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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1932-12-28

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 28 décembre 1932

Description : 1932/12/28 (Numéro 15290).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k413556d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Mercredi 28. Saints Innocents. Jeudi 29. Saint Thomas de Cant.

La Journée Paris, le 27 décembre 1932.

La Chambre a discuté mardi, le matin et l'après-midi, le projet de douzième provisoire applicable au mois de janvier 1933. Et, en fin d'après-midi, le projet relatif à la défense du marché du blé.

La veille, la Commission des finances avait entendu MM. Chéron et Paul-Boncour sur la nécessité pour l'Etat français d'accorder sa garantie à l'emprunt de 300 millions de francs que va émettre en France le gouvernement autrichien. Puis elle avait apporté diverses modifications au projet de douzième provisoire.

Une statistique du Bureau international du travail évalue à 30 millions le nombre des chômeurs enregistré à travers le monde. Ce chiffre représente, suivant les pays, un quart ou un tiers de la population ouvrière industrielle.

Le gouvernement fasciste insisterait, à Va'^na, pour qu'une union douanière soit réalisée entre l'Italie et l'Albanie.

M. Roosevelt, à qui il semble désormais que M. Hoover laissera le soin de régler la question des dettes, étudie activement ce problème avec ses conseillers. Il convoquerait le Congrès pour en discuter dès son entrée en fonctions, le 4 mars prochain.

Le gouvernement des Etats-Unis a consenti à prolonger jusqu'à la fin de l'année 1934 le moratoire des dettes de guerre de la Grèce envers les Etats-Unis.

Nous chanterons ces beaax cantiques. à Bethléem

Toutes les églises retentissent en ce moment des cantiques de Noël « Les Anges dans nos campagnes. !l est le divin Enfant, Adeste fidèles ».

Nous chanterons ces beaux cantiqws à Bethléem même, au 77* et nu îi¥ pèlerinage, en Terre Sainte, qua \otrc-Dtnne de Salut préparc pour le printemps prochain, Bethléem, ce sera une des plus déliétapes de ces deux merveillru,v pèlerinages, dont l'un (24 marsC> mai), visitera, avec la Palestine, /<•,< contrt'-cs les plus célèbres de l'Orient, et l'autre, plus court et moins cher (5 mai-3 juin), verra le pm/s du Christ et l'Egypte.

Demander les gracieux fascicules illustrés, qui contiennent les programmes détaillés (1 franc), au Secrétariat des Pèlerinages en Terre Sainte, i, avenue de Breteuil, Paris, Y 11;

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ISAIE

Qui lit aujourd'hui Isaïe, le prophète, le serviteur du Seigneur qui marchait nu et sans souliers, et qui était cependant de race royale et fils de prince, mais en qui la postérité reconnaît surtout un prince des lettres par la pureté de son style et l'embrasement de sa poésie ? Peu de gens, sans doute, songent à entrer en commerce avec lui, et sûrement, dans les salons, il est d'un snobisme plus élégant de s'entretenir de Çakyamouni, le père du bouddhisme, qui fut, d'ailleurs, un homme pieux et spiritualisé, mais qui, à tort ou à raison, représente mieux qu'Isaïe le laïcisme. Isale a cependant laissé de belles pages, et Victor Hugo le recommandait aux jeunes gens qui le consultaient sur la direction de leur lectmre, mais aujourd'hui les jeunes gens ne demandent plus conseil, ils conseillent et écrivent leurs Mémoires.

Ce sont plutôt les patriarches du xx' siècle qui lisent encore et relisent Isaïe, et avec d'autant plus d'émotion, en ces jours où les crèches réapparaissent, que sept siècles avant la venue du Messie, le prophète annonçait à Israël l'étable où le bœuf et l'âne reconnaîtraient leur Maître, la Vierge qui enfanterait un Fils, l'Agneau qui dominerait la terre, et l'Homme de douleurs qui prendrait les langueurs de l'humanité. Les Pères de l'Eglise ont vu comme une sorte d'Evangile anticipé dans ces prophéties messianiques.

Mais Isaïe, témoin de la ruine du royaume d'Israël et défenseur opiniâtre du royaume de Juda, combattant jusqu'au jour de la mort la plus cruelle l'envahissement de l'idolâtrie, reprochant leurs ingratitudes aux Juifs, appelant les Gentils, promettant la miséricorde et la délivrance, et chantant la reconnaissance, n'est pas seulement un prophète, il est l'homme de tous les temps, et ses indignations, comme ses consolations, atteignent tous les cœurs. Il n'est pas de désastre dont il n'ait fait la peinture.

Et d'abord les horreurs de la guerre, trop souvent répétées à travers les siècles a Votre terre est déserte, vos vignes sont brûlées par le feu, les étrangers dévorent votre pays devant vous, et il est désolé comme une terre ravagée par ses ennemis. »

Puis les lendemains de la guerre « La prudence des hommes Intelligents s'est obscurcie. l'iniquité règne dans vos assemblées, votre argent s'est changé en écuime. »

Enfin, les lointains espoirs « Viendra un jour où un peuple

GAZETTES

La nationalité de l'ex-kaiscr Il est stipulé dans la Constitution allemande que tout citoyen qui séjournera plus de dix ans hors de sa patrie perdra sa nationalité. Or, l'ex-kaiser Guillaume II, n'étant plus souverain d'Allemagne, n'est pas davantage citoyen de ce pays. Il n'est de nulle part, et si le gouvernement hollandais, au lieu d'être aux petits soins pour sa personne, lui occasionnait quelque misère, le bourgeois Guillaume n'aurait nrvftme pas de consul à qui légalement s'adresser pour faire valoir un droit. C'est un déserteur comme un autre. L'histoire au paya des Soviets Un envoyé du Petit Parisien, en voyage dans le pays des Soviets, s'est arrêté à Sverdlovsk, l'ancienne Ekaterinbourg, la capitale de l'Oural. Il a vu la maison Spatief, où furent assassinés Nicolas II et les siens

Maison blanche, à ua étage surélevé, au ooini d'une rue qui descend vers l'eau, écrit-il.

Un musée révolutionnaire y est installé aujourd'hui. Mais le sous-sol voûté où eut lieu, le 16 juillet 1918, le massacre à coups de revolver de la famille impértale. demeure tel que les Tchécoslovaques l'ont laissé après le reprise temporaire de Sverdlovsk. Les traces des balles, groupées comme celles d'un tir de mitrailleuse, ponctuent la paroi de grosses planches qui se dresse au fond du sous-sol, près de la porte par où furent introduites les victimes avec Nicolas, une femme, un petit garçon, quatre jeunes filles, un ami et trois domestiquer. Au total, onze personnes tuées sans jugement, et dont les corps furent dépecés et brûlés la même nuit. Comme je sortais, le directeur du musée • amena dans le sous-sol une demi-douzaine d'écoliers. Je l'entendis qui leur expliquait d'une voix tranquille Le tsar avait causé la mort d'une multitude de gens. Les Soviets l'ont châtié. »

On ne dit pas si le fonctionnaire soviétique excusait de la même manière l'assassinat des enfants et des domestiques.

tconomie parlementaire

A la Chambre des représentants de Washington, aux Etats-Unis, une Commission siégeait dans une salle éclairée par 460 lampes. Tout à coup. le représentant démocrate, Pattengili, de l'Indiana. se leva, alla au tableau et en éteignit 444, en

ne tirera plus l'épée contre un peuple, et ils ne s'exerceront plus à combattre l'un contre l'autre. L'erreur ancienne est enfin bannie. Vous nous conserverez la paix, vous nous la conserverez, cette paix que nous avons espérée en vous. » Et les hommes s'entr'aideront tous les uns les autres dans le labeur « chacun dira à son frère: « Prenez courage ». Celui qui travaillait en airain en frappant du marteau a encouragé celui qui forgeait alors, en lui disant « Ceci sera bon pour unir l'ouvrage. »

Mais Isaïe reconnaît qu'il ne peut y avoir de paix pour les méchants, pas de paix pour ceux qui établissent des lois d'iniquité et qui font des ordonnances injustes, pas de paix pour ceux qui étouffent la voix de la conscience. « Malheur à vous qui dites que le mal est bien et que le bien est mal, qui donnez aux ténèbres le nom de lumière et à la lumière le nom de ténèbres, qui faites passer pour doux ce qui est amer et pour amer ce qui est doux » Heureusement, le Seigneur, le réconciliateur attend ses enfants pour leur faire miséricorde il fortifiera les mains languissantes et soutiendra les genoux tremblants, et « lorsqu'il aura brisé le frein de l'erreur qui retient les mâchoires des peuples », il donnera la terre pour héritage à ceux qui auront eu conflance en lui, à ces restes d'Israël qu'Isaïe s'est appliqué à sauver, et qu'il compare aux épis de la moisson demeurés dans la vallée, à la grappe de raisin laissée par les vendangeurs, aux quatre ou cinq olives pendantes encore au haut de l'arbre.

Cette admirable poésie toute jaillissante de la nature, dont plus tard les paraboles compléteront l'incomparable beauté, Isaïe déjà s'en enivre. « Je répandrai, dit-il, au nom du Seigneur, mon esprit sur votre postérité et ma bénédiction sur votre race, et ils germeront parmi les herbages comme les saules plantés sur les eaux courantes. »

Ces eaux, ces sources, ces fleuves, ces torrents de rafratchissements, ces rosées bienfaisantes qui expriment si bien la vraie vie donnée aux hommes altérés de désirs, il en est à tout instant question dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament, et, par là comme par tant d'autres images, ces Livres Saints nous témoignent qu'ils sont vraiment les seuls capables d'étancher notre soif Rorate coeli desuper et nubes pluant Justum. Fernand LAUDET,

de l'Institut.

disant « II n'y a pas un seul député qui laisserait toutes ces lampes allumées, s'il avait à les payer. »

Ce député américain a matérialisé une démonstration qu'on pourrait faire en France, dans presque tout le domaine politique. Chez nous, ce ne sont pas les lampes, mais les députés, qui sont trop nombreux,

NOËL EN PAYS FLAMAND

Voici une ancienne coutume des Flandres. Un paysan sommairement déguisé porte une étolle qu'il actionne au moyen d'une ficelle en chantant une cantilène de Noël. A travers les rues de son village, en Belgique, il fijru era la marche des Rois Mages vers Bethléem.

L'installation de M. Paul-Boncour

M. Paul-Boncour, on le sait, a le masque décoratif. On a jugé autour de lui que sa tête d'acteur, couronnée d'une abondante chevelure blanche, donnerait toute son expression, si le cadre habituel où il va se tenir, en allant habiter le ministère des Affaires étrangères, était en correspondance avec la silhouette de son nouvel hôte.

Aussi, M. Paul -Boncoiir, rompant avec les coutumes de ses prédécesseurs, a-t-il accepté de s'installer dans les magnitiques locaux du premier étage, ordinairement réeervés aux souverains

Le douzième provisoire « blanc » devant la Chambre

M. Chéron est prêt à administrer la France comme on administre sa maison

Séance du 27 décembre 1932 (matin)

Ce douzième provisoire, dont le gouvernement Paul-Boncour demande le vote au Parlement, n'offre pas l'intérêt qu'il aurait eu s'il avait été présenté par le précédent gouvernement.

M. Germain-Martin devait introduire dans le douzième provisoire dont la nécessité paraissait évidente depuis un mois, les réformes qui auraient redressé l'équilibre budgétaire. Nouveau venu rue de Rivoli, M. Uiéron n'a encore aucune mesure à proposer. Il dépose a en blanc » un projet de douzième, mais il promet que dans deux ou trois semaines, il sera à même de concentrer dans un second douzième les moyens qui rendront l'aisance à la Trésorerie, sinon aux contribuables.

C'est dans ces conditions que, forte de cette promesse, la Commission des finances de la Chambre a bien voulu ac- oepter de « reconduire pour le mois de janvier un déficit minimum de 650 millions, mais sans en prendre la responsabilité. Elle a seulement apporté au projet de premier douzième de légères modifications, et notamment celles-ci Inscription des crédite, pour un mois, qui avaient été transférée à l'outillage national, soit 125 millions de supplément. Réduction à un an au lieu de deux du délai de prorogation proposée pour le retrait des billets de 5, 10 et 20 francs. Réduction à 1 300 millions du crédit de 2 milliards que les grands réseaux sont autorisés à se procurer dès janvier et réduction à 60 millions des 150 millions prévus pour travaux complémentaires. Un douzième

qui n'est pas mathématique En fait, ce n'est pas un douzième mathématique que présente le gouvernement. M. Lamoureux, rapporteur général de la Commission des finances, expose qu'il a fallu tenir compte de lois nouvelles votées en 1932, et de ce que certains ministères ne peuvent diviser leurs crédits en douzièmes. Le projet dépasse de 200 millions le douzième mathématique.

Le point le plue important du projet est l'émission des bons du Trésor. La marge légale permanente de 7 milliards est atteinte. Il faut en sortir. Les disponibilités actueiles-du Trésor 3 392 millions au 20 décembre ne permettent pas de faire face aux lourdes échéances. Les 5 milliards de relèvement que propose le gouvernement sont-ils excessifs ? î il ne le semble pas, puisqu'il va falloir faire face à une dizaine de milliards d'échéances, au déiieit du budget, à celui des réseaux. Des opérations <ie consolidation ou d'emprunt présenteraient à l'heure actuelle de grandes difficultés. M. Barthe attire l'attention du gouvernement sur l'urgence des' prêts à longs termes et à faible intérêt à accorder aux viticulteurs victimes des intempéries. M. Capron expose que la fraction communiste ne votera pas le douzième. Nous laissons aux socialistes, dit-il avec ironie, le soin de maintenir pour janvier le niveau actuel des dépenses militaires et de permettre au Cabinet Chéron-Boncour de continuer pendant un mois la politique qu'a poursuivie le Cabinet Herriot-Germain-Martin contre les travailleurs de l'Etat et les anciens combattants.

H. Louis Marin conteste que le douzième soit blanc ». Il contient, dit-il, des crédits d'engagements pour la défense nationale et des suppressions. 1 Si certains crédits sont limités, répond M. Chéron, c'est qu'ils doivent supporter, eux aussi, des compressions. Le gouvernement a promis des économies. Il tiendra sa promesse.

Pourquoi, demande M. Louis Marin, le douzième ne comporte-t-il pas une réduction de dépenses correspondant à la récente conversion des rentes ? La crise d'amortissement est jugulée. Jadis, M. Chéron la défendait. Le flrojet actuel

.étrangers en voyage officiel à Paris Le Cabinet de travail du président du Conseil sera établi juste au-dessus de celui qui, jusqu'à présent, servit à tous les ministres des Affaires étrangères. Il est oélèbre par la richesse de son ameublement et la haute valeur de son tapis, estimé 12 mllions.

La présence d'un cendrier bien apparent s impose pour recueillir le mégot du vieux camarade qui entrera la cigarette à la bouche. Un tapis de 12 millions ne se trouve pas tous les jours sous le pas un électeur inlluent 1

reporte sur la Caisse des charges qui n'incombent qu'au budget.

Mis en cause, M. Germain-Martin précise qu'il n'a jamais fait passer, lui, à la Caisse, que des charges d'amortissement.

Ainsi, dit M. Louis Marin, nos ministres successifs ne sont pas seulement en divergence sur les chiffres, Ils le sont aussi sur la doctrine.

Il n'y avait qu'à continuer ma politique, rétorque- Ji– Chéron, qui veut bien être bon garçon, mais n'entend pas se laisser faire.

«Il ne fallait pas me renverser », dit M. Chéron

Une controverse s'engage entre M. Marin, M. Chéron, M. Lamoureux, sur la progression des bons du Trésor. M. Chéron. Je n'ai jamais émis un bon du Trésor quand j'étais ministre. Il ne fallait pas me renverser M. Marin. Ce sont les radicaux et les femmes qui vous ont renversé. M. Marin eût voulu voir le gouvernement faire, dès à présent, son, choix sur les remèdes à apporter à la situation budgétaire. Ce douzième-là n'est qu'un douzième politique.

M. Chéron, lui répondant, observe qu'il n'a rien innové. Sa préoccupation est d'aboutir à sauver les finances publiques.

Lorsqu'il est arrivé au pouvoir, Il a trouvé dans les caisses du Trésor de quoi satisfaire, tout juste jusqu'au 31 décembre, la marche des services publics, il faut vivre du Trésor, et c'est là une situation qui ne peut se prolonger plus longtemps.

Nous voici arrivés au 27 décembre il n'a pas été possible de commencer encore la discussion du budget. N'eû-il pas été inopérant d'apporter dans ce douzième des réformes partielles? Aussi, le gou- vernement ne propose-t-il qu'un seul douzième et il déclare qu'il fournira, Idans le second douzième, toutes les indications relatives aux réformes qu'il compte entreprendre, en engageant, sur ce point, sa responsabilité.

Quelques problèmes à envisager II y a, d'ailleurs, une question qui doit être résolue avant toute autre c'est celle de la réforme de la comptabilité publique. Mais le gouvernement n'attendra pas qu'elle soit accomplie pour communiquer à la Chambre son programme financier.

On ne pourra restaurer les finances de la France qu'en se plaçant résolument devant la réalité.

D'autres problèmes doivent solliciter l'attention de la Chambre celui de la Caisse d'amortissement, par exemple, puis l'examen des capacités de la Caisse des dépôts qui ne peut, sans imprudence, concéder de nouvelles libéralités à l'Etat. Enfin, le déficit des réseaux. S'il est une part de ce déficit qui provient de la crise, n'en est-il pas une autre qui résulte de certaines, insuflisances d'exploitation ? R

Et M. Chéron expose qu'il a réuni lundi, dans une conférence, les contrôleurs des dépense* engagées il les a invités à mettre un frein à cette procédure des avances à régulariser, qui est un moyen de dépenser des crédit* «ans le contrôle du Parlement. Des mesures ont été prises pour arrêter le recrutement de nouveaux agents de l'Etat et pour supprimer les emplois inutiles. En attendant, il faut pourvoir aux besoins du Trésor. Mais il faut préciser il s'agit d'une faculté d'émission se montant à 5 milliards. Il n'est pas dit que ces 5 milliards de bons seront émis. Ce chiffre est d'ailleurs celui que les experts de 1926 ont fixé comme étant strictement iu?c«ssaire. M. Chéron est prêt à administrer ta France comme on administre sa maison. 11 ne se livrera à aucune tracasserie fiscale, mais il y a vraiment quelques fraudes auxquelles il faut mettre fin. 1 En terminant, le ministre des Finances donne à la Chambre la formelle assurance que sa volonté de rétablir la situation ne fera pas défaut au pays. (Voir la suite page 2.).

Quatre nouveaux croiseurs ou un antre cuirassé?

Nous sommes en 1935.

Sous un raliaoieux prétexte, l'Allemagne a déolaré la guerre à la Po-

logne.

La France, qui n'a pu obtenir une intervention Immédiate de la Société des Nations, n'a pas voulu renier les en- gagements de son alliance défensive avec le gouvernement de Varsovie. Aussi, avant que l'organisation internationale ait pu arrêter le conllit, Gdynia, Nancy, Briey, sont ravagées par des bombes Incendiaires. Au bout de quelques 'jours, on se rend compte que nos fabrications de guerre sont insuffisantes et qu'il faut faire un large appel à l'industrie étrangère et particulièrement à celle des Etats-Unis restés neutres, Mais si ceux-ci sont disposés à fournir des armes aux nations combattantes, encore faut-il ,en aller prendre livraison de l'autre côté de l'Atlantique.

Déjà, le Parts, qui ramenait 8 000 réservistes, et comptait sur ses 24 nœuds 'pour franchir l'océan sans encombre, a été coulé au large de New-York, pa»- le Koeln, croiseur protégé allemand de 6 000 tonnes, 32 nœuds.

Un mois plus tard, un convoi de 16 navires portant armes, munitions, avions, produits chimiques et pétrole, convoyé par les croiseurs légers Duguay-Troùin et Lamotte-Picquet et par 6 contre-torpilleurs est attaqué et détruit par 2 orotseurs-cuirassés, type Deutsclihimi, et

LE « DUNKERQUB »

4 <̃•̃ i-oicgés, seul le Chacal et 4 c ..tppent au désastre. L'émotion est à son comble parmi les Français, dont déjà les nerfs sont affreusement tendus par la lutte sur terre et dans l'air. Au Conseil des ministres, voici quelques extraits de l'exposé du

LE TYPB DEUTSCHLAND »

successeur de Colbert, en 1935, que ses collègues ont placé sur la sellette. Depuis quinze ans, les gouvernements ont été d'accord avec les Chambres pour donner à la marine, comme tâches essentielles, la protection de nos côtes et le transport en France des divisions nordafricames.

Pour remplir la première mission, nous

DE NOTRE TEMPS

Quand s'en vont les traditions morales La mort, de quelque façon qu'elle vienne, marque toujours d'une empreinte pénible les circonstances qui l'entourent. Aussi, la fin dramatique d'une 1 jeune interne des hôpitaux de Paris 1 vient-elle de faire rebondir douloureu- « sement les incidents récents du concours j| de l'Intemat. Les milieux médicaux J sont émus, de plus, par les fraudes qui 1 J seraient à l'origine du drame. Parmi les déclarations des éminents 1 professeurs qui ont été interrogés par ( nos confrères de la presse, retenons t celle-ci 1 « Autrefois, la question d'une ré- forme éventuelle du concours de l'In- 1 ternat ne se serait pas posée. Les candidats respectaient profondément les tra- ditions morales transmises de génération || en génération, »

Voilà bien le point central de toute cette affaire. Il faut arriver, vite, toujours plus vite. Et si la fraude est le moyen jJ le plus facile pour brûler les étapes, on i1 n'hésite pas à l'employer. Au concours de l'Internat, plus que partout ailleurs, la fraude a un caractère odieux. Les élèves qui sont reçus à l'Internat des Hôpitaux de Paris remplaceront un jour les professeurs qui ont donné, par leur savoir, à la Faculté de médecine de Paris un renom qui s'étend au monde entier. Quel crédit pourrait-on accorder à ces sommités scientifiques qui le ren- draient coupables d'une faute qui entacherait la base même de leur carrière ? Quand l'étendue du mal et ses dangers possibles apparaissent, on est toujours prêt à réagir. Dans le cas présent, 11 première réaction a été de dire · qu on réforme le concours ou qu'on annule celui-ci.

Qui ne voit que si le concours est annulé, il détruira évidemment la fraude commise, mais ne l'empêchera peut-être pas de se renouveler. Et si le concours est réformé, il rendra tout simplement la fraude plus difficile à exercer.

C'est de l'empirisme. Et ce n'est pas cela qui fera revivre les « traditions morales dont parle le maître de la Faculté de médecine de Paris.

Ce n'est pas seulement grave pour les hommes de science, car ce n'est pas seulement chez eux que les traditions morales s'en sont allées.

Monsieur LE Guet.

avons construit une ooùteuse flotte <ia* sous-marins sans faire d'ailleurs uno part assez large à l'aviation, et voici que les grands hydravions allemands. de plus en plus nombreux, rendent la vie très dure à nos submersible*

Pour assurer le transport des divisions d'Afrique, la marine française s'est laissé entraîner dans une course aux armements navals avec l'Italie. Croiseur pour croiseur, torpilleur pour torpilleur, mais l'italie ayant paru renoncer aux navires de ligne parce que sa doctrine de oomli.it ne 1 y conduisalt pas, nous n'en avons pas construit nous-mêmes, et notre flotta' s'est trouvée déséquilibrée pour la lutta"' dans l'Atlantique par l'abst'nce du typa de bâtiment le plus indispensable "au combat en haute mer.

Or, l'Allemagne a falt depuis dix ans un effort continu. Après avoir oonatruit cinq croiseurs protégés, elle a mis en chantier tous les deux ans, depuis ÎP'S, un bâtiment d'un nouveau type, véritable croiseur de bataille. Les deux premiers, DeutsctUand et Preussen, sont en s<»r- vice, un troisième commence ses essa»,' un quatrième est en cale. Au mépris du traité de Versailles, ils dépassent de près d'un tiers la limite assignée de 10 000 tonnes, et le poids gagné par l'utilisation des Diesel, par l'emploi en grand d'aciers spéciaux et d'alliages l«gcr** sans souci de leur prix élevé. les rviitl comparables à des navires de 15000 à 16 000 tonnes. Ils portent six pièces <to 280 millimètres lançant à 30 kilomètres des obus de 360 kg., et ils sont doMe. <>n outre, d'une protection qui les rend in-

vulnérables aux canons de noe croiseurs rapide* (203 millimètres) au delà de 18 000 mètres.

Ce sont ces vaisseaux qui ont écrasé nos Dvguay-Trouin c'est contre eux qu'il faut protéger nos convois. Nous n'avons en tout et pour tout qua trois i>a limants capables de leur tenir

ïête avec quelques enanoes de miches, îos vieux cuirassée type Provence, armés de canons do 340 millimètres mais, comme ils ne dépassent guère 18 nœuds, Il leur est Impossible de ratraper les DeutsctUand qui en filent 28. Enfin, vous n'Ignorez pas que notre premier croiseur de bataille, le 2>unkerqve, n'a été mie en chantier qu'en lin 1932 son achèvement n'est prévu lu'en fin 1936, et, si tout va bien, eon sntrée en service qu'au cours de 1937. Il est donc pour nous comme inexistant. Restent les croiseurs rapides que nous avons construite au nombre d'une qulnzaine depuis 1922 leur protection trop faible ne leur permet pas de résister a quelques obus allemands de 280. Faire attaquer l'escadre altemande par trois ou quatre de nos croiseurs de 10 000 tonnes serait envoyer leurs équipages à une mort certaine et Inutile.

Les lignes qu'on vient de lire sont le 'ésumé très succinot des 80 premières >ages d'une saisissante et angoissante uiticipation, due au talent de narrateur lans lequel vient de se révéler M. Ferland Boverat, plus connu Jusqu'ici pour sa propagande active en faveur de l'ac:rolssement de la population française; rienri Poincaré n'a-t-il pas dit Mieux faut prévoir sans certitude que de ne ?as prévoir du tout »T

Malheureusement, la Bataille de J'o'.fan {1), telle que la prevoit son aueur, peut devenir une réalité terrible wur nous ou, si l'on voit cette antiîipation se révéler dans deux ou trois ms, une prophétie douloureuse au prenier chef.

En effet, l'exposé du ministre de la Marine de 1935 est Inattaquable dans if.s chiffres comme dans ses conclusions. iusqu'en 1936, nous n'avons pas de navires nous permettant de conserver la maîtrise de la mer en détruisant les types Deutchland. En 1936. si nous ne mettons pas en chantier dès demain un iutre Dunkerque, ce seul cuirassé si oeau, si fort, si rapide soit-il, pourra sans doute combattre avec succès deux Deutchland, mais pas trois ni quatre. Cependant, il faut faire des économies et réduire nos armements I Que faire alors ? Quand on a fait une erreur, le mieux c'est de s'en repentir au plus vite, car Errare humanum est, std per-

m: ve rare dtaOoticum.

Kh bien 1 la solution exige deux mea culpa Du ministre des Affaires ôiniiigères pour obtenir une entente solide et durable avec l'Italie, fût-ce au prix de certains sacrifices d'amour propre. à toi, Boncour 1

2° Du ministre de la Marine, pour renoncer à la construction des quatre croiseurs de 7 50O tonnes votés, en 1932, non encore en chantier, et destinés à faire pièce aux croiseurs de 5 000 tonnes itatiens, en employant ces crédits à la construction d'un second Dunkerque de 26 500 tonnes. Protagoniste jusqu'ici des bâtiments légers et des sous-marins, M. Leygues en renonçant aux quatre croiseurs, fera un geste de mea culpa qui lui ferait lu plus grand honneur. Son cûllcgui. M. CWron, n'y pourra qu'applaudir, car ce sera 3 500 tonnes de moins à co.'Ktruire, et, en outre, la tonne de cuirassé coûte moins que la tonne de petit croiseur.

