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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1935-12-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 29 décembre 1935

Description : 1935/12/29 (Numéro 16216)-1935/12/30.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4144804

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

uuuuw.n.nu.u..nn.m

Samedi 28 décembre. Saints Innocents. Lundi 30 décembre. Saint Richard. Mardi 31 décembre. Saint, Sylvestre.

̃-•̃*̃̃̃•̃̃̃•̃̃–̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃*̃

La Journée Paris, le 28 décembre 1935.

Pour se défendre de la propagande et de l'agitation communistes, le gouvernement de l'Uruguay vient de rompre les relations diplomatiques avec les Soviets.

#

Le discours de M. Laval à la Chambre est accueilli avec satisfaction à Londres, parce qu'il confirme l'assistance promise à l'Angleterre en cas d'attaque italienne en Méditerranée, et à Rome, parce qu'il permet d'envisager la continuation de la politique de médiation française.

Le roi des Belges est de nouveau à Londres. On dit que ce déplacement, comme le précédent et récent voyage du souverain dans la capitale anglaise, aurait pour but une tentative de médiation entre l'Angleterre et l'Italie et une modification de la politique des sanctions.

V .̃•̃»•» –7

Le cardinal Snhard à Turin Le cardinal Suliard, archevêque de Reims, est arrivé vendredi, à 18 h. 30, à Turin, venant de Home.

Le cardinal demeure à Turin jusqu'à1 samedi soir. Il à été reçu dans le petit théâtre des institutions salésiennes par le recteur majeur, Don Ricaldone, qui, lui a souhaité la bienvenue.

Le cardinal a remercié. Il a ensuite vl. r,iié les reliques de saint Jean Bosco et l'église de Sainte-Marie-Auxiliatrice.

MM

Le 75° anniversaire de l'Adoration perpétuelle à la basilique

de Notre-Dame des Victoires Dimanche 29 décembre, à 10 heures, messe pontificale par S. Em. le cardinal Verdier, archevêque de Paris, à l'occasion du 75" anniversaire de l'Adoration perpétuelle dans le diocèse.

Le mardi 31 décembre, à 23 heures, allocution par M. le curé, suivie des prières de lin d'année.

A minuit, messe de communion célébrée par S. Em. le cardinal Maglione; prononce apostolique.

Les hommes et jeunes gens seuls seront admis.

La dépouille du P. Esteban, Jésuite de la province de Castille à laquelle est confié le vicariat apostolique de Wuhu. a été retrouvée à Koyuan (Kiangsi), le 8 novembre 1935, deux ans après la mort du missionnaire. Pris par les communistes en décembre 1931, il n'avait plus donné de ses nouvelles, et dès 1933 tout laissait prévoir sa fin tragique. Le mission- naire qui examine le cercueil et iden- i tifie le coms est le P. Eeuizabai. Je-

1 Le vin fort.

Je vous souhaite une bonne année

Voilà une petite phrase spéciale qui sera dite et redite, cette semaine, des millions et des mil- lions de fois.

Mais, pressez-la, comme on presse de la mousse, il n'en restera presque rien.

Celui qui la prononce n'a pas la foi.

Celui qui l'écoute. pas davantage.

Une bonne année.. ? Vous me parlez de bonne année, le 1" jan- vier 1936

Mais, regardez donc

Le ciel est pavé de nuages .1 A l'intérieur, la Franc-Maçon- neriel la Chambre, le chômage, la lutte des classes, le communisme. A l'extérieur, l'Angleterre. l'Ita- lie. l'Ethiopie. l'Allemagne. Que devient la pauvre petite « paix » au milieu de tous ces loups qui claquent des dents Partout, la chaudière trépide. Bonne année.. il Que tu dis,

# 1

Eh bien. bonne année quand même

D'abord parce que, à notre époque primaire et brutale de i « mécano-gargoyle », cela fait tou- jours plaisir d'entendre une parole courtoise. < Ensuite, parce que si on n'a jamais, ici-bas, tout le bonheur, on peut en espérer pourtant quelques miettes. Ensuite encore, parce que, d'un < grand coup de balai, les. canton- < niers de Dieu peuvent" envoyer ¡ tous les nuages à tous les diables Mais, surtout, parce que la < bonne année, elle est bien plus à l'intérieur de nous-même qu'à 1 l'extérieur. 1 'A ^extérieur, nous n'y pouvons ] pas grandlchose.

