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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1938-07-08

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 08 juillet 1938

Description : 1938/07/08 (Numéro 16999).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4433766

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Vendredi 8. Ste Elisabeth de Portug. Samedi 9 juil. Ste Véronique Giuliani.

La Journée Paris, 7 juillet 1938.

On confirme de Londres que le gouvernement anglais a décidé de repousser la suggestion franquiste d'un port neutre pour le gouvernement de Barcelone et les offres italiennes de retrait de volontaires fascistes contre l'octroi de la belligérance à Franco et la mise en vigueur immédiate de l'accord italobritannique.

Les hostilités sino-japonaises sont entrées dans leur deuxième année. Leur fin demeure plus que jamais imprévisible. Et la résistance imprévue des Chinois, en bouleversant tous les plans de Tokio, accroît les difficultés intérieures du Japon.

L'ancien premier ministre belge, M. Van Zeeland, va faire sa rentrée politique en intervenant, vendredi, dans le débat financier à la Chambre.

Les ministres se sont réunis jeudi |«n Conseil de cabinet pour préparer lie Conseil des ministres de vendredi.

îl"~7- .v.

F* Lés trbaDles sanglants qni se sont {produite mercredi #n Palestine ont r fait 25 morts et 76 blessés.

Les entretiens de M. Hodza avec tes représentants du parti des Sudètes En marge du Congrès des Sokols, le président Hodza a poursuivi ses entretiens avec les délégués du parti des Sudètes.

Il a reçu, il 5 heures, les plénipotentiaires de M. Henlein, les députés Kundt, Peters et Rosche. Cet entretien, qui a porté sur les parties du statut nationalitaire remises la semaine dernière aux représentants sudètes, s'est déroulé en présence de M. Krejci, président du tribunal constitutionnel. Le bulletin hebdomadaire de la présidence du Conseil écrit, à propos de ces pourparlers

Des gens pressés, en particulier ceux de h, l'étranger, qui tiennent davantage à prolonger les désaccords qu'à arriver à une entente, demandent que l'on obtienne des réEsultats concrets, oublient que ni nos partis [pni notre opinion publique ne se laissent diriger par des ordres. Ils oublient aussi que, B pour résoudre la question nationalitaire, Bacs travaux préparatoires minutieux et apI profondis sont de la première importance. I II est certain que l'élargissement du cercle des personnes chargées des négociations entraîne un certain ralentissement des travaux.

L'activité des parlementaires, des repré- sentants des partis de la coalition et de ceux du parti des Sudètes doit se développer dans deux directions d'une part, ils doivent étudier les projets et propositions concrets déjà élaborés et, d'autre part, ils doivent travailler à apaiser les esprits. Nous avons mentionné ici le» représentants du parti des Sudètes, bien que ce parti repose sur le principe du Fûhrer, ce qui rend pour eux les décisions beaucoup plus faciles que pour les Tchèques, où la multiplicité des partis est la source naturelle de critiques multilatérales et d'objections multiples qu'il faut préalablement écarter.

Nous avons donné en son temps le compte rendu des splendides fêtes qui ont eu lieu à l'occasion du couronnement de Notre-Dame des Miracles, à Utelle (Alpes- Maritimes). Voici deux instantanés pris au cours de ces manifestations, présidées, on s'en souvient, par S. Exe. le nonce apostolique à gauche, la Madone d'LicHe après le couronnement à droite, Mgr VaLERI prononce son discours. (Photos Quinto Atbicocco, Cannes.)

Baptêmes civils

par JEAN GUIRÀÙD

Récemment on pouvait lire sur les murs de l'église de Villejuif l'affiche suivante

A l'occasion de la kermesse municipale, il sera procédé, le dimanche 26 juin 1938, à 10 heures du matin, à la mairie de Villejuif, salle des mariages, à la célébration des baptêmes civils.

Les inscriptions sont reçues à la mairie, bureau de l'état civil, chaque jour, de 9 heures à 17 heures, jusqu'au samedi 25 inclusivement. Nous invitons les parents qui seraient désireux de faire baptiser civilement leurs enfants à se faire ins- crire sans retard.

Un diplôme joliment décoré est remis aux parents à l'issue de cette céré- monie.

Le maire de Vlllejuif

GEORGES LE BIGOT.

Cette affiche du maire de Villejuif qui, par une provocation évidente, a été placardée sur les murs de l'église paroissiale appelle quelques ré- flexions.

On peut se demander tout d'abord si le maire a qualité pour procéder à des baptêmes civils et .si la mairie peut servir de temple à des cérémo- nies si nettement antireligieuses. Quand on présente un enfant à la mairie, le maire, officier de l'état civil, n'a qu'un rôle à remplir inscrire l'enfant sur les registres de la commune il est un appareil enregistreur.

Quand il transforme oet acte en une manifestation antireligieuse, il commet une usurpation de pouvoir l'autorité supérieure doit le rappeler à l'ordre, et cela au nom des lois de la République.

Le premier article de la loi de Séparation proclame, en effet, que l'Etat ne reconnaît aucun culte combien, à plus forte raison, pro- clame-t-il qu'il n'en organise luimême aucun 1 Il se dit neutre, ce qui veut dire qu'entre les cultes pratiqué? en France il ne se prononce pas mais il mentirait à ses propres déclarations s'il prenait parti contre tous ces cultes en professant et en prAnant lui-même une religion d'Etat qui serait leur négation ou leur WWSmJZôîirrïï, c'est eéîa îqu'a TSïl' le maire de Villejuif en célébrant des baptêmes civils qui ont la prétention de supplanter le baptême religieux des catholiques et des protestants.

La loi lui reconnaît le droit d'être athée et communiste, mais à titre individuel s'il veut baptiser civilement, qu'il le fasse chez lui mais, dans l'occurrence, il agit comme maire, il convoque ses administrés comme maire, c'est-à-dire au nom de l'Etat qu'il représente. Or, cela est en contradiction formelle avec l'une de ces lois que lui-même déclare intangibles, la loi de Séparation proclamant la neutralité de l'Etat et s'opposant à ce titre à une irréligion d'Etat.

Cette usurpation de pouvoirs se double d'une usurpation de local. La mairie porte dans le langage populaire un nom plus significatif qui le définit bien c'est la Maison commune. Elle appartient à tous, et tous y vont et y sont tous chez eux au même titre. La transformer en temple d'une secte quelconque, religieuse ou philosophique, c'est en changer le caractère c'est l'accaparer pour un groupe que la loi ne reconnaît pas, puisqu'elle est neutre on commet donc une usurpation de local.

(Voir Ja suite page 2.)

Le Dr Surrel doit être amputé du médius droit Le Dt Louis Surrel, radiologiste de l'hôpital Lariboisière et des Gueules cassées », qui avait subi une amputation à la main gauche et plusieurs douloureuses interventions, a être amputé mercredi du médius droit atteint d'un cancer des rayons X.

Il avait fait la guerre comme engagé volontaire et pratiqué plus de 12000 examens en mettant au point la technique du repérage des projectiles par les 1 rayons X. I.

1 Importantes réunions ministérielles

Affaires étrangères et finances

sont à l'ordre du jour

Voici, place de la Concorde, les immenses armes de la République française, qui ont pour pendant celles du Royaume-Uni. (Lire l'article plus loin.)

A Coïmbre neuf personnes trouvent une mort atroce au cours des fêtes

ae sets Me i'irap

,4 -J:'t'1I

A l'occasion des fêtes de sainte Isabelle d'Aragon, reine du Portugal au xiii" s., qui se déroulent à Goïmbre, un exercice d'extinction d'incendie, provoqué spécialement, devait terminer, mercredi soir, les cérémonies.

A cet effet, une grande construction de bois, imitant une maison de trois étages, avait été élevée, place de la République. Sur cette grande place rectangulaire, décorée à l'occasion,des fêtes, une nombreuse foule était massée, au premier rang de laquelle se trouvainet les autorités civiles et militaires de la région. Douze employés de la municipalité, auxquels s'était joint un enfant de 12 ans, avaient pris place au troisième étage de l'édifice et figuraient les habitants de la maison.

On mit le feu à l'édifice et les figurants commencèrent à mimer la terreur en criant « Au feu ».

La foule riait déjà des contorsions des treize occupants de la maison, quand une certaine inquiétude commença à se manifester parmi les officiels.

Devant les pompiers surpris par la rapidité effarante du feu dans le soir chaud et sec, de grandes flammes dévoraient littéralement la charpente de bois. En criant, les flgurants réclamaient des échelles.

Soudain, un remous se fit dans la foule terrorisée Un. puis deux, puis trois malheureux affolés par l'asphyxie venaient de sauter du haut de l'échafaudage qui n'était plus qu'un bûcher. On se précipita les corps continuaient de tomber.

Des ambulances conduisirent les victimes à l'hôpital, les unes déjà mortes, les autres moribondes.

Quand l'incendie fut éteint, on découvrit les corps de deux personnes restées cramponnées aux madriers fumants jusqu'au moment de l'asphyxie. Les autorités ont ouvert une enquête sur cet accident qui a causé la mort de neuf personnes trois autres sont dans un état désespéré.

Les ministres s* sont réunis jeudi en Conseil de Cabinet afin de préparer l'important Conseil des ministres qui se tient vendredi.

A l'ordre du jour de ces délibéra* tions ministérielles, oa trouve les affaires étrangères questions d'Espagne, retrait des volontaires et réponse anglaise sur les bombardeu%fii t s aériens Conférence d'Evian sur le problème des réfugiés politiques occupation des iles Paracels en Extrême-Orient. Le Conseil en- tend également un exposé de la situation financière, et certaines questions administratives,

Légion d'honneur et mouvement pré| fectoral, doivent être réglées.

Socialistes et radicaux M. Léon Blum vient de prendre prétexte d'une petite réunion S. F. I. 0. pour parler à ses amis. et au public,

Voilà qui ne nous surprend pas 1: Au lendemain d'an*' longue conver- sation de l'ancien président du Conseil avec M. Daladier avaient couru des bruits relatifs à certain ultimatum soit-disant adressé par la Commission administrative du parti socialiste au Cabinet, à propos de l'avenant au programme du Rassemblement populaire, et surtout de la demande d;ouverture de la frontière espagnole. Des explications s'imposaient.

Le Programme ? Une partie de ses prescriptions a été négligée, nous dit-on; par contre, de grandes réformes sociales furent accomplies hors de son cadre. Il se trouve que le premier gouvernement Blum est allé de l'avant un peu à l'aveuglette, poussé par ses troupes, que des initiatives ont été prises comme au petit bonheur, initiatives dont certaines se trouvèrent correspondre au plan initial, d'autres non. Alors! A quoi servent les programmes ? M. Léon Blum explique aux radicaux que la contre-partie de sa modération au Congrès de Royan devrait être l'acceptation de l'additif au Programme, proposé par M. Paul Faure. Je ne vois pas bien pourquoi les socialistes et les 'radicaux entreraient en bataille au sujet de cet avenant, puisqu'une fois au pouvoir on réalise ce qu'on peut, comme on peut, sans faire grand cas des programmes et de leurs suppléments. L'Espagne ? Elle ne saurait non plus constituer un bon prétexte de croc en jambe à M. Daladier. Le leader S. F. I. 0. constate que la non-intervention, jusqu'ici, n'a pas donné de brillants résultats, mais que nul ne songe à la remplacer par l'intervention. Sans doute, les pays de dictature sont plus à l'aise pour faire de la contrebande, pour renier leur parole. S'en indigner est très bien. On ne fera cependant jamais manger les loups par les brebis, et mieux vaut prendre son parti des choses auquelles nul ne peut porter remède. En ce moment, un effort est tenté en faveur du retrait des volontaires. FI est tenté par plusieurs pays. Nous n'osons en attendre an succès retentissant. Est-ce une raison pour donner à la France la responsabilité d'un torpillage ? Evidemment, non M. Léon Blum le sait bien.

A y regarder de bien près, ni l'affaire du programme, ni l'affaire de l'ouverture de la frontière ne semblent de nature à déclancher une bataille immédiate entre socialistes et radicaux.

En Belgique, les partis de droite se prononcent contre

toute étatisation de ^industrie électrique

La Commission d'études constituée par la Fédération des cercles catholiques pour l'examen du problème de l'électricité vient de déposer ses conclusions. La solution du problème de l'électricité, dit-elle, ne peut pas être recherchee dans des mesures d'étatisation.

La Commission considère qu'une solution pourra être trouvée, dans de nombreux cas, par la constitution d'associations de communes.

UNE NOTE

du Cabinet de Tokio à Paris à propos de l'occupation des îles Paracels

Tokio, juillet. Partant d'une protestation que le gouvernement japonais vient d'adresser à Paris contre 1 occupation des îles Paracels, l'Asahx déclare que la note nippone se rappellera que les autorités françaises avaient demandé au Japon, au début du conilit sino-japonais, de s'abstenir de toute opération dans ces Iles, dont la nationalité est disputée entre la France et la Chine.

Le terrorisme en Palestine

Un attentat et une fusillade font 2 2 morts à Caïffa

Ln très grave incident s'est produit dans la rue principale de Caïffa et ai 1 pris le caractère d'une véritable émeute. Une bombe a été lancée, dans un marché, en pdein centre commercial de la ville. au moment de la grande affluence.

L'engin a fait de nombreuses vw-time-s morts et blessés juifs et arabes. L'incident a provoqua ensuite une véritable bataille rangée des coups de feu ont été échangés entre juifs et Arabes. La police a éprouve, une certaine difficulté à rétablir l'ordre, la vindicte publique s'étant tournée contre les agents qui ont été lapidés.

Le bilan (le l'explosion et de la bagarre est de 22 morts, dont 18 Arabes et 4 juifs, tandis qu'une quarantaine de personnes ont été grièvement atteintes. On signale, d'autre part, que, au cours des rencontres qui se sont produites en divers endroits entre des patrouilles de police et des terroristes, 10 rebelles ont l été tués.

Après ces graves incidente, le calme a été définitivement rétabli par l'arrivée d'un détachement de police britannique.. Un grand nombre '•'rrftgfcrtiftWi ont été opérées immédiatement après l'explosion de la bombe. Ensuite, on a arrêté une dizaine de policiers surnuméraires sous l'inculpation d'avoir tiré sur la foule sans avertissement. Les obsèques des victimes ont eu lieu

QUAND LES ENFANTS PLEURENT.

Au Japon, une cérémonie paienne se déroule chaque année en l'honneur de « Jizo », protecteur des enfants, qui préside à leur dentition et les endort quand ils pleurent. Le jour de la fête, à Miyazaki, des barques chargées d'enfants emportent un mannequin représentant leur protecteur au milieu du fleuve. Et là gosses et mannequin piquent une tête dans l'eau Ce bain rituel a toujours beaucoup de succès, car il a lieu en été 1

La principauté de Liechtenstein n'est pas menacée par le Reich Vaduz, 7 juillet. Le gouvernement ae la principauté de Liechtenstein publie le communiqué suivant

Différents journaux étrangers ont dif- fusé une nouvelle selon laquelle des troupes allemandes auraient été rassemblées pour occuper le Liechtenstein. Cette rumeur ne correspond nullement aux faits. Il ne peut être question d'aucune intention allemande d'occuper militairement le Liechtenstein. Aucune nouvelle de rassemblements de troupes à la frontière du Liechtenstein n'est connue. ni à Liechtenstein ni dans les pays avoisinants.

Les essais transatlantiques du « Lieutenant-de- Vaisseau-Paris » On mande de Limerick (Irlande) que l'avion géant français LieutenarU-deVaisseau-Paris, qui doit entreprendre incessamment son vol transatlantique, est attendu à Foynes dimanche prochain. venant de Marseille.

La note exprimera le regret que la France elle-même ait occupé ces lles, violant ainsi son entente tacite avec le Japon elle soulignera que le Japon est d'autant plus surpris de l'attitude française que les îles Paracels se trouvent dans une zone où la marine japonaise applique le blocus contre la Chine.

ce matin !es Arabe;, ont (Hé ensevelis à 4 heures et les juifs à fi heures. On signale des graves de protestation à Jérusalem et à .laffa.

Des bombes marquent à Changhaï l'aube du premier anniversaire des hostilités sino-japonaises Changhaï, 7 juillet. yuiuze bombes ont été lancées simultanément ce matin, sur le Bund, pour marquer l'anniversaire du début des hostilités sino-japonaises.

Tous les hommes (ie truupo et agents de police de la concession, y compris plusieurs compagnies de volontaires, ont été mobilisés et patrouillent dans les rues, fouillant les piétons et automobilistes.

Ces attentats semblent dirigés contre les Japonais et contre les « traitres à la Chine ̃̃. Il« se sont produits en divers points de la concession internationale et dans la zone de la périphérie occupée par les Japonais. Plusieurs des victimes n'ont pu être identifiées. Dans la concession française, le calme règne.

« Fantaisie sur la Passion »

Mgr l'évêque de Meaux, dans ta Semaine religieuse », commente sa tournée de confirmation et f élicite ses prêtres de la tenue de leurs églises. Il rappelle à ce sujet un certain nombre dt règles liturgiques qui pourraient être oubliées sinon dans le diocèse de Meaux. du moins ailleurs.

On ne doit pas surcharger un autel d'ampoules électriques en aucun cas celles-ci ne peuvent remplacer pour la cé- lébration da offices les cierges ou les bougies.

Le tabernacle ne doit être surmonté que de la croix.

La liturgie est un rempart contre la fantaisie, c'est-à-dire très souvent le mauvais goût, qui envahit et avilit la maison de Dieu, comme une herbe folle,

Je me rappelle certaines églves ou chapelles que de vénérables desservants ou de pieuses dames acr.icnt Iransjormccs en

S. Em Je cardinal Suhari, chevalier

de ia Légion d'honneur

Au titre du ministère de l'Intérieur, S Em. le cardinal Suhard, archevêque de Reims (quarante-trois ans de ministère ecclésiastique et de services militaires, dont quatre ans quatre mois de guerre), est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Les catholiques de France, qui s'étaient réjouis de voir l'archevêque de Reims nommé légat du Saint-Père à l'occasion des très prochaines fêtes d'inauguration de la cathédrale, sont également très heureux de voir le gouvernement par un geste qui l'honore préluda- à ces solennités en conférant à 1 éminent prélat le ruban rouge de notre Ordre national. La Croix, h laquelle Son Emtoence a bien voulu si souvent HTTOfr ^f pr^ff T encouragements et des témoignages répétés de paternelle sollicitude, est tout particulièrement fière de cette distinction. Daigne S. Em. le cardinal Subard agréer le respectueux hommage de nos vives félicitations.

INSTANTANÉS

une véritable exposition d' horticulture. Lit tabernacle y servait de support aux vases les plus hétéroclites. Les uns ébréchéi comme celui de Soissons, les autres fêlés comme celui de Sully Hrudhomme. Dans ces vases, que pour des raisons diverses on ne. pouvait renouveler toua les jours. agenisaient des rotes qu'on voulait forcer à durer plus que ̃ l'espace d'un maLin i>. Leurs pétales Jestéchés on pourris pleyvaient sana respect sur la nappe d'autel. Entre la cierges et les canons se dressoient, provocateurs et luisants, de tengjjes douilles d'obus d'où jaillissaient, sans-tnthousiasme, des branches de fusain Ou d'asperge. Plus elles y étaient serrées et plus les dames paironnesscs »e réjouissaient de ce joui'.lis.

La multiplication, ou pour mieux dire la profusion des lampes électriques suscitaient une émulation d' «loi douteux entre les cv'cs à la pcç? C'était à qui réaliserait la plus


éblouissante féerie. On oubliait évidemment que l'Eglise n'est Pas l'Opéra I On roubliait d'autant plus qû une musique profane ou pseudo-religieuse remplaçait avec éclat le plain-chant austère. A la campagne, où l'on ne pouvait pas s'offrir des concerts aussi mondains, on se contentait d'un bruit plus violent et moins distingue. Dans mon enf ance j'ai entendu chahuter les Vêpres et les Complies par de braoes gens légèrement alcoolisés que soutenaient un terrible piston et un ef- · f royable bugle. Les deux instrumenlistes cramoisis me faisaient penser à ces soldais de l'an II « qui soufflaient dans leurs cuivres ainsi que des démons ». C'était une audition d'Apocalypse, mais d'Apocalypse plutôt, idicule.

On ne sait pas jusqu'où on peut aller dans ce genre débridement. Je lisais, il y a quelque! années, dans un journal du Midi, le récit d'une fête religieuse et foraine où avait triomphé l'Union sacrée. Je m'en félicitais, bien entendu, lorsque mon attention f ut attirée par cet alinéa suggestif « La fanfare municipale a exécuté pendant la grand'me3,se les plus beaux morceaux de son répertoire. » Du reste, on nous en donnait loyalement le programme: « La méditation de Thaïs » avait été jouée à l'Offertoire et « la Berceuse de Jocelyn a à la Communion, Que croyez-vous donc qu'on ait pu réserver pour l'Eléoation? La fanfare municipale de l'endroit avait le sens des nuances et sans doute quelques ressouVenances évangéliques, Eh bien l donc, à l'Elévation, elle avait donné un morceau tout à fait de circonstance intitulé « tantaisie sur la Passion ».

Tous commentaires affaibliraient l'humour d'un tel choix. On aurait beau faire, on ne pourrait pas inventer une pareille alliance de mots

Combien cependant n'est-elle pas suggestive Ils sont trop nombreux, ceux-là qui traitent fantaisislement la Passion du Saaceur.

J'ai dit, fai écrit ces divers détails à l'imparfait. Cela se passait autrefois, mais jz pense bien qu'après les belles campagne! liturgiques qu'on a faites pour épurer le godt des âmes décotes, ce serait impossible uujwnakui.

JACQUES DEBOUT.

On découvre à Marseille une organisation

qui s'occupait du trafic de certificats de réforme

Il y a quelquee semaines, l'attention de l'autorité militaire et de la police marseillaises avait été attirée sur la fréquence de la production, au centre de réforme de Marseille, de certificats signés par le même médecin, dont la notoriété n'était pas telle qu'elle jusUflaK un tel nombre de cllents. Une enquête fut menée discrètement, qui bientôt révéla l'existence d'un trafic auquel se livraient deux employés du centre de réforme. Quand les preuves matérielles du trafic eurent été réunies, deux arrestations furent opérées. Ce fut tout d'abord celle de l'employé Jules Prunière, lieutenant de réserve, 57 ans.

C'était lui la cheville ouvrière de l'organisation. Connaissant par ses fonctions le nom des candidats à la réforme, 11 préparait le dossier de celui qui lui- paraissait devoir être d'un rapport certain.

Un médecin, désigné par l'employé, rédigeait l'indispensable certificat. Le dossier pouvait être présenté en toute oertitudé de réussite par l'employé, qui avait toute la confiance des officiers du centre. Les premiers succès entraînèrent Prunière à élargir le champ de ses opérations. A l'aide de complices, U 11t faire du recrutement par des rabatteurs. L'un de ceux-ci a été arrêté en second lieu. C'est un nommé Alexandre Buffle, marchand de vins. Amenés au cabinet de M. Ducup de Saint-Paul, juge d'instruction chargé de l'affaire, les deux inculpés ont avoué que le début de leurs opérations remontait à cinq ans.

Quant au médecin complaisant, le D7 Alexandre Blanc, 58 ans, 5, place Sadi-Carnot, il a été arrêté mercredi. Il a reconnu avoir délivré des certificats moyennant 10 francs et dix bouteilles de vin.

L'enquête se poursuit et a pour premier objectif de retrouver tous ceux qui, depuis cette époque, ont usé, moyennant argent des bons offices des trafiquants. Parmi les réformés frauduleux figuraient des sportifs notoires.

LES AFFAIRES ALGERIENNES. M. Sarraut, ministre de l'Intérieur, a eu mercredi un long entretien avec M. Le Beau, gouôerneûr général de l'Algérie, sur les affaires de l'Afrique du Nord.

BOURSE DE PARIS Cours du 7 juillet 1938

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Pour la visite des souverains britanniques La Madeleine et la Porte-Maillot ne recevront aucune décoration

La décoration de Paris se poursuit maintenant avec activité, puisque douze jours seulement nous séparent de l'arrivée en France des souverains britanniques. Les pouvoirs publics et les services compétents, émus à juste titre des nombreuses critiques élevées dans la presse contre telle ou telle décoration, ont passé une minutieuse revue de détails.

Ainsi, les lourdes colonnes en bois de la Porte Maillot, « enturbannées » de feuillage artificiel, ont à peine mises en place disparu un beau matin La place, dépouillée de ces trop volumineux artifices, n'aura désormais que sa majestueuse étendue rehaussée, ça et là, de drapeaux aux couleurs des deux nations amies, On était également inquiet de savoir quel ornement remplacerait, devant la Madeleine, les indésirables rosaces. Nous sommes maintenant fixés les hautes colonnades de la Madeleine demeureront nues.

On a compris, assez tard d'ailleurs, qu'elles pouvaient aisément se passer de décoration.

Le problème de l'ornementation du Palais-Bourbon est heureusement résolu. De

Les affaires d Espagne

Le Cabinet de Londres I

repousse les suggestions de Burgos et de Rome

Londres, 7 juillet. La presse conservatrice anglaise a longuement analyse, ces jours-ci, les inconvénients des suggestions, étroitement liées, faites au gouvernement britannique par Rome et Burgos.

Ces suggestions, elle le rappelle aujourd'hui, constituent un véritable système prévoyant que cesseraient les bombardements contre les navires neutres à la condition que ces navires ne se rendraient plus que dans le port, peu utilisable, d'Almeria, et qu'ils n'y transporteraient ni armes, ni pétrole, ni matériel de transport que le blocus de fait exercé par les avions nationalistes serait remplacé sur les côtes du Levant par un blocus de droit résultant de l'octroi immédiat des droits de belligérant que laissant, dans ces conditions, le général Franco en excellente posture pour terminer la guerre, une partie substantielle des troupes italiennes quitteraient l'Espagne que, grâce à ce retrait, l'accord anglo-italien entrerait en vigueur avant le départ en vacances du Parlement britannique.

La presse se croit en mesure d'annoncer que le Cabinet britannique, à sa réunion d'hier, a décidé de repousser ce système.

L'Angleterre veut s'en tenir loyalement à la ligne qu'elle a usée lorsqu'elle a dit que les droits des belligérants ne pourraient être accordés qu'après le re-

trait des .volontaires, qu'elle Le voudra

prendre aucune mesure nettement opposée aux Intérêts de l'une des deux parties en Espagne et que l'accord du 16 avril ne pourrait être ratifié qu'après un règlement satisfaisant de la question internationale posée par la guerre d'Es-

pagne.

