ADVENIAT REGNUM TUUM
Jeudi 9 août. S. Jean-Marie Vianney. Vendredi 10 août. Saint Laurent.
La Journée
Paris, le 8 août 1934.
Dans un discours radiodiffusé, prononcé en français, le chancelier Schuschnigg a affirmé aux nombreux amis étrangers de l'Autriche qu'avec l'aide de Dieu l'œuvre du chancelier Dollfuss sera continuée en vue d'assurer à ce pays son indépendance et sa dignité nationale.
On communique officiellement de Vienne que le gouvernement fédéral a accordé l'agrément à la nomination de M. von Papen comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du gouvernement du Reich auprès du gouvernement autrichien.
Les obsèques du président Hindenburg se sont terminées par le défilé impressionnant, devant le cercueil, d'une foule énorme venue assister aux funérailles nationales et apporter un dernier témoignage de vénération au vieux maréchal.
Le groupe parlementaire radical-socialiste a rejeté la proposition de M. Henri Clerc tendant à ta convocation d'une Constituante.
Mort
de M. René Delforge
.M. René Delforge, directeur de Vers l'Avenir et président du Bureau international des journalistes catholiques, comme tout, hélas l'annonçait, est décédé mardi à Namur, après avoir reçu la visite de son évêque, Mgr Heylen, qui lui apportait la Bénédiction du Souverain Pontife.
Nous adressons à sa famille très chrétienne, en particulier à son fils et. colla~ borateur Marc Delforge, et à Vers l'Avenir, nos condoléances émues. Le moment n'est pas venu de redire tout ce que le regretté disparu a été pour ses amis de la presse et de l'Action catholiques contentons-nous Ce rappeler aujourd'hui sa foi surnaturelle aussi sereine que conquérante, son dévouement à toutes les nobles causes qui enflamment le cœur du patriote et-du chrétien, son obéissance empressée aux ordres et à tous les désirs du Souverain Pontife.
Nous l'entendons encore prenant la parole à nos fêtes et à nos Congrès, toujours rempli d'entrain, toujours brûlant d'esprit fraternel, n'ayant qu'un idéal unique tout subordonner à la diffusion de la vérité catholique. Le 8 octobre 1931, à Lutetia, un grand souffle passa sur les congressistes, et, de toute la salle, les applaudissements jaillirent unanimes quand il s'écria, face aux persécuteurs hypocrites qui, sous prétexte de défendre l'Eglise, prétendent réglementer son Action catholique c Plus que jamais nous ferons bloc, je vous le promets, autour du Vatican pour sauvegarder les droits du SaintSiège et la liberté de l'Eglise. »
Les obsèques de M. René Delforge auront lieu, à Namur, vendredi, à 10 h.
Ces sancions contre les mineus s polonais d l'Escarpelle
Autour.de la fosse, où, durant trentesix heures, plus de cent ouvriers polonais tinrent prisonniers leurs camarades français, un service d'ordre réduit a remplacé les trois pelotons de gardes mobiles qui depuis trois jours occupaient le carreau.
Contre les fauteurs du coup de force, des sanctions vont être prises. M. Rochard, préfet du Pas-de-Calais, a déjà apporté le dossier de l'enquête à M. Queuille, ministre de l'Intérieur par intérim.
Cs sanctions peuvent être de deux sortes judiciaires et administratives. Ls meneurs polonais seront vraisemblablement déférés à la justice. Il est probable, d'autre part, que les ouvriers étrangers qui ont pris part au coup de fnron seront expulsés.
LOURDES ET ARS
Lourdes et Ars I Nous n'eussions! pas osé tenter semblable parallèle si S. Exe. Mgr Baudrillart ne l'eût d'abord réalisé lui-même à Ars le 4 août 1933, dans son très beau panégyrique.
De part et d'autre, l'orateur sacré reconnaît, magnifiquement affirmée, Y évidence du surnaturel.
Il ne craint pas de dire que JeanMarie Vianney avait de son .vivant attiré des foules presque égales à celles de Lourdes.
Lourdes et Ars Après les noces de diamant des apparitions à Massabielle, voici que viennent d'être célébrées les noces de diamant de la mort du Saint. Et quelle splendeur elles ont revêtue S. Exe. le nonce apostolique, Mgr Maglione S. Em. le cardinal Maurin et de nombreux évêques et prélats les ont honorées de leur présence. De grandes voix d'orateurs illustres s'y sont fait entendre. Des foules innombrables et ferventes y sont accourues de tous les points de l'horizon.
Lourdes et Ars Sur ces deux sommets de spiritualité, nous trouvons même doctrine très haute prière et pénitence.-
A Lourdes, cette doctrine, la Vierge elle-même l'a enseignée. Et à Ars ? Y a-t-elle eu sa part ? Sans doute, puisque Ars comme Lourdes est une terre mariale. Que dis-je ? avant Lourdes, Ars fut cette terre bénie de la Madone.
La Vierge y descendit six fois. Cependant, une parole de l'abbé Vianney nous autorise à croire que ces apparitions furent plus nombreuses.
Un jour, il dira La Sainte Vierge et moi, nous nous connaissons bien. Formule révélatrice
Marie qui, au Cénacle, présidait par sa prière à la naissance de l'Eglise, avant que l'Esprit-Saint ne fondît en tempête sur les apôtres, la Vierge, qui est Notre-Dame des Sept-Douleurs, et partant corédemptrice, la Vierge, dans ses entretiens avec le saint curé, le poussait très certainement à toujours plus prier, à toujours plus souffrir.
Lourdes et Ars Bernadette, l'héroïne de Massabielle, et le saint ouré apportent tous deux à notre monde moderne pétri de sot. orgueil d'opportunes leçons d'humilité, et ce, en termes presque identiques. Ecoutez
0 mon ami, disait le curé d'Ars au Fr. Athanase, si le bon Dieu avait trouvé un prêtre plus ignorant, plus indigne que moi, il l'aurait mis à ma place pour montrer la grandeur de sa miséricorde envers les pauvres pécheurs.
Et voici Bernadette.
Ayant déclaré qu'elle a été choisie pour être la confidente de Marie, parce qu'il n'y en avait pas de plus ignorante et de plu§ indigne, elle ajoute
La Sainte Vierge s'est servie de moi comme elle l'a fait des bœufs de Bétharram pour découvrir sa statue.
A Ars, on commençait de vendre des images représentant lès traits du Saint.
Lui d'interroger
Combien tirez-vous de cette gravure ?
Deux sous, Monsieur le Curé. Ah 1 c'est bien assez pour ce misérable carnaval
De son côté, Bernadette rira à la pensée qu'à Lourdes on la vendait en images pour dix centimes, C'est bien tout ce que je vaux 1 disait-elle.
Mgr Baudrillart rapporte la réflexion d'une jeune Parisienne, légère et déçue
Ce n'est que ça, le curé d'Ars ? Et le pauvre prêtre, avec son bon sourire, réplique
Eh oui, ce n'est que ça, le curé d'Ars 1
Admirons toujours le parallélisme étonnant chez la. voyante de Lourdes.
Les obsèques nationales du président Hindenburg
L'affût transportant à leur dernière demeure les restes du maréchal Hindenburg, traîné par des chevaux que conduisent des officiers, arrive en vue de la tour des Généraux, à Tannenberg.
A la maison-mère de Nevers, une postulante vient d'arriver jeune fille distinguée, d'une culture étendue.
Elle apprend à connaître la maison, ses compagnes et exprime le désir de voir la célèbre Bernadette. On lui montre une petite Sœur modeste, effacée, minuscule.
La jeune fille ne peut retenir un geste de surprise et une exclamation
Ça dit-elle.
Elle pensait n'être pas entendue. Mais Bernadette a saisi le mot terrible. Elle se retourne, sourit et tend la main à la postulante en lui disant du ton le plus aimable Oui, Mademoiselle, ça n'est que ça 1
Oui, le curé d'Ars et Bernadette, tous deux, furent les grands hérauts de l'humilité au xixe siècle. Mais, prenons-y garde, c'est une humilité forte et ardente, que la leur, bien- loin qu'elle soit je ne sais quelle passivité, comme a pu l'insinuer une certaine école. Humilité qui est le vrai dynamisme, pour employer un vocable à la mode.
Ce dynahisme, cet élan intérieur qui, après avoir anéanti l'être en face de Dieu, le projette en avant vers Dieu lui-même, vers ce Dieu qui, dans toute âme, vide et totalement dépouillée, se précipite toujours avec la plénitude de son Etre et de sa Vie.
Dynamisme et élan, superbement traduits à Lourdes dans les statues des deux Saints.
Tous deux sont à genoux, mais ils sont projetés en avant. Et la pierre et le bronze, qui vivent et palpitent, expriment cette énergie indomptable qui veut Dieu.
Lourdes et Ars Il faudrait aussi, pour justifier davantage ce rapprochement, établir que ces deux cités saintes ont été et demeurent deux immenses piscines probatiques où les corps et surtout les âmes recouvrent force et santé, plongés qu'ils sont dans un bouillonnement prodigieux des eaux de la grâce.
Ce sont là réalités que nul n'ignore.
Mais,: avant tout, il y faut revenir
encore,;
Lourdes et Ars! Ars et Lourdes 1 Lieux sacrés où 'l'humanité affamée, assoiffée d'Infini, quoi qu'elle en ait malgré moi. l'infini me tourmente vient rapprendre les deux grandes forces divines par quoi elle sera sauvée prière et pénitence. Abbé JOSEPH RAY,
missionnaire d'Ars.
Le monument de la Victoire de Lorraine
L'inauguration du monument de la Victoire de Lorraine, qui doit avoir lieu le 19 août, à 15 heures, à Charmes (Vosges), sous la présidence de M. le maréchal Pétain, ministre de la Guerre, et en présence du président de la République, sera précédée, dans la journée du 18, par un Congrés historique.
Ce Congrès tiendra ses séances sur le champ de bataille même, où se sont déroulés les' événements qu'il s'agit de commémorer.
Rentrés à Nancy, les congressistes entendront une conférence de M. Louis Madelin, de l'Académie française. Cette conférence, que devait présider le maréchal Lyautey, sera le plus éloquent des commentaires quant à la victoire de Lorraine.
Contre le record de Codos et Rossi
Les aviateurs canadiens Léonard G. Reid et J. Ayling sont partis mercredi matin, peu après 6 heures (heure locale), de la plage de Wassago (Ontario), pour tenter de battre le record du monde de distance, actuellement détenu par Codos et Rossi, sur le parcours NewYork-Rayak (Syrie),
Les conditions atmosphériques sont favorables sur l'Atlantique et à l'est du Canada.
REGROUPEMENT* POLITIQUES
Le tiers-parti
Un nouveau vocable se forge en politique le tiers-parti. Sa définition n'est pas encore au point. Quant à sa réalisation, elle est encore dans le domaine de l'avenir. Parlons néanmoins de cette ébauche, puisque ébauche il a, incontestablement, et qu'en politique la moindre lueur peut déceler parfois un foyer susceptible de grandir rapidement. Nous avons eu déjà, à diverses reprises, l'occasion de constater les profondes influences qu'ont eues sur les milieux politiques les événements tragiques du 6 février. Au compte de ceux-ci, il faut porter le renforcement de l'activité du Front commun, qui s'est opéré en réaction du Front national dont M. Doiimergue a été l'habile artisan, sur le plan gouvernemental. Mais une réaction en appelle souvent une autre, en politique comme en chimie. Et c'est ainsi que nous voyons l'alliance socialo-communiste consacrer la faillite du Cartel et libérer les "éléments radicaux-socialistes mais ceux-ci, de même que la nature a horreur du vide, ne peuvent demeurer isolés. Avec qui s'allieront-ils? C'est là qu'est le problème.
La formule « Pas d'ennemis à gauche » va être, pour beaucoup d'élus radicaux-socialistes qui s'en servaient électoralement, sujette à revision. Car on peut, quels qu'aient été leurs égarements, admettre que les électeurs cartellisants de 1928 sont peu portés à s'adonner au collectivisme. Le néo-socialisme a, l'an dernier, commencé à porter la désagrégation chez les représentants de la IIe Internationale. Le mouvement était alors dirigé contre ce que M. Déat appelait le « messianisme » de M. Léon Blum. Aujourd'hui, celuici est amené, plus par les événements que par la raison pure, à voir dans une entente avec: les émules de Lénine la possibilité de réaliser son rêve de destruction. Mais cela va provoquer un nouvel effritement de la S. F. I. 0. Vous pensez bien que certains marxistes qui, hier, avaient déteint sans peine pour piper des voix chez les électeurs radicaux, ont peu le goût d'entrer dans l'obédience de la IIP Internationale.
Ces trois fractions radicaux-socialistes, néo-socialïstes et socialistes non bolchevisants, voilà les premiers éléments du tiers-parti en gestation. Remarquez que seul, pour; l'instant," le Front commun est pratiquement réalisé. Ce que-nous avons appelé Front national, sur le plan gouvernemental correspond, dans la nation, aux mouvements de défense convergents des hommes d'ordre contre les hommes. de désordre. Aurons-nous, un jour prochain, mieux qu'une convergence, une coordination de ces efforts comportant une seule impulsion et pouvant, dès lors, s'imprimer à un Front effectivement national ? C'est vraisemblable, mais, ce qu'il faut bien constater aujourd'hui, c'est que, d'avance, le radical-socialisme cherche une autre voie qui serait intermédiaire entre le Front national et le Front commun. La presse valoisienne semploie depuis quelques jours à travailler dans ce sens. Elle se place naturellement elle-même au centre. Ses premiers satellites, nous l'avons vu, viendront de sa gauche. Peut-il en venir de sa droite'-? Nous le saurons prochainement,
Supposons ce tiers-parti réalisé. La première question qui se pose alors est de savoir s'il peut réaliser une majorité parlementaire stable. Nous répondrons non; si les institutions demeurent ce qu'elles sont présentement, et oui, si pne réforme de l'Etat intervient quvji'asservisse plus l'exécutif au- législatif..
Cette réforme deTEtat est en projet, mais que sortira-f-il des travaux de la Commission chargée de la préparer ? Il est des radicaux qui déjà ne croient pas le Parlement capable de la réaliser, tel M. Henri Clerc qui vient de soumettre à. ses collègues l'idée d'une Assemblée constituante spécialement désignée par le corps électoral. t
Mais ayons des visées plus précises les élections .cantonales nous les fourniront les premières. MARCEL GABILLY.
Le séjour des aviateurs soviétiques en France
Les aviateurs soviétiques qui avaient été reçus mardi soir par '>j général Denain, ministre de l'Air, ont visité, mercredi divers établissements aéronatîquès français.
Le chef de la mission et son adjoint, ont rendu visite, au .ministère de l'Air au chef d'état-major :;• général et au directeur de l'aviation ^civile; les aviateurs sont allés à l'école" supérieure d'aéronautique. à la soufflerie de ChalaisMeudon et au centré d'essais de Villacoublay.
Le soir ils ont été reçus à l'Hôtel de Ville.
Le programme de- leur, séjour en France a été établi c.brnm-3 suit Demain jeudi visite de l'école de perfectionnement et de pilotage d'Etampes visite d'usines: déjeuner offert par le. ministre de l'Air au Cercle militaire.
Vendredi 10 août manoeuvres combinées des première -et deuxième escadres, au Bourget déjeuner offert par le ministre de la Marine, ministre des Affaires étrangères par. intérim visite d'usines.
Samedi 11 août visite d'usines dîner à l'ambassade de l'Union soviétique.
Dimanche 12 août départ de l'escadrille soviétique du Bourget pour Lyon-Bron, où aura lieu la même cérémonie qu'à l'arrivée au Bourget déjeuner a Lyon visite de la base de l'aéroport civil de Bron.
Lundi 13 août visite de Lyon. Mardi li août probablement départ pour la Russie.
Le nouveau chancelier autrichien au travail
Le chancelier SCHUSCHNIGG dans son cabinet de travail, qui était celui du LV Dollfuss, dont il suivra le noble exemple. L'esprit du chancelier martyr continuera à régner dans cette- pièce où son masque repose sur la cheminée.
Le maréchal Lyautey a choisi le Maroc pour dernière demeure
Nous avons dit dans nos éditions d'hier que Je maréchal Lyautey avait exprimé le désir de reposer au Maroc. N'avait-il pas d'ailleurs vedtgé de son vivant son épitaphe
Ci-git Lojis-Hubert-Gonzalve Lyautey, maréchal de France, 1854-1934. Né
Une vue de la mosquée de Chella à l'ombre de laquelle sera sans doute édifié le tombeau du maréchal Lyautey. et mort dans la religion catholique. Il aima les musulmans comme ses frères. » On ne sait pas encore quel sera le lieu de sa sépulture définitive. Toutefois un projet de monument a déjà été exécuté.
Est-il monument plus digne de recevoir la, dépouille du :grand soldat que ce sommet au-dessous duquel reposent la splendide résidence" de Rabat et le Chella, palais des souverains régnants et tombeau des sultans décédés! De cette montagne le regard s'étend jusqu'à un horizon très lointain qui s.e perd dans les brumes du désert. Là ge dresse la tour Hassan, entre Sali et la kasba des Oudavas.
Le "maréchal avait un jour exprimé ie désir de reposer là. Il avait ajouté qu'il ne voulait ni ni mausolée. C'est M. de La Nêzière qui a dessiné les plans du tombeau du maréchal Lyautey. Il sera simple, mais austère comme ['homme. JI sera composé d'un bâtiment carré de 7 mètres carrés avec un toiture de tuiles vertes. Sur la porte nullement ornementée sera gravée un nom, celui du maréchal, et la croix des duos de Lorraine.
Encore le serpent de mer.
Le capitaine Sylvestre, du paquebot Cuba, de la Compagnie générale transatlantique, a constaté dans son rapport de mer, l'étrange rencontre qu'il fit le 1" juillet.
Mais voici un autre témoignage, non moins officiel, qui émane du commodore Reginald Peel, capitaine du paquebot Mauritania, de la Cunard Line. « Nous avons vu, a déclaré cet officier au retour d'une croisière aux Antilles,.un « sea-serpent » d'environ soixante pieds de long cet animal, que nous n'avons pu casser dans aucune espece connue. avait la tête longue et plate et sa couleur tirait sur le gris il portait quatre nafr^oires. »
AU FIL DES JOURS
Après la Semaine sociale
On peut à volonté dresser de notre temps, même du point de vue chrétien, un tableau sombre ou une image réconfortante.
Optimistes et pessimistes ont ainsi la liberté de s'en donner à cœur joie. Le règne social du Christ a reculé dans le monde depuis la Renaissance il est vrai que l'augustinisme politique qui a triomphé au moyen âge était surtout la conséquence de la désagrégation de l'Etat avec les invasions barbares et l'avènement de la féodalité. i, Par contre, l'esprit chrétien pénètre de plus en plus les élites, et, si les masses sont pour le moment victimes de cadres sociaux sécularisés et laïcisés, dans tous lès ordres de la pensée et de l'action un progrès du sens catholique est indéniable.
Combien cela apparaît singulièrement pour qui suit d'année en année les leçons de la Semaine sociale de France 1 « Malgré les difficultés de l'heure, ses angoisses parfois et ses scandales, nous vivons de bien beaux temps », s'écriait Mgr Rémond à la clôture de la Semaine de Nice. e Et dans le vrai bijou que constitue la chapelle de son Grand Séminaire car l'art moderne s'y concilie de la manière la plus harmonieuse avec les souvenirs de l'antiquité chrétienne, l'évêque de Nice ajoutait qu'il était heureux de travailler avec les semainiers à l'oeuvre de formation sociale et de rechristianisation du moment présent.
Nous semons sans espérance de voir nous-mêmes lever la semence mais les conquêtes s'annoncent prochaines car, sous l'inspiration du Souverain Pontife, l'Evangile avance dans le monde et dans les âmes à pas de géants.
Ne regrettons pas le passé soyons plutôt jaloux de l'avenir. Nous sommes à l'aurore de temps nouveaux.
Certains esprits chagrins annoncent la fin du monde. N'est-il pas plus juste de penser que nous vivons à son commencement ?
Les sacrements ont à peine produit dans l'humanité leurs premiers fruits les non-baptisés constituent encore dans l'univers des légions le corps mystique du Christ est loin d'être réalisé. Que penseront de nom les chrétiens qui vivront dans 2 000 ans ? Vraisemblablement, ce que nous pensons nousmêmes de nos ancêtres du IVe ou du IXe siècle
Avec courage et confiance, consacronsnous donc sans répit à l'Action catholique et à l'apostolat. L. M.
Les troubles de Constantine
L'arrivée de M. Carde
C'est sur le terrain de l'Oued Hamminine que l'avion ayant à son bord M. Carde, gouverneur général de l'Algérie, a atterri mardi à 17 h. 30. Le gouverneur général, accompagné de M. Morinaud et du général Kieffer, a gagné immédiatement en automobile la préfecture, devant laquelle un détachement de gendarmes rendait les honneurs.
M. Carde a tenu immédiatement une conférence avec toutes les autorités de la ville au sujet des derniers événements. Le calme revient
S'il est prématuré de dire que les viofentes agitations de ces derniers jours se sont entièrement calmées aussi bien chez les israélites que chez les musulmans, l'ordre extérieur est à tout le moins entièrement rétabli. Des patrouilles et des rondes sont effectuées par la police et les gendarmes. Des piquets de troupes qui ont été établis sur les points névralgiques ont entièrement ramené le calme dans la ville, où l'on ne signale aucun incident.
Les obsèques des victimes qut, d'abord, étaient prévues pour mardi, ont eu lieu ce mercredi.
Contes de fées
Oh ces contes de fées entendus ians notre enfance. Doux et chers souvenirs, qui nous accompagnent tout au long de la vie. Les rideaux sont tirés, la lumière de la lampe, rayonne sous l'abat-jour baissé. Dehors, une bise glacée souffle; mais dans la tiédeur de la chambre d'enfant, sous le tendre regard de maman, oi: se sent protégé contre toutes les forces mauvaises. Et quand la bouche chérie évoque les fées malfaisantes, les Barbe-Bleue ou les dragons enchanteurs qui jettent du feu paç leurs naseaux, à peine passe un léger, frisson d'effroi; la chambre est bien close; sous la protection de maman., on ne craint rien, et l'on sait que la Belle princese épousera le Prince Charmant, en dépit. de toutes les fées Carabosse et de tous les enchanteurs Merlin, et qu'ils seront parfaitement heureux, et qu'ils auront beaucoup d'enfants. Une fois devenus grands, ne sourions pas des contes de ma mère l'Oye comment, si nous les tenons pour vains, pourrions-nous les dire à nos enfants, puis plus tard, bien plus tard, à nos petits-enfants ? Ne sourions pas de ces contes ils sont aussi vieux sans doute que l'humanité, et ils dureront tant qu'il y aura sur terre des mamans pour les dire, et des petits enfants pour les écouter.- Car les hommes, courbés sous la tache quotidienne, aimeront toujours éveiller les songes de la prochaine génération en lui ouvrant dès l'enfance ce monde infini des rêves i le royaume du merveilleux. L'âme religieuse se forme à la lecture de l'Evangile et des Vies de Saints ne dédaignons pas non plus de façonner 1 imagination de nos chers petits par, les récits de ce monde irréel où les; méchants sont toujours punis et les bons toujours récompensés, mais après avoir subi une série d'épreuves qui trempent leur constance et leur courage. Si la vie et ses tristesses se chargent de modérer la « folle du logis », du moins cette dernière saura, aux heures où un peu d' « évasion » hors de la tâche quotidienne est né-i cessaire, fournir un oubli d'autant plus doux qu'il ramène avec lui les longs pensers de l'âge de l'innocence. Ne sourions pas des contes de fées. Ils charmèrent nos ancêtres. Que furent les romans de chevalerie au moyen âge, sinon de véritables contes de fées? Et les romans bretons qui relatent les exploits du bon roi Arthur et de ses fidèles chevaliers de la Table Ronde ? Déjà y paraît l'enchanteur Merlin. Erec, le héros de Chrestien de Troyes, force l'entrée d'un verger merveilleux pour lutter contre un chevalier enfermé là par un enchantement. Lancelot connaît tous les périls et leur échappe par des moyens quasi surnaturels -avant de pouvoir délivrer la reine Guénièvre, épouse d'Arthur. Yvain, le chevalier au lion, se heurte, dans la forêt de Brocéliande, au chevalier qui garde une fontaine magique. Filtres mystérieux aux étranges effets, tantôt bénéfiques, tantôt pernicieux, exploits impossibles aux simples mortels, où interviennent des puissances bonnes ou mauvaises, tout l'appareil des contes de fées est déjà là, dans ces romans du moyen âge qui passionnaient les seigneurs et. les dames à la veillée, dans les châteaux. Plus tard, au xii8 siècle, une contemporaine de Chrestien de Troyes, Marie de France, n'a-t-elle pas, elle aussi, dans ses Lais, apporté sa contribution précieuse au merveilleux ? Un de ces héros, Lanval, est
Monument de CHARLES PERRAULT, auteur des Contes de Fées, érigé dans le Jardin des Tuileries, à Paris.
(Œuvre de GABRIEL PlIECH.)
aimé d'une fée et, épris d'amour pour elle, il brave tous les périls, dont la fée le tire par de véritables miracles. Guigemar, un autre de ses héros, poursuit une biche qui est une fée, et qui, se retournant, le blesse. Ne sourions pas des contes de fées; iïs enchantèrent le siècle le plus grave, le plus majestueux de notre histoire, ce xvne siècle à qui nous de-i \ons l'art sévère do Versailles et la tragédie classique. Le Roi Soleil luimême garda le goût des contes de ma mère l'Oye. Et si l'on se rappelle qu'il se plaisait à figurer lui-même, au théâtre de la cour, dans des pièces mythologiques la mythologie, ce merveilleux païen, qui fut aux Grecs ce que nous sont les contes de fées, on comprendra qu'à Versailles, le merveilleux était' en honneur. Nous savons de reste que Colbert et Mme de Sévigné goûtaient fort les histoires de fées et d'enchanteurs. La mode était donc de céder aux penchants dei l'imagination et de se « (dépayser «
dans un monde imaginaire. Mais ne retrouvons-nous pas les mêmes penchants de notre temps? la.vogue dont jouissent depuis quelques années les récits de voyages et les romans d'aventures n'atteste-t-elle pas aussi cette soif de « dépaysement » qui est de tous les temps et de tous les pays? Et une féerie que Quinault faisait représenter à la cour du grand roi, ne transportait-elle pas les spectateurs dans une époque reculée, tout comme un livre de voyage nous mène dans un pays lointain?
Comparaison n'est pas raison, dira-t-on, car les récits de voyage ne font que transcrire le réel. Oui, mais ils nous sortent du réel quotidien, et ecus montrent un réel qui ne sera, jamais, pour la plupart des lecteurs, autre chose qu'une évocation irréelle. J'ai beau avoir vu, sur des photographies ou au cinéma, de nombreux paysages japonais ou péruviens, le Japoh ét le Pérou ne vivent en moi nue par l'imagination que je m sn fais; ils me sont essentiellement irréels, tout comme le pays de Cocagne. La seule différence mais comptet-elle, puisque sans doute, je ne pourrai jamais réaliser ce rêve, c'est que je sais que je puis me rendre en Extrême-Orient ou dans l'Amérique du Sud, tandis que le pays de Cocagne n'existe pas.
