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Titre : Traité complet de l'anatomie des animaux domestiques. Ostéologie ou description des os / par Rigot... [puis par A. Lavocat]

Auteur : Rigot, Félix (1803-1847). Auteur du texte

Auteur : Lavocat, Achille (18..?-18..). Auteur du texte

Éditeur : Bechet (Paris)

Éditeur : Labé (Paris)

Date d'édition : 1840-1848

Sujet : Médecine vétérinaire -- Pratique

Sujet : Cheval -- Anatomie

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31217874h

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 6 vol. ; 22 cm

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Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k411663c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 08/10/2008

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DE L'ANATOMIE

ANIMAUX DOMESTIQUES.

TRAITE COMPLET

DES


Parii, imnr. de F. Locquln «ne N.-U. dei Vtctsir»


L'ANATOMIE

ANIMAUX DOMESTIQUES

PROFESSEUR D'ANATOMIE ET DE PHYSIOLOGIE A L'ÉCOLE ROYALE VÉTÉRINAIRE D'ALFORT,

Membre honoraire des Sociétés vétérinaires de Londres,

LIBRAIRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE, Place de l'École de médecine, 4.

TRAITÉ COMPLET

DE

DES

Par KIGOT,

du Finistère et du Calvados.

PREMIÈRE PARTIE.

f

oisilzo.LOGEIN.9 ou

DESCRIPTION DES OS.

PARIS 1

BÊCHET JEUNE ET LÀBË 1

SEPTEMBRE 18/tl.


ANATOMIE.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

L'anatomie que l'on considère à juste titre comme la base fondamentale des sciences médicales, a pour but la connaissance des diverses parties qui entrent dans la structure des corps organisés.

On nomme corps tout ce qui obéit à cette force universelle et permanente nommée attraction, et qui, dans la généralité des cas, frappe nos sens par quelques propriétés.

Tous les corps connus jusqu'à ce jour ont été partagés en deux grandes classes.

Dans Ja première classe sont rangés les corps inorganiques, et dans la seconde les corps organisés. Ces derniers, les seuls qui doivent faire l'objet des études anatomiques ont pour caractère essentiel d'être doués d'une existence individuelle limitée sous l'influence d'un principe spécial, la vie dont l'entretien est le résultat d'une série d'actions exécutées par des 1 Dn grec «va à travers, et t«/*v« je coupe.


*V instruments spéciaux qui ont reçu le nom générique *à' organes. V^v v^v*f

« Si donc, comme on est convenu de le faire, on donne le nom d'organisation à l'ensemble de ces instruments propres aux êtres organisés, n'est-il pas évident que l'anatomie peut encore être définie la science de l'organisation, tout aussi bien que la physiologie, qui traite de l'action de ces mêmes instruments organiques, peut être définie la science de l'organisme, puisque cette dernière expression s'entend de l'organisation mise enjeu. Les corps organisés comprennent les végétaux, et les animaux.

Puisque c'est la même science, c'est à dire l'anatomie, qui traite de la structure des uns et des autres de ces êtres, il existe donc réellement deux sortes d'anatomie, l'une végétale, encore nommée phytotomie et l'autre animale, encore appelée zootornie*.

Quand l'anatomie a pour objet l'étude d'une seule espèce d'animal, elle prend le nom d'anatomie spéciale. Exemple, l'anatomie du cheval, du bœuf, que l'on a encore appelée la première hippotonzie 3, et la seconde bootoinie 4.

Si au contraire l'anatomie embrasse dans son étude le règne animal tout entier, en examinant comparativement les mêmes parties organiques dans les diverses classes, tribus, familles, et espèces, elle prend alors le nom d'anatomie comparée, ou zoologique s et celui à'anatomiç Du grec puro» plante, et ts/«w je coupe je ditsèqua,

De Zuov animal, et tsjuvw je coupe.

De iitTros cheval, et ts/*vw je dissèque,

4 De^oû; j3ooi, bœuf, et ts/*vu.

De zuey animal, et &yfr$ discoure.


vétérinaire, si cette étude organique eoraparattv» »e borne aux animaux domestiques.

L'anatomie est dite physiologique, quand elle étudie les organes dans l'état de santé et pathologique quand elle les étudie dans l'état de maladie.

L'anatomie physiologique la seule qui doive trouver place dans cet ouvrage, se divise en générale et en descriptive.

Enoncer les propriétés physiques des organes tels que la nature les présente à notre observation, ou en d'autres termes plus explicites, faire connaître la situation de ces instruments, leur direction, leur forme, leur couleur, leur consistance, et le mode d'arrangement des tissus élémentaires qui les composent, tel est l'objet de l'anatomie descriptive.

Bien différente de celle-ci, sinon par son but au moins par son objet, l'anatomie générale pénètre dans la profondeur des organes, elle les décompose, en isole les divers éléments constitutifs qu'elle étudie ensuite un à un, sous le triple rapport de leur structure intime, ou moléculaire, de leur composition chimique, et de leurs propriétés vitales, en faisant toujours abstraction de l'organe que ces éléments concourent à former. Enfin, il est encore une autre espèce d'anatomie toute d'application, c'est celle que l'on nomme anatomie to~pographique11, chirurgicale, ou encore anatomie des régions, et qui, faisant connailre pour une circonscription déterminée du corps, le nombre, et la position relative des différents organes, abstraction faite de l'appareil dont ils font partie, devient le principal guide du chirurgien dans le manuel des opérations, comme aussi celui du De topes lieu, place, et yp*i<* je décru.


médecin dans le diagnostic des maladies dont une région quelconque peut être le siège.

IDÉE GÉNÉRALE DE LA COMPOSITION DU CORPS ANIMAL. Le corps animal est formé de fluides et de solides, à l'association desquels doivent être rapportées les diverses propriétés dont jouissent les parties organiques qui le constituent.

Les solides contiennent les fluides, et s'en laissent pénétrer ils sont composés de filaments et ceux-ci de globules microscopiques. Tous les filaments, ou les lamelles organiques de même nature, associés ou combinés d'une manière identique, invariable, et déterminée, composent les solides organiques, ou les tissus élémentaires qui, réunis à leur tour en plus ou moins grand nombre, forment les instruments appelés organes. Enfin, de l'assemblage ou de la réunion d'un plus ou moins grand nombre d'organes concourant tous à l'exécution d'une même fonction, résulte ce que l'on appelle un appareil. Parmi les divers appareils organiques les uns ont pour but la conservation de l'individu, et les autres la conservation de l'espèce.

Les premiers se divisent en appareils de relation, et en appareils de nutrition.

Par appareils de relation nous entendons tous ceux qui ont pour fonction ou pour fin déterminée de mettre les animaux en rapport avec le monde extérieur; tels sont les appareils Locomoteur et sensoriaux.

Par appareils dénutrition, nous comprenons tous ceux qui travaillent à la réparation des pertes incessantes des organes.


Tels sont les appareils digestif, respiratoire, eirculatoire, urinaire etc.

PLAN ET OBJET DE L'OUVRAGE.

Faire connaître d'une manière tout à la fois comparative et physiologique l'organisation des diverses espèces d'animaux domestiques ou en d'autres termes l'anatomie comparée de ces intelligentes machines vivantes que l'homme a asservies à sa domination, et qu'il élève pour satisfaire ses besoins ou ses plaisirs tel est le but que nous nous proposons.

Parmi les animaux soumis à l'état de domesticité les .plus utiles, dès lors les plus généralement répandus, et ceux qui feront conséquemment l'objet spécial de nos études, sont: le cheval, l'âne, le mulet, le bœuf, le mouton, la chèvre, le porc, le chien, et le chat. Parmi ces animaux, qui tous sont quadrupèdes et mammifères les uns se nourrissant exclusivement d'herbes, ou de produits végétaux, sont appelés herbivores tels sont le cheval l'âne, le mulet, le bœuf, le mouton, et la chèvre; ces trois derniers animaux jouissant en outre de la faculté assez remarquable de faire revenir dans leur bouche les substances alimentaires qui ont déjà été une première fois soumises à la mastication, et dégluties, sont encore désignés sous le nom générique de ruminants,

D'autres, tels que le chien et le chat, qui se nourrissent habituellement de chair, sont dits carnivores, ou carnassiers tandis que le porc, qui se nourrit à la fois de produits végétaux et de débris animaux, est rangé parmi les omnivores.

Par rapport au mode de terminaison de chacun de leurs


membres, les animaux domestiques ont encore été distingués en monodactyles, didactyles, et tétradactyles. On comprend sous le nom de monodactyles 1, ou de solipèdes 2, tous les animaux dont chacun des membres se termine par un seul doigt; exemple, le cheval, l'âne, et le mulet.

On nomme didactyles 5, ou bisulques 4, tous les animaux dont les membres se terminent par deux doigts; tels sont le bœuf, le mouton, et la chèvre.

Enfin, l'expression de tétradactyles s'applique à tous les animaux qui, comme le porc, le chien, et le chat, ont les membres terminés par quatre, ou cinq doigts. Jls sont dits tétradactyles réguliers lorsque chacun de leurs membres ne porte que quatre doigts exemple, le porc; et tétradactyles irréguliers, lorsque deux de leurs membres, les antérieurs ou les postérieurs se terminent par cinq doigts, tandis que les deux autres membres n'en présentent que quatre exemple, le chien, et le chat.

Adoptant, à l'exemple des anatomistes de nos jours, la classification très naturelle des fonctions en celles de relation, de nutrition et de reproduction, nous décrirons successivement les organes suivant cet ordre physio'ogique c'est à dire en rapprochant et groupant ensemble dans un appareil commun tous ceux qui concourent à l'exécution d'une même fonction.

1 De pows seul, et SaxtuXov doigt.

Du latin solia seul, et p«s, pedis, pied.

Du grec iit deux, et ScunXot doigt.

4 Du latin bis deux, et anguis ongle.

Du grec Tt-cflt/. quatre i et $u%tMt doigt.


C'est au cheval considéré comme type, et parvenu à l'apogée de son développement, c'est à dire à l'âge de cinq ans environ, que s'appliqueront exclusivement tous les détails auxquels donnera lieu la description des divers organes. A ce type, que nous supposons doué des plus heureuses proportions, se rattacheront les particularités que présente l'organisation considérée dans le jeune âge, ou à son éveil, et dans la vieillesse, ou à son déclin. Quant à l'étude anatomique des autres espèces d'animaux domestiques passant sous silence toutes les similitudes nous nous bornerons le plus ordinairement à un simple énoncé des différences que présente leur organisation comparée à celle du cheval.

Nous commencerons par l'appareil de la locomotion, non parce qu'il est le plus important, mais parce qu'il sert en quelque sorte de base et de support à tous les autres, et que la plupart des dénominations variées et des rapports changeants des diverses parties des autres appareils sont déduits des noms invariables et des rapports constants des organes locomoteurs.

APPAREIL DE LA LOCOMOTION.

La locomotion est une fonction en vertu de laquelle les animaux jouissent de la faculté de changer de place, de mouvoir isolément leurs différentes parties, de prendre certaines attitudes, et de les conserver malgré l'action des diverses forces qui tendent d'une manière plus ou moins incessante à contrarier ces attitudes, à les faire cesser, ou à les empêcher complètement.

L'appareil préposé à l'exercice de cette grande et importante fonction, se compose de deux principaux genre* d'organes, qui sont les os et les muscles.


Les os véritables leviers, dont l'action est purement mécanique dans l'accomplissement de tous les actes dont se compose la fonction, constituent, avec leurs annexes, ce que l'on a encore appelé les organes passifs de la locomotion tandis que les muscles véritables puissances à l'action desquelles doivent être rapportés tous les mouvements, comme toutes les attitudes, composent avec leurs dépendances les organes actifs de la fonction.


OSTÉOLOGIE.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

L'ostéologie a pour objet la description des os; tandis que l'étude de ces mêmes organes, considérés dans leurs rapports naturels, leur assemblage, et leurs connexions réciproques, est désignée sous le nom plus physiologique de squelettologie.

Les os sont de tous les organes les plus denses; ils forment la charpente du corps animal, en déterminent la forme générale, la stature, ainsi que les divisions principales, supportent, contiennent, ou protègent les parties molles au milieu desquelles ils se trouvent toujours situés dans les animaux vertébrés, donnent attache aux liens organiques qui les maintiennent dans leurs rapports mutuels ainsi qu'aux muscles auxquels ils servent d'éléments d'action, et concourent d'une manière passive h l'exercice des mouvements.

Les os dans leur état sec sont d'une dureté pierreuse, légèrement élastiques, et leur couleur est d'un blanc terne nuancé de jaune ou de rouge, suivant qu'ils proviennent d'un animal maigre ou gras jeune ou vieux. Bien que très denses, les os n'en constituent pas moins des parties organisées et vivantes, composées d'une trame cellulo-vasculaire dans les aréoles microscopiques de laquelle sont déposés des sels calcaires qui donnent à ces organes leur densité caractéristique ajoutons à cela


que les os sont encore entourés de tous cotés par des membranes très vivantes, qui ont avec eux leg rapports anatomiques et fonctionnels les plus intimes. La démonstration de la composition élémentaire des os, telle que nous venons de l'indiquer, peut être rendue évidente en soumettant ces organes à l'action de ( certains agents qui, ayant la propriété de détruire l'un ou l'autre de leurs éléments constitutifs, permettent d'apprécier la nature de l'élément resté intact. NOMENCLATURE DES OS.

Rien de moins méthodique en anatomie que la nomenclature ostéologique; en effet, tandis que les noms de certains os tels que le frontal, le temporal l'humérus, le calcanéum, et l'olécràne sont empruntés à celui de la région dont ces os forment la base, quelques uns de ces organes tirent leur nom de leur figure exemple, les os plats, les os irréguliers, les péronés de leur ressemblance ordinairement très grossière avec certainsobjetsgénéralement connus: exemple, le sphénoïde, l'ethmoïde, la rotule, le tibia, le vomer; ou bien de leur position exemple, les côtes, le sternum; enfin, pour d'autres os les dénominations ont été déduites de leurs usage» exemple, le pariétal, les vertèbres.

Une nomenclature semblable, qui repose sur des bases aussi différentes, est sans doute très défectueuse mais par cela même qu'elle a reçu la sanction de l'usage, et que les dénominations d'un grand nombre de parties ont été déduites de celles des os, la nomenclature ostéologique ne peut manquer de subsister longtemps encore dans la science, malgré tous les caractères d'imperfection que nous lui reconnaissons.


DIRECTION DES OS.

La direction qu'affectent les os, est absolue ou relative. Dire qu'un os est rectiligne, curviligne, infléchi, ou tordu sur lui-même, c'est exprimer la direction absolue de cet os, et rien de plus, ou en d'autres termes, les conditions dans lesquelles se trouvent quelques unes de ses parties, eu égard à son grand axe, en faisant abstraction de la position que cet os occupe dans le squelette. A ce titre il existe fort peu d'os qui soient rectilignes; la plupart présentent au contraire des incurvations, ou des torsions qui augmentent indubitablement leur force de résistance, ainsi que l'étendue de leur surface. Par direction relative des os, nous entendons celle qui est déterminée, soit par rapport à l'un des six plans, supérieur, inférieur, antérieur, postérieur, et latéraux, dans lesquels on suppose que le corps tout entier est encadré, ou bien encore par rapport à un septième plan nommé médian, qui le divise en deux moitiés latérales parfaite.ment semblables ou symétriques c'est donc seulement en la considérant sous l'un ou l'autre de ces différents points de vue, que l'on dira de la direction des os qu'elle est verticale, horizontale, ou oblique.

Enfin, c'est encore en ayant égard aux rapports qui peuvent exister entre les plans précédemment indiqués et les diverses régions d'un même os, que l'on dit de celles-ci qu'elles sont antérieures, postérieures et latérales, externe, ou interne, suivant que l'une des deux se trouve plus rapprochée que l'autre du plan médian.


DIVISION DES OS.

Les os affectent dans le squelette deux grandes dispositions sur lesquelles a été fondée leur division en os pairs et impairs.

l°Les os impairs, placés dans le plan médian du corps, sont uniques, et formés de deux moitiés latérales exactement semblables, d'où le nom d'os symétriques sous lequel sont encore désignés ces os qui constituent en quelque sorte la clef de la charpente animale. 2° Les os pairs, toujours disposés régulièrement, et en double sur les côtés de la ligne médiane du corps, affectent des formes telles, qu'ils ne peuvent être divisés ni dans un sens ni dans l'autre, en deux moitiés exactement semblables; aussi les appelle-t-on encore os asymétriques. Eu égard au rapport dans lequel se présentent leurs trois dimensions, la longueur, la largeur et l'épaisseur, les os, ont été divisés en longs larges, et courts. A. Les os longs sont ceux dans lesquels l'une des dimensions l'emporte de beaucoup sur les deux autres. Nous en distinguerons deux variétés.

La première comprendra tous ceux qui sont creusés longitudinalement à leur partie centrale d'une cavité nommée canal médullaire; tels sont en général les os des membres, et en particulier ceux du bras, de l'avantbras, de la cuisse, et de la jambe.

La seconde variété embrassera tous ceux de ces os qui sont dépourvus de canal central; exemple, les côtes, les péronés du canon.

On pourrait encore, pour plus de concision peut-être, désigner les premiers sous le nom d'os longs proprement dits et les seconds sous celui d'os allongés. Ces derniers correspondraient alors assez bien à ceux qu'on désigne


dans les anatomies de l'homme sous le nom d'os mixtes. B. On est convenu d'appeler os larges, ou aplatis, tous ceux dans lesquels deux des dimensions l'emportent de beaucoup sur la troisième. La plupart des os du crâne et de la face, l'omoplate et le coxal, appartiennent à cette catégorie.

C. Les os courts sont tous ceux dans lesquels la longueur, la largeur et l'épaisseur sont à peu près égales, ou n'offrent entre elles que de légères différences exemple, les vertèbres, les os du carpe, et ceux du tarse. NOMBRE DES OS.

I

Rien n'est sans doute plus facile que de déterminer le nombre d'os qui entrent dans la composition du squelette des divers animaux, puisqu'il est, à quelques rares exceptions près invariablement le même dans tous les individus de la même espèce. Seulement pour bien s'entendre sur ce point, il importe que le dénombrement de ces organes soit fait à l'époque de l'âge adulte, c'est à dire à cette période de la vie à laquelle les os, comme toutes les autres parties de l'économie animale, ayant acquis leur entier développement, sont parfaitement distincts, et même jusqu'à un certain point susceptibles de pouvoir être séparés les uns des autres.

C'est donc conformément à ce principe, que nous comptons dans les monodactyles 191 os, répartis ainsi qu'il suit

Rachis y compris le sacrum et le coccyx formé en

moyenne de 14 os, total 46os Crâee. 7 JF~ce. 20 '93 os


Report 73 os

Hyoide composé de cinq pièces que l'on pourrait à la rigueur considérer comme autant de pe- tits os distincts. 1 7%o/-a.c. 37 Membre antérieur 19; pour les deux. 38 Membre postérieur, y compris le coxal 2t pour les deux. 42 Total. 191 os

Dont 55 impairs, et 136 pairs, abstraction faite des huit osselets de l'ouïe, et des dents dont le nombre varie de 36 à 44 dans les diverses espèces du genre cheval. Le squelette des didactyles se compose de 196 os, répartis de la manière suivante

Rachis y compris le sacrum et le coccyx formé en

moyenne de 18 os, total 45 os Crâne. 7 Face. 20 Hyoïde, composé de 7 petites pièces osseuses. 1 Thorax 27 Membre antérieur 24; pour les deux 48 Membre postérieur^ le coxal compris, 24 pour lesdeux. 48 Total 196os

dont 54 impairs et 142 pairs.

Dans ce nombre ne sont point compris, les 8 osselets de l'ouïe, dont quatre pour chaque oreille; non plus que les deux os du cœur, et les dents dont le nombre varie de 32 à 36.


Dans le porc, on compte 251 os environ, répartis de la manière suivante;

Savoir

Rachis, y compris le sacrum, et le coccyx formé en

moyenne de 14 pièces. 43 os Crâne. 7 Face. 21 Hyoâde. 1 Thorax 29 Membre antérieur 37 pour les deux 74 Membre postérieur coxal compris, 38; pour les deux. 76 Total 251 oj

dont 53 impairs, et 198 pairs.

Non compris les osselets de l'ouïe, et les dents au nom»bre de 44.

Dans le chien et le chat, que nous supposons pourvus de cinq doigts aux membres antérieurs, et de quatre seulement aux membres postérieurs, on compte 247 os; savoir

Rachis, y compris le sacrum, et le coccyx formé en

moyenne de 12 pièces. 40oi Crâne. 7 Face 20 Hyoïde, composé de plusieurs pièces 1 Thorax 27 Membre anUr.eur 40; pour tes deux. 80 Membre postérieur, coxal compris, 36 pour les deux 72 Total ». 217 os

dont 49 impairs et 198 pairs.


Non compris les huit osselets de l'ouïe, l'os de la verge dans le chien, quelques petits noyaux sésamoïdiens dont l'existence n'est pas constante, et les dents au nombre de 42.

[conformation EXTÉRIEURE des OS.

Lesosontleursurface extérieure hérissée d'éminences, et creusée de cavités toutes ces parties sont appropriées à différents besoins de l'organisme..

emikehces DES os. On en distinguedeux Variétés. l°Les apophyses', qui ne semblent être que de simples exubérances, ou des prolongements plus ou moins saillants du tissu de l'os auquel elles appartiennent, 2° les épiphyses' 2 qui, formées d'abord par un noyau osseux particulier, restent plus ou moins longtemps séparées du reste de l'os par une couche cartilagineuse intermédiaire. Mais comme, d'une part, cette couche cartilagineuse s'ossifie toujours avec l'âge et qu'on ne retrouve déjà plus dans l'animal adulte c'est à dire à l'époque du développemeut complet des os, que des apophyses; que d'autre part, il est bien constant aujourd'hui que presque toutes les apophyses ne sont primitivement elles. mêmes que des épiphyses, qu'en outre il existe dans le squelette un grand nombre de cavités, celles des vertèbres par exemple, qui se présentent à l'état épiphysaire dans le jeune âge; par tous ces motifs, nous ne croyons pas que cette distinction des éminences osseuses en apophyses et en épiphyses puisse mériter toute l'importance qu'on y a attachée, puisque, comme on le voit, elle n'a absolument rien de rigoureux et d'exact dans sa généralité.

Axo de, et fua je naia.

iTti Bur, et puw je nait.


On divise avec beaucoup plus de raison les éminencei des os en articulaires, et en non articulaires. 1* lei éminences articulaires, c'est à dire celles qui servent à l'agencement des os entre eux, ont été divisées en diarthrodiales, et en synarthrodiales.

A. Eininences diarthrodiales 1. Destinées à la formation des jointures qui permettent les mouvements les plus étendus et les plus variés ces éminences ont pour caractères communs d'être revêtus d'une couche de cartilage, dont une des surfaces est sans cesse lubrifiée par un liquide oléiforme nommé synovie'.

On appelle têtes celles qui décrivent un segment de sphère l'éminence par laquelle le fémur répond au coxal et celle par laquelle l'humérus s'articule avec le scapulum peuvent être considérées comme les deux types de cette forme.

On les nomme condyles lorsqu'elles représentent un segment d'ovoïde ou en d'autres termes, qu'elles offrent une convexité suivant deux diamètres qui se croisent à angle droit, et dont l'un est toujours plus grand que l'autre: telles sont les éminences articulaires de l'extrémité inférieure du fémur, et celles qui servent à l'articulation du maxillaire inférieur avec le crâne. B. F'minences syzarthrodiales ¢. Destinées à former des jointures dont le jeu est des plus restreint, ces éminences sont revêtues d'une couche cartilagineuse temporaire ait moyen de laquelle elles sont étroitement unies aux parties qui leur correspondent.

1 De A<« qui exprime ici une séparation et apûpuetf articulation. De atn avec, et wov œuf.

De xmSulot condyle.

4 De «uv avee, qui exprime ici l'union, et KpSpam articulation.


Ces éminences se rencontrent spécialement sur les bords des os larges, où elles constituent tantôt de grandes lames amincies en forme de tenons, d'autres fois, et le plus communément, des saillies anguleuses et inégales, auxquelles on a donné le nom de dents ou de dentelures, en raison de leur ressemblance grossière avec les dents d'une^ scie.

2" Éminences non articulaires. Presque uniquement destinées à l'implantation des diverses parties musculaires aponévrotiques, et ligamenteuses qui environnent les os, ces éminences sont en général d'autant plus prononcées qu'elles sont le centre de mouvements plus énergiques et plus souvent répétés ou, en d'autres termes, que les organes auxquels elles donnent attache sont doués d'une plus grande activité et d'une force plus considérable.

Si donc, sous le rapport de leur développement, les éminences osseuses sont, ainsi que toutes les autres parties de l'organisme, soumises à cette grande loi en vertu de laquelle tout organe fréquemment et fortement exercé augmente nécessairement de volume, il ne doit point paraître étonnant que le grand développement de ces éminences soit toujours le cachet d'une constitution athlétique.

Les éminences non articulaires ou d'implantation ont reçu diverses dénominations les unes tirent leur nom de leur forme absolue, et les autres de leur forme relative, ou, en d'autres termes, de leur ressemblance avec des objets connus.

A. Eu égard à leur forme absolue, elles ont été désignées ainsi qu'il suit

Tubérosités, celles qui sont arrondies, rugueuses à leur


surface, et bien circonscrites leur base exemple, l'é» minence externe du corps du fémur.

Protubérances les éminences arrondies et inégales à leur surface comme les tubérosités, mais plus volumineuses et moins bien circonscrites à leur base exemple, l'éminence transverse de la surface externe de l'occipital. Bosses, des éminenees régulièrement arrondies et lisses à leur surface telles sont les éminences que présente le frontal du bœuf sur les côtés de sa face externe. Tubercules celles qui, avec un moindre volume, offrent tous les caractères des tubérosités, dontelles ne sont conséquemment que des diminutifs exemple, l'éminence que porte la surface externe du lacrymal dans les monodactyles.

Crètes, des éminences allongées, étroites, et rugueuses exemple, l'éminence qui surmonte la cavité cotyloïde du coxal. ̃

Lignes celles qui présentent avec une élévation beaucoup moindre, les mêmes caractères que les crêtes; elles peuvent être droites, courbes, ou Jlexueus es exemple, l'éminence de chacune des branches du maxillaire inférieur appelée ligne myléenne •.

Empreintes, une réunion de petites éminences qui rendent la surface des os comme chagrinée; et suivant qu'elles donnent attache à des muscles, des tendons, des aponévroses, ou des ligaments, on les appelle empreintes musculaires, tendineuses, aponévrotiques, ou ligamenteuses.

Enfin, le nom générique d'apophyse a été réservé à certaines éminences qui, étant très saillantes, semblent former un petit os surajouté à celui sur lequel on les De /tvXti, dent molaire.


observe telle est Imminence dite apophyse coracoïde que présente le scapulum à son angle inférieur.

B. Eu égard à leur/orme re/a<jVe,leséminencesontété nommées styloïdes, mastoïdes ,ptérygoïdes, odontoïdes, coracoïdes coronoldes épineuses zygomaliques, suivant la ressemblable qu'on leur a trouvée soit avec un stylet, un mamelon, une aile, une dent d'homme, un bec de corbeau, une dent de couronne, une épine, ou un jong.

C. D'après leur direction relative au plan médian du corps, les unes sont dites transverses, et les autres obliques.

D. D'après leur position relative, les unes ont été nommées épitrochlées 1, les autres épicondyles*.

E 1 IL 'ho h' 3 E. Trochanter trochantin, tràchiler, et trochin*, eu égard à l'usage des parties auxquelles ces éminences servent d'implantation.

F. Enfin, orbitaire, calcanéum, olécrâne, d'après le nom de la région dont ces éminences forment la base. S'il est vrai de dire que parmi les éminences osseuses dont nous venons de parcourir rapidement la bizarre nomenclature, un très grand nombre se développent par un noyau particulier d'ossification, il n'est pas moins exact de dire aussi que beaucoup d'autres ne semblent dues qu'à une simple extension du tissu de l'os sur lequel on les remarque.

Quoi qu'il en soit d'ailleurs de la manière dont elles se développent ,les éminences sont proportionnellement bien moins prononcées sur les os du jeune animal que 1 Du grec «ti sur, et rpoyXttt. trocblée.

• De «tt sur, et xov Suimt condyle.

De t/oox«« je tourne.


sur ceux de l'animal adulte. Chez les vieux sujets, en même temps que les os diminuent de volume on voit fréquemment leurs éminences augmenter de saillie ce qui dépend évidemment non d'un surcroît de nutrition, mais bien de l'ossification sénile de quelques unes des parties auxquelles ces éminences servent d'attache. Pendant longtemps on a attribué la formation des éminences aux tractions incessantes et fortes qu'exercent les muscles ou autres organes à la surface des os; mais aujourd'hui il est bien démontré que cette manière de voir est erronée puisque, d'une part, certaines éminences existent lors même que les organes actifs du mouvement n'ont encore opéré aucune traction sur les os, et que d'autre part, on voit un bon nombre de cavités servir d'implantation à des muscles.

La disposition des éminences et des cavités d'insertion sous parait donc avoir pour but spécial, mais non pas nnique sans doute, d'augmenter l'étendue de la surface sur laquelle une partie quelconque doit s'implanter, puisqu'une surface courbe soit en creux, soit en relief, est nécessairement plus étendue qu'une surface droite. cavités EXTÉaiBoaES DES os. Les cavités qui se présentent sur la surface extérieure des os ont été divisées, comme les éminences, en articulaires, et en non articulaires. 1° Cavités articulaires. Divisées en diarthrodiales et en synarthrodiales elles offrent les unes et les autres les mêmes caractères, et sont appropriées aux mêmes usages que les éminenees du même genre auxquelles elles correspondent dans les diverses articulations qu'elles concourent à former.

A. Cavités diarthrodiales. Ces cavités affectent des formes variées qui peuvent cependant être rapportées aux quatre types suivants.


Ainsi on nomme cotyles ou cotyloïdes, celles qui sont en forme d'écuelle, ou, en d'autres termes, profondes et régulièrement circulaires dans toute leur étendue exemple, la cavité par laquelle le coxal s'articule avec le fémur.

On les appelle glènes, ou glénotdes lorsqu'elles sont ovalaires, et peu profondes exemple, la cavité articulaire du scapulum.

Les cavités diarthrodiales prennentlenom de trochlées, ou de poulies, lorsqu'elles représentent une gorge circonscrite par deux bords telle est celle par laquelle l'astragale répond au tibia; telle est encore celle par laquelle le fémur répond à la rotule.

Enfin, on réserve le nom générique de facettes à toutes les surfaces diarthrodiales qui sont légèrement ondulées, ou presque planes exemple, les plans par lesquels les os carpiens se correspondent entre eux. B. Cavités synarlhrodùiles. Les unes, nommées engrenures, représentent des angles rentrants, ou des espèces de mortaises irrégulières les autres, nommées alvéoles sont uniquement destinées à l'implantation des dents.

Cavités non articulaires. Elles sont beaucoup plus variées dans leur forme que les précédentes.

On les appelle fosses, lorsqu'elles vont en diminuant graduellement de largeur de leur entrée à leur fond. Les impressions dites digitales de la face interne du crâne, et les fossettes, offrent, mais avec des dimensions beaucoup moindres, les mêmes caractères que les fosses. On nomme sinus des espèces de cavernes dont l'ouverture d'entrée est très étroite,

Cellules, des espèces de petites loges intérieures comrnuniquant entre elles.


Les rainures sont des excavations allongées étroites; et à surface inégale.

On donne le nom de trou, ouforamen, à toute cavité qui perce un os d'outre en outre.

Les fentes ne diffèrent des trous que par leur étroitesse.

Si la perforation parcourt un certain trajet dans l'épaisseur de l'os, ou entre deux os elle prend le nom de canal, ou de conduit.

Les pores, ou porosités ne Sont que des trous et des conduits excessivement petits.

On donne le nom de scissures, ou desillons, à des cavités allongées et étroites, daus lesquelles passent des vaisseaux, ouvdes nerfs.

Les échancrures sont des cavités pratiquées sur le bord des os.

1 Les gouttières sont, ainsi que le nom l'indique, des demi-canaux qui sont appropriés à différents usages. Les hiatus sont de larges ouvertures livrant passage à des groupes de vaisseaux et de nerfs.

Les cavités non articulaires reçoivent le nom de-coulisses, quand elles donnent passage à un corps qui glisse ces cavités font l'office de poulies immobiles à l'égard des tendons qu'elles détournent ordinairement deleurdirection première.

Dans le nombre des cavités osseuses dont nous venons de faireconnaître les noms et les caractères particuliers, il en est quelques unes, telles que les sinus et les cellules, qui se développent et acquièrent de l'ampleur avec l'âge, tandis que d'autres sous l'influence de la même cause ont une tendance continuelle à se retrécir et à s'effacer tclles sont les alvéoles que l'on voit même disparaitre complètement après la chute ou l'évulsion des dents;


tels sont encore la plupart des trous et des conduits, t dont le rétrécissement ou l'effacement complet suivent toujours de très près l'oblitération des vaisseaux, ou l'atrophie des nerfs auxquels ils livrent passage. Quelques anatomistes modernes ayant égard aux usages des cavités non articulaires des os ont proposé de les diviser en cavités de réception, d'insertion, de transmission, d'impression d'accroissement des surfaces. de glissement et de nutrition.

Suivant M. Serres, auquel la science est redevable de nombreux et intéressants travaux sur l'ostéogénie, toute cavité, quels que soient d'ailleurs sa forme et ses usages, serait constamment formée par la réunion de deux pièces au moins d'ossification. Cette assertion, vraie pour un assezgrand nombre de trous et de conduits, et même pour certaines cavités articulaires diarthrodiales, pour celle du coxal par exemple manque certainement d'exactitude pour un nombre encore plus grand de cavités destinées à former des articulations,, ou appropriées à tout autre usage. Il ne nous semble point exact non plus de poser en thèse générale, que la formation de certaines cavités soit toujours le résultat d'une pression exercée à la surface des os par certains organes qui leur sont contigus; il nous parait plus vraisemblable d'admettre que ce sont les os qui, en prenant de l'accroissement, se moulent sur les organes, et que conséquemment ce n'est encore ici, comme on le voit, qu'un rapport de dépendance, semblable à celui qui existe entre toutes les parties de l'organisme.

COMPOSITION ÉLÉMENTAIRE DES OS.

Les os sont essentiellement constitués par deux sub-


stances l'une organisée de nature animale, à laquelle ils doivent toute leur vitalité et le peu d'élasticité dont ils sont doués; l'autre inorganique, salino-terreuse, 1 ou calcaire, à laquelle ces organes doivent leur dureté pierreuse, ainsi que la propriété qu'ils ont de résister beaucoup plus longtemps que les autres parties de l'économie animale, à l'action destructive continue de tous les agents physiques.

Pour rendre évidente cette composition élémentaire des os, deux moyens sont mis en usage.

Ainsi, en soumettant un os quelconque à l'action d'un acide affaibli, soit de l'acide nitrique, ou de l'acide hydrochlorique, par exemple, au bout d'un temps plus ou moins long suivant la concentration de l'acide, on reconnaîtra que tous les sels calcaires auront été dissous, "que l'os qui en aura ainsi été dépouillé sera devenu mou, flexible, très élastique, et que bien qu'il ait encore conservé sa forme et son volume, il aura néanmoins perdu une assez grande partie de son poids. Cette substance qui, restée intacte dans le véhicule acide, se présente avec tous les caractères des cartilages, est la trame organique de l'os; on peut la diviser en lamelles, en filaments, et la réduire complètement en gélatine par l'action de l'eau bouillante.

Si l'on soumet un os à l'action du feu, toute la partie organique ne tardera pas à être brûlée et il ne restera plus après son entière combustion qu'un corps de même forme et de même volume que l'os, mais excessivement léger, très poreux, et tellement friable, qu'il se réduira en poussière sous la moindre pression. L'os ainsi réduit à sa partie calcaire sera parfaitement blanc, sisa calcination a eu lieu à l'air libre, tandis qu'il sera d'un noir brillant, si cette opération ayant été effectuée à vase clos la


matière animale qui a été réduite en charbon est restée mélangée à la substance calcaire. Celle-ci obtenue dans son plus grand état de pureté fournit, à l'analyse chimique, du phosphate, et du carbonate de chaux, un peu de phosphate de magnésie et quelques traces d'oxyde de fer.

Indépendamment de ces deux substances élémentaires, dont la proportion n'est la même ni aux diverses époques de la vie, ni dans les différentes espèces d'animaux, ni dans tous les os d'un même animal, ni dans toutes les parties d'une même pièce osseuse, il entre encore dans la structure de tous les os, des vaisseaux, des nerfs, des substances graisseuses, et deux membranes, une externe nommée périoste, l'autre interne nommée membrane médullaire. lia périoste est une membrane fibro vasculaire qui environne les os de toutes parts.

Continue avec les ligaments et les tendons à leurs points d'attache, cette membrane contracte une adhérence des plus intime avec les os au moyen d'une multitude de petits prolongements cellulo-fibreux, et de ramificationsvasculaires, qui pénètrent ces organes par les nombreuses porosités dont est criblée leur surface extérieure.

Les usages que l'on attribue généralement au périoste, dont;la vascularité devient si grande à l'époque de l'ossification, sont de conserver aux os une forme constante, d'en borner le volume, de soutenir les vaisseaux qui les pénètrent, de réunir dans le jeune âge les épiphyses aux noyaux d'ossification primitifs, de servir à l'insertion des diverses parties musculaires ligamenteuses et tendineuses, enfin de concourir à la nutrition des os et à leur accroissement en épaisseur.


XiA MEMBRAWE MÉDULLAIRE ou périoste interne, est Une expansion cellulo-vasculaire excessivement ténue, qui tapisse les cavités intérieures des os, et sert de réservoir aux sucs graisseux dont ces organes sont pénétrés. La graisse que contiennent les os prend le nom de moelle dans le canal dont les os longs sont creusés à leur centre, et de suc médullaire, ou huileux, dans les aréoles des tissus spongieux et compacte des os. CONFORMATION INTÉRIEURE, OU STRUCTURE DES OS. Les os, avec la composition élémentaire que nous leur connaissons, et qui est exactement la même partout, sont, comme la plupart des autresorganes, formés de fibres qui, eu égard à quelques différences dans leur arrangement, donnent naissance à trois modes de texture, que l'on a désignés sous les noms de substance compacte, substance spongieuse et substance réticulée.

A. La substance compacte est beaucoup plus dense que les deux autres qu'dlle enveloppe toujours, et autour desquelles on la voit former une couche d'autant plus épaisse que la portion de l'os à laquelle elle appartient, offre un volume moins considérable. Bien que d'une dureté pierreuse, cette substance est évidemment composée de lames superposées, formées elles-même de fibres qui circonscrivent des aréoles allongées aplaties, et excessivement petites, que traversent des vaisseaux capillaires. Parallèles au grand axe dans les os longs ces fibres sont rayonnantes dans les os larges, et affectent différentes directions dans les os courts. C'est en étudiant la substance compacte sur un os de jeune sujet, et mieux encore sur un os ramolli par un acide, que cette texture


à la fois lamellaire, fibreuse et aréolaire, apparaît dans tout son jour.

B. La substance spongieuse, ainsi nommée en raison de sa disposition aréolaire est composée d'une innombrable quantité de petites lames et de filaments ténus, qui se contournent sur eux-mêmes, et s'entrecroisent de mille manières, en formant de larges aréoles, de figure et de capacité variables, communiquant toutes entre elles, et contenant soit du sang, soit une graisse très fluide à laquelle on a donné le nom de suc médullaire. MM. Bourgery et Jacob, qui ont fait une étude toute spéciale de cette substance osseuse, en reconnaissent plusieurs variétés, dont nous dirons quelques mots en traitant de la conformation intérieure des os longs.€. Substance réticulée. C'est seulement au centre du canal dontles os longs sont creusés à leur partie moyenne, que se rencontre cette troisième variété de substance osseuse qui, de même que la précédente, dont elle ne diffère que par une plus grande raréfaction, est encore constituée par une multitude de lamelles et de filaments excessivement déliés, qui par leur entrecroisement forment un réséau à larges mailles dans lequel se déploie la membrane médullaire.

FORMATION ET DÉVELOPPEMENT DES OS EN GÉNÉRAL. D'abord muqueux, puis cartilagineux, les os ne tardent pas à acquérir cette dureté pierreuse qui les distingue si essentiellement de toutes les autres parties de l'organisme, et ils sont alors à l'état d'os parfait. C'est à cette série de transformations successives qu'éprouvent les os dans leur développement, qu'on a donné le nom d'ostéogénie.


A l'êpt que l'on est convenu d'appeler muqueux,o* celluleux, les os sontfluides, ou demi-fluides, incolores, transparents, et conséquemment invisibles, comme le sont d'ailleurs à cette même période de la vie embryonnaire, toutes les autres parties de l'organisme, avec lesquelles ces organes ne forment qu'une masse homogène, au milieu de laquelle il n'apparaît encore aucune trace d'organisation. 2° A cette première phase de développement dont la durée est toujours très courte, succède l'état cartilagineux, dans lequel tous les os prenant simultanément une teinte blanche, et une consistance supérieure à celle des autres parties de l'organisme, commencent à se montrer avec la forme qu'ils devront conserver. Déjà même à cette période on peut assez facilement constater que tous les os dont les rapports s'établiront plus tard par conliguité, sont distincts et séparés que tous ceux au contraire qui devront être unis par continuité pendant toute la durée de la vie et se souder avec l'âge sont confondus en une seule pièce cartilagineuse.

3° A cette seconde période de développement, pendant laquelle les os croissent en tous sens, succède Y état pierreux, ou, en d'autres termes, la transformation progressive du cartilage en os.

Voici en peu de mots quels sont les principaux phénomènes qui accompagnent cette transformation dont la cause est, comme celle de toute formation organique, complètement inconnue dans son essence. Le cartilage, qui tient depuis plus ou moins longtemps la place de l'os de blanc qu'il était devient jaunâtre il augmente de densité, et se creuse à son centre de cavités irrégulières qui se réunissent bientôt de manière à constituer une multitude de canaux dont l'ensemble forme


un petit appareil vaiculaire, au milieu duquel on ne tarde pas à voir apparaître un point osseux, spongieux, et pénétré de sang, autour duquel l'ossification s'étend ensuite progressivement, toujours précédée des phénomènes déjà indiqués, c'est à dire d'un changement de couleur, d'une augmentation de densité du cartilage, et du développement d'un appareil vasculaire sanguin dans son épaisseur.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES OS LONGS.

Tous les os longs appartiennent aux membres au centre desquels ils forment des leviers superposés obliquement bout à bout dont la longueur est toujours exactement en rapport avec l'étendue des mouvements qu'exécutent les diverses parties dont ils forment la charpente.

On distingue dans tous les os longs trois régions; un corps, ou partie moyenne, encore nommée diaphyse, et deux extrémités, encore appelées épiphyses; cette division, très propre à faciliter l'étude de ces os n'est point arbitraire, ainsi que certaines autres établies dans le même but, puisqu'elle existe primitivement dans la plupart des os longs, et que chacune de ces régions répond exactement à l'un des trois principaux noyaux d'ossification par lesquels se développent généralement ces organes.

A. Le corps des os longs, toujours beaucoup moins volumineux que les deux autres régions, n'affecte presque jamais une forme régulièrement cylindrique; le plus ordinairement, au contraire, il est prismatique, ou en d'autres termes, taillé à pans disposition qui, avec une économie évidente de poids et de volume, offre, à n'en


pas douter, l'avantage d'une égale solidité, puisque l'on prouve en physique qu'à quantité de matière égale, un prisme triangulaire ou quadrangulaire inscrit dans un cylindre, offre la même solidité que ce cylindre luiméme.

C'est sur ces différents plans, ou pans, encore désignés sous le nom de faces, ainsi que sur les arêtes, les bords, ou les angles plans plus ou moins saillants qui séparent ces faces les unes des autres, que se remarquent les éminences et les cavitésde toute espèce, sur lesquelles s'implantent les diverses parties musculaires, tendineuses et ligamenteuses qui environnent les os longs. Comme aussi c'est toujours sur l'interne ou sur le postérieur de ces plans, et jamais ailleurs, que l'on rencontre le trou par lequel pénètre le principal vaisseau nourricier de ces os. Le corps des os longs est rarement rectiligne; le plus ordinairement il présente au contraire diverses inflexions, ou courbures. De ces dispositions, il doit nécessairement résulter une décomposition dans le mouvement des forces qui agissent sur ces os, soit dans un sens, soit dans l'autre.

Tous les os longs sont creusés longitudinalement à leur centre d'une cavité nommée canal médullaire, dans laquelle aboutissent différents conduits vasculaires et que remplit, dans l'os encore frais, la substance grasse connue sous le nom de moelle.

Ce canal dont le diamètre va toujours en diminuant graduellement du milieu du corps de l'os vers ses extrémités, et dont la forme très rarement cylindrique ne se trouve jamais exactement représentée par celle de ses parois extérieures, est traversé çà et là et dans mille directions différentes, par des filaments et des lamelles de substance réticulée sur lesquels se déploie la membrane


cellulo-vasculaire dans laquelle la moelle est contenue. Donner plus de volume et de solidité aux os sans augmenter leur poids d'un atome, tels sont incontestablement les principaux avantages du canal médullaire; puisque l'on prouve en physique que de deux colonnes formées d'une égale quantité en poids de la même substance, celle qui est creuse, et dont conséquemment le diamètre est le plus considérable offre une plus grande force de résistance que celle qui est pleine. On admettait autrefois que la substance adipeuse qui remplit le canal médullaire, était tout simplement destinée à augmenter la souplesse du tissu de l'os en le pénétrant à la manière des huiles grasses mais aujourd'hui cette manière de voir ne compte plus guère de partisans; on admet généralement et avec beaucoup plus de raison, que la moelle a tout à la fois pour usage de remplir le grand vide intérieur des os longs, et d'en nourrir les couches les plus internes, au moyen de la membrane toute vasculaire qui lui sert d'enveloppe. Le canal médullaire a ses parois constituées par une couche circulaire de substance compacte, dont l'épaisseur progressivement décroissante de son centre vers ses extrémités, se trouve conséquemment être portée à son maximum dans le point précis, où l'os affaibli par le retrécissement qu'il y présente toujours, devait par cela même offrir quelque condition spéciale de structure qui en assurât la solidité. On se demande maintenant si, composée comme elle est de lames curvilignes superposées qui vont en augmentant de longueur de dedans en dehors, et de nombre, des extrémités de l'os vers son centre, la substance compacte ne pourrait pas être comparée, quant à son mode d'action, à ces espèces de grands ressorts formés de feuilles métalliques juxtaposées dont


le nombre est toujours proportionné à la quantité de poids que ces ressorts sont destinés à supporter. B. Les extrémités des os longs, toujours beaucoup plus volumineuses et plus variées dans leur forme que le corps, sont plus spécialement affectées aux articulations, à des insertions,et au glissement des tendons; aussi ces régions semblent-elles parfaitement appropriées à ces différents usages, en raison de leur volume qui a bien évidemment pour principaux avantages 1° D'augmenter la largeur des surfaces articulaires, 1 de multiplier conséquemment les points de contact des os, et partant d'assurer leurs rapports.

2° D'augmenter d'une manière non moins évidente l'étendue des surfaces d'implantation, comme aussi de donner aux bras de levier qu'elles représentent une longueur qui devient la mesure de l'intensité d'action des puissances.

Enfin, de changer d'une manière non moins favorable la direction de ces mêmes puissances au moyen de poulies de renvoi, dont la saillie est toujours proportionnelle au volume de ces extrémités osseuses. Mais, par cela même que l'os a dû être plus volumineux à ses extrémités que partout ailleurs, il a dû aussi être proportionnellement plus léger; aussi est-ce à n'en pas douter, à cet effet surtout, que ces régions sont essentiellement constituées par du tissu spongieux, autour duquel la substance compacte progressivement amincie ne forme plus qu'une faible enveloppe. Certes, à toute époque, on a su parfaitement que la substance spongieuse des os était composée d'une innombrable quantité de filaments, et d'une infinité de lames qui s'entrecroisent dans tous les sens en circonscrivant des cellules de forme, et de grandeur variées l'on n'ignorait


pas non plus que cette substance osseuse ainsi raréfiée était éminemment propre à diminuer le poids des os qui auraient été beaucoup trop lourds s'ils eussent été entièrement formés de substance compacte mais c'est seulement dans ces derniers temps que deux homme* d'un grand mérite, MM. Bourgeryet Jacob, ont 1res ingénieusement précisé non seulement pour chaque os, mais encore pour chacune de ses régions, le mode d'ar..rangement de la substance spongieuse, sur lequel on ne possédait que des données extrêmement vagues. Ces auteurs sont parvenus à démontrer jusqu'à l'évidence que cette substance tout entière constituait une charpente intérieure des plus admirablement disposée, tant pour résister aux pressions diverses dont les os sont le siège, que pour disséminer ces mêmes pressions, et les transmettre sur les différents points où les os présentent le plus de solidité, et où semblent conséquemment se concentrer tous les efforts.

Ainsi, pour remplir le premier de ces deux principaux usages, on voit, d'après les deux auteurs précités, les filaments et les lames de la substance spongieuse former, par leur rapprochement et leu r condensation, des noyaux compactes dans tous les points où les pressions que les os ont à supporter, s'exercent le plus directement, les surfaces articulaires par exemple; tandis que de ces mêmes points, comme d'autant de centres, partent dans une multitude de directions, des lames osseuses plus ou moins allongées, reliées entre elles par d'autres lames, représentant des espèces de contreforts qui vont aboutir, et s'appuyer sur la substance compacte à laquelle elles transmettent sinon la totalité, au moins une grande partie des pressions que les os ont à supporter.

Si évidente* que m'aient paru ces dispositions de la


substance spongieuse dans les os de l'homme, je dois cependant à la vérité de dire qu'elles sont bien loin d'être aussi nettement dessinées dans les animaux, et que, de l'aveu même de MM. Bourgery et Jacob qui se sont fait un plaisir de me rendre témoin du résultat de leurs travaux, et auxquels j'ai communiqué les miens, c'est souvent en vain qu'on cherche dans les os des animaux quadrupèdes, l'admirable structure que présentent à leur intérieur les os de l'homme.

Développement des os longs. Les os longs ont encore ceci de commun, qu'ils se développent généralement par trois principaux noyaux d'ossification, dont l'un, toujours plus précoce dans son apparition et dans son accroissement, répond au corps, tandis que les deux autres, toujours plus tardifs dans leur évolution, et auxquels s'ajoutent assez ordinairement de petits noyaux d'ossification complémentaires, répondent aux extrémités de ces os.

Accroissement des os longs. Depuis le moment de leur apparition jusqu'à l'époque de leur développement complet, les os longs croissent dans tous les sens à la fois. Leur accroissement en longueur dépend non seulement, ainsi que l'a expérimentalement prouvé Duhamel Dumonceau d'une élongation du tissu osseux déjà formé; mais encore et surtout, ainsi que l'a démontré Haller, d'un travail particulier qui a son siège dans la couche de cartilage intermédiaire à la diaphyse et aux épiphyses de ces os, et qui cesse tout aussitôt que l'ossification a complètement envahi cette couche cartilagineuse.

C'est encore à Duhamel qu'il appartient d'avoir démontré, par une série d'expériences, que dans les os longs comme du reste dans tous les autres ot l'ao-


croissement en épaisseur dépend, et d'un travail interstitiel dont l'essence est tout à fait inconnue, et de la juxtaposition successive de lames osseuses qui semblent prendre naissance dans la membrane fibro-vasculaire nommée périoste dont les os sont enveloppés de toutes parts.

Vaisseaux et nerfs des os longs. Parmi les artères des os longs, l'une, la plus considérable, pénètre dans la grande cavité intérieure de ces os par le trou nourricier de leur corps et se partage presque aussitôt en deux ou plusieurs branches desquelles naissent une innombrable quantité de ramifications de plus en plus ténues, dont l'ensemble forme, avec une trame celluleuse, cette fine expansion qui enveloppe la moelle, et que l'on désigne sous le nom de membrane médullaire.

D'autres vaisseaux artériels spécialement destinés pour le tissu spongieux, pénètrent les os longs par quelques unes des nombreuses perforations qu'ils présentent à lcurs extrémités, et vont s'anastomoser à différentes profondeurs avec les divisions de l'artère nourricière. Enfin, des artères d'un troisième ordre, beaucoup plus multipliées, mais aussi plus ténues que celles dont il ̃vient d'être fait mention, proviennentdu périoste, et pénètrent les os longs par les nombreuses porosités dont est criblée leur surface extérieure. Ces arlérioles qui pour la plupart s'oblitèrent avec l'âge, semblent principalement destinées pour les couches les plus extérieures de la substance compacte.

Les veines suivent le trajet des artères, et accompagnent plus spécialement ceux de ces vaisseaux qui pénètrent les os longs par leurs extrémités.

Bien que les lymphatiques n'aient jamais été aperçus


dans les os, la plupart des anatomistes modernes y admettent cependant l'existence de ces vaisseaux. Dans les os longs, les nerfs suivent ainsi que les veines le trajet des principaux troncs artériels.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES OS LARGES.

Les os larges que nous voyons toujours se réunir plusieurs ensemble pour former les parois de cavités qui contiennent et protègent des appareils organiques d'un ordre plus ou moins relevé, mais toujours d'une grande importance, sont tous aplatis, généralement incurvés en voûte et plus épais à leur circonférence qu'à leur centre où il n'est pas rare de rencontrer des espèces de contreforts qui ont incontestablement pour effet d'augmenter la force de résistance de ces os. Pour faciliter l'étude des os larges, on distingue en eux généralement à tous, deux surfaces des bords et des angles en nombre variable; l'ensemble de ces bords et de ces angles constitue ce que l'on a encore appelé la circonférence de ces os.

i°Les deux surfaces des oslarges, ordinairement distinguées en externe et en interne, décrivent généralement des courbes irrégulières elles ne se correspondent jamais exactement, ni par l'étendue qu'elles présentent, ni par la forme qu'elles affectent, et elles sont le plus ordinairement parsemées l'une et l'autre d'éminences et de cavités appropriées à tout autre usage qu'à celui de concourir aux articulations.

Ainsi que nous l'avons dit plusbaut, les os larges vont généralement en augmentant d'épaisseur du centre à la circonférence.

2° Les bords et l es angles des os larges sont-ils unique-


ment destinés à des insertions, alors ces régions présentent un épaississement pur et simple, dont l'usage évident est d'augmenter leur étendue. Ces mêmes régions sontelles, comme cela s'observe le plus ordinairement en.core, destinées à former des articulations, -toujours alors elles présentent, indépendamment d'un épaississement dans leur masse des sinuosités des biseaux, des incisures, et des dentelures, dont les principaux avantages sont très certainement de donner plus d'étendue aux surfaces articulaires, et de multiplier les points de contact entre des os qui se correspondent par des régions aussi étroites que le sont des bords et des angles. C'est à leur incurvation que les os larges doivent de pouvoir résister à la manière des voûtes; et c'est en raison de leur réunion en plus ou moins grand nombre, que ces os donnent aux parois des cavités qu'ils forment une force de résistance beaucoup plus grande, que si ces parois eussent été composées d'une seule pièce puisque l'effort exercé sur l'un de ces os doit nécessairement se répartir sur tous à la fois, et conséquemment se perdre en partie dans leurs nombreuses articulations. Structure des os larges. Tous les os larges sont formés de deux lames de substance compacte l'une externe, épaisse et résistante; l'autre interne, mince et fragile. De ces deux lames ou tables osseuses, que tient à distance une couche de substance spongieuse dont l'épaisseur va généralement en augmentant du centre à la circonférence, l'externe, toujours affectée* à des insertions, pourrait encore être appelée musculaire, tandis que l'autre, moulée sur les organes d'un ordre assez relevé avec lesquels elle est ordinairement en rapport pourrait être nommée viscérale.

Cette substance spongieuse inUrmédilùre, t rave née en


tous sens par de nombreux canaux veineux, a reçu le nom de diploé* dans les os du crâne.

Dans tous les points où les os larges supportent habituellement les plus grands efforts, de même que dans ceux où ils sont le plus directement exposés aux violences extérieures, on rencontre assez souvent au milieu de leur tissu spongieux des noyaux de substance compacte, véritables contreforts intérieurs qui augmentent, à n'en pas douter, la force de résistance de ces os. Développement des os larges. Les os larges se développent par un ou plusieurs noyaux d'ossification principaux, auxquels s'ajoutent plus lard et seulement dans quelques uns de ces os, d'autres noyaux complémentaires, qui constituent autant d'épiphyses que l'on a appelées marginales 2, en raison de la place où elles apparaissent, et .qui sous une infinité de rapports rappellent assez bien les épiphyses que les os longs présentent à leurs extrémités. De ces noyaux osseux principaux, comme d'autant de centres, on voit ensuite l'ossification se propager sous forme de stries ou traînées linéaires, s'étendant en rayonnant vers lalimite que l'os atteindra plus tard, et y former une espèce de feston qui devient l'origine des angles alternativement rentrants et sortants, par lesquels les os larges s'affrontent et se pénètrent mutuellement.

L'accroissement en largeur de ces os dépend donc tout à la fois et de la formation des épipbyses marginales, et d'une sorte d'élongation qu'éprouve à son extrémité la plus excentrique, la fibre qui entre dans la constitution des noyaux osseux primitifs. Quant à l'ac-

De ècr/so», double. De margo, bord.


croissement en épaisseur des os larges, il dépend non seulement du double travail dont il a été fait mention à l'article des os longs, mais il résulte encore d'une augmeniation de masse qu'éprouve bien évidemment la substance spongieuse à partir de la naissance époque à laquelle cette substance commence seulement à se dessiner, jusqu'à l'âge adulte. période de la vie à laquelle elle a acquis son plus grand développement; puis, à dater de cette dernière époque, les os larges deviennent de plus en plus minces, et fragiles.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES OS COURTS.

Ces os, que l'on rencontre constamment réunis plusieurs ensemble dans les divers points de l'économie, où il doit exister à la fois beaucoup de solidité, et une mobilité très restreinte, affectent en général une forme irrégulièrement polyédrique; c'est à dire qu'ils sont communément taillés à facettes, dont les unes, planes, ou légèrement ondulées, servent aux articulations, tandis que les autres hérissées d'éminences, ou creusées de cavités, et percées d'une multitude de trous veineux, sont plus spécialement destinées à des insertions.

Eu égard à la multiplicité, à l'étendue, et à la forme des surfaces articulaires, ainsi qu'au nombre, à la brièveté, et à l'extrcme solidité de leurs moyens d'union, il est bien évident que ces os ne peuvent exécuter les uns sur les autres que des mouvements très bornés. S(ructure des os courts. Les os courts sont essentiellement formés de tissu spongieux, qu'enveloppe à l'extérieur une couche de substance compacte, tcujours plus épaisse dans les points où se concentrent les plus grands efforts que ces os aient à supportera les os courts ont


donc, sous le double rapport de leur structure et de leur légèreté, la plus grande analogie avec les extrémités des os longs.

Développement des os courts. Ces os, dont l'évolution est généralement plus tardive que celle des autres, se développent par un nombre variable de noyaux d'ossification principaux, auxquels il n'est pas rare non plus de voir s'ajouter d'autres petits noyaux complémentaires qui constituent autant d'épiphyses.

Du reste, sous le triple rapport de leur accroissement, de la disposition de leur appareil vasculaire, et des changements qu'ils éprouvent pendant tout le cours de la vie les os courts ressemblent encore parfaitement aux extrémités des os longs.

CHANGEMENTS QU'ÉPROUVENT LES OS AVEC L'AGE. Après le terme de leur accroissement, les os longs éprouvent différents changements dont les principaux consistent dans l'augmentation de capacité de leurs cavités médullaires, et dans l'amincissement très marqué des parois qui circonscrivent ces cavités.

La diminution d'épaisseur qu'éprouvent progressivement les os larges depuis l'époque de leur entier développement jusque dans l'âge le plus avancé, dépend tout h la fois et de l'amincissement des deux lames de substance compacte qui les forme, et du rapprochement de ces deux lames résultant d'une sorte d'atrophie ou de résorption lente du tissu spongieux qui leur est intermédiaire.

Quant aux changements qu'éprouvent les os courts ultérieurement à leur accroissement, ils sont identiques en tous points à ceux qui surviennent dans les mêmes circonstances aux extrémités des os longs.


DENSITÉ DES OS.

Les os sont incontestablement les plus denses de tous les organes, c'est à dire qu'à volume égal, ils contiennent le plus de molécules matérielles.