Dans ces conditions, le Cabinet britannique n'aurait retenu des suggestions italo-espagnoles que ce qui pour- rait fournir une base de discussion pour mettre un terme aux bombardements, et ce qui permettrait d'espérer la bonne volonté italienne dans les opérations de retrait prévues par l'accord réalisé au Comité de non-intervention. Mais c'est par l'intermédiaire de cet organisme international que, plus que jamais, il apparatt à la presse qu'une solution lente, mais sûre, de la question d'Espagne peut être trouvée. Le rédacteur diplomatique du DcMy Telegraph and Morning Post, confirmant que le Cabinet britannique « n'a pas vu, dans le développement de la situation, la justification de la demande italienne d'entrée en vigueur immédiate de l'accord », ajoute, au sujet de la proposition de Burgos, relative aux bombardements

Les ministres considèrent cette proposition comme Inacceptable. Ils estiment qu'elle équivaudrait à la reconnaissance

grandes draperies tricolores seront tendues derrière les colonnes auxquelles elles serviront d écran. Aucune innovation importante ne sera maintenant apportée à la décoration de Paris. Terminons par quelques remarques i on nous avait annoncé un monstre du « LochNess » au Pont-Neuf. mais c'est toute une famille de monstres qui a surgi des eaux Un, c'était acceptable, mais dix, c'est un peu trop 1

La pluie des jours derniers a, d'autre part, complètement délavé quelques « boui lonnes » de l'avenue des Champs-Elysées, et il est absolument nécessaire de remplacer les étoffes sales et défraîchies. On annonce enfin que deux édiles pari- sien». MM. Biscarre et Prade, ont de- mandé à la Ville d'organiser un concours de façades pavoisées et fleuries, doté d'un premier prix de 5 000 francs, d'un second prix de 2 500 francs et de nombreuses ré- compenses.

Les Parisiens n'oublieront pas que les fleurs ornent souvent mieux que l'étoffe et le carton peint.

des droits de belligérants au profit des nationalistes. l*ur décision se trouve renforcée par la déclaration de la Chambre de commerce britannique, aux termes de laquelle la neutralisation du seul port d'Almeria est parfaitement insuffisante. Sir Robert Hodgson va prolonger son séjour à Londres.

Nous croyons savoir, en outre, que les entretiens qu'il a eus avec lord Halifax et le premier ministre ont accru le scepticisme des membres du Cabinet sur les possibilités d'éliminer la pénétration ita- ¡' lienne et allemande en Espagne après la fin de la guerre.

Le dépôt de lingots d'or de la Banque d'Espagne reste provi- soirement en France

Sous la présidence du premier président Francis Villette, la i" Chambre de la Cour vient de rendre son arrêt sur l'appel Interjeté contre une ordonnance du président du tribunal civil, qui renvoyait, dans les conditions que nous avons fait connaître, la Banque d'Espagne de Barcelone à se pourvoir au principal quant au remboursement d'un dépôt de lingots d'or fait par elle à la Banque de France, en garantie d'un prêt que celle-ci lui avait consenti en 1931. La Cour a confirmé l'ordonnance dont appel avait été fait.

Considérant, dit la Cour, que, quelle que soit l'importance des rapports qui, en tant que Banque d'émission, la lient à l'Etat espagnol, la Banque d'Espagne, Société par j actions, n'est pas une Banque d'Etat que, dès lors, sa personnalité ne saurait, dans le présent litige, se confondre avec celle de l'Etat espagnol -1 ̃ Considérant que la contestation dont la Cour est saisie soulève, relativement à la propriété ou à la manipulation de l'or Htl- jgieux, des difficultés résultant des modifications qui, depuis une époque récente, ont été apportées aux statuts de la Banque d'Espagne et à son fonctionnement i Que cette contestation parait si sérieuse que la Banque de France, dépositaire de 1 or, fait valoir que la restitution du dépôt serait susceptible, si elle était autorisée par une décision de justice statuant au fond, d'engager gravement sa responsabilité et de l'obliger même à effectuer un second payement; « Qu'ainsi le litige, tel qu'il se présente devant la Cour, excède avec évidence la compétence du juge des référés et qui) échet, en conséquence, de connrmer la dé-

cision priaI".

C La Banque de France conserve donc, jusqu'à décision des juges du fond, le dépôt dont elle était Investie.

Démenti gouvernemental L'ambassade d'Espagne à Londres dément d'une façon formelle la nouvelle publiée par un journal italien, selon laquelle l'aviation au service des nationalistes aurait, le 17 juin dernier, mis hors de combat les croiseurs Libertad, MlgueLde-Cerwntes et le destroyer AUmirante-Valdes, dans le port de Carthagène. Ces unités, préclse-t-elle, n'ont pas cessé un seul jour d'être en service.

Au Conseil général

de la Seine

Discours inaugural

du nouveau président 1 Le Conseil général de la Seine a siège toute la journée de mercredi.

En ouvrant la séance, M. Emile Cresp, le nouveau président, a prononcé son discours inaugural.

Après avoir exprimé ses remerciements à ses collègues, qui l'ont élu président de l'assemblée départementale, il exposa son programme qui repose sur le principe de la centralisation administrative du grand Paris. « Chaque année, nous sentons davantage la nécessité de traduire dans les faits l'union intime de toutes les cellules administratives de la région parisienne. Nous pouvons compter sur le concours des municipalités de la Seine pour travailler d'un même cœur à la prospérité de notre département. » M. Cresp n'a pas oublié de toucher du doigt le problème financier, plus cuisant que jamais et de s'étendre plus longuement, sur le chômage

« Comment ne sentirions-nous pas la nécessité d'entreprendre de nouveaux efforts pour lutter contre le chômage par la réalisation des programmes de travaux que vous avez adoptés ? » » 132 millions, à titre d'avance au ministère de la Défense nationale, pour l'achat de 1700000 masques à «raz Le problème de la défense passive fut évoqué à la tribune par M. Fiancette, rapporteur général du budget, et 1 M. Noël Pinelli, qui présenta avec beaucoup de clarté son rapport et ses conclusions conformes aux décisions !s prises par la Commission du budget. Voici les faits en résumé

Le choix des masques à utiliser a été l'objet d'études approfondies. 900000 masques' e«' caoutchouc du type « National ont été commandés par le ministère de la Défense nationale. Cette commande sera complétée par 800000 masques du type en toile à provenir de l'industrie privée, sur l'initiative du Conseil général de la Seine.

Qui en assumera la charge ? L'Etat, a estimé, on le sait, la Chambre des députés, mais le Sénat n'a pas encore tranché la question.

M. Pinelli a présenté le problème au point de vue de trésorerie et a conclu en déposant un projet de délibération tendant à l'inscription au budget d'un crédit de 132 millions pour achat de masques titre d'avance au ministère de la Défense nationale, et de crédits s'élevant à 15 millions pour les installa- tions de stockage et d'entretien des masques.

Après les observations de MM. Marrane, R. Bos et Fiancette, le rapport de M. Pinelli fut adopté.

Une longue discussion au sujet de la ligne de Sceaux La ligne de sceaux qui a été incorporée au Métropolitain mais conserve un régime spécial a soulevé un débat animé.

M. Beaugrand (communiste), a posé une série de questions au préfet de la Seine.

De ses critiques dégageons trois points: Les cartes hebdomadaires ne sont délivrées que pour Paris et non dans le sens Paris-banlieue.

Il n'y a donc pas de billets aller et retour.

On peut faire le tour de Paris pour 1 fr. 10 (en seconde classe). Sur la ligne de Sceaux (20 kilomètres), le parcours ooûte 3 fr. 50.

Le débat s'est étendu plus spécialement sur la création de zones d'extension gratuites, point qui, ainsi que l'a fait remarquer le directeur général des transports, n'a jamais été posé dans le décret du 25 août 1932 concernant l'exploitation de la ligne de Sceaux. Les grands travaux

pour résorber le chômage M. Beaugrand a ensuite soulevé le vaste problème des grands travaux dans le département de la Seine et a posé au préfet un certain nombre de questions. Où en sont les grands travaux votés pour résorber le chômage ? 9

Répondant aux observations présentées, M. Villey flt une mise au point des plus intéressantes.

De nombreux travaux sont en cours d'exécution en banlieue (reconstruction

Renseignements commerciaux MARCHE DE LA VILLETTE Paris, 7 juillet.

Amenès bœufs 1 172, vaches 781, tauL'eaux 190, veaux 1 514, moutons 6 173, porcs 928.

Cours au kilo de viande nette

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Veaux. 1120 990 830 1290

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Porca, 1242 1172 92. IE 14

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Prix correspondant au kilo vif Bœuf. 1 <3Î ÎW

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Veaux. 172 606 f52 801i

Elloulons. 1 70 6 bf 4 27 8 2Ii

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Cours au Mlo poids vif

PORCS vente assez actives srace aux petits arrivag-es. Hausse de 20 centimes au

kilo vif.

Porcs malgres d'environ ton kg. extra au détail 9 10 a 9,20, bons maigres 8,80 a tuo, petits maigres 8.20 à 8,40, épais de pays 8 60 à 8,80, gros gras et nourrisseurs 8,40 à 8,50, Midi 8,4» a 8,70, fonds de parquets 8 80 a 8,S0, cocbes 6,20 a 6,90, laltonnes i' 7 7 40 HALLES CENTRALES Paris, 7 Juillet.

\ianUes. Arrivages 340 000 kg. BœUf Le kilo quartier derrière 6,5u à 13, quartier devant 2,50 à 5, aloyau 11 à 24, cuisses 9 a 13,50, train entier 9 a

tf,60.

Veau. Le kilo première qualité 9 a 12, deuxième 7 & 8,90, troisième 5,50 à 6,90, pan, cuisseau 6,50 a 16.

Moutons. Le kilo première qualité 12,50 à 14,50, deuxième u à 12, so. troi- sième 9 à 10,90, gigots 14 à 2-2, carrés parés 13 à 34, épaule 8 à 15. Porc (entier ou demi). Le kilo pre- mlère qualité 12,50 à 14,30, Blets 15 à 19, jambons 13,50 à 17.50. lard 6,50 4 8,50. Beurres des laiteries coopératives industrielles. Arrivages 27 130 kg. Le kilo Normandie 18 à 23. Charente, Poitou, Touraine 18 a 23,20, malaxés Normandie 18 a 21, malaxés Normandie 17 à 20,50. Œufs. Arrivages 30 100. Le mille Picardie et Normandie 510 à 720, Bretagne 150 a 580 Poitou. Touraine, Centre 560 a 780, Auvergne et Midi 540 à 580, outrei inc.r Maroc 400 & 580.

fromages. Les dix Brie moyen 150 la 180 le cent camemberts Normandie îîO à 3S0. divers 170 à 960, Lisleux boites 350 à 500 Gournay 110 a 120, Neufchatei 80 à 90, Pont-l'Evêque 280 à 410 les

des ponts de Neuilly, de JoinviHe, aménagement de routes nationales, etcï. D'autre part, a ajouté M. Villey, on poursuit notamment la réalisation du plan général d'assainissement et celle du prorongement des lignes 5 bis, 7 et 8 du Métropolitain, l'exécution de travaux contre les inondations i't de diverses opérations de voirie.

Il est procédé également à des travaux importants d'architecture. De nombreux groupes scolaires. poursuit le préfet de la Seine, sont en voie de reconstruction, notamment à Puteaux, Drancy, Choisy-le-Roi et Ivry. Actuellement, les chantiers des grands travaux occupent 14 000 ouvriers contre 1 500 au début de 1936.

r/rffort entrepris, conclut M. Viik-y, sera intensifié dans la mesure au possible, compte tenu de la situation financière du département. R. Hr:2~t3s;

R. Heumann.

8. Em. le cardinal Paeelli à la Procure des Pères de Sainte-Marie de Tiochebray De notre correspondant romain A la fin du mois de novembre 1937. pour commémorer le 70' anniversaire de l'Association de Notre-Dame de la Bonne Mort. S. Em. le cardinal Pacelli avait présidé une grande cérémonie à Saint-Louis des Français et prononcé un remarquable discours célébrant la Sainte Vierge, patronne de la Bonne Mort. Les Pères de Sainte-Marie de Tinchebray, qui dirigent cette Association, venaient alors d'être obligés de transférer leur Procure au 17 de la via dei Penitenzieri, dans un bâtiment attenant à la maison générale de la Compagnie de Jésus. Ils v sont installés maintenant à titre définitif.

Lundi dernier, à la fin de l'après-midi, S. Em. le cardinal Pacelli, protecteur de l'Institut des Prêtres de Sainte-Marie, a bien voulu procéder à la bénédiction des nouveaux locaux. Il fut reçu par le R. P. Rondet, entouré des jeunes étudiants de la Congrégation et de quelques personnalités venues assister à cette cérémonie intime NN. SS. Boudinhon, Jullien, LeseUier, les RR. PP. de Boynes, Perbal. Souarn, Le Bail, Delattre, M. le chanoine Chéramv, etc. Son Eminence parcourut les trois étages de la maison, en récitant les prières liturgiques il termina par la grande terrasse que domine le campanile de l'église de Santo-Spirito, et se rendit ensuite à la chapelle, où il pria longuement il y bénit une nouvelle statue de sainte Thérèse de l'EnfantJésus, dont l'hymne fut chanté par les scolastiques de l'Institut. Enfin, toute l'assistance chanta le Te Deum. Au cours d'une petite réunion qui suivit cette fête, le R. P. Rondet prononça quelques mots pour remercier la Providence et tous les amis présents.

AVIS DIVERS Conférence. La cathédrale de Reims h l'honneur. après avoir été à la peine. Fxposttioa de documents, livres. signés. spécialisent par MM. Emiïe Mâle etTouls Oiliet, de l'Académie française, l'lerré Lyautey, etc. Gravures actuelles et anWennes fur la fameusi? cathédrale. On remarquera le volume émouvant de Sem évoquant les ruines de la guerre, et la belle préface signée du cardinal Luçon. On remarquera aussi la célèbre gravure relatant le sacre de Charles VI. Jeanne d'Arc en est l'ftme. L'Expositlon a lieu, !t faubourg Saint-Honoré. dans le cercle des « Amis de la France ». L'entrée est gratuite. Elle sera inaugurée le jeudi 7 julllet, à 13 heures, par M. le marquis de Polignac, et durera tout le mots de Juillet.

VACANCES 1938

PÈLERINAGfcS-CROISIÈRES En Terre Sainte

Avec .Vafre-Oamt «*« Satut qui u ttéffÈ conttu t 97 péie tnttgta LA PALESTINE

et les adirées les plus célèbres de l'Orient Demander le* programmée

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100 kg. Port-Salut 850 il t 200, gruyère et Comté 1 325 a 1525.

Volailles. Le kilo canards rouennais et nantais 15 a 17,50, de fermes 10 a 14, lapins morts 10 à Il, dindonneaux morts 24 à 28, oies en peau 9 à 12, poulets morts nantais 21 a 23, de Bresse 24 a 27. poules 13 à 16.

Légumes. La botte céleri en branches 2,50 à 5 les 3 bottes radis Paris 1,25 à 1,50; les 100 bottes poireaux 200 à 350 le colis artichauts bretons 35 a 50 le cent artichauts de Paris 70 à lio, chicorées de Nantes 80 à 100, choux 45 a 100, choux-neurs 115 à 290, escaroles 50 a 100, romaines 40 il 100 les 100 kg. carottes nouvelles de Nantes 190 à 390, communes 200 a 260. champignons de couche 500 à 7D0, épinards 180 à 260, haricots verts Angers 500 à 750, Midi 300 à 700, laitues Nantes 180 à 220, navets nouveaux de Nantes 80 a 160, oignons 120 a 200, oseille 130 à 180, persil 150 à 250, pois verts Paris 110 à 190. pommes de terres Alérie 100 à 210. Paris 100 a 150, Hollande du Lolret 180 à iin, saucisse rouge Bretagne 180 a 20n.

BOURSE DE COMMERCE

Paris, 6 Juillet.

Sucrel. Ouverture courant 294 à 294,50 payés, prochain 294,50 payé, sept. 295 payé, 3 d'oct. 295,50 à 296, 3 de nov. 296,50 payé, 3 de Janv. 297,50 payé. Tendance calme. Clôture courant 294,50, prochain 294,50, sept. 295, 3 d'oct. 295,50, 3 de nov. 296, 3 de Janv. 297,50 tous payés. Tendance calme. Cote officielle 294 a 294,50.

Avoines. (juverture courant 138,25 a 138, prochain 128,50, 128 & 137,75, sept. 128,50, 3 d'août 127, 3 de sept. 126,50, 3 d'oct. 126,75, 3 de nov. 1S7.50 à 127,75, 3 de déc. 128, 128,25 à 128,50, tous payés. Tendance faible.

Clôture courant 137, 138,75 a 136,50 payés, prochain 127,50 à 127,75 payés, sept. 126,50 payé, 3 d'août 126,75 a 127,50, 3 de sept. t2C,75 payé, 3 d'oct. 127 payé, 3 de nov. 127,50 payé, 3 de déc. 128 payé. Tendance trrérulière. Disponible cote officielle 140. Mais. Ouverture courant 145, prochain 134, sept. 133, 3 d'août 133, 3 de sept. 131. 3 d'oct. 130, 3 de nov. 131, 3 de déc. 131, tous acheteurs. Tendance calme.

QOture courant 145, prochain 134, sept. 133, 3 d'août 133, 3 de sept. 13t, 3 d'oct. 136, ;< de nov. 131, 3 de déc. 131, tous acheteurs. Tendance calme.

Orgat. Ouverture 3 d'oct. 167 vend., 3 de nov. 168 vend., 3 de déc. 168 vend. Tendance calme.

Clôture prochain 160 vend., sept. 160 vend., 3 d'août 160 vend., 3 de sept. 161 payé, 3 d'oct. 165 vend., 3 de nov. 166 vend., 3 de déc. 163 vend. Tendance calme. Dlsp. cote ornclelle 165.

Huilas de lin. Ouverture courant 436 vend.. prochain 438 vend., 4 de sept. 440 payé. Clôture courant 438 vend., prochain 436 a 138. i de sept. «s à 4W.

a .138.\ f de sept, n. à ti0.

Firtiie de consommation. 283.

Marseille 6 Juillet.

Cours du disponible huiles de lin 5» à 545, huiles d'arachides a fabrique 397,50.

halles d'arachides neutralisées désodorisé*»

485 & 415, huiles d'arachides Runsque lupérieures 495 i 510.

Le conflit

sino-japonais

Tokio doit affronter maintenant malgré sa supériorité militaire une guerre de iongue durée Les hostilités sine-japonaises sont entrées dans leur deuxième année. Commencées aux environs de Pékin, en juillet 1937, à la suite d'incidents entre des détachements chinois et des forces japonaises en manœuvres, elles ee sont rapidement étendues vers le centre, à Changhaï. pour «'monter ensuite plus au Nord, en attendant, peutêtre, d'atteindre les provinces du Sud. Les Japonais croyaient alors que la lulte ne dépasserait pas quelques mois assoz courts, pensant qu'ils auraient vite raison du redressement militaire, politique et moral de la Chine, si magnifiquement entrepris et mené par TeliaiiKKai-Chek, et dont le succès précisément, faisait échec aux plans d'expansion e' de domination nippones dans le céiestf Empire.

Mais, s'ils s'étaient empressés de profiter de l'occasion qui leur était offerte pour tenter d'arrêter l'œuvre du généralissime en brisant les derniers ressorts de la résistance et de l'indépendance de la Chine, afln de garantir ainsi définiti- vement la réalisation future de leurs projets, les Nippons doivent reconnaître aujourd'hui qu'ils se sont complètement

trompés.

En effet, après douze longs mois de batailles meurtrières, la Chine est toujours bien vivante et se défend; TchangKai-Chek, que les Nippons espéraient abattre, reste sans conteste le chef confiant dans le succès final d'un peuple qui s'en remet entièrement à lui« Et si les Japonais, au prix de lourds sacrifices, ont réussi a contrôler de vastes provinces chinoises, il n'y sont maîtres qu'en quelques points, mais ne sont pas sûrs de leur conquête.

Enfin, la guerre qui se poursuit. sans qu'on cn prévoie la fin, pose sur la nation japonaise un fardeau ardu de dé- penses qui obèrent de plus en plus la vie du pays, réduisent son activité productive et menacent, en l'appauvr !ssant et en lui infligeant des restrictions de plus en plus étendues, de provoquer, avec du mécontentement parmi le peuple, des difficultés qui, du domaine politique, pourront influer dangereusement sur l'évolution du problème militaire.

Le bilan des succès japonais, quels qu'appréciables qu'ils soient certainement, présente donc un passif qu'on ne saurait sous-est.imer et que, d'ailleurs, Tokio évalue il ses justes proportions.

C'est d'ailleurs pourquoi les Japonais s'efforcent a obtenir que des négociations de paix puissent s'ouvrir avec Hankéou, non directement, sans doute, mais par l'intermédiaire des gouvernements, leur dévotion, de Pékin et de Nankin.

cepter un traitement injuste, inégal, les reCependant, si ces tentatives échouent, devant la résolution de la Chine, Tokio devra envisager alors une lutte d'une durée imprévisible.

Et, tandis que le danger russe demeure toujours une grave inconnue, on peut se demander si finalement le Japon, qui se verra obligé d'engager, peu à peu et avec un rythme croissant, toutes ses ressources dans la nécessité vitale de gagner la guerre, pourra éviter un effondrement de sa structure économique, prélude, sans doute, alors, d'une défaite militaire.

Un discours

de M. Léon Blum Au cours d'une réunion tenue dans le XII1 arrondissement de Paris pour le compte rendu de mandat de M. André Le Troquer, M. Léon Blum a pris la parole. L'ancien président du Conseil a rappelé qu'au temps de son passage au pouvoir, il était allé, sur certains chapitres, bien au-delà du programme du Front populaire. Puis il ajouta, à propos du projet d'avenant

Il y a quelques semaines, notre parti tenait son Congres national à Royan. Il a pris une résolution à laquelle j'ai participé é de fuçon importante et aux termes de tuquelle l'attitude prescrite à notre groupe parlementaire vis-à-vis du gouvernement Daladier n'était nullement une attitude d'hostilité. A cette époque, toute la presse radicale, tout les chefs du parti radical se félicitaient que j'eusse ainsi contribué à con- solider la situation ministérielle, parce que, il n'y a pas à dire, je l'avais tout de même consolidée.

Mais est-ce que mes amis radicaux se rendent compte qu'en consolidant ainsi la situation ministérielle, en faisant par cela même un peu de violence aux sentiments intimes, profonds du parti, nous nous engagions encore plus étroitement à poursuivre' cette action d'extension du programme, de préparation d'une nouvelle étape dans la marche en avant du Front populaire? A propos de la non-intervention, le leader S. F. I. O. a dit

Si nous avions pu interdire à tous les pays les livraisons d'armes, c'était au profit des gouvernementaux que la non-intervention eût profité. La politique de non-intervention était empreinte d'un double optimisme l'un, non démenti par la réalité, est que si l'Espagne était livrée aux seules forces espagnoles, si toutes les intrusions étrangères étalent éliminées, si vraiment le gouvernement d'une part, les rebelles de l'autre, étaient réduits à leurs seuls moyens, c'est du côté de la République que la balance des armes pencherait, parce que c'est du côté de la République qu'est le sentiment national. Notre optimisme se vérifierait encore. Notre optimisme a été mis en défaut quand nous avons cru que les Etats totalitaires se trouveraient contraints par les engagements qu'ils avaient signés de respecter fa nonlntervcntlon. Nous ne pouvons plus accepter un traitement injuste, inégal, les rebelles profitant de tontes les libertés, le» gouvernementaux smls étant soumis à toutes les contraintes.

mttm

Dernières Nouvelles Commencement

d'incendie au sanatorium du Mont-Blanc

Bonnevllle, 7 juillet. Ce matin, à 6 heures, un incendie s'est déclaré au sanatorium du Mont-Blanc, à Passy. flrâce à la promptitude des secours et à l'intervention efficace des pompiers de la commune, le feu a pu être assez rapidement circonscrit et 11 n'y a pas d'accident de personnes.

M. Stauning en route pour Paris

Copenhague, 7 juillet. M. Stauning, président du Conseil, est parti pour Paris ce matin par la voie des airs.

Le séjour de M. Rucart à Prague

Prague, 7 juillet M. Marc Rucart, ministre français de la Santé publique, a i d^oré ce matin du grand cordon du Lion blanc.

NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 ans et 7 quar. chaque foisj

M. Léon Bertrand, 68 ans, docteur ou médecine, officier de la Légion d'honneur, à Boulogne-sur-Mer. M. Louis \menica. élève it l'aluraoat Saint-Louis, Zepperen. M. l'abbé Bouvier, 67 ans, curé de Moulftierne (Maine-et-Loire". M. ("iast-on Troeheric, Le Mans iSarthe M. l'abbé Mertiiin et Mme Ctflestlne Kivi'dei'.r'.ïrli. fldèles lecteurs de la CroU, ii Eguinheirn ;Haut-Rhia). Mlle Oespon, à Rodée.

R. R.

Baptêmes civils

(Suite de la première page.)

.T'entends l'objection qu'on pourrait nu' fain. Les catholiques ont leurs t'irliscs. les protestants leurs temples, l«'s juifs leurs synago&ues. la Libre Pinx'i' eut avoir elle aussi >es locaux, et. cv seront les mairies, le réponds qu'il n'y a aucune assimilation à établir entre les édifices religieux et les Hôtels de Ville. Les premiers ont été édifiés pour objet religieux, ee sont d^s ma.isons de prière. Cela est si vrai que leur architecture, la disposition de leurs parties indiquent cette destination, et que même aux yeux des profanes, ils paraissent vides et sans Ame lorsqu'ils ont été désaffectés. Tout autre est le caractère des mairies, qui sont les maisons de l'administration municipale, le siège de tou-s ses services, dans lequel la religion ou l'irréligion ne peuvent pas figurer dans un Etat neutre. Aujourd'hui, par ?uite des usurpations successives de l'Etat pendant la Révolution et sous les régimes de persécution, les églises sont légalement propriétés de l'Etat ou des communes, mais l'Etat perstk'iifeur a reconnu lui-même que dô-i leur orisrine elles ont été édifiées par tes ̃ catholiques et par le clergé pour une destination religieuse, et, s' inclinant devant ce fait, il a fait une loi qui leur en assure a perpétuité l'usage. Les libres penseurs tels que le maire de Villejuif peuvent, s'ils le veulent, se construire des Loges, comme les catholiques se sont jadis construit leurs églises, les protestants leurs temples et les juifs leurs synagogurs. Ils y feront toutes les cérémonies laïques qu'ils voudront. baptêmes civils, mariages civils, serments laïques et tout ce qui peut satisfaire leur haine de Dieu mais prétendre pour cela s'emparer du bien commun de la commune, cela non Le bon sens et la loi s'y opposent.

C'est vraisemblablement f, ce que proclamerait le Conseil d'Etat.

