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LA VÉRITÉ ET LA FORCE
Personne' ne sait ce que M. von Ribbentrop et le comte Ciano se sont
dit à Salzburg, ni pourquoi ils ont jugé nécessaire de se rencontrer. Mais certaines suppositions sont logiques.
Sauf l'inimitable signor Gayda, il n'y a pour ainsi dire pas un Italien qui accepte l'idée de se battre demain pour Dantzig. Sur ce point,, tous les témoignages concèdent. Ce n'est pas que les Italiens manquent de- courage. Mais c'est qu'ils ne manquent pas de bon sens. Déjà la grande majorité d'entre eux considère qu'après avoir. conquis l'Abyssinie et absorbé l'Albanie, leur pays n'a plus aucune raison de se lancer dans des opérations dangereuses et que" tout lui commandé, au contraire, de mettre désormais tranquillement à profit le fruit de ses succès. A fortiori, les Italiens es!iment qu'il serait insensé de risquer un conflit pour faire une fois de plus le jeu des ambitions hitlériennes. D'ailleurs, sur ce point, les Allemands sont parfaitement renseignés sur ce que pense le peuple allié.
Le problème qui se pose aux partenaires de l'Axe n'est pas simple. Il consiste
1° ° Pour l'Allemagne à mettre la main sur Dantzig et sur la Poméranie polonaise, si possible sans coup férir. 2° Pour l'Italie à ne pas s'exposer à la guerre au sujet de Dantzig. mais à appuyer jusqu'à là limite maxima la revendication allemande, à la condition, toutefois, que le Reich prenne po- sition, avec la même énergie> en faveur des concessions que l'Italie voudrait nous arracher.
3° A faire en sorte si la corde craquait et qu'il fût décidément impossible cT'oBtenir satisfaction sans le grabuge fénéral que l'Allemagne et Italie apparussent, aux yeux de leurs nationaux,' comme d'innocentes victimes, obli- gées d'e tirer l'épée pour défendre leurs droits vitaux » contre les « encercleurs ».
Cette manœuvre échelonnée appelle donc un scénario bien ordonné et une parfaite discipline entre les exécutants. C'est sans doute pour mettre au point les détails de Topération que les deux ministres en uniforme se sont abouchés.
Tout cela, d'ailleurs, n'apporte rien de nouveau. Les données du problème ne changent pas. Elles se précisent, voilà tout.
Plus que jamais, nous devons être prêts à toute éventualité. Les dictatures se trompent si elles croient trouver en France, en Angleterre ou en Pologne, des points faibles sur lesquels elles pour- raient foncer pour mener à bien, sans grands frais, leur entreprise. Les choses, depuis un an, ont radicalement changé. Elles ont changé, aussi, depuis le 15 mars.
Nous devons suivre avec vigilance. le développement qui ne fait que s'accentuer de la pré-mobilisation allemande et prendre nos mesures en conséquence. Faut il rappeler que des Italiens oflicieux glissaient dans des oreilles françaises le jour même de Munich « Pourquoi, diable, avez-vous tant tardé à répondre, par des actes, aux préparatifs du Reich ? » » Et nous devons aussi de concert avec l'Angleterre et la Pologne dire, redire quelle est notre position devant le drame qui menace ,1'Europe; rappeler, par tous les moyens et sur tous les tons, les vérirtés que les dirigeants de l'Axe s'efforcent de falsifier et d'étouffer. `
On ne sauvera la paix que par la vérité appuyée sur Ifi force. Proclamons l'une et montrons l'autre.
• Wladimir d'Ormesson.
LA 14e TRANCHE
DE LA LOTERIE NATIONALE SERA TIREE CET APRES-MIDI A ORANGE
C'est cet après-midi, à 16 h. 30, que, devant le mur d'Orange, sera tirée la quatorzième tranche de la Loterie nationale, qui porte le nom <!o tranche du Tourisme,
A SAL2BOURG •̃̃
LE COMTE CIANO S'EST ENTRETENU avec M. von Ribbentrop Le chancelier Hitler, recevra aujourd'hui à Berchtesgaden le ministre italien
M. von Ribbentrop et le comte Ciano. (Lire nos informations en troisième page.)
LES JOURS SE SUIVENT LES DEUX
ALLEM AGNES Ici et là s'est instituée et se poursuit une polémique cour-
toise sur les « Deux Allema-
<OMe sur ~M « DeM; A~CTna-
gnes ». Y a-t-il deux Allemagnes? Une Allemagne libérale et romantique, d'une part, et, d'autre part, une Allemagne totalitaire, durement réaliste, éprise de conquêtes ? « n'en est qu'une et toujours la même l'Allemagne militaire et pangermaniste », affirment les uns et les autres sans nier celte Allemagne indéniable affirment qu'il en existe une autre momentanément opprimée et silencieuse. La polémique se prolonge jusque parmi les Allemands émigrés M. Emil Ludwig nous mettant en garde contre l'illusion des deux Allemagnes, et M. Victor Schiff rappelant, la lutte sincère des républicains des années 1920-1930 contre le retour du vieil esprit féodal.
Cette question des deux Allemagnes comporte elle-même deux aspects, selon qu'on l'aborde comme un problème politique ou un problème psychologique. Du point de vue politique il ne faut considérer qu'une seule Allemagne celle qui finit toujours par triompher de l'autre et lui imposer sa violence. C'est celle-là qui sans cesse, -s'est dressée devant la
France^ et l'esprit français, cellelà qui ressaisira toujours le pouvoir lorsque l'Allemagne sera inquiète ou abaissée. On a simplifié la question à- l'excès en divisant l'histoire de l'Allemagne en deux périodes la douce Allemagne d'avant Bismarck et la >dure Allemagne d'après Bismarck et en deu:c régions l'âpre Allemagne dn Nord et la rêveuse Allemagne du Sud. Si Bismarck a su magistralement transmuer les rêveries individuelles de l'Allemagne, romantique en vastes rêveries collectives, c'est-à-dire eh impéria- lisme, il n'en demeure pas moins que ce qu'on reproche au régime hitlérien existait déjà dans l'Allemagne d'il y a cent ans: proscriptions, livres brûlés, emprisonnements. Victor Cousin était arrêté comme libéral dans l'Allemagne de Goethe et Henri Heine a montré de quelle façon les vieux Allemands réunis dans les brasseries de Goettingue s'apprêtaient à persécuter et à bannir quiconque aurait, en remontant à huit générations, du sang slave, français ou juif dans les
veines. Vieilles histoires 1 M. Hitler n'a rien innové il a pris l'essentiel de Mein Kampf dans les mémoires de Bismarck et sa doctrine raciale dans les proclamations de 1840. Quant à l'influence tempérée de l'Allemagne du Sud sur celle du Nord il suffit de noter que la plupart des hommes du régime actuel sont des Allemands du Sud pour marquer combien cette division psychologique est légère.
L'Allemagne est double, cer,tes, comme tant d'êtres' humains. L'unité de caractère n'est peutêtre au fond qu'un préjugé classique. Mais ce qui importe politiquement c'est de ne pas avoir d'illusions sur la prédominance sans cesse renaissante de l'Allemagne intransigeante et guerrière elle est certaine. Pour l'autre, l'Allemagne spirituelle, gardons-lui sa place, si importante et si belle, dans le champ des esprits sans oublier séi effacements on son impuissance devant la force.
tournantes.
La banque Mendelssohn d'Amsterdam
suspend ses paiements Dans la matinée d'hier, on a appris que, à la suite du décès du Dr Mannheimer, un de ses administrateurs, la maison Mendelssohn et Cie d'Amsterdam avait demandé au tribunal un sursis de paiement. Cette maison étant membre du syndicat dè~Sariques suisses et hollandaises avec lequel le gouvernement français avait traité en vue de la conversion d'emprunts extérieurs, un communiqué a été publié par le ministère des Finances. Une mise au point a également été publiée par le ministère des Finances belge.
On trouvera le texte en rubrique financière.
VINGT-QUATRE HEURES SUR LÀ COTE D'AZUR Par Jean EPARVIER
Cannes, 11 août. Hier, le portier de l'hôtel m'a dit « La saison commence. » II le dit tous lés jours, même quand elle touche à sa fin. Il a raison, il est sincère.
Tous les jours l'aspect-change, les visages se renouvellent et se multiplient, le sable des plages disparaît davantage sous les corps étendus.
Les trains passent comme un jour de mobilisation. Triplés, quadruplés, ils déversent une humanité transpirante et ravie. Les paquebots eux-mêmes se font plus nombreux les services d'avions sont quadruplés et, avec la correspondance du Clipper, le record NewYork-Côte d'Azur a été battu.
Du haut de l'Estérel, les autos descendent à la file, comme sur les boulevards. Déjà leurs occupants ont pris en route des acomptes brûlants. Après Valence, ils ont rabattu la capote et ont offert leur visage, leurs épaules à la morsure de l'air.
̃ Ils arrivent un peu bouffis, un peu poussiéreux, mais déjà teintés de ce brun précieux, carte de visite indispensable qu'il faut ramener à Paris.
Il faut vivre au paroxysme, ne rien laisser perdre des heures et
des minutes.
La journée commence au plus tôt à onze heures.
C'est le moment de l'huile. Il faut s'en badigeonner sitôt levé pour aller à la plage ou à la piscine. C'est avec de l'huile sur tout le corps qu'il faut se griller lentement, se cuire avec une patience infinie, exposant méthodiquement le côté pile après- le côté face, sans oublier le dessous des bras si difficile à faire brunir. Il y a de l'huile partout sur les matelas de plage, sur les serviettes, sur les peignoirs, sur les chaises des hôtels. Jamais baigneurs ne furent si gras. On croit entendre grésiller ces chairs fraîches ou flasques mais ce sont les cigales qui chantent dans les pins du rivage.
Après le bain le ski ou la chasse sous-marine.
Le ski nautique est déjà vieux, et c'est toujours la même chose. Seuls, quelques champions tirés par des canots dè cinq cents chevaux ont réussi à apporter quelque nouveauté en passant un tremplin dont la pente est faite de rouleaux mobiles à près de cent à l'heure. La chute serait dangereuse l'éternel Anglaisqui-voulait voir le dompteurmangé-par-lion attend la 'catastrophe en nageant doucement près des balises de saut.
LE PRESIDENT
~E~E~IT
ROOSEVELT CONVOQUERAIT LE CONGRES EN SESSION EXTRAORDINAIRE si la situation en Europe
ou en Extrême-Orient devenait critique au point de faire craindre la guerre Mais il n'est pas question
pour le moment d'envisager une telle mesure
Hyde Park, 11 août. Le président Roosevelt a déclaré aujourd'hui à la presse que, au cas où la situation en Europe ou en Extrême-Orient serait critique au point de faire craindre une guerre, il convoquerait le Congrès en session extraordinaire dans le but d'amender la loi de neutralité, conformément aux grandes lignes du projet présenté par l'Administration lors de la dernière session.
Le président a indiqué qu'il ci voir les Etats-Unis réellement'neutres, c'est-à-dire suivre en matière de neutralité une politique aussi proche que possible de la loi internationale. M. Roosevelt a ajouté qu'il ne voyait pas actuellement de raison à rappeler le Congrès. Cette dernière remarque est destinée à couper court aux rumeurs concernant une convocation possible d'une session extraordinaire du Congrès au cours de cet automne. On sait que, normalement, le Congrès doit se réunir en janvier. ,•̃̃
AVANT LES JEUX UNIVERSITAIRES DE MONACO
L'entraînement des athlètes universitaires français se poursuit en vue des jeux internationaux de Monaco qui s'ouvriront la semaine prochaine. Voici, au cours de cet entraînement, au Parc SaintMaur, un passage de témoin en vitesse de Bucourt, champion de France des 200 m., à Valmy, champion de France des 100 mètres.
Après le bain, vers deux heures, le déjeuner avec les horsd'œuvre dont la nature morte s'étale sur de longues tables. Il faut composer son assiette comme une palette.
(Suite page 4, colonne 1)
A NOS LECTEURS AMATEURS DE PHOTOGRAPHIES. SOYEZ LE MEILLEUR REPORTER
Il est arrivé à tout lé monde de se baigner sur la Côte d'Azur à côté d'un ministre ou de rencontrer sur un glacier une étoile de cinéma. Ce sont là des rencontres que l'on se plaît à évoquer quand on égrène au retour ses souvenirs de vacances. Il arrive même qu'on puisse montrer à ses amis le cliché sensationnel qu'on a pris à cette occasion. Ce cliché, nous vous demandons de nous l'adresser, non à la fin des vacances, mais dès qu'il sera fixé sur le papier. « Le meilleur reporter amateur », tel est le titre de cette compétition
Un incendie détruit
le château de Courcelles Troyes, 11 août.; Un incendie, qui s'est déclaré ce matin, vers six heures, a complètement détruit le château de Courcelles situé à deux kilomètres de Clérey et appartenant à la famille du comte de Launay, qui fut député de l'Aube. Une jeune bonne, Mlle Yvonne Hermann, surprise par les flammes, s'est jetée du troisième étage. Relevée avec une fracture du bassin, elle a été transportée à l'hôpital. Un pompier a été blessé.
On suppose que ce sinistre a été provoqué par un fer électrique laissé en contact par inadvertance.
que nous ouvrons pour l'été. Les meilleurs envois seront publies et récompensés comme suit
1" Une montre-chronomètre à celui de nos lecteurs dont l'envoi sera jugé le meilleur 2° Un abonnement d'un an au Figaro à chacun de ceux dont les envois retenus par le jury auront été publiés dans notre journal. Tous les envois devront être adressés au directeur du Figaro, 14, rond-point des Champs-Elysées, avant le 1" octobre. Aucune épreuve ne sera rendue.
EN PAGE 4
QUAND UNE VEDETTE SE REDONNE
SA PROPRE VOIX
par Pierre DUCROCQ
~» A TIEN-TSITM
L'ANGLETERRE DÉCIDE 1: DE REMETTRE
AUX AUTORITÉS NIPPONES les quatre Chinois-
inculpés de meurtre et d'activités illégales
Pour entrer dans la concession japonaise de Tien-Tsin, il est nécessaire de présenter ses papiers aux policiers japonais.
LA RENAISSANCE D'UN PORT DE GUERRE Lorient, qui vient de reprendre
son titre de Préfecture Maritime, connaît aujourd'hui une activité intense
.1 (De notre envoyé spécial L. -G. ROBINET) Lorient, août. C'est par mer qu'il faut découvrir Lorient, un matin d'août sous le ciel bas et gris de Bretagne, mouillé d'embruns, chargé de brume, lourd d'humidité. On avance comme dans du coton, sur des eaux troubles, avec devant soi des lignes sombres, à peine dessinées o(i, comme dans une image de rêve se dresse brusquement la silhouette allongée d'un clocher, se profile une agglomération aux maisons basses.
Tout à coup, on frôle de hautes murailles l'enceinte fortifiée du Port-Louis, siège premier de la Compagnie des Indes, et l'on pénètre en rade. Tout change alors. La bruine a glissé le long des flots et est allée se perdre au loin, à l'horizon, derrière un bouquet d'arbres. Un pâle soleil éclaire le paysage. Une vie intense éclate de partout.
Les gigantesques bras des treuils mécaniques puisent inlassablement et remontent, très haut, dans la lumière, leur butin de fer ou d'acier. Des vedettes bondissent, se poursuivent, semblent jouer autour des coques abandonnées de bateaux'
UN VOL. DE BIJOUX ET DE FOURRURES dans un hôtel du Faubourg=Montmartre la valeur des objets dérobés atteindrait 800.000 francs
Hier, vers midi, M. Kléber Bony, gérant d'un hôtel sis 29, Faubourg-Montmartre, constatait que > les boutons de manchettes de sa chemise avaient disparu. Il sonna la bonne et s'aperçut également de
morts. Mollement, au souffle de l'air, des thoniers se balancent, avec leurs longs tangons accolés aux mâts, comme des antennes. Des cheminées monte une épaisse fumée. Des tourbillons de poussière et de charbon se collent au visage et aux mains. Voici l'ile Saint-Michel; ses réservoirs et ses cheminées lui donnent l'apparence de quelque navire fantôme mouillé devant le port. Des rochers bruns et roux, émergent de l'eau; avec leurs dos ruisselants ils sont à l'affût de quelque proie, tels d'étranges animaux allongés dans les vagues.
(Suite page 4, colonne 6.)
la disparition de cette dernière. M. Bony prévint alors sa femme qui dormait encore. Ils s'inquiétèrent tout d'abord de leur bonne, Marguerite Stamp, âgée de 26 ans, et fouillèrent toute la maison afin de la retrouver. Leurs recherches demeurèrent vaines.
Cependant, Mme Bony, au cours de ses investigations, constata que tous ses bijoux avaient disparu, que toutes ses fourrures avaient été volées. Le montant du vol atteignait 800.000 francs environ. Immédiatement, M. Bony prévint M. Cauquelin, commissaire par intérim du Faubourg-Montmartre, qui commença son enquête. M. Cauquelin put établir que le vol avait été commis par Marguerite Stamp, laquelle avait quitté l'hôtel vers quatre heures du matin en compagnie de son ami, l'Italien Osvaldo Bianchini, âgé de 46 ans, qui était pensionnaire de l'hôtel depuis six mois environ.
Cent mille francs
d'argenterie dérobés dans un immeuble
des Champs-Elysées En portant le courrier de ses ocatairés, la concierge de l'immeuble sis 71, avenue des ChampsElysées s'apercevait que la porte de l'appartement de Mme Adrienne Delbart avait été forcée et que les pièces présentaient un grand désordre. Elle prévint aussitôt le commissaire de la Madeleine. Une enquête fut ouverte. Il y avait eu cambriolage, le fait était évident. On ignorait cependant le montant du vol, Mme Delbart étant momentanément absente de Paris. Cette dernière, prévenue téléphoniquement, accourut chez elle et put déclarer hier après-midi au commissaire que toute son argenterie, d'une valeur de 100.000 fr., avait été dérobée.
DEUX JEUNES AMERICAINS tentent une traversée de rAtïantique Nord à bord
d'un avion léger Deux jeunes Américains, AlejE Loeb, âgé de 32 ans, et Dick Decker, âgé de 23 ans, originaires de New-York, se sont envolés hier de Saint-Peters (Nouvelle Ecosse), à 14 h. 4 (G. M. T.) pourj tenter de traverser l'Atlantique-t Nord sur un avion léger.
Loeb et Decker ont déclaré qu'ils espéraient atteindre TI13» lande ce soir, avant la nuit. GRAVE ACCIDENT y DE CHEMIN DE FER ) sur la ligne du Simplon ¡ Brigue, 11 août. Un grave at. cident de chemin de fer s'est produit ce soir sur la ligne du Simplon.
Un train mixte de voyageurs et de marchandises qui avait quitté Brigue à 19 heures, a déraillé à environ 500 mètres de la gare de Domodossola (Italie). On croit que l'accident est dû au mauvais fonctionnement des freins.
La vitesse du convoi était très rapide et dépassait certainement 100 kilomètres à l'heure.
Tous les wagons, part les derniers, furent presque entièrement démolis. La ligne électrique est coupée. Un train de secours, mû à la vapeur, a quitté Brigue à 21 heures.
On croit que les voyageurs sont ensevelis sous les décombres, mais on ne possède pas encore d'indication sur le nombre des blessés. Quant à celui des morts, il est de six, à savoir le chef de train et les mécaniciens de la locomotive électrique, tous trois d'origine suisse, habitant Brigue, un conducteur italien, habitant Domodossola, un employé des douanes italien et un voyageur.
DK TOUT UN PEU.
Le retour à Madrid de la Casa Velasquez Lorsque la Casa Velàsquez dut aller se réfugier au Maroc, à Fez, pour sauvegarder le principe de sa continuité menacée moralement et compromise matériellement, nous enregistrâmes, à cette place, son installation provisoire. Il y avait, dans le refuge méditerranéen sur le sol conquis par Lyautey, un signe de persistance et d'espoir. Aujourd'hui, on apprend que toutes les dispositions sont prises pour le retour et la réorganisation, à Madrid, de cette Casa Velasquez à peine âgée de vingt ans, mais qui remplit, au delà des Pyrénées un genre de mission comparable à celui de la Villa Médicis au delà des Alpes.
11 reste un seul survivant de ceux qui déterminèrent la fondation de l'œuvre de présence française en Espagne, et c'est Bergson. Dès que l'idée de cette semence intellec-. tuelle fut jetée, il s'y rallia, il en devint un pionnier avec Jules Cambon et Widor. Je tiens de ce dernier le récit de la création, heureuse entre toutes, et dont le vingtième anniversaire pourra être fêté l'an prochain.
Le 26 avril 1916, une mission composée d'Imbart de la Tour, d'Edmond Perrier, de Widor et d* Bergson partait pour Madrid « afin de savoir ce qu'on pensait de la France en Espagne, juger l'état mo rai du pays, étudier ses institutions, saluer les personnalités intéressantes du monde des arts, des sciences, voire de la politique ». Une semaine avait été réservée à des conférences de nos compatriotes en VAteneo, et Widor me rappelait avec émotion « quel frisson secoua la salle, aussi compréhensive qu'une salle parisienne, quand Bergson, se propo.sant de donner un exemple de surhumaine philosophie, se mit à dépeindre l'âme de la femme française aux heures tragiques de 1916.ft» »
Le lendemain, Widor, dont le tour était venu de parler, conclut ainsi « Comment se fait-il que nos pensionnaires de la Villa Médicis, leur temps fini à Rome, rentrent direc.tement à Paris sans aller contempler, étudier Velàsquez ? » Velàsquez. Le nom était jeté. Peu après, Alphonse XIII écrivait une lettre d'approbation au secrétaire perpltuel de l'Académie des Beaux-Arts qui, précisément, était Widor « Je vais chercher un terrain à vous de trouver les fonds et de bâtir. En attendant, je voudrais vous voir organiser une exposition de vos meilleurs peintres contemporains. » Un décret des Cortès concédant à l'Académie des Beaux-Arts, pour une période indéterminée, le terrain de la Moncloa destiné à là Casa Velasquez, fut signé le 22 mai 1919. Un an plus tard, jour pour jour, le Roi en posait la première pierre. Lyautey, outre un don immédiat, envoyait un titre de rente annuel du Protectorat. Poincaré faisait ouvrir un crédit de subvention important. L'entreprise était lancée. Elle va renaître de l'épreuve et des "uines.
Gaétan Sanvoisin.
Anniversaire
du Port Chabrol
C'était le 12 août 1899, L'Affaire sévissait toujours. Les esprits s'échauffaient et le ton
de. s polémi-
ques montait chaque .-• 'jour. Déroulède et HabeM- ârrê"tés, Jules Guérint l'un des chefs du parti
national,, se bamcaqe avec vingt-cinq de ses partisans-au siège de l'imprimerie ;de l'AntiJuif. Dans le petit hôtel de la rue de Chabrol,; blôqué par la police, il soutiendra un siège, de 37 jours. Dans .les. journaux; le « Fort Chabrol a. sa rubrique quotidienne; Des la première journée la foule. s'est amassée et crie- «chapeau aux occupants des fiacres passant devant le « fort *v Là police "né déjoue pas toujours à temps les tentatives de ravitaillement qui, des immeubles voisins, se font par corde ou par colis projetés sur le toit du « fort ». Mais à la gaieté, la tragédie va4-elle succéder ? Le 24, la circulation est interdite le 26, Guérin lance des: briques et: tire des coups de revolver sur les agents. Il ne veut voir que des soldats. ̃ Bagarres* alertes se suivent, et le 9 septembre, jour du jugement du capïtaine'Dreyfus, le service d'ordre -est rétif Wcé.v Enfin., le 20 septembre, au petit jour, le préfet Lépine, sous la' menace d'un assaut, obtient la reddition des assiégés. Pendant longtemps encore, le Fort Chabrol va tenir l'actualité. A tel. point que les commerçants du quartier, lés.és par le blocus, formèrent, un comité de défense.
On a envie de dire Heureux temps que celui-ci, où les airmements consistaient en encré, en affiches et en briques.
Hiérarchie et avancement du personnel diplomatique et consulaire
Un décret fixe de la façon suivante la hiérarchie des agents de l'ordre diplomatique
1° La dignité d'ambassadeur; 2° Les grades suivants ministre plénipotentiaire de 1" classe, ministre plénipotentiaire de 2* classe, conseiller d'ambassade de 1" classe, conseiller d'ambassade de 2* classe, secrétaire d'ambassade de 1" classe,, attaché d'ambassade. La héirarchie des agents de l'ordre consulaire comprend les grades suivants
Consul général dei" classe, conBul général de 2* classe, consul de 1?* classe, consul de 2* classe, consul suppléant, vice-consul, attaché de consulat, chiffreur, commis de chancellerie..
La hiérarchie des agents de l'in.terprétariat d'Orient et d'ExtrêmeOrient comprend les grades suiyants
Secrétaire interprète d'Orient ou d'Extrême-Orient de 1" classe; secrétaire interprète d'Orient ou d'Extrême-Orient de 2* classe; secrétaire interprète d'Orient ou d'ExtrêmeOrient de 3' classe..
.Lé grade attaché à la personne de l'agent est indépendant. du poste auquel l'agent est affecté.
Toutefois, le grade de ministre plénipotentiaire de 2* classe n'est conféré dans les cadres qu'aux agents pourvus 'd'une légation- ou chargés à l'administration '.centrale' de fonctions correspondant à ce grade.
A titre exceptionnel, :il peut être conféré à des agents chargés d'un consulat, général à caractère diplomatique ou à quatre des agents, qui remplissent les fonctions de éonseiller de .If* classe dans une ambassade.
,L'avancement est- conféré exclusivement au ehoim. • •-• Une commission établit pour
chaque grade, jusqu'au grade -de
chaqàe grade, iusgu.'aû ~i·âdé de
conseiller d'ambassade dé 2" classe et de. consul de 2*. classé inclusivement,. par ordre de "mérite,' une liste des agents qui, remplissant les'c'on^ditions prévues par les règlements pour l'arcès ̃• au grade supérieur, lui piaraîtront les' • plus qualifiés pour être proposés au choix du ministre en vue d'une promotion. Les règles d'avancement dans les divers grades sont.les suivantes Les ministres plénipotentiaires de 2* classe sont choisis parmi les ministres plénipotentiaires de 2' classe comptant au moins trois ans d'ancienneté.
Les ministres plénipotentiaires de classe sofit choisis parmi les conseillers d'ambassade de 1" classe et lès consuls généraux de 1" classe comptant trois ans d'ancienneté dans leur grade. Toutefois, dans™la proportion d'une vacance sur dix, ils peuvent.être choisis parmi lès agents comptant au moins un an d'ancipjineté dani l'un ou l'autre de ces deux cadres, à condition qu'ils aient,, autrement que par intérim/ occupé à:la. satisfaction du département, en qualité de. chef de poste ou de; service, une légation -ou un consulat général,' un service ou une sous-dtrection à l'administration centrale et qu'ils comptent au moins quatre ans de services hors d'Europe.
A titre exceptionnel ,justifié par quinze ans de serviras publics et dans la proportion d'une nomination pour dix vacances, les ministes plénipotentiaires de 2* classe peuvent élre choisis; en dehors des cadres diplomatique et consulaire, sans qu'à aucun moment le,nombre total des bénéficiaires des dispositions du présent alinéa puisse excéder un dixième de l'effectif réglementaire des cadres des ministres plénipotentiaires de 1" et de 2" classe.
Pour les autres grades les avancements sont soumis aux conditions habituelles. `
En achetant chaque jour votre a Figaro à la même marchande de journaux, vous nous épargnerez les frais de retour d'invendus qui sont de plus en plu» il«vét.
La poule qui pondait
des moitiés d'œuf. ̃
Le département de Seine-etMarne vient de poser un cas unique dans les annales de la statistique. Il s'est inscrit à la rubrique de la ^production des œufs pour 3.102.559 œufs ct demi. On imagine l'étonnement du ministre quand il prit connaissance de- C& chiffre.; Comment une poule avait-elle pu pondre une moitié d'œuf ? Avait-on arrêté là statistique au moment pu une; poule étâjt Juste à la moitié de l'opération V; Ce n'était pas cela mais quelque chose d'aussi extraordinaire. Et l'explication "<ïe cette énigme, on la trouvait dans la statistique de l'Oise qui, elle aussi, accusait un deihi-œùf: Ces deux demis appartenaient, au même. "{E.uf qu'une, "poule facétieuse avait pondu -à la limite exacte des deux départements. ̃̃̃
,» -̃;̃ .yy ̃̃̃
Les canons de la beauté
Sous toutes
les latitudes)
l'été est propice aux concours de beau-
̃.té. d'autant,
due. la .beauté s'exhibe y 6-:lontiers sur les à plages en -simple appareil. Mais s ces s épreuves, renouvelées des Grecs, sont
fcrtiles en contestations. Les jurys californiens ont trouvé un moyen: pour que leurs jugements soient universelléhiérit:ac-;
ceptés,; La beauté s'évalue ..chif-
fres en mains. Les concurrentes défilent derrière un écran gradué où; leurs- charmes s'inserivent.:ën chiffres connus. Quelques opérations authentiques désignent ensuite les lauréates.: Le jugement ;dè Paris' est défini-, tivernent entré dans la, légende. Le Masque de Fer.
LE CARNET 3DU « FIGARO» .1
AUJOURD'HUI Mariage. 11, h. 30, Mlle Matïiilcle Herfr&y et M. Louis Richard (Eglise de la Madeleine.)
Peuila. –r fl. heures, Obsèques de Mme Lucien Soulé (Saint-Marcel, boulevard de l'Hôpital.) •̃ • 10 heures; Obsèques du général Velpry ( Gbapelle du cimetière des Batlgrnolles.)
11 heures, Obsèques de M. Lucien Lavelsslère (Salnt-Honoré d'Eylau;) 15 h. 30, Obsèques de M. Maurice Dechartre (Chapelle du cimetière du .Père-Lachalse..)' ̃ 15 h. ̃ 30- Mme Louise DuclHrori (Eglise Snlnt-Àntolne de P.adoue des Qûliwe-Vlngris.) h
COURS ̃:>> ;;̃, ••̃̃ -–S. A. Te Maharadjah de ;My- sore, accompagné de;trçnte personnes, est arrivé à Lucerne, où ;1 assistera, avec sa suite, aux concerts de la Semaine internationale de musique.
AMBASSADES
M. Cevdet Dulger, nommé con. sul général de Turquie à Paris, vient de prendre possession de son poste. DANS IE MONDE
Une très élégante garden-p'arty à été donnée au château de Theillet par Mme, Noailly..Sa. fille, Mme Laurent Monniér, l'aidait à en faire les honneurs.. ̃
Parmi les invités y ̃ ̃ ••.••̃:
S. Exe. El Glaoul, pacha de Marrakech S. Exe. le ministre du Venezuela et Mme Arlstlmuno Co1l S. EM. M:, li; Clinthant, ambassadeur, de France duchesse de Bisaccia,. comte et comtesse "de Bdiirbori-~Btisse4, comte et coriitesse de Bulorte, courte1 et •'̃comtesse '-de- Slontlaw-, comte et- .comtesse, .dï liulgué, comtesse- Cottret (le yHlcrreuvo; vicomtea et vicomtessfi d'Qrignj-, géiiérai et. yicouitesse.de. La iaùiencie, comtesse de Rostung, Mme de nouzojï, baronne F. de Seruux," comtesse "de Chavagnac,. Mme de Wochccqusle, baron et baronne d'Haulcrlve.. coiule. et comtesse de Roclicfort d'Ailly; comte et comtesse de Ûàmpierre, comte et, comtesse François -de î'Eslollc, M; et Mme de-CIiatclpcrron; comte 'P;" de' Lignères, vicomte et v.leomttfàse de Ker-. drel, comte et comtesse du Verne, -maivquis de Séffch. Fieschi, r.ômmjiiidaiit.de Maisonneuye, M. Mauricp Bedel, comte Patrick de Zoghçb, M. et Mme René Bédel, Mme Laniël, M. ct'SIme de Boisluisant M. de Bestegul, "Mine' Gobèrt; commandant d'Autheville, commandant de Charenteuay, etc. -••-̃•̃•- BIENFAISANCE
La Société philanthropique de la Haute-Marne tiendra sa réunion d'été samedi 19 août « Sur les pas de Jeanne d'Arc s>, sa première étape (510* anniversaire), Echenay, Poissons, Saint-Urbain, Gudmont. Rendez-vous au château d'Echenay, chez le comte et la comtesse de Pimodan. D'Ec.henay à Aingoulaincourt,^ puis- vues sur le .Vallon et la Fontaine-Ronde, itinéraire de Jeanne d?Arc ̃ A Poissons; monument, église et au château de Poissons, chez M.' P. Festugière.
A Sainf-Urbain-sur-Marrie, monument, abbaye, église, puis au châ-.teau de Gudmont,. chez le comte et la comtesse Aved de Magnac. ;Les adhésions sont reçues chez M. Xavier de Borssat, président à Parnot (Haute-Marne) chez >e général Sèfflgny, le général Henrys, le baron de l'Hor:ne, M. A. Damour, vice-présîdents chez ie comte de la Brûlerie, M. Fr.ldé Vaux, et chez M. L. Français, trésorier..̃•; CERCLES
Sur le riant hippodrome de Saint-Clément, les courses de Mâcon, présidées par le comte de Milly, connurent, le 30 juillet, un succès complet.
Parmi l'élégante assistance Comte et comtesse de Milly, M. et Mme de La Chesnay, général MarejMonge, comte et comtesse de Marard, commandant et Mlle de la Moussaye, commandant et Mme Frater, commandant de Lisle, M. Bordes, secrétaire général de la, préfecture M. Brune!, maire de Màcon comte et comtesse de Carmoy, baron et baronne Jacques Thénard, Mme et Mlle de Parseval, comte et comtesse de Champvigy, M. et Mme Siraudin, H. et mat Jean Hommessin,
LE PLUS CÉLÈBRE BANDIT DE PARIS
Une façon singulière de reprendre 24.000 livres généreusement offertes à un commerçant désespéré
Le bon cœur de Cartouche
f TNE nuit, Cartouche, se promenant Sur les quais, aperçut
Une homme qui allait se jeter dans la les quais, le retint
un homme qui allait se jeter dans. la Seine. -Il le retînt
i`Vi à temps.
̃ Laissez-moi laissez-moi 1 criait l'homme, je veux mourir. '̃' Et pourquoi ? la vie est belle, répliqua Cartoiîclkér* ''».
J.e .vais être pris demain. Il me iaùt "trois" mille .livres.
̃ -–Trois mille livres ? Je les ai sur moi. Les voici. Comment t'appelle-lu ? ?: ̃' ̃ Maître Pierre, marchand dra-, pier,rtié des Haudriettes. Qui que vous soyez, monsieur, soyez béni. Je prierai Dieu pour vous. Mais après ces trois mille livres, il m'en faudra d'autres. Mes_ affaires sont désespérées. Laissezmoi mourir.
Combien te faudrait-il en tout ? Je" n'ose pas vous le dire. Vingt<Jûatre mille livres.
-Tu les auras demain. Réunis à huit heures tous tas créanciers chez
toi.- Je t'apporterai l'argent.
Le lendemain, à huit heures, chez 'maître Pierre, .drapier, les créanciers réunis commençaient à craindre qu'on se soit moqué d'eux. ̃ '̃
II est huit heures et votre hoinme n'arrive pas, dit l'un d'eux; maître Pierre, vous vous êtes moqué de nous. Je ne crois pas aux miracles. Mais vous nous paierez cela en plus de vos in-
térêts;1. ;A .̃ :•̃
A ce moment, on frappa à la porte. 'Ecoutez, c'est lui. ,^i Bonsoir,- messieurs, dit Carton- che- en. entrant, je suis fidèle au rendéz-voûs. Et voici l'argent. J'ai parlé de ta situation, maître Pierre, à quelques, jeûnes. gens. de. famille, mes amis, qûi;inèhent une vie scandaleuse et voudraient se racheter. Us font cette bonne action. Tu- prieras pour eux. Messieurs les créanciers, payez^vous, et toi, Pierre, débouches les bouteilles, nous boirons
a .la prospérité, de ton commerce. On trinqua joyeusement. La bourse ou la vie 1.
'̃̃̃' r Mes amis/iï se fait tard, et les rues sont peu sûres, dit
un Créancier. ̃ =
Si nous étions attaqués par des voleurs, répliqua un autre, ils feraient une bonne prise, monsieur le bienfaiteur, vous
M. et Mlles de Botsset, M. de Clavières, comte de Noblet, comte de Chansiergues, M. de la Perrière, M. et Mlle de Chédid,' comte de Kertanguy, M. Ndlrard, M. Protat, M. Crozet, le Dr et Mme Armand, M. et Mme Bayle, etc. Un goûter à Brézé"-le-Chatel, chez le comte et-la 'comtesse dé Milly, clôtura agréablement cette belle
ré.unjon..
Au seuil de la grande, quinzaine qu'il va inaugurer d'une façon brillante et originale, le; Polo de Deauville offre aujourd'hui samedi, à quinze heures trente, sa garden-party annuelles Manifesta-, tion d'élégance attendue par J'élite élégante de Côté,- qiii; chaque 'sàf-' son, s'y, donne rendez-vous, et dont le caractère va être renouvelé cette année par la réception que le Co-.mité du polo offre aux jockeys présents à Deauville.