Je n'ai aucune- influence sur le Négus. Encore moins sur Mus- solini. Sans quoi, je leur dirais de t s'embrasser bien vite tous les Tïeuxï j j Et ce baiser-là serait rudement i habile, et il ennuierait beaucoup de gens. Mais cela, je ne peux pas.

'i!è t

Ce que je peux, c'est de me don- i ner un « cran » solide pour ne pas trembler à tous les bruits, et faire face à mon secteur, quel qu'il soit.

Après tout, je descends de ces vieux Gaulois qui n'avaient peur que d'une chose, c'est que le ciel ne leur tombât sur le crâne.

Alors, souhaitez-moi de continuer. de n'avoir peur de rien, que de perdre mon âme.,

Voici la bonne année

Il ne m'arrivera que ce que Dieu voudra, ou permettra.

A certaines heures, on bloque tout son espoir, ou toute sa crainte, sur une créature. Et, soit par la mort, par l'infériorité, par l'infidélité, cette créature vous craque toujours dans la main.

Dieu, lui, ne craque jamais.

'i!è

Le reste, c'est de la « contingence ».

»

suite espagnol, résidant à Wuhu, Mission du P. Esteban. Le missionnaire lebout est M. Meyer, Lazariste, de Sfukiang. (Fides Foto.)

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L'année sera plus ou moins propice.

La mer sera plus ou moins remuante. Qu'importe, si mon t>ateau est bon

Il y a des personnes qui tremblent toujours. Or, la « tremblotte » n'éloigne pas le danger. Elle vous empêche seulement d'y résister.

Je ne vous propose pas la rude prière de ce gentilhomme de la Ligue prière que j'édulcore Mon Dieu, accordez-moi la grdce de ne pas mourir, le « derrière » dans la plume

Mais, si je dois mourir cette année. que je meure bellement. courageusement, irradié d'espoir en Vous.

En attendant, je vis.

Et je cherche à faire rayonner ma vie le plus possible.

Je suis allé voir, l'autre jour, un scrupuleux qui est devenu fou. Folie curieuse, mais logique. Ce pauvre jeune homme, qui avait peur de tout, et spécialement de ne pas avoir une retraite suffisante pour ses vieux jours. il se croit en verre. Alors, chez lui s'est installée une indicible et perpétuelle terreur. « Ne me touchez pas Ne m'approchez pas » Il a peur qu'on le casse. peur encore plus de « se casser ».

Songez donc. il est tout en verre

Heureusement, une foule de gens, et souvent de petites gens, ont, devant la vie, et souvent quelle vie un cran bien plus grand qu'on ne le suppose. Avec force photographies, et indignation simulée, les journaux étalent quotidiennement les crimes les plus monstrueux. Que ne montrent-ils, avec la même assiduité, les splendeurs de notre race

4&

J'en trouve à peu près toutes les semaines dans mon seul courrier.

Méditez une .simple lettre de ce matin. Elle est d'une veuve. cinq enfants. Cette femme avait rêvé d'avoir sa petite pierre dans Sainte-Odile. Oui, mais pas d'argent

Je lui laisse maintenant la parole

Deo gratias, toujours 1 Encore une année qui se termine sans que nous ayons manqué de quoi que ce soit. Dieu est Providence. Il veille sur les siens. Et personne n'est en oubli devant sa tendresse. Comme il faut avoir confiance en Lui, et tout attendre de sa bonté infinie 1 Je viens de vendre mon piano. un cher et doux souvenir. Je voudrais que ce souvenir devienne un peu. d'éternité et porte là-haut ma reconnaissance attendrie à celui qui me l'a donné quand j'étais jeune épousée, il y a quinze ans.

