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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1934-07-25

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 25 juillet 1934

Description : 1934/07/25 (Numéro 15776).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k414040h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Mercredi 25 juillet. S. Jacques le M. Jeudi 26 juillet. Sainte Anne.

La Journée

Paris, le 24 juillet 1934.

Ce soir, à 17 heures, un Conseil de Cabinet se réunit au Quai d'Orsay.

La Commission Stavisky entend aujourd'hui MM. Lévy, Virenque, Juillet, Chatou et Benoit.

On croit, à Londres, que M. Mussolini envisagerait, en raison de la recrudescence du terrorisme en Autriche, l'éventualité d'une nouvelle démarche des puissances à Berlin. La question serait étudiée lors de la prochaine rencontre du chef du gouvernement italien avec le chancelier Dollfuss.

Le gouvernement italien va en- gager avec le gouvernement anglais, courant août, des conversations navales préliminaires à la Conférence de 1935. La question, insoluble jusqu'ici, de la parité avec la France, s'y posera forcément.

Le gouvernement bulgare a décidé de rétablir lés rapports diplomatiques et économiques avec la Russie soviétique.

̃*

Un grand débat a eu lieu à Londres, à la Chambre des Communes, sur le renforcement de l'aviation britannique. La politique du gouvernement a été approuvée à une forte majorité.

Ls voyage d'amitié des catholiques polonais en France

La réception à la Maison de la Bonne i^reàSe

Les membres participants du a voyage «l'amitié franco-polonais étaient nos hôtes lundi après-midi. Mgr Beaupin, le R. P. Dassonville, M. Zamanski et MM. les abbés Nourrisson et Lépine s'étaient joints au groupe, qu'accueillit, avec M. l'abbé Merklen, rédacteur en chef de la Croix, MM. les abbés Jacquot, Protin, Coggia, et les chefs des .différents services et rédacteurs en chef des diverses publications de la Maison de la Bonne Presse.

M. l'abbé Merklen, en même temps qu'il leur souhaite la bienvenue, exprime aux visiteurs la joie et la fierté que ressent la Maison à leur ouvrir toutes grandes ses portes. Certes, ils la connaissent déjà de réputation. Dès ses modestes débuts, a modestes comme tant de choses que bénit la Providence », elle a bénéficié à l'étranger, et particulièrement en Pologne, de la plus sincère sympathie, prélude à la diffusion la plus large de ses publications. (Voir la suite plus loin.)

On sait qu'avant de venir à Paris, le « Voyage d'amitié francopolonais est allé le recueillir sur les champs de bataille de la Flandre et de l'Artois. Voici, devant le monument de la Targette (Arras) Mme Scanda de Lada tenant de» fleurs dans §e» bras.

Les difficultés du pacte oriental

Certaine presse étrangère qui oppose à notre action diplomatique pour l'organisation de la paix de savantes déductions tendant à en montrer le caractère « impérialiste » ne parle plus à présent du danger de l'hégémonie française en Europe, mais bien de celui de l'hégémonie franco-russe. Cette hégémonie s'affirmerait bien entendu à la S. D. N. également puisque l'U. R S. S. y prendrait place. Genève ne serait plus le champ d'action franco-britannique de jadis, mais deviendrait désormais un théâtre d'opérations franco-soviétiques.

Comprenne qui pourra. Cette France surannée ne se sentirait cependant plus assez forte pour imposer ses volontés au continent il lui faudrait encore l'appui du « colosse russe ». D'où lui viendrait cette subite défaillance ?

Examinons les faits avec toute la sérieuse objectivité que requiert le problème. On a pu croire que la conclusion d'un acte d'une telle envergure serait aisée en réalité, il affecte les intérêts de, tant de nations, et dans une partie de l'Europe si dangereusement sensible, qu'il ne pourra, s'il doit réussir, qu'être le fruit de longues et laborieuses négociations.

N'oublions pas d'abord que l'Allemagne n'a, à l'Est, de frontière commune qu'avec la Pologne. Elle prétend donc que la question orientale est pour elle réglée depuis son accord avec ce dernier pays. Si, par contre, un conflit polono-russe obligeait la France, puissance garante, à intervenir, le passage des troupes françaises ne pourrait se faire que par l'Allemagne. La position du Reich, aux lignes terrestres trop étendues, ne serait ainsi pas très enviable.

Par contre, un pays désarmé (?) comme le Reich, dont l'intervention aux côtés de la France pour le maintien de la frontière orientale de la Pologne en cas d'agression soviétique, lui donnerait figure d'allié secondaire, considère cette éventualité comme incompatible avec sa dignité.

D'où un nouvel argument en faveur de l'égalité effective des droits pour pouvoir remplir ses engagements dans le pacte oriental, l'Allemagne doit être placée, au point de vue armements, sur le même pied que les autres nations signataires du pacte. Un tel résultat serait obtenu soit par une réduction des armements des puissances non soumises à limitation, soit par une augmentation des armements allemands eux-mêmes.

Il est certain que si l'Allemagne n'avait pas quitté la Société des Nations en claquant les portes, au moment même où l'on allait examiner les moyens de lui donner satisfaction quant à l'application pratique de l'égalité des droits, son argumentation aurait une réelle valeur. Mais aujourd'hui qu'elle a repris sa liberté d'action et qu'elle n'a pas hésité à réarmer en vertu d'une décision prise unilatéralement par elle, la situation n'est plus la même.

Il y aura bientôt vingt ans que l'Allemagne déclanchait la guerre. Elle n'est assurément pas aussi forte en 1934 qu'en 1914, mais, du train où elle procède à son réar- f mement, qui nous dit que le danger allemand ne sera point, dans très F peu d'années, menaçant pour la i paix de l'Europe ? Au lieu de ( dénoncer l'encerclement dont il 1 serait l'objet, le Reich ne ferait-il pas mieux de comprendre les rai- ` sons des défiances qu'il éveille ? 1 De tous les pays d'Europe, celui ( qui est le moins suspect de partialité contre ledit Reich, c'est l'Italie i

i or, l'Italie, avec un sens remars quable des requêtes de la paix eu3ropéenne, a résolument pris parti i en faveur du pacte oriental. Elle y voit, en effet, non pas une résurî rection de l'alliance franco-russe ni une manœuvre d'encerclement 3 de l'Allemagne, mais un moyen d'appliquer le pacte à quatre <fevenu pacte à cinq et même à sept, t en y ajoutant la Pologne et la t Tchécoslovaquie qu'elle juge in3 dispensable à la paix européenne. 3 Mais aussi, les événements du 30 juin ont singulièrement modifié 3 outre-monts comme dans le monde entier les sentiments vis-à-vis de l'Allemagna On ne lui dénie certes t pas le droit à l'égalité mais on lui demande de donner des preuves de sa volonté de paix en participant i à un acte international destiné à t garantir la paix. On lui demande également de reprendre sa place i la Société des Nations, ce qui permettra de poursuivre les travaux en vue de la réduction des armements.

L'Italie tient, en effet, comme l'Angleterre, à aboutir dans ce domaine et nous ne devons pas nous dérober à cette éventualité d'avenir, à savoir que l'on vienne nous dire que la signature du pacte oriental, la rentrée de l'Allemagne et l'entrée de la Russie à Genève doivent permettre la reprise de ces travaux.

Mais je ne crois pas non plus que nous devions craindre une telle éventualité. D'abord nous serions assurés d'un appui supplémentaire, l'appui soviétique en cas d'une agression allemande sur le Rhin ensuite toute convention de réduction des armements impliquant un contr6le strict, aucune réduction ne serait réalisée sans que le contrôle ait été organisé et ait donné de sérieux résultats. On préconise à présent, chez nos voisins de l'Est, la conclusion de conventions bilatérales, à commencer par un pacte de non-agression franco-allemand. Nous avons déjà 1? pacte de Locarno, mais il convient de ne pas repousser à priori une telle suggestion, si elle nous est faite officiellement, à condition qu'elle n'ait pas pour contrepartie l'abandon du projet de pacte oriental. L'un n'empêche pas l'autre. Si l'Allemagne est si attachée à la paix, elle ne parlera pas à cette occasion d'une « inflation de pactes ». En outre, si elle est disposée à conclure un tel pacte avec nous, c'est qu'elle ne redoute pas plus une « hégémonie française *> qu'une « hégémonie francorusse » autrement la pauvre Allemagne ferait avec la France « impérialiste » un marché de dupes, n'est-il pas vrai ?

J. CARET.

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L'Action catholique en Belgique

Le magnijlque développement des Syndicats chrétiens

Le onzième Congrès de la Confédération des Syndicats chrétiens de Belgique vient de se tenir à Charleroi. Le président de la Fédération, M. Pauwels, a, en ouvrant le Congrès, montré notamment le notable accroissement du syndicalisme chrétien en Belgique. 'Fin 1933, a dit M. Pauwels, nous avions 304 000 membres en deux ans (c'est-à-dire depuis le dernier Congrès), nous avons gagné 64 611 adhérents, ce qui fait une moyenne de près de 100 nouveaux membres par jour. » Mais M. Pauwels flt alors cette observation judicieuse

« Ces progrès eussent été notablement plus considérables si nos Syndicats, dans leur recrutement, n'étaient tenus à pratiquer la « vertu de prudence ». Le syndicalisme chrétien n'a pas le droit de laisser compromettre son caractère en pratiquant un recrutement massif et non contrôlé qui pourrait exercer une influence néfaste sur sa ligne et sur ses membres.

La ligne du syndicalisme chrétien doit, dans tous les domaines, rester ( toujours droite aucune déviation ne ï lui est permise. J Des effectifs nombreux sont, à coup sûr, chose importante. La pureté de la ligne et la qualité des membres valent infiniment plus. » j «.. t

La Russie en Extrême-Orient ̃ s

i

On procès d'espionnage i Moscou {] d Huit condamnations à morl il F Un nouveau procès d'espionnage in- h téressant la position de la Russie en le Extrême-Orient, vient d'être jugé à Mos- i(

oou. (<

L'affaire était dirigée par le Coréen d Kim Zaen, faisant partie d'un service d'espionnage étranger (japonais), arrivé le de Mandchourie. L'entreprise avait été agencée en vue E de rassembler des informations sur le i trafio ferroviaire et sur l'état des chemins de fer au point de vue de la mo- d bilisation militaire, notamment sur les v lignes reliant le centre du pays avec S1 l'Extrême-Orient, ainsi que la prépara- p tion d'actes de diversion en cas de d guerre. Cette organisation comprenait 2' plusieurs employés de l'Etat soviétique qui ont aidé à commettre de nombreux p actes de sabotage. g. Le collège militaire du tribunal su- s> prême a condamné le Coréen Kim Zaen et ses complices, cinq ingénieurs, un chef de gare de Moscou et un mécani- L cien, à être fusillés.

Les autres inculpés ont été condamnés à des peines allant jusqu'à dix ans t< de prison. ri

Le maréchal Lyautey atteint de congestion pulmonaire, a reçu les derniers sacrements

LE MARECHAL LYAUTEY. (Récente photographie.)

Le maréchal Lyautey quittait Paris le 16 juillet pour se reposer dans son château de Thorey (Meurthe-etMoselle). Peu de temps après, il était, on s'en souvient, atteint d'une crise hépatique.

Son état qui s'était depuis amélioré s'est subitement aggravé au cours de la journée de lundi. Une congestion pulmonaire s'était, en effet, déclarée dans la nuit de dimanche à lundi. Elle a évolué rapidement et inspiré les plus vives inquiétudes à l'entourage du malade. Les D" Lombard, de Vézelise, et Schneider, de Vittel, ont été mandés en hâte à son chevet, pour lui faire des piqûres d'huile camphrée et des insufflations d'oxygène. Après une consultation, ils n'ont pas caché leur pessimisme.

Toutefois, le maréchal, malgré ses 80 ans, oppose au mal une extraordinaire énergie.

Au chevet du pacificateur du Maroc, se trouvent avec la maréchale, 1b colonel Lyautey, frère de l'illustre malade; son neveu, M. Pierre Lyautey les officiers de son état-major et les membres de son cabinet civil, ainsi que le D' Beau, de Nancy, qui Je veille au cours de la nuit; M. le curé de Thorey; et le R. P. Lejosne, an-

Dans les glaces du pôle 1

Le vice-amiral américain BYRD, depuis quatre mois dans un poste du pôle et dont on craindrait pour la sécurité. Mgr DE BEAUMONT évêque de la Réunion EST MORT

Nous apprenons avec tristesse la mort de S. Exc. Mgr de la Bonninière de Beaumont, évêque de la Réunion, de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit. Mgr de Beaumont était né à Idron, au diocèse de Bayonne, le 12 décembre 1872. C'est au Petit Séminaice de SaintPé qu'il fit ses études. En 1891, il quittait le diocèse de Tarbes, où il avait achevé ses études classiques, pour suivre les cours du Séminaire français, à Rome, où il fut ordonné prêtre en 1897. Il prit ses grades de docteur en philosophie et en théologie, et, en 1898, désireux de se consacrer aux Missions il était novice dans la Congrégation des Pères du Saint-Esprit. Ses supérieurs lui confièrent l'enseignement de la philosophie, au Séminaire colonial, puis de la théologie au Scolasticat de Chevilly (Seine). Il était supérieur de la Maison de Monaco quand éclata la guerre. Dès l'ouverture des hostilitc3j nous le trouvons comme aumônier volontaire de la 65* division d'infanterie de réserve. En 1917, il était aumônier en chef du 16* Corps.

L'appel du Pape l'arrache au bruit des batailles pour lui confier le gouvernement d'un diocèse. En 1917, il était l sacré, dans l'église de Saint-Martin, à 1 Pau, évêque de Paphos et, coadjuteur 1 de l'évêque de la Réunion, en 1919, le 1 26 décembre, il succédait à Mgr Fabre. f Nos lecteurs voudront bien avoir un ( pieux souvenir pour le vénéré prélat, le < serviteur de l'Eglise, qui vient de < s'éteindre. 1

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LE VOYAGE !)U « SANTOS-DUMONT » «

Saint-Raphaël, 24 juillet. Le San- i tos-Dumont, parti à 7 h. 50 pour Ma- 1 rignane, est arrivé à Berre à 10 Ji, 15. et

cien aumônier militaire. Le maréchal a reçu en pleine connaissance les derniers sacrements.

Dans la nuit, l'état du maréchal semblait s'être légèrement amélioré, et mardi matin, à 6 heures, le bulletin de santé suivant a été communiqué par le secrétariat du maréchal A la suite d'une crise de foie dans la nuit de vendredi à samedi derniers, le maréchal Lyautey fait de la congestion pulmonaire. La situation, ce matin, est stationnaire.

Signé Dr" SCHNEIDER, LOMBARD et BEAU.

Une légère amélioration De notre correspondant particulier r Les nouvélles alarmantes publiées par les journaux sur l'état de santé du maréchal Lyautey ont produit à Nancy une certaine émotion.

Le R. P. Lejosne, directeur du groupe des étudiants catholiques de Nancy, qui s'est rendu ce matin au chevet de l'illustre soldat, nous a déclaré que la nuit dernière avait été meilleure. Une sorte de détente a été constatée, qui laisse espérer une amélioration souhaitable. Le maréchal a gardé toute sa lucidité. Il se préoccupe des questions qui nourrissent son activité quotidienne et reçoit les visiteurs aveo son affabilité ooutumière.

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AU FIL DES JOURS

De quel esprit Menons 1 La question est de Jésus-Christ luimême. C'est en Samarie qu'il la posa à ses disciples préférés i. Jacques et Jean les « fils du tonnerre ».

Une ville de Samarie avait méprisé la parole du Maître. « Voulez-vous, demandent-ils à Jésus, que nous fassions tomber le feu du ciel sur ces gens-là ? » n « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes », leur réplique le Sauveur. Et la réponse est péremptoire pour tous ceux qui s'occupent du royaume de Dieu à établir sur terre. Elle est la seule qui vaut, parce que, seule, elle s'accorde avec l'Esprit qui souffle sur terre l'amour du Père.

Chrétiens, nous ne laissons pas d'être de ce monde, de notre temps, de notre race, de notre peuple mais nous le sommes avec l'esprit d'en-haut, celui qui par-dessus les contingences du moment, se souvient de l'essentiel, du permanent, et comprend, du reste, que tout travail accompli dans cet esprit est durable, fort, et sert mieux la Cité que tous les spasmes de la colère et des passions déchaînées.

Il faut quelque sagesse pour saisir ce point de vue, mais tous les catholiques conscients de leur foi et des magnifiques promesses qu'elle enferme s'y rangent volontiers. Par delà le pauvre horizon humain, ils découvrent les pensées du Roi éternel et, sous son Esprit, ils consacrent leurs efforts, leurs aspirations, leurs sacrifices à ce qui dure et fait les peuples stables, dans le rayonnement calme de leur génie, et leur participation intelligente aux desseins éternels du Christ qui aime les Francs.

S. P.

'♦

La Bulgarie reconnaît officiellement le gouvernement des Soviets A la suite de négociations qui ont eu ieu à Stamboul entre M. Souritz, amjassadeur soviétique en Turquie, et VI. Antonoff, ministre de Bulgarie VI. Batolov, ministre des Affaires étrangères bulgares a informé M. Litvinoff, ;ommissaire soviétique des Affaires étrangères, que la Bulgarie a décidé l'accorder sa reconnaissance officielle à 'U. R. S. S. et de nommer immédiatenent un ambassadeur à Moscou. Dans sa réponse, M. Litvinoff Indique lue le gouvernement soviétique accepte volontiers des propositions allant à la ̃encontre de ses propres désirs et ré- jondant aux intérêts des pays en cause I de la paix.

LA SITUATION POLITIQUE M. Gaston Doumergue, après avoir reçu MM. Herriot, > Tardieu et Marin, > a présidé le Conseil de Cabinet Les ministres et le bureau du parti radical ont tenu plusieurs réunions

Mardi matin, dès 7 h. 30, les services de police prenaient place autour de la gare d'Orsay.

A 7 h. 40, M. Chéron, garde des Sceaux, arrivait, et, peu à peu, la foule s'amassait.

A 8 heures, les personnalités commencent à pénétrer sur le quai on remarque MM. Mallarmé, ministre des P. T. T. Sarraut, ministre de l'Intérieur Berthod, ministre de 'Education nationale Villey, préfet de la Seine Langeron, préfet de police.

A 8 h. 23, le rapide de Toulouse entrait en gare. Mme Doumergue descendit la première du compartiment, suivie du président, qui répondit en souriant aux salutations des personnes présentes.

Pressé de questions par les journalistes, M. Doumergue se refuse à toute déclaration, se bornant à dire « Je ne parlerai qu'après le Conseil, vous me comprenez, il faut qu'il en soit ainsi. a

La foule acclame longuement le chef du gouvernement lorsqu'il parait. M. Doumergue au Quai d'Orsay M. Doumergue est arrivé au Quai d'Orsay à 10 heures.

A 10 h. 20, il a reçu M. Herriot, qui est reparti à 10 h. 50. Puis M. Tardieu, et enfin. M. Louis Marin.

A 11 h. 45, M. Doumergue a quitté le Quai d'Orsay pour se rendre à l'Elysée.

L'arrivée DE M. DOUMERGUE A LA GARE D'ORSAY. Le président du Conseil, dont la figure est soucieuse, se dirige vers son automobile. On reconnaît à sa droite M. ALBERT SARRAUT, ministre de l'Intérieur, et derrière lui, M. BERTHOD, ministre de l'Education nationale.

La défense aérienne de l'Angleterre

La Chambre des Lords approuve la politique du gouvernement Comme prélude à la discussion qui s'ouvrira le 30 juillet aux Communes, la Chambre des Lords, repoussant une motion de déflanoe déposée par les pairs travaillistes, a approuvé par 54 voix contre 9 la politique de renforcement aérien suivie par le gouvernement national.

Lord Londonderry, au nom du Cabinet, a justifié le programme adopté. Il a ajouté

La force de la Grande-Bretagne avait toujours été jetée dans la balance en faveur de la paix. Or, il ne saurait exister d'encouragement plus sûr à une politique d'agression pour n'importe quelle nation que la certitude de voir l'épée de la Grande-Bretagne trop légère pour faire pencher la balance contre l'agresseur. »

Exercices d'attaque aérienne contre Londres

Au moment où se terminait ce débat, les exercices d'attaques aériennes contre la capitale anglaise, qui doivent durer jusqu'à vendredi, ont commencé à Londres.

Les forces ennemies comprenaient 180 appareils de bombardement qui devaient survoler 11 points différents de Londres. Les forces défensives se composaient de 168 avions de combat, de 12 avions de reconnaissance, d'un corps d'observateurs installé aux points stratégiques avec de puissants projecteurs et des détecteurs de. son, enfin de batteries antiaériennes.

La plupart des attaques effectuées ont pu être repoussées, mais en plusieurs endroits où les assaillants étaient en formation particulièrement nombreuse, l'ennemi a atteint ses objectifs.

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LE a PITTORESQUE » DÉPUTÉ DE LA HAUTE-L01RE, M. PHILIBLRT BESSON, EST ARReTÉ

Les gendarmes de Vorey ont arrêté, lundi soir, à Vorey, M. Pihlibert Besson, député de la Haute-Loire, et l'ont amené mardi matin au Puy, par voie ferrée. M. Besson a été incarcéré à la prison du Puy pour purger des peines de trois mois et huit jours de prison qui lui ont été Infligées par la Cour de Riom, pour divers motifs, dont nous avons entretenu en leur temps nos lecteurs.

L'arrestation du député à Vorey a été mouvementée et a donné lieu à des scènes Se violences.

Une Importante réunion des ra i&ëux-sociatistes

Les ministres radicaux et le bureau de la Commission exécutive du parti radical se sont réunis, mardi matin, à 11 h. 15, place Fontenoy.

Un échange de vues très cordial a eu lieu, et le bureau s'est déclaré solidaire du groupe parlementaire, auquel il laisse sa liberté. Il a fait confiance aux ministres radicaux et s'est montré hostile à l'unanimité, à un article paru dans l'Ere Nouvelle, désolidarisant M. Chautemps du groupe radical.

Le bureau se réunira à nouveau ce soir, à 9 heures, pour examiner les décisions prises par le Conseil de Cabinet. Dans les couloirs de la Chambre On se montrait calme dans les couloirs du Palais-Bourbon, où un peu d'animation était revenue.

Des hypothèses nombreuses étaient émises, les unes préconisant le départ de M. Tardieu, d'autres le retrait des deux ministres d'Etat, d'autres enfin le maintien du statu quo.

Quoi qu'il en soit, on paraissait assez optimiste sur l'issue du Conseil. Une fois de plus, le retour de M. Doumergue avait ramené la confiance. (Voit la suite page 2.)

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La Semaine sociale 1 de Nice

De notre envoyé spécial:

Nice, 23 juillet.

L'après-midi de lundi

Après le déjeuner en commun, nombreux, joyeux, cordial, comme de coutume, une partie des semainiers est allée en autocars visiter les environs admirables de Nice. Une autre partie s'est réunie sous la présidence de Mlle Tailhaadier, déléguée de l'Union féminine, cvique et sociale, pour s'entretenir du travail accompli par l'Union en ces derniers mois et préparer les campagnes prochaines en faveur du retour de la mère au foyer et des revendications qui intéressent plus spécialement les femmes, surtout les femmes chrétiennes. A 15 h. 30, plusieurs centaines d'auditeurs et d'auditrices, parmi lesquelles nous avons remarqué la présence, autour de deux Filles de la Charité, de nombreuses religieuses appartenant à diverses Congrégations, ont assisté, sous la présidence de M. Coirard, adjoint au maire d'Aix, à une très intéressante leçon documentaire de M. Pierre-Henri Simon, agrégé de l'Université, prôfes^seur à la Faculté des lettres .de l'Université libre de Lille, sur l'U. T. 0 Ces trois initiales désignent l'Union des trois, ordres fondée, il y a huit ans, dans le Nord, par des maîtres catholiques des trois ordres d'enseignement primaire, secondaire et supérieur, soucieux de travailler à leur perfectionnement pédagogique. Sans même parler de la.fondation, cependant notable, d'une chaire de pédagogie à l'Université Ccitholique de Lille, ils ont abouti à de précieux résultats qui leur font souhaiter que leur initiative, à laquelle s'intéressent déjà plus de 1200 maîtres de l'enseignement chrétien, trouve des imitations dans le reste de la France et aussi parmi leurs collègues de l'enseignement public. Nous le souhaitons avec eux.

L'éducation aa service des faux dieux La vaste salle des cours s'est rempila de nouveau, à 17 h. 30, pour la leçon du R. P. Delos, dont nous n'avons plus à louer ici l'érudition ni le talent. Il en a donné un nouveau témoignage aujourd'hui en montrant magistralement que l'éducation chez nous et ailleurs reste « au service des faux dieux ». Notre société individualiste, et cependant plus qu'aucune autre pénétrée du sens de 1 Etat, tend sans cesse davantage à une éducation d'Etat qui croit, du reste, demeurer libérale et. qui ne peut point l'être. Car l'Etat ayant détruit des groupes intermédiaires qui fournissaient à l'individu une protection, celui-el se trouve sans défense contre' celui-là. Et ce n'est, comme le P. Delos l'a également démontré, ni le socialisme ni la gooiologisme qui semblant Piovpajigg pas


une réaction contre l'individualisme et qui, de fait, en procèdent qu'on peut attendre un remède au mal au contraire, de semblables critiques peuvent aussi s'adresser aux civilisations nouvelles, qui prétendent substituer les valeurs collectives ou sociales aux valeurs individuelles, la race, la nation à l'individu, et par suite donnent à l'éducation un caractère national ou racial. L'étude qu'on fait des sociétés qui sacrifient aux faux dieux, c'est-à-dire, qui donnent le pas aux fins temporelles sur les fins proprement chrétiennes, prouve que l'homme s'y trouve fatalement conduit par des voies différentes à un terme unique une certaine absorption de sa personnalité par la collectivité, une collectivité à tendance dangereusement éducatrice.

Un vif succès fut fait à l'éminent professeur qui venait de se révéler au public des Semaines sociales, un remarquable sociologue.

Nice, 24 juillet.

La cérémonie solennelle du soir Après une journée fort remplie, les semainiers se sont retrouvés presque tous, lundi soir, en la cathédralo Sainte-Réparate, et, comme de nombreux éléments de la population locale s'étaient joints à eux, la vaste église était comble. Devant ce magnifique auditoire, S. Exc. Mgr Rémond prononça un fort beau discours.

