ma ressemblance avec Mtetral il y a vingt-cinq ou trente ans cette ressemblance était, disait-on, frappante, et nous en plaisantions en famille. Mon frère crut me faire plaisir en reproduisant le poète dans tout l'éclat de sa jeunesse.

Xavier interrompit l'apologie

Mais, comment laissez-vous cette peinture dans le pavillon ? y

Monsieur, dit durement le président et c'était la première fois qu'il se montrait au naturel, mon frère a rompu avec sa famille. Pas une des choses du pavillon n'entrera dans l'hôtel d'Arjac 1 Le comte de Tresles revenait vers la porte. Lâchas, derrière les arbres, 11 voyait, dans la lurnmeuse clarté du jardin embauma, un coin de la terrasse. le cintre d'une porte-fenêtre. et il pensa, non sans ironie

Vous vous trompez. Monsieur le président. Quelque chose du pavnlon. quelque chose du passé que vous reniez pénétrera bientôt sans votre permission dans votre majestueux hAtel, et vous rearretter^z peut-être un jour votre large hospitalité.

Quand iîs revinrent tous deux dans le sa:on où s'amoncelaient, en un désordre pittoresque, les nombreux témoins des siècles passés, ils étaient complètement d'accord au sujet de la location.

Le président voul«ii sans doute sceller cet accord à la manière du M:<Ji. et Il proposa en désignant le plateau qu'un domestique déposait sur un guéridou Pufe-je vous offrir un porto ? T IA tuïvrti


C'est un maigre feu comme on sait, un feu qui fait peu d'étincelles, peu de braise, dans la cheminée devaDt laquelle se vient asseoir un être douloureux, voué à la pauvreté comme à la solitude. Dans mon pays, pour exprimer la même chose, il est question d'un feu de bergère. Car il arrive à nos bergères, qui vont aux champs tous les jours tant que l'hiver le permet, d'y allumer un feu de fortune, abrité du vent par un buisson, un roc ou un fossé. Elles y tendent leurs doigts gourds. Souvent, elles sont jeunes, avec un cœur plein d'appels, sans échos dans la solitude qui les environne. La flamme courte leur tient 1 compagnie, ainsi que la fumée légère qui monte des tisons au hasard rassem- ( blés.

Feu de veuve, feu de bergère, c'est le feu de tous les solitaires doublement, touchés, et par la solitude et par le peu de ressources. L'hiver, leur peine est lus lourde il leur manque le réconfort du soleil. Et, comme par ironie, en cette saison où leur pauvre feu les réchauffe à peine et ne les console guère, les occasions se multiplient des réjouis- sances mondaines ou des réunions fa- miliales. Mais leur indigence les écarte de tout plaisir, et ils n ont pas de famille.

Peut-être en ont-ils une. Seulement, ils en sont oubliés. De vieilles mamans, par exemple, confessent que leurs enfants, mariés, bien installés dans la vie, pas- sent les fêtes de Noël sans se soucier de leur présence. Ils commencent par dire à leur mère, s'ils ont envie de réveillonner et de ne pas l'inviter « A votre âge, maman, il faut se coucher de bonne heure. Le conseil vaut ce qu'il vaut. Après tout, la privation de réveillon n'est pas la pire pénitence. 11 y a d'autres peines de coeur, des peines solitaires. Que pensez-vous de ce cas, consigné dans une lettre qui date de l'an dernier ? Il s'agit d'une personne de soixante ans, restée fille. Elle ne s'est pas mariée pour élever ses douze frères et sœurs. Elle leur a servi à la fois de père et de mère. Cette sœur aînée qui reçut le prix Montyon en 1901, aucun de ses douze « enfants > n'avait songé à l'inviter à sa table, ni pour la Noël ni pour le nouvel an. L'ingratitude n'a pas de limites.

Il y a de nombreux solitaires dans les villes il y en a autant dans les campagnes. Quels sont les plus à plaindre ? Où qu'on la supporte, la solitude est toujours pesante. On a pu lire ré- j cemment, dans les journaux, l'histoire d'une septuagénaire, tirée d'une man- sarde parisienne où elle agonisait et transportée dans un hôpital où elle ren- dit bientôt le dernier soupir. Elle s'appelait Geneviève Vaudrey d'illiers son aïeul s'appelait Jean Racine. Sur son grabat, elle avait dû de ne pas mourir de faim à la charité d'une voisine de palier, une humble cuisinière travaillant dans un restaurant et qui, le soir, lui rapportait quelque nourriture. On trouve dans les campagnes des cas d'isolement tout aussi pathétiques, et la légende est toujours vraie, la légende de la vieille femme ou du vieillard, habitant une ma- sure, obligés d'aller ramasser et de rap- porter péniblement sur l'échiné le fagot de bois mort dont s'alimente avec ménagement, les jours d'hiver, leur maigre feu, compagnon du songe solitaire qui finit, parfois, dans le coma.

Mais le maigre feu peut être celui d'un ménage, d'une famille. Les cas d'infortune sont variés, multiformes, et la pauvreté, si ardemment combattue par notre siècle, ne veut pas disparaître. « Vous aurez toujours des pauvres parmi vous. >

Aussi bien, les bouleversements sociaux n'arrêtent pas de faire des victimes. Elles-mêmes, certaines réformes sociales peuvent avoir, contre le dessein des réformateurs généreux, ce résultat d'engendrer une misère nouvelle à côté de la misère ancienne qu'elles soulagent. Elles consisteraient, semble-t-il, et pour parler comme le proverbe, à découvrir saint Pierre pour couvrir saint Paul. La hausse des salaires ayant, pour sa part, amené l'augmentation du coût de la vie, des non-salariés, en grand nombre, mènent une vie difficile. Ils ne mangent pas toujours à leur faim. Ils tont maigre chère, maigre flamme. Dans ur cheminée, desormais, la bûche de Noël est éteinte avant d'être allumée.

La bûche de Noël nous ramène au feu des solitaires, de ceux qui restent seuls les jours de fête comme les autres jours, en tête à tête avec leur personnage, qui préféreraient avoir du monde autour d'eux et se lamentent de leur détresse.

Un philosophe, traitant de l'ennui, a écrit cette page

« L'ennui est le mal des âmes frivoles, incapables de rien tirer de leur propre fonds, cherchant toujours quelque objet nouveau pour faire renaître

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Une nouvelle de WBBHE i/EMOTE s Le Pont aux ânea–Un crticto de FRANÇOIS MAUHIAC, de l'Académie française

Non Il faut que votre jeunesse ne passe pas Il

Un article scientifique de l'ABBE MOREUX de l'Académie des science» pontificales. directeur de l'Obwrvatolre de Bourges Un savant peut-il être croyant ? Une désopilante nouvelle de JEAN DRAtrtT Galupin t déjeune.- chez Gastebldou. Etc., etc.

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Chronique provinciale

Feu de veuve

le moins cJkev* des Atmanacttm.

en elles un intérêt toujours défaillant. Mais il est aussi le mal de certaines âmes, en apparence trop vastes, qui, quelle que soit la grandeur des événements auxquels leur destinée s'associe, sentent toujours en elles un vide intérieur qu'aucun d'eux ne parvint à combler. Il menace sourdement hacun d'entre nous comme un ennemi dont nous ne reconnaissons la présence que lorsqu'il occupe déjà la place. Nous ne 1 pensons alors qu'à le chasser. Et l'on a dit parfois que toutes les fins de notre activité n'étaient que des divertissements destinés à l'empêcher de nous envahir comme si l'homme, incapable de supporter le tête à tête avec lui-même, ne songeait jamais qu'à se fuir, comme s'il avait besoin de sortir de soi pour accepter de vivre, et comme s'il ne pouvait se consoler de l'existence qu'avec l'apparence. »

Un philosophe, capable d'écrire ces lignes, sera probablement capable de supporter la solitude. 11 en profitera pour réfléchir aux causes premières et aux causes secondes. Mais d'autres gens, à l'âme ordinaire, ni frivole ni trop vaste, ne sauraient s'attarder à des spéculations du même genre. L'ennui, j pour eux, revêt sa forme la plus simple, la plus prompte, dans le tête à tète quo- tidiennement prolongé avec eux-mêmes. Ils souffrent d'un manque de secours, d'un manque d'affection. Ils voudraient, eu xaussi, de chères présence dans leur maison, des cœurs à qui se confier. La confidence est un besoin naturel. Joubert disait c Les confidences sont comme les fruits mûrs qui tombent dans la corbeille ou dans l'herbe, au hasard. Mais les solitaires n'ont personne qui tienne corbeille, et leurs confidences demeurent au plus intime de leur être. Répugnant à les laisser tomber dans l'herbe, ils les gardent. De plus heureux ont leurs proches, leurs amis. D'autres font leurs confidences au public, se racontent et s'expli- quent, quand ils manient la plume, sûrs de l'audience du lecteur. Mais les solitaires dont nous parlons ignorent l'art d'écrire, de s'épancher sur un cahier, sur des pages innocentes. D'ailleurs, dans telle ou telle vie, il y a des secrets qu'on ne peut pas dire, des aspirations avortées dont on n'oserait pas livrer l'agonie déçue à des auditoires indifférents, incompréhensifs, lointains. A tous ceux-là, qui gémissent dans l'ombre et le dénuement, quelle consolation apporter, suggérer, prescrire ? 7 i La consolation chrétienne, s'ils ont le I bonheur d'avoir la foi, mais sans y j avoir trouvé, jusqu'ici, par inadvertance, motif de vigilance bien placée, sans avoir pris garde à tout ce qui les entoure d'invisible, de réel pourtant, et d'efficace.

J'ai lu ce livre que recommandait naguère la Croix, qui s'intitule Pas seuls, de M. l'abbé Guillard, qui l'édite lui-mème. C'est un livre de pitié fraternelle, dédié aux isolés, aux douloureux, aux arides, aux découragés. L'auteur déclare « Maigre les apparences, sur cette terre de misère, nous ne sommes pourtant pas isolés. Pas seuls. Puissiez-vous le comprendre, vous pour qui j'ai entrepris d'écrire ce livre. Le comprendre, afin de mettre ensuite tout votre effort à tâcher de méditer ses humbles suggestions. Pas seuls. Il faut seulement aller au delà de ce qui paraît et atteindre le réel invisible. Ce réel comporte, outre la grâce et la gloire, des présences, des bontés, des pitiés, des services, des médiations, des intercessions. » Cela par l'emremise du Christ-Jésus, de la Très Sainte Vierge, des anges et des saints. Lisez ce livre.

Voici la saison des mélancolies accentuées, la saison des journées grises, des nuits rapides et enveloppantes dans les campagnes sourdes. Mais c'est aussi le temps de Noël, fète de l'Enfant Dieu, que la Vierge Mariff mit au monde, que les anges ont chanté, et dont les saints témoignèrent, intermédiaires directs enj tre le ciel et nous, à la disposition de tous ceux qui se croient seuls sur la terre, devant un maigre feu, pauvre flamme.

LA Chesnaie.

Pas seuls, par M. l'abbé E. Guillard, curé de Saint-Michel des Sablesd'Olonne (Vendée).

CARNET FAMILIAL

ORDINATION SACBRDOTAIB. On recommande aux prières l'ordination sacerdotale de

M. l'abbé Pblllpre Multrler. qui lui sera conférée par Mgr Feltln, archevêque de Borrteaui, en la chapelle du collège Salnt-Josepn-de-Tlvoli de Bordeaux, le 17 décembre. NAISSANCES. René et Yves Morvan ont la joie de faire part de la naissance de leurs petits frères Patrick et Michel, le 4 octobre, a Pontolse (Seine-et-Oise).

NOS CHRONIQUES MARITIMES

Le porte-avions « firaf-Zeppelin »

Nous avons annoncé, H y a quelques jours, que la (lotte aUemaode venait de s'augmenter de son premier porteavions. Mon jeune et regretté camarade le lieutenant de vaisseau aviateur Colas des Francs (1), dans une étude très documentée de la « Lutte aérienne sur mer » (2), disait en matière de conclusion du chapitre consacré à cé genre de navires « Pièce maîtresse et centre de toute aviation maritime, et ceci probablement pour de nombreuses années encore, le porteavions apparaît dans l'ensemble des navires qui constituent actuellement une flotte de combat, comme un élément essentiel. On peut même prétendre que chaque groupe de grands navires division de Htfnc, de croiseurs de bataille, de croiseurs légers. aurait intérêt à être accompagné de son porte-avions pour le servir comme il est flanqué de torpilleurs pour l'éclairer. Les grandes flottes mondiales anglaise, américaine, japonaise, l'ont compris. Chacune possède k peu près une demi-douzaine de porte-avions. » Et comme l'AMeraagne fait d'immenses efforts pour posséder uue grande flotte rien d'étonnant à ce qu'elle ait décidé la construction d'au moins deux porte-avions. Cette décision prouve, en outre, que la flotte allemande ne sera pas seulement défensive de ses côtes, mais bien destinée à gagner la haute mer et à abandonner pour l'océan la mer du Nord et le lac Baltique, parages dans lesquels des avions basés sur les aéroports ou aérodromes terrestres eussent été suffisants.

Navire de 20 000 tonnes environ, le porte-avions qui vient d'être lancé et fut baptisé cru nom de Graf-Zeppelin j serait long de 250 mètres et large de 27 mètres. De telles proportions, comme leur rapport, laissent deviner que le navire' sera très rapide (peutêtre marchera-t-il à 35 ou 40 noeuds) ce qui est reconnu maintenant comme une des qualités primordiales que doivent remplir les porte-avions. On sait, en effet, que ces navires naviguent toujours vent debout pour le départ et l'arrivée des apparei'lis. Or, si la manœuvre de départ est relativement aisée pour un avion qui vole vite comme la plupart des avions de chasse modernes, justement grâce à cette grande vitesse la manceuvre d'atterrissuge et de freinage sur .le pont pour de tels appareils est très délicate. Avec un porte-avions rapide on pourra créer un vent relatif important qui s'ajoutera au vent debout, et l'avion, tout en volant vite dans l'air, arrivera en apparence lentement, même très lentement, sur le pont d'envol, et y sera aisément freiné.

La grande vitesse, surtout si elle est 1 nettement supérieure à celle des na- vires de ligne, promet d'autre part de récupérer les retards causés par les déroutements veut debout, nécessaires aux maiKEUvres d'envol et d'atterris- sage, et de rattraper ainsi l'escadre lancée sur une route oblique au vent sans l'obliger à ralentir pour attendre son porte-avions.

Enfin, comme on sait. dans les parages infestés de sous-marins, la grande vitesse rand la manœuvre de ces petit* navire*, relativement -fonts, beaucoup plus difficile et coBStitat par suite utie protection contre les attaques sous-marines d'autant plus efficace pour un porte-avions qu'il ne oeut comporter un compartimentage des œuvres vives aussi poussé que celle des navires d'un plus fort tonnage.

Enfin, si nous comparons la longueur de 250 mètres du Graff-Zeppefin à celle des autres porte-avions modernes actuellement en service dans d'autres marines, on constate que celle-ci les dénasse nettement (3). La encore, les ingénieurs allemands n'ont pas Ignoré oue plus un navire est Ion*?, moins ill a tendance à tanguer. Or le roulis, et surtout le tangage, sont très gênints à l'atterrissage.

Des chiffres extraordinaires ont été mis en avant en ce qui concerne le nombre des avions transportés. Il nous semble raisonnable d'admettre qu'il sera compris entre 40 et 60, mais cela dé- pend. naturellement, de la dimension des appareils embarqués. Si nous nous reportons à l'excellent et très complet recueil intitulé les Flottes de l'air 1938, que vient de publier M. R. Gruss (4), on voit que l'aviation militaire allemande possède u.m> telle gamme d'appareils d'environ un million de kg, dont certains à ai'les repliables, qu'il sera facile à nos voisins de trouver avec de légères rnodifleations d'excellents avions de surveillance et de chasse pour leurs porte-avions. Mais H est probable que ces navires emporteront ar*«si des avions de bombardement-torpillage plus encombrants. La proportion acceptée des uns et des autres pourra donc faire varier la quantité dV'vin.r'eils embaronés.

Nous venons de mettre nous-même en chantier également deux porte-avions de 19000 tonnes, remplaçants indispensables et déjà tardifs de notre pauvre vieux Béarn. qui a permis cependant de former tout nn noyau de personnel spécialisé et de préciser les qualités à requérir pour avoir un bon porte-avinns. L'examen détaillé de ces qualités fera l'objet d'un de nos prochains articles. XXX.

Une conférence

de M. le duc de Broglie

à la Confédération française des professions

M. le duc de Bro glle, de l'Académie I française et de l'Académie des sciences, a fait au siège de la Confédération fran- çaise des professions, sous les auspices de la Conférence Albert le Grand des pharmacîens, une très importante confé- rence sur la Transmutation des élé- I ments.

