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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1938-07-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 29 juillet 1938

Description : 1938/07/29 (Numéro 17017).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4433944

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

̃nTMM-MITTI -Mil-» -»'n»-» -»Jll– P– B

Vendredi 29 juillet. Sainte Marthe. Samedi 30 juil. SS. Abdon et Sennen. Du camp adverse.

J'écrivais ici quelque jour que le iournalisme est par excellence le régime de la douche écossaise.

Etant bien entendu que le malheureux rédacteur passe, sans transition, d'une minute à l'autre, de la lettre chaleureuse il lui arrive de se délecter à la missive hargneuse, sèche et sans appel, devant quoi il se frappe la poitrine et avoue parfois « Je me suis trempé. n

Ces jours derniers ne nous avaient guère apporté que des lettres style n° i. Pans le courrier de jeudi matin, je trouve un « billet doux » qui déclare en substance ceci

*iiirai-à-votre. CunQFèx, mais je-J>out en avertis, ce ne sera pas pour dresser uile apologie de la presse catholique. Pour la bonne raison que j'appartiens au camp adverse. Je vous sais de bonne foi, je te suis également.

Vous me remarquerez donc parmi les plus assidus de vos congressistes. » Pour un peu, en somme, il me serait permis de vous déclarer, pastichant Racine

J'étudie -mon rival, maie c'est pour l'étouffer « « le plus courtoisement du monde », ajoute d'ailleurs notre correspondant, Il qui l'on ne peut au moins dénier le mérite de. la franchise.

Qu'il vienne à nos assises d'octobre. Nous serons ravis de lui expliquer au grand jour nos méthodes, nos raisons de batailler.

Puissions-nous trouver des accents pour l'émouvoir, l ébranler, le conquérir.

.«•.̃.•••««.«•««••̃•̃••"••"̃"

La Journée Paris, 28 juillet 1938.

Lord Runciman, qui mettra ses bons offices à la disposition du gouvernement tchécoslovaque pour l'aider à régler la question des Sudètes, partira pour Prague vers le 6 août.

Lord Halifax a déclaré à la Chambre des lords que si « toute politique basée sur l'espoir de désunir Rome et Berlin est vouée à l'échec, ainsi l'est de même toute tentative de diviser Paris et Londres ».

"8i).

URE EN PAGE 2

INSTANTANÉS

La pluie et le beau temps

MARINE.

M. Campin'CHI, ministre de 1* Marine, en tournée d'inspection à Brest, passe en revue à bord du cuirassé Provence les chefs d'escadre présentés par l'amiral de Laborde. On reconnaît sur le cliché M. P.\CL REYNAUD, garde des Sceaux, qui accompagnait le ministre de la Marine. (Lire les détails plus loin.)

fjJZjjjjZZ^ 59' ANNEE 17 017 /^0^Sk A' B VENDREDI 29 JUILLET 1938

lift Croix

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COLONIES M » » 84 fr. » 43fr. » 22 fr

CROIX et ( 6 pages: Elu 135 fr. fr.. I Chiqua mura tÈiEJm U » » 104fr. fr. rr-1668 il

Aux alentours de l'an 938, quelques moines de l'illustre abbaye fondée à Aurillac par le pieux comte Géraud prenaient leur repos sur les bords d'une rivière au nom biblique, la Jordanne, dont les eaux très pures passaient pour courir sur un sable enrichi de pépites d'or et qui, en amont d'Aurillac, arrose, entre des collines boisées, les prairies les plus gracieuses du monde. Or, ils rencontrèrent un adolescent au fin visage qui gardait le troupeau de son père Angilbert et qui, en plein jour, observait les étoiles par le moyen d'une longue tige de sureau évidée de sa moelle. Ils entrèrent en conversation avec lui et s'émerveillèrent de son intelligence. Avec" l'agrément du paysan son père, ils l'emmenèrent pour l'instruire dans leur couvent. « 0 mystère profond des enfances sublimes »

La suite de l'extraordinaire existence de Gerbert appartient à l'histoire. Un jour vint bientôt où l'élève des Bénédictins posséda tout le savoir dont ses doctes maîtres disposaient. Gerbert n'avait sans doute pas plus de 16 ans quand il partit pour l'Espagne, où florissaient alors des écoles fameuses. En cet âge qu'on dit « de fer », la science était tenue, après la foi dont elln était la servante, pour la plus précieuse des richesses. et on s'en allait à pied, en de longs voyages, à sa rencontre.

Gerbert vivait .studieusement sa vingtième année, quand il quitta pour Rome les écoles d'Espagne et les maîtres arabes qui enseignaient à Cordoue. Le Pape Jean XIII s'entretint avec lui, et, comme les moines d'Aurillac, il admira son intelligence. Sur ses conseils, l'empereur Othon chargea le jeune moine de l'éducation de son fils. Gerbert, plus épris de science que de la pompr fastueuse

des ̃ CQurs.^btiai-bi&atài dlftUer à

Reims, où, depuis Charleinagne, une ilîustre école prospérait à l'ombre de la cathédrale. Il en devint Vécolâtre, c'est-à-dire le chef, sous l'autorité de l'archevêque

SYLVESTRE II.

d'après le médaillon en mosaïque

de Saint-Paul hors les murs.

Adalbéron. Des étudiants accouraient de toutes les nations pour suivre les leçons d'un maître déjà célèbre, et le futur Robert le Pieux, 1 fils de Hugues Capet, n'était pas le moins assidu.

Le renom du savant Gerbert [ s'était déjà répandu dans toute la chrétienté. Vincent de Beauvais nous assure qu'on lui doit l'introduction en France des chiffres arabes. Celui dont l'enfance précoce fait songer à cet autre Auvergnat que fut Pascal écrivit un traité de géométrie qui suggère le nom d'Archimède. En astronomie,

̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃̃̃•̃««•M

11 y a mille ans 1 1 par MARCELLIN LJSSORGUES

Quotidien CINQUANTE CENTIMES RÉOACTION ADMINISTRATION

5, rue Boyard, Paris-VIII*. Adresse télégraph. CR0IBAYAR-PA8IS-86

ses découvertes ne sont pas moins étonnantes, et il construisit de ses mains une horloge, réglée sur l'étoile polaire, dont la description a été retrouvée naguère dans un manuscrit de la bibliothèque de Chartres. Il appliqua aux orgues les principes de t'hydraulique, et dans le sentiment d'une reconnaissance qui ne s'éteignit jamais, il construisit, toujours de ses mains, un orgue dont il lit don aux Bénédictins d'Aurillac,.

Celui dont le savoir était si vaste que le peuple le tenait pour un magicien fut, avant même d'être Pape, le plus puissant et le plus avisé des politiques de son temps. On n'a pas beaucoup exagéré en disant de lui qu'il fut un « faiseur de rois ». < l'est par lui que les Carolingien- cédèrent la place aux Capétiens. Le trône de France, en 987, était en déshérence. Le Carolingien Charles de Lorraine, reître peu recommandable, prétendait bien l'occuper. Ce n'était pas l'avis de Gerbert, qui donna courageusement son avis, dans une assemblée des grands seigneurs francs réunis à Senlis pour l'élection du roi. Richer, le secrétaire et l'ami de Gerbert, nous rapporte, au quatrième livre de ses Chroniques le discours que prononça son maître. « Le trône, déclara Gerbert, ne s'acquiert point par droit héréditaire, et l'on ne doit mettre à la tête du royaume que celui qui se distingue par les qualités de l'esprit, celui que l'honneur recommande et aussi la magnanimité. » Et, le 3 juillet !)87, Hugues Capet fut sacré dans la cathédrale de Reims.

A la mort de Grégoire V, Gerbert, qui était alors archevêque de Rayonne, devint Pape sous le nom de Sylvestre Il. Pour la première fois, un Français occupait la Chaire de saint Pierre. C'était en 999, et Sylvestre II fut le Pape de cet an' mil au sujet duquel circulent encore tant d'absurdes légendes. Ce Pontife clairvoyant ne semble pas avoir été préoccupé par l'imminence de la fin du monde. Son règne, qui s'acheva en 1003, fut marqué par quelques événement mémorables. C'est Sylvestre II qui décerna au saint duc Etienne la « couronne d'or », qui flt de lui le roi de Hongrie, et, par ce geste, il fondait un nouveau royaume. C'est Sylvestre II qui institua, pour toute l'Eglise, cette fête du 2 novembre, très chère aux cœurs chrétiens, où nous célébrons le souvenir de tous nos morts. Tel fut celui que beaucoup de Français ne connaissent que par les calomnies entassées dans la Légende des siècles, de Victor Hugo. qui s'en prenait à Pie IX, à travers Sylvestre Il. A la vérité, peu de figures de notre histoire sont plus magnifiques que celle de celui qui domina son temps par son incomparable prestige, au point qu'on a pu dire du x# siècle qu'il fut « le siècle de Gerbert ».

»-̃-̃

Les nouveaux

I A

évêques

En réponse à nos télégrammes de vœux et félicitations, nous avons reçu avec une profonde gratitude de nouveaux témoignages de la haute bienveillance que veulent bien nous accorder Leurs Excellences dont nous annoncions hier la nomination.

Dans un télégramme de S. Exc. Mgr Massé, auxiliaire de S. Exc. Mgr Garnier, évêque de Luçon, où nous trouvons un précieux témoignage de confiance, nous avons été très touchés de lire les mots de « respectueuse reconnaissance >.

S. Exe. Mgr Lamy a bien voulu nous télégraphier

Vichy, 27 juillet.

Evêque nommé Langres, fidèle lecteur « Croix », remercie félicitations, demande continuation prières. Fir.mjn Lamy

De S. Exc. Mgr Richaud nous avons reçu la dépêche suivante

Versailles, 28 juillet.

Vifs remerciements, me recommande prières grande famille Croix > assure entier dévouement cause primordiale presse catholique. PAUL RICHAUD,

PAUL Richaud,

évêque nommé Laval.

Profondément reconnaissants de ces nouvelles marques de sympathie dont Leurs Excellences veulent bien nous honorer, nous les prions très respectueusement de daigner agréer une fois de plus nos vœux les plus vifs et l'assurance de notre gratitude et de nos prières pour un long et fécond épiscopat.

La 3pe session des Semaines sociales de France S. Exe. Mgr le nonce apostolique, acclamé par les auditeurs, est venu apporter les précieux encouragements du Souverain Pontife

De notre envoyé spécial JEAN PÉLISS1ER La journé? de jeudi La messe quotidienne réunissait, jeudi matin, à Saint-Romain, une assistance plus nombreuse et plus recueillie que d'habitude. Elle était, en effet, célébrée pour la paix par S. Exe Mgr Dutoit. évêque d'Arras. On devine quelles ferventes j prières montèrent vers le ciel pour obtenir: de Dieu cet' uicomjMUrable bienfait de ̃ I la tranquillité dans 1 ordre. Les travaux se poursuivirent dans la même atmosphère j de cordialité, de studieuse et d'intelligente j attention. Dixième leçon les libertés familiales

C'est à un éminent défenseur de la fa- mille, M. Georges Pernot, sénateur du

t.

Si est inquiet sur le sort du P. Jacquinot, le protecteur des réfugiés chinois de Changhaï ` I

J._S.'Ù,

s

Tokio, 27 juillet. Depuis deux ejours, on est inquiet à Tokio sur le sort du P. Jacquinot, qtii, arrivé à Yokohama le 20 juillet par l'Empress of India, n'a H été vu, depuis, ni au Japon ni à Chanr ghaï, où il devait débarquer le 25. Le P. Jacquinot revenait des EtatsUnis, où il avait réuni, à la suite d'une tournée de conférences, plusieurs cene taincs de milliers de dollars pour see courir les réfugiés chinois.

r Le matin du 20 juillet, à son débarquement à Yokohama, le P. Jacquinot avait été interviewé par des journalistes, e puis on l'avait vu, le même jour, dé.jeui. nant dans un grand restaurant en compagnie de quatre amis. Il prit, l'aprèsmidi. un billet de chemin de fer pour Kobë, et, depuis, on perd sa trace. Le P. Jacquinot ne reparut pas le 22 juillet sur VEpipresg of India, ao passage du navire m Kobé. Il avait cependant conservé sa cabine et laissé ses bagages, qui sont arrivés à Changhai sans lui. Il n'a donné aucun signe de vie aux autorités catholiques de Yokohama et de Kobé, ni aux autorités consulaires françaises, ni à l'ambassade de France à e Tokio.

u Des enquêtes téléphoniques effectuées dans diverses localités, notamment à Nagasaki, où VEmpress of Indin a toucljé le 24 juillet, ans! qu'à Osaka. sont demeurées infructue^ises.

s Il demeure néanmoins possibJe que le P. Jacquinot. toujours soucieux d'éviter • la publicité et d'échapper aux journalistes. se repose actuellement dans quelque Mission catholiqilg isolée, ignorant les inquiétudes qu'a provoquées son 1 silence.

s

Silence inquiétant 1 de la presse japonaise j

s La joutnée de mgrçerdi n'a apporte aucune nouvelle du Si P. JacqUJnot, disparu depuis le 20 juillet, après son passage à Yokohama. *•,

La poliœ est *Jt?ïiSe dans toutes les !> provinces. De leur. côté, ^archevêque de Tokio. Mgr Doi. et i'évêepie de Yokohama, Mgr ChainfcBnr«1*ltt procède à une enquête auprès des mverses Missions et is établissements catholiques du Japon. On veut espérer, en effet, que le missionnalre se repose simplement dans quelque lieu.de retraite isolé. Les auto- \e rités catholiques sont vivement inquiètes et craignent que le P: Jacquinot ait été victime de malfaiteurs qui aura:ent suppose qu'il portait sur lui une partie de la somme recueillie au cours de sa mission aux Etats-Unis en faveur des réfugiés chinois. On envisage également la possibilité d'un attentat terroriste s pour des raisons politiques.

tt On fait remarquer que le missionnaire ,s aurait déjà pu. en sept jours, arriver à i Changhaï par un autre navire si. comme certains le pensent, il a manqué VEmpress of India, à Kobé. La perplexité 5" s'est encore accrue du fait que la presse >s japonaise n'a pas le droit de publier »- quoi que ce soit au sujet de cette disparition.

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Doubs, ancien ministre, que revenait le soin d'analyser les libertés qui sont essentielles à l'institution familiale. Il le fit à sa ma- jnière, si éloquente et si claire, en présence j de LL. EExc. NN. SS. Petit de Julle- ville, Gounot, Dutoit, Pasquet. Gaudron du T. R. P. Gervais Quénard de NN. SS. Fontenelle et Mury de M. le vicaire général Maréchal, d'Arras de M. le vicaire général Gallant, représen- tant S. Exc. Mgr l'archevêque de Besançon, de M. le vicaire généfar Jacqum du R. P. Merklen, rédacteur en chef de la Croix de M. le chanoine Alleaume de MM. de Saint-Pern, député du Maine-et- Loire René Berteaux, administrateur de la Bonne Presse Bettencourt, conseiller général de la Seme-lnférieurt. président de PU. C. F. A. Jean Guiraud, rédacteur en chef de la Croix Jean Laffon. directeur du /oumal de Rouen, et de nom- breuses autres personnalités. Ce serait une erreur profonde, af- firma M. Pernot, que de considérer la société comme composée uniquement d'in- dividus vivant côte à côte. Avant même de faire pression dans son milieu ou dans si position, l'individu appartient à cette collectivité naturelle la famille. Pendant trop longtemps la famille s été ignorée. Cette grande méconnue relève aujourd'hui îa tête et revendique ses droits. dont le premier est de transmettre la vie et d'assurer l.i pérennité de la nation.

La famille a-t-elle des ibertés à con- quérir et à sauvegarder vis-à-vis de l'Etat ? Pour jalonner sa route, l'orateur pré- cise d'abord le domaine propre de la famille et les libertés qui lui sont indispensables. Il montre enfin les libertés auxquelles la famille peut et doit légitimement prétendre, au point de vue de l'éducation, de l'orientation scolaire et professicnnelle, de l 'organisation <i«s. loisir». La famille i est pas une émarialion de l'Etat. C'est une erreur de rJrtHWWJTf tfOc l'Etat a une vocation A l'autorité familiale, ainsi que le rappelle Pie XI dans son Encyclique sur l'éducation de la jeu- nesse. Le pouvoir du père ne peut être

Lord Halifax

détinit de nouveau la politique extérieure anglaise

Lord Halifax, ministre des Affaireb étrangères, a fait vendredi devant ia Chambre des lord? d'importantes déelarations qui conflrment celles que fit mardi M. Chamberlain à la Chambre des Communes.

Les déclarations de lord Halifax peuvent être résumées ainsi

1° L'accord anglo-italien n'entrera en vigueur qu'après l'amélioration des relations franco-italiennes.

Tout effort pour diviser Londres et Paris serait voué à un échec, comme l'est toute tentative de désunir Rome et Berlin.

3° En échange des concessions demandées à Prague, Londres attend de Berlin une attitude conciliante.

4° La Grande-Bretagne est résolue n se montrer très ferme en Extrême- Orient et à défendre ses intérêts n\o-\ nacés par le Japon.

L'amitié franco-britannique Comme la plupart des autres orateurs. lord Halifax a encore souligné le succès incomparable de la visite des souverains britanniques en France L'amitié entre la France et nous, a-t-il déclaré, ne dépend pas de morceaux de papier. La France et la Grande-Bretagne demeurent unies dans leur détermination, d'agir et de travailler ensemble, afin que la justice et la raison puissent régner parmi les peuples et que le cauchemar de la peur puisse être remplacé par l'cntente et le contentement général.

m-m-m

Un avion militaire 1 s'écrase au soi

l dans la Drôme Les cinq membres de l'équipage ont été iaés

Jeudi soir. à a h. )ô, un bimoteur militaire de la base d'Istres a percuté contre un coteau à Saint- Rambert-d'AIbon (Drome Au contact du sol une explosion s'est produite et t'avion a pris feu.

Des débri> de 'l'appareil ont été retint

les cadavres carbonises des cinq membres de 'équipage Chef de bord souslieutenant Richaud. Premier pilote adjudant Courraud deuxième pilote sergent-chef Perriat radio adjudant Cazenave méc«nieien sergent-chef Brunet.

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Lire en page 2

Assassinat

de l'iman de la mosquée de Saint-Jean "l'Acre

1 La ibeil ci u.< ues gonds essei- tiels sur lesquels tourne l'humanité et 1 qui supporte, en quelque sorte, le poids de chaque destinée individuelle, l'ordre social et la notion même du bien commun, t toutes les assises de la morale. HENRI LORIN,

Il. première Semaine sociale de Versailles, 1913.

n, supprimé ni absorbé par l'Etat. Le droit des parents est soumis à la vigilance et à l'autorité de l'Eglise, et à l'Etat en cr qui regarde le bien commun. Aux parents appartient donc, de droit naturel, l'autorité sur l'enfant à l'Etat appartient un droit de contrôle sur l'exercice par les parents de cette autorité de droit naturel. La première liberté nécessaire à la famille est la liberté d'éducation, laquelle postule la liberté de I enseignement. M. Pernot évoque alots la prétention de l'Etat au monopole de l'enseignement. Citations de M. Blum à l'appui, il montre que l'idée de sélection mène à l'idée de nationalisation, comme l'idée de gratuité mène à l'idée de sélection. En face de cette doctrine, que devonsnous penser ?

Le droit naturel, tel que Pie XI l'a défini dans son Encyclique sur la jeunesse, suit déjà cette théorie. Mais ce n'est pas tout les états démocratiques nous fournissent des arguments que vient corroborer le droit' naturel. Enfin, le droit positif luimême, notamment l'article 1384 du Code civil, nous. apporte encore un nouvel argument en faveur de cette thèse.

(Voir la .suite /nii/c tî.)

«HB-a

Echo des fêtes de Reims L'Osservatore lloniano revient sur le discours que le cardinal Suhard. archevêque; de Be.ims, a prononcé- à l'occasion de .l'inauguration de la cathédrale' rcs-. laurée.

L'organe du Vatican publie en français Ir texte de ce discours dont il dégage ̃'uniment religieux, et à propos" '"PT8TTbns a-'lâ'Boiiflance adws. France parle légat rjofiti^ùb'kV le journal écrit

Une fois encore, tous ceux qui parlout écoutaient, ont entendu un avertissement pour chaque peuple pour tu civilisation. »

!̃̃̃̃̃̃̃̃ ̃•̃«̃«̃̃••̃•̃̃̃̃̃BAHaaa. a ».

Le Comité finlandais d'organisation des Olympiades a décidé que les prochains .jeux auront liej du 6 au 21 juillet 1940. I Notre cliché montre la tour de 24 étages qui domine le stade d'Helsincki, où se déroulera cette importante manifestation.

~amat,uuam.N~n.ntsw..oas~

•̃̃̃̃̃•̃̃̃̃••••̃̃̃•«̃•̃̃̃•̃̃*̃•̃̃̃••̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃••̃̃•̃̃•̃̃••̃̃•̃••̃•̃̃̃••••̃̃• AVIATION

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M. Guy LA Chambrl, ministre de l'Aviation, a longuement visité les ateliers de Meaulte où sont construits les nouvevj": -imbaidiers, qui vole-ont k 400 kilomètres à l'heure. (Lire les détails plus loin.)

Liberté

syndicale par Joseph ZAMANSKI

C'est un aspect de la liberté. C'est une de nos libertés.

Quand nous regardons autour de nous, nous autres, Français, nous sommes tiers de la posséder, et nom autres, catholiques, d'avoir été à son i origine; nous n'oublions pas, en effet, qu'Albert de Mun fut un des ,promoteurs de la loi de 1884. Comme toutes les libertés. elle est attaquée, di? front ou de biais. Et il est peut-être permis aux patrons chrétiens, par la voix de leur président, de dire, en ces jours, pourquoi et comment ils la veulent défendre. D'abord contre les partisans du Syndicat unique. Et ce n'est pas seulement, comme on pourrait le croire, dans le milieu cegétiste qu'ils se trouvent: il y en a parmi les patrons, parmi les artisans. Ceux-ci, convertis ja a l'organisation professionnelle, s'imaginent qu'on n'y peut parvenir en présence de Syndicats multiples; j'en ai entendu me dire. comme d'une chose évidente et convenue une fois pour tontes, et tout surpris de ma rèliistance, que la curpor;ttU*u. ne peuvait se baser que sur \e r*' -.S-vnatett I obligatoire. Ils n'ont jamais sans j doute entendu parler de la formule le Syndicat libre dans la profession organisée; ils sont nés d'hier à toutes ces questions débattues depuis cinquante ans; ils datent de Matignon. Ce ne sont pas les faits de 1936 qui nous feront changer d'idée, nous avions assez averti nus confrères de tout ce que leur ménageait leur résistance aux réformes et qu'ils s,s trouveraient tout à coup devant TetSt nuit du 4 août avec tous les inconvénients de ce genre de gestes. Ils veulent aujourd'hui brûler les étapes: autre danger. Xc lâchez pas, croyeznous, lit liberté syndicale; vous n'en arriverez pas plus vite it l'organisation professionnelle, au contraire; car vous vous serez livres à l'arbitraire administratif, étant donné que pour imposer le Syndicat unique vous aurez besoin du gendarme.

Je parle ici aux sincères et aux convaincus. Je ne discute pas avec ceux qui n'embrassent la corporation que pour mieux étouffer le Svndicat. L'idée corporative ne méritait pas cette infure. Comme on l'ex-

pieW»! €) 4iqrpf}rftrt%m-tpre "rHS"MH-

tise^ on; commet, eu" ion nom Mais voici une autre lin na< t indirecte,, celle-ci elle consiste dans l'obligation d'adhérer, non plus" à un Syndicat unique, «mis du mryns à un Sy.ndicat de sort choix. Il va a quelques très bons amis qui ne voient pas qu'il y a erreur à confondre Syndicat et organisation professionnelle, laquelle devra évidemment comprendre et représenter dans ses Commissions tous tes membres de chaque profession. On pourrait dire que l'une est statique quand l'autre est dynamique. Le Syndicat est la force de pensée et d'action qui animera le grand corps professionnel. l'esprit qui agitera la masse. Exiger de chaque professionnel une obédience syndicale, ce serait nover cette action sous la multitude des Syndicats et l'inertie des syndiqués; ce serait provoquer un pullulement, où le social sombrerait dans le politique (il n'y a déjà que trop de tendance à cela); et enfin ce serait un défi au caractère français.

Cependant, me dira-t-on, le Syndicat est à la base de l'organisation professionnelle. Je I« crois bien. Notre maître Lorin avait coutume de dire qu'il en était le point d'émergence ou encore qu'il était lt> gouvernement provisoire de la cité professionnelle. C'est parce que le provisoire dure longtemps qu'on ;i commis la confusion de le iroirc déflnitif.

Certes, c'est par le Syndicat qu'a a commencé le groupement essionnel c'est par lui qu'il s'essaye. par les conventions collectives et les Commissions mixtes que s'ébauche la corporation. Mais tout cela ne la fait pas encore; cela en donne le goût, et c'est déjà beaucoup; cela constitue une pente savonnée où l'organisation professionnelle avance ou, si l'on préfère, une pointe de pé-


nétration qu'il ne faut pas émousser par des prescriptions administra•ives.

Laissez-nous libres.

Mais nous, justifions notre liberté. Nous servirons la liberté syndicale en nous en servant, en la pratiquant entre nous et en la respectant chez les autres. Nous entendons garder le droit de causer avec toutes les organisations syndicales ouvrières que nous jugerons sincère. sans oublier d'une part que l'identité de doctrine et la communauté de foi nous créent des affinités particulières avec les Syndicats ouvriers chrétiens, d'autre part que les Syndicats de la C. G. T. ont .les attaches marxistes qui nous tiennent naturellement en garde. Du côté patronal, nous estimons que l'organisation unique des patron» français n'est p^int un dogme. Désireux d'une collaboration active avec les grands Syndicats dont nous faisons partie, nous avons aussi, patrons catholiques, nos groupements. La plainte paternelle de Pie XI dans Quadragesimo anno ne cessera de nous sonner aux oreilles ce regret du Pape de ne pas voir l'organisation patronale développée comme les Syndicats ouvriers sur le terrain chrétien nous est un cui- sant "iguillon. l'.

A ceux qui ne comprendraient pas le pourquoi de notre effort, ce simple et discret appel du Père doit apporter toute lumière et toute ardeur.

>♦̃

INSTANTANES

La pluie

et le beau temps II nous est arrivé à tous de sous-estimer les conoersations sur la pluie et le beau temps qui occupaient les loisirs des vieux Messieurs du cercle ou des vieilles demoiselles de la Confrérie.

Il y avait déjà des loisirs dans ce tempslà, et le mot n'est pas un si audacieux néologisme que certains le supposent. conversations avaient toutefois quelques avantages. C'était un moyen assez efficace d'éviter la médisance, ei je suis persuadé que le sujet est plus fécond qu il n'en a Voir. Il permet de raconter de vieilles histoires où des incidents comiques saupoudrent astucieusement un honnête mélodrame. L'orage joue parfois un rôle de premier plan dans la vie extérieure ou sentimentale des êtres. Ensuite, il autorise un parallèle éloquent entre le présent et le passé, tout à l'avantage de celui-ci, bien entendu les taisons étaient régulières, et la pluie n'y était jamais importune, parce que toujours opportune.