Avant de nous séparer du cher objet, les cinq petits et moi avons tenu à chanter un Salve Regina à Celle à qui je confie la garde du foyer. Et après. bravement, nous avons tous pris la fuite, pour ne pas le voir partir. Je n'attends pas le règlement pour vous envoyer- mon chèque. Avec joie, au nom de mes petits, je vous le donne. J. A.

i

Avouez qu'on respire un autre air en lisant cette lettre de femme et de Française ?

C'est dans ce sens-là qu'il faut < entendre les mots Bonne année. Mon Dieu, je ne sais pas du tout ce que seront les événements de demain. Ce que je vous demande, c'est d'être à leur hauteur. j J C'est que, chez moi, l'esprit do- i mine la matière. et l'immortel, les contingences. Voilà le vin fort i

De ce vin, j'emplis mon verre.Et je le lève à la santé de tous les courageux. de tous les marcheurs à l'étoile. de tous les prêtres. de tous les civils qui, obstinément, gardent la flamme, même et surtout au milieu des ruines.

Bonne année à tous ceux-là Et prions pour les autres.

PIERRE L'ERMITE.

-»-• ̃

Le troisième centenaire des Antilles

A l'île Saint-Thomas

A son passage à l'île Saint-Thomas, la Colombie a été saluée par M. Her- rick, secrétaire général de l'ile. Après avoir rendu visite au consulat de France, la délégation a été reçue par M. Cramer, gouverneur, venu spécialement en hydravion de l'île Sainte-Croix, en compagnie ie e M. Grunning, inspecteur général des colonies, en tournée à Porto-Rico et aux îles Vierges.

Dans un toste, MM. Cramer et Grunning ont dit leur fierté d'accueillir la délégation française. M. Henry Bérenger s'est fait l'interprète de l'enthousiasme des visiteurs, et a fait ressortir (l'émotion qu'il a ressentie I de revenir sur cette terre américaine. Il a levé son verre il l'amitié d^s i peuples américain et français.

Quotidien VINGT-CINQ CENTIMES _s.ÉX)A.cTioisr a Tyi-T-nrcriBTy. atioit

5, rue Bayard, Paris-VIIf. Adrutt tél»graph\ CROfBAYAR-PARIS-86

Nous voici au terme du débat de politique extérieure au cours duquel se jouait le sort du Cabinet Laval. Vendredi soir t'attaque avait été dure la tribune du Palais-Bourbon vit défiler des interpellateurs nombreux, et l'on sait que ce ne sont pas en général les amis qui interpellent. Jusqu'au moment où M. Thellier vint détendre l'atmosphère, on put croire la partie perdue pour le président du Conseil.

Mais « ne faut jamais, au Palais-Bourbon, se risquer à formuler des pronos- tics. Samedi matin, les explications de vote de la droite et du centre firent contrepoids à celles de gauche, rétablissant en quelque sorte l'équilibre. A l'heure où nous écrivons ces lignes. l'après-midi est très entamé, et le cher du gouvernement n'a pas encore répondu aux attaques portées contre lui. On suppose bien que' M. Pierre Laval, vieux renard, a gardé quelques arguments dans son sac, voire quelques documents.

L'issue heureuse ou malheureuse l'une grande bataille dépend maintenant le son intervention.

Séance du 27 décembre

(après-mî3i)

(On lira plus loin la déclaration de \L Pierre Laval à laquelle répondirent les interpellateurs.)

Après que le chef du gouvernement a lu sa déclaration, M. Blum occupe la tribune.

Il souligne tout d'abord, sur un ton flelleux, Fécheo de la tentative LavalHoare.

C'est pour proclamer la volonté de l'extrême gauche de lever très haut l'étendard de la paix- qu'il a déposé une demande d'interpellation.

Et, s'agitant soudain, il crie

Nous ne vous laisserons pas vous emparer de cette idée sacrée pour nous la paix I

On entend ensuite un long, très long

procès des dictatures « qui appellent la guerre ». fatigué par ses efforts oratoires dans une atmosphère orageuse, le leader so- cialiste doit se reposer quelques ins- tants, et M. Bouisison en profite pour suspendre la séance.

A la reprise, on s'aperçoit qu'il n'y a plus autant d'électricité dans l'air et M. Blum poursuit dans le calme son exposé.