La garden party, qu'un soustitre désigne heureusement comme « le gala de nos amis les chevaux, les chiens, les oiseaux », comprendra
Un concours d'élégance canine, pour lequel la, marquise de Villefranche, M.rR.: FOssbrier, maire de Deauvrlte, M. -Maurice Vigne, le eiub, etc., ont offert des prix, des médailles et. des .flots de ruban. (Un chien de -petite taille, spécimen d'une race -nouvelle, que possèdent les petites Princesses de la famille royale d'Angleterre, figurera parmi les 'Sujets présentes.). ;̃ Une- présentation d'oiseaux rares, notamment, ceux..de. M. Houdry. Une. présentation fde chevaux de polo et de selle dotée de médailes
par. le ministère, de l'agriculture, et
jugée parle général \V. H. Andérson, manager du Hùrlingham Club de Londres, "et Te colonel Fresson.; Une présentatipn tf'àttélages. Pour terminer, à dix-sept heures, la finale de la Coupe du Fer à Cheva opposera les « Blùe Birds » (équipe de M. Mosselmans) à l'équi-
pe de polo et.de l'Ecole de Saumur.
Rappelons que dimanche 13 août, après lés courses, aura Ilèù le grand match i- international pour la Coupe Damiani, et. le 15 août la- finale de la Coupe, de .Madré.,
LA SAISON HORS PARIS
A FONT-ROMEU
Dans= cette station réputée de la Cerdagne, sont en séjour au Grand Hôtel
Le général Gamelln," chef d'état-major général Ue l'armée, et madame Je.-généml Falgadc, commandant le 10» corps d'armée M. G. Broilsse, directeur de l'Indépendant des PyrénéesOrientales, et madame^ i M. Ed. de Cazalet, président de la Compagnie il1; Navigation mixte, et madame ̃, M. Rivière, directeur du cabinet du gouverneur général. de l'Algérie, et iimdame M. DcluDge, rédacteur en chef de L' Intransigeante et madame M. E. Dressayre, président du trib.unal de commetee dé 'Carcussonue, et madame M. et Mme J.-A. Dreyfus, Mine Berthelot, femme 'du directeur de cublnét du ministre des tsavaux l'ublics comte et comtesse de Gastines, M.. Donat-Guĩgue,. couseillcr-à la ('our da Cassation) et madame M. et Mine. Schwob-d'Héricourt, comtesse Lubeska, marquis de Mariano, M. et Mme Pasculis, M. et Mme G. A. Wéll, M. '.F, Michel, M. et •Mme R. Back Mme H. R. Heder, M. et lime Hahemiaii, M. et Mme Alphaudéry-Welll, M. et Mme Haymann, Mme A., Salkln-Massé,. docteur et Mme P. Logeais, me Jean Ricci, M. et Mme Em. Amar, M. et Mme Maurice Franck, M. et Mme Julien Laurens, M. et Mme Rouzé, M. et Mme A. Lelluch, M. R. Robson, M et Mme Massé, M et Mme Faure-Beaulieu, etc
A LA BAULE ·
L'Exposition canine de La Baule a connu une brillante réussite au Parc des Sports, gracieusement mis à ta disposition des organisateurs par M. et Mme André.
Noté au hasard
Colonel Ptchelin, maire et conseiller générai dé Guérande, président de l'Exposition SIM Pierre Dtot, président de la Société hippique eomte Auguste
Attaque nocturne
NAISSANCES. ,•̃
̃ --M. :Max Augteret madame, née Catherine Mautin, ont le plaisir d'annoncer la naissance de leur
̃fiïs'.G^far.d.J-Çl.eùilly, ïe'M juillet.
M. Hubert Madeiln et: madame/ née' Françoise Espitallier, 'sont heureux d'annoncer la naissance de leur, fils .Alàiri. 3 août. :/(
FIANÇAILLES '̃̃'
Le général et Mme Chambert font part des fiançailles de leur fille Marie-France avec M. Henry GervoSon de Siérven. î Nous apprenons les fîançàiïles,, de Mlle Marie-Henriette de Seguins-Pazzis avec M. |ean Morot, notaire à Paris.
MARIAGES
En l'église du Bt)n-Secours de Nancy, a été célébré ces jours derniers le mariage de MHè Geneviève Bernard de J'andjri, fille dé M. René Bernard de Jandin, secrétaire d'ambassade, décédé.-et dèniadàme, née Boulard, avec M. Pierre Peltie,> secrétaire général des- Faïenceries dsLunéville, fils de M. Qiafles "Peltie, décëdç, et de madame, née Hùyn. Les témoins étaient, pour là ma-, riée :"M. André Boulard,, son oncle, et M. Charles Bernard de Jandin, son cousin. Pour le marié M. Huyn son grand-père, et M. Fenal. La jeune mariée fut conduite à l'autel par S. Exe. le marquis d'Ormesson; ambassadeur 'de France, commandeur de la Légion d'honneur, son parrain.
Le service d'honneur était assuré par Mlles Simone, Françoise et Elisabeth Bernard de Jandin et Mlle Françoise Maguin. Le missel était porté par le jeune Jacques Vinceneux, accompagné de Guy et d'Odile Vinceneux. Le R P. Livragne, ami des deux familles, donrîa la bénédiction nuptiale et prononça à cette occasion une délicate allocution.
Un lunch réunit ensuite les parents et amis des deux familles. Jeudi a eu lieu, dans l'intimité; en l'église de Vouvray, le mariage de Mlle Michèle Klotz, fille de.M.: Roger Klofz, chevalier de la
de Montaigu, comte et comtesse du Fort, marquis de Nieul, Mme André, NI Grégoire,' consul de Grèce M Bentz, directeur du Phare M. lilgeud, maire de La Baule M Mockcrs, etc Mardi et mercredi le même Parc des Sports a été le cadre #u concours hippique.
M. Pierre Drbz, président de la Société hippique, était entouré du colonel Pichelin, vice-président, et du marquis. de, Nieul, président d'honneur de la Société.
Noté au hasard
Le docteur Moreau-Deforges, comte de Moulins de Rochefort, comte du Fort, M André Lefeuvre, général Ro-
Le major Arthur Clayton et la duchesse de Norfolk au courses 1 l de Deaùville. 1
avez eu du courage de circuler avec tant d'argent sur vous. Je vous avoue que je n'étais pas très rassuré, déclara Cartouche. Aussi je propose que nous partions tous ensemble. Nous courrons moins de risques ?
Ils se mirent en route dans la nuit. Ils n'étalent pas très rassurés,, leurs pas résonnaient dans le silence.
Soudain, jls s'arrêtèrent terrifiés du bout de la rue, se dressait une silhouette menaçante, des hommes étaient là, cachés'.
Halte'! La bourse on la vie. Ils essayaient de parlementer. Vite^ pas de discours, ta bourse. Un des bourgeois, pris d'une terreur panique, voulut appeler à l'aide. Au guet au guet 1 au voleur 1. Il n'alla pas plus loin. Le coup qu'il reçut le fit rouler dans le ruisscuu. Là, tu es bien avancé à présent. Allons, décide-toi, ta bourse. Et vous autres, vous avez vu ce qu'il" en coûte de ne pas obéir, Votre argent, vos montres, vos bijoux, vite, et sauvez-vous chacun dé votre côté.: •̃: ••.̃̃ Cela ne se fit pas sans pleurs et sans lamentations. ̃ • ̃_
^cest tout votre argent, monsieurle bienfaitéuri qui s'en va. ` Hé 1: c'est toi le bienfaiteur,ricana un bandit. A la caisse comme lés autres. Viens de ce côté. Les autres, disparistissez. ̃ -Quand le dernier bourgeois eut tourné le coin de là rue; le bandit; s'adressant: à Cartouche, lui 'demanda respectueusement Capitaine, vdus- êtes. content? 4 Les vingt-quatre mille livres sont-elles "retrouvées ?
Nous avons pris, en plus, les montres et les tabatières. • ̃ • C'est bien, mes garçons, voilà une bonne action qui ne vous a pas coûté cher. :̃̃. V ••
Cartouche se marie
Un soir, Cartouche annonça à ses amis qu'il allait se marier. Le festin de noces eut lieu dans un cabaret sur les quais. André Warnod.
(A suivre.) .'̃̃'̃̃ '"< ̃̃. ù^\ (Dessins de l'auteur.)
Mlle Thérèse Barazer de Lannurien dont le mariage avec M. Louis Pichon vient d'être béni en l'église de Notre-Dame de C.roas" JBatz de Rosçoff.
IStudto Peetert.)
Légion d'honneur, et de Mme-Ro8er Kjptz, avec le ̃ baron Guy de Bermingham, docteur en médecine. Les témoins étaient, pour la ma-' riéé le docteur R. Roussel et M'. F.-F. Legùeii' et, pour le marié M. le professeur Lardenncis et le docteur Moinson.
Récemment a été célibré, h Chamonix, dans la plus stricte intimité, le mariage de M. Georges Trouïs, diplômé H. E. C., licencié en droit, fils de M. Emile Trouïs, ingénieur des Ponts et Chaussées en disponibilité, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, et de Mme Emile Trouïs, née Ré-, niac, avec Mlle Hélène Bouvier. Le présent avis tient lieu de faire-part.
En l'église Saint-Genès des Carmes de Clermont-Ferrand, vient d'être célébré, .-parmi une élégante assistance, le ^mariage de Mlle Monique Drelon, fille de M, R. Drelon. administrateur délégué des houillères de MesseiXj officier de la.Lé^gion d'honneur; et de madame,: née de Gaulejac, avec M. Michel Rongier, élève à 'l'Ecole spéciale militaire, fils du docteur Marc Rbngier,
des, Mme 'Besançon-Wagner,' comte de Lapeyrouse, M Milllat, sous-préfet de Saumur
Le prix du Casino de La Baule fut remis par le comte Hubert de Montaigu, député; celui du lieutenant-colonel de Champsavin, par M. Antoine .de Champsavin, fils du héros de Tavannes. C'est le général commandant le 11" C. A., qui remit là coupe des vainqueurs pour les officiers, et le marquis de Juigné pour les civils.
Enfin, le 7, le gala franco-américain du Casino connut un magnifique succès.
Des voleurs, ce sont des voleurs,' disaient les pauvres 'gens, grelottants de peur. ,̃ L'ordre qu'ils attendaient leur parvint '̃'̃
C'est au «Colin-Maillard» quo fut servi le diner qu'offrait la municipalité à l'état-major de l'escadre américaine.
Le B, la Grande Journée Coloniale, donnée au Casino au bénéfice des: œuvres d'assistance sociale des colonies françaises,» mafquêà son tour dans les annales de la saison 1939. Cette journée, placée sous le haut patronage de M. Georges Mandel, ministre des colonies, a connu le plus éclatant succès. M. Bourdon représentait le ministre des colonies et parmi les convives nous avons reconnu M. Leroy, préfet de la Loire-Inférieure, et madame les -iénateurs Rio, Linyer et Caillé, Mme André, l'amiral (iuépratte, le général Martin, commaudant le 11» C. A. M. Kassiet, viceprésideiit de la "Chambre de commerce de Jialnt-Nazaire comte et comtesse de Bressréux, le R. P. Huatziger, des Pères Blancs M. Rigaud, maire de La Baule le colonel Pichelin, conseiller général M. Nlcol, directeur général des Chargeurs Réunis, et madame M. Grégoire, consul général de Grèce à Bruxelles, et madame M. Bronkorst, administrateur principal de la marine, et madame, etc.
Et puisque nous parlons des fêtes, annonçons dès maintenant que la jeune artiste qu'est Mlle Edith Kernik tiendra la vedette le 27 août dans une pièce historique à grand spectacle représentée en plein air, sous les remparts de Guérande. Cette fête traditionnelle est une des plus intéressantes manifestatations régionales de la saison.
professeur à l'École de médecins de Clermont-Ferrand, chevalier de la Légion d'honneur, et de madame, née "Les-pinAs..
Les: témoins. étaient, pour'la mariée Mme Loùis Baudry, sa. tante, et le capitaine- de.- Gaulejac, .jchéyaiier de la Légion -d'honneur^ cro.'x de guerre des T. 0. T E. son oncle. Pour le marié M. Victor Lespinas, ingénieur des arts et métiers, son grand-père, et M. Paul Drouhet, ancien élève de l'Ecole polytechnique, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre, son oncle.
Après la cérémonie religieuse, un lunch suivi d'une réception par Mme Drelon pour les nombreux parents et amis des deux familles. • Le 9 août a eu lieu à Fribourg (Suisse) le mariage de Mlle Hélène de Grafï.enried-Villars, fille du baron et dé la baronne A. de Graffenried-Vilîars, née de Lassus, avec le baron Jacques Râmbaud; fils "du. baron et de la baronne Léon Rambaud, née" Déschàrs. -v "La bénédiction nuptial ljsjir. a;été. donnée en la coilégfâle de SaintNicolas; parle T. R. P. S'ctmf f, O.P., qui a. prononcé Une allbculibn pleine de. ççeur,r et la messe:dite par le chanoine von.^der Wejd, curé, dela collégiale.
Les témoins de la mariée étaient la baronne de Lassus, sa tante, et le comte Raoul de Diesbach, son cousin. Ceux du marié le colonel L'Hotte, son oncle, et le colonel du Tilletj sqn.cousin.
Un groupe de demoisalles d'honneur suivait immédiatement les mariés. .Mlles de-Graffenried-Villars, Le Verdier, de Rbugemond.-d'Oultremont, de Monléon, de Muller, de Reynold.. V INFORMATIONS
M. et Mme Jacques de Lacretelle. s'embarquent aujourd'hui pour le Canada et les Etats-Unis, oî^ils séjourneront jusqu'à la fin de septembre. = .••
Mnlê Ana de Pombo est partie hier en croisière, pour une durée. de deux mois. Elle se rend en Amérique du Sud et fera escàleà BuenosAyres. ̃.̃̃
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LE JUS DE FRUIT
DU SOIR
SUR LA CROISETTE* Vers 7 heures, on troque son short contre le pantalon ou le petit tailleur de toile.. > Le pantalon se porte absolument classique. La flanelle grise, l;e fin blanc, la flanelle marine filetée ou unie, sont les tissus préférés. Ils accompagnent, s'ils sont portés sans veste, soit un pull-over à encolure ronde, fond blanc çt rayures bleues et rouges, ou rouge, ou bleu uni, à empiècement rond tricoté très fin soit une blouse chemisier de soie blanche, s'ils sont portés avec une veste.
Dans ce cas, la veste est longue, à double poche et, naturellement, de même matière que le pantalon. On ne répétera' jamais assez que le. pantalon demande une sikhouette fine et très jeune, et qu'il ne peut que vieillir celles qui- ont passé le stade de la minceur.Pour ces dernières, le, tailleur est préférable. On remarquait beaucoup, il Il a quelques soirs, une estivante dont les cheveux gris s'harmonisaient avec un tailleur bleu pâle boutonné de gros boutons corait rappelant le ton de la blouse. Une 'sorte de mantille en gros filet corail posé sur les cheveux complétait cet ensemble parfait. Van H<
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Lés Courses
14 heures r Enshlen (trot).
M. et Mme Eric J. Gluckstadt, de New-York, sontv à Paris, au Meurice.
Le docteur et Mme Edgar Mayer, de Greenwich, viennent d'arriver au même hôtel.
Ainsi que M. et Mme J. B. Sullivan, de Buenos-Aires, qui sont partis peu après pour Biarritz. S. M. le Roi des Belges a accordé à M. Ernest Jaspar, père de M. Marcel-Henri Jaspar, ministre de la santé publique, la concession de noblesse héréditaire et le titre" deba*bn.
M. Ernest Jaspar, architecte connu, a notamment dressé les plans d'un palais construit à Héliopolis pour le compte du baron Empain, et d'une cité nouvelle qui doit être édifiée aux Indes par le Nizam d'Hayderabad. •
On apprendra avec plaisir que M. Paul A. Chanut, l'industriel bien connu, vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur.
DEUILS
-Nous apprenons la mort de Mme Eugène Pouquet, née Marie Rousseau, pieusement décédéè à Essendiéras (Dordogne) dans sa quatre-vingt-huitième année. Elle était la mère de Mme Maurice Pouquet, née Pouquet la belle-mère de M. Maurice Pouquet, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre la grand'mère de M. Georges Pouquet, de M. et Mme Philippe Lefébure, née Pouquet de, M. André Maurois, de l'Académie -française, commandeur de la Légion- d'honneur, et de Mme André Maurois; née Caillavet. Les obsèques ont été célébrées hier 1 l'août, dans la plus stricte intimité, en l'église Saint-Médard d'Excideuil, où l'inhumation .a eu lieu dans le caveau de famille.
̃ ̃̃̃– Nous apprenons la mort, survenue aux Trois-Epis (Hàat-Rhih), du vice-amiral Pirot, du cadre de réserve.
Les^obsèques auront lieu à Brest. Le vice-amiral Pirot était le père du chef de bataillon de l'armée de l'air Pirot, chargé de la liaison en.tre }e ministère de.la guerre et le ministère de l'air.
Ainsi qu'il a été annoncé, la dépouille mortelle du banquier Mannheimer, administrateur de la banque Mendelssohn, d'Amsterdam, qui a suspendu ses paiements aujourd'hui, a été inhumée hier au cours d'une cérémonie qui a eu lieu dans la plus stricte intimité dans un caveau, provisoire du cimetière de Vaucresson.
̃ On nous prie d'annoncer la mort du comte Habdank Gorkiewiez, survenue le 2 août à Roquefort les Pins (Alpes-Maritimes). Les obsèques ont eu lieu le 4 août, en l'église Notre-Dame, à Roquefort-les-Pins. De la part de la comtesse Habdank Gorkiewici, sa veuve de M. et Mme Marcel Mac Alpine Gorkiewicz, de M. et Mme Richard Mac Alpine Gorkièwicz, ses fils et belles-filles des comtes A1-"fred et Marcel Habdank Gorkiewicz. ses frères, et leurs familles de Mme W. F. Henry van der Zee et de lady Paul, nées comtesses Habdank Gorkiewicz, et leurs familles de$ comtesses Jadwiga, Wanda et Laura Habdank Gorkiewicz, ses sœurs de Mlle Barff et de M. et Mme Barker, ses bellessoe-ars et beau-frère.
Nous apprenons la mort de M. Franklin M. Singer, pieusement décédé le jeudi 10 août. Il avait épousé Mlle Emilie Maigret. Il était le père de MM. Mortimer et Fred Singer, de Mme Singer-Ollivier, de Mme Pastor Boni, de Mme Isabelle Singer, religieuse Clarisse; de labaronne Patrick Surcouf et le frère de la princesse Edmond de Polignac. La cérémonie religieuse aura lieu lé jeudi 17 août, à onze heures
SUR LA PLAGE
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Chapeaux et coiffures
♦ On remarquait ces jours-ci la duchesse de Vivonne coiffée d'un paillasson rouge vif à larges bords relevés qui seyait particulièrement bien à sa beauté brune. Elle, le portait très en arrière, maintenu par une étroite bride de velours noir. ♦ La coiffure de Mme Bloomingdale était aussi très seyante large bande de tissu à cravate marine qui retenait ses cheveux -en 'se terminant par un double nœud sur le côté.̃̃• Les ensembles .de bain ♦ Mlle de Neurin a choisi un' costume de bain blanc à impressions noires inspirées des dessins' de Cocteau. Complété par une ceinture opéra bordée de noir.
♦ Celui de Mme Savoire est noil"c éclairé par de grands papillons fu-- chsià posé sur des feuillages turquoise.
♦ Mme Louis Jantct recouvr&' son maillot blanc d'un manteau d* plage en grosse toile jaune parsemée d'étoiles blanches. Les rêver» tailleurs s'opposent dans le même" tissu fond blanc, mais étoilé de jàu~ ne. Quatre étoiles de porcelaine blanche maintiennent croisé ce très joli vêtement.
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précises, en l'église Saint-Pierre de Chaillot où l'on se réunira. Cet avis; tient lieu de faire-part. Nous aprenons la mort* déM. Alphonse Osbert, artiste .peintre*" chevalier de la Légion d'honneur,?, sociétaire de la Société nationale. des Beaux-Arts, décédé à Paris let 11 août 1939. On nous prie d'annoncer 1»;, mort du baron F. de, Blonay; victi»i me d'un accident d'automobile. Il" avait épousé Mlle Blanche d'Evry- et laisse un fils, Robert. Les obsè- ques ont eu lieu, dans la plus stricte" intimité, à Bréau (Seine-et-Marne).: On annonce la mort de là vicomtesse Gabriel de Çhézelles,' ` née Cécité d'Oryal, pieusement d_é-cédéefà Bonance le 10 août 1939." Les obsèques auront lieu le lundi, 14 août, à dix heures et demie, en^ l'église de Port-le-Grand (Somme).' L'inhumation se fera ensuite au"- cienetière d'Abbeville.
Nous apprenons la mort de. Mme Louis Ochs, décédée le 9 août après une longue maladie. De* la part de M. Louis Ochs, de M. Ro-:bert Ochs, de Mme Pierre Baudin et ses filles, de M. et Mme Roger de Saint-A'ffrique et leur fils. Se?, Ion la volonté, expresse, de la déV: funte, les obsèques ont eu lieu hiet, vendredi dans la plus stricte intimité. 1 On nous prie d'annoncer 1$ mort de Mme Louis Duchiron, née. Germaine Jeanton. Les obsèqueih seront célébrées, en l'église Saint-Antoine des Quinze-Vingts, aujour. d'hui samedi 12 août, à quinze heu- res trente, où l'on se réunira. L'in. humation aura lieu à Bessjne (Haute-Vienne). Mlles Jeanne et Marie Moride ont l'immense douleur de-faire part de la mort de leur mère,' MmeEdouard Moride, née Candas, rappelée à Dieu aux Houches.le 31, juillet. Elles demandent à tout. ceux qui l'ont aimée une prière ou une messe. ̃ •̃; ̃ M. et Mme Paul Nivard nous prient d'annoncer la mort de leur fils .Jean, âgé de trente et.un an», survenue accidentellement le 6 août. Les obsèques ont eu lieu dans la plus stricte intimité à Méry-sur-< Cher.- =:̃ ̃̃
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LETTRE D'AMSTERDAM
'bel bel exemple de redressement national aux Pays-Bas
Le Cabinet du Jonkheer de Geer a été constitué sur une très large base de concentration des partis. La distribution des portefeuilles semble assurer la stabilité gouvernementale. -La politique extérieure ne peut être que plus ferme dans le sens national
Amsterdam, 11 août. Le Jonkheér de Geer, le nouveau président du Conseil, a non seulement réussi à former son gouvernement dans le court délai de cinq jours seulement, mettant ainsi fin à cette crise qui pesait sur la vie politique et économique des Pays-Bas depuis deux mois bientôt, mais il l'a formé d'une façon magistrale qui lui assure l'estime et la reconnaissance du pays. Il s'agit d'un cabinet de concèntration constitué sur une base très large, celle de l'unité nationale dont le pays avait besoin dans une époque si grave pour la défense de. son indépendance. s la
L'élément sensationnel dans la constitution de ce nouveau gouvernement est la participation du parti social-démocrate. Or, depuis 1913, où le bloc libéral fut battu aux élections et où M. Troélstra, leader socialiste, fut mandé par la reine Wilhelmine, aucun nouvel appel n'a plus été fait au concours des socialistes. En 1913, M. Troelstra avait refusé, au nom de son parti qui ne croyait pas l'heure opportune, à former un gouvernement socialiste ou de participation socialiste. Sa décision fut prudente, car un cabinet socialiste n'aurait., pu, en Hollande, conserver le pouvoir pendant la guerre.
Aujourd'hui, deux sociaux démocrates siègent dans le nouveau gouvernement de M. de Geer M. Albarda, le président de, l'Internationale ouvrière; successeur de M. de Brouckère. depuis quelques mois, et M. Van den Tempel. M. Albarda, député depuis vingt-cinq ans, leader du parti, est devenu ministre des Travaux publics, et M. Van den Tempel, un des fondateurs de la C. -G. T. néerlandaise, ministre de Prévoyance sociale.
La distribution des portefeuilles assure, pour l'instant au moins, un équilibre parfait au gouvernement. Les radicaux y sont représentés par M. Bolkesteijn, ministre de l'Education nationale. M. de Geer assurera les Finances son parti, l'union chrétienne historique, sera en outre représentée par M. Van Boeijen, ministre de l'Intérieur, qui avait déjà détenu ce portefeuille dans le gouvernement de M. Colijn. Les deux catholiques, M. Stheenberghe (Economie nationale) et M. Welter (Colonies), avaient également fait partie du même gouvérnèment: Gôli jn,. dans les mêmes fonctions. La participation du parti antirévolutionnaire se trouve ainsi réduite à un ministère qui est cependant des plus importants, celui de la' Justice, qu'occupe M. Ger1brandy. Le nouveau ministre dés Affaires étrangères est M. Van Kleffens -qui,, encore il y a peu de temps, fut administrateur du service diplomatique du ministère des, Affaires étrangères, fut récemment nommé ministre des Pays-Bas en Suisse. M. Van Kleffens, qui n'eut même pas ;le temps de rejoindre son' poste à 'l'étranger, fait partie du groupe:radicai; Le colonel.Dixjx-'hooxn,. ministre de la Défense nationale, 'chef du service de l'état-'mâjôr du ministère de la Défense, n'appartient a aucun parti.
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La base parlementaire de ce nouveau gouvern'ement est donc très large, comme on, peut le voir. Mais il reste encore à- savoir jusqu'à quel point la coalition est solide. Il est certain que les coalitions de. très large base sont souvent assez fragiles. Cependant la distribution des portefeuilles a été faite si habilement par M. de Geer que la plupart des partis doivent se trouver satisfaits, sauf peut-être Nouvelles argentines Comment Paris a eu
des raisins au mois de mai Les habitants de là Ville Luinièré ont cu l'agréable urprise de déguster des raisins au mois de. mai. Ces fruits avaient été envoyés par l'Argentine à !a Foire de Pa-
ris.
Nos compatriote'; ont acuité aussi avec, beaucoup de plaisir !es Packhams, les Winter Bartlett, tes Anjou, les Comice. les Grave Dùquesa, succulentes poires d'hiver venues également d'Argentine.
En dix-sept joUi-s, prés, de dix tonnes de fruits av^ntius ont été vendus aux amateurs.
Le V' Congrès national pomologique, assemblé à Cucuman; a voté des motions en faveur de cette belle industrie argentine.
Les fêtes d'Assomption au Paraguay
A l'occasion de- la transmission des pouvoirs présidentiels au Paraguay, des cérémonies vont se dérouter à Assomption. Vvé mission officielle, présidée par, M Luis Castineiras, s'est' embarquée à bord de la canonnière Rosurio pour représenter la République Argentine à ces fêtes.
? Le développement
industriel de l'Argentine Le Salpn de, l'automobile â été inauguré" à Hosario àins: que l'Exposition nationale d'élevage, industrie, commerce et agriculture, Le prolongement de la ligne de chemin, de fer 4e Parana à Ma- ria-Grande a été .lécreté. les travaux' coûteront 6 millions de dollars. ̃
Sur la convocation du ministre des Finances, ia conférence du cuir se réunira le 18 août
Les réfugiés républicains à l'ambassade chilienne de Madrid
D'après des informations officielles, l'ambassadeur J<> Chili a lîucnos-Aires, M. Rios (i-illardo, nu\->it demandé a l*Vgc\ntïoe de s'as ocier aux démarches chiliennes après rlu général Franco en fa*ûr des républicains espagnols ré!jçiés à l'ambassade du Chili à lulrid. •Toujours d'api'çs, ces -in-, ̃•mations, li 'gouvernement' nr"Uin, .par fidéjité, au. principe laspitalité, dpnîie,rait son appui iinitiative chilienne.
les antirévolutionnaires et les libéraux qui avaient obtenu de M. Colijn. dans son dernier cabinet qui n'a duré que trois jours, un nombre de portefeuilles dépassant largement leur importance à la Chambre.
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En ce qui concerne la politique extérieure, il est peu probable que les Pays-Bas modifient' son orientation, vers la neutralité absolue et l'indépendance complète. Toutefois, la participation socialiste. y mettra un accent un peu plus fort et il est à prévoir que le nouveau gouvernement sera assez mal accueilli par la presse allemande, la concentration nationale anéantissant dorénavant tout espoir du Reich d'exerc une sorte de pression, ou d'influence indirecte sur la vie économique des Pays-Bas.
En matière dedéfense nationale faut-il peut-être envisager un chan- gement en ce qui concerne la dé- fense des Indes. M. Albarda,mène, en effet, une campagne, depuis quelque temps, en faveur du réarmement aérien qu'il.considère plus efficace pour la défense des Indes, la mise en chantier de quelques bâtiments de guerre très lourds exigeant trop de temps.
Ainsi donc, les puissances démocratiques peuvent être satisfaites de la constitution du gouvernement par M. de Geer, gouvernement qui leur garantit une politique de prudence et de résistance. Et les PaysBas, de leur côté, ont donné un exemple magnifique de redressement national et d'union des forces à l'heure du danger; II leur reste en- core dix-huit mois avant les prochaines élections, et tout permet d'espérer que ce temps s'écoulera sans nouvelles secousses et crises, dans le calme et dans -la -fermeté. Richard'Jokel.
Le roi Carol s'est entretenu avec M. Ismet Inonu
Stamboul, 11 août. Le roi Carol, de retour de croisière, est arrivé à Stamboul à bord du LugeaFarul. Le Roi s'est rendu au palais Dolmabaghtché, où il a eu un entretien avec M. Ismet Inonu, arrivé ce matin d'Ankara.
M. Saradjoglou, ministre des Affaires étrangères, assistait à cet entretien, ainsi que l'ambassadeur de Roumanie.
On croit que le roi, Carol quitterait Stamboul aujourd'hui même.
«.
M. Tsvetkovitch
est arrivé à Trieste (Téléphone < Figaro »)
Rome, 11 ̃e.adût. M. Tsvetkovitch, premier ministre yougoslave, est arrivé à Trieste aujourd'hui par avion venant de Susak. Il a été. accueilli par M. Cialetti, qui fut président de la Fédération des ouvriers italiens et qui est maintenant sous-secrétaire des Corporations. M. Cialetti a été à Belgrade le mois dernier avec des délégations d'ouvriers italiens.
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Une intervention
de la Fédération. nationale des clubs automobiles
'La Fédération avait attiré l'attention du ministre des Finances sur le fait que la fixation d'un minimum de revenu imposable d'après les signes extérieurs de riéhesse basés sur la possession de voiture automobile sans discrimination de leur âge ou de leur puissance fiscale, ne manquerait pas d'avoir des répercussions fâcheuses sur le marché de l'automobile, spécialement sur le marché des voitures d'occasion.
M. Paul Reynaud vient de faire savoir au vicomte .le Rohan qu'il reconnaît la nécessité d'apporter au décret du 21 avril 1939 divers assouplissements.
En ce qui concerne l'âge des véhicules, il confûmè que pour le calcul du minimum imposable, i "administration des Contrit utions« directes retiendra pour moitié seulement le nombre de chevaux vapeurs d'une voiture âgés de plus de 3 ans et de moins de 5 ans, pour un quart seulement celui d'une voiture âgée de plus de 5 ans et de moins de 10 ans, et enfin, il sera fait totalement- abstraction des véhicules datant de plus de 10 ans.
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DEUX ACCIDENTS D'AVIATION
AUX ETATS-UNIS Onze morts
New-York, ̃ Une « forteresse volante s'est écrasée au sol près de Langlsy Field (Virginie). Les'neuf occupants de l'avion ont été tués. Près de San-Diego,un bombardier du « Saratoga » a pris feu en vol. Le pilote et le radiotélégraphiste ont péri dans l'accident.
A LA RECHERCHE des bandits de la Bourse Troia Russes arrêtés puis relâchés
On croyait les tenir, l'autre nuit les bandits de la Bourse, quand on apprit que' trois Russes, qui vivaient jusque-la dans le dénuement, se livraient à d'excessives dépenses et correspondaient au signalement donné par les témoins de l'agres-
sion. '̃•̃̃ ̃
Les trois Russes comparurent à la police judiciaire devant le comi-issaire Roches, qui dut reconnaît tre que leurs alibis étaient inébranli "îles et' leurs ressources sans ta- ches. On ,les relâcha.
A SALZBOURG, ROME ET BERLIN régleraient leur attitude
à l'égard du problème dantzikois Le comte Ciano et M. von Ribbentrop seront reçus aujourd'hui, à Berchtesgaden pur le chancelier Hitler
(Téléphone Figaro »)
Salzbourg, 11 août. On s'at.tend, comme/résultat des entretiens qui ont lieu en cette fin de semaine à Saizbourg, entre le comte Ciano et M. von Ribbentrop, à une 'prise de position politique définitive de l'Italie et de l'Allemagne à l'égard du problème dantzikois.
Les deux ministres des affaires étrangères seront reçus demain à Berchtesgaden par M. Hitler. Ils ont eu cet après-midi un pré.mier entretien au château de Fuschl. résidence d'été de M. von Ribbentrop; les premières conver-
Un communiqué du D. IN. B. Berlin, 11 août. Le D. N. B. publie l'information suivante de Saizbourg
« Après des pourparlers prolongés vendredi après-midi, la première journée de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères du Reich von Ribbentrop et le ministre des Affaires étrangères italien comte Ciano s'est terminée par une excursion au château de Fuschl, à Saint-Wolfgang.
i Le ministre von Ribbentrop et le comte Ciano, accompagnés de leurs collaborateurs ont dîné au Weiss Roessl et ont passé quelques heures joyeuses au milieu d'une fête populaire qui avait lieu à Saint-Wolfgang.. » Le ministre von Ribbentrop a accompagné ensuite le comte Ciano à Salzbourg jusqu'à son hôtel. -Les pourparlers.se poursuivront demain samedi; (Hàvas)
̃̃•̃ Salzbourg, 11 août. A l'issue de son entretien avec M. von Ribbentrop, le comte Ciano a regagné son hôtel de Salzbourg à 22 h. 45. Les deux ministres des Affaires étrangères se rendront demain à Berchtesgaden où ils seront reçus par le Fiihrer. (Hauas)
1 A Dantzig, une nouvelle épuration aurait été entreprise par la Gestapo
(Téléphone a Figaro *)
Dantzig, 11 août. M. Forster est parti hier, .par avion spécial, pour Fürth, près de Nuremberg, où 11 doit prendre, croit-on, la parole à une nouvelle réunion en faveur du rattachement de Dantzig au Reich. Le gauleiter était accompagné par une équipe de footballers de Dantzig qui doit jouer à Furth dimanche. Selon des informations non encore confirmées, il y aurait eu hier des escarmouches dans les rues de Dantzig après le discours de M: Forster deux Dantzikois allemands auraient même été tués. En tout cas, il est certain que le calme ne règne pas dans la Ville
La Hongrie va=t>elle céder devant la pression du Reïch ?
(Téléphone «' Figaro »)
Varsovie, 11 août. Danstains milieux politiques, on recueille l'impression que le discours de M. Forster Dantzig, hier, n'aurait eu d'autre but que de masquer l'intensification de la pression des puissances de l'Axe en, Slovaquie et en Europe sud-orientale.
Cette théorie trouverait quelque confirmation dans la rencontre de M. von Ribbentrop avec le comte Czaki, réunion qui; pense-t-on à Varsovie, serait liée î l'avenir dé
LES CONVERSATIONS MILITAIRES :1 I. anglô'franco'soviétiques commencent aujourd'hui à Moscou
(Téléphone < Figaro »)
Moscou, 9 aoùt. Les conversations d'états-majors anglo-franco-soviétiques commenceront demain matin à onze heures. Le maréchal Vorochilov, commissaire du peuple à la Défense nationale, a lui-même proposé cette date, bien que demain soit un jour de congé en Union soviétique..
Les conversations auront lieu régulièrement au palais Spiridonowska, qui sert habituellement aux réceptions officielles.
Les deux missions militaires ont été accueillies, ce matin à la gare d'Octobre, par le commandant Smorodinov, sous-chef d'état-major général de l'armée, par le capitaine Alasisov, sous-chef d'étatmajor général de là Flotte, et par M. Bardov, directeur du protocole au commissariat des affaires étrangères. Les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne s'étaient fait représenter par leurs attachés militaires. '1
La réception organisée à la gare a été entourée de très peu d'apparat. La « Flèche Rouge » est arrivée ponctuellement à 10 h. 20. Apres les'présentations, les deux
M. Bonnet a recu hier MM. Coulondre et Souritz
Poursuivant la série d'entretiens qui marquent sa rentrée de vacances, le ministre des affaires étrangères a reçu hier M. Coulondre, ambassadeur de France à Moscou, ainsi que M. Souritz, ambassadeur de l'U. R. S. S., avec lesquels il s'est entretenu, notamment des négociations en vue de l'adhésion de l'U. R. S. S. à l'accord tripartite.
A ce propos, on tient désormais pour certaine, au Quai d'Orsay,: la conclusion de l'accord politique, retardé" seulement par des difficultés de détail. La parole est mainten ;.nt aux militaires. Le problème qui leur est posé est plus complexe que celui des civils. On espère pourtant qu'ils le résoudront plus vite.
On note au ministère des affaires étrangères le bon accueil qui a été réservé à la délégation mili-
sations sont satisfaisantes, assure.t-on dans les milieux qui entourent M. von Ribbentrop mais aucun communiqué officiel n'a encore été publié.
On fait remarquer que les conversations sur la question de Dantzig ont lieu en anglais, car aucun des deux ministres ne parle la langue de son collègue.
Le comte Ciano sera probablement l'hôte du Führer demain soir et dimanche soir à l'opéra de Salzbourg.
