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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1935-12-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 18 décembre 1935

Description : 1935/12/18 (Numéro 16207).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4144715

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Mercredi 18 décembre. Saint Gatien. Jeudi 19 décembre. Saint Anastase.

La Journée Paris, le 17 décembre 193S.

La discussion du budget des Affaires étrangères a été l'occasion d'un débat de politique extérieure, au cours duquel M. Laval a exposé la position prise parUa France dans le conflit italo-éthiopiftn.

Tandis que M. Mussolini fait demander des éclaircissements à Londres et à Paris sur le plan francoanglais, le négus envoie à Genève un message exposant à la S. N. D. pourquoi il ne peut que repousser ces propositions qui, explique-t-il, sont la négation des principes du Cavenant.

MM. Laval et Eden feront des exposés sur ces suggestions, mercredi soir, devant le Conseil de la S. N. D. réuni pour en délibérer.

L'Assemblée nationale grecque est dissoute.

Lm Gortès espagnoles vont etr« immédiate* e-iit misas en vacances. {plies seraient dissoutes ensuite à la Hn du mois.

m.

Le nouveau président de la République tchécoslovaque sera nommé mercredi. M. Benès, ministre des Affaires étrangères, désigné par M. Masaryk, réunit les plus fortes chances.

Au Tafilalet, dans l'Extrême-Sud marocain, la cueillette des dattes s'achève.

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La clôture triomphale du Congrès eucharistique de Saïgon

Dimanche soir, a pris fin, à Saïgon, par une véritable apothéose, le Congrès eucharistique inauguré le 12 décembre. Samedi soir a été donné en annamite, au théâtre municipal, le Mystère de la Passion de Jésus-Christ. Une foule très nombreuse y assistait.

Dimanche, de très bonne heure, de nombreux fidèles des provinces, que leurs occupations avaient retenus loin des cérémonies des premiers jours, sont arrivés à Saigon pour prendre part à la plus importante manifestation qui devait clôturer le Congrès, la procession. A 16 h. 30, un lent cortège comprenant plusieurs dizaines de milliers de personnes se mit en marche, tous flambeaux allumés, entre une haie de drapeaux, de guirlandes de fleurs et de verdure, et parcourut le long trajet, faisant halte devant plusieurs reposoirs qui avaient été dressés le long du parcours. La procession s'est terminée place de la Cathédrale, où un splendide reposoir s'élevait. La place regorgeait de monde et resplendissait de lumière.

L'évêque de Saïgon a donné le Salut du Saint Sacrement. Ensuite, l'évêque de Pnom-Penh a prononcé une vibrante allocution. Enfin, le chant du Credo, repris par des milliers de voix, a terminé la cérémonie.

On évalue à 30000 au minimum le nombre des fidèles qui prirent part à la procession.

PARIS CATHOLIQUE par le chanoine Garnier

Ce titre, je l'ai déjà donné à un article paru ici-même. Je le re- prends, au risque de m'exposer au reproche de me répéter. Je le reprends, parce que ce que je vais dire n'est qu'un aspect nouveau de ce que j'ai déjà dit je me répète paroe que l'histoire que je narre se répète, et que c'est de toutes les histoires qui se puissent imaginer la plus exaltante, la plus consolante aussi au milieu des tristesses présentes, la plus riche en semailles fécondes, annonciatrices des plus belles et des plus opulentes moissons.

On a parlé de « l'enchantement de Garthage » pour exprimer l'impression profonde ressentie par le jeune Augustin lorsqu'il arriva, avide d'émotions sentimentales et de savoir humain, dans l'illustre cité d'Afrique. Je parlerais volontiers de « l'émerveillement du Paris catholique » qui enthousiasme et qui transporte, quand on est témoin des splendeurs de foi chrétienne qu'on y rencontre à chaque pas et tous les jours, à condition toutefois qu'on ne ressemble pas à ceux dont parle le Psalmiste, « qui ont des yeux pour ne point voir », et qui ne voient pas paroe qu'ils ne savent ou c'est le cas le plus fréquent parce qu'ils ne veulent pas voir.

Ce que j'ai vu, en quelques jours seulement, et à l'occasion d'un séjour dont la date a été fixée au hasard de certaines circonstances, je voudrais le dire très brièvement et très incomplètement, le dire bien mal, car il faudrait le chanter avec toutes les ressources que le verbe peut fournir à l'expression de la Beauté, de la Foi et de l'Amour.

Ce que j'ai vu, c'est le PARIS DE LA piété, avec ses adorations de jour et de nuit qui, depuis cinquante ans, sans aucun arrêt, déroulent, en face du Très Saint Sacrement exposé sur l'autel, une trame continue de prière intense, témoignage de foi, de repentir et de reconnaissance qu'adresse au Cœur de Jésus tout un peuple, dans ce sanctuaire national de Montmartre, où pendant trois jours a été célébré, et magnifiquement, avec une rare ferveur et la splendeur de deux pourpres cardi- nalices, le cinquantenaire de cette Adoration perpétuelle.

A côté de la piété eucharistique, je fus témoin de la piété mariale marquée par le nombre incessant de fidèles qui se succèdent chaque jour à Notre-Damedes-Victoires et dans l'intime chapelle de la rue du Bac où la bienheureuse Catherine Labouré vit la Vierge en 1830. On va à Lourdes, et l'on a, certes, raison. Pourquoi ne viendrait-on pas, pour le même motif, à Paris dans cette chapelle où l'on a l'insigne avantage de prier près des restes glorifiés de la voyante, et où, par surcroît, on vénère ceux d'une autre Sainte, Louise de Marillac ? Et cette journée mariale, présidée par S. Exc. Mgr Harscouët, évêque de Chartres, au cours de laquelle, à la séance d'études de l'Institut catholique, succéda une soirée artistique de la plus ëminente qualité avec les morceaux d'orgue du maître Joseph Bonnet, les chants si parfaitement exécutés par « Le Campanile » de Notre-Dame d'Auteuil, et la conférence, érudite et distinguée, de Mme Colette Yver

Je vis aussi la splendeur que déploie un peu partout la liturgie avec ses cérémonies majestueuses qui impressionnent et édifient, mais aussi avec une initiative qui m'a profondément touché. Ne viens-je pas d'assister au chant de Matines et de Laudes. exécuté dans ce joyau d'art qu'est l'église Saint-Séverin, à la veille du premier dimanche de l'Avent. par un groupe de Jeunes gens. les « Clercs de Saint-Jean », qui se proposent de chanter les Matines pour toutes les grandes fêtes de l'année ? Le lendemain, premier dimanche de l'Avent. après le chant de Prime et de Tierce, une messe pontifleaje inaugurait l'œuvre de la Société.

Ce que j'ai vu. c'est le PARIS DE l'enseignement supérieur cathouqvz, c'est-à-dire de la science. sous toutes ses formes et dans tous ses domaines, officiellement patronnée, développée, servie par l'Eglise, dans cette célèbre maison de l'Institut catholique, véritable dépositaire des traditions de l'antique Sorbonne et continuatrice de son œuvre avec les grands hommes de son passé, les d'Hulst et les de Lapparent, et ceux de son présent dont je ne citerai qu'un seul. Branly avec tant de maîtres dont les travaux scientifiques, exégétiques et littéraires proclament la haute valeur avec le panégyriste de son suixantenaire. le prestigieux Paul Claudel, qui jamais peut-être ne fut si grand ni si pathétique laissant jaillir à flots de ?on cœur de ca-

tholique les plus magnifiques accents d'éloquence mêlés à la plus sublime et à la plus compréhensible poésie avec, enfin, celui qui résume et qui incarne l'Institut catholique, celui qui l'a fait ce qu'il est grand, fort, honoré, connu aux quatre coins du monde, son recteur, Mgr Baudrillart, toujours qualifié d'éminent, et qui le sera doublement maintenant que la pourpre romaine a été jetée sur ses épaules robustes encore, aux applaudissements unanimes de ceux qui le connaissent et donc qui l'admirent et qui l'aiment, si bien que, comme on l'a heureusement dit, le « chapeau » de cardinal lui sera plutôt une magnifique couronne

(Voir la suite page 2.)

«14>

En Tchécoslovaquie M. Benè, a les plus fortes chances de succéder à M. Masaryk

C'est meftjredi que le Parlement tchécoslovaque désignera le successeur du président Masaryk.

On sait qu'il y a deux candidats M. Benès, ministre des Affaires étrangères, et le professeur Nemec, lequel est présenté par les droites gouvernementales d'opposition.

On croit que la candidature de M. Benès a les plus fortes chances de l'emporter.

D'après certains pointages, sur 450 députés et sénateurs, 207 seraient déjà acquis à M. Benès, alors que 136 seulement se sont prononcés pour son concurrent, le professeur Nemec.

On garde, d'ailleurs, un certain espoir d'éviter au dernier moment une compétition électorale.

"T~'8.

M. EDEN a assisté mardi, à la réunion du Cabinet britannique. (Voir les informations d'autre part.)

~M~S'*t6!~H«tt~t~~<N**N~t~*i! J

AU FIL DES JOURS

1111

Pour un mot. Qui était Nestorius? L'histoire de l'Eglise nous apprend que Nestorius, pa- triarche de Constantinople au V* siècle, nia l'unité de personne en Jésus-Christ et du même coup la qualité de Mère de Dieu à la Vierge Marie. Celle-ci ne méritait que le titre de Mère du Christ (mère de la personne humaine). On sait que le Concile d'Ephèse en 431 con- damna le nestorianismc et qu'un schisme s'ensuivit.

On sait. Qui le sait? Là-dessus M. André Maurois rêve, au Figaro « Elle (l'histoire) montre la cruauté et la folie de tant de souffrances que les hommes, au lieu de s'unir pour lutter contre la misère, contre le désordre, s'infligent en vain les uns aux autres. Theotokps (Mère de Dieu). A cause de ce mot, des familles divisées, des vieillards suppliciés, des maisons brûlées. Tout cela pour qu'un jour, après quinze cents ans, quelques hommes cultivés se regardent, hésitants, et se demandent qui était Nestorius. »

Si nous comprenons bien, M. André Maurois s'étonne, peut-être même s'indigne-t-il, de ce qu'on puisse souffrir et mourir pour un mot.

Les hommes moururent-ils jamais dignement pour autre chose ? Car derrière le mot il y a l'idée et c'est un privilège humain que d'accorder quelque valeur à celle-ci, un privilège à la fois humble et superbe, douloureux et fécond. Quand l'idée a l'éclat du dogme, quand sa vérité s'appuie sur la révéla- tion divine, quand la foi lui confère son prestige, alors il devient de nécessité vitale de souffrir et de mourir pour elle. L'union « pour lutter contre la misère, contre le « désordre », que souhaite M. André Maurois, s'opère à ce prix puisque la misère et le désordre naissent de l'erreur.

Que les siècles oublient cette dernière en cours de route avec le nom de son auteur, qu'importe, si la vérité a triomphé la vérité qui prend la forme de tel ou tel mot une forme immuable alors que l'erreur change et autour duquel les hommes accomplissent leur destin en continuant à lutter.

La neiee sur la Côte d'Azur

<

C'est en réalité une photo inattendue que celle-ci. représentant la place de la Liberté, à Toulon, couverte de neffee. 11 y a dix ans que l'on n'avait pas vu de neige dans cette partie de la Côte d'Azur.

•̃̃̃̃̃̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃«̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃•̃•̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃a

L'ÉVOLUTION DU CONFLIT ITALO-ÉTHIOPIEN

« Je n'ai jamais cessé d'espérer que la conciliation serait un jour possible et avec ténacité j'ai poursuivi la recherche des éléments d'un arrangement amiable »

dit M. Laval aux députés pendant la discussion du budget des Affaires étrangères

̃̃– ftlIMWWWtWMMllIMMIWIll

« Je vous propose un large débat le 27 décembre. Si vous estimez que le pays juge ma politique mauvaise, vous me renverserez et un autre prendra ma place »

Le débat sur le budget des Affaires étrangères s'est engagé mardi matin à

la Chambre..

Voici le texte de l'important discours qu'a prononcé M. Pierre Laval Nous avant tout fait pour empêcher la gnerre

Je ne veux pas Laisser sans réponse les critiques qui ont été apportées à cette tribune contre la politique extéricure dont j'ai Ui charge.

Il m'est d'ailleurs facile de m'expliquer.

En ce qui concerne le conflit Ualoéthiopien, les déclarations publiques que j'ai faites, tant devant le Conseil que devant l'assemblée de la S. D. S., suffiraient pour justifier cette politique. Le respect de la France pour le pacte s'est manifesté non pas seulement par des paroles, mais par des actes. Sous avons tout fait pour essayer d'empêcher la guerre. La mise en œuvre du mécanisme de la sécurité collective

Puis, lorsqu'elle a été déclarée, à Genève, nous avons mis en œuvre le mécanisme de la sécurité collective. Les sanctions ne constituent pas l'unique moyen d'arrêter les hostilités. Il est également conforme à la lettre et à l'esprit du pacte de rechercher le plus rapidement possible, un règlement amiable, c'est-à-dire une solution pacifique. sur les sanctions, et avant même que les hostilités n'aient commencé, nous ywus sommes mis d'accord <4tf«a le gouvernement britannique

pour n'appliquer aucune sanction militaire,

pour n'adopter aucune mesure pouvant conduire au blocus naval. En un mot, nous avons écarté tout ce qui pouvait provoquer une extension (lu conflit italo-éthio-pien en Europe. (Vifs appl. au centre et à droite.) Dans des cntretiens, avant que ne commencent les hostilités, et avant que ne soit institué le Comité de coordination. nous avons envisagé arec les ministres anglais, sir Samuel Hoare et M. Eden, les mesures de pression économique qui pourraient être adoptées en vue de mettre fin au conflit.

Les mesures de pression économique En ce qui concerne certaines de ces mesures, les plus sévères, j'ai le souvenir d'avoir exprimé le vœu qu'elles ne soient mises en vigueur qu'après L'éehec du fait de t'ltalie, s'tl se produisait, d'une nouvelle tentative de conciliation.

Je me suis finalement rallié à la thèse du gouvernement britannique, pour ne point hisser s'affaiblir une collaboration dont j'ai toujours pensé qu'elle représentait pour notre pays un élément essentiel île sa sécurité. (Vifs appl. sur les mêmes lianes.)

Le Comité de coordination s'est prononcé, et la France a appliqué toutes les mesures prescrites.

Ai-je le droit de (lire que, s'il s'agissait là d'un devoir impérieux que nous avions à remplir vis-à-vis de la communauté internationale, il nous était n nous par- ticulièrement plus .-pénible en raison des \liens d'amitié que j'étais allé moi-même

sceller à Rome, le 7 janvier, avec une.

nation et avec un peuple dont les morts se sont confondus avec les nôtres, sur nos propres champs de bataille. ;Appi. sur les mêmes bancs.)

La recherche des éléments d'un arrangement amiable

Je n'ai jamais cessé d'espérer que la conciliation serait un jour possible et, avec une ténacité que j'ai la fierté d'avouer à cette tribune, j'ai poursuivi la recherche des éléments d'un arrangement amiable.

Je 'lois rappeler l'effort infructueux tente ii Paris, le 16 août, puis à Genève le rejet <lu /ilun du ( omde de.< rinq. A différentes reprises, et par la voie des chancelleries, nous nous sommes efforcé de trouver une base pour ouvrir de îi'juceiles négociations. Récemment, la question de V extension des mesures de

pression économique. devait se poser c devant le Comité de coordination. c La remise de la réunion "du Comité | de coordination ]

II s'agissait de savoir si le cuivre, le fer, te charbon, te pétrole, seraient ajoutés à la liste des produits déjà frap- c pés par l'embargo. Une réunion était fi~ée à Genève le ¡ 29 novembre. Retenu devant vous, j'ai demandé la remise de cette séance im- portante. Auparavant, je me proposais d'avoir à ce sujet avec le secrétaire d'Etat britannique, sir Samuel Hoare, un entretien dont la gravité ne saurait vous cchapper.

L'accord Laval-Hoare

L'entretien a eu lieu. Il s'est traduit par la rédaction en commun, et après un accord complet, d'un plan dont les détails vous sont connus.

Nous avons arrêté les formules qui devaient servir de base à une négociation en vue d'un arrangement amiable. Elles représentent, je n'hésite pas à le déclarer, la limite de notre effort.

Dans les mêmes termes et dans les mêmes conditions, ces formules ont été, par les soins rie nos représentants diplomatiques, portées à la connaissance des gouvernements de Rome et d'Addis- Abeba.

Nous avons remis ta semaine dernière notre projet aux autres membres de lu S. D. N.

Avions-nous te droit d'agir ainsi ? Etions-nous qualifiés pour faire ce que nous avons fait ?

Je réponds « oui »,sans hésitation. C'est ea accord avec la S. D. N. et pour elle que nous avons agi

A Genève, te 2 novembre dernier, à la Conférence des Etats, des 54 Etats représentés, une discussion fut ouverte, et sur ta proposition de M. Van Zeeland, premier ministre belge, la France et la Grande-Bretagne étaient invitées et encouragées à poursuivre leur œuvre de conciliation.

M. Léon Blum. Dans quelles conditions ?

M. Yvon Delbo». Dans l'esprit du pacte.

M. le président du Conseil. C'est la réponse décisive à ceux qui nous reprochent d'avoir usurpé je ne sais quelle attribution qui n'appartenait .qu'à la seule S. D. -V.

C'est en accord avec elle, et pour elle, que nous avons agi. Nous n'avons ja- mais prétendu que nos suggestions devaient être imposées, ni aux parties en cause, ni aux autres Etats membres de, la Société. Je parle au nom d'un pays qui pourrait être engagé dans la guerre Sotre initiative, nous J'avons prise sur te désir qu'en exprimait la S. D..V. ellemême et, pour ma part, je n'éprouve au- cune gêne m'en expliquer :Vous snmmes au moment où de nouvelles j mesures graves sont envisagées. Je parle j au nom d'un pays qui respecte ses en- gagements et qui, aux termes du pacte. Messieurs, ne l'oubliez pas, de t'alinéa 3 de l'article 16, pourrait être engagé dans ta guerre.

Vous comprendre:: que j'ai mesuré toutes les conséquences d'une tette situation. (Vifs appl. au centre et à droite.)

M. Hontigny. Vous avez le pays avec vous. Vives interruptions à l'extr^me-gauche et à gauche. Appt. à droite et au centre.;

La S. D. N. statuera en dernier ressort M. le président du Conseil. On dit '̃ (JW ni-u^ <itf>ti\ runstiil't je ne snis (pt'-Wt1

prime n l'inji-e^seiir. D'altord, if>r-

n'avons élaboré qu'un et plan, tutu» n'avions à prendre aucune décision, j Sous avons accompli ta mission qui nous

nvnit été donnée par la <nrii>té de* \n-

I tioiii. C'eut il elle seule qu'il •̃̃/»̃.̃-

dra, en définitive, de statuer. Je l'ai déjà dit.

Le plan des t cinq » et le plan LavalHoare s'inspirent des mêmes principes je repousse comme injuste et comme inexacte la critique qui est faite à notre projet. Il suffit de comparer le plan du Comité des cinq et des formules de Paris pour. se rendre compte que ce sont les mêmes principes qui les ont inspirées. Je me (/arriérai d'entrer dans

Le détail de cet e-iamen. Il appartiendra

à d'autres, à Genève, de faire, s'ils les

jugent utiles, les confrontations néces-\ saires.

Qu'auraient fait et que feraient nos détracteurs ?

Je sais bien ce qu'on nous reproche, Mais je ne vois pas quel système on nous oppose. A notre jA-ace qu'auraient fait et que feraient nos détracteurs ? 1 H. Grisoni. La guerre. (Vifs appl. au centre et à droite. Vives interruptions et protestations à gauche et à l'extrtme gauche.)

Voix diverses. A l'ordre 1

M. le président. Ce n'est pas une

iniure.

M. le président du Conseil. Voudraient-lls recourir à l'application intégrale, brutale, de toutes les sanctions ? Voudraient-ils revenir sur la décision de Genève qui n'a jamais envisagé que les sanctions de caractère économique? r (Voir la suite page 2.)

BILLET DE BERLIN

L'époque préhitlérienne Le caractère allemand

De notre correspondant particulier i; L'Allemagne, parvenue à l'état, rie nation trop tard dans t'histoire du monde, a grandi si rapidement et sans le sens d>« proportion? que le sentiment d'un passe aussi bref inquiète constamment les Allemands et les pousse sans cesse à se justifier. l>e là cette agressivité intermittente oui r;u'lit' une certaine faiblesse.

Le patriotisme, dans la plupart des pays, est nn produit naturel, longuement mûri en Allemagne, o'est une. (̃hose voulue à fiMve d'avoir été rel'iMilee de là ses exagérations. l>e loin, aussi bien de Belgique que de France. l'on n'aperçoit en Allemagne que la foule et quelques personnalités de premier plan. Il serait intéressant de savoir comment se conduisent deux, trois, quatre .allemands pris au hasard dans la foule.

]>eux, trois, quatre Allemands sont peu près muets. Penchés sur leurs repas, stationnant dans les place? publiques, jouant, aux cartes, ils ne se parlent, filière. Le silence fait 'peser sur eux une p"-ne qu'ils sont incapables de secouer. Les difficultés, pour ne pas dire la déchéance de la conversation, sont l'une des causes sans qu'ils le sachent euxmêmes de leur détresse morale. Pris individuellement, l'Allemand est un être bon, sympathique, doux, timide, à qui l'on reprocherait plutôt d'opiner trop facilement du bonnet. Mais l'homme-foule est complèlement dissemblable. Il ne s'appartient pas. L'insertion dans la lWl« lui permet de s'évader de son propre moi. Des instincts habituellement refoulés se donnent alors libre cours. L'individu n'ose pas mais, noyé dans la foule, il peut, mis à l'abri de penser, agir et esquisser les gestes tumultueux qu'ignore sa vie privée. Est-il possible de réaliser la communauté nationale sans développer en même temps au plus haut degré ou à un degré quelconque l'individualisme ?

Deux Allemagnea ?

Non, il y a une seule Allemagne, mais en même temps beaucoup ri'Allemagnes au point de vue ethnographique.

•< Le peuple allemand, uni dans ses tribus -̃), disait lit Constitution de

Weiniar. ̃ ?

En vérité, les tribus allemandes constituent autant de races différentes. Les Francons à Nuremberg» les Prussiens en Thuringe, les Allemands à Fribourg, les Saxons en Westphalie.

« Allemand » est une conception linguistique et non anthropologique. Le mélange des races en Allemagne ne saurait se comparer qu'à celui qui se réalise dans les Etats-Bnis d'Amérique. \'n peuple allemand de race exclusivement nordique tiendrait tout entier dans quelques petites provinces.

On dit « les Allemands » ? 'Mais quels Allemands ? Il y a le peuple, il v a les intellectuels ceux-ci ont» commis de lourdes fautes d'omission. Les intellectuels ont intimidé le peuple par leur constante et excessive recherche de la supériorité hiérarchique.

S'enfermant derrière un rempart de titres, ils se sont isolés du peuple. En Allemagne, l'on brandissait un titre comme une référence, un moyen d'intimidation, ou le plus souvent comme une menace.

Le titre situait l'homme, même


6i l'homme avait mille fois tort.

Ah si l'on avait' pu directement arriver au peuple allemand! Mais les intellectuels s'interposaient.

En France, l'amour-propre d'un individu est d'autant plus développé que sa condition sociale est plus basse. En Allemagne, l'amour-propre n'est autorisé que dans la juste proportion de la valeur sociale de son emploi.

Une -vérité, en France et en Belgique, peut intéresser pour ellemême. En Allemagne ̃ sous le régime démocratique, elle n'intéressait que par rapport au rang social de la personne qui la formulait.

L'homme professionnel passait avant l'homme aujourd'hui, la profession vient après.

Les intellectuels aspiraient moins à des conquêtes immatérielles qu'à à das signes distinctifs. Odeo vulgu. et arceo.

Les Allemands ne s'expliquaiect pas suffisamment entre eux aussi n'avaient-ifs aucun esprit de conversation. Ils s'imaginaient être divisés par une sorte d'éternelle discorde. Leur erreur fut de croire qu'il y avait multiplicité d'opinions où il y avait tout au plus une diversité de mots d'ordre.

