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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-11-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 novembre 1934

Description : 1934/11/25 (Numéro 15880)-1934/11/26.

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4141463

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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AuVENIAT REGNUM TUUM

Dimanche 25. Ste Catherine d'Alex. Lundi 26 nov. S. Pierre d'Alexandrie. Mardi 27 novembre. Saint Virgile.

La Journée Paris, le 24 novembre 1934.

Ce samedi matin, après une intervention de M. Rivollet, la Chambre a adopté le budget des penaions. Elle s'est ensuite ajournée à lundi après-midi pour l'examen du budget de la marine marchande.

M. Laval, qui doit retourner dimanche à Genève, a mis au point la réponse française à la note polonaise relative au projet de pacte oriental. Il est possible que le ministre des Affaires étrangères remette lui-même ce document qui a été approuvé par le Conseil des ministres à son collègue polonais, M. Beck, si celui-ci vient à Genève.

De nouveaux incidents survenus parmi les protestants d'Allemagne, on tire la conclusion que la tentative de pacification actuelle n'est que provisoire et qu'il ne parait pas faire de doute qu'après le plébiscite de la Sarre l'unification des Eglises ne doive être remise sur le tapis.

En exécution d un décret de reforme du commerce intérieur, le commissariat soviétique russe a décidé de commencer la vente « commerciale », c'est-à-dire libre ou aans cartes de rationnement, dans 175 villes ou villages de différentes région, avant le 1" janvier 1935.

Les délégations anglaise et américaine aux négociations navales de Londres ont demandé aux Japonais de nouveaux éclaircissements sur leurs revendications, leur laissant ainsi toute l'initiative dans les prochaines conversations.

Au Conseil des ministres II a approuvé les terme: de la réponse française an gouvernement polonais au sa, et du pacte oriental M. Pierre Laval retardera vraisemblablement son départ pour Genève

On apprenait brusquement, vendredi soir, que, pour protlter de la présence à Paris de M. Laval, un Conseil des ministres avait <Ué convoqué d'urgence. Il s'est tenu samedi matin, à l'Elysée, sous la présidence de M. Albert Lebrun. A son issue, M. Régnier, ministre de l'Intérieur, a communiqué à la presse la note suivante

Le Conseil a été entièrement consacré à l'examen de la situation extérteure, M. Pierre Laval a exposé l'état des questions actuellement soumises au Conseil de ta Société des Nation». Le Conseil a approuvé les termes (te la réponse française au gouvernement polonais au sujet du pacte ortental.

Le prochain Conseil des ministres aura lieu mardi.

Nous croyons pouvoir signaler que la réponse française à la Pologne a été expédiée samedi à M. Laroche, ambassadeur à Varsovie, qui l'a a immédiatement communiquée à ses destinataires.

Par ailleurs, la nouvelle s'est ré- pandue à Paris, dans le courant de la journée de samedi, que, le Comité des Trois n'ayant pas terminé ses travaux, le Conseil extraordinaire de la Société des Nations, consacré aux affaire! de la Sarre, serait vraisem- blablement remis au 3 décembre. Dans ce cas, M. Pierre Laval ajournerait lui aussi son départ pour Genève.

APRES LES DÉCLARATIONS DE M. ARCH MBAUD

Certaines paroles prononcées vendredi t la Chambre par M. Archimbaud avaient soulevé à l'étranger une grosso émotion et laissé croire qu'une alliance était conclue entre la France et la Russie. Au ministère des Affaires étrangères J on déclare que tous les bruits relatifs k un accord militaire franco-soviétique I ̃ont dénués de fondement,

Deux dames

passèrent.

Dieu me préserve de dire jamais du mal de nos dames d'oeuvres Que feraient les infortunés curés sans l'inlassable dévouement qu'elles leur apportent, avec tant de cœur, pour suppléer au manque de prêtres, et les aider dans toutes les multiples spécialisations de l'apostolat moderne ?.

Pourtant, il y a un fait c'est que le soleil lui-même, le si beau soleil, a des taches.

Alors, ne pas s'étonner outre mesure si, dans l'accord parfait de ces dames, il y a parfois oh, excep.tionnellement telle note, pas tout à fait aussi juste que les autres.