Il entreprend de tracer l'œuvre et de déterminer le but de la S. D. N., et le débat, éltsé sur ce plan, devient moins passionné.

C'est la course aux armements qui semble à l'orateur un des obstacles les plus sérieux au rayonnement de la paix. Tant que les nations resteront ar- mées, dit-il, il restera un risque de guerre. (Appl. à gauche.) Il importe donc de s'engager dans la voie de la réduction des armements. Mais cela n'est pas tout il y a un pacte et il faut que ses signataires restent fidèles à leur*} engagements. Il n'y a pas dfe guerre possible. ajoute M. Blum, si tous les Etats sont « résolus à tHre fidèles au pacte de (Je- C nève. 11 n'y a pas de guerre possible si les Etats sont assurés de l'assistance mu- tuelle en cas d'agression.

Il n'y aura menace que s'il y a doute C sur la fidélité et doute sur l'assistance. C (Vifs appl. à l'extrême gauche.)

M. Taittinger

M. Taittinger, dont l'organe puissant en impose aux interrupteurs éventuels, i tient tout d'abord à mettre les choses au point afin « que ne soient pas pro- noncées dans cette Assemblée des paroles impies ». Il ne se pose pas uniquement au- jourd'hui, dit-il, un problème genevois, < il n'y a pas que le conflit italo-abyssin. II s'agit, en effet, de savoir ce que se- ront demain les relations entre l'Angle- terre, l'Italie et la France. < Et de souligner que si, dans l'histoire, il y a eu entre ces trois peuples des périodes d'incompréhension, des liens les ont unis au cours de la grande guerre. M. Taittinger montre ensuite qu'en An- gleterre, s'il y a une mystique de la S. D. N., il y a aussi une mystique du Royaume-Uni.

Certaines promej|pes coloniales n'ont pas été tenues à regard de l'Italie. On peut, certes, aujourdhui, lui re- procher bien des choses, mais ne peut-on reprocher aussi à la S. D. N. de n'avoir pas assez tenjf* compta du mémorandum italien. M. Yvon Delbos

M. Yvon Delbos, porte-parole du parti radical, ne se lance point dans une dia- tribe violente. Non d'une vulx baââeT aux intonations mesurées, il entreprend de juger la politique de M. Laval, et sans doute sent-il peser sur lui les re- gards de toute l'Assemblée. Assez vite d ailleurs il prend position. La politique du gouvernement a échoué dans la mesure où elle s'est écartée du pacte de la S. D. N. Puis, comme il traite lui aussi, la méthode du président du Conseil de « réticente et de « dilatoire la gauche éclate en applaudissements, des travées radicales aux bancs communistes. Assis au banc du gouvernement, M. Herriot semble rêver.

L'orateur poursuit son réquisitoire monotone. et si des salves d'applaudis- 1 sements éclatent de temps en temps, elles paraissent plus symboliques qu'en- thousiastes.

L'application de la gamme des sanc- tions financières et économiques apparaît aux radicaux nécessaire pour arrêter le ] conflit italo-éthinpien. < Nous persistons, ajoute M. Delbos,

Le grand débat sur la politique extérieure se termine par une ultime intervention de M. Laval

M. Blum

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A u Palais-Bourbon ILETTRE DES ÉTATS-UNIS

a auuiiduci un rcsieiiitfui» ttiiiutuie et juste, acceptable pour l'Italie et pour l'Ethiopie, acceptable surtout pour la S. D. N., dont nous voulons éviter la faillite. (Vifs appl. à gauche.)

Est-ce en fermant les yeux, est-ce par des complaisances qu'on entend mettre un terme à la guerre africaine? T Par l'injustice, on n'arrête pas la guerre, on la prolonge.

Nous voici maintenant au point critique à la conclusion de cette intervention. M. Delbos, lentement, épaulé et stimulé par les applaudissements de la gauche entière, constate que M. Laval n'a pas donné l'impression de suivre la seule voie tracée par le pacte. et il faut bien qu'il en arrive à ce mot de la fin » Nous ne pouvons pas apporter notre confiance au gouvernement I »

Aussitôt après, comme pour faire

un

Avant les Journées nationales des Scouts de France

« i.-1-ii..ii ̃-̃imniinniiimimniinnHi..i -i.