La tristeêse allemande

Au fond de lui-môme, l'Allemand est un sentimental. Rien ne le touche autant qu'une chanson triste.

L'Allemand fait songer à Simplicissimus, ce héros de la guerre de Trente Ang qui, après d e grands malheurs, victime plus que héros, finit par découvrir sur le tard le sens de la vie.

L'frme allemande, pour connaître des réveils subits, est envahie, à l'état ordinaire, d'un vague qui Jui fait apercevoir la réalité indistincte et déprimante.

Les Allemands ne sont méchants ou mauvais qu'autant qu'ils croient les autres plus méchants et plus mauvais.

Manque de psychologie ? Maladresse Peut-être. Calculs profondément prémédités et machiavéliques? Won. Les Allemands bouillent trop dans leur propre jus.

D'ailleurs, on les renforçait volontiers dans l'opinion qu'ils sont entourés d'un monde hostile. L'Allemagne- n'ayant pas de frontières naturelles, ses attitudes ne sont que les réflexes d'un sentiment de méfiance et d'angoisse à l'égard des autres. De caractère soupçonneux, l'Allemand se sent facilement menacé le premier. Car l'existence apparaît Chargée de mystère pour l'Allemand, lorsque, dépourvu de point» de repère, il se met à réfléchir, ne sachant jamais, quand il commence une chose, où et quand «"arrêter, faute de ce sens de la mesura qui est un frein régulateur.

C'est aussi sa supériorité il peut aller jusqu'au bout de toutes les idées, furent les plus extravagante». S'enfonçant toujours plus avant, il arriverait vite vers le chaos sjil ne se reprenait à temps dans la discipline collective. B. D.

Le discours de M. Laval à la Chambre

(Suite de la première page.)

C'est sciemment que les délégués reshonsables des différents pays ont enVndu limiter i certaines mesures l'application du pacte. Vest sciemment qu'ils ont voulu icarUT tout risque de guerre en Europe. Je n'ai entendu aucun délégué d'aucun pays émettre une autre opinion,

C'est au bénéfice de la paix qu j'agis Nous restons dans l'esprit suivant lequel le pacte a été appliqué dans le conflit Halo-éthiopien, et c'est pour éviter le risque de l'extension de la guerre que j'ai préféré, Je le proclame hautement, avec la claire vision de ma responsabilité, proposer des formules oui pourraient nous conduire, si elles étaient adoptées par les gouvernements Hitérrxisés, à une solution pacifique du con(lit, solution honorabl* et juste si elle porte l* sceau di Jd Société des Nations.

Tout le monde dtmand* la paix. C'est toujours au nom de la paix qu'on parle et qu'on critique, tandis que c'est au bénéfice de ta paix que fagls (AppL au centre et & droite.)

L'ttnm de reconstruction européenne Depuis ta guerre, (tes régimes ont été bouleversée, Nous avons su conserver te nôtre et maintenir nos institutions. Chaque pays est maître de son destin. Notre République libre, forte et pacitique, veut s'entendre aroec tous pour le maintien de la paix en Europe. C'est ainsi que j'ai fait le voyage de Rome et lie Moscou.

Ce ne serait pas sans tristesse que je verrais se mêler au problème angoissant que nous avant a résoudre à Genève des appréciation* sur le* différents régimes étrangers.

J'ai truite avec tous les gouventements qut « déciaraient préta à apporter leur contribution et leur part de sacrifice* à l'œuvre de reconstruction eur&péenne.

C'est parce que j'ai ancré au cwur cet idédi, c'est parce que, dans ta dignité tie la France, je veux maintenir la sécurité de nos foyers, que je persévère dans une politique don certains ont dit au'elle était sans éclat, mais qui satisfait ma conscience puisqu'elle tend exclusivement au maintien de la paix. (Vifs appi. au oentre et à droite.)

#

K. Ls.t»1 ayant proposé comme date des prochains débats politiques extérieures le 27 décembre, nous apprenons à la dernière minute que les membres du groupe radical, en l'absence de M Herriot, ont décidé, d'accord avec k! Blum, de proposer, de leur côté, comme date vendredi prochain 20 décembre. C'est donc sur ces dates différentes que s'est engagé le débat de mardi après-midi.

« Foire aux livres »

Le jeudi 19 décembre, de 16 à i9 h., la Société blbliographtque organise, à son siège social, 30, avenue de Bre'têuil. une Poire aux Livres », où l'on trouvera un grand. chois, d'ouvrages nouveaux de toute sorte," qut lieront vendus au Bénéfice des œuvres intellectuelles et populaires de Société. Ces livres seront dédicacés et vendus par les autours eux-mêmes, parmi lesquels >M. Georges Goyau, Paul Claudel. le général Weygand, Henry Bordeaux, Louis GiWet, Daniel Halévy, Jacques Marltain, Henrt Ghéon, Louis Madelin, André LJchtecberger, Robert de Traz. \ntoine Redler, Jacques-Emile Blanche, Gaétan BernovlMe, Robert d'Harcourt. le R. P. Jalabert, André George, le comte et la comtesse Jean de Pange, M. et Mme Rerré Johannet, M. et Mme Acremant, Mmes 1a duchesse de La Rochefoucauld. Jean Balde, AnceletHuttartie, liODgwortti-Chambrun, Isabelle Sandy, etc.

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Le budget à la Chambre ̃ tttHMISlWWHStMMIMtmtM.

Séance de lundi

Après un vif incident, la parole est retirée à M. Archer

M. Archer est maintenant à la tribune pour défendre un amendement. M. Georges Weill lui lance

Avant d'être élu, ne disiez-voug pas qu'on parlait trop à la Chambre (Appl.; Le successeur de Philibert Besson clame que, surtout, « on y travaille mal ».

Puis, lancé dans la bataille, il attaque violemment les collaborateurs du ministre des Travaux publics.

H va jusqu'à offrir sa démission s'il n'arrive à prouver la forfaiture de certains d'entre eux, et, cette fois, c'en est trop.

M. Bottisson. Vous n'avez pas le droit d'attaquer ainsi des fonctionnaires qui ne peuvent pas voua répondre. (Appl.)

M. Laurent-Eynac intervenant à son tour. Si i'esUmais, jeUe-HL que les paroles de M. Archer avaient de l'importance, je défendrai» ici mes collaborateurs., mais c'est bien Inutile. (Appl.)

Le député du Puy Uent tête, gesticulant et arpentant la tribune. M. de Mouitier. Est-ce que vous vous croyez encore la foire da Pu' ï M. Germ*in- Martin. C'est un déshonneur pour l'Assemblée.

On proposa là censure, niais M. Beuisson, après avoir dit vivement son fait à M. Archer « malade insupportable, lui fait tout simplement retirer la parole par vote de la Chambre.

On adopte ensuite différents article» et le premier paragraphe de l'article relatif a la dette publique par 340 voix contre 206.

Puis. on «e sépare jusqu'à 15 h. 30 les recettes étant examinées, on va maintenant aborder, par ministère, la disc-mussion du budget des dépenses. Le budget des dépenses On débute par l'examen du budget des services judiciaires.

Le communiste Remette en profite pour vitupérer contre les condamnations prononcées contre des militants d'extrême-gauche à la suite des incidents de Mondeville.

Selon lui, la justice garde sa sévérité pour l'extremtj-gauohe et montra pour les membres de certains groupes de droite une « étonnante Indulgence ». M. Léon Bérard, lui, rétorque que le principe de la séparation des pouvotn n'autorise pas la Chambre à critiquer une décision de justice.

Le garde des Sceaux demeure prêt a examiner tout cas particulier. M. Bouisson estime que le ministre de la Justice répond bien longuement aux « demandeur» ».

M. Bérard, riant. Je suis un vieux parlémentaire, permettez-moi de ne laisser aucune question sans réponse. IL Bouisson, hochant la tête. Voua n'avez pas la notion du temps, puisque vous êtes immortel I (Rires.)

M. Amidien du Clos se plaint ensuite des trop larges subventions accordées à certains ofûees.

SL Fontanier, dénonce la lenteur de l'étude des dossiers d« naturalisation. M. Bérard prend acte de ces observations.

M. Auge présente les doléances des greffiers de tribunaux de simple police dont les charges ont été supprimées. Le garde- des Sceaux lui donne l'assurance que ces greffiers recevront une Indemnité et que, dans la mesure du possible, Ils seront réintégrés dans ses services.

Après diverses Interventions; le budget de la Justice est adopté.

Le budget du ministère de l'Intérieur est ensuite adopté sans débat et on aborde le budget de la Guerré.

Apiés quelques critiques acerbes, mais peu écoutées, du communiste- Dewe» sur l'organisation de l'armée française, M. Henry-Haye demande par voie d'amendement une réduction de crédits de 4 millions, réduction à réaliser en désaffectant un ancien casernement versaUlais. M. Fabry lui donne satisfaction. Le budget de la défense des territoirea d'outre-mer est ensuite adopté après une brève intervention de M. Amidieu du Clos.

Sur le budget de la Marine militaire, les Incidents des arsenaux de Toulon et de Brest sont évoqués par le nouveau député communiste touionnals, M. Bartotini, par M. Bremond et par M. Maison, socialiste de Châteaulin.

Puis M. Appel formule de courtes observations, et M. Bousquet signale l'in3ufflsanoe des Services de santé dans nos grands ports.

M. Plétri répond brièvement aux uns et aux autres. En ce qui concerne les incidents qui ont eu lieu dans nos grands arsenaux, il tient à souligner que les sanctions qui ont été prises l'ont été en vertu d'un règlement.

Après une courte suspension de séance, nous abordons le budget de l'Education nationale et des Beaux-Arts.

M. Baylet demande au ministre de faire un louable effort pour trouve? des poste* aux jeunes gens pourvus de diplômes.

M. Déat n'étonne, lui, qu'on n'organise pas la culture et l'éducation physiques à l'école.

Il réclame Instamment le maintien des crédits pour tout ce qui a trait à l'enseisnenwnt.

M. Inizan présente quelques critiques au su.tet de l'enseignement du français dans les écolf>s dp Basse-Bretagne. M. de Nadaillao demande qu'on puisse donner a chaque école un instltuteur pour 50 élèves.

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Séance de nuit de lundi

On poursuit à 21 heures, sous la pré- sidence de M. Xoncsll*, l'examen du budget de l'Education nationale et des Beaux-Arts.

M. Tniolas proteste contre le décret modifiant la durée des études dans les Ecoles normale».

M. Mario RouiUn Intervient alors assez longuement. Il répond en bloc aux divers orateurs qui sont Intervenus sur ion budget; II examinera avec bienveillance la situation des surveillants d'internat il veillera à ce que l'alimentation des établissements scolaires soit toujours taine il s'efforcera de décongestionner les classes de sixième Il continuera à plaider la cause des instituteurs, etc.

M. Ducos formule ensuite quelques réserves sur les décrets-lois concernant l'avancement du personnel de l'enseignement primaire. Il tient à dénoncer l'injustice de l'augmentation des droits universitaires. (Appl.)

M. Taittinger. Nous sommet complètement d accord.

Les crédits de l'Education nationale sont adoptés et Il en est de même de ceux de l'Enseignement technique. Sur les crédits des Beaux-Arts, le communiste Monjauvis fait le procès de l'administration de l'Opéra-Comique. MM. Henry-Haye, Lebret, Andraud et Paul Perrin, présentent des observations diverses.

L'examen du budget de la présidence du Conseil nous vaut les habituelles interventions des représentants d'Alsaceet de Lorraine.

Tour à tour nous entendons MM. Béron, Wiltzer, SturmeL Roué, Georges Weill, Wallach.

M. Meck se fait le porte-parole des ouvriers de son département, groupés si nombreux dans les Syndicats chrétiens. Il tient également à dire combien la population alsacienne demeure fidèlement groupée derrière ses représentants qui défendent ses libertés religieuses. M. Blaisot, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil, chargé des affaire*! d'Alsace-Lorraine, tient à dire combien les revendications présentées par les orateurs soulèvent de problèmes délicats. En effet, les députés alsaciens et lorrains ne se montrent point d'accord ainsi, pour les assurances, si M. Séron a demandé l'assimilation au régira* français; d'autres ont insisté sur le maintien du statu quo.

M. Blaisot s'efforce de dissiper les Inquiétudes et assure les représentants des départements recouvrés de la bienveillance de ses services.

La séance tralne en longneur, et ce n'est qu'à minuit 30 que nous nous séparons.

Séance de mardi matin

Au début de la séance ouverte & 9 h. 30 par M. Bouisson et avant d'engager le débat sur le budget des Affaires étrangères on examine les crédits du Commerce et de l'Air.

Commerce et Air

Sur te Commefee, plusieurs orateurs I formulent des revendications M. Courtier, au sujet des primes à la fabrication du papier M. Pradsl, pour l'Industrie de la coutellerie; M. Tano, pour une organisation plus souple du crédit au petit et moyen commerce M. Elbel, en faveur du centre de documentation des plantes médicinales M. Oberkiroh, pour le rétablissement des accords iraneo-sarrois, etc.

Les Crédit» du Corrimeroe étant adoptés on aborde ceux de l'Air.

Andraud, appuyé quelques instants plus tard par M. Bouëssé, réclame un débat sur la politique générale du ministère de l'Air.

M. Pierre Cift, après avoir donné quelqu&r conseils pour l'organisation de nos grandes lignes aériennes, après avoir souhaité un «ffort de démocratisation de l'aviation privée, se fait J'avocat des pilote» civils pour lesquels 11 demande la création d'une Caisse des retraites. (Appl.)

Le général Denain accepte volontiers un débat sur sa politique. Par ailleurs, il reconnaît l'insuffisance des salaires et des indemnités versés au personnel navigant.

M. Pierre Laval à la tribune M. Pierre Laval est arrivé en séance. La plupart de ses collaborateurs sont au banc du gouvernement. L'hémicycle s'est soudain garni.

M. BouiBBon. Nous examinons maintenant le budget des Affaires étrangères. La parole est à M. le président du Conseil.

M. Pierre Laval, très calme, monte A la tribune, et, au milieu du plus grand silence, prononce le discours qu'on a lu d'autre part.

La majorité applaudit longuement. On remarque cependant qu'au banc du gouvernement, M. Herriot demeure Impassible.

La voix de l'opposition L'extrême gauche s'est montrée nerveuse à plusieurs reprises durant cette belle Intervention. Maintenant, elle donne de la voix. Tour à tour, nous entendons MM. Fontanier et Marins Montât, critiquer, l'un avec plus de réserve. l'autre avec plus de véhémence, la politique du gouvernement.

C'est cette même argumentation que si souvent nous avons entendu développer. Le pacte de la Société des Nations prévolt des sanctions contre celui ou ceux des membres de l'association de Genève qui enfreindraient les règles ao-

LES TÉMOINS AU PROCtS STAVISKY f

E Chiappe fait justice des calomnies exposées contre loi et contre la préfecture de police t .i )

Audience da 16 décembre M. Boisgontier, expert, premier témoin de cette septième semaine de débats, a examiné les comptes de la Société S. A. P. 1. E. N. S., qui géra le journal de Dubarry, la Volonté. Il reconnaît que toutes les sommes reçues par M. Dubarry ont été dépensées pour te compte de la Volonté.

Et voici M. Roussel, ancien directeur général des assurances sociales. Son nom a été à diverses reprises prononcé au cours de ces débats, notamment par l'inculpa Ramognino. L'ancien directeur des assurances sociales transmit à ses services la note que le ministère, du Commerce lui avait envoyée à la suite d'une démarche de M. Dubarry. 11 s'agissait, on s'en souvient, de recommander aux Caisses d'assurances sociales l'achat des bons de Bayonne. Ce qui fut fait, mais M. Roussel assure qu'il n'eat pour rien dans la rédaction de la même réponse à M. Dubarry.

Avec M. Roussel, nous allons voir M. Alexandre sous un jour nouveau. Le financier jouait au philanthrope. 11 se penchait avec compassion sur l'enfance abandonnée. Du moins aux yeux de M. Roussel qui fut tout heureux de voir un personnage ayant des relations sûres dans les ministères lui offrir ses services. Mais M. Roussel n'euHl pas à en rendre à M. Alexandre ? 1 Non, assure l'ancien directeur des assurances sociales.

M. Léon Michel, dit Salomon, se présente à la barre en témoin. Mais les défenseurs de Dubarry vont le cribler de flèches.

M. Michel, directeur d'un établissement bancaire important, est venu pour déclarer que M. Dubarry lui a proposé l'achat de bons de Bayonne. Mais M" Dominique et Lœwel font en sorte. que le témoin doit regretter fort d'être A la barre. La loi est dure, mais c'est la k)i. M. Volant fut directeur dé la Société qui afferma pour le compte de Stavisky la pubiicft(j d$^divers journaux. Il fut en rapport av\i M. Dubarry pour le placement de bons dans une banque. M. Richon, de la B. N. C. I., déclare que M. Dubarry fut reçu sans empressement à la banque.

M. Strohl. secrétaire; général de la Banque de France, t reçu, des mains de M. BUbarry, une lettre par laquelle M. Garat sollicitait la prise en portefeuille des bons de Bayonne à titre de garanties. Il y répondit négativement. M. Henry, du ministère du Travail, rédigea partiellement la réponse à M. Dubarry qui devait engager les Caisses d'assurances sociales à prendre des bons de Bayonne. Il reçut aussi un coup de téléphone qui demeura quelque peu mystérieux. Le correspondant étaitil au cabinet du ministre ou était-il en dehors du ministère ? M. Henry l'ignore. ou du moins prétend l'ignorer. Toujours est-il que sur un ton impérieux, M. Henry reçut l'ordre de répondre rapidement à la note du ministère du Commerce, que nous appelons aussjtla note Dubarry. Avec M. Alype, qui était à l'époque au cabinet du ministre du Travail, on ne peut apprendre rien de nouveau. M. Mercadier, journaliste à Biarritz, fut aussi collaborateur de la Volonté. Il fit campagne contre M. Garat. M. Dubarry lui demanda de cesser ses attaques, mais M. Mercadier refusa.

Le témoin affirme qu'il sut depuis 1931 que M. Garat était l'homme d'Alexandre et que M. fiarst, pas plus d'ailleurs que la police locale, ne pouvait ignorer la véritable personnalj|é d'Alexandre. On apprend, de- li touche du témoin, que Mme Stavlfftv -leçtrt le grand prix d'élégance automobile de Biarritz, parce que Stavisky avait fait pression sur M. Garat et sur le maire de Biarritz. M. Mercadier assure que depuis 1923 tous les milieux informés du pays

ceptées. 11 y a actuellement un conflit armé en violation du pacte. Il fallait aller jusqu'au bout des sanctions prévues. Le gouvernement français a accepté de n'appliquer que des sanctions économiques contre une nation que l'extrême gauche considère comme l'agreaseur. Il a eu tort.

Socialistes, communistes et un certain nombre de radicaux applaudissent vivement le» deux orateurs.

Et voici M, Blum. Pour lui une chose paratt grave c'est que le chef du gouvernement a tacitement approuvé la déclaration suivant laquelle « ceux qui ne suivaient pas. polttlau« voulaient conduire le pays à la guerre ». (Vifs appl. a l'extrême-gauche.)

Le chef du parti socialiste proteste avec force, parlant de « ceux qui conçoivent la paix comme le chef de la chrétienté la définissait lundi a Rome » parlant encore de ceux qui ont soif de justice et dé charité ».

Et. pour ramener le débat aur le,terrain purement parlementaire, M. Blum de proposer que l'examen du budget étant assez avancé on discute, dès cet après-midi, les interpellations sur la politique extérieure du gouvernement. Il appuie sa proposHfon d'une demande de scrutin pour la fixation immédiate de ce débat.

La Chambre en décidera donc, à 15 h.. au début de la séance de l'après-midi et contre cette discussion immédiate. M. Pierre Laval déclare poser la question de confiance.

basque savaient que Staviiky était « un J flette coquin (

L'audience se termine par une 4 deuxième déposition de M. Boisgontler qui a expertisé les comptes de M. Guiboud-Ribaud et Camille Aymard. t Audience du 17 décembre

VoW une audience qui va nous tirer t de la léthargie qui peu à peu gagnai L M. Chiappe, président du Conseil mu- nicipal de Paris, est à la barre, et l'on annonce que M. Chautemps, ancien pré- sident du Conseil, lui succédera. M. Chiappe entre, sans ambages, dans te vif du sujet. Une amitié vieille de quarante ans, née en Corse, le lie à M. Dubarry. Il ne fut donc pas étonné im-sqiM; le directeur do lu Volonté lui fit connaltre qu'il avait passé contrat avec Stavisky. M. Dubarry était tout heureux J'en ai tint du métier de garçon de recettes. > M. Chiappe n'en donna pas moins à son ami des conseils de méfiance. C'est qu'en effet M. Chiappe, en sa qualité de préfet de police, n'igno- rait pas quel avait été le passé de Stavisky. M. Dubarry ménagea alors une entrevue entre M. Chiappe et Stavisky. Celui-ci dit au préfet de police qu'il voulait se relever moralement..Mais son interlocuteur, lui désignant du doigt les notes de police qu'il avait sur son bureau, ne fui cacha pas qu'il avait des doutes sur la manière dont Stavisky s'y prenait pour se relever.

M. Chiappe, répondant aux questions de M* Loewel. défenseur de Dubarry. déclare que s'il dit à son ami « Méfletoi de Stavisky », en apprenant l'exi&- tence du contrat dont lu Volonté faisait l'objet, c'est parce que la Compagnie foncière autorisait bien des suspicions. En ce qui concerne Bayonne. M. Uhiappe ne soupçonna jamais rien. M* J.-Ch. Legrand demande au président du Conseil municipal de Paris d'élargir sa déposition en exposant quelles ont été très exactement ses relations avec Stavisky.

M. Chlappe affirme qu'il n'a jamais eu de rapports avec le financier escroc. autres que trois entrsM:eS%Sflan!> son cabinet de la préfecture >îe pftlice. Il fuit t justice des oalomnies qui ont pesé sur lui, des ragots sans fondement qui ont été répandus après l'éclatement du scandale et jusque devant la Commission rtrl'merilaire d'enquête.

M. Chiappe déclare notamment que Stavisky n eut jamais de coupe-nle blanc. La préfecture de police a fait tout son devoir vis-a-vis de Stavisky. M. Chiappe tient à couvrir tous ses collaborateurs". Jamais leur vigilance ne s'est atténuée un seul instant.

Pouvait-on faire plus qu'il ne tut fait? 9 Et notamment arrêter Savisky Y Non, assure l'ancien préfet de police, les règlements ne le permettaient pu. M* J.-Ch. Legrand demande encore ce qu'il faut retenir du laissez-passer que le commissaire Bayard avait délivré à Staviaky. M. Chiappe déplore que ce laissez-passer ait pu exister. Il fait observer qu'il n'était plus, à l'époque, à la Sûreté générale.

Sur question de M' de Roux. M. Chiappe rend hommage aux qualités profesatonnelles et morales de M. Aymard. M. Chiappe se retire. Mais M. Chautemps se faisant trop attendre, on entendit M. Kerambrun, oonseiller & la Cmir d'appel de Rennes, et M. GharlesEmmnnuel Brousse, directeur de journal, faire les éloges de M. Dubarry. M. Brousse en profite pour défendre également Camille Aymard.

Marcel Gabil.lt.

AVIS DIVERS Vente 'de charité. Le mercredi 18 décembre et le Jeudi 18, l'œuvre ̃ Les Vlolrttes aura sa vente annuelle de charité au numéro M de la rue de Grenelle, a Parla. L'œuvre < Les Violettes > se propose comme but la formation morale et professionnelle de Jeunea filles pauvres ou orphelines. Elle profite de la vente annuelle pour exposer les !leurs artificielles l'xviîiitées dans la maison et qui eut o.'nenu les plus hautes récompenses .uns tous les concours. L'œuvre ne vtt que d« son travail. Le' Scouts de France Iront pour les fêtes de Noël porter aux malades de Berck les cadeaux recueillis a leur Intention. L«s dons en nature (Jouets, vêtements chauds pour enfants et grandes personnes, friandises, livre*, tabac, etc.), sont reçus au quartier général des Scouts de France, »1, rue Saint-Didier, à Paris. Les dons en argent sont à adresser au compte chèque postal ScoutB de France Paris 375-S9. Prière de mentionner sur chèques et paquets Noël de Berck •.