Enfin, il y a tout lieu de croire que le Parlement, dont beaucoup de membres ont lu avec le plus grand intérêt l'anticipation de M. Boverat, ne s'oppos<?ra pas, bien au contraire, à modifier, n n tant qu'utilisation et économies, les prévisions de la tranche votée il y a un an. Amen XXX.

XXX.

(i) M. et J. de Brunoff, éditeur», a Pa- ria.


LE HliZifNE PROVISOIRE à la Chambre

'Suite de la première page.) Et les fraudeurs fiscaux ? 1

M. Alhertin, qui souleva, à la Chambre, l'affaire des fraudes fiscales, demande au ministre des Finances s'il continuera la politique de M. GermainMartin envers les fraudeurs de l'impôt. Il estime inadmissible le ton pris par la Commission du Sénat pour rejeter la demande de levée d'immunité parlementaire déposée contre plusieurs sénateurs, U rappelle son intervention à la tribune. Un grand nombre de personnes inculpées ont demandé à transiger, dlt-U, cela prouve que des sommes considérables vont être récupérées par lo Trésor. Le ministre maintiendrat-it la tbése de l'administration telle qu'elle a été soutenue par son prédécesseur Ce qu'il faudrait, selon M. All»ertin, o'est obtenir une sorte d'extradiction fiscale, mais pour cela. des sanctions doivent, au préalable, être prises oontxe les fraudeurs.

X. Chéron répond qu'il n'éprouve aucune hésitation à atteindre les fraudeurs quels qu'il notent. Aucun d'eux ne jouira jamais de l'impunité. M. Bedouce voudrait savoir ce qu'il adviendra du plan d'outillage national et des conditions envisagées pour l'exploitation des chemins de fer.

L'exécution du plan d'outillage sera poursuivie, déolar» M. Chéron. Le problème dea chemins de fer ne peut être résolu à la légère. Ce qui est certain, c'est qu'Il faudra trouver le moyen de réduire le déficit qui augmente chaque

jour.

La discussion générale étant close, on discutera, l'après-midi, les article» du projet.

Un exposé de MM. Chéron et Paul-Boncou r

sur l'emprunt autrichien La Commission des finances de la Chambre. a discuté, mardi après-midi, les conditions de garantie que l'Ktat français se propose d'accorder à un emprunt de 350 millions de francs, que va émettre en France le gouvernement autrichien. La Commission avait entendu, la veille, sur oe sujet, un double exposé de MM. Cberon et Paul-Boncour. Le ministre des Finances a notamment fait obsorver qu'H s'agissait surtout d'une opémlion ae politique extérieure et qua la question, pour lui, n'était pas entiùre. Si le protocole du 16 juillet n'est pas ratilié avant le 31 décembre courant, de nouvelles difficultés en Europe centrale et orientale sont à prévoir. Le Trésor français qui est intéressé pour 24,5 à l'emprunt de 1923, est exposé à avoir à décaisser 750 millions de francs en dix ans, tandis que si nous exécutons la convention qui consiste dans une simple garan'ie accordée à. une émission limitée sur le marché français, il est très vraisemblable que nous n'aurons rien à payer.

M. Chéron a ajouté qu'il était, en principe, hostile à toutes avances spéciales aux gouvernements étrangers, mais qu'il s'agissait ici d'une opération internatio- nale sous les auspioea de la Société des Nations, sans décaissement sur les fonds du Trésor, mate oomportant une simple garantie accordée à une émission sur le marché français.

be présiuuut du Conseil, traitant la question au point de vue extérieur a indlqué que le projet est une suite de ce qui a déjà été fait depuis 1922 en vue de la restauration de l'Autriche, Il a montré l'intérêt que la France trouvera a la ratification.

Lapoîectien des locaîai k commerçants menaça d'expulsion

En fln de séance, mardi matin; la Chambre a adopté une proposition de loi tendant à proroger jusqu'au 1" juillet 1933 les effets de la loi du 10 mars 193: tendant a maintenir dans leurs locaux les tocataires commerçants menacés d'expulsion.

M. Gautru a fait observer que cette nouvelle loi de prorogation, qui est la septième, va, une fois de plus, tenir en ooneo une loi votée, qui est celle de 1926, et a exprimé le vœu qu'il eoit mis fin à un régime qui n'offre que des Inconvénients.

M. Abel Gardey, garde dee Sceaux, a dit qu'il estimait nécessaire de revenir à une législation qui préciserait les droits respectifs des propriétaires et des locataires. Aussi a-t-11 demandé à la Chambre de consentir à réduire à trois mois le délai qu'eue propose.

Au nom de la Commission du commerce, M. Louis Rollln a accepté cette réduction du délai.

Les ministres et sous-secrétaires d'Etat se réuniront en Conseil de Cabinet le mercredi 28 décembre, à 16 heures, au ministère des Affaires étrangères, sous la présidence de M. Paul-Boncour, président dn Conseil.

Un Conseil des ministres aura lieu, le lendemain Jeudi, à 10 heures, à l'Elysée, sous la présidence de M. Albert Lebrun, président de la République.

BOURSE DE PARIS. Conrs du 27 décembre 1932. I COI» | CQBW B VAirmt* COURS I COURS fl vlrnms 1 COURS j COURS [1 .IPnM i COURS I CÛUM j| vAI.P.rms I COMM I »B» VALET™ I trh*. I rt jw I ~A1E0B8 | fHtU | |Mr |) VALEPRSJ mM j || ALEPRS | >rte4<- 1 d, j,», || VALEURS | |

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Le problème des dettes Une conférence de M. Roosrott avec M. Norman Davis

M. Roosevelt et M. Norman Davis, principal délégué américain à la Conférence du désarmement, ont eu, lundi, une très longue conférence qui n'a pris fln qu'a une heure avancée de la soirée. Tous les deux ont passé en revue les problèmes européens ainsi que les solutions possibles à leur donner, sans toutefois prendre de décision quelconque tant en ce qui est du désarmement que des dettes de guerre.

Dans des déclarations à la presse, M. Roosevelt a affirmé qu'avec M. Davis estime que le désarmement engendre la confiance, et que la confiance constitue une base pour le crédit, qui, à son tour, entratne le développement du commerce et des affaires.

Il a également, à cette occasion, rappelé, que Clemenceau avait déjà défini la sécurité telle que la comprenait la t'rance.

Quant à la question des dettes, rien ne laisse supposer que le futur président ait modillé l'attitude qu'il a priso sur ce point, et dont les grandes lignes ont été exposées dans la correspondance qu'il a échangée avec M. Hoover. En ce qui concerne la Conférence économique, M. Roosevelt »'est prononcé pour la levée de toutes les restrictions touchant au programme de cette réunion.

U'une manière générale, on a l'impression que le président élu est plus que jamais décidé à faire triompher son propre pl-an sans la collaboration du gouvernement actuel.

Il "semble se confirmer, d'ailleurs, que le président Hoover a l'intention de laisser à son successeur le soin notamment de régler le problème des dettes de guerre.

M. Roosevelt discute actuellement, croit-on, cette question avec ses conseillers personnels, notamment avec M. Oven Young, mais dans le plus grand secret et aucune indication n'est donnée quant à l'attitude qu'adoptera le nouveau président à l'égard des débiteurs.

On s'attend à ce que le Congrès soit convoqué en séance extraordinaire au printemps, dès la prise de pouvoir de M. Roosevelt. Cette réunion aurait pour objet non seulement d'étudier les moyens propres à éviter que les puissances fassent défaut en jum prochain, mais aussi de traiter des problèmes pressants tels que la fabrication et la vente légale de la bière, les secours à accorder aux fermiers et l'équi'ibre budgétaire. La Grèce obtient des Etats-Unis «ne prolongation de moratoire A la suite des représentations faites par le ministre grec à Washington, te gouvernement des Etats-Unis a consenti i"i ce que le payement des 130 millions de dollars au titre de la dette de guerre hellénique à l'Amérique, qui aurait du être effectué le 1" janvier 1933, soit suspendu pour une période de deux ans.

La situation politique en Allemagne

Hitler et son liiuttnant, Strasser, ne se sont pas encore réconcilias On mande de Munich que le conflit qui sépare Hitler et son ancien lieutenant, Grégor Strasser, qui récemment a donné sa démission d'organisateur en chef de la propagande du parti raciste, serait toujours aigu malgré les tentatives de rapprochement entreprises par le chef raciste au cours des fêtes de la Noël. Il parait, en effet, que M. Strasser formulerait des exigences auxquelles Hitler serait, on le conçoit, fort peu enclin à donner satisfaction.

M. Strasser aurait demandé à être nommé secrétaire général du parti raciste avec pleins pouvoirs, oe qui lui permettrait de dominer l'ensemble de ces organisations. Hitler, au contralre, serait décidé à concentrer de plus en plus entre ses mains tous les pouvoirs. Ainsi, une opposition de principe sépare les deux adversaires.

D'autre part, Strasser aurait également exige que son frère Otto qui, en raison de ses tendances socialistes avancées, a quitté jadis le parti raciste pour former un groupe indépendant, puisse de nouveau jouer un rôle actif parmi les hitlériens de « nuance pure ». Toutefois, selon Dfe Welt am Montag, les partisans d'Otto Strasser auraient déclnré que cette exigence avait été formulée à l'insu de leur chef et que celui-ci n'accepterait pas de reprendre sa place ft sur une net condamnée à ne plus entrer dans le port •• L'accord a été rsaoan s

̃ntre la Reichsvthr et l'armée rouge D'après le journal S'ach Vlek, de Berlin, des ofllciers de l'état-major de l'armée rouge sont arrivés, ces jours derniers, dans la capitale allemande. Ils viennent suivre des cours spéciaux organisés par le commandement suprême de la Reichswehr. i

Les fitss de loâl ont ru plus de nonds dans les égl ses à Beriin

Le calme a régné en général en Allemagne au cours des deux journées de Noël.

A Berlin, dans la matinée du 25 décembre, jour de fôte, les fidèles se sont portés en foule vers les églises où leur nombre a été supérieur à celui de l'an passé.

1 LA VIE INTERNATIONALE

L'opposition à la dictature en Yougoslavie

La coalition croate demande

me réorganisation de l'Etat On mande de Belgrade que le Comité exécutif de la coalition paysanne-démocrate croate vient de publier une résolution où, précisant son point de vue exposé dans une récente déclaration, elle demande que l'on reprenne l'année 1918 comme point de départ pour une réorganisation de l'Etat

Les signataires de la résolution estiment, tout d'abord, que « l'attentat organisé le H> juin 1928 » à la Skoupc.htina. et la proclamation de la dictature du 6 janvier qui en a été l'aboutissement, ont rendu nulle et sane valeur la Constitution du 21 juin 1921, et que les lois votées pendant la dictature ne sont pas valables.

Quant à l'hégémonie serbe », dit la résolution, elle est le fait « d'une certaine clique » au service de laquelle se sont enrôlés tous les gouvernements de Belgrade.

Quoi qu'on ne puisse pas rendre le peuplo serbe responsable d'une politique « qui conduit à la catastrophe », on doit constater, disent MM. Matchek, Pondak, Trumbitch, etc, que l'appel croate du 1" août 1928 aux éléments serbes désapprouvant cette politique n'a trouvé aucun écho.

Enfin, la résolution précise que seule une démocratie véritable s'appuyant sur l'élément principal dans le pays, c'est-àdire sur la classe paysanne, peut, en éliminant la prédominance serbe, assurer également la défense des intérêts matériels, des valeurs morales et des aspirations Intellectuelles des Serbes, des Croates et des Slovènes.

Cette mise au point a a été approuvée, en outre, par un groupe d'anciens députés de la Voevodlne, passés aujourd'hui dans l'opposition au régime dictatorial. Parmi eux, se trouvent d'anciens représentants des Bouniévits (slaves catholiques des environs de Subotica) et des Serbes de Voevodine en majorité anciens radicaux.

Vers une crise en Grèce? La situation du Cabinet grec s'avère difficile

Les milieux politiques les mieux informés d'Athènes estiment que le Cabinet Tsaldaris aura, en janvier prochain, une rentrée parlementaire difficile.

On affirme que les libéraux s'apprêtent à créer une situation ne permettant pas aux leaders populistes de se maintenir au pouvoir, ou, au pis aller, qu'ils refuseront purement et simplement leur conflanoe au gouvernement.

L'attitude de la presse vénizeliste est caractéristique à cet égard: elle a passé, ces jours derniers, de la réserve à l'attaque ouverte. On reproche, notamment, au gouvernement Tealdaris, de ne pas avoir de programme économique précis, de s'attaquer aux problèmes des changes à l'aide de procédés insuffisants, de tergiverser sans raison dans la question des dettes extérieures et de montrer en général une faiblesse préjudiciable au pays, tant en politique Intérieure qu'aux affaires étrangères.

L'Elefthéron Vlma a donné le signal de l'attaque en publiant, il y a quelques jours, un article très défavorable au Cabinet, dans lequel on déclarait que la confiance du paye, qui n'avait Jamais été très grande dans le gouvernement, était tombée à zéro ». Les autres journaux vénizelietes expriment, depuis lors, une cpinion analogue.

«

Les difficultés financières an Japon

La Diète dont la majorité est hostile an programme gouvernemental serait t dissoute

On mande de Tokio au Daily Tclcgraph que le mikado a ouvert la 64* session de la Diète. Après une courte séance, la Chambre s'est ajournée jusqu'au 20 janvier.

Dans son message, l'empereur n'a, au sujet des mesures législatives sur lesquelles les Chambres seront appelées à voter, mentionné que le budget. D'autre part, le ministre des Finances a annoncé son intention de demander au Parlement les pouvoirs nécessaires pour contrôler les changes, mais il n'a pas fait con- naître les méthodes selon lesquelles II se propose d'exercer ce contrôle.

L'exode des capitaux s'opère par le moyen de l'exportation des marchandises. Les sommes résultant des ventes étant laissées à l'étranger pour couvrir les achats de matières premières, on ne voit pas bien, dans ces conditions, que l'exode des capitaux puisse être enrayé autre-

ment que par le contrôle du commerce d'exportation.

D'autre part, comme la devise nationale est dépréciée (elle est descendue de 12 fr. 50 à 5 francs), en vue de stimuler les- exportations, touta mesure destinée à les restreindre priverait le pays des avantages qu'il a obtenus en abandonnant l'étalon-or.

On ajoute de Tokio que, en raison de l'attitude hostile dont témoigne la majorité de l'Assemblée à l'égard du programme gouvernemental, on prévoit que la Diète sera dissoute, ce qui entralnera des élections générales.

Cependant, on s'efforce d'éviter une telle éventualité qui, st elle se produisait, serait très onéreuse pour le pays et retarderait les travaux du Parlement.

Le terrorisme en Egypte Un attentat était préparé

contre le roi Foaad

On mande du Caire que l'on a trouvé une bombe chargée à la dynamite dissimulée dans les. jardins d'une école gouvernementale d'ingénieurs que le roi Kouad devait Inaugurer l'après-midi de lundi. En dépit de cette tentative d'assassinat, le souverain a tenu à présider la cérémonie d'ouverture.

Déjà, il y a moins de quinze Jours, un inconnu a fait exploser une machine infernale dans les jardins de la résidence officielle du haut commissaire britannique, sir Percy Loraine.

Dans les milieux officiels égyptiens, on déclare que cette campagne terroriste est l'œuvre du parU wafdiste qui, on le sait, appartient actuellement à l'opposition.

La crise financière en Belgique Le programme de redressement du gouvernement de Broqatville Le projet de redressement financier déposé par le gouvernement est maintenant connu dans ses détails. Il est destlué à combler un déficit de 1800 millions et à assurer une marge de sécurité de 200 millions. Pour arriver à ce résultat, le projet prévoit les moyens suivants Impôts nouveaux 1 4ôû millions augmentation du rendement des impôts exlstants par le renforcement du contrôle 200 millions économies à réaliser 360 millions.

Sur les 1450 millions d'impôts nouveaux, 900 millions seront obtenus grâce au relèvement des impôts directs (taxes sur les revenus, augmentation des droits de succession, etc.), les 450 autres, grâce à l'augmentation des impôts de consommation (tabac, sucre, aloool, douanes et accises).

Les événements d'Espagne Les attentats

on pétard dans une église

Près d'Oviédo, un pétard a éclaté en plein milieu d'une église, à Sérandi, au moment de la messe de Noël. Une femme a été très grièvement blessée; plusieurs personnes ont été contusionnées par des éclats de l'engin et par la panique qui a suivi son explosion.

A Valence, une bombe a fait explosion dans une papeterie. Deux personnes passaient à ce moment devant l'établissement l'une d'elles a eu les jambes sectionnées par les éclats de l'engin. On désespère de la sauver.

Un peu plus tard, un pétard a éclaté dans un autre quartier de la ville sans faire de dégâts ni de victimes.

Manifestation d'anarcltistet

Un groupe d'une trentaine d'anarchistes, après avoir « fêté » NoCl par de nomb-euses libations, ont parcouru les rues du village de Vicia, près de Saragosse en acclamant le communisme et l'anarchie. Les anarchistes étaient précédés d'un orchestre qui jouait l'hymne roval. Les manifestants ont détruit un calvaire qui se trouvait à l'entrée du village.

Les gardes d'assaut ont immédiatement rétabli l'ordre.

Le redressement matériel et moral de la France

Appréciation d'un journal chilien Le journal la Nacion, de Santlago-duChili, publie un article de fond donnant la France en exemple pour le redressement moral et matériel du Chili. Nous avons devant nous, dit ce journal, la merveilleuse volonté de la France avec tous ses gouvernante, ses dirigeants et ses citoyens consacrée au développement d'une grande énergie collective et individuelle en vue de la renaissance de leur patrie encore ensanglantée de la guerre. »

A Barcelone, l'fcrivain communiste André Nin, ancien secrétaire de Trotsky, a été arrêté sur l'ordre des autorités de Madrid qui craignaient un mouvement communiste.

Renseignemestî mwM HALLES CENTRALES

Parts, le 27 décembre.

Criée d81 vltndei. Arrivages de la veille bœufs 68 TJO kg1., veaux 92 848 kg., moutons « 8*4 kg., porcs 28 321 kg. Arrivages approI.1IIlattfs du jour 300 000 kg. Boeufs. Le kilo quart de derrière 4,50 à 8,50, quart de devant 3,50 à 6, aloyau u 5 à 13.50, paleron 4 à 6,50.

Veaux. Le kilo premtère qualité 10 k 13,50, deuxième 7,30 à u,90. troisième 5 à 7,80, pans-cuisses 6 à 15.

Moutons. Le kilo première qualité 11 à t3, deuxième 8 a 10,80, troisième 6 à 7,90. R-lgnt 11 à 20.

Porcs. Le kilo première qualité 10 à 11,20, deuxième 7 à 9,90, filet 7 à 13,70, poitrine 7 à 11.

Beurres dés laiterie» coopératives Indus- trielle». Le kîîo Normandie 16 a 19,20, Charente, Poitou, Touraine 17 a 91, autres provenances 15 à 17,50, malaxés Normandie 14 à 17,50, Bretagne 13 à 17, autres provenances 15 a 17,50, malaxés .Normandie U à 17.D0, Bretagne 13 a i", autres provenances 11 a 16. Arrivages Î2 6I8 kj.

(Eut: Le mille Picardie et Normandie 700 à 1 000, Bretagne 800 a 770, Poitou, Touraine, Centre 740 à 1 020, Champagne, Bourtopme. Bourbonnais 750 à 840, Auvergne et Midi 750 k 850. Arrivages 275 colis. Fromages. Les dix Brie laitier 100 a t60 le cent camemberts .Normandie 130 a 330, divers 100 a 180, Pont-1'Eveque 150 k 330 les 100 kg. Comté et divers 900 k i «50, Port-Salut 700 a 1 050.

Volailles. La pièce pigeons 4 h 10 le kilo canards i5 a 18, lapins morts 9 à 10,50, poulets morat 13 k 18,50, vivants 10 à 13.

Légumes. Les 100 bottes navets 75 k 123 les ion kg. ail 180 a 980, carottes communes 60 à 70. champignon de coup ne extra i 600 à 800, moyens 450 a 600, de conserve 450 k 550, choux de Bruxelles 50 a 140, fplnards i 100 k 2», navets 30 » 50, oignon en grains ISO a 300, oseille 300 à 400, persil iûo k âso, pommes de terre nouvelles d'Algérie 150 k 180, du Midi 170 à 250, Hollande communes 68 k 80, Jaunes communes 30 k Sî, saucisse rouge 40 à 53.

lu Conseil municipal de Paris

Le follet àt U Ville de Pari» La séance de lundi, du Conseil municipal a été réservée, presque tout entière, i la discussion du budget de la Ville de Paris pour 1933, qui s'établit comme nous lavons annoncé antérieurementi, sans impôts nouveaux, à 3 67U millions de francs.

M. Edouard Renard, préfet de la Seine, puis M. François Latour. rapporteur gé- néral du budget, montèrent successivement à la tribune.

Avec la netteté et la précision qu'on lui connaît le préfet flt l'exposé de la situation budgétaire de la Ville, pour l'année 1933. Deux idées principales ont présidé aux travaux minutieux auxquels M. François Latour a apporté toute .sa compétence, toute son énergie ne surcharger à aucun prix les contribuables de nouveaux Impôts, ne point ralentir la cadence des grands travaux ann d'empêcher l'accroissement du chômage dans la région parisienne.

Un gros effort a été fait dans ce domaine et M. Renard montre comment s'échelonnent les grands programmes de travaux exécutés sur fonds d'emprunts 720 millions en 1930, 1 330 millions en 1P31, 1 450 millions en 1932. Enlln, il est prévu 1 673 millions pour 1933.

L'optimisme do M. Renard ne l'empêche pas de rappeler la répercussion de la crise économique sur le budget de 1932. Pour HKS, le déficit dû d'une part à la diminution de recettes municipales et celles de l'octroi et, d'autre part, à l'augmentalion des dépenses résultant du ehùmage, (les crédits inscrits sont passés de 61 millions en 1931 a 320 millions pour H>33), a pu «Hre. équilibré grâce à un excédent de recettes de 99 millions du compte de 1931, et, en outre, à 50 millions de créance des exercices antérieurs non recouvrés.

Mais les prévisions budgétaires ont été démenties par les faits pour l'octroi, notamment, on note une baisse de 29 millions, qui porte principalement sur les matériaux et sur les comestiblpe. La consommation eo restreint, et M. Renard nous indique que si l'on compare les ohiffrea de 1914 et de 1932. on constate que, pour la viande, la consommation annuelle, qui était.. environ de 65 kg.. par habitant, est tombée à 41 kg. Il a fallu tenir compte de cette situation pour établir les prévisions de 1933; les moins-vaines dues à la crise économique dépassent le chiffre de 110 millions. Certaines dépenses, en revanchq, s'accroissenl les annuités de la dette s'augmentent de 52 millions quant au chômage, il entraînera une dépense de 320 millions, la charge nette de la ville atteignant 80 millions.

Le préfet de la Seine afftrmc qu'autant ses services et lui-même sont disposés à accueillir les véritables chômeurs avec humanité, autant ils se montreront Impitoyables à l'égard de ceux qui, profitant de la situation actuelle. voudraient vivre indûment aux frais de la collectivité. Il continuera sans faiblesse à les déférer aux tribunaux. Conformémlnt aux instructions mlnistérielles, les dépenses de chômage seront étalées sur une période de dix ans. « Plus que jamais, conclut le préfet, j'ai foi dans les destinées du pays. La Ville de Paris fait figure "dans la crise actuelle. Elle ne cesse de se développer et de s'embellir, de donner des preuves de sa vitalité. Son crédit reste intact. Sous la poussée des événements économiques, nos recettes ont marqué un recul, mais nous avons refusé de nous replier sur nous-mêmes, nous avons remis de l'ordre dans nos dépenses, nous avons redoublé d'activité. le suis convaincu que c'est par l'action, une action à la fois tenace, méthodique et prudente, que nous pouvons le- mieux contribuer à ramener dans Paris la prospérité des jours heureux de l'avantguerre, i

M. François Latour monta ensuite à la tribune, pour corroborer les déclarations de M. Renard.

Après avoir remercié les Commissions qui ont accepté les compressions proposées, M. François Latour dit quil regrpttft que le 31 décembre, date à laelle le budget municipal doit être voté, il ne soit pas possible de connaître la politique financière de l'Etat, et il ajoute:

Etranger à vol d'oiseau I Suivant le» journaux viennois de gauche, un accord serait intervenu entre le gouvernement soviétique et l'industrie autrichienne, assurant à cette dernière, pour les trois premiers trimestres d? lï'33, des oontmandes d'une valeur de 12 millions de schillings.

Selon des Informations d'Alx-laChapelle, la police a saisi, au petit village de Hoensbrock, à la frontière germano-hollandaise, un dépôt d'armes réunissant 200 revolvers et 5 000 cartouches et destinés à être introduits en Allemagne.

La population totale de l'Italie s'élevait au 30 novembre dernier à 42 312 000 habitants, soit 134,9 par kilomètre carré.

Une bombe a fait explosion sur la ligne Guevgheli-Skmovitza. La voie qui a été endommagée légèrement a été immédiatement remise en état. L'individu qui avait déposé l'engin a été tué par la bombe qu'il venait de placer. Il était revêtu de l'uniforme des comltadjis bulgares.

Un sujet de nationalité italienne, nommé Ferdinand Rlnk, a été arrêté à Zagreb (Yougoslavie), sous l'inculpation d'espionnage.

En plein jour, près du jardin du casino municipal de Sofia, le Macédonien miohaïloviste Dotcho Dimitroff a tué de six coups de revolver son compatriote le protoguerovlst* Gueorgui Stakrieleff. L'assassin a déclaré avoir reçu ordre de tuer St-anicheff, qui avait assassiné au début de l'année Dimitri Michaïloff, pré- sident du Comité national macédonien. Le Daily Herald croit savoir que îe nom de l'aviatrice Mrs Mollison figure sur la liste des personnes auxquels seront conférées prochainement des distinctions honorlflques. Suivant ce journal, l'aviatrice recevrait le titre de Dame de l'Empire britannique ». Le gouvernement japonais a décidé de nommer le général Yoshitsugu Takekawa comme délégué principal à la Conférence du désarmement de Genève. Il succède au général Iwane Matsul qui sera nommé membre du Conseil de la guerre.

Par suite de conflit au sujet de l'abandon ou du maintien de rétalon-or en Afrique du Sud, 11 est possible que le premier ministre, général Herzog, soit amené à démissionner.

MARCHE AUX VEAUX

Paris, Î7 décembre.

Veaux Invendus de la veille 98, amenés 89, Invendus ce jour 3i.

Le kilo (cours non officiels). Première qualité 10,60, deuxième 7,80, troisième 6,20. Tendance calme, ¡

Arrivages par départements

Indre-et-Loire 27, Loiret 30, ë*in«-et- Marne 12.

Affaires calme!, les arrivages sont modères. La cheville étant bien approvisionnée ne traite que lentement et paye diniciiement les prix pratiqués hier,

MARCHE DU HAVRE

Le Havre, 27 décembre.

Colon». Ouverture d* SU, janv. S09, fér. âO9, mars sfi, avril sti, mai 214, juin 215, juillet 216, août 216. sept. 21g. oct. SSO, nov. 520. Tendance soutenue. Ventes 300 balles.

Cafés. Ouverture déc. 21Î, Janv. 206,25, fév. 2O3,Î5, mars 201,23, avril 200.7». mal 197, Juin 1*5,50, Juillet 195,75. août 105, sept. 195,29, oct. Incolé. Tendance calme. Ventes 750 lacs.

poivra. Saigon déc HZ, jan». Î45,

r«T. 425, mars 245, avril 215, mai Ï4ï, juin 245. Juillet us, août Hi, sept. m. oct. S 45, nov, i45.

