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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1931-05-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 07 mai 1931

Description : 1931/05/07 (Numéro 14782).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k4130488

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Jeudi 7 mai. S. Stan. de Cracovie. Vendr. 8 mai. Apparit. de S. Michel. La Journée Paris, le 6 mai 1931.

Mercredi après-midi, M. Doumergue a inauguré solennellement l'Exposition coloniale internationale.

M. Hassigli, premier délégué français au Comité chargé de mettre au point l'accord naval, repart aujourd'hui pour Londres, où il va reprendre contact avec ses collègues anglais et italiens. Il y a lieu d'espérer qu'après ces nouveaux échanges de vues entre les trois experts, les ministres des Attaires étrangères des trois puissances intéressées seront à même, à Genève, lors de la réunion prochaine du Conseil de la S. D. N., de redresser une négociation qui ne saurait être abandonnée.

En Roumanie, M. Iorga a déclaré qu'il a la ferme intention de procéder à une oeuvre de sévère assainissement, car il estime que l'épuration politique est nécessaire.

Le roi Alphonse XIII a confirmé qu'il ne créerait aucune difficulté au nouveau régime espagnol, laissant au peuple seul le soin de le rappeler s'il l'estime nécessaire. Et il demande aux monarchistes de ne rien faire non plus pour gêner le gouvernement républicain.

La conférence de la Petite Entente (Tchéco-Slovaquie, Roumanie, Yougoslavie) a terminé ses travaux, après avoir décidé de prendre une attitude commune sur tous les problèmes, notamment le projet douanier austroallemand et le plan de M. Briand aux prochaines réunions de Genève.

MtHMf

Centenaire de l'abbé Perreyve A l'occasion du centenaire de l'abbé Perreyre, une conférence sera donnée le vendredi 8 mai à 20 h. 45, au Cercle catholique des étudiants, 61, rue Madame, sous la présidence de Mgr Baudrlllart, recteur de l'Institut catholique de Paris, par le R. P. Ponsard, de l'Oratoire, supérieur de l'école Masséna à Nice elle a comme titre: Une âme l'abbé Henri Perroyre.

000

Pèlerinage

de Noire-Dame de Salai à Rome Après l'audience si consolante du SaintPère, les pèlerins ont continué leurs visite» à Rome et les ont achevées par une réunion familiale à la procura géné- rale des Pères de l'Assomption, en face le château Saint-Ange, où ils ont été reçus par Je T. R. P. Gervais Quénard, Supérieur général.

Le soir même, ils partaient pour Naples où, samedi, its ont participé à la cérémonie préparatoire de la fête de saint Janvier en la cathédrale, et ils ont appris avec plaisir que le lendemain le prodige de la liquéfaction du sanç avait eu lieu après une minute des supplications si ardentes des Napolitaines. Après Pompei et Naples, un groupe de 22 pèlerins s'est détaché pour visiter toute la Sicile, le pèlerinage a gapné Assise, puis Florence, tant de souvenirs ont édifié leur cœur et tant de merveilles dn la nature ou de l'art ont captivé leurs veux et leur esprit. Ils rentrent en France par Padoue, Venise et Milan.

Palerme, 6 mal.

Les pèlerins de Sicile, après avoir visité ce pays merveilleux, reprennent la route de Rome. Les santés sont excellentes.

II manquait 420 millions

au dernier exercice budgétaire

II va falloir les voter

Un projet de. loi portant ouverture et annulation do crédits sur l'exercice J93<v-1931, vient d'être distribué à la Chambre.

Les demandez de crédits supplémentaires s'élèvent à 500 millions pn chiffre rond. rrsis, par contre, des annulations de crédit sont propesées pour 42 millions, et certaines dotations nouvelles ont pour contre-partie des recettes supplémentaires attfieT.ant 3* millions. La surcharge à imputer au dernier «cerclée ressort donc h environ 420 million».

Ces crédits ont été rendus nécessaire» par l'application de lois votées, ou par l'exécution de services strictement obligatoires.

Une conférence à Berlin sur l'Eglise de France

Il s'est fondé à Berlin une Asso- ciation franco-allemande dont le D' Otto Grautoff est l'animateur infatigable.

S. Exe. Mgr Schreiber, premier évêque de Berlin, est président d'honneur de la Société, mais il s'en occupe aussi d'une façon active. C'est un prélat éminent qui a fait de nombreux séjours dans notre pays et parle admirablement notre langue. A l'un de ses derniers voyages à Paris, il fut, à l'Ecole des Carmes, l'hôte du cardinal Verdier. Il est resté son ami. Mgr Schreiber travaille de tout cœur au rapprochement francoallemand. Il estime que la communauté de croyances, le même attachement à l'Eglise et au Père commun des fidèles constituent des liens précieux entre les 21 millions de catholiques allemands et les catholiques français. C'est collaborer de la façon la plus efficace à l'organisation de la paix européenne que de prendre plus nettement conscience de la réalité profonde de ces liens et de les resserrer encore.

C'est dans cet esprit qu'il me demanda de répondre à l'invita-

lk fiche à dnitt t Mp SCHREIBER, évèqae de Berlin; le chanoine DESOR ANGES, député du Morblhaa; le Or GRA.UTOFF, président de l'Association franco-allemande; M. DE MARQERIE, ambassadeur de Franc» à Berlin; te P. DELORME, Dominicain.

tion do l'Association franco^lle- d mande, d'être son hôte à Berlin & et de donner une conférence sur p la situation présente de l'Eglise de France, tandis qu'il exposerait p lui-même, devant le même audi- p toire, la doctrine des Papes sur la U paix. n s;

J'ai répondu avec empressement s à cet appel, que cautionnait d'ail- p £ leurs notre ambassadeur de s France en Allemagne. L'accueil le plus sympathique m'a été fait par le clergé berli- f nois qui, en des églises neuves et s dont il faut chaque année multi- s plier le nombre, ne groupe pas p moins de 500 000 catholiques par II les membres de la presse, sans dis- n tinction de partis par l'Associa- i tion des étudiants et par le groupe e des intellectuels catholiques, dont d le rayonnement est d'une remar- r quable intensité. Ces diverses f Associations avaient bien voulu C. tenir des réunions spéciale? à l'oc- casion de mon séjour. d Je ne parle pas du déjeuner offert à l'ambassade de France aux organisateurs, et en particu- f lier à l'évoque de Berlin, et qui s. avait été précédé d'une cérémonie £ tout intime, au cours de laquelle t j'avais eu la joie de remettre les c insignes de la Légion d'honneur à un Dominicain français éminent, I le R. P. Delorme, si apprécié des milieux berlinois, après avoir 1 gagné la confiance affectueii5e de la colonie française.

<

Jeudi soir, l'élite de la capitale, ] environ un millier d'auditeurs et | d'auditrices, des membres du gou- t ̃vernement, des parlementaires, ( des diplomates, des journalistes, 1 des professeurs, ce qu'on pourrait ( appeler le « tout Berlin », se pres- ( sait dans la salle somptueuse de ( l'hôtel de l'Esplanade. J Mon sujet était exactement déli- `' mité on me demandait de faire connaître à ce public « les catholiques français », qui, à la différence des catholiques allemands, ri ne se présentent pas aux étrau- i gers sous la forme d'un groupement homogène et politiquement organisé.

Depuis près d'un siècle, tout le monde a suivi l'histoire des ca- · tholiques allemands. Leur action sociale, leurs luttes épiques durant la sombre période du Kulturkampf. la situation de premier plan que l'habileté de leurs chefs religieux et politiques leur a créée dans l'Empire. et plus complètement encore dans la République allemande, ont retenu l'attention i de? observateurs les plus superfl- j ciels.

Or, on compte au Parlement français deux fois plus de catholiques Dratiquants qu'il n'existe de députés du centre au Reichstag. 1

Mais ils n'ont jamais été concen- très dans le cadre d'un grand parti. Ils restent dispersés dans plusieurs groupements politiques. Trop souvent, les divisions dynastiques les ont opposés les uns aux autres.

Le catholicisme français n'apparaît pas, si j'ose dire, comme un lingot massif et distinct, mais il se disperse en une infinité de paillettes dont la valeur n'est pas moins précieuse parce qu'elle se répartit dans l'âme du pays tout entier ou parce qu'elle est souvent cachée au regard inattentif de l'étranger sous le voile areligieux des manifestations officielles. Surtout, les élites intellectuelles françaises ont singulièrement évolué vers le catholicisme, au cours de ces cinquante dernières années. Libérées du « scientisme », de plus en plus inquiètes d'une morale sans appui religieux, elles donnent à l'Eglise leur adhésion ou tout au moins leur respect.

Ce sont ces faits qu'on désirait voir mettre en lumière. Ils ont provoqué le plus vif mouvement

de curiosité. J'ai rarement été soutenu par un auditoire plus passionnément attentif.

Je n'ai pas dissimulé que l'em-i prise de la religion ne s'exerce plus ou presque plus dans certaines parties de la population, les moins cultivées. Les conséquences sociales et morales qui en résultent sont sans doute l'un des plus graves périls de l'heure présente.

Ce mal ne nous est pas particulier. Il est allemand autant que français. Il est européen.

Aussi et ce fut ma conclusion, lorsqu'on songe à ces grandes forces morales que sont les Eglises de France et d'Allemagne, lorsque l'on mesure leurs puissantes ressources d'apostolat et d'action et les possibilités de redressement qu'elles tiennent en réserve avec leurs qualités si différentes, mais susceptibles de se compléter d'une façon si efficace, on frémit à la pensée que tant d'énergies fécondes pourraient s'épuiser et se perdre de nouveau dans le plus effroyable des conflits, alors que leur collaboration de plus en plus étroite est en mesure d'assurer à la fois le maintien de la paix et le salut de la civilisation européenne.

Ces idées, dont je ne puis donner qu'une rapide esquisse, ont causé une impression profonde. Les réactions de l'auditoire, la ferveur de ses applaudissements ne laissent à cet égard aucun doute. Oh je le sais, hélas sur d'autres terrains, sur d'autres plans, des antagonismes surgissent et surgiront encore, mais nous persistons à croire que de tels rapprochements, de telles tentatives de collaboration sont de nature, dans une certaine mesure et sans que rien ne soit négligé d'autre part, à en écarter le péril, peut-être à en conjurer les plus sinistres effets.

Abbé Desgranges,

député du Morbihan.

On le i prépare

et U

paraîtra en juin

L'asseiiée générale de l'Œuvre de secours aux églises dévastées et d'aide aux prêtres

L'Œuvre de secours aux églises v dévastées et d'aide aux prêtres, a t tenu. mardi, une assemblée extrêmement brillante. Non seulement l'assistance était fort nombreuse, mais elle était de choix. S. Em. le cardinal Verdier présidait, entouré de S. Exe. le nonce apostolique à Paris, de NX.' SS. Tissier, Neveux, Lecomte, Menneehet, de Mgr Odelin, président de l'œuvre Mgr Delorme, Mgr Thomas, de M. le vicaire géneral Maréchal, représentant Mgr Dutoit de M. le vicaire général Huard. représentant Mgr Ginisty de MM. tes chanoines Loutil, Touzé, Bquvelot et Lieutier de Mgr Forni, des RR PP. Lhande, Tauzin, de Germiny et Merklen de MM. Groussau. Deîom de Mézerac, de Grandmaison, Girod de l'Ain les D" Bazy et Pasteau, du colonel Sohérer, etc. Au premier rang de l'assistance, on voyait Mme la maréchale Foch.

M. Fernand Laudet, membre de l'Institut, présenta le rapport traditionnel avec ce charme, cette verve délicate, cette émotion que connaissent bien ceux qui l'ont entendu- Il constata d'abord que l'Œuvre de secours aux églises dévastées est presque au terme de sa tâche puisque sur 1 200 églises dont elle avait la charge, 950 sont terminées, et 220 sont sur le point de l'être. Elle doit ce splendide résultat à d'innombrables générosités qui lui sont venues ¡ de partout, de France et de l'étran- E ger. Mais, pour autant, il ne faut pas 1 que ces générosités s'arrêtent, parce < que l'oeuvre continue avec son pro- i gramme ancien à terminer et des ( devoirs sans cesse nouveaux à remplir il faut meubler églises et sa- t cristies. donner du mobilier aux jeu- 1 nes prêtres, des vêtements aux pré- 1 tres âgés, favoriser les vocations, ( soutenir le sanatorium du clergé. Surtout il faut installer Dieu dans cette banlieue parisienne qui en a tant besoin et qui l'attend déjà les « défricheurs » chers au P. Lhande y ont prodigué les merveilles de la plus ingénieuse charité grâce à pux, « la zone rouge se décolore ». Mais, s'ils avaient plus de ressources et plus d'aide, que de bien encore ne feraient-ils pas ? Les catholiques laisseront-ils ces apôtres magnifiques abandonnés à leurs propres forces et ce peuple déshérité livré sans secours aux pires propagandes. C'est impossible.

A la voix de M. Fernand Laudet; « Pierro l'Ermite » joignit la sienne tour à tour spirituelle, poétique, mélancolique, douloureuse, émue, toujours conquérante et confiante. Après avoir rappelé le temps de 1914, où sous le signe de l'Union sacrée il prêchait l'espérance, avec M. Laudet, à la population assez mêlée, mais très française de Montmartre, il évoqua le tableau des dévastations effroyables accomplies par l'envahisseur, les 2 726 églises plus ou moins ruinées, la situation lamentable des prêtres rentrant dans leurs paroisses ravagées, leur solitude. leurs soucis, leur tristesse. Mais voici qu'intervint l'oeuvre de secours aux églises dévastées, qui aide la vie spirituelle à renaitre et 2 000 églises sont reconstruites et 6000 prêtres sont aidés, et 800 millions sont dépensés.

Seulement, dans le temps où se poursuivait cet effort de restauration. Paris était envahi et débordé, le P. Lhande révélait les misères matérielles et spirituelles de la banlieue rouge. Les dirigeantes des « ministères » de la rue Oudinot étaient désormais dans l'engrenage ou Dieu les avait engagées. Et elles ne sont pas près de s'en tirer. Il y a la zone à peupler d'églises et de prêtres il y a le sanatorium de Thorenc à faire vivre il y a d'autres misères au secours desquelles il faudra aller il y a le catholicisme à répandre là où le communisme multiplie ses ravages il y a à multiplier les œuvres d'apostolat, en se souvenant qu'il ne faut jamais compter avec Dieu, et qu'il vaut' mieux succomber à la tâche que de ne pouvoir lui rendre compte des talents reçus.

Quand les applaudissements se furent tus. S. Em. le cardinal archevêque de Paris se leva pour féliciter d'abord les deux orateurs, puis pour exprimer ;on admiration à l'Œuvre des églises dévastées, qui méritera demain d'être appelée l'œuvre triomphante des églises ressuscitées. Dans le splendide effort de résurrection accompli par notre pays au lendemain de la guerre et qui ne l'a peutêtre pas moins honoré aux yeux des peuples que la victoire, la reconstruction des églises, éclatant symbole de résurrection spirituelle, est une étape entre toutes glorieuse et pleine d'espérance. Mais la tâche de 'ceux et de celles qui ont si largement contribué à ce résultat n'est pas terminée. Il y a maintenant à peupler d'églises, de prêtres, d'œuvres la « chère périphérie de Paris » que le cardinal Verdier ne veut plus appeler la banlieue rouge. Il fait appel, pour précipiter l'évolution commencée, aux bonnes volontés qui ont fait leurs preuves au profit des pays dévastés la besogne à accomplir est immense elle est, entre toutes, nécessaires il faut que tout autour de la grande ville la charité chrétienne mette la paix dans les cœurs et dans les esprits, une paix dont le monde entier bénéficiera. On applaudit longuement. Puis la ̃ Cantoria, sous la direction de! M. Meunier, se fit entendre de nouveau, pour la joie des assistants qu'elle avait déjà enchantés au début le la réunion.

r A. M.

L'Exposition coloniale a été inaugurée mercredi après-midi

Le mauvais temps a bien voulu suspendre ses incartades. Le soleil n'est pas radieux, mais enfin il luit. et les palais, le bois, la foule des invités et celle des badauds, tout s'en trouve égayé, Le sourire de M. Dou-

Le maréchal LYAUTEY

mergue, lui-même, en semble mieux épanoui, lorsqu'à 15 heures, accompagné de M. le maréchal Lyaut^y, qui est allé le chercher, à l'Elysée, il descend d'automobile, à la porte de Picpus.

Aussitôt se forme un cortège de trois voitures. Dans la première, prennent place le président de la République et le maréchal dans la seconde, M. le gouverneur général Oli-

Un coin des sontu tnntiieas. (M. Valenti, architecte.)

Le pavillon des colonies hollandaises. (M. Moojen, architecte.)

le prince di Scalea, ministre d'Etat, i vrier. délégué général, et S. Exc. 1 sénateur, commissaire général d'Ita- i lie, doyen de l'Assemblée des com- 1 missaires généraux étrangers dans i la troisième, les secrétaires généraux de la présidence de la République et du commissariat général de l'Exposition.

Lentement, ce cortège, auquel un bataillon du 23* colonial rend les honneurs et qu'escorte un escadron de spahis, avec colonel, étendard et 1; trompettes, venu spécialement de

Senlis, pénètre dans l'Exposition. Au

son du canon, que tire le polygone de Vincennes, il suit la grande avenue des Colonies françaises, l'avenue de l'Afrique du Nord, la route de Ceinture du Lac. Il passe tour à tour devant la Cité des Informations, les pavillons de nos colonies, ceux de la Belgique, des Etats du Levant, de! l'Italie, du Portugal, de la Hollande, des Etats-Unis, de l'Hindoustan, du Danemark et le palais des BeauxArts. Partout, des troupes rendent les honneurs spahis. garde républicaine, chasseurs d'Afrique, soldats sénégalais, indo-chinois, malgaches. nord-africains; gendarmes coloniaux italiens en grand uniforme, etc. Le coup d'iTfil est admirable.

A hauteur du pavillon des Tabacs. les voitures regagnent t'avenue Daumesnil et viennent se ranger devant !e perron du musée permanent des

colonies. Le président du Conseil et le ministre des Colonies, entourés des membres du gouvernement, du préfet de la Seine et du préfet de police, des présidents du Conseil municipal de Paris et du Conseil généra) de la Seine, reçoivent, sous le péristyle d'entrée, le président de la République, et le conduisent dans la grande salle des fêtes. De nombreuses personnalités, notamment S. M. l'empereur d'Annam, y ont déjà pris place.

Alors se déroule la cérémonie d'inauguration proprement dite. La politique indigène

est une politique d'égards M. 1« maréchal Lyauley, commissaire général de l'Exposition, salue le président de la Réptibliquc, et déllnit l'action colonialf française « une organisation qui marche ».

Le but de la conquête coloniale. déclaro-t-il, ce ne doit pas être la destruction de l'adversaire, mals son attlrance ». Le but de Id pénétration colonisatrlce n'est pas d'évincer ni d'assimiler l'indigène, mais de r « associer », ^n l'outillant it la moderne. C'est pourquoi tout médecin dans la brousse, tout I colon dans le bled, tout chantier ouj vert « valent un bataillon ».

C'est aussi pourquoi la politique Indigène est, avant tout. une politique j d'égards ».

M. Jean de Gastellane, président du Conseil munioipal, insiste dans ce dernier sens

Une haute leçon de, politique coloniale aura été donnée à nos concitoyens. Peutêtre des vocations s'oveilleront-elles, et, sans doute, toute une jeunesse, avide d'action, et séduite par les enseignements qui se dégageront des spectacles offerts a elle, voudra-t-elle oonsacrer à la mise en valeur, à l'avenir de notre domaine colonial, tout ce qui est en elle d'intelligence, de forces et de volonté féconder

S. Exe. le prince dl Scalea. exprime ensuite, au nom des commissaires géné-

Une tour d'angle du pilais de TA. 0. F («.V. Olivier et Lambert, architecte*

Cariatide coafolalie.

(Stella Presse.)

raux étrangers, l'admiration qu'ils éprouvent « en parcourant cette grandiose revue de la vie coloniale, à laquelle la France a su convier tous les pays colonisateurs ».

(Lire, d'autre part, le discours de M. Paul Reynaud.)

Les heures d'ouverture

Du 7 au 13 mai, Inclusivement, les portes de l'Exposition coloniale seront ouverte* de 10 heures à 20 heures. Par la suite, elles resteront ouvertes jusqu'à une heure plus tardive. Il va sans dire que l'ensemble des travaux d'amenagenicnt à l'intérieur des palais n'est pas eceore terminé.

Voici le tableau des différents tarifs Entrée

Entrée k tarir simple, i ticket d'entrée, valeur 3 francs; entrée .i tarif majoré (journées ou soirées de ?akr en principe le vendredi'. 4 tirkets d'emrfe, valeur 12 francs. Cane d'abonnement de 15 Jours a tarif simple. 20 francs. Entrées gratuites des palais et Jardin*; du Parc Zoolosique; des parcs d'attractions. Entrées de l'Ile de Bercy, i tranci, et Scealc Railway, I franc». A antérieur de fExpotiUon

Chemin de fer circulaire fl passare ^f- 5 a 10 minute»); tour entier, 5 fr.; demitour, 3 francs.

Cars électriques: tour entier, 3 francs; demi-tour. 2 franrs (réduction de t frarr Jusqu'à 2 heures de l'après-midi

Circuits différents dans chaque section de l'Exposition, 4 franc!.

Pousse-pousse {'M quart d'heure», S fr Bateaux. tour du lac Dsumeînu, 3 franc? traYersée, 0 fr. 50. j

Le projet douanier austro-allemand

La presse allemande dit 91e les pourparlers entre Vienne et Beriia continuent Pourtant M. Schober afJirntt qu'il a donné l'ordre d'arrêter toutes convemtionj

La Germania de ce matin publie un* information d'allure officieuse disant que, d:< côté allemand et autrichien, on s'efforcs d'activer les travaux prépara»toires en vue de l'union douanière de manièrs à oe que les discussion» de détail entre les ressorts intéressés à Berlin et à Vienne puissent être coi»«mencées immédiatement après les pourparlers de Genève au sein du Comité d'études paneuropéen et du Conseil do la S. U. N.

Or, i.ous lisons en des déclaration» faites à Vienne par M. Seliober au rédacteur en chef eu Malin, M. âauerweiak « Du reste, du moment qu'il y a recours à la S. D. N., je n'ai pas besoin! de vi.us dire que, par respect pour elle, :'al donné des ordres formel» g Tout travail, toutes conversations soni arrêtés. »

Où est la vérité?

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GAZETTES

Le» itatuet d« la Sainte VUrfr à Paris et le. Scout» de Trame* L'Ile-de-France, bulletin mensuel administratif de la province de l'Ile-* de-France, publie, dans son numéro de mai 1931, te mot que voioi et qui nous semble charmant dana sa simplicité

« Les années passées, les tscoutai ont établi la coutume de fleurir, pen- dant le mois de mai, les statues dfl( la Sainte Vierge qui ornent la voia. publique. Nous donnons ci-dessous les adresses où se trouvent des sta* tues de la Vierge. Nous laissons « l'initiative des troupes, des meute? et des clans du voisinage, le soin' de les décorer, ainsi qu'elles doivent l'être pendant le mois de mai (1). Suit une longue liste d'adresse^ car on ne compte pas moins de cim quan^e-quatre statues de la Sainte vierge, visibles sur la voie publia que à Paris et réparties un peu par-* tout dans les qualiers riches, comina; 2, Square de Messine, ou 12 bisi avenue Bosquet, et dans les qu&M tiers populaires, comme 14 m* PI, rue de Charonne, oti 14«, rue da| la Chapelle dans les quartiers cohh merçants, comme. 82, Faubourg Saint-Martin, ou 15, rue Charlol, ob dans les quartiers bourgeois, cominaj 51, rue de Bellechasse ou 58, rue d$ Turenne au centre, comme 21. Fau-« bourg Montmartre, ou 202, rue Saint* Honoré, et à la périphérie, comma 227, rue de Gbarenton, ou 223, rue, Lecourbe. Il est juste de dire que les uns, qui se trouvent autour de Haint-4 Sulpice et du Bon Marché, sont par-» ticulièrement favorisés.

Réjouissons-nous de voir ainsi la( Sainte Vierge publiquement honorés à travers tout Paris, et louons les Scouts pour l'hommage particulier qu'ils lui rendent, au mois do mat.

Le filon

Sur une question écrite, le ministre des Affaires étrangères a répondu à un député qu'au Bureau interna-, lional du travail, huit Français recevaient plus de 30000 francs suisses, soit plus de 150 000 francs français. Ce sont A. Thomas, directeur, 90 000 francs suisses M. Mauretto, chef de division, 47 000 G. Fleury, chef de section, 33000; G. Pône, chef de section. 33000; Edft. Milhaud, chef de section, 33 000 Viplo, chef de Cabinet du directeur, 32 000 A. Tixier, chef de section, 30 000, *\> G. Fauquet, chef de section, 30 000. Tout ceci indépendamment de* frais de voyage et de r(-prûeontation< Déclin de population en Allemagne M. Fernand Boverat. membre <isi Conseil supérieur de la natalité, dit, dans le Matin. que la grande guprra coûte à l'Allemagne quinze million* d'habitants.

15 millions ce n'est pas là un chiffre fantaisiste. Nous en avons trouve les éléments dans un livre récent du di. recteur de l'office •statistique du Reloh«' le Dr Burgdorfer. Nous avons constaté* en les véritlant, qu'ils sont calculés «an» aucun exagération, et noull les reproduisons ci-dessous

Tués à la guerre, 2 millions; population pf.rdue par suite des cessions de territoires du traité de Versailles, f> millions 500 000 augmentation du nombrs des décès dans lu. population civile, p»B suite des privations de quatre années de guerre. "7MK>00 diminution du nombre des naissances pendant les années de guerre, par rapport h drs années normales. 3 250 00O. Total du D' Burgdor* fer, dès 1910 12 500 000.

Il faut ajouter à ce chiffre la di.. minution considérable de l'cxcédenL de.= naissances sur W décès qu'on peut évaluer à 2 500 00a

| TIEMT DE PARAITRE

Dans la Gloire I

Les fêtes k Jeanne d'Arc imniiiniuiiii V CENTENAIRE miimiminiH DOMREMY VAUCOULEURS

ORLÉANS COMPIÈGNE en 4 filma-stop B. P.

Om^m fila «Uftitr» 12 (met

(Port en tau

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Ira» PrttM, 6, r. Iqanf, Pvli-I*

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1 l'Exposition coloniale l'Occident n'est point à son déclin M. Paul Reynaud, ministre des Colofcies, prononce, à son tour, un discours d'une haute tenue littéraire et morale. Il remercie tout d'abord M. Doumergue de l'intérêt que celui-ci porte aux colonies. Vous venez, Monsieur le président, de faire, en un quart d'heure, le tour du monde. Que d'images ont s'éveiller dans l'esprit de l'ancien colonial, de l'ancien ministre des Colonies que voua êtes, A la vue de ces palais où voisinent la langoureuse Asie et la brûlante Afrique, et la dissolvante douceur des Iles d'Océanie 1

Le monde colonial sait qu'il gardera fen vous un protecteur et un ami dont la haute autorité morale lui sera précieuse. Nous tenons aujourd'hui, poursuit le ministre, une assemblée piéotère des peuples migrateurs.

Portugais, Génois, Espagnols, Hollanuais. Français, Anglais, toua sont partis de la petite Europe, péniiuute ciseiée comme par une main d'artiste au bout du continent de l'Asie. La peiiie Europe ()'il y a quatre siècles, si pauvre par rapport à celle d'aujourd'hui, moi.* ou iK>j.t s'était accumulé un tel capital de pensée, de science et de rioniwsd C'est cette pensée, cette science, celte richesse, qui ont lancé ses enfants aventureux sur les routes de la mer, lorsque la victoire des Turcs eut fermé la muto de terre qui menait vers les trésors de l'Inde. Quelle rencontre, en route Un continent, et quel continent 1 Celui où s'épanouit aujourd'hui le prodigieux rejet américain de la civilisation d'Europe 1 La colonisation est le plus grand fait de l'histoire.