Nos contemporains sont moins résignés à ce qu'ils appellent avec une littérature douUuse les caprices de l'atmosphère. Ils ne comprennent pas que les éléments ne leur soient pas complètement soumis et que le Créateur ne soit pas à leur dévotion. L'homme d'aujourd'hui, qui est encore le roi constitutionnel de la nature, voudrait en être le dictateur.

C'est ainsi que récemment les Parisiens ont fait très mauvais accueil à l'eau du ciel qui se permettait de tomber après une absence assez prolongée.

Mais, leur objectait-on, cette pluie est nécessaire à la campagne. Certains répondaient, totalement insoucieux de la solidarité humaine Qu'il pleuve sur les croquants tant qu'il voudra. mais pas sur nous. » Si on leur faisait remarquer que ce sont des pièces de cent sous qui dégringolent pour le pays tout entier et qu'ils en auraient leur part, ils déclaraient avec morgue « Eh bien qu il pleuve la nuit n oubliant qu'il il a un nombre impressionnant de noctambules et qu'euxmêmes, à la sortie du théâtre, ne seraient pas autrement ravis d'une douche abondante et gratuite. Quant aux gens de la campagne, ils se désolaient de voir leur foin mouillé, oubliant que les puits et les abreuvoirs étaient presque vides et que leurs bestiaux souffraient déjà de la soif. Voilà donc des conoenations sur la pluie et le beau temps qui ne sont pas moffensiues et qui révèlent un état d'esprit aussi grincheux que crépusculaire Elles ne fleurent pas non plus la charité ni les préoccupations fr rnelles. Le mieux c'est de renvoyer tous ces gens à la belle table de La Fontaine, et peut-être, sans même avoir en le nez endommagé par un gland, f initxml-ils par s'apercevoir comme Saro que « Dieu fait bien ce qu'il fait ».

Jacques DEBOUT.

BOURSE DE PARIS Cours do 28 juillet t»3» I

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La 30 session des Semaines sociales à Rouen

(Suite de la première page.) 1

Cette liberté d éducation doit être as- I surée à la famille dans tous les domaines de l'enseignement technique, professionnel et postscolaire agricole comme de l'enseignement proprement dit. A la lumière des récents décrets-lois et de la doctrine marxiste sur l'orienta- tion scolaire et professionnelle, ainsi que de deux projets de M. Zay concernant la réforme de l'enseignement, M. Remot, dont la voix spirituelle est très précise, examine à qui ippartient le droit d'orienter l'enfant. « C'est à la famille de choisir, c est à l'école de l'éclairer et de lui venir en aide », déclarait naguère le ministre de l'Education nationale. Le ministre en- tend donc que la liberté de la famille soit et demeure une liberté éclairée. Mais, dans la réalité des faits, nous avons quelques inquiétudes, car dans les textes. en ce qui concerne le mécanisme de l'orientation et dans divers autres documents, nous trouvons des déclarations qui ins- j pirent des réflexions sérieuses. M. Pernot termine son exposé par l'étude de la troisième liberté, celle de l'organisation des ioisirs. Pour affirmer les droits de la famille, les loisirs doivent être organisés de façon que la famille n'ait point à en souffrir, de façon que la vie de famille s'en trouve renforcée et qu on s abstienne de tout .èglement tracassier. De la garantie de ces libertés familiales qui sont revendiquées pour remplir des devoirs et leur bon usage dépend l'avenir du pays. La question de la famille es* la première de toutes cejles qui s'imposent aujourd'hui à l'attention des pouvoirs publics et à celle de l'opinion. L'arrivée de S. Exc. Monseigneur le nonce apostolique

Venant de Paris, S. Exc. Mgr Valerio Valeri est arrivé à Rouen jeudi1 à 1 h. 40. Le très aimé représentant du Souverain Pontife fut accueilli sur le quai de la gare par de nombreuses personnalités M. Authier, secrétaire général de la préfecture, qui le salua au nom du préfet absent et du gouvernement S. Exc. Mgr Petit de Julleville, archevêque de Rouen M. Eugène Duthoit, président des Semaines sociales M. Alfred Michelin, secrétaire général MM. Pernot, Lerolle, de Montalembert Guillard, vice-président du Conseil général de la Seine-Inférieure Le Chevallier, conseiller général M. le vicaire général Santais M. l'abbé Merklen, rédacteur en chef, et M. l'abbé Le Bartz, secrétaire général de la Croix M. Roger. président du Comité local d organisation. Dans le salon d'honneur, S. Exc. Mgr Valeri reçut avec une souriante bonne grâce les salutations du représentant du gouvernement et l'hommage des personnalités présentes, et tout particulièrement de Mgr l'archevêque de Rouen et de M. Duthoit. Salué et acclamé par la foule, le nonce gagna l'archevêché en compagnie de Mgr Petit de julleville. Puis il se rendit au Grand Séminaire, où il prononça un discours après que M. Haisis, ancien président de la société catholique de la jeunesse, et Mgr Petit de Julleville, lui eurent souhaité la bienvenue.

La journée de mercredi Ces dépéches ont paru dans nos dernières éditions.

Huitième leçon Les garanties des libertés dans la cité Relation des pouvoirs publics entre eux et avec les citoyens, relations des individus les uns avec les autres, relations des groupes et des corps intermédiaires, tel est l'ensemble des relations sociales qui sont gouvernées par un régime de droit, garantie fondamentale des libertés dans la cité, qui fait l'objet du deuxième cours de la matinée. M Leroy-Jay. remplaçant M. Charles Blondel, absent pour raisons de santé, développa ce thème avec une 1 magnifique maîtrise.

Pour garantir les libertés de l'Etat, il y a le droit public. La liberté pose une question de régime de droit à elle de guider les actes des législateurs et des r tribunaux seules les lois peuvent limiter les libertés.

Les organismes des pouvoirs publics qui régissent ces libertés sont divers el constituent déjà un facteur de liberté. Leu:

régime juridique est dominé par l'élection, la séparation et la hiérarchie l'expérience en montre le bien-fondé, Mais toutes ces garanties seraient peu de chose si l'exercice du pouvoir exécutif n'était pas contrôlé pat la supériorité de la loi et la compétence des juges. Il s'ensuit, pour l'exécutif, l'obligation de faire appel aux tribunaux pour 1 application des lois, la subordination du pouvoir exécutif au pouvoir judiciaire, la limitation du pouvoir réglementaire qui procède de l'exécutif auquel il est soumis dans son objet et dans ses fonctions. Le pouvoir exécutif ne se délègue pas. Il reste cependant le recours aux tribunaux qui porte sur la légalité. Les personnes civiques et morales. tes groupements font au moins l'objet de ga- jranties nombreuses que t orateur énumère et étudie avec une remarquable précision. Il en est de même des libertés collective* j vis-à-vis desquelles les groupements poli- tiques trouvent dans les lois des garanties suffisantes. Une seule condition ne pas porter atteinte au pouvoir général de l'Etat pour le bien commun. Les libertés doivent être respectées, sauf en cas de troubles de l'ordre public.

Quant aux groupes sociaux et professionnels, depuis deux ans, un nouveau droit s'élabore qui !es régit comme la procédure d'arbitrage par laquelle on peut faire appel à la sentence portée. Plus de recours à la force avant l'arbitrage qui décide du bien- fondé des revendications des deux parties et de leur application. On voit par là la grande utilité des corps intermédiaires entre l'Etat et les citoyens.

Mais en même temps, ce droit nouveau donne naissance à un nouveau et grave problème !a coexistence de plusieurs organisations syndicales. la liberté des Syndicats vis-à-vis les uns des autres. La solution ne pourra se trouver que dans des organisations mixtes qui grouperont les repréI sentants de tous les organismes syndicaux du côté ouvrier et du côté patronal. Ce système dominera peut-être la liberté des citoyens au profit de l'Etat. Peut-être aussi la disparition du libéralisme économique permettra-t-elle la naissance tant désirée d'un harmonieux équilibre entre les besoins des collectivités et les exigences des personnes. Et l'auditoire d'applaudit longuement l'orateur pow cette brillante conférence dont nous ne pouvons donner ici qu'un pâle résumé.

Le journal de Rouen eut à midi la délicate attention, de réunir en un déjeuner très amical les Journalistes présents à la Semaine sociale. Des tostes furent portés par M. Jean Lafîont, directeur du journal, et MM. Alfred Michelin et Jacques Toumet. A 14 heures, diverses réunions eurent lieu, devant des auditoires vibrants, notamment celle des Amis du Comité français pour la Justice et ia Paix des amis du Sillon catholiques et des élèves de Santa Chiara. Quant aux amis de la J 0. C. et de la L. 0. C., ils emplissaient la vaste salle des séances. LL. EExc. NN. SS. Petit de Julleville et Gounot étaient présents, ainsi que Mgr Bruno de Solages, ̃ auprès de M. 'abbé Guérin et des dirigeants nationaux. M. Minguet, au nom ̃ la J. 0. C. Mlle Boudon, au nom de la J. 0. C. F. M. Bouxom, au nom de la L. 0. C., et Mlle Rivoire, au nom de la L 0. C. F., exposèrent { avec leur éloquence si saisissante qui fit couler bien des larmes et suscita d'enthousiastes applaudissements la volonté et les buts de la J. 0. C. et de la L. 0. C, » insistant plus particulièrement sur l'esprit familial de ces mouvements de conquête. Mgr Bruno de Solages tira les conclut sions de cette séance, soulignant avec tout son cœur d'apôtre, la différence essentielle i entre l'objectif du marxisme et du communisme qui est la libération matérielle de i' l.i classe ouvrière et celui du jocisme et du locisme qui visent à la libération de la personne humaine. Il mit enfin l'accent sur 5 j l'unité profonde de ces quatre mouvements. t i de tous les mouvements d'Action catholique pour rechristianiser une seule personne, nous avons besoin de I effort de tous les chrétiens.

lj M. le Dr Biot fit, à 14 heures, une belle leçon noua y reviendrons sur la t j liberté du médecin et celle du malade. s Avec sa précision et sa clarté bien connue*, il montra ce qui est nécessaire à l'acte médical si on veut qu'il reste libre.

S La profession médicale ne peut se pert fectionner ni réaliser son idéal que dans une atmosphère de liberté, tant du côté

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du médecin que de celui w malade. Il Il ne s'agit pas d'anatomie, mais de médecine humaine. A 16 heures, une deuxième leçon du [ plus grand intérêt pratique fut donnée par M. Paul Guillard, vice- président du Conseil général de la Seine-Inférieure et membre du Conseil supérieur de l'assis- tance publique sur la liberté des oeuvres sociales.

Neuvième leçon Liberté de l'Église

Enfin, à 17 h. 15, M. Robert Schuman, député de la Moselle. donna, sur la liberté de l'Eglise, une leçon vraiment magistrale.

Epient présents, NN. SS. Petit de Jul- leville, Audollent et Gounot, NN. SS. Fontenelle et Beaupin, MM. Raymond-Laurent, Eblé et Poimbeuf.

L'orateur, dont il n'est pas besoin de faire l'éloge, définit et démarqua le domaine dans lequel l'Etat et l'Eglise exercent leur action examina les heurts qui se produisent, les moyens de les éviter et de transformer en collaboration féconde et confiante ce qui demeure encore de douloureux conflits.

L'Eglise est une réalité vivante, un fait social et actuel. Comme l'Etat, elle est une société. Ils se distinguent cependant par leur objet. L'Etat doit assurer à ses citoyens le bonheur terrestre l'Eglise est orientée vers le bien surnaturel les problèmes temporels l'intéressant dans la mesure où leurs solutions facilitent ou entravent le salut des âmes.

L'Eglise ne saurait donc sous aucun régime, limiter son action à l'apostolat religieux proprement dit. Son activité rencontre nécessairement celle de l'Etat dans un domaine mitoyen où se confondent l'obligation morale et le devoir social.

Educatrice et sociale, l'Eglise a un rôle dans une certaine mesure complémentaire dans l'action accomplie par l'Etat. Le partage des attributions réciproques varie selon le degré de civilisation, selon la conception que l'Etat se fait de sa propre mission, selon l'esprit qui anime ses tnstitutions. Mais en tout état de cause l'Eglise réclame sa place à l'école, dans la famille, dans l'organisation de la charité.

1 Cette collaboration nécessaire ne devra cependant d'aucune façon faire de l'Eglise une simple institution de l'Etat, un ins- trument de sa politique.

Son activité s'inscrira dam la vie na- tionale. Mais étant universelle, elle déborde le cadre d'une nation dans le temps et dans espace.

Elle est indifférente aux formes du gouvernement. Elle les juge d'après leun actes; j elle réclame à tous la même liberté d'apo- j stolat et d'action sociale. Des empiétements de la part de l'Etat se sont produits sous tous les régimes politiques. Ils sont parti| culièrement fréquents et menaçants sous un régime totalitaire, lorsque l'Etat professe lui-même une doctrine de vie et l'impose à tous les citoyens. Aucune considération d'opportunisme politique ne saurait empê- cher l'Eglise de s'élever contre l'erreur et le mal.

M. Schuman, passant à l'examen des j faits, expose les relations de l'Etat et de j l'Eglise dans la France contemporaine I 'législation, jurisprudence, sépartation, lai-;i cité. II fait une "place spéciale au régime i d'Alsace et de Lorraine puis il aborde | la question des réformes nécessaires sup- j | pression de toute mesure d'exception attentatoire aux libertés du droit commun, de l'interdiction des Congrégations ensei- gnantes ou autres de l'interdiction des subventions aux écoles et œuvres confessionnelles. des entraves que subit le personnel des écoles et autres institutions publiques dans l'affirmation de sa foi catho- lique, pour autant que cette manifestation est compatible avec la neutralité de la fonction; établissements, après entente, avec l'autorité ecclésiastique, d'un statut légal pour les paroisses, se rattachant au droit commun capacité d'acquérir et de posséder pour_ toutes les associations et institutions de l'Eglise et dans les unités du droit commun.

Parmi les réformes désirables et possibles, M. Schuman propose un accord généralisé entre l'Etat et l'Eglise, une meilleure coor{ dination des efforts accomplis par l'Eglise et par l'Etat dans le domaine de l'assistance, de l'enseignement scolaire et postscolaire, dans les missions, dans la conserva1 tion du patrimoine artistique unification du

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statut général et de celui particulier aux provinces recouvrées, dans un régime de ( droit commun de justice et de liberté. la veillée religieuse

à la cathédrale

Mercredi soir se déroula, devant une assistance nombreuse, la cérémonie toujours si impatiemment attendue de la veillée reli- gieuse. Impatiemment attendue parce qu'elle procure l'occasion d'y entendre l'incompa- rable orateur à t âme de feu qu est M. le chanoine Thellier de Poncheville. La cathédrale immense était emplie d'un auditoire d'élite lorsque le célèbre orateur parut en chaire.

Nous revendiquons avec force no» libertés, remarqua-t-il mais ne méconnaissons-nous pas celle qu'a Dieu d'intervenir par son Eglise dans notre vie sociale? Notre ère est son œuvre et lui appartient, notre avoir aussi. A lui de nous dire comment nous en devons user. II a chargé son Eglise d'appliquer aux problèmes de chaque temps les principes éternels de son Evangile. Cette mandataire divine sait mieux que nous quelles exigences entraine notre grand titre de chrétiens dans la vie économique. Ne soyons pas surpris que sur quelques points ses fortes consignes heurtent nos vues et nos goûts personnels. Quoi qu'il en puisse parfois sembler, une conformité totale à ses directives ne peut que nous être bienfaisante. Nos libertés trouveront leur sauvegarde la meilleure dans cette soumission entière à l'autorité du Christ. Car c'est pour n'avoir plus voulu t'accepter comme son Maître que l'humanité s'est exposée à retomber dans l'esclavage des puissances terrestres.

Bruyants pour protester contre la violation de nos libertés, poursuivit M. Thellier de Poncheville, sommes-nous laborieux pour mettre en œuvre celles dont nous jouissons ? Liberté d'Action catholique la forte impulsion donnée par le Pape à cette croisade ne s'est pas encore fait sentir suffisamment au coeur de tous ses fils. Liberté de propagande par la presse notre équipement, faute de ressources, reste défectueux. Liberté d'enseignement si généreux que soient nos efforts, ils devraient encore s accroitre. Libertés familiales à nous d'organiser un régime économique et de créer une atmosphère morale plus favorable à la vie de nos foyers. Liberté d'action sociale et d'apostolat populaire personne ne peut apporter un plan de reconstruction meilleur que le nôtre ni exercer une influence plus bienfaisante dans le monde du travail.

Pour ces tâches urgentes, quel secours un chrétien ne trouve-t-il pas dans la présence du Christ sur ses autels ?

Encore sous l'impression de ces fortes paroles, les semainiers purent, en sortant, admirer, malgré la pluie, les monuments publics illuminés pracieusement à leur inten- tion.

24 nations sont représentées à la SemaiSe sociale

Le rayonnement des Semaines sociales augmente d'année en année. Chaque session voit accourir de nombreux catholiques étrangers heureux de prendre part à ces travaux fructueux et riches de substance. Ils sont venus cette année de 24 pays d'Allemagne, et notamment M. Greng, professeur en Autriche le R. P. Kopp, M. Hans Bing d'Argentine, d'Angleterre, particulièrement le R. P. O'Hea. l'abbé O'Hara, les RR. PP Clarke et Guihane d'Irlande d'Ecosse du pays basque de Belgique, nous reconnaissons M Giovanni Hoyols le R. P. Lau. reys les RR. PP. Boisgelot, de Soignie MM. les abbés Tassin, Menet, Mampaey, Pire de Zutter du Brésil du Canada, et tout spécialement les PP. Malo, Chagnon, Phelan, Richard, Cousineau, Gagnsn les abbés Caron, Lambert, Brouillard, Campagna, Guillemette M. Hamel du Chili de Chine des Etats-Unis de l'Equateur M. Charles Doromby, rédacteur au Memzeti Usjag, est venu de Budapest voici encore des Hollandais des Lithuaniens des Luxembourgeois des Mexicains des Suisses des Yougoslaves des Portugais des Australiens; des Polonais M. et Mme Caanati; les abbés Granesis et Sormani représentent l'Italie.

Cette énumération fort incomplète marque bien l'importance que l'on accorde à très juste titre hors de nos frontières aux études de* nos Semaines sociales c'est un hommage rendu au labeur incessant des dirigeants et des professeur» Nous en sommes Tiers. JEAN Péussier.

Morts d'hier

M. Julian del Arroyo y Morel, grana officier de la Légion d'honneur, ancio.i ambassadeur d'Espagne, 71 ans, Pau Originaire de Madrid, il avait été ambassadeur d'Espagne à Constantinople pendant une quinzaine d'années. Il vivait retiré à Pau depuis 1918

!,lo à 6,60, Hivernais, bourbonnais 6 à 6,50, berrichons 6 a 6,40, dlshleys-mérinoa 6,40 a 6,80, albigeois 6,50 à 6,80 gascons, aveyronnais 5,60 à 6,20. blzets 5,30 à 5,80, limousins 5,60 à 6, africains 5,80 à 6,80. Brebi». Dlsbieys-mérinos 4,9U a j,60, noiirfr'ilfrnonnes 1,80 à 5,20, Loiret 4,00 à 5,30, Poitou 4,80 à 5,30, nivernaises, berrlcbonnes 4,90 a 5,30, mères usées 3,30 à 3,80.

Cours au kilo poids vif

PORCS. Vente difficile. Gros arrivages. Cours faibles en gros gras et en coches. Porcs maigres d'environ 100 kg. extra au détail 9,70 à 9,80, bons maigres 9,50 a 9,70, petits maigres 8,80 i S, épais de pays 9,30 à 9,60, gros gras et nourrisseurs 3,80 à 9, Midt 9.30 à 8,60. fonds de parquets 8,80 à 8,90, cochel 6,50 & 7,20, laitonnes 7,30 à 7,80.

HALLES CENTRALES

Paris, 28 juillet.

viandei. Arrivages 260000 kg. Bœuf. Le kilo quartier derrière 6,50 à 12,50, quartier devant 2,50 & 5, aloyau 10 à 21, culs&e 8 à 12,50, train entier 9 à 14. Veau. Le kilo première qualité 10,50 à 12,50, deuxième 9,30 a 10,40, troisième 8 à 9,20. pan, cuisseau 8 a 16.

Mouton. Le kilo première qualité 12,50 à 14,50. deuxième tt à 12,40, troisième I 9 à 10,90, gigot 13 à 21, carré paré 12 à 23, épaule 8 à 15.

Porc Entier ou demi). Le kilo première qualité 13,50 a 14,80, filet 15,50 i 20, jambon 13 à 16,50, lard 7 a 10.

Beurres de» laiteries coopéritlre» Industrielles. Arrivages 22 290 kg. Le kilo Normandie 17 a 21,60 Charente, Poitou et Touraine 19 à 22,30 malaxés Normandie 18 à 20,30, malaxés Bretagne 16.50 à 1940. Œufs. Arrivages 25 550. Le mille Picardie et Normandie 540 à 750, Bretagne 500 à 600 Poitou. Touraine et Centre 480 à 750 Auvergne et Midi 510 a 600 outremer Maroc 450 à 000.

Fromages. Les dix Brie moyen 150 à 180 le cent camemberts Normandie 210 à 320, divers 170 à 260, LIsieux boites 400 à 590, Gournay 100 à 1S0. Neurcliatel 70 à 90, Pont-l'EvèQue 250 à 400 les iOO kg. Port-Salut 800 à 1 300, Gruyère et Comté 1 200 a 1 500.

volailles. Le kilo canards rouennais h nantais 15 à 16, de ferme 10 à 13 lapins morts 10,75 à 11,75 oies en peau fi à 11 poulets morts nantais 17 à 19. de Bresse 90 à 22 poules mortes 15 à 17. Légumes. La botte céleri en branches 2,50 à 5 les 3 bottes radis Paris 0 fr. 60 a 1 fr. 20 les 100 bottes poireaux 150 à 300 le coite artichauts bretons 20 à 45 le cent artichauts de Paris » à 100, chicorées de Nante 6f> à 100. choux 50 à 100. choux-fleurs 190 a 300, escaroles 30 à 100, romaines 60 à 100 les 100 kg-. carottes nouvelles de >antes 100 à 230, de Meaux 80 à 160. champignons découche 300 a 700. 6plnards i50 h S50. hari- rots vert» du Midi 150 à V». <r\nger« ton à 580. de Paris 150 à 520. laitues de Mntes 190 a 300. navets nouveaux de Nantes 110

à M. oignons 100 à «0. oseille 80 t 100,

persil 100 a 150, pois vms de Parts a

*0, pommes de terre Algérie V> à 1S0, de Parts 90 à 120, Hollande du Loiret 140 t 200, Saucisse ronge de Bretagne 90 a 140.

nl

Délibérations

gouvernementales à la veille des vacances présidentielles Les ministres .m' sont réunis jeudi après-midi en Conseil de Cabinet atln d« préparer le Conseil qui se tient vendredi à 10 heures à l'Elysée.

On sait, en effet, que le président de la République doit se rendre au début du mots d'août au château de Vizille. Ce sont donc les dernières délibérations gouver- nementales avant les vacances.

La situation extérieure occupe le premier plan des préoccupations ministérielles derniers édianges de vues entre Paris et Londres, envoi de M. Runciman comme ftiediatew à Prague, réponse «le Barcelone et de Burgos au Comité de non-intervention au sujet du rapatriement des volontaires étrangers.

In expos* détaillé de toutes ces questions sera fait par M. Georges Bonnet. Les problèmes financiers retiennent I ensuite l'attention de nos dirigeants. La préparation du budget de 1939 est assez avancée et les prévisions du ministère des Finances seront soumises au Conseil. D'autre part. un importun» mouvement administratif sera ratifié. Il a pour point de départ la nomination de M. Guillon, résident général en Tunisie, à un poste diplomatique. Qui lo remplacera à la résidence générale '? Des aujourd'hui plusieurs noms sont prononcés, ceux du général Catroux. du général Blanc. de M. Billecart, préfet de Seine-et-Oise. on de M. Morize, secrétaire général de la résidence do France au Maroc.

Kntin. dernière question a régler la date des éleotions sénatoriales, qui porlii't relii' «innée sur l.i première série allant do l'Ain au Gard. Alger. La Guadeloupe et. La Réunion inclus.

Il semble que la date du 23 octobre doive rfHro retenue.

«»

Les troubles de Palestine Assassinat

de I iman de la mosquée de Saint-Jean d'Acre

Les désordres continuent en Palestine et prennent petit à petit le caractère d'une véritable guerre civile, faisant des morts ei des blessés.

On mande de Saint-Jean d'Acre que le cheik Hussi Abdu Rahim, Iman de la grande mosquée do cette ville, a été assassiné h coups de feu.

On se rappelle que l'iman de la mosquée d'Omar, à Jérusalem, a trouvé récemment la mort dans les mêmes conditions.

On apprend, d'autre part, que le juge musulman de Saint-Jean d'Acre, le cheik Izeddin, a été tué dans son bureau. Les assassins seraient deux Arabes. Haïfa la population arabe, par représailles contre l'attentat qui, lundi, a fait soixante morts, se livre à des violences, incendiant les magasins juifs, lançant des bombes dans le quartier Israélite, maltraitant les passants juifs. Une femme juive a été lapidée sur place. Les routes demeurent Impraticables en raison des bandes armées qui circulent a proximité, de sorte que les principaux centres sont à peu près Isolés les uns des autres.

Bethléem, le poste de police du centre de la ville a été attaqué par une banda de. 190 terroristes. :iAu «ours de l'agression, tes rebelles ont tué trois policiers et se sont, emparés des fusils et des munitions du poste.

l'ne autre bande a attaqué la colonie de Yorknean, près de Haïfa. L'attaque a été repoussée et. les rebelles ont essuyé de sérieuses pertes.

HMM

Avis divers \euvalne de sainte Plitloniène et du *aint lùrê d'Art. Du mercredi 3 au Jeudi il août a l'église Salnt-Gervats. Ouverture In ;i août, a 20 h. 30. Compltes, sermon par le R. P. Perennou, Salut. Chacun des Jours suivants a 6 h. (sauf le dimanche), priére, messe basse la chapelle de sainte Phllomène, bénédiction du saint ciboire. Invocations, vénération des reliques. A 7 h., messe basse. V s heures, messe basse avec chants. A 15 heures, prière, cantique, sermon par le R. P. Perennou, recommandations, vénération des reliques et imposition du cordon de la sainte martyre. A 20 b. 30 (saur lo dimanche 7 août), Compiles, recommandations, hymne, sermon par le H P. Perennou, Salut du Très Saint Sacre- ment, chant des invocations et procession à la chapelle de sainte Phttomène, où, durant toute la neuvaine, seront exposées le:- reliques de la Sainte et celles du saint Curé j d'Ars. Le dimanche 7 août, fête du saint Curé d'Ars a 15 heures, réunion des Enfants de Marte, des patronages et œuvres de Jeunes nlles Vêpres, panégyrique pni1 le

R. l'. Perennou. procession, Salut et distributton de souvenirs. Le Jeudi 11 août. fête de sainte PMlomeno à 8 heures, messe et instruction, communion générale, recommandations, vénération des reliques. A 10 heures, grand'messe solennelle. A tj h., Vêpres solennelles, sermon par le II. P. Perennou. A 2o h. 30, clôture solennelle, rou« la présidence de S. Exe Mgr Crépln, évêque de Tralles, sermon par le K. l> Perennmj. procession des reliques, -salut tolcnnel du Saint Sacrement. Le vendredi 12 août. il 8 heures, messe de Requiem puur les membres défunts de l'Archiconfrérle. Indulgence plénière le il août pour les (lilclc; qui, confessés et communiés, ont assisté an moins h cinq exercices.