Remarqués dans la très nombreuse assistance, M. le professeur Cout:ère, de l'Académie de médecine M. le profes- seur Hérissey M. le pharmacien colo- nel Bruère M. Alexandre, vice-président de l'Association générale des Syn- dicats pharmaceutiques M. Lormand. directeur de Laboratoire natlnnal de contrrtle des médicaments M. Lesure. prés'rfrnt des Conférences Albert te Grand MrZaraanski, prés. de la C. F. P., etc.

(1) Embarqué sur te Béarn, ce très brillant officier a péri au cours d'un atterrissage malheureux sur ce navire. (2) Cetet étude est parue dans la Rerve Maritime en novembre et décembre 1937.

(3^ Are-Royal (anglais). 220 m. YotkTown (U. S. A.) 235 m. Soryv (Japon;. 210 m.

(4) les Flotte» de Pair 1933, par R. Grws. 380 payes. 338 photos. 127 schémas. Société d'éditions géographiques. maritimes et coloniale», il, rue Jacob, Paris.

L'église de Saint-Joseph d'Ouvéa (îles Lovalty). 1

« La Croix » a donné le compte rendu des fétes mariales de l'année. Ces fêtes ont pris fin le 15 août. Leur édification demeure. Mais, du fond de l'Océanie, d'un Ilot du Pacifique appartenant à la Xouve.lle-Calédonie, de la station de Saint-Joseph d'Ouoêa (Iles Loyalty), nous arrive une lettre d'une religieuse missionnaire qui contient le récit de la el6ture du Jubilé marial. Aux Iles Loyaltg, les protestants sont en majorité, sauf à l'Ile Ouvéa, qui en compte cependant un certain nombre. L'une des particularités de ce Jubilé, c'est que des protestants eux-mimts ont voulu Itre de la fêle religieuse aussi bien que de la féte civile.

Lettre de Sœur M.-J 8., des Saurs Missionnaires de I* Société de Marie. Nous venons d'aygif^ à l'occaron de 1 Assomption, de Bien belles fêtes à Ouvéa. On n'avait jarnai» rien vu de »i beau à Saint-Joseph, d'après le témoignage des indigène). Austi lie 15 »o(S 1938 laiî»;ra-t-i! dans le cœur de tous un souvenir ineffaçable.

Cette fête fut pour noui l'occasion de gagner notre Jubilé et de manifester, en cette année mariale, par un éclat inaccou- tumé, notre amour filial envers la Sainte Vierge. Nom avon» donc vo"!u. les Pères ft nous, les Soeur», quelque chose qui sorte de l'ordinaire, quelque chose qui, frappant les sens, incline doucement les cœurs à une plus grande confiance en notre bonne Mère du ciel. Pour l'obtenir, il a fallu naturellement le préparer. A l'école, les enfants multiplièrent les prière», les communions, les petits sacrifices, lis actes de vertu silence, obéissance prompte, on marquait son « trésor » pour le succès de la fête. « pour faire plaisir à la Sainte Vieiae u. Pendant les récréations, on tressait des guVandes, on faisait des roses, beaucoup de roses, nous en voulions tant et de belles pour la fête. Le soir, après la journée finie on répétait les rô'es pour le drame NotreDame de Lourdej, on fait encore" des rojra, on préparait des cornets pour !a procession aux flambeaux..Nos jeunes filles s'endormaient erhïn aptes un Magnificat enthousiaste chantéj.d»; <çuie Jkur voit, et de tont ut coeur, f

Une fêt- préparée avec une si v;s:b!e et si touchante bonne volonjé de la oart des enfants ne pouvait être qu'une belle fête. j J; suis sûre' que la Sainte Viergf a été contente. Il y eut beaucoup de piété Dès le 13, premier jour du lubilé. l'église était comble. et tous les matins un' foule nombreuse se pressa à la sainte Table. L'église

Congrès national

d'Action cathodique pour renseignement catértiistique Paris, 23 au 26 février 1939 Ce Congrès, qui sera présidé par S. Em. le cardinal Verdier, a pour but de grouper toutes les bonnes volontés qui désirent travailler à faire mieux connaitre aux ames dis Jeunes ou des Ignorants In lumière du Christ.

La collaboration avec la hiérarchie ecclésiastique, pour réaliser cet enseignement, est l'œuvre la plus utile et la plus belle qui puisse s'offrir à un cn"ur généreux et j A dis activités courageuses. Pour tous reaseigneipeats, s'adresser au Secrétariat de l'œuvre des catr-hlsmes, 19, rue de Varenne, paris, VII". Chèque postal Mlle Heltz, ï*àTis, 159-45. Des discours tt rappbrts seront donné. par M. l'abbé Gardette, curé de Saint-Germaln-des-Prés M. lfcpehanoiM Lieutler, directeur général de l'oeuvre S. Exe. Mgr Houbaut, èvéque de Bayonne S. Exe. Mgr Rœder, évêque de Beauvais M. le j chanoine Boyer, directeur de l'enseignement religieux de Dijon Mme Farftuea Mlle Derkenne Mgr Courbe, secrétaire général de l'Action catholique M. le chanoine Quloit. Inspecteur de l'enselirnement religieux à Paris S. Exe. Mgr Lauiy, archevêque de Sens S. Exc. Mgr Beaussart, auxiliaire de S. Em. le cardinal Ver- dier i M. le chanoine Thellier de Ponche-I ville M. Bellals. secrétaire général des escouades d'hommes catéchistes M. l'abbé Mazerat, vicaire à Sainte-Geneviève de Nanterre M. le chanoine Pastcau, dlree-

Les belles familles de France

M. et Mme JOSEPH GaRRAUD, de G»illac (Tarn), entouré» de leun 13 petits-enfant».

était jolie dans sa nouvelle parure de rosés. La Sainte Vierge rayonnait au milieu des lumières et des fleurs as statue se déta- chait, majestueuse, mais douce, sous un manteau royal bleu les regards de nos indigènes ne pouvaient s'en détacher. Les j dernières cérémonies religieuses de la pro- cession du soir et l'offrande des couronnes à Marie souleva l'enthousiasme de tous, catholiques et protestants. La proceuion se déroula, dans un ordre parfait, au bord de la met, au chant des cantiques. Elle fut pour celle que l'Eglise invoque sous le nom; d'Etoile de la mer une véritable manife»ta- tion de confiance et d'amour. Chacun pot- j tait une bougie, qui, en se consumant en l'honneur do Marie, donnait au défilé l'aspect d'un serpent de feu cheminant sur la côte. Dans son enthousiasme. une fille me, dit après la cérémonie « Ma Soeur, c'était; comme au ciel. » | Au retour de la procession. toutes les fi!les de l'école. couronnées de fleurs blanches dans lesquelles chacune avait glissé son a trésor tpirituel » amassé jour par joui depuis le mois de mai. se groupèrent à leur place près de l'autel de la Sainte Vierge et. danl un dernier cantique, redirent à cette bonne Mère leur amour et leur joie. Au refrain a Prends ma couronne, je te la donne n. 115 mains s'élevaient vers Marie et lui offraient dans un même geste couronnes, fleurs, prières et sacrifices. Cette touchante cérémonie fît j couler bien des larmes et on n'en reparle jamais sans émotion.

Le lendemain fut tout en réjouissance»! extérieures: jeux, courses. football La fête se termina à l'école par le drame de Notre-Dame de Lourdes, en cinq actes avec apothéose. L'Echo de la Nouvelle-Calédonie rendant compte de cette pièce jouée aux antioodes par de pe-j Ût;a fi les dont leurs grands-parents avaient sans doute, qurlques-un» au moins, mangé de la chair humaine, et pratiqué en même temps que subi la !oi de fer des peuplades sauvapes, la patience des Sœurs, le couI rage des actrices furent bien récompensés, i car la réussite fut complète, Catholiques et protestants ne ménagèrent pas l;urs cris d'admiration, leurs applaudissements et leur joie. Pour contenter tout le monde, il fal'ut encore jouer la pièce le dimanche suivant.

Sœur M.-J. B. des Sœurs Missionnaires de la Société de Marie.

Saint-J<weph d'U'éa (Loyalty),

(Nouvelle-Calédonie).

Le rec'assement social

des anciens combattants et orphelns de guure

Le ministère des Anciens Combattants et Pensionnés communique Le Conseil supérieur de l'Office national du mutilés, combattante, victime» de ta guerre et pupilles de la nation, s'est réuni, sans la présidence de M. Champctter de Rlbes, ministre des Anciens Combattants et Pi nslonnés, assisté de M. Henri Queuille. président du Comité d'administration de i'Ofilce.

Après avoir approuvé le rapport de M. Possoi, dlrerteur de l'Orflcr national, Il s'est plus spécialement préoccupé des queutions de reclassement social et, en particulier, du placement dea anciens combattant. et des orphelills de guerre et pupilles, de la nation, victimes de la crise économique.

En ce qui concerne les anciens combattants, il a insisté pour leur utilisation dans les usines nationalisées et edles qui travaillent pour la défense nationale. Il a également décidé de demander un renforcement de la liaison entre Us organismes de placement et l'Office national.

teur diocésain de l'œuvre des catéchismes de Paris une Jeune fille catéchiste. l*e dimanche 26 février, & 15 heures, clôture solennelle du Congrès, en l'église Saint Eustache, sous la présidence de S. Em. le cardinal Verdler.

Discours par le R. P. Ferrand, curé de Notre-Dame des Blancs-Manteaux.

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Nouveaux problèmes

810. Mots croisés

.Sen-s horizontal 1. Celui chez qui l'on dîne. 2. Habileté de personne peu recommandable Sera peut-être ileuve. 3. Adjectif démonstratif Kessentiment d'une offense. 4. Tête de sanglier Symhole métallique Carlo maîtresse. 5. Propriété dont Jouissent certain» oorps à la réfraction. 6. Manogi-awme d'une invention agréable a tous, et particulièrement utile aux navigateur* Se met sur les cheveux. 7. Danses lentes qut se louaient sur une sorte de muselte. 8. *ert a faire tourner le pêne Préfixe nuraOral d"origlne grerque Porte la moisson. 9. Humus riche: Ahréviril.înn g^npraphîque. 10. Canton A qui on a apporté la flamme.

.Sen* vertical 1. Son mét!er est d'imaginer des bâtisses. 2. Habitudes particulières de gens ou d'animaux vieux loup. 3..Participe de puissance Egrat!gner, 4. Hommes sans fortune et sans considération Dieu égyptien. 5. Se rendra Assemblage de pièces de poterie s'emboitant pour former un tuyau utilisé dans l'ancienne chimie. 6. Qui a la propriété de [changer la couleur des objets. 7. Mise au four une seconde fols Voyelle doublée. 8. Rivière du Bassin Parisien. 9. Maréchal de France d'osigine corse, qui fut l'un des meilleurs officiers de Henri IV On s'y livre heureusement de plus en plus rarement à des combats singuliers. 10. Le poète va souvent y perdre son Imagination CrlstalisaMon de l'eau.

RÉCRÉATIONS

811. Instruisons-nous

Quelle est la proportion moyenne du gaz carbonique contenu dans l'air ? 812. Mots en escalier

t. Celui de l'ours était plutôt grosïler. 2. Le Messie est allé aux Limbes pour les libérer. 3. Courant d'air. 4. Priser grandement 5. Parasite ex<icré des ménagères. 6. Situation d'uii* chose a un moment donné. 7. Hcmettre de IVtain sur le matériel de ouisine. 8. Jetée protectrice construite à

l'entrée d'un port. 9. Son espèce fit

en vole de diH[inriton en Europe. iO Instrument de direction.

813. Metagraxnme

J'ai cinq pieds, quatre têtes,

Et je suis tour a tour

Sans grand coups de baguette*

De fée ou de tambour

Un produit capillaire

Qui sert à la friction

Ou certaine boisson

Que vend l'apothicaire

Ou vote que l'on Calt

Au cours d'une assemblée

Enfin, la vague Idée

Qu'on peut avoir d'un fait.

Solutions aux problèmes posés dans « la Croix ·

des 11-12 décembre 1938 807. Mots croisés

808. Mots en losange

N° 809. Mots en trapèze

France d'outre-mer

MAHTIHIQOE. Par décret en date du 2 déceabrs 1233, M. Maurice Duchar». gouverneur de La Martinique, a été charq* de mission. «t M. George» Spitz, gouvw aeux do» colonise, a été noamé <jou»»r» nour de La Martinique en iwBpluuttnwrt àm M. Duchart*.


Conte de la m Croix »

L'homme qui voulait achever son rêve (Fa ntaisie)

Vous attendez quelqu'un ? L'homme ne répondit pas et regarda l'agent 3 802 avec des yeux parfaitement calmes qui dénotaient une conscience parfaitement en repos ou parfaitement absente. Après avoir répété plusieurs fois sa question, le représentant de l'autorité 3 832 crut que l'homme se moquait de lui et il le conduisit avec le minimum de ménagements jusqu'au commissariat.

M. le commissaire, qui avait du jugement et un certain don d'observation, fut vite convaincu qu'il ne s'agissait ni d'un mauvais plaisant ni d'un alcoolique, mais d'un malade ou d'un amnésique; il le fit alors touiller et trouva sur lui des papiers au nom de M. Brule, industriel, 132, avenue des Ternes, à Paris. Mme Brule posa à son mari, qu'on lui ramenait, des questions beaucoup plus précises que celles du commissaire et sur un ton beaucoup plus acerbe. Voyant qu'elle n'obtenait aucun résultat et que l'infortuné M. Brule continuait à la regarder comme s'il avait oublié/leurs six mois de fiançailles et leurs dix-huit ans de ménage, elle se livra à diverses manifestations désordonnées capables d'agacer et de faire parler une statue. Elle usa de toutes les armes habituelles, fut agressive, puis tendre, puis furieuse, insinuante, véhémente, douce, persuasive, violente, suppliante. teut cela pour rien. Finalement, elle termina par où elle aurait dù commencer, c'est-à-dire qu'elle téléphona au médecin de la famille, le D' Jacquot. Il arriva un quart d'heure plus tard et examina soigneusement M. Brûle sans rencontrer la moindre résistance, ce qui était inhabituel. A son grand étonnement et malgré la meilleure volonté, il ne put relever aucun symptôme de maladie ou de fatigue, les réflexes étaient bons, le pouls régulier, les organes sains. Il diagnostiqua, puisqu'il faut toujours diagnostiquer, un trouble passager de la mémoire, et il se retira, le front plissé, après avoir nrodigué à Mme Brule des paroles d'espoir et d'encouragement.

L'état du e ~Jade demeura le même les jours suivants. Il mangea avec appétit t dormit normalement; mais il continua à fixer le vide, sans répondre, sans paraître frappé par les impressions extérieures même les plus violentes. Mme Brûle résolut, après avoir hésité quinze jours, de parer au plus pressé et de s'occuper des affaires de son mari. En ouvrant le tiroir central du bureau personnel, elle trouva un petit cahier vert, placé en évidence, ui.e sorte de journal quelle lut et qui la stupéfia. Voici ce qu'il contenait

c Dimanche 15 mal. Comme la réalité est grise Pour la première fois de ma vie j'ai regretté ce matin d'avoir été réveillé Maintenant il est déjà 10 heures et il m'est impossible de penser à autre chose qu'à ce rêve extraordinaire. Un rêve comme personne n'en a encore fait, bien certainement 1

J'ai encore ce paysage devant les yeux, et pourtant je ne sais comment le décrire, car il était à la fois simple et complexe il était surtout étrange, et s'il fallait le classer dans une catégorie, je dirais qu'il ressemblait à ce que l'on appelle couramment un paysage exotique. Des palmes se balançaient sous le vent léger, le ciel était très bleu et les ombres violettes. Tous les gens qui me croisaient, des gens qui avaient tous ta même visage avec une expression de douce béatitude, s'arretaient, se tournaient vers moi et me saluaient jusqu'à terre. Je descendais une avenue bordée de maisons blanches. Sur le seuil, des femmes et des enfants m'honoraient du même salut. Il n'y avait pas de bruits discordants, mais une douce musique qui emplissait ce paysage comme une autre lumière. En face de moi, je vis tout à coup qu'il y avait un port. Un voilier se balançait centre le quai ï'ga voile était rouge et sa coque était de bois noir. J'étais pleinement heureux et j'avais conscience de ce bonheur, car je savais que je partais sur ce voilier pour un lointain voyage au bout duquel il y avait une sorte de terre promise plus belle encore. Une jeune fille me jeta une peigné de roses, et alors je me réveillai–

Mme Brule, mon épouse, venait d'ouvrir brusquement les rideaux. Le soleil qui me frappait en pleine figure me semblait gris.

Comme cette journée va me paraître longue 1

Pénétrons dans une de ces famlTIes alsaciennes, toute foi, tout cœur, toute solidité, chez Mme A. à Cernay, dans la Haut-Rhin.