Cet acte du maire de Villejuif est aussi une leçon pour les catholiques. S'ajoutant à quantité d'autres de même nature, il nous prouve que la Libre Pensée ne so contente pas d'éliminer la religion de toutes les manifestations de la vie nationale en proclamant la laïcité absolue de t'Ktat, cette laïcité qni a fait révoquer par M. Zay une institutrice parce qu'eue portait une croix au cou et avast conduit des enfants dans une chapelle la Libre ̃Pensée prétend remplacer l'Eglise, se substituer à elle, tout en lui témoignant parfois des égards extérieurs camouflant ses intentions, comme la main tendue des communistes en dissimule parfois le poing levé.

Dans ses manuels scolaires beaucoup plus mauvais que ceux qui, à la fin du régime concordataire. furent condamnés par un acte collectif de l'épiscopat, la laïcité parle de fêtes chrétiennes Noël, Pâques, la Pentecôte, la Toussaint, mais elle en change le sens et en fait des fêtes de la nature substituée Dieu Par le baptême civil, elle veut supprimer le baptême religieux, dont elle fait renier les vœux par la jeunesse en lui faisant prêter le serment civique.

A la foi chrétienne, elle oppose la foi laïque qui, selon les déclarations faites publiquement par un inspecteur primaire, doit inspirer l' tous les actes de la vie en les expurgeant de tout caractère religieux. Vous m'envoyez parfois, disait-il à à une réunion d'instituteurs publics, des lettres de faire-part m'annonçant le baptême d'un de vos enfants, votre mariage religieux ou celui de vos garçons et de vos filles, la sépulture religieuse de membres de votre famille avec invitation de prier pour eux. Contradictions intellectuelles et pratiques de tout cela avec la laïcité que vous devez vivre en même temps que vous l'enseignez, car elle ne sera réelle que lorsque vous en donnerez vous-mêmes l'exemple par une vie foncièrement laïque dans tous ses actes. »

Et voilà comment se forme sous nos yeux ce clergé laïque, de plus en plus favorisé par l'Etat, qui doit, j dans la pensée de la Maçonnerie réI gnante, <c substituer au clergé du Christ. Et cette substitution se fait par le jeu de lois conçues pour cela et produisant fatalement leurs effets. Un grand nombre de diocèses ont été transformés, par la pénurie des prêtres, en pays de Mission avec des églises qui ne sont plus desservies que lorsqu'un curé, chargé parfois de cinq ou six paroisses, vient les visiter le presbytère est vide, et souvent aussi te tabernacle. Mais l'école laïque ne Test pas, ou si elle l'est d'élèves dans les départements de l'Ouest où la foi chrétienne. toujours si vivante, a multiplié le* écoles et les remplit d'élèves, elle a toujours ses maîtres montant la irarde de la laïcité », comme l'a dit M. Herriot même. au milieu de populations qui n'en veulent pas et t:i font progresser avec une intensité funeste.

I Et c'est ainsi que se poursuit j Pœttvre de déchristianisation dont les baptêmes civils de Villejuif con( 'une significative manifestation. Jean Guiraud.

Nouveaux pourparlers franco-turcs

\nkara. 7 juillet. Ue nouveaux iiMiirparlerfc franco-turcs commenceront aujourd'hui entre M. Huslu Ans. unuistre des Affaires étrangères, fit M. !J<n>*ot ambassadeur de France, au sujet m > rapports de bon voisinage entre les «Jeu-. eays.


Les idées LA CROIX Les faits

Maximes familiales et antifamiliales A la veille des vacances, ni enfants, ni chiens, ni oiseaux

Cette vilaine maxime paraissait abolie depuis la guerre, et pour toujours. Eh bien, pas du tout Et voici qu'elle tenait, à la veille des vacances.

Un jeune ménage que je connais vient d'en être la victime. Il a quatre enfants ils ne sont même plus à l'âge où l'on crie, ce qu'on pourrait prétendre être une gêne éventuelle pour les voisins, mais à l'âge l'on dort à poings fermés, de 3 à 12 anl, Cette petite famille croyait pouvoir tranluillement aller au bord de la mer la liage était choisie, l'hôtel était trouvé, le ~>nx paraissait acceptable, tout allait bien. Soudain les pourparlers avec l'hôtelier se mirent à languit il ne répondait plus. Un xmi, déjà en villégiature sur une plage voisine, fut envoyé en émissaire pour savoir les raisons de ce silence étonnant six personnes à héberger et qui ne chipotent pas ¡ ;ur le prix, cela paraît pourtant intéressant ? I?

L'envoyé revint avec cette décevante réponse de l'hôtel Nous ne donneront pas suite à l'affaire une famille avec enfants, cela ne nous intéresse pas. Un autre exemple du même préjugé antifamilial, déjà plus ancien, mais dont je puis affirmer l'exactitude, est bien plus pittoresque, car il fait pénétrer dans le fond même de l'âme humaine Un autre de Tnes amis décidément, ils n'ont pas de chance, probablement parce qu'ils sont des familiaux cherchait lui aussi à louer, au moment des vacances, une maison pour v installer sa famille, qui était nombreuse, 11 était entré en rapport avec des propriétaires, indiqués comme très honorables, aprmrtenant en tout cas, par leur situation, iu meilleur monde. Cependant, dans son :a* aussi, la correspondance, d'abord très courtoise, se ralentit subitement, sans qu'il comprit pourquoi. Un jour mon ami reçut une lettre, bien libellée à son adresse mais dont les premières lignes, parlant de la location de la maison, contenaient cette phrase textuelle Comment veux-tu que nous fourrions dans notre ce Bouton de rose » papa, maman et sept enfants ? La villa à louer portait précisément le nom poétique de « Bouton de rose » et, par erreur, le propriétaire avait mis dans l'enve- ioppe de son futur locataire la lettre qu'il écrivait à sa fille en épanchant les secrets je son âme peu familiale.

Cette villa « Bouton de rose », où l'on ip veut pas fourrer d'enfants, est restée dans ma mémoire comme un symbole il y a des maisons et des coeurs qui :io s'épanouissent jamais et qui sont garnis d'épines pour les familles avec enfants. Ainsi, la peur de la vie reste à l'ordre ,lu jour de certains cœurs raccornis ? Ces gens confondent la tranquillité avec la mort un petit pied d'enfant apporterait du sable dans l'escalier de la maison une voiturette déparerait le vestibule un rire joyeux éveillerait l'écho de l'immeuble, qui doit rester sépulcral plus de petites menottes enfantines à laver consommeraient plus d'eau. La phrase vengeresse de Tacite prend un sens nouveau contre ces contempteurs de la vie « Ubi solituiinem faciunt pacem appellant là où ils font régner ia solitude, ils appellent cela la paix. »

Ces gens n'ont donc rien compris, pas même leur intérêt ? N'ont-ils jamais lu cea deux phrases impressionnantes, prononcées lors de la discussion du traité de Versiiillcs, qui résument en un raccourci saisissant toute ia valeur pour un peuple du nombre des enfants ?

L'une est de Ferrenbach, alors président de l'Assemblée nationale allemande, quand il a donné connaissance du traité à l'Assemblée, en juin 1919 « Les femmes allemandes enfanteront et leurs enfants briseront les chaînes de l'esclavage et effaceront la honte dont on veut nous couvrir. »

L'autre parole est de Clemenceau, au Sénat, le Il octobre 1919 « Si la France renonce aux familles nombreuses, vous aurez beau prendre tous les canons de l'Allemagne, vous aurez beau faire tout ce qu'il «mis plaira, la France sera perdue, parce lu'il n'y aura plus de Français. » Si loin que se croient les quelques hôte-

8 JUILLET 1938 ~r>

Le balcoi) sur le désert

Claude sait maintenant pour quelle raison je les ai éloignées, répondit Francis d'une voix étouffée en détournant ies yeux.

Le moine ne répondit pas tout de suite. Sa main osseuse cherchait le Crucifix de cuivre au bout du long chapelet qu'il portait à la ceinture et semblait puiser au contact de cet objet ^aint l'inspiration nécessaire.

Ah mes enfants, dit-il à voix basse, rien n'est plus ;->eau ici-bas qu'un foyer uni, où Dieu règne C'est l'oasis au sein des pires déserts La joie y habite et embellit le devoir. Les peines y sont soulagées par l'espérance Je vous souhaite cette grâce pour l'obtenir, il suffit de la vouloir fermement, de l'implorer, de la demander. Le bon Sauveur accorde ,out à la prière

Francis écoutait, tête basse, et l'ombre qui régnait sous la ̃êranda adoucissait ses traits sévères. Claude mordait sa lèvre inférieure, et les mauvaises voix au fond de son âme répondaient ironiquement à celle du Franciscain.

Un foyer uni Le mien l'a-t-il jamais été?. Notre nariage ne fut-il pas une erreur ?. Quinze années me séparent .1c Francis il m'a toujours traitée en enfant sans raison, il n'a toujours dédaignée, il a fait peser sur moi le joug de sa v'olonté et d'une supériorité illusoire d'ailleurs. il ne m'a amais aimée

Tout cela, elle se gardait de le dire, mais son attitude le

liers que les familles avec enfants n'in- I téressent pas », si écartées que soient les villas « Boutons de rose », la guerre irait il malheureusement les trouver, si les enfants des familles nombreuses ne continuaient encore d'arrêter les convoitises des peuples prolifiques.

Je croyais cet état d'esprit « célibataire » disparu. J'ai connu personnellement le temps où bien des gens témoignaient aux chefs de familles nombreuses une pitié démalheureux d'autres, pius roués, tes regardaient tout simplement comme des im- daigneuse ils !es considéraient comme des j béciles.

Du haut de la société, ce persiflage de la natalité est descendu dans le peuple, et, tout le long du chemin, il a produit d'effrayants ravages. Songez donc, l'égoïste qui reculait devant la multiplication de la vie avait à la fois pour lui le vice, l'in- térêt et les rieurs

II y a cependant un changement. Aujourd'hui, dans la bourgeoisie, les familles nombreuses redeviennent de plus en plus fréquentes, au fur et à mesure que dans tes milieux intellectuels des grandes écoles renaissent les croyances et la pratique religieuses. Dans les foules mêmes, les familles nombreuses sont maintenant accueillies avec bienveillance cela est très sensible dans la cohue, si âpre, du Métropolitain dès qu'entre une femme portant un enfant, on voit généralement des hommes is se déplacer pour lui offrir une place. Ce sont là des indices d'une évolution dans l'âme populaire. II est d'ailleurs très sensible, quand on fait une conférence sur la crise de la natalité, sa gravité et ses dan- gers, qu'on est écouté avec attention et sans aucune défaveur. Evidemment, il y a un abime entre l'attention aux leçons, même sévères, et la mise en pratique d une doctrine qui comporte avec elle de nombreuses victoires sur l'égoïsme. C'est en cette déli- i- cate matière qu'on sent vraiment toute la puissance de la religion, pour donner à l'homme la force d'accomplir ce qu'il comprend être la vérité et le devoir. Je suis d'ailleurs convaincu que les faits, qui m'ont donné l'occasion de rappeler la fausse maxime ni enfants, ni chiens, ni oiseaux, qu'on s'entendait jadis opposer parfois à Paris, quand ou cherchait un appartement, sont une infime exception dans la corporation nombreuse des hôteliers et parmi les loueurs de villas. Dans beaucoup d'hôtels, on voit de belles tablées d'enfants autour de leurs parents, et les enfants sont innombrables sur nos plages c'est donc qu'on les accueille avec empressement. Mais il y a un proverbe qui dit que « la mort doit se mettre sept fois en colère pour tuer un asthmatique ». Il faut croire aussi qu'il y a des égoïsmes qui résistent aux plus formidables leçons et qu'il faut frapper non plus sept fois. mais septante fois, pour les abattre les faits que je viens de citer en sont la preuve douloureuse et évidente. HENRY REVERDY.

LES LIVRES

La mère au foyer, ouvrière du progrès humain. Documents d'études extraits du Congrès internationaL de juin 1937. Edit. Union féminine civique et sociale.

Tous ceux qui prirent part à ce Congrès entre tous réussi retrouveront au long de ces 325 pages nourries de faits, d'exposés, de suggestions, d'idées, l'atmosphère et les enseignements des séances auxquelles participèrent 38 nations représentées par il" personnalités.

Six chapitres se partagent le volume

1° Vue générale du problème de la mère au foyer, ouvrière du progrès humain

2" Action professionnelle réalisée ou à promouvoir en faveur des foyers oit la mère se consacre à sa tâche ménagère, familiale et éducative

3° Action législative réalisée ou à promouvoir en faveur du foyer, afin que la mère y puise être effectivement ouvrière du progrès humain •i" Action éducatrice

5° Conclusions et déclaration

6" Documents annexes.

Les plus hautes personnalités, rappetons-te, présidèrent tour à. tour les séances de ce Congrès d'une importance sociale qui ne saurait échapper I à personne.

La Pentecôte. Epilogue du Dieu vivant. Préface du H. P. Lhande. Franco 7 fr. 15.

Tous les sans-fllistes qui auront Ocoulé te radio-reportage de la Pentecôte voudront retrouver ici le texte de cette extraordinaire évocation où surgissent les représentants des cinq parties du monde et d'où part une enquête qui nous fait parcourir dans un raccourci intense toute l'histoire de l'Eglise et des Missions.

« Nous ne pensons pas, écrit le P. Lhande en sa préface, qu'il ait existé dans notre littérature beaucoup de pages d'un tel lyrisme par l'accumulation des faits et des suggestions se précipitant sans se bousculer, s'enchaînant les uns aux autres sans qu'il y ait dans cette prodigieuse ('numération ni surcharge ni monotonie.

Bases navales insulaires

Dans les communications intercontinentales, tout comme dans la stratégie rnili- taire moderne, les grands pays cherchent à s'assurer des « bases ». bases navales, bases de ravitaillement, bases d'atterris- sage, etc.

Voici parmi Plusieurs autres quelques détails cueillis dans la presse européenne sur différentes bases insulaires.

Nous ne parlerons que pour mémoire de la base asiatique de l'île d'Haïnan, située au nord de nos possessions d'Indochine.

et dont il a été beaucoup question ces derniers jours.

Le gouvernement japonais aurait menacé d'occuper cette île comme base, pour faci.liter son action militaire contre la Chine du Sud. On sait que la semaine dernière, à la Chambre des Communes, un député a demandé à M. Chamberlain s'il avait donné I assurance au gouvernement français qu'il i! aura l'appui actif du gouvernement britannique dans toute la mesure qu'il jugerait nécessaire. pour empêcher les Japonais de mettre en péril la sécurité de l'Indochine française en occupant Haïnan ou les îles voisines.

Les gouvernements britanniques et français, a répondu le ministre anglais, ont bien précisé au gouvernement de Tokio, par l'intermédiaire de leurs ambassadeurs, qu'ils considéraient toute occupation de Haïnan par les troupes japonaises comme une mesure pouvant donner lieu à des complications indésirables.

Au cas où de telles complications surgiraient, les gouvernements de Londres et de Paris se donneraient réciproquement sans aucun doute tout l'appui que comporteraient les circonstances.

Depuis le début de la guerre civile espagnole, tout ce qui touche la Méditerranée intéresse à un haut degré, non seulement les puissances riveraines, mais aussi d'autres pays, et au tout premier rang l'Angleterre, qui suit notamment de très prêt t action de l'Italie à ce sujet, M. Hector Bywater, rédacteur naval du Daily Telegraph, a donné les indications suivantes sur l'organisation militaire italienne en Méditerranée orientale.

Malgré la censure rigide qui s'exerce. en Italie, sur toutes les questions relatives à la défense, il transpire que l'île de Leros, qui fait partie de l'archipel du Dodécanèse, occupé par les Italiens après la guerre de Libye, a été transformée en une forteresse navale et aérienne de premier ordre.

On prétend même qu'elle est plus puissamment fortifiée que Malte et que, sous

criait. Et le P. Lazare, se retirant aussitôt après, sentit avec tristesse que l'homme qui lui avait finalement confié sa peine n'avait pas fini d'être malheureux.

Francis raccompagna le moine chez le colonel, où il devait se rendre lui-même pour affaires de service. La jeune femme fut seule une fois de plus et ne s'en plaignit pas elle était nerveuse et irritée. Ainsi, son mari n'avait pas hésité à étaler devant ce religieux la plaie lamentable de leur désunion ?. Jusqu'à quel point avait-il poussé ses confidences? Aurait-il eu l'impudence de raconter l'aventure en entier ?. Quelle lâcheté alors Les joues de Claude brûlaient de honte Aux yeux de ce prêtre, elle serait désormais amoindrie, disqualifiée L'âme ecclésiastique ne pourrait jamais comprendre, jamais admettre, l'innocence absolue de Claude et les puissantes excuses de son infidélité sentimentale Devant le P. Lazare elle était sans doute définitivement condamnée, et il attendrait d'elle qu'elle s'humiliât comme une pénitente

Son agitation douloureuse la conduisit finalement sur la terrasse, où la lumière de l'après-midi faisait dormir les salamandres.

rjn vent chaud, énervant, soulevait çà et là sur l'immense cirque des trombes de poussière et c'étaient de longues valseuses brunes, aux visages invisibles, enveloppées de voiles flous, qui s'en allaient tournant jusqu'à ce que meure le souffle par qui elles étaient animées. Alors elles retombaient, évaporées dans l'air vibrant, n'ayant même pas laissé un sillage sur les pierres immobiles.

Ainsi, fiévreuse et tourmentée, Claude se sentait agitée d'invisibles remous, et comme les valseuses impalpables qui tournaient dans le cirque ardent, elle aspirait à la fin de son vertige, à l'heure inéluctable où il faut retomber et mourir. CHAPITRE VII

Derrière les étendues mélancoliques et le haut piton vigilant, l'oued, cependant, déroulait quelques frais paysages. Sinueux, troublé en hiver par les orages et gonflé en été par la fonte des neiges qui l'alimente et le rafraîchit, il roulait cette année-là

ce rapport, elle ne le cède qu'à Gibraltar. Leros occupe une situation stratégique j sans pareille. Elle se trouve à 330 milles j seulemenl de Chypre, a 550 milles de Haïfa, où débouche le pipe-fine de l'Irak, et à 510 milles de Ppr_t-Saîd, à l'extrémité Ouest du canal de Suez. Ces distances sont insignifiantes pour les avions modernes et constituent des trajets relativement courts pour des navires de guerre d'une grande vitesse.

Aux termes de l'accord anglo-italien, chacune des parties s'est engagée à informer l'autre de tout développement projeté des bases navales. Mais alors que Leros est d'ores et déjà complètement aménagé, on croit qu'il n'a été fait que peu de chose dans ce cas, à Chypre, la seule base britannique possible dans la Méditerranée orientale. I.

Le dernier numéro de VAimaario Sta- tistico Italiano contient au sujet de Leros des informations significatives. Depuis 1933 la population de l'île a passé de 6 429 à 13 675 habitants, dont 7 550 Italiens. En 1935, Leros exportait pour 33 300 livres sterling de marchandises, surtout du marbre, du mie! et du tabac. Dès l'année suivante, la valeur de ce commerce était tombée à 2 500 livres, et cela bien que la population ait doublé et que, par ailleurs, les autres îles du Dodécanèse aient porté la valeur de leurs exportations de 128 000 à 144 500 livres.

La conclusion que certains stratèges tirent de ces chiffres est que, depuis deux ou trois ans, Leros est devenue une forteresse occupée par une. nombreuse garnison ce que Ics industries locales sont submergées par les besoins militaires.

11 apparaît. en outre, que l'Italie fait aujourd'hui de gros achats sur le marché des pétroles. Au cours du premier trimestre de l'année courante, elle a importé 236 000 tonnes métriques de pétrole brut, au regard de 110 000 tonnes pendant le trimestre correspondant de !937. soit une augmentation de plus de 200 pour 100. Ces gros achats coïncident avec l'achèvement des grands entrepôts de ravitaillemeht des principales bases navales italiennes. Il n'est pas superflu de rappeler l'œuvre cta l'Italie dans cette partie de la Méditerranée. C'est par le traité de Sèvres du 10 août 1920, que la Turquie a renoncé en faveur de l'Italie à tous ses droits et titres sur les îles de la mer Egée (archipel des Sporades), savoir Stampalia (Astropalia), Rhodes (Rhodos), Calki (Kharki), Scarpanto, Casos (Casso), Piscopis (Tilos), Misiros (Nysiros), Calirmos (Kalymnos), Leros, Patmos. Lipsos (Lipso), Simi (Symi) et Cos (Kos), occupées à cette date par l'Italie, ainsi que sur les îlots qui en dépendent et que l'île de Castellorizzo, en Méditerranée, près de la côte méridionale de l'Asie Mineure.

Les îles italiennes de la mer Egée sont au nombre de 14, auxquelles il faut ajouter une quarantaine de petites îles d'une importance moindre. L'archipel couvre une superficie totale de 2 600 kilomètres carrés et sa population atteint 110 000 habitants. Rhodes, l'île du Colosse, est la plus importante de toutes avec ses 80 kilomètres de longueur et ses 40 000 habitants, dont la moitié résident dans !a cité célèbre qui a donné son nom à l'île.

Les Italiens ont accompli, dans le Dodécanèse, un très bel effort de colonisation. Quand ils occupèrent ces îles, en 1912, celles-ci comptaient parmi les régions les lus pauvres de l'Egée et du Levant, et l'agriculture, principale richesse de ces îles, était encore toute primitive, par manque de capitaux et de moyens matériels, par l'absence de moyens de communication.

Les Italiens ont construit à Rhodes un beau réseau routier, ont fa de grands travaux d'édilité et ils ont accompli une œuvre remarquable de mise en valeur agricole aujourd'hui, la culture des mûriers, de la vigne, du coton, du tabac, des olives, a redonné la richesse à ces îles, qui semblaient écrasées par la grandeur de leur histoire. En même temps les anciennes industries locales ont été revivifiées. Pour montrer l'importance de la question méditerranéenne et sans sortir de notre domaine, nous citerons la conclusion d'un substantiel article que M. de SaintAulaire a consacré le mois dernier à ce sujet.

« II faut souhaiter, a-t-il écrit, la prompte réconciliation de tous les riverains et la création d'une sainte alliance de la Méditerranée.

Cette saine alliance de la Méditerranée, qui serait aussi celle de l'Occident, de la civilisation latine, dont l'Angleterre est tributaire. et de la chrétienté, postule tout d abord le rétablissement de la confiance et de l'amitié entre Londres et Rome. La France a aussi son mot à dire. Rien ne peut être fait en Méditerranée sans notre accord. Cet accord est subordonné au

des eaux pauvres, parmi des îlots sablonneux, des monceaux de galets polis et de hautes roches rongées.

Quand l'auto qui emportait Claude se fut engagée hors des cantonnements militaires et du semblant de village que forment les cantines des soukiers, elle découvrit avec surprise des sites moins sévères.

Par endroits, l'oued était clair entre les palmes il miroitait, réfléchissant non seulement le ciel ardent, mais aussi les sveltes arbres frémissants et les faces tatouées, bronzées des femmes vêtues de bleu sombre qui venaient y remplir leurs cruches d'argile.

Enfin il dédoubla bientôt les énormes tours carrées, les façades hermétiques, les fenêtres cintrées et les terrasses festonnées des kasbas couleur d'ocre qui s'élevaient sur les deux rives.

Les constructions étant faites entièrement de boue durcie, elles étaient de la nuance du sol qui les portait et il en résultait une infinie variété de coloris. A Ouarzazate, les sels minéraux abondent et donnent à la terre des nuances extraordinaires. Tantôt violet, tantôt blanchâtre, tantôt sépia ou ocré, parfois nettement jaune, le terroir des contrées d'Atlas est varié à l'infini. Mais, le plus souvent, l'argile pourpre domine. La kasba du caïd Hamadi était d'un brun chaud patiné de veines rougeâtres. Le soleil en la cuisant au cours de multiples étés lui avait donné mille précieux reflets ainsi le four du céramiste développe les couleurs en puissance dans le glaçage terne d'une œuvre d'art. Vaste, belle, excessivement curieuse, l'énorme forteresse surgit devant Claude comme une fabuleuse vision.

Pour la pétrir, l'orner, la creuser de dessins géométriques et la hérisser de balcons fermés pour en dresser les tours plus larges à la base qu'au faîte pour damer les hautes terrasses plates par-dessus des charpentes de palmier, toute une tribu avait travaillé sans répit pendant des années. Peu à peu les murs s'élevèrent, et les bastions épais, et ces étranges tours qui vont s'amincissant à mesure qu'elles montent, comme

renoncement, par tes autres pays riverains 1 ou intéressés à cette mer, à tout impérialisme qui pourrait menacer nos possessions. Mère et semeuse des mythes. des reli- fi gions, des civilisations, la Méditerranée est aussi la mère et la propagatrice de la guerre et de la paix. »

Depuis longtemps ·déjà la presx finlan- I

Depuis longtemps déjà la presse finlan-

daise discute ouvertement le problème des îles d'Aland et se livre à des débats au i sujet des fortifications secrètes que l'Allemagne établit sur ces îles. Mais en dehors des milieux de presse, il existe d'autres discussions sérieuses auxquelles participaient activement les gouvernements suédois et finlandais, qui se trouveraient d'accord jusqu'ici sur l'ensemble du problème. On attend à Helsingfors (qui est désigné aujourd'hui sous le nom de Helsinki) la visite d'une délégation des notabilités des îles d'Aland, qui seraient chargées de débattre les conditions dans lesquelles le traité de neutralité de !921 pourrait être annulé.

En échange de cette annulation, les autorités scandinaves seraient prêtes à accorder aux îles d'Aland certaines garanties d'autonomie supérieures aux garanties actuelles.

La période de transition ferait l'objet de la plus grande attention, et les habitants des Aland auraient, dit-on, le droit de choisir le représentant militaire de la Finlande sur leur sol. Le représentant finlandais serait le colonel Sundman, qui participa à la guerre de libération comme officier et qui a accompagné le général Mannerheim lors de la dernière visite diplomatique de celui-ci à Londres.

D'après tes nouvelles parvenues de Mariehamn, la capitale des îles d'Aland, rien ne parait indiquer que l'opinion publique y favorise l'abandon de la neutralité absolue.

Le Parlement a déjà été proposé de porter le problème des îles d'Aland devant la Société des Nations. Bien entendu, les

habitants de Mariehamn n'ignorent pas la faiblesse de la S. D. N., mais ils considèrent que, dans les circonstances actuelles, il convient d'attirer l'attention internationale sur ce problème.

Au point de vue militaire l'archipel des îles Aland constitue une position fort im- portante dans la mer Baltique. Plusieurs porta de ces îles sont fortifiés. Avant la grande guerre la flotte russe stationnait fréquemment dans ces parages.

L'Angleterre s'intéressait surtout au point de rue stratégique ces îles, même dépourvues de fortifications, que la Russie y avait élevées, bien que les traités le lui aient interdit, constituent une base, et l'Angleterre préférait voir cette base aux mains des Finlandais qu'à celles des Suédois.