Un entretien avec M. le chanoine Cornette

Au moment où vont s'ouvrir, à Paris, les « Journées nationales » annuelles des Scouts de France, qui promettent d'être à la fois grandioses et pleines dintéTêt, je suis allé voir M. le chanoine Cornette, l'aumônier général, si actif, si aimé, de ce grand mouvement de jeunesse. Je l'ai trouvé rue SaintDidier, en son modeste bureau du Quartier Général, assailli par les visiteurs, inlassablement aimable et bon. Il a bien voulu me réserver son habituel accueil, fait de chaude cordialité et d'ardeur conquérante. Après m'avoir fait part des préoccupations sérieuses que lui cause la santé du chef scout et du ferme espoir qu'il conserve de le voir triompher encore d'une assez grave maladie, il en vint à me parler des réunions qui vont s'ouvrir et de leur objet. c Nos journées, me dit-il, garderont, je l'espère, cette belle note de fraternité et d'enthousiasme que nous avons connue, que vous avez connue à Lyon, à Strasbourg, à Toulouse. Malgré les difficultés de l'heure et les inconvénients certains que présente la date choisie, plus de 2 000 chefs ont répondu à notre appel. Témoignage éloquent de leur élan, de leur Volonté de réaliser nos buts et de multiplier, dans notre patrie, cette race magnifique de beaux chevaliers de France avec laquelle nous reconstruirons la cité de Dieu. Vous le savez, notre dessein est de faire des hommes au rendement maximum. Voilà pourquoi nous avons pris comme thème de notre Congrès « la santé du garçon >, ce mot santé étant entendu dans son sens le plus large, celui du vieil adage Mens sana incorpore sano. Je voudrais qu'on nous comprenne bien. Nous n'entendons, quand nous disons que nous voulons faire des hommes complets, nous substituer ni à l'école, ni à la famille, ni à l'Eglise, mais seulement préparer à la religion et à la patrie des serviteurs meilleurs, plus utiles, dont nous aurons contribué à former le corps, à développer l'intelligence, à orienter l'imagination, à diriger la sensibilité, à ennoblir le cœur, à élever l'âme.

Nous avons pour cela, voyez-vous, une merveilleuse méthode, admirablement apte à créer dans l'être tout entier un parfait équilibre. Quel profit ne titent point les corps de la vie de plein air où les engage le scoutisme, vie simple, fortifiante, débarrassée de tous ces besoins de confort artificiel qui amollissent la race et où l'effort physique garde toujours la mesure Quel profit ne tire pas l'intelligence du contact immédiat avec le réel, avec le concret que nous lui imposons Par ce contact, le garçon acquiert une somme de connaissances qui le rendent mieux préparé à l'étude théorique. Selon le mot de Baden Powel « Donnez au garçon quelque chose à faire dans le concret vous lui apprendrez à penser dans l'abstrait. »

Et le cher chanoine Cornette de me conter comment lui-même, jadis, au lendemain de la guerre, eut, pendant un séjour au camp-école franco-américain adossé, à la forêt de Compiègne, sur les bords de l'Oise, la révélation des prodigieux enrichissements qu'on peut tirer au point de vue intellectuel de la pédagogie scoute et comment en une journée, il en apprit plus sur l'hydrographie et sur la sylviculture qu'en de longues années scolaires. Au surplus, quels bienfaits le garçon ne tire-t-il pas de la considération des spectacles de la nature, des couchers de soleil, de la splendeur des constellations, de la grâce des collines verdoyantes, de la majesté des monts ? Et quelle occasion de progrès spirituel pour le Scout catholique qui voit son Dieu dans la nature 1

Avec l'éducation du corps et l'éducation de l'intelligence, le scoutisme fait aussi l'éducation du cœur. Il brise Pégoïsme qui est au fond de chacun de nous, et par la vie en commun au camp et surtout par l'obligation qu'il impose aux garçons, en vertu d'une sorte d'engagement sacré, de la B. A. quotidienne. N'est-il pas plein d'esprit chevaleresque et de sentiments féconds, cet article 3 de la loi scoute c Le Scout est fait pour servir et pour sauver son prochain. »