Si remarquable que soit d'ailleurs cette grande densité, dont la cause principale réside bien certainement dans la forte proportion de substance calcaire que contiennent les os, il est bien constant qu'elle n'est la même, ni dans tous ces organes indistinctement, ni dans ceux d'une même classe, ni dans les diverses régions d'un même os. Ainsi, les os longs sont les plus denses de tous; la densité des os larges est généralement plus considérable que celle des os courts; parmi les os longs, ceux des membres postérieurs sont sensiblement plus denses que ceux des membres antérieurs; parmi les os larges, ceux du crâne l'emportent, sous ce même rapport de densité, sur ceux de la mâchoire supérieure, et du bassin; enfin c'est à leur partie moyenne que les os longs présentent constamment le poids spécifique le plus considérable, tandis que dans les os larges c'est la table interne qui présente toujours la plus grande densité. L'âge influe aussi sur la densité des os ainsi, il est constant que, dans les jeunes, et les vieux animaux, les os sont beaucoup moins denses que dans les sujets adultes. Le poids spécifique moindre, que présentent ces organes dans le jeune âge, est incontestablement dû à la prédominance de la trame organique sur la substance calcaire, tandis que dans la vieillesse la densité moindre des os résulte d'une diminution dans leur masse ou en d'autres termes, d'une sorte d'atrophie sénile, à laquelle


participent du reste toutes les parties de l'économie animale, et qui est accusée dans les os par une augmentation de capacité de leurs cavités intérieures, et par un amincissement très notable des parois de ces mêmes cavités. Aussi est-ce, à n'en pas douter, à cette diminution dans la masse, ainsi qu'à la prédominance de la substance calcaire sur la trame organique, que doit être rapportée la fragilité des os, et la fréquence de leurs fractures dans les vieux sujets.

La densité des os n'est point non plus exactement la même dans les diverses espèces d'animaux domestiques. Ainsi, les os des animaux didactyles sont généralement plus denses que ceux des monodactyles et des tétradactyles. Quelques uns prétendent même, ce que je n'oserais affirmer, que, par le croisement de certaines races, on est parvenu à former de nouveaux types dans lesquels le système osseux tout entier avait éprouvé une diminution très notable dans sa masse et sa densité.

RÉGIONS DES OS.

Autant pour faciliter l'étude des os en particulier, que pour préciser les rapports des diverses parties qui les environnent, on a de tout temps senti la nécessité de partager la surface de chacun de ces organes, qu'elle qu'en soit d'ailleurs la configuration, en un nombre déterminé de sections auxquelles on a donné le nom générique de régions, et que dans l'espèce on désigne par les dénominations particulières de Jaces bords, angles, corps et extrémités.

Tous les os analogues tant par leur conformation que par leur structure, et faisant conséquemmejit partie de la même classe, présentent le m4me nombre de région*;


mais ces divisions, que la nature semble avoir établies elle mt-me dans certains os, sont généralement artificielles, et dès lors le plus souvent arbitraires dans un grand nombre d'autres.

PRÉPARATION DES OS.

l

Préparer les os, c'est les dépouiller de toutes les parties molles qui les environnent, et les priver de tous les sucs graisseux qui les imprègnent, et qui en hâteraient indubitablement la destruction. Les moyens que l'on met le plus ordinairement en usage pour obtenir ce résultat, sont la rugination, l'ébullition, la macération, et comme complément la dessiccation.

La rugination, opération qui consiste à dépouiller l'os complètement de toutes les parties qui l'enveloppent, soit avec le scalpel, soit avec un instrument nommé rugine, est bien, sans contredit, le moyen le plus expéditif, mais non pas le plus convenable; car par ce procédé on ne prive point les os des sucs qu'il contiennent à l'intérieur ces sucs ne tardent pas à se décomposer, et à transsuder par les porosités dont les os sont criblés, de là la fétidité, la malpropreté, ainsi que l'inévitable et prochaine destruction des préparations osseuses faites par ce procédé.

Uèbullition c'est à dire l'opération qui consiste à soumettre les os à l'action de l'eau bouillante jusqu'à ce que toutes les parties molles s'en détachent d'ellesmêmes, est aussi un moyen assez expéditif, puisqu'en quelques heures on peut obtenir la dénudation complète des os; mais quoique préférable au premier procédé, celui-ci n'est point encore le meilleur. Les os préparés par ce moyen ne deviennent jamais parfaitement blancs


ils conservent toujours une teinte jaunâtre, due sans doute à une espèce de combinaison des sucs graisseux avec la substance organique que l'eau n'a point altérée. Dans le but de dissoudre très promptement les tissus fibreux qui environnent les os, et de saponifier toute la graisse qu'ils contiennent, on emploie quelquefois aussi, au lieu d'eau pure, de l'eau fortement alcaline, qui produit bien en partie l'effet désiré, mais qui a le grave inconvénient de rendre les os très poreux, en détruisant leur trame par une sorte d'action chimique.

La macération qui consiste tout simplement à abandonner les os pendant quelques mois dans l'eau à la température ordinaire, est sans contredit le meilleur procédé pour se les procurer dans leur intégrité, parfaitement blancs, et susceptibles d'être conservés sans qu'ils perdent leur blancheur, ou qu'ils contractent une odeur désagréable. Pour arriver au but qu'on se propose en adoptant ce mode de préparation quelques précautions sont indipensables avant, pendant, et après l'opération. Ainsi, on choisira de préférence un animal jeune, ou adulte, et aussi maigre que possible, car les os des vieux sujets contiennent généralement une trop grande proportion de sucs adipeux. Autant que possible encore l'animal aura été sacrifié par effusion de sang ou bien il aura succombé à une maladie dont la durée aura été fort longue. Les os de l'animal dont on aura fait choix seront plongés dans l'eau avec toutes les parties molles qui les entourent; en suivant cette méthode dont l'expérience m'a constaté les bons résultats, l'opération a une marche rapide, et les os deviennent très blancs, ce que l'on doit sans doute attribuer à la grande quantité d'ammoniaque qui se forme pendant la décomposition des parties molles Une autre attention à avoir, c'est


de ne point renouveler l'eau, quelque fétide qu'elle «oit, car avec ce liquide on enlèverait la substance alcaline si propre à la saponification de la matière grasse. Toutes ces précautions ayant été bien observées, lorsqu'on s'aperçoit que la plupart des parties molles et notamment les tissus fibreux, se détachent sans beaucoup d'efforts de la surface des os, ce qui arrive plus ou moins promptement suivant la saison, et toujours plus tôt en été, qu'en hiver, l'opération est alors terminée. On retire les os, on les lave à l'eau courante, et l'on enlève, soit avec une brosse, soit avec le scalpel, les insertions fibreuses qui sont encore adhérentes; enfin pour terminer le blanchiment des os encore imprégnés d'eau, et toujours jaunâtres, parfois même complètement noirs, on les mouille, ou bien encore on les expose successivement à la rosée, et à l'ardeur du soleil, en ayant soin surtout que ce passage ne soit pas trop brusque, car alors il se formerait des fissures dans la substance compacte. On a encore conseillé de laver les os dans des solutions alcalines, et chlorurées, ou de les exposer, soit à l'action du chlore gazeux, soit à celle de l'acide hydrosulfurique mais le meilleur procédé est sans contredit celui que j'ai indiqué le premier, car simple, et économique tout à la fois, il a encore le grand avantage de n'altérer en aucune façon le tissu des os.

On prépare encore quelquefois les os, en laissant manger aux vers les parties molles qui les entourent; mais outre que ce procédé ne peut être mis en usage qu'une partie de l'année, il a encore les graves inconvénients de conserver pendant fort longtemps aux os une odeur extrêmement fétide et une teinte brunâtre qui persistent toujours, quels que soient les moyens qu'on emploie pour les faire disparaître.


ANNEXES DES OS.

Bien que sous ce titre générique l'on doive comprendre tout à la fois les moyens d'union et de mobilité des os, ainsi que les divers solides organiques, nommés cartilages, qui, tantôt réunis aux os, tantôt complètement isolés de ces organes, concourent à former avec eux certaines fractions du squelette, il ne sera cependant question ici que de ces derniers l'histoire des autres solides organiques annexés aux os tels que les ligaments, les fibro-cartilages et les membranes synoviales etc., se rattachant beaucoup plus naturellement à celle de* articulations que ces solides concourent à former. DES CARTILAGES.

Les cartilages sont des parties organiques d'un blanC opalin, très denses, très élastiques cependant, et en apparence homogènes généralement annexés aux os, ils concourent à former certaines parties de la charpente du corps animal, et on les rencontre surtout là où il était nécessaire qu'une grande souplesse s'alliât à une grande solidité.

Parmi ces solides organiques, les uns, que l'on voit disparaître à des époques différentes, et être remplacés par des os dont ils tenaient la place au commencement de la vie, ont été appelés à cause de cela cartilages temporaires; les autres que l'on voit au contraire persister après le développement complet des os, et conserver la plupart de leurs caractères jusque dans l'âge le plus avancé, sont dits cartilages permanents.


Il en est d'autres enfin qui n'ayant point de connexions directes avec les os, sont conséquemment employés seuls à former le squelette de certains petits appareils organiques; tels sont les cartilages du larynx, de l'oreille externe, et de la trachée artère.

Des cartilages permanents, les uns recouvrent les surfaces par lesquelles les os se correspondent entre eux: on les nomme cartilages articulaires. Les autres sont placés à l'un des points de la circonférence des os dont ils augmentent retendue on les appelle cartilages de prolongement.

Bien que présentant des formes assez variées, les cartilages permanents non articulaires sont généralement élargis, et aplatis tous sont enveloppés par une membrane fibreuse blanche qui, moins vasculaire que le périoste, avec lequel on la voit du reste se continuer dans bien des points, ressemble beaucoup à cette enveloppe extérieure des os. Cette membrane, de laquelle les cartilages tiennent en grande partie l'élasticité et la tenacité qui les caractérisent, est nommée périchondre

Les cartilages contiennent une grande quantité d'eau ils empruntent à ce liquide qui les imprègne leur couleur, leur demi-transparence, leur souplesse et leur élasticité.

Traités par l'eau bouillante, ils se transforment presque entièrement en gélatine.

A l'analyse chimique, les cartilages ainsi que les os avec lesquels ils ont tant d'analogie, fournissent une certaine quantité de phosphate et de carbonate de chaux. De ntpî autour, etx»vfy5îcarlilige.


Les cartilages ne reçoivent que très peu de vaisseaux sanguins, et les nerfs y sont à peu près inconnus. D'abord fluides puis mous, et semblables à un mucilage transparent, les cartilages acquièrent peu à peu Ja blancheur la demi-opacité, et la densité qui les caractérisent dans l'âge adulte; puis à partir de cette époque, ils deviennent successivement plus blancs, plus opaques, plus secs, dès lors moins élaatiques, et la plupart même finissent par s'ossifier sinon en totalité au moins en partie.

Les fonctions des cartilages semblent dépendre uniquement de leurs propriétés physiques ainsi leur densité les rend éminemment propres à conserver une forme constante aux parties dont ils forment la charpente tandis que leur élasticité, tout en favorisant les mouvements, leur permet de céder sans se rompre aux efforts de toute espèce, et de revenir sur eux-mêmes à la manière de ressorts.

DU SQUELETTE ET DE SES DIVISIONS.

Le squelette est l'ensemble des différentes pièces solides, osseuses et cartilagineuses qui, maintenues dans leur position naturelle, et leurs connexions réciproques composent la charpente du corps animal.

Le squelette est àWnaturel, quand les différentes pièces qui le constituent sont réunies par leurs liens organiques et artificiel, lorsque oes mêmes pièces sont maintenues dans leurs rapports mutuels par des liens tout à fait étrangers à l'organisation tels que des fils métalliques, etc.

Comme le corps tout entier dont il détermine à la fois les dimensions, la forme générale, et les principales


sections, le squelette se divise en tronc et en membres. LE ïj.oho, auquel les membres servent de support se compose de quatre parties principales, qui sont le rachis, le thorax, la tête, et le bassin.

1° Le rachis, ou la colonne vertébrale, espèce de levier anguleux, flexueux, et brisé, que l'on peut considérer comme la pièce fondamentale de la charpente du corps animal se compose d'os impairs nommés vertèbres dont le nombre varie dans les différentes espèces d'animaux domestiques, et qui sont distinguées suivant la région dont elles forment la base en vertèbres cervicales, dorsales, et lombaires.

2° Le thorax, ou plus communément la poitrine que l'on peut, avec assez de raison, comparer à une espèce de cage qui serait appendue en dessous de la partie moyenne du rachis, est constitué en bas, et sur la ligne médiane par un os impair nommé sternum, et de chaque côté par des arcs ostéo-cartilagineux désignés sous le nom de côtes dont le nombre varie dans les diverses espèces d'animaux.

Le rachis et le thorax réunis forment ce que l'on a encore appelé la partie moyenne du tronc.

la tête, sorte de grosse pyramide tronquée, et renversée qui constitue l'extrémité antérieure du tronc, comprend deux parties distinctes, le crâne, et laface. A. Le crâne, est une espèce de boite formée de sept os, qui sont le frontal, le pariétal, l'occipital le sphénoïde, l'ethmoïde, et les deux temporaux les cinq premiers sont impairs, et les deux derniers sont pairs. Le nombre des os du crâne est exactement le même dans tous les animaux domestiques.

B. Laface, dont la structure n'est pas moins compliquée que celle du crâne, comprend deux parties nom-


mées mâchoires, que l'on divise en supérieure et en inférieure.

A. La mâchoire supérieure, ou syncranienne1 ,se compose de dix-neuf os qui sont deux grands sus-maxillaires, deux petits sus-maxillaires deux sus-nasaux ,• deux lacrymaux deux zygomatiques deux palatins, deux ptérygoïdiens quatre cornets,et un vomer, le seul os impair de la mâchoire supérieure.

B. La mâchoire inférieure, ou diacranienne2, est formée d'un seul os impair nommé maxillaire. 4° le bassin, qui termine le tronc en arrière, se compose des deux coxaux, du sacrunz, et d'un nombre variable de petits os successivement décroissants de volume, dont l'ensemble est appelé coccyx 3.

LES MEMBRES, OU EXTRÉMITÉS, que l'on peut comparer à quatre colonnes brisées, sont distingués en antérieurs et en postérieurs.

1° Les membres antérieurs encore nommés thoraciques parce qu'ils répondent au thorax, se divisent chacun en quatre fractions qui sont: l'épaule, le bras, l'avantbras, et le pied.

A. Dans tous les animaux domestiques, l'épaule a pour base un seul os nommé scapulum ou omoplate. B. Le bras comprend aussi un seul os appelé humérus. C. L'avant.bras est formé de deux os, le radius, et le cubitus.

D. Le pied, dont l'étendue est si considérable dans les grands animaux, se compose de trois sections qui sont; le carpe le métacarpe et la région digitée.

De suv avec, etx^aviov, crâne.

2 De iia. contre, qui exprime ici une séparation, et xjoaxoy crâne. Du grec xoxxui coucou.


Dans les monodactyles le carpe est formé de sept petits os disposés sur deux rangées superposées le métacarpe de trois os accolés longitudinalement l'un à l'autre, appelés métacarpiens et la région digitée de six os, dont les trois principaux sont appelés phalanges, et les trois autres sésamoïdet.

Tes membres postérieurs, encore nommés membres pehiens parce qu'ils répondent au bassin, ou encore membres abdominaux, en raison de leurs rapports avec la grande cavité viscérale nommée abdomen, sont comme les antérieurs avec lesquels ils ont tant d'analogie, composés de quatre fractions, qui sont: la hanche, la cuisse, la jambe, et le pied.

A. La hanche, qui correspond à l'épaule, a pour base une portion du coxal.

B. La cuisse, formée sur le même type que le bras auquel elle correspond, a pour charpente un seul os nommé fémur.

C. La jambe, analogue à l'avant bras, comprend trois os, le tibia, le péroné, et la rotule.

D. Enfin le pied postérieur, dont la structure est parfaitement identique à celle du pied antérieur, comprend aussi trois sections principales qui sont le tarse, le métatarse, et la région digitée.

Le tarse comprend six ou sept petits os disposés comme au genou sur deux rangées superposées; le métatarse trois; et la région digitée six, trois phalanges et trois sésamoïdes dont la disposition est exactement la même que dans le pied antérieur.

Du latin pehit, bassin.


DES OS EN PARTICULIER.

DES OS DU RACHIS

Le rachis, encore nommé colonne vertébrale, ou épine, est un grand levier médian, impair, flexueux,creux intérieurement, anguleux à l'extérieur, brisé d'espace en en espace, qui occupe la partie supérieure du tronc, et s'étend depuis la tête jusqu'au bassin, où il se termine en formant un prolongement de plus en plus grêle qui constitue ce que l'on appelle la région sacro-coccygienne. Partie fondamentale sur laquelle s'appuient d'une manière directe ou indirecte toutes les autres pièces de la charpente du corps animal centre mobile de toutes les actions locomotrices, de plus, enveloppe protectrice d'une des masses centrales du grand appareil de l'innervation, le rachis se trouve être par son admirable structure dans les conditions les plus favorables pour satisfaire à ses différents besoins de l'organisme, dont les uns nécessitent évidemment de la mobilité, les autres de la solidité, tandis que d'autres demandent les deux à la fois. Aussi quoi de mieux appropriés pour remplir ces deux grandes conditions, que la multiplicité des pièces qui entrent dans la composition de ce grand levier, et que le mode d'assemblage de ces mêmes pièces au moyen de solides organiques qui joignent à l'élasticité d'un ressort une tenacité telle que l'effort qui tendrait à les rompre dé» terminerait plutôt la fracture des os que la rupture de ces moyens d'union ?

Joint au crâne par son extrémité antérieure et au Du grec/J«X'«> épine du do».


bassin par son extrémité opposée, le rachis s'articule par sa partie moyenne avec la série des arcs osseux, dont l'ensemble forme les parois latérales de la cavité qui contient et protège les organes essentiels de la respiration et de la circulation.

On divise communément le rachis en quatre régions principales qui sont, en les comptant d'avant en arrière: le cou, ou la région cervicale le dos, ou la région dorsale les lombes, ou la région lombaire et la région sacro-coccygienne.

En faisant abstraction de cette dernière région dont on a l'habitude de décrire les différentes pièces avec celles du bassin, le rachis des animaux monodactyles, qui nous servent de types, se compose de trente-un os qu'on appelle vertèbres, et que l'on divise, eu égard à la région dont elles forment la base, en vertèbres cervicales, au nombre de sept, en vertèbres dorsales au nombre de dix-huit, et en vertèbres lonabaires, au nombre de six.

Construites sur le même type, les vertèbres doivent consëquemment présenter et présentent en effet des caractères généraux ou communs, qui suffisent pleinement pour les distinguer de tous les autres os. Ce n'est pas tout, les vertèbres offrent encore, dans chaque région où elles sont nécessairement façonnées pour des besoins spéciaux, des caractères appropriés qui les différencient de celles des autres régions. Enfin, il n'est pas jusqu'aux vertèbres d'une même région qui ne se distinguent les unes des autres par des caractères propres, ou individuels. Ceci posé, rien n'est donc plus facile que la solution du problème suivant

Une vertèbre étant donnée, indiquer à quelle région


du rachis elle appartient et déterminer la place qu'elle, occupe dans cette région.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES VERTÈBRES.

Les vertèbres sont des os courts, médians, et conséquemment symétriques, articulés les uns à la suite des autres d'une manière extrêmement solide, percés d'avant en arrière d'un grand trou pour la formation de l'étui protecteur, dans lequel est contenue la moelle épinière hérissés d'éminences, et creusés de cavités appropriées h différents usages.

Chaque vertèbre se compose de deux parties, dont une inférieure appelée corps, et l'autre supérieure nommée spinale, ou annulaire. Simplement accolées l'une à l'autre pendant presque toute la durée de la vie foetale, ces deux parties sont tout à fait réunies, et confondues dans l'âge adulte, et même très longtemps avant cette période de la vie.

te corps, dont un étranglement moyen a bien évidemment pour usage de diminuer le poids tout en conservant l'étendue des surfaces de rapport, présente antérieurement une éminence articulaire sphéroïdale, déprimée à sa partie supérieure, et postérieurement une cavité du même genre, en forme de cotyle, par laquelle chaque vertèbre répond à celle qui la suit. La face inférieure, excavée en voûte d'avant en arrière, et parsemée d'un grand nombre de trous nourriciers, est parcourue dans toute son étendue par une crête médiane, qui n'est en réalité que l'angle inférieur du prisme représenté par le corps de la vertèbre. La face supérieure ou intra-raelii lieiiné, assez régulièrement plane, forme la paroi inférieure, ou le plancher du canal vertébral; elle pré-


sente, le long de la ligne médiane, deux surfaces triangulaires rugueuses réunies par leurs sommets, et sur lesquelles s'attache le ligament vertébral commun supérieur sur les côtés de ces surfaces deux larges sillons inflexes qui logent les sinus veineux rachidiens, et au fond de ces sillons les orifices de plusieurs grands canaux veineux qui prennent naissance dans l'épaisseur du corps de la vertèbre.

Sur les côtés de l'anneau vertébral naissent deux longues éminences d'insertion à surface rugueuse, qui se dirigent en dehors, et se terminent par un ou plusieurs renflements ce sont les apophyses transverses dont la forme, la longueur et le volume varient dans les diverses régions du rachis.

2° la partie supérieure spinale, ou annulaire de chaque vertèbre, formée de deux grandes lames osseuses quadrilatères réunies à angle aigu sur la ligne médiane, porte dans le milieu de sa face extra-rachiclienne une éminence variable quant à sa forme, sa longueur, sa direction et son mode de terminaison; on la nomme apophyse épineuse d'où le nom de partie spinale donné à la fraction supérieure de chaque vertèbre. Par sa face inférieure ou intra-rachidienne, qui est lisse et disposée en demi- anneau la partie spinale ou annulaire forme la paroi supérieure et les côtés du canal rachidien. A chacune des extrémités antérieure et postérieure de cette même partie spinale, on remarque deux autres éminences par lesquelles les vertèbres se correspondent mutuellement. Ces éminences, que l'on désigne par les expressions génériques d'apophyses articulaires, portent chacune une facette diarthrodiale, plane, ou très légôrementondulée,qui regarde en haut dans les deux apophyses antérieures, et en bas dans les deux postérieures.


A la base de chacune de ces quatre éminences articulaires, et sur le côté de l'anneau vertébral, se remarque une échancrure qui réunie à une pareille échancrure de la vertèbre qui suit ou précède celle que l'on examine, forme un de ces nombreux foramens appelés trous de conjugaison, ou inler-vertèbraux.

Quant au trou nommé vertébral, circonscrit en bas par la face supérieure du corps de la vertèbre, en haut par la face inférieure de sa partie spinale, et sur les côtés par un prolongement recourbé de ses lames appelé pédicule il se trouve constamment plus large à son orifice postérieur qu'à son ouverture antérieure en raison de l'inclinaison que présentent en arrière les lames de la vertèbre pour recouvrir les apophyses articulaires de celle qui la suit.

Résumé. Toute vertèbre offre donc à étudier un corps, deux apophyses transverses, quatre apophyses articulaires, deux lames, dont les prolongements recourbés forment ce que l'on désigne dans l'homme sous le nom de pédicule, une apophyse épineuse quatre échancrures, et un grand trou par lequel chacun de ces os concourt à la formation du canal rachidien.

STRUCTURE DES VERTEBRES en général. Les vertèbres sont formées de substance compacte et de substance spongieuse à larges mailles remplies de sang, traversée dans tous les sens par de grands canaux qui vont aboutir sur l'une, ou Kufre des deux faces de leur corps. La première de ces substances osseuses placée autour de la seconde, prédomine sur elle dans toute l'étendue de la partie spinale.

DÉVELOPPEMENT DES VEHTÈBBESEN GÉKÉHAL. La plupart Dans l'homme.


des vertèbres se développent par trois noyaux d'ossification primitifs, dont un médian pour le corps, et deux latéraux pour la partie spinale à ces trois noyaux primitifs, il sejoint'plus tard quatre, et quelquefois cinq autres petits noyaux épiphysaires savoir un pour la surface articulaire antérieure du corps; l'autre pour la surface articulaire postérieure de la même partie; deux pour les apophyses transverses et enfin un dernier pour l'extrémité supérieure de l'apophyse épineuse.

Les trois noyaux d'ossification primitifs apparaissent. presque en même temps dans toutes les vertèbres; et dans la plupart d'entre elles, les deux noyaux de l'arc supérieur se réunissent l'un à l'autre, avant de se souder avec celui qui constitue le corps de l'os.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET COMMUNS DES VERTÈBRES CERVICALES, ty

Ce sont les plus longues et les plus épaisses de toutes les vertèbres.

Corps. L'arête médiane inférieure, beaucoup plus aiguë, et plus saillante que dans les vertèbres du dos, et des lombes, se termine postérieurement par un angle d'insertion arrondi qui, en éloignant lapuissance du point d'appui, favorise son action.

L'éminance articulaire qui termine le corps antérieurement, beaucoup plus détachée, et d'une courbe incomparablement plus brève que dans les autres régions se trouve conséquemment être dans des conditions plus favorables à l'étendue et à la rapidité des mouvements. La cavité articulaire par laquelle le corps se termine en arrière, appropriée pour la forme à l'éminence qu'elle doit recevoir comme dans les autres régions du rachis


offre ici un excédant de diamètre qui suffit pour faire préjuger de l'épaisseur considérable des fibro-cartilages inter-vertébraux, et partant de la flexibilité de cesmoyens d'union ainsi que de l'étendue des mouvements qu'ils permettent.

Les apophyses transverses, qui, en raison de leur inclinaison en avant et en bas vers la trachée, ont encore été nommées trachèlienncs sont aplaties de dessus en dessous, excavées sur leurs faces où s'attachent des muscles, terminées chacune par deux pointes ou prolongements mousses à insertion musculaire, et percées à leur base d'un trou nommé trachélien que traversent l'artère vertébrale, la veine du même nom, et un cordon nerveux au moyeu duquel la plupart des paires nerveuses cervicales se mettent en communication avec le trisplanchnique.

2" Partie spinale. Dans la plupart des vertèbres cervi. cales, l'apophyse épineuse ne constitue qu'une crête refoulée sur elle-même qui, par son peu d'élévation, favorise le mouvement d'extension.

Les apophyses articulaires si supérieures à celles des autres régions par leur grand développement, témoignent non moins par leur largeur que parleur saillie, de l'étendue et de la liberté des mouvements que les vertèbres cervicales exécutent les unes sur les autres.

Il en est absoiunient de même à l'égard des trous de conjugaison dont le grand diamètre est non seulement approprié ici au volume des nerfs spinaux, et des vaisseaux qui les traversent mais encore à l'étendue des mouvements d'inclinaison latérale.

Enfin le grand foramen central par lequel chaque vertèbre cervicale concourt à former le canal rachidien, ?e présente, en général sous l'aspect d'un long aqueduc


à côtés verticaux, dans lequel le diamètre transversal prédomine.

Ainsi, il résulte évidemment de l'énoncé qui précède que les vertèbres cervicales sont appropriées 1° à l'étendue en longueur de l'espèce de balancier dont elles forment la base par leur longueur, et par l'épaisseur des disques fibro-cartilagineux qui les unissent i 2o à la solidité que devait offrir ce grand balancier sur lequel tant de parties viennent s'appuyer, par leur volume, leur engrènement et la tenacité de leurs moyens d'union 3° à l'intensité d'action des nombreuses puissances auxquelles elles donnent attache, par la saillie de leurs éminences d'insertion qui représentent autant de grands bras de leviers; 4° à l'étendue, ainsi qu'à la rapidité et à la variété des mouvements si nécessaires dans cette région ( dont l'animal se sert à chaque instant pour faire varier son centre de gravité), tant par la largeur et la forme si significative qu'affectent les surfaces articulaires de ces os, que par la grande épaisseur du coussinet élastique qui les unit et les sépare tout à la fois. Sous le double rapport de leur structure et de leur développement, les vertèbres cervicales présentent la plus grande analogie avec celles des autres régions, et ce que nous avons dit à cet égard des vertèbres en général s'applique rigoureusement à la plupart des vertèbres du cou, non seulement dans les monodactyles, mais encore dans toutes les autres espèces d'animaux domestiques.

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES DES VERTÈBRES CERVICALES. Première vertèbre du cou. Appropriée par sa forme aux divers mouvements que la tête exécute sur le rachis, la


première vertèbre cervicale encore appelée atlas, ou adoïde se distingue an premier abord de toutes les autres, par sa forme annulaire et son allongement dans le sens transversal.

Le corps de cette vertèbre est excessivement court, très mince, aplati de dessus en dessous, et courbé en arc d'un côté à l'autre, d'où le nom d'arc inférieur par lequel on désigne encore cette partie de l'atlas. ,Sa face supérieure, ou intra-rachidienne, est creusée d'une cavité diarthrodiale en forme de demi-gond, dans laquelle est reçu le pivot odontoïdien de la seconde vertèbre, et de deux excavations à insertion ligamenteuse, que sépare de la première cavité une crète onduleuse dirigée transversalement. Point de sillons inflexes ni de crête longitudinale à la face supérieure du corps de cette vertèbre, les conduits veineux intérieurs viennent aboutir par un ou plusieurs pertuis sur les côtés du canal vertébral.

La face inférieure du corps de l'atlas, arrondie d'un côté à l'autre porte dans son milieu, en place d'une créle, une tubérosité à insertions musculaire'et ligamenteuse, et de chaque côté des empreintes musculaires. Au lieu d'une tête, l'atlas présente antérieurement deux grandes cavités diarthrodiales, l'une droite, l'autre gauche, ouvertes en avant, inclinées en bas, et configurées pour se mouler exactement sur les condyles de l'occipital qu'elles embrassent. Chacune de ces cavités semble résulter de la réunion de deux facettes dont la supérieure, la plus petite, rappelle assez bien, sinon par sa forme, au moins par sa position, une des apophyses articulaires antérieures des autres vertèbres. Dans l'atlas, la cavité postérieure du corps est remplacée par deux larges facettes diarthrodiales ondulées,


qui correspondent à deux surfacéé de forme analoguè placées de chaque côté et à la base de l'apophyse odontoïde. Une bordure également diarthrodiale, dirigée transversalement, réunit ces deux surfaces entre elles. Dans l'homme, on désigne sous le nom de masses latérales les deux espèces de grosses colonnes osseuses sur les extrémités desquelles sont sculptées les quatre principales surfaces articulaires de l'atlas.

Les apophyses transverses de la première vertèbre, aplaties de dessus en dessous, sonttrès larges, sans pointe aucune, dirigées obliquement en avant, recourbées de bas en haut, garnies d'empreintes creusées de scissures, terminées par une lèvre raboteuse à insertion musculaire, et percées chacune de quatre trous destinés au passage de vaisseaux et de nerfs. De ces quatre trous, l'inférieur que traverse seulement une branche rétrograde de l'artère occipitale, est tout à fait l'analogue du trou creusé à la base des apophyses transverses des autres vertèbres des trois trous supérieurs, l'un pénètre dans l'intérieur du canal rachidien l'autre sous l'apophyse transverse, et le troisième vient s'ouvrir sur la face opposée de cette même apophyse. Ces trois trous représentent ensemble les trous de conjugaison des autres vertèbres, et livrent passage aux artères, cérébrale postérieure, occipitomusculaire, atloïdo rétrograde ainsi qu'au premier des nerfs spinaux. Le trou inférieur et le trou moyen se trouvent quelquefois réunis par une scissure profonde.

La longeur, la largeur, et le renversement en arrière des apophyses transverses de l'atlas, donnent évidemment la mesure de l'étendue et de l'intensité de contraction des muscles rotateurs de la tête auxquels ces éminences donnent attache.


L'apopl^jjra épineuse manque complètement, et est remplacéerp!if des empreintes à insertions musculaire et ligamenteuse!

Dcnx lames incurvées et très larges des extrémités desquelles naissent les apophyses transverses, constituent l'arc postérieur de cette vertèbre.

Point d'apophyses articulaires, si les postérieures surtout eussent existé elles se fussent inévitablement opposées aux mouvements de semi-rotation, les seuls que l'atlas puisse exécuter sur l'axis.

Les apophyses articulaires antérieures semblent, ainsi què je l'ai dit plus haut, employées à former les cavités par lesquelles l'atlas répond à l'occipital.

Point d'échancrures, ni antérieurement, ni postérieurement, attendu que le premier treu inter-vertébral est creusé dans l'épaisseur même de cette vertèbre, et que le second appartient entièrement à l'axis.

L'atlas est, sans contredit, de toutes les vertèbres celle dans laquelle le canal rachidien a le plus d'étendue en tous sens, ce qui dépend non du volume considérable de la moelle épinière en ce point, mais bien de ce que ce canal est destiné à contenir l'apophyse odontoïde de l'axis, ainsi que le vaste ligament qui fixe cette éminoncej de sorte que le diamètre vertical de la portion d'anneau qui est occupée par la moelle, ne dépasse guère celui que présente dans le même sens le canal rachidien de la plupart des autres vertèbres. Le diamètre transverse qui seul reste plus considérable que dans toute autre vertèbre, se trouve être en rapport avec l'étendue des mouvements d'inclinaison latérale de la tête sur le rachis. Résumé. Ainsi, forme annulaire, et non cubique comme celle que présentent les autres vertèbres cervicales; allongement dans le sens transversal favorable à l'étendue de


contraction de* muscles rotateurs de la tête absence de tête, cette éminence est remplacée par des cavités dont la profondeur est une des principales conditions de la solidité que présente l'articulation qu'elles concourent à former. Cavité de la partie postérieure du corps remplacée par deux larges facettes diarthrodiales ondulées, que réunit une bordure également diarthrodiale qui s'étend de l'une à l'autre. Une tubérosité au lieu d'une crête sur le milieu de la face inférieure du corps; à sa face supérieure une surface articulaire concave d'un côté à l'autre et en avant deux excavations à insertions ligamenteuses. Apophyses transverses élargies en forme d'ailes déployées, et percées de quatre trous, dont les trois supérieurs aboutissent au même point; enfin absence complète d'apophyses épineuse et articulaires, tels sont en résumé les caractères qui différencient l'atlas de toutes les autres vertèbres.

L'atlas est sans contredit de toutes les vertèbres celle dans la structure de laquelle il entre le moins de substance spongieuse; aussi les affections dont cette vertèbre peut être le siège, offrent-elles des caractères en rapport avec cette particularité de structure. L'atias se développe par trois noyaux d'ossification seulement, dont un impair répond au corps de l'os, tandis que les deux autres, placés sur les côtés de la ligne médiane, répondent chacun à la fois à une des masses latérales, à une apophyse transverse, et à une des moitiés de l'arc supérieur. Du reste, de même que dans les autres vertèbres, ce sont ces deux noyaux latéraux qui apparaissent et se réunissent les premiers.

Seconde vertèbre cervicale. Cette vertèbre dont les dispositions spéciales sont essentiellement appropriées


aux mouvements de rotation de la tête, est la plu* longue de toutes.

Elle porte à l'extrémité antérieure de son corps au lieu d'une tête une espèce de pivot diarthrodial conique nommé apophyse odontoide, sur lequel tourne comme sur un axe la première vertèbre du cou en entratnant la tête avec elle, d'où le nom d'axis, ou à'axoïde, par lequel on désigne encore la seconde vertèbre cervicale. A la base de cette apophyse, dont la face supérieure légèrement excavée porte des empreintes ligamenteuses, se voient deux larges facettes diarthrodiales ondulées, dirigées obliquement en avant, et qui répondent à deux pareilles surfaces de l'atlas.

Les apophyses transverses, beaucoup moins larges, et moins épaisses que celles des autres vertèbres du cou n'ont qu'un prolongement au lieu de deux, et sont conséquemment uni-cuspides. C'est dans l'axis que le trou trachélien offre son plus petit diamètre.

L'apophyse épineuse dont le grand développement dans tous les sens coïncide avec celui des lames de l'axis, se termine postérieurement par deux lèvres épaisses,que sépare un interstice au fond duquel s'attache le ligament sus-épineux cervical. Cette éminence est évidemment à l'axis ce que les apophyses transverses sont à l'atlas c'est dire que, comme ces dernières, elle sert à l'attache des muscles rotateurs de la tête dont elle représente un des bras de leviers.

Les apophyses articulaires antérieures qui se seraient indubitablement opposées aux mouvements de semirotation des deux premières vertèbres, manquent complètement dans l'axis.

Il n'existe point d'échancrure antérieure pour la formation du second trou inter-vertébral attendu que ce


foramtn appartient entièrement à l'axis. Quelquefois ce- pendant ce n'est qu'une échancrure profonde, qu'un ligament «nvertit en trou. En résumé, les caractères qui différencient l'atlas de toutes les autres vertèbres sont donc relatifs à sa grande étendue en longueur, à l'absence de tête, à la présence de l'apophyse odontoïde, et des surfaces articulaires placées à la base de cette éminence; à la disposition unicuspide de ses apophyses transverses; au petit diamètre du trou trachélien au volume énorme de son apophyse épineuse, et de plus à l'absence d'apophyses articulaires antérieures.

L'abondance da tissu spongieux qui entre dans la composition de l'axis, explique comment le poids spécifique de cette vertèbre est si peu considérable. L'axis se développe par six noyaux d'ossification dont deux pairs pour la partie spinale, et quatre impairs pour le corps. Parmi ces derniers, l'un répond à l'apophyse odontoïde, et l'autre à la cavité par laquelle la seconde vertèbre s'articule avec la troisième.

Caractères propres à chacune des cinq dernières vertèbres cervicales. A partir de l'axis inclusivement, les vertèbres cervicales diminuent graduellement de longueur, et augmentent de largeur jusqu'à la dernière qui, après l'atlas, se trouve conséquemment être la plus courte, et la plus large des vertèbres du cou. Indépendamment des différences qui existent sous le rapport de leur longueur, les cinq dernières vertèbres du cou présentent encore quelques caractères à l'aide desquels il devient assez facile, avec un peu d'habitude, de les distinguer les unes des autres.

Ainsi dans la troisième les apophyses articulaires antérieures sont séparées des postérieures par une longue


et profonde dépression qui rend cette vertèbre comme étranglée transversalement. « Dans la quatrième, au contraire, une crête tranchante dans ses deux tiers postérieurs, et déprimée dans le reste de son étendue réunit de chaque côté l'apophyse articulaire antérieure à la postérieure.

Dans la cinquième, cette même crête, plus saillante, et très légèrement échancrée à son extrémité antérieure, porte une lèvre raboteuse.

Dans la sixième, la crête inférieure du corps est beaucoup moins saillante que dans les autres vertèbres et chacune des apophyses transverses présente trois prolongements tubéreux, dont le postérieur est ici tout à fait l'analogue de l'angle d'insertion qui termine postérieurement la crête inférieure du corps des autres vertèbres, se trouve conséquemment être tri-cuspide. Dans la septième vertèbre cervicale, la crête inférieure est remplacée par des empreintes. Il existe de chaque côté de la cavité postérieure du corps une demi-facette concave pour la formation de l'angle rentrant inter-vertébral dans lequel est reçue la tête de la première côte. Les apophyses transverses sont terminées par un gros renflement à insertion musculaire.

Le trou trachélien manque complètement.

L'apophyse épineuse aplatie d'un côté à l'antre, et pointue comme celle de la première vertèbre dorsale avec laquelle elle a beaucoup d'analogie, est beaucoup plus élevée que dans les quatre vertèbres qui précèdent, d'où le nom de proéminente sous lequel on désigne encore la septième vertèbre du cou.

Largeur et profondeur très grandes des échancrures, coïncidant avec le volume des branches nerveuses qui les traversent.


Évasement du canal rachidien avec prédominance du diamètre transverse, coïncidant tout à la fois ici avec un renflement de la moelle épinière et avec l'étendue des mouvements qui ont lieu en ce point du rachis. Du reste, sous le double rapport de leur structure et de leur développement les cinq dernières vertèbres cervicales ne présentent rien qui ne leur soit commun avec les vertèbres des autres régions du rachis.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET COMMUNS DES VERTEBRES DORSALES.

Spécialement appropriées, sinon par leur volume, au moins par leur conformation à la solidité de la région du rachis dent elles forment la charpente, les vertèbres dorsales représentent assez bien une clef de voûte pendante au milieu de la cavité thoracique qu'elles closent supérieurement. Aussi chacune de ces vertèbres est-elle pourvue sur les côtés de son corps de quatre facettes diarthrodiales concaves, dont deux antérieures et deux postérieures, pour la formation des cavités de conjugai.son destinées à recevoir l'espèce de tenon par lequel se termine chacun des cintres osseux qui forment les côtés de la voûte en ogive que représente le thorax. Les apophyses transverses de ces vertèbres, arrondies, garnies d'empreintes à insertions musculaire et ligamenteuse, portent à leur face inférieure une facette diarthrodiale sur laquelle s'adapte et s'appuie une facette de même forme dont est pourvue la tubérosité de chaque côte.

Dans les vertèbres dorsales les apophyses épineuses sont très longues, aplaties d'un côté à l'autre, généra.


lement prismatiques, inclinées en arrière; et terminées par un renflement spongieux à insertion ligamenteuse. Les apophyses articulaires ne sont en réalité que de simples facettes allongées étroites, sculptées obliquement, et sans relief sur la base de l'apophyse épineuse au moyen desquelles apophyses les vertèbres s'imbriquent plutôt qu'elles ne s'engrènent.

Les échancrures destinées à la formation des trous de conjugaison sont moins larges et moins profondes que dans les autres régions du rachis; disposition qui coïncide principalement avec le peu de mobilité des vertèbres dorsales de chacune des deux échancrures postérieures, constamment plus profondes que les antérieures, nait une scissure inflexe que parcourt la branche inférieure des nerfs spinaux.

Le canal rachidien dont la capacité va en diminuant graduellement d'avant en arrière affecte une forme triangulaire dans toutes les vertèbres du dos. Le corps les apophyses transverses, et le renflement terminal de l'apophyse épineuse, sont les seules parties de ces vertèbres dans lesquelles le tissu spongieux soit assez abondant; et c'est vraisemblablement au grand développement de cette texture spongieuse dans le renflement terminal de l'épine des troisième quatrième, cinquième sixième, et septième vertèbres dorsales, qu'est due la fréquence des caries de ces éminencesdans les maux de garrot; comme c'est sans doute aussi à une structure tout à fait différente que doit être rapportée la rareté de ces sortes d'affections dans les apophyses épineuses des autres vertèbres dorsales, ainsi que dans celles des lombes.


CARACTÈRES SPÉCIFIQUES DES VERTÈBRES DORSALES. Le corps de ces vertèbres va en diminuant de volume, et devient de plus en plus régulièrement prismatique, d'une manière pour ainsi dire insensible de la première à la dernière, d'où la saillie graduellement croissante de la crête que cette partie de l'anneau vertébral porte sur le milieu de sa face inférieure.

Les cavités diarthrodiales de conjugaison ou intervertébrales, dans chacune desquelles est reçue la tête de la côte, vont en diminuant de largeur et de profondeur d'avant en arrière. Des deux demi-facettes concaves dont se compose chacune de ces cavités, la postérieure par cela même qu'elle est le siège d'un mouvement plus excentrique, et conséquemment plus étendu que l'autre, devait être et est en effet la plus grande dans toute l'étendue de la région dorsale. Lesapophyses transverses sont d'autant moins épaisses, et d'autant plus allongées, qu'elles appartiennent à des vertèbres plus postérieures; en même temps que leur facette diarthrodiale perd de son étendue et augmente de saillie d'avant en arrière leur surface d'implantation se prolonge dans la même proportion. Cette dernière partie se trouve même tout à fait détachée de la surface diarthrodiale et reportée sous forme de tubérosité sur le coté des apophyses articulaires dans les trois dernières vertèbres dorsales.

Les apophyses épineuses vont en diminuant graduellement de longueur de la cinquième à la dernière, et de largeur de la seconde à la onzième, à partir de laquelle leur largeur augmente ensuite progressivement jusqu'à la dernière. L'obliquité de ces mêmes éminences devient


aussi de moins en moins prononcée dans le même rapport jusqu'à la quinzième. Dans la seizième et la dix-septième, l'apophyse épineuse est à peu près verticale, et dans la dix-huitième cette éminence se trouve légèrement inclinée en avant.

Dans la troisième, quatrième et cinquième vertèbre dorsale, l'apophyse épineuse, plus élevée que dans toutes les autres, offre la même longueur; mais si l'épine de la quatrième proémine sur celle de la troisième, également si l'épine de la cinquième proémine à son tour sur celleci, cela tient tout simplement à ce que ces trois vertèbres se trouvent placées sur un plan successivement plus élevé, en raison de la courbe à convexité supérieure que décrit la portion dorsale du rachis.

Les apophyses articulaires sont d'autant plus rapprochées de la ligne médiane, et plus étroites, qu'elles appartiennent à des vertèbres plus postérieures. A partir de la seconde des vertèbres dorsales jusqu'à la douzième inclusivement, les apophyses épineuses sont prismatiques, et terminées par un renflement spongieux à insertion ligamenteuse.

Dans les quatre dernières, au contraire, ces éminences, de même longueur à peu près, aplaties et de forme quadrilatère, se terminent supérieurement par une lèvre rugueuse, formée de tissu compacte. Dans la seizième, dix-septième et dix-huitième vertèbre du dos, mais le plus souvent dans les deux dernières seulement, chacune des facettes diarthrodiales antérieures du corps se trouve réunie, et confondue avec la facette de l'apophyse transverse correspondante. La première vertèbre dorsale se distingue de toutes les autres non seulement par le volume plus considérable de son corps mais encore par la grosseur de ses


apophyses articulaires, qui ne le cèdent en rien sous ce rapport à celles des vertèbres du cou; de plus par la forme de son apophyse épineuse qui, triangulaire, amincie à ses bords, et terminée par un sommet très aigu, est des deux tiers environ moins longue que celle de la seconde.

Dans la seconde et dans la troisième cette même apophyse épineuse, beaucoup plus longue que dans la première se termine par un renflement creusé a son centre d'une cavité dans laquelle est reçue une petite pièce triangulaire, moitié osseuse, moitié cartilagineuse, qui fait épiphyse pendant presque toute la durée de la vie.

De plus, dans ces trois premières vertèbres, la facette diarthrodiale des apophyses transverses est concave, et regarde en bas.

Enfin la dernière vertèbre dorsale se distingue de toutes les autres par l'absence de facettes diai'throdiales sur les côtes de la oavilé par laquelle elle correspond au corps de la première vertèbre lombaire.

Du reste sous le double rapport de leur structure Qt de leur développement les vertèbres dorsales se ressemblent exactement,

Résumé. Ainsi donc, deux demi-facettes de chaque cô\é du corps; apophyses transverses, uni-tuberculonses, pourvues d'une facette diarthrodiale; apophysq épineuse très longue, inclinée en arrière, de forme généralement prismatique, et terminée par un renflement. Tels sont, en résumé les caractères spécifiques de la vertèbre dorsale.


CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET COMMUNS DES VERTÈBRES LOMBAIRES.

Ces vertèbres, qui tiennent le milieu par leur grosseur, entre celles du cou et du dos se distinguent facilement des unes et des autres

1° Par leurs apophyses transverses qui, semblables à des côtes soudées, très longues, et aplaties de dessus en dessous, sont étendues horizontalement et perpendiculairement à l'axe du rachis

2° Par leurs apophyses épineuses qui, quadrilatères et terminées comme celles des dernières vertèbres dorsales, sont dirigées obliquement de bas en haut et d'arrière en avant;

3° Enfin, par leurs apophyses articulaires qui, conformées pour un léger mouvement de rotation, et très saillantes, représentent ici, les postérieures des espèces de petits gonds, et les antérieures des demi-cylindres creux.

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES DES VERTÈBRES LOMBAIRES. Ces vertèbres, entre lesquelles il existe tant de ressemblance, vont en augmentant graduellement de grosseur de la première à la dernière.

Leurs apophyses tranverses croissent aussi progressivement en longueur et en largeur, de la première à la quatrième inclusivement. Ces mêmes apophyses, un peu plus courtes, mais beaucoup plus épaisses dans la cinquième et dans la sixième vertèbre, que dans les autres, portent sur leurs bords opposés de larges facettes


diarthrodiales par lesquelles elles se correspondent directement.

Enfin, dans la dernière vertèbre lombaire, chacune des apophyses transverses présente sur sa rive postérieure une autre facette concave au moyen de laquelle elle s'articule avec le sacrum, d'où il résulte que la cinquième vertèbre lombaire offre sur son contour postérieur deux points articulaires de plus que les autres vertèbres de la même région, et que la sixième en présente quatre, deux antérieurs et deux postérieurs. Ces dispositions sont, comme on le suppose bien, autant de conditions à l'avantage de la solidité.

Résumé. Ainsi apophyses transverses étendues horizontalement, aplaties de dessus en dessous, et très longues apophyse épineuse inclinée en avant, aplatie, et de forme quadrilatère; apophyses articulaires très saillantes, tuberculeuses, à surface diarthrodiale courbe tels sont, en résumé, les caractères qui appartiennent en propre aux vertèbres lombaires, et qui les différencient conséquemment de celles des deux autres régions du rachis.

DFFÉRENCES QUE PRÉSENTE LE RACHIS DES AUTRES ANIMAUX DOMESTIQUES, COMPARÉ A CELUI DU CHEVAL.

CABACTÈHE8 DIFFÉRENTIELS ET SPÉCIFIQUES DES VE&TÈB&ES DAMS LES DIDACTYLES.

Dans les animaux didactyles, le rachis se compose de vingt-six vertèbres, dont sept cervicales, treize dorsales, et six lombaires.

Dans le bceuf, qui nous sert plus spécialement de type comme didactyle les vertèbres se distinguent de celles


du cheval par certaines dispositions générales qui sont on ne peut mieux appropriées à la solidité du rachis et à l'intensité d'action des puissances musculaires auxquelles cette partie fondamentale donne attache. Ces dispositions sont d'une part, l'épaisseur considérable de ces os, ainsi que leur engrènement profond, et d'autre part, la saillie et l'inclinaison de leurs éminences d'implantation.

1° Vertèbres cervicales.

Ces vertèbres, déjà si différentes de celles du cheval par leur volume et la saillie de leurs éminences s'en distinguent encore par leur brièveté, qui n'est bien évidemment qu'une condition de solidité de plus à ajouter àtoutes celles qu'elles présentent déjà.

Dans l'atlas, les apophyses transverses, un peu plus épaisses et moins étendues que dans le cheval manquent de foramen inférieur, et sont percées supérieurement de quatre trous, dont deux pénètrent dans l'intérieur du canal vertébral.

L'axis, bien que supérieure en longueur à toutes les autres vertèbres, est cependant beaucoup moins longue que celle du cheval. Sonapophyse odonloïde, très courte, a une forme demi-cylindrique, et non conique. Chacune des apophyses transverses se termine par deux pointes mousses. L'apophyse épineuse, beaucoup moins élevée, et moins épaisse, est indivise.

Dans les deux vertèbres suivantes les apophyses transverses se terminent chacune par trois renflements. Dans la troisième l'apophyse épineuse est aplatie, et de forme triangulaire.

Dans la quatrième, cette éminence, un peu plus allon-


gée, mais moins large et plus épaisse, se termine par deux gros renflements spongieux.

'lans la cinquième les apophyses transverses n'offrent que deux prolongements bien marqués, et chacune des deux apophyses articulaires antérieures porte sur le côté externe de sa base un gros tubercule d'insertion. Dans la sixième, il n'existe point de crête sur le milieu de la face inférieure du corps. Les apophyses transverses très larges, aplaties d'un côté à l'autre, et dirigées verticalement en bas forment une espèce de large gouttière qui loge le muscle long fléchisseur du cou; les apophyses articulaires antérieures portent un tubercule d'insertion comme celles de la cinquième l'apophyse épineuse est aplatie d'un côté à l'autre, et offre une largeur double de celle de la précédente.

La septième vertèbre du cou se distingue de toutes les autres par son apophyse épineuse qui, sous le double rapport de sa largeur et de sa hauteur, ne le cède en rien à la plupart des vertèbres dorsales.

2° Vertèbres dorsales, fj

Les vertèbres dorsales du bœuf diffèrent de celles du cheval.

1° Par leur longueur et leur épaisseur généralement plus considérable 2° par le volume et l'obliquité de leur apophyse épineuse; 3° enfin, et surtout par le trou dont chacune de ces vertèbres se trouve percée à la base de l'une et de l'autre de ses apophyses transverses. Les vertèbres dorsales du bœuf vont en diminuant graduellement de volume de la première à la septième, d'où elles vont ensuite en augmentant de grosseur jusqu'à la dernière.


Leurs apophyses transverses augmentent de saillie, mais diminuent graduellement de volume d'avant en arrière. La facette diarthrodiale dont est pourvue chacune de ces éminences, diminue aussi de largeuret s'aplanit dans le même rapport.

Dans les six premières vertèbres du dos l'apophyse épineuse, beaucoup plus épaisse que dans les autres, et arrondie sur ses deux faces, est plus large à son sommet qu'à sa base.

L'épine de la première vertèbre dorsale est un peu plus courte que celle des quatre vertèbres suivantes, où cette éminence offre, à peu de chose près la même longueur.

A partir de la cinquième les apophyses épineuses vont en diminuant graduellement de longueur et de largeur, et deviennent de plus en plus obliques jusqu'à la treizième, dans laquelle l'apophyse épineuse se trouve être un peu plus large, et moins inclinée que dans celles qui la précèdent.

Enfin, les deux dernières vertèbres dorsales différent encore de toutes les autres par le manque de facette diarthrodiale sur leurs apophyses transverses, ainsi que par la forme de leurs apophyses articulaires, qui sont à surface courbe comme celles des vertèbres lombaires. Du reste, sous le double rapport de leur structure et de leur développement, les vertèbres dorsales du bœuf ne diffèrent en aucune façon les unes des autres. Les vertèbres dorsales de la brebis et de la chèvre ne diffèrent guère de celles du bœuf, que par l'absence de foramen à la base de leurs apophyses transverses.


Yertèbres lombaires.

Les vertèbres lombaires du bœuf diffèrent de celles des autres animaux domestiques, et en particulier de celles du cheval.

1° Par leurs dimensions plus considérables en tous sens; 2° par la longueur plus grande de leurs apophyses transverses, et la courbure à concavité antérieure que décrivent ces éminences; 3° par la grande largeur, le peu de hauteur, et la forme plus régulièrement quadrilatère de leurs apophyses épineuses h" par le volume et la saillie de leurs apophyses articulaires; 5° par la disposition de leurs échancrures dont la profondeur est telle, surtout dans les trois premières que l'espace inter-vertébral qu'elles circonscrivent se trouve divisé en deux trous, par un petit ligament; ce que l'on exprime en disant que les trous inter-vertébraux sont doubles, comme dans la région dorsale.

A tous ces caractères différentiels nous ajouterons encore que les deux dernières vertèbres lombaires ne s'articulent nullement par leurs apophyses transverses comme dans Je cheval, et que conséquemment leur mode d'union, soit entre elles, soit avec le sacrum, est exactement le même que celui des autres vertèbres de cette région.

Les vertèbres des lombes diminuent de longueur, et augmentent graduellement d'épaisseur en tous sens de la première à la dernière.

Leurs apophyses transverses augmentent progressivement de longueur de la première à la quatrième inclusivement, et diminuent ensuite de celle-ci à la dernière dans laquelle ces éminences sont un peu plus épaisses et à peu près rectilignes.


Dans les deux premières vertèbres de cette région, ces éminences portent à leur bord postérieur, et près de leur base, une échancrure dans laquelle passe la branche supérieure de chacun des nerfs spinaux.

Les apophyses articulaires sont d'autant plus grosses et plus écartées de la ligne médiane, qu'elles appartiennent à une vertèbre plus postérieure.

Enfin dans la dernière vertèbre lombaire le diamètre transverse du canal rachidien est d'un grand tiers plus considérable que dans la première, et le diamètre vertical d'un quart.seulement.

Du reste, sous le rapport de leur structure comme sous celui de leur développement, toutes les vertèbres lombaires se ressemblent parfaitement dans le bœuf comme dans les autres animaux.

CARACTÈRES DIFFÉBEWTIELS ET SPÉCIFIQUES DBS VERTÈBRES DU PORC.

Dans le porc, le rachis se compose de vingt-huit vertèbres qui, sous plus d'un rapport, ont beaucoup de ressemblance avec celles du boeuf; sept de oes vertèbres appartiennent au cou, quatorze au dos, et sept aux lombes.

Vertèbres cervicales. y

Beaucoup plus courtes et plus larges que dans les autres animaux domestiques, ces vertèbres ont aussi, toute proportion égale d'ailleurs, des éminences beaucoup plus prononcées; aussi sont-elles on ne peut mieux appropriées par leur conformation à la solidité du levier qu'elles composent, ainsi qu'à l'intensité d'action des


puissances musculaires auxquelles elles donnent attache; et peut-on dire des vertèbres cervicales qu'elles portent le cachet de cette constitution athlétique qui caractérise le cou du porc.

Les vertèbres cervicales du porc se distinguent encore facilement de celles des autres animaux par la brièveté de leurs lames ainsi que par l'étendue et l'obliquité de leurs apophyses articulaires. De la troisième à la septième inclusivement, le corps dépourvu de crête médiane inférieure est régulièrement arrondi d'un côlé à l'autre; ces vertèbres vont en augmentant progressivement de largeur de la seconde à l'avant-dernière.

A partir de la seconde jusqu'à la dernière inclusivement, chaque vertèbre du cou est percée sur ses côtés, et à la base de l'apophyse articulaire antérieure d'un trou qui aboutit dans le canal rachidien, ce foramen est destiné au passage d'une des branches des nerfs spinaux. L'apophyse épineuse va en augmentant graduellement de hauteur de la troisième vertèbre où cette éminence est déjà assez élevée et verticale Jusqu'à la septième, cette éminenee trois fois environ aussi longue que celle de la sixième est aplatie d'un côté à l'autre, et ne présente plus du tout la forme d'une pyramide triangulaire comme celle de chacune des quatre vertèbres qui précèdent.

A partir de la troisième vertèbre cervicale les apophyses transverses sont tricuspides et vont en augmentant graduellement de saillie et de largeur, jusqu'à la sixième, dans laquelle ces éminences, à leur maximum de développement, représentent deux grands bras de lévier.

Dans l'atlas, les apophyses transverses portentle même nombre de trous que dans le cheval seulement l'inté.


rieur est transformé ici en un conduit qui s'étend dans l'épaisseur de chacune de ces éminences, depuis le contour des surfaces articulaires, par lesquels l'atlas correspond à l'axis, jusqu'au niveau des trous supérieurs, près desquels on le voit aboutir dans le canal rachidien. L'axis, bien que la plus longue encore de toutes les vertèbres cervicales, est cependant proportionnellement moins allongée que dans les autres animaux. L'apophyse odontoïde porte, comme dans l'homme, un étranglement circulaire à sa base. Les apophyses transverses sont excessivement courtes elles n'ont qu'un seul prolongement, et sont percées de trois trous qui communiquent l'un avec l'autre. L'apophyse épineuse est mince, très élevée, et inclinée en arrière.

Enfin la septième vertèbre du cou présente encore en dessus, et en regard de chacune de ses échancrures postérieures, un trou qui aboutit dans le canal rachidien, et qui a la même destination que le trou antérieur; ses apophyses transverses, très courtes, et à un seul tubercule, sont creusées à leur face inférieure d'une scissure qui va de l'échancrure antérieure à l'échancrure postérieure correspondante.

Vertèbres dorsales. J*~f

Ces vertèbres, qui ont une ressemblance si frappante avec celles du bœuf, tant par leur forme générale et la disposition de leurs éminences, que par le foramen particulier dont elles sont percées à la base de leurs lames, s'en distinguent cependant avec assez de facilité au trou qu'elles présentent à la base de leurs apophyses transverses, et au vis à vis duquel vient s'ouvrir l'autre foramen dont il a été fait mention plus haut.


Les quatre dernières vertèbres dorsales du porc se distinguent du reste de toutes celles de la même région, tant par l'inclinaison en arrière de leur épine, par la saillie considérable et la forme de leurs apophyses articulaires, qui ressemblent tout à fait à celles des ver* tèbres lombaires que par l'absence complète de facette diarthrodiale à leurs apophyses transverses; comme aussi par la présence de deux trous au moins sur la base de chacune de ces éminences uniquement employées à des insertions, et non point tout à la fois à ce dernier usage et à l'appui des côtes comme dans les autres vertèbres dorsales.

Vertèbres lombaires.

Ces vertèbres ont encore la plus grande ressemblance avec celles du bœuf. Leurs apophyses transverses, courbées en arc, vont en diminuant graduellement de longueur de la première à la troisième; de même que dans le bœuf les trois premières vertèbres de cette région sont percées, un peu en avant de leurs échancrures postérieures, d'un trou qui s'ouvre dans l'intérieur du canal rachidien.