Prenant texte d'une lettre de M. Duthoit, où le président des Semaines sociales constatait avec tristesse la contradiction entre la richesse d'âme de la jeunesse française et son médiocre rendement social, l'évêque de Nice trouvait la cause d'une telle situation dans une lacune de l'éducation donnée à cette jeunesse. Trop souvent on ne lui a pas appris les vérités essentielles et la nécessité primordiale de servir. Alors, l'orateur de rappeler les principes éternels qui fondent l'obligation du devoir de charité sociale, la vie surnaturelle que nous sommes tenus de communiquer aux âmes à l'imitation de Jésus-Christ, devoir que le Souverain Pontife nous invite à accomplir quand il nous prêche l'action catholique. Hélas! 1 combien restent sourds à cet appel 1 Combien croient qu'ils ont rempli leur tâche de chrétiens quand ils ont fait entendre de bruyantes revendications sans accorder leur vie aux exigences de leur foi, ou quand ils ont mis d'imprudents espoirs dans les jeux décevants de la politique 1 Pourquoi ne comprennent-ils point que l'œuvre primordiale doit consister, avant de chan'ger les Constitutions, à transformer les âmes. Certes, il faut travailler à l'amélioration de nos institutions politiques, mais nous n'y travaillerons jamais mieux que par le progrès religieux préalablement réalisé.

Ne nous lassons pas d'affirmer la primauté du spirituel, la primauté de l'Action catholique sur toute autre action quelle qu'elle soit. Et cette Action catholique poursuivons-la de toutes manières par la parole, par l'exemple, par les œuvres, sans jamais oublier que l'âme de tout apostolat est la charité que notre premier devoir est de faire connaître Dieu et de le faire aimer. Grâces soient rendues aux semeurs de vérité comme sont les maîtres des Semaines sociales aux semeurs de la vérité intégrale qui enseignent la foi sans atténuation et prêchent ses exigences sans réserve. Grâces soient rendues à ceux qui servent leurs frères. Ils n'ignorent pas, du reste, que servir c'est régner.

Les chants du Salut furent ensuite merveilleusement exécutés par la mattrise de la cathédrale et la Bénédiction du Saint Sacrement fut donnée par M. le vicaire général Giraud.

La jou née de mardi

De notre envoyé spécial

Nice, 24 juillet.

Ni les tentations d'un pays charmant, ni les ardeurs du soleil n'apaisent l'entrain des semainiers. Dès la messe du matin, célébrée en l'exquise chapelle du Grand Séminaire par Mgr Rémond, ils étaient fort nombreux et ils s'écrasaient dans la salle lorsque M. Jean Guitton, professeur agrégé de philosophie au lycée de Moulins, commença à 9 heures sun cours, la prière ayant été dite par M. le chanoine Pirot, doyen de la Faculté de théologie de Lille, qui présidait entre M. Eugène Duthoit et Mgr Vanneufville.

Ce que savent et ce qu'ignorent nos contemporains

M. Jean Guitton, avec quelle finesse pénétrante et quelle chaleur de cœur à la fois, a recherché l'explication de l'étrange contraste entre l'étendue, la profondeur des connaissances techniques et positives de nos contemporains et leur insouciance, leur déficience, leur incroyable ignorance en matière -religieuse, qui font que de très haute intelligences, même généreuses, perdent sur le terrain catholique toute curiosité, toute perspicacité,, toute équité. M. Guitton ne se satisfait pas des deux explications du phénomène généralement données et acceptées. La charité ne consent pas à voir, dans l'insuffisance religieuse des incroyants, une faute qui les ferait pécher contre la lumière. Il ne croit pas davantage à une erreur de tactique des croyants qui n'auraient pas su présenter aux contemporains le vrai visage de la foi. Ce serait méconnaître de magnifiques efforts. Ce qu'il convient plutôt d'accuser, au dire du professeur, c'est, d'une part, la structure de la société contemporaine où la place faite à la religion dans la vie civique est, hélas 1 minuscule. C'est d'autre part la structure de la pensée moderne qui en vient par une extraordinaire aberration à imaginer qu'un homme qui a pénétré les secrets

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de la matière on qui est un grand artiste peut parler avec autorité philosophie ou religion, à se persuader que si la religion était vraie, il ne saurait rien y avoir d'imparfait en elle ni de parfait en dehors d'elle.

En définitive, comprenons que l'inintelligence, l'incompréhension religieuse des intelligents est une sorte d'hommage à une vérité qu'ils ignorent et qu'ils veulent ignorer, parce qu'elle les gêne, mais qu'ils devinent, et appliquons-nous avec d'autant plus de générosité à l'œuvre d'éducation recommandée par la Semaine sociale de Nice. L'assistance enthousiaste ne se lassa point d'applaudir cette leçon si pleine de psychologie et de charité.

La personne. fin de l'éducation Le second cours de la matinée eut lieu sous la double présidence de Mgr Rémond et Mgr Brunhes, évêque de Montpellier; devant la même assistance nombreuse et attentive que le premier. Le R. P. Charmot, directeur des études du scolasticat d'Yzeure, y mit en belle lumière la vérité de cette parole de Pie XI « Il ne saurait y avoir de véritable éducation qui ne soit dirigée tout entière vers la fin dernière de la personne humaine. »

L'éminent Jésuite, en philosophe et en éducateur, dégagea d'abord les principes sur lesquels tous les « personnalistes » sont d'accord, savoir que la personne qui est l'objet de l'éducation est immanente à chaque individu, et qu'en chaque individu la personne est, par rapport à tout ce qui n'est pas esprit, une sorte d'absolu. Ce qui implique, entre autres choses, cette conséquence que l'éducation .doit d'abord être humaniste.

Le P. Charmot critiqua ensuite avec pertinence les « pseudo-personnalismes », par quoi il entend ceux qui font de la personne un absolu au sens strict du mot, et ceux qui, par exemple, espèrent par la science constituer une société spirituelle. Et cette critique amena le professeur à montrer que l'éducation doit être dirigée tout entière vers la fin dernière, qui est Dieu, c'est-à-dire doit être religieuse. Elle doit être aussi sociale, car la synthèse personnaliste entre l'individu et la société se fait dans le respect mutuel, dans l'amour des personnes, dans l'obéissance à l'autorité. Ayant remarquablement expliqué et justiflé les conditions de cette synthèse, le P. Charmot conclut en ajoutant que la société sans le Christ manque de clé de voûte et en montrant comment la Rédemption est le principe unique de la synthèse chrétienne de l'éducation. Admirables et profondes perspectives qui achevèrent de conquérir à ce maîtra éducateur l'auditoire des Semaines sa. ciales devant lequel il parlait pour la première fois.

Le repas en commun eut lieu ensuite sous la présidence de Mgr Brunhès. MICHELIN.

Un commissaire

qui l'a échappé belle Sarrebrûck, 22 juillet. Ce matin vers 8 heures, le commissaire de police Machts quittait la gare et se rendait à son bureau, en face de la direction des mines. Soudain, il entendit deux détonations et, se retournant, vit qu'un homme avait tiré sur lui par derrière sans l'atteindre. Le commissaire prit son revolver et se mit en posture de répondre, mais, avant qu'il eût pu commencer le feu, il dut encore essuyer deux balles qui ne l'atteignirent pas. Alors commença, sous les yeux des passants très nombreux à cette heure, une véritable bataille dont le commissaire sortit vainqueur. Son agresseur s'écroula, la sixième balle du commissaire ayant tranché la carotide.

Il s'agit d'un nommé Baumgartner, affilié au parti national-socialiste, domicilié à Burbach, faubourg de Sarrebriick. Le commissaire Machts est indemne, bien qu'il ait essuyé au moins une dizaine de balles.

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Nouvelles religieuses L'Agence Fides vient d'apprendre la mort, à l'âge de 55 ans, de Mgr LouisMarie Raucaz, vicaire apostolique des !les Salomon méridionales. Mgr Raucaz, qui appartenait à la Congrégation des Maristes, était originaire du diocèse de Chambéry. Il avait été nommé en 1920. Mardi matin s'est tenue, au Vatican, la Congrégation préparatoire des Rites, au cours de laquelle on a voté et discuté sur les vertus héroïques de la servante de Dieu, Marie de Vialar, fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de l'Apparition, morte en 1858, dans le diocèse de Marseille. Le procès a été introduit le 18 mai 1929. La Congrégation antépréparatoire s'est tenue le 10 février 1931. Le ponent de la cause est le cardinal Granito di Belmonte.

Par décision de Mgr Petit de Julleville, évêque de Dijon, M. le chanoine Jacquin, curé archiprêtre de Notre-Dame de Beaune, est nommé vicaire général; M. l'abbé Pimet, curé de Saint-Joseph de Dijon, est nommé curé archiprêtre de Notre-Dame de Beaune; M. l'abbé Pimet, curé de Notre-Dame de Beaune, est nommé chanoine honoraire; M. l'abbé J. Baron, vicaire à Saint-Jean de Dijon, est nommé à la direction des œuvres.

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LE DÉPART DE L' « ARC-EN-CIEL » EST AJOURNÉ

Natal, 24 juillet. Le départ de l'Arc-en-Ciel, qui devait avoir lieu aujourd'hui, a été remis à demain, au point du jour.

Dernières Nouvelles

QRAVn EXPLOSION

A Wieswiller (M.-et-M.), un journalier nommé Victor Weber, âgé de 27 ans, en maniant une cartouche de cheddite, a provoqué une explosion Weber a été gravement blessé ainsi que M. Ca, mille Rohr, âgé de 20 ans. Trois ertfants ont été légèrement atteints.

UNE USINE FERME SES PORTES Une Société de peignage de Reims aux prises avec les mêmes difficultés que les peigneurs de Roubaix-Tourcoing, vient de fermer provisoirement ses portes.

La Chambre de commerce de Reims a adressé au ministre des Travaux publics une note précisant les charges spéciales frappant l'industrie textile rémoise et lui demandant d'intervenir auprès des Compagnies houillères du Nord et du Pas-de-Calais pour obtenir une réduction de 15 francs par tonne de charbon destiné à la région de Reims; auprès des Compagnies de chemin de fer pour obtenir une réduction de 10 francs par tonne du prix de transport du charbon industriel à destination de la région de Reims; auprès des Compagnies de chemin de fer transportant la laine brute expédiée des ports de la mer du Nord à Reims, principalement de Dunkerque et les laines peignées et flousses expédiées de Reims à Roubaix, pour obtenir une réduction de 30 sur les tarifs actuellement en vigueur.

LES VOLS

LANS LES TRAINS INTERNATIONAUX Deux voyageurs, MM. Guedet, ingénier à Amiens, et Walter Elliot, sujet anglais, de la province de Sussex, qui avaient pris place dans le Calais-Baie, avaient été détroussés respectivement de 800 francs et 7 000 francs, entre Belfort et Chaumont.

Les gendarmes de Châlons, avertis du vol, sont montés dans le train, dès son arrivée en gare, et l'ont visité de fond en comble. Ils ont trouvé, notamment, un individu correctement vêtu qui, à leur approche, s'est troublé. Les gendarmes l'ont mis en état d'arrestation et l'ont remis entre les mains des inspecteurs de la deuxième brigade mobile, à leur arrivée en gare de Reims. Il s'agit d'u Italien nommé LuigiAlphonse Comminotto, 29 ans. Il a fait des aveux et a reconnu être l'auteur des vols commis dans les mêmes conditions, en février dernier, dans le CalaisBâle, entre Vitry-le-François et Châlons, au préjudice de M. Stidceer, voyageur anglais, qu'il avait dépouillé de 2000 fr. en argent anglais.

Il a été écroué.

A PROPOS DE RÉCENTS ACCIDENTS D'AVIATION

Le ministère de l'Air communique Des renseignements inexacts ont été publiés à différentes reprises sur des accidents d'aviation qui auraient eu pour cause une défaillance de l'équipement parachute. Or, de janvier à juillet 1934, aucun accident n'est imputable aux parachutes en service.

En février, une collision de deux avions se produit. L'avion abordé perd une partie de son fuselage, passe sur le dos vide de son pilote. Le parachute ne peut fonctionner, le sac ne s'ouvrant pas normalement sous l'action de l'une ou de l'autre. des commandes d'ouverture mais sous l'effet du choc, son contenu tombe en vrac en même temps que le pilote.

La cause initiale de l'ouverture anormale du sac est le non-fonctionnement du câble automatique du fait de la violence de -la collision. Le pilote de l'avion abordeur, probablement tué sur le coup, est retrouvé dans sa carlingue, sa ceinture de bord bouclée.

En juillet, à Villacoublay, au cours d'un vol d'essai, un multiplace est désemparé. Un pilote saute dans de bonnes conditions, il est sauvé par son parachute le mécanicien, plaqué par l'inertie, resie pris dans l'avion le deuxième pilote, ne pouvant rejoindre l'issue prévue, saute de la place qu'il occupe, son parachute est accroché par l'empennage de l'avion passé sur le dos (déposition d'un témoin, confirmée par l'examen même des débris du parachute).

Il n'en reste pas moins que le nombre et la qualité des parachutes sont insuffisants. Il n'a pas dépendu du ministère de l'Air que des commandes de parachutes modernes soient faites jusqu'à ce jour. Ces commandes ont été arrêtées par la mésentente des fabricants, qui n'ont pu se mettre d'accord sur une question de propriété industrielle. La question est soumise à un arbitrage qui sera rendu avant le 25 courant. Dès ce moment, les commandes seront passées.

LES ATTRIBUTIONS DU MINISTRE DE LA PROPAGANDE ALLEMANDE Un communiqué officiel précise que M. Joseph Goebbels, ministre de la Propagande du Reich, est compétent pour tout ce qui concerne l'information de l'opinion publique dans la nation, la propagande politique, intellectuelle, artistique et économique, et pour l'infor-

Commission Stavisky Séance de mardi matin

M. Jérome Lévy

La Commission a entendu mardi matin M. Jérôme Lévy, publiciste, par l'intermédiaire duquel, a déclaré GuiboudRibaud, M. Georges Bonnet avait été en rapport avec Stavisky.

Le témoin reçut la visite de l'escroc, qui lui demanda de transmettre au directeur du mouvement des fonds certains documents concernant ses entreprises.

M. Lévy proteste contre ce rôle d'agent de liaison, dont ont parlé Guiboud-Ribaud et Romagnino, et il affirme que jamais il n'a eu de relations personnelles avec Stavisky.

M. Virenque

M. Virenque, journaliste, est ensuite introduit et. le président lui demande dans quelles circonstances il a reçu, à la date du 3 mai 1933, un interview de M. Maze.

M. Juillet

La Commission entend M. Juillet, ancien préfet de Haute-Savoie, actuellement en disponibilité.

M. Juillet raconte le fait suivant A la fin de mai 1933, après un déjeuner, Alexandre me prit à part une minute sur le trottoir de l'avenue de l'Opéra et me dit qu'on lui avait oifert un dossier terrible pour M. Tardieu si ce dossier était publié, il mettrait fin aux jours politiques de rancien président du Conseil.

Je demandai à Alexandre qui lui avait offert ce dossier. Il me répondit Ce n'est pas un maltre chanteur, mais une Personne qui jouit sur la place de Paris d'une certaine considération.

Le lendemain matin, je mis au courant le président Tardieu. M. Tardieu se montra très Irrité, il me demanda qui était ce M. Alexandre. Je lui répondis que Je l'avais rencontré deux fois et que je savais seulement que c'était un financier.

M. Tardieu m'engagea à faire grande attention a mes relations à Paris et me quitta sur ce mot.

Trois mois après, en juillet, je revis Alexandre pour la troisième et dernière fois il avait beaucoup insisté pour me faire déjeuner avec Camille Aymard. Je ne devais plus revoir Alexandre jusqu'à sa mort. A aucun moment, je n'ai pu connaître sa véritable identité.

Comme le président lui demande s'il n'avait pas connu Stavisky en 193i, M. Juillet Indique que, en effet, le 11 juin 1932, étant à Paris, il fut emmené par son ami, le Dr Vachet à un déjeuner présidé par Alexandre. Ce dernier fit comprendre au préfet qu'il était la « plaque tournante du régime et chargea même sous ses yeux M. Proust, député d'Indre-et-Loire un des convives de faire une démarche instante auprès de M. Chautemps.

Alexandre offrit même au préfet la trésorerie générale de la Mayenne. M. Juillet reconnait ensuite avoir revu Stavisky plusieurs fois, mais il affirme n'avoir pas connu sa véritable person. nalité.

M. Benda

M. Benda, introduit après M. Juillet, est la personne qui remit à M. Philippe

-<<<<i-i-ie.s.i.

mation de l'opinion allemande et étrangère.

En vertu de ces pouvoirs, déclare le communiqué, le ministre de la Propagande exerce un contrôle sur toutes les réceptions et invitations venant des autorités du Reich, des Etats et du parti national-socialiste. 11 interdit à toutes ces autorités d'organiser des réceptions de toute nature sans l'en informer et sans que lui-même y participe. Lorsque le corps diplomatique et la presse étrangère sont invités, c'est le ministre de la Propagande qui se réserve de recevoir les diplomates et les journalistes, d'accord avec le chef du protocole au ministère des Affaires étrangères.

Cette prescription, ajoute le communiqué, est impérative, et toutes les autorités du Reich et du parti ont été invitées à la respecter.

On se perd en conjectures sur le sens et la portée de cette instruction. S'il faut la prendre à la lettre, elle institue une véritable dictature de M. Goebbels sur toutes les manifestations de l'opinion publique en Allemagne. Même les col-, lègues du ministre dans le gouvernement du Reich n'auront pas le droit de recevoir le corps diplomatique et les journalistes étrangers, sans l'autorisa.tion de M. Goebbels.

On se demande contre qui la mesure est dirigée. L'un des premiers touché» serait certainement M. Alfred Rosenberg. chef du bureau de politique étrangère du parti national-socialiste, qui avait l'habitude d'inviter une fois par mou les diplomates et les journalistes étraiK gers pour leur faire entendre un exposé d'une personnalité dirigeante ou gouvernement, chef du parti national.socialiste, sur .des questions de politique d'actualité.

Dépêches de l'étranger 800 employés du marché aux bestiaux et ties abattoirs de Chicago se sont mis en grève, réclamant une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail. Le moment est critique, car, par suite oe la sécheresse, qui entraîne des ventes considérables de bétail, les parcs sont en.combrés.

A Rome, le secrétaire général du parti fasclste a ordonné l'expulsion du parti de M. Leandro Arpinati, ancien soussecrétaire d'Etat a l'Intérieur, Inscrit au Fascio de Bologne.

RenseioDements «irû

BOURSE DE COMMERCE

paris, 24 juillet.

Avoines. Ouverture courant 53 à 52,75, prochain 54,25, sept. 56, 3 d'août 56,25, 3 de sept. 58,25, 3 d'OCt. 59,25, 3 de nov. 61. 3 de déc. 61,50 à 61,75, tous payés, tend. calme.

Sucres. Ouverture courant 223,50 à 224, prochain 223 à 223,50, sept. 217, 3 d'oct. 206,50, 3 de nov. 206,50 à 207, tous payés, tend, soutenue.

Alcools. Ouverture courant 460 payé, autres époques incotées, tend. calme. Marseille. 24 juillet.

Cours du disponible huile de lin 200 à 210, huiles d'arachides à fabrique (6 de taxe en plus), 167,50 à 177,50, huiles u'arachides neutralisées désodorisées 205 a 215, huiles d'arachides Ruilsque supérieures 222,50 à 237,50.

HALLES CENTRALES

Paris, 24 Juillet.

Viandes. Arrivages 300 000 kg. Bœufs. Le kilo quartier derrière 4 a 9,50, quartier devant 1,50 à 3,50, aloyau c,50 à 15,50, cuisses 4,50 à 8,50, train entier 4,50 à 10,50.

Veaux. Le kilo première qualité 7,50 à 9,50, deuxième 5,80 à 7,dO, troisième 4,50 à 5,70, pan, cuisseau 6 à 12,50.

Moutons. Le kilo première qualité 12,50 à 14,50, deuxième 10 à 12,40, troisième 6,50 à 9,90, gigots 12 à 18, carrés parés 12 à 34, épaule 4 à 10.

Porcs (entiers ou demis). Le kilo: première qualité 6,50 à 7,50, deuxième 5 à 6,40, filets 8,50 à 12,50, jambons 6 i u, lard 2 à 4.

Beurrés des laiteries coopératives Industrielles. Arrivages 26 631 kg. Le kilo Normandie 12,50 à 15,80, Charente, Poitou, Touraine 12 à 17,50, malaxés Normandie 10 à 14, malaxés Bretagne 8,50 à 13.

Œuls. Arrivages 32 900. Le cent Picardie et Normandie 200 à 480, Bretagne 180 à 270, Poitou, Touraine, Centre 220 à 480,

Fromages. Les dix Brie moyen 50 à 110 le cent camemberts Normandie 150 à 250, divers 80 à 150, Pont-1'Evêque 150 à

Henriot la lettre adressée par M" Pierre Chautemps à M. Rophé. C'est M. Benda qui sollicita la démarche pour Engrand. Je n'ai aucune animosité contre M. Chautemps, je suis politiquement entre parenthèses un militant des partis avancés. J'ajoute, faisant une supposition, que si une personne quelconque demandait à consulter un dossier au ministère on le prendrait pour un fou. Si M. Chautemps a pu consulter le dossier c'est parce qu'il était M. Chautemps. C'est là le point crucial de l'affaire.

Le témoin explique comment il est allé trouver M. Henriot, duquel il affirme n'avoir reçu aucune rémunération. Auparavant, M. Benda était allé chez M. Dreyfus qui avait estimé que la lettre valait 35000 francs.

M. Dreyfus avait pris la lettre et avait vu M. Revilliod, puis M. Peigné, et il était entendu que sur le prix de rachat, M. Benda devait toucher une certaine somme.

Le témoin était très lié avec Stavisky. Séance de mardi apris-midi M. Faraggi

Le témoin, administrateur du journal Le Jour, est introduit, et prête serment. M. le président. Dans quelles circonstances avez-vous reçu un visiteur qui vous a effert la photographie d'un reçu de 100 000 francs signé par M. Rossignol? Entre le 10 et le 20 janvier, j'ai reçu un monsieur qui m'a montré une photographie et un document qui avait l'aspect d'uno pièce originale.

J'ai répondu que cela ne pouvait pas nous intéresser et éconduit le visiteur. Votre lettre place cette visite en février.

J'al fait erreur, c'était sûrement dans le courant de janvier.

M. Rossignol n'était-il pas un ami de votre journal ?

Il y a collaboré un moment. Quant à mol, je l'ai vu deux ou trois fois peutêtre.

Le vlisineur ni vait pas intention d'être agréable à M. Rossignol. Sans doute ne venait-il pas remettre les papiers sans plus.

Si j'avais poussé la conversation, j'aurais sans doute compris ses Intentions. Pour le reçu, ce qu'on vous a montré n'était qu'une photographie ? 7

Sans aucun doute.

Au contraire, la convention paraissait être un original.

Oui, C'était une pièce assez longue, remplissant entierement une page de machine à écrire, et qui avait l'aspect d'un contrta. Elle était tapée sur un papier sans en-tête. Elle semblait avoir été froissée et peut-être jetée au panier. Un coin manquait, là où aurait dû être la seconde signature.

M. Albert Benoist

Le témoin, correspondant du Petit Dauphinois, est introduit et prête ser» ment.

Sur question de M. le président, le témoin expose en substance ce qui suit Le samedi 6 janvier, mon journal a été averti par un coup de téléphone de Paris que les policiers venaient rechercher Stavisky dans la région de Chamonix. Je m'y suis rendu avec trois autres collaborateur^ au Petit Dauphinois. Nous avons retrouvé les policiers le dimanche. « Encore les journalistes », ont-ils dit.

Au matiu du lundi, nous avions l'impression qu'ils ne savaient pas du tout où était Stavisky. J'ai suivi le commissaire Charpentier à Chamonix, tandis que lestrois autres collaborateurs de mon journal se rendaient 4 Mégève à la suite du lieutenant de gendarmerie.

A 16 h. 15 environ, coup de théâtre je reçois un coup de téléphone des gendarmes de Chamonix « Stavisky vient de se tuer au Vieux-Logis. » Je suis allé aussitôt au Vieux-Logis où j'arrivais à 16 b. 25 ou 16 h. 30. J'ai vu Stavisky complètement allongé, qui râlait, la tête près du radiateur, les mains étendues le long du corps, position qui me parut curieuse. On m'afnrma qu'il était tombé dans cette espèce de « garde-à-vous ». Plus tard on m'a dit que c'était le Dr Jamain qui avait étendu le blessé en le tirant pour l'éloigner du radiateur qui lui brûlait la tète.

Le revolver n'était pas dans les mains de Stavisky à ce moment-là.

Interviewant M. Chatou le lendemain, j'a! appris de lui comment il était entré dans la villa, par une lenêtre restée ouverte, avec le commissaire et l'inspecteur, comment Us avaient simulé une visite de locataires éventuels. Ce qui m'a frappé, c'est que, laissant le commissaire Charpentier au rez-de-Chaussée, l'inspecteur Le Gall et M. Chatou avaient visité le sous-sol pendant vingt-cinq minutes environ, alors que deux ou trois minutes auraient suffi. J'ai l'intime conviction que Stavisky s'est suicidé accroupi derrière le lit. Il s'était rendu compte que les policiers étaient là et il se dissimulait.

M. le président. Quand votre journal a-t-il été prévenu que les policiers venaient rechercher Stavisky dans la région de Chamonix ?

Le samedi, à 18 heures.

avez-vous rejoint les policiers ? 7 Mon collaborateur les a retrouvés le dimanche à Sallanches.

A quel moment l'inspecteur Le Gall s'est-il plaint que le commissaire Charpentier n'ait pas voulu arrêter Pigaglio ? Le lundi, vers il heures.

M. Blaisot. Quand le commissaire a quitté Servoz, vous avez eu l'impression, vous, journaliste, qu'il n'était pas sur la piste de Stavisky ?

J'avais l'Impression qu'il « nageait » un peu.

Vous ne nous avez pas parlé de 11nspecteur Girard ?

Je ne me souviens pas de l'avoir vu. Dans votre conversation avec M. Cha, ton, n'avez-vous pas appris des faits qui vous ont étonné ?

Ce qui m'a surpris, c'est que la visite des sous-sols ait duré vingt-cinq minutes. A quel moment se place cette visite des sous-sols ? 7

Vers 2 h. 30, 3 heures, lorsque MM. Le Gall et Charpentier sont entrés dans la villa.

N'avez-vous pas trouvé suspect que des gens pussent faire une visite simulée en entrant par la fenêtre ?

Stavisky a dû entendre le mouvement fait pour pénétrer.

La fenêtre était opposée à la chambre de Stavisky.

L'abondance des matières nous obltge à remettre à demain les auditions aes témoins qui suivirent.