Conférence. M. Robert Lesage, céremonlalre de S. Em. le cardinal archevêque de Parts, parlera de « La liturgie arménlenne comparée au rite romain, le mercredi 18 décembre, à 18 heures, au foyer des Oblates apostoliques de Saiut-BerioU, 31, rue Lhotnond, Parts, *V». Des places pourront être réservées aux auditeurs désirant assister h la messe de Noël, qui sera célébrée le mardi !4 décembre, à 17 heures, en l'église arménienne catholique, to bis, rue Thouin, Paris, V». Conférence. Le R. P. Leseur, 0. P., donnera une conférence, le vendredi 20 décembre t935, à 15 heures très exactement, salle rt'Hulst. 19, rue de Varenne, Parls-7', sur Elisabeth Leseur. Cette conférence sera donnée au profit du patronage Le Rayon de Montmartre et de ses œuvres. Pré&<ntaUon de film. Le R. P. Danlon présentera son film pour les Cadettes du christ La route qui monte. le jeudi 19 décembre, a te heures, salle OustaveDoré (métro Wagram), sous la présidence de Pierre l'Ermite.

Paris catholique (Suite de la première page.)

Ce que j'ai vu, aussi, puisque j'en suis au rayon de l'enseignement, c'est le PARIS DES étudiants catholiques, dont un certain nombre sont groupés au fameux « 104 » rue de Vaugirard où de splendides locaux viennent d être inaugurés par le cardinal Verdier entouré des plus hautes personnalités du monde ecclésiastique et laïque; le « 104 », d'où sont sortis depuis sa fondation 150 vocations sacerdotales ou religieuses, et des hommes, comme Mauriac, honneur de la France et de l'Eglise.

Quelques jours plus tard, c'était k Cercle du Luxembourg, dirigé avec tant d'autorité par M. l'abbé Peyroux. qui rouvrait officiellement ses portes par une retrajte de rentrée et une séance solennelle que présidait S. Exc. Mgr Beaussart, jeune évèque autant qu' « évêque des jeunes », et qui sut donner à cette jeunesse frémissante de vie et impatiente d'action les conseils sûrs et opportuns dictés par l'expérience autant que par le cœur.

Et ce sont, de divers côtés, des retraites ou des réunions d'apostolat retraite pour les étudiants en pharmacie sur le thème Le Christ et ¥ étudiant moderne réunion des étudiants en médecine, où un professeur célèbre, en présence du cardinal Maglione, étudia les conditions actuelles de la mission sociale du médecin catholique. Et ce sont ces « escouades de catéchistes » recrutées dans les grandes Ecoles pour apprendre aux enfants du peuple les vérités religieuses qu'ils ne connaissent plus.

Avant de quitter le domaine de l'enseignement, pourquoi ne pas parler du PARIS DES COLLÈGES catholiques où se presse une population scolaire plus nombreuse que jamais, formée aux disciplines de l'esprit comme à celles de l' apostolat chrétien visite des pauvres, œuvre des patronages, etc. ? Tous les jours, j'en suis le témoin ému dans ce collège Stanislas, célèbre déjà au début du xrx* siècle, comme je viens de le redire à l'Institut catholique. et je sais qu'au point de vue de la formation à l'apostolat tous les collèges de la capitale ont les mêmes ambitions et réalisent les mêmes merveilles.

Ce que j'ai vu, c'est le PARIS missionnaire, avec ses établissements qui depuis tant d'années, parfois depuis des siècles, donnent aux Missions lointaines tant d'ouvriers, et au ciel tant d'élus Lazaristes, Pères du Saint-Esprit, Sœurs de Saint-Vincent de Paul, Séminaire des Missions-Etran gères où, il y a quelques jours, le baptême était conféré à un étudiant japonais dans là chapelle des bienheureux martyrs. C'est en l'église de la Madeleine, sous la présidence du cardinal Maglione, avec le concours de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois, que fut très solennellement célébrée la fête patronale de l'œuvre pontificale de la Propagation de la Foi.

Ce que j'ai vu encore, c'est le PARIS DU DÉVOUEMENT, de l'héroïque dévouement dont une des manifestations les plus pures et les plus déconcertantes du point de vue humain est l'œuvre si bien dite « du Calvaire » où les dames du monde. veuves, se consacrent au soulagement physique et moral des cancéreuses, et de celles seulement dont le mai terrible ronge extérieurement l'organisme. La supérieure de ces dames, Mme Biqué, recevait ces jours-ci des mains du cardinal Verdier la Croix de la Légion d'honneur croix bien méritée, la nouvelle légionnaire ayant pris au chevet d'une malade le germe du mal qui nécessita l'amputation d'un doigt, après avoir occasionné la paralysie partielle d'une main, et mis en péril sa vie au cours de longues et douloureuses souffrances. Ce que j'ai vu, appris ou entendu, en ces quelques jours, il faudrait des pages et des pages pour le redire des femmes de lettres en retraite fermée une église du Christ-Roi qui s'élève en plein Paris, pendant qu'en banlieue s'achèvent les multiples églises des « chantiers du cardinal » le fonctionnement dans ses locaux nouveaux (31, rue de Fleurus) de l'admirable Union des œuvres que j'appellerais plutôt le ministère des œuvres catholiques de France où s'utilisent, au service de l'apostolat, tous les progrès modernes. Je dis « au service », car c'est bien l'impression qui domine quand on a visité les locaux et qu'on a vu le travail qui s'y fait depuis, les publications et revues qui s'y éditent, jusqu'aux jouets qui s'y vendent, tout décèle l'unique préoccupation de servir, toujours plus, toujours mieux.

Voilà ce qu'il ne faut cesser de dire et de répéter, non par vaine gloriole, mais par souci de la vérité. Au loin, à l'étranger surtout. le Paris catholique est tout" à fait ignoré. On appelle Paris la « ville de lumière » le monde doit savoir que parmi les lumières que Paris diffuse, il y a celle du Christ sic luceat lux vestri. Ce nous fut une douce joie d'entendre ces jours passés l'éminentissime archevêque de Québec, cardinal Villeneuve, l'affirmer une fois de plus.

En le disant à nouveau, à notre tour, nous avons le sentiment de servir tout aussi bien l'Eglise que la France.

Chanoine GARNIER.

YOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH

Ind. 7 on* et 7 quar. chaque fait.) f

M ̃•i-e Saint- Laurent, de* Augustines du Saint-Uu'ur de Marie, (A ans, dont 44 ans de profession. M. Théophile Perronno, Fr. Cremenee, de l'Institut de Ploërmel (Morbihan;. Fr. Stéphanus, 8a ans, des Eeoies chrétiennes, à Plo^rmel ^Morbihan Le W Paul Valeton, 52 an», à Salé (Maroc). M. Modeste Jacquet, 75 ans, a Sassey (Meuse). Mlle Eugénie Gazes, 56 ang, à La Cavalerie (Aveyron).

Nouvelles romaines Autour du Consistoire

L'ambassadeur de Prince auprès du Saint-Siège, M. Charles-Roux, a assisté à la renus«-<ki « billet » aux nouveaux cardinaux Mgr Tappounl, Mgr Suhard et Mgr Baudrillart.

Mgr Tappounl, patriarche d'Antioeha des Syriens, ainsi que Mgr Kaspar, archevêque de Prague, attendaient. la »iaite rituelle qui devait leur annoncer leur élévation à la pourpre dans le palais de la Conjrrt''gat:on pour l'Eglise orientale, Ils Otalenî entoures do toutes les autorités de cette Congrégation. A l'allocution que prononça ïlgr Pio Rossignoni. maitre de chamhre du cardinal secrétaire d'Etat, en lui remettant le. billet de nomination, le nouveau cardinal Tappouni répondit par un discours sur l'Eglise.

Réception en l'honneur

des nouveaux cardinaux

L'ambassadeur de France près le SalntSlège et Mme Charles-Roux ont offert en l'honneur des nouveaux cardinaux un dtner auquel assistaient notamment MM. de Chamhrun, ambassadeur de France prrs le Quirinal iladimsky, ministre de Tchécoslovaquie les cardinaux Verdier archevêque de Paris Binet, Baudrillart, Suhard, Tappounl, Kaspar. le T. R. P. GiUet, Maître général des Dominicains l'archevêque d'Aix l'évéque d'Orléans Mgr Beaussart, évêque auxiliaire de l'archevêché de Paris, et Mgr Boudlnhon.

Nominat ons

La nomination de Mgr Alberto Arborio Mella dl ant'Ella comme maitre da chambre de Sa Sainteté, en remplacement de Mgr Caccia-Domonioni, nommé cardinal, est officielle.

Par l'élévation à la pourpre de Mgr Cremonesl, le poste d'aumônier secret devient vacant. 11 aura pour titulatre Mgr Gluseppe Mlgone. De mémo Mgr Julio Graïioll devient doyen du tribunal de la Rote, en remplacement du cardinal Massiruo Masslml.

Le conflit ltalo-éthloplen Le Conseil de la S. D. N. entendra, mercredi après-midi, dei exposés de HM. Laval et Eden sur le plan de Paris

Après de nombreuses communications téléphoniques entre le secrétariat de la Société des Nations et les chancelleries de plusieurs capitales, il a été convenu que la première séance du Conseil de la Société des Nations, mercredi matin, à 11 heures, serait consacrée à la question de l'étahllssement en Syrie des Assyriens de l'Irak.

Dans la séance de l'après-midi, MM. Laval et Eden feront des exposés sur le projet franoo-brltannlque de reglement du contllt éthiopien, puis le Conseil s'ajournera à vendredi.

Ainsi. M. Laval pourra repartir mercredi soif pour assister à la séance du Sénat, Jeudi, h Paris, et revenir vendredi matin à Genève.

Le négus repousse les suggestions Laval-Hoare

On mande d'Addis-Abeba que l'empereur d'Ethiopte a fait partir, ce mardi, à Genève, sa réponse aux propositions Laval'Hoare.

Cette réponse détaillé* et appuyée sur des arguments juridiques aboutit à repousser les suggestions anglo-françaises.

Déjà, d'ailleurs, le souverain s'adressant à la presse étrangère, à Dewié où il se trouve encore, a fait les déclarations suivantes

« Nous déclarons solennellement que notre volonté de faciliter toute solution pacifique du oonflit demeure inaltérée. Mais le fait d'accepter môme aeulement ie principe des propositions franco-britanniques serait non seulement une lâcheté envers l'Ethiopie, mals une traîtrise envers la Société des Nations et envers tous les Etate confiants dans le système de sécurité collective.

Ces propositions comportent, en effet, la négation et l'abandon des principes qui sont à la base de la S. D. N. Pires qu'un mandat, elles tendent à consacrer l'amputation du territoire éthiopien et l'anéantissement de son indépendance au profit d'un Etat agresseur, faisant actuellement sa deuxième tentative de conquête.

Un règlement sur la base de ces propositions serait une prime à l'agression, en violation des engagements internationaux. Les intérêts vitaux de l'EthioPie sont menacés. Mais, en outre, la sécurité d'autres Etats faibles serait mise en doute si une telle récompense était accordée à un Etat, déjà condamné comme agresseur, aux dépens d'un pays victime de cette agression. »

Le Conseil de la S. U. N. ne peut qu'admettre la légitimité de cette protestation qui touche en même terapj à un problème lourd de conséquences pour la paix future de l'Europe. Cependant, on ne perd pas l'espoir, à Genève, si le Conseil se décide pour des négociations de trouver le moyen d'entrer en contact avec Addis-Abeba sur ce i sujet.

Le Cabinet britannique s'est r- de nouveau mardi matin

Le Cabinet britannique s'est réuni de nouveau mardi à 10 heures, à Downing Street.

Immédiatement après la réunion, MM. Baldwin et Neville Chamberlain se sont rendus au domicile de sir Samue! Hoare, où les avait précédés quelques Instante auparavant sir Robert Vansittart, sous-secrétaire permanent au Foreign Office.

"118.

Les étrennes que voi I offrirez à M. le curé

1

La Continuité I pontificale

I Conférence, d* Mgr SUHARD I du R. P. MERKLEN

I d«MM.P.CHANSONetLLEFUR, I d. Mgr VANNEUFVILLE,

du R. P. DABIN, à la 6' «etsion I de l'Institut Pie XI.

I In-IZ 284 pages, 7 gravures. i PrixilO francs; port, 0 fr. 85

1 Boom Pwm, S, rue Boyard. Parù-8* M Ce 1668.


Les idées A CROIX Les faits ^••̃««•̃♦«••••̃«̃̃̃̃̃̃̃•̃•••̃̃•••̃^•••••̃•«••••̃•̃̃̃••̃̃̃••̃•̃•̃••••••̃•••••̃«•••̃••̃••••'••̃̃̃̃̃••̃̃••̃•̃•̃̃•̃̃••̃̃̃•̃••̃•"̃

LE PAYSAN FRANÇAIS

« Aux &r*r« les plus sombres, c'est le regard pmsihle

et Je'cide' lu paysan fronças *ui a soutenu md confiance. »

Le 17 novembre, le maréchal Pétain, inaugurant le monument aux morts de Capoulet-Junac, prononça un émouvant discours à la gloire du paysan de France. Nous le reproduisons d'après la « Revue des Deux-Mondes » du 15 décembre. Lorsque le soir tombe sur les «liions ensemencés, qu'une à une les chaumières s'éclairent de feux incertains, le paysan. encore courbé par l'effort, jette un dernier regard sur son champ, comme s'il lui en coûtait de le quitter. Pourtant la journée a été dure. Tout au long d'heures monotones, sans autre compagnon que ses bêtes qu il encourage de temps en temps par des appels de la voix. il a silencieusement dirigé le soc de la charrue et creusé en plein sol des sillons parallèles. La tâche du jour est accomplie comme elle l'a été la veille et le sera le lendemain. Il la contemple avec satisfaction. A la même heure, des milliers de regard, emplis d'une saine fierté, se portent comme le sien sur un coin de terre, de vigne, de lande, exprimant l'amour et le respect des hommes de la terre pour le sol nourricier.

Aucune amertume dans ces regards. Cependant le labeur du paysan ne trouve pas toujours, comme celui de l'ouvrier, la récompense qu'il mérite, et cette récompense n'est jamais immédiate. Plusieurs mois séparent le labeur de la récolte, pendant lesquelles il faut vivre d'espérances. Rien n'est certain aux champs. Le travail ne suffit pas. Il reste à protéger les fruits de la terre contre les caprices du temps, le gel, l'inondation, la grêle, la sécheresse, et contre ce fléau aujourd'hui plus cruel encore •.]ue les autres la mévente. Le citadin peut vivre au jour le jour, le cultivateur doit prévoir, calculer, lutter. Les déceptions n'ont aucune prise sur cet homme que dominent l'instinct du travail nécessaire et la passion du sol. Quoi qu'il arrive, il fait face, il tient.

De ce miracle chaque jour renouvelé est sortie la France, nation laborieuse, économe attachée à la liberté. C'est le paysan qui l'a forgée par son héroïque patience, c'est lui qui assure son équilibre économique et spirituel. Le prodigieux développement des forces matérielles n'a pas changé la source des forces morales. Celles-ci marquent le coeur du paysan d'une empreinte d'autant plus forte qu'il les puise à même le sol de la patrie.

L'obstination dans l'effort quotidien, la résistance physique, une prudence faite de prévision» à longue échéance et de décisions lentement mûries, la confiance raisonnée, le goût d'une vie rude et simple, telles sont les vertus dominantes de nos campagnards. Ces vertus qui soutiennent la nation aux heures de crise sont aussi celles qui font-le vrai soldat

Car dans cette fusion intime des origines, des caractères, des individus, qu'est une troupe, l'homme de la terre apporte un élément d'une valeur inappréciable la solidité. Ceux qui ont eu l'honneur de le commander savent ce qu on peut attendre de lui. Insensible aux excitations pernicieuses, il accomplit son devoir militaire avec la même assurance tranquille que son devoir de terrien. Il apprend uiéthodiquement et n'oublie pas ce qu'il a appris. Aimé de ses supérieurs, respecté de ses camarades, il suit son chef sans discuter et donne à ce chef la volonté d'entreprendre. Pendant la guerre, le citadin, plus instruit en général, a fourni les cadres. Plus technicien, l'ouvrier a alimenté la maind'œuvre indispensable aux usines. Le paysans s'est battu dans le rang, avec le sentiment profondément ancré en lui qu'it défendait sa terre. Les plus terribles épreuves n'ont pas entamé sa foi. Tant que l'ennemi a foulé le sol français, il a gardé la farouche résolution de le battre.

Aux heures les plus sombres je tiens à le rappeler devant ce monument, c'est le regard paisible et décidé du paysan français qui a soutenu ma confiance. Et son dévouement ne s'est pas seulement manifesté sur les champs de bataille. A l'arrière des lignes, nos villages ont rempli leur devoir d'hospitalité envers les alliés, Américains, Anglais, Belges. Italiens, Portugais qui sont venus combattre sur le front français. Les populations des pays envahis, obligées de fuir devant l'invasion, ont trouvé dans vos campagnes un accueil dont elles garderont toujours le souvenir.

On a cherché quelquefois à opposer les

FEUILLETON 35 18 DÉCEMBRE 1935

LA PETITE REINE de l'impasse au Coq

Des vaches ruminent derrière une clôture; Reine les trouve admirablement sérieuses leur dignité la surprend. Elle s'étonne de ne pas leur découvrir un rire niais ni des boîtes de fromages pendues aux oreilles.

Dans le jardinet du garde-barrière, la vivacité décousue des poules l'émoustille. Elle modifie profondément, en sens inverse, ses jugements antérieurs sur toute espèce de volatiles que la cliente de Mme Louette se figurait habituellement gourmées, les cuisses au port d'armes, comme on les observe chez la fruitière.

Le train se sauve toujours, pressé d'admirer de nouveaux sites. A peine respire-t-il trois ou quatre minutes aux petites gares. Il suit une vallée claire où l'Ouche met cette vie de l'eau qui manque tant aux pays arides. Parallèlement à la rivière se tend la chaîne boisée des collines qui se décharne soudain, montrant un système de falaises grises, rousses, bleuâtres, étagées jusqu'aux limites du regard.

Enfin, voici Val-Suzon un creux tiède, de la verdure, quelques maisons roses, un décor souriant de villégiature bon marché. Le train se vide. On croirait que tous les voyageurs se sont donné le mot pour descendre.

Reine quitte le compartiment la dernière, embarrassée par

unes aux autres les provinces française», à distinguer entre elle» je ne sais quel degré dans le patriotisme, je ne sais quelle différence dans la tenue au combat. L'anecdote vraie que voici, montre ce que cette rumeur eut d'injuste. Le 16 avril 1917, la veille de la grande attaque sur l'Aisne, un régiment composé essentiellement d Ardennais et de Champenois reçoit un renfort de t'Ariège. Le colonel affecte le renfort à une des compagnies d'assaut. Le soir de l'attaque, trois hommes de cette compagnie sont proposés pour la médaille militaire les trois hommes sont de l'Ariège. Basques ou Lorrains, Bretons ou Savoyards, pour ne parler que des contrées aux extrêmes, tous les soldats de France ont bien mérité de la patrie.

Lorsque les hommes dont nous honorons aujourd'hui la mémoire ont quitté leur vil.lage en août 1914, pour rejoindre leur régiment, ils ont fait en eux-mêmes le serment de se sacrifier pour que la France vive. Ils ont tenu parole. La France est sortie de la guerre victorieuse et même plus grande qu'en 1914. Maintenant qu'elle a repris ses frontières naturelles, elle n'ambitionne aucune conquête. Son empire colonial ne saurait s'accroître sans risquer de l'affaiblir.

La France e«t donc devenue une nation conservatrice. Pour décourager les tentatives d'agression de ses voisins, elle a protégé ses frontière» terrestres par une barrière bétonnée.

Ces précautions prises, elle est toute disposée à entretenir des relations pacifiques avec les autres peuples, car elle est attachée à la paix comme le paysan l'est à la terre. Mais il ne suffit pas de déclarer la paix au monde. Il faut la gagner comme on gagne la guerre, comme on creuse un sillon par des efforts continus, et en se gardant de conceptions trop rigides, dont les événement» se chargeraient de démontrer la fragilité. Tout système destiné à conserver la paix comporte des fissure» et des faiblesses. Il n'en est pas qui puisse garantir la sécurité d'aucune nation, grande ou pe- tite, indépendante ou neutre, intéressée ou étrangère à l'enjeu du conflit si elle n'a a d'abord elle-mêde le souci et le moyen de sa propre défense. La force reste le meilleur argument au service du droit. Elle attire en outre alliances et amitiés.

La France doit maintenir sa force, force matérielle et force morale, au niveau qu'exigent son patrimoine intellectuel ainsi que les dangers auxquels l'expose sa situa- tion géographique. Une armée puissante danl les trois domaines, terrestre, maritime, aérien, bien instruite et pourvue d'un ar- mement moderne, une jeunesse élevée dans le culte du sentiment national, un esprit public averti des péril* qui menacent le pays comme des raisons qui motivent sa confiance, telles sont les conditions premières de notre sécurité.

11 dépend de chaque citoyen, du plus humble au plus grand, que ces conditions soient remplies. Dans ce concert d'obligations et d'efforts la plus modeste commune de France a le même rôle que la plus grande cité.

Une éducation complète II faut aujourd'hui remonter assez loin en arrière pour entendre mettre à t'honneur des éducations vraiment complètes, s'adressant à l'intelligence, au cœur, à l'esprit, visant aussi à former les corps, appliquant en somme le vieil adage Mens sana in corpore sano. C'est oe qui a été fait à l'école des Roches (Eure).

Cet établissement dispense aux élèves une éducation physique complète avec sports d'application et des travaux manuels, chaque élève devant obligatoirement donner au travail manuel six heures par semaine. Cela ne l'empêche pas de dispenser également à ces élèves une éducation intellectuelle normale, que viennent couronner les plus beaux succès. Voici d'ailleurs les résultats obtenus aux sessions de juillet et d'octobre 1935

Mathématiques élémentaires, 15 candidats, 9 reçus, dont 4 avec mention A. B. Philosophie, 11 candidats, 9 reçus. dont 6 avec mention A. B.

Première A' 18 candidats, 17 reçus, dont 1 mention B et 3 mentions A. B. première B 15 candidats. 12 reçus, dont 4 mentions A. B. moyenne générale 59 candidats. 47 recus, 1 mention B. et 17 mentions A. B.

Nous citons, à titre d'exemple, l'école des Roches. qui mériterait sur ce point d'être imitée par tous les établissements d'enseignement secondaire publics ou privés.

SUR LA ROUTE MOSCOVITE I

Encore une fiction dont les Russes | pourraient peut-être nous faire grâce u). On nous annonce, ces iours-ci, qu'elle va disparaitre incessamment. En consé- jquence, les torgsins eux-mêmes seraient condamnés.

Personne ne les regrettera.

Victime innocente, mais fort peu résignée, de la dualité des roubles, je regarde partir sans beaucoup de tendresse le pauvre homme qui, sans doute, n'y est pour rien.

Le Novo-Mokoskaïa est un hôtel de vastes proprotions, bâti sur les bords de la Moskova, et qui, à l'occasion de la fête nationale, resplendit de mille feux versicolores.

J'ai tout de suite l'impression d'une immense ruche, tant l'agitation y est grande.

Un ascenseur m'enlève vers les étages supérieurs, où est située la salle du restaurant.

Elle est de proportions considérables, et donne sur les quais de la Moskova, dont les eaux tranquilles reflètent les milliers d'ampoules allumées en l'honneur de la révolution d'octobre.

Il y a là peut-être 300 personnes, réparties par petites tables.

Le linge est blanc, la décoration sobre et de bon goût. Des petites fleurs bleues dans les vases

Le menu se compose d'un hors-d 'œuvre, d'un potage, d'un plat de viande et d'un dessert. Il revient à une vingtaine de

s BEAUCOUP DE JOUES CREUSES ET DE REGARDS ENFIÉVRÉS.

francs français. On a beaucoup mieux dans n'importe quel pays d'Europe pour ce prix-là, mais ici encore ici comme partout ailleurs en Russie le rouble « or » joue contre l'étranger. 11 joue même de mauvais tours.