On parle du « déclin de l'Occident ». Mais notre prise sur. le monde se resserre chaque jour. La T. S. F. et l'avion traduisent en force matérielle la vigueur des cerveaux. A cette minute, grùce au poste de Pontoise, inauguré Fiier, le son Je la voix que vous entendez est écouté à Nouméa, Hanoï, à .Dakar, à Fort-de-France.

Nous nous réjouissons de cet affranchissement continu et, plus que jamais, rous croyons à notre idéal. Il est tellement vivant que ce sont, hélas 1 les idées d'Europe qui donnent aujourd'hui la fièvre à l'Asie.

v>!i, fait colonial n'est pas mort. i .•• semblée ne marque pas le ̃̃̃ aïs fixe un moment de la vie

,•• qui continue.

L Imposition rous dit la belle place de la France parmi les peuples colonibateui1*

Le français est colonial par vocation. Il ne parle pas, en effet, au nom \X\me. race orgueilleux et cruel crir riunt. fossé infranchissable mais <iu no t. d'une civilisation humaine et nnucc, dont le caractère est d'être universei'v

Cd n'est pas seulement par son étendue qui donne le vertige, que vaut notre empire colonial, c'est aussi par sa puissance économique naissante, qui, déjà, fait de la France extérieure le plus gros client de la France d'Europe et le premier de ses fournisseurs. Le quart de la production totale de nos tissus de coton est absorbé par la France extérieure. Que de chômeurs, si ce débouch.1 se fermait brusquement Combien nos masses ouvrières sont intéressées au fait coloniil 1 Le savent-elles Le leur diton ? Leur dit-on que, pour vivre parmi les grandes unités économiques du monde, la collectivité française a besoin des-iOO millions d'habitants et des ma-. tières premières de la grande France ? R Mai,? encore, faut-il qu'ayant enfin pris une conscience impériale. nous suivions une politique propre à tirer parti de notre empire Politique double lui apporter Ie3 capitaux dont 11 a soif, et rationaliser la production.

Notre enivre ne peut être accomplie que si les indigènes participent au labeur et au profit. Les indigènes sont nos associés. <t Ne les traitez jamais en sujets, mais en alliés », disait déjà Richelieu, qui, comme Colbert, comme les plus grands ministres français, a été un grand colonial.

En fait, nous leur avons apporté, comme premier présent, l'ordre et lî paix.

liss colons français se souviendront que chacun d'eux est, là-bas, le soldat (le son pays. Quant à l'administrateur, à travers ia lettre des règlements, il cherchera leur esprit. Loin de brimer, 11

aillera.

Le plus grand des administrateurs, je le salue, en la personne du maréchal î-yautey, et je salue en même temps que lui. ces héritiers des légions romaines qui n'ont détruit, que pour construire. Après avoir, toute sa vie, pétri du réel, ii ramasse pour nous. en une fiction grandiose, tout l'univers français. Que tous les bâtisseurs illustres ou anonymes do cette grande œuvre en soient lemercii'-s

Il est des hommes aussi qui ont servi )n France, des hommes qui, après avoir renoncé à la richesse, ont renoncé à leur patrie, les missionnaires. Quels grands nnms parmi eux I de saint Vincent de Paul au P. de Foucauld qui régnait sur les pays désertiques par la force do sa prière, par l'exemple de ses vertus, de son sacrifice, faisant bénéficier la France de l'amour et du respect qu'il inspirait.

Grfti'e i tous, colons, administrateurs, officiers, médecins, missionnaires, il n'y a. aujourd'hui, qu'une famille française. Le secret de la France, c'est d'être une mère généreuse, et de ne distinguer entre ses enfants que par le mérite et les talents.

A l'issue de la cérémonie, le président de la République, sort du im.i.«ée permanent et, entre deux haies de troupes, gagne sa voiture, amMge boulevard Soult, devant la section métropolitaine.

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A la Commission d'enquete Où étaient, le 31 décembre, les honoraires ref usés par M. PércL. et les dossiers concernant 3 collaborateurs de M. Tardieu 7

Mme Abel Ferry, convoquée devant :u Commission d'enquête, ne s'est pas présentée mercredi matin. Elle sera, par eontre, Invité» de nouveau à se présenter.

M. Lefèvre, commissaire aux délégations judiciaires, qui a été entendu, a indiqué qu'il n'avait reçu aucune instruction pour rechercher à la banque uustrie des pièces intéressant le point île vue politique. Il a affirmé que le :ï décembre, il avait vérifié le contenu de tous les coffres de la banque ftustric et qu'il n'avait pas trouvé dans <6lui de M. Badoux les enveloppes qui, d'après ce témoin, contenaient les honoraires refusés par M. Raoul Péret. 11 a déclaré qu'au moment de ces perquisitions il n'avait pas vu tes dossiers de MM. Millot, Goyard et Moysset, qui par la suite ont été découverts ensemble dans les greniers de la banque. La Commission a décidé d'entendre sur ce l,oint M. Ameline, commissaire aux déÎOsatlons judiciaires et M. Ludreau, détective privé, qui s'est occupé du Syncat Huanchaea.

i'n incident a marqué le début de la s^anrp. M. Compère-Morel a pris à partie M ï Marin l'occasion de propos ̃- ints attribués A celui-ci, à ̃.£,i:i .> M. Blum. à l'occasion du meeting de la salle Wagram. M. Marin a répondu qu'il avait seulement critiqué la politique du ministre des Affaires étrangères.

La vie internationale La politique allemande La campagne revisionnitte

contre le plan Yomtg

On a démenti, en Allemagne, que sous la pression de certains partie, le gouvernement BrûninK ait l'intention de hâter la demami. otiiii'lle de revision du plan Young qu'il projette.

Cependant, plusieurs discours récents prononcés par des personnalités allemandes ainsi que les commentaires concordants de la situation publiés malntenant quotidiennement par la presse montrent qu'une campagne révisionniste se poursuit contre le règlement en vigueur des payements des réparations (plan Young).

Rien ne permet encore de prévoir à quelle date une Initiative officielle aileniande se produira ni quelle forme elle prendra. Certaines informations prétendent que le Cabinet est divisé sur ce point entre impatients et temporisateurs. Ce qui parait acquis, c'est que l'ambassadeur américain à Berlin, M. Sackett, s'emploie présentement 4 dépeindre dans les milieux gouvernementaux des Etats-Lnis la situation difficile du Relch, et ce que l'on peut annoncer, c'est que lors de l'entrevue de Chequers dans quelques semaines, MN. Brüning et Curtius parleront dans le même sens à MM. Mac-Donald et Henderson.

On semble n'être encore qu'à la phase de propagande et de préparation des esprits. Mais on désire agir avec prutience, car on Mit qu'une revision éventuelle du plan Young n'aurait des chances d'aboutir que si comme corollaire est posée personnellement la question d'une revisiun des dettes interalliées. Or, du r<*ité américain, M. Mellon, secrétaire aux finances. vient de déclarer à nouveau au Congrès de la Chambre dp commerce Internationale, qu'une semblable mesure n'était aucunement envi- sagée.

Aussi vise-t-on surtout, actuellement, en Allemagne. à obtenir qu'une demande rventuelle d'examen de la situation éco- nomique de l'Allemagne ou même une demande de moratorium soit accueillie I calmement par l'opinion universelle et quelle no conduise pas surtout à des retraits massifs des capitaux étrangers placés dans le pays.

Les catholiques demandent la parité

cafM~BM ~manJfnf fa pon~

dans le fonctionnariat avec les autres confessions

Le groupe centriste de la Diète prussienne a déposé une motion demandant que les candidats catholiques aux postes de fonctionnaires en Prusse soient privilégiés, jusqu'à ce que la parité avec les candidats des autres partis soit atteinte les catholiques ayant toujours été jusqu'ici les victimes d'imparitédans la distribution des postes vacants dans l'administration prussienne.

L'attitude du parti

socialiste-nationaliste et son effectif Le Volkisehe Beobachter, organe de Hitler, ôéclare que, contrairement à certaines informations de presse, le parti socialisle-nalionalisle ne songe nullement à participer aux travaux des Commissions du Rcichstag.

Suivant ce même journal, le nombre des membres inscrits au parti socialistenationaliste dépasser-lit 500 000. Pour lutter contre la propagande soviétique par T. S. F.

Depuis longtemps déjà, une entreprise privée de la République des Soviets donnait par T. S. F. des séries de confé- jrences de propagande en langue aile- mande.

On annonce qu'il va être entrepris, du cOté allemand, une action d'opposition au moyen de conférences en allemand qui seront faites, à l'avenir, par des experts allemands sur los questions sociales, économiques et culturelles intéressant la Russie.

En Angleterre

Une conférence des trois chefs de parti sur le désarmement

Le Newt Càronicle de ce matin annonce qu'une conférence sur le désarmement, à laquelle vont assister les chefs des trois grands partis politiques, aura lieu jeudi à Londres. Les entretiens demeureront secrets, mais on s'attend que des devisions importantes seront prises.

Le chômage augmente

Le nombre des chômeurs anglais, à la date du ?7 avril, était de 2 520113, soit en augmentation de 6 25" sur la semaine précédente, et de 821 727 sur l'année, à pareille époque.

Signalons, à ce propos, que les organisations syndicales demandent que les allocations de chômage soient augmentées. Ce n'est vraiment pas le moment. alors que la gouvernement anglais a à faire face k de grosses difficultés financières, d'autant plus qu'une mesure semblable, «i elle était sdoptée. n'aurait pour résultat que d'encourager le chômage. Et il est. si facile de devenir chômrur en Angleterre, et si tentant parfois de l'être, en raison de l'importance de l'allocation I

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m «mis d'Espagne Alphonse XIII ne combattra pu la République

Le journal A. B. C., de Madrid. donne le compte rendu d'uae entrevue que son directeur, le marquis Luca de Tena, a eue à L(:idros, aveo Alphonse XIII. L'c:roi a déclaré notamment Je suis décidé, absolument décidé, à ne r'réer aucune difficulté au gouvernement républicain, qui e-:t pour moi et jiardessus tout :.n ce moment le gouvernement de l'Espagne. Je veux que tous les monarchistes sachent que je suis sincère et que ma conduite future démontrera avec quelle loyauté je suis décidé à agir de la sorte. Les monarchistes qui voudront suivre mes indications devront, non seulement s'ai'stenir de créer des difficultés au gouvernement, mais encore l'appuyer. Contrairement à ce que d'autres ont fait, je n'approuverai jamais qu'on incite le peuple contre les autorités et leurs agents, ni qu'on spécule avec les malheurs de la patrie pour eniever du prestige au nouveau régime. Je ne veux pas que les monarchistes excitent, en mon nom, à la rébellion mil»taire. La nouvelle est parvenue jusqu'à moi que de nombreux militaires refusent de signer le serment d'adhésion à la République. J'ai demandé à tous ceux que j'ai pu atteinare de prêter ce serment. La monarchie a pris fin en Espagne par des suffrages populaires; si «̃'Ile doit un jour être restaurée, elle devra l'être également par la volonté des citoyens. »

informé par son interlocuteur que les éléments monarchistes d'Espagne cherchent à s'organiser, Alphonse XIII a répondu

« Je ne puis m'y opposer, mais si un Comité central s'organise à Madrid avec des fins électorales, je demande aux éléments qui le composent d'agir au grand jour, mais sans créer des difficultés au gouvernement espagnol. Et l'ex-roi a insisté particulièrement sur ces rno!s Il faut que les monarchistes soient avec le gouvernement pour tout ce qui touche à l'ordre et à l'intégrité de la patrie. »

La préparation des élections La nouvelle Chambre aura 450 députés

Le président Alcala Zamora a déclaré qu'avec la nouvelle réforme électorale, le nombre des députés à élire sera d'environ 450. Il reste à savoir à combien de députés auront droit Madrid et Barcelone et les provinces dont ces villes sont les capitales.

Le changement sera important, surtout à Madrid et à Barcelone qui n'élisaient autrefois que huit députés chacune et qui pourront voter dorénavant puur seize au moins.

Des désordres à Tétonan

Nous avons dit que samedi dernier quelques soldats de la légion étrangère espagnole en garnison à Tétouan se sont mutinés en vue de libérer des camarades punis. La rébellion a été réprimée et une compagnie de ce régiment a été déplacée et dirigée sur un autre point de la zone.

Des nouvelles de Tanger, confirmées par Madrid. signalent que des nouveaux Incidents ont été provoqués à Tétouan par des ouvriers marocains qui réclamaient une augmentalnn de salaires et une diminution des heures de travail. Le général Sanjurjo a reçu mardi une délégation de 20 personnes, mais 11 n'a a pas pris en considération les revendications qui lui étaient soumises. Les manifestants ont alors brisé quelques vitres à la résidence et pillé des maxaslns.

Peu apr<-s. Ils ont lapidé les agents de la force publique et ont fait feu sur eux, tuant un soldat, en blessant vingt ijont le capitaine Eduardo Monzanado, qui a eu l'œil gauche crevé.

Du renfort a été demandé à l'armée qui a fait feu sur les manifestants. D*ss indigènes et des Européens ont été blessés.

L'emploi de la force a rétabli le calme. Mais des précautions sont maintenues.

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L'ambassade d'Espagne à Paris Madrid, 6 mai. On lit dans Ea Sol au sujet de t'offre qu'a faite le gouvernement au Focialiste Besteiro de le nommer ambassadeur à Paris

« Voilà la deuxième offre concrète que fait le gouvernement au sujet de 1 ambassade en France. Le premier nom qui a recueilli l'unanimité des voix au sein du Conseil des ministres a été celui du Dr Maranon le second est celui de Julian Besteiro. On n'a fait aucune offre ou indication ofticielle à personne d'autre. Peut-être a-t-on fait au ministère des Affaires étrangères des démarches particulières en faveur d'autres candidats, mais tes offres du gouvernement se sont réduiles aux deux que nous venons de signaler.

» M. Besteiro s'est montré très reconnaissant de la décision du Conseil des ministres à son endroit, mais il s'est refusé à accepter sa nomination à l'ambassade de P.-iris, parce qu'il considère que, maintenant plus que jamais, il doit demeurer en Espagne, afin de coopérer de toutes ses forces î l'oeuvre politique et sociale du parti socialiste. »

A Lisbonne, le ministre de l'Instruction publique a publié une note officieuse disant que la grève des étudiants a complèiement échoué tes études ont repris dans tes trois Universités.

Une conférence

de la Petite Entente est terminée

Un accord général est interrena eatre les trois Etats

La conférence de la Petite Entente a pris fin mardi.

La dernière séance a été consacrée à un travail de rédaction, un aceord effectif étant intervenu dès la veille, comme nous l'avons dit. A l'issue de cette séance, un communiqué officiel a été publié, qui précise que sur toutes les questions envisagées situation internationale de l'Europe, projet d'union douanière austro-allemand, plan français, les trois gouvernements ont constaté l'identité complète de leurs vues et ont décidé de prendre une attitude commune à ce sujet lors des négociations prochaines devant le Conseil de la Société des Nations, au Comité européen et dans les autres négociations éventuelles entre les Etats intéressés. Un autre point de ce communiqué mérite d'être relevé.

Il y est dit que: Les trois ministres se sont prononcés, en ce qui concerne 1* crise agricole, pour la réalisât! >n immédiate d'un système préférentiel en faveur des produits agricoles. » Ceci indique clairement que les Etats intéressés n'ont pas la prétention utopique de demander à Genève la réalisation immédiate d'uno union économique dans tous les domaines Ils se bornent à indiquer l'étape la plus urgente celle qui consiste à porter remède à la mévente des produits du soi, d'autant que c'est là l'opération la plus facile. MM. Benes. Marinkovitch et Ghika ne se font pas l'illusion que tous les Etats européens adhéreront aussitôt à cette union, même limitée provisoirement à son premier chapitre.

Cependant, a dit M. Benès. même si cette union n'englobait qu'une partie des Etats. ce serait déjà un progrès considérable et une sensible détente. Il est indispensable, selon lui. de sortir sans tergiverser du cercle de la doctrine, si on veut encore empêcher la création de blocs douaniers hostiles qui précipiteraient l'Europe dans la plus acharnée et la plus dangereuse des guerres économiques.

C'est précisément ce qu'ont dit depuis longtemps les esprits sensés, et ce qu'il est regrettable qu'on n'ait pas essayé plus tôt de réaliser, Bien des conflits et des frottements auraient >ltc ainsi cvités, tandis qu'on aurait pu. par là même, parer à la crise économique. Souhaitons que la leç-in des derniers événements porte ses fruits.

La grève du textile à Roubaix

Scra-t-elle générale lundi?

Sans attendre la décision que doivent prendre vendredi prochain les Syndicats confédérés, une trentaine d'ouvriers tl- leurs se sont mis en grève mardi à Roubaix. Occupés comme rattacheurs, ils ne gagnaient, par suite de la crise éoonomique, plus que 3 fr. 35 de l'heure au lieu de 4 fr. 80.

I>ans toute la région, les pourparlers ont complètement cessé entre patrons ot ouvriers, depuis leur dernière entrevue du 29 avril. Les deux parties se maintenant sur leurs positions, il semble qu'on s'achemine vers la grève générale du textile qui serait déclenchée lundi prochain 11 mai, jour fixé par le consortium patronal pour l'application de la baisse des salaires.

Mardi après-midi, à 15 heures, une

délégation des Syndicats libres du tex-

tile de Roubalx-Tourcolng, conduite par M. Charlemagne Broutln, a été reçue par M. Langeron, préfet du Nord, à qui elle avait demandé une audience ces jours derniers.

La délégation a exposé au préfet son point de vue sur la question des salaires.

ECHOS de PARTOUT

M. Tardieu a reçu, mercredi, une délégation de parlementaires du Rhône venus l'inviter à venir à Lyon et une délégation du Syndicat de défense contre les ennemis des cultures du Loiret. Les résultats provisoires du recensement font ressortir une augmentation d'environ 180000 habitants, dans l'ensemble des principales villes du Maroo, sur 1926.

M. Catliala, sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, représentera M. Pierre Laval, à l'inauguration de l'Hôtel de Ville de Rouen restauré, le 24 mai prochain.

Une plaque oommémorative a été apposée mardi sur la maison où Georges Courteline acheva ses jours, 43, avenue de Salnt-Mandé.

La Foire de Paris sera Inaugurée samedi 9 mai, par M. Rollin, ministre du Commerce. Elle recevra le 11 mai. la visite du président de la République. Les membres du Congrès agronomique qui se tient à Tunis, ont visité Sousse, Sfax et Tozeur.

Trente-cinq Ingénieurs des usines de la région lorraine de la Sarre viennent de visiter Verdun et les champs de bataille de Vaux et de Douaumont. A l'occasion de la fête traditionnelle du Triomphe qui aura lieu le 9 juillet à l'Ecole spéciale militaire de SaintCyr, 11 sera Inauguré à cette Ecole un monument élevé à la mémoire du souslieutenant Paul Lapeyre qui, en 1925, fit sauter son poste plutôt que de le rendre aux Riffalns.

Dernières Nouvelles BAGARRE A MONTBELIARD

Montbéliard, 6 mai. Depuis quelques jours, une partie des ouvriers d'une usine de textile étaient en grève. Hier matin, los grévistes ont voulu empeoher les non-grévistes d'entrer dans les ateliers.

Le commissaire de police, venu sur les lieux, a été bousculé. six gendarmes frappés à coups de poing, Une dizaine de 'manifestants ont été arrêtés. A 20 heures, pour protester contre ces arrestations, un meeting a été organisé par le parti communiste, à l'issue duquel un cortège a rielilé dans les rues de la ville et sest arrêté pour manifester devant 1a prison départementale. Le cortège est ensuite revenu place de la Mairie en chantant l'Internationale là, i! s'est disloqué vers 22 heures sans «utrvs incidents.

LES AVIONS DE TOURISME

Maçon, 6 mii. Venant de l'aérodrome de Lyon-Bron 32 avions, partlcipant au Tour de France des avions de tot-Hsme, ont atterri à l'aérodrome de Màcon entre 8 heures et 9 h. 3b. En repartant, l'aviateur Réginensi, a heurH le poteau indicatif du puits d'essenee avec l'hélice de son appareil. Dans le choc, le moteur a été arraché. Le pilote est indemne.

Régmpnsi compte poursuivre sa randonnée h bord d'un autre appareil. Strasbourg, mai. Le premier avion de tourisme participant au tour de France, est arrivé ce matin au polygone, à 11 h. 13, pi!oi«' ist Lalouette. Les arrivées se succèdent à intervalles assez rapprochés. A midi, une dizaine d'avions étaient déjà parvenus à Strasbou rg.

ublele-

La défense natale belge et les socialistes

Au cours de la séance de ce matin, à la Chambre bele, consacrée à l'exposé du plan de la défense nationale, M. de Broqueviiie, ministre de la Guerre, a demandé aux socialistes de définir nettement leur attitude.

« Jj snis que les socialistes, a dit M. de Broqueville, ne voteront pas le« crédits demandt'-s. Je leur demande com. ment Ils entendait organiser la défense du pays Baser celle-ci sur le plan international H la collaboration de tous 1es pacifistes me parait un peu nébuleux, il ne suffirait pas que nous mettions bus les armes pour que l'Europe en fasse autant. Dans d'autres pays, des socialistes comme M. Pau! Roncour refusent de rononcor 1 l,i défense nationale.

» Les socialistes helges en 1928 ont songé à exploiter électoralement la répugnance naturelle des hommes à assumer des charges, ils ont été condamnés par le pays. Vr.nt-ils commettre la m«me erreur ? Vont-lis affirmer que le meilleur moyen d'éviter i& guerre, c'est de laisser passer les armées belligérantes ? Xe voudront-ils pas voir que les laisser passer ce serait Installer la bataille chez nous. que ce serait livrer le pays à la dévastation et la population au massacre ?

• Dans le passé, nous avons commis l'erreur de ne pas organiser solidement la défense du pays. Gardons-nous de transformer aujourd'hui l'erreur d'hier en cri'ne. »

A ceux qui reprochent au gouvernement d'abandonner trois provinces à l'envahjpseur, M. de Broqueville répond que les plans ont assez de souplesse pour être adaptés à toutes les éventualités.

Le Côasrès k la Jeiiesse féililie du êiecèse de Giemoit

Dimanche dernier, les œuvres de Jeunesse féminine du diocèse de Clermont ont tenu un Congrès, placé sous le patronage de Jeanne d'Arc.

A 7 heures, une messe de communion fut célébrée à Notre-Dame-du-Port. au cours de laquelle le R. P. Barthélémy, Rédemptortste, prononça une substantielle allocution.

A 10 h. 1/2, plus de 1 500 jeunes filles, venues de tous les points du diocèse, emplissaient l'église Sainte-Jeanne-d'Arc. La messe fut chantée par Mgr Sembel, vicaire général, en présence do Mgr Marnas, évêque de Clermont.

M. le chanoine Paravy, directeur des œuvres du diocèse de Chambéry, prononca le sermon, et la messe s'acheva sur le chant enthousiaste de la cantate A l'Etendard.

A 14 h. 30, les jeunes filles se retrouvèrent à la Maison du Peuple, autour de Mgr Marnas, de Mgr Sembel et de M. le chanoine Lestrade, directeur des œuvres diocésaines.

Prirent successivement la parole Mlle Sommier, présidente des œuvres féminines du département de l'Ain, M. le chanoine Paravy et Mgr Marnas. La journée se termina à la cathédrale par le Salut solennel.

Mercredi, le roi et la reine d'Italie ont inauguré l'Exposition annuelle des œuvres des pensionnaires de l'Académie de France. Les souverains ont été reçus par l'ambassadeur de France, Mme de Beaumarchais et M. Denys Puech, directeur de l'Académie. De très nombreuses personnalités italiennes assistaient à cette cérémonie, k laquelle étalent présents également tout le personnel de l'ambassade ainsi que la plupart des personnalités marquantes de la colonie française.

iteipiit mwàm CHANGES A PARIS

*»* Hi«r j Aa). Sa»: H «r Ani.

LM<rM.l£4,40!.18i,ui ttllMto ,1087,75 1087,50

»wr-Yerti.|ia,58|e5.5S :nn.133,95

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Wjl1«« 35550. 355,7i;*rt« 685,75 .685,75

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If– 868. j. 866^71 lia» ,360,50

BOURSE DE COMMERCE

Parts, 6 mal.

Blés. Ouverture courant 187 payé, prochain 183,25 payé, juillet 176 payé, août 195, 50 a 166,50, tend, soutenue.

Farine». Ouverture courant 243,50 vend., prochain 839,50 arhet., 4 de mal lnroii-. juillet-août H<> acJiet., 4 de sept. 240 vend., tend. sana alT.

Avoines diverte». Otverture courant !(5,25, proctiain 9«,73, juillet 96 k 96,25, août 40,40 k 90, tous payés, tend. irrégu-

liére.

Sucres. Ouverture courant 215.50, 216, 216.50 payés, prochain 317 k 217,50 payés juillet 218,50 k 218 payés. août 219 payé, sept. 218 k 218,50. 3 d'oct. 215,50 k 216 payés, 3 de nov. 216 payé, tend, lourde. Alcool» libre*. Ouverture courant, 3 de mal, juin, 3 de Juin, juillet, août Incotés, sept. 1 110 payé. îend. lourde. HALLES CENTRALES

Paris, 6 mat.

Criés de» viandes. Arrivages bœufs 103 3' kg., veaux 110 416 k; moutona 48 520 kg.. porcs 20 323 kg-

tkeiirs. Le kilo quart de derrière 8,50 k 15; quart de devant 4 à 8,30; aloyau 7 1 21 paleron 4,50 k 9.

Veaux. Le kilo première Qualité 14,50 k i«.S» deuxième qualité 12.20 1 14,40; troisième qualité 10 k 1*,1© panscuisses. 12 k 19,50

Moutons. Le kilo première qualité 14.50 à 16.50 deuxteme qualiié 11.50 k H,4ù troisième qualité 7 k 11,40 irlroi 44 a 26.

Pores. La kilo première qualité 10.30 k 10.80 deuxième qualité 7,50 k 10,20 filet 10 t 17 poitrine 5,50 k 8.

Journée d'Action oatuolp à Auch

De notre correspondant particulier t Dimanche et lundi, deux grandes fêtes ont eu lieu à Auch, sous la présidence de Mgr Hicard, assisté de Mgr Moussaron pour la célébration du centenaire de l'enseignement libre et la réunion des prêtres anciens combattants. Ces fêtes rehaussées par la présence d'éminents orateurs tels que M. Durand Dastes, avocat à Tarbes, et M. l'abbé Bergey, députe de la Gironde ont revêtu un éclat particulier et obtenu un grand succès. Le dimanche d'abord, ce fut la Journée de l'enseignement libre. 11 y eut à la cathédrale. pour tous les enfants des écoles libres, messe solennelle au cours de laquelle M. le chanoine Gissot, résuma en termes émouvants toute l'histoire de la liberté d'enseignement. A l'issue de la messe, un cortège se forma conduit par Mgr Ricard, pour déposer une couronne sur la tombe de Mgr de Salinls. qui fut lui aussi un vaillant champion de la liberté, et une autre au monument aux morts.

Le sclr, les enfants des écoles libres donneront, au théâtre municipal. une séanc-; récréative et M* Durand Dastes i donn.i une magnifique conférence sur jl'fruvri» des illustres défenseurs des libertés scolaires.