Dans la quatrième et la cinquième ce trou manque et est remplacé par une petite échancrure pratiquée sur le bord postérieur de l'apophyse transverse. Enfin dans les deux dernières dont le mode d'articulation est absolument le même que dans le bœuf, les apophyses transverses sont percées à leur base d'un trou qui pénètre dans le canal vertébral.


CARACTÈRES DIFFÉRENTIELS ET SPÉCIFIQUES DES VERTÈBRES DU CHIEN ET DU CHAT.

Le rachis du chien et du chat se compose de vingt-sept vertèbres, dont sept appartiennent au cou, treize au dos, et sept aux lombes.

1° Vertèbres cervicales. 7

Bien que dans les carnivores les vertèbres du cou aient, sous le rapport de la configuration générale, quelques traits de ressemblance avec celles des herbivores monodactyles, il n'en est pas moins facile de les en distinguer 1° aux surfaces articulaires de leur corps généralement planes, ou plutôt légèrement excavées l'une et l'autre; 2° à leur apophyse épineuse plus saillante que dans les animaux du genre cheval; 3° enfin, à quelques dispositions individuelles qui distinguent ces vertèbres de celles des autres animaux, et qui les différencient tout à la fois les unes des autres.

Dans le chien et le chat, l'atlas manque de tubercule à sa face inférieure; il n'existe point non plus d'empreintes ligamenteuses à la face supérieure de son arc inférieur. La fusion de ses plans articulaires antérieurs avec la surface qui répond à l'apophyse odontoïde, indique évidemment qu'une seule synoviale est commune aux deux premières articulations du rachis. Les apophyses transverses de cette vertèbre ne présentent que deux trous, l'un antérieur, l'autre postérieur. En avant, et près de ce dernier, se voit une échancrure qui correspond exactement au plus externe des trois trous antérieurs que présentent ces mêmes apo-


physes dans le cheval. Les deux surfaces articulaires postérieures de l'atlas ont tout à fait la forme régulière des cavités glénoïdales.

Dans l'axis, l'apophyse odontoïde très allongée, cylindroïde, et légèrement recourbée de bas en haut, est étranglée à sa base comme dans le porc. Les surfaces diarthrodiales, par lesquelles cette vertèbre répond aux masses latérales de l'atlas, 'affectent la forme de condyles. L'apophyse épineuse très mince, et indivise se termine antérieurement par une pointe prismatique qui se prolonge jusque sur l'arc supérieur de l'atlas. Les échancrures antérieures de l'axis sont extrêmement larges et profondes.

La troisième vertèbre cervicale diffère des quatre dernières, tant par sa plus grande longueur, que par le peu de saillie de son apophyse épineuse.

A partir de la quatrième jusqu'à la dernière inclusivement, les vertèbres vont en diminuant graduellement de longueur et de largeur.

Dans la quatrième l'apophyse épineuse est mince, triangulaire. et terminée par une pointe aiguë. La cinquième, est celle dans laquelle l'apophyse épineuse offre le moins de largeur. Cette vertèbre est aussi la première dans laquelle l'épine se termine par un renflement.

La sixième est celle dont les apophyses transverses ont le plus d'étendue.

Enfin, la septième vertèbre cervicale est celle où l'apophyse épineuse a le plus de longueur, et les apophyses transverses le moins de volume.

Du reste, sous le rapport de leur structure, comme sous celui de leur développement, les vertèbres cervi-


cales des carnivores ont la plus parfaite analogie avec celles des herbivorcs monodactyles.

Vertèbres dorsales. [g

Ces vertèbres, que leur conformation générale rapproche encore beaucoup do celles du cheval, en diffèrent cependant par leurs apophyses épineuses, qui sont très étroites, et très écartées les unes des autres.

Ces apophyses dont la longueur est à peu de chose près la même dans les quatre premières vertèbres de cette région, vont en diminuant graduellement d'épaisseur de la première à la dixième inclusivement, et de hauteur à partir de la cinquième jusqu'à la dernière. Enfin, leur obliquité en arrière et en bas se prononce de plus en plus à partir de la première jusqu'à la huitlème.

La dixième vertèbre dorsale diffère de toutes les autres par son apophyse épineuse qui se termine en pointe aiguë. Tandis que l'absence de demi-facettes postérieures pour l'articulation des côtes est le principal caractère qui différencie les trois dernières vertèbres dorsales de toutes les autres.

Du reste, même structure et même mode de d«5velop</ pement pour toutes ces vertèbres.

3° Vertèbres lombaires./

Les vertèbres lombaires du chien et du chat se distinguent facilement de celles des autres animaux domestiques par leurs apophyses transverses, dirigées obliquement en avant et en bas. Chacune de ces vertèbres porte en outre sur les côtés do son contour postérieur


deux échancrures l'une destinée à la formation d'un trou de conjugaison, et l'autre dans laquelle est reçu un des bords de l'apophyse articulaire antérieure appartenant à la vertèbre qui suit celle que l'on examine. De la première vertèbre des lombes à la sixième inclusivement, les apophyses transverses augmentent progressivement en tous sens, et deviennent de plus en plus obliques.

Lesapophyses épineuses augmentent aussi de longueur et d'inclinaison, mais diminuent graduellement de largeur de la première vertèbre jusqu'à la sixième; et le tubercule d'insertion des apophyses articulaires devient de moins en moins saillant dans le même rapport jusqu'à la septième, qui se distingue assez facilement de toutes les autres, à ses apophyses transverses arrondies et très grèles, ou bien encore à son apophyse épineuse dirigée verticalement et terminée en pointe.

Du reste, sous le double rapport de la structure et du développement, il existe la plus parfaite identité entre toutes les vertèbres lombaires.

DU RACHIS EN GÉNÉRAL.

Considéré dans son ensemble, le rachis représente une espèce de longue tige, symétrique, noueuse et flexueuse, hérissée d'éminences, percée de trous et creusée à son centre d'un canal qui contient la moelle épinière. Le rachis mesure toute l'étendue des parties moyenne et postérieure du tronc, non en suivant une direction rectiligne, mais en décrivant deux courbures alternatives, et opposées, qui ont incontestablement pour effet d'augmenter sa forcè de résistance, et de permettre son allongement. De ces deux courbures, l'une appartient à la


région cervicale, et l'autre à la portion dorso-lombaire du rachis.

La première, en forme d'° représente une espèce de grande console à l'extrémité antérieure de laquelle la tête se trouve portée.

Dans la seconde le rachis courbé en arc représente un grand cintre, en dessous duquel sont appendus les viscères thoraciques et abdominaux.

On considère au rachis quatre faces, une supérieure, une inférieure, et deux latérales; deux extrémités, une antérieure, une postérieure; et un canal central nommé rachidien, ou vertébral.

Face supérieure. Elle présente sur la ligne médiane la série des apophyses épineuses vertébrales. Ces épines, dont la longueur, et l'inclinaison mesurent exactement l'intensité d'action des grandes, et nombreuses puissances musculaires auxquelles elles servent de bras de levier, sont très courtes dans toute l'étendue de la région cervicale très longues au contraire, et inclinées en arrière dans la région dorsale; un peu moins longues, et inclinées en avant dans la région lombaire.

A la base de ces éminences se voit 1° la succession des lames vertébrales, dont la face supérieure légèrement excavée forme le fond de deux longues gouttières, dites vertébrales;, que remplissent les muscles extenseurs du rachis; 2° la série des apophyses articulaires par lesquelles les vertèbres se correspondent en s'imbriquant; 3° enfin les espaces inter-lamellaires, dont l'étendue est incomparablement plus grande, au cou, que dans les deux autres régions du rachis.

2° Face inférieure. On y remarque une succession de renflements, et de rétrécissements alternatifs qui donnent à cette région du rachis un aspect moniliforme. Les


renflements, au centre desquels se voient les disques inter-vertébraux, répondent au point d'intersection des vertèbres; et les étranglements à l'espèce de gouttière transversale que porte chacun de ces os sur la partie moyenne de son corps.

Une arète médiane beaucoup plus saillanteau cou que partout ailleurs, et à laquelle s'attache le ligament vertébral commun inférieur, parcourt toute l'étendue de la surface inférieure du rachis: cette surface est en outre en rapport avec les muscles fléchisseurs de la tête, long fléchisseur du cou les psoas, avec l'aorte antérieure et postérieure, les veines caves l'azygos, le canal thoracique, les carotides primitives, les artères vertébrales, le nerf trisplanchnique la trachée, l'œsophage, et moins immédiatement avec le tube intestinal, les organes génitaux et urinaires.

3» Faces latérales. On y remarque, 1° la série de ces bras de leviers anguleux, désignés sous le nom d'apophyses transverses; les trous de conjugaison dont les dimensions semblent proportionnelles tout à la fois au volume des nerfs spinaux qui les traversent, et à l'étendue des mouvements de la région à laquelle ils appartiennent; 3° enfin dans la région dorsale, les facettes diarthrodiales destinées aux articulations des côtes. Par son extrémité antérieure qui est la plus libre, comme aussi la plus mobile de toutes ses parties le rachis s'articule avec le crâne, et sert de point d'appui à la tête.

5° Par son extrémité postérieure le rachis répond au sacrum, et par l'intermédiaire de ce dernier os, qui lui sert en quelque sorte de cillée, il s'appuie sur le bassin. 6° Canal rachidien. Ce canal, sur les côtés duquel aboutissent les soixante-deux trous de conjugaison que


traversent les trente-une paires nerveuses spinales n'offre ni la même capacité, ni la même forme dans toute sa longueur. Régulièrement circulaire, et beaucoup plus large dans l'atlas que partout ailleurs, le canal rachidien se rétrécit subitement dans l'axis en prenant la forme d'un aqueduc à côtés verticaux; puis à partir de cette vertèbre il augmente graduellement de capacité, tout en conservant sa forme en aqueduc jusqu'au niveau de la première vertèbre dorsale, où il présente une seconde dilatation suivie d'un nouveau rétrécissement à partir duquel ce canal augmente ensuite graduellement de capacité en changeant de forme, et en devenant de plus en plus régulièrement triangulaire jusqu'à l'entrée du sacrum, où se remarque un troisième et dernier évasement, à partir duquel le canal rachidien s'effile ensuite pour se terminer dans les deux ou trois premiers os coccygiens.

Bien que, dans aucune partie de son étendue, le canal vertébral ne soit point exactement rempli par la moelle épinière, et ses enveloppes, il n'en est pas moins positif que son calibre se trouve être proportionné partout au volume de ce centre nerveux, et, que dans quelques points seulement, l'évasement de ce canal sans renflement correspondant de la moelle semble alors avoir plus spécialement pour objet de mettre cette partie nerveuse, aussi délicate qu'importante, à l'abri de toute compression qui pourrait résulter des mouvements, toujours si étendus qu'exécute le rachis, là où il existe un semblable évasement.

Le canal rachidien se trouve protégé en bas par l'espèce de cylindre plein que représente le corps des vertèbres en haut par les apophyses épineuses, et les muscles qui tiennent ce canal en quelque sorte à distance


des corps vulnérants; et sur les côtés, par les apophyses transverses, ainsi que par les arcs osseux qui forment les parois latérales du thorax.

Le rachis donne attache à cinquante-trois muscles, qui sont la portion antérieure du dentelé de l'épaule le splénius, le court transversal, le grand complexus le long épineux, le petit complexus, les muscles grand droit, petit droit, grand oblique, et petit oblique de la tête, le mastoïdo-huméral les muscles long, court, et petit, fléchisseurs de la tête, le long fléchisseur du cou, le scalène, les cinq muscles inter-cervicaux, le trapèze, le rhomboïde, le grand dorsal, l'ilio-spinal, le transversal-épineux, les deux dentelés de la respiration, les dix-sept muscles transverso costaux, le psoas de la cuisse, le psoas des lombes, le carré lombaire, les quatre inter. transversaires lombaires, et le diaphragme, le seul de tous ces muscles qui soit impair.

DU THORAX.

Situé dans les animaux quadrupèdes en dessous de la partie moyenne du rachis qui en forme le plafond, et auquel il semble comme appendu, le thorax constitue une vaste cavité splanchnique, à parois osseuses et çartilagineuses, qui contient et protège les organes essentiels de la respiration et de la circulation.

Séparé de la tête parla région cervicale du rachis, et du bassin par la région lombaire, le thorax est formé supérieurement par les vertèbres dorsales déjà connues, in rie u renient par un seul os homme sternum et laté-


ralement par des arcs osseux nommés côtes, en nombre égal à celui des vertèbres dorsales et terminées inférieurement par des prolongements élastiques appelés cartilages costaux.

Le thorax des monodactyles qui nous servent de type se compose donc de quatre-vingt-onze pièces, dont cinquante-cinq os et trente-six cartilages.

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DU STERNUM. l r

DU STERNUM. U*V^5LA-^

Formé d'une succession de pièces osseuses dans lesquelles les anatomistes transcendants cherchent à retrouver les rudiments d'une colonne vertébrale, le sternum est un os impair, prismatique et incurvé sur luimême, situé obliquement de haut en bas, et d'avant en arrière à la partie inférieure du thorax dont il forme le plancher, entre les cartilages des vraies côtes auxquelles il sert de point d'appui, et qu'il réunit à la manière d'une clef de voûte.

Nous considérerons à cet os, ou plutôt à ce petit appareil ostéo-cartilagineux, trois faces, une supérieure, une inférieure, et deux latérales; trois bords, et deux extréntités, une antérieure, une postérieure. 1 1° La face supérieure, thoracique, ou cardiaque, en forme de triangle isocèle, et légèrement concave, suivant sa longueur, forme la paroi inférieure du thorax; elle donne attache aux muscles sterno-costaux, au péricarde, et à un double cordon ligamenteux qui rappelle assez bien l'un des ligaments vertébraux communs. 2° Chaquefacé latérale comprend deux parties, l'une supérieure ou articulaire, l'autre inférieure ou d'insertion.

A. La première de ces deù x parties qui correspond exao


tement à ce que l'on nomme bord dans les animaux chez lesquels le sternum est aplati de dessus en dessous porte huit cavités diarthrodiales dans lesquelles sont reçus les cartilages des vraies côtes. Formées comme les surfaces articulaires costales des vertèbres du dos de deux demi-facettes qui décrivent un angle rentrant, ces cavités vont en diminuant de largeur d'avant en arrière, et sont séparées l'une de l'autre par des saillies anguleuses auxquelles s'insèrent les muscles inter-costaux. B. L'autre partie de chacun des plans latéraux constitue la surface d'insertion des muscles pectoraux, conjointement avec le bord inférieur de l'os, qui représente une espèce de carène courbé dont la convexité regarde en avant et en bas.

3° L'extrémité antérieure recourbée de bas en haut, et aplatie d'un côté à l'autre forme une partie saillante appelée prolongement trachélien du sternum, sur le contour duquel s'attachent les muscles, sterno-maxillaires, sterno-hyoïdiens et thyroïdiens, le mastoïdohuméral, ainsi que plusieurs petits ligaments destinés à l'assujettissement des deux premières côtes.

4° L'extrémité postérieure, aplatie de dessus en dessous, et très large, est constituée par un grand cartilage palmiforme, oblique en arrière et en bas, concave à sa face supérieure et convexe sur sa face opposée, que l'on nomme prolongement abdominal du sternum, ou encore appendice xyphoïde.

Attaché par sa base sur la dernière des pièces osseuses dont le sternum est formé, ce grand cartilage donne attachè à la ligne blanche de l'abdomen, au diaphragme, aux muscles abdominaux, et soutient une des courbures de la portion repliée de l'intestin colon.

Résumé des connexions. Articulé, avec seize côtes


seulement, par l'intermédiaire du cartilage qui prolonge chacun de ces os le sternum donne attache aux muscles pectoraux, sterno-maxillaires, mastoïdo-huméral, sterno-hyoïdiens, et thyroïdiens, aux sept premiers intercostaux, aux sterno-costaux, au transversal des côtes, aux muscles des parois inférieures de l'abdomen, au diaphragme, et à la ligne blanche.

Il est en rapport par sa face supérieure avec l'artère et la veine thoraciques internes, ainsi qu'avec le médiastin antérieur, et le péricarde auquel il donne attache. Strnccure. Le sternum est composé de sept pièces osseuses impaires, placées l'une à la suite de l'autre, et unies entre elles par du cartilage. De ces sept pièces, d'une structure spongieuse, les trois premières sont ellipsoïdes, les trois qui viennent ensuite ont la forme de prismes à cinq pans, et la dernière, aplatie de dessus en dessous, se termine par une sorte de pédicule auquel est attaché l'appendice xyphoïde. Avec l'âge, ces différentes pièces osseuses deviennent de plus en plus compactes, et la substance cartilagineuse qui leur sert de moyen d'union, s'ossifie en partie mais jamais en totalité.

Biffékences. 1" Dans le bœuf, le sternum, presque entièrement formé de tissu compacte, est aplati de dessus en dessous, très large et brisé au niveau de l'articulation des deux secondes côtes, en deux pièces articulées entre elles par diarthrose: Point de prolongement trachélien. Le cartilage xyphoïde, beaucoup moins large que dans le cheval, est porté sur un pédicule osseux très long, qui fait partie de la dernière pièce du sternum.

Dans la tête à laine, et dans la chèvre, le sternum offre la même configuration que dans le bœuf; mais il n'est point brisé en deux pièces mobiles l'une sur l'autre. 2° Dans le porc, le sternum est aplati de dessus en des-


sous, et brisé comme dans le bœuf en deux pièces mobiles l'une sur l'autre, dont l'antérieure se prolonge de plus d'un pouce en avant des deux premières côtes. Dans les jeunes animaux de l'espèce du porc, cet os est composé de six pièces, dont la première seule est impaire.

3° Dans le chien et le chat le sternum est composé de huit petites pièces qui étranglées circulairement à leur partie moyenne, et légèrement renflées à leurs extrémités, rappellent assez bien pour la forme, les dernières vertèbres coccygiennes du cheval.

Le prolongement trachélien est, de même que dans le porc, formé par la première de ces huit pièces, qui ne se soudent jamais entre elles, comme dans les autres animaux.

DES CÔTES.

Les côtes, au nombre de trente-six dans le cheval, dix-huit de chaque côté, sont des arcs osseux aplatis, formant les parois latérales de l'enceinte du thorax. Appendues aux vertèbres dorsales avec lesquelles elles s'articulent, et séparées par des espaces d'une étendue variable nommés intervalles inter-costaux,les côtes sont prolongées et complétées inférieurement par un cartilage au moyen duquel elles s'appuient soit directement, soit indirectement sur le sternum.

On divise les côtes en celles qui s'étendent des vertèbres dorsales au sternum, et en celles qui appuyées en haut sur le rachis n'ont inférieurement aucune connexion directe avec le sternum.

Les premières, presque toujours au nombre de huit seulement et non pas de neuf, comme on l'a générales


ment admis jusqu'ici, sont appelées côtes sternates, vertébro-sternales, ou vraies votes.

Les secondes, au nombre de dix, sont nommées côtes asternales, vertébrales oufausses côtes.

Les côtes se distinguent encore par les noms numériques de première, seconde, etc., en les comptant d'avant en arrière; elles présentent des caractères généraux et communs qui les différencient des autres os, et des caractères individuels ou propres qui les distinguent les unes des autres.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES CÔTES.

Chaque côte représente un arc osseux aplati, convexe en dehors, concave en dedans, dirigé obliquement en arrière et tordu sur lui-même de telle façon que ses deux extrémités ne peuvent reposer en même temps sur un plan horizontal.

Bien que les cotes n'aient qu'une analogie de forme avec les os longs, on leur distingue néanmoins à toutes un corps, ou partie moyenne, et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

1° Le corps généralement aplati d'un côté à l'autre présente deux faces, que l'on distingue en externe, et interne; deux bords, l'un antérieur, l'autre postérieur.

A. La face externe ou musculo-cutanée convexe suivant les deux diamètres de l'os, et creusée dans la plupart des côtes d'une excavation que remplit le muscle inter-costal externe, offre vers son quart supérieur quelques fortes empreintes destinées à l'attache des muscles ilio-spinal, et inter-costal commun. Parleur position, leur saillie, et leur usage, ceséminences d'insertion rappellent


assez bien cette partie que l'on a désignée dans l'homme sous le nom d'angle de la côte.

B. Lafaçe interne, encore nommée pleurale, ou pulniO'naire, est lisse, concave, moulée sur le poumon, et ta. pissée par la plèvre.

C. Le bord antérieur est tranchant, concave, et légèrement tourné en dedans; il donne attache au muscle inter-costal interne.

D. Le bord postérieur est arrondi très épais et d'une courbe plus étendue que l'antérieur il offre une scissure qui empiète un peu sur la face interne, et des empreintes destinées à l'attache des deux muscles inter-costaux. La scissure costale, dans laquelle sont logés les vaisseaux, et nerfs inter-costaux, s'étend de haut en bas jusque vers le milieu de la côte où elle disparait.

2° A son extrémité supérieure, ou dorsale, chaque cô'e porte deux éminences, placées l'une au devant de l'autre, dont l'antérieure a reçu le nom de tête, et la postérieure celui de tubèrosité.

A. La tête irrégulièrement arrondie, présente deux petites facettes diarthrodiales légèrement convexes placées l'une au devant de l'autre, que sépare une rainure à insertion ligamenteuse. Cette éminence au moyen de laquelle chaque côte répond à deux vertèbres à la fois, est supportée à l'extrémité d'une partie rétrécie, et garnie d'empreintes ligamenteuses qui a reçu le nom de col.

B. La tubèrosité costale, généralement moins volumi- neuse que la tête qui la domine toujours, porte à son sommet une facette diartlirodiale plane, ou très légèrement ondulée, par laquelle cette éminence répond à l'apophyse transverse de la seconde des deux vertèbres avec lesquelles chaque côte s'articule. Le pourtour de


cette surface articulaireest garnie d'empreintes ligamenteuses et musculaires.

C. Chaque côte est renflée à son extrémité inférieure, et creusée d'une cavité mamelonnée dans laquelle est reçue l'extrémité supérieure de son cartilage de prolongement.

Il résulte donc, de ce qui vient d'être énoncé, que chaque côte offre à considérer

Un corps à deux faces l'externe, convexe suivant les deux diamètres de l'os, et creusée d'une cavité à insertion musculaire; l'interne lisse, appropriée a la convexité du poumon et tapissée par la plèvre; deux bords, l'antérieur mince, concave, regardant un peu la ligne médiane; le postérieur, plus épais, creusé d'une scissure, et garni de fortes empreintes musculaires; une extrémité supérieure pourvue de deux éminences articulaires, dont l'une supportée pur un col a reçu le nom de tête, et l'autre celui de tubérosité; une extrémité inférieure par laquelle chaque côte s'articule bout à bout avec son cartilage complémentaire; enfin, deux courbures, l'une suivant les faces, et l'autre suivant les bords c'est à cette dernière qu'appartient la courbure de torsion des côtes.

Résumé de* connexions. Chaque côte s'articule supérieurement avec deux vertèbres, et inférieurement avec son cartilage de prolongement. C'est par l'intermédiaire de leur cartilage que les huit premières côtes aboutis- t sent au sternum; c'est au moyen de cette même pièce complémentaire que les dix dernières s'appuient les unes sur les autres.

Les muscles auxquels les côtes donnent attache sont les intercostaux, les deux dentelés de la respiration, l'intercostal commun, le sterno-costal, les musclea du


sternum, le costo-sous-scapulaire, les transverso-eos* taux le scalène, l'ilio-spinal, le carré des lombes, le grand psoas, les muscles, droit, oblique, et transverse de l'abdomen, le grand dorsal, et le diaphragme. Structure. Si les côtes ont, par leur forme, beaucoup d'analogie avec les os longs, par leur texture elles ressemblent tout à fait aux os larges. Ainsi elles sont formées à l'extérieur d'une lame de substance compacte, dont l'épaisseur va en diminuant graduellement de haut en bas, et à l'intérieur d'une couche de tissu spongieux d'autant plus épaisse, et à mailles d'autant plus ténues qu'on se rapproche davantage de l'extrémité inférieure de ces os. D'où il suit évidemment que la substance compacte prédomine dans tous les points où les côtes, par cela même qu'elles étaient plus rétrécies, devaient présenter certaine condition de structure qui compensât la diminution de volume, et que la substance spongieuse prédomine à son tour; là où les côtes devaient surtout présenter beaucoup de flexibilité, tant pour résister en cédant un peu aux violences extérieures que pour se prêter à la dilatation des cavités dont elles forment les parois.

Développement. Les côtes sont du nombre des os qui apparaissent, et se forment les premiers; il existe donc évidemment ici un rapport frappant entre la précocité de formation de ces os, et la précocité d'exercice de l'appahreil dont ils font partie. Quoi qu'il en soit, du reste, les côtes se développent généralement par twfo noyaux d'ossification, un primitif pour le corps, et deux épiphysaires, dont un répond à la tête, et l'autre à la tubérosité. Dans les deux dernières côtes, il n'existe qu'un seul noyau épiphysaire pour ces deux éminences, qui dam l'animal adulte sont confondues entre elles.


Dans les monodactyles on trouve quelquefois trentehuit côtes, dix neuf de chaque côté mais toujours dans ce cas, les deux côtes surnuméraires ne sont l'une et l'autre qu'une dépendance des apophyses transverses de la première vertèbre lombaire. D'autres fois aussi, mais le plus ordinairement dans des chevaux de très petite stature, on ne trouve que trente-quatre côtes, dix-sept de chaque côté.

Plusieurs fois j'ai également trouvé deux côtes sternales, et le plus souvent la première et la seconde soudées entre elles dans la plus grande partie de leur étendue mais jamais je n'ai rencontré ce genre d'anomalie dans les côtes asternales. Assez souvent encore on ne rencontre que sept côtes sternales de chaque côté ou duncôté seulement.

Enfin, j'ai déposé, il y a quelques années, dans le cabinet des collections de l'École, le fait unique jusqu'à ce jour, d'une côte surnuméraire qui se trouve être cou.chée en long sous le côté gauche du corps des vertèbres dorsales.

L'étendue en longueur, le peu d'épaisseur, et la posi.tion généralement superficielle des côtes, y rendent les fractures assez fréquentes mais attendu la pression continuelle opérée sur ces os par le poumon, et la traction en sens inverse qu'exercent incessamment sur eux les muscles inter-costaux leurs fractures ne sont presque jamais accompagnées de déplacements. Quant à la fréquence des fausses articulations qui surviennent à la suite de ces fractures, elles sont évidemment une conséquence nécessaire de l'incessance des mouvements que les côtes exécutent dans l'acte de la respiration.


CARACTÈRES DIFFÉRENTIEL», ET SPÉCIFIQUES DES CÔTES.

La longueur et la largeur des côtes augmentent graduellement de la première à la neuvième inclusivement, et diminuent ensuite dans le même rapport de celle-ci à la dix-huitième.

La courbure des côtes va aussi en se prononçant de plus en plus de la première à la dernière, mais à partir de la neuvième jusqu'à la dix huitième inclusivement, la courbe que décrivent ces os appartient à des cercles d'un diamètre successivement décroissant.

D'où il suit que les premières côtes se distinguent des dernières tant par leur direction rectiligne, et presque verticale, que par leur largeur et leur épaisseur. Dans la première et la dernière côte, il n'existe ni scissure au bord postérieur, ni dépression à la surface externe du corps.

Dans les deux dernières, la facette postérieure de la tête est confondue avec celle de la tubérosité. La première côte à peine courbée suivant ses faces, est garnie d'empreintes pour l'attache du muscle scalène; les deux facettes de sa tête sont réunies, et non séparées l'une de l'autre, par une rainure à insertion ligamenteuse.

Il résulte donc de tout ce qui précède

Ie Que les côtes les plus longues, les plus larges, et les plus fortement déprimées à leur surface externe, sont celles du milieu. Qu'en outre ce sont ces dernières qui décrivent les courbes les plus étendues. 2° Que les cOtes les plus courtes sont celles qui forment les extrémités du demi-ovale que représente chacune des parois latérales du thorax.


Que les côtes antérieures sont les moins courbées de toutes, suivant leurs faces, et suivant leurs bords, et que ce sont aussi celles dont la direction se rapproche le plus de la ligne verticale.

4* Enfin, que les postérieures sont non seulement les plus étroites, et les plus courbées de toutes, mais encore que ce sont celles dont la direction se rapproche le plus de la ligne horizontale en travers.

̃ DES CARTILAGES COSTAUX.

Destinés à compléter la charpente du thorax, et à augmenter la mobilité des parois de cette cavité par la grande élasticité dont ils sont doués, les cartilages costaux sont en même nombre que les côtes qu'ils prolongent et terminent inférieurement en formant avec elles un angle obtus ouvert en avant.

Chaque cartilage costal allongé et très irrégulièrement arrondi, présente deux faces l'une externe, l'autre interne; deux bords l'un antérieur, l'autre postérieur; et deux extrémités l'une supérieure, l'autre inférieure. A. La face externe, irrégulièrement convexe d'avant en arrière, est recouverte par des muscles qui sont antérieurement les pectoraux postérieurement le grand oblique, et le droit de l'abdomen.

B. La face interne un peu concave de haut en bas donne attache dans les côtes antérieures aux muscles du sternum et dans les postérieures au transverse de l'abdomen, ainsi qu'au diaphragme.

C. L'extrémité supérieure, arrondie, et légèrement renflée, est reçue dans la cavité que présente chaque côte à son extrémité inférieure.

D. A leur extrémité inférieure, les huit premiers carti-


lages costaux présentent chacun une surface diarthrodiale, généralementallongée de haut en bas, convexe d'avant en arrière, et légèrement déprimée dans le milieu, au moyen de laquelle ils s'articulent directement avec le sternum; les autres cartilages, au nombre de dix, se terminent par une pointe effilée à laquelle s'attache un petit ligament jaune élastique, qui les unit l'un à l'autre. E. Par leurs bords, dont l'antérieur est concave, et le postérieur convexe, les cartilages costaux donnent attache à des plans musculo-aponévrotiques affectant dans les intervalles qu'ils remplissent la même disposition que les muscles inter-costaux.

Dans les grands herbivores domestiques, les cartilages costaux ont une si grande tendance à s'ossifier que toujours à l'époque de l'âge adulte, et souvent même longtemps avant cette période de la vie, leur ossification est déjà complète il ne reste plus alors autour de l'os spongieux et léger qui en a pris la place qu'une couche excessivementmince de cartilage, revêtue d'un périchondre très épais.

CARACTÈRES DIFFÉRENTIELS, ET SPÉCIFIQUES DES CARTILAGES COSTAUX.

Les cartilages costaux diminuent graduellement d'épaisseur du premier au dernier.

Ils augmentent progressivement de longueur de la première côte à la neuvième inclusivement, à partir de laquelle ils vont ensuite en décroissant de longueur jusqu'à la dix-huitième.

Les cartilages des côtes sternales n'ont aucune connexion directe entre eux, tandis que ceux des côtes asternales sont accolés l'un à l'autre dans une grande partie


de leur étendue par des faisceaux musculaires et ligamenteux; mais nulle part cet accotement n'est plus intime, et plus prolongé qu'entre les cartilages de la huitième et de la neuvième côte. ̃̃ Le premier cartilage costal est facile à distinguer de tous les autres par sa brièveté, sa grande épaisseur et surtout par la facette diarthrodiale au moyen de laquelle il se met en rapport direct avec celui de la côte opposée. »

DIFFÉRENCES QUE PRESENTENT LES COTES DES ANIMAUX DOMESTIQUES COMPARÉES A CELLES DU CHEVAL. .L ,4,

Sidactyles. Les côtes, au nombre de vingt-six, treize de chaque côté, dont huit sternales, et cinq asternales sont généralement plus longues, plus larges et moins courbées dans leur moitié inférieure que celles du cheval leurs éminences articulaires sont aussi, toute proportion égale d'ailleurs, plus volumineuses, et plus saillantes. De plus, dans le bœuf, chacune des huit côtes sternales présente à son extrémité inférieure une surface diarthrodiale en forme de trochlée oblique, par laquelle elle s'articule avec son cartilage de prolongement.

20 Dans la brebis, et la chèvre, toutes les côtes sans exception se terminent inférieurement comme celles du cheval.

3" Dans le porc, les côtes, au nombre de vingt-huit, quatorze de chaque côté, dont sept sternales et sept asternales, ressemblent beaucoup, sinon pour les dimensions, au moins pour la forme, à celles du bœuf, avec cette Et plus rarement lix.


différence, Cependant, que toutes présentent à leur extrémité inférieure le même mode de terminaison que (Celles du cheval. 4° Tétradactyles irréguliers. Les côtes, au nombre de vingt-six treize de chaque côté, dont neuf sternales et quatre asternales, sont proportionnellement plus courtes, plus courbées, beaucoup moins aplaties plus épaisses et plus anguleuses que dans les autres animaux. Dans le chien, et le chat, de même que dans le porc, la brebis, et la chèvre, les cartilages costaux n'ont pas à beaucoup près la même tendance à s'ossifier que dans les grands animaux, la plupart même conservent leur état normal jusque dans l'âge le plus avancé. DU THORAX EN GÉNÉRAL.

Appcndu en dessous de la partie moyenne du rachis qui, ainsi que nous l'avons déjà dit, en forme le plafond, entre les deux membres antérieurs qu'il sépare l'un de l'autre, et auxquels il sert de point d'appui, le thorax représente dans son ensemble une espèce de grande cage ovoïde, déprimée d'un côté à l'autre, et ouverte à ses deux extrémités; ou mieux encore une espèce de cône creux déprimé d'nn côté à l'autre, dont le sommet tronqué est tourné en avant, et dont la base coupée oblique* ment regarde en arrière.

Cette cavité dont la capacité, toujours proportionnelle au volume du poumon, peut si bien faire préjuger de la grandeur de la respiration, et partant de la force physique d'un animal se trouve très nettement séparée du cou par les deux premières côtes qui en circonscrivent l'entrée ou le sommet mais postérieurement ses limites avec la grande cavité abdominale, formées dans l'état de


vie par une cloison musculo-aponévrotique nommée diaphragme sont tout à fait nulles danslesquelette.. Le thorax offre à considérer deux surfaces, l'une exrieure, l'autre intérieure, une circonférence antérieure qui en constitue le sommet ou Ventrée et une circonférence postérieure, ou base qui répond à la zone épigastrique de l'abdomen.

1° Surface extérieure. Elle présente quatre plans, un supérieur, uninférieur, et deux latéraux.

A. Le plan supérieur, vertébral,ou spinal, est aplati d'un côté à l'autre à sa partie moyenne, onduleux d'avant en arrière et bombé latéralement. On y voit sur la ligne médiane la série des apophyses épineuses dorsales; en dehors et à la base de ces éminences, la succession des apophyses transverses articulées avec les tubérosités des côtes entre ces dernières éminences, et les épines les gouttières vertébrales que remplissent plus particulièrement les muscles transverso-épineux; en dehors des apophyses transverses, l'extrémité supérieure des côtes formant avec les apophyses épineuses, deux vastes gouttières triangulaires, vertébro-costales que remplissent les muscles sus-costaux dentelés antérieur et postérieur, ilio-spinal, rhomboïde et grand dorsal. B. Le plan inférieur, ou sternal, convexe, et fortement incliné d'avant en arrière est tranchant dans ses deux tiers antérieurs environ, et plane, ou légèrement arrondi d'un côté à l'autre dans le reste de son étendue. On y remarque 1° sur la ligne médiane l'espèce de crête en carène courbe, formée par le bord inférieur du sternum, ainsi que l'appendice xyphoïde 2° sur les côtés la succession des articulations chondro-sternales, les ligaments costo-xyphoïdiens ainsi que les deux grandes arcades


que traversent les artères, et les veines abdominales antérieures. Sous-cutané dans les deux tiers seulement de sa partie moyenne, le plan inférieur du thorax se trouve recouvert dans le reste de son étendue par les muscles pectoraux, et les sterno-pubiens.

C. Les plans latéraux, ou costaux, distingués en droit et gauche, sont convexes transversalement, et plus larges dans le milieu qu'à chacune de leurs extrémités, ils sont formés par les côtes que séparent les intervalles appelés inter-costaux, dont l'étendue en longueur est en raison directe de celle des côtes, tandis que leur largeur va en augmentant graduellement d'avant en arrière. Chacun de ces plans recouvert dans son tiers antérieur par le membre thoracique correspondant, donne attache aux muscles scalène, grand dentelé de l'épaule, grand dorsal, dentelés de la respiration, intercostal commun, transversal des côtes, inter-costaux, et grand oblique de l'abdomen.

2* la turface intérieure du thorax, lisse et tapissée dans toute son étendue par les plèvres, présente quatre plans concaves, distingués en supérieur, inférieur, et latéraux, qui correspondent directement à ceux de la surface extérieure.

A. Le plan inférieur, formé par la face supérieure du sternum, et des cartilages des vraies côtes, va en augmentant progressivement de largeur d'avant en arrière. Il donne attache aux muscles sterno-costaux, ainsi qu'au péricarde, et est parcouru dans toute sa longueur par les artères et veines thoraciques internes.

B. Le plan supérieur est partagé par les vertèbres dorsales qui proéminent tout le long de sa partie moyenne, en deux larges et profondes gouttières dans lesquelles est


reçu le bord supérieur de chacun des lobes du poumon, Au fond de ces gouttières vertébro-coslales se voit la succession des articulations costo-inter-vertébrales, et les ligaments rayonnés auxquels se superpose le cordon thoracique du nerf trisplanchnique la partie culminante et centrale de ce plan supérieur est en rapport avec la portion sous-dorsale du muscle long fléchisseur du cou l'aorte postérieure, le canal thoracique, la veine azygos, les artères, et les veines intercostales.

C. Plans latéraux; formés par les côtes, ils sont concaves suivant leurs deux diamètres et moulés sur une des faces du poumon.

Circonférence antérieure, ou entrée du thorax. Ovalaire dans le sens vertical, elle est formée en haut par le corps de la première vertèbre dorsale, en bas, et sur les côtés par les deux premières côtes gauche et droite.

» Cette ouverture est traversée par le muscle long fléchisseur du cou, la trachée, l'œsophage les troncs brachiaux, artériels et veineux par les artères carotides, vertébrales, thoraciques externes,cervicales inférieures, et les veines qui les accompagnent, par le golfe des jugulaires, ainsi que par une foule de nerfs dont les principaux sont le trisplanchnique le pneumo-gastrique les nerfs récurrents, diaphragmatiques, et le cordon nerveux qui fait communiquer la plupart des paires cervicales avec le trisplanchnique.

4° Circonférence postérieure du thorax. Oblique de haut en bas, et d'arrière en avant, ovalaire dans le même sens, et incomparablement plus étendue que la précédente, elle est circonscrite en haut par le corps de. la dernière vertèbre dorsale, en bas par le prolongement


abdominal du sternum, et latéralement par les cartilages des côtes asternales.

Par toute l'étendue de sa circonférence postérieure, le thorax donne attache à la cloison musculo-aponéTrotique qui le clot, et le sépare de la cavité abdominale. DE LA TÊTE.

Située à l'extrémité antérieure du rachis la tète représente une sorte de grosse pyramide quadrangulair», à base supérieure, à sommet tronqué, formée de diverses pièces osseuses étroitement unies ou même soudées ensemble, dans lesquelles certains anatomistes transcendants ont retrouvé les éléments de plusieurs vertèbres sur la composition et la délimitation desquelles il n'existe cependant encore aujourd'hui rien de bien précis. Ainsi constituée la tête se divise en deux parties, le crâne et la face, composant ensemble un système de cavités dans lesquelles sont contenus des organes d'un ordre plus ou moins relevé.

DU CRANE.

Situé à la partie supérieure, et postérieure de la tête dont il forme le sommet, le crâne est une grande cavité ovoïde, symétrique qui contient et protège cette partie principale du grand appareil de l'innervation, désignée sous le nom générique d'encéphale.

Le crâne est composé de sept os aplatis de dehors en dedans incurvés en voûte parsemés sur leur face interne d'éminences dites mamillaires, et d'impressions appelées digitales, au moyen desquelles ils se moulent


sur la masse nerveuse encéphalique ces os sont garnis sur toute l'étendue de leur circonférence d'angles alternativement rentrants et sortants, par lesquels ils se pénètrent mutuellement et s'articulent entre eux. Ces os sont le frontal et le pariétal en avant, le sphénoïde en arrière, l'occipital en haut Yethmoïde en bas, et les deux temporaux sur les côtés. Les cinq premiers de ces os sont impairs, et symétriques, les deux autres sont pairs, et conséquemment asymétriques. Trois concourent en outre à former la face, ce sont le frontal, le sphénoïde, et l'ethmoïde.

DU FRONTAL. if

Impair, irrégulièrement aplati de dehors en dedans, et recourbé sur lui-même à angle droit d'avant en arrière, le frontal occupe, comme son nom l'indique, la région du front, et concourt à former tout à la fois, la cavité du crâne, les sinus, les orbites, et les fosses temporales.

Il offre à considérer deuxfaces, et quatre bords. Les faces sont distinguées en externe, et en interne; les bords .en supérieur, inférieur, et latéraux.

1° Laface externe, très irrégulièrement convexe d'un côté à l'autre est divisée en trois portions dont une antérieure, et deux latérales, par les deux angles arrondis que forme l'os aux points où il se coude pour changer de direction.

A. La portion antérieure, oufrontale proprement dite, dont la configuration est d'autant plus heureuse qu'elle est plus large, et plus régulièrement plane affecte une forme losangique elle présente à chacun de ses angles


latéraux, une longue éminence aplatie, et rétrécie dans son milieu qui se dirige obliquement en dehors, en arrière et en bas, en décrivant une courbe à concavité inférieure, vers l'apophyse zygomatique du tem.poral, sur laquelle elle vient arcbouter et s'appuyer comme sur une culée c'est l'apophyse orbitaire, ou mieux encore l'arcade-îeurcilière. La face externe de cette éminence est convexe, et donne attache au muscle orbiculaire des paupières qui la recouvre; sa face interne, lisse et concave, se moule sur la glande lacrymale par l'intermédiaire de la gaine oculaire ses deux bord: sont concaves en sens inverse, l'antérieur fait partie du sourcil de la cavité orbitaire, et le postérieur creusé d'une scissure dans laquelle passe le rameau cutané temporal de la branche ophthalmique du nerf trifacial, forme les limites inférieures de la fosse temporale et se continue avec la crête pariétale correspondante. A la base de l'apophyse orbitaire se voit un foramen qui pénètre dans l'orbite, c'est le trou surcilier, destiné au passage de l'artère surcilière, et du nerf du même nom. Cette perforation est quelquefois double, d'autres fois, mais plus rarement une simple échancrure en tient lieu comme dans l'homme.

B. Chaque partie latérale, ou orbitaire de la surface externe du frontal, inclinée en bas vers la ligne médiane, et légèrement excavée d'avant en arrière, concourt, ainsi que l'indique son nom, à former l'orbite; elle présente, tout à fait en haut, et près de l'orifice inférieur du trou surcilier, une dépression légère qui répond au coude que forme le muscle grand oblique de l'œil en s'infléchissant sur une trochlée cartilagineuse à laquelle cette dépression donne attache par son contour. La face interne du frontal est divisée en deux


compartiments distincts, l'un supérieur, l'autre inférieur, par une grande lame osseuse transversale, décrivant une courbe à concavité supérieure, et portant à son bord inférieur une large, et profonde échancrure dans laquelle est reçu le corps de l'ethmoïde. A. Toute la partie de la face interne du frontal, située au dessus de cette espèce de diaphragme, est concave suivant ses deux diamètres, fait partie du crâne, et se moule sur l'extrémité antérieure des lobes cérébraux on y remarque le long de la ligne médiane, soit une saillie linéaire, soit et le plus souvent, un sillon dont les deux bords se réunissent toujours en avant pour former une petite crête qui, de même que celle de l'ethmoïde avec laquelle elle se continue, donne attache à la faux du cerveau. Enfin sur les côtés de ce compartiment crânien se voit une cavité en forme de mortaise étroite et profonde, dans laquelle chacune des grandes ailes du sphénoïde vient s'enchâsser.

B. La partie inférieure de cette même face interne, très anfractueuse est exclusivement employée à former les sinus frontaux. Ces deux vastes cavités à la formation desquelles concourent aussi les sus-nasaux les deux cornets supérieurs, l'ethmoïde, et les lacrymaux, sont complètement séparées l'une de l'autre par une cloison médiane verticale qui se trouve bien déjetée tantôt à droite, tantôt à gauche, mais qui ne se perfore jamais { d'autres lames osseuses qui se portent d'une paroi à l'autre, divisent encore, mais d'une manière beaucoup moins complète chacune de ces arrière- cavités nasales en plusieurs compartiments irréguliers.

Les sinus frontaux communiquent largement avec le. sinus maxillaires et sphénoïdaux, qu'ils précèdent'toujours dans leur apparition, ainsi qu'avec les fosses na.


sales proprement dites, par l'ouverture étroite que présente dans son fond le méat moyen de ces dernières cavités.

3° Le bord supérieur, ou pariéto-temporal, concave, épais et hérissé dans son milieu de larges dentelures à surfaces courbes, est au contraire mince à ses deux extrémités, et taillé en biseau aux dépens de sa lame externe.

4° Le bord inférieur, ou nasal, très épais, prolongé en pointe et taillé en biseau aux dépens de sa lame externe dans le milieu, est au contraire mince et très légèrement denticulé dans le reste de son étendue. 5° Chaque bord latéral, beaucoup plus court que les deux autres, présente deux échancrures placées l'une au devant de l'autre la postérieure est fermée par le sphénoïde, tandis que l'antérieure incomparablement moins grande est tout simplement destinée à former, avec une semblable échancrure du sphénoïde, un petit trou de deux ou trois millimètres de diamètre environ, qui va s'ouvrir dans le crâne près du contour extérieur de la fosse ethmoïdale ce trou, nommé orbitaire, est traversé par une branche rentrante de l'artère ophthalmique et par un rameau du nerf palpébro-nasal.

Résumé des connexions. Le frontal s'articule avec treize os :'le pariétal, les deux temporaux, les deux sus-nasaux, les deux lacrymaux, les deux grands sus-maxillaires, le sphénoïde, l'ethmoïde, et les deux palatins. Il donne attache à quatre muscles pairs le crotaphite, le premier de l'oreille externe, le surcilier et l'orbiculaire des paupières, livre passage aux vaisseaux surciliers et orbitaires, ainsi qu'aux nerfs du même nom loge les lobes antérieurs du cerveau, sépare le crâne des orbites, ainsi que des fosses nasales, et sert d'insertion au cartilage


trochléen sur lequel s'infléchit le muscle grand oblique de l'œil.

Structure. Entièrement compacte, mince, et très fragile dans chacune de ses parties latérales, le frontal est au contraire épais, tenace, et très résistant dans toute l'étendue de sa partieantérieure àlaquelle correspondent, d'une part les sinus et d'autre part les deux espèces de piliers de refens, dont l'un longitudinal est représenté parla cloison intermédiaire aux deux sinus frontaux,etl'autretransversal, par la lame osseuse qui sépare ces arrière-cavités nasales de la boite crânienne. MaJwÎ> 4ÙAfi*Y&* Développement. Le frontal se développe par deux noyaux d'ossification latéraux, qui apparaissent de bonne-heure, et ne tardent pas à se réunir par suture sur "»•> la ligne médiane c'est sans doute le fait assez commun de la persistance de cette suture jusque dans un âge assez avancé, qui avait porté les anciens hippiatres à admettre deux os frontaux dans le cheval.

A l'époque de la naissance et même pendant presque tout le cours de la première année, la partie de la surface externe du frontal qui répond au crâne est régulièrement bombée, et fait saillie sur la partie de cette même face qui répond aux sinus; mais à mesure que ces dernières cavernes prennent du développement, la dépression qui leur correspondait disparait peu à peu et toute la surface antérieure du frontal se nivelle si bien que, dans l'âge adulte, il ne serait plus possible de distinguer la partie de cet os qui appartient au crâne, de celle qui appartient aux sinus, si l'on ne savait qu'à cette époque de la vie le fond de ces dernières cavités correspond, suivant une ligne transversale, au milieu de la base des arcades surcilières j tandis que dans la vieillesse le fond des sinus frontaux se trouve remonté de


deux centimètres environ au dessus du bord supérieur de ces mêmes éminences.

Différences. Le frontal du bœuf, incomparablement plus étendu que celui du cheval, forme la voûte entière du crâne, le sommet de la tête, et une très grande partie de la fosse temporale; de plus, il porte sur ses côtés deux longues éminences ou chevilles osseuses coniques, contournées en arc creuses intérieurement, et parsemées à l'extérieur d'une multitude de sillons vasculaires. Ces éminences, qui servent de support aux cornes, sont généralement contournées en spirale dans les béliers J.

Le trou surcilier est remplacé par un long conduit inflexe qui traverse le sinus frontal de l'orifice épicrànien de ce canal naissent plusieurs petits conduits qui pénètrent dans l'épaisseur dé l'os, et deux larges scissures, dont l'une monte vers la racine de la corne du même côté tandis que l'autre descend sur la face. Entre le contour de l'orbite et ces deux scissures on remarque une éminence arrondie à surface lisse, nommée bosse frontale. L'apophyse orbitaire s'articule avec une des branches de l'os malaire, et non avec l'a- pophyse zygomatique du temporal, comme dans le cheval.

Le trou orbitaire appartient entièrement au frontal, et non tout à la fois à cet os, et au sphénoïde comme dans les solipèdes.

Les sinus frontaux, incomparablement plus spacieux et plus diverticulés que ceux du cheval mais également séparés l'un de l'autre, pendant toute la durée de Dans le cheval on rencontre quelquefois des vestiges de ces deu éminences osseuses.


la vie, par une grande cloison médiane, élargie à ses extrémités, et rétrécie à son centre, s'étendent en arrière dans le pariétal et l'occipital, ainsi que dans les supports des cornes.

2° Dans la brebis, et la chèvre, les sinus frontaux, beaucoup moins étendus que dans le bœuf ne se prolongent ni dans le pariétal, ni dans l'occipital.

3° Dans le porc, l'apophyse orbitaire est très courte et l'arcade surcilière est complétée par un ligament. Le conduit surcilier est plus prolongé encore que dans le bœuf, et de son orifice épicrânien nait une seule scissure qui descend sur la face.

Dans aucun autre animal la table externe du frontal ne présente une aussi grande force de résistance que dans le porc.

Le trou orbitaire est disposé comme dans le boeuf; et avec l'âge les sinus frontaux s'étendent dans le pariétal seulement.

4° Dans-le chien et le chat, le frontal offre sur le milieu de sa surface externe un enfoncement longitudinal dont la profondeur augmente avec l'âge.

L'apophyse orbitaire est excessivement courte, et l'arcade surcilière est complétée par un petit ligament qui s'ossifie quelquefois dans le chat, et très rarement dans le chien.

Point de trou surcilier.

Le trou orbitaire offre la même disposition que dans le porc.

La crête médiane de la face interne du frontal est remplacée par un sillon qui, de même que dans l'homme, loge le sinus veineux de la faux du cerveau.

Les sinus frontaux communiquent directement avec les fosses nasales proprement dites, par une fente étroite


placée contre la cloison médiane qui les sépare l'un de l'autre. Le pariétal ne concourt point à la formation de ces cavités.

-f- DU PARIÉTAL.

Situé à la partie antérieure, et moyenne du crâne, entre le frontal l'occipital, et les deux temporaux, au milieu desquels il est comme enclavé, le pariétal est un os symétrique aplati, incurvé en voûte, et plus épais dans le milieu que sur ses côtés.

On considère à cet os deux faces l'une externe, l'autre interne; quatre bords un supe'rieur, un inférieur, et deux latéraux.

La jace externe, ou musculo- cutanée assez régulièrement convexe d'un côté à l'autre est divisée en trois parties ou sections distinctes par deux crêtes courbes à concavité tournée en dehors et qui, du milieu du bord supérieur de l'os où, confondues en une seule éminence linéaire on les voit se continuer le long de la ligne médiane avec un prolongement impair de la protubérance occipitale, descendent en s'écartant progressivement l'une de l'autre jusque sur la base des apo. physes orbitaires du frontal. Ces deux crêtes, dites pariétales, auxquelles s'attachent les muscles crotaphite et temporo-auriculaire externe circonscrivent du côté interne les fosses temporales en augmentent la profondeur par leur saillie et correspondent exactement aux lignes courbes des pariétaux de l'homme.

La portion de la surface externe du pariétal comprise entre ces deux crêtes, de forme triangulaire, lisse, et assez régulièrement plane, est en rapport immédiat avec la peau tandis que chaque partie latérale de cette


même surface, bombée à son centre, garnie d'empreintes musculaires, parsemée de sillons vasculaires, et percée de trous variables par leur nombre et leur grandeur, concourt à former la fosse temporale, et se trouve recouverte par le muscle crotaphite auquel elle donne attache. 2° La face interne, ou encéphalique concave, suivant les deux principaux diamètres de l'os, et parsemée sur ses côtés de scissures qui répondent aux divisions des artères méningées moyennes, présente sur la ligne médiane, et tout à fait en haut, une grosse éminence trifaciée qui réppnd à la protubérance occipitale interne de l'homme, c'est V apophyse falciforme ou mieux encore la protubérance pariétale de laquelle partent trois arêtes ou crêtes cintrées, dont la concavité regarde le centre de la boite crânienne. De ces trois crêtes, la médiane, la moins prolongée, sert de support à la faux du cerveau les deux latérales creusées à leur base d'une excavation dans laquelle est logé un sinus veineux, descendent obliquement le long de la portion pétrée du temporal jusque sur le sphénoïde, et donnent attache à la tente du cervelet.

3° Le bord antérieur, ou frontal, le plus long des quatre, est très épais, concave, et garni de larges dentelures.

4° Le bord postérieur, ou occipital,le plus court, offre dans son milieu un angle rentrant très profond, et sur ses côtés un sillon pour la formation du conduit temporal.

5° Les bords latéraux irrégulièrement convexes, et très minces, sont taillés l'un et l'autre en large biseau aux dépens de la table externe de l'os.

Résumé des connexions. Le pariétal s'articule avec quatre os, le frontal, l'occipital, et les deux temporaux.


Il donne attache à deux muscles pairs, le crotaphite et le temporo-auriculaire externe; loge dans la concavité de sa face interne la majeure partie des lobes cérébraux renferme une partie des sinus veineux latéraux du crâne répond directement au grand sinus médian ainsi qu'aux artères méningées moyennes, et sert de support aux trois cloisons incomplètes que forme la dure-mère dans l'intérieur de la boite crânienne. Structure. Mince, fragile et entièrement compacte sur chacun de ses côtés le pariétal n'offre de tissu spongieux qu'à sa partie moyenne, où il est beaucoup plus épais, et plus résistant que partout ailleurs. t" Développement. Le pariétal se développe par tems *) noyaux d'ossification, dont deux latéraux et un mé')) dian qui, beaucoup plus petit que les deux autres, entre lesquels il est enclavé à la manière d'une clef de voute, porte la protubérance pariétale.

Dans le jeune âge, la surface externe du pariétal est régulièrement bombée et ne présente ni crêtes ni dépressions latérales.

Différences. Dans le bœuf, le pariétal occupe le derrière de la tête, et n'a rien de commun avec la région épicranienne. Sa surface externe est garnie d'empreintes qui concourent à former la surface d'insertion du ligament cervical, ainsi que celle des muscles extenseurs de la tête.

Point d'apophyse falciforme. Avec l'âge, le pariétal se creuse de cavités intérieures qui font partie des sinus frontaux; il se développe par deux noyaux d'ossification seulement, et se soude de très bonne heure avec les os qui l'entourent.

3° Dans la chèvre, et la brebis, le pariétal occupe, la région épieranienne; il ne concourt point, comme dans le


bœuf, à former la surface d'implantation des muscles extenseurs de la tête, ni les sinus frontaux.

3° Dans le porc, le pariétal, non moins remarquable par son épaisseur, que par sa force de résistance concourt avec l'occipital à former le sommet de la tête j sa surface externe est plane, et de forme quadrilatère.

L'apophyse falciforme manque complètement, et avec l'âge le pariétal se creuse de cavités intérieures qui augmentent l'étendue des sinus frontaux.

Cet os se développe par deux noyaux d'ossification qui se réunissent sur la ligne médiane, comme dans les di_dactyles. (Aa^ a#*4 t)"1** »- ïMsrt&Ui- 4° Dans le chien, et le chat, les deux crètes et la tubérance pariétales sont beaucoup plus saillantes, proportionnellement, que dans les autres espèces d'animaux domestiques.

Dans le chat les crètes pariétales transverses sont remplacées par deux grandes lames osseuses qui séparent d'une manière beaucoup plus complète le compartiment antérieur de la cavité cranienne, du compartiment postérieur.

Dans les carnivores, le pariétal se développe par trois noyaux d'ossification qui offrent la même disposition que dans les monodactyles.

DE L'OCCIPITAL.

Cet os impair, à double coudure antéro-postérieure inégalement épais, et d'une forme très irrégulière occupe la partie supérieure et postérieure du crâne dont il constitue une des principales pièces, forme le sommet de la tête, et répond en arrière à la première vertèbre du cou.


On lui reconnaît unoface externe, une face interne et une circenfènnct. t*û>W[

1° Laface externe, ou musculo-cutanée très irrégulièrement convexe, présente 1° le long de la ligne médiane et à partir du bord antérieur de l'os à sa coudure supérieure, une sorted'éperonà insertion musculairequi, de même que les deux crêtes pariétales auxquelles il semble servir d'origine commune circonscrit du côté interne les fosses temporales, et donne attache aux muscles crotaphites, ainsi qu'aux temporo-auriculaires. A la suite de cette crête occipitale médiane, et sur le même plan, surgit une autre éminence d'insertion, allongée transversalement des extrémités de laquelle naissent deux crêtes ondulées qui descendent obliquement jusque sur l'apophyse mastoïde du temporal. En arrière et immédiatement au dessous de cette éminence appelée protubérance occipitale, se trouve une tubérosité dite cervicale, à laquelle s'attache le ligament de ce nom; le pourtour de cette éminence impaire est excavé, et garni d'empreintes auxquelles s'insèrent les principaux muscles extenseurs de la tête. Plus bas et toujours sur la ligne médiane, on aperçoit un grand foramen ovalaire d'un côté à l'autre c'est le trou occipital qui fait communiquer le crâne avec le canal rachidien, et donne passage à la moelle épinière, à ses enveloppes aux artères cérébrales postérieures, ainsi qu'aux nerfs accessoires de Willis. Du milieu de ce grand trou, dont le diamètre surpasse ̃de beaucoup le volume des parties qui le traversent, l'occipital se coude à angle droit d'arrière en avant, et se prolonge horizontalement par une partie impaire rétrécie, épaisse, arrondie d'un côlé à l'autre, cannelée dans son milieu et garnie d'empreintes musculaires, à


laquelle on a donné le nom d'apophyse basilaire, ou de prolongement sous-occipital.

Toute la partie de l'os étendue de sa protubérance au centre de sa coudure inférieure, n'étant en réalité que le bras de levier des muscles extenseurs de la tête, on conçoit dès lors que plus cette partie sera longue, plus ces puissances musculaires seront favorisées. Les parties que présente sur ses côtés la surface externe de l'occipital sont, en les examinant successivement, d'avant en arrière. et de haut en bas deux crêtes qui nées des angles latéraux de la protubérance occipitale, se dirigent obliquement en bas, en avant et en dehors en décrivant une courbe ondulée à concavité antérieure jusqu'au niveau de l'apophyse mastoïde, où chacune d'elles se réunitaveclebord supérieur de l'apophyse zygonatique du même os, pour circonscrire du côté externe la fosse temporale. Ces crêtes, nommées mastoïdiennes en raison du rapport de leur extrémité inférieure, correspondent exactement à la ligne courbe demi- circulaire supérieure de l'occipital de l'homme; elles donnent attache au crotaphite, ainsi qu'aux aponévroses réunies des muscles mastoïdehuméral, et cervico trachélien en arrière de ces deux crêtes, et sur la portion de l'os comprise entre ses deux coudures, se remarque une ligne courbe à concavité inférieure, analogue à la ligne demi-circulaire inférieure de l'occipital de l'homme. Plus bas, et de chaque côté on voit se détacher de la surface externe de l'occipital une longue apophyse oblique en arrière et en bas, aplatie d'ua côté à l'autre, couverte d'empreintes, et terminée par une pointe mousse c'est {'apophyse styloide, à laquelle s'attachent les muscles stylo-maxillaire, atloïdo-styloïdien et stylo-kéra-


toïdien. Sur les côtés du grand trou occipital se voient deux condyles bi-convexes, inclinés en arrière et en bas ces éminences sont reçues dans deux cavités de forme appropriée que présente l'atlas sur son contour antérieur. Entre ces éminences articulaires, et les apophyses styloïdes sont deux échancrures dites stylo-condyliennes qui reçoivent le bord antérieur de l'atlas dans les mouvements d'inclinaison latérale de la tête sur le rachis. Enfin, à la' base de chacun des condyles, et au fond d'une petite fosse dite condylienne dans l'homme se remarque un trou nommé condylien, que traversent le nerf hypoglosse, et une veine cérébrale postérieure, à laquelle se joint parfois un petit rameau artériel. 2° La face interne ou cérébelleuse de l'occipital irrégulièrement concave, et beaucoup moins étendue que l'externe avec laquelle elle n'a en creux presque aucun rapport de configuration forme avec la partie pétrée du temporal le plus petit des deux compartiments de la cavité crânienne dans lequel sont logés, le cervelet, le mésocéphale, et le bulbe du prolongement rachidien. On y remarque en haut une fosse parsemée de légères impressions digitales, et de petites éminences mamillaires cette fosse reçoit la majeure partie du cervelet en bas, et sur la face supérieure de l'apophyse basilaire, une longue, et large scissure qu'occupe le bulbe du prolongement rachidien, et à l'extrémité antérieure de ce grand sillon un petit enfoncement dans lequel est reçue la protubérance annulaire du mésocéphale. Une petite saillie transversale, analogue à la lame osseuse quadrilatère qui joint dans l'homme les deux apophyses clinoïdes postérieures l'une à l'autre sépare cette cavité mésocéphalique de la fossette susphénoïdale. Enfin à la partie la plus reculée de cette même face interne se voient, 1


dans le plan médian, l'orifice interne du trou occipital et sur les côtés les orifices des deux trous condyliens. 3° La circonférence de l'occipital est divisée en quatre fractions ou bords, distingués en supérieur, inférieur, et latéraux.