Nous sommes en 92. Ces intérieurs, Jadis si paisibles et souvent joyeux, sont en proie à a plus amère tristesse. Leurs églises sont profanées, leurs pasteurs rraqués, tués ou se cachant au fond des bols c'est l'heure satanique Mme A. est assise. les yeux fixes. Devant son regard, depuis la veille, passe et repasse une vision d'horreur des hommes qu'elle a connus paisibles travailleurs, bons chréiiens même, maintenant devenus des démons, ont envahi en vociférant A mort les prêtres » la chère paroisse qui tient aux fibres 'es phis intimes de son cœur, massacrant ie Tabernacle, vide de son hôte. heureusement et enlevant, en plus des statues des douze apôtres qui ornaient le pormit. la statue de Notre-Dame de Berîhigen, si aimée, si honorée à Cernay et bien loin à !a ronde. C'est une Vierge ancienne, miraculeuse, et tant de fois elle «sauça lès prières de Mme A. t Et ils préparent une fête civique, Remit-elle. c'est dire qu'au chant affreux de leur Carmagnole, tout en vociférant mille blasphèmes, ils brûleront les statues. Que faire? Que peut faire une faible femme contre ces démons ?. 0 Mère Notre-Dame de Berlingen, Je vwux pourtant vous «auver 1 Inspirezpifi

U vit*» •'«»«• »«••»

La statue sauvée

1" juin. Je n'en puis plus 1 Depuis quinze jours je m'endors avec l'espoir de revoir le paysage enchanteur et, chaque matin je retrouve la vie quotidienne après avoir | dormi d'un sommeil lourd, sans | rêve. Ces derniers jours, j'ai même été obligé, pour pouvoir dormir, de prendre des drogues.

Les détails du paysage m'échappent peu à peu. et cela je ne veux pas. je ne veux pas oublier 1 J'ai donc résolu de ne plus chercher mon rêve dans le sommeil. mais dans la réalité. Demain, je pars pour un très long voyage les Indes, tout le Pacifique. Je veux chercher patiemment, trouver cette avenue, ces maisons blanches, qui doivent exister quelque part. on ne peut imaginer de toutes pièces des choses si belles. Je n'emmènerai pas Mme Brule, elle est étrangère à tout ce qui est poésie je lui ai expliqué que le développement de mes affaires exigeait que je cherche, très loin, de nouveaux débouchés rémunérateurs. Ce sont des arguments qu'elle a compris très vite 1 15 février. Je rentre sans courage 1 J'ai vu beaucoup d'avenues, de ports, de bateaux, de maisons blanches, de palmiers, mais je n'ai pas retrouvé l'avenue, le port, le bateau, les maisons blanrhes et les palmiers de mon rêve. Honolulu ressemble à Calcutta et Calcutta ressemble à Marseille. Il y a des autos partout et les indigènes ne vous saluent pas, mais vous tendent la main Je sais maintenant que mon rêve ne se réalisera jamais matériellement. Il ne. peut y avoir sur terre des choses si belles Ma dernière ressource, mon seul salut, c'est de les recréer en moi-même. Je ne veux plus dormir, le sommeil n'apporte jamais le rêve souhaité, je veux me concentrer jusqu'à ce que je ne puisse plus avoir devant les yeux que mon port, mon bateau et tout ce merveilleux paysage plus beau que tous les paysages du monde.

27 février. J'ai retrouvé le bateau à la voile rouge et à la coque de bois noir, hier matin, en traversant la place de l'Opéra. J'approche du but >

M. Brule est maintenant l'un des pensionnaires les plus calmes d'une modeste maison de santé de Seineet-Oise. Son regard est toujours aussi pur, aussi serein il est toujours absolument indifférent aux choses de ce monde.

Certains disent que c'est un fou comme les autres, mais il y a deux ou trois personnes qui sont convaincues qu'il continue maintenant son merveilleux voyage; qu'il achève son rêve. Roger DAL.

LE CARDINAL VERDIER félicite l'éditeur de

"LE VISAGE DU CHRIST" Iplendide réussite

de l'édition d'art française

« La Bibliothèque française dei arts •, qu'entreprennent les Editions Tisné, publie un important ouvrage sur Le Visage du Christ, groupant les œuvres les plus caractéristiques sur ce grand sujet qui a Inspiré tous les grands peintres. Le cardinal Verdier a daigné témoigner à l'éditeur sa satisfaction dans la belle lettre que nous sommes heureux de donner Ici

« En ce trmps d'Avent on nous noua Îiréparons à fêter No*l, jour que choisit la bénigntté de notre Sauveur pour apparaitre dans notre chair, c'est avec une profonde émotion que J'al pris connaissance du remarquable ouvrage que vous venez de présenter sur Le Visage au Christ. Pour la ol du chrétien, 11 n'est paa de plus grand sujet de contemplation et 11 n'en est pas de plus attirant pour le génie de l'artiste. Vous avez su grouper harmonieusement et commenter avec finesse les plus belles a-uvres de ceux qui, depuis vingt siècles, ont consacré leur plus haute Inspiration et dépensé les meilleurs de leurs dons à figurer les traits de l'Homme-Dleu. Et vous avez réussi à mettre en valeur de splendide manière leurs interprétations toujours si émouvantes en des pages dont chacune témoigne de la délicatesse de votre goût, de la science de vos collaborateurs et de la perfection du travail de nos artisans. Digne du sujet Incomparable que vos efforts ont choisi, ce volume honore l'édition française.

» Laissrz-mot, Moniteur, vous féliciter et souhaiter que nombreux soient les catholiques qui nourrissent leur contemplation au spectacle de tant de chefs-d'œuvre. » Une parfaite réussite de l'édition d'art française, que l'on a plaisir à signaler à ceux qut cherchent une idée pour un cadeau noble et attrayant.

Un vol. gr«nd m-f S8-S4 om« a» plitnches héllo et 84 hors texte couleurs. Prix 135 francs franco 145 franc». «5, rue de Rennes. Et cnet tous les libraires.

et Etienne, l'atné des flls de la maison, entre vivement, puis repousse la porte soigneusement et s'agenouillant près de isa mère

Mère, dit-il doucement, ne pleurez plus': le bon Dieu m'a donné une idée pour sauver Notre-Dame

Et il détaille le plan qu'il a conçu. Mme A. y voit une réponse de sa chère ̃ statue et adhère au projet de l'enfant. La cour de l'Hôtel de Ville où gisaient, entassées, les statues (celle de Notre-Dame posée sur le haut du tas;, touchait la maison des A. La nuit suivant©, Etienne descend par une corde, enjambe prestement le mur mitoyen, s'empare de la Vierge, et, adroit et leste, revient dans la chambre où 't'attend sa mère, après avoir fait monter d'abord la statue, attachée à la corde.

Lorsque l'enfant, ravi, sauta dans la pièce, sain et sauf, Mme A. défaillante, tomba sur une chaise en lui tendant les bras.

Mon fils aimé put-elle murmurer seulement en baisant le front pur du jeune homme et en y traçant le signe de la croix.

Mais ces familles alsaciennes étaient ̃de forte trempe, ignorant les gâteries mièvres envers les enfants, les élevant avec une sorte d "austérité, entourant leur âme d'un respect infini. Déjà Mme A. se relève. La statue est baisée pieusement par la mère et le fils. puis «oigvcu»omcni entouré* d'un. Ung* de pur

VOUS LE SAVIEZ A g\ \n \n tlr^t^nn

VOUS LE SAVIEZ le r~i c~e France

peut.être. vju ic roi oc France Icgea-t-il ses rrçcrçDiaots De 1612 à 1789?

Dans va récent artleU nr la* hopWtaux. je rappelai* l'invasion de mendiants qui s'abattit sur Paris à la fin du xvi* siècle et qui nécessita la création de l'hôpital des Petites-Maisons.

Par un mandement du 27 août 1612, le roi ouvrit d'autres asiles les mendiants devaient être enfermés et nourris. La reine régente, Marie de Médicis, avait donné les fonds nécessaires à leur emménagement et à leur ameublement. Louis XIII chargea les magistrats du Parlement, du Châtelet, et le prévôt des marchands d'appliquer le règlement qu'il édicta et selon lequel, comme on fait de nos jours pour les Interdits de séjour, on accordait d'abord aux mendiants un certain temps pour quitter la ville. Ce délai passé, s'ils y demeuraient encore, ils étaient hospitalisés. Il y avait trois hôpitaux 1° Celui des hommes valides; 2° celui des femmes, filles et enfants; 3° les incurables des deux sexes, incapables de travailler. Tous seront logés, chauffés, habillés, nourris.

Question du travail « Seront lesdits pauvres enfermés, nourris le plus austèrement que faire se pourra pour ne les entretenir en leur oisiveté mais les hommes seront employés à moudre du bled aux moulins à bras qui seront dressés dans les hôpitaux, brasser de la bière, scier des ais, battre du ciment et autres ouvrages pénibles. Les femmes et les filles et petits enfants au dessous de huit ans travailleront à filer, faire bas, boutons et autres ouvrages dont n'y a métier juré. »

Lever du 1" octobre ta 1" mars, 6 heures du matin du 1** mars an 1" octobre, 5 heures.

Durée du travail jusqu'à 7 heures du soir. Tous livreront chaque soir la tAche qui leur aura été fixée sous peine d'être châtiés « à discrétion des maîtres et gouverneurs », et l'on recrutait parmi les pauvres eux-mêmes des surveillants responsables.

40 000 mendiants à Paris

Les accroissements continuels de la capitale flrent qu'en 1640 on comptait 40 000 mendiants. Leur audace inspirait de grandes inquiétudes, et peu à peu leur nombre réclamait des mesures nouvelles.

Seize ans plus tard, les troubles se multipliant, Mazarin fit signer au jeune Louis XIV un édit par lequel les maisons de la grande et de la petite Pitié, de Scipion, de la Savonnerie et de Bicétre, j étaient placées sous une même adminis- tration qui recueillait en outre la Sal- jpêtrière, Saint-Jacques-aux-Pèlerlns, etc La Pitié logeait les enfants, les vieilles femmes infirmes et les repenties la maison de Scipion abritait les vieillards et à la Savonerie, depuis 1615, on employait de jeunes garçons aux travaux de la tapisserie royale.

L'édit de Mazarin s'appliquait à tous, valides et invalides. Cinquante-deux ouvriers spécialisés dirigeaient les ateliers et c rééduquaient > ou éduquaient les vagabonds. Les directeurs avaient droit de justice; les punitions étaient le poteau, le carcan, la prison, les basses-fosses. Les prêtres missionnaires de Saint-Lazare étaient chargés de l'enseignement spirituel, La loult prend toujours le parti des voleurs

Un an après. l'hôpital général fut ouvert, et l'on ♦ enferma 6 060 mendiants. Non sans difficulté, la populace. les laquais, voire les bourgeois prenant le parti des mendigots lisez voleurs, coupe-jarrets, etc. contre les archers qui avaient ordre de les cueillir et de les emmener. A tel point que le roi dut menacer de la peine de mort tous ceux qui s'opposeraient à l'action de ses agents. Les mendiants vicieux on réci-

II y a en somme peu de toiles dans cette Exposition. Ce n'est cependant pas la matière qui manquait, et je dois ajouter ni même la qualité d'art certaine de beaucoup d'entre elles. Mais le pensais que la peinture devait occuper dans cette Exposition la place qu'elle occupe dans l'ensemble des arts religieux. Une place minime en somme, surtout la peinture de chevalet. La peinture décorative ne pouvait !tre ici représentée que par des esquisses. Elle l'est par un des bons ensembles réalisés ces dernières années la décoration d'une chapelle de Mende exécutée par les « ateliers d'art sacré » et par une esquisse de Marthe Flandrin. Evidemment, on a fait autre chose dans ce domaine. Il faut aller voir sur place, au mur, ces grands travaux dont il n'y a pas que du bien dire. Si peu de peintres sont capables de couvrir des murs 1 Mais une Exposition d'esquisses, sauf pour des professionnels (et encore !) offre si peu d'intérêt

I lin et nrise à l'abri, dam me cachette ignorée de toua.

On va rechercher la statue, dit Mme A. Nous serons les premiers soupçonnés. Il te faudrait ou mentir ou être tué. Donc, demain, l'aurore, tu I partiras chez ton oncle. J'ai plusieurs j lettres que je montrerai, si besoin, et il te réclame. Que Dieu et NotreDame t'aient en leur sainte garde. mon vaillant enfant 1

Le lendemain grand émoi, cri», Imprécations. et fouilles dans chaque maison, principalement chez les A.

M. A. qui durant cette nuit mémorable dormait à un autre bout de la maison, peut en toute vérité prêter serment qu'il n'a rien vu et rien fait. Sa femme garde un visage paisible et la Vierge demeure introuvable.

Lorsque la France respira, en 95, l'image vénérée fut sortie de sa cachette et, aux acclamations délirantes de tout son peuple, la Vierge de Beriingen, en une imposante procession, est reportée dans le sanctuaire, à la place d'honneur où elle est encore (chapelle iatérale de droite, église de Cernay).

A un tel dévouement, la Mère toute bonne répondit en choisissant pour soc, Fils une descendante de la courageuse

Mme A.

La petite-fllle fut Mme Joséphine A. religieuse du Sacré-Coeur, qui mourut en 1884 et de laquelle il fut dit « C'était: une Ime de font et grande vertu. d'une haut» sainteté U. Ma&u-Clauua.

Notes sur l'Exposition d'art sacré moderne

Peinture et sculpture

1 cllTt.t.a da vol, << h ffl«00. Italeat placés dans une maison séparée et employés, soua bonne garde, à un travail continuel qui les empêchât de contaminer leur entourage ou de provoquer des histoires. Telle fut l'origine des maisons de force.

lt>62 le nombre des pauvre. hospitalisés est de 10 000. La famine sévit. L'hôpital est à bout de ressources. Les administrateurs n'hésitent pas à engager leur fortune personnelle. Le 29 juin de la même année, un arrêt du Parlement les oblige à accueillir les Indigents des campagnes « jusqu'à ce que la moisson soit ouverte >, sinon, ceux-ci leraient en péril de mourir de faim >. On installe des tentes dans les cours. Les crédits fondent à vue d'oeil H faut aviser. C'est alors que Louis XIV ordonne a chaque ville, a chaque bourg de subvenir aux besoins de ses panvres. L'émigration tragique est de ce fait enrayée.

Puis, avec les années, Bicétre et la Salpétrière perdent leur caractère d'hôpital pour devenir maisons de correction, et, au début du xvui* siècle, les locaux de l'hôpital général servent 6 accueillir provisoirement les individus condamnés à c être envoyés aux colonies » (mesure du 8 janvier 1719) jusqu'à ce qu'ils soient conduits dans les ports pour y être embarqués.

Mais voici que, tout comme aujourd'hui. les colonies protestent, et une nouvelle ordonnance annule les précé-

Anniversaire 2o décembre \j65

Mort du dauphin Louis

Le 20 décembre 1765 mourait à Fontainebleau le Dauphin, fils de Louis XV, père de Louis XVI.

Généralement peu connue, s* vie n'en fut pas moins simple et noble à la foU. C'est, selon l'usage, en présence de nombreux témoins que le Dauphin Louis naquit à Versailles le 4 septembre 17291 II était le quatrième enfant de Louis XV, allors âgé de 19 ana et de Marie Leczlnska, Agée de 24. Il lut ondoyé par le cardinal de Rohan et remis aux soins de Mme de Ventadour, qui avait déjà élevé Louis XV.

Ce fut un heureux événement, car U venait après trois filles. assurant ainsi la succession au trône et, par là même, la tranquillité publique. Il fut décidé qu'on illuminerait et qu'on chômerait deux jours durant.

Il fui remis de bonne heure au duc de Châtillon, assisté de l'évêne Boyer. En jfrandLssant, 1'1 devint moins espiègle, moins malicieux et fit de sérieuses études on remarquait en lui c une conception savante, des applications promptes et justes de ce qu'il savait déjà >.

Il apprit conaclencleTtsement son métier de roi, dur métier chargé de lourda devoirs et de nombreuses obligation*. En 1753, 11 éponua Marie-Thérèse-Rapbaëlle de Bourbon, fille de son grandoncle Philippe d'Espagne, princesse timide et silencieuse avec laquelle il s'ac- corda à merveille»

La même année, 11 fit ses débute militaires aux côtés de son père, mais à son retour Il eut la douleur de trouver la Dauphine morte en couches d'une fille.

En 1747, IJ épousa en secondes noce* Marie-Joseph* d* Saz*. fille d'Au-

t Vold donc quelques toiles, so à 35 environ. Peintures de peintres, non d'apprentis-décorateurs ni d'imagiers. Petites toiles qui se suffisent à elles-mêmes, et qu'on peut regarder longuement avec plaisir. Diverses, d'ailleurs, tant dans la gamme des valeurs que dans la matière, dans la composition, dans le dessin. Cela ne fait pas du tout une école. Non sans quelque mal l'ai pu disposer quatre panI neaux. Mais les affinités des toiles qui voisinent sur ufi même panneau sont assez superficielle^» Derrière chacune de ces toiles il peut penser qu'il y en a beaucoup d'autres, et les regarder artentivei ment

Sont-ce de grandes choses ? Où pourront-elles faire espérer de grandes choses ? i Je me refuse absolument à dire quoi que ce soit à ce sujet. Elles représentent bien la peinture religieuse contemporaine, on peut même dire, bien qu'avec modestie, la peinture contemporaine. (Je précise que la tapisserie exécutée d'après Rouault, la céramique sur carton de Gleize doivent être regardées aussi comme des pein- tures.) Mais un fuficment sur la peinture contemporaine dépasse le cadre de cet article et même de cette Exposition.: Qu "il nous suffise de constater que les meilleures peintures de l'époque traitent volontiers le suiet religieux.