Eclos k Glipoteiulre M. tabbè Pierard, directeur des Œuvres du diocèse de* Çhâlons nous a causé une vive satisfaction en publiant sous sa signature la note suivante Sans oublier nos vaillants journaux régionaux, mettons toujours au plus haut dans notre estime et en première place dans notre propagande la Croix de Paris quotidienne. Tous ceux qui la lisent reconnaissent en elle le parfait journal catholique, sûr dans ses informations et dans ses jugements sur les faits, admirablement renseigné sur la vie parlementaire (aucun journal ne donne des comptes rendus aussi détaillés des séances de la Chambre et du Sénat). C'est par la Croix que nous sommes le mieux éclairés sur les événements législatifs et politiques qui intéressent notre conscience, nos idées, notre catholicisme.

Et ne peut-on remercier la Croix d'avoir su donner, en ces dernières années, une note juste entre un certain nationalisme exagéré, et un certain pacifisme non moins exagéré ? Attachons-nous donc d'abord et de toutes nos forces à la propagande de la Croix qui est vraiment notre journal et possède une force d'apostolat incomparable.

Enfin, nous ne saurions taire cette manifestation très émouvante organisée par des amis espagnols

L'Association des Propagateurs de El Correo Catalan, en collaboration avec notre confrère de Barcelone, se proposait, nous l'avons annoncé, de s'associer aux célébrations du cinquantenaire de la Croix, en organisant une fête commémorative en la capitale catalane.

Cette fête a eu lieu vendredi dernier. Son programme montre qu'elle fut vraiment ce qu'elle voulait être, une marque de sympathie cordiale à notre égard. Car, en dehors d'une partie artistique, qui, par une pensée fort délicate, ne fut composée que de musique française et de musique espagnole, elle fut presque entièrement consacrée à notre œuvre.

En effet, tour à tour, on entendit un de nos • compatriotes de Barcelone, M. Lucien Lapasset, faire un discours sur la Croix et sa mission en France M. l'abbé Enrique Gabana, d'El Correo Catalan, traiter de la Bonne Presse de Paris, de son oeuvre et de son exemple; enfin don José Prat Pierat, de la presse de Manrèse, explique l'importance de la presse dans la société moderne. Nos lecteurs apprécieront comme nous la valeur de ce témoignage confraternel d'amitié franco-catalane et catholique. Un télégramme a déjà apporté nos remerciements au journal barcelonais, si intensément religieux et qui, de six ans notre ainé, suit une ligne parallèle à celle de la Croix dans son intransigeance absolue pour la défense des droits de l'Eglise, tout en tempérant ses critiques par la charité chrétienne due aux individus.

Nous tenons aujourd'hui à dire particulièrement notre gratitude aux organisateurs de cette belle fête, aux éminents orateurs et aux artistes distingués qui y prirent part, enfin, aux catholiques barcelonais et français qui ont bien voulu unir ainsi dans une même sympathie Et Correo Catalan et la Croix de Paris.

Action catholique

A Raismes (diocèse de Cambrai), en la maison des retraites, des militants de la Jeunesse agricole catholique (J. A. C.) d'une trentaine de paroisses environ viennent de consacrer trois jours à leui formation.

Formation professionnelle cours de M. l'abbé Béra, de l'école d'agriculture de Uenerh, sur les nouveaux engrais; de M. l'abbé .Touglet, aumônier de l'école d'Auchln, sur le marché du blé; de M. Dupon, conseil juridique de la Fédération agricole, sur le meilleur contrat de mariage.

Formation religieuse heures de silenc«. de récollection et fie prière, sous l'apostolique direction de M. l'abbé Féron, supérieur des aumôniers agricoles diocésains.

Ecole des militants manière de faire une réunion de militants; de tenir un cercle d'études, de tirer un parti pratique du manuel et du bulletin des militants. La J. A. C. s'est révélée une vraie famille.

Ces Journées rurales se renouvelleront. Deux retraites grouperont prochainement à Raismes les agriculteurs chefs de famille, les Jeunes agriculteurs.

Echos de partout Par arrt-té du ministre des Travaux publics, M. Silvain Dreyfus, inspecteur général des ponts et chaussées, est désigné comme vie» -président du Conseil du réseau des chemins de fer de l'Etal.

Le Conseil municipal de Beims a décidé de faire un emprunt de 20 millions pour employer les chômeurs en vue de la reconstruction du domaine communal, qui comprend la construction de groupes scolaires.

Par arrf lé du ministre dn l'Education nationale, M. Georges Berr, sociétaire honoraire de la Conuklic-Françalsft, est nommé membre du Conseil supérieur d'enseignement du Conservatoire (section des études dnunatiqu*»), en remplacement de M. Eugène Brieux, dé-

cédé.

M. de Momie, ministre de l'Education nationale, a visité, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, le S«lon des Echanges, ofi les «Buvres des peintres, dee sculpteurs, des décorateurs peuvent Mre échanges contre toutes sortes de marchandises.

M. Maneeron, résident général. a quitté Tunis, se rendant dans le Sud-Tunisien. Son retour est prévu pour jeudi. Le général de brigade Defrere. adjoint au général commandant la région de Taza, est placé daus la section de réserve de l'état-major général de l'ar-

TREMBLEMENT DE TERRE

DANS LES PYRENÊES-ORIENTALES Perpignan, 27 décembre. Les sismographes de l'Observatoire de Perpignan ont enregistré des secousses qui se sont produites dans les Pyrénées-Orientales, notamment à Salnt-Paul-de-Fenouiliet. Ces secousses n'ont pas causé de dégâts, mais ont été nettement perçues.

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NOS AMIS DÉFUNT3

I JÉSUS, MARIE, JOSEPH

JL (Ind. 1 mu H 7 qumr. ckmqut foûtj

JL (f'M<.7<MM<t7pMH-.e~M</<tM!j

M. l'abbé Camille Lacoste, missionnaire apostolique, 5P ans, à Adainvilltj Saint-Ma_ur (Seine). M. l'abbe Picard* ancien ouré de Fontalne-Sernon. M. l'abbé Cex, professeur à l'externat Saint-François, à Chambéry (Savoie). M. l'abbé Le Threc, recteur de Néant (Morbihan). Mme Pierre Evrard, née Jeanne Dentn, 45 ans, à Neslo-Nonnjmdense (Seine-Inférieure). M. Auguste Bouquiliard. ancien notaire, 73 ans, à Dijon. M. Camille Hénin, 1', .*as, 4 Ciiaumont (Haute-Marne). Mme Roger Bernard, de Meurin. M. Pii-na Chossion. 31 ans. M. Eugène Allorge, notaire honoraire, & Mantes (Seine-etOise\ 90 ans. Mme Rousselln, i Breteuil-tiur-Iton (Eure), 90 ans. Mme Vve Lochel, 76 ans, abonnie, k Paris.

NECROLOGIE

Nous apprenons la mort de la générale de (leffrier, née Maris Titon, pieusement décédée à Soudron (Marne). Obsèques, le jeudi 29 décembre, il. 11 heures.

Nouvelle» religieuses Mgr Villeneuve, 0. M. I.. arche* véqu.6 de Québee, publie une imporUuto lettre pastorale à l'occasion du 25* anniversaire de la fondation dans sou diocèse de l'Action sociale oalh*>'î-i"^ 'îent la caractéristique est d'av in par avance aux désirs de Pie io^ de l'apostolat organisé du laicat. La (îtizette Officielle Italienne publie un décret-loi fixant à 600000 lire la participation de l'Etat aux travaux urgents de restauration et de consolidation de la basilique de Saint-Marc à, Venise.

II pensée Mmi ei Tunisie Sous les auspices dr la J«mhiossi? <'ii-1 thollque se donnent à Tunis et dons plusieurs virk's de lit ftégence des n'iinum» destinées à faire connaître aux p<>|>ulutions de ce pays lus principes i|iii uni) fait la force de notre civilisation française, à base de chrisllanteme. L'orgitnlSHlmir de ces conférences. M. !tl>tn >u- berbielle. hautement enco, a" Mgr l'archevOque de Curthag :;ti Il de beaucoup des meilleurs rejircseiiuntrt de la pensée chrétienne en France l;i promesse de venir les uns npr^s les autres prendre la parole devant l'auditoire tunisien.

En novembre, M. l'abbé Feranssolc^ professeur à l'Institut catholique de Paris, a inaugure la série de réunions en) parlant du « génie latin », de sp» ori.gines, de sa transformation par lo chris-» tianisme et des adversaires qu'il rcn< contre aujourd'hui.

Ces jours dernière, M. Zamanskl, aN rivé à Tunis par la voie des airs, a parle dans plusieurs villes de la Régence, il Tunis, Bizprle. Ferryville et Sf.ix. sur ki crise feunomique et les orirnttitlans mo* ralef <}v< '< v impose, 11 >̃! hi> n mutilai de r<j j'jn-l. ,aix Icotcuns île l.i i'rn'ix, qui le connaissent députe longtemps, le talontl d'écrivain et do conférencier de M. Za-i nmnfcki, et le rôle de premier plan qu'il joua dans l'organisation sociale cliré-> tienne en France dès la première con. férence qu'il a faite vendredi dernier, U Tunis, il a conqnitt son public.

Souhaitons que tous les orateurs venu* de France en Tunisie aient une action aussi bienfaisante. On fait trop «ouvent venir dans la Régenoe des littéral eu ra ou des snvantfj dont les idées antisociales, antictorétiennes, ou simplement le snobisme intellectuel, sont franchement mal. faisante dans ce paye que peuplent plusieurs races, française, italienne, maltaise, Indigène, encora à éduquer combien Il est utile de faire un redressement par des conférences de haute valeur et) pensée vraie

L'A. G. J. F. au diocèse du Mans En publiant la lettre de S. Em. la cardinal Paceill, Mgr Orentc écrit dans la Semaine religieuse du Mans Nous sommes heureux que la chère Jeunesse catholique du diocèse mérite cet éloges, pour se tenir dans la ligne do ces conseils. Car nous savons sa « dévotion un Siège de Pierre et « s* docilité à la sainte hiérarchie noua sommes édifié de sa piété eucharistiquo Rt du progrès des retraites fermée»; nous la voyons, sous l'impulsion do s<-s dévoués aumôniers, soucieuse de compléter sa formation religieuse et de montrer pi» ses diverses sections une activité croisbante.

Qu'elle continue, par son filial attachement à l'Eglise et i la F'-ancc, d'ttro un modèle de zèle. do piété et do putriotisme. et qu'elle soit toujours ainsi une de nos fierté* paternelles, et notre ferme espérance! 1

t Georges,

EudQate du J~OMjt,

Tout passe

Tout «casas

Tout lasse

Sauf un abonnement à la revue A LA PAGE

l'hebdomadaire des Jeunes

Kuma*r*t» «ptrlmeiu sur «tiuatto Bonne Presse, 5, rue Bavard.

AVIS DIVERS

Sauvetage de l'enfance. Les journtnx parlent rr«qu«tnnient, deputs quelqua tempa, de cruaitlég exercées, même Jusqu'ft la mort, sur de jeunes e-urants. Ces ralts douloureux ne Je produiraient pu, et les voisins les dénonçaient, dfts le début, aux autorités, mais ils craignent. Rappelons-leur qu'Us peuvent s'adresser même par lettre anonyme an Sauvetage de l'Enfance, 108. rue de Richelieu, l'aris, II*, qui, sans faire connattre leurs noms, fera tout le nécessaire. Le « Sauvetage de l'Enranrp a mis fin a bien ûet mauvais traitements, a sauvé la vie de nombreux enfants. U est résolu t continuer, mais qu'on facilite s* lâche Assistance aux animaux. La Société de blenralssnce > l'Assistance aux animaux >, rappelle à Mmes les dtrectrtcea oi MM. les directeurs d'érote qu'elle organise, chaipie année, des concours scolaires entre tous 1> enfants des écoles. Les concouru dé tB.rt sont ouverts et 1» date de clôture est fixée au 15 février 1933. Ces concours sont dotés de livrets de Caisse d'épargne, de médailles et de diplômes. Pour tous renseignements complémentaires, s'adresser au «Ifrgi! do l'A. A. 8, rue des SaliUs-P*res, Paris, VU*. Cour* praturue d'éclairage. La réouverture du cours pratique d'éclairage aboutissant au certificat d'études spéciales d'édalrag-e aura lieu, pour l'année 1933, le lundi u janvier. Ce cours est professé le» lundi, mercredi et vendredi de chaque semaine, le soir, de 20 h. 30 t 21 h. 30, t l'Ecole des travaux publics, 3, rue Tnénard. Paris, V«; des séances pratiquas ont lieu le samedi ilprés-midt, daas le* laboratoires de p&otoioAIrle de l'Ecole à Cacban (Seine).

Conférence*. Apostolat et connaissanca des milieux populaires. Deuxième année. salle d'Hulst, 10, rue de Varennc: Le don de sol et la pénétration d« l'âme popu.laire Conférences données par Mlle Od. Ollvtar, secrétaire g-énérale de l'Union catbollque des Services de santé, lea lundis 9, 23 Janvier; 8, 27 février: 13, Î7 mars; 10 avril; 1", 15. 29 mal, is 5 30 Atelier Lethettal, XV» Exposition annuelle dei bieiséi, S. rue de Sèzs. avec ta collaboration des artistes américains anciens combattants, ouverte jusqu'au ai dé.cembre, tous les jours, de lo a 18 heurts. pour tet tMd«n» combatumu coloniaux.

^L'Union nationale des aucK-ti* combat-

tants coloniaux Informe toue les coloniaux

ayant combaliu aux colonies et durant iruerre IBU-IR ilaus une unilé colonial* qu'elle n'a qu un siég» social à Paru, », rua Casiez, jv«.


L'Action catholique française

Tel est le sujet si important et si actuel, que l'Illustration Vaticane va publier dans son numéro de Noël. Nul ne pouvait exposer l'Action catholique française avec plus de compétence et d'autorité que son secrétaire général lui-même. La Croix est heureuse d'en donner la primeur à ses lecteurs.

« La participation du laïcat catholique à l'apostolat hiérarchique », telle est l'Action catholique Sa Sainteté le Pape Pie XI l'a définie ainsi et a pris soin. dans de nombreux documents, d'en préciser la nature, les finalités, les caractéristiques et le programme général. A plusieurs reprises, il a convié le laïcat à cette collaboration « Ditets à vos ildèles du laïcat que si, unis à leurs prêtres et à leurs évêques, ils participent aux œuvres d'apos- jtolat et de rédemption individuelle et sociale, ils sont, alors plus que jamais, le genus electum, le regate sacerdotium, la gens sancta, le peuple de Dieu que saint Pierre 1 exalte. »

Sans doute, l'Action oatholique a-t-elle été tenue de tous temps pour un devoir l'Eglise, c'est-à- dire les laïques et la hiérarchie, constitue un seul corps, « corps mystique du Christ Il de l'harmonie. du développement et de la perfec- tion des membres dépend l'harmonie, le développement et la perfeotion du corps lui-même c'est dans l'appartenance au corps mystique de Jésus-Christ qu'il faut chercher le solide fondement dogmatique de la collaboration des laïques à l'apostolat hiérarchique t'incorporation au Christ se fait par le baptême et le chrétien se trouve engagé par la confirmation à la profession et à la défense de la foi. Aussi bien, l'Action catholique n'est-elle pas d'aujourd'hui.

Mais si S. S. Pie XI y a insisté avec tant de force, si ses appels à la collaboration des laïques ont été fréquents et explicites à ce point. c'est qu'il a jugé que de nos jours l'Action catholique présentait un caractère d'urgente nécessité et de ce fait il a bien voulu donner les raisons principales la pénurie du cierge, l'impossibilité pour celui-ci d'atteindre certaines catégories de personnes et de pénétrer dans des mi- jlifux réfractaires, la gravité de" maux qui affligent la société contemporaine ignorance religieuse, indifférence, dépravation des moeurs, laïciame.

La France a entendu l'appel du Pontife suprême au cours de ras- semblée annuelle de mars 1931, ses cardinaux et archevêques ont jeté les bases de l'Action catholique française certes, nombreux étaient et depuis longtemps, sur toute la surface de notre territoire, les laïques npOtres soit qu'ils fussent groupés autour de leurs pasteurs, évoques et curés, soit qu'ils fussent encaorés dans des œuvres interdiocésaines un recensement récent de celles-ci permet d'affirmer que l'on peut. en compter en France près d'une centaine, groupant quelques millions de membres et des milliers d'apôtres. Ouelle magnifique floraison et combien il nous a été sensible d'enloudre le Souverain Pontife luimême en proclamer la splendeur. Mais que de progrès encore l'taient à réaliser, notamment en ce qui concerne le recrutement persévérant d'apôtres laïques, les méthodes de formation tendant à leur fournir un parfait « équipement spirituel leur organisation dans les « Actions catholiques » paroissiales, diocésaines, et surtout la coordination sur le plan national des activités multiples et complexes des œuvres interdiocésaines, tant pour éviter les doubles emplois ou les heurts, que pour assurer davantage leur rattachement à la hiérarchie, en sorte que celle-ci puisse plus facilement les diriger une organisation permanente s'imposait pour réaliser l'unité nécessaire au bien soirituel de toute la nation. C'est ce dernier aspect du problème. à savoir la coordination des ouvres, qui devait retenir plus particulièrement l'attention de NN. SS. les évêques comme un des plus urgents l'article premier des statuts de l'Action catholique française définit, en effet., celle-ci « L'A. C. F. est la coordination des œuvres déjà existantes en vue d'organiser l'action de tous les cathofiques, conformément aux directions pontificales, et de procurer à l'apostolat hiérarchique la coopération du laïcat. »

L'Action catholique ainfsi comprise est placée sous la dépendance de l'épiscopat l'assemblée des cardinaux et archevêques a constitué à cet effet un Comité archiépiscopal qui comprend, avec les cardinaux, membres de droit, plusieurs archevêques et évêques dosi'ié> pour un an, à savoir NN. SS. U>s aivlu>vôques lie Cambrai, Rouen. Reims. Tmlotise NN SS. les évoques de V.'rsaillcs. Strasbourg et Metz. Co Comité résout les questions les plus urgentes et r'*éparp, m ce qui concerne l'Action ;hol:qi!i\ Ip programme de Fassem!ili !.> a',uui«'i!1 des cardinaux et ar-

chovêqut1?. i-, ,'our que XN. SS. les

évOques puissent ious être saisis des questions importantes et donner sur elles leur avis motivé, celles-ci leur :onl proposées par l'intermédiaire de

l'archevêque métropolitai:i. deux

ranis avant la date do l'a^eni'oiée. C'est donc l'épiscopat français qui se trouve ainsi colledivement à la tôle de l'A. G. F.

̃Mais sous son ntrôk\ une permanence était nécessaire l'article 2 îles statuts précise en effet que l'ëpistopat « dirigera l'A. C. F. par 1 intermédiaire du Conseil contrai :1c VA. C. F. qui aura sou sif-tr-1 à Paris. »

Ce Conseil central, installé à Paris, 40. rue du Chevalier-de-laBarre, est composé de quatre membres un président ecclésiastique. M. le chanoine Courbe, vicaire général de Paris, qui prend le nom de « secrétaire général de l'A. CF.»; un assesseur ecclésiastique.

.Doctrine et _z\xtiom l^atixoliq mes

M. le chanoine Richaud, directeur des œuvres de jeunesse du diocèse de Versailles un assesseur laïque, M. Henry Reverdy, avocat à la Cour d'appel de Paris un procureur gé néral, M. le chanoine Flaus, supérieur des Chapelains de la basilique de Montmartre désignés tous les quatre pour trois ans par l'assemblée des cardinaux et archevêques. Ce Conseil a pour mission de documenter l'épiscopat sur l'objet, le fonctionnement, la vie des œuvre* et sur toutes les questions qui ressortissent à leur activité de promouvoir entre ces oeuvres, par des relations constantes avec elles, 1 a coordination nécessaire de leur transmettre les directions de l'épi-

L'Action catholique française à l'ombre de la basilique du Sacré-Coeur.

ecopat j d'étudier les initiatives diverses intéressant du point de vue général l'Action catholique en France.

Ce travail de documentation et de coordination réclame évidemment la collaboration de tehni0«ens Eprouvés aus-ti, le Cortseil central a-t-0 été invité par les statuts à former autour de lui plusieurs grands Comités qui, sur le terrain de l'enseignement, de l'action sociale, de la presse, des pèlerinages nationaux, réunissent les plus hautes compétences de Paris et de la province. Ces 'Jomités prennent offlcielloinent leur place dans l'état-major de l'A. C. F., sous le titre de « Conseil général :>, leur rôle est consultatif au surplus, lrurs membres étant généralement choisis dans les œuvres elles-mêmes. Ton ne peut craindre qu'ils menacent en rien l'autonomie de ces dernières. Le Comité archiépiscopal a tenu cinq réunions du 25 juin 1931, au 11' octobre 1932. Il y a étudié un certain nombre de questions dans le détail desquelles on comprendra que l'on ne puisse entrer. Une partie de ces problèmes a retenu l'attention de 'assemblée des cardinaux et archevéques le mardi 23 février 1932, et a tait l'objet d'orientations et de décisions intéressant l'Action catholique.

Quelques circulaires ont été adressées par M. le secrétaire géné- ral à NN. SS. les évêques. Ce dernier s'est rendu à l'appel d'un nombre appréciable d'entre eux pour des consultations diverses ou pour apporter sa collaboration à l'occasion de certaines assemblées provinciales. Plusieurs évêques lui ont demandé de venir parler des problèmes intéressant l'A. C. F., en présence d'un grand nombre de prêtres de leur diocèse. On ne saurait méconnaître la haute importance d'une coordination de ce genre avec le temps, elle prendra sans conteste toute sa valeur, et ce résultat méritera d'être appréoié comme un des bienfaits les plus heureux dus à l'A. C. F. Le Conseil se réunit régulièrement chaque semaine, au siège de l'A. C. F. La coordination des œuvres a fait plus particulièrement l'objet de l'attention de ce Conseil, et l'on peut dire qu'en plus de fréquents voyages en province. elle a absorbé en grande partie l'activité du secrétaire général et de ses collaborateurs. Il convenait tout d'abord de faire le recensement des œuvres interdiocésaines. Ce travail, à la vérité considérable, a abouti à la rédaction d'une brochure intéressant plus de cent oeuvres et fournissant a leur sujet une documentation actuelle. XN. SS. les évêques en ont tous reçu un exemplaire.

La mission de coordination des œuvres supposait, outre le travail de recensement et de documentatiou. une prise de contact avec les dirigeants des œuvres nationales à cet it-cai'i.1. il importe de souligner avec iouel empressement déférent et surnaturel les dirigeants et aumôniers généraux de ces œuvres sont venus au siège de l'A. C. F. C'est un mouvt-ment constant qui nous laisse, à l'endroit de l'union tant souhaitée. ie« plus belles espérances. De ces ûi-Tioaitions, un éclatant témoignage hj-t-il pas été donné au Saint-Siège hii-méme. Iorsqu'en mai dernier, la presque unanimité des dirigeants de nos œuvres inlerdiocésaines ont tenu à accompagner à Rome. S. Em. le caroinal archevêque de Paris, et le Conseil central de l'A. C. F. pour être pimenté? au Saint-Père, unis entre eux dans le cadre hiérarchique de l'Action catholique.

I! serait superflu d'insister, et l'on comprendra aisément que. dans ces conditions, l'on puisse affirmer que d'ores et déjà s'est réalisée, dans des proportions modestes sans doute, ruais nettement marquées, l'œuvre de coordination voulue par le Souverain Pontife et par l'épiscopat.

I! peut être intéressant de noter que la création d'un siège qui constitue comme un secrétariat permanent de l'épiscopat, offre des facilités singulières de contact avec l'Eglise à tous ceux qui cherchent à la joindre. encore qu'ils soient bien loin d'elle personnalités diverses appartenant au monde littéraire, à la presse, a l'action sociale, etc., qui viennent chercher un terrain d'entente, proposer des initiatives nouvelles et faciliter ainsi la pénétration religieuse des milieux non catholiques. En toutes ces circonstances, il va sans dire que !e? représentants de l'A. C. F., conformément à leurs statuts, se tien-

nent en dehors et au-dessus de toute politique.

Mais ce que l'A C. F. ambitionne avant tout, c'est, conformément à i'artiole 3 de ses statuts, de « procurer à ses membres une formation chrétienne plus intense. Pour collaborer sous l'étendard du Christ à l'apostolat de la hiérarchie, il importe souverainement que les laïques aient déjà reçu cette éducation personnelb. cette formation intérieure cet équipement spirituel qui feront d'eux de vrais soldats du Christ. Nul doute que le Cœur du Christ auquel s'est consacrée la France en cette basiliaue de Montmartre, dont l'ombre s'étend sur le siège de l'A. C. F', n'anime de ses ardeurs nobles et gér-éreuses, les âmes qui ont résolu de collaborer à l'apostolat hiérarchique. Déjà son règne s'étend sur le sol de notre France après bien des tristesses, et dominant des appréhensions justifiées, de fortes raisons d'espérer s'affirment de plus en plus des conversions retentissantes un admirahle élan mystique et d'action parmi les jeunes des grandes Ecoles un frémissement religieux qui commence d'agiter les milieux de travail, grâce aux œuvres de conquête une sorte de respect quand ce n'est pas de la sympathie, au sein des roules; et plus haut, l'esprit de tolérance, plus encore, chez certains, l'appel aux forces spirituelles. L'A. C. F. coordonnant tous ces efforts et les harmonisant pour le plus grand bien et l'unité morale du pays, n'ost-ce pas un trait de génie de la part du Souverain Pontife et de répiscopet ? qTAlqisLAs Cou"r,,

Chanoine Stanislas Courbe,

vicaire général de Paris,

secrétaire général de l'A. C. F.

Nouvelles catholiques du Canada

La fête da Christ.Roi

A Montréal et à Québec, cette fête a revêtu un éclat tout particulier. On a remarqué dans toutes les églises des foules de fidèles, à toutes les heures du jour, réunies pour rendre hommage au Christ-Roi, implorer la cessation du chômage et de la dépression économique. L'association de la Jeunesse catholique de Montréal, s'était donné rendez-vous à la basilique pour faire une heure d'adoration. La vaste nef de la cathédrale, remplie à sa capacité, a résonné des acclamations poussées en l'honneur du Christ-Roi par plusIeurs milliers de Jeunes gens, presque tous membres de l'A. C. J. C.

Congrès de VU. C. C.

L'Union catholique des cultivateurs a ouvert son Congrès le 9 novembre, à Québec. Le secrétaire général y a présenté son rapport annuel. Dans l'ordre des réalisations, voici les résultats Aider financièrement les Caisses populaires des jardins organiser quelques écoles rurales paroissiales constituer un journal ae l'U. C. C. une subvention annuelle de $ 4 000 pour publication des cours à domicile intensifier la spécialisation de !a production rurale encourager le drainage souterrain des terres ajourner la législation relattve aux maréchaux ferrants et au port de lumière sur les voitures hippomobiles appliquer un tarif saisonnier sur les pommes de terre américaines.

Au cours de 1932. 43 nouveaux cercles et 5 Syndicats ont été fondés, ce qui porte le nombre des oemles à 560 et le nombre des Syndicats à 93. Les Syndicats comptent 4 "^5 membres à la fin de 1932, contre 2 447 pour l'année 1931. Les cercles comptent 9 882 membres.