Il n'y a pas place en U. R. S. S. pour les bourses plates venues d'au delà des frontières.

Le prix des chambres oscille entre 23 et 100 francs par jour. Le petit déjeuner coûte de 6 fr. 50 à 15 francs, suivant les établissements; aussi, rares sont les visiteurs qui prolongent leur séjour.

Je retrouve mon compatriote, M. S. un bon grincheux, qui semble prendre goût à la vodka. Il vitupère parce qu'on lui a fait payer 3 francs un paquet de cigarettes qu'un citoyen de l'U. R. S. S. peut se procurer pour 15 kopecks. Il aura d'autres occasion de s'indigner. J'espère pour lui qu'il finira par donner dans le « nitchevo », qui est le fin du fin de la philosophie moscovite.

Le mieux n'est-il pas de restreindre ses achats au strict minimum?

Quand les Soviets auront compris, peutêtre de nouvelles facilités seront-elles accordées aux visiteurs ?

Parmi les plantes vertes, un orchestre de cinq ou six musiciens se prodigue inlassablement.

Il y a beaucoup de gaieté dans l'air, mais fort peu de Russes dans la salle. Mon compatriote insiste avec complaisance sur ce rapprochement.

De fait, on entend parler autour de soi à peu près toutes les langues.

J'ai déjà vu cela sous d'autres latitudes. (1) Voir la Croix du 17 décembre.

son !ourd panier. Elle a posé le bol de Marcelle sur le i marchepied, et son regard quête du secours. Mais, en vérité, personne ne songe à l'apprentie qu'elle se débrouille Heureusement, une voix de brave homme propose derrière elle

Donne ton panier, gamine. Je te le passerai quand tu seras descendue. Et le bol ?. C'est à toi aussi, le bol ?. Qu'est-ce que ta lui portes donc, à ta mère-grand ? Il rit, content de sa plaisanterie, et la petite apprentie, sur le quai, rit aussi, tendant les bras pour reprendre sa charge. Merci, M'sieu

Y a pas de quoi, ma belle A la prochaine

Oh la prochaine

Reine espère bien qu'à « la prochaine », devenue petite main, elle s'en ira libre comme l'air. En attendant, avec ces fâcheux bagages, elle porte encore toute sa fraîche enfance à laquelle, pour s'épanouir, il n'eût fallu de la part des hommes qu'une goutte de bonté. L'humble geste serviable n'allège pas seulement le fardeau pendant quelques secondes, il verse du soleil dans le cœur de la fillette pour toute la journée..

Pourquoi Mlle Irène s'approche-t-elle maintenant tandis que l'on s'en va par groupes le long d'un petit chemin qui sent bon ?

Pauv' gosse tu peux pas suivre. Allons, viens à nous deux, ce ne sera pas si lourd.

Oh Mam'zelle Irène

Laisse donc Quand j'avais ton âge, mon petit, y en avait une à l'atelier qui m'aidait. C'était une bonne fille. une sainte, je peux pas mieux te dire. Elle m'a empêchée de faire bien des sottises. Malheureusement, elle a quitté pour se marier et rester bien loin d'ici. t

Le garçon, qui me semble avoir fêté convenablement le 18' anniversaire, m'in-j vite cordialement, en un français im-! payable, à boire à l'avènement de ta ré-, volution mondiale.

Blagoderiou, tovarich! (merci bien, camarade !)

Très peu pour moi. Vaines inquiétudESj

Vaines inquiétudes

Ce matin, de bonne heure, M. S. est venu me chercher. Nous devons commencer ensemble l'exploration de Moscou. M. S. en dépit de ses indignations, parfois un peu puériles, est un compagnon agréable. Nous ne nous connaissions pas au début de ce mois. Nous sommes deve- nus des inséparables.

Malheureusement, nous ne logeons pas sous la même enseigne. Question d'agences. Le voyage de M. S. a été réglé d'avance comme du papier à musique. Il devra avaler son programme jus-, qu'au dernier bémol. S. me semble un peu nerveux. Il croit ferme que son franc parler a attiré sur lui l'attention de l'autorité. Il s'estime suivi, épié, et voit déjà se profiler la silhouette inquiétante de l'agent du Guépéou.

J'essaye de le rassurer. Il ne veut rien savoir. J'ai dans l'idée qu'il tient beaucoup à cette atmosphère de conspiration. Elle le rehausse à ses propres yeux. Personnellement, je pense que les auto-

rités de l'U. R. S. S. se soucient fort peu de ce que peut dire, ici et là, M. S. Les vrais conspirateurs ne se font pas remarquer.

D'ailleurs, les « espions », s'il y en a, ont dû en entendre bien d'autres. J'ai observé que certains touristes ne se gênent pas pour exprimer, tout haut, des sentiments qui ne sont pas précisément tendres pour les Soviets.

Ils ont tort. Nous sommes chez eux. J'imagine qu'en pareil cas les Français ne manqueraient pas de réagir avec une certaine vigueur.

Et ils auraient raison.

D'une manière générale, chacun ici s'efforce d'être affable et obligeant envers l'étranger, et, si nous mettons à part la question un peu terre à terre, des roubles-surprise, on peut estimer que la vie qui nous est faite est assez douce. J'en souhaiterais une pareille à tous les tovarichs.

Donc, le moins que nous puissions faire, à mon humble avis, est d'observer une attitude courtoise.

Je mets quelques formes à exposer mon sentiment à M. S. Il convient que j'ai raison; mais il ajoute qu'on ne se refait pas. qu'ils sont tous comme ça, de père en fils, dans la famille.

Je souhaite à Mme S. qui est, parait-il, charmante une bonne dose de philosophie.

Le programme de mon compatriote qui est, comme vous le savez, réglé dans ses moindres détails, comporte ce matin, à 10 heures, la visite générale de la ville sous la conduite d'une demoiselle de l'Intourist.

On me permettra d'ouvrir ici une parenthèse.

Vous n'avez jamais eu de ses nouvelles ?

Si, pendant deux ans. Et puis les gosses sont arrivés tu comprends, la pauv' petite femme, elle n'a plus eu le temps de m'écrire. On s'est perdu de vue. C'est comme ça, la vie Pas la peine de s'aimer, va, on finit toujours par rester seul

Reine dévore des yeux avec curiosité sa compagne. Elle voudrait bien lui demander

Vous êtes donc toute seule ?. Vous n'avez donc plus de parents ni d'amis ?

Mais elle n'ose pas.

Cependant, lé panier devient un riant fardeau maintenant qu'on le balance à deux.

Alice promet « un coin épatant », et Florence assure que « ça gaze alors ». On suit Alice et Florence.

Ces citadines ne possèdent aucun goût d'exploration. L'imprévu ne les séduit pas. Aussi, quand le « coin épatant » surgit, personne ne l'avait, dans son désir, imaginé plus beau. Des exclamations laudatives, quoique d'une forme lyrique assez contestable, célèbrent à l'envi cette fontaine civilisée qui jaillit. dans une rigole de pierre blanche, cette herbe presque neuve sur laquelle on ne s'est assis que deux ou trois fois, cette ombre fine des taillis sans poussière. On se décoiffe, on accroche ses sacs aux branches. La vie est belle

Le grand air respiré dix minutes creuse l'appétit de Florence qui, sous prétexte de déballer l& victuailles, grignote un sandwich.

D'autres, avec un peigne menu, rose ou vert, lissent leurs cheveux. Aujourd'hui, l'on se fait innocemment jolie pour les oiseaux.

Et le renouveau de la nature exalte dans les petites mains

a*

Piio es en jupons 1

Certains personnages se sont permis de faciles plaisanteries à l'endroit de ces guides-interprètes. Je ne puis les approu- ver. J'ai eu l'occasion d'approcher quel- ques-unes de ces jeunes filles durant mon séjour en Russie. Si j'en ai rencontré dont les commentaires tendancieux étaient parfois assez irritants, il m'est agréable de constater que la plupart semblaient surtout préoccupées de plaire, au meilleur sens du mot, aux étrangers qu'elles avaient mission de piloter.

En général, se sont des travailleuses. Elles ont suivi les cours des écoles spéciales et parlent ie plus souvent, et avec aisance, plusieurs langues.

On ne peut guère leur reprocher que de manquer, parfois, d'érudition et de connaissances générales; mais il ne faut pas oublier qu'elles sortent du peuple et qu'elles ne font que répéter les leçons que leur ont apprises des autorités qui n'étaient pas toujours ès qualité.

Il est beaucoup plus grave que des confrères aient cru devoir faire état de confidences qu'à coup sûr ils n'avaient point reçues.

Méfions-nous surtout des reporters en chambre, ils sont légion, et légifèrent avec d'autant plus d'assurance qu'ils n'ont rien vu, rien entendu.

Quelques jeunes filles ont été, de leur fait, injustement privées de leur emploi ou l'objet de peines disciplinaires. Rien

d'étonnant à ce que beaucoup d'entre elles se tiennent aujourd'hui sur le quant à soi.

Les Soviets ne badinent pas avec leur personnel

ta frénésie de la pierre

Mlle Sonia, que nous rejoignons au Novo, veut bien m'accueillir dans son groupe. Elle est charmante et répond à mon compliment en portant la main à son cœur.

Un geste plein de grâce, généralement accompagné d'un sourire.

J'imagine que Mlle Sonia doit avoir de la race.

On trouve aujourd'hui, effectivement, dans le personnel administratif de l'U. R. S. S. des sujets issus d'anciennes classes dirigeantes.

On ne boude pas pendant vingt ans un pouvoir établi, surtout lorsque ce pouvoir, après les années tragiques, tend à revenir aux anciennes disciplines. Ce qu'il y a peut-être de plus étonnant dans l'aventure bolchevique, c'est qu'après avoir laissé le peuple se livrer à tous ses Jnstincts, les dirigeants aient pu si facilement le reprendre en mains. Ce bon peuple, dans le fond, est né pour l'obéissance passive, et je pense que si le gouvernement ne se lance pas dans de périlleuses aventures, cela n'est cas près de changer.

Il y a certes des résistances morales et des oppositions latentes, dans une grande partie du peuple russe, mais auront-elles jamais la possibilité de s'extérioriser ?

(A suivre.) ·

(A suivre.) ALAIN CHANTEROY.

Pour la défense de la famille française

.H. W<«t<)Mtt<mt<«<*Wt'

La Fédération des Associations de familles nombreuses de France avait convié, dimanche, un certain nombre de journalistes amis au déjeuner qui suit la session trimestrielle de son Conseil d'administration. Ce déjeuner, nombreux et cordial, était présidé par M. Georges I Pernot.

Au dessert, l'ancien ministre de la Justice, qui, la nuit précédente, avait i bataillé, et avec succès, à la Chambre pour les pères de familles nombreuses, prit la parole.

Avec le talent qu'il met au service de la bonne grâce la plus aimable et d'un cœur généreux, il remercia les dirigeants du mouvement familial et particulièrement les personnalités qui J'entouraient M. Risler, président du Conseil supérieur de la natalité >ÎM. Lofas, sénateur Duvai-Arnmiltl et RoulleauxDugage, députés MM. Edouard Jordan, membre de l'Institut Georges Blondel. Lefebvre-Dibon. etc. Puis il demanda aux assistants de redoubler d'efforts en faveur de la cause familiale, et pour les y inciter il rappela ce qu'est la Fédération des associations de familles nombreuses de France, pourquoi elle s'est constituée, les objectifs qu'elle poursuit.

C'est en 1921 que par l'initiative de M. Auguste Isaac. admirable champion de la cause familiale dans notre pays. la Fédération fut fondée, en vue d'unir les ohefs de familles nombreuses, pour les aider à mieux défendre des intérêts légitimes et souvent sacrés. Elle groupe aujourd'hui 3OU00O familles représen] tant, quelque 2 millions d'enfants. Ra^semblement magnifique et par le nombre et par la qualité. Rassemblement très actif qui a contribué à promouvoir chez nous un puissant mouvement nataliste et familial, de sorte qu'au lendemain de la guerre la France fut le premier pays d'Europe qui eut une politique familiale.

Son effort, la lutte incessante qu'elle mène apparaît aujourd'hui plus nécessaire que jamais. C'est qu'en effet la situation démographique de notre pays devient fort inquiétante. En 1932. le coefficient de natalité y était encore de 17.3 pour 1000; il était tombé à 16.1 pour 1 000 en 1934; les statistiques déjà publiées en 1935 prouvent que cette année la chute s'accentuera encore. Le phénomène apparait d'autant plus grave que nous assistons dans les pays voisins à un phénomène inverse depuis deux ans, l'Allemagne a relevé de façon très sensible son coefficient de natalité, et, en 1935, l'Italie aura 400 000 naissances de plus que de décès.

Il est impossible de demeurer indifférents en présence d'une telle situation. Et d'abord, il faut à. tout prix lutter contre la conspiration du silence qui se fait autour d'elle. Il faut ensuite réagir contre cette plaie de la dénatalité qui mène notre pays à la catastrophe. C'est à quoi s'efforce la Fédération, qui

Les soldats de plomb de Hitler

Ces quelques semaines qui nous séparent de la Noël, les grands magasins en Allemagne étalent, comme d'habitude, les jouets et naturellement, comme il sied au nouveau régime, de préférence des soldats de plomb. Sur des bandes roulantes, ils détilent devant les spectateurs, parmi lesquels les adultes prévalent. Silencieux, ils regardent ces régiments minuscules, où aucune arme et aucun genre ne manque. Les prix sont abordables. Pour cent sous, on peut acheter un tank qui crache du feu un briquet caché dans la petite machine le fabrique. Les canons sont camouflés selon toutes les règles de la guerre, et peints en vert et gris. Il y a des avions et des canons antiaériens, des camions munis de projecteurs, des groupes de tanks de toutes sortes, jusqu'aux lances de mines et d'huile brûlante.

Mais la chose la plus extraordinaire sont les soldats eux-mêmes. Quels soldats 1 Us mènent la guerre comme elle est, brutale, cruelle, sanglante, sans aucun compromis. Le garçon allemand à qui on fait caifcau de ces soldats ne peut plus nourrir aucune illusion sur le caractère de la guerre. Car l'Allemagne « renouvelée » ne se contente plus de soldats dp plomb qui marchent, sous le drapeau déployé, ou qui tirent d'une manière inoffensive. La jeunesse allemande connaît maintenant des morts et des blessés comme jouets. On les achète par pièce, Pour 3 francs, on peut avoir un soldat tombé, le corps aplati, les main» étendues, le visage tourné vers la terre. Pour le même prix, il y a un soldat qui est mortellement blessé il chancelle, les genoux se plient, la main lâche le fusil. D'autres tombent en avant. Il y a également les blessés. Ils ont le bras ou la jambe coupés, quelquefois bandages. Des taches rouges indiquent la blessure c'est le sang. Des infirmiers en plomb les soignent. Le blessé étend son organe mutilé sur une chaise ou un morceau de bois. D'autres clopinent, appuyés sur

comme un dernier parfum candide. Les voici qui poussent, en se poursuivant, des cris de fauvettes.

le ie Attrape-moi

Je t'ai touchée.

Viens, Annette on se court après.

Reine éprouve à son tour une envie de cabrioler que partage la grosse Annette.

Leurs mains se nouent. Elles virevoltent comme deux toupies, les pieds rivés au sol, le corps rejeté en arrière, jusqu'à ce que, à bout de souffle et tout étourdies, elles se détachent et tombent sur l'herbe entre les paniers du festin. Ce qu'elles sont gosses marmottent avec dédain les grandes filles.

Ces dernières attendent du poulet rôti de plus solides plaisirs. Marcelle, avec de vigoureux soupirs, débouche les bouteilles.

Les robes soigneuses se relèvent on étale sur ses genoux son mouchoir ou de vieux journaux.

Alice fend un pain frais, coupe des tartines, prépare les sandwichs. Tous les yeux, rivés sur son couteau comme ceux des chats domestiques, la surveillent. Enfin, chacune est pourvue. La sécurité ramène l'entrain, Mais la dissection des poulets suscite un nouveau recueillement.

Mlle Florence prétend découper avec dextérité le premier, extrait de la serviette. Le rôti, tanné par la flamme, se défend. La nerveuse lame, impuissante, à côté des jointures cherche vainement le défaut de la cuirasse sous la peau croquante qu'elle déchiquète. C'est un combat qui se prolonge devant les regards inquiets de l'assemblée.

(A suivre.)

sait bien qu'une nation n'est pas une coilectivité d'individus, mais une juxtaposition de familles, et que c'est par la restauration de la famille française que sera conjurée la crise, d'origine toute morale, qui sévit sur notre pays. Aussi la Fédération deroande-t-elVe que soient allégées Is charges fiscales qui pèsent sur les foyers peuplés. Elle s'inquiète de voir uiises en question les faveurs si légitimes accordées aux familles nombreuses, d'autant qu'elle estime que les dépenses faites au profit de ces familles sont au premier chef des défenses productives, les foyers nombreux fournissant au pays défenseurs, contribuahles, consommateurs. Elle demande qu'on facilite à la jeunesse la création de nouveaux foyers, qu'on aide de jeunes parents A élever plusieurs enfants, qu'on soutienne "leur effort au moment où souvent il est le plus rude. Au surplus, elle ne borne pas ses revendications à l'ordre matériel. Elle sait que la famille ne peut prospérer que dans une atmosphère morale sain'.1. Aussi rvclame-t-flle des pouvoirs publies les mesures indispensables pour créer cette atmosphère. Elle exige en particulier qu'ils luttent contre la" pornographie, la lierner dos rups. l'indis-

cipline des mœurs. Enfin, elle veut que

cipiine des mœur- Ent1n, elle veut que

soit donnée à la famille française la place à laquelle, sur le terrain politique t' et sooial. elle a droit. C'est pourquoi elle s'efforce d'obtenir le vote familial. Elle combat le sophisme d'une fausse l'galité, rien lie lui paraissant plus contraire à l'égalité que l'uniformité. La réforme qu'elle sollicite d'ailleurs est modeste, puisqu'elle souhaite seulement que le père de famille ayant trois enfants mineurs ait une voix supplémentaire.

Vn tel programme n'a rien de révolutionnaire. Il est un programme de bien public et de service national. Précisément 1"un des caractères de la crise actuelle c'est l'absence chez un trop grand nombre de Français de cet. essentiel souci du bien public. Tous ceux qui participeront à la croisade entreprise pour la restauration de la famille. française peuvent Ctre convaincus qu'ils auront efficacement travaillé pour rendre à notre peuple.la notion du bien public. Car ceux qui ont bien compris l'intérêt familial dans un foyer peuplé ne comprendront pas moins bien ce qui est l'intérêt de tous, l'intérêt mfme de la patrie.

De longs applaudissements remercièrent M. Georges Pernot pour cette éloquente allocution. M. Lefebvre-Dibon, président de lWllianre nationale contre la dépopulation, à laquelle. chemin faisant. l'orateur avait rendu hommage, exprima. de surcroît, la gratitude de tous les convives au président de la Fédération des Associations de familles nombreuses en quelques mots charmants et chaleureux.

A. M.

deux cannes, les pieds bandagés. Mais chose curieuse, tous les morts et blessés portent l'uniforme bleu horizon ou vert. Aucun soldat allemand, fût-il de plomb, ne connaît de blessures ou la mort. Ils sont, parait-il, comme Siegfried, invul.nérables. Au moins en plomb! Joyeux, ils marchent. Ils attaquent, ils établissent des lignes téléphoniques, ils font actionner les canons, ils se cachent dans tes, abris, ils nian<i'ii\ rvnt les projecteurs et les canons antiaériens, toujours bien portant». Ce sont les autres, ceux qui ne portent pas l'uniforme allemand, qui connaissent les re\ers de la guerre. Les choses étant ainsi, il est probable que le garçon allemajid nourrit l'illusion que la guerre est seulement un désastre pour les autres.

Mais que pensent de cela les adultes, ceux qui ont fait la guerre Eh bien, il parait que la monstruosité de ces jouets ne leur vient pas à l'esprit. Un exemple On montre à un ancien combattant quelques échantillons de ces singuliers soldats de plomb. On s'attend à une protestation, à un geste impulsif et répro.bateur. Il ne vient pas. La seule remarque qu'il fait est que ces jouets sont bien fabriqués. Le bourrage de crâne a-t-il déjà pris des proportions aussi énormes ? On voudrait se défendre contre cette idée mais l'industrie des jouets, qui doit connaître ses clients, aurait-elle fabriqué de pareil soldats «i elle avait compté sur l'hostilité des acheteurs? p Puisqu'on vend les soldats par pièce, on peut constituer une bataille selon son désir. Ils se trouvent dans des casiers, chacun selon son espèce, image affreuse de la réalité. Les morts s'entassent par douzaine dans un autre compartiment, les blessé. mêlent leurs organes mutilés et ensanglantés. Ici on trouve des infirmiers, là des médecins. Et le public passe devant ces étalages, les regarde et choisit. En attendant, le Führer affirme que personne n'aime plus que lui la paix R. P.

CLAIRE AUBERIVE.


La pensée et l'actualité religieuses

Courrier de la Vie catholique

te première religieute missionnaire fut une Ursuline

Nous avons déjà signalé les fêtes qui ont commémoré, partout où se sont établies les religieuses Ursulines à travers le monde, le quatrième centenaire de la fondation de leur Congrégation, à Brescia (Italie), le 25 novembre 1535, P»r sainte Angèle de Mérici, sous. le nom de Compagnie de Sainte-Ursule.

Ce fut le premier Ordre enseignant de l'Eglise catholique les religieuses ayant jusqu'alors vécu surtout une vie de prière et de pénitence dans les cloîtres. Avec sainte Angèle, la religieuse enseignante entrait enfin sur la scène du monde et se faisait la collaboratrice du prêtre dans l'éducation chrétienne de la jeune fille.

Cette intitative fut d'une importance incalculable. Non seulement des millions d'enfants ont, par leurs soins, contribué à conserver la foi dans les familles, c'està-dire dans la société, mais l'exemple des Ursulines a été l'origine de l'efflorescence merveilleuse des Instituts féminins enseignants qui se sont si magnifiquement développés, surtout au cours du xix* siècle.

Ce fut. de même, la Congrégation de Sainte-Ursule qui envoya la première missionnaire hors d'Europe. En effet, passées d'Italie d'abord en France, les UTSulines alors établies à Tours, envoyèrent au Canada la vénérable Marie de l'Incarnation qui, en 1639, fonda le couvent de Québec où prit, en fait, naissance l'œuvre missionnaire de l'Ordre. Aujourd'hui, ses Missions sont établies dans le Sud-Afrique, à Java, au Siam, en Chine, au Brésil, dans la Guyane britannique, aux Barbades, en Alaska. Les Ursulines sont actuellement au nombre d'environ 15 ooo, dont 8 000 sont sous l'obédience de la Mère générale qui préside aux destinées des maisons rassemblées sous la dénomination d'Union romaine. Les autres couvents s'administrent isolément ou par groupes. Leurs écoles donnent l'instruction et l'éducation chrétienne à 80 000 enfants en Europe et dans les Missions. Notre-Dame de la Guadeloupe, patronne des Philippines

Par un décret récent, le Pape Pie XI a déclaré Notre-Dame de la Guadeloupe patronne des Philippines « Nous proclamons la Très Sainte Vierge patronne céleste de ces iles, sous !e nom de NotreDame de la Guadeloupe, car sous ce titre elle était vénérée dans les régions de la Nouvelle-Espagne, aujourd'hui l'Amérique centrale, quand les missionnaires partirent de là, vers les Philippines, portant à ces régions, avec le Christ, les coutumes de la civilisation chrétienne. » Nous avons anoncé, il y a près d'un mois, que le nouveau régime d'autonomie concédé aux îles Philippines par les EtatsUnis était entré en vigueur.

Signalons, à ce propos, que la Constitution qui régit désormais le pays se place, dans son préambule, sous la protection et l'assistance de Dieu. D'autre part, la liberté religieuse des citoyens et les droits des parents en cette matière sont formellement garantis et leur exercice assuré.

La population catholique des îles comprend environ to millions de fidèles. Malheureusement, le manque de prêtres est là aussi extrêmement néfaste. Récemment, le délégué apostolique faisant un appel en faveur des vocations. avertissait les familles chrétiennes que, si de grands efforts n'étaient pas faits en ce sens, la nation risquait de tomber dans le paganisme.