Le lendemain, lundi, jour de la réunion des prêtres anciens combattants début » par un service solennel à la cathédrsfe. pour les prêtres tombés au champ d'honneur. Outre Mgr Ricard et Mgr Vioussaran, on remarquait. dans l'assislsiice. parmi les principaux per-

sonnages, M. te secrétaire général de la

préfecture, représentant M. le préfet k comte Dlllion, président de l'Alliance nationale des anciens combattants et quelqw. représentants de l'armée. A l'Evangile, M. l'abbé Beigey évoqua en termes émouvants, jusqu'aux larmes le souvenir des prêtres morts pour la patrie. Aprr-s la cérémonie, les prêtres anciens combattants déposèrent une croix da fleurs au monument des morts. A midi, un banquet fraternel réunit les prêtres anciens combattants autour de Mgr Mpussamn et de M. l'abbé Bergey. L'heure des tost^s venue, le dé- puté do la Gironde, répondant aux ora-! teurs qui avaient déjà magnifié la né- cessité de l'union pour instaurer la paix et la victoire, fit appel à l'influence mo- r&le qu'exerce le prêtre ancien combattant pour préparer dans les nouvelles générations, une mentalité de paix et de charité, à l'intérieur, d'abord, pour ensuite la rayonner dehors, la France étant toujours grande éducatrice des nations.

Mgr Moussaron remercia et résuma la pensée commune disant que le prtHr? ancien combattant doit être un apôtre d'union et de paix.

Le soir enfin, au Théâtre municipal. l'éminent député évoqiiR devant une assistance très nombreuse, les souffrances et la gloire du poilti ri" la guerre. 11 rappel* l'héroïsme du poilu aux mauvais jours, comme aux jours de gloire, et aussi l'héroïsme des femmes de France, difrnes du poilu français. A chaque instant. l'auditoire enthousiaste cent passer chez lui un frisson au souvenir de la joie et de la douleur, et, par ses applaudissements, montre au conférencior la justesse des vérités qu'il découvre en évoquant l'origine de la race, si riche de qualités et de défauts. Il Indique l'idéalisme qui a permis au poilu de tenir la fol religieuse et l'amour de la patrie; puis prenant exemple des souffrances des ainés, l'aumônier de la 3K« division exhorte les jeunes à se souvenir, à vibrer au souffle tragique qui vient des tranchées pour que ceux qui sont tombés ne soient pas morts pour rien.

Son dernier appel est encore pour les .ieunes de France qu'il voit chaque jour plus magniflques et, devant cette réa-

lité, l'abbé député ne peut s'empêcher

d'attribuer ce miracle à nos morts aux sacrifices du poilu et 11 salue en elle, au milieu d'une ovation générale; la Franco immortelle.

Ii D'y o pos eu d'exbnmallons cloodeste dans les Flandres A propos d'au uquita anglaisa Des dépêches anglaises ont annoncé qu'une enquête serait ouverte par les autorités compétentes de Londres auprès des pouvoirs publics français et belge au sujet d'une information publiée par un journal londonien, le 3 mai dernier. D'après ce journal. une organisation, dont les sièges seraient à Anvers et Dunkerque, aurait procédé à des exhumations clandestines d&ds les cimetières anglais des Flandres.

Renseignements pris près du général de Castelnau, président du Comité mixte franco-britannique des sépultures militaires en France, les règlements anglais Interdisent formellement le déplacement ou l'enlèvement des corps dra soldats tombés au cours de la guerre en quelque endroit qu'ils se trouvent. Si. comme certaines familles françaises l'ont fait au lendemain de la guerre, des parents anglais ont essayé de ramener en Angleterre les restes de leurs enfants, un seul corps a pu être exhumé, mats 11 a été saisi au port d'embarquement et réinhumé dans un cimetière militaire. Il ne peut donc s'agir que de tentatives vieilles de plus de lx ans, l'organisation actuelle du service anglais des sépultures et les règles régissant les inhumations en Angleterre rendant, en effet, impossible l'enlèvement, le transfert et la rélnhumation d'un corps de soldat anglais.

Beurres des laiteries eoopémlvet Industrlelle». Le kilo: Normlndle 16,50 a l»,&0. t Lharente, Poitou, Touralne a à 21, autre» provensies H & 18, malaxés iVorroaudle 14 80 a 18, Bretagne 16 à 18, autres provenances 'j k 18. Arrivages MMi kg.

Œuf». Le nulle: Picarde et Normandie 380 a 600, Bretagne 300 a 400, Poitou Tourame, centre ittô à 570, Champagne Bouri. rogne, Bourbonnais 440 a -iîO, Auvergne et Midi 410 à 430. Arrlvag-es: 773 cou». Fromages. Le cent: cainenujerts Nor•• rnandle S40 à 380, divers 150 à KO, Pontl'EvéqUe 280 i 450; le» dix: Brie laitier 100 £: a 130; les 100 kg.: Comté et divers 1000 à » 1 S00, Port-SaiUt 600 à 1 100.

Voulues. La pince:- pigeons 4 à 12; le 5, kilo: canards 16 a 'M, iapins morts 14 75 A 1S,5O, pouleu morts 27 à 38, vivants 16 k 2t. Légumes. La botte: carottes nouvelles t à 3,50; les 100 kg.: ail 400 à 550, carottes communes 160 à £0û, champignons de couche i, extra 1 000 a 1 200, moyens soo & 1 050 de Il conserve 800 à 900, ôpinards 80 a 160, navets «0 à 200, oignons en grains isw a 230, oseille ,0 60 k iX, persil ISO à 250, pommer du i- Usrre nouvelles d'Algérie 190 i î«, du Midi 0 2*0 a 290, Hollande communes 140 170 jaunes commune» îOâ & 115, saucisse rouge H iU> à 180.

l- MARCHE AUX FOURRAGES ». Paris, 6 msL i, Apports « chargements.

t. Paille de blé î-'o k 150, d'avoine tS5 à 6 155. de selgle 125 k 135, luzerne 235 k S80, folD 225 k 270, regain 230 k 27» les t, 100 bottes de 5 kg. franco dans Parts. MARCHE DU HAVRE

Le Havre. 6 mat.

Colons. Ouverture mal 332, Juin 333 juillet 334, août 336, sept. 33», ocL 341 ̃.or. 342, déc. 344, Janv. 346, rér. 347, mars Ï49, avril 349. Tendance calme. Vente» 4Sv balles.

,u Calé*. Ouverture mal Î07.50, juin su, Juillet 206,50, août 106,50, sept. (03,50, cet. îij0,50, no». 201,50, déc. Î0I.50 Janv j. sei.iO, fév. 201.50. mars aoo.50, avril tntoie. Tendance soutenue. Vemes 4 ÎS0 sacs. g PMtrret. Saigon mat ?95, Juin Î85 1 juillet 295, août î»5, sept. 205. oct 295, >l nov. 2»5, dec. 295, janv. 295, ;év. 295, mars

L'95, avril S«5. Llverpool 5 maL

Llverpool. 5 mai.

k Colon». Mal 5,28. Juillet 5,16, OCU 5,48,

janv. 5,60, mars 5,69. ~utIlE1 5,36, Ocb b,f8,

NOS AMIS DËFUNTÏ j JÉSUS, MARIE, JOUMI

0nd. 1 an* et 7 quar. ebmqiÊê fait£ Le R. P. Marc de Beauregard, S. X, ancien missionnaire en China, à Paris. Mlle Louise Bnutan, décédée à l'école chréticiit.e des filles du Houga (Gers). M. Yves Le Bihan, père de M. l'abbé Le Bihan. aumônier de l'hôpital de Morlaix. Mme Vve Louis Mayeux. 69 ans. à Granvil!?. Mlle Magdeleine OlHvler. 39 ;uis. à Marseille. Mlle Maria Humbl.it, "7 ans, sœur de M. le curé de Prassigny (Haute-Marne). Le colonel Charles Vaiitravcrs. officier de la Légion d'honneur, président de la section de l'U. V du Souvenir français, 64 ans, à on (Seine-et-Oise!. Mme La du P. ThéobalcU supérieur des capucins d'Angers.

NECROLOGIE

Nous nns le décès de Mme K L.csoois. née Nérot, déeédée le i :ii 1931, munie des Sacrements de l'Eglise. Les obsèques auront lieu le jeudi 7 mai 1931, à 10 h. 45, en l'église de Sevrés et l'inhumation au cimetière Montparnasse vers 12 h. 30. NI lieurs ni couronnes.

»-̃

Nouvelles romaines Après la mort da cardinal Pompill On assure dans les milieux religieux que le cardinal Marehettl-Splvaggiani sera appelé à succodi au cardinal Pomplli, qui vient de disparaître, dans les fonctions de vicaire de Rome.

Le cardinal Marchetti-Selvagglanl fut nommé pur Pie XI président de l'œuvre pontificale pour la Préservation de la Fol et pour la construction de nouvelles églises à Rome. Aussitôt après, il fut nommé cardinal. Cette charge lui conféra une autorité sur certaines questions connexes aux problèmes relevant de l'autorité du cardinal vicaire.

La cause de Dominique Saïlo

Mardi matin s'est tenue, au Vatican, la Congrégation des Rites préparatoire sur les vertus de Dominique Savlo, un garçonnet qui fut l'élève des Salésiens de Don Bosco et qui mourut en 1857.

¡j!¡

XSOsstrvalnre ttamano. dans un long éditorial, ecTïimpnte. point par point, un article de M. Arnaido Mussolini sur lest polémiques qui ont été soulevées ces derniers temps en Italie à propos de l'Action catholique.

Un magnifique Congrès de jeunesse catbolique à Bourg Répondant l'appel do Mgr Béguin, évêque do Ueiley, 2 000 jeunes catholiques de l'Ain ont pris part au Congrès le deuxième depuis la guerre organisé dimanche à Bourg par la Fé. dérntiort de la Jeunesse catholique. Après la messe de communion, célébrée par Mgr Béguin, les congressistes se réunirent, sons la présidence de ce dernier, à la salle des Wt>s qui, malgré ses vastes dimensions, fut trop petite pour leur nombre. Autour de' l'évoque de Belley. avaient pris place Mgr Tournier, vicaire génénl MM. Philippe Henriot, de Bordeaux .Iruques Courel, président général de l.i Fédération de la .leun'essfi cnholique francciBe le chanoine Cottard-Josserand. directeur des œuvres l'abbé Dupont, sous-directeur des œuvres A, Bartln, président de l'Union catholique diocésaine le chanoine Piguct, vicaire général d'Aulun, etc. I'n premier ntiport celui du secrétaire général établit la situation actuelle de la Fédération, en faiMnt ressortir In progression incessante d«s effectifs fi',7 groupes en 1923, 130 aujourd'hui.

Cette progression, M. Tissot montra ensuite les moyens actuellement les plus susceptibles de la continuer et do la développer. Il souligna très justement la nécessité et l'urgence de former une élite rurale, parfaitement Instruite en matière professionnelle-, civile, religieuse et sociale.

M. Genevrey, vice-président, fit part de l'affiliation de la Fédération de 1 Ain à la Fédération do la Jeunesse cathoiiqua française et. la séance terminée, les congressistes se rendirent, dans un impressionnant défilé, a l'église NotreDame, où Mgr Béguin les exriorta à susciter des vocations sacerdotales. La pluie empêchant la grande réunloi do l'après-midi en plein air, celle-cl fut faite à la salle des Fêtes où i;e tassèrent, plus encore que le matin, les congressistes de plus en plus nombreux. M. Jacques Courel rappela les oonsignes données par Io Souverain Pontife en vuo de l'Action catholique. et montra qu'après une longue période de déchristianisation la France revient aujourd'hui à la religion. M. Philippe Henriot, orateur enflammé et conquérant comme à l'habitude, retraça les devoirs. les responsabilités, le rôle qui précisément incombent à la jeunesse catholique dans cette restauration de la France chrétienne. En quelques mots, Mgr Béguin remercia les orateurs, qui l'avaient déjà été par d'enthousiastes applaudissements, et le Congrès se termina par un SiU'4 solennel.

LE CONGRÈS

de la Jeunesse agricole tallip de Lorraine

C'est k Sion, sous la protection de Ul Vierge aimée des Lorrains, que vient de se tenir le Congrès de la J. A. C. pour le diocèse de Nancy. Environ 350 jeunes gens assistaient à cette Journée une bonne partie d'entre eux étaient déjà présents à la messe de communion dite de bonne heure par M. l'abbé Jacques. leur aumônier fondateur. Dans la matinée eut lieu une première séance d'études. Après quelques paroles dd M. Marcel Adrien, président régional de l'A. C. J. F., et de M. l'abbé Jaoques, de très intéressante rapports furent préi sentés.

Mgr Hurault. qui arriva pendant lac séance, déclara qu'il lui tardait de faire deux choses rendre visite au sanctuaire de Slon et assister à une réu- nion de Jacistes, dans son nouveau dkn cèse. Or. ce double désir se trouvait réalisé d'un seul coup.

Les congressistes se retrouvèrent ensuite à la grand'mpsse, dans la chapelle des Oblats, puis au banquet. Ce fut Mgr Hurault qui présida. Autour de lut avaient pris place M. Prévôt, vicaire généra! le R. P, Fon\.u, aumônier général de la J. A. C.: M. l'abbé Jac(lues. aumônier diocésain le R. Père Schauffer, supérieur dos Oblats do Notre-Dame de Sion M. le chanoine Eugène Martin, directeur de la Semaine religieuse M. l'abhé Thll, aumônier des Jacistes de Moselle MM. Robert Gravier, président national des J. A. C. de France et président diocésain de la Fédération de Lorraine Marcel Adrterij président régional de l'A. 0. j. F. Stanislas Zelkr, président diocésain Guillaume, président de l'< J. 0. C. le colonel Lyautey, organisateur des Se-< maines rurales.

L'après-midi, au cours de l'assemblés générale, le colonel Lyautey proclama 1* récompense des lauréats du concours agricole par correspondance. Différent» rapports furent lus traitant du rôle <!« Jaciste dans sa pan>î=se. de la J. A. C. et la profession. L( Omercs se termina par un discours du président Gravier puis. Mgr Hurault tira les conclusion» que comportait une telle Journée.


LA DÉFENSE DE L'ACTION CATHOLIQUE Lettre du Pape au cardinal Schuster

Récemment, M. 1, Giuratt, secrétaire politique du parti fasciste et président ne la Chambre des députés, prononçait à Milan un discours où il consacrait à la religion les réflexions suivantes Nous voulons aussi élever les jeunes gens dans la religion de leurs pères. Le fascisme n'a pas attendu le 11 février 1929 pour avoir une pensée et un programme à ce sujet. Mussolini, à la Chambre, avant la marche sur Rome, avait déclaré sa pensée religieuse et anlimaçonnique. Devenu régime, le fasgteme, par des déclarations publiques, par des dispositions légales précises, surtout par la pratique quotidienne, a démontré quelle était sa volonté à cet égard: aussi, est-ce avec une certaine surprise que nous assistons à toute une grosse manœuvre tisant à sauver ce qui est déjà sauvé. Et à ceux qui, pour justifier une action peut-être inutile, et peut-être périlleuse, font appel à un paragraphe du Concordat, nous faisons Amplement observer que le Concordat a tté stipulé par le Saint-Siège avec le régime fasciste, et arec l'Etat corporatif fasciste. t>

A la suite de ce discours, le Saint-Père a envoyé à S. Em. le cardinal Schuster, irchevêque do Milan, la lettre suivante: Monsieur le cardinal,

Nous devons vous entretenir brièvement sur un passage du discours désormais connu de tous, prononcé à Milan, il y a huit jours, par l'hono- rable Giurati, sur le passage qui concerne Nos choses à Nous, celles çui Nous touchent de plus près et qui Nous sont le plus chères sans y prendre garde et sans le vouloir, peut-être, l'honorable Giurati Nous y met directement, quoique d'une façon voilée, en cause, et il Nous t'face dans la nécessité morale, Nous voulons dire dans le devoir de conscience, de dire ouvertement ce que le ministère pastoral réclame do fous.

Nous dirons tout de suite qu'étant donné ce que Nous connaissions, 8»ème par expérience personnelle, de l'honorable orateur, Nous avons eu quelque difficulté, à la première lecture (et c'est pourquoi Nous avons voulu une vérification et uno con firmation), à croire qu'il avait vraiment prononcé, telles qu'elles avaient été reproduites, des paroles qui laissent tant à désirer tant dans le fond que dans la forme. Nous Nous exprimons de la sorte, parce que, sans Nous arrêter aux qualificatifs de « grosse manoeuvre » et d' « action peut-être inutile et peut-être périlleuse » appliqués à cette Action catholique (c'est indubitablement elle qui est visée) que tous savent dirigée et voulue par la hiérarchie catholique et par Nous, comme nécessaire et souverainement bienfaisante, Nous relevons que l'honorable orateur adresse ensuite à « ceux qui pour la justifier font appel à un paragraphe du Concordat Or, ce terma « ceux", c'est à « Nous qui: s'applique, et si Nous ne sommes pas Je seul, Nous sommes certainement le i'iemier, le premier môme chronologiquement, parmi ceux qui justeinent pour défendre l'Action catholique, ont invoqué jusqu'ici l'article 43 (car c'est de celui-là qu'il bagit) du Concordat, article qui précisément et expressément parle de l'Action catholique.

L'Action catholique et la jeunesse Mais venons-en à la substance qui lmporte immensément davantage. Un dit que l'on veut aussi élever les jeunes gens dans la religion de leurs pères, et c'est bien dit Nous n'avons pas attendu jusqu'ici pour reconnaitre tout ce qui s'est préparé et tout ce qui s'est accompli de bien en ce domaine. Il n'est toutefois jamais superflu d'observer que justement sur ce terrain, la compétence et l'autorité propre et spécifique appartiennent à l'Eglise, et que le régime a non seulement le devoir d'en suivra le magistère divinement confié à l'Eglise, mais d'en favoriser la pratique. Ce n'est certainement pas cela que l'on obtient, mais plutôt le contraire, quand on expose la jeunesse à des inspirations de haine et d'irrévérence, quand on rend difficile et presque impossible la pratique des devoirs religieux par la simultanéité d'exercices tout différents, quand on permet des concours publics d'athlétisme féminin, dont le paganisme lui-même a senti les inconvénients et les périls.

Quant à Nous, si Nous n'avons rien négligé et si Nous restons bien décidé à ne rien négliger pour sauver l'Action "catholique, c'est aussi et principalement afin de pouvoir le piu« largement et le plus sûrement possible au salut d'une si nombreuse jeunesse, prédilection du Cœur divin, en lui procurant non seulement le minimum de vie chrétienne et surnaturelle indispensable pour la sauver de l'inondation du néo-paganisme, mais la plus grande abondance de cette vie. dont le don est l'objectif même de la venue du divin Rédempteur, comme il l'a lui-mêm* déclaré Ego vent ut titam habeant et abundantius habeant ? (Joan. x, 10.) Et quand il s'agit de cette vie et de ce salut, on peut et on doit dire de l'Eglise ce que saint Pierre dit de Jésus-Christ même Et non est in alio aliquo salus (Act. rv, 12) car c'est à l'Eglise et à nul sutre que Jésus-Christ en a conféré le mandat et en a donné les moyens la doctrine de la foi, la loi divine et ecclésiastique, la parole divine. les sacrements, la prière, les vertus théologales et infuses. C'est précisément en considération de cette très haute fonction de salut et de sanctification, assignée à l'Eglise et à sa hiérarchie (fonction à laquelle, dès les premiers jours de l'Eglise, le laïcat a été appelé à collaborer), que Nous avons désiré assurer une place et une garantie à l'Action catholique dans le Concordat.

'?

On objecte ou. comme on l'a dit, on fait « simplement observer que le Concordat a été stipulé par le Saint-Siège avec le régime totali-

_LJoctnne et Action \^atliolique -tf^iHilibluimàmniiltflliiUiiininuiuimmiltUIlllbiiiuUiiiliMïttnH^

taire fasciste et avec l'Etat corporatif fasciste".

Nous accueillons très volontiers l'invitation à envisager cette observation, parce que, si Nous Nous bornons à la prendre au pied de la lettre, elle conduit, par nécessité de

logique évidence, à des conclusions

qui, probablement, ne furent jamais dans les intentions de l'honorable orateur.

Nous* rejetons énergiquement et Nous réprouvons comme injurieuse pour les deux hautes parties contractantes la conclusion que d'aucuns, en Italie et hors d'Italie, ont cru, à tort, pouvoir formuler, savoir que le régime, l'Etat, a tendu un piège au Saint-Siège.

Nos conclusions sont autrement vraies, autrement favorables. Pour reprendre l'observation que l'on Nous propose, Nous dirons que les difficultés (s'il y en a ou si l'on en peut prévoir) dériveront, en conséquence, de l'un de ces deux chefs ou du fait qu'il s'agit d'un régime et d'un Etat totalitaire et corporatif ou du fait qu'il s'agit d'un régime et d'un Etat fasciste.

Action catholique

et régime totalitaire fasciste Pour commencer par le premier chef, on ne voit pas comment il en peut résulter aucune difficulté. Régime et Etat totalitaire ? Nous croyons bien l'entendre dans le sens que, pour tout ce qui est de la compétence de l'Etat, suivant sa fin propre, la totalité des sujets de l'Etat, des citoyens, doivent se subordonner à l'Etat et en dépendre en conséquence, une « totalitarité », que nous appellerons subjective, peut certainement être reconnue à l'Etat, au régime. On n'en peut dire autant d'une « totalitarité » objective, à savoir dans le sens que la totalité des citoyens doivent se subordonner à l'Etat et en dépendre (a fortiori, 's'il s'agissait pour eux d'en dépendre uniquement ou principalement) pour la totalité de ce qui est ou de ce qui peut devenir nécessaire pour toute leur vie, voire leur vie individuelle, domestique, spirituelle, surnaturelle.

Pour ne parler que do ce qui Nous occupe présentement, il est trop évident qu'une « totalitarité » de régime et d'Etat, qui voudrait embrasser jusqu'à la vio surnaturelle, est une absurdité manifeste dans l'ordre des idées et serait uno vraie monstruosité si on voulait la traduire dans l'ordre pratique.

La vie surnaturelle, et tout ce qui lui appartient (comme Nous l'avons déjà indiqué ci-dessus), à commencer par le jugement sur ce qu'elle est et sur ce qui lui appartient, a été, par Jésus-Christ, Rédempteur et Seigneur de l'humanité, confiée à son Eglise et à elle seule. Or, l'Eglise a toujours dit et par les paroles et par les faits que l'Action catholique appartient à la vie surnaturelle, en collaboration, et conséquemment en dépendance de la hiérarchie, à la vie surnaturelle, premièrement en tant qu'elle vise à une formation individuelle toujours plus parfaite, puis, en tant qu'elle réalise un apostolat toujours pius efficace et plus étendu. Cela, l'Eglise l'a dit et pratiqué dès les premiers jours du christianisme, voire da Jésus-Christ lui-même elle l'a pratiqué en vingt siècles de vie, en en variant les formes suivant les exifesnees et les possibilités des divers temps et des divers lieux cela, Nous l'avons dit et pratiqué Nousmème, dès le début de Notre pontificat, et hier encore, enseignant et inculquant sans cesse la légitimité, l'indispensabilité de l'Action catholique, qui participe à la nécessité à l'indispensabilité de l'Eglise, et sa hiérarchie pour la formation et l'expansion de la vie surnaturelle. Assurément, il résulte de tout cela que l'Action catholique ne doit pas faire de la politique c'est ce. que Nous avons toujours enseigné et ordonné; Nous pouvons dire (et Nous le disons avec une satisfaction profonde) que la voix du Père a été entendue et obéie par les fils si quelque exception ou quelque déviatiou (presque jamais intentionnelle) s'est vérifiée, Nous n'avons pas hésité à désapprouver et à corriger il serait trop injuste de généraliser. Il n'est pas moins certain que dent que l'action de l'Eglise, par la et ne peut pas empêcher ceux qui s'y consacrent de s'occuper chrétiennement et catholiquement de la vraie et bonne politique, celle qui étudie et procure le bien de la « polis » l'Action catholique les y prépare excellemment.

Action catholique

et Etat corporatif fasciste

Nous référant toujours au premier chef des difficultés présumées ou présumables, il Nous reste à voir si ces difficultés peuvent dériver du caractère corporatif de l'Etat et comment. Mais, en vérité, on ne voit pas quelles peuvent être ces difficultés et. comment elles peuvent surgir, même si l'on se borne à con- sidérer que le caractère corporatif résulte, en définitive, d'une spéciale, pacifique organisation des différentes classes de citoyens, avec une ingérence plus ou moins accentuée de l'Etat, de la loi, de la magistrature, en ce qui concerne le travail, la production, etc.. toujours, bien entendu, dans l'ordre naturel et civil, tandis que l'Action catholique, comme on l'a dit, reste sur le terrain spirituel et surnaturel.

Il est certain et évident, à coup sûr, que si l'Eglise et la hiérarchie ont le droit et le devoir de former et de diriger l'Action catholique. elles ont pareillement le devoir et le droit de l'organiser de la manière la plus propre à réaliser ses fins spirituelles et surnaturelles, suivant les habitudes et les exigences des j diverses époques et des régions diverses.

Il n'est pas moins certain et évi-

dent que l'Action de l'Eglise, par la l'écessité essentielle de son être et de son divin mandat, s'étend et doit s'étendre partout où il s'agit du bien ou de la ruine des âmes, de l'honneur et de l'offense de Dieu, de l'observation ou de la violation des lois divines et ecclésiastiques, de problèmes en somme et d'intérêts qui ne sont pas simplement matériels, mécaniques, économiques, mais aussi moraux, et avec des répercussioas morales inévitables sur l'individu, sur la famille et sur la société. D'oil le devoir et le droit pour l'Eglise et la hiérarchie et (toutes proportions gardées) pour l'Action catholique de se porter aussi sur le terrain ouvrier, sur le terrain du travail, sur le terrain social, non pour usurper ou pour entraver des activités syndicales ou autres, qui ne la regardent pas, mais pour sauvegarder et pour procurer l'hon- neur de Dieu, le bien des âmes, toujours et partout, la vie surnaturelle avec tous ses bienfaits.

De ces bienfaits, les moindres ne sont sûrement pas la sanctification et une conscience toujours plus haute du travail, le réconfort de la patience, dont les humbles et ceux qui souffrent ont un si grand besoin, les sentiments et les pratiques de fraternelle charité chrétienne et de chrétienne justice entre les individus et entre les classes, une sauvegarde plus attentive des vertus en péril, surtout dans la jeunesse. Activité corporative et Action catholique ne pourront manquer de se rencontrer, étant donnée l'identité du sujet humain, individuel et collectif mais. moyennant la sincère bonne volonté et le sincère désir du bien de part et d'autre, la rencontre des deux activités ne pourra produire qu'un très heureux effet celui de se coordonner pour le plus grand bien, pour le bien complet, s'il se peut, des individus, des classes, de la société.

Eglise catholique et fascisme Il Nous reste à considérer le second chef, comme source de difficultés présumables régime, Etat « fasciste ».

Nous pouvons être très bref. La fascisme se dit et veut être catholique or, pour être catholique, non seulement de nom, mais de fait, pour être de vrais, de bous catholiques, et non des catholiques qui démentent leur nom, non des catholiques qui, dans la grande famille qu'est l'Eglise, affligent par leur façon de parler et d'agir le cœur de la Mère et du Père, consistent leurs frères et les égarent par leurs mauvais exemples pour tous ceuxlà, il n'y a qu'un moyen, un seul, mais indispensable et à quoi rien ne peut suppléer obéir à l'Eglise rt à son Chef et sentir avec 1 Eglise et avec son Chef. Quelle est la volonté de l'Eglise, et quel est le sentiment de l'Eglise touchant l'Action catholique, on l'a toujours bu sans doute possible, mais on peut bien le dire jamais on no l'a vu de façon aussi manifeste que de Nos jours.