Le ministre italien est arrivé à Salzbourg au milieu de la nuit dernière. Après avoir été salué, à Rosenheim, par des fonctionnaii-s de
Libre. Vingt-quatre Dantzikois de nationalité allemande, parmi lesquels figurent plusieurs policiers et facteurs, ont été arrêtés au cours des derniers jours pour avoir distribué des tracts antinazis. De nombreuses maisons ont été perqUisitionnées par la police et un grand nombre de personnes arrêtées dans la rue et conduites au poste de police, où elles ont été
fouillées.
Ainsi, il ne semble pas que l'ensemble de la population soit complètement en sympathie avec' les autorités nazies.
D'autre part, plusieurs Polonais,
la Slovaquie et aux revendications hongroises en Roumanie.
Si la Hongrie tombait d'accord avec le. Reich pour le partage de la Slovaquie, la situation qui en résulterait serait considérée, à Varsovie, comme fort inquiétante. L'importance de la Slovaquie, fait-on remarquer ici, est purement stratégique, et on estime que la Hongrie ne pourrait obtenir une partie de ce territoire que contre une promesse d'appui militaire en cas de guerre contre la Pologne.
La semaine dernière, on pensait
missions quittant la gare, passant presque inaperçues du public, à qui, du reste, l'accès de la gare avait été interdit. Les missions française et britannique furent respèctivement les hôtes à déjeuner des ambassades de France et de Grande-Bretagne.
A 15 heures, les deux missions se rencontraient de nouveau, et accompagnées par les ambassadeurs de France et de Grande-Bretagne, rendaient visite au maréchal Vorochilov, qui les reçut dans son cabinet du commissariat de la Défense. Le général Schaposhnikov était également présent. La visite a duré vingt minutes et a été empreinte de la plus grande cordialité. Le maréchal Vorochilov, qui paraissait d'excellente humeur, a insisté pour que les conversations commencent dès demain. Il déclara notamment « Lorsqu'il y a du travail, il n'y a pas « de jour de » ,congé » ici. »
A 17 heures le général Doumenc et' sir Réginald Drax furent conduits par M. Naggiar et par M. William Seeds chez le premier ministre, M. Molotpv, la présidence du Conseil des Commissariats du Peuple, au Kremlin. La visite se
taire anglo-française. On souligne que la seule présence à Mosco-i d'une tellf délégation revêt, dans les circonstances actuelles, une importance considérable, puisque c'est là, dit-on, le couronnement des efforts de la diplomatie francobritannique en vue de l'accord tripartite.
Le maréchal Pétain
au Quai d'Orsay
Par ailleurs, M. Bonnet a reçu de nouveauté maréchal Pétainj qui passera encore quelques jours à Paris avant de regagner son poste à Burgos. La constitution du nou-j veau gouvernement espagnol a rui- né certains pronostics pessimistes. On constate à Paris que l'emprise de -l'élément militaire demeure extrêmement forte en Espagne.
la Wilhelmstrasse et par l'ambassadeur d'Italie à Berlin, M. Attolico, il f*.t"ftccui;illi à Salzbourg par M. von Ribbentrop.
On ne voyait aucun drapeau italien mêlé aux couleurs allemandes qui décoraient la gare. Un drapeau italien flottait seulement sur le toit de l'hôtel où est descendu le comte Ciano. Devant cet hôtel, une foule composée surtout de membres des jeunesses hitlériennes, a scandé « Nous voulons voir le comte Ciano » elle a acclamé celui-ci lorsqu'il ̃s'est montré à la fenêtre, avant d'aller,au château de Fuschl. La campagne anti-polonaise de la presse
du Dr Goebbels
L'Angriff, du docteur Goebbels, écrit que les deux ministres ont étudié la tension internationale créée par les méthodes terroristes polonaises ». Le journal ajoute « Il ne peut y avoir de paix durable en Europe sans une révision du traité de Versailles. Si l'on veut organiser .une Europe nouvelle, qui n'ait pas constamment à redouter la guerre, il faut d'abord supprimer certains obstacles. Nous ne disons rien de nouveau quand nous faisons remarquer que les frontières actuelles de l'Europe orientale sont une'des questions dont il faut s'occuper ».
Les milieux officieux allemands- commentent aujourd'hui le discours prononcé hter par M. Forster, en déclarant qu'il constitue un « important avertissement ». « Sans doute, ajoute-t-on, le discours n'annonce pas de décision, mais il fait ressortir une détermination >.
dont un employé des docks de Gnydia et un cheminot, ont été arrêtés par la police de Dantzig. On n'a pas précisé les motifs de leur arrestation.
Enfin, la situation financière à Dantzig devient de plus en plus critique du fait des difficultés de payements pour les commandes faites par la Ville. Libre en Pologne. Beaucoup de ces commandes ont dû être annulées, excepté celles considérées comme étant d'un intérêt vital ». Il est intéressant de constater qu'entrent dans cette dernière catégorie les couvertures de laine provenant de Lodz et destinées à. l'armée.
généralement que la Hongrie serait capable de résister à la pression allemande, mais depuis la rencontre entre M. von Ribbentrop et le comte Czaki, les milieux politiques ne cachent pas la crainte qu'ils ont de voir la Hongrie réduite à la capitulation. On estime que les puissances occidentales, tout en observant très attentivement l'évolution de la situation du côté de Dantzig, ont tout lieu de ne pas négliger la possibilité d'événements sensationnels plus au sud, en Slovaquie ou dans les Balkans.
prolongea pendant vingt-cinq minutes.
Ce soir, le maréchal Vorochilov a donné un dîner en l'honneur des deux missions
Les forces
de l'armée soviétique Londres, 11 août. Le 'Times publie ce matin, sous la signature de son envoyé spécial a Moscou, une étude intitulée « la puissance formidable de l'armée soviétique >. On y lit notamment
« L'armée rouge de travailleur; et de paysans sous le commande ment du maréchal Vorochilov constitue une force formidable de combat. Sur le. pied de paix, ses effectifs sont de près de deux millions d'hommes répartis en cent divisions d'irifanttrie et au moin' trente divisions de cavalerie. Un3 cavalerie importante est particulièrement utile danr un pays encore mal équipé en. chemin de fer et en routes et qui comprend d'immenses étendues de steppe, de désert et de montasne.. » Sur le pied de guerre, l'arabe soviétique compterait dans les quitre millions d'hommes. Le service militaire obligatoire donne au pays une réserve instruite de douze millions de soldats.
» Les derniers renseignements recueillis par les experts prouvent que l'armée soviétique es*, bien équipée et possède les armes les plus modernes. La troupe a de grandes qualités ?ombnttives. L' soldat soviétique e^t brnve, enthousiaste et bien éntrainé. Instruits sur le modèle allemau-1, les sous-officiers ont des qualités d'applicatied nvec, il est, vrai, un certain manque d'initiative et une certaine ripu ïnance à prendre des responsabilités. Aux grades plus élevas, ces deux défauts sont encore plus visibles. Ils sont partiellement dus ;.ux « purges qui ont sans aucun doute réduit la valeur terhnïque du commandement tout en renforcart le loyalisme dans l'ensemble de l'armée. Le haut connmardemént est dans la plupart les cas exercé par des officiers jeunes dont l'allant compense le inannue d'expérience. Par ailleurs, les dernières « purges » sont maintenant suffi sainment éloignées pour que ieur îffet tende à disparaître. >
L'Angleterre a décidé de remettre
aux autorités nippones les quatre Chinois de Tien-Tsin.
♦♦ .inculpés de meurtre et d'activités illégales* (De notre correspondant particulier, par téléphone.)
Londres, 11 août. Les quatre Chinois qui sont la cause ou plutôt le prétexte de l'incident qui a amené le blocus de la concession de Tien-Tsin vont être remis aux mains des autorités japonaises telle est la décision qui a été prise aujourd'hui par le gouvernement britannique.
Le cas des quatre hommes a été soigneusement étudié par les jurisconsultes anglais et après examen et sur la foi des témoignages apportés par les Japonais, il a été reconnu qu'ils auraient en effet commis les actes pour lesquels ils ont été arrêtés.
Aux termes du traité de TienTsin, les hommes doivent être jugés maintenant par le tribunal chinois local. Or, il se trouve que cc tribunal est actuellement dans la région contrôlée par les Japonais. Mais juridiquement, l'application des clauses du traité de Tien-Tsin ne semble pas motivée. Toute considération politique, tient-on souligner Londres, a été exclue de cette décision qui résulte uniquement d'une rigoureuse interprétation des textes juridiques. On se trouve devant un cas analogue à celui du dépôt d'or tchécoslovaque en Grande-Bretagne pour le compte de la Banque des Règlements internationaux et qui a dû être livré au Reich. Il ne s'agit pas, affirme-t-on, dans les milieux anglais, d'un geste de recul politique ou d'une concession à « l'apaisement ». Il est évidemment regrettable que la Grande-Bretagne ait eu à prendre fait et cause .pour quatre criminels ou peut-être seulement complices, ce qui l'oblige à un geste que le Japon pourrait mal interpréter.
Cependant l'extradition des quatre Chinois peut soulever quelques objections du point de vue légal. C'est ainsi que deux personnalités anglaises, le professeur Norman Bentwick, professeur de droit international et Miss Marjory Fry, gouverneur de la British Broadcas-
L'Italie fortifie
sa frontière des Alpes
(Téléphone « Figaro »)
Rome, 9 août. La certitude que l'Italie construit une ligne fortifiée sur sa frontière occidentale, le long de la France, nous est donnée par une lettre que le maréchal de Bono adresse au Duce, et que publie la presse de la péninsule. On se rappelle que le maréchal de Bono fut l'organisateur de la campagne d'Abyssinie.
La lettre nous apprend que le Duce a ordonné au maréchal d'inspecter la frontière occidentale dé l'Italie, et que cette inspection a commencé dans la région des Alpes-Maritimes à la fin du mois d'avril. Une partie de la région ne put être inspectée avant la fin du mois de juillet et le début du mois d'août à cause du mauvais temps.
Des rapports ont sûrement été
Nouveaux rappels de réservistes
(Téléphoné Figaro i)
Borne, 11 août. On annonce officiellement que plus d'un demimillion d'hommes vont être rappelés sous les drapeaux. Tous les Italiens nés en 1902 et 1910 seront, en effet, convoqués du 21 août au 31 octobre. Malgré cela, la force numérique totale de l'armée italienne reste pratiquement la même. En effet, les hommes nés en 1901 et 1912, qui avaient étft rappelés dans les premiers mois de cette année, seraient renvoyés dans leurs foyers.
La classe 1901, qui comprend des hommes de trente-huit ans, avait été appelée le 25 janvier dernier. Ces hommes ont été envoyés en Albanie et ont pris part aux opérations qui ont eu lieu dans ce pays à Pâques.
Les hommes de la classe 1912 avaient rejoint leur régiment respectif après l'occupation de l'Alba.nie par l'Italie. A-ce moment-là, on déclarait officiellement que l'ârméc italienne était forte de 1.250.000 hommes, qui, disait-on, seraient nécessaires en cas rfa crhe.
Le Bulfetin Of ficiel d'aujourd'hui annonce aussi que tous les officiers nés de 1902 à 1906 vont aussi êtr; rappelés.
La raison donnée au rappel des officiers est l'entraînement des hommes qui ont été rappelés. La plupart de ces réservistes, insistet-on, en effet, n'ont pas été con-
NOUVELLES BREVES
L'activité du Reich
à Memel
Memel, 11 août. Depuis le 1" août des fonctionnaires spéciaux procèdent, sur tout le territoire, à l'enregistrement de tous les appartements et locaux qui pourraient servir à loger des troupes.
Dans lès campagnes, on enregistre également les abris pour chevaux et voitures, ainsi que les provisions de victuailles et fourrage pour chevaux en possession des paysans. Intéressante découverte archéologique en Hongrie Budapest, 11 août. Au cours des fouilles effectuées dans la ville de Pecs, on a découvert une chambre sépulcrale de l'époque de l'église primitive.
BELGIQUE. Les autorités viennent d'interdire une manifesta- tion projetée par le Heimatreuc Front (parti proallemand) pour les 12, 13 et 14 courant, à Eupen. ITALIE. La commission législative des affaires intérieures de la Chambre des faisceaux et corporations a approuvé à l'unanimité le projet de loi relatif à « la perte de la nationalité italienne pour les, personnes d'origine et de langue allemandes résidant dans le HautAdige ».
ting Corporation, invoquent, pour le cas des quatre Chinois, l'habeas corpus. En effet, la clause la plus importante de ce dogme prévoit que toute autorité emprisonnant un individu ou le livrant à une autre autorité doit justifier devant la cour de justice des raisons pour lesquelles l'emprisonnement ou la peine ont été infligés. Il .semble donc que M. Norman Bentwick et Miss Fry vont arguer de ce que l'autorité, dans ce cas particulier, livre sans jugement et sans produire les preuves devant une cour, mais en décidant elle-même du bien fondé de la livraison des quatre Chinois à une autorité étrangère.
Lord Halifax, pendant les deux jours qu'il a passés à Londres cette semaine, a consacré une partie de son temps à l'étude de la question d'Extrême-Orient.
De nouvelles instructions auraient été envoyées à Sir Robert Craigie, afin de lui permettre de reprendre ses conversations avec M. Arita, ministre nippon des Affaires étrangères. On croit savoir que ces dernières instructions ont trait spécialement aux questions de police et de sécurité dans la concession britannique à Tien-Tsin. Y. J.
Une protestation française à Tokio
Tokio, 11 août. M. Arsène Henry, ambassadeur de France, a rendu visite hier à M. Renzo Sawada, vice-ministre des affaires étrangères.
La presse japonaise apprend que l'ambassadeur a transmis une protestation du gouvernement fiançais pour les dégâts causés aux bâtiments du consulat français de Tchoung-King lors des récents raids aériens japonais la protestation ajoute que Paris réserve tous ses droits relativement aux indemnités. M. Sawada a promis de répondre à cette note après enquête.
déjà envoyés au Duce car le maréchal déclare « D'après ces rapports. vous avez déjà eu une idée de l'état des routes et des fortincations, ainsi que de la situation des troupes qui occuperont cellesci. Chaque sentier des Alpes est gardé, dit le maréchal. Si' une retraite nous obligeait à ouvrir la route à un envahisseur étranger, nous aurions derrière les premières lignes de défense des fortifications de soutien qui nous permettraient de résister. »
La lettre du maréchal confirme clairement le fait que l'Italie construit en hâte des fortifications sur sa frontière occidentale.
C'est un fait nouveau depuis 1935, date à laquelle l'Italie a signé l'accord Laval-Mussolini, qui semble donc maintenant être letItre morte.
voqués depuis leur* service militaire. Ils doivent donc apprendre les nouvelles méthodes de guerre que la motorisation de l'armée italienne rendent nécessaires. Ce brusque rappel a causé une certaine surprise en Italie, mais la presse n'épargne pas ses efforts pour commenter le fait en disant qu'il est « tout à fait normal dans la période de tension actuelle >. On fait remarquer que les classes 1901 et 1912 seront entièrement démobilisées dans les quelques jours, qui vont suivre les grandes manœuvres, et que, malgré tout, après cela, l'armée italienne sera forte encore de 750.000 hommes. D'après la Tribuna, ces nouveaux rappels de réservistes ont trois' buts principaux, à savoir 1° rendre le soldat italien apte à suivre les nouvelles méthodes de guerre 2° conserver à l'armée sa force numérique 3" répartir sur toute la nation les sacrifices demandés, aussi. bien pour tenir l'appareil militaire italien en pleine forme que pour lui permettre de faire face à toute éventualité.
Un repas sans Badoit, c'est une digestion sans joies
LUXEMBOURG. Les autorités viennent de confisquer tout le tirage du second numéro du jour n al Luxemburger Freiheit, journal antisémitique et antinational, qui, comme le premier numéro, saisi il y a trois semaines, fut imprimé à l'étranger.
U. R. S. S. M. Steinhard, nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Moscou, a présenté hier ses lettres de créance à M. Kalinine, président du soviet suprême de l'U. R. S. S.
PARIS
M. DE KERILLIS, DIRECTEUR DE « L'EPOQUE », contre lequel M. Otto Abetz avait récemment engagé un procès, vient d'être en outre l'objet d'une assignation en un million de dommages-intérêts formulée par M. de Brinon, président du comité France-Allemagne, et d'un procès intenté par M. Darquier de Pellepoix.
PROVINCE
L'administrateur extraordinaire de la ville de Marseille, M. Surleau, ayant licencié du personnel en surnombre, les ouvriers remerciés, appartenant à la voirie municipale, sont allés remettre un ordre du jour de protestation au préfet. Ils se sont heurtés à la police sept personnes ont été légèrement blessée*.
Début de week-çnd
au Niagara
C'est le Père Hennepin, membre de l'expédition de la Salle, qui fut nous dit l'Histoire le premier homme blanc à apercevoir les fameuses chutes en 1678.
Mais l'Histoire ne nous dit pas ce que fut son admiration. S'écria- t-il « Que d'eau que d'eau », comme tel maréchal célèbre, ou bien, fort de quelques mots d'indien, poussa-t-il un retentissant s c Niagara », qui signifie justement « Tonnerre des eajx. » Quoi qu'il en soit, le Niagara, de ce jour, était entré dans les grandes pages de la Bible touristique, et il y est demeuré.
Bien de l'eau a coulé depuis du haut de ses cataractes les hommes blancs sont revenus en nombre, lis ont construit tout autour, et même en plein dessus, des hôtels et des usines, des téléfériques et des ponts, et certes le Niagara est bien organisé.
Hâtons-nous d'ajouter que sa beauté demeure intacte, et que le spectacle en est admirable,
Une petite rivière relie les grands lacs Erié et Ontario et à l'endroit même où elle dessine la frontière, elle se transforme à vue d'oeil en largeur, en volume, en vitesse elle s'amplifie, bondit, devient torrent puis cataracte. Les ehutes sont doubles les plus belles du côté canadien la curieuse Ile aux Chèvres, qui tient ferme contre l'assaut liquide, les sépare des « chutes américaines ». C'est le 13 octobre que les amis du « Figaro », participant au voyage-croisière organisé à leur intention par la Compagnie Cunard, 6, rue Scribe, retrouveront là les traces du Père Hennepin.
Tout à loisir de la berge et de la rivière il jouiront du spectacle; mais ils verront aussi ce qui est moins classique mais peutêtre plus prenant les rapides, nouvelle forme de la rivière après les chutes, s'étendant sur plusieurs kilomètres au fond d'um gorge de toute beauté.
Tout en navigant, ils verront le « Whirlpool », sorte de tourbillon dans un coude de la rivière, l'Ile Luna et la pointe de Terrapus, l'Ile les Trois Sœurs et la Pointe Prospect les terres riches et verdoyantes de la rive canadienne avec leurs vignobles et leurs vergers, leurs coteaux boisés et leurs parci seront le cadre idéal de cette délicieuse promenade aquatique. L. Goin.
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M. WINSTON CHURCHILL SE RENDRAIT
A STRASBOURG
Londres, 11 août. Le rédaateur des échos de l'Evening Standard annonce que M. Winston Churchill partira lundi pour Strasbourg, où il visitera pendant trois jours le secteur du Rhin de la ligne Maginot.
M. Churchill sera accompagna du brigadier général Louis Speara, député de la Chambre des Communes. (Havas.)
«,
Un journaliste anglais et un journaliste américain expulsés de Prague
Prague, 11 août. Deux journalistes étrangers viennent d'être l'objet d'arrêtés- d'expulsion le correspondant du Times et du NewYork Times à Prague, et un collaborateur du bureau de l'Agence Havas dans cette ville.
Dans les deux cas, le motif invoqué par les autorités est « la diffusion à l'étranger de nouvelles fausses et dirigées contre le Reich allemand >. (Havas.)
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LE LUNDI 14 AOUT DE 13 h- 30 A 18 H- 30
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QUAND UNE VEDETTE SE REDONNE
SA PROPRE VOIX
Où Charles Boyer double son dernier film américain avant d commencer à tourner son nouveau film français
Vingt-quatre heures
sur la
Côte d'Azur (SUITE DE LA PREMIERE PAGE) Après le déjeuner, la sieste. Elle dure l'après-midi et ne cesse raisonnablement que pour le cocktail.
C'est un des rites essentiels. Il faut être à telle terrasse où deux cents personnes tiendraient difficilement et où mille assoiffés qui rie peuvent boire s'entassent. Les garçons sont des danseurs et des jongleurs ils sont aussi,» à leur profit, des mathématiciens. On n'entend parler qu'anglais, car les Français eux-mêmes auraient quelque scrupule à s'exprimer dans leur langue maternelle.
A cette heure du jour, les shorts n'ont pas encore grandi. Ils sont ce qu'ils étaient à midi, commençant en haut des cuisses, finissant en bas du ventre. Le soutien-gorge, lui aussi, est un résumé, un soupçon, une dernière concession.
Mais il.y a de grands chapeaux et des lunettes.. Les lunettes sont fleuries avec des pétales en celluloïd les chapeaux ont des fonds prodigieux comme s'ils devaient abriter des têtes où les pensées bouillonnent,
Et la nuit débute. Le dîner commence vers 11 heures. Les robes du soir cachent ces jambes qui s'étaient généreusement montrées tout le jour, mais les décolletés laissent voir l'empreinte des bretelles des hauts de maillot. Comme l'Afrique les soirs de lune, toute la Côte danse. On consomme en moyenne un pas nouveau par semaine et l'on paraîtrait aujourd'hui démodé si l'on dansait encore le « Yam » ou le c Bomps a Daisy », qui faisaient fureur fin juillet.
Seul le « Swing » se défend. Il résiste parce qu'il se renouvelle chaque jour et s'enrichit de figures nouvelles. C'est un trémoussement qui confine maintenant au tremblement nerveux la musique est saccadée, pleine d'appels déchirants du saxo et de la trompette bourré de battements de tambour à contretemps. Le tam-tam.
Le > Swing commence au gala et continue à la boîte de nuit. A Cannes, à Juan-les-Pins, à Monte-Carlo, l'air lancinant bourdonne dans les rues. On le suit d'une boîte à l'autre, tout le long de la Croisette.
Il crépite encore quand l'aubé se lève, apportant enfin son apaisement merveilleux. C'est l'heure du premier ou du dernier bain. Les cris se taisent, et c'est la paisible rentrée, comme si le jour qui vient de naître apportait à ce monde agité une innocence toute fraîche.
Jean Epârvier.
Fenillaton du Figaro du 12 Août 1989
'3it'i.a;E!&L. 05)
o LA 1ME
vu
Par GAIL OLIVER
(Suite)
Elle se rôulâ sur le côté droit, tonsulta avec détresse sa montre. Quatre heures et demie. Encore des heures, de longues heures à attendre le matin. Enfin, avec un faible gémissement, elle s'abandonna et sombra dans le sommeil.
II y a eu quelques films sur
les Y coulisses du cinéma mais ils sont toujours demeurés superfic i e 1 s C'était Paillasse modernisé. On pourrait pourtant faire un documentaire saisissant où la vedette serait une sorte de Bernard L'Hermite, observé, surveillé, traqué.
J'ai eu l'impression d'être l'un de ces opérateurs hier matin en venant surprendre
J'ai déjà essayé trois costumes.
Charles Boyer à la porte d'un studio.
C'était à Gennevilliers. Les six-tant-belles-filles passaient, le panier de provisions au bras, car le marché battait son plein. A midi, les ouvriers s'installèrent derrière les' fusains d'un traiteur et célébrèrent les mérites du ragoût de mouton.
Alors une souple voiturepullman entra dans la cour du studio, réflétant par ses vitres un profil célèbre, et Charles Boyer descendit avec les allures d'un hors-la-loi. Sans cravate, le feutre baissé Sur les yeux, il semblait jouer un rôle pathétique il venait simplement doubler sa propre voix dans Elle et Lui. Journée de vedette Seulement depuis le matin il travaillait. Et jusqu'au soir il travaillerait. Et ses vacances parisiennes dont la moindre midinette est au courant étaient consacrées à un dur labeur, à un match contre la montre.
Ce matin, j'ai essayé les costumes du Corsaire pendant trois heures. Me voici au studio jusqu'à sept heures. Et après
Il marche rapidement, les mains au fond des poches du veston, à la fois furieux de notre irruption dans cette horlogerie difficile et plein d'une maîtrise extraordinaire.
Je ne vous dirais rien. Non parce que je n'ai rien à dire, mais comment, le.faire en quelques minutes Mon travail m'attend.
Est-ce le premier doublage de votre voix que vous faites ?
Non. J'ai déjà doublé Marie Walewska, mais dans des conditions beaucoup plus difficiles. Cette fois je suis très satisfait. Je travaille d'une façon beaucoup plus aisée et confortable.
Quelle impression éprouvez-vous à redonner à
Quand elle s'éveilla de nouveau, une lueur diffuse emplissait la chambre. En dépit de son affreuse nuit, elle se sentit étrangement reposée, bâilla, jeta d'un coup de pied sa bouillotte à terre et s'assit. Lentement, elle descendit du lit, enfila ses mules, son kimono, et gagna la salle de bains. Elle se sentait toujours une pesanteur à l'estomac et, après tout, elle avait un remède à sa portée. Quelle sottise de n'avoir pas pensé à prendre médecine, au lieu de rêver d'éléphants en folié I
En ouvrant la porte de la salle de bains, elle s'arrêta, le visage contracté, à regarder la clarté grandissante, sur là terrasse. Une tache de couleur retint son attention. Sans doute à cause de son état nerveux, elle eut le Souffle coupé, car c'était du rouge, et elle avait immédiatement pensé à du sang. Il était naturellement absurde de s'attendre à trouver du sang sur les pierres immaculées d'une terrasse au Sharlinden, cela allait sans dire. Néanmoins elle avança tout doucement vers la
votre voix américaine des mots français ? 2
Aucune. Je me remets dans l'atmosphère du film et je parle.
Sur un rythme différent ? 7
Quelque peu. Mais la technique du doublage a fait de grands progrès.
Doublage' et évocation II marche à grands pus. Nous voici devant le studio d'enregistrement une sorte de sous-marin médical. Dans la cabine de projection des hommes en blouse blanche attendent, et l'on descend dans la salle étroite, où l'écran va s'animer d'images rendues muettes, par un esca« lier raide à marches de fer. ̃ Le rythme est-il plus vif ?
Il est difficile de le dire précisément, surtout pour un Français. Il est indiscutable que le « débit » américain est extrêmement rapide. Mais, personnellement, je n'ai pas ce « débit >. Je parle lentement et, paraît-il, avec un certain accent continental.
A ce moment Charles Boyer
Je ne vous dirai rien. sourit enfin et nous pensons en effet à tant de confidences d'Américains qui, lorsqu'on leur parle de la France, nous répondent Charles Boyer. Si Français Ce léger accent (il diminue de mois en mois), s'il disparaissait quel désespoir dans les cinémas de Broadway 1
Enfin, grâce à cela, conclut-il, j'ai plus de facilité à me doubler, si j'ose dire. Mais c'est un travail extrêmement délicat et le ne me defends pas, en m'asseyant devant l'écran, d'une certaine angoisse.
» Il faut que je me reporte à Hollywood, dans un autre studio, si différent comme ambiance d£ ceux d'ici. Je revois les décors où s'est déroulée cette histoire d'amour que la puissance du cinéma a tranformée en une sorte de légende. Moi-même, je n'échappe pas à l'influence de ces millions de spectateurs qui ont trouvé, dans cette aventure de deux coeurs, l'expression de leurs rêves, de leurs espoirs.
Irène Dunne
» Je revois Irène Dunne, une des plus exquises comé-
porte-fenêtre, l'ouvrit, regarda au dehors, poussa un cri.
Par bonheur pour les traditions du Sharlinden, Mme Chambers n'eut pas la force d'élever très haut la voix. Ce fut plutôt un « couac » faible et consterné elle s'accrocha à la porte, tandis que ses yeux s'exorhitaient et qu'elle sentait ses forces l'abandonner.
Sur les pierres blanches de la terrasse, gisait un corps de femme. La tache rouge qu'avait remarquée Mme Chambers était la soie cramoisie, toute froissée, d'un pyjama chinois de coupe savante. La femme était étendue, face contre terre, la tête un peu tournée vers la droite vers Mme Chambers. De sa place, Mme Chambers voyait son visage blanc, strié de sang, ses yeux grands ouverts. Elle observa aussi avec un sentiment de vertige que cette femme avait la plus extraordinaire chevelure très pâle, longue, et incroyablement touffue elle recouvrait ses épaules comme un manteau. Mais il n'y avait pas moyen de détacher le regard de ces yeux.
Charles Boyer, l'interprète Marcel Achard, l'auteur, et Marc Allégret, le metteur en scène,
diennes que je connaisse, une camarade fine intelligente, sensible, et je m'imagine lui redire ces mots que je lui ai répétés, pour les besoins de la mise en scène, souvent dix fois de suite.
» Chose curieuse je ne les PAR
PI E RRE DUCROCQ redis aujourd'hui qu'une otl deux fois, et il me semble les dire comme j'aurais aimé les dire réellement il y a quelques mois. D'abord parce que c'est dans ma langue que jlexprime ces sentiments. Ensuite parce que j'ai si souvent pensé à ce rôle qu'il me semble le posséder encore plus complètement que la première fois où je l'ai abordé. » Charles Boyer a cédé à l'interview, sans se rendre compte. Mais une voix le rappelle au travail
̃ Commencez crie une voix.
Vous voyez, il faut v aller Il n'y a pas une minute à perdre. Après-demain je serai sur la Côte d'Azur. Là, j'aurai le temps de vous répondre.
• Je me souviens de la plaisanterie qu'il a aimé répéter devant son producteur André Daven « J'aurai enfin un peu de temps à moi pendant les extérieurs, puisqu il pleuvra. > Mais le temps est, parait-il, au beau fixe dans le Midi.
Le Corsaire
Et déjà, là-bas, tout est préparé pour commencer à traduire en images la belle lé-
'II faut y aller. 1
gende du Corsaire, que Marcel Achard a imaginée. Michèle Alfa, la ravissante héroïne de cette féerie cinématographique, est partie hier. Marc Allegret, le metteur en scène, venu serrer la main de Charles Boyer entre deux trains, repart demain. Il faut absolument terminer le doublage d'Elle et Lui.
Il l'aura été en deux jours.
Un record. Mais le plus célèbre amoureux de l'écran 1939 a battu ce record avec la volonté d'un tâcheron.
Je le reverrais longtemps, l'œil de velours plein d'éclairs, la main sur la rampe de l'échelle de coupée de ce studio étrange, prêt à retrouver les inflexions de la voix de cette grande ombre qui est Lui.
de Deana Durbean Mais ce grand amour va s'incliner à son retour à Hollywood vers une star frêle et tendre Deana Durbean. Personne n'aurait osé imaginer ce couple mais le public américain qui est, quoi que l'on puisse penser, lé maître de tous les goûts du monde, en a décidé ainsi. On lui a posé par referendum la question « Aimeriez-vous voir Deana Durbean avec Charles Bôyer ? » Et, unanimement, il a répondu oui 1
Mais il a fait une restriction il a demandé que Charles Boyer n'épousât pas Deana Durbean, ce qui a laissé notre compatriote assez rêveur. Non pas qu'il y trouvât un motif de vieillesse, niais au contraire une sorte d' « attraction » européenne, qui fait qu'il faut protéger certaines petites filles élues par la voix des peuples jeunes et sentimentaux.
En effet, après la si féminine Irène Dunne. la « femme dans toute l'expression noble du mot (c'est avec elle que Charles Boyer vient de terminer son dernier film à Hollywood), peu de Français auraient songé à réunir la jeune « smart girl » et le Don Juan continental. Mais, au contraire ce couple, qui n'en sera pas un par la volonté du public américain, apportera certainement au cinéma une note nouvelle de fraîcheur etîd'émotion.
Méthodes de doublage Charles Boyer n'a pas le temps de nous dire tout ce qu'il pense sur cette collaboration nouvelle pour lui que déjà on l'appelle pour travailler à ce doublage étrange où sa propre voix française viendra prendre la place de sa voix américaine.
Un technicien m'explique ce qui différencie les deux systèmes de doublage. Jadis, l'acteur suivait sur l'écran le personnage qu'il doublait et disait à sa place un texte appris. Aujourd'hui, sous le grand écran où se déroule le film, dans le but de créer l'atmosphère, un petit écran en longueur projette les mots à dire sur le rythme nécessaire.
Il me dit aussi que les doublures des stars célèbres sont irremplaçables. Si on pensait à les changer, le public se fâcherait et s'écrierait « Ce n'est pas elle C'est un métier obscur mais un métier de star que de parler par les lèvres des autres.
Evidemment, le mieux c'est Boyer doublant Boyer. Mais pensez qu'il va déjeuner d'un sandwich I
Je pense au ragoût de mouton du petit restaurant de la place de l'Eglise, juste à droite en sortant du studio.
Lâchant son point d'appui, Mme Chambers marcha en chancelant jusqu'au téléphone, appela le bureau « II y a une femme morte devant ma fenêtre x, balbutia-t-elle, puis elle donna quelques détails. Elle raccrocha l'écouteur, se dirigea de nouveau vers la porte, épia craintivemerit, tandis que des pensées incohérentes lui traversaient l'esprit « Comment suis-je certaine qu'elle est morte ? Je ne vois pas comment on peut être morte, avec des cheveux pareils. »
Sa logique n'allait pas plus loin. Quelques secondes plus tard, en entendant un coup discret, mais en même temps affolé, qui résonna contre sa porte, elle s'évanouit. Cette combinaison de mort violente et de homard à la crème l'avait achevée.
Gretchen Gale était de service au tableau de distribution quand Mme Chambers téléphona. Elle avait furieusement sommeil, et manquait de bonne humeur. Avec impatience, elle s'était demandé pourquoi qui qué ce
PRO ALLEMANDS DANS UN CASIER A HOMARDS
Saint-Hélier, 11. août. Des pê» cheurs de homards de Saint-Aubin ont découvert ce matin, en relevant leurs casiers, une caisse étanche, doublée d'étain, et contenant plus de cinquante ldlogs de tracts, d'afflches et de prospectus destinés à la France.
Cette trouvaille a été signalée à la police de l'île de Jersey et le consul de France a été avisé. Sur tous les documents on peut lire ces lignes
« Pourquoi les Bretons se feraient-ils tuer pour la Pologne ? » a « Aider la Pologne, c'est la mort de cinq cent mille Bretons. La Bretagne sera envahie par une armée de réfugiés, de nègres et d'Arabes, tandis que vos frères et vos maris seront au front. Les Polonais, méritent-ils que la Bretagne leur fasse ce sacrifice ? Non et non. »
Partenaire
LA RENAISSANCE D'UN PORT DE GUERRE Louent qui vient de reprendre son titre de Préfecture Maritime connaît aujourd'hui une activité intense
(SUITE DE LA PREMIERE PAGE) Là-bas, un appareil s'époumone, haletant, brisant le roc à coups de marteau pneumatique.
On entend frapper, concasser; meurtrir la pierre, tandis que les sirènes hurlent, que la vapeur jaillit de partout.
L'embarcation sur laquelle j'ai pris place se faufile, suivant la ligne des bouées qui dansent, se frayant un passage à travers les barques de, pêche, les cargos, les gabarres et les remorqueurs. Puis brusquement, c'est une nouvelle vision qui s'offre, grandiose et simple à la fois les navires de guerre, luisant sous le soleil sont là. Avisos et torpilleurs, anciens cuirassés d'avantguerre, servant d'école, croiseurs alignés côte à côte, ne laissant plus qu'un étroit passage, à l'entrée de l'arsenal, où les vedettes de la marine tracent d'impressionnants sillages. C'est à ce point de la course que l'on comprend combienEorient est un port abrité et sûr et que l'on mesure toute l'étendue de son activité.
Blancs et bleus, les matelots vont et viennent, des pontons aux quais, par les fragiles passerelles jetées d'un bord à l'autre. Des hydravions tournent en rond, tandis que là encore des machines s'affairent, carcasses gigantesques et jamais en repos, au-dessus des tourelles, des mâts, des cheminées.
Cette activité débordante, ce travail qui ne cesse pas la nuit, cette vie intense, Lorient les a retrouvés après une période de demisommeil, voire même de menaces de mort qui se prolongèrent pendant quelques années.
C'est par un décret en date du 20 mai dernier que Lorient a repris son rang de préfecture maritime, chef-lieu de la cinquième région. Cette décision a consacré l'importance de Lorient, dans le domaine maritime et a rétabli son prestige sérieusement ébranlé après la guerre. En effet, malgré de courageuses campagnes et il nous faut mentionner ici tout particulièrement celle qui avait été menée il l'époque par notre excellent t confrère Lè Nouvelliste du Morbihan un décret en date du 10 septembre 1926, signé Georges Leygues et demande expressément par M. Raymond Poincaré supprimait le troisième arrondissement maritime qui passait sous la tutelle de Brest. La Préfecture maritime devenait un « commandement de la marine », le major général était un capitaine de vaisseau, l'étnt-major se trouvait fort réduit et, surtout, la section de réparation navale était abolie. Si Lorient pouvait encore construire des navires, il n'était plus autorisé a en réparer.
Cette mesure, qui causa, on s en doute, la plus vive émotion dans la région et dans les milieux maritimes, était la conséquence d'une longue série d'attaques contre Lorient et de la politique d'économies forcées qui se poursuivait alors. En 1920, déjà, une dépêche ministérielle du 3 avril prévoyait la cession de l'Arsenal à l'industrie privée et seulement le maintien
soit avait besoin de quoi que ce soit à 3 h. 45 du matin.