Cela, on ne saurait encore le dire de la sculpture. Il y a encore trop de grands sculpteurs qui n'ont Jamais fait ni un Christ ni une Vierge. Toutefois qu'un Gimond ait eu commande d'un Saint- j Thomas d'Aquin, qu'un Lambert-Rucki ait pu réaliser une œuvre telle que le chemin de croix de Blois, et avec une si haute émotion en même temps qu'une très sûre technique, que de parfaits artistes comme Charlier, Marec Szwarc, Py et Dubos retrouvent les vieilles traditions artisanales de la sculpture sur bois, que les frères Martel, Miklos et Ma bel Gartner nous apportent à nouveau des tantaisies et des grâces qui semblaient loin de nous (la grâce d'un Jean Gouion chez Miklos. celle des Pisans chez Gardner). et ie devrais encore citer Saupique et plusieurs autres, c'est tout de même aussi beaucoup mieux qu'un espoir ou qu'une promesse, et ri faut être de fort] méchante humeur pour penser qu'aucune vie véritable n 'animera plus les façades et les chapelles de nos églises.

La vie, elle sourd doucement, continûment et le tant de côtés à la fois 1 On dit il n'y a plus d'an relieieux, il n'y a plus de pensée religieuse, le monde I est maintenam matérialiste. Et n est pourtant aussi vrai de dire que depuis les xrv et xv« siècles qui ont marqué la, fin du moven âge, on n'avait peut-être pas vu chez nous une telle spontanéité, j une diversité aussi fraiche d'art et de poésie. Une Exposition d'art sacré en peut Il I donner quelque idée. j Jauni hauM.

d*ntM. L« hôpitaux généraux redeviennent alors ce qu'ils étalent auparavant: à la fois prisons et asiles.

La premiers ateliers nationaux Cependant, fait nouveau, le* directeurs étaient autorisés à recevoir les mendiants valides qui s'engageaient à aliéner à jamais leur liberté et à travailler pour l'Etat première conception de ce qu 'on devait appeler plus tard les ateliers nationaux.

Citons parmi les sources de revenu de l'hôpital général le tiers de toutes les confiscations pratiquées au profit du roi, les amendes de la Prévôté de Paris, les droits d'entrée sur certains vins, 5 sous par minot de sel vendu dans les greniers de Paris, le quart des amendes des eaux-et-forêts, un droit sur les spectacles (l'actuel droit des pauvres), une taxe sur les carrosses de louage, le vingtième de toute augmentation sur tous les droits perçus partout à Paris, dans les ports, sur les marchés, aux halles, etc, etc. Enfin, en 1777, l'Hôpital général fut autorisé à tenir, sous le nom de Mont-de-Piété, une administration de prêts sur gages.

Lorsque la Révolution éclata, l'Hôpital général cessa d'exister, et les établissements qui le composaient passèrent sous l'administration de la Commission hospitalière du département de la Seine.

La Chercheur.

(faste m de Saxe, roi de Pologne et nièce du maréchal de Saxe.

Au 13 septembre 1751 naissait le duc de Bourgogne, qui devait mourir dix ans plus tard. La Dauphine eut successivement le duc d'Aquitaine, le duc de Berry qui devait régner sous le nom de Louis XVI, le comte de Provence né en 1755 et le comte d'Artob en 1757.

La vie du couple princier fut très simple. partagée entre les joies de la famiMe, l'étude et la dévotion. L'éducation de leurs enfants fut leur principal souci. Ceux-ci étaient confiés au duc de La Vauguyon, et deux fois par semaine les Jeunes princes recevaient de leurs parents les récompenses ou les punitions méritées.

Le Dauphin se mêla peu la politique, ayant souvent des opinions différentes de celles de son père. Il présida le Conseil des ministres une seule fois, au moment de l'attentat de Damions en 1757, et, au dire des témoins les plus hostiles, il montra une dignité, une intelligence, une éloquence que l'on ne lui connaissait pas. Il assistait régulièrement au Conseil où il donnait son avis avec prudence. Signalons enfin que très dévot et très attaché à la Compagnie de Jésus 11 prenait parti pour les Jésuites contre les jansénistes et contre le Parlement. Attitude qui fut exploitée contre lui par ses ennemis.

En 1762, sa santé s'affaiblit. Malgré cela, U voulut prendre part aux exercices du camp établi près de Compiègne en tant que colonel du régiment dragons-Dauphin,U était très aimé. Il désira être du voyage de Fontainebleau, maie se coucha dès l'arrivée. Des bruits étranges circulèrent sur sa maladie. On accusait le duc de Choiseul de l'avoir empoisonné pour se préserver du règne d'un prince ami des Jésuites.

Le 20 décembre, il reçut le Viatique en présence des princes et de la famille royale. Il mourut dans les bras de sa femme qui ne l'avait pas quitté un seul Instant.

Son coeur fut enseveli à Saint-Denis, tandis que, selon son désir, son corps était transporté à Sens, dans l'églisecathédrale du lieu où il était mort. Le duc d'Orléans présidait à la cérémonie. Deux gardes du corps ouvraient la marche, suivis de soixante pauvres portant des torches suivaient des mousquetaires, des chevau-léjfers, des carrosses dans lesquels avaient pris place les ménins du Dauphin (gentilshommes attachés à sa personne), le duc d'Orléans, le duc de Tresnes, le duc de Fronsac, le marquis de Chauvelin, le grand aumônier du roi, le confesseur du Dauphin et le curé de l'église paroissiale de Fontainebleau. Puis, précédant le char funèbre, les trompettes, les héraults d'armes, les cent-suisses. Toutes les troupes, ainsi que les valets de pied, portaient des flambeaux. Le corps fut reçu par le cardinal de Luynes. II fut ensuite déposé dans le caveau qui avait été construit par deux collaborateurs de Coustoo.

Le Calendrier.

La légende de la coquille Saint-Jacques

La Coquille Saint-Jacques, assez com- mune sur certaines côtes de France, est, en général, fort appréciée des gourmets. Elle fait partie de la famille des Pectinidés, mollusques possédant une coquille très caractéristique universellement connue.

L'animal qui habite la coquille est important et riche en chair. Les bords de son manteau sont garnis d'une frange mul- tiple de tentacules simples, entre lesquels se trouvent espacés des tentacules un peu plus gros terminés par une sorte de petite perle d'un vert métallique, constituant des sortes d'yeux à la vérité très corn- plets, mais utilisables seulement à très petite distance et qui donneraient à l'animal une vision semblable à la nôtre à travers une loupe. Les Coquilles SaintJacques se posent au food de l'eau sur leur valve droite, mais ne sont pas condamnées à l'immobilité comme de nom- breux coquillages. En ouvrant, en fermant alternativement leur coquille, elles font, sans que cela soit dans une direction assurée, des bonds en zigzag capables de les transporter à plus de deux mètres. Elles Jouissent encore de la particularité de pouvoir se fixer à l'aide du byssus qu'elles sécrètent lorsqu'elles le iugent nécessaire.

Un si curieux animal devait posséder sa légende, et c'est à la tradition religieuse que !es grandes espèces de Pectens doivent de porter le nom de Co- quilles de Saint-Jacques.

Saint Jacques le Majeur, l'un des douze apôtres, né à Bethsaïde, pêcheur. fils du pécheur Zébédée et de Marie Salomé, frère de saint Jean l'Evangéliste. fut arrêté à Jérusalem en l'an 44 et 000- damné i la décoAUrioa.

Rêves de jeunesse Menaces sur la ville Remontons les Champs-Elysées Les aventures de Robin des Bois Un mannequin au collège Un cheval sur les bras

EUes sont quatre Jeune» flllea qui, lorsque leur père ne les fait pas Jouer la Sérénade de Schubert, rêvent à leur proche avenir. Théa a l'ambition d'être une femme élégante elle rêve donc d'épouser un monsieur riche. Kay a une jolie voix et s'en contente. Emma subit sans déplaisir la cour d'un brave garçon timide. Anne, la plus Jeune, n'imagine rien de mieux qu'aimer son père et ses sœurs. Mais voici qu'un prince charmant apparaît. FeMlx est musicien, beau garçon, un peu fat, -Jt malgré tout sympathique. Nos quatre demoiselles tombent amoureuses. Félix se prononce en faveur d'Anne. Résultat Théa précipite son mariage avec le monsieur riche Kay quitte sa famille pour étudier le chant à fond. Emma pleure.

Dans l'Intervalle, un nouveau pensionnaire est survenu. Mlckey est lui aussi musicien. 11 a été appelé par Félix pour orchestrer une partition. Mlckey est un jeune aigri qui n'a jamais eu de chance. Il est tombé amoureux d'Anne, et l'annonce du mariage de celle-ci ne l'épargne pas. Par désespoir ou par vengeance, 11 révèle à Anne qu'Emma aime Félix. Rupture sans explication. Anne épouse Mlckey et Félix s'exile.

Quatre mois s'écoulent. Noël réunit tout le monde, sauf Kay, qui chante A la radio. Les souvenirs naissent en foule. Félix part de nouveau. Mlkey l'accompagne à la gare, s'accuse d'avoir gâché sa vie, et, sur le chemin du retour, provoque un accident de voiture qui sera mortel.

Au printemps. Félix reviendra épouser Anne, et la vie continue.

N'éîalt le suicide, un tel ftun pourrait parattre anodin. Eh bien, au risque de me répéter, je veux justifier ma sévérité à l'égard des bandes de ce genre. Il y a des Immoralités qui sont une sorte de preuve par le contraire. On mrt le public en garde, on condamne avec raison. Quand l'œuvre, au surplus, atteint un pathétique profond encore que dangereux, la critique s'exerce contre ce mal aigu dont 11 est aisé de se préserver. Pour prendre un exemple concret, ce sera le cas de Quai des Brunes, qui a motivé de rigoureuses et Justes condamnations le scalpel travaille dans un abcès.

Mais pour ma part, Je persiste A croire que la santé Intellectuelle et morale des spectateurs a plus à craindre de ces médiocrités, de ces fadaises commerciales qui envahissent les écrans d'un bout de l'année à l'autre. C'est un empoisonnement sournois. Frénésie de vie à fleur de peau, débats sans fondement, sentimentalité bêtifiante tout cela fausse les sensibilités et les Imaginations avec un goût du drame a bon marché.

Parlant ainsi, Je le fais en fonction. moins d'exigences esthétiques et psychologiques particulières A un petit nombre que des réactions habituelles du public et de traits rie mœurs observés dans la vie courante.

Ces Rêves de jeunesse (1) sont les pires qui soient parce qu'eux-mêmes Inspirent des faux-semblant.

Au même programme Menaces sur ta ville (2). Les gangsters sont détrônés par les raeketen et les cinéastes tentent d'exploiter ce filon comme le précédent. Mais nous restons Impassibles. Le film en question n'offre plus aucun Intérêt, privé du mouvement dont les gangstera avalent au moins le mérite. Ces 0) Apollo.

(2) Apollo.

L'opération

de la prostate

peut-elle être évitée? Les envies fréquentes et les difficultés d'uriner, l'Inflammation, les brûlure» du canal. les élancements s'irradiant jusque dans le périnée, qui composent les miaères du prosiatlque, sont rapidement atténués, puis supprimés par les Dragéss de Magnogène aux sels balogénés de magnésium. Leur action décongestlve et calmante est absolument surprenante. Les Dragées de Magnogène évitent les sondages et, dans bien des cas, le recours à l'opération.

Chez les opérés, elles procurent un réI tabllsaement plus rapide avec un parfait fonctionnement de la v«s«le. Enfin, les Dragées de Magnogène possèdent aussi une action préventive ce qui les rend précieuses pour tout homme voulant éviter les ennuis sans nombre réj serves aux prostatiques.

Le compte rendu d'une communicaI Mon à l'Académie de médecine décrivant les effets et les résultats de ce nouveau traitement sera envoyé gratuitement, sur demande, par les Laboratoires D. Romon, 11 ter, avenue de Ségur,' Paris, à tous ceux que la question Intéresse.

Mais bien que cela ne s'accorde nul- iement avec les Actes des apôtres, la légende espagnole veut que saint Jacques soi: venu évangéliser l'Espagne, qui s'est annexé sa:nt Jacques sous le nom de San lago.

Quoi qu'il en soit, saint Jacquet fut martyrisé à Jappe. Ses disciple» recueillirent pieusement les restes de l'apôtre et les chargèrent sur un navire.

Un premier miracle se produisait ta nef largua d'elle-même ses amarres et, sans son équipage, mit le cap sur la péninsule ibérique. Là-bas, sur un point du rivage, un peuple en liesse offrait des sacrifices aux faux dieux, car le seigneur de Mava célébrait ses épousailles. A cheval auprès» de sa fiancée, le héros de la journée présidait la cérémonie, quand, tout à coup, sa monture fit un écart et, poussée par une force irrésistible, se pré- cipita dans !a mer avec son cavalier, à la rencontre de la barque miraculeuse qui venait d'apparaitre.

Dès que la nef fut heureusement échouée, le seigneur Maya surgit de l'onde amère sain et sauf, mais couvert, ainsi que sa monture, de grandes Co- quilles de Peignes. Sans p!us tarder, touchés par la grâce, les fiancés se con- vertirent au christianisme et leurs administrés suivirent leur exemple.

Les restes du martyr furent enterrés, puis oubliés, mais à partir de cette époque les Pectens furent baptisées Coquilles de Saint-Jacques.

En 81s. Théodomir, évêque d'Iria, fut, par une belle nuit. -réveillé puis guidé vers une plaine déserte par une étoile miraculeuse. Il creusa le soi lè où l'astre s'était arrêté découvrit les reliques de saint Jacirues. naturalisé San lago. U rot d'Espagne, Aiphoos* U, ât «W-'

Dana un fauteuil

Interminable* plaidoyer» pro dom de la Justice américaine qui a l'air de vouloir excuser une certaine impuUsano» derrière la carence publique, nous Indiffèrent. Force demeure à la lot. Tant mieux 1 Mais la loi ne l'& pas fait exprès.

Quelqu'un m'a écrit dernièrement pour avoir mon «vis sur une pièc* d» Sacha Guitry. J'ai répondu directement à cette personne. Je crois, néanmoins, que tous nos lecteurs profileront dea remarques générales que méritent lea œuvres de cet auteur.

M. Sacha Guitry a un talent la mesure de son publie un publie frivole, ravi qu'on lui accorde de l'esprit en en montrant un qui ne le dépasse point.

Si J'aval» reoour» à une image. je choisirais celle de légers coups de biton ou plutôt de canne, que M. Guitry manie avec dextérité à surface de l'eau.

Le public de M. Sacha Guitry me fait invinciblement penser à une eau dont Je ne prétends voir ni la pureté ni la profondeur. On la trouble délicieusement, cette eau. Avec quoi Hum I Avec ces coups de canne, Justement, qui prétendent être des coupa de sondes psychologiques. Mais. à la vérité, les spectateurs et spectatrices à qui on s'adresse n'ont plus rien à apprendre. Immoralité en rubans, malpropretés parfumées. Il y a une remarque, en tout cas, sur quoi M. Sacha Guitry ne me contredira pas c'est que le spectacle n'est pas pour les

enfanta.

Ou'al-J« avancé ? 1 Sul»-je si sûr qu» cela que M. Sacha Guitry ne me contredira pas ? En effet, Il a choisi, pour point de départ de son nouveau fllm le rol« d'un professeur racontant à ses cltves 1 histoire dcs C/iani)i»-hlt/.sies (3) et, du même coup, l'histoire de France accommodée ft une certaine sauce. tu bien 1 je n'enverrai certes pas mes enfants à la classe de M. Sacha Guitry. A quoi Unt d* viande creuse et

Au demeurant, le flIra est médiocre. n ne bénéficie même pas de la drôlerie Par quoi notre auteur fait souvent illusion. En se plaçant A son point de vue, 11 y avait autre chose à tirer des fastes de la grande avenue que ces piètres reconstiÎX n.Mi la petite histoire la mo!n» édifiante, naturellement que ce roman filandreux qui se perpétue de Louis XV à nos Jours.

M. Sacha Guitry, pendant ce aie a» siècles, parle, parle, parle toujours. Ça lui suffit. Pas à nous.

Au temps que les Normands opprlmaient les Saxons, alors lue Richard Cœur de Lion était en captivité, Robin de Lauxley, dit ttobin ues Uvls (4), fomente la révolte, protège le* humbles et aide le roi légitime à reconquérir le trône d'Angleterre.

Des chevauchées, des luttes corpi à corps, des croisemente d'épées, des Urs à l'arc Infaillibles, de la chevalerie, de la félonie, de l'amour, de la bonne humeur, des mises en scène, grandioses. Tout cela mouvementé et coloré. Les entants battent des mains. Nous nous retenons pour n'en pas Taira autant.