Fastes êpiscopaux de l'Orient chrétien

Parmi les mémorables centenaires que ramène l'an de grâce 1933, les érudits mettront volontiers en bonne place celui de Michel Le Quien, célèbre Dominicain, né à Boulogne-surMer, le 8 octobre 1661, mort à Paris le 12 mars 1733. Editeur des œuvres de saint Jean Damascène, Le Quien est plus connu encore par une sore de géographie ecclésiastique de l'Orient, l'Oriens christianus, où l'on trouve réunis, sur chaque évêché et sur chaque évoque depuis les origines, les renseignements alors connus. « II n'est pas besoin écrivait l'abbé Bardv, dans la Vie Catholique du 23 avrif 1932 de mettre longuement en relief les services que peut rendre un pareil ouvrage à ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Eglise dos premiers siècles. A tout instant, on a besoin de connaître une série épiscopale, de savoir quand une cité a été érigée en évêché, dans quelles circonstances son siège a disparu, etc. Un simple recours à l'ouvrage de Le Quien permettait d'avoir instantanément ces renseignements. » | Et un autre professionnel, l'abbé Aigrain, note de même, dans VAlmanach catholique français pour 1933, que ce recueil de trois volumes infolio, « est demeuré classsique, mieux encore, indispensable ».

Pourtant, comme tant d'autres, l'ouvrage a vieilli, et depuis longtemps une refonte conuplèfe s'impose. sur les bases nouvelles fournies par l'érudition moderne. Mais, ainsi que le remarquait encore l'abhé Bardy, nous ne sommes plus à l'époque un seul homme pouvait entreprendre l'érection de pareil monument. « Seul, un corps savant, une Académie, un Ordre relisrieux, est capable de trouver en son sein les travailleurs nécessaires pour l'achèvement d'une oeuvre colossale. » De fait, la reprise de VOriens christianus, a été maintes fois l'objet de vœux formulés par l'Académie des inscriptions et belles-lettres ou par des Congrès de sciences historiques. Souhaits sincères, assurément, et qui révèlent. un besoin universellement senti. Mais l'on en formule tant, de ces vœux, dans les milieux même les plus compétents, sans aboutir à leur réalisation Pour l'Oriens christianus, la Providence semble avoir I ménagé plus favorablement les choses. Laissons de nouveau la parole à l'abbé Bardy « Les Assomptionistes de Kadi-Keuï ee sont alors proposés pour refaire VOriens christianus. On ne rendra jamais assez hommage à ces pionniers infatigables qui, aux portée de Constantinople, travaillent depuis tant d'années, et dont les écrits ou les revues ne peuvent guère, par leur nature même, forcer l'attention du grand L public. Tout ce qui regarde l'histoire de l'Eglise d'Orient leur api partient. Il était naturel qu'ils songeassent à un travail d'ensemble tel que celui dont nous sommes en train de parler. »

Le plan général avait été établi, dès 1900. par le P. Petit, le futur archevêque d'Athènes, de concert, i avec le P. Pargoire, le P. Vailhé, le P. Pétridès, la première équipe des Echos d'Orient. Mais on s'aperçut vite que la refonte projetée exigeait de longs travaux d'approche textes t inédits ou insuffisamment connus. ̃ documents officiels à classer ou à i publier, etc.

Entre temps, la Commission des diî plômes grecs du moyen âge. créée au sein des Académies de Munich et do i Vienne, avait décidé en 1919 la publii cation, dans le Corpus même des di• plômes. élargi à cet effet, d'une sw̃ fion des Regestes, et elle se réservait d'v faire aux documents ecclésiastiques, à coté des actes civils, la place qui leur revient. Pour ceH.' partie religieuse du programme, la Commission s'adressa en 1928 à l'Instifuf assomptioniste de Kadi-Keuï, ̃ et. après des négociation? menées de part et d'autre avec la meilleure bonne volonté, la Commission se déi sista purement et simplement pour i ce qui regarde les regestes et documents ecclésiastiques, en faveur des Assomptionistes. La décision, notifiée en septembre i931, laissait à la charge des religieux à la fois tous les

Une Ecole de sciences sociales a Québec

Va auditoire d'élite de plusieurs centaines de personnes a assisté à l'inauguration de l'Ecole des sciences sociales, fondée par rUniversité Laval de Québec. Dans son allocution, le distingué directeur de iv«ole, M. l'abbé Arthur Robert, directeur du Grand Séminaire, démontra la nécessité de cette nouvelle fondation. La doctrine sociale de l'Eglise, dit-il en substance, doit pénétrer tous les milieux. En face de l'école matérialiste qui veut ramener tous les faits sociaux au domaine de la pure expérience sensible, de la simple observation, qui ne voit dans toutes les transformation» sociales «nie des faits bruts qui se succèdent et se remplacent fatalement. l'Ecole des sciences sociales veut prouver l'insuffisance de ces vues. Elle redonna à cette science son élément spirituel, rattachant ses principes et ses conclusions aux enseignements de Pie XI si lumineusement exposés dans ses Encycliques.

Au sanctuaire de Sainte-Anne Malgré une légère diminution de 12 pour 100, le nombre des pèlerins au sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré, atteint presque le demi-million pour l'année. Voici quelques statistiques Pèlerinages 121

Autos 73900

Personnes 479500

Messes 11150

Communions 239 000

Les recettes, toutefois, ont fortement diminué, ce qui a contraint les Pères Rédemptorisle« de- suspendre les travaux de la nouvelle basilique.

risques financiers de l'entreprise et la responsabilité technique de l'ouvrage.

Les hommes du métier trouveront d'intéressants renseignements sur les modifications imposées au projet depuis 1900 par les circonstances dans l'avant-propos mis par le P. Vitalien Laurent, directeur actuel des Echos d'Orient, en tête du premier fascicule d'une publication qui s'annonce monumentales. Elle se présente sous un titre de belle ampleur, qui fait grand honneur aux successeurs du P. Le Quien et de Mgr Petit le Patriarcat byzantin. Recherches de diplomatique, d'histoire et de géographie ecclésiastiques, publiées par l'Institut d'études byzantittes des Aitgustins de l'Assomption, Kadikoy, Istanbul. Une série I comprendra « les Regestes des Actes du patriarcat de Constantinople », Une série II fournira, avec toutes les explications critiques indispensables, le Corpus des Notitiae episcopatuum Ecclesiae orientalis graecae ou listes officielles des évêchés.

Voici les deux séries parallèlement amorcées les Notitiae, par un fascicule du professeur Gerland les Regestes, par un fascicule du P. Venance Grumel. Les suivants eeront assurés soit par oes deux savant*, soit par le P. Laurent ou par d'autres collaborateurs. Quiconque jettera un coup d'œil sur le premier fascioule des Regestes (1), se rendra aisément compte, à la simple lecture des précisions notées sur les couvertures, que le travail est fort avancé. Pour nous en tenir aux Regestes, le plan de la publication comporte 1° les Actes des patriarches 2° les Actes synodaux 3° les Actes épiseopaux 4° les Actes des dignitaires 5* les Actes des monastères. A leur tour, chacune de ces séries d'Actes donnera matière à de nombreuses réparitions chronologiques. Les Actes des patriarches, à eux seuls, comprendront 9 fascicules de 381 à 715, de 715 à 1043. de 1043 à 1206, de 1207 à i334, de 1334 à 1453, de 1454 à 1572, de 1572 à 1673, de 1673 à 1757, de 1757 à 1830. Cette dernière date a été choisie pour terme final. « Comme nous avons pris pour point de départ la date où fut proclamé le principe qui enfanta la grandeur ecclésiastique de Byzanoe, nous fixerons aussi notre point d'arrivée au premier moment du déclin dont ce principe même est responsable, en d'autres termes à la première autocéphalle issue du patriarcat byzantin. On sait, en effet, que de l'indépendance politique de la Grèoe allait eortir gon indépendance religieuse.

Ce n'est pas loi le lien de àâorteQ en détail ce premier fascicule, qui a pour objet une période fort importante de l'histoire ecclésiastique d'Orient, 381-715, du deuxième Concile œcuménique à la mort du patriarche Jean VI et à la fin du monothélisme. Tous les Actes patriarcaux connus y sont indiqués par ordre chronologique minutieux, avec références aux sources, textes et études, analysés et appréciés en quelques lignes qui supposent elles-mêmes une connaissance approfondie de ce passé de l'Orient chrétien.

« Evidemment conclurons-nous avec l'abbé Bardy, un tel ouvrage est réservé aux érudits. Le grand public doit cependant en connattre l'existence, car il fait le plus grand honneur à la science catholique, et tout spécialement aux bons ouvrler> que sont les Assomptionistes de l'Institut d'études byzantines de KadiKeuï. «

Ajoutons que, par nos temps de crise universelle, les Sorti Assumptianistac chalcedonenses, obligés de se trouver eux-mêmes un imprimeur et de se faire leurs propres éditeurs, méritent louange et admiration égales pour le soin apporté à la disposition typographique et pour le souci constant de la plus consciencieuse érudition. Le fascicule du P. Grumel. comme celui du professeur Gerland, est désormais un instrument de travail indispensable aans le domaine de l'histoire ecclésiastique et de toutes les disciplines qui s'y rattachent. J.

J. Boutavin.

P.-S. Nous apprenons que S. le Pape Pie XI vient de faire adresser la lettre suivante au R. Père Supérieur des Augustins de l'Assomption

Segretario di STATO

m Sua Santita

Del Vaticano, le 20 décembre 1932. Révérend Père Supérieur,

Sa Sainteté vous est bien reconnaissante de l'hommage du volume Liturgies orientales, ainsi que des deux fascicules Corpus NotWarum episcopatuum Ecctesiae orientaux graecac (vol. I. fasc. I). Les Hegestes des Actes du patriarcat de Constantinople (vol. I, fasc. I).

C'est en félicitant de ses travaux votre Institut d'études byzantines que le Saint-Père ajoute aux remerciements les meilleurs -vœux pour l'accroissement d'une activité si bien placée, et vous envoie à tous, ainsi qu'à toutes vos œuvres, le bienfait de la Bénédiction, apnstolique.

E. card. Pacelll

(1) heu Regestes des Actes lu patriarcat de Constantincrpl*. Vol. I les Actes des patriarche». Fascicule 1 les Regentes de 381 à 7/5, par V. GfUTMEL, des

Augustin? de l'Assomption. Beau volume

in-4° de xxxvi-131 pages, portant cette firme latine: Socii Assumptionislae Ctolcetlonemes, 1932. Prix de ce fascicule, 50 francs. En vente à la librairie Paillard, 51, boulevard Raspail, Pari», VI*. Pour la souscription à l'ouvrage complet, s'adresser à cette m?me librairie, ou au R. P. laurenl. rédaction des Echos d'Orient, 9, nie CPin, Kadikoy, Istanbul (Turquie).

NE NEGLIGEZ PA/ LE MOYEN DE FAIRE DU BIEN PROJETEZ LES FILMS D'APOSTOLAT

GRANDE DAME ET SAINTE MONIALE

Mme AnMMtt8 fOf!M!i~Lon~t~m~t)u!~ t)~e!t8-)~. fondatrice des de Notre-Dame du Calvaire

Dans les premières années de ce xvii* siècle, qui devait à tant de titres devenir gorteux dans l'histoire de notre paya, la jeune veuve du marquis de Belle-laie, née Antoinette d'Orléans-LongueiviUe, devenue par sa professiuii religieuse Mère Antoinette de Saiut«-5olu>lastique, fondait la Congrégation des Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire. Une moniale du môm« Institut vient d'écrire une remarquable biographie de la vénérée fondatrice (1).

Elle était née au château de Trie, non loin de Glsors, en 1572.

Par sa naissance, et plus tard par son mariage, à 16 ans ellal épousera Charles de Gondi, marquis de Balle-Isle, Antoinette d'Orléans appartenait à deux familles qui jouèrent un rôle important dans notre histoire religieuse dans notre histoire, tout court, au xvip siècle.

La première est une famille de sang royal oelle des Orléans-Longusville descendant de Dunois et allié aux Bourbons. Le père d'Antoinette, Léonor d'Orléans. avait épousé Marie de Bourbon, coualne germaine du père de Henri IV. Henri, leurs fils aîné, eut pour bellesœur la fameuse duohesae de Longueville, sœur du grand Condé, l'amazone, la frondeuse, dont les aventures et les passions allèrent s'expier au seuil de Port-Royal. Leur cadet, François, ne vaut la peine d'Ptre cité qu'en faveur de sa femme, Anne de Caumont, qui compte ̃ parmi ies saintes du règne de Louis XIII ». Deux sœurs de notre hérolne, Catherine et Marguerite, furent des religieuses dans le monde. C'est à Catherine de Longueville qu'il faut rendre l'honneur d'avoir instauré la première maison du Carmel en France. Charles de Gondi, marquis de Balle-Isle, mari d'Antoinette d'Orléans, était l'héritier d'une race beaucoup moins ancienne, venue d'Italie en France, au cours du xvi* siècle, pour chercher fortune au service du roi, et qui avait merveilleusement réussi, dans l'Eglise et à la cour. Amblj tleux, alertes, souples, intelligents et braves, oes Italiens, rapidement francisés, étaient, sous Henri IV, l'un, Albert de Gondi, marchai de France et duc de Retz; l'autre, Pierre, éveque de Paris et cardinal. Deux flis d'Albert, par la suite, président encore aux destinées du diocèse de Paris, qui devient m£me archevêché. Un de leurs frères, PhilippeEmmanuel, général des galères, ami de saint Vincent de Paul, entrera dans les ordres après son veuvage, mais aura un fils, le cardinal de Retz, qui laissera un renom moins édifiant.

Mariée a Parte, le 1" mars 1588, en présenoe du roi Henri III et de la reine-mère Catherine de Médlols, à Charles de Gondi, marquis de Belle-Isle, Antoinette d'Orléane vient demeurer avec son époux à la ooar frivole dHeairi III. Là, elle se fait remarquer par sa beauté et son esprit, mats plus encore par s« vertu, à tel point que « lorsque les reines permettaient à sors demoiselles d'honneur de se recréer et pa»»er le temps en quelque honnête divertissement, c'était toujours avec oette condition que ce fût en la présence de la marquise de Belle-Isle ».

Après l'assassinat du roi Henri III, Charles de Gondi, qui était entré dans la Ligue, ae retira au château de Ma-

checoul, dans le duché de Retz. Rangé sous les drapeaux du dur', de Mereceur, chef de la Ligue, après 1 assassinat des Guise, le mari d'Antoinette se signale entre tous les seigneurs bretons par son zMe à défendre son parti. Zèle quelque peu intéressé, 11 faut l'avouer, car le marquis sollicita pour prix se& services le commandement du Mont-SaintMichel, place plusieurs fois prise et reprise par les ligueurs et leurs adversaire-s. Mais le duc de Mereœur l'avait déjà donné au sieur de Qnéroland. Le marquis de Belle-Isle ne renonça pas pour cela à son désir ambitieux. Il résolut de surprendre la plaoe et de s'en rendre maître, dans le secret dessein d'en faire le prix de sa paix avec Henri IV.

C'était une déloyauté il la paya de #a vie.

Averti du projet de son rival, Quéroland dressa un guet-ap**n» à la petite troupe qui devait investir le Mont-SaintMichel. Charles de Gondi y pi'rit, âgé de Ti ans.

Si. durant les huit anm union avec lui, le bonheur d'Anr« léans ne fut pas. sans nua£> .1

avait pas moins tendrfpnent .11 mari, et la mort tragique, à laquelie les circonstance» donnèrent le oflractèrp d'un assassinat, lui bris Sous le coup de son imin-e: ur, la jeune veuve nVnt plus qi. d»;sir fuir le monde et s'enfermer dans un cloître.

C'est ce qu'elle devait faire, trois anplus tard, en- 1899, api*s avoir mis urd: ses affaires domestiques et asaiin: l'a\<i nir de ses deux ills, Henri et Léonor «le Gondi. Telle Jeanne de Chantai (qui, en 1610. onze ans après elle, accomplira le même geste), pour éviter des luttes pénibles à ceux quelle aimait, et surtout pour garder entière sa force d'âme, la marquise de Belle-Isle prit congé desiens en prétextant un voyage à Toulous leur laissant croire qu'un procès qu'eli avait en cette ville nécessitait ce déplacement. Elle dut doni\ pour ne pas trahir son secret, dissimuler à ton- ̃• ̃» de son cœur.

1 Le couvent des Feuillantines de Toulouse, où s'enfermait Antoinette de Bell"Isle, était un couvent d'une pauvreté < d'une austérité insignes. Là, malgré d'in- croyables oppositions suscitées par la ta- mille, elle revêt l'habit blanc des Bén dictines de cette Congrégation. Le jour

i (1) Madame. Antoinette rt'Uttéan» Lon-

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de l'Epiphanie 1601, elle se lie 1 jamais à Dieu par la profession religieuse. Aux austérités de la règle viennent bientôt se Joindre, pour Antoinette <ir Sainte-Sonolastique o'est le nom qu'elle a reçu, des souffrances qu'elle n'avait point cherchées. Le 10 mai ltKM, elle doit. malgré ses réslstanoes, accepter la charge de prieure. Mais ce lu sera pas pour longtemps.

Le 4 juin 1605, le Pape Paul V lui ordonne de quitter Toulouse pour aller à Fontevrault, en Anjou, aider l'Abbesse Eléonore de Bourbon dans ses projets de réforme. Taone infiniment délicate et ardue, devant laquelle Sœur Antoinette ne tarde pas à se déclarer impuissante. Elle pensait à demander au Pape la permission de rentrer dans son clottre de Toulouse, quand la Providence mit sur son chemin de P. Joseph du Tremblay, œltu-là même qui devait devenir plus tard V Eminenoe grise du cardinal de Richelieu.

Le romantisme du siècle dernier était Incapable de comprendre une nature aussi riche, un esprit aussi divers, aussi complexe aussi, s'est-il Ingénié à le travestir.

Il faut convenir que la silhouette, attentivement regardée, demeure pittoresque. François Leclerc du Trembla y (1571-1638;, gentilhomme et humaniste garde sous le froc une hardles«e de cavalier, une éloquence de poète. Son historien, M. Fagnlez, a montré en lui l'admirable auxiliaire et conseiller du grand «ardin&i. Et un autre érudtt, M. le chanoine Dedouvres, qui l'étudla pendant plus de trente ans, a profondément pénétré en son âme religieuse.

Le P. Joseph a voulu être partout un agent de reoonstltution chrétienne en ses négociations diplomatiques, comme en sa prédication, comme en sa dlrectiiia apirituelle, comme en- ses fondations monastiques. Ce moine san« oease en action est bien d&na la tradition de son Ordre. C'est un contemplatif qui, à la suite de son maître saint François, descend su montagne, par amour pour les hommes et s'en Irait volontiers precher Dieu au Maroc ou en %vpte Il court l'aventure. Il n'a ni préjugés ni oraintes. Serviteur de Jésus-Oirist et de dame Pauvreté, a va droit au but, dégagé de tous les soucis de ce monde.

Par deux fois, d'une façon miraculeuse, le P. Joseph fut mis, bien contre son gré, en rapports aveo la Mère Vntoinette. Sûr désormais de la volonté de Dieu, il prit, dès 1607, la direction de cette ame d'élite, qui venait, sur l'ordre du Pape, d'être nommée coadjutrice de l'Abbewe de Fontevrault. L'hostilité des moniales n'avait nullement déposé les armée, et la tâche de la réformatrice malgré elle devenait de jour

en jour plue dlfnolle.

Un jour, tendis que le Père priait t avec ferveur devant un crucifix, 11 fut saisi oomme par une puissance surnaturelle, et 11 eut la révélation que la Mère Antoinette sortlratt do Fontevrault pour établir ailleurs un nonriolait de religieuses riéterméae. En même temps, Madame d'Orléans était l'objet d'une semblable faveur. D'un autre 00W, la bienheureuse Anne de Saint-Barthélémy, la sainte compagne de Thérèse d'Avlla,"pr^disait ausal au P. Joseph, en parlant de son œuvre Les commencements en seront confua, mats a la nn on parviendra à un grand Ordre.

Le 25 Juillet 1611, Madame d'Orléans, accompagnée de deux autres religieuses de Fontevrault, était reçue avec joie au oouvent de Lenclottre, en Poitou. Le cardinal de Richelieu, en personne procéda à l'installation de la nouvelle crwiljutrioe et prononça un discours devant la grille. Dix-neuf Sœurs acceptèrent, la réforme et firent refleurir la salnl.i't" dans le clottre poitevin. Le P. Joseph se dévoua toute une année à cette restauration. Moln» de fllx an» après cent jeunes filles s'étaient adjointes à la fervente communauté.

Nouvelles persécutions, venant toujours de Fontevrault. L'œuvre de la Mère Antoinette et du P. Joseph est de nouveau en péril. C'est alors en 1616. que le P. Joseph part pour Home, résolu d'obtenir du Pape un Bref autorisant Madame d'Orléans à Instituer une ijingrégatlon bértfdicttoe Indépendante et i s'établir à Poitiers; ce qu'il obtient. Le 25 octobre 1617, 1 a Mère Antoinette quittait Lencioitre, où elle laissait 75 religieuses désolées, et venait s'Installer, avec 24 professes, dans le nouveau monastère de Poitiers, dédié à Notre-Dame du Calvaire.

La nouvelle Congrégation avait à cœur, avant tout, d'observer, dans sa rigueur la règle bénédictine. Elle se plaçait' sous la protection de Notre-Dame au pied de la croix. Elle se vouait spécialement à la tâche d'implorer de Dieu l'exaltai ion de la foi et la délivrance des Lieux Saints. A Poitiers, la sainte fondatrice ne devait vivre que six mois, juste le t«mp« d'y implanter solidement la ferveur religieuse et d'y accueillir de nombreuses vocations. Vers la fin du Carême de 1618, la maladie triompha. Malgré lcs supplications des religieuses de Poitiers et de Lencioftre, le ciel l'appela et, le 25 avril 10t«. les tintements de la oloche du monastère apprirent la ville que l'illustre princesse Antoinette d'Orléans-Longwville, marquise de Belle-Isle, devenue pour l'amour de son céleste Epoux l'humble Sœur Antoinette de Salnte-Sctmlastique, avait cessé de vivre.

Tpllft est, dans les grandes lignes, la biographie de cette femme illustre, dont t'exercice de vertus héroïques, et, a pris sa mort. de nombreux mirarles ont consiirré lu mémoire. Les religieuses du (Jalvairp avaient bien des fois supplié in P. Joseph « d<* mettre en lumière la \j- de lf)iir Mère ». Le saint religieux se mit i ri t j tr;»v;< muluri'' <w-<* n'iml»"»tisps nm:.iif-Mfis i Ll'u l'i.j'i, un religieux Feuillant ("̃- -<mstraire à l'oubli cette grande- son travail ne devait voir le jour que deux siècle» après, on isr,5 par les soins de l'aumonier du C, Vendôme.

même époque, deux hagiorjv talent Mgr Bougaud, puis unard eurent la pensée d'écrire '̃̃' Mère Antoinette. Maïs', pour d' inconnues, faute de temps fi" 'r pieux dessein ne fut point <

Une If la Congrégation >\c, Notre-D.ii. ,t, iJalvaire, vient enfin de publier le livre dont nous venons le donner If! un bref résumé. Telle quelle,- -immaire suffira, nous

pour dnnnf-r aux V>r-

xvir siècle, à i 'histoire de l'Ordre Bénédictin, le désir do llrr ce livre el di s'eviifk'r au contact, ()• 'iiic virMe et saiolc df> Madnn ;t»5 d'Or-


Le prologue de saint Jean

(Suite et fin) l

II y a, depuis des siècles, une inI tressante controverse autour de* versets 3 et 4 de l'admirable prologue de saint Jean. Cette controverse a mit aux prises les plus grands et, les plus» illustres des exégètes de tous 1rs- temps. C'est dire qu'il y a de hautes autorités dans les deux partie. De nos jours même, des savants tris que le P. Laç^aiige et le P. de fiiandmaison se sont séparés sur ce point. 11 s'astit de savoir comment et on doit se faire la coupure entre 1»'h deux versets. En lisant et en commentant, comme nous l'avons fait, le verset 3 Sans lui, rien n'a été l'iii de re qui a éS. fait, nous avons déjà pris parti et. nous sommes ici avec le P. Lagrange, après saint Jérôme, Théodore!, et saint Jean Chry«oslome. On peut dire du reste que la Vulgate a rendu cette leçon prédominante, depuis des siècles, dans I Eglise latine.

La plus ancienne leçon, peut-être influencée par les gnostiques, sépare les mots Ce qui a été tait, du verset 3 et les place au début du verset 4. On obtient ainsi la phrase )Oe qui a été fait en lui était vie. Les philosophes parmi les exégètes ont trouvé splendide cette pensée, que tout ce qui devait être créé était vivant, de toute éternité, au sein du Verbe. Si belle que soit, en effet, < »tte idée, nous croyons qu'elle est restée étrangère à saint Jean, et qu'elle brise la ligne de sa glorieuse fresque. Il a parlé du Verbe et de sa coexistence immuable en Dieu. Le verset 3 résume d'une phrase les rapports du Verbe avec la Création. Mais Jean a bâte d'arriver à l'essentiel. Il n'est pas un penseur qui spécule, mais un théologien mystique, pour qui rien n'existe auprès de la Vie en Dieu. II ne s'agit donc plus, au verset 4, de la Création. C'est un nouveau développement qui commence En lui était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes.

Le Verbe et la vie

De quelle vie s'agit-il ? Evidemment de la seule vie qui compte pour Jean, de cette vie, dont Jésus dira un jour, dans son texte « En vérité, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous no buvez son sang, vous n'aurez pas ta Vin en vous 1 et encore «Je suis la Voie, la Vérité et la Vie ». Oui, il est bien vrai que tout est vie dans le Verbe. Mais il est vrai aussi que les degrés inférieurs de la vie ne sont qu'une ébauche, et volontiers on dirait un symbole, de la seule vraie vie, de celle qui est clarté, qui est amour, qui est joie, et dont le Verbe est la source unique et perpétuelle. On est sûr de ne pas être infidèle à la pensée do saint Jean en posant ces magnifiques équivalences Vivre c'est aimer, et aimer c'est voir clair Qui aime sait, qui aime n'habite pas dans les ténèbres. Dans le Verbe était la Vie, parce qu'on lui était l'Amour qui cherche, qui appelle, qui attend l'amour et qui l'allume au coaur des créatures intelligentes et libres.

Sans se perdre en considérations sur la liberté et ses conséquences, saint Jean insinue sa présence. La toute-puissance du Verbe s'arrête devant l'être libre. Précisément parce que Dieu veut notre amour, il faut que nous soyons libres. La liberté est la condition essentielle du pouvoir d'aimer. Pour se donnn\ il faut pouvoir se refuser. Co qui fait la valeur, aux yeux du Verbe, de ce peu que nous sommes, c'est la liberté du don. Mais quelle tache dans la création, lorsque la créature se refuse 1

La lutte

Le cœur aimant de saint Jean est navré de ce refus. Il y a une intense tristesse dans ce mot qui lui échappe Et la lumière luit dans les- ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point comprise. Trois fois de suite, il va y revenir, avec une sorte de cre,iei*ntto dans la couleur C'était la vraie lumière, celle qui érlainr tout homme venant dans le monde. Et le monde a été fait par lui et le monde ne le connut pas. Il vint chez lui et les siens ne laciiiiiilirent pas 1

Comme cela est poignant. Et c'est lout l'Evangile Jean ne cherche pas à clii-Mmuler que l'existence, humaine do Jésus s'acheva, humainement parlant, par In pire des défaites, par uni' humiliation sans nom, par l'ignominie de la croix.

Cette luit* de la lumière et des ténèhres est l'un des thèmes fondamentaux de tout son Evangile, Dès nos première? lignes, il dresse devnnt nous ce drame gigantesque. Il dure depuis l'origine de la Création. JI ne finira qu'avec elle, s'il doit, finir. La bataille est toujours acharné. Saint Augustin l'appellera la lutto entre

1 IH ILLETON DU 28 DKCF.MUUC 1932 7

Tubalcaïii Elle ne me répondit jamais.