Quand Mme Chambers dit d'uie voix éteinte, chevrotante • Il va a une femme morte devant ma fenêtre », Gretchen bondit, ouvrit la bouche, et resta paralysée pendant dix secondes. Enfin, son dressage parfait lui vint en aide. Sur le ton impeccable usité au Sharlinden, elle répondit « Nous regrettons que vous ayez subi un dérangement, madame. Le nécessaire sera fait immédiatement. ».
Elle se leva, promena autour d'elle un oeil égaré, ne vit qu'un groom à moitié endormi sur la banquette, se rassit, appela Peter Leeds. Peter était le détective de la maison. Quelle que fût la chose qui laissât à désirer, Peter y remédierait. Sans doute Mme Chambers était-elle un peu loufoque. S'il y avait une femme devant sa fenêtre, elle cuvait probablement son vin après la fête. Allo Oui ? répondit Peter Léeds, d'une voix très éveillée. Gretchen murmura, aussi bas que possible .1
LA PROPAGANDE
ETRANGERE
UNE CAISSE
DE TRACTS
Une vie nouvelle
Allez au 272, Peter, je vous prie, Mme Chambers est en difficulté. Bon. Qu'est-ce qui ne va pas, Gretchen, et comment êtes-vous de service à pareille heure ?
Peters voulait toujours être au courant de tout. Gretchen avait le sens des situations dramatiques. Aussi renversa-t-elle inconsciemment l'ordre de ses réponses
Mary Tletcher a lâché son poste à 5 heures moins 10 et il a fallu la transporter à son lit. C'est cette dent de sagesse qu'on lui a arrachée la semaine dernière. Je l'ai remplacée au tableau. Mme Chambers signale une femme morte devant sa portefenêtre, sur la terrasse.
Elle s'arrêta, satisfaite d'entendre le sifflement étouffé de Peter. Il dit avec beaucoup de calme t. Je vais m'en occuper, Gretchen. Elle ne va pas faire du raffut, là-haut 1
Elle secoua la tête avec énergie Rien à craindre, Peter. Elle a dû avoir des visions. Mais enfin, si par hasard il y a vraiment quelque chose de cassé, vous m'avertirez, dt»
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UN FAKIR EXTRA LUCIDE S'ETAIT FAIT ESCROQUER
A la foire du Trône, en avril 1939, le fakir Azan qui se nomme en son village Louis Fonzergues, était mis en rapport avec un monsieur jganté et rasé de frais, lequel se presenta commis étant le secrétaire du comité électoral d'un homme politique il déclina ses noms, prénoms et qualités Raymond Agricola Spartacus Toyer, chevalier de la Légion d'honneur, organisateur de fêtes artistiques et mondaines.
Le premier mal, le fakir fit des achats pour la somme de deux mille francs et chargea Toyer de régler les factures.
Le payeur disparut avec l'argent; mais laissa une lettre dans laquel-
d'une partie des services militaires du port. Un décret fut même pris dans ce sens, le 4 janvier 1921. Il devait être rapporté, le 17 mars de la même année, par M. Guist'hau, qui considérait 1 opération comme « difficile et aléatoire ». Aucun acquéreur, en effet, ne s'était présenté I
Lorient, pourtant, pendant la guerre, avait joué un rôle de tout premier plan. Dans une intéressante brochure consacrée a Lorient, de 1914 à 1918, M. René Michel cite cette dépêche du ministre de la Marine d'alors, M. Georges Leygues, « soulignant les résultats obtenus et exprimant sa satisfaction à propos des constructions navales et des réparations ».
Tout cela, on l'a vu, ne devait pas empêcher Lorient de se voir privé de sa Préfecture maritime et de ses sections de réparations. La situation est heureusement tout autre aujourd'hui. La récente visite du ministre de la Marine à Lorient consacre officiellement la renaissance du port. L'activité, nous l'avons dit, qui règne tant en rade que dans l'Arsenal en était déjà la preuve éclatante.
Cette suppression momentanée n'aura donc été qu'un épisode de plus dans l'histoire si curieuse de cette ville si riche en souvenirs et qui a tant contribué, déjà à la grandeur de notre marine.
Une ville née d'un trait de plume
« Ville née du hasard », disait-on de Lorient au dix-huitième siècle. De fait, un « trait de plume royal » la fit sortir dé terre et la politique, plus que la nature, se chargea de son premier développement. Sa rade avait attiré la « Compagnie de Madagascar qui vint s'y fixer. au Port-Louis, vers 1640. En 1664, la « Compagnie des Indes Orientales » fondée par Colbert, décida de s'y établir. Il reçut « les places vaines et vagues et inutiles » de la région du Port-Louis et de Faouédic, nom breton de l'emplacement de Lorient. En août 166(i, Denis Langlois, un des directeurs de la Compagnie des Indes, y achetait un « canton de terre sous lande rase et brière », sur la rive droite du Scorff, et tout de suite y bâtissait des cales. Lorient venait de naître..
Lorsqu'cn 1680 Mme de Se vigne visita Lorient, elle y vit à la fois un chantier de constructions navales, une base d'armement, une base de désarmement et l'entrepôt de la compagnie. En 1690, Lorient devenait arsenal royal et port de guerre. Sa fortune ne cessa de s'accroître au cours des années qui suivirent, et la Compagnie des Indes, de Law, lui donnant une activité grandissante, l'enrichit en peu de temps.
GAZETTE DES TRIBUNAUX
)je 11 s'excusa de la liberté très grande dcnt le devin avait certainement eut l'intuition et le chargea de transmettre également tous ses regrets à la femme de ménage à laquelle il avait emprunté un billet de mille.
Arrêté pour port illégal de décorations, Spartacus Agricola Toyer dont l'état civil ne porte que le
prénom de Raymond, a dû recon-
naître qu'il n'était qu'un modeste cireur ftp parquet.
Après plaidoirie de M' Bridéau, il a été condamné à six mois de prison. Il avait joué l'argent du fikir et de la femme de ménagé sur un « tuyau » que le fakir même lui avait donné.
Le maître architecte JacquesCharles Gabriel élève alors let constructions qu'on peut enéore Sdmirer aujourd'hui et qui constt» tuent l'actuelle Préfecture mariti- · me.
La foire de Lorient était la plui considérable d'Europe. On y venait, en octobre, de Hollande, d'Angleterre, de Suisse, d'Espagne, et il t'y traita en 1734 en trois semaines, jusqu'à vingt-cinq millions de livres tournois d'affaires L'écroulement de la Compagnie des Indes menaça Lorient qui perdit presque le dixième de sa population, mais reprit ensuite son activité, au moment de la guerre d'Indépendance américaine et connut des heures de fortune et dt malheurs. La Révolution marque lit fin du grand commerce et plonge Lorient dans le sommeil. Du glorieux passé, il reste un nom L'Orient, des armes, une devise s « Ab oriente refuljfet », la Tour de la Découverte, les harrnonieu* édifices de l'Arsenal, vivant symbole d'une époque prospère.
Avec la machine à vapeur, CD 1850, Lorient renntt. Son arsênals* développe, ses constructions s'intensifient. 1926 nouvelle période de sommeil ( 1939 nouvelle renaissance. Avec sa Préfecture maritime, son escadre, son arsenal en pleine activité. Lorient contribue, pour une part immense, à l'accroissement de notre marine de guerre. Seul port canable de défendre efficacement la presqu'ile et la baie de Quiberon, ainsi que les atterrissages de la Loire, Lorient arme aujourd'hui tous les navires de guerre et joue un rôle de tout premier plan dans notre relèvement
naval. u.
En 1U88, les services ae l'intendance maritime du Port ont ordonnancé près de 900 millions, dont cent vingt pour salaires et soldes. En 1939, on prévoit un milliard, dont cent trente-cinq millions de salaires.
Mais, dira-t-on, ces chiffres de 1938 signifient une magnifique activité, et avant même qu'ait été rétablie la Préfecture maritime, avant même que Je port ait repris sa place normale dans la hiérarchie ? 7
Certes. C'est d'ailleurs une des principales raisons qui ont été à l'origine de cette récente consécra-
tion.
Et tandis que défilent les chiffres, que l'histoire se déroule entre les hauts murs qui bornent l'Arsenal, que les marteaux frappent à coups redoublés, dans les cales et sous les toits des hangars, que ronflent les machines et travaillent avec acharnement des milliers d'ouvriers, Lorient, par ces voix Multiples et ces gestes répétés révèle au visiteur qui aborde, son inépuisable et réconfortant labeur. L. Gabriel-Robinet.
(A suivre) L. Gabî-iel-Robinet.
tes ? Il faudra que je prévienne M. Ritchie. (Elle respira lentement, bruyamment.) Oh 1 Peter. ce serait. trop horrible si.
Oui, concéda Peter. Gardez votre sang-froid, Gretchen. Je vous aviserai.
Les poings serrés contre le rebord de la table, Gretchen attendit donc l'appel de Peter. Il lui sembla qu'un temps infiniment long s'écoulàft, avant qu'une lumière ne s'allumât au tableau. Oubliant pour une fois sa belle éducation, Gretchen demanda aussitôt ·
Eh bien. eh bien Peter 1 Peter Leeds répondit au bout du fil
Appelez M. Ritchie, mademoiselle. Mme Otis Pârr vient d'être victime d'un fatal accident.
fiail Oliver.
(A suivre,} (traduit de l'anglais par L. Sète) (Copyright kgr B. Clairoul»4
CHARLES DU OS
Charles Du Bos appartenait à cette race, d'hotiïméé très" peu nombreuse pour qui la vie de l'esprit importe d'abord. Les
grands et les petits ëvêns'meàts de ,6,6'ft
existence furent d'ordre spirituel. Une pensée le frappait au cours d'une lecture, |à jotirriéé changeait aussitôt de couleur* la douleur physique s'apaisait; lé courage pour ne pas riioufif lui était féridti. On rie çâuràit l'appeler lin. critiqué, si critique c'est juger et classer. Ou du moins ri'agissait-il en critique qu'au départ, dans le partage qu'il établissait entre lès écrivains dignes de son attention et ceux, auxquels il refusait l'existence. Son parti pris de grandeur était inflexible, et il se peut que son horreur dé toute vulgarité l'ait quelquefois détourné d'ouvrages qui èuàlent été dignes de le reténir. Il rie condamnait pas, d'ailleurs on eût perdu sa peine à vouloir lui arracher un jugeraient. Il avait une puissance étonnante non pas même pour rejeter, mais pour ignorer, pour né pas connaître.
Mais dés qii'ùri auteur mort ôîi vivant détenait cette qualité qu'il exigeait d'abord, l'âitention dont il l'honorait n'était pas celle d'ùrt jugé. Il s'établissait au plus secret dé l'cfcuvfè et diL, destin qu'elle reflète, haibilè à les' revivre du dédans, pour son enrichissement et pour ses délices.
La culture de Du Bos, né, d'û^iè mère anglaise, était un confluent. Familier avec ce que l'Allemagne et' l'Angleterre ont produit de plus haut, il y cherchait et y découvrait), ses frères, ses semblables.1 Du Bos ne s'éhgagéait que sur les routes qui recoupaient la sienne. Il s'y enfonçait lentement, avec un excès de scrupule, souéiéux dé ne rien avancer qu'il ne put appuyer d'une citation, mais en tenant compte toujours du côriteite et de là cHrônologie.
Il uniesait à un don de sympathie qui, parfois, le portait à placer trop haut ses amis vivants et à s'exprimer sur eux coinme s'ils eussent été Gœthe, une probité intellectuelle que je n'ai admirée à ce degré chez aucun autre contemporain. A une époque où nous nous occupions ensemble d'une revue aujourd'hui disparue, je me soùviëris de sa souffrance (lè mot n'est pas trop fort) lorsque pour dés raisons d'orthodoxie on exigea de lui des coupures dans une citation de Coventry Patmoré. Même après sa conversion, il ̃ continua d'exister, pour son ombrageuse délicatesse, d'autres fautes que celles qui relèvent du confessionnal.
Cette crainte de trahir lés intentions, Cette révérence devant là pèrisée d'autrui, expliquent dans l'œuvre de Du Bos l'abus des textes cités. Bien que le choix nous en ait toujours paru d'une qualité unique (comme d'ailleurs chez Sainte-Beuve), reconnaissons que leur abondance ralentit et encombre le cours de ses meilleures études; Et ce n'est pas la moindre des diffïcultés qu'il impose à son lecteur. Le lecteur Charles Du Bos ne lui con» cède rien. Il n'est pas tourné vers lui, mais tout entier du "ôté de l'écrivain sur le.quel il concentre son attention. Il va et vient de lui-même à l'auteur qui l'occupe, par des routes souterraines et sans beaucoup se soucier qu'on le suive ou s'il •'en inquiète* du moins cdurt-il délibérément le risque de décourager le public, et dé demèûre'r tête à tête avec l'objet dé ton étude;
Cet éspirit doucement inflexible n'a jamais cédé qu'à sa propre exigence; Qui oserait se vanter d'avoir obtenu de lui .le moindre fléchissement ? II ne s'est plié à aucune nécessité de métier, refusant même, durant ses dernières innées, toute collaboration, plutôt que dé se soumettre à des limites dans i'ex.pfession de sa pensée. Nul d'entre nous n'aura moins que lui fait carrière mais par un étrange retour, son admirable rigueur aura donné à ses amis une très haute idée de leur vacation 'littéraire. Je ne suis jamais revenu d'une visite chez Charles Du Bas; je n'ai jamais relu une des pages qu'il m'a fait l'honneur de consacrer à mes livres (un admirable compte rendu du Ûéseri de Vqmour dans La Nouvelle Revue Française, et surtout ce petit livre profond où il pose à mon sujet le problème du romancier catholique) sans ressentir quelque liontë de tout ce que je faisais paraître dé superficiel et de hâtif, ni sans mieux comprendre que l'acte d'écrire est sérieux et gravé, lourd de conséquences, qu'il en.gage- infiniment plus que noùs-même. Pour lui, s'il ne souhaitait plus que d'atteindre quelques lecteurs de l'élite européenne, s'il semblait n'attendre plus de ses profondes explorations chez lés morts et chez lés vivants q'ùè l'ëhricBièsefiërit d'une vie intérieure tout orientée Vers Dieu, je douté qu'il ait jainais perdu conscience de ce qu'il valait. Cet être dé si peu de matière, cet esprit frémissant, livré nu et sans défense aux hommes durs, aux circonstances hostiles, à la maladie, et si mal adapté au réel qu'il n'attéignit jamais à un état d'équilibre ni à un éta-
13 Tl (MliO IJ^màlRIi
Par FRANÇOIS MAURIAC de I Académie française
blissemerit stable, dans ce monde ennemi; ce clerc désarmé qui, s'il n'avait étreint le Christ durant les douze dernières années de sa vie, s'il n'avait eu même pour son corps l'aide des sacrements, sans doute nous aurait quittés depuis longtemps déjà, détendit une connaissance tranquille de son pouvoir, dé ce pouvoir des esprits sur les esprits qui leur sont inférieurs, dont parle Pascal à la reine de Suède.
m
dernière
pliotograpKtc de
Charles
Du Bos
II faisait àlluèiôri à tés pôsthûrriës i An ton de quelqu'un à qui appartient l'avenir. La gMrè viagère de ses coritèmporains l'irripréssiônriâit moins que la revanche éternelle de Stendhal; de Niëtzsche, de Kierkegaard. De ses lectures,, mais plus encore de ses souffrances, de ses prières, de ses communions quotidiennes; dé toute révélation qui lui venait des hommes et de Dieu, il a nourri ce Journal dont quelques fragments ont été publiés, et qui, plus sûrement peut-être que ses Approximations", lui assurera la place à laquelle il aspirait, dans l'omble des maîtres, Ses familiers et ses consolateurs. Le péril que côUrt cette oeuvre est dans sa forme même. Charles Du Bos écrivait moins qu'il ne parlait. De lui pltiè qUe de personne on pouvait dire, avec le peuple, qu'il parlait comme un livre. Je n'ai entendu sortir d'aucune autre bouche des phrases mieux construites ni plus savamment articulées, des traits, des raccourcis qui nous faisaient nous récrier d'aise. A ce don qui lui permettait de dicter directement (d'ailleurs la maladie lui rendait malaisée une autre méthode de travail) il doit ce style très particulier, rib'ii pris oratoire, maifj* parlé », tout en replis, en détours; dégagé de toute logique apparenté, soumis àù'x moùveriïerits, aûk uuànccs, aux tâtonnants scrupules d'une pensée qui sent où elle va, mieux qu'elle ne le sait. Il cite quelque part, âvëè beaucoup d'admiration; ce vers de Ricâfdo Guiraldès « Et mon âme marche dans la phrase comme Un aveugle plein de lu;
mière. »
A la campagne où m'a surpris le coup imprévu de sa mort et où je me trouve séparé de ses livres; je ne puis que jeter ces quelques notes, dont une part sans doute serait à corriger et à reprëridré; Du moins me détoûrncrit-ëllës dé céder aux attendrissements du souvenir. J'aurais beaucoup à dire sur le chrétien qu'il fut; avec lequel j'avais doue des liettè étroits et que j'ai Co'nhii juiqû'âû fond en dés heures graves de nid vie. Là conversion de Charles Du Bos; c'est là connaissance qui tourné à l'airiôiir. La culture rie sépare pas dé Dieu lés grandes âmes. L'exemple dé Du Bos témoigne que ce Royaume dont le Christ a dit qu'il est au dedans de nous est parfois l'aboutissement, et le point d'un nouveau départ, pour cette quêté ininterrompue que la partie consciente dé l'ëspéée hùniaine poursuit dé siècle en siècle sur toutes lés foutes intérieures. Cette recherche à là fois écrUpùlëiiéë et audacieuse, et qui ne se dérobe jamais devant ce qu'elle découvre, Charles Du Bos la mena jusqu'à ce qu'il eût retrouvé ce Dieu dont son âme si naturellement chrétienne ne s'était jamais beaucoup éloignée car même au temps où il avait rejeté lés dogmes, il ne cessa dé croire à sofa âmé, et il a écrit qu'il est sâris exemple qué là grâce se refuse à
ceux qui ne refusent pas d'aller jusqu'à à leur âme ».
Sa curiosité du cœur des autres se fit alors plus désintéressée. Personne, du. rant ces dernières années; ne l'aura rencontré sàris en être secouru. Avec quelle charité, quel respect il recevait les confidences de l'àmdùr humain De quel accueil étaient assurées celles qui en portaient là blessure et que le vent de la
Grâce poussait juëcfu'à sa porte Bëàucoup en tétnoigriëront devant Dieu: Il répondait à tout appel, rië fepoussait aucune main tendue. Après ces mois d'exil cri Atnériqùe; il fallut, pour lé séparer de ceux qu'il aidait, que Dieu l'énfermât plus étroitement dans la riialâdie. Ce désert de là souffrance physique, cette aridité atroce, Chatlie en eut une'connaisi saheë p'a'rîicùlicre, lui dont les amis se refusaient à croire qu'il fût un vrai malade. Mais il n'existe pas de morts imaginaires. Charlie savait bien qu'il nous convaincrait un jour. Il s'était depuis longtemps résigné à l'abîme que creusent entre lés hommes la santé et les infirmités. « A un bien portant, pour comprendre un malade il faut presque du génie, a-t-il écrit, comme à un malade, pour toujours être doux avec les bien portants il faut presque de la sainteté; » Il n'existe pas de morts imaginaires. Mais ceux qui ont eu foi en leur âme meurent moins que les autres hommes, même au sens le plus physique. Nous le sentions tous, ce matin ce n'était plus lui, cette chère dépouille que nous abandonnions dans le petit cimetière de La CelleSaint-Cloud sur lequel veillent de grands arbres vaporeux, pareils à ceux du Concert champêtre.Charlid revenait avec nous vers Patis. Il a encore tant dé secrets à nous dirë Il n'a pas fini d'enrichir notre esprit; ni surtout de préparer notre ccëur à une bonne mort pareille à la sienne, à une douce et sainte mort, à ce* sommeil, à ce repos dé l'amour.
François Mauriac,
de l'Académie française,
^s*s>N*
Les Ecrivains m vacances
M, Jean Giraudoux s'est installé à l'Hôtel Matignon. Rentré de Vittél, il a trouvé à son bureau un démi-mètre cube de lettres, projets, offres de collaboration, plans, conseils, suggestions et a considéré avec un courage mélancolique, nous dit-on, cette floraison de l'imagination et du dévouement civiques. M. François-Mauriac est venu dé Malagàr, assister aux obsèques de Charles Du Bds, qui ont eu lieu mercredi à la Géllè-SaintClôud. L'article que nous publions a été commencé à Malagar et terminé à Paris. M. Mauriac écrit les souvenirs de ses débuts littéraires.
En Périgord où il passe l'été, M. André Mâùfdis a commencé un Gallieni, une osûvTe qui lui imposera cet hiver le voyage de Mada- gascar, mais qui, après le byautèy, na"rt de la meilleure logique.
M. Francis Carco s'installe à l'Isle-Adam et M. Roland Dorgelès à Nesles-la-Vallée, où il va voisiner avec M. Emile Henriot. De la Martinique, M. Roger Martin du Gard a adressé à son éditeur le dernier volume des Thibàult, l'épilogue.
Un épilogue aussi Là fin du Potomak, qu'à terminé M. Jean Cocteau.
M. Jéàn- Paul Sartre vient d'écrire L'Imaginaire, qui, après La Nausée, dans son œuvre, est né Sur le versant non point du romancier, mais de l'agrégé de philosophie.
AUX
fJATRE VENTS Les beaux jeudis de l'Àcàdérhie C'est le mérite à l'était pur huit acàâémicieris sont venus avant-hier se ranger sbqs la houlette de M. Georges Goyau et tenir la séance hebdomadaire.
Neuf Immortels, pour le jeudi qui précède le 15 août, voilà qui marque l'attachement à une institution Le Parlement, le Collège de France, la magistrature et autres grands corps de l'Etat prennent des vacances. L'Acâdemie française observe la mobilisation permanente. On n'en a jamais fait l'expérience, mais qui sait, l'Académie fermant un mois ses volets, si la langue française ne s'éteindrait pas d'un coup Tout se passe comme si les Immortels se sentaient une responsabilité aussi redoutable et veillaient à la flamme ainsi que lës Vestales à Rome.
Du mérite à l'état pur, assurément, car lés Neuf de jeudi n'avaient1 à se préoccuper que du Dictionnaire, œuvre orgueilleuse, obscure et brillante. Saint des Saints où aucun profane ne s'aventure, se contentant dans te courant des, jours du Littré et du Larousse, ainsi que font d'ailleurs lés Immortels eux-mêmes.
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M. Georges Gôyaù à reçu mille compliments pour une cravate dé commandeur qui a étonné ̃,stput le monde t Eh quoi le secrétaire jper- ffétuel n'était donc point commandeur ? Mais le regard franciscain de M. Gdyau portait admirablement l'âbséricë des ho'rineurs dé cette sorte.
Des effusions amicales allaient aussi à M. Abel Hermant qui, à peine descendu de la table d'opération, a repris belle et alerte démarche. Enfin, pour ne rien celer, l'on remarqua avec mélancolie l'absence de Mgr Gfërite. L'académicien du Mans ne retrouve plus le chemin du quai de Conti. Déjà, aux deux réceptions de tout le monde a cherché en vain sçri célèbre sourire. Et dépourvue de Mgr Gre'ritè, l'éminehté Compagnie souffre d'un manque manifeste.
Il faut se demander si, ayant goûté ,deà voluptés, de l'Immortalité, l'évéqùe du Mans ne les tient pas aujourd'hui pour creusés e ~i rie leur préfère pas là paisible humilifé de là vie épiscopale. Nous n'oserions dire ici l'étendue et la vivacité des regrets que nbus causerait une telle retraite. :<
̃̃ Le juste salaire
La rUrfieuf Iriàinùé que, l'été, lés acàdérri!tiens assez héroïques pour braver la canicule parisienne et assister à la séance du jeudi s'enrichissent notablement..
L'Etat met à là disposition dé l'Académie pour chaque séance de travail une sôfrime qui est répartie en jetons de présence. E£ moins il y a de présents, plus le poids d'or du jeton augmente. • -iL.es semaines -du si,êge de Paris furent, diton celles où le jeton de présence a atteint son zénith ils furent alors deux et parfois trois Immortels à veiller sur le d,éiicat destin de la langue française.
A cette époque, les honoraires de la séance académique étaient de deux cents francs au total, soit. cinq francs par académicien. Assurément; en. 1871, un jeton de cent francs par tête représentait plus d'un solide Souper (au cas pourtant où il y eut au menu d'àutr rôti, que de rat).
Où efl sommes-nous aujourd'hui ? Les honoraires du siège de Paris sont demeurés tels jusqu'en 1928. Poincaré venait de procéder à la stabilisation, il était académicien et sensible à la dérision que figurait un financement de cinq francs-papier par Immortel. Prudëmment, il élèvà lés honoraires à quinze francs; soit au total six cents francs la Séance. Voilà donc comment, la rumeur dont nous parlions mérite la pitié le jeton, de présence pour Une séance comme celle d'avant-hier à neuf présents (6flO 9) atteint la somme de 60 francs 66 centimes:
Des travaux intellectuels in the wqrldi celui du Dictionnaire est, en or, le moins fructueux. Il est vrai qu'il donne en compensation les plaisirs de l'enivrant superflu.
La Girouette.
Procédés de travail et manies des écrivains
Jacques Chardorine
Depuis quinze ans, déclaré M. Jacques Chardorine, j'écris à la même place, dans la même cliambre, pendant une heure le matin. Avant, il me faut dix
heures de sommeil après je me plonge dans un autre sommeil la vie active. Cette existence immobile, presque tout entière faite d'absénce et d'incohstience est ma principaie manie et l'exçitant dont j'ai besoin. Je filme tfop, et j'ai d'autres défauts. | Si je ne peux m'en
défaire, au moins j'éviterai de les glorifier en leur attribuant une part à l'œuvre littëraire qu'ils n'ont point;
Max Jacob
L'ermite de Saint-Benoît, complètement retiré de toute activité ltitérairé (dans le domaine social, s'entend se refuse à rne
confier ses secrets; Un jour, néanmoins, alors que nous nous promenions, Max Jacob et moi, au bord dé cette admirable Loire, il me raconta, entre autres souvenirs, l'arrivée de l'opium à Montmartre. Cette anecdote intéresse directement l'histoiré de la poésie et dé
la peinture modernes Voilà la raison pour laquelle je la transcris ci-dessous
.t Je vous disais (c'est Max JacoB qui
In paràdisum deducant te angelt. Un soir de février que lès chaloupes désarmées roulaient à bout de haussiere dans le port endormi dans la brume et le crachin, mourût le père Lerond, dit Rogatien-la-Vertu. Ancien compagnon du Deyo'ir» M avait fait deux fois son tour de France èonïniè menuisier, puis il l'avait recommencé comme charron,' et encore comme peintre, tant il avait aimé les grandes routes; le libre travail, les bons gîtes et les frénésies sans lendemain.
A Porriic, dans une chambre toujours chaulée de frais, le bonhomme vivait tout seul de rentes infimes, de billets de cinquante francs qui arrivaient de par-Ci, dé par-là, comme les papillons de clyoux qui se posent au hasard. Ses filles lui envoyaient encore de petits présents et il savait bien mettre une chemise blanche pour aller, deux fois l'an, toucher les trois cent francs de sa Mutuelle et les deux petits billets de sa médaille militaire car il avait été blessé pendant le siégé dé Paris, d'où il avait rapporte la seule chànso'ri qu'il sût jamais
As-tu vu Bismarck'
A la port' dç Châtitton,
Qui f'sait. dans, son casque
Pour fair' dit bouillon ?. °
Le père Rogatîëri rie bougeait guère qu'au1 printemps et à la Noël pour monter dans le car qui le conduisait à Nantes, où il séjournait toute une semaine chez ses filles Marie et Marthe, établies couturières dans une maison du Marchix. Une vieille maison à l'appareil en bois, au cléris 'd'ardoise et dont l'escalier, à peine éclairé par des jours morts, sentait le pipi de chat avec une virulence inégalée dans tout le quartier. m
Avec cette largesse, cette charité de premier jet qui se rencontre plus que partout ailleurs dans le petit peuple de France, Marthe, demeurée fille pour mieux aider sa sœur vèiivé et mère de deux enfants, avait recueilli, par surcroît, une petite orpheline,, fille d'une voisine de palier,
Angèle.
Aussi, fallait-il en mettre un coup, comme on dit, pour acheter du pain pour cinq bouches, dU lait, de là viande le dimanche, sans parler dés petits souliers, des petits chapeaux, des petites robes, des livres de classe et dé pauvres douceurs pour Angèle qui, à cause de ses six ans, de ses grands yeux bleus et de son infortune, recueillait le plus d'amour. Quand le grand-père débarquait à Nantes, sur le terre-plein sablonneux stupidement, volé à la majesté défunte de la Loire, on allait l'accueillir avec allégresse, il embrassait chacun sur les deux joues et ses yeux se délayaient dans une buée d'émotion. Angèle trouvait bien que ses moustaches piquaient un peu rudement, mais elle se consolait en lui tirant aux oreilles les petits, anneaux d'or qu'il continuait à porter, fidèle à là mode d'aritàn dès compagnons et aussi parce qu'ils conjurent radicalement le « mal é dents ».
Après qu'on eut arraché ses paquets au bonhomme, là douce famille remontait
parle) que* dans lés premières années de ce siècle, un officier de marine ami de Guillaume Apollinaire, Réné Dalize, apporta dé l'opium à sa petite àmié. Il est bien possible que ce soit là la première apparition de l'opium à Montriiartre. Picasso, Delormel (autre àrhi d'Apollinaire) et moi, nous fûmes invités à gOûtër à la drogue dans un petit appartement du boulevard de Clichy, je crois. On nous installa SOUS la table de la salle à manger qui était Henri II. Picasso prit un certain enthousiasme pour l'opium et pendant quelques semaines, Fernande Olivier, lui et,moi nous ne fîmes plus autre chose que de fumer. Le fils, û rnédailliste Ponscarme nous apportait ce qu'il nous fallait on avait fait l'cibscuritë dans l'atelier de la rue Ravignân et il n'y avait plus dé différence entre la nuit et lé jour. Un beau matin, Picasso poussa un formidable « M. », arracha tous les rideaux qui voilaient lès vitres, et je pensé qu'il n'a plus jamais touché à une seule pipe depuis ce jour. » Henry de Montherlant
« Excitants cérébraux », me répond l'auteur des Jeuiies filles, « est bien fort en ce qui me regarde. Mais la foulé popu-
iaue \i aimospnere des fêtés foraines, des grands boulevards, des réjouis3 â ri é ë s publiques, etc..) ést; pour moi, un certain excitant. Ce qui me rappelle que mon vieil ami François de Curel prétendait ne « travailler jamais si bién qu'au musicfiàll. »
(A SWtttte;)
René dfe BervaL
lentement, cause des jambes trop vieilles et des jambes trop jeunes, lés rues escarpées de la Boucherie et du Marchix pour gagner les deux chambres heureuses qui abritaient tant de fatigué, d'hôrinéuf ou* Vrier et de calme .bonheur.
Alors, le grand-père pqvrait son sac dfl voyage fait d'une tapisserié figurant des cartes à jouer et en tirait des pommes, des sucreries fondues et des jouets modestes qu'il avait fabriqués de ses vieilles main» d'artisan, toutes fiévreuses du plaisir qu'elles donneraient. Il y avait des pétoirëi en sureau pour le garçon; des colliers poui? les fillettes et de merveilleux crucifix fait* avec des, 6s de raie car les gens de là côte savent depuis longtemps que la nature tf donné à l'ossature de ce poisson l'image ipême du Christ sur la croix et qu'un peu de couleur suffit, pour en accentuer l'apparition. Il y avait encore de petits lapins taillés dans des amandes vertes, des commodes confectionnées avec des boites d'afe lumettes et, pour la petite Angèle, une poupée habillée de coquillages collés, travail précieux et parfait; mais si bien payé d'avance par la joie de voir les beaux yeux purs devenir grands comme des soucoupes et d'entendre le petit cœur défaillir de. plaisir I
Et voijà que tout était fini, puisque étatf arrivée la dépêche qui disait « Le grandpère trouvé mprt ce matin. Faut venir. » Marthe déploya le papier bleu et devint si défaite que Marie comprit tout. Les deux sœurs se levèrent; sans mcfl|
dire à cause des enfants; et, se retrouvant; sur le palier, se prirent lès mains pour de. meurer un insant avec dés cœurs gonflés! et serrant le ressort de leurs âmes prête», à se briser. Mais il fallait se ressaisir bien vite éî Obéir aux réalités. Marthe et Marie fiferii donc leurs pauvres bagages en disant que) grand-père était nialàde, qu'elles dévaiest se rendre près de lui pour le sOigrier; mai qu'elles reviendraient bientôt, dès aprèsai demain peut-être, quand il serait guêrla guéri pour toujours. 1 | De 1 étage au-dessiiSj qui était un grenierli aménagé car dans les anciennes mai sons d'ouvriers on trouve toujours, comriieiK par miracle, un plus pauvre qui habitaffi plus haut descendit Nanette, une vieillejB fille coiffée du bergot nantais, qu'entrete naient de loin des châtelains qu'elle avait servis et dont elle vénérait le souvenir. f Il fut entendu que Nanette garderait le* enfants pendant l'absence de leurs mères et que, subtilement, avec toute l'habileté que lui conféraient cinquante ans de seril vice chez un comte du pape, elle les ini«; fierait sans heurt au mystère des grands départs humains pour ces sérénités que, depuis près d'un jour 1Téjà, avait dû atte,indre le grand-pere devenu lUmiriëùx et traînant par les étoiles son sac eh tapisserie plein de jouets luisants et gais.
Et Nanette; tout en reprisaitt des bas sur une boule de bois, avait lâché le grand mot « Il est mort. ».
Mais elle avait aussitôt ajouté, en observàhf par-dessus ses lunettes d'acier le sursaut des trois petites têtes « .Et il est bien heufeux là-haut. bien beuréux » Pourquoi qu'il est heùi-eUx, Nanette ? t Prtree qu'il est avec les anges et lit petits Jésus;
Angèîe demanda
Pourquoi qu'il est mort ?. Quand est-ce qu'on est mort ? t Quand on saigne beaucoup, expliqua l'àînÊe avec autorité.
̃ Quand oti tombe par là fenêtre aussi on est mort, observa la petite.
Mais l'aînée la rembarra
Toi, d'abord, tu ès trop petite. Tu ho sais pas.
Soudain, Naftèttè s'aperçut que lé garçon, Un peu en retrait, lés paupières plissées, la bouche contractée, pleurait s « Grand-père est mort. On ne le verra plus. Pauvre grand-père t
La vieille releva sur son front ses lunettes, se pencha sur 1ui et lui caressa le» cheveux
Mais si, mon joli, mais si, mon poulet, que tu le réverfas Puisque nous nous retrouverons tous au ciel
Lé petit essuya ses yeux sur son cbudè et demeura prostré avec des hoquets. Mâii il était courageux et obéissait à la voix qui lui disait « Il ne faut pas pleurèrj à causé des filles: Les hommes ne pleurent pas. Jamais grand-père ne pleurait. Maman non plus n'a pas pleuré. »
Car maintenant il s'expliquait le départ précipité de sa mère.
Il y eut un grand silence que Nanetf* tenta d'occuper en commençant d'une voix mal assurée une histoire qui souvent avait
plu. La pauvre était touchante dans son effort de répandre du baume sur les petits cœurs blessés.
« Il y avait autrefois, au bourg de Carquefou, vous savez bien, Carquefou ?. Là, qu'on a été à une fête, dans une prairie où il y avait un ballon qu'a monté dans les airs ?. Je disais, il y avait une fois, au bourg de Carquefou. »
Pendant quelques minutes, elle broda des détails, mais s'aperçut bientôt qu'elle parlait dans le désert.
Georges avait pris un crayon et, sur un cahier, dessinait une voiture, un cheval. Comme c'est joli, dit Nanette en se penchant sur le dessin que ses vieux yeux lisaient mal. C'est-y pas la voiture aux biques du Jardin des Plantes. avec pareils plumeaux sur la tête ? 1
L'enfant, ne répondit pas et compléta ton dessin.! Sur les caparaçons de l'attelage, il fit des larmes noires, plaça un vague bicorne sur la tête du conducteur. On se groupa autour de l'artiste.
̃ C'est beau! dit Angèle.
L'aile de la vanité effleura le dessinateur, qui expliqua
C'est là dedans qu'on emmène les morts.
Eh ben flt Angèle avec un grand sourire. Ça alors, c'est chic 1
On rit. Et toute la soirée on dessina des corbillards.
Nanette, ne disait rien, laissait faire, attendant prudemment l'heure d'éteindre la lampe et que le bienheureux sommeil engourdît tant d'émotions et fit reculer dans sa paix une tristesse qui, demain, serait plus loin, presque effacée peut-être, puisque les cœurs d'enfants sont ainsi faits, par grâce. Elle ne leur fit pas même dire une petite prière pour le grand-père afin de ne rien remuer qui les pût troubler. Mais, quand le jour se leva, la fille aînée dit
C'est, aujourd'hui qu'on va mettre 'grand-père dans une belle voiture. et après cela, dans la terre.
La petite Angèle se redressa dans son lit et, anxieuse, interrogea
On va le mettre dans la terre, grandpère ?. Dans la terre, comme les petits Chats ? 1
Et elle se prit à sangloter.