280, Port-Salut 350 à 1 100 les 100 kg. gruyère et Comté 500 à 800.

Volailles. Le kilo canards rouennais, nantais 10 à 12, fermes 8 à 9,50, lapins morts 8 à 9,50, oies en peau 6 à 8,50, poulets morts nantais 15,50 à 16,75, de Bresse 17 à 20, poules de Bretagne 10 à 12. légumes. La botte persil 0,25 à 0,75 les 3 bottes radis Paris 0,60 à 1 les 100 bottes navets 40 à 125, poireaux 170 à £7v le cent artichauts Paris 50 à 150, bretons 40 à 125, chicorée 30 à 60, choux 40 à 85, choux-fleurs 60 à 275, escaroles 35 à 60 les 100 kg. carottes 30 à 50, champignons de couche 300 à 600, épinards 80 à 130, haricots verts Midi Paris 180 à 600, nageolets 209 à 250, laitues 100 à 190, oignons 90 à 110, oseille 50 à 120, pois Paris 180 à 260, pommes de terre Hollande 80 à 110, saucisse rouge 120 à 140.

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 24 Juillet.

Cotons. Ouverture juillet 260, août sept. 257, oct. 259, nov. 259, dée. 260, janv. 260, fév. 260, mars 261, avril 262, mai 262, juin 262. Tend, soutenue.

Cafés. juillet 155,25, août 155,20 sept 157,25, oct. 157,25, pov. 157,50, nov. 157,75, janv. 157,75, fév, 157,75, mars 157,75, avril 157,75, mal 158, juin incoté, tend. irréijulière. Ventes 1000 sacs.

Ventes 500 sacs.

roivres. Saigon juillet 185, août 185, sept 185, oct. 185, nov. 185, déc. 185, janv. 185, fév. 185, mars 185, avril 185, mai 185, jrln 185.

Liverpool, 24 juillet.

Cotons. Juillet incoté, oct. 6,79, janv. 6,75, mars 6,75, mai 6,73.

MARCHE DE NEW-YORK

New-York, 23 jutllet.

Cotons. Dlsp. 13,10, Juillet 12,85, août 12 90, sept. 12,94, oct. 12,99 à 13,01, nov. 13,05, déc. 13,11 a 13,12, jnv. 13,16 n 13,17, mars 13,27 à 13,28, mai 13,35, autres époque? Incotées.

cafés. Disp. 9 1/2, Juillet 7,60, sept. 7,7->, déc: 7,83, mars 7,90, mai 7,98. Ventes appi oximatives 1 000 sacs.

Grains. filés roux disp. 105, maïs dlsp. 71 5/8.

New-Orléans, 23 juillet.

Cotons. Disp. 12,94, Juillet 12,81, oct 12,94. déo. 13,07, janv. 13,10, mars 13, mai 13,34.

Le Cabinet de trêve continue

« Je ne prendrai pas,

dtM. Doumergu la respons.biité de la rupture »

Les ministres se sont réunis au Quat d'Orsay mardi, à 17 heures, sous la présid.ence de M. Doumergue.

A l'issue du Conseil, à 19 heures, M. Sarraut, ministre de l'Intérieur a lu le communiqué suivant

M. Gaston Doumergue a adressé à ses collègues les déclarations suivantes « J'ai appris, au lendemain de mon départ de Paris, ce qui s'était passé, la veille au soir, à la Commission Stavisky. D'une part, la déposition de M. Tardieu, d'autre part, la vive émotion, qu'elle avait causée.

Je savais que M. Tardieu avait été convoqué par la Commission, mais j'ignorais ce qu'il dirait je ne l'ai su que par la lecture du compte rendu analytique. M. Tardieu a répondu aux calomnies dont il avait été l'objet. L'ardeur véhémente qu'il a mise à se défendre l'a entraîné a sortir des limites a l'intérieur desquelles il devait, à mon avis, se maintenir.

Je l'ai regretté et le regrette encore. Mais je n'ai pas pensé un seul instant ffu'en sortant des limites dont je viens de parler, il ait obéi au dessein prémédité de mettre en danger l'existence du gouvernement de trêve et d'apaisement dont MM. Herriot et lui sont à mes côtés depuis six mois, les vivants symboles et ies solides soutiens.

Personne ne pourrait les remplacer auprès de moi avec une autorité égale à la leur.

Chefs de deux grands partis qui se sont vivement opposés dans un récent conflit, le spectacle de l'admirable et émouvant effort qui les a cordialement rapprochés l'un de l'autre, pour soutenir notre œuvre de conciliation et de redressement, inspire au pays une très grande confiance. Cette confiance ne pourra que grandir si après les incidents qui viennent de se produire, ils restent a mes côtés avec leurs partis derrière eux.

S'il en allait autrement, la confiance disparaîtrait et notre gouvernement avec elle.

Je résume la situation de ia raçon suivante en n'ayant en vue que l'intérêt national qui, pour moi et pour vous, j'en suis certain, domine en ce moment tous les autres.

Si le maintien de M. Tardieu au ministère d'Etat retire au gouvernement l'appui des radicaux, la trêve est rompue et la vie du gouvernement devient impossible.

Si, pour conserver l'appui des radicaux, je dois demander ou accepter, puisqu'il me l'a offerte, la démission de M. Tardieu, c'est sur moi que retombera la responsabilité de la rupture de la trêve et de la chute du ministère. Les amis de Tardieu ne manqueraient pas, en effet, de le suivre dans sa retraite.

Je ne prendrai donc pas la responsabilité de la rupture, s'il doit s'en produire une.

Ma conclusion, vous le devinez, est le maintien du gouvernement tel qu'il est composé ou sa démission collective avec les conséquences qu'elle pourrait entraîner constitution d'un autre ministère avec un autre président que moi. Je m'adresse donc au patriotisme de tous mes collègues pour éviter cette éventualité et pour assurer à la France le calme dont elle a un si grand besoin.

Un communiqué

des ministres radicaux

Voici, d'autre part, la déclaration qui a été faite par M. Herriot à l'issue du Conseil

« Les ministres radicaux prennent acte d'un incident qui leur est apparu comme une rupture de la trêve. Désireux, en des circonstances graves pour le pays, de répondre à l'appel de M. le président du Conseil et de ne pas rendre nécessaires des mesures comme la convocation du Parlement, ils ont décidé de rester à leurs postes. Mais leur situation, telle qu'elle résulte de ces événements, sera soumise en octobre au Congrès du parti radical et radical-socialiste.

Une motion de l'U. N. C. Le groupe de la région parisienne de l'Union nationale des combattants a vote la motion suivante

« Le groupe, rendant hommage au président Doumergue qui, en ramenant l'apaisement dans les esprits, a contribué à restaurer la confiance et le crédit,

Mais constatant que l'oeuvre de jusr tice n'est point terminée et se refusant à penser que la trêve implique l'étouffe, ment,

Ne saurait admettre que soit compro. mise par des questions de personnes l'œuvre de redressement entreprise, Et considérant que la personnalité de M. Chautemps n'engage pas tout un parti,

Demande au président du Conseil de n'envisager la déposition du témoin André Tardieu que comme un des éléments destinés à éclairer la justice, Et, se plaçant résolument au-dessus des querelles politiques, lui fait confiance pour qu'il n'accepte pas en face d'une situation critique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, de s'incliner devant un ultimatum éventuel que rien ne justifierait. »

AVIS DIVERS

Cérémonie commémorative d'Ethe. La cérémonie du Souvenir organisée, chaque année, avec une piété touchante, par Mme Roffe, veuve d'un capitaine du 104- d'infanterie, tombé à Ethe, le 22 août 1914, se déroulera en l'église de cette commune belse, au jour anniversaire du tragique combat de 1914, c'est-à-dire le mercredi 22 août. La cérémonie sera présidée par le général de division de France ancien commandant de la 2» division de cavalerie, membre administrateur du « Souvenir Français ». Le matin, messe du souvenir en l'église d'Ethe. A l'issue de l'ofûce manifestation pieuse au monument et au cimetière français. Rappelons que les familles dont un membre mort pour la France est inhumé en Belgique, ont droit au voyage gratuit; il leur suffit de faire une demande à la mairie de leur résidence.

Pèlerinage à Saint-Christophe SI le dimanche 29 Juillet, vous êtes embarrassé* pour donner un but à votre sortie, en voici un très attrayant, non loin du Havre a Mannevillc-la-Goupil. Venez donc, cette année, avec tous les autres fidèles pèlerins à ce pèlerinage, qui aura lieu le dimanche 29 juillet, à 15 h. 30, sous la présidence de M. le chanoine Herly, vicaire général, supérieur du Petit Séminaire de Rouen. L'allocution d'usage sera prononcée pa:- M. l'abbé Artus, professeur à l'institution Saint-Joseph du Havre. La cérémonie se terminera par la procession et la bénédiction solennelle de tous les véhicules de leurs conducteurs, pilotes, chauffeurs et occupants.

Keuvaine de sainte Anne. A ChlryOurscamp (Oise), du 26 juillet au 3 août, sous la présidence d'honneur de Mgr Ls Senne, évêque de Beauvais, on verra en grand nombre venir les amis de sainte Anne. Le sanctuaire de Chlry garde une Insigne relique de la Sainte depuis 1492. Des cérémonies auront lieu tous les Jours pour les pèlerins qui viennent de toute la contrée Les Bretons de la région y sont con voqués d'une façon toute particulière. Le prédicateur de la neuvaine sera le R. P. Hascoé', de la Congrégation du Saint-Esprit Le curé se met a la disposition de tous pour faciliter les pèlerinages et donnera tous les renseignements nécessaires. Chiry-Ourscamp est sur la lig-ne du Nord, à cinq heures de Jfoyon. Ourscamp est la gare- qui dessert la paroisse.

+ NOS AMIS DÉFUNTS j JESUS, MARIE, JOSEPH

(Ind. 7 ans et 7 quar. chaque foia.) Aigr de Beaumont, evêque de la Réunion, de la Congrégation du Saint-Es-4 prit. R. P. Fidèle de la Motte Seiv volex, Capucin, à Annecy, 69 ans et cinquante et un ans de vie religieuse, R. P. Augustin Brunet, 84 ans, religieux du Saint-Sacrement, à Basseuge (Belgique). M. l'abbé Louis Pivet, 59 ans, décédé subitement le 21 juillet, retiré à Cliàteauneuf-sur-Chei' (Cher), ancien vicaire à Saint-Ferdinand des Ternes, à Paris. M. l'abbé Henri Flahault, 52 ans, ancien curé de Festubert, à la Maison Sainte-Marie d'Ec- ques (Pas-de-Calais). Mme veuve Karque-Picot, 87 ans, à Charly-surMarne (Aisne), ancienne abonnée. M. Yves Laporte, à Paimpol (Côtes-dvn Nord), lecteur assidu de ia Croix. M. Antoine Klein, 86 ans, à Saverne (BasRhin), vétéran de 1870. A Auray (Morbihan), Mme Le Guen, 62 ans; M. Le Squ.er, 64 ans.

J NECROLOGIE

Nous apprenons la mort de M. l'abbé Pivet, vicaire à Saint-Ferdinand des Ternes, décédé subitement à Châteauneuf-sur-C!ier. Les obsèques auront lieu jeudi 26 juillet, à 10 h. 30, en l'église Saint-Ferdinand des Ternes.

<W*W

Notre-Dame de Salut

et ses prochains pèlerinages 1° Du 17 au 23 août, Pèlerinage Natiot nal à Lourdes 20 trains spéciaux, prêt de 1 000 grands malades.

2° Du 5 au 21 septembre, Rome, en passant par la Suisse, Lac Majeur, Ve. nise, Florence, Naples, etc.

Du 7 au 14 septembre, à Sainte-i Odile, en passant par Nancy (Pas* sion), Strasbourg, Verdun, etc.

4° Du 15 au 18 septembre, au Mont* Saint-Michel, sa Merveille.

Demander programmes au Secrétariat des Pèlerinages, 4, avenue de BreteuiL Paris, VU'.

La procession du 15 août au Puy

Le 15 août 1933, dans la ville du Puy* renaissait avec éclat une antique tradition. La grande procession du « vœu de Louis XIII » suspendue depuis un demi-siècle, se déroulait à nouveau dans les rues pavoisées de la vieille cité. Encore vibrante du magnifique Jubilé de 1932, la population catholique de la ville avait compris qu'un tel succès demandait à être consacré et prolongé, par la reprise de la procession dU 15 août. La municipalité accueillit aveq bienveillance ces sollicitations, et S. Exe, Mgr Rousseau put se féliciter de voie son peuple appeler de lui-même une restauration que son coeur d'évêque désirait ardemment. La procession du vœu; de Louis XIII n'était-elle pas, dans les temps anciens, célébrée avec une toute particulière solennité au Puy-SainteMarie ? N'était-ce pas l'un des glorieux privilèges de l'Eglise anisienne de fêtep splendidement l'Assomption de la Vierge Mère ?

Pour la première reprise, la procession de 1933 fut un succès décisif. En foule les fidèles du Puy et de la région vinrent témoigner de leur dévotion à la Vierge Noire. Portée par les prêtres, la statue vénérée traversa les vieilles rues, les places publiques Notre-Dame retrouvait dans sa bonne ville le même accueil, le même triomphe que par le passé. La présence de S. Exc. Mgr Maglione, nonce apostolique à Paris, rele-i vait hautement le caractère de la solennité et en disait le sens c'était la nouvelle affirmation des liens séculaires- qui unirent l'Eglise du Puy au SaintSiège c'était souligner quelle place tint dans les destinées de la France chrétienne le sanctuaire du Mont-Anis. Ainsi remise en honneur, ne doutons pas que la procession du 15 août prochain n'excite à son tour l'enthousiasme du peuple catholique. Avec l'assenti-1ment des autorités locales, il entend bien renouveler son hommage à la Vierge. Son Eminence le cardinal Maurin, archevêque de Lyon, présidera la fête. Le vénéré primat des Gaules marquera par sa présence les liens intimes qui unirent autrefois, dans la piété des fidèles, Notre-i Dame de Fourvière et Notre-Dame du Puy. Et comme Notre-Dame d'Ay sera représentée par S. Exe. Mgr Durieux, évêque de Viviers, « les trois cousines », comme les nomma la tradition dans son langage familier, se trouveront réunies le 15 août. Avec Monseigneur du Puy, Nos Seigneurs d'Autun, de Mende et de Viviers, Mgr Moury, vicaire apostolique de la Côte d'Ivoire; le Rme Père Abbé de Frigolet et quelques prélats entoureront Son Eminence.

Tous ceux qui tiennent à passer les fftes du 15 août d'une manière qui satisfasse à la fois leur piété et la préoccupation d'un vrai repos, viendront au Puy pour y fêter l'Assomption. Ils y trouveront, dans un site que la nature et l'histoire se sont plu à rendre merveilleux, la splendeur de belles solennités religieuses et le bonheur réconfortant de voir Notre-Dame honorée par un peuple enthousiaste.

Vous surtout, chrétiens du Vivarais, du Gévaudan, du Forez et du Velay, renouez la grande tradition mariale de vos ancêtres et venez au Puy le 15 août redire votre fidélité à la Vierge Noire.

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Souseriptlos pour les malades paavres è Pèlerinage National t Mes Report 100 254 fr. 75. Mme P. Lirman, 50 fr. Une grand'mère et ses enfants, 20 fr. Mlle Suzanne Fourquiu, 10 fr. Mme R. Cadorge, 250 fr. M. A. Nonnotte, 20 fr. N.-D. de Lourdes, pj-otesez me» enfants, 30 fr. Lekorne, 75 fr. Anonyme, 200 r. M. Albert Rivière, 100 fr. M. et Mme L, Laurant, 10ii fr. M. L. Amie, 250 fr. Anonyme (Orne), 50 fr. G. E., pour la réalisation d'un projet, 10 fr. M. Bartbellemy, 50 fr. Mlles Blay, 100 fr. Une jeune maman reconnaissante, 20 fr. M. Besudenom de Lamaze, 30 fr. Merci à N.-D. de Lourdes, pour une guérison obtenue J. L., 100 fr. Marguerite Tracol, à une intention particulière, 100 fr. N.-D. de Lourdes connaît mes Intentions V. J., 100 fr. Mme Vve E. Bernard, 250 fr. M. Albert Denis, 250 fr. Reconnaissance à N.-D. de Lourdes J. iou fr. Pour que N.-D. de Lourdes me pn.tèg-e, 100 fr. Sœur Carnet, 250 fr. Mile Marcelle Suquet, 250 fr. Mlle H. Raiite, 12 fr. 35. M. Gauchin-Thuet, 100 fr. M. James, 100 fr. Sainte Vierge, prolégez-nous, 10 Ir.

M. L., 5 fr. Immaculée Mère de Dieu, priez pour nous, A. V. E., 50 fr. M. Brunet, 500 fr. N.-D. de Lourdes, j'ai confiance en vous An. du Lot, 200 fr. Reconnaissance à la Très Sainte Vierge G. Honot, 20 fr. L. P., 10 fr. En remerciement Pierre, 25 fr. Pour la réussite d'un examen Paul, 25 fr. S. Armand, 50 fr. Une vieille grand'mère V. G., 5 fr. Pour contracter une bonne et sainte union A. F., 20 fr. Que Notre-Dame de Lourdes donne la ganta à mon gendre, 5 fr. Mme de Tinseau, Toul, 250 fr. N.-D. de Lourdes, priez pour nous, 2 fr. 50. M. P. Calvet, 50 fr. Anonyme, 100 fr. Deux grands amis des Assomptionistes, 500 fr. An., 50 fr. En remerciement à N.-D. de Lourdes pour Je bonheur de ma famille et pour mon succès, M. M. Tournavaux, 100 fr. Anonyme, 50 fr. Anonyme, 15 fr. Une Saumuroise reconnaissante, 20 fr. Reine Valois, en reconnaissance, 200 fr. Mme de Courmont, 250 fr. H. D., 10 fr. M. L. Costa, 20 fr. Par le Noël, 1 942 fr. Anonyme d'Ogevil, 50 fr. Mme la vicomtesse Curlale, 250 fr. M. L., 20 fr. J. Debrise, 20 fr. A. M., reconnaissance et faveur, 200 fr.

Total 108 506 fr. 60,


Le jeune homme que Jésus aimait

Un jour Jésus, sur les chemins d'ici-bas, rencontra un jeune homme et, dès son premier regard, il l'aima et voulu se l'attacher i « Viens et suis-moi », lui dit-il. Mais le jeune homme qui était riche, craignant sans doute la souffrance et la privation, se détourna tristement et s'en alla.

J'ai connu un jeune homme riche que Jésus du haut de sa croix a regardé et aimé. Il lui a dit a Viens près de moi. » Le jeune homme a accepté l'invitation, et, pendant douze ans, avec son Maître adoré, il est resté sur son lit de douleur, pieusement, saintement, sans un mot de plainte ou d'amertume. Et ceci est l'histoire d'une souffrance héroïque et d'une vie admirable, fauchée dans sa fleur, dont tous les détails sont d'une parfaite -vérité.

Paul Borione est né à Annonay, dans l'Ardèche. C'était un aimable et beau jeune homme, grand et fort. En 1915, à 18 ans, impatient de servir son pays, il s'était engagé dans l'artillerie. Durant toute la guerre, il fut au premier rang dans la lutte et le danger. La victoire et la paix le trouvaient sans blessure et sans maladie, décoré de la cro:x de guerre, heureux et fier de son magnifique effort volontaire pour sa patrie.

La vie alors, bien justement semble-t-il, s'offrait à lui avec tous ses sourires et tout son bonheur. Il appartenait à une des familles les plus honorables de nos grands industriels français, de ceux qui, par leur intelligence et leur travail, attirent chez nous l'argent de l'étranger et procurent à de nombreux ouvriers l'aisance et le bienêtre. Une belle et bienfaisants destinée lui était ouverte, et ses chemins d'avenir semblaient bordés de roses et de Lénédictions. A 21 ans, en possession de l'héritage paternel par un deuil prématuré, il avait, avec un frère bien-aimé, acheté en Puisaye un domaine étendu de grands bois qui entourent un petit manoir agreste et joli comme ceux des contes de fées. Ce lieu a nom Boutissaint.

C'est un des endroits les plus retirés et les plus silencieux de France. Les concerts du vent dans les grands arbres, le bruissement léger des sources, le chant des oiseaux, le roulement lointain et rare d'une ou deux voitures chaque jour sur la route, voilà tout ce qu'on y entend, et les yeux se perdent sur un océan de verdure, dans lequel courent, vers les étangs clairs et mystérieux, des chemins creux et des allées ombreuses.

Le jeune homme parcourut son domaine et tous les environs, et bien vite il se prit d'amour pour cette terre de silence, d'ombre et de mystère. Elle était d'ailleurs imprégnée du passé, et au maître qui l'aimait elle fit ses confidences.

Jadis, près du manoir, avait existé pendant des siècles un monastère. Le chant des psaumes et des hymnes avait retenti dans le silence des grands bois, et l'ombre lumineuse des moines blancs avait passé et repassé dans les chemins et les allées maintenant solitaires. Une vieille chapelle romane avait été détruite par les anciens propriétaires étourdis ou inconscients, mais le sol restait pavé par les ossements des morts d'autrefois. Une fontaine abondante, qu'on disait miraculeuse, consacrée à NotreDame de Pitié, coulait encore, fraîche et pure, auprès d'une statue antique de la Vierge douloureuse.

A trois cents mètres de là, au milieu des bois, auprès d'un souterrain et d'un étang, une vieille tour en ruine, reste d'un manoir détruit, se dressait encore dans un paysage romantique et désolé, mais puissamment évocateur. Et de-ci, de-là, de mélancoliques légendes se racontaient aux promeneurs qui suivaient les chemins de la forêt. Tout cela dans notre siècle où le positivisme stupide a voulu tuer le sens de l'invisible et du mystère, et où le machinisme orgueilleux a voulu tuer la beauté, était attirant pour un noble esprit qui entendait laisser leur part aux puissances profondes de la sensibilité humaine, et ne donner à l'activité utilitaire que l'importance qui lui revient.

Il pensait donc faire de cette propriété le cadre de son repos et de ses méditations durant les jours d'été, après le travail de l'année. Il se voyait là avec une famille heureuse et aimée, rép dant les lumières de son intelligence et la bonté de son cœur sur une population qai sait reconnaître et respecter les légitimes supériorités sociales. La Puisaye n'aurait jamais eu un meilleur ami pour la comprendre, la défendre et l'embellir.

Mais les desseins de Dieu ne sont pas nos desseins. Ils sont souvent incompréhensibles bien que toujours adorables. « Jésus, disait Pascal, est en agonie jusqu'à la fin du monde », tant qu'il y aura des âmes à sauver et il associe souvent à ses souffrances ceux qu'il aime le plus, les meilleurs, les plus dignes et les plus purs. Il en fait des âmes rédemptrices, des sauveurs. A cause de cela les forfaits et les péchés du monde n'attirent pas les foudres d'en haut, mais la miséricorde tcmbe sur les âmes comme la rosée du ciel.

FEUILL. DU 25 JUILLET 1934 6 Histoire d'un coq de bronze et d'une tête de saint Pierre Ce que Je revoyais d'abord, c'étadent les beaux parloirs glissants et les murs vert pâle des classes, dans le couvent des Ursulines où j'avais fait mes études premières. Avec quelle gravité avais-je tenu mes premiers livres, avec quelle vénération considiérai&-je ces caractères et ces mots qui m'aillaient permettre de m'instruire On ne nous donnait pas l'orgueil de la science^ on ne nous disait pas, comme votre Victor Hugo et somme certains de vos maîtres français, en nous montrant le livre, puis la tour de la collégiale « Ceci tuera cela », et il n'entrait ni haine ni révolte dans notre ambition d'apprendre comme chacune de mes compagnes, j'étais, simplement, très fière en pensant que l'instruction me faisait plus civilisée, et très confiante en toute cette expérience humaine dont nos Leçons de choses nous présentaient l'essentiel en grosses lettres et en idées accessibles.

Des connaissances utilisables, assimilées par un labeur patient, continu, sans fièvre, sans ces crises périodiques d'émulation que sont les compositions dans vos classes françaises,

Le jeune homme que Jésus aimait, trois ans après la fin de la guerre, en pleine santé, fut atteint presque subitement par un mal perfide, d'origine inconnue et de guérison impossible, la sclérose en plaque. L'intelligence et la sensibilité restaient parfaites, mais la parole était difficile et la paralysie empêchait à peu près tous les mouvements.

On peut facilement se représenter ce que put être cette épreuve pour un jeune homme de 25 ans, ami du sport et du mouvement, plein de vie, d'ardeur et d'espérance. Et pourtant son âme profondément chrétienne reçut le coup terrible avec une soumission parfaite « Comme Dieu voudra », dit-il. Et ce fut sa maxime répétée presque chaque jour, jusqu'à sa mort.

U se soumit à toutes les tentatives médicales qu'on voulut bien lui infliger et devint, suivant son expression, « un champ d'expérience pour la Faculté ». Tout fut inutile. Pour lui on fit d'innombrables prières. Il s'y associa, mais demanda toujours que « 'la volonté de Dieu soit faite ». Ces prières lui obtinrent non la guérison mais la sanctification héroïque car son âme grandit, s'embellit, s'éleva dans la pure lumière surnaturelle.

La Puisaye qu'il aimait, durant douze années, d'avril à novembre, le vit passer par ses chemins, doux, aimable et résigné, roulé dans un fauteuil de malade ou conduit en auto par une infirmière dévouée. Son manoir, ses prairies, ses bois, ses étangs se firent plus beaux pour lui chaque année, mais ses pauvres yeux très affaiblis avaient peine à les distinguer. Pourtant il était heureux du bonheur de ses parents et amis qui lui disaient ce qu'ils voyaient. Il savait sourire, rester joyeux, paraissant s'oublier pour ne songer qu'aux autres. De son âme unie à Dieu émanait une paix et une sérénité qui n'étaient plus de la terre. Tous ceux qui le connaissaient l'aimaient, et à son contact devenaient meilleurs. Les bons paysans des environs, le voyant passer, avaient pour ce jeune homme si malheureux une pitié délicate et sympathique. Luimême souvent se faisait conduire aux alentours pour consoler de pauvres malades. Véritable apôtre il ramena à Dieu toute une famille et il fit baptiser de nombreux enfants déjà âgés qui vivaient sans religion. Sa discrète et généreuse charité vint en aide à bien des infortunes matérielles et spirituelles. Il s'intéressait aussi beaucoup aux vocations sacerdotales et il fit tous ses efforts pour envoyer à ses frais un enfant au Séminaire".