Un nouveau film pour utiliser les merveilleux dons de patineuse de Sonja Hennie. L'héroïne, employée dans un grand magasin d'articles de sports, est envoyée, à des fins publicitaires, comme Mannequin (5), dans un collège, Elle n'a qu'à se montrer dix fois par jour avec une robe dtférente. En poursuivant ses études si ça lui plaît Elle se fait d'abord moquer d'elle, puis pardonner. Mats bientôt elle est compromise dans une histoire de divorce à l'américaine, qui arrive au flls du patron. L'amour et le génie publicitaire d'outre-Atlantlque sauveront la situation. Jolies mises en scène. Réserve quant au divorce.

Lee frères Rltz sont dee clowns américains, consurrents Immédiats des célèbres frères Marx. Ils ont des Individualités moins affirmée» que ces derniers. En revanche, leurs gags sont plus homogènes, et, lomme toute. d'un comique égal.

Le scénario à'Vn cheval tur les bras (6) tourne autour d'un cheval de courses toquart, qui met obstacle au mariage de sa propriétaire entêtée et d'un gentlemen rider (celui, qui sans être jockey participe à des courses de chevaux).

Le fiancé, pour se débarrasser du chevaL le donne aux frères Rltz. Ceuxci constatent que le toquart, qui Jusqu'ici a couru en plat, est champion en obstacles. Victoire sur toute la lignai, après des péripéties burlesques. Fauteuil 22.

(3) Normandie.

(4) Rex.

(5) Balzao.

(6) Balzac.

ver une chapelle dans la plaine qui prit le nom de « Campus Stelîe » (Champ de l'Etoile), et bientôt une ville s'éleva autour de l'édifice ce fut Santiago de Compostella, pour nous, Français, SaintJacques de Compostelle.

Dès 840. te Pape Léon III autorisa l 'évêque d'tria à transférer son siège épiscopat à Santiago, et trois Conciles se tinrent en cette ville, où cependant les fondations de l'Eglise épiscopaie ne furent posées qu'en 1082.

Les nombreux pèlerins venus du monde entier prirent l'habitude de garnir leur couvre-chef et leur manteau de Coquilles Saint-Jacques dont la vente, sous peine d'excommunication, était le privilège absolu de l'heureux évêque de Santiago. C'est ainsi que les humbles Pecrinidés furent connus dans toutes les villes de l'intérieur et c'est aussi pourquoi tant do coquilles d'or, d'azur, d'argent et de sable figurent sur de nombreux blason». Plusieurs Ordres de la Coquille furent créés en Hollande, ea Espace, en France, en Bavière et en Angleterre. Mais, après la gloire, la coauille obtient, par contre-coup, une célébrité de moins bon aioi.

Dans toute la chrétienté, les pèlerins étaient assurés d'un accueil sympathique, recevaient l'hospitalité, de larges aumônes. Cette charité assurée excita bientôt la cupidité d'individus de sac et de corde qui, déguisés en pèlerins, porteurs d'i bourdon et de la coquille, exploitèrent la crédulité publique avec une insistance du plus mauvais goût.

La réaction ne se fit pas attendre et le nom de <• coquillard inventé pour les mendiants porteurs de coquille* désigna bientôt tous ie* mendiant».

j. jiftou.


Ce que disent

les journaux

'enflant que la Chambre délibère sur nos finances Maurice Colrat, dans e Excelsior », demande à M. Edouard Daladier d'exploiter son prestige pour le bien du <ay$

M. Raymond Poincaré a dit un jour, i la tribune, qu'un homme d'Etat ne levait pas mettre sa popularité à la baisse d'épargne. Le Conseil est peuttre plus facile à donner qu'à suivre. H l'en est pas moins bon.

Notre histoire politique montre qu'au ontraire de certaine pile, la popularité >vs hommes d'Etat s'u.se quand ils n« 'en servent pas.

L'échec de la grève générale, qui est .pparu comme la victoire de l'ordre, été porté à l'actif de M. Daladier •t son crédit s'en est beaucoup accru. Il faut maintenant qu'il l'emploie, e budget terminé, à l'œuvre de redres?ment et d'assainissement que réclame a grande ma|orité des Français de ontes les classes, qui s'accordent au noins sur ce point que le statu quo ne aurait durer sans danger pour le pays. Certes, une telle œuvre exige du couage, parce qu'il y a toujours du danger tailler dans le vif. Mais puisque .1. Daladier s'est désigné, il ne peut is se dérober.

Dans « l'Epoque », c'est aux partis >ationaux que s'adresse Raymond Car'ier

Le vent actuel souffle au beau fixe. ,a nouvelle majorité a l'air de se consolider, la politique de M. Paul Reyîaud a fait cesser la crise de la Trésoerie, les usines ne sont presque plus :n grève, M. Hitler ne défonce plus la 'routière pour le moment, les Italiens ie manifestent plus pour exiger la "orse. et les Français ne demandent lu'à se laisser bercer dans la quiétude. Il est toujours ingrat de troubler 'optimisme. Tout indique pourtant que 'e répit actuel est une pause entre deux ̃rises. Tout fait prévoir que le prinemps, qui n'est pas loin maintenant, era la saison d'une grande débâcle •uropéenne déjà annoncée dans l'Est nar les revendications et les manoeuvres le l'Allemagne, déjà amorcée en Médi'erranée par l'agitation de l'Italie. La France court vers de nouvelles épreuves >t la seule manière intelligente d'utiliser l'éclaircie actuelle serait de préparer notre pays à recevoir la bourrasque.

Les partis nationaux devraient prendre conscience de cette situation et igir en conséquence. Ils l'ont fait. en 1914 en imposant la loi de trois an* et en provoquant le grand réveil du naJonalisme qui a mis notre pays en état de santé morale pour affronter l'Allemagne.

Manifestations italiennes

Pour I'Fre Nouvelle », une seule réponse doit être faite aux revendications italiennes

'Ce qui importe, ce qu'il est intéressant de noter, c'est que les manifestations qui se sont produites au delà des Alpes ont puisé leur prétendue c spontanéité » dans un patient labeur, dans une artificieuse préparation.

Au surplus, n'est-il pas d'un grand intérêt de rapprocher de cette révélation apportée par la presse fasciste les informations qui nous viennent peu à peu maintenant sur les manœuvres auxquelles se sont livrés certains Italiens de Tunisie depuis quelques année».? N'est-il pas significatif, par exemple, cet effort méthodique poursuivi par les envoyés ou les représentants de Rome en Tunisie en vue de développer dans des proportions considérables les établissements scolaires italiens, et même d'en créer de nouveaux, sans autorisation, en violation flagrante des accords LavalMussolini, qui imposaient en la matière le maintien absolu du statu quo ? 7 La campagne de la presse romaine et l'activité de certains Italiens de Tunisie prouvent combien nous avions raison quand, récemment, nous mettions en garde contre une manœuvre italienne tendant à rééditer la manœuvre des Su-

dète s.

II y a donc le plus grand intérêt à ce que, de l'autre côté des Alpes, on n'ait aucun doute sur le sentiment français.

Quand la France répond par un non possumus catégorique aux revendications romaines, elle ne pense pas seulement à une modification territoriale quelle qu'elle soit de l'Empire français, elle s'oppose aussi à toute demande tendant à une modification quelconque du statut des Italiens, à la réalisation d'un état de fait différent de la situation actuelle, en quelque lieu que ce soit. Il faut qu on nous comprenne bien. Non possumus signifie rien 1

A l'assemblée générale de l'Académie

des sciences coloniales Notre ami M. Paul Hazoumé reçoit

la médaille « Patria Scientiis » Vendredi après-midi, 9, avenue Victor- Emmanuel-III, à Paris, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles on remarquait M. i amiral Lacaze et le R. P. Aupiais, l'Académie des soiences coloniales a tenu, sous la présidence du général Buhrer, chef d'elatmajor des troupes coloniales, sa séance publique annuells.

Au cours du rapport moral qu'il présenta, M. Paul Bourdarie, secrétaire perpétuel, évoqua la belle et grande ûgure d'un des membres disparus de Tannée, Mgr Leroy, archevêque de Carie. Supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit. Après avoir souligné les principales étapes de la vie toute d'action et de mouvement fécond de ce chercheur d'&mes, explorateur à l'occasion, M. Bourdarie concluait: Mgr Leroy laisse le souvenir d'un grand missionnaire au plein sens du mot, catholiaue et français.

Après les rapports de MM. Hure et Goiirdon, M. G. Hardy retraça l'ouvre scientifique et littéraire de notre ami Paul Hazoumé, excellent catholique, ancien élève à l'Ecole normale Saint-Louis du Sénégal, instituteur à Cotonou (Dahomey), détaché au musée d'ethnographie du Trocadéro.

De nombreux articles publies dans dlverses revues, un « roman de MO pages, un remarquable ouvrage d'ethnoaraphie. résultat de vingt années de reoherohes, le pacte de *tui<! ou l'ahoinei/. lei osi déjà l'œuvre de cet écrivain racé, doué d'un talent et d-'une vitalité magnifiques, et dont la carrière s'annonce si brillante. M. Hardy, qui s'est plu à rendre hommage aux qualités de l'esprit; a loué ensuite l'homme, le vrai, qu'on peut s'honorer de traiter en ami •. Et, avant de conclure cet éloge de M. Hazoumé. le rapporteur souligne l'heureuse influence qu'eut sur M. Hazoumé le zélé missionnaire et le savant qu'est le R. P. Aupiais.

M le général Buhrer renr.it ensuite a M. Hazoumé la médaille Patria Scienths, qui lui est décernée par l'Académie.

LA GUERRE CIVILE EN ESPAGNE

Envisage-t-on une restauration monarchique

en Espagne nationaliste?

Nous avons annoncé que le dernier Conseil des ministres de l'Espagne nationaliste a rendu à l'ex-roi AIphonse XIII ses droits civils et ses biens. Est-ce là un premier pas dans la voie d'une restauration monarchique en Espagne franquiste, restauration que le généralissime a toujours présente, d'ailleurs*, comme désirable? q

Cela n'est pas impossible mais ce ne serait assurément pas en faveur de l'ancien rot.

En effet, chaque fois que le général Franco a parlé de la possibilité d'une restauration, il a toujours laissé entendre que son candidat est le prince Juan, troisième fils d'Alphonse XIII. Rien ne s'oppose à ce que l'ex- roi rentre en Espagne déclare le comte de Romanonès Le comte de Romanonès, ancien miBistre des Aflalres étrangères, qui fut le défenseur du roi devant les Cortès constituantes et qui réside actuellement à Safnt-So'ftastten, a dértaré au sujet d'un retour éventuel du roi

Rien ne s'oppose théoriquement à ce qu'Alphonse de Bourbon rentre désormais en Espagne. Mais il ne faut pas oublier que le roi est le premier citoyen mil doit obéissance à Franco, et Franco seul décidera.

Rentrera-t-il, ne rentrera-t-H pas en Esfiagnt' ? Nous n'en savons rien. Si Franco e décide, II reviendra. Car Je vous le répète, il n'est que le premier det citoyens espagnols, soumis à Franco.

Je puts dire, en tout ces, que cette décision a été accueillie par tout le monde en Espagne et par tes monarchiste» en particulier, avec la plus grande joie. Bombardements aériens

Cinq trimoteurs ont survolé samedi matin Badalona et San-Adrian, au nord de Barcelone, et lancé une trentaine de bombes on ne compte qu'un blessé, quelques maisons ont été détruites. Après les bombardements effectués par plus de 40 avions. qu'il a subis jeudi et vendredi, le village de El Perello, situé à une dizaine de kilomètres au nord de Tortosa-, sur la route de Barcelone, n'est plus qu'un amas de ruines. Cent maisons ont été totalement ou en partie détruites. Le nombre de victimes, morts ou blessés, s'élève à un, centaine.

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L'ACTIVITÉ

de la Ligue féminine

d'Action catholique française Meile Beaurtlv Pas-de-Calais 18, Catais 19, Saint-Omer 20, Bdthune 21, Lcns.

Mlle e Dfmnrigné. Seine-et-Marne 18, Llzy-sur-Ourcq 19, Montma^ny. Mlle Dubuquoy. Nord, Cambrésls 18, Candry 19, Fourmles 20, Maubeuge 21, Bavay 22, Saint-Amand-les-Eaux. Réuliions cantonales.

Mme la générale Margueron. Seine 18, Saint-Louis, Drancy.

Mlle Mouchan. Selne-et-Oi«e 18, Montmagny. Seine 21, Nanterre.

Mme Richcrand. Seine Paris, 18,

Saint-Eustache.

Mlle Huvet. -*̃ Seine Paris, 18, NotreDame-du-Rosalre.

Le$ Jocistcs de Péronne ont donné, mercredi, une grand* soirée de propagande. l.s*i*!ancL> tn-s nombreuse était présidé* par M. l'.ir> iiipivtre Acart, doyen de Péronne, .jiu ftjivil.i. comme ils le méritaient, NI. l'abbé Séret et M. Gourdin, tee principaux irliKin» de ecttt belle réunion.

Lundi 19 décembre, à i5 heure», au Cénacle, a Amiens, réunion .le l'Apostolat de la Prière, dirigée par le R. P. Hanrion, S. J.

Le monastère des Carmélites de Villareal

Au début de la guerre civile, les communistes de Villareal 1 se rendlrent maltres de la cité, Le couvent en construction fut utilisé par eux, puis démoli. Après l'occupation de la ville par les troupes franquistes, le domaine rut rendu aux Carmélites, qui y Installèrent, dans une construction hâtrvement édifiée, un hôpital militaire di= campagne.

Nouvelles régionales

Aisne

A Amifontaine, M. Georges Goy a donné ta démiuion de maire et de conseiller muni-

cipal.

A Viller»-Saint-Chri«tophe, M. Cyprien Miette a été élu conseiller municipal M. Jutes Cochet est élu maire et M. Théodore Demarolle, adjoint.

A Terynirr, aujourd'hui dimanche, une grande séanc« récréative sera donnée au Foyer ternois par le groupe des cheminots catholiques.

A Chauny, l'assemblée générale du groupe diocésain de l'Union sociale des ingénieurs catholiques a eu lieu dimanche, mous ta présidence de M. Hénon, président diocésain avec le concours de M. le chanome Jacquemin, supérieur de l'Institution Saint-Jeftn, de Snint-Quenlin, et du R. P. Deroux, S. J., aumônier conseil de VV. S. I. C., qui après avoir célébré la, messe, donna une très intéressante conférence sur l'organisation professionnelle.

A Viry-Noureuil, les Jeunes fille» du patronage Jeanne-d'Arc donneront une séance récréative aujourd'hui dimanche, à i5 heures, h la ealle paroissiale.

A Guny. à l'occasion de la Saint-Nicola», les Cœur» Vaillanls donneront une séancc, aujourd'hui dimanche, à ii heures, dan» '>•̃ local de l'Ecole ménagère.

A Boncoiirt, M. l'.ibbé Bmiua a présenlé pour la première fois le film qu'il a réalisé Mir la campagne tt )es travaux des champs. A Sois«ms, S. Exe. Mgr Mennechet préside aujourd'hui rassemblée générale de l'Amicale des pneions élèves des Frères et la réunion du cercle catholique.

Ardennes

C'est aujourd'hui dimanche 18 décembre, a 1 heures, au Salon des familles, i Charleville, que les dirigeants catholiques présenlent leurs virux A S. Em. le cardinal. Luc trentaine d'hommes ont suivi la retraite du B. P. Dtithoil, au Waridun. Une délégation de soldats et d'aumotiiers des Antennes ont participe, dimanche dernier, au splendide pèlerinage militaire au Sacré-Cœur, à Paris.

A Machiiult, les jeunes fillrs du patrounjrn donnent les 17 et IR décembre, deux séances récréatives.

M. Dcland'huy, lieutenant de pompiers, h Authe, a remis «a démUsion entre leâ mains d« M. le maire.

B°Nbt d% Warçq,,à Mézièroa, Mme Marguerite Masson, Î7 ans, a été r,»nvrrjée par une auto.

A Fntnny, le secrétariat du peuple est toujours ;t la disposition de fous ceux qui ont besoin de ses conseils. Cette année, il a pu s'occuper de nombreux dossiers.

A l'occasion de la Journée familiale de presse qui aura lieu le dimanche i5 janvier, une Expotition générale de presse d'Action catholique sera dressée par un de nos spécialiste? de Paris.

Marne

Dans la chapelle du Grand Séminaire de Reims, S. Em. Le cardinal Suhard a ordonné c« dernier samedi un prêtre, étranger au diocèse, deux sous-diacres, quatre minorés et plusieurs tonsurés.

M. Louis Gille, mutilé de guerre à 100 de Mareuil-siir-Ay. délégué de la Société des mutilés d'Epcrnay, vient de recevoir la croix de la Légion d'honneur.