Nanette expédia les enfants à l'école, 'donna un coup de balai dans la pièce, ou-P vrit là fenêtre basse pour aérer la chambre. Angèle geignait toujours. Alors, la vieille la prit dans ses bras et, appelant du fond de sa mémoire les vieux mots pitoyables, les douceurs lériitives, les balancements endormeurs, commença
.Mais non; pas dans la terre 1. Il est au ciel, je t'ai dit, mon belet, avec le petit Jésus, tu sais bien Il y a un grand escalier tout en argent qui monte, qui monte dans les nuages et, sur chaque marche, il y a un ange qui a un encensoir. tu sais bien, la fumée qui sent bon ? Les petits anges portent une corbeille pleine de feuilles de roses et, chaque fois que le grand-père monte une marche, ils lui jettent une poignée de fleurs.
Les grands yeux bleus s'ouvrirent encore. Une clarté y brilla et un semblant de sourire goba une larme attardée, déjà froide, au creux de la belle joue laiteuse. Sans perdre une minute, pour ne pas rompre l'enchantement, Nanette continua Arrivé en haut des marches qui brillent comme des diamants.
Quoi c'est, des diamants, Nanette ? C'est du verre qui brille comme de la jglace.
» Arrivé en haut, grand-père trouve saint Pierre qui a les clefs du Paradis, des clefs en or, et il dit « Bonjour, grand[« père Comment que vous allez ? Vous [« avez bonne mine. Que portez-vous donc f« dans votre sac de voyage ? » « Des [« jouets, bon saint Pierre, qu'il dit grand[« père. Une bergerie que j'ai faite pour ma f« petite Angèle qui est bien mignonne, et [c un parapluie tout rouge avec une tête ;« de chien. »
Angèle se dressa
Un parapluie ? Un vrai qui s'ouvre, Nanette Avec un petit chien au bout. qu'on lui voit la langue ? 1
Et comme Nanette soufflait, l'enfant la pressa de continuer
Encore, Nanette, encore.
Alors, saint Pierre ouvre la porte du Paradis « Ah que c'est beau dit grand« père qne je vais donc être bien là > Et tout de suite voilà qu'il retrouve d'autres compagnons. « Tiens, voilà Eugène », qu'il dit. Tiens, voilà Emile et tante' Françoise, et Fernand-le-Marsouin, qui était son grand copain, à Bordeaux, du temps de son tour de ..France. C'est ça le paradis. Encore, encore, Nanette. Est-ce qu'on lui a donné à manger de la soupe ? Il avait faim.
Point de soupe, mon belet Il a
LA VIE LITTERAIRE
JEAN GIRAUDOUX Pleins pouvoirs (Gallimard). GEORGES BERNANOS Nous autres Français (Gallimard).
Les victoires sont gagnées par des poètes. Les techniciens font chacun leur technique, le rassemblement des forces, la préparation des voies d'accès, la mise en place des éléments. Quand sonne l'heure du succès à obtenir, du terrain à gagner, du règne à établir, c'est l'heure du poète. Poète ne signifie-t-il pas d'abord créateur ? Il y a un poète dans tout chef qui arrache une victoire au destin, dans tout conquérant, dans tout fondateur de royaume. C'est bon signe, qu'au point où nous en sommes de la renaissance attendue de la France, on entende s'élever la grande voix des poètes. Pour écrire le livre d'un animateur de la France, je ne saurais définir autrement Pleins pouvoirs, Jean Giraudoux a toutes les qualités d'un poète de la France. Il fond sur les réalités françaises, de haut du ciel très pur où il est monté souvent pour distiller l'essence du génie' français. Nous disions l'autre jour que le génie poétique de la France est abstrait. Personne ne l'affirme plus merveilleusement que Giraudoux, capable de faire de la poésie avec l'analyse spectrale de tout ce qui compose la vie française. Et puis, quand .Giraudoux est allé au bout de ces virtuosités irisées, personne n'est plus capable que lui d'un amour tendre et fort pour les réalités françaises elles-mêmes, offertes avec leurs simples vertus. Il a pour elles cette fidélisé de coeur qui vient de l'enfance et qu'un poète seul garde aussi vivement dans sa vie d'homme. Rappelez-vous, après
mangé comme à une noce du poulet aux pruneaux et des gros homards rouges, cmme tu en as vu un jour, et des ris de veau. et puis de la crème et dés gâteaux, des gâteaux. Des gâteaux roses, des verts, des jaunes, portés par des saints en robe blanche qui chantent comme à la procession « Vive le bon Jésus 1 Vive grand« pèré 1 »
» Et lui, il rit, et il danse, et il dit « Comme je vais être heureux l »
Une voisine frappa à la porte. Nanette reposa vivement Angèle sur son lit et s'en fut sur le palier, fermant la porte derrière elle.
.8. 8.8 8.8
Quand, trois minutes après, elle rentra dans la chambre, l'enfant n'était plus dans son lit'. De la rue montait une rumeur. Nanette se précipita la fenêtre pour voir un mouvement de foule autour d'une petite chose blanche qu'on portait dans la toile cirée d'un marchand ambulant. Elle vit un agent franchir en hâte la porte d'entrée et toutes les têtes se lever vers sa fenêtre ouverte.
En une seconde, elle comprend tout, n'attendant rien de l'arrivée du pauvre sergot essoufflé. A genoux devant la croisée bass,e d'où la petite aux yeux émerveillés s'était élancée vers le ciel, elle sanglote, écrasant son vieux front sur la barre d'appui et se maudissant d'avoir créé, pour un petit ange de la terre, un ciel trop beau, des gâteaux trop roses et la cour enchanteresse d'un Jésus dont seuls des yeux usés pour avoir vu beaucoup, beaucoup de choses grises, peuvent supporter l'éclat. Bernard Roy.
NOUVELLES LITTERAIRES
Légion d'honneur
Après les plaques de grand officier déjà annoncées de Tristan Bernard, de Pierre Mille et. de Charles Seignobos, la rouge floraison s'est étendue sur le monde des théâtres. En même temps que Georges Goyau, le romancier Maurice Genevoix a été promu commandeur.
Joseph de Pesquidoûx, l'érudit helléniste Mario Meunier, à qui nous sommes redevables de rares plaisirs, le poète Jules Supervielle, les poètes, écrivains et journalistes Gabriel Reuillard, Léandre Vaillat, Foulon de Vaulx, Pierre La Mazière reçoivent la rosette. Dans la promotion de l'éducation nationale pour le ruban, avec notre collaborateur et ami André Rousseaux, nous voyons la littérature féminine à l'honneur avec Mmes Jehan d'Ivray, Marie Gasquet, Henriette Célarié, Marie Laparcerie le roman avec Joseph Jolinon, Etienne Gril, Léon Lemonnier, Philippe Soupault la critique avec Yves-Gérard Le Dantec, Hector Talvart et Marcel Sauvage.
Notre confrère Roger Giron, parfait animateur de la vie littéraire, a été nommé aussi chevalier de la Légion d'honneur.
Enfin, d'Hollywood, nous apprenons que Louis Bromfield, le grand romancier américain dont La Mousson a paru récemment en traduction française et sera porté à l'écran, a reçu la croix des mains du consul de France.
CET ÉTÉ
lisez les
derniers succès des ÉDITIONS STOCK et vous ne serez pas trompé t
LES GUÊPES, par Lucien Berlond LA MOUSSON, par Louis Bromfield SANG ET VOLUPTE A BALI, par Vicfcl Boum UN CŒUR FIER, par fWI Bock BLANCHE, por Raymonde Vincent CHRISTINE LAVRANSDATTER (3 vol.), par Sigrid Undttt PÉRIL EN MER, par Richard Hughes VISIONS, par Henri Fauconnier LA PORTE DE LA VIE, par Enid Bagnold LA ROUE, par Gian Dauli MON ESPACE VITAL, par Vily StopperTristis MŒURS NUPTIALES DES BETES
La vente de ces volumes a dépassé 300.000 exemplaires en quelques mois.
leurs voyages en rêverie ou en fantaisie, les retours en France des personnages de Giraudoux qui nous sont les plus chers le retour de Suzanne, le retour de Siegfried en Limousin. Sous leur émotion devant tant de chères petites choses retrouvées, le petit village au bord du, coteau, la petite maison, le coin de champ, le petit bois où passe le chemin de la promenade favorite, un souffle leur gonfle le cœur, un souffle à faire éclater leur poitrine, et qui leur fait dire « Tout de même, comme c'est grand, la France » Ce souffle anime de bout en bout le livre que Jean Giraudoux a intitulé fièrement Pleins pouvoi rs.
Pouvoirs imaginaires ? Sans doute, quoique, huit jours après que le livre eut paru, cela ait cessé d'être tout à fait vrai. Un poète ne méprise pas des pouvoirs imaginaires, il s'en fait des pouvoirs splendides. Giraudoux propose cette devise à la France « Splendeur et imagination. » Et cela n'est pas une formule de rêve, comme les gens qui ne sont pas poètes en prêtent à ceux qui ont le don de poésie. C'est la définition, en deux mots, de la force morale avec laquelle Giraudoux saisit les réalités françaises pour les transfigurer et les mettre en mouvement vers la grandeur. Les problèmes qu'il pose dans la lumière du bon sens, et qu'il traite avec le courage d'une intelligence éclatante, sont quelques-uns des problèmes urgents de la France contemporaine la natalité, la mise en œuvre du pays, l'aménagement des villes, îa conscience civique de notre peuple. Autrement dit, ce sont les grandes choses qui, sous l'effet de petites habitudes, produisent des ménages sans enfants, des banlieues lépreuses, des wagons sales, des citoyens carotteurs. Mais quand Jean Giraudoux prend ces choses en main, comme il l'a fait dans ses conférences des Annales, avant ce livre où les mêmes sujets sont repris à fond,
Devant les grands problèmes. Fidélité à l'unanimisme. A qui le tour? Numéro zéro.– De l'éphémère privilège d'avoir vingt- cinq ans. Génération compacte ou divisée ?-- Les poètes devant le jet d'eau (suite et fin).
Les Américains ne doutent de rien. L'un d'eux, M. Clifton Fadiman, essayiste et critique, rééditant une initiative déjà prise en 1930 par la maison d'édition Inner Sanctum, a demandé à un certain noiabre de personnalités de la classe internationale de vouloir bien formuler en quelques pages leur credo philosophique, et c'est ainsi que Jules Romains s'est trouvé amené à mectre en clair ce qu'il pense de l'homme. de l'univers et de Dieu. La Nouvelle. Revue Française publie sa réponse à cette enquête qui"n'est pas précisément une enquête d'été du type de celles dont nous parlions l'autre samedi et qui foisonnent toujours au mois d'août.
Après avoir constaté la difficulté qui existe pour l'homme à procéder ainsi à la condensation de sa pensée, Romains nous déclare que, pour sa part, il s'interdit d'adopter devant les problèmes fondamentaux une position définitive « J'espère bien continuer à vivre intellectuellement aussi longtemps que je vivrai physiquement, par conséquent continuer à mettre au point mes idées sur les choses, à les approcher davantage de la réalité, grâce à de nouvelles réflexions et à de nouvelles expériences, faites tant par moi que par les autres. » Romains serait donc un sceptique et un pessimiste ? Nullement, car, s'il ne croit pas l'esprit humain apte à saisir la vérité absolue, du moins le juge-t-il capable d'approximations de plus en plus exactes, ce qui implique la foi en une vérité absolue, inconnaissable peut-être dans son, es-.sence, mais relativement perceptible. Au surplus, Romains prévoit le jour où une nouvelle science, la science psychique, s'imposera aux champions les plus déterminés du positivisme. Il est rationaliste, mais admet que, dans des cas privilégiés, l'âme humaine puisse découvrir la réalité par voie d'illuminations directes. Sans nier les âmes particulières, il incline à penser qu'elles sont reliées à l'âme du cosmos, et ceci prouve qu'il est resté fidèle à l'unanimisme de ses jeunes années « Je suis loin de croire que cette réalité psychique qui nous englobe ne dépasse pas les limites des groupes humains, mais les groupes humains l'élaborent et la condensent d'une certaine façon, l'élèvent pour leur compte à un degré supérieur, comme la personne humaine condense et élève à un degré supérieur une réalité psychique que les limites des personnes ne suffisent certainement pas à contenir. »
On a reproché à l'unanimisme d'être 1* justification et l'exaltation de l'esprit grégaire sur lequel se fonde le « totalitarisme politique. Romains rejette énergiquement ce grief. Les régimes totalitaites procèdent par contrainte et sont donc aussi loin que possible de la « libre respiration » des multitudes. Il condamne le communisme soviétique comme coupable de donner le pas à la contrainte, à l'abstraction juridique et au mécanisme oppressif des institutions d'Etat sur la spontanéité sociale, le plaisir collectif et la diversité de la vie.
D'après lui, le salut de l'humanité ne se fera pas sans peine « Tout se passe comme si l'histoire était une suite de carrefours et comme si, à chaque carrefour, la volonté d'un homme, ou dé plusieurs hommes, appliquée avec force ou leur manque de volonté et leur abandon aux hasards aveugles faisaient prendre aux événements une orientation qui n'était auparavant qu'une des possibilités entre autres, mais qui ensuite devient irrévocable.
il ouvre à chaque ordre de travaux et de créations le plus vaste champ de réalisations magnifiques.-
Tous les dons de Giraudoux brillent dans ce livre, qui est le plus capable de rendre aux Français l'allégresse de retrouver le meilleur d'eux-mêmes la vivacité et l'ingéniosité de la pensée, le réalisme qui colle à l'objet, le ton juste du sentiment, l'ironie enfin, qui décape ce que cette sagesse'vivace ne suffirait pas à nettoyer. Mais surtout l'intelligence intensément française de Giraudoux voit très bien ce que la grandeur a, pour la France, de fragile et de nécessaire à la fois. Giraudoux voit très bien que ces petites réalités françaises, répandues sur nos coteaux modérés, n'échappent pas à l'alternative de servir à des œuvres immenses ou de se réduire à presque rien. « Tel est le destin de la France. Nation de premier ordre, elle est un symbole. Elle en a la force. Le jour où la France devient une nation de second ordre, elle est perdue. » Alors, la France n'a pas le choix du climat moral de ses œuvres c'est la grandeur, ou c'est une chute misérable. Giraudoux rappelle le mot de Richelieu « Faire en sorte que la France garde son âme épique ». Et il ajoute « Quand Richelieu disait « Je suis résolu de faire l'impossible », et qu'il estimait que ce devait être aussi la résolution générale de la France. c'est qu'il entendait la maintenir dans cette lumière stylée, dans ces grands gestes de l'Histoire qui, seuls, fournissent à notre pays son réalisme et son style; c'est qu'il voulait la voir poursuivre de grands desseins d'une âme passionnée. » Quand la France ne fait que du possible, elle tombe vite dans le médiocre. C'est aux frontières de l'impossible qu'elle retrouve la ligne sublime de son destin.
L'auteur de Pleins pouvoirs s'est vu nommer commissaire du gouvernement aux informations. C'est la moindre
PROPOS DU SAMEDI
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Je crois donc beaucoup aux hommes de volonté comme facteurs de l'histoire, et j'attache une valeur immense au fait qu'ils soient ou non des hommes de bonne volonté. »
A une morale trop impérative, Romains substituerait volontiers un art de vivre très diversifié et, quant à Dieu, il lui paraît difficile d'en dire quelque chose d'assuré ou même de probable « L'on peut insinuer tout au plus que le Dieu parfait, infini, créateur et souverain tout-puissant de l'univers, qu'a conçu la métaphysique traditionnelle, est d'une très faible probabilité. D'une probabilité qui n'a cessé de décroître au fur et à mesure que notre connaissance du cosmos devenait plus étendue et plus fouillée. »
Résumons Romains s'interdit toute position d'esprit définitive, mais il reste résolument fidèle à l'unanimisme de sa jeunesse. Il ne croit pas l'esprit humain capable d'atteindre la vérité absolue, mais il ne nie pas celle-ci et même pense que, sans accidents graves, l'humanité ne cessera de s'en rapprocher jusqu'à la consommation des siècles. Il est rationaliste, mais la connaissance par voie d'illuminations directes rentre également dans son système. Il a foi en l'âme des groupes, mais aussi dans les âmes particulières, de même qu'en celle du cosmos. Il nie le déterminisme historique et admet que le cours des événe'ments s'infléchit suivant le génie ou la faiblesse de certains individus, mais une orientation une fois donnée devient à ses yeux irrévocable. II oppose l'art de vivre à la morale, mais le subordonne tout de même à de grands et invariables principes. Il ne nie pas le Dieu transcendant de la métaphysique traditionnelle, mais le tient pour peu probable.
Tout compte fait, voilà beaucoup de sagesse, de prudence et de modération. La partie la plus originale de la pensée romainsienne se rapporte à la science psychique, à laquelle peu de philosophes d'aujourd'hui reconnaissent pareille importance. Et maintenant, à qui le tour de passer l'examen ? Que pensez-vous du monde, de l'homme et de Dieu ? On imagine cette enquête étendue à tous les écrivains importants d'aujourd'hui et la réponse obligatoire. Combien de ceux qui font figure de penseurs hardis et personnels se révéleraient dans leur credo médiocres et insuffisants 1
.♦
J'avais annoncé la création par A.-M. Petitjean de Cahiers ayant l'ambition de développer, en l'appliquant. aux circons-?tances préseritesj • la mystique péguiste à- partir du point où Péguy l'avait laissée en mourant. Ces Cahiers auront pour titre Courrier de Paris,et de la province. Leur numéro zéro vient de paraître. Un numéro zéro, nous dit Armand Petitjean, est un numéro d'essai. Mais les numéros d'es3ai étaient jusqu'à présent réservés aux quotidiens dont on dit alors qu'ils « roulent à blanc ». Nous doutons que les numétos zéro soient dans les habitudes des revues. La N. R. F., le Mercure, la Revue des Deux Mondes, la Revue de Paris n'ont pas eu de numéro zéro.
Petitjean estime que dans le monde actuel vieillissant ou du moins s'empêtrant de contradictions toujours plus fortes, la notion d'âge revêtira une croissante importance. C'est que Petitjean a vingt-cinq ans et que, quand on a vingt-cinq ans, on a une tendance naturelle à juger ce fait ca-
fonction qu'on devait lui confier, du moment que n'existait pas un poste de dictateur moral aux principes de la France.
P*
̃. V*
La grandeur. Jamais cet autre poète qu'est Bernanos ne s'y est jeté plus complètement qu'aujourd'hui, d'un seul élan, d'une seule montée, qui conduit .£a plume de feu jusqu'au bout de ce qu'il exige pour que la France retrouve sa vérite.
On sait que cette course ardente ne va pas sans que Georges Bernanos ne porte à beaucoup de gens des coups qui ne pardonnent pas. Il n'est presque personne qu'il n'epargne, parce qû on ne peut pas se vouer, comme il fait, à la vérité flamboyante, sans incendier tout ce que notre monde comporte de vérités compromises. Mais quand on s'engage comme lui, seul et tout entier, on n'a pas acquis sans se brûler soimême 1 honneur d'être le héros d'une telle bataille. Ecoutez-le Je ressens tous les coups que je vous porte, je ne vous atteins qu'à travers ma propre chair, ou plutôt c'est à vous que je me déchire. je me trouve dans le scandale comme dans un buisson d'épines et chaque effort que je fais pour me délivrer m'arrache la peau. Que j'avance ou recule, la souffrance est la même, j'ai pris le parti de foncer en avant, d'avancer, je me jette en avant, Dieu me garde 1 Quand on a lu, durant trois cents pages, cette phrase qui, elle aussi, ne cesse pas de se jeter en avant, on hésite à écrire soi-même, avec les mots de la même langue, une phrase privée de vertu. La matière des mots, comme la matière des vérités humaines, devient incandescente quand Bernanos la touche. Tels des métaux gris ou noirs, des métaux solides mais ternes, de bons minerais sortis de la terre, et dout le feu fait des étoiles. Ce feu de Bernanos. c'est le génie de l'honneur. °
Je ne dis pas la religion de l'honneur, car dès les premières pages, Bernanos,
pital. Pour les hommes de trente ans, la vingt-cinquième année de leurs cadets perd déjà beaucoup de sa valeur.
A trente-cinq, à quarante ans, le fait d'avoir vingt-cinq ans est considéré comme très négligeable. Ainsi de suite. Et, en effet, avoir vingt-cinq ans est peu de chose si l'on songe que, quelques mois après, on en a vingt-six, et qu'avant d'avoir pris pleine conscience de ce qu'on veut en tant qu'homme jeune et nouveau venu sur cette planète, on est déjà marié, père de famille et membre de la Légion d'honneur. Qui sait si avant que paraisse le numéro un de son Courrier, Petitjean n'aura pas eu le temps de modifier un peu son point de vue sur l'incomparable privilège d'avoir vingt-cinq ans ?
Mais écoutons-le définir la situation morale très exceptionnelle des jeunes gens de son âge: « Si les circonstances ont voulu que notre génération fût droite, relativement compacte, sans défaite et sans compromission majeure, il ne s'en était pas vu de telle en France depuis celle de Péguy. Et sans doute ne s'en verra-t-il pas d'autre' avant longtemps en Europe, où nos camarades se sont trouvés les uns après les autres engagés dans un ordre qui se donnait pour jeune et qu'ils n'ont servi, en fait,, qu'à à nourrir de leurs forces et déjà de leur sang. »
La génération de Péguy, c'a été la génération de 1900, la génération de l'affaire Dreyfus. Etait-elle si compacte que le dit le directeur des nouveaux Cahiers ? Peu de générations paraissent avoir été plus divisées que celle dont une partie s'était placée sous l'autorité d'Anatole France et de Jaurès, l'autre sous celle de Barrès et de Maurras. Mais à vingt-cinq ans, on est tenté de ramener tout à soi et à ses propres tendances, étant donné que les divergences n'ont guère eu l'occasion de se formuler. Cela dit, on ne fera pas de difficulté pour reconnaître que la crise présente a créé aux jeunes gens de 1939 une rare unanimité d'aspirations. L'ambition de Petitjean et de ses Cahiers de donner une voix à ces dernières marque certainement une date dans l'histoire du redressement moral de la France après Munich.
1
Malgré la tentation où je me sens induit de créer ici une rubrique hebdomadaire des « poètes devant le jet d'eau », je me vois dans l'obligation de borner mes citations à celle que je vais faire encore d'un sonnet de l'exquis poète Abel Léger LE JET D'EAU
Le rayonnant jet d'eau qu'éparpille le vent Jette vers le ciel bleu ses flèches cristallines, Mais les pointes d'argent des frêles javelines N'atteignent point l'azur visé trop hardiment. Vainement écroulé dans le bassin vibrant, Le jet d'eau, malgré tout, sans se lasser, s'obs[tine,
Et toujours il se ploie, et toujours il s'incline Avant d'avoir percé cet azur décevant. Mais au moins il écoute, à ses pieds, sa musi[que. Et, pour se consoler dans sa lutte héroïque, Le bruit de ses sanglots est là pour l'enivrer. Hélas 1 moi qui n'ai plus pour bercer ma souf[france
De mes leurs, 6 jet d'eau, l'apaisante cadence, Tu sanglotes pour moi qui ne sais plus pleurer. Mes autres correspondants voudront bien m'excuser, en particulier M. l'abbé Chatmette, curé doyen de Laurière (HauteVienne). J'ignorais, je l'avoue, qu'il honorât si hautement cette poésie sacerdotale dont l'abbé René Fernandat représente, depuis la mort de Louis Le Cardonnel,
avec sa très haute justesse morale, défend qu'on parle de religion pour donner des prétextes à l'orgueil
Au fond de tout orgueil, il y a ce vieux levain d'idolâtrie. Nous ne sommes pas un peu- pe d'ilolàtres. Nous sommes le moins idolâtre de tous les peuples. C'est d'ailleurs pourquoi les idolâtres nous accusent de n'être pas un peuple religieux. Nous ne sommes nullement tentés de diviniser quoi que ce soit. Même pas l'honneur, surtout t pas l'honneur, qui n'est pas une- gloire que l'homme puisse dérober à Dieu, l'homme ne doit rien dérober à Dieu, mais une vertu terrestre, la plus digne d'être rapportée à Dieu. « Notre terre et notre honneur ne font qu'un. A nous ce temporel; à pleines mains » Et plus loin « L'honneur est.un instinct. Il n'est d'honneur que de la personne, de la famille et de la patrie. »
Alors, on se tromperait beaucoup si l'on voyait en Bernanos une sorte de lyrique de l'héroïsme verbal, que son éloignement de la France et sa solitude romantique dans les plaines américaines rendent plus tonnant et plus exallô. Jamais,*au contraire, il n'a été plus oLjectif, si l'objectivité suprême est de faire irradier vers tous les hommes l'instinct humain qui donne sa noblesse à l'ordre humain. « Je m'excuse de parler si souvent de l'honneur.. Je n'ai pas plus d'honneur qu'un autre, je n'enseigne l'honneur à personne. » Mais « J'ai fait ce rêve de mettre l'honneur à la portée de tout le monde. » Ce qui ne veut pas dire que la fidélité à un instinct naturellement humain ne bouleverse pas, si elle va jusqu'au bout d'elle-même, tout, ce qne la paresse, la lâcheté et le mensonge des hommes accumulent, dans les vies humaines, de scories, de boues, ou seulement de molles alluvions. Un mot de Bernanos me paraît fulgurant entre tous « L'honneur est un instinct, comme l'amour. » Y a-t-il plus grand ravai geur des habitudes humaines, des com-
MOTS CROISÉS LITTÉRAIRES
Horizontalement. 1. Un académicien lui préféra le nom de son pays natal Renforce une affirmation. 2. Payses d'un personnage réuni par Labiche à un héros de Molière. 3. Pénétrer Prénom féminin. 4. Dissipé Roman que l'Art Poétique » ridiculisa. 5. Vit la déroute des esclavagistes. 6. A sa place Différencie les légitimistes des orléanistes. 7. Cran; Boileau refuse toute fantaisie à son auteur. 8. Initiales du père de « Madeleine » Le guerriet lui donne un nom de carte Romains. 9. Système de mesures Pour amarrer en chaîne. 10. A souvent battu César Dut son existence à l'homonyme d'une commune d'Indre-et-Loire. 11. Ruinés.
Verticalement. I. Où séjournait constamment certain viscère de Gargantua Général qu'un sage fit périr. II. Pièce de vers Points. III.' C'est à cause d'elle qu'un père noir déteignit sur une partie de sa descendance. IV. Qui bâille Origine d'un maire. V. Dans la Marne 1 Initiales de l'auteur de « La Brouille » Traversa l'abîme. VI. Ses menus, avant et après sa mort, ont une certaine analogie Phonétiquement grain. VII. A Noël N'a pas de place au Parlement Lettres d'Adèle. VIII. 'Suit Saint René. IX. Six ans au moins de théologie. X. Divisait la Grèce Symbole D'un verbe mis au présent par Marguerite. XI. Souverain Qu'on afflige.
Solution du problème n° 228
OCCASIONS LITTERAIRES Livres Anciens et Modernes' Vous qui désirez vendre ou acheter des livres vous trouverez dans le Bottin de Paris 1939 Professions, page 1562, une liste de libraires français compétents, spécialisés dans la vente et l'achat de livres Anciens et Modernes, de livres d'occasion et d'autographes.
l'expression la plus frappante. C'est seulement faute de place que je ne puis citer ̃ les beaux vers de M. l'abbé Chalmette. Pour finir, ceci, de Remy de Gourmont, où Paul Léautaud me signale une exprès» sion particulièrement heureuse de la désil-v lusion humaine
Les jeta d'eau que je regarde retombent ton.
[~'Mt.'
André Billy.
plaisances humaines, des impostures humaines, y a-t-il plus grand ravageur que l'amour ? Oui, il y a l'honneur, quand le génie de l'honneur est imposé par un poète avec la même violence que le génie de l'amour a été imposa par certains poètes au monde tremblant d'effroi. Et ce que fait Bernanos, c'est ce grand ravage du monde par l'honneur.
Il n'est pas le premier en ce siècle-ci. Même, le grand prédécesseur qu'il a est passé depuis si peu de temps par les mêmes chemins insolites et grandioses, que chaque pas qu'y fait Bernanos y ravive des traces encore frai»ches, encore vivantes. Ce sont les traces de Péguy. De Péguy à Bernanos, le ravage vivifiant du monde par lé génie de l'honneur a la même force, la même envergure, les mêmes moyens. C'est le même accrochage du fait quotidien, la même prise à partie de l'événement pour le, dénoncer, le retourner, le vider de son mensonge et lui arracher sa part de vérité, la même apostrophe à l'adversaire (et qui ne devient adversaire au cours d'un tel ravage ?) directe corn- me un vocatif, dure et simple, rieuse ou terrible, comme l'éclat de la vérité,- (serait-ce l'éclat blessant d'une imprudente vérité). C'est la même indignation, qui n'est rien d'autre, pour un cœur chaud, que la réaction de la dignité. Ce sont les mêmes relais, enfin, et les mêmes reprises, d'une prose magnifique d'homme en marche. Chaque pas fait jaillir une étincelle sous le talon ferré. Et chaque étape se relance par la force des idées qui inspirent au fils bien né d'un des vieux pays du monde le sentiment d'une vie sans âge et sans déclin l'idée d'une France royale, par lesquelles Bernanos se sent naturellement uni au peuple grand et pur qui a fait la France de Jeanne d'Arc et de saint Louis.
Antiré Roussesux.
Comment Charles-Louis Philippe n'eut pas le prix Concourt
Dès l'apparition de Bubu de Montparnasse février 1901 l'on parla sous le manteau du premier prix Goncourt pour Charles-Louis Philippe. Et celui ci d'en entretenir son ami, le poète belge Henri Van de Putte
« J'ai appris des choses extraordinatres. Il y a un prix Goncourt de cinq milae francs donné à un jeune écrivain prosa-
Charles-Louis Philippe
(dessin de Charles Guérin)
teur. $t il est question de moi pour l'avoir. Bien entendu, rien n'est sûr. » Descaves et Geffroy, croyait-il, avaient mis son nom en avant. Mirbeau, spontanément, avait fait demander tous ses livres.
♦
Ce n'est que deux ans plus tard, en janvier 1903, qu'intervint le jugement définitif déclarant valable le testament d'Edmond de Goncourt.
Investis enfin, les « Dix presque aussitôt tinrent une réunion de principe que signalèrent les journaux littéraires. Mirbeau insista pour que l'on convînt, d'ores et déjà, d'attribuer à l'auteur de Bubu le prix de cette première année. Mais Huysmans, président de l'Académie, se posa tout de suite en adversaire de cette candidature. Et Descaves aussi, son premier enthousiasme tombé, se déclarait contre. Jusqu'à l'automne, il ne fut plus question de cette affaire.
Mais avec novembre s'ouvre le jeu des pronostics.
Eugène Montfort, dans sa revue Les Marges, donne comme grands favoris Nau et Mauclair, Philippe n'entrant pas en ligne de compte, du fait que son dernier roman, Le Père Perdrix, a été publié à la fin dé 1902, non dans l'année en cours, comme l'exige le testament.
Au Gil Blas, Maurice Le Blond demande i un certain nombre d'auteurs connus quel jeune écrivain leur paraît le plus digne de l'aubaine des 5.000 franès. Philippe, onze fois désigné, distance d'assez loin les plus favorisés des autres Boylesve, Bertrand, Mauclair, Mme de Noailles, etc. En conclusion, l'enquêteur assure que le fait du volume antérieur à la présente année a gêné pas mal de confrères, la majorité, fors cela, se fût affirmée plus nettement encore.
<< Nous' ne voulons pas croire que les Dix puissent être arrêtés par nne considération aussi négligeable. Les mérites de M. Philippe sont grands. Il nous charme par ses dons de sensibilité douloureuse, par l'ingénuité suraiguë de son émotion, par je ne sais quelle tendresse humanitaire qui devient chez lui (chose peu commune) un véritable piment d'art. » Seul de tous les répondants, le plébiscité avait désigné le futur lauréat · « me semble que M. John-Antoine Nau, qui à publié cette année même tin roman très varié, Force ennemie, mérite de tous points le prix Goncourt. »
De nombreux commentaires accueillirent la désignation officielle du premier lauréat 22 décembre. Retenons celui de Charles Vogel, dans le Gil Dlas du lendemain
« II est regrettable pour M. CharlesLouis Philippe que son dernier livre ait paru en, novembre 1902, ce qui constituait un vice rédhibitoire impossible à négliger, lé testament étant formel à l'égard de ce point que l'ouvrage susceptible d'être primé devait être publié dans l'année. » Et celui du poète Gustave Kahn « Elle (l'Académie) eût pu avoir égard à quelques qualités d'apitoiement, à un certain regard trempé de larmes que Charles-Louis Philippe, bon lecteur de D>ctoiewsky, a dirigé sur nos faubourgs. »
.-̃̃ ♦
En mars 1904, parut en librairie La Vie d'un simple. J'adressai tout d,e suite un exemplaire à Philippe, mon « pays », nos deux bourgs distants de treize kilomètres, que je connaissais depuis deux ans. Quelques jours après me parvenait de lui une lettre très longue et enthousiaste qui débutait ainsi
« Mon cher ami, je suis tout à. fait cort.tent et tout à fait fier de votre livre.. Depuis la première page jusqu'à la dernière, il y a là ce que nous pourrions appeler « la vie vivante s auec sa simpliet~e même et la grandeur qu'elle apporte par Ce fait que nous la vivons et que nous n'èn connaissons pas tout le mystère. » J'en étais encore à savourer la joie de cet éloge quand me parvint une lettre de l'éditéur Stock m'annonçant la nouvelle la. plus inattendue, à savoir que La Vie d'un simple, très appréciée par plusieurs membres de l'Académie Goncourt, se trouvait en bonne posture pour lé prix de l'année
Le plaisir d'une telle surprise fut tout de suite gâté par la pensée d'entrer ainsi, par dévers moi, en concurrence avec le compatriote ami dont je sentais assez, au point de vue de l'art, la très grande supériorité. En le remerciant de sa lettre, je .lui lis part de cette confidence, du trouble de conscience qu'elle m'apportait proposais de m'effacer devant lui à l'heure propiëe par une déclaration officielle. Il me répond par courrier, à la date du 25 mars «
« .).lais, je vous en prie, n'ayez p-is de *>• ru pules comme ceux-là. Non seulement laissez {aire votre éditeur pour le
prix Goncourt, mais encore encourager.e vivement pour qu'il use de tous ses moyens. Et croyez que je serais le premier à me réjouir de votre succès. »
Cette perspective du « Goncourt » où nous étions rivaux fut entre nous l'occasion de « moult plaisanteries au cours de nos entrevues durant son mois de ya-
cann-s à Cérilly. ,d
̃
Les brumes d'automne tirent se multiplier, comme l'année précédente, échanges de vues et pronostics.
La Maternelle, de Léon Frapié, qui vient de sortir; attire tout de suite l'attention. Dans le même temps1 paraît Marie Donadieu, de Philippe.
Le 30 novembre, la Presse recourt à un nouveau referendum. En conclusion duquel l'organisateur, Georges Casella, présente comme grands favoris les frères Leblond, qui ont publié La Sarabande. Il ajoute
« M. Philippe méritait, l'année dernière déjà, le prix Goncourt. Mais l'Académie française le couronnera' plus tard quand il aura l'âge de M. Barrés. »
L'auteur de Marie Donadieu avait fait une réponse humoristique, parlant de Mme de Noailles et de moi, puis « Léon Frapié, ça lui ferait tellement plaisir, il le mérite si bien et je m'en voudrais tant de lui faire de la peine. Et puis, ils m'ont donné si souvent le prix Goncourt du temps que leur Académie n'existait pas. r
II y a là, en marge de l'ironie un peu narquoise, le ton d'amertume de quelqu'un qui n'espère plus.
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Dans le Figarô du 4 décembre, Marcel Ballot critique l'impressionnisme, met en opposition Philippe et Frapié, se prononce pour le second.
Il commente assez longuement Marie Donadieu t dont les épisodes s'enchaînent
Cètte photographie d'André Spire représente Philippe ayant à sa droite Emile Guillaumin et Daniel Halévy
comme des versets d'Apocalypse », ̃ fait cas dès « adorables pages sur l'enfance de Marie », mais reproche à l'autour « son langage hétéroclite, elliptique et sibyllin et que « tous les héros du livre aient recours à ce même idiome étrange, à ce même lyrisme exalté ».
Il termine cependant par une note élogieuse
« Si ces niaiseries voulues, si ces tri-
Le profit et V honneur
C'était dans le jardin de la France, quelque part en Touraine, pays des vieilles traditions. Nous pensons qu'elles se maintiennent. Ce jour-là, cependant, j'ai commencé d'en douter.
La fin du printemps mûrissait les fruits rouges. Chez le paysan où je m'étais arrêté, un énorme cerisier, de ceux qui produisent des bigarreaux, était chargé au delà de toute espérance. C'est-à-dire que, trop riche de ses dons, il était comme un signe de la crise mondiale. Son propriétaire me le fit bien voir.
Comme je le complimentais sur ce bel arbre et sur sa prodigalité, il me déclara tout net qu'il allait le faire abattre. Je m'enquis Pourquoi ce sacrifice ? Pourquoi ce meurtre ? Parce que l'épaisse frondaison du bigarreautier offusquait un grand pan de mur de la .maison, un mur tout simple, tout nu, aveugle et muet. Mais ce mur était bien placé dans l'axe de la route une entreprise de publicité offrait au paysan de le lui louer, à condition qu'il fût dégagé de manière qu'on y pût voir aisément l'injonction qu'elle se proposait d'y faire badigeonner.