Je viens d'en entendre deux, coup sur coup. un « doublé », dirait un chasseur.

une de ces dames passe dans un couloir et s'arrête, intéressée, devant une grand affiche représenV tant la future église Sainte-Odile. Discrètement, je la croise, la laissant à sa contemplation.

Mais, c'est elle qui se retourne brusquement, et me porte ce coup droit

Ah, c'est bien le moment de bâtir une église

i ?

C'est la guerre en février. Les avions arrivent sur Paris, et ils démolissent tout

Je regarde la dame. petite, mince, deux yeux noirs qui brillaient derrière un nez offensif. Oui, Monsieur le curé, c'est comme ça

tY~

Doucement, je cherche à mettre les choses au point

D'abord, Madame, j'espère tout à fait qu'il n'y aura pas la guerre. Et puis, si les avions passent, ils ne démoliront peut-être pas tout. surtout que, moi, je n'en serai guère qu'aux fondations.

Enfin, ce n'est pas le moment

Mais, au contraire, Madame,

c'est tout à /o*ï le' moment! Tîar, deux choses surtout peuvent nous éviter la guerre Matériellement. être prêt. Spirituellement, prier.. C'est pourquoi je construis une maison de prière et je la dédie à celle qui voit clair, et qui est, précisément, la gardienne de la frontière menacée.

Après. Peut-être

Ce serait alors bien tard L'acte de foi est autrement beau et ̃efficace, avant. On semble si cer- tain de la réponse, qu'on offre à la Sainte l'ex-voto avant même la grâce accordée. On fait ainsi une sorte de violence au ciel.

Et puis, Madame, n'oubliez pas que les forces spirituelles sont les plus agissantes. Rappelez-vous les deux bras de Moïse priant sur la montagne.. ?

Enfin, moi, je ne vois pas la chose comme ça

Et elle partit, nerveuse, en balançant son sac à bout de bras.

J'en fis autant, moins le sac. Mais il y a des jours ainsi je n'avais pas fait dix mètres dans le même couloir que je me cogne dans une autre paroissienne, celleci, aimable maternelle.

Vous paraissez bien soucieux, Monsieur le curé.. ?

Dame

Votre vente de charité.. ? Oui.

C'est quand ?

Je luis tendis une carte, où elle lut:

Mardi. mercredi. jeudi. 4, 5, 6 décembre, 87, rue de Tocqueville, de 2 à 6 heures. Chèque

UN BEAU TABLEAU

Sur le lac tranquille, ces gracieux volatiles évoluent lentement, contemplant leur reflet dans l'eau miroitante.

postal: Abbé Loutil, 6, rue Brémanlier, Paris. Q07-89.

Elle est bien jolie N'ayez pas peur. Cela marchera Je l'espère. Surtout si mes amis d'Alsace et de province m'envoient beaucoup de choses. Il m'en faudra tellement

Alors, la dame ajoute cette phrase, que je connais, et qui a le don de me faire sursauter comme un ressort en 111 de fer

D'abord, vous n'avez qu'à frapper du pied pour obtenir ce que vous v.oulez

Elle me disait cela, cette dame, avec un tel air de certitude. une telle sérénité, que je suis parti sans lui répondre, refoulant les protestations qui se précipitaient du fond de mon « moi ».

Comme, ici, me comprendront tous les hommes d'œuvres. tous ceux qui, vraiment, ont mis leurs deux mains à la pâte. à cette pâte qui retombe lourdement dès qu'onl cesse, un instant, de la travailler,. Ecoutez, parfois, dans la nuit, haleter péniblement le boulanger, la tête dans son pétrin.. ? C'est le symbole de tous ceux qui, vraiment, veulent, ici-bas, réaliser quelque chose.

Grignotés, pendant la journée, par la ruée des occupations les plus diverses, il ne leur reste, souvent, que la nuit pour organiser ces batailles de la charité, d'où doit sortir une grande œuvre».