Nous espérons et Nous demandons à Dieu que Notre lettre dissipe des défiances et des soupçons, désormais injustifiables et sûrement nuisibles à des contacts et à des collaborations qui seraient utiles à tous Nous demandons à Dieu qu'elle ait pour effet de porter quelques clartés do vérité, et. en même temps, quelque facilité plus grande de compréhension aux intelligences et aacquiescement aux volontés et, en vous invitant. Monsieur le cardinal et tous les fidèles en même temps, à prier pour cette intention, Nous vous accordons à vous, et à tous, la Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 26 avril 1931.

Sur les pas de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus Aux pèlerins de Rome.

Encore quelques jours, et les « voyageurs pour Rome », monteront en voiture I Voyageurs, non pèlerins, et qui s" souviendront, leur vie durant, de ce pèlerinage, même s'ils ne l'accomplissent pas pour la première fois. Jadis, on se faisait un titre d'honneur d'avoir passé les Alpes, et l'honneur restait parfois dans la famille du « Romicux ». Aujourd'hui, ils sont trop. Il en est pourtant, de ces pèlerins, dont le nom est inséparable de celui de Rome Benott Labre par exemple, Léon Hatmel et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Car elle fut à Rome avec son père et avec Céline. Tout le monde sait cela. Sa demande insolite à Léon XIII, au cours de l'andience, qui mit en défaut tous les règlements protocolaires et la sage prévoyance de l'abbé Reverony, est une des pages les plus émouvantes de sa vie.

Les jolis traits ne manquent pas non plus. Tel ce portrait du pèlerin cacochyme, dont l'espèce est heureusement en voie de complète disparition, et qui se plaignait à tout propos des enthousiasmes intempestifs de ces Français t S'il y a une Thérèse Martin dans le pèIlerinage, elle peut être assurée de ne pas rencontrer le monsieur grognon, qui doit être mort depuis longtemps. Songez que le pèlerinage date de 1887 I Entrain juvénile et piété, C3 sont les deux traits qui frappent d'abord dans la petite Sainte, en route pour Rome. En traversant Paris, elle était allée prier Notre-Dame des Victoires et lui recommander son pèlerinage. « Elle soupçonnait, écrit Mgr Laveille, que le voyage d'Italie, avec ses visions d'art païen parfois, ou trop directement inspirées du paganisme, ne serait pas sans danger pour sa modestie. Ignorant le mal, elle craignait de le découvrir. Aussi supplia-t-elle l'Immaculée de la garder sans tache. Après qu'elle eut adressé la même prière à saint Joseph, le père et protecteur des vierges », elle se sentit exaucée.

Exaucée et tranquillisée; elle va profiter au maximum do son voyage. Gardant au fond du ecur le désir qui la soutient et mûrissant son audacieux projet, elle admirera, avec l'enthousiasme juvénile qui énerve le pèlerin quinteux, les beautés naturelles et les monuments artistiques.

Ses descriptions de la Suisse sont plus exclama Uves que réalistes, mais quelle

» 11IS DE SALES El LE 1NT-1I DE UN

Le 4 mai 1613, jour où l'Eglise de Turin célèbre l'office du Saint) Suaire, François de Sales, évoque de Genève, fut choisi, avec quatre autres prélats, pour présenter au peuple de Turin la sainte relique. Quel motif avait amené dans la capitale du Piémont le bon évèque?] A quelle occasion, cette année-là, le j Saint Suaire fut-il offert à la véné-i ration de la foule ? Quels incidents marquèrent cette ostension ? Voilà trois questions auxquelles nous voudrions répondre.

Saint François de Sales revenait! de Milan. du tombeau de saint Charles Borromée. Quelques mois plus tôt, Mme de Chantai était mourante à Annecy, condamnée par la Faculté. Les remèdes naturels s'étant montrés impuissants, M. de Sales avait reeouru aux autres, faisant vœu à saint Charles Borromée de pèleriner à son tombeau s'il sauvait la fondatrice de la Visitation. Or, dès que la Mère de Chantal eut touché les reliques du grand évoque de Milan, elle guérit.

Le quinzième jour d'avril 1613, François de Sales se mit donc «in route, franchit, le mont Cenis à cheval en compagnie de quelques parents et amis, accomplit son vœu à Milan, et, au retour, s'arrêta à Turin pour obtenir diverses faveurs du duc de Savoie. Charles-Emmanue! I", entre autres sa haute bienveillance envers l'Ordre naissant de !a Visitation.

L'évêque de Genève dut arriver à Turin dans les tout premiers jours de mai, si bien qu'il y était encoro le 4, jour où la ville entière célébrait la fête de l'insigne relique. Tous les ans, à cette date, on exposait au grand balcon du Palais Madame, sur la plus grande place de Turin, ce glorieux emblème de la

La cathédrale Saint-Jean de Turin,

que surplombe le dôme de la chapelle royale du Saint-Suaire

Passion. Cette ostension annuelle n'empêchait pas les ostensions extraordinaires qui, la plupart du temps, se faisaient à propos d'un événement heureux arrivé à la Maison de Savoie, détentrice de la relique.

Ce ne fut qu'en 1720 que VictorAmédée II supprima ces ostensions annuelles, sous prétexte qu'à sortir si fréquemment de son étui ce linge ullra-séculaire. il s'altérait, se décolorait, et perdait au contact de la lumière les empreintes sacrées.

Ouvrons ici une très brève parenthèse sur la dévotion toute spécial-? que le Saint portait à cette relique. Tl a écrit quelque part « J'ai une raison particulière d'y être

délicatesse dans cette description d'un monument admirai au Campo Santo de Milan « l'n enfant jette des fleurs sur la tombe de son père. On oublie la pesanteur du marbre, les pétal-s délicates semblent glisser entre les doigts. » Enfant débordante de vie, elle escalade les clochetons de la cathédrale et s'amuse penser qu'elle court grand danger. MOmes « imprudences » au Colisée, pour descendre jusqu'au fond de l'arène où combattaient les martyrs. A Naples. cependant, mais de façon très inattendue, Thérèse courut un vrai danger. Au retour d'une promenade, les chevaux de sa voiture s'emballèrent à la descente de la colline de San-Martino. Dans l'Histoire d'une âme, la Sainte écrit Je n'attribue qu'à la protection da nos anges gardiens d'être arrivés sains et saufs à notre splendide hôtel. Elle ajoute « Splendide n'est pas de trop pendant tout le cours de notre voyage, nous sommes descendus dans des hôtels princiers. Jamais je n'avais été entourée de tant de luxe. » La pauvreté du Carmel ne le lui fit jamais regretter.

La piété des pèlerins de Rome aimera connaître ces résidences de quelques jours, où la petite Sainte peut-être les précédi. Son souvenir est conservé dans tel ou tel de ces hôtels; ici une plaque, là une chapelle. Nous tenons du Carmel lui-même la liste suivante Lucerne. hôtel du I.ac Milan. hôtel Central; Venise. hôtel rtetla Luna; Bologne. hôtel des Trois-Rois; Rome, h/Jtel du Sud; Florence, hôtel rie la Porta-Rossa; Pise, hôtel de In Minerve; Gênes, hôtel Isotta; Naples, hôtel Métropole. Les pas que fit la petite Sainte furent si rares en dehors de la maison natale et du Carmet, qu'il plaira à ses dévots de savoir où ils se sont posés. Son souvenir accompagnera ainsi les pèlerins de Rome. Elle sera au milieu d'eux, mais surtout laissera-t-elle pleuvoir des roses le 17 mai, durant la cérémonie prévue dans les jardins du Vatican et devant sa sfstue.

Le 17 mai. c'est précisément la date anniversaire de sa béatification. Le sixièms anniversaire 1

Joseph Dasson-villk.

dévot, parce que ma mère me dédia à Notre-Seigneur. lorsque j'étais dans ses entrailles, devant ce saint étendard du salut. »

C'était vrai. Mme de Boissy. mère de saint François, était mariée depuis quelques mois à peine, quand Jacques de Savoie, duc de Nemours fct de Genevois, ayant épousé, à Paris, Anne d'Esté, veuve de François de Guise, assassiné par Poltro de Mérë, voulut montrer à sa jeune épouse la capitale de son apanage, Annecy. A l'occasion de l'entrée du couple ducal dans sa bonne ville, le Suaire du Christ fut momentanément transporté de Chambéry à Annecy et I exposé, le 2i juillet 1566. en l'église Notre-Dame-de-Liesse. Devant lui. Mme de Boissy enceinte vint prier, et dans un grand élan du cçeur, elle promit à Dieu que. s'il lui donnait un fils, d'avance elle le lui consacrait

Ce fils, venu au monde à quelques mois de là, hérita de sa mère des mômes sentiments à l'égard de !a glorieuse relique. « C'était son image favorite, écrit son ami et biographe, Mgr Camus, évèque de Belley. 11 l'avait en broderie, en peinture à l'huile, en miniature, en demi-relief, en gravure. Il la mettait à sa chambre, à sa chapelle, à son oratoire, à son étude, à sa salle, à sa galerie, en ses heure*, partout. »

Nous pouvons donc soupçonner le plaisir qu'il éprouva, ce matin du ̃J mai, de se voir inviter par l'archevêque de Turin, en compagnie de quatre autres prélats, à soutenir le linceul sacré à l'heure de son ostension à la foule.

Cette ostension publique fut marquée d'un incident, que le Saint nous a plus tard conté.

Ce matin-là de mai. il faisait très chaud à Turin la multitude entas-

sée pour contempler le Saint Suaire ajoutait encore, par sa masse et son exaltation, à la température du lieu. Le Saint, par ailleurs, était de complexion plutôt forte, et entîn l'émotion qu'il éprouvait devant ce linge sacré mouillait ses yeux de larmes de piété. « Il arriva alors, comme écrit son frère Charles-Auguste, présent à la scène, qu'en penchant la tête quelques gouttes, tant de son front que de ses larmes, tombèrent sur ces sacrées reliques. »

Ce que voyant le prince cardinal, Maurice de Savoie, jeune fils du duc, se permit une légère remontrance au bon évêque, qui, par respect, se tint coi et ne répondit rien. Mais au fond de son cœur il n'en pensa pas moins, comme le témoigne cette lettre, écrite à Mme de Chantal un an après l'incident.

Elle est délicieuse de tous points, avec ses réflexions empreintes d'un si tendre amour pour Notre-Seigneur et sa leçon de haute spiritualité, insinuée dans une comparaison ravissante de fraîcheur.

La Croix ne peut mieux faire, pour célébrer dans ses colonnes la nouvelle ostension de la glorieuse relique, que de donner ce texte in extenso, ramené du français du xvt* siècle à notre langue du xx\ En attendant de vous voir, ma très chère Mère, mon âme salue la vôtre de mille et mille souhaits. Que Dieu la remplisse toute de la vie et mort de son Fils Notre-Seigneur 1

J'étais, il y a un an, et environ à ces heures, à Turin, et montrant le SaintSuaire parmi un si grand peuple, plusieurs gouttes de la sueur qui tombait de mon visage recontrèrent dedans le Saint-Suaire même, et notre cœur sur cela fit ce souhait Hé. plavse à vous, Sauveur de ma vie. de mêler mes indignes sueurs avec les vôtres et détremper mon sang, ma vie, mes affections dedans les mérites de votre sacrée moiteur I

Ma très chère Mère, le prince-cardinal pensa se fâcher de ce que ma sueur dégouttait sur le Saint-Suaire do m"n Sauveur; mais il me vint au cœur de lui dire que Notre-Seicneur n'était pas si délicat, et qu'il n'avait point répandu de sueur ni de sang que pour les mêler avec les nôtres, afin de leur donner le prix de la vie éternelle. Ainsi, puissent nos soupirs s'allier aux siens, afin qu'ils montent en odeur de suavité devant le Père éternel-

Mais de quoi me vais-je souvenir? J'ai vu que quand mes frères étaient malades en leur enfance, ma mère les faisait coucher dans la chemise de mon père, disant que les soeurs Jes pères étaient salutaires aux enfants. 0 que notre cœur se couche, en cette sainte journée, dans le Suaire de notre divin Père, enveloppé de sea sueurs et de son sang; et que là. il soit. comme à la mort même de ce divin Sauveur, enseveli dans la sépulture d'une invariable résolution de demeurer toujours mort en soi-même jusqu'à ce qu'il ressuscite en la gloire éternelle. Nous sommes ensevelis, dit l'Apôtre, avec Jésus-Christ, en la mort 'd'iceluy, afln que nous ne vivions plus de la vieille vie. mais de la nouvelle. Amen.

A. AUFFRAY.

Une vocation tardive sous Louis XIII

Ua loup de mer curé de l'Ile de Sein Pour ne pas être d'hier, la vocation sacerdotale de François Guilcher, dit Le 'e Sù. recteur de l'Ile de Sein, vers iikO, n'en vaut pas moins d'être contée. L'âge de l'aspirant, les difficultés dont il eut à triompher pour arriver, à soixante ans. ignorant du latin. à une science suffisante, sont pour les âmes de bonne volonté de tous les temps un encouragement à vaincre les obstacles jugés en apparence insurmontables qui peuvent se dresser entre elles et l'appel divin. Nous, gens du continent, qui des fa- laises du Raz apercevons, au niveau de la mer, ce plateau de terre nue qu'est l'ile de Sein, sans arbres, sans végétation d'aucune sorte, sinon une herbe rase brûlée par les sels marins, nous nous demandons comment une population entière peut vivre ainsi isolée du monde. Ouessant, orgueilleusement, domine le flot Sein se livre à lui qui la tourmente de ses fureurs, bien plutôt qu'il ne la caresse de ses vagues. Les heures joyeuses y sont plus rares que les jours de deuil, et les jeunes filles elles-mêmes ne songent point à se parer de gaies couleurs, comme lo font leurs sœurs des campagnes bretonnes. N'importe I les îliens aiment leur terre ingrate. Beaucoup d'entre eux ne connaissent du monde que ce qu'ils en devinent par delà l'horizon, où leur œil est satisfait s'ils aperçoivent la frêle embarcation du père, du frère ou du mari s'acheminant vers le port, quand ce n'est pas l'épave venant apporter à l'île une aubaine qui ne lui était point destinée.

Au temps de la visite du P. Maunoir. on aurait pu compter les indigènes conduits hors de l'Ile, par un autre motif que la pêche. Leurs mœurs rudes, jamais assouplies au contact étranger, s'étaient cependant un peu adoucies à la suite des prédications déjà anciennes de Michel Le Nobletz. Instruits par l'expérience d'Ouessant, les PP. Maunoir et Bernard ne se faisaient pas illusion sur les difficultés qui les attendaient. Ici, point de prêtres même insuffisants comme ceux d'Ouessant. A quel degré devait atteindre l'ignorance, sinon le vice ?.

Débarqués au matin, nos Pères, en dépit des fatigues de la traversée, tiennent à célébrer le Saint Sacrifice. Qu'elle n'est pas leur surprise de voir toute l'lie assister à la messe du P. Bernard, d'abord, avec les marques de la plus grande piété Ce fut bien autre chose quand le P. Maunoir chanta la grand'messe et s'aperçut de l'aisance du peuple à y participer par ses chants et son attitude. Les missionnaires auraient-ils été mal renseignéset quelque prêtre dévoué exercerait-il Bon ministère dans l'Ile ?.

S'étant enquis, le P. Maunoir apprit que pendant la Mission de 1613, Michel Le Nobletz avait tout particulièrement instruit un pêcheur appelé François Guilcher, mieux connu sous le nom de François Le Su. Ce jeune homme, d'un naturel pieux, répondit pleinement à l'intérêt que lui portait Dom Michel. 11 écrivit fréquemment par la suite au saint missionnaire et, sur ses conseils, fit de l'apostolat dans l'île, 11 en devint une sorte de « recteur laïque ». Par ses soins, l'instruction religieuse s'y maintint, ainsi que l'observation du dimanche. Ce jour-là, François Le Su, organisait un véritable serviee religieux. On y chantait les chants de la messe, les « cantiques spirituals », on faisait une procession, on écoutait les avis du « capitaine comme on l'appelait, voire même ses sermons, car en certaines circonstances, François s'improvisait prédicateur.

Grâce à cet homme zélé, l'Ile de Sein était préparée à la mission qui s'ouvrait et qui se poursuivit dans un enthousiasme extraordinaire. Mais le fait capital de cette mission, le seul qui nous retiendra au cours de ce chapitre, fut la décision suprême que, sur le conseil du P. Maunoir, adopta François Le Su. Dès qu'il eut pris contact avec ce pécheur simple et droit, à l'intelligence ouverte, quelque peu cultivée même, car Michel Le Nobletz, outre ses cantiques, faisait passer de temps à autre des livres à celui que, de loin, il continuait à diriger, le vénérable embrassa de la vue large que nous lui connaissons le parti à tirer de telles dlspositions. Ainsi qu'en agit jadis son divin Maître avec les pécheurs du lac de Génésareth, de ce pêcheur de Sein il fera un pêcheur d'hommes. L'Ile manquait de prêtres, François sera son prêtre. Le P. Maunoir ne se dissimule pas les obstacles à ce projet hardi l'instruction des plus élémentaires de Le Su, son ignorance du latin dont il n'avait que de vagues notions, enfin ses soixante ans. Et puis, consulté, voudrait-il ? Le Père se décida à tater le terrain. Le vieux loup de mer, pressenti, no se rebuta point. Il argua seulement de son insuffisance de savoir, mais le vénérable lui ayant assuré qu'il le croyait capable d'acquérir le complément Indispensable, il se déclara prêt à entrer dans la voie qui lui serait indiquée de la part de Dieu.

Sur la recommandation du P. Maunoir, François Le Su fut accueilli, en vue de parfaire ses études, par les moines de l'abbaye de Landévennec, dont dépendait Sein. Les religieux se chargèrent de l'instruire d'autant plus volontiers, qu'ils voyaient dans le choix de leur abbaye par le P. Maunoir, une leçon indirecte contre la pénurie religieuse d'une île qu'ils auraient dû pourvoir, du fait de leur juridiction. A quelque temps de là, environ deux mois plus tard, un matelot dont les cheveux blancs apparaissaient sous le bonnet de laine, sonnait à la porte du colluge de Quimper. L'histoire ne dit pas la surprise du portier à la vue de ce visiteur équipé en homme de mer. 11 alla toutefois, sur sa demande, quérir le P. Maunoir. Celui-ci arrive, tout joyeux d'apprendre que les religieux de Landévenneo jugent son protégé apte déjà à subir l'examen de prêtrise. Le Père trouve cependant un peu rustique la tenue du « capitaine », et la complète d'un manteau et d'un chapeau. Ainsi gréé, le candidat peut paraître devant ses juges.

Le voici en présence des vénérables membres du Chapitre cathédral. Son aspect, même sous le manteau dont l'a revêtu le P. Maunoir, amène aux lèvres de Messieurs du Chapitre un sourire

Nos religieux et la science

L'.Vatiémif1 r!»? scie!1. ̃• niai?» vient de des considérants élo£ nior prix au P. Chartes' T. ,M!r d8 l'Observatoire <i son rnmarqu.-ible t: isioa < :.l. 3. brtl-

lau rait, avec :,i i\iinpagns de l'V- ̃ r rorps de la famille Poisson suus les drapeaux quatre sont tombés glorieusement sur le front.

A la mort du P. Colia 1023', fondateur de l'Observakiire da Tanauarlve, P. Poisson fut lîi'sigiK5 pour diriger cet Observatoire, le seul que la France possède dans 1'hémisphèro austral. Les travaux du savant religieux ont rapidement fait connaît-- •̃• n^ra au momla de la science.

Tout r< ̃: encore p.irafœssft dans VHinl'iiri f,li>j>i<jU'\ naturelle '.et

polUique df Madagascar, que publie aveo une si haute compétence M. Oranditlier, ic troisième volume de cette collection Météorologie de Marffiuascar. Ce volume, un grand in-4" de 400 pngis, bounv'> -le- cartes, do ptans, de diagrammes •! )•' chiffres, Ctit dn ejïlîiVoment. au v>. T'.>;>.Min u a suscité di> a In feuilleter, on <1 ̃ .harni auquel se livre dans i,i solitude de son Observatoire le savant et modeste religieux.

On connaît, d'autre part, tes lirns rir cordial amitié (\n\ unissent le P. Poi.v.-nu ('t no!1 ̃ .ition, te capiUino

Couler -ulign.-iit récemment

l'imporuuu ̃>̃ m1» ii'.iv.'tux du P. Poit-sou et les services inestimables rendus h l'aviation, puiir les raids France-Madagiisear, par rvatinns et ses re* Cherches.

JLes travaux de l'Observatoire de Tannnarive seront remarqués à l'Exposition coloniale dans le pavillon de Madagascar et dans le pavillon des Missions, et 1e P Poisson îui-niême est en route pour 1% France, qu'il n'a pas revue depuis 1024.

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M Pierre de Brllrraox, CUterclea et archevêque de Tarcutaise.

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Me Tk^odeale, vierge et martyre fc Constamtnople.

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amusé. Ce sourire passe par toutes les nuances de la surprise et d'une dédaigneuse pitié quand, Interrogé sur ce qui l'amène, le bon Le Su, tout naïvement et sans plus se démonter que s'il avait affaire à ses Iliens, répond qu'il est da l'Ile do Sein, où aucun prêtre ne veut résider, et qu'il a résolu d'en être le recteur, qu'il a appris jadis un peu de latin dans le « Rudiment de Codret » et les Sentences de Caton », mais que, depuis quarante ans, il est simple pécheur. Les chanoines alors ne sourient plus. Ils rient franchement. Oubliant que saint Pierre n'en savait pas davantage, Ils renvoient à sa pèche ce maniaque » qui, sous ses cheveux blancs, en est encore au « rudiment ».

Mais Dieu veillait sur le futur recteur de Sein. Il mit sur son chemin le théologal même de l'église cathédrale, le P. Pinsart, prieur des Dominicains de Quimperlé. Frappé de l'air abattu du vieillard qu'il croise dans la rue, le moine lui demanda la cause de sa tristesse. Le Su, mis en conflanc», lui raconte ce qui vient de se passer. Le théologal, alors, lui enjoint de l'accompagner et le ramène au Chapitre. Surprise et peut-être mécontentement des chanoines. Mais le P. Pinsart leur fait entendre qu'on no condamne pas sans examen sérieux une bonne volonté de cette trempe. Dans ta cas présent, H Invite même à une indulgence particulière. Bon gré. mal gré, les chanoines procèdent à l'examen et sont forcé» d'avouer qu'ils connaissent plus d'an recteur « Incapable de s'en tirer aussi bien •.

Ainsi, grtee à l'Initiative! du P. Maunoir, l'Ile de Sein se trouva pourvue d'un pasteur qui, pour avoir été le vétéran des aspirants au sacerdoce n'en fut paa moins un pnHre digne et zélé, qui gouverna sa paroisse pendant sept ans. de façon exemplaire, et se donna comme successeur son propre neveu, que la P. Maunoir encore fit instruira au collège de Quimper. BL La BtF&nz,

M. LE Bsaas,


Courrier de la vie catholique

les restes des saints Jésuites martyrs des Indiens, Jogues, Goupil etde la Lande auraient été retrouvés Une dépêche d'Aurlesvilte (Etat de New-York), annonce que, ces temps derniers. la découverte près de Montgommery, d'ossements humains appartenant à trois corps différents laisse •apposer qu'il s'agit des restes des trois baints Jésuites français le P. Isaac Jogues, et les FFr. René Goupil et Jean de la Lande, que les Indiens torturèrent ei mirent à mort dans la première décade du xvit* siècle.

Ces ossements, qui se composent de deux squelettes complets et du crâne d'un troisième, ont été trouvés sur la colline où eut lieu précisément le martyre de ces missionnaires des Iroquois, et qui est dénommée, en leur souvenir, « colline des martyrs ̃>. Elle domine le fleuve Mohawk, et tout près, un sanctuaire commémore leur gloire depuis 1885.

Le P. Jogues enterra le Fr. Goupil, qui avait été assommé à coup de tomahawk, dans la vallée en 1642. On supposa que les corps des autres avaient été jetés dans la rivière Mohawk après qu'Us eurent été tués en 1645. Aucune relique de leur mrtyre ne fut trouvée et la légende fut entretenue au cours des siècles, jusqu'au jour où elle fut ravivée par leur béatification en 1925, et leur canonisation en 1930.

Le R. P. F. Gusick, directeur du sanctuaire, a retenu les services de plusieurs anatomistes pour déterminer «1 l'on se trouve en présence de squelettes d'Indiens ou d'hommes blancs Ceux qui dirigent actuellement les fouilles sont d'avis que ce sont des oseements d'hommes blanrs. Un fait probant est que l'on n'a trouvé auprès des squelettes aucune des rellques que les Indiens enterraient habituellement aveo leurs morts.

Souhaitons que ces présomptions qui ont soulevé beaucoup d'intérêt dans la région, se vériflent comme exactes. Cela ne pourra qu'ajouter à la dévotion qui se manifeste envers ces courageux et intrépides apôtres qui sont les premiers saints des Etats-Unis.

Le Saint-Siège et la nouvelle propagande en faveur

da la réforme da calendrier Lis protagonistes de la réforme du calendrier rendent leur propagande plus Intense à l'époque du temps pascal. Ils relatent les adhésions qu'ils ont obtenues, les démarches qu'ils ont faites et les espérances qu'elles leur donnent pour l'avenir.

Comme on le sait, c'est surtout du côté du Vatican qu'ils regardent, car si le Saint-Père acceptait d'envisager ce projet de réforme, il est certain qu'elle ne manquerait pas d'être d'application Immédiate et générale.

Les journaux italiens publient précisément ces temps derniers une note datée de la Cité du Vatican qui précise à nouveau, l'attitude de Rome à cet égard. Le Saint-Siège, dit cette information, a eu en son temps communioation d'un mémoire qui exposait les raisons pratiques et scientifiques qui millteraient en faveur d'une telle réforme. Mais il a répondu, en premier lieu, qu'il ne voyait pas la nécessité d'un changement et, en outre, que l'introduction d'une réforme aussi importante dans les traditions séculaires de l'Eglise serait le la compétence d'un Concile œcuménique.

Cependant, parce qu'il ne voulait pas refuser son aide personnelle et la compétence de ses hommes de science aux études qui se poursuivaient sur ce sujet, à la Société des Nations, le SaintSiège autorisa le P. Gianfranceschi à à prendre part aux travaux d'une Commission créée à Genève, comme représenlant de l'Eglise catholique. Le savant Jésuite s'y trouva avec des délégués des Eglises anglicane et grecque-orthodoxe. Mais Il va sans dire que, au sein de cette Commission, le P. Glanfranceschi ne représentait pas le Saint-Siège, mais prenait part à ces débats comme critique et savant catholique.

On reconnait d'ailleurs que les opinions, dans le monde catholique sont très divisées, sur la réforme proposée. C'est ainsi qu'il y a quelques années, une des personnalités ecclésiatiques de l'Angleterre catholique, l'évêque de Saltord, se montra très favorable au projet qu'il déclarait n'être pas, en fait, en contradiction avec la point de vue catholique. D'intéressantes études furent faites également en ce sens, par le P. Paolint, Bénédictin du Mont-Cassin. Mais l'impression domine qu'il se passera encore beaucoup d'années avant qu'on aboutisse à la réforme proposée. D'ailleurs, on sait assez qu'à la Société des Nations, la plupart des gouvernements se sont montrés hostiles à une modification du calendrier. L'Eglise catholique s'adapterait, pour sa part, difficilement à un changement, lequel va à rencontre d'une tradition

Le problème de Fanion

des catholiques dans le domaine de l'Action catholique

De M. l'abbé Bruno de Solages, rédacteur en chef de la Revue Apologétique

Il y a, parmi les questions où peut s'exercer l'activité des catholiques, comme trois zones concentriques au fentre, la zone délimitée par les définitions dogmatiques à la périphérie, la zone des questions libres entre deux, une zone mixte en quelque sorte, zone de problèmes qui touchent, sinon toujours par eux-mêmes, du moins par leurs répercussions pratiques, aux deux zones voisines. Or, même parmi les problèmes que pose notre vie publique, problèmes politiques ou sociaux, il y en a qui ressortissent à ces trois domaines. Je prends un exemple la question de l'enseignement. 11 est de foi que l'Eglise a le droit d'enseigner la religion. Voilà qui ressortit à la première zone, celle dans laquelle l'union des catholiques est imposée par le dogme même. Par contre, la question de l'enseignement classique ou moderne, par exemple, ressortit à la troisième zone, celle des questions libres chaque catholique peut opiner comme bon lui semble. Entre les deux, bien des problèmes peuvent se poser qui, sans être nécessairement tranchés par la toi, intéressent plus ou moins la reliirinn. par exemple, la question du régime à adopter pour l'enseignement religieux catéchisme à l'église, catéchisme à l'école par le mattre lui-même. ratéchisme à l'école par le curé. zone de questions mixtes aux frontières souvent mal définies et plus ou moins variables selon les époques.