A. Le bord supérieur, très épais, et armé de plusieurs rangées de longues dentelures, se prolonge en pointe sur la ligne médiane, et s'enchâsse dans le pariétal. B. Le bord inférieur, ou sphènaïdal non moins épais que le précédent, mais très peu étendu, et garni de gros mamelons, est constitué par l'extrémité antérieure de l'apophyse basilaire.

C. Les bords latéraux, épais, et sinueux dans leur moitié supérieure environ où ils sont juxta-posés aux temporaux, sont amincis, et évidés dans leur moitié inférieure, par laquelle ils concourent à former une large ouverture que l'on désigne sous les noms d'hiatus occipito-sphéno-temporal.

Résumé des connexions. L'occipital s'articule avec cinq os, le pariétal, le sphénoïde, les temporaux, et l'atlas. Il loge dans sa cavité- intérieure, le cervelet, le mésocéphale, ainsi que le bulbe du prolongement rachidien, et donne attache à seize muscles pairs le mastoïdohuméral, le splénius, le dorso-mastoïdien, le grand complexus, le petit complexus, le grand droit, le petit droit, le petit oblique, le long, le court, et le moyen fléchisseur de la tête, le stylo-maxillaire, le stylo-kératoïdien, le crotaphite, et les deux temporo-auriculaires. Structure. De même que tous les os larges, et que ceux du crâne en particulier, l'occipital est formé d'une couche de tissu spongieux comprise entre deux lames de substance compacte. Les parties les plus épaisses de l'os, telles que la protubérance l'apophyse basilaire, et


les condyles sont surtout celles dans lesquelles abonde la première de ces deux substances osseuses. Jujk^j Développement. L'occipital se développe par quatre noyaux d'ossification, dont deux médians et deux latéraux. Des deux premiers, le supérieur, analogue à l'écaille de l'occipital de l'homme, est commun la protubérance occipitale, à la tubérosité cervicale, et aux crêtes mastoïdiennes. L'inférieur répond à l'apophyse basilaire seulement. Réunis l'un à l'autre sur la ligne médiane au dessus du trou occipital, dont ils forment l'arc supérieur et les côtés les noyaux d'ossification latéraux portent chacun un condyle une apophyse styloïde, une échancrure stylo-condylienne et un trou condylien.

A la naissance, et longtemps encore après la surface externe de cet os ne présente ni crête médiane, ni dépressions latérales.

Différences. Dans le bœuf, la protubérance occipi- > tale est remplacée par deux lignes courbes à concavité inférieure, sur lesquelles s'insèrent les muscles extenseurs de la tête.

Il existe de chaque côté deux trous condyliens, dont l'un est tout à fait l'analogue de celui que porte à droite et à gauche l'occipital des monodactyles tandis que l'autre est l'orifice inférieur d'un long conduit qui prend naissance sur le côté de la protubérance pariétale et dans lequel passe une grosse branche veineuse. L'hiatus occipito-sphéno.temporal beaucoup moins spacieux que dans le cheval, est divisé par la masse des cellules mastoïdiennes en deux grands foramens l'un antérieur, que traversent le conduit guttural du tympan, ainsi que les nerfs plérygoïdien et tympano lingual l'autre postérieur qui livre passage aux nerfs pneumo-


gastrique glosso- pharyngien et trachélo -dorsal. Ces deux grands foramens correspondent exactement aux trous déchirés antérieur et postérieur de l'homme. Les apophyses styloïdes et basilaire sont aussi plus volumineuses et plus courtes que dans le cheval. Dans le porc comme dans la plupart des autres animaux domestiques l'occipital forme le sommet de la tête; la protubérance, dont la direction verticale et la grande élévation peuvent si bien faire préjuger l'intensité d'action des puissances musculaires auxquelles cette éminence sert de bras de levier, décrit une courbe à concavité tournée en arrière.

Les apophyses styloïdes sont excessivement longues, et il n'existe, de même que dans le cheval, qu'un seul trou condylien de chaque côté.

Nous aurons occasion de démontrer plus tard que l'excessive longueur des apophyses styloïdes est une condition éminemment favorable à l'intensité d'action des puissances musculaires auxquelles ces éminences donnent attache et servent de bras de levier.

Point de tubérosité pour l'attache du ligament cervical, attendu que ce ligament, qui n'est qu'à l'état de vestige dans le porc, ne se prolonge point jusqu'à l'occipital. 3° Dans le chien et le chat, la protubérance occipitale est prismatique et triangulaire.

l'oint de tubérosité pour l'attache du ligament cervical, qui ne se prolonge pas en avant, au delà de l'axis. Indépendamment du trou condylien, analogue à celui du cheval, il existe, comme dans le boeuf, un conduit particulier qui prend naissance à la base de la protubérance pariétale, et vient s'ouvrir sur le côté de la gouttière basilaire.

Enfin, de même encore que dans les didactyles


l'hiatus occipito-sphéno-temporal se trouve divisé par la protubérance mastoïdienne endeuxprincipauxforamens: l'un antérieur, l'autre postérieur.

V DU SPHÉNOÏDE.

Os impair, aplati incurvé d'un côté à l'autre formé d'uné partie centrale nommée corps, et de chaque côté de deux larges prolongements que leur forme a fait comparer à des ailes déployées, le sphénoïde occupe la base du crâne, sert à établir les connexions de cette boîte protectrice du centre nerveux encéphalique avec la face, et concourt à la formation des cavités orbitaires, des fosses temporales, et des sinus.

On reconnaît à cet os deuxfaces, l'une externe l'autre interne; quatre bords, un supérieur, un inférieur, et deux latéraux.

La face externe, ou inférieure, encore appelée gutturale, en raison de ses rapports avec la cavité qui porte ce nom, est irrégulièrement convexe d'un côté à l'autre. On y remarque sur la ligne médiane, et au pourtour de l'extrémité supérieure du relief conique qu'y forme la corps, des empreintes qui, réunies avec celles du prolongement sous occipital composent la surface d'insertion des muscles fléchisseurs de la tête. Inférieurement, et toujours sur la ligne médiane on aperçoit entre le corps du sphénoïde, et le vomer, un petit pertuis, recourbé en arc d'un côté à l'autre, qui n'a d'un conduit que la forme, et non l'usage, attendu qu'il ne transmet ni vaisseau, ni nerf, et qu'il semble uniquement destiné à recevoir un prolongement du périoste.

Les diverses parties que présente, sur chacun de ses


deux côtés, la surface externe du sphénoïde, sont, en les examinant de dedans en dehors, c'est à dire dans l'ordre où elles s'éloignent successivement de la ligne médiane Contre le corps et tout à fait en haut près du bord supérieur de l'os une petite cavité d'impresion vasculaire que nous proposons d'appeler fossette carotidienne, attendu qu'elle est exclusivement destinée à loger lacourbure que décrit l'artère carotide interne, avant de pénétrer

dans le crâne; immédiatement en avant de cette fosse et sur le même plan, une scissure étroite, longue de trente à trente-deux millimètres environ, à l'extrémité inférieure de laquelle naît un petit conduit inflexe qui va s'ouvrir dans le fond de l'orbite par un orifice excessivement étroit. De ces deux parties, qui ne forment en réalité qu'un seul et même canal destiné au passage du nerf vidien nous pouvons appeler l'une la scissure vidienne et l'autre le conduit vidien proprement dit; plus en dehors, et directement en regard de la fossette carotidienne, une large et courte scissure que parcourt, à sa sortie du erâne le nerf maxillaire inférieur un peu plus bas, et à une distance à peu près égale de la ligne médiane, l'orifice postérieur d'un large conduit nommé sous-sphénoïdal qui, après un court trajet dans l'épaisseur de l'os, se divise en deux branches, dont l'une, destinée au passage de l'artère maxillaire interne, aboutit dans l'orbite, tandis que l'autre, inférieure en calibre, et dans laquelle passe la principale des artères temporales profondes antérieures, va s'ouvrir dans la partie la plus déclive de la fosse temporale; un peu plus bas encore, mais sur le même plan que ce conduit, une longue éminence à insertion musculaire, aplatie d'un côté à l'autre renversée en dehors, et dirigée obliquement en avant au moyen de laquelle le sphénoïde va arcboutersur le palatin c'est


Yapophjse sous-sphèndidah qui correspond à l'une des deux petites ailes du sphénoïde de l'homme à la base de cette éminence une longue crète qui détermine les limites inférieures de la fosse temporale, et donne attache, par son extrémité antérieure, à la plupart des muscles de l'œil un peu en avant de cette crête, et directement sous la base de l'apophyse sous-sphénoïdale une large ouverture, l'hiatus orbitaire, dans lequel aboutissent, l'un à côté de l'autre, et comme dans un vestibule commun, le canal vidien la branche inférieure du conduit sous-sphénoïdal, les trois branches du conduit sus-sphénoïdal, dont la plus petite destinée au passage du nerf pathétique s'ouvre sur le contour de la lame osseuse qui forme tout le côté externe de l'hiatus; le canal optique, que parcourt le nerf du même nom, enfin le trou orbitaire, formé par la réunion de deux échancrures dont Tune appartient au frontal, et l'autre au sphénoïde. Ce dernier foramen va s'ouvrir dans le crâne, sur le contour extérieur de la fosse ethmoïdale; il livre passage à une branche rentrante de l'artère ophthalmique, ainsi qu'à un rameau du nerf palpébro-nasal.

2° Laface interne, supérieure ou cérébrale du sphénoïde, assez régulièrement concave d'un côté à l'autre, constitue à elle seule toute la paroi inférieure du compartiment de la cavité crânienne, dans lequel est contenu le cerveau proprement dit. On y remarque successivement d'avant en arrière, et d'abord sur la ligne médiane: une saillie antéro-postérieure très peu prononcée, qui fait suite à la crête ethmoïdale et répond à l'extrémité inférieure de la grande scissure interlobaire du cerveau en arrière de cette légère proéminence, la fossette optique, impaire, et allongée transversalement, dans la-


quelle est reçue la commissure ou le chiasma des nerfs optiques; aux deux extrémités de cette cavité de réception, les orifices supérieurs, internes, ou crâniens des conduits optiques qui, après un trajet de trente à trentecinq millimètres environ vont s'ouvrir dans le fond de chacune des orbites, entre le trou orbitaire, et le plus supérieur des deux grands conduits sus-sphénoïdaux plus en arrière encore, et toujours le long de la ligne médiane, mais sur un plan plus déclive une autre cavité plus grande, et de forme ovalaire c'est la fossette sus-sphénoïdale ou pituitaire, dans laquelle est reçue une partie de l'encéphale qui porte le même nom de chaque côté de cette fossette de réception, que l'on désigne encore sous les noms de selle turcique, deux scissures, dont l'une, la plus externe et la plus large, loge la branche sus-maxillaire du nerf trifacial avant sa sortie du crâne tandis que l'autre répond tout à la fois à la carotide interne, et au sinus caverneux aussi proposons nous de nommer celle-ci comme dans l'homme, scissure caverneuse ou caroti~' dienne à l'extrémité inférieure de ces deux scissures l'orifice commun des deux principales branches du grand conduit sus-sphénoïdal dont l'une exclusivement destinée au nerf maxillaire supérieur, correspond au trou grand rond du sphénoïde de l'homme tandis que l'autre, analogue à la fente sphénoïdale donne passage à la troisième et à la sixième paire nerveuse encéphalique, ainsi qu'à la branche ophthalmique de la cinquième. La plus petite des trois branches du conduit sus-sphénoidal a son orifice crânien placé tout à fait à l'extrémité de la lame osseuse qui surmonte l'ouverture commune des deux autres branches en arrière de la fosse pituitaire, et sur la ligne médiane, on voit une petite saillie


transversale dont la face antérieure fait partie de cette fosse, tandis que la postérieure complète la cavité dans laquelle est reçue la protubérance annulaire du mésocéphale. Dans l'homme il existe, aux extrémités du bord supérieur de cette crête deux petites apophyses dites clinoïdes postérieures, dont on ne retrouve aucune trace dans le cheval. Il en est de même des apophyses clinoïdes antérieures qui manquent aussi complètement.

Sur chacun de ses deux côtés la face interne du sphénoïde est parsemée d'impressions cérébrales dont la plus large, située en regard de la fossette sus-sphénoïdale, répond à une partie du cerveau que l'on désigne sous le nom de lobule mastoïde.

3° Le bord supérieur, concave d'un côté à l'autre, présente sur la ligne médiane une surface articulaire synarthrodiale mamelonnée, par laquelle le corps du sphénoïde répond à l'apophyse basilaire de l'occipital et de chaque côté trois échancrures dont deux concourent à la formation de l'hiatus occipito-temporal. De ces trois échancrures, que la dure-mère convertit en autant de trous, l'interne forme le contour antérieur du foramen par lequel la carotide interne pénètre dans le crâne aussi proposerons-nous de la nommer échancrure carotidienne la moyenne qui correspond exactement au trou ovale du sphénoïde de l'homme, concourt à la formation de l'ouverture, destinée au passage du nerf maxillaire inférieur; enfin l'échancrure externe, située tout à fait à l'extrémité du bord supérieur, correspond au trou petit rond,ou sphénoépineuxde l'homme, et est destinée au passage de l'artère méningée moyenne. 4° Le bord inférieur, ou palatin concave d'un côté à l'autre, embrasse l'ethmoïde; il présente à son cen-


tre les deux sinus sphénoïdaux séparés l'un de l'autre par une cloison médiane qui, déjetée tantôt à droite tantôt à gauche, se perfore toujours avec l'âge et sur chacun de ses côtés une petite échancrure, pour la formation des trous orbitaires.

5° Chaque bord latéral comprend deux parties; l'une supérieure, taillée en biseau aux dépens de la table externe de l'os, répond à l'écaille du temporal l'autre l'inférieure, amincie, et convexe, représente une espèce de grand tenon qui s'enfonce dans la mortaise correspondante du frontal.

Résumé des connexions. Le sphénoïde s'articule avec dix os le frontal, l'occipital, l'ethmoïde, les deux temporaux, les deux palatins, les deux ptérygoïdiens, et le vomer; les cinq premiers de ces os appartiennent au crâne, et les cinq autres à la face.

Le long de la ligne médiane, cet os donne attache aux quatre principaux muscles fléchisseurs de la tête et de chaque côté, à six des muscles moteurs du globe de l'œil à l'élévateur de la paupière supérieure, au crotaphite, au sphéno-maxillaire au stylo-staphylin et au ptérygo-pharyngien; en tout quinze muscles. Les principaux vaisseaux qui traversent le sphénoïde sont les artères et veines maxillaires internes temporales profondes antérieures, et ophthalmiques. Parmi les nerfs, on compte de chaque côté > le vidien, l'optique, les oculo-moteurs, commun, externe et interne, ainsi que les branches ophthalmique et sus-maxillaire du nerf trifacial. Sur la face supérieure du sphénoïde reposent le cerveau proprement dit, le corps pituitaire, la commissure des nerfs optiques, les artères cérébrales antérieures, et les sinus caverneux de la méninge. Structure. Epais et spongieux dans toute la partie


pleine de son corps le sphénoïde est presque entièrement compacte dans le reste de son étendue. Développement. Dans le fœtus et longtemps encore après la naissance, le sphénoïde apparaît formé de deux pièces, desquelles certains anatomistes modernes ont fait deux sphénoïdes distincts. De ces deux pièces qui correspondent aux deux noyaux d'ossification principaux par lesquels se développe cet os la supérieure porte la partie solide du corps, la scissure vidienne, l'apophyse soussphénoïdale, la selle turcique, les conduits sus et soussphénoïdaux, les gouttières caverneuses, ainsi qu'une scissure pour la formation du conduit vidien proprement dit. La pièce inférieure, beaucoup plus mince et plus fragile, porte les sinus sphénoïdaux, la fossette optique, les conduits de même nom et deux scissures, dont l'une concourt à former l'hiatus orbitaire et l'autre le conduit vidien enfin une échancrure pour la formation du trou orbitaire.

Différences. 1° Dans les didactyles le sphénoïde est proportionnellement moins allongé que dans les monodactyles. Les apophyses sous-sphénoïdales beaucoup plus longues, plus larges et plus minces que dans le cheval sont droites et non recourbées. Point de conduit soussphénoïdal le foramen que l'on a considéré jusqu'ici comme tel et qui pénètre dans le crâne, répond exactement à deux des trous de l'hiatus occipito-temporal du cheval, puisqu'il livre tout à la fois passage au nerf maxillaire inférieur, et à une artère cérébrale. L'hiatus orbitaire est surmonté d'une longue apophyse à la base de laquelle se remarqne une échancrure qui tient lieu de conduit sous-sphénoïdal.

les trois branches du conduit sus-sphénoïdal sont remplacées par un canal unique, très large et très court,


qui donne passage en plus que dans le cheval à la carotide interne.

La fossette sus-sphénoïdale est moins grande, mais beaucoup plus profonde que dans les monodactyles. On a dit et écrit qu'il n'existait point de sinus sphénoïdaux c'est une erreur; il en existe comme dans les solipèdes, seulement ils sont moins spacieux. 7^/Tiù^euo 2° Dans le porc, le sphénoïde est encore, toute proportion égale d'ailleurs, plus court que dans les didactyles. Le conduit sons-sphénoïdal manque aussi complètement. Les apophyses sous-sphénoïdales sont très longues droites et prismatiques. Le conduit sus-sphénoïdal est indivise comme dans le bœuf et livre passage aux mômes parties. La fossette sus-sphénoïdale, plus profonde encore aue dans les didactyles, se trouve circonscrite en arrière, comme dans l'homme, par une petite lame osseuse quadrilatère inclinée en avant.

3° Dans le chien et le chat, de même que dans l'homme, le sphénoïde est percé d'un trou qui livre passage à l'artère carotide interne.

Le conduit sous-sphénoïdal existe, et est destiné au même usage que dans le cheval; seulement il est indivise. Dans le chat, la petite lame osseuse quadrilatère qui limite en arrière la fossette sus-sphénoïdale porte à ses extrémités deux petites apophyses, qu'une languette osseuse réunit assez ordinairement à deux autres apophyses de même forme placées aux extrémités du contour antérieur de cette même fossette. Ces quatre petites éminences ont été nommées dans l'homme apophyses clinoïdes

1 De xàivïj lit, et siîoj forme (apophyses que l'on a comparées aux quatre colonnes d'un lit.


Dans tous les animaux, le sphénoïde se développe par deux noyaux d'ossification comme dans le cheval. de l'ethmoïde*

Situé à la partie antérieure et inférieure du crâne qu'il sépare des fosses nasales, entre le frontal et le sphénoïde qui l'encaissent, le protègent et lui servent d'appui, l'ethmoïde est un os impair, léger et très fragile, auquel on reconnaît troisparties, dont une moyenne, ou centrale, qui a encore reçu le nom de corps, et deux latérales nommées masses, qui font partie des cavités nasales, et sont creusées de cavités anfractueuses dans lesquelles la membrane pituitaire pénètre et se déploie.

1° La partie moyenne, pleine, compacte, et constituée par une espèce de pilier central sur lequel s'appuient en commun les autres parties de l'os, présente, sur le milieu de sa face supérieure, ou cranienne, la crête ethmoïdale, encore nommée apophyse crista galli, qui répond à l'extrémité antérieure de la grande scissure inter-lobaire du cerveau, et donne attache à la cloison falciforme de la méninge sur les côtés de cette crête deux larges et profondes excavations nommées fosses ethmoïdales dans lesquelles sont reçus les lobes olfactifs. Les parois de chacune de ces fosses sont formées par une lame osseuse percée d'une multitude de trous, que traversent les nerfs olfactifs on la nomme lame criblée de l'ethmoïdej à son contour extérieur se voient l'orifice crânien du trou orbitaire et une scissure qui remonte jusqu'à la base de l'apophyse crista galli. Du côté de sa surface inférieure, ou nasale, le corps de l'ethmoïde se présente sous la forme d'une grande lame osseuse impaire, à laquelle fait suite la cloison


cartilagineuse du nez, on la nomme lame perpendiculaire de l'ethmoïde. W^cUj,, fJL-

2° Chaque partie ou masse latérale de l'ethmoïde pendante au fond des fosses nasales, se compose d'une série de petits cornets accolés les uns aux antres et d'autant plus allongés qu'ils sont plus antérieurs. Fixés à la face inférieure de la lame criblée par leur base, au frontal, au lacrymal, aux cornets, et aux grands sus-maxillaires par leur contour extérieur au moyen d'une lame osseuses demi-transparente qui leur forme une enveloppe commune, et séparés par des méats ou conduits dans lesquels ils s'ouvrent deux à deux, ou par paire à peu près de la même manière que les deux cornets s'ouvrent dans le méat moyen des fosses nasales les petits cornets ethmoïdaux sont composés chacun en particulier d'une lamelle osseuse papyracée, enroulée sur elle-même en forme de volute, que tapisse d'un côté et de l'autre la membrane pituitaire.

Résumé des connexions. Continu par sa lame perpendiculaire avec la cloison cartilagineuse du nez, l'ethmoïde s'articule avec treize os, le frontal, le sphénoïde, les deux palatins, les deux lacrymaux le vomer, les quatre cornets, et les deux grands sus-maxillaires. Il donne attache à la faux du cerveau, loge les lobes olfactifs, et forme le fond des fosses nasales proprement dites ainsi que la paroi postérieure des sinus frontaux. Les parties qui le traversent sont les nerfs olfactifs, la division nasale de l'artère ophthalmique, et une branche nerveuse du trifacial qui accompagne ce vaisseau.

Structure. Chacune des masses latérales de l'ethmoïde est formée de lames compactes excessivement minces le corps seul, et les parties qui en dépendent contiennent un peu de substance spongieuw. w *~y- *̃"̃


Développement. L'ethmoïde se développe par trois noyaux d'ossification principaux, dont un médian pour le corps, et deux latéraux pour les masses.

Différences. 1° Dans les didactyles la plus antérieure des volutes elhmoïdales bien supérieure en volume à toutes les autres, a éj.é désignée sous le nom d'antre olfactif. Ordinairement bifide à son extrémité inférieure, cette volute forme une sorte de troisième cornet dont la cavité intérieure est divisée par une lame osseuse transversale en deux compartiments, dont le supérieur s'ouvre dans le sinus frontal correspondant.

2° Dans les tétradactyles réguliers et irréguliers, mais dans ces derniers surtout, l'ethmoïde est généralement plus diverticulé que dans les monodaclyles et les didactyles de là plus d'étendue dans la membrane qui tapisse cet os, et conséquemment un champ plus vaste pour l'olfaction dans ces animaux, chez lesquels la grandeur des fosses ethmoïdales, et le volumeproportionnel des lobes olfactifs, peuvent si bien encore faire préjuger cette perfection du sens de l'odorat, qui les distingue entre tous les autres quadrupèdes domestiques. DU TEMPORAL.

Cet os qui emprunte son nom à la région de la tempe, dont il forme la base, est pair, insymétrique, légèrement incurvé, et irrégulièrement aplati de dehors en dedans. Situé sur le côté du crâne, il forme la plus grande partie de la fosse temporale, renferme dans son intérieur les organes essentiels de l'audition, sert de point d'appui unique à la mâchoire inférieure, et comprend deux portions articulées entre elles par harmonie l'une antérieure nommée ècailleuse ou squameuse en raison de sa


coupe en écaille, et l'autre postérieure dite tubéreuse, en raison des nombreuses aspérités qu'elle présente à sa surface cette dernière se subdivise en deux fractions dont l'une externe ou inférieure a été appelée mastoïdienne, du nom d'une apophyse en forme de mamelon qu'elle présente à sa surface, et l'autre pétrée, à cause de sa dureté, ou encore rocher, en raison de sa disposition stalactiforme, ou à pans heurtés.

La PORTION ÉcAiixEusE du temporal se présente sous la forme d'une grande lame verticale légèrement incurvée, et amincie sur son contour, à laquelle on considère une face externe, une face interne, et deux bords, l'un supérieur, l'autre inférieur. n

A. La face externe, ou musculo-cutanée légèrement convexe, parsemée d'empreintes musculaires, de scissures et de trous, concourt à former la fosse temporale. De sa partie moyenne se détache à angle droit une apophyse dite zygomatique (de finy»»», je joins) qui forme la plus grande partie de l'arcade du même nom, et unit latéralement le crâne avec la face; aplatie de dessus en dessous à sa base, cette grande apophyse se coude se rétrécit, et se contourne presque aussitôt sur elle-même en prenant la forme d'un arc aplati d'un côté à l'autre, pour se porter en avant, et aller se joindre, tant au sommet du zygomatique qu'à l'arcade orbitaire du frontal, à laquelle elle sert de support. Sa face externe convexe se dessine sous la peau, et n'en est séparée que par une lame aponévrotique très mince. Sa face interne concave concourt à former la fosse temporale, et présente de fortes empreintes destinées à l'attache du muscle crotaphite. Son bord supérieur, convexe et tranchant, donne attache à l'aponévrose d'enveloppe du muscle précité. Son bord inférieur, moins étendu, con-


cave, très épais, et garni de fortes empreintes, donne attache au muscle masséter.

De même que dans l'homme, la base de l'apophyse zygomatique semble procéder de deux racines l'une antérieure, l'autre postérieure. La racine postérieure n'est autre qu'une crête courbe, à concavité supérieure qui, faisant continuité avec le bord supérieur de l'éminence, limite en arrière la surface d'implantation du muscle crotaphite. La racine antérieure, ou transverse, aplatie de dessus en dessous, et essentiellement destinée à l'appui de la mâchoire inférieure, présente antérieurement un condyle convexe d'avant en arrière, oblong transversalement concave dans le même sens, et qui répond à celui de l'une des branches du maxillaire inférieur. Immédiatement au dessus et en arrière de cette surface articulaire, on trouve une cavité, dite glénoïde, qui reçoit le condyle du maxillaire inférieur, dont elle représente assez bien la forme en creux cette cavité, dont la largeur va en diminuant de dehors en dedans, est surmontée et complétée par use apophysemammiforme, oblique en arrière et en bas, qui borne le mouvement de projection en arrière du maxillaire inférieur, et prévient le déplacement de cet os. Derrière cette apophyse dite sus-condylienne, on aperçoit l'orifice externe ou inférieur du conduit pariéto-temporal que traversent deux branches vasculaires, l'une artérielle, et l'autre veineuse; celle-ci prend naissance dans le sinus situé sur le côté de la protubérance pariétale.

Le sommet de l'apophyse zygomat:que aplati de dessus en dessous, et garni de dentelures sur ses deux faces, est reçu à la manière d'un coin entre l'os malaire, et l'apophyse orbitaire du frontal.

B. Lafacé interne, ou cérébrale de cette portion écail-


leuse, légèrement concave, parsemée d'impressions digitales, et creusée d'une large scissure pour la formation du conduit pariéio-temporal, concourt à former la paroi latérale du compartiment antérieur de la cavité crânienne. C. Le bord supérieur, convexe, et taillé en large biseau aux dépens de la table interne, répond à la fois au frontal au pariétal, et à l'occipital.

D. Le bord inférieur, également convexe, et taillé en large biseau aux dépens de la lame externe dans sa moitié antérieure par laquelle il répond au sphénoïde offre postérieurement deux grandes échancrures, dont l'une reçoit le conduit auditif externe, et l'autre l'apophyse mastoïde.

La portion tubéreuse du temporal, ainsi nommée en raison de ses nombreuses aspérités comprend ainsi que nous l'avons déjà dit, deux fractions distinctes, tant par leur densité que par leurs usages et simplement conjointes l'une mastoïdienne, et l'autre pétrée. 1° La portion à laquelle on a donné le nom de mastoïdienne, bien qu'elle ne porte pas, comme dans l'homme, l'apophyse mastoïde à laquelle elle emprunte son nom, présente sur sa surface externe en haut, l'hiatus auditif externe, et la partie osseuse du conduit du même nom qui fait saillie au dehors immédiatement au dessous, le prolongement hyoïdien., contenu dans une petite gaine osseuse qui représente assez bien l'apophyse vaginale de l'éminence styloïde du temporal de l'homme plus bas, une grosse protubérance, dite mastoïdienne, anguleuse à sa surface, et creuse intérieurement en arrière, et sur le milieu du sillon d'intersection des portions, mastoïdienne et pétrée, le trou stylo-mastoïdien ou pré-mastoïdien par lequel sort de l'oreille le nerf facial; ce trou est l'orifice externe d'un canal indexe


nommé conduit spiroïde, ou encore aqueduc de Fallope, que traverse le nerf précité plus en avant, une éminence d'insertion, longue et grêle, dirigée obliquement en bas et en dedans, c'est l'apophyse .styloïde du temporal à laquelle s'attache le muscle stylo-staphylin A la base de cette apophyse, deux petits trous dont l'un est l'orifice tympanique de la trompe d'Eustachi, et l'autre celui du petit conduit que traverse le nerf tympano-Ungual. Réunis l'un avec l'autre dans le squelette, ces deux foramens sont séparés, et complétés dans l'état frais par un petit ligament.

Articulée par son contour interne avec la portion pétrée, la portion mastoïdienne est creusée intérieurement de cellules qui disposées en demi-cercle autour d'un petit cadre osseux sur lequel s'attache la membrane du tympan, tapissées par une muqueuse très ténue, et séparées les unes des autres par des cloisons incomplètes, communiquent toutes avec la caisse tympanique, dont elles forment la majeure partie.

2° La portion pétrée beaucoup plus volumineuse que la précédente, et de forme pyramidale, présente quatre faces, une base, et un sommet.

A. La face externe, légèrement convexe creusée à sa partie moyenne d'une scissure transversale que parcourt une branche de l'artère occipitale, et garnie de nombreuses aspérités, dont les unes sont articulaires, et les autres non articulaires se termine antérieurement par une grosse éminence appelée apophyse mastoïde, et qui, à cette différence près qu'elle n'appartient point à la portion mastoïdienne, correspond du reste exactement à celle du temporal de l'homme.

B. La face interne, ou encéphalique du rocher, légère-


ment concave, répond à un des lobes latéraux du cervelet et présente, au milieu des impressions cérébelleuses dont elle est parsemée, une petite excavation, nommée hiatus auditif interne dans le fond duquel se remarque l'orifice cranien de l'aqueduc de Fallope, que parcourt le nerf facial et plusieurs petits trous par lesquels les filets pulpeux du nerf labyrinthique pénètrent dans l'intérieur de l'oreille.

C. La face postérieure, légèrement concave, et mamelonnée, s'articule par harmonie avec l'occipital. D. Laface antérieure, unpeu moins étendue, mais également parsemée de petits mamelons se joint aussi par juxtaposition avec le contour postérieur de la portion écailleuse.

E. La base de la portion pétrée, coupée obliquement de haut en bas, et de dehors en dedans, forme la paroi interne de la cavité tympanique. On y remarque en haut la partie moyenne du canal que parcourt Je nerf facial, et un peu plus bas deux ouvertures séparées l'une de l'autre par une petite saillie osseuse conoïde appelée promontoire; de ces deux ouvertures l'inférieure est désignée sous le nom de fenêtre ronde, ou limacienne, et l'autre sous celui defenêtre ovale, ou vestibulaire. F. Par son sommet, qui est terminé enpointe, et fiché à la manière d'un coin entre l'occipital, et l'écaille du temporal, la portion pétrée concourt à la formation des crètes mastoïdiennes.

Enfin, c'est dans l'épaisseur de la moitié antérieure du rocher qu'est creusé le compartiment de l'oreille appelé labyrinthe composé du vestibule, du limaçon, et de trois canaux demi-circulaires ouverts dans le vestibule. Indépendamment des nombreux canaux vasculaires


et nerveux qui la traversent dans tous les sens, la portion tubéreuse du temporal, composée, ainsi qué nous l'avons dit, des parties mastoïdienne et pétrée, se trouve creusée intérieurement de trois cavités qui font partie intégrante de l'appareil auditif la première, formée par le conduit auditif externe, aboutit à une cavité moyenne nommée caisse du tympan, que traverse obliquement, de haut en bas et de dehors en dedans, une chaîne formée de quatre osselets articulés l'un à la suite de l'autre le marteau, l'enclume, le lenticulaire, et l'étrier; le premier de ces petits os tient à la membrane du tympan et le dernier vient s'appliquer par sa base sur la fenêtre ovale, qui est l'orifice externe d'une dernière cavité nommée labyrinthe. Enfin, cette dernière cavité communique avec le crâne par les petits trous qui donnent passage aux filets du nerf acoustique.

Résumé des connexions. Le temporal s'articule avec sept os le frontal, le pariétal, l'occipital, le sphénoïde, le zygomatique l'hyoïde, et le maxillaire inférieur les quatre premiers de ces os appartiennent au crâne, et les trois autres à la face. Il donne attache à dix muscles pairs le crotaphite, le masséter, le mastoïdo-huméral le splénius, le dorso-mastoïdien, le zygomato auriculaire, le mastoïdo-auriculaire, le stylo-staphylin, et les deux muscles du marteau; répond au cervelet, loge les parties essentielles de l'appareil auditif, les nerfs, acoustique, facial, ptérygoïdien, tympano-lingual et concourt à former le conduit parié to -temporal, ainsi que la portion de l'hiatus occipito-sphéno-temporal que traversent les nerfs maxillaire inférieur, pneumo-gastrique trachélo-dorsal, et glosso-pharyngien.

Structure. Proportionnellement à son étendue le temporal est assurément de tous les os celui qui contient


le plus de substance compacte. Réduite à une lame mince et fragile dans la portion écailleuse, cette substance osseuse forme au contraire une masse très épaisse, et de consistance éburnée dans la portion pétrée les apophyses zygomatique et mastoïde sont à peu près les seules parties dans l'épaisseur desquelles on rencontre une quantité notable de substance spongieuse. Développement. Le temporal abstraction faite des osselets de l'ouie, se développe par cinq noyaux d'ossification principaux savoir un pour la portion écailleuse, un autre pour la partie mastoïdienne, un troisième pour le rocher un quatrième pour le prolongement hyoïdien et un dernier pour le petit cadre osseux nommé cercle tympanal, sur le contour duquel est attachée la membrane du tympan.

siffébences. 10 Didactyles. Disposé pour permettre des mouvements très étendus de diduction, le condyle du temporal est plus large et d'une courbe plus surbaissée que dans le cheval.

L'apophyse zygomatique ne s'articule qu'avec l'os malaire, et non tout à la fois avec ce dernier os et avec le frontal comme dans les solipèdes.

Une petite tubérosité appartenant à la portion écailleuse, tient lieu d'apophyse mastoïde.

L'hiatus auditif externe, plus petit que dans le cheval, regarde directement en dehors, et non en haut comme dans cet animal.

La protubérance mastoïdienne, remarquable par l'énormité de son volume, renferme deux sortes de cellules les unes très petites entourent le cercle tympanal; les autres très grandes environnent les premières et communiquent avec elles.

Les fosses temporales circonscrites du côté interne par


le frontal, ont leur ouverture tournée en dehors et non en haut comme dans le cheval.

2° Dans le porc, la surface articulaire diarthrodiale du temporal se rapproche un peu de celle des rongeurs par son grand allongement d'avant en arrière.

L'apophyse zygomatique, aplatie d'un côté à l'autre et non arquée, s'articule avec^ l'os malaire par toute l'étendue de son bord inférieur.

Point de conduit pariéto-temporal ni d'apophyse mastoïde.

L'apophyse styloïde est excessivement courte; point de prolongement hyoïdien.

La protubérance mastoïdienne est très grosse, de forme ovoïde et prolongée verticalement en bas. 3° Dans le chien et le chat, le condyle du temporal est remplacé par une cavité glénoïdale, sur laquelle se renverse en forme de crochet l'éminence analogue à l'apophyse sus-condylienne des autres animaux. Ces dispositions, tout en restreignant les mouvements de diduction et de rétropulsion de la mâchoire inférieure, ont évidemment aussi pour avantage de donner plus de précision à ses mouvements d'élévation et d'abaissement. Les fosses temporales sont proportionnellement plus larges et plus profondes que dans les autres animaux. Point d'apophyse mastoïde bien dessinée, ni d'apophyse styloïde, non plus que de prolongement hyoïdien. L'hiatus auditif externe est très large, la protubérance mastoïdienne est très grosse, sphéroïdale et creusée seulement de deux ou trois vastes cellules.


DU CRANE EN GÉNÉRAL.

ry

Formé des sept os dont la description précède, le crâne constitue une sorte de boite qui, continue avec le canal rachidien dont elle n'est, à proprement parler, qu'une dilatation, renferme et protège la partie centrale du système nerveux à laquelle on a donné le nom d'encéphale. Symétrique et moulé d'une manière exacte sur les parties qu'il enveloppe, le crâne a la forme d'un ovoïde ou.vert en arrière et aplati de dessus en dessous, dont la grosse extrémité serait tournée en avant.

Dans le cheval de taille moyenne, le diamètre antéropostérieur de la cavité crânienne, mesuré du fond des fosses ethmoïdales au contour du trou occipital, est de 16 centimètres environ le diamètre transverse, pris au milieu du bord supérieur du sphénoïde, c'est à dire dans sa plus grande largeur, est de 11 centimètres à peu près et le diamètre vertical, pris au même point que le précédent est de 9 centimètres environ. D'où il suit que le point où la cavité du crâne offre sa plus grande capacité, se trouve être précisément celui qui correspond à la partie de la masse cérébrale désignée par quelques anatomistes modernes sous le nom d'isthme de l'encéphale.

L'examen comparatif de l'aire du crâne et de celle de la face dans les diverses espèces d'animaux mammifères, donne enfin pour résultat général que ces deux parties de la tête sont toujours entre elles dans un rapport inverse de développement.

Considéré dans l'animal adulte, et comme étant formé d'une seule pièce, le crâne présente deux surfaces, l'une


extérieure, l'autre intérieure; une partie supérieure encore appelée voûte, et une partie inférieure nommée base.

subfacb extérieure. La voute du crâne que nous, supposons bornée en avant par une ligne transversale tangente au bord supérieur des arcades surcilières; en arrière par le contour supérieur du grand trou occipital, et sur les côtés par une ligne circulaire qui, partant de la base des arcades surcilières, irait, en passant par le fond des fosses temporales, aboutir à l'extrémité inférieure des crêtes mastoïdiennes, présente à l'extérieur, le long de la ligne médiane, et d'avant en arrière une surface de forme triangulaire lisse, plane, ou très légèrement bombée, circonscrite latéralement par les crêtes pariétales et simplement recouverte par la peau; un peu plus haut, le sommet commun des deux crêtes précédemment indiquées; enfin, sur la même ligne, et successivement la crête occipitale la protubérance du même nom et la tubérosité cervicale.

Sur les côtés de la voute du crâne on trouve les fosses temporales bornées en dedans par les crêtes occipito-pariétales, en dehors par l'arcade zygomatique, en bas par le bord supérieur des arcades surcilières, et par une crête étendue obliquement de la racine transverse de l'apophyse zygomatique à la base de l'apophyse soussphénoïdale, en arrière par la protubérance occipitale et les crêtes mastoïdiennes les fosses temporales sont parsemées de scissures, de trous vasculaires, et d'empreintes destinées à l'attache du muscle crotaphite qui remplit chacune d'elles.

La base du crâne bornée en avant par les sutures § phéno-palatines et frontale, en arrière par le trou oc-


cipital sur les côtés par le contour sinueux de la portion tubéreuse du temporal et par les sutures sphéno temporales et frontale présente successivement d'avant en arrière l'hiatus orbitaire avec ses sept trous étages que traversent des vaisseaux et des nerfs dont les noms sont déjà connus l'apophyse sous-sphénoïdale la crête oblique, qui forme une des limites antérieures de la fosse temporale; l'orifice supérieur du conduit sous-sphénoïdal, que traversent l'artère et la veine maxillaire interne la scissure vidienne et l'orifice supérieur du conduit vidien, que parcourt le nerf du même nom: sur la ligne médiane, les empreintes sphéno-occipitales destinées à l'attache des principaux muscles fléchisseurs de la tête sur le côté, la fossette carotidienne et l'échancrure du même nom un peu plus en dehors, la scissure dans laquelle est logé le nerf maxillaire inférieur à sa sortie du crâne, et l'échancrure par laquelle commence cette scissure; la surface basilaire de l'occipital, que tapisse la muqueuse des poches gutturales l'hiatus occipito sphéno-temporal que traversent en avant la carotide interne et le nerf maxillaire inférieur, en arrière les nerfs pneumo-gastrique trachélo-dorsal et glosso-pharyngien; enfin la fossette condylienne au fond de laquelle se voit le trou condylien par lequel le nerf hypoglosse sort de la cavité crânienne.

Sur chacun des côtés de sa surface externe, le crâne présente, d'avant en arrière, d'abord une partie légèrement enfoncée et parsemée d'empreintes musculaires, qui répond au point le plus déclive de la fosse temporale sur cette partie l'orifice externe de la branche supérieure du conduit sous-sphénoïdal dans laquelle passe une des artères temporales profonde» antérieures en arrière, la racine transverse de l'apo-


physe zygomatique du temporal avec son condyle, sa cavité glénoïde et son éminence sus-condylienne; puis l'orifice inférieur ou externe du conduit pariéto-temporal, dans lequel passent une veine et une petite branche artérielle; en arrière, la suture harmonique des portions écailleuse et mastoïdienne du temporal; l'hiatus auditif externe entouré d'une lame osseuse saillante et interrompue du côté interne; un peu plus bas le prolongement hyoïdien entouré de son apophyse vaginale; plus en avant, l'apophyse styloïde du temporal, portant au côté interne de sa base l'ouverture de la trompe d'Eustachi dans la cavité tympanique et le trou destiné au passage du nerf tympano-lingual; au même niveau, mais un peu plus en arrière, une grosse protubérance, nommée mastoïdienne, formée par l'ensemble des cellules du même nom; sur le point d'intersection des portions mastoïdienne et pétrée, le trou stylo mastoïdien ou prémastoïdien, par lequel le nerf facial sort de l'intérieur de l'oreille; immédiatement en arrière l'apophyse mastoïde au dessus de cette éminence la scissure mastoïdienne, la crête du même nom, et la racine supérieure de l'apophyse zygomatique du temporal; puis la suture harmonique pétro-occipitale, l'apophyse styloïde de l'occipital, l'échancrure stylo-condylienne et un des condyles occipitaux; enfin au dessus de cette dernière éminence, une surface d'insertion garnie d'empreintes, et dirigée obliquement en arrière, sur laquelle s'attachent les muscles extenseurs de la tête.

2° SURFACE intérieure. Parsemée d'éminences mamillaires, d'impressions digitales de scissures et de trous la cavité du crâne se trouve divisée en deux compartiments d'inégale grandeur, par deux crêtes qui, de la protubérance pariétale où elles semblent prendre nais»


sance en commun, descendent obliquement et en décrivant une courbe à concavité interne, jusque sur le côté de l'orifice supérieur du grand conduit sus-sphénoïdal ces deux grandes créles à la formation desquelles concourent le pariétal la portion pétrée du temporal et le sphénoïde, portent dans le milieu de leur longueur une petite échancrure destinée au passage de l'artère méningée moyenne; elles donnent attache à la cloison transverse de la méninge circonscrivent la grande ouverture impaire par laquelle les deux compartiments du crâne communiquent entre eux, et répondent au sillon transverse qui sépare le cerveau proprement dit du cervelet.

A. Le compartiment antérieur de la cavité crânienne, exactement rempli par la partie de la masse nerveuse en.céphalique, connue sous le nom de cerveau proprement dit, présente deux parois, l'une supérieure et l'autre inférieure.

La paroi supérieure ou la voute concave suivant ses deux diamètres antéro-postérieur et transverse, est partagée en deux moitiés, à peu de choses près symétriques par une crête médiane dite fronto-pariétale, qui s'étend de la protubérance pariétale à l'apophyse crista galli, répond à la grande scissure inter-lobaire du' cerveau, et donne attache à la cloison longitudinale de la méninge. Chaque partie latérale de la voûte du crâne, parsemée d'éminences mamillaires, d'impressions digitales et de sillons vasculaires artériels se moule sur la partie supérieure d'un des deux lobes cérébraux.

La paroi inférieure ou la base, bornée postérieurement par la suture sphéno-occipitale inclinée obliquement d'avant en arrière, concave d'un côté à l'autre, et d'un tiers environ moins longue que la voûte, offre d'a-


bord, et sur un premier plan qui est vertical l'apophyse erista galli, ayant à ses côtés les deux fosses ethmoïdales dans lesquelles sont reçus les lobes olfactifs; l'orifice crânien du trou orbitaire, ainsi que la scissure destinée au passage de la branche ethmoïdale du nerf palpébronasal et du rameau de l'artère ophthahnique qui accompagne ce nerf en arrière et sur la partie horizontale de cette paroi, une petite saillie antéro-postérieure impaire qui répond à l'extrémité inférieure de la grande scissure intep-lobaire du cerveau puis la fossette optique, aux extrémités de laquelle se voient les orifices crâniens des deux conduits destinés au passage des nerfs optiques, dont cette fossette loge la commissure ou le chiasma; immédiatement en arrière et sur un plan encore plus déclive, la fossette sus-sphénoïdale ou pituitaire dans laquelle est reçue l'appendice cérébral que l'on désigne par l'un ou l'autre de ces deux noms sur chacun des côtés de cette fossette, une des deux gouttières carotidiennes .ou caverneuses; un peu plus en dehors, la scissure dans laquelle sont reçues en commun les branches sus-maxillaire et ophthalmique de la cinquième paire nerveuse encéphalique, ainsi que les nerfs oculo-moteurs commun et externe; à l'extrémité inférieure de ces deux grandes gouttières l'orifice interne et commun des deux principales branches du grand conduit sus-sphénoïdal que parcourent les nerfs encéphaliques précités; en dehors de ces diverses parties, l'extrémité inférieure de chacune des deux grandes crètes courbes pariéto-temporosphénoïdales qui partagent la cavité du crâne en deux grands compartiments; à leur extrémité inférieure l'orifice crânien du plus petit des conduits sus-sphénoïdaux, qui livre passage au nerf oculo-moteur interne; plus en dehors encore une large impression qui répond au lobule


dans l'épaisseur duquel est creusé le bas fond de chacun des grands ventricules latéraux du cerveau; enfin, tout à fait en arrière et sur la limite même des deux compartiments du crâne, une petite saillie transversale répondant à la scissure qui sépare les pédoncules du cerveau de la protubérance annulaire du mésocéphale. B. Le compartiment postérieur du crâne, beaucoup moins étendu que l'antérieur, contient le cervelet, le mésocéphale et le bulbe du prolongement rachidien. La paroi supérieure ou la voûte de ce compartiment, étendue obliquement en arrière de la protubérance pariétale au contour du trou occipital concave suivant ses deux principaux diamètres, et parsemée de légères impressions, répond à la face supérieure des trois lobes du cervelet par l'intermédiaire de la méninge qui la tapisse dans toute son étendue.

La paroi inférieure ou la base, bornée en avant par la crête transversale sphéno-occipitale en arrière par le trou occipital, dirigée horizontalement, et concave d'un côté à l'autre, présente sur la ligne médiane en avant une fossette oblongue transversalement dans laquelle est reçue la protubérance annulaire du mésocéphale en arrière une large et longue gouttière sur laquelle repose le bulbe du prolongement rachidien puis sur chacun de ses cotés l'hiatus occipito-sphénotemporal, transformé par la méninge en cinq trous principaux, deux antérieurs que traversent l'artère carotide interne et le nerf maxillaire inférieur, et trois postérieurs par lesquels sortent du crâne les nerfs glossopharyngien, pneumo-gastrique et trachélo- dorsal j J un peu plus en arrière, l'orifice crânien du trou con.dylien destiné au passage d'une veine d'une artériole et du nerf hypoglosse un peu plus haut et au milieu


des impressions cérébelleuses du rocher, l'hiatus auditif interne, dans lequel s'insinuent les nerfs facial et labyrinthique puis enfin le grand trou occipital que traverse la moelle épinière, et au moyen duquel le crâne communique avec le canal rachidien.

DI LA FACE.

Prolongée en avant du crâne avec lequel elle se trouve toujours dans un rapport inverse de développement, la face constitue une sorte de sculpture osseuse, d'une structure très complexe, au centre de laquelle sont creusées des cavités dont les principales servent de réceptacle aux organes de la vue, de l'odorat et du goût.

La face comprend deux parties, ou mâchoires: l'une supérieure et l'autre inférieure, qui sont articulées entre elles d'une manière mobile.

La mâchoire supérieure, antérieure ou syncrânienne 1, est formée de dix-neuf os, qui sont deux grands susmaxillaires, deux petits sus-maxillaires, deux sus-nasaux, deux lacrymaux deux zygomatiques, deux palatins, deux ptérygoidiens, quatre cornets, et le vomer. La mâchoire inférieure postérieure ou diacrânienne 2, n'est formée que d'un seul os nommé maxillaire inférieur, ou tout simplement maxillaire. Des vingt os de la face, deux seulement sont impairs; ce sont le vomer et le maxillaire.

1 De »u», avec, qui exprime l'union, et xpaviot, crâne.

De S ca, qui exprime la séparation, et xfgyiov, crâne.


DD GRAND SUS-MAXILLAIRE

Ou maxillaire supérieur.

Cet os pair, insymétrique, épais et prismatique, occupe tout le côté externe de la face, et s'étend depuis le fond de l'orbite jusqu'aux deux tiers antérieurs environ de l'espace inter-dentaire supérieur articulé avec la plupart des os de la mâchoire syncrânienne, de laquelle il peut être considéré comme la pièce fondamentale, le grand sus maxillaire loge six des douze dents molaires supérieures, et concourtà former la bouche, les fosses nasales proprement dites, l'orbite et les sinus.

On lui considère trois faces dont une externe, une interne, et l'autre inférieure; trois bords, un supérieur et deux inférieurs deux extrémités, l'une antérieure, l'autre postérieure.

A. La face externe, ou faciale', inclinée obliquement en dehors et en bas, présente dans le milieu de sa longueur l'orifice inférieur d'un grand conduit nommé susmaxillaire ou dentaire supérieur, que traverse le nerf maxillaire supérieur; en dehors, et plus en arrière, une éminence allongée, nommée épine sus-maxillairè qui termine inférieurement la crête zygomatique et donne attache au muscle masséter.

B. La face inférieure, buccale, ou palatine, légèrement concave d'un côté à l'autre parsemée de sillons vasculaires veineux, qui la rendent rugueuse tapissée par la muqueuse de la bouche et parcourue suivant sa longueur par une large scissure destinée au passage de 1 Ou encore chanfrine, du mot chanfrein, par lequel on désigne communément le plan antérieur de la face dju cheval.


l'artère palato-labiale et du nerf palatin, forme la majeure partie de la voute osseuse du palais.

C. La face interne, ou nasale, tapissée par la membrane pituitaire offre deux parties, l'une verticale, l'autre horizontale; cette dernière, creusée en gouttière longitudinale dont la largeur va en augmentant progressivement d'avant en arrière, et parsemée d'une multitude de sillons vasculaires veineux, forme tout à la fois le plancher et le méat inférieur des fosses nasales; la partie verticale, irrégulièrement concave, se trouve elle-même divisée par une grande lame osseuse transversale en deux fractions; l'une supérieure, très profondément excavée, qui forme la moitié au moins du sinus maxillaire l'autre inférieure, qui répond à la paroi externe des fosses nasales proprement dites, et sur laquelle on remarque tout à fait en haut une petite crête à laquelle est fixé le cornet supérieur un peu plus bas, et précisément sur le trajet du méat moyen dont cette partie forme le fond, l'orifice inférieur du canal lacrymal et la scissure par laquelle se prolonge ce conduit ¡ plus haut, l'ouverture unique en forme de fente semicirculaire par laquelle tous les sinus du même côté communiquent en commun avec la fosse nasale correspondante enfin, tout à fait en bas une petite lame osseuse sur laquelle est attaché le cornet inférieur.

D. Le bord supérieur, ou nasal, aminci, anguleux et creusé en mortaise étroite dans les deux tiers antérieurs de son étendue environ, offre supérieurement un angle rentrant très profond, taillé en biseau aux dépens de la table externe et dans lequel est reçu l'os malaire. **• Des deux bords inférieurs l'un est externe et l'autre interne.

E. Le bord inférieur externe, ou alvéolaire, qui con-


stitue en quelque sorte la base de l'os, est très épais, découpé en feston sur ses deux rives, et creusé de six ou sept cavités quadrilatères, profondes, nommées alvéoles, dans lesquelles s'implantent les dents molaires. Ces cavités d'implantation, dont la capacité est proportionnelle au volume des dents, sont séparées les unes des autres par des cloisons transverses, et divisées à leur fond en un nombre de cavités secondaires égal à celui des racines dentaires.

Les quatre dernières alvéoles, dont le fond répond directement au sinus maxillaire, s'ouvrent quelquefois dans cette arrière cavité nasale.

A partir du premier alvéole jusqu'à l'extrémité antérieure de l'os le bord inférieur externe aminci concave et simplement recouvert par la muqueuse buccale, forme la plus grande partie de l'espace inter-dentaire supérieur. A son extrémité supérieure, et immédiatement en arrière du dernier alvéole ce même bord présente une grosse tubérosité dite alvéolaire, à laquelle s'attache le muscle alvéolo-labial seulement, et non le sphéno-maxillaire, comme on l'admet généralement.

F. Le bord inférieur interne, ou palatin articulé par suture dentée dans la plus grande partie de son étendue avec le bord correspondant du grand sus-maxillaire opposé, concourt à la formation des ouvertures incisives, et présente à cet effet à partir de la première dent molaire jusqu'à son extrémité antérieure, une longue échancrure dans laquelle est reçue une languette du petit susmaxillaire.

G. L'extrémité supérieure du grand sus-maxillaire, arrondie, renflée et creuse intérieurement, présente en regard de l'orbite une large et profonde excavation au


fond de laquelle se voient l'orifice du trou nasal, celui du conduit palatin et également celui du conduit, sus-maxillaire ce dernier conduit traverse le sinus maxillaire, communique avec cette arrière cavité nasale, et avec les alvéoles, par une multitude de porosités que traversent des artérioles et des filaments nerveux, et se divise au niveau de la troisième dent molaire en deux branches, dont l'une, la plus considérable, s'ouvre sur la surface externe du sus-maxillaire, tandis que l'autre continue le trajet du conduit dans l'épaisseur de l'os, et ne disparaît qu'au niveau de la première dent molaire.

H. L'extrémité inférieure, amincie et taillée en biseau, porte l'alvéole du crochet lorsque ( cette dent existe), et sert de support au petit sus-maxillaire correspondant. Résumé des connexions. Le grand sus-maxillaire s'articule avec dix os, dont huit appartiennent à la face et un seul au crâne, savoir le petit sus-maxillaire, le susnasal, le lacrymal le zygomatique, le palatin l'ethmoïde, deux des cornets, le vomer et le grand susmaxillaire du côté opposé. Il sert de support à six ou même huit dents lorsqu'il existe un crochet et une molaire supplémentaire donne attache à huit muscles pairs, le masséter exerne, le masséter interne, l'alvéololabial, le sus-maxillo labial le zygomato-labial, le pyramidal des naseaux, le petit sus-maxillo-nasal et le labial, et forme le plafond de la bouche, les parois tant latérales qu'inférieures des cavités nasales, et les sinus. Les parties qui le traversent sont le canal lacrymal le nerf sus-maxillo-dentaire l'artère palato-labiale, et le nerf palatin.

Structure. Compacte dans la plus grande partie de son étendue, le grand sus-maxillaire présente néamoins une quantité notable de tissu spongieux dans sa lame naso-


palatine, dans son épine, et surtout dans son bord alvéolaire.

Développement. Bien que très étendu le grand susmaxillaire ne se développe cependant que par un seul noyau d'ossification.

Quant aux changments que cet os éprouve avec l'Age ils sont surtout relatifs au développement des dents, et à l'agrandissement du sinus maxillaire.

DIFFÉRENCES. 1° Dans les didactyles l'épine sus-maxillaire est remplacée par une surface mamelonnée qui s'étend de la crête zygomatique à l'alvéole de la troisième dent molaire, en décrivant une courbe dont la concavité regarde en arrière.

Le conduit sus-maxillaire s'ouvre directement au dessus de la première dent molaire.

A l'extrémité postérieure de l'espace inter-dentaire, il existe un enfoncement rugueux dans lequel s'implante le tissu musculeux de la lèvre supérieure.

Point de tubérosité alvéolaire; la scissure palatine est excessivement courte.

Le grand sus-maxillaire ne concourt point à la formation du conduit palatin. La voûte palatine, bombée d'avant en arrière, est creusée intérieurement d'une vaste cavité qui'se prolonge jusqu'aux ouvertures incisives, et qui communique sur le côté avec le sinus maxillaire correspondant.

2° Dans la brebis et la chèvre, le grand sus.maxillaire concourt à former le conduit palatin.

3° Dans le, porc, toute la surface externe du grand susmaxillaire profondément excavée, porte à sa partie antérieure une saillie considérable formée par l'alvéole de la dent angulaire. Point de tubérosité alvéolaire, ni d'espace inter dentaire. L'extrémité supérieure du grand


sus-maxillaire se prolonge sous la forme d'un gros mamelon jusque dans le fond de l'orbite.

Du reste, comme dans l'homme, le grand sus-maxillaire s'articule tant en avant que sur les cOtés avec le frontal. Le sinus maxillaire est aussi, toute proportion égale d'ailleurs, beaucoup moins spacieux dans le porc que dans les grands animaux domestiques.

4° Dans le chien, le grand sus-maxillaire ne présente ni épine, ni protubérance. Les espaces inter-dentaires sont très petits. La branche externe du conduit susmaxillaire s'ouvre, comme dans le cheval, au dessus de la troisième- dent molaire. La tubérosité alvéolaire est excessivement petite et terminée en pointe aiguë. 5° Dans le chat, le grand sus-maxiliaire offre proportionnellement plus de hauteur et moins de longueur que dans les autres animaux. Le conduit dentaire supérieur est remplacé par un trou qui traverse le plancher de l'orbite, tout près du sourcil qui circonscrit l'ouverture de cette cavité.

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NC DU PETIT SUS-MAXILLAIRE

Os incisif, ou inter-maxillaire.

Os pair, allongé, recourbé sur lui-même, placé en appendice à l'extrémité inférieure du grand sus-maxillaire, et réuni sur la ligne médiane avec son congénère le petit sus-maxillaire termine en avant la mâchoire syncrânienne; il porte trois des six dents incisives supérieures, concourt à former la bouche, les fosses nasales, et l'alvéole de la dent angulaire, quand elle existe, et sert de support à la lèvre supérieure.

On considère à cet os trois faces et trois bords. A. La face externe ou antérieure, encore nommée la-


biale, en raison de ses rapports avec la lèvre supérieure qui la recouvre, est lisse, convexe d'un côté à l'autre, et tapissée dans la moitié au moins de son étendue par la muqueuse gingivale.

B. La face interne ou nasale, concave et tapissée parla membrane pituitaire, concourt à former tout à la fois le plancher et la paroi externe des cavités nasales proprement dites.

C. La face inférieure, buccale ou palatine, légèrement concave, tapissée par la membrane de la bouche, et parcourue dans le sens de sa longueur par une scissure qui loge l'artère palato-labiale termine antérieurement la voûte osseuse du palais. Sur l'une et l'autre de ces deux dernières faces, on aperçoit une espèce de fente allongée et étroite nommée ouverture incisive que ferme dans l'état frais une lame cartilagineuse. Cette ouverture livre passage à un petit conduit qui prend naissance dans le nez, et vient se terminer en cul de sac sous la membrane muqueuse du palais kw^t^ i*». Les bords, au nombre de trois sont distingués en supérieur, inférieur, et interne.