Mais revenons à nos contes de Peau d'âne. La tradition médiévale ne s'en perdit pas au xvii" siècle. Elle était restée vivace dans le peuple, et, par le peuple, qui fournissait aux grandes familles des nourrices, des gouvernantes, des domestiques, elle se transmettait ainsi jusqu'aux princes du sang. On ne s'étonnait donc pas que, dans le Menteur, le grand Corneille lui-même ait parlé de deux fées. Du reste, les superstitions étaient à cette époque encore très fortes, même parmi les nobles, et l'on vivait certainement plus près du merveilleux qaà notre époque. Mais, le plus curieux, c'est que la mode non. seulement d'écouter mais d'écrire des contes de fées se soit répandue précisément dans la noblesse, noblesse de robe et surtout noblesse d'épée. Si le célèbre Perrault fut de souche bourgeoise, d'autres auteurs célèbres de contes appartiennent aux meilleures familles du royaume, Marie-Catherine le Jumel de Barneville devient la comtesse d'Aulnoye à la suite de son mariage avec François de la Motte, qui a acheté la terre d'Aulnoye et elle fréquente assidûment la cour, sauf pendant un exil elle tient salon, et tout ce que la France et l'étranger comptent de « gens d'esprit » comme on disait alors passe chez elle. Elle publiera d'ailleurs des Mémoires secrets de la cour de France. La comtesse de Murat, née HenrietteJulie de Castelnau, est petite-fille de deux maréchaux de France; comme la comtesse d'Aulnoye, elle fréquente la cour, et comme elle, elle subit un exil rigoureux, non pas en raison dun procès, mais pour s'être allée à décrire, sous les traits de la courtisane Rhodope, Mme de Maintenon elle-même, et aussi à cause de sa vie déréglée lorsquelle voulut se retirer ctu monde, aucun couvent n'accepta de la recevoir; ses dernières années auraient été cependant fort édifiantes, et elle serait morte dans son château de la Buardière, près dé Loches, en odeur de sainteté.
La noblesse d'une autre « conteuse », Charlotte-Rose de Caumont la..Forcé, remontait. aux Croisades, uisqu'un de ses ancêtres avait com^battu en Terre Sainte avec Godefroy <;e Bouillon. Louis XIII éleva la seigneurie de Caumont au titre de .duojlîé-pairie, et la descendante d'une aussi- illustre famille compta parmi ses intimes les princesse de Conti, les Eibeuf, les La Feuillade, les Navailles et fut souvent reçue par Mme de Maintenon, Elle remplit à la cour la haute charge de fille d'honneur de la reine, puis de la Dauphine. Elle aussi comptait dans sa famille deux maréchaux de France, qui avaient au temps des guerres de religion embrassé le parti huguenot; elle aussi connut l'exil que lui valurent sa vie déréglée et certains pamphlets dirigés contre Mme de Maintenon. Et .c'est. en exil, pour oublier les rigueurs de sa vie, qu'elle laissa à son imagination « la bride sur le cou », Comme disait Mme de Sévigné, et qu'elle composa, sous le voile de l'anonymat, deux volumes de Contes des contes.
Une illustre parenté non pas dans la noblesse de sang, mais dans celle des lettres n'aurait certainement pas suffi à faire passer à la postérité le nom de Catherine Bernard, non plus d'ailleurs, que ses tragédies, Laodavtie, Brutus, et même Inès de Cor- doiie, nouvelle espagnole, ni même ses poésies, insérées à plusieurs reprises dans les recueils de l'Académie française, si, dans cette nouvelle, la parente de Corneille n'avait donné la première version de Riquet à la houppe. Le sujet fut, on le sait, repris avec bonheur par Perrault (1). Mlle Bernard connut, comme les autres « conteuses », des succès à la cour Louis XIV, Mme de Maintenon, le duc de Bourgogne, appréciaient ses tragédies. Elle eut même comme collaborateur le célèbre abbé de Fontenelle, vulgarisateur scientifique, émi-nent, l'auteur du Traité de la Pluralité des mondes. Et comme l'abbé de Fontenelle était lié d'amitié avec Perrault, on peut supposer que ce dernier s'inspira, en écrivant Riquet û la houppe, du conte rédigé par Mlle Bernard. Mais pas plus au xvir siècle qu'au xxe, la poésie iti la littérature n'enrichissait son homme ou plutôt sa femme ,a parente de Corneille était aussi dépourvue de ressources que l'auteur du Cid. Elle trouvait cependant le moyen de relever ses charmes par des artifices de coquetterie. Mme de Coulanges écrivait d'elle à Mme de Ssvigné « Malgré toute cette poésie, la pauvre fille n'a pas de jupe, mais n'importe, elle a du rouge et des mouches ». En tout cas, sa vie privée ne .fut pas orageuse comme celle de ses compagnes dans l'art de conter, et. elle n'eut pas à s'exiler.
(A suivre.)
41 membres de l'Association centrale des instituteurs de Moravie. ont visité mardi la ville et le port. Ils se rendront mercredi à Trouville et à Deauville et reviendront au Havre jeudi pour visiter le paquebot Ile-de-France.
(1) Une critique américaine, docteur de l'Université de Paris, Mary-Elizabelh Sorer, dont l'ouvrage paru récemment sous le titre Contes de fées du grand siècle, nous a fourni de précieuses données pour cet article, suppose que Mlle Beriuu'c] ci, l'i.rrault ont. puisé le ï-ii.jd. d(.' IViquet « la hnuppe à une source populaire conmiuiio.
La situation en Autriche
Le chancelier Schuschnigg, s'adressant en français à la France, donne l'assurance que le sang de M. Dollfuss n'a pas été versé en vain « Avec l'aide de Dieu, l'Autriche vivra »
Les stations de radiodiffusion de Radio-Toulouse, Poste Parisien et Radio-Lyon ont diffusé mardi soir, à 21 h. 30, un discours enregistré à Vienne et prononcé en français par le chancelier d'Autriche, M. Schuschnigg. Voici le texte du discours
L'Autriche a vécu des heures tragiques. Un crime sans précédent, par son audace éhontée et sa brutalité sauvage, a ravi au peuple autrichien le chef vénéré de son gouvernement, l'homme dont la vie était précieuse entre toutes pour notre pays. Plus de deux ans durant qu'il détenait le pouvoir, le chancelier Dollfuss a mené une lutte tenace et infatigable pour défendre l'indépendance et la dignité nationale de son pays contre une agression criminelle qui ne reculait devant aucun moyen pour asservir ce pays à civilisation millénaire, foyer de culture chrétienne et germanique, centre de rayonnement d'esprit européen, à la tyrannie odieuse d'agitateurs criminels. Engelbert Dollfuss, l'homme qui a su gagner d'emblée la confiance et l'estime du monde politique international, le chrétien fervent dont le désir le plus profond était l'établissement du règne de la paix dans les cœurs de ses concitoyens et qui donna tant de preuves éclatantes de la magnanimité et de la bonté de son âme le défenseur sourageux et vaillant de l'indépendance totale de l'Autriche, qu'aucune menace ou promesse mensongère ne fit jamais abandonner la voie droite et pure qu'il s'était tracée.
Engelbert Dollfuss n'est plus 1 Son pauvre corps criblé des balles des assassins farouches, a succombé après de longues heures d'agonie d'ouloureuse, dans l'affreuse solitude dont l'amertume ne fut adoucie que par la présence du Tout-Puissant dont il fut, de toute sa vie, le serviteur dévoué. Mais l'esprit de Dollfuss vit et continue à agir avec plus d'éclat que jamais.
Le drapeau aux couleurs rougeblanc-rouge. qu'il tenait, haut devant lui, a glissé des mains inertes du combattant héroïque. Mais le drapeau n'a pas effleuré le sol. Appelé par la confiance du chef de l'Etat, je prends le fanion afin qu'il continue à flotter dans le vent et qu'il montre à l'Europe et à l'univers que cette Autriche, dont l'histoire fut grande et noble entre toutes, a gardé conscience de sa mission séculaire et s'inspire de l'esprit du défunt qui fut un grand Autrichien et un fils fidèle de cette vieille terre germanique qui a donné au monde tant de preuves de sa noble culture. Que les nombreux amis de l'étranger, qui ont partagé notre deuil en ces jours terribles se rassurent le sang du martyr héroïque n'a pas été versé en vain. Ce sang précieux a scellé des liens entre nous, Autrichiens, que rien désormais ne saurait briser. Au delà des velléités- du jour, au delà des préoccupations de l'heure, se dresse pareil à la colonne de feu qui guidait jadis le peuple élu vers la terre bénie le sacrifice de cet homme qui fut notre chef et qui s'immola pour la cause de
la patrie.
L'œuvre de Dollfuss, qui est l'œuvre de l^Autriche et l'œuvre de la paix, sera continuée dans son esprit. Nous opposerons le droit à la violence, la justice au crime, la raison à la démence. Nous implorons la grâce et la béné- diction de Dieu, dont seul dépendent les destinées- des hommes et- des nations; ISous nous dressons comme .un, seul homme pour la défense de notre terri- toire.
M. von Papen est agréé comme ministre allemand à Vienne Le gouvernement fédéral autrichien a accordé l'agrément à la nomination de M. von Papen comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire auprès du gouvernement .autrichien. L'officieuse Reichspost explique ainsi les raisons de cette décision Refusér l'agrément, même dans les cas difficiles, serait contraire à l'usage existant dans les relations diplomatiques. Au surplus, on attendra en Autriche de voir dans quelle mesure le nouveau ministre d'Allemagne sera à même de remplir sa mission, qui, lors de sa désignation, a été formulée- dans le sens de la pacification des relations entre les .deux pays.
On est assuré, par ailleurs, que l'atti- tude de l'Autriche envers le nouveau ministre sera celle d'une grande réserve. L'épuration antinaziste
Un Conseil des ministres, -présidé par le chancelier, a décidé d'élargir les pouvoirs du commissaire général, ministre sans portefeuille, Fey, qui sera chargé d'intervenir dans toutes les entreprises privées pour y procéder à l'épuration (lui s'impose dans certains cas, tant du personnel que des dirigeants de ces entreprises.
Une pension est accordée
à Mme Dollfuss
L'officieuse Wiener Zeitung publie une loi accordant à la veuve du chancelier
BOURSE DE PARIS Cours du 8 août *»34
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Une foule énorme a déjilé
devant le cercueil à Tannenberg Les funérailles nationales du président Hindenburg se sont terminées par l'Uonimagè émouvant qu'a rendu au vieux maréchal une foule énorme, accourue de toutes parts pour témoigner son affection au chef d'Etat disparu.
Peut-être voulait-elle ainsi manifester le regret et l'inquiétude qu'elle a de perdre, dans le maréchal Hindenburg, l'homme qui sut maintenir une certaine liaison entre l'Allemagne d'api'èsguerre et l'empire des Holienzollern, et dont la mort semble couper désormais le Reich actuel de son passé, pour le faire. entrer définitivement dans une ère. nouvelle, doaji les horizons sont bien assombris.
Quoi qu'il en soit, plus que la rhétorique des discours officiels, cette démonstration populaire a été le témoignage éloquent du respect et de la vénération qui entouraient le grand soldat, et dc l'influence qu'il exerçait parmi la population.
En rangs interminables, la foule a défilé, dans uir profond recueillement, devant le cercueil exposé dans la « tour des Généraux.
Ce défilé a duré tout l'après-midi et une grande partie de la nuit.
Les journaux allemands soulignent l'hommage français au président Tous les journaux allemands de mardi étaient exclusivement consacrés aux funérailles nationales du maréchal Hindenburg à Tannenberg.
Ils publiaient aussi des rapports détaillés sur les cérémonies funèbres célébrées a l'étranger. Plusieurs organes soulignaient en particulier la part que l'opinion publique et les milieux officiels français ont prise au deuil du peuple allemand.
La présence du maréchal Pétain et du ministre de la Marine à l'office célébré en l'église luthérienne allemande de Paris, où M. Barthou était également représenté, a fait une excellente impression sur l'opinion allemande.
Foch et Hindenburg M. von Hoesch souligne, à Londres, leur estime réciproque
Au cours de l'éloge funèbre du président Hindanburg qu'il a fait par T. S. F. mardi soir, M. von Hoesch, ambassadeur d'Allemagne a la cour de Saint-James, et qui fut ambassadeur a Paris, a rappelé que Foch et Hindsnbufg avaient l'un pour l'autre une profonde estime. « Lors d'une conversation que j'ai eue avec lui, il-y y a quelques années, a-t-il dit notamment, le maréchal Foch m'a parlé en termes très élogieux de son ancien adversaire..
De même, lorsque pli; tard, la chef des armées alliées fut atteint du mal
qui devait l'emporter, -Hiadeaburg se
fit informer de son état oe santé et lui exprima ses- vaux de ̃ retanlissement. Profondément touché, Focii envoya au maréchal un message de remerciements très sincères. »
Le groupe radical repousse la proposition de M. Henri Clerc tendant à réunir ie Constituants a
Le groupe parlementaire radical et.radicaL-socialisie s'est assemblé hier après-midi au Palais-Bourbon sous la présidence de M. Camille Chautemps. Une trentaine de députés étaient présents.
M. Henri Clerc a exposé devant ses collègues son projet df réforme de l'Etat et de revision de la Constitution par une Constituante. Le député d'Annecy s'est heurté à une opposit''on qui a abouti au rejet de sa proposition sous le prétexte formulé par M. A?chimbaud, que la Constitution prévoit elle-même que sa révision sera effectuée, le cas échéant, par l'Assemblée nationale. M. Archimbacd ajoute qu'en ce qui concerne la réfovme de l'Etat. celle-<'i peut fort bien être assurée par les Chambres, délibérant séparément.
M. Henri Clerc a déclaré à l'issue de cette réunion qu'il saisira le Coi'grès de Nantes de ottie importante question.
Dollfuss, pour la durée de son veuvage, le payement d'une indemnité annuelle équivalente au traitement qu'émargeait le chancelier défunt plus l'indemnité supplémentaire légale pour les enfants. Au cas où la veuve du chancelier Dollfuss convoierait en secondes noces, l'avenir des enfants serait assuré aux frais de l'Etat jusqu'à leur majorité. Un autre des assassins du chancelier Dollfuss est exécuté
Le soldât de l'armée active Ernest Feike, 'qui participa au coup de main du 25 juillet contre la chancellerie fédérale, a été condamné mardi apresmidi à la peine de mort par la Cour martiale fie Vienne, et exécute à 17 -h. 55 dans la cour du Palais de Justice. Feike a accueilli ce verdict en s'éc-riant « Vive Hitler »
Les obsèques
du maréchal Hindenburg
Dernières
Nouvelles
LE CRIME DE MONTMAONY
Au cimetière de Montmagny a eu lieu, mercredi après-midi, à 15 heures, en présence des membres du Parquet de Pontoise, la contre-autopsie du cadavre de M. Louis 'Bondon, le débitant de Montmagny dont le cadavre a été découvert dans les conditions que l'on connaît. `
Le Dr Paul, médecin légiste à Paris, assisté de son collègue de Pontoise, le Dr Derome, qui 'avait procédé à l'autopsie, avait été chargé de cette contreepreuVe. Celle-ci a abouti à la conclusion que M.. Louis Bondon était déjà mort lorsqu'il à été précipité dans la fosse d'aisance de son domicile. Les praticiens estiment' en conséquence qu'il y a eu crime.
M. BALDWN N
SE REND A AIX-LES-BAINS
M. Baldwin, président du Conseil, lord britannique, arrivé mercredi matin à :Calais par le paquebot de 14 h. 10, est parti peu après en automobile pour Aixles-Bains, où il a l'habitude de villégiaturer chaque année.
LES VOLEURS LUI PRENNENT EN PuElN JOUR 75000 FRANCS A Argenteuil, cité d'Orgemont, M. Poulet, gérant d'immeubles, a été assailli ce mercredi après-midi, par quatre individus qui firent irruption dans son bureau. M. Poulet, sous menace du revolver, a dû remettre ïes 75 000 francs qui se trouvaient dans son tiroir-caisse et qui représentaient le montant des loyers. Les malfaiteurs ont ensuite pris la fuite en automobile.
RbVUE CATHOLIQjE SUSPENDUE Dusseldorf, 8 août. L'hebdomadaire Junge front, de Dusseldorf a été interdit jusqu'au 31 août par la police d'Etat de cette ville. {
Junge Front )5st une revue catholique .de! jeunesse. Les motifs de l'interdiction ne sont pas indiqués.:
INCENDIE D'UNÈ*USINE EN BELGIQUE Gand, 8 août. Un violent incendie a éclaté ce matin dans une usine de soie artificielle de Wondelghem. Le feu a éclaté dans la salle des mélanges alors que les ouvriers étaient au travail. Les pompiers de Gand ont été requis, mais à la suite de l'insufOsance d'eau, tous les ateliers ont été successivement atteints et détruits par les ilammes,
Toute l'usine a été anéantie. Les dégâts s'élèvent à plus de trois millions.
M MUSSOLINI PILOTE UN HYDRAVION Rome, 8 août. Pilotant personnellement un hydravion trimoteur, M. Mussolini est rentré de Gaëte à Ostie. A bord de l'appareil se trouvaient le général Joseph Valle, sous-secrétaire d'Etat à l'aéronautique, le secrétaire du parti fasciste, le chef d'état-major de la milice, le comte Galeazzo Viano et le major Piseo, qui fit la traversée de l'Atlantique.
DES NOUVELLtS DE COSTES
Le Caire, 8 août. Le capitaine Costes, sur le sort duquel on commençait à éprouver quelques inquiétudes, est arrivé ce matin, avec plusieurs heures de retard, à Almaza, venant d'Alep. L'aviatetir avait fait un atterrissage forcé hier soir à, -38- kilomètres d'Almaza.11 compte repartir incessamment pour Tunis.
LA hOUDRE
iÂlbi, S août. La foudre a détruit une usine de bonneterie, sise à Dourgne (Tarn).
Les dégâts sont évalués à 500000 fr. Moulins, 8 août. Au cours d'un violent orage, la foudre est tombée à Treignat, sur une ferme appartenant aux époux Giraud, cultivateurs.
Les bâtiments ont été incendiés. Mme Giraud a: été blessée.
De nombreux animaux ont péri, asphyxiés d'autres ont été tués net. Les dégâts sont très importants.
Un service aérien
Londres-New-York
Il est question si les plans en sont approuvés par le gouvernement américain d'inaugurer le 25 août le premier service aérien entre Londres et New-York, via l'Irlande et Terre-Neuve.
Les avions qui seront utilisés pour ce nouveau service aérien transatlantique seront munis de moteurs de 715 CV et pourront atteindre une vitesse moyenne, de 345 kilomètres à l'heure, avec tin "rayon d'action d'environ 4800 kilomètres.
La nouvelle %rfë sera, tout d'abord, uniquement consacrée au transport du fret et. du courrier. Le parcours pourrait être effectué en dix-huit fleures, les conditions atmosphériques étant favorables.
Si les premiers essais en direction de New-York donnent des résultats satisfaisants, un nouveau service postal pourra aller jusqu'à Moscou.
GAZETTES
Saviez-vous ça ? 7
Une suffit plus, maintenant, pour obtenir son permis de conduire, de connaître sur le bout du doigt le code de la route. 11 faut être plus fort que ça. Oyez plutôt Il y a quelque temps revenait des colonies un homme qui avait conduit, là-bas, sa voiture automobile pendant une vingtaine d'années. Aux colonies, point n'est besoin de permis! Mais, lorsqu'il revint en France, le conducteur dut se soumettre aux exigences de la loi et se présenta aux représentants de l'administration des mines.
Après qu'il eut exécuté de savantes manœuvres, le candidat s'entendit poser cette sournoise question
Voulez-vous me dire' quelle est la place de Paris à laquelle n'aboutit aucune rue ?
? ? ?
Vous repasserez dans huit jours 1 trancha l'examinateur c'est la place de l'Etoile, où n'aboutissent que des avenues Authentique
Quand la fo' s'en va.
Les maîtres du III" Reich s'efforcent d'établir en Allemagne « une nouvelle religion » et une nouvelle Eglise nationale fondée sur une « foi nouvelle)), sur « le mythe du sang ». Ils préconisent « la déi- 1 fication païenne de la nature, le retour au culte des forces naturelles ».
Et voici les faits qui auraient marqué les obsèques du maréchal Hindenburg, d'après certains fervents de ces forces de la nature « Tandis que le cercueil traversait les longues plaines monotones, une pluie d'étoiles filantes eut lieu dans le ciel. Les gens du pays y ont vu un présage mystique. On racontait, d'autre part, qu'à l'église de Freystadt l'ange qui surmonte l'autel s'était brusquement retourné, tandis que les fidèles priaient. D'autres prétendent qu'à l'approche du cortège funèbre, le gibier des forêts voisines est venu près de la route et s'est figé dans une attitude de respect jusqu'au moment où le bruit des moteurs le frappa. Ailleurs, ce sont des chevaux qui, au passage du cortège, ont profondément incliné la tête. Certains affirment même avoir vu dans les champs une route imaginaire sur laquelle s'avançait Un cortège funèbre de fantômes accompagnant le maréchal à sa dernière demeure, »
Quand la foi s'en va, les pires superstitions la remplacent.
Les manœuvres navales italiennes sont terminées
Les manœuvres navales sont terminées. Jeudi, les 50 navires qui y ont participé jetteront l'ancre devant Ostie. Déjà, le Duce est revenu dans la capitale à bord .de son hydravion. Mais, avant de quitter Gaëte, il a voulu passer en revue les 5 500 marins, au milieu desquels il venait de vivre trois jours.
D'un pas rapide, celui-ci passe sur le front des troupes, au milieu des acclamations de la foule.. Puis, le défilé commence, impeccable. La foule redouble d'applaudissements quand passe le drapeau déchiré et décoré des troupes de débarquement.
L'archevêque de Gaëte, Mgr Dionigio Casaroli, accompagné de son vicaire général, vient saluer M. Mussolini, qui bientôt, du haut du balcon de la mairie, s'adresse aux marins et leur dit « Faites que, en temps de paix et en temps de guerre, le peuple italien puisse compter complètement sur vous et soit toujours fier de vous. »
A la fin des manœuvres navales, avant de quitter Gaëte, M. Mussolini a adressé quelques mots aux équipages qu'il a passés en revue.
Je suis vraiment heureux d'avoir passé parmi vous, a-t-il dit, ces deux journées qui se sont terminées par la magnifique et impeccable revue d'escadre. Pour ce que vous avez fait, je vous adresse mes compliments les plus cordiaux. »
Puis, après avoir parlé des vertus des soldats de toutes les forces armées de la nation, et principalement des marins, qui, en temps de paix, portent le drapeau de l'Italie sur toutes les mers du monde, le Duce a conclu Faites qu'en paix comme en guerre la patrie italienne puisse compter complètement sur vous et puisse être forte de vous. Salut au roi. »
La ligne aérienne de l'Amérique du Sud
Le général Denain, ministre de l'Air, a reçu, mercredi matin, l'équipage de l'Arc-en-Ciel, qui lui a été présenté par l'aviateur Mermoz. Le ministre a eu ensuite avec l'aviateur Mermoz un entretien de plusieurs heures au sujet de l'exploitation pratique de la ligne de France-Amérique du Sud et en ce qui concerne les décisions que comporte cette exploitation.
Selon le journal japonais Osaka. Maivilm, de « prochaines manoeuvres grandioses, terrestres et aériennes », de l'armée rouge auraient soi-disant lieu en ExtrêmeOrient, du mois d'août au mois -de novembre 1934. i; Agence Tass est autorisé" à démentir catégoriquement cette information. L'Italie vient de signer des accord i commerciaux avec le Mexique et avec je Portugal.
Renseignements commerciaux
CHANGES .A PARIS
Sur Hier | Auj. Sur | Hier | Auj. .ondrea.76,31 ..76,32 HJIande 1026, 1025,75 Naw-York..1ù,09o ..la,07 Italie. -130,li .130,20
Allemagne Norvège.. ••̃ .·
Belgique.356.3a6, Suide. -394,394, Danemark .340,34z,jr5 Suisse. '«»- .4a5, Espagne.£O7,2t 2J7,2o Vienne >••
BOURSE DE COMMERCE
Parla, 8 août.
Blés. Ouverture disp. courant 111, prochain 111, oct. 111, nov. 112, déc. 113, jauv. 114, fév. 115, mars 116 tous vendeurs. Tend. sans affaires.
Avoines. Ouverture disp. courant 53,75, 53, SO, 53,25, 53,50 payés, prochain 55,50 payé oct. 57,50 payé, 3 de sept. 57,75 à 57,50 payés, 3 d'oct. 09, oo payé, 3 de nov. 61,25 payé, 3 de déc. 62,50 à 62,75, 3 de Janv. 63,50 payé. Tend, calme.
Orges. Ouverture courant prochain, oct. incotés, 3 de sept. 68 achet., 3 d'oct. 68 iichet., 3 de nov. 72 vend., 3 de déc, 3 de jiinv. iacotés. Tend. sans affaires. Sucres. Ouverture courant 226 à 2-26,00 pajés, prochain 217,50 payé, oct. 205,50 à 206 payée, 3 d'oct. 205 à 205,50, 3 de nov. 205 à 206,50 payés. Tend. calme. Clôture courant 226 à 226,50 payés, prochain 218 à 217,50 payés oct. 206 payé, 3 d'oct. 205,50 à 206, 3 de nov. 205,50 payé. Tend. soutenue Cote oriicielle 227,50 à 298,00.
Alcools libres. Ouverture tous incoté, Clôture: courant 442,50 à 445 payés, prochain 445 payé, oct., 3 d'oct.. nov.-déc, î de nov., 3 ae déc., S ae janv. incotés. Tend! calme.
Farine de consommation. Cote officieuse de la farine établie par la Chambre syndicale de l'industrie meunière parisienne 190.
Blés. Cote officielle 110.
Marseille, 8 août.
cours du disponible huile de lin 205 h ii:<, huiler (['arachides a fabrique \G dt: uixc un plus) n;,Cu ù 188, Î5, huiles d ara-
Après une vivB fusillade la polise arrê e trois anarchistes à Barcelone
Mercredi matin, dans le quartier du Poble-Nau, à Barcelone, des agents de police, qui assuraient le service de surveillance auprès des usines de textiles situées dans cet endroit, ont tenté d'interroger et de fouiller un groupe d'individus qui leur paraissaient suspects. Loin d'obéir à la police, le groupe s'est dispersé en tirant des coups .de feu sur les agents. Ceux-ci ont riposté, et une vive fusillade s'est engagée .des deux côtés. Trois des fuyards ont été arrêtés. L'un d'eux était porteur d'un revolver-mitrailleuse .de 40 balles, dont 26 avaient été tirées. Les deux autres sont deux jeunes gens, qui venaient de placer deux bombes dans deux transformateurs de courant électrique, une dans l'avenue du Triomphe, l'autre dans la rue Espronceda. On a eu le temps d'éteindre la mèche et .d'éviter ainsi leur explosion.
On pense que ces arrestations contribueront à découvrir et arrêter les membres des bandes d'anarchistes qui, à la suite de l'échec des grèves des transports en commun, s<} livrent à des actes de sabotage et voudraient imposer par la terreur, aux patrons e; aux ouvriers, les ordres des Syndicats contrôlés par li Fédération anarrhiste ibérique.
Un complot révolutionnaire au Mexique (?)
Le journal la Prensa, de Mexico, annonce que le gouvernement mexicain a découvert un complot révolutionnaire et arrêté 70 étudiants et autres partisans du général Antonio Villareal.
Les conjurés avaient l'intention notamment de faire sauter une somptueuse maison de jeux, le Foreign Club, qui, dès sa récente inauguration, a été l'objet des attaques de l'opposition. Celle-ci accuse le président Rodriguez, le sénateur Riva Palacios et d'autres hommes politiques, d'avoir des capitaux dans cette affaire. En même temps, des soulèvements devaient éclater dans divers Etats, notamment dans l'Etat de Guanajuato où 300 hommes étaient prêts à prendre les armes.
Le divorce
industrie nationale au Mexique
Le département d'Etat de Washington met en garde les ressortissants américains contre les divorces obtenus au Mexique par correspondance, car ces divorces « par retour du courrier peuvent être invalidés aux Etats-Unis. On a découvert, par exemple, que près de 30 pour 100 des divorces accordés dans l'Etat mexicain de Chihuaha, à des citoyens américains, sont sans valeur légale.