Une partie notable de la population de la Finlande est suédoise, ce qui n'a rien de surprenant, puisque la Finlande fut jusqu'à Tilsitt une possession suédoise et que Napoléon la fit donner aux Russes. Mais une occupation de plusieurs siècles avait nécessairement laissé, au milieu de la population de race touranienne, une forte minorité scandinave. Aujourd'hui, les Suédois de Finlande peuplent les côtes et l'archipel qui les borde. On les évalue à près de 400 000. A Helsingfors, notamment, on compte un Suédois pour deux Finnois. Dans les îles d'Aland, la population est suédoise de langue et de culture, et cependant les Suédois de Finlande se sont opposés à l'annexion de l'archipel par la Suède. Depuis les traités de paix qui ont mis fin à la guerre mondiale, la situation est restée tendue entre les deux pays. Espérons que les décisions nouvelles contribueront à améliorer définitivement la situation de l'archipel des îles d'Aland.

A travers la France catholique

Congrès eucharistique

diocésain de Mer

Du 30 juin au 3 juillet s'est tenu à j Mer (Loir-et-Cher) le Congrès eucharistique annuel du diocèse de Blois, sous la présidence de S. Exc. Mgr Audollent, avec le concours du R. P. Viahr, de l'Apostolat de la Prière. La journée du jeudi vit 1 800 enfants défiler dans les rues et suivre les réunions de la Croisade eucharistique; celle du vendredi fut réservée aux prêtres et celle du samedi aux dames, qui vinrent en grand nombre. La journée du dimanche fut triomphale. En présence de plusieurs milliers de congressistes, la grand'messe en plein air et la procession de l'après-midi se déroulèrent dans un magnifique parc avec un grand recueillement. Après qu'on eût acclamé le Saint Sacrement, Son Excellence dit tout l'espoir qu'elle mettait dans les fruits de ce Congrès et remercia M. le doyen de Mer ainsi que tous ceux qui avaient contribué au succès de ces magnifiques réunions. Une journée sacerdotale en l'église Saint-Clément de Nantes

Une cérémonie bien émouvante eut lieu dimanche dernier juillet en l'église SaintClément de Nantes. Quatre nouveaux prêtres, originaires de la paroisse, MM. Barbé, Batardière, Ladmirault et Riity, ont célébré simul- tanément, à l'heure de la grand'messe, quatre messes basses sous les yeux de leurs parents et de leurs amis, venus nombreux à cette fête du sacerdoce.

Quatre autels avaient été élevés dans le sanctuaire; après le chant du Veni Creator, les nouveaux prêtres commencèreat ensemble, à haute voix, les prières de la messe et les continuèrent ainsi jusqu'à l'Offertoire. Au prône, M. l'abbé Lederc, curé de Saint-Clé- ment, dit à ses paroissiens sa joie et au boa Dieu son merci. Puis M. le chanoine Pineau, supérieur du Grand Séminaire, dans un commentaire des paroles de la consécration, rap- pela la grandeur du sacerdoce catholique, image et continuation de celui du Christ. Après le sermon, les quatre messes s'achevèrent avec un ensemble aussi parfait qu'impressionnant. Tous les assistants garderont fidèlement le souvenir de ces blanches Hosties s'élevant en même temps vers le ciel, symbole vivant de la prière continuelle et indéfectible de l'Eglise. Enfin, les nouveaux prêtres donnèrent leur bénédiction et la cérémonie se termina par le chant du Te Deum.

Outre les heureuse» famille» des nouveaux prêtres, signalons en particulier la présence de MM. les chanoines Pineau et C. Leroy, supérieurs du Grand et du Petit Séminaire de M. le chanoine F. Trochu, directeur de U Semaine Religieuse; de M. l'abbé Dclafoy, sousdirecteur des oeuvres féminine! de MM. Chapron et Salabert, directeurs au Grand Séminaire. Nous noua permettons de remercier M. l'abbé Leclerc, à qui revient l'initiative de cette cérémonie si touchante. Nous félicitons la maîtrise de Saint-Clément et tous ceux qui ont contribué à la splendeur de cette fête. Les fêtes de saint Dié

S. Exe. Mgr Dubourg, archevêque de Besançon, a présidé dimanche 3 juillet les fêtes solennelles de saint Dié, fêtes qui revêtirent cette année un tout particulier éclat. A 9 h. 30, le cortège épiscopal se rendit de l'ancien eveché à la cathédrale. Derrière les élèves du Grand Séminaire, les chapelains et chanoines, l'on remarquait Mgr Gilbert, curé doyen de Gérardmer Mgr Evrard, curé de Notre-Dame d"EpinaI Mgr Minod, doyen du Chapitre, archiprêtre de la cathédrale Mgr Fourier Bonnard, recteur de Saint-Nicolas des Lorrains à Rome Mgr Aubry, vicaire général d'Orléans S. Exc. Mgr Marmottin, évêque de Saint-Dié S. Exc. Mgr Curien, évêque de Lorida, ancien archiprêtre d"Epinal; S. Exc. Mgr ijtpu, évêque de Nicopolis, et S. Exe. Mgr Duoourg, archevêque de Besançon. Au chœur de la cathédrale. Mgr Minod, en termes délicats, présenta à l'archevêque métropolitain le très respectueux salut et les hommages de l'insigne Chapitre. S. Exc. Mgr Dubourg, qui lors de la guerre fut durant quatre ans aumônier du 170' régiment d'infanterie et qui connut beaucoup de Vosgiens, répondit de fort bonne grâce.

Suivit la procession solennelle des reliques de saint Dié. Mgr Dubourg célébra la messe pontificale. Après l'Evangile, Mgr Aubry, vicaire général d'Orléans, montra éloquemment comment saint Dié, cherchant la paix, la trouva et la donna aux autres. A l'issue de la messe, le cortège se reforma pour gagner le Grand Séminaire, où un banquet fut offert par Mgr Marmottin à ses invités, au Chapitre, au clergé de la ville.

Lors des tostes, Mgr Marmottin pria Mgr Dubourg d'accepter le titre de chanoine d'honneur de la cathédrale. Ce titre envié fut également offert à Mgr Fourier Bonnard, ori-

celles des palais de l'antique Assyrie. Et un jour l'énorme bâtisse achevée érigea en face de l'Atlas sa masse imposante, et le soleil commença à la mordre comme on mord un fruit, à la patiner de lumière

Un naïb de Si El Hamadi attendait les visiteurs à la porte. Celle-ci ouvrait des battants gigantesques, doublés et cloutés de fer.

L'intérieur de l'édifice offrait un effarant dédale de cours surpeuplées, de couloirs obscurs et d'escaliers usés. Il fallut traverser tout cela à la suite du guide, et la jeune femme entrevoyait au passage mille tableaux curieux, devant lesquels elle aurait aimé s'arrêter. Mais, au dehors, Francis avait vu un certain nombre de voitures déjà garées ils étaient donc un peu en retard, et quand Claude faisait mine de ralentir le pas, il se retournait vers elle avec impatience.

Enfin au fond d'une sorte de fondouk populeux où bêtes et gens se confondaient dans la fumée des brasiers du soir, la façade muette d'un lourd donjon avança ses contreforts de terre et sa porte énorme. L'arc de la voûte franchi, on trébucha dans les demi-ténèbres d'un sol inégal et humide. Des odeurs d'étable et de moisissure circulèrent dans un violent courant d'air, et des formes humaines coururent çà et là négrillons, esclaves, mokhraznis portant le poignard au côté, Chleuhs au visage fin et rusé sous la cordelette brune qui leur ceignait les tempes.

Si El Hamadi recevait ses hôtes dans une salle ouverte au sommet d'une tour. Il fallut, dans une pittoresque escalade, s'évader vers les hauteurs par un escalier fait de terre pétrie, cuit et recuit par des années de soleil. Chaque marche était bordée de troncs de palmiers non équarris, que le va-et-vient des pieds avait usés sur le bord supérieur mais qui par-dessous avaient encore des touffes de fibre desséchée. Et tout cela semblait entrainer Claude dans un prodigieux recul des temps, dans une ère primitive, où elle éprouvait comme un étonnement de vivre.

(A sui~~re.) 1IIARII; BARRÉR~-AffRE,

ginaire de Mtttaincourt, le très savant recteur de Saint-Nicolas à Rome. Mgr Duboorg et Mgr Fourier Bonnud répondirent.

Les Vêpres pontificales clôturèrent cette journée consacrée à la gloire du pieux anachorete du vu* siècle, qui fonda au val de Galilée un centre de prières et de foi dont U- descendants lointains du xxe siècle demeurent les privilégiés bénéficiaire:.

P. C.

Une journée eucharistique et mariale à Montauban S. Exc. Mgr Durand, évèquc de Montauban, a présidé une journée eucharistique et mariale à laquelle ont pris part I 800 enfanu appartenant à la Croisade eucharistique. Cette journée, commencée par une messe de communion à la cathédrale, s'est continuée par une séance de travail où le R. P. Marcon a expliqué la richesse et les méthodes de la Croisade et insisté sur l'offrande de U journée et les sacrifices faits par amour du bon Dieu.

La cérémonie de l'après-midi devait se dérouler dans le vaste parc de l'évêché. Mgr Durand décora le drapeau de l'école Génycr, de Moissac, qui est le groupe Ayant le mieux réalisé la vie de la Croisade.

Puis ce fut un émouvant pèlerinage aux divers sanctuaires du diocèse et de France dédiés à Marie, dont une copie tout i fait intéressante a été heureusement réalisée dans le parc et dont, chemin faisant, le R. P. Maison redit l'histoire et les leçons pratiques qui t'en dégagent.

Le rassemblement final s'est fait devant la statue de Notre-Dame de France, où Mgr Durand a donné la bénédiction du Saint Sacrement.

Une journée d'Action catholique à Carcassonnt

L'Action catholique est particulièrement vivante dans le diocèse de Carcassonne. On en a eu une nouvelle preuve avec la très belle journée des Cadres de l'Union diocésaine des catholiques de l'Aude (U. D. C. A.), que présida S. Exc. Mgr Pays. Elle comprenait deux séances. M. Jean Guiraud, rédacteur en chef de l* Croix, y exalta le rôle de la famille, « dernier et tout-puissant bastion de la civilisation chrétienne ». La conclusion devait Etre la constitution d'une Fédération diocésaine des Associations de chefs de famille.

Aprèt la mené et le repas amical, M. le D' Cayla, président de l'U. D. C A., souligna les efforts tout à fait encourageant! des journées décanales de 193 en vue d'un développement plus intense de l'Action catholique dam le diocèse, où les catholiques, guidés et dirigés par un évêque particulièrement zélé, veulent réaliser au mieux cette même Action catholique.

M. J. Guiraud, reprenant la thèse de la famille, insista sur l'incomparable dignité de celle-ci, sur sa haute mission, et rappela la devoirs incombant aux chefs des famille» chrétiennes.

Mgr Pays remercia M. J. Guiraud et ceux qui avaient si bien préparé cette journée. II donna ensuite ses consignes pour le pèlerinage des hommes à Lourdes, pour la formation des militants, pour la presse catholique et pour la famille chrétienne consciente de tous tes devoirs.

La journée se termina par le Salut du Saint Sacrement dam la chapelle des oeuvra diocésaines.

Une Exposition missionnaire à Châlons-sur-Marne

Une Exposition sur l'œuvre missionnaire a eu lieu à l'Institution Saint-Etienne de Chiions-sur-Marne, où furent réunis de nombreux documents attestant le râle bienfaisant des religieux et religieuses en Afrique et en Asie. Un Père Blanc, le R. P. Martin, Chalonnais d'origine et actuellement dans sa ville natale, a constitué un souk saharien des plus typiques. Un graphique montra la proportion des catholiques dans les pays de Missions, comparés avec les musulmans, juifs, païens, etc. Des villages nègres furent reconstitue!. Des armes, des tapis, dea boiseries, des statues s'étalaienta sous les yeux des visiteurs. Les élèves de l'Institution Saint-Etienne avaient voulu collaborer à cette Exposition en construisant eux-mêmes de gentils dioramas. Cette manifestation missionnaire obtint un succès que n'escomptaient pas ses organisateurs. Aussi se promettent-ils de la renouveler.


l'activité des oeuvres catholiques

Un des cent mille.

Souviens-toi, dit Dieu, de la terre dont je t'ai tiré. Interroge tes ancêtres. Apprend d'eux la règle de la vie. (Histoire Sainte.)

Le Conseil municipal de Parfondeval- { at*-Perche attendait, dimanche, sur la route plantée de bouleaux, un visiteur de marque, pour lui souhaiter la bienvenue.

On vit arriver, de Mortagne, un moine Franciscain, haut de deux mètres, lunettes d'écailles, froc moyenâgeux, accent de chez nous le R. P. Eugène Trudel, l'un des ioo 000 petits enfants du tisserand Jean Trudel, parti, en 1645, de Parfondeval pour défricher, dans un corps à corps terrible, la forêt canadienne. Quelle émotion, dit le moine, de ce- j lébrer la grand'messe paroissiale dans cette antique église où, voici trois cent neuf ans, était baptisé l'enfant qui deviendrait le chef d'une immense famille canadienne, à laquelle j'ai l'honneur d'appartenir »

Le R. P. Trudel revenait au berceau de sa race, comme jadis à Tourouvre le ministre d'Etat Honoré Mercier. Du haut de la chaire, un autre fils du pays, l'abbé Jean Aubry, salua joliment le cousin d'Amérique, et celui-ci, des degrés de l'autel, prit à son tour la parole. Pour rester dans l'esprit de la liturgie du Jour, il prêcha ardemment sur le Sacré Cceor.

Gloire à votre France, dit-il. EUe a mérité d'être choisie pour les révélations du Christ à sainte Marguerite-Marie. Après la messe, le P. Trudel, longue- ment, contempla l'église de Parfondeval. C'est à peine si les murailles ont vieilli Illi depuis trois siècles. Les mêmes fonts baptismaux en grcKse pierre brune, le même autel en bois sculpté, restés tels qu'autrefois, au temps où l'ancêtre était petit gars.

11 est venu là au catéchisme. il a fait sa première Communion. puis est parti, à 16 ans, tout seul, pour le Canada. tout seul.

La mère-église, çà et là, porte quelques blessures qu'il faudrait panser avec délicatesse.

Sur les bords du Saint-Laurent il y a, dit le Père, des Trudel qui sont menuisiers et maçons. Si vous le désirez, ils viendront faire un tour à Parfondeval. Vous les logerez. Et ils vous aideront à réparer gratis pro Deo les murailles qu'ont élevées nos ancêtres communs. Au Canada on appelle cela, joyeusement, faire des corvées.

Midi. M. Desjouis, maire, reçoit à sa table de la grande ferme de Bonnebout le R. P. Trudel, « citoyen d'honneur » de Parfondeval l'abbé Mauger, desservant, et l'abbé Jean Aubry.

Le cousin d'Amérique se montra, dans la conversation, un vrai fils du Perche, gai, malicieux, un tantinet taquin, cachant sous une rude écorce une vive sensibilité.

On évoqua les noms des notables de la commune et des environs.

Mais, dit le Père, nous avons exactement ces mêmes noms au Canada Maheux, Hamelin, Girard, Esnault, Toussaint, Pagez, Leroy, Richard, Touchet, Tremblé. 11 v a aussi une ferme et un lac de Parfondeval On patoise comme dans le Perche. Aller qu'ri de l'eau. Ben dame oui

Goùtez mon cidre, dit M. le maire. Ah que c'est beau et bon du cidre s'émerveilla le P. Trudel. Là-bas, nous avons le même béftil que vous. Mais pas de cidre. En mangeant, nous buvons du lait ou du thé.

Puis la conversation reprit sur la France.

Je suis vivement touché, dit le Père, de l'accueil reçu à Parfondeval. On respire sur votre sol une atmosphère de sympathie. A l'étranger, on dit que les prêtres français doivent se cacher pour circuler en soutane. On répète qu'ils sont insultés. Je témoignerai que c'est là une calomnie. Actuellement, vous jouissez de la paix religieuse et de la vraie liberté. Les Vêpres tintent. On s'y rend en groupes. Et l'on chante comme aux grands jours.

Après l'offlce, le Père donne la conférence promise sur son ancêtre Jean Trudel

Quand partit courageusement, sous Louis XIV, su Canada, c'était donc un garçon de 16 ans. En plein Atlantique son cœur de grand enfant devait se gonfler comme les voiles blanches du vaisseau à la pensée qu'il ne reverrait plus le toit de sa chaumière percheronne. Les vieux parents de Parfondeval furent trois ans sans nouvelles du petit

Chronique artistique

Les grandes ventes CV>1 Ui saison des grandes vi-nU's, elles se succèdent tant à la Galerie Charpentier qu'à l'Hôtel Drouot et il y a eu des enchères retentissantes, comme des Fragonard vendus 350 000 francs et 205 000 francs Voyons-en le détail. Le 10 mai, à la Galerie Charpentier. M* Etienne Ader dispersait des tableaux anciens appartenant à divers amateurs, dont le portrait au pastel de Guérin pur lui-même (1767-1829), avec les cheveux poudrés et noués à la Catagan, les yeux bleus, tenant un porte-crayon, qui monta ̃ à 11 000 francs.

Un certain intérêt historique s'ajoutait au portrait de Jean-Baptiste Baignières, parce qu'il fut le médecin de la reine et figura au Salon de 1795, p.ir Mme Labule-Guiard.

La conversion tie saint Paul, par Lucas Cranaoh. (1515-1586), était assez singulièrement représentée par saint Paul en armure levant la vision de son casque, chevauchant entouré d'hommes d'armes, tandis que te rayon de la grâce part du Christ dans los nuées et vient frapper le persécuteur des chrétiens. Ce pittoresque

anus do chevaux t il\innnr-s monta a

63 000 francs.

La vente comprenait .mssi des émaux de Limoges, des pierres dures de la Chine, un très beau tapis chinois décoré en bleu et blanc d'un ravissant semis de chrysanthèmes qui fut adjugé S3 000 francs, et des meubles estampilés de Cosson (une commode, 16 700 francs); Jacob. R- V. L. C. c'est-à-dire Roger Vandecruse Lacroix un Il secrétaire, ï:i TiOO fiMin1- limulMi < PPlannis (un petit lit. fie repos, 17 <p<»> Vrancs ̃ \« total f î2 000 francs.

Ce même 10 mai, aussi à ia Gaterre Qtarpentier. vente de la collection de Mme B– Une petite gouache d. Boninj'1-

le navire qui portait le courrier avait naufragé.

Jean Trudel se maria là-bas, en 1655. I! eut 12 enfants, 48 petits-enfants, 214 airière-petits-enfants.

En comptant au delà de la quatrième génération, seulement une moyenne de trois garçons par famille Trudel, on arrive à des chiffres émouvants

4" génération 642 5e ] 926 6' 5 778 7" 17 334 ̃»" 52 002. A la 9e génération, les 100 000 sont dépassés. Dinumera si potes. « Compte si tu peux ra descendance, disait Dieu à Abraham. Elle est nombreuse comme les étoiles du ciel et le sable de la mer. » Au Canada, l'accomplissement du devoir familial a remporté une victoire j plus décisive que la bataille de la Marne. Les villages anglais stériles sont progrès- sivement occupés par les Canadiens-Fran-Içais, qui deviendront bientôt les maîtres du pays. Nous avons chez nous la dévotion aux deux F: la Foi et la France. Pas l'une sans l'autre.

La devise des Trudel est Adsum « Je suis présent > et celle de Québec « Je me souviens. »

A ces mots, la voix du rude Canadien s'étrangla d'émotion, et les bonnes gens toussotèrent et y allèrent de leur larme. Maintenant, les habitants, sur la place, entourent inlassablement le P. Trudel. li répond et questionne lui aussi. Tout l'intéresse du pays percheron.

Ayant collationné chez M. le maire, il fait le tour de la grande ferme, s'emplit les yeux du magnifique horizon qu'avait contemplé son ancêtre. Photographie l'église, les fonts baptismaux, la cloche, l'intérieur d'une maison.

Je publierai cela à mon retour dans les journaux du Canada. Et je vous invite tous, en 1945, à me rendre ma visite d'aujourd'hui. Nous célébrerons alors le III" centenaire de l'arrivée de Jean Trudel. Chez vous. je me sens tellement chez nous Voyez, je ne sais même pas parler anglais

On lui offrit « pour emporter une brassée de fleurs et des blés coupés en vert.

I! demanda une bêche. Et devant le porche de l'église, soulevant cette terre qu'avaient foulée ses ancêtres, il emplit deux petits sacs.

Le lendemain, en gare de Laigle, un religieux impassible montait dans l'express de Paris.

A deux cent quatre-vingt-douze ans d'intervalle, un Trudel quittait le Perche pour l'Amérique.

Et, dans le wagon métallique, son cœur saignait.

Conume jadis, sur le pont du vaisseau aux voiles blanches, le coeur de Jean

Trudel. son ancêtre. PAUL LABUTTLZ.

Trudel, son ancêtre. PAUL Labutte.

L'activité débordante

d'une religieuse paralytique

La fondation d'une maison de formation à Pékin fut un des derniers actes officiels de Mère Marie de l'Immaculée, fondatrice et première Supérieure générale des Soeurs missionnaires de l'Immaculéc-Conception, morte le 23 avril 1938.

L'idée de fonder les Sœurs de l'Immaculée-Conception revient à S. Exc. Mgr Bahlmann, 0. F. M., prélat de Santarem, au Brésil. La fondatrice, Mlle Elisabeth Toinbrock, qui avait été guérie miraculeusement de la tuberculose à Lourdes en 1909, était entrée l'année suivante dans la nouvelle ConlîréKation dont elle devint en 1912 la première Supérieure générale. Elle obtint que les religieuses ajouteraient à leurs vœux le vœu de victime pour le bieu de l'Eglise. Le jour où le Pape approuva la règle, Sœur Marie de l'Immaculée eut un grave accident qui la paralysa pour le reste de' sa vie pendant quatorze ans, elle vécut couchée, ne pouvant remuer que deux doigts et subissant de très grandes souffrances, cependant sa vie intellectuelle demeura intacte et elle put, de son lit, diriger sa communauté et fonder 31 établissements en Europe, en Amérique et en Chine, où les religieuses dirigent des maisons à Tientsin, Tsinan et Lintsing.

Ion. le Perroquet, lit 3 600 francs. Ou donna 11 000 francs pour un dessin signé 1 de Boucher Faune poursuivant une nymphe; 8 000 francs pour un croquis de Turc, i»ar Fragonard 15 000 francs pour un crayon de Saint-Aubin. Dans les peintures, deux très petits Hubert Robert, 30 000 francs. Une petite table, par Bourdin, 35200 francs, ri mi meuble ri'enlre-deux, par Landrin, 27100 fr. Au total, 352 750 fr. Les 11 et 12 mai, à l'Hôtel Orouot, j ver.te di> la succession de Mme Camille Blanc, avec de très beaux bijoux, des tableaux modernes, de jolis meubles anciens, et une seconde vente les 16 et 17 mai.

Le 13 mai, à l'Hôtel Drouot, vente d'importantes tapisseries anciennes des fabriques d' Aubusson Beauvais et I Flandres, provenant du célèbre hôtel de » La Reynière » et appartenant au cercle de l'Union artistique.

Le 18 mai, Etienne Ader dispersait à l'Hôtel Drouot les très belles estampes de la collection de M. M. M. Les 200 estampes inscrites au catalogue représentaient autant d'épreuves admirablement choisies du xvf siècle au début du xix* siècle, de Durer à Forain. M* Ader sut obtenir des enchères, multipliant souvent par cinq ou six les prix de départ des experts. Mentionnons les plus retentissantes la Vierge du singe, d'Albert Durer, rarissime en si bel état, atteignit 39 000 fr. Parmi les Rembrandt, Descente de croix (1" état). 24 100 fr. la Chaumière au grand arbre, 14 500 fr. le D' Faustus (i" état), 45000 francs. très rare en aussi parfaite qualité et condition, et Haaring (2* état), 33 000 fr. Parmi les estampes du xviir* siècle Tête de Flore, d'après Boucher, 14 1041 francs la Promenade de la gallerie riu Palais-Royal, par Debucourt (3- état,. 15 000 francs; Promenade publique (3* état) 17 500 fram- •; Vue (tu Salon du Louvre en l'année 1753. par Gabriel de Saint-Aubin (1" état), 16 100 francs.

Parmi les estampes des xix' et

C'est en sauvant la terre que l'on sauvera la France

A la fin du mois de mai, un magnifique Congrès réunissait à Gramat, autour de S. Exc. Mgr Moussaron. évêque de Cahors de M. l'abbé Bergey et de M. Pierre Lambert, de la A. C., plus de 6 000 hommes et jeunes gens du dio- cèse.

A celte occasion, S. Exc. Mgr Mous- saron prononça, sur la défense de la cité et de la paysannerie française, un discours dont l'importance ne saurait échapper. Aussi tenons-nous à en publier la majeure partie

Nous ne sommes pas ici, mes chers amis. pour nous envoyer des coups d'encensoir réciproques. Si nous avons là le couronnement d'un magnifique travail accompli. il faut que nous y voyons surtout une espérance pour l'étape que nous voulons parcourir encore, et dans cette étape il ne s'agit de rien moms que de défendre la cité et la paysannerie française. Voilà les deux objectifs.