D. Le bord supérieur arrondi d'un côté à l'autre, contourné en dedans vers la ligne médiane, et libre de toute union avec des parties osseuses, offre plusieurs scissures qui livrent passage à des divisions nerveuses provenant de la branche maxillaire supérieure du nerf trifacial.

E. Le bord inférieur, le plus étendu des trois présente trois parties que nous distinguerons en supérieure, C'est par la partie antérieure de ces mêmes ouvertures que le nez et la bouche communiquent ensemble dans tous les autres animaux domestiques.


moyenne et inférieure. La partie supérieure, taillée en long biseau oblique, de haut en bas et d'arrière en avant, répond tout à la fois au sus-nasal et au grand sus-maxil" laire. La partie moyenne, légèrement arrondie et recouverte par la membrane muqueuse de la bouche, concourt à former l'espace inter-dentaire supérieur. La portion inférieure ou alvéolaire épaisse, festonnée, et disposée en quart de cercle horizontal, porte les cavités coniques dites alvéoles dans lesquelles sont implantées trois des six dents incisives de la mâchoire supérieure. Au point où finit la partie supérieure et où commence la partie moyenne, on voit une petite excavation oblon.gue qui, réunie à une semblable cavité du grand susmaxillaire, forme l'alvéole dans lequel jest reçue la racine de la dent angulaire ( quand cette dent existe. ) F. Le bord interne ou palatin, beaucoup plus épais dans son tiers antérieur, que dans le reste de son étendue, et garni de dentelures pour son articulation avec le bord correspondant du petit sus-maxillaire opposé, présente dans le milieu de sa partis la plus large une scissure curviligne qui, réunie à une pareille scissure de l'os opposé, forme un conduit inflexe nommé incisif que traverse une grosse branche vasculaire qui résulte de l'anastomose des deux artères palato-labiales.

Résumé des connexions. Le petit sus-maxillaire donne implantation à quatre dents, si le crochet existe, età trois seulement, quand cette dent n'existe pas. Il s'articule avec quatre os, le grand sus-maxillaire, le sus-nasal, le vomer, et le petit sus maxillaire opposé, sert de support à la cloison cartilagineuse du nez à laquelle il adhère intimement, et donne attache à deux muscles le labial et le petit sus-maxillo nasal.

Structure. Comme tous les os larges avec lesquels il


a la plus grande analogie, le petit sus.maxillaire est formé de substance compacte et de substance spongieuse cette dernière substance beaucoup plus abondante que l'autre à l'époque de l'âge adulte, manque à peu près complètement dans la partie la plus épaisse de l'os, avant que les dents aient fait leur éruption. Développentent. L'os incisif se développe par un seul noyau d'ossification qui commence à apparaître au centre de la surface labiale.

Différences. Dans les didactyles, le petit sus-maxillaire aplati de dessus en dessous à son extrémité inférieure porte, en place d'alvéoles, une surface rugueuse sur laquelle est attaché le bourrelet fibro-muqueux qui tient lieu de dents incisives à la mâchoire supérieure. Point de trou incisif, attendu que l'artère palatine s'épuise entièrement dans le palais et non dans la lèvre supérieure comme chez les monodactyles. Les petits sus-maxillaires ne s'articulent point avec les sus-nasaux et ne se soudent presque jamais ni entre eux ni avec les grands sus-maxillaires.

2° Dans le porc les petits sus-maxillaires sont proportionnellement plus larges que dans les autres animaux, et ils s'articulent avec les sus-nasaux par lesdeux tiers au moins de leur bord supérieur. Point de trou incisif, les artères palatines passent entre les deux pinces pour aller répandre leurs divisions dans la lèvre supérieure et le boutoir.

3° Dans le chien et le chat les petits sus-maxillaires sont recourbés en arc; ils ont, toute proportion égale d'ailleurs, moins d'étendue que dans les autres animaux, et le trou incisif manque complètement.


Du SUS -NASAL *s/–

(ou os propre du nez).

Os pair allongé, aplati, triangulaire et incurvé en voute d'un côté à l'autre, le sus-nasal occupe la partie antérieure de la face et forme avec celui du côté opposé tout le plafond des fosses nasales proprement dites. Cet os offre à considérer deux faces, l'une anterieure, l'autre postérieure trois bords un supérieur, et deux latéraux.

A. La face antérieure, externe, ou cutanée, d'autant plus heureusement conformée qu'elle est plus large et plus droite, est convexe d'un côté à l'autre et simplement séparée de la peau par une couche cellulo-aponévrotique très mince.

B. La face postérieure, interne, ou nasale, concave d'un côté à l'autre, est divisée en deux parties, l'une supérieure, l'autre inférieure, parune lame osseuse recourbée sur elle-même, à laquelle est fixé le cornet ethmoïdal de ces deux parties la supérieure concourt à former les sinus frontaux l'inférieure, tapissée par la pituitaire forme tout à la fois le plafond des cavités nasales proprement dites et la paroi extérieure du méat supérieur de ces mêmes cavités.

C. Le bord supérieur le plus court des trois est convexe et découpé en biseau aux dépens de sa lame interne dans la plus grande partie de son étendue.

D. Le bord externe mince et tranchant dans ses trois quarts supérieurs environ, est oblique en dedans, arrondi, légèrement excavé et libre de toute union avec des os dans le reste de son étendue.

E. Le bord interne, un peu moins long, mais beaucoup


plus épais que le précédent avec lequel il se réunit à angle aigu inférieurement, forme avec le bord correspondant du sus-nasal opposé une arête reçue dans un sillon anguleux que présente à son bord supérieur la cloison cartilagineuse du nez.

Toute la partie des sus-nasaux prolongée au delà des petits sus-maxillaires et simplement appuyée sur le cartilage médian du nez constitue l'épine sus-nasale. Résumé des connexions. Unis entre eux sur la ligne médiane, les sus-nasaux s'articulent l'un 2t l'autre avec quatre os le frontal les deux sus-maxillaires et le cornet supérieur.

Chacun de ces os donne attache à un seul muscle pair, le petit sus-maxillo-nasal.

Structure. Les sus-nasaux sont presque exclusivement formés de substance compacte, à l'élasticité de laquelle ils doivent, non moins qu'à leur incurvation en voute, de pouvoir résister aux violences les plus fortes sans se fracturer.

Développement. Chacun de ces os se développe par un seul noyau d'ossification. Dans le jeune âge la courbe que décrivent les sus-nasaux est beaucoup plus régulière que dans l'âge adulte, époque à laquelle on voit apparaître le long du bord externe de ces os une dépression qui coïncide avec celle qui se montre alors sur la surface externe des grands sus-maxillaires.

Dans les chevaux à tête dite busquée ou moutonnée les sus-nasaux décrivent une courbe antéro-postérieure à convexité tournée en avant. Dans ceux à tête dite de rhinocéros ces mêmes os présentent, dans le milieu de leur longueur, une dépression transversale plus ou moins profonde. Lorsque cette dernière conformation n'est


point congéniale mais acquise, les os du nez sont toujours amincis et souvent même perforés en ce point. DIFFÉRENCES. 1° Dans les didactyles chaque sus-nasal a une forme semi-losangique et se termine inférieurement par deux pointes dont la plus longue répond à la ligne médiane. Les deux sus-nasaux s'articulent entre eux par harmonie, et ils ne se soudent que très rarement avec les os qui les entourent.

2° Dans le porc les sus-nasaux sont beaucoup plus allongés que dans les autres animaux leur surface externe est plane et parcourue dans une longueur de deux à trois centimètres environ par la scissure qui prend naissance à l'orifice épicranien du trou surcilier. Enfin dans cette espèce d'animal, la charpente du nez est complétée par un petit os impair prismatique et triangulaire appelé os du boutoir, du nom de la partie au centre de laquelle il se trouve situé. Cet os fait suite à l'épine susnasale, et tient à l'extrémité inférieure de la cloison cartilagineuse du nez.

3° Dans le chien et le chat les sus-nasaux vont en augmentant graduellement de largeur de haut en bas, et décrivent un arc dont la concavité est tournée en dessus; leur surface externe est inclinée en bas vers la ligne médiane; et chacun de ces os porte à son extrémité inférieure, au lieu d'une pointe, une échancrure qui circonscrit les ouvertures extérieures des fosses nasales. DU LACRYMAL .>>

(os du grand angle, os unguis).

Le lacrymal est un petit os pair, aplati, très mince, et recourbé sur lui même à angle droit, situé à la partie antérieure et inférieure de l'orbite qu'il concourt à former.


On considère à cet os deux faces l'une externe, l'autre interne, et une cifiWftference. ô»wi£iS*~4

1° La face externe est divisée en deux parties, l'une supérieure, l'autre inférieure, par une espèce d'angle plan ou de rebord courbe à concavité supérieure, qui concourt à former le sourcil de l'orbite, et sur lequel se remarquent plusieurs petites échancrures que traversent des divisions vasculaires et nerveuses qui se répandent dans la paupière inférieure. La partie supérieure de la surface externe du lacrymal est concave d'un côté à l'autre, et concourt à former le plancher de l'orbite d'où le nom de portion orbitaire, par lequel on la désigne le plus communément. On y remarque l'orifice infundibuliforme du canal lacrymal et un peu plus en arrière une fossette dite lacrymale dans laquelle s'implante le muscle petit oblique de l'œil. La portion inférieure, ou faciale, plus large mais moins longue que la précédente, et très légèrement bombée, offre dans son milieu un tubercule dit lacrymal, auquel s'insère le muscle orbiculaire des paupières.

2° Par sa face interne le lacrymal concourt à former les sinus frontaux. eway*<jfioul^\

3° Chacun de ces os est garni de petites dentelures à sa circonférence et traversé obliquement de haut en bas et de dehors en dedans par le conduit lacrymal. Résumé des connexions. Le lacrymal s'articule avec quatre os le frontal, le sus-nasal le grand sus-maxillaire, et le zygomatique. Il donne attache à trois muscles pairs l'orbiculaire des paupières, le lacrymal et le petit oblique de l'œil; soutient le réservoir lacrymal, et est traversé par le conduit du même nom. Structure. Entièrement formé de substance compacte,


cet os est incomparablement moins épais et plus fragile dans sa portion orbitaire que dans sa portion faciale. Développement. Le lacrymal se développe par un seul noyau d'ossification.

diffébences. Dans les didactyles, cet os est plus grand que dans les monodactyles, et il ne porte point de tubercule pour l'attache du muscle orbiculaire des paupières. L'orifice supérieur du conduit lacrymal est placé sur le sourcil de la cavité orbitaire et la fossette lacrymale se trouve beaucoup plus rapprochée du fond de cette cavité que dans le cheval.

2° Dans la brebis et la chèvre, la surface externe du lacrymal offre un enfoncement que l'on désigne sous le nom defosse larmière.

3° Dans le porc, il existe deux conduits lacrymaux qui, après un trajet de deux centimètres environ dans l'épaisseur de l'os, se réunissent pour ne plus former qu'un seul canal. Ces deux petits conduits ont leur orifice placé l'un au dessus de l'autre en dehors de la cavité orbitaire. La surface externe du lacrymal est enfoncée comme dans la brebis, et elle ne porte point de tubercule pour l'attache du muscleorbiculaire des paupières. La fossette lacrymale est beaucoup plus profonde que dans les autres animaux.

4° Dans le chien et le chat, la fossette lacrymale manque complètement. ^\âr

DU ZYGOMVriÛCB 4T

(os malaire, os de la pommette, ou os jugal).

Le zygomatique est un petit os pair, aplati, polyè- fWvwn« drique, qui occupe le côté externe de l'orbite.


On lui considère troisfaces, deux bords et deux extrémités.

Les faces sont distinguées en externe supérieure et interne.

A. 1a face externe, ou musculo'CUtanèe très légèrement convexe, est divisée en deux fractions ou parties l'une supérieure, l'autre inférieure, par une crète ondulée, dite zygomatique, qui forme la partie moyenne de la crête du même nom et donne attache au muscle masséter. Toute la fraction de la face externe située en dessous de cette crête est garnie de fortes empreintes auxquelles s'attache le masséter. La fraction supérieure est lisse et simplement recouverte par le muscle orbiculaire des paupières, qui la sépare de la peau. B. La face supérieure, ou orbitaire, concave d'avant en arrière, lisse, et percée d'un nombre variable d'ouvertures vasculaires, se trouve séparée de l'externe par un rebord demi-circulaire, qui fait partie du sourcil de l'orbite.

C. La face interne concourt, par une partie de son étendue seulement, à la formation du sinus maxillaire supérieur; l'autre partie de cette même face est employée à établir les connexions de l'os malaire avec le grand sus-maxillaire correspondant.

D. Les bords, distingués en supérieur et en inférieur, sont dentés et taillés en large biseau aux dépens de la lame interne.

E. L'extrémité supérieure, aplatie de dessus en dessous, et amincie en biseau tranchant constitue une espèce de longue apophyse recourbée de bas en haut, qui va se réunir avec l'apophyse aygomatique du temporal, et former avec elle l'arcade du méme nom.

F. L'extrémité inférieure beaucoup plus large que la


supérieure, aplatie d'un côté à l'autre, et dentée, forme la base du polyèdre que représente le zygomatique. Résumé des connexions. Le zygomatique s'articule avec trois os, qui sont le grand sus-maxillaire le temporal et le lacrymal; il donne attache à deux muscles pairs le masseter et l'orbiculaire des paupières concourt à former le plancher de l'orbite et les sinus, et sert de support commun à l'arcade surcilière du frontal, et à l'apophyse zygomatique du temporal.

Structure. Cet os, presque entièrement formé de substance compacte, ne présente quelques traces de tissu spongieux que vers sa crête et son bord orbitaire. Développement. L'os malaire se développe par un seul noyau d'ossification. Dans le fœtus il n'existé aucune trace de crête zygomatique.

différences. Dans les didactyles, le zygomatique. généralement plus grand et beaucoup plus courbé que dans les monodactyles, fournit supérieurement deux branches ou colonnes de support dont l'une s'articule avec l'arcade surcilière du frontal, et l'autre avec l'apophyse zygomatique du temporal.

Dans la brebis, la portion faciale proprement dite de la surface externe du zygomatique, percée comme dans l'homme de plusieurs trous vasculaires, présente une large et profonde excavation qui concourt à former la fosse larmière.

2° Dans les tétradactyles, la branche postérieure de l'os malaire très longue et aplatie d'un côté à l'autre, soutient l'apophyse zygomatique du temporal dans toute son étendue; la branche antérieure, unie également au temporal, mais excessivement courte, ne constitue qu'un petit mamelon, sur le sommet duquel s'implante le ligament qui complète l'arcade surcilière.


y– DU PALATIN.

Cet os pair, insymétrique, aplati d'un côté à l'autre, et recourbé en arc d'avant en arrière, occupe la partie postérieure des fosses nasales, en circonscrit l'ouverture postérieure ou gutturale, et termine la voute osseuse du palais.

On lui considère une face externe, une face interne; deux extrémités, l'une supérieure l'autre inférieure, et une circonférence (

<i~: il,r

A. La face externe est partagée en trois portions, une supérieure, une moyenne, et l'autre inférieure, par une espèce de rebord saillant qui la parcourt suivant sa longueur. La moitié antérieure environ de ce rebord ou angle plan courbée en arc de dehors en dedans, circonscrit l'ouverture gutturale des narines, et donne attache à la charpente fibreuse du voile du palais, tandis que la moitié postérieure, limitée en bas par l'apophyse ptérygoïde, et supérieurement par l'apophyse sous-sphénoïdale forme la crête dite palatine. ·,

La portion supérieure de la surface externe du palatin, encore nommée orbitaire, du nom de la cavité qu'elle concourt à former, reçoit dans sa concavité la branche sus-maxillaire du nerf trifacial et l'artère maxillaire interne; elle présente l'orifice supérieur de deux foramens, dont l'un est le trou nasal destiné au passage de l'artère et du nerf de même nom, et l'autre le conduit palatin, que traversent l'artère palato-labiale et le nerf palatin enfin une petite scissure que parcourent une artère staphyline; et unnerf qui porte le même nom. La portion moyenne, beaucoup plus étendue que la précédente lisse, concave d'avant en arrière, et tapissée


par la pituitaire concourt à former les parois tant latérale que supérieure de la fosse nasale correspondante, et présente l'orifice inférieur du trou nasal. La portion inférieure ou palatine plane, étroite disposée en segment de cercle et recouverte par la muqueuse du palais, présente sur son contour extérieur l'orifice inférieur du conduit palatin les ouvertures de plusieurs autres branches de ce conduit et tout à fait en haut l'extrémité inférieure de la scissure staphyline.

B. La face interne du palatin, beaucoup moins étendue que l'externe comprend deux parties la supérieure concourt à la formation des sinus sphénoïdaux; l'inférieure, taillée en biseau aux dépens de la lame interne de l'os, est creusée suivant sa longueur d'une scissure, qui jointe à une pareille scissure du grand sus-maxillaire, forme le conduit palatin.

C. Par son ex'rémité supérieure, qui est élargie et très mince, le palatin répond au sphénoïde et au-ranier. Par son extrémité inférieure, qui est plus épaisse et recourbée en arc, il s'unit sur la ligne médiane avec le palatin opposé. Dans toute l'étendue de son contour extérieur, le palatin est garni de petites dentelures pour son union avec les os au milieu desquels il est enclavé.

Résumé des connexions. Le palatin s'articule avec huit os le grand sus-maxillaire, le sphénoïde, le frontal, l'ethmoïde, le ptérygoïdien, le cornet inférieur, hûromer et le palatin opposé. Il donne attache aux muscles masséter interne ptérygo-pharyngien et au voile du palais, circonscrit en haut, en dehors et en bas l'ouverture gutturale des cavités nasales, donne passage aux artères nasale, palato-labiale, et aux nerfs qui accompagnent


ces vaisseaux, et concourt à former les sinus sphénoïdaux.

Structureet développement. Cet os, dans la partie inférieure duquel on rencontre seulement un peu de tissu spongieux, se développe par un seul noyau d'ossification.

différences. I Dans les didactyles les palatins ont plus d'étendue que dans les monodactyles, et les crêtes palatines sont portées à l'extrémité de deux grandes lames osseuses verticales qui bordent l'orifice guttural des fosses nasales. Ces deux ossont creusés d'un vaste sinus, qui fait partie de celui que présente la voute palatine des grands sus-maxillaires. Le conduit palatin fournit trois ou quatre branches qui viennent s'ouvrir l'une à côté de l'autre sur la voute du palais.

2° Dans le porc, le palatin ne concourt point à la formation de l'orbite; la crête palatine est remplacée par une tubérosité contre laquelle s'appuient en dehors l'apophyse sous-sphénoïdale, et en dedans l'apophyse ptérygoïde. Le conduit palatin proprement dit appartient entièrement au grand sus-maxillaire, et le trou nasal, à la formation duquel concourt le vomer, se trouve placé beaucoup plus haut que dans les monodactyles. Dans les tétradactyles irréguliers, les os palatins sont aussi proportionnellement plus grands que dans les monodactyles le conduit palatin est divisé en plusieurs branches comme dans les didactyles, et l'orifice guttural des fosses nasales porte sur le milieu de son contour inférieur une petite éminence terminée par une pointe aiguë dirigée en arrière.


DU PTÉRYGOÏDIEN.

Apophyse ptérygoide du sphénoïde de la plupart des anatomistes modernes.

Juxtaposé obliquement de haut en bas et d'arrière en avant sur la partie la plus élevée de la face nasale du palatin, dont il ne constitue à proprement parler qu'une épiphyse, le ptérygoïdien est un très petit os pair aplati d'un côté à l'autre, tordu sur lui-même et légèrement incurvé en arc, auquel nous considèrerons deux faces, l'une externe, l'autre interne, deux bords, un antérieur, un postérieur et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

A. La face externe garnie de dentelures répond tout à la fois à l'apophyse sous-sphénoïdale et au palatin. B. La face interne lisse, légèrement concave et tapissée par la pituitaire, circonscrit l'ouverture gutturale des cavités nasales.

C. Les bords sont amincis et taillés en biseau aux dépens de la table interne.

D. L'extrémité supérieure amincie et terminée en pointe, forme le côté interne de la scissure vidienne et le contour de l'orifice supérieur du conduit qui porte le même nom.

E. L'extrémité inférieure que l'on voit proéminer à l'extrémité inférieure de la crète palatine, sous la forme d'une petite tubérosité, porte une trochlée sur laquelle glisse et s'infléchit le tendon du muscle stylo-staphylin. Résumé des connexions. Le ptérygoïdien s'articule avec trois os, le palatin, le vomer et le sphénoïde. Il ulonne attache à un leul muscle, le ptéry go -pharyngien forme


une poulie de renvoi au muscle stylo-staphylin, et concourt à former l'ouverture gutturale des narines. Structure et développement. Cet os dans lequel on ne rencontre de substance spongieuse qu'à l'extrémité inférieure, se développe par un seul noyau d'ossification. Différences. Dans les autres animaux domestiques le ptérygoïdien offre seulement des dimensions un peu plus considérables que dans les monodactyles.

DES CORNETS.^

Couchés l'un au dessus de l'autre et parallèlement à la ligne médiane sur la paroi externe de chacune des fosses nasales proprement dites, qu'ils partagent en trois grandes gouttières ou méats les cornets sont deux os pairs allongés, contournés en volute conoïde, qui de même que l'ethmoïde auquel ils sont appendus, forment une charpente mince et légère sur laquelle se déploie la membrane pituitaire.

Eu égard à leur position respective et à leur principal rapport connectif, les cornets ont été distingués en supérieur ou ethmoïdal, ou encore petit cornet, et en inférieur ou maxillaire, ou encore grand cornet. On considère à chacun de ces os deuxfaces, l'une externe, l'autre interne; deux bords, un supérieur, un inferieur une base et un sommet.

A. La face externe plane dans le milieu, arrondie du côté des bords, parsemée d'une innombrable quantité de ç sillons vasculaires veineux et tapissée par la pituitaire, <^ regarde la cloison nasale et en est à peine distante de six à sept millimètres.

B. La face interne concave et très anfractueuse, se trouve divisée par une lame osseuse transversale en


deux principaux compartiments, dont l'un fait partie des sinus, et l'autre des fosses nasales propfcwnent dites avec lesquelles il communique par le méat moyen. Le compartiment supérieur du cornet ethmoïdal forme environ la moitié inférieure des sinus frontaux; tandis que dans le grand cornet le compartiment' supérieur forme un des deux grands bas fonds du sinus maxillaire. Il est bien entendu que dans l'un et l'autre cornet le compartiment supérieur est tapissé par la membrane des sinus, tandis que l'inférieur divisé en plusieurs loges par des cloisons incomplètes est tapissé par la pituitaire.

C. Les bords opposés, c'est à dire le supérieur dans le cornet ethmoïdal, et l'inférieur dans le cornet maxillaire sont articulaires et garnis à cet effet de petites dentelures tandis que le bord inférieur du petit cornet et le bord supérieur du grand, formés par l'enroulement en sens inverse des deux os sur eux-mêmes, sont libres, convexes, regardent le méat moyen et circonscrivent l'entrée du compartiment inférieur de ces os. D. La base de chacun des cornets répond à l'ethmoïde. E. Le sommet tourné en bas est terminé par une pointe mousse au milieu de laquelle on aperçoit la cavité intérieure de l'os lorsqu'il est dépouillé de son enveloppe membraneuse.

Résumé des connexions. Les cornets s'articulent l'un et l'autre avec l'ethmoïde et le grand sus-maxillaire. Le •^supérieur s'articule en outre avec le sus- nasal et le lacrymal etl'inférieuravecle palatin. Tous les deux sont en rapport inférieurement avec la portion membraneuse du canal lacrymal qu'ils recouvrent et abritent.

v Structure. Cesdeux os sont exclusivement formés d'une lame de substance compacte, mince, fragile, parsemée


de scissures et criblée de trous, et qui, ainsi que nous l'avons déjà dit, s'enroule sur elle-même, de haut en bas dans le cornet ethmoïdal, et de bas en haut dans le cornet maxillaire d'où il résulte que le méat moyen est tout à la fois la voie par laquelle les deux cornets communiquent en commun avec les cavités nasales proprement dites, et celle par laquelle tous les sinus viennent se mettre en communication avec ces mêmes cavités. Développement. Chacun des cornets se développe par un seul noyau d'ossification.

Différences. 1° Dans les didactyles, la cavité intérieure du cornet maxillaire communique avec les fosses nasales par le méat inférieur, et non par le méat moyen comme dans les monodactyles. La cavité intérieure du cornet ethmoïdal beaucoup moins spacieuse, fait partie du sinus frontal, dn même côté, et elle n'a aucune communication directe avec la fosse nasale proprement dite, comme dans le cheval. ̃<£- -Sw»r ^rou*. aJf ïooUAm. 2° Dans les tétradactyles réguliers et irréguliers, mais dans ces derniers surtout les cavités intérieures des cornets sont beaucoup plus diverticulées que dans les autres animaux.- » L* mm* t*v*>{i*< '̃̃' ammaux. f't'">'Io<C. lMC.t ~!l.if;' ~«~~)~. -t 4A-f

^-t DU VOMER.

Ainsi nommé, en raison de sa forme qui a été comparée à celle d'un soc de charrue', le vomer est un os symétrique, allongé et très mince étendu sur la ligne médiane depuis le corps du sphénoïde jusqu'aux ouvertures incisives, sous le bord inférieur de la cloison cartilagineuse du nez à laquelle il sert de support.

Dm» l'homme.


On lui considère deux faces latérales deux bords, un supérieur, un inférieur et deux extrémités l'une antérieure, l'autre postérieure.

A. Les faces distinguées en droite et en gauche, planes, parsemées de nombreux sillons vasculaires veineux, et tapissées par la pituitaire, concourent à former la paroi interne, et l'ouverture gutturale des fosses nasales. B. Le bord supérieur est creusé,d'une mortaise large:et profonde dans laquelle est reçu le bord inférieur de la cloison médiane du nez.

C. Le bord inférieur, un peu plus long que le supérieur, présente deux parties l'une supérieure ou gutturale, l'autre inférieure ou maxillaire. La première de ces deux parties, libre, tranchante, et tapissée par la membrane pituitaire, sépare les ouvertures postérieures des fosses nasales l'une de l'autre. La seconde, beaucoup plus étendue, est creusée, suivant sa longueur, d'une petite rainure, dans laquelle est reçue l'arète qui résulte de la réunion sur la ligne médiane des palatins et des sus-maxillaires.

D. L'extrémité antérieure, aplatie de dessus en dessous, et très mince, vient s'appuyer sur la lame osseuse par laquelle chacun des petits sus- maxillaires concourt à former le plafond de la bouche et le plancher des fosses nasales.

E. L'extrémité postérieure ou sphéno-palaline, aplatie de dessus en dessous, incurvée d'un côté à l'autre, et divisée par une échancrure en deux petites languettes triangulaires que l'on a comparées à des oreilles de chat, embrasse le corps du sphénoïde, etforme le contour inférieur d'un petit pertuis impair dans lequel s'enfonce le périoste, et que ne traversent ni vaisseaux ni nerfs. Résumé des connexions. Le vomer s'articule avec dix


os le sphénoïde, l'ethmoïde, les palatins, les plérygoïdiens, les grands et les petits sus-maxillaires. Il sert de support à la cloison cartilagineuse du nez et concourt à former la paroi interne et l'ouverture gutturale des cavités nasales.

Structure et développement. Le vomer est entièrement formé de substance compacte, et il se développe par un seul noyau d'ossification. +*àjérey<.ù.

Différences. Dans les autres animaux domestiques, sans distinction d'espèces, le vomer est généralement moins long et plus épais que dans les monodactyles. DU MAXILLAIRE BWÉnMW-

Cet os qui constitue à lui seul la charpente de la mâchoire diacranienne et dans lequel sont implantées toutes les dents inférieures, est impair, symétrique, et en forme de V dont les deux côtés ou branches relevées à leur extrémité supérieure et réunies à l'angle aigu sur la ligne médiane à leur extrémité opposée, circonscrivent un espace de forme triangulaire nommé intervalle intra-maxlllaire que remplissent le larynx, le pharynx et la langue.

On divise le maxillaire en trois parties dont une moyenne, encore nommée corps, et deux latérales généralement connues sous le nom de branches.

1» La partie moyenne épaisse et aplatie de dessus en dessous, à peu près horizontale et non verticale comme dans l'homme 1, porte les six dents incisives inférieures, < La direction verticale de la partie moyenne du maxillaire dans les bimanes, comparée à la direction horizontale que présente cette même partie dans les animaux quadrupèdes, est un caractère distinctifde )'Liomrae qui seul est pourvu de ce qu'on appelle le menton.


et les crochets lorsqu'ils existent, soutient la lèvre inférieure, ainsi que la partie libre de la langue, et présente deux faces, l'une supérieure l'autre inférieure deux bords, l'un antérieur, l'autre postérieur.

A. La face inférieure, externe ou labiale, convexe d'un côté à l'autre et recouverte en partie par la muqueuse gingivale, présente sur la ligne médiane, soit une légère crête, soit et le plus souvent un petit sillon nommé symphyse maxillaire, qui n'est autre que la trace de l'union des deux pièces dont l'os est composé dans le jeune âge, et sur chacun de ses côtés l'orifice inférieur du conduit maxillaire, ou plus communément le trou mentonnier, par lequel sort pour aller se diviser dans la lèvre inférieure, la branche terminale du nerf maxillaire. Au niveau de ce trou la partie moyenne du maxillaire présente un étranglement circulaire que l'on désigne sous le nom de col*.

B. La face supérieure interne ou buccale, concave d'un côté à l'autre, lisse, tapissée par la membrane muqueuse de la bouche et creusée sur la ligne médiane d'un petit sillon qui répète exactement celui de la face inférieure, fait partie du plancher de la cavité buccale, et soutient la partie libre de la langue.

C. Le bord supérieur, antérieur ou alvéolaire, disposé en courbe parabolique horizontale, porte sur sa partie antérieure découpée en feston, les al véoles dans lesques sont implantées les six dents incisives de la mâchoire inférieure, et les deux crochets lorqu'ils existent. Par chacun de ses côtés ce même bord concourt à la formation des espaces inter-dentaires inférieurs, que les hippiatres ont encore désignés sous le nom de barres. C'est à ce point que le maxillaire se fracture le plus souvenu


D. Le bord postérieur dirigé verticalement ettrès court forme la limite antérieure de l'espace intra-maxillaire, et présente sur son milieu le sillon qui indiqué la séparation primitive de l'os en deux pièces.

2° Chaque branche du maxillaire, aplatie d'un côté à l'autre, horizontale dans ses deux tiers antérieurs, relevée de bas en haut et élargie dans le reste de son étendue, présente deux faces une externe une interne; deux bords, un antérieur, un postérieur, et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

A. Lafaceexterne, garnie dans sa moitié supérieure environ de fortes empreintes destinées à l'attache du muscle masséter qui la recouvre, est lisse dans le reste de son étendue, et recouverte tant par le sous cutané de la face que par les muscles alvéolo et maxillo-labial. B. La face interne, excavée^supérieurement, garnie d'empreintes pour l'insertion du sphéno-maxillaire et percée à son centre d'un trou qui est l'orifice supérieur d'un long conduit, nommé maxillaire ou dentaire inférieur, présente dans sa portion inférieure qui est assez régulièrement plane et tout près du bord dans lequel sont creusés les alvéoles, une ligne ondulée dite myléenne (de fivfor, dent molaire ) à laquelle s'attache le muscle mylo-hyoïdien puis un peu plus bas et en regard du troisième alvéole une légère excavation qui répond à la glande sublinguale.

C. Bord supérieur antérieur ou alvéolaire. Horizontal, très épais et festonné à sa partie moyenne où sont creusés les alvéoles destinés à recevoir les racines de six ou de sept des dents molaires inférieures relevé à angle obttu, concave et pourvu d'une lèvre raboteuse destinée à l'insertion des muscles alvéolo et maxillo-labial dans sa partie supérieure, le bord antérieur du maxillaire est


aminci et quelquefois même tranchant à sa partie antérieure, par laquelle il se réunit au bord alvéolaire du corps de l'os pour concourir à former l'espace interdentaire inférieur.

D. Bord postérieur ou inférieur. Droit, légèrement arrondi d'un côté à l'autre, et pourvu de quelques légères empreintes destinées à l'insertion de la branche digastrique du stylo-maxillaire depuis son extrémité antérieure jusqu'au niveau de la dernière dent molaire, le bord postérieur du maxillaire est, à partir de ce dernier point, relevé verticalement convexe, très épais, comme refoulé sur lui-même et recouvert en partie par le bord antérieur de la glande parotide. La ligne de démarcation entre la portion droite et la portion recourbée de ce bord est indiquée par une large scissure nommée maxillaire dans laquelle passent l'artère et la veine glosso-faciales.

La partie refoulée du bord postérieur qui a reçu le nom de tubérosité maxillaire, et à laquelle s'insèrent le le stylo et le sterno-maxillaire, correspond exactement à l'angle de la màchoire inférieure de l'homme. E. Extrémités. Chacune des branches du maxillaire porte à son extrémité supérieure deux éminences l'unc antérieure non articulaire, aplatie d'un côté à l'autrj et renversée en arrière; c'est l'apophyse coronoïde dont les dimensions sont toujours en porportion rigoureuse avec la profondeur de la fosse temporale, et conséquemment avec le volume du muscle crotaphite auquel elle sert d'insertion et de bras de levier; l'autre émitténee oblongue transversalement, et convexe d'avant en arrière, est un çondyle par lequel le maxillaire inférieur répond à la portion squameuse du temporale. Ces deux éminences sont séparées l'une de l'autre par


une grande échancrure appelée dgvioïcie en raison de sa forme, ou corono condylienne en raison de sa position et dans laquelle passent des vaisseaux et des nerfs. A son extrémité inférieure qui est tout à fait fictive, et tout près du bord postérieur, chacune des branches du maxillaire porte un ou plusieurs petits tubercules, dont l'ensemble a reçu le nom d'apophyse géni, ou de surface génienne. C'est à ces petites éminences que s'insèrent les muscles génio-glosse et génio-hyoïdien. Résumé des connexions. Le maxillaire inférieur s'articule avec deux os seulement les temporaux. Il loge toutes les dents de la mâchoire inférieure dont le nombre varie de dix-huit à vingt-deux soutient la langue, concourt à former les parois tant latérales qu'inférieure de la bouche, supporte la lèvre inférieure et donne attache à onze muscles pairs, qui sont: le masséter externe, le masséter interne le crotaphite le stylo-maxillaire, l'alvéolo-labial le maxillo-labial le labial, le sternomaxillaire, le mylo-hyoïdien, le génio-hyoïdien et le génio-glosse.

Structure. Formé à l'extérieur de substance compacte, et à l'intérieur de tissu spongieux le maxillaire est creusé suivant sa longueur d'un canal appelé dentaire inférieur, que parcourent la branche maxillaire du nerf trifacial et l'artère dentaire inférieure. Ce canal dont on aperçoit l'orifice supérieur à la face interne de chaque branche, suit la direction du bord postérieur, se rétrécit graduellement, et parvenu au niveau de la première dent molaire, il se divise en deux branches, la plus considérable s'ouvre par le trou mentonnier, l'autre branche continue le trajet primitif du canal, dans l'épaisseur de la partie moyenne de l'os où elle ne tarde pas à disparaître. Dans son trajet, le canal dentaire communique avec


l'intérieur des alvéoles par une multitude de petits trous qui livrent passage aux vaisseaux et aux nerfs dentaires. Ce canal est d'autant plus grand et plus rapproché du bord postérieur de l'os, que le sujet est plus jeune; à partir de l'époque, à laquelle les dents ont complété leur évolution, il se rétrécit, et finit avec l'âge par s'oblitérer complètement.

Développement. Le maxillaire inférieur se développe par deux noyaux d'ossification latéraux, qui en se réunissant sur la ligne médiane, forment la partie moyenne de l'os.

DirrÉBERcss. 1° Dans les didactyles, le maxillaire inférieur est proportionnellement moins volumineux que dans les monodactyles. Sa partie moyenne élargie en forme de palette porte huit dents incisives au lieu de six. Les espaces inter-dentaires sont très grands et indivis, attendu qu'il n'existe jamais de dents laniaires dans ces animaux. Généralement les deux branches du maxillaire restent mobiles l'une sur l'autre pendant toute la durée de la vie; s'il existe des exceptions à cet égard, elles s'appliquent plus spécialement à la brebis et à la chèvre. Le bord postérieur de chacune de ces deux pièces osseuses est courbe dans toute sa longueur et tranchant au point où il est comme refoulé dans les solipèdes. Les apophyses coronoïdes sont plus élevées, plus larges et plus inclinées que dans le cheval; les condyles sont aussi plus volumineux. Jb n* > h* *fr ±r> « 4* ̃̃-̃ Dans le pore, le maxillaire, proportionnellement plus fort que dans les autres animaux domestiques, ne ne porte point de col sa partie moyenne se termine en pointe; le canal dentaire s'ouvre inférieurement par deux orifices principaux dont l'un se trouve placé près


de la surface génienne. Les condyles sont quadrilatères, et les apophyses coronoides sont très courtes. 3° Dans le chien et le chat, le maxillaire inférieur est proportionnellement moins large mais plus épais que dans les autres animaux domestiques. Les branches portent à leur face externe une excavation que remplit le muscle masséter, et à l'extrémité supérieure de leur bord inférieur une tubérosité très saillante, à laquelle s'insèrent en commun les muscles zygomato et sphénomaxillaires. Les apophyses coronoïdes témoignent par leur élévation, leur largeur et leur direction verticale de l'intensité d'action de la puissance musculaire à laquelle chacune d'elles donne attache. Les trous mentonniers sont doubles les espaces inter-dentaires sont très courts. Les deux pièces dont cet os est formé ne se soudent entre elles que fort-toed ou même jamais. Dans le chien chacune des deux branches du maxillaire porte onze dents dont trois incisives, un crochet et sept molaires tandis que dans le chat, chacune de ces pièces, courbe suivant ses faces et suivant ses bords, ne porte que sept dents, dont trois incisives, un crochet et trois molaires seulement.

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DE LA FACE EN GÉNÉRAI..

Prolongée en avant du crâne auquel elle tient par toute l'étendue de sa base la face représente dans son ensemble une sorte de pyramide symétrique à quatre pans irréguliers, dans l'épaisseur de laquelle sont creusées diverses cavités dont les unes servent de réceptacle aux organes de certains sens tandis que les autres semblent avoir tout à la fois pour objet d'augmenter l'étendue des surfaces de cette sculpture osseuse et sa force de


résistance sans en augmenter sensiblement le poids. La structure de cette partie de la tête est donc telle qu'on peut lui considérer 1° une surface extérieure composée de plusieurs plans; 2° une surface intérieure qui comprend les diverses cavités dont cette partie est creusée. SURFACE extérieure. Considérée extérieurement, la face se circonscrit entre quatre plans principaux, un antérieur, un postérieur et deux latéraux.

A. Le plan antérieur, a la formation duquel concourent le frontal les sus-nasaux, et les petits sus-maxillaires, est borné supérieurement par une ligne transversale tangente au plancher des orbites, latéralement par la ligne sinueuse des sutures sus-maxillo-lacrymale, nasale, et inter-maxillaire.

On y remarque sur la ligne médiane l'épine sus-nasale, plus bas l'orifice supérieur ou externe du conduit inflexe ou incisif que traverse la branche anastomotique des deux arières palato-labiales, et sur les côtés les ouvertures antérieures des fosses nasales, circonscrites en dehors par le biseau du petit sus-maxillaires, et séparées l'une de l'autre par la cloison cartilagineuse médiane qui fait suite à la lame perpendiculaire de l'ethmoïde. B. Le plan postérieur, circonscrit supérieurement par la base du crâne, latéralement par les branches du maxillaire inférieur, et par les arcades dentaires, fait partie intégrante de la cavité buccale. On y observe tout à fait en haut les ouvertures postérieures ou gutturales des fosses nasales; vastes pertuis oblongs, circonscrits par les palatins, et séparés l'un de l'autre par le bord inférieur du vomer. En avant de ces deux grandes ouvertures, la voûte osseuse du palais avec sa crête médiane, ses trous, ses scissures et ses ouvertures incisives. C. Sur chaque plan latéral se voient en haut l'ou-


verture de l'orbite, un peu plus bas la crête zygo.matique à laquelle s'insère le masséter, la ligne sinueuse des dents qui garnissent le bord alvéolaire des deux mâchoires les espaces inter-dentaires tant supérieurs qu'inférieurs, enfin les orifices externes des deux conduits maxillaires que traversent les nerfs dentaires inférieurs.

SURFACE intérieure. La face est creusée de quatre grandes cavités deux externes appelées orbites et deux internes appelées fosses nasales.

DES ORBITES.

Situées à l'extrémité supérieure de chacun des plans latéraux de la face et tapissées dans l'état frais par une membrane fibreuse, nommée gnîne oculaire, qui les complète et les sépare tout à la fois des fosses temporales avec lesquelles elles communiquent largement dans Id squelette, les orbites sont deux grandes cavités conoïdes, ouvertes obliquement en avant, et à chacune desquelles nous distinguerons deux parois osseuses, l'une supérieure, l'autre inférieure, une ouverture et utt fond.

A, La paroi supérieure ou la voûte de l'orbite est formée par le frontal et le sphénoïde; légèrement concave d'avant en arrière, et fortement inclinée en arrière en bas et en dedans elle présente l'orifice inférieur du trou surcilier la fossette, sur les côtés de laquelle s'attache la trochlée du muscle grand oblique de l'œil et près du fondde la cavité l'orifice externe du trou orbitaire. B. La paroi inférieure ou le plancher de l'orbite, est formée par le lacrymal et le zygomatique; on y remarque l'orifice supérieur du conduit lacrymal et la fossette du


même nom dans laquelle s'insère le muscle petit oblique de l'œil.

En arrière et en dehors, la gaine oculaire complète les parois de l'orbite et tient lieu du diaphragme osseux qui, dans l'homme, sépare cette cavité des fosses temporales et zygomatique.

C. L'ouverture ou la base de l'orbite a la forme d'un ovale dont le grand diamètre serait dirigé obliquement en bas, en avant et en dehors. Cet orifice est circonscrit par un rebord ou sourcil saillant, formé en haut et en dedans par le frontal, en dehors par le zygomatique, en bas par le lacrymal.

D. Le sommet et mieux le fond de l'orbite répond à l'hiatus dans lequel viennent s'ouvrir les divers conduits sphénoïdaux, les conduits optique et vidien. La cavité orbitaire est circonscrite par six os le frontal, le lacrymal, le zygomatique, le palatin, le temporal et le sphénoïde; elle loge le globe de l'œil et ses annexes, savoir les cinq muscles droits, les deux obliques et le releveur propre de la paupière supérieure, la glande et la caroncule lacrymales, le réservoir du même nom, le corps clignotant, le coussinet adipeux sur lequel repose le globe oculaire, les nerfs optique, oculo-moteurs commun, externe et interne, la branche ophthalmique du nerf trifacial, et l'artère oculaire avec ses nombreuses divisions.

DES FOSSES NASALES.

Spécialement affectées au sens de l'odorat, les fosses nasales sont deux vastes cavités anfractueuses qui occupent la partie moyenne de la face. Séparées l'une de l'autre par une cloison médiane verticale ces cavités


sont pourvues chacune en particulier de deux large» orifices: l'un antérieur par lequel elles s'ouvrent au dehors, l'autre postérieur ou guttural par lequel elles communiquent avec le pharynx.

Chaque fosse nasale comprend deux parties distinctes bien que continues entre elles l'une constitue la narine < ou la fosse nasale proprement dite, et l'autre les sinus. La fosse nasale proprement dite, tapissée dans toute son étendue par la membrane pituitaire, présente quatre parois, une supérieure, une inférieure et deux latérales. A. La paroi supérieure ou la voûte, à la formation de laquelle concourent le frontal et le sus-nasal, fait partie du méat supérieur des cavités nasales, et constitue une gouttière étroite prolongée de l'orifice antérieur de ces cavités à la base des volutes ethmoïdales.

B. La paroi inférieure ou le plancher, formée par le palatin et les sus-maxillaires, fait partie du méat inférieur; elle constitue une large gouttière, étendue en ligne droite de l'ouverture antérieure à l'ouverture postérieure ou gutturale des cavités nasales.

C. La paroi externe triangulaire verticale et très an.fractueuse, est formée par les os sus-maxillaires, les cornets et les volutes ethmoïdales. On y remarque, tout à fait en haut, le méat supérieur dont l'extrémité postérieure, inclinée en bas et recourbée, aboutit au fond des fosses nasales; plus bas le cornet supérieur au dessous le méat moyen dans le fond duquel se voit l'ouverture demicirculaire et excessivement étroite, mais toujours béante, au moyen de laquelle tous les sinus du même côté communiquent en commun avec la fosse nasale correspondante plus bas encore et sur chacun des côtés du méat moyen les espèces de fentes allongées par lesquelles le compartiment inférieur de chacun des cornets s'ouvre


dans la fosse nasale; enfin au dessous du méat moyen, le cornet maxillaire, et la paroi latérale du méat inférieur.

D. La paroi interne, plane et verticale est formée par le vomer, la lame perpendiculaire de l'ethmoïde et la cloison cartilagineuse du nez.

2* les sinus sont de vastes cavités anfraclueuses terminées en cul-de-sac, et tapissées par une membrane muqueuse d'une excessive ténuité, par lesquelles les fosses nasales se prolongent dans l'épaisseur de certains os, et qui appartiennent les uns à la mâchoire supérieure, les autres en moins grand nombre aux parois de la èavité cranienne.

Dans le cheval adulte, on compte trois principaux sinus de chaque côté. Le premier, à la formation duquel concourent le frontal, le sus-nasal le cornet supérieur et l'ethmoïde est appelé sinus frontal. Le second formé par le sphénoïde et le palatin, mais plus spécialement par le premier de ces deux os, est nommé sinus sphénoidal. Le troisième, constitué tout à la fois par le grand sus-maxillaire le lacrymal le zygomatique l'ethmoïde et le cornet inférieur, est connu sous le nom de sinus maxillaire.

Ouvertes l'une dans l'autre et divisées en un nombre variable de compartiments par des lames osseuses qui s'étendent de l'une à l'autre de leurs parois, ces trois grandes cavités communiquent toutes ensemble avec la fosse nasale du même coté par la seule ouverture en forme de fente demi-circulaire qui se trouve située au fond du méat moyen; mais les sinus droits sont complètement séparés des gauches tant par la masse entière de l'ethmoïde, que par deux cloisons osseuses médianes verticales diversement bossuées, dont une spkénoïdale, qui


se perfore toujours avec l'âge, et l'autre frontale, qui ne présente jamais ce genre d'altération sénile.

Pendant toute la durée de la vie fœtale les sinus n'offrent que très peu d'étendue; mais à partir de la naissance jusqu'au terme de la vie ces cavités se développent de plus en plus, et leur agrandissement dépend tout à la fois de l'écartement gradué des deux tables des os au centre desquels elles ont d'abord apparu, et de l'amincissement progressif des cloisons osseuses qui les divisent ou les séparent les uns des autres, et de la pousse des dents.

Tous les sinus n'apparaissent point en même temps les sinus frontaux sont ceux qui se développent les premiers viennent ensuite les sinus sphénoïdaux et en dernier lieu les sinus maxillaires enfin, vers l'âge de sept à huit ans on voit apparaître au dessus des racines des trois avant molaires supérieures, et conséquemment dans l'épaisseur du grand sus-maxillaire, un dernier sinus maxillaire inférieur que sépare du supérieur une lame osseuse qui ne tarde pas à se perforer. C'est dans ce sinus maxillaire inférieur que s'accumulent et séjournent presque toujours les produits morbides qui prennent naissance dans les autres, ce qui dépend, sans aucun doute, de sa position déclive par rapport à l'ouverture au moyen de laquelle il communique avec la fosse nasale correspondante.

DirrÉBENCE. 1° Dans les didactyles, les sinus incomparablement plus spacieux que dans les autres animaux, forment de chaque côté de la ligne médiane cinq compartiments principaux séparés par des cloisons qui se perforent avec l'âge, et ayant cependant chacun une ouverture de communication particulière avec la fosse nasale du mémo côlé.


Quatre de ces sinus, et ce sont les plus supérieurs, ont leur ouverture placée sous la plus antérieure des volutes ethmoïdales, et le cinquième vient s'ouvrir sous la base du cornet maxillaire.

2° Dans la brebis et la chèvre, les sinus ne diffèrent de ceux du bœufs que par un moindre développement. 3° Dans les tétractyles réguliers et irréguliers, mais dans ces derniers surtout, il n'existe, à proprement parler, qu'un seul sinus qui occupe la partie inférieure du front.

OS WORM1ENS i,

Os surnuméraires os intercalés.

Dans les diverses espèces d'animaux domestiques, on rencontre aussi parfois entre les os du crâne, et même (quoique plus rarement entre ceux de la mâchoire supérieure) un plus ou moins grand nombre de petites pièces osseuses diversement configurées et sans position fixe, qui, de même que les os wormiens ou épactaux de l'homme, auxquels ces pièces sont identiques en tous points, offrent tantôt la même épaisseur que les os entre lesquels elles sont placées, et qui d'autres fois ne semblent être que des parties détachées de l'une ou de l'autre des tables de l'os sur le contour duquel elles se trouvent situées. On les rencontre plus communément le long des sutures inter-pariétale, pariéto-occipitale et sus-maxillo-nasale. Quant au mode d'union de ces petites pièces osseuses, il est absolument le même que celui des os qui les entourent, et dont elles ne sont, à proprement parler, que des parties épiphysaires. Les mono1 Du nom de Wormiiu, médecin de Copenhague.


dactyles et les tétradactyles irréguliers sont les animaux dans lesquels les os wormiens ou épactaux sont le plus communs.

DE l'hyoïde

Suspendu obliquement de haut en bas et d'arrière en avant dans le fond de l'espèce intra-maxillaire, en dessous du crâne auquel il est uni par une de ses extrémités, entre la base de la langue, le larynx et le pharynx auxquels il sert de support, l'hyoïde constitue, non un seul os, mais bien un petit appareil osseux composé de cinq pièces articulées entre elles, et que certains anatomistes considèrent comme autant d'os distincts.

De ces cinq petites pièces osseuses, la moyenne est appelée corps, et les quatre pièces latérales, deux de chaque côté, sont désignées sous le nom de branches ou cornes et distinguées en grandes et en petites. A. Le corps, impair et recourbé en arc d'un côlé à l'autre, constitue la pièce fondamentale de l'appareil hyoïdien; il représente une espèce de fourche qui embrasse le cartilage thyroïde et sert de support aux quatre pièces latérales. Du milieu de sa convexité qui regarde en avant, on voit surgir une longue apophyse aplatie d'un côté à l'autre, et terminée par une pointe aiguë; cette éminence que l'on désigne en vétérinaire sous le nom d'appendice antérieur du corps de l'hyoïde, donne attache au tissu musculeux de la langue qui l'environne de toutes parts. Par sa concavité qui est tournée en arrière, le corps de l'hyoïde donne attache à un grand ligament jaune élastique qui l'unit au bord supérieur du cartilage thyroïde.

Du grec iv«&$ en forme de la voyelle r (upsilon).


Sa face supérieure lisse et légèrement excavée à son centre où elle est recouverte par une couche de tissu adipeux, présente sur chacun de ses côtés une petite éminence diarthrodiale hémisphérique, au moyen de laquelle elle s'articule avec les deux petites branches le pourtour de ces deux éminences est garni d'empreintes destinées à l'attache des muscles grand tt petit kerato-hyoïdien.

Sa face inférieure est plane et garnie d'empreintes pour l'attache des muscles sterno-hyoïdien, sous.scapulo-hyoïdien, mylo-hyoïdien et hyo-thyroïdien. A chacune de ses extrémités qui sont tournées en arrière, le corps de l'hyoïde porte un fibro-cartilage par l'intermédiaire duquel il s'unit au bord supérieur du thyroïde.

B. Les grandes branches encore nommées grandes cornes ou branches keratoïdes de l'hyoïde, constituent deux petites pièces osseuses allongées très minces, aplaties d'un côté à l'autre et incurvées dans le même sens, à chacune desquelles on distingue deux faces, l'une externe, l'autre interne, que tapisse la muqueuse des poches gutturales, dçùx bords, un supérieur, un inférieur, et deux extrémités, l'une antérieure, l'autre postérieure. Jj t La face externe, légèrement concave porte quelques empreintes destinées à l'attache des muscles keratoglosse et grand kerato-hyoïdien.

La face interne, convexe, présente vers son milieu une ligne de petites aspérités pour l'implantation du muscle kerato-pharyngien.

Le bord supérieur ou antérieur donne attache dans la moitié environ de son étendue, à un ligament jaune élas1 Du grec x«/»«s corne, et iifo; forme.


tique qui attache et suspend l'appareil hyoïdien à l'apophyse ptérygoïde.

Le bord inférieur ou postérieur, plus étendu que le précédent, présente deux parties, l'une horizontale au bas de laquelle s'attache le petit kerato-hyoïdien; l'autre verticale, beaucoup plus courte, sur laquelle s'implante le muscle stylo-hyoïdien. Dans la ponction des poches gutturales par le haut, on prend ordinairement pour guide l'angle arrondi et légèrement renflé que décrit le bord postérieur au point où il change de direction. Par son extrémité supérieure ou postérieure, qui est légèrement renflée chacune des grandes branches s'articule avec le prolongement hyoïdien du temporal au moyen d'un petit cartilage cylindroïde qui s'ossifie en partie, mais très rarement en totalité avec l'âge. Par leur extrémité inférieure ou antérieure, les grandes branches sont également unies aux petites par l'intermédiaire d'un cartilage au centre duquel on rencontre presque toujours un petit noyau osseux de forme ovoïde, qui peut être considéré comme le rudiment de la seconde petite branche que présente de chaque côté l'hyoïde des animaux didactyles.

Chacune des deux petites branches, longue de quatre à cinq centimètres environ, rétrécie et aplatie d'un côté à l'autre dans le milieu, se trouve placée dans une direction oblique de haut en bas et d'avant en arrière entre le corps de l'hyoïde avec lequel elle s'articule au moyen d'une petite cavité glénoïdale creusée sur son extrémité inférieure, et l'extrémité inférieure de la grande branche du même côté avec laquelle elle se trouve unie par l'intermédiaire d'un cartilage dont il a été fait mention plus haut.

Résumé des connexions. L'hyoïde s'articule avec les


deux temporaux et avec le cartilage thyroïde; il sert de support et d'élément d'action à la langue, au larynx ainsi qu'au pharynx, et donne attache à quatorze muscles, qui sont i le sterno, le sous-scapulo, le génio, le stylo, le grand et le petit kerato-hyoïdien, le kerato. glosse, l'hypoglosse, le lingual, l'hyo et le kérato-pharyngien, l'hyo-thyroidien et l'hyo-épiglottique le seul de tous ces muscles qui soit impair.

Structure. De même que les os allongés 9 la classe desquels il appartient, l'hyoïde est formé de substance compacte et de substance spongieuse cette dernière substance abonda surtout dans le corps et les petites branches, tandis que la première prédomine sur elle dans presque toute l'étendue des grandes branches. Développement. L'hyoïde se développe par neuf noyaux prinçipaux d'ossification, savoir trois pour le corps, dont un impair qui porte l'appendice, un pour chacune des grandes branches, et deux pour chacune des petites, auxquels il faut encore ajouter ceux que l'on rencontre presque toujours dans l'épaisseur du cartilage qui unit les grandes branches avec les petites, différences. Dans les didactyles adultes, l'hyoïde se compose de sept pièces, savoir un corps dont l'appendice ne constitue qu'un simple mamelon, et six branches, une grande et deux petites de chaque côté. 2° Dans le porc, l'hyoïde parvenu à son entier développement se compose de trois pièces seulement, un corps plus considérable que dans les autres animaux, et sans appeudice avec lequel les petites branches sont soudées, et Jeux branches très étroites, contournées en S, qui sont unies par un grand ligament jaune élastique aux temporaux et aux apophyses qui tiennent lieu de petites branches.


8° Dans le chien et le chat, l'hyoïde se compose de neuf pièces, dont trois pour le corps. Les cartilages qui unissent les petites branches aux grandes, et celles-ci aux temporaux, ont beaucoup plus de longueur que dans la plupart des autres animaux, et la pièce impaire du corps ne porte pas d'appendice.

DU BASSIN.

Le bassin est une grande cavité conoïde, symétrique à parois osseuses et ligamenteuses, qui renferme, soutient et protège une partie des organes génitaux et urinaires, plus l'extrémité postérieure du tube digestif. Situé à la suite de l'abdomen qu'il termine, en dessous de la région sacro-coccygienne qu'il supporte, et au dessus des deux fémurs qui lui servent d'appui, le bassin est formé supérieurement par le sacrum et le coccyx inférieurement et latéralement par les deux coxaux.

DU SACRDM i.

Impair, aplati de dessus en dessou-s de forme triangulaire, légèrement incurvé sur lui-même d'avant en arrière, et creusé à l'intérieur d'une cavité qui termine le canal rachidien, le sacrum forme toute la partie supérieure de l'enceinte du bassin. Il s'articule antérieurement avec la dernière vertèbre lombaire, postérieurement avec le premier os coccygien et latéralement avec les coxaux entre lesquels il se trouve enclavé à la manière d'un coin horizontal. ̃? |»"a, 3 6<nù î <&/) A. La_/àce supérieure ou spinale du sacrum offre sur la ligne médiane cinq longues éminences dont l'ensemble a reçu le nom d'épine sus-sacrée. Ces apophyses, en tout Du latin taeer, sacré.


semblables à celles des verlèbres diminuent graduellement de longueur de la seconde à la cinquième; elles sont réunies inférieurement, renflées à leur sommet, qui est parfois bifide, et inclinées en arrière de chaque côté de leur base il existe une gouttière à insertion musculaire, au fond de laquelle se remarquent les quatre trous sus-sacrés qui, analogues aux trous intervertébraux, communiquent avec le canal intérieur de l'os; ces trous sont traversés par les branches supérieures des nerfs sacrés, et par des divisions vasculaires. Deux plans diarthrodiaux, d'une forme très irrégulière, correspondant à de semblables plans des coxaux, complètent, avec les empreintes ligamenteuses qui les circonscrivent, le nombre des parties que le sacrum présente à sa face supérieure.

B. La face inférieure, pelvienne ou rectale du sacrum lisse et légèrement concave dans le sens de la courbure que décrit l'os, forme le plafond de la cavité pelvienne, et répond au rectum; sur chacun de ses côtés se remarquent les quatre trous sacrés inférieurs ou sous-sacrés, dont le diamètre va en diminuant du premier au dernier. Plus grands que les supérieurs en regard desquels ils sont percés, les trous sous-sacrés communiquent aussi avec le canal intérieur de l'os ils livrent passage aux branches inférieures des nerfs sacrés, et à des divisions vasculaires.

C. Le bord antérieur allongé dans le sens transversal et très épais forme en quelque sorte la base de l'espèce de pyramide que représente le sacrum. On y voit sur la ligne médiane une surface articulaire ellipsoïde et légèrement convexe suivant ses deux diamètres, par laquelle le sacrum répond au corps de la dernière vertèbre lombaire immédiatement au dessus de cette sur-


face l'orifice antérieur du canal sacre, et sur ses côtés les deux apophyses articulaires qui correspondent à celles de la dernière vertèbre lombaire; enfin deux échancrures destinées à la formation des deux derniers trous de conjugaison séparent la surface articulaire médiane, de deux autres surfaces diarthrodiales ovalaires, au moyen desquelles le sacrum s'articule avec les apophyses transverses de la dernière vertèbre des lombes.

D. Chaque bord latéral concave d'un côté à l'autre se termine par une lèvre rabotteuse sur laquelle s'attachent les ligaments ilio-sacré postérieur et sacro-ischiatique. E. Les deux angles antérieurs amincis et terminés en pointe aiguë sont parsemés d'empreintes pour l'insertion du ligament sacro-iliaque.

F. L'angle postérieur épais et comme tronqué présente dans son milieu une surface de forme ovalaire pour l'articulation du sacrum avec le premier os coccygien et sur ses côtés deux échancrures qui, réunies à deux autres échancrures du premier os coccygien, forment deux trous de conjugaison qui sont appropriés aux mémes usages que les trous intervertébraux auxquels ils correspondent parfaitement.

G. Le canal intérieur du sacrum affecte une forme rélièrement triangulaire et diminue graduellement de largeur d'avant en arrière.