Le divorce obtenu sur demande par lettre est devenu une industrie nationale de certains Etats mexicains. Des milliers d'Américains se trouvent ainsi, actuellement, être illégalement divorcés, voire bigames.
Après avoir tenté d'enlever leur foi à leurs concitoyens, les dirigeants athées du Mexique favorisent le désordre dans les familles.
Avant le plébiscite
de la Sarre
Le 'président de la Cour de justice, à Genève, M. Goudet, pressenti pour être désigné à titre de membre du tribunal arbitral international chargé de tran- cher les différends que pourrait provoquer le plébiscite de la Sarre, a été autorisé par le président du département de justice et .de police à accepter ces fonctions pour une durée de six mois, probablement de septembre 1934 à fin février 1935.
La nomination de M. Goudet se fera par le Conseil de la S. D. N., qui se réunira au début de septembre..
Nouvelles religieuses
M. le chanoine Eugène Muller, ancien professeur au Grand Séminaire de Strasbourg, ancien doyen et professeur émérite de la Faculté de théologie catholique .de l'Université de Strasbourg, ancien député, sénateur du Bas-Rhin, célébrera sa messe d'or le 12 août, à 9 h. 30, dans sa paroisse natale, à Ranspach.
L'ATTENTAT CONTRE LE COMMISSAIRE SARROIS MACHIS
Sarrebruck, 8 août. L'instruction ouverte au sujet de l'attentat -icnt le commissaire Machts a faillt être victime le 25 juillet de la part du nazi Baumgartner, semble avoir apporté la preuve que l'agresseur avait donné connaissance de son plan à diverses personnes du bassin, actuellement connues. D'autre part, on apprend qu'on a dû couper la jsniH à Bauingaertner (qui fut blessé par M. Macbts), à l'hôpital où il est soiy-é depuis s.in amsfation.
chides neutralisées désodorisées 210 à 220, huiles d'arachides Runsque supérieures 222,50 à 237,50.
HALLES CENTRALES
Paris, 8 août.
Criée des ylandes. Arrivages de la veille bœufs 104 162 kg., veaux 126957 kg., moutons 19936 lsg\, porcs 28569 kg. Arrivages approximatifs du jour: 240 000 kg. Bœurs. Le kilo quart de derrière 4 a 7,50, quart de devant 3 à 5,30, aloyau 5 à 13, DO, paleron 3 à 5,5D.
Veaux. Le kilo première qualité 7 à 8,80, deuxième 5,5U à 6,90, troisième 4,50 à 5,40, pans-cuisses 5,50 à 11.
Moutons. Le kilo première qualité 13a 15, deuxième 10,50 à 12,90, troisième 7 à 10,40, gigot 12 à 18.
Porcs. Le kilo première qualité 6,50 à 7,50, deuxième 5 à 6,40, filet 8 a 12, poitrine 3,00 à 5,20.
Peurres des laiteries coopératives Industrielles. Le kilo Normandie 12 à 16,50, Charente, Poitou, Touraine 14 à 18, aunes provenances 11 à 16, malaxés Normandie 9,50 à 14,50, Bretagne 9 à 13,50, autres provenances 9 à 13. Arrivages 27 200 kg. CEuis. Le mille Picardie, et Normandie 30J à 500, Bretagne 270 à 360 Poitou, Touraine, Centre 280 à 520, Champagne, Bourgogne, Bourbonnais S40 à 400, Auvergne et Midi 325 à 350. Arrivages 496 colis. Fromages. Les dix Brie laitier 50 à 120 le cent camemberts Normandie 150 à 300, divers 100 à 200, Pont-l'Evèque ioo à 320 les 100 kg. Comté et divers 400 à 800, Port-Salut 400 à 1 200.
Volailles. La pièce pigeong 4 à 8,50 le kilo canards 8 à 11, lapins morts 8 à 9, poulets morts 11 à 16,25, vivants 8 à 12,50. Légumes. La botte persil 0,20 à 0,50, carottes nouvelles 0,50 à 1 les 100 bottes navets 75 à 250 les 100 kg. ail 250 à 350, carottes communes 20 à 100, champignons ae couche extra 400 à 600, moyens 300 a 400i de conserve 250 à 300, épinards 80 à 130, oignons en grain 70 à 100, oseille 60 à 120 pommes de terre Hollande communes 80 à 110, saucisse rouge 90 à 110. sterling 6J à 75.
MARCHE AUX GRAINS
Paris, août.
On cote très approximativement aux 100 kg. départ
Blés. Piouveaux 108 francs départ cultures.
seigles. Reai|r<\ Loiret, Solpg-ne 55 à
dû, Cuaiiil'i^ini o, a ôo.
NOS AMIS DÉFUNTS JÉSUS, MARIE, JOSEPH
(Ind. 7 ans et 7 quar. chaque fois.)
Mme Jean Oligner, née Amélie Dân»treppe, 73 ans, décédée chez son fils, M. le curé d'Holnon (Aisne). M. l'abbé Bonnafc, de Sainfr-Sernin (Aveyron)* 30 ans, victime d'un accident d'auto, professeur au collège Saint-Gabriel de SaintAffrique, frère de M. l'abbé Bonnafé, professeur à Saint-Pierre. Mlle Adeline Lebaron, 60 ans, religieuse sécularisée,' au pensionnat de l'Immaculée-Conception de Vitry-le-François. A Montceaux-lesMeaux (Seine-et-Marne), Mlle Blanche de Blavette.
Les négociations entre l'Espagne et le Saint-Siège
Un pessimisme intempestif
Quelques journaux ont annoncé que les négociations entre le Saint-Siège et l'Espagne, en vue de la conclusion .d'un modus vivendi destiné à remplacer prw visoirement le Concordat préexistant-
échoueraient.
La Corrispondenza fait savoir que cette nouvelle est inexacte et résulte de déductions trop hâtives.
On sait, en effet, qu'au début de la mission de M. Pita Romero près le Saint. Siège, Qn a affirmé que le séjour de l'ambassadeur serait très bref et qua l'accord serait réalisé en quelques jours. Dans les milieux bien informés, on n'a pas manqué de relever que certaines difficultés se rencontreraient, bien que le Saint-Siège éprouve le vif désir d'en venir rapidement a une entente. il n'était donc pas malaisé de prévoir que l'examen des importants problèmes à résoudre serait relativement long. De même qu'au début de la mission de M. Pita Romero, un optimisme absolu a paru excessif, de même, aujourd'hui, le pessimisme qui se révèle dans quelques. informations semble intempestif et non conforme à la réalité des faits.
La vie liturgique
dans une paroisse
Alors qu'il était curé-doyen de La Loupe, au diocèse de Chartres, M. le chanoine Maugars, actuellement curé d£ Saint-Jean de la Chaîne à Châteaudunj avait consacré une grande partie de son activité et de ses efforts au développe-! ment de la vie liturgique dans sa paroisse. Les résultats obtenus, il les a exposés dans un excellent rapport présenté lors de la Semaine liturgique de Namur.
« L'apostolat liturgique auprès des fidèles est possible, affirme-t-il tout d'abord. Sans doute, il y faut un peu de patience, un peu de courage, parfois même un peu de fermeté. Mais les âmes de bonne volonté. ont vite compris la légitimité et la fécondité d'un tel effort. Cet apostolat, ajoute M. l'abbé Maugarsy est fécond. A notre avis, il s'impose comme très efficace je devrais dire le plus efficace. Enfin, il s'impose tout d'abord et avant tout dans le clergé et les communautés. C'est ensuite seulement qu'il pourra s'exercer efficacement sur les fidèles. »
Et il ajoute
Prenons donc toute la prière de l'Eglise. Sans aucun doute, nous ne sommes nullement obligés de nous laisser entraîner par l'engouement populaire pour certaines dévotions dont le degré liturgique reste très modeste ou est nul. Mais quand l'Eglise s'est prononcée par une institution officielle et d'un degré très élevé, soyons avec l'Eglise purement et simplement. »
LE CLERGÉ A L'HONNEUR
M. le chanoine Jules de Falguière, aumônier militaire et aumônier des prisons à Toulouse, vient d'être fait chevalier de la Légion d'honneur, au litre du ministère de la Justice. Le bon et saint prêtre, que nous félicitons ici avec tous ses nombreux amis, est la bonté, le dévouement et la générosité mêmes. Il n'a cessé de faire un hien immense auprès des soldats comme auprès des prisonniers. Sa maison de la rue Sainte-Anne est le centre d'un véritable mouvement de piété. Que de jeunes gens il a guidés vers le sacerdoce 1 Que d'âmes ont, par lui, retrouvé le chemin qui conduit à Dieu.
AVIS DIVERS
Cérémonie comrnémnrative. Le Sou.venir français fera célébrer, le dimanche 19 août, à Brleulles-sur-Meuse, une cérémonie pour les soldats tombés sur les rives de la Meuse, au cours des combats de septembre 1914, et qui reposent actuelternent au cimetière national de Brieulles-sur-Meuse..
Grandes fêles anniversaires. ̃ Le 15 août, duns la paroisse de Bruley (Meurthe-et-Moselle), de grandes fêtes, présidées par Mgr Prévôt, vicaire général de Nancy, vont marquer le cinquantenaire de la Grotte de Notre-Dame de Lourdes. e h. 30. messe da communion; 10 h. 30, grand'messe 14 h., Vêpres et chapelet. 16 h. 30, procession tra.ditionnelle et office de la Grotte. AllocuUon de M. le chanoine Ségault Bénédiction dit ^nint Sacrement. Bouquet spirituel par Mgr Prévot. 20 h. 30, procession aux flambeaux.
Horaire des trains aller départ de Tout S h. 10 et 16 heures (train spécial): départ de Thiaucourt, 5 h. 30; de Manon:ville, 6 h. 39. Retour départ de BrUley pour- Tout, 17 h. 15 et 18 h. 40 (train spécial) pour Thiaucourt, 18 h. 32.
Sarrasins. Bretagne lit, sept. 80, première quinzaine oct. 78.
Avoines. Grises Beauce, Eure, Brie 46 à 47, grises d'hiver Poitou, Centre 50 à 51, Beauce, Picardie, jaunes et blanches 47 à 48. leigowo 47 à 48. noires du Centre 45 à 46. Orges. En août, de brasserie Beauce 59 à 60, Gàtinais 62, Sarthe et Mayenne 57 à 58, Berry 58 à 59, Champagne 60 à 61, livrable 4 de sept. 59 à 65.
Escourgeons. Bonnes qualités en août Beauce 51, Oise, Aisne, Champagne 50. Mais. Disp. Indochine oct. 61 Le Havre 59 Dunkerque Maroc 65 Rouen, 64 Dunkerque Plata jaunes 85 Havre, 83 Dun-
Sons. Ordinaires 38 à 40, belles qualités 40 à 42.
PHYSIONOMIE. Blés même situation, les offres sont un peu plus pressantes, mais les acheteurs sont toujours réservés. Avoines tendance ferme, offres restreintes. la culture étant occupée aux champs. Orges tendance soutenue, Peu d'offres, affaires très calmes. Sons tendance lourde, offres plus nombreuses des moulins.
MARCHE DU HAVRE
Le Havre, 8 août.
Cotons. Ouverture août 261, sept. 261, oct. 261 nov. 261, déc. 261, janv. 261, rév.261, mars 262, avril 262, mai 263. juin 263, juillet 264. Tend, calme.
Cafés. Clôture: août 160,25, sept. 161 25 oct. 161,25, nov. 161,50, déc. 161,50, iajiv' 161, fév. 161,50, mars 161,50, avril 161,50, mai 161.25, juin 161, juillet 161,25. Tend à peine soutenue. Ventes: 1750 sacs. poivres. Saigon août 185, sept. 18s, oct 18Ô- nov. 185, déc. 185, janv. 185, fév. 185, mars 185, avril 185, mai 185, juin 185, juillet 185. Llverpool, 8 août. Cotons. Oct. 6,89, janv. 0,87, mars 6,88, mai 6,87, juillet 6,86.
MARCHE AUX FOURRAGES
Pans, 8 août.
Paille de blé 95 <» 130, d'avoine 85 à 120, de seigle 95 à 130, luzerne 255 à 315, foin 260 à 3-xi regain 255 à 315. Les 100 bottes de 5 kg. franco dans Paris.
Cours inchangés. Tendance soutenue pour pailles tendance ferme pour fourrages.
Les idées LÀ CROIX Les faits
Le nouveau chancelier d'Autriche
Le Dr Kurt von Schuschnigg
En 1927, un homme nouveau devint député au Parlement de Vienne dans le parti chrétien-social c'était le Dr Kurt von Schuschnigg, à peine âgé de 30 ans, fils du général bien connu de l'ancienne armée autrichienne. Le jeune député, qui avait fait la guerre suivie front et y avait gagné une série de décorations pour sa vaillante conduite, appartenait au petit nombre de ces jeunes politiciens auxquels Ignace Seipel accordait une attention particulière. Seipel, dont le coup d'oeil était célèbre pour discerner les talents politiques, admit bientôt le jeune Schuschnigg dans le cercle de ses amis et conseillers personnels, chose qui aurait déjà suffi à attirer l'attention sur lui à ce moment-là. Mais Schuschnigg sut en peu de temps prendre une position à part. Au Parlement, il se fit remarquer comme un brillant orateur, mordant dans les discussions, d'une simplicité extraordinaire pour un homme si jeune, alliée à des explosions de tempérament sachant placer les choses sous un jour nouveau. Il rappelait comme orateur la manière froide de Seipel qui voyait en lui l'homme de l'avenir.
Dans le clan chrétien-social de l'époque, le Dr von Schuschnigg représentait l'aile strictement conservatrice et les résolutions définitives du parti portèrent souvent la trace de son influence. Sa réputation grandit et toutes les fois qu'il prit la parole au Nationalrat, l'opposition elle-même l'écoutait avec une attention soutenue. Il s'éleva très énergiquemeht contre la terreur politique des partis de gauche et lorsqu'il vit que la. défense par les seules voies parlementaires était impossible, il créa les Osimarkische Sturmscharen devant représenter tans compromis l'idée catholique conservatrice autrichienne il rappela toujours la mission allemande de l'Autriche qui n'appartient pas seulement au passé, mais joue et jouera un rôle politique important dans le centre de l'Europe.
Au Parlement, les tâches politiques ne prirent pas toute l'activité de Schuschnigg il s'occupa aussi de vastes travaux de législation. Dans le Comité de la. Justice, il eut
La bataille du Métaure
Peu de batailles eurent l'importance de celle du Métaure remportée sur Asdrubal, le 21 juin 207 avant J.-C., par les' consuls Livius Salinator et Claudius Néron. Les premières victoires d'Annibal qui avait franchi les Alpes, et particulièrement le désastre de Cannes avaient détaché de Rome de nombreux peuples alliés ou sujets. Mais Annibal tèrgiversa. Tandis qu'il prenait Capoue et Tarente sans pouvoir d'ailleurs les conserver, Scipion chassait les Carthaiginois d'Espagne et s'emparait de Tarragone et de Cadix. Après avoir tenté de marcher sur Rome, escomptant la défection des peuples des Abruzzes, de la Sabine et de' l'Ombrie qui né se produisit pas,. Anni-i ba! essaya de prendre par surprise la ville de Reggio et se retira entre la Calabre et les Pouilles, attendant l'arrivée de son frère Asdrubal qui avait abandonné l'Espagne avec son armée, après avoir échappé à l'étreinte de Scipion. Asdrubal espérait bien; après avoir franchi les Apennins, pénétrer au cœur de l'Ombrie, et là, uni à Annibal, marcher avec lui sur Rome. Mais les consuls Claudius Néron et Livius Salinator, observaient ses mouvements et l'attendaient sur les rives du Métaure. Rome courut alors un péril aussi grand que lorsque, cent quatre-vingts ans plus tôt, elle fut prise et incendiée par les Gaulois. Les forces jointes des frères Barca auraient-elles détruit la puissance romaine ? Il est difficile de le dire, en tout cas, un incident fortuit se produisit, gros de conséquences. Les cavaliers gaulois et numides, envoyés par Asdrubal à Annibal, s'égarèrent et, faits prisonniers, furent conduits à Claudius Néron. Celui-ci fit aussitôt sa jonction dans le plus grand silence, avec Livius Salinator. Les deux consuls tentèrent alors de surprendre l'ennemi. Asdrubal, méfiant, entendit double son des trompes annonçant deux commandements et aperçut les boucliers poudreux, témoignant de l'arrivée récente d'une autre armée. Il crut alors que son frère avait été vaincu et chercha à éviter le combat. Les Romains le poursuivirent et l'atteignirent sur une colline dominant la vallée du Métaure où il avait en vain cherché un gué. C'est là que se déroula la fameuse bataille décrite par Polybe et Tite-Live. Tout fut inutile le courage et l'élan des Espagnols, le nombre des Gaulois et les quinze éléphants destinés à écraser les Romains.
En quel point précis de la vallée du Métaure les armées se heurtèrent-elles ? On ne sait. Les érudits ne sont pas d'accord et leurs opinions diffèrent ou s'oppo«ent. Qu'importe 1 La journée du Métaure marqua l'écroulement du plan politique d'Annibal et fut le point de départ des événements qui aboutirent à l'heureuse expédition africaine de Scipion et à la domination mondiale de Rome.
La légion où s'était déroulée la bataille
FEUILLETON DU 8 AOUT 1934 19
Histoire d'un coq de bronze et d'une tête de saint Pierre
Les cloches de ma cité rompirent l'enchantement comme nous débarquions, eùles tintaient pour l'Angélus, claires, discrètes, affectueuses, sous les étoiles qui palpitaient comme elles. Je les distinguais toutes celle des Ursulines, celle du collège, plus proches celles de la collégiale, de Notre-Dame, des Cordeliers, au centre de la ville, et celles de la ville basse, de la petite église Saint-Jean où j'étais entrée, des Augustins celle de la Providence qui appelait à la prière les Sœurs de Saint-Vincent de PauL Et chacune me redisait celui de mes souvenirs chrétiens qui s'était attaché à elle, celui de mes élans dont j'avais pour la première fois murmuré le désir sous son clocher. C'était l'écho de mes bonnes volontés qui m'accueillait de son cantique. Et je croyais aussi discerner, dans
un mot important à dire en 1929, il fut rapporteur de la loi sur la Constitution il fuî ministre de la Justice en 1932 dans le Cabinet Buresch et fut maintenu en cette qualité dans le premier Cabinet Dollfuss, qu; se forma au mois de mai de la même aiinée. Comme ministre de la Justice, il déploya une grande activité en matière législative, et fit preuve d'une compétence reconnue. Son œuvre la plus importante est le Concordat pour lequel il négocia personnnellement au Vatican et qu'il conclut avec Dollfuss.
Dans le deuxième Cabinet Dollfuss, Schuschnigg fut ministre de l'Instruction publique et de la Justice. A l'Instruction publique, il fit la réforme des écoles secondaires et supprima une série d'innovations du secrétaire d'Etat social-démocrate Glockel qui allaient à l'encontre de l'éducation religieuse de la jeunesse. Il veilla toujours à ce que le programme d'économies ne touchât pas l'instruction publique dans une mesure portant tort à l'enseignement. Schuschnigg fut l'un des premiers partisans, en Autriche, d'un régime autoritaire avec affirmation sans conditions de l'idée d'un Etat purement autrichien. Sur ce point, Dollfuss et Schuschnigg furent particulièrement d'accord. Dans la lutte pour l'Autriche, Schuschnigg fut toujours aux premiers rangs à côté de Dollfuss. Il n'est pas étonnant que celui-ci, au moment de mourir, ait désigné Schuschnigg au major Fey comme son successeur.
Cet homme est devenu maintenant le chef de l'Autriche c'est un des intellectuels les plus éminents du pays, jouissant de la considération générale,, d'une conduite publique et privée irréprochable. Il réunit dans sa personne les capacités politiques et les qualités d'organisateur, nécessaires dans la situation actuelle. Il l'a prouvé particulièrement en créant les Ostmarkfsche Sturmscharen qui mirent 40 000 hommes en ligne aux jours critiques de juillet et contribuèrent largement, en diverses parties de l'Autriche, à là réduction de la révolte nationale-socialiste.
étant sous le commandement de Livius Salinator, le consul reçut les honneurs du triomphe avec, derrière lui, Claudius Néron, su' lequel d'ailleurs, convergeaient tous les regards parce que sa marche rapide avait sauvé la patrie. Deux siècles plus tard, Horace devait le rappeler dans l'ode où il célèbre les victoires de Claudius Drusus sur les peuples alpins.
Marc-André Fabre.
Le VB Congrès des « Jeunes do la Ligue » da Use de Nancy
Nous ne saurions passer sous silence le magnifique succès du V° Congrès des « Jeunes » de Meurthe-et-Moselle qui s'est tenu à Sion, il y a quelque temps déjà. Plus de 2 500 jeunes filles y ont pris part dont certaines avaient fait jusqu'à 40 kilomètres à bicyclette. Elles représentaient 28 cantons sur 29. que compte le diocèse de Nancy.
Les premières arrivées assistèrent à la basilique à une messe de communion et s'approchèrent toutes de la sainte Table. A 10 heures eut lieu une première réunion d'études que présida Mgr Cénez, évêque de Nicopolis. L'animateur en fut l'infatigable Mgr Prévot qui, après avoir évoqué le souvenir des très regrettés Mgr Hurault et Mgr Jérôme, après avoir prononcé une vibrante allocution, donna la parole à M. le chanoine Margot, directeur diocésain de la Ligue, pour l'appel des 120 sections représentées et pour le rappel des consignes. Puis, on entendit une excellente conférence de Mlle Beaufils, du Secrétariat général de la Ligue, remplaçant Mlle du Rostu, retenue par son état de- santé, et en fort bons termes précisa l'esprit, les buts, les progrès de l'Association des Jeunes. Après la messe en plein air que marqua, à l'Evangile, une très .belle allocu- tion de Mgr Prévot, on se dispersa pour déjeuner. A 10 heures, se tenait une se- conde réunion d'études. On y entendit d'abord un beau rapport de Mlle Girardin, présidente de la section du SacréCœur de Nancy, qui montra à la foule enthousiaste de ses auditrices comment on fait de sa vie une œuvre d'art, semant son exposé d'exemples pratiques applicables aux « ouvrières et aux « agricoles à la vie professionnelle, à la vie familiale, à la vie paroissiale. M. le chanoine Margot souligna les idées essentielles du rapport, puis donna la parole à Mlle Hamonich, présidente départementale, qui fit un rapide tableau de la situation des sections de Jeunes dans le diocèse, tableau fort encourageant puisqu'il traduit une augmentation d'effectifs, des progrès dans l'organisation, un accroissement du nombre des retraites fermées, des Journées de récollection, des sessions d'ensjignement ménager.
le lointain, au delà des ravins et des ponts qui les franchissent, la petite cloche de Notre-Dame de BourguilIon, de la Vierge du pèlerinage, protectrice et confidente des affligés. Voulez-vous, dis-je brusquement à ma mère, voulez-vous m'emmener en voiture jusqu'à Bourguillon?
Tout de suite ? `'
Oui, maman, ce sera ma dernière fantaisie.
Compatissante, tandis que mon père, songeur, regagnait la maison, ma mère me conduisit à travers la cité calme. L'auto franchit brutalement les ponts les lumières dorées de la ville disparurent. La flèche de la petite église surgit, argentée par la lune. Nous descendîmes. L'auvent, très allongé, nous recevait sous son aile d'ange consolateur. Sur les vitraux éteints par le soir, où les cierges faisaient seulement briller le plomb des contours, on discernait à peine les gestes dévots des échevins suisses et du sire de Faucigny. Derrière l'autel, la statue miraculeuse resplendissait de soie et d'or dans sa niche dorée. Et partout auprès d'elle, à ses pieds, sur la paroi circulaire qui l'entourait, des rubans et des
Importantes découvertes à Bethléem
B) Le templ: rond d'Hadrien W
Nous avions supposé aussi pour ce baptistère une absidiole, située derrière le mur de Constantin, en dehors de l'église, mais communiquant avec elle par la porte indiquée ci-dessus. Cette absidiole existe, elle a été retrouvée. Mais ce n'est pas une absidiole quelconque. C'est un grand arc de cercle, éloigné du mur de Constantin de 1 m. 75, à peine.
Sur une hauteur de 1 m. 85, il ne comporte que trois assises, dont les deux premières ont 65 centimètres chacune de hauteur, et la troisième 55 centimètres. L. épaisseur de ce mur circulaire, autant qu on peut le constater, est de 75 centimètres environ.
Quelle est donc cette construction ? On ne l'a certainement pas faite pour le baptistère. Est-elle antérieure ou postérieure à Constantin ? Quelle était bien sa destination ? Est-ce un ancien monument utilisé par Constantin et délaissé par Justinien ? Voilà de multiples questions qui pourront défrayer pendant un certain temps les conversations ou les chroniques des archéologues. Espérons que du choc des idées jaillira la lumière.
En attendant, je me permets de présenter encore une hypothèse, que de nouvelles touilles pourront peut-être vérifier. J'ai remarqué sur la façade intérieure de l'assise supérieure un travail mieux soigné et une façon de tailler la pierre assez caractéristique et bien connue. L'ouvrier a utilise une laie de 8 centimètres de large environ, mais coupante, non dentelée. De plus, en travaillant, il a déplacé son instrument suivant un arc de cercle dont ses bras formaient le rayon. Or, ce procédé, comme le fait remarquer le R. P. Vincent dans son, grand ouvrage sur férusalem nouvelle, est nettement romain, de l'époque d'Hadrien, et se distingue très bien du procédé hérodien employé dans le mur Sud de 1 esplanade du temple des Juifs.
Il paraît donc assez raisonnable de conclure qu'à Bethléem nous avons un reste de construction romaine, du temp d'Hadrien. Saint Jérôme écrivant à saint Paulin, en 396, dit que cet empereur avait établi un bois sacré au-dessus de la Grotte de la Nativité de Jésus, où les païens célébraient les mystères d'Adonis, l'amant de Vénus. Mais le grand Docteur ne parle d'aucun monument. Il resterait à savoir si les bois sacrés n'en comportaient pas un, comme par exemple un' petit temple de Vesta ou d'autre divinité. Or, c'est précisément ce qu'affirme, d'une façon très nette, Henry Ihédenat, dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines de Darembert et Saglio. Il se base sur plusieurs textes de Pausanias et il ajoute, dans une note, qu'il il faudrait recommencer l'énumération de presque tous les bois sacrés pour indiquer ceux où se trouvaient des temples, des statues ou des autels. « Ces temples, fait-il encore observer, étaient même consacrés à d'autres divinités que celles du bois ». Nous voilà donc bien renseignés et l'on peut affirmer, sans exagération, que le bois sacré de Bethléem comportait un petit it temple. Or, l'arc qui subsiste indique un temple rond de lu ni. 70 de diamètre environ, qui, comme la plupart des monuments de ce genre, devait être entouré de colonnes. Alors, une dernière question peut encore se -poser ces colonnes n'ont-elles pas été utilisées, dans la suite, pour la construction de l'église ? Pour y répondre il faudrait savoir si les colonnes de l'époque romaine avaient un module bien déterminé, comme on le croit habituellement, et si celles qui sont dans la basilique actuelle y répondent véritablement.
C) La prem è e église chrétienne
Au fur et à mesure que les fouilles se développent, de nouveaux problèmes se posent.