J'entends bien que, de nos jours, un tel cerisier, même croulant de fruits, ne rapporte guère. Pour en obtenir du revenu, il faut payer cueilleurs, emballeurs, transporteuis et com-
Par EMILE Gl-TTILIj.A.TTIMIlSr
vialités cherchées nous causent une telle irritation, c'est qu'elles voisinent très souvent avec de belles choses, avec de hautes idées, avec des plaintes douloureusement humaines, enfin avec des sentiments d'altruisme, de justice, de tolérance, qui auraient suf fi à aire de cette Marie Donadieu un livre admirable. » ̃
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Le Gil Blas, du 7 décembre, .publie une interview de Mirbeau dans laquelle celui-ci, sans vouloir faire l'aveu de son choix ni des raisons qui le dictent, loue La Vie d'un simple, La Maternelle, et conclut « Maintenant, si vous voulez savoir ma préf érence de derrière la tête, elle est pour Charles-Louis Philippe. Je dis pour Charles-Louis Phili.ppe et non pour le livre qu'il nous a donné cette année. Il ne me plaît pas assez, ce livre, pour qne e demande cette fois le prix en faveur de son auteur, mais j'ai bon espoir que, l'an prochain, M. Philippe fera de telle sorte que la prédilection marquée que j'ai pour son talent si vivant, si original, si personnel se pourra manifester d'une manière effective. » Le cas échéant, je bataillerai pour Charles-Louis Philippe ainsi que je l'ai fait l'année dernière, avec le même erthousiasme, avec la même conviction sympathique. »
Au premier tour., Frapié arrivait en tête avec quatre voix, suivi par M. et A. Leblond trois voix. Une seule allait à Phi lippe, celle de Huysmans, parait-il. Mirbeau, Geffroy avaient voté pour moi.
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Frapié était, comme Philippe, employé à l'Hôtel de Ville. Au mois de mai de l'année suivante, sachant par son collègue que j'étais à Paris, pour quelques jours, il insista pour nous avoir à dîner. Notre acceptation dans son esprit devant être la preuve que nous ne lui gardions nul ressentiment de son succès. Ce fut au demeurant une soirée très agréable.
Quand novembre ramena l'attention sur le prix Goncourt, Philippe fut encore quelquefois cité, mais non comme candidat éventuel puisqu'il n'avait rien publié d'inédit en librairie cette année-là. Gustave Kahn, dans un article du Siècle (7 décembre), eut cette juste réflexion « Voici bien lointain pour M. CharlesLouis Philippe le prix qui lui fut promis depuis l'ouverture du concours. ».
missionnaires. Bref, se donner beaucoup de peine et risquer des frais dont il n'est pas certain qu'on soit rémunéré justement. Aussi mon campagnard trouvait-il plus sûr de manger lui-même ses bigarreaux, du moins ce que son appétit en pouvait supporter, et de laisser le reste aux merles, à défaut des pauvres. Il illustrait à sa manière un des drames de ce temps des populations meurent de faim, tandis que des récoltes pourrissent sur pied. Se repaître de cerises est bon faire de l'argent est mieux. Mon campagnard préférait donc supprimer le cerisier et louer son mur. Mais que pensez-vous qu'il en tirât ? Ce mur muet, une fois doué de parole, on en donnerait trois cents francs par an.
Ainsi, pour trois cents francs par an, ce paysan racé, civilisé, formé aux usages sensibles d'une province entre toutes exquise, allait commettre un crime contre la chair de la nature en abattant cet être vivant, plein de grâce et de virilité un arbre qui fructifie. Pour trois cents francs, -cet homme va commettre un crime contre lui-même en défigurant sa maison avec ce fallacieux emplâtre une réclame. Comme si, pour trente deniers, cet homme vendait au charlatan toutes les dents de sa bouche.
Je crains que nous ne comprenions pas assez ce que nous risquons de perdre à de tels calculs. On a fait aux Français la réputation d'être des jardiniers, en y mettant une nuance péjorative. Mais cette réputation, ils la méritaient. Je veux dire qu'ils, en étaient dignes, qu'elle signifiait une de leurs vraies vertus. Cependant, un de mes amis, homme de goût, à qui je racontai mon anecdote, me répondit très gentiment « Peut-être votre paysan n'aimait-il pas le bigarreau ? s>
II avait tort d'être sceptique, et j'aime mieux me rappeler une autre histoire d'arbres.' C'était en Provence, cette fois. Un incendie venait de dévaster les forêts du Lubéron jusqu'à menacer les villages; Devant une ferme, par miracle sauvée, un homme pleurait doucement; au milieu des cendrés, lés ruchers utiles étaient perdus. Mais l'homme pleurait surtout un bonquet d'arbres calcinés, des arbres qui ne lui rapportaient rien. Il était là, triste devant ce ravage, mais digne comme dans la maison d'un mort, et il se mit à parler pour lui-même On me disait « Pourquoi ne lés coupestu pas pour faire de lsr terre ? » Les couper ? Pour quelques misérables sous, on aurait coupé la beauté de la campagne ? C'était l'orgueil de mon père d'avoir du gros bois. On les gardait par honneur. Et maintenant, c'est fini. » Comment ne pas penser qu'une chose au moins n'était pas finie: l'honneur de ce paysan ? Et peut-être, avec son honneur, l'espoir qu'une certaine forme de civilisation n'est pas révolue. Gâbri~l Aüdhle.
•̃••̃- .••"̃•• Gabriel Audislo.
Et la revue belge Antée, après le vote en faveur de Claude Farrère, publiait un article anonyme se terminant ainsi « Nous avions l'histoire du quarante et unième fauteuil, celui où ne s'assirent pas Balzac, Baudelaire, Zola et plusieurs au!res,,if,l faudra écrire l'histoire de ceux qui n'aurçnt pas eu le prix Goncourt. Et le fondateur de cette dynastie sera CharlesLouis Philippe à qui la voix publique et la voix des académiciens accordèrent le prix aussi longtemps qu'on ne l'attribuait pas. p
En octobre 1906, Croquignole parut en librairie. Dans les pronostics précédant le scrutin Goncourt, Philippe fut très soit- vent cité en même temps que Suarès, Binet-Valmér, Gaston Chereau, Charles Géniaux, Edouard Quet, Jes frères Tharaud. C'est à ces derniers qu'après plusieurs tours le prix fut attribué par six voix, contre deux à Chéreau et deux a Suarès. L'auteur de Croquignole, aux premiers votes, avait obtenu une ou deux voix. Deux jours après 16 décembre paraissait dans le Gil Blas un article assez dur de Charles-Louis Philippe et Eugène Montfort. Titre Les petits dessous de la vie littéraire l'Académie Goncourt et son prix.
Les choix des lauréats y étaient aprement critiqués. On insinuait que, pour le dernier, il était donné d'avance, que la délibération officielle n'avait été qu'une parade pour la galerie.
Là-dessus, commentaires et polémiques d'aller leur train. André Beaunier, dans les Débats, blâme les deux signataires qui, l'un et l'autre candidats à ce prix qu'on ne leur a point donné, se trouvent être en même temps juges et parties « Cette circonstance les empêche peut-être d'avoir tout le détachement qui fait les bons juges. »
Le Gil Blas ouvre une nouvelle enquête à ce sujet. Gustave Kahn partage l'avis de Beaunier. Et Charles Morice et d'autres. Par contre, André Gide estime que « le tort moral et matériel que s'est fait à ellemême l'Académie Goncourt est plus important que le-tort matériel qu'elle a fait a Philippe x.
Camille Mauclair aussi est très dur pour la Compagnie.
Saint-Georges de Bouhélier déclare qu'avec ou sans prix Philippe est un écrivain de talent.
Et Jean Carrère, se plaçant à un point de vue plus élevé, morigène à la fois les candidats et les juges
« La littérature est au-dessus de toutes les consécrations éphémères. Elle, est une mission sociale et non une concurrence de cabotins affolés de publicité. Les hautes émulations de la pensée humaine ne doivent avoir aucun rapport avec les estrades des comices agricoles. »
Ï.-H. llosny, dans une étude parue à Simple Revue (1er janvier 1907), s'efforce par une mise au point objective de justifier la Compagnie. Il montre, d'après les enquêtes et déclarations- spontanées, qu'un avis uniforme quant au choix apparaît tout à fait impossible insiste sur le fait que le prix est donné à un livre, non à une personnalité
« Nous n'auons aucunement mission de récompenser l'ef fort total d'un écrivain. Il n'importe pas que M. Charles-Louis Philippe, par exemple, ait écrit Bubu de Montparnasse et Le Père Perdrix,,si nous estimons que son livre de 1906, Croquignole, ne vaut pas Dingley, l'illustre écrivain. Il faut nous borner aux écrits de l'année sans tenir compte du passé, non plus que préjuger l'avenir. »
Mirbeau, interviewé par un journaliste, affirme ses regrets
« Le grand tort que nous avons eu, la grande faute que nous avons commise, c'est de ne pas donner un prix à Philippe. Il a beaucoup de talent. Et il en a besoin. Un lancement comme est le prix Goncourt l'aurait mis hors d'affaire. Tout le monde d'ailleurs chez nous reconnaît son talent. » Le 4 janvier, les deux signataires de l'article répondent à ceux qui leur ont reproché d'être juges et parties
« A'ous avons donné notre opinion sur l'Académie Goncourt, mais en fournissant en même temps les raisons sur lesquelles elle s'appuyait. Il convient, nous semblet-il, d'examiner nos raisons dans le même esprit d'impartialité que si elles venaient de Xi. Y. ou Z. Il ne s'agit pas de -savoir si nous étions désignés ou non pour le prix, mais si les faits que nous avons signalés valent quelque chose ou ne valent rien. »
L'affaire se termina sur un mot plaisant de la Revue suisse, de. Lausanne, inspiré par un rapprochement avec la situation internationale alors assez tendue « La guerre n'a éclaté que parmi les gens de lettres » r
Le sûr est que Philippe se trouvait dorénavant évincé à tout jamais du prix Goncourt. Au surplus, il devait mourir trois ans plus tard sans avoir publié d'oeuvre nouvelle en librairie.
Emile Gulllaumln.
ENCYCLOPÉDIE
1 française
H reconnue d'utilité publique Préildtnt-Fondotéur i À. DE MONZIE D' G' 1 1. FEIVRE. Prof, au Coll»s« de Fiai» INVENTAIRE
DU MONDE PRISENT rédigé par 1*1 Maîtr*» d. la Scienct et de la Pansée Française»
10
VOLUMES PARUS PENSÉE, UNGAGE". MATHÉMATIQUE LA VIE
PLANTES ET ANIMAUX
SANTÉ ET MALADIE
PEUPLES ET RACES
LA VIE MENTALE
L'ÉTAT
AktS ET LITTÉRATURE (Z vol) Vient de poroffr» i
ÉDUCATION
ET INSTRUCTION
La vie rurale de l'ancienne France évoquée à la Bibliothèque nationale
Le quatrième centenaire
d'Olivier de Serres
Des gens de savoir et de goût qui se sont aperçus que l'année 1939 marquait le quatrième centenaire de la naissance d'Olivier de Serres ont pris leurs dispositions pour honorer la mémoire de cet honnête homme, de cet écrivain savoureux, de ce parfait gentleman-farmer du xv" siècle. Parmi les hommages rendus à l'auteur du Théâtre d'Agriculture et Ménage des champs,
Chariot rentrant à la ferme. Manuscrit des
Miracles de Notre-Dame (deuxième moitié du quinzième siècle)
le plus original, le plus Ingénieux et probablement le plus fécond en heureuses conséquences, nous semble l'exposition organisée à la Bibliothèque nationale, et qui est intitulée, à la manière d'Hésiode, Les travaux et les jours dans l'ancienne France. Elle ne replacé pas seulement Olivier de Serres dans le cadre de son temps; elle ne se contente pas de montrer que, le premier, en quelque sorte, il a libellé un manuel à la fois théorique et pratique elle
Occupation du mois de décembre.
Compost et Kalendrier des bergers (1499). évoque la vie rurale de nos vieilles provinces, et cela selon une méthode qui nous donne un avant-goût de ce que sera le musée des Arts et Traditions populaires.. Des peintures de manuscrits, des dessins, des gravures sur bois et au burin, des incunables, des livres rares, quelques sculptures sur bois, des tapisseries, des instruments agricoles et divers objets, hier encore utilisés ou utilisables, ont été groupés, et nous renseignent, avec une pittoresque précision, sur les techniques rurales d'autrefois, ainsi
La saignée du cochon ^(novembre). Heures de Charles d'Angoulême (fin XV'). •
que sur les modes d'existence d'une foule anonyme de petites gens. Le labeur agricole et le « rustre sont, cette fois, à l'honneur.
Réalisme des enluminures
Des documents précieux mis sous nos yeux les plus étonnants sont les manuscrits enluminés. Devant l'invraisemblable richesse de la Bibliothèque nationale on demeure, à chaque constatation, un peu plus émerveillé. Il est vrai que les collections de cette dépositaire de trésors ont été commencées il y a six siècles Quelle autre collectionneuse d'Europe pourrait prétendre à un tel record ?
Jusqu'en ces temps derniers on avait étudié }e$ manuscrits à peintures surtout pour leur intérêt artistique, et avec la préoccupation d'identifier les ateliers d'où étaient sortis ces chefs-d'œuvre.
Voici qu'on leur demande, selon l'expression de leur distingué commentateur, M. Emile-A. van Moé, « des éléments d'information sur la vie contemporaine de leur exécution ». Vaste enquête, qui ne fait que commencer, et qui promet d'être fructueuse. Accidentels, si l'on peut dire, et fragmentaires, du ix" siècle au xi" siècle, les renseignements que nous apportent les enluminures sont abondants du xn* au xv' siècle. Leurs exécutants font preuve d'un extraordinaire souci d'exactitude, leur réalisme est
consciencieux (surtout au joev' et au xv*), et minutieuses les indications cjlie nous' leur devons sur les plantes, les animaux, les ustensiles, les procédés dé travail, et aussi sur les costumes, les antérieurs,- les attitudes, les mœurs. D'après ces petites peintures si fidèles; l'on peut retracer l'hUtoire du labourage, celle du pâturage, celle de l'élevage; et nul doute qu'avec de la patience l'on ne puisse obtenir d'eux des dates sur l'introduction de telle ou telle culture dans les champs, les jardins, les potagers du moyen âge.
Quant au visiteur profane que les séductions de l'agronomie laissent froid, il saura du moins beaucoup de gré aux peintres de manuscrits d'avoir décrit avec tant de grâce et une naïveté si aimable, tantôt des épisodes de la vie champêtre, tantôt de fins paysages, car, sans prétention, ils ont, ces chers artistes anonymes, démontré que le sentiment de la nature n'est pas, comme on a voulu nous le faire croire, une découverte du dix-neuvième siècle.
La sérénité des terriens
L'un des érudits qui ont collaboré au catalogue de l'exposition y a consigné une remarque que nous supposons juste. parce que nous l'avions faite de notre côté « Qu'il s'agisse du manuscrit, ou même de l'incunable, ce qui frappe surtout dans ces tableaux rustiques, c'est leur dignité, leur sérénité. Les travaux auxquels les paysans se livrent, pour pénibles qu'ils soient, semblent exempts de violence et même d'effort. Pas de visages crispés, émperlés de sueur, pas d'échines courbées sur la glèbe, mais une sorte de gravité sereine, une impression de ferveur et de confiance. »
M. Robert Brun n'a pas manqué après cela de remarquer qu'il y a, entre cette sérénité, cette ferveur, cette confiance, et l'image que la littérature des fabliaux nous offre du terrien, une singulière antithèse, et il ajoute
« Ce n'est pas cependant avec la littérature seulement que le contraste est flagrant. On sait combien était précaire la condition des classes rurales au moyen âge, à quelles vexations, à quels- dangers elles étaient exposées. Famines, pillages, violences des seigneurs, tant de malheurs étaient suspendus sur elles D'où vient donc cet optimisme, cette joie, largement répandus dans toutes ces scènes campagnardes, et si contraires à la réalité, dans la période si sombre, surtout, de la guerre de Cent ans? »
Personnellement, nous ne sommes pas persuadé que la condition des classes rurales au moyen âge ait été aussi « précaire », aussi dé-
plorable que l'ont prétendu des historiens partisans. Pourquoi, gratuitement, supposer « contraires à la vérité les témoignages si spontanés des enlumineurs et graveurs sur bois ? On pourrait, d'ailleurs, rappeler que pendant les périodes < sombres le paysan n'était pas arraché à sa charrue, à son champ, à son foyer pour prendre les armes, et qu'il pouvait poursuivre ses paisibles travaux pendant que d'autres donnaient et recevaient des coups. Ce petit détail suffirait peut-être à expliquer pourquoi le pàysan conservait, en ces temps difficiles, une certaine sérénité.
Toutefois, afin de ne pas passer pour un mauvais esprit, hâtons-nous d'adopter l'explication moins subversive proposée par M. Robert Brun à savoir qu'enlumineurs ou graveurs sur bois, humbles artisans, vivant de la vie du menu peuple, ressentaient ce profond amour de la terre qui reste toujours enraciné au co«ur des paysans et les protège contre les stériles inquiétudes et les mornes pessimismes.
Raymond Lécuyer.
LE PÉTROLE ET LA GUERRE
N° spécial sensationnel du Crapouillot avec â cartes et 70 ill 15 fr.
LEGION D'HONNEUR
Ministère .des colonies Est çrbmu commandeur
M..Nicolas Grillet, ingénieur.
Est promu officier
M. Maurice Larronde délégué du Syndicat de la'presse coloniale. Sont nommés chevaliers
.MM. Seignon, Arnaud, Toulza. Sont promus officiers ·
MM. Baloum Naba, délégué élu du conseil d'administration de la Côted'Ivoire Hetman, sultan de Rafai (Oubangui-Chari).
Sont nommés chevaliers
MM. Hervé Sylla, d'Almeida.
Ministère de l'agriculture Est promu commandeur
M. Bernard, agriculteur, président de la Chambre d'agriculture de la Vienne, domicilié § Saint-Sauvant (Vienne). Sont promus officiers
MM. Brochart, conservateur des Eaux. et forêts, chef de bureau,à la direction générale des Eaux et forêts, à Paris Bu^gevin, directeur de la station centrale d'agronomie et de biochimie végétale du Centre national de recherches agronomiques de Versailles, à Paris; Chasset, pomologue, secrétaire général perpétuel de la Société pomologique de France, domicilié à Villefranche-sur-Saône (Rhône) Cohn, journaliste hippique, à Paris Coissac, membre de la commission du cinématographe agricole, à Paris, Guillemot, agriculteur, président de la Chambre d'agriculture de l'Aisne, à Sainte-Geneviève (Aisne) Maignon, professeur de physiologie et de thérapeutique à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort. à Paris Périer, président de la Confédération nationale de la boulangerie française Rieder, Inspecteur général de la répression des fraudes, à Strasbourg (Bas-Rhin) Salvador, inspecteut général des Eaux et forêts, à Parts Mme Tramoy de Laubeypie, agricultrice-viticultrice à Alger M. Vautherot, agriculteur, président de la Fédération des Syndicats agricoles de l'Oranie, domicilié Mascara.
Sont nommés chevaliers
MM. Artige, Bellier, Blanc, Bruxer, Calais, Cardouat, Cazaux, Mlle Charageat, MM. Colas des Francs, Cons, Cor-
Un turfiste fait arrêter un individu qui falsifiait des tickets du P.M.U. Depuis plusieurs mois, Albert Fâbre, vingt-six ans, homme de peine, ancien facteur révoqué en 1936 par mesure disciplinaire, sans domicile connu, titulaire de trois condamnations pour abus de confiance et émission de chèque sans provision, pratiquait l'escroquerie au ticket du P.M.U. Il falsifiait un billet de courses, le remplissait au nom d'un cheval gagnant à une côte assez élevée et offrait aux naïfs de leur vendre le billet pour une somme de 100 francs. L'une de ses victimes, M. Francisco Cruz, plongeur, 4, rue des Ciseaux, avait juré de se venger et de faire arrêter l'escroc. Il a tenu parole. Rencontrant h i e r, boulevard Saint-Germain, Fabre, qui traversait la chaussée, M. Cruz requit un agent et flt arrêter le voleur. Celui-ci voulut le prendre de haut au commissariat du quartier SaintGermain-des-Prés finalement, il dut reconnaître qu'il était bien l'auteur des escroqueries. A la suite d'une centaine de plaintes déposées contre lui dans la plupart des commissariats de Paris et de la banlieue, il faisait l'objet d'un mandat d'amener. On trouva sur lui une grande quantité de tickets du P.M.U., en blanc ou remplis, dont il a refusé d'indiquer la provenance. Il a été envoyé au Dépôt.
̃ • .i
Les grandes écoles
Ecole supérieure
de la métallurgie
et de l'industrie
des mines de Nancy
Voici par ordre de numéros de tortie les élèves de la Promotion de 1939 ayant obtenu le diplôme d'ingénieur de la métallurgie et des mines de Nancy
Pierre Herrgott, Georges Chambon, Jean Tessier. Jacques Goux, Pierre Jacquemin, Jean Olivain- Yves Le Montagner, Pierre, Tourlonia's, André Pelan, Louis' Grasset, Maurice Mazauric, René Sellai, Eli2 Bonhomme, Charles Cruciani, Albert Attia, Pierre Gonthier, Paul Liminana, Jean Magnab&l, Georges Schapiro.
Mouvement judiciaire Sont nommés
Procureur de la République près le tribunal de première instance de Baũae-les-Dames, M. Lemercier.
Substitut du procureur de la République près le tribunal de Dôle, M. Arnaud.
Juges au tribunal de Beaune, M. Maillet d'Altkirch, M. Vacher de Saint-Nazaire, M. Tassel de Vitré, M. Jules Botrel de Pontarlier, M. Douvre de Charolles, M. Binet.
LES ACCIDENTS
DE LA CIRCULATION Mgr Delay
n'a pas été blessé
Sur la foi' d'une dépêche d'agence, nous avons annoncé, comme nos confrères, que S. Exc. Mgr Delay, iyêque de Marseille, avait été victime d'un accident d'automobile. Fort heureusement, il n'en est rien. Mer Delay dément la nouvelle de l'accideriti II ajoute qu'il se trouve à Royat en bonne santé. Au passage à niveau du Roc, près de -Grdix-de-Vie. (Vendée), une automobile a été tamponnée par un train. M. Robert Lépine a été tué sur le coup. Ses deux enfants ont été grièvement blessés. M. Monseillier, sa femme et Mme Lépine ont reçu des contusions.
♦–
LA MARCHANDISE NE VALAIT PAS CHER ET LES CLIENTS ACCOURAIENT.
.mais il s'agissait
de victuailles volées l `
Sur l'un des marchés de la banlieue parisienne, un marchand débitait poulets, lapins, quartiers de bœuf et légumes. Bon vendeur, il attirait l'attention des ménagères par la modicité de ses prix. Il était rapidement devenu populaire, et la foule le surnommait « Crainquebille ».
Son succès parut suspect a M. Vialas, commissaire divisionnaire. Celui-ci, au cours d'une discrète enquête, apprît que les victuailles provenaient des coopératives des chemins de fer, où elles avaient été dérobées et dirigées ensuite chez le marchand sans scrupules.
Crainquebille et trois de ses complices ont été arrêtés. D'autres individus, qui se procuraient des vivres de la même façon qu'eux, iront les rejoindre-en prison avant longtemps.
rent de Labadie, Couzinet Delbos, Duerocq, Foltier, Gauvreau, Georger, Guillon, Graille, Jèannin, Le Louet, Leprince, Maillot, Mairesse, Massieu, Merlin, Michaud, Molandre, Montagut, Paichot, Petlt-Siclet, Philanchier, Polac. Puyjalon, Ratineau, Reynaud (Maurice), Reynaud (Alfred), Roux, Velard, Veloppé, Vezin^
D'autres nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur, au titre du ministère de l'agriculture, paraitront ultérieurement dans la promotion du cent cinquantenaire de la Révolution.
La promotion de l'ordre de la santé publique
La promotion de l'ordre de la santé publique paraîtra ce matin au Journal officiel.
Sont promus commandeurs MM. Ferdinand Barbary, inspecteur départemental honoraire d'hygiène à Nice le docteur Léon Bérard, professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de médecine de Lyon le docteur Georges Brouardel, vice-président du conseil supérieur d'hygiène Brun, directeur de l'administration départementale et communale au ministère de l'intérieur Bussière, directeur général de la Sûreté nationale le docteur Castaigne, directeur de l'école de plein exercice de Clermont-Ferrand (Puy-deDôme) le médecin général de la marine Gandiotti Chaleix, directeur adjoint honoraire au ministère de la santé publique de Fontenay, président du conseil d'administration de l'office public d'H. B. M. de la Ville de Paris.
MM. Gaud, directeur de l'hygiène au Maroc le médecin général Gay-Bonnet, directeur du service de santé de la région militaire de Paris Gervais, préfet, directeur de la santé publique d'Algérie Langeron, préfet de police Techoueyres, directeur de l'école de médecine de Reims et des services d'hygiène de la Marne; le docteur Vaillant, radiologue à Paris Vidal-Nacquet président de la Fédération hospitalière de France Villey, préfet de la Seine Mme Deutsch de La Meurthe, née Raba, animatrice d'œuvres sociales à Paris M. le médecin général inspecteur A. Savernin.
Nouvelles militaires Service de santé
Médecins lieutenants (Promotion de 1937). Ablard, Raymond, Mathieu, Rouffilange, Cier, Merle, Parlange, Peretti, Hebrard, Benols, Pletra, Madon, Bœuf, Dumont, Mounjer-Poulat, Le Mehaute, Ferri, Morisot, Grosjean, Bastien, Plan, Cazalas, Debax, Fabre, Foissin, Lutgen,.Gombert, Kerjean, Oudot, Domergue, Morin, Lalegue, Laussinotte, Tosan, Monfort, Manine, Michel, Chevrou, Vaytet, Receveur. Beaumont, Marcallhou d'Aymerlc, Pech, Durteste, Vigneau, Langeard, Peillard, Mourier, Ménard, Bigorie, Ricaut, Brandel, Luequin, Cantoni, Gendre, Delalande, Larue de Tournemine, Orvoen, Robert, Tisnes, Courtois Fauvy, Griznal, Bigorre, Bessière, Lacome.
Pharmaciens lieutenants. Hirsch, Leynia de Le Jarrige, de Saint-Steban. Service de santé
des troupes coloniales Médecins. Thibaux, Labail, Chastang, Gaillardln, Bellidenty, Palis, Monet, Fagot, Charmot, Marcotorchino, Miclot, Destombes, Sorriaux, Languillon, Ardorino, Turpaud, Marchalant, Lorrain, Lotte, Le Coroller, Augey, Berthelot, Pouliquen, Choumara, Loison, Rouergue, Gérln-Jean, Borjeix, Robert, Combescot de Marsaguet, Aubaile, Vellieux, Bremond.
Pharmaciens. Gallet, Deschamps.
UNE AUTOMOBILE HEURTEE PAR UN TRAIN
Un mort, trois blessés Les Sables d'Olonne, 11 août. Au passage à niveau du Roc, près de, Croïx-de-Vie, la locomotive d'un train a heurté une automobile conduite par M. Maurice Monseiller, demeurant 16, rue des Carrières-d'Amérique à Paris, et dans laquelle avaient pris place six personnes.
De l'automobile, réduite en miettes, des témoins retirèrent les victimes M. Robert Lépine, demeurant à Paris, qui avait été tué sur le coup sa femme et ses deux enfants, tous trois grièvement blessés, et qui durent être transportés d'urgence à l'hôpital de La Roche-sur-
L'anniversaire des combats dé 1914, à Mulhouse Mulhouse, 11 août. Des cérémonies se dérouleront demain, à BourtzwiLler, où le « Souvenir Français fera célébrer une messe en l'église paroissiale, devant le carré militaire et le monument élevé à la mémoire des soldats tombés à Bourtzwiller et des six habitants fusillés par les Allemands jen 1914. Un sermon sera prononcé par l'abbé Baud, aumônier de la garnison de Besançon et du camp de Valdahon.
D'autres cérémonies, commémoratives seront célébrées le dimanche suivant à Zillisheim.
Un jeune homme tue un ouvrier agricole, pour défendre sa mère Carpentras, 11 août. Un jeune homme de dix-sept ans, Jean Dupont, demeurant à Saint-Christol, dans les monts du Vaucluse, a tué à coups de fusil un ouvrier agricole, Albert Bonnet, qui, en état d'ivresse, menaçait sa mère qui l'employait à la ferme qu'elle dirige.
APRES LE VOL
DE « L'INDIFFERENT » De nouvelles mesures de sécurité dans les musées
M. Louvel, inspecteur général des services administratifs, chargé de l'enquête sur le vol de L'Indifférent, a saisi le ministre de l'Education nationale de ses conclusions sur les responsabilités administratives et sur les mesures de sécurité indispensables à prendre dans les musées nationaux.
M. Jean Zay a adopté les conclusions de ce haut fonctionnaire et, par ailleurs, a obtenu un crédit lui permettant d'engager 184 gardiens auxiliaires pour veiller sur les collections de nos musées.
Les fêtes franco-canadiennes de Québec
La ville de Québec va commémorer le troisième centenaire de la fondation de l'Hôtel-Dieu par la France ainsi que le vingt-cinquième anniversaire de la publication du livre Maria Chapdelaine. La ville de Paris sera officiellement représentée à ces fêtes, auxquelles elle a été invitée par le Comité France-Amérique, par M. Victor Biicaille, syndic du Conseil municipal, qui, au cours de cette mission, apportera également le salut de la capitale française à l'Université Laval de Québec et à l'Université de Montréal. M. Bucaille quitte Paris aujourd'hui à destination du Canada. ̃
LILY PONS NE PRENDRA PAS DE VACANCES en France cette année
ET ELLE LE REGRETTE (DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER)
New-York, août 1939.
UNE interview pour le Fit garo Mais bien sûr
t j quand vous voudrez
u Lily Pons, fille de France, restée Française
malgré son mariage, traquée par les reporters du monde entier, accueille avec un enthousiasme non dissimulé ce qui vient de France. Après une heure de route, nous voici dans le Connecticut où, à cinquante kilomètres seulement de New->York, la campagne et la nature reprennent leurs droits. Une allée de sapins, un cottage d'aspect familier, une forme immobile étendue au bord de la piscine couleur du ciel et qui s'anime au bruit de nos pas, pour venir à notre rencontre, menue et gracieuse, vêtue d'un paréo, la tête entourée d'un turban martiniquais, les yeux cachés par d'énormes lunettes noires. Lily Pons, parée du plus adora.ble sourire, s'avance, la main tendue avec cordialité. Et aussitôt les questions pleuvent < Comment va Paris ? Que font les amis de Paris ? Parlez-moi de Paris. Paris. Paris »
Ma parole Les rôles sont renversés. Vous parlez de Paris avec mélancolie. Ne comptez-vous donc pas y aller cette année ? Hélas non. Et ce que cela peut me manquer Malheureuse.ment, c'est impossible. J'ai du travail en vue la préparation de la saison prochaine et des concerts d'été dans les a stadiums x, aux quatre coins du pays. Je chante dans d'immenses amphithéâtres, en plein air, sans amplificateurs, et avec le plus sévère des chefs d'orchestre.
?.
Mon mari S (En parlant d'André Kostelanetz, les yeux de Lily Pons deviennent rieurs.) Il me fait beaucoup travailler, ajou.te-t-elle d'un ton sérieux.
Etes-vous donc toujours d'accord sur vos conceptions musicales ?
Toujours. Comment ne le serions-nous pas ? La musique est notre langage et nous vivons en harmonie. Un désaccord serait une rupture de cette harmonie. D'ailleurs, malgré mes protestations passagères, je sais à mon mari un gré infini de me faire travailler sur un rythme aussi intense. Ne prenez-vous donc pas de vacances ?
Si Mais comme nous avons décidé, mon mari et moi, de ne pas nous séparer, ne fût-ce qu'un jour, et que ses occupations à la radio l'empêchent de s'absenter plus de deux ou trois semaines à la fois, nous sommes contraints de prendre nos vacances par tranches, c'est pourquoi nous sommes instal. lés ici, ajoute-t-elle, et, jetant vers sa maison un regard empreint de tendresse, c'est pourquoi aussi pas de voyage en France cette année. Quel sera votre répertoire, la saison prochaine ?
Hélas 1 Le répertoire des «̃ coloratur » est bien limité. Je voudrais tellement m'évader des sentiers battus et créer une œuvre nouvelle, écrite pour ma voix. Le public réclame sans cesse Lucia, le Barbier, Lakmé. J'aurais aimé chanter l'Ariane à Naxos, de Ri.chard Strauss mais les vastes salles américaines ne se prêtent pas à ce spectacle intime, où l'orchestre ne comprend que vingt-sept musiciens.
3> Dans mes programmes de concerts, la musique française a toujours une première place Debussy, Fauré, Messager, Poulenc, Reynaldo Hahn. Lorsque je chante dans ma langue maternelle, j'exprime tellement mieux la musique que je sens le public plus près de moi et que je surmonte plus aisément l'horrible trac qui s'empare de moi avant d'entrer en scène.
̃ Et le cinéma ? Y
J'ai renoncé à Hollywood.
Charles Laughton vient d'arriver, accompagné de Maurine O'Hara. Ils vont tourner dans Le bossu de NotreDame. Le grand artiste anglais sera Quasimodo et Maurine incarnera Esmeralda.
Les producteurs américains ne s'inquiètent que fort peu de la musique pure. Ils attendent de moi que je tourne des comédies, avec des sujets plus ou moins stéréotypés qui me servent de prétextes pour chanter des chansons d'un niveau musical inférieur, encore qu'habilement écrites. Je considère que la véritable mission d'un artiste lyrique, dans le domaine cinématographique, est de servir la vraie musique, en la mettant à la portée de tous les publics, sous toutes les latitudes. Hollywood ne semble pas disposé, pour l'instant, à s'engager dans cette voie. » On m'a demandé d'aller tourner Manon à Paris, et j'aurais accepté avec joie si j'avais pu décider mon mari à rester auprès de moi le temps nécessaire à l'accomplissement d'une pareille tâche. Car, encore une fois, il ne saurait être question, pour nous, de nous séparer.
N'avez-vous conservé aucune amertume du fait que ce soit en Amérique et non en France que vous ayez gravi les échelons de votre prodigieuse carrière ? ?. Non, je ne crois pas que cette pensée était dans ma tête. J'ai toujours été heureuse de jouer en France et c'était purement par accident que ma carrière commença en Amérique. D'ailleurs, le lieu où vous commencez votre carrière n'importe pas.
On s'attarderait indéfiniment dans cette atmosphère si simple, si franche, si amicale.
Avant de prendre congé, Lily Pons tient à nous faire les honneurs de sa demeure. Nous voici brusquement en France. Le sol est en briques rouges et de bonnes grosses poutres en chêne soutiennent les plafonds l'intérieur, de style rustique, est aménagé avec un goût exquis. Chaque objet, depuis la table de la salle à manger, déni- chée dans un vieux monastère, jusqu'aux assiettes en étain, est une oeuvre d'art.
Une dernière surprise le studio est peuplé d'oiseaux rares, rapportés. d'une tournée en Amérique du Sud. Sans doute sont-ils là pour prendre des leçons de chant, avec la reine des rossignols
Edgard Feder.
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Norma Shearer
à reçu la presse
Dans un grand hôtel, non loin des Champs-Elysées. Norma Shearer, la veuve inconsolable d'Irving Thalberg, le grand producteur américain, a reçu hier les membres de la presse. C'est dans un petit salon que nous avons pu joindre Mme Norma Shearer. Tout de suite elle se montre très aimable et veut bien répondre aux quelques questions que nous lui posons.
Quels sont vos projets ? ̃•'̃ Je pars d'ici quelques jours pour Cannes, où j'ai l'intention de rester environ six semaines. Je partagerai mon temps entre les sports et le repos.
Et ensuite ?
Ensuite, je reviendrai à Paris pour un séjour de trois semaines environ, durant lesquelles je ferai certainement de nombreuses et longues visites à Trianon.
Mais quels sont vos projets cinématographiques ?
Le rôle de Marie-Antoinette m'a très fatiguée et je compte me reposer encore trois ou quatre mois auant de n tourner » à nouveau. Nous espérons revoir très bientôt la magnifique créatrice de MarieAntoinette dans un rôle digne d'elle. •^ Mmes Germaine Hoerner, Solang3 Delmas et M. Georges Jouatte sont partis en congé après la Chorégie d'Orange. Par contre, Mme Marisa Ferrer et M. José de Trévi feront leur rentrée cette semaine dans La Valkyrie, annoncée pour mercredi soir.
LEB IPROGrM AMMEB 1
THEATRES
LES DATES RETENUES
CE SOIR
MOGADOR (réouverture) a 21 h. Reprise de Rose-Marie. Jeudi 17 août
OPERA-COMIQUE (réouverture) Carmen.
Mardi 26 septembre
GYMNASE En soirée, répétition générale d'Achille. de M. Jean Gultton.
Jeudi 28 septembre
ETOILE Répétition générale de Les Amants de Meyer- ling (opérette).
CE SOIR
OPERA (Opé. 69-59), à 20 h. 15 Samson et Dalila (Mlle
H. Bouvier MM. de Trévi, Clavère, Huberty, Frou-
menty, etc.i. La Nuit vénitienne (Mlle Darsonval, M. Serge Peretti). Orchestre M. Louis Fourestier. Demain Relâche.
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A HOLLYWOOD
<+ L'engagement de Deanna Durbin venant d'expirer, son producer l'a renouvelé pour cinq ans à raison de 975.000 dollars par an.