Mais notre premier souci, c'est de

Toutes les réformes financières, économiques, professionnelles et politiques ne seront qu'un emplâtre et qu'un leurre et n'engendreront que déceptions et souffrances si elles ne s'appuient sur ce fondement inébranlable de la véritable destinée des hommes et des choses 1

oublier cette décision, il s'empresse de dire qu'il n'a aucune espèce d'hostilité personnelle à l'égard de M. Laval, qu'il ne doute pas de ses intentions pacifiques, etc.

Ce baume Inutile amène une voix à :rier, à droite

Des fleurs sur le cercueil I Mais M. DeJbos prend un ton décidé pour lancer

Nous voulons opposer, plus que vous ne le faites, la force de la loi à ceux qui veulent attaquer.

M. Paul Reynaud

M. Paul Reynaud qui est ensuite entendu, s'applique à justifier l'attitude anglaise dans les circonstances actuelles.

11 fait la genèse du conflit qui menace la paix européenne il parle également des inquiétudes nées de l'orgueil et du fanatisme hitlériens.

Dans cette situation internationale troublée, le peuple anglais a éprouvé des appréhensions.

Peuple imprégné jusqu'aux moelles de l'idée religieuse, il n'a parfois pas compris jadis l'insouciance d'une France où se sont déroulées des persécutions qui l'ont choqué.

Pourquoi n'auratt-H pas agi dans le conflit italo-abyssin avec cette même intention de protéger le faible contre le fort ?

Sans doute, la Grande-Bretagne a bien songé à ménager ses intérêts, mais l'opinion publique a vu plus haut': elle voulu stigmatiser l'agression. Et de rappeler le débat dramatique de la Chambre des Communes, auquel Il assistait d'un côté, un homme, sir Samuel Hoare, dont la popularité avait été Immense de l'autre une Assemblée entière qui désapprouvait ses actes. (Voir la suite page 2.)

̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃.̃̃̃̃̃•̃̃••a

former l'âme de nos garçons. Baden Powel avait lui-même posé à la base de sa méthode d'éducation le service de Dieu. Cette pensée, nous l'avona tra4»ite-«n cette foruwule qne nous ne irons lassons pas de répéter et de faire répéter « Le Scout est fier de sa foi et lui soumet toute sa vie », formule que nous avons matérialisée en plaçant sur le chapeau du jeune chevalier des temps modernes et sur sa poitrine la croix potencée, formule qui est pour tous les nôtres une rigoureuse règle de vie. Voilà ce que nous voulons, -voilà ce que nous entendons par « santé du garçon » l'harmonieux développement, en juste proportion, en parfait équilibre de son être physique, intellectuel, moral, spirituel. Et nous y parvenons parce que notre méthode répond à ses aspirations les plus profondes,

Le général de Salins, chef scout, et M. le chanoine, Cornette, aumônier général des Scouts de France. donne satisfaction à ses besoins les plus légitimes.

Nous allons étudier ces Jours-ci comment l'appliquer mieux encore. Car nous savons bien que nous avons, que nous aurons toujours des progrès à faire. Nos chefs, je le sais, vont s'y efforcer avec leur entrain et leur bonne volonté habituels. Vous verrez que nous allons vivre de nouveau de triomphales et bienfaisantes journées. > Je n'en doute pas, quant à moi, sachant bien, au surplus, ce qu'un chanoine Cornette, un commissaire Lhopital et leurs collaborateurs, par leur effort ardent, persévérant, généreux, ont mis et mettront d'expérience et d'enthousiasme au cœur des chefs et des aumôniers qui se réunissent ces jours-ci au Palais de la Mutualité.

Chanoine CARDIJN.