Le Conseil municipal de Sle-Menehould a volé un crédit de 3 oou francs, plus l'attribution du le-rs Menul, pour le G>mi!é de* fourneaux économiques qui fonctionneront cet hiver comme par le passé.

M. Caliet a été élu conseiller municipal

h Vieil-Dampierre.

M. Camille Engel, cantonnier, a trouvé sur la voie ferrée de Songy à Loisy. un portebillets contenant divers papiers et plus de 1 000 franco, qu'il s'est empressé de remettre au chef de gare de cette dernière station. Le R. 1*. Alexandre. qui arrive d'Annam. est nommer supérieur des chapelains du monument des ♦îetoires de la Manie, a Dormant, en remplacement du R. P. Lacroix, nommé supérieur du anatorium dee MissionsEtrangeres de Paris, à Monbeton.

.Nous apprenons le décès de M. A»gn»t« Damery, maire de Jonquery, survenu aprèa une courte maladie.

Oise

Les bénéficiaires des prix Ognacq-Jay, sont, dans l'Oise, M. et Mme Camus, du Déluge, 12 enfants dotation, 20 000 francs. M. et Mme Coulombel, de Beauvais Thueux, d'Arsy (9 enfants) Pernier, do Daconel (8 en(antt) dotation de 8 ooo franc». Le* auteurs Jes quatre cambriolages dt Reauvnis ont été arrêtés. Ce sont des professionnels du vol Marcel Soulat, Félix Barbier et Mi'hel Duménil.

Des leçons de jardinage seront données par les soins de la Société d'horticulture, à M.irseilleen-Beanvaisis, à Méru, a Saint-Crépin, le 18 décembre. Il en sera de même à Hrcsles, le 8 janvier

Mgr Rrrder a accordé l'insigne de la Reconnaissance dioeé.-aine à Mme Lucie Grangier, qui assure le chant dans l'église du Baron depuis trente-cinq ans.

Le» agriculteurs de l'Oise auront une réunion à Pari*, le a» décembre.

Le iS décembre, à Soyon, réunion de IT'nion paroissiale des catholiques. M. Pierre Snlmont, président de l'Union des catholique» Je la Somme, fera une conférence sur « le rôle des catholiques dans la reconstruction francisée.

Pour célébrer le troisième centenaire de !iarine, sur l'initialive de Mgr Rœder, on prépare à Ueauvais une. représentât ion A'Atha| iif, jouée comme à Saint-Cyr. par des jeunes filles, avec audition de la musique composée rwor cette Irag^ie par Mendehsohn-Bartholdy.

Somm.

Mercredi 2f décembre, à i5 heure», à la chapelle Saint-Joseph, de Saint-Acheul, à Amiens, conférence par le R. P. MiUon, S. J., ̃ nr « la vie publique de Jésui Froment et ivraie ».

L'Exposition de peinture de Mlle M.-T. Delafi-s»* (médaille d'argent an Salon de •!)3"), durera nu i5 au a4 décembre, à la galerie Detarue-Bénard, rue de Be»uvaii, à Amime.

Mardi 10 décembre, à ta heure», au C<5n«le, rue Millevoye, à Amiens, cour» d'instruction ratéchislqiie. p*ryM. l'abbé H011»et.

lue très intéressante exposition de caries anciennes et d'est ir-«>"S concernant la Picardie, la Flandre et l'Artois, s'ouvrira, le ro décembre, à la Petite Galerie. rue Dnprei, à Amiens. Klle durera juequ'au 10 janvier.

M. Philippe Etter,

le nouveau président de la Confédération helvétique, est père de dix enfants

M. Etter, qui vient d'être élu ponr un an, président de la Confédération helvétique, fait partie du Conseil fédéral, depuis 1934, comme membre du parti catholique conservateur, ainsi que nous l'avons dit.

Originaire de la Suij.ie primitive, c'est un fédéraliste convaincu et, bien avant le début de la crise actuelle, il fut l'un des premiers à proclamer la nécessité pour la Suisse d une « mobi- lisation des forces spirituelles ». Il est, d'ailleurs, l'auteur d«(_ message promulgué la semaine dcruièT«-par le Conseil fédéral et qui prévoit un effort concerté en vue de la defen»àdu patrimoine historique, moral et èulturel de U\ nation. Adversaire des méthodes totalitaires, il n'a cessé de dénoncer les mèlurU tle propagande étrangère, et son élévation la magistrature suprême prend ainsi, dans les circonstances présentes, une signification particuliére.

On apprécie, dans toute la Suisse, sa haut» culture, sa pensée élevée et ses préoccupations qui s'inspirent toutes du patriotisme le plus fervent et le plus éclairé. M. Etter est doué de beaucoup

JUSTICE 1

L'AITAIHE DES AUTONOMISTES BRETONS Le tribunal correctionnel de Hennés a rendu son jugement samedi dans l'affaire des autonomistes bretons.

François Debeauvals, 34 ans, directeur du parti national lire ton qui purge actuelle ment une peine de quaine mois de prison ponr barbouillage de monuments publics à Hennes et Saint-Urieuc, est condamné à un on de prison sans sursis.

Olivier Mordrel, 37 ans, architecte a Pa- ris. rédacteur en chef du Journal BreitxAtap, à un an de prison avec aurais. Tous les deuk sont en outre condamnés à 2 000 francs d'amende.

CONDAMNATION DES ADMINISTRATEURS DE LA « SOCIETE POUR L'EXTENSION ET L'EMBELLISSEMENT DE BIARRITZ » La 111 Chambre du truquai correctlounel de la Seine a rendu vendredi son jugement dans les poursuites intentées aux administrateurs de la Société pour l'extension et l'embellissement de Btarrfu et du Lloyd Financier, inculpés d'infraction a la 101 sur les Sociétés.

Le banquier Charles Nftuburger, l'un des fondateurs de l'affaire, a été condamné a trois ans de prison et 5 000,francs d'amende Samuel Kounez et Je»n d'AudilTret-i'asquier t quinze mois et 2 ûûo francs le financier Maurice Bertrand à huit mois et t ooo francs Charles Helmunencq à six mois et 1 000 francs Francisque Dot s six mots avec sursis et l ooo rrancs.

APRES AVOIR ECRASE UN VIEILLARD, UN AUTOMOBILISTE SE DEBARRASSA DU CADAVRE ET PRIT LA FUITE

L* Cour d'appel de Douai a Jugé vendredi un automobiliste auteur d'un accident mortel, M. Gaston Debosque, 24 ans, d'Armentlères.

Celui-ci, en traversant Llgiiy-Salut-Flochel. a 120 kilomètres à l'heure, avait heurté et tué un vieillard, M. Orl?ny. Le corps était resté accroché à la carrosserie. Denosque le rejeta sur la route 900 mètres plus loin et prit la tulte. On l'arrêta à Arras. Le tribunal de première Instance l'avait condamné à dtî-hult mots de prison, 0 000 francs d'amende çt 33 000 francs de dommages-Intérêts aux parties civiles. En abpet, t* Cour a cormrmô le jugement.

Pour rècMstianiser tes masses

Uan» ton Encyclique Dtiiini Hedem pions, Pie XI a \uA\i les militants d'Action ca- tholique et fei prêtr» & c aller à l'ouvrier et aux pauvres ».

« Que les prêtres, ajoute le Papi, réser- Tent' la plus grande pnrtie de leurs forces et de leur activité pour regagner les m»s«*s au Christ et faire pénétrer l'esprit chrétien dans les milieux qui y sont 1rs plus étrangers. Car « le plus grand scandale du monde contemporain est celui d'un prolétariat déchristianisé ».

Pour obéir à ce mot d'ordre, M. l'abbé Marcault, directeur du Règne social du Christ 10, rue Gambetta, à Tours, vient de lancer un vivant tract-journal hebdomadaire à diffuser dans tous les foyers. Ce tract apporte la vérité chré-* tienne, la lumière, à doiulcile, chuque aemaine. Sn puissance de pénétration est une arme incomparable.

A ce tract. journal hebdomadaire, M. l'abbé Marcault a donné pour titre La Vérité. t Vous répandez ln vérité, lui a écrit Mgr Gaillard î pulsse-t-elle atteindre tant de nos pauvres contemporain», pas plus mauvais que d'autres, mais 4111, faute d'idées claires et de convictions fortes, «ont exposés à de graves erreurs de jugement tt aux pires défaillance» de la conscience. t Enfin, S. Em. le cardinal Pacelll a daigné Informer M. l'abbé Mariault « que le Saint-Père a agréé rtiomuiap' qu'il lai a fait de ton Bulletin d <iu'il lui envoie, pour lui-même et son apoatolat, la Bénédiction apostolique ».

Des quadruplé? mexicains Mme Zoralda Heath de Mazdia, 9gée de 36 ans, a mis au monde quatre enfants, dont trois garçons et une fille, pesant chacun 3 kilos. Les enfants sont bien constitués et se portent bien ainsi que la mère.

Courrier militaire

rour recevoir une ~répon»e dan» le Courrier militaire », U suffit dadrester Une lettre d M. Flombenu, 5, rue Bayard, à Paru, VIW, en indiquant (e nom, ou le numéro, ou le jtiieuiluiiymc sous lequel la rêiionse doit paraître.

4 414. Vous appartenez a une classe trop Jeune, semble -t-11, pour OU* votre demande pUIsse étre prise eu conàWàraiion. Les candidats dégagés d'obliga.tlons militaires ou appartenant mx classes de Ja deuxième rêserv* sont désignes de préférence. Néanmoins, s( vous le tuget a propos, adressez au général commandant votre réglol} une demande Indiquant votre recrutement et votre eentr* de mobilisatien. r

Jura 3«. Réponse négative. H iaul une dée-lslon de ja commissiùnreTorme constataut votre degré d'tnvaltdtté. Vous aurez gain de causé' si I^Voluatloil de cette invalidité est de 3t).T»u». K>0 au m/jlns. Demande a adrejs^*t par pli. recommandé au médecin cher ÏIu centre spécial de réforme. -<•̃>

jIMreeHe L. lvf«4a eaj. vrai pour equ* qui ont au moins ulLoen/ant, Votre mari a reçu son droit ». 2" SI la sllua.tlon change, Il pourra "remettre une nouvelle demande a son csyknuie, avee chance de succès.=,,

.V» Ils G, !• A &> ans. »• Oui, cette demande doit être faite d'après un modèle spécial vous trouver l'imprimé voulu soit a la mairie, soit au siège d'une Société d'anciens combattants. 3° Délai de trois a quatre mois. 4» Ce que vous n'aurez pas touché du trimestre sera ajouté au suivant.

Garibaldien Vous êtes vraiment trop prévoyant, et 11 n'est pas possible de vous ,dire ce qui vous adviendrait dans le cas l'hypothèse que vous envisagez viendrait, contre toute vraisemblance, à se réaliser. Et puis, Il n'y aurait pas que cette race du problème à régler. I] y en aurait de nombreuses autres ̃

{.orient 389. Aucune réduction présentement. *• 1,'alné pour trois ans au moins et le second pour cinq ans. mais il faut te consentement du etter de corps. 1 Prime a taui variables avec les réglments et la durée du contrat d'une façon 'rénérale, îTOO ou S«0 frtnc» pour trou

de caractère cette qualité, trop rare aujourd'hui, lui permettra très certainement d'exercer la plus hturense influence. Il comprend d'ailleurs, plus que tout autre peut-être au gouvernement suisse, ses compatriotes de la Suisse romande qui. dans sou ensemble, défend pied k pied le fédéralis, me.

Agé de 47 ans, ce chef d'Etat est, par excellence, un père de famille nombreuse, puisqu'il a huit garçons et deux "filles.

Ua très utile bulletin d'information sociale catholique « Pharos » Le premier numéro de Pharos, Oulletin bimensuel édité par l'Office inter- national d'information sociale catholique, va paraître.

Au service de toute la presse catholique, oe bulletin, fort bien présenté, se propose .ie l'aider à répandre les enseignements sociaux de l'Eglise, à faire connaltre les grandes œuvres sociales chrétiennes et celles de l'Action catholique de tous :es pays. pour devenir l'écho de toutes les manifestations du mouvement social cnthollque international.

Pharos, dans ce but, fournit aux Journaux abonnés, en commun ou en excluslvité, d'intéressantes interviews, de grands reportages, des articles, des enquêtes, des illustrations et toutes sortes d'informations sur les prohlèmes du jour.

Les tarifs mensuels d'abonnement sont de 100 francs (Illustrations non comprises), et de 150 francs avec illustrations. Ceci pour la France et les colonies. (Administration, ?5, boulevard de la Somme, Paris, XVII*. C. c. Paris 2 276.30.)

Au sommaire du premier numéro (janvier 1939), on trouvera

Le message chrétien au monde d'aujourd'hui, par M. le chanoine Thelller do Ponchevllle Pie XI et les temps présents, par -'Joseph Ageorges Une grande enquête de Pharos L'avenir de l'Europe vu par des catholiques sociaux: L'Europe politique, par Hené Pinnn: l'Europe sociale, par M. Eugène Duthnlt; l'Europe religieuse, par le P. Yves de ta Briere Le mouvement social catholique, aux Etats-Unis (Ln National Catholie Welfare Conférence en marche) en Pologne (les femmes polonaises au service de l'Action catholique) au Canada (un élan neuf dans une terre jeune) Autour du monde sans compter plusieurs portraits, de? cartes et des gra-

phiques.

Pharos. ainsi que l'a écrit M. l'abbé Mcrklen, rédacteur en chef de ta Croix, président de la Commission permanente internationale des directeurs et des édi-

teurs de journaux catholiques, « est une

hflle entreprise. Il s'agit de constituer, à la suite des Encycliques pontificales et des travaux remarquables de nos amis, un ordre social nouveau bas<< sur les principes du christianisme ».

Francis Jammes

et sa ville natale

Sur la proposition de son maire, ta municipal,'té de Tournay (Hautes-Pyré- nées) vient de décider que le nom de Francis Jammes sera donne à une avenue et qu'une plaque commémorative sera apposée sur la façade de sa maison natale, rue Tramezaigues, maison Pire. C'est dans cette maison, en effet, le 2 décembre 1868, que naquit l'illustre poète.

uns, 4 050 ou s 400 pour quatre ans 5 490 ou 7 200 pour: cinq ans, payable après cinq mois de service. oui, pour trois ans et rengagement ultérieur. Oui. 6. Oui, sous réserve de l'aptitude physique et du consentement du chef de corps. Clermont, Anarê Demandez d'urgence t parier & votre colonel pour lui exposer votre cas. La limite d'âge est bien de 37 ans; mals puisque vous ngurez au tableau d'avancement, H semble que vous pouvez être promu au besoin hors tour, et votre limite d'âge sera reportée 4 40 ans, et la dlrtlciiHé sera résolue ou bien votre colonel pourrait vous attribuer un des emplois vous permettant de rester Jusqu'à drott a retraite.

Htservute A. B. C. D. !• Réponse «fflrmjtlve. S* SI en février vous sour(rez aucore, vous pourrez remettre a la gendarmerie une demande d'examen par la Commission Je réforme en joignant un ceritfK-st do médecin qut vous soigne. 3° Adressez une demande ». votre com mandant de recrutement, mais" elle a très peu de chances de réussir.

Pierrp Qutnquate. Entre le is re-

vrler et le 31 mat la date précise sera

vrier et te 3t mat: ta date pre<'t9e sera

atlichée a votre mairie. Cette ques- tion n'est Pas encore réglée, mais ce sera vraisemblablement aux environs du 50 oc- tobre prochain.

M. C. Aviation. Suivez a la fols les cours populaires et ceux de P. M. S. vous obtiendrez ainsi ce que vous désirez. 2* Les connaissances matnématlaues et scientifiques exigées ne dépasseut pas celles de votre bac. Dans ce cas, vous adresseriez aussitôt une demande à votre commandant de recrutement en signalant votre brevet f.

neveu U. Oui. 11 sera tenu compte aux réservistes qut ont été récemment mobilisés du temps ainsi passé sous les drapeaux en leur accordant remise d'une période d'tnstructton. suivant de: modalité? non encore arrêtées.

X i/î. <im. *• Adressez une demande votre commandant de centre mobilisateur en précisant si c'est pour être affecté en Syrie ou au Maroc en vue d'une titularisation dans l'armée active après deui ans ûe service, ou bien SI c'e*t pour vous présenter k l'école des élèves offlclers de

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Voici Kl probabilité» eu Francs pour la journée du il décembre. Etat du ciel Dans le quart Sud-Ouest, nombreux brouillards matinaux, suivis d'un ciel nuageux avec belles éclalrcies. Ailleurs, tténêralement Deu nuageux, brumeux le maun, surtout dans le quart Nord- Est.

Vent Dans le quart Sud -Ouest, variable, faible. Dans les régions méditerranéennes, secteur Nord-Est faible. Ailleurs, Est à SudEst, rai Me à modéré.

Température diurne En Haïsse jrênêrale de a à deirrés.

Dimanche 18. ii-i" Jour d« l'année. Durée du jour g h. 30.