Une mosaïque blanche, semée de croix noires formées par des séries de petits losanges, a été en partie détruite par la construction du mur de Constantin. Mais il en subsiste assez pour témoigner d'un travail antérieur à cet empereur. A quel monument appartient cette mosaïque ? Serait-ce téméraire d'affirmer qu'elle appartenait au temple païen, mais du moment où celui-ci jut occupé par les chrétiens ? L'affirmation très générale de saint Jérôme laisserait croire que cette occupation païenne dura jusqu'à à Constantin. Mais il faut remarquer que ce qui était vrai pour le Saint-Sépulcre et le Temple de Jérusalem pourrait bien ne l'être pas pour Bethléem.
On sait, en effet, qu'à Bethléem, malgré les efforts des païens, les chrétiens continuèrent à vénérer dans là grotte sainte le souvenir de la naissance de Jésus. Le texte de saint Justin de Naplouse, vers 155, semble bien en témoigner (2). Il se fit là,
Une procession triomphale et la Bénédiction du Saint Sacrement terminèrent, cette magnifique journée, non sans que Mgr Gênez ait exprimé aux congressistes sa vive satisfaction pour tout ce qu'il avait vu et entendu.
(1) Voir la Croix du 8 août.
(2) « Les chrétiens de Bethléem confirment la.tradition qu'ils ont reçue de leurs pères en montrant la grotte, où la Vierge a
croix s'empressaient croix d'émail et de bronze, rubans rayés' de rouge et de vert, rubans rouges, Légion d'honneur et croix de guerre, chacune de ces taches d'héroïsme rendait à Notre-Dame l'hommage de la France.
Certes, ce n'était pas pour me chercher moi-même que j'étais venue à ce sanctuaire. Comme je m'y retrouvais pourtant! 1
Je priai, je demandai l'acceptation, la résignation forte. En sortant, je crus défaillir lorsque j'aperçus, parmi les dalles du porche, l'inscription qui marquait la tombe d'un petit enfant, un Français.
Puis ce fut le retour, silencieux ma mère ne voulait compatir à ma peine que par l'étreinte de sa main et. la tendresse de son regard. Loin de Berne où nos soldats protégeaient Le Conseil fédéral et loin des villages heureux de la Savoie, nos cloolies de l'Angélus avaient cessé de tinter. EPILOGUE
Après ce dénouement, la fin du mois fut terne. Celui que j'avais quitté sur les bords du Léman ne revint pas à Fribourg. J'eus la force d'aller
sans doute, un accommodement avec les païens, comme il s'en fit de semblables ailleurs, à Mambré, par exemple, selon la remarque du R. P. Vincent. A des jours différents, plutôt qu'aux mêmes jours, les uns fêtaient Adonis, les autres le Christ.' Mais le bois sacré de Bethléem n'était guère fréquenté que par les soldats des légions romaines ou guelques marchands syriens de passage. Il fut donc plus ou moins abandonné au moment où les légions romaines quittèrent en partie Jérusalem pour porter leur activité vers d'autres points de l'empire. Cette date approximative pourrait être celle de Marc-Aurèle (161-180), car il avait à défendre l'empire contre les Parthes ou les envahisseurs barbares du Danube. Son fils et successeur, Commode (180-192), était trop absorbé par ses plaisirs et par ses jeux, et ne persécuta pas les chrétiens. Pour satisfaire sa vanité et se donner du prestige, il s'attribua toute la gloire et les mérites de son père. Rome et Jérusalem devinrent des colonies commodiennes les soldats comme les sénateurs portaient le nom de Commodiani les mois de l'année s'appelèrent de ses noms et de ses surnoms.
On peut donc admettre qu'à ce momentlà le petit temple païen, abandonné, devint la première église de la Nativité, en attendant de la remplacer, plus tard, par une église un peu plus grande.
D) La euxième églse chr't.'enre
Après la destruction, volontaire ou non, du petit temple pa'en, transformé en la pre-
BASILIQUE DE BÉTHLÉEM
Vue des colonnes prise de la nef latérale de gauche
mière église chrétienne, il y en eut une seconde, antérieure à celle de Constantin. Les fouilles semblent bien, en effet, confirmer cette autre hypothèse.
Toujours dans ce même transept Nord on a retrouvé, au sud de la mosaïque à semis de croix, un gros mur parallèle au mur de Constantin, et formant comme le prolongement du stylobate de la première rangée de colonnes de l'église actuelle, à partir du mur Nord. Seulement, il faut remarquer que le stylobate n'a que 90 centimètres tandis que ce nouveau mur a 1 m. 17 de largeur. Il comprend deux arcs de décharge, car il passe au-dessus de la grotte des- SaintsInnocents.
Mais, particularité très importante, une nouvelle mosaïque, située à un niveau supérieur à telle du monument païen, est délimitée par ce nouveau mur, contre lequel elle vient exactement se poser. D'autre part, un des arcs de décharge a été élevé, sans doute pour établir le niveau constantinien qu'il il dépassait. A la base de fondation de ce mur, du côté extérieur, se trouvent deux
mis au monde et déposé son Enfant. » S'ils montraient la grotte, c'est qu'ils pouvaient y pénétrer, donc là vénérer.
à la gare, le matin où partaient les internés français de notre ville. L'après-midi du même jour, un de nos régiments qu'on démobilisait devait revenir de Berne. Pour récompenser ces braves gens, peut-être aussi pour entreprendre, après tant de glorifications que nos journaux avaient faites de, l'armée française, une glorification de l'armée suisse, on avait dressé sur les places des arcs de triomphe aux fenêtres, les drapeaux helvétiques foisonnaient, avec leur croix blanche ou leurs longues flammes convergentes. C'était sous ces décorations de fête civique que je devais passer pour aller dire à la France qui nous quittait mon adieu.
Quelques jours après, je reçus de Paris une courte lettré
C'est à Pâques prochaines, Mademoiselle, que je compte retourner en Suisse, cette fois comme inlerné volontaire. Ne pouvant être Chartreux en France, puisque mon pays a banni mon Ordre, je suis heureux de le devenir en Suisse, et particulièrement sur le territoire du canton de Fribourg. Vous avez cet immense privilège d'avoir conservé ou maintenu dans vos campagnes les traditions de la civilisation chrétie,nne, dans votre ville le sincère respect au moins de
pierres, qui portent deux croix profondément gravées.
Cette nouvelle mosaïque est aussi d'un merveilleux coloris, elle représente des pampres et des raisins. Le sujet est délimité par des torsades simples assez semblables à celles de la nef centrale. Mais elles suivent un dessin octogonal, terminé par une mosaïque blanche. Puis, dans l'angle formé par le mur nouveau et celui de l'avant du chœur des Grecs, la mosaïque est interrompue par un petit mur de 30 centimètres environ, que l'on a dû détruire aussi pour établir le niveau constantinien. Mais on voit très bien encore, par endroits, des ressauts de ce petit mur, auquel vient s adapter d'une façon très précise la mosaïque blanche, de chaque côté.
Cette manière de faire semble bien indiquer que les architectes ont voulu inscrire un grand octogone dans un édifice carré. Mystère que tout cela La fouille n'est pas encore assez développée pour tirer des conclusions bien fermes. Pourtant, serait-ce hasardé de dire qu'il y ait eu là un autre monument, postérieur au temple rond païen, et antérieur à Constantin ? En tous cas les différentes remarques faites ci-dessus permettent, je crois, de le supposer.
En mesurant la distance depuis ce nouveau mur jusqu'à la ligne centrale EstOuest de la basilique actuelle, on trouve à peu près 9 mètres. C'est la moitié de la largeur totale de l'édifice (18 mètres), prise à l'intérieur, dans le sens Nord-Sud. Puis, si nous reportons cette mesure dans le sens de la longueur, d'Ouest en Est, sur le plan
de la basilique de Justinien, nous constatons que les murs supposés de cette ancienne construction coïncident parfaitement avec ceux de Justinien. Ceux-ci sont peut-être établis sur les bases de cet ancien monument carré, utilisées à nouveau.
Il faut cependant ajouter que dans le transept Sud, où l'on a fait des fouilles partielles, on n'a retrouvé aucun mur, pas même celui de Constantin. Le rocher sur lequel ils étaient posés était trop relevé. Les différents architectes qui se sont succédé ont dû tout détruire pour établir le nivellement.
Ce monument pourrait bien avoir été une deuxième église, de forme carrée extérieurement, rendue octogonale à l'intérieur, ne comportant vraisemblablement pas d'abside. Elle devait recouvrir tout l'emplacement de la Grotte de la Nativité. Ses dimensions pouvaient être, à l'intérieur, de 18 mètres de côté, ce qui est encore assez important pour l'époque. A l'Ouest, elle devait s'étendre jusqu'à l'extrémité du chœur des Grecs. C'est là qu'en avant de cette église se trouvait le grand escalier de 5 mètres, que l'on a retrouvé et qui pourrait ainsi trouver son explication. On conçoit très bien maintenant que l'architecte de Cons-
ces traditions, tandis que votre Université en éclaire chaque jour les principes d'une lumière plus sûre et plus brillante. Chez vous, la masse reste chrétienne tandis que l'élite a les meilleurs moyens de le redevenir ou de l'être avec plus de perfection. Heureux pays où les statues ont un socle et les maisons un fondement 1
Aimez votre beau canton, Mademoiselle, laissez-moi vous donner ce conseil puisqu'un jour, sur les bords du lac, vous m'avez demandé de vous conseiller. Aimez non pas ses insuffisances, bien sûr, ses limites, mais ses vertus son honnêteté, son bon cœur, son sens très fin de la stabilité par l'ordre, sa fidélité aux préceptes de l'Evangile. Persévérez clans la tâche que vous avez entreprise, de le rendre plus heureux et plus juste, en reconstituant chez ceux qui l'ont perdu le sens du labeur. Et puis, si vous avez préféré la France pour son ardeur apostolique, travaillez à répandre chez vos concitoyens ce zèle français, qui est un zèle si chrétien.
Cette lettre, fermement pacifiante, adoucissait ma douleur. Dans mon sacrifice irrémédiable, je sentais une épreuve voulue de Dieu, et non pas un mal, parce que j'apercevais pour mon âme la possibilité d'en sortir aocrue. Mes nerfs cependant, tendus trop longtemps par l'espérance et l'appréhension, avaient besoin d'un
Pages religieuses de la Révolution
L'abbé Decaux (1739=1794)
III. Dernières péripéties du drame (1) La Commission administrative provisoire qui a remplacé l'assemblée départementale, suspendue à la suite de l'insurrection fédéraliste, a, cependant, été mise au courant de l'affaire le 22, elle l'évoque dans une réunion tenue à Evreux. Les bons citoyens que sont les citoyens Thelot, Feugé, Milçent et Geanrot n'ont pae la moindre hésitation Decaux a commis des ,actes liberticides », contre-révolutionnaires, attentatoires à la liberté et à l'égalité il est prêtre insermenté et devrait déjà être parti pour la Guyane le serment qu'il a prêté doit être considéré comme une ironie plutôt que comme un serment » le district de Pont-Audemer devra, en conséquence, si ce n'est déjà fait, l'arrêter sur l'heure, le transférer de brigade en brigade à Evreux, d'où il sera mené au tribunal révolutionnaire de Paris. En outre, vu « l'égoïsme de la municipalité et son indifférence pour l'exécution des lois, le maire, un officier municipal. et le procureur de la commune devront se rendre, sans retard, auprès de la Commission pour y répondre de leur conduite. »
Ce dernier article de l'arrêté départemental reçoit aussitôt son exécution le 25 octobre, Pierre Godebout, Pierre Michel et Richard Hauchard, comparaissent à Evreux devant la Commission provisoire au grand complet, présidée par le citoyen Thelot. Minutieusement, on les interroge sur les incidents passes, et, de leur mieux, ils se disculpent, tout en innocentant M. Decaux. Sans doute, leur défense apparaît-elle satisfaisante, car on les laisse repartir sans les inquiéter.
D'Eturqueraye, où il reste caché, M. Decaux ne perd pas courage le même jour. il adresse un long mémoire aux administrateurs du département confirmant les dires de ses amis, il répond point par point à toutes les accutions, dépeint la haine que lui ont vouée les de Saisy, les Frezel, les Motte, et il retrace le détail des persécutions dont il est l'objet. Cette pétition est apportée, à Evreux, par son jeune frère, Jean-Baptiste, domicilié sur la paroisse de La Haye-Aubin La Haye-de-Routot aotuelle celui-ci qui, jusqu'à la fin, se dévouera, admis à l'audience du directoire, plaide de son mieux pour la victime de ces agissements et supplie les administrateurs de surseoir à son arrestation jusqu'à ce qu'il ait pu présenter sa justification. Sans rien révoquer de leurs précédentes décisions, les magistrats condescendent à transmettre, pour avis, cette supplique au district. Ils en agiront de même à l'égard d'une seconde adresse de M. Decaux, sur le même objet, qui leur parviendra le 29 octobre.
Une dernière fois, les élus de PontAudemer tentent de sauver le malheureux réfractaire en réponse à la communication du directoire départemental, Ils rendent, le 30, un arrêt qui cherche à l'innocenter la majeure partie de ce que dit M. Dec&ux est vraie [ il n'y a guère à lui reprocher que la prestation un peu équivoque de son serment généralement, il paraît s'être bien comporté il suffirait, pour ramener la tranquillité dans Brestot, d'ordonner à l'ecclésiastique de se retirer à trois lieues au moins de cette commune et de venir habiter, par exemple à PontAudemer, où il serait sous la surveillance des autorités.
Semblable résultat ne fait pas l'affaire du curé de Saisy et des Frezel. Leur rage ne connaît plus de bornes, et ils la laissent éclater dans les démarches qu'ils ne tardent pas' à reprendre. Par quelque compère ils ont .eu connaissance de l'habile défense présentée à Evreux par Godehout, Hauchard et Michel le procès-verbal lui-même de cette séance de la Commission a dû leur être remis, car, le 26 novembre, ils envoient au département une réfutation, article par article, de tout l'interrogatoire, reprenant chaque réponse du maire, y apportant une riposte, traitant de mensongères ses moindres allégations. Et ce factum méchant se termine par une diatribe contre la municipalité entière « Les patriotes qui osent se montrer sont continuellement tourmentés par elle, et rien n'est plus instant que d'arrêter cette tyrannie qui enchaîne le civisme timoré et qui ne peut manquer d'avoir des suites pernicieuses et contraires aux mesures requises pour faire triompher la République. Cette prose fielleuse est signée des mêmes adversaires irréductibles les deux Motte,
tantin, l'ayant trouvé trop usé, n'en ait pas tenu compte, et qu'il ait posé sa mosaïque sans s'en préoccuper.
L'entrée de la grotte, à ce moment-là, pouvait être située dans l'angle extérieur Nord-Est, sous l'emplacement de l'escalier circulaire de Justinien.
Cette église a bien pu durer un siècle. Commencée, peut-être, sous Septime-Sévère (193-211) ou sous Caracalla (211-217), à la même époque que la grande église d'Amoas, elle a pu durer jusqu'à la grande persécution de Dioclétien (303), qui ordonna de détruire les églises.
P. MAMERT VIONNET.
Assomptioniste.
(1) Voir La Croix du 18 juillet, du l" et du 8 août.
grand repos. Mais la guérison physique est proche et mon séjour dans cette maison de délices touche à sa fin,
A Noël, une lettre m'arrivait de Fribourg c'était ma jeune amie qui ajoutait à ses confidences une conclusion
J'ai quitté les loisirs du château, m'écriVait-elle. Je fais, à la Providence de la basse ville, mon noviciat de Sœur de Saint-Vincent de Paul. Mes parents sont heureux de mon bonheur. N'allez pas dire, au moins, que j'entre'au couvent par dépit d'amour ces vocations-là ne sont fréquentes que dans les livres en tout cas, ce n'est pas la mienne. Je veux aller à Dieu de toute ma bonne volonté, plus décidée, plus alerte qu'elle ne l'était il y a deux ans, hélas 1 Vous me rencontrerez peut-être un jour, si vous revenez dans mon pays, traversant la grande place, devant le Tirlihaum qui sera sans doute, dans quelques années, transformé en salle de patronage ou en manufacture.
Mes parents n'ont voulu conserver dans leur salon ni le coq de bronze ni la tête de saint Pierre. Ils ont donné l'un à la ville de Porrentruy, et maintenant, du haut de la longue stèle où sont inscrits les soldats de cette terre suisse
Jean Duval, Lormier, Coipel, Pierra Carié et les Frezel père et fils. Ce sont toujours ceux-là qui dirigent la bataille, et ils sont bien décidés à ne point s'arrêter tant qu'ils n'auront pas obtenu la tête de leur ennemi. Un de ces Frezel le père ou le fils, n'importe, car ils se valent juge nécessaire, pour hâter la victoire, de faire le voyage d'Evreux est-il tolérable, en effet, qu'un rebelle comme Decaux continue ainsi de tenir en échec les autorités, jouisse sans être inquiété de son bénéfice et puisse se promener aux environs de Brestot, alors que ses biens devraient être séquestrés et vendus au profit de la nation ?. Le 27 novembre, il apporte au département une nouvelle dénonciation, précise de vive voix ses accusations, remet les pièces qui doivent, pense-t-il, entraîner la suspension de la municipalité suspecte.
Huit jours après, le 6 décembre, il revient encore à la charge dans. une lettre au président du directoire de l'Eure • il s étonne de la lenteur des élus à solutionner cette affaire si pressante leur patriotisme serait-il en défaut et ne seconderaient-ils pas les efforts « des républicains qui, quoique en petit nombre, ont été assez courageux pour braver tous les dangers », en poursuivant un rélractaire et des magistrats coupables ?. Les patriotes de Brestot en ont assez « d'être écrasés sous le poids de cette aristocratie » l'administration, animée d'un véritable républicanisme ne saurait tarder à les dégager d'un régime municipal contraire aux lois et au régime révolutionnaire.
Tant d'acharnement finit par avoir sa récompense le 13 décembre, le directoire du département rend un dernier arrêté. confirmant celui de la Commission provisoire du 22 octobre et en ordonnant l'exécution immédiate.
Malgré l'ordre impératif de transférer sur l'heure le prêtre à Evreux, celui-ci restera pourtant encore quelques semaines dans le pays et il pourra ainsi assister aux derniers moments de sa vieille mère. Celle-ci, âgée de 80 ans, s'éteint doucement le 26 nivôse an II (15 janvier 1794), à 9 heures du matin, à l'ancien domicile de son fils où elle a continué de demeurer depuis que celui-ci est parti pour Eturqueraye. Lui-même reparaît au village pour cette triste circonstance et fait en personne la déclaration de décès à la Maison commune deux voisins amis, J. Bouilly et M. Callais, l'assistent comme témoins pour la dernière fois ainsi son nom figure au registre de l'état civil de Brestot.
La partie n'en est pas moins perdue pour lui il le sait et prend ses dernières dispositions en conséquence. Par un acte de donation en règle, il laisse la plus grande partie de son mobilier à son frère Jean-Baptiste, avec charge de transmettre les objets cultuels qui lui appartiennent à un autre de leurs frères, Louis-Pierre celui-ci aussi est prêtre et sera plus tard curé d'Eturqueraye, où il mourra en 1833. Son beau-frère; Magin-Aubert, reçoit de son côté la garde des papiers il en prendra possession, la Terreur passée, le 3 frimaire an V (24 octobre 1796).
Ayant ainsi assuré l'avenir M. Decaux peut désormais disparaître.
IV. Vers l'échafaud
A quelle date exactement, et comment se fit l'arrestation de M. Decaux ?. Nous l'ignorons. Une pièce conservée aux archives de l'Eure nous apprend que ses biens, sa chapelle, sa maison quelques pièces de terre situées à Bres^ tôt et à Eturqueraye ont été, à la date du 22 décembre 1793, mis sous séquestre pour être vendus un autre document nous montre la municipalité restant encore, à la fin de janvier 1794, fidèle au malheureux prêtre elle s'oppose à la dispersion de ses meubles et s'est cmparée des clés sans poser de scellés, sans mettre de gardien ni faire d'inventaire, ce qui indigne fort le Comité de surveillance révolutionnaire, où les amis du desservant jureur sont toujours maîtres.
Jusque là, M. Decaux a gardé la soutane, malgré la loi du 6 avril 1792, qui interdisait le port du costume ecclésiastique. Sans doute voulaiMl ainsi montrer que prêtre il éHalt, et prêtre il entendait rester. Quand il lui fallut partir, il se décida à quitter l'habit et son frère Jean-Baptiste lui fournit des vêtements civils un chapeau neuf, un habit, une veste et une culotte de « spengnolette » mauve, une « croisée à bas » de » spengnolette » blanche, une paire des bas « drapés » beige et un mouchoir rouge des Indes. Bien chaussé de souliers ferrés, la poche garnie de 1200 livres en or, avancés aussi par JeanBaptiste, il quitta enfin ce pays qu'il ne devait plus revoir et partit pour Evreux, où il fut écroué dans l'ancien Grand Séminaire, transformé en prison la vieille prison aux épaisses murailles de brique rouge qui a été démolie ces dernières années.
Il y reste quelques semaines et y reçoit, à deux reprises différentes, la visite de son frère. Celui-ci sait que le régime des détenus est précaire et il apporte chaque fois au prisonnier des provisions de bouche quelques livres de, beurre, des douzaines d'oeufs, de bons fromages de Livarot.-
{À suivre.)
JACQUES HÉRISSAY.
morts pour la France, notre coq domine le cimetière de la petite cité. Saint Pierre n'a pas été accepté par les Chartreux de la Valsainte il va être admis dans la chapelle de Notre-Dame de Bourguillon, FIN
SoSdagb.
La vie et les conquêtes ta mission montmartroise
« Après onze années de vie religieuse, la R. Mère Jeanne de Seyssel, cette paroisienne de haute naissance, se voit désignée pour fonder sur la colline de Montmartre une maison de son Institut L'œuvre nouvelle s'ouvre en pleine brousse parisienne, en vrai pays de mission. N'allons pas entreprendre de résumer toutes les saintes audaces de cette petite communauté sa noble activité ne la met pas à l'abri d'un décret d'expulsion au temps du combisme. Aux prises avec les circonstances les plus délicates, nous voyons cette supérieure d'élite affirmer les plus rares qualités de gouvernement et exercer sur quiconque l'approche un ascendant profond et sanctifiant. » (D. B. DAYEZ, Revue Liturgique et Monastique.) Dans la brousse parisienne. La R. Mère Jeanne de Seyssel, religieuse de NotreDame du Cénacle (1857-1912), par M. I/uplay. Beau volume in-8°, 33(3 pages prix broché, 15 francs; port, 1 fr. 25. BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARDj PARIS, VIIP G, o. 1668,
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IL CONGRÈS
L'EXEMPLE
Donner l'exemple est chose complexe, dure, difficile, qui implique wa effort continuel.
Donner l'exemple, c'est montrer en tout le domaine moral, social et religieux, ce que doit faire un homme, un chrétien.
Malheureusement, chez trop di catholiques qui méritent ce nom beaucoup plus pour l'extérieur que peur le fond, donner l'exemple, c'est être fidèle à l'assistance à la messe et être correct dans la vie extérieure le reste ne les intéresse pas.
Quoi d'étonnant, par^suite, de voir chez certains jeunes qui se croient militants des exagérations du même ordre ? Ils donneront l'exemple de la communion hebdomadaire, de la régularité à leurs réunions d'œuvres, de la bonne tenue dans la rue, mais seront pleins de malice et de faiblesse en d'autres points. Ils ne seront ni loyaux ni francs vis-.à-vis de leurs camarades ils ne craindront pas de manquer de délicatesse dans tout ce qui a trait à leurs devoirs d'état ils se permettront des lectures douteuses et même grivoises ils seront au foyer des types de parfait égoïste qui refusent toute aide librement consentie ,à leurs parents. En un mot, pour reprendre un mot un peu fort, mais vrai pourtant sous un certain angle «. ils font partie du ces gens à qui le souci d'entraîner à la pratique des vertus surnaturelles fait oublier la pratique des vertus naturelles. »
Nous ne sommes pas de ceux qui croient que la majorité des jeunes catholiques totalise toutes les déficiences énumérées plus haut, mais nous avons constaté chez beaucoup un trop grand laisser-tiller à ce sujet pour ne pas signaler le danger qui en résulte.
L'exemple doit être donné par-
EXPOSITION
Nous parlions récemment des difficultés qu'éprouvent des éducateurs à former aussi ccmplètement qu'il serait utile les enfants dont ils ont la charge. Nous souhaitions voir se multiplier les essais qui tendent à accroître le rendement des méthodes employées, pour épanouir les facultés et la personnalité de l'enfant et du jeune homme. Nous avons pu, à ce sujet, signaler l'heureux succès de la communauté pré-jociste de Frencq et voici qu'il vient de nous être donné de constater les résultats d'expériences fort instructives, que poursuit un vicaire des Moulineaux au sein d'un patronage dont nous avons déjà signalé l'original journal Bavardages des Moulineaux. L'originalité de cette méthode consiste à développer, tout en jouant, le sens créateur des enfants, à cultiver le goût du beau, le sens de l'œuvre bien achevée, tout en épanouissant leurs facultés d'observation, de pénétration des problèmes de la vie. Ajoutons, d'ailleurs, que tout cela se fait sous la responsabilité contrôlée, certes 1 mais bien réelle tout de même des enfants eux-mêmes.
Pour ce faire, il faut stimuler sagement les facultés enfantines, permettre à cellesci de s'épanouir en des réalisations publiques.
De là, est née une cohorte de petits chanteurs, qui savent charmer les oreilles des plus délicats, mais qui aussi goûtent, et en amoureux du beau, les plus artistiques morceaux de chant. Il suffit d'avoir vu ces gosses du peuple écouter un concert pour en être convaincu.
De là, est née aussi une série de petites pièces, à la composition desquelles les entants, ne sont pas étrangers et dont une ravue ( 120 exécutants !) le Triomphe des gosses, avec des choeurs parlés dont plusieurs sont de véritables modèles, permet aux enfants de saisir, tout en l'expliquant à leurs auditeurs, le pourquoi de leur oeuvre. De là, est née également, une jolie petite exposition d'écoliers, qui n'est d'ailleurs ni la première ni la dernière. Avec elle on voit dans le concret la méthode de travail employée et on constate également les résultats.
Il s'agissait, pour les enfants, de représenter en miniature (papier colorié, bois, colle et pointes) le village rêvé et vu. Alors, ils construisirent en commun « leur village », avec sa gare, son église, ses maisens, son ruisseau, ses rues, ses promenades. la fantaisie, d'ailleurs, d'un chacun venait agrémenter d'une note originale, révélatrice de bien des pensées secrètes, la recoristitution de ce paysage, ne serait-ce que l'hydravion posé sur le ruisseau qui éveille dans cette reconstitution d'une cité de calme et de repos je ne sais quel esprit
APPEL de la J. E. C. sait souligner les déficiences de quelques étudiants son numéro de juillet nous trace.quelques portraits gravés à l'acide, qui rendront service à certains.
Silhouettes de vacances L'escargot
Les bruits insolites d'un branlebas matinal viennent de le réveiller. Tout d'abord, il ne réalise pas ce qui se passe. Il se contente de maudire et d'envoyer à tous les, diables ces truands, ces gêneurs qui troublent son sommeil bienheureux. Puis il se souvient. La veille, durant le dîner, on a parlé d'un gros travail pour lequel il n'y aurait pas trop de tous les bras. Pendant ce temps, il a fait semblant de jouer avec le chat. Cela, tout le monde l'a vu tout le monde le sait. Maintenant, il pourra dire qu'il n'avait pas compris. qu'il ne savait pas. C'est ainsi, qu'habilement, on se ménage des alibis.
Car s'il aime qu'on le serve, il ne consent pas à déchoir en servant les autres. Ce ne serait vraiment pas la peine, n'est-ce pas, d'avoir passé glorieusement son « bac » pour un tel résultat
11 se lève sans bruit, profile de ce que tout le monde est ailleurs pour
La PAGE des IEUNES
tout à la maison, dans la rue, au travail, dans les loisirs comme à l'église. Les Scouts ont bien compris l'importance de cela, et leur loi a provoqué une heureuse réaction, pas assez générale, pas assez totalitaire encore.