Les loisirs sur la Côte d'Azur. Nous Informons Ifs membres des œuvres catholiques que le Centre familial des loisirs du diocèse de Nice est à leur entière disposition pour leur assurer en toutes saisons pensions, hOtels de toutes catégories (maisons de famille, meublés), gîtes d'étapes, centre d'hébergement, non seulement sur la COte, mals aussi dans la montagne du département. La carte que délivre le Centre 10 francs par an, 25 francs par famille leur permettra d'obtenir partout fies réductions intéressantes sur les prix des UAtel?, restaurants, excursions, centre d'achat. Se renseigner au Centre familial des loisirs, Bourse chrétienne du travail, nî. boulevard Carabacel. M«v

1

1

POMMES DE TERRE

Marché de» Innocentt

Paris, 27 juillet

Un petit courant d'affaires a été traité a des prix sans grande variation. On cote approximativement aux 100 kg. départ Satnt-Pot-de-Léon 60 nominal, Patmpol 60 nominal, Saint-Malo 60 nominal, Perpignan S0, Cavaillon SS, Pont-I'Abbé épuisé, Carpentras 78 à W, Esterllng- région de Parts 60, Sarthe lUinault 100, Saucisses de Bretagne 85 à s».

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 28 Juillet.

Cotons. Ouverture août 444 nom., sept. «6.50 vend., oct. 449,50 payé nom., nov. «2,50 nom., déc. 457.S0 payé vend., janv. 461,50 vend., févr. <63.50 nom., mars ;6t«,50 payé vend., avr. 168,50 nom., mal 475,50 nom.. juin 476.50 nom.. Julll. (1039) il7.iv) nom., tendance calme.

Cafés Ouverture julll. 902,50, août 306,75, sept. 205,2a, oct. 205,25, nov. 205.25, déc 207 Janv. 210,75, févr. 210,75, mars 211,25, avr. 211,25, mai 213,75, tendance calme. Ventes 750 sacs.

Potvr* Sairon Julll. 200, août 200, sept. 200. oct. 200, nov. 900. déc. 300, Janv. 200. févr. 800, mars a», avr. 200, mal 200.

juin

Juin Xrn Uverpool. 2S juillet.

Cotons. Juin. 1js6. Ont, J.iS. Janv, i mar- j.w. mai >.n'>.

BOURSE DE COMMERCE Marseille, 27 Juillet. cours du disponible huiles de Un 520 a 545, huttes d'arachides a fabrique 110, bulle» d"aracnides neutralisées désodorisées 495 a Mû, huiles d'aracblde£ RuQsque «upérleure» 505 à 530.

NOS AMIS DEFUNTS

I JÉSUS, M>.HIE, JOSEPH

J[ (ImL 7 ont et 7 quai: chaque fo\*J M. Alfred Marliere, 5U ans, u Bil!?Montigny iPas-de-Calais' M. Victor DoilP, Marianisto, îi Saint-Hippolyte (Haut-Rhin;, 75 ans. ancien directeur des collèges ou écoles t!|j Murait, ur Martigny, de Grandvillar. M. Philippe .Tolivaid, architecte à Paris, 70 ans. Mme Albert Georget, 72 ans, k Lavai '.Mayenne), mère de M. l'abbé Georget, archiviste de l'évôché de Laval. M. Maurice Desaleux, Ingénieur en cher à la S. N. C. F., chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, à Paris. M. Guyot, abonné de longue date, Lyon (Rhône). M. André Albert, notaire ù Nantes (Loire-Inférieure), 64 ans, abonné de la première heure.

«IDO

Prochains pèlerinages N'utre-Dame de Salut prépare divers pèlerinages

.t Lourdes, 66* Pèlerinage National avec 20 trains, près de 1000 malades, 18-24 août

2" Au mont Sainte-Odile, avec stations à Pomremy, Verdun. Reims, etc. i'r-

7 septembre

Au MontSaint-Miche!. sanctuaires el calvaires de Bretagne 1*8 septembre

i" Rome, t»5« pèlerinage, avec stations très nombreuses, de la Suisse à. Xaples 3-17 septembre.

Demander programmes au secrétari.it des pèlerinages. 4. avenue de Breleuii. Paris, vil*. Timbre pour réponse. L incorporation

des jeunes recrues

Les jeunes gent; devant être appelés sous les drapeaux en septembre prochain seront mis en route les 1", 2 et 3 septembre. Les jeunes gens devant être appelés en octobre seront mis en route les 19 et 20 octobre.

Aucun appelé ne quittera ses foyers avant le 1" septembre ou le 19 octobre1, suivant le cas.

Ces dates sont valables pour toutes les catégories de jeunes gens qui seront appelés sous les drapeaux à cette époque.

̃̃•̃•̃̃*̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃••̃̃•̃

Dernières

Nouvelles

Accidents de la route Versailles, •& juillet. La nuit dernière, une automobile occupée par quatre personnes habitant Paris, M. et Mme a Léon Kagan, demeurant 62, rue de Bellevllle, et leurs amis, M. et Mme Elwltz Heichtman, 65, rue de la Mare, passait route nationale, à Cholsel, lorsque, par suite de la rupture de la direction, elle alla s'écraser contre un mur.

Les quatre voyageurs, très grièvement blessés, ont été transportés à l'hôpital de Versailles, où leur état a été jugé extrêmement grave et où l'on craint pour leurs jours.

Vienne, 28 juillet. Vers 22 heures, hier, les deux enfanta de M. Delay, habitant rue Lafayette une fillette âgée de 14 ans et un garçonnet âgé de 4 ans, ont été aocrochés par une motocyclette.

Les deux enfants ont été transportés dans une clinique à Salnte-Colombe. Le petit garçon y est décédé des suites de ses Mesures & sœor portiv «versos fractures aux bras et aux jambes. r La gendarmerie de Pont-1'Evêque enquête.

«.

Le voyage d'inspection de M. Campinchi

Brest, 28 juillet. Ce matin, à 9 h,, il. Campinchi, ministre de la Marine, et s,i suite sont allés visiter le navire de ligne Dunkerque, où ils ont été reçus par le capitaine de vaisseau Fenard. Un quart d'heure plus tard, le cortège ministériel est monté dans une canonnière qui a traversé toute la rade pour gagner la nouvelle base aéronautique de Lanvéoc-Poulmlc. Le ministre a passé une inspection. Il s'est ensuite rendu à Sizun, chez le Dr Mazé, ancien ministre, secrétaire général du parti radical-socialiste.

M. Campinchi regagnera Paris cet après-midi. 0

«

Le capitaine Wiedemann se rendra-t-il de nouveau à Londres ?

Les milieux autorises allemands déclarent tout ignorer d'un second voyage à Londres du capitaine Wiedemann, aide de camp du chancelier Hitler, ainsi que fl'un message qu'il aurait mission de transmettre au Premier britannique de l;i part, du chancelier.

D'autre part, les milieux diplomatiques anglais disent n'avoir pas connaissance d'une nouvelle visite que le capitaine Wiedemann ferait à Londres pendant la week-end et au cours de laquelle il se rendrait à Chequers, auprès de M. Neville Chamberlain.

Il convient d'ajouter toutefois qu'à la veille de lu dernière visite du capitaine Wiedemann on obtenait de part et d'autre les mêmes déclarations, et que c est seulement après l'entrevue de lord Halifax et de l'homme de confiance du chancelier' Hitler que les cercles diplomatiques anglais' ont rompu lie silence.

•-»̃•̃

Les aménagements apportés à la taxe à la production sont de nature

à soulager les entreprises

Le ministère des Finances commu-

nique l/Iini8Mre des Finances commu-

nique

Deux réformes fondamentales ont été réalisées en matière de taxe à la production par un décret-loi du 24 mai 1938. Elles créent

1° La possibilité. pour les producteurs commerçants, de séparer leurs opérations de tefle sorte que la ».axe unique sera désormais perçue sur la valeur d'achat et non plus sur le prix de vente des produits destinés à être revendus sans transformation.

2* La taxation au prix de gros des produits vendus au détail par les producteur».

Grâce à ces deux réformes vont dis>paI raltre des inégalités de concurrence qui faisaient l'objet de réclamations justifiées.

COURSES A CHANTILLY

LES Î7 ET 29 JUILLET ET 2 AOUT Trains spéciaux a) au départ de Parts"Nord ,1 h. 18, fi h. SB, 1D h. is. 13 h. m. b au départ fie Chantilly '(rare des courses i? ii. iS, tT Ii. i~4, 1* heure-,

'lieu ;< prix très réduit? aiii-r et retour îî-ibleï dans ces trains troisième ciass»» n ̃. deuxième, 29 premier* 38.

Nombreux trams du service régulier. Renseignements à la gare de Parla-Nord. société nationale des chemins de fer Cran-

çais (S. N, C. IY>

rau (S. N. C.


Les idées

Études familiales

La légitimité de l'héritage

J'ai dit dans mon dernier article que les vacances avaient généralement l'avantage de grouper les enfants et ies descendants près des grands-parents et de les ramener, encore assez souvent, heureusement, dans Ijl maison de famille. Elles rappellent donc tout naturellement le gros problème familia! de la lutte traditionnelle entre la famille et l'Etat, celui de la légitimité de l'héritage.

On sait en etiet que, depuis des siècles, l'Etat, quand il a besoin d'argent, songe tout de suite à amputer l'héritage par une augmentation des droits fiscaux et par une diminution des héritiers appelés». Un mi- 1- nistre des Finances, M. Kiotz, l'a même avoué un jour naïvement « existe en France, a-t-il dit en plein Parlement, un impôt sur le capital auquel notre pays est accoutumé ce sont les droits de succession. Il nous paraît donc inutile d'instituer un nouveau système fiscal. Nous vous proposons, en conséquence, une nouvelle majoration des droits de succession. Nous compléterons cette mesure en limitant au quatrième degré !a vocation héréditaire. » Chose curieuse, en effet, le principe de la succession est attaqué par deux écoles, ci apparence tort opposées, par les modernes socialistes et pa: les vieux jurisconsultes régaliens. S'il faut cependant chercher le motif de cette conjonction à première vue étrange. on le trouvera dans la doctrine étatiste. qui rapproche les ext.-cmes et qui, à tous deux, fait redouter l'indépendance que l'individu puise dans h famille et dans la transmission héréditaire de ses biens.

Pour les socialistes, la propriété individuelle n'existant pas, sauf les accommodements temporaires de tactique, l'Etat a, par conséquent, ie droit de faire du bien ̃dV l'individu mourant ce qu'il veut la limitation héréditaire, la progression indéfinie des perceptions fiscales ne sont qu'une forme atténuée de la reprise éventuelle toale.

« Toutes les ressources venues à un par.iculier par droit de succession ou d'aujainc, a dit avec franchise M. Jean Bon ,i la séance de la Chambre du 22 décembre 1917, si nous ne demandons pas aujourd'hui de les remettre à ;'Etat, c'est parce que nous ne sommes pas les plus forts. Quand nous le serons, toutes les succes.ions, même de 1 000 à 2 000 francs, viendront dans ce trésor collectif. n

Au moins le socialisme a pour lui la iogique dans l'erreur. Parti du faux principe de la négation de la propriété, il le iuit dans toutes ses conséquences. Mais, par contre, militent contre la thèse socialiste, aussi bien dans ses conséquences successorales que dans sa base première, tous le» arguments en faveur de :a propriété individuelle.

Les juristes :égaliens, autres adversaires de l'héritage, £out en affirmant avec force le droit de propriété individuelle, nient le droit de tester. Le droit de propriété de J'indmdu.-diseirt-iU, iinit à sa mort à son décès. l'Etat n'a plus à se préoccuper de lui ni de ses volontés dernières. L'Etat s'inspirera dans le régime successoral uniquement de l'intérêt politique. n H y aura donc autant de systèmes successoraux que de systèmes politiques. L'Etat, diront les aristocrates, doit favoriser le droit d'aînesse l'Etat, diront les démocrates, doit ramener le plus de biens possibles à la collectivité.

Ce système n'a pas pour lui, loin s'en faut, la logique. Etant admis le principe àa la légitimité de la propriété individuelle, l<; droit de disposer de ses biens après le Jécès en découle. Un célèbre jurisconsulte du XVIII0 siècle, Grotius, disait déjà « Le droit de donner pendant ma vie implique pour moi le droit de tester après ma mort tester, c'est donner avec la condition que ie garderai mes biens jusqu'à à ma mort. n C'est un pur sophisme de dire que l'Etat n'est pas forcé de respecter la volonté d'un mort qui, dit-on, n'a plus de droits. Mais ça n'est pas le mort qui teste, c'est le vivant qui dispose pour après sa mort. D'ailleurs, au point de vue familial, le défunt ne disparaît pas tout entier l'empreinte de sa personnalité lui survit, ne serait-ce que dans les conséquences, ataviques ou sociales, de ses actes, formes d'héritage que nul ne peut répudier. C'est ce qui faisait dire à Leibnitz que « le testament repose sur l'immortalité n. On est donc enfermé dans ce dilemme eu admettre la fausse thèse du socialisme niant à la fois le droit de propriété et le droit de succession, ou reconnaître la vérité, à savoir !a propriété individuelle et, f>our corollaire. le droit de disposer en vue de la mort si je suis propriétaire, l'Etat

29 juillet 1038 *3 Le balcon ̃» 5ur le désert Le commandant Aurillac reprenait peu à peu contact avec la- vie. Mais la mélancolie ancienne reparaissait sur son front et raréfiait ses paroles. 11 redevenait le silencieux de jadis, et la femme qui tout angoissée épiait ses moindres gestes se demandait si elle avait bien lu, et si la lettre dont l'écho ardent vibrait encore au fond de son âme avait bien été écrite par cet homme indifférent.

Il a sans doute cherché depuis à se détacher de moi, pensa-t-elle il y a réussi

Alors une tristesse pesante l'accabla à son tour, et les larmes qu'elle essuyait à la dérobée n'échappant guère à l'œil sagace de Francis, il eut comme autrefois une ironie amère aux lèvres.

Le malentendu prenait une nouvelle forme, plus grave peutêtre que l'ancienne Or. tandis que le cancer qui rongeait ces deux âmes allait s'étendant, la guérison physique progressait dans tout l'être de Francis. Le visage émacié, cireux, reprenait les couleurs de la vie, un rasoir attentif enleva toute la barbe grisonnante qui recouvrait menton et joues la bouche rasée reprit son arc un peu hautain et la mâchoire dégagée affirma comme autrefois la force puissante du caractère. Francis fut de nouveau le chef, le maître, l'homme dissimulant sous une enveloppe sévère les tendres secrets de son cœur mais la maladie lui avait laissé on ne sait quelle séduction indéfinissable, et dans ses rares sourires il y eut comme un miraculeux rajeunissement. Devant lui Claude était reprise de ces timidités qui au début de leur mariage n'avaient pas peu contribué à les éloigner l'un de l'autre, et quand il dormait, quand seule près de la fenêtre clic voyait devant elle une longue heure

n acquiert pas plus de droit à ma mort que de mon vivant.

Une fois la propriété individuelle dé- montrée, une fois la légitimité du testament ¡' qui en découle reconnue, le régime de la succession ab intestat n'est plus qu'une question d'interprétation présumée de la volonté du défunt qui, par la transmission de son héritage, accomplit soit son devoir de 1 prévoyance familiale envers ses descen- dants, soit son rôle d'affection à l'égard de ses parents.

Ce lien logique entre la propriété et la succession a été précisément établi par Léon XIII dans l'Encyclique Rertnn no~varum, quand il a écrit « Ainsi ce droit de propriété que nous avons, au nom même de la nature, revendiqué pour l'individu, il le faut maintenant transférer à l'homme, constitué chef de famille. Ce n'est pas assez en passant dans ia société domestique, ce droit y acquiert d'autant plus de force que la personne humaine y reçoit plus d'extension.

La nature impose au père de famille le devoir sacré de nourrir et d'entretenir ses enfants elle va plus loin. Comme les enfants reflètent la physionomie de leur père et sont une sorte de prolongement de j sa personne, la nature lui inspire de se préoccuper de leur avenir et de leur créer un patrimoine qui les aide à se défendre dans la périlleuse traversée de la vie contre toutes les surprises de la mauvaise fortune. Mais ce patrimoine, pourra-t-il le leur créer sans l'acquisition et la possession de biens permanents et productifs qu'il puisse transmettre par voie d'héritage J » Aussi bien, il se trouve que le droit de succession n'a pas seulement pour lui la nature des choses et les nécessités de la continuité familiale, mais qu'il correspond, en fait, au plus grand rendement économique. 11 est pour l'homme le meilleur stimulant d'activité, le plus sûr conseiller d'économie, puisqu'alors il ne travaille plus seulement pour lui-même. il n'épargne plus par égoïsme, mais il agit et économise pour toute sa race. Grâce au droit de succession, on peut dire que l'homme se survit à lui-même et coopère à l'œuvre de l'avenir il continue de vivre parmi les siens par l'aisance même qu'il leur laisse il les' investit pour ainsi dire lui-même de son bien « Le mort saisit le vif », dit notre très vieille et très expressive formule juri-

dique.

Et c'est pour cela que le respect de la succession a toujours été dans la tradition de notre race française industrieuse et économe. II n'y a r.en de saisissant dans l'histoire du droit comme la lutte des serfs pour sauvegarder leur succession contre le <t droit d'échute :> seigneurial, que l'Etat moderne a. en fait, restauré par l'exagération de sa j fiscalité successorale. Le seigneur se pré- tendant l'héritier légal du serf venant à décéder. les serfs prenaient avec ténacité leurs mesures pour que leur succession ne j s'ouvrit jamais à la place de possesseurs qui pouvaient -nourir. ils étaient arrivés à i substituer avec inséniriité des Associations entre eux et leurs descendants qui je per- pétuaient toujours. Ainsi le droit d'échute ne trouvait jamais place pour s'exercer Cet exemple historique montre combien le Français tient à transmettre son bien, sa terre, à ses parents. Nous sommes tous. plus ou moins des terriens. Nous avons cela « dans le sang n.

HENRY REVERDY.

«*.

les livres

La maison bâtie sur le roc, par ,1. DE Cot'RBERivi;. I roi. ilt 96 pages. Prix, franco 7 fr. 70.

I Cet ouvrage, qui est un choix de conféroneps pur les questions familiales, I oontiont une série de questions fort bien traitées est judicieusement étudiée I la famille et ce qui la concerne. Basé sur une sérieuse documentation, cet ouvrage rendra de grands services aux membres du clergé, dont toutes les préoccupations sont. tournées vers la restauration de la famille.

Le secret des ruines, par Jean Rosmeii. illustrations de Ttjerno couverture en couleur. Pri.r 2 fr. 75. I vol. de 80 pages. Editions du Cloclier, Toulouse.

Image de la consécration du genre humain au Coeur immaculé de Marie, reproduction artistique de lu Vierge

de e, la paix, de Jacques Martin.

iO« mille. PrLv 15 francs le cent. I S'adresser au. directeur du Tiers- Ordre de Marte. 3, rue Cléberg. Lyon, V. >

LA C R O I X

Les fêtes du cinquantenaire

de la Mission de Brazzaville 4

Préparées longtemps à l'avance et réglées minutieusement jusque dans les moindres détails, les fêtes du cinquantenaire Ie s'annonçaient triomphales et notre espoir ne fut pas déçu. [l'ordination des deux premiers prêtres indigènes avait trouvé un écho des plus sympathiques jusqu au fond de la plus lointaine brousse. Les supé- rieurs de toutes les Missions du vicariat étaient venus s'associer au jubilé de la

'II

La statue de Notre-Dame du Congo. « â 1 'Mission-Mère. La cathédrale. malgré ses j.

1 I Mission-Mère. La cathédrale, malgré ses y '< dimensions respectables, s'avérait trop pe- c tite pour contenir la foule des fidèles. A î l'extrémité de la Mission, au patronage v s'étale un terrain assez plat qu'ombragent c des touffes de Hambous géants et la cheve- I lure dense et large de majestueux bois de 1 fer. C'était la cathédiale de verdure, ( c chère à Chateaubriand, qui convenait. Face j s ait Pool, on c!eva un superbe autel en c j briques, que dominait une immense croix, ̃ i symbole de la rédemption, que les mission- j < ( i naires sont venus apporter aux peuples du l Congo. La nef était compartimentée pour I i éviter toute confusion et permettre à tout i < i le monde de contempler à son aise le dé- j J ploiement des magnifiques cérémonies pré- I < vues. La question de l'acoustique avait été réglée par les chers Frères de Léo Il, qui i avaient gracieusement, prêt*t installé leur i micro et leurs haut-parleurs, nous rendant linsi un inestimable service dont nous leur [ | sommes profondément reconnaissants. Le Jubilé marial i Les fêtes s'ouvrirent le jeudi 19 mai par un Salut solennel du Très Saint Sacrement c 1 présidé par notre vénéré vicaire aposto- J lique, Mgr Biéchy. Le vendredi et te samedi furent consa- ( crés aux enfants, qui purent ainsi gagner r leur Jubilé mariai. Pouvait-on mieux inau- gurer ces fêtes que par un hommage filial i à Marie ? Le dimanche était la fête des' r r enfants.

La messe nontificale fut célébrée en 1 plein air, dans le cadre que nous avons t décrit. Près de 2 000 enfants se pressaient s j devant l'autel et, à l'heure de la corn- l munion, ce fut Louchant de voir un grand c nombre les chrétiens s'approcher de la Table sainte. La chorale exécuta de ̃ beaux chants polyphoniques. La fanfare soutenait les voix de sa note sonore. L'après-midi, la foule se rassembla à nouveau pour 'a procession de clôture du # Jubilé des enfants. Le parcours empruntait les chemins bordés de palmiers qui entourent la Mission. D'interminables files | de drapeaux, des touffes d'oriflammes mu!- j c ticolores se balançaient au sommet des mâts qui jalonnaient le trajet La procession j I s'ébranla vers 4 heures. En tête, précédant la statue de la Très Sainte Vierge, s'avan- 1 çaient les enfants, tenant en mains les s palmes qu'ils allaient offrir à la Reine du c Congo, symbole du don entier d'eux-mêmes 1 I qu'ils faisaient, en ce jour, à leur Mère du t j ciel. A mi-parcours, un magnifique reposoir, < enfoui sous la verdure, avait été dressé

vide étirer ses minutes, le courage lui manquait de reprendre, de relire la lettre, le testament d'amour, qui ne lui apparaissait plus maintenant que comme une sombre ironie. Tandis que le commandant marchait à grands pas vers la guérison, sa femme allait s'étiolant, et deux ou trois fois le médecin-chef l'ayant observée d'un œil perspicace, l'apostropha sans douceur

Vous ne ferez pas mal de songer à vous soigner, Madame dit-il notamment.

Et se tournant vers Francis

Votre femme s'est épuisée en veilles, en inquiétudes et en pleurs, mon cher commandant il serait temps que raisonnablement elle prenne quelques reconstituants énergiques et du repos.

Le convalescent parut soucieux son regard effleura rapidement la jeune femme, vit sa gêne et s'assombrit. Le major a raison, Claude, dit-il d'un ton contraint vous avez assez prouvé ici vos qualités d'infirmière. 11 faudra que nous prenions d'autres dispositions dorénavant. Elle le regarda avec effroi.

Cependant Mme Bille et le personnel de l'hôpital s'attachaient à cette belle créature si mélancolique, dont seule la garde connaissait le secret Pendant leurs instants de liberté les infirmières étaient heureuses de se consacrer à Mme Aurillac et s'efforçaient de la distraire. C'est ainsi qu'à diverses reprises elles entraînèrent la jeune femme dans les jardins de l'Aguedal, en marge desquels l'hôpital est installé. Quand elles avaient franchi la porte, quelques pas à peine les séparaient des longues allées bordées d'orangers et des vastes quinconces de grenadiers exubérants. Le printemps avait chargé les arbres de douces fleurs enivrantes, et l'air charriait ces odeurs suaves, ces souffles pénétrants, dont Claude respirait les effluves avec délices.

Un soir, comme elle revenait de sa promenade les joues un peu rosies par le grand air, s'éventant d'une branche qu'ellc avait trouvée brisée sous le poids de ses fleurs sans doute, et qui n'était qu'une seule gerbe enivrante, elle trouva son mari réveillé, presque assis dans son lit. Le buste vêtu de son dolman, on voyait, dans l'écartement de celui-ci, le pansement déjà considérablement restreint qui enveloppait la poitrine.

f 19 mai au 6 juin 1938

c'est là que les tnfants, d'une voix et d'un geste unanimes, se consacrèrent à la Sainte Vierge et lui offrirent leurs palmes. Puis la procession reprit sa marche vers la ca- thédrale, dont le porche abritait un second reposoir où fut donné le Salut solennel de clôture.

La fête avait été un succès la disci- aime et la piété des enfants et de tous les autres assistants faisaient bien augurer les autres cérémonies.

Les trois jours suivants eurent lieu les exercices du Jubilé pour es grandes per- ionnes. Plus de 3 000 se confessèrent. Ascension

Célébration da cinquantenaire La fête de l'Ascension avait été choisie Jour la célébration du cinquantenaire de a Mission de Brazzaville. S. Exc. Mgr Six, évêque de Léopold- /ille et ami de toujours de la Mission, e R. P. Eswein, vicaire général de Loango, avaient tenu à venir rehausser de leur présence rotre fête du souvenir et associer à notre joie. Mgr Biéchy voulut célébrer lui-même la messe pontificale. A Evangile, il retraça l'histoire des cinquante ans d'existence de la Mission il lit avec quelle ardeur quels furent es peines et les jàiëé", les efforts et les ésultats du travail des missionnaires, dont m grand nombre ont été emportés à la [leur de l'âge et donnèrent de grand coeur leurs forces et leur vie pour ce Congo qu'ils avaient juré de conquérir au Christ. Dieu a béni leurs travaux, puisque, aujourd'hui, la Mission compte 20 000 chrétiens et 3 000 familles chrétiennes. Des milliers d'enfants demandent à nos écoles l'en- seignement intellectuel et religieux. La grâce a fait éclore dans quelques âmes privilégiées la sainte vocation du service de Dieu des jeunes gens et des jeunes filles se consacrent à l'apostolat dans les Congrégations de Frères et de Sœurs indigènes, deux enfants du Congo vont recevoir dimanche l'ordination sacerdotale. Et Monseigneur dit sa fierté d'être le chef d'un si beau vicariat, et sa foi dans l'avenir en dépit des contradictions, voire des hostilités auxquelles tout prêtre doit s attendre et qui sont la preuve qu'il fait œuvre utile.