Qu'à frapper du pied

Mais, qu'elle vienne donc, cette calme dame tenir à jour le jeu compliqué des fiches. le livre des âmes. qu'elle fasse le Bulletin paroissial. qu'elle réponde au courrier. qu'elle organise une vente. crée des comptoirs. trouve des milliers d'objets, nouveaux et frais, pour les garnir. et des dames -pour -iosk-taen. gendre, et .d'autre» dames pour les acheter, etc. Et cela, çn plus dé tout l'écrasant ministère paroissial. en plus de sa propre vie intérieure, que le prêtre doit sans cesse alimenter, sous peine de ne donner que de la mousse à la faim de ses fidèles-.

Voilà ce que tous les chrétiens] de toutes les paroisses vivantes] doivent savoir, quand les prêtres implorent leur concours. Tout résultat exige l'effort cor-j respondant.

Un homme ne peut rien faire avec rien.

Et, souvent, il faut tout le sang de son cœur.

Voici, Madame, ce que je ne vous ai pas répondu. si j'ose m'exprimer ainsi

1 Car, ce soir, je vais vous écrire moi-même une belle bande de journal, et, discrètement, apaisé et sans rancune, je vous enverrai cet article à méditer.

Et vous verrez si n'importe quel curé n'a qu'à frapper du pied PIERRE L'ERMITE.

Une « Semaine religieuse » conf.squée en Allemagne La Semaine religieuse de Berlin, en date du 25 novembre, annonce que le numéro du 18 novembre de la Semaine religieuse de Munich a été confisqué par la police politique, à cause d'un article intitulé: Nous sommes optimistes par tempérament et par volonté ».

Les conversations diplomatiques

Le projet de pacte oreoîal M. Laral a conféré avec les ambassadeurs de Polope et de Rosse La répoBse française sera bientôt remise à Varsovie M. Pierre Laval, qui s'était longuement entretenu, à Genève, avec M. Litvinoff et des relations franco-russes et du projet do pacte oriental, a conféré dès son retour à Paris, avec M. de Chlapowski, ambassadeur de Pologne, et avec M. Rosenberg, chargé d'affaires de ru. R. S. S.

Bien que le silence le plus complet ait été gardé sur ces entretiens, il es: vraisemblable qu'ils ont poilé tous les deux sur la question du pacte oriental. Le ministre des Affaires étrangères a notamment confirmé au comte de Chlapowski l'intention du gouvernement français de répondre, sans autres délais, à la note polonaise, formulant les objections de la Pologne au projet de Pacte oriental.

Les termes de cette réponse ont été soumis ce samedi, comme tous le sont par ailleurs, au Conseil deR ministres, dont la réunion a été exclusivement consacrée à l'examen d'ensemole des relatlons franco-polonais». ̃

On sait que le projet de pacte élaboré par M. Barthou, a été recommandé par l'Angleterre et l'Italie, et a reçu l'approbation de- toutes les puissances intéressées, à l'exception de la Pologne et de l'Allemagne.

Cette double opposition est-elle Irréductible t

En ce qui concerne la Pologne, os eet assuré que le document français com-

M. DE CHLAPOWSKI, ambassadeur de Pologne à Paris. On parle de son prochain remplacement à la tête de la représentation polonaise en France. porte des réponses précises et complètes aux divers points de vue soulevés par la note de Varsovie. En particulier, sur plusieurs difficultés, soulignées par AL Beck, telles que celles qui sont entraînées par le défaut de relations régulières entre la Pologne et la Lithuanie, par les difficultés polonotchécoslovaques, des solutions satisfaisantes sont envisagées.

Une fois approuvée à Paris, la réponse française sera soit remise directement à M. Deck, ministre des Affaires étrangères de Pologne, par M. Laval, soit transmise au gouvernement de Varsovie par l'intermédiaire de M. Laroche, arp bassadeur de France.

M. Laval partira, en effet, à nouveau, dimanche pour Genève.

MM. de Chambrnn et Suvitch examinent de façon concrète les problèmes fr. ne; -italiens M. de Chambrun, ambassadeur de France à Rome a été reçu vendredi soir par M. Suvitch, sous-secrétaire d'Etat aux Affaires Étrangère» italien.

L'entretien, qui a duré environ une heure, a permis d'aborder d'une manière concrète la discussion des problèmes franco-italiens.