Pour assurer le ministère et le sertvice scolaire, les Philippines ont besoin, présentement, assure-ton, de 2 000 prêtres et de 5 ooo religieuses enseignantes. L'enseignement religieux

obligatoire au Pérou

Le Pérou est une nation catholique. Et elle a le bonheur de posséder un gouvernement qui, représentant les sentiments de la population à cet égard, tient à conformer sa politique aux désirs de ses mandants.

C'est ainsi que, se rendant compts de l'importance de l'éducation chrétienne de la jeunesse dans la lutte contre les doctrines dissolvantes qui sont îa ruine des peuples comme des âmes, le ministre de l'Instruction publique vient de publier un décret rendant obligatoire l'instruction religieuse dans toutes les écoles.

« L'éducation religieuse dans les écoles et collèges de la République, dit cet acte. aura un caractère strictement obligatoire, et sera donnée, au moins pendant deux heures chaque semaine, dans l'établissement lui-même et en conformité avec les règlements et programmes officiels.

Les évêques, dans leurs diocèses respectifs, désigneront le pasteur ou le prêtre qui sera chargé de cet enseignement dans les écoles de l'Etat sur le territoire de leur juridiction. Et les autorités scolaires devront apporter toutes les facilités nécessaires pour l'accomplissement régulier de cet exercice. »

Un souvenir de la défaite d'Adoua, il y a quarante ans Léon XII, et les prisonniers italiens

On sait avec quel enthousiasme les Italiens ont fêté la prise d'Adoua, qui rachetait à leurs \yeux la défaite cruelle que les forces du général Baratieri y subirent en 1895, au cours de la guerre contre Ménélik.

De nombreux soldats italiens furent alors faits prisonniers et gardés en captivité par les Ethiopiens.

Afin de délivrer ces malheureux et de leur épargner ainsi des souffrances morales et physiques, une démarche privée fut faite auprès de Léon XIII. pour solliciter de lui son intervention en vue de leur libération.

Le Souverain Pontife fut placé ainsi devant une situation fort délicate. Lui était-il possible d'intervenir en faveur de scldats d'un gouvernement que le SaintSiège ne pouvait pas reconnaître? Comment, par ailleurs, ledit gouvernement considérerait-il une telle action?

Cependant, après réflexions, Léon XIII se déclara prè: à cette entreprise et même à payer la rançon des prisonniers, mais à la condition qu'il fût d'abord assuré du consentement du roi d'Italie

car le Pape ne désirait pas que son initiative le posât en rival du souverain. C'est pourquoi, avant de taire la première démarche à Addis-Abeba, il insista pour que le monarque donnât d'abord, tt sans que le Pape eût aucunement 1 le faire pressentir, son approbation personnelle à un tel projet.

Mis au courant, par des intermédiaires, de cette attitude si courtoise, le roi d'Ita- lie et également le premier ministre < s'empressèrent de faire parvenir à Léon Xllr des messages d'approbation et de gratitude.

Le Pape se mit aussitôt à l'œuvre. Pensant qu'un Italien n'avait guère de chance d'être bien vu de Ménélik, il fit prier le patriarche copte d'Egypte de se charger, en son nom, de la mission qu'il avait acceptée. Le patriarche se rendit, en conséquence, auprès de l'empereur éthiopien. Celui-ci le reçut avec respect, mais refusa d'accorder ce que demandait le Pape, en prétendant que les prisonniers étaient bien traités.

Cet échec était déplorable. Le SaintPère n'y pouvait rien, malheureusement. Mais ce qui lui fut aussi sensible, c'est que la nouvellede sa démarche étant parvenue aux journaux, les feuilles anticléricales en profitèrent pour se livrer à des attaques venimeuses contre le Vatican, l'accusant d'avoir tenté d'humilier le gouvernement italien.

la renaissance du couvent de Gubbio On sait que le nom de Gubbio évoque le souvenir si charmant de la conversion de Frère Loup, racontée dans les Fioietti de saint François d'Assise. « En allant de l'Ombrie en Toscane, y est-il écrit, saint François suivait la voie Flaminia et passait volontiers par Gubbio, où il avait trouvé un refuge chez son ami Spadalunga quand sa ville natale l'avait presque chassé, et où surtout il apprivoisa le loup. »

Pour conserver la mémoire de leur séraphique Père, les Franciscains se fixèrent à Gubbio. Mais, par la suite, Ils durent abandonner leur couvent. Cependant, ces temps derniers, le monastère a repris une nouvelle vie, les religieux de Saint-François s'y étant réinstallés.

Un clergé nombreux assistait, avec une foule considérable et les représentants des autorités civiles, à la réouverture du couvent de Saint-Jérôme, qu'illustra un autre grand Franciscain, saint Léonard de Port-Maurice.

Le P. Bello, Ministre général, était éga- lement présent aux cérémonies, ayant tenu à rendre ainsi hommage à la popula- tion de Gubbio qui a gardé une pieuse vénération pour saint François qui se plaisait d'ailleurs à considérer la cité commi sa seconde ville natale.

Les religions aux Etats-Unis

D'après le Christian Herald, journal protestant américain, les Eglises chrétiennes des Etats-Unis ont vu, en un an, le nombre de leurs fidèles augmenter de i 222 604 personnes. L'Eglise catholique conserve le pre- ̃ mier rang avec 20 398 509 membres et un gain de 138 915 membres au cours de l'an dernier. Viennent ensuite les bap- tistes avec 10 027 913 membres et les méthodistes avec 8 976 492 membres. II faut préciser que ces chiffres s'ap- puient sur les statistiques des recense- ments officiels, ce qui est à la fois une garantie et une raison de doute. JEAN Richard.

UN père de famille planta une vigne et t y bâtit une tour cette phrase des Evangiles affleure naturellement la pensée devant la montagne bourguignonne au sommet de laquelle s'élève le sanctuaire de Notre-Dame d'Etang. A vrai dire, les vignes, de ce côté-ci de Dijon, se font plus rares et ne s'enorgueillissent pas comme ailleurs d'un nom fameux gravé dans la pierre ainsi qu'un titre de noblesse. Mais la Bourgogne tout entière ne reste-t-elle pas la vigne généreuse chantée par les âges, et Marie cette tour au milieu, cette citadelle qui la protège? A la sollicitude de leur Reine, les Bourguignons n'ont cessé de répondre par une dévotion fidèle que ne découragèrent ni fluctuations ni tempêtes. C'est l'histoire de cette dévotion de l'une des plus célèbres et des mieux caractérisées de nos provinces que nous voulons ici esquisser à grands traits.

Le 2 juillet 1435, des bergers conte la légende gardaient leur troupeau sur la montagne de Velars, dont les pentes boisées dominent la vallée de l'Ouche à une dizaine de kilomètres de Dijon. Le manège d'un bœuf les intriguait fort, qui gravissait chaque jour le sommet escarpé pour paître à genoux une touffe d'herbe, celle-ci repoussant aussitôt plus haute et plus belle. Or, les bergers ayant creusé sous la touffe miraculeuse découvrirent, à trois pieds de profondeur, une statuette de la Vierge assise et présentant l'Enfant d'un geste hiératique. Elle mesurait 22 centimètres, et sa pierre, d'un grain très fin, était recouverts d'une peinture fort ancienne. Emus et joyeux, les enfants lui rendirent hommage, puis la descendirent, aux accents d'une procession rustique, chez le maitre boucher du village, propriétaire du troupeau.

Bientôt, les prodiges se multipliant au pied de la statue, Etienne de la Feuillette, Abbé du monastère bénédictin de SaintBénigne à Dijon, s'émeut, s'informe et, convaincu, ordonne que celle-ci soit transportée en grande pompe dans son monastère. Un immense concours de peuple s'empresse. Mais, soudain, la plus vive consternation succède à l'allégresse la sainte image a disparu. On cherche en vain. Alors on court à la montagne. et on y retrouve Notre-Dame d'Etang. Comment résister au désir même de la Vierge? Le Père Abbé s'incline, relève l'antique chapelle proche du lieu de la découverte et y délègue un solitaire pour l'entretenir et offrir à la vénération des pèlerins la statuette miraculeuse. D'où venait cette statue? Peut-être, selon une coutume observée du vme au x* siècle, des fidèles l'avaient-ils enterrée là pour la soustraire aux profanations possibles lors des invasions sarrasines, normandes et hongroises? Quoi qu'il en soit, la matière, l'aspect de la sainte image comme la proximité d'une chapelle dédiée à Marie laissent supposer que Notre-Dame fut honorée sur la mon-

<– ̃– –H– –iwiimiiiiim wiii ̃ ̃ fiiiiiin min w iiiiiiiiiiiiiiiiimmiiiiiiiiniiiiT' Les nouveaux cardinaux

S. EM. LE CARDINAL MARIANI

L'épiscopat et le clergé français. en si grand nombre au Congrès eucharistique international de Carthage, se souviennent d'avoir vu à I» droite du cardinal Lépicier une digne et vénérable figure Je prélal romain, Mgr Mariani. S. S. Pie XI, en l'appelant à faire partie, avec Mgr ilertzog, de cette légation pontificale, reconnaissait le» signalés services de ce bon et fidèle serviteur du SaintSiège et préludait aux suprêmes récompense» de la pourpre romaine.

L'Eglise primitive eût salué en Mgr Mariani le « diacre par excellence. l'administrateur exact, vigilant

et sûr de la mense apos- tolique, l'économe indé- |p tectible et avisé de la maison du Pape. Justice et charité, ces deux ï mot!, ces deux vertus, n'hument toute la car- rière de Mgr Mariani, r homme de conscience, homme d honneur, homme de devoir. Sa compagnie même est t { bienfaisante {elle de- gage une sorte de parfum de vertu, de simplicité, de vérité qui fait, tant l'exemple est oontagieux, qu on ne ) quitte jamais Mgr Mariani tant se sentir soimême meilleur.

S. Em. le cardinal | Lépicier l'avait beaucoup | apprécié au cours de sa I mission carthaginoise i D'une régularité chronomé trique, il était toujours auprès de Son |

Eirtinenoe 1 assistant f

comme un ange gtrdien. Mgr Hertzog, il est vrai, rivalisait de (èle avec lui. Cette trinité légatrice fit, par u haute piété et ton étroite union, l'admiration et l'édification du Congre* de Carthage celui qui | l'écrit en a été le témoin I immédiat. Mgr Mariani I semblait en jouir oomme ̃ d'une douce et sainte

récréation au milieu d'une vie de travail aride et persévérant.

Dominique Mariani, né en i863, est Romain de Rome, ou presque il y vint à l'âge de neuf mois et ne la quitta plus. H y fit ses étude* secondaires et théologiques. Comme s'il était prédestiné à vivre à l'ombre de la coupole de Michel-Ange et au service direct du Siège apostolique, noue le voyons, dès le Séminaire, inscrit au clergé de SaintPierre. La Providence l'y attachera encore plus strictement en le faisant devenir par la suite bénéficier, puis chanoine de la basilique vaticane. L'administration temporelle du Vatican va l'absorber en grande partie, au secrétariat de l'AumAnerie apostolique d'abord, dont il assume la responsabilité de 1903 à 1917. C'est à cette date que Benoît XV le nomma au poste important de secrétaire de t'administration dee biens du SaintSiège, où il fit vraiment figure, depuis dix-huit ans, de ministre dee Finances pontificales. Sans doute, depuis les accords du Latrin et la constitution de

Un pèlerinage bourguignon

Notre-Dame d'Etang

tagne de Velars bien avant la date de la miraculeuse découverte.

Cependant, malgré leur foi vive, de nombreux pèlerins ne pouvaient gravir la montagne aux bois impraticables. En 1515. le prieur de Saint-Bénigne fit donc élever, au pied du rocher, une seconde chapelle plus spacieuse que celle du sommet, avec un nouvel ermitage où le solitaire de Notre-Dame pourrait accueillir les pèlerins. Dès 1525, et malgré les difficultés de t'entreprise, le nouveau temple que l'évêque de Bethléem consacrera trois ans plus tard est en état de rece- voir la statue. Toutes les paroisses d'alentour s'ébranlent avec leur bannière et leur pasteur, et Marie descend triompha-' lement de la montagne pour prendre pos- j session de son nouveau sanctuaire. Lai chapelle du sommet ne sera plus et n'est encore qu'un monument commémoratif.

Un second siècle ne s'est pas écoulé que l'importance accrue de la dévotion exige encore de nouvelles dispositions. En 1653, sanctuaire et pèlerinage sont confiés aux Pères Minimes, alors dans toute la ferveur de leur première institution. Toute permission de construire leur est accor- dée, et plusieurs « journaux » de friches concédés pour y installer un jardin, un verger et un vivier. Des lettres patentes de Louis XIII, puis un Bref du Pape Urbain VIII confirment bientôt l'établis-! sement du nouveau monastère susceptible d'abriter déjà « 12 religieux, 3 Frères, convers et un grand nombre de pèle- rins ».

A cette même époque, les Minimes fondent la Confrérie et instituent les « bâtons » de Notre-Dame d'Etang, qu'on se transmettra pieusement d'une fête i 1 l'autre du 2 juillet.

Marie, cependant, ne cessait de répondre à la piété de ses enfants par de nouvelles faveurs Délivrance de Dijon' en 1636, une crue imprévue du Doubs et de la Saône, décimant les armées d'Autriche et de Lorraine et les contraignant à repasser la frontière; cessation des épidémies de peste et de choiera I, pluies subites suspendant en 1658, après quatre mois d'une inexorable sécheresse, toutes menaces de famine. autant de prodiges éclatant après de publiques sup- plications des Bourguignons à Notre- Dame d'Etang. Et que de miracles individuels ne faudrait-il citer, touchante et véridique « Légende dorée »? Ce sont des aveugles, des paralytiques, des can- cireux guéris un enfant et un voyageur

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l'Etat de la Cité du Vatican, ces graves responsabilités matérielle* ont-elles été partagée» avec d'auttes organismes. Mais la tâche de Mgr Mariani n'en est pas moins restée prépondérante, et l'on devine ce qu'une pareille comptabilité exige d'attention soutenue, de compétence sérieuse, d'ordre impeccable et de sagesse consommée. On a, ce disant, fait l'inventaire des grandes et robustes qualités d'office que Mgr Mariani a déployées dans un dicastère aux aspects ingrats, mais dont le bon fonctionnement et la prudente administration sont indispen-

sables à la marche des multiples services du Vatican.

Et pourtant^ on se tromperait singulièrement en croyant que Mgr Mariani soit là tout entier et exclusivement. Encore qu'il ait la garde du trésor, son oçeur, sinon son devoir professionnel, n'y est cependant pas rivé. Son cœur est fixé aux véritables joies supérieures, aux trésors spirituels qu'aucun voleur ne peut dérober,- qu'éùcufie rouille ne péA corrompre. C'est dans l'exercice du saint ministère qu'il est vraiment lui-même et qu'il trouve toutes ses consolations. Jeune prêtre encore, il s'agrège à l'Oratorio itotturno, C'est un très renommé et salutaire vestige de l'ancienne Rome papale, dans l'église délia Pace. où, chaque soir, à VAve Maria, les fidèles se réunissaient en foule pour la récita- tion du rosaire et une instruction religieuse populaire et vivante à la mode de saint Philippe de Néri. Don Domenico Mariani en fut un des orateurs appréciés. Mais c'est plus encore à l'enseignement de la doctrine chrétienne qu'il s'adonna

miraculeusement retirés des flots; un qaptif des pirates voyant tomber ses chaînes au nom de la Vierge de son pays. et jusqu'à cette jeune fille coupable, délivrée des mains des brigands en même temps que de son péché, tandis que l'un des agresseurs, terrassé par la grâce, expiera désormais sa faute chez les Minimes, gardiens du sanctuaire.

On conçoit que tant de' merveilles, dûment consignées, aient attiré à la mon-

tagne de Velars non seulement la foule anonyme, mais les plus célèbres pèlerins.

Sainte Jeanne de Chantal y monte plusieurs fois en 1591, à la* veille de son mariage; après son veuvage, pour obtenir de rencontrer un saint directeur ou faire à Dieu cette donation d'elle-même qu'elle signe de son sang et dont on conserve le texte intégral. En 1604, saint François de Sales se joint à son illustre pénitente « Je sens par un tres-

quotidiennement, pendant trante-sept ans, dans l'une ou l'autre des nombreuse» écoles pontificales de Rome. Il en résulta une œuvre en trois volumes Lezioni Coter hittiche, traduite aussi en espagnol, et dont la librairie polyglotte vaticane vient d'achever la seconde, édition. Pa. de vaines polémiques, mais un | clair et serein exposé de la vérité, qu'anime d'ailleurs une conviction irrésistible. Qu'on en juge seulement par cette belle page sur le Credo chrétien « Beaucoup de ceux qui vont -même jusqu'à se dire croyants restent timides et «ouvent honteux de

professer la foi de leur j baptême par la récita- tion du Symbole, comme s'il ne s'agissait que d'une histoire d'enfants ou d'une négation 'le la science. Cela tient uniquement à ce qu'ils n'ont pas une vraie connaissance du Credo. Autrement, ils saurnient les magnifiques victoires remportées depuis vingt siècles par cet ensemble de vérités immuables, indestructibles, éternelles ils sauraient tous les bienfaits qui en découlent pour la société. Ils sentiraient qu'il n'y a rien de pusillanime à réciter ce Credo, qui a retenti sur les lèvres de millions d'athlètes de la foi, qui versèrent leur sang plutôt que de renier leur croyance c'étaient aes savants et de* aimplea, des riches et des pauWea, des jeune* et des vieux, des femmes et des enfants, qui le répétèrent en face des tyrans et allèrent joyeux à la mort. Non, ce n'est pas indigence d'esprit que de réciter ce Credo qu'ont professé saint Augustin saint Thomas d'Aquin, Dante, Michel-Ange, Christophe Colomb, Manzoni et tant

d'autres géants de l'intelligence et de la science. Ce n'est pas renier la civilisation que de réciter ce Credo qui anima des légions innombrables de nobles cœurs qui pratiquèrent les plus belles vertus et, au nom de Jesus-Ghrist, passèrent en faisant le bien. Et quelle en est la raison ? Le Credo renferme la puissance invincible, fécondante et divine de la vérité, de cette vc'rité qui est force, lumière et amour. Mais le Credo est aussi notre paix, ce grand don de la paix qui est le fruit de la possession de la vérité. »

On ne peut t'empêcher, en considé. rant le cardinal Mariani. de penser à la parabole des talents. D'abord au sens lit.téral et matériel, il fut le parfait comptable des deniers de son Mattre. Mais c'est davantage encore an sens moral du mot, dane l'administration de l'esprit et de la grâce, qu'il fut le servus bonus et fidelis et qu'il a mérité de s'entendre dire. en recevant la pourpre Euge 1

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saillement de cœur dit-il en pénétrant dans la chapelle que je suis chez ma Mère. » Et de ses lèvres Jaillit la belle prière, aujourd'hui gravée sur le marbre du monument de la montagne « Je vous salue, très douce Vierge Marie, reine des solitudes. » C'est à Notre-Dame d'Etang, affirmeront de pieux témoins, que surgirent les véritables fondements de la Visitation. Après la sainteté, la gloire. Vers la fin de 1651, Louis XIV et Anne d'Autriche ébranlent la montagne des fastes de leur pèlerinage. Vingt-deux ans plus tard, Marie-Thérèse, à son tour, viendra recommander à Notre-Dame son royal époux, occupé à soumettre ia Franche-Comté. Confondu avec la foule, Condé vient souvent rendre grâces de ses victoires au sanctuaire bourguignon, où il dépose ensuite les drapeaux ravis à l'ennemi. Bossuet, consacré dès avant sa naissance à Notre-Dame d'Etang, amène lui-méme, en 1674, son élève, le Dauphin au pied de la statue miraculeuse.

A cette époque particulièrement glorieuse, les ex-voto emplissent la chapelle, reconstruite de nouveau par les Minimes, et s'étendent même à t'entour, beaucoup se composant de vignes et de terres. La Révolution, en les dispersant et les vendant à l'encan, nous en devait garder un authentique témoignage, grâce aux inventaires que ces marchés sacri- lèges contraignirent à dresser.

Les desseins providentiels devaient d'ailleurs bien autrement se rire de U haine aveugle des persécuteurs. Tandis qu'à Etang comme ailleurs, les religieux étaient spoliés et le culte suspendu, c'est un prêtre assermenté, un apostat, qui veillera jalousement sur la statue miracu- leuse. celle-ci ayant été transportée dans l'église de Velars, sur « avis » de 1 l'évêque constitutionnel Volflus et arrêté du gouvernement départemental luimême. Plomhières avait, en effet, causé grand émoi chez sa voisine par son injuste revendication de la statue lors des inventaires. Les habitants de Velars, par dévotion, par intérêt les deux sans doute adressèrent alors aux chefs du district une longue et énergique réclamation où ils avouent avec une naïveté désarmante que « ZéJés partisans de la Révolution (ils) ne peuvent s'imaginer qu'elle produira pour eux d'aussi tristes effets. Il Officiellement, Notre-Dame d'Etang est 1 donc confiée à l'église de Velars. Aux

La moelle des Ecritures tlMWMltmWMMIMtWWim

Le souvenir n'est pas perdu de la Bible de Fillion et des volumes denses où les deux tiers des pages, en petite caractères, servaient d'exégèse au texte de la Vulgate et à sa traduction.

La même disposition a été observée dans le travail que dirige M. l'abbé Plrot seules les gravures ont disparu, sans qu'on ait à le regretter.

Quant à la valeur exégétique et critique, elle est de premier choix. M. l'abbé Pirot, professeur d'exégèse à l'Université catholique de Lille, s'est entouré de professeurs d'Université et de maîtres en exégèse. Nous avons déjà parlé du saint Matthieu où se trouve toute la science et l'Ame de ce maitre qu'est le T. R. P. Buzy, Supérieur général des Pères de Bétharram. Le saint Marc est de M. Pirot lui-même.

Le volume que nous présentons aujourd'hui nous offre un saint Luo de M. L. Marchai, diplômé es langue sémitiques, professeur au Grand Séminaire de Nancy, et un saint Jean du P. Fr.-M. Braun, 0. P., professeur à l'Université de Fribourg (1).

De part et d'autre, l'introduction nous réserve les exposés sommaires les plus nets et les conclusions qui, seteatiQqHf| ment, corroborent les données de la tradition. On sait bien qu'après les fantaisies d'une critique outrancière, les mellieurs maitres, même non catholiques, sont revenus aux solutions les plus proches de notre tradition ecclésiastique. A peine reste-t-il quelques fossiles pour sou(1) La Sainte Bible, texte latin, traduction française d'après les textes originaux, aven un commentaire exégétique et Idéologique, publiée sous la direotion de L. Pirot, t. X les Saints Etançiles Saint Luc, saint Jean. Un vol. m-8» de 548 pages. 60 francs.

« Les juifs et nous chrétiens »

Tel est le titre du remarquable ouvrage que notre excellent ami et collaborateur Osoar de Ferenzy vient de consacrer à la question juive tant de fois sollicitée aux complexes et délicats problèmes qu'elle n'en soulève pas moins encore.