A la messe, six prêtres furent requis pour distribuer la sainte communion aux fidèles blancs et noirs, qui s'étaient préparés avec foi à cette fête. La messe se termina par le chant du Te Deum pour rendre gloire à Dieu du bien que sa grâce a accompli en ce pays.

A midi, des agapes fraternelles réunirent à notre tablé la communauté et ses invités. Des toastes furent "portées successivement par le P. Le Pue. supérieur, par Mgr le vicaire apostolique et par Mgr Six qui dit. avec affection, la part que prennent à notre joie les missionnaires et les chrétiens du Congo belge.

L après-midi, la procession se déroula comme le dimanche précédent, mais avec encore plus de faste, car on portait le Saint Sacrement, et la foule était encore plus dense. Au reposoir. Mgr Six monta en chaire, et, en lingala, adressa aux fidèles un vibrant appel en faveur de la dévotion à la Vierge Marie et à la sainte Eucharistie.

Le soir tombait, dans un ciel d'orage, lorsque l'assistance émerveillée et saisie de pieuse émotion se dispersa. Et maintenant ses pensées allaient à la fête de dimanche où elle verrait ce qu'elle n'a jamais vu et ose à peine croire deux enfants du Congo recevoir le sacerdoce.

Dimanche 29 mai

Ordination sacerdotale

des deux premiers prêtres indigènes Les fêtes du cinquantenaire ont trouvé leur couronnement dans l'ordination sacerdotale de nos prenne» prêtres indigènes, les abbés Auguste Nkounkou et Eugène Nkakou.

Pour voir cela, ctejrtous les points de l'intérieur, de 50, 100, 150 kilomètres, on se mit en route vers Brazzaville. De gré ou de force, il fallut accorder congé aux écoliers des Missions du Bas-Congo. Comment pourrait-on rester au village, vaquer aux occupations journalières,, « pâlir » sur des livres, alors que va se réaliser le rêve de

Le commandant était seul devant lui, sur la couverture, un journal quotidien de Casablanca était déployé. Dès son entrée, Claude lui trouva un air bizarre. II la considérait avec cette âpreté douloureuse qu'elle lui voyait jadis, aux plus mauvais jours de Versailles, quand soupçonneux, méfiant, jaloux, il souffrait mort et passion lorsqu'elle s'attardait en courses ou en visites. Autrefois cette attitude l'avait irritée aujourd'hui elle en ressentait un immense chagrin qui se mélangeait de remords.

Francis, dit-elle en s'approchant rapidement, si j'avais su que vous abrégeriez autant votre sieste, je me serais hâtée de revenir. Au lieu de cela, j'ai flâné au bord des bassins. J'étais seule.

Elle insistait plaintivement sur les derniers mots, s'efforçant d'alléger le souci qu'elle croyait deviner, et qu'autrefois elle se fût plu à alourdir.

Il haussa légèrement les épaules.

Ne vous excusez pas, répondit-il d'une voix basse et creuse, où quelque chose semblait brisé il est tout naturel qu'après tant de journées et de nuits passées dans l'atmosphère de cette triste chambre d'hôpital, vous éprouviez le besoin de sortir, d'errer dans cet Aguedal qui est comme une oasis de rêve.

Vivement, elle s'approcha davantage et déposa la branche d'oranger sur le journal, devant lui.

Oh Francis, c'est. merveilleux fit-elle avec ferveur respirez ceci. respirez L'Aguedal, en ces jours charmants, n'est qu'un gigantesque bouquet d'épousée Comme vous aviez raison de vouloir m'y conduire Enfin. rien n'est perdu. bientôt vous serez rétabli. bientôt.

H l'interrompit d'un petit geste fatigué, et sa main retomba sur la branche fleurie qu'elle caressa doucement. Non, non, reprit-il avec ce timbre sourd où la jeune femme discernait une fatigue il ne s'agit pas de l'Aguedal Et il s'agit moins encore de moi Je veux dire seulement que depuis des semaines interminables vous n'avez pas vécu, et qu'il faut que cela cesse. La ville est là tout près, tentante, remuante, belle il faut que vous alliez un peu vers elle, Claude.

La voix changeait, durcissait, devenait autoritaire mais

tous les missionnaires et de tous les chré- i tiens du Congo ?.

Et, de fait, ce jour-là, on vit la cathé- drale de verdure débordée. De l'autel, j c'était un spectacle vraiment émouvant j de voir cette masse compacte de têtes j noires serrées, les yeux rivés obstinément sur ses prêtres si intensément émus euxI mêmes. Ils s'avançaient, eux, les élus de Dieu, recueillis, en 'eurs ornements de diacres, cierge à la main. En cette heure i solennelle, ils revoyaient en esprit leur passé, leurs villages, leurs amis, leurs familles groupées autour d'eux leurs années de Petit Séminaire où l'idéal était encore si lointain le Grand Séminaire de Libre- ville où, degré par degré, ils s'étaient rapprochés de l'autel et maintenant, age- nouilles aux pieds de leur évêque qui allai* j les ordonner prêtres pour I éternité, ils remerciaient Dieu de les avoir appelés, j I d'exalter les humbles pour en faire les princes de son peuple. Fîmes ceciderant j mihi in pracclaris

Les cérémonies de r ordination, significatives et toujours si impressionnantes, se j déroulèrent lentement afin que toute l'assistance puisse les suivre et en goûter l'émotion intense. Quelle joie ce fut pour les missionnaires d'imposer les mains, à la suite de leur évêque, à ces jeunes lévites, j espoir de I Eglise congolaise Puis vinrent ta consécration des mains, la tradition des instruments du sacrifice que les ordinands allaient offrir avec leur Pontife.

A l'Evangile, Mgr Verwimp, S. J,, lévêque de Kisantou, dans un sermon d une pathétique envolée, retraça le rôle et la beauté du prêtre « Ces jeunes prêtres que vous vovez devant vous, ces prêtres de notre pays, de notre race, restent, évidemment, des hommes mais, par la grâce du sacerdoce, ils sont plus que cela. lis sont d autres Jesus-Christ, car ils vont offrir le i sacrifice, ils vont pardonner vos péchés au nom de Jésus-Christ tout au long de votre vie, ils seront !à pour vous dispenser la grâce de Dieu. Ces prêtres. vos prêtres, vous devez les respecter, vous devez les aimer, vous devez les écouter. »

La messe se poursuivit. Les nouveaux prêtres répétaient toutes les paroles du Saint Sacrifice. La foule ne cessait d'ad-

] mirer, malgré sa longueur, la cérémonie qui dura trois heures. Mais quand ce fut fini, quand le cortège quitta l'autel, ce fut du i délire. Les barrages furent un peu mal| menés les chrétiens voulaient voir, contempler de près toujours plus près, et faire cortère à leurs deux nouveaux prêtres, prémices du clergé indigène. qui, les yeux baissés, oubliant la terre, ne cessaient de remercier Dieu de l'ineffable grâce qu'il il leur a faite en ce jour qui restera le plus beau jour de leur vie.

Les missionnaires furent les premiers à i i s'agenouiller aux pieds des nouveaux prêtres i pour recevoir leur bénédiction. Si des larmes perlaient un coin de leurs yeux, c'étaient des !armes de joie, car ils touL chaient la récompense de leur dévouei ment. Puis ce furent leurs frères de race qui, par grappes, se courbaient sous leur

Les faits

geste bénissant, ne les quittaient pas des yeux et les pressaient de toutes parts pour montrer qu'ils étaient bien à eux. Il fallut presque les leur arracher. La journée n'était pas finie. Le soir se déroula la prise d'habit et la profession religieuse des premières Sœurs indigènes du vicariat. La cérémonie commença à 4 heures.

Le R. P. Leduc décrivit la beauté de la vie religieuse et du don total de soi-même I à Dieu.

Vêtue d'habits de fête, la postulante s'agenouilla au pied de l'autel et déclara I sa volonté de renoncer aux joies et aux vanités du monde pour ce consacrer au ser- I vice de Dieu, et comme signe de son renoncement au mrnde elle revêtit l'humble costume des religieuses. puis les deux novices à leur tour s'avancèrent et, au milieu de l'attention émue de l'assistance, prononcèrent leurs vœux de religion. Grandes furent i'émotion et la joie de tous et spécialement de nos chères Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. de voir l'appel divin résonner et se réaliser dans les âmes de jeunes filles congolaises au cœur plus grand que la terre. Puisse leur exemple être suivi La cérémonie se termina par In Salut pontifical du Saint Sacrement. Cette journée mémorable a laissé la plus profonde impression chez les indigènes et ler. Européens qui assistèrent, nombreux et avec sympathie, aux diverses cérémonies. Fête de la Pentecôte, 5 juin Première messe solennelle de l'abbé Eugène Nkakou La cérémonie de la première messe attira encore une fort belle assistance. Revêtu des ornements sacerdotaux, l'abbé Eugène monta à l'autel au milieu de l'allégresse et de l'émotion générales. Les chrétiens suivaient attentivement les gestes rituels accomplis avec tant de dignité par le nouveau prêtre qui, pour la première fois, officiait solennellement. Monseigneur avait tenu à l'assister lui- même.

A l'Evangile, le R. P. Le Bail qui. au Petit Séminaire dont il fut le direc-

teur, avait guidé les premiers pas des nouveaux prêtres vers l'autel, parla avec émotion du sacerdoce. La messe finie, •l'abbé Eugène s'approcha à son tour du j micro et, en français, en bangala et lari, laissa éclater son bonheur et sa reconnaissanec envers Dieu il lemercia les Européens et ses frères noirs d'avoir assisté en grand nombre et avec tant de sympathie | à son ordination et à sa première messe. La première messe solennelle du noui veau prêtre coïncidait avec le Jubilé sai cerdotal et l'anniversaire de la consécration épiscopale de notre vénéré vicaire apostolique. Si cela passa un peu inaperçu du public, les missionnaires et les membres de nos œuvres catholiques n'oublièrent pas de prier pour leur chef et Père. La veille au soir, au cours d'une réunion intime, ils lui présentèrent leurs vœux de filiale affection.

Claude, depuis qu'elle avait lu certaine lettre, savait que lorsqu'il se raidissait ainsi c'est qu'il se sentait terriblement faible, et qu'il n'était jamais plus sévère qu'aux moments où son cœur débordant de tendresse menaçait de le trahir

Elle se redressa, et s'efforçant d'être calme

Que voulez-vous dire ? demanda-t-elle.

Oh fit-il en s'efforçant de sourire je souhaite simplement vous dégager de vos obligations d'infirmière et vous rendre au monde. Je désire que vous sortiez davantage, que vous preniez des distractions intellectuelles, vous les aimiez tant, jadis Je désire.

I! s'arrêta, un peu haletant d'avoir tant parlé, et froissa entre ses doigts énervés le journal déployé devant lui. Cependant sa femme le considérait avec de grands yeux élargis où montait une crainte affreuse qu'était cette nouvelle attitude?. Ignorant de sa victoire, Francis allait-il abdiquer et se déclarer vaincu ?.

Vous m'effrayez. balbutia-t-elle.

Mais lui,, très paisible malgré la contraction involontaire de ses traits il lui tendait le journal après avoir souligné d'un coup d'ongle un entrefilet en tête de page

Je pense que vous aimerez aller là, Claude, dit-il sachez que je n'y vois aucun inconvénient. Je sais maintenant quelle confiance je puis avoir en vous, et que vous ne faillirez jamais à vos serments d'honnête femme

Glacée d'une sorte d'épouvante, Mme Aurillac lisait d'un œil hagara les lignes qu'il lui désignait

Le 28 mars, dans la salle des fêtes du Djenane El Hartsi, le célèbre romancier Jean des Halliers donnera une conférence dont voici le titre alléchant La flore du jardin des cœurs. Pour qui connait l'œuvre abondante du délicat psychologue dont Marrakech s'enorgueillit d'avoir la visite, ce titre est plein de promesses. Il apparente en effet étroitement la conférence aux ouvrages les plus répandus de l'auteur du Divin Narcotique. Les nombreuses admiratrices d'un littérateur si goûté du public féminin ne manqueront pas de venir en foule applaudir Jean des Halliers.

Pâle, égarée, tremblante, Claude releva sur son mari un regard qui ne comprenait pas, qui implorait, criait grâce (A suivre.)

d'autant plus sentis que Monseigneur devait partir le lendemain soir pour la France, pour y prendre part au Chapitre général de la Congrégation du Saint-Esprit. Une première représentation de la séance théâtrale, prévue pour le lundi suivant, fut donnée en son honneur. Monseigneur t'en montra ravi et rrès touché.

L'après-midi de ce jour, un grand défilé des oeuvres se déroula au terrain des sports de la Mission. Cette grande démonstration des forces catholiques fut un vrai succès et démontra à tous le nombre et la vitalité de ros organisations. Après le défilé, écoles, gymnastes, sports, cercles d'étude, confréries, enfants des Soeurs, Scouts, exécutèrent les meilleurs morceaux de leur répertoire. Le festival se termina par le chant du cinquantenaire, dont le refrain fut répé.é par des centaines et des centaines de poitrines.

Après cela, Son Excellence se dirigea vers la gare, emportant dans son coeur le souvenir de ces journées inoubliables et l'assurance du dévouement et de l'affection de ses chers chrétiens congolais.

Le lundi de la Pentecôte Grande séance théâtrale

Le lundi de la Pentecôte marqua la fin des fêtes du cinquantenaire de la Mission de Brazzaville. Une grande séance théâtrale préparée avec soin et persévérance fut donnée l'après-midi en plein air. La scène occupait la place du sanctuaire de la cathédrale à ciel ouvert. Le programme comportait deux parties la première se composait d'un opéra en I acte Les oiseaux de l'Enfant- Jésus une saynète le Petit Poucet, et le ballet japonais, le tout exécuté par les filles des Sœurs, qui ob.tinrent le plus franc et le plus mérité des succès.

La deuxième partie était la représentation d'un drame africain Andaloama, oeuvre de Mgr Le Roy, ancien Supérieur général des Pères du Saint-Esprit, qui vient de mourir. Malgré sa longueur (cinq actes), cette pièce en langue indigène plut infiniment aux assistants, qui ne lui ménagèrent pas les applaudissements. Les acteurs jouèrent leur rôle à la quasi-perfection et avec conviction. La pièce avait été choisie à dessein, car une belle leçon de fidélité à Dieu s'en dégage. En voici le ré.sumé le jeune Andalouma, fils de Goma. roi des Wayao de l'Etat africain, a vécu à la Mission de Bagamoyo et est revem: an pays avec le désir de devenir chrétien. Mais les féticheurs du pays, voyant leui autorité menacée, décident de le supprime C' l'accusent de trahir son pays au profit des blancs. Condamné à être brûlé vif, Andalouma est miraculeusement sauvé pai les Arabes qui razzient le pays et l'emmènent en esclavage avec toute la tribu des Wayao. Après bien des journées et des souffrances, on atteint enfin Zanzibar. le marché d'esclaves

Andalouma, libéré grâce au savoir-faire de Moussa et d'un marin français, se réfugie à la Mission de Bogamoyo. En cours de route, les autres esclaves se révoltent contre les Arabes et réussissent à les mettre en fuite. Le grand sorcier, la rage au cœur, cherche Andalouma pour le faire mourir, mais les Wayao le maîtrisent, et il péril de fureur impuissante.

Andalouma retrouve son père et ses sujets, et toute la tribu des Wayao rend gloire au Dieu d'Andalouma

Ce beau drame n'est-il pas la conclu. sion de ces fêtes du cinquantenaire ?

Les fêtes du cinquantenaire sont finies Les foules se sont dispersées on a regagné le village lointain. Qu'en resterat-il ? Evidemment le temps atténuera nombre d'impre;sions superficielles, mais il restera au cœur de tous le souvenir de jours inoubliables où la grâce a passé, la conviction que l'on fait partie d'une grande famille, enfin !a foi une foi tenace en l'avenir.

La Mission de Brazzaville est en marche maintenant vers les fêtes du centenaire. Elle va continuer à contribuer de tous ses moyens au bien-être matériel ei moral des Congolais. Elle compte sur la Providence pour surmonter les obstacles dressés pour entraver sa route elle compte sur ses chrétiens qui l'aiment et la soutiennent comme le font les enfants leur mère. Fière de son passé, confiante en Dieu, la Mission de Brazzaville reste le foyer, de lumière, de justice et de charité qui attirera au Christ-Roi les âmes de bonne volonté si nombreuses en ce pays que nous avons juré de lui conquérir.

MARIE BARFCÈRE-AFI-RE.


l'activité des oeuvres catholiques /~·~®NN~IfI~NI~INNNHIIi~NIIIINiININNNNINNNNNINNINffNNiNNNINUNIG~N11111NN111NINNINNNINN®

L'APOSTOLAT 1

te A Uitremmt* baOtti* de formation rtiigiente « Aux Décidées » publie le protomd mrtieU «afeaiU.

I Nécessité de Tapoitolat Due la rie apirituelle moderne, ̃ l'apostolat » e»t un terme qu'on pourtait Sic k la mode. Tout le monde parla d'apottolat, comme au moyen âge C exemple, j'imagine qu'on devait par.d« la Croisade. Et, de même que, jadis, le Pape prêcha la Croisade, aujourd'hui, par ms Encycliques, le Pape prêche l'Action catholique.

Cm enseignements, ces recommandation*. Tenus d'un si haut magistère, correspondent évidemment à une nécessité actuelle. Le monde a perdu foi au Christ, dans tout let milieux, dans tous les domaines. C'est l'origine du malaise dont souffre la société, souvent sans le savoir. D faut donc essayer de lui porter les remède* efficaces, de lui faire retrouver on découvrir l'équilibre de travailler, en somme, au bonheur dei autres. Car la Société, avec un grand S, ce n'est guère phu qu'une abstraction, qu'un mythe peut-être. Ce qui existe, en fait, ce sont du hommes, nos semblables, dont nous oonoaisKon* tels et tels. Et si l'action sur la Société avec un grand S risquerait fort de demeurer stérile et de trop ressembler à la lutte de don Quichotte. contre les moulins à vent, par contre l'action d'un homme sur un autre a des chances d'être efficace, surtout si cet homme s'adreue à un collègue, c'està-dire à quelqu'un de son milieu, qui a des préoccupations, une formation, des aoûts, des difficultés identiques aux siens. D'où l'apostolat du milieu par le milieu lui-même J. 0. C., J. A. C., J. E. C.etc. Il A qui s'adresse l'apostolat Comment donc faire de l'apostolat? C'est-à-dire comment porter Dieu aux autre» comment, au moins, acheminer les autres vers lui ?

D'abord, en vivant notre vie chrétienne avec la plus grande plénitude nul ne peut donner ce qu'il ne possède, et oômment donner Dieu aux autres s'il n'est pu en nom Qu'il soit donc en nous, et non pas tant d'une manière sensible que d'une façon réelle. Quand je parle d'une rnanière sensible, je pense à deux aspects d'une religion sensible elle noue elt sensible intérieurement à nous-mêmes par d'agréables douceurs sentimentales qui ne sont pas nécessairement la piété, mais souvent des rêves délicieux la piété trop sensible aux yeux dea autres, je veux dire cette piété remplie d'observances et <i« rite* extérieurs, mais qui s'arrête trop souvent à ce stade insuffisant quoique néoessaire sans s'accompagner de la vraie religion intérieure, sensible surtout aux yeux de Dieu qui est foi, espénnoo et charité, et donc loyauté, patience, bonté quoi qu'il arrive, en dépit de toute sécheresse sentimentale et même dans l'adversité. Etre donc bien chrétien pour ^cheminer les autres vers le Christ. Mais les autres, ils sont nombreux a qui s'intéresser? Ceux qui nous entourent, nos collègues les plus prochus. nos anoiennes compagnes n'ont souvent aucun eouci des choses religieuses, au mûins en apparence. Comment le leur donner ? Faut-il le leur donner ? Sans doute; mais est-ce possible? Questione particulières qu'il appartient à chacun de trancher. Quoi que nous fassions, noua ne réussirons pas à tirer certaines Ame* de leut somnolenoe, voire de leur hostilité. Pour elles, au moins, il reste In prière (aux «ffet» incalculables), la prière d'espérance, le bon exemple, et notre sourire, nôtre bonne humeur, nos menus services offerts spontanément à toutes occasions, nos entretiens et toutes les intentiona secrètes de nos petites charitéa. Néanmoins, sans négliger ces âmes, ce n'est point près d'ellea qu'il faut nous attarder, car le temps est précieux et bien des Ames noue appellent.

Peut-être en trouverons-noua quelquesunes de bonne volonté que nous r»urrous aimer et aider d'une façon efficace. Cependant, la chose est assez rare « Nul u 'est prophète en son pays », a dit lé Christ; aussi faudra-t-il nous efforcer de les découvrir, même, parfois, dans des terres assex lointaines. C'est surtout auprès des jew1e8 car la vie a rouillé les énergies de beaucoup dans les routines de ses exigtnc«* que nous pourrons trouver de timide» germes imprécis qu'il faudra discrètement aider à éclore, ensuite préser.ver, dans leurs pousses fragiles, des souffles délétères qui risquent de les meurtrir, jusqu'à leur plein épanouissement dans la grâce divine.

Mais comment les conduire jusque-la? P D'abord, en les aimant l'affection est *i douce à la nature humaine, et, en dehors de ce moyen peut-on vraiment agir sur l'âme de quelqu'un ? En les aimant, non pour nous et par jouU-jance égoïste, mais en les aimnt pour Dieu et ««– «ib» rwurr «m'elles arrivent peu

Chronique artistique

L'Exposition

dm wmsée de VOrmgtrie

Bonaparte « Egypte

La grande manifestation d'été des musées nationaux vient de s'ouvrir à l'Orangerie de» Tuileries (i). Elle a été inaugurée la 23 juillet par le ministre l'Education nationale et des Beaux\rts et a été organisée sur le thème Bonaparte en Efypte ». avec le ooncours de l'AMOClation France-Egypte, par M. Jean Bourguignon. conservateur des musées napoléoniens, vlco-présWent dit Conseil d'administraiton du musée •le l'armée, erand spécialiste de l'époque napoléonienne.

L'expédition avait été préparée dans le plus grand secret et avec le plus grand soin. Bonaparte emmenait ses meilleurs «énéraux Klétoer, Desaix, Davout, Laanw, Munit, .Marmont, Berthler, Junot, dont le souvenir eat évoqué Ici par des portraits et des souvenire. Voici le portrait en pied de Murat. voici le grand portrait de Kléber, par Anstaux, en iSOi, «a miniature toute une vitrine lui est consacrée, qui contient taire autres le sabre porté par Kléber en Egypte, donné par lui au baron de Menoti.

(1) Tous tes jour» de 10 beuree à 18 heure».

k peu, par le goût des ohoses sérieuses et belles, jusqu'à lui, et deviennent de plus en plus à lui.

Ces jeunes, il arriver» peut-être que noua ne les trouverons pas, sauf au sein de notre groupe où nous parviendrons à faire leur rencontre. Ce ont elles turtout qui pourront nous en amener d'autres, augmenter notre nombre, assurer à notre œuvre le contingent de jeunesse indispensable à sa continuité et à son développement.

III Ce qu'est l'apostolat Un moyen d'ascension spirituelle. Non pas qu'il faille considérer l'apostolat à la manière d'une progression arithmétique, où le nombre, l'extension, seraient en quelque sorte l'Ame du mouvement.

Sans doute il faut noua réjouir de voir notre apostolat s 'accroître et notre mouvement s'étendre, puisque c'est ainsi un plus grand nombre d'âmes qui aiment et connaissent le Christ en sentant leur propre vie s'épanouir.

Mais l'apostolat, nécessité contemporaine, est en même temps un puissant moyen de sanctification. Sanctification de ceux qui viennent au Christ, cela va de soi. Mail encore sanctification des apôtres, de ceux qui s'efforcent d'amener leurs frères à Dieu.

Dieu ne trompe jamais les âmes fidèles. Quand on est jeune, au début, « l'apostolat » se fait avec panache. S'occuper des autres pour leur faire du bien, t'efforcer d'épanouir leur vie, de les rendre plus heureux, tous ces nobles buts exaltent l'enthousiasme, attirent nos neuves énergies, en particulier cet immense besoin d'action souvent inconscient qui sommeille au fond dei âmes les Plus généreuses.

On s'occupe donc des autres, et avec bonheur et avec délices. On remercie Dieu de nous avoir chargé d'un si beau service, d^avoir orienté nos vies vers ces amicales rencontres qui ont embelli notre existence, en même temps qu'ellea enrichissaient celle des autres.

Et c'est un très beau départ. Il ne faut pas en médire ni inquiéter les jeune. encore à ce stade qui s'y donnent de tout leur coeur. « La grâce ne détruit pas la nature, elle l'achève. » Il est donc très bon de partir ainsi, faisant confiance à Dieu. Pourquoi douter de lui ? Ce goût de l'action, au fond de notre âme, qu'est-ce autre chose, d'ailleurs, qu'un don divin ? P Et, d'autre part, n'est-ce pas pour lui, pour son règne, pour sa gloire, que nous nous sommes mis à l'œuvre auprès dee autre»? P

Et, d'ailleurs, cette plénitude heureuse au fond de notre Ame, cette allégresse intérieure causée par notre apostolat, n'est-ce pas une récompense divine P le sourire paternel et sensible de Dieu à nos généreux efforts? il

Sans doute. Et n'ayons point d'inquiétude. Veillons seulement à tenir notre âme bien docile à l'action de Dieu. Quelle que- soit nota* rente, Dieu sourit toujours aux efforts de notre bonne volonté naissante cependant, insensiblement, il veut nous amener à notre pleine et parfaite croissance spirituelle, à notre vraie stature de chrétiens et de saints. Il suffit seule- ment de le laisser faire, de ne se jamais refuaer à sa grâce.

Toutefois, on se tromperait étrangement en se figurant qu'il s'agit d'une attitude d'âme purement passive. Dieu nous fournira les occasions. A nous de lu reconnaître et d'y répondre. Et c'est une merveilleuse école de sanctification personpelle. En voici des exemples entre beaucoup d'autre».