Les échanges de vues reprendront prochainement, car on prévoit qu'un certain laps de temps sera nécessaire aux services du palais Chigi pour examiner en détail les propositions rapportées de Paris par notre ambassadeur.

Les obsèques

du cardinal Pierre Gasparn à Ussita sous la neige

L'enterrement du cardinal Pierre Gasparri s'est déroulé vendredi matin, dans le petit village d'Ussita, où le cardinal avait demandé à être snseveli.

Le cortège funèbre est arrivé jeudi soir, à 20 heures, soufi la neige. Le ccrbillard automobile était suivi-' de voitures dan» lesquelles avaient, pris plac". le cardinal Seredi, prince prfinat de Pologne Mgr Peroni, évéque de Norcia, et de nombretac PMprt» (ta défunt. Sur le pareo&rs.Trn* »îoule recueillie a salué' le cotys âteaearfrnal. A Terni, la ville avait mis sÉgpirapeaux en berne. La neige tombait «Satoere lorsque la cerf monie a commencé» vendredi matin, î> 10 heures. Toutes )e3 autorités, avant à leur tète le préfet de Macerata, ont accueilli le cardinal Henri Gasparri, neveu du défunt, venant de Rome en compagnie de nomhreux prélats. Puis a eu eu la cérémonie religieuse. Le cardinal Henri Gasparri a donné la dernière absoute.

Un long cortège, précédé de Baîlilas, s'est ensuite mis en route vers le ciruetière, où le cardinal a été enseveli à midi précis, pendant que le soleil k venait de se montrer faisait étlnceler ia neige d'alentour.

Maladie du cardinal Ascalesi 1 Le cardinal Alexis Ascalesi. arche- véque de Nipies, efi tombé maïade. Les fêtes prévues pour son Jubilé et qui devaient commencer dimanche 25 novem- bre. ont, été reportées a une datée ulté- J. rieure, i

UN ENFANT ROI

Le plus jeune «ouyeraîn d'Europe, René II de Yougoslavie, ignore encore le poids des charges du a métier de roi ».

Le problème sarrois Aa Comité des Trois Its pourparlers iinJint s'orlMtor vira un accord Le Comité des Trois pour la Sarre s'est réuni à Rome, après une prise de contact entre les experts allemands et français pour les mines.

Les travaux de ces expeils consisteront à préparer tous les éléments pour U détermination du prix lies mines et des modalités de payement, qui seront fixées ultérieurement soit à l'amiable, srit par un arbitrage.

Le baron Aloisi a annonce au Comité que le gouvernement allemand s'est déclaré prêt à régler la question des fonctionnaires de la Sarre et qu'à ce sujet des conférences auront lieu entre des délégués spécialement désignes. Il semble qu'un accord se soit déjà établi sur le principe de l'utilisation, pour le payement des mines, de la monnale française en circulation. A cet égard, une collaboration franco-allemande est prévue pour déterminer le montant des billets existants et les modarttea de lm retrait.-

Remise de a croix

de cheva'ier de la Légion d'honreur à S. Exc. Mgr Demange, des Missions Etrugères de Paris, évêque d'Adras, vicaire apostolqne de Taikon (Corée) à bord de l'aviso « Tahure »

L'amiral Richard, commandant en chef de l'escadre d'Extréme-Orient, sur le désir de M. Pila, ambassadeur de France à Tokio, se proposait de remettre luimême la croix de chevalier de la Légion d'honneur à Mgr Demange et était sur le point de venir de Hongkong en Corée à bord du Primauguet, quand des ordres supérieurs l'appelèrent à Saigon. Afin de ne pas retarder indéfiniment cette cérémonie, l'amiral dépêcha alors le Tahure, donnant pour mission au commandant de ce navire de procéder à la I remise oflcielle de cette décoration au vaillant vicaire apostolique de Taikou. Voici comment le Séoul Press du 1 31 octobre relate le fait

«Mercredi dernier au matin, le pont 'de l'aviso français Tahure, ancré en face du port de Jinsen (Cûemulpo), était très i animé à cause de la remise de la croix de la Légion d'honneur à Mgr Demange, j évêque de Taikou. A 10 heures, le piquet

d'honneur et les officiers en grande te-

nue étaient au garde à vous sur le pont principal. Le commandant Grazziani, î'épée à l'épaule s'avança vers le vénérable prélat, prononça solennellement les paroles rituelles de la remise du 1 précieux insigne et épingla la croix sur ta soutane de Son Excellence. A ce moment, les clairons sonnèrent Aux champs, la garde présenta les armes et les officiers saluèrent de l'épée. ·

Cette prise d'armes fut très impressionnante dans sa simplicité.