Le producer n'est autre que Carl Laemmle qui dit à juste titre que Deanna est le porte-bonheur de sa société. Deanna ne touche que la moitié de cette somme, l'autre moitié est deposée à son compte dans une banque. Elle ne pourra en disposer qu'à sa majorité.
Madeleine Carroll était engagée pour tourner Are husbands necessary. Le metteur en scène, qui devait réaliser ce film, considérait qu'il était inélégant, étant donné son divorce, de lui faire interpréter un rôle dans cette production. Madeleine Carroll fut remplacée et à son retour elle sera la ve- dette d'un film qui n'aura aucune tendance à lui rappeler sa vie matrimoniale.
♦ II est question de porter à' l'écran le dernier livre d'Eric Maria Remarque, Flotsam, dont le sujet évoque la vie des réfugiés en Europe. Il est probable que Marlène Dietrich soit la vedette de ce film.
Shirley Temple a autographié vingt mille timbres qui seront vendus aux enchères afin de permettre aux jeunes sportifs des Etats-Unis de par- ticiper en 1940 aux Jeux olympiques en Finlande.
Les mauvaises langues de Hollywood prétendent que Stokowsky ne voyait plus Greta Garbo aussi souvent que dans le passé. Mais il n'en est rien, la « divine et le célèbre chef d'orchestre s'entourent toujours de mystère, ne confient leurs sentiments â personne et se moquent de l'opinion publique.
♦ Claudette Colbert sera la vedette de Amazing Lady.
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El?. 31-34 LES POETIQUES ♦ 14 h. 30-24 h. ht hauts de Hurlevent.
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Ely. 31-31 NORMANDIE ♦ 14 b.-24 h. 30 Lt lavera* de la Jamaïque.
Mon. 63-62 PALAIS-ROCHECHOUAKT Roi du Turf, K. Moto en péril.
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Mon. »6-07 8TTJDIO-2S 15, 17. 21 h. La Cheratushé* fantastique.
Odé. 39-19 BRSULINES La lumière bleue, Drôle de drame Gut. 41-39 VIVIENXE 4» 14-24 h. Femmes délaissées, Cabochards en vacances.
Le signe signifie permanent ̃
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Aveux d'un espion nazi I 14. 15.55. 17.55. 19.59, 21.55. M Apolte
Aveux d'un espion nazi 14.30, 16.15. 18.25, 21. 22.40 Césu Aveu d'un espion nazi 14.15, 18.30. 19, 21.35, 23.50 Max-Linder
Bébés turbulents 13.9, 15.52, 18.35, 21.18, 0 h. 1 Faramount Circonstances atténuante» 14.30, 17, 19.30, 21.45. ». Marivaux
C'était pour rire 15.35, 18.20, 21.08, 23.60 BalZM' Charlie Chan à Beno 14.15, 16.55, 19.25. 22.05 Avenus Chemin du Malheur 14, 16,35, 19.15, 21.50. 23.45 Olympia Chevauchée lantastiaue 16.15. 17.20. 20 .65. 2ï Btudlo-28 Chevauchée fantastique s 14.15. 16.25, 18.35, 20.45, 23 Edouard VU
Démons de la Route 15.40, 18.20, 20.55, 22.20 Avenu* Féerie de la glace 13.15, 17.9, 19.13, 21.17, 23.21 Champs-Elysée*
Fric-Frae I 14.15, 16 25, 18.35. 20.50. 23 h. Marlgnw. Hauts de Hurlevent 14.10,, 16.20, 18.25, 21 h., 22.40 Les Portique»
Inspecteur Bornlelgh 14.15, 17.05, 19.55. 22.40 Le Paris Le jeune docteur Klldare 14.40, 16.50, 18.55. 21.5, 23.10 Balzae
Le Jour M lève t 12-10. 14.22. 16.47. 19.7. 21.32, 23.87 Madeleine.
Ma femme et mon patron 15.15, 17.50, 20.25 Olympia Mon Mari l'assassin 15.15, 18 35, 21.25, 23.55 Le Part* Monsieur Brotonnean 14.42, 16.58, 19.10. 21.30, 23.42 Là colisé*.
Nuare» sur l'Europe 15.15, 17.20, 19.20, 21.25, 23.27 Lord Byroa
Police privée de Bulldog Drummond 12, 14.43, 17.26, 20.9,
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Bègle du Jen 12, 14.20, 16.50, 19.10, 31.30. 23 Aubert Seuls, les anges ont des ailes 14.25, 16.40. 19.25. 22 h. Biarrllsj
Taverne de la Jamaïque 14.45, 17. 19.08. 21.15, 2335 Normandie
Trois Jeunes filles ont grandi ̃ 12.25. 14.25. 16.25. 18.20, 30.15, 22.15,. 0 b. 15 Belda*
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En raison des fêtes
nos bureaux seront fermés les 14, 15 ET 16 AOUT
TOUTEFOIS LE SERVICE DES PETITES ANNONCES sera ouvert
LUNDI MATIN 14 AOUT de 9 heures à midi
14, Rond-Point des Champs-Elysées
PETITES NOUVELLES ♦ C'est aujourd'hui samedi que Annie Vernay quitte Paris pour rejoindre, à Marseille, Maurice Cam, qui y continue les extérieurs de Bifur 3 et les autres Interprètes de ce film qui sont, rappelons-le René Dary, Conchita Monténégro, Azaïs, Le Vigan, André Luguet, Aimos, François Périer, Milly Mathis, François Richard, Sardou, Jacques Janvier. ♦ C'est le 17 août que sortira en. exclusivité, à l'Olympia Etrange Suit de Noël, dont la mise en scène a été faite par Yvan Noé et qui a pour principaux interprètes André Brulé, Sylvia Bataille, Jean Servals, Lucas Gridoux, Raymond Galle, Jean Darcante, Pauline Carton, Roberte Rolange, Maurice Monnier, Edy Debray, Wernier" Degan, Alcover, Marcelle Géniat, Pierrette Gaillol.
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LE « FIGARO » ÉCONOMIQUE ET FINANCIER
L'INCIDENT
D'AMSTERDAM
Si grand est lu désarroi des Etats totalitairés qu'il apparaît à tous les yeux. Des mesures militaires incohérentes, des manœuvres qui expriment surtout un complexe d infériorité, une propagande qui sonne creux' pour le moral et par toutes ses données chiffrables, la situation est exactement la même qu'il y a vingt-cinq ans, jour pour tour. En somme, la bête est aux abois, Quelle sera sa fin ? Quelles réactions désespérées la marqueront ? Par quelle sorte de sacrifices faudra-t-il la payer ? Je n'en sais rien. Les signes qui l'annoncent sont pourtant assez nombreux et assez caractéristiques, pour fortifier jusqu'à l'absolu la certitude de la victoire. Aussi'est-il remarquable que les marchés financiers, organisés pour anticiper sur un avenir parfois lointain, ne tiennent guère compte d'espérances dont le gîte, pour ainsi dire, n'est plus au delà de l'horizon.
Sans doute l'explication se trouve-t-elle dans le délabrement d'un système qui, depuis dix ans, n'a guère eu de loisir pour se reprendre et reconstituer ses ressources. C'est par là que la syncope de la Bourse causa .à .tout esprit réfléchi les plus graves préoccupations. En l'occurrence, je veux dire pour ces dernières séances, les raisons de cette défaillance sont de moindre portée,. Il ne. s'agit pas d'une crise fondamentale niais, plus simplement, d'un incident sérieux; a savoir, la suspension des paiements d'une importante banque d'Amsterdam.
Par un paradoxe qui se laisse facilement analyser, il est peu vraisemblable que cette défaillance ait les- conséquences étendues qui eussent été les siennes eh une période moins troublée.
Pourquoi ? Pour les motifs mê-
Pourquoi Pour:les ntotifs mé-
nie$ qui l'ont provoquée. Partout l'incertitude a. engendré la méfiance ou la réserve.- Les crédits sont étroitement limités et les découverts surveillés de très près.. Toujours, lé pire est calculé par priorité. Ainsi cloisonné et barricadé, ce monde renonce à la bonne fortune mais il .est prémurii contre la mau-
vaise., V :̃ ̃̃ •
Ce qui serait risible, dans le cas présent, ce serait que l'on voulut embrouiller avec lui le crédit de la France. Entre l'exécutant habile, dont il convient de se servir, et le thaumaturge qui est l'obsession de rêves imprudents, la différence est grande elle va du tout au tout. Le temps de John L.aw est passé. Les finances d'un grand Etat se font et se défendent par ellesmêmes, par les vertus et par les moyens de ses citoyens. A cet égard, il n'est .pas jusqu'à l'apparepee d'une confusion qui ne soit inadmissible. Et cette autre leçon de choses est toujours bonné à entendre.'
'-F.-F. Leirueu.
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Ob:Tréioc< !i 1933 987.. Wl. phi|Tp> 3050 2990 i JS i »! ̃ gl3 813 Havr. d'Enorgi. El.ct. 761.. 761 7%ï?,?JirinZiA"'ï <f< IBI
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Ob.Trélorâ'4'i 1936 140 55 40 55 Eatl Geduld. 1968. 1969 i •' FortMcoiloni 73a" 726 Marocaine Oiitribut. 711 712 a 0
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Bon«Tr.l0ani4!i!i33 I0S9 1057 j. Monf.catil>i 150.. 150 501 03451' 963" 956 Ouelt Parision 801.. 802.. ̃?ÏX,'?JH> ̃ Hî ÎS 35î
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m.nsTr,5oni5:i>l934 041 50 039 50 Riô.-rin,o 1940 1940 O35ji''i'ot; 04T 936 Pyrénée. 6n»rg. El.c. 1330 1315 .4 ?V"Jiï°i «« lAM BTT;¥l'àOft"c«V 37 033ià 031 Azoté HN0rv.9i.nh.) 2048 2045 ^J5. JJJ '•• Radio.Franc 635 632 gïïSSfcl1S.ÏB" Itf W "SS W
8,Tr.510,15aIU5~7 1033.SD 1031.. ,Com,I87926O% 502.. Rod'o,Fra~ce. 635. 335 Doggo!ontein. 351.. 348
w».1™"™? «î-^ ws- ^hoin. 564.. 545. ̃/&̃«: 8?i|f:ï fo" «a:: sud-ELc^u. 315.. 315. ̃>•»“ .1».. m* 1017
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d., 'Union Pari. 429 426 suer. ïtRof. d'Egypte o90 674 "̃ Corn. 1899 2 60 288.. 289 Industrie TexWo. 275.. i/i.. Gênera Mining 753.. 750..
Bang..d.'lndoch,ne 3860.. 3920" liebigt. 1660 2695. Com.I8913 3 171 171 Vanoll.T!om, et Dutr, 490.. ..1 Ea" Rand. 435" 437..
Banq, Pori. Pov.:8a. 1081 l'OV Nestlé. 9100 9090 0( 18922 dÔ"; 318.. 318. Dollus-M..g. 4640 4650.. Eguol,ur. 197.. 199..
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Fonc. de France 3241. 3246 2 Cqm 1912 3 146.. 145 50 «loir Chouf. et F.M. 776.. 770. Huanchaca .35.75 35 25
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'-donnait.569.560. Z )9~4' 465.. 469..C!MMu.Gaiet6!.ct. )50 '52. Hydro-Mr. N350 360 50
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,:<uhjmann.O~4.. o:ld.. Ind~s~r. ~I:ac. 1921. 103,. SOO. Cr~ditFon(ierÇo1on. 185 p 18ts.. ou oro. ~as:Çomèf~oct ont, 385., 1612.
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Ph-uohot.» de Gatso 703 783 Tunis J ;i 1902-190? 308 310 ..I Reports Dépôts 702 702 i -̃ (part) 6070 6051 Monaco. i 1200 1190 P,Cr,imPd'AWsF?ôs ?l6i4 1660 Tunisie 4'. 1931. 752 743 I Soc.GleAlsac.de fan. 400.. -»0O Potin (Félix). 33 33 Bastos (Tabacs) 685.. 685.. Bhâniïoo'.nc "ov 767 j Société Marseillaise. 628.. 630 5aint-Rapboel 5055..5050.. Brossello) et J.Dupont 225 50 227.' ISafniGobâîn. IV4/ 1932 :|AH.m.24DawMl00l. 3215 3215 ..Som-Com.Enli.pfM. 341 345 Sucreries Coloniales. 321 324 Par d'Èd.(Oftenstodt) |09 III Po I du Rosario 429J *29J I Angl.lerr» 2 •(. 11665.. 11670.. UniondesMines 66 165 Suer.»r.(Çi. 483 485
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of»«l de l'Indochine 306.. 301 ..1 Chine 4 • 1908. 2000 1800 ..1 Indochine el Tunnai. 627.. 640 Nouvelle* Galeries.. 281.. 279.. Londr,, \767\. 17671.
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· D/C-A-ieCIîÉS ALOURDIS.
par suite des inquiétudes concernant la situation internationale et aur la nouvelle de la cessation dea paiements de la Banque Mendelssohn. Tension accrue sur le sterling à terme. Reprise du florin. Diminution du chômage.
ffl Le marché de Paris a subi hier la double Incidence du discours de M. Forster et de la nouvelle qu'à la suite de la mort d'un de ses administrateurs M. Mahnheimer, la Banque Mendelssohn d'Amsterdam avait demandé au tribunal un sursis à ses paiements.
© L'information suivante a été publiée dans ra matinée par l' « Algemeen Nederlansch Pressbureau »: Nous apprenons dans les milieux financiers que la Banque Mendelssohn (l'Amsterdam, dont un administrateur, M. Mammelmer, est décédé subitement hier aux environs de Paris, a suspendu ses paiements,
© A la suite de quoi le communiqué suivant a' été publié par le ministre des Finances
La Banque Mendelssohn était membre des syndicats des banques hollandaises et suisses avec lequelles l'Etat français a conclu des contrats relatifs tant à la conversion en 4 d'emprunts extérieurs français émis à des taux plus élevés, qu'à la consolidation pour six ans d'emprunts à court terme, émis à l'étranger.
'Ces contrats ont été exécutés. Les opérations sont closes et le bénéfice en est définitivement acquis à l'Etat fran-
çais.
A l'avenir, le service de ces emprunts sera assuré par la succursale dé la Banque de Paris et des Pays-Bas, à Amsterdam.
© Cttte incidence a été très limitée, sauf dans des cas particuliers comme celui de la Royal Dutch qui, finalement, cède 55 points à
5.965.
© Les diverses séries de rentes sont simplement hésitantes le 4 1925 va jusqu'à céder. 95 centimes, enliaison avec la faiblesse du sterling à terme.
© Dans un marché très cainie, les valeurs françaises, après une ou- verture soutenue; s'effritent et, fi-
PARIS
Principales transactions En franc» de rente .•
5% 144.582 1J% 1932 A 458.172 4% 17 M.080 I i %1932 B 583.245 4% 18 132.470 1 1937.. 043.18,1 6% SU 127.755 0b,C.»,0 i' 38 9.572.200 4% 25 505.814 U. 4% 1936 13 1.316.000 En tttrei t
B. de Fronce 51 liulilmanu. 684 B. de Parie. 1.582 Pechlney. 252 ')nlon Paris. 354 Rh. Poulenc. 604 Crédit Fonc. 432 St-Gobain 127 Cr. Lyon. 453 Vir Liquide. 753 Suer i-iiplhil 99 Say 384 Tr. Shanghai «210 rerres Roug. 1.000 Ulstr. El«ct.. 384 Canad. Pac. 2.354 Forges N.-E 513 3ed. Minfs.. 650 [,en» 497' Rio 572 Bor ord. 429 Azote ord. 144 SIckel. 693 l/l()R.Dutch 1.254 E.-Ch. Ugtne Cr. Nat. 1916 899 Kali S.-Thér 486 Cr. Nat. 1920- 998
Prlnolpales fluotuatlons Hausse
Oriéuns 850 +37 Nickel 752 + 9 Pcnarroya 249 + « naisse
4 0/0 1925 1G3 15 0 »:. 4 1/2 1937 159 50 0 20 Denain-Anzin 12£2 .28. Saint-dobaln 1932 15 Qullmés 4880 –125 Sucrerie. d'Egypte.. 674 16 Boval Dutch 5965 55 H.'V. A 39300 400 Dk Beers nréf. 1510 22
BOURSE DU 11 AOUT 1939
LONDRES hésitant. m** IpS.1S; IIamuiiIi&iK;
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Cons. 2 '/i :M3/B 6« 6/8 icrownMIn.. iUS/16 15/ » !£'• 1015/1 10111/U EulBini).. MU.. 48/9 Wir Ltoiu. 917/1 1066/! Geduld J 3/t 8 "1/4; Franc. 1 K. 10 5/1 10 5,1 Goldflelds.. 6«1!i 681»'. '/<̃ m/4 113/4 miumiiw. us/, tes/. ̃4!HIU1 11. 11. ChurterM.. 21/. îi/. Arg. 4! II 87. Blollmo. 11 .(. 101,8 Br(s. I1S99) 9) 6 1/4 6 1/4 '>"» 25/1 V\ 2S/7 il
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nalement, cèdent dts fractions assez faibles en général.
© Sur le marché des changes, la tension sur le sterling s'accentue à' la fois par rapport au dollar et par rapport au franc. Le déport à trois mois sur la livre atteint jusqu'à dix centimes à un mois et dix-sept centimes à trois mois. Au comptant, livre, et dollar sont pratiquement Invariés à 176,71 et 37,7525 respectivement.
ffl Le cours du florin a remonté brusquement aux environs de 20,30 pour terminer à 20,28 contre 20,1475 la veille. En effet, on signalait que la Banque Mendelssohn avait d'importants engagements à découvert sur cette monnaie. © Noug apprenons avec un vif plaisir la nomination dans l'ordre de la légion d'honneur de notre éminent confrère M. Emile Royot, directeur du « Rentier » et professeur à l' « Ecole des hautes études commerciales. »
© A la date du- 5 août, le nombre des chômeurs inscrits était de 317.271 au total, dont 217.274 hommes et 99.997 femmes. La semaine dernière, le total était de 320.367 i7 a a donc cette semaine une dimi-
¡¡; T
Opérations
des Caisses d'Epargne Opérations effecttiées à la Caisse nationale d'Epargne pendant la pé- riode du 16 au 31 juillet 1939 Dépôts .Fr. 41^.792.413 Retraits 300 534.814 Excédents de. dépôi.s.. 112,257.599 Excédent de dépôts depuis le 1" janvier 1939 1 1 milliard 391 millions 215.767 francs.
AMSTERDAM alourdi. VALEURS I précAd. I cours II mm I précèd. I coun Amlt. luk. 132 1/2 1311/2 H.V.A 3B( 369 3/4 HoralOulch. 289 3/8 296. Amsl. Rup.. 192. 190 1/4 A. K. il. 371'4 383/8 Senembah,. 143 1/2 1411/3 Unllenr 129 7/8 129 1/8 Chade Philips. 189 1/4 198 1/4 Jala Cullhur 183 1/2 169 1/2 NEW-YORK lourd.
•"»« Ip?&,I ÎS II «M" I llSi AlrRsduct.. 52 1/S 53. W.w. Hic*. 483/» 48 7/8 AllledChem. 163. 161. m.l.STel.. 6 14 6 3/8 Amer. Can.. 88 1/2 98 1/4 JohnlMjn». ej 72. Am. Métal.. 27. .I. 26. IKennecolt.. 31 3(1/4 rPillJht. LljglMy, 6 108 3 /i 109 r. Smel. 42 3/4 43 1/4 Lœ.s u t/2 42 1/8 Amer.T.JT. 163 1/2 163 1/2 Lorlllard. 23 }jt 23 1/2 «m.Tobic. B 63 1/4 El 1/4 Me. Intira.. 67 3/8 58. Anaconda. 24 3/4 35 3/8 Montgonery. 60 4B 1/3 Alchlion. 36 1/2 16 1/4 Nat. UalryP, n 7;» 171/8 Bendll «* 23 5/8 53 5 6 Nat. Ollllll. 23 1/2 23 7/8 Betfl. Sle»l. 69. St. N. V. Cemr. u VU 14. Bord». 20 7/8 213/8 North Amer. 23 6/8 23 1/2 Bfook Mann. 12. 12 1/8 Paramount.. g 7/8 9. Canad. Pae. 4. 3 1,2 Proct.JG. Caie.i. 72 8/4 72. Public Sen. (g 3/6 40 3/8 Ctl.Corp. 35 3/8 25 1/2 Radio S58 5'3/4 Corro Paseo 35. 35. R«p. Stell.. u 16 1/8 Ches. adhlo 33 1/4 33. Reimldl B. 39 1 ( 39 1/2 Chr/tlor. 78. 78 3/8 Sears «Mb. 755/8 76 1/4 ColumbuGi! 71/6 7 1/4 SHell. 103/4 10 5/t Consol.Edls. 32. 32 1.8 Socony ïac. 11. 11. Cent. tan.. 38 3 8 38 1.2 St. Brands.. 61'< 6 3/6 :or,lProdjc. 61. 60. St. 011 or IM <O'1'4 40i/8 .otynouv. 4. 4. ïflias toro. 33 18 33 f. City Intcrn.. 15e 168 iiusSiili.. :i ;7 5 8 ««l'ont. 1515 8 157 1. 4 taionl'ac,. a m 85. Elect. fl.SS. 912 9 5J8 Unu, Urtf. ;si'2 S7 tlect. f.ib 83 4 *78 ll.-S.Smll. i3 S3 Gêner. Eltci.- 35 14 36 1 S U. s. sutl.. u\'i 47 12 Ocner. foods 45. 46 1,2 (tél.. 1091/4 109. flener. Mot. 47. 48 1:2 Oui, Won. 25.' 25 1/2 fioodiear. 37. J7 1,2 «'esllnng. 102 18 103 1 '4 E.Kort. p». 34. 34 1:4 Wooloorin.. 47 5 '8 47 5 '6 |nt. Narvste. 61. il 1/2 Koungstown. 387/8 38 1/2
nution de 3.096 chômeurs inscrits. L'an dernier, pendant la semaine correspondante d'août. on' avait compté 341.961 chômeurs -au :total par comparaison avec ce dernier chiffre, on voit qu'il y a cette semaine une diminution de 24.690 chômeurs inscrits.
© Londres est peu actif, la tendance étant défavorablement influencée par la nouvelle de la suppression des paiements de la banque Mendelssohn, d'autant plus qu'il paraîtrait qu'une partie des effets publics de divers gouvernements qu'eue détenait serait pensionnée à Londres.
© II a été vendu sur le marché libre de l'or à Londres cent barres, d'une valeur de 297.000 livres environ, au prix de 148 6 1/2 par once, inchangé sur la veille. Ce prix, basé sur les offres et demandes, comporte une prime de un pence sur la parité du dollar à.4,68,15. ©On prévoit une diminution des stocks de caoutchouc en fin de semainé de 300 tonnes à Londres et de 50 tonnes à Liverpool, soit une diminution totale de 350 tonnes. ffi New- York est irrégulier. Le marché, qui est un peu faible pendant la séance, reprend en clôture. Volume 700.000.
© Durant la semaine au 5 août, 61.136 wagons ont été chargés, aux Etats-Unis, en augmentation de 1.372 wagons sur la semaine précédente et de 77.086 ivagons sur la semaine correspondante de l'an dernier. Les prévisions de chargements pour la semaine en cours sont favorables.
Le montant des prêts aux brokers américains est en diminution de 17 millions de dollars à 484 millions de dollars.
Caisse autonome
d'amortissement
Obligations 4 1/2 1929 Il a été procédé, le. 10 .août, au tirage de cinq • séries des obligations 4 1/2 1929 de la Caisse d'amortissement. Le sort a désigné les séries 60 152 186 261 et 450, pour être remboursées à partir du 1" octobre 1939.
Le remboursement des obligations appartenant à ces cinq séries aura lieu, pour Paris, aux guichets de la Caisse d'amortissement, 56, rue de Lille, à la Caisse centrale du Trésor publie et. aux caisses des receveurs-percepteurs et, pour les départements, aux caisses des trésoriers-payeurs généraux, receveurs particuliers des finances et percepteurs.
Le rembourscmçn.t 't s'effectuera au pair de 1.000 francs pour les titres appartenant à des personnes physiques, à des caisses autononies mutualistes de retraites d'anciens combattants et victimes de la guerre ou à la Caisse autonome mutuelle de retraites des agents des réseaux des chemins de fer se condaires les titres appartenant à des personnes morales autres que les caisses ci-dessus visées seront remboursés sur la base de 993 tr. 50 cent. par titre de 1.000 francs (décret-loi du 16 juillet 1935, modifié par les décrets-lois des 31 août 1937, 24 mai et 17 juin 1938).
Le ministère des Finances belge communique la note suivante La, demande de sursis de paiements de la Maison Mendelssohn et Cie, d'Amsterdam, ne peut affecter en rien le Trésor belge. Celui-ci n'ayant aucun dépôt de fonds dans cette banque.
Marchés commerciaux
̃ -̃ ̃ <• ̃ Colin i Uern.
,1 prèced. j cours .,urs
BL! (prll Imposé Hép. culture) 221 70 221 70 BU. llierpool. Octoore. 3,81/7 3/8 3/8 CWcago. Séolemure 63 6/8. 84 1(8 0« mW» 84 1/6 64
AVOINE Parla Septemor» eI 76 64 75
Octoore ej ;S 66
FURINESpan Octobre 321 321 COlomSakelal. Alexandrie., Novembre 1241 1240 la Janvier 12 « 1210 40 Ken-Tork. Octobre e »2 885.. Décembre R13 73 866 ie Hii» Août «11 «8 Septembre «5 60 406 SUCRE «er-YorK. Septembre 1 B5 1!6 DêceniDre Plril Septembre 303 50 312 60 Octobre 286 50 290 CAFE le Haïr» Aoùl 228 50 228 50 Septembre 324 222 CAOUTCHOUC. fume Mil..
Londrei. Dllponlble
CAOUTCHOUC •••• «tu-Tort. Sépulture 16 64 16 52 ̃ Oéceembre 16 72 16 59 CUIVRE (Sun). Londres. Comptant (415.71, *l,l l'i New-tek. Septemor» SIO .(. 909. Décembre 81B 818 .1: HAIN londrei comptant 2SQ 330. flOHB etranjer Comptant 18 5/ 18 ZINC. • Comptant 142/4)i 14 7/6 ABGE«Î ibarrei).. Comptant 18 7/8 17 1/16 OR FIN. comptant Irt r« 148/6 !i
Deux cambrioleurs arrêtés dans un placard
alors qu'ils venaient de mettre un pavillon au pillage
Alertés par ]a concierge d'un immeuble voisin du pavillon qu'occupje 55, rue du Capitaine-Farher, M. Léguera, industriel actuellement en vacances et qui leur avait signalé la présence d'indivi(jlis; suspects, les agents ont arrêté, alors qu'ils "se cachaient dans un placard, deux cambrioleurs qui avaient mis la maison au pillage. Il s'agit de deux repris de justice, Raymond Page et Désiré Polledri qui ont été conduits au 'Dépôt. ils auraient commis de nombreux cambriolages dans le quartier. ,.̃ ̃
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LES COURSES
Deauville hippodrome, 11 août. La satisfaction est doublée d'abord parce que, pour la première fois, nous sommes sous un ciel d'azur, ensuite parce que c'est la journée du prix Yacowlcf et que le goût du neuf est notre vocation. Quelle impression gardons-nous des treize inédits qui nous ont été présentés? Nous prenons la permission de dire, au moins eu ce qui nous concerne, que cette impression demeure confuse. Le vainqueur probable a paru longtemps devoir être la pouliche Scabreuse, qui à la distance avait pris un avantage que l'on pouvait croira décisif, mais, au même moment, un fils d'Epinard, Balthazar ériiergeait du peloton et, déployant de belles foulées, réglait facilement à la fin Scabreuse.
Le gagnant, la veille de Ja course, ne semblait pas inspirer une confiance particulière à son excellent entraîneur, qui l'estimait inférieur à Colporteur. Si cela était vrai, ce ne-serait pas une très bonne note pour le lot. Sans doute est-il prudent de réserver son jugement tout en accordant à Ballhazar le préjugé favorable que mérite toute victoire aisée.
Une course qu'il est impossible de s' expliquer est celle de Querci/ dans le prix Guillaume-le-Conqné ̃̃ rant, où il a fini dernier tandis que Sunburnt battait Khasnadar, toujours dégoûté. Jusqu'ici Quercy s'était montré très régulier. Il convient donc de tenir sa performance du jour pour nulle et non avenue.
Trarieux..
♦
A DEAUVILLE
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Non placés La Bisbille 50, Erniengarde 46}, Fazulbhal 55.
PRIX DE LA REINE MATHILDE (15.000 francs, 1.200 mètres)
1. Marmora 53}- (Allemand) ..<>. 57 » (à lord Derby).- s -P.- 1750 0 2. Mncduff 55 (R. Kaiser).P. 7-J 50 3. Escarbotln 55 (R. Brethès).P. 25 50 Non placés Ben 53}, Un Diable 55, Hotoll 55, Blue Drenm 55, Lifar 55, Petit Coquin 55., So.liste 55. i
PRIX GUILLAUME LE CONQUERANT (20.000 francs, 2.000 mètres)
1. Sunburnt 52} (Rdchetti).G. 19 50 (à M. Clément: Adès) .P. 10 » 2. Khasnad. 58} (Brldgland)..P. ,14 50 Jumelé. 51 » Non placés Compliment 54 Tranquil 60, Lacques 58 j, Quercy 54,
PRIX YACOWLEF
(30.000 francs, 1.000 mètres)
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PRIX DE HASTINGS
(Hand. 15.000 fr., 2.400 m.) 1. Peau d'Ane 55 (Allemand). G. 35 » <£ lady Granard) .P. 15 » 2, Cardon 62 (Bridgland) P. 15 » 3.'Handful 45} (F. Rutter)..P. 33 » A ËNGHIÉN
Aujourd'hui, à 14 heures Courses à Enghien. Gagnants du Figaro Prix de Cliaronne. Ocyroé, Olivier II.
Prix des Ternes. Lord Bourbon, Jim Me Klnney.
Prix de la Monnaie. Nigelle B, Neptune III.
Prix du Mail. Mondeville, Madeleine II.
Yrix de Reullly. Marlssel D, Mac Grégar.
Prix de .l'Elysée, –r Jéhovah. Jakow. Prix de l'Arsenal. Nilo, Nova. A BERNA Y
Aujourd'hui, n 14 heures: Courses à Bcrhav. Gagnants du Fit/dro Pr.'x de Menneinil et du Conseil Génerai. L'Alsacien II, Castêlnaudary. Prix de lu Société de Demi-Sang. Le Roi du Blé, Norbert II.
Prix Danger, Kopais, Belle Normande.
Prix de 1^1 Snctflè Sportive, d'Encouragement. Ma Rlgbîetle, Lucette. Critérium de Bcr/in; Xaronval, Sévilln. ".••̃
Prix du Gouvernement. Nerval,
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LA RADIO
Samedi 12 août
20 Wuresi LONDRES REGIONAL t Prômcnade-Concçtl, direction H. Wood Introduction et allegro <Elsrar> Air de Judas Macchabée (Hmndel) Rapsodie pour piano et orchestre (Rachmaninoff. soliste Moi»ewitch Roméo et Juliette (Delius) Air (Verdi); Hary Janoa Kodaly).
20 h. 30, PARIS P. T. T. Le Chat noir et ses petite, par Lucien Descaves, montage radiophonique de Léon Ruth- 20 h. 30, NICE P. T. T. Des Arènes de Cimiez Proraétlfée, de Jean Lorrain et Hérold, musique de Gabriel Fauré. 21 heures, PARIS P. T. T. Du Théâtre antique d'Orange L'Arlésienne, de Daudet et Bizet. -••
ORCHESTRE, ;̃'
14 h. 15, LONDRES, REGIONAL Wagner, White, Halvorsen.
10: heures, MUNICH Fragments
d^opéras. ̃ ̃
20 h. 30, BRUXELLES FRANÇAIS Concert donné '"à l'Exposition de Liège. Musique -allemande.
20 h. 30, RENNES-BRETAGNE Concert, direction Lbui.s Martin.
21 heures, BRUXELLES FLAMAND Concert du Kursaal d'Ostende.
24 heures, STUTTGART- Mozart, Haydn, Sîhubert, Weber, Liszt, Tchaikowsky. .̃̃'̃
MUSIQUE DE CHAMBRE ET SOLI 12 h. 10, ri A'plo-V A-RIS i Hclbdiea par Mme Liua Falk.
13 h. 30, TOUR EIFFEL ^Mélodies par M. Rlchawl. Dax.
14 h. 30, RADIO-PARIS Mélodies par Mlle Marcelle Samson.-
14 h. 45, TOUR EIFFEL Viole d'amourpar Jl. Casadesus. :•̃̃: 18 heures, PARIS P. T. T. Mélodie» par Mlle" Dumaine. *̃̃ ̃̃
19' Meures, TOUR EIFFEL Mme Paule Dinh-Gilly, cantatrice, et Mme Jeanne Jaspar, pianiste.
19 h.' 20, NATIONAL ANGLAIS Rcctial Schubert.
20 h. 30, RADIO-PARIS i Violon par M. Àsselln.
21 heures, RADIO 37 i D'Ostende Récital Josef Schmid.
22 heures, RADIO-PABIS Piano par Jean Doyen.
MUSIQUE LEGERE- ET. VARIETES 11 h. '30, RADIO-CITE Enfances, par Mona Doll.
13 h 5, PARIS P. T; T. La T. S. F. à l'hôpital. ̃̃:̃•
15 h. 30, TOUR EIFFEL Concert de Vichy.
10 h, 30, POSTE PARISIEN Loterie nationale.
19 h. 45, RADIO 37 Sur la. Côte d'Azur. ̃
20 h. 10, POSTE PARISIEN Coco Aslim.̃̃
20 h. 15, RADIO-CITE Les chansonniers en liberté.
20 h. 15, RADIO 37 Chansons. 20 h. 45,. RADIO 37 La Veuve Joyeuse, de Lehar, extraits..
21 heures, RADIO-CITE Xes chansonniers ouBliés. '̃'̃ 21 h. 45, POSTE PARISIEN Session de la S. D. L.
22 h. 45, RADIO-CITE Le Casino de Biarritz.
OPERA
20 h. 30, TOUR EIFFEL De Vichy Carmen, de Bizet.
THEATRE
̃15 h. 30; LUXEMBOURG Le Banc d'essai Les Voix intérieures, de Jean Vidal.
20 h. 40, POSTE PARISIEN Enquête policière.
LA PAROLE
15 heures, PARIS P. T. T. t Le vrai chef, de M. Deutsch.
16 h. 15, RADIÛ-PARIS Les patois de Paris, par André Mary.
20 heures, PARIS. P. T. T. Perrault vit-il encore? par Maggle Giirral. 20 h. 15, RADIO-PARIS La Turquie, par M. Prost. ̃
21 heures, RADIO-PARIS Une journée de courses à Auteuil, par' Guy de Téramond.
AVIATION M. GUY LA CHAMBRE, ministre de l'air, accompagné du colonel Tavi'ra, chef adjoint de son cabinet militaire, a inspecté hier matin les formations de la base tte Chàtemirdux et, au cours de l'après-midi, en compagnie (le -M. Caquot, ])rési.tlent des Sociétés, nationales de constructions ae'.ronnutiques^ les usjncs de ChàtcourouxUcais de la S.N.Ç.A. du Sud-Ouest. •*• ON LIRA D'AUTRE PART que deux jeunes Améi'icaiiis .iwitOnt-- une lraver.u'e de rAtiantique-Nord sur un
avioii léger.
•0- LUiYDRAVION CARIBOU (Short Empire II, <niadriuiuieur Bristol l'crscus sans soupapes, de SiiS/ilOô .CV), des Impérial Airways, qui avait quitté kortrWushington mercredi soir et s'était envolé de Botwood, jeudi soir à T> h. 32, est arrivé hier matin, a 9 h. 2'2, à Foynes. (Premier vol régulier du service postal .aérien transnllantique Britannique dans le sens
ouest-est.)
« L'HYDRAVION..« yANKEÊ-CLIP-
PER (Bœiiig 314, -quadrimoteur Wright Cyclone Doublé Row ÏSD0 CV); des Panamerican Airvcays," a "quitté tort-Washington jeudi pour les Açol'ps, Lisbonne et ^Earseiile 12 -.passagers sont bord.
♦ UN LOCKHEED ELECTRA, bimoteur Wright Cyclone, de la ligne Londres-Bàlc-Zurich, des British Airways immatriculé G. A.F.G.M. qu: avait quitte Londres à 9 h. 45, a pris ici; en vol, près de Luxeuil. Le pilote Scott put heureusement atterrir sur le terrain de cette ville. Les neuf passagers et l'équipage sont sortis indemnes de cet accident. Mais l'appareil a été complètement détruit ainsi qu'une partie du courrier et de la cargaison.
+̃ L'AVION DU SERVICE REGUI.IER Bérlin-Amsterdam-Londrés,. de la Deutsche Lufthansa, a survolé la zone interdite anglaise -de 'i'csfua'lré de l'a Tamise.
'♦ LE MINISTERE DE L'AIR allemahd serait en trahi de faire construire, dans le sud de la Bohême, à Ceske-Budcjovlcc, des hangars davia-,tion souterrains.
♦ L'APPAREIL ALLEMAND de 'école de Stuttgart, qui avait atterri le 2 août, à Bassç-Ytitz,; dans la zone
interdite de Thionvillc» a .regagné
l'Allemagne. '(Pilote,- Willy Nitting-
moyér). Il a été accompagné jùsqu à la frontière par un avion 4e chasse.