Soleil Lev. ̃ 7 h. 41. Couch. 15 h. 53. Lune. Lev. 4 h. 80. Coueb. «. ?7* Jour (te la lune, Dimanche 18 déco 35fjour>de l'année, Durée du Jour 9 h. 30.

Soleil. Lev. 7 b. 4Î. Couch. 15 B. 54 Lune. Lev. 5 h. ï*. Couch. 14 b. 89 28* Jour de la lune.

Ul 1EDECIH à TROUVÉ UN MOYEN EFFICACE

DE COMBATTRE LA HERNIE Demandez ta méthode gratuite Le Dr Livet-Uarlgut;, de la Kacullé de médecine de Paris, ayant réussi a vaincre cette infirmité sans obliger le tiernieux à se faire opérer ou à supporter la gêne habituelle des bandages, pour que tous nos lecteurs hernieux puissent bénéficier des avantages de cette découverte un exposé complet leur sera expédié gratuitement, Il suffit de découper cet article et de renvover Hvec vos nom et adresse sans rien é< rire de plus A l'Institut Orthopédique de Paris (Service 15;, rue Eugène-Carrière, 1 bis, à Paris. 11 n'y a rien a payer dans votre intérêt, ne laisse» donc pas échapper cette offre, car il s agit de votre santé et de votre bien-être.

A PARIS

DANS LES DÉPARTEMENTS Un braconnier soupçonné d'être l'auteur de deux crimes

Otsi1. UC-ccmnw'Ul, un lUuigtruux braconnier de Saint-Paul était arrêté et écroué à la prison de Beauvais, Peu après parvenaient au Parquet de nombreuses lettres anonymes accusant le braconnier d'avoir, en juillet 1933, précipité dans un ruisseau le garrtc- ctmsse Gelin, dont le cadavre devait. •pjBi snid sjnof xjs .().\no.i)3j sjj^ Le malfaiteur est également accusé d'avoir, en juillet dernier, tué son beaufrère Prosper Delahais, 05 ans, lequel aurait été au courant des circonstances de la mort du garde-chasse.

Une Instruction a donc été reprise a la suite d'une perquisition effectuée au domicile du braconnier, chez qui plusleurs objets ayant appartenu h deliri auraient été trouvés.

Fraudeur d'alcool écroué

Eure-et-Loir. A La Fourche, près de Nogent-le-Rotrou, la gendarmerie a arrêté vendredi un fraudeur d'alcool, M. René .lover, d'Algérie, Api1 dp 36 ans, domicilié .'i Paris,

Des cambrioleurs

emportent un coffre-fort

Alpes-Maritimes. A Nice, dans la nuit de. vendredi, entre, t heure et. 2 heures, des cambrioleurs ont pénétré dans la perception de l'Escarene, et ont descellé un coffre-fort, qu'ils ont emporiii ru atitomob'le.

Le coffre contenait 121 000 francs en titres et numéraires. La 18* brigade mobile de Nice. récemment erfée. a ouvert une enquête.

La pluie provoque des inondations en Tunisie

Tunisie. D'abondantes pluies sont tombées dans toute la régence: On a noté sur certains points une hauteur de ,r)0 millimètres d'eau. Sur la ligne Sous^e-Tunis, la voie a été en partie suhmergée, notamment à la gare de Bouflcha, où les trains ont circuler au ralenti.

au ralenti. A L'ÉTRANGER

Près de Bâle, un garçonnet

est abandonné par des réfugiés Il sera élevé pur le curé de la localité. Suisse. Un garçonnet de 2 ans environ a été remis vendredi à la domestique du curé de Kichherg, canton de Uftle, campagne, par un inconnu qui s'éloigna rapidement en auto.

L'enfant portait au cou une lettre indiquant que ses parents, traqués par la police, souffraient durement de ne pouvoir l'élever. On présume qu'il s'agit de fugitifs du Reich.

Les auteurs d'une agression commise le 13 décembre dernier sont condamnés à mort

Quelques heures après le jugement, l'un des condamné. est exécuté

Allemagne. La justice allemande,

J'armée active de Poitiers. OuI, si vous n'étes pas titularisé ou tt voua n'êtes pas recu deux concours gliereggirs polir pottier: Avancement normal tel qu U est réglé dans l'armée acuve,

Commercy 9845. 10 En Ccrtvaut aux colonels des 24" 1\ Paris, caserne de la PépInIère, V"t'. et IS[¡o H. 1. Il stellay (Meuse) et pour le ft9' tu colonel du (Jo R. 1. 1\ CourbevoIe <Se)ne). Demandez à la Bonne Presse. 5, rue Bayard, a fla,ris Vltt', le Veinento du candidat au brevet de rhe/ de gecifon, du capttalne G)!'))a'tme prt%. franco ta francs.

E. gpnie. Réponse négaUve; ne suf pas d'avoir été au front, Il teut avoir r appartenu a une unité réput~ combat.tante pendant trots mots au mOIns: néanmotns, vous pourriez adre9ser une demande

Il votre commandant de recrutement Il vous

ne l'tvez pas rH'J8 fait-

p n-t-i( dea numdnlere? 0~~

(lui mabltlsés exceptionnellement. 2" Ces

mots Indiquent eJ[8ctem~nt dans les troIs cas de qllol Il l'atl'tt Madexasetr est une colonie la Tuntsie est un protectorat la Syrte est un territoire à mandat t.fe')M''f!C~~M'n. Ce jeune nomme est Français sous condItiOn résolutoire; Il peut demander au maire de la commune de son domlrtle son. In5crll'tlon sur la Il'11' de recen8emen de sa classe; Il n'aura qu'à présenter 50n bulletin de natsaance fflr papier libre, La liste de établi,. dans les ma/rIes entre le 1~ et le

3! Il'<remhre. Pour rendre para au

~B~ pour "rendre par1 au

concours, cet otncler de ·éserve doit adres-

ser une demande au commandant de Mon

centre mobilisateur. 'JO Pour préparer

re ronrtmrs, t1 dott eAresser une Aemtnde

1\ l'Intendant militaIre directeur lie l'inten-

d.?~ lei C01lr' raits sous sa dIrection.

Gnrtainf. ~Demandez Il la mat.le une carte article 58 qne vous Idresserez Il l'ntre commandant de recrutement, raf il semble que vous n'ayez pas fait la Ml'larn!lon (le vos enfants vivants," lar1lle carte article 58, vous joindrez votre demande de nouvelle atfectatton. puisque vcu3 marcherez ave(~

la plus ancienne classe,

Bnapifatter f' C'es! le 358 régiment d'lnrnnterle. '2- Oui, a son capitaine. par lettre motivée.OuI, si la gravité de son état justifie cette mesure e ra 1110ment-là. 4" Il reçoit la solde mensuelle. mals paurquol n'a-t-U rengagé que pour si tnot6 t

h' 79 C. t. oui Il y a un retard a vous envoyer J'acceptetion de irotre opttoo

comme II sera facile de s'en rendre compte, est expéditive. Vendredi soir le Inhunal spécial de Nuremberg condamnait à mort un Jeune homme, Willy Hcller, Î4 ans, et une jeune Bile, Hanna Muenda, 21 ans, qui, le 13 décembre dernier, avaient ;tt laqué et blessé un chauffeur de inxi. Ce jeune homme a été exécuté, vendredi « minuit, c'est-àdire. quelques heures seulement aprea le 'prononcé du jugement.

Quant k Hanna Muendel, le Fûhrerchancelier cas très rare a fait usage de snn droit de grâce et a commue la peine en réclusion a perpétuité. EN QYELQUES MOTS..

Allemngne. A Berlin, la tempérahtre est descendue ml cours dp la nuit de vendredi à iumipiII a motus 12 degrés. En Prinse Orientale, on a constat» Jusqu'a moins 20 degrés et dans les montagnes de Sursit- jusqu'à 21 au-dessous de- »éro. Dan» le* régions du nord de l'Alli-mitgne, notamment en Pomérnnle, les lacs sont déjà gelés.

Glrondr, La police a arrêté un nommé Charles Pierre, âgé île 31 ans, cultivateur à Sall,'b'1'uf, qut a avoué être l'auteur d'un vol de titres d'un montant de 150 000 ff, commis, il y a deux ans, il Mamle. chu sa tente, Mme Joiusaume, âgée de 74 ans. Charles Pierre avait caché les titres dana li' creux d'un arbre près de son domicile et encaissé quelques coupons à l'aide de fausses pièces d'Identité.

Finistère. On vient dr retrouver, dans l'urrière-port île Conrarneau, le cadavre de M. Pascal Oovat, disparu le 4 décembre dernier «rcona-maltrr mécanicien du cargo Président-l)elavit, de Bordeaux, On se trouve en présence d'un accident. Ltrire-lnfirieurt. #1 rours d'une discussion qui a éclate vendredi soir a Saint-Etienne de Montluc, le nommé Jean Mahe, 27 ans, munfruvre, qui était en état d'ivresse, a frnppé de unie coups de cnutenu à la tête, Eugène Melgnen, 48 ans, ouvrier d'usine, le blessant grièvement. Mahr a été arrêté.

Chronique sportive Cecilia Colledje a battu

Megan Tajrlor

Au cours des championnats d'Angleterre, l'ex-rbanapionne du monde de patinage artistique. Miss Ceciua colledge, s battu la tenante du titre mondial et du titre britannique. Miss Megan Taylor.

En rouille, M. et Mme L. H. T. CUIT, et chez les messieurs M. H. Graham-Sbarp* ont gardé leurs titres,

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Les 50 numéros suivant» lont remboursé! chacun par (OflOO francs

535 (Wt 348 305 347 tttt 4SI *M 441 009 4«3 6O5 538 5«2 Û05 875 905 93«005 1 173 305 1 S57 105 1 348 705 i 392 905 i 538 6» 1 59d 705 1 7P4 805 i 939 505 1 913 305 1 048 «05 Les 25 numéros suivants lont remboursés chacun par 5 000 franc»

90 405 134 «05 177 005 109 005 «44 605 S7S105 393 705 SOS 5Î8 305 553 608

631 805 789 405 8(16 905 98» 406 f 099 805

t 10» «05 i 3S5 705 1 360 flOT» 1 469 305 1 571 905

1 lOtI 005 1 325 705 1 300 80! 1.60 305 1 571 9115

1 6i7 905 i 704 605 1 723 705 1 8» 405 1 874 Ï05 En outre, Ni 038 numéros «ont remboursé»

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par le ministre, mats cela provient probablement de ce que votre option a été fflte ou transmise tar<H*emeM. 2° Cette dis.ponibilité n'empéche pas votre radiation des cadres. Quant i la proposition dont 11 s'agit, elle est normalement arrêtée. 81 vous recevez une affectation an Ittre de la D P., vous pourrez demander • votre organe mobilisateur de faire revivre cette proposition.

c. te. l" Réponse affirmative brevet simple, 10 points de majoration brevet sufiérleur, îu points. 2. Oui, la première partie du baccalauréat et un an de cours préparatoire spécial. 3» mon s'il n'a pas la première partte du baccalauréat. 4" Non au point de vue des examens.

ColHon, Lille. t. Après rlngn-tiult ails de service. 2* Pas de limite d'âge. 3° En partie seulement. Oui. t.yauley modèle. 1" L'école SainteGeneviève, a Versailles, 2, rue de la VieilleEglise. 2. Au concours de W8 pour l'Ecole navale, sur 508 candidats, t92 ont été admissibles et 116 ont été reçus déflnltlveriifm donc, pas tout a fa"admis sur quatre candidats.

Oeorget D. i* 885 francs, plus l'indemnité temporaire de TîO francs par an pour cherté exceptionnelle de vit.

A'» « 006. 1" om, vous avez avantage sérieux a suivre les conr3 de P M. S. ï» Ce n'est pas une forte stirciiarge les cours se rtpartlssem sur deux années. :*• l.'eriselirnerfèçni libre dispose des quatre écoles catholique» sulvanles d'Angers, de Beauvais, de Turpan 'Haute-Garonne) et de La Félicité 'Bouch<>s-rtu-t*hf>ne). !• Adressez-vous au slegc -'lai. g; rue d'Athêne», k Paris.

Chaumet R. Adressez-vous à l'Amicale des formations sanitaires de l'avant, dont le siège est S. rue Popincourt, a p»ris, XI*. Tlutraud. Non. Cn appelé ne peut être admis qu'au peloton d'E. 0. R.. qui «uit immédiatement son incorporation.

Une vieille maman. 81 cet orflcler est père de quatre enfants vivants, il est dispensé de l'envol sur les théâtre» d'opérations, mate etes-votis bien sure qne l'Intéressé n'est pas envoyé la-bas sur sa demande! Av.'ini toute chose. sondej-le sur ce point.

La Pérotue Pour pouvoir étre nommé sspirnni. ce réserviste doit compter au moin» deux an§ d'ancienneté de soui-offlcier, être titulaire du brevet de chef de section et être Inscrit au tableau d'avancement au grade d'aspirant de réani va.


BIBLIOGRAPHIE

MISSEL ET VESPÉRAL QlOTiDlhVS

Tredastloni et notea explloatlvat par le K. P. Dom Gérard et les Bénédictin»- de l«_b«j« de Satnt-Maurlce et S*_t-at»ur de tiarvaui.

but premier, poursuivi par le mouvement liturgique, est de permettre aux fldèlel de participer plus activement au culte officiel de l'Eglise.

Ce Mlssel Vespéral Quotidien, petit chef<Tajut>re d'art et de piété, voudrait fournir lut aussi, son apport a ce mouvement tl chaudement recommandé par l'Eglise. Sous un format des plus commodea et une disposition typographlque vraiment enfante, 11 est on ne peut plus complet. Outre le Temporal et le Sanctonl, le Missel proprement dit renferme les messes propres a certains lieux et les commune diocésains. On y trouve aussi tontes le» mossps votives même eelles réremment concédées. Le Veupi'r/tl aussi est absolument complet. Tl comporte l'office de tous les jours de l'année précieuse ressonrce pnnr les fidèles de plus en plus nombreux qui ont s cwnr de s'unir le plus possible a la prière officielle de l'Eglise.

A cet ensemble déjà si complet, 11 faut alomer un petit Rituel renfermnnt les sacements, un choix de bénédictions, les offices de Prime et de Compiles, le chemin de la croix, le Salut du Saint Sacrement et un Kyriale noté selon la rythmique solesmlenne.

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Entre Belgrade et Berlin

Deux textes oubliés

T>'nn correspondant rtr Zar/ren La lecture des journaux d'AMemagne parus le lundi t2 décembre, permet maintenant de constater les soins très particuliers appoMfa par l'offlK-iosité de Belgrade A son exposé des résultats du vote de dimanche. Sans omettre la proclamation d'une éclatante vidoire du ministre-président, l'agence oftlciaUe et les corres.pomlanU disciplinés s'appliqualent à spécifier que « les groupements aHemands de Yougoslavie, avec élan et ensemble, avaient donné leurs voix à la liste gouvernementale. Il est exact, en effet, que le mot d'ordre leur avait été donné de Berlin et qu'ils s'y sont conformé» sans dissidences c'est pourquoi le Cabinet tenait à Informer Berlin que la discipline avait été observée, avis qui était aussi un remerciement. Que les temps «ont changés 1

A l'époque peu lointaine on Yougoslavie et Italie allaient en venir aux mains en »e disputant l'Albanie, Belgrade aippela Berlin au «ecours et, pendant que se faisaient des démarche personnelles pressantes, la presse de Bolgrade émettait de chaleureux éloges de l'Allemagne qui, disaient-ils ave« Pl émotion, avait été, même au cours de la grande guerre, toujours pleine d'égards précieux pour la Serbie, usant envers celle-ci de procédés plus sympathiques que ceux des alliés des Serbes. Or, quel fut le résultat de ces belles caresses prodiguées par Belgrade & Berlin Il y eut deux réponses. L'une émise par in Correspondance Uplomatlque de Berlin, qui prit plaisir V tourner les Sorbes an dérision. Elle rappelait les Innombrables revendications de la Serbie au moment des traités. La Serbie réclamait des territoires, des positions, et n'en avait jamais assez c'étaient des poumons Indispensables à sa respiration et tout le monde s'étonnait de la quantité de poumons qu'il lui fallait pour vivre. Finalement, l'organe des Affaires étrangères du Reich envoyait les Serbes réclamer à d'autres le poumon supplémentaire albanais. La seconde réponse fut lancée par Hitler sur un autre ton, dans un meeting tenu à Munich où Hitler avait repris pied deux ans après son aventure de Membre 1923: « Entre fHaUe rt la Youaoslavie, pas d'hésitation. possible Nous sommes du côté de l'Italie qui sera notre alliée pour écraser la France et non pas avec ce fumier qui s ar,r>rlle Yougoslavie. • Ainsi s'exprima Hit er. d'abord avec la Wilhelmstras** relleci s'en tenait au sarcasme et laissait a Hitler l'emploi du gros mot fumier ̃. Changé du côté Allemagne, les temps ne le sont pa« moins du côté Italie visites de navires de guerre Italiens 11 deux ports Yougoslaves de la côte dalmate, promenade de MuMollnl lui-même sur le sol dadmate. comme si la Daimat le e n'était plus terre Italienne sans domination provisoire d'un occupant Intrus ». Le temps n'est donc plus ou se succédaient de semaine en semaine ces violatinns de frontière et attentats féroce* S contre la Yougoslavie, œuvre da cette Organisation macédonienne manœuvrfe par le général Vockov siégeant

Rome.