Parmi les personnalités présentes à cet événement rare en Corée, on voyait M. le commandant Uiké, attaché naval nippon, représentant le gouverneur général; Mgr Larribeau, evéque de Séoul; M. Pierre Depeyre, consul de France; M. Nagai, préfet de Jinsen, et plusieurs autres hauts .fonctionnaires du piirt. Après le retrait du piquet d'hon mur, le commandant du bord donna une. réception dans son salon, et tous les assistants de présenter leurs félicitations au nouveau chevalier. Mgr Demange, de la Société des Missions Etrangères de Paris. est arrivé en Corée en 1898. C'est en reconnaissance des grands services rendus au cours de ses trente-six années d'apostolat en Corée que le gouvernei ment français a accordé à Son Excelilence la distinction bien méritée de chekaller de la Légion d'honneur.

Après l'interview d'Hitler par M. Jean Goy

A la suite d'un Incident qui s'est produit dans les couloirs de la Chambre entre M. Jean Goy et M. FranklinBouillon, à propos de l'entrevue que le député de la Seine vient d'avoir aveo Hitler, M. Jean Goy a adressé aux journaux une lettre pour répondre à certains commentaires qui avaient accompagné le récit de cet Incident.

Tout d'abord, le député de la Seine justifie par ses citations de guerre sa qualité d'ancien combattant qui avait été mise en doute.

Puis il explique ainsi son entrevue avec Hitler si l'on ne veut pas la guerre, il faut s'entendre, il faut parler. Et il ajoute

J'ai écrit que je considérais que seuls les actes comptaient.

Or, depuis trois semaines des faits sont là, Indéniables.

Hitier a donné l'ordre à ses sections (t'tmut de reculer de 40 Momëtre» en arrière de la frontière sarroise et ses experts se sont rendus à Rome auprès du Comité des Trois 1

Que faut-Il en conclure 1

Qu'il y a un changement brutal dans

ia politique du Reicn, que le désarmement de l'Allemagne va être un fait accompli ? 7

Allons donc, qu'on ne me fasse pas l'injure de supposer que l'Idée même a pu m'en venir 1

L'impression en Allemagne A Berlin, le D. N. B. communique la note suivante

La presse a!lemande mentionne l'entretien sans contrainte qu'a eu, la semaine dernière, le chancelier Hitler avec des anciens combattants français de la grande guerre, et au cours duquel M. Hitler a déclaré à nouveau, comme il i'a toujours fait Jusqu'ici, qu'il considère un accord entre la France et l'Allemagne comme le but de sa politique Les journaux regrettent que les commentaires étrangers mettent en doute la volonté de conciliation de l'Allemagne, parce que l'entretien n'a pas été publié en Allemagne. Il ressort, cisent-ils, du tslt qu'il avait été convenu que la pu- blication n'aurait pas lieu non plus en France, que cette conclusion est dénuée de fondement, d'autant plus que les disocurs de M. Hitler, depuis mai 1033, témoignent sans exception do sa volonté de conciliation.

Le général Goemboes se rend en Autriche

Suivant une information de Budapest, te général Goemboes est parti de Budapest pour Vienne, vendredi soir, accompagné de M. de Kallay, ministre de l'Agriculture.

Le généra! Goemboes se rend à une invitation du prince Stahremberg. avec lequel Il doit chasser pendant deux ou trois jours en Autriche, dans un lieu que l'on tient actuellement secret.