Telle âme dont nous nous occupons est encline au découragement et à la tristesse. Que de fois, dans noe entretiens, dans nos lettres, nous l'avons excitée à la confiance, à la patience envers elle-même, cherchant dans le meilleur de notre âme tous les motifs les plus éloquents pour la persuader. Tout ce temps que nous ont demandé nos lettres, nos longue» explications 1

Et malgré nos efforts, aujourd'hui voilà cette âme triste autant que jamais, comme si, vraiment, nous n'avions rien fait pour elle. Tout comme dans nos classes! I II faut encore recommencer Mais n'avonsnous pas tout dit? Que trouver encore i* Et, subtile, la tentation monte en nous, sinon d'abandonner, au moins d'être déchargée un peu du poids de cette lassitude prête à devenir du découragement. Après tout, nous ne pouvons plus rien nous avons tout fait c'est maintenant à Dieu d'agir d'une façon plus directe et plus efficace nous le lui demandons et nous le lui disons. Et si nous sommes assez généreux et attentif, nous comprendrons la réponse. La réponse de Dieu et son enseignement par le moyen de cette circonstance, elle est bien profonde et prometteuse de sainteté « Nous sommes, ô mon Dieu, des ouvriers inutiles », malgré tous nos efforts. Vous en êtes

̃̃̃̃̃•̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃aaaaaaaasaaaaaaiaaaeai

Bonaparte aimait beaucoup les belles armes nombreux sont 1m sabres da luxe dans des fourreaux qui sont des merveilles d'orfèvrerie. S. A. I. le prince Napoléon a bien voulu prêter un sabre dont la poignée et le fourreau sont en or, offert à Bonaparte par tous les offlciere du corps expéditionnaire. Il Y a auml des caparaçons rouge et or, superbes de ouïr et de couleur, butta pris sur les nmmelucks contre 188quels nous venions défendre les Egyptiens, harnachements dont le grand général se servit pour ses montures.

Mais les humbles soldats, la glorieuse piétaille, ne sont pas oubliés. Voici leurs uniformes, tenues et équipements de la campagne d'Egypte, qui nous permettent de nous représenter ces combattants, ainsi que quelques « armes d'honneur », récompenses des braves entre les braves.

Une série de vitrines contiennent des plans, des cartes tirés des archives du ministère de la Guerre sur ces docu-

ments, de nombreuses signatures de Bo-

naparte, prestigieux autographes. Le « clou • de l'Exposition pour le grand public est le dromadaire que Bo- naparte monta en Egypte.

Il l'avait ramené en France et donné à la ménagerie du Jardin des Plantes. où il coula des jours paisibles. Fort bien empaillé, après avoir longtemps fait partie des collections du Muséum, il tigure maintenant au musée de l'Ile d'Alx, d'où le baron Gourgaud a bien voulu le faire venir. On voit que la grande et la petite blatoire sont Ici rapproohée».

témoin, nous n'avançons pas. Ton* voulez, ô mon Dieu, me faire constater cette impuissance profonde. Eh bien, je la constate, je ne m'y refuse pas. Cependant, mon Dieu, malgré la pauvreté de mes efforts, vous voulez que je les associe à l'efficacité de votre grâce. Vous voulet que je vous aide, autant que je le puis, mais au fond vous savez bien que je ne puis rien (comme ces mamans qui, pour faire plaisir à leurs bébés, leur laissent l'illusion que leun faibles menotte* les aident à porter un lourd panier de fruits ou de légumes). Voua voulez donc mon concours et vous ne me demandez pas la réussite car c'est à vous seul qu'elle appartient, mais ma seule bonne volonté. Ce n'est pas grand 'chose, cette pauvre bonne volonté, mais telle qu'elle est, néanmoins, je vous la donne. Je vais recommencer, écrire encore, une foia de plus, vous abandonnant le résultat, mais vous suppliant de ne pas abandonner cette âme. Après tout, il se peut que je me trompe et que mes prédications ne soient pas la forme de la sainteté que vous voulez pour elle. Je voua demande donc la lumière, si vous voulez me la donner mais, même si j'agis dans les ténèbres et tout de travers, vous qui pouvez tout, faites que mes tentations tournent finalement au bien de cette âme et de la mienne, car, au fond, c'est surtout cela que vous voulez, j'en suis bien sûre j'ai trop confiance en votre amour pour pouvoir en douter.

D'autre fois, ce sera une purification spirituelle d'une autre sorte. Nous aimions une âme et elle nous aimait, et cette amitié nous semblait charmante. Elle parfumait notre âme d'une exquise odeur que nous nous attardions inconsciemment à savourer. Alors, par suite de menues circonstances à peine visibles, ou, au contraire, brusquement, noue sentons, un jour, notre amie changée, qui semble avoir introduit des nuances dans sa tendresse d'autres que nous paraissent maintenant préférés. Souffrance secrète et silencieuae qui ne doit se montrer qu'à I Dieu. Et non pas pour se plaindre, mais gour lui demander, d'abord, le secours de sa grâce et qu'il nous guide lui-même dans la manière de nous comporter en face de cette situation, pour nous si nouvelle. Là aussi, c'est un appel divin. Prenons garde que notre souffrance passagère nous empêche de le bien entendre. Dieu veut nous apprendre à agir pour les autres avec plus de désintéressement, sans la moindre recherche de satisfaction personnelle j'entends dans le domaine affectif et sensible, car, au contraire, plus nos intentions seront purifiées d'affectivité sensible et plus nous serons aptes à goûter les joies proprement spirituelles, les joies de la grâce, les joies divines. Ecole d'humilité, de persévérance, d'abnégation souriante et secrète, l'apostolat l'est encore sous bien d'autres formes. Nous somme» tous enfermés dans notre personnalité comme en autant de citadelles closes. Que d'efforts, aperçus de Dieu seul, pour pénétrer les autres, pour parvenir à comprendre les choses comme ils les comprennent, à juger comme ils jugent, à sentir comme ils sentent. Et non point par dilettantisme ou pour nous cantonner dans leur « manière de voir », mais, au contraire, insensiblement, sans heurt ni meurtrissure, grâce à des raisonnements adaptés à leurs besoins particuliers, pour redresser des jugements faux, faire apercevoir des horizons nouveaux, des terres lointaines et plus belles d'ou souffle un appel d'idéal qui, peu à peu, les entraînera.

« Peu à peu n, c'est un terme, en matière d'apoatolat, à se rappeler une casse. Surtout quand on est jeune, on a tellement tendance à l'oublier, ce rôle du temps, pourtant si nécessaire. D'un coup de baguette, les fées de notre enfance changeaient les êtres et les choses. Seraitce leur commerce qui nous aurait laissé le goût du rapide, de l'instantané ? Cependant, la vie n'est pas un conte, et les âmes ne se peuvent déprendre aussi promptement d'habitudes qui en elles, et voire à leur insu, se sont lentement creu- sées. Faisons, pour nous en convaincre, quelque retour sur nous-mêmes. Essayons de perdre une de ces habitudes anodines comme noua en avons tous, par exemple une négligence de langage qui nous est familière, tournure incorrecte, épithète trop souvent répétée ? Cette petite expérience nous rendra indulgents et patienta en face des autres, dont les efforts d'ordre moral sont autrement difficiles et méritoires.

Alors, dans notre apostolat ce ne sera peut-être plus, comme aux premiers temps, l'ardeur enthousiaste. Mais ce dépouillement intérieur et secret, dont Dieu reste témoin sera en nous l'apprentissage de la sainteté 1 La fièvre des débuts sera tombée, mais pour faire place à une sérénité heureuse et profonde au fond de laquelle nous trouverona, parfois, un avantgoût d'éternité.

HUHHMNIHIIinillillHlIMMIHIII

L'Exposition n'évoque pas seulement le côté militaire de l'expédition d'Orient, mais aussi le rôle scientifique des savants emmenés par le conquérant Monge, dont il y a une lettre autographe Denon, dont il y a le beau portrait, par Prud'hom Champollion, le chirurgien Larrey, le médecin Desgenettes, qui devaient former l'Institut d'Egypte. Les savants de l'expédition étudièrent les admirables ruines de la vieille Egypte, dessinèrent les colosses de pierre, les sphinx, les obélisques; Champollion rapporta la fameuse Pierre de Rosette, o'est-à-dire cette inscription en trois langues et en trois sortes de caractères, les hiéroglyphes, le copte (langue égyptienne), et le grec, qui a donné la clé de l'écriture hiéroglyphique. Voici, à la place d'honneur, un moulage, envoyé aimablement par le British Mu- seum, de cette Pierre de Rosette, dé- couverte par le commandant Broehard, laquelle permit à Ghampollion de déchiffrer ces mystérieux hiéroglyphes qui révélèrent l'histoire primitive de l'Egypte et permirent la résurrection d'un monde à peine soupçonné.

Grâce à l'expédition d'Egypte, la France a toujours été à la téte des études d'égyptologie.

Voici les volumes et les planches du célèbre ouvrage La description de l'Egypte, commencé sur t'ordre de Bonaparte, et deux vitrines d'objets rapportés d'Egypte, un masque d'or, de petites statuettes, etc.

Enfin, du point de vue artistique, les murs sont décorés de grandes toiles de Gros et 4e •«• élevas, racontant 1m

Les maternités catholiques de l'Isère

Dimanche 24 juillet. les hasards d'un 1 voyage dans le Sud-Est m'ont permis de goûter les prémica d une fête familiale vraiment admirable.

Jallieu en était le théine. Cette cité si intimement unie à Boutgoin vit se dirigez ver» elle un (lot d'enfanta, de jeunes mamans et d'heureux p«pa», venus à 1* clinique Saint-Vincent de Paul fêtei le 2 000* bébé qui y avait vu le jour. Huit ans bientôt que les maternités catholiques vivent et multiplient leur bienfaisante action.

Cetto fête était bien leur fête. Elles voulaient et elles le failaient exprimer aux mamans la gratitude de tous pour leur générosité à remplir leurs devoirs de mère. Par les volontés des mamans, cette fête devint celle des maternités catholiques et de celles qui en sont l'âme les petites Sœurs. Que vous dirai-je de la fête ? Elle s'anr.onçait prometteuse quand je la quittai. Il y avait là plus de 2 000 personnes, et des enfants, des tout petits, des plus grands

1 Une belle vue de la maternité de Jallieu.

qui montraient un bâtiment en disant « C'est la que je suis né. »

La fête était pour les mamans, pour les enfants. Les prêtres étaient nombreux, venua des 130 communes où les petite» Soeurs ont un centre où elle» effectuent régulièrement des visites, donnent des consultations, et c'était un hommage.

Mgr l'évêque de Grenoble, qui aime tant cette œuvre, sienne par tant de choses, présida la fête, assisté de M. le vicaire général Guerre, qui faisait avec la Révérende Mère Supérieure les honneurs de la maiaon, si bien orné», si lien aménagée. Il y eut des attractions pour les enfants, des jeux, des chants, des intermèdes pour 1 les parents, une procession dans le jardin I avec une bénédiction à un reposoir orné comme jamais je n'en avais vu avec de délicieuses « fleurs chantantes ».

Voyez plutôt de part et d'autre de l'autel, 64 petits berceaux s'étageaient, faitant à l' ostensoir use parure merveilleuse, et chacun de ces petits nids contenait un petit, tout petit bébé né et baptisé dans la maternité.

Vous devinez la joie de Mgr fevêque de contempler un tel parterre. Au coun de la cérémonie, une petite chrétienne, née de la veille, fut baptisée, et beaucoup purent ainsi mieux comprendre la grandeur du sacrement qui fait les chrétiens. Mais ce que ne peut traduire une plume, c'est la joie des mamans à revenir dans la maison qui leur fut si accueillante, où elles purent, dans le calme, la joie, la ferveur, attendre la venue de « leur » petit et se rétablir doucement dans^ « une atmosphère du ciel », me disait l'une d'elle. Une maman était là elle était venue six fois à la maternité les six enfants étaient là. « Le septième fera comme les autres », déclarait-elle.

Il est loin le temps où la première année enregistra 50 naissances cette année, si je m en réfère aux uAlLes, ce sera 500. Les maternités catholiques font devenues une institution, une institution sociale rayonnante, une force conquérante au service de cette cellule essentielle qu'est la famille.

Pour s'en convaincre il suffisait de parcourir l'Exposition montée avec tant de goût et d'amour par les petites Sœurs. Quelques images vous montrent dès l'entrée la nécessité des familles nombreuses, puis une carte vous fait connaître toutes les localités où les autos conduisent les petites Sœurs régulièrement.

Un stand vous montre et vous explique ensuite que toutes les petites Soeur* ont

MaeaMuaaeaeMMsaaaaaaaaaaeHBaaaMai prouesses de l'expédition d'Egypte, la Bataille d'Aboukir, esquisse de Gros il y a aussi l'esquisse des Pestiférés de Jaffa, dont la reine Hortense a été l'inspiratrice (ce qui est en général ignoré), comme elle le raconte dans ses mémoires. Rappelons le texte que j'y ai relevé Comme j'avais souvent entendu raconter par lui et par ceux qui l'accompagnaient sa visite aux pestiférés de Jaffa, Je pensais qu'il y avait un beau tableau à faire sur ce sujet. Gros, qui venait d'arriver d'Ital-e, était un matin aux Tuileries. Je lui parlai de mon idée. Il l'approuva et flt un tableau qui restera comme un de ses chefs-d'œuvre. Il fet exposé au Salon. Mon frère arriva un matin, fort irrité contre le peintre, qui avait représenté les aides de camp du général le suivant en portant leur mouchoir à la bouche. Personne mieux que moi, me disaitil, ne peut savoir comment s'est passée cette Visite, puisque j'y étais ainsi que les autres aides de camp nous n'étions certainement pas à notre aise. mais aurions-nous eu assez peu d'empire sur nous pour manifester une crainte, quana le général, pour rassurer l'armée, montrait un tel courage et s'exposait autant ? » Tous les aides de camp du premier oonsul partagèrent la belle indignation de mon frère contre le peintre, et j'eus beaucoup de peine à leur faire comprendre que pour signaler l'action courageuse du personnage principe il avait fallu indiquer un sentiment diffé rent dans les autres. »

Nombreux sont les portraits te Bonaparte 4 Ârccie, par Ou le grand

r

pané à l'école des aagea-femmes de Lyon et sont dipl&mées.

Plusieurs stands expliquent que les Maternités catholiques préparent les jeunes filles à être mamans. Ils indiquent que des jeunes filles peuvent être stagiaire» pour 8, 10. 12 jours à la clinique SaintVincent de Paul elles passent succeuivement à la cuiaine. à k lingerie, à la chirurgie, à la pouponnière. De* conférences sont faites par les petites Sœurs, par M. l'aumônier.

Les jeunes fiancées viennent nombreuses faire cette quasi-retraite très pratique, dont elles ont pu apprécier la nécessité grâce aux conférence* que le» petites Sœurs font dans les oeuvres féminines après ou pendant leur rude service.

Viennent après les stands pratiques. visites pré-natale3, préparation de la layette le stand de l'offrande du bébé à Dieu dès s naissance, ^tand qui nous montre la joie du papa puis c'est le baptême, les stands

qui montrent les avantages pour les mèrei de famille de venir à la clinique, où elle. ont la paix, la tranquillité, et font des économies et sont garanties contre les risques un stand permet de comparer la naissance à la clinique et celle à la maison, oïl manque le confort.

Une nouvelle série de stands montre ce que sont les consultations à la maternité, le* visites à domicile et la nécessité poui les mamans de s'occuper, non seulement des soins du corps, mais également dei soins de l'âme, et toute une Exposition d< librairie de journaux s'offrait aux parent! pour les guider ou pour faire lire à leun enfants. La Bonne Presse avait là un stanc fort suggestif.

Pendant toute une après-midi les visite! dirigées de l'Exposition se succédèrent Les petites Sœurs expliquaient, commentaient chaque stand.

A les suivre, on mesurait mieux la por. tée de leur apostolat.

Elles sont au service de la famille Sages-femmes, elle* le sont, mais plus, elle: sont apôtres. Leur charité, leur allant, leui désintéressement en font des amies, dei conseillères. Il fallait voir les jeunes ma mans s entretenir avec le* religieuses pou: comprendre toute la portée de l'action dei petites Soeurs.

Vraiment elles sont parmi les meilleur. artisans de la [«population et elles aiden vraiment les mamans, pour lesquelles la ma temité prend un autre aspect, tant tout es facilité. Il n'y a plus de souci à avoir pou les autres enfants il n'y a pas de souci à avoir quand une maladie atteint Bébé La petite Sœur est tout de suite là. Et que dire de leur œuvre de l'a^optioi qui procure aux ménages sans enfants ui petit bébé qui allait être abandonné dès naissance et qui peut-être n'aurait jamai vu le jour ?

A

Une bien belle fête que cette fête d, famille des maternités catholiques Toi comprend, à y participer, l'attachement di toute une population aux petites Sœurs pour laquelle l'œuvre, selon les paroles d Mgr Caillot, veut « rendre la maternité non seulement désirable, mais p:aiiq'Jemen possible non seulement supportable. mai acceptable. » Elle veut et elle réussit. Les encouragements du Souverain Pon tife, l'appui si efficace de Mgr l'évêqui de Grenoble viennent donc encourager un< véritable institution sociale chrétienne, qu rend service à la famille, met le Christ la sève chrétienne, à un point vital. Ce que l'Institut des maternité» rêvait à «avoir

̃̃aaaaaaeBaaaiauiaasaaiaaaaaaaaeaeaaaaai

portrait de Bonaparte i" consul au 2e consul, mais un des plus intéressants est un tout petit portrait de Bonaparte à son retour d'Egypte, de profil, à à l'encre, par David. On voit aussi presque tous les compagnons du conquérant, jusqu'au Dr Dubois, par Isabey. Enfin, une section spéciale, et non la moins intéressante, est réservée à l'influence des découvertes archéologiques réalisées à cette époque sur l'art décoratif du Consulat et du premier Empire, par exemple une pendule encore de style Louis XVI, en marbre blanc, ornée de sphinx en bronze des objets d'art, des ensembles mobiliers reconstitués, un lit qui fut celui de Vivant Denon, cheminées, papiers peints, attestent la mode de décoration ft à l'égyptienne », qui fut très grande, si elle ne dura pas très longtemps.

La reconstitution qui aura un grand succès mérité est ta Chambre de Bonaparte et de Joséphine en 1799, dans le petit hôtel de la rue Ghantereme. Le mobilier, de type militaire, est assez singulier deux lits jumeaux de bois peints conteur de bronze dont les quatre monU'.nis sont formés par de petits canons dressés verticalement, et un dessus avec raies tricolores un petit bureau modeste en bois avec appliques de bronze représentant des glaives, dont la clé porta l'étiquette Cief de mon bureau de l'écriture du futur empereur. Les sièges sont en forme de tambours, le tout dans une chambre formant tente. Cela seul mériterait la visite de l'Exposition qui, par ailleurs, est fort intéree-

Le centenaire des Conférences de Saint-Vincent de Paul d'Angers

1 Les fêtes du centenaire de la Société de 1 Saint-Vincent de Paul d'Angers débutèrent 1 par un pèlerinage au « Champ-des-Mar- < t tyr» », en souvenir de celui que firent, en octobre 1838, les quatre jeunes fondateur»1 k de l'oeuvre à Angers Florestan Hébert, ̃ Victor Godard, Paul Beauchéne et Clément Myonnet i A la suite du comte Célier, représentant ̃ M. de Verges, présidant général, et de M. Maurice Neveu, président du Conseil central d'Angers, près de cent confrères de i l'Anlou et des diocèses voisins avaient pria t place dans la chapelle.

La cérémonie était présidée par M. le t chanoine Mâchefer, vicaire général, secrétaire général de l'évêché, assisté de M. le chanoine de L'Estoile, curé doyen de la Trinité.

Après la procession au calvaire dressé s à l'endroit où, pendant la Révolution, 2 000 chrétiens de l'Anjou furent fusillé» en s haine de la foi, M. l'abbé Lecomte, aumô-

nier du Champ-des-Martyrs, évoqua en

termes émouvants la mémoire de ces héroiques victimes qui appartenaient à toutes les classes de la société et qui préférèrent toutes avec un tranquille courage la mort plutôt que de paraître renier leurs croyances.

Le dimanche 29 mai fut la grande journée du Congrès. Dès le matin, près de 150 confrères tinrent à assister, en l'église SaintLaud, à la messe de communion célébrée par Mgr Dufresne, supérieur du Grand Séminaire.

A 8 h. 30, à la salle Saint-ftené, eut lieu la première séance de travail sous la présidence du comte Célier, secrétaire général de la Société entouré de M. Neveu et des présidents des Conseils centraux de Laval, Nantes, Poitiers, Rennes et Tours. Conformément à l'ordre du jour, les Conférences du diocèse, à l'exclusion de celles d'Angers, présentèrent chacune un rapport sur leur activité.

La Conférence de Segré, fondée en 1852, a connu bien des difficultés, dont la plue importante a été, est encore de nos jours le recrutement de ses membres. Cependant, malgré son faible effectif, 13 membres actifs et 6 honoraires, la Conférence assiste 40 familles. Son budget dépasse 5 000 francs, il est alimenté par les quêtes aux séances, 8 la quête annuelle à l'église et les cotlsat lions des membres honoraires. Les secours consistent principalement en bon* de pain de 1 kg. 500. La revue L'Ami de la Famille e est régulièrement distribuée.

ù La Conférence de Cholet. plus récente puisque fondée en 1877, est à l'heure ace tuelle très prospère. Avec 32 membres actifs, parmi lesquels bon nombre de jeunes, elle ir assiste 45 familles pauvres. Son budget, aliit mente, en dehors des quêtes aux séances, :s par les cotisations de nombreux membres e honoraires, par une large subvention de la t* j Caisse d'épargne, un sermon de charité et t différents dons particuliere, lut- permet de d distribuer dans l'année plus de 15 000 francs de secours

:t A Saumur, il y a trois Conférences réunies t. par un Conseil particulier deux Conféi- rences paroissiales Saint-Pierre, fondée en 1845, qui comprend 24 membres actifs et r- visite 20 familles; Notre-Dame de Nannlly, fondée en 1913, qui a 13 membres actifs, 27 membres honoraires et visite 14 familles. ;s Une Conférence de jeunes, celle de l'instilr tution Saint-Louis, s'avère très utile pour le ;i recrutement des deux Conférences d'adultes. l. Les oeuvres annexes sont florissantes. A ir la demande du président général, une nou•t velle œuvre est à l'étude, celle de la visite des prisonniers de la maison de détention n de Fontevrault.

it ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃. it l- D'étendre largement ton champ d'acrr tion de servir toujours mieux de reméis der, autant qu'il est en son pouvoir, à des i conditions matérielles d'existence devenues pour diverses classes sociales un obstacle à ,n la venue des tout petits d'atténuer le» déu, sattreuse» conséquences provenant de l'abw sence de l'épouse au foyer d'apaiser les js appréhensions des futures mamans qui hésitent devant les risques et les charges d'une maternité de leur offrir un second chez soi, souriant et coquet, gai et attirant, le de ca/actèrè nettement familial de lutter ln sans merci contre les propagandes et les le institution* du réc-malthiuianiime et d'une } eugénique amorale ou immorale de rendre le enfin à nos foyers de France une confiance l raitonnée, une véritable paix, un accroissèment de sécurité et de bonheur, par le ̃a retour aux seules disciplines régénératrices et durablement efficaces qu enseigne e n_ | l'Eglise catholique, l'Eglise du Christ, roi i des famillet et des sociétés.

\l Cette fête du 2 000» bébé en a été le U| témoignage. J. M. t. On peut se procurer tous les renseignement* sur les maternité» catholique» en it, s'adtessant clinique Saint-Vincent de Paul, 28, Grande Rue, Jallieu (Isère).

^̃••̃^•«•̃̃•̃̃«̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃i

sante et pittoresque avec l'abondance de documents que les organisateurs ont su retrouver et réunir, elle fait revivre tout un chapitre de l'épopée napoléonienne.

La Forment à la campagne r Exposition au château de Sceaux Une charmante Exposition intitulée Parisiens à la campagne a été organisée dans le château de Sceaux (2), qui après avoir été restauré est devenu le musee de l'Ile-de-Prance, auquel préside M. Jean Robiquet, l'ancien conservateur du musée Carnavalet.

Quatre musées et environ cinquante collectionneurs ont contribué à cette rétrospective des loisirs du. xvnr* et du xix» siècle. On y voit, bien présenté par l'image, les costumes, les sports et les amusements des générations passées, des vues de châteaux célèbres et de beaux parcs.

Débutant par un tableau de Pater, on arrive à des peintures représentant Voltaire déjeunant avec des amis à Ferney; le duc d'Orléans surveillant ses jardiniers à La Folie-Monceau une fête de nuit à Trianon à t'occasion d'une visite de l'empereur Joseph II (le frère de Marie-Antoinette), et le duc de Choiseul i se promenant dans sa propriété de Chanteloup.

Le charme champêtre du xvm* siècle (2) Ouvert* l'après-midi seulement.

La séance fut levé* à 9 h. 45 afin de ptf mettre aux congressistes de se rendre à ES jathedrale, toute proche d'ailleurs, pour as» atater à la grand'messe pontificale célébré» par S. Exe. Mgr Costes, coadjuteur dit Mgr Rumeau, éveque d'Angers.

Les places gracieusement mises à la dter position des membres de la Société oon» frères et familles visitées par M. l'as» chiprétre furent rapidement occupées et, dei vont pareille affluence, il fallut ajouter us grand nombre de chaises volantes dans la chœur.

A l'Evangile, S. Exe. Mgr Villepetot, évêque de Nantes, monta en chaire, et là, avec une magnifique éloquence, il fit re- vivre les efforts, les succès ou les diiflcvuV tés de Florestan Hébert, de Victor Pavie et de leurs amie, fondateurs de la Société èt Angers.

C'est au dévouement de ces premiers dis- ciples d'Ozanam que l'on doit la vitalité ac* tuelle des Conféreaces et des oeuvres diverses qu'elles ont su créer.

L'après-midi, dans la grande salle de l'Université catholique, eut lieu la séance solennelle, sous la présidence de S. Exe, Mgr Costes, qui avait à ses côtés Mgr Du> fresne, supérieur du Grand Séminaire Mgr Vincent, recteur de l'Université catholique le comte Célier et M. Maurice Neveu.

On remarquait, dans les tribunes, le Grand Séminaire au complet et une importante délégation du Séminaire universitaire M. Neveu prit la parole pour remercie au nom des confrères d'Angers, les person nalités présentes et évoquer quelques souf venirs vécus de la vie des Conférences S. Exc. Mgr Costes apporta aux confrère! le précieux témoignage de sa sympathie. ainsi que la bénédiction et les encourage' ments de Mgr Rumeau, qui n'avait pu. à son grand regret, se trouver présent. Successivement trois rapports furent présentés.

Le premier avait pour titra < L'histoire des Conférences d'Angers depuis un siècle. Le rapporteur, M. de Bodinat, relata les circonstances de la fondation de l'œuvre à Angers par Florestan Hébert, soc développement sous la présidence d'une» éminente personnalité angevine, Victor Pa« vie, qui incarna l'œuvre pendant près de cinquante ans, et sa situation florissants d'aujourd'hui 1 1 Conférences paroissiales (une dans chaque paroisse), 2 Conférences d'étudiants, 1 d'anciens Scouts, 3 de collégiens, groupant en ce qui concerne les Conférences paroissiales et les Conférenoea d'étudiants 282 membres actifs. 297 fa», milles visitées. Le montant des secours dis- tribués pour l'année 1937 a été d'environ 70 000 francs.

Là ne se borne pas l'activité des confrères, ainsi que le montra éloquemment M. Paul Justeau dans son rapport sur Les œuvres annexes de Saint-Vincent de Paul ».