Sa foi et sa piété étaient grandes malgré la souffrance et la longueur du chemin qui le dispensait de ce devoir, il assistait à la messe chaque dimanche, et il communiait souvent avec une visible ferveur. L'amour de la Sainte Vierge avait une place de choix dans son coeur. Six ou sept fois, Lourdes le vit venir en pèlerinage. L'année dernière, il y était encore avec un grand malade de la région qu'il emmenait avec lui.

An xn* siècle, à Cudot, en Basse-Bourgogne, avait vécu une petite Sainte admirable bergère, mystique et crucifiée aussi par la paralysie et la douleur durant de longues années. C'était sainte Alpais. Son frère en infortune et en piété voulut, le 8 septembre dernier, faire le pèlerinage de Cudot au tombeau de la Sainte. Un prêtre ami l'avait accompagné et -.avait dit la messe pour lui. Il y communia et pria la petite martyre dans son sanctuaire avec une dévotion toute fraternelle.

Sainte Alpais fit des miracles de guérison pour les autres, mais ne fut jamais guérie elle-même et mourut sur son lit de paralytique. Notre malade eut le même sort les prières qu'il fit pour les autres furent exaucées, celles qu'on fit pour lui ne le furent jamais dans le sens demandé, mais il ne s'en plaignit pas, et garda toujours la confiance et la paix « Comme Dieu voudra », répétait-il sans cesse.

Rien cependant n'est perdu devant Dieu. La vie héroïque de ce jeune homme s'éclairait de plus en plus des clartés d'en haut. Il se détachait de la terre. La souffrance avait suffisamment martelé, sculpté et poli cette âme d'élite pour en faire un pur joyau digne du paradis.

Après un dernier hiver passé près de sa mère, il était cette année encore revenu en Puisaye. Mais il s'affaiblissait vite. Pourtant, par une sorte de grâce étrange, sa vue s était alors retrouvée presque normale. C'était sans doute pour voir une dernière fois lui sourire la terre qu'il aimait. Elle était en ce moment couverte de muguet, de genêts d'or, d'aubépines et de mille fleurs printanières. Les étangs brillaient sous le soleil comme des nappes d'argent liquide dans la sombre émeraude des immensités boisées, tout était joie, parfum et chansons 1 Mais que pouvaient toutes les splendeurs de la terre pour rattacher une âme qui subissait l'attraction de l'amour divin et de l'infinie beauté des cieux ? Ce pauvre corps décharné, épuisé par la maladie, ne pouvait plus garder une vie qui montait vers un monde meilleur. Aussi, le dernier samedi de mai, après

cela n'était-il pas le dernier mot de la sagesse, du bon sens pédagogique dont la Suisse est si fière ? J'en avais été, dans mon enfance, persuadée par mes maîtres. Je m'efforçais de le croire encore, dans mon examen de conscience indulgent. Mais, au lieu d'un axiome, ce n'était jjIus guère pour moi qu'un souvenir réconfortant. 0 mes bons instituteurs helvétiques des écoles secondaires et même des écoles supérieures, pourquoi ne m'aviez-vous jamais initiée à goûter, à désirer au moins les joies de l'intelligence admirant des idées justes clairement exprimées ? Vous défiiez-vous de l'idéalisme humaniste des Français et de ses ailes de lumière ? Craigniez-vous qu'il ne nous égarât ou redoutiez-vous, comme je le redoutais moi-même maintenant, que ses leçons ou son exemple ne nous conduisissent trop haut, à une évidence intellectuelle si forte et si noble, qu'on ne pût plus sans honte marchander aux principes désormais aperçus son labeur et ses sacrifices ? Mais cet enseignement de mon pays n'avait-il pas son lyrisme original, lyrisme sentimental et méthodique à la fois ? Et je me complaisais à évoquer, dans ma mémoire trop prête au désenchantement, certaines lectures commentées de vos poètes. Ne souriez pas, cher Monsieur,.de ces explications « euristiques », comme on les appelle ici et au delà du Rhin. Les auteurs choisis pour donner lieu à cet exercice étaient toujours vos

Courrier de la Vie catholique

De petit ouvrier à cardinal On a dit que l'Eglise était une démocratie, la démocratie par excellence où tous sont égaux devant Dieu, égaux dans les prérogatives de leur qualité de chrétiens, égaux aussi dans les devoirs que leur confèrent ces faveurs, égaux encore devant les possibilités que chacun de nous possède de se placer aux premiers rangs des serviteurs de Dieu par la sainteté et par les couvres.

Semblablement, l'Eglise ne reconnaît dans son clergé ni la naissance ni la richesse. Les origines de ses prêtres, la position sociale de leur famille n'a que faire à ses yeux seuls les mérites et leurs vertus lui importent. C'est pourquoi elle ignore s'ils sont nobles ou roturiers, et dans la hiérarchie nécessaire à son administration intérieure ce sont uniquement les capacités et la valeur personnelle qui désignent les titulaires aux fonctions les plus hautes comme les plus ordinaires.

Cesr éflexions nous sont inspirées à l'occasion du cinquatenaire sacerdotal du cardinal O'Connell, archevêque de Boston.

Ce prélat, très estimé aux EtatsUnis, même en dehors des milieux catholiques, est une démonstration de plus de cette vérité si évidente que, somme toute, il ne devrait pas être nécessaire de prouver. En effet, tout comme le cardinal Hayes, de NewYork, qui fut vendeur de journaux: le cardinal O'Connell a connu les plus humbles commencements. Son nom trahit une origine irlandaise. Sans doute, est-il le descendant d'un de ces Irlandais émigrés qui, pour une bonne part, ont contribué à la floraison de l'Eglise aux EtatsUnis.

Quoi qu'il en soit, il avait 4 ans krsque son père mourut, et fils le plus jeune d'une famille de 11 enfants, il dut, pour n'être pas à charge de sa mère, tavailler dès son jeune âge. A 11 ans, il était déjà petit ouvrier dans une fabrique de coton. De 6 h. du matin à 7 heures du soir, le futur cardinal travaillait dans une atmosphère surchauffée, dans le bruit assourdissant des machines, dans l'odeur écœurante du pétrole, de 1 huile, de l'ammoniaque.

Un jour cependant, ce labeur outrepassa ses forces; il tomba évanoui au pied du métier qu'il était chargé de faire fonctionner. Ce fut un heureux incident qui devait modifier sa vie entière.

En effet, affaibli par cette occupation anémiante, on décida de renvoyer le jeune O'Connell à l'école. Et ins- truit par son expérience ouvrière, il prit un tel goût à l'étude que bientôt il passait au collège Saint-Charles de Maryland, puis chez les Jésuites de Boston, sa ville natale. De ce dernier établissement, l'archevêque le fit transférer au Séminaire diocésain et, plus tard, l'envoya à Rome où l'abbé O'Connell fut ordonné prêtre. Recteur ensuite du collège nordaméricain de Rome durant sept ans, il quitta cette institution pontificale pour être consacré évêque de Portland. Mais, avant de gagner son diocèset Léon XIII chargea Mgr O'Con-

avoir communié et reçu l'extrême-onction avec une foi admirable, le pieux malade s'assoupit doucement et passa ainsi du sommeil à la mort. La Sainte Vierge qu'il aimait l'appelait au ciel pour célébrer dans la splendeur séraphique les derniers soirs du mois de Marie. Sa pieuse mère en larmes, son frère désolé, ses proches et ses amis, tous disaient « Nous venons de perdre notre protecteur et notre saint. » Après un service à l'église paroissiale, on 1 a ramené au pays natal, en un lointain département des bords du Rhône. Là, le mercredi 30 mai, les usines arrêtèrent presque entièrement leur activité coutumière, et la foule des ouvriers vint lui faire à l'église et au cimetière un cortège triomphal et dire sa sympathie et ses regrets. C'était la veille de la Fête-Dieu, dans la préparation des reposoirs, alors que les fillettes effeuillent les roses pour la procession du lendemain quand Jésus passera les bénir. Jésus venait d'appeler à lui le jeune homme qu'il aimait, pour le placer dans l'immense cortège des âmes et des anges qui chantent sa gloire à la FêteDieu du ciel, devant les reposoirs de la majesté divine.

Il est, en effet, des disparus que malgré soi on ne peut contempler qu'auprès de Dieu. On commence pour eux la prière des défunts et l'on se sent spontanément incliné à la terminer par l'invocation des saints.

GEORGES GROSSIER.

romantiques. Notre professeur, correct et grave, nous déclarait que pour goûter Lamartine ou Hugo chantant l'amour, le moyen âge, l'océan, il fallait d'abord, et à peu près uniquement, connaître ces émouvants sujets par cette clairvoyance spéciale que donne l'exaltation du cœur. Et il s'animait, il se déchaînait, autant qu'il était possible à son honnête personne il s'évertuait à nous gagner à une sorte de délire. Nous rêvions alors, ou nous nous donnions l'apparence de rêver. Notre imagination, officiellement encouragée à bondir, s'élançait bien souvent hors des chemins prévus par le pédagogue. Lui, dès qu'il nous voyait émues, cessait tout d'un coup ses violences posément, d'une ferveur contenue, il lisait les strophes du poète. Après quoi, c'était un grand silence recueilli, où nous devions, disait-il, « méditer sans penser ». Et je me rappelais ces fins de lecture, vraies fins de concert, où avaient vibré en moi-même si délicieusement les accents de ma propre sensibilité, plus pathétique que celle du poète. Et je me rappelais aussi la joie de mes parents, constatant en moi les effets de toute cette formation. Mon père, surtout, guettait avec amour mes progrès dans la double voie, pratique et enthousiaste, où l'enseignement du canton me conduisait. Quelile bonne ménagère sentimentale tu vas être 1 me disait-il en souriant de plaisir.

nell d'une mission délicate auprès de l'empereur du Japon à qui il remit une lettre personnelle du Saint-Père. A son retour à Rome, le Souverain Pontife fut si satisfait de la façon dont le prélat américain avait rempli sa mission qu'il le nommait coadjuteur de l'archevêque de Boston, avec future succession, succession qu'il recueillit en 1907.

Le vénéré prince de l'Eglise, qui a 70 ans, est en relation avec les plus hautes autorités civiles de son pays, a toujours établi ses rapports avec elles, sur cette base « Je ne suis pas venu demander des faveurs, sinon celle de servir et d'être utile. » Ce programme, il l'a accompli durant cinquante années de prêtrise. Et cette vie de dévouement sacerdotal et de bon citoyen a été un exemple fécond qui n'a pas peu contribué au respect dont jouit le catholicisme aux Etats-Unis.

Un Congrès international

da (hrist-Roi à Einsiedeln A l'occasion des fêtes qui vont être célébrées à Einsiedeln (Suisse) pour le millénaire de la célèbre abbaye bénédictine, ce monastère sera le siège du grand Congrès international du Christ-Roi.

Un Comité présidé par l'Abbé et par l'évêque de Saint-Gall s'occupe des préparatifs de cette réunion. dont le Saint-Père a approuvé l'initiative. On espère que cette assemblée religieuse attirera des pèlerins très nombreux au sanctuaire pour s'associer à cette imposante manifestation, aux oôtés des catholiques suisses, fiers de ce monument de la piété de leurs ancêtres et fiers tout autant de leur foi.

Le Pape fait embellir

Saint-Pierre de Rome

Parmi les belles et nombreuses épithètes que l'histoire attribuera à Pie XI, aucune ne sera plus méritée, sans doute, que celle de Pape bâtisseur.

Non content d'avoir édifié cette Ville-Etat qui se nomme la Cité du Vatican, il vient d'ordonner de nouveaux travaux dans le temple le plus auguste de la chrétienté, le chefd'œuvre de Michel-Ange, Saint-Pierre de Rome.

Les travaux ont commencé à une date symbolique: la veille de la SaintPierre. Ils sont à la fois, pour reprendre la définition de notre moven âge, « énormes et délicats ». Il ne s'agit, en effet, de rien de mains que de reprendre et d'achever la frise gigantesque qui court à l'architrave de la basilique et dont la réalisation était interrompue depuis soixante-quatre ans.

Cette frise est une décoration de mosaïque bleu d'outre-mer fond d'or, qui met en relief les textes principaux de l'institution de la papauté. Seuls jusqu'ici, quelques fragments en avaient été réalisés.

Le 8 décembre prochain, si les habiles mosaïstes de la Fabrique de Saint-Pierre, MM. Agricola, de Vecchi, Vannutelli et Tani, n'ont pas été retardés, les 647 mètres carrés de la nouvelle frise seront en place, s'allongeant sur 336 mètres et représentant dix tonnes de mosaïque. Les lettres seules représenteront 16 quintaux v Qu'on songe qu'il y en aura 266, toutes des capitales, et que chacune mesure exactement 1 m. 80 sur 1 m. 29. C'est un alphabet de géants. Les inscriptions seront les textes célèbres « Vous êtes le Christ, le fils du Dieu vivant. » et plus loin: « Tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié aussi dans le ciel. »

L'ensemble de ces inscripions gigantesque qui orneront désormais Saint-Pierre, depuis l'entrée jusqu'au fond de la dernière des nefs, d'un bandeau doré sera grandiose. Il constituera le plus magnifique hommage que la chrétienté ait jamais rendu à son premier pasteur, le pêcheur de Galilée.

Un hommage à Dn savan1 Sa^sitn Tout récemment, à l'occasion de fêtes en l'honeur de saint Jean Bosco, le gouverneur de Santa-Cruz (Patagonie), a proposé au gouvernement argentin de donner, à une partie de la zone montagneuse qui s'étend autour du lac Argentino, le nom du religieux salésien P. Alberto de Agostini, en souvenir de l'œuvre scientifique accomplie par ce missionnaire. En 1928-1929, le P. de Agostini se fixa près du lac Argentino et de là, ex-

Pour m'achever, il avait décidé de me faire suivre, paralilèlement, des cours de cuisine et des cours de piano. Et je m'étais appliquée ainsi à étudier les divers usages économiques et savoureux du lait et à m'en aller à la dérive sur le flot troublé de Schumann ou le long des berges tièdes de Schubert ou bien j'écoutais, extasiée, les cauchemars de Chapin qui entre-choquent des accords d'orgue passionné et des tournoiements titubants de carnaval. Mes jours s'étaient écoulés, placides comme les flots de notre Sarine, rassurant tous les uns plus que les autres et engourdissant ma conscience, car l'on peut, n'est-ce pas, appeler conscience ce désir du mieux qui est une condition du désir du bien ?

La distraction que je préférais, c'était d'écouter des conférences. Nous en avions de toutes sortes, dans notre petite cité d'intellectuels cosmopolites sur les poètes français de la famille, sur les Missions catholiques allemandes, sur la question d'Orient, sur les dernières decouvertes de la géographie humaine, sur le modernisme, sur les Ligues sociales d'acheteurs. Je goûtais à chaque fois ce plaisir, cette illusion flatteuse, d'être documentée par le spécialiste le plus compétent, qui mettait sa science à mon service et à mon niveau. Et, passivement, j'assistais à l'aménagement qu'il faisait de mon esprit. Ni la lecture ni même

plora la zone des glaciers continentaux et la Cordillère patagonique australe.

Déjà, dans la vallée du Rio-Negro, en Patagonie encore, une station de chemin de fer a reçu le nom d'un autre Salésien, le P. Stefanelli. Le nom de Dieu

dans la Constitution brésilienne Le président de la République brésilienne, Dr Getulio Vargas, a, ces temps derniers, proclamé la nouvelle Constitution fédérale qui remplace l'acte de 1891, elle est entrée en vigueur dimanche 15 juillet.

Tout comme la précédente, la nouvelle Constitution consacre le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mais, si celle de 1891, montrait une neutralité bienveillante et sympathique envers la religion, celle qui dirige maintenant les destinées du Brésil, a montré chez ses auteurs et chez les parlementaires qui l'ont votée, une volonté manifeste de collaborer avec l'Eglise catholique pour assurer la grandeur, morale autant que matérielle, du peuple et du pays brésiliens.

En effet, la Constituante qui, dans sa majorité représentait les sentiments des habitants du peuple brésilien, qui est foncièrement catholique, ont voulu que la nouvelle Consitution soit placée sous le nom de Dieu. Par 168 voix contre 57, les députés ont adopté, comme préambule à la Constitution, le texte suivant « Nous, représentant du peuple brésilien, mettant notre confiance en Dieu, et réunis en Assemblée constituante pour organiser un régime démocratique qui assure l'unité nationale, la liberté, la justice, le bien-être social et économique de la nation, décrétons et promulguons la Constitution suivante, etc. »

Signalons que la Constituante a repoussé une proposition tendant à permettre au tribunal suprême d'homologuer les divorces prononcés à l'étranger. D'autre part, les clercs restent assujettis au service militaire. Mais il est décrété que ces ecclésiastiques devront être affectée au service hospitalier, en vue de l'assistance spirituelle des malades. Le prem'er prêtre iroquois La Croix a annoncé qu'un descendant de la fière et autrefois redoutable nation iroqudïse, dont les cinq cantons s'échelonnaient de la rivière Hudson jusqu'au Niagara, le P. Michel Jacobs, Jésuite, vient d'être ordonné prêtre, à Caughnawaga, son village natal.

Le P. Jacobs, un Iroquois pur sang de la tribu des Mohawks, est le premier de sa nation à devenir prêtre de la sainte Eglise, cette Eglise dont les missionnaires, les « Robes Noires », vinrent jeter en terre canadienne la semence de la foi et l'arroser de leur sang. Le nouveau prêtre, qui est â'gé de 32 ans, continuera dans sa nation l'œuvre du grand apôtre des Iroquois, saint Isaac Jogues, et il s'appliquera à répandre la dévotion envers la vierge iroquoise Catherine Tekakwitha, surnommée le « lis des Mohawks », morte en odeur de sainteté à Caughnawaga même, il y a deux siècles et demi, à l'âge de 24 ans.

Le sacerdoce a été conféré au Jésuite iroquois dans la réserve indienne de Caughnawaga, par Mgr Guillaume Forbes, archevêque d'Ottawa, qui fut missionnaire à Caughnawaga de 1892 à 1903. Le premier mariage qu'y bénit le prélat, fut celui des parents du futur prêtre. C'est lui aussi qui baptisa ce dernier.

Le P. Jacobs est le cinquième d'une famille de onze enfants. Son père et sa mère vivent encore. Son nom indien, Wishe Karhaienton, se traduit Michel Des Bois. Il vient, dit-on, de ce que, tout jeune, il suivait souvent son vieux grandpère (né en 1831) dans ses voyages à travers les bois.

Ses compatriotes de Caughnawaga ont organisé en son honneur de grandioses fêtes civiles et religieuses.

Des célébrations semblables ont lieu lorsque le nouveau prêtre indien a visité les Iroquois de la réserve de Saint-Régis, près Cornwall, (Ont.), et ceux d'Oka, ou vivent encore quelques descendants des Iroquois et des Algonquins.

le théâtre, où mes parents deux fois m'avaient conduite à Lausanne, ne me donnaient ce contentement la contemplation des œuvres d'art est un effort, parce qu'elle appelle une collaboration ou une réplique, parce qu'elle suggère, invitant à la théorie ou à la création.

Toute cette histoire de mon court passé, je la revoyais donc sans remordls, n'y apercevant pas de mauvaise action, et je la revoyais avec complaisance, car le bien dont j'avais été entourée m'y apparaissait tout avenant, tout souriant, comme ces chanoinesses potelées du xvin" siècle, dont les portraits me plaisaient tant. Vous le dirai-je ? Ce fut ma seule coquetterie je m'appliquais à avoir leur regard sensible, leur teint frais, leur expression posée et badine, leur insouciance satisfaite et mélancolique à la fois. Et en ce moment ma cité, qui sous mes yeux somnolait déjà dans la brume montante du soir, m'apparaissait comme le décor, le lointain embué et poétisé, d'une Joconde dévote, inoffensive et contente. Etais-je heureuse, cependant, étaisje pieuse aussi ? L'ignorance du mal est un avantage plus qu'un mérite. Et là commençaient, maintenant, mon remords et ma mélancolie, cette fois réelle. A l'égard de Dieu, je n'allais pas plus loin que la reconnaissance ses bienfaits, dont je jouissais, n'étaient pas pour moi une occasion d'élan. Je ne priais guère, car je ne demandais pas d'aide surnaturelle

A travers la Pologne

On souvent appelé le Polonais « le Français du Nord », et, en effet, par plus d'un point ces deux peuples frères se ressemblent. N'ai-je pas entendu un soir, alors que je me promenais dans la montagne polonaise, le son grêle d'un instrument sorte de violon qui rappelle, à s'y méprendre notre « vioje » bretonne `? et ce n'est pas sans une certaine émotion, que, me trouvant aussi éloignée de mon pays, je me suis sentie transportée tout à coup aux environs de Douarnenez.

Pour bien connaitre le Polonais et il est difficile de le connaître tout à fait, il faut le voir chez lui, dans le cadre de son paysage, avec ses plaines immenses, un peu tristes, qui se reflètent dans son regard. Un Français à qui l'on demandait, quelles étaient les caractéristiques des Polonais a répondu « Générosité, bravoure, fidélité, tolérance, voilà les quatre qualités que je choisis pour définir ce peuple slave. » La générosité du Polonais, vous la constatez à chaque instant. Vous passez devant sa demeure, il vous invite à y entrer et vous offre tout de suite ce qu'il possède pour vous rafraîchir ou pour vous réconforter. Et combien c'est agréable d'entrer dans ces fermes situées en pleine campagne, où les murs, les objets usuels, les meubles sont peints et décorés de façon fort artistique. Les Polonais sont habiles à travailler le bois, à fabriquer les colliers multicolores à l'école, on met dans les mains des enfants des perles, et chacun fait, sans dessin, collier, bracelet, ronds pour la table, etc. Les femmes tissent leur robe et les vêtements des hommes, ainsi que le linge de maison. Elles sont trop artistes, dans les campagnes, pour n'avoir point gardé le costume national qui varie de forme selon les provinces, mais qui toujours est fort joli. Rien n'est plus seyant à leur teint clair et à leurs cheveux blonds que le fichu, rouge en général, qu'elles nouent sous le menton.

La bravoure du Polonais! je ne veux vous citer que cet exemple typique un simple cordonnier de Varsovie, mandé devant un gouverneur célèbre par sa dureté, se présente calme et digne. Le gouverneur, irrité de cette absence de crainte, entr'ouvre sa pelisse et montre toutes ses décorations « Regarde et tremble » dit-il. « Monseigneur, répond le savetier, je vois chaque soir dans le ciel des étoiles resplendissantes, et je ne tremble pas. » Si vous voulez être encore édifié sur la bravoure polonaise, allez dans le cimetière de Varsovie ou de Léopold. Pendant le siège de ces deux villes, de tout jeunes gens et de jeunes étudiantes n'hésitèrent pas à prendre les armes, et sur leurs tombes sont inscrits simplement X. étudiante, 17 ans; Y™, 15 ans, morts pour la patrie!

Le Polonais est fidèle profondément, et profondément attaché à son soL Si vous avez un ami polonais, ne vous étonnez pas de ne point recevoir de ses nouvelles; vous pouvez, par contre, être sûr de sa joie de vous revoir, si il vous a une fois marqué qu'il avait de l'amitié pour vous. Le temps n'atténue pas son sentiments, et vous le retrouvez même dix ans après, tel que vous l'avez quitté.

Il est fidèle aussi a ses coutumes que ce soit celle qui consiste au printemps à jeter dans la rivière des couronnes de fleurs des champs sur lesquelles, on place des bougies afin de savoir si l'année sera bonne la flamme de la bougie doit rester brillante aussi longtemps que possible pour que le présage soit favorable, que ce soit celle qui consiste à jeter deux par deux des couronnes de feuillage: l'une, bien entendu, est destinée à un jeune homme, et l'autre à une jeune fille. Si le courant ne sépare pas les couronnes, alors, le jeune homme peut faire sa demande en mariage. Que de joie, que de soupirs aussi dans ces champs protégés par le Christ dont une petite statue en bois sculptée par les paysans, se trouve placée dans une minuscule chapelle attachée après le plus bel arbre.

La piété du Polonais est magnifique. Dans les villes, les églises, pourtant fort vastes, sont toujours trop petites pour contenir les fidèles. Alors, vous voyez sur le parvis hommes, femmes, enfants, écouter la messe, agenouillés dans la poussière, par les portes restées ouvertes, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'un acca-

pour avancer vers Dieu, mais seulement quelque consolation dans des tristesses médiocres ou bien je priais pour autrui et pour que mon pays gardât au milieu des nations troublées sa tranquillité, sa sécurité et sa prospérité discrète.

Les deux premières années de la guerre n'avaient point interrompu mon petit épicurisme sans malice. Une fois cependant, vers la fin d'août 1914, j'avais failli réfléchir. Un prédicateur, soucieux sans doute de réveiller, par de salutaires inquiétudes, nos consciences engourdies et ambitieux aussi de faire comparaître les peuples à' son tribunal, nous déclara, du haut de la chaire de la collégiale, que les nations n'étant pas douées d'une âme immortelle, ce n'était pas dans une autre vie, mais dès ici-bas, qu'elles devaient expier leurs fautes. Prenons garde, mes frères, tremblons pour nous-mêmes, à la vue des châtiments que Dieu fait tomber sur les nations coupables l

Hélas 1 tout est saint aux saints, mais tout est mauvais aux médiocres. Cet avertissement pouvait m'ébranler, m'ouvrir les yeux ma faute, notre faute, ce n'étaient pas de grandes scélératesses ni d'énormes reniements c'était l'égoïsme léger et la crainte du mieux, qui est une indifférence aux droits du bien. Mais je remis l'examen de ces péchés à des jours plus dangereux pour mon pays. Tant que la Suisse restait hors de la guerre, ne devais-je pas penser

b !ant soleil d'été darde ses rayons. Le peuple recueilli ne sent rien autre que sa foi. Dans l'église, point de bancs. C'est sur la dalle que le peuple s'agenouille et prie.

C'est à Vilno que j'ai ressenti ma plus grande impression au point de vue religieux. Visitant la ville tout en gradins, nous arrivâmes au tournant d'une rue fort étroite et longue. Une foule très dense était agenouillée sans souci de la pluie. Je ne voyais rien, je n'entendais rien. Tout à coup cependant, un son de clochette me fit relever la tête et j'aperçus tout au bout de la rue, une porte appelée « Ostro Brama » (porte en pointe), au-dessus de laquelle une fenêtre ouverte laissait voir un prêtre officiant. C'est là que se trouve la chapelle de la Vierge Noire à qui le peuple polonais tout entier vient offrir ses douleurs ou ses joies. Le Polonais est un rude travail-^ leur. Pour se reposer des durs travaux des champs, savez-vous ce qu'il fait! il danse, il chante des airs très anciens que l'on se transmet de père en fils depuis tant et tant de générations. Il danse, et c'est une joie pour lui, c'est son bonheur. Le Polorais naît danseur. Sa démarche du reste, le prouve. En hiver, dans une salle basse, les Polonais*' se réunissent encore pour danser avec ce rythme si particulier, et dont seuls ils possèdent le secret.