Autre exemple le régime matrimo•i&i. Le divorce est interdit par Jésus-

le

qui tient tant au cœur des fidèles. n na faut pas oublier, en effet, que la détermination de la fête de Pâques a été llxée par le Concile de Nicée. Mais, en réalité, l'origine de cette règle ellemême remonte à la Bible. D'autre part, le calendrier grégorien est un modèle (b précision et d'exactitude. On ne prévoit qu'un seul dérangement sensible en quatre mille ans. Or, trois siècles à peine se sont passés depuis son adoption et, dans ces conditions, il n'y a guère lieu de se préoccuper de ces différences éventuelles, si minimes en soi. Catholiques et orthodoxes

en Yougoslavie

A Londres, Il y a quelque temps, a été faite une très intéressante conférence sur le catholicisme et l'orthodoxie » en Yougoslavie, conférence pleine d'aperçus et de constatations réconfortants sur la situation, de plus en plus prospère, de notre religion dans le pays ami. L'orateur était qualifié plus qu'aucun autre pour traiter savamment de ce thème. C'était Mlle Annie Christitch, écrivain catholique réputée, fille de l'ancien ambassadeur serbe à Pétrograd, et collaboratrice de diverses revues catholiques anglaises, Mlle Christitch Christitch, primitivement de foi orthodoxe, s'est convertie à la religion catholique-

L'orateur a affirmé tout d'abord que les Serbes, les Croates et les Slovènes ont songé, au cours des siècles, à l'unité de la nation fondée sur une religion commune. Après avoir rappelé le souvenir des hommes Illustres qui se préoccupèrent d'un tel mouvement, elle fit allusion aux splendides églises et monastères construits par les Serbes au xni* siècle et qui démontrent la vaste diffusion de la culture occidentale parmi ce peuple. D'autre part, le culte des Saints se traduisait, dans les hymnes nationaux et c'est ainsi que saint Saba fut invoqué par les Dalmates. Enfin catholiques et orthodoxes combattirent ensemble contre l'invasion turque, lui opposant, pendant des siècles, par de continuelles guérillas, un bloc compact et infrangible, contribuant ainsi au salut de l'Europe, par l'exemple magnifique de leur courage

Quant à la situation présente du catholicisme en Yougoslavie, Mlle Cristitch déclare qu'il se répand même dans les régions de la Serbie. A Belgrade notamment, quatre églises ont été édifiées depuis la guerre

r/es possibilités de rapprochement entre dissidents et catholiques se montrent encore dans le fait de la dévotion que les uns et les autres manifestent envers la Sainte Vierge et dans l'accord qui règne entre eux pour la défense des intérêts religieux. C'est ainsi que les évêques catholiques et orthodoxes se sont occupés, en commun, il y a quelques mois, de la question de l'enseignement religieux dans les écoles. Mlle Cristitch a conclu que les catholiques yougoslaves sont particulièrement appelés a travailler pour l'union de leurs frères séparés avec l'Eglise catholique. La Yougoslavie, où catholiques et dissidents sont numériquement égaux, est semblablement destinée par la divine Providence à servir de pont entre l'Orient et l'Occident lorsqu'elle aura su achever elle-même son processus d'unification spirituelle et religieuse, laquelle, jusqu'à présent, a été contrecarrée par des événements historiques externes, spécialement par le joug turc. Or, cette unification ne peut évidemment être effectuée que par le moyen surtout de l'unité religieuse. Ce sera une oeuvre de longue haleine. Mais les catholiques de Yougoslavie s'y adonnent avec une ferveur et un zèle ardents qui justifient tous les espoirs.

L'acte de foi d'Ada Negri L'Académie italienne, qui vient de distribuer pour la première fois ses prix littéraires, a décerné le plus Important, le prix Mussolini, à la poétesse Ada Negri, cette ancienne maltresse d'école qui est devenue un des écrivains les plus célèbres de l'Italie.

L'œuvre d'Ada Negri se distingue à la fois par son lyrisme étincelant et par les sentiments puissamment humains auxquels le rythme de ses vers donne un relief magnifique. Et c'est autant le charme de la technique poétique d'Ada Negri que l'analyse aigus qu'elle y fait de la « passion de l'homme vraie paraphrase de la parole de saint Paul Je sens deux hommes en mol. n et que l'émotion, la vivacité et la véracité d'expression aveo lesquelles, tendre, pitoyable, mais forte, elle en a retracé les « stations » douloureuses ou joyeuses, qui lui a valu, avec la gloire, l'estime et l'admiration de lecteurs dont elle a souvent ainsi touché et apaisé les plaies secrètes.

« Sa poésie, écrit Edouard Schuré, est un cri direct, jailli des profondeurs du peuple. Ce qui lui donne en outre une physionomie singulièrement vivante, c'est qu'elle révèle non seulement tous tes mouvements d'une âme enthousiaste. riais encore l'etfort héroïque d'une vo-

Christ. Sur en point l'union obligatoire des catholiques découle immédiatement du dogme. Par contre, les diverses solutions à adopter pour le régime dotal, le partage des biens entre les époux., demeurent des questions librement discutées même parmi nous. Entre deux, une zone de problèmes mixtes, par exemple est-il opportun, à tel moment, vu l'état de l'opinion publique, d'entreprendre une oompagne pour faire abolir la loi du divorce. ou vaut-il mieux attendre un moment plus favorable ? De ces trois zones que je viens d'essayer de caractériser en quelques lignes, quelles sont celles qui rentrent dans le domaine de l'Action catholique ? t La première, de toute évidence, en fait partie de droit en tous temps et en tous lieux. A elle seule pourtant, elle ne permettrait pas, bien souvent, aux organisations de l'Action catholique de passer aux actes. C'est que, en presque tous les problèmes, dès qu'on descend du plan de la doctrine à celui d'une campagne publique en faveur de la mise en pratique de ce qu'imposent nos croyances, se pose une question de méthode et d'opportunité. C'est pourquoi, en fait, l'Action catholique est amenée par la nature des ohoses à pénétrer dans la seconde zone, celle des questions mixtes. Puisqu'il ne s'agit plus alors de questions délinies par la foi, on ne prut plus exiger (union de tous les catholiques au nom du dogme, mais Il reste à la hiérarchie de l'Eglise (dont l'autorité est elle-même fondée sur le dogme) à exiger l'union au nom de Voàéissanre, dans les cas où une action concertée lui parait nécessaire aux intérêts supérieurs de la religion. C'est pourquoi l'Action catholique ne peut souvent obtenir l'union des catholiques pour une campagne donnée que par l'intervention directe ou indirecte de la hiérarchie (i).

(1) Mais, même alors, restent en dehors du domaine où l'union des catholiques est exigée soit au nom de la toi soit au

îonté. Nous y voyons cette âm« éclore dsns le combat aveo la destinée nou3 la voyons grandir' par sa lutte contra l'amour et la passion, dont elle éprouve toutes les tentations sans y succomber nous la voyons enfin vaincre et s'affranchir en devenant l'expression de cette foule fraternelle de souffrants et de lutteurs dont elle a voulu être la voix. » Ce n'est pas sans peine que, pour si part, Ada Negri a triomphé dans cette lutte séculaire entre la vérité et l'orgueil, entre la prière et la révolte, lutte terrible qui met aux prises l'âme et la raison. Dieu et Lucifer. Je voudrais, oit la poétesse, dans le tourbiflon de l'ouragan, parmi les flèches d'or dans cette flèvre du ciel et de la terre, je voudrais te dire l'antique et obstinée guerre que tu ne soupçonnes pas en moi et que Dieu ne sait pas.

Dieu 1 Elle ne reconnaissait peut-être plus sa présence en elle. C'était lui pourtant qui, par ce combat contre ellemême, par cette épuration des passions qui mordaient ses sens, par cette poursuite obstinée vers l'idéal, la conduisait à la certitude de son origine et de sa fin divines dans sa propre noblesse. Quand, enfin, sonna l'heure de la libération, lorsque son âme se fut élevée à l'échelon supérieur d'où elle domine le monde et la vie. c'est dans un hymne radieux qu'elle épanche son allégresse. • (Fatalité), tu ne m'enlèveras pas, 8'écrie-t-elle, cette force divine qui brûle dans mon cœur. Tes ongles sont irapuissants, d notre déesse je euis ma voie.

Vols-tu là-bas, dans le monde, que de lumière, de soleil et do roses, entends-tu dans le ciel joyeux les trilles des alouettes triomphantes Quelle fulguration de foi et d'idéal quel frémissement d'ailes L.

Je veux le travail qui divinise et qui, d'un noble commandement, gouverne toute chose.

C'est cette paix conquise qu'elle allait donner à bien d'autres qui. à travers les poésies si humaines d'Ada Negri, avalent suivi leurs propres tourments, traversé les mêmes contradictions, reconnu les obstacles qu'ils avaient rencontrés, à qui elle Indiquait le chemin parmi l'épreuve et apprenait les bienfaits de l'effort accompli malgré la douleur, malgré la résistance du monde extérieur. La cause cachée, mais profonde, de cette victoire qui la transfigure, la poétesse l'a dite, récemment, à notre confrère de la presse catholique Italienne, Lucien Berra c'est qu'elle ne s'était jamais écartée complètement du Dieu de son enfance.

« J'ai toujours cru en Dieu, a-t-elle déclaré. Je ne me suis jamais sentie loin do Dieu. C'est vrai Il y a eu un temps où ma foi était plus faible, paresseuse. Mais, maintenant, J'ai gravi l'échelle de la souffrance. Et je vols Dieu plus clairement devant mon âme. Puis, comme pour affirmer davantage cet acte de foi, la poétesse ajouta « Il y avait longtemps que j'avais besoin de dire à quelqu'un ces paroles. Les fêtes du T centenaire de la restauration da coavent da Mont-Carmel

Du 17 au 19 avril, des fêtes très solennelles se sont déroulées sur le MontCarmel. auxquelles ont pris part Mgr Barlassina, patriarche latin de Jérusalem Mgr Pellinger, son auxiliaire Mgr Hajjar, archevêque greccatholique de Galilée Mgr Kijurallah, évoque maronite de Tire le P. Jacopozzi, custode de Terre Sainte, et 70 provinciaux Carmes aveb leur général.

H s'agissait de célébrer, ainsi que nous l'avions annoncé, le troisième centenaire de la restauration du berceau de l'Ordre du Carmel. C'est, en effet, en 1631, après leur réforme en Occident, que les Carmes déchaussés purent résider à nouveau sur la montagne du patriarche Elie.

Le véritable législateur des Carmes comme constituant un Ordre latin fut saint Albert, patriarche do Jérusalem, alors résidant à Acre. C'est lui qui donna au Français saint Brocard, Prieur général des anachorètes de rite grec qui peuplaitnt alors le Carmel, la règle qui est encore pratiquée. Saint Simon Stock vécut aussi quelque temps comme ermite au Mont-Carmel vers 1240, avant de retourner dans sa patrie, en Angleterre, il reçut de la Sainte Vierge le scapultire.

A !•» chute de Saint-Jean-d'Acre, en 1291, Quelques religieux purent s'enfuir sur des barques mais tous ceux qui demeurèrent au Mont-Carmel furent massacrés par les musulmans.

Après le départ des croisés, le Carmel resta longtemps abandonné, Les grottes saintes et les cellules en ruines servaient de repaire aux fauves ou aux brigands de la contrée. Ce n'est qu'en 1631 qu'un religieux français, le P. Prosper-Marie de Navarre avec un ou deux compagnons, s'établit d'abord à la grotte dite l'éoole des prophètes. Par suite, il dut se réfugier plus haut, à mi-côte, où il bâtit un petit couvent.

Après de nouvelles vicissitudes, la première piarre du vaste édifice qu'on voit encore aujourd'hui, et où habitent désormais d'une manière définitive les Pères Carmes, fut posée en 1827, sur

On voit que la question change d'aspect quand on passe du plan doctrinal au pian disciplinaire. L'Eglise catholique, en effet, n'est pas seulemant un magistère, elle est un gouvernement, et la hiérarchie de l'Eglise peut, quand cela est nécessaire au bien des Ames, réaliser 1'union des fidèles par ses directives, même dans des cas où ses enseignements laissent subsister la liberté d'opinions diverses. Pour être tenu d'obéir aux ordres, il n'est d'ailleurs pas nécessaire de renoncer à ses opinions théoriques, il n'est pas nécessaire de croire que l'attitude imposée est la meilleure, il suffit de s'y soumettre à cause de l'autorité que Jésus-Christ a léguée à son Eglise pour conduire les hommes au salut.

Pourtant, si la question n'est pas la même selon que l'on envisage l'union des catholiques au point de vue doctrinal pour tous les domaines ou du point de vue disciplinaire dans le domaine de l'Action catholique. les deux questions n'en ont pas moins des rapports étroits. Il ne sera sans doute pas sans utilité d'indiquer ioi oea répercussions vitales.

nom de l'obéissance, le domaine considérable des questions libres (troisième zone) et la portion du domaine des questions mixtes 'seconde zone) où la hiérarchie de l'Eglise ne juge pas nécessaire d'imposer l'union-

En ces domaines-là, les catholiques gardent leur liberté d'opinion et d'action, mais ils n'en ont pas moins le devoir d'y agir et d'y agir sans oublier qu'ils sont catholiques.

11 v a donc dans le domaine social et politfque (pour ne parler que de celuilà) une zone où les catholiques doivent agir parce que citoyens et selon les principes catholiques, mais qui ne fait point partie de l'Action catholique (au sens la définit le Pape Pie XI). L'Action catholique dans le domaine politique et

social, pour importante qu'eue soit, n'est

donc pas toute l'action politique et sociale des catholiques.

La T. S. F. à J'étranger

Programmes dn vendredi 8 mai BERU.N (ALLEMAGNE) {2S3 et 419 m.). e b. 30, cir.cert. 14 n. concert de disques. 16 Ji. 30, sérénades. 15 h. 5, cbaoionj 3 OjTenbach. ts h. 30, disques. 19 h. 20, concert: CavaUerta Rtuticand* (Mascagnl) La crois d'or (Brull) Fidélite saxonne (Scbmldt) Lokengrin (Wa- J gner) VùoangêlMe (Kienz). il h. 25,' chœurs Riouiem pour Mignon (H. Gal) Cantate d le louange du Seigneur (Darius ] Milhaud). 1

LA.NGEN-BERG (ALLEMAGNE) (479,4 m.). 7 h. S, 10 ii. 40 et 12 h., concert de disques. 15 h. 50, heure enfantine. 17 h., concert d'ouvrés de Job. Brahms. 20 h., Aubades et sérénades Petite musique nocturne (Momiu Don Juan (Mozart) Sérénade en ta majeur, op. 16; Aubade: Bonne nuit; La lune est sttr ta montagne îBrahma): Sérénade i'elienne (WotO Mes chanta Implorent doucement; écoute, écoute l'alouette iScnutiert) Sérénade pour instrument & vent (Dvoraft). 23 h., mus. de danse. STUTTGART (ALLEMAGNE) (360 m.) 10 h.. 12 h 2C, concert de disques. 13 h., Earcbes historiques du xvi» au xrr siècle (disques). 16 h. 30, relais de Francfort. 20 h. 30, concert de gruiiares. 21 h.,

concert Symphonie espagnole pour violon

et orchestre (Lalo); Till Uulenspiegel, poème fymptiomquo (Rien. Strauss). 22 h. 20, concert D-i Vautre cClè, op. 2215 Octobre; Chant du Umsquenet, op. 1-î. 32 h. 50, concert de mus. légère.

VIENNE (AUTRICHE) (517 mètres) 11 b., 13 b. 10, concert de disques. 15 h. 20, concert de musiq. légère. 17 h. 30, concert La truite (Schubert) Ronde des elfes et ronde des furies (Gluck); Prélude peur orgue (J.-S. Bach) Sur les ailes du chont (Mendelssohn) Le vaisseau fantôme (Wagner) Tango (Isaac Albenli) Au clair de la lutte Le safran rouge Parapaase sur Chauve-Sourts. 20 n., L'école du vice, opéra-comique en trois actes (P. Klenau). 21 h. 50, concert La muette de "ortlci (Auber) Télégramme (Johann Strauss); Les contes d'Hoffmann (OfTenbach, Romance en ré majeur; Sérénade (K. Hli:ss); Contes de la forêt de Vienne (.Vax Ast); Ouverture de baltet K remuer).

BRUXELLES (BELGIQUE) (508.5 m) 17 h., concert de mus, enregistrée. f8 h., ouverture en sol (Bruckner); Woodiand Scketches 'Mac Dowel! L'ancienne chine (Nlemann) 18 h. 45, mns. enregistrée. 20 b., concert: Le défilé de l'armée belge (Fr. anhsvenberg e) Marche symphonique (H. Ylllermln); Prélude et Aliegro (Fern. Anrineu); Libussa (Fr. Smetank); L Angélus de la Mer (G. Goubller); Le timbre d'crgcmt (Saint -Saens). Quelques danses (mus. enregistrée).

BARCELONE (ESPAGNE) (34S m. 8). H u., disiucs. Mus. de danse. 16 h., émission at bénéfice des hôpitaux. 18 b. 30, mus. de danse. 20 b., transmission do l'hôtel Rltz. 22 h. 5, Orphée aux enfers (Otfcnbach) Contemplation, valse ,Lerna). 22 b. 30, récital de chant. NATIONAL (Daventry) (5 xx, 1 554 m. 4 et 261 m. 3. 12 h., concert vocal. 12 h. 30, récital d'orgue. 13 h. 30, gramophone 15 b. 30, concert. 16 h. 15, mus. légère. 17 h. 15, l'heure enfantine. 18 h. 40, les bases de la musique. 19 h. 45, récital de flûte. 20 h., Le Alary Céleste, un mystère de la mer transcrit pour le microphone, par L. du Garde l'encb. 21 b. 35, concert militaire Le père ta Victoire (Canne); Lu dame de tique (Suppé) Même England (Gwman) hanse slave en mi mineur (Dvorak) Schcrio-impromptu (Grleg) Ave Marie (Schubert) Moto perpetuo (Novacek); ballet, La tource (Dellbes. 22 h. 45. mus. ne danse.

MIDLAND REGIONAL (Daventry) (5 gb 398 tu. 9). 13 h., Midland studio orchestra. ti h. 15, concert. 17 h. 15. l'heure enfantine. 19 h. 30, te Midland Compétition l'estival. 20 h. 30. Un voyage aux lies hrilannlques (arr. New) Sérénaiir (Toselll) La parade des soldats d'étain (Jessel). 21 h., Ilka (Doppler); Première mosaïque Ce musique de Haydn (Tavan) Automne (A.benlz) Temps des lilas (Schuoert) Don Ouichotte (Massenet) Le marchand de Venise (Sullivan). 22 h 15, 22 ti. 30, mus. de danse.

HUIZEN (HOLLANDE) (1 875 mètres). 7 h. 40, dlM^ies. 9 h. 40, il h. 55, concert. t3 h. 25, concert d'orgue. 14 h. 40. concert. 19 h. 25, disques. 19 h. 55. concet Marche militaire (Schubert) Guillaume Tell (Rosslnl) Geschichlen aus dem WHcner Wal (Strauss) Paillasse (Leoncavallo) Andté Chénier (Illlga) Africaine (Meyerbeen Rhapsodie ï (Liszt) VKrlésienne, suite n" 2 (Btzet); Orj>hée aux enfers (OfOnbacb) Der Siéger (H, Kaun); Homlng (Tcresa del Rlego) 0 night of Stars \R. a Thompson) Walzertraùm (0. Strauss) iemper Fldelis (J. P. Sousa). 22 h. 25, Uif-ques.

ROME (441.2 m.). NAPLES (331.4 m.). 12 h. 45, mus. légère. 17 h., concert instrumental. 19 h. 50, disques, 21 h, 5, concert symphonlque Buryanthe (Weber) i/lnviuuton a ta valse (Weber) Manon Lescaut (Pucclnl); Andante (TartlnlBusch) Caprice viennois (Krelsler) Conchila (Zandonal) te crépuscule des dieux (Wagner) Le prince Igor (Borodlne).

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Le dogme catholique, (Tome IV du cours supérieur de religion), par le chanoine Eugène Duplessy. Un volume format 18 x 12, vm-566 pages broché, tO francs franco, H fr. 05. BONNE PRESSE, 5, RUE BAYARD, P\BIS, VHP» C. C. 16fi3 Paris.

les plans d'un religieux italien. En CM dernières années, l'Ordre y a établi un noviciat.

Signalons à propos du Carmel qu'on nous informe que la cause du P. Firmin de la Nativité, Carme déchaussé et martyr de la Révolution à Amiens, est en très bonne voie. Le R. P. MarleAmand, C. D., qui, comme postulateur, en a écrit la Vie (Vitte-Lyonl. vient d'obtenir des lettres postulatoires de plusieurs cardinaux et évêques de France, ainsi que de quelques princes et personnagps illustres qui demandent sa gloritlcation. Des sénateurs et députés du département de la Somme ont aussi donné leur signature en faveur de ce martyr qui préféra mourir plutôt que de mentir. JEAN RICHARD.

| Qui ne voit d'abord l'importance qu'il j y a pour le succès même de l'union des catholiques au sein de l'Action catholique, à bien délimiter les domaines 1 Les préventions de beaucoup de catholiques contre toute espèce d'Action catholique dans le domaine politique et social ne tiennent-elles pas surtout, en effet, au désir de garder leur indépendance sur le terrain de la politique des partis? Et n'est-ce pas contribuer à faire tomber ces préventions que de leur montrer que l'Action catholique ne prétend pas absorber en son sein le domaine des questions libres ?

L'autre grand obstacle à la réalisation, sur le terrain même de l'Action catholique, de l'union des catholiques français fet de bien d'autres), n'esWl pas que. dans leur sensibilité profonde, les questions de politique de parti prennent souvent le pas sur tes questions d'intérêt religieux? Le désir de sauvegarder leur indépendance légitime dans les questions libres prime en eux le souci de rester unis sur les questions vitales pour la religion. Aussi le respect de la hiérarchie chrétienne des valeurs en tout domaine prédisposera-t-il leur esprit à se préooeuper d'Action catholique. Vharmonle dans les zones situées hors du domaine de l'Action catholique serait l'atmosphère la plus favorable à la réalisation de l'union dans le domaine plus restreint de l'Action catholique. Et il est tout aussi vrai que, par une sorte de choc en retour, la pratique de l'union sur le terrain même de l'Action catholique et sous l'impulsion de l'autorité hiérarchique contribuera à développer chez ses militants ce sens de la hiérarchie chrétienne des valeurs, à orienter ce sens des réalités, à vivifier cet esprit chrétien qui sont les conditions nécessaires de l'hannonte des catholiques en tout domaine. C'est ainsi que pour prendre une comparaison dans une vaste expérience réalisée par toute une génération de Français, la fraternité des tranchées au service d'une même cause patriotique a atténué (pour

Le huitième centenaire de saint Adjutor à Vernon Dimanche, des solennités Imposantes se déroulèrent, tant à Vernon qu'à Pressagny-l'OrgueiUeux, au diocèse d'Evreux, à l'occasion du huitième centenaire de saint Adjutor, patron de la ville et des mariniers.

Mgr Gaudron, l'évftque st apprécié et si aimé du diocèse, présidait, entouré d'un nombreux clergé, dont plusieurs dignitaires, et d'une foule débordante, difficile à évaluer, accourue de la ville et des environs, pour voir, entendre et s'édifier.

Et ce fut, malgré le temps incertain, une fête inoubliable par la majesté de l'office pontifical, dont les Vernonnais n'avaient pas bénéficié depuis vingt ans; par la perfection des morceaux et des chants exécutés au grand orgue par notre excellente maîtrise au grand complet, et, pourquoi ne pas le dire, par cette extraordinaire et vraiment Incomparable fanfare des petits orphelins de Sriint-Fraimbault, enfants de 5 à Uans. au nombre de 60 exécutants, qui, si intéressants, si attachants par leur situation même. devaient étonner et ravir tous ceux qui les entendirent, par leur talent musical si précocement développé chez eux.

Tous ces éléments de succès groupés comme par enchantement par M. le doyen de Vernon, devaient trouver leur couronnement dans le panégyriste distingué, toujours attendu, toujours désiré, toujours applaudi, qu'est le chanoine Boivin, de Rouen.

Très net et très précis, mattre de «on sujet comme de lui-même, et merveilleusement en forme. 11 ût si complètement revivre sous les yeux de son auditoire son héros et notre Saint, que chacun pouvait en fixer aisément dans sa mémoire les moindres détails, sans préjudice des applications pratiques et des conclusions parfois humoristiques, mais toujours du plus parfait à propos. A midi, Mgr Tlssier accourait de Chartres pour rejoindre à Vernon Mgr Gaudron, son compatriote et son collègue dans l'éplscopat. Quiconque a l'honneur d'approcher Mgr Tlssier se sent tout de suite sous le charme que proourent la bonté, la simplicité de son accueil, de sa conversation, aux sujets nombreux, édifiants et instructifs. II venait rehausser d'un éclat nouveau et combien apprécié la superbe et pittoresque cérémonie de l'après-midi. A 2 h. 1/2, tandis que les autos parcouraient en vitesse la roule de Vernon à Pressagny. pour y déverser des centaines de pèlerins, le Bolèldieu allait y transporter, en compagnie de NN. SS. les évoques et du clergé, "00 autres pieux fidèles, désireux d'y entendre, pour la première fois, la parole extrêmement sympathique de leur premier m nouveau pisteur.

Et leur attente ne fut point déçue. Dès les premiers mots, Mgr Gaudron avait conquis cette foule de. Normands qui ont la réputation de ne se livrer qu'à bon escient. Fidélité, courage, union, dit-ll aux 2 000 personnes assemblées sur le terre-plein de l'église. Cette consigne du chef fut accueillie avec la déférence qu'ello mérite, aveo reconnaissance aussi elle sera comprise chaque jour davantage, plus que cela, suivie à la lettre, d'autant que chaque auditeur entré dans la chapelle ne manqua pas de demander aide et secours h saint Adjutor pour la mettre en pratique.

La Bénédiction du Très Saint Sacrement, donnée par Mgr Tissier. clrttura cette splendide journée qui. nous l'espérons, no fera que donner un nouveau regain d'activité fc ce célèbre pèlerinage huit fois séculaire de saint Adjutor, le grand Saint de chez nous. L.

NOUVELLES DIVERSES On projette d'élever à San-Franclsoo (Etats-Unis) une statue colossale de saint François d'Assise, qui a donné son nom à la ville. Deux plans ont été présentas par deux architectes l'un Américain, l'autre Français. Ce dernlrr propose un monument de ltO métros de {•auteur, à la hase duquel serait aménagé un théâtre pouvant contenir 20 000 personnes.

Un timhre spécial sera émis en Irlande, en 1932, à l'occasion du Congrès eucharistique international qui ee tiendra à PuhJin.