Roosevelt et l'éternelle question mexicaine

La dernière « Lettre des EtatsUnis » a mis les lecteurs de la Croie au courant, du conflit qui a éclaté entre les Chevaliers de Colomb et, !<• président Roosevelt, à propos de lu persécution religieuse au Mexique. Les premiers reprochaient au second sa coupable i'naction en face des tyrans mexicains qu'il avait cependant promis de dénoncer nommément dans un discours public. Après quelques jours de réflexion, Roosevelt a répondu au chef suprême des Chevaliers de Colomb par une lettre polie, mais décevante, dont je citerai quelques extraits

Mon gouvernement, dit le président, désire que soient respectés les droits des citoyens américains vivant ou résidant à l'étranger d'adorer Dieu librement et d'organiser, s'ils le veulent, des services religieux dans leur propre maison ou dans les édifloes érigés à cet etret. Or, cette année, je n'ai pas entendu dire qu'un seul citoyen américain se soit plaint à mon gouvernement que ces libertés lui aient été refusées au Mexique.

Quant aux droits des citoyens mexicains qui vivent au Mexique, mon administration a toujours refusé de s'en rutîler, car cela ne regarde que le gouvernement mexicain. Cette politique de non-intervention, je continuerai à la uratiquer. Cela ft'lmpliquc pas cependant de l'indifférence de notre part. .le répète ici ce que J'ai déclaré publiquement à San-Diegro, le 2 octobre dernier

Notre détermination formelle de ne nous laisser entraîner dans aucune guerre et aucun imbroglio étrangers

n'empéohe pas que principes qui nous

si l'idéal et les sont chers sont.

quelque part, mis en cause, nous n'en souffrions vivement. Aux Etats-Unis nous considérons comme une vérité évidente que chaque personne jouit du droit de pratiquer sa religion librement et suivant le dictamen de sa conscience. Pendant un siècle et demi, notre drapeau a été le symbole des principes de liberté de conscience, de liberté de religion et d'égalité devant la loi, et ces concepts sont profondément enracinés dans notre caractère national. C'est vrai que d'autres pays peuvent imposer des règles de conscience et de conduite contraires aux nôtres dans le fond de nos Ames nous ne pourrons jamais v rester indifférents et nous revendiquons pour nous-mêmes la liberté complète d'embrasser, de professer et de mettre en pratique les principes pour lesquels notre drapeau a été pendant si longtemps le glorieux symbole. Pour terminer, le président cite quelques lignes d'un message de Théodore Roosevelt au Congrès de 1904. En voici le passage essentiel C'est ordinairement beaucoup plus sage et plus utile de nous occuper de nos propres affaires et de travailler à notre propre amélioration tant morale que matérielle ici. chez nous; que de chercher à améliorer les conditions qui existent chez les autres peuples. En livrant à la publicité la lettre du président, M. Carmody, chef suprême des Chevaliers de Colomb. !a fait suivre de certains commentaires très judicieux et très pertinents Les Chevaliers dB Colomb n'avaient L qu'une chose en vue exhorter notre gouvernement à montrer envers le peuple mexicain si cruellement opprimé le même intérêt humanitaire et la même sympathie qu'il a tant de fois montrés dans le passé envers d'autres peuples moins malheureux. Je suis profondément déçu de voir que le président adopte une telle attitude et qu'il ait déolaré ne rien vouloir faire pour alléger les misères et les souffrances cependant si grandes de ce malheureux peuple.

M. Carmody fait ensuite remarquer au président que le texte d« Théodore Roosevelt, dont il n'a cité que deux paragraphes, prouve au contraire, si on le lit, en entier, que son illustre prédécesseur et homonyme avait énergiquement stigmatisé le massacre des juifs de KiÊhinef et qu'il chargea ensuite son secrétaire d'Etat, John Hay, de protester officiellement auprès du gouvernement Eusse contre ces tueries. Bref, la réponse de Franklin Roosevelt aux Chevaliers de Colomb sur la persécution religieuse au Mexique ne satisfait personne, saui les ennemis de l'Eglise. L'affaiTe continue cependant de passionner l'opinion, et ce ne sont pas les cajoleries du président envers les catholiques qui pourront la leur faire oublier. Hier encore Roosevelt rendait visite à l'Université catholique Notre-Dame, d'Indiana, et y recevait, à l'étonnement d'un grand nombre, un diplôme de docteur en