Résumé des connexions. Le sacrum s'articule antérieurement avec la dernière vertèbre lombaire, postérieurement avec le coccyx, et latéralement avec les coxaux; il donne attache à sept muscles pairs qui sont les sacro-coccygiens, supérieur, inférieur et latéral, deux des ischio-tibiaux, le pyramiforme et le carré des lombes. Développement. Le sacrum se compose de cinq pièces qui présentent chacune en particulier la même forme la même structure et le même mode de dévelopjtement


que les vraies vertèbres. Dans le cheval de même que dans la plupart des autres animaux domestiques, les vertèbres sacrées se soudent ordinairement entre elles, non seulement par le corps et par les apophyses transverses et articulaires, mais encore par les apophyses épineuses. Assez souvent même dans le cheval il s'établit avec l'âge une semblable soudure entre la dernière vertèbre sacrée et le premier os coccygien, qui alors semble faire partie intégrante du sacrum.

La soudure très précoce des vertèbres sacrées est suffisamment justifiée, je crois, par la grande solidité dont le sacrum devait jouir de bonne heure comme pièce de support et d'appui.

Différences. Bidactyles. Composé de cinq vertèbres comme celui du cheval, le sacrum du bœuf est proportionnellement plus volumineux et surtout beaucoup plus courbé sur lui-même aussi sa Concavité inférieure se trouve-t-elle par cela même beaucoup plus prononcée. Les apophyses épineuses, plus larges et plus épaisses que dans aucun autre animal domestique, sont ordinairement soudées entre elles tant par leurs extrémités que par leurs bords. Les trous sacrés, supérieurs et inférieurs, sont en même nombre, mais beaucoup plus grands que dans le cheval. Les facettes diarthrodiales, par lesquelles le sacrum du cheval s'articule avec les apophyses transverses de la dernière vertèbre, manquent complètement dans le boeuf, comme du reste dans tous les autres animaux domestiques. Les bords latéraux du sacrum sont tranchants, fortement déjetés en bas, et surmontés par une rangée de tubercules à insertions ligamenteuses qui représentent des apophyses articulaires soudés entre elles. 2° Bien que le sacrum de la brebis et de la chèvre ne se compose que de quatre vertèbres, et quelquefois même de trois seulement que conséquemment l'épine sus-


sacrée ne soit formée que de quatre éminences, et qu'il n'y ait que trois trous sacrés supérieurs et inférieurs de chaque côté cet os n'en a pas moins, par sa confori malien et son mode d'articulation avec la dernière vertèbre des lombes la plus parfaite ressemblance «vsc celui du boeuf.

3° Les quatre vertèbres dont se compose sacrum du porc, proportionnellement plus longues que dans les autres animaux manquent complètement d'apophyse épineuse, et ne se soudent entre elles que fort tard. Les trous sacrés, au nombre de six de chaque côté, dont trois supérieurs et trois inférieurs, vont comme dans le cheval en diminuant de largeur d'avant en arrière. La face inférieure du sacrum offre une succession d'étranglements et de renflements transversaux. 4° Dans les carnivores, comme dans l'homme, le sacrum se présente sous la forme d'une pyramide irrégulièrement quadrangulaire à sommet tronqué. Cet os ne se composant que de trois vertèbres ne porte conséquemment que trois apophyses épineuses et quatre trous de chaque côté, dont deux supérieurs et deux inférieurs. La surface articulaire par lequel le sacrum répond à chacun des deux coxaux, regarde directement en dehors et non en haut comme dans les monodactyles. A son sommet se voient quatre éminenfcés tout à fait semblables à celles que l'on a désignées dans l'homme sous les noms de grandes et petites cornes du sacrum. De ces quatre éminences, les deux plus petites, placées au dessus de l'orifice postérieur du Canal sacré, né sont autres que deux apophyses articulaires diarthfodiales par lesquelles le sacrum répond au premier os coccygien. Les grandes cornes du sacrum sont tout simplement des éminences d'insertion.


DO COCCYX 1. et <VJ Jj^^HWUAA–

Formé d'une série de petits os courts, impairs, arti- t t culés l'un à la suite de l'autre, et au nombre de âmvac h 4 <*̃ 'g TiTlO* dans les monodactyles le coccyx fait continuité au sacrum et constitue sous la forme d'une pyramide irrégulièrement quadrangulaire, la base de cette partie détachée du tronc à laquelle on a donné le nom de queue.

Tout à fait analogues aux vraies vertèbres dont ils diffèrent cependant par le manque d'apophyses articulaires, les os coccygiens vont en diminuant graduellement de volume du premier, qui constitue la base de l'espèce de pyramide que représente l'ensemble du coccyx au dernier qui en forme le sommet.

Les lames des vertèbres caudales dont l'étendue va aussi en diminuant graduellement d'avant en arrière, ne se rejoignent déjà plus sur la ligne médiane dans la troisième. Encore moins allongées, et conséquemment plus écartées l'une de l'autre par leur sommet dans la quatrième vertèbre caudale, et successivement dans la cinquième et la sixième, ces lames ne constituent plus dans les vertèbres suivantes que deux petites crêtes dont il n'existe même plus aucune trace dans les trois ou quatre dernières, qui se trouvent être ainsi réduites à un corps très exigu.

Résumé des connexions. Le coccyx s'articule au moyen de sa première pièce avec le sacrum de la même manière que les vraies vertèbres s'articulent entre elles par leur corps, et il donne attache aux quatre muscles dits coccygiens.

Structure. La texture éminemment spongieuse des os 1 Du grec xoxwjf, coucou.


coccygiens, rend raison de la légèreté spécifique qu'ils présentent.

Développement. Les deux premières vertèbres eaudales, les plus complètes de toutes, se développent, comme la plupart des vraies vertèbres, par cinq noyaux d'ossification dont trois primitifs et deux autres épiphysaires tandis que les autres, dans lesquelles la partie spinale est très incomplète ou manque tout à fait, se développent par trois noyaux d'ossification seulement, qui correspondent exactement à ceux du corps des autres vertèbres, et la dernière, qui est dépourvue de surface articulaire à son extrémité postérieure, n'en présente que deux.

Dans les sujets avancés en âge, on trouve assez souvent la première vertèbre coccygienne complètement soudée avec le sacrum.

différences. 1° Dans le bœuf, les vertèbres coccy. giennes, au nombre de seize à dix-huit, sont généralement plus longues, plus épaisses et plus denses que dans le cheval; leurs diverses éminences sont aussi plus prononcées.

2° Dans la brebis et la chèvre, les os coccygiens, au nombre de dix à seize seulement, offrent, à peu de chose prèSj la même configuration que dans le bœuf les cinq premiers concourent à la formation du canal rachidien. 3* Dans le porc, les os du coccyx, au nombre de cpA%MC£^âtyjw, ont encore beaucoup]de ressemblance avec ceux des didactyles le canal rachidien ne se prolonge pas au delà du troisième.

Dans les carnivores, en tête desquels nous plaçons le chien, le nombre des vertèbres caudales varie de si*4 àe dix-huit. *fc- X\

Les quatre premières, tout à fait semblables aux vraies vertèbres, forment des anneaux complets et sont pour-


vues d'apophyses articulaires au moyen desquelles elles se correspondent mutuellement.

DU COXAL

Os iliaque, os innominé, os des îles.

Situé dans une direction oblique, de haut en bas et d'avant en arrière sur le côlé de l'enceinte du bassin qu'il concourt à former, le coxal est un os pair aplati en deux sens différents, incurvé en arc, et tordu sur luimême de telle sorte qu'il semble formé de deux parties, l'une supérieure, l'autre inférieure, que sépare un étranglement moyen, au centre duquel se remarque une cavité dite cotyloïde, par laquelle le coxal s'appuie sur le fémur correspondant.

C'est aussi de cette portion moyenne comme d'un centre, que partent trois grands embranchements, qui constituent dans le jeune âge autant de pièces osseuses distinctes correspondant aux trois principaux noyaux d'ossification par lesquels se développe le coxal. De ces trois embranchements ou pièces osseuses, qu'à l'exemple d'un grand nombre d'anatomistes nous décrirons non comme trois os distincts, mais bien comme trois régions d'un seul et même os l'antérieure a été appelée ilium ou région iliale, la moyenne pubis, ou région pubienne, ^t la postérieure ischium, ou région ischiale.

1.

1° L'ilium 2, la plus étendue des trois région^ du..cp<xaj., est aplati d'avant en arrière, incurvé en arc d'un côté à l'autre et de forme triangulaire. On lui considère deux faces, trois bords et trois angles.

A. La face externe, ou postérieure, concave d'un côté à l'autre et garnie d'empreintes, formeNunj^vaste fosse/ De coxa, hanche.

De <>««i. je roule, j'entortille.


nommée iliale, que remplit le muscle grand fessier. B. La face inférieure antérieure ou iliaque comprend deux parties, l'une interne, diarthrodiale mamelonnée qui répond au sacrum'; l'autre externe, parsemée d'empreintes et de sillons vasculaires qui donne attache au psoas d^r ïfeflsijH^ ainsi qu'à l'appareil ligamenteux périphérique de la symphyse sacro-iliaque.

Les bords sont distingués en externe, interne et supérieur. Tous les trois sont concaves et servent à des implantations.

A. Le bord supérieur, antérieur, ou lombaire, dirigé transversalement et pourvu d'une lèvre rugueuse qui fait épiphyse dans le jeune âge, donne attache au muscle ilio-spinal. B. Le bord externe ou iliaque, épais et arrondi, offre un grand trou nourricier et plusieurs larges scissures que parcourent les artères et les veines iliacomusculaires.

C. Le bord interne, ou ischiatique, mince et tranchant, donne attache au ligament appelé sacro-ischiatique et concourt par sa partie la plus excentrique à former la grande arcade que traversent les vaisseaux et nerfs fessiers.

D. Des trois angles de l'ilium, l'externe encore nommée angle de la hanche et correspondant à l'épine iliaque antérieure du coxal de l'homme, porte quatre tubérosités, accolées deux à deux, auquelles s'attachent les muscles, moyen fessier, fascia lata, et petit oblique de l'abdomen. L'angle postérieur, ou cotyloïdien allongé et de forme prismatique, se réunit aux angles correspondants du pubis et de l'ischium. On y remarque une excavation Correspondant à la fosse iliaque antérieure du coxal de l'homme. 1 Nommée dans l'homme surface auriculaire en raison de sa forme.


diarthrodiale destinée à la formation de la cavité cotyloïde deux fories empreintes pour l'attache du droit antérieur de la cuisse; une surface rugueuse sur laquelle s'implante le petit fessier, et une éminence (dite ilio-pectinée dans l'homme), sur laquelle s'insère le petit psoas. 2° 1b pubis t. La plus petite des trois régions du coxal, est aplati de dessus en dessous courbé en arc d'un côté à l'autre, et de forme triangulaire. On lui distingue deux faces trois bords, et trois angles.

A. La face externe, ou inférieure légèrement convexe d'un côté à l'autre, et parsemée d'empreintes destinées à l'attache des muscles pectiné et obturateur externe est creusée d'une large gouttière oblique en arrière et en dehors dans laquelle est reçu un ligament nommé pubio-fémoral.

C. La face interne ou supérieure plus ou moins concave, tapissée par le péritoine et creusée d'une large scissure antéro-postérieure que parcourt l'artère obturatrice, soutient la vessie lorsqu'elle est dans un état moyen de plénitude.

Les bords sont distingués en antérieur, postérieur, et interne.

A. Le bord antérieur ou abdominal dirigé transversalement et légèrement relevé à ses extrémités, porte une lèvre rabotteuse à laquelle s'insèrent le pectiné et les muscles des parois inférieures de l'abdomen. B. Le bord postérieur, arrondi et concave, concourt à la formation d'une vaste:ouverture ovalaire, dite souspubienne ou sous-pelvienne, que traversent les vaisseaux et le nerf obturateur.

C. Le bord interne, le plus court mais le plus épais, s'unit avec le bord correspondant du pubis opposé et De pubere, commencer à se couvrir de poils.


concourt à la formation de la symphyse pubienne. Les angles du pubis sont distingués en antérieur externe, antérieur interne, et postérieur.

A. L'angle antérieur externe, ou cotyloïdien le plus épais des trois, présente deux facettes diarthrodiales concaves pour la formation de la cavité cotyloïde une surface rugueuse, sorte d'arrière-fond où s'implante le ligament coxo-fémoral une échancrure aux extrémités de laquelle s'attache un petit cordon ligamenteux qui complète le sourcil de la cavité cotyloïde; enfin la terminaison de la gouttière que parcourt le ligament pubio- fémoral.

B. L'angle antérieur interne, parfois beaucoup plus épais que les deux autres, s'unit avec l'angle correspondant du pubis opposé, et donne attache au tendon d'insertion des muscles abdominaux.

C. L'angle postérieur, concourt avec l'angle antérieur interne de l'ischium du même côté à la formation d'une sorte de pilier médian qui sépare les deux trous souspubiens l'un de l'autre.

L'ischium1. La moyenne en étendue des trois régions du coxal, est Irrégulièrement quadrilatère, et aplati dans le même sens que le pubis avec lequel il forme la paroi inférieure ou le plancher du bassin.

On lui distingue deux faces, quatre bords, et quatre angles.

A. La face externe, ou inférieure, inclinée en bas vers la ligne médiane et parsemée d'empreintes destinées à l'attache des muscles biceps de la cuisse, demi-membraneux, et obturateur externe, porte une éminence allongée dite épine ischiale, à l'extrémité antérieure de laquelle s'insère le grêle interne.

1 Venant peut-être de l*xa> je joins.


B. La face interne, ou supérieure, oblique dans le même sens que l'externe, et légèrement concave, est recouverte par l'obturateur interne auquel elle donne attache.

Les bords sont distingués en externe, interne, antê'rieur, et postérieur.

A. Le bord externe, épais et concave, porte une petite rainure dans laquelle s'attache le muscle ischio-trochan- térien, et une coulisse sur laquelle s'infléchit et glisse le tendon commun aux muscles, obturateur interne, et sacro-trochantérien. &us A»jA&m*t£&£>

B. Le bord interne est droit, et s'unit sur la ligne médiane avec le bord correspondant de l'ischium opposé.

C. Le bord antérieur, arrondi et concave, forme environ la moitié postérieure du contour de l'ouverture sous-pubienne. On y remarque un trou nourricier et quelques légères empreintes destinées à l'attache de l'obturateur externe.

D. Le bord postérieur, oblique de haut en bas et de dehors en dedans, est pourvu d'une grosse lèvre rabotteuse épiphysaire nommée crête ischiale, sur laquelle s'implante le pénis dans le male et le clitoris dans la femelle. Les deux crêtes ischiales forment les côtés d'un angle obtus ouvert en arrière, qui constitue l'arcade ischiale; dans le mâle cette arcade loge le bulbe de l'urèthre, et le clitoris dans la femelle.

Les angles de l'ischium sont distingués en antérieurs, et en postérieurs.

A. L'angle antérieur externe, ou cotyloidien épais et prismatique, concourt à former la cavité cotyloïde, la crête qui circonscrit inférieurement la grande échancrure ischiatique et la surface d'insertion du pek !fessier.


B. L'angle antérieur interne, le moins volumineux se réunit avec l'angle postérieur du pubis du même côté. C. L'angle postérieur externe, destiné à l'attache des trois muscles ischio-tibiaux, forme une grosse proéminence aplatie d'avant en arrière à laquelle on a donné le nom de tubérosité ischiale.

D. L'angle postérieur interne réuni avec l'angle correspondant de l'ischium opposé, donne implantation à quelques uns des faisceaux ligamenteux qui entourent la symphyse ischiale.

Résumé des connexions, Le coxal s'articule avec trois os, le sacrum, le fémur, et le coxal opposé; il donne attache à vingt-huit muscles pairs, qui sont le grand, le moyen, et le petit fessier, le court adducteur de la jambe, le pectiné, le biceps de la cuisse les deux obturateurs, les jumeaux, le pyramidal, le long vaste, le biceps de la jambe, le demi-membraneux, le grêle interne, l'ilio-spinal le grand dorsal, l'iliaque, le petit psoas, les quatre muscles des parois inférieures de l'abdomen, le fascia lata, le droit et le grêle antérieur de la cuisse, les ischio-anal, coccygien et caverneux et aux ligaments sacro-iliaque, ilio-sacrés, sacro-ischiatique, coxo et pubio-fémoral.

Par ses deux grandes ouvertures le coxal donne passage aux artères, veines et nerfs fessiers, ischio-musculaires, honteux internes, aux nerfs grand et petit sciatique, ainsi qu'aux vaisseaux et au nerf obturateurs; il forme la majeure partie de l'enceinte du bassin, sert d'enveloppe protectrice aux organes contenus dans cette grande cavité et de point d'appui à chacun des membres postérieurs.

Structure. Comme tous les os larges, le coxal est formé d'une couche de substance spongieuse comprise


entre deux lames de substance compacte qui vont en augmentant graduellement d'épaisseur, de la circonférence de l'os vers sa partie moyenne où semblent se concentrer tous les efforts.

Différences. 1° Dans le bœuf, le coxal est moins vertical, plus allongé, et beaucoup plus creux dans sa portion ischio-pubienne, mais moins rétréci à sa partie moyenne que dans le cheval; le sourcil de la cavité cotyloïde est très épais, et comme refoulé. L'angle externe de l'ilium ne porte que trois tubérosités an lieu de quatre; point de gouttière sur la face inférieure du pubis non plus que dans les autres animaux, attendu le manque de ligament pubio-fémoral. L'épine ischiale est conique, et non en forme de crête comme dans les monodactyles. La crête sus-cotyloïdienne est très élevée et tranchante; de plus, la symphyse ischio-pubienne porte dans le milieu de sa surface externe une grosse éminence dont on ne retrouve même pas le vestige dans le cheval.

2° Dans le porc, une proéminence allongée qui rappelle assez bien l'épine de l'omoplate, divise la fosse iliale en deux parties. Le bord lombaire de l'ilium est convexe, disposition tout aussi propre à augmenter l'étendue de cette surface d'implantation que la concavité qu'elle présente dans le cheval. Du reste, à part ses dimensions moindres, le coxal du porc ressemble beaucoup à celui du boeuf.

3° Dans le coxal de la brebis et de la chèvre, la fosse iliale est divisée par une sorte de bosse allongée comme dans le porc, mais le bord lombaire de l'ilium est concave comme dans le bœuf. Du reste, sous le rapport de sa configuration générale, le coxa Ide ces deux espèces se rapproche plus de celui du cheval que de celui du bœuf.


4° Dans le coxal du chien la fosse iliale résulte d'une dépression de la table extérieure de l'ilium, et non d'une simple incurvation de cette région tout entière, comme dans les autres animaux. L'épine ischiale ne constitue qu'une petite tubérosité.

5° Dans le chat, la fosse iliale est très peu profonde; mais il n'est point exact de dire qu'elle manque complètement.

DU BASSIN EN GÉNÉRAL.

Le bassin est, ainsi que nous l'avons déjà dit une grande cavité osseuse qui occupe l'extrémité postérieure du tronc; il fait suite au rachis, complète la cavité abdominale dont il n'est, à proprement parler, qu'une dépendance, sert de receptacle à un grand nombre d'organes importants, et transmet aux membres postérieurs toute la partie du poids du tronc qu'il reçoit de la colonne vertébrale à laquelle il sert de support. Le bassin a la forme d'un cône tronqué et déprimé d'nn côté à l'autre, dont la base regarde en avant et le sommet en arrière. On lui distingue deux surfaces, l'une extérieure, l'autre intérieure et deux circonférences l'une antérieure, l'autre postérieure. 1° Surface EXTÉaiEDKE. Elle offre quatre plans, qui tous sont destinés à des insertions musculaires et ligamenteuses.

Â. Le plan supérieur, le plus étroit des quatre, est oblique de haut en bas et d'avant en arrière. On y remarque sur la ligne médiane, la succession des apophyses épineuses du sacrum et des tubercules coccygiens; sur les côtés et à la base do ces éminences, les deux gouttières sacrées analogues aux gouttières vertébrales, 1


et au fond de ces deux cavités, les trous sus-sacrés que traversent les branches supérieures des nerfs du même nom, et des divisions des artères «rachidiennes du sacrum.

B. Le plan inférieur dirigé horizontalement, est légèrement convexe d'un côté à l'autre. On y aperçoit dans le milieu, la symphyse ischio-pnbieime; sur les côtés et successivement d'avant en arrière, les deux gouttières sous pubiennes dans lesquelles sont reçus les ligaments pubio-fémoraux; les grandes ouvertures souspubiennes que traversent les vaisseaux et nerfs obtura' leurs, et que ferment, dans l'état frais, les muscles obturateurs; puis les épines ischiales, à l'extrémité antérieure desquelles s'attachent les muscles jumeaux. C. Les plans latéraux. les plus vastes de tous, sont inclinés de haut en bas et de dedans en dehors. On remarque successivement d'avant en arrière sur chacun d'eux les épines iliaques antérieures (angles antérieurs de l'ilium), la fosse iliaque externe, ou iliale, que remplit le muscle grand fessier; la grande échancrure sacroischiatique que ferme le ligament du même nom; au même niveau, la crête sus-cotyloïdienne, la surface d'impl&ntation du petit fessier, et la cavité cotyloïde par laquelle le coxal répond au fémur; plus en arrière, la coulisse destinée au glissement du tendon des muscles obturateur interne et pyramiforme; puis la petite cavité anguleuse dans laquelle s'implantent les muscles jumeaux.

2° La soRFAdo iktébiewbb, moins étendue, mais d'une forme beaucoup plus régulière que l'externe, présente quatre plitns concaves un supérieur, un inférieur, et deux latéraux, qui sont en partie tapissés par le péritoilie.


A. Le plan supérieur sacré, ou rectal, formé par la face inférieure du sacrum, présente sur ses côtés, les trous sous-sacrés que traversent les branches inférieures des nerfs du même nom, et les artères rachidiennes du sacrum; ce plan répond à l'intestin rectum, et plus immédiatement encore aux vaisseaux sous-sacrés, et aux nerfs trisplanchniques.

B. Le plan inférieur sus-pubio-ischial, ou vésical, formé par la face supérieure des pubis et des ischions, présente dans le milieu, la symphyse ischio-pubienne qui y forme quelquefois une saillie très considérable; et sur les côtés, l'orifice supérieur des grands trous souspubiens. Ce plan, qui est en partie recouvert par l'obturateur interne, soutient la vessie.

C. Plans latéraux. Formés en grande partie par les ligaments sacro-ischiatiques, ils sont parcourus d'avant en arrière par les vaisseaux et les nerfs obturateurs, et traversés par les vaisseaux et nerfs fessiers, ischiomusculaires, honteux internes, les nerfs grand et petit sciatiques.

D. La circonference antérieure, ou l'entrée du bassin, ovalaire dans le sens vertical, et formée supérieurement par le sacrum, inférieurement par le bord antérieur des pubis, et latéralement par la surface iliaque des deux iléons, présente tout à fait en haut et sur la ligne médiane, une saillie transversale formée par l'articulation lombo-sacrée; en bas et sur le même plan le contour antérieur de la symphyse pubienne; enfin sur chaque côté et successivement de haut en bas, l'articulation sacro-iliaque, la surface d'implantation du psoas du bassin, et l'éminence ilio-pectinée.

E. La circonférence postérieure, ou recto-uréihralc est formée en haut, par la base du coccyx; en bas, par


les crêtes et les tubérosités ischiales; et sur les côtés par les ligaments sacro-ischiatiques.

Les principales parties qui occupent le fond du bassin sont les muscles sacro-coccygiens inférieurs les ligaments suspenseurs de l'anus, et ceux du pénis, le rectum, le canal de l'urèthre, les petites prostates, et les racines du pénis, dans le mâle dans la femelle, le vagin, la vulve, le clitoris et le bulbe vaginal enfin dans les deux sexes les muscles ischio-coccygien et ischio-anal, les vaisseaux et nerfs honteux internes et coccygiens inférieurs.

DES MEMBRES.

Destinés à former la base de sustentation du tronc auquel ils tiennent par une de leurs extrémités les membres ou les extrémités représentent dans les animaux quadrupèdes, quatre espèces de colonnes brisées construites sur un même type fondamental, et composées d'une série contiguë de pièces osseuses qui, modifiées dans leur forme d'après leurs usages et articulées la plupart obliquement et bout à bout, diminuent généralement de longueur de haut en bas, et augmentent de nombre dans le même rapport.

Les membres sont distingués en antérieurs et en postérieurs. Les premiers ont encore été nommés membres tkoraciques, en raison de leurs connexions avec le thorax et les seconds membres abdominaux ou pelviens, eu égard à leurs rapports avec l'abdomen et le bassin. DU MEMBRE THORACIQUE,

ou antérieur.

Chaque membre thoracique se divise en quatre sections ou fractions qui sont, en procédant de son extré-


mité supérieure à son extrémité, yîféîlliàkire, Vépautc, le bras, X avant-brtas ^.ejt^g.gff..

DE L'ÉPAULE.

Dans les diverses espèces de quadrupèdes domestiques, comme du reste dans tous les animaux chez lesquels les membres thoraciques font spécialement office de colonne de support, l'épaule a pour base un seul os nbrrtm^capulutn ou omoplate; tandis que dans les mammifères chpz lesquels les mêmes extrémités servent à la préhension, la charpente de l'épaule est formée de deux os articulés entre eux d'une manière fixe, mais composant un système mobile, ces os sonW-PtTdvant la clavicule .j<

sorte de levier disposé en arc-uoutant en arrière et de côté Yomonlate..

.t.

` DM SCAPCLUM

on onzoplate 3.

Couché obliquement en avant, en bas et en dehors sur le côté du thorax, auquel il ne tient que par des parties molles le scapuluia est un os pair aplati et de forme triangulaire qui offre conséquemment à considérer deux faces, l'une externe, l'autre interne; trois bords, un antérieur, un postérieur, un supérieur; trois angles, deux supérieurs et un inférieur.

A. La face externe, superficielle sus-scapulaire ou musculo- cutanée, est parcourue suivant sa longueur, par une éminence considérable aplatie d'avant en arrière appelée <<§E»àaa&, «frépine de l'omoplate, sorte d'arêtier ou d'éperon qui la partage en deux fosses, dont une 1 Du latin clavis, clef.

Mot latin qui signifie épaule.

Du grec «/«if, épaule, et ttAixtus large.


antérieure, ~nt> nwiHtythnr ou sus-épineuse, la plus petite, et l'autre postérieure, s&m «tjfwf a»w*«q sous-épineuse, beaucoup plus grande. Prolongée du bord supérieur de l'os jusqu'au niveau de son col avec lequel elle se confond après avoir diminué graduellement de hauteur, l'épine de l'omoplate porte vers le tiers supérieur de son bord ,exlerne nn renflement rugueux appelé tubérosité (1 D"n.~

de )*mwajrWf) auquel s insèrent en commun les muscles cervico et dorso acromien. Sa face antérieure, excavée en gouttière, fait partie de la fosse sus-épineuse; sa face postérieure également concave appartient à la fosse sous-épineuse.

La fosse A~Ae*<iM large en haut et étroite en La fosse sus-4M0vW$nt* large en haut et étroite en bas, loge le muscle, sus épineux.

La fosse .sous- i i~t`~, beaucoup ptus large que la

La fosse sous-tmbttpfimM*, beaucoup plus large que la précédente, et en grande partie remplie par le muscle sous-épineux, présente inférieurement un trou nourricier, des scissures inflexes que parcourent des divisions de l'artère sous-scapulaire, et des empreintes linéaires destinées à l'attache du court abducteur du bras. B. La,face interne, profonde, sous-scapulaire, cottale ou thoracique de l'omoplate, parsemée de sillons artériels et creusée dans son milieu d'une fosse oblongue dite sous-scapulaire, dans laquelle est logé le muscle sous-*)Cù^ scapulo-trocbinien, offre supérieurement deux larges surfaces triangulaires parsemées d'empreintes, l'une antérieure, l'autre postérieure, destinées toutes les deux à l'insertion du grand dentelé de l'épaule.

C. Le bord antérieur ou cervical, mince et concave dans sa moitié inférieure environ, drcit au contraire ou légèrement convexe et renflé dans le reste de son étendue, donne attache aux muscles sus-épineux et sous-scapulaire réunit.


D. Le bord postérieur ou dorsal (bord axillaire dans l'homme), épais, arrondi, parsemé de sillons artériels, et garni d'une foule d'empreintes destinées à l'attache du gros extenseur de l'avant-bras, est dans tous les quadrupèdes domestiques le plus long des trois bords de l'omoplate.

E. Le bord supérieur ou spinal, toujours le moins long des trois dans les animaux quadrupèdes, est surmonté d'une grande production cartilagineuse aplatie d'un côté à l'autre, de forme semi-lunaire et appelée cartilage de prolongement du scapulum. Recouvert dans presque toute l'étendue de sa face externe par les muscles susépineux et sous-épineux ce cartilage donne attache par sa face opposée aux muscles rhomboïde et releveur propre de t'épaule. Par leur renversement en dedans, les cartilages des deux omoplates représentent assez bien une espèce de voute en ogive à côtés flexibles, au centre de laquelle le tronc serait appendu.

Les angles de l'omoplate, au nombre de trois, sont distingués tin antérieur, postérieur et inférieur. A. L'angle antérieur ou cervical, le moins épais des trois, donne attache aux muscles sus-épineux releveur propre de l'épaule et petit pectoral.

B. L'angle postérieur ou dorsal, beaucoup plus épais que le précédent, sert de point commun d'origine aux muscles sous-épineux, long abducteur et adducteur du 1 bras, long et gros extenseur de l'avant-bras.

C. L'angle inférieur ou huméral, le plus épais des trois, présente une cavité articulaire diarthrodiale dite glènoïde-, ovalaire d'avant en arrière, échancrée du côté interne, et an moyen de laquelle le scapulum répond à la tête de l'humérus en avant et sur le contour de la marge qui circonscrit cette cavité une apophyse


dite coracoïde, à laquelle on distingue une base qui donne attache au long fléchisseur de l'avant-bras, et un prolongement tourné en dedans sur lequel s'implante le muscle orao-brachial sur le côté externe du sourcil île la cavité glénoïde, une petite tubérosité lenticulaire, à laquelle s'attache un des principaux faisceaux du court abducteur du bras, enfin, au dessus. de ces diverses parties un rétrécissement circulaire, que l'on désigne sous le nom de col.

Résumé cles connexions. Le scapulum ne s'articule qu'avec l'os du bras. Des dix-neuf muscles pairs auxquels cet os donne attache huit le cervico et le dorso-acro..mien, le cervico et !e dorsc-sous-seapulaire, les deux portions du grand dentelé de l'épaule et le petit pectoral, lui servent tout à la fois de moyens de fixité et de mobilité tandis que les onze autres le sus-épineux, le sousépinenx, les deux abducteurs du bras, le coraco-radial, l'omo-brachial, le sous-scapulaire, l'adducteur du bras, le long et le gros extenseur de l'avantbras, le scapulo.huméral gréle et le sous-scapulo-hyoïdien se servent seulement de l'omoplate comme d'un point d'appui d'où leur contraction semble procéder.

Structure. Le scapulum est formé de deux lames épaisses de tissu compacte qui en constituent la partie la plus résistante et d'une couche intermédiaire de substance spongieuse, à l'épaisseur de laquelle doit surtout être rapporté le volume de ses angles et de ses bords qui semblent être les parties les plus essentielles de l'os, au moins par rapport aux mouvements.

Développement. L'omoplate se .développe par deux 3 noyaux d'ossification seulement, dont un pour l'apophyse coracoïde.


Comme tous les os larges, le scapulum s'amincit avec l'âge, et son cartilage s'ossifie en partie.

Différences. D* les didactyles, le scapulum est protionnellement plus large et plus régulièrement triangulaire que dans le cheval. L'épine dont l'élévation va en augmentant graduellement de haut en bas, forme au dessus du col de l'os une saillie très considérable et terminée par une pointe aiguë qui rappelle jusqu'à un certain point l'apophyse atmoiniçm du scapulum des anirnaux claviczzlés. .-&-<«~t.

maux clavicules.

2° Dans le porc, l'épine de l'omoplate, élargie dans le milieu de sa longueur et renversée en arrière sur la fosse soi!S-ae*o»»i*f»«e, se termine à son extrémité inférieure comme dans le cheval; le bord cervical est convexe, et il n'existe point de prolongement marqué à l'apophyse coracoïde.

3° Dans le chien et le chat, le cartilage de prolongement de l'omoplate manque complètement, et est remplacé par une lèvre raboteuse convexe, qui fait épiphyse dans le jeune sujet; dans le premier de ces animaux l'épine de l'omoplate se termine inférieurement de la même manière à peu près que dans les didactyles, tandis que dans le second cette même épine porte, un peu au dessus de sa pointe terminale, une petite tubérosité qui se renverse sur la fosse sous-acromienne. Les tétradactyles et irréguliers sont en outre les seuls des animaux domestiques dans lesquels on rencontre le vestige d'un os clavieulaire qui n'a de connexion directe ni avec l'omoplate, ni avec le sternum.

DU BRAS.

Cette seconde section du membre antérieur, située


entre l'épaule et l'avant-bras, a pour base un seul os nommé humérus.

DE L'HUMÉRUS,

ou os du bras.

Situé sur le côté du thorax, dans une direction oblique de haut en bas, d'avant en arrière, et conséquemmçnt opposée à celle du scapulum avec lequel il s'articule, l'humérus est un os long, tordu sur lui même et légèrement recourbé en S, auquel on considère un corps ou partie moyenne, et deux -extrémités l'une supérieure l'autre inférieure.

1° Corps. Creusé d'une large gouttière de torsion qui le contourne obliquement de haut en bas etd'arrjère en avant, et dans laquelle est logé le court fléchisseur de l'avant-bras, le corps de l'humérus porte vers, le tiers supérieur environ de sa face externe une lubêrosité obîongue à laquelle s'attache le long abducteur du bras. De la base de cette tubérosité qui correspond exactement à l'empreinte deltoïdienne de l'humérus de l'homme, naissent deux crêtes; l'une supérieure, à laquelle s'insère le court abducteur du bras, et l'autre inférieiire'dirigéeobli_ quement en avant et concave, à l'extrémité inférieure de laquelle s'attachent en commun, les muscles mastoïdohuméral sterno humerai et sterno-apônévrotique. A l'extrémité supérieure de la £naa précédemment in-* diquée, on aperçoit une ligne courbe à laquelle s'insère le court extenseur de l'avant-bras.

La face interne de l'humérus arrondie d'un côté à l'autre, présente tout à fait en haut, des empreintes destinées à l'attache d'une des branches du coraco-huméral; dans son milieu une tubérosité à laquelle s'insèrent


i

en commun les muscles grand dorsal et abducteur du bras; un peu plus bas une surface chagrinée où s'attache le moyen extenseur de l'avant-bras et immédiatement au dessous le trou nourricier de l'os.

La face antérieure large en haut et étroite en bas, offre vers son milieu quelques légères empreintes destinées à l'attache du muscle omo-brachial. C*r*-«-« **–*»»•£ La/ace postérieure garnie inférieurement d'empreintes auxquelles s'attache le petit extenseur de l'avant-bras, est lisse dans le reste de son étendue, et fait partie de la gouttière de torsion du corps de l'os.

2* \1 extrémité supérieure ou s capulaire de l'humérus, beaucoup plus volumineuse que l'inférieure, présente trois grosses éminences, dont une tête et deux tubérosités. La tête, inclinée en arrière très peu détachée, et comme enchâtonnée entre les tubérosités, est surtout remarquable par la grandeur et le surbaissement de la courbe qu'elle décrit; elle répond à la cavité glénoïde du scapulum dans laquelle elle n'est que très incomplè- tement reçue.

Les deux éminences non articulaires sont distinguées en externe et en interne.

La tubérosité externe, encore nommée trochiter, grand trochanter ou grosse tubérosité de l'humérus, présente trois parties; un sommet auquel s'insère une des branches du sus-épineux; une convexité, sorte de poulie fixe sur laquelle glisse et s'infléchit le tendon du sous-épineux; et une facetta rugueuse à laquelle le tendon de ce même muscle va se fixer.

La tubèrosité interne, encore appelée trochin, petit trochanter ou petite tubèrosité de l'humérus, est la moins volumineuse des deux. On peut aussi lui reconnaître trois facettesd'insertion une supérieure, analogue au sommet


du trochiter à laquelle s'insère la branche interne du sus-épineux une autre antérieure où s'attache le grand pectoral, et une troisième postérieure sur laquelle s'implante le sous-scapulaire.

Le trochiter et le trochin sont séparés l'un de l'autre par deux coulisses dirigées verticalement et placées de champ l'une à côté de l'autre, sur lesquelles glisse et s'infléchit le tendon d'origine du long fléchisseur de l'avant-bras.

3° L'extrémité inférieure ou radio cubitale répond aux deux os de l'avant-bras à la fois; elle offre à cet effet une grande surface diarthrodiale convexe d'avant en arrière, composée de deux parties que sépare une gorge médiane L'externe est une Irochlée à gorge oblique qui répond à la fois au radius et au cubitus; l'interne est un k c.ondyle d'une courbe plus grande, qui répond au radius seulement. Ces deux parties articulaires sont surmontées chacune par une grosse éminence d'insertion de ces deux éminences, l'externe, nommée épitrochlée, donne attache aux muscles extenseurs antérieur du pied et du métacarpe, et au ligament latéral externe de l'articulation du coude. L'interne, appelée épicondyle et plus grosse que l'externe, sert de point d'implantation aux muscles fléchisseurs oblique et interne du métacarpe, fléchisseurs superficiel et profond de la région digitée, J> et au ligament latéral interne de la jointure du coude. Entre ces deux éminences et directement au dessus de la gorge qui sépare la trochlée du condyle, on voit une fosse profonde dite olécranienne, du nom de l'apophyse qu'elle reçoit dans l'extension de l'avant-bras sur le bras; sur la face opposée de l'os et en regard de la fosse précédemment indiquée, une autre cavité moins profonde vers laquelle tend l'apophyse coronoïde du radius


dans la flexion de l'avant-bras et sur lo contour de cette dernière fosse des empreintes dont les unes donnent attache à l'extenseur antérieur du métacarpe et les autres au ligament capsulaire de l'articulation du coude. Résumé des connexions. L'humérus s'articule avec trois os, le scapulu m, le radius et le cubitus. Il donne attache à vingt-quatre muscles pairs qui sont le susépineux, le sous-épineux, le long et le court abducteur du bras, le sous-scapulaire l'adducteur du bras, l'omobrachial, le grand pectoral, le mastoïdo-huméral le sterno-huméral et aponévrotique le court fléchisseur de l'avant bras, le grand dorsal, le scapulo-huméral grêle, le court, le moyen et le petit extenseur de l'avant-bras, l'extenseur antérieur de la région digitée l'extenseur antérieur du métacarpe, les trois fléchisseurs de cette dernière région et les deux fléchisseurs des phalanges, de plus à l'appareil ligamenteux des articulations scapulo-humérale et huméro-radiale.

Par sa face interne l'humérus est en rapport avec l'artère et la veine hurnérales, et avec les nerfs huméral postérieur, cubito-cutané et cubito-plantaire. Structure. Comme tous les os longs, l'humérus a ses deux extrémités spongieuses, et sa diaphyse creusée d'un vaste canal dont l'enveloppe compacte, semble faire préjuger par sa plus grande l'épaisseur du côté interne de l'os que c'est ce côté qui, comme étant le plus rapproché de la ligne médiane, doit par cela même supporter une plus grande partie du poids qui pèse sur les extrémités antérieures.

Développement. L'humérus se développé par cinq noyaux d'ossification, dont un pour le corps, un pour la tête, un pour le trochiter, un pour la surface articu- laire inférieure, et un autre pour l'épicondyle.


différences. 1° Dans les didactyles, l'humérus a son corps moins tordu, et ses extrémités plus renflées que dans le cheval le trochiter, remarquable par son élévation et par la grosseur de sa convexité, se renverse en dedans sur la coulisse bicipitale, qui peut être considérée comme simple tant ses deux gorges sont peu profondes. Le canal médullaire est traversé d'un côté à l'autre par une forte bride osseuse qu'on ne rencontre point dans les autres animauxx* Iw n*w;^ )u.Iw.Um ̃- 1^ v t 2° Dans le porc, l'humérus offre à peu de chose près la même configuration que dans les didactyles, seulement la tubérosité externe du corps de l'os est remplacée par une surface chagrinée, qui rappelle assez bien l'empreinte deltoïdienne de l'humérus de l'homme la coulisse bicipitale est simple.

3° Dans le chien et le chat, l'humérus est proportionnellement plus long et plus contourné en S que dans les autres animaux; la coulisse bicipitale est simple, et les deux cavités non articulaires de l'extrémité inférieure dont l'une est destinée à recevoir l'olécrane communiquent ordinairement ensemble par une perforation pratiquée au centre de la cloison osseuse qui les sépare l'une de l'autre, dans. »es autres animaux. L'anatomie comparée apprend du reste que l'humérus est d'autant plus allongé et plus détaché du tronc, que les doigts sont plus multipliés. Dans le chat, l'humérus présente en outre inférieurement une perforation particulière dans laquelle passe uns branche artérielle.

*t4- DE l'avant-bras.

Cette troisième section du membre thoracique, située entre le bras et le pied, est formée de deux os le radius et le cubitus.


DU RADIUS 1.

Situé dans une direction presque verticale, entre l'extrémité inférieure de l'humérus et la première rangée des os du carpe, au devant du cubitus auquel il est soudé; le radius est un os long légèrement courbé en arc d'avant en arrière, auquel on distingue un corps ou partie moyenne et deux extrémités l'une supérieure, l'autre inférieure.

1° Le corps aplati d'avant en arrière présente deux faces; l'une antérieure, l'autre postérieure.

A. La face antérieure, arrondie d'un côté à l'autre, lisse et sous-cutanée dans sa moitié interne environ, est recouverte dans le reste de son étendue par les muscles extenseurs antérieurs du métacarpe et de la région digitée.

B. La face postérieure est déprimée, et en partie soudée avec te cubitus qui en longe tout le côté externe. On y remarque une large et forte empreinte destinée à l'attache d'une des branches du fléchisseur profond de la région digitée plus haut et précisément au point où s'opère la fusion des deux os de l'avant-bras un trou nourricier dirigé obliquement de haut en bas et immédiatement' au dessus une surface lisse par laquelle le radius concourt à former une arcade vasculaire dite cubitale.

L 'extrémité supérieure ou numérale, allongée transversalement, porte deux surfaces diarthrodiales continues entre elles, l'une supérieure, l'autre postérieure et deux tubérosités l'une externe l'autre interne. A. La surface articulaire supérieure ou humer a/e, concave d'avant en arrière, et beaucoup plus étendue que l'autre, Mot latin qui signifie rayon.


est constituée dans sa moitié interne par une cavité glénoïdale destinée à recevoir le condyle de l'os du bras, et dans sa moitié opposée par une double trochlée qui répond à la poulie du même os. Un relief antéro-postérieur, ordinairement creusé à son centre d'une fossette synoviale, sépare l'une de l'autre ces deux parties articulaires, dont l'interne semble plus spécialement destinée à l'appui, et l'externe au mouvement.

B. La surface articulaire postérieure ou cubitale, in. comparablement moins étendue que la précédente, ne constitue qu'une sorte de bordure transversale et étroite par laquelle le radius répond au cubitus. En regard de cette surface diartbrodiale et sur le milieu du contour ondulé de la surface articulaire supérieure il existe une petite saillie qui correspond exactement à l'apophyse coronoïde du radius de l'homme.

C. Des deux tubérosités de l'extrémité supérieure du radius l'externe, sur laquelle s'attache le ligament o latéral correspondant de l'articulation du coude, est la `~ moins volumineuse, mais la plus saillante. L'interne, qui correspond à l'éminence bicipitale du radius de l'homme, donne attache au muscle long fléchisseur de l'avant-bras. Au-dessous et à quelque distance de cette dernière tubérosité,on voit une petite éminence allongée et très peu saillante à laquelle s'insèrent en commun le ligament latéral interne de l'articulation du coude, et le court fléchisseur de l'avant-bras.

L'extrémité inférieure ou carpienne, plus grosse que la supérieure, mais allongée dans le même sens, présente une grande surface diarthrodiale irrégulièrement quadrilatère, composée d'éminences et de cavités et au moyen de laquelle le radius répond à la fois aux quatre os de Ja rangée supérieure du carpe. Celte surface articulaire


est surmontée par quatre coulisses et trois éminences à insertions ligamenteuses, dont deux latérales, et une postérieure. Les éminences latérales distinguées en externe et en interne, sont deux tubérosités à peu près de même forme et de même volume, auxquelles s'attachent les ligaments latéraux communs aux diverses articulations carpiennes. L'éminence postérieure, disposée en forme de crète, donne attache au ligament postérieur du carpe, et commence l'espèce de grande poulie sur laquelle glisse le tendon du fléchisseur profond de la région digitée.

Des quatre coulisses radiales, trois sont verticales, et la quatrième est oblique. Des trois premières, l'externe, creusée sur le milieu de la tubérosité du même côté, donne passage au tendon de l'extenseur latéral de la région digitée; celle qui vient ensuite est affectée au glissement du tendon de l'extenseur antérieur de la même région et la troisième, la plus large de toutes, est parcourue par le tendon de l'extenseur antérieur du métacarpe enfin, la dernière de ces quatre espèces de poulies de renvoi dirigée obliquement en bas et en dedans, donne passage au tendon de l'abducteur du métacarpe. t Résumé des connexions. Tout à la fois articulé et soudé avec le cubitus, le radius est simplement articulé par contiguité avec l'humérus et les quatre os de la rangée supérieure du carpe. Il donne attache à cinq muscles pairs, savoir aux deux fléchisseurs de l'avant.bras,à à l'extenseur oblique du métacarpe à l'extenseur latéral de la région digitée, au fléchisseur profond de cette même région, et à l'appareil ligamenteux des articulations du coude et du carpe.

Le radius est en rapport, par sa face postérieure, avec l'artère et la veine dites cubitales postérieures, le nerf


cubito-plantaire et par son côté interne avec la veine basilique.

Structure. Elle est absolument la même que dans tous les os longs; seulement ici comme dans le corps de l'humérus et sans doute dans le même but, la substance compacte offre sa plus grande épaisseur du côté interne; ajoutons encore que le canal médullaire du radius est, toute proportion égale d'ailleurs, beaucoup moins grand que celui de l'humérus.

Développement. Le radius se développe par trois noyaux d'ossification, qui répondent exactement aux trois principales régions que nous avons reconnues dans cet os. -1

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différences. Dans les didactyles, de même que

dans les tétradactyles réguliers, le radius, proportionnellement plus court et plus courbé que dans les monodactyles, ne s'articule qu'avec les trois premiers os de la rangée supérieure du carpe, et sa surface articulaire inférieure présente une coupe oblique, de haut en bas et de dehors en dedans une telle disposition a évidemment pour effet de rejeter la plus grande partie du poids du corps sur le côté interne du pied.

2° Dans le chien et le chat, de même que dans l'homme, le radius porte sur le côté externe de son extrémité inférieure une petite facette diarthrodiale pour s'articuler avec le cubitus, et le long de son corps une traînée linéaire d'empreintes destinées à l'insertion du ligament inter-osseux qui l'unit au cubitus.

Dans ces mêmes animaux le radius ne s'articule qu'avec deux des trois os de la rangée supérieure du carpe et ne répond seulement qu'au condyle de l'humérus.


DU CUBITUS

OU os du coude.

Situé verticalement sur le côté externe de la face postérieure du radius avec lequel il est soudé dans la moitié au moins de son étendue, le cubitus est un os allongé, courbé en arc d'avant en arrière, et en forme de pyramide renversée, auquel nous distinguerons trois faces qui vont en diminuant graduellement de largeur de haut en bas, et deux extrémités l'une supérieure l'autre inférieure.

Les faces sont distinguées en externe, interne et antérieure.

A. La jace externe légèrement convexe et garnie d'empreintes ligamenteuses, est recouverte par le muscle fléchisseur externe du métacarpe.

B. La face interne, lisse et concave, est en rapport avec les deux muscles fléchisseurs de la région digitée. C. La face antérieure, la moins étendue des trois, présente tout à fait en haut deux petites facettes diarthrodiales qui répondent à de pareilles facettes du radius un peu plus bas des empreintes pour l'attache du ligament inter-osseux radio-cubital, et immédiatement au dessous une partie lisse et légèrement excavée qui forme le contour postérieur d'une grande ouverture appelée arcade cubitale, dans laquelle passent une artère et un nerf. Dans le reste de son étendue la face antérieure du cubitus est toujours soudée avec le radius à l'époque de l'âge adulte.

2° L'extrémité supérieure ou humêrale beaucoup plus grosse que l'inférieure, constitue une longue et large apophyse aplatie d'un côté à l'autre, nommée olé-


crane, et qui forme le bras de levier des muscles extenseurs de l'avant-bras. Le bord antérieur de cette éminence est creusé d'une cavité diarthrodiale, dite sygmoïde, que couronne un petit prolongement auquel on a donné le nom de bec de l'olécrane. Son extrémité supérieure porte un gros renflement à surface rugueuse auquel s'insèrent en commun les cinq muscles extenseurs de l'avant-bras, le fléchisseur oblique du métacarpe et le fléchisseur profond de la région digitée; à son'extrémité inférieure le cubitus se termine en-une-fHHnteeffiléeqtti répond au qttart-iaférieur-enviroif'dn radins"Résumé des connexions. Articulé avec deux os seulement, le radius et l'humérus, le cubitus donne attache à sept muscles pairs, savoir les cinq extenseurs de l'avantbras, le fléchisseur oblique du métacarpe., et le fléchisseur profond de la région digitée.

Structure. Comme tous les os allongés à la classe desquels il appartient puisqu'il manque de canal médullaire, le cubitus est formé à l'intérieur de substance spongieuse et à l'extérieur d'une couche de substance compacte dont l'épaisseur va en augmentant graduellement de son extrémité supérieure vers son milieu. Développement, Le cubitus se développe par donc noyaux d'ossification sft&lçiggnt, dont un pour le sommet de l'olécrane. Dans le fœtus, et assez longtemps encore après la naissance, le cubitus est simplement maintenu accolé au radius par une couche de cartilage que l'ossification a toujours envahie à l'époque de l'âge adulte.

DIFFÉRENCES. 10 Dans les didactyles, comme dans les solipèdes, le cubitus est un os allongé, soudé avec le radius dans la plus grande partie de son étendue, mais articulé par son extrémité inférieure avec le premier


os de la rangée supérieure du carpe, et quelquefois avec le quatrième! Sa surface externe à partir de l'arcade cubitale jusqu'à son extrémité inférieure est creusée d'une scissure qui loge deux branches vasculaires, l'une artérielle, l'autre veineuse, et son extrémité inférieure porte la coulisse destinée au passage du tendon de l'extenseur latéral des phalanges. Dans ces mêmes animaux bisulques, il existe deux arcades cubitales, l'une supérieure, l'autre inférieure, et le cubitus se développe par trois noyaux d'ossification, dont un pour sa partie moyenne et les deux autres pour ses extrémités.

2° Dans le porc le cubitus est un os long dont la largeur est telle qu'il recouvre la plus grande partie de la face postérieure du radius, avec lequel il est articulé par contiguité à chacune de ses extrémités. Dans cet animal chez lequel il n'existe point, à proprement parler, d'arcade cubitale, le cubitus répond par son extrémité inférieure au premier et au quatrième os de la rangée supérieure du carpe; cet os se développe par trois noyaux d'ossification comme dans les didactyles, et il ne se soude que très rarement avec le radius auquel il est cependant uni d'une manière très serrée dans la plus grande partie de son étendue.

3° Dans le chien et le chat, le cubitus est comme dans le porc un os long situé sur le côté externe de la face postérieure du radius avec lequel il s'articule par contiguité à ses deux extrémités, et dont il est assez ordinairement séparé dans toute l'étendue de sa partie moyenne par un ligament appelé inter-osseux. Le cubitus se développe par trois noyaux d'ossification, et répond au premier et au dernier os de la rangée supérieure du carpe.


DU PIED ANTÉRIEUR*

Comme la main de l'homme à laquelle il correspond, le pied antérieur des animaux quadrupèdes se compose de trois sections qui sont, en les énumérant dans l'ordre où elles se succèdent de haut en bas, le carpe, le métacarpe et la région digitée. Dans les monodactyles seize os contigus, et articulés la plupart en charnière, forment la charpente de cette partie terminale du membre qui, par cela même qu'elle fait spécialement l'office de support élastique, offre dans sa structure tant de conditions de souplesse et de solidité.

DU CARPE

Plus communément le genou 3.

Située entre l'avant-bras et le métacarpe, cette première section du pied se compose de sept petits os, appelés carpiens, empilés sur deux rangées l'une supérieure, l'autre inférieure, entre l'extrémité inférieure du radius et l'extrémité supérieure des trois os du métacarpe.

1° La rangée supérieure, antibrachiale ou radiale, est composée de quatre os distingués par les noms numériques de premier, second, troisième et quatrième, en les comptant de dehors en dedans; les trois premiers sont placés de champ l'un à côté de l'autre; le quatrième, situé hors de rang et derrière le premier, a encore été désigné sous les noms d'os sus-carpien ou os crochu.

De xk/hco;, poignet, dérivé de xapnM prendre.

3 Mais seulement dans les animaux.


2e La rangée inférieure ou métacarpienne, est formée de trois os que l'on distingue également par les noms numériques de premier, second et troisième, en les comptant dans le même ordre que ceux de la rangée supérieure.

CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES OS CARPIENS.

Tous les os carpiens sont pairs, insymétriques et taillés à pans, dont les uns plans ou légèrement ondulés et enduits de cartilage, sont destinés aux articulations de ces os; tandis que les autres, non moins nombreux, disposés en relief ou en creux, parsemés d'empreintes et criblés de trous veineux, sont plus spécialement affectés à des insertions ligamenteuses.

CARACTÈRES SPÉCIFIQUES DES OS CABFIENS.

Rangée supérieure. A. Le premier os de cette rangée est le plus petit des quatre. Il présente cinq facettes diarthrodiales une supérieure glénoïdale par laquelle il répond au radius une inférieure ondulée par laquelle il s'articule avec le premier os de la rangée inférieure une troisième postérieure concave et de forme ovalaire, pour son union avec l'os sus-carpien enfin deux autres facettes latérales pour s'articuler avec le second os de la même rangée.

B. Le second os carpien supérieur, le moyen en grosseur des trois premiers, présente six facettes articulaires, une supérieure ou radiale, une inférieure par laquelle il répond au premieret au second os de la rangée inférieure, et quatre latérales, deux externes et deux internes très petites par lesquelles il répond au premier et au troisième os de la même rangée.


C. Le troisième os de la rangée supérieure, le plus gros de tous, ne présente que quatre facettes, une supérieure ou radiale, une inférieure qui répond au second et au troisième os de la rangée inférieure, et deux latérales qui, beaucoup moins étendues que les autres, s'adaptent à de pareilles facettes du second os de la même rangée. D. Le quatrième, ou l'os sus-carpien, situé hors de rang sur la face postérieure du premier, est aplati d'un côté à l'autre et de forme orbiculaire. Il présente sur la partie antérieure de son contour deux facettes diarthrodiales, l'une concave par laquelle il répond au radius, et l'autre convexe par laquelle il s'articule avec le premier os de la même rangée. Sa face externe convexe est garnie d'empreintes et creusée d'une coulisse dans laquelle glisse le tendon du fléchisseur externe du métacarpe sa face interne est concave et concourt à former l'arcade carpienne.

Rangée inférieure. A. Le prernier os de cette rangée, le moyen en grosseur des trois, présente quatre facettes diarthrodiales une supérieure convexe, par laquelle il répond à la fois au premier et au second os de la rangée antibrachiale; une inférieure pour s'articuler avec le métacarpien principal et le péroné externe, et deux autres latérales qui s'adaptent à deux pareilles facettes du second os de la même rangée.

B. Le second, le plus volumineux des trois, présente sept facettes diarthrodiales une supérieure pour s'articuler avec le second et le troisième os de la rangée supérieure une inférieure, par laquelle il répond au métacarpien principal, et qaafte latérales, deux externes pour son union avec le premier os de la même rangée, et trois internes, dont l'une répond au péroné interne et les deux autres au troisième os de la même rangée.


C. Le troisième os carpien inférieur, le plus petit de tous, présente cinq facettes articulaires: par la supérieure, il répond au troisième os de la rangée supérieure, par l'inférieure il s'articule avec le péroné interne, et par tes trois autres il répond au second os de la même rangée. Particularité. Dans le cheval, on rencontre encoçe quelquefois sur le contour postérieur des os de la seconde rangée du carpe, un ou deux petits osselets de forme lenticulaire, qui ont la plus grande analogie avec les os appelés sésamoïdes.

Résumé des connexions. Dans la rangée supérieure,' le premier s'articule avec quatre os, le second avec cinq, le troisième avec quatre, et l'os sus-carpien avec deux seulement.

Sans la rangée inférieure, le premier s'articule avec < £&&[ os, le second avec six, et le dernier avec trois sen- lement.

Les uns et les autres de ces os donnent attache à une multitude de ligaments, et l'os sus-carpien seul sert d'irïsertion à deux muscles, le fléchisseur externe et le fléchisseur oblique du métacarpe.

Structure et développement. Les os du carpe sont formés, chacun en particulier, d'une petite masse de substance spongieuse très condensée, qu'environne de tontes parts une couche de substance compacte, et tous sans exception se développent par un seul noyau d'ossification.

différences. Dans les didactyles, les os du carpe, au nombre de six seulement, quatre pour la rangée supérieure et dètix pour l'inférieure offrent, à quelques légères différences près les mêmes dispositions essentielles que dans les monodactyles.

Ainsi le premier de la rangée supérieure répond par sa


face supérieure aux deux os de l'avant-bras à la fois, et égale au moins en volume le second.

L'os sus-carpien, beaucoup plus petit que dans le cheval, et dépourvu de coulisse à sa surface externe, n'a ordinairement aucun rapport de contiguité avec les os de l'avant-bras, et ne porte conséquemment qu'une seule facette destinée à son articulation avec le premier os de la même rangée.

Des deux os de la seconde rangée, le premier est le plus épais, mais le moins large. *«t*^P» t^Wy- vV^mi u-% Dans le porc comme dans le cheval, le carpe est formé de sept os, quatre supérieurs et trois inférieurs, qui ressemblent beaucoup à ceux des didactyles. Des trois os supérieurs, qui sont placés de front l'un à côté de l'autre le second est le plus gros et les deux autres sont à peu près égaux en volume.

L'os sus-carpien, étroit et courbé en arc, s'articule à la fois avec le cubitus et avec le premier os de la rangée supérieure au moyen d'une seule et même facette. Des trois os de la rangée inférieure, le premier, le plus gros, répond au métacarpien du grand doigt externe. Le second, le moyen en grosseur, s'articule à la fois avec les métacarpiens des deux grands doigts et avec celui du petit doit interne. Le troisième, le plus petit, répond seulement au métacarpien de ce dernier doigt.

3° Dans le chien, le carpe se compose de sept os, dont trois seulement pour la rangée supérieure, y compris l'os crochu, et quatre pour l'inférieure.

Les deux os carpiens supérieurs placés de champ l'un à côté de l'autre, représentent un condyle brisé; le premier répond à la fois au radius, au cubitus, à l'os crochu au métacarpien du doigt le plus externe, et au premier os de la rangée inférieure.


Le second, le plus gros des deux, répond au radius et aux quatre os de la rangée inférieure à la fois. L'os sus-carpien, articulé avec le cubitus et le premier os de la rangée supérieure, se rapproche beaucoup par sa forme de celui des didactyles.

Les quatre os de la rangée inférieure vont en diminuant graduellement de grosseur de dehors en dedans. Le premier répond aux métacarpiens des deux doigts les plus externes; le second s'articule avec les métacarpiens du second et du troisième doigt; le troisième répond au métacarpien du quatrième doigt, et le quatrième au métacarpien du plus petit des cinq doigts ( quand il en existe cinq).

4° Dans le cbat, chacune des deux rangées du carpe est formée de quatre os qui offrent les mêmes dispositions essentielles que dans le chien. Sous le double rap* port de leur nombre et de leur forme ces os ont aussi la plus grande ressemblance avec ceux du poignet de l'homme, qui sont pour la rangée supérieure, le scaphoide, le semi-lunaire, le pyramidal et le pisiforme; et pour la rangée inférieure, le trapèze, le trapézoide, le grand os et l'os crochu ou unciforme. (Ce dernier, comme on le voit, n'est point l'analogue de celui qui porte le même nom dans les animaux.)

PD MÉTACARPE

et plus communément le canon.