Patronages fondés pour les jeunes «m. ployés, puis pour les jeunes ouvriers, couvre de Saint-François-Régis, qui a facilité le mariage de milliers d'indigents, four- neaux économiques fondés à la demande de l'illustra évêque d'Angers, Mgr Freppel, et pour répondre aux nécessités des temps actuels, secrétariats populaires qui évitent tant de pertes de temps et d'argent aux classes laborieuses, Equipes sociales qui contribuent puissamment au rapprochement des milieux différents, enfin l'Abri de la Providence, asile de nuit dont la nécessité est évidente.

Il appartenait à M. Enguehard de définit le rôle social du confrère de Saint-Vincent de Paul ». Il le fit de façon magistrale, montrant comment le confrère ne doit pas être un simple porteur de bons de pain, plus ou moins solennel, mais avant tout un ami de la famille qu'il visite son rôle doit être celui d'un Jeteur de ponts > entre gens de classes sociales différentes et aussi entre les personnes de son propre milieu. Il doit vaincre l'indifférence ou même l'hostilité à force de charité, c'est-à-dire d'amour. Le comte Célier ensuite fit une éloquent* synthèse des travaux de la journée et transmit les encouragements et les directives du Conseil général de la Société.

La séance fut alors levée, et les congree sistes se dirigèrent vers l'église Saint-Thomas où eut lieu à 17 heures un Salut solennel du Très Saint Sacrement, présidé par Mgr Vincent. M. le chanoine Demanqe, ar chiprêtre de la cathédrale, montra dans son allocution comment l'œuvre d'Ozanam répondait admirablement à la définition de l'Action catholique voulue par Pie XI. Enfin, au cours de la cérémonie, M. Neveu renouvela la consécration solennelle au Sacré Cœur des Conférences du diocèse d'Angers.

Ainsi se termina cette grande journée du souvenir qui fera date dans les annales des Conférences d'Angers, faisant la preuve que si la Société est déjà une vieille personne, elle a toujours un très jeune visage et un cœur ardent.

̃̃̃•̃̃•̃̃̃•̃^(•̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃a,

se retrouve dans une curieuse peinture de Carmontelle, représentant parcs el jardins et des joueurs de divers jeux Une autre peinture datée de 1840 nous montre Balzac et Théophile Gautier devant la maison de Frédéric Lemaltre, à Pierrefltte.

Expositions à Chantilly et à Fontainebleau

A Chantilly, au musée Curidc, est ouverte une Exposition consacrée aux bibliothèques célèbres des xv et xvi' ss La collection formée par le duc d'Anmale étant particulièrement riche en livres de cette époque, Chantilly poesède jusqu'à 19 volumes ayant appartenu à Grollier, une cinquantaine ayant appartenu de Ttiou, sans compter ceux du connétable de Montmorency. L'Exposition comprend 120 volumes soigneusement choisis qui appartinrent jadis à François I", Henri Il. Henri IIJ, Catherine de Médicia. Diane de Poitiers. Cette Exposition attirera tous les amateurs d'art et tous les bibliophiles.

Au musée national de Fontainebleau une Exposition intitulée Les peintres de la Forêt, organisée avec le concours do la c Société des Amis d0 la torêt do Fontainebleau •>. vient dT-tre inaugure* ainsi que l'ouverture des nouvelles salles du musée, aménagées dans les uppartcmrnts des citasses.

C PS CaaftHAfiB,


Ce que disent les journaux Le problème de la liberté Dans c la Journée Industrielle >, sous ta plume de Jean Pupier cet écho à la Semaine sociale de Rouen Comme toujours, il faut chercher lisais des erreurs précédentes, trop complaisamment tolérées, l'origine profonde des actuelles erreurs, même et peut-ôtre surtout lorsque celles-ci expriment à l'endroit de celles-là une sorte de réaction rageuse.

C'est d'un point de vue de ce genre <iu« partait vraisemblablement le cardinal Pacelli, secrétaire d'Etat dia Vatican, dans la lettre qu'il vient d'adresser à M. Duthoit, président de la Semaine sociale, dont les assises se tiennent à Rouen à l'heure qu'il est, lorsqu'il inculpait solennellement « le Hbéralisme agnostique et destructeur de l'ordre » d'un* part de culpabilité «fans notre présent désordre des esprits, pour ne parler que de celui-là. Dans son souci de défendre la société menacée contre les abus de c la liberté », conduisant par des voies détournées, mais rigoureuses, on le voit aujourd'hui, à une infamante servitude, le catholicisme a soin de rechercher la préservation ou la restauration « des libertés ». Suivant l'expression de M. Paul Valéry, il s'agit de déterminer « ce qui reste de jeu > a un individu < quand il a satisfait à toutes les contraintes qui lui sont imposées oar le bien public ». Et M. Jean Le Cour-GrandmaiBon considère que cette détermination est impossible sans l'aide de la loi morale, hors de laquelle « il ne reste que la contrainte pour assurer le minimum d'ordre indispensable à toute société ».

La pertinence de ces considérations et leur actualité, dans l'état social du monde, ne nous paraissent pas contestable». L'avertissement des régimes de force et de leurs terribles abus contre la personne humaine ne devrait plus le laisser ignorer de personne.

Reste une énorme difficulté à résoudre, qui n'échappe certes pas aux croyants, mais qui écrase littéralement les agnostiques. Le support essentiel de la loi morale, chez les croyants, est d'ordre confessionnel. Où est-il pour les autres ? Peut-on réellement le trouver hors de la foi ?

L'erreur raciste

Dans « l'Epoque », le général de Caxtelnau souligne les ravages du racisme en Europe

Le racisme a franchi le Brenner il a envahi l'Italie il clame sa victoire an sein même de la Rome des Césars il y célèbre l'intégrité de la race des Romulus et des Rémus le sang des fils de la louve aurait, paraît-il, traversé, le long des siècles écoulés, toutes les épreuves de l'espace et du temps sans y rien laisser de sa pureté originelle il aurait notamment triomphé des multiples occupations étrangères infligées à ce reflet de paradis terrestre qu'est la capiteuse péninsule italique, Pour ne parler que de la période contemporaine, les flls aux yeux bleus de la douce Autriche, par exemple, et les brunes filles de la Lombardie d'avant Solférino auraient tout platoniquement mesuré, ensemble, les qualités intellectuelles, morales et même physiques de leurs races respectives. « Mon vieux, faut pas me la faire », dirait peut-être devant ces phénomènes sensationnels le brave et sceptique troupier de notre pays

Cette course au pedigree immaculé, à l'incription sur le stud-book imaginaire des peuples de pur sang, aurait inspiré à l'auteur du Bourgeois gentilhomme, s'il était encore de ce monde, une de ses géniales et inimitables comédies. Ces vanités ridicules qui sentent le parvenu seraient justifiables d'un simple haussement d'épaules si elles n'étaient le prodrome d'un redoutable danger pour les assises de la civilisation chretienne.

Le racisme a fait, hélas 1 ses preuve* au nord du Brenner il y a établi un état permanent de guerre à outrance contre le christianisme, au profit de sanglantes divinités resswscitées de la vieille Germanie Odin, Thor, etc. il a mérité une condamnation solennelle et décisive par la voix auguste et les gestes significatifs du Pontife suprême de l'Eglise catholique glorieusement régnant.

Les peuples attachés à la religion du Christ, les nations soucieuses de transmettre aux générations de l'avenir le précieux héritage de la civilisation occidentale, ne sauraient trop se prémunir contre ce nouveau culte de la race et du sang qui fait ressurgir l'esclavage de la barbarie païenne.

L'action de l'Angleterre

Pierre Bernus, dans « le Journal des Débats », fait l'éloge de l'action de M. Chamberlain

II est certainement heureux, dans une période aussi critique, qu un homme tel que M. Chamberlain soit à la tète du gouvernement britannique. Jusqu'ici il a constamment agi avec une grande habileté, en combinant l'esprit de conciliation et la fermeté. Répondant à ceux qui lui reprochent de faire trop de concessions, il a dit « Que personne, ni en Grande-Bretagne ni au dehors, ne s'imagine un seul instant que, si nous recherchons la paix, nous sommes disposés à sacrifier, même pour la paix, l'honneur britannique et les intérêts vitaux britannkjues. > Constatant que, grâce à la réalisation du grand programme de réarmement, la force de l'Angleterre devient chaque jour plus formidable, il a déclaré que si cet énorme pouvoir, qui est continuellement accru, est une garantie que le pays pourra se défendre contre une attaque, il faut se rappeler que, s'il est bon d'avoir la force d'un géant, il est tyrannique d'en user comme un géant. Et il a ajouté c Nos buts sont tout à fait pacifiques, mais personne ne doit se figurer que nous ayons un motif de craindre un ennemi quelconque. » C'est là une excellente formule. Ce doit être aussi celle de la France.

Maurice Coirat. dans t Excelsior », expère que la mission de lord Runciman aboutira

Il est évident que cette mission serait inutile si l'accord était en voie de se faire entre le gouvernement de Prague et les représentants du pays des Sudètes.

Mais il est au moins probable qu'elle n'aurait été ni donnée ni acceptée si le gouvernement de Londres n'avait pas reçu. avec l'agrément de Prague et de Berlin. certaines assurances. Entre l'autonomie absolue réclamée d'un côté, et la décentralisation administrative offerte de l'autre, il existe de nombreuses possibilités. Le bon vouloir réciproque de Pra«oe et de Berlin, pourvu qu'il soit sincère, devrait permettre- à lord Runciman d'aboutir. Réflexions de Wladimir d'Ormesson dans « le Figaro »

Il va d-c soi et c'est l'expérience qui fut faite en mai que dans un conflit où la France se trouverait presque aussitôt engagée l'Angleterre ne pourrait conserver longtemps nne attitude purement c sociétaire s. Sur

Pour la défense nationale

« Notre marine

est handicapée par le prix et la lenteur de la construction », déclare avec fermeté M. Campinchi aux ouvriers! de l'arsenal de Brest J M. Camppchi, ministre tle la Marine, I a poursuivi sa tournée d'inspection a I Brest. Après avoir visité le cuirassé Provence, le ministre est allé à l'Ecole navale, où il a assisté à un brillant défilé.

Dans l'après-midi, il a longuement parcouru les ateliers de l'arsenal et de. vant tous les ouvriers rassemblés il tpinglé la croix de la Légion d'honneur sur le bou-.geron do travail de M. André Merlet, chef d'équ'pe charpentier. quarante armées de services. Cette cérémonie, qui n'avait pas été annoncée, fut émouvante.

Puis le ministre parla aux ouvriers avec franchise et fermeté.

A travers les polémiques et les informations contradictoires, dit-il, vous pressentez les périls qui menacent l'Europe et la force dont notre pays a besoin pour les écarter.

Notre marine est handicapée par deux facteurs le prix et la lenteur de la construction. Le rapprochement des budgets britannique et français montre que nos bâtiments de guerre coûtent de 10 à 30 plus cher que les navires anglais. L'écart est plus marqué encore à l'égard d'autres marines. D'autre part, à l'étranger, on fait un croiseur en moins de trois ans, un sousmarin en deux ans, un torpilleur en dixhuit mois. Vous savez que nos délais sont sensiblement plus longs. Or, plus un pays construit vite, plus il possède de navires jeunes et plqs sa flotte est redoutable. II a ensuite déclaré

n est des pays où 32 pour 100 des ouvriers font quarante-cinq heures par semaine, 32 pour 100 quarante-huit heures et 40 pour 100 jusqu'à soixante heures. Réfléchissons à cela et demandons-nous si nous avons le droit détre rassurés.

La 101e traversée de « Normandie » retardée par an incident Au début de l'après-midi de mercredi, le paquebot Normandie quittait Le Havres pour New-York, via Southampton avec 1 250 passagers. A 19 h. 45, le paquebot faisait escale à Southampton, mais, au lieu de repartir en direction de l'Amérique, il faisait demi-tour et revenait au Havre.

Un radio-télégramme faisait savoir que ce retour était provoqué par la nécesslté d'opérer d'urgence un malade. Vers 2 heures du matin, le paquebot arrivait en rade du Havre. Le remorqueur Titan se portait a sa rencontre et revenait à quai quelques instants plus I tard. A bord se trouvait, ligoté sur une civière, un membre de l'équipage nomme Lachèvre écrivain, qui a été transporté à la clinique Le Nouëne. I! était atteint d'une perforation à l'estomac.

Normandie a repris sa route vers NewYork vers 3 heures, soit avec un retard d'environ une demi-journée.

-«.

J. DANEMARIE t*~ ¡ une fille américaine de Monsieur Vincent ANNE- ELISABETH SETON

La rie curieuse de

la fondatrice d'un

des odres les plus

importants d'Amérique

GRASSET is fr» waam

000.

« La Pierre du souvenir » des fusiliers marins au moulin de Lajfaux Le ministère de la Marine communique

L'inauguration de la Pierre du souvenir » reste fixée au 25 septembre prochain. Le ministre de la Marine a bien voulu autoriser la venue du drapeau des fusiliers marins avec une Compagnie, la musique et le clairon du bataillon. Les participants peuvent bénéficier d'une réduction de '5 sur les chemins de fer en en faisant la demande au « Comité de la stèle de Laffaus 2, rue Royale, Paris, avant le 15 août

Le trajet Paris-Laffaux et retour est organisé par cars partant à 6 h. 15 de la place de la Concorde.

Le programme détaillé et les renseignements nécessaires seront adressés aux participants dès que possible. Le Comité exprime à nouveau l'espoir de voir réunis nombreux les anciens fusiliers marins et remercie par avance chaleureusement les personnes qui, par des moyens privés de transport, faciliteraient "la venue des plus éloignés auxquels la dépense à couvrir interdirait le voyage.

!•̃•̃•̃ •̃•̃•̃̃••̃̃̃̃•̃̃̃•

le terrain des faits, les responsabilités franco-anglaises finissent donc par se confondre. Sur celui du droit, l'Angleterre occupe cependant une position plus c neutre » et, par conséquent, plan indépendante que nous.

C'est précisément pour cela qu'elle est mieux placée pour « prêter ses bons offices » du» l'affaire des Smdète*. On dira que la France passe au second rang dans une affaire qui l'intéresse au premier chef et que cela constitue un fait nouveau. Une telle interprétation n'est pas exacte. La vérité est que la France se trouvant, par la force des choses, dans le « camp tchèque » ne peut disposer de la même antorité que l'Angleterre pour faire prévaloir des conseils de sagesse aux deux parties. Or, qu'importe-t-il avant tout si ce n'est de faite triompher la sagesse v Ce qui est vrai, c'est que cette sorte d'interversion qui se produit dans les rôles des deux puissances occidentales, au moment où sv pose un problème aigu en Europe centrale, donne la mesure des tr»Dsfonn*tf<»3 qui se sont accomplie. Noos en rapartarosa.

« La France a besoin d'appareils de qualité égale à ceux des nations étrangères »,

affirme M. G. La Chambre, inspectant les usines d'aviation de Meaulte Le ministre de l'Air, accompagna du générai Bouscat, chef de son cabinet militaire de MM. Hoppenot, Laurent Eynac, Henry Benazet, de La lirange, Détroyat, de l'Escaille, a procédé mercredi à une visite détaillée des établissements de la Société nationale de constructions aéronautiques du Nord, à Meaulte,

M. Henry Potez, directeur de la S. N. C. A. du Nord, entouré de ses coUaborateurs, dirigea la visite des usines, où s'opère le montage des Potez tî3, appareils de commandement à la chasse ou de bombardement légers qui atteignent réellement, c'est-à-dire avec leur armement normal, plus de 460 kilomètres a l'heure.

De nouveaux bâtiments, qui seront terminés le 15 août prochain, abriteront les services d'études et des machines outils plus modernes qui permettront de sortir, dans un avenir prochain, 50 à 60 avions par mois.

A l'issue de cette visite générale, un déjeuner a été servi dans le hall des nouveaux bâtiments. M. Guy La Chambre y prit la parole pour expliquer la poil- lique actuelle du gouvernement, qui a besoin non seulement de nombreux avions, mais surtout d'appareil de quant* égale ;'i 'eux des aviations étrangères.

Le ministre s'est montré satisfait de la formule permettant l'interchangeabilité des pièces sur les appareils, méthode réalisée pour la première fois en Fra et çui va contribuer pour une trèSfrlargB part au relèvement du potentiel aérien français.

Avant de regagner Paris, les personnalités ont assisté à la présentation en vol de l'avion 63, construit maintenant en grande série, et du nouveau quadrimoteur de transport, qui peut emmener 12 passagers à une vitesse commercial?, avoisinant 400 kilomètres à l'heure.

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Chronique

parisienne

M. Serge Gas

remplace M. Louis Mourier comme directeur général

de l'Assistance publique

M. Serge Gas, conseiller d'Etat en service extraordinaire et directeur général au ministère de la Santé publique, est nommé directeur général de l'Assistance publique à Paris, en remplacement du Dr Louis Mourier, admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, à dater du i" octobre. Pareille nomination avait été faite l'an dernier, mais n'avait pas été suivie d'effet, la mise à la retraite du Dc Mourier ayant été annulée par le Conseil d'Etau Aujourd'hui, c'est volontairement que ce haut fonctionnaire quitte son poste avec le titre de directeur général honoraire. Son remplaçant, préfet hors classe, est depuis huit ans à la tête des services d'hygiène et d'assistance au ministère. I! est, en outre, commandeur de la Légion d'honneur, conseiller général et maire en Ille-et-Vilaine.

Après l'augmentation du prix da gaz et de l'électricité Une délégation des groupes de gauche à l'Hôtel de Ville de Paris s'est rendue, mercredi, auprès de M. Villet, préfet de la Seine, pour protester contre la récente augmentation du prix du gaz et de l'éleotriclté.

Ayant été habilité par l'assemblée municipale et agissant, d'autre part, en plein accord avec les décrets-lois, M. Villey expliqua aux délégués qu'il lui était impossible de rapporter ces augmentations, sur quoi les représentants des groupes de gauche ont décidé de saisir de ces questions les ministres de l'Intérieur, des Travaux publics, ainsi que le président du Conseil.

Les réceptions à l'Hôtel de Ville La municipalité parisienne a reçu, mercredi «près-midi, à l'Hôtel de Ville, les membres du I" Congrès international de toponymie et d'anthroponymie, qui tient ses assises à Paris, sous la présidence de M. Albert Dauzat, directeur d'études à l'école pratique des hautes études.

Parmi les professeur et savants qui se trouvaient réunis dans les salons de l'Hôtel de ViUe, nous avons notamment reconnu M. Paul Boyer, administrateur honoraire de l'Eeote nationale des langues orientales.

M. Moitessier, directeur général de la Sûreté nationde, a quitté la place Beanvau pour le Conseil d'Etat M. Moltassier, nommé conseiller d'Etat, a quitté, jeudi, la place Beauvau. Il est remplacé, comme on le sait, à la dlr«otion générale de la Sûreté nationale par M. Busslère, ancien préfet de l'Oise.

Une prise d'armes aux Invalides Une prise d'armes a eu lieu, jeudi, à 15 heures, dans la cour d'honneur du palais des Invalides, à l'occasion de la remtee de décorations à des militaires. Parmi les nouveaux promus figure le colonel Mercadier, qui reçoit la cravate de commandeur en récompense des importants services qu'il ne cesse de rendre avec un inlassable dévouement il l'instruction des réserves et à la préparation militaire.

Le Uvre aux dons d'or pu VALMÉE

Vu joute méimgc amlnùmt de n»n i U campagme pmtà goût à. U vie du champ* et camfwti Caetùa mr*L. Un j»U rumut détient et fit, £o* à népaadn. >

(. Rente des li-ms, juillet et toôi ig3& Roman « ARC-EN-CIEL de i»8 page* à couTertnre illustrée.

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Le problème nationalitaire et la mission

de lord Runciman en Tchécoslovaquie -=- a

On croit à Ixwrfres^îue c'est probablement vers le 6 août que lord Runctman partira pour Prague en vue de remplir la mission qui lui a été confiée. Lord Halifax a confirmé à la Chambre des lords que -le pair anglais agira en qualité « d'observateur, de médiateur et d'enquêteur mais en toute Indépendance.

J'ai très nettement fait comprendre à lord Runciman, a ajouté le ministre des Affaires étrangères, qu'il n'agissait pas pour le compte de l'Angleterre et que noui n'accepterions aucune responsabilité pour les suggestions qu'il pourrait faire. Il sera en mesure de renseigner l'opinion publique chez nous et chez les autre* pays. J'espère qu'il lui sera possible de; remplir son rôle de médiateur et de rapprocher les deux parties intéressées l'une de l'autre.

Lord Runciman a. d'autre part, déclaré dans un entretien téléphonique avec un collaborateur du Prager Ta(jlatt

C'est avec te plus grand intérêt que je vais me mettre au travail. Nous savons que c'est un problème des plus difftcUea que les dirigeants de toutes les nationa- lités et les hommes d'Etats européens ten- tent actuellement de résoudre. Je me réjouis de pouvoir travailler, dans le modeste ressort du conseil amical, à une tache qui a pour but le maintien de la paix et la collaboration des peuples.

Un deuxième voyage

du capitaine Wiedmann à Londres ?

Londres, 28 juillet. La presse anglaise semble vouloir s'en tenir pour l'instant aux déclarations faites par M. Chamberlain aux Communes, et par lord Halifax à la Chambre des lords sur la mission du viocmte Runciman à Prague.

Ainsi, le rédacteur parlementaire du Times fait écho à la nouvelle publiée par le Daily Mail annonçant le retour à Londres du capitaine Wiedemann, l'homme de confiance du Fûhrer. D'après le DaUfe-jAfoU, le capitaine Wiedemann viendra de nouveau à Londres, vendredi, et remettra h M. Chamberlain un message rtu chancelier Hitler. message qui, ajoute le Daily MaU, contiendra probablement les bases d'une négociation anglo-allemande en vue d'un pacte aérien ».

« Ce deuxième voyage, précise le

•̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃a ̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃»̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃!

peobobaum

̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃a ̃̃•̃̃̃••̃̃•«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃••̃̃̃̃̃̃̃«••̃̃̃̃»̃̃̃̃̃•"̃»̃•̃»«̃»»»«̃ 1La guerre civile en Espagne

1 Les nouvelles nationalistes continuent à affirmer que l'attaque républicaine sur le front de l'Ebre a été complètement brisée.

Mais, avec la même obstination, les gouvernementaux persistent à dire de leur cOté que le succès des milices se poursuit et s'étend.

Les villages de Corbera et de Villalba, à 15 kilomètres au nord de Gandesa. ont été capturés par elles et le nombre des prisonniers dépasse actuellement i 000. Devant Gandesa, l'adversaire riposte énergiquement. Mais les troupes républicaines avancent de trois côtés a la fols sers la ville seule la route de Gandesa à Alcaniz est libre.

Vapeur anglais coulé dans le port de Gandia

On télégraphie de Vaience que le va- yjcur aurais Detlwyn a été bomb.irù.t cinq fois et coulé par un hydravion franquiste dans le port de Gandia, qui on le sait appartient fi des Sociétés britann'fjues.

L'acceptation gouvernementale espagnole da plan de retrait des volontaires et ses réserves Le texte de la note par laquelle le gouvernement de Barcelone accepte le plan de retrait des volontaires a été publié mercredi. Le gouvernement espa- 1 gnol déclare qu'il accepte le plan avec

« Me* douleurs

[ articulaires

parties par enchantement '1 sous l'Influence d'une cure de vos cachets Gandol. car Je souffrais de douleurs dans ies articulations depuis des années. Je m'arrange pour recommander le Gandol à tous les rhumatisants qui souffrent comme J'ai souffert. L'action du Gandol est vraiment miraculeuse. » Telle est l'opinion de M. Bourgeois Arthur, 14, rue Plerre-GUlon. à Troyes. La cure de Gandol U fr. 30. Ttes Phles.

«-

Les operatlois CR Chine

3

On mande de Changhaï à !4gence i Reuter

Selon des nouvelles parvenues à t Changeai, les Chinois auraient repris r l'offensive sur le front du chemin de fer de Lounghaï. Tirant parti des fortes pluies qui ont Immobilisé l'avance japonaise, les Chinois auraient traversé les j terrains inondés par les eaux du fleuve Jaune et seraient arrivés dans les envii rons de Kaifong, capitale du Honan. Leur avant-garde ne serait qu'à 8 kilot mètres de la ville.

On mande, d'autre part, de Kioukiang que 25 étrangers restés dans la ville pendant les combats sont sains et saufs. n i s'agit de missionnaires catholiques français, portugais et italiens et de neuf mis9 sionnaires protestants américains. Selon les observateurs étrangers, la valeur de Kioukiang tient à ce que les Japonais y établiront une base aérienne, d'où ils pourront facilement atteindre Hankéou, qui ne se trouve qu'à 160 bilo- 1 mètres à vol d'oiseau.

» -•»

B Au cours du Congrès martal de la e Jeunesse féminine de la Mayenne, qui se déroulera le 31 juillet prochain, à e Pontmain. le R. P. Rouanet, aumônier i national de la •!• A. C. F., prendra la parôle à 14 h. 30.

ÇA ET LA Peiping redevient Pékin

Le jr<iti\>-nie«ieiH provisoire du la Chine du Nord à Pékin a pris un arrêté interdisant l'emploi du mot Peiping pour la capitale et rétablissant l'ancien nom de Pékin. Celui qui contreviendra ) à ce décret sera passible d'une peine sévère.

j Un record de vitesse ferroviaire l.i! Irain électrique parti de Home pour Naples j J couvert la distance en heure 23 minutes, soit à une vitesse commerciale de 155 kilomètres à l'heure. » A partir du 28 octobre, un service ferroviaire mettra Milan à sept heures trente de Naplea.

Daily Mail, a amené M. Chamberlain à 1 ajourner son départ en vacances pour l'Ecosse.

La mise au point du statut nationalitaire à Prague et l'organisation administrative des provinces 1

Le Comité des ministres politiques tchécoslovaques a achevé la discussion du projet concernant l'anto-administra- tion des districts et des communes. Le Venkov, organe offleiel du parti agraire, donne les détails suivants sur la nouvelle organisation administrative des provinces prévue par le statut nationatitaire

Le nombre des députés provinciaux sera de 120 en Bohême, 60 en Moravie-Silésie et 60 en Slovaquie.

Le président de la Diète provinciale est, en même temps, président du « gouver- nement provincial », qui se composera de douze membres élus au sein de la Dète provinciale serait créé un « Sénat jurt- dique se composant de deux membres de la Diète et d'un fonctionnaire nommé par le gouvernement. Les deux membres de la Diète seront Allemands s'il s'agit d'une affaire allemande. Tchèques pour une affaire tchèque, ou un Tcbeqne et un Allemand s'il s'agit d'un litige entre Tchèques et Allemands. Le journal ajoute que cette nouvelle: organisation nécessitera un nouveau rè- glement électoral.

Signalons qu'une véritable tempête de protestations a été soulevée, en Alle- magne, par la publication du projet de statut nationalitaire du gouverne- ment tchécoslovaque. < » Les projets de Prague, écrit un journal nazi, sont dictés par une hatn*

qui barre la route de la paix. » 1

qui barre !a route df* tn paix.

Hitler s'entretiendrait avec Henlein D'après une information tir Berlin, le chancelier Hitler quitte Bayreuth dans la soirée de jeudi pour rentrer à Berlin, aura lieu, dans la matinée dn. vendredi. une Conférence des ministres sous sa présidence.