1 DANS LA MARINE FRANÇAISE

Le cuirassé Provence, en revision depuis deux ans, vient de quitter l'arsenal de Brest pour aîler mouffler en rade, tandis que le nouveau torpilleur Le Terrible (2 830 tonnes), construit à Blainville, près de Caen, prenait la mer pour rallier Lorient. Voici une vue du cuirassé Procence^

A la Société

des Nations

L'examen de la plainte yougoslave La procédure d'urgtnce iera-1-eIie cdoptce ? 7

Nous avons dit que la Hongrie, par la voix de son chef de gouvernement et de son représentant à Genève, avait nettement demandé la procédure d'urgence pour la discussion de la requête présentée par le gouvernement yougoslave. Jusqu'à présent aucune demande formelle n'a été adressée par le gouvernement de Budapest à la S. D. N.

La Yougoslavie, pour sa part, fait dire qu'elle n'a aucune raison de s'opposer à l'examen immédiat de l'affaire car le dossier de Belgrade est complet et M. Jevtitch est à la disposition du Conseil pour le plaider-, aussitôt qu'on le voudra.

Bien que dans certains mtlleux on envisage la possibilité d'une session extraordinaire du Conseil pour la mi-ttecembre, on pense généralement que.ja procédure d'urgence se heurterait 5 des difficultés matérielles.

L'altitude de la Hoirie à Genève Dès maintenant, cependant, tout le monde est d'accord, a Genève, pour <h<sirer que la lumière complète s.

sur cette affaire.

Les représentants de la Hongrie «u modéré, eux-mêmes, leur reaction contre les accusations yougoslaves et attendent, maintenant, la publication du mémorandum de Belgrade pour y répondre. M. Eckhardt, délégué hongrois, a déclaré, à ce sujet, que l'intention de son gouvernement est de limiter la controverse qu'il ne fera que répondre aux accusations portées contre lui.

• Dans tous les cas, a-t-il ajouté, la Hongrie est disposée à signer tout «c- cord et à coopérer loyalement à tout organisme International ayant pour.Jwt l'élimination dénnitive du terrorisme. Nous ne ferons aucune réserve. Nous signerons tout accord que les autres puissances accepteront. »

Le problème

de la Sarre ser&it étudié mercredi Quant à la date do la convocation du Conseil de la Société des Nation* qui doit s'occuper de la Sarre, on ne sjïi toujours rien. On parle de mercredi Rome demande des délais et assure que les négociation* progressent fav

jneni. ^«^

A l'occasion du 1V° centenaire de la Compapie de Jésus,

M. L. Romitr parle de saiut Ignace et du Pans àt son Umps

Une assistance fort nombreuse et distinguée remplissait vendredi soir la salle de la Société d'horticulture, ou elle avait été conviée à venir entendre, à l'occasion du IV* centenaire de la Compagnie de Jésus, une conférence de M. Lucien Romier, sur Les origines de la Compagnie de Jésus, saint Ignace et le Paris universitaire de son temps. Mgr de la Serre, pro-recteur de l'Ins- titut catholique, qui présidait, entoufd de MM. le général de Castelnau, George, Goyau et Léon Bérard, salua avec beau' coup d'élégance M. Lucien Romier, journaliste remarquable, économiste pénétrant, mais aussi historien captivant et profond.

Nous en avons eu hier un nouveau témoignage tout au long d'un exposa d'une richesse, d'une solidité d'une vi- gueur admirables qui valut au conférencier un vif et mérité succès.

En matière dexorUe, il montra que l'hlstolre de l'Europe et plus particulièrement celle de la France, n'est, au fond, que l'histoire des Ordres religieux et que les noms illustres, dont elle fait justement état, d'ailleurs, de Churio- magne à saint Louis et à ses sur cesseurs, ne doivent pas faire oublier 1<» génie de ces moines prodigieux, romirir- saint Bernard, l'effort obseur des innombrables religieux dont l'œuvre civi lisatrice l'emporte incomparablement sur r celle des plus grands princes.

Ayant décrit ce xv siècle Unissant ci tourmenté, où la découverte de l'Amérique et l'invention de l'imprimerii v> naient apporter de si formidables changements. ayant décrit le trouble des esprits dans celtf. société du début du xvi» siècle, où la reforme secouait >̃̃