Cette seconde fraction du pied antérieur est formée de trois os appelés métacarpiens, accolés ensemble, et placés dans une direction à peu près verticale entre la seconde 1 Du grec /«t« après » et xap%os, carpe.


rangée des os du carpe et l'extrémité supérieure de la première phalange avec laquelle un seul de ces os vient s'articuler.

De ces trois os l'un a reçu le nom de métacarpien principal, ou d'os principal du canon, et les deux autres ont été appelés métacarpiens rudimentaires, ou péronés. DO MÉTACARPIEN PRINCIPAL

ou os principal du canon.

Situé au devant des deux péronés qu'il supporte, et auxquels il est intimement uni, entre la seconde rangée des os du carpe et la première phalange avec lesquels il s'articule, le métacarpien principal est un os long cylindroïde auquel on doit conséquemment considérer un corps, et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

1° Le corps déprimé d'avant en arrière, et d'un volume à peu près égal dans toute sa longueur, présente deux faces, l'une antérieure, l'autre postérieure. A. La face antérieure, lisse et arrondie d'un côlé à l'autre, est en partie recouverte par les tendons des deux muscles extenseurs de la région digitée.

B. La face postérieure, plane ou à peu près, recouverte par le ligament sésamoïdien supérieur et percée vers son tiers supérieur d'un trou nourricier dont la direction varie, présente sur chacun de ses côtés une série d'empreintes linéaires, destinées à l'implantation des trousseaux ligamenteux qui unissent l'os principal du canon aux péronés.

L'extrémité supérieure ou carpienne allongée transversalement, présente tout à. fait en haut une grande


surface enduite de cartilage dans l'état frais, et composée de deux plans inversement obliques qui répondent au premier et au second os de la rangée inférieure du carpe sur chacun de ses côtés et postérieurement, deux petites facettes diarthrodiales pour l'articulation des péronés entre ces diverses facettes articulaires de petites excavations à insertions ligamenteuses; enfin, sur son contour antérieur et un peu du côté interne, une tubérosité à laquelle s'insère le tendon de l'extenseur antérieur du métacarpe.

3° L'extrémité inférieure ou phalangienne porte une grande surface diarthrodiale allongée transversalement et partagée par un relief antéro-postérieur à côtés inversement obliques en deux condyles que surmonte de côté une excavation à insertion ligamenteuse, et qui, à cette différence près que l'externe décrit une courbe un pe« plus brève que l'interne se ressemblent du reste exactement.

Résumé des connexions. Le métacarpien principal s'articule avec sept os les deux péronés, le premier et le second os de la rangée inférieure du carpe, la première phalange et les deux grandes sésamoïdes. Il donne attache à un seul muscle l'extenseur antérieur du canon, et à un grand nombre de ligaments qui appartiennent soit à l'articulation du carpe, soit à la première articulation digitée, soit enfin aux jointures intermétacarpiennes.

Structure. Comme tous les os longs, le métacarpien principal a ses extrémités spongieuses et sa diaphyse compacte. Nous ferons seulement observer que son canal médullaire n'offre qu'un très petit diamètre, que ses parois généralement plus épaisses que dans les autres os de la même classe, le sont cependant encore plus sur son


plan antérieur qui semble surtout être la partie sur laquelle se concentrent la plupart des efforts que l'os a à supporter comme colonne de soutien et d'appui. Développement. Le métacarpien principal se développe par deux noyaux d'ossification seulement, dont un pour le corps et l'extrémité supérieure tout à la fois, et l'autre pour l'extrémité inférieure.

DES MÉTACARPIENS RUDIMENTAIRES

ou péronés du canon 1

Les péronés du canon sont deux os pairs, allongés, pyramiformes très grêles, et légèrement courbés en arc d'avant en arrière qui occupent les côtés de la face postérieure du métacarpien principal auquel ils sont étroitement unis, et dont ils n'ont que les trois quarts de la longeur environ. Chacun de ces deux os, qui ont entre eux la plus grande ressemblance, présente à considérer deux faces, l'une antérieure, l'autre postérieure, et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure. A. La face antérieure, légèrement convexe suivant sa longueur, est dans ses deux tiers supérieurs environ parsemée d'empreintes destinées à l'insertion de l'appareil ligamenteux inter-métacarpien.

B. La/ace postérieure, légèrement concave dans le sens de la longueur de l'os, est lisse et arrondie d'un côté à l'autre.

C. L'extrémité supérieure ou la tête beaucoup plus grosse que l'inférieure, répond aux os de la rangée inférieure du carpe, et constitue en quelque sorte la base de l'espèce de pyramide renversée que représente chaDu grec wpin agrafe.


cun des péronés. On y remarque trois petites facettes diarthrodiales dont une supérieure, et deux latérales antérieures. La première, la plus étendue et continue avec les deux autres répond à un ou à deux des trois os de la rangée inférieure du carpe, et les deux autres, entre lesquelles se voit une petite excavation rugueuse à insertion ligamenteuse, s'adaptent à de pareilles facettes du métacarpien principal. D. A son extrémité inférieure, qui est détachée du métacarpien principal, chaque péroné porte un petit renflement que l'on désigne sous le nom de bouton. · Résumé des connexions. 1° Le péroné externe le plus volumineux, mais le moins allongé des deux, donne attache à un seul muscle, le fléchisseur externe du métacarpe, et s'articule avec trois os, qui sont le métacarpien principal, le premier et le second os de la rangée inférieure du carpe.

2° Le péroné interne, articulé seulement avec le métacarpien principal et avec le troisième os de la rangée inférieure du carpe, sert d'insertion à deux muscles, l'adducteur et le fléchisseur interne du métacarpe. Ces deux os, à chacun desquels s'attachent en outre de nombreux et puissants ligaments, ressemblent assez bien, selon nous à deux espèces d'éperons qui tout en augmentant la solidité de l'os principal du canon, augmentent aussi l'étendue de la surface par laquelle' le métacarpe répond au carpe.

Structure et développement. Si les péronés se rapprochent beaucoup des os longs par leur forme, certes ils s'en éloignent aussi beaucoup sous ce triple rapport, qu'ils manquent de canal médullaire, qu'ils ne se développent que par un akd noyau d'ossification, et qu'ils présentent seulement les deux modes de texture de la ûbre osseuse


propres aux os allongés dont ils peuvent être considérés comme des types.

Particularité. Il existe dans le cabinet des collections de l'école d'Alfort un membre antérieur de cheval adulte sur lequel on voit un des péronés du canon porter une région digitée complète et seulement plus petite que celle sur laquelle l'animal faisait son appui. différences. Dans les didactyles, il n'existe que deux métacarpiens dont un principal, et un autre beaucoup plus rudimentaire encore que ne le sont les péronés dans les monodactyles.

Le métacarpien principal, un peu plus large. mais moins épais que dans le cheval, présente sur le milieu de la face antérieure de son corps un sillon longitudinal près de l'extrémité inférieure duquel se voit un trou destiné au passage d'une branche artérielle. Ce sillon, d'autant plus profond qu'il est plus rapproché du foramen où il semble prendre naissance, est la trace de la séparation primitive du métacarpien en deux os longs simplement accolés et dont les canaux médullaires sont séparés l'un de l'autre par une cloison osseuse qui s'amincit, se perfore, et finit par disparaître presque complètement avec l'âge. En outre, le métacarpien principal ne porte à son extrémité supérieure qu'une seule facette péronéenne qui en occupe le côté externe, et son extrémité inférieure se termine par deux surfaces articulaires semblables entre elles, disposées chacune à peu près comme dans le cheval et séparées l'une de l'autre par une échancrure profonde destinée au passage de certains ligaments, et à l'insertion de certains autres. Dans les didactyles il n'existe, comme n^ous l'avons déjà dit, qu'un seul péroné. Cet os très court et très grêle, occupe le côté externe du métacarpien principal


Le premier et le quatrième métacarpien sont, à peu de chose près, égaux en longueur; mais ils sont plus courts que ceux qui répondent au second et au troisième doigt, ceux-ci ont la même longueur enfin le cinquième métacarpien est le plus petit de tous. RÉGION DIGITÉE.

Le doigt unique par lequel se termine chacun des membres dans les animaux monodactyles ou solipèdes, se compose de six os, dont trois, articulés l'un à la suite de l'autre dans une direction oblique, sont appelés phalanges, et les trois autres sésamoïdes. Indépendamment des noms numériques de première, seconde et troisième, par lesquels on désigne communément les phalanges en les comptant de haut en bas, la première, articulée avec le métacarpien principal encore été .appelée phalange métacarpienne, ou simplement phalange la seconde phalange moyenne, ou phalangine, et la troisième, qui sert de support à l'ongle, phalange onguéale, ou phalangette.

Les sésamoïdes sont distingués en supérieurs et en inférieur les deux premiers sont encore appelés les grands sésamoïdes, et le troisième le petit sésamdide. »~».. · DE LA PREMIÈRE|PHALANGE 1 t.

Phalange métacarpienne encore nommée os du paturon.

Située dans une direction oblique de haut en bas et d'arrière en avant, entre l'extrémité inférieure du mé1 Du grec y«X«yï, qui exprime Ici une agglomération de pièces réunie» dans un but commun.


auquel il répond par une petite facette diarthrodiale concave, qui manque même complètement dans la brebis, et cet os n'a rien de commun avec ceux de la rangée inférieure du carpe; le péroné du canon manque quelquefois dans la brebis et dans la chèvre. A– 2° Dans le porc, le métacarpe se compose de quMre os -9 longs, accolés parallèlement l'un à l'autre et tous construits sur le même type. Ces os présentent de commun un corps prismatique une extrémité supérieure taillée à facettes pour répondreaux os de la rangée inférieure du carpe ou pour s'articuler entre eux, et une extrémité infé-(rieure par laquelle ils répondent à la première phalange et aux deux grands sésamoïdes de chacun des doigts. De ces quatre os, les deux du milieu qui répondent aux deux doigts sur lesquels le porc fait son appui', sont les plus gros et les plus longs; ils sont égaux en longueur, et leur surface articulaire inférieure eSt disposée comme dans les monodactyles et les didactyles, Dans les deux autres métacarpiens, qui ont aussi, à peu de chose près, la même longueur, la surface articulaire de l'extrémité inférieure a dans sa moitié antérieure la forme d'un condyle, et celle d'une trochlée dans sa moitié opposée.

3° Dans les tétradactyles irréguliers suivant qu'il existé qWi-c ou cinq doigts, le métacarpe se compose de gwmmc q»mU cinq os longs, tous construits sur le même type et accolés entre eux comme dans le porc. Les quatre premiers de ces os, en les comptant de dehors en dedans, se terminent inférieurement par une surface articulaire arrondie en condyle sur sa partie antérieure et disposée comme dans les monodactyles dans le reste de son étendue. Le cinquième métacarpien seul se termine par une trochlée.


tacarpien principal et la face supérieure de la seconde phalange, la première phalange est un os long auquel nous considérerons conséquemment un corps et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure. 1° Le corps déprimé d'avant en arrière, et rétréci inférieurement, présente deux faces, l'uneantérieure, arrondie d'un côté à l'àutre et en grande partie recouverte par le tendon de l'extenseur antérieur de la région digitée; l'autre postérieure, parsemée d'empreintes pour l'attache de deux des ligaments sésamoïdiens inférieurs, du ligament postérieur de la première articulation interphalangienne, et de deux des brides fibreuses qui assujettissent les tendons des muscles fléchisseurs. 2° L'extrémité supérieure, allongée transversalement, et beaucoup plus grosse que l'inférieure, porte une grande surface diarthrodiale composée de trois cavités deux latérales de forme glénoïdale dont l'externe est toujours la plus petite; l'autre médiane plus profonde, et en forme de gorge ou de trochlée étroite. Aux extrémités de cette grande surface articulaire par laquelle la première phalange s'articule en charnière avec le métacarpien principal, on aperçoit deux tubérosités destinées à l'attache des ligaments latéraux de la première articulation digitée, et sur son contour antérieur quelques légères empreintes pour l'insertion du tendon de Tëxténseur latéral de la région phalangienne. 3° L'extrémité inférieure, élargie dans le même sens que la supérieure, est partagée par une gorge diarthrodiale, médiane, évasée, mais peu profonde, en deux condyles latéraux sur le côté desquels se voient deux petites éminences destinées à l'implantation des ligaments latéraux de la première et de la seconde articulation inter-phalangiennes.


Résumé des connexions. Unie aux deux grands sésamoïdes par des ligaments, la première phalange s'articule par contiguité avec deux os le métacarpien principal et la seconde phalange. Elle donne attache à un seul muscle, Iec6&âo>-pré-phalangien, et à onze ligaments, dont huit appartiennent à la première articulation digitée, et trois seulement à la première jointure interphalangienne.

Structure. Comme tous les os longs à la classe desquels elle appartient bien évidemment, la première phalange a ses extrémités spongieuses et sa diaphyse creusée d'une cavité médullaire qu'environne de toutes parts une couche de substance compacte, dont l'épaisseur va en augmentant graduellement de haut en bas. Je demande maintenant si l'espèce de division que présente la première phalange à chacune de ses extrémités, et conséquemment la manière dont la pénètrent les deux os avec lesquels elle s'articule, ne pourrait pas rendre jusqu'à un certain point raison de la fréquence des fractures longitudinales ou presque longitudinales dans cet os.

Développement. Dans tous les animaux domestiques, la première phalange se développe par deux noyaux d'ossification seulement, dont un pour le corps et l'extrémité inférieure tout à la fois, et l'autre pour l'extrémité supérieure seulement.

Différences. Dans les didactyles et les tétradactyles réguliers la première phalange de chaque doigt ressemble beaucoup, mais en petit, à celle des monodactyles, à cette différence près cependant qu'elle est dépourvue d'empreintes ligamenteuses sur la face postérieure de son corps, et qu'elle n'en porte que sur sa faceinterdigilée pour l'attache d'un ligament qui unit les doigts


entre eux; qu'en outre elle présente, sur la rive postérieure de la plus excentrique de ses deux cavités glénoïdales supérieures, une facette diarthrodiale par laquelle elle répond à un des grands sésamoïdes. Dans le porc il existe dans ce même point deux facettes au lieu d'une seule.

2° Dans les tétradactyles irréguliers la première phalange de chaque doigt est aussi un os long qui a la plus grande ressemblance avec celle des tétradactyles réguliers, seulement cet os ne présente point d'empreintes ligamenteuses sur son corps attendu que les doigts ne sont point liés entre eux comme dans le porc, et sa surface articulaire supérieure ne constitue qu'une cavité glénoïdale échancrée en arrière.

DE LA SECONDE PHALANGE.

Phalange moyenne, encore nommée os de la couronne. Située dans une direction oblique de haut en bas et d'arrière en avant entre la première et la troisième phalange avec lesquelles elle s'articule en charnière, la seconde phalange est un os court, cuboïde, auquel nous considérerons six faces.

A. La face antérieure très irrégulièrement convexe d'un côté à l'autre, est garnie d'empreintes auxquelles s'attache le tendon de l'extenseur antérieur de la région digitée.

B. La face postérieure, concave de haut en bas, présente tout à fait en haut une éminence transversale qui fait l'office d'une poulie fixe, sur laquelle glisse le tendon du muscle perforant, et qui par ses extrémités donne attache aux deux branches par lesquelles se termine le tendon du muscle perforé.


C. La face supérieure, entièrement destinée à former la première articulation inter-phalangienne avec l'extrémité inférieure de la première phalange, est partagée par un relief médian antéro-postérieur peu élevé en deux cavités glénoïdales dont l'externe est toujours sensiblement plus petite que l'interne.

D. La face inférieure, par laquelle la seconde phalange répond à la fois à la troisième et au petit sésamoïde, est partagée par une gorge médiane antéro-postérieure en deux condyles qui répètent exactement ceux qui terminent la première phalange.

E. Les faces latérales, les moins étendues de toutes, sont garnies de fortes empreintes destinées à l'implantation des divers ligaments des deux articulations interphalangiennes.

Résumé des connexions. Articulée avec trois os, la première phalange, la troisième et le petit sésamoïde, la seconde phalange donne attache à huit ligaments et à deux muscles, l'extenseur antérieur et le fléchisseur superficiel de la région digitée.

Structure. Comme tous les os courts et surtout comme ceux de ces os qui sont habituellement soumis à de fortes pressions la seconde phalange est formée d'un noyau de substance spongieuse très condensée qu'environne extérieurement une couche assez épaisse de tissu compacte.

Développement. La seconde phalange se développe par deux noyaux d'ossification, dont un pour la surface articulaire supérieure y compris l'espèce de sésamoïde fixe sur lequel glisse le tendon du perforant, et l'autre pour le reste de l'os.

DIFFÉRENCES. Dans les didactyles la seconde phalange est également un os cuboïde, moins large que dans


le cheval, et creusé à l'intérieur d'une cavité médullaire; la plus concentrique de ses "deux cavités glénoïdales supérieures est incomparablement plus petite que l'autre, et sa surface diarthrodiale inférieure représente assez bien une trochlée à gorge oblique, dont le bord externe est le plus élevé et le plus épais.

2° Dans le porc, comme du reste dans le chien et le chat, la seconde phalange de chaque doigt est encore un os long qui offre d'ailleurs les mêmes dispositions essentielles que dans les didactyles.

3° Dans les tétradactyles irréguliers la phalange moyenne n'existe que dans les quatre premiers doigts, et, à part sa longueur proportionnelle un peu plus grande, elle ressemble beaucoup par sa forme à celle des monodactyles.

DE LA TROISIÈME PHALANGE.

Phalange onguéale, ou os du pied.

Soutien de la partie cornée dont est armée l'extrémité du doigt unique qui termine chacun des membres dans les animaux du genre cheval, la troisième phalange est un os court dont la forme, quoique très irrégulière, peut cependant être rapportée à celle d'un conoïde qui serait interrompu dans son tiers postérieur, et dont le sommet tronqué regarderait en haut.

On lui reconnatt trois faces, une supérieure, une inférieure et l'autre antérieure; deux bords, un supérieur, un inférieur.

A. La face supérieure allongée d'un côté à l'autre oblique en arrière et en bas revêtue de cartilage dans l'état frais et partagée par un relief antéro-postérieur en deux cavités glénoïdales dont l'externe est la plus


petite, répond à la surface articulaire inférieure de la seconde phalange.

B. La face inférieure ou plantaire, concave suivant ses deux diamètres antéro postérieur et tranverse, est divisée en deux parties, l'une antérieure, l'autre postérieure, par une crête semi.circulaire, à laquelle s'insère le tendon du fléchisseur profond de la région digitée. La partie antérieure de la face plantaire, plus étendue que l'autre et criblée de porosités, répond à la partie de l'ongle que l'on désigne sous le nom de sole. La partie postérieure de cette même face, inclinée obliquement en avant et en bas, présente une série linéaire d'empreintes destinées à l'insertion du ligament qui unit le petit sésamoïde à la dernière phalange; deux scissures inflexes que parcourent les artères dites plantaires, et deux trous par lesquels les artères précitées pénètrent dans l'épaisseur de la dernière phalange pour s'y diviser, s'y anastomoser, et en ressortir par les nombreux foramens dont cet os est criblé de toutes parts.

C. La_/«ce antérieure, inclinée en avant et en bas, c'est à dire dans le même sens que les deux premières phalanges, répond à la partie de l'ongle que l'on désigne sous les noms de muraille ou de paroi elle est convexe d'un côté à l'autre, criblée de trous de porosités et de fentes vasculaires, parcourue sur chacun de ses côtés par une scissure horizontale destinée au passage de l'artère dite préplantaire, et hérissée de petites éminences de formes très variées, qui servent tout à la fois d'attache et de support au réseau vasculaire sous-ongulé. C'est la partie proéminente et très rugueuse de chacune des extrémités de cette face qui a été désignée par M. Bracy-Clark sous le nom d'éminence patilobe i

Du latin palere, ouvrir, écarter, et lobu», lobe.


D. Le bord supérieur disposé en demi-cercle onduleux, et déclive en arrière présente dans son milieu une apophyse en forme de dent de .couronne que l'on désigne communément par le nom générique d'éminence pyramidale de l'os du pied, et à laquelle s'insère l'extenseur antérieur de la région digitée; plus en arrière à la base de cette éminence et de chaque côlé une petite excavation dans laquelle s'implante un des ligaments latéraux antérieurs de la dernière articulation phalangienne; plus bas et plus en arrière encore, une petite apophyse sur laquelle est attaché un des deux grands fibro-cartilages aplatis d'un côté à l'autre et irrégulièrement ellipsoïdes, qui complètent la dernière phalange; au même niveau, mais un peu plus bas, un trou ou simplement une échancrure que traverse une des artères préplantaires plus en arrière enfin, le bord supérieur se réunit avec le bord inférieur, et concourt à former une saillie anguleuse qui fait partie de l'éminence patilobe, et sur laquelle s'attache encore le fibrocartilage dont il a été parlé ci-dessus.

E, Le bord inférieur, disposé en demi-cercle horizontal tranchant et dentelé, répond à l'angle de réunion de la sole avec la paroi, et porte assez ordinairement sur le milieu une échancrure qui a été considérée tour à tour, mais à tort, par les uns comme la trace de la division primitive dd la dernière phalange en deux pièces symétriques, et par les.autres comine le résultat de la pression exercée sur cet os par les espèces de petits prolongements du fer désignés sous le nom de pinçons.

Résumé des connexions. La dernière phalange s'articule avec deux os savoir la phalange moyenne et le petit sésamoïde; elle sert de support et pour ainsi dire de inouïe au sabot, dans lequel elle est renfermée; et donne


attache à trois ligaments et à deux muscles, l'extenseur antérieur et le fléchisseur profond de la région digitée. Structure. La dernière phalange est formée de substance compacte et de substance spongieuse, traversées l'une et l'autre par une innombrable quantité de vaisseaux artériels.

Dévetoppemen!. La phalange onguéale se développe par un seul noyau d'ossification; elle est d'autant plus pointue, que les animaux sont plus jeunes; avec l'Age elle devient de plus en plus dense et rugueuse, sa concavité inférieure s'efface, sa face antérieure se creuse d'un sillon médian large et profond, sa surface articulaire semble s'affaisser, et ses cartilages s'ossifient assez ordinairement soit en partie soit en totalité.

DIFFÉRENCES. 1° Dans les didactyles la dernière phalange de chaque doigt représente une espèce de petite pyramide triangulaire posant sur un de ses plans et dont la base coupée obliquement regarde en arrière et en haut. Dans ces aniniaux, non plus que dans les autres, point de fibro-carlilage qui agrandisse et complète la phalange onguéale. Des trois principaux trous que traversent les artère* plantaires dans le bœuf deux sont placés sur les côtés de l'éminence pyramidale du bord supérieur, et le troisième à la base de l'angle saillant que forment les faces et les bords en se réunissant en arrière enfin point de crête à la face inférieure de cet os, qui diffère encore de Celui du cheval par une plus grande densité.

2° Dans la brebis et la chèvre la dernière phalange ne porte qu'un dés deux trous supérieurs qu'elle présente dans le bœuf.

3° Dans le porc la dernière phalange, mais surtout celle de chacun des deux plus grands doigts ressemble beau-


coup à celle des didactyles, avec celte différence cependant qu'elle ne présente que deux principaux trous placés l'un et l'autre en opposition sur ses faces externe et interne.

4° Dans les tétradactyles îrrëguliers chacune des quatre ou cinq phalanges onguéales, suivant le nombre des doigts, se présente sous la forme d'un petit c6ne recourbé en crochet, dont la concavité regarde en bas et dont la base est creusée d'une rainure circulaire, dans TaqfisHe l'cngle est re^ii.

DES GRANDS SÉSAMOÏDES 1

Situés dans l'épaisseur d'une espèce de vaste soupente ligamenteuse qui les tient étroitement unis entre eux, les grands sésamoïdes sont deux os pairs de forme irrégulièrement prismatique ou rhomboïdalé qui complètent en arrière la grande surface diarthrodiale par laquelle la première phalange répond à l'extrémité inférieure du métacarpien principal.

Par leur face antérieure, qui est concave et revêtue de cartilage dans l'état frais, les grands sésamoïdes répondent au métacarpien principal. Par leur face postérieure, qui est inclinée en avant vers l'axe de la première phalange, et revêtue d'une couche fibro-cartilagineuse, ces deux os forment une grande coulisse sur laquelle s'infléchissent et glissent les tendons des muscles fléchisseurs de la région digitée. Sur les divers autres points de leur contour, les sésamoïdes sont parsemés d'empreintes à insertions ligamenteuses. Résumé des connexions. Chacun des grands sésamoïdes » Du grec ariaâ/in, sésame, etetSo;, forme, os qui ressemblent à la graine de sésame (blé de Turquie).


s'articule avec le métacarpien principal, et donne attache à sept ligaments qui les unissent tant entre eux qu'avec les métacarpiens et les deux premières phalanges. Structure. Les grands sésamoïdes sont essentiellement formés de substance spongieuse, qui ne le cède presque en rien sous le rapport de sa texture serrée et de sa densité, à la substance compacte qui lui forme une enveloppe extérieure.

Développement. Chacun des sésamoïdes se développe par un seul noyau d'ossiGcation.*«JJU^ 4ft* 1*4 Différences. Dans les didaetyies, les grands sésamoïdes^ au nombre de quatre, deux pour chaque doigt, sont un peu moins volumineux et moins régulièrement prismatiques que dans les solipèdes.Les deux sésamoïdes du même doigt se correspondent par une petite facette diarthrodiale, et le plus excentrique toujours plus saillant, mais moins allongé que l'autre dans le sens vertical, est pourvu d'une seconde facette diarthrodiale pour s'articuler avec la première phalange. Enfin dans le bœuf on rencontre encore un petit osselet spongieux au centre de chacune des deux productions cornées qui, connues sous le nom d'ergots, occupent la face postérieure de l'articulation du métacarpe avec la région digitée.

2° Dans les tétradactyles réguliers et irréguliers, il existe autant de paires de sésamoïdes que de doigts, et chacun de ces os s'articule par une petite facette diarthrodiale avec la phalange qui lui correspond; mais dans le cleien et le chat les deux sésamoïdes du doigt qui correspond au pouce de l'homme, se soudent ordinairement entre eux.


DU PETIT SÉSAMOÏDE,

Encore nommé os naviculaire, ou os de la noix. Cet os, pair, oblong transversalement, aplati de dessus en dessous, et plus large dans le milieu qu'à ses extrémités, occupe le dessous de la dernière articulation phalangienne qu'il concourt à former.

Saface supérieure, biconcave et revétue de cartilage A Jlaus l'état frais répond à la surfcce articulaire de la 't. tH~H't "t':)("

seconde phalange •“ sa face inférieure légèrement ondulée, forme une large poulie sur laquelle s'infléchit et glisse le tendon du fléchisseur profond de la région digitée. Sur son bord antérieur le petit sésamoïde porte une facette diarthrodiale allongée d'un côté à l'autre et très étroite par laquelle il répond à la dernière phalange, et un peu plus bas une petite rainure à insertion ligamenteuse son bord postérieur et ses extrémités donnent attache aux ligaments latéraux postérieurs de l'articulation du pied.

Résumé des connexions. Le petit sésamoïde s'articule avec les deux dernières phalanges et donne attache à frois ligaments.

Structure. Comme les os courts, à la classe desquels il appartient, et surtout comme tous ceux de ces os qui supportent habituellement de fortes pressions, le petit sésamoïde est formé d'un noyau de substance spongieuse dont la condensation est telle que cette substance est à peine distincte de la couche de tissu compacte qui l'environne de toutes parts.

Développement. Le petit sésamoïde se développe par un seul noyau d'ossification.


Différences. 1° Dans les didactyles le petit sésamoïde est irrégulièrement quadrilatère, plus large mais beaucoup moins allongé que dans les monodactyles. Dans le porc chacun des quatre doigts est pourvu d'un petit sésamoïde, et cet os est pisiforme dans les deux doigts postérieurs.

3° Dans les tétradactyles irréguliers le petit sésamoïde est remplacé par une saillie de la phalange onguéale représentant encore uue espèce de poulie fixe sur laquelle s'infléchit et glisse le tendon du fléchisseur profond de la région digitée. %O*j & CqHÙ%/ Ut &&U &~ DU MEMBRE ABDOMINAL

ou postérieur.

De même que le membre thoracique, le membre abdominal se divise en quatre principales sections qui sont, en les énumérant dans l'ordre où elles se succèdent de haut en bas la hanche, la cuisse, la jambe et le pied. DE LA HANCHE.

Appuyée en haut sur le sacrum et inférieurement sur l'os de la cuisse, la hanche correspond à l'épaule et a pour base un seul os, le coxal, dont la description a déjà été faite à l'article du bassin.

DE CUISSE.

Cette deuxième section du membre abdominal, située entre la hanche et la jambe, correspond au bras et a pour base un seul os nomméflmur.


DU FÉMUR.

Situé dans une direction oblique de haut en bas d'arrière en avant, et opposée conséquemment à celle de l'humérus auquel il correspond entre le coxal et deux des os de la jambe, le tibia et la rotule avec lesquels il s'articule le fémur est un os long auquel on considère un corps et deux extrémités, l'une supérieure l'autre inférieure.

1° Le corps, plus épais en .haut, où il est aplati d'avant en arrière, qu'en bas, où il affecte une forme irrégulièrement cylindroide, présente: deux faces, l'une antérieure, l'autre postérieure.

A. La face antérieure, arrondie d'un côté à l'autre, et plus large en haut qu'en bas, est parsemée d'empreintes destinées à l'attache des muscles triceps crural e\ grêle antérieur qui la recouvrent.

B. La face postérieure, dont la largeur va aussi en diminuant graduellement de haut en bas, est plane et de forme triangulaire. On y remarque tout à fait en haut deux petites petites éminences d'implantation dont la plus externe, arrondie sur son contour, donne attache au long vaste, tandis que l'autre, disposée en ligne courbe, sert d'insertion au grêle interne; plus bas, une série d'empreintes auxquelles s'implante la branche supérieure du biceps de la cuisse, et immédiatement au dessous une large scissure dirigée obliquement en dehors et en bas, que parcourt l'artère crurale. Ces faces sont séparées l'une de l'autre par deux angles plans dont un externe et l'autre interne. Le premier, le plus saillant des deux, présente vers ses deux tiers supérieurs une tubérosité allongée de haut en bas, re-


courbée et aplatie d'arrière en avant, à laquelle s'insère le moyen fessier, et vers ses deux tiers inférieurs une large fosse dans laquelle s'implantent les muscles bifé4

moro-calcanéen et fémorb-phalangien. L'angle plan interne offre en haut une éminence oblongue verticalement, désignée sous le nom de trochantin, et à laquelle s'insèrent deux des muscles psoas; au dessous et à quelque distance de cette éminence que beaucoup d'anatomistes font appartenir (mais à tort peut-être) à l'extrémité supérieure du fémur, un trou nourricier qui est environné d'empreintes destinées à l'insertion du muscle pectiné; plus bas l'origine de la scissure dans laquelle est logée l'artère crurale; enfin tout à fait en bas une série de petits tubercules auxquels s'attache la branche interne du bifémoro-calcanéen. yt^^ju^ ,JbJijv~Jbi- L' extrémité supérieure ou coxale du fémur, oblongue transversalement, est essentiellement constituée par deux éminence? dont l'une, la plus interne, a reçu le nom de tête, et l'autre celui de trochanter. La première de ces deux éminences, de forme ovoïde, enduite de cartilage dans l'état frais et creusée d'une large excavation à insertions ligamenteuses répond au coxal et concourt à former l'articulation de la hanche. La seconde plus grosse, pius élevée et entièrement destinée à des insertions musculaires présente un sommet auquel s'implante le muscle grand fessier une convexité qui n'est en réalité qu'une poulie fixe sur laquelle s'infléchit et glisse un tendon appartenant an muscle précité; une crête à laquelle ce même tendon va s'attacher; enfin une fosse dite digitale ou trochanlèriennc dans laquelle s'insèrent en commun les muscles obturateurs, pyrami- dal et jumeaux du bassin. ̃̃̃. f* ̃

\1 extrémité inférieure un peu moins large mais beau-


coup plus épaisse que la supérieure, se compose de deux éminences à peu près semblables nommées condyles, par lesquelles le fémur s'appuie sur le tibia, et d'une vaste trochlée qui répond à la rotule.

Les condyles du fémur, distingués en externe et en interne, sont séparés l'un de l'autre par une large et profonde échancrure destinée à recevoir une éminence de l'extrémité supérieure du tibia et qui donne attache aux ligaments internes de l'articulation de la cuisse avec la jambe. Sur le côté le plus excentrique du condyle externe, il existe deux petites excavations dont l'une donne attache au ligament latéral externe de l'articulation fémorotibiale, et l'autre au tendon du muscle poplité; le côté le plus concentrique du condyle interne porte une tubérosité à laquelle s'insèrent le ligament latéral correspondant de l'articulation fémoro-jambière et la branche la plus longue du biceps de la cuisse. La trochlée fémorale située au devant des deux condyles avec lesquels elle se continue, a sa gorge dirigée verticalement et circonscrite par deux bords, dont l'interne est beaucoup plus épais et plus élevé que l'autre. Enfin, entre le condyle externe et le bord correspon-' dant de la trochlée fémorale, on aperçoit une petite fosse dans laquelle s'implante le tendon commun aux muscles extenseur antérieur des phalanges, et fléchisseur du métatarse.

Résumé des connexions. Le fémur s'articule avec trois os, le coxal, le tibia et la rotule. Il donne attache, 1. à dix-neuf muscles pairs, qui sont le triceps crural, le grêle antérieur, le long vaste, le grêle interne ou carré crural, le psoas de la cuisse, l'iliaque, le pectiné, le biceps fémoral, l'extenseur principal du métatarse le fléchisseur profond de la région digitée, les grand


moyen et petit fessier, les deux obturateurs, le pyramidal et les jumeaux du bassin, Je biceps de la jambe, le muscle poplité le fléchisseur du métatarse et l'extenseur antérieur de la région digitée; 2° à dix ligaments, dont trois appartiennent à la jointure de la hanche,, et sept aux deux articulations fémoro-rotulienne et fémoro-tibiale. Enfin par ses faces interne et postérieure, le fémur est en rapport avec les vaisseaux cruraux*

Structure. Comme tous les os longs, le fémur a ses deux extrémités spongieuses, et sa diaphyse creusée d'un vaste canal qu'environne une couche de substance compacte dont l'épaisseur quoique assez grande est cependant loin d'être en rapport avec le volume de l'os. Développement. Le fémur se développe par quatre noyaux d'ossification un pour le corps un pour l'extrémité inférieure et deux pour l'extrémité supérieure dont un pour la tête et l'autre pour le trochanter. DIFFÉRENCES. Dans les didactyles le fémur offre une très légère courbure dont la concavité regarde en arrière. Ses extrémités sont généralement plus renflées que dans les monodactyles, et sa diaphyse un peu moins volumineuse que dans ces derniers animaux, ne porte point de tubérosité externe; la fosse que porte cette même partie de l'os dans le cheval est très psu profonde; le trochantin • a la forme d'un gros mamelon et fait épiphyse dans le jeune âge. La tête est un peu plus détachée que dans les monodactyles, et son excavation à insertion ligamenteuse se trouve être tout à la fois et plus centrale et plus petite. Le trochanter est plus élevé que dans le cheval mais sa convexité est beaucoup moins saillante et sa crête est à peine distincte. La fosse trochantérienne, remarquable par sa grande profondeur, est limitée en bas


par une grosse lèvre rabotteuse qui s'étend obliquement du trochanter au trochantin. Enfin la trochlée fémorale est plus longue, mais plus étroite que dans les monodactyles.

2° A part un volume moindre et une courbure un peu plus prononcée, le fémur du porc ressemble assez exactement à celui du bœuf.

3° Dans les tétradactyles «réguliers, le fémur, proportionnellement plus long et plus courbé que dans les autres animaux domestiques, ne porte ni tubérosité ni fosse sur le côté externe de son corps. Cette dernière est remplacée par une petite crête qui surmonte le condyle externe de l'os.

La tête du fémur beaucoup plus détachée que dans aucun autre animal et plus élevée que le trochanter, représente les deux tiers environ d'un sphéroïde. Le trochantin a la forme d'un petit mamelon et occupe la face postérieure de l'os. Enfin chez ces mêmes animaux on rencontre communément deux petits os sésamoïdes dans l'épaisseur de l'espèce de calotte que forme à chacun des condyles du fémur le ligament postérieur de la jointure fémoro-tibiale.

DE th. JAMBE.

Cette troisième section du membre abdominal, située entre la cuisse et le pied, correspond à l'avant-bras et comprend trois os qui sont le tibia, le péroné et la rotule.


DU TIBIA

Situé dans une direction oblique de haut en bas et d'avant en arrière, entre l'extrémité inférieure de l'os de la cuisse, auquel il sert d'appui, et le premier des os du tarse sur lequel il reporte seul dans les grands quadrupèdes domestiques toute la partie du poids du corps que lui transmet le fémur, le tibia est un os long, en forme de pyramide triangulaire renversée, présentant à considérer un corps et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

Le corps du tibia, beaucoup plus épais en haut qu'en bas, et tordu suivant son grand axe présente trois faces et trois bords ou angles plans. Les faces, distinguées en externe interne et postérieure, vont en diminuant graduellement de largeur de haut en bas.

A. La face externe, oblique en avant, et concave suivant les deux diamètres de l'os, est recouverte dans toute son étendue par le fléchisseur du métatarse auquel elle ne donne attache qu'à sa partie supérieure seulement.

B. La face interne, très légèrement convexe d'un côté à l'autre et simplement recouverte par la peau dans la plus grande partie de son étendue, présente tout à fait en haut deux empreintes dont l'une, la plus supérieure, est destinée à l'attache du ligament latéral interne de l'articulation de la cuisse avec la jambe, et l'autre à l'insertion du muscle ischio-tibial postérieur. *i\ ViNtim f C. La face postérieure, légèrement convexe de haut en bas, et parsemée d'empreintes musculaires disposées Mot latin qui signifie flftte.


la plupart en lignes parallèles, présente deux parties: l'une supérieure, en forme de triangle isocèle que recouvre le muscle poplité; l'autre inférieure, sur laquelle se remarque le trou nourricier de l'os et qui donne attache au fléchisseur profond de la région digitée. Les trois bords que présente la diaphyse du tibia sont distingués en externe, interne et antérieur.

A. Le bord externe ou péronéen est arrondi et concave; il forme par sa partie supérieure un des eôlés d'une grande arcade dite tibiale, dans laquelle passe une des artères du même nom, et donne attache dans le reste de son étendue au petit appareil ligamenteux qui unit le tibia au péroné.

B. Le bord interne légèrement convexe, et également arrondi, donne attache à deux des muscles tibiaux postérieurs et à l'aponévrose jambière.

C. Le bord antérieur, qui constitue ce que l'on nomme encore généralement la crête du tibia, est oblique en bas et en dedans, et décrit une courbe dont la concavité regarde en dehors; il donne attache à l'aponévrose jambière et à un anneau ligamenteux, dans lequel passent ensemble le tendon de l'extenseur antérieur des phalanges et celui du fléchisseur du métatarse.

~V extrémité supérieure ou fémorale incomparablement plus grosse que l'inférieure, répond au fémur et présente cleux surfaces diarthrodiales ondulées, ovalaires et d'égale étendue à peu près, qui munies de leur fibro- cartilage complémentaire, forment deux cavités glénoïdales dans lesquelles sont reçus les condyles du fémur. Ces deux surfaces dont l'externe, la plus large, est en outre affectée au glissement du tendon du muscle poplité, sont séparées l'une de l'autre par une éminence conique qui répond à l'échaucrure inter-condylienne du


femur dans laquelle elle s'enfonce. Cette éminence, nommée épine du tibia, est revêtue de cartilage sur chacun de ses côtés par lesquels elle s'adapte aux condyles du fémur, et creusée dans son milieu d'un large sillon antéro-postérieur, où s'insèrent l'un au devant de l'autre les fibro-cartilages et les ligaments internes de l'articulation fémoro-tibiale.

Trois grosses tubérosités, distinguées en externe, interne et antérieure circonscrivent les deux plans articulaires de l'extrémité supérieure du tibia et semblent leur servir de support. La tubérosité externe, la plus détachée, mais la moins volumineuse des trois porte une petite facette diarthrodiale qui répond à une pareille facette du péroné et quelques empreintes pour l'attache de l'appareil ligamenteux tibio-péronéen. La tubérosité interne peu saillante, mais très large, présente des empreintes pour l'insertion des muscles long et court adducteur de la jambe; une coulisse verticale dans laquelle glisse le ligament latéral interne de l'articulation fémoro-tibiale, et un peu plus bas une surface chagrinée et légèrement en relief sur laquelle s'implante le ligament précité. La tubérosité antérieure dont la forme se rapproche assez de celle d'une pyramide triangulaire renversée, fait continuité à la crête du tibia, donne attache aux trois ligaments antérieurs de la rotule, et présente dans son milieu une excavation dans laquelle est reçu un des ligaments précites. Cette dernière tubérosité est séparée de l'externe par une large et profonde coulisse dans laquelle glisse le tendon commun aux muscles fléchisseur du métatarse et extenseur antérieur des phalanges.

30 L'extrémité inférieure ou tarsienne, allongée transversalement, présente une surface articulaire diarthrodiale quadrilatère, par laquelle le tibia répond au pre-


mier des os du tarse, et deux tubérosités, l'une externe l'autre interne qui correspondent aux malléoles du pied de l'homme. La surface articulaire, enduite de cartilage dans l'état frais se compose de deux gorges profondes, obliques en avant et en bas, que sépare l'une de l'autre une éminence diarthrodiale disposée en forme de tenon, et ordinairement creusée à son centre d'une fossette synoviale.

Des deux tubérosités de l'extrémité inférieure du tibia, l'externe, la moins saillante est garnie d'empreintes pour l'attache de deux des quatre ligaments latéraux du tarse et creusée d'une coulisse verticale dans laquelle glisse le tendon de l'extenseur latéral des phalanges. La tubérosité interne, d'un développement parfois très considérable et qui alors a été considérée, mais à tort, par les anciens hippiatres comme une cause de claudication est garnie d'empreintes ligamenteuses, et cotoyée en arrière par une coulisse oblique dans laquelle glisse le tendon du fléchisseur oblique de la région digitée. Résumé des connexions. Uni à la rotule par l'intermédiaire de trois ligaments extrêmement forts, le tibia s'articule avec le fémur le péroné et le premier des os du tarse; il donne attache à dix ligaments, aux deux fibre-cartilages de l'articulation fémoro-tibiale, et à huit muscles pairs qui sont le fléchisseur du métatarse, le fléchisseur profond et le fléchisseur oblique de la région digitée le poplité le long vaste, les deux adducteurs et le biceps de la jambe

Cet os est en rapport par sa face antérieure avec la plus considérable des deux artères tibiales, et par sa face interne avec les vaisseaux et nerfs saphènes. 1 Et désignée dans ce cas sous le nom de courbe.


Structure. Le tibia a ses extrémités spongieuses, et sa diaphyse creusée suivant sa longueur d'un grand canal de forme triangulaire que circonscrit une couche de tissu compacte dont l'épaisseur va en augmentant graduellement de haut en bas.

Développement. Le tibia se développe par quatre et quelquefois, mais plus rarement par cinq noyaux d'ossification, un pour le corps deux pour l'extrémité supérieure, dont un pour la tubérosité antérieure, un quatrième pour l'extrémité inférieure, et celui-ci se trouve quelquefois divisé en deux dont l'un répond à la tubérosité externe de l'os.

Différences. Dans les didactyles, le tibia offre une courbure de torsion suivant son axe un peu plus prononcée que dans les solipèdes. La tubérosité externe de l'extrémité fémorale du tibia ne porte point de facette diarthrodiale péronéenne, attendu que, dans ces animaux, le péroné est ordinairement ligamenteux dans toute son étendue, et que, dans le cas où cet os existe à l'état de vestige il est toujours soudé avec le tibia. La tubérosité antérieure de cette même extrémité du tibia ne présente point d'excavation. L'externe des deux tubérosités de l'extrémité inférieure est taillée à facettes pour s'articuler par contiguité avec un des os de la rangée supérieure du tarse, et l'interne se prolonge en bas en formant une pointe qui encastre l'astragale. 2° Dans le porc, le tibia un peu moins tordu et plus régulièrement prismatique que dans les didactyles, s'articule par contiguité avec l'extrémité inférieure du péroné, et par continuité c'est à dire par l'intermédiaire d'un ligament avec l'extrémité supérieure du même os. 3° Dans les tétradactyles irréguliers le tibia proportionnellement plus long flue dans les autres animaux


présente deux courbures alternatives et opposées sa crête est très élevée et tranchante, son épine est moins saillante que dans les autres animaux, et la tubérosité externe de chacune de ses deux extrémités porte une facette diarthrodiale pour son articulation avec le péroné. t

DU péroné

Le péroné est un os pair, allongé et très grêle, dirigé dans le même sens que le tibia auquel il est accolé par ses extrémités, et dont il longe le bord externe dans les trois quarts supérieurs environ de son étendue. A. L'extrémité supérieure ou la tête du péroné, aplatie d'un côté à l'autre, présente sur sa face interne une petite facette diarthrodiale qui s'adapte à une pareille facette de la tubérosité externe du tibia, et sur sa face opposée des empreintes pour l'attache du ligament latéral externe de l'articulation fémoro-tibiale.

B. A son extrémité inférieure le péroné se termine par une pointe aiguë à laquelle est attaché un faisceau ligamenteux qui le prolonge jusque sur la tubérosité externe de l'extrémité inférieure du tibia où ce ligament va aboutir.

Dans le reste de son étendue le péroné est couvert d'aspérités et donne attache aux diverses productions ligamenteuses, par l'intermédiaire desquelles il est tenu attaché au tibia enfin tout à fait en haut, cet os concourt à former la grande arcade dite tibiale et mieux tibiopéromère dans laquelle passent les vaisseaux tibiaux antérieurs.

1 Du grec mpo'in qui signifie agrafe.


Résumé des connexions. Dans les monodactyles, le péroné ne s'articule qu'avec le tibia, et ne donne attache qu'à un seul muscle, l'extenseur latéral de la région digitée.

Structure. Comme tous les os allongés à la classe desquels il appartient, le péroné est formé de substance compacte enveloppant de toutes parts une couche excessivement mince de substance spongieuse qui finit même par disparaitre avec l'âge dans les trois quarts inférieurs de l'os.

Développement. Le péroné dans les monodactyles se développe par un seul noyau d'ossification.

Particularités. De même que le péroné manque quelquefois dans des chevaux de petite taille, de même aussi il n'est pas rarô de voir cet os se prolonger jusqu'à l'extrémité inférieure du tibia, et s'y terminer par un renflement sur le milieu duquel est creusée la coulisse destinée au glissement du tendon de l'extenseur latéral des phalanges. Mais jamais même dans ce cas, le péroné ne répond encore directement à aucun des os tarsiens. ̃

différences. 1° Dans les didactyles, le péroné est constitué par un cordon ligamenteux, à l'extrémité supérieure duquel on rencontre assez fréquemment une petite pièce osseuse styloïde qui fait continuité à la tubérosité externe du tibia dont elle semble n'être qu'un prolongement. Dans la brebis et dans la chèvre, le péroné est quelquefois osseux dans la plus grande partie de son étendue, seulement, il ne s'articule jamais par contiguité avec le tibia, comme dans les monodactyles. 2° Dans les tétradactyles réguliers et irréguliers le péroné, quoique bien plus considérable que dans les monodactyles, n'en est pas moins encore un os allongé, c'est


à dire un os sans canal médullaire, qui s'étend de l'extrémité supérieure du tibia à la rangée supérieure du tarse. Dans le porc, le péroné est rectiligne aplati d'un côté à l'autre et articulé inférieurement avec les deux os de la rangée supérieure du tarse; il n'a, par son extrémité supérieure, aucun rapport de contiguité avec le tibia et il se développe par d$x noyaux d'ossification seulement, dont un pour l'extrémité inférieure. Dans le chien et le chat le péroné courbé suivant sa longueur, et tordu suivant son axe, répond directement au tibia par ses deux extrémités qui sont pourvues chacune à cet effet d'une facette diarthrodiale inférieurement cet os s'articule avec l'astragale seulement, et il se développe par trois noyaux d'ossification, dont un pour sa partie moyenne et les deux autres pour ses extrémités. DE LA ROTULE 1

La rotule que la plupart des anatomistes de nos jours s'accordent à placer au premier rang dans cette classe d'osselets appelés sésamoïdes, est un os court situé sur le devant de l'extrémité inférieure du fémur, et auquel sa forme rhomboïdale permet de distinguer trois faces une antérieure, une postérieure et l'autre supérieure. A. La face antérieure ou cutanée, convexe suivant ses deux diamètres et quadrilatère est parsemée d'empreintes, les unes aponévrotiques, les autres tendineuses, et creusée d'une cavité dans laquelle s'insère la branche supérieure du long vaste.

B. La face postérieure ou fémorale, enduite de cartilage et assez exactement moulée sur la trochlée de l'exDérivé en diminutif de rota, roue.


trémité inférieure du fémur à laquelle elle répond, présente dansson milieu un relief oblique dans le même sens que la gorge de la trochée qui le reçoit puis de chaque côté une partie excavée qui se moule sur le bord correspondant de la trochlée fémorale et de même que le bord interne de la poulie du fémur est plus élevé et plus épais que l'externe, de même aussi la concavité interne de la rotule est plus large et plus profonde que celle du côté opposé. La différence d'étendue qui existe entre ces deux concavités diarthrodiales est tellement sensible qu'elle sufût même pour faire distinguer au premier coup d'œil la rotule droite de la rotule gauche. C. La face supérieure de la rotule, la moins étendue des trois, est convexe d'un côté à l'autre, concave d'avant en arrière, et garnie d'empreintes pour l'attache en commun des muscles triceps crural et droit antérieur de la cuisse.

Résumé des connexions. Unie par des ligaments au tibia et à l'extrémité inférieure du fémur, la rotule s'articule avec ce dernier os seulement, et donne attache à quatre muscles, qui sont le fascia-lata, le triceps crural, le droit antérieur de la cuisse et le long vaste. Structure. Comme tous les os courts, et surtout comme ceux de ces os qui supportent habituellement de fortes et incessantes pressions, la rotule est formée d'un noyau de substance spongieuse qui ne le cède presque en rien pour la densité à la couche de tissu compacte qui l'environne de toutes parts.

Développement. La rotule se développe par un seul noyau d'ossification qui, ainsi que je l'ai constaté, suit toutes les phases de l'ostéogonie normale en cela Poterne on le voit, je suis loin de partager l'opinion des anatomistes qui admettent que la rotule passe iinmédia-


tement de l'état muqueux à l'état osseux, sans jamais passer par l'état cartilagineux.

différences. 1° Dans les didactyles, la rotule beaucoup moins large que dans les monodactyles a la forme d'un cône renversé; elle ne porte point d'excavation sur sa face antérieure, et sa face fémorale est régulièrement arrondie d'un côté à l'autre. Enfin dans la brebis et dans la chèvre la rotule est légèrement courbée en arc dont la concavité regarde en arrière.

2° Dans le porc, la rotule, proportionnellement plus épaisse, mais moins large encore que dans les didactyles, a un peu la forme d'un casque dont le cimier regarderait en avant.

3° Dans le chien et le chat la rotule est un pew plus aplatie d'avant en arrière que dans les autres animaux, et affecte une forme ellipsoïde.

DU PIED POSTÉRIEUR.

De même que le pied antérieur, avec lequel il a une si parfaite ressemblance dans tous les animaux quadrupèdes, le pied postérieur se compose de trois fractions principales, qui sont, en les énumérant de haut en bas, le tarse, le métatarse et la région phalangienne- ou digitée. *fg Dans le cheval qui nous sert de type, quinze os contigus et articulés, la plupart en charnière, entrent dans la structure de cette partie terminale du membre abdominal, dont la destination dans l'attitude quadrupède est exactement la même que celle qui termine le membre thoracique.


DU TARSE

ou plus communément le jarret 2.

Située entre la jambe et le métatarse, cette première fraction du membre postérieur se compose de six ou sept petits os appelés tarsiens, et empilés sur deux rangées superposées entre l'extrémité inférieure du tibia et l'extrémité supérieure des trois os du métatarse. La rangée supérieure, tibiale ou jambière, est formée de deux os seulement, placés l'un au devant de l'autre le premier a été nommé astragale, et le second calcanéum.

La rangée inférieure ou métatarsienne est ordinairement composée de quatre os, qui sont le scaphoïde, le cnbolde et les deux cunéiformes.

Le scaphoïde et le premier des os cunéiformes ont encore été désignés en vétérinaire sous le nom générique d'os plats, et les deux autres, c'est à dire le cuboïde et le dernier des os cunéiformes, sous le nom d'os irréguliers.

CARACTÊRBS GÉNÉRAUX DES OS TARSIENS.

Tous les* os tarsiens sont pairs entaillés à facettes, dont les unes planes, concaves ou simplement ondulées et enduites de cartilage dans l'état frais, sont destinées aux diverses articulations de ces os, tandis que les autres, disposées en relief ou en cavités, parsemées d'em1 De T«/O9ou, j'enlace.

Dans l'homme, on nomme jarret la face postérieure ou le pli de l'articulation de la cuisse avec la jambe.


preintes et percées de trous vasculaires sont plus spécialement affectées à des insertions ligamenteuses. CABACTÈBES SPÉCIFIQUES DES 08 TA8SIEHS.

Rangée supérieure.

DE L'ASTRAGALE

Enchâssé entre le calcanéum, le scaphoïde, le cuboïde d'une part, et le tibia d'autre part avec lequel il forme la vaste articulation en charnière de la jambe avec le pied l'astragale est un os court, polyédrique, auquel nous distinguerons cinqfaces.

A. La face antérieure, tibiale ou jambière, est disposée en une trochlée oblique en dehors et en bas, qui s'emboîte avec l'extrémité inférieure du tibia, et présente à chacune de ses extrémités des empreintes ligamenteuses. B. La face postérieure ou calcanéenne offre quatre facettes diarthrodiales, que sépare l'une de l'autre une grande excavation à insertion ligamenteuse.

C. La face inférieure onscaphoïdo-cuboïdienne, légèrement convexe d'avant en arrière, enduite de cartilage dans l'état frais, et creusée à son centre d'une petite rainure inflexe à insertion ligamenteuse, s'articule avec le scaphoïde et le cuboïde, et correspond exactement à la tête de l'astragale de l'homme. Entre ce plan et le bord externe de la trochlée astragalienne il existe un espace rugueux qui correspond aussi au col de l'astragale de l'homme.

D. Les deuxfaces latérales ( faces mallèol aires dans l'homme), distinguées en externe et en interne, sont parsemées d'empreintes ligamenteuses, et l'interne la plus s De qui signifie talon.


étendue est creusée d'une coulisse oblique dans laquelle glisse le tendon du fléchisseur oblique de la région digitée- A DU CÀIXAJSEUM 1.

Situé obliquement en avant et en bas sur la face postérieure de l'astragale avec lequel il s'articule, le caïCSi* néum, est encore un os court, aplati d'un côté à l'autre et plus épais en bas qu'en haut, auquel nous distinguerons deux faces l'une externe l'autre interne deux bords, un antérieur, un postérieur, et deux extrémités, l'une supérieure, l'autre inférieure.

A. La face externe est sous-cutanée, plane et parsemée de quelques empreintes ligamenteuses.

B. La face interne, lisse et excavée en coulisse concourt à former la grande arcade dite tarsienne, dans laquelle passe le tendon du muscle perforant. %rèksA*f u^rj /•* C. Le bord antérieur, légèrement concave, est lisse et 1.I."f tft:t. arrondi d'un côté à l'autre.

D. Le bord postérieur beaucoup plus épais et plus long que l'antérieur, est rectiligne et garni de fortes empreintes pour l'attache d'un des plus vastes ligaments du tarse.

E. L'extrémité supérieure ou le sommet constitue un gros renflement divisé par une dépression transversale en deux parties, l'une antérieure rugueuse, à laquelle s'insèrent les muscles extenseurs du métatarse, l'autre postérieure, lisse et arrondie sur laquelle s'infléchit et glisse le tendon du muscle perforé. &. -jA^îj- rf*. F. V extrémité inférieure ou astragalo-cuboïdienne, 1 Mot latin qui signifie talon. ,t


beaucoup plus grosse que la supérieure, et taillée en large mortaise, pour répondre à la fois à l'astragale et au cuboïde, présente cinq facettes diarthrodiales que sépare l'une de l'autre une grande excavation à insertion ligamenteuse.

BflNGÉE INl'ZBIEUHE.

La rangée inférieure, dans la composition de laquelle il entre quatre os, et même quelquefois cinq, JorscjuçJ^e plus petit des os cunéiformes se trouve divisé en deux, est constituée en dehors par le cuboïde seulement; mais en avant et en dedans elle se subdivise en deux rangées secondaires dont la supérieure est formée par le scaphoïde, et l'inférieure par les deux os cunéiformes. DU cdboide

ou grand os irrégulier.

Situé au côté externe du tarse entre l'extrémité inférieure du calcanénm et l'extrémité supérieure du péroné externe du canon le cuboïde est un petit os un peu allongé'â'a'vânWh arrffre, auquel on distingue sixjaces la supérieure répond au calcanéum et à l'astragale; l'inférieure au métacarpien principal et au péroné externe l'interne, articulée avec le scaphoïde et le plus grand des os cunéiformes, porte une excavation par laquelle elle concourt, avec les deux os précités, à la formation d'un conduit inllexe que traverse une grosse branche anastomotique entre les deux artères tibiales. Les trois autres faces antérieure externe et postérieure, sont couvertes d'empreintes ligamenteuses et tendineuses. De xuêo> cube, et «ooe forme.


DU SCAPHOÏDF.

f

ou grand os plat.

Situé entre l'astragale et le plus grand des os cunéiformes, le scaphoïde est un os aplati, incurvé de dessus en dessous, et auquel on peut distinguer deux faces, l'une supérieure l'autre inférieure et une êèmmJmtmm- €0ftt»»ir"

A. La face supérieure, concave d'avant en arrière, enduite de cartilage, et creusée d'un petit sillon à insertion ligamenteuse, répond à l'astragale.

B. La face inférieure convexe d'avant en arrière, diarthrodiale, et parcourue par une petite rainure destinée à l'insertion d'un ligament, répond à la fois au cuboïde et aux deux os cunéiformes.

> C. La civwnfèrtnce du scaphoïde est couverte d'empreintes à insertions ligamenteuses. /c^ /M- eW

DES OS CUNÉIFORMES 3.

Ces petits os, au nombre de rfawir çhdgmtfT*tfrr de trois, peuvent étre distingués par des noms numériques, en les comptant d'avant en arrière et de dehors en dedans. 1° Le premier ou le grand os cunéiforme, encore appelé os plat infèrieuroxxpelit os plat, est aplatietde forme assez régulièrement triangulaire. Saface supérieure, concave et partagée en deux facettes diarthrodiales par un sillon transverse à insertion ligamenteuse, répond' au scaphoïde sa face inférieure légèrement convexe d'aDe reajir), nacelle, et itio;, forme.

Decuneus, coin, et forma, forme.


vant en arriére, et creusée son centre d'une cavité dans laquelle s'insère un ligament, s'adapte à l'extrémité supérieure du métatarsien principal; sa 4feM§ÉBMk porte de nombreuses empreintes ligamenteuses, et trois petites facettes, dont les deux externes, répondent au cuboïde, et l'interne au second os cunéiforme. 2° Le SECOND os cukéifobme encore appelé petit os irrégulier, occupe le côté interne du tarse, et se trouve quelquefois divisé en deux; il est irrégulièrement aplati d'avant en arrière, parsemé d'empreintes ligamenteuses, et présente trois facettes diarthrodiales pour s'articuler, d'une part, avec le scaphoïde et le premier os cunéiforme; et d'autre part, avec le métacarpien principal et le péroné interne du canon.

Résumé des connexions. L'astragale s'articule avec quatre os, le calcanéuin avec trois, le cuboïde et le sca.phoïde chacun avec cinq, et chacun des deux os cunéiformes avec quatre seulement. Tous les os tarsiens servent d'implantation à une foule de ligaments. L'astragale donne en outre attache au muscle tarso-préphalangien le calcanéum aux deux extenseurs du métatarse; le cuboïde et le second os cunéiforme servent d'insertion au muscle fléchisseur de cette dernière région. Structure. Tous les os du tarse sont formés à l'intérieur d'une petite masse de substance spongieuse très condensée, et à l'extérieur d'une couche assez épaisse de tissu compacte.

Développement. Des six os tarsiens, cinq se développent parun seul noyau d'ossification ce sont l'astragale, le cuboïde, le scaphoïde et les deux os cunéiformes; le calcanéum seul en présente deux, dont un pour l'extrémité supérieure.