Dans l'après-midi, le FOlirer partira pour Breslau. où il doit rencontrer Hen- lein, qui y séjourne.

On crou -411e le chancelier prononcera également un discours sur la politique extérieure.

̃̃••̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃

satisfaction et qu'il coopérera loyalement 1 à son exécution.

U exprime en même temps l'espoir que les Commissions chargées de dénombrer les combattants étrangers ne se borneront pas :i accepter les estimations qu'on* leur communiquera, mais feront des enquêtes minutieuses pour les vérifier.

Il considère qu'il n'y a pas assez de zones d'évacuation, ces zones devant, à son avis, être proportionnées au nombre des volontaires combattant des deux côtés de la barricade.

Le Cabinet Negrin pense également qu'on a procédé une classification des catégories de volontaires d'une manière un peu rudimentaire.

Il se demande, enfin, pourquoi, puis'qu'on a prévu un contrôle terrestre et naval, on ne s'est pas occupé d'un contrôle aérien.

La Hollandt va envoyer des agents à Burgos

On annonce de La Haye que le gou- vernement hollandais. considérant que l'autorité du général Franco s'étend sur l la plus grande partie de l'Espagne, a

conclu avec lui un' arrangement pre-

voyant l'échange d'agents ayant des attributions comparables h celles des fonctionnaires consulaires.

On souligne que cet arrangement n'implique nullement une reconnaissance de facto ou de jure du gouvernement nationaliste.

.nr.a.·

A propos de l'intervention du député travailliste Montague aux Communes

L'indignation de la presse allemande éclate propos de l'interruption du député travailliste Montague, qui a demandé à la Chambre des Communes si les nouveaux avions anglais capables de transporter 40 passagers sans escale de Londres à Berlin pourraient aussi, le cas échéant, transporter 10 bombe*. L'amour de l'Allemagne pour la paix est mis à une sérieuse épreuve, proclament en substance les journaux. La Berliner Boersen Zeitung et le VoelMscher Beobachter laissent entendre que cette « excitation haineuse contre TAllemagne pourrait entraîner de nouvelles mesures de protection de la part de l'Allemagne.

Cette indignation se manifeste en termes d'une véhémence inusitée. La Berliner Boersen Zeitung recommande au gouvernement britannique de mettra; sous les verrous les gens de la sorte de Montague.

Le Voelkischer Beobachter écrit en gros titres c Agitation criminelle à la Chambre des Communes Un « ange de paix anglais veut bombarder Berlin ••. et ajoute

Ce député qui se complait à l'Idée d'un bombardement de Berlin par la flotte aérienne anglaise est le digne représentant de ce groupe de personnages malfaisant» qui, dans de nombreux pays, ont déjà donné des preuvea de leur attitude abjecte. Il faut se féliciter que le Parlement britannique ait rappelé immédiatement à l'ordre cet agitateur.

>-«-̃ ̃̃

Echos de partout L'Exposition de la rose, quia été hono- rée de la riiite des aouverains britannique Ion de la garden-party de Bagatelle, et qui a reçu depuis «on inauguration plus de 18 000 visiteur», sera prolongée jusqu'à la fin de septembre (ouvert au public ton» les jours, de 14 à 19 heure»).

M. Edouard Daladier, président du Conseil, a reçu ce matin M. Frossard, ministre des Travaux publics.

M. Herriot a informé le Conseil d'administration de l'institut international de coopération intellectuelle, réuni à Genève, que le gouvernement français a fixé au 3o norembre la Conférence diplomatique chargée d'arrêter le texte de l'acte international de cwpération intellectuelle qui consacrera le statut de rinstiln! de coopération intellcctuelle dc Pan» .~t renforcera l'organisation des Commissions nationales

Le Journal Officiel publiera demain la liste des éleves-ôffieier» d* l'école de gendarmerie de Versailles classes en vue de leur ̃ominstton au grade de sattt-lieotenaat.

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Votai las probabilités an Franol pour ta Journée du if juillet. Eut du ciel Au nord d'une lime BUrrlu-BelTort, temps assez ensoleille, nuares plus abondants sur le littoral de la Manche quelques broultlards nuttnaux dan» le Centre et le NordEat. Au iuû de la lime Bisrrlu-Belfort, beau temps peu nuageux.

Vent Dan» le r<ord et le Jiord-Est, SudOuest faible, puis modéré. Dans le quart sud-Est, secteur >'ord raible, modéré dans la vallée du Rnone. Ailleurs, variable faible. Température diurne Au nord de te ligne Kiarrlti-Bellort, en hausse de 3 a S de- grés. Ailleurs, en hausse de S à S detrea. Région parisienne

Prévision» pour ta ABU di II 11 » JuU?réf.

let. Nud^es peu abondants. Vent d* SudOuest raible. Température stattonnalre ou eu iaible Hausse.

Prévisions pour ta journée du n Juillet. Temps aesM ensoleillé. quelques brumes matinales. Vent de Sud-Ouest, faible t modéré. Température en hausse de 3 à S de- Vendredi » Juillet. îlO» Jour de l'année. Durée du Jour 16 h. 33.

Soleil. Lev. h. ao. Coueh. n. 33. Lune. Lev. 7 h. îg. Coueh. 30 h. a. » jour de la lune.

«

A PARIS

L'incendie à bord du sous-marin « Espoir »

Le ministère de la Marine commu- nique

Un commencement d'incendie. provoquant une fumée épaisse, s'est produit, mercredi matin, à bord du sous-marin Espoir, dans l'arsenal de Toulon. L'incendie a pu étre maîtrisé et les dégâts matériels sont insignifiants. Malheureusement, il y a lieu de déplorer la mort par asphyxie du matelottorpilleur Massota le matelot Santenne. qui a pu être ranimé, a été admis à l'hôpital maritime.

-♦

DANS LES DEPARTEMENTS Un sous-officier grièvement frappé par des jeunes gens

Haute-Marne. M. Henri Tournut. sous-ofticier. qui consommait,' mercredi, dans un café de Ghamouilly, a été pris à partie par les nommés André Thomas, René Guillaume et les frères Labbé. Le groupe quitta bientôt le café, mais attendit dans la rue le sous-offloier. A peine était-il sorti de l'établissement que Ai, Tournut fut attaqué par les jeunes gens, qui !e frappèrent à coups de pieds et de poings.

Grièvement blessé, le sous-offleier a être transporté à l'hôpital de SaintDizier.

La gendarmerie enquête.

Découverte d'un cadavre

Seine-et-Marne. De passage à La Boutonnière, sur la route nationale n* 7, des oyelistes apercevaient mercredi, sur le talus, le corps d'un homme inanimé. Les gendarmes alertés se rendirent Immédiatement sur les lieux.

N'avant relevé que des blessures légères a une main, les représentants de l'autorité trouvèrent le décès suspect et avertirent le Parquet en même tempe qu'ils établissaient l'identité du mort. Il s'agit de M. Olivier Popardin. àg« de 32 ans, demeurant à La Madeleine, à Nemours.

L'autJi*ip pratiquée en fin d'aprèsmidi par le Dr Fruitier, médecin légiste, a établi que M. Popardin avait toutes les côtes fraeturées. Il est donc vraisemhlable qu'il s'agit d'un accident causé par un chauffard.

.̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃iiiiii

Une Exposition antifasciste saccagée à Bruxelles

A Bruxelles une cinquantaine de jeunes gens appartenant. croit-on, au groupement de la Légion nationale, ont fait irruption dans un Immeuble où a lieu actuellement une Exposition antifasciste organisée par les socialistes bruxellois, brisant des glaces, saccageant des stands.

Le caissier fut frappé & coups de poing et l'un des agresseurs s'empara d'une somme de 170 francs. Des tracts de là Légion nationale furent lancés dans tous les coins.

La Chambre dei faisceaux jet corporations va remplacer le Parlement italien On mande de Rome que M. Mussolini a approuvé le projet pour la création de la Chambre des faisceaux et corporations, qui sera substituée, l'an proenain, à l'actuel Parlement.

Ce projet sera soumis au Grand Conseil du Fascisme le 1" octobre. f

Dans la Légion d'honneur Ont été nommés dana la Légion d'honneur, au aradr de chevalier

Contingent spécial Huclltz, capitaine « Grièvement blessé en service aérien commandé au cours d'un vol de nuit difficile, le 27 avril 1938, à Doncourt. >

Prévost, sous-lieutenant « Grièvement blessé le 10 mai 1938 dans une collision d'avions, au cours d'un exercice en toI, a succombé à aes blessure». >

Hayez, lieutenant A été grièvement blessé le 12 avril 1938 au coun d'un vol d'entraînement. r.

A titre posthume

Vieux, sous-lieutenant Bédat, sous-lieutenant de Champs de Saint-Léger, sonslieutenant Espitalier, adjudant-chef. Cités à l'ordre de l'armée de l'air.

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Le Congrès national

de l'aéronautique française .M. Laurent Eynac, sénateur. ancien ministre, président de l'aéronautique française est arrivé mercredi à Dinard pour présider le Congrès national de l'aéronautique française, dont les assises se tiennent dans les salles du casino. de jeudi à dimanche.

M. Guy La Chambre sera reçu officiellement par les congressistes dans le courant de la journée de vendredi. Le ministre assistera à un grand banquet le soir, à 20 heures.

PETITES NOUVELLES DE L'AVIATION

Le « Mercury » est rentré

en Angleterre

L'hydravion Mercury des Impérial Airways, qui, on s'en souvient, réalisa la semaine dernière une brillante traver- sée de l'Atlantlque-Nord est rentré en Angleterre par la voie des Açores. Voici les différentes étpaes de ce retour

Le 25 juillet. New-Yort-Montréal, 1 500 km. en 1 h. 50, puis Montréal-Botwood. 1 "fOO km. en 4 li. 38 !<> 20 juilI lot. Botnxtnd-HorU Açores;. 2 270 km. en 8 h. 8 le 27 juillet, Horta-Lisbonne, 1 600 km. en 6 heures; Lisbonne-Southampton. 1 500 km. en 6 h. 37. Au total 7 370 km. en 27 h. i3 de vol, moyenne horaire 170 km.

Violent incendie

Loire-lnférleurt. Un incendie d'une rare violence s'est déclaré mercredi soir au dépôt des tramways de Doulon, dana la banlieue nantaise.

Le ftu avait pris au réservoir d'es»eno« d'un autocar. Le gardien Lebas, de la Compagnie des tramways, voulut l'ouvrir. Aussitôt une large flamme jaillit et le bâtiment, vite embrasé, fut consumé en un rien de temps. Le petit B>ain Lebas, 10 ans f!» du gardien. a été grièvement brûlé. Cinq autocars ont été détruits.

Un camion fait une chute

de 8 mètres

S tu*».

Hérault. Un camion chargé de 7 300 kg. de tartre a aérapé dans un virage près de"TVendéralan et a tait une chute de huit mètres. Le conducteur Antonin Marius, d'Arles, et le fils d>> son associé, Paul Caze, 13 ans, ont été tués sur le coup. Roger Marius, tlls du conducteur, a été grièvement blessé. Tragique partie de pêche

Haute-Saône. Deux jeunes gens péchaient en barque, mercredi, dan» l'Ognon, à Beaumont-les-Plns, lorsque leur embarcation chaviri

lin des occupants a rcussl à se réfugier sur une drague, mais son compagnon. Lucien Fahy, âgé de 19 ans, a ooulé à pic. Son corps a été retrouvé

deux heures plus tard

deux heures plu, 10.1'(\

Deux avions se heurtent au sol Seine-et-Oite. Effectuant une épreuve pour l'obtention du brevet de pilote, M. Jean Couvret avait quitté l'aérodrome d'Orly k destination de celui d'Etampes, mais. en atterrissant, vers 13 heures, mercredi, son appareil a été heurté par un avion militaire qui roulait au sol.

Dans le choc, l'avion de tourisme fut brisé et le pilote, blessé à la face et anx jambes, a dû être transporto à l'hôpital d'Etampes.

Ses blessures ne mettent pas ses jours en danger.

7 jeunes gens blessés

dans un accident d'automobile Calvados. l'ne automobile, conduite par M. Pierre Bréguet, ,flls du constnwteur d'avions, a capoté, mercredi, près de Branville, sur la route de Cabourg. M. Pierre Bréguet a eu les jambes fracturées et son frère Paul porte de sé.rieuses blessures à la tête. Cinq autres jeunes gens en villégiature à Houlgate ont été légèrement blessés.

A L'ETRANGER

Un avion commercial

s'écrase contre une colline

i tut»

Kenya. Un avion commercial anlais s'est écrasé, mercredi, contre le anc d'une colline, près de Kisumu, colonie britannique du Kanya.

Les quatre occupants de l'appareil ont été tués.

Eboulement dans une sablière

T> enfants tués

Etals-Unis. Cinq enfants de 8 à 10 ans, qui jouaient dans une carrière près de Cleveland, ont été enseveli* sotw dix tonnes de sable.

Après de laborieuses recherches, les sauveteurs sont parvenus à dégager quatre cadavres trois garçonnets et une fillette. La cinquième petite vioUmc, lorsqu'on l'a dégagée, respirait encore elle a été transportée, mourante, à l'hôpital.

,̃̃••̃̃̃•̃̃̃•̃•̃̃̃̃̃«̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃•*̃̃̃(

Le Tour de France cycliste

Pas plus que les deux étapes précédentes, celle qui, en 186 kilomètres, conduisit les coureurs de Strasbourg It Metz n'a apporté de changement au classement général. Cinq hommes sont arrivés détachés à Metz et le Belge Kint a triomphé, remportant sa troisième victoire.

Un fait unique s'est produit au sujet de l'étape de mardi. Alors que les commissaires avaient tout d'abord classé premier ex mquo le Belge Masson et l'Allemand Weckerling, ils sont revenus sur leur décision et Masson est désormais le seul vainqueur.

Classement de l'étape

1. Klnt (Belg-e), 5 h. 43 m. 27 a. ». Le Guevel 3. Leducq 4. M. Clament 5. FOhtenay, tous même temps r>. Meraeh, li h. 43 m. 40 s. 7. Servsdei 8. Eirll 9. Frechaut 10. ex xquo un peloton d'une trentaine de coureurs, comprenant notamment Bartall, Vervaecke et Couon, classa dan» le même temps que Mersch.

CLASSEMET GENERAL

1. fcartalt, 127 h. 22 m» 42 k. 2.- V«vaecke, 127 b. 43 m. M ». 3. Cosson. 127 h. 62 m. 53 s. 4. Vliseri, i!7 h. 59 m. t9 s. 5. M. Clemens. 128 h. 6 m. 93 s. 6. Vlclnl. iî8 h. il m. 38 1. 7. Lowle. )28 h. 14 m. 50 «. 8. Marne, m b. 20 m. 35 B. 9. Klnt, 128 b. 26 m. 3 I. 10. Goasmat, 128 h. 28 m. 43 ». il. GUnello, 12. Dlsseaux 13. Tannevesu 14. Maès 15. Gallien 16. Canardo.

Metz- Reims

Le départ de la 19* étape Metz-Reims (204 km.) du Tour de France cycliste a été donné jeudi matin a 10 h. 45, par très beau temps, aux 5w coureurs restant t qualifiés.

REVEILLEZ LABILE DE VOTRE FOIESans purgatifs, tans ealomel Et vous bondirez du lit le matin, "gonflé à bloc". Votre loie devrait verser, chaque jour. an moins un litre dc bile duis votre intctUo. Si cette bile arrive mal, vous ne digerex pas vos aliments. ils te putréfient Voua voua sentez )ourd Vous été» constipé. Votre organisme s'empoisonne et vous étes amer. abattu. Vous voyez tout en noir I Les laxatifs sont des pis-aller. Une s*ll< forcée n'atteint pas la cause Seules les PETITES PILULES CARTERS POUR LE FOIE ont le pouvoir d'assurer cet afflux de bile qui vous remettra à neuf. Végétales, douces, étonnantes pour activer la bile. Exilez les Petite* Pilules Cartels Tau*«s pharmacies Fr». I lf75. Saisie

de navire. espagnols On lit dans la Petite liironde

II y a actuellement. dans le port de Bordeaux, 69 navires espagnols, 41 en rade et dans les docks, 19 a Pauillac et 9 à Blaye. Jusqu'à ce jour, 12 de oes unités avaient été saisies par tes autorités françaises à la demande des propriétaires.

Nous apprenons que. sur de nouvelles demandes d'armateurs, Interdiction a été fiiitc mercredi à treizf autre> v>i|»€ur* espagnols de quitter Bordeaux. U y a donc, présentement, 25 navires espagnols saisis dans lé port autonome de Bordeaux.


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Petites nouvelles de l'Etranger

Les efforts des nazis honqrois en vue de libérer

le commandant Szalassy

On mande de Budapest que lesnationaux-socialistes s'efforcent d'obtenir la mise en liberté provisoire de leur chef, le commandant Saalassy, qui avait été condamné par la Cour d'appel à trois «̃ns de travaux forcés.

La mise en liberté provisoire du commandant leur es*, semble-t-il, d'autant plus urgente que la Cour de cassation va s'occuper, le 17 août prochain, du pourvoi contre l'arrêt de la Coot d'appel, et que si elle confirmait 1* décision de cette juridiction il n'y aurait plus de possibilité d'obtenir la mise en liberté, même provisoire, du

commandant.

La question du pétrole mexicain A Mexico, la Chambre administrative de la Cour suprême a rejeté à l'unanimité le récent appel des Compagnies pétrolières, qui déclarait que le décret nationalisant les exploitations pétrolières est anticonstitutionnel.

D'autre part, le président Caixlenas, prenant la parole à l'occasion d'un déjeu-n-er organisé en son honneur par la prest-r étrangère, a affirmé de nouveau que le gouvernement mexicain n'avait l<;is l'intention de reprendre les relations diplomatiques avec l'Angleterre, à moins que celle-ci ne prenne l'initiative de cette reprise.

Il n'y a pas eu d'arrestation de monarchistes à Berlin

On » annoncé de Berlin que l'ancien député populiste au ïîeichstag, M. Reinhold Wullc, aurait été arrêté, ainsi que plusieurs de ses amis, sous l'inculpation d'avoir fomenté un éomplot contre le régime hitlérien.

Renseignements pris dans les milieux autorisés, cette nouvelle est inexacte. M. Reinhold Wulle, qui est directeur d'une maison d'éditions à Berlin, a bien été appréhendé par la police politique. ainsi, du reste, que cela se produit fréquemment. mais cette affaire remonte à plusieurs semaines et ne présentait pas une importance particulière. La meilleure preuve, c'est que, quelques jours plus tard, l'ancien député était remis en liberté.

l'EUILLETOX DU 29 JUILLET 1938 8 La dernière des Saventi par GUY WIRTA Au couvant déjà on avait reçu l'ordre, du bsrtm d'Aurys de ne jamai laisser, entre les mains de la pensionnaire, ùi romans dn chevaleri'e ni journaux, dits « de jeunes filles ». Et le marquis de Valfort avait continué et peut-être exagéré encore le régime des restrictions imposées à l'enfant et à l'adolescente. Ce que le père faisait, dans l'amertume des -ouvenir? du passé, l'époux l'accomplis<ail. en homme passionné, avec une violence de sentiments qui lui faisait dépasser. parfois, les limites du simple bon Sens. Si lourde que dût paraitre à »me- Amaury la tàche que lui léguait son ti!< elle n'avait pas eu un instant la tenlaîii.n d'abandonner la jeune femme à

..U.ï-m-Vne. P.;i<i;n>! le? longue? <-en;aines

,i ̃ ̃ il,* (ii'UPvii'Ye. durant ies-

lijii.r <;•' iiiMUii « ̃ i 1 1 0 t'H

j, ̃ :ue. ciir ;iv;iil ou «oui loisir

ii<> préparer un plan de vie, en regard des lutli's possibles de l'avenir, et, parmi ses p. m s ̃ ;ivait forme celui d'éviter,

le il

Différentes personnes de son entourage qui avaient été également convoquées à la police politique ont été également laissées en liberté.

Il ne semble pas que cet incident, déjà ancien, comporte un rebondissement quelconque.

Le voyage colonial

du président Carmonq Le voyage du j,'éncr:il Garni on a dans Jes colonies portugaises se poursuit avec éclat. Au cours de la deuxième journée qu'il a passée dans l'ile de Sao Tome, le président de la République a visité l'hôpital. a décoré plusieurs propriétaires de plantations et a inauguré différents monuments, partout acclame par une foule innombrable.

Un grand banquet a eu lieu au palais du gouverneur, puis une retraite aux flambeaux monstre s'est déroulée à travers les rues de la ville.

Le paquebot présidentiel est reparti pour Cubinda, enclave portugaise en Afrique occidentale française, où il arrivera le 29.

La lutte contre le communisme en Grèce

On annonce que la police d'Athènes vient de découvrir une organisation afflliée à la IV* Internationale. Cette organisation visait surtout à attirer les élèves des lycées. Dix arrestations ont été effectuées et un matériel abondant a été saisi. f.

-+-•-

Nouvelles ociations polono- "lleman es

au sujet de minorités ?

Varsovie, 28 jmtlct. .4* kl suife Ut;

difficiles iii'gociàtiims. la Pologne et l'Al-

lemagne uv;iiont, réglé, en 1937. la ques-

tion de leur;- minorités nationales respectives. Mais la réalisation de l'Anschluss rend caducs les accords signés. De nouveaux pourparlers sont donc à nouveau en fours h ce sujet, mais ils se i-évrk-nl imu-oiv plus laborieux que les premières négociations. du t'ait notamment de l'évaluation par l'Allemagne à plus d'un million de ses nationaux en Pologne. alors que Varsovie estime ce nombre à 250 000 au plus.

coûte que coûte, vis-à-vis de sa belle-tille. les inutiles tracasseries et surtout cette surveillance de tous les instants qui donne immanquablement aux femmes les moins enclines à la duplicité cet impulsitf besoin de tromoer.

Hélas sif Hugues avait péché par excès en ne fixant sa femme qu'avec le regard jaloux de son âme tourmentée. la douairière de Valfort n'allait pas échapper, elle aussi, à ces fautes de tactique, si excusables en "matière d'éducation, et qui résultent toujours de l'erreur où nous tombons en jugeant ceux dont nous sommes chargés d'après nos propres tendances

Si le marquis «"était égaré, comme à. plaiâïr, dans le dédale compliqué des petit? détails, de par sa nature même de tourmenté, Mme Amaury devait rencontrer sa pierre d'achoppement dans le fait qu'elle jugea sa belle-fllle, avec une. trop grande simplicité, et qu'elle crut ne devoir prendre avec- elle. que les seules précautions qu'on avait eues. autrefois, pour

elle-même.

Nantie de l'un de ces jolis re-mans du passé qui délassa son esprit et combla un peu son coeur inassouvi, Geneviève fût demeurée satisfaite de l'innovation de sa belle-mère, sil la clé n'était demeurée sur la porte de la bibliothèque.

Entre les deux femmes, si différentes de caractère, cette clé, ce rien qui luisait j à la !r<Mir do- lampes Louis-Philippe. cette étincelle -ur !<? montant «ombre, avait aussi deux sens différents.

Pour Mme Anifeury, si simple et ei loyale. la clé devait demeurer sur la porte afin d'éviter à Geneviève la tentation de

T. S. I-. Lell heures radiophoniques du samedi 30 juillet

« 11 7 LIMOGES (335) Concert Premier nocturne iPienié) Héroitiadc (Massenet) L'Anyèlus (Hopam).

10 n 30. UÀDIU-UTE (281) Arrivé»- a Laon du premier tiers do t;i vingtième étape du Tour de France.

11 h. .MARSKILLfc (400) Concert Poète et paysan (Stippé) Isoline (Messager) Le pria duc t,Leco«j>.

11 h 15. ULLL (i'47> Symolwtue u- i en ré majeur (Beethoven) RowUno sur i un thème de BeeUtovcn (Krelàler).

Il 11. IS. l'AHlè-1'. T. T. (132) vr-

ctlestrc t ironique (Messager) Lu sur-

prise (Haydn) Menuet du Bourgeuis

qenUlhonivie (Lulll). .NATIONAL

iiLAIW (t 5U0) bexlette Louise ii:har-

Dentier) Variation* sur un thème de corrth CKruisler).

I ii h. ̃•- STHASBOUKO (349) Concert Tarentelle (Satnt-Saëns) Lu source (De-

¡Ibe,,)

là H1* KADIO-CITE (i»l) Ilatltoreporla-c île rari-lvêt J Saint-Quentin du deuxième liers de la iV étape du Tour de liante. itEwoNAL anglais mm Musique d<: chambre Quatuor en sol (Beethoven) les petit* riens (Mozart). U h. 15. MONTPELLIER (224) Concert ̃ ISoul/ées prinlanières (Waldteureî) Ciboulette (ilabn) Phitémon et i Baueis (Gouuod).

15 h. REGIONAL ANGLAIS (345) VioIon et piano Intermezzo (Schumann) Sonate (Deltus).

16 h. LILLE (247) Récital de piano Thème et variations (Glazounov) Soirée dans Grenade (Debussy).

17 h. GRENOBLE (515) Concert U roi Va dit (Oelibes) Le jongleur de Notre-Dame iMassenet).

17 h. so. RADIO-CITE (281) Radioreportage «Je l'arrivée à Lille de la 20' étape I du loiir' tic France.

17 h. M STRASBOURG (349) Récita I de violon Toccata (Scarlatti) Sonatt (Hœndel) Barcarollc (Fauré).

i 18 h. 10. POSTE PARISIEN (313) L'ac tualttt caUiolUjue Le Congrès de Pai Hoviuna eu Yougoslavie avec Roger Mlllot IS IL 30. TOl'R EIFFEL (206) Con cent Cont& Oe/ées iScimmann) Sonati Wiif -vfoloit '-jet' pflwïO «fltfm>. BEfiio NAL ANGLAIS (342) Orchestre Menue et rigaudon (Ravel) Le rot Christiai

(S1beUus).

< i9l h. 30. RENNES (288) Sélection su les opérettes de Lecocq. STRASBODRf (349) Récital de piano Hallucination (Schumann) Nocturne (Choptn) i 20 h. BRUXELLES FLAMAND (322) Sonates pour violon et piano, de Bacl 20 h. 30. LIMOGES (335) Le liosain

iip >ia*jn d*s la i ̃ ̃•<̃ c\M • > .n.

5, rue B.iywd, Pari»». Le gérant L. Vikc.si

3 «

se la procurer par ruse, atin de lui donner surtout une marque de confiance. Pour la jeune femme aux yeux baissés, cette clé constituait la pire des tentations, une tentation qu'avait fait naître l'incompréhensible tyrannie que son père et son mari lui imposaient dans le passé, une tentation qui la torturait. aujourd'hui! jusqu'à provoquer en elle. une véritable souffrance physique.

Pendant des jours, elle résista. Pour elle, Hugues était toujours là, dans le salon grenat. Et ce regard qu'elle avait vu, ppur la dernière fois, empreint dp la plus terrible des énergies « celle qui: lutte contre la mort ». ce regard, sur lequel Geneviève n'avait pas vu tomber le voWe de l'agonie, semblait encore peser sur elle.