Etre pieux, c'est beau mais si, en même temps, l'on n'est point serviable, c'est triste 1
Etre sage, rayonner de pureté, quelle force Si, en même temps, l'on manque de générosité, de loyauté envers son semblable, quelle misère i
Etre dévoué aux œuvres, se dépenser à l'évangélisation de son prochain, c'est admirable Si, en même temps, on néglige ses devoirs professionnels, familiaux, si on est comme un étranger à son foyer, quel non-sens 1
Les jeunes catholiques doivent lutter pour faire disparaître toute contradiction dans leur existence militants, ils doivent non seulement donner l'exemple de leurs convictions dans leurs conversations, par leurs attitudes publiques, mais il leur faut, dans tous les actes de leur v-ie privée et extérieure, mettre en accord leur foi et leurs attitudes. L'apôtre n'est pas celui qui prêche, c'est celui qui vit sa foi. L'Eglise n'a pas tant besoin de canaux, comme disait saint Bernard, que de réservoirs où s'amassent les trésors de la grâce; les jeunes qui se figurent que l'exemple est une attitude purement extérieure se trompent ils ne sont que des canaux et des canaux trop souvent à sec; l'exemple n'est que l'extériorisation non cherchée d'une vie profonde qui anime tout l'être et permet de faire bénéficier le prochain de la surabondance de la vie de Dieu dans une âme.
d aventure, une nostalgie d'infini déjà. Et tout autour, sur les murs de la salle, des dessins, des peintures, œuvres de gosses de 10 ou 11 ans, encadrent des feuilles de leur journal Bavardages, journal composé, réalisé par eux et qui leur rappelle, avec des photographies très belles, les souvenirs des vacances d'antan.
Tout à côté, dans une salle voisine, les petites filles ont réalisé, sous l'inspiration d un autre prêtre, leur aumônier de patronage, une œuvre identique, mais ce n'est pas le village de leur rêve qu'elles ont reconstitué, mais la maison de leur rêve. Alors vous découvrez une cuisine modèle, une chambre à coucher, une salle à manger, composées de meubles de papier et bois dont l'élégance, la pureté de lignes, surprend le visiteur. Rien n'a a été ommis par les industrieuses architectes qui laissent transparaître leur goût dans les moindres détails et dévoilent là tout un ensemble de rêves qui se concrétisent pour s'épanouir dans une poursuite vers la beauté et la simplicité, qualités si chrétiennes.
La Revue des Ecolières remplace sur les murs Bavardages et présente les résultats d un effort, déconcertant au premier chef, mais si éducatif par ses résultats qu'on ne peut que souhaiter le voir grandir et s'épanouir.
GLANES
Chaque mois le Trait d'Union des Jeunes publie, sous la rubrique En regardant fa vie, un court billet toujours plein de vie et de sel. Voici celui du numéro de juin, intitulé Culotte
« C'était un jeune homme de 16 ans. Il avait au cœur une noble ambition. L'ambition de posséder. une culotte de golf 1
Sans doute il n'avait jamais joué au golf et il ne se sentait nul désir de s'adonner à un jeu dont il ne connaissait pas la moindre règle.
Mais tout jeune homme à la page ne se doit-il pas de faire le zouave dans les rues de son patelin ?
Ses parents n'éprouvant pas son enthousiasme, il n'obtint aucune ouverture de crédit. Alors, il prit une détermination héroïque et tout à fait nouvelle il éconcmisa
Il a sa fameuse culotte.
Souhaitons qu'il apporte aux choses de son âme le même entrain et la même persévérance.
KEP. »
se glisser dans la cuisine et engloutir son petit déjeuner. Et le voilà dohors, à la recherche des camarades avec lesquels il a, la veille, projeté une promenade qui promet d'être délicieuse.
N'essayez pas de lui faire des observations. Vous seriez plutôt mai reçu et devriez battre en retraite sous le flot grossissant de paroles moins qu'agréables. D'ailleurs, vous n'y changeriez rien.
Car il ressemble, à s'y méprendre, à ces escargots qui, au moindre bruit, à la moindre menace troublant leur tranquillité, rentrent dans leurs coquilles et disparaissent, dès le calme revenu, en laissant derrière eux un peu de bave.
Le chat
C'est un sale caractère. Les compliments le laissent froid. Et la vérité toujours un peu rude, l'exaspère. Comme son congénère à quatre pattes, il semble, à la moindre observation, se ramasser pour bondir, sifflant, toussant, crachant, tous ses poils hérissés de colère. Gare, alors, à qui passe à portée de ses mains, prestes et dangereuses comme des pattes aux griffes acérées, il subit ses paroles de rage, mordantes et dures comme de longues'canines aiguisées.
Maintenant, le voilà calmé. Il
Les Congrès de Jeunesse catholique d'aujourd'hui ne ressemblent plus à ceux d'hier. Les conditions dans lesquelles ils ss déroulent, leur but, se sont modifiés avec le temps.
Rares sont ceux qui visent à lancer une grande idée éducative par l'étude d'un point précis de morale, -de sociologie ou de vie religieuse. Ils se présentent le plus souvent soit comme la fête des Jeunes catholiques, soit comme une revue de leurs forces et la présentation de leurs objectifs du moment.
De diverses sortes de Congrès
Tous les Congrès prétendent bien lancer une idée et c'est vrai, mais des idées fort différentes. L'idée d'une campagne sociale es: aux yeux des Jeunes une idée doctrinale l'idée d'une modification de la présentation d'un journal n'est pour eux. qu'une idée méthodologique.
Les Congrès d'A. C. J. F. sur le travail des enfants, sur la famille, sur la vie de piété étaient des Congrès doctrinaux ceux sur l'organisation des Jeunes en vue de la conquête, sur le cercle d'études, sur les rapports avec la famille sont des Congrès-revues, tandis qu'un Congrès où l'on retrace les fastes des mouvements jeunes et où l'on décrit avec cortège, offices, partie récréative, leur action, devient Congrèsfête.
Avec la création des mouvements spécialisés, les Congrès doctrinaux ont été en régression constante déjà, il faut bien le noter, depuis la guerre, ces derniers avaient perdu de leur attrait et de leur virulence. Cette situation est une preuve de plus pour attester combien la Jeunesse actuelle se désintéresse de l'idée pure.
Il faut avouer aussi que nombre de manières de présentation de la doctrine soumise au Congrès sont parfaitement inintelligibles à la masse des Jeunes quand elles ne se présentent pas comme une méthode d'imposer, sans discussion profonde et libre, des conceptions sur lesquelles une légitime divergence est permise.
Quoi qu'il en soit, le Congrès doctrinal ne fait encore recette que là où l'A. C. J. F., mouvement d'idées catholiques sociales, prime sur l'A C. J. F., organisation officielle des œuvres.
Le Congrès-doctrine
Le Congrès-doctrirfc gravite autour d'un thème « intellectuel » (!) donné. En ce moment, la~ Conception théorique de la famille en est le sujet le plus fréquemment adopté.
Le Congrès comprend deux parties bien différentes, la matinée et l'après-midi différente non du fait qu'un repas les sépare, mais de celui que la séance matinale est intitulée séance de travail, la suivante, séance solennelle.
Les manifestations religieuses sont au
COLONIES DE VACANCES
CROQUIS JÉCISTES
parle, il ronronne. U y a du miel sur chacune de ses phrases et de la gentillesse dans chacun de ses gestes. Mais, sous ses paupières à demi fermées, ses'yeux ont des lueurs inquiétantes. Et l'on ne peut s'empêcher de penser à ces chats patelins qui, nonchalamment étalés au soleil, ont l'air de s'étirer, mais, du coin de leurs pupilles en amandes, regardent leurs griffes.
Il a l'air doux comme un petit saint Jean.
Mais ne vous y fiez pas Il prépare simplement sa prochaine vengeance.
Encore un à côté de qui il fera bon vivre
Le paon
II a soigné sa toilette, choisi longuement la cravate et le vêtement qui flattaient le mieux sa ridicule vanité. Ses parents ont bien essayé de protester, mais en pure perte. Il les a écrasés d'un regard méprisant. Veulent-ils donc qu'il aille vêtu comme un terrassier ou un pauvre '? A l'heure où les gens sortent de chez eux, il se pavane sur la petite
I Congrès
nombre de trois la messe de communion d.; moins en moins suivie, non par suite d'une diminution de la piété, mais d'un ensemble de circonstances extérieures, dont l'autocar et les départs en commun sont largement responsables la messe solennelle, messe basse ou l'on chante Je suis chrétien, le Credo et Nous voulons Dieu et un Salut du Saint Sacrement de plus en plus fréquenté (influence de l'autocar U encore).
Ces trois offices sont l'occasion de sermons éloquents, trouvés toujours intéressants, qualifiés de bien, par les auditeurs cuand ils sont courts et non qualifiés quand ils sont longs.
De plus en plus, les sujets des sermons sont en concordance avec celui de la journée, ce qui « centre » davantage le travail utile effectué.
La séance de travail commence, toujours en retard, par un rapport sur la situation des œuvres représentées, rapport complété pai des observations habilement soulevées par le président de séance puis viennent lej rapports proprement dits, généralement achevés d'écrire dans la nuit qui précède, ce qui alourdit évidemment la présentation tant par la fatigue physique du rapporteur que par le surmenage intellectuel de celui-ci.
Et ces rapports sont nombreux, l'on ne discute jamais le premier pour économiser du temps en joignant tous les échanges de vues pour la fin. Or, 99 fois sur 100, l'heure de la clôture sonne avant la fin de la lecture de l'avant-dernier travail ce qui empêche les discussions de s'instituer et de compléter les exposés effectués.
Signalons que dans le cas des réunions cantonales, ce défaut est atténué. La séance solennelle est un championnat d'éloquence. Les personnalités officielles sont nombreuses, l'auditoire est mêlé, les orateurs bousculés par le temps.
• Reconnaissons que ceux-ci traitent assez souvent le sujet qui leur est imparti, mais il arrive aussi qu'il n'y a pas liaison entre les idées de la séance du matin et celles développées par le grand orateur invité. N'empêche que le flot d'éloquence de l'après-midi, comme les travaux'du matin, cristallise autour de l'idée centrale du Congrès un certain nombre de bonnes volontés qui influenceront d'autres milieux autour d'eux, et ainsi s'amorcera une lente campagne d'idées.
Ces Congrès» sont très précieux, nécessaires même. La Jeunesse qui pense souffre de ne plus en avoir suffisamment. II faut reconnaître qu'ils sont les plus difficiles à organiser et préparer, intellectuellement parlant. Les critiques qui leur sont adressées et que nous avons intentionnellement soulignées doivent s'appliquer beaucoup plus à la réalisation qu'aux principes. N'oublions pas que ce sont des Congrès semblables qui ont marqué le développement de l'effort catholique social vers 1900.
Départ
plac.e, cambre sa taille, fait des effets de torse et tend le mollet, la poitrine, gonflée comme un jabot. Il préfère se promener seul. De cette façon, personne ne l'éclipsé toute l'admiration de la foule est pour lui. Et il n'a pas à rougir de la pauvreté familiale.
Il va au milieu de ses camarades éblouis, des mères jalouses, des jeunes filles glougloutantes que cette trompeuse splendeur impressionne, et qui échangent leurs idées (?) avec des regards en coulisse et des « Ma chère » en trémolo.
Ne lui demandez pas ce qu'il pense de tel événement, de tel écrivain, de tel fait social.
Il ne pense rien.
Il fait la roue.
Et l'on dirait vraiment, tant il s'y applique, que notre pays n'a pas besoin d'autre chose 1
Le moulin
Il parle, parle, parle.
Non qu'il ait quelque chose à dire. Mais il a peur du silence qui lui révélerait son néant et l'obligerait peut-être à penser.
Observations
Au contraire, nous persistons à penser que le Congrès-idée est plus que jamais important, mais il lui faut s'adapter aux circonstances.
Tout d'abord, il doit veiller avec soin à son cadre, ne rien sacrifier de ce qui est le travail à ce qui est manifestation. Puis recruter avec soin ses participants, veiller à ce qu'ils présentent une certaine unité intellectuelle et religieuse pour comprendre le; données du problème qui leur sont exposées.
Un des points essentiels est également celui des rapports. Ceux-ci doivent être élaborés avec soin, longuement médités, travaillés par le rapporteur qui aura disposé d une sérieuse documentation étayée par des enquêtes objectives menées auprès des groupes. Ils devront moins viser à être hors de discussion qu'à être vraiment éducatifs, et présenter moins des affirmations catégo-. riques que les points sur lesquels le mal, insidieusement, s'infiltre. Il les faudra également peu nombreux et brefs, pour laisser place à une ample discussion.
La difficulté capitale commence avec cette dernière. Une discussion ne s'improvise pas, elle doit être préparée minutieusement. Elle réclame, de celui qui la dirige, une grande dextérité, un esprit de repartie vigoureux, une possession parfaite du sujet traité, une idée très nette de ce cjiî'il faut dire, de ce qu'il faut réprouver, et; même temps qu'une connaissance profonde des gens qui sont dans la salle. Il faut éviter de confier ce poste à des notabilités dont, sauf exceptions, la personnalité, l'autorité provoquent le silence et dont toutes les paroles sont comme autant de jugements définitifs aux yeux des assistants.
Il est également indispensable que les congressistes aient réfléchi à la question proposée pour participer vraiment au Confiés. C'est parce que trop souvent cet ensemble de conditions n'est pas réalisé que le Congrès-idée n'obtient qu'un médiocre succès.
Il est une autre forme du Congrès-idée, c esi le Congrès-idée-colllaboration nous ea parlerons dans un prochain article. Nctons toutefois que là ou les oeuvres sont rares, les organisations. loin d'être généralisées, les Congrès-idées tels' que nous les avons décrits s'avèrent extrêmement précieux, à condition de n'être pas trop nombreux comme participants et de disposer d'une petite équipe de militants régionaux capables'de les animer.
Nous' avons personnellement à de nombreuses reprises participé à de semblables manifestations, tout récemment encore. dans le Lot, et vérifier de la valeur de la formule. Mais voilà, il faut qu'elle soit bien appliquée et c'est un art difficile.
Encouragé par ce succès, il recommence. Il agite les bras et se remet à moudre des paroles sur des banalités.
Et l'on pense irrésistiblement à ces moulins à vent que l'on rencontre encore, ici ou là, dans nos campagnes, dont les bras chargés de toile tournent toujours, qui font leur tic tac monotone, mais do'nt les meules broient du néant.
Dieu nous garde de ces incorrigibles bavards. L'espèce n'en est que trop connue. Et nous savons où ils nous ont menés.
La sauterelle
Il a tout vu, tout lu, tout entendu. Inassouvie, sa curiosité saute d'idée en sophisme, de livre en conférence, de système en théorie, d'homme en doctrinaire de parti. Sa fringale, que rien n'apaise, s'abat sur la pensée humaine comme une nuée de sauterelles sur un champ; Mais à la différence des bestioles sautantes et voraces qui savent distinguer les nourritures solides, lui se laisse prendre facilement aux idées
Les œuvres de jeunesse au diocèse d'Auch
Le diocèse d'Auch possède quelques groupes d'A. C. J. F. non encore afflliés à la nouvelle formule de J. C., et douze troupes de J. A. C. dûment affiliés. Ces derniers font, pour la plupart, des études agricoles par correspondance avec le centre toulousain de Purpan. Au cours de l'hiver, comme tous les ans, depuis 1929, une Semaine rurale et une retraite fermée ont été organisées avec succès, pour réunir et former les plus dévoués, les militants.
Au printemps, Mgr l'archevêque a voulu trois manifestations régionales ou petits Congrès, Nogaro, Fleurance, Gimont, pour stimuler l'ardsur des groupes et faire connaître les nouvelles formules de la Jeunesse catholique. Le bulletin des œuvres La Jeune Gascogne. se déclare satisfait de ces groupes et de ces réunions qui permettent déjà de voir surgir des chefs, surtout parmi les agriculteurs, chefs possédant et la valeur morale et la valeur professionnelle.
Le bulletin regrette que les groupes no soient pas plus nombreux.
La Gerbe gasconne
La Gerbe gasconne est le nom de la Fédération diocésaine des groupes de jeunes tilles pratiquement, la plupart de ces groupes sont des Jeunes de la L: F: A. C. F.
Mgr l'archevêque a adopté ce type de groupe pour obtenir une meilleure liaison entre les groupes de dames nombreux dans le Gers (un peu plus de 5 000 adhérentes et cotisantes) et les groupes de jeunes filles (1 200 adhérentes, dont un millier sont des Jeunes de la L. F. A. C. F. Un autre motif a dicté la décision de Mgr Ricard les bulletins de la Ligue, S'Unir Urbain et S'Unir Rural pou* chaque catégorie, avec les deux revues Rayonner pour les zélatrices, donnent satisfaction aux jeunes filles de la ville et à celles, plus nombreuses, des cam, pagnes en mettant à leur disposition un bulletin spécialisé. Ces bulletins appor, tent une vie que ne saurait obtenir un bulletin strictement diocésain.
En hiver, il y eut à leurs intentions
Manifestations et Congrès
Une Journée nationale de J. A. C. à Drouville
Une grande Journée jaciste s'est tenue dimanche à Drouville, en M&urthe-et-Moselle. Journée nationale, organisée à l'occasion du 10? anniversaire de la fondation de la J. A. C. lorraine. Elle réunissait plus de 600 jeunes gens venus de tous les points de la Lorraine. Et l'on remarquait des" délégués de la Belgique, des Ardennes, de l'Alsace, du Rhône, du Nord et de la Haute-Marne.
Séances de travail et offices religieux se déroulèrent en plein air sous un ciel favorable. Mais pourquoi avait-on choisi ce petit village de 200 habitants pour y tenir les assises de ce Congrès? C'est que Drouville fut le berceau de la J. A. G. c'est là que naquit, le 11 novembre 1924, le magnifique mouvement qui vivifie aujourd'hui la foi de la jeunesse paysanne.
Mgr Prévôt, directeur des œuvres du diocèse de Nancy, présida les exercices de la journée, assisté de Robert Gravier, président national de la J. A. C., et Jean Harrouard, président diocésain, et au cours de la manifestation, M. Louis Marin, ministre de la Santé publique, ainsi que Mgr Barbier, vicaire capitulaire de Nancy, vinrent assurer les Jaciates de leur affectueuse sympathie. Le maréchal Lyautey devait apporter aussi le précieux témoignage de sa bienveillance. Dieu ne l'a pas permis. Ce n'est pas sans émotion que l'assemblée évoqua le souvenir de l'illustre soldat. La séance du matin fut consacrée principalement à l'étude d'une question pratique Les distractions à la campagne »; les directives, les Indications des deux rapporteurs, -Maurice Chenot et Jean Delatte, seront à retenir. A la messe, allocutions de M. l'abbé Thiaucourt, curé de Drouville, et de Mgr Prévôt. Elle fut suivie d'une pieuse cérémonie au cimetière national dé Courbesseaux, puis du banquet. Après quoi l'on se remit au travail. François Marchal rappela ce qu'apporte la J. A. C. aux Jacistes. Edouard Thomèse exprima le salut de la Fédération belge. Jean Harrouard définit les ambitions du groupement. M. François Valentin, président régional de l'A. C. J. F., prononça un vibrant discours. Le R. P. Rouannet lut un message du R. P. Foreau, retenu sur une chaise longue. Robert Gravier donna les consignes. Enfin, Mgr Barbier adressa les remerciements. Remerciements surtout à M. l'abbé Jacques, aumônier dioeébain, le promoteur et l'âme du mouvement.
La manifestation s'acheva, dans une apothéose de Fête-D'ieu, par la Bénédiction du Saint Sacrement, la plus belle conclusion spirituelle qu'on pût attendre.
creuses et aux mots sonores, parce que vides.
Il se dit intellectuel. Mais c'est un intellectuel de la pire espèce, capable de tout avaler sans rien digérer ni comprendre. Ce n'est pas un estomac, mais une panse qui se gonfle, se gonfle. et c'est tout. De temps en temps, lorsqu'on l'écoute, il lui arrive de remâcher une idée, de rendre un sophisme, de vanter une théorie plus ou moins explosive, d'échafauder un système boiteux. Puis tout s'écroule au premier vent.
Alors, il recommence en sens inverse.
Somme toute, un bonhomme capable de vous distraire un jour de pluie.
Mais incapable d'aller plus loin. Pas un remède efficace. Tout au plus un médicament pour l'usage externe. Non ce n'est pas lui qui guérira notre « monde sans âme » 1. Le goret
Au bout de la plage, il s'est approché de l'éventaire qu'abrite un grand parasol rouge à franges.
Devant lui s'étalent les gourmandises appétissantes bonbons splendidement emmaillotés, pâtisseries qui vous sourient de leur museau barbouillé de crème, boissons savantes aux noms funambulesques.
Porter sa croix est bien plus que la supporter Saint François de Sales
des Semaines agricoles qui ont obtenu un remarquable succès. Elles sont pratiquées ici ou là, chaque année, depuis 1928.
Au cours du printemps, une série de petits Congrès intercantonaux a vu défiler tous les groupes avec, chacun, une bonne partie de ses adhérentes. Successivement se sont tenues les réunions de Mauvezin, Auch, L'IsleJourdain, Lauze, Condom, Plaisance, Lectoure, villes qui, sauf une exception, ont des Sœurs de Charité ou des Sœurs de Nevers. Le thème de ces réunions était « la piété et la simplicité à l'exemple de la bienheureuse Catherine Labouré et de sainte Bernadette ». Monseigneur a trouvé là un moyen de faire écho aux fêtes de Rome, de donner aux jeunes filles deux exemples magnifiques ramenant du reste à la Vierge Marie. Dans les divers rapports, tout a été étudié, des vertus de nos Saintes, jusqu'à leur réserve et leur silence. L'ensemble constitue un vrai directoire à l'usage des jeunes filles
Mgr Ricard vient de convoquer son diocèse à Lourdes pour la fin d'août. Dans sa Lettre, il a inséré un paragraphe relatif à la Gerbe gasconne et à ses réunions. Nous le donnons volontiers pour bien montrer le travail de la Fédération durant ce printemps
« Comme je serais heureux si à ce rendez-vous que je vous donne auprès de notre Mère, je trouvais une large contribution de nos pieuses jeunes filles de la Gerbe gasconne I Elles y ont été si bien préparées par les réunions récentes qui les ont groupées dans tous les centres principaux du diocèse et j'avoue qu'en lisant le résumé de leurs travaux, de leurs échanges de vues sur les vertus dont la vie et la mission de Bernadette doivent être inspiratrices, et surtout des résolutions dont elles ont voulu très opportunément couronner ces études, j'ai été ému et réjoui. Voilà des jeunes filles qui savent comprendre la dignité de leur vie et la noblesse de leur mission, et qui sauront la remplir, coûte que coûte, en nos campagnes qui ont tant besoin d'apôtres du bien. »
Congrès de Jeunesse féminine à Arras Les forces de Jeunesse catholique du diocèse d'Arras font preuve d'une vitalité impressionnante. Après la splendide manifestation d'Aire-sur-la-Lys où les jeunes gens se retrouvèrent à plus de 5 001), voilà que la Fédération diocésaine des jeunes fliles vient à son tour de se rassembler à. Arras pour son Congrès annuel.
La cathédrale restaurée fut envahie par les délégations des 8500 adhérentes des Féales Suivantes de Notre-Dame qui fêtaient aussi la distinction dont venait d'être honoré leur fondateur Mgr Hoguet, l'orateur de la messe du Congrès. Une belle séance de travail avait précédé cette messe, Mgr Dutoit la présida Mlle Fiuet, secrétaire générale de la Fédération, y décrivit la situation de cette dernière Mlle Vaillant, vice-présidente cies Jeunes de la Ligue, montra quelle conception de l'Action catholique devaient avoir les membres de la Fédération.
L'après-midi fut occupée par une belle fête de plein air au cours de laquelle un spéctacle de premier choix fut présenté à plus dé deux mille auditrices dont le défilé au monument aux morts avait profondément impressionné la population de la ville.
~«* Le Chef du 15 jullet publie le rapport de M. le chanoine Cornette présenté à l'assemblée générale du 9 juin il publie également le rapport financier de M. le commissaire Vieillard qui nous apprend que le budget de cet important mouvement de 50000 membres se fixe à 1077 900 francs pour l'an prochain.
•••» Le concours des Avant-Gardes du Tarn vient d'être dépouillé c'est M. Jean Valentin, du Petit Séminaire de Valence, qui remporte le premier prix ««•* Vers l'Avenir, organe des œuvres de jeunesse du diocèse de Besançon, publie un numéro de juillet particulièrement intéressant. Son article de tête, Propos de crise, est pleinement d'actualité.
**»* Le Semeur du Tarn annonce la constitution d'un Comité diocésain de J. C., chargé d'organiser ce mouvement dans le diocèse d'Albi.
»«** L'Union diocésaine noëliste, de Grenoble, vient de tenir un joli Congrès sur Les préparations nécessaires à l'Action catholique ».
L'œuvre des Tabernacles du diocèse de Valence, a recueilli 14 chasubles, 5 chapes, 3 aubes, 9 surplis, 4 sou* tanelles, 24 amicts, etc.
il regarde longuement, avidement, poussant déjà de petits grognements ae plaisir, heureux d'entendre dans sa poche le tintement prometteur deij pièces d'argent arrachées à la faiblesse de ses parents.
Longuement, il fait son choix, rSfle les gâteaux, commande un breuvage compliqué. Puis il s'installe au meilleur coin d'ombre, loin des regards gênants.
Il commence. Les yeux révulsés, presque clos, comme s'il avait peur de voir s'échapper un peu de son plaisir, il avale, il ingurgite, il goinfre, il bâfre, sans arrêt, à s'ep faire sauter la bedaine.
Lorsqu'il a fini, les jambes allongées, les mains croisées sur la'fine pointe de son ventre, la mine épanouie, il digère. Et, dans son rêve béat, sa mâchoire semble encore mastiquer de mystérieuses nourri, tures.
Tels ces petits gorets qui dorment au soleil, le ventre plein, étalés dans un coin de la cour, leur peau rose et tendue, agitée d'imperceptibles frissons.
Avec ce qu'il a dépensé pour son plaisir, on aurait pu faire manger à leur faim quatre ou cinq gosses pauvres.
Quatre ou cinq gosses qui n'au, raient plus souffert.
Tout simplement 1 Pouick,
Après les funérailles
du maréchal H ndenburg
Le peuple allemand a fait au maréchalprésident les grandioses funérailles qu'il méritait. ̃ II disparaît, laissant les mains libres à son successeur. Mais le Reich hitlérien n'est pas moins dangereux pour nous, écrit M. Wladimir d'Ormesson dans « le Figaro », que cette Allemagne traditionnelle et normale dont le vieux guerrier était le principal représentant
Mettant à part la personnalité même de Hindenburg qui d'après des témoignages dignes d'être crus semble avoir été, en tant que président du Reich, assez modéré dans ses conceptions de politique étrangère, il me paraît évident que l'esprit qu'il représentait et la caste qu'il personnifiait étaient, au point de vue européen, bien plus dangereux que l'idéologie bruyante du mouvement hitlérien lui-même. Dans ce mouvement il y a de tout, «t, certes, les pires aberrations, les pires desseins. Mais il y avait aussi, à l'origine, de la générosité, de l'enthousiasme, de l'idéal surtout de la misère et de la souffrance. Tandis que dans la doctrine prussienne, classique, il y a la conquête, il y a la domination, il y a la guerre, et rien de plus.