Différences. Dans les didactyles, le tarse est formé


de sept os, dont trois pour la rangée supérieure et quatre pour l'inférieure.

i*ï)«8»tr0isadOs de la rangée supérieure deux, le calcanèum et l'astragale, correspondent exactement à ceux du tarse des monodactyles; le troisième, connu en vétérinaire sous le nom de grand os irrégulier, bien qu'il ne corresponde nullement à celui qui porte ce nom dans le cheval est enclavé sur le côté externe du tarse entre le tibia, le calcanéum et l'astragale, avec lesquels il s'articule. Cet os, qui complète la surface articulaire inférieure du tibia, et donne attache à plusieurs ligaments, répète assez bien, selon nous, le petit renflement appelé Lite, par lequel se termine le péroné dans les animaux chez lesquels cet os se prolonge jusqu'au tarse.

Le calcanéum, un peu plus allongé mais moins gros que dans les solipèdes, est creusé en coulisse à son sommet. /y. lut-» 1 L'astragale présente trois poulies la supérieure répond au tibia, l'inférieure aux deux premiers os de la rangée inférieure, et la postérieure au calcanéum. Des excavations à insertions ligamenteuses séparent ces trois trochlées l'une de l'autre.

Rangée inférieure. Le cuboïdeet le scaphoïde sont soudés ensemble, et ne forment conséquemment qu'une seule et même pièce désignée dans les anatomies vétérinaires sous le nom assez impropre de grand os plat. Cet os répond au calcanéum, à l'astragale, à deux des os cunéiformes et au métatarsien. Des trois autres os de la rangée inférieure du tarse auxquels nous donnerons le nom générique de cunéiformes, le premier, ou plus communément le petit os plat, le plus gros, est aplati de dessus en dessous, et enclavé à la manière d'un coin


horizontal entre la pièce scaphoïdo-cuboïdienne le second cunéiforme et l'extrémité supérieure du métatarsien. Le second, très petit et de forme cubique répond à trois os et complète en arrière et du côté interne la seconde rangée. Le troisième, situé hors de rang sur le derrière de l'extrémité supérieure du métatarsien auquel il répond par une petite facette, se présente sous la forme d'une lentille; il n'a d'ailleurs aucun rapport direct avec les autres os du tarse.

2° Dans le porc, le tarse est composé de sept os. L'astragale et le calcanèuni qui forment seuls la rangée supérieure, ressemblent tout à fait à ceux des didactyles.

Les cinq autres os, c'est à dire le cuboïde, le scaphoïde et les trois cunéiformes, offrent les mêmes dispositions essentielles que dans les tétradactyles irréguliers. Nous ajouterons de plus que c'eat principalement dans le porc que l'extrémité inférieure du péroné, eu égard à sa forme et à ses rapports avec le calcanéum et l'astragale, répète très bien le troisième petit os que l'on rencontre à la rangée supérieure du tarse dans les animaux didactyles.

3° Dans le chien et le chat le tarse est aussi composé de sept os, qui, sous le double rapport de leur forme et de leur agencement, ont la plus grande analogie avec ceux de l'homme.

Deux de ces os seulement, l'astragale et le calcanéum, font partie de la rangée supérieure; les cinq autres, c'est à dire le cuboïde, le scaphoide et les trois os cunéiformes, appartiennent à la seconde.

L'astragale, proportionnellement plus allongé que daus les autres animaux, présente en avant de sa trochlée un étranglement circulaire tout à fait semblable


à celui désigné dans l'homme sous le nom de col. Sa surface articulaire inférieure, ou scaphoïdienne est aussi disposée en forme de tête.

Le calcanéum n'a aucun rapport direct avec les os de la jambe, et son sommet n'est point divisé en deux surfaces, d'insertion et de glissement.

Le cuboïde offre beaucoup plus de hauteur que dans les autres animaux.

Le scaphoide est disposé en forme de cupule.

Des trois os cunéiformes le premier (en les comptant d'avant en arrière) est le plus gros, le second est le plus petit, et te troisième est le moyen en grosseur.

DU MÉTATARSE 1.

Cette seconde section du pied postérieur intermédiaire au tarse et à la région digitée se compose de trois os, nommés métatarsiens, un principal et deux rudimentaires, dont la ressemblance avec les métacarpiens est si parfaite que nous ne croyons pouvoir mieux faire que de renvoyer pour leur description à ce que nous avons déjà dit de ces trois derniers os en traitant du pied antérieur.

Nous ferons remarquer toutefois que les métatar.riens sont généralement plus longs que les métacarpiens, et qu'ils tiennent une direction légèrement oblique de haut en bas et. d'arrière en avant. Nous ajouterons encore, que le métalarsien principal se rapproche plus de la forme cylindrique que le métacarpien auquel il correspond; 2° qu'il porte sur le côté externe de son De yiiT'j. après, et t«/«»o; tarse,


corps et le long de la surface raboteuse par laquelle il répond au péroné externe, une scissure oblique que parcourt l'artère latérale superficielle du canon; 3° que les extrémités de cet os ont un peu moins de largeur et un peu plus d'épaisseur que celles du métacarpien principal; 4° que son canal est sensiblement plus étroit, et que les parois en sont plus épaisses que dans l'os principal du canon antérieur; qu'enfin des deux métatarsiens rudimentaires ou péronés l'externe est non seulement le plus gros et le plus allongé, mais que de plus il présente deux facettes diarthrodiales pour s'adapter au cuboïd'e, tandis, que l'interne n'en offre qu'une pour s'articulèr avec le second des os cunéiformes.

Dans certains chevaux d'une constitution athlétique, le métatarsien principal présente assez souvent dans le milieu de la face antérieure de son corps une saillie aflongée, sorte d'angle plan qui coïncide toujours avec une épaisseur plus considérable de substance compacte que dans les sujets chez lesquels cette disposition évi»demment avantageuse à la solidité de l'os, ne se fait point observer.

différences. 10 Dans les didactyles le métatarse est formé d'un ^1 os qui ne diffère du métacarpien princi- pal que par un peu plus de longueur, par la forme quadrangulaire de son corps, par la profondeur du sillon artériel dont cet os est creusé sur le milieu de sa face antérieure, et par un conduit vasculaire particulier qui le traverse obliquement de son plan articulaire supérieur à sa face postérieure.

2° Dans les tétradactyles les os du métatarse ont tant d'analogie avec ceux du métacarpe, qu'il nous paraît même sans importance aucune d'indiquer les quelques caractères qui les distinguent les uns des autres.


DE L\ UÉGION DIG1TÉE.

Cette partie terminale du membre abdominal est formée de six os qui offrent, sous le rapport de leur configuration, de leur structure, de leur développement et de leurs connexions, une si parfaite conformité avec ceux du membre thoracique, qu'il faut une assez grande habitude pour les en distinguer.

Nous dirons toutefois 1" que la première phalange du membre postérieur est un peu moins longue plus rétrécie à la partie inférieure de son corps, plus épaisse à sa partie supérieure, et moins large à ses extrémités que celle du membre thoracique 2° que la deuxième phalange est aussi un peu moins large que celle du pied antérieur 3° que la phalange onguéale comparée à celle du membre antérieur, moins évasée à son bord inférieur et moins régulièrement semi-circulaire, se rapproche de la forme d'un V; que sa face inférieure offre une concavité plus profonde, qu'elle est percée d'une moins grande quantité de conduits et de trous vasculaines; que ses éminencespatilobes sont moins saillantes; que ses cartilages complémentaires ont moiR d'étendue, et qu'ils s'ossifient plus rarement; 4° que les deux grands sésamoïdes sont un peu moins larges, mais un peu plus épais que dans le pied antérieur; enfin que l'os naviculaire est un peu plus large, mais moins allongé que celui du membre thoracique.

Différences. Dans tous les animaux domestiques autres que les monodactyles, les os de chacun des doigts par lesquels se termine le membre abdominal offrent sous tous les rapports, une identité si parfaite avec ceux des doigts du membre thoracique, que tout ce que nous


avons dit de ces derniers leur est à très peu de chose prés rigoureusement applicable.

DES MEMBRES EN GÉNÉRAL ET DE LEUR PARALLÈLE. Tout à la fois organes de repos actif et de mouvement, de résistance et de force, de support et de transport, les membres placés en opposition et par paire sur les côtés du tronc auquel ils ne tiennent que par leur extrémité supérieure, représentent, dans l'attitude quadrupède, quatre colonnes-leviers, qui bien qu'évidemment construites sur le même type, et dès lors analogues n'en offrent pas moins, les antérieures comparées aux postérieures, quelques différences d'agencement et de structure que nécessitaient les fonctions spéciales que les unes et les autres sont destinées à remplir.

Ainsi, les membres antérieurs qui, en raison de leur proximité du centre de gravité et de leur élévation moindre doivent être par cela même plus spécialement destinés à faire office de supports sont aussi moins détachés du corps que les postérieurs; leur union avec le tronc se fait, non d'une manière immédiate mais bien par l'intermédiaire de parties molles élastiques, dont l'effet d'ensemble peut être comparé à celui d'un grand ressort multiple dans le jeu duquel tout mouvement ou pression quelconque doit nécessairement se décomposer, c'est à dire s'atténuer et se perdre en partie en se communiquant à la fois à toutes les pièces de l'appareil. Remarquons encore que l'appareil élastique d'attache et de soutien, placé à l'extrémité supérieure de chacun des membres thoraciques, trouve encore un heureux complément dans la disposition des deux omoplates qui, inclinées l'une vers l'autre par leur partie supérieure, et


terminées chacune comme elles le sont par un prolongement cartilagineux élastique, représentent assez bien une voûte en ogive, à côtés flexibles, au centre de laquelle le tronc, à la manière d'une clef, serait suspendu et incessamment balancé. A ces grandes dispositions, si éminemment propres à assurer la solidité et à atténuer la vio lence des secousses, s'en joignent encore d'autres qui, pour être moins saillantes peut-être, n'en sont pas moins efficaces pour cela telle est, par exemple, l'obliquité en sens inverse des principaux rayons osseux, obliquité qui, en changeant la direction du mouvement, le disperse, et comme conséquence aussi l'atténue.

Plus spécialement destinés au transport de toute la machine animée en agissant chacun à la manière d'un ressort toujours prêt à se fléchir et à se détendre entre deux résistances inégales et opposées les membret postérieurs ont dû par cela même être unis immédiatement au tronc, afin que leur action transmise fût aussi complète qu'instantanée. Leurs rayons osseux, superposés obliquement et en sens inverse l'un de l'autre, sont, eu égard à la double destination de ces membres, plus volumineux, plus longs et d'un poids beaucoup plus considérable que les rayons correspondants des membres antérieurs, avec lesquels ils ont d'ailleurs (bien que leur direction soit généralement inverse) la plus parfaite ressemblance, sous les différents rapports du nombre, de la forme, de la structure, du développement, du mode d'agencement, et conséquemment aussi du mécanisme Ainsi le scapulum est évidemment l'analogue du coxal, sinon tout entier, au moins de cette partie de l'os Pour bien saisir ces analogies, il confient de rapprocher l'un de l'autre les plans opposés des os que l'on compare ainsi le plan postérieur avec l'antérieur, et vice versd.


des lies appelée ilium; de même que l'omoplate fournit un point d'appui au membre thoracique de même aussi le coxal en fournit un au membre abdominal, avec cette différence toutefois que dans tous les animaux non claviculés les deux omoplates ne forment pas une ceinture complète comme les deux coxaux, et que par conséquent les membres antérieurs sont tout à fait séparés, et indépendants l'un de l'autre, tandis que les membres postérieurs, liés entre eux, du moins par leur rayon supérieur, sont au contraire solidaires l'un de l'autre. Quant à la prédominance de volume de l'os des Iles sur le scapulum, elle est évidemment commandée par la double destination des membres postérieurs qui sont tout à la fois des organes de support et de transport. La fosse iliale du coxal est analogue aux deux fosses sus-scapulaires, et cette analogie devient surtout frappante dans les animaux tels que le porc et la brebis, chez lesquels la fosse iliaque externe se trouve divisée en deux compartiments distincts, mais à la vérité peu profonds, par une éminence qui rappelle assez bien l'épine de l'omoplate. La lèvre rabotteuse épiphysaire par laquelle se termine le bord lombaire de l'ilium, répond évidemment au cartilage que porte le bord spinal du scapulum, et mieux encore à la lèvre également rabotteuse et épiphysaire que présente le bord supérieur de l'omoplate des animaux carnivores.

La surface iliaque, qui est profondément excavée dans l'homme, représente exactement la fosse sous-scapulaire; les épines iliaques antérieures correspondent évidemment aux deux angles supérieurs de l'omoplate, et la cavité cotyloïde, à part sa profondeur et sa forme plus régulièrement circulaire, répète de la manière la plus


rigoureuse la cavité glenoïde de l'omoplate; enfin, sans trop forcer les analogies ne pourrait-on pas admettre que l'ischium et le pubis sont représentés, mais à l'état de vestige, par les deux parties de l'apophyse coracoïde, et mieux encore peut-être par la clavicule lorsque cet os existe, avec cette différence toutefois que la clavicule est articulée avec l'omoplate, tandis que le pubis et l'ischium ne font qu'un avec l'ilium. 2° Le bras répond exactement à la cuisse, et bien que l'humérus soit beaucoup moins long et moins volumineux que le fémur que son obliquité en arrière et en bas contraste tout à fait avec la direction inverse qu'affecte l'os de la cuisse, il n'en est pas moins constant que ces deux os ont entre eux la plus grande ressemblance. Ainsi, la face postérieure du corps de l'humérus, arrondie d'un côté à l'autre et recouverte par les muscles extenseurs de l'avant-bras, répond exactement, sinon par sa position, au moins par sa forme et ses rapports avec la face antérieure du fémur que recouvrent les muscles extenseurs de la jambe. La tubérosité externe du corps de l'humérus à laquelle s'insère le long abducteur du bras, a pour analogue celle que présente vers ses deux tiers supérieurs la diaphyse du fémur, et à laquelle s'attache le moyen fessier. De même qu'au fémur, ne trouvons-nous pas à l'extrémité supérieure de l'humérus une éminence articulaire diarthrodiale en forme de sphéroïde, un grand et un petit trochanter, ou en d'autres termes, deux grosses tubérosités à insertions musculaires, avec cette différence toutefois, qu'à l'humérus ces deux émincnces d'implantation sont séparées l'une de l'autre par une double coulisse, dont on ne retrouve aucun vestige dans le fémur, à moins cependant qu'on ne veuille


considérer comme tel le prolongement de la tête du fémur sur lequel s'enroulent les muscles, obturateur interne, jumeaux et pyramidal réunis. 1N'est-il pas évident encore que la trochlée rotulienne du fémur est l'analogue de celle par laquelle l'humérus répond à l'olécrâne, et que de plus les condyles fémoraux, à la forme près, sont représentés par les deux parties, l'une condylienne, et l'autre trochléenne, qui composent la surface articulaire antibrachiale de l'humérus; enfin ne trouve-t-on pas, aux extrémités de la trochlée fémorale, des cavités qui répètent assez exactement les fosses coronoïdienne et olécrânienne de l'extrémité inférieure de l'humérus.

3° L'avant-bras est encore évidemment au membre thoracique ce qu'est la jambe au membre abdominal; ç ainsi le radius correspond au tibia, le cubitus au peroné, et l'olécràne à la rotule, à cette différence près cependant, que ce dernier osselet se trouve uni au tibia par des ligaments, tandis que l'olécràne fait corps avec le cubitus, dont il ne constitue en réalité qu'une longue apophyse qui donne néanmoins attache aux muscles extenseurs de l'avant-bras comme la rotule aux muscles extenseurs de la jambe.

W Le carpe correspond au tarse et sans chercher à établirpièce par pièce, ce qui serait sans importance aucune, l'analogie qui peut exister entre ces deux premières régions de chaque pied, nous dirons que, eu égard à leur position, à leur mode d'agencement et à leur mécanisme, ces régions ont entre elles des rapports de conformité évidents qu'enfin, les différentes pièces osseuses des deux fractions terminales du pied antérieur, c'est à dire celles du métacarpe et de la région digitée, ressemblent encore tellement sous tous les rapports aux


pièces des deux fractions correspondantes du pied postérieur, qu'il faut, ainsi que nous l'avons déjà dit, une très grande habitude pour saisir les différences qui les distinguent.

DES DENTS.

Instruments immédiats et passifs de la mastication, les dents sont des parties ostéides d'une dureté pierreuse, qui garnissent le bord alvéolaire des os maxillaires dans l'épaisseur desquels elles sont fichées et reçues à la manière d'une cheville ou d'un clou

Les dents ne sont point des os et bien que sous le rapport de leurs propriétés tant physiques que chimiques; elles aient incontestablement de l'analogie avec ces organes, elles en diffèrent cependant sous une infinité de rapports, et se rapprochent'sous beaucoup d'autres des productions cornées et épidermiques.

Implantées l'une à la suite de l'autre, chacune dans un alvéole particulier, les dents sont rangées suivant deux courbes paraboliques, dites arcades dentaires, l'une supérieure plus grande, l'autre inférieure plus petite, et qui, interrompues toutes les deux dans une partie de leur étendue, répètent assez exactement l'espèce d'arc plein cintre que décrivent les bords alvéolaires dans lesquels les dents se trouvent solidement retenues, tant par les gencives que par le périoste qui tapisse l'intérieur de chaque alvéole.

On reconnaît dans tous les animaux deux époques de formation des dents qui constituent une première et une seconde dentition.

1 D'où le nom de gomphose (de y<W«, clou) donné au mode U'articulation des dents.


Les dents de la première dentition, les plus hâtives dans leur développement, sont aussi désignées sous les noms de dents fœtales dents de lait, dents temporaires, ou encore dents caduques parce que, à une certaine époque de la vie, elles tombent et font place à d'autres. Les dents de la seconde période, plus tardives dans leur évolution que les précédentes, sont encore appelées dents permanentes ou persistantes enfin parmi ces dernières, celles qui succèdent aux caduques sont appelées dents de remplacement ou simplement remplaçantes. Dans les monodactyles adultes, le nombre total des dents varie de trente-six à quarante-quatre, et dans tous les- animaux, les dents quel qu'en soit d'ailleurs le nombre, sont distinguées, eu égard à leur usage spécial, en incisives i, en ternaires®, et en molaires 3. CARACTÈRES GÉNÉRAUX DES DENTS.

Toute dent qui a complété son évolution présente deux parties distinctes; l'une saillante de vingt millimètres environ au dehors de l'alvéole, c'est la partie libre, la couronne ou le corps de la dent; l'autre moins épaisse, toujours plus longue et enchâssée dans la cavité alvéolaire, c'est la racine.

La configuration de toute dent dont le développement est complet, peut être rapportée à celle d'une pyramide à trois ou quatre pans creuse et curviligne ou mieux encore peut-être à celle d'un conoïde courbé en arc et déprimé sur plusieurs sens dont la base répond à l'extrémité libre du corps de la dent, et dont le sommet, constitué par l'extrémité simple ou multiple de la racine, De incidere, couper.

De laniare, déchirer.

De mo/a, meule


est percé d'une ouverture qui pénètre dans la cavité intérieure de la dent. Cette forme pyramidale ou conoïde qu'affectent les racines dentaires a évidemment pour avantages, 1° de faire en sorte que les dents occupent un espace de moins en moins considérable; 2° de disséminer sur tous les points latéraux de l'alvéole l'effort que chaque dent supporte pendant l'acte de la mastication 3° enfin d'empêcher que les dents ne viennent, en s'enfonçant, exercer une trop forte pression sur les vaisseaux et les nerfs qui les pénètrent par l'extrémité de leur racine.

Ajoutons encore que toutes les dents font saillie au dehors de leurs alvéoles d'une quantité à peu de chose près égale pour chacune que conséquemment elles se nivellent assez exactement par l'extrémité libre de leur corps au moyen de laquelle elles se mettent en rapport et frottent les unes contre les autres que leur axe n'est jamais vertical comme dans l'homme, qu'il est au contraire toujours incliné dans un sens ou dans l'autre, et le plus ordinairement vers le centre de la courbe que décrit le bord alvéolaire; qu'enfin, dans toute l'étendue de leur partie enchâssée les dents sont séparées les unes des autres par des cloisons osseuses dites interalvéolaires, tandis qu'elles se touchent presque toutes et se prêtent un mutuel appui par leur partie libre. Le contact mutuel des dents d'une même série a évidemment encore pour avantages de donner plus de précision à la mastication, et de prévenir le séjour des substances alimentaires dans la bouche.

Indépendamment de leur usage relatif à la division des aliments, les dents servent encore à former une espèce de chaussée qui contribue à retenir la salive dans la bouche.


DENTS INCISIYES.

Caractères généraux. Ces dents, au nombre de douze dans les monodactyles six à chaque mâchoire sont disposées en demi-cercle à la partie antérieure et moyenne de chacune des deux arcades dentaires.

Dans l'une et dans l'autre mâchoire, les deux dents qui occupent le centre de la courbe incisive, ont reçu le nom de pinces; celles qui viennent ensuite à droite et à gauche des pinces sont appelées mitoyennes et les deux dernières sont connues sous le nom de coins. 1° Dans toute dent incisive de seconde dentition, qui a complété son évolution, la partie libre, longue de dixhuit à vingt millimètres terme moyen et en forme de conoïde renversé et déprimé d'avant en arrière, présente une face antérieure légèrement convexe de sa base à son sommet, et creusée d'une ou de deux cannelures uneface postérieure toujours moins étendue que la précédente, concave d'avant en arrière et convexe d'un côté à l'autre; enfin deux faces latérafèf, dont l'externe, toujours plus étroite que l'interne, ne constitue, à proprement parler, qu'un bord arrondi, au moyen duquel quatre des incisives, les pinces et les mitoyennes, s'appuient l'une sur l'autre. A la base de la couronne, qui porte encore les noms de table et de surface de frottement tonte incisive vierge, c'est à dire qui n'a point encore éprouvé d'usure, présente nue cavité oblongue à laquelle on a donné le nom de cornet dentaire extérieur. Cette cavité, prolongée en forme de cône courbe dans l'épaisseur de la couronne, et particulière aux incisives des solipèdcs, est circonscrite par deux bords tranchants dont le postérieur, toujours moins saillant et moins long que


Vàntêrieur, porte une ou deux petites découpures qui le divisent en plusieurs lobes.

2° La partie enchâssée ou la racine des incisives inclinée vers la ligne médiane et courbé en arc dont la concavité regarde tout à la fois en arrière et en dedans, est toujours uni-cuspide, parsemée de quelques stries, c perforée à son extrémité, et creusée à son centre d'une

cavité qui diminue graduellement d'étendue avec l'âge et finit par s'effacer complètement. Cette partie radicale, d'autant plus courte, plus creuse, et plus régulièrement conoïde qu'on l'examine dans une dent plus jeune, croît, s'allonge, s'effile, change de forme et devient successivement ovalaire, ovale, arrondie, ronde, triangulaire, puis aplatied'un côte à l'autre avec l'àge, ainsi qu'il est facile de le constater en coupant transversalement et à différentes hauteurs une dent incisive quelconque, on mieux encore une des pinces dans lesquelles ces différentes formes sont toujours plus régulièrement dessinées que dans les deux autres paires de dents. S'il est vrai, et l'on ne saurait en douter, que les dents incisives permanentes, après avoir complété leur éruption, continuent à croître en longueur par l'extrémité de leur racine, pendant une partie de la vie, et que leur accroissement continuel soit accompagné d'une tendance proportionnelle de ces dents à pousser au dehors n'est-il pas évident que les parties usées par le frottement sont constamment remplacées par d'autres, et que conséquemment telle portion de la dent qui, à une certaine époque dela vie, appartenait à la racine, doit venir avec une de ses formes particulières constituer la surface de frottement à un âge plus avancé. Il a donc suffi, comme on le voit, de déterminer les époques auxquelles ces changements de forme dans la table dentaire, s'opéraient pour avoir desdonnées.assez précises sur l'âge


du cheval. Le rasement des incisives, qui fournit aussi sur l'âge des notions assez précises, consiste tout à la fois dans le nivellement des deux bords qui circonscrivent la cavité dentaire extérieure, et dans l'effacement peu près complet de cette cavité, à laquelle succède une partie légèrement enfoncée qui en constitue ce que l'on a appelé le cul de sac.

CARACTÈRES différentiels ET SPÉCIFIQUES DES DENTS incisives.Les incisives supérieures, plus longues, plus larges, plus épaisses et généralement plus hâtives dans leur évolution que les inférieure? présentent deux cannelures parallèles sur la face antérieure de leur corps, tandis que celles-ci n'en présentent le plus ordinairement qu'une seule. Leur cavité extérieure, plus large et plus profonde, contient aussi proportionnellement une moindre quantité de cette substance calcaire désignée sous le nom de cément. La grandeur plus considérable de la cavité dentaire extérieure dans les incisives supérieures. et la résistance plus grande que ces dents opposent à à toutes les causes qui en opèrent l'usure, expliquent très bien comment il se fait que d'une part leur rasement soit toujours plus tardif que celui des incisives inférieures, et que d'autre part le cul de sac de leur cavité uxtérieure persiste encore assez longtemps après l'époque à laquelle il a complètement disparu dans ces dernières. 2° Dans l'une et l'autre mâchoire les dents incisives vont en diminuant graduellement de longueur des pinces aux coins et le cornet dentaire extérieur diminue de profondeur dans le même rapport; les différentes formes que revêt successivement la partie enchâssée de chacune de ces dents, tt conséquemment aussi celles qu'affecte leur table à différentes époques di la vie, sont toujours beaucoup mieux dessinées dans les pinces


que dans les mitoyennes et dans celles-ci mieux encore que dans les coins dont l'usure se fait toujours obliquement et souvent par encoche.

L'éruption des dents incisives n'a 'point lieu simultanément, mais successivement; et l'ordre dans lequel cette éruption a lieu est assujetti à des lois qui ne comportent presque jamais d'exception, au moins pour les dents de la même série. Ainsi, dans l'une et l'autre mâchoire les deux pinces sont les premières qui apparaissent, puis les deux mitoyennes, et enfin les coins. 3° Les dents incisives caduques, dont le nombre égale celui des incisives persistantes, offrent proportionnellement plus de largeur dans leur corps, et beaucoup moins de longueur que celles-ci. Leur couleur d'un blanc mat, laiteux ou bleuâtre, contraste avec l'aspect vitreux que présentent les dents persistantes; les dents de lait sont irrégulièrement striées, et non cannelées sur la face antérieure de leur couronne qui se trouve très nettement séparée de la racine (au moins quelque temps après l'éruption de ces dents) par un étranglement circulaire ou un collet, que l'on ne rencontre presque jamais dans les dents persistantes à moins qu'elles ne soient excessivement vieilles.

DENTS LANIAIRES, CANINES, OU CROCHETS.

CARACTÈRES généraux. Ces dents, au nombre de quatre deux à chaque mâchoire sont situées dans l'un et dans l'autre des deux grands intervalles qui séparent les incisives des molaires.

Toute laniaire de seconde dentition, considérée à l'époque où elle vient de compléter son éruption et avant qu'elle n'ait éprouvé d'usure, se présente sous la forme


d'un cône curviligne et creux intérieurement, dont la base est à l'extrémité de la racine et le sommet à l'extrémité du corps de la dent. Cette dernière partie, aplatie de dedans en dehors et plus longue que l'autre présente deux faces, l'une externe ou labiale, l'autre interne ou buccale la première est convexe et parsemée de stries parallèles au grand axe de la dent; la seconde présente dans son milieu un petit relief conique que circonscrit une cannelure étroite et profonde. C'est dans l'effacement de ces deux parties que consiste, à proprement parler, le rasement des crochets.

Plus courte que la couronne, mais courbée dans le même sens et percée d'une ouverture à son extrémité, la racine des laniaires croît, se remplit, s'allonge, s'effile avec l'âge et prend une forme telle, qu'à une certaine époque de la vie chaque crochet représente un double cône plein, qui jaunit et s'émousse de plus en plus par l'extrémité de'sa partie libre.

Caractères différentiels des ianiaihes. Les laniaires des deux mâchoires diffèrent peu les unes des autres; cependant celles de la mâchoire inférieure sont généralement plus longues, plus volumineuses, plus saillantes et plus rapprochées des incisives que les supérieures; aussi les crochets ne se correspondent-ils point directement, et n'usent-ils point en frottant l'un contre l'autre comme les autres dents.

Dans la jument les crochets manquent assez souvent; quand ils existent ils sont presque toujours dans l'état rudimentaire, et affectent une forme irrégulièrement cylindrique.

Les laniaires de première dentition dont, selon nous, l'existence est tout aussi constante que celle des dents qui leur succèdent, sont très petites irrégulièrement


aplaties, et simplement maintenues accolées aux os maxillaires par la muqueuse gyngivale qui les recouvre, et qu'elles ne traversent qu'au moment où elles sont poussées par les dents persistantes.

DENTS MOLAIRES OU MACHEUÊRES.

caractères aÉmt&Avx. Ces dents, dont le nombre, dans le cheval adulte, varie de douze à seize pour chaque mâchoire, forment les côtés de l'une et l'autre des arcades dentaires, et se distinguent en grosses et eu petites molaires, ou molaires supplémentaires. Des six grosses molaires de chaque côté; les trois premières sont appelées avant-molaires et les trois dernières sont nommées arrière-molaires.

Toute grosse molaire d'adulte, considérée à l'époque où elle vient de compléter son éruption, et avant qu'elle n'ait éprouvé d'usure, se présente sous la forme d'un prisme quadrangulaire légèrement incurvé creux intérieurement, et cannelé sur deux de ses plans. Dans chacune de ces dents la couronne est cubique, et la table est constituée par une série continue de circonvolutions anguleuses que séparent des anfractuosités plus ou moins profondes. Par l'effet du frottement les reliefs s'aplanissent, les creux se remplissent de substance cémenteuse et l'extrémité libre de la couronne dentaire se change en une large surface taillée obliquement et parsemée d'une série de petits reliefs rubanés qui décrivent des ondulations d'un côté à l'autre. Cette obliquité de la table des molaires, tant supérieures qu'inférieures a évidemment pour effet de rendre l'action triturante de ces dents d'autant plus forte, que le mouvement de projection eu dehors de la mâchoire inférieure est porté plus loin comme aussi d'éloigner de plus en plus les incisives


inférieures des supérieures pendant l'acte de la mastication.

La racine toujours multiple à son extrémité, et percée de plusieurs ouvertures qui communiquent avec la cavité intérieure de la dent, n'offre ni la même direction ni le même nombre de divisions ou radicules dans toutes les dents de la même série. Ainsi, dans la première molaire, tant supérieure qu'inférieure, la racine est dirigée en avant'; dans la seconde et la troisième cette partie est à peu près droite, et dans les trois dernières elle est inclinée en arrière.

Caractères différentiels des MOLAIRES. 1° Les dents molaires supérieures sont plus grosses, un peu plus courbées, et généralement plus divisées à l'extrémité de leur racine que les inférieures, qu'elles débordent de chaque côté leurs cannelures sont aussi plus nombreuses et plus profondes. Dans les molaires de la mâchoire supérieure le plan externe de la couronne est plus prolongé que l'interne, tandis que c'est le contraire dans les dents de la mâchoire inférieure.

2' Les molaires supplémentaires encore désignées quelquefois sous le nom de dents de loicp, sont très petites, légèrement tuberculées à l'extrémité de leur couronne, et le plus ordinairement leur racine est unicuspide.

3° Les molaires de première dentition, au nombre de douze, six à chaque mâchoire, trois de chaque côté, sont beaucoup plus courtes et moins cannelées que les trois avant-molaires permanentes qui les remplacent à mm certaine époque de la vie.

STRUCTURE DES DENTS.

Toutes tes dents, quelles flu'elles soient, et à quel-


gif animal qu'elles appartiennent, sont formées de deux parties bien distinctes; l'une extérieure, de nature calcaire, à laquelle ces organes doivent la solidité qui les caractérise, c'est la portion dure; l'autre intérieure, vasculo-nervense c'est la portion molle ou la pulpe, à laquelle les dents doivent la vitalité dont elles jouissent. La première de ces deux parties est composée de deux substances excessivement dures qui s'enveloppent sans se pénétrer ni s'entrelacer; de ces deux substances dentaires qui ne sont en réalité que des produits de sécrétion, l'une toujours la plus extérieure est appelée émail, et l'autre ivoire.

1° Dans les herbivores, Y émail recouvre non seulement touîo la partie libre de chaque dent, comme dans les autres espèces de quadrupèdes domestiques, mais il se prolonge un peu sur la racine en diminuant graduellement d'épaisseur, et se replie sur lui-même pour constituer les reliefs et les enfoncements de toute espèce que l'on remarque sur la partie par laquelle les dents de ces animaux se mettent en rapport les unes avec les autres; cette substance dentaire, d'un blanc mat, et assez facile à entamer avant que les dents n'aient fait leur éruption, devient luisante au contact de l'air, et y acquiert une dureté telle qu'en la percutant avec l'acier on peut en tirer du feu. Incomparablement plus dur que l'ivoire qu'il recouvre et protège contre l'usure, l'émail apparaît composé de fibres parallèles entre elles et perpendiculaires au grand axe des dents.

L'émail est plus spécialement composé de phosphate de chaux, qui a pour moyen d'agrégation une matière animale dont la quantité est évaluée à un ou deux centièmes. L'ivoire que l'on désigne encore mais improprement sous les noms de substance osseuse, existe dans toute l'é-


tendue de chaque dent, quelle que soit l'espèce à laquelle elle appartienne. Il constitue à lui seul la plus grande partie de la racine, et concourt à former la couronne avec l'émail dont il double intérieurement toutes les circonvolutions. Cette substance dentaire dont la couleur jaunâtre contraste avec celle de l'émail, est formée de couches concentriques composées elles-mêmes de fibres qui sont parallèles à la longueur des dents. De même que l'émail, l'ivoire fournit à l'analyse chimique beaucoup de phosphate de chaux et une matière animale dont la quantité est évaluée à trente pour cent. C'est évidemment à la différence de densité de ces deux substances calcaires qu'il faut attribuer les inégalités que présentent les dents à leur surface de frottement, car la substance émailleuse, résistant davantage à toutes les causes d'usure doit conséquemment /toujours se trouver en relief sur la substance éburnée.

Indépendamment de ces deux substances dentaires, il en. existe encore une troisième, que l'on désigne sous le nom de cortical ou cément. Beaucoup moins dure que l'émail qu'elle recouvre et protège contre l'action destructive des aliments et des liquides qui sont incessamment versés dans la bouche pendant l'acte de la mastication, cette substance s'amasse par couches successives dans les anfractuosités des dents aussitôt que celles-ci apparaissent au dehors; elle s'y dessèche, s'y durcit, et y prend une couleur qui varie du blanc grisâtre au noir le plus foncé.

Certains auteurs pensent que cette espèce de tartre deiztaire est un simple dépôt fourni par les fluides salivaires et muqueux, tandis que d'autres le considèrent comme un produit sécrété par des glandes particulières situées dans l'épaisseur des gencives.


3° Contenue dans la cavité intérieure de la dent, qu'elle remplit exactement, la pulpe ou le bulbe dentaire n'est autre qu'une grosse papille conique rougeàtre, molle et d'apparence granuleuse attachée par sa base au fond de chaque alvéole, et résultant essentiellement de l'association dans un ordre indéterminé des vaisseaux et des nerfs qui pénètrent en faisceau dans l'intérieur des dents par l'ouverture dont est percée l'extrémité de chacune de leurs racines. Suivant quelques anatomistes, une membrane très difficile à démontrer en raison de son excessive ténuité envelopperait la pulpe dentaire, et lui servirait de moyen d'union avec la substance éburnée qui l'emboite et se moule à sa surface.

Au fur et à mesure que les animaux avancent en âge, la pulpe dentaire s'atrophie de plus en plus et finit par disparaître complètement de même que la cavité dentaire intérieure qui se remplit de substance éburnée. DÉVELOPPEMENT DËg DENTS.

Toutes les dents sans distinction d'espèces se forment dans l'intérieur des os maxillaires, où elles apparaissent tout d'abord sous l'aspect de petits sacs renfermant une substance molle, demi-fluide, rougeâtre et d'apparence muqueuse, au milieu de laquelle on voit bientôt paraître un petit corps spongieux d'un rouge livide, qui n'est autre que la pulpe dentaire autour de laquelle viennent ensuite se déposer et se mouler les substances calcaires qui donnentaux dents leur densité caractéristique. Bientôt après, et toujours plutôt dans certaines dents que dans d'autres, on aperçoit à la surface de cetle pulpe, que l'on a encore a\ifc\é.<f ptipilie ou gangliondentaire de petites lames ou écailles très minces, souples et élastiquse


d'abord, puis de plus en plus fermes et résistantes, et toujours en nombre égal à celui des saillies que présentera plus tard l'extrémité libre de la couronne dentaire dont la pulpe offre déjà l'image la plus exacte. Ces petites lames ou écailles éburnées qui constituent comme autant de petits noyaux principaux que l'on a comparés à ceux par lesquels les os se développent, augmentent peu à peu de largeur, s'unissent les unes aux autres, et unissent par constituer une sorte d'étui ou de cornet qui emprisonne la pulpe, en s'étendant de plus en plus du côté de l'espèce de pédicule vasculo-nerveux qui' tient cette partie de la dent attachée au fond de la cavité alvéolaire. A l'intérieur de ce premier cornet d'ivoire on en voit bientôt apparaître un second, puis un troisième, et ainsi de suite. Suivant les uns, c'est la surface externe de la pulpe dentaire qui sécrète l'ivoire, et suivant les autres, cette substance n'est qu'une simple cristallisation ou solidification d'une partie du fluide muciforme qui constitue primitivement la dent.

L'émail qui apparaît ensuite tout autour de la substance éburnée serait sécrété suivant certains auteurs par la face interne de la membrane qui forme le sac ou la matrice dentaire, et suivant d'autres par un feuillet excessivement ténu qui doublerait cette même membrane; enfin, suivant Hunter, dont l'opinion semble prévaloir aujourd'hui sur toutes les autres, la substance émailleuse serait un produit de sécrétion fourni par des glandules vésiculaires situées sur la face interne du sac dentaire, et dont l'atrophie suivrait toujours de très près la formation de l'émail. Quant à la substance cémenteuse elle ne paraît être, ainsi que nous l'avons déjà dit, qu'un simple dépôt de parties salines provenant des fluides salivaires, muqueux et alimentaires.


De tout ce qui précède il résulte donc que les dents offrent la même structure et le même mode de développement dans tous les animaux, 2° que des deux parties constituantes de chaque dent (sans distinction d'espèces), la pulpe et l'étui calcaire, c'est la pulpe qui apparaît la première; 3° que des deux substances calcaires de la dent, c'est l'ivoire qui se forme le premier; 4° que c'est par l'extrémité de la couronne que débute la formation de l'une et de l'autre de ces deux substances dentaires 5° enfin que la pulpe dentaire diminue graduellement de volume avec l'âge, et qu'elle finit par disparaître complètement, de même que la cavité qui la contenait.

L'âge du cheval, appréciable à certains caractères fournis par les dents, peut être divisé en sept périodes assez distinctes.

A. la première PÉRIODE1, qui commence à la naissance et finit à dix mois, est caractérisée par l'éruption successive des trois paires d'incisives de première dentition dans les deux mâchoires à la fois, savoir Les pinces de six à huit jours après la naissance; Les mitoyennes de vingt à trente jours

Les coins de quatre à dix mois.

Les trois avant molaires et la première molaire surnuméraire font aussi leur éruption dans les trente premiers jours qui suivent la naissance du poulain; les crochets de lait existent aussi, mais ils ne sont point visibles. B. La seconds période qui commence à dix mois et finit à trente, est caractérisée par le rasement succéssif des dents incisives de lait, et plus spécialement par celui des dents inférieures ainsi qu'il suit

Les pinces à un an et même assez souvent avant cette époque


Les mitoyennes à dix-huit mois;

Les coins inférieurs et toutes les incisives supérieures à trente mois.

C. la troisième pÉRioDB qui commence à deux ans et demi et finit à cinq est caractérisée par l'érup-,tion successive des trois paires d'incisives de la seconde dentition dans les deux mâchoires à la fois, savoir Les pinces à trois ans.

Les mitoyennes à quatre ans.

Les coins à cinq ans.

La première et la seconde avant molaires permanentes font aussi leur éruption en même temps que les pinces, et les crochets de seconde dentition sortent de trois ans et demi à cinq.

D. la quatrième périodb qui commence à cinq ans et se termine à huit ans inclusivement, est caractérisée par le rasement successif des trois paires d'incisives inférieures de remplacement dans l'ordre où elles ont fait leur éruption; de plus par le nivellement des deux bords des coins inférieurs, par la formation d'une petite échancrure aux coins de la mâchoire supérieure, enfin par l'apparition, sur la table des pinces inférieures, de la substance éburnée dont la cavité pulpeuse des dents se remplit au fur et à mesure que les animaux avancent en âge, ainsi

1° A six ans, rasement complet des pinces et des mitoyennes. Bord postérieur des coins inférieurs de niveau avec l'antérieur, mais sans usure.

A sept ans, apparition sur la table des pinces infé. rieures de la substance éburnée qui a été sécrétée dans la cavité pulpeuse de ces dents; usure déjà assez notable du bord postérieur des coins inférieurs dans lesquels le cornet dentaire extérieur n'a cependant point encore


disparu enfin formation d'une petite échancrure sur la table des coins supérieurs. ·

3° A huit ans, rasement complet des coins de la mâchoire inférieure, ovalité de la tablé des pinces inférieures, apparition sur la table des mitoyennes de l'ivoire qui s'est formé dans la cavité intérieure de ces dents; enfin échancrure des coins supérieurs très prononcée. Comme ce dernier âge fait la transition d'une période à l'autre, et que conséquemment les caractères fournis par les dents sont peu tranchés, sa détermination devient par cela même, comme on le voit, assez difficile. E. LA cinquième péiuosb, qui commence à huit ans accomplis et finit à douze est caractérisée 1° par les formes successivement ovale arrondie, et ronde que prend la table des incisives inférieures dans l'ordre où le rasement de ces dents s'est effectué; 2° par les formes analogues que revêt le cul de sac qui a succédé au cornet extérieur de ces dents; 3° par le rapprochement de plus en plus prononcé de ce cul de sac, du contour postérieur de la table dentaire; 4° par la diminution d'étendue progressive de ce même cul de sac; 5° enfin par sa disparition complète, ainsi

A neuf ans, les pinces inférieures sont arrondies, le cul de sac de leur cornet-extérieur affecte à peu près la même forme, et se trouve déjà très rapproché du contour postérieur de la table dentaire; les mitoyennes et les coins sont ovales, le cul de sac de leur cornet extérieur offre une forme analogue, et le rasement des pinces supérieures est ordinairement complet.

2° A dix ans, les pinces inférieures sont rondes, lecul de sac du cornet extérieur de ces dents est également rond, très petit et très rapproché du bord postérieur de la, table dentaire; les mitoyennes et les coins sont arro»-


dis; enfin à partir de cette époque les coins supérieurs semblent user davantage que les autres dents de la même mâchoire.

Z'A onze ans; toutes les dents incisives inférieures sont rondes et le cul de sac de leur cornet extérieur, qui affecte exactement la même forme, est très petit et presque contigu au bord postérieur de la table dentaire, A douze ans, les incisives inférieures sont encore rondes comme à onze ans, mais le cul de sac du cornet extérieur de cm dents a complètement disparu, et il est sur le point de disparaitre dans les coins supérieurs. F. la sixième période, qui commence à treize ans et se termine à dix-huit, est caractérisée tout à la fois par la forme triangulaire que prend successivement la table des trois paires d'incisives inférieures en commençant par les pinces, et par la disparition successive du cul de sac de la cavité dentaire extérieure dans les trois paires d'incisives supérieures en commençant par les coins dans lesquels ce cul de sac est presque toujours effacé à treize ans accomplis, tandis qu'il n'a ordinairement disparu dans les pinces et les mitoyennes de la même mâchoire que vers dix-huit ans.

G. LA SEPTIÈME ET DERNIÈRE PERIODE, qui COmmence à dix-neuf ans et finit avec la vie, est caractérisée par la forme aplatie ctun côté à l'autre que prennent successivement les trois paires d'incisives inférieures en commençant par les pinces.

DENTS DU BŒUF.

Dans le bœuf, les dents sont au nombre de trente-six, vingt-huit molaires, douze grosses et deux petites à chaque mâchoire, et huit incisives pour la mâchoire inférieure seulement, attendu que dans la mâchoire su-


périeure les dents incisives sont remplacées par un bourrelet fibro-muqueux.

La première dentition se compose de vingt dents qui sont les huit incisives et les trois premières grosses molaires de chaque demi-mâchoire.

Toutes les dents du bœuf sont coletées et offrent des dimensions moins considérables que celles du cheval. Les incisives sont mobiles dans leurs alvéoles leur partie libre, élargie en forme de palette, aplatie d'avant en arrière, et striée sur sa face antérieur*», est taillée sur sa face postérieure en un long biseau oblique en arrière et en bas, que l'on a désigné sous le nom d'avale, et sur lequel se remarquent deux petits enfoncements que sépare l'un de l'autre une saillie moyenne plus large en haut qu'en bas. Cette surface oblique constitue à proprement parler la table des incisives et le rasement de ces dents consiste tant dans l'aplanissement du bord convexe qui termine la partie libre de chacune d'elles, que dans la disparition par usure des creux et du relief qu'elles présentent sur leur face postérieure.

La racine des dents incisives est cylindroïde dans toute son étendue et creusée intérieurement d'une cavité qui s'oblitère avec l'âge comme dans le cheval; les deux incisives du centre ont reçu le nom de pinces; celles qui viennent ensuite sont nommées premières mitoyennes; les deux autres ont été appelées secondes mitoyennes, et les deux qui terminent le demi-cercle incisif ont reçu, comme dans le cheval, le nom de coins.

Les dents incisives, vont en diminuant graduellement de grosseur des pinces aux coins, et celles de la première dentition sont beaucoup plus petites et plus courbées d'un côté à l'autre que les dents de remplacement. Les grosses molaires, à part leurs dimensions moins


considérables et la forme très anguleuse des circonvolutions émailleuses de leur table, offrent les mêmes dispositions essentielles que celles des solipèdes. Dans les animaux de l'espèce bovine la durée de la vie peut être divisée en six périodes.

A. La première période, qui se termine du vingtième au vingt-cinquième jour après la naissance, est caractérisée par l'éruption des quatre paires d'incisives et de la première molaire, ainsi qu'il suit

1° Les pinces les premières mitoyennes et la première molaire sortent quelques jours avant ou après la naissance;

2° Les secondes mitoyennes du sixième au dixième jour;

3° Les coins du quinzième au vingtième jour. Depuis cette dernière époque jusqu'à cinq ou six mois les dents conservent àpeu de chose près toute leur fraîcheur. B. La seconde période, qui commence à cinq ou six mois et finit à dix-huit, est caractérisée par lerasement successif des quatre paires d'incisives dans l'ordre où elles sont sorties, ainsi

Les pinces sont rasées à dix mois

Les premières mitoyennes à un an;

Les secondes mitoyennes à quinze mois;

Les coins à dix-huit mois.

C. La troisième période, qui commence à deux ans et se termine à cinq, est caractérisée par l'éruption successive des incisives de seconde dentition dans l'ordre suivant 1° Les pinces de dix-huit mois à deux ans;

2° Les premières mitoyennes de deux ans a trois; 3° Les secondes mitoyennnes de trois ans à quatre; •4e Les coins de quatre à cinq ans.

D. La quatrième période qui commence à cinq ans


et finit à neuf, est caractérisée par le rasement successif des quatre paires d'incisives permanentes dans l'ordre où elles ont fait leur éruption, ainsi

1° A six ans les pinces sont rasées

2° A sept ans les premières mitoyennes;

3° A huit ans les secondes mitoyennes;

4° A neuf ans les coins.

D. La cinquième et dernière période qui commence à dix ans et finit avec la vie, est caractérisée 1° par le changement de direction de la table des incisives, qui d'oblique en arrière et en bas qu'elle était devient horizontale 2° par la diminution d'étendue progressive qu'éprouve la partie libre de ces dents.

DENTS DU MOUTON.

Dans le mouton les dents, au nombre de trente-deux, savoir huit incisives inférieures, et vingt-quatre molaires, douze à chaque mâchoire offrent la plus grande analogie avec celles du bœuf. Dans l'espèce ovine, la première dentition se compose de vingt dents, qui sont les huit incisives, et les trois premières molaires de chaque mâchoire.

Nous ferons remarquer, toutefois, que les dents incisives du mouton ne sont ni vacillantes dans leurs alvéoles, ni coletées, et que les deux cavités de leur surface de frottement proportionnellement plus profondes que dans le bœuf, ont leur couche émailleuse assez ordinairement tachée en noir.

Les dents incisives caduques ne diffèrent des permanentes que par leur étroitesse quant aux molaires de première et de seconde dentition, elles offrent absolument les mêmes dispositions essentielles que dans le boeuf.


L'âge du mouton appréciable à l'inspection des dents peut être divisé en quatre périodes principales. A. La prenzière de ces périodes qui est déjà terminée le vingtième jour après la naissance de l'agneau, est caractérisée par l'éruption successive ou simultanée des quatre paires d'incisives et des douze molaires de première dentition.

B. Pendant la seconde période qui commence au vingtième jour et finit vers quatre mois les dents incisives n'éprouvent pour ainsi dire pas d'usure.

C. La troisième période qui commence à quatre mois et finit vers un an, est caractérisée par le rasement simultané des quatre paires d'incisives de lait. D. La guatriênze période qui commence à un an et finit entre trois et quatre, est caractérisée par l'éruption successive des quatre paires d'incisives de seconde dentition, et assez souvent de plusieurs paires à la fois. Ainsi Les pinces sont sorties à quinze mois.

Les premières mitoyennes et quelquefois les secondes à deux ans;

Les secondes mitoyennes à trois ans;

Les coins à quatre ans.

Après cette dernière époque les dents incisives se rapprochent de plus en plus les unes des autres, leur table s'use et devient horizontale, elles se déchaussent, prennent une teinte jaune, deviennent vacillantes et finissent assez souvent par tomber.

DENTS DU PORC.

Dans le porc les dents sont au nombre de quarante quatre, vingt-deux à chaque mâchoire, savoir six incisives, deux crochets et quatorze molaires; la première


dentition se compose de vingt-huit dents qui sont douze incisives, quatre crochets et douze molaires. Des six incisives supérieures, quatre, les pinces et les mitoyennes, serrées l'une contre l'autre comme dans les autres animaux, et courbées en arc, sont de même que les incisives du cheval des dents composées, c'est à dire qu'elles présentent un petit cornet extérieur. Dans les mitoyennes la table constitue une sorte d'avale creusée de plusieurs petites cavités. Les coins sont écartés des mitoyennes, et ont leur partie libre trilobée comme dans les carnassiers.

Les incisives inférieures sont très allongées, cylindroïdes et taillées en biseau à l'extrémité de leur corps; la face postérieure de cette dernière partie est creusée de deux cannelures parallèles entre elles, qui répètent assez bien les deux petites excavations que présentent sur cette même face de leur couronne les dents incisives des didactyles. Les pinces et les mitoyennes sont serrées l'une contre l'autre, et convergent par l'extrémité de leur partie libre, tandis que les coins sont distants des mitoyennes de plusieurs m^limétres.

Le rasement des dents incisives consiste tout à la fois dans l'effacement du biseau terminal de leur partie libre, et dans la disparition des deux cannelures pratiquées sur la face postérieure de cette même partie.

Les crochets si remarquables par leur grand développement sont cannelés sur la face interne de leur partie libre.

Les incisives et les canines de lait ont la même forme, mais sont beaucoup plus petites que celles de seconde dentition

Dans le porc, comme dans le chien et le chat; les molaires sont des dents simples et non des dents composées


comme dansles herbivores; les trois molaires antérieures sont beaucoup plus petites que les quatre molaires postérieures, et celles-ci ont leur couronne irrégulièrement tuberculée.

Dans le porc, la première période de la vie qui commence'àla naissance et finit vers trois mois, est caractérisée par l'éruption des incisives et des crochets de lait ainsi qu'il suit

1° Les coins et les crochets quelques jours avant ou après la naissance;

2° Les mitoyennes et les pinces de deux à trois mois. La seconde période, qui commence à trois mois et finit entre neuf et dix, est caractérisée par le rasement simultané de toutes les dents caduques.

La troisième période, qui commence à dix mois et finit à trois ans, est caractérisée par l'éruption successive des incisives et des crochets de seconde dentition dans l'ordre suivant

A dix mois les coins supérieurs;

A onze mois les crochets;

A deux ans les pinces supérieures et inférieures; A trois ans les coins dans les deux mâchoires en même temps.

Après cette dernière époque les dents de remplacement s'usent, mais dans un ordre qui n'a pas encore été rigoureusement déterminé.

DENTS DU CHIEN.

Dans le chien adulte les dents, au nombre de quarante deux, vingt pour la mâchoire supérieure et vingtdeux pour l'inférieure, sont toutes coletées et ont l'ex-


trémité libre de leur couronne terminée par des pointes plus ou moins aiguës et saillantes.

Les incisives, au nombre de six à chaque mâchoire, ont leur couronne trilobée lorsqu'elles sont vierges. Le rasement de ces dents consiste dans le nivellement des trois lobes par le bout.

Dans l'une et l'autre mâchoires, les incisives vont en augmentant graduellement de volume des pinces aux coins; les supérieures sont plus grosses que les inférieures, et les caduques ne diffèrent des persistantes que par leur petitesse.

Les crochets, au nombre de quatre, deux supérieurs, deux inférieurs, sont terminés en pointe aiguë et portent sur le côté interne de leur partie libre un petit enfoncement qui répète assez bien celui que présentent au même point les dents incisives.

Les crochbts supérieurs sont plus forts et plus écartés des incisives que les inférieurs; ceux de lait sont incomparablement plus petits que ceux d'adulte.

Les molaires supérieures sont au nombre de six de chaque côté, dont trois petites, ou fausses molaires, aiguës, tranchantes et à un seul lobe, une carnassière bi-tuberculée, et deux autres petites molaires à couronne plate. Les molaires inférieures sont au nombre de sept de chaque côté, savoir quatrefausses molaires, une carnassière à tubercule postérieur mousse, et deux autres molaires à couronne tuberculée.

Dans le chien, la durée de la vie peut être partagée en trois périodes principales.

A. La première période, qui finit trois semaines environ après la naissance, est caractérisée par l'éruption successive ou simultanée des incisives, des crochets et des douze molaires de lait.


B. La seconde période, qui commence vers trois mois et finit de cinq à sept, est caractérisée par l'éruption des incisives, des crochets et des douze molaires de remplacement.

De huit mois à un an les dents se conservent dans toute leur fralcheur.

C. La troisième et dernière période est caractérisée par le rasement des incisives dans l'ordre suivant De quinze mois à deux ans les pinces inférieures; A trois ans les mitoyennes inférieures;

A quatre ans les pinces supérieures

De quatre à cinq ans les mitoyennes supérieures et les coins inférieurs.

DENTS DU CHAT.

Dans le chat, le nombre des dents est de vingt-huit à trente, savoir douze incisives, quatre crochets et douze ou quatorze molaires, suivant que la mâchoire supérieure en porte huit ou seulement six comme l'inférieure. Incisives, trilobées comme dans le chien; canines très fortes et lisses.

Les molaires supérieures, distinguées en deux fausses molaires coniques, une carnassière à trois lobes et une petite molaire tuberculeuse, qui manque assez souvent; trois molaires inférieures, savoir deux fausses molaires comprimées et simples, et une carnassière bilobée 1. 1 Pour de plus amples détails sur l'âge des différentes espèces d'animaux domestiques, voyez le Mémoire ex professo que MM. Girard père et fils ont publié sur cette matière.


TABLE DES MATIERES-

COIISIDÉBATIONS GÉNÉRALES SUR L'ANATOMIE. t Idée générale de la composition du corps animal. 4 Plan et objet de l'ouvrage .5 5 APPARREIL DE LA LOCOMOTION .7 7 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES OS. 9 Nomenclature des os 19 Direction des os. « Division des os i2 2 Nombre des os. 13 Conformation extérieure desos. 16 Composition élémentaire des os. 24 Structure des os. 27 Formation et développement des os. 28 Caractères généraux des os longs. 30 Caractères généraux des os larges. 37 Caractères généraux des os courts. 40 Changements qu'éprouvent les os avec l'age 41 Densité des os. 42 Régions des os. 43 Préparation de os. 44 ANNEXES DESOS. 47 Des cartilages. Ib. DU SQUELETTE ET DE SES DIVISIONS · 49


Des os du rachis. 53 Caractères généraux des vertèbres. 55 Caractères généraux et communs des vertèbres cervicales. 58 Caractères spécifiques des vertèbres cervicales 60 Caractères généraux et communs des vertèbres dorsales. 68 Caractères spécifiques des vertèbres dorsales. 70 Caractères généraux et communs des vertèbres lombaires 73 Caractères spécifiques des vertèbres lombaires. Ib. DIFFÉRENCES QUE PRÉSENTE LE RACHIS DES AUTRES ANIMAUX DOMESTIQUES COMPARE CELUI DU CHEVAL. 74 Caractères différentiels et spécifiques des vertèbres dans les didactyles 1 iÛ. Vertèbres cervicales. 73 Vertèbres dorsales 76 Vertcbrestombaires. 78 Caractères différentiels et spécifiques des vertèbres du porc. 79 Vertèbres cervicales. 7&. Vertèbres dorsales. 81 Vertèbres lonibaires 82 Caractères différentiels et spécifiques des vertèbres duchienet du chat. g3\ Vertèbres cervicales Ib. `. Vertèbres dorsates. 85 Vertèbres lombaires. Ib. Du rachis en général. 86 DU THORAX. 90

Du Sternum.t. 91 Des côtes 94 Caractères généraux des côtes 95 Caractères différentiels et spécifi,ques des côtes 100

DES 08 EN PARTICULIER.


Des cartilages costaux~ f 01 Caractères differeutiels et spécifiques des cartilages

costaux.(. 102 DIFFÉRENCES QUE PRÉSENTENT LES COTES DES ANIMAUX DOMESTIQUES COMPARÉES A CELLES DU CIIEVAL. 103 Du thorax en général. 104 DE LA TETE. 108

Du crane 108 \,Dufronta). 109 %Du pariétal 116 De l'occipital 119 Du sphénoïde. 1 126) 1 De l'ethmoïde. 134 Du temporal. 136 D u crane en général 145

De la face 152 -~Dugrandsus-maxinaire. 153 Du petit 8us-maxillaire. 158 Da aus-nasal: 162 Dutacrymal. 164 'Du zygomatique. 166 .Dut)a)atm. 169 Duptërygoïdien. 172 Des c6rnets. 173 Du corner.t. 175 Dumaxi))aireK![B&r}enr.t.. 177 De tafaceengënët'at. 183 Besorbite.9. 185 DMfdssesnasaIes. 186 Des os wormienq 190 Det'hyoïde.4.?f. 191 195

Du sacrum 1 Ib. Du coccyx. 200 Du coxal 4. 202 Du bassin en général 209


DES MEMBRES. 2 t 2

Du membrothoracique. ib. De t'épaule. 213 Duscapulum. Ib. Dubras. 2t7 De l'humérus. 218 De l'avant-bras 222 Du radius. 223 Du cubitus. 227 Du pied antérieur. 230 Ducarpe. Ib. Caractères généraux des os carpiens 23t Caractères spécifiques des os carpiens Ib. Du métacarpe. 235 r Du métacarpien principal. 236 Des métacarpiens rudimentaires. 238 Région digitée. 242 De la première phalange. Ib. Dela seconde phalange. 245 De la troisième phalange 247 Des grands sésamoïdes 251 Du petit sésamoïde. 1 253 Du membre abdominal. 254 De ]a hanche.1. Ib. De la cuisse. IG. Du fémur. 255 De la jambe .1. 259 Du tibia. 260 Du péroné. 265 De la rotule. 267 Du pied postérieur. 269 Du tarse. 270 Caractères généraux des os tarsiens. Ib. Caractères spécifiques des os tarsiens. 271 < Rangée supérieure. Ib. De l'astragale. Ib. Du calcanéum. 272 Rangée inférieure. 0 273


DacuboHe. 273 D u scaphoïde. 274 Des os cunéiformes Ib. Du métatarse. 278 De la région digitée. 280 Des membres en général et de leur parallèle 281 DES DEN TS. 286 Caractères généraux desdents. 287 DENTS INCISIVES 289 Caractères différentiels et spécifiques des dents incisives. 291 DENTS LANIAIRES, CANINES OU CROCHETS.

Caractères généraux et différentiels. 292 293 DENTS MOLAIRES OU MACnEUËRES.

Caractères généraux et différentiels. 294 295 Structure des dents. ?96 Développement des dents. 298 DENTS Jubœuf. 303 .– dumo.iton. 30G du porc. 307 duchienetduchat. 310 311