Peu avant Noël, la fête la plus importante dans les campagnes est celle do la fin des moissons, avec les seigles. Les jeunes filles tressent do jolies couronnes avec les épis dorés dont elles se coiffent, puis elles en tressent une beaucoup plus grande celle-là, c'est pour l'offrir au maître. Alors, en grande cérémonie, tous les travailleurs d'une ferme se rendent le matin, vêtus de leurs plus beaux habits, chez le propriétaire de la ferme. Ils le remercient d'avoir bien voulu les faire travailler pendant l'été, et des bons soins qu'ils ont reçus de lui. Puis, ils déposent à ses pieds la couronne. Bien entendu, le rraître a fait préparer de nombreux gâteaux et de la bière, et toute la famille danse avec les serviteurs. C'est certainement une des plus belles journées pour ces magnifiques travailleurs que cette entente parfaite et patriarcale entre le maître et ses aides, et jusqu'au soir ce ne sont que chants et danses.

La Pologne a su garder intacte cette richesse incomparable: ses traditions. Quelle poésie, quelle grâce! RENÉE DE Charmoy.

Sainte Catherine de Sienne, nouvelle patronne de l'Italie

On a annoncé de Rome, ces derniers temps, la proclamation d'une nouvelle patronne de l'Italie: la grande et savante Dominicaine sainte Catherine de Sienne, une des plus illustres figures du xiv* siècle.

On sait que Catherine, qui appartenait au Tiers-Ordre de Saint-Dominique, exerça, par ses vertus, une influence spirituelle et même politique considérable auprès de ses concitoyens. Née à Sienne en 1347, elle mourut le 29 avril 1380, après avoir, par ses lettres et par ses écrits, rempli un apostolat de charité et de conciliation dont bénéficièrent non seulement sa ville natale, mais l'Italie alors si divisée, et même toute la chrétienté.

En raison de cette proclamation, la Société internationale des études catheriniennes, réunie en assemblée générale à Sienne, a demadé à la municipalité de cette ville d'améliorer les conditions d'accès au sanctuaire de sainte Catherine, qui est sa maison natale, et qu'on profite de ces travaux pour débarrasser ladite maison et la basilique Saint-Dominique, adjacente, de toutes les constructions parasites qui les environnent et qui déparent un site qui devrait être, pour Sienne, ce que sont pour Assise les souvenirs de saint François.

iiœiil]!iiiiiniiiiiiliniii™mraiiim;iiïïimimiii™iïïn™™miiimmmtiiimiii»iiiimiiiiii LA PIÉTÉ DANS LA JOIE

Missel liturgique des enfants. Première initiation à la liturgie, par une Religieuse de l'Assomption. Un volume in-12 de 136 pages, papier glacé, 63 photographies de pleine page. Prix 5 Irancs port, 0 fr. 45.

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qu'elle avait en effet mérité de Dieu le privilège d'être épargnée ? Et, à mesure que les risques s'éloignèrent de nous, je crus plus aveuglément à la supériorité chrétienne de ma nation.

Je n'étais pas, bien sûr, insensible aux malheurs de la Belgique, de la France du Nord, de la Prusse orientale pillée par les Russes je m'apitoyais volontiers sur les souffrances physiques des blessés, sur les prisonniers souffrant de la faim, sur les familles dévastées par la mort et par- les séparations là surtout je comprenais, je sympathisais. Je me représentais la douleur chaque jour renouvelée des enfants et des mères, et les larmes versées plus abondantes les jours de fêtes et d'anniversaires, et le silence et l'appréhension autour de cette table, au coin de ce feu. D'après les articles des journaux et les clichés des magazines, je voyais ces villages du front, vides de leurs habitants, mais dont les maisons, écornées ici et là par les obus, avaient conservé tous leurs meubles des soldats erraient le long des rues désertes de ces Pompéi de la guerre, et ils entraient par les portes battantes ou par les murs éventrés, et devant les photographies encore suspendues, devant les bouquets fanés, les jouets d'enfants oubliés dans le jardin et à demi recouverts par les herbes grandies, ils se recueillaient.

(A suivre.) SCÉDAGB.

Scëdagb.


La pensée et l'actualité religieuses ^HiumiHiiuiiHiiMiMuiniyMHiMiiiiiHim

Les Chambres des saints à Rome

M. Edmond Joly vient d'écrire un livre: les Chambres des saints à Rome (Desclée, de Brouwer, Paris) qui sera précieux aux pèlerins de la Ville Eternelle. Les cham-' bres où ont vécu les saints sont, en effet, très nombreuses à Rome et ont été, pour la plupart, transformées en oratoires. A SaintGrégoire au Coelius, on peut visiter la cellule du grand Pape Bénédictin, où se trouve le lit de pierre sur lequel il reposait. Dans l'une des trois petites églises voisines, on peut toucher la table de marbre à laquelle il conviait chaque jour douze pauvre qui, un jour, furent treize parce qu'un ange s'était assis parmi eux, ce qui est une excellente leçon, soit dit en passant, pour ceux qui prétendent que ce chiffre porte malheur.

Saint Paul doit avoir résidé dans le quartier juif, au bord du Tibre, mais il serait vain de chercher à quel endroit précis. On conserve, par contre, le souvenir de saint Pierre à la prison Mamertine où, avant d'être crucifié dans les jardins de Néron, il fit jaillir une source pour baptiser ses compagnons de captivité. A la place de la maison où logea sainte Catherine de Sienne, s'élève aujourd'hui un hôtel, mais les murs de la' cellule où elle écrivit ses lettres ad- mirables ont été transportés et rebâtis dans le couvent voisin des Dominicains, à la Minerve. Saint François d'Assise, lors de son premier voyage à Rome, descendit à l'hôpital des Antonites, à Sainte-Marie Majeure, mais plus tard, lorsque le Pape eut donné à l'Ordre naissant l'hôpital de Saint-Blaise, il habita la maison de saint François, à Ripa, dans l'île du Tibre, l'on peut visiter sa cellule voisine de celle dc l'inséparable Fr. Léon. Sur l'Aventin, à Sainte-Sabine, se trouve la cellule de saint Dominique qui, dit l'inscription placée sur la porte, « s'entretenait là avec le patriarche des Frères Mineurs et avec saint Ange, martyr des Carmélitain» en Sicile ».

Les revues des Pères Jésuites America qui, soulignons-le, est de lecture facile pour un Français pourvu d'un bagage moyen d'anglais classique est une revue hebdomadaire. Il est intéressant, à propos de son 25' anniversaire, de faire connaître les grandes revues d'informations générales publiées dans les divers pays par les Pères Jésuites.

En France, nous avons, on le sait, les Etudes dont la solide doctrine est le témoignage de l'érudition d'une « équipe » de rédacteurs vraiment de tout premier ordre et qui vient de prendre un essor remarquable. C'est en Italie la Civilta cattolica qui a récemment fait paraître son 2 000* numéro. Ces deux revues paraissent toutes les quinzaines. Sont mensuelles les revues suivantes y

Razon y Fe, Madrid The Month, Londres Stimmen der Zeit, Munich; Pneglad Powszeechny, Craoovie (Pologne) Broteria, Lisbonne Estudios, Buenos-Ayres Magyar Kultura, Budapest Studien, La Haye Zivot, Zagreb (Yougoslavie) la Revista Xaveriana, Bogota. Enfin, il existe une revue trimestrielle à Dublin, Studies. L'esprit de toutes ces publications, observe America, est celui qui ressort du titre de la plus ancienne d'entre elles, Civilta Cattolica C'est d'interpréter les événements particuliers à la lumière non seulement des principes généraux, mais dans leur relation concrète avec la civilisation chrétienne, avec cette civilisation que, par sa nature, J'Eglise catholique tend à créer. »

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Le Tibet s'industrialise Le Tibet est ordinairement considéré comme le pays le plus retardataire du monde. Lui-même, pourtant, semble vouloir aussi bouleverser le traditionnel aspect de l'Orient immobile. Sous l'impulsion de l'Angleterre, qui s'est chargée de l'organisation d'une armée tibétaine équipée à la moderne et de l'instruction de ses cadres, voici que s'est ouverte à rl'apchi, à quelques kilomètres de Lhassa capitale du Tibet, la première usine tibétaine c'est une fabrique d'uniformes et d'équipements militaires. Les métiers sont mus par l'électricité que produit une machine hydraulique. L'usine a été installée par plusieurs firmes anglaises, qui restent en étroites relations commerciales avec elle. L'Angleterre se prépare ainsi de nouveaux .débouchés extérieurs.

Ce qu'il y a peut-être de plus caractéristique dans cette nouvelle que nous apprend le Times, c'est que dtte première usine tibétaine est dirigée par un jeune Tibétain, Ringong, qui fut l'un des quatre Tibétains envoyés en Angleterre en 1913 pour y étudier les sciences occi.dentales. C'étaient les premiers Tibé-

« Un grand journal catholique: La Croix »

Sous ce titre et nous lui en sommes reconnaissants, M. Arthur Bodard a bien voulu nous consacrer, dans « Toute l'Edition », du 14 juillet dernier, ces lignes que nos lecteurs parcourront avec plaisir

Peu de journaux ont eu des commencements aussi modestes et un sucoès aussi rapide, aussi éclatant que la Croix. Fondée sans capitaux, son premier numéro parut le 16 juin 1883 et, moins de trois mois après, elle comptait 30 000 abonnés, chiffre énorme pour l'époque. C'est qu'elle avait comme rédacteur en chef un homme ardent, spirituel, plein d'entrain et de verve, d'une activité dévorante, capable de rédiger le journal en entier à lui seul et de fournir des sujets d'articles à chacun de ses collaborateurs.

Le nom du P. Vincent de Paul reste attaché au prodigieux développement de la Croix comme celui d'un homme de génie dont la puissance de travail, l'esprit d'invention et l'originalité sont parvenus à imposer aux masses la conception nouvelle d'un grand, journal religieux à 5 centimes.

Et ce résultat sans précédent a été atteint par les moyens les plus simples, puisque la Croix s'abstient de toutes démonstrations bruyantes et n'a pas, comme d'autres quotidiens, la ressource

Le» souvenirs de saint Philippe de Néri sont conservés, à Saint-Jérôme de la Charité, où il habita pendant plus de trente an», et au palais Massimo où, le jour de la fête du Saint, on ouvre aux visiteurs la chambre où il guérit miraculeusement un serviteur de la famille. Les Jésuites conservent les chambres où vécurent et moururent saint Ignace de Loyola et saint François Borgia. L'énumération pourrait continuer ainsi longtemps, siècle par siècle, en passant de l'humble appartement de la bienheureuse AnneMarie Taïgi au Transtévère, à la chambre du Don Bosco et à l'escalier fameux de l'église Saint-Alexis sur l'Aventin, où le Saint qui lui donna son nom vécut dans l'humiliation les derniers jours de sa vie dans le riche palais de son père où il était revenu déguisé en pèlerin. La chambre où mourut saint Joseph Calasanz, le 25 août 1648, près de l'église Saint-Pantaléon, est particulièrement émouvante, car elle est demeurée telle, dans sa pauvreté, qu'elle était autrefois, et les fils spirituels du Saint y ont rassemblé plus de deux mille objets ayant servi à leur Père vénéré. Le heurtoir de la porte d'entrée est encore celui que mania Glycère Landriani que saint Joseph Calasanz avait visité deux heures auparavant au noviciat de la Congrégation où il se mourait. Pour l'encourager, il lui avait dit en riant de ne pas s'en aller sans lui en avoir demandé la permission. Et Landriani frappant à la porte disait timidement « Père, permettez-moi de mourir. Pars donc vers Dieu, mon fils », répondit saint Joseph Calasanz. On voit dans la chambre du Saint, entre autres reliques précieuses, le bâton sur lequel il s'appuyait pour parcourir, chaque jour, les 16 kilomètres qui séparent les sept basiliques, pèlerinage que, je l'avoue à ma honte, je n'ai eu le courage de faire qu'une foi».

Marc-André Fabre.

La propriété de l'Eg6se catholique aux Indes

La Ligue nationale des catholiques de l'Inde (Ail India Cathollo League) a présenté au gouvernemnt de la présidence de Madras un mémorandum établissant que les diocèses catholiques ne doivent pas être considérés comme des institutions étrangères dans l'acquisition de propriétés.

En 1918, le gouvernement déclara que les biens des églises et des Missions catholiques étaient possessions du Pape, administrées en son nom, et donc des propriétés étrangères. C'était là tout simplement l'application d'un ordre interdisant la vente ou la cession de terrains à quiconque n'était pas sujet anglais ou indien, toute tractation de ce genre étant déclarée nulle et sans effet. La loi reste en vigueur depuis seize ans, source de nombreux Inconvénients pour les diooèses, les paroisses et les Institutions catholiques. Cette loi, portée pendant la guerre, visait sans doute à empêcher les étrangers d'acquérir des propriétés et voulait être une précaution nécessaire à Madras; de fait, il n'y eut point de mesure analogue dans le reste de l'Inde mais le besoin de cette loi ne se faisait pas sentir pour ce qui concerne l'Eglise catholique, explique nettement le mémorandum, car il ne saurait s'agir pour elle de possession étrangère.

« L'Eglise catholique romaine, dit le mémorandum, est universelle et non nationale, tandis que les diocèses et les églises dans des territoires spécifiés possèdent la nationalité de l'endroit. C'est un truisme que la nationalité d'une fondation catholique ne change pas avec la nationalité de l'individu qui la possède. Missions, églises, diocèses, tirent leur nationalité du territoire et sont de nationalité anglaise et indienne aux Indes anglaises. »

« Il s'ensuit de toute évidence, écrit le Catholic Leader de Madras, qu'une propriété assignée à une personne physique, c'est-à-dire à un être humain comme tel, ne peut pas être propriété ecclésiastique, et que la propriété ecclésiastique ne peut échoir à une personne physique, pas même au Pape. Les biens ecclésiastiques, meubles ou immeubles, sont possession d'une personne ecclésiastique légale qui les acquiert légalement. Et la propriété est toujours considérée comme appartenant à un diocèse qui se trouve aux Indes et non pas au Pape ou à quelque autre personne physique ou légale, hors de l'Inde. Telle est le point de vue adopté par tous les gouvernements qui signent des Concordats avec le SaintSiège, »

'̃III "M" lllllllllllllll llllllllllllllllllllllllllll il tains qui allaient faire des études en Occident. Ringong poursuivit même sa formation par un stage de trois années dans des usines métallurgiques. Avec trois autres « leaders » tibétains, Kusho Sungshar, Kumbela et Tsareng, Ringong s'efforce de diriger un mouvement progressiste qui travaille à l'évolution du Tibet en luttant contre l'influence prépondérante, jusqu'ici, des lamas ou moines bouddhistes, conservateurs, Intransigeants de la routine du passé. CARITAS.

inépuisable de romans-feuilletons plus ou moins légers.

Etablie, à ses débuts, dans une partie de l'atelier du célèbre peintre Gustave Doré, qui venait de mourir, elle occupe, maintenant, plusieurs immeubles de six étages, représentant une surface couverte considérable, en façade sur trois larges artères la rue Jean-Goujon, la rue Bayard et le cours Albert-I".

Dans ces Immenses locaux, où règne le confort le plus moderne, vivent, sans se gêner, tous les services, d'une organisation de presse où, indépendamment du quotidien, sont rédigés, composés, imprimés et expédiés une quarantaine de périodiques, la plupart illustrés, dont quelques-uns, comme le Pèlerin, en quatre couleurs, atteignent ou dépas- sent des tirages d'un million d'exemplaires.

900 ouvriers ou employés des deux sexes, nettemnet séparés, s'y livrent à leurs occupations dans un cadre riant d'emplacements spacieux; hauts de plafond, bien éclairés, où sont réalisées les meilleures conditions de travail. Les ateliers de composition, impression, photographie, gravure, pliage, brochure, expéditions, sont tous reliés entre eux par des chariots inclinés rovi-

Aux flancs de la « vallée engloutie » L'hospice de la Devè^e, en Haute» Auvergne

Juin 1934.

Jusqu'à ces dernières années, l'accès des gorges de la Truyère était difficile. Je me souviens d'une promenade à la Devèze qui tenait des voyages de Jules Verne o5 mon père menait nos chevaux par la bride, où l'on arrosait les roues de notre voiture avec t eau des fossés parce qu'elles fumaient. 11 y a vingt-cinq ans de cela. Mes neveux, lorsqu'ils écoutent ce récit, le classent au temps des diligences.

L'automobile permet maintenant de négliger le détail de la route, de s'arrêter où l'admiration le commande.

Le « Haut-Pays n, ainsi dénommé dans les coutumes d'Auvergne, offre au touriste un large champ visuel bordé à l'horizon par les ondulations montagneuses de la chaîne des puys du Cantal, par les vibrations bleutées des monts d'Aubrac, par l'accentuation des forêts de la Margeride, par la surprise (un jour d'exceptionnelle clarté) de la chaîne des Dôme encadrant le plateau « la Planèze », où Saint-Flour est ville, occupe le centre du tableau, étendue comme un tapis d'Orient. Les monts du Cantal marquent dans le ciel la place du cratère géant d'où les coulées rocheuses se sont répandues à l'époque volcanique sur les terrains primitifs, donnant à notre région cette abondance de pierraille, d' « orgues » et de « cramades » qui en sont le pittoresque ornement.

Mais nous devons aux époque» diluviennes et glaciaires des érosions, des moraines, des collines sableuses, une diversité de formes et de végétation. La richesse du sous-sol fait au Cantal un squelette architectural captivant pour te géologue, attrayant pour le voyageur auquel il réserve au tournant des route* une surprise renouvelée. La Planèze est sillonnée de vallées curieuses.

Des torrents ont creusé dan» le roc des gorges profondes. La Truyère et ses affluent» coulent au fond de vallée» étroites. Parfois, de véritables précipices bordent leurs rive» déchiquetées.

Au fond de 'cette vallée étroite de la Truyère, bien avant 1870, un prêtre de campagne (religieux capucin), animé de l'esprit franciscain, natif de la contrée et qui n'avait peur tout bagage matériel qu'une bergerie qu'il tenait de l'héritage familial, fonda dans cette région perdue, dans cette « devèze », un refuge pour les déshérités de la nature, le; difformes et les incurables.

La vie du P. Robert, conduite par les qualités essentielles de notre race, l'imagination et la volonté dominées par l'esprit religieux, est aussi édifiante que celle de nos plus grands missionnaires coloniaux. Son œuvre entreprise au milieu des difficultés matérielles de l'isolement et de la pauvreté, des difficultés morales de la solitude intellectuelle, a prospéré comme un défi de la charité à l'égoisme.

Hier, avant que le barrage de la Cadène. l'usine électrique de Sarrant, ne missent à la mode le nom de la Truyère, avant que nos ministre* ne vinssent inaugurer les travaux les plus importants de l'actualité, une abbaye des mieux tenues par d'admirables religieuses de l'Ordre franciscain abritait, dans le silence et dans le désert, un grand nombre d'incurables. L'attention des âmes charitables était attirée discrètement sur cette œuvre nécessaire par de modestes Sœurs quêteuses.

Le barrage décidé, l'immersion du fond de la vallée projetée, qu'allaient devenir et l'hôpital et le paysage propice à son édification ? 2

Pour répondre à cette question, je suis allée sur place voir. Et la facilité de l'excursion refoulait aux époques primitives les promenades de ma jeunesse.

Des esprits chabnns ou même simplement attachés au passé m'avaient dit « Savezvous ce que va nous coûter la fée Electricité ? On parle des travaux de la Cadène, on les cite parmi les merveilles européennes Adieu nos ravins silencieux où le berger suivait d'un œil candide le vol du milan Ce n'est plus d'aval en amont qu'un fracas horrible de rochers éclatant en gerbes de feu. La dynamite y est reine. On engloutit de vieilles petites maisons dont les cheminées fumaient en fleurant la soupe aux choux. Le beau pont de Tréboul à l'arc brisé ne se verra plus. Quelle catastrophe » »

La vallée de la Truyère nous présentait son visage âpre, où les cicatrices ne manquaient pas, où les rides avaient un sens, les sentiers leur histoire. Elle n'était ni agréable ni charmante, elle avait l'absolue du naturel et pour son excès de franchise nous l'aimions. La voir disparaître sous la pression de l'utilité est un deuil de plus dans notre vie.

Et je pensais moi-même comme les esprits chagrins.

L'auto qui nous porte traverse la Planèze à vive allure, Rochebrune, Pierrefort. Le rocher de l'Anneau, dans le lointain, ceux de Turlande au grand nom.

Il y a encore dans notre douce France

lants, des élévateurs électriques et des toboggans qui, sans aucun effort humain, prennent, conduisent et répartissent le papier blanc sur tous les points où, une fois imprimé et façonné, il' est finalement dispersé dans toutes les directions.

A peu près ignorée du gros public, la Maison de la Bonne Presse, raison sociale sous laquelle s'éditent toutes les publications qui rayonnent autour de la Croix, est à coup sûr un de nos gros consommateurs de papier.

Et quelle puissance d'expansion Des correspondants, des acheteurs, des abonnés sur la surface entière du globe, aux colonies et dans toutes les Missions catholiques. Des Comités de propagande partout. En France, il n'est pas de hameau où ne parvienne un imprimé quelconque de la Maison de la Bonne Presse. Il y en a de tout format, pour tous les âges, pour tous les goûts et pour toutes les bourses, depuis la simple feuille, l'image d'Epinal, le bon point, le roman populaire, l'Almanach de 128 pages in-4° en couleurs, jusqu'au livre de luxe et de bibliothèque.

A la tête, un homme bien connu dans le monde de l'imprimerie, du papier et de la presse, M. Léon Berteaux, que ses qualités d'énergie et la fécondité de son cerveau ont désigné pour ce poste, secondé comme administrateur par son fils René, esprit ingénieux, doué d'un coup d'œil sûr auquel n'échappe aucun détail. Machines de labeur et rotatives ro-

de vieux peintres paysagistet, qui, leur chevalet planté sur les bords de la Seine, enseignent à leurs élèves « Le ciel, mes enfants, tient un fiers du tableau. » En Planèze, ces maîtres changeraient leur théorie. Ils seraient obligés de donner l'importance au ciel, de construire dans un horizon format « Marine » de minuscules habitations se confondant, par leur coloris, aux roches avoisinantes et de reconnaître le berger ou le paysan comme un accident au seuil de l'immensité.

Tout à coup, au tournant dissimulé par les châtaigniers, le choc se produit. J'aperçois, bordé de verdure, un miroir lumineux dont le regard ne saurait se détacher. Après les terres grises, un peu mornes des hauts plateaux, c'est le bleu intense de l'eau profonde, enchâssé dans le vert le plus doux, le plus printannier «

Le paysage que nous avons sous les yeux est un inconnu. Il tient de son emplacement une hérédité qui l'apparente, il est vrai, à celui qu'il a remplacé, mais il y ajoute quelque chose de neuf et d'étranger une coloration joyeuse, un teint plus frais. « Vouloir faire du présent un avenir qu'on a rêvé, un passé que l'on regrette, est également vain. » La grande loi humaine est celle de l'adaptation, de la soumission consentie aux vues de la Providence.

C'est ce que nous dira tout à l'heure,

L'HOSPICE DE LA DEVEZE

sous une autre forme, la religieuse qui nous fera visiter l'hospice de la Devèze Quand on accepte tout du bon Dieu, Madame, tout est joie.

Et lorsque l'on voit une jolie novice souriante et extasiée passer au milieu d'idiotes qui lui tirent la langue, on comprend mieux cette phrase.

Le rocher de la Vierge, jadis à plus de 100 mètres au-dessus du torrent, s'avance maintenant en presqu'île sur le lac. J'évalue la merveille des allées taillées dans la roche schisteuse, bordées de lilas, parfumées, odoriférantes, et comme c'est un délice d'avoir de l'ombrage. Au milieu de ce muoir de lumière, j'exprime mondainement à la Sœur mon étonnement. Un rocher fleuri de cerisiers et de lilas, une vraie laque japonaise dans une devèze auvergnate, cela a dû demander beaucoup de temps et de peine

Lorsqu'on travaille pour le bon Dieu, tout paraît aisé, Madame.

Et la bonne Sœur taille ses lilas doubles pour nous donner un bouquet.

Les frondaisons qui couronnent le lac ont encore cette couleur tendre, presque timide, devant laquelle on sent naître l'espoir de la belle saison.

Du rocher de la Vierge où nous marchons sur des galets de quartz clair tout brillant de soleil matinal, nous prenons des photographies. La presqu'île de Laussac, avec son église ancienne, si simple, si personnelle dans l'asymétrie de ses vieilles murailles, nous séduit.

Nous sommes au confluent de la Truyère et du Brezon. Nous foulons le sol du Cantal, mais, en face de nous, le clocher à peigne de Laussac dépend de l'évêché de Rodez. Une frontière départementale nous sépare de Laussac, une frontière r peut-être aussi, déjà, une indéfinissable richesse de lumière.

bustes, à l'aspect massif et pourtant élégantes, sont toutes de fabrication française et d'une résistance éprouvée, puisque certaines fonctionnent nuit et jour, hormis le dimanche, manœuvrées par des équipes de premier ordre à qui chômage et grèves sont Inconnus et qui se recrutent elles-mêmes en formant des apprentis, de père en fils, fréquemment. Dans le domaine de la presse, la Croix a toujours été considérée comme une excellente école du journalisme. Nombre de ses collaborateurs ont acquis dans ses colonnes de's .aptitudes professionnelles très appréciées. Plusieurs ont occupé ou occupent encore, en province comme à Paris, d'enviables situations. Beaucoup d'articles ne sont pas signés, mais tous portent l'empreinte de la maison. Parmi les signatures principales, il convient de citer les noms des deux rédacteurs en chef M. Jean Guiraud, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, professeur agrégé de l'Université, et M. l'abbé Léon Merklen, écrivain brillant, en communication constante avec Rome et à qui incombe la charge de la direction politique.

Chaque jour, aux mêmes emplacements, se présentent les mêmes rubriques, avec, en tête de la première page, en caractères gras, un résumé succinct des événements de la Journée. Chaque jour aussi, une page intercalaire, détachable, tient le lecteur au courant des progrès réalisés dans toutes les branches de l'activité humaine scinces, arts, in-

Sur le lac, une barque glisse..

Dans ce lieu prédestiné, les rameurs pourraient bien être des héros de légende. Non. Ce sont des ouvriers de la Compagnie.