Les Pères Bénédictins du Brésil ont. aven l'autorisation du gouvernement fédéral, contracté un emprunt de 70 millions de francs auprès de banques suisses. Cet emprunt est destiné à promouvoir les œuvres missionnajrfs bénédictines dans l'intérieur du Brésil et dans l'Afrique, dans les réglons encore païennes de l'Amérique du Sud. Le désir si souvent exprimé par l'Action catholique italienne est désormais un fait accompli. A Lorette, un vaste édifice, avec tout ce que peut demander l'hygiène moderne offre à toutes les classes de l'Action cathoWque un agréable séjour. C'est la Villa Lauretana. dirigée par les religieuses Ursulines de Jésus, Adoratrices du Verhe incarné, I.s maison, située rue Montcreale, possède un grande chapelle. de vastes salles pour réunions. On y reçoit dames et jtunes ftlips pour des retraites privées, ainsi que des grrmpps pour retraites fermées et des pensionnaires.

M. Herbert S. Dean. rédacteur en chef de la revue catholique anglais? TheUniverse, vient de recevoir la croix de Saint-Grégoire le Grand. Ancien rédacteur en chef de l'organe anglican Church r,<"vlew, M. IVan se convertit au catholicisme en 1903. Il devint directeur de la Dublin ReHew, en 4915, et passa, en 1917 à The Vnirerse.

un temps, hélas trop court) la violence des luttes sur le terratn même de la politique de parti.

De même donc que l'harmonie générale favorisera la pratique de l'union dans l'Action catholique, celle-ci habituera les esprits k respecter, même ailleurs, l'harmonie qut doit exister entre tous ceux qui sont au Christ.

La réparation Un livre qui s'est répandu par son charme et par le bien qu'il a fait, continûment sans vaine réclame, dans le monde catholique, en France et à l'étranger, vient de paraitre, en une édition nouvelle, augmentée, illustrée de gravures plus nombreuses. Ii a pour titre Une religieuse Réparatrice (Paris, librairie académique Perrin).

La jeune religieuse dont il raconte la vie brève, humainement simple, et magnifique surnaturellement, a ému tant d'âmes, que plusieurs, en des lieux et des circonstances très ûiiîérer.ts, se sont senties portées à demander secours à cette autre âme. qu'elles aiment à imaginer s&uvée et puissante en paradis. Ce mouvement n'est pas étranger à la décision qui a été prise de compléter le livre. Pour cette nouvelle édition, le R. P. Yves de la Brière a bien voulu écrire, en guise d'introduction, plusieurs pages sur la réparation, qui sont pleines de doctrine, pleines de vues intéressantes aussi, sur la place grandissante de l'idée de réparation, dans la vie inférieure des chrétiens d'aujourd'hui. Les voici. Nous sommes heureux de les faire connaître aux lecteurs de la Croix.

Dans l'Encyclique Mlserentiss^nus Re.

LETTRE DE POLOGNE

Le Congrès marial de Cracovie Les 11 et 12 du mois courant, a eu lieu, à Cracovie, sous le haut protectorat du cardinal primat de Pologne et de tous les evéques de Pologne, un Congrès mariai commémorant le 1 50i> anniversaire du Concile d'Ephèse, qui proclama solennellement le dogme de la maternité divine de la Sainte Vierge. Toute la Pologne prit part à cette imposante manifestation, et plus de i 000 délégués représentant les Congrégations mariales des milieux intellectuels arrivèrent de toutes les parties du pays, ainsi que S. £in. le cardinal primat Hlond, et un grand nombre d'évèques, de dignitaires ecclésiastiques et séculiers. La ville prit un air de fête. Presque toutes les églises, beaucoup de maisons et d'institutions gouvernementales furent pavoisées avec des drapeaux aux couleurs nationales, papales et à celles de la ville. Devant le palais archiépiscopal, une garde d'honneur militaire fut mise en faction. Le Congrès fut ouvert par Mgr Sapieha, métropolitain, qui, dans son allocution, rappela t'histoire et la signitlcalion du dogme de la maternité divine de la Très Sainte Vierge. Se reportant à l'heure actuelle. l'archevêque dit qu'un vaste incendie embrase l'Orient, menaçant de s'étendre jusqu'à nous et de nous détruire. Deux mondes so trouvent en présence. Mais, hélas au lieu de combattre ce terrible danger, certaines nations occidentales, entrainées par le désir du lucre, non seulement ne s'opposent poinl à ce que ce poison s'infiltre et se propage, mais encore v aident activement. La Pologne est le 'rempart qui protège les nations occidentales contre le bolchevisme. De son sort dépend l'avenir de bien des nations. Puis, Mgr Sapieha a parlé de l'importance de la mission de la Pologne en Orient et déclaré que les formes du culte pour la Sainte Vierge qui se sont maintenues en Orient peuvent faciliter à l'Eglise romaine la conquête de millions d'ames. Que la Reine de la couronne de Pologne a conclu l'archevêque fasse et obtienne de Dieu que nous tous, en propageant sa gloire, nous contribuions aussi à la victoire de la foi. On choisit, pour présider le Congrps, le comte Adolphe Bninski, «le Poznan, président du Comité central de I Action catholique en Pologne. Puis on lut de nombreuses lettres et télégrammes venus de toutes les parties de la Pologne et de l'étranger, ainsi que le, télégramme d'hommages envoyé au Souverain Pontife et la réponse affectueuse du Saint-Père. Au nom des catholiques français, parla le R. P. Baron, S. J., qui prononça une chaleureuse allocution au nom des catholiques Ichéco-slovaques, le R. P. Vrastil, de Prague le public applaudit frénétiquement les deux orateurs. Des chœurs ont ensuite chanté le Sanctus Benedictug, après quoi a pris la parole Mgr l'évêque Okoniewski, dont la conférence avait comme sujet « La maternité divine de la Sainte Vierge au Concile d'Ephèse. » Dans la soirée a commencé, soin la présidence de Mgr l'évêque coadjuteur Lisowski, l'adoration du Très Saint Sacrement, qui a duré toute la nuit. Exactement à minuit et demi, à commencé la sainte messe, célébrée par le métropolitain, assisté d'un nombreux clergé. Plusieurs milliers de personnes communièrent. Pendant tout, le temps de l'office, l'église fut illuminée splendidement, ce qui faisait ressortir la beauté du mail.reaulel, oeuvre du célèbre sculpteur Vil Stwosz. Les fidèles s'empressèrent toute la nuit à l'église leur nombre était si grand que beaucoup ne purent pénétrer à l'intérieur. Le second jour du Congrès, fut célébrée une messe pontificale, pendant laquelle le célèbre orateur Mgr Teodorowicz, archevêque du rite catholique arménien, a prononcé un magnifique sermon. A I issue de la messe, divers conférenciers ont parlé en séance sur les sujets suivants v Le travail apostolique dans les temps présents ». « Le Christ, vie de l'àme ». « Les problèmes sociaux et le travail des Congrégations mariales ».

Dans l'après-midi, à t'assemblée plénière, assistèrent les représentants de toutes les autorités le palatin. M. Kwasniewski le président de la Cour d'appel, M. Strawinski le président de la ville, M. Rolle; les professeurs de l'Université et le recteur Zaleski les représentants du tribunal et des procureurs généraux Luczynski, Smorawinski, Haller, Dzierzanowski le commandant Boleslawowicz des délégués des autorités scolaires, des institutions sociales près de 1 000 délégués des Congrégations, ainsi qu'un grand nombre d'invités.

dem,plor du 8 mai 1928. le Souverain Pontife Pie XI a écrit ces paroles mémorables sur la Vierge Marie considérée comme Réparatrice

A Nos rœur et à .V«s efforts, que la très bienveillante Vierge Mère de Dieu datgne sourire, elle qui nous donna Jésus, notre Béiempleur, qui l'éleva, qui l'offrit comme victime au pied dr. ta croix, et qui, par ia myMérieute union avec le Christ et par une grâce sans égate, fut ausst r~paratrtce et porte à juste titre ce nom

Un pareil texte rend vraiment superflu tout commentaire, délailié sur l'exoellence de la vocation des religieuses de Marie-Réparatrice, aux premières pages de cette réédition d'une biographie dont les exemplaires, déjà innombrables, ont fait rayonner en tous paye une mémoire bénie de Dieu.

L'âme dont on va lire, ou relire, Ici la discrète et silencieuse histoire fut grande et exemplaire par l'esprit de réparation, en admlrahle conformité avec la plus pure tradition de sa sainte et bien-aimée famille spirituelle ta Société de Marie-Réparatrice.

L'n fait indéniable est que beaucoup d'âmes généreuses, à l'heure actuelle, sont tout particulièrement attirées par cet aspect de la \ie intérieure, de l'ascétisme chrétien, qu'est la réparation. A vrai dire. pareille tendance est de tous les temps, car elle est essentielle au christianisme; elle est la conséquence manifeste de la méditation fructueuse du mystère même de la Rédemption par le Christ et du dogme consolateur de la communion des Saints. Mais, de nos Jours, il est indubitable que l'sttrait surnaturel des amis de Diou s'affirnif en ce sens avec une précision plus nette, avec une vigueur plus accentuée.

Toujours, il faut accueillir avec respect l'action mystérieuse de l'Esprit divin chez les âmps les plus fidèles à t'entendre et à lui obéir dans la plénitude de leur amour.

Le programme de cette séance comportait: les conférences du R. P. Jean Hostworowski, S. J. « L'âme des contemporains aspire à la foi » du professeur 0. Halecki « La coopération du catholique dans la culture contemporaine ». Puis la lecture et le vote des résolutions; enfin un discours de clôture par Ifl cardinal primat, qui donna sa bénédiction à tous les assistants. A. {a sortie de cette assemblée, s'est §ormée une procession à laquelle ont pris part des milliers de personnes i qui marchaient en récitant le chapelet, derrière l'image de la Sainte Vierge, portée en triomphe. La procession parcourut les rues de oracovie, se dirigea vers le château royal du « Wawel ». dans l'ég-liso duquel le cardinal Hlond a célébré le Salut. qui a clôturé le Confrrès

on v chanta le O StilutaHs Hostia,

le Te Deum, le Tantum ergo Sacramentum on y récita à haute voix le Credo de Nxcée et la grande cloche historique, appelée « Sigismond », mêla sa voix grave au chant des fidèles. Dans la cathédrale, les chants latins furent exécutés par le Chorus Caecilianus, dirigé par M. l'abbé Bernard Rizzi.

Après le Salut, le cardinal primat, entouré de tout le clergé, sorht dans la cour du château, et après une courte allocution, bénit les assistants.

Missions de Pologne

Durant le dernier mois, l'Eglise catholique en Pologne a gagné un grand nombre d'adeptes, qui abjurant le schisme ont passé au catholicisme du rite byzantin. En Podlachie. tes paroisses de Horodlo, et de Grabowieo sont devenues catholiques, et en Volhynie, la paroisse, de Gnidawa.

Mgr l'évêque Gzarnecki, visiteur apostolique nouvellement nommé pour les catholiques du rite byzantin, a déjà commencé à visiter !e* paroisses disséminées dans les provinces orientales de la Pologne. Tout le mérite de l'extension dei ces Missions incombe jusqu'ici à l'épiscopat polonais, qui a obtenu des résultats très Important» malgré les difficultés matérielles (725 églises catholiques confisquées par le gouvernement. impérial russe sont encore aux mains de l'Eglise schismatique, sans parler des propriétés ecclésiastiques), ainsi que des difficultés suscitées par le gouvernement, L'assemblée de l'Union internationale des Ligues féminines catholiques aura lieu à Varsovie

Du 28 mai au 8 juin auront lieu, pour la première fois, à Varsovie, les séances de l'Union internationale des Ligues féminines catholiques, qui comptent 28 millions de membre dans tout l'univers, et de t'Union de» Jeunes, qui compte environ deux millions de membres.

Outre l'arrivée des membres de îa direction et de la présidente générale, Mme Steenherghe-Engering, on attend aussi l'arrivée des déléguée* de l'Angleterre, de l'Autriche, de Ja Belgique, de l'Italie, de la France, de l'Allemagne, ainsi que des autres pays parmi les déléguées de* Jeunes, se trouve aussi la représentante du Mexique.

Après les séances de' Comltési aura lieu le i" juin une séance plénière consacrée aux questions rolatives au mouvement international catholique des femmes. au cours do laquelle des rapports seront présentés par les membres les plus èmi- nents du monde catholique féminin. L'épiscopat polonais

et la Constitution

En raison des discussions relatives aux changements à apporter à la Constitution polonaise, 1 épiscopat a envoyé au gouvernement et aux groupes parlementaires des remarques sur les amendements proposés. Dans l'article qui affirme que la religion catholique a la première place dans l'Etat, l'épiscopat exige qu'on insère une mention disant que les mariages célébrés à l'église sont reconnus par la loi civile et que ces unions dépendent des tribunaux eccléaiastiques quant à leur validité Deuxième point essentiel l'épi-, scopat exige que les écoles gouvernementales soient confessionnelles. II y a de plus toute une série de points sur lesquels t'épiscopat énonce ses désirs dans le but d'améliorer la Constitution, comme de reconnaltc; au Sénat l'initiative législative, de réformer le système électoral, etc. L'épiscopàt demande qu'on remette* en tête de la Constitution la déclaration qui y est actuellement et qui commence par ces mots « Au nom du Dieu tout-puissant. »

En outre, il n'est ^as interdit de conJecturer l'un des motifs vraisemblables de o'tte invitation insistante et distincte à l'esprit de réparation envers le Sacré Cœur de Jésus.

Plus se multiplient, dans l'univers, le* désordres et les scandales, plus aussi les .Imes généreuses et saintes se trouvent inclinées par une contention d'amour à la réparation qui compensera, au regard de la divine Justice, les péchés commis, les désordres et les scandales. Or, il n'est pas douteux qu'à notre époque l'iniquité publique a été multipliés de toutes manières et aggravée par le progrès universel du lalcisme et du naturalisme, par la déchristianisation croissante des mœurs, des institutions, et en particulier, dans notre pays, de l'enseignement officiel- Depuis les années où vivait la religieuse réparatrice à laquelle ce livre est consacré, bien des persécutions détestables se sont accomplies puis la grande guerre, suivie de toute une cascade de révolutions, déohatna sur le monde une multitude nouvelle de crimes et de scandales enfin, à l'est de l'Europe, le bolchevisme russe apporte à la trop longue liste des abominations humaines d'atroces expériences encore inédites, avec sa guerre ouverte et monstrueuse à la Majesté même de Dieu. N'est-il pas concevable que l'Esprit-Saint suggère aux amis du Seigneur une réparation plus magnanime et plus Intense, alors que surabonde icibas l'esprit d'orgueil, de révolte et d'iniquité f

De fait, la réparation surabonde, à son tour, par l'holocauste spirituel des 4meg les plus pures et les plus aimantes, conviées cette vocation magnanime. C'est l'un dp= ̃• émouvants spee-

,cirs 1*1 < HŒ¡P11~ rlP notï'f

temps. Il ex particulier, toute une famille religieunt-, riche en fleurs du ciel et en fruits de sainteté, par qut la réparation est offerte chaque Jour au Coeur de Usa» en spéciale union

Marie-RéptntftM..


La France coloniale

Du n Petit Journal »>

Conquête, tente conquête, qui n'a pas été sans risques, qui n'a pas été sans périls. Le Français et même le moins sot ne croyait pas à l'avenir des cokmies, ni rni*mc à notre intelligence colonisatrice. On disait

L'Anglais est colonisateur.

Et quand les Anglais arrivent dans nos colonies, ils s'émerveillent.

Quand ils voient ce que nous avons su faire du Maroc en vingt-cinq ans, Us s'étonnent qu'il n'y ait pas eu plus de combats, plus de casse. Ils admirent iiu'il n'y ait pas, au bord des pistes, plus de petits tas de pierres dont chacun, cependant, marque, hélas l la place d'un mort 1

Et l'on se bat encore, de terop» en temps, pour gagner quelques mètres,, pour pousser plus loin la limite do proteotion, jusqu'au jour où le dernier rebelle lèvera ses deux bras, jusqu'au lour où les postes se rejoindront dans une Afrique cultivée, exploitée, pacifiée. Et bientôt car les tribus soumises. enrichies ne tentent plus les tribus rebelles que de leurs richesses 1

Madagascar

J'ai vu partir le 300* le premier régiment sur pied de guerre que les Parisiens regardaient défiler, quatre mille hommes, dont, Il faut bien le dire, assez r.ftu sont revenus de l'île lointaine oii. plus que les guerriers de Ranavalo, la fièvre les décima. C'est probablement aujourd'hui la colonie la plus sare et oui sera, demain, la plus riche; ceux qui partent pour Tamatave ou Tananarive partent sans angoisse, sans appréhension un de mes petits-cousins a fait là-bai toutes ses études avant d arriver aux cours de la Sorbonne. Ce n'était pas lui qui était étonné, mais ceux qui le voyaient, é«ral à. eux, venu la veille de l'autre bout du monde.

Du Quotidien »

Vincennes a ouvert ses portes, tous les peuples v sont convia. Nous ne redoutons aucune comparaison en leur offrant un magnifique spectacle exotique. Dans l'effort d'un siècle, nous n'avons épargné ni la ténacité qui triomphe de tous les obstacles, ni argent qui féconde le travail, pas même, hélas 1 le sang de nos enfants

Mais nous avons, au moins, obtenu Quelques remarquables succès dont notre Exposition coloniale atteste la grandeur. Election présidentielle

et politique

M Gigvoux 'Journée Industrielle) renrettr que les politicien* veuillent vvih>r deux questions fort différenms ̃ l'Anschluss et une candidature rwntuclle de Df. Bnand ù la présidence de la République.

In certain nombre de pays sont en posture critique et ont besoin d'aide. bi on ne la leur fournit pas, la contagion bolchevique les menace directement et nous ensuite. Si on laisse l'Allemagne fournir seule cette aide, ainsi qu'elle s'y y efforce, la Mlttel-Europa se reconstitue et c'en est fait de la stabilité politique européenne.

Dans ces conditions, le Congrès de Versailles est une chose le destin de notre pays et de nos enfants en est une

sutre,

aUNous ne nions pas que la première ne puisse influer sur la seconde. Nous sommes au contraire convaincu de la gravité du choix que fera, le 13 mal, l'Assemblée nationale. Seulement, demain, il ne s'agira pas de cela. Il s'agira encore que, selon nous, ce soit trop tard ou trop tôt d'examiner publiquement un plan d'organisation européenne susceptible d'écarter les alternatives signalées plus haut. Dans cette affaire, les chances qu'a M. Briand de prendre à bail pour sept ans l'immeuble du faubourg Saint-Honoré n'ont en rien à intervenir.

Et si, par discrétion, le ministre des Affaires étrangères n'est pas en situation de faire lui-même cette distinction essentielle, il conviendra qu'elle soit faite tout de même, façon que, libéré des préoccupations de personnes et de politique intérieure, chacun puisse juger avec un sens entièrement libre des nécessités nationales un des plus graves problèmes posés depuis douze ans à et pays.

Da « Petit Bleu »

Je fais des vœux ardents pour qu'il (M Briand) ne soit pas candidat, et s il est candidat, pour qu'il ne soit pas élu. Les campagnes violentes que nous voyons indiquent, trop que ce serait une merveilleuse affaire pour ie chapelier qui lui fournit ses chapeaux hautde-forme. L'on voit déjà un tas de petits barons Christiant voltiger dans l'air. Mais tout indique que cela se passera autrement et je n ai pas besoin de faire appel, comme certains confrères, à la science de Mme Fraya pour pronostiquer sous toutes reserves, car l'urne de Versailles est une boite à surprises que tout se passera ainst au premier tour, M. Briand aura une majorité honorable, mais qui n'aura rien d'impressionnant, à partir de ce moment-là. M. Doumer ne sera plus dans la course ou n'y figurera, pour parler le langHge sportif, qu'en qualité de toquard et sa candidature, d'ailleurs, n'aura plus de raison d'être. Dès lors, au deuxième tour, peut-être au troisième, si tro's sont nécessaires, on verra sortir, triomphant le nom de M. Maginot ou celui de M. Bérard ou qui sait ? celui de M. Laval.

De M. Rnré (Ordre)

Qu'Aristide Briand se méfie du scrutin secret c'est son plus redoutable adversaire. D'aucuns, et non des moindres, assurent même qu'il aura raison de lui. Je ne veux rien prophétiser pour ma part, mais j'avertis les républicains des deux Assemblées que s'ils élisent notre ministre des Affaires étrangères, le septennat de celui-ci risquera fort d'être troublé. Politiquement, en effet, le président de la République doit toujours ftre couvert et Il sera, lui à l'Elysée, constamment, découvert. Avis donc aux amateurs d'aventure 1 Nous n'en sommes pas t

Tour d'horizon

M. Albert Milhaud (Ere Nouvelle) parcourt les diverses nations dans un tour d'horizon il en conclut que tous bâtissent des romans sur notre hégémonie et que tous lorgnent le bas de laine français. Les EtatsUnis se croyant un peuple élu, donnent de beaux conseils et agissent à leur gui-se.

Allez parler jurx Polonais, aux TchécoSlovaques, aux Yougoslaves, aux Roumains, de diminuer leurs armements. Ils vous diront qu'ils sont tout acquis. Mais les uns vous montreront qu'il y a un traité de Berlin, qu'on va renouveler, entre l'Allemagne et la Russie; les autres vous inviteront à suivre la frontiare du Dniester et à constater combien la Bessarabie demeure menacée par les bolcheviks de l'autre rive. Et ces propos s'enchevêtreront avec des discours de gens «lui ne veulent pas ?tre absorbés, o està-dire ruinés, par la Mitteleuropa, qui réclameront sans délai l'Union européenne pour éviter celte menace et pour éviter également l'asphyxie dans les parois, trop resserrées, d'une coalition économique trop exigué, La Petit Entente vous detnande de faire la grande Europe. Et les économistes, parlant au nom de leur

propre science, voua recommanderont t « Et surtout, pas de régionalisme continental Un protectionnisme paneuropén serait aussi désastreux que trente protectionnismes intra-européens. Les Anglais, gênés dans Leurs projets par l'Italie et la France, ne sont hardis qu'à l'égard de notre payt. A Londres, on n'a jamais voulu forcer la main à M. Grandi. M. MacDonald s'est bien gardé de faire une pression sur les fascistes. Il est invité aujourd'hui à faire pression sur la France. On verra comment s'y prendront les travaillistes pour Justifier une partialité favorable à nos contradicteurs. Les lueurs qu'on apercevra de ce oôté ne seront pas inu| «les.

Pas Inutile non plus do constater que l'industrie russe d'Etat et son agriculture non moins soviéUsée menacent les manufactures, comme l'agriculture, du continent, et les Allemands et les Anglais comme les autres.

Il y a bien un remède pour guérir tant de maux Internationaux. C'est de demander de nouveaux sacrifices à la France. L'Allemagne veut un rabais sur le plan Young. D'autre part ses théoriciens estiment que, sans le lubrifiant » de l'or français, la machine européenne ne peut être mise en gouvernent. Ils sont les première victime du marasme. Il faut décider la France. Mais si !e Français, prudent et échaudé, se réserve, alors rien ne va plus. Les dlinoultés surgissent de tous les côtés de l'horizon.

Pendant qu'on nous raconte toute une série de romans sur l'hégémonie française auxquels personne ne croit nul's part, on fait les yeux doux à notre cassette. Si vous l'entr'ouvrez, on ne dira plus que vous êtes un danger européen ou mondial. Vous ne serez plus seuls î Va soli! Sans doute, M. Hoover est beaucoup plus riche que Marianne. Mais l'oncle Jonathan ne prête plus. Bluff

Assez de bluff s'écrie le « Peuple organe de la C. G. T., n l « Humanité », organe de la C. G. T. U., qui célèbre les triomphes du i" mai.

Nous disions hier que les leaders du parti communiste étaient satisfaits de la journée du Premier Mai. C'est « enthousiasmés » que nous aurions pu écrire. Le tovaritch Maurice Thorez proclame, en effet (Humanité du 4 mai), que la poussée révolutionnaire s'est exprimée en France par un journée de greves de masse et de vigoureuses manifestations ».

1 Et pour faire tressaillir de joie ses amis et connaissances du Secrétariat politique de l'I. C., ce bourreur de crânes de première classe ajoute

« Cette année, nous avons tenu les meetings en forçant les barrages de flics et autres bourres, et nous avons manifesté au cœur même de Paris et dans la banlieue rouge. »

Quand on a assisté à la cueillette », par les subordonnés de M. Chlappe, des membres des Jeunesses communistes et des quelques centaines de sympathisants venus humer le vent, place de la République et boulevard du Temple, vendredi, vers 17 heures, il est bien difficile de prendre au sérieux les choses que raconte Maurice Thorez.

Assez de bluff

Le Premier Mal, « poussée révolutionnaire », est une invention de l'appareil du parti communiste, destiné à faire croire aux banquiers de Moscou que leur argent est bien employé.

La journée de vendredi, à Paris, a été malheureusement, de celles qui, loin de faire trembler le capitalisme, le rassurent.

Les gares du Havre On a poti Il première pierre de la gare des voyageurs et de la gare maritime La gare de voyageurs du Havre-ville est reconnue depuis longtemps insuffisante pour les besoins d'une population et d'un tratlc sans cesse accrus. Quant à la gare transatlantique, elle n'existe jusqu'ici que sous la forme d'un hall couvert qui n'offre pas de locaux confortables aux passagers en partance ou débarquant sur le continent. Un projet a donc été établi qui dotera Le Havre des deux gares qui lui sont indispensables.

La gare du Havre-ville, conçue dans un style architectural à la fois très simple et décoratif, comportera un hall central de 40 mètres de long, flanqué, du côté droit, d'une tour d'horloge haute de 30 mètres. Coût 38 millions dont 23 à la charge de la ville qui, en revanche, va récupérer un vaste terrain qu'elle affectera à un parc de foires et expositions.

La gare maritime, aveo son bâtiment de 580 mètres de longueur, pourra recevoir simultanément, à l'arrivée ou au départ, les passagers de deux paquebots du plus fort tonnage. Là, c'est le port autonome du Havre qui assume, toujours avec les chemins de fer de l'Etat, la plus grosse part de la charge.

On posait, mardi, la première pierre de ces deux gares. Plusieurs discours furent prononcés,par M. Léon Meyer, député-maire du Havre M. Dautry, directeur du réseau de l'Etat M. Brindeau, sénateur de la Seine-Inférieure MM. du Pasquler, président de la Chambre de Commerce du Havre, et de Tillier, airecteur de la Compagnie générale transatlantique.

1-

CROISIÈRE NAVALE

EN AFRIQUE DU NORD Toulon-sur-Mer, 5 mal. La première escadre sous le commandement au vtceanural Robert appareillera de Toulon le U mal, pour une croisière d'exercices et de lepréseDiailon sur les cOtes de l'Afrique du Nord française.

L'escadre comprendra les cuirassés Protience et Paria, lea croiseurs Colbert, Prtmauguel et Dnguay-Troxun, le porte-avions Biarn, les contre-torpilleurs Jaguar, Verdun, Valmy, Vauban, Tigre, Chacal et Amiral-Dines, les torpilleurs Basque, Foucroyant, Forbin, Fougueux, Mars, Alcyon, fortune, Palme, Cyclone, Siroco, Simoun. Hrestois, Boutonnai. Bordelais, les soustoarlns Requin, Marsouin, Morse, Dauphin, Fspadon, Cufnuin et Phoque, le mou. Heur de mines Castor, les navires rivlialllettrs et pétroliers Rhône, rraiche, Arroyo, Champtain, soit au total une quarantaine de navires.