Chaque soir, pourtant, elle précédait sa belle-mère au salon. La clé luisait toujours sur le battant de l'armoire on eût dit qu'elle brillait même un peu plus tous les jours.

1 Un soir, la jeune marquise vint coller son front à la vitre de la bibliothèque; elle lut quelques titres, vit que ces livres avaient été choisis avec soin par un véritable intellectuel, et, tout de suite, dans des évocations de longues tirades impressionnantes apprises jadis au couvent, elle éprouva un intense désir de lire Racine, Corneille. et ce roman de GrazieUa. dont elle se rappelait un passage pour l'avoir analysé dans ses Morceaux choisis. et cet autre livre de Chateaubriand. Atala murmura-t-elle.

Si grande était sa crainte de Hugues at sa peur de lui désobéir, qu'elle n'avaft

A l'Ecole normale

supérieure ¡-

LiMe par ordre de mérite des candidats admis en 1938 au concours de l'Ecole nor- male supérieure des garçons et aux bourses q

de licence (section des lettres).

A la suite du concours ouvert en 1938 ( pour l'admission à l'Ecole normale supé- ̃̃ rieure des garçons et aux bourses de liaence P (section des lettres), sont nommés j Elèves de l'Ecole normale supérieure t des garçons MM. 1. Ziegle Henri 2. Faure Paul 3. Vial André 4. Duroselle J.-Baptiste « 4. Join-Lambert Michel 6. Mathias Paul i 7. Cbabanon Albert 8. Jeune Simon r 8 bis. Mlle Frappier Jeanne, hors cadre 9. Escarpit Robert 9. Martin Roger-Paul 11. Mettra Jacques 12. Balmes Raymond t 12 bis. Mlle Ubersfeld Anne, hors cadre £ 13. Le Yaouanc Norbert 14. Léo Michel 15. Clavel Maurice 16. Touchard Jean 16 bis. Mlle Lewis Geneviève, hors cadre ( 17. Parain Georges 18. Sotiroff Serge j ( 19. Nere Jacques 20. Boussinesq Jean 21. Burguière Paul-; 22. Coulet Pierre » 23. Bize André 24. Meai-y Jean 23. Herr | Michel 26. Kron France 26. Poullaio Philippe 28. Girard Marcel 28. Roussel J Claude j 2° Sont proposés pour une bourse de licence MM. 1. Maman Roger; 2. Havet Jacques; 3 Boeri Georges 4. De Christen Xavier r> Sauvagnac Roger 6. Schmidl IJaniel ( 7 (irisoly Christian; 8. De Boissieu Michel; 'I Dubois 10. Remond René 11. Mlle Herr Madeleine; 12. Taillefer François; 13. Pain- plume Louis 14. Ehurc Roger li). Moe- glin Joseph 16. Rossignol Jean 17. (.odard Pierre 18. Levi Marc 19. Mlle Molino Renée; 20. Chatagner Jacques; 21. Che- val René 22. Krynen Adrien 23. Gulllle- main Bernard-Jean 24. Malaurie André 23. Nectoux Jean 26. Rech Jean 27. Gallet Pierre 2S. Laran Micliel 29. Meunier j Jean; 30. Hamelin Jean; 31. Levaillant Jean 32. Joseph Désiré. Le taux des bourses ainsi que les Fa- cultés des lettres près desquelles elles seront attribuées seront, Mxés ultérieurement. Liste de classement, par ordre île mérite. des candidats au concours de l'Ecole nor- male supérieure des garçons et des bourses de licence [section des sciences), yconcom.t de 1938).

MM. 1. Mathis; 2. Oregory; 3. Dreyfus; 3. Bollier ."). Zamansky 6. Hesson 7. Bourion 8. Tisnes 9. Sabatier 10. Guimbal 11. Oinocchio 12. Vantor 13. Patin 14. Riglo 15. Nataf lt>. Huet

16. Paintandre 18. Viennois 19. Natta

20. Guavdler 21. Carette 22. Zi.-gle 23 Juin'; 24. Wicker 2: Bonef 25 bis. Mlle Biaise 26. Gadilhe 27. Delaumc 28. Castera 29. Alias 29 bis. Mlle (.haminade 30. Duport 30. I.lrnsa 32. I.enouvel :i:i. Bocquet; 33. Thirion; :i.i. Brossel 36. Echard ̃JT^-t'ommelIn 38. Delassus 3». Villemontr de La <:««n«"le 40. Vleilledent tl. Jeangirard 42. Millot 43. Vallantin tt. Poney; 45. I-afore 46. Colombani 16. yicrne 18. Bouzoud 48 bis. Mlle Petit 49. Goitnon 50. (.rolee 51. Bichon T>2. Dumousseau ..2 bis. Mlle Tresse; :>2 ter. Mlle Bass; Henard; :,4 Benmerah "û. Vellinger ">6. Rey 57 I^baye ")8. Jossin 59. Brunsehwig 60. Bergeron 61. Gofflu 62. Lacherjaud 63 Binart 64. Marchai b5. Trelat 66. Coignard 67. Suzor C.8. laiBottp 1 69. Forschle 70. Bauzon 71. Job /->. Bochet 73. Mermoz 74. Maillard 7. Nordon 76. Caron 77. Rivière 78. Berlin 79. Bernhard C0. Barrau 81. Vernet S2# Rensaid 83. Clnr.cau 84. Azema

xV Laumiy Sfi. Clerc 87. Hombout

I R8. 1)ubois; H0. Ilrrmann; 90. H01nbout;

SS Dubois'; 8». llrrniann: 90. Lafoucriere;

•il' Lovwyck !>2. d'Anfrevillo 9:1. De Soui-a ;!ll". Bussard 95. Teminie 90. Parinet 97. Rys 98. Polonowski 99. Wt/H j 100..Tenu.

v. fi. Les nominations d'clèvr-s lie

l'Ecole normale supérieure des garçons se feront en suivant l'ordre de cassement général.

Les élèves démissionnaire» nr pourront

éventuellement être remplacés par des can- -1 didats classés après le 45r de la liste. Le nombn- de bourses de licence a attri- buer dans les Lnivèrsltés drs déparlements i sera fixé ultérirusi-nient.

1W:Ww~.WWa

Le Jubilé mariai français Le précieux Jubilé que te SouTerain Pontife a daigné accofder « 1» France i l'occasion du centenait» du Vœu de Louis XIIL prend lin le t5 août avec la fétc de l'^nsomptiQ»..

Bcaucoopfidèle* it'ont pas encore pu ou ne se sont pa;> préoccupés de gagner cette indulgence Qu'ils se bâtent d'accomplir les prières et les exercices prescrits. Pour connaitre la cause et l'importance de ce Jubilé, les grandci grâces qu'il at- tirera sur eux et sur la France. et tes moyens de les obtenir, qu'ils lisent LE JUBILÉ MARIAL FRANÇAIS par Ic R. P. LACAU

̃ i In- »3 de 48 pages 2 fr. 50 (port, o fr. 35)

LE VŒU DE LOUIS XIII pa. PIERRE DKLATTRE

̃ In-ia de oh page. S franc (port, o tr. bo) Les deux brochures, iranco francs.

BONNE'PPIÚisË"¡;ARiS'8~

BONNE PRESSE ^^ïSm PARIS-8' comédie de Bisson. RENNES <.2i&i Coiiicrt La Trauiata (Verdi) EtienneMarcel (Saint-aèns) Suite carnavalesqlle (Tlumic-i. NICE (253) Kultervo, r opéra en trots actes et quatre tableaux drArmas Lannls. N^VPLES (271) Concert Le tricorne (de Falla) Prélude •' 'les Maltres-Chaxlirurs de Nuremberg (Wssner). PAH1S^>. t. T. (432) Con.t cert Paris et Hélène (Gluck) Pavane (Fauré) Etienne Mareei .(Saint-Saëns). 20 h. 45. STRASBOURG (349) Conr c-ert Lps Joyeuses commtres de Windsor tMcolaï) Le déluge (Satnt-Saëns). -.>! h. RADIO-PARIS (1648) Depuis le théâtre d'Orange Antigone, de Sophocle. o| li. 10. PARIS-P. T. T. (432) Le trii. corne enchanté, comédie (le Th. Gautier. 21 h. 15. NATIONAL ANGLAIS (t 500) Récital de piano œuvres de Rachmanlnotr, Albeniz, Strauss.

21 h. 50. TOUR EIFFEL (206) Concert Ballet d'Ascanio (Salnt-Saëns) 1 Raptodic française (Schmitt).

I jamais, jusqu'à ce jour. osé lire les titres des volumes se sachant faible devant la tentation de son esprit, elle fuyait jusqu'à à la tentation d'être tentée »

Atala répéta-t-elle éblouie.

Un seui passage de ce livre lui avait été dicté autrefois. celuil des funérailles. Une autre fois, chez une amie. elle découvrait le tableau évoquant ce même passage d'Atala..

Elle dit tout haut. de memoiï-e, et elle ignorait pourtant la pureté naturelle de sa diction

La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au miLieu de la nuit, comme une blanche vestale qui ment pleurer sur le cercueil d'une compagne.

̃ Oh prendre ce volume Rente ces quelques lignes Retrouver, respace d'un instant, les visions de beauté qui montaient alors dans sa pensée, quand, adolescente, elle étudiait la littérature. L'évocation de ce même Hugues l'empêcha, ce soir-là, de mettre son projet a exécution, et peut-être aussi cette confiance de sa belle-mère, abandonnant volontairement la clé sur le meuble pour donner à l'enfant sans soutien la preuve d'une affection tranquille qu'elle ne savait pas autrement exprimer.

La jeune femme passa deux nuits et deux jours à lutter vainement.

A des heures d'isolement semblables, où le pauvre être humain soutient un combaï disproportionné avec sa force, l'aide de Dieu seule peut donner la victoire, Cette aide manquait à Geneviève, cette volonté d'en haut ne pouvait soutenir sa volonté chancelante, car Hugues avait si

J

Billet de Lonares POUR LE FERMIER

De notre correspondant particulier i

On est parfois étonné de voir jusqu'à j quel point certains journalistes de renom ignorent la mentalité parlementaire anglaise. Selon l'interprétation de l'un d'eux, M. Chamberlain aurait, en annonçant des mesures nouvelles en faveur de I agricui- ture, essayé de gagner les voix de députés libéraux Il est difficile de formuler une explication plus fausse que cet improbable impossible appel du premier ministre à des

membres de I opposition libérale.

membres de roppoutton itberate.

Il pourrait à la rigueur espérer que les travaillistes le soutiennent et l'approuvent dans un cas d importance primordiale, mais il ne s'attendra jamais à se voir soutenu par des libéraux d'opposition. En effet, il est le leader, non seulement des tories, mais en même temps de la majorité des libéraux, dont le chef, sir John Simon, est précisément le second ex rang du ministère actuel. En dehors de la famille Lloyd George, il y a un petit groupe de libéraux d'opposition, frères ennemi de ceux qui font partie de la majorité. Ils sont mal servis par leur ancien journal, qui défend invariablement les intérêts poli- tiques de Moscou. Cependant, sans suivre aussi loin leur presse, les libéraux d'oppo- sition ont, en commun avec elle. un ardent désir de s'emparer du pouvoir à tout pnx. M. N. Chamberlain peut donc. dans ses calculs de probabilités touchant n'importe quel vote aux Communes, s'attendre avec certitude aux « non » du petit groupe de libéraux. En vérité, quand il a parlé de mesures nouvelles en faveur de I' jriculture, il avait l~t en vue ses propres partisans. L'épineuse question de l'immunité parlementaire, à j l'occasion de affaire Sandvs, a mis le ministère Chamberlain en sérieux péril de naufrage. Or, les deux principaux groupes de journaux u tory » ont lancé une revue plus ou moins politique et destinée aux habitants des campagnes. Ils poursuivent, en outre, dans leurs quotidiens, une campagne presque violente afin d'obtenir des subsides et des faveurs fiscales pour les fermiers. M. N. Chamberlain n'a pas voulu courir le risque ni de se voir délaissé par ses puissants alliés, ni d'avoir à leur faire des concessions dictées par eux Ff -a pris les devants.

Que réclament ces bruyants amis du ministère Chamberlain pour le fermier ? Ils s'en tiennent à des propositions générales, et pour cause. Il est facile de proclamer que les agriculteurs devraient gagner plus. Il est difficile pour un gouvernement d'intervenir dans l'activité commerciale sans faire crier et protester ceux dont les intérêts sont alors i évitablement atteints. •••••••»̃̃••̃••̃•••̃•••••••̃»•̃•̃••••̃<

Coutumes et souvenirs

1 Un mendiant bienfaiteur

̃

Tout le monde a lu dans les journaux de i8iS l'histoire de Jacques Permanon. donneur d'eau bénite à Notre-Dame. C'était un petit bossu, nain, haut de deux pieds et demi, avec une énorme tète.

Assis sur un escabeau qui le préservait du froid et le mettait en évidence on n 'aurait jamais ̃ ongé à regarder si bas, Jacques Permanon récitait ses prières avec une sorte d'élégance de die tion et une pureté de latinité assez rares parmi les donneur* d'eau bénite. Ce n'était point non plus sans étégpnve qu 'il présentait aux dames son goupillon à manche d'ébène, garni en argent, et qu'il inclinait devant elles sa tête parée d'une énorme chevelure, tou jours bien propre et bien frisée. Il portait une manière de redingote ci drap vert, sans tache.

Parmi les personnes qui donnaient | l'aumône à Jacques Permanon, en mouilAlant leurs doigts à son goupillon bénit, se trouvait tout un pensionnat de jeunes filles, dirigé par Mme X. encore vivante à la date où ce récit fut publié i pai quelqu'un qui tenait d'elle plusieurs détails inconnus de l'histoire du men diant de Notre-Dame.

̃ Une de ces pensionnaires, jeune An glaise, pâle, aux beaux cheveux blonds, était une pauvre orpheline, dont une ] personne inconnue avait fait payer peudant quinze ans, avec beaucoup d'exat titude, la pension assez considérable. ̃ Au montant de la pension de mis> Jenny R. on avait l'habitude de joindn une petite somme pour ses menus plaisirs. Une bonne part de cette somme eallait à Jacques Permanon. Sans compter V une pièce de dix sous chaque semaine, "e il recevait de miss Jenny tfés àhemises, des mouchoirs et mille de ces petits objets que savent fabriquer les pensionnaires. Sur le livre d'heures du mené diant, à la première page, on lisait Donné le s avril 1814 par miss Jenny R. à Jacques Permanon. r: Dire combien Jacques Permanon ail- mait la jeune Anglaise serait chose impossible. C'était plus que de la reconl". naissance c'était de l'adoration. Il tremblait d'un mouvement convulsif quand il

bi-en tenu, entre se a doigts impérieux, ia

main délicate, qu'il ne lui avait pas laissé la possibilité de se lever vers le ciel, et il avait fermé aussi à sa femme cet, autre domaine du spirituel où, disait-il, la sensibilité de Geneviève ne pouvait que s'exacerber.

Comme bien des homme;, il confondait la piété avec la sentimentalité il n'avait pas su découvrir que ce qu'il refusait à sa femme était justement le seul refuge pour sa faiblesse, une véritable nécessité devant le danger de l'avenir. Et il aurait moins souffert sil son orgueil d'homme avait accepté, dans sa lourde mission, l'aide du Tout-Puissant. Combien en est-il de ces marfe pleins de dévouement et de tendresse qui donnent à leur amour une valeur qu'il n'a pas ?. Hugues ne pouvait aimer plus qu'il n'avait aimé. « mais il pouvait aimer meitix » En dépit d'une affection qui avait été jusqu'à l'héroïsme, il n'avait su mener à bien la tâche pour laquelle jfl s'était sacrifié si noblement La lacune ne se comblait pas maintenant qu'il avait disparu, elle s'élargissait au contrai-te la douairière ne possédant pas assez d'influence sur sa bellefille pour l'amener à une pratique plus assidue de sa religion.

Et Geneviève fut bien seule devant la tentation.

La clé luisait toujours sur la porte de la bibliothèque les livres gardaient, en apparence, les places que le marquis leur avait assignées. Pourtant, un volume manquait, qui" vint reprendre sa place un soir, une place qu'on lui fit large, car le voisin à son tour s'en alla.

En effet, selon certaines statistiques. une pc augmentation du prix des pommes de terre, ni par exemple, donnerait un profit plus grand, te i moins de six citoyens anglais sur cent, ra puisque la population des villes est de 94,5 di pour cent. Le salaire de la grande masse ni des travailleurs est donc atteint par la d, moindre augmentation des revenus du fer- d< mier. Or, en régime démocratique, c'est le | ti' nombre qui dicte les lois. et non pas néces- I qi sairement la justice. fa En plus de cette difficulté intérieure, di le gouvernement doit encore tenir compte m de Ptntérct des Dominions et des colonies. tii La Nouvelle-Zélande et l'Australie sont vi essentiellement agricoles. et t'Angleterre m doit se foutnir chez. elles si elle ne veut tu voir ces jeunes nations se séparer totale- p< ment du CommonweaUh britannique. Ces ( qi territoires otit été colonisés et sont mis en d d valeur par des fermiers anglais les favo- j e riser, c est encore indirectement s intéresser i d aux agriculteurs. n n. Cependant, le fermier angiais et ses avo- ci cats ne se déclarent pas satisfaits de la- bonne volonté seule des ministres au pou- I voir. Ils réclament des 'aveurs fiscale» di- verses subsides, protection douanière, contingentements, organisation officieile du marché inténeui qui dispense le fermier des soucis et aléas de la vente dont devraient se charger des Comités subsidiés par le gouvernement. En résumé, les agriculteurs, comme malheureusement d'autres groupements de citoyens, cherchent à créer à leur profit un régime de monopole.

Le gouverneent a énormement aidé le fermier depuis i,u'il se sent soutenu par une forte majorité parlementaire. Il a garanti aux agriculteurs un prix minimum pour le | froment. Il a créé des organismes chargés' n de réglementer la vente dei œufs, du lait s de la viande de porc, etc. Le but poursuivi <• es' de faire de l'agriculture une industrie r nationa'r. prj.nèn :• *ta' •̃ elle-même. ses propres problèmes, uns | l'intervention directe de Etat interven- f tion rarement heureuse. s Le ministre de l'Agriculture, M. W--S. i fi Morrison, a pu donner la preuve de l'active d d e. intelligente aide fournie par son dépar- tement. Le fermier allglall vendait en 1936 à peu près la même quantité de froment | qu'an 1913, mais 8 millions cwU (cy/ts 50 kg. 8) de viande de plu,, 329 millions f de gallons (gallon 4 litres 54) de lait de plus, le double d'œufs, soit une augmenta- r tion de 3 milliards. D'autre part, près de ti I 000 jeunes campagnardes par semaine, l désertent les fermes environ I million s d'hectares de bonnes terres labourables on: f éte converties cn prairies. Le grand argument que les pacifistes eux-mêmes, ceux qui réclament l'intervention armée en Es- j I

«••••̃••••••̃•̃̃•̃̃••̃̃••••̃••̃«•••̃« 1

entendait le bruit de ses pas au moment de. son entrée à l'église. i Q Un jour, miss Jenny arrive à la messe, les yeux gonflés de larmes « Jacques, i '• dit-elle, je ne puis désormais plus rien' vous donner, car je suis maintenant plus, pauvre que vous. Depuis plus d'un an, Mme X. n'a pas entendu parler de r mes protecteurs inconnus, Je suis une j pauvre fille nourrie ptr charité. » Puii v elle passa er vint s'agenouiller devant | ''autel, parmi ses compagnes. h Le lendemain, 000 francs furent dé- i posés chez la portière de Mme X. sans I qu'elle eut vu personne /es apporter. On j avait écrit sur le sac Pour miss t 1 lenny R. « ti Cela dura quatre années, durant les- c quelles miss lenny ne manqua pas une 1 » seule fois Je remettre chaque dimanche J ait donneur d'eau bénite une pièce de dix sous et les autres petits dons auxquels elle l'avait habitué.

A u bout de ce temps, Jacques Per- manon tombi malade et ne vint plus à l'église. Miss Jenny obtint la permissioni d'aller le visiter avec une sous-maîtresse. Elle le trouva dans un grenier noir et mal clos. couché sur une mauvaise paillasse. Il tira de dessous son chevet un papier cacheté avec soin et le remit à la jeune fille, en lui faisant promettre de ne l'ouvrir qu'après sa mort. « Ce sont mes dernières volontés, dit-il, et qui donc, si ce n'est vous, songerait à accomplir les dernières volontés d'un nauvre m"ndiant ? »

11 mourut quelques jours après, tenant Jans ses mains chétives fa main de miss lenny R.. Alors, miss Jenny ouvrit le pli mys- térieux et lut « Rendez-vous chez M. X. notaire, rue Montmartre, qui vous donnera connaissance d'un papier important, »

Ce papier, c'était le legs à miss lenny R. ie iooooo f rancs en or et en billets de banque, que Jacques Permanon avait portés chez le notaire quinze jours avant de mourir. Riche et jolie, miss jenny ne tarda pas à se marier, grâce aux soins de Mme X. I sa maîtresse de pension.

Et combien de livres passèrent dans ces

i

L. A

pagne ou en Chine, ne sont pas les derniers à invoquer, est d'ordre militaire. En temps de guerre les îles Britanniques seraient exposéel à la famine. Les Anglais devraient, en favorisant l'agriculture nationale, écarter la menace, si sérieuse en 1916, de la guerre sous-marine, qui deviendrait demain plus grave encore du fait de l'activité d'une aviation ennemie. Il est vrai que pour parer au danger d'une famine, il faut s'y prendre à temps, car le froment demande des mois à germer, à croître, à mûrir. Ce n'est pas sans éprouver des sentiments divers que les hommes d'Etat doivent rappeler que. sauf des progrès, presque miraculeux, dans le domaine de l'agricul- 1- ture, l'Angleterre fera toujours dépendante. pour se nourrir, de l'étranger. C est pourquoi, tout en encourageant le fermier à produire le plus possible, le gouvernement a envisagé la nécessité d'accumuler des stock* de vivres et des matières premières dont la nation ne pourrait se passer en période de crise.

MM

la politique raciste de l'Italie

vue d'Allemagne Un journal nazi se moque de la campagne fasciste

contre les cravates

un mande île Merlin que la Deutsche

llgemeinc Icituny commente ironique-

ment- lu campagne menée par un professeur italien contre les faux cols et les cravaies. qu'il qualifl» de mode déplorable, d'origine française, et qu'il voudrait remplacer par la « tradition- romaine » du col dégagé.

Le journal allemand demande au professeur s'il veut également la suppre»| sidn dès pantalons longs, en raison du fait que ce serait aussi une mode venue de France.

Mai», do plu. ne jirul-on poser, en "litre, los tjtipstimis Misantes audit professeur et au Gionialc d'ItnHn, qui se

ùit le champion tl>< sa croisadr

Les Italien* marcheront-Ils piettï mis

en des ?anriules et supprimeront-ils le chapeau ? Car fl ne semble pas que Iw Romains aient beaucoup fait usage dft bas. Et. d'autre part, Ils avaient coulurae gt-nt'-ralomont. lorsqu'ils voulaient se couvrir la l<Mr. de le faire avec tin pan de- leur toge.

Cb qui incite, par voie- de •̃oiisé<|uencp> à se demander encore si. pour avoir le corps plus libre, les fascistes ne vont pas finalement retourner à l'appareil vestimentaire des habitants de l'ancientie Rnme.

JUSTICE

LA COUR DE CASSATION REJETTE LES POURVOIS DE DEUX CONDAMNES A MORT La cimnilirp crimlnollr! tic la Cour (V ra.->sstlon h rejeté le pourvut (le liUhrM Houhrer. te «n*. domestique af«4oo)e « 1 Satnt-Yrlnx, i-onrlanini5 mort, lo 23 Juin I93S, pour assassinat, et celui île Nour Tahar OtilKI saïd, romiamn*? 4 mnrt à Oran, le 3 Juin 1938, ponr meurtre et vol qwtltni5. 1 2(2 500 FRANCS D'AMENDE

A UN MARINIER BELGE

QUI TRANSPORTAIT CLANDESTINEMENT 3 500 KG. DE TABAC

l.n pt>>ti< he ri le tabac apabriU lite confisquas. l,r- tribunal correctionnel d'Avesoes condamnait mardi à plus d'un million d'amende un marinier t>elirf\ ilans la péniche duquet iivalnnt (Me trouve-! :i OfK) Kg-, de tabac de fiaurti».

̃ $c.nTcill. le tribunal i.-orjnrlionnei de rsttUirai a .lusré un awtc marinier bMjre, HefW Diii:on*r< dont \p bateau Vlnternaâ

lo 10 juillet dernier par 'a douane h !'<!cluàë il'Emvurs. L' bateau contenait dans une double paroi de cabine. 3 MO Kir. de ubtfr. l.e tribunal, A la demande de radmlnlsirallon des douanes, a condamne I («coffré & t Ma son rranrs d'amende, l.e tabac, le bateau et le charbon qu'il transportait lar* do la saisie mu vtr> confisquas.

La Société maritime et fluviale rt> Belïlque. qui possédait des droits hypothécaires sur le bateau pour une somme de •00 000 francs et sollfrltalt la reconnaissance de ea i-i-eanci-, a ete débouter1.

LA TOLERIE

STRASBOURGEOISE

MORGAN

TOUS MEUBLES

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RAYONNAGE EN ACIER

STALLATION DI BUREAUX

ARCHIVES

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1 HOPITAUX

STRASBOURG -MEIN AU 1

UuigU, qui tremblaient en retournant les pages ?. Combien de ruses ne fallait-il pas déployer pour profiter des rares moments de solitude. pour dissimuler le volume. cacher la fièvre du regard. la brisure légère de cette voix d'or qui avait dit tout haut, dans la solitude, ce passage de tragédie. cette stance. ces deux vers. pour le seul plaisir d'entendre la musique des mots ?.

Si Mme Amaury avait su ce qui se passait, elle aurait encore été reconnaissante à Hugues, dans. son malheur, de n'avoir point mêlé aux œuvres de haute littérature les romans malsains de l'époque. Ainsi l'4me de Geneviève restait-elle pure durant ses lectures. Arnsi demauraU-eUe une mère aimante et dévoué' toujours prompte à se souinettr».- aux décisions de Mme Amaury. toujours préoccupée de la bonne tenue de la maison, laquelle marchait comme par le passé et gardait 'le* directive, du temps de Hugues.

Quand la' douairière jugea que le. période'» de deuil et de dertii-deuil étaient révolues, elle trouva sage^ pour distraire Geneviève, de reprendre son jour de réception, ses visites habituelles. tout le train de vie que son fils avait autorisé jadte et qui constituait l'officielle existence de la jeune marquise.

Ces deux années de retraite ont été favorables à ma belle-fille, songeait la vieille dame rassurée elle peut sancrainte refaire son apparition dans »« #- monde. E! -i un second mari présentai! pour elle toute garantie, je .-ni* assez raisonnable pour comprendre qu'on n<? renonce pas au bonheur à vingt-deux ans i (A suivre.)