Sœur C. a lu dans mon regard profane, une évocation. Elle me ramène à notre visite au couvent.

Le toit auvergnat que vous voyez dépasser t'eau est celui de la première maison de notre fondateur. Il a été question de sa démolition, de l'utilisation des pierres. Nos supérieurs ont préféré laisser les eaux du lac lui donner sépulture. La cloche de l'hospice tinte, celle de Laussac en fait autant. C'est l'Angélus de midi qui sonne.

La profondeur de l'eau amortit les ondes sonores. Elle rend la cloche du déjeuner et celle de la prière plus graves. Les rochers n ont plus 1 écho léger. Les pont» et les villages engloutis donnent au fond de l'eau élale.

Suivez-moi jusqu'au calvaire, nous dit notre guide dont le voile noir encadre un visage dont je dois taire le nom, mais que les Auvergnats connaissent pour l'avoir vu sur les sentiers les plus rude» quêter du lin et du pain.

Tout en marchant, la bonne Sœur nous explique comment le mica-schiste peut s'embellir d'iris, de pervenches et même de plantes rares. On met du terreau dans les

anfractuosités du rocher, on plante, on arrose. C'est très simple, un jeu. Nous longeons une rangée de croix de bois au pied desquelles quelques pensionnaires soignent une rangée d'oeillets. « Seule, cette maison sur la montagne assise est un miracle de foi, d'espérance, de charité.

L'étendue qui se déroule devant nous, maintenant que nous avons atteint le crucifix, est splendide. Un lac de plusieurs lieues de long s'élargit ici, sous nos pieds, et nous le dominons de très haut. Mais, fût-il plus grand encore, le spectacle me paraîtrait petit à côté du récit, que me fait notre guide de la profondeur des vues de son fondateur.

Le souvenir que je dois emporter sera plus grand qu'une peinture ou une image. Maintenant, nous dit la Sœur, il faut voir nos malades.

On dirait une jeune maman qui va nous présenter les plus beaux poupons du monde. Or, tes poupons de la Devèze sont des êtres tellement disgraciés, diminués, privés, déformés, qu'ils n'ont plus d'humain que leurs noms, et que leurs familles ellesmêmes ne peuvent les conserver chez elles. Je viens de voir une vieille tremblante se donner une illusion d'activité en arrosant ipiassablement la même plante. D'autres femmes, des moins atteintes, s'emploient au ménage, à la blanchisserie, à la boulangerie, même à la porcherie que dirige une vaillante petite Sœur gaie comme un pinson.

Toute cette ruche bourdonne dans la rectitude, la gaieté, la précision. La souffrance y prend une forme d'acceptation résignée et douce. Le travail se poursuit sans heurt dans la régularité monacale. Les amis qui m'accompagnent me .font remarquer une jeune religieuse surveillant

dustrie, commerce, inventions, études religieuses, questions économiques et sociales, sports, etc.

Signe particulier la Croix, journal du soir, ne parait pas le dimanche; elle ne donne ni compte rendu des courses, ni chronique théâtrale, ni bulletin financier, se privant ainsi, volontairement, d'une foule de lecteurs et de nombreuses recettes. Ceci ne l'empêche pas, d'ailleurs, d'être un journal vivant, alerte, instructif, fort distrayant, on peut le dire, et toujours écrit en belle langue française. Il a en plus l'attrait d'une Impression soignée, d'un papier excellent sur lequel viennent parfaitement gravures et dessins. A ce propos, un détail peu connu: le premier dessin au trait, tiré à la rotative, a paru dans la Croix, et la première image en couleurs, également à la rotative .dans le Pèlerin. Le fait est significatif pour quiconque s'intéresse à l'histoire de l'imprimerie et de l'édition,

Dans les limites forcément étroites d'un article, il est Impossible de tout dire. Je ne parlerai donc pas des Innombrables Croix de province, quelques^unes fort importantes leurs rédactions comme leurs administrations sont complètement autonomes et, deux ou trois fois seulement chaque année, elles reçoivent des directives de Paris. Pour le même motif je ne m'étendrai pas davantage sur les Caisses de retraite, Caisses de secours aux malades et aux femmes en couches, allocations

Antique pèlerinage restauré par le cardinal de Lyon

La journée du 22 juillet a «té marquée à Rive-de-Gier par des fêtes grandioses. Le matin. l'église Saint-Jean-Baptiste célélirait la solennité de saint Christophe, son second patron, avec les deux bénédictions traditionnelles des autos à 6 heures et à 10 heures. M. l'abbé Grandjean, curé do la paroisse, a rappelé a tous les automobilistes et piétons les règles de la prudence humaine pour éviter les accidents qui désolent nos familles et jettent le deuil sur la nn des belles Journées il a rappelé à tous que la vie est un voyage et qu'il importe d'arriver au port du salut. Les avions de la fête du baptême de l'air, qui avait lieu non loin, sont venus survoler la place Saint-Jean au moment même de la bénédiction des autos. Les véhicules de toute nature autos, cycles, cars, chars à bancs, voitures d'enfants, etc., On a compté environ 80 véhicules, dont defllent un à un 8 grands chars. Mais c'est le soir qu'avaient lieu les fêtes et cérémonies les plus importantes, présidées par S. Em. le cardinal de Lyon. qui arriva à 16 heures place Saint-Jean, salué par la sonnerie des cloches à toutes volées et par le gros bourdon. Son Emlnence venait d'abord visiter la cité paroissiale et bénir les nouveaux locaux, dont la grande salle du Foyer ouvrier, œuvre magnifique, très pratique, groupant dans 14a même quartier tous les locaux nécessaires à une paroisse et a ses œuvres, très adaptée aux besoins modernes de la vie ouvrière, occupant une superficie de 7000 il 8 000 mètres carrés, avec sortie sur quatre rues. Son Eminence admira cotte œuvre due à quelques générosités qui gardent leur secret et à quelques heureux contrats dus à la persévérance de M. i'abbé tfrandjean pendant douze années. Son Eminence fut reçue dans la salle d'honneur par le Conseil de paroisse, présld# par M. Louis Imbert. Puis eut lieu la bénédiction successive des diverses salles avant le départ à Chateauneur.

A ce moment, la grand'route de SalntEUenn* à Lyon présente une animation extraordinaire; des milliers de personnes descendent au carrefour de la Madeleine, «Hué a Ja Jonction des départements de la Lotre et du Rhône, dont la rivière le Boaançon, fait la limite.

Même spectacle et même foule sur la route parallèle des Etalngs qui suit la rive droite du Gier et mène a* Cbàteauneuf. On peut estimer a plus de 10000 personnes le nombre de tous ceux qui, dans cette demi-Journée, se sont rendus, même de très loin, aux trois fêtes voisines celle du baptême de l'air à la Roussiltère, celle de la Foire de Sainte-Madeleine et celle do Saint-Christophe et Sainte-Anne à Chatoauneur.

Châteauneuf est un petit village situé sur la Gulèse, affluent de la rive droite du Gier autrefois fortifié a flanc de colline, domine par un chateaufort. Il fut bâti par la puissante famille des RousslHon, ««•grneurs de Riverte a la On du xir* siècle, et au commencement du xm» siècle. La chapelle qui va avoir les honneurs de la Journée était terminée en 1220, et avait un chapelain à demeure.

A ce moment, le seigneur de Chàteauneuf et de Dargoire était Guillaume de Rousslllon, qui avait épousé Béatrix de la Tour du Pin. et était parti à la Croisade, 11 mourut sur les murs de Damiette, en 1274. La même année se tenait le grand Concile de Lyon, qui réunit, pour quelque temps, les Grecs et les Latins sous la présidence du Pape Grégoire X, C'est dans ce Concile

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une machine électrique des plus perfectionnées, des plu, compliquée».

L'électricité 1 Le P. Robert ne l'avait-il pas autrefois installée lui-même ici, alors que Saint-Flour s'éclairait encore à la bougie 1 N'avait-il pas prédit à ses Sœurs, dans les temps difficiles, qu'un jour viendrait où les inventions seraient au service de la charité 1

Passons devant les bâtiments imposants où les grands malades reçoivent les soins nécessités par leur état. Saluons l'admirable supérieure, qui, la plus humble de ses Sœurs, anime la maison de ses grandes qualités dont les blessés de la grande guerre se souviennent.

Entrons à la chapelle récente que domine sui l'autel une Pietà.

Nos oratoires du « Haut-Pays » renferment souvent cette image de la ViergeMère, offrant à Dieu la douleur de tenir sur ses genoux son Fils mort.

Nulle part cette représentation de la Mater Doloroso ne prend une signification plus émotionnante. Tragique de la vie humaine. Résignation et consolation religieuses. Le voyageur qui passe, arrête sa pensée là, et ici la concentre.

Chacun voyage avec son tempérament, escorté des souvenirs de son passé et de ses rêves.

Pour certains, voyager est un travail où s'exercent sensibilité et intelligence. Pour d autres, le déplacement est à lui seul un repos, la fuite honorable devant les soucis d'une époque fiévreuse et troublés. Certains demandent à la nature d'être jolie, de se laisser admirer sans déchaîner en eux les pensées inquiétantes. D'autres enfin. demandent à un nouvel horizon, un thème nouveau au rythme de la vitesse.

En attendant que le temps ait effacé de la mémoire des hommes la vision d'un passé récent, de gorges profondes, de rochers ténébreux, du silence troublé seulement par la corne des bergers, ceux qui longeront la route nouvelle, à quelque sorte de voyageurs qu'ils appartiennent, éprouveront une joie illimitée à faire au bord de ce lac, dû a l'intelligence moderne, un circuit, tout à la ft.is touristique et moral.

SUZANNE ROBAGLIA.

aux familles nombreuses, créées par la Maison de la Bonne Presse, longtemps avant l'application des assurances sociales.

Pour permettre à son personnel de lutter contre la vie chère, la direction a aussi amétiagé un restaurant où, pour la somme de '4 fr. 75, les hommes peuvent se faire servir un hors-d'œuvre, une entrée, un plat de viande, légumes et pain à discrétion, avec fromage ou dessert et un quart de vin.

Une grande salle à manger a été réservée au sixième étage, en bordure du cours Albert-IOT, pour les dames. Le prix de leurs repas est moins élevé et elles ont accès libre sur une large terrasse, bien abritée du vent, d'où la vue s'étend sur les principaux monuments de la ville et sur toute la vallée de la Seine, magnifiquement bornée par les hauteurs de Meudon, Suresnes et SaintCloud un des plus beaux panoramas de Paris.

Mais nous voici, maintenant, au terme de notre excursion à travers cette atmosphère, un peu âcre, de papier et d'encre d'imprimerie, si douce à l'odorat des privilégiés nous pénétrons sous un hall lumineux, doté d'une citerne blindée à essence et d'un atelier mécanique de réparations. C'est le garage; 11 abrite une vingtaine de voitures, camions et camionnettes, Indispensables à l'ensemble et à la variété des services.

On emporte de cette visite ̃ la sensa-

que fat sacré archevêque de Lyon Adtémar de Roussillon, frère de Guillaume. En outre, leur frère Amédée était au mèma moment évoque de Valence auquel, sous son épiscopat, fut rattaché l'évêché de Die. Béatrix de Roussillon, qualifiée par un document de l'époque de très pure et très pieuse veuve, avait huit enfants. Quoique encore jeune, elle refusa de se remarier malgré les sollicitations fatigantes et Importunes de sa famille. Elle consacra son veuvage & Dieu, prit le voile des veuves a a l'époque, organisa le culte religieux et les oeuvres de sa nouvelle parolsse de Château neuf; établit une confrérie des mères sous le patronage de sainte Anne, une confrérla des hommes et jeunes gens. sous le patro-' naye de saint Christophe une confrérie des tal leurs de pierre, nombreux à cette époque, sous le patronage de saint Ettenne, diacre premier martyr, une confrérie pour les petits enfants qui se préparaient à la première Communion, sous le patronage des Saints Innocents. Ces quatre confrérie* avaient chacune leurs grandes fêtes chômées marquées par les pèlerinages et la designation annuelle du président ou de la présidente.

Les évêques Amédée et Adhémar, beauxfrères de Béatrix, vinrent a Chateauneuf au début de février 1275, au service mortuaire de leur frère Guillaume. Son anniversaire se fit chaque année autour de la même date. Une fois en possession de tous les revenus que lui donnait le testament de son époux, Béatrix, a la suite d'un songa miraculeux, résolut de fonder une Char.treuse à Sainte-Croix sur le territoire de Pavezin, en 1281. PTN. SS. Adhémar et Amédée de Roussillon vinrent sig-ner l'acte de fondation de la future Chartreuse, contribuer financièrement à sa construction. Ce fut grande fête à Châteauneuf. L'archevêque de Lyon, légat du Pape Grégoire X, qui resta son hôte avant de se rendre à Avignon, érigea canoniquement les confréries, surtout celle de sainte Anne, bénit la sta- tue de sainte Anne portant sur ses genoux: la Vierge Marie couronnée que Béatrix avait Invoquée pendant la Croisade sous le titrai de Notre-Dame d'Espérance, vocable que nous retrouvons â Montbrison. La Vierge Mère, â son tour, porte sur ses genoux l'Enfant Jésus qui tient le globe terrestre dans sa main. Cette statue fut Jusqu'à la Révolution l'objet, le 26 juillet, du pèlerinage celèbre des mères de toute la région. Ce pèlerinage .cessa complètement a partir de 18i8, quand disparut la vénérable statue qui avait été honorée à Châteauneur 735 ans. Mais la dévotion des mères pour sainte Anne, leur patronne, était restée vivante dans les âmes. Aussi lorsque la statue fut retrouvée au musée de Fourvlère et rendue à M. le curé de Saint-Jean de Rive-de-Gier par les bons soins de M. le chanoine Berjat, vice-recteur de Notre-Dame de Fourvière, ce fut une joie générale. Une grande fête fut décidée et S. Em. le cardinal Maurin voulut bien accepter de venir lui-même rétablir la vénérable statue et l'antique pèlerinage. Ce fut l'objet de la fête du 22 Juillet a laquelle prit part une foule d'environ quatre mille personnes et un nombreux clergé parmi lequel on remarquait Mgr Béchetoille et M. le chanoine Brunon escortant Son Eminence. MM. les curés de La Grand'Croix, de Salnte-Crolx-en-jarez, Pavezin, Dargdrei, Saint Maurice sur, Dargoire, l'abbé Duculty, professeur à Saintes, l'abbé Bourdln, nouveau prêtre, vicaire de Divonne-les-Bains, etc.

Son Eminence pénétra dans l'antique sanctuaire qui n'avait pas vu d'évêque depuis 735 ans, y bénit la magnifique statue de sainte Madeleine en souvenir de son antique sanctuaire, de la même époque, au bas de la colline, démolit en 1848. Mgr Bechetoille donna la Bénédiction du Saint Sacrement pendant ce temps, la foule qui n'avait pas pu pénétrer dans la modeste chapelle, était montée plus haut pour entendre un discours que devait prononcer en plein air M. l'abbé Grandjean, curé de Saint-Jean de Rive-de-GIer et Châteauneuf. Son Eminence vint prendre place à la tribune dressée à côté de la grande statue de Notre-Dame d'Espérance qui domine la vallée. L'orateur résuma en quelques mots l'histoire de la statue et de son pèlerinage, traça à toutes les mères les devoirs de l'heure présente et les prépara à recevoir la bénédiction de Son Eminence. A ce moment, les avions survolent la colline, des salves d'artillerie retentissent au loin, et tout le monde s'incline sous la bénédiction du prince de l'Eglise, qui bénit les mères et les enfants, les champs, les routes, la vole ferrée, les autos et les avions. Ainsi se termine cette grande et belle fête qui marquera une date dans l'histoire religieuse de cette contrée. La foule s'écoule ensuite lentement acclamant Mgr Maurin qui traverse à nouveau le village sous des arcs de triomphe portant les inscriptions Honneur au primat des Gaules, vive le cardinal Maurin, saint Christophe, protégez-nous », etc., et remerciant M. le curé de Saint-Jean et M. le maire de Chateauneur d'avoir si bien préparé, avec de nombreux collaborateurs, cette fête grandiose.

Pour marquer cette fête des mères, Monseigneur a bien voulu faire remettre le diplôme et la médaille de la Reconnaissance diocésaine à une des mères, particulièrement dévouée aux œuvres paroissiales depuis plus de quarante ans, spécialement au Tiers-Ordre. C'est Mme Franclne Penet, mère du P. Penet, missionnaire diocésain, présidente du Tiers-Ordre. Nous nous unissons à toute la paroisse pour lui offrir nos vives félicitations. iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiimiiiiiiiiiiiiiiiniu La belle vie d'un Col bleu

La belle vie d'un jeune homme, \ê meilleur ami et l'apôtre de ses cama* rades. Il mourut en gloire, sautant avea tout l'équipage du Suffren torpillé. Sous le col bleu. Eugène Conort (18961916), par le lieutenant de vaisseau A. Ducos. In-16, 128 pages, couverture illustrée en couleurs. Prix 2 francs; port, 0 fr. 45.

BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD; PARIS; VIIB C. o. 1668,

ion d'un organisme bien tenu, très ordonné, où dominent le souci du bien* être pour tous, et, chez les chefs, la préoccupation incessante du progrès. Ne chercher à concurrencer personne; sans se laisser devancer par qui que ce soit, telle semble être la devise de la Maison de la Bonne Presse. Suivant une expression aujourd'hui vulgaire, elle ambitionne d'être à la page A la Page, comme le titre de sa dernière création l'usage de la jeunesse. Cette étude serait incomplète si n'y, figurait pas le nom de Pierre l'Ermite; pseudonyme du chanoine Loutil, ouré de Saint-François-de-Sales, le plus ancien collaborateur de la Croix. Son article du samedi est attendu comme l'était autrefois celui de Sarcey, le dimanche; dans le Temps. Pierre l'Ermite est à la fois prêtre, peintre, journaliste, romancier, cinéaste, organisateur d'oeuvres et bâtisseur d'églises. Du bon sens, de l'enthousiasme; des idées à revendre un dévouement toujours prêt à se rein dre utile.

Les paroissiens de Saint-Jean de Mon1>martre, dont il fut longtemps le curé, se rappellent encore le 11 novembre 1918,' quand, à la minute précise de l'Armistice. s'envolèrent du haut de leur clocher, en joyeux carillon, sur Paris, les accents de la Marseillaise Ce jour-là,' Pierre l'Ermite a fait battre le coeur de tous les habitants de la butte.

Arthur BODARD,


Ce que disent les journaux

l'arbitre

Pendant que M. Gaston Doumergue revient de Tournefeuille pour raccommoder, après la casse, les débris de l'Union par lui réalisée, c'est vers lui et non vers les politiciens agités de passions partisanes que se tourne le peuple de France. Un avertissement du « Temps » ceux qui ne le comprendraient pas

Le pays a accordé sa confiance au chef du gouvernement, à M. Gaston Doumergue, précisément parce qu'il voyait en lui 1 arbitre des partis, capable de marquer la limite qui ne saurait être dépassée sans nuire à l'intérêt national. Cet arbitrage, il l'attend à l'heure actuelle, et Up.se montrerait sévère à ceux qui ne l'accepteraient pas. Comme l'a dit encore le chef de l'Etat, le redressement commencé sous la direction du « pilote avisé, expérimenté et prudent )) qu'est M. Gaston Doumergue « doit être poursuivi jusqu'à son terme ». Nous sommes convaincus qu'il le sera, malgré tout, malgré les efforts des adversaires de l'Union nationale pour envenimer les différends et soulever les haines civiques. Le parti radical, dit l'Ere Nouvelle de ce matin, est un « parti de gouvernement », un parti républicain ». Nous souhaitons qu'il n'écoute pas les conseils des aventuriers de la révolution sociale.

Charles Morice, dans « le Petit Parisien », recherche la solution la plus raisonnable du conflit:

Le statu quo, après réflexion, paraissait être le meilleur des arbitrages et l'on inclinait à penser que le président Doumergue ferait tous ses efforts pour obtenir des délégués de tous les partis représentés au gou- vernement qu'ils fassent abstraction des querelles de personnes et que, devant le danger extérieur et intérieur, ils ne veuillent considérer que le seul intérêt national. L'on ajoutait que, ^.eut-être, dans une déclaration, le chef du gouvernement ferait connaître sa manière de voir sur les incidents récents et que les termes de cette déclaration pourraient être acceptés aussi bien par les radicaux-socialistes que par M. Tardieu et ses amis.

Ce n'est que dans le cas où, par impossible, les intéressés refuseraient de s'incliner que le remaniement ministériel deviendrait inévitable.

Mais un large remaniement devrait être précédé de la démission du Cabinet tout entier. Ainsi l'*5tigent les usages parlementaires. Il faudrait convoquer les Chambres en session extraordinaire pour permettre au nouveau gouvernement de se présenter devant les élus du suffrage universel et du suffrage restreint. Certains estiment que cette session ne t'imposerait pas si tous les ministres mettaient leurs portefeuilles à la disposition du président du Conseil. Mais, répétons-le, le pays désire que les choses s'arrangent.

Son de cloche à gauche, donné par André Guérin, dans « l'Œuvre »

Si l'on retient les derniers bruits des couloirs de la Chambre, M. Doumergue, résolu à limiter les dégâts, demanderait à M. Tardieu d'approuver une déclaration conciliante. Il s'agit de savoir si M. Tardieu y consentira. Hier soir, dit-on, MM. Chéron et Albert Sarraut n'ont pas réussi à le joindre.

On affirme même que M. Tardieu entend jouer son jeu jusqu'au bout, et qu il rendra aujourd'hui son maroquin.

Quelles conséquences ?

M. Doumergue accepte. Alors croiton savoir, M. Louis Marin s'en va aussi. Il n'y a plus de « trêve », et l'on se rabat sur une formule de « concentration ». M. Doumergue n'accepte pas. Dans ces conditions, il appartient aux radicaux de se prononcer. Selon toute probabilité, ils se solidarisent avec M. Camille Chautemps, et tirent leurs chapeaux. Il ne reste plus qu'à monter en voiture en direction de

l'Elysée.

Troisième hypothèse dès la lecture de la lettre de M. Tardieu, tous les ministres se lèvent et remettent leur démission. M. Albert Lebrun charge M. Doumergue de « dénouer la crise. En un quart d'heure, le nouveau Cabinet est constitué dix-huit membres au lieu de vingt, M. Herriot suggérant lui-même la suppression des ministères d'Etat.

Après ? Autre histoire.

Chacun, selon l'expression consacrée, « prendra ses responsabilités ».

Et l'on veut croire qu'avant de les prendre, chacun se rappellera que des preblèmes immédiats demeurent en suspens, qui s'appellent réforme de l'Etat, loi électorale et budget de 1935.

M. Tardieu est le premier orateur inscrit. Problème économique

C.-J. Gignoux signale, dans « la Journée Industrielle », la situation critique des peignages du Nord, dont la situation minutérielle détourne actuellement les regards Avant de se rendre aujourd'hui au Conseil de Cabinet, M. le ministre du Commerce aura reçu, sauf erreur, la visite du Syndicat des peignages de laines de Roubaix-Tourcoing, lequel vient de fermer ses usines, parce qu'à force de travailler indéfiniment pour le stock, on risque parfois d'accumuler des ruines plus considérables et plus durables qu'en suspendant momentanément la production. L'honorable M. Lamoureux fera certainement réflexion que la situation économique et sociale révélée par cet incident mérite un peu plus d'attention que les querelles d'amour-propre à quoi il devra consacrer le reste de sa soirée. Ce n'est d'ailleurs pas que les deux questions soient sans lien. Elles en ont un et fort étroit il n'a jamais été plus nécessaire que la France soit pourvue d'un gouvernement donnant au dedans comme au dehors le sentiment d'une pleine autorité au service d'une action continue.

D'où vient la situation critique des peignages du Nord ? Essentiellement de ce que l'industrie lainière trouvait en Allemagne une part essentielle de ses débouchés, et que l'Allemagne teur est fermée depuis plusieurs mois par cet ensemble chaotique d'autarchie et de chantage monétaire qu'est la politique économique hitlérienne. Les peigneurs de laines ont déjà dit et rediront, sans doute, pourquoi là encore un « redressement :> s'impose le disant, ils seront les interprètes de beaucoup d'autres corporations.

Seulement, pour qu'ils ne parlent pas en vain, il vaudrait mieux ne pas donner, entre temps, dans notre vie politique intérieure, un spectacle ridicule ou irritant.

HMN* = ̃

Divers journaux français sont interdits en Allemagne On apprend de Berlin que, pour des raisons encore inconnues, plusieurs journaux français sont interdits en Allemagne Parmi eux le Peti! Parisien, te journal. le Matin le Figaro, Grtngoire, le Rire et la Patrie Humaine. Cette interdiction serait applique jusqu'au 4 ou 5 août.

L< Sunday Times, de Londres, es-* aussi interdit en Allemagne Jusqu'au août pour avoir, disent les autorités, rendu rompt inexactement des événements d'Allemagne.

L'agitation terroriste en Autriche

Après les événements da 30 juin les nazis de Styrie se séparent de l'Allemagne

La direction régionale du parti national-socialiste de Styrie adresse un appel à ses membres, les invitant, à la suite des massacres du 30 juin en Allemagne, à se séparer du national-socialisme d'Allemagne, qui a trahi la cause pour laquelle les nationaux-socialistes autrichiens ont lutté pendant des années. « Camarades, conclut le message, revenez à la raison ne vous laissez pas entraîner dans le maheur et la détresse par de faux prophètes, et renoncez au terrorisme. »

Mais d'antres nationaux-socialistes adressent aux autorités autrichiennes un véritable ultimatum

On mande de Vienne que les nationaux-socialistes ont fait distribuer dans les rues de la capitale des tracts qui constituent un véritable ultimatum aux autorités fédérales et une réponse au décret promulgué récemment par le gouvernement au sujet de la détention d'explosifs.

Dans ces tracts, les nazis menacent de faire sauter tous les édifices publics si un seul des nazis récemment arrêtés était condamné à la peine capitale.

L'HUILE D'ARACHIDE

REHiDERUFISQUE

DES HUILERIES

DESMARAIS FRERES EST LA PLUS FINE DE TOUTES LES HUILES PE TABLE

'EN VENTE PARTOUT

m/mr

Çà et

Pour ta restauration

des oeuvres d'art de Chypre Le Times publie une lettre signée par de nombreuses personnalités, dans laquelle on invoque l'intervention immédiate du gouvernement britannique pour restaurer les nombreuses œuvres d'art de Chypre.

Dans la lettre en question, on cite l'exemple de ce que le gouvernement italien a fait à Rhodes, qui est devenue un des trésors artistiques de la Méditerranée orientale.