à EffertivMMt. bien des <*°?M ont changé en Yougoslavie depuis la mort du roi Alexandre, victime choisie avec grand discernement.

Mouvement maritime Paclit9ue· Or<"MOt/ IZ(O. L.), tS décembre, de Tou1on pour aple 9 Port-SaTd. Aden Fremantle, Adélatde, Melbourne, «vdnev Brtsbane. StrntAeArn (p, 0,), 2t décembre, de Marseille pour Port-Sald, Port-Soudan. Bombay, Colombo, Fremant1e, Adélalde. Melbourne, Sydney, Brtsbane.

hopr. Maison de la Bonne Presse (S" Anm'1. t r. Bayard, parl~-8". Le 9érant, L. VI1ICIt.'<1'.

PKunx– ton: DES 18-19 DEC. 1938 14

La Servitude

de la

Reconnaissance par DOMINIQUE

Soledad était déjà consolée puisque Chantal avait besoin d'elle, c'est qu'elle était aimée plus qu'elle n'avait cru. Et Mme Ricarre sanctionna encore une fois le caprice de Chantai, malgré le blâme de sa sœur, d'ailleurs à demi au courant de la situation. Mme Chevalier gronda Soledad

Je regrette, luï dit-elle, que vous ayez si légèrement abandonné un projet qui pouvait assurer votre avenir je vous croyais plus sage, petite.

Cet injuste reproche blessa ffiledad, pourtant convaincue que Mme Chevalier lui parlait sévèrement parce qu'elle s'intéressait à elle. Aussi' résolut-elle de lui exposer ses perplexités mate ce' n'était pas chose facile, car on les laissait rarement seules.

L'occasion s'offrit pourtant, Mme CheTtlier ayant demandé Soledad, à défaut de

T. S. F.

Les heures rodiophoniquet. du lundi 19 décembre

» h. 10. PARIS-P. T. T. (4St) Concert La fille aux cheveux de Un (Detuisy) La Béarnaise (.Messag-erj.

« h. 40. RADIO-PARIS (t 618) Concert j Carnaval (Rulg) La vie parisienne (Offen- bach*. 10 H. 30. RENNES (Î88) Concert OUlelte de Narbonne (Auilran) Petite suite (BUsser) La Source (DeUttes).

11 h. 50. MONTPELLIER (224) Concert Ouverture du Rot Etienne (Beethoven) Namouna (Lalo).

1» n. 30. LILLE (S47) Concert Ouverture de La grotte de Fingal (Mendeli•obn) Scènes napolitaines (Maisenet). U h. 45. RADIO-PARIS (1 648) Concert Rondo (Mozart) Mascarade (Ltcôme).

13 h. 40. GRENOBLE (115) Concert i Déjanire (?«lm-3aêns) Le» pécheurs de perles (Blzet).

t5 b. REGIONAL ANGLAIS (»41) Orchestre La belle au boit dormant (Tchtlkowsljy) Le cygne (Salnt-Saëns). 15 h. 5. BORDEAUX-LAFAYETTE (17») Concert Olro(lé-Ciro[la (Lecocq) Sylvia (Delibes).

t5 h. 35. LILLE (»47) Concert Petits suite médiévale (Tomasl) Pelléas et liélisande (Fauré).

16 h. 25. STRASBOURG (S4») Concert Variations pour deux pianos (Slndlnp) Lell rêves (Gretchaninoff).

17 h. 20. NATIONAL ANGLAIS (1 MO) Concert Quintette Trois plécell (Mozart) Les petits moulins à vent (Coupertn). 17 h. 35. PARIS-P. T. T. (433) Concert d'orgue Œuvres de Bach et de Vltrne. 17 h. 45. LIMOGES (335) Concert Danses alsaciennes (Lévadé) Pièce en sol mineur (Plerné) Pavant (Fauré). TOULOUSE-PYRENEES (387) Concert Messidor (Bruneau) Le rouet d'Ompnale (Saint-Saëns). ·'

18 h. TOUR EIFFEL (îOfl) Concert L'absent (l'auré) Dans la foret (Schumann) Prière (de la Presle). SUISSE ROMANDE (443) Concert Pastorale (Frescobuldl) Marche des petits soldats de plomb (Plernê). RADIO-PARIS (1 648) Concert Ouverture de La chante-souris (?trauss) Sélection sur Y Cto nique (Messager).

20 h. HENNES (288) Concert Ouverture AAnacrétm (Cberubtnt) Ballet d'Bérotiiarte (Massenet).

̃M h. 'M. MUNICH (405) Concert Sonate concertante (Vivaldi) Sonate pour vlnlonceUe et basues (Boccnerlnl). POSTE PARISIEN (313) Le cabaret P«lmollve.

20 t, ;)i). LYON-P. T. T. (463) Concert Didon et Bnée (Purcell) Armtde (Lully). MONTPELLIER (223) Concert Sérénade nocturne (Mozart) Huitième concerta (Haendel). GRENOGLE (515) Concert Ouverture de La pie voleuse (Ros*slnl) Menuet (Flllppuccl). LIMOGES (335) Concert Symphonie en ré mineur (Franck) La Jeunesse d'Hercule (SalntSaëns). LILLE (247) Concert A fa villa Médtcis (BUsser) Concertino (Lltalze).

20 h. 45. RADIO-TOULOUSE (S»») Le cabaret Pïlmollve.

21 h. PARIS-P. T. T. (43Î) Musique de chambre Quatuor en ré (Mozart) Chansons tziganes (Brahms).

22 h. 30. RADIO-CITE (281) FeettYtl de Falla.

du mardi 20 décembre 1 7 h. 85. RADIO-CITE (280) Réminiscence, de Orleg-.

9 h. 7. POSTE PARISIEN (Slt) Orcheitre Plzzaro.

10 h. 5. RADIO-PARIS (1 «48) Orchettre. 10 h. 40. RADIO-PARIS (1 648) « Le» contes populaires et la littérature 10 h. 45. LONDRES REGIONAL (»«) Orgue.

11 h. RADIO-PARIS (1 648) Symphonie 39 en ml bHnol majeur (Mozart). h. 30. LONDRES REGIONAL (34Ï) Violoncelle Sonate (Hjendel).

lî h. 45. RADIO-PARIS (l 848) Concert par la g-arde républicaine.

13 1). 30. TOUR EIFFEL (20fl) Concert t rantalsle chromatique (Bach) Nocturne GERMAINE

(Franck). LYON RADIO (115) Vienne la nuit (Komiak) Boléro (Ravel). 15 h. KOENISBF.Ra (291) Adagio pour clarinette (Mozart) Jeux d'enfants (Bizet). LONDRES REGIONAL (342) Orchestre. 15 h. 45. RENNES (2881 Les noces de Figaro, ouverture (Mozart) Tarentelle (O. Plerné).

16 h. 10. PARIS-P, T. T. (4»1) t L«f système» resptratoirei «, par M. Aunel. LILLE (247) Cours public de M. Deffontalne.

17 h. 15. RADIO-PARIS (t 648) Menuetto (Môhul) Scènes alsaciennes (Massenet). 17 h. 30. BHUXELLES-FRANÇAIS (483): Matinée enfantine.

17 h. 35. PAMS-P. T. T. (431) InItiation à la musique et au chant, choral. 18 h. NORTII (449) Orgue.

18 h. 23. POSTE PARISIEN (SU) Variations symphoniques, Panis Angellcut (César Franck).

18 h. 30. PARIS-P. T. T. (4SI) Concert. t9 h TOUR EIFFEL (206) Mélodies et places pour violon. LILLE (247) Piano. BRUXELLES-FRANÇAIS (483) Le bulletin hebdomadaire de la R. C. B., par Mgr Picard. TOULOUSE-PYRENEES (386) Conférence par M. l'abbé Salvat. 19 h. 15. RABAT (499) Musique Instrumentale classique.

t9 li. 30. PARIS-P. T. T. (4SI) Pièces pour violoncelle.

20 h. ROME (420) Récltel violon et piano. VARSOVIE (1 339) Musique dp chambre, Fantaisie pour quatuor d cordes (Kurplnsktl Quintette de piano en fa mineur (Le3sel).

20 h. 10. PRAGUE (470) Quatuor pour hautbois, violon, alto et violoncelle (Mozart). "DRES AL (342)

20 h. 30. LONDRES REGIONAL (S4Î) Violon. STRASBOURG (349) Concert. MONTPELLIER (253). LYON (463). BORDEAUX-LAFAYETTE (178). TOUR EIFFEL (206) Orrhestre national. dlr. Insrhelbrecht. Don Juan, ouverture (Mozart) Symphonie (Lazarl).

ÎO h. 45. PRAGUE (470) Quatuor en majeur (W.-A. Mozart).

jl h. MARSEILLE (400) Concert s Symphonie pathétique (Tchatkowsky); Chanson géorgienne (Hachmaninorf).

ei h 15. RADIO-37 (360) Concert par le cercle musical de Paris Œuvres de Gust, Schenke et Emile Golre.

ïl h. 35. STUTTGART (5M) Boriolan (Beethoven) Concerto en ré (Beethoven). 21 h. 40. NATIONAL (1 500) Récital Quatuor en la mineur (Bllss) Quatuor en do mineur (Brahms).

12

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Chantal, pour l'aider à tenir un comptoir dans une vente de charité.

Soledad était de plus en plus troublée par les insinuations de son amie elle savailt qu'Antoine t'aimait, ces choses-là se sentent, mais enfin il ne lui avait fait aucune déclaration et Chantal parlait de leur futur mariage avec autant de certitude que s'ils eussent été officiellement fiancés. Soledad n'osait plus protester, elle s'inquiétait néanmoins de voir cet-te situation s'établir elle aimait Antoine avec toute sa reconnaissance, mais il n'était pas le mari qu'elle aurait choisk Cela, elle ne pouvait l'avouer à Chantal pour qui son frère était une sorte de demi-die* Chantal ne comprendrait pas, elle se scaçdaliserait de voir Soledad mépriser sa chance, Mme Chevalier serait plus impartiale.

Aussi, comme celle-ci l'emmenait dîner chez elle, après la vente qui s'était prolongée tard dans la soirée, encouragée par l'atmosphère de sympathie dont l'entourait la soeur de Mme Ricarre, la petite Espagnole risqua

Je voudrais vous demander un conseil, Madame.

Je vous le donnerai' volontiers, et je suis touchée, ma chère petite, que vous vous adressiez à mor plutôt qu'à d'autres. Vous avez sans doute deviné que vous ne m'êtes pas indifférente, j'essayerai de ne pas vous décevoir. Voyons, de quoi s'agit-il ? f

De mon mariage, Madame.

Oh oh déjà ? `.'

On fait du moins des projets pour plus tard et Chantal voudrait que j'épouse son frère.

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COUCOU CHANTANT

Maia vous-même, Sol, le déairezvous ? P

Soledad rougK,

D'abord, Antoine n'a pas encore dit son mot.

Mais il vous aime, Sot, et vous le savez. Je crota, en efiet, qu'il 1

croit, en effet, qu'il m'aim*!

Madame.

Et vous ? Répondez franchement C'est si compliqué, Madame i je l'aime, mais pas comme un fiancé. Mme Chevalier ne riait guère, elle sourit de l'assurance de Soledad.

Et comment aimeriez-vous votre fiancé, petite Soi ? C'est difficile à expliquer, Madame d'abord, je voudrais l%dmirer oh certes, j'admire Antoine, et je m'exprime mal, mais lui je le connais trop si vous promettez de ne pas en rire, je voue raconterai' mes idées là-dessus, Madame mais je n'oserais pas en parler à d'autres. Mme Chevalier sourit de nouveau de cette naïve confiance.

Voyons donc ces idées extraordinaires, petite fille.

Je crois qu'elles le sont. en effet. Je rêve souvent d'un Prince charmant qui m'apparaft, comme dans les contes, mystérieux. fort et doux en le voyant, je le reconnaltrai tout de suite. Il est grand, mince et très brun, comme ceux de chez nous, avec quelque chose de fier dans la mine, et je me suis tant habituée à converser avec lui, en rêve, que cet inconnu existe pour moi et que je l'attends. Mme Chevl!er hocha la tête.

Voilà qui e9t bien romanesque, Sol. Au fait, de quelles lectures vous nourrissez-

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vous Ma sœur ne s'en occupe guère, vous partagez celles de Chantai que je soupçonne d'être libérale pour elle-même. Soledad cita des titres auxquels Mme Chevalier ne trouva rien à redire. C'est Antoine qui) me prête des livres, ajouta la petite Espagnole, et nous avons les mêmes goûts.

Oh! j'ai toute conflance en lui 1 affirma Mme Chevalier. Et quels sont vos auteurs préférés ? R

Soledad en énuméra plusieurs de la littérature espagnole et quelques-uns célèbres dans la langue française. Vous êtes romanesque, conclut Mme Chevalier, et, puisque vous me demandez un conseil," je vais vous en donner un bon.

Soledad prit un petit air grave qut lui allait bien pour dire

Je vous écoute, Madame.

VoU* êtes jolie, mon enfant, mais von? êtes étrangère, orpheline et pauvre. Cela veut'dire que votre visage attirera beaucoup de jeunes gens mais, à notre époque, les hommes, même les jeunes, sont pratiques, et, parmi vos admirateurs, s'en trouvera-t-il un pour vous épouser ? 9 Sera-ce surtout celui que vous souhaiteriez ? C'est douteux, pour ne pas dire impossible. Enfin, Sol. vous confondez le rêve avec ta réalité, c'est dangereux. Ce Prince charmant que vous «attendez n'est qu'une création de votre 'cerveau, une fiction.

Oh je sais qu'il n'existe pas, Madame, mais j'y crois quand même. Quel enfantillage, Sol Vous auriez tort de mépriser, pour un être imaginaire, l'amour d'un homme tel qu'Antoine. En

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somme, vous l'admirez, vous avez de l'affection pour lui, comment savez-vou$ si cette allection ne se changerait pas en un sentiment plus tendre ?

Antoine est bon, a un grand cœur, mais il n'est pas assez beau pour être un l'rince charmant.

Elle se recueillit et ses réllexions assombrissaient son visage, il devenait sévère. C'est vrai, Antoine est inlirme, murinura-t-elie, mais de donner du bonheur à ce déshérité devrait vous tenter, Sol, vous si généreuse 1 toutefois, si vous n'éprouvez pas de répulsion pour sa -personne.

Oh non, Madatue, c'est seulement quand je le compare à l'autre, l'imaginaire, que je ne me résigne plus.

Si c'est le seul obstacle, vous réfléchirez, Sol, je vous donne un conseil de maman Antoine vous rendrait heureuse et la vie n'est pas un roman ni un conte de fées, vous le comprendrez quand vous serez une femme, et vous me remercierez. Soledad poussa un soupir de soulagement

Je vous remercie tout de suite, Madame, et je suis contente que vous m'ayez parlé si bonnement, j'avais besoiti de m'entendre dire que j'étais folle d'ailleurs, comment résisterais-je à Chantal Elle désire ardemment ce mariage et me donne là une grande preuve d'amMié. car elle n'aime r;en au monde tant que son frère. Mme Chevalier prit un air. dubitatif. Voilà une considération qui ne serait pas suffisante pour vous décider. Soi, mais

je crois que, dans cette union, vous trou-

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veriez du bonheur si vous pouviez répondre à la tendresse de mon neveu. Pour savoir si c'est possible, il faudrait attendre encore aiin de vous connaître vous-même et de donner une réponse valable, vous êtes tellement enfant

Chantal me le reproche aussi, dit tristement Soledad.

C'est votre plus grand charme, petite amie mais promettez-moi de me consulter sur le choix de vos lectures et de ne plus faire de rêves impossibles. Ils »ont forcément plus beaux que la réalité, et leur moindre danger est de dégoûter du réel. Vous, si artiste, devez en créer de «merveilleux, et après, la vie vous apparait plus laide et plus pauvre encore ̃qu'elle n'est.

Sotedad assura, de son petit air grave, qu'elle était persuadée.

Je vous remercie, Madame, et je m'habituerai à l'idée qu'Antoine sera mon mari, Chantal le veut, il faut que vous avez tous raison. Quel:e joie ce serait pour moi. pauvre fille recueillie par charité, de réparer !'inju?tice du sort envers un être aussi digne qu'Antoine et de le rendre heureux 1

CHAPITRE VII

Chantal restait aussi intransigeante, et Soledad avait eu de la peine à faire admettre lu situation à Béatrix. Ayant deviné que Chantal les séparait, Béatrix se montrait plus froide envers son ancienne amie qui ne souffrait pas que Soledad aimât en dehors d'elle-même ou de son frère ni qu'elle intéressât quelqu'un de leur entourage.

(A suivre.)