Vous mîtes vous-même la lettre à la pnsfe.. Miqol ? 9

Suzanne s'en chargea. A mesure que 1. temps passait, ne m'apportant rien de France, ma colère, ma révolte contre maman grandissaient. Elle ne daignait pas se soucier de mon désir de recevoir de sos nouvelles, elle méprisait les miennes. Les détails que je lui donnais sur ma santé, mon éducation, le genre de vie que je menais, la laissaient froide. Sa tendresse, ss( sollicitude d'autrefois n'étaient donc j ,|os «^stes Habitude, comédie vis- !e mon pè.re. Hostile à mon hérédité ,̃>]',» ne m'avait jamais aimée, réprouvais à son égard un

:• rit-aï qui touchait à l'adoration. lu jour, prife de rage contre cette j iemme, comme je l'appelais en moi-même, j je cherchai le moyen de consommer notre séparation morale comme elle avait vou- j somme notre séparation matérielle et de le lui signitïer. Je voulus découvrir le moyen !e plus efficace. Lui écrire ? £au-

!ti--je trouver dc~ j'.nr~it\ n–7

ia mots trouver des paivles n-S' que

•Je; mots assez blessants ? Je craignis que

les deux Cités la Cité de Dieu et la Cité du démon. Saint Ignace nousi parlera des deux Etendards. C'est toujours la même vision, le combat entre l'amour et la révolte, entre la grâce et le péché.

Le Verbe est la Sagesse infinie. c'est-à-dire la Logique, l'Harmonie, l'Ordre parfait. Le péché, c'est la déraison, le désordre, l'acte par lequel un être créé s'insurge contre le plan divin, dont le Verbe est dépositaire, préfère sa manière de voir et sa volonté propre à la loi établie par Dieu. Tout péché dérive d'une racine d'orgueil, tout péché est une usur-j pation sur Dieu. Plus l'orgueil est conscient, raisonné. passionné, plus; l'usurpation est grave, plus le péché est flagrant. Mais le péché unit tout comme l'amour unit. La foule des pécheurs forme un tout chaotique, mais un tout quand même et qui porte un nom. Dans le langage de Jean, c'est le monde, le siècle, les ténèbres. Il y a donc bien deux camps le camp des fils de a Lumière et celui des fils de la nuit. Il y a le camp Jésus, dont on va nous dire qu'il est le Verbe incarné., commande en chef et reçoit de tous, une obéissance aimante, respectueuse, ardente et empressée. El ill y a le camp où règne Satan, l'ange déchu. La Lumière luit jusqu'au sein des ténèbres. Jean ne parle pas du péché originel. Mais il le suppo.e manifestement. Il a dit que tout avait été créé par le Verbe. Et l'on serait en droit de se demander comment des « ténèbres » peuvent exister dans une création qui vient directement de lui. si l'on ne savait par ailleurs le mot de cette énigme les anges révoltés, la propagation de la haine jusque dans notre cercle terrestre, la chute d'Adam, les ténèbres envahissant l'humanité, les avances du Verbe envoyant des rayons parmi ces ténèbres, soit par les prophètes d'Israël, soit par les sages du paganisme même.

Mais quand l'évangéliste nous dit, comme dans un sanglot « II vint chez lui et les siens ne l'accueillirent pas » Evidemment il parle non point des refus commis par les hommes avant la venue personnelle de la Lumière parmi eux, mais du « grand Refus », de celui dont il a été lui-rnf-me le témoin et dont. il garde l'inouhliable affliction. Un Dieu est venu parmi les hommes ot les hommes l'ont mis en croix 1 Voilà tout le drame du christianisme et c'est lui que nous présente ce prologue inspiré de Jean I

Le témoin

Ce qui rend cette résistance humaine encore plus poignante, ce sont les précautions prises par « la Lumière ». pour se faire accepter des ténèbres. L'évangéliste, qui ne parle ni de ces prophètes ni de ces sages que nous nommions tout à l'heure, dresse devant nous une grande image. Au milieu de ce prodigieux combat entre la Lumière et les ténèbres, il voit un homme debout, un homme qui rend « témoignage à la Lumière », et, du même coup, il grau cet homme à la dimension de nnense tragédie qu'il évoque. Cet ijonime, dit-il, c'était Jean. Si commun que fût ce nom, il n'a pas besoin de le désigner plus clairement. Il n'ajoute pas son surnom le Baptiste Ce n'est pas nécessaire. Tous ceux qui connaissent l'histoire de Jésus le Verbe incarné que Jean s'apprête à redire, après trois autres évangélistes, savent qui était ce Jean et le rôle unique joué par lui. Et ce n'est pas l'un des moindres indices qui prouvent que le quatrième Evangile est bien de la main de l'apôtre Jean, que la façon émouvante et juste dont il sait parler de ce Jean-Baptiste qui avait été son premier maître et qui l'avait dirigé vers Jésus I

II y eut Mn homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean. Celui-Ût vint pour le témoignage, afin de rendre témoignage à la Lumière. Non qu'il fût, lui, la Lumière, mais afin qu'il rendtt témoignage à la Lumière.

Mais le témoignage de Jean n'a servi à rien 1

A rien, est-ce hien vrai ? Ah nous comprenons que l'amour de Jean ne puisse se consoler des oppositions rencontrées par le Maître adoré. TI ne peut croire, dans son humilité, que son amour à lui suflise à compenser tant de défections et de résistances obstinéos. Après avoir dit sa douleur Il vint chez lui et les siens ne l'accueillirent pns. il parle pourtant de ceux qui se sont donnés par la foi au ChristJésus. et il en parle aviso enthousiasme Mais tous ceux qui le reçurent, il leur donna le pouvoir de devenir ettfavts de Dieu, à ceux qui croient en son nom. qui ne sont nés ni du sang, ni d'un vouloir charnel.

l'excès de ma soutirance me trahit. Un& idée me vint, qui, après avoir réfléchi, me f parut excellent©. I.

J'allai voir grand-père. TI avait toujours pour mii, même si je le dérangeais, un 1 sourire encourageant. une parole affee- tueuse. On aurait cm qu'il s'appliquait à faire ma conquête comme s'il n'y avait point déjà réussi.

« Que désires-tu, chérie ? °

Envoyer cela à maman. »

Il regarda ce que je tenais entre mes 1 doigts, l'n* expression de triomphe passa sur son vi>ago qu'il éteignit aussitôt, d'un battement de paupières.

C'ia. cVfaient nia chaîne d'or avec la croix de mon baptême et la médaille de ma première Communion. Je les portais encore sur moi, non plus autour du cou, car cette profession d'une foi dont je n=j voulais plus eût été illogique, mais je les attachais sur mon cœur. Et j'aimais. parfois, appuyant sur l'épingle qui les retenait. m'assurer à la dureté du nvMal qu'ils; étaient, bien là. Cet envoi ̃ j t n i ce qui inr j semblait lo plus éloquent pour exprimer ù ¡ ma mère que tout était rompu entre elle e! moi.

« Tu as peur de les perdre ? me demanda grand-père, de ce ton d'ironie câline qu'il "squ'il parlait avec moi de ch

Oh non i niYv.riai-je, c'est parce que je ne veux plus rien aimer comme maman.

ni d'un vouloir d'homme, mais de Dieu.

Nouvelle vie

Et nous comprenons maintenant ce qu'il a voulu dire plus haut, quand il a proclamé que dans le Verbe « était la Vie ». Telle est, en effet, la magnificence des dons du Verbe. Il suffit de l'accueillir, U suffit de croire et d'aimer pour en recevoir toute la richesse. Tous ceux qui ont donné au Verbe l'adhésion de leur intelligence et l'attachement de leur cœur ont été appelés à une flliation divine. En eux «'opère une nouvelle génération, qui ne ressemble en rien aux générations humaines. Ecoutons Jean lui-même expliquer sa pensée dans sa première Epitre « Voyez, dit-il, quelle immense marque d'amour la Père nous a donnée, au point que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes C'est pourquoi le monde ne nous connaît pas. Chéris, maintenant, nous sommes les enfants de Dieu, et il n'a pas encore été révélé ce que nous serons. Mais nous savons que lorsque se fera cette révélation, nous serons semblables à lui, car nous !e verrons tel qu'il est » il. Joan., ut, 1-3.)

Et le Verbe s'est fait chair » Venant enfin à cette glorieuse identification entre le Verbe éternel et son Jésus, qui était le but premier de son prologue et de tout son Evangile, Jean s'ecrie, comme dans une ivresse de foi, d'admiration, d'amour extasié, de dévouement inexprimable Et le Verbe n'est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, gloire qu'un tel Fils unique tient du Père, plein de qrdre et de vérité.

C'est comme le passage soudain do la théologie à l'histoire, do l'éternité au temps. Désormais. Jean va parler en historien. Il le fera si scrupuleusement qu'il ne parlera plus du Verbe, dans tout le reste de son Evangile, et que ce nom d'origine à la fois biblique et philosophique ne sera plus prononcé. La préface est désormais terminée. Jean a proclamé sa certitude réfléchie Jésus était bien le Fils de Dieu. Il l'a dit. Il l'a prouvé. Jean est l'un des témoins oculaires de sa gloire unique, d'une gloire qui ne pouvait venir que du Père. Jésus était plein de gràoe et de vériW. Les théologiens de t'avenir méditeront sur ces deux termes frappant.» le Verbe, la Chair. Ils y trouveront l'aftit-iriation de l'unité de personne et l'attestation des deux natures. Le texte de saint Jean sera l'un des pli» souvent médités, discutés, approfondi». Il servira de base aux plus sublimes spéculations et aux définitions de l'Église les plus catégoriques.

Pour nous qui ne voulons ici faire œuvre que d'historien, nous retiendrons surtout de cette triomphante phrase finale du prologue ce mot qui, pour l'histoire, est tout: Vidimux

Jean parle en son nom et au nom de ceux qui l'entourent, au nom de tous les autres apôtres Nous avons vu l dit-il. Voilà de quoi remplir sans doute une vie entière de bonheur, de quoi l'illuminer de rayons immortels t

Nous avons vu Nous avons eu cette joie, cet honneur, cette fierté 1 Jésus a vécu avec nous Nous sommes ses témoins. Ce que nous allons raconter de lui, ce sont des attestations, une déposition de témoin oculaire.

Voilà ce que semble dire Jean, ce qu'il dit en effet, ce que les chrétiens qui l'entourent affirment avec lui. vers la fin de son Evangile « C'est ce même disciple qui rend témoignage de ces choses et hou* savons que son témoignage est vrai. » (Joan., xxt, 24.)

L. Cristiani.

Le monde est étrange. Comment an enfant

apprend la religion d'un incroyant Le fils d'une divorcée, tenu bien loin de. toute expérience religieuse par la mère infldèle et par son père sectaire, vit dans Paris. Les circonstances inévitables le mettent en présence du fait religieux: des vitrines de jouets de Noël, le bon des cloches, la foule sortant des offices, un cantique entendu. Un grand ami répond à ses questions, raconte ce qu'il sait sans y croire, Intéresse l'enfant, est surpris de ses réflexions pleines de bon sens. lis vont terriblement loin l'un et l'autre, par la logique des choses vraies. Et l'on voit un jour la plus belle tloraison s'épanouir dans l'ame qu on avait voulu étouffer la lleur du sacrifice réparateur et rédempteur.

Divorcée, par Pierre Mauriac. Roman Bijou », 18 X 10, 228 pages, couverture illustrée en couleurs. Prix broché. 3 francs; port, 0 fr. 45. Relié, 5 fr. 50; port, 0 fr. 65.

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Je la déteste, je déteste cela aussi e' tout le reste qui me vient d'elle. »

Mes propres paroles m'excitaient, je me mis à crier.

« Je déteste tout. tout, grand-père, vous entendez ? Et. voilà ce que je fais de ces chose* avant de tes lui renvoyer. » Au comble de la rage, je jetai croix et médaille par terre et me mis à les piétiner Trépignant et hurlant, je devais ressembler à une petite furie. Grand-père me considérait d'un œil étonné, plus ennuyé que content de cette scène, car il !a jugeait excessive et elle lui déplaisait. U trouvait que je dépassais les bornes. « Calme-toi, Miqol, me dit-il, n<>us allons faire le paquet ensemble, tu mettras l'adresse de ta maiu et, en te promenant avec Suzanne, tu passeras à la posîe pour l'expédier. »

A partir de ce moment, je me sentis libérée de ce que je pourrais appeler la dernière contrainte spirituelle. Aucun lion du pa?sé ne subsistait, je pouvais vivre sans arrière-pensée ma vie do petite juive. De temps en temps, grand-père s'absentait. Il se rendait à Paris, ou en Hollande, pour voir son père, le vieux Jacob Laz-ar»- Amstel. qui habitait Amsterdam.

La grande guerre battait son plein. Grand-père, qui haïssait la guerre, m'avait appris à la haïr. et .je considérais comme feus les hommes qui s'entre-tuaient sau- vagement pour conquérir nn morceau de province ou des lauriers à l'ombre des-

Vie de Jésus pour l'enfant

Voici un chef-d'œuvre, un chef-d'œuvre à t'usage des « moins de treize ans ». (Encore que les aînés gagneraient à !e chiper quelquefois aux cadets t) On voudrait qu'en cette fin d'année tous les j parents le donnent à leurs enfants nu petits-enfants. Noire Jésus va naître ;l voici l'histoire de sa vie (1), l'histoire j écrite, comme je la révais, pour les petits, par quelqu'un qui les connaît bien,' 'qui les aime, qui les comprend, et qui a donné toute sa vie, à lu', au Mditrt- qu'il veut leur faire aimer.

Sourira-t-on de moi si j'avoue qu'en tenant enfin dans mes mains ce volume, en l'ouvrant, en le relisant, j'ai senti nn élan de bonheur qui m'a presque mis des larmes aux yeux ? Depuis si longtemps je le désirais, je l'attendais, et quand mon éditeur m'eut chargée de constituer chez lui une collection pour les enfants, je décidai tout de suite « Le premier livre sera une Vie de Jésus, et elle sera écrite par le P. Poucel. L'éminent moraliste, essayiste et poète, entra Immédiatement dans mes vues et, un jour, J'eus la joie de pouvoir lire, dans Un manuscrit, à deux petits hommes, que je connais bien, les pages que le P. Poucel avait écrites pour leurs semblables. Et puis, toutes sortes de dif1 flcultés surgirent, des complications s'en mêlèrent, la « crise menaça de tout aggraver, et ce livre écrit avec tant d'amour pour la gloire de Dieu, attendu, couvé, guetté avec tant d'espoir et de 101, il semblait qu'il ne verrait jamais le jour et que Dieu lui-même se désintéressât de notre effort. Il n'en était rien. Tout vient à point à qui sait attendre.

Grâces au ciel, voici que paraît, pour Noël, cette histoire de notre Sauveur!

N'écrit pas qui veut pour les enfants, Le talent ici n'est pas seul en cause. Il faut avant tout les connaître et les aimer, et puis, avoir reçu un don spécial. Savoir se mettre à leur portée. Etre en-,fant avec eux, ne pas l'être trop, cependant, car l'enfant n'aime pas non plus que l'on zézaie avec lui, et, s'il le connaissait, il nous resservirait alors rudement le mot de Pascal • Qui veut faire l'ange fait la bête. »

Mais ne soyez pas non plus trop sérieux avant tout, intéressez votre petit lecteur.

Si son attention, si vite dispersée, n'est pas accrochée, vous êtes perdu. Surtout. dès que vous abordez les grandes choses divines 1 L'enfant n'admettra pas que vous les lui rabaissiez, mais 11 veut d'abord les comprendre, être ému, être retenu, et sourire parfois.

Ne faites pas de la religion une « chose pour grandes personnes rappeles-vou» Celui qui disait « Laissez venir à moi les petits enfants. Victor Poucel i.'a pas oublié un instant cette grande parole, tandis qu'il écrivait son livre, et cela se sent dans les plus minces détails.

Il n'y a pas d'introduction, mais une Lettre de l'auteur à l'enfant ». D'ailleurs, tout au long de son récit, il no cessera pas de s'adresser ainsi à son petit lecteur, le tutoyant, le faisant entrer de plain-pied dans la Vie qu'il lui commente, lui traduisant les parole* trop difficiles à comprendre et ramenant à sa portée, à sa vision, à ses connaissances, tout ce qui le dépasserait. Ainsi faisaient ces artistes du moyen âge et de la Renaissance qui habillaient de vêtements contemporaine les personnages de l'Evangile et de la Bible. Aveo raison, puisque tout ce qui touche à Jésus, tout ce qui vient de Jésus est actuel et éternel. C'est la simplicité de la foi.

C'est pour o»la que le P. Poucel. quand, dans son livre, il est arrivé à la nuit de Noël, écrit pour son petit lecteur

Mais c'est inutile de dire comment la crèche était faite, puisque nuifs la voyons à l'église, et que toi tu ne manquas pas, je pense, de faire la tienne à la maison. Il y a des montagnes toutes blanches d« froid, où on peut mettre de la farine pour la neige, avec des cascades, des ponts, des moulins et des troupeaux piqués partout «ur la mousse, et au milieu de tout, ta grotte de Bethléem. L'Enfant Jésus d'abord, la Sainte Vierge et saint Joseph. le bœuf et l'âne

l'ange .«twpendu au-dessus, et toute»

sortes de personnages, et toutes sottes de maisons, et toutes sortes de bêtes. d'iwtensiles, des chemine de fer, des automobiles, un mécano, cela ne fait rien. Cette crèche est toujours très ressemblante, parce que tous les personnages qui sont là ont la même pensée, tu comprends ils vont voir Jésus, l'aimer et recevoir sa bénédiction. Les troupeaux et tes autres betes aussi, et même les chosps qui n'ont pas d'âme comme les voitures, sont là, offertes à Jésus, comme si elles avaient la m<5me bonne volonté.

Cela veut dire que la crèche est le milieu «tu monde entier. Le milieu, le commencement et la fin. Comme le lever du sfdeil est le commencement du jour, la naieeaoce de Jésus est pour nous le vrai commencement du monde, le reste ne compte pas. Et JMis est pour nous !n vraie fin du mnnde, Celui vers qui Unit le monde doit aller pour se sauver.

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quels, ceux qui les cueillaient ne se reposeraient point. Je m'étais assimilé l'esprit israélite qui place la vie au-dessus de tout, fût-ce l'honneur, qu'il soit particulier ou national. Etre vivant, être riche, le reste no méritait de considération qu'en fonction de ces deux facteurs la vie, l'argent.

Je ne sais comment grand-père s'y prenait pour circuler, en pleines hostilités, comme il le faisait. Sur terre, il trouvai* le moyen d'aller vite sur mer, de narguer les sous-marins embusqués dans la mer du Nord. A Amsterdam, il rencontrait son frère, Lazare-Francfort, qui habitait l'Allemagne, et, en revenant, il me parlait du flls de celui-ci qui, bien que d'une autre génération que moi, n'était plue âgé que de cinq ans. Il m'arrivait alors de penser à mon cousin.

Toutes ces allées et venues étaient des voyages d'affaires ? f

Sans aucun doute. Je ne le sus que plus tard, lorsque le vieux Jacob m'initia à la banque grand-père ne m'en parlait jamais. J'avais appris, autant par la rumeur publique que par lui-même, qu'il représentait une des plus grosses fortunes du Portugal. La guerre, en décuplant les mouvements d'argent, le mettait en relations fréquentes avec l'étranger. Ses bureaux se trouvaient au contre de la vHle une fois chez lui, au milieu des palmes et des vasques de marbre de pa villa, grandpère dépouillait l'homme de finance pour

Voilà comment les crèches sont ressemblantes.

Cette lettre de l'auteur à l'enfant elle commence par M. C. •, pour que 1 l'enfant, selon qu'il est fllle ou garçon, écrive lui-mfme « Ma chère » ou Mon cher «, devant son prénom, se donnant ainsi l'illusion que l'auteur le connitJt et a vraiment écrit pour lui. Cette lettre, elle est si attendrissante j que je ne veux pas vous en citer un mot, mais je ne crois pas qu'un enfant puisse la lire sans percevoir un peu de ce qui fait la grandeur d'une âme vraiment sacerdotale. Si, j'ose pourtant vous en faire connaître la Un Voilà le secret que je te dis. Je prierai le bon Dieu pour que tu le comprennes mieux et toi, tu prieras pour mol. Au lieu de me répondre, tu réciteras un Je vous salue, Varie, pour me récompenser de cette lettre.

Ton ami qui t'aime.

La première partie du livre est consacrée au petit Jésus, et le premier chapitre explique. avec simplicité et d'une façon très amusante. comment faire une j carte de la Palestine, en prenant du pa- j pier quadrillé sur lequel on desbine j d'abord un grand carré. Suivant son mentor, le petit lecteur jouera d'abord à faire cette carte selon toutes les indications, et il se trouvera que, l'ayant faite, 11 connaitra, une fois pour toutes, cette Terre Sainte où a véou son Sauveur. Vous pourrez ensuite admirer la subtile délicatesse du chapitre consacré à Marie « Ce qui s'est passé à Noël, avant et après. Le troisième chapitre est la vie cachée de Jésus. Le P. Poucel, qui a vécu là-bas, n'avait qu'à se rapporter à ses souvenir» pour nous décrire la maison, la nourriture, l'école et mome les jeux du divin Enfant 0 A quoi donc jouait le petit Jésus, mon eniant? A vrai dire, il ne possedait pas de joujoux, et pas plus à la maison qu'à l'école ni chevaux de bois, ni imicanos, ni théâtre de marionnettes d'abord, parce que ses parents étaient trop pauvres pour en acheter; ensuite, parce que, quand même, en Palestine, on ne vendait pas de joujoux. Peut-êtru Jésus avait-il une toupie? mais ce n'est pas bien sûr. Certainement il jouait aux osselets cinq petits os de mouton qu'on lance en l'air et qu'un rattrape sur le dos de la main. Les petits enfants d'Orient s'amusent à des juux simples; par exemple, ils font des trous par terre ou sur une planche et s'amusent à qui fera entrer une noisette dans les trous. lis so mettent en procession, quelquefois ttveo des

sabres pour rire, quelquefois en tapant

sur de petits tambours (.) lis s'amusent aussi avec de la terre (.-) Quand d on s'amuse, en générai, on ne pense à rien. Lui qui était le Fils de Dieu ne pouvait, même pendant ce temps-là, ouDlier son Père. Il l'adorait dans lu fond de son âme tout en s'amusant. » Admirez combien, sans avoir l'air de rien, notre auteur sait dire ce qu'il faut comme lorsqu'il nous signale la prédilection de Jésus pour les camarades très pieux et très purs Avec les autres, il montrait beaucoup de prudence et il avait raison. Ce n'est pas bien de se confier aux camarades que l'on ne connait pas, avant d'être sûr qu'ils ont dans le coeur la crainte de Dieu. » il n appuie pas, mais la leçon est faite tout de même, Quand II en arrivera à la vie publique de Notre-Seigneur, comprenez-vous que le lien sera déjà établi avec son petit lecteur, et que, par oelul-cl, Jésus-Christ n'est plus un Dieu trop lointain, ni un vague personnage historique, mais un être humain, un homme tout proche de nous?

Et cela, sans que l'admirable sujet ait été rabaissé, rapetissé. Les divers chapitrée Comment Jésus a-t-il préparé son royaume, L'histoire des miracles, Les bonnes actions de Jésus, La dernière année, La dernière semaine, La Passion, Jésus est descendu aux enfers, Histoire de la Résurrection de Jésus restent avant tout surnaturels. Il fallait un talent rare pour effleurer, ici, l'Evangile, là s'en pénétrer tout entier, et toujours le rendre accessible à l'esprit enfantin sans en diminuer le message, et eans cesse en en sauvegardant l'eeeentiel. Quelle est la mère vraiment chrétienne qui n'a souvent réclamé une vie de Jésus pour ses enfants î EU bien ce livre-là, bellement imprimé à grosses lettrée, bien illustré, et d'un prix modique, ce livre que j'ai tant désiré moimême, le voici, il dépasse tout ce que j'ai rêvé. Puisse-t-il être répandu 1 foison dans de polîtes mains, entre huit et treize années Puifse-t-il illuminer de nombreuses petites âmes L'époque que nous traversons est rude et, faute d'une nourriture suffisante dans leur enfance. bien des adolescents et des jeunee gens succomberont plus tard. Remercions celui qui vient d'écrire pour nos petite In plus belle vie, le plua beau livre, et qui a «u la terminer sur une action de gr&oes « Regarde, ô mon enfant qus notre destinée cet grande et que notre avenir cet beau »

Henriette Chabasso.n.

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en y joignant 0 fr. 75 pour la frais.

redevenir un homme comme les autres. ou plutôt un homme qui me semblait très supérieur aux autres, car je l'admirais profondément.

Les années passèrent, la guerre durait toujours. Le Portugal s'était mis du eôh: de la France, mais la colonie juive de Lisbonne regardait cette intervention d'un œil indifférent, et moi, qui me sentais de plus en plus la tille de Jacob, je partageais cette indifférence,

Cependant, je pensais encore à maman qui uabitait la France. Malgré les efforts que je faisais pour la chasser de ma mémoire, elle y occupait encore sa place. Aiors, ne pouvant la bannir de mes souvenirs, je m'efforçai de mépriser cette chrétienne, cette goye qui soignait les blessés français. Elle n'avait point répondu à l'envoi de ma chaine, je ne saurais jamais l'effet, qu'il lui produisit.

li ejf, facile (Ton augurer, Miqol. Vous croyez que cela la blessa ? Dans ce qu'elle avait de plus cher, sa foi et son amour pour son enfant. Ne dites pas cela, elle ne m'a jamais aimf'e, eria Miqol d'une voix véhémente, jamais Elle trouva plus commode de me laiîî^r à grand-père ne pouvait-elle, au moins, m'en avertir °

Pardonnez-lui, Seigneur, murmuraije devant le regard enflammé que me lançait Miqol, elle ne sait co qu'elle dit. Qu'est-ce que vous marmonnez, grande amie ?

LETTRE DE CHINE Un agrandissement

du conflit sino-japonais

Est-ce seulement que les événement*

importants et les situations graves sti-

mutent les imaginations des journalistes et du public, ou que vraiment les complots se trament dans l'ombre, à !a faveur du trouble général et de la d«h»o; j ganisation qui règne en Qiine C'est un 1 fait que l'on voit aujourd'hui les jour- naux prévoir et prédir de très considérables événements pour compliquer encure davantage la situation présente. Le Daily Express de Londres se faisait récemment l'écho de ces rumeurs dans un article sensationnel. Selon ces bruits, les Japonuis attendent la tin de la moisson du « kaoliang •. ou sorgho, pour aller chasser les volontaires des repaires innombrables et faciles qu'ils trouvent dans les oii&mps qui en sont 1 plantés.

Pour aller les en déloger, ils sont prêts, s'il le faut, afin de faire place nette, à mettre la main sur le Jéool, qui «st. en fait, la base principale des volontaires, dont, en Mandchourie, l'on dit couramment qu'ils ont trop de relaj tions et de ressemblance avec les brij g&iids.

Une fois que le Jébol serait pris, la ] porte serait ouverte aux Japonais sur Pé"kin et sur Tientsin Us y seraient bientôt, et, par suite, U leur deviendrait facile de mettre la main sur toute la Chine du Nord, où ils trouveraient, dit-on, des oom- plices dans un grand nombre de Chinois fatigués des doctrines et des procédés I du Kouomingtang.

Quand cette conquête serait achevée, un appel serait fait publiquement au régent Pou-Yi, pour lui demander d'agran- dir le territoire de son nef actuel et d'y | englober à nouveau, comme sel ancêtres, j toute la Chine du Nord, c'est-à-dire à peu près la moitié de la Chine. Et ainsi la Chine serait coupée en deux. la Chine du Nord et la Chine du Sud, l'une revenue, par bien des détours, à la monarohie mandchoue, l'autre restant sous le signe de Sun-Yat-Sen et le régime du kouomingtang.