La cité

Et tout d'abord la cité. Quand donc a-t-elle connu des heures plus douloureuses que celles que uous vivons ? Quand donc au-dessus des têtes le ciel a-t-il été aussi noir ? Sans doute il y a des accalmies passagères parfois un peu de bleu éclaire l'horizon. Mais il n'en reste pas moins vrai que nous nous débattons toujours dans de grandes difficultés, des difficultés qui, si on n'y prend garde, peuvent devenir mortelles. La cherté de la vie croît sans cesse, Les luttes des classes se poursuivent âprement. Les apaisements demeurent superficiels et précaires. Surtout la famille chancelle toujours sur ses bases que s'accordent à miner en même temps les mœurs et les lois. La race découragée ou jouisseuse hésite devant la vie toutes les grèves qui nous ruinent s'ajoute la plus ruineuse de toutes la grève des berceaux. On ne respecte pas davantage l'autorité de l'Etat. Et à nos frontières, encouragées par ces divisions et par cet appauvrissement matériel et moral, nous voyons des ran- cunes et des ambitions mal dissimulées sous des protestations de pacifisme verbal que démentent d'ailleurs très souvent des gestes belliqueux, montrer les dents et faire planer sur nous une menace irritante. Est-ce à dire, mes chers amis, que la France est perdue ? Non, certes. Non, la France n'est pas perdue. Le Christ qui l'a conduite au baptistère et qui, tout le long de son histoire, l'a assistée si souvent et d'une façon si visible. le Christ ne veut pas que la France meure. Au surplus, ne se montret-elle pas même encore, au milieu des nations qui capitulent, abdiquent ou renient, 1» fille aînée de l'Eglise Donc la France ne -périra pa», à une condition toutefois, c'est que nous ne la laissions pas périr c'est qu'avec le Christ nous travaillions à la sauver. Et c est précisément à cela que vous convie aujourd'hui l'Action catholique. Car, je vous le répète, bien que nous l'ayons dit assez souvent et assez souvent démontré, nous ne cherchons pas d'autre but, nous n'avons pas d'autre souci. Les préoccupations partisanes sont absolument étrangères à l'Action catholique et, je I« dis surtout pour les curieux qui seraient venus nous apporter ici une sympathie d'oc- casion, les catholiques ne veulent pas être des factieux ils ne montrent le poing à personne. Leurs rassemblements, sur la place publique comme entre les murs de nos églises, n'ont qu'un désir, c'est de semer la charité et de faire l'union. D'ailleurs parce que le catholicisme étoufferait dans les étroites frontières d'un parti parce que nos convictions qui reposent sur des vérités divines se compromettraient en se mettant à la remorque d'opinions discutables parce que surtout, s il est permis, s'il est même désirable, l'heure venue, de servir l'intérêt national sous le drapeau d'un parti qui place au-dessus de tout, dans ses plis, le respect de 'a morale et de la religion, il y a cependant un travail plus nécessaire et plus urgent c'est de re- christianiser un pays qui se meurt précisément parce qu n'est pas assez chrétien. Voilà pourquoi tout catholique qui porte sincèrement dans son cœur l'amour de son pays en même temps que l'amour de son Dieu ne doit pas refuser sa confiance et son concours à l'Action catholique. Vous l'avez compris, mes chers amis, et c'est pour cela qu'en si grand nombre vous êtes là. Eh bien il faut que vous repartiez décidés à donner à notre Action catholique, après ce Congrès, toute sa valeur, toute sa

xx" biècles Douze croquis et dessins, par Corot, 23 200 francs sur départ à 5 000 francs Dans la coulisse, par Degas, 8 100 francs un exemplaire des Caprices, de Goya, premier tirage (1799) fort rare, alla à 50 000 francs. Les lithos des Taureaux de Bordeaux, par Goya (suite complète), montèrent à 62 000 fr. Enfin la rare épreuve de l'Abside de Notre-Dame de Paris, par Meryon (̃i* état), obtint 51000 francs, et ta Clowliesse du Moulin-Rouge, de ToulouseLautreo, dédicacée, lit 17 500 francs. Les 19 et 20 mai, vente à l'Hôtel Drouot de la collection J. Desurmont. C'est encore la grâce du xviii» siècle qui règne dans cette collection. Etienne Ader adjugea deux petits portraits en pendant, i la pierre noire, par Augustin, 15 000 francs une toile, par Dietrich Assemblée dans un parc, dans une une lumière dorée, monta à 52 100 francs la Jeune servante, de George Morland, fit 19 500 francs. Parmi un choix de porcelaines et de falenoes. une cheminée en vieux Rouen flt 15 000 francs.

L'n instrument de physique en bronze ciselé et doré, destiné il mesurer la dilatation des métaux, qui aurait appartenu il Lavoisier, monta a 11 000 francs. Un petit buste en terre cuite de Mme Bertin, modiste de Marie-Antoinette, signé au revers Le Vieux 1791 fr. un buste en marbre blanc de jeune femme du xvirt» siècle, 19000 francs. Ce bel ensemble était complété par une pendule « à l'éléphant ». d époque Louis XV, qui fut poussée à 28 000 f r. une commode époque Louis XV, 22000 francs un tapis d'Aubusson (xvur1 siècle), 29 500 francs, et des tapisseries anciennes.

Le 23 mai, à l'Hôtel Drouot, vente de gravures des xvm« et six* siècles, qui ont toujours du succès paroe qu'elles conviennent a la dimension dapparte1 mputs moyens.

Le 27 mai, à l'Hôtel Drouot, Henri Baudoin vendait des tapisseries, des meubles, dont une console Régenoe, et des sièges appartenant à M. G_

force, tout son dynamisme conquérant. Et tout d'abord il faut qu'elle devienne plus nombreuse. Combien y en a-t-il autour de vous qui devraient lui apporter leur adhésion et qui n attendent pour le faire que votre propagande, votre parole et le geste de votre amitié ? Nous voulons que cette Action catholique soit aussi plus largement et mieux organisée, qu'elle ait partout une armature à la fois solide et souple, des cadres éclairés, entraînés, qui l'empêcheront, pour reprendre un mot que j'entendais tout à l'heure, de rester dans la stagnation et dans le sommeil.

Un chemin de charité.

Nom voulons surtout une Action catholique plus vivante, plus fière, plus ardente et plus joyeuse. Ah lorsqu'on parle des progrès de certains mouvements et de certains partis qui sont en dehors de nom ou contre nous, on donne pour raison qu'ils ont une mystique, qu'ils ont un idéal. Mais, mes chers amis, je vous le demande, est-ce que nous, nous n'avons pas une mystique ? > Est-ce que nous n avons pas un idéal ? Et quelle mystique est aussi entraînante que la nôtre ? Quel idéal est aussi beau que celui derrière lequel nous marchons ? Nous ne luttons pas, nous, pour des doctrines mouvantes qui s effacent les unes les autres comme les sables du désert ou les vagues de l'océan. Notre action, elle prend son point d'appui sur le roc solide, inébranlable de la vérité divine. Nous ne travaillons pas pour un paradis grossier où voudraient se satisfaire des égoïsmes cupides ou jouisseurs. Notre cité future, c'est le Dieu de justice et d'amour qui, en a dessiné le plan. Nous, nous ne voulons pas mener l'humanité au bonheur par un chemin de haine, à travers des ruincs fumantes et des flaques de sang. C'est par un chemin de charité et par une route de fraternité que nous nous efforçons d'élever l'humanité vers la réalisation de ses aspirations les plus nobles et les plus essentielles.

Et ce bonheur ne sera pas pour nous le pauvre éclair fugitif et décevant qui brille un instant entre deux néants. S'ébauchant sur la terre à travers les difficultés, les efforts et les épreuves, nous le venons s'achever, s'épanouir et se fixer dans l'éternité. D'ailleurs, dès maintenant et dès icibas, est-ce que nous ne constatons pas que cet idéal, cette mystique ont des réalisations extrêmement bienfaisantes? Qu'on regarde autour de soi. Qu'il s'agisse de l'individu, de la famille, de la cité, de la profession, de l'Etat, des relations internationales, dans la mesure même où le christianisme y est respecté et vécu, dans cette mesure y règnent la paix, l'harmonie et la prospérité.

Et sans doute. met chers ami», l'a-t-on remarqué, même dans des milieux qui ne sont pas les nôtres, puisque de toutes parts on fait appel aujourd'hui pour sauver ce qui reste de la civilisation aux forces spirituelles dont nous sommes les authentiques détenteurs. Voilà l'idéal, voilà la mystique que nous portons en nous. Ah Messieurs, soyons donc fiers, très fiers, d'appartenir à cette Eglise dont la jeunesse et la bienfaisance immortelles découragent ses persécuteurs à cette Eglise qui se voit entourée d'honneurs souverains par ceux-là mêmes qui, la méconnaissant, avaient peutêtre rêvé de la coucher au tombeau et à qui elle apparaît aujourd'hui tel le phare dans la tempête, comme l'abri des droits sacrés de la personne humaine et la sauvegarde de la paix entre les classes et entre les peuples.

La paysannerie

En même temps que la cité, vous devez défendre la paysannerie. Cènes, le triomphe des idées de l'Action catholique sur tous les terrains collaborera au redressement national, mais ce triomphe -st particulièrement souhaitable, surtout dans notre région et sur le terrain de ia paysannerie. C'est en sauvant votre terre, paysans, c est en sauvant votre profession et notre Quercy que vous arriverez à sauver la France. Ah la terre, notre terre, la terre du Quercy Qu'elle a donc du charme, mes chers amis. Je ne me lasse pas, on le sait assez autour de moi, de l'admirer au cours de mes randonnées apostoliques, Encore ces jours-ci, à l'occasion de la tournée pastorale, que ce fût dans les épaisses châtaigneraies du Ségala ou dans les gorges d'Autoire ou de Verdale, ou dans Tes vallées pittoresques où courent le Lot et le Célé, ou à la terrasse de Loubressac

Les 1" et 2 juin, à l'Hôtel Drouot, Etienne Ader dispersait les objets dépendant de la succession de Mme Alexis Godillot, bien connue dans la société parisienne.

Parmi les tableaux, le gros prix alla, fort justement, à un Portrait de jeune /tomme vêtu d'un manteau garni de fourure, attribué à Kulmbach, qui fut adjuge 50 000 francs des Personnages dans lin parc, toile attribuée à Casanova, fit 9 200 francs une peinture par Swebach, Convoi d'armée, 10 000 francs.

En dehors des bijoux, parmi les objets d'orfévrerie, un sucrier ovale, travail d'Odiot, monta à 13 550 francs.

Parmi les meubles, quatorze tabourets garnis de Beauvais atteignirent 29 400 fr. et, parmi les tapisseries, une tapisserie dite « aux grotesques », d'après les cartons de Séain, ir^pnta à 50 100 francs, cette adjudication a été prononcée au bénéfice du mjisée, du Louvre une tapisserie fine* d'Aûbusson décorée de médaillons il petils personnages la Bascule et tes petUt.. Musiciens, 21 000 fr. une Suite de trois apisseries de l'histoire d'Achille (Bruxelles, vers 1740) atteignit 74500 francs. Au tota! plus de 900000 fr. Une deuxième vente d'objets de moindre valeur eut lieu les 13 et 14 juin. Le 9 juin, à l'Hôtel Drouot, M* Henri Baudoin dispersait la collection de M. de X. comprenant près de 200 objets d'art de la Chine et du Japon, pierres dures, ivoires, émaux cloisonnés, etc. Le 15 juin. à la Galerie Charpentier, M' Etienne Ader, avec MM. Féral et Catroux et François Max-Kann comme experts, dispersait des dessins du xvnr siècle, provenant de la collection de M. A. M. Le totat atteignit 970 000 fr. le cfou étant le dessin de Fragonard le Verrou, qui a passé par les collections Walferdin, Josse et Beurdeley. Il fut poussé jusqu'à 350 000 francs par un collectionneur parisien. M. Léon Cotnareanu. ce qui avec les droits fait un total de 402 000 francs

Une guinguette des environs de Paru, dessin à la plume et lavis de bistre, de

d'où 1 œil ravi découvre plus de vingt clochers pressés sur les bords harmonieux de la Dordogne, ou encore à travers la noblesse austère et lumineuse du Causse, je me disais « Quel magni ue pays. Vraiment il y en a peu qui doivent contenir dans un espace si réduit tant de paysages variés. » Mais, mes chers amis, pourquoi donc faut-il que sur ce magnifique tableau jettent une note de tristesse tant de maison fermées et tant de murs qui s'écroulent ? Pourquoi la vie déserte-t-elle cette belle nature qui devrait lui servir de cadre ? Ah si cela continue, si de plus en plus on déserte la terre, c'en scra fait de la patrie elle-même. Car ne vous y trompez pat, c'est vous les paysans qui êtes d'abord le nombre. Voyez-vous, cher abbé Bergey, les politiciens que vous avez eu tort de fréquenter jadis dans un lieu douteux que je ne nommerai pes, ces politiciens, je crois, ont perdu leur arithmétique dans les couloirs des clubs ou du Parlement. Ils nous parlent sans cesse de la politique des masses, des aspirations des masses, de la volonté des masses, et ce disant, ils songent à l'ouvrier des ville*. Mais les masses, c'est vous c'est vous qui êtes le nombre. La politique des masses commencera chez vous lorsqu'on fera la politique des paysans. Vous n'êtes pas seulement le nombre, vous êtes encore la parlie la plus utile de la nation, parce que vous lui fournissez sa nourriture essentielle, celle dont vraiment on ne peut se passer. On peut vivre sans le cinéma, le café ou le bai, sans l'opéra ou le cirque, on ne vit pas sans le pain et le vin, fruits de votre travail. Surtout c'est chez vous que résident les qualités distinctives de la race vous êtes l'inépuisable réserve où chaque génération va prendre l'élite dont elle a besoin. Et s'il fallait encore ajouter à la noblesse dont vous avez le droit de décorer votre profession, sans doute suffirait-il de rappeler que si, en 1918, notre terre est restée française, elle le doit aux paysans. Alors pourquoi faut-il que dans les réformes récentes dont beaucoup sont justes, on le disait tout à l'heure, et que nous ne voulons pas contester, encore qu'il it eût été prudent de les faire à un rythme moins accéléré et en tenant davantage compte des possibilités nationales et des répercussions internationales, pourquoi, disje, faut-il que dans ces réformes récentes on n'ait pas fait une part plus grande à la paysannerie ? Il faut donc que sans plus tarder vous fassiez entendre votre voix, non, certes, pour jeter dans le pays des cris de colère et de haine qui ajouteraient encore au trouble dont il souffre, mais pour que dans la répartition de la richesse. vous, ses premiers producteurs, vous cessiez de faire figure, au bout d- table, de parents pauvres.

La terre a besoin d'être enveloppée de la lumière de Dieu.

Or, votre voix, celle de vos besoins vrais, de vos revendications légitimes, elle sera entendue lorsque, cessant d'être une poussière éparse à travers nos campagnes, vous vous grouperez fraternellement, non dans des formations révolutionnaires ou partisanes où vous servinez de tremplin à des agitateurs ou à des arrivistes, mais dans les cadres de la profession organisée selon les principes de l'Ecole sociale catholique, dans la belle ligne que nous ont tracée les fondateurs du syndicalisme agricole, les Gailhard-Bancel, les Milcent. les La Tour du Pin, les Albert de Mun. C'ert à cette tâche que devront s'employer cette année vos Comités en appelant les membres terriens de la Fédération dans « l Union catholique de la France agricole ». Mais cet effort de groupemept n'entend pas se proposer uniquement la conquête d'avantages matériels, si légitimes et même si nécessaires soient-ils. Si le paysan déserte la terre, c'est parce que souvent il a d'abord déserté la foi. La terre a besoin d'être enveloppée de la lumière de Dieu pour apparaître avec toute sa beauté. Il faut le secours d en-haut pour accepter les efforts et les sacrifices qu'elle impose. Il faut croire à la Providence pour affronter les risques dont elle s'accompagne. Et surtout on a besoin d'être sérieusement chrétien pour fonder la famille unie et féconde sans laquelle la terre ne peut être arrachée à la décadence. Car aux champs plus encore qu'ailleurs, c'est de la famille que l'individu tire sa valeui.

Et c'est pourquoi, rendre la foi à ceux qui l'ont perdue, la faire monter d'une belle et plus chaude flamme dans les cœurs

Gabriel de Saint Aubin, atteignit 57 000 francs l'Escalier, pierre noire et lavis d'aquarelle, d'Hubert Robert, qui avait figuré à l'Exposition d'art français de Londres, monta à 40000 francs la Cour du palais des Doges, avec au fona les coupoles de l'église San-Viarco, plume et lavis de bistre, par Guardi, fit •23 000 francs, et le Fruit de l'amour secret, par Baudoin, qui avait fait jadis partie de la collection du comte de La Bérandière, dessin pour la gouache exposée par l'artiste au Salon de 1767, fut enlevé à 33 000 francs.

Il y avait encore la Lecture de la Bible, de Greuze, dessin pour sa célèbre composition du Père de famille qui lit la Bible à ses enfants, exposée au Salon de 1755, qui atteignit 23 106 francs, et un charmant Petit Savoyard endormi, de Lépicié une aquarelle, par Hilaire, l'Ara, 30 000 francs une gouache, par Honel Promenade publique à Aix-enProvence, 30500 francs une gouache, par Moreau l'atné la Terrasse. 23 600 francs l'Arche en pierre, lavis d'aquarelle, par Hubert Robert, 33 000 francs la Dernière Communion de saint Jérôme, plume et lavis, par Tiepolo. 22 500 francs, et une charmante esquisse de l'école française du xviii» le Prince de Condé au camp de SaintOmer, en 1788, 38 000 francs.

Le 15 juin aussi, mais a l'Hôtel Drouot. M' Henri Baudoin dispersait des faïences anciennes et des porcelaines tendres formant la collection Edmond Guérin, qui reçut un très bon accueil. Une paire d'écueUes en Mennecy, pièces très rares, et deux magots de la même fabrique allèrent à 17 000 francs. Un pot de toilette en SaintCloud monta à 9 500 francs une plaque de Delft polychrome à 6 600 francs. Parmi les faiences orientale, une cruche en Rhodes fit 1 1 000 francs un plat bleu de Damas, 10 000 francs une grande chope de Damas, 9 200 et un vote en faïence de Florence, 11 500 fr. A la salle 6, M* Bellier vendait des tableaux modernes. Les bateaux à

L'Action catholique à Madagascar

Un arbre ne se développe pas seulement en hauteur. Le progrès des Missiocs ne consiste pas seulement dans l'accroissement du nombre des fidèles, mais dans le développement de tous les organes indispensables ou seulement utiles à la vie les Missions doivent pousser des branches dans toutes les directions pour obéir à cette loi de la vie, le clergé indigène, les Congrégations indigènes se fondent un peu partout. Mais l'Eglise n'est pas seulement un corps ecclésiastique où le Iaïcat ne forme qu'une masse amorphe les Missions, comme nos anciennes chrétientés, ont besoin d 'œuvres laïques afin que l'esprit chrétien pénètre toutes les couches sociales, anime toutes les organisations humaines, économiques, professionnelles et intellectuelles.

Les groupements de jeunesse en sont souvent encore à leurs premières armes mais on ne saurait sous-estimer l'importance des groupements laïques en pays de Mission leur travail est immense, leurs responsabilités sont pesantes. Les jeunes gens et les hommes en pays de Mission n'ont pas seulement à constituer des fanfares et des équipes de football ,I ils doivent, dans des pays où le besoin se fait sentir d'une manière encore ptus aiguë qu'en Europe, empêcher la vie humaine de se développer et de mourir en marge des lois et de l'esprit chrétiens. A Madagascar les groupements laiques se multiplient, les sections naissent les unes après les autres, la J. A. C. s'organise dans les campagnes la J. 0. C. compte déjà deux groupes bien vivants à Ambatoroka et à Antanimena deux sections vivantes de la jeunesse indépendante catholique fonctionnent à Tananarive et à Tamatave, et les Jécistes de l'école de médecine de Tananarive veulent! eux aussi « refaire chrétiens leurs frères ».

Une poignée de militants animés d un bel esprit de conquête se sont mis au travail pour conquérir leurs condisciples de l'école de médecine. A part quelques anciens de quatrième année, tous les autres étudiants ont été conquis ou du moins entraînés par le mouvement même les protestants subissent l'influence jéciste. Tout y contribue le bon exemple, la charité, le dévouement, la bonne humeur et l'entrain. Protestants et catho- liques fréquentent volontiers le siège de l'Association où ils trouvent une bibliothèque spécialisée à caractère ouvertement catholique. Les militants de la J. E. C. ont aussi organisé une conférence mensuette de déontologie médicale chrétienne à laquelle sont invités tous les étudiants sans exception. Voici quelques-unes des questions étudiées au cours de ces' cercles d'études le médecin chrétien etj la souffrance humaine, analgésie, anesthésie, euthanasie l'avortement' thérapeutique et la morale eugénisme et stérilisation continence, et santé le médecin chrétien et les empêchements du mariage, etc. Les jeunes protestants assistèrent en grand nombre aux premières conférences ils ont depuis fondé un cercle d'études pour leur propre compte la J. E. C., loin d'être dépitée, est heureuse de voir son exemple provoquer une telle émulation mais probablement la plupart de ;es jeunes gens, privés d'une direction et d'un véritable enseignement, retourneront aux con!érences d'Andobalo. La J. E. C. 8 aussi organisé une conférence d'apologétique mensuelle

Après une retraite prêchée à l'école européenne d'Antanimena, les élèves de l'enseignement primaire supérieur ont fondé eux aussi une section d'Action catholique.

Enfin, depuis 1937, il existe à Tananarive la J. 1. C., Jeunesse indépendante catholique. Tamatave a emboité le pas. Ce

elle sommeille, ce devra êtce aussi le travail de vos conférences cantonales, de vos retraites et de vos récollections. Déjà un splendide mouvement celui dont vous êtes un des chefs, cher Monsieur Lambert, la Jeunesse agricole chrétienne, a entrepris cette croisade. Nous saluons avec une allègre et affectueuse gratitude ces vaillants pionniers de 'a renaissance religieuse et terrienne dans notre diocèse. Que grâce à ce magnifique Congrès, ils deviennent encore plus nombreux et plus ardents. Qu'ils soient rejoints au plus tôt pour ce même effort par leurs aînés de la Fédération nationale catholique. Et tous ensemble, mes chers amis, sauvant la terre par la croix et la croix par la terre, du même coup vous sauverez la France.

Rotterdam, de Boudin, ûrent 45 000 fr.; les Environs de Grenoble, de Jougklnd, 32 600 francs Venise, de Ziem, 15 000 fr. Enfin, le gros prix fut de 100000 fr. net pour le Monet l'Arbre en boule. La vente de la succession de M. Albert Pra connut les grosses enchères. En trois coups de marteau, deux pastels de Mary Cassât, à 60 000 francs pièce, partaient pour l'Amérique. Les spectateurs hilares, de Daumier, tirent 32 000 francs, et la Maternité, du même. 53900 francs. Le portrait de femme de Degas, au crayon, monta à 33 000 fr., et une aquarelle de Delacroix, Marchand à Fez, VJ 500 francs.

Les plus hauts prix furent pour les Renoir. Sa nature morte les Fruits fut adjugée 465 000 francs et les Tétes d'enfants qui ont jadis figuré à l'Exposition centoanale de Sabit^Pétersbourg furent achetées 512 000 francs par MM. Knœdler. Ces toiles avaient été payées 8 700 francs et 6 000 francs it la vente Bérard en 1905

Le musée du Louvre y acheta, moyennant 11 400 francs, le dessin de Puvis de Chavannes, fa Toilette, esquisse du tableau dont le Louvre est possesseur et provenant de la collection Havlland.

En 55 coups de marteau, M* Bellier récoltait 2 527 000 francs.

Le 20 juin, à l'Hôtel Drouot, MI Etienne Ader dispersait une collection d'étoffe» anciennes du xvni' au x* siècle, dont beaucoup de chasubles des xv*. xvi- et xvir siècles et des broderies d'art religieux. A propos de choses religieuses, ajoutons, ce qui intéressera sans doute tous les pèlerins de Lourdes, qu'une Lettre île Bernadette Soubirous a été vendue 3 300 francs au cours d'une vente importante de lettres et de manuscrits, par M' Ed Giard et M. G. Andrieux Lettre de Marie-Bernarde Soubirous ,1 Mlle Diizoïis. fille du D* Dozous. Le 22 juin, en présence d'une très nombreuse et élégante assistance, à la Galerie Charpentier, M* Henri Baudoin, avec te concours de MM. les exporta

qui est remarquable, c'est que le mouvement est encore plus populaire parmi les hommes de 30 ans que parmi les jeunes les résultats déjà obtenus par cette Association s'annoncent précieux pour l'action missionnaire les membres de la J. I. C. organisent, en effet, des conférences, publient des articles selon les directives pontificales, propagent inlassablement les bons livres et les bons journaux.

Le travail commencé à t'école ne doit pas être interrompu avec l'entrée du jeune homme dans la vie l'Union syndicale marche, légalement constituée, préside avec sérieux l'organisation professionnelle des catholiques les Syndicats les pius anciens sont celui des agriculteurs et celui des fonctionnaires, mais d'autres Syndicats se forment. Pour soutenir le mouvement syndical, un journal ̃a été fondé, l'Union Syndicale, qui dès son premier numéro a suscité un vif intérêt et a obtenu de nombreux abonnés. Les progrès dr syndicalisme chrétien à Diego-Suarez, le P. Hoarau est chargé par S. Exc. Mgr Fortineau de pousser activement à la formation des Syndicats; à Majunga, le P. Chagnon travaille ferme; à Antsirabé, Mgr Dantin encourage vivement ses missionnaires Fort-Dauphin possède déjà plusieurs centres actifs lui ont valu de violentes critiques de l'Echo Malgache, qui reprend les thèses marxistes et reproche aux chrétiens de diviser les travailleurs.

Le Pape

et les cheminots catholiques

-Nous avons donné le compte rendu des diverses manifestations par lesquelles a été f«Hé le 4O anniversaire de la fondation de l'Union catholique du personnel des chemins de fer. Nous devons signaler encore la lettre que S. Em. le cardinal Pizzardo a adresse au nom du Saint Père à son directeur général, et qui lui est parvenue, par la nonciature, au moment où, samedi soir, les cheminots, tu nombre de plus do 600, commenoaiBBt leur nuit d'adoration au Sacré-Cœur <\n Montmartre.

\CTION CATHOLIQUE

Rome, 30 juin 1938,

palais Salnt-Callixte.

lu R. P. lluHet. 0. H.

'ilrerteur général de l'U. C. p. C. F. En réponse à votre lettre Un 5 # je. nuis heureux rie vous faire savoir que le Saint-Père, que je n'ai pas manqué de renseigner sur l'activité de l'Union catholique (lu personnel des chemins de fer français et sur le 40* anniversaire de sa fondation par le regrette Mgr Reyni'inn, n été très satisfait des résultais obtenus par cette belle organisation. su Sainteté, d l'occasion de l'anniversaire que l'Union ra fêter, me charge de vous transmettre, sa Bénédiction apostolique, gage des progrès ultérieurs et des grâces célestes qu'il souhaite de cœur pour l'Union tout entière. pour ses dirigeants et ses membres.

En ajoutant les vœux personnels qui jt: forme pour la prospérité de votre or* ijanisatlon, je profite de cette occasion pour vous prier, mon Révérend Père, d'agréer l'expression de mon religieux dévouement en Nôtre-Seigneur.

G., cardinal Pizzaiioo.

Le dimanche 3 juillet, jour même de la fête, à l'issue de la cérémonie à Notre-Dame que venait de présider S. Exc. Mgr Valerlo Valeri, nonce apostolique, lo R. P. Huriet recevait enoore un télégramme officiel, expédié de la Cité du Vittlean le matin même Occasion 40» anniversaire fondation Union catholique personnel chemins de fer, Saint Père envole bénédiction apostouque, gage progrès intérieurs, abondance divines faveurs.

Cardinal Pizzardo.

IV U. C. P. C. F. peut CLre (1ère de ces témoignages de particulier intérêt du Saint-Père et du cardinal qui préside à l'Action catholique mondiale.