Après une escale générale A Casablanca l'escadre séjournera pour les feies de la Pentecôte, lèw bâtiments seront répartis dans les différents ports du protectorat Satin. Mogador. Mazagan, Agadir, Rabat. i La première escadre poursuivra sa crot.«1ère dès le déçut de Juin sur les côtes d'Algérie, après ravitaillement à Oran. les ports d'Alger, BOne, Bougie et Pnillppevllle seront visités simultanément par des groupes de bâtiments. Une concentretlon générale de tous les navires s'opérera à Blierte vers le 10 Juin.

La première escadre passera quelques jours sur les rôles tunisiennes, puis ralMers Toulon aux environs du S5 Juin. Pendant le séjour de la force navale sur le littoral algéro-tunlsten. des exercices seront effectues en collaboration avec les troupes nord -africaines et les éléments aénons et maritimes de la quatrième région maritime.

La lutte contre les grands maux sociaux Rachitisme, lymphatisme et tubereniose. Affaiblissements héréditaires ou accidentels Pour la régénération de la race.

Le médecin retrouve toujours, à l'origine d'un grand mal social comme la tuberculose, soit une chlorose ou une anémie mal soignée, soit un vice rachitique ou lymphatique considéré à tort comme inguérissable. Pour enrayer la tuberculose, il faudrait donc appliquer à tous les sujets affaiblis héréditairement ou accidentellement un traitement approprié et puissant, qui vienne modifier leur état, étayer leur faiblesse en apportant à leurs cellules osseuses et nerveuses la nourriture dont elles ont besoin vitamines, fer, manganèse, phosphore et chaux sous forme de poudre d'os assimilable.

Est-ce ïa chose possible ? Existe-Wl un traitement guérisseur de tous les états de faiblesse ? Aujourd'hui, nour? pouvons répondre avoc certitude qu'il :i existe. C'est t'Ultra-Fortiflant Richelet, dont les cures merveilleuses ne se comptent plus parmi las affaiblis de tous les âges et de toutes les conditions. C'est dans cette combinaison thérapeutique, cent fois plus active que ce que nous possédions jusqu'à ce jour, que notre race devra puiser désormais sa régénération et sa vitalité. Voici une des « résurrections obtenues avec l'Ultra-Fortiflant

« Jules D. 6 ans, rachitique. Tête volumineuse, jambes arquées, os peu solides. A marché très tardivement et a toujours eu de la difficulté à se tenir debout. Les côtes sont bosselées, le ventre est gros et dur, la croissance est arrêtée. Les parents ont tout essayé sans succès notable phosphate de chaux, sirop lodotannique, huile de foie de morue, bains salés, frictions, etc. L'Ultra-Fortiflant Richelet, essayé en dernier lieu, seul a aari. En peu de temps, l'enfant a grandi, ses membres se sont fortifiés et redressés. Sa poitrine s'est élargie. Il dort et mange bien. Il est actif, remuant, il joue et gambade comme un autre. »

(Observation du Dr E.)

L'Ultra-Fortifiant Richelet se présente sous la forme d'un granulé aromatisé de goût excellent. Il est vendu dans toutes les pharmacies, au prix de 16 fr. 80 la grande botte fimpôt compris). Pour recevoir gratuitement une intéressante brochure. écrire aux Laboratoires R'chelet, à Bayonne (B.-P.).

ÇA ET LA

Morts d'hier 1

M. Terrasson de Fougères. 50 ans, gouverneur du Soudan français, a succombé à l'hôpital de Maçon, des suites d'un accident d'automobile. M Da Silva Gracia, 73 ans, ancien directeur du journal le Siècle, de Lisbonne. Le tricentenaire de Renaudot Le 30 et le 31 mai auront lieu, à Loudun, sous la présidence de M. Maurice Petsche, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, de grandes fêtes pour célébrer le tricentenaire de Théophraste Renaudot, fondateur de la Gazette de

France.

L'Union commerciale et industrie!1e loudundlse organise, à celte occasion I, la troisième Foire-Exposition du commerce, de t'industrie et des arts ménagers, et de tous produits et sous produits dérivés.

Outra cette manifestation. il y aura Exposition des arts appliqués, concours d'artisanat et d'animaux, Foire-Exposition ouverte à tous commerçants, Industriel! agriculteurs de France et de

l'étrat gn\

A la mémoire du maréchal Foch La Société des Amis de Polytechnique a décidé d'offrir le buste du maréchal Foch au nouveau croiseur qui porte son nom. Le général Weygand, chef d'étatmajor général de l'armée, remettra ci» Duste au commandant du croiseur, dimanche prochain, à Brest. A cette occasion, le général Weygand passera la

revue des troupes sur le cours Dajot.

Noces d'or

On recommande aux prières de nos lecteurs les noces d'or de M. et de Mme Augustin Dupuis qui seront célébrées en l'église paroissiale de Meudon, le jeudi 7 mal, à 11 h. 30. M. et Mme Dupuis Font des chrétiens fervents qui nori seulempnt ont toujours fait lédiflaction de leurs concitoyens, mais qui se sont dévoués de toutes manières aux œuvres. Le vénéré jubilaire est membre du Conseil curial.

CARNET FAMILIAL

MARIAGE. On recommande aux prières le mariage de

Mlle Marguerite Camus, de VilleIssey, avec M. Paul Vannlère, d'Euvllle (Meuse), qui sera célébré, en l'église de Vllle-lssey, le 19 mal 1931.

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R~DACTION ET i

RtOACTION ET ADMINISTRATION

B, RUE BAVARD, PARIS (S") Les accidents de l'aviation

Projeté dans le vide, un aviateur atterrit sala et saol (race à sou parachute Mardi matin le pilote militaire Varlet évoluait au-dessus de Villacoublay lorsque, se trouvant à une hauteur d'environ 500 mètres, il a été brusquement arrach'i de son avion et précipité dans le vide. Le pilote était heureusement muni de son parachute, et il a pu atterrir sain et sauf dans un champ, tandis que son appareil alla!t s'abîmer dans les bois de Jouy-en-Josas.

Chute mortelle d'à a aviateur militaire Italien Un avion militaire de l'aérodrome de Capoue a capoté à la suite d'une fausse manœuvre. Le pilote s'est servi trop tard de son parachute et a été tué. En voulant amcrlr, un avion s'écrase sar la rive On mande de Port-Arthur (Ontiiio) qu'un avion, piloté par M. Earl Mewburn, neveu du général Mewburn et avocat canadien connu, en vculant descendre sur un lac. s'est écrasé sur la rive. M. Mewburn a été tué sur le coup.

FAITS DIVERS' Bnllefli de l'Office natiinU itttonlogip. Evolution probable de la situation jusqu'au 7 mai, la heure*. Des muiinia de -r- 5 a + <s mbs se trouveront le "I mai, a 7 heures, sur la Yougoslavie e l'Aunatique, sur la Gascogne, l ouest de la France tt le nord-est de l'Kspagne et enfin sur l'Océan Glacial Arctique. Une baisse de 5 mhs se trouvera sur le noru-est de la Scandinavie; une autre de même valeur sera sur le centre et l'ouest ae l'Allemagne, Une troisième ptus faiWe abordera les eûtes occidentales ne l'iriande et ou ^ortugat En France, le système nuageux et orag«ux qui Eiiortiera le pays ce matin, va intéresser |:rogreâaiveraem par l'ouest tout le lerritotre.

En conséquence

Vent variables faibles ou modérés util secteur Ouest sur toutes nos régions Sud. Kui du ciel dans toute la tres nuageux et orageux. Quelques orages et averses.

Température dans joule la France en baisse,

Menton parisienne

Prévisions pour la aoirée du 6 et ta nuit du 6 au 7 mai. Vent variable faible, ciel nuageux avec éclaircles. Température en hausse de S».

Prévisions pour la Journée du 7 mal. Vent variable faible, temps très auagenx et orageux. Quelques orages ou averses, lempéraiure en baisse.

Jeudi 7 mal, 127» jour de l'année. Durée du Jour h. 6.

Soleil. Le* 4 h. 25. Coucn.: « n. 11. Lune. I.er o n. 41. Coucn. h. j. SU» jour de la lune.

DANS LES DÉPARTEMENTS

Le feu dans un magasin

de nouveautés è Caen

Calvados. Un incendie s'est déclaré mardi, à Caeu. rue Saint-Jean dans l'an-' nexe d'un magasin de nouveautés. Le feu trouvant un aliment facile dans les tentures et les étoffes légères, a fait des dégâts importants.

Le fils d'un député se tue accidentellement en nettoyant un revolver Gironde. Mardi après-midi, à IUac, près de Bordeaux, M. Lorin, Ms du députa de la Ginmde était en train de nutojer un revolver lorsque soudain un coup partit et atteignit mortellement

M. L-orin.

Espion ?

Hérault. Lx gendarmerie de Montpellier a arrêté, mardi, un certain Joseph Wald, trouvé en état de vagabonfage. Conduit devant le juge d'insiruc tion. ^Vald a déclaré être un anoieii légionnaire né en 1890 à Mayence. Comme il était sans argent et qu'il ̃̃tait porteur d un très bel appareil photographique neuf, il a été inculpé d'espionnage.

15 wagons d'un train de marchandises déraillent prés de Noyon Oise. Un train de marchandises allant de Creil à Texgnier a déraillé, mardi matin, à Pont-1'livêque, près de

ISoyon.

Quinze wagons ont été démolis et obstruèrent les deux voies de la ligne importante Paris-Bruxelles.

Les rapides ont dû être détournés par Soissons.

L'accident qui, fort heureusement, ne fit pas de victimes, est a une rupture d'attelage. Les dégâts sont très a élevés.

Le fils du ministre chinois délégué à la S. D. N, se tue accidentellement i Lyon

Rhône. Le fils du ministre du gou- verneirent chinois, délégué à la S. D. N. à Gemve, M. Fan-Yuen-Chia, 17 ans, élève au lycée du Pare, à Lyon, Jouait! mardi au cricket avec des camarades, lorsqu'au cours de la partie le jeune homme vint violemment heurter de la tête contre un poteau. On le pinsa. Puis commf» quelques heures plus tard. il se plaignait d'un violent mai de tête, on Ht venu un médecin qui diagnostiqua une frneturc du crâne. Transporté dans une clinique, on pratiqua l'opération du trépan. mais il succomba peu après. Le ministre chinois est venu de Ge- j nàve en avion dans la soirée.

Mort atroce d'un enfant de 2 ans Haute-Savoie. A La Grangette, près de Thcnon, le polit Jean Gianotti, âgé de 2 811? et demi, trouvant une bouteille d'acids sulfurique, a bu une gorgée du liquid» et a expiré après d'atroces soutfranc-^s

Deux alpinistes Imprudents s'étalent égarés en tentant l'ascension du mont Granler

Savoie. Malgré les conditions atmosphériques très défavorables et contre l'avis Ce leurs collègues, deux jeunes gens affiliés au Club Alpin de Lyon partaient, dimanche, à l'ascension du mont (iranler, près de Chambéry. Un groupe de six sauveteurs parti mardi dans la montagne retrouva leurs traces vers le sommet du pic d'où lis semblaent s'être dirigés vers Chapareillon, mais surpris alore par la nuit, les sauveteurs durent faire demi-tour. Chambéry, 6 mal. Les deux alpinistes perdus dans Le Granier viennent d'être retrouvés épuisés et blessés dans un chalet de l'Alpette. Une nouvelle caravane de secours part pour assurer leur retour. Une voiture d'ambulance les attendra au col.

A L'ÉTRANGER

Exécutton d'un bandit chinois auteur de mille délits

Chine. On a exécuté mardi, à Changhai. un redoutable bandit nommé Hsu-'i len-Yung. qui se serait rendu cou- pable de plus de mil!e délits, comprenant des meurtres, des attaques à main armée, des pillages, etc.

Automobile broyée par un train Italie. Près de Torrita-de-Sienne, une automobile a été happée par un train à un passage à niveau.

Les deux occupants de l'automobile ont été tués.

Une famille asphyxiée par le gaz; Canada. A Montréal, une famille de six personnes, dont quatre enfants, a été asphyxiée par des émanations de gaz.

MM*

Le concours d'admission à l'École de Saint-Cyr

Les compositions écrites du concours d'admission à l'Ecole spéciale militaire, auront Heu. cette année, les 18, 18, 20, 21 et i 2? mal, dans les diverses villes énumérées i ei-dessous, désignées comme centres d'examens en 1931 Alger, Besançon, Beyrouth, Bordeaux, Brest, Caen, Cherbourg, Ciermont-Ferrand, Dtjon. Grenoble, La Flèche, Ltita, Lorient, Lyon, Marseille, Meti, Montpellier, îNancy, Hantes, *;[ce. !etmea, Or. léans, Parts, Poli lers. Reims, Rennes, Rouen. Strasbourg, Tarbes, Toulon, Toulouse. fours, Versailles.

A Paris, les compositions seront rattes dans le manège d'Hautpoul, du quartier ruii,<leii, et auront lieu dans t'ordre ciaprès

Lundi 18 mat 7 heures a tl heures: composition française; 14 heures a 17 h.: composition de physique et de cblmlo. Mardi 19 mai. 7 heures à H heures: composition d'ntstolre; 14 heures t 17 b. 30: trarè d'une épure de géométrie cotée. Mercredi 20 mal. 7 heures Il heures: composition de mathématiques; 14 heures u t7 heures: composition de langue vivante obligatoire.

Jeudi 21 mal. 7 heures t il heures: composition de géographie: 14 heures t !5 heures: calcul logarithmique; 15 heures a 17 heures: croquis panoramique. Vendredi 22 mai. A partir de 7 b.: composition de tangues rirames facultative (deux taures pour dwqo* langue).

LIRE AlJOlHD'Hll 11

LIRE DANS NOS Il

DANS NOS -> II

P^£ËL DE DOCTRINE

ET D'ACTION CATHOLIQUE Lettre da Pape au cardinal Scfcnster.

A. AUtTKAY

̃:• Saint Fruçois de Sales -:•

et te Satat-Snaire de Toria.

M. LE MME

Une vocatloa tardive sons Loul. X1IL

IEA1V RICHARD

Courrier de la Vie catholique.

-> Lettre de Pologne. ->

t-

Les six mineurs ensevelis dans os puits des Muiages de Borna ont été délivres

Nous avons brièvement annoncé, hier, en notre seconde édition la délivranoe des mineurs de Hornu. Voici quelques détails.

C'est vers 6 heures que l'équipe des six mineurs belges ensevelis à la suite d'un éboulement qui s'était produit dans la nuit de mercredi dernier dans une galerie du puits de Wagneaux, aux charbonnages de Hornu, a été délivrée. Les premiers contacts des sauveteurs avec les rescapés qui ont vécu emmures dans une galerie sans lumière, sans grande nourriture, subissant une température de 25°, pendant six jours, ont été poignants.

Les manifestations émouvantes se sont renouvelées lorsque les mineurs sauvés d'une mort atroce sont arrivés au jour. attendus par une foule de parents et d'amis.

JUSTICE I;

UN ANCIEN ADJOINT

AU MAIRE DE MARSEILLE

ACCUSE DE CONCUSSION

Devant la Cour 'l'assises des Bouchcsdu- Rhône ont comparu pour concussion et complicité, >i\I. j.-r.r. Antuni, i-'i ans, capitaine 'ta n ma.' in*; ir>;trcliande, ancien advint Msuri.-» Rianchet, 43 ans, directeur des abattoirs de Marseille Gaston Delapart, 35 ans, entrepreneur Emile Allgro, i0 ans, directeur commercial de la maison exploitée à Marseille par ce dernier, et Louis Chabry. 37 ans, employé municipal. Après délibération, la Cour a ordonné le renvoi pour cause de suspicion légitime.

UNE MEURTRIERE ACQUITTEE La Cour d'assises de l'Eure a acquitté la femme Hémérick, cultivatrice à Ninvllle, près de Noyers-srur-Andetys, qut tua son mari ivrogne et brutal. CONDAMNATIONS

EN QUELQUES LIGNES

La Cour d'assises de la Seine a condamné à quatre ans de prison le caissier Pierre Beyt, qui avait détourné au préjudice de son patron une somme de 328000 francs.

La Cour d'assises de Seine-et-Marne a condamné à dix ans de réclusion Dieudonné Haecnurt, accusé d'homicide volontaire et tentative d'homicide. La Cour d'assises de l'Orne a condamné à deux ans de prison Léon Drugeon, manœuvre à Sées, qui avait porté à la femme Rosalie Lebouc, veuve Lesimple, des coups ayant entraîné la mort.

La Cour d'assises de l'Aisne a condamné à dix-huit mois de prison et à 70COO francs de dommages-intérêts envers les parents de la victime Gaston Baudet, herbager à Autreppes, qui au cours d'un bal a tué d'un coup de poing un autre jeune homme, nommé Desportes.

La Cour d'assises de Lyon a condamné à cinq ans de travaux forcés Jean-Marie Pugnet, âgé de 20 ans, infirmier à Givors, qui, en compagnie de Joseph Porte, âgé de 20 ans, ajusteur, avait, le 21 février 1929, cambriolé l'église Saint-Nicolas à Givors et dérobé des vases sacrés. Porte, qui est malade, comparattra à une session ultérieure. Comparaissant une seconde fois, en compagnie d'un complice, Pierre Mure, pour tentative de cambriolage, Pugnet a été condamné à cinq ans de travaux forcés et Mure à trois ans de la même peine et à dix ans d'interdiction de séjour. La Cour a prononcé la confusion des peines pour Mure, condamné à une précédente session à trois ans de travaux forcés, et pour Pusnet.

L'affaire de l'espion Paul Interrogé mardi par M. Peyre, Juge d'instruction, l'espion Paul a de nouveau refusé pour des raisons purement sentimentales, a-t-il dit de révéler son identité. Sur ce qu'il faisait en France, il n'en voulut pas dire davantage.

Cependant le juge a reçu copie d'une déposition d'un certain Vedovinl, communiste marseillais, qui fut en relation avec le mystérieux Paul. Il en résulte que ce dernier, se présentant comme un ancien général russe, avait remis à Vedovinl un long questionnaire relatif à aes questions maritimes (défense des ports, stations ootières. matériel de guerre pour la Lettonle et la Pologne), que le ministère de la Marine déclare rigoureusement secrètes.

A tout cela, l'espion Paul oppose une dénégation obstinée. Un expert établira si l'écriture du questionnaire est la sienne, et il sera, en outre, confronté avec Vedovini.

Le recordman aviateur Kidston se tue e Afrique du Sud

On mande de Van Reelen (Natal), que l'aviin piloté par le commandant Glen Kldston, le millionnaire anglais qui, récemment, battit tous les records par le raid aérien Angleterre-Afrique du Sud, s'est écrasé, au cours d'une tempête contre les rochers des monts Draltensberg.

Glen Kidston et son compagnon Gladstone ont été tués.

Glen Kidston était âgé de 31 ans. Tl avait eu une carrière brillante, tant comme aviateur que comme coureur automobiliste.

Le mois dernier, il avait accompli en six jours et dix heures un vol record d'Angleterre au Cap.

En juin 1930, Kidston et Barnato avaient gagné le grand prix automobile des vingt-quatre heures du Mans.

mm*

LES MANŒUVRES TUNISIENNES Des manœuvres aériennes et navale* se déroulent actuellement dans Je Sud-Tunisien. Mardi, elles se sont poursuivies par une tentative de débarquement du parti bleu i laquelle s'est opposée le parti rouge. Une boule très forte a empêche le débarquement complet. L'avlatirm, malsrré un vent violent, a rait preuve d'une jrrande activité. Le général Franchet d'Esperey et le général Nauhn assistent aux citations dont la phase finale aura lieu dlmancbe, avor la I>r6&«nce de M. Maaeeron, réaident général.

T. S, F. Programmes du vendredi 8 mai RADIO-PARIS (t 724,1 m.). 7 h. 45, 13 b 30, 13 b. 5, mus. enregistrée. n. 30, concert. 18 b.. mus. enregistrée. 90 h., radlo-eoncert Le* coàUs d'Hoffmann (Offenhach).

TOUR EIFFEL (1 443,8 m.). 18 b. 4S, Journal parlé. 20 IL 30, Intermède Brie et Brac à J'erperltton, JI h., radio-con.trert. Mus. d'autrefois Garotte (Lullyi; Menuet (C. Valensln); Rtnaldo (H»ndel>: Le calife de Bagdad (Boteldteu-SaJaben) Les tendres plaintes (Ramesu-Gauwim; meno#t cïu Bmiroefis Gentilhomme (Lullyi; 0 my«lerium (Clérambauln; L'épreuve villageoise i iGréir.v-Delamari.V: Adagio Cantabilc iTarilnl-Salabert'. Zémir rt Azor (Grétry); La 1 dame blanche (Boleldleo-Delamarche). I PARIS P. T. T. (447 ».). it O. Ï5, 'disques. 13 h. 30, concert de mus. enregtstrée. 19 h. 45, concert. 20 h, 45, g-ala radiophonique. 21 h. 15, Miquclte et «a mère, comédie de Robert de Flers et Calllavet.

BORDEAUX-LAFAYKTTE (304 mètres. 12 h., relais de l'Ecole supérieure des P. T. T. !S h. 45, concert (le mus. de chamrre et (le genre. 10 h. 40, quart d'heure de mus. enregistrée. 20 Il. 30, concert Coriolan .Heeihoven-Salaberti; Adagio élêgtaque iWlenlawskl-âaiaberl): Tolomeo iHasmiel); Là-bas Schubert); Figaro (Rosslnli; Ballet du Cid (Massenet-Moutom A toi (Waldteurei: La patrie de petit Pauls Les larmes (Reyer); Sigvrd (Rcyer-Tavauc, nmelitre de camttagne (R. Hahn); ytcolette (Ravel); La Traxnala (Verdi); Pavane pour une infante défunte (M. Ravcl-Chapcller) Marche itaHenne (J. Rousseau).

RADIO-ULLE (265,5 inj. 12 h. 30, contert. 15 h., réclial d'orgue. « h., concert. }i., mus, reproduite. 19 h. 30, quart d'heure d'accordéon automatlque. 40 b., concert Manfred (Schumann-Salabert) Masques et Bergamasques (Gabriel ïauré-Branga); Le vent; Le soulier rase; Le* Indes galante* (Rameau-Dukas); Récit et polonaise pour clarinette (Weber); Bonne maman (Slecfci; Je ne veux que des fleurs (BaxDlrolU;; Anlar (Gabriel DuponiMouton) Fresques rGaubert-Elge'' t.n chefd'oeuvre; Oh Monsieur Messidor lAirred Bruneau-Casadosus); Symphonie Jupiter (Moiart-Salabert).

LIMOGES P. T. T. (293.3 m.). 12 h. 30, conceri. »û b. 4i, retransmission de Parts P. T. T.

RADIO-LYON (»8j,4 mX 10 h. 30. 12 U., 13 h. 30, t5 h. 30, 15 h. 40, concert. 20 h., concert. 20 B. 30, retransmission de la réunion mensuelle des Amis du Guignol.

MARSEILLE P. T. T. (315,8 mètres). 12 h. 30, concert. »S h. 45. 17 11. 30, I 19 h. au, concert de mus. enregistrée- l'O h. 45, concert sj-mphonftjue Ouverture trafique (Brahms)- Le* Dryade* (Raff Elégie (RaclimanlnotTï; Menuet ut variation» du quintette avec ctarinette (Moxart); Poème xt/mpAonique (Rrussebnans) Peer Gvnt iGrleg); Serbian (Slstek); Peinture* hiniloue» (Hensen!; Suite en forme d ouverturc (Faucbey).

RADIO-STRASBOURO (345.2 métros). 11 n. 30, 13 h. 15, concert de mus. enregis"̃êe. 17 h., 18 h., 1» h., concert Instraimentat. 10 h. 45. concert da mu?, enregistrée. sto n. 30, concert de mu», de chambre: Quatuor (F. Mendelssohn); Quatuor en ré mineur (Frana J-rhubertl; Troisième quatuor en soi majeur (J. Guy Ropanr).

RADIO-TOULOUSE (3«5 m.). 12 h. 45, concert. 13 h. is, chanfsonnettcu. 17 h. 15, orchestre divers 17 h. 45, mélodies. 18 b.. petits ensembles 18 h 13 chaut, opéras. 18 b. 45, orchestre syml'honlqiip. 10 h. 13, chansonnettes. 19 h. 45. Roll divers. 90 b., chant opérettes. 20 h. an, violon. 20 h. 45, mus. de danse. 21 h., concert. S2 h io orchestre viennois. 23 h., ebant

s«-

Chronique Sportive

AERONAUTIQUE

Les Journées nationales de r aviation Le public des Journées nationales d aviation pourra, sans bourse délier, elTL-ctuer au voyage aérien sur les différentes lignes exploitées par les '.oiDuagmes françaises de navigation «érlenna.

L'Àir-L'nlon et la Compagnie lnternatlonale de navigation aérienne ont, en effet, bien voulu mettre i la disposition des organlsateurs un certain nombre de places pour dej voyages gratuits a effectuer sur les Lgnes Paris-Lyon et Paris-Strasbourg avec, Lien entendu, le retour à l'aérodrome du Bourget.

Ces voyages seront tirés au sort le lundi Î5 mal dans l'après-midi, entre les ppectaleurs du meeting-, et les heureux bénéficiaires pourront accomplir leur voyage le dimanche suivant, c'est-a-dlre le 31 mal. D'autre part, la Ligue aéronautique de

EXPOSITION COLONIALE INTERNATIONALE

Tirages du 5 mai 1931 Ville de Paris 187S

Le numéro 45S 108 est remboursé par 100 000 fr.

Le numéro 361 Ois est remboursé par so ooo rr.

1 :.0 000 h.

Les trois numéros suivant! sont remboursés chacun par 10 000 rr.

34 361 119 040 Ht 065 5

Les quatre numéros solvants font remboursés ebacun par S ooo fr

72 848 116 740 168160 405 4)8 8 Les 25 numéros solvants sont rembourses chacun par 1 000 fr.

21431 03 449 113 900 116 796 119 303 124 633 129 «6» 175 947 «7 «««77 L34 825 238 428 248 414 249 689 17.0 t*» 314 468 143 070 357 982 385 764 «'.» 812 423 666 461 Kt 491 62S 492 MO «06 045 4 SIS numéros sont remboursable* au PtXt' Taie de Puis 1N3

Le nnméro 200 193 est rembouné p*T 50 ooo fr.

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Le raid Le Cap-Angleterre

Le lieutenant aviateur Tonny Rosé qal tente de voler du Cap en Angleterre, a été obligé, par suite de troubles du moteur, d'atterrir à Esna, .a une cinquantaine 6» kilomètres au sud de Louqsor. r-oii appareil est endommagé

La santé du prince Bibeaoa

Le prince nincim, dont l'avion s'est écrasa le t7 evrn ost mamtf-nsnt presque l'Omnlètemem rriabli et conipie partir pour bombay vers te t* du mois courant. Une randonnée de 25 000 kilomètres Lps aviateurs t-iarxlnskl et Marktewics ont

Ii Les mardl, i f l haures. et Marktewlca ter-

atterri mardi, k 1 1 heures. 4 Varsovie, ter-

minant ainsi leur ramiamue an cours

laquelle Ils ont parcouru environ iS 000 km. | au-dessus de l'Afrique septentrionale et i centrale.

La traversée du Pacifique | L'aviateur japonais Saiki Yostuiiara est arrivé mardi à Nemours, d'où il repwndr» son vol au-dessus du Pacifique à uustma-

tion de l'Ile ouronp (Iles Kouriles).

Le record du vol à voile

L'aviateur allemand GrœnbolT vient de battre le record de distance pour vol S voile. Après avoir pris son envoi au-dessus rie Munich, il est allé atterrir en Tchécoslovaquie, après avoir parcouru uaa dislance de 233 km.

Le précédent record mondial détenu par Kronfcld était do 154 km.