Si ces définitions sont en principe vraies, elles appellent cependant une mise au point. Car il ne faudrait pas en conclure que >e Reich hitlérien se trouve être moins dangéreux pour nous qu'une Allemagne traditionnelle. Tant que le régime nationalsocialiste n'était qu'un grabuge organise, c'était vrai. Mais l'évolution qu subit, les méthodes qu'il ne craint plus d'employer, la tutelle qui s'exerce sur lui sont telles, que, désormais, l'on peut tout craindre. Il est même permis de dire que les conjonctures actuelles de l'Allemagne représentent le pire danger que ra paix puisse courir. Elles associent, en effet, un grand mouvement démagogique et passionnel à la volonté occulte de quelques têtes froides qui calculent et qui savent exploiter la sensibilité des masses à leurs fins. Les seigneurs de la Reichswehr tenant les ficelles d'une Allemagne hitlérienne, sans contrôle, sans informations, isolée du monde et tirant de cette solitude je ne sais quelle ivresse nietzschéenne, je ne sais quelle fièvre obsidionale exaltante, c'est certainement la pire des solutions germaniques. Sans vouloir jouer aux Cassandres, on peut même ajouter qu'une telle association comporterait la certitude d'une catastrophe si l'on faiblissait le moins du monde d-vant elle.
C'est bien parce que l'on sent confusé- ment ces périls que la mort du maréchal von Hindenburg apparaît comme une perte pour le repos de l'Europe. Et cette réaction pose la question de l'avenir de l'Allemagne, ou, plus exactement, des Allemagnes. Maintenant que Hitler demeure maître de la situation, on se demande partout, écrit « le Temps », quelle sera la politique du Reich. Son discours ne nous renseigne que sur deux points le Führer laisse entendre avec insistance qu'il veut agir dans l'esprit même où s'affirma Hindenburg il proclame la volonté de paix de son pays
Le thème de la volonté de paix de l'Allemagne est de ceux que le Führer développe le plus volontiers lorsqu'il parle pour être entendu au dehors des frontières du Reich. On ne conteste point sa sincérité, mais on est bien obligé de constater que, jusqu'ici, les actes de son gouvernement n'ont guère répondu à ses solennelles déclarations sur ce point. La paix durable ne peut se fonder que si préalablement certaines conditions essentielles sont remplies en conscience. Or, il se trouve que la politique allemande, la politique que le gouvernement du Reich se croit obligé de main- tenir pour satisfaire une opinion publique égarée par le nationalisme et le pangerma- nisme, ne permet pas de remplir ces conditions. Cela ressort même de la profession de foi pacifiste que le Führer vient de faire au représentant du Daily Mail.
Le chancelier du Reich a parfaitement compris la nécessité, pour lui, de rassurer dans la mesure du possible. l'opinion internationale, profondément émue par les événements dont la responsabilité incombe aux dirigeants de Berlin. En raison des affinités entre les peuples d'origine germanique, il a pensé que c'est en s'adressant d'abord à l'opinion anglaise qu'il avait les meilleures chances de rétablir quelque peu la situation en sa faveur. De là ses sensationnelles déclarations au Daily Mail, dont l'authenticité et l'exactitude ne sont point contestables, puisque toute la presse nationale-socialiste allemande les reproduit intégralement. Il y a, dans ces déclarations, des choses qui procèdent d'intentions excellentes, et d'autres qui demandent à être précisées et éclaircies avant que l'on puisse les retenir sérieusement. Quand le Führer affirme que si cela ne dépend que de l'Allemagne, il n'y aura pas de nouvelle guerre quand il affirme que l'Allemagne ne cherche qu'à à assurer la protection de ses propres frontières, qu'elle ne combattra jamais plus que pour se défendre, qu'elle ne sacrifiera pas le sang d'un seul soldat pour retrouver ses colonies, on ne peut que se réjouir de voir le maître de l'Allemagne dans de telles dispositions.
Ce qui est moins rassurant, c'est ce qu'il a dit de l'Autriche. A l'en croire, le Reich n'attaquera jamais l'Autriche, mais il -ne peut empêcher ce pays de renouer avec l'Allemagne les liens qui existaient autrefois. « La question de l'Anschluss, a-t-il ajouté, n'est pas un problème de l'heure présente. Je suis certain que s'il y avait aujourd'hui en -utriche des élections au scrutin secret, la situation cirait éclaircie dans son ensemble. Il est naturel que les Allemands d'Autriche tendent à s'unir à l'Allemagne. Nous savons tous que ce but est impossible à atteindre pour le moment, parée que l'opposition du reste de l'Europe serait trop forte. » On le voit, le tribun n'envisage pas l'AnscmVss « pour le moment », mais il continue i mettre son espoir dans les élections qui amèneront au pouvoir, à Vienne, un gouvernement nationalsocialiste et aussi dYns l'usure de l'opposition du reste de l'Europe au rattachement. M. Hitler a affirmé également que l'Allemagne est prête à coopérer avec les autres nations en vue de résoudre les problèmes mondiaux, mais il a dit qu'il ne serait possible au Reich de retourner à Genève que lorsqu on lui aura reconnu l'égalité absolue. Le désir de paix de l'Allemagne est une chose la volonté de l'Allemagne de collaborer avec les puissances en vue de consolider la paix est une autre chose. A la faveur des événements qui mettent entre ses mains tous les pouvoirs et aussi toutes les responsabilités, à Berlin, le Führer et chancelier du Reich peut beaucoup, peut tout pour éclaircir définitivement la situation. Il suffirait pour cela de quelques actes précis, indiscutables, apportant au monde la preuve de la bonne foi et de la bonne volonté d'une ration qui, jusqu'ici, n'a mis son espoir que dans la force et qui considère -que son réarmement massif est la condition première de son relèvement. En admettant que M. Hitler, au grand tournant de sa carrière, veuille s'affirmer par de tels actes, ceux qui sont maintenant ses tenants et ses soutiens permettront-ils qu'il en
assume la responsabilité au nom du peuple allemand ?
le désarroi du parti radical Une fraction du parti radical a crié bien haut son désir de prendre sa revanche de Clermont-Ferrand en renonçant à la trêve des partis. Depuis ce moment, avoue Albert Milhaud dans « l'Ere Nouvelle », le désarroi du radicalisme est à la fois évident et extrême. S'il y avait des élections législatives immédiates, ou si une crise gouvernementale éclatait, les bénéficiaires n'en seraient pas les radicaux
Si donc l'on veut préparer l'avenir sans courir Je risque de diminuer et de briser le parti radical, il faudrait, avant tout éclat, obtenir du Parlement le vote d'une nouvelle loi électorale. Sinon la rupture parlementaire de la majorité actuelle et 1 impossibilité évidente d'y substituer une autre majorité durable, conduiraient les électeurs aux urnes dans les pires conditions pour notre parti et notre pays la confusion et le désordre. Pour ne parler que du parti, on court le risque de le briser. Nos arditi proclament qu'ils ont tout le monde avec eux. 11 n'en est rien. Les positions ne sont guère -modifiées depuis Clermont-Ferrand. L'état d'esprit est le même. La majorité ne veut pas courir le risque d'une aventure. Les plus clairvoyants comprennent que si l'on peut, à la rigueur, contraindre les ministres radicaux à se retirer, on ne .peut empêcher la constitution d'un autre Cabinet fort semblable. Cette journée des Dupes provoquerait des élections brusquées, peut-être sous la neige, des élections en fourrures. Au lendemain d'une crise gouvernementale qui ne rendrait d'ailleurs pas la direction du pays au parti radical, il n'y aurait guère de changée que l'équipe des ministres radicaux. Six nouveaux remplaceraient six anciens. Ce n'est véritablement pas la peine de soulever ciel et terre pour un résultât aussi médiocre. Malgré les. hauts cris de quelques audacieux propagandistes « néos », le parti radical demeure attaché, dans l'ensemble, à la formule actuelle, sans ignorer qu'elle n'est que transitoire. Mais personne ne croit au changement possible sans un recours aux élections. La majorité des députés radicaux préférera, assurément, autre chose que la solution hasardeuse d'un recours immédiat aux urnes dans les pires conditions. Peut-être cette majorité sera-t-elle offusquée par les violences verbales des orateurs de Nantes. Mais elle préférera, naturellement, le moindre risque à des solutions incertaines. « La politique, a-t-on dit, c'est le choix du moindre mal. » Le moindre mal, ce n'est pas ]e chaos. Nos novateurs pataugent sous nos yeux, et leur querelle pour savoir s'il il faut adhérer au Front commun sous le nom de Bloc des gauches, ou créer un énigmatique Tiers Parti ne fait qu'accroître un désarroi évident. Il sera temps, bientôt, de parler pour essayer de mettre un terme à tant de confusion.
BOISSON FAMILIALE
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Çh et là
Morts d'hier
A Vienne, le général Kusmanek, défenseur de la forteresse de Przemyls, en Galicie, pendant la guerre et qui tomba aux mains des Russes à Pâques 1915. Le général Kusmanek se rendit avec 15 000 hommes. Le défunt avait 74 ans. Le général de division Fernand Moreigne, commandeur de la Légion d'honneur.
Un nouveau canot de sauvetage à La Baule
Mardi a eu lieu, sous la présideixpe du contre-amiral Devillei, le baptême du bateau de sauvetage offert à la plage de La Baule par les hospitaliers sauveteurs bretons. Avaient pris place autour de l'amiral, le capitaine de vaisseau de Ruille, parrain du bateau la comtesse H. de Montaigu, marraine; le sous-préfet de Saint-Nazaire le comte de Lapeyrouse, maire de La Baule, assisté des membres du Conseil municipal et de nombreuses personnalités.
Après plusieurs allocutions, le clergé de La Baule bénit solennellement le bateau destiné à compléter le matériel de sécurité de la station. balnéaire.
CARNET fAMILIAL
NAISSANCES. Les familles Vanhoutte et Paintiaux font part de la naissance de leur petit-fils Christian à Abbeville, Somme. Jacques, Colette et Marie-José Bazaud sont heureux de faire part de la naissance de leur petit frère Pierre.
Les agissements
des autonomistes bretons
A la suite des lettres anonymes de menaces reçues à la préfecture de la LoireInférieure et annonçant que des attentats allaient être commis par des « autonomistes » bretons, contre la plaque commémorative de l'Union du duché de Bretagne à la Franco et contre la statue. de Bertrand Duguesclin, une surveillance très stricte de ces deux monuments a été organisée par la police nantaise de jour comme de nuit.
On sait que c'est au mois d'août 1532 que les Etats assemblés à Vannes décidèrent cette union.
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ce que disent £le& journaux
Une coiffure historique de La Fayette
Le chapeau, que représente notre photographie, est une coiffure historique et unique ayant appartenu au général La Fayette. Il fut offert à celui-ci par les manufactures du comté de Philadelphie, en 1832, à l'occasion des fêtes organisées pour le centenaire de la naissance de Washington.
Cette coiffure, malgré ses 102 ans, est encore en bon état; il faut dire, d'ailleurs, que sa fabrication avait été soignée d'une façon particulière.
Le prince Otto de Habsbourg est toujours en Belgique
On avait annoncé de Rome que l'archiduc Otto de Habsbourg était arrivé à la villa des Bourbon-Parme, à La Pianore, près de Viareggio, en Italie, où plusieurs membres de la famille des Habsbourg se trouvent déjà réunis. Or, on apprend que le prince et sa mère, l'impératrice Zita, sont toujours en Belgique.
Mardi après-midi l'archiduc Otto a quitté le château de Steenockerzeel pour Ostende, puis. il a rejoint à Wenduyne ses jenue.s frères:et sa sœur.
On considère comme probable que dans quelques jours le prince s'embarquera à Ostende pour Douvres. Quant à l'impératrice Zita, mercredi matin, elle était encore au château de Steenockerzeel.
CONTRE LA SOIF
Pendant l'été, 11 est bon d'avoir à la malson quelques rafraîchissements. Préparez donc vous-mêmes des sirops aromatisés aux fruits, à l'orge, au citron, a l'orange. Ce n'est pas difficile et vous aurez h certitude d'avoir un sirop pur sucre, aux fruits naturels, essentiellement sain. Etendu d'eau fraîche, il sera agréable à boire; et le sucre qu'il contient réconfortera votre org-anismo et l'aidera à supporter les chaleurs. N'en privez surtout pis les enfants.
les problèmes Économiques à l'étranger
Projet de création d'une banque centrale unique aux Etats-Unis On annonce de Washington qu'un projet portant création d'une banque centrale d'émission qui fonctionnerait sous le contrôle direct du gouvernement, au lieu des douze grandes banques de reserve fédérale qui sont actuellement sous le contrôle plus ou moins serré du bureau de la réserve fédérale, serait soumis prochainement à M. Roosevelt par la Commission bancaire de la Chambre pour être proposé à la prochaine session du Congrès..
Depuis longtemps; beaucoup estiment que cette centralisation est nécessaire ils invoquent le fait que les banques de réserve fédérale restent, malgré tout, des institutions privées qui poursuivent des intérêts particuliers.
Le commerce fvanco-américain s'accroît Les statistiques du département du commerce, publiées aujourd'hui, indiquent que les exportations vers la France, en juin 1934, s'élèvent à 8 millions 139 000 dollars contre 8 178 000 en juin 1933, et pour les six premiers mois de l'année, à 63120 000 dollars contre 49 015 000 pendant la même période de l'an dernier.
Les importations de France se sont élevées à 4 18.9 000 dollars contre 3 millions 111 000,, et pour les six mois, à 33 766 000 dollars contre 17165 000. Déclin de l'activité industrielle américaine
L'activité industrielle américaine continue de décliner.
La production métallurgique de la semaine dernière n'atteint que 26 pour 100 de la production normale elle a diminué de 1,6 par rapport à la précédente.
La réduction de la production du textile dépasse -la réduction de 25 pour 100 .ordonnée par la N. R. A. à cause du manque de commandes. Les statistiques de wagons chargés indiquent une chute de 1 pour 100 sur la semaine précédente.
Par contre, la production de courant électrique, continue de s'accroître notablement et l'on croit que cette activité est due à la sécheresse qui entraînerait la fabrication particulièrement intense de glace et d'appareils réfrigérants. La moyenne des salaires hebdomadaires des ouvriers industriels en juin a décliné de 1,6 pour 100 comparativement à cella de mai, mais le total des salaires payée est supérieur de 14 pour 100 à celui de juin 1933.
Progrès de l' ndustrie italienne On mande de Rome que l'industrie italienne, malgré la dépression mondiale, non seulement maintient ses positions, mais encore signale quelques progrès.
Ces constatations optimistes ressortent de la publication faite par toute la presse italienne, d'abondantes statistiques.
D'après ces statistiques, 102 demandes d'autorisation de construire de nouvelles entreprises industrielles sont prévues au ministère des Corporations depuis un an. 68 ont été. agréées, 23 refusées, 9 sont encore à l'étude. On sait que le gouvernement a le droit de refuser la création d'établissements industriels nouveaux, s'il juge cette création contraire la bonne marche de l'économie dirigée.
Sur les 68 nouvelles entreprises, 27 concernent les industries chimiques, 14 l'industrie du froid artificiel, 6 la métallurgie, 5 le textile.
L'indice général de la production industrielle en Italie en juin 1934 a été de 85,71, en prenant pour base 100 de l'année 1928, le chiffre est supérieur de 8,39 à l'indice de juin 1933, de 36,65 à l'indice de 1932. Comparée à l'année dernière, là production a augmenté de plus de 51 pour 100 dans le bâtiment, de plus de 9 pour 100 dans les industries productrices d'énergie, de 4 et demt pour 100 dans la métallurgie. Elle a dtminué de 5,60 pour 100 dans les textiles. 662 000 ouvriers travaillaiept dans les 6501 établissements industriels de l'Italie en juin 1934. Ce chiffre est de t «t demi supérieur à celui de juin 1933.
La coiffe Intérieure de ce chapeau porte le portrait de Washington que nous reproduisons ici, avec les inscriptions qui l'entourent.
Ces dernières précisent les circonstances dans lesquelles cette coiffure a été donnée au héros de l'indépendance américaine.
Cette relique est la propriété de M. Henri de Villemandy, à Cagnicourt (Pas-de-Calais).
UN ANTIQUE ET CÉLÈBRE PÈLERINAGE VOSGIEN
Les saints du Saint-Mont
Il existe, sur la terre de France, des sites privilégiés tenus de tous temps comme montagnes ou collines inspirées, où l'homme cherche à rencontrer son Dieu. Le Saint-Mont (non loin de la coquette cité de Remiremont) est un de ces lieux de spiritualité.
FMI sanctorum sumus. Nulle part, dans les Vosges, ne s'y vérifie mieux la parole .de la Sainte Ecriture au livre de Tobie « Nous sommes fils des saints. » « II y a longtemps, dans une .antiquité qu'il serait téméraire de prétendre chiffrer, se célébraient dans ces régions les cultes préceltiques. Puis l'étoile de Betlhéem annonça au monde la vraie lumière. La parole du Christ fut portée dans nos pays, les moines défricheurs vinrent dans les forêts sauvages. La montagne où avait coulé le sang des sacrifices humains vit les prêtres de Dieu offrir au Créateur le sang précieux par excellence, celui .de l'Agneau qui efface les péchés du monde. »
L'antique mont Habend se peupla de moines et de moniales, de saintes et de saints.
Le premier en date qui habita ces solitudes fut saint Amé, natif de Grenoble au début vif. siècle. Venant de l'abbaye suisse de Saint-Maurice-enValais, il se rendit dans les Vosges en passant par Luxeuil où il rencontra saint Colomban, un moine envoyé d'Irlande qui fonda dans la région plus de vingt monastères.
Amé, lors de son séjour à l'abbaye de Luxeuil, se dirigea vers Metz où vivait Homaric, prince austrasien et duc d'Alsace, pieux et charitable. Cédant à de saintes exhortations, Romaric vendit ses biens et vint à Luxeuil. Avec Amé, son nouvel ami, il arriva bientôt au -Saint-Mont. Tous deux fondèrent un monastère de religieux vivant sous la règle de saint Colomban.
Saint Amé gouverna le monastère, auquel il adjoignit une communauté de religieux, chargés de la direction spirituelle, de l'administration temporelle et des fonctions sacerdotales. Ce monastère double, innovation importée d'Irlande par saint Colomban, fut un centre d'apostolat saint Amé et saint Romaric se livrèrent à la prédication, les moines créèrent les premières paroisses de la montagne, l'évangélisation des habitants ayant été interrompue par les invasions.
Saint Ame mit à la tête des religieuses Mactefelde, « pleine d'aspirations divines et d'une eminente piété Il il les divisa en sept compagnies de douze chacune qui, à tour de rôle, jour et nuit, chantaient les psaumes sans interruption cette « louange perpétuelle » (laus perennis) venait de l'abbaye d'Agaune.
Il mourut vraisemblablement en 628, car lorsque saint Arnould vint se retirer près du monastère, il fut reçu par saint Romaric seul, qui avait remplacé saint Amé l'anniversaire de cette mort a toujours été célébré 1- 13 septembre. Saint Arnould, natif de Lay-Saint- Christophe, ancien ministre de Clotaire II, roi de Neustrie, de Théodebert II, roi d'Austrasie, puis évêque de Metz (après s'être démis de cet évê- ché en faveur de saint Goéry), passa ses dernières années dans un ermitage sur le Saint-Mont, où il mourut le 18 juillet 641; il fut inhumé dans le monastère, mais l'année suivante, saint Goéry, accompagné des évêques de Toul et de Verdun, vint prendre le corps et le transporta à Metz.
Saint Romaric mourut le 8 décembre 653 et fut enterré à côté de saint Amé. Son successeur fut saint Adelphe, qui mourut le 11 septembre 670, à Luxeuif, où il s'était retiré; l'abbé Garichramne, qui l'avait remplacé au Saint-Mont, alla chercher le corps et le ramena solennellement le 13, précisément le jour où l'on célébrait la fête de saint Amé l'abbesse Gebertrude vint au devant avec toutes les religieuses portant les reliques.
Il y avait alors sur le Saint-Mont deux basiliques proches l'une de l'autre l'une dédiée à saint Pierre, l'autre à Notre-Dame. D'après la tradition, il y aurait eu, de plus, cinq chapelles, qui, avec les deux basiliques, constituaient les sept sanctuaires affectés aux sept compagnies qui assuraient la louange perpétuelle.
On perd ensuite la trace des Abbés il il semble que, dès le x« siècle, le monastère avait cessé d'être double. La règle de saint Colomban fut alors modifiée, puis remplacée par celle de saint Bernard. Au bout de deux siècles, le monastère quitta le Saint-Mont, d'accès difficile et loin de la grande voie de communication, et vint se fixer dans la vallée de la Moselle. Les religieuses amenèrent avec elles les corps de leurs saints fondateurs et désormais (vers l'an 900) l'histoire du Saint-Mont se confondit avec celle de Remiremont.
Tenter de dresser la liste des illustres pèlerins qui vinrent jadis au Saint-Mont serait travail considérable.
Le premier est, dit-on, Charlemagne. Puis, Louis le Débonnaire, essayant de se consoler des amertumes de la royauté l'empereur Lothaire visitant le tombeau de saint Romaric avant de déposer sa couronne. Lors de la translation des reliques, les ducs de Lorraine régnaient en maître leur piété à l'égard du monastère fut si grande, ils témoignèrent pour cet ancien sanctuaire d'une telle vénération, qu'ils auraient pu en être regardés comme les bienfaiteurs, si sous le règne de Léppold, tous privilèges, grâces, franchises et donations n'eussent été retirés. Et l'on vit, en ces temps, Simon II, Mathieu II, Ferri III, Marguerite de Bavière, René Il, préparant par leurs fréquentes visites d'illastrs pè]sris*ges dont te phis «élèbre fut celui de Jean d'Anjou, duc de Ca-
La famine. la misère 1 et l'incurie en Russie
Les mensonges des services de tourisme dénoncés par un écrivain soviétique Nous avons signalé, d'après les rapports faits par des témoins, la misère et la famine 'qui régnent en Ukraine russe où des millions dètres humains meurent littéralement de faim.
L'incurie n'est pas moindre dans toute la Russie. Un témoignage en est donné par une personnalité qui n'est pas suspectée de parti pris, c'est celui du fameux juif russe lllya Ehrenburg, un des plus célèbres écrivains soviétiques. Il se plaint officiellement à Moscou du traitement que l'on impose aux touristes étrangers qui visitent la Russie. D'après lui, c'est toujours le système des villages à la Potemkine les touristes anglais, français ou allemands sont traînes par l'lntourist dans les villes ou les régions où tout leur semble parfait. Les hôtels où ils sont logés sont très satisfaisants.
En réalité, ce n'est là qu'un faux semblant on évite à tout prix de n/<>ntrer aux touristes le véritable état de choses.
Ehremburg cite un exemple personnel il habite lui-même dans un hûlel où il ne peut être assuré d'obtenir un verre de thé quand '1 le demande. Pourtant, un matin, en sortant de sa chambre, il vit que l'hôtel avalt Ole temporairement réquisitionné par l'Intourist, et décoré luxueusement, mais il essaya en vain de réclamer quel. lue nourriture tout était- ress^vù pour les touristes étrangers.
« J'ai vu, écrit-ii, une mère dont l'enfant était mort au sanatorium. Pendant quatre nuits elle se tint près du petit cadavre, attendant en vain un certificat de décès que les autorités ne voulaient pas délivrer parce que l'enfant était mort avant d'avoir é'é déclaré sur les registres de naissance. Le cinquième jour, elle reçut enfin ce '-ertificat. A Nijni-Novgorod, dit-il encore, j'ài vu des baraquements pour ouvriers où les familles étaient parquées ensemble, sans aucune séparation jeunes couples, enfants, vieillards tous mélangés. J'ai vu, également, à Voroneje, des ceptaines de personnes chassées, de-ci, de-là. par des fonctionnaires, hors des gares où ces malheureux chercaaient à s'abriter de la pluie.
J'ai vu des réfectoires devenus absolument infects, ote. »
Tel serait, d'après un des piliers du régime lui-même, l'état de choses en Russie.
Voilà un témoignage qui met singulièrement au point l'enthousiasme qu'ont rapporté certains clients français de l'agence Intourist soviétique, sur ce qu'ils ont vu en Russie, ou du moins sur ce qu'on leur a permis de voir.
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Mgr JULIEN
Membre de VlmUlut
SI François le Se On ne connaltra saint François, le plus humain, le plus proche, et le plus Français de nos saints, qu'après avoir lu ce maître livre.
WÊÊÊÊÊÊÊ Coll. Les Bonnes Lectures, Flammarion.
La pêche à la sardine
Condit à Douarnenez
Nous avons déjà annoncé que les sardiniers de Douarnenez avaient rejeté leur prise à la mer, n'acceptant pas le prix payé par les usines.
La forte « cueillette » de ces derniers jours, a amené un déséquilibre entre la pêche et la capacité d'absorption des usines. Il en- est résulté fatalement, après l'achat normal du produit de 70 bateaux, représentant 1 100 00O sardines, une baisse au-dessous de 40 fr. que les pêcheurs n'ont pas voulu accepter. Et. il restait encore à placer l'arrivage de 130 bateaux, soit environ un million de sardines. Les pêcheurs quittèrent donc aussitôt la criée, non sans avoir au préalable renversé les échantillons.
Peu après, l'effervescence battait son plein à Douarnenez, et le maire communiste Le Flanchec préparait une entrevue à la mairie entre pêcheurs et usiniers. Ces derniers consentaient à prendre livraison sur le total invendu de 700000 sardines au prix de 75 francs les 100 kg. Cette proposition fut rejetée. car les marins exigeaient l'absorption complète de la pêche.
Pendant de longues heures, une vive «motion régna en ville. Cette émotlo». dure encore, car le travail est suspendu' dans les usines, les femmes employées ayant fait cause commune avec les pécheurs. En outre, ceux-ci se sont rendus aux usines et ont demandé au personnel employé de faire cause commune avec les femmes et d'abandonner le travail.
La traversée de la Manche à la nage
Calais, 7 août. Mlle Emma Faber, la nageuse autrichienne, qui s'était mise à l'eau, ce matin, à 6 h. 25, dans le but de traverser la Manche, a abandonné en raison du mauvais état de la mer, à 13 h. 5, à dix milles des côtes anglaises.
labre, et de Lorraine. A cette époque, toutefois, la nuit succède à la lumière et « la montagne rentre dans les ténébres -», jusqu'au xvir* siècle, date à laquelle les Bénédictins prirent possession du prieuré au lieu et place des Augustins. Des Bulles pontificales accordèrent au Mont de nombreuses indulgences et la montagne accueille le cardinal de Retz, exilé en Lorraine; Dom Mabillon, savant Bénédictin, et tant d'autres. Vers 1765, certaines rhapelles ayant été profanées, on les démolit, puis la tourmente révolutionnaire fit complètement disparaître ce qui subsistait encore.
Le 13 septembre 1931, Mgr Marmottin, évêque de Saint-Dié, renouait la tradition et ressuscitait le pèlerinage du Saint-Mont diverses raisons empêchèrent le pèlerinage de 1SI32; celui de 1933 eut lieu le 13 août et il nous faut souligner l'importance du pèlerinage du 5 août 1934. Grâce à l'amabilité de M. le vicaire général Chardin, qui en fit cadeau à l'église de Saint-Etienhe, d'insignes reliques de saint Romanic, de saint Amé, de 'saint Arriqald, de saint Adelphe, des saintes Claire et Gebertrude furent solennellement portées au Saint-Mont. La messe y fut célébrée en plein air par le R. P. Roger Laurent un enfant du pays qui le lendemain s'en allait en Chine exercer son lointain apostolat. A la messe comme aux Vêpres Mgr Marmottin voulut bien donner le sermon. Et avant de redescendre à l'église pour le Salut, M. l'abbé Michel, le zélé curé dit les invocations et fit chanter le Credo spectacle émouvant. .Puisent les saints du Saint-Mont protéger le diocèse ot toute cette terre de France qu'ils ont jadis sanctifiée et aimé! 1 PIERRE CHRISTOPHE. Pour la rédaction de cette itude, dtvers auteurs ont été consultes. 'vous nous sommes notamment servi d'un article écrit par M. Paul Martin, d'après le livre de G'orses Burand, et de quelques précisions (ii'p-s i». Pierre Plê-Mallet.