Elogieusement et très tubstantlellement préfacé par le T. R. P. Devaux, Supérieur général des Prêtres missionnaires de Notre-Dame de Sion, ce « modeste livre n'a qu'un but, nous dit l'auteur démontrer l'erreur et le caractère antictorétien de l'antisémitisme ». M. Oscar de Ferenzy, s'il croit au péril maçonnique et le combat depuis quarante ans, connaît trop bien, précisénient, la Franc-Maçonnerie pour la situer sur le même terrain que le judaïsme. L'auteur n'ignore rien des ouvrages remarquables qui ont été consacrés à la question juive mais ces ouvrages s'adressent le plus souvent, nous dit-il, à des milieux érudits. M. Oscar de Ferenzy entend donc, par un exposa accessible à tous et de la plus absolue objectivité, faire œuvre do justioe, d'information et de charité chrétienne. Ce n'est point là, au dire même du T. R. P. Devaux, un livre de littérature qui, sous couleur de faire oeuvre originale, exploite, oommo trop d'autres, le « mm juif

On demeure, au contraire, lmpres-

jours plus sombres, son gardien ia dissimulera dans la muraille pour la rendre au culte en 1798, lui-même faisant humble- ment sa soumission à l'Eglise romaine. L'ancienne tradition des pèlerinages se renouera dès 18 17. Cependant, Velars se trouvant sous la juridiction des curés, tantôt de Fleurey, tantôt de Plombières, ce sont presque malgré le zèle de ceux-ci des populations « couchées à l'ombre comme des brebis qui n'ont point de pasteur » que réveille en 1833 la voix du premier curé de Velars, le P. Eugène de Pohies, apôtre infatigable, original et pas toujours commode, de la « divine Bergère », ainsi qu nommait NotreDame. L'abbé Roger, son successeur, fera revivre J'ancienne Confrérie et entreprendra la construction d'une nouvelle église, que terminera lui-jnême l'abbé Bernard javelle. L'essor pris par le culte de Notre-Dame d'Etang, sous l'impulsion de ce nouveau pasteur, devait être immense. Successivement, S. S. Pie X enrichit le sanctuaire de nouvelles indulgences et l'affilié à Notre-Dame de Lorette, et Mgr Rivet, évêque de Dijon, y fonde les pèlerinages diocésains, tandis que Mgr Javelle, qui s'est fait entre temps l'historien de Notre-Dame d'Etang, mène à bien, durant vingt longues années, la construction d'une nouvelle chapelle, au sommet de la montagne, lieu de la découverte, celle que nous évoquions tout à l'heure, dressée comme une vigie. Ce prêtre zélé s'éteindra le 2 février 1897, ayant pleinement réalisé la prédiction du Curé d'An « Vous serez curé de campagne. Vous bâtirez une chapelle à la Sainte Vierge, puis, peu après, en l'une de ses fêtes, vous mourrez. »

Son successeur, M. Henri Ballet, obtint de Pie X pour la Vierge vénérée la faveur du couronnement, dont les fêtes se déroulèrent, en apothéose, le 4 juillet iqu. Faut-il souligner l'expansion que devait, avant, puis après la guerre, grâce au zèle de M. Ballet et de son récent Successeur, prendre la dévotion à Notre-Dame, et mentionner les fêtes splendides qui commémorèrent. cette année, le 500* anniversaire de la 1 découverte?

1 Ne nous bomerons-nous seulement à louer cette sollicitude de la Providence qui dote chaque contrée, chaque province de ces oasis surnaturelles que sont les lieux de pèlerinages? Les anges seuls inscrivent les merveilleux échanges de grâces qui se font à l'ombre de leurs sanctuaires, et nous ne songeons pas que c'est à des montagnes comme celle d'Etang, toute humble et toute verte, que nous devons peut-être au sein de nos miasmes quelques bouffées d'air resj pirable. Louisz

Louise A.ndré-Delastre.

tenir encore les vieilles thèses du critioisme qui, avant d'être scientifique, voulait être anticathollque. La passion y trouve peut-être une satisfaction, la vraie science n'y a pas son compte. On ne peut désirer. dans un cadre restreint, tableaux plus nets, formules plus claires ni plus heureuses, pour il\cr l'authenticité des faits, mettre en lumière les paroles et gestes de Notre-Seigneur, donner leur relief aux narrations et la couleur locale aux événements.

En particulier, pour les discours rapportés en saint Jean, et qui ont prêté à tant de vues fantaisistes depuis toujours, tant le P, Braun que le P. Huby nous disent en plein accord Dans ces discours (de Jésus), l'évangéliste n'entend nullement nous présenter des compositions théologiques élaborées par lu!, maie la doctrine même du Seigneur, conservée par une mémoire fldèle, une mémoire d'ami, qui, si elle ne reproduit pas toujours l'expression littérale, nom transmet sûrement la pensée du Maître. Cet argument psychologique est le plu» exact que l'on puisse apporter dans ce débat. Ce qui est vrai de l'intelligence avisée et clairvoyante de toute amitié prend une acuité spéciale dans le cas de cette amitié unique entre Jésus et saint Jean.

A côté des volumes de haute critique du R. P. Lagrange qui font foi et autorité dans le monde savant, et sur la ligne de la science avisée, prudente et plus à la portée des ecclésiastiques qui s'Initient à l'étude des Saints Livres, les ouvrages de cette Colleotion méritent le plus franc des accueils. Us ne passeront pas avec les années, ils ne vieilliront paa.

pas. B. P,

slcmné. ébranlé autant et plus dans sa. raison que dans ses sentiments, par cette réaction courageuse contre de traditionnelles violences et des ignorances lamentables •.

L'auteur n avoue- t-U pas quelque part que c'est la persécution Juive en Allemagne raciste qui la amené à s'Intéresser plus particulièrement à la question Juive t

U eat probable que ce livre bouacts.lera certaines idées toutes faites et faciles, par son souci de documentation même et son souffle chrétien.

C'est, au tond, le procès de l'antisémitisme, simpliste et brutal, qu'instruit et mène tel M. Oscar de Ferenzy.

Il y a, en effet, qu'on le veuille ou non, une question juive qui n'est pas seulement d'ordre terrestre ou humain, national, économique ou social, mais aussi d'ordre spirituel et divin.

Les juifs ont méconnu, rejeté et condamné Jésus. C'est là, sans doute, le point de départ de l'antisémitisme chez les chrétiens. Mais ne peut-on trouver en même temps son explication dans cet autre fait oorrélatif d* « l'esprit juif » enfermé et obstinément Isolé par le Talmud, dans le plus farouche des exoluslvlsmes, tant au point de vue national que religieux T

Des fautes purement tadividueUcsj communes à tout être humain, ne sauraient, d'autre part, devenir des bases: sur quoi l'on dresse les plus terribles accusations portées oontra toute une race.

Aux juifs eux-mêmes, l'auteur, qui s'est minutieusement documenté aux sources les plus autorisées, demande ca qu'ils sont, ce qu'ils pensent. Il corn* mente et confronte cee dires.

Il s'attache ainsi à dissiper maintes « histoires au moins sujette» & caution. sinon absurdes on retient la part de vérité qui fut leur berceau.

Le reproche que l'on fait aux juifs de poursuivre l'hégémonie mondiale et de chercher à anéantir le christianisme^ fait l'objet notamment d'un chapil.ro nourri et captivant.

Il y a le mauvais juif, gagné par l'esprit de secte et de haine sociale. Sans doute. Mata n'est-il pas intéressant, b. ce propos, de reproduire la déclaration recueillie par M. Oscar de Ferenzy de la bouche d'un istraéllte des plus en vue « SI nous avions encore un Sanhédrin, c'est-à-dire un tribunal un conseil suprême du judaJsrne, il jetterait l'anathèrn« à tous ces renégats de notre foi traditionnelle Ils seraient, comme Spinosa au xtr siècle, excommunies de la synagogue. Le judaïsme, oomme reUgion, est absolument incompatible et avec le marxisme et aveo la FrancMaçonnerie, secte antireligieuse qui se dresse contre toutes les oroyanoes rellgieuses, la nôtre aussi bien que ia vôtre. »

L'auteur noua rappelle, à nous chrétiena, que nous n'avons pas à transiger sur les vérités humaines et divines, méconnues par les juifs, mais à réprouver une hostilité systématique et généralisée. Ni la raison, ni l'histoire," ni la charité, ni la foi ne le justillent Le sftucl d'impartialité, le ton des plus mesuras, les références multiples, curieuses et éprouvées, le tour très parsonnel de ce livre, en font un ouvrage d'une passionnante lecture et bi*-n n propre a contribuer à l'apaisement <l> séculaires et pénibles querellee.

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Prenons garde, sous couleur d'anti- sémitisme, de ne point faire d'antlchrisUanisme. Le Saint-Ofnee ne déclarait- pas le 25 mars 1928

« L'Eglise catholique a toujours étr accoutumé à prier pour le peuple juif, qui fut le dépositaire des promisse» divines jusqu'à Jésus-Christ, nonobstant l'aveuglement de ce peuple. Bien plus, elle l'a fait à cause même de cet aveuglement Règle de cette méme roarité, If Sièçe apostolique a protégé ce peuple contre d'injustes vexation», et de mêm» qu'il réprouve toutes les haines et les <inimosrtés entre les peuples, ainsi ii condamne au plus haut point la haie contre 1*3 peuple aurefoia oboisi de Dieu, cette haine qui aujourd'hui est design tr d'ordinaire par le vocable d'antisémitisme. »

Ne jugeons pas le judaïsme sur kmauvais juifs, oomme d'autres jugent trop souvent le christianisme sur ha mauvais ohrétieos telle pourrait êtr< éclairé a la lueur de la doctrine et de t'histoire. la leçon de haute charité oV ces pages sereinement pensées, écrites avec vigueur et pondération.

L. Brcnet.


La bataille autour de l'accord La France et ï Angleterre ont cherché à ramener la paix. Autour de raccord que les ministres français et anglais ont réalisé dans ce but, en Grande-Bretagne comme en France la polémique fait rage. Ce qui inspire à M. de La Palisse la billet tuicant, dans « le Petit Journal »

Si je n'avait les lèvres scellées, déclarait M. Baldwin, jeudi dernier. pas un membre du Parlement ne me refuserait son vote.

Voila bien la difficulté de la politique Ipectaculaire.

Elle ameute la foule, et quand la foule frémit de toutes les passions que le drame a excitées dans son âme, les mots qu'il il' faudrait dire pour la calmer, on est obligé de les taire.

On est obligé de les taire parce qu'ils déchaîneraient les forces orageuses que le premier devoir des homme. d'Etat est de contenir.

Mais, si nécessaire que paraiase alors la discrétion aux ministres, elle n'en est pas moins suspecte au public rassemblé. Elle le déçoit et l'irrite. Le public n'imagine pas qu on le trompe tant qu on lui parle. Dès qa'on s* tait, il se croit dupé.

Cependant, pour parler, il ne faut aux paiteurs du peuple que de l'éloquence ou même, trop souvent, que du bagou. Mais pour se taire, il leur faut du courage. Tous s'en ont pas 1

C.-J. Gignoax, dans « la Journée Industrielle » fait le point de la question Toute entreprise a ses limites on ne peut obliger ni l'Italie ni l'Ethiopie à accepter un règlement ni se montrer plus iroyaliste que le Duce ou le ras des ras. On comprend, d'autre part, que des pays à qui on a demandé depui. des semaines un effort particulier, sinon des sacrifices, pour appliquer des sanctions, éprouvent quelque e nervosité devant l'inutilité de leurs peines. Nous croyons que l'essentiel est de ne point faire « sauter n le cadre de la S. D. N. qui, en dépit de tout, et notamment de considérables absences. reste une grande espérance. Mais il est permia de se demander si l'intérêt même de son autorité pacifique commande à l'institution de Geneve de s'en tenir imperturbablement à une mécanique juridique dont les grincements son manifestes, peut-ère pour la leule raison qu' après seize ans de carence, elle a été improvisée sous la pression des événements et des opinions publiques divergentes. Mais, note G. de Marsilly, dans « le Petit Bleu n, les divergences en Angleterre et en France ne sont pas de même ordre En Angleterre, le Cabinet de Sa Majesté est divisé. Les «Jeune* » groupé* autour de l'élégant M. Eden s'affirment irréductiblement sanctionnistes. M. Baldwin et air Samuel Hoare leur opposent la tendance conciliatrice. Même scission dans la presse et dans l'opinion. Les libéraux britannique* qui correspondent à nos radicaux, tout au moins ceux qui ne sont pas ralliés au gouvernement national font au Cabinet une opposition plus violente encore que les travaillistes. C'est évidemment la mise en œuvre des sanctions et sea conséquences sur le commerce de la City qui ont rompu la belle unanimité britannique.

En France, la situation est la mime et on la connaît. Seulement, chez nous, il 'n'y a qu'une simple manoeuvre de politique intérieure. Toute l'opposition parlementaire au Cabinet Laval s'est cristallisée autour de l'affaire, après avoir successivement poussé des offensives sur le terrain financier et sur celui des Ligues. Les radicaux se montrent ici comme ailleurs, les plus mordants.

Très juste, la réflexion suivante de Pertinax, daru « l'Echo Je Parts » Désormais, après les critiques adressées aux gouvemementa de Londres et de Paris par Tes homme publics et lea journaux, M. Roosevelt n'a plus qu'à se tenir coi. D'après les dépêches reçues de Washing- · ton, le Congrès, convoqué pour le début de janvier, n'autoriaera pas le président à inscrire sur la liste des produits soumis à l'embargo le pétrole, l'acier, le charbon, etc. Lea Etats-Unis s'en tiendront à la prohibition de tout envoi de matériel de guerre. Aucune matière première ne sera proacrite. C'est donc la fin de la sanction pétrolière. La proposition adoptée le 6 novembre par le Comité des « dix-huit » est démolie, car, a moins d'un événement imprévisible, la coopération des Etats-Un is ne peut plus être escomptée.

Et l'Allemagne?.»

Emile Buré, dans « l'Ordre n, se plaint Je ce que la presse ultra-nationaliste en France fait le jeu de l'Allemagne En reniant inconsidérément la S. D. N., la France a envoyé de l'eau au moulin des germanomanes britanniques. Et demain, si c est la faillite de l'assemblée genevoise, les religionnaires britanniques du pacifisme, qui nous revenaient parce qu ils voyaient en nous les meilleurs soutiens de cette assemblée, à laquelle ils rendent un culte, souriront, à feur tour, à Hitler, décidément le grand bénéficiaire de la sinistre aventure mussolinienne.

Je ne regretterais pas la S. D. N. s'il it était possible de fonder sur ses ruines une politique des alliances. Mais qui ne s'aperçoit que l'Angleterre sera moins décidée que jamais à faire cause commune avec nous après l'échec qu'elle aura éprouvé à Genève. C'est la grande pagaïe diplomatique française. A Belgrade, à Prague, à Bucarett. les ministres des Affaires étrangères, quotidiennement insultés par la reste nationaliste française, voient leur francophilie tournée en ridicule par les agents d'Hitler qui s'efforcent de les détacher de nous. Notre pays n'a d'yeux que pour Mussolini, qui contraria constamment sa diplomatie depuis 1928, et qui la con- trariera bien plus encore, demain, s'il per- sévère dans la politique de son maître,

Crispi.

Je ne craint pas de dire que le nationalisme français n'a cessé de desservir la nation française depuis que le conflit îtaloéthiopien est à l'ordre du jour. Les Anglais ont compris qu'ils ne pouvaient pas compter sur nous pour asseoir une grande politique et ils sont bien décidés à tirer leur épingle du jeu. avec le sens pratique qui les caractérise. Presbytes ou myopes, selon leurs intérêts du moment, ils se sont arrangés de telle manière que le règlement du conflit italo-éthiopien tourne finalement à leur avantage.

Wladimir â"Ormesson, dans « le rigaro n, ramène l'attention sur le rôle muet tenu par l'Allemagne hitlérienne La situation de l'Allemagne, dans la crise que nous traversons depuis cinq mois» est trop curieuse. Personne ne parle plus d'elle. Et cependant tout le monde ne pense qu'à elle. On peut même dire, telle « 1( Arlésienne n, qu'elle est le personnage- invisible autour de qui tourne toute l'affaire Genève-Rome- Addis-Abeba. C'est ce que M. Mussolini n'avait d'ailleurs pas prévu. Un tel cas est d'ailleurs fort intéressant. Il prouve avec force qu'il existe

réellement un problème Je F Allemagne el Je F Europe et que ce problème constitue partout, au Nord, aa Sud, d l'Est, à FOuest, le problème central des préoccupations de tous les Etats. C'est ce que je n'ai cessé de dire depuis longtemps et ce qui a le don de m attirer les foudres de la presse allemande, ce que je ne comprends d'ailleurs pas, car c'est, somme toute, très flatteur. Remarquez que ce problème central de l'Allemagne et de l'Europe, qui nous occupera encore des années, peu parfaitement se résoudre d'une façon paisible et honorable. Mais à une condition. C'est qu'aussi bien à Paris qu'à Londres on se rende enfin compte que cette solution si souhaitable est en raison inver des démarches isolées qui sont périodiquement tentée* a Berlin et qui n'ont d autre effet que de renforcer le Reich dans sa politique négative.

I_»H"

Non, pas d'Ersatz. Exigez la véritable Eau d«s Carmes Boyer

Çà et là

Morts d'hier

A Varsovie, M. Adam Pilsudski, frère du maréchal, sénateur, ancien vice-président de la voyevodie de Wilno. A Bordeaux, le compositeur Gaston Sarreau, élève de Saint-Saè'ns et César Franck, membre de l'Académie de Bordeaux. En son château de Mourvilles-Basses (Haute-Garonne), le comte Xavier de Villèle. Président du Comité toulousain de la Ligue fondée par Jacques Piou, le grand chef de l'Action libérale populaire, il était le propre petit-flls de 1 U l'ancien ministre de Charles X. A Bruxelles, M. Rossel, directeur du Soir. A La Haye, le lieutenant-général Van Cordt. Il avait 78 ans. A Bayonne, le professeur Georges Hérelle, un des premiers traducteurs des œuvres de d'Annunzio. Il était membre correspondant de l'Institut et de nombreuses Sociétés savantes étrangères. A Turin, l'alpiniste italien bien connu Augustin Ferreri, qui réussit plusieurs ascensions remarquables dans les Alpes françaises. A Paris, M. Georges Saint-Paul, président de section honoraire au Conseil d'Etat, grand officier de la Légion d'honneur. A Gèdre (Hautes-Pyrénées), M. ftondoii, instituteur en retraite, 81 ana. Sa célébrité comme entomologiste était mondiale. M. Rondou avait une collection d'environ 100000 papillons appartenant à 10000 espèces. Il avait aussi écrit une Géographie de la vallée de Barèges «. M. Rondou a légué sa collection au musée pyrénéen de Lourdes. L'arrondissement de Cambrai bénéficie d'un don important Au cours de la séance solennelle de la Société académique d'émulation de Cambrai, fondée il y a cent trente ans, le président, M. Voituriez, a informé l'assistance que Mme Alfred Parent, décédée le 28 février dernier, avait légué à la Société un don de 1 100000 francs. Les arrérages de ce 'don serviront cihaque année à la constitution d'un certain nombre de dots à répartir par moitié à des Jeunes gens et des jeunes filles nés dans l'arrondissement et choisis de préférence parmi des familles nombreuses. M. Voituriez a annoncé une seconde donation de 700 000 francs dont les revenus seront affectés à la constitution de cinq pensions en faveur de vieux ménages de la ville ou de l'arrondissement.

Un pont sur te lac Majeur 1 On signale de Rome que le projet d'un pont flottant qui, traversant le lac Majeur, relierait Pallanza à Laveno, est à l'étude. Ce pont aurait une longueur de 3 kilomètres et serait soutenu par des cellules,en ciment armé ancrées au fond du lac. Le pont serait très bas, afin de ne pas enlaidir le panorama. 11 faciliterait énormément le franc entre la Lombardie et le Piémont.

Les cinquante ans de dévouement d'une catéchiste volontaire

La doyenne des catéchistes volontaires du diocèse de Rodez, et vraisemblablement l'une des doyennes de France, Mlle Marie Azam, vient de célébrer le cinquantenaire de ea vie de dévouement à cette grande œuvre. G'est, par une heureuse coïncidence, M. le chanoine Pachins, qui fut son aumônier au couvent de Jésus-Marie, qui a présidé, à la chapelle du Bon-Pasteur, cette touchante cérémonie à laquelle ont pris part les compagnes de l'heureuse et vénérée jubilaire. Il la félicita. A cette occasion, Mlle Azam avait reçu, de Mlle Baduel, d'Oustrac, présidente de l'œuvre, une médatlle commémorative d'Ars, et Mgr Odelin, directeur de l'œuvre, lui avait adressé de Paria un télégramme de félicitation.

Sextuples noces d'or

Lundi matin, à Petit-Mars, à trente kilomètres de Nantes, six ménages de cette petite commune, qui groupe à peine 280 habitants, ont célébré ensemble leurs noces d'or.

Une pépite d'or de 13 kg.

L'.4qence Tass annonce qu'on a découvert, dans les mines de l'Oural, une pépite d'or pesant 13 kg. 700.

CARNEfT FAMILIAL MAR1A.GB. On recommande aux prières le marlaye de

Mlle Isabelle Duplay vec M. Henri Haubtmann, qui sera célébré le lundi 23 décembre 1035. à Salnt-Etlenne (Loire).

Et oui. il l'aura. Qui?. LE PÈLE7Ç7W Quoi?. son numéro de JVOEL j Vous qui voulez vous préparer un beau Noël, lisez le numéro de Noël du Pèlerin du dimanche 22 décembre contes inédits, recettes de réveillon, promenades. Mais, faites d'avance vos commandes si vous voulez être servis. Pour son numéro de Noël, LE PÈLERIN augmente ses pages (32), multiplie ses couleurs et ses illustrations, et garde son

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Peut-on éviter

l'opération prostatique ? Une importante communication

à l'Académie de Médecine

Cest généralement aux approches de la einquantaiue que la prostate s'eaflamme, grossit. Le malade est pris de besoins aussi fréquents qu'impérieux d'uriner. La nuit, il doit se lever à plusieurs reprises. Il souffre de brûlures du canal, d'élancements s'irradiant dans le périnée, le bassin. Les mictions deviennent de plus en plus douloureuses, la vessie se vide incomplètement (rétention) et bientôt le malheureux prostatique est obligé de recourir à des sondages répétés, voire & ta « sonde à demeure », la menace de l'opération pèse sur lui. Les traitements externes lavements, massages, ne sont que des palliatifs qui laissent intacte la cause du mal. Seul un traitement interne est capable de décongestionner la prostate. Les sels halogénés de magnésium, pris sous forme de dragées de Magnogène, sont, il ce point de vue, d'une rare efficacité. L'expérience a montré qu'une oure bien suivie de Magnogène calme l'inflammation de la prostate. Celle-oi diminue de jour en jour de volume. L'urètre est libéré, les élancements, les brûlures s'apaisent peu à peu. La vessie se vide complètement et les envies d'uriner sont moins fréquentes, moins tyranniques, les mictions redeviennent normales. L'effet du Magnogène se traduit en outre par une amélioration de l'état général prenant dans certains cas l'aspect d'un véritable rajeunissement. Le compte rendu d'une communication à l'Académie de Médecine, décrivant les effets et résultats de ce nouveau traitement, sera envoyé gratuitement sur demande par les Laboratoires D. Romon, 11 ter, avenue de Ségur, à Paris, à tous ceux que la question intéresse.

•-̃-̃

Journée sociale

à Clermont-Ferrand Dimanche i5 décembre, Mgr Piguet avait organisé une Journée sociale qui s'est déroulée vraiment pleine d'intérêt. A 8 heures, à la cathédrale, messe d'ouverture, célébrée par Mgr Chaumont, assistant des «uvres sociales, et à laquelle Mgr Piguet prit la parole pour dire le but de cette Journée, exposer la question sociale et ses problèmes angoissants, les solutions matérialistes, aussi dangereuses qu'insuffisantes, et la solution catholique, tirée de l'Evangile justice et charité, seul remède adéquat et pacificateur.

A 10 heures, à l'institution Massillon, la séance de travail prit tout de suite l'allure très vivante d'une Journée de cadres. Quinze rapports, concis et bourrés de chiffres, suivis de courtes, mais très pratiques observations, firent défiler les réalisations déjà obtenues par Secrétariat social. Caisse familiale des assurances sociales, Colonies de vacances, œuvre du Trousseau, U. F. C. S. et sa filiale, G. A. P., U. S. I. C., Comité diocésain de chômage, Jardins ouvriers et Coin de terre clermontols. Syndicat de l'aiguille, Syndicat des employés, U. C. S. S., Syndicat féminin des P. T. T., Syndicat des cheminots. Mlle Tanguy, déléguée de Paris, fit un rapport sur la C. F. I. C. Même à une cadence très rapide, la séance du matin fut Insuffisante pour entendre tous ces rapports, que M. Maurice Guérin, un vieux praticien de ce genre de Journées, déclara pleins d'un intéressant rarement égalé. A l\ heures, la séance privée reprit, et ce n'est qu'à 15 heures que la réunion générale put commencer dans la salle des fêtes de l'institution Massillon.