André ^choeller, K. Mux-Kuiui, Edouard Pape et Albert Uourdariat, obtint de belles enchères pour la collection de M. de L. Le olou de la vente était le Songe du mendiant, par Fragonard, splendide lavis de sépia ayant figuré dans le fameux cabinet Walferdin, étude du tableau analysé par les Goncourt et Pierre de Nolhac, provenant du cabinet de M. Trouard (1779), et qui ut également partie de la collection Jacques Doucet. Sur demande de 200000 francs, cette composition fut adjugée- 205000 fr. Lorsqu'en 1912, la vente de la collection Jacques Doucet se termina sur un total dépassant 12 millions, on s'accordait à dire que jamais les objets vendus ne pourrait retrouver les prix auxquels on venaient de les vendre dans le fol entraînement de la vente. Or, ce Fragonard qui vient de monter à 205 000 francs avait été adjugé en 1912 70000 francs à la vente Doucet (il est vrai qu'il faut tenir compte des dévaluations suceessives de notre franc.) et les 205 000 fr. sont obligatoirement augmentes de 15 %[ 1 Mentionnons parmi tes autres enchères importantes ta FUle confuse, dessin de Greuze, 25 500 francs; deux sanguines, par Portail le Chasseur et le Phtlosophe, 14 000 francs une curieuse peinture de l'école de Jérôme Bosch, Orphée, 25100 francs; un tableau d'Alfred de Dreux, le Rendez-vous de chasse, 20 200 francs.

Parmi les objets d'art, tes meubles et les tapisseries une théière en porcelaine de Sèvres sur fond rose Du Barry, 8 500 francs deux cases en ancien cét4don de la Chine, époque Louis XVIj 18 500 francs un tabouret garni de tapisserie, époque Régence, 10 000 francs; une grande table à gibier, époque Louis XTV, 50 500 francs un-grand bureau plat, signé Ellaume, 22 600 francs une table de boudoir en marqueterie de bois de rose, violette et amarante en forme de coeur, ce qui est rare, époque Louis XV, attribuée à Landrln, a fait 42 000 francs.

Z>. DE CHARNAGE.


Les « volontaires » d'Espagne Le Comité de non-intervention, par son accord sur le retrait des « volontaires > d'Espagne ne deviendra probablement effectif que dans la mesure il coïncidera avec les intérêts des initions ou des partis qu'il touche. c'est en dire toute la fragilité. De Rome, Robert Guyon mande au « Journal >

n est sans doute vrai que l'Italie croit à la virtuelle efficacité du plan britannique. Vrai aussi qu'elle souhaite mise a exécution le plus tôt possible. I-e gouvernement fasciste n'a-t-il pas, prévoyant le cas où Barcelone et Burgos accepteraient, tout préparé pour que le retrait des volontaires devienne une opération favorable au général Franco? N"a-t-il pas, d'accord avec les autorités nationalistes, pris ses dispositions pour faciliter le travail de la Commission de décompte du Comité sur le territoire de l'Espagne nationale, afin de i;iirc éclater la mauvaise volonté du ouvernement de Barcelone si celui-ci, i.vant plus grand besoin de ses miliiens internationaux, faisait des diffiultés aux commissaires envoyés en Espagne républicaine ?

Sans doute est-ce le souci de voir cussir une manoeuvre aussi habile qui rovoque les seules réactions que l'on misse enregistrer à Rome à la suite du vote d'hier des réactions contre une « conjuration > qui se tramerait à Paris pour saboter l'accord enfin réalisé et empêcher la mise en application du plan britannique.

L'on assure, en effet, à Rome, que M. del Vayo ne se trouve en France que clans ce but. t.

« Et que penser, dit-on encore, de l'envoi d'une délégation du Front populaire français à Londres? Cette délégation ne va-t-elle pas ouvertement se mettre d'accord avec les travaillistes et les libéraux britanniques pour faire échec à ce plan ratifié pourtant par vingt-six puissances ? »

Et la conclusion de ceux qui signalent ces machinations ne manque pas d'intérêt. Ils prévoient que dans la meilleure des hypothèses les choses traineront en longueur. Mais ils envisagent aussi l'éventualité d'un échec. « Alors, disent-ils, Londres devra en venir, avec les puissances méditerranéennes plus particulièrement intéressées au problème espagnol, à des accords plus directs qui seront certainement plus profitables. »

Notons cette suggestion. Elle prouve que les Italiens ont déjà un autre plan en tête au cas où leur belle manœuvre, basée sur l'application du plan britannique, ne réussirait pas. Peut-être en marge ou en dehors du Comité, l'Angleterre et l'Italie, qui sont des « nations méditerranéennes particulièrement intéressées au problème espagnol » ont-elles déjà envisagé d'autres solutions. Car de quoi peuvent bien parler lord Perth et le comte Ciano lorsqu'ils se voient ? Et ils se voient souvent I Et voici les commentaires de Vanrien président du Conseil, Léon Blum, dans « le Populaire » .•

Seulement, la mise à exécution du plan anglais, même en supposant qu'une bonne foi et une bonne volonté générale la facilitent, exigera d'assez amples délais. De longues semaines s'écouleront. Hier encore, un journal anglais affirmait que le début de l'évacuation ne pourrait pas se placer pratiquement avant le mois d'octobre. Qu'adviendra-t-il d'ici là ? Les redoutables questions que j'ai déjà formulée». tant de reprises se posent avec plus d'instance que jamais.

Entre l'adoption du plan et son exécution, l'horreur des bombardements civils continuera-t-elle ? Les gouvernements anglais et français pèseront-ils avec une énergie suffisante pour y mettre un terme ? La révolte de la conscience universelle trouvera-t-elle enfin une voix et un mode d'action ? Pendant l'intervalle qui précédera le rétablissement du contrôle international, la France exécutera-t-elle ses engagements nationaux de non-intervention avec un rigorisme impitoyable? Durant cette période où les frontières de terre avec le Portugal et toutes les frontières de mer resteront pratiquement ouvertes au profit des Franquistes, la frontière française resterat-elle hermétiquement close au détriment des Républicains ? En faisant passer le rétablissement du contrôle international avant tout commencement de retrait, le plan de Londres frappe déjà les Républicains d'une infériorité marquée. L'inégalité s'aggrave jusqu'à devenir intolérable, si, avant le rétablissement du contrôle international, un contrôle national doit fonctionner avec la même sévérité. Enfin l'Angleterre et la France se convaincront-elles que Mussolini et le général Franco ne se prêteront à l'exécution réelle du plan de Londres qu'autant qu'ils y auront intérêt, et que l'iniorêt est détruit si on leur abandonne dès à présent tous les avantages pratiques qu'ils devaient attendre de l'exérntion du plan? Ni l'Angleterre ni la rance ne veulent que le plan, obtenu ;m prix de tant d'efforts et de sacritiees, devienne bientôt caduc. Qu'elles veillent alors à ce qu'il ne soit pas inutile.

Le correspondant de « l'Ordre », à propos du Conseil des ministres briiiiiiniques, note, en ce qui concerne i' accord anglo-italien et ses rapports ̃t'ec l'accord du Comité de non-mterl'tntion

II est difficile de dire si un retrait unilatéral des troupes italiennes, indépendamment du fonctionnement du plan approuvé hier, serait considéré comme justifiant l'application de l'accord, mais les renseignements parvenus de Rome ne semblent guère permettre de prévoir une semblable initiative de la part de l'Italie. On estimerait, en cltet, à Rome, que ce geste serait peu conforme à la politique d'appui aux nationalistes suivie par le gouvernement italien et qu'il enlèverait au général Franco nne arme importante dans les négociations relatives au retrait des volontaires et à l'octroi des droits de belligérance.

Dans ces conditions, la ratification de l'accord, afflrme-t-on dans les milieux officiels anglais, ne dépend plus que du fonctionnement du plan britannique. Ce projet, qui a reçu hier Papprobation du Comité plénier et qui a été envoyé dans la matinée à Barcelone et à Hurgos, a recueilli, ce matin, les suf- frages des ministres qni se sont féli- cités du résultat ainsi obtenu. Après son acceptation par toutes les puissances, ce document est considéré ici comme une sorte de charte sur laquelle se guidera la politique anglaise à l'égard de l'Espagne.

Jean Thouvenin, dans « l'Homme Libre », espère malgré bien des difficultés un résultat favorable

Certes, nous n'ignorons point que l'application des projets élaborés à Londres ne manquera pas de rencontrer des difficultés, tout au moins en ce qui concerne les aspects techniques du problème. 11 faudra d'abord nommer des Commissions pour dénombrer les volontaires qui servent actuellement dans l'un ou l'autre camp. Il faudra encore que tous les Etats, de bonne foi, ordonnent à la totalité de leurs nationaux, ou à une partie de ceux-ci, de quitter le territoire espagnol. Il faudra rétablir le contrôle terrestre et maritime. Il faudra enfin, peut-être, aborder

l'épineuse question de la reconnaissance des droits de belligérance aux gouvernementaux comme aux nationalistes.

Chacune de ces questions soulève, évidemment, des problèmes qui ne sont point faciles à résoudre. Mais ce qui demeure actuellement, c'est la manifestation solennelle de bonne volonté que viennent de faire tous les pays représentés à Londres. Il apparalt que les gouvernements en ont assez de vivre sans cesse sous la menace d'un conflit. Ils veulent en finir. Ils veulent tout mettre en oeuvre pour que les antagonismes, pour que les querelles d'idéologies soulevées par l'affaire espagnole prennent fin.

Ainsi, à la faveur de l'accord de Londres provoqué en grande partie, comme nous l'avons indiqué, grâce au sens réaliste exprimé par le ministre des Affaires étrangères, l'Europe s'achemine actuellement vers une heureuse période de détente. Le fait est assez rare pour mériter d'être souligné.

Croisières, voyages L'Eau de mélisse des Carmes « Boyer » dissipe les bâillements. rénervement, la fatigue en chemin de fer. C'est un excellent réconfortant pendant les mauvaises traversées.

Sonscription pour les malades pauvres du Pèlerinage national à Lourdes

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Pour que Notre-Dame de Lourdes me protège, E. M., 350 fr. Mlle Henriette Chesse, 350 fr. Anonyme de Nancy, 1 050 fr. Mlle Philippe, 300 fr. Anonyme, 2 fr. Mme Voisard, 10 fr. Pour un malade, J., 20 fr. Joseph et Marc, 50 fr. Mme Ladreit de Lacbarrière, 20 fr. L. BeaudouiQ, 50 f r. Mme Poupe, 100 fr. Mme A. Dambricourt, 350 fr. Mme Prévost, Saint-Mlhlel, 50 fr. M. René Geiger-Lajeunesse, 25 fr. Mme Denis Fontaine, 150 fr. Mlle Ronce, 25 fr. Mlle Blanc, 300 fr. Que Notre-Dame de Lourdes guérisse ma fille et nous protège, 50 fr. Anonyme, 350 fr. Mme Loup, 30 fr. Maurice Ier, 20 fr. Mme Helle, 20 fr. M. Le Berre, 10 fr. M. Rabit, 10 fr. En souvenir de ma sœur Aline, 20 fr. Une mère de famille très éprouvée, 20 fr. Mlles Pingault, 50 fr. Comtesse de Proyart, 350 fr. Georges Lavolée, 20 fr. B. Guesnon, 10 fr. Léonie Alix, 10 fr. Mlle Andrée Mousnier, 12 fr. M. Jean Rivière, 25 fr. M. Panablère, 100 fr. M. Coffln, 350 fr. M. et Mme Ducornez, 350 fr. M. Azémar, 30 fr. Mlle Hierles, 20 fr. Mme Louis Michel, 25 fr. M. Danteloup, 50 fr. Mlle H. Lavielle, 50 fr. Mlle Marie Favereau, 250 fr. Mlle Marie Antonot, 50 fr. Anonyme de Cirey-surBlalse, 100 fr. Mlle Petitjean, 350 fr. B. Pallier, 20 fr. Mlle Laffon, 15 fr. M. et Mme J. Rime, 50 fr. Anonyme, 400 fr. Mme Michel Cayro, 350 fr. Anonyme de Taverny, 80 fr. Une anonyme de Franche-Comté, 250 fr. Reconnaissance à Notre-Dame de Lourdes, 10 fr. M. Léon Legendre, 100 fr. Mme veuve J. Delobeau, 50 fr. Anonyme, 25 fr. M. G. Falguière, 350 fr. Mme de Maehy, 100 fr. Georges Plateau, 50 fr. M. Joseph Marcoux, 50 fr. M. H. Rogelet, 200 fr.

Total 109 000 francs.

On peut envoyer les offrandes, soit à nos bureaux, soit à l'Association de NotreDame de Salut, 4, avenue de Breteuil, Paris. C. c., 285-20.

Les prix

de l'Institut de France Réuni mercredi en séance trimestrielle, l'Institut de France a décerné les prix d'Aumale suivants

1° Sur la proposition de l'Académie française M. Maurice Brillant, pour l'ensemble de son œuvre (10 000 francs) 2° Sur la proposition de l'Académie des inscriptions et belles-lettres M. Pierre-Paul Plan, pour ses travaux sur l'œuvre de Rabelais (10 000 francs) 3° Sur la proposition de l'Académie des sciences Mme veuve Gravier (5 000 francs) Mlle Marguerite Flahaut (5 000 francs)

4° Sur la proportion de l'Académie des beaux-arts M. D«caris, graveur en taille-douce, pour l'ensemble de son œuvre (5000 francs) M. Focillon. écrivain d'art, pour l'ensemble de son œuvre (5000 francs)

5* Sur la proposition de l'Académie des sciences morales et politiques M. Lucien Klotz, pour son action humanitaire et sociale (3000 francs) M Jacques des Gachons, pour l'ensemble de son oeuvre littéraire et morale (3000 francs) M. Louis Sauzin, professeur à l'Université de Rennes, pour son ouvrage Adam Heinrich Muller (3000 francs) M. Grimaldi, pour son ouvrage Problèmes al$a~ciens (1000 francs'.

Agitation sociale PARIS. Au cours d'une réunion tenue mercredi, la Commission administrative de la C. G. T. « a réclamé le règlement du problème de l'embauchage et du congédiement a protesté contre le blocus de l'Espagne républicaine a rappelé son opposition à toute atteinte au principe des quarante heures ». TOULOUSE. Pour protester contre les lenteurs apportées par l'administration municipale au rajustement des salaires, le personnel des divers services municipaux a décidé la grève pour jeudi. Cependant, les divers services de la mairie fonctionneront normalement.

Une manifestation contre l'augmentation des impôts communaux et départementaux a été organisée mercredi par ie Comité d'entente des groupements industriels et commerciaux de Toulouse.

Tous les magasins ont fermé de 14 à 18 heures, en signe de protestation de même les cabinets médicaux et les pharmacies qui assuraient simplement le service de garde des jours fériés. Un meeting a réuni, à 16 heures, plusieurs milliers de personnes.

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Le talon d'Achille

De notre correspondant particulier Achille eut été invulnérable si la déesse qui t'avait plongé dans les eaux sacrées quand il était enfant ne avait tenu par le talon. M. Chamberlain dispose d'une majorité aux Communes qui lui assure la victoire à peu près à coup sûr Cependant les héros eux-mêmes, qu on croyait voués à l'immortalité, ne sont pas à l'abri de dangereuses, parfois mortel'ej surprises. Le gendre de M. Winston Churchill, et son porte-voix assez fréquent, a créé une situation extrêmement critique pour le gouvernement. Il est pet;t officier dans la réserve, et à ce titre ne pouvait obtenir certains renseignements secrets touchant l'armement qu'il a utilisés poui poser au ministre de la Guerre une question mettant son administration en cause. Cinq membres du ministère Chamberlain étaient seuls en possession de ces renseignements militaires qui ont été communiqués à un tout jeune député.

L'émotion a été si forte que le ministre de la Guerre a consulté M. Chamberlain et que le ministre de la Justice a été chargé de prendre des premières mesures. Or, voilà comment une grave faute politique a été commise. L'immunité parlementaire semblait atteinte par le fait de menaces de poursuites contre l'indiscret M. Sandys. Du coup. M. Chamberlain ne pouvait plus avoir la certitude absolue de la fidélité de toute sa majorité. Plusieurs membres du Parlement au premier abord pouvaient considérer le problème comme une question de principe, et non une simple affaire de parti.

Le ministre de la Justice avait battu en retraite déjà devant l'attitude décidée du jeune Sandys. Il avait promis de ne prendre aucune mesure contre lui, pour I instant. Puis il avait promis de n en prendre pas du tout mais M. Sandys prétendait poser publiquement la question dont il avait déjà fait connaître le texte. Si M. Chamberlain avait exposé devant sa majorité la gravité de ia faute ou de l'erreur de jugement d'un de leura membres. ceux-ci ne lui auraient pas refusé l'autorisation d'ouvrir une enquête et de prendre, s'il y avait lieu, des mesures disciplinaires malheureusement la divulgation était si grave, si inattendue, qu'on a certainement réagi sans beaucoup réfléchir. Est-ce la fin du ministère Chamberlain? Il est certain qu'il ne pourrait survivre à un désaveu catégorique de la Commission parlementaire qui étudie le cas Sandys et qui décidera si oui ou non le privilège de l'immunité a été réellement atteint. Or, cette Commission compte 14 membres, 6 de l'opposition, I indépendant at 7 de la majorité, dont le beau-père de M. Sandys, M. Winston Churchill, lequel a déjà parlé pour prendre la défense de son gendre Si M. Chamberlain se tetirait, et c'est ce que la formidable intrigue politique actuellement en pleine action cherche à obtenir, y a-t-il une chance que vienne au pouvoir un ministère socialiste ou soi-disant de gauche avec la poignée de libéraux d'opposition ? On peut répondre hardiment non seulement cette éventualité est inconcevable, mais il est même impossible qu'il se formât un ministère qui serait

La Semaine sociale de Rouen (25-31 juillet 1938)

« Les libertés dans la vie sociale »

Programme

Lundi 25 juillet. 8 heures messe du Saint-Esprit, dans l'église Saint-Romain. Allocution par S. Exc. Mgr Pierre Petit de Julleville, archevêque de Rouen; 9 h. 45: leçon d'ouverture «Libertés et bien commun », M. Eugène Dnthoit, président de la Commission générale 11 heures deuxième leçon < Essor et déclin des libertés dans le développement historique des civilisations », M. J.-R. Palanque, professeur à la Faculté des lettres de Montpellier 12 h. déjeuner en commun 14 h. 30 première leçon d'information « Cités-jardins et libertés familiales », M. le Dr André Cauchois 16 heures deuxième leçon d'information « Conception britannique des libertés », M. René Pinon, rédacteur politique à la Revue des Deux Mondes 17 h. 30 troisième leçon « Crise actuelle des libertés », M. l'abbé Mauriès, curé de Notre-Dame à Castres 20 h. 30 cérémonie d'ouverture à la cathédrale. Discours de S. Exc. Mgr Pierre Petit de Julleville, archevêque de Rouen « La sainte liberté des enfants de Dieu ».

Mardi 26 juillet. 8 heures chapelle du Grand Séminaire messe par l'un de NN. SS. les évêques 9 h. 15 quatrième leçon « La liberté de la personne humaine, sa nature, son excellence », M. Joseph Vialatoux, professeur de philosophie à l'institution libre des Chartreux de Lyon; 10 h. 45 cinquième leçon « La part d'immuable et de variable dans le régime des libertés », le R. P. Desqueyrat, S. J., de l'Action Populaire 12 heures déjeu- j ner en commun 16 heures troisième leçon d'information « Education de la liberté au collège », M. le chanoine Blanchet, supérieur du collège Saint-Joseph du Havre 17 h. 30 sixième leçon « Corn- jment la doctrine et la vie surnaturelle de l'Eglise créent un climat favorable à l'exerciee ordonné des libertés dans la vie sociale », le R. P. Chenu. 0. P., régent des études au Saulchoir.

Mercredi 27 juillet. 8 heures chapelle du Grand Séminaire messe par fun de NN. SS. les évêques 9 h. 15 7* leçon « Liberté des Etats et bien commun international », M. Louis Le Fur, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Paris 10 h. 45 8* leçon « Les garanties des libertés dans la cité », M. Charles Blondel, maître des requêtes au Conseil d'Etat 12 henres déjeuner en commun 14 h. 30 4° leçon d'information « Les libertés du médecin et celles du malade », M. le Dr René Biot 16 henres 5° Leçon d'information « Liberté des œuvres sociales », M. Paul Guillard, membre du Conseil supérieur de l'Assistance publique, vice-président du Conseil général de Seine-Inférieure 17 h. 30 »« leçon: « Liberté de l'Eglise », M. Robert Schumann, député de la Moselle 20 h. 30 à la cathédrale, veillée religieuse. Méditation, par M. le chanoine Thelller de Poncheville.

Jeudi 28 juillet. 8 heures chapelle du Grand Séminaire messe pour ta pais, par l'un de NN. SS. les évêques 9 h. 15 10* leçon « Les libertés familiales », M Georges Pernot, sénateur du Doubs, ancien ministre 10 h. 45 11* leçon :1 c L'expression publique des opinions. Ré- gime de la presse », M. Augustin Crétinon, ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats 12 heures déjeuner en l'honneur des auditeurs étrangers 16 heures 12- leçon c La liberté des contrats et ses justes limites », M. Emmanuel Gounot, professeur à la Faculté catholique de droit de Lyon 17 h. 30 leçon « Le respect des engagements librement consentis et le contrat dirigé », M. André Rouast, professeur à la Faculté de droit de Paris. Vendredi 29 juillet. 8 heures église Saint-Romain messe du Souvenir pour le repos des âmes de M. Henri Lorin, ancien président de Mil. Marius Gonin et Adéodat Boissard, anciens secrétaires généraux, ainsi que des professeurs et auditeurs des Semaines sociales décédés 9 h. 15 14' leçon c Les libertés professionnelles. Le Syndicat libre dans la profession organisée », M. Jean Brèthe de la Gressaye, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Bardeaux; 10 k. 45:

BIllET DE LONDRES

moins opposé que l'actuel à toute immixtion dans les jffaires d'Espagne. H faut juger froidement état de l'opinion en Angleterre qu'on ait des sympathies personnelles pour un des deux camps en Espagne, on ne pourra que constater un fait indiscutable le peuple anglais, presque unanimement, veut se tenir à l'écart d* la querelle espagnole.

On sait que M. Winston Churchill a un tempérament très combattif On sait que son gendre a conquis les faveurs de la fille de M. Winston Churchill tandis qu'elle organisait des meetings contre lui en compagnie de l'autre candidat, pendant la campagne électorale. Il est allé étudier les effets de bombardements à Barcelone. non pas en Espagne nationaliste. Cependant, malgré les horreurs de la guerre qui sévit au sud des Pyrénées, de moins en moins d'Anglais sont d'humeur à s'en mêler de quelque façon que ce soit. La presse réellement influente mène une campagne persévérante contre toute idée d'intervention et l'opinion est quasi una- nime à approuver cette attitude. Ne pas tenir compte d'un fait aussi évident, quand on cherche à deviner les possibilités en politique internationale, serait aller au devant des plus graves dangers.

La presse de lord Rothermere, à Londres et en province, n'a pas manqué d'insister sur le fait que beaucoup de navires « anglais » engagés dans le trafic avec Barcelone et Valence ont changé de nom et de pavillon, mais non pas de maîtres, simplement pour se livrer à leur commerce avec moins de risques.

Quel effet doit nécessairement avoir la campagne de la presse de lord Beaver- brook, qui résume les conclusions d'une curieuse enquête, dans plus de deux millions de numéros quotidiens qu'il lance dans la circulation M. Ernesto Ceraci est le chef d'une Compagnie de navigation « anglaise » trafiquant avec Barcelone. Il était Italien. il a demandé la naturalisation britannique l'an dernier. M. Billroeier, qui a obtenu d'angliciser son ancien nom, qui a épousé la fille d'un Jacob Geib, est aussi un homme heureux. Avant la guerre espagnole il avfeit réussi à former une Compagnie de navigation qui possédait deux cargos. Aujourd'hui elle a des filiales En 1934, le capital nominal était 4 000 livres, actuellement 80 000. Dans une filiale, le président est un Anglais. simple employé possédant une seule et unique action au moment de la constitution. Voici deux autres Compagnies anglaises », celle du Grec Pandelis Basil Pandelis l'une d'elles a même un Anglais propriétaire de deux actions dans le Conseil d'administration.

La conclusion qui vient nécessairement à l'esprit de tout lecteur et qui fait partie de l'opinion courante actuelle est qu'on aurait tort de tiuer un seul coup de canon pour la défense d'intérêts de cette nature, Voilà une des raisons qui font dire que si la manœuvre contre M. Chamberlain réussit, on ne le pourra remplacer par un chef de gouvernement d'une autre école politique.

15° leçon « Le régime des libertés dans le monde paysan », le comte Maurice de Solages, ingénieur agronome 14 h. 30 assemblée générale des amis des Semaines sociales et de l'Union d'études des catholiques sociaux, discours de M. André Colin, président de l'A. C. J. F. 16 heures 6* leçon d'information « L'Union catholique de la France agricole », M. Victor P-ttencourt président de l'Union catholique de la France agricole 17 h. 30 16" leçon « Liberté économique. Application à la matière des changes. Les trois régimes liberté, autarcie, organisation », M. Maurice Byé, professeur à la Faculté de droit de l'Université de Toulouse 20 h. 30, grande assemblée au cirque, place du Boulingrin. Présidence de S. Exe. Mgr Pierre Petit de Jullevtlle, archevêque de Rouen « 1. Valeur sociale de la liberté d'enseignement », M. Philippe de Las Cases, avocat à la Cour de Paris 2. Libertés et responsabilités du monde du travail », M. Jules Zimheld, président de la C. F. T. C.

Samedi 30 juillet. 8 heures chapelle du Grand Séminaire messe par l'un de NN. SS. les évêques 9 h. 15 1" leçon hors cadre « Temps libre et emploi des loisirs », M. Joseph Danel, professeur al la Faculté catholique de droit de Lille 10 h. 45 2* leçon hors cadre « En quoi une législation du travail doit contribuer à la libération de la personne humaine », M. Gaston Tessier, secrétaire général de la C. F. T. C. 12 heures déjeuner en commun 14 h. 30 « L'activité du B. L T. durant la dernière année », le R. P. Le Roy, attaché au B. I. T. 16 heures -• leçon d'information « Statut des étrangers dans un régime organisateur des libertés », M. René Théry, docteur en droit; 17 h. 30 3e leçon hors cadre « L'ajustement des salaires aux conditions actnelles de la vie familiale », M. Jean Lerolle, ancien député de la Seine, président de l'Union nationale des Secrétariats sociaux 18 h. 30 conclusions par le président de la Commission générale 18 h. 45 Salut de clôture.

Sote. Suivant un vœu fréquemment exprimé, la journée du samedi est consacrée à quelques grands problèmes d'actuallté.

Ainsi, les personnes qui, retenues par leurs occupations professionnelle! ne pourront pas participer au travail des cinq premiers jours trouveront, le samedi, un ensemble propre à les instruire sur quelques-uns des problèmes du jour.

M. Van Zeeland 1 va faire sa rentrée politique

On annonce de Bruxelles que M. Van Zeeland intervindra vendredi, à la Chambre belge, dans le débat financier. C'est, dit-on, une véritable rentrée politique que va faire l'ancien premier ministre, à la demande. .^emble-i-il, de ses amis.