Mate, par suite de oes combinaisons, le cootlit sino-japonais rebondirait singulièrement, ou plutôt il n'y en aurait plus, puisqu'il va de soi que le nouveau gouvernement du nord de la Chine serait également sous l'influence japonaise, et toute la question de la Mandchouris se réglerait à l'amiable, et facilement, comme s'est réglée la question du Mantehéoukouo entre les Japonais et Pou-Yi, siégeant à Pékin par la grâce et sous l'inHuenee des Japonais, les bienfaiteurs insignes de son gouvernement.

Qu'y a-t-il de vrai dans ce savant et curieux échafaudage de combinaisons audacieuses ? Nous les donnons, comme nous avons cru les comprendre et les lire dans les Journaux qui les exposent. Quand, il y a quelques jours, le vieux maréchal Tonu-Chi-Joul, qui vit depuis plusieurs années dans la retraite, à Tieutsin, vint à Pékin pour les prières organisées par le Panchen lama, beaucoup crurent que 00 n'était, là qu un prétexte et qu'un coup d'Etat suivrait bientôt. Mais Toan-Ohi-Joui, les oérémonies Unies, est retourné tranquillement à Tientsin, et les événements sensationnels sont encore à venir. Nous croyons seulement que les troubles qui sévissent partout, et notamment au rihanloung, au Seutctioan, au Foukien, le manque d'ordre dans la maison », sont une occasion favorable pour falr» concevoir de pareils calculs et pour les faire réussir, et nous ne pouvons qu applaudir, une fois de plus, aux sages réflexions de Totiiang-Kai-Che et aux conseils qu'il a répétés maintes fois que ce qui pressait le plus pour la Chine était de mettre sa maison en ordre. L'optimisme de tord Lytton Les journaux ont reproduit récemment une déclaration très optimiste de lord Lytton, qui, en fait, a parlé assez souvent, depuis qu'il est de retour de son voyage en Extrême-Orient. Bien que ses paroles ne soient jamais compromettantes et ne se départent pas de la gravité diplomatique qui convient sa haute dignité, je ne puis m'empêcher de constater que je n'ai pas encore oui dire jusqu'à présent que le général Claudel ait parlé, et cependant, en France, il y a des journalistes et des reporters entreprenants et audacieux, autant que dans aucun pays.

Oonc, lord Lytton a parlé, et il parait optimiste sur les résultats des travaux de la Commission d'enquête et sur le rôle futur de la Société des .Nation», en regard du conflit sine-japonais. 11 parait même tirer un heureux présage des fêtes dont, soit au Japon, soit en Chine, on a accablé les membres de la Commission d'enquête; il semble nv'rae se plaindre Aimablement des innombrables diners dont Us ont été fêtes, soit 1» jour, soit la nuit. Parfois même, ici, on exprimait la crainte que toutes ces « noces et festin* » enlèvent aux membres de la Commission la liberté et le temps de travailler à la préparation de leur fameux rapport; mais il est juste de dire qu'il n'en a rien été, et qu'ayant jugé bon de se prêter aux fêtes qu'on leur décernait, ils ont encore trouvé le temps de travailler sérieusement au rapport qu'ils devaient préparer, et cela même en se

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L'ENFANT DE LA NEIGE La film de la vocation sacerdotal* et de l'amour filial

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La T. S, F. à l'étranger Programmas dn jeudi 39 déombre. BADtO-VATICAS (19.S4 et 50,M m.). 11 n. et 20 h., exercices rtdlophotuques. BERLIN (ALLEMAGNE) Ml» et S83.» m). 10 6. so, relus de Breslau. 13 n., concert de disques. U h. il. concert de

lieder ttrt» d'opérettes. ts a. 30. mu-

sique de chambre. 17 h. 5, Six Utder poiotiais, op. 7i, d» Frédéric Ctwpin. 1S b. 35, roneart Suite en toi majeur (H. Zllcber). Concert en ut mineur pour

cor et orctustre (Btcl). Strauss) Det four-

rc* tn> Bohême, poéma sympbonlfpie (Fr. smet»n»>. 23 b., Ainrt parla ZsralKo^ira, poème symphonique op. 30 iRlcli. êtruutt), LA.\GE.\BKHG (ALLEMAGNE) (471,4 in). 6 h. 5. concert de disques. II IL, reUlt de Munich. ts h., concert. 14 h. fin. Heure det enfants. IS h. 45. conte te jardin au voisin. « h., concert. 19 6.. TchercwUchki, opéra-comiquo. ii h., musique légère et de dans*,

STUTTOAUT (ALLEMAGNE) (360.6 m.). 6 h. Î0, confort de disque». # h. 10, cuantons gaies. » h. 40, concert d» i>t»uo. il li., relais de Munich. 13 b. 30, re-

lais île L&nirenberc. u b. 30, programtno

consacre a la Jeunesse. 16 b.. conem. iu h., mi au de Hambourg-. îl b. 46, reUii de Londres.

.NATIONAL (Dfivsnlry) (1 564.4 m.. 2S1.5 et 301,5 m.). 12 h., H. Foort à l'orgue. h. 45, concert. 13 b. 45. le MitlUnd studio orebesur». 16 h. 15. M«sc1jpim et son orchestre. 17 D. 15, l'heure enrhume. | 18 Il. M, les bases de la muslqm I 19 ti. 30, H. Ramsay à l'orgue. M h., I concert de cirants popwairm Lee t/f~(M*)< de « vieille brigade (Myddleton) Nuit* de joia (AudltTe) Sélection» de chants du vlrut Mme iarr. B. Russell). 2â h. 40, mimique de danse.

MIDLAJS'D REGIONAL (398.9 mètres.. lî h., coneen. 13 h. 15. musique de ebambrw. 14 b., relais de nmperi«i Hydro Hôtel. 17 h. ts, l'heure enfantine. 18 h. S5, E. Parsons et son orcbesiro. 1A h. 30, récital de piano. Musique de lt»ndel. JO h., La vertr AHssse., par W. Arrher. II b. 30, gramopbone. 22 h. 33, musique de danse.

VIENNE (AUTRICHE (518,1 mètres'. 10 h. 30, concert. 11 b. 40, eoneert <l« disques. 13 h. 10. concert de disque?- li h. 8S, Bludet tymphoniquts iHob, rvluinwan). 16 h. 5, concert. 19 h. 3' concert. 21 h. 5, concert de disques. BRUXELLES (BELGIQUE) (5WJ.3 m.). 12 li.. concert ta ti. m. mustquo enretisire, 17 b., concert. n h. so. niattuea enfantine. 18 b. 15, musique oiireKistrtts ïu U., concert. 21 h., rcprlw du concert. M h. 10. rotistqu» enreimtré* .s'«laphan.reaae fWfcrtamoÉn Vim-ron (AUx> iJt Fouetta iUurcbmi) ForMen -riWl (Varno) The faire*! of tht fatr (Sougg f/ln»»f»r (tant la for»; F*M*t«i» sur Là-

haut (Yvsln) t« demitre clorAe (Fe.nl.

llnK) Souvenirs (Kruter) Le bal masqué

(Wrdu.

BARCELO.NE (ESPAGNE) (S4R.8 ltl ..). 13 h., disques. 14 h., sciteue. U h, t'mtsiion au bénéfice de» hôpitaux. 18 li., trio Rnnde esp<tgn'>le (IjnreUjfoyeroa» LA tiriaa (Gurlcll) Uunone (AlbenlU) Séri'miàt (Yust et Ltncr).b., rtuquou. 19 h. 30, l'heure enfantine. 20 h., disques. SI b. S. opéra. Retransmission du Uceo. HDIZEN (HOLLANDE) (1 875 metrCd). 8 b.. disques 10 b., émtt&lon du N. C. r V. U h., disques. h. ts, ron. oVt 10 h., 10 h. 45, disques. 17 h., rtcltal de ebant.

HOME (44t.î m-). SAPLK8 (ï«,« m). ). li h.. ra»li«-ore)»«i»iT*. -r- ,15 h. 4«. pour le» enfants. 16 tL ïo, coScert. ion. 1», disque». 19 h. 4*. musique rellKit1». Prélude <et fugue (BacU); O{fenotre à queir» voix (VerdO La nautance du Héilcmpteur (L. Perosi).

RADÎO-SmsSB-ROMANDE (émetteur nationai 403,8 m., Genève 759,5 m., Lausanne 67» 7 m) 11 h, -JO, Genève • FrldoHtt et son copain ». b.. O«»*v» ûtsque». 15 b Liunrann Intermède. 15 h. ï0, Genève Broadcastmy Serensrters m ii 25, on:iœstre de 1» Sul»f«-Romaad«. 20 b.. soit de banjo et de guitare.

groupant autour de lord Lytton luimême qui avait dû, vers la On de son séjour à Pékin, entrer à l'hôpital. Toutefois, serai l-on lord Lytton luimême, il est difficile à qui que ce soit de pouvoir augurer du résultat qu'auront les délibérations proohaines de la SoctéM des Nation* et, par suite, le rapport de la Commission d'enquête. En dehors m/une des problèmes étudiés par la Commission d'enquête, 11 y a trop de question» et de circonstances en jeu, trop d'influences s'exerçant dans l'ombre, trop de tractations occultes pouvant modifier notablement la situation résultant du oonlllt Rino-Japonat>s, et il est plus sûr de *e tenir sur la réserve quant aux prévisions sur lu fia du conflit.

Je sais bien que les déclarations dan» le ton des dernières que l'on attribue à lord Lytton sont quelquefois faitr» par des hommes d'une haute situation dans le but d'influer sur l'opinion et 1rs hommes moins haut places, pour les aldor à penser comme eux et à faire comme Ils pensent. « Moycnneur de paix, moyenneur d'accord », selon le mot d'autrefois et la fonction qui existait en d'anciennes confréries, lord Letton « tâché de l'être par les travaux de la Commission d'enquête; 11 voudrait l'être encore par ses déntarattons k U presse. Tant pis et les événement» a avaient le mauvais goût de ne pas suivra ses désirs et ses conseils I

SP2CTATOB.

Je prie Dieu de ne pas vous juger sur vos Daroles.

Qu'il me juge sur mes sentiments, alors, répondit. Mtqol narquoi*«. Rien m'empêchera de blâmer la conduite de ma mère à mon égard. Rien, vous entende '? Quant à aa foi, reprit-elle, plus doucement, il est probable que ma mère n'escomptait guère que je resterais chrétienne, déracinée à 7 ans et enracinée en plein milieu juif. Elle ne dut donc pas être surprise.

Pour corroborer j'intuition de ce fameux sentiment duquel vous cherchez à détourner la malédiction divine, je demandai h grand-père ce qu'il pensait de l'allituda et du silence de maman.

« Elle a l'air de m'oublier tout à fait, dis-je d'un ton détaché.

Eu effel, me répondik-iî. je viens d'ap-< prendre que ta mère a refait sa vie. Ah elle s'egt remariée »

Grand-p^re ne répondit pas, fa phrase parlait assez clairement. Alors c« fut dans m"n cœur un ricanement sinistre. C'est ain^i qu'elle aimait papa? irn dis-je. La guerre qui l'a emporta voit -a femme remariée. Ah Vinlimp union ûm époux chrétien?, i» communion des saint- qu'en reste-t-il ♦ Ah ah ah ait Miqol riait de ce rire qui chargeait c«mme une arme sa lx>wlie aux lèvrna un pe.u forte?, et mettai' ¡, ̃ s ses yeux.

(A suierc.)

M.-M. D'Aa.MAGXAfi.


L'emprunt difficile

C'est l'emprunt autrichien. Auk difficultés qu'il rencontre dont un temps de crise économique internationale s'ajoutent celles de la politique. Emile Buré, dans l' « Ordre rappelle la fascination de V « AnsMuss » et les gaspillages socialistes

Je disais hier, en substance, à J. PaulBoncour Attention Vous gouvernez au nom des socialiste*, Ils vous dicteront des décisions conformes à lintérêt de tous les peuple», sauî du peuple français » L'actualité me fournit 1 occasion de prouver ce que j'al avancé. La Chambre va, avant le 31 décembre, être invitée it se prononcer sur le protocole de Lausanne du 13 juillet 1932, qui accorde à 1'Autriohe un emprunt de .«W millions de shillings, » calculé» à la parité-or légale actuelle », soit 1 m millions de francs. Dans ce montant, la part que le gouvernement français doit « garantir Su « fournir » s'élève à 100 millions de shillings ou 350 million» de francs. Les «socialistes, qui ont protesté chaque foi» que nous avons ouvert un crédit à une nation amie de notre pays, jugent que nous ne devons pas hésiter à Venir en aide à la nation dont la sympathie pour le Reich ne s'est jamais démentie. Il s'agit, écrit Léon BÎum, de la sauver du péril réactionnaire qu'eUe court, et le leader socialiste s indigne à la pensée que notre gouvernement subordonne son concours à une condition politique, qu'il exige de sa débitrice une renonciation itérative à l-'Anschluss. Sénatus ne cache pas son indignation, dans U Avenir »

Comment C'est à l'heure où, pour équilibrer un budget en déficit croissant, nos ministres des Finances s'arraohent les cheveux quand ils en ont et envisagent des mesures sévères dont toute Ta population sera invitée à souffrir pour assurer le salut commun, ou les fonctionnaires et les anciens combattants luttent farouchement pour défendre leurs traitements ou leurs pensions, où tous les contribuables attendent aveo anxiété les décisions de nos maltres, c'est à cette heure-là qu'on décide d'autoriser l'Etat à garantir un emprunt de JM millions en faveur de l'Autriche 1

Ne savons-nous pas pourtant ce qu'en vaut l'aune 1 N'avons-nous pas été entralnés déjà à prêter, dans ces mêmes conditions, à la gaspilleuse nation qui a décidé publiquement de vivre aux crochets de l'Europe ? L'Autriche ne se refuse-t-elle pas à réorganiser ses ûnances parce que son intérêt m<2me est de faire chanter sans cesse les imbéciles qui, ayant précipité des capitaux dans sa poche percée, croient osnedient de soutenir le débiteur défaillant et cynique, dans l'illusoire espérance de le voir un jour tenir sa parole Après avoir feint de vendre sa renonciation à l'Ansonluss, ne spécule-t-elle pas, chaque fois, sur l'impossibilité où elle se met délibérément de payer les intérêts de ses empruuts, pour procéder à de nouveaux appels de fonds qui oonnaitront le même destin ? 1 L' « Echo de Paris » avec Pertinax, refuse un emprullt qui alimenterait les caisses socialistes

La vérité est que la politique française souffre, en burope centrale et ailleurs, du mai Idéologique représenté avec tant d'éclat par M. Paul-Boncour. Ce n'est point en jetant j'argent dans », tui trou sans fond qu'on lui donnera de la force, mais bien en la libérant du cortège des chimères.

Quant aux profondes réformes budgétaires dont l'Autriche se serait acquittée, que l'on veuille bien produire des chiffres. Le budget fédéral n'a point été comprimé et il est équilibré, sur le papier, à 1 Le budget socialiste de Vienne, diminué de 10 demeure scandaleux. L'Autriche vit au-dessus de ses moyens et dépense autant d'argent que la Tchécoslovaquie en dépit de sa population deux fois plus faible. Que l'Autriche réforme profondément son train de vie alors, elle trouvera aisément l 'assistance dont elle peut avoir besoin. Sntnt-Brice, dans le « journal », nu croit pas à l'efficacité de l'emprunt.

Le projet de liquidation financière a i'l.i l.inci: Mir l'Initiative du président lluover et devait aboutir au règlement des dettes. On sait co que les Américains sont en train de faire. Que vaut, par ailleurs, le concours des puissances qui s'associent à nous pour le nouveau prêt? L'Angleterre- et l'Allemagne se préoccupent de retrouver de l'argent déjà compromis, tandis que la France est appelée à fournir de l'argent frais. Rien ne dit, d'ailleurs, que cette nouvelle avance nous dégagera de l'obligation de garantir le service de l'emprunt de ll>22. Ce sera une goutte d'eau clans l'océan si l'Autriche ne se décide pas à w sauver elle-infimc et à résister à l'ati ractlmi de l'Allemagne, comme elle s'y e»l engagée déjà jusqu'en 1942.

Il ne faut donc pas dire que le protocole de Lausanne constitue une nouvel! protection contre l'Anechluss. Si l'engagement antérieur ne vaut rien, la nouvelle promesse sera encore plus vainc, d'autant que lo Parlement autriehipu ii'r consenti i la ratifler qu'à une seule voix (le majorité,

C'est lit vraiment la grande objection. La France est prôte à tous les efforts vraiment efficaces. Celui que l'on demande maintenant présente-t-i! des garanties sérieuses d'efficacité? Voilà toute la question.

« Œuvre /•'•lève l'illogisme qui refuse de jiaycr l'Amérique et tu-éii- à l'Autriche

un nous dira que l'emprunt en question n'est qu'un des éléments de tout un plan concerté pour le relèvement de l'Europe centrale, et qu'il rentre dans le Cidre des arcords de Stresa », pris eux- niâmes en fonction des accords de Lau- ¡ sanne. Soit Mais les règlements de Lausanne n'étuipnt. A nos yeux, que l'amorce il un n-irti'ment pius vaste, dans le cadre universel \c-es derniers mots se j trouvent en toutes lettres dans les do- cumenls préparés en juin dernier sur les tterds du Léman;. Puisque nous avons, en fait. rompu avec l'Amérique, où sont les espoirs prochains d'arrangements dans le cadre universel ? Et que valent, à défaut de ces arrangements, ceux qu'on pourra conclure pour le seul territoire européen, dont nous n'avons même pas su maintenir, sur un point essentiel. l'unité de politique ?

Si bien qu'on peut prétendre, sans paradoxe, qui) eût été normal de payer l'Amérique et, en même temps, de prêter la main au renilouement de l'Autriche, mais qu'il n'est guère logique, ayant refusé le payement, de consentir l'emprunt. La politique nationaliste est toujours dangereuse. Elle devient absurde si on ne la fait qu'à moitié.

BtorgBocK au parti socialiste Pierre Renaudel explique dans le « Populaire », pourquoi il se refuse à suivre ta politique de Léon Blilln ou de Paul Faure

Je reste cependant convaincu que les offres de Paul-Boneour eussent (jù être acceptées. Je ne partage pas le sentiment quelles fussent insuftlsantes ou trop éloignées du programme des cahiers de Ht!\>ens. Cette conviction, chez moi, s e-t renforcée quand j'ai vu avec quels élans d'applaudis*ements le groupe soclaliste presque tout entier a accueilli et la

déclaration et les explications de notre ancien camarade à la tribune.

Je persiste surtout à penser que la politique du soutien à éclipses uont Leon Blum nous a fourni l'analyse dans ses deux articles récents Kétlexioua sur la crise » et « Le préjugé favorable » est la pire politique que nous puissions suivre, celle qui nous placera dans tes positions les plus désagréables. Uu avait pu croire la politique de soutien condamnée par tous. Aucune des expériences ne peut contredire à cette condamnation, soit celle du soutien préalablement et nettement détlni en 1924, soit celle du soutien à préjugé favorable déjà donné de 1925 à 1926, à certains Cabinets, ni plus récemment celle donnée au gouvernement Herriot, que nous avons sauvé trois ou quatre fois avant d'entraîner sa chute le 13 décembre. A la vérité, le soutien, plus ou moins promis, plus ou moins relusé, nous laissant plus ou moins libres de tout engagement, est encore un procédé pastsaDle pour écarter la coalition gouvernementale, il ue saurait plus aux yeux de personne apparaltre comme une formule politique capable de donner des résultats de réformes, ni de répondre à la gravité des circonstances.

A plus forte raison, le soutien n'est-il pas susceptible do maintenir entre les gauches cette solidarité dans l'action sans laquelle la présente législature va sombrer dans l'impuissance et se terminer par l'Union nationale.

I. Chéron rue lia Rivoli Les articles ne manquent pas, qui rappellent à 6'. Exe. M. le ministre des Finances, les discours de M. Chéron. Ainsi « Figaro »

11 se souviendra, pour rétablir l'équilibre du budget, de sa péroraison du 2i mars. Il y affirmait la possibilité de réaliser la déflation, « sans que notre budget cesse d'être le budget d'une démocratie ».

Il sufllra do vouloir, s'écriait-il avec éloquence, parlant aux sénateurs et professant pour les ministres; il suffira de ne pas s arrêter aux protestations et aux cris de ceux qui ont pris l'habitude de tout demander à l'Etat. On ne peu donner que ce qu'on a. SI les démagogues ont fait des promesses illusoires, la réponse est simple tout effondrement de nos finances se traduirait par une crise monétaire, et ceux qui promettent l'impossible ne pourraient payer qu'avec de l'argent sans valeur. »

Que cela est bien dit.

Et combien doit souffrir M. Chéron dans le purgatoire qu'il traverse en ces jours de fête, empruntant pour le Trésor, et dans la même journée garantissant un emprunt autrichien, • bien qu soit hostile a toute avance aux gouvernements étrangers (ces paroles-ci datent d'hier et furent prononcées à la Commission des finances). Plaignons M. Chéron, forcé d'éoouter les démagogues, de ménager les collectivistes et d'agir contrairement aux règles qu'il approuve. Plaignons-le de défendre des projets auxquels les socialistes donnent leurs voix en expliquant ainsi, dans les couloirs, narquoisement, leurs votes contraires à leur jurisprudence constante « Le capitalisme s'enlise. Nous n'avons pas mandat de le sauver. » Et dans V « Aube », André Cochinal

Le temps matériel a manqué à M. Chéron pour mettre au point ses idées ? R Soit. Mais on aime à penaer que cet excellent M. Chéron n'a pas attendu sa réinstallation rue de Rivoli pour avoir quelques idées en la matière. Aurait-il tout oublié de son discours de Caen et de sa collaboration avec M. Joseph Caillaux ? Voudrait-Il, pour les beaux yeux de M. Paul-Uoncour, pour la joie des anciens et nouveaux amis de celui-ci, se livrer à je ne sais quelle improvisation dont nul à commencer par lui, ne soupçonnerait encore la nature 1 On l'ignore, et cette Ignorance, dans laquelle M. Chéron entend nous laisser jusqu'au mois prochain, lo privera certainement, ce soir, de certains concours que la gravité des circonstances aurait pu lui apporter. Certes, M. Chéron, s'est plu à répéter devant la Commission des finances et dans les couloirs de la Chambre qu'il s'engageait d'honneur à assurer l'équilibre du budget. M ais par quels moyens? Le cercle des hypothèses est assez étroit compressions, inflation, emprunt ou impôts. Los compressions, on n'en parle plus. L'inflation, on n'en parle pas encore. L'emprunt, on en parle trop. Quant aux impôts, on n'ose en parler. Pourtant, il faudra bien choisir. Autant il serait injuste de reprocher à M. Ctiéron le douzième provisoire qu'il va proposer, autant Il est regrettable de voter, dans la nuit, un emprunt de 5 milliards.

Emprunter, c'est très joli. Encore fautIl trouver dea préteurs et, pour leur inspirer confiance, leur parler clair 1

ÇA ET LA

Morts <TW«r

M. Charles Girault, Inspecteur général honoraire des bâtiment» oivils et des palais nationaux, membre de l'Institut. On lui doit le tombeau de Pasteur l'Institut Pasteur), le Petit Palais, lee tribunes de Longchamp, etc. Lord Bagot, ancien lord In luaUlna et collectionneur célèbre, qui possédait des reliques de Charles I", les manuscrits Stafford et des toiles de maîtres. M. Arthur Hogp consul de Grande-Bretagne à Vera-<Cruz (Mexique]. Mme Macheret, née Lucile Valois, à Paris, 101 ana.

Mort d'un ancien zouave pontifical A Develier (près de Neufchâtel) vient de s'éteindre, à l'âge de 95 ans, M Xavier Ribeaud, de Porrentruy (Suisse) De 1863 à 1870, M. Ribeaud avait fait partie des troupes pontifica'es de Pie IX en qualité de zouave, puis de carabinier. 11 avait pris part à la bataille de MenLana, qui vit la défaite de Garibaldi par les troupes françaises et celles du Pape, e 3 novembre 1867.

CARNET FAMILIAL

NAISSANCES. Mme Oeorges-Claudins Laveryne est heureuse d'annoncer la naissance de son arrlère-petlt-flls Bernard Laveryne. a Lyon, le 3 décembre, et de sa petlte-nile Clotllrte Hardouln-Duparc, au M«ns, le 18. Ce qui porte à 47 lo nombre de ses enfants, petits-enfants et arflèrepetits-enfants.

Anne- Marie, Genet-lcve, Bernard, Jean et Jacques Lésux ont la jote d'annoncer la naissance de leur frère Robert. Arrelles, le îî décembre.

A la Société nationale ite beaiiï-arts La Société nationale des beaux-arts a constitué comme suit son Conseil d'administration pour l'année IS33

Bureau président, M. André Daucbex; vice- présidents. MM. J. Béraud et F. Aubert; président de la section de peinture. M. Guirand de Scevola; sculpture, M. Jules

Destois: gravure, M. Jouas; architecture. i

M. Braebe*; an décoratif, M. Clément-Mère; I secrétain», MM. FU-Masseau, G. Goulioat et Jaulnws; trésorier, Jl. a. Picard,

II j a 30 millions de chômeurs 1 à travers le monde

La dépensa pour les secourir o*t doublé tu quadruplé tuivut lu Êtes Lu rapport préparé par le Bureau international du travail, en vue de la Conférence du 10 janvier. sur la réduction du nombre d'heures de travail, contient des indications sur l'étendue et la gravite de lu crise mondiale.

Lus statistiques qu'il cite se rappor-

tent uniquement aux chômeurs enregistrés, et sont, pour la plupart, loin d'être complètes. Elles montrent cependant que, dans tous les pays, le chômage a énormément augmenté ces dernières années, et que, à l'heure actuelle, dans presque tous les puys industriels, un quart et parfois mémo un tiers des travailleurs sont dans l'impossibilité de trouver du travail. On peut admettre, que, dans le monde, )e nombre des chùmeurs est actuellement d'au moins 30 millions.

L'entretien des chômeurs représente une énorme charge pour les budgets nationaux. On admet, d'une manière, générale, que l'individu privé de son gagnepain, «ans qu'il y ait faute do sa part, doit être entretenu. Des sommes énormes ont donc été dépensced par les gouvernements et les municipalités pour secourir les sans-travail ».

Ainsi, au Uueensluud, cette somme a Dîus que triplé depuis 1923-192i;en AuTriche, elle a presque doublé pendant la même période: en Belgique, les dépenses du fonds de crise (non compris les allocations familiales aux ouvriers chômeurs) ont passé de 32 millions de francs en U>30 à environ 305 millions en 1931; en Allemagne, le coût total de l'assurance obligatoire et de l'assistance se chiffre à 1 151 millions de marks en 1928 et 2 373 millions en 1931;en Grande-Bretagne, le coût de l'assurance obligatoire déjà considéré comme extrêmement élevé en 1924-1925 \~>i millions de livres sterling) a à peu prés doublé en 1930-1931 ;1O1 300 000 livres sterling), et il atteindra, d'après une estimation du ministre du Travail, 120 millions de livres en 1^32-1933; en Italie, le coût total de l'assurance obligatoire est quatre fois plus élevé qu'en 1924 (33 800 000 lire, et 115 600 000 en 1930). Aux Pays-Bas, les dépenses ont égale- ment plus que quadruplé pendant les sept dernières années en ce qui concerne l'assurance-ohômage facultative; en Pologne, lo coût total de l'assurance obligatoire a également plus que quadruplé; en Suisse, enfin, les dépenses ont passé de 2 600 000 fr. en ii>*5, à 4 600000 fr. en 1926 et 31900000 en 1931.