Après avoir remercié le nombreux auditoire venu à cette réunion, Mgr Piguet présenta M. Maurice Guérin venu de Paris donner à la Journée sociale l'attraction de sa parole toujours si instructive et entrainante.

« L'action sociale catholique au secours de la civilisation », tel fut le thème de la conférence très nourrie de faits que M. Guérin donna en y Intégrant les chiffres les plus éloquents des rapports entendus le matin.

Mgr Piguet clôtura cette magnifique réunion en développant ses directives comme conclusion pratique de la Journée

1° Le sens social fait partie intégrante du sens catholique

2° L'action sociale accompagne nécessairement l'Action catholique

3° Les catholiques ne doivent jamais déserter le terrain de l'action sociale, ce qui serait le livrer aux entreprises si agissantes du matérialisme athée et marxiste

d° Les œuvres sociales existantes ne doivent pas hésiter à se servir du Secrétariat social, excellent organe de coordination qui assurera la prolongation de cette Journée et la mise en pratique des résolutions prises.

Cette Journée sociale, qui a passé en revue ce qui existe à cette heure à Clermont-Ferrand, d'œuvres sociales, sera un excellent point de départ pour améliorer ce qui est déjà, bien vivant et le compléter par des créations nouvelles.

DUROC.

DESCLÉEDE BR0UWE1UC -PARIt COVMUtiBK. DES MILES 7

Jacques MARITAIN

LETTRE SUR

L'INDEPENDANCE

U ckrttien doit être part*mt

tt rater partent Hbrt

«00

La protection des travailleurs contre !e froid

Le ministère du Travail communique La température s'annonçant rigoureuse, M. L.-O. Frossard, ministre du Travail, vient de prescrire au service de l'inspection du travail de rappeler aux intéressés les disposi.tions réglementaires relatnre» aux étalages extérieurs des magasins et boutiques. En par| liculier, le décret du 21 juin iqi3 interdit d'une façon absolue l'emploi des jeunes gens de moins de 18 aus et des femmes de tout âge aux étalages extérieurs, lorsque la température est inférieure à 0°.

D'autre part, aux termes du décret du I ̃21 septembre igi3, modifié par le décret du a3 décembre 192S, ces étalages doivent en tout temps être munis de dispositifs protégeant, contre le» intempéries les employés qui y sont occupés en outre, en cas de froid, des moyens de chauffage suffisants doivent être aménagés pour les employés, dans l'intérieur de l'éLibiissement enfin, i lorsque la température est inférieure à o", il I est interdit d'occuper des employés aux étaliiges extérieurs. Toutefois, en ce qui concerne les établissements dans lesquels la rentrée des étalages extérieurs rendrait pratiquement impossible la vente à l'intérieur, les employés doivent séjourner à l'intérieur, mais les hommes de plus de 18 an* peuvest, lorsque lef acheteurs se présenlent, effectuer '̃ des opérations de vente hiix étalages à con.dition que cee employés n'y restent que le temps strictement nécessaire •uxdite* opérations.

̃-̃-̃

L'assemblée générale de l'Association des maires de la Haute-Garonne s'est tenue, dimanche, à la préfecture de Toulouse, sous la présidence de M. Avetac, maire de Sellh.

Lundi s'est ouvert, à Lille, le Congrès de la Fédération nationale des fabricants français de confection.

La Conférence navale de Londres

La proposition japonaise de Imitation commune est abandonnée

Protestations à Tokk

A la suite de la réunion du Comité national de Londres, on apprend officiellement que la discussion sur la proposition japonaise de limitation commune a été abandonnée.

Dès mardi a été abordée la difoussion de la proposition anglaise de limitation quantitative.

On examine d'abord la demande tendant à la communication des tonnage? globaux par catégorie pendant une pérlode à déterminer et qui avait été fixée provisoirement par la délégation britannique à six ans.

FAITS DIVERS

Bulletin de l'Office national météorologique

Evolution probable de la situation jusqu'au 18 décembre, à 18 heures. Les perturbations longent de l'Ouest à l'Est les pression* relativement Hautes du Sud de 'Europe.

Vent. En Bretagne et sur les réglons en bordure de la Manche Nord-Est assez fort à fort. Dans l'Ouest et le Sud-Ouest •. Xord-Ouest assez fort, Irréfulier. Ailleurs Sud-Ouest passant à Ouest ou .ord-Ouest modéré à assez fort.

En conséquence

Température. Dans le quart NordOuest en baisse de à à 4 degTés. Ailleurs: en baisse lalble.

Résrlon parisienne

Prévisions pour iq, Murnée du 17 et la nuit du 17 au 18 décembre. Ciel couvert avec pluies intermittentes. Vent de SudOuest modéré trréguller. Température sans (rrand changement.

Prévisions pour la journée du 18 décembre. Ciel couvert avec pluies intermittentes suivies des le matin d'éclalrcles et d'averses. Vent de Sud-Ouest modéré & assez fort. Température en baisse. Mercredi 18 déc, 852* jour de l'année. Duré» An jour 9 n. 30.

Soleil. Lev. 7 h. 4t. Cotirh. 15" h. 53. Lune. Lev. 0 6. 2. Couch, 11 h. 37. 93" Jour de la lune.

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FL~frwAtION

DANS LES DÉPARTEMENTS Un père dénaturé tue son fils pour hériter i sa plaoe

Eure. A Toutainville, près de PontAudemer, un journalier de 29 ans, Marcel Aubé, a tué son fils Roger, 2 ans, d'un coup de fusil à bout portant. En dépit des dénégations d'Aubé, qui attribue la mort du bambin à un accident, on est persuadé que le journalier. ivrogne, paresseux et violent, qui en raison de son inconduite avait été déshérité par son beau-père au profit de son enfant, a tué celui-ci pour hériter à sa place.

Une voiture capote dans un fossé 'trois morts

Cher. Un accident d'automobile qui a fait trois morts et deux blessés s'est produit, dans la nuit de dimanche à lundi, à proximité du bourg des Aixd'Angillon, à 16 kilomètres de Bourges. Cinq vignerons, habitant le village de Vinon-Bue, près de Sancerre, MM. Pierre Corbier, 40 ans; Adolphe Roger, 50 ans; Joseph Bailly, 51 «ns; Joseph Vatan, 49 ans, et Georges Morin, 34 ans, étaient venus à Bourges, dimanche après-midi, pour assister à une réunion corporative; is étaient repartis vers 20 h. 30 dans l'automobile de M. Corbier. La voiture suivait la route nationale à la vitesse de 60 kilomètres à l'heure lorsque, au lieudit la Cocarderie, elle monta sur l'accotement droit de la route et, après avoir escaladé un tas de cailloux, elle capota dans le fossé, emprisonnant tous ses occupants.

Après une demi-heure d'efforts, le conducteur, M. Corbier, put se dégager et aller demander des secours dans une ferme voisine. On souleva alors l'automobile et on dégagea M. Roger, qui avait plusieurs côtes fracturées et des blessa- js aux jambes. Les trois autres occupants de la voiture portaient des fractures du crâne ou de la colonne vertébrale et avaient été tués sur le coup. La gendarmerie des Aix-d'Angillon a ouvert une enquête pour établir les oauses de cet accident.

séquestré par sa femme et ses enfants parce qu'il ne pouvait plus travailler,

un fermier était devenu fou Calvados. Le Parquet de Vire vient d'ouvrir une enquête sur la séquestration d'un vjeillard dans une ferme de SaintGermaitt-du^Oioult.ï >

Sur les indication* d««v voisins, Tes magistrats ont trouvé, dans un bâtiment

i vol. 5 fr

T. S. F.

Le» httare* radiophoniqum dix jeudi 19 décembre

10 h. Toulouse-Pyrénées (387) Concert symphonique ? Ouverture de Fidelio (Beethoven), Don Quichotte (Massenet). U h. Régional anglais (342) Récital d'orgue.

12 h. 15. Lyon-La Doua (463) Concert Ouverture du Cheval de bronze (Auber), Le Cid (Massenet), Madame Chrysanthème (Messager). Radio-Paris (1 648) Musique variée La chevauchée des WalIryries iWag-neri, Ouverture de La grotte de Fingal ptendelssobn).

13 h. !5. Régional anglais (342) Orohestre Le chevalier d la rosé (Strauss), Mitrche turque (Mozart), Valse en do dièse mineur (Chopin).

15 h. »– Milan (369) Concert Le barbier de sevitle (Rosslnu. Lef MattretChanteurt de Yuremberg (Wagner).

A Tokio, les porte-parole officiel» <ta ministère de la Marine .n'admettent pas que la proposition japonaise de plafond commun soit abandonnée.

« L'amiral Nogaro, a dit l'un d'eux. n'a pas été autorisé à renoncer à la revendication japonaise de parité « effective et nous n'accepterons pas un désarmement qualitatif si nous n'obtenons pas la parité de tonnage global. Si l'échec de la Conférence navale, a-t-il poursuivi, provoque une course aux armements, le Japon ne répondra pas nécessairement par une politique de tonne pour tonne •, mais il trouvera moyen d'atteindre à une égalité pratique en construisant des unités qui seront spécialement adaptées aux besoins de la défense nationale japonaise.

isolé et sans lumière, le fermier Bisson, 68 ans. Comme il ne pouvait plus travailler, sa femme et ses deux enfants l'avaient enfermé depuis dix-huit mois et ne lui donnaient qu'une maigre pitance.

M. Bisson, qui est devenu fou, a été hospitalisé.

Croyant avoir atfalro à un m» If al tour une femme tue son mari Ain. Lundi, A Saint-Laurent-lesMàeon, Mme Antoinat, 37 ans, était rentrée vers i heures du matin d'un bal elle avait accompagné sa fille. Croyant t son mari couché, elle se mit au lit dans une pièce voisine avec sa fille.

Toutes deux dormaient profondément lorsque le mari rentra à son tour vers 4 heures en faisant sauter la serrure. Mme Antoinat, réveillée en sursaut et croyant, assure-t^-elle. se trouver en présence d'un malfaiteur, saisit un revolver qu'elle gardait toujours à portée de la mam en raison de menaces dont elle avait été victime, et fit feu. Atteint en plein cœur, M. Antoinat fut tué net. La meurtrière a été écrouée en attendant que l'enquête précise les circonstances exactes du drame.

L'enquéta ouverte pour retrouver l'assassin du septuagénaire de Bols-Luzy s'avère difficile Bouches-du-Rhûne. M. Couplet, chef de la Sûreté marseillaise, et plusieurs brigades d'inspecteurs se sont rendus lundi après-midi à Bois^Luzy, pour procéder à des constatations dans la malson du septuagénaire assassiné, M. MarI cin.

Une visite des nombreuses pièces de la maison a permis de découvrir 49 actions f dune Société industrielle de Marseille. Ces titres ne se trouvaient pas dans le coffre-fort, qui fut complètement vidé par le ou les auteurs du crime. Ce fut la seule découverte intéressante faite dans la maison.

Les policiers ont ensuite entendu pluj sieurs habitants du voisinage, dont les déclarations n'ont apporté aucun éclaircissement.

Des vérifications vont être taltes pour déterminer comment l'assassin est entré dans la maison it importe en effet d'établir s'il est venu par la fenlt?tre, en s'aldant de l'échelle retrouvée lors de la découverte du crime, ou si, venu pour voir M. Maroin, II était simplement entré par la porte, puis s'était laissé enfermer. Les deux hypothèses ont été envisagées dès lundi, mais rien ne permet encore d'en retenir une définitivement.

L'autopsie du corps de .M. Maroin a établi que l'assassinat a être commis entre 20 et 21 heures, samedi.

A L'ÉTRANGER

En Westphalle, un couvent de Franciscains est la proie des flammes Allemagne. Un violent Incendie a détruit en grande partie le couvent des Franciscains de Rietberg, près de Munster, en Westphalie.

Cet édifice, datant de 1727, contenait d'importantes colleotions d'art et une précieuse bibliothèque qui ont pu être sauvées en grande partie.

Les dégâts matériels sont Importants.

̃-̃-̃

Trafic ce ia Compagnie Air France Pour !e seul aéroport du Bourget, du 9 au 15 décembre 1935, la Compagnie AirFrance a transporté au départ et a l'arrivée du Bourget, pendant la semaine, y compris les lignes en pool 431 passagers. 6 421 kilos de bagages, 15 883 kilos de fret, 1 262 kilos de poste, nécessitant la mise en service de 88 avions.

Exécution capitale a N.ort Joseph Lauer, qui avait été condamné à mort le 27 septembre dernier par la Cour d'assises des Deux-Sèvres pour meurtre a été exécuté mardi matm, à 7 h. 15, devant la prison de Niort. Il est mort courageusement et a montré un sang-froid extraordinaire.

On se souvient que, le 21 mars dernier, Lauer avait été arrêté, alors qu'il tentait d'écouler de la fausse monnaie. Pour échapper à l'agent qui l'avait appréhendé, Il tira cinq coups de revolver et blessa grièvement le gardien de la paix. 11 blessa, en outre, un agent qui le poursuivait. Un passant ayant tenté de lui barrer le chemin, il le blessa mortellement.

Lauer, qui professait des Idées libertaires, avait été plusieurs fois condamné pour fabrication d'explosifs et pour vols qualifiés.

Au cours de son procès, il avait été défendu par M* Plard, député de Troyes.

.n.unn.uu.

Les propositions

franco-britanniques à Genève Le Service des Projections de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, vient d'éditer une vue de projection 8 1/2 X 10 sur verre de la carte de V Ethiopie portant indication des modifications territoriales proposées par F Angleterre et la France pour le règlement amiable du conflit italo-éthiopien.

Prix A francs.

Elle s'ajoute aux 70 vues de la série récente L'Ethiopie telle qu'elle cet.

Rome (42) Concert L'harmonieux forgeron (Hœndel), Paillasse (Léoncavallo). 15 h. 30. Suisse romande (443) Trio en tl mineur peur piano, violon et violoncelle (Turlna).

18 h. Lille <H~) Concert Bsrlarmonde (.Massenet), Pièce en ré (BOsser), Bourrée fantatque (Cnabner), invitation i la valse (Weber). Montpellier (244) Musique de chambre Quatuor (Ravel), Deuxième quatuor (Mendelsaonn) Brculau (316) Concert Marche turque (Mozart), Rigolelto (Verdi), Ouverture de Ui dame de pique (Suppe).

16 h. au. Régional anglais (34Î) Concert Danse norvégienne (Grieg-j, Dante allemande (Mozart), Danse hongroise (Brahms).

16 h. 35. Budapest <M9) Concert LJ»n Les préludes, Concerto de piano en mi bémol majeur, Pmmme XIH.

18 h. 45. National anglais (1 500) Réclial d'orgue.

17 h. Radio-Paris (i 648) Matinée clas-

sique Amptiylrinn (Planlej. Varso-

vie- (1 345) Œuvres brèves de Scnu-

mann Latbum de la jeunette, Scènes forestières.

17 Il. 35. Kœnigsberg (îgi) Divertit-

La "promotion" Marchand à l'école nationale

de la France d'outre-mer

M. Laeiea Hubert. Tlee-présJdent du Sénat et président de la Société des anciens élève» de l'Ecole coloniale, a présidé, lundi, la cérémonie au cours de laqueLle Jel futurs administrateur. ont reçu solennellement le nom de c promotion Marchand >.

c Vous partirez tons le signa d'un nom illustre, qui vous servira d'enseigne et de protecteur moral, déclara notamment M. Lucien Hubert dans son discours.

Ce nom, vous l'avez su bien choisir entre tous Marchand.

Marchand, la pure figure de l'héroïsme spécifiquement colonial, 1« plus haut témoin de l'épopée africaine. Marchand dont la trace française vivra longtemps sur le sol du continent noir qu'elle a rayé de part en part. Marchand qui a su rassembler comme dans nn bouquet de fleurs puissantes les noms de HantSénégal, de Soudan, de Kachoda, et ceux d'Argonne, de Champagne et de Verdun. Mes jeune* camarades, je vous félicite d'un tel parrainage, qui porte en lui tout ce que vous pouvez orgueilleusement rêver de voir briller en vous. » Mme la générale Marchand et le frère de l'illustre soldat assistaient à la cérémonie.

Une allocution de M. Paganon

Au cours du banquet annuel de l'administration préfectorale, lundi soir, M. Paganon, ministre de l'intérieur, a pris la parole et déclaré notamment, t, aadresuant aux quelques 60 préfets réunis et aux secrétaires généraux de préfecture

Une inquiétude régna et il tous appartient de la dissiper. Des hommes que tourmente également le tort fait actuellement par la crise économique à la jeunesse française et i l'avenir du paya, des hommes qui «ont dea frères ont pu ae dresser les uns contre les autres, sans prendre souci ni du ralentissement que leurs discordes peuvent infliger à l'activité nationale, ni des atteints qu'ils risquent de faire lubir an prestige de la patrie.

Des pouvoirs, Messieurs, vous ont été donnés. Je compte sur votre tact et sur votre fermeté. Il suffty que tous voue référiez à la doctrine permanente de la République qui tolère et organise l'échange paisible et vivifiant des idées.

Toute restauration économique suppose une restauration morale. L'œuvre de redressement poursuivie par le gouvernement auquel j'appartiens, gr4c* a la détermination de mon chef, le président Laval, grâce à l'accord de tout ses membres, requiert la volonté, la continuité et la persévérance.

Elle ne souffre pas d'atmosphère trouble.

» ̃ ̃ ̃

L'Office international du yin

Le Comité de l'Offloe International du vin a tenu sa 17* session dans les salons du ministère des Affaires étrangères, sous la présidence de M. Bartlie, président du groupe viticole de la Chambre, assisté des représentants des lfi pays adhérents et de AI. Léon Duuarche, directeur de l'Office.

Le Comité a adopté le budget de l'Office ainsi que les conclusions du rapport sur l'activité de l'Offlee, présenté par M. Léon Douarche. M. Sémichon a reçu le grand prix de l'Office, d'une valeur de 10000 francs, pour l'ensemble de ses travaux sur l'œnologie. M. Douarche a fait, en outre, un exposé des, résultats obtenus par la campagne en faveur du développement de la consommation du vin et du raisin ainsi que du jus de raisin dans le monde. La session s'est terminée mardi par l'étude des rapports de M. Capus, sur la protection Internationale des appellations d'origine des vins de M. Ginestet, sur l'emploi du oollage bleu, et de M. Hué, sur l'organisation du Congrès international du raisin de table à Tunis, en octobre 1996.

Dans les patronages

Voici les résultats du matériel disputes dimanche

U. R. de la Seine

En football

Promotion. Conférence Laennec bat Rayon Nanlerre, 1 à 0 ES DyonlsUnne StDenis bat (JA Rosaire, 4 à 1.

Honneur. G8 Bpinettei bat Trait d'Union SI-Germain, 4 à a Cbamplonnet S bat Etoile Montsourls, 4 à 1 Patro Hirondelles bat JS Colombes, 8 à 0.

l'« strie, Etoile Montsourti bat Championnet 8 forfait.

Challenge des Jeunes

Série I. A St-Meurice-Le Perreux bat Avant-Garde 8t-Denls, 5 à 1 US Pavillons-sous-Bols bat Patronage Ste-Ellsabeili, 3 à 2 Avenir Sp. Vltry bat Cnamulonnet S. 10 a l Enfant» Passy bat GS Cité du Souvenir, 6 à 1.

Série Il. Ass. L'Hay-Sport bat Jeunesse athlétique Montrouge (b), 4 t 0 CA Rosaire bat Jeanne-d'Arc Maisons-Alfort, forfait C St-Eustaehe bat lA Montrons 2 4 1 E Bonne-Nouvelle (a) bat AG StDenls, 10 à 0 GS Cité du Souvenir bat Enfants Pas&.v, e a 1 E Bonne-Nouvelle (b; bat ES Dyonlslenne, î A o P Hirondelles bat ASD Bairneux, forfait.

î* série. Saléslenne Paris ïl bat CS Plaisance 24, 40 i 7 Sportive Ivry-Port 2-2 bat CS Plaisance 22, 21 à 20 Jeanned'Arc Levallols 21 bat CS Plaisance î3, 31 à Il Lorette Sport JI bat Carolingienne 21, 48 « t».

nérie. S.iléslenne Paris 31 bat A5des Ternes 31, AS A 19 J. -d'Arc Pt-On*n bat Cbamplonnet S. forfait A Jeune» du Kremlin 33 bat AS St-Hippolyte 36. 33 a 8 Etoile des Deux-Lac« 31 bat Jeanned'Arc Pantin 32, « à 5 SC St-Médard 31 bat Cbardons Malakoff 31, 28 a 17.

*ement à la hongroise pour piano (Schubert).

18 b. 30. Suisse alémanique (540) Concert ouverture de La flûte enchantée (Mozart), Ballet de Prométhée (Beethoven), Le Frettchulz (Weber).

19 h. Suisse romande (443) Rigoletto, opéra en 4 acte» de Verdt.

19 h. 10. Breslau (316) Concert Sooate en ré majeur pour fiant, Divertissements en la majeur (Mozart). jr«entgtwusterhausen (1 571) Concert OEuvrea de Beethoven Trio en do mineur, Trio en mi bémol maJeur. Munich (405) Feslival Wagner Prélude de Lohengrin, Le Vaisseau fantdme, Tannhauter.

19 h. 30. Nord régional (449) Le Mrstle, oratorio de Hsndei. Rennes <288> Ouverture du Roi d'Y» (Lalo) La flûte enchantée (Mozart) Romance en fa pour cor (Salnt-saéns).

20 h. Francfort (251) Concert Symphonie en sol majeur, Rondo en ni majeur f Mozart) Ouverture en ré mnieur (Schubert. \attnntii anglais d sou» Concert Trio (Bach; Polichinelle (Krelsler) Menuet en et marche turque 'Mozart).

»0 h. 10. Langenberg (456, Concert

Cette séduction. la beauté

de voire lelDl. Jamais la douceur de la peau, ta fraîcheur, la pureté du teint n'ont été si recherchées Ce ne sont partout. que recettes de beauté, cures de rajeunissemnnt, réfrimes alimentaires, rayons magnétiques, masquet de beauté, etc.

Et voici que naît une nouvelle mode le « teint Cadutn ». Car ce célèbre savon assure aux femmes qui l'emploient régulièrement une peau satinée, un teint do fleur.

A quoi tient cette action merveilleuse du savon Cadum ? A la finesse de sa mousse crémeuse qui pénètre daus les plus petits pores, les nettoie; les aère, tonifiant, vivifiant ainsi l'épiderme Désormais, votre peau embellie, parfumée, respire la saute. Comment résister à cette séduction sans égale ? Cadum coûte si bon marché 1 fr. 50 le pain Et, vendu très sec, il s'use lentement et dure très longtemps. A ce prix si favorable employez-le aussi pour votre bain. Une femme a toujours l'&jye de son teint. Voilà, Mesdames, une heureuse occasion de maintenir sur votre visage, votre corps, les roses et les lys de la jeunesse.»

3 INDIGESTIONS puis. c'est

L'ULCERATION

Une indigestion est un événement ba-

sai; deux indigestions successives font

réfléchir; trois indigestions: c'est grave.

Dans le monde entier, la plupart des personnes ayant l'estomac délicat, aimant quand même la bonne chère ou étant forcées de manger hâtivement rat à leur main un flacon de Magnésie Bismurée. Ceci justement pour éviter l'indigestion qui. si elle se répète trop ̃ourent, amène les pires complications. L'ulcère de l'estomac n'a, souvent, pas (l'autre cause qu'une mauvaise digestion répétée. II est si simple d'absorber, dés la fin du repas ou dès que le moindre malaise se fait sentir, un peu de Magnésie Bismurée, en poudre ou en comprimés et de faire cesser en trois minutes ces sensations de brûlure, ces gaz, ces tirailiements, ces maux de tète ou oette somnolence et ces lourdeurs deux oa trots heures après avoir mangé. Tonte. pharmacies, en poudre et comprimés, iO Rrs, ou 14 1rs. 85 grand format économique.