CYCLISME

Le Tour d'Allemagne

Voici les résultats de la deuxième «tapa du Tour d'Mlwnarne cycliste iFnhours-en-

Brlsrau-Clin, SGO km.'

Un groupe de 1T coureurs est arrivé ensemble à Ulm. Le vainqueur de l'étape est Krantz (I.uxcniboiirK1- en S 1>. 4.1 m. 43 s. Classement par nations t. Allemagne,

117 points, en SI H. 54 tu..« s.: '->. EqiliH»

mixte. g"> point?; 3. France, 78 roluts; 4. Italie, "1 points. tous dans le même temps; 5. Suisse, £6 points; 6. IJelgrti|iie, G5 points. GOLF

Le championnat de France

La finale du championnat nations! de Francu amateurs de groif a été disputée, mardi, sur les links de oliantllly. M. André Vsvitano. du yoir û? Chantilly, a enieve !p titre en battant M. François do tfsgm'ux, du golf do La Mseile. par 6 et i.

NATATION

Le record du monde d'endurance

Mme Kiitartna Nelnin, qui. Io 22 mars der-

I nier était devenue détentrice du record (tu monde d'endurance pu nageant pendant

72 heure? consécutives, vient de hattre son

propre reconnut» ii»(fi»»nt pendant TJ 11 81 m. Impr. son an la (ionno Prr*« (S" An~K 5, ru« Bayard, Pnri»-8*. Lt yirnnt L. VotesHT.

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L'Assemblée générale ordinaire du CRÉDIT LYONNAIS s'est réunie à Lyon, le 22 avril 193 1, sous la présidence de M. le Baron Brincard. Toutes les résolutions présentées par le Conseil ont été approuvées à l'unanimité.

A l'issue de l'Assemblée, le Président a prononcé l'allocution suivante ALLOCUTION DU PRÉSIDENT Messieurs,

Avant que nous nous séparions, je tiens à vous remercier d'être venus nombreux à cette réunion; je voudrais également ajouter au Rapport que vous venez d'entendre quelque:: mots sur Vexercice écoulé et sur les perspectives de l'exercice en cours.

L'exercice écoulé a vu s'étendre à la France une crise mondiale très sévère. Parmi les manifestations de cette crise dans notre pays, nous vous avons indiqué les difficultés qu'ont connues un certain nombre de banques. Il n'est pas sans utilité de vous dire à ce sujet que Von a exagéré, dans divers milieux, l'importance de ce côté de la crise. Il faut au contraire affirmer que l'ensemble de l'édifice bancaire français résiste remarquablement à la crise, attestant ainsi la solidité de nos banques et la valeur des principes sur lesquels elles sont fondées. On a énoncé un nombre très élevé de banques défaillantes, 150, 200. c'est tout à fait excessif. Cela tient à la confusion que l'on fait trop souvent, involontairement sans doute, par suite d'une définition trop vague du mot « banque n, entre les banques véritables et des maisons qui n'ont rien de commun avec elles.

En réalité, le nombre des banques vêt itables ayant sérieusement souffert de la crise est beaucoup plus faible.

Les causes de leurs difficultés sont connues; certaines étaient complètement sorties de leur champ d'action normal et avaient fait des opérations tout à fait inconsi-

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FEUILLETON Du 7 MAI 1931 36

Le proscrit

Elle sollicita l'aide de deux assistants, pour transporter le défunt dans sa chambre et sur son lit. Pendant que l'on remplissait cet office, l'enfant de la Courtille bousculait sans façon le Languedocien nomade. Il devançait les porteurs dans la chambre, s'emparait du fameux sac, se le faisait hisser sur les épaules, bousculait de nouveau 'Guillaume Populus et chargeait « Qovis >>. l'âne du meunier, de son fardeau. Il prit immédiatement, suivi des clubistes diversement impressionnés, le chemin de l'Hôtel de Ville.

En quelques foulées, oublieux de la majesté de son personnage, le commissaire de la Commune l'eut rejoint. On ne comprenait ptus. Le symbole dépassait les imaginations. Que d'affaire pour un sac de farine Pensez donc Nicolas Friloche faisait. encadrer le baudet par des gendarmes, et quiconque manifestait la velléité de s'en approcher était rudoyé et repoussé avec énergie. Ah si l'on avait su

L'enfant de Paris était comme ivre. L'enfant de Ségeste ne l'était pas moins. L'hostilité foncière dont ils étaient animés l'un contre l'autre depuis le premier jour se développait à vue d'œil. Ils se contenaient. #u égard au public. Mais, dès qu'ils furent à la commanderie. dès que le sac eut été transporté dans son appartement à lui

dérées. D'autres ne se sont pas écartées aussi gravement des règles élémentaires, mais ellu ont trop immobilisé les dépôts qu'elles avaient reçus.

Il faut quoiqu'il en soit ramener les faits à leur juste proportion. L'immense majorité des banques françaises n'a pas souffert gravement de la crise. Et il ne s'agit pas seulement des grands établissements de crédit, il reste encore, et je m'en félicite, nombre de banques régionales, de banques locales qui, gérées avec prudence, ont surmonté et surmonteront les difficultés. Une juste vision des faits évite une émotion excessive qui ne peut qu'aggraver la crise elle montre également qu'il ne serait ni nécessaire ni opportun de recourir à

des mesures de réglementation qui

de: ntMmres de re~e/nentatton ~m

n'empêcheraient d'ailleurs pas les imprudences des banques mal gérées et gêneraient, au détriment de l'intérêt général, celles qui sont conduites sainement.

Ce n'est pas seulement le grossissement exagéré de la crise bancaire qui crée dans le public une émotion nuisible, ce sont aussi les bruits sans fondement dont font parfois l'objet les banques les plus solides.

C'est pourquoi je suis amené à vous dire un mot d'une allégation fausse souvent lancée contre les Banques et notamment contre votre Établissement celle d'avoir investi des sommes considérables en Allemagne. C'est une allégation déjà ancienne à laquelle nous n'avons jamais cru utile de répondre parce que nous sommes bien certains qu'aucun de vous ne l'a jamais prise au sérieux cependant, aujourd'hui, quelques actionnaires m'ayant demandé de la réfuter, je leur donnerai satisfaction parce que, dans les périodes difficiles, il est utile, dans l'intérêt général, de détruire des idées fausses qui ne peuvent qu'accroître le malaise. On a dit que nous avions placé en Allemagne les fonds de nos

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(par les temps de disette la farine n'estelle pas une denrée sacrée?;, dès que la porte se fut refermée derrière le dernier gendarme, la dispute pour le trésor éclata, sourde, violente, effrénée, frénétique. prête à tuer. C'était Friloche qui avait découvert le pot aux roses, mais Onézyme Picot n'était-il pas le maitre ? Et maître et valet, « mouton et surveillé, se menacèrent réciproquement de la guillotine. Tls finirent par où ils auraient dû commencer.

Le Septembriseur dénoua le sac. plongea la main ,jusqu'au fond il ne trouva rien. Un blasphème s'échappa de ses lèvres tordues par la déception.

Elle y était pourtant gronda-t-il. tandis que le délégué demeurait incrédule. Renverse le sac ordonna ce dernier. D'un coup de pied. le sac fut renversé d'un coup de main. il fut vidé. La poudre blanche se répandit sur le tapis. Un point jaune étincela. Friloche le prit sur sa paume.

Regarde dit-il.

Il trpmblait comme une feuille.

Le pouce du Christ râla l'exapprenti cordonnier

Pas même L'extrémité du pouce. Tu vois que j'avais deviné juste Ah ta sœur ta sœur Si elle n'y passe pas, celle-là. Pourtant, j'aurais juré, à la voir, j'aurais juré que je brûlais

r/égorgeur des Carmes se grattait la tempe. t '1 t t.

J'y suis 1 s*écria-t-il tout à coup. Il jeta son bonnet à terre.

Tu sais où il est interrogea le frère de Lucile. repris par son désir insensé de ressaisir la fortune échappée.

déposants, les fonds de l'épargne] française, pour des milliards. J'ai] lu quelque part te chiffre de 20 milliards.

Or notre bilan total est de 15 milliards yz.

Nous faisons effectivement avec un certain nombre de banques, allemandes de premier ordre comme surface et comme honorabilité, comme avec les meilleures banques de tous les pays étrangers, les opérations courantes que doit faire toute grande banque pour les besoins de sa clientèle.

Le commerce de la France avec F Allemagne atteint 4.154 millions ¡, pour les exportations de France en Allemagne, et 7.906 millions pour les importations d'Allemagne en France. Comment voulez-vous qu'un tel mouvement commercial ne comporte pas un mouvement bancaire peut-on imaginer que ces transactions se fassent sans payements de chèques, sans escomptes d'effets, sans crédits de diverses natures, sans ouvertures de comptes des banques françaises dans des banques allemandes et l' de comptes de banques allemandes, comme de banques de tous autres pays, dans les banques françaises. En dehors de ces opérations de banque courante, nous n'avons participé qu'à une seule opération d'un caractère un peu spécial il s'agissait de l'escompte d'annuités, allemandes dont on a parlé assez, récemment dans la presse française et au Parlement. Nous n'avons accepté d'intervenir qu'après avoir acquis la certitude que notre Gouvernement estimait l'opération, souhaitable notre part a été la même que celle de nos grands confrères 10 millions de francs. Et c'est tout.

Est-ce de titres allemands qu'on entend parler? Si tel est le cas, je n'ai aucune difficulté à vous déclarer que l'actif de notre bilan n'a jamais contenu et ne contient, à l'heure actuelle, aucun titre allemand.

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Non. Je sais qui l'a pris.

Ah Qui ?.“

Le marchand de peaux de tapins, le citoyen Populus. Il avait, en me parlant, un air plutôt goguenard.

Populus '?. fit alors l'ex-apprenti cordonnier. Je l'ai connu dans ma jeunesse. Il se nommait Popin, dont son fils a fait Populus. Fils et petit-fils de colporteurs, il connaissait tous les secrets de la région, jusqu'aux Pyrénées. Il est possible que celui-ci ait connu la cachette du Christ aux perles. Rebouteur, sorcier et sourcier, comme son père, sa baguette l'a mené au bon endroit. Il est pourtant assez riche Ah si tu l'as connu, reprit l'officieux, c'est une autre affaire. J'ai d'abord pensé que son chapeau cachait la flguro du ci-devant Charlieu. C'est juste Il n'aurait pas eu l'audace de se montrer en plein jour, le prêtre. Peut-être a-l-11 aussi travaillé pour lui ? C'est bon à savoir. Il m'a parlé qu'il voulait acheter l'église et la chapelle pour y installer une industrie de chapeaux. Laiï?e-moi faire. La filature et la cuisine, ça me connaît. Le Gaulin3 en sait quelque chose. Il m'a conduit au sac. Populus me conduira à la cache. Oui, au bois de la Tourlaunie. où se réunissent les conspirateurs.. pour entendre la messe. Le Christ doit être là du moin; il y sera à la messe de minuit. Oui, je sais.» Toi. tu ne sais rien.. Tu n'as jamais été qu'un jocrisse-,

Et, saisissant une poignée de farine, le ̃'a'et la jeta au visage du comédien, cependant qu'une rumeur grandissante montait de la place et paraissait s'étendre sur les autres points de la ville.

Onézyme Picot s'approcha de la fenêtre.

Vous voyez donc combien sont j fantaisistes les rumeurs auxquelles je viens de faire allusion.

Dans un ordre d'idées ossez voisin, certaines personnes ont j prétendu que nous incitions la clientèle à placer ses fonds en titres étrangers nous prêtant ainsi à des transferts de capitaux i contraires à l'intérêt de la France. On a même prétendu que cette < exportation de capitaux s'effec- tuait en quelque sorte hors de l'approbation gouvernementale. A ce sujet, permettez-nous de rappe- ter qu'aucun fonds étranger ne 1 peut être placé en France sans l'approbation explicite de Monsieur le Ministre des Finances, après avis des Ministères intéressés, notamment du Ministère des Affaires j Étrangères. Bien plus, vous avez pu constater qu'en présence des j inconvénients que présente pour j notre économie générale l'accumu- lation des réserves d'or, les plus hautes autorités de notre pays ont maintes fois incité les Banques à trouver des emplois à Textérieur pour les capitaux français. D'ailleurs, ainsi que tout le monde le sait par les statistiques publiées, la proportion des émissions étran- gères reste faible notamment à cause de nos taxes fiscales.

L'heure tardive m'amène à vous parler brièvement des perspectives de l'exercice en cours votre actif est très sain, vos engagements normaux et bien divisés ne doivent pas donner de mécomptes, mais les profits de l'exploitation sont moindres, vu le manque d'emploi sûrs et productifs. Les taux d'inté- rêt sont bas, le bon papier est rare. Vous pouvez constater que nos en- caisses sont considérables. Momen- tanément nos recettes doivent fléchir. Pour compenser ce fléchissement, nous chercherons à comprimer nos dépenses et en particulier nos dépenses de premier établissement. Comme nous vous l'avons dit, nous avons, au cours de ces der- nières années, créé un grand

La marquise et sa fille prononça-t-il avec une émotion involontaire.

Oui, dit Friloche, entre les gendarmes. C'est ta liste qui opère. Les autres vont venir. Les jurés d'accusation sont en séance. Allons enlève ta farine, Arlequin, et descends prendre ta place audessus de Tourtour. Pour une fois, essaye d'être un homme l

Fustigé par son officieux, et acceptant la leçon avec une rage singulière (il pensait que Friloche avait raison, et il mettait sa faiblesse sur le coup de la nature, plus forte que la raison), Onézyme Picot fut un homme, un homme dans le goût de ce temps, où il était de bon goût d'être un monstre. Il assista, impassible, à l'interrogatoire succinct oh combien de la marquise et de sa fille,

Veux-tu nous dire où se cache le prêtre réfractaire, ton fils Non ? Bien. Veux-tu nous dire les noms de ceux qui conspirent avec lui et quels sont leurs projets ? Non ? Bien. Veux-tu jurer fidélité à la Constitution ? Non ?. Qu'on la mette en prison

Au fur et à mesure que les gendarmes amenaient une des personnes portées sur la liste dressée par l'ancien apprenti, le même interrogatoire recommençait, avec la même conclusion. Les jurés opinaient du bonnet. C'était toute la procédure. Le défilé dura une partie de la nuit. On y vit des femmes de soixante-dix an;, des enfants cramponnés aux. jupes mater-

nombre de Sièges nouveaux, amélioré, rajeuni, agrandi les anciens. Nous en avons encore créé au début de cette année et nous atteignons aujourd'hui même le chiffre de 1.400 Sièges.

Désormais, nous pouvons d'autant mieux ralentir notre action en ce sens que nous sommes très avancés dans notre programme d'extension, que la densité de nos Sièges est presque partout suffisante et que la très grande majorité de nos installations sont satisfaisantes. D'autre part, il ne suffit pas de créer des Sièges, il faut les doter de personnel et notamment de bons cadres c'est une tâche qui demande quelque temps.

Comme vous le voyez, nous pouvons parer, dans une mesure appréciable, à la diminution temporaire des profits c'est pourquoi je crois pouvoir envisager avec confiance la fin du présent exercice et vous laisser espérer que les résultats en seront encore satisfaisants.

Le Rapport du Conseil que l'on pourra se procurer auprès de tous les Sièges de l'Etablissement contient des indications intéressantes sur la situation économique et financière générale et sur le développement du CRÉDIT LYONNAIS.

Nous nous bornons à reproduire ci-dessous un extrait de cette derrière partie.

EXTRAIT DU RAPPORT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Cette année encore nous avons procédé à de nombreuses créations de Sièges, exactement 143, effort qui reste du même ordre que celui des deux années précédentes. Nous croyons intéressant de résumer la tâche considérable accomplie dans ce domaine, au cours des dernières années, pour tenir compte des circonstances économiques nouvelles qui se sont développées depuis la guerre. A la fin de 1913, votre Société disposait de 411 Sièges permanents ou intermittents, en 1920 de 436 à la clôture de l'exercice 1930, l'ensemble des Sièges s'élevait à 1.354. Installés en 1913 sur les principales places présentant une importance

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III

nelles. On y vit des infirmes. Ah les terribles conspirateurs les dangereux ennemis de la Révolution Et ceux auxquels on ne faisait pas ce grief, de quoi étaientils accusés ? D'avoir caché chez eux un prêtre non assermenté. Et c'était le pire. Nicolas Friloche avait pris la haute direction de la mise à l'écrou. Il était, en cette nuit, l'homme le plus occupé de U terre. Et, comme il ne dérageait pas de sa déconvenue, il devint le geôlier le plus brutal qui fût jamais. Toutefois, son amour de l'argent ne perdait pas une occasion aussi propice.

As-tu des « sonnettes » ? demandaitil a chaque personne confiée à ses soins. Le geste qui fait tinter les écus complétait le sens de l'image. Et l'on donnait, on donnait dans l'espoir de gagner la sympathie du cerbère. On donnait pour avoir une bonne place. On donnait pour avoir une couverture. On donnait pour que l'être cher, abandonné au milieu des larmes et des gémissements, eût un protecteur et. pour que ce protecteur donnât de ses nouvelles. Onézyme Picot présidait à cet encagement de brigands d'un nouveau genre avec l'impassibilité d'un pantin de feutre.- qui se croirait de marbre. La malédiction paternelle injuste à son sens, puisqu'il était venu au moulin dans un esprit de conciliation l'avait, lui semblait-il, mis hors l'humanité. Son orgueil estimait « audessus ». Que lui importaient ces femmes qui sanglotaient lorsque les gendarmes leur arrachaient leur progéniture? Que lui importaient les supplications des uns, les objurgations des autres, les anathèmes des plus courageux ? Comme Aymé de Charlieu était un hors la loi, il était, lui, Oné-

CHAPITRE XLII

UN HOMME

industrielle et commerciale, nous avons cherché depuis lors à être représentés également dans de multiples centres ruraux dont l'activité se manifeste surtout les jours de foires et de marchés. Nous avons pu ainsi nous rapprocher d'une nouvelle catégorie de clientèle, lui faciliter l'accès et la pratique des opérations bancaires et y trouver un courant d'affaires appréciables sans cependant grever notre exploitation de frais généraux excessifs. L'automobile, dont nous faisons un emploi toujours croissant, rend plus aisées les relations des bureaux intermittents et pied-a-terre avec les Sièges permanents dont ils dépendent elle nous permet d'être ménagers du temps de notre personnel et d'offrir à une clientèle dispersée les commodités réservées avant la guerre aux habitants des grands centres.

Nous pensons être ainsi arrivés à pénétrer dans la plupart des localités intéressantes notre effort se portera désormais plus spécialement sur l'agrandissement devenu indispensable de vos Sièges les plus anciens et sur l'amélioration de leurs installations.

A cet égard vos deux Sièges principaux de Lyon et de Paris requièrent tout particulièrement notre attention. Nous vous rappellerons également le développement de nos moyens d'action pendant la même période. En 5913, le Crédit Lyonnais disposait, avec un capital et des réserves s'élevant ensemble à 420 millions, de 2.182 millions de dépôts et comptes créanciers. En 1920 ses ressources propres étaient passées à 461 millions et celles qui provenaient de sa clientèle à 4.465 millions. Le bilan qui vous est soumis aujourd'hui fait état de ressources propres s'élevant à 1.214 millions et de fonds

confiés par les tien dépassant 12 milliards et demi. Ces derniers chiffres montrent la part que noua prenons dans le mouvement des capitaux du pays et dans le financement de sa vie économique ils sont la meilleure justification des méthodes de travail qui nous ont été dictées par l'expérience et que nous nous soucions constamment de suivre, nous efforçant de les assouplir sans les affaiblir.

L'Inventaire, dont il nous reste à vous donner les résultats, a été établi selon notre coutume avec une très grande rigueur notamment les dépenses de premier établissement ainsi que toutes les créances pouvant offrir le moindre doute ont été intégralement amorties.

Après déduction de tous frais généraux, charges, provisions, amortissements et attributions statutaires, les bénéfices nets de l'exercice s'élèvent à Frs 84.853.201,48 Nous vous

proposons de

voter la distri-

bution d'un

dividende de

action A, et de

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sentant au total Frs 80.533.280, » Si vous adop-

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position, il res-

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me de. Fr* 4.319.921,48. qui, ajoutée au

solde des exer-

cices antérieurs

soit Fra 5.924.200,98 formera un to- tal de. Frs 10.244.122,46 à reporter a

nouveau.

RÉSUMÉ DU BILAN GÉNÉRAL DÉFINITIF AU 31 DÉCEMBRE 1930 I

ACTIF

Espèces en Caisse, chez

les Trésoriers et dans

les Banques Fr. l.SU.331.188 39 Portefeuille et Bons de

la Défense Nationale.. 8. 585. SO2.515 79 Avances sur Garanties et

Reports. «4.389.623 58 Comptes courante. 4.813.245.3.14 41 Portefeuille Titres

(Actions, Bons, Obliga-

tions, Rentesl. 4.193.320 59 Comptes d'ordre et divers. 8.435.0S0 92 Immeubles < 36.000.000 » TOTAI Fr. 15.173.299.031 88

SUR NOS RÉSEAUX

CHEMINS DE FER DE L'ETAT

Sixième annlTtriatr* da la eaaontiuton de islnte Thérèse de 1 Eulant-Jésui

A l'occasion des fêtes religieuses qui auront lieu A Llslcux le 17 mai pour célébrer le sixième anniversaire de la canonisation de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et l'inauguration solennelle des parvis de la fcasllirjuc, des trains sp*claut d'excursion à prix très réduits seront mis en marcha entre Parls-Sairn-Lazare et Llsleux, permettant de passer une Journée entière dans cette curieuse ville d'art et de fol, sanctuaire de la petite Salntc normande.

Aller: Paris-Saint-Lazare, départ 6 h. 40; Llsleux, arrivée: 9 h. 20. Retour: Llsieux, départ 17 h..v>; Parls-Salnt-Lawe, arrivée 20 h. 15.

Prix du transport en enemm de fer classe, 50 fr.: 3» classe, 35 fr.

Prix rorraitalre comprenant, en puis du transport en chemin de fer, le repas et l'entrée au Oiorama '> classe: adultes, 7fi fr.: enfants, 51 fr.; 3* classe: adultes, 57 fr.; enfants. 40 fr.

S'adresser pour les billets et toua renseignements aux bureaux de renaelgn<«mpnts des gnres de Paris (Saint-Lazare, Montparnasse et Invalides), des bureaux de tourtsme de Parls-Salnt-Lazare et Parls-Montparoas»<> et à l'office des trains Bonnet, 94, boulevard Rlcbard-Lenotr, Paris. CHEMINS DE FER DE L'ETAT

La route de Bretagne

C'est le lundi 18 mat que commenceront les services touristiques automobiles S. A. T. 0. S. de la route de Bretagne DlnardVannes en cinq Jours et vtce versa. Voici ̃ l'IUnéralre de ce circuit qui aura Heu tous les lundis, du 18 mal au 21 septembre, avec départs supplémentaires les mercredis du 1«r juillet au 2 septembre Dlnard, Samt-I.unaire, Salnt-Bnac. SaintCast, Cap-Frénel, Sables-d'Or-les-Plns, Erquy Val-André, Saint-Brteuc, Saint-QuayPortrteux, Pointe de l'Arcouest, Paimpol, Tréguier, Perros-Guirec, Treirastel, Tréheurden, Lannion, Morlalx, Salnt-Thég-onnec,

Frs 100 par

Frs 33,33 par

PASSIF

Dépôts et Bons à vue. Fr. 5.725.840.20» U Comptes couranta. 6. 957. 608. 474 19 Comptes exigibles après

encaissement Î51.Î77.4M ît Acceptations. 386.Ï72.5O5 52 Bons à échéance. 525. 31 3. «6 87 Comptes d'ordre etdl vers. 28.409.588 De Profits et Perte» » Béné-

fices de l'Exercice 84. 853. HM 48 Solde du Compte Profita

et Pertes des Exercices

antérieurs 5.9ïi.2O0 98 Réserves diverses 800.000.000 » Capital entièrement

verso 408.000.000 TorAL. Fr- 15.173.299.031 68

Gutmlltau, Brest, Plourastel, Morwt, Quira- per, Douarrutnpz, Atidlern*. Pointe du Ru, Pont-Aven. C'ulmperlé, l.orfent. Qulberon, Garnie. Salntp,-Anne-d'!V\iray, Vannes. Prix du transport Dinard- Vannes (ou Tlc« versa), 490 francs.

Vu service complémentaire Vannes-Dlnard en une Journée, par Jossplin et Dlnan, permet de renrtrer a Dinard.

Départs de Vannes tous les samedts dit 23 mat au 2fj septembre. Départs supplém«ni tatres tous les lundis du 6 Juillet au 7 »ep« tembre.

Prix du transport 80 francs.

Pour tous renseignements, s'adresser aux gares des chemins de fer de l'Etat ou aux bureaux de tourlsmn des Rare» de Parti* Saint-Lazare et Paris-Montparnme. CHEMINS DE FER DE L'ETAT

La route de Hormandl»

A l'occasion des «tes de la Pentecôte, va départ exceptionnel du circuit tourlstiqtta automobile S. A. T. 0. S. de la route d« Normandie en sept Jours, aura lieu, a Rouen, le mardi 26 mal.

Voici l'itinéraire

Rouen, Honneur, Trouvflle, Dcauville, VII1er», Houlgate, (abourr, Caen, Bayeux. L» Ilairue, Le Nez-dc-Jobourf, Cherbourg. C»fteret, Coûtantes, Granville. Le Mom-Salnt"Michel. Samt Malo, Fousreres, Mortato. B»arnoles-de-lOrne, la Suisse Normande. Fa. lalso, Llsleux, Caudehec, l'Abbaye de Ju« mlèjres, Rouen

Prfx du transport. Rouen a Rouen on Salnt-Malo a Saim-Ma!o (en sept Jour»), 625 francs; Rouen à Salnt-Malo en trois Jours et demi. 400 francs; Rouon a Llsleux, en six jours, 600 francs; Saint Malo t Rouen* en trois Jours, 230 francs.

Il est possible de rentrer h Pari» le dimanche soir 31 mal, en quittant i'«uto-ear a Llsleux, et eu prenant ie train eettm gare.

Pour tous renseignements, s'adresser aux (rares des chemin* de fer de l'Etat ou aux bureaux de tourisme des gares de Paris* Saint-Lazare et Paris-Mon*parnas*e.

zyme Picot, un hors la vie, et il se conduisait comme tel. En prison, cette vieille femme qui se disait sa tante, ce jeune homme son cousin, cette jeune fille dix-huit ans. sa nièce En prison, ce confrère arquebusier N'avait-il pas aidé son père à le rejeter du jardin, le jour où le marquis l'avait chassé à la vue de tous ? Et cet autre, n'avait-il pas ri i Qu'ils aillent donc rejoindre la marquise et sa fille Et quel regret de penser que Javogue avait fait fusiller la bête noire! 1 Il aurait bien pu la lui laisser 1

Il y avait d ailleurs un bon moyen de pousser la satisfaction de la vengeance plus avant, en attendant la satisfaction suprême. Lorsque le défilé eut fini de passer devant le jury d'accusation, le commissaire fit la remarque que le brouhaha qui montait de toutes les salles et geôle» occupées empêcherait sa majesté de dormir. Il décida d'émigrer, et il prit incontinent logis dans la maison à tourelles, et il se glissa avec un frisson de volupté dans le propre lit du défunt marquis de Charlieu.

De sa couche, il voyait l'échoppe de Coutenôlre, son patron, actuellement dans un coin de la commanderie. avec sa femme. Et il eut un rire sarcastique et joyeux. Quel renversement des choses Quel prodigieux rétablissement Avoir été en baa, si bas, et ?e trouver au pinacle Ua jocrisse, lui ? Non, un homme Et l'on allait bien voir!

(A suivre.)

Ch. DODSMAir»