Ces efforts ont été Imposés aux budgets des Etats et des municipalités à un moment où ils étaient déjà sérieusement ohérés par les pertes qu? les contribuables ont subies sous forme de manque à gagner, dépréciation des valeurs, réduction des intérêts et de toutes les sources habituelles de revenu.

D'autre part, la perte de salaires qu'entraîne le chômage est une cause directe de la chute continue des prix. L'impossibilité dans laquelle se trouve e toute une partie de la population industrielle d'un pays quelconque d'acheter la quantité habituelle de denrées alimentaires, vêtements, etc., doit inévitablement paralyser à la fois l'agriculteur et l'industriel.

Lorsque, comme c'est le ras actuellement, cet état de choses prévaut simultanément dans un grand nombre d'Etats, parmi les plus riches et les plus peuplés, la situation devient extrêmement grave. Il suffit, pour s'en rendre compte, d'examiner les statistiques d'un des plue grands et plue prospères pays du monde les Etats-Unis.

Un cordon bleu pour préparer les plats ne l'Orfèvrerie CHRISTOFLE pour les présenter.

Les rapports franco-allemands Un* mise ail point an sujet

des déclarations de M. Paai-Boacocr On nous communique la note suivante

Des déclarations de M. Paul-Boncour sur les rapports franco-allemands ont été publiées par un journal de Berlin. On déclare, à la présidence du Conseil, que M. Paul-Boncour ne 8>st prêté & aucune Interview et qu'il n'est pas dans ses Intentions d'en accorder tant qu'il sera au gouvernement.

On précise, cependant, que les déclarations qui viennent de lui être attribuées sont l'exacte reproduction de propos qu'il a tenus il y a quelques années.

L'Italie et ses voisins L'éventualité d'une union douanière italo-albanaise

On mande de Belgrade à Vienne que selon des renseignements de source généralement sûre, des pourparlers seraient engagés h Tirana entre le gouvernement albanais et le représentant du gouvernement italien pour la conclusion d'une union douanière entre les deux pays Le gouvernement Italien Insisterait vivement pour que les pourparlers aboutisi sent le plus rapidement possible. M. Vcnixelo» se rendra officiellement en Italie

Les journaux d'Athènes annoncent que M. Venizeloe a été officiellement invité, par le gouvernement italien, à se rendre en Italie, afin de constater les progrès réalisés par ce pays, notamment en ce qui concerne les réformes administratives.

Selon un journal, M. Venizelos a accepté l'invitation et il se rendrait prochainement en Italie, où il serait l'hôte du gouvernement.

Du !ac 4e lm

ai p ys do trapu Noir Le Zuger-See, le moins connu peut-être des grands lacs suisses, s'étale au pied du Rigui dans un paysage très conventionnet de hauteurs boisées, de pentes hermonieuses que des teintes léchées colorent en vert tendre. A l'écart des grandes routes, ses rives voient peu de touristes, si ce n'est ceux, très avertis, qui viennent goûter le célèbre kirsch du pays dans les guinguettes du bord de l'eau. Au nord du lac, la ville de Zug, qui lui donne son nom, groupe des murs anciens, mais toujours peints de frais o(i l'on n'a pas laissé se poser la patine du temps. Le soin que l'on apporte ici à entretenir la vivacué des couleurs sur les murailles et les toits conserve intact le caractère obligatoirement pittoresque de la suisse centrale. Au bout de ce uc d'eau tranquille, sur la rive méridionale, un vihage est dispersé sur le fond mièvre d'un paysage de chromo. Djs prairies montantes, des crêtes moyennes avec à leurs sommets les lignes dentelées et précises de quelques arbres, des routes jaunes pales tracées sur la verdure à travers la campagne.

Ce village se nomme lmmensée et appartient à Schwytz, l'un des trois cantons catholiques, bases et origines de la liberté suisse, et dont les écoliers vont répétant les trois noms associés sur* un ryUime chantant Uri, Schwytz, L'nterwalden. Les hauts sommets du Higlii dominent l'ensemble bien suisse des près crus, ues clochers peints tie neuf, et de ces maisons à terrasses, balcons et toits plats qui, déjà, rappellent le Midi à la mémoire.

C'est, au centre de ce village, dans ce décor toujours egal, au bord du lac qui brille en larges taches claires sous le ciel paisible, que s'élève, parmi le silence favorable à l'étude, l'institut des Missions de Bethléem.

Le Séminaire missionnaire de Bethléem est devenu presque la raison d'être d'Immensée et le centre vital de ce minuscule village harmonieux qu'un courant de haute spiritualité et d'aspiration au saerillee relie aux rives mwidchouea de la Nouni par les effets d'une volonté apostolique.

Comme pervenait en Europe la nouvelle de la capture par les bandits asiatiques d'un Père des Missions de Bethléem, je pensais à ce Séminaire caché dans les calmes replis de la campagne suisse, au bord du lac de Zoug, d'où la nouvelle victime est partie un jour pour aller du côté de Tsitsikar porter la bonne parole. La Société des Missions de Bethléem ne s'occupe que de la province mandchoue appelée Hei-Loung-Kiang le pays du fleuve du Dragon Noir, niai» elle s'en occupe bien.

Il y a peu de jours encore, visitant la pépinière d'immensée, j'avais pu entendre ce mot souriant d'un jeune Père à qui je demandais s'il pensait partir bientôt pour l'Extrême-Orient.

lloffenttich. Il tant espérer Suisses français et Suisses allemands sont réunis par la Mission de Bethléem, et divisés en nombre presque égal entre l'Asie et les rives du Zoug 25 au pays du Dragon Noir et autant à Immensée. Ces derniers, déjà loin de l'Europe par la pensée et le légitime désir d'aller, eux aussi, à leur tour, évangéliser.

C'est une des plus jeunes Sociétés missionnaires, à peine compte-t-elle dix années et déjà les résultats sont grands. La crise asiatique a répandu dans le grand public les noms de Karbine et de Tsitsikar, la rivière Nonni est devenue célèbre, et c'est au milieu de ces rumeurs de batailles et de révolutions que la Mission de Tsitsikar érigée en préfecture apostolique poursuit ses travaux et ia marche d une nouvelle et moderne croisade. On peut dire que jusqu'ici cette Mission a fait peu parler delle.Entro le Hei-Loung-Kiang lointain et le tranquille lac de Zoug, peu de choses s'ébruitait sur les progrès de la Mission suisse. Seule. ou presque, la « Propagande ̃> suivait d'un regard d'affection ses efforts tenaces. Elle a aujourd'hui gagné ses grades tant par les résultats que par les mérites.

La Mission de Bethléem qui possède une vaste organisation d'imprimerie, vient de l'utiliser, pour la première fols, je crois bien. à la diffusion des progrès qu'elle réalise dans son territoire apostolique de Mandchourie. Elle vient de publier un petit ouvrage qui, sous la signature de l'un des membres de la société, le P. Andrey, résume l'activité des missionnaire* sur cette terre ingrate et dangereuse.

Les ouvrages de la propagande missionnaire sont d'une lecture attachante et plus encore, peut-être, quand en lisant les résultats, on peut se souvenir d'avoir vu, dans son cadre paisible et comme seCret, l'origine, la source vive d'un tci courant apostolique.

J'étais venu à Immensée. Le soir tombant, je me disposais à regagner la route, quand lu P. Audrey me remit cette brochure jaune qui a seulement pour titre le Pays du fleuve du Dragon Noir. Voici, me dit-il, c'est un peu le compte rendu de lios travaux do là-bas. Ces « travaux de là-bas », qu'ils soient donc connus du grand public qui participera d'abord par la lecture, puis, peut»puw8 «[ w aououja uorja's.i jbJ '*ijs œuvre des Missions.

Les chiffres seuls sufflraient à l'enthousiasme des catholiques quand on regarde les résultats des toutes premières années. C'est cela qui nous console de la lenteur de l'évangétisatlon au siècle dernier. Pour ne parler que de la Mandchourie, et seulement de cette province de Hel-Loung-Kiang, les statistiques sont une fête et encore à ces chiffres on ajoute les descriptions pittoresques, le charme de cette forme nouvelle de cette littérature au xx. siècle la littérature missionnaire.

Avec le concours des religieuses de la Sainte-Croix dlngenbold (Suisse), les Pères de la Société des Missions de Bethléem sont arrivés, en 1931, aux chiffres suivants

Nombre des catholiques 557 Séminaristes 38 Elèves du collège de garçons.. 340 Elèves de l'école sup. de fllles.. 285 Elèves des écoles primaires. J 022 Baptêmes, 1 135 Considérons que ces résultats ont été acquis par une toute petite troupe de 25 missionnaires Que ne pourrait-on espérer si le nombre des envoyés était doublé, décuplé ? o

Aujourd'hui, en Mandchourie, pour les catholiques, il n'y a pas que les rivalités sanglantes des peuples asiatiques, il y a la bonne besogne apostolique en marche.

HEîmt-jEA.N-D'JTEIL.

La epôrations militaires 1 du Japon en langehoarie

Une dépêche de Moukden annonce que

les troupes japonaises qui opéraient contre les irréguliers chinois dans la partie Ouest de la Mandchourie ont maintenant évacué leurs cantonnements, laissant seulement derrière elles de petites garnisons pour assurer la protection des habitants contre toute attaque des irréguliers chinois.

On mande, d'autre part de Jéhol, que de forts contingents de troupes chinoises s'avancent vers le Nord, où Ils vont livrer combat aux forces japonaises appuyées par des contingents de troupes du gouvernement mandchou.

Pour les changements d'adresse, prière de bien vouloir nous envoyer la dernière bande du journal en g Joignant 0 /r. 75 pour les [r-jU*

FAITS DIVERS

bMm à* l'Mke ufeul mUwtiorpe Evolution probable de la situation ]u»qu'au 21 décembre, à U heurei. Le M, a 7 m-ure. la bai.*»e b sera de 14 îubu en 24 heures tur la Laponle, de 8 mba sur la Baltique, de 6 oibs sur la Manebe, de 2 a i mus sur l'Europe centrale et l't'spagne. Une nouvelle hausse, de 15 mba, atteindra l'isiaude. En Jrnice, situation s>atu changement notable.

En conséquence

Vent. yuan .\ord-Ouest et région Nord: Sud modéré r«g-toiis Sud et Sud-Est secteur .Nord modère autres réglons variable faible ou calme.

Etat du ciel. Réglons Sud et Sud-Est demi ou trois quarts couvert moitié Nord trots quart couvert ou couvert, avec brumes ou brouillard brulues éparses. Autres régions demi ou trois quarts couvert, brume ou brouillard.

Température. Dans toutes les refions, :ans changement sur la veille.

nefflun parisienne

Prévision pour la lolree du il et la nuit du 27 au U et la journée du n décembre. Veat de Sud ou Sud'-Oucst faible ou modéré. Ciel trois quarts couvert ou couvert, brumes ou brouillard, bruines éparses. 'lompérature salis cliangemeut sur la veille.

Mercredi 28 déc., 363* jour de l'année. Imni» du jour 9 h. 31. 1.

.^oli.il. Lov. 7 h. 4û. Courli. 15 h. 5». Lune. Lev. 0 U. 6. Coucli. 16 b. Ù6. 2* Jour Ue la lune.

la POUDRE DEMT1KRICE VICHY-ETAT, à base (le sel naturel de Vichy, donne dents blanches et gencives saines. Elle neutralise clu!7. les arthritiques l'acidité de la salive et combat la carie dentaire et surtout celle des collets.

DANS LES DÉPARTEMENTS Autour d'un meurtre commis il y a six mois à La Chapel.e-Huon Sarthe. Au mois de juin dernier, on trouvait assassiné dans une petite maison ou Il couchait seul. il La Chapelle-Huon le cultivateur Paul Amiot. Apres une longue enquête, trois personnes, la femme de la victime. iM. Lefèvrc, r.imaesetir d'oeufs de fourmis, et la veuve Vaugeote. furent arrêtées, puis remises en liberté peu après.

Or, on vient lie trouver cette dernière gisant sur le sol dans ea maison. Avant de mourir, elle parut vouloir parler, sans toutefois y réussir. Le médecin a conclu à son décès à la suite d'une congestion cérébrale.

Ainsi donc, l'Imbroglio qui plane sur !e meurtre du cultivateur n'est donc pas éclairci, bien au contraire. Peut-être que si la mourante avait pu balbutier quelques mots.

Indélicat vaguemestre

pris sur lo fart à Reims Marne, L'adjudant Lamour, dc la 1" compagnie de mitrailleuses du 106» régiment d'infanterie, à Reims, qui ooeupait provisoirement les fonctions de vaguemestre, a été surpris alors qu'il gllissait dans se puclie d>'s lettres qui lui semblaient devoir contenir des mandats ou des coupurt*.

C'est au cours d'une enquête discrète, ouverte à la suite de plusieurs réclamations de militaires étonnés de ne pas recevoir des lettres annoncées par leurs parents, que l'indélicat vaguemestre fut pris sur le fait. On Jie connalt pas encore le montant des sommes ainsi détournéce. Coup de po.ng mortel

Seine-Inférieure. Au cours d'un bal à Torcy-le-Petit, un nommé Emile Brunel 23 ans, avant porté un violent coup de poing à Henri Dupressoir, 26 ans, celuici, en tombant heurta de la tête le sol cimenté et expira quelques heures après sans avoir repris connaissance.

Le meurtrier a été arrOté.

Trois contrebandiers

arrêtés sur la Côte d'Azur

Alpes-Maritimes. Pendant la nuit, trois douaniers monégasques qui patrouillaient en mer aperçurent, au moment où 11 allait aborder clandestinement, un canot de contrebandiers venant d'Italie. Se voyant découverts, ces derniers ils étaient trois reprirent aussitôt le large, mais ils furent bientôt rejoints au large de Saint-Laurent-d'Eze. 11 s'agit de trois Italiens opérant pour le compte d'un commerçant de Gapi-d'All.

On a saisi, à bord du canot, 3 000 kg. de jambon, représentant une valeur de 60 000 francs environ.

Incendie d'un moulin dans l'Indre Indre. Un Incendie a éclaté au mouin Quentin, près de la ligne ferrée, à Keuilly. Le bâtiment de quatro étages appartenant à M. Noquet a été entièrement détruit. Les pertes sont évaluées à a millions.

Pour toucher la prime d'assuranoe Uaut-RMn. A la suite d'un incendie qui avait dévasté la propriété de M. Ravignani, sujet italien, domicilié à Modenheim, une enquête conduite par les gendarmes a établi que c'est Ravigriani lui-mêmo <jul avait mis le feu à la maison, afin de toucher la prime d'assurance. Il a été arrêté.

Un déséquilibré voulait faire dérailler le train Bordeaux-Lyon Dordogne. Se présentant a deux gardiens de la paix de Périgueux, M. Hené Mellet, 26 ans, cultivateur à Cbancelade, les pria de l'arrêter, car venait de commettre un crime. Il affirma, en effet, avoir tenté de faire dérailler le train Bordeaux-Ly et que, n'avait réussi, il avait tiré des coups de fusif sur le convoi, au passage à niveau de Ghancelade. Ses dires furent reconnus exacts, et Il a été mis Il la disposition du procureur de la République.

Inutile de dire qu'il s'agit d'un déséquilibré qui veut se venger de médecins qu'il accuse de l'avoir empoisonné. Comme elle lui refusait de l'argent, Il la tue

Charente-Inférieure. Henri Duchâteau, 23 ane, originaire de Calais, prenait pension depuis quelque temps chez la femme d'un garde-barrière, Mme Tessier, mère de quatre enfante.

De mauvaise réputation, 11 dépensait tout le peu d'argent qu'il pouvait gagner avec son savoir de mécanicien. Se trouvant à court pour les fêtes de Noël, il demanda à Mme Tessier de lui fournir quelques subsides ou de lui faire un prêt. Cette dernière ayant refusé, il la frappa d'abord brutalement, puis, furieux de ia résistance de la pauvre femme, il tira sur elle cinq balles de revolver dont quatre t'atteignirent au crâne.

La malheureuse a succombé peu après à l'hôpital. L'ivrogne voulait frapper sa fille l, à coups de hache

Gironde, Sous l'empire de la bote- i son, le nommé Jean Raison, demeurant rue du Rocher, à Bordeaux, a voulu frapper à coupe de hache sa fille aînée. Ernestine, âgée de 16 ans. Cette dernière a pu heureusement se sauver et se réfugier chez un voisin.

Le Parquet, saisi de cette affaire, a aussitôt ouvert une enquête. Il résulte des premiers renseignements que les époux Raison s'adonnent à la boisson et que, lorsqu'il@ sont Ivres, ils maltraitent leurs trois enfants, en particulier Ernestine. La preuve en a été donnée par un médecin qui a examiné les Mesures que porte la jeune fllle et qui toutes proviennent de coupe que lui a donnés son père.

Qualle est cette jeune femme dont le cadavre vient d'être découvert en Haute-Maurienne

Saoote. Des cultivateurs ont découvert dans un chalet situé aux environs du village d'Aussois, au lieudit Moulina Dessus (Ilaute-Maurieûne), ie c*

davre d'une jeune femme par.iissjnt &$̃ de 20 à 30 ans, et portant au front \u.<cicatrice profonde. Ues taches de s.<ns.' ont «té relevées sur jet m uns du chaiet. mais aucune disparition n'a été signa! :e dans la région. 11 s'agit, sans aucun doute, d'une touriete isolée assaillie par r des individus qui, peut-être, ont aussitôt franchi la frontière, toute proche à cet endroit.

En tout cas, le crime remonterait à un an,

an. A L'ÉTRANGER

Des détenus protestent

à Rio de Janeiro

Brésil. a Rio de Janeiro, près de 200 détenus se sont mutinés pour protester contre le menu qui leur avait été servi pour Noël.

Hutranoliés dans une galerie de la prison, ils résistèrent pendant plusieurs heures aux gardiens qui uVurent le dessus qu'en employant des bombes lacrymogenes.

Un ne sisrnMe aucune victime.

On retrouve à Bruxelles des titres volés ii y a deux mois dans un bureau d enregistrement de l'Allier Belgique. Une n-nime nommée Le.i Goffrii!. demeurant rue de Moscou, a Paris, sVluiï présentée, il y a quelques jours, elle/ deux agents de change de Bruxelles pour y négocier des titres. Or, après son départ, on s'aperçut que ces titres étaient rrappés d'opposition. Les autorités françaises averties. découvrirent que ces valeurs provenaient d'un cambriolage commis il y a deux mqjs au burcdu d'eni'egistrument de Commentry (Allier).

Lorsque la cliente se présenta à nouveau dans les bureaux (tes bauquiers bruxellois, elle fut appréhendée, par deux agents.

La furelé générale parisienne a été avisée et l'inculpée est tenue « sii dispo-

sition. L'enquctr se poursuit alla d'etî-

Mir si L.0.1 tioffriii est venue seule h Bruxelles un si elle était accompagnée, peut-être, jiar un des cambrioleurs de Commentry.

On se rappelle que c'cst le 22 octobre que M. Uuillon, receveur de l'enregistrement A Commentry. fut victime d'un cambriolage audacieux.

Pendant la nuit. les malfaiteurs pénétrèrent dans ses bureaux, et emporteront un coffre-fort qu'ils chargèrent sur une voiture à bras, et que, dans un bois situé à 300 mètres, ils forcèrent. Ils trouvèrent à l'intérieur pour 52 000 fr. de titres au porteur, de timbres et de papiers timbres.

Tragique bilan des fêtes de Noël aux ttats-Unls

Etats-l'nl$. Le bilan Ues f.Mes de Nool s'est chiffré, aux EUU-L'nis, par 31 morts et 500 blesses.

Ce sont les accidents d'automobiles qui ont fait le plus de victimes, tandis que 11 personnes ont été noyées, 8 ont péri dans des accidents de chemin de fer et 10 dans des incendies.

Faux monnayeurs arrêtés

en Allemagne.

AUemaoiic. Deux faux monnayeurs, âgés de 10 ans, ont été arrêtes à Casecl (proviuco de Hesso-Nassau). Ils ont avoué avoir récemment fabriqué et mis en circulation dans l'Allemagne du Sud environ 4 000 pièces de 50 pfennigs. et en Italie

Halle. A Marsala, la police a découvert une officine de faux monnayeurs qui, depuis trois mois, avaient fabriqué et mis en circulation, dans toute la province de Tra<pani, un assez grand nombre de fausses pièces de 5, 10 et 20 lire. Six personnes ont été mises sous les verrous.

La catastrophe minier*

de Moweaquo

39 cadavres ont été remonté».

Etats-Uni*. On a pu ramener à la surface les corps de 3t» mineurs tués par l'explo<»lon qui s'est produite samedi dans la mine de Moweaqua (Illinois).

Malgré les efforts hérnTrniPg des sau- veteurs, quinze ouvriers se trouvent encore dans la mine, à plus de 200 mètres de profondeur, et tout espoir de les sauver a été abandonné.

Contraste de la température en Yougoslavie

Yovgoslsivie. Alors qu'un froid rigoureux sévit à Belgrade, la circulation dans les rues est génée par le verglas, on a enregistré lundi 25 degrés au-dessus de zéro à Split.

Déoês à Liège d'un aviateur français Relglqve. Le 26 octobre dprnlor, un avion militaire de In base de Reims avait été obligé d'atterrir près de Litige, par suite du ppu de visibilité. X,e contact bvpo soi arant été un peu rurii\ l'avion fut bri«é, et l'un des occupants. le sous-offleier Tineou. gravement blessé. Malgré tous les soins qui lui ont été donnés, l'aviateur vient de succomber. Déraillement

dans la province de Cordoue Espagne. Un train de marchandises a déraillé près de la petite gare de Vacar (province de Cordoue) deux employés ont été grièvement blessés, et on croit qu'il y a encore deux morts sous les débris d'un wagon. Un train de secours a été immédiatement envoyé sur les lieux de l'accident, afin de soigner les blessés et de déblayer les voles.

DANS LA MARINE

Un mouilleur de mines est lancé i Rochefort

L'arsenal de Rochefort vient de lancer avec sueces, en présence de l'ingénieur en chef Massenet, un mouilleur de mines destiné au port militaire de Dakar. Cri j navire mesure 8 mètree de longueur sur 8 m. 50 de largeur, et le tirant d'eau à l'nrrière est de 3 in. 50. Son exposant de i charge sera de 408 000 kg. et sa machine I aura une puissance de S00 chevaux environ.

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JUSTICE

FAUX MONNAYEUR CONDAMNE A CINQ ANS DE RECLUSION

PAR LES JURES DE LA SEINE Accuse de contrefaçon de hilltits de la Banque de France, et d'u^tre du ces bille! rr.-mcois Uiiuiirot a comparu, lundi, devant ies assi.x s de la àôlDC Doudrot avait étc arrêté le 16 juillet 1931, sur la demande d'un crémier i qui i! venait de payer un wuf au moyen d'un billet de 10 franc* faux.

Au bano des accuses, Boudrot « explique que la fabrication de ces billets n'est pas son œuvre personnelle. il avait, trois complices. Mais ceux-ci nant ja- mais pu être identitiés.

Boudrot Insiste et tombe dans l'exagération

« Je suis victime d'une erreur (*lc) judiciaire. »

.Malheureusement pour lui, Boudrot a de fâcheux antécédents. Eu 1P23, il a été condamné pour fabrication et contrefaçon de faux jetons de 2 francs à (relie mois de prison et 100 francs d'amende. Aussi, après réquisitoire de l'avocat général Lernont et plaidoirie de M* Joseph Python, est-il condamné à cinq ans de réclusion et cinq ans d'interdiction de séjour.

LE VOL DE L'EVANQELIAIRE GREC Un matin de juillet 1931, le sacristain de église grecque de la rue Georges-Bizet constatait, la disparition d'un évangéliaire précieux, à la reliure rehaussée d'argent, et d'autres objets oonsacrés au culte. Par l'intermédiaire de la légation de Grèce, une plainte fut portée contre le voleur inconnu.

Or, le 20 mai 1932, le commissaire de police de la Sorbonne recevait la visita de M. Ohobillon, gérant d'un restaurant du quartier du Panthéon, qui lui apportait le riche évangéllaire et lui déôlarait que celui-ci, déposé au vestiaire de l'établissement n'avait jamais été réclamé par son propriétaire ».

11 s'agissait d'un vol. Son auteur fut bientôt arrêté.

II a comparu lundi devant la 12* Chambre correctionnelle qui l'a condamné bien qu'il ait affirmé son Innocence à trois mois de prison.

Chronique parisienne UR don dl 1. Paluilri pur la laiun Au girdiast lia la paix

M. Patenôtre, sous-secrétaire d'Etat à 1'Evunomic nationale, vient, à titre personnel, de faire remettre à Mme Jean Cliiappe une somme do 25 000 francs pour la maison de santé des gardiens de la paix.

Mouvement judiciaire

Sont nommés

Avocat général près la Cour d'appel de Pau, M. Key, suLsiliut général près lautta Cour.

Substitut du procureur général pr*§ la Cour d'appel de Pau, M. Rodie-falMre, procureur de Ja République à Bayonne. Présidents du tribunal de Tlzl-Ouiou, M. Jonert, président du tribunal de Tleincen; de Tlcmcen, M. Rouvier. président du tribunal du Tlaret; île Bartoezieux, M. Borand, président (tu tribunal de Ubourne; de I.IJxmrnc, M. Boston, président du tribunal de Harticzlcux; d'Hszebrouck. M. Macaire, avoué, docteur en droit.

Juge au tribun»! de Cognac, M, Latrallle, ancien avocat, docteur en droit.

Procureur» de la Hépubltque, » Avesnei, M. de Andréls, avocat général à P»U: A Bayonne, M. FougcyroliM, procureur A ergerac; a Tlrt-Ouzou, M. Dupin, substitut de premlAre classe A disposition du ministre des Affaires étrangères.

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il L'ANGE DE L'AURORE 11 par JEAN VÉZÈRE

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Je vous ai fait venir, mon bon Mikaël, pour vous confier un projet qui m'est cher, expliqua le Père Abbé du monastère du Saint-Sauveur en entraînant le jeune artiste à travers le cloître, dont les sveltes arceaux laissaient voir la cour intérieure où des moines épartpraient les treilles sous des vols de colombes. C'est pour ce tableau, mon Révérend Père .?

Oui, mon ami. Les généreux bienfaiteurs qui nous ont aidés à restaurer ce moustier, hier encore tout en ruines, désirent une grande toile décorative pour le panneau central du réfectoire des moines une évocation de la crèche de Bethléem. Accepterez-vous d'être notre peintre? Avec joie, mon Père, avec enthousiasme.

Doucement, mon fils, repartit le P. Anselme. Réfléchissez avant de prendre un engagement. Le travail que je vous demande sera peut-être plus difficile que vous ne le supposez. Dans une abbaye, une œuvre d'art ne doit pas tendre seulement à procurer le plaisir des yeux il faut qu'elle aide à l'ascension des âmes. J'ai beaucoup pensé à cette toile, et si je vous ai choisi, vous, Mikaël, parmi tant d'autres peintres, c'est que vous êtes un grand croyant, le seul capable, me semble-t-il, de bien comprendre ma pensée et de la réaliser.

Le Père Abbé se recueillit un instant, puis il poursuivit

Les temps sont durs. Nos religieux, voués à la contemplation, sont aussi obligés de consacrer chaque jour de longues heures à des travaux purement matériels. Je voudrais que votre œuvre leur enseignât l'art de travailler en priant, de faire besogner leurs mains sans distraire leur esprit de la pensée des biens célestes. Faites-nous une Nativité qui ne ressemble à aucune autre. Montrez-nous la crèche de Bethléem lorsque la nuit sainte s'achève, que les bergers sont repartis, que les concerts se sont tus dans les cieux, que le jour va poindre et que Marie et Joseph, comme toutes les petites gens de la terre, recommencent « les travaux ennuyeux et faciles », les prosaïques tâches quotidiennes. Puis idéalisez tout cela. Que l'étoile brille dans votre tableau et que Jésus rayonne. Ajoutez, si vous le voulez, des anges. tous les anges qu'il vous plaira.