U. R. d'Alsace

En bask't

Honneur. Olympique Robertsaa bat BS Kronenbnurg-, 37 à 29 St-Plerre Stmbourt bat St-Joseph Strasbourg, 30 à S«. U. R. de Seine-et-Oise Série î. E Contln bat StMartln Savigny, 54 à 12 Espérance Sp. SurvIllieTï 21 bat ES Survllllers 22, 40 à 18 CS Neullly bat Etoile SS-Leii, 18 t 15 A St-* Aspais Melun but Sl-Martin Savi|rny, Î8 h 4. série. Trait d'Union Gagny bat Etoile Sportive Le- Raincy, ti à 13 Etoile Sportive Le Raincy 32 bat ES Clmmploux Argenteuil 31, 30 à 18.

Légion d'honneur

Ont été nommé», à titre potthurae, dans la Légion d'honneur (ministère de l'Air) Au grade de chevalier

Le Duigou, radiotélégraphiste à la Compagnie Air-Fronce. A trouvé la mort su cours d'un accident dans la nuit du 3 au 4 novembre i'|35, au large de Bahia. A été cité à l'ordre de la nation.

Lemoine, pilote de transporte publici à la Compagnie Air-France. A trouvé la mort le 11 novembre in35 dans l'accomplissement de ton devoir. A été cité à l'ordre de la nation.

Lhuillier, pilote à la Compagnie AirFrance. A trouvé la mort le 11 novembre i<)35 au cours d'un voyage aérien entrepris dana des conditions atmosphériques très difficiles. A été cité à l'ordre de la nation.

Ouverture tl'Abu Hassan (Weber) Air (Reyer) Sérénade mpaqnole fOlazounov)

80 h. 30. Bordeaux-La/ayette (479) Or-

chestre symphonique Ouverture d'Xomont (Beethoven» Berceuse (Faurfi) L'or du Rhin (Wagner).

Ï0 h. 45. Toulouse- Pyrénées <ïg7) Concert Les pécheurs de perles (BUct> Troisième marche aux flambeaux (Meyerbeer;.

21 h. Radio-Parit (i 648) Concert Molart Sérénade Hajfnrr, Andante pour flûte et orchestre. Concerto en do majeur 21 h. 20. Leipzig (382) Musique de chambre Quatuor en fa majeur (Beethoven) Quatuor en do majeur (Schubert;.

21 h. 30. Luxembourg (l 304) Concert symphonique Concerto en toi mineur (Mendelssobn) Korvantchina (Moussorrskl).

SS h. Munich (40S) Concert Quatuor pnnr cordes en majeur (Haydn) Quatuor pour contes en ti bémol nutjrvr

(Brahms..

îî h. 20. National angtai» (1 6no) orchestre Ouverture du Maître des esprits (Weber) Poltnaite et pastacatue (H«nd«l>.


Prix décernés par l'Académie des sciences morales et politiques

Parmi les prix décernés par l'Académie ,des sciences morales et politiques qui a tenv- samedi sa séance publique annuelle sous la présidence de JI. André Lalande, nous relevons

SECTION DE PHILOSOPHIE

Prix Dagnan-Bouveret (20 000 francs) (fondé par ses parents en mémoire de M. Jean bagnati-Bouveret, mort pour la Franc*). L'Académie a accordé un prix de 5 000 francs à Mlle Renée Dejean, pour «on ouvrage L' Emotion un prix de 5 000 francs à M. Philippe Fatiré-Frêmiet, pour son livre la Penale et la récréation un prix de 5 000 franc» à M. Edmond (ioblpt, correspondant de l'Académie, pour ton livre la Barrière et le nivetm un prix de 5 000 francs au Dr Jacques Lacail, pour son livre ta Psychose paranoïaque dans ses rapports avec ta personnalité.

Prix Gegner (5 000 francs). Ce prix annuel a été décerné à M. Pierre Guérin, pour ton ouvrage Pensée constructive et réalités spirituelles.

SECT1O* DE LEGISLATION

Prix Dupin aine {13000 francs) (fondation Jean du Hamel de Breuil). Ce prix a été décerné à M. Gilbert Gidel, professeur à la Faculté de droit de Paris, pour Bon ouvrage le Droit international public de la mer. IECTION D'BISTOIKE ET DE GEOGRAPHIE Prix Chaix d'Est-Ange (5 000 francs). L'Académie a accordé un prix de a 5oo francs à M. Karel Kladec,, professeur à l'Université Charles, à Prague, pour son ouvrage Introduction à l'étude comparative de l'histoire du droit public des peuples slaves et un prix de 3 ôoo francs à M. Alexandre Eck, pour son ouvrage les Institutions du moyen âge russe.

Prix Auguste Gérard (5 ooo francs). L'Académie a porté à 6 000 franco le montant du prix à décerner en ig35 et a accordé un prix de 3 5oo francs à M. Camille Bloch, directeur honoraire de la Bibliothèque et du Mueé* de la Guerre, inspecteur général honoraire des Archives et des Bibliothèques, pour son ouvrage les Causes de la guerre mondiate, et un prix de 3 5oo francs à M. Renouvin, directeur de la Bibliothèque et du Musée de la Guerre, professeur à la Sorbonne, pour son ouvrage la Crise européenne et la grande guerre (1914-1918).

Prix Paul-Michel Perret (3 000 francs). L'Académie a accordé un prix de 1 000 francs à M. l'abbé Arquillière, pour eon livre l'Augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques du moyen âge un prix de 1 ooo francs à M. L. Canet, inspecteur d'Académie, pour son livre Aunis et Saintonge et une mention honorable à M. Jean Meuvret, agrégé-répétiteur à l'Ecole normale supérieure, pour son livre Histoire des pays baltiques.

COMMISSIONS MIXTES

Prix François-Joseph Audiffred (Actes de dévouement) (i5 000 francs). L'Académie a accordé un prix de i5 000 francs à Mlle Louise-Angèle Koppe, directrice de l'cauTre la Maison maternelle.

Prix François-Joseph Audiffred (Ouvrages) (10 ooo francs). L'Académie a relevé le montant du prix de 10 000 francs à I 000 fr., et a accordé un prix de 3 000 francs à M. l'abbé Henri Pradel, pour son livre Pour leur beau métier d'hommes un prix de 3 000 francs à M. le Dr René Martial, pour son livre la Race française et cinq récompenses de 1 ooo francs chacune à MM. Pierre Bernue, pour son livre Histoire de Vlle-de-France Jean Mabille de Poncheville, pour son livre Histoire d'Artois Gonzague Truc, pour son livre Bossuet, le classicisme religieux Ch. Kula et E. Bocquillon, ponr leur ouvrage Pour le bonheur de nos enfants et M. l'abbé Elie Maire, pour son ouvrage Jeunes époux, jeunes épouser. Prix Corbay (t 000 francs de rente viagère). Ce prix a été accordé à M. Georges Bcrticr, président de l'Association des Eciaireurs de France.

Prix Estrade-Delcros (8 000 francs). Ce prix a été accordé à M. l'abbé Carrière, profeweur à l'Institut catholique, pour sa publi. cation de la Revue d'histoire de l'Eglise de France.

Prix Jean Finot (1 300 francs) (fondation de Mme Jean Finot). L'Académie a attribué ce prix à MM. les D" G. Brouardel et J. Arnaud, pour leur ouvrage l'Organisation antituberculeuse française.

Prix Marie Laurent (5o ooo francs). Ce prix a été accordé à Mlle de Gourlet, présidente de la Fédération des Centres sociaux- Prix Maisondieu (3 000 franc»). A été accordé à l'œuvre La Fédération des Cantinee maternelles, en la personne de Mme Lechet.

Prix Malouet (3 000 francs). A été accordé à M. Pierre Pamerlon, professeur à t Ecole Bessuct

Fondation Berihault (66 000 francs). Le» arrérages de cette fondation sont destiné» à récompenser chaque année des enfants ou petits-enfants panvrw et irréprochables, de préférence du département de l'Aisne, qui ont montré le plàe de dévouement envers leurs ascendants, ou à récompenser un acte de dévouement on d'héroïsme d'un soldat ou d'un marin. L'Académie a accordé un prix de 20 000 francs à Mlle Ja val pour l'entretien, au préventorium d'Arbonne, de trois lits destinés à des enfants du' département de l'Aisne, victimes de leur dévouement filial un prix de iiî 000 francs à Mlle Germaine Renault un prix de 3 5oo fr. à Mlle Irma Guérin un prix de 3 5oo franco à Mme Fraudemiche un prix de 3 noo fr. à Mme Delaby un prix de 3 5oo franc» à Mlle Julia Cailleaux un prix de 3 000 fr. au sergent chef Maurice Fournes un prix de 3 000 francs au spahi marocain Chergui

C H O C O L. AT 3 U C M /X R D

FEurLL. DU 18 DÉCEMBRE 1935 i De trop. A Mme C. en témoignage de reconnaissance.

Que chacun demeure dans la

vocation ou dans l'état où il

a été appelé, maître ou esclave,

dans l'état de virjïlntté ou dans

celui de: mariajre et rju'U y

persévère selon Dieu »

(/ Cor., vu, 20.)

CHAPITRE PREMIER

La pluie tombait ave*' violence, noyant le jardin, faisant courir dans les rigoles de l'allée en pente des ruisseaux d'eau jaunâtre et limoneuse.

Accroupie sous un grand parapluie ouvert, qu'elle avait posé à terre. la petite Geneviève observait avec intérèt cette inondation en miniature. Le minuscule torrent roulait des feuilles, des cailloux, même un insecte qui se débattit, désespérément pour ajouter à l'horreur de cette scène de dévastation.

Geneviève t'observait avec plus de curiosité que de pitié, et elle n'eut pas l'idée- de lui tendre une baguette pour le sauver.

Autour d'elle. le veut MTOuait les arbres fruitiers, leur arrachant df>s fleurs blanches et ro.-es qui allaient grossir la flaque boueuse. L'herbe

ben Mohamed un prix de 3 000 francs au goumier Bouabid ben Bouabid un prix de 3 000 francs au soldat Louis Jaeglé un prix de 1 000 francs au tirailleur sénégalais Mariné Aoustet" un prix de 1000 francs à l'adjudant Georges Engler un prix de i ooo fr. au maréchal des logis Pierre Fargues un prix de 1 000 francs au soldat Pierre Faure un prix de 1 000 francs au soldat Ernest Gros un prix de 1 000 francs au brigadier chef René Jouneau un- prix de 1 000 francs au maréchal des logis chef Etienne Morlet un prix de 1 000 franc» à l'adjudant Eugène Bachelier.

Fondation Thorlet (4 000 francs). L' démie a accordé un prix de 1 000 francs aux Œuvres de l'Union lorraine, en la personne de sa présidente, Mme Maurice de Wendel une récompense de i 000 francs à l'œuvre Les amis de la culture française en Egypte, en la personne de sou président. M. Morik Brin une récompense de 1 000 fr. aux Œuvre* de jeunesse et d'assistance du quartier des Halle*, en la personne de leur animateur, M. l'abbé Laurens une mentior très honorable au Dr Henri Fischer, pour l'ensemble de son oeuvre.

Fondations Carnet. Aron, Bon, Goane, d La Gorce, Supplisson et Schumacher de Guerryt En souvenir du président Carnot, l'Académie a fait remettre vingt-huit secours de 1 000 francs à 28 veuves chargées d'eufants, les plus méritantes.

Fondation d'Aigremont. L Académie a distribué 100 secours de 1 000 francs à des veuves françaises, moralement intéressantes laborieuses, honnête», ayant oltKieura enfants au-drxsous de i3 ans.

Fondation Davillier. L'Académie a distribué quatre secours de i ooo francs. Fondation Hébrard de Villeneuve. L'Académie a accordé deux secoure de 1 600 fr. à deux veuves malheureuses chargées d'enfants. La cloche de porcelaine

des Jeux Olympiques de Berlin La manufacture de porcelaine de l'Etat prussien a créé une cloche miniature qui est la représentation exacte de la cloche monumentale qui annoncera pendant les Jeux Olympiques de Berlin le début, de chaque épreuve.. Cette cloche sera vendue comme souvenir des Jeux Olympiques de 1936.

Tirages financiers

VILLE DE PARIS

Tirage du 16 décembre 1935

Emprunt 4 1930 (10* tirage) Avis important, Les séries sont numérotées de 0 4 9e.

Le nombre 89 terminera umTormém'jnt tous les lots.

Le numéro 691989 gagne l uw nuu irancs Le numéro S59 789 gagne 5tw 000 francs Le numéro 1212 089 gagne Î50 t'UO trams s Le numéro 418789 gagne iuo 000 rrancs Le numéro 1 104 089 gagne 100 000 francs

Les 12 numéros suivants sont riimuouro/ic ph'ipnn nap 511 (10(1 francs

108 489 19'J 689 211189 249 089 777 989 784 389 1166 689 1 252 489 < 32Q nau t sot, :iso I 48B 781) 1 840 289

Les 20 numéros suivants sont remboursés

chacun car 10 000 francs remboursés

hacun Dar tu ~00 francs:

3(17 589 417 389 713 780 489 841989 894 389 911789 1 '107 cb9 1089 489 1123 889 1 16a 089 1 213 78'J 1486 489 1510 889 1523 089 1595 889 1 MX 880 f 844 289 1 849 089 1 87f: 819 9

Les 25 numéros sutvanjs sont remboursé? chacun pir 5 000 rrancs

j–r. nnn cnio -Drt J « O flon QO1) \QO.

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435 58» 4;16 28!) 443 489 445 589 763 889 785 184 852 28» 891989 91Î789 1190 789 1341289 1356*8(1 1 356 889 1 387 789 1 461 788 1 486 989 1 73» 389 1 774 489 1 853 389 1 886 489 1 941 689

Les autres numéros de la centaine des séries énoncées ci-dessous, sauf ceux lndiqués ci-dessus comme gagnant un lot, sont remboursables à 1 ooo francs

108 400 à 108 499 170 200 à 170 299 199 600 à 199 609 211100 à 211 199 249 000 à 249 099 268 500 à 268 599 307 500 à 307 599 348 200 à 348299 393 500 à 393 599 417 300 à 417 399 418 700 à 418 799 435 500 à 435 599 436 200 à 438 999 443 400 à 443 499 445 500 a 445 599 69 1 900 à 691 999 713 300 à 713 399 763 800 k 763 899 777 900 à 777 099 780 400 A 780 499 784 300 à 784 399 785 100 à 785 199 844 900 à 844999 852 200 & 852299 859 700 à 859 799 891 900 à 891 999 894300 à 894 389 911700 à 911799 912 700 à 812 799 1007 500 à 1007 599 1089 400 à 1089 499 1104 000 & 1104 099 1125 800 à 1125 899 1163 000 à 1183 099 1168 600 à 1188 699 1 190 700 à 1190 799 1212 000 à 1 212 099 1213 700 a 1213 799 1 241 S00 à 1241299 1 252 400 à 1252 499 1 398 000 à 1 326 099 1 356 800 à 1 356 899 1 387 700 à 1 a87 799 1 389 000 à 1 389 099 1 425 300 à 1 425 399 1 461 700 à 1 461 799 1 486 400 à 1 486 499 1 486 700 & 1 486 799 1486900 à 1486 999 1510 800 à 1510 899 1 523 000 à 1 523 099 1 595 80U à 1 595 899 i 638 800 & i 638 899 1 736 300 à 1 736 399 1 774 400 à 1 774 499 1 840 200 à 1 840 299 1844 200 à 1844S99 1849000 à 1840 099 i 853 300 à 1 853 399 1 870 800 à 1 870 899 1 886 400 a 1 886 499 I 941 600 a 1 941 699

En outre, il a ete proceae au tirage cie 81 autres séries, dont tous les numéros de la centaine sont également remboursables à 1 000 francs.

Le tirage comporte donc 62 numéros à lots et 14 238 numéros remboursables à 1 000 francs.

Impr. Maison de la Bonne Presse (S* An™). 5, rue Bayard, Paris-8*. Le gérant L. Vincent.

du pré se couchait, vaincue, mais les feuilles brillaient, lavées de leur poussière, comme vernies.

Et Geneviève serrait contre elle sa poupée de chiffon, une affreuse poupée à la flgure grossièrement dessinée, et elle lui parlait avec tendresse

C'est amusant, ma Rosine, tout est mouillé dans le jardin, il n'y a que nous de « secs ».

Un coup de vent plus fort menaça de renverser leur abri fragile. Geneviève s'y cramponna et fixa entre ses genoux le manche du parapluie. Tel un nomade sous sa tente, elle s'installa confortablement, ouvrant grands ses yeux remarquablement intelligents sur ce spectacle. Dans les régions méridionales. les orages ont une extrême violence. mafs ils se calment aussi brusquement qu'ils se déchaînent.

Soudain, le vent tomba, la pluie redoubla de violence. et un voile d'un gris uniforme sépara Geneviève du reste du monde. Elle ne s'en émut pas. Cramponnée au parapluie. elle semblait, au contraire, jouir du caprice des éléments. Rerarde. Rosine. disait-elle. y a un rideau devant nous, on ne voit menue plus la maison.

Et, prise d'un? subite sollicitude Non. tu n'as pas froid avec ton beau chàle ̃? Ecoute la chanson de la pluie tap, tap, tap. un drôle de bruit. J'aime mieux celle du vent, pas quand il fait hou-hou, la nuit,

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parce que j'ai peur, mais quand il fait sa voix douce dans les arbres. Toi. Rosine, tu aimes la chanson des cigales. Si tu es sage, si tu fermes les yeux, je t'en inventerai une de chanson, sur la mort des fleurs que la pluie a tuées.

Elle improvisa une étrange mélodie et elle chanta longtemps, à mi-voix, à l'affreuse Rosine qu'elle trouvait la plus jolie du monde. Enfin, la pluie cessa, du moins diminua.

Alors, la maison reparut, petite et pauvrette couverte d'ardoises. fraîchement crépie, avec des volets branlants. Des volubilis, flétris par l'orage, pendaient lamentablement aux murs.

Sur le seuil, une vieille se montra. Elle portait, un chapeau de paille noire par-dessus sa coiffe blanche. à la manière des femmes du pays, et elle enfilait des sabots, tout en ouvrant un parapluie. Dès que Geneviève l'aperçut, elle tendit les bras et l'appela Même. Même

La vieille femme ne l'entendit pas, occupée qu'elle était de parler à une personne demeurée à l'intérieur. C'était un prêtre, qui se montra sur le seuil à son tour.

Pendant qu'il traversait le jardin en retroussant sa soutane et en faisant" de grandes enjambées, pour éviter les flaques, mémé l'abritait de son parapluie.

Cette manoeuvre gênait leur con-

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versatlon, cependant, mémé parlait avec volubilité, tandis que le prêtre hochait gravement la tète. Quand ils passèrent devant la fillette, celleci entendit sa grand'mère dire Geneviève serait de trop. Le reste se perdit dans le brusque mouvement que fit Geneviève pour sortir de dessous son parapluie, lequel se renversa.

Viens dire bonjour à M. le curé, Ginette.

Que fait-elle*, ? Elle n'est pas restée deheys par 'un fèmpc pareil Si, répondit la ^rrantfînère sans s'émouvoir, elle aime à se promener sous la pluie, comme ies escargots. 1 Drôle de g#tite bonne femme i murmura le prêtre en se dirigeant vers la barrière. Ses yeux brillent comme deux étoiles.

Geneviève avait tranquillernent repris sa place, et, elle réfléchissait à ce qu'elle venait d'entendre De trop ? Pourquoi était-elle de trop ? Qu>sW"e que cela voulait dire ? Ah oui, dans l'histoire du Petit Poucet, les ?ept enfants étaient de trot) parce que leurs parents n'avaient plus de pain à leur donner. ils étaient pauvres. Alors, les parents avaient perdu les enfant? dans la forêt. Allait-on la perdre ?

Elie frissonna, et sa menue figure de nerveuse se crispa mais elle se rassura aussitôt

Allons donc, =a grand'mère n'était pas pauvre Le matin en-

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core, le facteur avait apporté des pièces d'or et d'argent. Il y en avait beaucoup c'était M. Barsao, son père, qui les envoyait. Il en envoyait ainsi souvent, et grand'mère avait expliqué à Geneviève C'est pour que nous puissions acheter ce qui nous est nécessaire, ma Ginette.

Est-ce qu'il lui reste beaucoup de pièces pour lui, à mon papa, même ?

Oh oui, ton papa est riche. Qu'est-ce que c'est, riche, mémé ?

Quand on a beaucoup d'or, mon moineau.

Donc, mémé était riche, mais pourquoi elle, Geneviève, était-elle de trop ?

Ces questions fatiguaient son jeune cerveau elle passa, sans transition, à une autre idée

Veux-tu que je te raconte une histoire, Rosine ?

Il s'agissait d'un conte merveilleux, extrait du livre de légendes dans lequel grand'mère lisait à haute 'vnix, Geneviève aussi savait lire un soir de l'hiver dernier, elle avait demandé à mémé de lui apprendre.

La méthode de mémé n'avait rien de remarquable, et cependant Geneviève avait rapidement assemblti les lettres, puis les diphtongues, aucune difficulté ne l'avait rebutée. et elle lisait couramment, en met-

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tant le ton, comme une grande per- ] sonne. Même, effrayée de tant de facilité, refusait de satisfaire la petite ambitieuse qui voulait aussi écrira et coudre, mais pas compter, oh non, pas compter 1

Le soir, à la veillée, sur son ardoise, elle recommençait patiem- ment le portrait de grand'mère jus- j qu'au moment où son aïeule ta dévêtait et la mettait au lit sans autre toilette. Là-bas, appuyé à la barrière du jardin, M. le curé continuait la çonversation commencée dans la maison. Grand'mère avait fermé son parapluie.

Il fallait vous y attendre, Madame Vincent, o'est naturel, M. Bar?ac était trop jeune pour rester veuf.

Los raisonnements de M. le curé, un saint prêtre Agé, sorti de la campagne, étaient à la portée de Mme Vincent.

Je m'y attendais, Monsieur le curé, c'est-à-dire, comme on s'attend à la mort, on sait qu'elle viendra pour chacun de nous, pas vrai ? Et, pourtant, chaque fois qu'elle se présente, elle surprend. Oui, je t, savais -que M. Barsac se remarierait, mais je suis quand même surprise et j'ai du chagrin. Evidemment, vous serez bien seule, s'ils vous reprennent la petite, mais ils ne vous la reprendront,

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Gare à la dilatation d'estomac 1 La ailatation est une maladie très fréquente à partir de 40 ans, puisqu'elle touche au moins 60 pour 100 des personnes de cet âge. La dilatation. souvent méconnue, et par conséquent négligée, provient de digestions laborieuses. insuffisantes pour transformer rapidement 1p bol alimentaire. Les aliments séjournent trop longtemps dans l'estomac il y a d'abord dyspepsie atonique, puis dilatation. Laisser perpétuer cet état de choses sans y apporter de remède, c'est aller fatalement vers des désordres graves, tels que gastrite, dyspepsie chronique, gastralgie. A ce moment, atteint par l'une de ces maladies, vous compromettez sérieusement votre santé.

Une maladie d'estomac a, en outre, des répercussions très fâcheuses sur le foie. Foie et Estomac sont deux organes essentiels, étroitement solidaires. Soigner l'estomac, c'est protéger le foie. DnMtur DEPiEnRF,.

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peut-être pas. Il semble qu'elle les gênerait plutôt.

C'est ce que je me dis pour me rassurer, la seconde femme ne doit pas désirer la présence de Geneviève. D'abord, ils auront d'autres enfants.

Naturellement, Madame Vincent, puisqu'ils sont jeunes. Le mieux, c'est qu'ils vous la laissent. Son père y tient-il beaucoup ? R Non, il ne vient guère la voir. Oh il nous envoie ce qu'il nous faut, mais je veux dire que sa petite ne lui manque pas.

D'ailleurs. toutes les bpllp<mères ne sont pas des marâtres, Madame Vincent, c'est même av*<>z rare dans le monde des Barsac. Votre gendre a sans doute épousé une jeune fille riche et bien élevée. C'est probable, je ne sais pas. Vous comprenez qu'il ne me raconte pas ses affaires.

Elle ajouta, aver cette divination des simples, qui procède toujours d'un cœur délicat:

Geneviève est si fine qu'elle souffrira. Monsieur le curé, elle a besoin qu'on l'aime, et elle comprend déjà tout, elle est si intelligente

Elle en a l'air, si j'en crois son regard. Cela lui servira toujours. Mais ne (rrossissez pas vos ennuis. Madame Vincent, pour moi, ils vous la laisseront.

(A suivre.)

Dominique.