On se rappelle qu'en dépit des majorités très nettes qu'il avait obtenues au Parlement M. Van Zeeland avait décidé de démissionner, en octobre 1937. à ia suite de certaines campagnes de presse, parallèles au déroulement de l'enquête, puis de l'information judiciaire ouverte contre la Banque nationale dont iî avait été sous-gouverneur. Il conserva, cepen- dant, son mandat de député. On sait que, tout récemment, un non-lieu "«i intervenu dans l'affaire de la Banque, nationale.

Le Tour de France cycliste

Le Luxembourgeois Majerus premier à Saint-Brieuc passe en tête du classement général La seconde étape Gaen-Sainfc- Brleuc (237 kilomètres) a été assez calme. Certes, les coureurs ne sont pas restés tranquilles tout au long de la route, mais les échappées du début de la journée ne tirèrent pas à conséquence. A Dol-de-Bretagne, cependant, Oberbeck et Le Guevel avaient plus de deux minutes d'avance sur le gros du peloton, mais ils furent rejoints avant Dinan.

C'est à 20 kilomètres de l'arrivée que se plaça l'échappée décisive. Onze coureurs se séparèrent du gros de la troupe et arrivèrent détachés au vélodrome de Saint-Brieuc. Là, malgré tous les efforts du Breton Goasmat, le Luxembourgeois Majerus passa premier la ligne d'arrivée, gagnant à la fois l'étape et la première place du classement général.

Au cours de cette rlupo. les Oijuipiers français ont fait preuve d'une meilleure forme et ils sont maintenant en tête du classement par nation. Par contre, tes Belges et les Italiens se sont observés toute la journée sans s'occuper des autres concurrents, si bien qu'ils ont maintenant un certain retard qui se chiffre par 6 m. 12 s. pour Bartali et G m. 40 s. pour Maes. Certes, la montagne peut permettre à ces hommes de combler leur retard, mais il serait dangereux qu'il aille en s'accentuant. Quant à André Leducq, toujours premier des Français, il est actuellement dans une forme étonnante, mais ne payera-t-il pab ses efforts dans la montagne ? 3

Notons encore la bonne tenue des Allemands et l'abandon de Vietto. 1. Majerus. 7 h. 1 m. 7 s.; 2. Goasmal, i une roue 3. Wecterling- 4. Spelcher 5. A. Magne, Wengler, Leducq, M. Clemens, Cosson. Lowle; Il, Bourion, 7 h. 2 m. 7 s. 12. Goutorbe, 7 h. :i m. 46 s. 13. vervaocke, Tannevpau, Van Nek, Marcalllon. G.ilateau. Hpf(li\ oberberk, 7 h. i m. 14 s., etc. classement général.

t. Majerus, 13 h, 39 m. 10 s. i. Wet'kerling, 13 h. 39 m. 42 s. 3. Leducq, 13 h. 40 m. 3 s. i. Goasmat. 13 h. 40 m. 10 s. 5. Magne, même temps 6. M. Clemens. m. t. 7. Lowte, 13 h. 40 m. SS s. 8. Wengler, m. t. 9. Spetcher. m. t. 10. Cosson, 13 h. 40 m. 47 s. 11. Oberbeck. 13 h. 41 m. 39 s.

1. France, 41 li. 0 m. 48 s. 2. Allemagne, 4f li. 1 m. 49 s.: 3. Luxembourg-Suisse, 41 h. 4 m. 2r> s. S. Belgique, 41 li. 7 m. 35 s.; 5. Cadens, 41 h. 9 m. 1 s. 6. Italie, 41 h. 14 m. 6 s. 7. Bleuets, 41 h. 14 m. 27 s. 8. Espagne- Hollande, 41 h. 15 m. l s.

« !f a sciatique a disparu mes maux de reins aussi. .et pourtant j'en souffrais terriblement. Dès la deuxième boite de vos cacbets Gandol, j'ai eu du mieux. Mon pharmacien m'avait dit d'ailleurs que c'était une excellente formule. Autour de mot J'ai recommandé le Oandol à tous ceux qui souffrent de douleurs. Tous en sont satisfaits", nous dit Mme Augis à Cormenon, par Mondoubleau, Lolr-ct-Cher. Faites vite, votre cure de Ganciol et vous aussi bientôt vous ne souffrirez plus 14 fr. 30. Ttes Phles.

A la Société nationale d'encouragement au bien Parmi les prêtres lauréats des récompenses de la Société nationale d'enoouragement au bien, nous relevons, dans le chapitre des livres

M. l'abbé Charles Richard (médaille de vermeil) dans le chapitre dés concours littéraires M. le chanoine Bollot, à Sermange-les-Bains (médaille de vermeil, récompense par la Société pour la troisième fois) dans le chapitre des couronnes civiques S. Exc. Mgr Lemaftrc, archevêque de Carthage, primat d'Afrique dans le chapitre dés plaquettes le patronage Saint-Camille de la rue Jean-Marie, à Paris (plaquette de vermeil et 300 francs) les Semeurs, à Billancourt (plaquette de bronze) les petits orphelins de la zone de la rue Neva, à Paris (plaquette de bronze) dans le chapitre de la propagande M. l'abbé Bigot, correspondant à Annequin dans le chapitre des longs et dévoués services M. le chanoine Emile Grandjean, à Paris, dont dix années furent consacrées par lui à l'éducation des enfants de l'Ecole SaintNicolas dans le chapHre des oeuvres sociales M. le chanoine Bollot (médaille de vermeil!.

La vie catholique en Espagne

A la VI» réunion annuelle de la Ligue des pères de famille catholiques, tenue cette année à Santiago de ComposteUe, Don Pedro Sangro y Ros de Olano a esposé. dans un important discours. la tâche du mouvement catholique du ftlm dans la nouvelle Espagne. L'orateur attira tout d'abord l'attention sur le fait que la production cinématographique esI pagnole se trouve dans une situation difficile, et il déclara que les efforts déjà faits par la Ligue des pères de famille catholiques, la Ligue des femmes et les organisations féminines de jeunesse, en ce domaine, devaient être intensifiés. L'orateur incita les catholiques présents à soutenir les nouveaux dirigeants en les aidant à donner un nouvel essor à l'industrie du film, pour que dans un proche avenir, la production cinématographique soit conforme à la morale catholique et au sentiment national des Espagnols.

(C. P.)

CARNET FAMILIAL MARIAGE. On recommande aux prières le mariage de

Mlle Gertrude Glorieux avec M. Raymond Roussel, qui sera célèbre Ip 12 juillet en l'église du Saint-Sépulcre, a RoubaU, XAISSASCE. Bernard, Bernadette, Régine, Noëlle et Jacques Petitjean sont heureux de faire part de la naissance de leur rrfrre Bég-ls, à Plvry-sur-Meus«. !o 4 juillet,

T. S. F. Les hetmv radiophoniquea du samedi 9 juillet

8 b. 45. LIMOGES (3S5) Concert symphonlque La pie voleuse (Rosslni) Str airs de balieU (Mosdcowski) Aphrodite (Février).

11 h. MARSEILLE «00) Concert Le» dragons de Viliars (llallisrt) Ballet de Faust (Gounod) Orphée aux enfers (Ofrenbachl. .NATIONAL ANGLAIS ti 500) Orchestre Prélude, fugue et variations (Franck) Sérénade (Strauss) Peer Gynt (Grietf).

M h. 45. PARIS-P. T. T. (432) Orchestre Marche russe (Ganne) Les lé- gendes de la forêt viennoise (Strauss) Rêve d'amour (Liszt).

12 h. 1S. RADIO-PAJUS (1 648) Concert: La [Me du tambour-major (OtTenbacb) i Malagurna (Airienii) Sérénade "lave (Rosslni).

13 h. REGIOSAL ANGLAIS '342) Mu- sique de chambre <juatnor ,i {.-orde* en /a (Dvoraki ̃ Quintette (Schuniann.i. 13 H. 30. BORDEAUX-LAFAYETTE <*7») Concert Rigaudon (Cbaminsde) La cigale et la fourmi (Audran) Mazurka (Ganne). Un. BRUXELLES FLAMAND (333) Con-

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Volol lai proballUi, en France, pour la Journée du « juillet. Etat (tu ciel Au .Nord-Ouest d'une ligne Pau-Valeiiciennes, iro> nuageux. orages suivis d'éclalrcies asst/ belles l'après-mldl. Dans lo Sud-Est, tenn>s ensoleille, devenant orageux l'aprèsmidi. orage» isolés le soir. Ailleurs, agffravatlon progressive par l'Ouest, pluies ora.freuseo et orages suivis d'Oclalrrlcs passagères.

V>nt Dans la moitié Nord-Ouest. secteur Sud-Ouest passant à Ouest, modéré à asse« fort. Ailleurs, Sud à Sud-Ouest modéré. Température diurne Dans les réglons Est, en hausse de i a 3 degrés. Ailleurs, en baisse de 3 à 5 degrés.

Enfin, en ce qut concerne la région parisienne Pour la nuit du 7 au 8 juillet. nuages devenant de plus en plus abondants vent de secteur Sud, modéré à assez fort, température en hausse de 3 à 4 degrés. Pour la Journée du 8 Juillet, pluies orageuses, suivies d'éclalrcles et d'averses quelques orages isolég, vent de Sud-Ouest passant à Ouest le sotr, modéré à assez fort. température en baisse de i à 5 degrés. Vendredi S juillet. 189* jour de l'année. Durée du jour 17 h. 22.

Soleil. Lev. h. 5S. courh. 10 h. 53. Lune. Lev. t6 h. 32. courli. 0 h. 44. 12' jour de la lune.

Disparition mystérieuse de deux jeunes gens

àeiiic-et-Oise. Deux jeunes gen* demeurant ù Aulnay-sous-Boi>, Jean Bourgeois. 18 ans, commis boulanger, et Maurice Londex. 17 ans, garçon boucher. qui étaient partis camper aux environs* de tiargau, le 5 juin dernier. n'ont pas donné df leurs nouvelles depuis cette date.

La préseuce d'une carrière de sabie aux environs de cette localité permet de se demander si les deux jeunes gens n'ont pas été victimes d'un accident semblable à celui qui coûta la vie aux deux frères Simkov.

Les recherches se poursuivent sans relâche.

Voici les signalements des deux disparus Maurice Londex, 17 ans, 1 m. 70, cheveux brun foncé, pantalon de golf, ve.sto do cuir genre cycliste avec fermeUnv éclair Jean Bourgeois, 18 ans, i m. 76, corpulence mince, cheveux blonds très longs, veston bleu marine, pantalon velours fi cotes gris-ardoise. chaussures noires vernies.

Une septuagénaire assassinée Pas-de-Calais. Un crime crapuleux a été commis mercredi en plein jour dans la petite commune de Hinges, située à quelques kilomètres de Béthune. En rentrant à midi chez lui, M. Abel Legay, 32 ans, journalier, a découvert sa mère baignant dans son sang. II prévint les gendarmes.

La pauvre femme, née Juliette Du- four, était âgée de 76 ans. Elle habitait seule avec son flls, célibataire, une petite maison isolée.

Il résulte des constatations que ta septuagénaire a été frappée d'abord avec un instrument contondant et lardée ensuite d'une trentaine de coups de couteau. L'arme a été retrouvée sur les lieux. Les mobiles du crime sont Ignorés et l'on ne croit pas qu'il y ait eu vol. Avant de succomber, la victime a dû se défendre.

Le Parquet de Béthune s'ett transporté sur les lieux.

Sous la pression des eaux,

un barrage se rompt

Une cinquantaine de bateaux Immobilisés. Seine-Inférieure. Sous la pression des eaux, le barrage de Martot a cédé, mercredi, sur une largeur de Î5 mètres environ. De ce fait. la navigation ûuviale est complètement interrompue une cinquantaine de bateaux sont immobilisés dans le port d'Elbeuf. Seuls les bateaux avalants non chargés ont pu écluser à Saint-Aubiiï.

Jeudi, nri scaphandrier est venu de Rouen pour remplacer les fermettes maintenant les aiguilles et qui ont été emportées par les eaux, causant un pré- judice de 250 000 francs.

Saut imprévu, on espère que le trafic reprendra samedi matin et que la navigation redeviendra normale.

Enlevé par une lame sous les yeux de sa femme

Morbihan. Dimanche dernier arrivaient à Belle-Ile. M. Aghédu, 29 ans, comptable, né à Paris, et sa femme, âgée de 26 ans le ménage, qui n'a pas d'enfants et habite Villemonble, était descendu dans une pension de famille. Mardi soir, alors qu'ils se trouvaient à la grotte de l'Apothicaire, le jeune comptable, pour prendre une photographie, descendit imprudemment sur une roche plate. Faisant face au gouffre, il tournait ainsi le dos à l'océan. Sa femme, voyant le danger, le rappela par deux fois, mais une lame déferla sur le rocher, emportant le malheureux. Sa femme le vit lever les bras dans un geste de desespoir, avant qu'il fût englouti. Jusqu'à la nuit, des recherches furent effectuées, mais vainement.

Chute d'un avion militaire

Charente-inférieure. Un avion d'observation du centre de Reims, qui effectuait des tirs d'entraînement, mercredi, à Roche fort, s'est abattu dans un champ à la suite d'une panne de moteur. L'appareil était monté par lé lieutenant de Cassa, qui a été atteint de contusions multiples, et par le sergent Sacquepée, qui a été blessé sur diverses parties du corps et a le maxillaire fracturé.

Pluie de fourmis sur Bordeaux Gironde. Vesr 16 heures, mercredi, une pluie de fourmis ailées s'est abattue sur Bordeaux. Le sol en fut un moment abondamment garni, en particulier dans le centre.

Arrestation d'un jeune criminel Bouclies-du-Hh6ne. Le i juin dernier, une septuagénaire. Mme Vve Portai, domiciliée à Marseille, était attaquée par deux individus qui t'assommèrent à coups de talon parce qu'elle refusait d'indiquer l'endroit oir se trouvait son argent. t..

i-ert Trio en ut mineur (Beethoven) Trio en mi bémol majeur (Roussel). 14 h. 45. MONTPELLIER (224) Concert: Lu p'tites Michu (Messager) Vanneau d'argent (Chaminade) Berceuse de Jocelyn (Godard).

15 h. 40. NATIONAL AKGLAlS (i 500) Sextetie Ballet de Syleia (Dellbes) Canzonetta 'Anibroslo) Polichinelle (Krfclsler).

16 h. LILLE (247) Récital de piano · Le coin des enfants (Debussy) Gopak (Moussorgsky) Dame du feu (Falla). 16 h. 15. PARIS-P, T. T. (432) Pièces pour piano de Mendelssohn, Brahms, Schumann, Schubert.

17 h. BORDEAUX-LAFATETTE (S7»> Emission r^^ionalisie avec le concours des troubadours pyrénéens. GREXOBLE (515) Concert L'épreuve tillayeoise (Orétry) Soupirs (Dupaix) FeuUtels d'album (Levade).

17 h. 30. POSTE DE L'ILE-DE-FRANCE (S2S) Orchestre Histoire de la foret viennoise (Strauss) Espana (Waldteufel). 18 h. 10 POSTE PARISIEN (313) L'actualité catholique Causerie de M. Léon Poirier sur son prochain nim La grande espérance, et sur l'action par le Mm Emission jociste.

18 h. 3». TOCK EIFFEL (i0«i Quatuor vocal romlnln L'enfant et le» sortilèges (Ravel) Deux chansons cormes (Tomasl).

18 h. 40. REOIONAL ANGLAIS (34i;

Violoncelle et piano sonate en sol mi-

neur iHsendel) Polonaise brillante (Cho-

IIl!1l1' {Haendel> PolollGi,e brUlsAle (Cho-

pin).

lîs purent cependant sVui|< de 6 000 francs en espèce et de 4 OttO fiMiics de bijoux, mais n'arrivèrent pa^ a découvrir 107 000 francs caches dans des draps. La malheureuse femme mourait deux jours plus tard à l'hôpital, ayant pu cependant désigner l'un de ses agiv*seurs. un malandrin de 1.* il ans appelé

Paul N'opiiès.

Kn possession il» *̃« iviiM-'igiicinent. la

police, après qtirlqu>-<. semaines rie surveillance vient de l'arrêter. Il a explique qu'après leur crime, son complice. Henri Oindrol. et lui s'en furent à Lyon, puis h Paris, où. dans un bar de la rue de Douai, les bijoux ont été vendus pour 400 francs. Bientôt s.in» ressourcés. Noguès revint à Marseille ;i\.v ''Intention de s'engager dans la Légion • Irnngère. C'est alors qu'il fut arrtMr. 4 L'ÊTRANGEB

Une école s'effondre à Kobé G0o riclimes.

Japon. La Compagnie lilobe Wireless » a reçu un télégramme du paquebot Président-Cleveland. ancré en i) rade de Kotio, annonçant qu'une écolo de Kobê s'est effondrée mardi sous la pression des eaux provenant de trois réservoirs dont les parois avaient cédé. tiOO écoliers ont été écrasés ou noyés le télégramme ajoute que 40 Européens ont trouvé In mort au cours des inondations.

/.c /'i/«;i i/o inondation*.

Jeudi matin, le nombre des victimes des inondations dans la région de Kobé dépassait largement 1 000. 232 cadavres tint été découverts 637 personnes ont été blessées et 463 manquent.

Le directeur des eaux et forêU de Kobé a déclaré à la presse que le déboisement systématique des montagnes voisines de Kobé par les propriétaires a provoqué le désastre.

Tragique noyade

d'une mère et de son enfant Belgique Mme Yaviar, 30 ans, promenait ses deux enfants au bord de la Vesdre lorsque l'alné, âgé de 3 ans. tomba dans la rivière.

Affolée, Mme Caviar se précipita sur la berge, tenant, d'une main, la voiture dans laquelle reposait son fils cadet, %4 de 10 mois, mais elle perdit l'équilibre et tomba, elle aussi, dans la rivière, entratnant son enfant.

Un témoin, qui s'était jeté à l'eau, réussit à sauver la première victime. Les corps sans vie de Mme Caviar et de son plus jeune fils ont pu être ramenés a la surface.

Légion d'honneur

et médaille milita- re

Le Journal Officiel a publié, jrudi, une liste de promotions et unminations, dans l'Ordre de li Légion d'honneur ainci que <!«g décret conférant la médtIBe militaire aux homme» ili: troupe Ae l'orrais active

Pour soulager un ESTOMAC MALADE .II ne suffit pas de suivre un régime

quelconque. Il faut également neutraliser

l'excès d'acidité et protéger la muqueuse stomacale dont l'Inflammation est la cause première de la plupart des gastrites. N'attendez pas que les brûlures, les lourdeurs, les renvois du début dégénèrent en gastrite ou même en ulcère, mais dès la moindre gêne digestive, protégez la muqueuse stomacale en prenant de la Magnésie Bismurée après les repas.

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80 h. 10 LEIPZIG (M2) Ouverture Ui; Guillaume Tell (Rosslni) Danses hongroises iBrahro») Poète et paysan (Suppé). 80 h. 30. RADIO-PARIS (1 848) Extraits de Bottas le Hardi, comédie de Léon Rég-ls et de Fr. de Veynes. TOUR EIFFEL (208) Concert symphonhjiie Suite d'orchestre (Giilraud); Chants russes (Lalo) ApiKifsieneta Salni-Snéns). 20 h. 30. GRE.NOBLK 815 Concert Ballet égyptien <l.ul)rlii|t l.n ilmnsun (tu rJwvrier (Dorcl). STRASHOl'HG (349j Conceri Symphonie < Haydn; Concert pour piano et orchestre (Mozart/. SLISSE ITALIENNE (257) Orchestre La dame blanche (Boleldieu) La somnambule (BeUlnl).

21 h. REGIONAL ANGLAIS (342) Pièces pour piano de Debussy et Scriablne. RADlO-37 (380) inauguration des grand* orgues de la cathédrale fie Reims. $\ 11. r,. POSTE PARIS-UN ';«!.> Ichannr. la bonne Lorrain' par tit un rt Ferriéres. 21 h. 15. LUXEMBOURG O Sus, Oinrert symphonlque Variations rrchantowsky! Le cluuteur maudit (Franck;.


Un Anschluss à retardement Les Allemands des Sudètes devront attendre leur tour D'un correspondant lie Zurich Selon des informations berlinoises de provenance particulière sûre, le Reich engage Henlein à éviter de pousser les choses à l'extrême en Tchécoslovaquie, k se contenter d'arrangements provisoires et à s'interdire toutes exigences susceptibles d'amener des complications. » Il lui enjoint de se rapprocher autant que possible de l'attitude par lui observée jusqu'à l'époque où fut décidée l'exécution de l'AnschUiss, opération qui avait la priorité, attendu que l'annexion du territoire des Sudètes n'a jamais «ttj envisagée que comme postérieure à celle de l'Autriche. Cette remise à plus tard était rendue indispensable par la nécessité d'entretenir le gouvernement de Prague dans sa neutralité bienveillante à l'égard de la question autrichienne. A vrai dire, l'heure des Sudètes est maintenant venue, mais il importe de laisser s'effectuer un apaisement qui I~ serait impossible J. obtenir si peu de jours après l'acte qui est il peine accompli.

Les Allemands des Sudètes doivent donc so conformer avec la même ubnégation au louable exemple des Alle- mands du Tyrol méridional qui, avec une compréhension exemplaire de la situation, se sont abstenus de toute manifestation lors du passage du Kûhrer au Brenner et qui persévérèrent impeccablement dans leur réserve, tout en gardant leurs espoirs In tacts.

D'autre part, l'annexion de l'Autriche fait faire un pas gigantesque au Reich dans la partie orientale de l'Europe. L'Allemagne est devenue, du jour au lendemain, le plus important des facteurs danubiens et balkaniques, situa- tion qui la met en présence d'objectifs nouveaux et d'obligations automatique- ment résultantes des diverses oppositions que sa prépondérance dans le Proche-Orient ne peut pas manquer de susciter.

Dans ces conditions, les Allemands des Sudètes doivent comprendre que leur heure est, retardée par la force de* choses. Moins qu'aucun autre Allemand, le Fuhrer ne saurait oublier qu'ils ont t été, du temps do l'Autriche impériale, les premiers et les plus intrépides- 'combattants de l'idée tir la Grande -Allemagne c'est dans h- même esprit de dévouement à, la nausu nationale qu'ils sont restés silencieux pendant près de vingt ans ils sauront pareillement, prendre patience pendant quelque temps encore. Il le faut.

Telles sont les « din-rlivi-s » MfjnifkkïS k Henlein, qui il^vni sr régler sur elles rt assurer l'obéifsuice de ses subordonnés.

Au Conseil supérieur de l'Instruction publique Le Conseil supérieur de l'Instruction publique, dont la séance d'ouverture avait été, on le sait, présidée mardi par M. Jean Zay, poursuit ses travaux en Commission.

Parmi les projets approuvés figurent notamment plusieurs textes relatifs aux épreuves des diverses agrégations (particulièrement l'agrégation de philosophie rt. les agrégations de langues vivantes) et un projet d'arrêté instituant une agrégation de langue slave.

La Commission de l'enseignement du premier degré a donné un avis favorable pour la fixation au 15 juillet des vacances des écoles primaires.

Jeudi, le Conseil s'est réuni en séance plénière.

Après Ljubljana les enseignements d'un voyage

Depuis un temps maintenant lointain, tout sportif vainqueur d'une compétition, passé au crible de l'interview, est censé prononcer la phrase soulignée par la satire montmartroise « Je suis bien content d'avoir gagné et j'espère faire mieux la prochaine fois. »

Voilà encore une remarque qui ne peut s'appliquer aux champions des patronages ayant accompli le déplacement de Ljubljana. Faire mieux leur serait difficile, et pour cause Récapitulons simplement le palmarès des quatre journées d'épreuves En gymnastique, sept Français se classent dans les dix premiers, prenant respectivement les première, seconde et troisième ainsi que les sixième, septième, huitième et dixième places.

FEUILLETON DU 8 JUILLET 1938 23

La petite fleuriste de la Madeleine par PAULE GOURLEZ

Il sortit de la poche de sa soutane un carnet assez usagé.

j'ai noté ici. ajouta-t-il, quelques avte pour ma paroisse avec mes derniers désirs et les pensées que me dicte ma .-iiuation actuelle, probablement, au seuil tlfi mon éternité. Vous confierez ce testament mystique à votre fiancée. Si je meure, elle le remettra au futur curé de la Madeleine si) je vis, elle me le rendra tout simplement.

Soyez sans crainte. Monsieur le Curé, je ferai ce que vous me demandez. Le jeune homme reçut le préciieux dépôt sans se faire remarquer. Peu après, toutefois, un des gardiens, que l'ami de Pierre s'était jusque-là efforcé de retenir, se retourna et fit une observation sur le retard mis à descendre par M. Deguerry. Je vous remercie, mon cher enfant, dit eelui-cii que Dieu vous ait en sa siinte garde. ainsi que 'la chère petite qui vous a envoyé. J'unirai mes prières aux -ionnos pour le salut de votre àme. p -vif ira. profondément ému de cet' ;o reine. I! le fut davantage

En Roumanie, i des forçats menaient une vie plus agréable que lorsqu'ils étaient en liberté On mande de Bucarest que, par une décision du ministre de l'Intérieur, plusieurs directeurs de prisons et de pénitewtiere roumains ont été destitués.

Les motifs de cette décision précisent que les directeurs avaient accorda à certains détenus condamnés aux travaux forcés, des faveurs inconciliables avec le régime pénitentiaire.

Ces prisonniers favorisés étaient d'anciens membres de la Garde de fer, les trois assassins du président du Conseil l>uca et-lés dix assassins de l'étudiant Stelescu.

Ils recevaient des visites, étaient autorisés à déjeuner en ville, et quelquefois même, ils pouvaient passer la nuit dans la maison d'un de leurs amis.

De plus. ils avaient organisé un véritable centre d'agitation politique, recevant librement courrier et journaux, envoyant, fie la prison des avis et des directives leurs amis politiques. Matériellement, affirme le document officiel, la vie des prisonniers était plus agréable qu'au moment oit ils vivaient en liberté.

En mèin.î temps que les directeurs ces pénitenciers perdaient leurs placer les eondamnés étalent soumis au droit

commun.

Exécutions en masse des fonctionnaires soviétiques en Extrême-Orient

On mande de Hsin-King à l'Agence Dinnei de Tokio

A lu suite de la fuite du général Luiichkof, de nombreux hauts fonctionnaires soviétiques d'Extrême-Orient nnt ''lé arrêtés des vingtaines d'entre eux ont été snnirnairement exécutés comme i-iint ré-révolutionnaires.