FAITS DIVERS
Bulletin
de l'Office national n^.téorologique Evolution probable de la situation ]usrqu'au y aoûl, à 18 h. Le 9 août à 7 h., une hausse couvrira toute la France et l'Europe Centrale (+ 8 mbs). Une baisse de 10 à 15 mbs envahira le Nord des lies britanniques et le SW de la Norvège s'étendant sur le SW de l'Angleterre (- 3 mbs). Le système orageux qui Intéresse ce matin l'Est de la France se désagrégera sous l'action de la hausse et le temps s'améliorera en toutes régions. Ensuite, le boni méridional d'un système nuageux lié à la hausse ci-dessus et qui se trouve actuellement en Ecosse envahira dematn en fin dé journée le littoral de la Manche. En conséquence
Vent Dans le Sud et le Sud-Est, secteur NW faible ou modéré. Dans la moitié Nord, secteur SW faible puis .modéré. Ailleurs, faible variable.
Etat du ciel Dans le Nord et le NordEst, ciel clair ou un quart couvert! Sur le littoral de la Manche Ciel trois quarts couvert avec éclaircie et se couvrant en lin de journée. Ailleurs, ciel brumeux le matin par places, ensuite demi ou trois quarts couvert avec éclalrcies.
Prévision pour ta journée du 9 aoui. Vent faible variable s'orientant au SW. Ciel bruemux le matin ensuite demi ou trois quarts couvert avec éclaircies. Température en hausse.
Jeudi 9 août, 221» jour de l'année. Durée du Jour 15 h. 57.
Soleil. Lev.: 4 h. 34. Couch.: 19 h. 17. Lune. Lev.: 3 h. 25. Couch.: 18 h. 55. 30° jour de la lune.
DANS LES DEPARTEMENTS
Après l'exp osion de Yainville Seine-Inférieure. L'inhumation de MM. Le Maréchal, Prévost et Brunet, victimes de l'explosion de l'usine électrolytique d'Yanville, aura lieu jeudi matin.
Le Parquet de Rouen s'est rendu mardi sur les lieux, où il a entendu le directeur de l'usine et les deux rescapés, le comptable Chéron et l'ouvrier Dubuc. Aucune précision n'a pu être obtenue sur les causes et les circonstances do l'explosion.
Après les bagarres
du quai Fulchiron à Lyon
Rhône. Au cours de la bagarre qui mit aux prises, quai Fulchiron, à Lyon, des militants du Syndicat des terrassiers et des Arabes qui travaillaient sur un chantier mis à l'index, quatorze Algériens avaient été arrêtés. Sept ont été relâches les autres, dont cinq étaient porteurs de revolvers et deux de rasoirs, ont été envoyés au petit Parquet et inculpés de port d'arme prohibée. L'information sur cette affaire a été confiée à M. Gessen, juge d'instruction. Il aura à déterminer l'inculpation pour la mort du terrassier Gabriel Besse et la blessure de Léon Pagès.
Ce dernier a été lui-même inculpé de violences et d'entrave à la liberté du travail.
A Bordeaux, une débitante de tabac est sauvagement- assassinée à coups de hache
Gironde. Un crime a été découvert mardi, à Bordeaux, 85, rue du Palais-Gallien.
Intrigué de ne pas voir Mme Laffargue, 65 ans, débitante de tabac, un voisin avertit la fille de cette personne el ses deux fils. Ceux-ci pénétrèrent dans l'appartement qui se trouve au rezde-chaussée, derrière le magasin. Dans le magasin, derrière le comptoir, la sexagénaire gisait, inanimée, dans une flaque de sang, la tête broyée à coups de hache. La matière cérébrale avait jailli à 75 centimètres du cadavre. La police fut avisée.
Bientôt, MM. Cubes et Charbonnier, commissaires de police, arrivaient sur les lieux, suivis de M. d'Uhalt, juge d'instruction de M. Fontane de la Roque, substitut, et du Dr, Lande, médecin légiste. Il a été impossible de relever des empreintes .digitales des assassins, qui semblent être des malfaiteurs professionnels.
On ignore encore le montant du vol. Tamponnement
(Haute-L oire). Un train de voyageurs a tamponné, en gare d'Arvant, un train de marchandises qui y stationnait.
Le chef de train a été tué sur le coup. Deux voyageuses ont été blessées grièvement. Huit autres voyageurs ont été légèrement blessés.
L'accident semble dû à une erreur d'aiguillage.
A L'ÉTRANGER
Triple noyade dans le Rhin Suisse. Depuis mardi matin, trois habitants de Zizers (Grisons). Previtali, 27 ans, père de trois enfants, et les deux frères Franz, 22 ans, et Maurice Lanz, 20 ans, ont disparu sans laisser de traces. Tous trois s'étaient rendus sur la berge du Rhin afin de retirer des flots le bois charrié par le fleuve.
Jusqu'ici, toutes les recherches sont demeurées vaines.
On suppose que les trois hommes ont voulu gagner un banc de sable situé au milieu du Rhin et qu'ils ont disparu dans les flots.
Le coup de grisou de Derby a fait 17 victimes
Etats-Unis. On mande de Derby (Virginie), que les équipes de sauveteurs ont remonté à la surface, au total, 17 cadavres de mineurs tués par l'explosion.
La mine est maintenant déserte. On attend l'évacuation des gaz pour procéder à une enquête sur les causes de la ca. tastrophe.
Le feu à Singapour
Malaisie. Un violent incendie a éclaté dans un des quartiers indigènes de Singapour.
Plusieurs milliers de personnes se trouvent sans abri.
Les orages
Un orage d'une extrême violence 8 éclaté mardi dans la région Ouest du Creusot. De gros grêlons ont saccagé les récoltes de fruits et de légumes et la foudre est tombée en divers points incendiant une exploitation agricole à La Chapelle-sous-Uchon. Les dégâts sont importants de nombreux arbres ont été arrachés par l'ouragan et un vieux chêne haut d'une vingtaine de mètres s'est abattu, entre les gares de Mesvres et d'Etang-sur-Arroux, sur un train qui passait à ce moment. Les portes du four ont été arrachées plusieurs compartiments d'une voiture de troisième classe défoncés. Deux voyageurs ont été légèrement blessés.
La dernière séance
de la Cour de cassation
La Cour de cassation, présidée par le doyen des conseillers, M. Bourgeon, a tenu mercredi sa dernière audience de l'année judiciaire. Elle ne rentrera que le 15 octobre prochain, alors que les Cours et les tribunaux auront déjà repris leurs travaux le 2 octobre. Au cours de cette dernière audience, la Cour suprême a rejeté le pourvoi du Grec Costa Mavromati, condamné le 17 mars dernier par la 9" Chambre de la Cour d'appel à un mois de prison et à une très forte amende, pour avoir introduit en France, en fraude, à la douane, 826 hectolitres de vins espagnols.
La condamnation du tribunal correctionnel, confirmée par la Cour d'appel, avait été prononcée contre ïulle 2 octobre 1927-
On va élever une s'èe à la mémoire
des mu icien brancardiers
l.e Livre d'or des musiques de l'armée française du musée de l'armée des invalidas, qui porte en exergue le nom de Jean I'arger, défenseur de la musique populaire contient plus de 350 autographes des plus hautes personnalités françaises et étrangères relatant les exploits glorieux des musiciensbrancardiers sur les champs de bataille. Au Luxembourg, près du palais du Sénat, on va élever, contre le kiosque de musique, une stèlo la mémoire des musiques régimentaires disparues et des musiciens tombés au champ d'honneur. Sur cette plaque de marbre seront gravées les lignes que le président Doumer traça sur le Livre d'or à la gloire de celles qui ont sonné le salut nu drapeau, conduit les charges héroiques, salué l'i morts pour la patrie et fêté Vers le ciel les fanfares de gloire.
La cérémonie d'inauguration aura lieu Clans les premiers jours d'octobre, sous la présidence de M. Albert Lebrun, assisté du maréchal Pétain, ministre de la Guerre.
Les progrès de la télévision
Une nouvelle invention de H. Marconi- Les journaux de Rome annoncent que M. Marconi mettrait actuellement au point une invention nouvelle consistant en l'application des ondes ultracourtes à la télévision.
Les appareils nécessaires seraient, dit-on, en construction dans des ateliers anglais. Le principe de la transmission des images serait le même que celui qui est actuellement en usage, c'est-à-dire que l'image à transmettre serait divisée en un grand nombre de petits carrés ayant chacun une intensité lumineuse différente. A chaque carré de l'image à émettre, correspondrait un carré sur l'écran récepteur. Les ondes ultra-courtes assureraient une plus grande perfection et permettraient, en outre, de transmettre des images en mouvement. Le nouvel appareil Marconi pourrait transmettra 300000 points de lumière à la seconde.
L'origine de nombreux troubles digestifs
Soupçonnez le foie surtout en ét6
Vous douteriez-vous, quand vous avez la langue chargée, la bouche amère, principalement au réveil, quand vous souffrez de nausées, de vomissements, d'alternances de constipation et de diarrhée, vous douteriez-vous que tous ces maux viennent de la paresse du foie ? Cela s'explique parfaitement quand on se rappelle que par l'intermédiaire de la bile, la glande hépatique joue un rôle capital dans la digestion et que cette bile a, en outre, pour mission de stimuler et de désinfecter l'Intestin.
Soignez votre foie et vous ne tarderez pas à voir, tous ces troubles disparaître. C'est là l'effet habituel constant • de l'extrait de feuilles fraîches d'artichaut. Il vous suffira de prendre avant les repas une trentaine de gouttes de cet extrait bienfaisant pour que votre foie tonifié, décongestionné, stimulé, se remette à accomplir toutes ses fonctions essentielles. Il sécrétera notamment de copieuses émissions de bile et en une semaine, souvent moins, vos nausées, vos vomissements seront coupés, vos selles redeviendront régulières et moulées, vos digestions seront parfaites. On ne saurait mieux donner une idée des étonnants effets sur le foie de l'extrait de feuilles fraîches d'artichaut qu'en publiant cette intéressante observation médicale
M. L. du Creusot, a depuis plusieurs années le foie paresseux. Il se plaint de vomissements, de crises alternantes de constipation et de diarrhée. De nombreux médicaments, un régime sévère ne l'ont pas soulagé. Il prend de l'extrait total liquide d'artichaut (Hépascol François). En quarante-huit heures, atténuation sensible des symptômes. Huit jours après, ses vomissements sont coupés selles régulières et d'aspect normal. M. L. qui était continuellement fatigué, se sent vigoureux et dispos. (Cas llô.)
Comment se procurer de l'extrait total liquide d'artichaut ? Tout simplement en demandant dans n'importe quelle pharmacie de l'Hépascol François. Ce médicament fait merveille dans toutes les affections hépatiques, graves ou bénignes, qu'il amende avec une rapidité et une constance exemplaires. Hépascol François, tt" pharm"" 0 fr. 60 le flacon; 16 fr. 95 le double flacon.
Tués de chaleur
II fait chaud, on a moins bien mangé, moins bien dormi, l'effort de la journée a été plus pénible, et ainsi peu à peu l'organisme a été gagné par la faiblesse et l'anémie. C'est le moment où la cure de Quintonine s'impose, Sous l'influence de cet extrait tonique, véritable source de santé et d'énergie, les forces et l'appétit reviennent, on a tût fait de « reprendre le dessus » et de combattre ainsi toute anémie qui est une source de maladies plus graves, de tristesse et de chômage. Un nacon de Quintonine, dose pour faire un litre de vin rortlnant, vaut seulement i fr. 95.
Le Congrès des mineurs à Lille
Le Congrès international des mineurs a poursuivi mardi ses travaux. Après une intervention de M. Jouhaux, M. Vigne a abordé la question de la durée du travail dans les mines, qui, dit-il, devrait être ramenée à sept heures par jour.
Après M. Vigne, M. Edwards, représentant de l'Angleterre, a apporté la point de vue des ouvriers britanniques" qui militent également pour la réduction de la durée du travail, mais qui' se refusent à laisser régir leurs intérêts exclusivement par l'organisation de Genève.
L'orateur déclare que les mineurs britanniques estiment que c'est sur le terrain national que là lutte doit porter et qu'il appartient à chaque pays de manœuvrer individuellement pour faire aboutir ses revendications.
A la séance de l'après-midi, le Con-i grès adopta la résolution suivante Le congrès de la Fédération des mineurs. réuni à Lille les 6, 6, 8 et 9 août 1934, statuant sur la question des heures de travail dans ics mines, approuve l'action dit Comité exécutif en vue de la ratification de la convention de 1931 sur les heures da inivail dans les mines
Bl:lme l'attitude des gouvernements et des ratrons, dont la tactique a consisté à entraver sans raisons réelles cette ratification Pour marquer sa solidarité avec le mouvement syndical international, appuie la revnalcation de celui-ci tendant à l'établissement d? la semaine de quarante heures pour tous les travailleurs
Invite le Comité exécutif à continuer son action en vue de la ratification de la convention de 1931 comme premier pas vers une réglementation internationale uniforme et contrôlée de la journée de travail dans les mines
Mais, considérant que, depuis l'inscription. de la journée de travail de sept heures dans les mines au programme de revendications de l'Internationale des mineurs la technique et la rationalisation se sont développées, ce qui augmente considérablement la production et le danger pour les travailleurs Déclare revendiquer la journée de travail de six heures, descente et remonte comprises
invite le Comité exécutif à prendre toutes mesures utiles en vue de ia réalisation Mptde de cette revendication.
A la Cour de cassation
Comment le propriétaire d'une auto détériorée peut se voir refuser le bénéfice d'une assurance-accidents, es cas d'insolvabilité de son débiteur En 1926, M. Greilsammer, chemisier à Strasbourg, avait assuré à la Compagnie La Providence, dont le siège est à Paris, une « torpédo » qu'il remisait chez un sieur Stein, chauffeur de taxi, garagiste et réparateur occasionnel. Un jour, désirant se servir de sa voiture, il chargea Stein de reviser le carburateur et de régler le moteur pour le lendemain. Le soir même, en l'absence du propriétaire, Stein effectuait un essai sur route, au cours duquel il heurta un camion et endommagea gravement la voiture de son client.
Ce dernier attaqua le garagiste, et, après divers Incidents de procédure, obtint contre lui, le 22 mars 1932, un arrêt de la Cour d'appel de Colmar le condamnant à payer au demandeur 16;255 fr. 70 de dommages-intérêts. Mais Stein s'étant révélé insolvable, le client dut se retourner, en vertu de sa police contre la Compagnie La Providence, qui objecta qu'au moment de l'accident la voiture n'était pas conduite par un « préposé » de l'as-
suré, au sens de l'article 1384 du Code civil de Strasbourg, puis la Cour d'appel de Colmar (arrêt du 15 février 1933) maintinrent la distinction classique entre « l'entrepreneur et « le préposé lié au maître par un rapport de subordination, recevant ses ordres et engageant la responsabilité de celui-ci au regard des tiers, de telle sorte que Greilsammer se vit refuser le bénéfice de la police par lui souscrite.
Il s'est pourvu en cassation contre l'arrêt de Colmar par le ministère de M Nicolay, mais la Chambre des requêtes, présidée par M. Boulloche, a rejeté son pourvoi, conformément aux conclusions de M. l'avocat général Edmond Durand.
La Cour suprême a considéré, d'une part, « que l'article 6 de la police litigieuse ne garantissait le risque de, dégâts matériels éprouvés en circulant qu'à condition qu'au moment de l'accident la voiture fût conduite par l'assuré ou une personne dont celui-ci était civilement responsable » d'autre part, « que; d'après les éléments- du débat, les circonstances de la cause et la nature de ia convention intervenue, il était en qualité d'entrepreneur, en vertu d'un contrat de' travail, que le garagiste avait été chargé d'effectuer les réparations et de s'assurer de leurs résultats, pour le compte de Greilsammer, comme il aurait pu l'être pour un autre client, en toute indépendance et sans que le propriétaire de la voiture pût, au moment où l'accident s'était produit, exercer sur lui ni contrôle ni surveillance ». ). De ces constatations et appréciations des juges du fait, la Chambre des requêtes a conclu qu'effectivement Stein n'avait pas, par rapport à Greilsammer, la qualité de préposé; que, par suite, l'accident n'était pas couvert par l'assurance, et que l'arrêt de la Cour d'appel de Colmar ne violait aucun des textes de loi invoqués dans le pourvoi. PIERRE JOUVENET, docteur en droit.
JUSTICE
CINQ ESPIONS CONDAMNES CHACUN A TROIS ANS DE PRISON
Dans son audience de mardi matin, la Chambre de vacation de Sarreguemines a condamné cinq espions chacun à trois ans de prison, 2 000 francs d'amende et cinq ans d'interdiction de séjour.
Deux d'entre eux, les nommés Willy Schneider, 30 ans, représentant de commerce à Sarrebrück, et Charles Kennel, 02 ans, jardinier, sans domicile fixe, sont en détention les trois autres, Célestln Schlfbmann, Emile Steinmlll et Clément Pastowskl sont en fuite.
UN SUPPLEMENT D'ENQUETE
DANS L'AFFAIRE NOZIERE
Un communiqué du ministère de la Justice a fait connaître que Violette Nozière, la parricide, comparaîtrait en octobre prochain devant les assises de la Seine. Or, la mère de la criminelle a réclamé à nouveau l'audition d'un témoin, grâce à qui elle espère prouver la présence d'un complice qui aurait aidé sa fille à accomplir son forfait.
Le président des assises, M. Devise, a donné à la police judiciaire une Commission rogatoire à l'effet d'entendre ce nouveau témoin, un voisin des époux Nozlère rue de Madagascar.
DANS LA MARINE
te retour de la première escadrille de sous-marins «
La première escadrille de sous-marins, commandée par le capitaine de frégato Holley-Villiams, a achevé sa croisière commencée le 29 juin.
Les sous-marins Eurydice, Méduse, Da- naé et Amazone, qui la composent et qu'accompagnait le Persée, de la flottille brestoise, ont visité Lisbonne, LasPalmas. les Canaries, Agadir et Casablanca. La par- faite tenue des navires et le bon esprit des équipages ont été particulièrement remarqués.
Deux poids et deux mesures
Le département de l'Oise a envoyé 6. la mairie de Montauban une subvention de 10 000 francs, au t'tre des inondations de 1930. Dans sa dernière séance, le Conseil municipal a simplement réparti cette somme entre les seules • écoles laïques de la ville. Il était cependant permis de penser que les écoles libres devaient être secourues aussi bien que les autres. Les édiles montalbanais en ont tout autrement.
iFEUILLETON DU 9 AOUT 1934 1
Le démon muet
CHAPITRE PREMIER
Du haut de son clocher roman, hardiment accroché comme le bourg dont il est l'orgueil au flanc de la montagne de Saint-Sauves, proche de La Bourboule, et qui domine, à une belle hauteur, la vallée au fond de laquelle la Dordogne mène grand bruit sur son cailloutis de galets verdatrés et moussus, de sa voix cassée par la vieillesse, l'horloge martela lentement les six coups de l'heure. Et la prompte nuit d'octobre commença de tendre ses voiles mystérieux, au creux de la gorge d'abord, sur l'herbe humide et grasse dont se veloutaient les rives de la jolie rivière, étendant ses pavots par un philtre magique sur la gent remuante et chantante qui la vivifiait de son allégresse tant que duraient les chauds rayons du soleil, vertes libellules au corselet transparent, mouches bleues semblables à des turquoises ailées, grillons rus- tiques et bruyants, longues couleuvres, aussi, déroulant leurs anneaux d'acier pour regagner leur abri nocturne, promptes à soustraire la nudité de leur corps aux morsures de la nuit toujours glaciale dans les vallées alpestres. Et l'on commença d'entendre. le coassement de la rainette, devenue souveraine dans la solitude des brumes nocturnes. Puis, les ténèbres progressèrent, s'élevèrent au flanc de la montaune, noyant les terrasses intrépidement
LES BELLES FAMILLES DE FRANCE
Mme veuve Regus, de Pont-de-Larn (Tarn), mère de 14 enfants, entourée de toute sa famille le jour du mariage de son plus jeune fils-
Légion d'honneur
Ministère de l'Air
Par décrets rendus sur la proposition du général Demain, ministre de l'Air, ont été promus ou nommés dans la Légion d'honneur
a) Au titre du contingent normal Au grade de commandeur M. Besancon, aéronaute, secrétaire générai de l'AéroClub de France,
Au grade d'officier M, Oehmichen, Ingénieur-constructeur.
Au grade de chevalier MM. Bachelard, aéronaute, membre du Comité de direction de l'Aéro-Club de France Boulard, Iiilote-aviateur Bourdtn, pilote-réceptionnaire Brunet, ingénieur-constructeur Combe, ouvrier ajusteur des services techniques de l'Aéronautique Cormont, contremaître électricien des services techniques de l'Aéronautique Couiteas, dit de Faucamberge, ingénieur, pilote civil Courtheoux, sous-chef de bureau à l'administration centrale Farbos, président de l'Aéro-Club d'asi Laoides Gianoll, Ingér^uer-constructeur Kampe de Feriet, professeur de mécanique des Iluides à la Faculté des sciences de Lille Marcel, professeur à l'Ecole nationale supérieure d'aéronautique Petit, ancien pilote de ligne, président de l'Aéro-Club Quenel, agent technique principal de l'Aéronautique Renaud, administrateur délégué de l'Aéroport, de Bron Teissier, ancien pilote aviateuiv; Touvet, chef d'aéroplace à la Comtpagnie Air-France; Vernotte, ingénieur de l'Aéronautique Voisenet, ingénieur adjoint de l'Aéroinauttque.
b) Au titre du contingent spécial (ré* serve au personenl navigant)
Au grade d'officier SIM. Burello, pilote de ligne Reine, pilote de ligne. Au grade de chevalier MM. Darnaud, pilote de ligne Dumesnil, pilote de ligne; Engelhart, pilote de ligne, Gambade, pilote de ligne Gauthe, opérateur radiotélégraphiste navigant Lechevaller, pilote de ligne Massotte, pilote réceptionnaire MHury, pilote de ligne.
Les rayages de la sécheresse
« C'est un grave problème pour les' États-Unis », déclare M. Roosevelt Le président Roosevelt est part! en automobile. de D'evils-Lake (Dakota du Nord) pour inspecter la région atteinte par la sécheresse.
« Je ne peux pas honnêtement dire que j'ai le cœur léger aujourd'hui, a déclaré le président à son retour, car je viens de voir de mes propres yeux ce que je lisais depuis si longtemps. C'est un grave problème et je ne veux pas vous leurrer en disant que j'en connais la solution.
S'il est possible de faire quelque chose, a-t-il ajouté, nous allons le faire. »
Elle rend inutile les travaux
de la Conférence du blé
Le bulletin journalier d'une puissante compagnie de New-York, la « Ulmann Grain Company », déclare que la sécheresse par la destruction partielle de la récolte canadienne, après la destruction de la récolte américaine du blé, accomplit ce que les efforts futiles des hommes d'Etat n'ont pas réussi à faire et que la prochaine Conférence du blé peut aussi bien être contremandéè, toute intervention artificielle pour assurer des prix élevés étant désormais inutile.
On sait que cette Conférence interna- tionale aura pour but un accord en vue de contingenter la production de chaque pays.
La signalisation aéronautique Dix stations radiogoniométriques sur la côte anglaise
Le ministre de l'Air anglais a décidé la création d'un certain nombre de postes radiogoniométriques qui permettent de repérer la position des avions en vol, et. éventuellement, de la leur signaler, en cas de difficultés, en divers points de la côte anglaise. Ces stations seront principalement utilisées par les appareils des lignes locales, et notamment sur les services de l'île de Wight, d'Ecosse, d'Irlande du Nord, et du nord de l'Angleterre.
conquises par la main de l'homme sur le rocher, et qu'un peu de terre végétale, maintenue par des murettes de pierres sèches, permet de planter ou d'ensemencer. Puis elles gagnèrent les maisons, les ensevelirent et s attaquèrent à l'horizon, dont les pics dentelés se profilèrent en un sombre feston sur la clarté persistante du ciel, qu'une lueur venue d'un invisible reflet du soleil disparu teignait encore d'un mauve pâle dégradé en vert. Un vent orageux, mêlé de senteurs de pluie, s'éleva dans un bruissement de feuilles sèches et d'aiguilles de pin, coula de la forêt avoisinante dans les rues du bourg et fit battre les volets mal retenus de quelques- maisons, tandis que, comme par un accord tacite, l'électricité allumait ses feux dans la plupart des demeures et restituait l'aspect animé de la vie aux rues endormies et mornes dans la demi-obscurité.
Tout au bout du village et séparée des dernières maisons par une centaine de pas, une habitation d'une certaine importance, trop rustique pour mériter le nom de château, mais plus éloignée encore de la vulgarité des fermes auvergnates, élevait sa vénérable façade, haute d'un rez-de-chaussée surmonté d'un unique étage et ornée de trois pignons à encorbellements moussus au milieu d'un jardin, lequel, commencé aux abords de la maison en un parterre fleuri, se mutait bientôt en un potager bien entretenu et descendait en une pente douce jusqu'à une prairie assez étroite, mais tapissée d'un gazon vert comme l'émeraude, et dont le milieu servait de lit aux eaux poissonneuses de la Dordogne. Le versant opposé de la rivière, fort abrupt, escaladait une colline mi-rocheuse et mi-boisée, que couronnait une construction impor-
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Alain Gerbault
ou le sauvage volontaire
Un récent numéro du Bulletin du' Commerce de la Nouvelle-Calédonie annonce qu'Alain Gerbault a été rencontré par des passagers- d'un navire danois, le Monsunen, à Hiva-Da (îles Marquises). Le petit cotre du navigateur solitaire, fe fameux Fire-Crest, était à l'ancre. Alain Gerbault, qui vit absolument à la manière des indigènes et porte pour tout costume un « manou », sorte de pagne, a, parait-il, déclaré qu'il entendait terminer ses jours aux îles Marquises en vivant en « sauvage volontaire ». Invité à- un dîner de gala, Alain Gerbault se présenta dans son « manou », pieds et torse nus, ce qui n'alla pas sans causer aux convives une certaine stupéfaction.
Les sccideDîs de la circulation
Allier. Une automobile venant de Vichy et se dirigeant sur Paris a capoté au lieudit, le Pontmaris, entre La Ferté-Hauterive et Bessay, sur la route nationale n° 7. Quatre personnes se trouvaient dans la voiture; deux d'entre elles ont été tuées. MM. Louis Dorner, 73 ans, rentier, à Marcq (Seine-et-Oise), et Claude Ligot, 65 ans, rentier, à La Garenne (Seine). Corrèze. Sur la route de Bugeat a Tulle, MM. Alclne Orliaget, 21 ans, et Roger Terralde, ont fait une chute en motocyclette. M. Orliaget a été tué sur le coup, et son camarade très gravement blessé. Sarthe. Une violente collision s'est produite sur la route nationale d'Arnage entre deux automobiles. Parmi les occupants des voitures, M. Castel, âgé de 53 ans, a été tué sur le coup.
Haut-Rhin. Au croisement des routes Cernay-Aspach et Thann-Mulhouse, deux automobiles venant en sens Inverse sont entrées' en collision. Le choc a été des plus violents.