CARNET FAMILIAL

NAISSANCE. Jean, Jacqueline et Geneviève Dugast, sont heureux de faire part de la naissance de leur petit frère Yves, au Poiré-sur-Vie (Vendée).

MARIAGES. On recommande aux prières le mariage de

Mlle Madeleine Bonnin avec M. Charles Meurdra. La béaédiction nuptiale leur a été donnée, le 17 juillet. en l'église SaintJacques de Châtellerault.

Mlle Thérèse Jenvrln avec M. Charles Rénaux, licencié en droit, et qui sera béni le 30 Juillet, en l'église Saint-Germain, à Flers-de-1'Orne.

Mlle Renée Leroux avec M. Pierre Foulonneau, de Pont-Housseau-les-Naïues La bénédiction nuptiale leur a été donnée par leur oncle, M. l'abbé Foulonneau, curé de Mandres (Seine-et-Oise), en l'église de Boussay-sur-Sèvre (Loire-Inférieure), et la messe de mariage célébrée par leur parent le R. P. Lesimple, Dominicain, supéiieur du collège Saint- Thomas-d'Aquin, à Oulïlns (Rhône).

La préparation

à la Conférence navale

L'Italie va envoyer une mission à Londres

L'Italie vient de faire connaître à Londres qu'elle accepte l'invitation du gouvernement britannique relative à des conversations anglo-italiennes destinées à préparer la Conférence navale de l'an prochain.

A titre d'information préliminaire, elle envoie en avant un offloier, le commandant Raniero Biscia, qui sera à Londres le 27 juillet.

La question navale peut s'éclaicir dans une Conférence bien préparée, mais, entre la France et l'Italie, elle reste obscure, car tout fait penser que l'Italie se montre encore irréductible sur la fameuse « parité », et que la France de son côté s'y montre inébranlablement opposée.

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Nouvelles des départements

Dans l'Aisne

A Luzoir, un cultivateur tombe d'nue voiture de foin et se tue. Dimanche dernier, à Dommiers a eu lieu la remise du monument du plateau de Chaudun au Souvenir français. Après un service religieux, la cérémonie au monument a vu M. le général Brecard, membre du Conseil supérieur de la guerre, et M. de Berthier, prendre la parole. Les personnalités présentes se sont rendues ensuite au cimetière militaire de Vauxbuin, déposer une gerbe.

A Fère-en-Tardenois, un incendie détruit des baraquements appartenant à un brocanteur. Tout a été détruit, l'explosion de deux obus se trouvant à proximité ayant empêché le travail des pompiers.

A Foreste, un incendie détruit un hangar contenant des céréales et fait 100000 francs de dégâts.

Dans les Ardennes

Le 19 juillet, à Neuvizy, eut lieu le pèlerinage' des enfants de la région. M. l'abbé Etévé en fut l'éloquent prédicateur.

Sous la direction de M. l'abbé Panis, des milliers de pèlerins ont assisté, dimanche, à la clôture du Congrès marial de Liesse.

M. l'abbé Lahure, curé doyen de Novion-Porcien, est décédé subitement, à l'âge de 62 ans. Ses obsèques ont eu lieu mardi.

M. Paul Monceau a été élu maire de Saint-Fergeux, et M. Jean Monceau, adjoint.

M. Bridoux, maire de Mézières, et ses adjoints, ont rendu visite à Manchester, marraine de Mézières. Dans la Meuse

Une statue de Notre Dame de Lourdes, érigée en exécution du vœu fait par M. le chanoine Robert, au nom des Montmédiens, au début de la guerre, a été bénite par Mgr Ginisty, assisté de Mgr Chollet, archevêque de Cambrai, ancien évoque de Verdun.

Une soixantaine d'élèves d'Hayange (Moselle) ont visité Verdun et les champs de bataille, conduits par M. Basing, leur directeur.

Après avoir reçu un coup de téléphone d'un M. X. le directeur de l'agence verdunoise du Crédit Lyonnais reçut la visite d'un individu porteur d'un chenue et réclamant 3000 francs au nom d'un client. Le client, qui fut prié de repasser, n'a point reparu. Il s'agit d'un escroc qui est recherché.

FETE NATIONALE BELGE

A l'occasion des fêtes nationales belges, différentes délégations et sociétés ont défilé devant le roi Léopold et la reine Astrid. Voici une vue du cortège durant le parcours.

Le voyage d'amitié des catholiques polonais en France

(Suite de la première page.) Ce qu'elle est devenue, ils pourront le constater de visu et juger si les définitions qu'on en a données sont ou non justifiées. On a défini, en effet, la Maison de la Bonne Presse une Université et une usine. Une Université Le mot est un peu fort et serait susceptible de faire sourire M. le professeur Halecki, auquel M. l'abbé Merklen rend hommage en passant, célébrant, ajoutées à celles d'historien éminent et d'homme d'Etat averti, ses qualités de militant catholique.

Justement, la Maison de la Bonne Presse est, à proprement parler, « un centre d'apostolat populaire par la presse ».

Un centre d'enseignement, par conséquent, car « c'est Je journal quotidien ou hebdomadaire, qui continue l'œuvre commencée à l'école ». Une usine 1 Oui, où un millier d'ouvriers, d'employés, de collaborateurs divers, travaillent à l'extension du règne du Christ. Notre rédacteur en chef rappelle les précieux encouragements et les vives félicitations reçues lors du passage à Paris du cardinal Kakowski, et de la visite du cardinal Hlond. Ceux-ci n'avaient pas manqué de signaler toute l'importance que les catholiques polonais accordent à la presse.

Il conclut, en définissant l'esprit qui doit animer les rapports des catholiques polonais et français « C'est l'esprit fraternel. »

Cette fraternité d'âme, nous la puisons dans les mêmes convictions ardentes, le même enthousiasme sincère à les professer, la même énergie désintéressée à les défendre et à les propager.

Après tous ceux qui, le matin, ont proclamé avec tant d'éloquence l'amitié que la France voue à la Pologne, M. l'abbé Merklen dit ne pouvoir que répéter « Vive la Pologne », mais en ajoutant « Vive l'Action catholique par la presse que nous souhaitons de plus en plus féconde. »

M. le professeur 0. Halecki prend alors la parole « Les voyages d'amitié, ditil, sont, non seulement agréables, mais encore instructifs. » Il a l'amabilité d'appliquer tout particulièrement à cette brève visite de la Maison de la Bonne Presse, le double caractère d'agréable et d'instructif. Reprenant la définition citée plus haut « d'un centre d'apostolat catholique », il en proclame la justesse et souhaite que chacun s'en inspire « Nous tous, quelle que soit notre situation, sommes appelés à participer à l'œuvre de l'apostolat catholique. La presse, incontestablement, demeure un des leviers les plus puissants. A cet égard, il a la satisfaction de noter « Nous avons fait progresser la presse catholique en Pologne. » « Beaucoup de journaux, sans être exclusivement catholiques, représentent cependant un louable effort vers l'idéal. »

On s'occupe d'ailleurs activement de la création d'un grand quotidien semblable à la Croix dans son esprit. M. le professeur Halecki nous apporte le témoignage suivant de Genève « Parmi les associations même et surtout indifférentes, tous regardent avec admiration, cette œuvre de presse catholique si féconde en ses résultats. » Et de terminer sur ces voeux « Puissions-nous voir se créer, en Pologne, une Maison de la Bonne Presse, puisse la vôtre devenir de plus en plus prospère. Votre exemple alors nous sera grandement profitable. »

Par groupes, nos hôtes parcoururent ensuite les différents services et se flrent expliquer l'organisation de « l'usine ». Nous sommes persuadés qu'ils conserveront un souvenir aussi bon que le nôtre, de cette prise de contact, et que les liens qui unissent les deux nations catholiques en seront encore si possible I resserrés.

A i hôtel Lulélia

Sous la présidence de S. Exc. Mgr Baudrillart, recteur de l'Institut catholique de Paris, et en présence de S. Exc. Mgr Cliaptal, évêque auxiliaire, un dîner réunissait, lundi soir, dans les salons de l'hôtel Lutétia, les participants du voyage d'amitié franco-polonais, les membres du Comité d'accueil parisien et de nombreuses personnalités. A l'issue du repas, le R. P. Dassonville prend la parole pour définir « l'idée essentielle catholique des voyages d'amitié ». En dehors de celui des gouvernemonts, les particuliers ont, en effet, un rôlo à remplir afin que les peuples se connaissent mieux. Peuvent-ils tous aller les uns chez les autres ? « Nous sommes des pèlerins en route qui courons le monde, allant chercher nos frères ». Ces frères se rencontrent partout où se trouvent des catholiques.

Et le H. P. Dassonvile, évoquant, pour finir, le pèlerinage de nos amis polonais à Lisieux, de s'écrier « Si Sœur Thérèse ect avec nous quelle audace ne nous est permise ? » p

M l'abbé Czeslaw Pacuszka, rédacteur au journal Polah we Francji, se lève ensuite, et, s'honorant da sa qualité d'ancien élève de l'institut catholique, rend un délicat hommage à Mgr Baudrillart « Cerveau et gloire non seulement de Féplscopat français, mais aussi de la science catholique »'. Il salue également Mgr Chaptal « supérieur de l'émigration étrangère et particulièrement polonaise », en lui exprimant la reconnaissance de toute la Mission. M. le professeur Halecki, « champion 4b l'Ordre social chrétien »; Mme Wanda de Lada, « Samaritaine pour les soldats français et polonais, tombés au champ d'honneur »; la comtesse Sophie Zamoiska, « de qui le nom incarne l'idéal de la Pologne ressuscitée », reçoivent les louanges auxquelles ils ont droit. M. l'abbé Czeslaw Pacuszka termine sur celte délicieuse pensée. S'adressant a ses compatriotes à propos de l'étendard qui doit être offert en ex voto à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus « Mes chers frères et sœurs, dit-il, vous apportez une bannière à l'aigle blanc, symbole de la nation. Elle restera à Lisieux comme un

symbole d'un baiser cordial fait par la France à la Pologne ».

M. le professeur Halechi suscite l'admiration de tous par l'aisance avec laquelle il mante la langue française. « Vous êtes un très grand orateur ». lui dira tout à l'heure Mgr Baudrillart.

De fait, il tint son auditoire sous le charme en montrant la constance de l'amitié franco-polonaise dans l'histoire. Il a plaisamment recours au témoignage du chevalier Guillebert de Lannoy pour situer le premier voyage d'amitié en l'an de grâce 1414. Aussi est-il fondé à affirmer: « II ne s'agit pas de créer une amitié nouvelle, non plus que de l'entretenir, mais de la constater dans ses vertus séculaires D'où provient cette amitié ? De ce que: .( Français et Polonais défendent les mêmes principes d'ordre basé sur la doctrine du Christ ».

Après avoir parlé des différents pèlerinages dont ce voyage aura été l'occasion INotre-Dame de Lorette, Rouen, Llsieux « Quels instants émouvants dans le Parloir où la voix de la sœur de sainte Thérèse parlait de l'amitié de la France et de la Pologne. » Le professeur Halecki nous assure de l'Ineffaçable souvenir que nos hOtes conserveront de leur passage;

M le sénateur Gaulherot s'appuie également sur l'histoire pour déimir l'amitié franco-polonaise. Il rapporte maintes pnrases célèbres. Celle-ci de Paul Deschanel « L9 sort delà Pologne a de toui temps hamé l'âme française. » Cette autre d'un poète polonais « La France est le peuple missionnaire de la civilisation et le peuple polonais en est le chevalier. » Cette autre encore du grand Colbert à Louis XIV: «Sire, cela me fait mal a.i coeur de dépenser mille écus pour un festin. Mais quand il s'agit de la Pologne, je vendrais mes biens, ceux de ma femme et de mes enfants et je marcherais a p:ed pour trouver mille écus pour la Pologne. Il évoque éloquemment le défllê sous l'arc de triomphe des combattants polonais et unit, une fois de plus, dans le même hommage les deux nations sœurs qui « restent les défenseurs de la civillsatlon chrétienne en face des barbaries toujours renaissantes ».

M. le sénateur Gautherot a invité nos amis polonais pour une visite du palais du Sénat

Mme Wanda de Lada parle, elle aussi avec quelle émotion, de l'amitié que la Pologne voue à ia France. Elle nous apporte son témoignage en l'illustrant d'aveux recueillis chez les ouvriers et les paysans. Elle se laisse aller à ses souvenirs du temps où, infirmière, « elle apprit à connaiire l'âme française en soignant les petits soldats ». « une parcelle de notre cœur' vous reste », dit-elle en terminant. Enûn Mgr Baudrillart lance une dernière et combien éclatante gerbe, dans ce feu d'artifice d'éloquence. Il s'avoue, d'ailleurs embarrassé pour parler après tous ceux qui l'ont précédé. Mais nul ne le croit tant sa causerie s'avère brillante, tantôt subtile, tantôt émue, toujours nuancée.

11 redit son plaisir de compter à l'Institut catholique de nombreux étudiants polonais:« Je puis leur rendre ce témoignage qu'ils sont constamment à la tête et que les meilleures theses sont dues a des étudiants polonais. » l' vante les mérites de M. le U-ofesseur Halecki « dont les efforts tendent à établir entre tous ceux qui font partie de la S. D. N. une âme commune Pareillement le but des voyages d'amitié est de faire ressortir ce qu'il y a de traits communs à l'âme polonaise et à l'ame française >. Cela est l'essentiel en dehors de toute intervention politique qui parfois déconcerte. La sympathie entre peuples est faite de souvenirs « Les souvenirs sont quelque chose d'extrêmement important dans la vie des peuples. » Aussi « ;i ne suffit pas que les gouvernements fassent des alliances. Il faut que les peuples se comprennent, il faut que les peuples se pénètrent

L'éminent recteur de l'Institut catholique conte ensuite, comme il sait conter, d'aimables ou émouvantes anecdotes. Puis il compare le peuple polonais au peuple français. De même que chez l'immense majorite des gens du peuple ou du terroir français chez ces paysans, dont quelques-uns pas sent pour communistes et qui restent attachés à la foi de leurs ancêtres la foi reltg-ieuse est Intimement liée à l'histoire du peuple polonais. Fol Intime, foi vibrante qui s'est conservée en dépit de tout. » Et de terminer à propos d'une anecdots sur la famille Zamoyski « On peut m'arracher la peau, on ne me fera pas changer dans mes sentiments à l'égard de la Pologne. » L. E.

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La Sainte-Madeleine à Vézelay

Le dimanche 22 juillet, la liturgie catholique célébrait sainte Madeleine mais Véztiay se devait de donner à cette fête un éclat tout particulier. La basilique conserve en effet, une relique de la Sainte. La châsse de la Sainte est exposée à la vénération de 4 000 à 5 000 ndèles venus de l'Yonne et des diocèses voisins. Mgr Feltin, archevêque de Sens, chante la messe Placan; composée par le chanoine Landry. Son Excellence est accompagnée de Mgr Vallet et de M. le chanoine Ythier. La messe est chantée par les cho raies de Sens, Auxerre et Tonnerre dirigées par le chanoine Landry, tandis que Paul Berthielr, élève de Vincent d'Indy organiste de la cathédrale d'Auxerre est aux grandes orgues.

MgT Lemaître, archevêque de Carthage, rehausse l'éclat de la cérémonie par sa présence.

Après l'Evangile, M. l'abbé Michel, qui avait prêché le triduum préparatoire donne le sermon, disant, en particulier, qu'il faut avoir une vie intérieure inteuse faite d'une foi solide, appuyée sur la confiance en Dieu.

Mgr Feltin bénit les 4 000 à 5 000 fidèles présents la messe se termine tandis que la chorale chante une cantate. L'après-midi c'est une foule de 7000 à 8000 ndèles qui assiste aux Vèpres de sainte Madeleine, que préside Mgr Feltin Après les invocations à la Sainte et le chant du Miserere, le R. P. Barret donne le sermon. L'orateur nous dit d'abord que pour demeurer ferme dans sa foi il fallait être Ildèle aux traditions parmi celles-ci se trouvent le pèlerinage à Vézelay et la vénération à sainte Madeleine. Le névérena Père fait revivre devant nous une Madeleine qui, âme généreuse, à la recherche de l'idéal, pensait le trouver dans une existence Joyeuse, jusqu'au jour où Jésus lui montre que c'est lui l'idéal. Madeleine est conquise par la bonté divine. Elle suivra Jésus partout jusqu'au Calvaire Jésus lui a pardonné parce qu'elle 'a beaucoup aimé.

Faisant allusion aux événements actuels, 1 orataur* conclut en nous exhortant à chercher aussi notre idéal dans Jésus qui aime la France. Nous devons donc avoir confiance en lui, il saura nous sauver. C'est ensuite la procession extérieure des reliques avec les chants de circonstance Puis au retour, le chant toujours émouvant tin Credo. Ensuite, Mgr Feltin donne le Salut solennel, clôture de belles journées où sainte Madeleine a été honorée avec un foi profonde.

FAITS DIVERS Bulletin

de l'Office national météorologique Evolution probable de ta situation jusqu'au 25 juillet, 18 heures. Le 25 juillet, à 7 heures, une baisse centrée sur la Mer du Nord (- 3 mbs) s'étendra sur la moitié nord de la France (- 1 à 2 mus). Les variations seront positives sur la Pologne (+ 8 mbs), la Bavière, les Alpes et le sud de la France (+ 2 à + 3 mis). Vn faible système nuageux, lié à la baisse ci-dessus, et qui intéresse actuellement la moitié sud des Iles britanniques envahira demain la moitié Nord de la France en ne donnant que des précipitations sous forme d'averses.

JEr. conséquence

Vent dans le Sud-Est et le Sud, secteur Nord-Ouest faible ou modéré dans la moitié Nord secteur Ouest faible ou modéré ailleurs secteur Ouest faible. Etat du ciel dans la moitié Nord, trois quarts couvert avec éclaircies se couvrant pa,' intervalles avec averses,' pouvant être accompagnées d'orages. Dans le SUd-Est et le Sud quart couvert ou clair ailleurs brumeux le matin, ensuite demi couvert avec éclalrcies.

Température dans la moitié Nord, en faible baisse ailleurs en faible hausse. l'révisions peur la journée du 25 juillet. Vent du secteur Ouest faible ou modéré. Ciel trois quarts couvert avec éclaircies et quelques averses pouvant être accompagnées d'orages. Température en faible baisse.

Mercredi 25 juillet. 206* jour de l'année. Durée du jour 16 h. 44.

Soleil. Lev. 4 h. 15. Couch. 19 h. 39. Lune. Lev. 19 h. 17. Couch.: 2 h. 17. 15» jour de la lune.

«-HMI

DESCLÉE DE BROUWER&C" PARIS Vient de paraîtra

"L'Anode en !ê es pour nos enfants" SAINT

CHRISTOPHE Texte de Germaine BERTHIER-MADELIN UlinttMom Jt J. MARTIN-FERRIÈRES Un saint à qui l'on pense en vacances 1 vol. cartonné 10 fr.

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DANS LES DEPARTEMENTS C'est un évadé des camps

de concentration

Pas-de-Calais. ̃ Les gendarmes ont arrêté, à Gambrin, un sujet allemand, Karl-Edouard-Fernand Hiepet, âgé de 22 ans. Interrogé par l'interprète, celui-ci a déclaré s'être évadé d'un camp de concentration et être venu en France en passant par la Hollande et la Belgique. Karl Hiepet a été écroué pour vagabondage.

Ne laissez pas les enfants toucher aux allumettes

Oise. Resté' seul au domicile paternel, à Fontaine-Chaalis, le jeune Gilbert Bellard, 3 ans, s'est amusé avec des allumettes et a mis le feu à la literie. Un voisin, apercevant la fumée, s'est porté au secours de l'enfant. Celui-ci, grièvement brûlé, est mort peu après sou admission à l'hôpital de Senlis.

Pour éviter des frais médicaux, une femme séquestrait son mari Meurthe-et-Moselle. Depuis le 14 juillet, Mme Adrienne Vigneron, 58 ans, pour éviter des frais médicaux, séquestrait son mari, Eugène Vigneron* 60 ans, grand mutilé de guerre. La gendarmerie prévenue découvrit le malheureux étendu sur un grabat. Le sexagénaire, qui n'aurait pas pris de nourriture depuis dix jours, est mort à l'hôpital de Toul.

Un échafaudage s'écroule

Seine-Inférieure. Quatre ouvriers étaient en train de hisser un échafaudage à l'aide de palans, à l'angle de la rue Louis-Blanc, au Havre, lorsque les câbles cassèrent et les quatre hommes furent précipités sur le sol. L'un d'eux, M. Paul Baudry, 34 ans, a succombé à des lésions internes. Les trois autres, MM. Marcel Carpentier, 35 ans; Marcel Bellanger, 23 ans, et Léon Sauvage, 20 ans, plus ou moins grièvement blessés, ont été transportés à l'hôpital. Seul, l'état du premier parait inquiétant.

Décès mystérieux

Marne. Dans une ferme de la commune de Moussy, près dtEpernay, on a découvert le cadavre de Mme Renée Richard, 25 ans, la tête fracassée d'un coup de fusil. La cuisine où se trouvait Mme Richard étant fermée à l'intérieur, on ne peut envisager l'hypothèse d'une attaque par l'extérieur seule la possibilité d'une mort accidentelle peut être retenue.

LES INONDATIONS EN CORÉE Les inondations continuent de sévir dans le sud de la Corée; un autre fleuve, le Kinko, a débordé ce matin; 3 000 des 3 500 maisons de la ville de Kogen sont submergées; 13 000 des habitants se sont réfugiés sur les collines avoisinantes.

Le bilan des victimes connu jusqu'ici s'élève à 29 noyés, 21 blessés et 18 disparus.

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JUSTICE

TROIS ANS DE PRISON

A L'EX-LIEUTENANT DAVID

La 12» Chambre correctionnelle a rendu lundi après-midi son jugement dans les poursuites intentées pour escroquerie, abus de comiance et émission de chèques sans provision à l'ex-lieutenant David.

Le tribunal lui a inlligé trois ans de prison et 100 francs d'amende. Quant à sa sœur Elise, reconnue coupable de complicité d'escroquerie, elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis et 100 francs d'amende. Elle a été acquittée du chef de recel.

PETITES NOUVELLES DE L'AVIATION

L'aviateur norvégien Gran à Paris

Une escadrille militaire norvégienne, venant d'Oslo par Cologne, doit atterrir mardi après-midi au Bourget, où les honneurs lui seront rendus. Elle partira ensuite pour Londres, où elle assistera, le £5 juillet aux fêtes de la commémoration du 25' anniversaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot.

Cette escadrille est commandée par une grande figure de l'aviation dont la France n'a pas oublié le nom le capitaine norvégien ïryggve Gran.

Le 30 juillet 1914, le capitaine Gran a réalise l'exploit extraordinaire pour l'époque de traverser la mer du Nord en avion d'Angleterre (Aberdeen) en Norvège (Stavanger), soit 500 kilomètres audessus de la mer. Cet acte de courage magnifique passa injustement inaperçu par suite de la date à laquelle il fut accompli. Le lendemain, c'était, en effet, la guerre, et les journaux du monde entier eurent naturellement leur attention absorbée par de plus graves événements.

Raid transatlantique

L'aviateur Grierson qui se rend au Canada en avion par l'Islande et le Groënland a atterri lundi au début de l'après-midi à Rekjavik.

Un journal allemand

attaque le discours de M. Lebrun à Clermont-Ferrand

Le discours de M. Albert Lebrun, à Clermont-Ferrand, que la presse allemande s'est abstenue en général de commenter, est mal accueilli aujourd'hui par la Rheinische Westfalische Zeitung, d'Essen. Sans sourciller, ce journal prétend que le langage de M. Lebrun ne contribue guère à dissiper les doutes graves que l'on éprouve au sujet de l'avenir de l'Europe. Pour lui, il est inadmissible de distinguer entre nations fidèles et nations infidèles aux traités. « Etant donné que ces traités visent à couper un pays de haute culture de sa base de ravitaillement en matières premières, à le vouer pour un tiers à la destruction et à l'éliminer à jamais de l'histoire. »

Signalons enfin que la Chambre de commerce et l'Union des viticulteurs de Clermont-Ferrand ont fait remettre au président des boites de fruits confits et de chocolat, une tasse d'argent tassou, finement gravée, et un barillet de liqueur bousset.

Le Syndicat des libraires de la région du Centre, représenté par son bureau, a offert au président un superbe écrin contenant trois ouvrages élégamment reliés d'Amélie Murat, Chants de minuit de Pourrat, Ceux d'Auvergne, et du Dr Pierre Balme, Clermont-Ferrand, capitale du Massif Central. A Thiers, un vieil ouvrier lui a remis un couteau finement ciselé.

i 200 Nancéiens

sont reçus à Luxembourg Les principaux groupements paroissiaux de Nancy donnent successivement, depuis quelques semaines, un éclatant témoignage de leur vitalité. Le 24 juin dernier, 600 personnes allaient à Luxembourg avec les Fraternités de Saint-Sébastien et de Jarville; le dimanche suivant, 200 sur la colline de Sion avec la Fraternité de Saint-Léon; le 8 juillet, <00 à Ménil-Flin avec le cercle SaintJoseph. 600, 700 personnes, ce sont des i déplacements qui comptent déjà. La pa| roisse Saint-Vincent-Saint-Fiacre a fait mieux encore avec ses œuvres florissantes, 1 200 Nancéiens sont allés à leur tour, dimanche dernier, à Luxembourg. Ce fut une superbe journée. Départ par trains spéciaux le matin, arrivée vers 9 heures, dépôt d'une gerbe au monument élevé à la mémoire des héros luxembourgeois morts pour la France, ,r,f?ePtion la légation de France et à 1 Hôtel de Ville, messe en l'église du Sacré-Cœur, visite de la ville ou excursion jusqu'à Vianden, tel était le programme. Il se déroula parfaitement. Mgr Nommesch, évêque de Luxembourg, comptait recevoir aussi les touristes nancéiens, mais il en fut empêché. M. le chanoine Jacob, curé de SaintVincent-Saint-Fiacre, à qui un échevin, M. Margue, venait de remettre, au nom du gouvernement, la croix de chevalier de l'Ordre de la Couronne de chêne envoya à Son Excellence l'expression du religieux respect de tous.

Par leur importance, leur organisation, cette excursion-promenade et les précédentes ont produit à Nancy la meilleure impression; elles attestent la solidité des liens qui unissent les paroissiens au clergé de la ville.

L'arrivée du gouverneur général de l'Indochine à Saigon

Le gouverneur général Robin, accompagné de M. Yves Châtel, secrétaire général de MM. Cousin et Prat, directeurs des finances et.des douanes, et du personnel de son cabinet, est arrivé à Saigon lundi, à 9 heures, à bord du paquebot cl'Artagnan.