Parmi les fonctionnaires ainsi passés par l<*s armes se trouveraient MM. Willersk y, .président du Comité exécutif en Extrême-Orient Curtos, s(jn prédécesseur le général Lebedecv M. -liai fa ii. vice-président du Comité exécutif d'Kxtrême-Orient M. Sliuel, rédacteur du Tilutp Krmkaiju Orr.ztltt, organe du Comité exécutif eu Kxtréme( (rient M. Wedensky. vice-président du Coin.it''1 d'organisation national: M. Shcaédel. président du Tribunal d'Olt 'M. Noriansky, président des services commerciaux M. Karapotnicky, président des Coopératives de pêcheries. Ces exécutions ont eu lieu en présence d'une Gommision d'enquête présidée par M. Yojov, commissaire ;'i l'Intérieur de Moscou.

DANS L'ARMÉE

Nominations et mutations L'ingénieur an chef de première classe des poudres Nichet de Varine-Bohan est nommé au grade d'ingénieur général de deuxième classe, en remplacement de l'ingénieur général de deuxième classe Melard, placé dans la section de réserve. Il est affecté à l'Inspection générale des poudres de Paris.

Le général de brigade Robert de SaintVincent, tli-f d'état-major du général inspecteur de la défense antiaérienne du territoire, est nommé à un état-major du Conseil supérieur de la guerre.

Le colonel d'artillerie breveté Arnaud, détaché au centre des hautes études militaires, est nommé, par intérim, chef d'étatmajor du général inspecteur de la défense antiaérienne du territoire.

En athlétisme, 11 places de premier, 6 places de second et également 6 troisièmes places.

Sur 18 épreuves, c'est suffisamment éloquent, pensons-nous, pour que nous insisons plus longuement. Au surplus, dans une telle manifestation, les lauriers glanés sur le stade passent un peu après ceux recueillis dans la rue. Il importait surtout, en Yougoslavie, de montrer le vrai visage de la France et de sa jeunesse, non de celle qui braille des couplets revanchards ou montre un poing haineux, mais de celle qui répond à l'Idéal que nos vrais amis se sont toujours fait de notre pays et qu'une déplorable et êhontée propagande se charge chaque jour de défigurer, voilà qui est fait, et bien fait.

encore par la suite, en songeant qu'il avait recueilni les dernières volontés d'un martyr. Il s'empressa d'aller rue SaittMaur pour apporter à sa fiancée le précieux dépôt.

EUe était en train de ranger des instruments et des fournitures de fleuriste, restés là depuis la mort de sa mère. La batterie du Père-Lachaise, tirant sans arrêt, couvrait par instants le bruit plus lointain, mais quil paraissait se rapprocher, de la bataille entre communards et Versaillais.

Dieu leur permettra-t-il d'arriver à temps pour sauver les otages ? pensait Madeleine.

Le souvenir du lamentable spectacle dont elle avait été témoin, la veille, place de la Roquette, remplissait de douleur ses grands yeux noirs. Ils britllèrent soudain d'un plus vif éclat au milileu de son visage amaigri. Pierre Chalmont se tenait sur le seuil de sa porte. De bons moments pouvaient donc encore exister dans la vie ? a Quelle émotion éprouva la jeune fille en recevant le précieux carnet qui', le lendemain, serait une relique, et en écoutant les paroles de bénédiction prononcées sur elle et sur Pierre par le saint abbé Deguerry 1

Il m'a promis de prier pour que la grâce de Dieu achevé en moi la conversion commencée par vous s'écria Pierre avec ferveur.

Alocs, j'en ai le pressentiment, malgré tant d'épreuves qui nous attendent encore, notre bonheur s'accomplita répondit-elle.

Chronique sportive En automobilisme

Paris- Les Pyrénées- Paris (Jette épreuve de grand tourisme, orga nlsée pour la t> fois, du 15 au 17 jullipi prochain, est réservée aux motocyclettes .sidecars et petites voitures.

Indépendamment des concurrents civils, un certain nombre d'équipes militaires participeront à nouveau cette année a cette épreuve comprenant des cuirassiers. des dragons portés, des chars de combat l'artillerle et le train.

Le parcours consiste a joindre d'une traite Paris-Tarbes et le col du Tourmalet, â l'extrémité de la route du Pic du Midi (2 625 mètres), et revenir éralement d'une traite à Parts.

Les obsèques

de Suzanne Lenglen

Les obsèques de Suzanne Lenglen ont été célébrées mercredi en l'église Notre-Damede-l'Asj-omptlon, au milieu d'une nombreuse

assistance.

La messe rut dite par JI. l'abbé Auge.raud, MM personnel de la disparue, et l'absoute donnée par M. l'abbé Rey, curé de la paroisse.

De nombreuses personnalités étaient venues rendre un dernier hommage à la grande champIonne. Le roi de Suède »M. Camitle Chautemps et Jean Zay s'étaient faits représenter.

L'inhumation eut lieu an cimetière de haint-Ouen, des discours furent pronon££Lpar MM- Plerre Glllou, président de la Fédération française de tennis, Jean Borotrs et sabelli.

Les fêtes du "Jubilé Dunlop" Assurée de la participation des meilleurs champions, cette épreuve s'apparente Sautant plus «traitement au classique Critérium des As qu'elle sera disputée au même endroit et sur la même distance. Ainsi les deux (•̃vents se trouvant sur le même plan risqualent de se, .concurrencer dans l'esprit des foules sportives.

Obéissant à ces considérations, la Société Dunlop a proposé à l'Echo des Sports de reporter le 19" Critérium des As à 1939, proposition acceptée très sportivement par ce journal.

En conséquence, le « Grand Prix du jubilé Dunlop « profcgslsonuel à courir le samedi 23 juillet prochain englobera cette année le Critérium des As.

CONGRES

AJACOIO. Mcrrrcdi s'est tenu, à l'Hôtel de Ville il'Ajuccio. le Congrès de la Fédération méridionale des groupement commerciaux et industriels, en «ollaboration avec la 0. S. tt C. I., In €. G. P. F. Vl l'B. I. E. J,e soir, Irf ham|iiet de i'ïofurp fut préside par le préfet île, la Corse ri le inaire d'Ajorcio.

JUSTICE

Raymond T-inault, Agé de so an. ctiau; rtrennler lean Kngel, 21 an*, manoeuvre, et André Csbrol, il ans, mécanicien, demeurant ions trois à Pari. accusés de trois cambriolages commis à Boni-ges fn Janvier et février l'.)38, ont été condamnés respectivement à cinq ans. trois an> et cinq allé de prison avec sursis, par la Cour d'assises du Cher.

La Cour d'assises de la Somme a rolldamné à six ans de réclusion le berger Charles Lefèvre, âgé de 35 ans, reconnu coupable d'avoir mis Ir feu a des granges et des récoltes à Cun-tiy.

Marie Goffette, ouvrière d'usine à Roubaix, qui avait blessé mortellement d'un coup de couteau mjii ami. M. Delécluse, u la suite d'une gille que celui-ci lui avait donnée, a été condamnée à cinq ans de prison par la Cour d'assises du Sord. La Cour d'assises de l'Eure a condamné aux travaux forcés à perpétuité Lucien Mignon, 32 ans, ouvrier agricole. qui avait tué pour le voler, le 23 février dernier, un horloger octotrénalre de Bourth, M. suloy. Antoine Beui'dctti. 'M an^, ancien gardien Je/ la paix à coiietuutiiie, qui, dans la .-oiréa du décembre 1936, avait tué à coups de revolver son beau-frère, Jean Ceccaldi, pensionné de guerre 100 pour 100, a été condamné à quinze ans île travaux foreé.s par la Cour d'assises des Bouches-duRhone.

Grâce aux membres de la Fédération gymnastique et sportive des patronages, la France sera encore plus aimée dans un pays où, quand les nouvelles arrivées paraissent deconcertantes, on s'interroge parfois avec anxiété sur notre sort. Or. notre sort, c'est celui des petits Etats qui s'appuient et comptent, non pas sur une nation divisée, mais sur un pays fort. Notre sort, c'est aussi celui du catholicisme. On s'explique donc mieux la joie des Slovènes de trouver près de catholiques français les apaisements dont ils avaient besoin. Cette fraternité de cœurs et de foi, c'est assurément le plus beau souvenir que je rapporte de ce voyage effectué au milieu des sympathiques internationaux d'athlétisme et de gymnastique.

LE DRAME DU CHEMIN DE RONDE

Madeleine achevait de desservir la table où son oncle et sa tante, avec Marcel, venaient de prendre leur modeste repas. Elle-même n'avait presque pu toucher à rien, tant une iindéflnissable angoisse l'étreignait à la gorge.

C'était une affreuse soirée, celle de ce 24 mai. Cependant, la jeune fi'lle ne pouvait savoir que la Commune avait décidé de massacrer les otages, puis de réduire tout Paris en cendres plutôt que de le laisser reprendre par les partisans de l'ordre. Les lueurs rouges des maisons en flammes arrivaient, ju.-qu'à la vieille rue Saint-Maur. Animés d'une rage satanique, les incendiaires parcouraient les plus beaux quartiers de la capitale, en compagnie des pétroleuses. Armées de balais et de seaux remplis de matières iinflammables, elles badigeonnaient les édifices pour les mieux brûler. Le quartier du Père-Lachaise, dont la rue Saint-Maur faisait partie, demeurait le dernier rempart de l'insurrection qui y concentra sa défense. "̃' 1 Remontant les grands boulevards, sous le ciel empourpré par le reflet des bâtiments en feu ou assombri) au travers des nuages épais produits par la fumée des explosions, les Versaillais faisaient la conquête de Paris, maison par maison. Mais, avant qu'elle ne fût un fait accompli, que de mal allaient encore causer les misé-rables qui, durant quelques jours, s'en étaient dit les maitres

Malgré.le grondement incessant du combat, ponctué par le tonnerre formidable des canons, un bruit de détonations sèches

LES BELLES FAMILLES DE FRANCE

M. et Mme JOSEPH GlROD, fermiers à Remeton, près de Salins-les-Bains -Qm). entourés de !eurs 33 enfants et petits-enfamv la plupatt cultivateur!. Mme GiwUest titulaire de la médaille des familles nombreuses et M. Girod est titulaire de la croix de la Reconnaissance diocésaine pour cinquante ans de service bénévole comme chantre et sacristain,

COURRIER MILITAIRE

Pour recevoir une réponse dan* U: Courrier militaire, il suffit d'adresser une tettre à M- Flambeau, 5, rue Bayard, d Paria, V1W, en indiquant le nom, ou le numéro, mi le pseudonyme sous lequel la réponse doit paraître.

6. 0. C. F. M;}; IlOpoiisf «rili-liialive. Adressez une donianilr ;i la pri-l'ticture, ><:rvlce des assiiranci'i ?ocialt->. tj'csl le dernier régime qui eut applicable.

Le petit mitron 1017. 1" ROpunse in^-ative néanmoins, vuus pourriez adresser d'urgence une ilem;nide à voire commandant de reiTtiirmeut ru lui nlTrant d'aller à vos frais passer- l.i visite mcdintle a .-on bureau ,"> >i re iji<tii m- iv>i>sit pas. il vous restera l-i reï.sipuri'0 de contracter un engagement an plus tard le I" octobre. Madame J. L.. OrUanx. La demande dott être adressée avant le 1" août au préfet du département itu domicile des parents; aucune crainte signaler le jeune homme ii l'aumônier de rétablissement.

.V. P.. Marseilli: Il en e-t (iiiesttou, mais 11 ne semble pa^ qui- l'affaire ait été réglée pour plus do nMiselgncnienl>. voyez le bureau di- l'état-rivil do |,i mairie. René. Adresî-t-z d'urgence une demande au préfel en vue d'une admission au Prytanée avec boni-'1 ̃•"> si non, faltes-lul préparer son B. P. i M. dans une Société locale à 18 ans, il se présentera au bureau de recrutement pour s'engager une fots sous-offlcier, 11 préparera le concours d'admission à l'école, des sous-offlcters, élèves offlciér-î.

A. C. 1895. oui votre recours dott être forme non pas devant le Conseil d'Etat mats devant la Commission supérieure de révision des pensions, dans le délai de deux mois sans frais, sur papier libre out.

Fougère* :!S.L<: mariage devra être contracté avant le>eptembre. adresser à leur commandant de recrutement, dès le lendemain, un bulletin de. mariage sur papier libre tt lui Indiquer la résidence tin ménage.

Vn Congolais. Affaiiv 1 degn- ̃! do constatation: reinell-z au centre militaire dont vous relevez une demande accompagnée d'un certificat médical relatant de façon précise tes accidents invoqué-.

1 Mercredi, en particulier, nous lûmes gâtés sous ce rapport.

Le matin, dans le prestigieux défilé, derrière les magnifiques phalanges des jeuuesses catholiques, et parmi quelques pittoresques chars, s'en trouvait un encore plus Inattendu, pour nous Français. Précédé de braves de la vieille garde, majestueux. petit et grave, en haut de ce char, se tenait un Napoléon en bicorne dans sa pose favorite.

Eh oui I Napoléon passait au milieu de cette immense foule, follement acclamé, comme si on eût voulu le remercier à nouveau de ce qu'il avait fait pour l'Illyrie. On prononçait ensuite le nom de Marmont, 1 cet autre génie créateur.

et plus rapprochées déchira soudain l'air, venant du côté de la Roquette. Six décharges de fusils presque simultanées crépitèrent, suivies de quelques coups isolés. Puis ce fut un silence de mort.. La gorge serrée, Madeleine sentait augmenter son angoisse. Elle n'avait cependant pu le deviner l'un des crimes les plus monstrueux de la Commune venait de se consommer à quelques centaines de mètres.

La jeune fille tornba aussitôt dans un état difficile à décrire. En proie à une émotion, à la fois violente et très douce, elle avait l'impression de ne plus appartenir à la terre c'était comme si, se détachant de- son corps, son âme entrait en contact avec une autre àme, montant droit au paradis. En môme temps, elle eut la vision très nette de M. Deguerry, que sa pensée ne quittait guère. Comme la veille, le saint prêtre lui montrait du doigt le ciel et la bénissait mais son visage resplendissait d'un bonheur surnaturel.

Cela ne dura que le temps d'un éclair maiis Madeleine se confia à sa tante. Elle s'attendait dès lors à apprendre la nouvelle du martyre de l'abbé Deguerry, consommé à la même heure, et lorsque ce pressentiment fut confirmé, rien n'empêcha la petite fleuriste de croire qu'elle en avait reçu, de lui-même, communication, et ce lui fut un adoucissement à sa douleur (1).

CHAPITRE XIII

DE LA ROQUETTE

(1) Un fait de même nature, mais authentique celui-là, sur lequel !a scène précédente est calquée, sans toutefois qu'on ait connaissance de pareille révélation concernant l'abbé Depruerry, se produisit h !'époque de la Ccmmune peu de jours après les assassinats de la Roquette à propos du martyre du P. Oli-

Boulogne 4 5D4. 1" 2 032 francs; non pas 6-"> ans mats 55 adresser une demande à l'intendant départemental des pensions.

Gaspard H. 1" oui, en cas rii- mobilisation 2» oui le demander a son recrutement le maire oui. saur des déclarations de résidence octobre l'Jod 6" nnfanlerti'

L. G., Irrlrnr île » la Croix ». non •2" oui.

A. 74. i" '1i;lii.- n'importe quelle arme, même pour les C. O. A. i" pour trois ans au moins; suivant sou travail et ses aptitudes au bout. de dix-huit mois par exemple i" les régiments de n'n-ten-sse oui.

Poilu tf Orient: Adressez une dein:im1e par pti recommandé au médecin chef du centre spécial do réforme de Lille en iudlquant les lieux et dates. d'hospitalisation ainsi que votre régiment a la même époque. Lozère Marin». Réponse négative. Sa mère peut demander au maire l'allocalioi! militaire.

Lecteur ̃/>̃ lu Htiutc-Saûne. t" Si vous avez au moins quatre ans--de service, adressez votre demande au général commandant la subdivision de votre résidence, sinon au ministre de l'Agriculture à Paris l'emploi est recherche il raut avoir une Instruction égale au certificat d'études primaires.

.Y» 4 122. Vous ne m'indiquez pas la raison de votre inaptitude a la cavalerie i» oui, si vous étiez officier avant votre admission dans le service administratif, sinon réponse négative à moins de. renoncer a votre grade actuel 2° celle de votre choix; 3» oui, visite médicale et examen d'aptitude 4° au commandant de votre organe mobilisateur actuel.

Soumare 10t. Non, 4 moins qu'elle ne soit très difficile à maintenir pas forcément question d'appréciation des médecins expert- :i" Vous pouvez demander mais c'est compatible avec le service de l'Infanterie miu-ltr»' une demaudt irrite au Conseil.

Hubert n. 10 nui francs en supposant que. vous êtes métropolitain et non colonial. .(/. (. 26. Hrésenteï-vous avec votre livret militaire au bureau de recrutement pour rengager ilani un corps ayant nue

Marmont Combien de Français l'ignorent 1.

Un peu après le défilé, durant la messe, s'éleva le Vous voulons Dieu. Sur cette même musique, se lisaient, en langues diverses, des paroles d'une même significatien, et entendre cette masse imposante et hétérogène chanter avec ardeur et piété ce cantique faisait passer dans les veines un petit frisson d'allégresse.

« Nous voulons Dieu 1 » Au moment où la paganisation n'attend qu'une occasion pour exercer ses funestes effets dans le domaine sportif, n'était-il pas réconfortant d'entendre d'authentiques champions clôturer leurs jeux sous un tel vocable? R GEORGES Pagkoud.

musique ou fanfare en qualité do musicien vous obtiendrez, des grades puis l'année prochaine vos chefs pourront vous proposer pour prendre part au prochain concours pour sous-chef, et ptus tard. pour chef. J A C Basane. Adressez une demande à M. le grand chancelier de lu Lésion d'honneur, 1, rue Solférino, ravis-Vil*, en indiquant la date du décret de nomination ainsi nue les circonstances de la perte. Cliambéry 2 753. Oui, lorsqu'il sera réserviste, il adressera une demande au-commimi-int de soi! organe mobilisateur pour prendre part au prochain concoure. Hlen ïi faire dam rarmOo active.

n vieux du 132» Uinfantcrir. la chose n'est pas encore faite. En temps voulu, le journal La Croix publiera les renseigne- ments officiels sur la question qui vous intéresse.

Abbé Daniel 11)17. 2" et 3», à notre avis, vous n'avez pas droit parce que vous n'avez pas appartenu pendant trois mois au moins a une unité combattante. Le ministre n'a d'ailleurs pas donné les Instructions que vous indiquez. Adressez, si vous le jugez utile, une demande au préfet en vertu de l'article du décret du 1" juillet 1930.

P. K., aviation. Votre poids sera un empêchement à votre réussite, mais en atte; lant le mois d'octobre, vous pouvez uméltorer votre poids en faisant chaque Jour quelques exercices appropriés. 2° SI la déviation en question vous empéche de bien respirer, elle sera également un obstacle à votre réussite. :i» 800 francs environ par mois.

Vltean Patau 162. Le 182« il Paris, le 186- à Dijon, le 1S8« à Beltort, le 305* a Besançon cette liste vous sera d'ailleurs communiquée au bureau de recrutement lorsque vous devrez faire votre choix. R. M. du Siiaala. Non ce, militaire doit remettre sa demande écrite et motivée à son capital ne. Suivre la voie hiérarchique. ;t° Ce motif n'est pas suffisant il pourrait peut-être rengager des maintenant podr le corps de son choix si

par ailleurs il se trouve dans tes conditions

de service voulues.

Classe 1900. Oui, c'est possible. Même, traitement que dans son arme actuelle, compte ténu de la garnison. 3° Oui, ta condition de demander un des emplois réserves aux militaires de sa vatégorie demande à remettre à son capitaine six mois avant libération. 4" Toutes les administrations. 5* Ce/ n'est pas indispensable mais utile. 60 Oui, Il faut être un bon candidat ulveau du brevet supérieur. 7° Après vingt ans de service. Michel et Marthe. Réponse négative enfant vivant. 2' Oui, invoquez cette circonstance spéciale. 3° Vous enverrez en temps vouiu a votre recrutement une carte article 58 à demander à la mairie. V. t89C. 1" Le Jugement nous parait inattaquable, étant donnée l'époque a

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Paris- < c, p. 1668. DUIiHL llUljjC,

En ce jour du 24 mai, qui devait être le dernier pour plusieurs d'entre eux, il semble qu'un certain relâchement ailt été apporté dans le traitement subii par les otages de la Roquette. La discipline n'était d'ailleurs pas aussi rigoureuse qu'à Mazas, dans cette prison où les condamnés ne faisaient que passer avant la mort ou l'exil.

Vers midi, on permit aux otages, prêtres ou civils, de descendre dans le premier chemin de ronde intérieur de la Roquetto. Ils goùtèrent la consolation de s'entretenir, de s'encourager mutuellement une dernière fois. On entendit Mgr Darboi<s dire à un des religieux, qui espérait contre toute espérance

Nous devons surtout avoir confiance en la bonté de Dieu.

Il n'y a pas à nous faire d'illusions s'éeria un autre prisonnier. Les fédérés ne nous ont amenés ici que pour jouer avec leur proie, l'éloigner des troupes libératrices et nous assassiner quand ils se verront sur le point d'être vaincus î -Ces malheureux, proclama le P. Al lard, vont nous rendre le service de nous envoyer au cie\. Il faut nous y préparer Suivant ce conseil, de nouveau le.

valnt, rue du Haxo. Ce fut une communication surnaturelle entre lui et l'une de ses très pieuses pénitentes. Celle-ci se trouvait dans sa propre chapelle des environs de Paris, au pied du Saint sacrf'rm'nt. -i ilieure l'on fusillait son saint directeur.

Nettement, elle eut la certitude de sa mort et de son entrée au ciel qu'il venait lui apprendre lui-même. L'auteur de ce roman a entendu le récit de cette faveur de la bouche même d'une proche parente. qui en fut l'objet.

laquelle II a été rendu. 2" Par contre, écrivez donc au général commandant la subdivision pour savoir si la présomption d'origine ne Jonc pas maintenant en faveur des militaires de carriers s1 ou!, l'intéi-iva.se renouvellerai! sa demande de pension. Mil»1 l'nitorani. c'est possible si l'inn-ivr-M- pri.- mu- part effective anx êv^uiimeiiis île. guerre rtans le pays ludique; coiisplllez-lnt d'adresser une demande «an commandant de ri'crutemeni.

.V° I D8i A. G. Réponse négative voire- pè<re peut remettre à la mairie une demande d'allocation à titre de soutien «le famille s'il le ju(:c utile.

Le Barry. II lie iejnhlr pas qu'il ait droit à moins qu'il ait rêellcinciU pris part aux événements de guerre dans eu dernltr cas. Il devrait adresser au ministère da la Guerre, bureau des archives administratives une demande indiquant ses Heu et date de naissance ainsi que les services de guerre invoqués.

N. V. de la Garde. 1" Celle temme doit recevoir cette solde de sou mari. 2" Ecrire au besoin a son colonel. 3° Ecrire a son mari. mais il peut se faire que celui-ci ne perçoive cette prime qu'après cinq mois do service. C'est le mari qui touchera s'il y a lieu de craindre des difficultés, les signaler au colonel.

Abonné de « la Croix ». B. c. 1" Oui. mats ce n'est pas un droit absolu pour avoir ce droit, il faudrait Que vous ayez quatre ans de service, donc rengager peur deux ans. 2» Au directeur de ces administrations au chef-lien de votre département. vous pourrie*! nussi demander à être, garde mobile.

il. M., octobre lois. oui, aux en»i> rons du 20 octobre sl ce pas lç i– ou 2 septembre dans ce dernier cas, vou» serez prévenu au moins huit jours l'avance.

L. A. B. L. Adressez d'urgence une demande à l'intendant départemental (les pensions vous toucherez seulement k compter du jour do votre demande donc, pas de rappel. 2 032 francs par an. V. L. 1896. Ecrlvei au centre mobilisateur puur le prfer de vous aviser lorsque vous Ilgurerez au tableau de concours. 2° Oui, si la maladie est tmptttable au service dans ce cas, adresser une demande par pli recommandé au médecin chef du centre spécial de reforme de la région.

RétervUte 1479. Ecrire à ce sujet ail commandant du contre mobilisateur auquel ce sous-ofllcier est affecté. De nombreux cas très différents peuvent so présenter. A. B., Bergerac. C'est exact avec le« deux réserves suivantes l'intéressé n'a pas de demande a faire: Il sera convoqué par son commandant de recrutement i la Commission de réforme voisine de sa résidence s'il change de résidence, devra en faire la déclaration a la gendarmerie.II ne sera pas convoqué à Sens s'il n'habite pas dans cette région. Après trota mots, *~a se croit suéri, ce Jeune homme peut demander à son commandant de recrutement son rappel sous les drapeaux. V. d'Astuce. l» C'est possible en remettant une demande a son capitaine. Non, mais pour le régiment de son arme le plus voisin en principe néanmoins, 11 peut Indiquer sa préférence pour le régiment le plus proche de chez lui. Relhtreb sa. Vous ne me dites pas quelles études vous poursuivez. Avez-vous droit a la limite de 27 ans ou â celle de 25 ans ? Avec cette dernière, vous pouvez retarder votre Incorporation Jusqu'en avril 1940.

A. C. p. Je suis étranger l'article ou à la communication dont Il est question dans votre lettre comme d'autre part vous n'Indiquez pas le numéro de la Croix qui soutenait cette pubiicatton, Il ne m'est pas possible, à mon regret, de vous donner satisfaction.

Impr. Maison de la Bonne Prw*« (S" Au~). S, rue Bayard, Paris-8*. Le gérant L. V»ctJ«T.

3

(Port,

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prêtres se confessèrent les uns aux autres. Le P. Allard, qui portait encore le brassard de Genève, était .un missionnaire, arrêté au moment où il revenait de secourir à la barrière les blessés sans distinction de parti.

A 3 heures, les otages remontèrent vers leurs cellules, mais ils obtinrent la permission de rester pour causer dans corridor jusqu'à 6 heure?.

L'abbé Lamazon, également transféré à la Roquette, eut enfin le bonheur âe retrouver son curé il s'attendait à voir M. Deguerry affaibli; découragé, malade mais le curé de la Madeleine avait conservé toute sa vigueur. Il n'en était pas s de même de Mgr Défrbois, méconnaiSsaoîc tant ries privattaçs avaient exerce de ravages sur cette nature délicate. •-̃

Retrouvant son vicaire, le pasteur s'informa de son clergé, de s'a paroisse, dont la fermeture lui causa un vifchagriln, mais se réjouit de savoir qu'on n'avait, jusque-là, rien dégradé ni brisé.

Tout comme l'archevêque de Paris, il se failsait encore des illusions, ne s'étant pas rendu compte, incarcéré depuis bientôt deux mois, des attentats et des violences inouïes. multipliés surtout dans les derniers jours par la Commune. Les émeutfrrs étaient capables de tout, exaspérés qu'il? ''taient par l'avance des Versaillais. San- .Imito. M. Tliier* Ini-mêmo ne croyait pas à ia po-ibilité de pareilles monstruosités, lorsqu'il l se refusa à échanger Blanqui contre Mgr Darbois. (A suivre.)