Cinq personnes ont été grièvement blessées et transportées à l'hôpital de Thann. tmmt
La doyenne des centenaires de France
La petite commune de Cars, près de Blaye- (Gironde), possède une habitante entrée depuis le 18 juin dernier. dans sa 107e année, étant née à Saint-Paul-deBlaye en 1828.
tante, mais basse et écrasée, dont les toi- tures surplombantes et terminées en pentes rapides pour obvier à l'accumulation des neiges hivernales se dressaient, noires et dures, dans la fulguration du ciel. Aucune lumière na brillait derrière les fenêtres cintrées de la maison aux Trois Pignons, mais sous le porche ancien, élevé de plusieurs marches au-dessus du parterre et qu'enguirlandaient des rosiers sàrmenteux encore chargés de fleurs, trois femmes se tenaient, dont les regards, perdus dans les ténèbres grandissantes, s'efforçaient de les scruter. Visiblement, elles épiaient l'arrivée d'une autre personne adônt -elles se dépitaient de ne pas enClevôir la silhouette ou entendre le pas. L'ombre, trop dense, dérobait leurs traits mais, selon toute apparence, deux de ces femmes étaient jeunes et la troisième âgée c'étaient une mère et ses filles, Mme Villegarde, veuve d'un médecin qui avait exercé avec honneur à Olermont-Ferrand pendant plusieurs années, mais que sa mauvaise santé avait conduit à prendre prématurément sa retraite dans l'antique propriété dont il était natif et où l'attendait une mort prochaine, et ses enfants, deux jumelles nées quelque vingt-deux années plus tôt, et dont la vie un peu retirée et sérieuse dans cette résidence campagnarde tirait sa principale gaieté de la présence de leur frère Serge, leur aîné de quatre ans, et qui étudiait la médecine à la Faculté de Clermont, dans la vue de reprendre la clientèle de leur père. Les vacances annuelles, qui le leur rendaient chaque. été pour deux mois, n'avaient pas encore pris fin, et c'était lui qu'elles attendaient ce soir-là avec une anxiété que ne semblaient justifier aucunement l'heure peu tardive
Le chômage jest en augmentation en Argleterre
Selon les statistiques publiées par le ministère du Travail à Londres, le nombre des chômeurs en Angleterre s'élevait, au 23 juillet, à 2126 260, en augmentation de 33 674 sur, les chiffres arrêtés au 25 juin 1934, mais en diminution de 315 915 sur ceux de l'année dernière à pareille époque.
Mouvement maritime
Départs de paquebots
Nord-Ain,érique Westernland (R. S. L.), 12 août, du jHayrè pour New-York. Lufayette (C. G. T.), 15, Havre pour NewYork. Washington (U. S. L.), 16, Havre pour New- York.. Général-von-Steuben (H. A. L.), 17 a'ouî, de Boulogne pour NewYork. Champlain (C. G. T.), 18 août, du Havre pour New-York. Bremen (N. D. L.), 18 août. de Cherbourg pour New-York. Aquilania (C. L.), 18 août de Cherbourg pour New- York. Ascania (C. L.). 18 août, du Havre pour Québec et Montréal. Nord Amérique (Côte Pacifique). SanJosé (C. G. T.), 25 août, du Havre pour Cristobal, Los Angeles, San-Frandsco. Antilles et Centre-Amérique. Cnrdillera (H. A. L.), 22 août, de Boulogne pour Santander, La Barbade, Trinidad, La Guayra, Puerto-Cabello, Maracaïbo, Curaçao, PuertoCoiombia, Cartagena, Cristobaî, Port-Limon, Puerto-Barrios, Llvlngston. Carilriaré (C. 'G. T.), 24 août, de Salnt-Nazaire pour Bordeaux, Vigo; Pointe-à-Pitre, Fort-deFrance, Basse-Terre, Antigua, Saint-Kitts, taint-Barth-élemy, Saint-Martin, Saint-Thomas, San-Juan de Porto-Rico, Santo-Doming-o, Jacmel, Les Cayes, Saettiago-de-Cuba, Jérémlie, Petit-Goave, Port-au-Prince, Saint-Marc, Gonaïves, Port-dé-Paix, Cap-Haïtien, PuertoPlata. Costa-Rica (K. N. S. M.), 25 août, de Boulogne pour Madère, La Barbade, Trinidad, La Guayra, Puerto-Cabello, Curaçao, Aruba, Maracaïbo, Santa-Marta, Puerto-Colcmbia, Cartagena, Crtstobal, Port-Limon. Sud- Amérique.. Highland-CHeflain (N. L.), 18 août, de Boulogne pour Vigo, Leixoes, Llsbonne, Las Palmas, Pernambuco, Rio de Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres. Florida (S. G. T. M.), 20 août, de Alarseille pour Barcelone, Alrneria, Dakar, Rio de Janeiro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres. ^-t- Sierra-Nevada (N. D. L.), 20 août, de Boulogne pour La Corogne, Viliagrarcia, Vipo, LSsionne, Madère Rio de Janeiro, Santos, Sao-Franclsco do Sul Moïitevid-eo, Buenos-Ayres. Stephen (B. L.), 20 août, de Londres pour Ceara, Para, ManaOs.
Sud-Amérique {Côte Pacifique). Reina(lei-Pacifico (P. S. N. C.), 1" septembre, de La Rochelle-Palllce pour Santander, La Corogne, Vigo, Les Bermudes, Nassau, La Havane, Cristobal, Balboa, La Libertad (Equateur) Païta, Callao, Mollendo, Arica, Iquique, Tocopilïa, Antofagasta, Vaiparaiso. Côte occidentale d'Afrique. Asni (C. P.) 13 août, de Marseille pour Alger, Oran, Tanger, Casablanca, Mazagan, Safil, Mogador, Agadir. Meknès (C. G. T.), 15 août, de Bordeaux pour Casablanca. Djenné (C. P.) 18 août, de Marseille pour Tanger, Casablanca. Canada (Cyp. F.). 21 août, de Marseille pour Dakar, Conakry, Tabou, Port-Boûet, Accra, Cote de l'Or, Lomé Cotonou, Douala. Doukkala (C. P.). 22 août de Marseille pour Tanger, Casablanca, Las, Paltnas, Dater. Tysvillc (C M. B.), 24 août, d'Anvers pour Ténériffe, Lobito Banane, Borna, Matadi. Brazza (C. R.), 28 août, de Bordeaux pour TcnérifTey Dalîlar, Gonala-y, Tabou, Fort-Bouet, Lomé, Cotonou, Souellaba, Libreville, Pointe-Noire.
Afrique du Sud. Armadale-Caxttc (U. C. L.). 17 août de Southamptcm pour Madère, Capetowm, Algoa-Bay, East-London, Natal.
Levant. Providence (M. M.), 16 août, de Marseille pour Naples, Le Piree, Cons.unilnople>, 9myrne, Rhodes, Mersina, Alexandrette, Lamaca, Tripoli, Beyrouth
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encore et la tranquillité du pays, mais qui prenait sa source dans la tendresse un peu morbide qu'elles éprouvaient pour ce dernier représentant mâle de leur famille et, il faut le dire aussi, dans une certaine crainte latente inspirée par la nature emportée du jeune homme, laquelle lui avait déjà suscité quelques ennuis.
Leur attente silencieuse durait depuis une dizaine de minutes, quand la voix de la mère s'éleva, consentant enfin à laisser s'extérioriser le tourment qui la faisait intérieurement souffrir
Comme votre frère tarde, ce soir 1 Quel motif peut le retenir ainsi dehors à la nuit close ? Aucune chasse n'est possible dans les ténèbres.
Un silence d'une seconde marqua une imperceptible hésitation entre la demande et la réponse. Puis, vibrants dans l'obscurité, deux rires jaillirent à la fois, jeunes et presque enfantins, mais dans lesquels perçait, comme une note douteuse, une gaieté voulue et, par cela même, moins rassurante qu'elle ne prétendait à l'être. Mais ce n'est pas pour courir derrière des lièvres et des perdrix que Serge nous a quittées avec son fusil sur le dos, disait Andrée, la plus blonde des deux blondes sœurs. Vous savez bien, maman, qu'il allait à l'affût des grives qu'attirent Tes fruits des sorbiers poussés au flanc de la montagne. L'affût, c'est le tir au brancher des oiseaux qui rentrent au gîte pour la nuit, ce qui n'a lieu qu'à la tombée du crépuscule. Force est au chasseur d'attendre la venue de ses victimes. Et il faut si peu de chose pour que s'oublie un homme épris de son métier, une grive tombée dans les broussailles et qu'on s'obstine à découvrir. Pauvre maman, qui sait cela aussi bien
Océan Indien. Azay-le-Rideau (M. M.). 1G août, de Marseilile pour Port-Saïd, Suez, Djibouti, Mombasa, Dar-es-Salam, Zanzibar, Majunga, Nossl-Bé, Diégo-Suarez, Tamatave, La Réunion, Maurice. Vilteàc-Htetz (C. H. P.), 22 août, de Marseille pour Port-Saïd, Suez, Djibouti, Majunga. Nossi-Bé, Dieg-o-Suares!, Sambava, Tarnatave, Mananjary, Manakara, Port-Louis, La Itéunion. Malda (B. I.), 1" septembre, de Marsetlle pour Port-Saïd, Suez, Port- Soudan, Aden, Mombasa, Zanzibar, Dar-esSalam Beira.
Inde. Domala (B. i.), 18 août, de Londres pour Port-Saïd, Colombo, Madras, Calcutta.
IndOschine. Général-Metzinger (M. M.), 15 août, de Marseille pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Madras, Pondichéry, Singapour, Saigon, Tourane, Haïphong. Gloucestershire (Bib. L.), 25 août, de Marseille pour Port-Saïd, Port-Soudan, Colombo, Rangoun. Cap-TOurane (G. R.), 31 août, de Marseille pour Port-Saïd, Djibouti, Colombo, Singapour, Saigon, Tourane, Haïphong. Indrapoera (R. L.), 31 août, de Marseille pour Port-Saïd, Colombo, Sabang, Belawan, Singapour, Batavia.
Chine et Japon. Aeneas (B. F. L.), 18 août, de Marseille pour Port-Saïd, Colombo, Penang, Singapour, Hong-Kong, Changhaï, Yokohama. Comorin (P. 0.), 24 août, de Marseille pour Malte, PortSaïd, Bombay, Colombo, Penang, Singapour, Hong-Kong, Changhaï, Kobé, Yokohama. Océunie.. Mongolia (P. 0.), 16 août, de Marseille pour Port-Saïd, Port-Soudan, Colombo, Fremantle, Adélaïde, Melbourne, Sydney, Brisbane.
Chronique sportive
ATHLETISME
Jack Torrance a lancé le poids à 17 m. 39 L'Américain Jack Torrance a battu à Oslo son propre record de lancement du poids avec 17 m. 39.
Au point de vue International, le recordman officiel est le Polonais J. Heljasz, avec 16 m. 5. Ont fait mieux Sexton (E.-U.) avec 16 m. 16 Douda (Tchécoslovaquie) avec 16 m. 20, Torrance avec successivement 16 m. 30, 16 m. 48, 16 m. 89, 17 m. 19 et 17 m. 39.
Les jeux mondiaux féminins s
Jeudi s'ouvrent à Londres pour la quatrième fois les Jeux mondiaux féminins qui se dérouleront jusqu'au 11 août à White City et auxquels prennent part 19 nations Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Etats-Unis, France, GrandeBretagne, Hollande. Hongrie, Italie, Japon, Lettonie, Palestine, Pologne, Rhodésie, Suède, Tchécoslovaquie et Yougoslavie. Quelques performances
Aux Jeux d'Empire, qui se déroulent à Londres, Rampling as- battu le record d'Angleterre des 440 yards en 48 s. Lovelock a remporté le mille en 4 m. 12 s. 4/5 au saut en hauteur, huit ..hommes franchirent 1 m. 885 1 hacker, Haley, Mlcnie, Metealfe, Grey, Land, West et Me Kerizle.
CYCLISME
Le Tour de Belgique des indépendants Seghers, échappé au départ, -a gagné la 5° étape (La Panne-Louvain, 208 km.), devant Coppens, Charlet, Wuyrinc&x, etc. Brackeveldt, qui était en tête au classement général, a abandonné. La première place appartient maintenant à Wuyrinckx, devant Van Parys, Marcel Georges, Pedroli et Klndt.
Les championnats du monde
Lucien Faucheux, qui ne voulait pas aller à Leipzig à ses frais comme le lui demandait l'U. V. F., y sera tout de même présent auxfccotés de Michard et de Gérardin, son constructeur lut ayant offert le voyage.
Pour le championnat du monde sur route, l'Allemagne sera représentée par Stoepel, champion d'Allemagne, Geyer et Huschke, considéré actuellement comme le plus vite au sprint de tous les professionnels allemands.
On annonce, d'autre part, qu'en raison aes événements politiques récents l'Autriche aurait dérendu à ses coureurs de participer aux championnats.
Ajoutons que les courses seront radlodlf- fusées. V
Voici l'horaire détaillé de ces diffusions qui1 se feront par l'antenne de RadioLuxembourg
Dimanche 12 août. Vitesse- amateurs 20 h. 45 à 21 h. 15 vitesse professionnels 21 h. 30 à 22 heures.
Sajnedi 18 août. Route amataurs' 12 heures à 12 h. 30 route professionnels 19 h. 30 à 20 heures 20 h. 15 à 20 h. 45. Dimanche 19 août. Demi-fond (finale): 20 h. 45 à 21 h. 30.
Radioreporter de VIntran-Match M. Jean Antoine. Les meilleurs stayers à. Bufialo Les amateurs de demi-fond pourront voir dimanche aux prises, sur la piste de Montrooige, les .grands champions internationaux qui vont dans quelques jours disputer à Leipzig le titre envié et rémunérateur de champion du monde de la specialité.
Seront, en effet, aux prises à Buffalo, sur 100 km.
Ch. Lacquehay,. champion du monde G. Paillard champion de France Erlch Metze, champion d'Allemagne P. Krewer, 2» du championnat d'Allemagne G. Ronsse, champion de Belgique E. Severgnini, champion d'Italie T. Vanzenried, champion de Suisse. Une course pour jeunes stayers et d'autres intéressantes épreuves complèteront le programme de ce véritable prologue du championnat.
Le 8e Paris-Bourganeuf
Dans la liste des coureurs engagés pour prendre part, dimanche 12, à cette course, nous relevons les noms de Van Rysselberghe, Louyet, Bisseron, Thallmger, Cornez, Max Bulla, Pierre Magne, Lauck, Franzil. Cloarec, etc.
C'est dire que l'épreuve sera sûrement animée de bout eu bout.
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nue nous continua Yvette, la seconde jumelle, d'un accent tout imprégné de tendre compassion. Pauvre maman, qui ne songerait pas à s'inquiéter pour son benjamin, que rien ne menace, n'était le souvenir de la dispute d'hier 1
Avec le vieux barbon qui nous fait vis-à-vis, si haut perché dans le manoir qu'il a acquis, il y a six mois à peine, sur un des malheureux auxquels il prête d-e l'argent dans l'espoir qu'ils ne pourront le lui rendre et qu'il se payera lui-même sur eux
Et qui ose contester au public, et à notre frère en particulier, le droit de passage sur un sentier qui a toujours été d'un'libre usage pour les gens du pays et les touristes.
Et qui, dit-on, veuf depuis plusieurs années, a élevé son unique enfant, une malheureuse fille de plus de 20 ans, dans l'ignorance la plus invraisemblable et la terrorise de telle sorte que, fort riche du côté de sa mère, elle n'a pas un liard dans sa poche et n'ose sortir du manoir et du parc qui lui est contigu qu'à la nuit tombante, en robe reteinte et en souliers éculés
Emportées par leur animosité fraternelle, les jeunes voix déversaient dans l'ombre indifférente les griefs réels ou imaginaires qui excitaient leur ressentiment contre « le vieux barbon », leur voisin sur le versant opposé de la rivière. Mais la voix grave et un peu sévère de Mme Villegarde arrêta le torrent de leurs paroles débordées
Mes enfants 1 mes filles quel bavardage inutile, pour ne pas dirs dangereux et coupable Sans doute seriez-vous »n
MARCHE
Le record de Paris-Strasbourg Voici le palmarès de l'épreuve ParisStrasbourg à la marche, par ordre de va- leur de la moyenne horaire réalisée 1932. Victor Damas (Français), 506 km. en 68 h. 33 m., moyenne hor. 7 km. 381. 1930. Marceau Roger (Français), 506 km. en 69 h. 44 m. 44 s., moy. hor. 7 km. 254. 1934. Pierre Iouichkoff (Russe), 523 km. en 74 h. 8 m. 20 s., moy. bor. 7 km. 054 1927. Jean Linder (Suisset, 504 km. en 72 h. 1 m. 22 s. moy. hor. 6 km. 997. 1929. Louis Godart (Français), 506 km en 72 h. 48 m. 10 s., moy. hor. 6 km. 950 1931. Louis Godart (Français), 503 km. en 72 h. 29 m. 30 s., moy. hor. 6 km. 938. 1933. Ernest Romens (Français), 535 km. en 79 h. H m. 12 s., moy. hor. 6 km. 756. 1928. Louis Godart (Français), 504 km. en 75 h. 49 m. 45 s., moy. hor. 6 km. 646. 1926. Jean Linder (Suisse), 504 km. en 78 h 47 m. 49 s., moy. hor. 6 km. 396.
Les heures radiophoniques du vendredi 10 août
10. Stuttgart (523) Concert pour harpe et piano. v
10 10.. Langenberg (456) Concert' (Godard Cornélius, Gelas).
12. Bordeauv-Sud-Ouest (201) Sélection d opéras. Radio-Paris (l 648) Concert symphonique (Nicolaï, Bolzano, Mascagnl, Godard, Dellibes, Massenet, Lecocq, Lehar, Bizet). National anglais (1 500) Concert d'orgue Fugue en sol (Parry) Rapsodie en ré bémol (Howels); Pièce 'héroïque (Franck).
12 10. Bruxelles flamand (322) Sélection d'Offenbach (La belle Hélène La Grande-Duchesse de Gerolstein,<BarbeBleue).
12 45. Luxembourg (i 304) Concert varié: Ballel égyptien (Lutg-ini).
13. Luxembourg (1 304) Concert varié: (Thomas, •Saim-Saëns, Chopin Wagner). °
13 15- l'oulouse-R,7dio <329> Airs d'opéras (Peneloppe, Philémon et Baucis Paulasse, Werther). Berlin (357) • Concert (Brahms, Liszt.
14.. Londres RégiOnal (342) Concert Ouverture solennelle (Leutner) Mélodie de la colline (Phillips) Hampshire (Sharpe) Mélodie nègre (Tay-
lor).
14 30. Marseille (400) Concert (F'all, Attdran, Tomasi, Gregh, Casadesus, Dalcroze, Messager, Saint-Saëns Planquette).
15. Stuttgart (523) Piano Suite en vu mineur (Bach); Suite en ut mineur (Scarlatti).
15 40. Huizen (301) Récital de piano (Chaminade, Schubert, Chopin).
15 45. Schaerbeek (267) Récital consacré aux œuvres de Chopin.
16. Stuttgart (523) Concert sur les, opéras de Verdi (la Tnwiata Rigoletto, Aida).. Suisse alémanique (540) Concert.
16 35. Vienne (507) Violoncelle 1 Sonate en soi mineur (Eccles) Sonate en fa majeur (Strauss).
17. Bruxelles flamand (323) Orchestre symphonique (Gilson, Beethoven Schubert, Grieg). Strasbourg (349) Musique de chambre (Poullenc. Slravinsky).
17 10. Milan (369) Concert vocal (Pucclnl
Verdi, Wagner).
18. Leningrad- (1224) Lieder de (Schu-
18. Lenin jrad ()224) Mette!- de (.Schu-
bert, Schumann et Chopin).
18 30. Bruxelles français (484) Extraits de Faust (Gounod).
18 45. Radio-Paris (1 648) Préludes (Liszt).
18 55. Poste Parisien (313) Rédemption (Franck).19. Leningrad (1224) Fragments d'Othello (Verdi), et de la Tosca (Puccini). Riga (238) .soirée d'opéras et opérettes Raymond (Thomas) Prince Igor ( Borodine) Dame de Pique (Tchaïkowsky).
19 30. Lyon-Radio (215) Concert Mignon (Thomas,) Chauve-Souris (Strauss) Le Trouvère (Verdi).
20, Toulouse Radio (329) Orchestre symphonique Manfred (Schumann). National anglais (1 500) Orgue ̃ Prélude et fugue en sol mineur (Bach) Musette en rondvati (Rameau) Prélude choral (Lang) pastorale (Bossi); Pièce héroïque (Franck). Varsovie (1 339) Concert symphonique Concerto en sol mineur (Haeodel) Symphonie en sol majeur (Haydn) Symphonie héroï-
que (Beethoven).
2015. Berttn (357) Soirée Weber. Ntmes (223) Concert symphonique {Mozart, Dvorak, Stravlnsky, Debussy). Vienne (507) concert par la Philharmonique (Haendel, Haydn, Beethoven). 20 30. Radio L. L. (210) Suite espagnole (NIn) Pavane (Ravel) Scherzo (Schumann) Suite orientale (Popy) Samson et Dalila (Saint-Saëns).
20 45. Rome (421) Boccace, opéra en trois actes de Suppé.
21. Toulouse-Pyrénées (387) Concert symphonique Tannhauser (Wagner), Jongleur de Notre-Dame (Massenet) Reine de Saba (Gounod), Philémon et Baucis (Gounod), Un dimanche basque (Laparra), Fille aux cheveux de Un (Debussy). Lyon-Radio (215) Festival Saint-Saëns (Samson et Dalila, Suite algérienne, Princesse jaune, Danse macabre).
21 30. Milan (369) Concert symphonique (Brahms, Scarlatti, Bloch. Strauss). Nice (240) Orphée aux enlers (Offenbach), Gavotlv, Duo de la lettre (Massenet|. Breslau (316) Concert d'orgue.
21 40. Berlin (357) Symphonie rhénane en mi bémol majeur (Schumann) Luxembourg (1304) Concerlo en sol mineur (Saint-Saëns).
2220. Copenhague (225) Musique d'opéras de Verdi (Nabuchodonosor, Rigoletto, Aïda. Le trouvère).
22 30. Barcelone (293) Barbier de Séville (Rossini), Pécheur de perles (Bizet). Liebslied (Kfelsrer), Chanson du printemps (Mecdelssohn).
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Fêtes en l'honneur de Balmat à ChamoniD du 12 au 15 août.
Chamonix, reine des sports d'hiver et de l'alpinisme organise, avec le concours d'un escadron du 9« spahis, des têtes, du 12 au 15 août, en l'honneur du guide Jacques Balmat, un de ses enfants, qui, en 1786, atteignit le premier la plus hauta chue du Mont-Blanc.
Cortège historique, visite du musée Baflmat, démonstrations d'escalades, concours d'élégance automobile, match de polo, fantasia, retraites aux flarhoeaux, concerts, bals et bien d'autres manifestations sont prévus dans le cadre de hauts sommets de la vallée de Chamonix, dont la renommée n'est plus à faire.
Si vous disposez de 3 ou 4 jours à ce moment, utilisez, pour vous rendre dans l'élégante station, les billets avec réduction de 40 délivrés pendant les fêtes de l'Assomption et valables,- au départ de Paris, du lundi 13, à midi, au vendrecto 17, à midi; si vous voyagez avec votre famille, vous pourrez bénéficier d'une réduction de 25 pour la première personne, 50 pour la deuxième et 75 pour les suivantes sur les prix ordinaires.
CHEMINS DE FER DE L'ETAT
40 de 'réduction pour les fêtes de l'Assomption
En partant le jeudi 9 août, et en e!Tec« tuant votre retour, les jeudi 16 ou vendredt 17 août, vous profiterez d'une réduction de 40 sur le prix des billets simples et vous éviterez l'affluence des voyageurs au moment des fêtes de l'Assomption. Des billets spéciaux d'aller et retour seront delivrés à ces conditions par toutes les gares du réseau de l'Etat à destination des stations balnéaires et thermales de ce réseau. Ils seront valables -par tous les trains du service dans les conditions 'ordinaires d'admission.
Renseignez-vous dans les bureaux de tourismes des gares de Paris-Saint-Lazare, Paris Montparnasse, Rouen Rive droite, dans toutes les gares du réseau de l'Etat et à la Maison de France, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris.
Le lundi 13 août au Mont-Saint-Michel Une magnifique excursion à prix réduits des Halles centrales au Mont-Saint-Mtchel aura lieu le lundi 13 août, avec le concours de l'Union nationale des agences- de voyages. Aller départ de Paris-Montparnasse la 12 août, à 22 h. 30 arrivée à Pontorson à 6 h. 32. Retour départ de Pontorson le 13 août à 15 h. 46 arrivée à Paris-Montparnasse à 23 h. 15.
De Pontorson au Mont-Saint-Michel par tramways spéciaux.
Le prix forfaitaire de 108 francs (enfant au-dessous de 7 ans 80 francs) comprend le chemin de fer, les 3 repas, les visites, taxes et pourboires compris.
Pour tous renseignements et adhésion, s'adresser aux bureaux de tourisme de Paris-Saint-Lazare, Paris-Montparnasse, à l'Union nationale des agences de voyages, 101, avenue des Champs-Elysées, à Paris et aux principales agences de voyages de Paris.
CHEMINS DE FER DU P.-O.-MIDI Trains spéciaux à prix réduit en 3' classe seulement de Paris-Austerlitz à Dax. Les réseaux de Paris à Orléans et du Midi mettent en marche, le 31 août, entre Paris-Austerlitz et Dax, deux trains spéciaux à prix réduit, en 3« classe seulement, desservant également par correspondance, certaines sections des réseaux de Paris à Orléans et du Midi ainsi que de l'Etat. Les billets donnant accès dans ces trains comportent une réduction de 30 à 33 sur le réseau P.-O.-Midi, et de 30 sur l'Etat; validité 33 jours; faculté de prolongation moyennant payement d'un supplément. Ils pourront, au retour, être utilisés dans les trains du service ordinaire. Pour tout renseignement consulter les affiches spéciales ou s'adresser aux gares de Paris-Austerlitz et Paris-quai d'Orsay aux agences P.-O.-Midi, 16, boulevard des Capucines et 126, boulevard Raspail aux bureaux de ville, 7, rue Paul-Lelong, et 8, rue Saint-Florentin; au bureau du journal le Cadet de Gascogne, s, rue de la Vietoire, à Paris.
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peine s'il vous fallait fournir la preuve des racontars villageois que vous venez d'étaler avec si peu de charité. Ces racontars, je les connais aussi mais, jusqu'à témoignage certain du contraire, je n'en veux retenir que l'irascibilité qu'a montrée hier le nouveau propriétaire du manoir en tentant d'interdire à Serge l'accès de la clairière des Sorbes, rendez-vous habituel des chasseurs, et'sur lequel les anciens châtelains n'avaient, à aucune époque, élevé un droit de propriété. Que ce procédé de mauvais voisinage m'ait blessée, je n'ai pas à le cacher; mais, bien loin d'exciter le courroux de votre frère quand il nous est revenu tout bouillant de l'injure reçue, j'ai tâché de l'apaiser en lui faisant envisager qu'il s'agissait sans doute d'une erreur que M. Quermentrand, notre voisin, mis en demeure de fournir une preuve de ses droits, ne pourrait l'exhiber et que ses prétentions tomberaient d'elles-mêmes. Mais si, ce qu'à Dieu ne plaise, une nouvelle contestation s'élevait entre votre frère et lui à ce sujet, n'encouragez pas Serge dans ses revendications, qui cesseraient d'être légales s'il voulait employer la violence pour les soutenir. C'est un peu ce que vous avez fait hier.
(A suivre.) Y. SAINT-CÉFif.
Y. Saint-Céré.
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