Une foule très nombreuse de Français et d'indigènes était massée sur le quai. Une compagnie d'infanterie et une compagnie de fusiliers marins rendaient les honneurs avec musique et drapeaux. Le chef de la colonie a été accueilli par M. Graffeuil, gouverneur général par intérim, qu'entouraient M. Pagès, gouverneur de la Cochinchine M. Silvestre, résident supérieur du Cambodge, et les représentants de LL. MM. l'empereur d'Annam et le roi du Cambodge, et de nombreux chefs de service et des membres des corps élus. M. Robin a tout d'abord reçu à l'appontement les souhaits traditionnels de bienvenue de la municipalité de Saigonet a répondu en exprimant sa confiance dans les destinées de l'agglomération de Saïgon-Cholon et de sa banlieue. Puis il a gagné le gouvernement général. Toutes les maisons étaient pavoisées et des arcs de triomphe avaient été dressés. Les troupes formaient la haie.

Au palais du gouvernement général a eu lieu la présentation des corps élus ou constitués, des officiers, des représentants de la presse et des établissements industriels et commerciaux.

La production française du gruyère

La Chambre syndicale du Syndicat national de production française du gruyère vient de se réunir à Annecy. Toutes les sections départementales étaient représentées Doubs, Jura, Haute-Savoie, Haute-Saône, Ain, Isère, Belfort, Savoie.

Le Dr Leculier, député, président du Syndicat national, a exposé la situation actuelle et la question des contingentements suisses, sur lequel l'accord n'a pu se faire avec les représentants du ministère.

Un vœu a été émis pour que toute importation de fromage, qu'elle qu'en soit l'origine, soit suspendue tant que durera la crise économique actuelle qui a fait descendre le prix du gruyère à 600 francs les 100 kg.

Le D1 Leculier a parlé ensuite de la proposition de loi sur l'ensemble du problème laitier dont il est le rapporteur à la Chambre. Au sujet de la suppression de l'Ecole de fromagerie de Maillait, l'assemblée a voté une motion protestant contre cette suppression et demandant son maintien.

La réunion a été suivie d'un banquet. Des tostes ont été prononcés par M. Manthon, président de la Chambre d'agriculture le Dr Leculier, président de la Chambre syndicale Blanc, maire d'Annecy, et Surchamp, préfet de la Haute-Savoie.

Le ministre

de la Marine marchande à Marseille

Samedi, M. William Bertrand, mtalstra de la Marine marchande, visitera les installations des ports de Caronte, Port-de-Bouc, Martigues et Marseille. Cette visite, organisée par la Chambre de commerce, sera ainsi occupée départ de Marseille à 8 heures arrivée à Port-de-Bouc à 9 h. 15 visite des chantiers de constructions navales à 10 h. 30 visites des annexes de Portde-Bouc, Caronte, Martigues. A 12 h. 15, déjeuner a Martigues, offert par la Chambre de commerce à 14 heures, départ pour Marseille

L'ouverture de la chasse L'ouverture générale de la chasse aura lieu cette année aux dates suivantes

Le dimanche 19 août, dans la l'« zone Bouches-du-Rhône, Corse, Gard (sauf partie Ouest), Hérault, Var.

Lr dimanche 26 août dans la 2" zone: Ain, Hautes-Alpes, Basses-Alpes, Alpes-Maritimes, Ardèche (partie Sud-Est), Ariègre, Aude, Charente (sauf l'arrondissement de Conroletis), Charente-Inférieure, Dordogne, Drôme, Gironde, Gers, Haute-Garonne, Isère, Landes, Lot-et-Garonne, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Rbôno Savoie, Haute-Savoie, Tarn-et-Garonoe (sauf partie Est), Vaucluse.

Le dimanche 2 septembre, dans la S1 zone.- Aisne, Allier, Ardèche (sauf partie SudEst), Ardennes, Aube, Aveyron, BeJrart tferritoire de), Calvados (sauf partie SudOuest), cantal, Cher, Corrèze, Creuse, Côted'Or, Doubs, Eure, Eure-et-Loir, Gard (partie Ouest), Indre, Indre-et-Loire, Jura, Loire, Haute-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Lot, Lozère, Marne, Haute-Marne, Meurtheet-Moselle, Meuse, Nièvre, Nord, Oise, Orne, Pas-de-Calais, Puy-de-Dôme, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Sarthe, Seine, Seine-et-Oise, Seine-Inférieure, Seine-et-Marne, Somme, Tarn, Tarn-et-Garonne (partie Est), Vosges, Yonne.

Le dimanche 9 septembre, dans la zone Charente (arrondissement de Con'folens), Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne, Haute-Vienne.

Le dimanche 16 septembre, dan* la zone Calvados (partie Sud-Ouest), Illeet-Vilaine, Manche, Morbihan, Côtes-duNord, Finistère.

L'ouverture générale de la chasse est fixée au dimanche 7 octobre, dans l'île de Ré, et au dimanche 28 octobre dans l'Ile d'Oléron.

Il est rappelé que dans les départements recouvrés du Haut-Rhin, du Bas-Rhin, et de la Moselle, la date de l'ouverture générale de la chasse continue a être fixée par la loi locale et que, d'une manièrH générale, le transport du gibier tué dans les départements où la chasse est ouverte est interdite dans les régions où la chasse a ce gibier est encore fermée.

Les dérangements du foie en été

C'est avec raison qu'on a appelé le foie le « maître de la digestion ». De fait, le moindre dérangement de cet organe et on sait que ces dérangements sont fréquents pendant la saison chaude fausse toute la chimie digestive. Il en résulte quantité de troubles renvois, nausées, vomissements, débâcles diarrhéiques ou constipation, etc. Mais l'extrait de feuilles fraîches d'artichaut, merveilleux stimulant et régulateur de la glande hépatique, fait rapidement cesser ces troubles, comme le montre à nouveau cette récente observation

M. R. (le F. (S.-et-L.), éprouve depuis deux ans des malaises après les repas, des lourdeurs, des ballonnements. Il prend de l'extrait d'artichaut et, après quelques jours seulement, il ne ressent plus de douleurs, il digère parfaitement. (Cas 240.)

L'extrait total, liquide d'artichaut, spéciflque souverain des affections du foie, peut être obtenu dans toutes les pharmacies il suffit de demander de l'Hépascol François 10 fr. 60 le flacon; 16 fr. 95 le double flacon.

LE CORPS DU COR

et sa racine sont détruits & jamais par l'EmpIatr* FEUILLE DE SAULE (Willow Leaf) le seul qui Protège, Soulage et Guérit. 4.25 dans toutes les Pharmacie».

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n*6W^sT0MAc![imffT[^Rfirwfïsiiir^

Quand on a mal an dos A ceux qui souffrent de maux de reins, lumbag-o, courbatures fréquentes, nous conseillons l'usage du nouveau médicament Gandol. On a écrit de certains composants de ce nouveau remède « qu'll9 étaient les seuls agents capables d'arrêter la surproduction de l'acide urique ». Gandol calme puissamment et, pour tous ceux qui ont l'heureuse volonté d'en faire un usage rationnel, il tient le sang en état de netteté et de santé et évite les douloureuses complications du rhumatisme et de l'arthritlsme. Pour dix jours de traitement, le Gandol en cachets (sans ennui pour l'estomac) veut la fr. 75. Toutes Pharmacies.

La défense aérienne Près de 300 avions

attaqueront Lyon

C'est mercredi soir que commenceront effectivement les manoeuvres de défense antiaérienne, qui doivent avoir lieu dans la région lyonnaise,

L'attaque sera engagée par 250 à 300 avions, dont la plupart sont des gros porteurs trimoteurs. La défense sera théoriquement assurée par l'aviation légère de chasse. p

Des postes de guet et de repérage, par la vue et par le son, ont été établis dans un rayon d'environ 100 kilomètres. G'esi, grâce à eux que Lyon sera tenue, de jour, au courant des incursions pro. bables des bombardiers théoriques. La nuit, des ballons-sondes et des treillage» supposés assureront la protection. La ligne principale de défense, avec barrage lumineux et barrage d'artillerie, s'étend entre Chassieu et Venissieux. D'autres postes ont été installés à Saint-Priest et à Ambérieu. La grande journée de tra>. vail sera celle du 26 au 27. Mais il est d'ores et déjà acquis, que le préfet du Rhône, pour prendre part aux exercices de défense destinés à procurer la sécurité de ses administrés, effectuera des vols de renseignements et de contrôle dans la nuit du 25 au 26 juillet. Unj<les> plus délicats problèmes qui se posent esi celui de l'extinction des lumières en ville, à certaines heures de la nuit.

?


A la Cour de cassation Le règlement des bénéfices entre les pilotes de mer retraités et leurs adjoints En 1918, le pilote Mauger, de la station de Cherbourg, ayant été admis à la retraite par décision de l'inscription maritime l'aspirant pilote Le Mareo lui fut adjoint suivant les termes du déoret du 12 décembre 1806 (art. 8). Il conserva ses fonctions jusqu'en 1922, et fut remplacé par l'aspirant pilote Sébire, qui occupa lui-même l'emploi jusqu'en 1924. Une convention, passée en 1908, entre tous les pilotes et pilotes-adjoints de Cherbourg, avait servi, en 1913, à fixer les bases sur lesquelles devait être calculé le tiers des bénéfices dû par l'aspirant à son ancien, conformément au décret de 1806.

Mais cette convention fut dénoncée en 1915, et il en résulta une controverse prolongée entre Mauger, d'une part; Le Mareo et Sébire, de l'autre, concernant le calcul ci-dessus.

Après un jugement du tribunal civil de Cherbourg (27 mars 1917) et deux arrêts des Cours d'appel de Caen (18 mai 1919) et de Rennes (26 novembre 1923), successivement annulés par la Cour de cassation, la Cour d'appel d'Angers rendit deux nouveaux arrêts (22 novembre 1928 et 2 mai 1930), qui firent l'objet, de la part des pilotes-adjoints, de pourvois rejetés, en 1931, par la Chambre ides requêtes de la Cour suprême. Deux pourvois encore introduits par Le MaKeo et par Séblre contre les arrêts des Cours de Caen et d'Angers ayant statué après expertise (3 décembre 1931 et 10 février 1932), et qui retardaient, en fait, le règlement des redevances dues à Mauger pour ses adversaires étaient récemment soumis à l'examen de la Cour de cassation. Les demandeurs contestaient l'homologation des rapports d'experts par la Cour d'appel d'Angers, et la condamnation, notamment, de Le Mareo, à payer à Mauger avec intérêts de droit, conformément à l'article 1153 du Code civil la somme dé 59 283 fr. 50, représentant le tiers de ses bénéfices, du 1" novembre 1915 au 7 octobre 1922. Même situation pour Sébire, condamné au payement de 69 002 fr. 35, pour redevances du tiers, du 7 octobre 1922 au 9 juin 1924, date de la cessation de ses fonctions de pilote-adjoint. Après les observations de M> BoivinChampeaux, sénateur du Calvados, pour les demandeurs, la Chambre des requêtes a rejeté leurs deux nouveaux pour-

PETITES ANNONCES 1

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FEUILLETON DU 25 JUILLET 1934 31 L'ARBRE

aux pièces d'or

Ingénieur d'Olid, prononça alors Montezuma d'Olid avec la majesté qui lui était naturelle, Jésus ne savait-il pas qu'il serait trahi ?. Il n'avait en vue que le salut des hommes. Moi, vous, nous ne devons penser qu'au bien de nos semblables. A midi précis, heure solaire, Papantzina ouvrira l'espace à la source magnétique. et vous verrez Allez embrasser Mme d'Olid. Moi, je vais vers ces pauvres gens. Je sais ce que Tilental leur a promis pour les ployer à votre service vraiment, leur attitude énervée m'inquiète beaucoup.

Et le restaurateur d'Uxmal sortit, laissant « son frère » en proie aux sentiments les plus violents et les plus contradictoires. Mme d'Olid embrassa son fils avec émotion.

Aujourd'hui, mon cher Christobal, tu seras payé de tes peines, et notre bienfaiteur de sa haute et noble abnégation. Que ton père n'est-il là 1 Quelle joie immense pour lui Après, nous monterons à la cathédrale, et le P. Ocambaro dira la messe pour lui. Ah voici Papantzina La doctoresse entrait, souriante et charmante dans une robe blanche très simple, son voile blanc et la fleur rouge dans ses cheveux noirs, en tout pareille à sa pre-

vols, en 'disant que les experts avalent exactement fixé le montant des bénéfloes nets, en conformité des principes posés définitivement par deux décisions antérieures crae par une appréciation souveraine de leur calcul, les' arrêts attaqués avalent refusé de remettre en question ce qui était jugé que les experts n'avaient pas fait état d'autres recettes que de celles de pilotage et que le taux de 6 %3 admis comme Intérêts du matériel naval appartenant aux pilotes, constituait une équitable appréolatlon des intérêts en jeu.

PIERRE JOUVENET;

docteur en droit.

La mort du bandit Dilîinger à Chicago

L'ennemi public n° 1

se serait suicidé

On mande de Chicago que le magistrat chargé de l'enquête sur la mort de Dllllnger a décidé de faire envoyer la balle qui tua le criminel au laboratoire de criminalogie de l'Université de Northwestern, afin de déterminer si ce ne serait pas une balle d'un revolver que le bandit tenait à la main lorsqu'il mourut.

On suppose que le coroner envisage l'hypothèse d'un suicide. En effet, aucun policier n'a pu affirmer avoir touché le bandit, et il semblerait que l'orientation de la blessure permet de croire au suicide.

L'enquête policière menée dans le mi- lieu que fréquentait Dillinger a fait connaître que l'impitoyable bandit était venu à Chicago afin de se procurer un faux passeport pour quitter les Etats- Unis. 11 est vraisemblable qu'il avait l'intention de se rendre en Amérique du Sud, et, abandonnant la « carrière criminelle », de s'y livrer à une paisible vie de gentleman-farmer.

La police tient au secret deux femmes qui dénoncèrent la présence de Dillinger à la police.

MANIFESTATION INTERDITE

A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Jaurès, le parti socialiste et le parti communiste s'étaient entendus pour manifester, le 31 juillet, devant le « café du Croissant », où le tribun fut assassiné.

Pour éviter que l'ordre soit troublé, le ministre de l'Intérieur a fait interdire la manifestation.

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mière apparition dans le patio du palais de l'Arc de Triomphe.

Elle avait la main tendue.

-Bonjour, mon cousin

La veuve prit cette main et la main de son fils. Elle voulut les réunir. Papantzina comprit l'action maternelle donnait au geste amical, en principe, une gravité trop grande. Elle retira doucement la main Nous verrons. là-haut (elle indiqua la direction de l'église Notre-Dame, sur la colline factice), après.

Christobal pâlit légèrement. On se retirait de lui Qu'est-ce que cela signifiait ? S'il y avait de la trahison dans l'air, de quel côté était la trahison ?

Il s'inclina, froissant dans ses doigts le' billet de Juanita.

Et l'heure H approcha avec la rapidité de l'éclair.

OU L'HEURE FATIDIQUE SONNE

Tous ont maintenant l'esprit tendu vers « ce qui va advenir ».

En haut, sur le belvédère du volcan, sont groupés le D" Onox, Mme d'Olid, Papantzina, Christobal.

Ils ont revêLu la combinaison de caoutchouc isolante.

Par moments, le cacique met l'œil à l'oculaire du télescope. Il inspecte longuement la ville et ses abords, au point surtout où, à l'orée de la forêt, vient aboutir la chaussée de Mérida.

Sur le terre-plein de l'île Kukulkan sont accroupis les ouvriers spécialistes qui ont le plus collaboré à l'érection du grand totem.

Le lac lui-même est chargé de pirogues, mais assez éloignées de celui-ci. On ne sait quelle crainte mystérieuse glisse comme un

T. S. F.

Les heures radiophoniques du jeudi 26 juillet

715. Paria P. T. T. (432) Présentation de la 20» étape du Tour de ïrance Bordeaux-La Rochelle.

10. Radio-Normandie (206) Orch. symphonique.

10 15. Radio-Paris (1 648) Concert de Vicny (Lecocq, Gillet).

tt 5. Prague (470) Quatuor.

12. Rennes (269) Concert (Berlioz, Verdi, Rosslni). Radto-Toutouse (329) Orchestre d'opéras. Luxembourg (l 304): Concert (Adam, Waldleufel, Tchaikowsky). Suisse atemanique (540) Concert Wagner, Weber.

12 45. Londres régional (342) Concert varié. 13 15. Parts P. T. T. (342: Reportage du passage a Blaye de la 20« étape du Tour de France.

14 30. Toulouse Pyrénées (387) Concert symphonique (Schubert, Samt-Saëns, Hayilnj.

15 30. Tour Eiffel (1 442) Relais de Vichy (Gounod, Lacombe, Messager).

16. Suisse romande (443): Concert Symphonie pathétique (Tchalkowsky), Récital de chant.

16 10. HHversum (1 886) Récital d« piano. 16 15. National anglais (t 500) Concert (Grieg, Mendelssohn).

16 45. Milan (369) Chants d'enfants. 17. Radio-Paris (1 648) Matinée classlque Le légataire universel (Regnard). Rome C421) Concert Arabesque (Schumann), Rondo (Beethoven), etc.

1715. Varsovie (1339) Récital de violon. 17 20. Romlgswusterhausen (1571): Musique française de chambre du xvni» siècle. 17 80. Paris P. T. T. (432) 1 Reportage de l'arrivée à La Rochelle de la 20» étape du Tour de France.

18. Palerme (531) Pour les enfants. 18 30. Strasbourg (349) La musique descriptive Les petits métiers dans la musique de piano. Munich (405) Mandoline.

19. Langenberg (456) i Soirée Verdi. National anglais (1 500) Concert Ouverture de Ro&amonde (Schubert), L'Artésienne (Bizet), etc.

19 80. Radio-Lyon (215) Musique militaire. Oslo (1 101) Concert de violon: Sonate (Mozart), Prélude en mi majeur (Bach), etc.

19 35. Bratislava (299) Récital de piano. Brno (325) Récital de violoncelle. 19 40. Paris P. T. T. (432): Commentaires sur la 20" étape du Tour de France. 20. Paris P. T. T. (432) Relais de Vichy Tristan et Userait, de Wagner, 20 5. Suisse romande (443) Récital de violon.

Monsieur, prof. expér., référ., 2 dipl. lat., dugl., scienc, cherche préceptorat pour octobre. Basselier, Vitteaux (Côte-û'Or). C~ uré Aube, 100 km. Paris, vie conf., auto pr sort., reç. enf. ou J. g. vac. 1483, r. r. J.-G., 17.

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souffle sur les visages et les épaules, gagne de proche en proche, agite de frissons et de remous la foule, hommes, .femmes, enfants, pressée sur les rives, et les guerriers songeurs, accroupis, le casse-tête en travers des genoux, et les toucheurs de bœufs en costume de péons, à cheval ou la main à la bride de leur monture.

De temps à autre, un camion surchargé de gens, grouillant à la façon des sauterelles dans un silo, s'arrête sous le couvert, et ces hommes à figure plus ou moins débonnaire ou rassurante se faufilent vers Uxmal, gagnent les abords du lac, se mêlent à la foule des citadins qui les regardent avec étonnement ou colère.

Ces nouveaux venus sont vêtus de défroques comme en ont les rôdeurs de tous poys ou des vêtements simples et décents des artisans et des gens du petit commerce. Eux aussi, de tous leurs yeux, ils considèrent le pylône, haut dressé dans le ciel éclatant.

Si le D' Onox les distingue, c'est peu probable s'il sait, du moins, leur venue et leur présence, il n'en laisse rien paraître. Donc, le restaurateur d'Uxmal, sa famille, ^es Mosquitos et les inconnus attendent. Le soleil approche du zénith.

La chaleur est intense.

L'air est' sonore comme s'il était d'un métal argentin. Et cependant, pas un bruit, pas une ombre dans le ciel, car, chassés par les pirogues, les oiseaux ont fui depuis s longtemps.

Un petit canon a été posé sur le bord de ja terrasse, une loupe fixée au-dessus de la lumière, face au zénith.

Le soleil lui-même marquera midi. Où donc est Tilental ? se demande soudain Christobal d'Olid, surpris de cette

20 20. Copenhague (Î25) ft Concert. 20 30. Strasbourg (349) Retransmission depuis l'Esplanade de Metz du concert de la musique du 151» d'Infanterie. Stockholm (426 Concert d'orchestre (Rimsky-Korsalçoff, Glazounow, etc.).

20 45. Palerme (631) i Concert eymphonique.

2055. Huizen (301) Concert d'oeuvres de Bach.

21. Radio-Toulouse (329) concert par l'Orphéon et la Lyre de Lavaur. Breslau (316) Concert. Francfort (251) Concert Faust, symphonie (Liszt). Munich (405) Concert (Mozart, Rimsky-Korsakoff, Strauss, etc.).

21 12. Varsovie (1339) Concert populaire (MendelssohmT, Weber).

21 15. Nice (240) Concert par la Société mandoliniste La Palladienne. Bruxeltes français (484) Orchestre symphonique.

21 20. Suisse romande (448) i Œuvres de Mozart.

225. Luxembourg (1304) Concert symphonique allemand (Beethoven, Weber).

22 20. Hambourg (332) Piano Sonate <en mi mineur, Rondo brillant (Weber). Impr. Maison de la Bonne Presse (S" An»") 5, rue Bayard, Paris-8». Le gérant L. Vincent.

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pensée baroque à un moment où « ce qui va se produire » doit solliciter non seulement son attention, son âme tout entière. Peut-être est-ce parce qu'une autre chose va se produire en même temps, un événement inattendu, capital aussi, pour chacun des comparses de cette scène grandiose, en particulier pour la famille groupée à 360 mètres au-dessus des autres hommes, comme si elle planait « dans le temps », comme si l'aïeul, placé maintenant parmi les justes, l'avait attirée à lui, afin que le geste proche de Papantzina eût toute sa valeur providentielle.

Que va-t-il se produire ? pense l'ingénieur.

Un avion va-t-il paraître, laisser tomber une bombe, anéantir d'un seul coup le présent et l'avenir d'un peuple nouveau, afin que l'Angleterre pût poser un autre pied du triquètre sur ce point, cœur du Yucatan ?

Et si c'était cela ? pense Christobal d'Olid, secoué d'une angoisse indicible. Il pousse un cri. Il pense tomber à la renverse une explosion vient, en effet, de se produire.

Mais il se prend à rire, d'un rire nerveux le Dr Onox, le bras levé, les yeux fixés sur sa montre, a regardé courir l'aiguille des secondes. Au moment où le chronomètre a marqué midi, le foyer des rayons solaires, à travers le disque de la loupe, a touché la lumière du canon, et le coup est parti.

En avant, tout a a crié le cacique en abaissant son bras.

La doctoresse a tourné la manette d'induction.

Mme d'Olid se signe, la main gauche étreignant le col de son fils.

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Et un phénomène extraordinaire se produit, sidérant tout d'abord les sens des assistants, civilisés et Mosquitos. OU IL SEMBLE PROUVÉ A L'INVENTEUR QU'IL N'A ÉTÉ ENTOURÉ QUE DE TRAITRES A peine la manette d'induction du courant électrique dans les accumulateurs, le pylône et les transformateurs, eut-elle fonctionné sous la main de Papantzina, qu'un bruit de tonnerre mêlé d'un crépitement de grêle envahit le cirque, et particulièrement le territoire de la ville d'Uxmal.

De 'violentes décharges se produisaient. Des éclairs d'une longueur considérable traversaient le diamètre du cirque, allaient se perdre dans la brume des monts lointains, en direction du Sud, c'est-à-dire de Balise, tandis que d'autres éclairs semblaient provenir de ce point et heurtaient le pylône du volcan avec des déflagrations insensées.

S'il avait été minuit, et non midi, les spectateurs eussent assisté à un orage électrique ayant l'ampleur d'une aurore boréale.

En même temps, une étrange poussière se levait du sol, vaire du fond du lac, faite de fer, de minerai, d'objets de métal. Elle se dirigeait suivant une ligne idéale coupant le cirque en deux comme les éclairs les particules, tantôt retombaient, tantôt demeuraient en suspens, tantôt couraient, comme sollicitées par deux forces contraires, sensiblement égales. C'étaient des nuées étincelantes d'aiguilles ou d'épingles, des nuages de clous, grands et petits. Une force irrésistible les ramassait dans les maisons, dans les rues, partout où les

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39 116 73 590 78929 113409 236 601 299 801 393 932 452 050 604 568 735 119 Les 40 numéros suivants sont remboursés chacun par 5 000 francs

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23 648 27679 34 1S« 38401 98 017 99 918 141737 152 093 160452 206 410 0 230 602 233 349 239 116 247803 306 107 315 690 348 144 355 578 362 541 392 730 396 317 403075 418885 458655 496997 540 641 544834 568782 569 481 578 488 En outre, 1 596 autres numéros ont été appelés au remboursement au pair.

avaient déposés et perdus les habitants. Et les outils plus ou moins légers, clés, ciseaux, pinces, s'échappaient des bottes dont ils soulevaient le couvercle, des poches ou des mains, prenaient la route d'une ligne idéale coupant transversalement la cité indienne. Ils dansaient une sarabande effrénée, formaient des tourbillons cosmiques extraordinaires, car ils s'aimantaient à leur tour, s'influençant les uns les autres.

Tantôt, ces mondes, ces systèmes en formation se précipitaient vers le volcan Kukulkan, tantôt ils rebroussaient chemin, ils fuyaient avec une rapidité vertigineuse vers la chaîne lointaine des montagnes sé, parant le Yucatan du Honduras britan, nique, toujours en direction de Balise. Dieu me pardonne s'écria tout à coup l'ingénieur illuminé, il y a là-bas un second pylône 1

L"œil à l'oculaire du télescope, le Dr Onox observait les phases de l'extraordinaire phénomène. Les objets métalliques volaient toujours, glissant en des directions opposées et sans cesse contrariées, Sud-Nord., Ouest et Nord-Sud-Est.

Il faut chercher l'équilibre entre les deux courants, dit-il simplement. Et il donna à sa fille l'ordre de manœuvrer la manette d'induction en conséquence. Toutefois, ajouta-t-il, n'ouvrez jamais complètement vous pourriez former une foudre. Nous serions anéantis avec le pylône.

La chose était possible. Les décharges et fulgurances électriques avaient atteint une intensité inouïe. Sans leurs vêtements iso-t lants, les expérimentateurs eussent été dfii puis longtemps frappés. (A suivre.) CH. DODEMAN,