♦ UN AVION DE BOMBARDEMENT de la Royal Air-Force a heurté, en atterrissant à Carlton (Redfordshlrc) une ligne de force et a pris feu. Un lieutenant australien et un sergent ont été tués.
& DEUX AVIONS DE LA ROYAL AIR-FORCE sont tombés à Tatsfieïd (Sussex). Leurs pilotes ont été tués. ̃«> DEUX AVIONS DE CHASSE !TALIENS de la base de Ciampino sont enttés en collision en vol. L'un des pilotes est indemne l'autre a été tué. ♦ LE BOÎING 307 avec lequel Howard Hughes se propose de tenter un raid New- York-Paris à haute altitude, ainsi que nous l'avons- annoncé hier. est la seconde version du quadrimoteur ï cabine étanche dit ̃< Staloi'ner », construit par la grande firme de
Seaitlc.
Le prototype avait été détruit en .̃ol, le 18 mars dernier, près it'Ader Etat de Washington), une ailc s'iUmit ̃ompite dam une recousse trop brustue, à la suite d'une vrille. Les pilotes arr et Ferguson, de la Société Bœing,
Dimanche 13 mût
20 h. 40, RADIO-CITE Ce Médecin de son Honneur, une radio-scenie'avee Julien et sa compagnie. t 21 h., MILAN Messe en ïol majeur (Schubert) Psaume r150 (Franck) i Stabat Mater (Labroca).
21 h. S. RADIO-PARIS R«Uis do Lucerne •. Concert par la Chorale de lo cathédrale de Strasbourg, sbus la direction de l'abbé Hoch à l'orgue, Joseph Bonnet Œuvres de Perotin, Van B«rchem. Mouton, Couillard, Titelouze, Grlgny, Çouperin, de La Rué, de Bousset, Bonnet, Mozart, Bruckner. Franck. ORCHESTRE
18 h. 30, LONDR1ÎS REGIONAL Orchestre J3. B. C. Ubsslni, Mpzart, M.endelssohn.. ̃
20 h, 15, COLOGNE Verdi, Wagner, Brahms, PilaU,. Riethinuller, J; Schu-
Juanu.
m21U'h. 5, SliDLAND REGIONAL I Svcmls'en, Bprodinc, Glinkâ, Chisholra.
21 b. 5, LONDRES REGIONAL Mo-
zart, BoctUnahn,' Germann.
21 h. 5, NORD REGIONAL Liszt, lîlgar,. Bizet, Laconibe.
MUSIQUE DE CHAMBRE ET SOLI 12 h; 45, RADIO-PARIS Mélodies paï|
Mme Deva-Dassy.
13 h. 30, TOUR EIFFEL Mlle Camia, cantatrice, et Mme Hardy, pianiste. 14 b. 15, RADIO-CITE Piano par Simone Crozet. '̃
14 h. 35, RADIO-37 Concert du Conservatoire: américain de Fontainebleau. Orgue etchant.
17 h. 3U. PARIS P. T.. T. Piano par
lI. Dèleottit..1
17 h. 45, PARIS P. T. ï. Mélodies par Mlle de Ferrer..
18 h. 15, STRASBOURG Piano et
chaut: ̃̃•̃̃̃̃̃̃̃̃ •
19 h., TOUR EIFFEL M. Laurence et M. Pascal, violoniste.; -;̃
19 h. 35, RAI)IO-)7 Les petits chanteurs à la Croix de Bois..
20 h. 30, RADIO-PARIS Piano et violoncelle par M. Doyen et Mme Radisse. 21 lï. M, SUISSE ROMANDE Musique française pour harpe. MUSIQUE LEGERE ET VARIETES 12 h. 33, POSTE PARISIEN Le petit courrier, en musique. 13 Ji. 10, POSTE PARISIEN Le Quiatette des chansonniers.
15 h. 30, TOUR EIFFEL Concert de Vichy ""̃' -̃̃' ̃ • ̃ ̃ 15 h. 45, RADIO-'PARIS Demi-heure, policière. ̃ ̃ 10 h. 30, RADIO-PARIS Cirque.. 17.h. 10, RADIO-PARIS Fantaisie radiophonique.
19 h. 45, RADIO-37 Sur là Côte
d'Azur.
20 h., PARIS P. T. T. Jean Sorbier. 20 h. 5, -POSTE PARISIEN Concert. 20 h, 7, RADIO-CITE Michel Emer. 20 h. 50, RADIO-37 Vieilles chan-
sons françaises.
21 h., POSTE PARISIEN Sous la lampe. ̃:
22 h. 10, RADIO-37 Concert.
22 h. 25, RADIO-CITE Le, Casino, de Deauville.
OPERA
19 h., KCENIGSBERG De Salzbourg t Les Noces'de Figaro (Mozart).
19 h. 30, MUNICH De Bayreuth Le Vaisseau fantôme (Wagner).
21 h., ROME Juliette et Roméo, de
Zandonaï.
Zundonuï. THEATRE
14 h. 30, PARIS P. T. T. Christian, de M. Yvan Noé.
18 h. 15, RADIO-PARIS Pastorale, un acte de M. Maurice Bedel.
20 h. 30, PARIS P. T. T. Les Epoux amoureux, de M. Charles Oulmont. 20 h. 30, TOUR EIFFEL La Voix d'une blonde, de M. île Bérys.
21 h. 45, TOUR EIFFEL Les Malheurs d'Isidore, de Merindow Feu à bord, de Mme Fournier.
LA PAROLE
19 h. 30, TOUR EIFFEL La France en Amérique, de M. Diamant-Berger. 22 h., POSTE PARISIEN Le Miracle canadien, de M. Decharr.e.
EMISSIONS RELIGIEUSES
8 h., RADIO-37 Messe dé Çaint-Joscpli de Chmy. r • ̃' 11' h. 50; RADIO-PARIS Causerie par le'R. P. Panici.
12 li. 15, RADIO-PARIS Orgue par M.Revel.
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des Chemins de fer français Pourquoi vous devez visiter l'Exposition de Lille-Roubaix L'Exposition du Progrès social, qui s'étend à Lille et à Roubaix sur 45 hectares, montre pour la premier* fois au monde là souriante image des progrès les plus sensationnels réalisés pour perfectiomier- 'la: Vît cit société. Ses attractions, l'uliihlancd île gaieté et l'amplitude de ses constructions en font, dans le» circonstances actuelles, un véritable acte de foi dans les destinées françaises.
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POUR AI.KXÂNimïK et BEYROUTH»
Mariette-Pacha (dép. de Marscills 1* 21 août).. ̃•̃-
i'O.UH COTE AiiCIDtiN TAI.IÎ Il'AKHI. QUE: Brazza (dép. de Bordeaux le 26). l'DUil MAI).V(..VM.>ilt IST u KKtl- NION Bernard (n de Saint-Pierre (ùép. de Marseille le 24 août).
EXTREME-ORIENT
POLÏ( ÏNUOCHINE, CHÏNÈ et JA. PON Athos (dép. de Marseille le 18). POUR INDOCHINE Chp-Padaran (dep. de Marseille le 2a aoiît). POUR NOUVIil.l.K-CAI.KIHiNl!' (vla Panaina et Tahiti) Eriaan (dép. d. Marseille le 21 août).
ainsi que M. Guilonard, chef d'exploitation et directeur adjoint de la K.L.M. hollandaise, qui se trouvaient à bord, avaient été tués.
Le Bœing 307 n° 2, qui est équipé de moteurs Wright Cyclone 1.100 CV, a été renforcé et Howard Hughes en a récemment pris livraison en le pilo.tant de Seattle à Los Angeles.
̃*• BIBLIOGRAPHIE. M. Léon Binet, professeur de physiologie à la Faculté de médecine, publie chez Vitfot des notes de physiologie rédigées En marge des congrès auxquels il a participé. L'une sur les Laboratoire* d'altitude intéresse spécialement les aviateurs car elle fait le point sur la question .de la respiration humaine à haute altitude.
Philippe Roland.
LES GRANDS MATCHES D'ATHLETISME
L'équipe de France, partie ce matin
pour Amsterdam, doit., demain, triompher de l'équipe de Hollande
Ce matin, notre équipe de France d'athlétisme part pour la Hollande. Elle va inaugurer, demain,. à Amsterdam, les matches internationaux contre cette nation.
L'an dernier, quand fut conclue ̃la rencontre, la Hollande était de notre force. Nous ne pensons pas qu'elle le demeure cette année elle a, semble-t-il, quelque peu déLA VOILE
Les Coupes de la Dives
à Houlgate
La Société des régates de la Dlves poursuit la série de ses épreuves. Pour les Coupes de la Dives, offertes par M. H. Dulac, le classement se faisait par équipes de trois bateaux. Voici quel fut l'ordre des arrivées
1. Toa-II (C. M. Desouches) 2. Vent'd'Aval (Mme Schelcher) 3. Pouf (B. Truchy) 4. Enfin (Mlle Poisson) o. Nef (Mlle J. Truchy) 6. Paf (E. Luchaire) 7. Atchoum (marquis de Mon-
tebello) etc.
C'est l'équipe composée de Toy-Il, Pouf et Carnabo (Mlle Aubé) qui remporte les Coupes.
*-r
A Plé vainqueur à Dinard
Dinard, 11 août. (Correspondance particulière.) La Coupe Lucien Fischer de Chevriers, destinée à rappeler le souvenir du regretté comte de Chevriers, fondateur du Yacht Club de Dinard, a été disputée aujourd'hui par une petite brise de mord-nord-ouest et beau temps. 18 chats prirent le départ et Ca-Cha-Lo, à M. A. Plé, prit le commandement qu'il ne quitta plus. A Chef-d'Aval, il est en tête avec GayChat et Chasse-à-Vent. lis se tiennent de très près, mais aucun changement ne se produit et finalement M. A. Plé coupe la ligne d'arrivée suivi de M..J. Portier, sur Gay-Çhat, et de M. Lavalette, sur Chasse-à-Vent.
AU G, V. ARCACHON La saison de yachting bat son plein à Arcuehon où le Cercle de ta Voile rait disputer de nombreuses épreuves. Voici les résultats de la dernière réu-
11lon
Série internationale des 6 mètres. Prix du Figaro, première épreuve. 1. Elfe, à M. Jacques Dayde 2. Hamsa-11, à M. René Dayde 3. Fou, à M Dewez 4. Sitaris-H, à M. H. Gol*et) 5. Wiking, à M. Courtaigne. Série internationale des 6 m. 50. Coupe Gonfreville. 1. Flamberge, a M. Fr. Beaumaine 2. Atalante, a M. de Mombrison 3. Gisou, à M. R. Prud'homme 4. Capdorat, à M. Boucheron de Choudens S. Surprise, à M. René Barrière. r t.
Série des Loups. Coupe Interclub. 1. L'Oural, à M. Laurent 2. GneyteLou, à M. Bordessoules 3. Francloup, à M. Jeanson 4. Loupiot-lll, au docteur Clavé 5. Fidelou-H, à M. et lime Guirauton.
Série des Monotypes. Coupe de Ip Musela, première épreuve. 1. MasAimé, à MM. Hamelle et Ouiraud 2. J'q Vais, à M. Bossuet S. Cadet, à M Fnyet 1. Ebuth, 4 M. Thube a. Ninnl:1l, à M. Tliomai.
cliné, tandis que nous avons accompli de sensibles progrès. Aussi croyons-nous que la France doit vaincre assez aisément, même si Osendarp est là.
Osendarp n'a pas gagné contre Valmy. Aux championnats d'Angleterre, il était « dominé par Sweeney et Holmes quand survint son « accident ». S'il a mis à profit sa retraite pour parfaire sa condition, il gagnera, mais si vraiment il a dû suspendre l'entraînement, Valmy pourrait demain créer une sensation.
C'est d'ailleurs ce qu'il y a de bon dans notre actuelle équipe de France. Les athlètes en sont jeunes et progressent constamment, si bien qtron peut espérer voir Brisson au 110 m. haies, Marcillac au 400 m., renverser aussi une situation qui, sur le papier, ne leur paraît pas favorable.
En dehors de;Cela, le 800, le 5.000, le saut en longueur, la perche, le disque doivent' aisément revenir aux Français^ tandis que le marteau, le poids, le 200 m. sont des certitudes hollandaises.
Restent douteux le 400 haies et le saut en hauteur (probables pour la France), le javelot et le,1.500 qui peuvent revenir à la Hollande, mais nous serons sous ce rapport beaucoup moins affirmatifs, de même
AUTOMOBILE
Le Tour de France ` de la sécurité
Le Tour de France de la sécurité, organisé à nouveau cette année par la Fédération nationale des Clubs automobiles de France, avec l'aide et le concours des Automobiles Clubs, de la Conférence des Assurances et de la Fédération des fabricants d'accessoires continue avec ses deux laboratoires ambulants à vérifier gratuitement les organes de sécurité des véhicules
automobiles. ̃,
Depuis le début de l'année, plus de 5.000 voitures ont été examinées dans 26 départements et les statistiques qui en découlent permettent de constater que les départements précédemment visités en 1930, 1937 et 1938 accusent une amélioration très nette pour le
freinage.
fr-ïe premier semestre 1939 indique les chiffres suivants »na-n/n.
Freins Excellents et bons, 69,65 0/0; Insuffisants et dangereux, 30.33 0/0. Projecteurs Bons, 24,03 070 A régler ou à réparer, 75,96 0/0.
Organes de direction Bons, 19,19 0/0 A régler ou à réparer, 80,80 0/0, On peut affirmer que ces résultats concernent des véhicules en général assez bien entretenus et qu'un très peti nombre de voitures en mauvais état sont présentées aux vérifications. Les deux camionnettes-laboratoires poursuivent leurs utiles voyages sur les routes de France et l'une d'elles sera à la disposition des automobilistes parisiens pendant le Salon de l'Automobile du 5 au 15 octobre,
d'ailleurs qu'en ce qui concerne le relai.
Par le nombre des victoires, nous pouvons déjà l'emporter. Mais cet avantage se précise si l'on envisage les places d'honneur. Les « numéros 2 de nos adversaires, sont, en règle générale, inférieurs aux nôtres, et on peut, donc, envisager la rencontre avec optimisme. Ainsi notre" athlétisme va rénover, avec la victoire, une tradition suspendue depuis bien longtemps (si l'on excepte le match France-Suisse, trop aisément enlevé l'an dernier). Prélude à une bonne fin de saison
Les amis de l'athlétisme vont être contents un match va, enfin rendre à nos athltètes le goût du succès. Mais on, apprécierait bien davantage encore une victoire sur l'Angleterre au début de septembre. Elle semble fort possible pour l'instant l'équipe britannique, en effet, semble fort amoindrie du fait de nombreuses défections, accidentelles ou intentionnelles. Si bien qu'on peut envisager upe belle fln de saison de notre équipe qui, si tout va bien, pourrait se présenter les 16 et 17 septembre contre la Pologne, à Paris, avec. un moral renforcé par deux victoires récentes., J. D.
CONCOURS HIPPIQUE Le Tournoi de Deauville à pris fin
La dernière journée du concours hippique de Deauville, présidée avec la plus haute compétence et la plus grande amabilité par le marquis de Ganay, a été des plus intéressantes.
Les 4 ans ont été ainsi classés t Poids lourds. 1. Noroit, par Humoriste 2. Native, par Orange Peel, 1 à Mme Lethbridge 3. Ni Touche Pas, par Orange Peel, à M. Henry 4. Micaela, par Viens-tu, à M. Olivier Masure ;^5. Me Mac, par Attay, Mme Lethbridge.
Poids moyens. 1. Néva Il. par Ivanoé, à M. Brohier, et Nuage, par S'il vous plaît, à Mme Lethbridgb 3. Nitouche, par King Arthur, à Mme Lethbridge 4. Navigante, par Duke
of Wellington, au prince de Broglie
3. Narcisse III, par Ivanoé, à M. Bro-
hier.
Poids lourds 1. Mlrella, par Algérien à Mme Lethbridge 2. Mascotte, par Querelleur ni, à M. Olivier Mazure 3. Mesplide, par Good Luck, à Mme Lethbridge 4. M. de la Faisanderie, par Querelleur III, à M. Vauquelin et M. Bonnefont 5. Lustucru, par Viens-tu, à Mme Lazard.
Poids moyens. 1. Le Parquet, par Ivenoé, au comte de Vienne 2. Le Glorieux, par Mon Petiot, à M. Solborg et au comte de Maillé 3. Marionette IV, par King Arthur, à M. Hervaux 4. Mirliton II, par Wagram, à M. Solborg et au comte de Maillé 5. Mainton, par Mazot, à M. Salmon^ Sttck,
LE GALA DU CASINO BELLE VUE A BRILLAMMENT OUVERT LA GRANDE SAISON
Les premières vagues d'une vaste mij gration cosmopolite sont venues battre en ces premiers jours d'août les rivages de la reine des plages.
Les diplomates donnent le ton venus de Saint-Sébastien, de Burgos et de Madrid, les trois capitales des ambassades, ils retrouvent ici avec une atmosphère aimable l'ancien et toujours jeune introducteur élyséen M. Becq de Fouquières. S. Ex. Quinones de Leon, fidèle à son pays et à son roi, dont tant de souvenirs fastueux revivent en *ce moment sous les feux de l'actualité espagnole.
Avec S. A. R. Wahid el Din, cousin du roi d'Egypte, est arrivé le charme d'un prince d'Orient dont l'incognito vite dévoilé se cache derrière des lunettes noires et le comte Haugwitz von Reventlow goûte au Palais les joies de la famille avec son jeune fils et le cousin de la richissime Barbara Hutton. Enfin, les bataillons massifs constitués par les sujets de la Sa gracieuse Majesté britannique achèvent la colonisation.
♦
i Pour le gala d'ouverture au Casino Bellevue, dont la blanche silhouette s'enchâsse sous les projecteurs dans les rochers écumant de vagues et l'infini nocturne de l'Océan, tous ces gentlemen avaient troqué l'uniforme de plage pour le smoking blanc ou noir, pour le spencer qui faisaient élégant ménage avec les plus délicieuses crinolines, amples toilettes, corolles évasées, jupons foufroutants et même mantilles dentelées.
Le décor était féeriquément brossé sur une symphonie orange saumoné depuis le jardin d'Espagne tout fleuri de glaïeuls Picardy jusqu'à la salle des Ambassadeurs décorée de la rose orange Nassau, nouveauté aux chaudes couleurs arrivée directement des Etats de S. M. la reine Wilhelmine des Pays-Bas et sur son autorisation spéciale.
Près de trois cents convives assistaient à ce somptueux dîner de gala où le décor, la chère, les invités et les attractions composaient une harmonie totale sur un fond de rythme « swing ou « streight » du jazzman Michel Emer et de ses boys.
Jeanne Aubert, blonde, et mince dans un fourreau de soie noire, était la vedette du spectacle avec ses délicieuses chansons qui lui valurent un triomphe, comme du reste les
..LE'FIGARO
v~v L~~Ff GA~~
LE MEETING MOTONAUTIQUE DE MONACO MORA et SCHILLER sont de nouveau vainqueurs I"
Monaco, 11 août (de notre correspondant particulier, par téléphone.) Le meeting motonautique de Monaco s'est poursuivi cet après-midi et une foule encore plus nombreuse que les Journées précédentes se pressait dans les tribunes édifiées sur les quais du port. Le rocher de Monaco, magnifique tribune naturelle. était également noir de monde. En raison de la houle qui régnait à l'extérieur du port, les concurrents n'effectuèrent pas le oircuit primitivement fixé qui devait les conduire en haute mer. Ils demeurèrent à l'intérieur du port comme hier. Le Prix du Mont Agel se disputa, en raison du grand nombre d'engagés, en deux séries et une finale. Le champion italien Mora réédita sa victoire d'hier, terminant avec brio en tête devant son compatriote Scalera et le Français Pierre de Candolle.
Le Prix du Yacht Moteur Club de Monaco vit également une nouvelle et brillante victoire du vainqueur d'hier, le SDisse Schiller, qui s'avère ainsi comme un des grands favoris pour le Grand Prix de la Ville de Monaco qui se disputera dimanche.
Voici les résultats techniques de la Journée
Prix du Mont Agel (classe 0), première série, 7 partants 1. Mayet, 6 m. 10 s. (moyenne 68 km. 065) 2. Marcel Morosi, 6 m. 12 s. 3. Mme J. Galopin, 6 m. 31 s. 4. Longuet, 6 m. 10 s. 6. Delacour. 6 m. 36 s. 6. Sudry, 7 m. 29 s.
Deuxième série, 12 partants 1. Pierre de Candolle, 4 m. 50 s. (moyenne 62 km. 069) 2. Scalera, 4 m. 55 s. 3. Mora, 4 m. 59 s. 4. Brock, 5 m. 44 s. 6. Gerbaut, 6 m. 44 s. 6. Godiard, B m. 45 s. 7. Lefeuvre, 6 m. 60 s. 8. Baynes. 6 m. 36 s. 9. Pagliano, 6 m. 48 a. 10. Bellugue, 7 m. 25 s.
Finale, 10 kilomètres i 1. Mora, 9
Au R.C. Roubaix le parti de l'amateurisme
.et dé la caisse, l'emporte Les bailleurs de fonds du Racing Club de Roubaix en ont assez de combler tes déficits répétés de l'équipe professionnelle. Lorsque celle-ci fut constituée ils n'acceptèrent d'ailleurs l'expérience qu'à regret, la plupart d'entre eux étant partisans de l'amateu- risme. ils ont décidé d'arrêter les frais et l'équipe est déjà dissoute les Joueurs ont été vendus. Mercredi prochain, le retour total du Racing Club de Roubaix au football amateur sera officiellement reconnu.
L'expérience du professionnalisme ne réussit pas partout et avec la dureté des temps elle réussit de plus en plus difficilement.. » ̃ •
Et l'on comprend que les « mécènes » jugent que leur argent ainsi dépensé en pure perte, servirait mieux s'il était destiné à garder la santé et à donner de la distraction à un plus grand nombre d'amateurs
danseurs Régine et Shanley, inoubliables dans la symphonie en noir et blanc de leur interprétation sauvage et très personnelle du Boléro de Ravel.
Ce gala devait s'achever au « Relais », le nouveau Night-Club du Bellevue dont l'inauguration nocturne devait être particulièrement brillante.
Jeanne Aubert apparut au balcon pour lancer sa ritournelle à la foule des voyageurs en partance vers les horizons du plaisir. Et, en dépit du carrosse attelé à quatre et surplombant la place, ce ne furent pas les grelots des chevaux, le cri des postillons ni le claquement des fouets qui les entraînèrent, mais le rythme endiablé de Michel Emer et de ses boys, jusqu'au matin.
La nouvelle saison de Biarritz est ouverte. SPENCER.
Autour des tables
M. et Mme Réginald Wriglit, M. de Roxas, M. et Mme Miglieta, Mme Elizaga, prince et princesse Lobkowicz, comtesse» de Sangro, comte de Saint-Sauveur, M. Prince, Mlle Miglieta, M. et Mme Sursock, M. et Mme Elizaga, M. Carter, M. Munoz, M. de Anchorena, M. et Mme llirigogen, marquise de Portage, marquis et marquise d'Ar,cangues, comte et comtesse d'Arcangues, baronne Du Bourdieu, Mme Douglas, colonel Godfray, comte et comtesse Zarnekau, S. A. R. le prince Wahid el Din d'Egypte. M. Lanes, M. Richard Colley, comte et comtesse Carbon Ferrière, Mme Georges Townsend, M. Séré de Rivière, M. et Mme Fernandez Azabal, M. Hopkins Pryns, M. et Allie Daguerre, le marquis d'Ivanrey, M. et Mme Roquebert, Mme Marcel, Mme Negruzi, M. et Mme Arburu, M. et Mme Kramer, Mme MUddiman, Mme Trémoulet, M. Cohen, Mlle Meyer, Mlle Lèvy, M. Fesser, M. Lazare, M. Gertsle, colonel Therword, M. Herwilz, Mlle Pitz, M. et Mme Muntadas, M. et Mme Soler, M. et Mme Carolan, M. Erick de Forest, M. Knappman, M. Panakker, M. et Mme Soriano, Mrs Iledman, M. et Mme Pikard, M. et Mme Silhé, M. et Mme ttarrisson, M. Marson, Mrs Richardson, Mme de Classun, Mme Martin, docteur Derennes, M. et Mme Ilourcade, M. et Mme Duvezin, le consul du Chili et Mme Fagalde, princesse Roris Galitzine, Mlle Billiot-Degrand, M. Van Horwitz, Mme Vincent, il. Marks, M. Stavinslty, M. et Mme Innés, M. et Mme de Merly, apt. G. C. Lyle, MM. de Farkas, M. et Mme Klotz, docteur et Mme Griggs, docteur Notter, M. et Mme Haber, M. Barnett, M. Sadlair, M. et Mme Lewis, M. Daudelovy, colonel Forster, docteur et Mme Garât, M. et Mme Bourseau, M. et Mme Lafont, Mme Fontés, M. et Mme Daudenarde, captain Digby, M. Ruillier, M. Guillaume Gillet, M. Guesdy, Mme de Lagandara, M. Scherrer, le consul d'Espagne et Mme Bermejo, Mme Jeanne Aubert, M. Michel d'Arcangues, Mlle Du Bourdieu, baron Du Bourdieu, le consul d'Espagne à St-Jean-de-Luz et Mme Pascual Vicun, M. et Mme Paulin, Mrs Robertson, M. Diatchenko, marquise de Casa Montalvo, M. et Mme Garrisson, M. Alaric de Bendern.
m. 25 seo. (moyenne 63 kilomètres 717) 2. Scalera, 9 m. 31 seo. 3. Pierre de Candolle, 9 m. 44 a. 4. Marcel Morosi, 9 m. 48 s. 5. Mme Juliette Galopin 10 m. 25 s. 6. Brock, 10 m. 57 s.
Prix du Yacht Moteur Club de Monaco 1. Schiller, 9 m. 40 s. (moyenne 66 km. 176) 2. Casalini, 9 m. 13 s. 3. Scalera, 9 m. 28 s. 4. Mora, 9 m. 30 s. 5. P. Morosi, 9 m. 37 s. La Journée fut marquée également par le début du championnat de ski nautique. L'épreuve de slalom fut interrompue par la nuit et reprendra demain matin.
Voici, d'autre part, le classement du concours de confort et d'aménagement réservé aux concurrents de la croisière méditerranéenne
Première catégorie 1. « Hyalls », à M. Boudeville, 240 pts 2. « Manoa », à M. Aublin, 228 pts.
Deuxième catégorie 1. « Villeneuve », à Mlle Russell-Robert, 154 pts. Troisième catégorie 1. « Pitchoury », à M. Mitsotakis. 275 pts 2. « Donna-Lucia D, à Mme Russell-Robert, 266 pts.
Quatrième catégorie 1. « Yolanda Il », à M. Lorenzi, 228 pts. Cinquième catégorie 1. « Molna », à M. Jolly du Lac, 162 pts.
Demain, le programme comporte la suite du championnat de ski nautique, le Prix de Stelugues (hors-bords classe C) et le Prix du Country-Club (hors-bords classe X).
Jean Rouillot.
«.
POLO
« Rousham Parck » est battu au Touquet
par les « Chevau-Légers » Dans les matches de polo qui se poursuivent actuellement jeu Touquet, sur les deux terrains de la Canche et du Nœud-Vincent, une réunion particulièrement attrayante opposait la cé- lèbre- équipe britannique de « Rousham Parck » à l'équipe française des « Chevau-Légers ».
Les équipes étaient ainsi composées
« Chevau-légers » Davey, Balding, Couturié et Fenestrier.
« Rousham Parck » Arthur et Allen Budgett, Mosselmans et Eyzaguirre. L'équipe française, bien que remettant 3 goals 1/2 a ses adversaires, l'emporta finalement par 7 à 5 1/2. Dans une autre rencontre, jouée au terrain de la Canche, le Prix de Westminster opposait les « Guépards » au 5° Royal Dragoon Guards.
Les équipes étaient ainsi composées
« Guépards » S. E. Tahir Pacha, H. Good, J. Traill et cap. Collings. « Dragoon » M. Maude, cap. Legard, cap. Duff et colonel Martin. Finalement la victoire revint à l'équipe des a Guépards », qui battit le 5° Royal Dragoon Guards, par 8 Il 5 1/2.
GYMNASTIQUE. Du 12 au 15 fi août, se déroulera, à Genève, une grande fête internationale de gymnastique plus de cent sections françaises et des sections' luxembourgeoises et italiennes y participeront avec au total plus de 4.000 gymnastes.
A Munich, nageurs français et allemands seront aux prises, aujourdJhui et demain Tant du côté masculin que du côté féminin
les représentants du Reich doivent remporter une nette victoire ̃ ̃ >
L'équipe de France qui, aujourd'hui et demain rencontrera à Munich, celle d'Allemagne, a quitté Paris hier matin, Joyeuse malgré le peu d'espoir que chacun de ses membres pouvait garder de battre l'adversaire du Reich qui lui sera opposé.
Il ne faut point se leurrer sur le résultat de ce douzième France-Allemagne de natation les temps sont là qui imposent la certitude que, malgré tout le courage, tout l'entraînement des nageurs et nageuses français, la victoire des sélectionnés d'outre-Rhin sera complète, voire même assez facile. Il reste aux Français de faire bonne' figure dans les épreuves hors-match où ils rencontreront des Hongrois, des Anglais et des Hollandais. A défaut de victoires, ils peuvent améliorer des records de France ce qui sera une honnête compensation.
L'année dernière, à Paris, les Allemands durent concéder deux épreuves: celles du 100 mètres nage libre et du relais 4x200 mètres. Mais l'équipe qu'ils avaient envoyée n'était pas la meilleure, celle-ci ayant à rencontrer à Berlin la sélection américaine. A Munich cette fois, l'équipe du Reich sera la plus forte adieu donc pour les Français ces deux victoires. Sur 100 mètres nage libre, Fischer approche régulièrement d'une minute Nakache n'en est malheureusement pas encore là 1
Dans le relais 4x200 mètres, II y aura sans doute la plus belle et la plus sévère lutte de ces deux Journées. L'équipe de France composée de Le Bras Pallard, Nakache et Talli, a réussi dimanche dernier à tenir tête à l'excellente équipe hongroise et a réalisé, en l'occurrence, un temps meilleur que celui qu'elle fit aux championnats d'Europe 1935, où cependant elle se classa seconde. derrière celle d'Allemagne. Sans doute les relayeurs d'outre-Rhin parviendront-ils encore à s'imposer mais la bataille sera ardente et les Français pourraient fort bien, à cette occasion, battre enfin le record de France du 4x200 mètres qui
TENNIS
De tournois en tournois Convocations pour demain au T.C. Amical, à Vaires 8 h. 30 Mercier, Gravis, Bobas. 9 h. 30' Blum, Deforge, de Pins. 10 h. 30 Medley, Sommelet. 13 h. 30 Cerou, Fontaine.
14 h. 30 Grenet, Jourde, Mme Druckier, Mme Olive.
15 h. 30 Mme Barclays, Mme Herold, Mme Parmelan, Mme de Chazelles, Mme Hughet, Mme Zbinden. 30 Mme Martin, Mme Derron, Mme Gravis, Mme Hlldebrant. 17 h. 30 Prillard (J.), Mme Dostes, Mme Fontaine, Peltre.
18 h. 30 Prillard (P.), Mme Ratier, Mlle. Cholin.
La Coupe du « Figaro » au Mont-Blanc-Plage
du 14 au 20 août
En plus des quatre épreuves déjà annoncées, il est prévu l'organ. nation d'un tournoi éliminatoire de la Coupe de Propagande du Figaro, pour les joueurs et joueuses non classes. Prière d'envoyer tes engagements au Club de Mont Blanc Plage, près Sallanches (Haute-Savoie). Tél. 133 à Sallanches.
LES GRANDS MATCHES DE NATATION
fut établi aux Jeux Olympiques de 1936, alors que Jean Taris figurait dans l'équipe.
Sur 400 mètres, Arendt qui est en progrès battra Talli. Certes Talli, l'année dernière a battu Arendt mais le Toulousain est loin d'avoir pour cette distance la préparation qu'il avait en 1938.
Sur 1.500 mètres, le Jeune « Coco » Desbonnet fera son possible pour n'être pas trop largement distancé par le même Arendt il ne peut toutefois escompter qu'une honorable défaite. Sur 100 mètres dos, Schlauch vient de faire 1 m. 9 s. C'est un temps qu'aucun Français n'a encore réussi, surtout dans un grand bassin.
Jacques Cartonnet en 200 mètres brasse sortira-t-il de sa nonchalance habituelle st descendra-t-il au-dessous de 2 m. 50 s. qui est sa moyenne coutumière ? Espérons-le. Mais Heina son adversaire peut lui rendre sur ce temps cinq secondes au moins 1
Pour ce qui est des plongeons, pas besoin de commentaires Weiss est
I/aciîvité sur les links
Un match
franco-britannique
entre journalistes
Le projet de match de golf entre les journalistes anglais et les journalistes français reprend corps.
On envisage sa réalisation les 2 et 3 septembre prochains, sur les links de Deauville.
Les journalistes pratiquant le golf et désireux de participer à cette compétition sont priés d'en aviser notre confrère Daninos, à la revue <t Tennis et Golf », 36, rue de Washington, Paris (8«).
Au Golf de Luchon
Coupe du Pyrénées Palace (18 trous, contre bogey). 1. Courtois de Viçose (16). 4 up 2. Dufresne (18), 2 up, et Banmeyer (8), 2 up.
Au Golf de Chamonix
Prix offert par le comte et la comtesse de Zoqheb, éclectique, sur deux fois 9 trous. 1. R. Schmit, 32 2. C. Simeonoglou, 33 3. Zarifi, 34. Au New Golf de Deauville.
Match play. Demi-finale A. Prunet b. 'Y. Bi-unon, 1 up R. Boulot b. Nahman, 5 et 3.
Finale R. Boulot b. A. Prunet, 5 et 3.
Au Golf de Sables-d'Or-Ies-Pins Concours de débutants (moins de 18 ans), 19 trous, départs des dames. 1. Miss M. Kline, 54 2. A. Duncan, 57 3. Armstrong, 62.
Au Golf de Pen-Guen
Prix de Pen-Guen. 1. E. Cuvelier. 40 1/2 2. D. F. Waugh, 39 1/2 3: deBraux,361/2.
Dames. 1. Mrs Walter, M 2. miss B. WauRh, 32 3. Mme Roques, 32. Coupe du Président. 1. J. Vignes, 2 un 2. J. Bergerot, 2 up 3. F. William, 1 up.
Dames. 1. Mrs Howard, 2 up. Au Golf de Sarlabot
Prix des Bleuets, offert par Mme Laguerre, Modal play. Dames Mlle Vassal (28), 70 .J 3. Mme Baumann
champion d'Europe et l'un des tout premiers spécialistes du monde. En water-polo, il suffit de rappeler que tout récemment les Allemands ont battu les mattres hongrois dans la Coupe Horthy et que quelques Jours plus tard les dits hongrois, infligèrent un score sévère aux Français.
Pour le match féminin s même chanson
Les nageuses françaises seront placées à la même enseigne que les nageurs. En mettant les choses au mieux, Louisette Fleuret pourrait avoir une minime chance sur 400 mètres, contre Mlle Schmitz. Mais .celle-ci est diablement rapide et les sélectionneurs allemands savent ce qu'ils font en II rappelant à la place de Mlle Halbsguth, qui fut battue en Angleterre.
Simone Gardet en 200 m. brasse, Jacqueline Seignol et Monique Ber. lioux en 100 m. dos ne peuvent espérer que battre. un record de Franco.
(17), 71 3. Mme Hennebort (28), 75. Messieurs 1. J. M. Rouget (17), 74 2. de Goèje (15), 74 3. Y. Brunon (6), 75.
Au Golf de Vittel
Prix offerts par Mme H. Clinvane, foursome, 18 trous. .1. Colonel Simpson-Mme Sutterland (15), 08 2. Harrison-J. L. Me Cann (12), 72 3. ïravcrs-Deligny (10 1/2), 73 1/2 Mme Gnutrat-Gautrat (14 1/2), 73 1/2. A L'ETRANGER
Au Golf de Gstaad
Situe entre Gstaad et Saanen, au milieu de prés alpins, le golf est facile à atteindre par chemin de fer, par auto ou à pied. Depuis le début de cette plusieurs concours ont été disputés. Le capitaine A. Janion a gagné la Coupe du Palace avec 78 2. docteur Reithoffer, 79. Dans le concours au drapeau, M. Prideaux se classa premier. Le 9 août auront lieu les Championnats de Gstaad et ensuite les Coupes Figaro et Allemann, tandis que le 10 août sera réservé aux dames. Etant le seul golf dans l'Oberland bernois au-dessus de 1.000 mètres. le Club de Golf de Gstaad invite surtout ceux qui aimeraient passer leurs vacances dans les montagnes tout on pouvant pratiquer leur sport favori.
THE CHOICE OF CHAMPIONS NORTH BRITISH SUPERCHARGED
GOLF BALLS
TIR AUX PIGEONS. A Rdyan. avec 15/1,5 a gnp-nô le Grand l'rix du Casino, devant Coutiy, vljL'omte de Tudort, A. C:issofrraln 13/14 et Cruse 10/11. Dans le l'rix du Spo'rtlnsr Club do Pontaillnc, Anet. Marniet, M:in-
scau-ct [.efclivrc-Dcspcaux ont p;iri.i-
îre la première pince avec R/8- I-" vicomte de Tudert a été le gagnant du Grand Pri>. de m Ville de rtoyan avei' 14/14 t. Malinet, J. Lawton due d'Ayen et A. Pinçon iS/H.