Je n'en demande qu'un seul, répondit le peintre dont les yeux étincelants semblaient apercevoir déjà l'esquisse de la toile rêvée. Un ange. un ange adorateur qui veillera sur le sommeil de l'Enfant-Dieu pendant que Marie et Joseph se mettront au travail. un ange si beau qu'en le voyant vos moines rêveront du ciel l'ange de l'aurore.

Rentré chez lui, tout à la flèvre de l'inspiration, Mikaël, se cloîtrant au logis, se mit au travail avec fougue. Quelques semaines s'écoulèrent. Dans l'atelier, peuplé de saints, de martyrs, de Madones, le tableau

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FEUILLETON DU 28 DÉCEMBRE 1932 5

Le [apitajejerveilleux

Et il poursuivit il n'était pas d'accord, oh mais, pas du tout. avec le Père Jésuite sur les moyens a employer pour assimiler les sauvaïres à la civilisation chrétienne. Cela était entre lui et le missionnaire. De simples commis épiciers étaient incapables de le suivre dans le développement de ses conceptions morales et philosophiques. Il devait leur suffire de savoir que le rendement de la mine d'or promise par Anthuac viendrait na-tu-rel-lenient s'ajouter à la paye princière mise par la Société de commerce des Isles à la l'imposition de ses soldats pionnier?. Il n'en garderait pas la totalité pour lui. oh non, mais il le partagerait, rubis sur l'ongle, avec ses compagnons de gloire.

La faconde inépuisable du nouveau M. de Crac soulignait la succulence du repas, aidait à l'geuvre des vins capiteux. Il crut ses deux gobe-mouches dominés, conquis, envoûtés.

L'N RÉSULTAT INATTENDU

ai, .uncaiix. tii! le capitaine Merveill'- ïv.ir t empli tes verres, trinqué et cootiv onvives à l'imiter. c'est entendu 'f ensrasre/ «ous mes ordres "?. ̃)̃ !e voyez, bon prince cte perpétuelle.

M>.HM«llini.l» –«– »«««».«.«<

s'ébauchait déjà sur le chevalet | poussé devant la grande verrière, Tout auprès, sur les tables et les! cartons, s'éparpillaient de nombreux dessins où les esquisses de l'ensemble, les études minutieuses des | détails révélaient le travail consciencieux de l'artiste.

Au fond de la grotte, plongée dans un clair-obscur à la Rembrandt, se devinaient à peine la tête du bœuf et celle de l'âne. Au centre, saint I Joseph, accroupi, soufflait sur les i tisons presque éteints pour ranimer le feu, et, non loin de lui, se retournant à demi pour sourire à son Enfant, la Vierge Marie puisait de j l'eau au filet cristallin qui tombait !de la paroi rocheuse. Enfin, au premier plan, tout à l'entrée de la sombre caverne, le nouveau-né dor|mait sur sa couche de paille, veillé ,par un ange à genoux.

Tout l'intérêt du tableau devait se concentrer sur cet Enfant blond et cet ange aux vêtements de neige, groupe lumineux placé entre la grotte obscure et le paysage bleu de nuit, à peine ourlé, vers l'Est, d'un long fil rose courant sur les collines vaporeuses.

L'étoile de Bethléem verserait ses rayons d'argent sur les ailes frémis- jsantes que l'ange étendait au-dessus de l'Enfant; comme lés mousselines d'un berceau et le divin nouveauné, mystérieux foyer de lumière et de vie, Soleil de justice envoyé pour dissiper les ténèbres du monde, rayonnerait de tous côtés une chaude lumière d'or qui viendrait illuminer de son reflet le visage de l'ange penché sur Jésus, dans l'adoration I et l'extase.

Le peintre travaillait, méditait, comparait ses esquisses au songe intérieur qui enchantait son âme. Et, découragé, il jetait ses pinceaux, s'écriant

I Ce n'est pas cela Je ne trouve j pas l'expression du visage angélique. Il me faut un modèle de beauté parfaite. Où le découvrir ?. Je le veux si éblouissant, mon ange de l'au- rore Je veux que tous ses traits révèlent la douceur et la puissance de la prière et de l'amour.

Parfois Mikaël, sentant son inspiration se glacer, ouvrait son piano et, les mains errant sur les touches, il cherchait, comme Chopin, la note bleue, la tonalité céleste qui parviendrait à traduire la musique intime de son âme. Parfois, ayant travaillé tard dans la nuit, il ouvrait la porte-fenêtre de l'atelier et sortait sur la haute terrasse qui dominait la ville et la campagne endormies. Quel rafraîchissement, quelle dou- ceur, quel élan vers l'infini que de venir prier, comme le vieux Michel- Ange, devant le vaste ciel où chan- tent les étoiles 1.

Mikaël crut trouver enfin le modèle tant cherché dans un enfant italien d'une douzaine d'années qui, fréquentait depuis peu les ateliers de la ville. Né d'un père romain et d'une mère florentine, le jeune garçon était d'une beauté merveilleuse,

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Il tira de la poche intérieure de sa veste rouge. comme un escamoteur l'eût fait du nez d'un badaud, deux engagements. qu'il étala sur la table en demandant une plume et de l'encre au serveur. Les deux Nicolas partirent d'un franc éclat de rire. lis ne tenaient nullement à s'engager et à partir pour les Isles. Si le roi les appelait au secours de la patrie, certes, ils n'auraient pas une minute d'hésitation. D'ici là–

Polydore Merveilleux eut un regard de courroux à l'adresse du « madré coquin ». Sont -ce là les recrues que vous m'amenez "?

Laissez laissez répondit de la même façon l'homme au nez crochu. Ils y viendront. Quand je tiens quelque chose. Non, expliquait Nicolas Leblond, en parlant en son nom, comme en celui de son cousin, nous ne pouvons pas prendre du service en ce moment. Il nous faudra travailler pour remplir les engagements de notre m>'Mv-uranrt verser, par exemple, bon an. mal an. trois mille livres pour le rachat et l'instruction d'un petit Indien. La confession simple et charmante se perdait dans le brouhaha des conversations. au milieu des chiffres formidables votant d'une table à l'autre. Néoptolème Ducasse n'en approuvait pas moins Racheter un petit esclave indien chaque année ? Excellente idée

Kl il approuvait encore. Il approuvait, approuvait.

Il cita le P. Le Petit, apôtre de la Louisiane et de l'îllinois. Il cita ses ouvrages touchant rhislou- les mœurs et les coutumes des Américains. Il nomma le P. d'Outreleau, missionnaire chez les Nat-

et tous les peintres de la cité se disputaient à prix d'or ses séances de pose.

Le modèle italien vint chez Mikaël et se montra intelligent et docile. Cependant, il fut remercié le lendemain.

Qu'est-ce que la beauté du corps sans l'expression qui est la beauté de l'âme ? écrivait l'artiste au P. Anselme en lui contant sa déception. Votre ange adorateur, lui répondit le religieux, pourquoi ne le chercheriez-vous pas tout simplement parmi les premiers communiants de notre ville ?. C'est si émouvant, la première rencontre de i Jésus-Hostie et d'un enfant aimant et | candide Allez vers les cœurs purs, mon ami. Ce sont eux qui voient Dieu.

L'été vint, et le peintre poursuivit ses recherches parmi les jeunes cohortes au brassard frangé d'or qui i s'agenouillaient autour des Tables saintes.

Un de ces petits communiants le charma. Il y avait tant d'amour ingénu dans ses yeux bleus levés vers le ciboire

Mikaël lui dit

Je suis peintre. Veux-tu poser pour un ange, un bel ange adorateur ? 1

L'enfant accepta volontiers, prit l'attitude que l'artiste lui indiqua, mais ne réussit pas mieux que le modèle italien. Flatté dans son amourI propre, le premier communiant au pur profil ne roulait, sous son front blanc, que des idées de vanité. La piété de ces petits n'est qu'une flamme intermittente, écrivit Mikaël au Père Abbé. Si ces cœurs purs voient Dieu, ce n'est que par éclairs. Ils s'enlisent bien vite dans les choses de la terre. Il me faudrait un cœur pur, détaché de lui-même et du monde, tout à Dieu. Je désespère de le rencontrer jamais. Pourrai-je achever ce tableau que [j'essayais de peindre avec toute mon âme ?.

A quelque temps de là, un matin d'automne, le P. Anselme vint surprendre l'artiste dans son atelier. Rechargez votre palette et reprenez vos pinceaux, flt-il joyeusement. Ce soir même, je vous présenterai le modèle que vous jugez introuvable. C'est un adolescent de seize ans, pur comme Louis de Gonzague, dévoré des flammes de l'amour divin, comme Jean Berchmans ou Stanislas Kotska. Nous l'avons depuis peu au monastère, où il est venu me supplier de l'admettre, malgré son jeune âge, parmi mes novices. Est-il beau ? balbutia l'artiste. Je ne sais vous le dire, avoua le religieux mais lorsqu'il prie devant le tabernacle on dirait un séraphin.

Mikaël eut un cri de joie »

Amenez-le-moi tout de suite, s'exclama-t-il, et vous aurez votre tableau pour la prochaine fête de Noël.

La toile radieuse resplendit désormais au centre du réfectoire de l'abbaye du Saint-Sauveur.

Entre l'étable obscure où Joseph et Marie travaillent et la campagne sombre où l'aube va paraître rayonne le groupe admirable de l'ange adorateur veillant sur l'Enfant endormi. C'est pour les yeux un éblouissement de clarté, pour les âmes une vision de beauté qui laisse après elle une leçon lumineuse.

Le visage de l'ange, tout irradié

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chez, et en ce moment à Paris, où il recrutait des fonds pour l'établissement d'un hôpital et d'une école à La NouvelleOrléans. Il allait repartir incessamment avec six religieuses Ursulines, auxquelles serait confié le soin de ces établissements.

Nicolas Ledoux et Nicolas Leblond, assis l'un près de l'autre, se serrèrent vigoureusement la main, riant aux anges le P. d'Outreleau ne se doutait pas de la bonne surprise qui l'attendait il aurait d'abord les trois mille livres destinées par la défunte à ses œuvres, plus. eh bien, trois mille livres de don gracieux des héritiers, en souvenir d'elle.

« Le madré coquin » surprit l'effet produit. Il était dans la bonne voie. Il entreprit l'apologie des missionnaires lancés à la conquête pacifique de la NouvelleFrance, apologie qui flt visiblement bouillir dans son jus le capitaine Merveilleux. Celui-ci éclata en sarcasmes Des enfants, je vous dis. Selim. Ducasse, je me trompe Ducasse. Ce bon vin me fait fourcher la langue. Des naïfs, des candides Ils prétendent connaître l'âme indienne. l'Ame des Peaux-Rouges ?. Ils n'en ont pas. Ce sont des brutes qu'il faut traiter en animaux sauvages Le P. d'Outreteau a passé sa vie à me contrecarrer, à me gêner.- Je vais avoir pour mission de m'avancer de dix lieues vers le Nord. Il me mettra des bâtons dans les jambes.

Celui que le capitaine venait d'appeler par inadvertance du nom de Selim eut un ricanement de singulière ironie. Oh grinça-t-il entre cuir et chair,

par la lueur dorée qu'émane le corps de l'Enfant-Dieu, est vraiment un visage d'extase tout baigné d'une lumière de paradis.

Et les moines n'ont qu'à le regarder pour entendre chanter dans leur âme les joies de la présence divine, la douceur du travail transformé en prière, le bonheur de vivre dans l'intimité de Jésus, le doux Emmanuel, le tendre Ami qui vient du ciel pour être tout à nous.

Jean Vézère,

S17JK ME Ml

Une épidémie d'influeuza

s'était déclarée i bord en plein océan Le navire anglais Cameronia est arrivé lundi à Glasgow (Ecosse), venant de New-York. Le capitaine a déclaré qu'une épidémie d'influenza avait éclaté à bord, alors que le bâtiment se trouvait en' pleine mer. Au cours de la traversée, 400 passa- !gers sur 900 sont tombés malades et le seul docteur qui se trouvait là a dû faire plus de 500 visites quotidiennes. Près des côtes de la Jamaïque Le vapeu" anglais Newbrough s'est échoué à 60 milles environ au large de Kingston (Jamaïque). L'équipage a été ^recueilli par le navire Nwseman, mais il jsemble bien que le navire en difficulté devra être abandonné.

Chronique sportive AERONAUTIQUE

Le raid Paris-Saïgon de l'aviateur Lefèvre L'aviateur Lefèvre est arrivé, lundi, à Calcutta. Il repartira Incessamment pour Rangoun.

FOOTBALL

Slavia bat CAP

Au Stade de Paris, à Saint-Ouen, l'équipe du Slavia de V Pangue a battu, lundi, lu CA Paris par 3buts à 1. A la mi-temps, Slavia menait par 1 but à 0.

An stade laan-Bouin

Voici les résultats des deux matches disputés dimanche au Stade Jean-Bouln Stade Français a battu Amiens AC par 1 & 0, et CASG a irtomptié de RC Roubaix par

5 a 3.

Autres matches

Volct les résultats des principales autres rencontres qui ont eu lieu lundi

A Amibes FC Milan bat Antibes OL, par

5 a 0.

Au Havre Havre AC (vét.) et FC Rouen <Y<H.). nul i à 1.

A Marseille Ferencvaros bat OL Marseille par 4 à 2.

A Calais 43* régiment d'Infanterie (champion du Nord) bat RC Calais par 7 a

A Sète FC Sète bat SO Montpellier par 2 a 0.

A Dilon Dudelanje (Luxembourg) bat JO Creusot par 2 à 1.

A Strasbourg AS Cannes bat AS Strasbourg par 6 à 3.

A Blschwiller Blschwlller bat Mannhelm, par 4 & l.

A Muthouse CA Mulhouse bat Luxembourg par 8 à 3.

A Mulhouse Sélection SarrebrQcIc bat FC Mulhouse par 3 à t.

A Mars-Blschelm Mars-Blschelm et Sarrebourg, match nul 1 a t.

RUGBY

Espagne et Maroc-Nord font match nul Les deux équipes représentatives d'Espagne et du Maroc-Nord se sont rencontrées lundi a Rabat et ont fait match nul par lit.

TENNIS

Le tonmoi international de Noël volet les résultats des épreuves disputées lundi

Simple messieurs. Deuxième tour Lindry b. Troncln, 6-0, 6-1 Lesueur b. Asiangul, 6-4, 6-2 Goldschmtdt b. De Buzelet, 3-6, 6-4 6-4 M. Bernard b. George 6-4, 7-5 Rado b. Lacroix, 6-4, 10-8 Jones b. Terrier,

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le bâton dans les jambes ne viendra pas du Père Jésuite.

Et il fit un éloge magnifique du prêtre. Le P. d'Outreleau avait vécu, seul, dix ans, au milieu des Natchez, en dépit de la haine des sorciers, risquant chaque jour le martyre, comme vingt autres de ses confrères, dont le sang généreux et glorieux avait déjà fécondé les terres inconnues de la Nouvelle-France.

La sympathie communicative des banquets aidant à leur sensibilité comme à leurs affinités naturelles, les deux Nicolas en avaient les larmes aux yeux. Ils aimèrent les paroles du forban de toute la force de leur piété, augmentée de leur hostilité grandissante envers le splendide officier négateur de l'immense valeur morale des pionniers de la religion chrétienne. Alors. séduits par un verbe si chrétien, si sensible au salut des âmes des pauvres sauvages, perdant par l'effet de la chaleur, de la bonne chère et des vins capiteux, la notion exacte des choses, rendant ainsi hommage au défenseur d'idées qui leur étaient chère?, hommage au lecteur assidu du P. Le Petit, à l'ami de M. Bailly, vicaire nommé par Mgr de Mornay, coadjuteur de Mgr de Saint-Vallier. évêque de Québec, au poste d'aumônier du fort Rosalie' (incidemment, l'homme au nez en crochet jugea bon d'évoquer cette liaison si honorable, malgré les « fieffé menteur » grommelés par le capiatine, ne comprenant pas on it voulait en venir), d'un geste simultané, et. sans méme se concerter, les deux Xicolas sortirent les actions de leur poche et ils les confièrent à ce « bon Néoptolème », avec supplication de les accepter, quoiqu'il s'en défendît, afin qu'il les négociât. au mieux.

6-2, «-4 Burwell b. Brugnon, 3-6, 6-4, 6-3. Double messieurs. Huitièmes de Dnale Gentien-Le-sucur b. R. Laurent-Rocher. 4-"), 6-4, 6-3; Da Lamine-De L'Epine b. R. Gutllemot-Ttilerry, 6-3, 6-4 De Borman-A- Lecroix b. A. Bernard-Rodel, 5-7, 6-3, 8-6.

Quarts de Qnale Ca. Boussus-M. Bernard

Quarts de t)n&le Ch. Boussus-à

b. R. de Buzelel-Rado. 6-1, ï-6, 7-5.

Simple dames. Tableaux éliminatoires. Finales. Tableau numéro 1 Mlle Pannetier b. Mme Olivier!, 6-î, 6-0 Mlle Oriandini b. Mlle Rigault, 7-9, 6-ï, 6-4 Mme Roche b. Mme Gorodnitcbenko. 0-6. 6-S. 6-4. Double dames. Deuxième tour Mlles Beyt Duraud-Mercier b. Mmes CharlesGaillard, 7-5, 6-4 Mlles Adamoff-Barbier b. Mmes Champod-Salvesberir, 6-0, 6-2; Mmes Le Besnerals-Gorodnitchenko b. Mme HelisternM!le Tardan, 6-0, 6-3.

Double-mixte. Deuxième tour: Mme Villiers-Papillon b. Mlle Pannetier-Bréaud, 6-2, 5-7, 6-2 Mme Daust- Augustin b. Mme Da Costa-Marlanl, 6-4, 6-2 Mme M. BernardDesloges b. Mme Pallcot-Papezy, 6-4, 6-î MUe AdamoIT-Cn. Boussus b. Mme CliampodDuthlUeul, 6-3, 6-3 Mme Le BesneralS-M. Bernard b. MUe L. Beyt-De l'Epine, 6-3. 7-5. Huitièmes de nnale Mme Daaet-Augustin b. Mme Vivet-Beauviliain, 6-1, 6-S Mlle Goldschmldt-A. Merlin b. Mme Boyer1. Rotil, 6-1, 6-4.

HOCKEY SUR GLACE

Les Edmonton vainqueur! à Berlin Au Palais des Sports de Berlin, l'équipe canadienne des Edmonton, en match-revanche, a battu lundi l'équipe de Berltn par 4 buts a 0.

PATINAGE

Les ohampionnats de Paris

Les championnats de Paris de patinage de vitesse seront disputés samedi soir sur 500 et sur 1 000 mètres.

Ces championnats serviront à sélectionner les patineurs parisiens qui prendront part aux championnats de France, en janvier à Chamonix. SKI

Pour le tournoi d'Innsbruck

La Fédération française de skt a désipné ses représentants qui prendront part officiellement aux épreuves de )a Fédération Internationale à lnnsDruck, du 6 au 13 Janvier prochain. Ce sont Raymond Berthet, André Jamet, Beckert, Robert Vlllecampe, Vlgnoles, André Tournier et Etienne BuuauVarilla.

DIVERS

Quatre Canadiens font l'ascension du mont Blanc

Quatre touristes canadiens viennent de Taire l'ascension du mont Blanc, accompagnés d'uu guide. Partis de Chamonix samedi matin à 4 heures, Ils ont passé ta nuit à l'asile du Goûter et, ayant repris leur ascension dimanche matin, sont arrivés au sommet du mont Blanc un peu avant midi. Les alpinistes sont rentrés à Chamonix dans la nuit a 23 heures, L'un d'eux avait les pieds gelés. Le froid en montagne atteignait 35 degrés au-dessous de zéro.

T. S. F.

Poste parisien

c L'actualité ramillale >, le vendredi a 19 h. 30.

Le 30 décembre. Pour la famille française par M. Vleuille, déléirué général do la Fédération nationale de l'Association des familles nombreuses

Programmes du jeudi 29 décembre. RADIO-PARIS (1 724,1 m.). 7 h. 45, musique enregistrée. 12 h. 30, concert d'orchestre. 18 h. 30, concert d'orchestre. 19 h. 20, concert d'orchestre. 20 h. 45, ooncert. Suite en ut majeur (Enesco); Prélude à l'après-midi d'un faune (Debussy); œuvres de Wagner ouverture des Maures Chanteurs; Les Maîtres Chanteurs; La Walkyrie; Siegfried Idyll; Lohengrin. TOUR EIFFEL (1 445,8 m.). t2 h. 30, la demi-heure de musique variée. 17 h. 45, Journal parlé. 19 h. 30, radloconcert. Musique hongrois* et tzigane. POSTE PARISIEN (238,2 m.). 12 h. 10, quelques enregistrements de Bacb et Laverne. 12 h. 30, concert. 13 h. 10, extrait d'opéras et d'opéras-comJques. 18 h. 15, la deml-heure pour les petits. 19 h. 10, musique enregistrée Symphonie sur un chant montagnard français tvlncent d'Indyv 19 h, 30, concert. 89 h., quelques enregistrements de musique symphonique. 20 h. 30, Aimer, pièce en trois actes de Paul Gérslay. 22 h. 30, retransmission de l'orchestre russe Alexandre Scriabine.

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13 h. 30 et la h. 45. musique enre-

gistrée îl) h. 30, Le grillon du foyer. de Krancmesnll, d'après un coûte de Dickens.

BORDEAUX-LAFAYETTE (304,3 mètres), la h. 45, concert, 14 h., musique enregistrée. 15 h., concert par la Musique des Equipages de la Flotte. 16 h. 30. la matinée enfantine de Tonton Guy. 30 h. 30, L'abbé Constantin, comédie en trois actes d'Hector Créinieux et Pierre Uecourcelle.

RADIO-LILLE (Î65.7 m.). 1* h, 30, concert, Musique reproduite. 15 h., matinée enfantine. 20 h. 5, disques. 20 h. 30, concert La chaste Suzanne (Jean GIlbert-.Mouion) Scènes alsaciennes,

(Massenet-Moutom Lakme, (Dellljes-Tavan)

Chanson du printemps (Mendelssolm-Sal*bert) Valse mitttaire (Waldteufel) ThaXs (Massenet-Tavan) L'Italienne à Alger (Rosstni-Salabert) La dernière valse (0. Straus-Mouion) Vieille* chansons et

vieux airs.

RADIO-LYON (285,1 m.). 10 h. 30. ltieure des mélodies. 12 h., 12 h. 30. 15 h. 30, 15 h. 40, concert. 18 h. 15. émission enfantine. 20 h. 10, orchestre W h. 30, disques. 21 h., musique

classique. 22 h. 10. musique de danse.

clasaque. 3E h. t0, muslque de danse l'.

MARSEILLE {315,8 mètres. 1S h. 30,

concert. 13 h. 45, disques. 14 h. 30, 1 retransmission de la musique des équipages de la flotte. 16 h. 30, heure enfantine. 17 h. 30, disques. 19 h., disque*. "?0 n. 30, L'hotnme de joie, pièfC en trois actes, de M. Paul Géraldy. RADIO-STRASBOUR» (345,2 mètres!. lt h. 30, 13 h. 10, disques. 14 b., heure des petits enfants et des grands. 16 h. 30, matinée enfantine. t8 h. 30. disques. 19 h. 45, disques. 20 b., réclial, violoncelle, chant et piano air de Castor et Pollui; air d'Hippolyte et Aricie (Rameau); air de Hoxe et Colas (MOnslgny); Première sonate, violoncelle et piano (Lalllet); Chanson de bord: Le temps des jacinthes (Guy Roparu»; Les larmes humaines, Les seules pletirs (Erlanger) Trois pièces pour violoncelle et piano (Nadia Bonlenfer); Chant tte Sion; Chant de {ortjeron (Darius Milhaud). 2t h., L'or du Rhin (H. Wagner).

RADIO-TOULOUSE (385.1 mètres). 12 h. 30, orchestre. 12 h 45. le quart d'heure des auditeurs. 13 h. 5, quelques frasrments d'opéras. 13 h. 15. soli de violon. 13 h. 30. orchestre viennois. 17 h., quelques chansonnettes. 17 h. 30, orchestre, airs d'opéras 17 h. 45, quelques extraits de nlms sonores. 18 h. 45, accordéon. 19 h. 30, concert. 19 h. 45, quelques airs d'opéras-comiques. 20 h., J orchestre viennois. 30 h. 30, quelque? mélodies. 20 h. 4S, grand orchestre des Concerts Colonne. !3 h., la demi-heure Ars auditeurs marocain». 53 h. 30, la demi-heure des auditeurs anglais.

Tirage du 26 décembre

VILLE DE PARIS

Emprunt 2 1899

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LES CLOUS DE LA PORTE

Au geste simultané de Nicolas Ledoux et de Nicolas Leblond, geste inattendu, vibrant de ferveur et si touchant dans sa candeur, te capitaine Merveilleux commença par froncer le sourcil

Qu'était-ce que cela ? 9

Les deux liasses avaient disparu dans le justaucorps du marron. Pas assez vite, cependant, pour que l'œil de l'officier à la Compagnie des Isles occidentales, exercé sur ce point, n'en eût reconnu la nature. Il comprit.

Aii non pas de ça Ah canaille Avec une force peu commune, l'homme avait renversé la table sur le capitaine. Et pendant que celui-ci essayait de se dépêtrer de sa chaise, à laquelle il était accroché par son épée, il glissait un louis dans la main du serveur, et, très calme. «'adressant aux deux Nicolas, à deux pas de lui. la tête brouillée, décontenancés Il est ivre dit-il avec simplicité. Excellent homme, mon cousin, mais il ne sait pas porter le vin. Venez, je vais vous donner quittance.

Comme il avait fait avant le déjeuner, le faux clerc se plaça entre Nicolas Ledoux et Nicolas Leblond il les saisit par le bras en brave papa gâteau heureux d'être entre ses fils, et l'on s'achemina-. vers étude.

Cependant. le papa gâteau pressait un peu le pas. TI avait des yeux derrière lui. Il voyait fort bien le capitaine debout à la porte de l'hAtellerie. Il arrondissait le dos, prêt à renverser ses soutiens et à fuir. Il se rassura graduellement le temps était passé de l'assaut redouté. L'officier

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devait réfléchir et réfléchir à de certaines choses il est des relations que, dans certains milieux et dans telles ou telles conditions, il n'est pas très bon d'ébruiter; Le scandale n'a jamais servi à personne. 11 était préférable de l'éviter. Le capitaine commandant du fort Rosalie était un sage. Et le bon Durasse, se gaussant de lui, emmena ses deux gobe-la-lune jusqu'au seuit de l'étude Heuzé.

Attendez-moi deux minutes, dit-il, je vous apporte la quittance. Le temps d'avoir la signature du patron.

D'un pas tranquille, le clerc (décidément, c'était bien le maître clerc de l'étude. puisqu'il y entrait comme chez lui) srravit les deux marches du perron. Par- -'>n épaule, il jeta aux petitsfils 'iêre vieille amie un dernier signe ;i!iii'il, et il referma la porte. la porte de la par inadvertance, sans doute.

Un brave homme! fit Nicolas Ledoux pour se donner confiance.

Oui. un brave homme fit en écho, et sur le même ton. Nicolas Leblond. Ils attendirent

Derrière le carreau de la fenêtre apparut le visage ^paté du sente-ruisseau, le même que le maitre clerc avait envoyé en tourbillonnant jusqu'au fond de l'élude. Le gratte-papier fit un signe vers l'inférieur deux aufr»1-; sennes apparurent, ta. plume «nr l'oreille, et. en échangeant d^s réflexion '•" vec curiositt"

(A suivre.)

CH. DodemaH.